10 1 À L'oa) té Li + di 2 L q “ , L . r d ’ t Fr n. 74 ’ : { * vu tre nl LA f ñ } À * nl Ÿ L k ML, ' ë ‘ . = 0 . n , LA à A d le End Le | . à : , “ * n . { ? Ê L - + ‘ , ‘ » L “3 do à re À ! -_ + ; n . don g MAC s ! + t | { "4 LR de Fe ns AT " l avé | HT )! . \ w he. “ot: D PA RCHE PP DCE , Le CPR VE UN MEL M "NUS | À ; ADS L'ET 7 he Ÿ OT, \ ‘ ALTER ON RE A + 8 + w 1 D » $ L » = 12 CS L i 11 ÿ Û # \ UT "® à À ' Ar L Q ÿ L var CE \ UN LV Li Le ice 0 ” : A Le i } : 1 ‘a J 4 +: , te LE eu: mit by M % Ra . 77 . 4! Ve : L _ " Y : r' A $ #7 Ye  UF. d Re . Won: À . 4 L'A p l'in APT 4 rar : VA. RCE CHR : + Mer Hd nb ARR ONE. een An ter: à L Ye > t LI < DO AT RO Re NT AE “ete 0 FRS UNE LEONE 7 N1" : F1 Ne 1 : 4 Ü £ : è 4 PE: LE £ k ns Ve ] rl n PT 15 # LU |. + g 3 L4 LA N . L ti " " À tn sx, PRIT ” LUE 4 EN M PA f ie « RDAS ‘! RE ENT We | tous Ce 4 16120 1 PL 4 vw%" JL LM \ é LA ni 4 à 4 \ÿ Se bon Lite” + agite MANUEL COMPLET JARDINIER. pe —— TOME TROISIEME. PARIS, — IMPRIMERIE DE CASIMIR, rue de la Vieille-Monnaie, n° 12 MANUEL COMPLET JARDINIER MARAICHER, PÉPINIÉRISTE, BOTANISTE, FLEURISTE ET PAYSAGISTE ; PAR M. LOUIS NOISETTE, MRMBRE DES SOCIÉTES LINNEBNNE DE PARIS, HORTICULTURALES DE PARIS, DE LONDRES ET DE BERLIN, D'AGRICULTURE ‘ET DE BOTANIQUE DE GAND, ETC. , RTC. SECONDE ÉDITION. — TOME TROISIÈME. _—s<— — PARIS. ROUSSELON, LIBRAIRE-ÉDITEUR, RUE D'ANJOU—-DAUPHINE, N° 8. 1855. MAY 61966 | CA Er ROŸ = ù ÎY OF nez MANUEL COMPLET pu JARDINIER. Dee 06 de do D A LE Lo 86 2 6 hr de D Ar D LE Do SP PP D DE SE D De de A LE D 6 D D CE Ds 2 PLANTES CULTIVÉES DANS LES JARDINS. Nous avons choisi, pour le classement des plantes qui entrent dans la composition des jardins, l’ordre établi dans l’école botanique du jardin des plantes à Paris, par la raison qu'il est, ou au moins qu'il doit être, celui qui a le plus de fixité ; c’est le système du savant M. de Jus- sieu, modifié par M. Desfontaines. Nous n'avions à choisir qu'entre cette méthode et l’or- dre alphabétique pour éviter des répétitions nombreuses et fatigantes ; et les amateurs trouvant une liste alpha- bétique à la fin de l'ouvrage, nous sauront gré sans doute d'avoir adopté les familles qui groupent les plantes na- turellement, non - seulement sous le rapport de leurs caractères botaniques , mais souvent encore sous celui de leur culture. Comme notre Manuel n’est point un ouvrage de bo- tanique, nous avons cru devoir supprimer la première classe tout entière des plantes acotylédones , parce qu'aucune n’est cultivée, Nos caractères de famille seront 3. I 2 PLANTES CULTIVÉES. brièvement exposés : cependant nous leur donnerons un développement suflisant pour qu'ils puissent servir à rapporter facilement une plante à l’ordre auquel elle ap- partient. Il en séra de même des caractères génériques et spécifiques. Toutes les fois qu’une seule phrase caracté- ristique sera suflisante pour faire reconnaître une plante sans hésitation , nous n’en emploirons pas deux : seule- ment nous ajouterons souvent la couleur de la fleur , et l'effet qu’elle peut produire dans les différentes sortes de jardin. Nous éviterons aussi , autant qu'il nous sera possible , d'employer dans nos descriptions des termes techniques dont la signification pourrait n'être pas parfaitement connue de tous les amateurs. Nos lecteursse souviennent sans doute que ce signe © indique les plantes annuelles ; celui-ci w, les plantes bisannuelles ; celui-ci %, les plantes vivaces, et celui-ci F, les arbres, arbustes et arbrisseaux. FOUGÈRES. [es D 22e Pb Je 21e 28e 23e 20 }Der ED Xi 2 Eine De Epo Q 7 EX CE ce EX nd LEE EE MEL EE EX ET EL ME M MONOCOTYLÉDONES. Embryon composé, lors de la germination, d’une radicule, d’une plumule , et d’un seul cotylédon auquel il est attaché. Sexes peu ou point connus, ou carolle nulle, et insertion des étamines im- m édiate , absolue. CLASSE PREMIÈRE. PREMIÈRE DIVISION. — CRYPTOGAMES. Sexes peu ou point connus. ORDRE PREMIER. LES FOUGÈRES.— FILICES. Plantes croissant sur la terre , entre les fissures des rochers , et sur les vieux murs. Racines ordinairement progressives ( c’est-à-dire s’allongeant d’un côté, tandis qu'elles se détruisent de l'autre ). Feuilles simples ou composées , entières ou incisées, radicales, le plus souvent roulées en crosse dans leur jeunesse , Déni la _fructification sur leur face inférieure, consistant en des capsules très-petites, membraneuses ou crustacées, mo- noloculaires ou multiloculaires , sessiles ou pédicellées , nues ou entourées d’un anneau élastique, ou recou- vertes d’un tégument membraneux, groupées plusieurs 4 FOUGÈRES. ” ensemble de diverses manières, se déchirant à leur som- met, et contenant un grand nombre de séminules de forme variable. Ces plantes produisent un fort joli effet dans les ro- cailles des serres ou des jardins paysagers, où elles se font remarquer par le beau vert et les agréables décou- pures de leurs feuilles. La plupart des espèces se sèment elles-mêmes , sur les pots des autres plantes qui sont placées dans les environs , sur les couches de terre de bruyère, et même contre les murs de la serre où on les cultive, ce qui rend leur multiplication beaucoup moins dificile qu'on pourrait le croire. $ Ier. Capsules nues et sans anneau. OPHIOGLOSSE. Ophioglossum; L. Capsules nues, à deux loges, à deux valves, s’ouvrant en travers, disposées sur deux rangs le long g un épi simple , non roulé en crosse dans sa jeunesse. 1. OPHIOGLOSSE COMMUNE. Ophioglossum vulgatum ; L. %. Indigène. Tige de quatre ou cinq pouces , simple, munie à sa base d’une feuille amplexicaule , ovale, entière, et sans nervure. En mai, épiterminal et pointu. Terre légère, fraiche, ombragée ; multiplication d’éclats et de semences. BOTRYCHE. Botrychium; SwarTz. Capsules ae mi glo- buleuses , sessiles, nues, à une loge, à deux valves, s’ouvrant transversalement, et disposées en grappe composée, roulée en crosse dans sa jeunesse. 1. BorrycnE LuNaIRE. Botrychium lunaria ; SWwARTZ ; os— munda lunaria ; LL. %.Indigène. Tige de cinq à six pouces , simple ; feuilles naissant vers le milieu de la tige, composées de huit ou dix folioles arrondies. En mai, grappe rameuse et terminale. Terre franche et humide; multiplication d’éclats. OSMONDE. Osmunda ; L. Capsules presque globuleuses , nues , pédicellées, striées, s’ouvrant à demi en deux valves, et disposées en une panicule roulée en crosse dans sa jeu- nesse. FOUGÈRES. 5 1. OSMONDE OFFICINALE. Osmunda regalis; L. %. Indi- gène. Pas de tige ; feuilles longues de quatre à six pieds, deux fois ailées, à folioles sessiles, opposées et oblongues. Ea juillet, fructification au bout des feuilles. Terre franche et humide ; multiplication d’éclats. Belle plante. 2. OSMONDE LAIlNEUSE. ©. cinnamomea ; L. %. Amérique septentrionale. Feuilles ailées, à folioles pinnatifides ; tiges velues ; en juin, grappes composées et opposées. Terre légère et fraiche ; multiplication d’éclats. 3. Osmonpe DE VinGimr. O. claytoniana; L. %. Virpi- nie. Feuilles ailées, à folioles pinnatifides ; en août, fructifi- cation au sommet resserré des feuilles. Mème culture. $ II. Capsules nues , entourées d’un anneau. ACROSTIC. Acrostichum ; L. Capsules éparses , occupant tout ou partie de la face inférieure des feuilles. 1. ACROSTIC DORÉ. Acrostichum aureum; L. %. Antilles. Feuilles de deux à trois pieds, à folioles entières, longues d’un pouce, rétrécies en pétiole. Serre chaude ; terre de bruyère constamment humide ; multiplication d’éclats et de semences. 2. ACROSTIG BAINEUX. À. velleum; H. K. %. Madère. Feuilles deux fois ailées ; folioles ovales-cordiformes, très- velues en-dessous , incisées sur le côté. Mème culture que la précédente , mais moins d'humidité, et orangerie. 3. ACROSTIC ALCICORNE. 4. alcicorne. %. Brésil. Feuilles de deux pieds, entières, s’élargissant dès la base du pétiole, oblongues , partagées au sommet en deux lobes allongés, qui sont eux - mêmes subdivisés en deux ou trois autres lobes lan- céolés , un peu divergens. Cette belle plante, que j’ai intro- duite en 1519, est surtout remarquable par une expansion membraneuse , plane, pubescente et blanchâtre dans sa jeu- messe, naissant sur le colletde la racine et s’étendant horizon- taleinent de manière à recouvrir toute la terre du pot, sur la- quelle elle est appliquée. Cette végétation singulière meurt et se renouvelle chaque année. Même culture que le n° 1. CÉTÉRACH. Ceterach ; Wiuo. Capsules rassemblées en groupes disposés en lignes transversales. 6 FOUGÈRES. 1. CÉTÉRACH OFFICINAL, doradille cétérach. Ceterach ofji- cinarum; Wio. Asplenium ceterach; L. %. Indigène. Feuilles petites, nombreuses, en touffe, pinnatifides, à divi- sions profondes, et à découpures alternes, confluentes à la base, arrondies au sommet. Ferre légère ou de bruyère; dans les rocailles humides. POLYPODE. Polypodium; L. Capsules rassemblées en groupes arrondis , épars. 1. POLYPODE À FEUILLES ÉPAISSES. Polypodium crassifolium ; L. %. Antilles. Feuilles simples, lancéolées, très-entières, glabres; fructification en séries. Serre chaude ; terre lègère ou de bruyère tenue fraiche ; multiplication par éclats. 2. Pozyrone PHYLuiTinE. P. phylliütidis; L. %. Amérique méridionale. Feuilles simples, lancéolées , très-entières, glabres ; fructification éparse. Serre chaude ; même culture. 3. PozyPoDE poré. P. aureum; L. %. Antilles. Feuilles pinnatifides , glabres , longues de deux pieds, à pinnules oblongues, glauques, confluentes à leur base, les inférieures ouvertes et la terminale plus grande ; fructification consistant en une série de points d’une belle couleur dorée. Serre chaude; même culture. Très-belle plante. 4. PoryronE commun. P. vulgare; L. %. Indigène. Feuilles nombreuses, en touffe, longues de huit à dix pouces, à pinnules parallèles, oblongues, obtuses; en juin, fructifi- cation en paquets sur deux rangs. Pleine terre de bruyère, humide, rocailleuse, ombragée. 5. PoLYPopE LAGINIÉ. P. cambricum; L. %. Indigène. Feuilles plus larges que le précédent, à pinnules lancéolées, laciniées, dentées, presque opposées. Même culture. 11 réussit dans les vieux murs. 6. Poryrone pnécortÈère. P. phegopteris ; L. %. Indi- gène. Feuilles deux fois pinnatifides, longues d’un pied, à folioles ovales, entières, confluentes à leur base ; la première foliole de la rangée inférieure, quadrangulaire, pendante et plus longue. Mème culture. 7: POLYPODE DRYOPTÈRE. P. dryopteris ; L. %. Indigène. Feuilles décomposées, longues d’un pied , munies seulement vers le sommet de pinnules opposées dont les inférieures très- grandes et ailées. Mème culture. FOUGÈRES. 7 $ III. Capsules recouvertes d’un tégument. HYDROGLOSSE. Hydroglossum ; Wirco. Capsules pla- cées sur deux rangs en épis unilatéraux, s’ouvrant de la base au sommet par leur côté intérieur ; un tégument en forme d’écailles pour chaque capsule. On n’en cultive qu’une seule : L’ayoroGLossE DU Japos ; À, japonicum; Win ; Ly- godium japonicum ; Swarrz. %. Serre chaude; terre de bruyère humide ; multiplication d’œilletons. ASPIDIER. Æspidium; SwarTz. Capsules rassemblées en groupes arrondis, épars ; tégument ombiliqué , ou s’ouvrant d’un seul côté. 1. ASPIDIER TRIFOLIÉ. ÆAspidium trifoliatum ; SWARTZ. ; polypodium trifoliatum ; L. %. Antilles. Feuilles ternées, à lobes sinués , le moyen plus grand ; fructification presque toute l’année. Serre chaude; terre légère ou de bruyère , tenue constamment fraîche ; multiplication de drageons. 2. ASPIDIER LONCHITIS. 4. lonchitis; SwarTz. Polypodium lonchitis ; L. Z. Alpes. Feuilles en touffe , longues d’un pied, ailées, à folioles nombreuses, petites, ciliées, un peu cour- bées , dentées, munies d’une oreillette à leur base. Fructifi- cation de mai en août. Terre légère, fraîche, rocailleuse, ombragée ; multiplication d’éclats. 3. ASPIDIER FOUGÈRE MALE. À. filix mas; Swartz. Poly- podium filix mas; L. %. Indigène. Enveloppe réniforme ; feuilles deux fois pennées, grandes, très-larges, en touffe ; pinnules inférieures courtes, les moyennes très-grandes, di- minuant à mesure qu’elles s’approchent du sommet; folioles obtuses, dentées, confluentes à leur base. Pleine terre légère et humide ; multiplication d’éclats. 4. ASPIDIER FOUGÈRE FEMELLE. À. Filix fœmina ; Swarrz. Polypodium filix fœmina ; L. Z. Indigène. Enveloppe ré- niforme ; feuilles deux fois pennées, longues d’un pied, en toufle, à pinnules nombreuses, peu écartées , ailées, ponc- tuées , de quatre à cinq pouces, à trente ou quarante folioles étroites, profondément dentées, non confluentes à leur base. Même eulture. 5. ASPIDIER RHÉTIC. À. rhæticum ; SwarTz. Polypodium 8 FOUGÈRES. rhœticum; L. %. Alpes. Enveloppe réniforme; feuilles lon- gues d’un pied , à pétiole nu dans sa moitié inférieure , d’un rouge brun luisant; l’autre moitié garnie de pinnules lâches, ailées , à folioles lancéolées , petites et dentées. Terre légère, ombragée, rocailleuse ; multiplication de rejetons. 6. ASPIDIER FRAGILE. Aspidium fragile ; Swartz. Polypo- dium fragile ; L. %. Indigène. Enveloppe réniforme ; feuilles longues de six à huit pouces, à pétiole nu dans son tiers in férieur , roux , à pinnules presque opposées, lâches , ailées , ovales, crénelées et veinées ; découpures plus profondes d’un côté que de l’autre. Pleine terre franche , légère, humide et ombragée; multiplication par éclats. ONOCLÉE. Onoclea; Wrao. Capsules couvrant toute la partie inférieure des feuilles. Tégumens squamiformes , réunis en forme de baie, et ne s’ouvrant pas. 1. ONOCLÉE SENSIBLE. Onoclea sensibilis ; L. Z. Amérique septentrionale. Feuilles pinnées, presqu’en grappe à leur sommet, d’une si grande délicatesse qu’elles se fanent si on y touche. Pleine terre de bruyère humide ; exposition om-— bragée ; multiplication d’éclats. DORADILLE. Æsplenium; L. Capsules réunies en lignes transversales , éparses. Tégument naissant d’une nervure la- térale , s’ouvrant en un seul battant, de dedans en dehors. 1. DORADILLE TRICHOMANES. Æsplenium trichomanes ; L. %. Indigène. Feuilles ailées , en touffe , petites, à trente fo- lioles environ, sessiles, un peu crénelées, arrondies. Terre de bruyère rocailleuse et à l'ombre ; multiplication d’éclats. 2. DOoRADILLE MARITIME. À. marinum ; L. L. Indigène. Fo— lioles plus grandes que dans la précédente , presque triangu- laires , dentées en scies , lobées dans leur bord latéral. Mème culture. 3. DorADILLE CAPILLAIRE NOIR. 4. adiantum nigrum; L. Indigène. Feuilles longues de cinq à six pouces , en touffe, deux ou trois fois ailées, à pinnules alternes , les inférieures plus grandes, à folioles incisées, dentées. Terre de bruyère ; exposition ombragée; multiplication de rejetons. SCOLOPENDRE. Scolopendrium ; Smiru. Capsules réu- nies en lignes transversales, éparses; tégument double, su- FOUGÈRES. 9 perficiaire, occupant l’un et l’autre côtés des capsules , s’ou- vrant comine par une suture longitudinale. 1. SCOLOPENDRE OFFICINALE , langue de cerf, Scolopen- drium officinarum ; Swartz. Asplenium scolopendrium ; [PS %. Indigène. Feuilles longues d’un pied, étroites , ligulées , en cœur à la base , un peu ondulées. On en possède plusieurs variétés : à feuilles crispées , ondulées , muliifides, rameuses. Terre légère, humide ; exposition ombragée; multiplication de rejetons. BLECHNON. Blechnum ; Smirn. Capsules réunies en deux lignes longitudinales et parallèles à la principale nervure des feuilles ; tégument superficiaire, s'ouvrant de dedans en dehors. 1. BLrcaxox n'occinexr, Blègne. Blechnum occidentale ; L. %. De l'Inde. Feuilles en faisceau, longues de sept à huit pouces, pinnées; les pinnules lancéolées - opposées, échancrées à leur base. Serre chaude ou tempérée. Terre de bruyère humide ; multiplication de drageons. 2. BLECHNON ausrraz. B. australe; SwarTtz. %. Du Cap. Feuilles ailées, longues d’un pied, à folioles presque sessiles, en cœur, lancéolées, entières, les inférieures opposées. Oran- gerie ; mème culture. 3. BLecunox DE VircinE. B. vireinicum; L. %. De l'A- mérique méridionale. Feuilles ailées , à folioles sessiles , lan- céolées , semi-pinnatifides et pointues. Pleine terre, légère et ombragée ; même multiplication. WOODW ARDIE. 7foodwardia ; Surrn. Capsules réunies en points oblongs, distincts, disposés parallèlement le long de la nervure principale de la feuille. Tégument superficiaire, en voûte , s’ouvrant de dedans en dehors. 1. WWOODWARDIE PROLIFÈRE. Âf’oodwardia radicans ; SwarTz. L, Italie. Feuilles prenant racines à leur sommet quand elles touchent la terre, deux fois ailées; pinnules à deux rangs de folioles lancéolées , crénelées ,‘confluentes à leur base. Orangerie. Terre de bruyère; multiplication de re- jetons. FOUGÈRE. Peris; L. Capsules réunies en lignes con- tinues, disposées le long du bord des feuilles ; tégument for- 10 FOUGÈRES. mé du rebord de la feuille, replié en dessous , et s’ouvrant de dedans en dehors. 1. FOUGÈRE 4 FEUILLES EN SCIE. Pteris arguta; SwanTz. %. Des Canaries. Feuilles deux fois ailées ; rameaux inférieurs rameux à la base; pinnules lancéolées, dentées en scie. Belle plante. Orangerie. Terre légère et tourbeuse ; exposition om- bragée ; multiplication de drageons. 2. FOUGÈRE CRÉNELÉE. P. serrulata; L. %. De l’Inde. Feuilles presque bipinnatifides, à découpures linéaires; les stériles dentées. Serre chaude. Même culture. 3. FoUGÈRE À LONGUES FEUILLES. P. longifolia; L. %. Antilles. Feuilles ailées, à pinnules linéaires, ouvertes en cœur à leur base. Serre chaude. Même culture. CHEILANTHE. Cheilanthes ; SwarTz. Capsules réunies en forme de points sur les bords des feuilles ; tégument squa- miforme , marginal , s’ouvrant de dedans en dehors. 1. CHEILANTHE ODORANT. Cheilanthes odora ; SwarTz. Poly- podium fragrans ; Desr. Pieris acrosticha ; Baimis. Z. Du Midi. Pleine terre légère, ombragée ; multiplication d’éclats. CAPILLAIRE , adiante.-Ædiantum ; L. Capsules réunies en groupes oblongs ou arrondis, placés sur le bord des feuilles; tégument membraneux, naissant du bord de la feuille re— plié en dessous, et s’ouvrant de dedans en dehors. 1. CAPILLAIRE RÉNIFORME. Adiantum reniforme ; L. %. Des Canaries. Belle plante. Feuilles radicales arrondies , en forme de rein, glabres, soutenues par des pétioles grèles, d’un rouge noir , longs de sept à huit pouces; fructification faisant paraître le bord des feuilles comme crénelé. Oran— gerie. Terre de bruyère. Multiplication d’éclats. 2. CAPILLAIRE Du Cavana. À. pedatum ; L. Z. Amérique septentrionale. Feuilles longues d’un pied , ramifiées, chaque rameau portant deux rangs de folioles très-minces , à bords coupés en arc et incisés. Pleine terre de bruyère, tenue sèche, surtout après la végétation. Multiplication par la séparation des touffes. 3. CaPiLLAIRE DE MONTPELLIER. À. capillus Feneris , L. À. coriandrifolium; FL. Fr. %. Indigène. Feuilles décomposées, en faisceau , longues de sept à huit pouces , à folioles alter nes; pinnules cunéiformes, lobées, pédicellées. Pleine terre, CICADÉES. 11 rocailleuse et ombragée ; multiplication par la séparation des touffes. DAVALLIE. Davallia; Smra. Capsules réunies en points arrondis , distincts, disposés sur le bord et presqu’à l’extré- mité des feuilles. Tégument superficiaire, presqu'en capu- chon, distinct pour chaque point, s’ouvrant de dehors en dedans. 1. DAvALLIE DES CANARIES. Davallia canariensis ; SWwARTZ. Trichomanes canariense ; L. Æ. Feuilles à trois divisions, surcomposées ; les folioles alternes ainsi que les pinnules, celles-ci pinnatifides. Jolie petite plante. Orangerie. Terre de bruyère ; multiplication facile par ses rejets enracinés. ORDRE II. LES CICADÉES.—CICADEZÆ. Plantes naturelles aux climats les plus chauds de Amérique, de l’Afrique et des Indes ; #ronc élancé en colonne couronnée d’une toufle de feuilles alternes, ailées , roulées à leur naissance comme celles des fou- gères. Fleurs dioïques ; les mâles en chaton composé d'un grand nombre d’écailles imbriquées , portant un grand nombre d’anthères : les femelles consistant en un chaton ou un faisceau d’écailles , portant deux ovaires à leur partie inférieure , ou plusieurs ovaires le long de leurs bords. Voix charnue , monosperme, fournie par chaque ovaire. ZAMIE. Zamia ; L. ( Dioécie-poly andrie. ) Fleurs dioiques. Les mâles formant un chaton d’écailles en bouclier, imbri- quées, garnies en dessous d’un grand nombre d’anthères ses- siles. Les femelles disposées en chaton strobiliforme, com- posé d’écailles en bouclier , imbriquées , pédiculées , portant en dessous deux ovaires sessiles se changeant en autant de noix charnues à une semence. Les plantes de ce genre, par la singularité de leur port et de leur feuillage luisant , font un effet agréable dans les serres. 12 CICADÉES. 1. ZAMIE A FEUILLES DE CYCAs. Zamia cicadifolia ; Wii. PB. Du Cap. Feuilles pinnées, à folioles linéaires, mucronées, distiques, les inférieures opposées; pétioles demi-cylin- driques , canaliculés, pubescens. Serre chaude. Terre franche légère , substantielle , tenue humide en été, sèche en hiver. Multiplication au printenrps ou au commencement de l'été, par l’éclat des drageons que l’on plante de suite en pots en- foncés dans la tannée. Dépotage annuel. 2. LAMIE A FEUILLES PIQUANTES. Z. pungens ; AIT. FR. Du Cap. Feuilles pinnées, à folioles en alène , ouvertes, droites, raides , mucronées, arrondies au bord extérieur de leur base; pétioles un peu cylindriques, sans épines. Même culture. 3. ZamiE TRIDENTÉE. Z. tridentata; Wiio. PF. Du Cap. Feuilles pinnées , à folioles linéaires, un peu sillonnées, tri- dentées et glabres au sommet ; pétioles demi-cylindriques, canaliculés. Même culture. 4 ZAMIE A FEUILLES ÉTROITES. Z. angustifolia ; JacQ. D. Isles Bahama. Folioles linéaires, mutiques, à sommet calleux et deux fois échancré; pétioles cylindriques, sans épines. Mème culture. 5.. Zamie mivce. Z. tenuis; Wiio. F. Feuilles pinnées , à folioles linéaires, obtuses au sommet, retrécies à la base, à bords roulés en dessus , bidentés ; pétiole glabre, trian- gulaire. Même culture. 6. ZAMIE MOYENNE. Z. media; Jaco. B. Indes occiden- tales. Feuilles pinnées, à folioles linéaires-lancéolées, ob- tuses, un peu dentées en scie près du sommet; pétiole gla- bre, inerme, cylindrique à la base, triangulaire au-dessus, Même culture. 7. Lame raAcuE. Z. debilis; Wiriro. M. Inde. Feuilles pinnées, à folioles lancéolées, aiguës, mutiques, dentées en scie au sommet; pétiole glabre, triangulaire, Mème cul- ture. 8. ZAMIE À FEUILLES ENTIÈRES. Z. integrifolia ; Wiiro. Pu- mila ; L. Floride orientale , Saint - Domingue. Feuilles pin- nées , à folioles lancéolées, obtuses et arrondies au sommet, et S’amincissant vers la base : leur bord extérieur finement denté en scie près du sommet ; pétiole glabre, presque qua- drangulaire. Souche très-grosse, arrondie, en forme de bulbe, | | | | CICADÉES. 13 recouverte d’écailles formées par la base des feuilles dessé- chées. Le fruit est une amande douce. Même culture. On possède les variétés , Zamia integrifolia mas , et Zamia integrifolia fœæœmina. 9. ZaMIE ÉPINEUSE. Zamia muricata; Win. F. Amé- rique méridionale. Feuilles pinnées; folioles oblongues , unies , dentées en scie vers le sommet ; pétiole épineux. Même culture. 10. ZAMIE FURFURACÉE. Z. furfuracea; Wirio. D. Inde occidentale. Feuiiles pinnées ; folioles lancéolées , aiguës, dentées en scie dans leur moitié supérieure, furfuracées en dessous ; pétiole presque cylindrique , épineux à la base. Méime culture. 11. ZAMIE EN SPIRALE. Z. spiralis; Satiss. Feuilles pin- nées ; trente ou quarante paires de folioles tournant en spi- rale, à sommet épineux portant trois à cinq dents. Mème culture. 12. ZAMIE A FEUILLES LONGUES. Z. longifolia; Jaco. F. Du Cap. Feuilles pinnées, longues de cinq à six pieds ; folio- les lancéolées, distiques, aiguës, sans pointe, très-entières ; pétiole glabre, à quatre angles peu sensibles. Même cul- ture. 13. ZaMtE LAINEUSE. Z. lanuginosa; Win; Cycadis ; L. R. Du Cap. Feuilles pinnées ; folioles lancéolées , ai- gues, mucronées, munies de deux dents épineuses sur leur côté extérieur ; pétiole glabre, quadrangulaire ; tronc gros, arrondi , laineux. Même culture. 14. ZAMIE DIFFORME. Z. horrida; Waro. F5. Du Cap. Feuilles pinnées ; folioles glauques , d’un blanc argenté, lan- céolées, aiguës, mucronées, munies de trois dents épineuses sur leur côté extérieur ; pétiole glabre, quadrangulaire, ainsi que le tronc. Même culture. CYCAS. Cycas; L. (Dioécie - polyandrie.\ Fleurs dioï- ques. Les mâles formant un chaton strobiliforme, composé d’écailles ovales ou spatulées, imbriquées , portant un grand nombre d’anthères. Les femelles consistant en des ovaires situés le long des bords et dans les sinus d’écailles ensiformes, coriaces, réunies en faisceau; chaque ovaire devient une noix charnue, monosperme. Les cycas s’étalent beaucoup dans 14 ÉQUISETACÉES. la serre, et y tiennent une place considérable; mais, à ce désagrément près, ils méritent d’y être cultivés à cause de la beauté de leur port. . Cycas EN ÉVENTAIL. Cycas circinalis ; Wizzo. B. Indes. Feuilles pinnées; folioles lancéolées-linéaires, aiguës, planes, univervées , roulées en dedans avant leur parfait développe- ment, ensuite courbées en dehors ; tronc de dix à douze pieds dans son pays naial. Serre chaude et même culture que les zamies. 2. Cycas ROULÉ. C. revoluta; Wir. F. Japon. Feuilles pinnées ; folioles linéaires, mucronées, uninervées, à bords recourbés en dessous ; tronc gros, de quatre ou cinq pieds. Même culture. Cette espèce et la précédente fournissent un sagou estimé en Europe. Dans leur pays, on mange leurs amandes. 3. Cycas DE Rievté. C. Riedlei ; Dum. Courc. R. Nouvelle- Hollande. Mème port que les précédens ; feuilles ailées, à plusieurs paires de folioles linéaires-lancéolées , très-glabres, larges de deux lignes, lisses et planes en-dessus, relevées en- dessous de nervures ‘longitudinales, divisées à leur sommet en deux à quatre principales dents, avec une ou deux de chaque côté. Cette dernière espèce peut passer l’été en plein air, mais à exposition chaude. ORDRE III. LES ÉQUISÉT ACÉES. — EQUISETACEÆ. Plantes herbacées, à tiges fistuleuses, articulées , simples ou divisées en rameaux verticillés , et dont la fructification consiste en de petits involucres pédicu- lés, ressemblant par leur face externe à des têtes de clou , disposés en épi terminal, conique , portant à leur face interne une rangée de loges qui s'ouvrent par une fente longitudinale , et contiennent des globules verdà- tres, comme des grains de poussière , ne pouvant être vus distinctement qu’au microscope , et qui, selon Hed- wig, sont autant de fleurs hermaphrodites composées NAIADES. 15 d’un ovaire globuleux et de quatre étamines attachées en croix à la base de l'ovaire. PRÊLE. Ægquisetum; L. Cône solitaire, terminal, com- posé d’un grand nombre de filamens ombiliqués à leur sommet, et portant chacun plusieurs globules garnis de quatre filets sétacés et élastiques. On ne cultive guère ces plantes que dans les jardins botaniques , et pour l’ornement du bord des eaux , dans les jardins paysagers. 1. PRÊLE DES cHamps. Equisetum arvense ; L. %. Indigène. Tiges d’un pied, couchées inférieurement, grêles, anguleu- ses, articulées, plus courtes et nues lorsqu'elles portent la fructification , à gaines brunes et divisées presque jusqu’à la base en dents aiguës. Pleine terre marécageuse ; multiplica- üon par la séparation des racines. 2. PRÊLE DE RIVIÈRES. Æ. fluviatile; L. %. Indigène. Tiges de trois pieds, droites, épaisses, à articulations rap- prochées ; vingt à quarante feuilles verticillées, linéaires, tétragones. Pleine terre humide. Même culture. 3. PRèÈLED'uiver. E. hyemale. L. Indigène.Tiges de dix- huit pouces, nues, rudes, articulées, d’un vert glauque; gaines noirâtres, un peu crénelées. Mème culture. Les menuisiers se servent de celle-ci pour polir leurs ouvrages. 4. PRÈèLE Des marais. Æ. palustre; L. %. Indigène. Tiges d’un pied , articulées, sillonnées, les articulations garnies de cinq à neuf feuilles simples et courtes. Les prèles sont, en général, des plantes nuisibles aux prairies et même dange- reuses pour les bestiaux ; cependant on en excepte celle-ci dont les vaches sont très-friandes, et qui augmente la qualité et la quantité de leur lait. Peut-être pourrait-on en tirer un parti avantageux dans les prés bas et marécageux où d’autres fourrages meilleurs refusent de croître. ORDRE IV. NAIADES. — NAIADES. Plantes herbacées , aquatiques , à feuilles opposées, quelquefois verticillées ; fleurs hermaphrodites, ou 16 NAIADES. monoïques , ou dioïques ; calice entier ou divisé, su- périeur ou inférieur , rarement nul; corolle nulle ; é£a- mines en nombre déterminé ; un à six ovaires ; un style simple pour chaque ovaire, ou un stigmate sessile : rare- ment le style est à deux ou trois divisions; capsule ou baie renfermant une à quatre semences. PESSE. Hippuris ; L. (Monandrie-monogynie.) Calice en- tier, peu apparent; un style reçu dans un sillon de l’anthère; une graine. Plantes propres à l’ornement des eaux. 1. Pesse D'EAU. Hippuris vulgaris ; L. %. Indigène. Tiges simples, droites, s’élevant de quelques pouces au-des- sus de la surface des eaux ; huit à quinze feuilles verticillées, linéaires-lancéolées ; en mai, fleurs d’un blanc sale, axil- laires, sessiles , verticillées. On la cultive dans les eaux des bassins; on la multiplie en y jetantses graines, ou des éclats de ses touffes. CHARAGNE. Clara ; L. ( Monoécie-monandrie. ) Capsules ovoïdes, crustacées, striées en spirale, remplies, d’une pulpe au milieu de laquelle sont nichés des corpuscules nombreux qui servent à propager la plante. On ne cultive ces plantes que dans les jardins botaniques. 1. CHARAGNE VULGAIRE. Chara vulgaris; L. ©. Indigène. Tiges très - rameuses, remarquables par la croûte rude qui les recouvre ; feuilies dentées d’un côté; capsule oblongue. On la sème dans les eaux stagnantes où elle se ressème elle- même chaque année. Elle répand une odeur infecte. 2. CHARAGNE COTONNEUSE. €. tomentosa; L. ©. Indigène. Tiges spongieuses , pubescentes, à rameaux feuillus à la base ; feuilles cylindriques, en alène. Même culture. 3. CHARAGNE LUISANTE. C. flexilis; L. ©. Indigène. Ti- ges grèles ; feuilles inermes , luisantes , diaphanes , verticil- lées, encroûtées comme les tiges. Mème culture. CORNIFLE. Ceratophillum; L. ( monoécie-polyandrie. ) Fleurs monoiques, ayant un calice partagé en plusieurs par- ties. Dans les mäles, étamines en nombre double de celui des divisions du calice, c’est-à-dire , de quatorze à vingt ; anthères oblongues. Dans les femelles, un ovaire comprimé, NAÏADES. 17 surmonté d’un stigmate sessile , oblique. Une petite noix ovale, pointue, monosperme. 1, CORNIFLE À FRUITS ÉPINEUX. Ceratophyllum demersum ; L. %. Indigène. Tige nageante, rameuse, filiforme ; fouilles verticillées par six à huit, profondément dichotomes. En juin et juillet, fleurs herbacées, axillaires, solitaires ; fruit à trois cornes dont une longue et droite, deux plus courtes et recourbées. On la cultive, ainsi que la suivante, dans les bassins des jardins botaniques , où on la propage en y jetant ses fruits. 2. CORNIFLE À FRUIT LISSE. €. submersum; L. %. Indi- gène. Mème port que la précédente ; feuilles plus rameuses ; divisions des calices un peu dentées; fruits plus petits, sans cornes. Mème culture. NAIADE. Naïas ; L. (Monoécie-triandrie.) Fleurs monoï- ques. Les mâles solitaires, peu apparentes; calice à deux lobes ; corolle monopétale, à quatre divisions; anthères ses- siles, cohérentes. Fleurs femelles disposées de même ; calice et corolle nuls; stigmate bifide ou trifide; capsule renfer- mant de une à quatre graines. Plantes cultivées dans les eaux des jardins botaniques. 1. NAÏADE A FEUILLES LANCÉOLÉES. ÎNaias monosperma ; Win. Marina; L. Major; Dec. ©. Indigène. Tiges de quatre à cinq pouces, très-rameuses, dressées, transparen- tes. Feuilles étroites, luisantes, ondulées, dentées. En août et septembre, fleurs mâles pédonculées, les femelles sessiles, herbacées. On les propage en jetant leurs graines dans les eaux où l’on veut les avoir; elles se ressèment annuellement elles-mêmes. 2. NaïaDE À FEUILLES LINÉAIRES. Naïas tetrasperma; Wizo. Fluvialis; Tuuir. Minor; Dec. Cette plante diffère de la pré- cédente par ses tiges non épineuses et ses capsules à quatre graines. Mème culture. SAURURE. Saururus ; L. (Heptandrie-tetragynie.) Calice formé par une écaille entière, latérale, persistante. Sept et quelquefois six étamines ; quatre ovaires, portant chacun un "stigmate sessile, et qui leur est adné du côté de leur partie interne. Quatre baies monospermes, a: 2 18 NAÏADES. 1. SAURURE INCLINÉ. Saururus cernuus; L. %. Virginie. Tige feuillée ; feuilles pétiolées, assez grandes, un peu épaisses. En septembre, fleurs à écaille blanche. Pleine terre tour- beuse, continuellement humide. Multiplication par la sépa- ration des touffes et des drageons. POTAMOGÉTON, Potamot, Épi d’eau. Potamogeton ; L. ( T'étrandrie - tétragynie.) Calice de quatre folioles; quatre étamines ; quatre ovaires surmontés chacun d’un stigmate sessile; quatre petites noix monospermes. 1. POTAMOGÉTON FLOTTANT. Potamogeton natans; L. %. Indigène. Tiges articulées, longues, stipulées ; feuilles pé- tiolées , lisses et nerveuses, les inférieures oblongues, les su- périeures ovales. En août, fleurs en épi serré, d’un pouce de long. On le cultive dans les eaux des jardins botaniques, ainsi que les suivans: Potamogeton perfoliatum , densum , lucens, crispum, compressum , pectinatum, gramineum, pusillum. On les multiplie de graines et d’éclats ; du reste, ils n’offrent nul intérêt sous le rapport de l'agrément. RUPPIE. Ruppia ; L. (T'étrandrie - tétragynie.) Calice de deux écailles ovales, concaves , opposées, caduques ; quatre étamines à anthères sessiles; quatre ovaires terminés chacun par un stigmate obtus et sessile. Quatre petites noix monos- permes, portées sur un pédicule filiforme, 1. RUPPIE MARITIME. Ruppia maritima ; L. %. Indigène. Tiges grêles et rameuses ; feuilles alternes, longues, linéaires, aiguës. Fleurs en chatons axillaires. On la cultive dans les eaux des bassins , dans les jardins botaniques. Multiplication de graines. ZANICHELLE. Zanichellia ; L. ( Monoécie-monandrie. ) Fleurs monoïques. Dans les mâles, une étamine nue située à la base extérieure des fleurs femelles. Celles-ci, consistant en un calice monophylle, turbiné, renfermant quatre ovai- res, quelquefois deux ou six, munis chacun d’un stigmate en bouclier ; autant de capsules monospermes, comprimées , sessiles. 1. ZANIGHELLE DES MARAIS. Zanichellia palustris; L. ©. In- digène. Tiges grêles , nageantes , articulées , très-rameuses ; feuilles alternes ou opposées, linéaires , rassemblées en fais- AROÏDÉES. 19 ceaux au sommet des rameaux. En juillet, fleurs axillaires. Elle aime les eaux courantes; cependant on la sème et elle réussit dans les bassins des jardins botaniques. CALLITRICHE. Callitriche ; L. (Monandrie - digynie.) Calice de deux folioles. Un ovaire chargé de deux styles. Une seule étamine saillante. Une capsule tétragone , à quatre lo- ges monospermes. 1. CALLITRICHE PRINTANIER. Callitriche verna; L. ©. In- digène. Tiges filiformes, rameuses, se terminant à la surface de l’eau par une rosette de feuilles ovales. D’avril en juillet, fleurs sessiles, solitaires, axillaires. On la cultive comme les précédentes , dans les bassins où on la multiplie de graines. DEUXIÈME DIVISION. — PHANÉROGAMES. Plantes monocotylédones à étamines sous le pistil. ORDRE PREMIER. AROIDÉES — AROIDEÆ. Plantes ordinairement herbacées; feuilles vaginantes, alternes , souvent toutes radicales ; spadice simple, multiflore, nu ou entouré d’une spathe, presque toujours solitaire, placé au sommet de la tige ou d’une hampe radicale ; fleurs sessiles sur le spadice , rarement munies d'un calice; étamines en nombre défini ou indéfini; ovaires , tantôt mêlés aux étamines, tantôt séparés d'elles ; chaque ovaire chargé d’un style, ou simple- ment terminé par un stigmate, et devenant une baie arrondie , à une ou plusieurs loges renfermant une ou plusieurs semences. 20 AROÏDÉES. Is. Spadice entouré d’une spathe monophylle. AMBROSINIE. Ambrosinia; L. ( Monoécie-monandrie. ) Spadice aplati, faisant l’effet d’une cloison, et partageant en deux loges la cavité de la spathe contournée en cornet. Anthères nombreuses, sessiles sur la face postérieure et vers le haut du spadice, qui est nu dans sa partie inférieure , et muni de deux glandes arrondies et concaves. Ovaire arrondi, chargé d’un style à stigmate simple, placé sur la face anté- rieure du spadice, nu de ce côté en sa partie supérieure. Une seule capsule polysperme. 1. AMBROSINIE DE Bassi. Ambrosinia Bassü ; L. L. Sicile. Feuilles ovales-arrondies, luisantes, étalées sur la terre ; hampe courte , grêle ; de février en avril; fleurs en forme de capuchon pointu, verdâtres , tachées de pourpre. Orangerie près des jours; terre franche légère ; arrosemens fréquens pendant la végétation, très-modérés pendant le repos de la plante. Multiplication de graines ou d’éclats en mai. ARUM , Gouet. 4fum ; L. (Monoécie-polyandrie. ) Spathe ventrue, en cornet ; spadice cylindrique, nu dans sa partie supérieure , portant, vers Le milieu de sa longueur , des éta- mines nombreuses, sessiles, sur plusieurs rangs ; base munie d’ovaires nombreux et nus, à stigmates sessiles et velus; baie globuleuse , monosperme, ou, mais rarement, polysperme. Par la macération, on dépouille les racines de gouet de leur âcreté , et l’on en tire une fécule nourrissante. 1. ARUM SERPENTAIRE. 4. dracunculus; L. %. Indigène. Pas de tiges ; feuilles composées , pétiolées, grandes, décou- pées en cinq ou sept digitations lancéolées, très-entières ; hampe de deux ou trois pieds, Hisse, tachetée comme la peau d’un serpent, d’où son nom ; de juin en juillet, spathe grande, terminale, d’un pourpre brun en dedans ; spadice de la même couleur. Pleine terre à exposition chaude, mais om- bragée, avec couvertures de feuilles sèches pendant l'hiver ; arrosemens fréquens. Multiplication de graines, ou par la séparation des bulbes en automne. 2. ARUM MACULÉ, Pied-de-veau. 4. maculatum; L. %. Indigène. Pas de tiges ; feuilles simples, très-entières , sagit- AROÏDÉES. 21 tées ; spathe herbacée , roulée en cornet; spadice d’un blanc jaunâtre, rougeâtre après la fécondation ; baies d’un beau rouge. Mème culture, mais il n’a pas besoin de couverture l'hiver, et réussit à toutes expositions, quoiqu'il préfère l'ombre. 3. Arum capucnox. Arum arisarum; L. %. Indigène. Pas de tiges; feuilles simples, sagittées, oblongues ; d'avril en mai, spadice cylindrique, grèle , long de trois à six pouces ; spathe en capuchon, rayée de blanc et de vert. Mème cul- ture que le n° 1. 4. ARUM À LONGUE POINTE. À. dracuntium ; L. %. Amé- rique septentrionale. Pas de tiges ; feuilles composées, à divi- sions très-entières ; en juin, spathe oblongue, convolutée, plus courte que le spadice qui est subulé et verdâtre. Mème culture que le n° 1; plus sûrement en orangerie. 5. Arum D’Iraute. À. italicum ; Wirro. %. Pas de tiges ; feuilles simples, hastées, pointues, longuement pétiolées ; spathe droite et très-grande. IL ressemble au n° 2, mais il est plus grand. Même culture que le n° 1. 6. ARUM A FEUILLES ÉTROITES, À. tenurfolium ; L. %. In- digène. Pas de tiges ; feuilles linéaires-lancéolées ; en avril et mai, spadice subulé, plus long que la spathe lancéolée. Mème culture. 7. AruM DE ViRGINIE. À. virginicum; L. %. Pas de tiges ; feuilles simples, cordiformes, allongées, aiguës au sommet, à angles obtus. Même culture que le n° 1, mais terre chaude et humide. 8. ARUM CHEVELU, gobe - mouche. Æ. crinitum; Wirro. muscivorum ; L. %. Minorque. Pas de tiges ; feuilles com- posées , à divisions très-entières, les latérales roulées en de- dans ; spadice cylindrique ; spathe velu intérieurement. Orangerie et même culture. Son odeur infecte attire les mou- ches qui y déposent leurs œufs. 9. ARUM À TROIS FEUILLES. À. triphyllum ; L. %. Amé- rique septentrionale. Pas detiges ; feuilles composées de trois folioles ovales, pointues, glauques inférieurement : la lame lancéolée , acuminée , de la longueur de la hampe. En juin, spadice d’un blanc jaunâtre. Même culture que le n° 2. 10. Anum coLvcase. À. colocasia ; L. %. Égypte. Pas de 22 AROÏDÉES. tiges; feuilles simples, peltées , ovales, émarginées à la base, avec des lobes arrondis. Serre chaude. Mème culture. 11. ARUM VEINÉ. Arum pictum ; L. %. Minorque. Pas de tiges ; feuilles simples , cordiformes, avec des nervures ou veines blanchâtres. Serre chaude, Même culture. 12. ARUM DIVERGENT. 4. divaricatum; L. %. Inde. Pas de tiges; feuilles simples, cordiformes , hastées ; spadice grêle, en alène ; spathe ovale lancéolée , réfléchie, d’un rouge pourpre, exhalant une odeur cadavéreuse. Serre chaude. Même culture. 13 ARUM TRILOBÉ. 4. trilobatum; L. %. Inde. Pas de tiges; feuilles les unes simples et cordiformes , les autres à deux ou trois lobes ovales. En mai et juin, spathe verte, rayée de rougeâtre. Serre chaude. Même culture. 14. ARUM A FEUILLES POURPRES. 4. venosum; Arr. %. Pas de tiges ; feuilles composées , à folioles presque ovales, très- entières ; lame lancéolée, plus longue que le spadice. Fleur en mars. Serre chaude. Même culture. 15. ARUM ROUGE = NOIRATRE. Æ. atro— rubens ; Arr. %. Virginie. Pas de tiges; feuilles composées , ternées ; lame ovale, de moitié plus courte que le spadice. Fleur en juillet. Orangerie. Même culture. 16. ARUM DENTÉ. À. serratum; Wirzo. %. Japon. Pas de tiges; feuilles composées, dentées ; spadice en massue. Serre chaude. Même culture. 17. ARUM A CINQ FEUILLES. À. pentaphyllum; L. %. Inde. pas de tiges ; feuilles composées, quinées. Serre chaude. Même culture. 16. ARUM PÉRÉGRIN. A4. peregrinum; L. %. Les contrées les plus chaudes de l'Amérique. Pas de tiges ; feuilles simples, cordiformes , faiblement mucronées , à angles arrondis. Serre chaude. Mème culture. 19. ARUM MENU. À. minutum; Win. %. Inde orien- tale. Pas de tiges; feuilles simples, sagittées, mucronées, à lobes réfléchis vers la terre, et pétiole ponctué; spadice d’un noir pourpre , plus court que la spathe. Serre chaude. Mème culture. 20. ARUM connu. À. proboscideum; L. %. Les Apennins. Pas de tiges; feuilles simples, hastées ; spathe terminée en | AROÏDÉE#® 23 pointe subulée et recourbée , rayée de blane et de pourpre. Orangerie. Même culture. 21. ARUM EN SriRALE. Ærum spirale; Wirzo. Y. Tranque- bar. Pas de tiges ; feuilles simples, linéaires - lancéolées ; spadice plus court que la spathe, qui est oblongue, lancéolée, tordue en spirale. Serre chaude. Même culture. 22. ARUM A FEUILLES DE LIERRE. 4. hederaceum; L. T. Amérique. Tiges radicantes ; feuilles cordiformes , oblongues, acuminées ; pétioles cylindriques. Serre chaude. Mème cul- ture. 23. ARUM LINGULÉ. À. lingulatum; L. F. Jamaïque. Tiges grimpantes ; feuilles cordiformes lancéolées ; pétioles élargis et membraneux sur les côtés. Serre chaude. Même culture. CALADION. Caladium ; Ver. (Monoécie - Polyandrie.) Spadice portant les étamines à sa partie supérieure, des glandes dans sa partie moyenne, et des pistils à sa base. Éta- mines consistant en des anthères en boucliers, multilocu- laires, sessiles, disposées en épis au sommet du spadice. Ovai- res dépourvus de style et insérés à la base du spadice. Chaque ovaire devient une baie monoloculaire et polysperme. 1. CALADION A FEUILLES D’HELLÉBORE. Caladium hellebort Jfoliun; Wuzp. %. Amérique méridionale. Pas de tiges ; feuilles pédaires très-entières ; spadice et spathe égaux en longueur, Terre franche légère. Multiplication comme les arums , c’est-à-dire, de graines quand elles mürissent, ou que l’on fait venir de leur pays natal ; d’éclats des racines ou sé paration des drageons à l’automne. Arrosemens copieux pen-— dant la végétation. Serre chaude. 2. CALADION PINNATIFIDE. €. pinnatifidum; Wirco. %. Caraque. Pas de tiges; feuilles pinnatifides, ànervures élevées, les deux pinnules inférieures à trois lobes ; spathe d’un beau rouge. Serre chaude. 3. CALADION À FEUILLES OVALES. €. ovatum. Wizrn. %. Inde orientale, Pas de tiges , feuilles ovales oblongues ; spa- dice plus court que la spathe qui est presque close , tournée en spirale et hérissée. Serre chaude. 4. CaLaADION BicOLORE. €. bicolor; Win. %. Brésil. Pas de tiges ; feuilles simples, sagittées , presque peliées, d’un 24 AROÏDÉES. rouge vif sur leur surface supérieure, bordées d’un beau vert. Fleur en juin et juillet. Serre chaude. 5. CALADION A FEUILLES DE NYMPHÆA. Caladium nymphæifo- lia ; Wirro. %. Inde. Pas de tiges ; feuilles peltées , sagittées ; spadice plus long que la spathe cylindrique et à sommet lan- céolé. Serre chaude. 6. CaLaDioN coMESTIBLE. C. esculentum; Win. %. Par- tie chaude de l'Amérique et des Indes. Pas de tiges , feuilles peltées, cordiformes ; spadice plus court que la spathe, qui est ovale lancéolée. Serre chaude. On mange les racines blanches, charnues et arrondies de cette espèce , ainsi que celles du ca- ladion sagitté et de l’arum colocase. 7. CALADION SaGiTTÉ. C. sagittifolium ; Wiruv. %. Amé- rique méridionale. Pas de tiges; feuilles sagittées, acuminées ; spadice plus court que la spathe, qui est ovale et en capuchon. On en possède une variété à feuilles et pétioles verts, etune autre à feuilles et pétioles violets. Cette plante est cultivée dans les Antilles, sous le nom de chou caraibe , à cause de sa racine grosse , laiteuse, douce et comestible. Serre chaude. 8. CaLADbioN GRIMPANT. C. scandens ; Wizzv. F. Afrique. Tiges grimpantes ; feuilles ovales -oblongues, acuminées ; spadice plus long que la spathe en capuchon. Serre chaude, 9-+ CALADION À FEUILLES DE BaLisiErR. €. seguinum ; JacQ. B. Antilles. Tiges couchées ; feuilles oblongues, acuminées, pertuses cà et là ; spadice plus court que la spathe, qui est oblongue. Serre Gbanlés 10. CALADION EN CAPUCHON. C. AIT RIRES Pers. PB. Co- chinchine. Tiges droites; feuilles peltées | cordiformes, oreillées en capuchon. Serre chaude. 11. CALADION XANTHORHIZON. €. Xanthorhizum ; Wir. D. Hort. Schœnb. Tiges droites ; feuilles sabittés: spadice plus court que la spathe, celle-ci en capuchon , étranglée dans le milieu de sa longueur. Serre chaude. 12. CALADION ARBORESCENT. €. arborescens ; Wizzo. F. Amérique méridionale. Tiges droites ; feuilles sagittées ; spa- dice plus court que la spathe, celle-ci ovale, capuchonnée,. Serre chaude. 13, CALADION A GRANDES FEUILLES. C. grandifolium ; | AROÏDÉES. 25 Wir. P. Caraque. Tiges radicantes ; feuilles sagittées, spadice de la même longueur que la spathe, celle-ci ovale, en capuchon, d’un jaune verdâtre, rouge à sa base. Serre chaude ; terreau de feuilles. Du reste, mème culture. 14. CALADION LAGÉRÉ. Caladium lacerum; Wnp. PB. Antil- les. Tiges radicantes; feuilles cordiformes , sinuées. Serre chaude ; terreau de feuilles. 15. CaLaDION TRILOBÉ. €. tripartitum ; Wir. F. Caraque. Tiges radicantes ; feuilles ternées, à pétioles nus; spadice égale en longueur à la spathe; celle-ci ovale capuchonnée. Serre chaude ; terreau de feuilles. 16. CaLADION AURICULÉ. €. auritum; Win. D. Antilles. Tiges radicantes; feuilles ternées ; folioles latérales ayant leur base extérieure auriculée; pétioles ailés à la base; spathe étranglée, d’un beau rouge dans sa partie inférieure et interne. Serre chaude ; terreau de feuilles. Ces quatre dernières espèces sont fausses parasites dans leur pays, et croissent sur les troncs d'arbres. CALLE , choucalle. Calla ; L. ( Monoécie - poly andrie. ) Spathe plane ou en capuchon; spadice cylindrique, couvert d’anthères et d’ovaires entremêlés ; anthères sessiles ; ovaires arrondis, portant chacun un style très-court, terminé par un stigmate aigu; plusieurs baies polyspermes. 1. CaLze D'Erniorie, pied-de-veau d’Afrique. Calla ethio- pica; L. %. Du Cap. Feuilles droites, sagittées, grandes, acuminées ; pétioles longs, canaliculés ; hampe cylindrique ; de février en avril, spathe en cornet ouvert, d’un beau blanc , environnant un chaton cylindrique, couvert de fleurs jaunes. Serre tempérée ou orangerie, aérée et près des jours. Terre franche très-substantielle ; multiplication de graines, et les jeunes plants fleuriront la troisième ou quatrième année ; ou par éclats des racines en été, quand les feuilles sont tombées. £ 2. CALLE DES Marais. €. palustris ; L. %. Indigène. Feuilles et pétioles cordiformes, pointus, glabres ; hampe de trois à quatre pouces ; spathe plane, verdâtre en dehors; chaton court, fleuri dans toute sa longueur. Pleine terre maréca- geuse ; mêmes moyens de multiplication. DRACONTE. Dracuntium ; L. { Monoécie - poly andrie. ) 26 AROÏDÉES. Spathe en languette ; spadice cylindrique, court, couvert de fleurs dans toute sa longueur : chaque fleur composée d’un calice divisé en cinq parties colorées , de sept étamines à an- thères quadrangulaires , et d’un ovaire chargé d’un style cy- lindrique à stigmate trigone ; baie polysperme. 1. DRACONTE À FEUILLES PERCÉES. Dracuntium pertusum ; L. 2%. Amérique méridionale. Tiges grimpantes, radicantes ; feuilles alternes, ovales-lancéolées, pointues, percées de plusieurs trous entre les nervures latérales ; spathe ovale, en forme de nacelle, d’un blanc jaunâtre ; chaton cylin- drique. Serre chaude ; terre légère ; arrosemens fréquens pendant la végétation ; multiplication de boutures sur couche tiède et tannée. 2. DRACONTE À PLUSIEURS FEUILLES. D. polyphyllum ; L. %. Surinam. Tige presque nulle; feuilles pédalées, à digitations lancéolées, crénées ; spathe ovale allongée, en nacelle, d’un violet pourpre ; spadice court, couvert de fleurs jaunes. Serre chaude ; terre substantielle ; multiplication par la sé- paration des racines. POTHOS. Pothos.; L.( T'étrandrie-monogynie. ) Spathe globuleuse ; spadice court, renflé, couvert de fleurs dans toute son étendue ; chaque fleur composée d’un calice divisé en quatre parties : de quatre étamines à anthères très-pe- tites, et d’un ovaire tronqué, dépourvu de style, chargé d’un stigmate simple. Baie à deux loges monospermes. 1. Pornos GRIMPAnT. Pothos scandens ; L. %. Inde. Tiges radicantes ; pétioles de la même largeur que les feuilles. Serre chaude; terre tourbeuse entretenue continuellement humide pendant la végétation ; multiplication de boutures pour les espèces à tiges, ou par éclats des toufles, ou par la séparation des drageons. 2. Pornos sans TicE. P. acaulis; JacQ. Y. Amérique mé- ridionale. Feuilles lancéolées, très-entières, sans nervures. Serre chaude ; terreau de feuilles ; du reste, mème eul- ture. 3. Poruos LaxcéoLÉ. P. lanceolata ; L. %. Amérique mé- ridionale, Feuilles lancéolées, très-entières, à trois nervures ; hampe trigone au sommet. Mème culture ; terre tour- beuse. AROÏDÉES. 27 4. Pornos crÉvé. Pothos crenata ; PLum. %. Ile Saint-Tho- mas. Feuilles lancéolées, crénées. Même culture. 5. Porunos vioracé. P. violacea ; Pers. Dracuntium scan- dens ; Ausz. %. Jamaïque. Une tige ; feuilles ovales , lancéo- lées, entières, à nervures, ponctuées. Même culture. 6. Pornos À GROSSEs NERVURES. P. crassinervia ; WiLLo. %. Amérique méridionale. Feuilles oblongues, acuminées, veinées, très-entières, à côte principale saillante des deux côtés. Même culture. 7+ PoTnos À FEUILLES EN CoEur. P. cordata; Wii. %. Antilles. Feuilles cordiformes , à lobes imbriqués ; spadice et spathe presque égaux. Même culture. 8. Poruos À GRANDES FEUILLES. P, macrophylla ; SwarTz. %. Inde occidentale. Feuilles cordiformes ; spadice très- grand ; racinesnoueuses. Même culture. 9. Poros PALMÉ. P. palmata; L. %. Amérique méridio- dale. Feuilles palmées. Même culture. 10. Poruos pinxé. P. pinnata; L. %. Inde. Feuilles pin- natifides. Mème culture. 11. Poruos niciré. P. digitata; JacQ. F. Amérique méri- dionale. Feuilles digitées ; Même culture ; multiplication fa- cile de boutures sur couche chaude. 12. Pornos 4 ciNQ FEUILLES. P. pentaphylla ; Wirro. F. Caïenne. Feuilles à cinq digitations ovales , acuminées. Même culture. 13. Pornos rérine, P. fetida ; H. K. Dracuntium fetidum ; L. Z. Amérique septentrionale. Feuilles en cœur , concaves, arrondies ; spadice ovale ; spathe presque globuleuse, brune , tachetée de violet, Pleine terre et même culture. 14. Potnos À FEUILLES DE BauisteR. P. cannæfolia ; Curr. Mac. Z. Amérique méridionale. Feuille en forme de spathe verte en dehors, blanche en dedans. Serre chaude ; mème culture. $ II. Spadice dépourvu de spathe. ORONTE. Orontium; L. (Hexandrie-monogynie.) Spa- dice cylindrique, couvert de fleurs dans toute sa longueur. Chaque fleur composée d’un calice persistant, divisé en six 28 TYPHACÉES. parties : de six étamines alternes avec les divisions du calice, et d’un ovaire dépourvu de style, surmonté d’un stigmate bifide. Follicule monosperme, enveloppée par le calice. 1. ORONTE AQUATIQUE. Orontium aquaticum ; Air. Z. Vir- ginie. Feuilles lancéolées ovales, veinées ; en juin, fleurs sessiles entourant le sommet d’une hampe cylindrique. Pleine terre de bruyère, humide et à demi ombragée ; mul- üplication de drageons. 2. OroNTE Du Japox. O. japonicum ; Tauws. %. Feuilles ensiformes nervées. Même culture, mais orangerie. ACORE. ÆAcorus ; L. ( Hexandrie-monogynie. ) Spadice cylindrique couvert de fleurs ; calice persistant, à six divi- sions ; style nul; capsule en pyramide triangulaire et renver- sée, à trois loges. 1. ACORE AROMATIQUE. Acorus calamus ; L. Indigène. #. Tige mucronée, très-longue , foliacée ; feuilles droites, ensi- formes, engaiînantes ; en juillet , chaton de fleurs sessiles et jaunâtres. Pleine terre humide ou mème un peu marécageuse ; multiplication par l’éclat des pieds. On la cultive à cause de son odeur de cannelle et de ses propriétés médicales. 2. ACORE A FEUILLES ÉTROITES. À. gramineus ; Air. Z . Chine. Tige mucronée , à peine plus longue que le spadice ; feuilles en touffes , étroites , pointues , engainantes. Même culture. ORDRE II. LES TYPHACÉES. — TYPHACEÆ. Plantes herbacées, aquatiques ; feuilles alternes, engainantes; fleurs monoïques en chatons cylindriques, ou globuleux etunisexuels; fleurs mdles ayant un calice de trois folioles et trois étamines hypogynes ; fleurs fe- melles au dessous des mâles, composées d’un calice à trois folioles, d’un ovaire supérieur, simple, portant un style et un ou deux stigmates ; drupe monosperme. MASSETTE. T'ypha; L. ( Monoécie - triandrie. ) Chaton double, très-compacte , cylindrique ; la partie portant les fleurs mâles placée immédiatement au- dessus des fleurs fe- SOUCHETS. 29 melles. Fleurs mâles composées d’un calice à trois folioles et de trois anthères portées sut un seul filament trifurqué. Fleurs femelles composées d’un calice formé d’une houpe de poils, et d’un ovaire porté sur un pédicule très-délié, surmonté d’un style terminé par deux stigmates capillaires. Graine aigrettée. 1. MASsETTE À LARGES FEUILLES. 7'ypha latifolia ; L. %. In- digène. Feuilles gladiées , droites , très-longues ; tige nue, de cinq à six pieds, terminée par un épi brun à sa maturité; les fleurs mäles très-rapprochées des femelles. Cette plante fait un fort joli effet dans les pièces d’eau des jardins paysa- gers , où on la multiplie par l'éclat de ses touffes. On peut cultiver de même la MASSETTE À FEUILLES ÉTROITES, 7°. angus- tifolia, qui n’en diffère que par ses proportions moins grandes et son épi partagé. RUBANIER. Sparganium ; L. (Monoécie-triandrie.) Fleurs en chatons globuleux, les chatons mâles au sommet de la tige, ceux femelles sous les mâles ; fleurs mâles composées d'un calice de trois folioles membraneuses, et de cinq éta- mines ; fleurs femelles ayant un calice semblable et un ovaire pyriforme surmonté d’un stigmate oblique et ordinai- rement simple. Drupe monosperme , rarement à deux graines. 1. RUBANIER REDRESSÉ. Sparganium erectum ; L. S. ramo- sum ; Smrru. %. Indigène. Feuilles étroites, ensiformes, triangulaires , lisses ; tige de deux à trois pieds, rameuse, cylindrique. On ne cultive cette plante, ainsi que les sparga- nium nutans, simplex, et angustifolium, que dans les eaux des jardins paysagers. ORDRE III. LES SOUCHETS. — CFPEROIDEZÆ. Plantes herbacées , à feuilles radicales et caulinaires engaînantes ; fleurs hermaphrodites ou monoïques, ra- rement dioïques , disposées en épis hermaphrodites ou unisexuels : chaque fleur formée d’une écaille ou pail- lette tenant lieu de calice : de trois éamines et d’un ovaire simple, supérieur, surmonté d’un seul style 30 SOUCHETS. terminé par deux ou trois stigmates ; une seule graine cornée ou membraneuse; dans quelques espèces, en- tourée de soies ou de poils à sa base. $ Le. Fleurs monoïques ou dioiques. CAREX. Carex; L. (Monoécie-triandrie.) Fleurs imbri- quées, disposées en un ou plusieurs épis ; les mäles à trois étamines ; les femelles à ovaire enveloppé à sa base par un nectaire, et portant un style à deux ou trois stigmates. Une semence tuniquée, sans poils, ordinairement triangulaire. 1. CARExX RENFLÉ. Carex ampullacea; Win. %. Indi- gène. Chaume à angles obtus, d’un à deux pieds ; feuilles carénées , longues, étroites, glauques, un peu rudes sur les bords ; deux épis mâles terminaux, souvent courbés, pointus ; deux épis femelles droits, longs, cylindriques, un peu pédonculés ; écailles ovales, obtuses ; capsules glabres très-enflées du bas, avec un bec à deux dents divergentes, quelquefois crochues. On la cultive dans les eaux des jardins paysagers, où on la multiplie par l’éclat des touffes. 2. CAREX A FEUILLES DE PLANTAIN. C. plantaginea ; Lam: % : Amérique septentrionale. Chaume droit, plus haut que les feuilles , articulé, garni dans toute sa longueur de gaines alternes et pourprées ; feuilles linéaires, longues, larges de deux pouces, planes, glabres, pourprées à leur base; épi mâle terminal, d’un brun pourpre, très-court; quatre ou cinq épillets femelles, grèles, päles et distans. Mème cul- ture. Des deux cent dix espèces connues, on ne possède guère que ces deux dans les jardins; encore est-ce comme plantes de collection. $ II. Fleurs hermaphrodites. CHOIN. Schœnus ; L. (T'riandrie-monogynie. ) Fleurs im= briquées, formant des épillets réunis en tête serrée ; ovaire ovale portant un style à stigmate trifide ; une graine ronde ou ovoide, nue, entre l’écaille calicinale et l’axe de l’é- pillet. 1. CHOIN DES ÉTANGS. Schœnus mariscus ; L. %. Indigène. Tige de trois à six pieds, cylindrique ; feuilles longues, SOUCHETS. 3r triangulaires, munies de dents aiguës sur leur dos et leurs bords. On ne cultive guère les plantes de ce genre que dans les eaux et les terres marécageuses des jardins botaniques, où on les multiplie par l'éclat des touffes. On en connaît cinquante espèces. LINAIGRETTE. Æriophorum ; L. (Triandrie-monogy- nie.) Fleurs en épi, imbriquées ; trois étamines ; un ovaire ovale, portant un style filiforme terminé par un stigmate partagé en trois ; graine nue , environnée à sa base par des soies beaucoup plus longues que les écailles calicinales. 1. LINAIGRETTE À GAÎNE. Eriophorum vaginatum ; L. %. Indigène. Tige grêle, cylindrique, haute d’un pied ; feuilles menues, en faisceau ; épi solitaire, terminal, droitet ovale. Les soies longues et d’un blanc superbe , qui pendent en touffes épaisses des épis des linaigrettes, leur donnent un aspect très-pittoresque, qui serait remarqué dans les jardins paysagers ; cependant on ne les cultive que dans les lieux humides et même marécageux des jardins botaniques, où on les multiplie par l’éclat des touffes. SCIRPE. Sczrpus ; L. (T'riandrie-monogynie.) Fleurs im- briquées en tous sens, et disposées en épi ou en plusieurs épillets ; trois étamines; un ovaire surmonté d’un style fili- forme, terminé par trois stigmates capillaires ; une graine nue, ou environnée à sa base par quelques poils plus courts que le calice. 1. SCIRPE RAMASSÉ. Scirpus luzulæ ; L. %. Inde. Tige nue, triangulaire ; ombelle feuillée, prolifère ; épillets arrondis. Serre chaude ; terre de bruyère, tenue constamment humide. On cultive encore dans les terrains marécageux ou humides des jardins botaniques plusieurs autres espèces de scirpes in- digènes. Toutes se multiplient par la séparation des touffes. SOUCHET. Cyperus ; L. ( T'riandrie-monogynie. ) Fleurs imbriquées, disposées en épillets, comprimées, sur deux rangs opposés ; trois étamines ; un ovaire surmonté d’un style filiforme, terminé par trois stigmates capillaires. Une graine nue, dépourvue de poils à sa base. 1. SOUCHET A FEUILLES ALTERNES, parasol chinois. Cyperus alternifolius ; L. %. Madagascar. Tige droite, triangulaire , 32 SOUCHETS. nue jusqu’au sommet ; feuilles alternes , rapprochées au som- met en forme d’ombelle, planes, pointues , longues de six à neuf pouces. Epis linéaires en sorte d’ombellesaxillaires. Serre chaude ; terre de bruyère tenue constamment humide, ou , mieux, submergée dans un vase rempli d’eau ; multiplica- tion par la séparation du collet. 2. SOUCHET VISQUEUX. Cyperus viscosus ; SwaRTz. Y . Antilles. Tige triangulaire , un peu comprimée , visqueuse à sa base; feuilles rudes , triangulaires à leur sommet, en ombelle com- posée. Serre chaude; multiplication par la séparation des drageons. 3. Soucuer A PariEr. €. papyrus ; L. % Sicile. Tige trian- gulaire , de six à huit pieds , très-droite, terminée par une large ombelle avec une collerette de huit folioles, composée d’un grand nombre de longs rayons, se divisant en trois autres rayons plus courts; ombellule composée de trois pédoncules courts, portant plusieurs petits épillets alternes, tubulés et sessiles. Même culture que le n° 1 ; mais il faut le tenir sub- mergé pendant tout le temps de sa végétation. C’est avec lé corce de cette plante que les anciens faisaient leur papier. 4. Soucuer onoranT. C. longus; L. %. Indigène. Tige triangulaire ; feuilles radicales , longues , pointues, carénées , striées ; collerette à trois feuilles fort longues ; cinq à dix pé- doncules inégaux , enombelle, portant des épillets linéaires. Pleine terre tourbeuse , humide ; multiplication par la sépa- ration des touffes au printemps. On le cultive à cause de'sa racine odorante , employée en médecine. 5. Soucner coMEsTiBe. C. esculentus; L. %. Espagne. Tige de huit pouces, triangulaire. Feuilles étroites , pointues, carénées , glauques ; épillets courts, serrés. Pleine terre. Foy. our sa culture et pour lusage qu'on fait de ses racines, le tome IT, page 444. On cultive encore dans les jardins bota- niques les souchets : junciformis , articulatus , elegans, pan- nonicus, flavescens , tenuiflorus, paniculatus, rotundus , ete. KILLINGIE. Xillingia ; Rorrs. ( T'riandrie-monogynie.) Fleurs ramassées en tête ou en épi. Balle calicinale compri- mée , formée de deux valves inégales ; balle florale ou in- terne, plus grande que la calicinale, comprimée, à deux valves inégales ; trois étamines ; un ovaire portant un style GRAMINÉES. 33 terminé par deux ou trois stigmates ; une graine trigone, en veloppée par la balle florale. 1. KiLuwGtE À Trois TÊTEs. Xillingia triceps ; L. fils. X. nivea; L. Amérique. Fleurs en têtes terminales presque ter- nées , agglomérées, sessiles, entourées par une collerette de trois feuilles ; tige triangulaire, feuillée à la base ; feuilles très-lisses. Serre chaude ; terre de bruyère constamment humide ; multiplication par éclats des touffes. 2. KiLLINGIE à UNE TÊTE. X. monocephala ; Rorrs. Schæœnus coloratus ; L, Z. Inde. Tige filiforme; tête globuleuse, ses- sile ; collerette de trois feuilles sessiles et très-longues. Même culture. ORDRE IV. LES GRAMINÉES. — GRAMINEÆ. Plantes herbactes ; chaume articulé ; feuilles al- ternes , engainantes ; fleurs le plus souvent hermaphro- dites, quelquefois polygames ou monoïques ; calice ou glume ordinairement à deux valves, rarement à une ou sans valve, uniflore ou multiflore : dans ce dernier cas contenant deux ou plusieurs fleurs disposées alter- nativement de deux côtés opposés, et formant un épillet. Chaque fleur est composée d’une corolle ou balle assez semblable à la glume , le plus souvent à deux valves, rarement à une valve ou sans valve; la valve extérieure ordinairement plus grande , mutique ou aristée. Éta- mines le plus communément au nombre de trois, à fi- lamens capillaires, portant des anthères oblongues, fourchues à leurs extrémités. Un ovaire simple, supé- rieur, muni à sa base de deux petites écailles plus ou moins apparentes, portant un style simple ou divisé en deux ou trois parties surmontées chacune d’un stigmate plumeux. Une seule graine nue, ou souvent envelop- pée par la balle persistante, Embryon petit, placé à la partie inférieure et un peu latérale d’un périsperme fa- rineux plus grand que lui. LA F 2 de — 34 à GRAMINÉES. Cet ordre, un des plus intéressans dans la grande culture , fournit un grand nombre des plantes destinées à la nourriture des hommes et des animaux ; mais il ren- ferme peu d'espèces assez remarquables par leur beauté pour être cultivées dans nos jardins. Aussi, dans quel- ques groupes, nous nous contenterons d'indiquer les caractères génériques, et de citer simplement les espèces qui ofirent quelque intérêt, comme plantes céréales et fourragères. ‘ CINNA. Cinna ; L. (Monandrie-digynie.) Glume à une fleur et à deux valves ; balle à deux valves ; une seule étamine. 1. Cinwa Du Gawapa. €. arundinacea; L. Agrostis cinna , Win. %. Seule espèce du genre. Pleine terre ; multiplica- tion par l'éclat des touffes. FLOUVE. Anihoxanthum ; L. (Driandrie-digynie.) Glume à une fleur, à deux valves. Balle double : l’extérieure compo- sée de deux valves velues, égales, l’une portant une crête sur son dos, l’autre aristée à sa base ; l’intérieur à deux valves très--petites ; deux étamines. Une seule espèce de ce genre croît en Europe, la FLOUVE ODORANTE , A. odoratum , dans les prés secs et sablonneux ; en séchant, elle répand une odeur agréable qui plaît aux bèstiaux. On pourrait la multiplier de graines. CRYPSIDE. Crypsis; Air. (Diandrie-digynie.) Glume à une fleur , à deux valves inégales ; balle à deux valves iné- gales. On en cultive dans les jardins botaniques deux espèces de la France méridionale qui ont occasioné presqu’autant d'erreurs de synonymie qu’il y a d'auteurs qui en ont parlé. La première est la CRYPSIDE PIQUANTE, crypsis aculeata, H. K. ; schœnus mucronatus. L.; anthoxanthum aculeatum , L. fils; antitragus aculeatus, GoErr.; heleochloa aculeata, Hosr. ; la seconde est la GRYPSIDE FAUX SCH@NUS, erypsis schœnoides, M. K.; phleum schæœnoides, L.; heleochloa schæœnoides, Host. Toutes deux sont vivaces, aiment les terres substantielles et chaudes, et peuvent se multiplier de graines où de l'éclat des touffes. GRAMINÉES. 35 COQUELUCHIOLE. Cornucopiæ ; L. ( T'riandrie-mono- gyrnie.) Glume à une fleur, à deux valves; balle à une valve, de la grandeur de la glume; trois étamines ; involucre mo- nophylle, infondibuliforme ou en godet, crénelé en son bord ou entier, enveloppant plusieurs fleurs. 1. COQUELUCHIOLE EN CAPUCHON. Cornucopiæ cucullatum ; L. ©. De l'Orient. Épi mutique ; involucre créné. Oran- gerie; terre franche, légère ; multiplication de graines. 2. COQUELUCHIOLE ALOPÉGUROÏDE. C. alopecuroïdes ; L. ©. Italie. Épi aristé. Elle ressemble assez à l’alopecurus pra- teñsis, mais la gaine des feuilles supérieures est ventrue ; son involucre est hémisphérique, très-entier. Même cul- ture. VULPIN. Ælopecurus ; L. ( T'riandrie-digynie.) Glume à une fleur, à deux valves égales ; balle univalve, munie d’une arête à sa base; trois étamines. i. Vurpix vs Ixpes. Æ/opecurus indicus; L. %. Inde. Epi cylindrique, muni de petites collerettes sétacées, en fais- ceau, à deux fleurs ; pédoncules velus. Serre chaude; terre franche légère ; multiplication d’éclats des touffes. Cette plante est de collection. Les vulpins indigènes fournissent un bon fourrage. FLÉAU ou fléole. Phleum; L. ( Triandrie-digynie. ) Glume à une fleur , à deux valves égales, creusées en nacelle, chargées sur leur dos d’une côte cartilagineuse ; balle à deux valves plus courtes que la glume ; fleurs disposées en panicule resserrée, ayant la forme d’un épi. Ces plantes, presque toutes indigènes , donnent un assez bon fourrage. On a recommandé le FLÉAU DES Prés , timothy des Anglais, Phleum pratense, comme faisant de très-bonnes prairies à faucher, semé dans les terrains humides et argileux. LÉERSIE. Zeersia ; SwarTz. ( T'riandrie-digynie.) Glume à une fleur, à deux valves presque égales, fermées ; l’exté- rieure plus large , creusée en nacelle : l’intérieure étroite, linéaire, lancéolée; balle nulle. Une seule espèce est indigène : LÉERSIE ORYZOiDE, leersia orysoides , Wiio.; Phalaris ory- soides, L. On la cultive dans les terrains marécageux des jardins botaniques ; elle est vivace , et se multiplie d’éclats de touffes. 36 GRAMINÉES. PHALARIS. Phalaris ; L. (T'riandrie-digynie.) Glume à une fleur, à deux valves égales, creusées en nacelle, courbées en carène, et prolongées en aile sur le dos ; balle à deux valves aiguës, plus courtes que la glume. 1. PHALARIS ROSEAU. Phalaris arundinacea; L. %. Indi- gène. Tiges de trois à quatre pieds; panicule oblongue, ventrue, resserrée ; glume acuminée. On cultive, dans les terrains frais, la variété nommée ROSEAU RUBAN, ROSEAU CO- LORÉ, P. arundinacea picta, dont les feuilles longues et étroites sont rayées de blanc ou de jaunûtre ; multiplication par les traces. 2. PraLaris DES CANARIES, alpiste, millet. P. canariensis ; L. ©. Des îles Canaries, naturalisé dans toute l'Europe. Pani- cule en épi terminal, ovale, cylindrique ; glume naviculaire, à valves entières; balle velue. On cultive cette plante dans les jardins pour la nourriture des petits oiseaux. Terre subs- tantielle, meuble, à exposition chaude ; multiplication de graines semées en mal. BECKMANNIE. Beckmannia; Host. (T'riandrie-digynie.) Glume muluflore, de deux à cinq fleurs, à deux valves, ayant la forme d’une nacelle, courbées en carène et prolon- gées en aile sur le dos; balle à deux valves presque égales, l’extérieure un peu aristée. 1. BECKMANNIE CHENILLETTE. Deckmannia erucæformis; Hosr. Phalaris erucæformis ; L. ©. Ce genre ne renferme que cette seule espèce naturelle à la Sibérie et à l'Italie. Multi plication de graines semées au printemps en terre légère, substantielle, et à exposition chaude. PASPALE. Paspalum; L. (Triandrie-digynie.) Glume à une fleur, à deux valves presque égales, drrbniits ou ovales ; balle à deux valves concaves, à peu près égales à la glume : V’'intérieure presque plane. 1. PASPALE RAMPANT. l’aspalum sloloniferum ; Bosc. Pas- palum racemosum ; JacQ. milium latifolium ; L. %. Pérou. Tige glabre, de deux pieds, stolonifère ; feuilles linéaires lancéolées ; grappe terminale, composée de près de cent épillets alternes, presque verticillés, dont l'axe foliacé et oudulé porte une vingtaine de fleurs uni-latérales. La culture de cette plante peut devenir avantageuse par le fourrage GRAMINÉES. 37 abondant qu'elle fournit; on la sème en mai en terre sub- stantielle et chaude. CÉRÉSIE. Ceresia ; Pers. ( T'riandrie-digynie.) Glume à une fleur, à deux valves, laineuse ; fleurs latérales, bifères sous un axe large, membraneux, naviculaire. 1. CÉRÉSIE ÉLÉGANTE. Ceresia elegans ; Pers. Paspalum membranaceum ; Lam. %. Pérou. Jolie plante, remarquable par l’axe de ses épis qui les recouvre en partie et qui est fauve, et par le duvet épais et d’un blanc de neige qui en- toure les fleurs. Multiplication de semence au printemps, en terre légère et substantielle ; serre tempérée. CHIENDENT. Cynodon ; Ricnaro. ( T'riandrie-digynie.) Glume à une fleur, à deux valves inégales, ouvertes ; balle à deux valves comprimées, presqu’aussi longues l’une que l’autre, plus grandes que la glume , l’intérieure plus étroite, embrassée par l’extérieure. Ce genre ne renferme qu’une seule espèce, le cynodon dactylon, qui ne se multiplie que trop dans nos champs cultivés, et dont la racine est em- ployée en médecine. DIGITAIRE. Drgitaria ; Marxer. ( Triandrie-digynie. ) Glume à une fleur, à deux valves serrées contre la balle ; rudiment d’une troisième valve à la base de la valve exté- rieure ; balle à deux valves dont l’extérieure embrasse l’in- térieure qui est plane. 1. DiciTaiRE saxGuinaze. Digitaria sanguinalis ; Pers. Panicum sanguinale ; T. ©. Indigène. Chaume rampant ; fleurs imbriquées ; gaîne des feuilles papilleuse et poilue. Cette plante se multiplie de graines; elle n’est que de col- lection. PANIS ou panic. Panicum ; L. ( T'riandrie-digynie. ) Fleurs polygames ; glume bivalve, contenant deux fleurs, l’une hermaphrodite , l’autre mâle ; balle de la fleur herma- phrodite à deux valves, mutique ou aristée au sommet, celle de la fleur mâle à une ou deux valves. 1. PaNIS MiLiAGÉ. Panicum miliaceum ; L. ©). Inde. Pani- cule lâche, faible ; gaine des feuilles velue; glume mu- cronée , nerveuse. On en possède une variété à graines noires, Terre substantielle ; bonne exposition ; semer à la fin d'avril. Cette plante est cultivée dans le midi pour ses 38 GRAMINÉES. A graines qui sont employées à la nourriture des hommes et des oïseaux ; on les connaît sous le nom de millet des oiseaux. 2. Panis d’Iraute. Panicum italicum; L. ©. Inde. Épi composé à base interrompue , penchée ; épillets agglomérés, mélés de poils sétacés ; rafle pubescente. On le cultive comme le précédent, et pour les mêmes usages ; mais, comme il craint moins le froid , on le sème un peu plus tôt, et on lui donne la préférence dans les pays septentrionaux. 3. Panis siLLonNÉé. P. plicatum; Lam. Sulcatum ; L. %. Antilles. Épillets alternes, écartés, mutiques, courts ; balle rugueuse ; feuilles pliées en sillons. Très-jolie plante, re- marquable par sa hampe de trois pieds, et les plis singuliers de ses feuilles. Terre légère; multiplication de drageons ; serre chaude. LUDOLPHIE. Ludolphia; Wuxp. ( Triandrie-digynie.) Glume multiflore, renfermant de cinq à sept fleurs, à deux valves très-inégales ; fleurettes pédicellées ; balle à deux valves ; valve extérieure très-aiguë, l’intérieure bidentée ; trois écailles lancéolées à la base de l'ovaire. 1. LUDOLPHIE GLAUQUE, panis arborescent. Ludolphia glau- cescens ; Waiirv. Panicum arborescens ; Lam. F. Inde. Panicule très-rameuse ; feuilles ovales, acuminées. Cette gra- minée est remarquable en ce qu’elle est ligneuse, chose fort rare dans cette famille. Ses tiges nombreuses, longues de deux à trois pieds, forment un buisson touffu. Serre chaude; terre légère, substantielle ; multiplication aisée par ses reje- tons , ou de boutures. j MIL ou millet. Milium ; L. ( Triandrie-digynie.) Glume à une fleur, à deux valves ventrues ; balle à deux valves entières, presque égales entre elles, contenues dans la glume ; lextérieure rarement mutique, le plus souvent chargée d’une arête à peu près terminale. 1. MILLET NOIRATRE, maïs de Guinée. Milium nigricans ; Pers. ©. Amérique méridionale. Fleurs en panicules serrées; glume luisante et noirâtre ; feuilles très-longues, ensiformes. Cette espèce est très-cultivée dans le Pérou où l’on prépare un aliment et une liqueur spiritueuse avec ses graines. Semer sur couche chaude, de bonne heure, et repiquage à GRAMINÉES. 39 exposition très-chaude, si l'on veut qu’elle mürisse ses graines sous le climat de Paris. Les autres espèces sont peu ou point cultivées. GASTRIDIER. Gastridium; Parussor. ( Z'riandrie-digy- nie.) Glume à une fleur, à deux valves ventrues à leur base ; balle à deux valves trois fois plus courtes que la glume , l’ex- térieure à trois ou quatre dents, et portant une arète au- dessous de son sommet. 1. GASTRIDIER TUBERCULEUX. Gastridium lendigerum ; Pas. Milium lendigerum ; Li. ©. Indigène. Ce genre ne renferme que cette seule espèce ; on la multiplie de semence en terre légère , au printemps ; elle n’est cultivée que dans les collec- tions botaniques. AGROSTIS. Agrostis; L. (T'riandrie-digynie.) Glume à une fleur, à deux valves plus grandes que la corolle ; balle à deux valves inégales ; la plus longue mutique ou portant une arète sur son dos. 1. AGROSTIS STOLONIFÈRE ou traçant, fiorin. Agrostis stolo- nifera; L. %. Indigène. Panicule serrée ; chaume rampant et coudé; fleurs ramassées, petites, à valves lancéolées, égales, pubescentes. On a beaucoup préconisé cette plante en Angleterre, comme devant fournir un très-bon fourrage à pâturer l'hiver ; elle réussit fort bien dans les terres sablon- neuses et humides ; on recommande de la planter au prin- temps ou en automne, dans des rigoles espacées de dix à douze pouces les unes des autres, et dans lesquelles on étend ses longues tiges qui ne tardent pas à s’enraciner ; on sarcle la plantation jusqu’à ce que les nouvelles plantes couvrent le terrain ; et l’on fauche tous les ans en octobre. 2. AGROSTIS ARGENTÉ. À. calamagrostis; L. %. Midi de la France. Panicule serrée, renflée, d’une couleur argentée et brillante ; valve extérieure de la balle laineuse, aristée au sommet ; chaume rameux. Terre légère, substantielle ; mul- tiplication de graine en automne ou par l'éclat des touffes au printemps. TRICHODIER. T'richodium ; Mic. ( 'riandrie-digynie. ) Glume à une fleur, à deux valves plus grandes que la balle ; celle-ci à une valve mutique ou portant une arète sur son dos. 4o GRAMINÉES. 1. TRICHODIER DES CHIENS. Zrichodium caninum ; SCHRAD. Agrostis canina ; L. Z. Indigène. Glume ovale, colorée, por- tant une arête dorsale recourbée ; chaume redressé, un peu ra- meux. Tout terrain sec; multiplication d’éclats. Plante de collection botanique. > CHAMAGROSTIS. Chamagrostis ; Borku. ( ’riandrie-di- gynie.) Glume à une fleur, à deux valves oblongues, égale , tronquée ; balle à une valve, membraneuse, velue. Ce genre se compose d’une seule espèce indigène : CaamAGRosTIs FILIFORME ; Chamagrostis minima ; Scurab. Agrostis mini- ma; L. Knappia agrostidea; Smira. ©. Cette plante de collection botanique se cultive en terre un peu humide, et se multiplie de graine. POLYPOGON. Polypogon; Desr.( T'riandrie- digynie. ) Glume à une fleur, à deux valves égales, échancrées, portant une arête au milieu de leur échancrure ; balle à deux valves beaucoup plus petites que le calice, la valve extérieure ter- minée par une arête. 1. Porypocox DE MonrrELLiER. Polypogon monspeliensis ; Desr. Alopecurus monspeliensis; L. ©. Indigène. Panicule serrée, presqu'en épi; glume un peu pubescente, ciliée sur ses bords. Plante de collection. Terre légère ; multiplication de graine. STIPE. Stipa; L. ( Triandrie-digynie. ) Glume à une fleur, à deux valves très-aiguës ; balle à deux valves, dont l’extérieure est terminée par une arèête très-longue, articulée à sa base. 1. STIPE PLUMEUX. Stipa pennata; L. Indigène. Feuilles fi liformes; arête plumeuse, à base glabre. Cette plante mérite par son aspect singulier d’être cultivée dans les jardins paysagers. Tout terrain, où elle se multiplie elle-même quand on l’y a une fois semée ou plantée. 2. Sri sparT. $. tenacissima ; L. %. Espagne. Feuilles filiformes ; arète à base velue ; panicule presqu’en épi. Cette espèce est cultivée en grand dans le midi, parce qu’elle se rouit comme le chanvre, et fournit des cordages à la marine ; on en fait des nattes, des tapis, et enfin tous les ouvrages connus sous le nom de sparterie. Orangerie ; terre substan- GRAMINÉES. 4: tielle ; multiplication de graine ou par la séparation des touffes. ARISTIDIE. A#ristidia ; L. (Triandrie-digynie.) Glume à uve fleur, à deux valves ; balle à une valve, portant trois arêtes à son sommet. Une seule espèce, l’ARISTIDIE BLEUATRE, aristidia cærulescens ; DEsr.: À. canariensis ; Wir. estcul- tivée dans les jardins botaniques ; panicule longue , serrée, presqu’en épi interrompu; arêtes lisses, presque égales ; multiplication de graines au printemps, semées en terrain chaud et léger, à l'exposition du midi. CANNE A SUCRE, canamelle. Saccharum ; L. ( T'rian- drie-digynie.) Glume à une fleur, à deux valves revèêtues extérieurement de poils longs et soyeux ; balle à deux valves nues. 1. CANNE À SUCRE OFFICINALE. Saccharum officinarum ; L. Canamella ; Lam. %. Inde. Fleurs paniculées, géminées, l’une sessile et l’autre pédicellée ; pauicule laineuse et très- grande ; tiges de huit à dix pieds ; feuilles longues, larges d’un pouce et demi. C’est de cette espèce que l’on retire le sucre. Serre chaude et tannée ; terre substantielle, franche ; beaucoup d’eau en été, peu en hiver; dépotage annuel sans couper aucune racine; multiplication de rejetons ou de bou— tures que l’on fait reprendre assez facilement en petits pots plongés dans une couche chaude, et en tenant la terre cons- tamment humide. Var: cANNE À SUCRE VIOLETTE. S. officinarum violaceum ; elle ne diffère de la précédente que par sa couleur et les nœuds de sa tige qui sont beaucoup plus rapprochés. Mème culture. On cultive dans les Antilles une superbe variété à tige rubanée d’une belle couleur violette et d’un beau jaune ; il serait à désirer qu’on l’introduisit dans nos cul- tures. On en voit une figure très-exacte dans la magnifique Flore des Antilles de M. pe Tussac. 2. CANNE À SücRE DE TÉNÉRIFFE. S. T'eneriffæ : L.Z . Feuilles subulées , planes ; fleurs paniculées, mutiques, à involucre remplacé par des poils ; glume très-velue. Mème culture. 3. CanNNE À SuGRE pu Japon. $S. japonicum ; Tauxs. %. Rameaux fasciculés ; valves ciliées, l’extérieure aristée. Mème culture. L 42 GRAMINÉES. 4. CANNE A SUCRE SPONTANÉE. Sacharum spontaneum ; L. %. Malabar. Feuilles roulées ; panicule étalée ; épis simples, capil- laires ; fleurs involucrées, géminées , l’une pédonculée. Tige de un ou deux pieds de haut. Même culture, mais en terre tourbeuse tenue constamment humide. 5. CANNE A SUCRE ARUNDINACÉE. $. arundinaceum ; RET7. %. Tranquebar. Panicule ramassée, à pédoncules divisés ; fleurs géminées, sessiles , corolle à trois valves, polygame ; style noirâtre. Mème culture. G. CANNE À SUCRE À PLUSIEURS ÉPis. $. polystachion ; SwarTz. %. Inde occidentale. Fleurs paniculées, à épis filiformes , très-longs, fastigiés ; fleurettes rapprochées ; rafle filiforme. Même culture. 7. CANNE À SUCRE DU BENGALE. S. bengalense ; Rerz. %. Panicule serrée, à pédoncules divisés ; fleurettes géminées ; corolle à deux valves, hermaphrodite. Mème culture. 8. CANNE À SUCRE RAMPANTE. S. repens ; Wicro. L. Guinée. Panicule lâche ; fleurettes géminées, sessiles, aristées ; feuilles planes, à gaîne poilue. Même culture. IMPÉRATIE. Imperata ; ; BEauv. ( Diandrie - - digynie. ) Glume à une fleur, à deux valves ; balle à deux valves ; deux étamines ; épi cylindrique. 1. IMPÉRATIE CYLINDRIQUE. Împerata cylindrica ; Beau. Saccharum cylindricum ; Lam. Lagurus cylindricus ; L. Imperata arundinacea; Cyriz. %. Du midi de la France. Panicule formant l’épi, cylindrique, blanche, soyeuse ; fleurs mutiques; feuilles convolutées. Même culture que la canne à sucre , mais orangerie. ImPpÉRATIE DE Koznic. 1. Koenigü; Retz. %. Inde. Chaume géniculé, barbu ; feuilles planes. Mème culture, mais serre chaude. ERHIANTHE. Erianthus ; Ricnarn. ( Monandrie-digy- nie. ) Glume à une fleur, à deux valves revètues extérieure- ment de longs poils soyeux ; balle à deux valves, dont l’ex- térieure porte une longue arête à son sommet. 1. ERtANTHE GÉANT. Erianthus giganteum ; Micu. %. Caro- line. Tige de huit à neuf pieds ; gaine des feuilles laineuse ; slume plus courte que les poils ; valves extérieures velues. GRÂMINÉES. 43 Serre chaude ; terre constamment humide ; du reste, même culture que les cannes à sucre. 2. ERIANTRE À BARRES GOURTES. Ærianthus brevibarbe ; Micu. %.Caroline. Cou de la gaîne un peu velu ; glume plus longue que les poils, à valves nues, très-aiguës. Même culture. 3. EntanTHE DE RavenNE. Æ. Ravennæ ; Beauv. Andropogon Ravenne ; L. Saccharum Ravennæ ; Dux. Cour. Z. France méridionale. Même culture, mais serre tempérée. LAGURIER. Lagurus ; L. ( T'riandrie-digynie.) Glume à une fleur, à deux valves terminées chacune par une arête plumeuse ; balle à deux valves, dont l’extérieure terminée par deux arêtes, et portant sur son dos une troisième arête plus longue que les deux premières. 1. LAGURIER OVALE. Lagurus ovatus ; L. ©. France méri- dionale. Tige de sept à huit pouces; épi ovale, velu. Plante de collection botanique. Terre franche, légère; multiplication de graine au printemps ; bonne exposition. PÉNICILILAIRE. Penicillaria ; Swarrz. ( T'riandrie-di- gyrnie.) Fleurs polygames, munies à leur base d’un invo- lucre composé de poils plumeux ; fleur inférieure mâle, la supérieure hermaphrodite; anthères chargées d’un faisceau de poils à leur sommet. 1. PÉNICILLAIRE EN ÉPi. Penicillaria spicata ; Wniro. Hol- cus spicalus ; L. ©. Inde. Tiges articulées, hautes de quatre ou cinq pieds ; épi serré, cylindrique, velu, d’un vert blan- châtre; fleurs presque quaternées, fasciculées, environnées d’une colerette de paillettes sétacées. Multiplication de graines semées en petits pots sur couche tiède de bonne heure au printemps, repiquées en place avec la motte, à ex- position très-chaude. SORGHO. Sorghum ; Pers. ( T'riandrie-digynie.) Fleurs polygames, disposées deux à deux en panicule, l’une her- maphrodite et sessile, l’autre mâle et pédicellée ; dans la fleur hermaphrodite, glume à deux valves, dont l’inférieure subtridentée à son sommet ; balle à deux valves, dont l’infé- ricure bidentée à son sommet, et chargée entre les dents d’une arîête tortillée. 1. SORGEO COMMUN , gros millet. Sorghum vulgare ; Wirzo. Holcus sorghum ; L. ©. Inde. Tige articulée, de huit à neuf 44 GRAMINÉES. pieds ; panicule serrée, penchée lors de la maturité ; se- mences nues, quelquefois peu comprimées, ordinairement arrondies et un peu pointues. Dans le nord, cette espèce exige la même culture que la pénicillaire en épi; mais, par- tout où le maïs mürit, elle réussit très-bien dans les terres sablonneuses et chaudes, à bonne exposition. Dans le dépar- tement de l’Ain, on la cultive beaucoup pour faire de très- bons balais avec ses panicules; quant à ses graines, on les estime peu comme alimentaires, et elles sont peu avanta- geuses même pour la nourriture de la volaille. On a proposé de la semer épais, en mai, pour fournir au bétail du four- rage en vert. Ses variétés sont : a. Sorshum vulgare bicolor , à graines blanches, les plus farineuses de l’espèce. De la Perse. b. Sorghum vulgare rubens , à panicule très-liche et pourprée. D’Afrique. Gœrtner considère comme espèces ces deux variétés : c. À graines jaunâtres. d. À graines noirâtres. 2. Sorcuo sucRÉ. S. saccharatum ; Wizo. Holcus saccha- ratus ; L. ©. Inde. Panicule presque verticillée, très-ou- verte ; graines elliptiques, recouvertes de la balle velue et persistante ; tiges de cinq pieds ; feuilles marquées d’une ligne longitudinale , blanche. Dumont de Courcet re- gardait cette espèce comme une variété de la précédente. Même culture et mêmes usages. On cultive encore de la même manière, pour l’économie domestique, les espèces : SorGxo DES Carres, $. Cafrorum ; SORGHO PENCHÉ, S. cer- nuum. 3. Sorcno D’Arrr. $. halepense et holcus halepensis ; L. ©. Syrie. Panicule éparse ; glume oblongue, glabre ; fleurs hermaphrodites , lancéolées, mutiques ; fleurs femelles aris- tées. Mème culture. Ces graines ne sont d’aucun usage. HOUQUE. Holcus ; ( T'riandrie-digynie. ) Fleurs poly- games ; glame à deux ou trois fleurs, dont une hermaphro— dite et une mâle à trois étamines, ou une hermaphrodite et deux mâles à deux étamines ; balle bivalve, portant, dansles fleurs mâles , une arête dorsale. 1. HouquE LaiNeuse. Holcus lanatus ; L. %. Indigène. \ | GRAMINÉES. | 45 Tige érigée, haute de deux à trois pieds ; gaine des feuilles cotonneuse ; fleurs d’abord en épi, puis en panicule ouverte, blanches, mêlées de pourpre, velues et mème cotonneuses. Cette plante passe pour la meilleure dont on puisse faire un bon fond de prés à faucher. Elle aime les terres franches et substantielles, sèches ou humides ; on sème au printemps à peu près quarante livres de graines par hectare. ANDROPOGON, barbon. AÆndropogon ; L. (T'riandrie-di- gynie. ) Fleurs polygames ; dans les hermaphrodites : glume à une fleur, à deux valves mutiques ou aristées ; balle à deux valves, dont l’une terminée par une arète ou ayant une arète dans son échancrure ; dans les fleurs mâles : glume à une fleur , à deux valves ; balle à deux valves; quelquefois à une seule. 1. ANDROPOGON JONC ODORANT. Ændropogon schænanthus ; L. %. Inde. Panicule à épis conjugués, ovales-oblongs ; rafle pubescente ; fleurettes sessiles; arête tortue ; une bractée concave enveloppant chaque paire d’épis. Serre chaude ; terre légère, substantielle ; arrosemens fréquens pendant la végé- tation, rares en hiver ; multiplication de graines semées en pots enfoncés dans la tannée d’une couche tiède, et en terre constamment humide, ou d’œilletons traités de la même manière. Cette plante est aromatique dans toutes ses parties, et sa douce odeur approche un peu de celle de la rose; elle est employée en médecine, et les Indiens en font un grand usage en infusion théiforme. 2. ANDROPOGON DIGITÉ. À. ischæmum ; PERS. %. France méridionale. Épis à plusieurs digitations ; fleurettes sessiles ; pédicelles laineux. Pleine terre sèche, sablonneuse; multi- plication de graines ou d’éclats des touffes. Ses épis servent à faire des balais, et ses racines des brosses. Dans les collec- tions botaniques, on cultive en serre chaude, comme le n° 1, les andropogons contortum, barbatum , caricosum , . et en orangerie , les: 4. annulatum, hirtum, distachyon , macrouros ; on les multiplie de la même manière. 3. ANDROPOGON oDoRAnT, 4. nardus ; Pers. Citriodorum ; Horr. Par. 2. Ile de France. Chaume élevé, arundinacé ; panicule à rameaux surdécomposés, prolifères ; racine odo- rante. Persoon pense que sa racine odorante et carminative 46 GRAMINÉES. pourrait être le nard des Indes. Serre chaude; culture du n° 1. CHLORIS. Chloris ; SwarTz. (T'riandrie-digynie. ) Fleurs polygames, disposées le plus souvent en épi digité et unilaté- ral ; glume bivalve, de deux à six fleurs; une seule fleur hermaphrodite, les autres mâles ou imparfaites ; valve exté- rieure de Ja fleur hermaphrodite, aristée à son sommet et portant deux faisceaux de soies. 1. CaLoris DES RoGHERS. Chloris petræa ; SwARTZ. Cynosu rus paspaloides ; Vaux. % Antilles. Chaume comprimé; quatre à six épis raides et droits; fleurettes imbriquées, un peu glabres, mutiques ; glume aristée. Serre chaude ; terre substantielle , mais sablonneuse ; arrosemens modérés; multi- plication de graines en pots enfoncés dans la tannée, ou de rejetons traités de même. 2. CHLoris GLIÉE. €. ciliata ; Andropogon pubescens ; Du. Courc. Z. Antilles. Épillets presque droits, souvent à cinq digitations ; valves de la balle ciliées en leurs bords. Même culture. 3. CaLoris RAYONNANTE. C.radiata; SWARTZ. Agrostis radiata; L. Andropogon fasciculatum ; L. ©. Épis dressés et en fais- ceaux ; fleurettes subulées. On la sème de bonne heure sur couche tiède au printemps, et l’on met le jeune plant en place, avec la motte, en mai, et à exposition très-chaude. CHONDROSE. Chondrosum ; Drsr. ( T'riandrie-digynie. ) Glume à deux valves, contenant une fleur hermaphrodite fertile, et une avortée. Balle de la fleur fertile bivalve, à cinq dents , dont la moyenne et les deux latérales prolongées en pointes subulées. On ne cultive que la cHONDROSE FILIFORME. C. tenue; Winizo. Chloris gracilis ; DuranD. Chloris filiformis ; Eveyc. %. Du Mexique. Serre chaude, et culture de la chlo- LIS 4 m° x: TRIPSAQUE. Tripsacum ;L. (Monoécie-triandrie.) Fleurs monoïques. Dans les mâles : glume bivalve, à deux fleurs. Dans les femelles : glume à une fleur , à deux valves coriaces. 1. TRIPSAQUE DACTYLOÏDES. Z'ripsacum dactyloïdes ; L. %. Amérique septentrionale. Épis ternés , agrégés; les fleurs mâles au dessous des fleurs femelles. Pleine terre franche, iésère ; multiplication par la séparation des touffes. GRAMINÉES. 47 2. TRIPSAQUE RERMAPHRODITE. Z’ripsacum hermaphroditum ; L. Antephora elegans ; SCuREs. ©). Antilles. Épi hermaphro- dite. De graine sur couche chaude , semée dès les premiers jours du printemps. On laisse la plante sur couche pendant toute l’année , si l'on veut être sûr de recueillir de la graine. Plante de collection botanique. TRAGUS. T'ragus; Haz. (Triandrie-monogynie.) Glume bivalve , à une fleur ; la valve extérieure plus grande, carti- lagineuse , hérissée de pointes ; l’intérieure plus étroite, nue ou presque nue ; balle à deux valves inégales. 1. TRAGUS À GRaPPEs. T'ragus racemosus ; DEsr. Cenchrus racemosus; L. Lappago racemosa; Wuzp. ©. Indigène. Seule espèce du genre. On la sème en automne ou au prin- temps en tout terrain. Plante de collection botanique. RACLE. Cenchrus ; L. ( T'riandrie-monogynie. ) Involu- cre lacinié ou divisé en poils raides , contenant deux à qua- tre fleurs. Glume à deux fleurs , à deux valves aiguës, plus courtes que les balles ; une des deux fleurs hermaphrodite, l’autre souvent mâle. Balle à deux valves aiguës , mutiques. 1. RACLE HÉRISSÉE. Cenchrus echinatus; L. ©. Antilles. Épi oblong, congloméré; involucre presque globuleux, et divisé en dix lanières. De graine sur couche chaude où on la laisse toute l’année. Plante de collection. 2. RaczE citée. C. ciliaris ; L. Pennisetum cenchroides ; Pers. ©. Du Cap. Chaume géniculé; épi garni d’envelop- pes sétacées , ciliées , à quatre fleurs. Même culture. HÉRISSONNIÈRE. Echinaria ; Desr. ( T'riandrie-mono- gyrnie.) Glume de deux à quatre fleurs, à deux valves plus courtes que la balle , munies à leur base d’une bractée en- tière, membraneuse. Balle à deux valves , dont l’extérieure partagée à son sommet en cinq divisions cartilagineuses. 1. HÉRISSONNIÈRE À FLEURS EN TÈTE. Æchinaria capitata; Desr. Cenchrus capitatus ; L. Sesleria echinata ; ScuraD. ©. France méridionale. Seule espèce du genre , cultivée dans les collections botaniques. Terre substantielle ; multiplication de graines à exposition chaude. ÉGILOPE. Ægilops; L. ( T'riandrie - digynie..) Fleurs polygames. Glume à deux valves cartilagineuses, comme tronquées , terminées par deux , trois ou quatre arêtes , con- 48 GRAMINÉES. tenant le plus souvent trois fleurs , dont deux hermaphro- dites ; la troisième , placée entre elles, est mâle et stérile. Dans les fleurs hermaphrodites : balle à deux valves, dont l’extérieure terminée par deux on trois arêtes, l’intérieure simplement mucronée. 1. Ecicope ovaze. ÆEgilops ovata; L. ©. Indigène. Épi court et ovale; valves de la glume à trois ou quatre arêtes. Pleine terre franche; multiplication de graines au printemps. Plante de collection, comme les égylopes triuncialis, squar- rosa, qui se cultivent de même. ROTTBOELLIE. Rottboellia; L. ( T'riandrie - digynie. ) Glume à une fleur, à deux valves opposées à l’axe de l’épi ; quelquefois une seule valve. Balle à deux valves inégales, plus courtes que la glume , ou égales à celles-ci. 1. ROTTBOELLIE DE HoxGrie. Rotiboellia biflora ; Pers. Pan- nonica ; Hosr. ©. Épi cylindrique , droit, subulé. Glume à deux valves et à deux fleurs ; valves obtuses , à bords scarieux. Pleine terre franche ; semis au printemps. Même culture pouE les rotthoellies : z2curvata , monandra. CANCHE. ira; L. Fr een ) Glume à deux fleurs , à deux valves égales, concayes ou peu sensiblement comprimées. Balle à deux valves, dont l’extérieure porte une arête un peu au — dessus de sa base : valves de la balle plus courtes que la glume, ou tout au plus égales à celle-ci. 1. CANCHE FLEXUEUSE. ira flexuosa; L. Z. Indigène. Glume aristée; feuilles sétacées; chaume presque nu ; pani- cule divariquée ; pédoncules flexueux. Terre sèche et sablon- neuse; multiplication de graines. On a recommandé cette plante, ainsi que la CANCHE TOUFFUE , atra cœspitosa , pour former des pâturages excellens pour les moutons, dans les terrains secs et maigres où d’autres fourrages réussiraient dif- ficilement. f CATABROSE. Catabrosa ; Brauv. ( T'riandrie - digynie. ) Glume renfermant de deux à cinqfleurs, à deux valves comme tronquées , plus courtes que les fleurettes. Balle à deux val- ves, dont l’extérieure un peu tronquée , denticulée à son sommet , et l’intérieure presque trifide. 1. CATABROSE AQUATIQUE. Catabrosa aquatica ; BEauv. Aira aquatica; L. %. Indigène. Cette plante est la seule du genre. J À GRAMINÉES, 49 On la cultive dans les terres marécageuses des jardins bota- niques, où on la multiplie d’éclats. On l’a proposée pour uti- liser les marais , où d’autres fourrages de meilleure qualité refuseraient de croître. MÉLIQUE. Melica ; L. (Triandrie-digynie.) Glume de deux à quatre fleurs, à deux valves membraneuses ; balle à deux valves ventrues, mutiques. 1. MÉLiQuE PyRAMIDALE. Melica pyramidalis ; Lam. %. Midi de la France. Panicule en pyramide ouverte ; feuilles sé- tacées, jonciformes. Orangerie; terre franche; multiplication d’éclats. Cette plante est de collection. MOLINIE. Molinia ; Morxcu. (T'riandrie-digynie.) Glume de deux à quatre fleurs, à deux valves inégales, plus courtes que les fleurettes; balle à deux valves lancéolées, aiguës. On ne connaît qu’une seule espèce de ce genre : MOLINIE BLEUATRE. Molinia cærulea ; Brauv. Melica cærulea; L. %. Indigène. Cette plante , quoique de collection, se fait remarquer par ses petites fleurs panachées de vert, de bleu et de violet. Pleine terre, un peu fraiche ; multiplication par la séparation des touffes. SPARTINE. Spartina ; Scures. ( T'riandrie-monogynie. ) Glume à une fleur, à deux valves inégales, très -aigues, comprimées, carénées ; balle à deux valves un peu inégales, bidentées à leur sommet. 1. SPARTINE CYNOSUROÏDE ou faux cynosure. Spartina cyno- suroïdes; Beauv. T'rachynotia cynosuroïdes ; Micu. Dactylis cynosuroïdes; L. Limnetis cynosuroïdes ; Pers. %. Améri- que septentrionale. Feuilles très-longues, un peu glauques ; épi composé ; glume acuminée, un peu aristée, à carène ai- guillonnée. Pleine terre à exposition chaude ; multiplication par la séparation des touffes. DACTYLE. Dactylis ; L. (Triandrie-dizynie. ) Glume de deux à sept fleurs et plus, à deux valves inégales ; balle à deux valves lancéolées, courbées en carène : l’extérieure pro- longée en pointe irès-aiguë. 1. DACTYLE PELOTONNÉ. Dactylis glomerata ; L. %. France méridionale. Panicule agglomérée. Cette plante à été pré- conisée comme fournissant un bon fourrage, mais peu a yan- 3. 4 5o GRAMINÉES, tageux pour les prés à faucher, parce que ses tiges sont grosses et se durcissent promptement en séchant ; c’est pour être coupée en vertet paturée que son usage est vraiment re— commandable ; elle réussit très-bien dans les terrains un peu secs, de médiocre qualité; et soixante et dix livres de graines suflisent pour ensemencer un hectare. Partout où elle croît , elle étouffe les plantes moins fortes qu’elle ; aussi faudra-t-1l la détruire scrupuleusement dans les gazons de luxe. SESLÉRIE. Sesleria ; Arpuii. (T'riandrie-monogynie. ) Glume de deux à trois fleurs, à deux valves aiguës ; balle à deux valves, dont l’extérieure est divisée à son sommet en trois à cinq pointes, et l’intérieure en deux ; la valve exté- rieure paraît quelquefois se terminer par une seule pointe. Une bractée membraneuse ou à demi-membraneuse, entière, à la base des feuilles. 1. SESLÉRIE BLEUATRE. Sesleria cærulea ; Arb. Cynosurus cæruleus ; L. %. Indigène. Epi ovale-oblong ; feuilles planes ; involucre entier. Terre un peu humide ; multiplica- tion par la séparation des touffes. DINÈBE. Dinebà; Dérr. ( T'riandrie-digynie.) Glume de deux à cinq fleurs, à deux valves aiguës ; balle à deux valves échancrées à leur sommet, l’extérieure chargée d’une pointe ou d’une arête presqu’à son sommet. 1. DiNÈBE À FLEURS PENDANTES. Dineba curtipendula; BErauy. Chloris curtipendula ; Mica. %. Amérique septentrionale. Chaume rameux au sommet; épillets courts, distiques et pendans. Terre légère et bonne exposition ; multiplication par la séparation des touffes. CYNOSURE ou cretelle. Cynosurus ; L. ( T'riandrie-di- gynie.) Glume de deux à cinq fleurs, à deux valves ; balle à deux valves linéaires-lancéolées , entières, l’extérieure mutique ou aristée; une bractée découpée en divisions dis- tiques , et placée au-dessous de chaque épillet. 1. CYNOSURE DES PRÉS. Cynosurus cristatus; L. %. Indi- gène. Bractée pinnatifide. Cette plante passe pour fournir un très-bon fourrage. Terre franche, un peu humide ; multi- plication de graines ou d’éclats. LAMARCKIE. Lamarckia; Morxcu. ( T'riandrie-digynie.) GRAMINÉES. 5t Glume à deux ou trois fleurs, à deux valves linéaires ; balle à deux valves, dont l’extérieure se prolonge en une longue arête ; une bractée formée de huit à dix valves glumacées, stériles, ovales, obtuses, distiques. Ce genre est composé d’une seule espèce : LAMARCKIE JAUNE. Lamarckia aurea ; Dec. Cynosurus aureus ; L. Chrysurus cynosuroïides ; Pers. P. France méridionale. Cette plante de collection botanique sè sème au printemps en terre légère et en pot, que l’on rentre en orangerie pour avoir des graines l’année suivante. KOELÉRIE. Koeleria ; Pers. (T'riandrie-digynie.) Glume à deux fleurs, ou à trois et au-delà, mais rarement à deux valves comprimées et carénées; balle à deux valves compri- mées ; fleurs disposées sur des pédoncules redressés, formant une panicule resserrée et spiciforme. 1. KortÉRIE À cRÈTE. Koeleria cristata; Pers. Poa cris tata ; L. Z. Indigène. Épi un peu lâche, à épillets diver- gens et composés de trois à quatre fleurs un peu aristées et rugueuses , à carène légèrement ciliée. Terre franche, légère, pas trop sèche ; multiplication de graines et par éclats des touffes. ÉLEUSINE. Eleusina ; Lam. (T'riandrie-digynie.) Glume multiflore, parallèle à l’axe des fleurs ; balle à deux valves mutiques ; fleurs tournées d’un seul côté, et disposées en épis digités. Toutes les espèces de ce genre sont exotiques. Éceusixe n'Ecypre. EÆleusina AEgyptia; Pers. Cynosurus ÆÆEgyptius ; L. ©. Tige rampante ; épis quaternés, obtus, ouverts, dimidiés; glume mucronée. De graine semée au printemps sur couche chaude, et on y laisse la plante toute l’année pour en obtenir de bonnes graines. IVRAIE. Lolium ; L. ( T'riandrie-digynie.) Glume à une valve, multiflore, parallèle à l’axe des fleurs ; balle à deux valves lancéolées, l’extérieure aristée au-dessous de son sommet, ou mutique. 1. ÎVRAIE VIVACE, ray-grass. Lolium perenne; L. %. Indi- gène. Épi mutique, à épillets comprimés, multiflores. De toutes les graminées, celle-ci est une de celles dont on sème le plus séparément en France, parce qu’on l’emploie à la formation des tapis de verdure connus sous le nom de gazon bo GRAMINÉES. anglais. Voyez notre tome I‘, page 81, où nous donnons sa culture, en lenvisageant sous le rapport de l'agrément. Si l’on considère le ray-grass comme plante utile, les avis sont assez partagés, parce que les résultats qu’on en obtient sont très-différens. En France, il ne paraît pas qu’il puisse former un bon pré à faucher, à moins que ce ne soit dans les lieux bas et frais, en très-bon terrain : et alors ayant poussé très-vigoureusement, ses tiges se durcissent en sè- chant, de manière à en faire un fourrage de médiocre qualité, que les chevaux refusent quelquefois. La faculté de repousser sous la dent des bestiaux et de taller et se fortifier sous leurs pieds, peut le rendre précieux pour en faire des pâturages, surtout si l’on méle avec ses semences quelques graines de légumineuses vivaces, par exemple, du trèfle fraise, du lotier corniculé , etc. Cent livres de graine de ray-grass sufli- sent pour ensemencer un hectare de terrain; la meilleure saison pour cela est le mois de juin, après une pluie. ÉLYME. Elymus ; L. ( T'riandrie-digynie.) Glume bi- valve, de trois à neuf fleurs ; épillets disposés deux à trois ensemble sur chaque dent de l’axe commun, et accompagnés extérieurement d’une ou deux paillettes latérales ; balle à deux valves lancéolées, dont l’extérieure plus grande , acu- minée, mutique, ou se terminant en arête. 1. ÉLYME DES sages. Elymus arenarius ; L. %. Indigène. Épi droit, blanchäâtre, long de huit à neuf pouces ; glume tomenteuse, plus longue que les fleurettes ; feuilles piquantes, glauques. Cette plante à des racines fortes et traçantes, ce qui l’a fait proposer pour arrêter les éboulemens et les en- vahissemens des sables dans de certains pays. Terre légère ou sablonneuse, un peu humide; multiplication par l'éclat des racines. } ASPRELLE. Æsprella ; Wixvo. ( T'riandrie- digynie. ) Glume nulle ; épiilets à trois fleurs, disposés deux à deux sur chaque dent de l’axe commun ; balle à deux valves lancéo— lées, dont l’intérieure plus grande, terminée par une longue arête. Ce genre ne renferme que lASPRELLE DIVERGENT. As prella histrixæ ; Wnzip. Elymus histrix ; L. %. D'Orient. Elle exige la serre tempérée; mais, comme elle mürit ses graines dans l’année, on peut la traiter comme les plantes GRAMINÉES. 53 annuelles ; et la semer sur couche tiède, où on la laisse jusqu’à ce que l'hiver la fasse périr. ORGE. Hordeum ; L. (T'riandrie-dizynie.) Fleurs poly- games, rarement hermaphrodites ; dans les hermaphrodites , glume à une fleur et à deux valves: balle à deux valves, dont l’extérieure terminée par une arête très-longue ; dans les mâles, glume à une fleur, à valves sétacées ou subulées: balle à deux valves, quelquefois nulle ; fleurs disposées trois à trois, celle du centre hermaphrodite et sessile , les deux laté- rales mâles et pédiculées. Trois ou quatre espèces de ce genre appartiennent à la grande culture. Si l’on s’en rapporte à Pline, l'orge a été la première nourriture de l’homme; à présent, il n’y a plus guère que les habitans pauvres de quelques pays montagneux du nord et des Alpes qui en fassent leur principale subsis- tance ; partout ailleurs on n’emploie son grain que pour faire de la bière, et on le coupe en vert pour donner aux chevaux et aux vaches laitières. L’orge dépouillée de son écorce, autrement orge mondée, gruée , sert à faire des dé- coctions très-employées en médecine comme légèrement ra- fraichissantes et un peu nutritives. Pour ne pas sortir du cadre de notre ouvrage, nous nous bornerons à citer les espèces cultivées : 1° OrGE commuxe. 1. vulgare ; L. ©. Russie. Elle a une variété nommée oRGE NUE , L. vulgare cæleste. Semis au printemps ; terre ordinaire. 2° ORGE A DEUX RANGS. H., disti- chon ; L. ©. Russie. Dans quelques provinces on la nomme pamelle , baillard. Elle se sème de mème au printemps ; mais elle exige une terre chaude et légère , et il lui faut un peu plus de chaleur pour bien mürir; elle a une variété nommée ORGE CARRÉE NUE, À. distichon nudum. 3° ORGE A SIX CÔTES , orge d'hiver , escourgeon, soucrion. H. hexastichon; L. ©. On la sème en automne en terre forte, substantielle, bien ameublie et amendée. 4° ORGE ÉVENTAIL, orge riz: 1. zeocriton ; L. ©. Elle se sème au printemps, et offre l’a- vantage de réussir dans les terres médiocres et à des expo- sitions très-froides ; elle craint aussi beaucoup moins la sé cheresse. FROMENT. T'rüicum; L. ( T'riandrie-digynie.) Glume mulüflore , opposée à l'axe commun, solitaire sur -chaque 54 GRAMINÉES. dent de cet axe , et à deux valves presque égales. Balle à deux valves lancéolées , mutiques ou aristées au sommet. On ne connaît pas le pays d’où le froment cultivé est origi- naire, et nulle part on ne l’a rencontré sauvage; cependant quelques botanistes le croient du nord del’Asie. C’est de toutes les graminées celle qui contient le plus de particules nutriti- ves ; aussi, depuis la plus haute antiquité, elle fait la base de la nourriture des peuples de l'Europe. Les peuples de l’Asie et de l'Afrique en font néanmoins peu d’usage. Cette plante est encore précieuse par l’excellent fourrage que sa paille, en vert ou er sec, fournit aux bestiaux. 1. FROMENT CULTIVÉ. T'riticum vulgare; Wnzio. T°. sati- vum ; L. ©. Glume à quatre fleurs , ventrue, glabre, imbri- quée , aristée. Cette espèce a fourni un grand nombre de variétés dont voici les principales : À. Fromens sans barbe. 1° Épis blancs et grains jaunes. 2° Épis dorés et grains jaunes. 3° Épis blancs et graîns blancs. 4° De printemps, à épis roux. 5° D’Alsace, à épis courts. B. Fromens garnis de barbes. 6° A épis roux, gros grains et tiges pleines. 7° Blé de providence , à gros grains et tiges pleines. 8° A épis roux, larges, et barbes rouges. 0° À barbes serrées. C. Fromens sans barbes et velus. 10° Épis veloutés, grisâtres , tiges creuses. D. Fromens velus avec des barbes. 11 Épis gris bleuâtres , gros grains, tiges pleines. 12° Épis roux, courts, carrés; barbes rousses, gros grains, tiges pleines. On le connaît sous les noms de pétantelle, turgi- dum. Persoon le regarde comme une variété du triticum po- lonicum. : * GRAMINÉES. 55 13° Épis blancs, carrés; tiges pleines gros grains. 14° Épis barbus, gris; grains cornés , tiges pleines. On le nomme blé de Barbarie. Il faut ajouter à ces variétés, décrites par Dumont de Courcet : 15° Froment lammas, ou blé lammas. Il est d'hiver et craint les terrains trop humides. Épis rouges. 16° Froment de Talavéra. Il est d'hiver et très-productif. 17° Froment de mars à épis blancs barbus ; assez précoce. 18° Froment de mars à épis rouges sans barbes. Très- bonne variété. 19° Blé de Sicile à épis courts et carrés; plus haut et plus hâtif que les précédens ; il se sème au printemps. 20° Triménia barbu de Sicile ; hâtif et d’un bon produit. Il se sème au printemps. 21° Froment de mars à épis blancs sans barbes. 22° Blé de mars de Fellemberg, qui s'élève très - haut ; mais il s’égrène facilement si on ne le coupe de bonne heure. 23° Blé Pictet; sous- variété du précédent , dont le grain s’égrène moins facilement. 24° Blé de mars d’Odessa. 25° Blé de mars de Tangarock. 26° Blé blanc du Cap ; de mars et résistant mieux à la sé- cheresse que les précédens. Tous se cultivent de la même manière , à cette différence près que les uns se sèment en automne et les autres au prin- temps. Ils aiment en général un terrain substantiel, consis- tant , ni trop fort ni trop léger, et bien ameubli par des la- bours. Ils craignent l'humidité. 2. Fromexr rameux. Blé de miracle, d'Égypte, de Smyrne. T'. compositum; L. ©. Il diffère du précédent par son épi rameux , ayant à sa base de trois à sept épis courts et serrés, du milieu desquels s’élève le principal. Même culture que le precédent. Quoiqu’on en ait fait une espèce, ce n’est réel- lement qu’une variété du froment cultivé, et mème qui dégénère plus rapidement qu'aucune autre. 3. FROMENT coRNÉ. 7”. durum ; DEsr. ©. Chaume pulvéru- leut ; glume pubescente, aristée; graines dares. Il est très 56 GRAMINÉES. cultivé en Barbarie. Même culture. Est-ce une espèce? Persoon le regarde comme variété. 4. FROMENT ÉPEAUTRE, T'riticum spelta ;L. #.Glume tron- quée, à quatre fleurs; fleurettes aristées, hermaphrodites: celle du milieu neutre ; graines adhérentes à la balle. La farine que fournit cette espèce est supérieure en qualité à celles des autres fromens, mais le grain est très-difhcile à extraire de la balle. Il réussit dans les pays froids et montagneux et dans les terres glaiseuses et tenaces. 5. FroMENT monosperme. Petite épeautre , ingrain ou en- grain. 7°, monococcum ; L. ©. Glume tridentée, ‘quelque- fois à trois fleurs , dont celle du milieu stérile, et la première fertile et aristée : plus ordinairement une seule fleur fertile. Cette espèce se sème au printemps et à l’automne, et réussit dans les mauvais terrains. 6. Fromenr DE PoLocxe. Seigle de Pologne , de Russie. 7°. polonicum ; L. ©. Glume biflore, nue ; fleurettes très-lon- gues , aristées ; rafle à dents barbues. Il se distingue surtout par la hauteur de sa paille qui est pleine, et par la longueur de son épi et de son grain. Il réussit semé au printemps, mais mieux encore en automne et en terrain sec ; moins diffi- cile que les autres fromens sur la qualité du terrain, il vient bien dans les terres très- légères. SEIGLE. Secale; L. ( T'riandrie-dizynie.) Glume à deux fleurs , opposée à l'axe commun, à deux valves égales , mu- tiques ou aristées. Balle à deux valves, dont l’extérieure très- longuement aristée, On n’en cultive qu’une espèce , le sEiGLE commux. Secale cereale; L. © , que l’on croit originaire de l'ile de Crète. Cils de la glume scabres ; épillets accompagnés de deux écailles calicinales sétacées. IL a fourni plusieurs variétés, parmi lesquelles on remarque le seigle d'hiver, secale ce- reale hibernum ; le seigle de printemps, secale cereale ver- num ; le seigle de la Saint-Jean ou du nord. Toutes se culti- vent comme les fromens , mais on doit les semer avant eux, parce que plus ils restent long-temps en terre, plus ils pro- duisent. Ils réussissent très-bien dans les terres médiocres où le froment refuse de croître. Le seigle fait la principale nourriture des habitans pauvres GRAMINÉES. 57 des parties septentrionales et moyennes de l'Europe, et des autres pays où le froment ne réussit pas bien. On en fait un pain noir, peu nourrissant , et légèrement laxatif quand on n'y est pas habitué. BROME. Bromus ; L. ( T'riandrie-digynie. ) Glume mul- tiflore, à deux valves. Balle à deux valves lancéolées : l’ex— térieure aristée au-dessous de son sommet. La plupart des plantes de ce genre fournit un très-bon fourrage. 1. BRoME purGaTIr. Promus purgans ; L. %. Canada. Pa- nicule penchée , frisée ; feuilles larges , ordinairement nues, à gaine poilue; glume velue. Terre légère ; orangerie ; mul- tiplication par l’éclat des touffes. Cette plante, ainsi que toutes celles du genre, est de collection botanique. FÉTUQUE. Festuca ; L. ( T'riandrie- digynie.) Glume multiflore, à deux valves. Balle à deux valves lancéolées. L'extérieure acuminée, mutique ou amincie en arête à son sommet. Presque toutes les fétuques fournissent un très-bon fourrage ; elles font la base des meilleurs prés, et quelques- unes mériteraient une culture particulière. Telles sont les suivantes. 1. FÉTUQUE DES PRÉS. Festuca pratensis; Scuran. F. Loliacea; Dec. F, Elatior; L. Z. Indigène. Tige de trois pieds ; feuilles rudes ; panicule lâche , de six à neuf pouces , un peu unila- térale. Les rameaux géminés ; épillets dioïques , de sept fleurs. Barbes courtes. En raison de la qualité et de l'abondance de son fourrage , on la regarde comme une des meilleures dont on puisse ensemencer les bas prés. Semée seule , il faudrait environ centlivres de graine par hectare. 2. FÉTUQUE ovine, coquiole. F. ovina; L. %. Indigène. Tiges d’un pied, grèles, nues, tétragones ; feuilles sétacées , en touffes ; panicule resserrée , en épi unilatéral ; épillets de quatre à cinq fleurs; barbes courtes. Cette plante est petite , peu productive, mais l'avantage qu’elle a de venir dans les sables les plus stériles et sur les cotéaux les plus secs, la rend précieuse pour former de très-bons pâturages pour les mou- tons. On la sème au printemps, en raison de cinquante livres par hectare. 3. FÉTUQUE FLOTTANTE. F. fluitans; L. Indigène. Tiges de deux à quatre pieds , droites ; feuilles glabres, molles, pla- 58 GRAMINÉES. nes; panicule très-longue, resserrée; épillets allongés, cylindri- ques, lisses, nus, de huit à douze fleurs. Elle croît dans les lieux bas et marécageux , et fournit un fourrage vert très-re- cherché des bestiaux. Il serait avantageux de la semer au printemps et à l’automne dans les terres aquatiques. Sa graine mondée est employée aux mêmes usages que le riz; on la con- naît dans le commerce sous le nom de manne de Pologne ou de Prusse. 4. FÉTUQUE GLAUQUE. Festuca glauca; Lam. %Z. Indigène. Ti- ges d’un pied ; feuilles glauques , raides, subulées ; panicule à divisions un peu en forme d’épis ; épillets lisses, souvent à cinq fleurs , et un peu aristés. On emploie cette plante dans les semis de gazon , avec le Zolium perenne, pour produire de certains effets , et on la cultive comme ce dernier. ’oyez notre premier volume , page 81. DANTHONIE. Danthonia ; Decann. (T'riandrie-digynie. ) Glume multiflore, très-grande , à deux valves concaves. Balle à deux valves : l’extérieure échancrée au sommet , portant, au fond de son échancrure , une arête tantôt longue et tor- tillée, tantôt fort courte et en forme de dent. 1. DANTHONIE INCLINÉE. Danthontia decumbens; Dec. Festuca decumbens ; L. T'riodia decumbens ; Beauv. Z . Indigène. Pa- nicule droite ; épillets un peu ovales, mutiques ; glume plus grande que les fleurettes; tige penchée , de six à dix pouces. Terre franche ; multiplication d’éclats. PATURIN. Poa ; L. ( Triandrie-disynie.) Glume multi- flore , à deux valves ; balle à deux valves presque ovales, obtuses ou à peine aiguës , mutiques. Les paturins font comme , et avec les fétuques, la base des meilleurs prés. Leur four- rage est excellent. Nous citerons les espèces à préférer pour cet usage. 1. PATURIN OÙ POA DES PRÉS. Poa pratensis; L. %. Indi- gène. Tige d’un à trois pieds, grèle; panicule lâche , diffuse, à rameaux verticillés ; épillets glabres , de deux à cinq fleurs fort petites. IL fournit un foin excellent et abondant, mais seulement dans les prés humides : partout ailleurs il est petit et sec. On le sème au printemps, à raison de trente livres de graines par hectare. Comme il est très-précoce , si on ne GRAMINÉES. 59 le sème pas seul, il faut l’associer avec le vulpin des prés et le paturin commun. 2. Paruris commun. Poa trivialis ; L. %. Indigène. Tiges presque droites, d’un pied; feuilles très - étroites, rudes, pointues ; panicule de trois à six pouces , lâche, rameuse ; épillets ovales, petits , glomérulés, de trois fleurs, pubes- cens à leur base. On le préfère à l'espèce précédente. Il croît dans les mêmes terrains, et il veut être fauché de bonne heure parce qu’il sèche promptement après sa floraison. On sème trente-six livres de graines par hectare. 3. PATURIN DES Marais. P. aquatica; L. Z, Indigène. Tige de quatre à six pieds , droite , épaisse ; feuilles larges, lisses , avec une tache brune à leur gaîne ; panicule très-ample , d’un pied ; épillets allongés, de six à huit fleurs. Cette plante pour- rait être utilisée dans les marais, où nulle autre qu’elle ne fournirait un pâturage aussi abondant pour les vaches, -qui la recherchent beaucoup. AMOURETTE , brize. Briza; L. ( T'riandrie — digynie.) Glume multiflore , bivale. Balle à deux valves , dont l’exté- rieure en cœur, ventrue, obtuse , mutique. Fleurs imbri- quées, formant des épillets distincts. 1. AMOURETTE OU BRIZE DES PRÉS. Briza media ; L. L. Indi- gène. Épillets ovales ; glume plus courte que les fleurettes. Ses épillets verts, blancs ou violets, agités au moindre vent, donnent beaucoup de grâce à cette jolie plante, qui d’ailleurs fournit un bon fourrage. Elle réussit bien dans les terrains secs , et se multiplie de la même manière que les autres gra- minées. UNIOLE. Uniola ; L. ( T'riandrie digynie. ) Glume multi- flore , à plusieurs valves ; balle à deux valves comprimées, tranchantes , presque ovales , relevées en carène saillante. 1. UNIOLE À LARGES FEUILLES. Uniola latifolia ; Micu. %. Amérique septentrionale. Feuilles larges et planes ; panicule lâche ; glume à trois valves ; épillets longuement pédicellés ; fleurs n’ayant qu’une étamine. Pleine terre franche , légère ; exposition chaude ; multiplication par l'éclat des touffes. AVOINE. Avena; L.( T'riandrie-dizynie.) Glume à deux valves, multiflore ; balle à deux valves lancéolées : l’exté- rieure munie , sur son dos , d’une arèête tortillée. Go GRAMINÉES. On croit l’avoine cultivée originaire de l'Asie. Sa graine écorcée et grossièrement concassée est connue sous le nom de gruau ; elle est très-employée comme aliment dans quelques provinces pauvres et montagneuses de la France, et plus particulièrement en Écosse. On en fait un pain lourd et bis; on en fabrique une bière fort agréable et très en usage en An- gleterre; enfin on emploie ses dééoctions en médecine, comme rafraichissantes et calmantes. Mais c’est surtout considérées comme fourrage, que toutes les avoines sont précieuses. L’es= pèce cultivée, mangée soit en grains, soit en paille, par les chevaux , leur donne de la force et de l’ardeur. 1. AVOINE CULTIVÉE. Avena sativa ; L. ©. Tige de deux à trois pieds ; panicule lâche ; épillets pendans ; glume à deux graines lisses , noires ou blanches. Ses variétés principales sont : 1°AVOINE D’HIVER. 4. sativa hiemalis. Elle est plus pro- ductive, plus pesante, et mürit beaucoup plus tôt que celle de printemps. 2° AVOINE PATATE. À. sativa turgida, le potatoe oats des Anglais. Elle est blanche , à grains courts et pesans , et supérieure , pour la qualité et le produit, à nos avoines or- dinaires. 3° AvoinE NuE. À. sativa nuda. Elle se distingue des autres par son manque de barbes ; elle est très-cultivée en Angleterre. Persoon en fait une espèce. 4° AvoinE DE GÉORGIE. A. sativa georgiana. Elle est remarquable par la grandeur de ses panicules et par son grain très-gros et très-pesant, 5° AVOINE A TROIS GRAINS. À. sativa trisperma. Souvent sa glume contient trois graines , mais qui se détachent mal au battage ; son véritable mérite est de mieux réussir que les autres dans les terrains médiocres. L’avoine se sème de février en avril , dans les terres à blé où on a fait une récolte l’année précédente. Elle n’est pas dif- ficile sur la qualité du sol , mais elle exige que la terre ait été bien ameublie par plusieurs labours. Elle refuse de croître dans les terrains trop secs, à moins qu’on ne sème en automne une variété d'hiver. 2. AVoIxE D'ORIENT , DE HowcriE. 4. ortentulis ; L. ©. Pa- nicule en grappe serrée , unilatérale ; épillets biflores , pa- rallèles , horizontaux ; graine lisse. On en possède deux variétés- principales , lune blanche , l'autre noire. La pre- iière végète vigoureusement et fournit beaucoup de paille , GRAMINÉES. 61 mais les grains sont maigres et allongés; la seconde, dans les très-bonnes terres, pourrait devenir avantageuse à cause de son produit extraordinaire , quoique son grain pèse moins et contienne moins de farine. ROSEAU. Arundo; L. ( T'riandrie-digynie.) Glume à une fleur, plus rarement multiflore, à deux valves très-aigués ; balle à deux valves, entourée à sa base par des poils per- sistans. 1. ROosEAU À QUENOUILLE. Arundo donax ; L. Y%. France méridionale. Tige de neuf à douze pieds, sous-frutescente ; glume à cinq fleurs; panicule diffuse. Cette belle plante mé- rite la culture à cause de l'effet pittoresque qu’elle peut pro- duire sur le bord des eaux. Elle a une variété ( peut-être une espèce) à feuilles panachées de blanc, ne s’élevant guère qu’à trois ou quatre pieds. Terre profonde et humide ; mul- tiplication, en février, par la séparation des drageons enra- cinés et replantés aussitôt; en octobre, on coupe les tiges et on couvre la plante avec des feuilles sèches ou de la litière. La variété panachée est plus sensible aux gelées : on la plante dans un baquet dont on entretient la terre toujours mouillée, et on la rentre en orangerie. La racine de cette espèce est sudorifique et diurétique. 2. RosEAu À BALAIS. 4. phragmites ; L. Z. Indigsène. Tiges de quatre à cinq pieds ; glume à cinq fleurs ; panicule lâche, d’un pourpre foncé ; poils du calice longs et soyeux. Terre humide et profonde ; multiplication par la séparation des ra- cines. Cette plante fait un très-joli effet sur le bord des eaux des jardins paysagers. 3. Roseau ÉPiGEois. 4. epigeios ; L. %. Indigène. Tige de deux à trois pieds ; feuilles lancéolées, glabres en dessous; panicule droite. Mème culture que le précédent, mais il réussit dans les terres moins humides. 4. RosEau PLUMEUx. 4. calamagrostis ; L. Calamagrostis lanceolata ; Rora. %. Indigène. Tige de deux à quatre pieds ; feuilles longues, étroites; glume lisse, à une fleur ; balle laineuse, garnie de poils soyeux très-abondans. Mèm : culture que le n° 3. On a proposé de cultiver dans les dunes le ROSEAU DES SABLES, 4.-arenaria, L. %, pour empècher l'envahissement des sables. 62 GRAMINÉES. BAMBOU. Bambos ; Pers. ( Hexandrie - monogynie. ) Écailles renfermant trois épillets ordinairement à cinq fleurs; glume nulle ; balle à deux valves ; six étamines; un style à deux divisions ; une graine. 1. BAMBOU ARONDINACÉ, roseau bambou. Bambos arundina- cea; Pers. Bambusa arundinacea ; Rerz. F. Inde. Tige grosse, articulée, haute de trente pieds, ligneuse; feuilles alternes, lancéolées , ovales, pointues, sur deux rangs oppo- sés ; panicule rameuse, divariquée. Il en existe une variété à tige et feuilles moins grandes, et une autre velue sur la gaine des feuilles, celles-ci ayant une touffe de poils à la base. Cette plante est toujours verte; elle fait un bel effet. Serre chaude ; terre de bruyère tenue constamment humide. Si l’on veut avoir ces plantes dans toute leur beauté, il ne faut pas les mettre en pots, mais les planter dans une couche de terre de bruyère où leurs racines s’étendront à volonté; il leur faut beaucoup d’eau et de chaleur. Multiplication de reje- tons enracinés, levés au printemps, plantés dans un pot en foncé dans la tannée. 2. BamBou vERTICILLÉ. B. verticillata; Wiizo. PF. Inde. Épi terminal, simple, verticillé. Même culture que le précé- dent, auquel ilressemble, quoiqu'il soit plus petit. RIZ. Oryza ; L. (Hexandrie-digynie.) Glume à une fleur, à deux valves très-petites ; balle à deux valves, en forme de nacelle, l’extérieure striée, aristée ; deux écailles intérieures, très-petites ; six étamines ; deux styles. 1. Riz cucrivé. Oryza sativa ; L. ©. Inde. Tiges assez grosses, cannelées, articulées, de trois à quatre pieds ; feuilles arondinacées, un peu charnues ; panicule semblable à celle du millet, purpurine ; barbes longues. On connaît assez l'usage que l’on fait de ses graines; c’est la nourriture la meilleure pour l’homme, si l’on en excepte le froment ; aussi fait-il la base des alimens des peuples de l'Asie et de l’Afrique. La liqueur nommée arack se fait avec le riz. Cette plante précieuse ne peut se cultiver que dans les gays chauds, et dans les terres que l'on peut submerger à volonté, parce qu’elle ne croît que dans l’eau; on n’en trouve plus quand on va plus au nord que le Piémont. Dans nos climats, on la cultive en serre chaude, dans un pot que GRAMINÉES. 63 l'on tient enfoncé dans un baquet d’eau, de manière à ce qu'il y ait toujours une partie de la plante submergée ; on change l’eau de temps à autre. Ses graines mürissent quand l'automne est chaud. EHRHARTE. Ehrharta; Tauws. (Hexrandrie-monozynie.) Glume à deux valves, à une fleur ; balle double, l’extérieure à deux valves oblongues, ridées transversalement sur les côtés : l’intérieure également à deux valves inégales, plus courtes que la balle externe ; six étamines , deux styles. 1. EHRHARTE À FLEURS DE PANIS. Æhrharta panicea ; Wirro. Erecta; L. %. Du Cap. Chaume divisé ; panicule un peu ra- meuse ; fleurs droites, à deux styles. Terre légère ; orangerie; multiplication par la séparation des touffes. Plante de col- lection. NARD. Nardus ; L. (T'riandrie-monogynie.) Glume à deux valves, dont l’extérieure coriace, plus longue, acérée : l’inté- rieure membraneuse ; balle nulle ; un seul style. 1. NarD sErRÉ. Nardus stricta ; L. %. Indigène. Épi droit, sétacé ; fleurs penchées d’un seul côté. Terre sablon- neuse ; multiplication par la séparation des touffes. SPARTE. Lygeum; L. ( T'riandrie-monogynie.) Glume à une valve, grande, en forme de spathe, acuminée, conte- nant deux, et, plus rarement , trois fleurs; balle à deux valves très-inégales ; un seul ovaire commun aux deux fleurs, et entouré de poils soyeux ; stigmate glabre. 1. SPARTE A FEUILLES DE JONC. Lygeum spartum; L. %. Midi de la France. Cette plante est la seule de son genre. On la cultive en Espagne pour faire des tissus connus sous le nom de sparterie ; cependant on cultive plus ordinairement pour cet usage le stipa tenacissima. Voyez page {0. Orange- rie; terre franche, légère ; multiplication par la séparation des touffes. Quoique sensible au froid, on peut la conserver en pleine terre; mais dans ce cas il lui faut une bonne couverture de feuilles sèches pendant l'hiver ; et malgré cela, elle ne fleurit que rarement. MAIS, blé d'Inde, blé de Turquie. Zea; L. ( Monoécie- triand rie.) Fleurs monoïques. Dans les mâles : glume à deux fleurs, bivalve : balle bivalve. Les femelles sont très - nom breuses , portées sur un axe commun , gros , simple, allongé, 64 GRAMINÉES. cylindrique et enveloppé de plusieurs tuniques membra- neuses et foliacées. Chacune d’elles est composée d’une glume bivalve, à une fleur , et d’une balle bivalve. Leur style est très-long. Après le riz et le froment , le maïs est la plante graminée la plus utile. Plusieurs peuples de l'Asie, de l’Afrique , de l'Amérique, et du midi de l’Europe, en font leur principal aliment. En France même les habitans pauvres des contrées où elle croît en font un pain lourd, mais nourrissant, et des bouillies légères et assez agréables. On s’en sert aussi pour en- graisser la volaille. 1. Maïs cuurivé. Zea maïs ; L. ©. Pérou. Tiges droites , épaisses , articulées, de cinq à sept pieds ; feuilles longues , assez larges , entières. Fleurs mâles en panicule au sommet des tiges ; fleurs femelles sessiles , axillaires autour d’un axe épais et moëlleux , enveloppées de plusieurs tuniques, du sommet desquelles partent les pistils pendans en forme de chevelure. On possède plusieurs variétés et sous-variétés de maïs dont les principales sont : À, Maïs commun. 1° À grains blancs, cultivée dans les départemens du Rhône et de Saône-et-Loire. 2 À grains jaunes, la plus cultivée en France et la meilleure. 3° A grains bleuâtres, assez rare. 4° À grains violets, très-cultivée dans le département de l'Ain. 5 À grains panachés, moitié jaune, moitié violet, cul- tivée dans la Bresse. B. Maïs précoce, plus petit dans toutes ses parties que le mais commun, rapportant moins, mais pouvant se cul- tiver plus au nord. 1° Maïs quarantain. On l’a ainsi nommé parce que, dit- on, on le sème et récolte en quarante jours; ce qui permet de Le cultiver dans des climats assez froids. Ce qu’il y a de plus GRAMINÉES. 65 certain, c'est qu'il est peu productif, et n'est guère cultivé que par curiosité, 2° Maïs à poulet. Encore plus petit que le précédent, et d’un moindre produit ; ses tiges s'élèvent à peine à un pied ou dix-huit pouces, et ses épis ne sont guère plus longs que le doigt. Cette variété a été trouvée par M. Lelieur. La culture du maïs exige d'autant plus de soins qu’elle se fait dans un pays moins chaud. Dans le midi de la France cette plante croit très-bien dans les terres médiocres; mais , à mesure que l’on remonte vers le nord , il lui faut une terre plus substantielle et mieux amendée. On la sème lorsque les gelées de printemps ne sont plus à craindre, et que la terre a déjà quelque chaleur , ce qui répond au mois de mai sous le climat de Paris. On en met deux ou trois grains dans chaque petite fosse que l’on fait à deux ou trois pieds de distance les unes des autres; et, lorsque le plant est levé, on l’éclaircit. A mesure que le maïs acquiert de la hauteur, on le bine , on détruit les mauvaises herbes , et on le butte en rapprochant la terre autour de son pied. Lorsque la fécondation est opé- rée, et que les grains sont bien formés, on coupe la tige au- dessus du dernier épi, afin de concentrer la séve sur les graines. Cette plante aime en général les terres légères, chaudes et substantielles. LARMILLE. Coix ; L. ( Monœæcie-triandrie.) Fleurs mo- noïques ; les males disposés en épi, ayant une glume bivalve, à deux fleurs , et une balle à deux valves; les femelles com- posées d’une glume à une fleur, à deux valves, dont l’exté- rieure plus grande, et d’une balle à deux valves. 1. LarMILLE pes Inpes , larme de Job. Coëx lacryma ; L. #. Inde. Chaume demi-cylindrique, articulé , haut de deux à trois pieds ; feuilles arondinacées , larges , avec une côte blanche ; fleurs nues; fruits ovales, luisans, blancs, gris, bruns ou bleuâtres , traversés par l'axe des fleurs mâles ; ils sont durs et fort jolis : autrefois on en faisait des chapelets. Multiplication de graine en pot enfoncé dans une couche chaude, où la plante fructifie dans l’année si on l’a semée de bonne heure. Terre substantielle ; arrosemens fréquens. 66 PALMIERS. CLASSE IL. Plantes monocotylédones, apétales, à étamines attachées au calice. ORDRE PREMIER. LES PALMIERS. — PALMÆ. Plantes ligneuses ; tige simple, cylindrique , ordi- nairement marquée par des empreintes écailleuses , résultant de la base des feuilles desséchées ; feuilles terminales, en faisceaux, alternes , vaginées, pliées en éventail lorsqu'elles sont nouvelles, quelquefois enve- loppées dans une gaine réticulée. Calice monophylle , persistant , à six divisions , dont trois intérieures et pé- taloïdes , un peu plus grandes que les extérieures. Six étamines (rarement plus ou moins) , opposées aux di- visions du calice, ayant leurs filamens légèrement réu- nis à la base et insérés sur un bourrelet particulier qui adhère au réceptacle. Un ovaire supérieur, simple, rarement triple , surmonté d’un à trois styles , et terminé par un stigmate simple ou trifide. Æruit consistant en un drupe ou une baie, à une ou trois loges, et une ou trois semences. Æleurs hermaphrodites, monoïques ou dioïques, selon les genres, ramassées en grand nombre sur des pédoncules communs plus ou moins ramifiés ou paniculés, et auxquels on a donné le nom de régime ou spadice. Ces régimes naissent dans les aisselles des feuilles , renfermés avant la fleuraison dans des spathes monophylles ou polyphylles. RE PALMIERS. 67 Ier. Feuilles ailées. ROTANG. Calamus ; L. ( Hexandrie-monogynie. ) Calice à six divisions écailleuses , dont trois intérieures plus courtes ; six étamines; un ovaire surmonté d’un style trifide ; baie globuleuse, monosperme, d’abord molle , puis sèche, cou- verte d’écailles imbriquées à rebours. Presque tous les ro tangs ont une tige mince, d’une longueur prodigieuse, qui s’entrelace de mille manières autour des arbres voisins, à la manière d’un câble. Les forêts en sont obstruées. 1. RoTANG À cannes. Calamus rotang ; Wii. C. petrœæus ; Rureo. D. Indes orientales. Tige droite, à nœuds très-dis- tans ; feuilles ailées , à pétioles couverts d’aiguillons droits et serrés : folioles ensiformes. Régime droit. Serre chaude. Terre franche , légère ; multiplication de drageons enracinés; plus sûrement de graines venues de son pays natal. Beaucoup de chaleur ; arrosemens modérés. Cet arbre ne doit jamais quitter la tannée de la serre chaude. Ce sont ses tiges qui fournissent les cannes vulgairement connues sous le nom de jonc et de rotaing. 2. RoranG vrai. €. verus; Lourriro. B. Indes orientales. Feuilles très-longues, à épines longues et rapprochées ; ré- gime court ; corolle à trois pétales. Même culture. C’est avec les tiges de celui-ci et du précédent que l’on faisait les fau- teuils et les chaises en cannes , très à la mode autrefois. 3. RoTanG SERPENT. C. draco ; Wirxo. P. Indes orientales. Tige longue et fluette , s’enlacant autour des autres arbres comme un serpent, draco. Aiguillons appliqués contre le pétiole des feuilles ; celles-ci étalées ; régime droit. Même culture. DATTIER. Phœnix ; L(Diœcie-hexandrie. ) Fleurs dioï- ques. Spathe monophylle, s’ouvrant latéralement pour don- ner passage à une panicule très-ample. Dans les fleurs mâles, calice persistant , à six divisions, dont trois extérieures et trois intérieures ; six étamines. Dans les fleurs femelles , calice comme dans les mâles; un style à un stigmate ; un drupe charnu , contenant un noyau osseux, sillonné d’un côté, cou- vexe de l’autre. 68 PALMIERS. 1. DarTier commun. Phœnix dactylifera; Wniv. PR. Le Levant. Arbre à tronc droit, de vingt à trente pieds, couvert d’écailles qui sont les vestiges des anciennes feuilles. Celles- ci en rosette au sommet de la tige , ailées, longues de dix pieds, à folioles linéaires-lancéolées , raides , pliées dans leur longueur. Serre chaude. Terre franche, substantielle ; vase grand et continuellement enfoncé dans la tannée ; multipli- cation par les semences tirées de son pays natal, et qui lèvent en six semaines si on leur donne beaucoup de chaleur. Dans nos serres cet arbre croît avec lenteur. Les fruits du dattier, connus sous le nom de dattes, fournissent aux habitans de plusieurs contrées de l'Asie et du nord de l'Afrique une nourriture saine, agréable et abon- dante. Dans le royaume de Fezzan, tributaire du pacha de Tripoli, on en fait des gâteaux nommés pains de dattes, qui s’exportent dans tout le nord de l'Afrique et en Egypte; celles de Wadan surtout sont en grande réputation. Les Arabes appellent le dattier le père nourricier des enfans du désert. 2. DATTIER PENCHÉ. P, reclinata ; Wii. PF. Afrique mé- ridionale. Feuilles ailées, sans aiguillons, à folioles lancéo- lées-linéaires, pendantes, irrégulièrement placées. Même cul- ture. é 3. DATTIER FARINIFÈRE. P. farinifera ; Wiiv. Pusilla; Louretro. P. Indes orientales. Tiges de deux pieds ; feuilles ailées, sans aiguillons, à folioles linéaires, subulées, diffuses ; six étamines. Même culture. CARYOTE. Caryota ; L. ( Monœcie-polyandrie.) Fleurs monoiques portées sur un même spadice, et munies d’une spathe polyphylle ; dans les fleurs mâles, calice extérieur court, membraneux, entier, ayant la forme d’une petite cu— pule ; calice intérieur à trois divisions pétaloïdes, oblongues ét concaves ; étamines nombreuses, à anthères linéaires ; dans les fleurs femelles, calice extérieur et intérieur, comme dans les mâles ; un ovaire portant un style court, terminé par un stigmate simple. Le fruit est une baie à une loge, contenant deux graines osseuses. 1. CARYOTE BRULANT. Caryota urens ; L. A. Inde. Tronc droit et élevé; pas d'aiguillons ; feuilles très-grandes, bipin- PALMIERS. 69 nées, à folioles cunéiformes, obliquement tronquées. Serre chaude ; terre franche, substantielle ; même culture que les arecs. La pulpe de ses fruits est extrèmement caustique. Dans les temps de disette, on fait avec la moelle de son tronc une farine semblable à celle du sagou, mais d’une sa- veur moins agréable. 2. CARYOTE HÉRissÉé. Caryota horrida ; Wiirn.P. Les Cara- ques. Pétioles des feuilles hérissés d’épines. Mème culture. AREC. Æreca ; L.'(Monœæcie-monadelphie. ) Fleurs mo- noïques dans le même spadice ; fleurs mâles : calice à trois parties , corolle à trois pétales, six étamines réunies par leur base ; fleurs femelles : un nectaire , un ovaire surmonté de trois styles très-courts , drupe fibreux , monosperme, à calice imbriqué et persistant. 1. AREC CHOU-PALMISTE. Æreca oleracea ; JacQ. F: Amé- rique méridionale. Tige nue, de quarante à cinquante pieds ; feuilles pinnées, à folioles linéaires-lancéolées, aiguës ; spadice lisse et rameux ; fruit oblong, cylindrique. Les Américains coupent le bourgeon terminal de cet arbre, et le mangent cuit ou cru, apprèté de diverses manières ; ils lui trouvent le goût d’artichaut, et le disent très-délicat. Serre chaude ; terre substantielle ; arrosemens assez fréquens pendant l'été, et modérés en hiver ; multiplication de graines venues de son pays natal, ou, mais rarement, de drageons. 2. AREC CATÉCHU. 4, catechu ; Wir. H. Inde. Feuilles pinnées , à folioles plicatiles, tronquées au sommet; tronc et spadice rameux et lisses; fruit ovale arrondi. Même cul- ture. Les Indiens mélent la pulpe du fruit de cet arbre avec du bétel et de la chaux, et mâchent continuellement cette préparation qui les préserve des maux de dents, des gen- cives , et leur fortifie l’estomac, disent-ils, 3. AREC JAUNATRE. À. lurescens ; Wirro. PF. Îles Mau- rices. Feuilles pinnées, à folioles plicatiles, tronquées ; fruits presque ronds, bossus. Même culture. 4. AREC Na. À. humilis ; Wiuzo. F. Amboine, Tige de cinq à six pieds ; feuilles pinnées, à folioles cunéiformes, tronquées ; fruit ovale arrondi, se terminant en pointe. Mème culture. 5, Arec À ÉPi, À. spicala; Wurn. Ph. Les Moluques. 70 PALMIERS. Feuilles pinnées, à folioles linéaires, lanoéolées, aiguës ; tronc et spadice lisses ; fruit bossu au milieu. Même culture. 6. AREC À FRUITS GLANDIFORMES. Areca glandiformis ; Wu. FB. Les Moluques. Feuilles pinnées, à folioles linéaires , ai- guës ; spadice rameux et lisse ; fruits oblongs, cylindriques. Même culture. 7. ÂREC GLOPULIFÈRE. 4. globulifera ; Wiro. F. Mo- luques. Feuilles pinnées, à folioles linéaires, aiguës; fruit ovale arrondi ; par son port, il tient le milieu entre les caryotes et les arecs ; son fruit s'emploie dans les Indes au même usage que celui du catéchu. Même culture. 8. Arec BLANC. À. alba; Wuizo. P. Ile Bourbon. Feuilles pinnées ; folioles un peu incisées au sommet; fruit oblong. Même culture. 9. AREG ROUGE. À. rubra; Witio. PB. Bourbon. Feuilles pinnées, à folioles glauques en dessous ; tige glabre, un peu épineuse ; spadice portant des épines droites. Mème culture 10. AREC vELU. Feuilles pinnées ; tige velue, à poils telle- ment serrés qu’elle paraît comme recouverte de la peau d’un animal ; spadice couvert d’épines recourbées. Mème cul- ture: é INDEL. ÆElate ; L. (Monæcie-hexandrie.) Fleurs monoï- ques dans le même spadice ; spathe à deux valves ; fleurs mâles : un calice à trois dents et une corolle à trois pétales, anthères sessiles ; fleurs femelles : un ovaire surmonté d’un style à trois stigmates ; drupe à noyau presque ovale, acu- miné. 1. INDEL ASIATIQUE. Elate sylvestris ; L. F. Inde. Tige peu élevée ; feuilles pinnées, à folioles opposées, ensiformes, épineuses à leur base ; fruit ovale arrondi. Serre chaude ; culture des dattiers. BACTRIS. Bactris; JacQ. (Monæcie-hexandrie.) Fleurs mâles : calice à trois parties, corolle à trois divisions ; fleurs femelles : calice et corolle à trois dents ; style très-court ; stigmate en tête ; fruit fibreux et succulent. 1. Bacrris cocos. Bactris minor; JacQ. Cocos guineensis ; L. Palma gracilis ; Murer. R. Amérique méridionale. Tige PALMIERS. 7" épineuse, de neuf à douze pieds ; feuilles pinnées, dis- tantes, à folioles ensiformes ; fruit arrondi, d’un pourpre foncé et vineux. Serre chaude; culture des arecs. Avec les tiges de cet arbre, on fait les cannes noueuses, noires et luisantes que l’on appelle cannes de Tabago. 2. Bacrris ÉLEVÉ. Bactris major; JacQ. F. Amérique mé- ridionale. Il ne diffère du précédent que par ses tiges qui s’é- lèvent jusqu’à vingt-cinq pieds de hauteur, et par ses fruits ovales. Mème culture. Lorsque ces deux espèces sont dans des vases un peu grands , leurs racines émettent quelquefois des rejetons qui servent à les multiplier. COCOTIER. Cocos ; L. (Monœæcie-hexandrie. ) Fleurs mc- noïques dans le même spadice; spathe monophylle ; fleurs mâles : calice triphylle, corolle à trois pétales , six étamines et un ovaire avorté; fleurs femelles : calice diphylle , corolle à six pétales, style nul; stigmates à trois lobes; drupe fi- breux , coriace , renfermant une noix très-grosse marquée de trois trous , et une amande creuse et remplie d’eau. Avec la coque du cocos, on fait des coupes et autres us- tensiles fort jolis ; son amande se mange et a un goût agréa— ble ; la liqueur qu’elle contient est très-rafraichissante. Si on coupe la spathe du cocotier dès le moment où elle se forme, il en sort une liqueur blanche et sucrée qui fermente en vingt-quatre heures, et que l’on nomme alors vin de pal- mier. Quand le fruit est sec, on en extrait une huile compa- rable à celle d’amande douce ; enfin le bourgeon terminal de l'arbre peut se couper et se manger comme celui de l’arec chou palmiste : mais, comme cette amputation fait périr le cocotier sur lequel on la fait, on s’en abstient ordinaire went, 1.Cocorier pes INDES. Cocos nucifera ; L.F.On ne le trouve qu'entre les tropiques. Tronc droit, de quarante pieds, nu ; feuilles pinnées, à folioles ensiformes. Serre chaude, dans la tannée dont ces arbres ne doivent jamais sortir; terre franche, substantielle ; multiplication de cocos fraichement, arrivés , que l’on met germer dans la tannée, et que l’on met en pots lorsqu'ils commencent à se développer; dépotage toutes les fois que les racines remplissent trop le pot : mettre dans un vase plus grand en ménageant les racines. 72 PALMIERS. 2. CocoTier pu Car. Cocos chilensis ; Pers. F. Tronc inerme ; feuilles pinnées , à folioles pliées, ensiformes ; spa- dice quaterné ; fruit de la grosseur d’un gland. Même culture. 3. CocoTiEr BuTYRACÉ. C. butyracea ; L. F. Amérique méridionale. Tronc inerme ; feuilles pinnées, à folioles simples. Même culture. 4. CocoriEr ÉrinEux. C. aculeata; JaicQ. F. Martinique. Tige cylindrique, épineuse au sommet ; feuilles pinnées, épineuses ; fruit petit et arrondi. Même culture. 5. CocoTiEr rustrorME. €. fusiformis ; SwarTz. PB. Jamaï- que. Tige aiguillonneuse et épineuse, mince à la base et au sommet, renflée vers le milieu de sa longueur ; feuilles pin- nées ; spathe épineuse. Même culture. AVOIRA. Elais ; L. ( diæcie-hexandrie.) Fleurs mo- noïques dans le même spadice ; spathe monophylle ; fleurs mâles : calice à six parties, corolle À six divisions , six éta- mines et un ovaire avorté ; fleurs femelles : un ovaire sur- monté d’un style épaissi, à trois stigmates ; drupe mono- sperme , fibreux : noix à trois valves, percée de trois trous à sa base. 1. AvorRA DE GUINÉE. Elais guineensis ; L.F. Guyane. Le plus grand de tous les palmiers. Tronc hérissé dans toute sa longueur de dents épineuses et divergentes : celles du haut plus petites et crochues. Fruit ovale , jaune. Avec l’amande de son fruit on fait un beurre de fort bon goût, et nommé beurre de Galaham ; l'huile qu’on en tire par expression est nommée huile de palmier. Serre chaude ; terre substantielle, mais légère. Mème culture que les dattiers ; multiplication de graines tirées de son pays natal, mais qui ne lèvent pas pour peu qu’elles soient vieilles ; il pousse assez souvent des drageons. 2. Avoira D’OCCIDENT. Æ. occidentalis; SwarTz. D. Ja- maïque. Feuilles pinnées, à folioles vaginantes ; tronc et pé- tioles inermes. Même culture. NIPA. Nipa; Tauws. ( Monœcie - monadelphie.) Fleurs mâles : calice nulle; corolle à six pétales ; douze étamines réunies par leur base. Fleurs femelles : un stigmate fendu la- téralement. Drupe anguleux , monosperme. PALMIERS. 73 1. Nipa rruricanT. Nipa fruticans ; Tnuvs. F. Inde. Feuil- les pinnées ; fleurs femelles terminales, en tête ; fleurs mâles latérales, à pédoncules dichotomes. Serre chaude. Même culture que les dattiers. Quelquefois il pousse des rejetons qui servent à le multiplier. SAGOU. Sagus ; Rumru. ( Monœcie - hexandrie.) Fleurs mâles : calice triphylle , corolle nulle, six étamines à filamens dilatés. Fleurs femelles : calice trifide, à folioles deux fois bifides ; corolle nulle , style très court, à stigmate simple. Noix à écailles imbriquées , monosperme. 1. Sacou roux. Sagus ruffia ; Wirio. F. Madagascar. Un des plus hauts palmiers. Feuilles pinnées ; rameaux du spadice annulés. Cet arbre superbe se cultive comme les arecs. Serre chaude. >. Sacou DE RaumPge. $. Rumphii; WirrD. F. Moluques. Feuilles pinnées ; rameaux du spadice lisses. Même culture. 3. Sacou vinirÈRE. S. vinifera; Pers. S. palmapinus ; Gorrrx. Rafia vinifera; Brauv. PF. Bords de l'Oware. Feuilles pinnées , à folioles épineuses ; calice des fleurs mâles sessile ; celui des femelles denté, ayant trois écailles à sa base. Fruit oblong. Cet arbre fournit, quand on lui fait des incisions, une liqueur sucrée dont on fait, par la fermentation , du vin de palmier. Même culture. CHAMÉDORE. Chamædorea; Wnap. ( Diœcie - héxan- drie.) Fleurs mâles : calice et corolle à trois parties ; six étamines ; un ovaire avorté. Fleurs femelles : nectaire formé par trois écailles. Un style ; drupe charnu , monosperme. 1. CHAMÉDORE GRÊLE. Chamædora gracilis; Wirrb. Boras- sus pinnatifrons ; JacQ. P . Caraques. Tige de huit à dix pieds; feuilles pinnées. Serre chaude ; culture des arecs. Les racines émettent quelquefois des bourgeons qui servent à le multi- plier. MARTINÉZIE. Martinezia ; Pers. ( Diæœcie-hexandrie. ) Fleurs hermaphrodites et fleurs femelles sur le même indi- vidu ou sur deux individus séparés. Calice trip hylle; corolle à trois pétales ; six étamines; stigmate à trois parties , ses- sile ; drupe monosperme. 1. MARTINÉZIE CILIÉE. Martinezia ciliata ; Pers. F. Pérou. Fleurs monoïques ; tige très-haute, épineuse. Feuilles pin- 74 PALMIERS. nées sans impaire et brusquement terminées; folioles ensi- formes, ciliées; pétioles épineux. Même culture que les arecs. 2. MARTINÉZIE A FOLIOLES INTERROMPUES. Martinezia inter- rupta; Pers. F. Pérou. Fleurs monoïques ; tiges hautes de trente pieds ; feuilles pinnées interrompues, à folioles fal- quées. Mème culture. 3. MARTINÉZIE A FOLIOLES ENSIFORMES. M. ensiformis ; PERS. PB: Pérou. Fleurs monoïques ; tige de trente pieds ; feuilles pinnées avec impaire. Même culture. 4. MARTINÉZIE A FOLIOLES LINÉAIRES. M. linearis; Pers. B. Pérou. Fleurs dioïques ; tige de quinze pieds ; ; feuilles pin- nées , terminées brusquement sans impaire, à folioles li- néaires, aiguës. Mème culture. 5. MARTINÉZIE À FOLIOLES LANCÉOLÉES. M, lanceolata ; Pers. PB. Pérou. Fleurs dioïques ; tige de cinq à huit pieds; feuilles pinnées, sans impaire , brusquement terminées , à folioles lancéolées , les supérieures recourbées. Même culture. MORÉNIE. Morenia ; Pers. ( Diæœcie-hexandrie.) Spathe quadrifide. Fleurs mâles : calice trigone , plan; corolle à deux pétales ; six étamines ; un ovaire avorté. Fleurs femelles : trois ovaires réunis; trois stigmates; trois drupes monos- permes. 1. MorÉNIE oporANTE. Morenia fragrans ; Pers. R. Pérou. Feuilles pinnées , terminées brusquement sans impaire, à folioles lancéolées ; spadice mâle quaterné, celui des fleurs femelles solitaire. Culture des arecs. Serre chaude. CEROXYLON. Ceroxy lon; Hums. ( Monæcie-polyandrie.) Fleurs mâles : calice trifide; corolle à trois pétales ; douze à quatorze étamines; un pistil avorté. Fleurs femelles : trois stigmates sessiles. Drupe monosperme , à noix arrondie, n'ayant pas de trous à sa base. 1. CÉROXYLON ANDICOLE. Ceroxylon andicola ; Hums. FR. Amérique méridionale. Arbre très-élevé, à tronc inerme ; feuilles pinnées , pubescentes et argentées en dessous. Serre chaude. Culture des dattiers. IRTARTÉE,. Jriartea ; Pers. ( Monœæcie-polyandrie.) Spa- the composée. Fleurs mâles : calice triphylle ; corolle à trois PALMIERS. 75 pétales; quinze étamines. Fleurs femelles : stigmate ponctué, très-petit; drupe monosperme ; noix striée. 1. InantÉE DeLTOivE. Jriartea deltoïdea; PErs.F . Amérique méridionale. Feuilles pinnées, avec impaire, à folioles del- toïdes, érodées au sommet ; tige articulée, de soixante à quatre-vingts pieds dans son pays natal. Culture des dattiers. GÉONOME. Geonoma ; Wauzo. ( Monæcie-monadel- phie.) Fleurs mâles : calice à trois parties ; corolle à trois pé- tales ; six étamines réunies en tube cylindrique par leurs filets ; fleurs femelles : un style latéral, surmonté d’un stigmate à deux lobes ; drupe sec, monosperme. 1. GÉONOME A FEUILLES PINNÉES. Geonoma pinnatifrons ; Wirco. D. Les Caraques. Tronc de quinze pieds de hau- teur ; folioles comme rangées au sommet. Culture des dattiers. 2. GÉONOME À FEUILLES SIMPLES. G. simplicifrons ; Wirio. B. Les Caraques. Tronc de dix pieds de hauteur ; feuilles simples, en coin, bifides. Mème culture. LODOICÉE. Lodoïcea ; L. ( Diæcie-polyandrie.) Spathe polyphylle. Fleurs mâles: spadice couvert, sur la moitié de la partie qui porte les fleurs, d’écailles serrées et imbri- quées ; calice à six folioles linéaires , de vingt-quatre à trente- six étamines ; fleurs femelles : calice composé de cinq à sept folioles ovales, trois ou quatre stigmates sessiles et aigus; drupe très-gros , fibreux, à trois ou quatre semences. 1. Lopoïicée DEs MaLpives, cocos des Maldives, des Sé- chelles, cocos marin. Lodoïcea maldivica ; L. Sechellarum ; Lanic. Cocos maldivica ; Wixo. D. Les îles Maldives. Noix très-grosse, comprimée, noire, à deux lobes; arbre très-grand , croissant sur les bords de la mer. Il arrive sou- vent que son fruit, entrainé par les courans, est déposé par les vagues sur des plages très-loin du pays où il est né; ce qui a fait croire, jusqu’à ce qu’on ait découvert l'arbre qui le porte, que c'était le fruit d’un cocotier marin. Même culture que les arecs, et plus de chaleur encore s’il est possible. PHYTÉLÉPHAS. Phytelephas ; Wuo. ( Diœcie-polyan- drie. ) Spadice en tête couverte d’écailles infbriquées ; corolle 76 PALMIERS. et calice nuls; étamines nombreuses, à anthères un peu tournées en spirale ; Style à cinq ou six divisions ; plusieurs drupes agrégés formant une grosse tête épineuse, chaque drupe à une semence. 1. PHyTÉLÉPHAS x Gros rRuIT. Phytelephas macrocarpa ; Pers. Ælephantusia ; Wuiv. F. Le Pérou. Tige basse ; feuilles pinnées; son fruit, très-gros, est appelé dans le pays caleza de negro, à cause de sa forme et de sa super- ficie hérissée ; on en tire une liqueur limpide, douce comme du lait, qui, dans le fruit, se condense et acquiert beaucoup de consistance, devient d’un blanc d’ivoire et a un goût fort agréable. Les Indiens font divers ustensiles avec la coquille ligneuse de ce fruit, et couvrent leurs cabanes avec les feuilles de l'arbre. Culture des arecs. 2. PAYTÉLÉPHAS À FRUIT Noir. P. NT Pers. D. Le Pérou. Il ne diffère du précédent que parce qu’il manque de tige. Mème culture. $ II. Feuilles palmées. CORYPHE. Corypha ; Jaco. ( Hexandrie-monogynie. ) Fleurs hermaphrodites ; spathe polyphylle ; calice à trois divisions ; corolle à trois pétales ; six étamines ; un style et un stigmate ; baie monosperme, à semence très-grande, os- seuse , globuleuse. 1. CorypnE pu Marapar. Corypha umbraculifera ; Pers. D. Inde. Arbre de soixante à soixante et dix pieds , à feuilles très-srandes, palmées , pinnatifides , à folioles plissées ; pé- tioles ciliés-épineux ; spadice droit. Ce palmier ne fleurit qu’une fois, à l’âge de trente ou quarante ans, après quoi il périt. Culture des arecs. 2. CORYPHE À FEUILLES RONDES. €. rotundifolia; Pers. D. Moluques. Feuilles orbiculaires, palmées , à folioles peltées et plissées en rayons ; pétiole cilié-épineux ; spadice pen- dant. Mème culture. SAPBAL. Sabal ; Guers. ( Hexandrie-trigynie. ) Fleurs hermaphrodites ; spathes partielles ; six étamines libres, à filamens épais à la base; baie (peut-être un drupe) à une ou trois semences osseuses ; embryon latéral. PALMIERS. 77 1. SapaL D'ADanson. Sabal Adansonii ; Gurrs. Corypha minor; JacQ. Chamærops acaulis ; J\cQ. F. Amérique sep- tentrionale. Feuilles palmées, en éventail, striées, entières, plissées, glabres ; pétiole sans épines; pas de tige. Orangerie ; culture des chaméropes. CHAMÉROPE. Chamærops ; L. ( Hexandrie-trigynie. ) Spathe monophylle ; spadice portant des fleurs toutes her- maphrodites sur de certains individus, toutes mâles sur d’autres ; fleurs hermaphrodites : calice à six divisions dont trois extérieures très-petites, et trois intérieures pétaloïdes , coriaces, ovales ; six étamines à filamens réunis par leur base ; trois ovaires arrondis, surmontés chacun d’un style à stigmate pointu ; trois baies presque globuleuses , monolocu- laires et monospermes. 1. CHAMÉROPE NAIN. Chamærops humilis ; L. Pliænix hu- milis ; CAv. F. Barbarie. Souche haute de neuf à dix pieds ( dans la variété cultivée à Paris) ; pas de tige ; feuilles pal- mées, plissées, à pétioles raides, canaliculés, épineux ; spathe florifère naissant dans Vaisselle des feuilles infé- rieures. Orangerie ; terre franche , substantielle ; arrosemens fréquens pendant l’été, rares en hiver. Il peut passer l’été en plein air. Multiplication par la séparation des œilletons qu’il pousse assez souvent de son collet, qu’on plante en pots enfoncés dans la tannée de la serre chaude jusqu’à par- faite reprise; ou de graines venues de son pays natal. Il a fructifié dans notre établissement, et nous a donné des graines fertiles. Les Arabes mangent les fruits de cette espèce. En Espagne, en Sicile et en Barbarie, on fait avec ses feuilles des cordes , des paniers, des nattes , et même des toiles grossières. 2. CHAMÉROPE PALMETTO. €. palmetto ; Micn. Corypha pal- metio ; Wait. B. Amérique septentrionale. Tige arbores- cente, nue ; feuilles palmées. Mème culture. 3. CHAMÉROPE A FEUILLES DENTÉES. ©. serrulata ; Micn. BR: Amérique septentrionale. Tige rampante ; pétioles des feuilles dentées en scie ; drupe ovoïde. Même culture. RHAPIS. Ahapis ; L. fils. (Hexandrie-trigynie.) Fleurs, les unes hermaphrodites, les autres mâles ; dans les fleurs hermaphrodites : calice extérieur monophylle, trifide, ca- 55 PALMIERS. lice intérieur également trifide , six étamines , un ovaire; le fruit est un drupe monosperme ; dans les fleurs mâles : calice, corolle et étamines comme dans les hermaphrodites. 1. Ruapis ÉVENTAIL. Rhapis flabelliformis ; Wirp. Cha- mærops excelsa; Pers. F. Chine. Tige courte, couverte d’une espèce de réseau noirâtre ; feuilles palmées, plissées en éventail, nerveuses, dentées en scie, à pétiole sans épines ; panicules brunes. Serre chaude; culture des dattiers. 2. RHAPIS ARONDINACÉ. À. arundinacea ; H.K. Chamærops arundinacea ; Dum. Courc. D. De la Caroline. 11 ressemble au précédent; mais il est plus grèle dans toutes ses parties. Même culture. LATANIER. Latania ; Comm. ( Diæœcie-monadelphie. ) Fleurs dioiques ; spathe polyphylle, composée de folioles im- briquées ; fleurs mâles : un calice extérieur de trois écailles ovales, presque membraneuses , un calice intérieur de trois folioles squammiflores, plus petites et plus étroites que celles du calice extérieur , quinze à vingt étamines à filamens réu- nis par leur partie inférieure en une colonne courte, épaisse, et libres dans leur partie supérieure. 1. LATANIER DE LA Cuivre. Latania sinensis ; JacQ. Borbo- nica; Wirro. F. Ile Bourbon. Feuilles palmées , plissées en éventail, allongées au milieu , à folioles lisses sur les bords, rex 15 A avec la nervure cotonneuse en dessous ; tige épi- neuse. Re chaude ; culture des arecs. LATANIER ROUGE. L. rubra ; Wuv. F. Ile Maurice. Feuiiles palmées , plissées en éventail, à folioles épineuses sur les bords ; tige non épineuse. Même culture. RONDIER. Porassus ; L. ( Diæcie-hexandrie. ) Fleurs dioïques ; spathe polyphylle. Fleurs mâles : calice triphylle, corolle hipocratériforme , à limbe partagé en trois , six éta- mines ; fleurs femelles : calice à huit ou neuf divisions im- briquées ; corolle nulle ; stigmate sessile; drupe à trois se mences osseuses. 1. RONDIER EN ÉVENTAIL. Borassus flabellifera; Rumrx. Jlabelliformis ; Vers. %. Inde. Feuilles palmées, plissées, formant un large éventail , à bord membraneux et divisé profondément en autant de parties qu’il y a de plis; tige épi- neuse, Serre chaude ; terre substantielle et franche ; arrose- PALMIERS. 79 mens fréquens pendant l'été ; multiplication de graines venant de son pays natal; enfin même culture que les dattiers, mais plus de chaleur et constamment la tannée. THRINAX. T'hrinazx ; SwarTz. (Hexandrie-monogynie.) Calice à six dents; corolle nulle ; stigmate oblique, infundi- buliforme ; baie monosperme. 1. TuRINAX À PETITES FLEURS. T'hrinax parviflora ; Wir. Corypha palmacea ; Brown. PF. Jamaïque. Tige de quinze à vingt pieds ; feuilles en éventail, rassemblées au sonimet de la tige, grandes, glabres, à découpures lancéolées et raides ; pétioles très-longs, grèles, glabres, comprimés. Serre chaude ; culture des arecs. CARLUDOVICIE. Carludovica ; L. (Monæcie-monadel- phie.) Ce genre paraît avoir plus d’aflinité avec les aroïdées, particulièrement avec les pothos, qu'avec les palmiers. Spathe commune, tétraphylle. Spadice cylindrique. Fleurs mâles : calice ou réceptacle commun à quatre fleurs; calice propre multidenté ; plusieurs étamines. Fleurs femelles : calice marginal; quatre styles très-longs ; stigmate anthéri- forme. Baie carrée, polysperme. 1. CARLUDOVICIE PALMÉE, €. palmata ; FLor. PÉRUuv. Ludo- vica palmata; Pers. F. Pérou. Feuilles en éventail divisé en trois ou cinq parties. Serre chaude; terre franche légère ; du reste, mème culture que les arecs. 2. CARLUDOVICIE A LARGES FEUILLES. €. latifolia ; For. PÉRUV. Ludovica latifolia ; Pers. F. Pérou. Tiges radicantes ; feuilles fourchues, à divisions lancéolées , et à pétiole canali- culé. Même culture. 3. CARLUDOVICIE À FEUILLES ÉTROITES. C. angustifolia ; FLor. PÉRUV. Ludovica angustifolia ; Pers. F. Pérou. Feuilles fourchues, à divisions ensiformes et étroites, et à pétioles cylindriques ; tige radicante. Même culture. 4. CaRLUDOVICIE TRIGONE. €. trigona ; Fror. PÉRUv. Ludo- vica trigona; Pers. P. Pérou. Feuilles fourchues, à pétiole trigone. Mème culture. 5. CARLUDOVICIE AGUMINÉE. €. acuminata ; FLOR. PÉRUY. Ludovica acuminata ; Pers. P. Tige rampante, flexueuse ; feuilles fourchues, à divisions linéaires-lancéolées, acumi- nées. Même culture, So PALMIERS. LICUALA. Licuala; Wirro. ( Hexandrie - monogynie. ) Calice à six divisions ; corolle à trois parties. Nectaire tron- qué, en forme de couronne ; drupe monosperme. 1. LicuaLA ÉPINEUSE. Licuala spinosa; Wixzo.F . Moluques. Feuilles palmées , à divisions linéaires, tronquées et dentées au sommet. Serre chaude ; terre franche; culture des arecs. MAURITIE. Mauritia ; L. ( Diæcie-hexandrie.) Fleurs mâles : calice en forme de gobelet , un peu tridenté ; corolle à trois pétales. Fleurs femelles : drupe monosperme, im-— briqué. 1. MAURITIE FLEXUEUSE. Mauritia flexuosa ; L. F. Suri- nam. Arbre très-élevé. Feuilles en éventail. Serre chaude et tannée; terre tourbeuse , entretenue constamment humide pendant la végétation. Du reste, même culture que les arecs. NUNNÉZIE. Nunnezia; Wirip. { Diœcie-hexandrie.) Fleurs hermaphrodites : calice triphylle; corolle à trois pé- tales ; stigmate trifide. Fleurs femelles semblables aux fleurs males ; drupe monosperme. 1. NUNNÉZIE ODORANTE. Nunnezia fragrans; Wiiro. F. Pérou. Feuilles fourchues, à divisions en forme de sabre, dentées sur leur bord extérieur , à dentelures en scie et dis- tantes. Mème culture que les arecs. HYPHÈNE. Hyphœne; Goerrs. (Diæcie-hexandrie.) Ca- lice à six parties; filamens des étamines soudés à la base; fleurs femelles ayant les six divisions de leur calice presque égales ; drupe à une loge ; embryon placé au sommet du pé- risperme. 1. HyYPHÈNE cucIPnÈRE. Hypæne cuciphera; Pers. H. Crinita; Gorr1N. Cuciphera thebaïca ; M. P. Douma thebaïca; Dunam. B. Égypte. Tige se divisant en deux rameaux ; feuilles pal- mées. Il a de l’aflinité avec les chaméropes, mais il en diffère par son embryon qui n’est pas latéral dans le périsperme; il se cultive de la même manière que ces arbres, et se contente de l’orangerie. MANICAIRE. Manicaria ; GoErrtN. ( Monæcie-monadel- phie.) Spathe commune en forme de sac ; calice campanulé, à bords déchirés ; corolle à trois pétales ; vingt-quatre étami- nes ; un drupe. On n’en connaît qu’une seule espèce : la ma- ASPARAGINÉES. 81 NICAIRE PORTE-SAC. Manicaria saccifera ; Gorr. F5. Origi- naire de l’Inde. Serre chaude, dans la tannée; culture des arecs, et beaucoup de chaleur. ORDRE Il. LES ASPARAGINÉES. — ASPARAGINEÆ. Plantes herbacées ou ligneuses; feuilles ordinaire- ment alternes et amplexicaules. Chaque fleur munie de son spathe. Calice profondément divisé en six parties, quelquefois en quatre seulement, d’autres fois en huit. Corolle nulle. Six étamines insérées le plus souvent à la base des divisions du calice, plus rarement quatre ou huit. Un ovaire simple, ordinairement supérieur , sur- monté d’un style simple ou trifide, ou de trois styles distincts. Baie, ou, mais rarement , capsule à trois lo- ges contenant une , deux , ou plusieurs graines. $ I. Fleurs hermaphrodites. DRAGONIER. Dracæna ; L. ( Hexandrie-monogynie. ) Calice de six folioles oblongues, droites, cohérentes par leurs onglets ; six étamines à filamens un peu plus épais dans leur milieu, portant à leur sommet des anthères oblongues et vacillantes ; un ovaire supérieur , chargé d’un style filiforme, terminé par un stigmate simple ou légèrement trifide ; une baie ovale ou arrondie , à trois loges monospermes. 1. DRAGONIER SANG-DRAGON. Dracæna draco; L. B. Inde. Tige arborée , de dix à douze pieds, nue, terminée par une touffe de feuilles ensiformes, un peu épaisses, à sommet épi- neux. Il découle des fentes pratiquées au tronc de cet arbre un suc résineux qui se condense en larmes rouges, et que l’on connaît dans le commerce sous le nom de sang-dragon. On lui attribue en médecine des propriétés astringentes ; les peintres l’emploient pour peindre en rouge, et il entre dans la composition du vernis de la Chine. Serre chaude ; beaucoup de chaleur ; terre franche, légère, substantielle; arrosemens 3. G 82- ASPARAGINÉES. assez abondans pendant l’été, mais très-ménagés pendant l'hiver ; pour éviter l'humidité, on met au fond du pot quatre ou cinq doigts de gros sable qui facilite Pécoulement des eaux ; multiplication de rejetons enracinés, de boutures que l’on fait reprendre sur couche chaude, ou de graines qu’il mürit quelquefois dans nos serres. 2. DRAGONIER MARGINÉ. Dracæna marginata ; Lam. F . Ma- dagascar. Tige de six à sept pieds, terminée par un faisceau de feuilles minces, plates, aiguës, bordées de rouge pourpre ; en avril, épi purpurin. Serre chaude ; même culture. 3. DRAGONIER pouRPRE. D. terminalis ; JAcQ. Aletris sinen- sis; Lam. D. Chine. Tige de trois à quatre pieds ; feuilles grandes, lancéolées, terminales, d’un beau rouge pourpre produisant un charmant effet; pétioles striés et lancéolés ; fleurs petites , blanchäâtres, en pauicule terminale et ouverte. Même culture ; on en cultive une nouvelle variété à feuilles rubanées de pourpre et de rouge pâle. 4. DrAGoNIER RECOURBÉ, bois de chandelle. D. reflexa ; Excycz. D. cernua; JacQ.F,. Ile de France. Tige arborée,nue , marquée de cicatrices résultant de feuilles tombées ; feuilles lancéolées, un peu courbées obliquement, amplexicaules, élargies à la base; fleurs verdâtres , odorantes, en panicule divariquée, terminale et pendante. Même culture; multipli- cation aisée de boutures. 5. DRAGONIER EN PARASOL. D. umbraculifera ; Jaco. F. Inde. Tige de six à sept pieds; feuilles ensiformes , acuminées, de trois pieds de longueur ; panicule terminale, très-serrée, presque sessile ; fleurs blanches, à tube rouge à sa gorge, passant très-vite, mais se succédant assez long-temps. Serre chaude ; même culture. 6. DraconiER inpivisé. D. indivisa ; Forstr. 5. Nouvelle Zélande. Tige arborée ; feuilles ensiformes, aiguës ; fleurs en grappe composée et latérale. Serre chaude ;‘mème culture, mais orangerie. 7. DRAGONIER FERRUGINEUX. D. ferrea; L. F. Chine. Tige arborée ; feuilles lancéolées , aiguës. Cet arbre est d’une cou- leur de bistre un peu rougeûtre , qui le fait reconnaitre au premier coup d’œil. Serre chaude ; même culture. 8. Draconter austTRAL. D. australis ; Forsr. R. Nouvelle ASPARAGINÉES. 83 Zélande. Tige arborée ; feuilles ensiformes , aiguës ; fleurs en grappe terminale, droite, surdécomposée. Même culture, mais orangerie. 9. DraGoNIER DENTÉ. Dracæna dentata; Pers. Aloe purpu- rea; Lam. Dracæna marginata ; Air. F. Ile Bourbon. Tige ligneuse ; feuilles dentées-épineuses ; grappe axillaire ; baie polysperme. Cette espèce paraît faire le passage naturel des dragoniers aux aloës ; elle diffère principalement de ces der nières plantes par ses feuilles, qui ne sont pas succulentes. Serre chaude ; même culture. 10. DRAGONIER A FEUILLES OVALES. D). borealis; Arr. %. Canada. Cette plante herbacée, n'ayant pas de tige bien dis- tincte, a des feuilles elliptiques, un peu plissées, assez larges, du milieu desquelles s'élève un pédoncule portant en juin, une espèce de corymbe de fleurs. Pleine terre lé- gère, chaude ; multiplication par la séparation des drageons au printemps ; couverture de litière sèche pendant les grands froids. DIANELLE. Dianella ; Lam. ( exandrie-monogynie.") Calice de six folioles oblongues , dont trois alternes sont sur un rang plus intérieur que les trois autres ; six étamines un peu plus courtes que le calice, à filamens un peu épaissis au-dessous des anthères, qui sont droites et oblongues ; un ovaire supérieur , surmonté d’un style filiforme terminé par un stigmate très-simple; une baie ovale oblongue, à trois loges contenant chacune quatre à cinq graines, 1. DrANELLE DES Bois. D. nemorosa ; Lam. Dracæna ensti- folia ; Wirro. L. %. Inde. Feuilles ensiformes, éparses, semblables à celles des iris ; tige de deux à trois pieds, presque nue, terminée, d'avril en juin, par une panicule de fleurs bleues, auxquelles succèdent des baies améthystes d’un joli effet. Serre chaude, si on veut qu’elle fleurisse prompte- ment, autrement serre tempérée; terre franche, substan- tielle, plutôt un peu forte que trop légère , arrosemens fréquens en été ; multiplication par la séparation de ses œilletons enracinés, que l’on plante en pots enfoncés dans la tannée d’une couche tiède, jusqu’à la reprise. 2. DiANELLE BLEUE. D. cœrulea ; Bot. mac. Z. Nouvelle Hollande. Tige tortueuse, de deux ou trois pieds; feuilles en- 84 ASPARAGINÉES. siformes, exactement placées sur deux rangs opposés; au printemps, fleurs plus petites que dans la précédente, d’un bleu d'azur, à anthères jaunes, penchées, en panicule lâche. Orangerie et mème culture, mais terre légère, et en sus, multiplication de boutures étouffées. FLAGELLAIRE. Flagellaria ; L. (Hexandrie-trigynie.) Calice campanulé, ouvert, à cinq parties ; corolle nulle; style persistant, trifide, à trois stigmates ; baie à trois se mences , ou à une par avortement des deux autres. 1. FLAGELLAIRE DE L'INDE. Flagellaria indica ; L. F. Tige grimpante , sarmenteuse, de cinq à six pieds; feuilles alter nes, engainantes, arondinacées, terminées par une vrille en spirale ; fleurs en panicule terminale. Serre chaude ; terre franche légère ; multiplication de drageons. ASPERGE. Asparagus ; L. ( Hexandrie-monogynie. ) Ca- lice un peu campanulé, découpé en six divisions profondes ; six étamines plus courtes que le calice, à anthères arrondies; un ovaire supérieur, surmonté d’un style très-court, terminé par un stigmate trigone ; une baie globuleuse, à trois loges renfermant deux semences, et souvent à une seule loge par l'avortement des deux autres. 1. ASPERGE RAMEUSE. A4. racæmosus; Wir. F. Inde. Rameaux striés, munis à leur base d’une épine solitaire ; feuilles fasciculées , linéaires-subulées, courbées en fer de faux ; fleurs en grappe axillaire. Serre chaude ; terre légère ; multiplication de graines venues de leur pays natal, ou de rejetons qui paraissent quelquefois sur le collet de leur ra- cine, ou enfin de boutures étouffées, sur couche chaude; beaucoup d’arrosemens pendant l’été. 2. ASPERGE TOMBANTE. 4. decumbens ; JACQ. À. crispus ; Lan, PF. Du Cap. Tige sans épines , rameuse , penchée, en zig- zag ou flexueuse ; feuilles petites , sétacées ; pédoncules uni- flores, solitaires, terminaux. Serre chaude ; même culture. . ASPERGE DU Cap. À. capensis; L. F. Rameaux agrégés, cylindriques, annuels, munis de quatre épines à la base; branches alternes ; feuilles sétacées |, en faisceaux; fleurs blanches , sessiles, solitaires ; arbuste d’un pied de hauteur. Même culture. 4. ASPERGE BLANCHE, 4. albus ; L. FR. Barbarie. Tige de ASPARAGINÉES. 85 trois pieds ; rameaux anguleux, flexueux, munis à la base d’une épine solitaire ; feuilles fasciculées, linéaires, à trois angles, mutiques, décidues; les jeunes pousses de cette espèce sont comestibles. Même culture, mais orangerie. L'aspect blanchâtre de cette plante la rend agréable dans la serre. 5. ASPERGE INCLINÉE. Asparagus declinatus ; L. %. Du Cap. Tige de trois à quatre pieds, rameuse, grêle, cylindrique, à ra- eaux pendans ; feuilles sétacées ; fleurs rassemblées, ver- dâtres. Orangerie ; même culture. G. ASPERGE GRIMPANTE. 4. scandens ; Tauxs. F5. Du Cap. Tige inerme, volubile ; feuilles lancéolées, un peu courbées en faux. Orangerie ; même culture. 7. ASPERGE SANS FEUILLES. 4. aphyllus ; L. 4.phyllacanthus; Law. PB. Barbarie. Tige ligneuse, inerme, striée ; feuilles ressemblant à des épines, subulées, striées, divergentes, inégales, raides, longues d’un pouce à un pouce et demi. Var. ASPERGE ÉPINEUSE. À. horridus ; L. Du même pays. Elle a ses feuilles égales et tétragones. Orangerie ; même culture. 8. ASPERGE SARMENTEUSE. 4. sarmentosus ; L. PF. Ceylan. Tige verdätre , sarmenteuse, de cinq à six pieds ; une épine crochue à la base des rameaux ; feuilles solitaires, linéaires- lancéolées ; en août, fleurs petites, blanches, en grappes la- térales. Serre chaude, et même culture. l'oyez, pour lasperge officinale, le tome second, page 310. MÉDÉOLE. Medeola ; L. (Hexandrie-trigynie.) Calice à six divisions ouvertes ; six étamines à filamens subulés, portant des anthères ovales, horizontales ; un ovaire supé- rieur, à trois lobes, surmonté de trois styles à stigmates simples ; une baie arrondie, trifide, à trois loges monos- permes. 1. MÉDÉOLE sARMENTEUSE. Medeola asparagoïdes ; Pers. Dracæna medeoloïdes ; L. F. Du Cap. Racine tubéreuse ; tiges de quatre ou cinq pieds de longueur, faibles, volubiles ; feuilles alternes, ovales, obliques, à base un peu cordiforme ; fleurs solitaires ou deux à deux, petites, blanchâtres, pa- raissant en hiver. Orangerie, près des verres pour favoriser sa floraison ; terre de bruyère ou au moins très-légère ; arro- 86 ASPARAGINÉES. semens modérés , et pas d'humidité continue ; multiplication par la séparation des tubercules au printemps. 2. MépéoLe DE VirGinie. Medeola virginica; Micu.%. Tiges de huit à dix pouces, laineuses; rameaux inermes ; feuilles verticillées , entières , lancéolées ; en juin , fleurs pendantes, petites, herbacées. Même culture, mais pleine terre légère, et couverture de feuilles sèches pendant les froids. 3. MÉDÉOLE À FEUILLES ÉTROITES. M. angustifolia ; Air. F. Du Cap. Tiges de sept à huit pieds ; feuilles alternes, ovales lancéolées; en hiver, fleurs petites et blanchâtres. Même culture que le n° 1. PARISIOLE, trille. T'rillium ; L..( Hexandrie-trigynie. ) Calice à six folioles, dont trois extérieures (le calice ) alter- nes , avec trois intérieures (la corolle ) ; six étamines, à fila- mens courts, portant des anthères presque plus longues qu’eux-mêmes ; un ovaire supérieur, ovale ou arrondi, chargé de trois styles filiformes, terminés chacun par un stigmate simple; une baie ovale ou arrondie, à trois loges polyspermes. 1. PanisioLe PENCHÉ. 7'rillium cernuum ; L. %. Amérique septentrionale. Racine tubéreuse ; tige de cinq à six pouces, terminée par trois feuilles ovales, étroites à la base ; en avril, fleur blanche en dehors, pourpre en dedans, sur un pédoncule penché, naissant au milieu des fleurs. Pleine terre légère ou de bruyère, ombragée, un peu humide; multiplication par la séparation des racines quand le feuillage de la plante est desséché, ou de graines, semées en place aussitôt la ma- turité. 2. PARISIOLE A BAIE OBLONGUE. 7”. erythrocarpum ; Micu. %. Caroline septentrionale. Trois feuilles un peu cordi- formes, brusquement et très-courtement pétiolées ; en mai ou juin, fleur droite; baie oblongue, d’une belle couleur écarlate. Même culture. 3. PARISIOLE DROITE. 2”. erectum ; L. T'. rhomboïdeum; Micx. %. Caroline. Tige de huit à dix pouces ; trois feuilles larges, rhomboïdales, à longs pétioles; d’avril en juin, fleur d’un pourpre noirâtre, plus grande que dans les précédentes, portée sur un pédoncule droit ; on en possède deux autres variétés : 7”. erectum albidum , à fleur plus petite, blanche ; ASPARAGINÉES. 87 T'. erectum grandiflorum, à fleur très-grande, blanchâtre. Mème culture. 4. Parisioce Basse. Z'rillium pusillum ; Pers. %. Caroline. Tige de quatre à cinq pouces; trois feuilles ovales-oblongues, obtuses, sessiles ; au printemps, fleurs à pétales intérieurs d’un rose carné , un peu plus longs que ceux extérieurs ; pé- doncule droit. Mème culture. 5. Panisiore sEssiLe. 7”. sessile ; L. %. Caroline. Tige pourpre , de six à huit pouces ; trois feuilles ovales-élargies , d’un vert foncé, marquées de taches blanchâtres ; en avril, fleurs sessiles, droites, d’un brun rougeûtre ; étamines et baie violettes. Même culture. PARISETTE. Paris ; L. (Octandrie-tétragynie.) Calice de huit folioles, dont quatre intérieures (la corolle) plus étroites, alternes avec les divisions extérieures (le calicé); huit éta- mines ayant leurs anthères attachées au milieu du filament ; un ovaire supérieur, arrondi, tétragone, portant quatre styles terminés chacun par un stigmate; une baie à quatre loges polyspermes. 1. PARISETTE À QUATRE FEUILLES. Paris quadrifolia; L. %. Indigène. Tige simple, d’un pied, terminée par quatre feuilles entières, ovales, disposées en croix ; en mai, fleur verdâtre, terminale. Cette plante, d’un aspect singulier, se cultive en pleine terre légère, ombragée, et un peu humide ; on la multiplie par ses graines semées sur place, ou par la sé- paration de ses racines. On la croit narcotique et ses racines émétiques, mais elle doit être regardée conime suspecte. MUGUET. Convallaria ; L. (Hexandrie-monogynie.) Ca- lice pétaliforme, en cloche, divisé en six lobes obtus et ré- fléchis ; six étamines à filamens subulés, portant des an- thères oblongues et droites ; un ovaire supérieur, chargé d’un style filiforme plus long que les étamines, et terminé par un stigmate obtus , trisgone ; une baie globuleuse , à trois loges monospermes. 1. Mucuer DE mar. Convallaria maïalis ; L. L. Indigène. Tige de’six à huit pouces, nue ; feuilles radicales, ovales ; en juin, fleurs blanches , en grelot, odorantes, en épi unilaté- ral. Jar. 1° À rLeurs pousres, blanches, plus grandes, presque inodores ; 2° À FLEURS ROUGES, iuodores. Pleiñe terre 88 ASPARACGINÉES. ombragée ; tout terrain, mais mieux terre légère et un peu humide ; multiplication aisée de rejetons et de drageons, sé- parés lorsque les feuilles se dessèchent. 2. Mucuer pu Japon. Convallaria japonica ; Tauxs. Ophio- pogon japonicus; Bot. Mac. % . Tige nue, courte, à deux angles; feuilles linéaires, graminées; en juin, grappe rameuse de fleurs petites, blanches, en godet, inodores ; fruits bleus. Même culture; multiplication par la séparation du pied , au printemps. 3. Mucuer À ÉPr. C. spicata ; Tauxs. Japon. Tige nue, fleurs agrégées , en épi rameux, en grelot, violettes ; fruits noirâtres. Même culture, mais orangerie. 4. Mucuer vezu. C. hirta ; Dum. Courc. Z. Amérique septentrionale. Tige anguleuse, torse ou velue, haute d’un pied ; feuilles sessiles, un peu amplexicaules, alternes, ovales, mucronées ; en mai ou juin, fleurs axillaires, pen- dantes, unilatérales. Même culture. SCEAU-DE-SALOMON. Polygzonatum; T. (Hexandrie- monogynie.) Mèmes caractères que le genre précédent, mais calice pétaliforme, cylindrique ou infondibuliforme, partagé en six lobes. 1. SCEAU DE SALOMON MULTIFLORE. Poly gonatum multiflorum. Desr. Convallaria multiflora; L. %. Indisène. Tige d’un à deux pieds, simple ; feuilles amplexicaules , alternes. En mai et juin, fleurs axillaires , blanchäâtres, pendantes , au nombre de une à six. Mème culture que le muguet de mai. On en possède une variété à fleurs doubles. 2. SCEAU DE SALOMON commu. P. vulgare ; DEsr. Conval- laria polygonatum ; L. %. Indigène. Tige moins haute que dans le précédent, anguleuse , courbée au sommet; feuilles alternes , amplexicaules ; fleurs semblables aux précédentes , mais solitaires ou géminées. Jar. à feuilles d’ellébore et à tige pourpre. Mème culture. 3. SCEAU DE SALOMON VERTICILLÉ. P. verticillatum ; Desr. Convallaria verticillata ; L. %, Indigène. Il fleurit en mai, et ne diffère des autres que par ses feuilles verticillées. Même culture. 4. SCEAU DE SALOMON A LARGES FEUILLES. P. latifolium. Desr. Convallaria lalifolia ; L. %. Bavière. Tige anguleuse ; ASPARAGINÉES. 89 feuilles alternes ,amplexicaules , acuminées ; pédoncules axil- laires multiflores. Mème culture. 5, ScEAU DE SALOMON À OMBELLE. Polygonatum umbellula- tum ; Micu. Œ. Amérique septentrionale, Feuilles radicales, ovales oblongues ; hampe radicale, nue, pubescente, termi- née en juin par une ombellule de fleurs blanches et quelquefois un peu tachétées de pourpre, odorantes. Mème culture , mais orangerie. MAYANTHÈME. Mayanthemum ; Roru. ( T'étrandrie-mo- nogynie. } Calice pétaloïde, à quatre divisions très-profondes et très-ouvertes. Quatre étamines à filamens très-déliés, ter- minés par de petites anthères presque globuleuses. Un ovaire supérieur. Une baie sphérique, à deux loges. 1. MAYANTHÈME À DEUX FEUILLES. Mayanthemum bifolium ; Desr. Convallaria bifolia ; L. Z. Amérique septentrionale. Feuilles radicales cordiformes. Tige de deux à trois pouces , portant deux ou trois feuilles ovales oblongues, et terminées par un épi lâche de petites fleurs blanchâtres. Culture des muguets. SMILACINE. Smilacina; Desr. (Hexandrie-monogynie.) Calice à six divisions profondes , pétaliformes, ouvertes en étoile. Six étamines écartées, attachées à la base des divi- sions. Un ovaire supérieur , surmonté d’un style simple. Une baie sphérique , à trois loges. 1. SMILACINE À GRAPPES. Smilacina racemosa; DeEsr. Con- vallaria racemosa ; L. %. Virginie. Tige anguleuse de deux ou trois pieds ; feuilles sessiles , oblongues, alternes ; en juin, fleurs en grappe terminale et composée , petites et blanchä- tres. Mème culture que les muguets. 2. SMILACINE ÉTOILÉE. S. stellata ; DEsr. Convallaria stel- lata; L. %. Amérique septentrionale. Tige cylindrique de dix-huit pouces à deux pieds ; feuilles alternes, amplexicaules, ovales , larges; en juin , épi terminal et serré de fleurs blan- ches, assez grandes, ouvertes en étoile. Mème culture. 3. SMILACINE A TROIS FEUILLES, S. trifolia; Micu. Z. Ca- nada. Tige très-basse, portant trois feuilles ovales lancéolées, amplexicaules; en juin, fleurs terminales en grappe simple. 90 ASPARAGINÉES. x 6 IT. Fleurs unisexuelles, FRAGON. Ruscus ; L. (Diæcie-gynandrie.) Fleurs herma- phrodites dans certaines espèces , dioïiques dans les autres. Calice à six folioles ordinairement ouvertes en étoile. Fila- mens des étaimines réunis à leur base, et formant un tube ventru , portant trois à six anthères sur son bord dans les fleurs mâles et hermaphrodites, nu dans les femelles. Un ovaire supérieur , enfermé dans le tube, chargé d’un style terminé par un stigmate obtus. Une baie globuleuse à une ou trois loges, chacune desquelles renferme une ou deux se- mences. 1. FraGox PIQUuANT. Ruscus aculeatus; L. FR. Indigène. Arbuste de deux à trois pieds; tiges rameuses ; feuilles nom- breuses , sessiles, raides, ovales, persistantes , terminées par une pointe piquante; fleurs petites, blanchâtres, naissantdans l’aisselle d’une écaille placée sur la surface supérieure des feuilles. Les racines de cette plante sont employées en mé- decine comme diurétiques et apéritives. Terre légère ; exposi- tion chaude , mais ombragée ; humidité soutenue pendant toute la belle saison. Multiplication en février ou mars, par l'éclat des rejetons qu’il pousse assez rarement , ou par la séparation des pieds : mais alors il faut que les parties sépa— rées aient une certaine force , sans quoi elles reprennent as— sez difficilement. Les fragons, sans périr pendant l'hiver, sont cependant sensibles aux fortes gelées, et on doit les cou- vrir de litière pendant les grands froids si on veut les con- server dans toute leur beauté. 2. FRaGoN sans FoLiouE. R. hypophyllum; L. F. Italie. Tiges simples d’un à deux pieds ; feuilles ovales, fermes, mais non piquantes, persistantes , portant à leur surface inférieure deux à cinq fleurs sans écailles. Mème culture. 3. FRaGoN À FoLIOLE. À. hypoglossum ; L. F. Italie. Tiges striées , en buisson touffu. Feuilles lancéolées , pointues aux deux bouts, persistantes, longues de deux à trois pouces, por- tant sur leur surface supérieure une fleur solitaire et recou- verte par une écaille en languette et sessile. Mème culture. 4. Fnacon ANDroGYNE. À. androgynus; L. F. Canarie. ASPARAGINÉES, ot Tiges sarmenteuses , un peu volubiles, longues de six à sept pieds; feuilles alternes , ovales , persistantes , crénelées , portant sur le bord de leurs crénelures latérales des fleurs d'un blanc jaunâtre , réunies de six à douze ensemble. Même culture et orangerie. 5. FRAGON À RAMEAUX LACHES. Ruscus laxus ; Smrrn. F. An- gleterre. Tiges d’une hauteur médiocre , à rameaux lâches ; feuilles elliptiques, aiguës, terminées par une pointe pi- quante ; fleurs sans écaille, sur la surface supérieure. Même culture, mais pleine terre. 6. Fracon RÉTICULÉ. 22. reticulatus ; Tauxs.F . Du Cap. Tiges grimpantes ; feuilles ovales, multinervées , réticulées; fleurs solitaires et pédonculées. Mème culture , mais serre tem- pérée. 7. Fracox vozuie. À. volubilis ; Tauxs. F. Du Cap. Tiges volubiles ; feuilles ovales oblongues, multinervées. Mème culture et serre tempérée. DANAE. Danae ; Pers. ( Diœcie-gynandrie.) Calice glo- buleux , à six divisions ; corolle à six pétales. Six étamines réunies eu un tube membraneux ; un style; une baie glo- buleuse , monosperme. 1. DANAË À Grarpe. Danae racemosus ; Pers. Ruscus race- mosus ; L. . Italie. Tige de trois ou quatre pieds, droite , flexible , rameuse ; feuilles lancéolées , entières, persistantes ; fleurs blanchâtres, petites, en grappes terminales. Mème culture que les fragons, en pleine terre, à exposition chaude. SALSEPAREILLE. Smilax ; L. ( Diæcie-hexandrie. ) Fleurs dioïques. Calice coloré, campanulé, partagé en six divisions profondes. Fleurs mâles : six étamines à anthères oblongues. Fleurs femelles : un ovaire supérieur , surmonté d’un style trifide et de trois stigmates. Une baie arrondie , à trois loges , contenant une à deux graines. 1. SALSEPAREILLE RUDE. Smilax aspera ; L. F. France mé- ridionale. Arbuste formant un buisson de deux à trois pieds ; tiges grèles , anguleuses, grimpantes et épineuses ; feuilles hastées , un peu cordiformes , dentées , aiguillonneuses, per- sistantes , coriaces , souvent maculées de blanc sale; en sep- tembre , fleurs petites, en grappes, d’un blanc sale. Pleine terre, légère, substantielle, à exposition chaude. Multipli- 92 ASPARAGINÉES. cation de semences en pots et terre de bruyère , mais qui ne lèveront que la seconde année. Rentrer les jeunes plants en orangerie jusqu’à ce qu’ils aient acquis assez de force pour résister aux rigueurs de l’hiver. On peut encore multiplier quelques espèces de salsepareilles par leurs drageons enra- cinés que l’on sépare au printemps, et que l’on fait reprendre en pots sur couche tiède. Dans le nord de la France on aura le soin de les couvrir d’un bon lit de feuilles sèches pendant les gelées. On tire de leur pays natal les graines des espèces exotiques. 2. SALSEPAREILLE A FEUILLES OBLONGUES. Smilax oblongata ; SwarTz. D. Antilles. Tige anguleuse, munie d’aiguillons ; feuilles pétiolées , alternes , oblongues, acuminées , très-en< tières , à trois nervures épineuses en dessous. Mème culture, mais serre tempérée. 3. SALSEPAREILLE DE MAURITANIE. S. mauritanica; DEsr. P. Alger. Tige onduleuse , garnie d’aiguillons ; failles sans épi- nes , D TE , Luasdées oblongues , marquées de sept nervures. J’ar. À baies jaunes. Même culture. 4. SALSEPAREILLE ÉLEVÉE. $. excelsa; L. F. Orient. Tige anguleuse , munie d’aiguillons ; feuilles sans épines, très lisses , cordiformes , presqu’à sept nervures. Orangerie et même culture. 5. SALSEPAREILLE HÉRISSÉE. S. horrida; L. F. Amérique septentrionale. Elle se distingue par le nombre et la longueur des aiguillons dont ses tiges sont hérissées. Orangerie. Même culture. 6. SALSEPAREILLE A FEUILLES DE LAURIER. $. laurifolia ; L. F,. Amérique septentrionale. Tiges aiguillonneuses , cylindri- ques, grimpantes, à rameaux inermes ; feuilles elliptiques, ou elliptiques lancéolées , obtuses, épaisses , à trois nervures ; ” baie globuleuse. Orangerie. Mème culture. 7: SALSEPAREILLE A FEUILLES RONDES. $. rotundifolia ; Micn. B. Amérique septentrionale. Tiges aiguillonneuses , cylin- driques , grimpantes ; feuilles ovales arrondies, un peu cor- diformes, acuminées , très-lisses, à cinq nervures. Mème cul- ture , et orangerie. 8. SALSEPAREILLE VELUE. 9. subera; Micn. F. Amérique sep- tentrionale. Tiges sansaiguillons, cylindriques. Feuilles oblon- ASPARAGINÉES. 93 gues , aiguës, cordiformes , marquées de trois à cinq nervures, à surface inférieure, couverte de poils courts et mous ; baie oblongue et aiguë, Même culture. 9. SALSEPAREILLE DE CEYLAN. Smilax zeilanica; Wii. D. Tiges garnies d’aiguillons, presque tétragones ; feuilles iner- mes, ovales oblongues, cordiformes, marquées de trois à cinq nervures, persistantes. Même culture , mais serre tempérée. 10. SALSEPAREILLE OFFICINALE. $. salsaparilla; Wirxo. D. Virginie, Tiges aiguillonneuses , presque tétragones ; feuilles inermes , en cœur à leur base, ovales, obtuses, mucronées, assez grandes, marquées de trois nervures. Fleurs petites, en grappes axillaires , en juillet et août. Racines traçantes. C’est cette espèce que l’on emploie en médecine comme sudori- fique et antisyphilitique. Mème culture et orangerie. Mul- tiplication par ses traces. 11. SALSEPAREILLE DE LA CHINE. S. china; Wiizo. Ph. Tiges aiguillonneuses, cylindriques , grimpantes; feuilles ovales, aiguës des deux côtés , épaisses, inermes , à cinq nervures. Les racines de cette espèce passent pour avoir les mêmes vertus que celles de la précédente. Mème culture et orangerie. 12. SALSEPAREILLE A FEUILLES DE BRYONE. $. tamnoïides ; Win. F. Amérique septentrionale. Tiges aiguillonneuses, cylindriques ; feuilles ovales oblongues, aiguës, presqu’en forme de violon, un peu cordiformes , à cinq nervures. Même culture que le n° 1. 13. SALSEPAREILLE A FEUILLES TOMBANTES. $. caduca; WiLLo. D. Canada. Tiges aiguillonneuses, cylindriques ; feuilles ovales, mucronées, à cinq nervures. Même culture. 14. SALSEPAREILLE SYPHILITIQUE. S. syphilitica; Wizro. F. Amérique méridionale. Tiges aiguillonneuses , à aiguillons axillaires; feuilles oblonsues, lancéolées, mucronées, mar- quées de trois nervures. Même culture, mais serre tem- pérée. C’est principalement la racine de cette espèce qui est employée dans le traitement des maladies syphilitiques, 15. SALSEPAREILLE CILIÉE. $. bona nox; Wir. Ph. De la Caroline. Tiges anguleuses, sans aiguillons ; feuilles ovales cordiformes, aiguës, aiguillonneuses sur les bords, à sept nervures. Mème culture ; orangerie. 94 ASPARAGINÉES. 16. SALSEPAREILLE LANCÉOLÉE. Smilax lanceolota ; L. F. La Virginie. Tige inerme , cylindrique ; feuilles lancéolées, sans épines. Mème culture ; orangerie. 17. SALSEPAREILLE DE LA HAvanE. 4. havanensis; JAcQ. F. Tiges aiguillonneuses , cylindriques ; feuilles à dents épi- neuses , échancrées, avec une pointe. Même culture, mais serre chaude. 18. SALSEPAREILLE HERBACÉE. S. herbacea ; Wir. Z. Vir- ginie. Tige anguleuse, droite, sans aiguillons , haute de cinq ou six pieds ; feuilles ovales, acuminées , marquées de sept nervures; fleurs en ombelle, petites, herbacées , à pédon- cule commun plus long que les feuilles. Même culture ; orangerie. RAIANE. Rajana; L. (Diœcie-hexandrie.) Fleurs dioï- ques. Calice campanulé, à six divisions lancéolées, ouvertes. Fleurs mâles : six étamines à filamens sétacés, plus courts que le calice. Fleurs femelles : un ovaire inférieur, compri- mé, chargé de trois styles terminés chacun par un stigmate obtus. Une capsule garnie d’une aile membraneuse , ne con- tenant ordinairement qu’une seule loge et qu’une graine, par l’avortement de plusieurs loges. 1. RAÏANE A FEUILLES EN COEUR. Rajana cordata; L. F. Antilles. Racines tubéreuses ; tige volubile ; feuilles ovales lancéolées, cordiformes , marquées de sept nervures; fleurs axillaires, en épi; serre chaude , et même culture que les salsepareilles. 2. RAÏïANE ovALE. À, ovata; SwarTz. P. Saint-Domingue. On la distingue facilement de la précédente par ses feuilles ovales, acuminées , marquées de trois nervures. Mème culture. IGNAME. Dioscorea. L. (Diæcie-hexandrie.) Fleurs dioï- ques; calice campanulé, à six divisions lancéolées, ouvertes. Fleurs mâles : six étamines à filamens très-courts. Fleurs femelles : un ovaire supérieur, très-petit, trigone, sur- monté de trois styles à stigmates simples. Une capsule com- primée, triangulaire , à trois loges, trivalves, chaque loge contenant deux graines aplaties et membraneuses. Les racines de plusieurs ignames, surtout de l’igname ailée , se mangent cuites et sont d’un grand intérêt, comme ? U ? ASPARAGINÉES. 93 substances alimentaires, dans les Indes et les parties les plus chaudes de l'Amérique méridionale. 1. IGNAME veLuE. Dioscorea villosa; L. D. paniculata; Mic. D. quinata et quaternata.W Art. 'Z . Amérique septentrionale. Tige lisse, un peu cylindrique; feuilles opposées et vertil- cillées , cordiformes, acuminées, marquées de neuf nervures, pubescentes sur leur surface inférieure. En août, fleurs en panicule composée de plusieurs petites grappes. Terre lé- gère, substantielle, amendée avec du terreau végétal ; serre chaude; multiplication de boutüre. 2. IGNAME AILÉE. D. alata.; L. %. Inde. Racine lon- gue d’un pied, grosse, charnue. Tige grimpante, ailée, longue de six pieds, bulbifère; feuilles opposées, ovales , cordiformes , sagittées, acuminées , marquées de sept ner— vures. Serre chaude ; même terre; multiplication par ses ra- cines, que l’on coupe en tranche avec la précaution de laisser un œil à chaque morceau , que l’on plante en pots enfoncés dans la tannée d’une couche chaude, que du reste la plante ne doit jamais quitter. Peu d’arrosemens , surtout jusqu’à ce que la racine ait poussé de forts bourgeons ; point, quand la plante a cessé de végéter. 3. IGNAME CULTIVÉE. D. sativa; Taunws. %. Inde. Racine semblable à la précédente ; tige lisse, cylindrique ; feuilles cordiformes , un peu arrondies , acuminées , légèrement marquées de neuf nervures , à lobes de la base rapprochées ; capsules ovales renversées. Mème culture que la précédente, avec laquelle elle a beaucoup d’analogie. Ces deux dernières sont très-cultivées dans les Indes. 4. IGvamE BuLrIFÈRE. D. bulbifera ; L. %. Amérique méri- dionale. Racine tubéreuse, arrondie; tige lisse, bulbifere, volubile ; feuilles cordiformes , ovales arrondies , acuminées, à neuf nervures. Mème culture que le n° 2. 5. IGNAME AIGUILLONNÉE. D. aculeata ; Wiiro. Z. Mala- bar. Tige aiguillonneuse , bulbifère; feuilles cordiformes , un peu arrondies, acuminées, marquées de sept nervures. Serre chaude. Même culture. 6. IGNaME ÉLEVÉE. D. aliissima ; Wu. Ubium altissi- mum ; H. P. Z. Martinique. Tige cylindrique, lisse, très- longue ; feuilles opposées, cordiformes , ovales arrondies, 96 ASPARAGINÉES. aiguës, marquées de sept nervures. Serre chaude. Même culture. 7. ÎGNAME A FEUILLES OPPOSÉEs. Dioscorea oppositifolia ; L. %. Inde. Tiges lisses ; feuilles opposées, ovales, acuminées, marquées de sept nervures. Même culture. Serre chaude. 8. IGNAME À GINQ FEUILLES. D. pentaphylla ; Wirio. Y. Inde. Tige aiguillonneuse, bulbifère ; feuilles composées , digitées , à folioles quinées , oblongues, acuminées, veinées. Serre chaude. Même culture. 9. IGNAME À TROIS FEUILLES. D. triphylla; Wu. %. Ma- labar. Tige aiguillonneuse ; feuilles composées, à folioles ob- longues, acuminées, nerveuses dans les individus mâles, veinées dans les femelles. Serre chaude. Même culture. TAMINIER , tamne, tamnus ; Tourn. tamus ; L. ( Diæcie- hexandrie. ) Fleurs dioïques. Calice campanulé, à six divi- sions profondes. Fleurs mâles : six étamines plus courtes que le calice. Fleurs femelles : un ovaire inférieur, chargé d’un style cylindrique, terminé par trois stigmates aigus, reflé- chis. Une baie ovale, à trois loges, contenant chacune deux à trois graines globuleuses. 1. TAMINIER commun. T'amnus communis ; L. Z. Indigène. Tige volubile, de huit à neuf pieds; feuilles cordiformes, entières; de mai en août, fleurs petites, jaunâtres, en grappes; baie rouge. Ses racines sont très — grosses, âcres et diuréti- ques. Dans l’orient on mange ses jeunes pousses crues et en salade. Pleine terre franche, légère ; multiplication par dra- geons, éclats de racines au printemps, et de graines semées en place. On peut en couvrir des berceaux. 2. TAMINIER TUBÉREUX. 7”, elephantipes ; L’Hérir. £ . Du Cap. Feuilles entières, réniformes. Plante d’un aspect singulier. Même culture, mais serre chaude. 3. TAMINIER DE LA CHE. 2°. cretica; L.. Inde. Celle-ci se distingue aisément de la précédente par ses feuilles trilobées. Même culture , mais serre tempérée. JONCS. | 97 © ORDRE III. LES JONCS. — JUNCEÆ,. Plantes herbacées , à feuilles inférieures alternes et vaginantes , les supérieures sessiles. Fleurs ordinaire- ment environnées de bractées en forme de spathes Ca- lice à six divisions profondes , glumacées , quelquefois pétaloïdes. Corolle nulle. Six étamines placées devant les divisions du calice. Un ovaire supérieur, chargé d’un style divisé en trois stigmates. Une capsule à trois valves, où monoculaire à trois semences, ou trilocu- laire et polysperme. Embryon placé à la base d’un pé- risperme charnu. BRAGALOU. 4phyllanthes ; L.( Hexandrie-monogynie. ) Calice à six divisions colorées et pétaliformes , étalées en leur bord , et rapprochées en tube à leur base. Six étamines cour- tes; un ovaire chargé d’un style portant un stigmate à trois lobes , une capsule triloculaire, polysperme. Fleurs environ- nées à leur base par des écailles scarieuses , imbriquées. 1. BRAGALOU DE MONTPELLIER. Aphyllanthes monspeliensis ; L. %. France méridionale. Tige semblable à celle du jonc, de sept à huit pouces, terminée, en été, par une ou deux fleurs blanches ou bleuâtres. Plante fort jolie. Terre de bruyère et orangerie : ou pleine terre légère, bonne exposi- tion , et couverture de feuilles sèches pendant l'hiver, Multiplication par éclats des touffes, ou de graines au prin- temps. VINULE , lomandre. Lomandra ; Lapizrar. ( Hexandrie- monogynme. } Calice à six folioles persistantes , accompagnées à leur base d’écailles persistantes, imbriquées. Six étamines courtes. Un ovaire à style court, terminé par trois stigmates obtus. Une capsule à trois valves , à trois loges, à moitié par- tagée par une cloison, ne contenant chacune qu’une seule graine arillée. On n’en cultive que deux espèces : vINULE 4 FEUILLES LONGUES. L. Longifolia ; Biz. %. Nouvelle - Hol- 58 7 98 COMMÉLINÉES. lande. Terre de bruyère, ou légère. Orangerie. Multiplication d’éclats. VINULE À FEUILLES ÉTROITES. L. angustifolia ; WiiLo. Même culture. JONC. Juncus; L. (Hexandrie-monogynie.) Calice à six divisions égales, écailleuses. Six étamines courtes. Ovaire surmonté d’un style terminé par un stigmate à trois lobes. Une capsule trivalve, à trois loges polyspermes. Tous les joncs peuvent servir à la décoration des eaux. On les multiplie par la séparation des touffes. Les espèces qui réussissent le mieux dans l’eau sont: J. acutus, conglomera- tus, fliformis , articulatus , bulbosus ; celles qui se contentent d’une terre humide sont : J. effusus , trifidus , squarrosus , bufonius ; enfin d’autres peuvent croître dans les terres sèches, par exemple : J. sylvaticus. On cultive en terre tourbeuse constamment mouillée , et en orangerie , le soNc DE La Nou-— VELLE HoLLANDE, J. australis; H. P. Tous sont vivaces. LUZULE. Luzula; Decaxp. ( Hexandrie- monogynie. ) Calice , étamines et pistil comme dans les joncs. Une capsule monoloculaire , à trois valves dépourvues de cloison , à trois graines. 1. LUZULE À FLEURS BLANCHES. Luzula nivea; DEcanD. Jun- cus niveus ; L. Z. Indigène. Jolie plante à tige droite, d’un pied et demi, à feuilles longues et velues. Fleurs en panicule fasciculée, à calice blanc et pointu. Terre légère et sablon- neuse ; arrosemens abondans. Multiplication d’éclats. ORDRE IV. LES COMMÉLINÉES. — COMMELINEÆ. Plantes herbacées ; feuilles inférieures alternes , vaginantes : les supérieures sessiles. Æ/eurs souvent en- veloppées, avant leur épanouissement, dans des bractées spathiformes. Calice à six folioles, dont trois exté- rieures herbacées , et trois intérieures colorées , péta- loïdes. Six étamines, toutes fertiles, ou seulement trois munies d’anthères , les trois autres n'ayant que des fila- mens stériles. Un ovaire supérieur, chargé d’un style, COMMÉLINÉES. 09 terminé par un stigmate simple. Une capsule trilocu- laire , trivalve ; chaque loge contenant une ou plusieurs graines. COMMÉLINE. Commelina ; L. (Triandrie-digynie.) Calice à six folioles, dont trois extérieures ovales, concaves, her- bacées, et trois intérieures alternes avec les premières, co- lorées , pétaloïdes. Trois étamines fertiles : leurs filamens portant des anthères oblongues; trois autres filamens stériles, soutenant chacun trois glandes horizontales , disposées comme en croix. Un ovaire supérieur , surmonté d’un style courbé etterminé par un stigmate simple. Une capsule triloculaire, trivalve , contenant deux ou trois graines. 1. COMMÉLINE TUBÉREUSE. Commelina tuberosa; L. %. Amérique méridionale. Pétales égaux. Racine tubéreuse ; tiges articulées, de deux pieds; feuilles cordiformes , lan- céolées, sessiles, velues, à gaïîne striée ; de juin en septembre, fleurs à trois pétales arrondis , d’un beau bleu, environnées de feuilles spathacées. Serre tempérée ; terre légère et fraîche. Multiplication de graines semées sur couche au printemps , ou par l’éclat des racines. Belle plante. 2. COMMÉLINE DE VIRGINE. C. virginica ; L. %. Pétales presque égaux ; tiges droites, simples, de deux pieds ; feuilles lancéolées , un peu pétiolées, garnies de poils roussâtres ; fleurs bleues , à divisions en cœur, très-entières. Même cul- ture , mais pleine terre et couverture l'hiver. 3. COMMÉLINE À cRÈTE. €. cristata; L. T'radescantia cris- tata; Wirro. ©. Ceylan. Pétales presque égaux ; tiges ram- pantes, lisses ; spathe diphylle:; filamens des étamines ve- lus, bleus ; style en massue, stigmate tubuleux, crénelé. De graines semées au printemps sur couche chaude. On peut repiquer la plante en terre légère et à exposition très- chaude; mais il vaut mieux la laisser sur couche pour s’assu- rer la récolte de bonnes graines. 4. CoMMÉLINE commune. C. communis ; L. ©). Amérique. Pétales inégaux ; feuilles ovales-lancéolées, aiguës ; tiges glabres , rampantes, de deux pieds ; en juin et juillet, fleurs bleues. Mème culture que la précédente. 5. ComMÉLiNE D'AFRIQUE. C. africana ; L. %, Du Cap. Pé- tales inégaux ; tiges couchées, d’un pied et demi; feuilles 100 COMMÉLINÉES. Jancéolées, glabres ; de mai en octobre, fleurs jaunes. Serre chaude ; même culture qne le n° 1. 6. ComMÉLINE DROITE. Commelina erecta ; L. Z. Virginie. Pétales inégaux ; tige simple, droite, scabre; feuilles ovales- lancéolées ; en août, fleurs assez grandes , d’un bleu pâle. Culture du n° 2. 7- COMMÉLINE À FLEURS PALES. €. pallida ; Wuio. C. ru- bens; Ren. %. Pétales inégaux ; tige d’un à deux pieds ; fleurs petites et pâles, peu remarquables. Serre chaude ; cul- ture du n° 1. | 8. Comme pu BExGALE. C. benghalensis ; L. %. Pétales inégaux ; tiges rampantes ; feuilles ovales obtuses. Serre chaude; culture du n° 1. 9. COMMÉLINE A FEUILLES LANCÉOLÉES. C. spirata ; Manr. ©. Inde. Pétales égaux ; feuilles lancéolées ; fleurs en panicule terminale, à pistil recourbé. Culture du n° 3 ; beaucoup d’ar- rosemens. 10. COMMÉLINE A LONGUE TIGE. C. longicaulis ; Wirro. Caraque. Pétales presque égaux ; tiges couchées ; feuilles li- néaires-lancéolées, sessiles, à gaines ciliées ; pédoncules gé- minés, filiformes, genouillés. Même culture que le n° 1. 11. COMMÉLINE DE CAYENNE. €. cayennensis ; PErs. %. Pétales inégaux ; tiges couchées ; feuilles ovales-lancéolées, aiguës, glabres, à gaine ciliée ; nectaire bilobé. Serre chaude ; culture du n° 1. 12. COMMÉLINE MOLLE. C. mollis; Wir. %Œ. Caraque. Pétales presque égaux; feuilles pétiolées, ovales, pubescentes ; tige rampante. Serre chaude; culture du n° r. 13. COMMÉLINE Du Japon. C. japonica ; Tuuns. Z. Pétales inégaux ; tige droite, anguleuse, velue ; feuilles ovales-lan— céolées, ondulées ; fleurs en panicule. Serre chaude ; culture du n° 1. 14. COMMÉLINE FASCICULÉE. C. fasciculata ; Pers. %. Pé- rou. Pétales inégaux ; racines tubéreuses , fasciculées; tiges droites ; feuilles lancéolées, aiguës , à gaines ciliées; pétales intérieurs bleus, les extérieurs plus courts et blancs. Culture du n° 1 ; serre chaude. 15, COMMÉLINE A FEUILLES NERVÉES. C. nervosa ; Pers. %. Pérou.Pétales presque égaux ; feuilles lancéolées , marquées COMMÉLINÉES. rot de seize nervures, à gaines velues; tiges droites. Serre chaude ; culture du n° 1. ZANONIE. Zanonia ; Cram. ( Hexandrie-monogynie. ) Calice à trois parties ; corolle à trois pétales ; filamens des étamines velus ; anthères géminées, semblables ; capsule à trois loges, renfermée dans la corolle qui prend l'apparence d’une baie. 1. ZaANONIE DE LA JAMAÏQUE. Zanonia graminea perfoliata ; PLum. Commelina zanonia; L. T'radescantiazanonia; Wno. Zanonia erecta; SwarTtz. %. Tige droite, glabre, articu- lée, de trois à quatre pieds ; feuilles larges, lancéolées, à bords violets ; de juillet en décembre, fleurs blanches, réu- nies cinq à sept ensemble entre deux bractées sessiles ; pédon- cules genouillés. Serre chaude. Culture des éphémérines. CALLISE. Callisia ; Lam. ( T'riandrie-monogynie.) Calice à trois divisions ; corolle à trois pétales ; anthère géminée ; style surmonté par trois stigmates en pinceaux ; capsule com- primée, à deux loges et deux semences. 1. CALLISE GILIÉE. €. ciliata ; Pers. C. repens; FLior. Péruyv. Z. Pérou. Feuilles cordiformes , vaginantes, un peu dentéeset ciliées ; ordinairement trois fleurs peu apparentes, sortant de la même gaine. Serre chaude ; terre franche lé- gère; multiplication par éclats des pieds au printemps. 2. CALLISE RAMPANTE. C. repens ; Lam. %. Amérique méri- diouale. Tige lisse ; feuilles glabres ; fleurs axillaires , presque sessiles. Même culture. ÉPHÉMÉRINE. T'radescantia ; L. ( Hexandrie-mono- gynie.) Calice à six folioles, dont trois extérieures ovales, concaves , herbacées, et trois intérieures ovales-arrondies , ouvertes, colorées , pétaloïdes ; six étamines à filamens velus, portant des anthères à deux lobes ; un ovaire supérieur , sur- monté d’un style filiforme, terminé par un stigmate obtus ; une capsule triloculaire , trivalve , contenant plusieurs graines dans chaque loge. 1. ÉPHÉMÉRINE DE ViRGINIE. T'radescantia virginica ; Waico. Z. Tiges droites, de dix-huit pouces, articulées ; feuilles lancéolées, glabres, graminées ; de mai en octobre, fleurs terminales, en faisceau , d’un beau bleu, avec les an- ihères jaunes. I n’en fleurit jamais qu'une où deux à la fois, 102 COMMÉLINÉES. mais elles se succèdent pendant long-temps. Fort jolie plante, très-rustique, réussissant bien en tout terrain, et à toute exposition. On la multiplie par la séparation du pied, en automne ou en mai. Deux variétés : une à fleurs blanches, l’autre à fleurs pourpres. 2. EPRÉMÉRINE ROSE. T'radescantia rosea ; VExr. Z. Tiges droites, articulées, glabres, de trois ou quatre pouces; feuilles lancéolées, graminées; huit à dix fleurs en ombelle terminale, pédiculées , roses , plus longues que linvolucre, ét se succé- dant tout l’été. Orangerie , ou ; mais moins sûrement, pleine terre légère et ombragée; arrosemens fréquens, mais en évi- tant une humidité stagnante ; multiplication aisée de dra- geons, de boutures, et par la séparation de son pied. 3. ÉPHÉMÉRINE A LARGES FEUILLES. 2”. latifolia ; Pers. ©. Pérou. Tige droite, simple ; feuilles lancéolées, ovales ; fleurs terminales, un peu en ombeile, involucrées, à calice vis- queux et velu, et à pétales violâtres ; de graines semées au printemps en terre légère et sur couche chaude ; on y laisse la plante toute l’année pour assurer la maturité des se- mences. 4: EPnÉMÉRINE DROITE. °. erecta; Wii. 7”, undulata ; Vans. 2”. bifida ; Rotu. ©. Mexique. Tiges droites, charnues, rameuses , de trois ou quatre pieds ; feuilles ovales, à base étroite et glabre; pédoncule terminal, nu, portant une grappe de fleurs d’un pourpre violet, ayant trois anthères violettes, et les trois autres d’un jaune doré. Même culture que la précédente. 5. EPHÉMÉRINE À FEUILLES CHARNUES. 7°. crassifolia; Wririo. %. Mexique. Tige droite, laineuse, rameuse, de cinq ou six pouces de hauteur ; feuilles ovales, charnues , laineuses en dessous et sur les bords; en automne, fleurs bleues, les plus grandes du genre. Orangerie ; terre légère; multiplica- tion de graines semées sur couche et les jeunes plants repi- qués en pots, ou par l'éclat des pieds et la séparation des drageons. 6. EPRÉMÉRINE BicoLORE. 7”. discolor ; Surrt. %. Mexique. Pas de tiges; feuilles oblongues , lancéolées, charnues , vertes en dessus, d’un rouge pourpre en déssous ; tout l’été, fleurs nombreuses, petites, blanches , paraissant entre deux COMMÉLINÉES. 103 bractées égales, comprimées et pourpres. Serre chaude ; terre franche légère ; multiplication d'œilletons au prin- temps. 7. Ernémérine pu Mararar. T'radescantia malabarica; 1. %. Tige droite, lisse, menue; feuilles graminées, engai- nantes ; en juillet, fleurs d’un pourpre bleuâtre, portées sur un pédoncule très-long. Serre chaude, et culture du n° 6. 8. EPRÉMÉRINE RAMPANTE. 7”, procumbens ; Wii. T°. mul- tiflora ; JacQ. %. Caraque. Tiges couchées , radicantes ; feuilles ovales, à base ciliée, vaginantes ; fleurs en cimes axillaires, à six étamines. Serre chaude ; culture du n° 6. 9. EPRÉMÉRINE A PETITES FLEURS. 2”. parviflora ; Fron. Péruv. %. Pérou. Tiges rampantes ; feuilles ovales oblon- gues, purpurescentes en dessous, les florifères un peu cordi- formes ; fleurs en ombelles axillaires ; trois filamens des étamines glabres, et Les trois autres velus. Culture du n° 6. Peut-être n’est-ce qu’une variété de la précédente. POURRÉTIE. Pourretia ; FLor. PÉruv. ( Hexandrie-mo- nogynie.) Galice triphylle, infère; trois pétales ; souvent une écaille nectarifère à la base des pétales ; trois stigmates contournés ; six étamines à anthères linéaires, couchées contre leurs filets; capsule à plusieurs valves sétifères. 1. POURRÉTIE AÉRIENNE. Pourretia aeranthos ; FLor. PÉRUV. 2%. Pérou. Tiges très-petites ; feuilles linéaires-lancéolées, glauques ; fleurs en épi, petites, bleues. Serre chaude; terre sablonneuse et sèche ; très-peu d’arrosemens en été, point en hiver; multiplication de drageons. On lui a donné le nom d’Æeranthos , aérienne, parce qu’elle continue à végéter et à fleurir fort long-temps après avoir été arrachée, en ne recevant de nourriture que de Pair. 2. POURRÉTIE LAINEUSE. P. lanuginosa; FLor. PÉRuv. %. Pérou. Feuilles ensiformes, aiguillonneuses ; fleurs en thyrse ou en épi très-grand, à calice laineux et à corolle d’un vert obseur. On recueille une gomme transparente qui découle des fleurs de cette plante. Serre chaude; terre légère ; plus d'arrosemens que pour la précédente, et mème mode de multiplication. 3. POURRÉTIE PYRAMIDALE. P. pyramidata ; For. PÉruv. %. Pérou. Feuilles ensiformes, à bords pourpres et garnis 104 ALISMACÉES. d’aiguillons ; fleurs jaunâtres, en épi pyramidal. Même cul- ture que le n° 2; serre chaude. 4. PouRRÉTIE A FLEURS SERRÉES. Pourrelia coarctata ; FLor. Péruv. %. Chili. Feuilles ensiformes, aiguillonneuses ; fleurs en épi composé et serré ; corolle jaune, maculée de pourpre à la base. Les habitans du Chili emploient la substance tubéreuse de sa tige à la fabrication de divers ustensiles de ménage. Serre chaude ; même culture. : ORDRE V. LES ALISMACÉES. — ALISMACEÆ. Plantes herbacées, à feuilles alternes , vaginantes. Fleurs souvent environnées de bractées ayant la forme d’une spathe. Calice à six divisions , dont les trois in- térieures souvent pétaliformes. Six éfamines et quel- quefois jusqu'à vingt et plus. Plusieurs ovaires , de trois à trente et plus, supérieurs, portant chacun un style terminé par un stigmate. Chaque ovaire devient une capsule monoloculaire , monosperme ou polysperme , ne s’ouvrant point , ‘ou se fendant du côté interne. Æm- bryon courbé , dépourvu de périsperme. BUTOME. Butomus ; L. ( Ennéandrie-hexagynie.) Calice à six folioles ovales, oblongues, colorées, pétaloïdes : les trois extérieures un peu plus courtes ; neuf étamines ; six ovaires, chargés chacun d’un style terminé par un stigmate simple ; six capsules pointues, univalves, monoloculaires, contenant chacune plusieurs graines. 1. BUTOME EN OMBELLE, jonc fleuri. Butomus umbellatus ; L. %. Indigène. Tiges nues, de deux ou trois pieds ; feuilles droites, graminées ; en juillet, ombelle terminale d’une vingtaine de fleurs assez grandes, rougeûtres, fort jolies. Pleine terre marécageuse, constamment humide, ou sur le bord des eaux ; multiplication par l'éclat des touffes. Cette plante produit un effet agréable dans les terres marécageuses des jardins paysagers. DAMASONIER. Dam asonium ; T. (Hexandrie-hexagy- ALISMACÉES. 105 nie. ) Calice à six folioles, les trois extérieures herbacées, persistantes : les trois intérieures plus grandes, colorées, pé- taliformes ; six étamines ; six ovaires ; six capsules allongées, pointues, divergentes, contenant chacune une à trois graines. Ce genre ne renferme qu’une espèce : DAMASONIER ÉTOILÉ. D. stellatum; Daxecu. ÆAlisma damasonium ; L. %. Indi- gène. En juillet, fleurs blanches, petites, en verticilles ter- minaux. Mème culture que le genre précédent. ALISMA, flüteau. Ælisma ; L. (Hexandrie-polygynie.) Calice à six folioles : les trois extérieures herbacées, persis- tantes : les trois intérieures plus grandes, colorées, pétali- formes. Six étamines, quelquefois plus. Ovaires nombreux, rainassés, portant chacun un style simple à stigmate obtus. Capsules nombreuses, monospermes, réunies en tête, ca- duques, ne s’ouvrant pas d’elles-mêmes. 1. ALISMA PLANTAIN D'EAU. Alisma plantago; L. %. Indi- gène. Tige de deux pieds ; feuilles ovales-aiguës ; en juillet, fleurs blanchätres ou rougeâtres, petites, nombreuses, en panicule très-grande et étalée. Pleine terre marécageuse , ou sur le bord des eaux ; multiplication par l’éclat des touffes. 2. ALISMA FLOTTANT. À. natans; L. %. Indigène. Feuilles elliptiques, obtuses ; pédoncule solitaire; fleurs blanches, les plus grandes du genre, nageant à la surface des eaux. Cette plante fait un charmant effet dans les pièces d’eau des jar- dius paysagers , où on la multiplie en y jetant ses racines. 3. ALISMA RENONCULE. À. ranunculoïdes ; L. %. Indigène. Tiges de quatre pouces, feuilles linéaires, lancéolées ; fleurs en verticilles ombelliformes. Même culture. FLÉCHIÈRE. Sagittaria ; L. ( Monœcie-polyandrie. ) Fleurs monoïques : les mâles situés dans la partie supérieure de la plante ; calice à six folioles, dont trois extérieures her- bacées , persistantes, et trois intérieures plus grandes, colo- rées, pétaliformes ; vingt étamines et plus. Fleurs femelles placées au-dessous des mâles : calice comme dans ces der- nières ; ovaires nombreux, réunis sur un réceptacle com- mun, chargés chacun d’un style court, terminé par un stigmate simple et pointu. 1. FLÉCHIÈRE AQUATIQUE. Sagittaria sagittifolia; L. %. Indigène. Tige ne s’éleyant qu'à cinq ou six pouces au- 106 ALISMACÉES. dessus des eaux dans lesquelles croît la plante ; feuilles en fer de flèche ; en juin, fleurs blanches, verticillées trois par trois , les femelles sous les mâles. Culture des alismas. 2. FLÉCHIÈRE À LARGES rEUILLES. S'agittaria latifolia ; Wir. 2. Amériqueseptentrionale. Feuilles ovales, aiguës, sagittées, à lobes droits et lancéolés. Même culture, mais dans un baquet rempli d’eau, et en orangerie. 3. FLÉCHIÈRE A FEUILLES oBTusEs. S. obtusifolia; Wii. 2%. Inde. Tige simple; feuilles ovales, arrondies, obtuses , sagittées , à lobes ovales, acuminés , écartés ; fleurs en pa- nicule. Même culture , mais le baquet ne doit jamais quitter la serre chaude. SCHEUCHZÉRIE. Scheuchzeria ; L. (Hexandrie-digynie.) Calice à six folioles égales, persistantes ; six étamines à fila- mens très-courts, portant des anthères droites, allongées. Trois ovaires , quelquefois jusqu’à six, dépourvus de styles, et surmontés d’un stigmate oblong , adné à leur partie ex- térieure. Chaque ovaire se change en une capsule compri- mée, renflée, bivalve, à une ou deux graines. On n’en connaît qu’une espèce que l’on trouve en France et äans le Canada : ScHEUCHZÉRIE DES maRats. S. palustris ; L. Tige feuillée , simple; fleurs en grappes. Culture des alismas , dans un baquet rentré l'hiver en orangerie. TRIGLOCHINE, troscart. 7’riglochin ; L. ( Hexandrie- trigynie.) Calice à six divisions presque égales, les trois intérieures un peu pétaloïdes. Six étamines à filamens très- courts, portant des anthères plus courtes que le calice. Trois à six ovaires soudés ensemble, dépourvus de style, chargés chacun d’un stigmate plumeux. Chaque ovaire de- vient une capsule monoloculaire, monosperme. Les capsu- les restent soudées ensemble, et semblent n’en former qu’une seule à plusieurs loges. 1. TRIGLOCHINE DES marais. T'riglochin palustre; L. %. Indigène. Feuilles linéaires, longues , radicales. Hampe grêle , droite , de dix-huit pouces; en août, épi de fleurs petites et rougeätres, d’une odeur désagréable. Culture des alismas. 2. TRIGLOCHINE MARITIME. 7”. maritimum; L. Æ. Indigène. Feuilles linéaires, plus longues que dans la précédente ; COLCHICGACÉES. 107 en mai et juin, fleurs en épi; capsule ovale, à six loges, même culture. | 3. TricLocminE STRIÉE. 2°. striatum ; Fror. PERUY. L . Pérou. Tampe nue, striée, terminée par un épi simple, de fleurs serrées. Capsule un Peu arrondie, trigone et triloculaire ; racine fusiforme. Mème culture, mais dans un baquet en serre chaude. ORDRE VI. LES COLCHICACÉES. — COLCHICACEÆ. Plantes herbacées, ordinairement bulbeuses. 77ge simple. Feuilles radicales. Fleurs quelquefois munies d'une spathe le plus souvent membraneuse; calice à six divisions profondes, pétaloïdes. Corolle nulle ; six éta- mines attachées à la base ou au milieu des divisions du calice. Un à trois (rarement quatre, cinq ou six ) opai- res Supérieurs , surmontés de trois styles ou d’un seul style terminé par trois stigmates : ces derniers quelque- fois sessiles, le style étant nul. Une capsule à trois valves et à trois loges, ou trois capsules et plus, mono- loculaires et à une valve. Chaque capsule où chaque Joge s'ouvre vers le sommet du côté intérieur , et con- üent plusieurs graines attachées sur deux rangs au bord rentrant des valves. Æmbryon environné d’un péris- perme charnu. NARTEC. Narthecium; Harrer. ( Hexandrie-monogy nie.) Calice à six divisions égales, environné à sa base par un petit involuere à trois lobes ; six étamines ; trois à six ovaires, ou plus, dépourvus de styles, chargés chacun d’un stig- mate. Une capsule à trois ou six loges polyspermes, réu- nies par leur base, et séparées à leur partie supérieure. 1. Narrec cauicuLÉ. Narthecium caliculatum ; Lam. Anthe- ricum caliculatum ; L. T'ofjieldia palustris ; Decaxo. Helo- nias borealis; Wirco. %. Indigène. Tige simple, de huit à neuf pouces ; feuilles engainantes , linéaires, pointues ; 108 COLCHICACÉES. en août, fleurs verdâtres , pédonculées , petites, en épi terminal. Terre légère, sablonneuse , substantielle, un peu ombragée; multiplication par la séparation des racines aus- sitôt que les feuilles sont desséchées. Des arrosemens pen- dant la végétation. 2. NARTEC OSsIFRAGE. Nartheciumossifragum; Smirn. Abama. ossifraga ; FLor. FRANC. % . France septentrionale. Feuilles ra- dicales, graminées, ensiformes, engaînées, à cinqgstries, poin- tucs. Hampe écailleuse, terminée, en août, par un épi lâche de fleurs verdâtres, sans le petit involucre à trois lobes. Mème culture. Toutes deux peuvent se multiplier de graines. HÉLONIE. Helonias ; L. (Hexandrie-trigynie. ) Calice à six folioles égales , colorées, pétaloïdes , caduques. Six éta- mines ordinairement plus longues que le calice. Un ovaire trigone, surmonté de trois styles courts, terminés chacun par un stigmate obtus. Une capsule triloculaire, poly- sperme. 1. HÉLONIE À FLEURS ROSES. Helonias bullata; L. H. latifolia; Micn. %. Maryland. Feuilles lancéolées, acuminées, en- gainantes, persistantes ; hampe d’un pied, rougeûtre ; en mai, fleurs roses , pédicellées , en épi court et serré. Pleine terre légère ou de bruyère, fraiche et à demi ombragée. Multiplication de graine au printemps ou par la séparation des œilletons à l’automne. Il est prudent d’en avoir quel- ques pieds en orangerie. 2 HÉLONIE AspnoneLoïnes. Æ/elonias asphodeloïdes ; Du. Courc. %. Virginie. Tige de deux pieds, simple, striée ; feuilles éparses, linéaires, sétacées , longues, droites, ca- rénées ; en juin, fleurs blanches, nombreuses, petites, en grappe terminale. Orangerie, et même culture. 3. HÉLONIE À FEUILLES ÉTROITES. H. angustifolia; Micu. %. Caroline. Feuilles très-longues, très-étroites ; hampe feuillée dans sa partie inférieure; épi lâche ; fleurs blan- châtres ; anthères jaunes ; capsule oblongue ; semences étroi- tes et linéaires. Culture du n° 2. 4. HéconiE ÉRYTarospEeRME. À. erythrosperma ; Micu. %. Caroline. Feuilles très-longues , linéaires ; hampe feuillée ; fleurs verdâtres; capsules raccourcies ; graines ovales, arillées. Culture du n° 2. COLCHICACÉES. 109 VARAIRE, vératre. J’eratrum ; L. (Hexandrie-trigynie. ) Fleurs polygames. Calice à six divisions égales, très-pro- fondes , colorées, pétaliformes. Six étamines à anthères à deux lobes ; trois ovaires (avortés dans les fleurs mâles) dis- tincts, rétrécis à leur sommet en autant de styles courts, terminés par des stigmates aigus. Trois capsules oblongues , monoloculaires , s’ouvrant longitudinalement en deux valves par leur côté intérieur , et contenant chacune plusieurs grai- nes comprimées , membraneuses. 1. VARAIRE BLANC, ellébore blanc. /’eratrum album ; L. %. Indigène. Tige droite, simple, de trois pieds ; feuilles grandes, ovales, plissées ; de juin en août, fleurs blanchâtres, en grappes paniculées, terminales. Cette plante forme de larges buissons ; elle est très-rustique comme toutes celles du genre, et réussit en tout terrain, mais mieux en terre fran- che un peu fraîche. Multiplication de semences en pleine terre pour n'être repiquée qu’un ou deux ans après, ou d’œilletons très-forts , séparés tous les trois ou quatre ans. 2. VARAIRE NoIR , ellébore noir. Ÿ”. nigrum; L. %. In- digène. Tige droite , simple, de quatre pieds ; feuilles ovales, plissées; en juillet et août , fleurs d’un rouge noirâtre, très ouvertes , en grappes composées; bractées linéaires. Même culture. 3. VaraRE VERT. Ÿ”, viride ; L. %. Amérique septentrio- nale. Tiges droites, simples, très-grosses ; feuilles ovales, très-grandes , fortement plissées ; en juillet et août , fleurs verdâtres, à calice campanulé, épaissies à l'onglet, en grappe paniculée. Mème culture. 4. VARAIRE JAUNE. /”. luteum ; L. %. Indigène. Tige d’un pied et demi ; feuilles moyennes, ovales, plissées ; en juillet et août, fleurs d’un blanc jaunâtre, en épi simple et serré. Même culture. 5. VARAIRE A PETITES FLEURS. /. parviflorum ; Micn. %. Amérique septentrionale. Feuilles un peu ovales, lancéolées, planes, glabres ; fleurs vertes, en panicule , à rameaux fili- formes ; corolle en étoile. Même culture. MÉLANTHE. Melanthium ; L. ( Hexandrie-trigynie. ) Fleurs polygames ; calice coloré, à six divisions égales, en roue, chaque division ayant deux glandes à la base ; six éta- 119 COLCHICACÉES. mines ; trois ovaires réunis et formant une capsule à trois loges, renfermant chacune plusieurs semences ailées-mem- braneuses. 1. MÉLANTHE DE ViIRGINIE. Melanthium virginicum ; Micu. %. Amérique septentrionale. Tige simple, droite, de trois pieds ; feuilles étroites, longues, pliées, striées, engaïnantes ; en juin et juillet, fleurs d’un blanc livide, à divisions ovales, ayant deux taches pourpres à leur base, en panicule lâche et terminale. Pleine terre légère et fraîche, ou de bruyère; multiplication par la séparation des bulbes lorsqueles feuilles sont desséchées. 2. MÉLANTHE PANICULÉE. M. racemosum; Micu. M. lœtum; Air, %. Amérique septentrionale. Tige droite, de dix-huit pouces à deux pieds ; feuilles lancéolées - linéaires , glabres ; en Juin, fleurs pâles, en grappe paniculée et oblongue, ter- minale. Même culture que la précédente. 3. MÉLANTHE DE SIBÉRIE. M. sibiricum; Wirro. %. Feuilles linéaires ; fleurs paniculées, à pétales sessiles et aigus. Cette espèce, comme toutes les suivantes, est sensible au froid, sans exiger de chaleur. On les cultive toutes en bâche ou en châssis , de manière à pouvoir les soustraire aux gelées. On les y plante en octobre, dans une couche de terre de bruyère préparée pour les recevoir, et on leur donne de Pair, pen- dant l'hiver, toutes les fois que la température le permet. En mai, on enlève les panneaux vitrés de la bäche, on mul- tiplie les arrosemens s’il est nécessaire ; on bine, sarcle, etc. Si l’on ne possédait pas de châssis, on pourrait les cultiver en pots, sur les tablettes d’une orangerie, ou dans un autre lieu éclairé, à l’abri dela gelée. Multiplication par la séparation des caïeux quand les feuilles sont desséchées, et que l’on peut conserver en lieu sec jusqu’à l’époque de la plantation. Les bulbes qu’on laisse en terre ne doivent s’arroser que pendant le temps de la végétation, si on ne veut pas s’exposer à les voir pourrir. 4. MÉLANTHE DU Cap. M. capense; Wir. Z. Tige simple, droite , de huit à neuf pouces ; feuilles lancéolées, striées , épaisses , élargies en forme de capuchon ; en juin , fleurs en grappes, sessiles , ponctuées de rouge. Culture du n° 3. 5. MÉLANTHE 4 FEUILLES TRIANGULAIRES, ÂZ, triquetrum ; L. : COLCHICACÉES: 111 2%. Amérique septentrionale. Feuilles à trois angles, glabres, plus longues que la tige; en juin , fleurs écarlates, en épi. Culture du n° 3. 6. Méranrue cute. Melanthium ciliatum;L.% . Amérique septentrionale. Feuilles ensiformes, fermes et ciliées, élar- gies à la base en capuchon ; fleurs en épi, pétales onguiculés. Culture du n° 3. 7e MÉLANTHE À FEUILLES DE JONC. M. junceum ; Winio. Y. Du Cap. Feuilles linéaires , subulées , les supérieures dilatées à leur base; fleurs bleues, blanches ou roses; selon la va= riété, en épis flexueux, à pétales onguiculés. Même cul- ture. 8. MÉLanTuE SERRÉ. M. secundum; Win. %. Du Cap. Feuilles linéaires ; fleurs en épi serré, à pétales onguiculés. Même culture. 9: MÉLANTHE PHALANGIOÏDE. M. phalangioïdes; Wniv. An- thericum subtrigynum ; JacQ. Z . Caroline. Feuilles linéaires, canaliculées; grappes multiflores; pédoncules plus longs que les fleurs ; pétales sessiles. Même culture. 10. MÉcanTue DE L’Inne. A1. indicum; L. %. Tranque- bar. Feuilles linéaires aiguës; fleurs d’un rouge pourpre, à pétales linéaires, lancéolés, aigus. Même culture, mais serre chaude. | 11. MÉLANTSE verr. AZ. viride; Tauwr. %. Du Cap. Tige de six pouces, droites; feuilles ovales-lancéolées, pointues , veinées, alternes, engaînantes; en juin, fleurs d’un vert pourpre, pendantes. Culture du n° 3. 12. MÉLANTHE À UNE FLEUR. M, uniflorum; Win. Æ. Du Cap. Feuilles linéaires, lancéolées : les intermédiaires plus longues que la tige, et les autres plus courtes ; fleurs presque solitaires, pédonculées, rouges à l’extérieur, jaunes en dedans, avec l’onglet brun. Même culture. 13. MÉLANTHE A FEUILLES D’EUCOMIS. Â1. eucomoïdes ; Waizzp. Œ. Du Cap. Tige de trois à quatre pouces; feuilles oblongues, lancéolées, en capuchon, d’un pied de longueur ; fleurs vertes, ordinairement au nombre de trois, à pétales un peu hastés, onguiculés, grandes, à anthères brunes, Même culture. 14. MÉLanTuE vais. M. pumilum; Wii. %. Amérique 112 COLCHICACÉES. , méridionale. Feuilles lancéolées, à base barbue : tige ordi- nairement terminée par trois fleurs blanches, à pétales sessiles. Même culture. 15. MÉLANTHE GRAMINÉ. WMelanthium gramineum; Cav. %. Amérique méridionale. Pas de tige; feuillesimbriquées, gra- minées ; fleurs sessiles , à pétales nervés. Même culture. 16. MÉLANTHE PONCTUÉ. M. punctatum ; Cav. Y. Amérique® méridionale. Pas de tige; feuilles imbriquées, carénées, lancéolées, acuminées; fleurs sessiles, ponctuées. Même culture. 17. MÉLANTHE À ÉPI. M. spicatum; H. Ancr. Z. Du Cap. Tige grêle ; feuilles longues, étroites, engaïnantes ; en mai, fleurs en épi, d’un assez joli pourpre , à pétales longs, étroits, ouverts en étoile. Même culture. WURMBÉE. urmbea; Tuuns. (Hexandrie-trigynie. ) Calice infère, à six divisions, à tube marqué de six an- gles; six étamines insérées sur la gorge du tube; styles un peu connivens; capsule oblongue, triangulaire; graines rondes. 1. Wurmsée pu Car. Wurmbea capensis ; Tauvs. urm- bea longiflora; Wixo. Melanthium monopetalum ; L. Me- lanthium wurmbea ; Tauws. Tige simple, droite, de quatre à six pouces ; feuilles lancéolées , pointues , engaïnées, élargies à leur base en capuchon ; fleurs blanchâtres, sessiles, en épi terminal. Culture du mélanthe n° 3. COLCHIQUE. Colchicum ; L. (Hexandrie-trigynie.) Ca- lice tubuleux inférieurement, à limbe campanulé, partagé en six divisions profondes , colorées, pétaliformes ; six éta- mines à filamens insérés sur le sommet du tube, et portant des anthères oblongues; trois ovaires réunis par leur base, surmontés chacun d’un style très-long, à stigmate crochu ; trois capsules réunies en une seule par leur partie inférieure, chacune à une loge contenant plusieurs graines rondes et ridées. Les bulbes des plantes de ce genre sont un poison as- sez actif. 1. CoLCHIQUE D'AUTOMNE. Colchicum autumnale ; . LL. In- digène. Bulbe aplatie, appendiculée ; en septembre , fleurs droites, d’un rouge purpurin pâle; au printemps suivant, feuilles grandes , lancéolées , engainantes. Pleine terre ' COLCHICACÉES. 113 franche, douce et un peu fraîche ; multiplication par la sé- paration des caïeux , quand la plante est desséchée ; on les replante en juillet ou au commencement d'août, à trois ou quatre pouces de profondeur ; les ognons faits doivent cons- tamment rester en terre. Les variétés de cette plante sont fort nombreuses, et méritent bien la culture par le joli effet qu’elles produisent. Les principales sont : à fleurs doubles , à fleurs jaunes, blanches , pourpre-panachées ; roses, rose-pa- nachées , agathe , à feuilles panachées , etc. 2. COLCHIQUE DE MONTAGNE. €. montanum ; L. Z. Indi- gène. En automne, fleurs rougeûtres , à pétales linéaires lan céolés; peu de temps après, feuilles étroites, linéaires, étalées, persistant tout l'hiver. Mème culture que la précédente, mais terre plus sèche et plus légère. 3. CoLchiQuE panacHÉ. €. variegatum; L. %. Orient. Bulbe arrondie ; en août et octobre, fleurs à pétales ovales lancéolés, panachés par petits carreaux pourpres , placés en échiquier ; peu de temps après , feuilles ondulées , ouvertes, étroites, d’un vert obscur. Même culture, MÉRENDÈRE. Merendera ; Ram. (Hexandrie-trigynie. ) Calice partagé jusqu’à sa base en six divisions colorées, péta- liformes , rétrécies en onglets. Six étamines à filamens insé- rés sur la partie supérieure des onglets, et portant à leur sommet des anthères en fer de flèche. Un ovaire surmonté de trois styles allongés, terminé chacun par un stigmate droit. Trois capsules réunies par leur base, partagées à leur sommet en trois lobes droits et non renflés, ne formant chacune qu’une seule loge qui contient plusieurs graines. 1. MÉRENDÈRE BuLBOCODE. Merendera bulbocodium ; Ram. Dulbocodium vernum ; Desr. Z. Pyrénées. Plante de deux à trois pouces de hauteur ; feuilles lancéolées. En mars, fleurs blanches , radicales, purpurines en vieillissant, Terre fran- che, légère; culture des colchiques. BULBOCODE. Bulbocodium ; L. (Hexandrie-monogynie.) Calice partagé jusqu’à sa base en six découpures colorées, pétaliformes, retrécies dans leur partie inférieure en un long onglet. Six étamines insérées à la partie supérieure des on- glets. Un ovaire surmonté d’un style simple, filiforme, ter- miné par trois stigmates. Une capsule obtuséiment triangu- 5. ô 114 LILIACÉES. laire, à trois loges polyspermes. On ne possède qu’une seule espèce de ce genre : BursoconE TiGRé. Pulbocodium tigrinum ; Honr. AxGL. %. Russie. A pétales pointillés. Culture des colchiques. ORDRE VII. LES LILIACÉES. — LILIACEÆ. Plantes herbacées , toutes d’un port élégant, et re- marquables par la beauté de leurs fleurs. Racines le plus souvent bulbeuses. Feuilles radicales souvent en- gainantes : les autres sessiles, alternes , ou, mais rare- ment, verticillées. Æleurs nues ou environnées de spathes , souvent pendantes. Calice tubuleux ou quel- quefois globuleux, ordinairement campanulé, à six divisions presque toujours égales , régulières, colorées et pétaliformes. Six éfamines ayant leurs filamens insé- rés à la base des divisions du calice ou dans leur milieu. Un ovaire supérieur , simple, surmonté d'un stigmate simple ou trifide ; quelquefois stigmate sessile, Une capsule plus ou moins trigone, à trois valves , à trois loges contenant chacune plusieurs graines. Oss. En général les liliacées, comme toutes les plan- tes à racines bulbeuses, aiment une terre légère amen- dée avec du terreau végétal, soit de feuilles, soit de paille , ou d’autres détritus. Les engrais animaux, sur- tout ceux de-porcs, leur sont mortels, à moins qu'à force d’être consommés ils n'aient changé de nature et soient convertis en une véritable terre. L’humidité leur est aussi très-préjudiciable ; et, si elle est très-long- temps soutenue elle les fait infailliblement pourrir. On obvie à cet inconvénient en défoncant les planches du jardin à dix-huit pouces de profondeur, et en étendant en dessous un lit de six pouces de gros sable ou de gra- vois , afin de faciliter l'écoulement des eaux. Il en ré- sulte que Ja surface de la planche se trouve exhaussée , * 1 LILIACÉES. 115 et qu'une partie des eaux de pluie s'échappe par les sentiers. Dans les terres fortes et humides, on ajoute à cette précaution celle de mélanger plus ou moins de sable fin avec elles , afin de les rendre plus poreuses et plus légères, et de planter les ognons à une moins grande profondeur. Tous les trois ou quatre ans on déplante les ognons pour en détacher les caïeux , lorsque les feuilles de la plante sont desséchées. On profite de ce moment pour renouveler la terre des planches. Soit qu'on replante les ognons et les caïeux dans l'instant même, soit qu'on attende une saison favorable, il faut, avant de les re- mettre en terre, les visiter avec soin et retrancher, en coupant jusqu'au vif, les parties affectées de pourriture ou d’une autre maladie. Dans les terres humides il est bon, lors de la plantation, d’incliner un peu l’ognon du côté du nord, c'est-à-dire , de tourner sa couronne au midi. La plus grande partie des plantes bulbeuses perdent leurs feuilles peu de temps après la floraison, d’où il ré- sulte qu'on ne peut guère retrouver leur place, et que . les ouvriers les arrachent et les coupent en faisant les labours d'automne et de printemps : il est donc indis- pensable de la marquer avec un piquet afin de les mettre à l'abri de ces accidens. À moins que la sécheresse ne soit excessive, il ne faut donner aucun arrosement aux plantes bulbeuses, pen- dant leur végétation , à l’exception toutefois des huit jours qui précèdent la floraison. Cependant , si l'on voyait leurs feuilles jaunir , se flétrir et pencher vers la terre, on leur donnerait un peu d’eau, mais avec mé- nagement. Il est de certains terrains gras et marécageux dans les- quels les ognons à fleurs pourrissent et se fondent mal- gré toutes les précautions d'usage ; il faut alors avoir 116 LILIACÉES. recours à d’autres moyens. On ouvre une fosse de deux pieds de profondeur et dans des dimensions calculées sur le nombre des plantes que l’on veut cultiver. On jette dans le fond sept à huit pouces de pierrailles , et l’on ouvre des canaux pour donner une issue facile aux eaux qui sans cela s’y accumuleraient. On étend quelques pouces de gros sable de rivière sur ce premier lit, et l’on comble avec de la terre de bruyère , à Eijuélle on peut mélanger plus ou moins de terre légère, selon l'espèce de plante que l'on se propose d'y cultiver. Les plantes les plus délicates réussissent partout et très-bien où l’on emploie cette méthode simple et peu dispen- dieuse. Les liliacées d’orangerie ou de serre chaude doivent se planter dans des pots percés de manière à donner aux eaux des arrosemens une issue facile ; outre cela on a encore le soin de placer au fond des Vaes trois ou qua- ire doigts de gros sable. TULIPE. T'ulipa; L. (Hexandrie-monogynie.) Calice capanulé , à six divisions ovales oblongues , concaves, colo- rées, pétaliformes. Six étamines à filamens subulés, courts, portant des anthères oblongues. Un ovaire allongé, dépourvu de style, surmonté d’un stigmate sessile, à trois lobes; une capsule trigone, à trois valves , à trois loges contenant cha- cune des graines nombreuses, planes, à demi circulaires, dis- posées sur deux rangs. 1. Turpe sAuvAGE. T'ulipa sylvestris; L. %. Indigène. Tige uniflore, glabre , de dix-huit pouces, munie de deux ou trois feuilles étroites et pliées ; en avril et mai, fleur jaune, à divisions lancéolées-aiguës, un peu penchées. Pleine terre légère où on la laisse toute l’année; multiplication de caïeux séparés lorsque les feuilles sont desséchées, et replantés de suite. On en possède une très-belle variété à fleur très-double, qui se cultive comme la tulipe des fleuristes. 2. TULIPE TURQUE. 2”. turcica ; Wirro. %.Peut-être n’est- ce qu’une variété de la précédente, En mai , fleur droite , LILIACÉES. 117 à pétales lancéolés, acuminés ; filamens des étamines velus à la base. Mème culture. Far. A fleur double. 3. Turipe oporanTE, duc de Thol. 7”. suaveolens ; Wirro. %. Europe méridionale. Tige basse, garnie de poils raides ; feuilles ovales-lancéolées , aussi longues que la tige; fleur so— litaire, jaune, panachée de rouge, paraissant dès les premiers beaux temps, et répandant une odeur suave. Même culture que la tulipe des fleuristes. 4. Tuupe ne Cecs. 7”. celsiana ; Rev. Y. Orient. Elle res- semble beaucoup à la tulipe sauvage. Tige droite , nue, haute de quatre à cinq pouces, glabre ; feuilles lancéolées-linéaires, canaliculées , à pétiole glabre ; fleur droite, petite, jaune, à pétales aigus, les trois extérieurs d’un: rouge orangé à leur base. Même culture que le n° r. 5. Tuure ne L'ÉcLuse. T°. clusiana ; Ren. %. Perse. Tige d’un pied ; feuilles glabres , glauques, oblongues, aiguës; les supérieures sessiles, les inférieures vaginantes ; au printemps, fleur droite, à pétales pointus, les trois extérieurs violets, à bords blancs, les trois intérieurs blancs, à base rougeûtre et à onglet violet. Culture du n° 1 , mais la relever tous les ans et la replanter si on ne veut pas que l’ognon s’enfonce trop et se perde. 6. TouiPe BtrLoRE. T°. biflora ; L. %. Russie. Tige munie de deux feuilles linéaires, terminée par deux ou trois fleurs presque planes, à trois pétales extérieurs lancéolés, d’un bleu pâle ou verdätre , et trois pétales intérieurs blancs et tachés de fauve à leur base. Culture du n° r. 7. Tuupe ou Cap. T°. breyniana; L. %. Tige munie de six à sept feuilles alternes, linéaires-lancéolées, terminée, en juillet, par trois ou quatre fleurs-moyennes , à pétales étroits à leur base, à stigmate sessile; feuilles radicales-linéaires. Orangerie; terre franche légère. 9. Tuuipe oEiL pu soceir. 2”. oculus solis ; Re. Z. France méridionale. Elle a beaucoup de rapport avec la tulipe de l'Écluse et avec celle des fleuristes. Fleur grande, solitaire , à pétales terminés en pointe , d’un rouge foncé, marqués à leur base d’une tache noirâtre, qui est bordée d’une zone pâle. Même culture que le n° 1; et replanter l’ognon tous les ans, 118 LILIACÉES. pour lui empêcher de s’enfoncer et se perdre. Terre de bruyère. 9. TULIPE GALLIQUE. 7°. gallica ; Lois. DEsr. %. Elle res- semble à la tulipe sauvage, mais elle est beaucoup plus pe- tte. En avril et mai, fleur odorante, à pétales extérieurs verts en dehors, aigus, marqués d’un point rougeâtre à l'extrémité. Culture du n° r. 10. TULIPE BOSSUELLE. 7”. Campsopetala; Lois. DEsr. %. Fleurs globuleuses à la base, resserrées dans le milieu et éva- sées à leur sommet; pétales d’un beau jaune doré, ou blancs, marqués de lignes nombreuses et très-rouges , faisant masse dans le milieu et divergeant vers les bords. Même culture que le n° 1. On en fait de très-jolies bordures. 11. TULIPE DES FLEURISTES, des jardins, cultivée. 7”. gesne- riana ; L.%. Le Levant, Feuilles ovales-lancéolées, pliées en gouttière; tige nue, glabre, terminée par une fleur droite, de couleur variée. C’est cette espèce qui a fourni aux amateurs le nombre prodigieux de variétés qu’ils possèdent, et qui n’est pas moins que de cinq ousix cents, toutes assez distinctes et portant des noms différens. On peut rapporter toutes les tulipes à quatre variétés prin- cipales, qui doivent avoir chacune leurs qualités particulières pour être admises dans les collections de choix; ces variétés sont : 1° Les tulipes flamandes ou à fond blanc. La tige est droite, ferme, d’un beau vert et d’une certaine hauteur ; la fleur est grande , plus longue que large, formant bien le godet sans être trop ouverte ; ses couleurs doivent être vives , tranchan- tes, au nombre de deux ou trois, se détachant sur un fond blanc; plus elles sont foncées, plus elles sont estimées ; les pétales doivent avoir de l'épaisseur, afin que la fleur dure plus long-temps, et leur sommet doit être parfaitement ar- rondi et non en pointe. 2° Les tulipes bizarres ou à fond brun. Elles doivent avoir la même forme que les précédentes, mais les couleurs doivent être vives et brillantes et se détacher sur un fond brun, ou au moins d’une couleur foncée ; le fond du calice est ordinaire- ment d’un violet noirâtre , mais quelquefois blanc, et alors LILIACÉES. F19 elles sont extrèmement estimées; il paraît même que les An- glais n’en veulent pas d’autres aujourd’hui. 3° Les dragonnes. Celles-ci ont ordinairement la tige beau- coup moins grande , un peu penchée, ce qui est un défaut essentiel. Leurs pétales sont exhorbitamment allongés, laci- niés , déchiquetés, dentés , très-ouverts où même étalés. Ces caractères les ont fait regarder parquelques botanistes comme des espèces. Leurs couleurs doivent être vives et éclatantes , parfaitement panachées. 4° Les doubles. Elles sont les moins estimées de toutes , et “les amateurs les rejettent généralement de leurs collections. Cependant , lorsqu’elles sont très-larges , bien pleines, d’une couleur uniforme et pure, elles ne laissent pas que de pro- duire un effet agréable, Les tulipes aiment une terre franche légère, douce, par- faitement ameublie, et amendée avec du terreau de feuille. Dans les terres humides ou amendées avec un fumier animal, elles fondent ; dans celles qui sont fortes et très-substantielles, elles s’enivrent, c’est-à-dire qu’elles perdent leurs panachu- res; dans celles qui sont très-légères et très-maigres, elles conservent leurs couleurs , mais elles avortent souvent et ne prennent jamais leurs belles proportions. 11 est donc de toute nécessité de préparer le terrain, s’il ne se trouve naturelle ment favorable à cette culture. Après avoir convenablement amendé la terre, on plante en octobre ou novembre , et de préférence un peu tard que trop tôt; les ognons en résistent mieux aux efforts de la gelée. On les enfonce de deux pouces dans les terres fortes , et de trois, quatre et mème cinq pouces dans les terres légères, selon qu’elles sont plus ou moins sèches. La température est plus constante , l'humidité se soutient mieux, et les ognons en pro- fitent davantage. On les espace à six pouces les uns des autres. Dans les sols gras, susceptibles de se’battre et de se plomber par les pluies , on recouvre les planches d’un doigt ou deux de terreau très-consommé, afin d'empêcher que la surface ne forme une croûte que les premières feuilles ont de la dif- ficulté à percer. Lorsque les gelées du printemps ne sont plus à craindre , on sarcle pour détruire les mauvaises herbes et ouvrir les = 120 LILIACÉES. pores de la terre, et l’on continue d’entretenir la propreté jusqu’au moment de Ja floraison. A cette époque , on place une légère charpente que l’on recouvre de toile pour abriter les tulipes des rayons du soleil , si l’on veut jouir quelques jours de plus de toute la beauté de leurs fleurs. On peut en- core prolonger cette jouissanceen plantant des tulipes au le- vant et au nord , pour qu’elles fleurissent plus tard que celles que l’on a placées au midi. Aussitôt que les fleurs sont passées , on coupe les têtes afin que la séve se concentre toute sur les ognons , et on laisse les plantes se dessécher ainsi. Lorsque les feuilles et la tige sont sèches, on déplante les ognons avec beaucoup de précaution pour ne pas les blesser ; pour cela on se sert d’une houlette construite sur le modèle de celle dont nous avons donné la description dans le premier volume , pag. 194, ou d’une fourche si la plantation est considérable. On fait sécher les ognons dans un lieu aéré ; on les nettoie ensuite de la terre qui peut y être attachée, on sépare les caïeux, et on conserve les uns et les autres dans un endroit sec, mais sans être chaud, jusqu’au moment de les remettre en terre. Si on s’aperçoit que les tulipes dégénèrent , que leurs pa- nachures perdent de leur éclat ou disparaissent , il faut rigou- reusement les changer de place et de nature de terre. Cette précaution doit même se prendre tous les ans quand on veut les avoir dans toute leur beauté. Si un ognon précieux s’e- nivrait, on pourrait essayer de lui rendre ses couleurs, et voici comment on s’y prendrait : on étendrait un lit de gros sable et de gravois dans le fond d’un pot, que l’on rempli- rait avec une terre maigre composée de moitié terre légère et moitié sable pur de rivière ; on y planterait l’ognon , et on le traiterait comme ceux de pleine terre , avec la précaution ce- pendant de larroser de temps à autre pour ne pas laisser sé cher la terre. L’année suivante, cultivée comme les autres, la fleur aurait repris tout son éclat ; ou, s’il en était autrement, elle serait perdue pour toujours. Le seul moyen que l’on ait de se procurer des variétés nouvelles , c’est de semer. Lors de la floraison on choisit pour porte-graines les plantes les plus belles et dans les cou- leurs les plus brillantes et les plus foncées ; on laisse mürir LILIACÉES. 121 leurs capsules , que l’on ne cueiïlle que lorsqu'elles commen- cent à s'ouvrir, et l’on conserve la graine dans un lieu sec. En septembre ou octobre, on retire les graines des capsules, et on les répand sur une plate-bande préparée pour les rece- voir. On les recouvre d’un demi-pouce de terre et d'autant de terreau bien consommé , et l’on arrose souvent , mais peu à la fois, afin d'entretenir une humidité légère , favorable à la germination. On sarele quand il est nécessaire, et l’on cou- vre de litière pendant les froids. Les graines ne lèvent guère que vers la fin de février ou au commencement de mars ; ilne se développe qu’une seule feuille très-petite et qui se dessè- che promptement. Cette première année cn laisse les petits ognons en place : on se contente de renouveler la surface de Ja terre et de la charger d’un demi-pouce de nouveau terreau. Pendant l'hiver on abrite encore avec de la litière, et l’on prend du semis les mêmes soins que la première année. Lorsque les feuilles de la seconde pousse sont desséchées, on relève les jeunes ognons, et on les replante de suite dans une autre plate-bande, où on les met à trois pouces de dis- tance les uns des autres, et à deux ou trois poucesde profon— deur. On les cultive de la même manière jusqu’après leur quatrième pousse, et alors on les traite comme les vieux ognons , parce qu'ils doivent fleurir l’année suivante. La première fleur est toujours d’une seule couleur, mais on peut déjà juger de la beauté de sa forme. Ces jeunes plantes por- tent le nom de couleurs ; elles ne se panachent que depuis la quatrième année de leur semis jusqu’à la douzième, et quel- quefois plus tard. ÉRITHRONE, vioulte. Ærithronium ; L. (Hexandrie-mo- nogynie.) Calice campanulé, à six divisions lancéolées, co— lorées, pétaliformes, à demi réfléchies en dehors ; les trois divisions intérieures munies , en dedans et à leur base, de deux callosités. Six étamines à filamens subulés, courts, in- sérés à la base du calice, portant à leur sommet des anthères oblongues; un ovaire chargé d’un style droit , surmonté par trois stigmates obtus ; une capsule presque Lake, à trois valves, à trois es, contenant chacune plusieurs graines ovales. 1. ERITHRONE DbonéE. Erithronium flavescens; H. K. %. 122 LILIACÉES. Amérique septentrionale. Feuilles lancéolées-oblongues, ma- culées de rouge; tige de huit à neuf pouces, terminée er avril par des fleurs d’un beau jaune doré. Pleine terre de bruyère, ombragée; multiplication de graines semées en pots; repiquage en place quand le plant est assez fort, ou sé— paration des caïeux tous les trois ans, et les replanter de suite. Cette plante est rustique, ainsi que la suivante ; ce- pendant toutes deux fondent assez facilement, pour peu que l'humidité soit stagnante. 2. ERITHRONE DENT DE CHIEN. E. Dens canis; L. E. longi- Jolium; Lam. %. Alpes. Deux feuilles radicales , ovales-lau— céolées, tachetées de vert et de rouge ; tige de cinq à six pouces, terminée, en mars, par une fleur assez grande, blanche en dedans, rougeâtre en dehors. ar. À fleur lavée de rose. Même culture. MÉTHONIQUE, superbe. Methonica ; Juss. Gloriosa ; L. ( Hexandrie-monogynie.) Galice à six divisions lan- céolées, ondulées, tout-à-fait réfléchies; six étamines à filamens filiformes , plus courts que le calice et réfléchis comme lui, portant des anthères oblongues, horizontales ; un ovaire chargé un peu obliquement d’un style trifide au som— met et à trois stigmates. Une capsule ovale, trigone, à trois loges , contenant chacune plusieurs graines arrondies , dispo- sées sur deux rangs. 1. MÉTHONIQUE SUPERBE DE MaLapar. Methonica superba ; Juss. Gloriosa superba ; L. %. Inde. Racine tubéreuse ; tige simple, cylindrique, droite, faible, haute de cinq à six pieds ; feuilles sessiles, longues, étroites, terminées par une vrille roulée; en juillet et octobre, fleurs assez grandes , pédicellées, pendantes , à étamines relevées, à pétales étroits , longs, ré- fléchis , très-ondulés, d’un rouge aurore très-éclatant. Très- belle plante, Serre chaude , et la tannée au printemps pour faciliter la floraison ; terre franche légère ; multiplication par caïeux ; on lui donne les arrosemens ordinaires pendant la floraison , mais on l’en prive totalement pendant son repos, quelque sèche que soit la terre; on la propage aussi de graines semées au printemps sur couches et en terre de bruyère. 2. MÉTHONIQUE stmPLE. A. simplex , gloriosa simplex ; LILIACÉES. 123 Pers. Sénégal. Elle diffère de la précédente par ses feuilles acuminées , sans vrille, et par ses fleurs bleues. Même culture. UVUTLAIRE. Uvularia; L. (Hexandrie-monogynie.) Ca- lice campanulé, à six divisions lancéolées, droites, pétali- formes ; six étamines à filamens très-courts, portant des an— thères très - longues; un ovaire chargé d’un style terminé par trois stigmates allongés; une capsule ovale, trigone, à trois loges contenant chacune plusieurs graines globu- leuses. 1. UVULAIRE PERFOLIÉE. Uvularia perfoliata ; L. Æ. Canada. Feuilles ovales, oblongues, perfoliées, pointues, glabres ; en mai, fleurs axillaires, jaunes, pendantes. Pleine terre légère , quoiqu’elle réussisse assez bien en tout terrain. Multiplication en automne par la séparation des pieds. 2. UVULAIRE LANCÉOLÉE. U. lanceolata; Air. %. Amérique septentrionale. Feuilles perfoliées , ovales-lancéolées , acu- minées ; fleurs en juillet. Mème culture. 3. UVULAIRE À FEUILLES SESSILES. U. sessilifolia ; Micu. Y. Canada. Tige bifide, uniflore ; feuilles sessiles, lancéolées, ovales , glauques en dessous ; tige bifide, uniflore ; pédoncule nue ; fleurs en juin. Même culture. 4. UvuraRE A VRizze. U. cirrhosa; Tauns. %. Japon. Feuilles sessiles, terminées par une vrille. Mème culture, mais serre tempérée. -5. UvuLaiRE DE LA Cu. U. sinensis ; Loisez. U. purpurea; H. A. %. Tige rameuse; feuilles alternes, lancéolées, lisses ; en mai et juin , fleurs d’un rouge brunâtre , pendantes, por- tées deux à quatre ensemble sur des pédoncules rameux et opposés aux feuilles. Serre tempérée ; terre de bruyère ; mul- tiplication par l'éclat des pieds. STREPTOPE. Streptopus ; Micn. (Hexandrie-monogynie.) Calice à six divisions, un peu campanulé; stigmate très- court; baie presque globuleuse, lisse, carthacée; graine à hile nu. Ce genre , démembré du précédent, devrait peut- être se trouver placé dans la famille des asparaginées. 1. STREPTOPE AMPLEXICAULE. Streptopus amplexifolia ; Pers. Uvularia amplexifolia ; L. %. Indigène. Tige d’un pied, rameuse ; feuilles alternes , amplexicaules, pointues, lisses 124 LILIACÉES. et nerveuses; en mai, fleurs petites, solitaires, pendantes. Pleine terre légère; multiplication, en automne, par la sé paration des pieds. 2. STREPTOPE ROSE. Sreptopus rosea; Micn. %. Canada. Feuilles amplexicaules, dentées et un peu ciliées; fleurs roses , à anthères courtes et bicornes. Même culture. 3. STREPTOPE LAINEUSE. S. lanuginosa ; Micu. %. Caroline. Tiges couvertes de poilsblanchâtres; feuilles sessiles, sous-cor- diformes ; fleurs assez grandes, verdâtres. Mème culture, mais serre tempérée, FRITILLAIRE. Fritillaria ; L. (Hexandrie-monogynie.) Calice campanulé, à six divisions ovales oblongues, pétali- formes, ayant à leur base interne une fossette nectarifère ; six élamines à anthères oblongues; un ovaire surmonté d’un style trifide, à stigmates obtus; une capsule à trois ou six angles, à trois loges, contenant chacune deux rangées de graines semi-orbiculaires et aplaties. Toutes les plantes de ce genre sont fort jolies. 1. FRITILLAIRE DE Perse. Fritillaria persica ; L. %. Tige simple, droite, d’un pied et demi, feuillue; feuilles linéai- . res-lancéolées, obliques, lisses, éparses ; en avrilet mai, une trentaine de fleurs d’un violet foncé, pendantes , en grappe pyramidale. Terre douce, franche, légère, un peu fraîche ; multiplication par caïeux que l’on sépare tous les deux où trois ans, en juillet ou août, et que l’on replante de suite. Cette espèce est un peu délicate et périt quelquefois dans les hivers rigoureux; aussi fera-t-on bien d’en avoir quelques ognons en pots. 2. FRITILLAIRE MÉLÉAGRE Où DAMIER. À. meleagris ; L. %. Indigène. Tige menue, simple, droite, d’un pied, portant quelques feuilles linéaires, pointues, alternes, semi-amplexi- caules, d’un vert glauque. En mars et avril, une, deux ou trois fleurs pourpres, marquées de petits carreaux blancs, pendantes , et ayant à peu près la forme d’une petite tulipe. Même culture, mais terrain un peu plus fort et frais. Elle craint moins le froid, mais cependant il est prudent de la couvrir de litière pendant l’hiver. Var. a. À fleurs blanches. F. M. præcox ; Pers. b. À fleurs jaunes. Æ, M. italica; Pers. LILIACÉES. 125 c. A fleurs d’un pourpre foncé. F. M. serotina ; Pers. d. Et plusieurs autres sous-variétés. Pour les obtenir, on sème en automne dans des terrines, qu'on serre pendant l’hiver dans une orangerie ; au mois d’août suivant, on lève les jeunes ognons, et on les plante quatre ou cinq ensemble dans des pots. La seconde année, on les met en place , où ils fleurissent au printemps suivant. 3. FRITILLAIRE A LARGES FEUILLES. Æritillaria latifolia ; Wirzo. %. Europe méridionale. Tige uniflore ; feuilles al- ternes, lancéolées, oblongues, planes et vertes; en avril, fleurs à stigmates obtus , canaliculés. Mème culture que le n° 1 ; couverture de litière pendant les gelées. 4. FririzraiRE DE RevouTÉ. F. latifolia ; Rev. Z. Redouté a fait une espèce de cette plante que nous croyons une variété de la fritillaire méléagre. Elle n’en diffère que par ses feuilles plus courtes et plus larges, et par ses stigmates marqués en dessus d’un sillon large et profond. Elle fleurit un peu plus tôt et se cultive de mème. 5. FRiTiLLaiRE DES PYRÉNÉES. F. pyrenaica; Wirzo. %. Feuilles inférieures opposées; en mai, fleurs asseznombreuses, opposées. Même culture que le n° 2. 6. FRITILLAIRE VERTICILLÉE. F. verticillata; Wirro. L. Si- bérie. Tige uniflore ; feuilles linéaires-lancéolées, verticillées. Culture du n° r. 7+ FRITILLAIRE PLANTAGINE. F. plantaginea; Lam. %. Orient. Tige uniflore ; feuilles radicales ovales , nerveuses, pétiolées, les caulinaires lancéolées. Culture du n° 1. IMPÉRIALE. Ptilium, Pers. imperialis; Juss.(Hexandrie- monogynie.) Tige terminée par une touffe de feuilles ; calice campanulé, à divisions droites, avec une fossette nectarifère à leurs onglets ; étamines plus courtes que le style ; capsule à six angles aigus; semences planes. 1. IMPÉRIALE COURONNÉE, fritillaire impériale, couronne im- périale. Ptilium imperialis ; Pers. Imperialis coronata ; Juss. Fritillaria imperialis ; L. %. Asie. Tige grosse , droite, sim- ple, haute de deux ou trois pieds , feuillée de la base au sommet; feuilles linéaires-lancéolées, éparses ; en mars ou avril, fleurs grandes, d’un rouge safrané, pendantes, au nombre de six à huit sous une touffe de feuilles. Cette plante 126 LILIACÉES. superbe a fourni plusieurs variétés intéressantes , parmi les- quelles on remarque : a. Impériale aurore de la Chine ; aurora sinensis. b. Grande impériale jaune ; lutea ; Lam. c. À fleurs jaunes doubles ; flore luteo pleno. d. A fleurs rouges ; flore rubro. e. À fleurs rouges doubles ; flore rubro pleno. J: A fleurs jaune-soufre ; flore sulphurino. g. À très-grandes fleurs ; impérialis maxima. h. A fleurs orangées. î. Kroon-op-Kroon. Deux couronnes de fleurs placées l’une sur l’autre. je Williams rex. k. Stad sawaard ; à tige large et plate, et à fleurs rouges. L. A feuilles panachées de blanc ; folio argenteo striato. m. À feuilles panachées de jaune. Pleine terre franche, non fumée, sans humidité stagnante , ce qui la ferait pourrir. Tous les trois ou quatre ans, à la fin de juillet et au commencement d’août, on relève lognon , on le nettoie eton sépare les caïeux; on replante de suite à quatre ou cinq pouces de profondeur. Pour obtenir des variétés, on sème les graines-aussitôt müres, et l’on conduit le semis comme celui des tulipes. Les jeunes plantes fleurissent la troisième ou quatrième année. SOWERBÉE. Sowerbea ; Smira. (Hexandrie-monogynie.) Calice infère , à six divisions pétaloïdes ; trois filamens por- tant chacun deux anthères, trois autres stériles par avor- tement. 1. SOWERBÉE À FEUILLES DE JONC. Sowerbea juncea ; Smrr. 2%. Nouvelle Hollande. Racines fibreuses ; tige grèle, nue, terminée en mai par une ombelle de jolies fleurs pourpres. Oraugerie ; terre de bruyère; multiplication de drageons ou par la séparation des pieds. LIS. Lilium ; L. (Hexandrie-monogynie.) Calice campa- nulé, à six divisions ovales-oblongues, pétaliformes, évasées ou même réfléchies et roulées en dehors, marquées en dedans d’un sillon longitudinal et nectarifère; six étamines à fila- miens subulés, portant des anthères oblongues, versatiles ; un ovaire chargé d’un style cylindrique, et terminé par un stig- LILIACÉES, 127 mate obtus, à trois lobes ; une capsule obtusément trigone, à trois loges, contenant chacune deux rangées de graines apla- ties. Toutes les plantes de ce genre sont superbes. 1. Lis nLanc. Lilium candidum ; L. %. Du Levant. Ognon écailleux ; tige simple, droite, feuillue, haute de trois ou quatre pieds ; feuilles éparses , sessiles, oblongues, lisses ; en juillet, fleurs grandes, blanches, en grappe large et terminale, Pleine terre franche ; multiplication de caïeux que l’on sépare tous les trois ou quatre ans, et que l’on replante de suite à cinq pouces de profondeur. Si l’on conserve quelque temps les ognons hors de terre, ils ne fleurissent que la deuxième année de la plantation. Var. a. À fleurs doubles ; L. C. Flore pleno. Les fleurs sont très - belles , mais elles n’épanouissent pas toujours bien. b. Lisensanglanté; L. C. Purpureo variegatum; à fleurs pa- nachées de rouge. c. Lis de Constantinople ; L. C. Peregrinum; à tige moins hautes, feuilles plus étroites ; fleurs moins grandes, un peu pendantes, et pétales plus étroits à la base d. Lis à feuilles panachées ; les panaches sont jaunes, et la plante est petite. e. Lis à feuilles bordées; plante petite comme la précé- dente. Ces variétés ont été obtenues de graines semées aussitôt la maturité, et traitées de la même manière que pour les semis de tulipes. 2. Lis À FEUILLES EN cour. L. cordifolium ; Wirro. Heme- rocallis cordata; Tauxs. Hemerocallis japonica ; Rev. He- merocallis alba ; Axv. Z. Japon. Tige d’un pied, quelquefois penchée; feuilles radicales pétiolées, cordiformes, nerveuses ; en août et septembre, fleurs grandes, à tube très-long, d’un beau blanc et d’une odeur agréable. Pleine terre franche, substantielle ; multiplication en mars ou avril, par la sé— paration de son pied. Cette plante fleurit difficilement en plein air. 3. Lis À LoxGur FLEUR. L. longiflorum ; Pers. L. candi- dum; Tauxs. L. Japon. Tige cylindrique, noduleuse, gla- bre ; feuilles éparses, larges à leur base, ovales-lancéolées ; 128 LILIACÉES. en juin et juillet, fleurs blanches, tubulées, campanulées, trois fois plus grandes que celles du His blanc. Culture du n° 2, mais orangerie. 4. Lis pu Japon. Lilium japonicum; Tauxs. L. concolor; SuiTu. L. Feuiiles radicales pétiolées , lancéolées , marquées de trois à cinq nervures, glabres, pâles en dessous ; tige cy- lindrique terminée en juin par des fleurs grandes, blanches , sessiles , penchées , campanulées, Cette belle plante se cul- tive comme le n° 1. 5. Lis À FEUILLES CREUSES. L. lancifolium ; Pers. L. bulli- Jerum; Taums. %. Japon. Feuilles éparses, lancéolées ; tige anguleuse, velue ; fleurs droites, un peu campanulées, à pétales blancs, courts, et onguiculés ; l’aisselle des feuilles supérieures produit des bulbilles. Culture du n° 2, et oran- gerie. 6. Lis ruLBirÈRE. L. bulbiferum ; Jaco. Æ. Alpes. Tiges or- dinairement nues à la base ; feuilles éparses, plus courtes et plus larges que celles du lis blanc, marquées de trois ner- vures ; en mai, fleur souvent solitaire, droite, à pétales rétrécis, d’un rouge orangé, marquée d’une large tache plus pile, et pointillée de brun ; aisselles des feuilles supérieures produisant des bulbilles. Var. a. Lis bulbifère à fleurs doubles. b. Lis bulbifère à fleurs panachées. c. Petit lis bulbifère. Culture du n° 7 ; plus, multiplication, comme pour le pré- cédent , des bulbilles qui, mises en terre aussitôt leur matu- rité, fleurissent au bout de deux ans. 7. Lis orancé. L. croceum ; H. P. %. Autriche. Persoon regarde cette espèce comme une variété de la précédente. Tige droite, d’un pied et demi à quatre pieds ; feuilles étroites, éparses , sillonnées, à cinq nervures ; pas de bul- billes ; en juin , fleurs grandes, droites , d’un rouge safrané , parsemées de petites taches noires. Culture du n° 1. 8. Lis ne Carespy. L. Catesbæi; Wiuxo. L. spectabile ; Sauss. L. carolinianum ; Lam. %. Caroline. Tige uniflore ; feuilles éparses, linéaires-lancéolées ; corolle droite, à pétales jongs, onguiculés, ondulés sur les bords, à sommet réfléchi, LILIACÉES. 129 variés de jaune citron, de rouge et d’oranger. Cette belle plante fleurit en juillet et août, et se cultive comme le n° 2. 9. Lis DE La CarouNE. Lilium carolinianum ; Micu. L. Ca- tesbæi; Du. Counc. Y .Feuilles radicales lancéolées, étroites , pointues ; tige d’un pied, très-glabre ainsi que les feuilles ; celles-ci linéaires, sessiles, longues, un peu décuarrentes, presque verticillées ; en juillet et août, fleurs très-grandes, maculées , d’un jaune orangé , à pétales réfléchis ; pédoncules épais et ternés. Culture du n° 2. 10. Lis cracteux. L. speciosum ; Wiizo. %. Japon. Feuilles éparses, ovales, pétiolées ; tige rameuse ; rameaux uniflores ; en juillet, fleurs penchées, à corolle révolutée, pa- pilleuse , dentée en dedans. Culture du n° 1. 11. Lis DE PomPonE, lis turban. Z. pomponium ; Wii. Pyrénées. Tige de deux à trois pieds; feuilles éparses, linéai- res, subulées, diminuant de longueur vers’le sommet de la tige ; en juin, fleurs pendantes , à corolle révolutée, d’un assez beau jaune , parsemées de points noirs à l’intérieur. Culture du n° 1, mais de l’ombre. Var. À tige presque nue au sommet, et à fleurs rouges. 12. Lis À FEUILLES ÉTROITES. L. angustifolium; Mizr. %. Pyrénées. Persoon le regarde comme une variété du précé- dent, dont il ne diffère que par ses feuilles plus étroites, et les pédoncules des fleurs qui sont très-longs. Culture da 2°{r; 13. Lis DE CuazcÉnoNE. Z. chalcedonicum ; Wiczo. %. Perse. Tige de deux pieds, feuillée jusqu’au sommet; feuilles linéaires-lancéolées, éparses, très-nombreuses, bordées de blanc ; en juin, fleurs pendantes, à corolle révolutée, écar- late, ponctuée en dedans. Même culture. 14. Lis DES PYRÉNÉES. L. pyrenaïicum ; Gouax. %. Tige de deux pieds ; feuilles éparses, linéaires, subulées ; en juin ou juillet, une, deux ou trois fleurs d’un jaune clair, parsemées en dedans de points d’un rouge brun, avec des anthères écarlates. Mème culture. 15. Lis suPERBE. L. superbum ; Lam. %. Amérique septen- trionale. Tige droite, de trois à quatre pieds; feuilles verti- cillées, les verticilles entremèlés de feuilles éparses, linéaires- lancéolées , marquées de trois nervures; en juin et juillet, ré “S 9 130 LILIACÉES. fleurs nombreuses, grandes, pendantes, jaunâtres dans le’ fond avec des points noirs , rouges orangées dans leur limbe, réfléchies, en panicule terminale et pyramidale. Pleine terre de bruyère ; couverture de litière sèche pendant lhiver. On relève les ognons tous les trois où quatre ans pour en sépa- rer les caïeux que l’on replante de suite ; on arrose le jeune plant jusqu’à sa parfaite reprise, mais modérément et seule- ment pour qu’il ne dessèche pas; on peut encore multiplier cette magnifique plante par les écailles que l’on sépare de sa bulbe. 16. Lis MarTAGON. Lilium martagon ; Wirzv. Z. Indigène. Tige de deux à trois pieds, droite; feuilles verticillées, ovales-lancéolées , assez larges ; en juillet, fleurs pendantes, en grappe terminale, à corolle révolutée, d’un rouge safrané, ponctuée de noir. Parmi les nombreuses variétés qu’a fournies cette éspèce, nous ne citerons queles plus remar- quables. Var : a. Martagon blanc. 47, flore albo. b. Martagon pourpre. AZ. flore purpureo. c. Martagon piqueté de blanc. #7. flore punctato albo. d. Martagon piqueté de pourpre. M. flore punctato pur- pureo. e. Martagon jaune brillant. AZ. flore luteo. f. Martagon à fleurs doubles. 7. flore pleno. On cultive les martagons comme le lis blanc, et l’on en obtient des variétés en semant de même, aussitôt la maturité des graines ; sous le climat de Paris, il est prudent de cou- vrir ces plantes pendant l'hiver. 17. Lis pu Canana. L. canadense ; Wirio. Z. Tige de trois ou quatre pieds ; feuilles verticillées, linéaires-lancéolées ; en août, fleurs pendantes, à corolle révolutée, campanulée, jaune, tachetée de points noirâtres, un peu fauve à la base des pétales ; pédoncules ternés. Culture du n° 1. 18. Lis macuzé. L. maculatum ; Pers. L. canadense ; Tauvs. %. Japon. Feuilles verticillées et feuilles éparses, läncéolées, glabres ; en juillet et août, fleurs campanulées, à limbe réfléchi, incarnat, maculé de pourpre en dedans. Culture des martagons. 19. Lis pu KamrscnaTka. Æ. komschatcense. Li. %. Tige LILIACÉES. 131 d’un pied, simple ; feuilles verticillées, lancéolées , striées ; en mai, fleurs droites, campanulées, à pétales sessiles, ovales, striées, pourpres ; style nul. Culture du n° 16. 20. lus DE Pmicanerpaie. Lilium philadelphicum; LL. .Ca- nada. Tige feuillée, simple, haute de deux pieds ; feuilles verticillées, ovales, lancéolées ; en juillet, fleurs droites, campanulées , à pétales onguiculés , d’un rouge orangé, ta- chetés à leur base. Culture du n° 1. & 21. Lis mGRé. L. tigrinum ; Bor. Mac. %. Chine. Tige de trois ou quatre pieds, pubescente , violette ; feuilles éparses, lancéolées, marquées de lignes longitudinales ; en juillet, fleurs en thyrse, très-grandes, d’un beau rouge orangé, pi- quetées de pourpre noirâtre. Culture du n° 1. Dans la Chine, ses racines entrent dans le nombre des substances alimen- taires. 22. Lis MoNADELPHE. L. monadelphum ; Bot. Mac. Z. Du mont Caucase. Tige droite ; feuilles presque verticillées , nombreuses, lancéolées, velues ; en juin, fleurs d’un jaune citron , ponctué de rouge, à pétales réfléchis ; étamines réunies dans le tiers de leur longueur. Culture du n° 16: YUCCA. Fucca ; L. (Hexandrie-monogynie.) Calice cam- panulé, à six divisions droites ; six étamines à filamens courts, épaissis dans leur partie supérieure, portant de très- petites anthères ; un ovaire dépourvu de style, surmonté d’un stigmate à trois sillons ; une capsule oblongue, trifide, à loges contenant chacune deux rangées de graines aplaties. 1. Yucea nain. Fucca gloriosa ; L. F. Amérique septen- trionale. Tige de deux à trois pieds, droite, forte, simple, garnie, souvent depuis la base, de feuilles lancéolées, très entières, un peu larges, raides, piquantes, sessiles, concaves en dessus, persistantes ; en août, cent cinquante à deux cents fleurs blanches, assez grandes, pendantes, en panicule lâche et terminale. Pleine terre franche, sablonneuse , sèche, non fumée, à exposition chaude et abritée ; arrosemens mo- dérés, et seulement pendant les sécheresses ; couverture de litière sèche pendant l'hiver ; multiplication pa: les œilletons enracinés qui poussent au pied, ou par les rejetons que son tronc émet quelquefois, surtout au sommet après la florai- son ; on coupe ces boutures près de la tige, on laisse sécher 132 LILIACÉES. la plaie au soleil, puis on les plante dans des pots au fond desquels on étend une bonne couche de gros sable ; on les fait reprendre sur une couche de chaleur modérée. On enlève les feuilles sèches, et si on fait à l’arbre une cicatrice pour couper des boutures , il faut la laisser sécher pendant quelques jours, et la couvrir ensuite avec de la cire à greffer, pour empêcher le contact de l'humidité. V’ar. À feuilles glauques. Yucca glauca. 1] diffère du pré- cédent par ses feuilles plus longues , moins larges, et d’un vert glauque. 2. Yucca A FEUILLES D’ALOËS. Ÿ. aloifolia; L. F. Ja- maïque. Tige de neuf à dix pieds, droite, terminée par une touffe de feuilles linéaires-lancéolées, raides, crénelées fine- ment sur leur bord; en août, fleurs semblables à celles de l’yucca nain. Mème culture ; avec la scrupuleuse précau- tion de couvrir son pied avec des feuilles sèches et un lit de paille par dessus, afin d’en écarter l’humidité, il passe assez bien l'hiver en pleine terre; néanmoins il est plus prudent de le serrer en orangerie. Var. 1° À feuilles pendantes. Y. pendula. 2° À petites feuilles. Y. angustifolia. 3° À feuilles panachées. Ÿ. variegata. 3. Yucca A FEUILLES OUVERTES. Ÿ. draconis ; L. F. Caro- line méridionale. Tige de six à sept pieds, droite, terminée par une touffe de feuilles finement crénelées, penchées, un peu plus larges que dans l'espèce précédente ; en août, fleurs semblables à celles du n° 1, mais légèrement teintes de rose. Même culture et orangerie. 4. Yucca FILAMENTEUX. Ÿ. filamentosa ; L. T;. Virginie. Tige nulle ; feuilles radicales ensiformes, garnies d’une mem- brane blanchâtre qui se détache comme un fil, plus molles que dans les espèces précédentes, dentées en leur bord ; en septembre et octobre, pédoncule terminal, haut de six à sept pieds, terminé par une panicule de fleurs blanches, sessiles. Même culture. Il passe assez bien l’hiver en pleine terre, cependant il est prudent d’en avoir quelques pieds en orangerie. Var. A feuilles panachées. 5. Yucca DE Bosc. Ÿ. Boscii; Desr. Dracæna filamentosa; LILIACÉES. 133 Honr. Iraz. P. Brésil. Feuilles très-nombreuses , étroites, longues, pendantes, roulées, filamenteuses. Serre chaude ; même culture. SANSEVIÈRE. Sanseviera ; Tauwr. (Hexandrie-mono-— gynie.) Calice monophylle, pétaloïde, rétréci à sa base en tube filiforme, ayant son limbe partagé en six divisions pé- taliformes , réfléchies en dehors ; six étamines insérées sur le limbe , un ovaire surmonté d’un long style, et terminé par un stigmate presque simple ou légèrement trigone ; une baie monosperme. 1. SANSEVIÈRE DE GuINÉE. Sanseviera guineensis ; PERS. Aletris guineensis ; L. Sanseviera thyrsiflora ; Tuuns. %. Racine tubéreuse ; feuilles radicales droites, de deux à trois pieds , lancéolées, aiguës , planes, tachetées de blanchâtre; hampe ferme, d’un pied et demi, garnie de juin en no- vembre, dans presque toute sa longueur, de fleurs blanches, très-nombreuses , partant trois ou quatre ensemble du même point , odorantes , et formant un bel épi. Serre chaude ou au moins tempérée ; terre franche légère, substantielle ; arrose- mens fréquens pendant la végétation, presque nuls pendant le repos de la plante; multiplication par la séparation des pieds au commencement de l’été, sur couche tiède, et de graines. 2. SANSEVIÈRE DE CEYLAN. S. Zeilanica; Wuziv. Salmia spicata; Cav. Liriopa spicata ; Louretro. Aletris zeilanica ; Du. Courc. %. Feuilles radicales panachées de vert et de blanc : les intermédiaires glabres, oblongues, aiguës, lan- céolées, canaliculées , épaisses ; les supérieures plus courtes et plus planes. Fleurs blanches, en épi, répandant une odeur suave pendant la nuit. Mème culture. 3. SANSEVIÈRE CARNÉE. S. carnea; Wii. S. sessilis; HorrT. AxGz. Aletris sessilis ; Dum. Courc. Z. Chine. Feuilles radi- cales ensiformes, canaliculées, étroites, marquées de trois nervures , longues d’un pied ; hampe presque radicale , rou- geâtre, anguleuse, de quatre à six pouces ; fleurs en épi, droites, sessiles, couleur de chair, d’une odeur agréable. Orangerie ou châssis des ixias ; terre de bruyère; multipli- cation par la séparation des œilletons. 4. SANSEVIÈRE LAINEUSE. S. lanuginosa ; Wizzo. %. Inde. 134 LILIACÉES. Feuilles nerveuses , à nervures velues, les inférieures oblon— gues et les autres linéaires ; style de la même longueur que les étamines ; pédoncules sans bractées. Culture de la précé- dente , et serre PARC ALÉTRIS. _Aletris ; . (Hexandrie-monogynie.) Galice pétaloïde, rétréci 7 en tube cylindrique, quel- quefois ridé, ayant son limbe partagé en six divisions ; six étamines insérées au milieu du tube ; un ovaire ncridonié d’un style à stigmate souvent trifide; une capsule ovale, à trois loges polyspermes. 1. ALÉTRIS ODORANT. Aletris fragrans ; L. Dracæna fra- grans ; Hort. Mac. F. Du Cap. Tige cylindrique, de huit à dix pieds, marquée par les cicatrices des anciennes feuilles, terminée par un faisceau de feuilles lancéolées , longues, amplexicaules ; de février en mars, fleurs blanchâtres, dis- posées en épi rameux, paniculées, terminales, odorantes. Serre chaude ; terre légère ; arrosemens fréquens pendant la végétation, rares en hiver; multiplication de rejetons dont on fait des boutures en pots plongés dans une couche tiède jusqu’à la reprise; ces rejetons paraissent assez rare- ment , ce qui rend la multiplication de cette plante assez dif- ficile.” 2. ALÉTRIS FARINEUX. À. farinosa; Wicco. À. alba; Mic. %. Amérique septentrionale. Racine bulbeuse ; pas de tige; feuilles lancéolées, un peu ondulées, canaliculées, en faisceau très-ouvert; hampe de dix-huit pouces, nue, couverte d’une poussière blanchâtre, terminée, en juin, par un épi de fleurs blanches, alternes, droites, duveteuses. Orangerie ; terre franche légère ; multiplication de caïeux. 3. ALÉTRIS DORÉ. 4. aurea; Mica. 4. Caroline. Fleurs presque sessiles, courtement tubulées, un peu campani- formes ; capsule rugueuse, très-scabre. Même culture que le précédent. VELTHÉIMIE. Z’eltheimia ; GLeniscn. ( Hexandrie-mo- nogynie.) Calice monophylle, pétaliforme, tubulé, cylin- drique, partagé en son limbe en six dents ou découpures plus ou moins profondes ; ; Six étamines à filamens inégaux , subulés, insérés vers la base du tube, portant des nibires oblongues; un ovaire chargé d’un style subulé, terminé par LILIACÉES: 135 ‘un sügmate souvent bifide; une capsule membraneuse, à trois angles ailés , à trois loges monospermes. 2. Vecrnéme ou Car, F’eltheimia viridifolia; Wnxv. 'el- theimia capensis; Rev. Aletris capensis ; L. %. Racine bul- beuse; feuilles radicales, en faisceau , oblongues , lancéolées, plicatiles-ondulées , obtuses ; hampe de quinze à seize pouces, tachetée de poupre, terminée , de février en avril, par un épi de fleurs rouges, pendantes, pédonculées, d’une odeur désagréable, Orangerie près des jours ou châssis ; terre franche légère, à exposition chaude ; peu d’arrosemens; multiplica- tion par la séparation des caïeux tous les deux ou trois ans ; ou de graines semées , aussitôt leur maturité, dans de la terre de bruyère et sur couches. 2. VELTRÉIMIE GLAUQUE. 7”. glauca; Wiiro. Aletris glauca; Dum. Courc. %. Du Cap. Pas de tige ; feuilles longues, étroi- tes , lancéolées , glauques , moins ondulées que dans la pré- cédente ; en janvier , fleurs pendantes , à limbe ouvert, rou- ges, plus petites. Même culture. 3. VELTHÉIMIE NAINE. Ÿ”. pumila ; WuxD. Aletris pumila ; Du. Courc. %. Du Cap. Feuilles linéaires , aiguës , carénées, plus courtes que la'hampe ; celle-ci terminée , de septembre en novembre, par des fleurs d’un rouge orangé. Même cul- ture. TRITOMA. Z'ritoma ; Air. (Hexandrie-monogynie.) Ca- lice monophylle , tubulé, à six dents; six étamines sail- lantes , alternativement plus longues, insérées au réceptacle; un ovaire surmonté d’un style filiforme; capsule redressée , ovale, obtusément triangulaire, à trois loges polyspermes. Graines anguleuses. 1. Tairoma À GRappe. T'ritoma uvaria ; Rev. Æletris uva- ria ; L. Veliheimia uvaria ; Pers. %Æ. Du Cap. Pas de tige ; feuilles ensiformes, canaliculées , carénées , à angle tranchant en dessous, pointues, longues de trois ou quatre pieds ; hampe cylindrique de trois pieds, terminée , en août et septembre, par un épi de fleurs sessiles , pendantes et rougeâtres. Oran- gerie et culture de la velthéimie du Cap. 2. TRITOMA SARMENTEUX. 2°. sarmentosa ; H. P. ’eliheimia sarmentosa ; Pers. T'ritoma media ; Rev. Aletris sarmentosa ; Axp. %. Du Cap. Pas de tige; feuilles longues, ensiformes, 136 LILIACÉES. glabres, pointues, tombantes ; hampe cylindrique, d’un pied, terminée , au printemps , par une grappe de fleurs pendan— tes , d’un jaune orangé ou rouges , les supérieures plus pâles. Serre tempérée , et même culture que le n° r. PITCAIRNE. Pitcairnia ; L’HERIT. (Hexandrie-monogy- nie.) Calice double , l’un et Tv autre tubuleux ; Fextérieur per- sistant , ventru à sa use , divisé en son bot en trois décou- pures lancéolées ; l’intérieur une fois plus long , pétaloïde, à trois divisions linéaires , réunies en tube à leur base; six éta- mines attachées à Forifice du tube, ayant leurs anthères oblongues et droites. Un ovaire chargé d’un style filiforme, terminé par trois stigmates roulés en spirale; une capsule ovale, à trois loges à peine distinctes , renfermant des graines nombreuses , cylindriques, acuminées et bordées d’une aile courte. 1. PITCAIRNE A FEUILLES D’aNANAs. Pitcairnia bromeliæfolia ; Air. %. Jamaïque. Feuilles longues de deux pieds , creusées en gouttière, à bords épineux et ciliés; hampe de deux à trois pieds , cylindrique , rougeûtre , se terminant, en juin, depuis la moitié de sa longueur , en un épi lâche , de fleurs rouges, à limbe peu ouvert, à pédoncules géiminés , très- : glabres. Serre chaude ; terre franche , substantielle ; arrose— mens fréquens pendant la végétation , très-modérés pendant le repos ; multiplication par les œilletons nombreux qu’elle pousse au pied, séparés quand les hampes sont flétries, plantés dans des pots enfoncés dans une couche chaude, et traités à la manière des ananas. 2. PITCAIRNE 4 FEUILLES ÉTROITES. P. angustifolia; Air. %. Santa-Cruz. Elle se distingue de la précédente par ses pédon- cules tomenteux ; feuilles étroites, droites , dentées et ciliées ; hampe de dix-huit pouces à deux Ta terminée, en dé- cembre et novembre, par une grappe läche de pres à pédicules et bractées moins longs que le calice. Même cul- ture. 3. PiTCAIRNE À LARGES FEUILLES. P. latifolia ; H. K. %. Inde. Feuilles très-entières, à base un peu épineuse ; hampe de quatre à cinq pieds, cotonneuse , terminée en août, par une grappe de fleurs d’un rouge éclatant. Mème culture ; on la multiplie en outre de graines semées en pots, en terre de LILIACÉES. 137 bruyère, sur couche et sous châssis. IT en est de même pour toutes les espèces qui mürissent leurs semences dans la serre. 4. PrTCAIRNE LAINEUSE. Pitcairnia lanuginosa ; Fror. PÉRUV. %. Pérou. Feuilles étroites, ensiformes, laineuses en dessous, dentées dans une partie de leur longueur ; hampe terminée par un épi formant un peu la grappe, composé de fleurs vio- lacées. Même culture, mais peu d’arrosemens. 5. PiTcarRNE PULVÉRULENTE. P. pulverulenta ; FLor. PÉRUv. %. Pérou. Feuilles ensiformes, pulvérulentes en dessous, les inférieures pétiolées ; hampe terminée par une panicule composée de fleurs écarlates. Mème culture que la précé- dente. G. PrTCaIRNE PANICULÉE. P. paniculata ; Fror. PÉRUV. %. Pérou. Feuilles ensiformes , dentées — aiguillonneuses , pul- vérulentes ; hampe terminée par une panicule décomposée, de fleurs pourpres. Mème culture que le n° 1. 7+ PITCAIRNE FERRUGINEUSE. P. ferruginea; Fior. PÉRUv. %Z. Pérou. Feuilles ensiformes , aiguillonneuses ; hampe terminée par une panicule diffuse , de fleurs purpurescentes, courbées en faux. Même culture. ALOËS. Aloe ; L. (Hexandrie-monogynie. ) Calice tubulé, presque cylindrique, ayant son bord divisé en six petites dé- coupures ; Six étamines à filamens insérés sur le réceptacle du pistil ; un ovaire surmonté d’un style filiforme, terminé par un stigmate légèrement à trois lobes ; une capsule oblon- gue , à trois loges polyspermes. I. ALOËS DICHOTOME. Æ/oe dichotoma ; Wirzo. Aloe ramo- sa; L. F. Du Cap. Tige dichotome ; feuilles ensiformes, dentées en scie ; fleurs paniculées, à étamines plus longues que la corolle , celle-ci ovale. Tous les aloës se cultivent de la mème manière. Serre tempérée et sèche ; terre franche, lé- gère, sablonneuse , avec un lit de gros sable ou de gravois dans le fond du vase. Peu d’arrosemens en été, moins encore en hiver , car ces plantes craignent beaucoup la pourriture ; surtout on évite de mouiller les feuilles et le cœur de la plante. Plein air à bonne exposition , depuis la fin de mai jusqu’en octobre. Multiplication de rejetons enracinés que l’on plante aussitôt leur séparation, de boutures que l’on ne plante qu'après avoir laissé sécher la plaie. Les uns et les au- 138 LILIACÉES. tres se placent-sur couche chaude, jusqu’à parfaite reprise. On peut encore les propager de graines que beaucoup d’es- pèces mürissent dans la serre ; on les sème au printemps, en terre légère et en pots sur couche tiède et sous châssis, et on repique le plant quand il a une force suflisante. 2. ALoËs EN ÉPi. Aloe spicata ; L. F,. Du Cap. Une tige; feuilles planes, ensiformes, dentées; fleurs campanulées, horizontales , en épi. Persoon pense que c’est de cette espèce que l’on tire la gomme résine connue dans le commerce sous le nom d’aloès. Même culture. 3. ALoËs PERFOLIÉ. À, perfoliata ; L. 4. maculosa ; L. 4. umbellata ; Pers. À. saponaria ; P. Du Cap. Une tige; feuilles épaisses , maculées, à bords épineux; hampe nue, terminée par une grappe ombellée de fleurs grandes et rouges. Même culture. 4. ALOËS CORNE DE BÉLIER. À. fruticosa ; PERS. À. arbores- cens; DE Can. F5. Du Cap. Tige arborescente, de dix à douze pieds ; feuilles amplexicaules, réfléchies, recourbées , dentées et épineuses sur leurs bords; fleurs cylindriques. Mème culture. 5. ALoËs FÉROCE. À. férox ; Lam. 4. perfoliata ; S. Acr. FLor. PR. Du Cap. Une tige ; feuilles amplexicaules, d’un vert noirâtre , épineuses de tous côtés, fleurs rouges, verdâtres au sommet, nombreuses, en épi long, serré, cylindrique, à brac- tées sétacées. Mème culture. 6. ALoËs A ÉPINES ROUGES. 4. rhodacanta; DE Car. 4. de- pressa ; Mircer. FR. Du Cap. Une tige; feuilles étalées, am plexicaules, à bords rouges et épineux ; hampe couverte de bractées grandes , serrées, rapprochées ; fleurs en épi, rouges, verdâtres à leur sommet. Même culture. 7. ALOËS MITRÉ. À, mitræformis ; DE Gaxn. F. Du Cap. Une tige de deux à trois pieds ; feuilles épaisses ; larges, re- dressées, disposées en forme de mitre, à bords épineux ; fleurs en grappe ombellée. Même culture. Var. A feuilles étroites, 4. M. angustior ; H. P. Feuilles ouvertes et conniventes. 8. ALOËSs succoTRiN. À. succotrina ; DE Caxn. F. Du Cap. Tige frutiqueuse ; feuilles oblongues; ensiformes, un peu ma- culées , à bords épineux , cartilagineux ; hampe bractée , ter- LILIACÉES. 139 ‘minée par un épi de fleurs pendantes, rouges à la base et verdâtres au sommet. Mème culture. 9+ ALoËs ROUGEATRE. Aloe rubescens ; DE Cann. A. vera ; Lam. D. Inde. Tige courte; feuilles amplexicaules, ouvertes, lancéolées, à bords épineux ; d’un vert rougeâtre ; hampe ra- imeuse, comprimée , couverte de très — petites bractées ; fleurs rouges et petites. Mème culture, mais serre chaude. 10. ALOËS cOMMUN. À. vulgaris ; DE Cano. 4. barbadensis; Miruer. PB. Barbarie. Feuilles étalées, lancéolées, à bords épineux ; hampe rameuse, à rameaux bractés; fleurs en thyrse, pendantes |, jaunâtres. Même culture, serre tem- pérée. 11. ALOËS D'ABYSsiNIE. À. abyssinica ; LAM. À, vulgaris ; Var. 2. DE Can. 4. maculala vera ; Forsk. Feuilles lancéo- lées , étalées, un peu rudes et un peu maculées , à bords épi- neux et rouges. Mème culture. 12. ALOËS MOUCHETÉ. À. picta ; DE Cano. À. maculata ; H. P. 4. obscura; Mixer. F. Du Cap. Tige arborescente ; feuilles ensiformes, dentées , tachetées, pendantes; fleurs grandes, d’un rouge obscur , en épi ou en grappe cylindri- que, recourbée. Mème culture. 13. ALOËS SINUÉ. À. sinuata; PERS. F5. Barbade. Tige arborescente ; feuilles ensiformes , sinuées , dentées en scie, recourbées; fleurs en grappe droite, cylindrique. Même cul- ture. 14. ALOËS NAIN. 4. humilis ; L. %. Du Cap. Pas de tige; feuilles trigones , subulées, épineuses ; hampe bractée, ter- minée par une grappe cylindrique et recourbée , de fleurs longues, rouges à la base, vertes au sommet. Mème cul- ture. 15. ALOËS ARACHNOÏDE, À. arachnoïdes ; DE Cao. % . Du Cap. Pas de tige; feuilles en touffes, trigones, un peu glauques, ciliées, terminées par une pointe sétacée; fleurs blanchâtres, labiées , formant une espèce d’épi droit et cylindrique. Même culture. 16. ALOËS VERT-LIVIDE. À. atrovirens ; DECAND. À, arach- noïdes; Var. B. Tauvs. %. Du Cap. Feuilles en toufles, éta- lées , à trois angles épineux , un peu tuberculeuses sur leurs 140 LILIACÉES. côtés; corolle d’un brun jaunâtre , presque labiée. Même culture. 17. ALOËS A FEUILLES COURTES, aloës artichaut. Æ/oe brevi- Jolia ; DE Cao. P. Du Cap. Feuilles en touffe, très-courtes, glauques , trigones au sommet , épineuses sur les bords ; hampe couverte de bractées nombreuses, terminée par un épi de fleurs rouges, pendantes, serrées. Même culture. 18. ALOËS DENTÉ. À. serra ; DE Cano. À. africana ; Mir. B. Du Cap. Une tige ; feuilles touffues, étalées, épineuses sur les bords : les épines inférieures rapprochées et réunies par la base, les supérieures distancées; dos des feuilles un peu épineux ; hampe bractée, terminée par un épi serré de fleurs rouges. Mème culture. 19. ÂLOËS VERRUQUEUX. À. verrucosa; Ait. 4. carinata, Var. Ensiformis ; DE Cano. %. Afrique. Pas de tige ; feuilles ensiformes, planes, aiguës , distiques, papilleuses ; fleurs rouges , réfléchies, pendantes, en grappes. Mème culture. 20. ALOËS TUBERCULEUX. 4. carinata; DE Cao. Z. Du Cap. Pas de tige ; feuilles un peu distiques , acinaciformes, papil- leuses ; grappe penchée et courbée, portant des fleurs à base ventrue et rouge ;, verdâtres au sommet. Même culture. 21. ALOËS MACULÉ. À. maculata ; Pers. F. Du Cap. Pas de tige; feuilles linguiformes, glabres , ponctuées; fleurs en grappe, courbées et penchées. Mème culture. 22. ALOËS LINGUIFCRME. À. linguæformis; L. 4. linguæ ; Tauxs. Z. Du Cap. Une tige; feuilles linguiformes, un peu dentées , glabres , distiques, d’un vert pâle ; fleurs en grappe, droites , cylindriques. Mème culture. 23. ALOËS BEC DECANNE. À. disticha; Pers. À. linguæformis ; De Caxo. %. Du Cap. Feuilles plus étroites que dans la précédente , linguiformes , distiques, glabres ; fleurs en grappe, pendantes, courbées, ovales-cylindriques. Même culture. Var. 1° À feuilles triangulaires ; 4. Z.'triangula- reste) FLE 2° À feuilles larges; 4. L. latifolia ; H. P. 24. ALOËS EN ÉVENTAIL. 4. plicatilis ; DE Cawo. F. Du Cap. Une tige très-basse ; feuilles linguiformes, sans épines, lisses LILIACÉES. 141 distiques ; fleurs rouges, en grappe, pendantes , cylindriques. Même culture. 25. ALoËs PERROQUET. Aloe variegata ; L. F. Du Cap. Tige basse; feuilles triangulaires, sur trois rangs, ma- culées de vert et de blanc, canaliculées, à angles car- tilagineux ; fleurs cylindriques, en grappes. Même culture. 26. ALOËS visQUEUX. 4. viscosa ; DE Caxn. F,. Du Cap. Une üge ; feuilles imbriquées, ovales, sur trois rangs , acuminées, canaliculées, d’un vert foncé; fleurs petites, pendantes, cy- lindriques , en grappe. Mème culture. 27. ALOËS A FEUILLES RAIDES. 4. rigida; DE Caxn. %. Du Cap. Une tige basse ; feuilles inermes , les supérieures un peu en spirale , ouvertes , raides , acuminées; corolle bilabiée, d’un blanc verdâtre : fleurs en épi, distantes. Même cul- ture. 28. ALOËS EN SPiRALE. 4. spiralis ; DE Cann. F. Une tige basse; feuilles ovales, aiguës, imbriquées sur huit rangs, piquantes , redressées , ouvertes vers le sommet ; fleurs cy— lindriques , obtuses , rugueuses transversalement , recourbées, en grappe. Même culture. Var. A feuilles imbriquées sur cinq rangs. 4. S. penta— gona; H. K. M. Desfontaine en fait une espèce. 29. ALOËS PERLÉ. 4. margaritifera ; DE Can. À. pumila ; L. %. Du Cap. Pas de tige; feuilles presque trigones, acu- minées , couvertes de petits tubercules cartilagineux ; fleurs en grappe, cylindriques , pendantes. Même culture. 30. ALOËS POUCE ÉCRASÉ. À. retusa ; DE Cano. PR Afrique. Pas de tige; feuilles deltoïdes , sur cinq rangs, à sommet comprimé , triquètre ; fleurs en épi , blanchâtres, bilabiées, la lèvre inférieure un peu révolutée. Même culture. 31. ALOËS A BORDS ROUGES. À. purpurea; Lam. Dracæna dentata; Pers. Dracæna marginata; Wiio. F. Ile Bour- bon. Voy. Dracæna dentata, pag.81. 32. ALOËS À ÉPINES BLANCHES. À, purpuraceus; H. K. Feuilles purpurines, tachées en dessous : les taches petites et ob- rondes. Même culture. 33. Aroès LIGNÉ. À. lineata; H. K. Feuilles marquées de lignes ; épines rouges. Même culture. 34. ALOËS A FEUILLES CONCAVES. 4. serrulata ; H. K. Feuilles 142: LILIACÉES. maculéés , dentées en scie sur leurs bords et sur leur dos. Même culture. .55. ALoës proIT. Aloe suberecta; H. K. Feuilles planes , presque droites , épineuses en dessous et sur leurs bords. Même culture; 36. ALOËS A FEUILLES OVALES. 4. ovata ; Wirro. Cette es- pèce a quelque rapport avec l’aloës nain , mais elle s’en dis- tingue par ses feuilles très-courtes, épaisses, presque ovales, sans aucune dent ni épines. Mème culture. 37. ALOËS A FEUILLES COURTES. À. brevifolia ; H. K. F. Du Cap. T1 a beaucoup de rapports avec l’aloès mitré; mais feuilles ovales, courtes , distantes, verruqueuses en des- sous, 38. ALOËS À ÉPINES MOLLES. À. communis ; H. K. %. Du Cap. Il ressemble beaucoup à l’aloës arachnoïde ; plante basse ; feuilles en rosette, nombreuses, bordées de filets blancs; extrémité des feuilles transparente et marquée de lignes vertes. 39. ALOËS PERLÉ MAJEUR; 4, major; H. K. Il a les plus grands rapports avec l’aloës perlé. Feuilles disposées en touffe arrondie , chargées de verrues blanches de tous côtés. Même culture. 4o. ALOËS PERLÉ MINEUR. 4. minor; Dir. Il diffère du pré- cédent par ses verrues plus nombreuses et plus petites, Même culture. 41. ALOËS PERLÉ MINIME. 4. minima; Dir. Z. Du Cap. Il diffère de l’aloës perlé par ses verrues blanches , très-petites , rares en dessus. Mème culture. 42. ALOËS (GRAND) PERLÉ. A. maxima ; Dum. Courc.Feuilles disposées comme dans les précédens ; les verrues très-grosses et très-blanches , saillantes sur les bords des feuilles, nulles en dessus. Même culture. 43. ALoës ROBUSTE. À. robusta ; Ho. 4. atrovirens ; Hor- Truc. Feuilles distiques , en éventail régulier , larges , épaisses, d’un vert foncé , mouchetées de taches d’un blane obseur , bordées au sommet d’une membrane rougeâtre, verruqueuse, terminée par une petite pointe blanche ou rougeûtre; fleurs en épi, à corolle écarlate , verte au sommet, un peu cour- bée. Même culture, LILIACÉES. 143 44. ALOËS MACULÉ À FEUILLES ÉTROITES. Aloe pulchra ; Mn. LER. Feuilles linguiformes, mouchetées; fleurs pédonculées, penchées, à limbe inégal. Même culture. 45. ALOËS A FEUILLES OBLIQUES. À. obliqua; H. K. Du Cap. . Feuilles obliques , pointues, marbrées de blanc verdâtre , à trois angles et trois faces dont une de côté plus étroite , ter- minée par une pointe blanche et cornée. Hampe de trois pieds , terminée par un épi de fleurs ovales, ventrues, rou- ges , pendantes, Même culture. Var. A feuilles, les unes à trois angles , les autres linéaires, à angles et côtés bordés d’une membrane blanche, très-lisse, arrondies à leur sommet. Même culture. 46. ALOËS À FEUILLES QUADRANGUIAIRES, À. quadrangularis ; Nos. %. Afrique. Il a de l’analogie avec l’aloès oblique. Feuilles étroites , linéaires, longues d’un à deux pieds, dis- tiques , souvent à quatre angles bordés de petites dents blan- ches : les intérieures n’ont souvent que des verrues d’un beau vert, mouchetées de taches blanches, terminées en pointe. 47. ALoËS ANGULEUX. À. angulata ; H. Avc. %. Du Cap. Feuilles larges, concaves, d’un vert tirant un peu sur la cou- leur de rouille , bordées d’aspérités ; fleurs pendantes, rouges, vertes à l'extrémité. Mème culture. On cultive encore de la même manière les aloës, PANICULÉ, paniculata ; JacQ. F. Du Cap. HÉRISSÉ, echinata ; Wir. À FEUILLES MINCES, tenuifolia ; Lam. F. Du Cap. VERT-Non , nigricans ; H. P. Z. Du Cap. Raoura, radula ; JacQ. Z. Du Cap. Ex wacezce, cymbæfolia; Wiiio. %. Du Cap. ANTHÉRIC. Anthericum ; L. (Hexandrie-monogynie.) Calice à six divisions oblongues, pétaliformes, ordinaire- ment ouvertes en étoile; six étamines à filamens velus, por- tant des anthères oblongues ; un ovaire surmonté d’un style terminé par un stigmate presque simple ; une capsule à trois loges, contenant chacune plusieurs graines anguleuses. 1. ANTHÉRIC FRUTESCENT. ÆAnthericum frutescens ; Wir. BR. Du Cap. Feuilles charnues, cylindriques ; tige d’un pied, droite, frutiqueuse, rameuse; en été, épi de fleurs jaunes, rayées de vert, à pédoncule nu. Orangerie ; terre franche, un peu sablonneuse ; multiplication aisée de boutures faites 144 LILIACÉES. avec ses rameaux , ou de graines semées sur couche, en ter rine , au printemps. 2. ANTHÉRIC A FEUILLES D’ALOËS. ÆAnthert alocides ; Wiiin. * %. Du Cap. Feuilles charnues, linguiformes, lancéolées, un peu planes en dessus, convexes en dessous ; hampe nue, d’un à deux pieds, terminée par un long épi de fleurs jaunes, rayées de vert. Orangerie; terre légère, substantielle ; mul tiplication de graines. 3. ANTHÉRIC EN BEC. À. rostratum ; Jaco. D. Du Cap. Anthères barbues ; tiges frutiqueuses, radicantes , très- courtes; feuilles pulpeuses, cylindriques, en alène. Culture du n° 1. 4. ANTHÉRIC PENCHÉE. A. nutans ; Wirro. %. Feuilles charnues , lancéolées , planes, à base concave et à som- met réfléchi ; rameaux penchés à leur sommet. Culture du n° 2. 5. ANTHÉRIC ASPRODÉLOÏDE. A. asphodeloïdes ; L.@ÿ. Éthio- pie. Feuilles charnues , subulées, à demi cylindriques, raides ; hampe nue, terminée, en été, par un épi de fleurs jaunes. Culture du n° 2. 6. AvruÉéric vELU. À. hispidum; L. %. Du Cap. Feuilles charnues , comprimées, hispides, striées ; filamens des éta- mines muriqués ; hampe velue, terminée, en juin, par une grappe de fleurs blanches. Culture du n° 2. ANTHÉRIC A LONGUE TIGE. À. longiscapum; Wairro. P. Du Cap. Feuilles charnues, subulées, flexueuses, presque cy- lindriques, glauques ; hampe trois fois plus longue que les feuilles. Culture du n° r. 8. ANTHÉRIC QUEUE DE CHAT. 4. cauda felis; L. A. cauda- tum; Tuuxs. %. Feuilles canaliculées, ensiformes ; hampe simple ; grappe oblongue. Culture du n° 2 9- ANTHÉRIC ANNUEL. À. annuum; L. ©. Éthiopie. Feuilles charnues, subulées, presque cylindriques ; hampe nue, un peu rameuse, terminée, en juillet, par des grappes de petites fleurs jaunes. Cette plante annuelle se sème sur couche chaude et sous châssis au printemps, et on la repique, en mai, à bonne exposition, avec la précaution de laisser quelques pieds sur la couche pour s'assurer de la maturité des graines. LILIAGÉES. 145 ÉCHÉANDIE. £cheandia ; Onréca. (Hexandrie-monogy- nie.) Calice à six divisions pétaloïdes , réfléchies ; six éta- mines à anthères rapprochées en cône aigu ; un ovaire adhé- rent avec la base du calice ; une capsule oblongue, à trois valves, à trois loges contenant quelques graines arrondies. On n’en cultive qu’une espèce : EGHÉANDIE À FLEURS YERNÉES ; Echeandia terniflora ; Rev. Anthericum reflexum ; Cavan. %. Cuba. Serre chaude, et culture des anthérics. PHALANGÈRE. Phalangium; Tour. ( Hexandrie-mc- nogynie.) Calice à six divisions oblongues, pétaloïdes. Six étamines à filamens filiformes , nus, chargés de petites an- thères. Un ovaire surmonté d’un style simple, terminé par un stigmate obtus, à trois côtés. Une capsule ovale oblongue, triangulaire , à trois loges, contenant chacune plusieurs graines anguleuses. 1. PHALANGÈRE ODORANTE. Phalangium fragrans; Pers. Y. Du Cap. Feuilles filiformes , cylindriques , raides, plus cour- tes que la bampe ; fleurs odorantes , pourpres à l'extérieur, avec une raie verte au milieu des divisions. Orangerie , près des jours ; terre franche , légère; peu d’arrosemens pendant le repos. Multiplication de graines en terrine sur couche, ou par la séparation du pied ou des racines en automne. 2. PHALANGÈRE A FEUILLES FILIFORMES. P. filifolium ; JAcQ. 2%. Du Cap. Racine bulbeuse ; feuilles filiformes , flexueuses, glabres ; hampe simple, flexucuse ; filamens des étamines glabres. Même culture ; multiplication de caïeux. 3. PHALANGÈRE TARDIVE. P. serotinum ; Pers. Ornithozalum striatum ; Wirxo. %. Alpes. Feuilles charnues, presque planes ; hampe terminée par une seule fleur. Pleine terre fran- che , et culture du n° r. 4. PHALANGÈRE À FEUILLES FLEXUEUSES. P. flexifolium ; Pers. %. Du Cap. Feuilles linéaires , filiformes , flexueuses , réflé- chies, à base ciliée; hampe rameuse. Orangerie, culture du n° 1. 5. PHALANGÈRE FIAFORME. P. filiforme; Air. %. Du Cap. Feuilles filiformes, un peu cylindriques, scabres ; pétales lancéolés. Mème culture. 6. PuaALANGÈRE NUE. P. eœuviatum; JacQ. Albuca exuviata; H. Axcz. %. Du Cap. Feuilles linéaires, subulées, canali- 4 10 146 LILIACÉES. culées; hampe simple, plus courte que les feuilles; écailles radicales rugueuses , engaînantes , striées transversalement. Même culture. 7. PHALANGÈRE ALLONGÉE. Phalangium elongatum ; Wuxv. Anthericum filiforme; Tauxs. Z. Du Cap. Feuilles linéaires, filiformes , plus courtes que la hampe , celle — ci rameuse et à rameaux allongés. Même culture. 8. PHALANGÈRE RAYÉE. P. virgatum; Poir. %. Caroline. Feuilles raides, filiformes , aiguës ; hampe de deux ou trois pieds, rameuse au sommet , à rameaux simples et efhlés ; fleurs petites, blanches, rayées de pourpre dans le milieu. Même culture. 9. PHALANGÈRE FASTIGIÉE. P. fastigiatum; Excx. %. Tige très-haute , nue, à rameaux nombreux et éfhlés. Fleurs blan- ches, souvent ternées. Même culture. 10. PHALANGÈRE A FLEURS ROULÉES. P. revolutum; Pers. Hyacinthus revolutus ; L. Phalangium spicatum; EncxcL. Z. Du Cap. Feuilles oblongues , ondulées ; de septembre en dé- cembre , fleurs en épi très-long, pyramidal , pâles , avec des fascies brunes , à pétales roulés. Mème culture. 11. PHALANGÈRE CAPILEAIRE. P. capillare; Excycz. %. Feuil- les longues, capillaires , un peu striées ; hampe nue, simple, terminée par un épi court, de fleurs verdâtres. Mème cul- ture. 12. PHALANGÈRE A FLEURS JAUNES. P. croceum ; Micu. Y. Amérique septentrionale. Racine bulbeuse. Feuilles grami- nées ; épi pyramidal de fleurs jaunes , entremélées de brac- t£es convolutées et amplexicaules; graines un peu globuleuses. Culture du n° 2. 13. PHALANGÈRE A FEUILLES PLANES. P. planifolium ; PERS. P. bicolor; Desr. %. France méridionale. Feuilles planes ; hampe comprimée , glabre , terminée par une panicule de fleurs blanches en dedans , pourpres en dehors : filamens des étamines laineux à la base. Même culture , mais pleine terre. 14. PHALANGÈRE RAMEUSE. P. ramosum ; Pers. anthericum ramosum ; L. Z. France méridionale. Feuilles planes, li- néaires , subulées, en touffe ; hampe rameuse ; en juin, fleurs blanches , pédonculées, solitaires, planes , à pistil droit. Pleine terre , même culture. Pelle plante. LILIACÉES. 145 15. PHALANGÈRE À GRAPPES. Phalangium liliago ; Jaco. %. Indigène. Feuilles planes , nombreuses , en faisceau ; hampe très-simple; en juin, fleurs blanches, écartées, larges, à “pistils inclinés vers le bas. Pleine terre et même culture. 16. PnaLavcÈrE Lis DE SanT-Bruxo. P. Uiliastrum; %. France méridionale. Feuilles planes , radicales ; hampe très- simple , de dix-huit pouces, portant, en juin, de grandes fleurs blanches , campanulées , à étamines penchées. Pleine terre; même culture. Belle plante. 17. PHALANGÈRE À MILLE FLEURS. P. milleflorum ; Rev. Ar- thropodium paniculatum ; Browx. Z. Nouvelle - Hollande. Feuilles radicales, à demi pliées , longues , pointues ; hampe grèle, simple, nue ; en été, panicule étalée, de fleurs petites, d’un blanc sale, à filamens des étamines velus dans leur par- tie supérieure. Orangerie et mème culture. 19. PHALANGÈRE A FLEURS PENDANTES. P. pendulum; Rev. %. Nouvelle-Hollande. Elle diffère de la précédente par ses fleurs plus grandes et pendantes. Mème culture. 19. PHALANGÈRE A FLEURS ROULÉES. ?. revolutum ; Mixer. %. Du Cap. Feuilles trigones, linéaires, scabres, plus lon- gues que la hampe : celle-ci rameuse, terminée , de septem-— bre en décembre , par un épi de fleurs blanches , à divisions roulées. Orangerie, même culture. 20. PHALANGÈRE À ÉPI SERRÉ. P. floribundum ; Air. Anthe- ricum lagopus ; Tauxs. LL. Du C:p. Feuilles planes, glabres, linéaires-lancéolées, aiguës ; hampe simple, terminée, en avril, par une grappe multiflore, cylindrique , serrée , de fleurs à pétales ouverts et à étamines glabres. Même culture, 21. PHALANGÈRE ÉLEVÉE. P. elatum; Ait. Asphodelus ca- pensis ; L. 2. Du Cap. Feuilles planes, ondulées ; hampe rameuse ; en septembre, fleurs blanches, petites, à corolle plane; et à pédoncules agrégés. Mème culture. 22. PHALANGÈRE TRIFLORE, P. triflorum ; Ait. Z. Du Cap. Feuilles canaliculées, ensiformes ; hampe simple; trois fleurs à bractées distantes. Même culture. 23. PHALANGÈRE CANALICULÉE. P. canaliculatum ; Awr. Du Cap. Feuilles un peu charnues, velues, ensiformes, à trois angles , le côté plus étroit canaliculé ; hampe simple, 148 LILIACÉES. cylindrique, velue ; en avril, fleurs blanches, verdâtres en dessous , en grappe. Même culture. 24. PRALANGÈRE ALBUCOÏDE. Phalangium albucoïdes ; Air. Y . Du Cap. Feuilles linéaires, canaliculées, glabres, à bords carti- lagineux ; hampe simple, portant, en août, des fleurs jaunes, rayées de vert extérieurement, à sommet roulé, ayant de la ressemblance avec celles d’albuca. Même culture. 25. PHALANGÈRE Du soir. P. vespertinum ; Win. %. Feuilles linéaires, ensiformes, carénées, à trois angles, plus courtes que la tige qui est cylindrique, rameuse ; filamens des étamines un peu muriqués. Même culture. 26. PHALANGÈRE Du Japon. P, japonicum ; Tauxs. %. Feuilles ensiformes, convolutées, glabres ; hampe rameuse, acguleuse ; fleurs en grappe penchée. Mème culture. 27. PHALANGÈRE BLEUE. P. cœruleum ; FLor. PÉruv. Bermu- diana cœrulea ; FEuizr. %. Chili. Racines fasciculées, à odeur de violette comme celles de l'iris de Florence ; feuilles ensiformes ; panicule de fleurs bleues, à corolle fugace, tordue en spirale. Mème culture, mais serre tempérée. 28. PHALANGÈRE SERRÉE. P. coarctatum ; Firor. PÉRuv. %. Pérou. Feuilles inférieures carénées , les intermédiaires rap- prochées et serrées ; pédoncules bifides, dichotomes , à pé- dicelles en espèce d’ombelle ; fleurs d’un bleu violacé. Même culture ; serre tempérée. ASPHODÈLE. Asphodelus ; L. (Hexandrie-monogynie. ) Calice à six divisions ouvertes, pétaliformes ; six étamines à filamens élargis à la base , et courbés en voûte qui recouvre l’ovaire ; un ovaire surmonté d’un style terminé par un stigmate simple ou quelquefois trifide ; une capsule à trois loges, contenant chacune plusieurs graines anguleuses. 1. ASPRODÈLE JAUNE. Asphodelus luteus ; L.L . Franceméri- dionale. Feuilles triangulaires, striées ; tige feuillée, de trois pieds ; fleurs en épi terminal, assez grandes , jaunes. Far. A fleurs doubles. Terre franche ; exposition chaude; multi- plication par la séparation des drageons ou des racines à l’automne, ou de graines semées au printemps en pleine terre légère, et à l'exposition du midi. 2. ASPHODÈLE SANS TIGE. 4. acaulis; Desr. %. Afrique. Tige nulle ; feuilles à trois angles , subulées ; fleurs d’un rose LILIACÉES. 149 pâle, à pédicelle recourbé lors de la fructification. Mème culture, mais serre tempérée. 3. AspnonÈLE DE CRÊTE. Asphodelus creticus ; Lam. %. le de Crête. Tige feuillée, rameuse et nue au sommet; feuilles fili- formes , striées , denticulées , un peu ciliées. Même culture ; orangerie. 4. ASPHODÈLE RAMEUSE. 4. ramosus ; L. L. Indigène. Tige rameuse, nue, de deux ou trois pieds ; feuilles ensiformes, carénées, lisses ; en mai, fleurs assez grandes, en étoile, rayées de brun , en épi terminal. Pleine terre ; même culture. 5. ASPHODÈLE BLANCHE. À. albus; Wirio. À. ramosus ; Murr. Z. Espagne. Tige nue, simple; pédoncules ramassés, de la même longueur que les bractées ; feuilles linéaires , carénées , lisses. Orangerie ; même culture. 6. ASPHODÈLE FISTULEUSE. A. fistulosus ; Cav. Æ. France méridionale. Tige nue, grêle, de deux pieds ; feuilles raides, un peu fistuleuses, striées, subulées ; de juin en septembre, fleurs petites, blanches, rayées de brun. Même culture. 7. ASPHODÈLE DE SIBÉRIE. 4. altaicus ; Wir. %. Tige nue , simple ; feuilles linéaires , canaliculées ; étamines deux fois plus longues que la corolle. Mème culture, mais pleine terre. S. ASPHODÈLE D'AFRIQUE. À. africanus; Lam. Albuca fasti- giata; L. K. %. Tige écailleuse, simple, de trois à quatre pieds ; feuilles ensiformes, planes, lisses ; fleurs jaunätres, en épi allongé. Même culture, mais orangerie. 9- ASPHODÈLE À GRAPPE. 4, spicatus ; H. P. %. France mé- ridionale. Feuilles très-longues, d’un vert foncé. Pleine terre; même culture. , EUCOMIS, basile. Eucomis ; Air. (Hexandrie-monogynie.) Calice campanulé, partagé profondément en six découpures pétaloïdes ; six étamines à filamens subulés, élargis à leur base, et surmontés de petites anthères ovales ; un ovaire muni d’un style en alène, à stigmate très-simple ; une cap- sule à trois loges contenant chacune plusieurs graines ovales. 150 LILIACÉES. 1. Evcomis onnuté. Eucomis undulata; Pers. Ornithoga- lum undulatum ; Tuuxs. Z. Du Cap. Hampe cylindrique ; feuilles ovales oblongues, ondulées, étalées ; feuilles de la couronne presque aussi longues que la grappe de fleur. Orangerie ; terre franche, légère, mêlée à moitié terre de bruyère ; quelques arrosemens en été ; multiplication par caïeux, ou de graines semées en terrine et terre de bruyère. 2. Eucomis couronxÉé. ÆE. regia ; Pers. Basilea coronata ; Lau. Fritillaria regia; L. %. Du Cap. Hampe cylindrique de dix à quinze pouces ; feuilles linguiformes, obtuses, un peu ondulées, tachetées de noirâtre ; en automne, fleurs pe- tites, verdâtres, couronnées par un faisceau de feuilles dont les inférieures écaiileuses. Même culture. 3. Eucomis PoNCTUÉ, Æ. punctata ; Pers. Asphodelus como- sus; Houtr. Basilea punctata; Juss. %. Du Cap. Hampe cylindrique ; feuilles oblongues , lancéolées, canaliculées, étalées ; au printemps, fleurs en grappe spiciforme, très- longue ; feuilles de la couronne courtes. Même culture. 4. Eucomis Nas. Æ. nana; Prrs. Fritillaria nana; L. Basilea nana ; Dum. Courc. %. Du Cap. Hampe amincie vers son sommet, en massue ; feuilles larges, lancéolées, aiguës ; au printemps, fleurs roses, sous la couronne. Même culture. 5. Eucomis À Deux FEUILLES. E. bifolia; Pers. Basilea bifo- lia; Dum. Courc. %. Du Cap. Hampe en massue; feuilles elliptiques, pointues, géminées, couchées ; fleurs droites, bractées acuminées. Même culture. 6. Eucomis À FEUILLES POURPRES. Æ. purpureo - caulis ; Avprew. %. Du Cap. Hampe très-courte, charnue, d’un pourpre noirâtre ; feuilles grandes, orbiculaires , spatulées, couchées ; fleurs sessiles, rassemblées, vertes. Même cul- ture. - MASSONIE. Massonia ; Tauxe. ( Hexandrie-monogynie. ) Calice tubuleux inférieurement, à limbe double, l'extérieur plus grand, divisé jusqu’à sa base en six découpures ; l’inté- rieur plus court, surmonté de six dents; six étamines à filamens subulés, souvent plus longs que le limbe extérieur du calice, portés par les dents du limbe intérieur ; un ovaire LILIACÉES. 151 muni d’un style filiforme, terminé par un stigmate simple ; une capsule trigone, triloculaire , chaque loge renfermant plusieurs graines arrondies. 1. MassoniE PuSTULEUSE. Massonia pustulata; Revo. Mas- sonia echinata ; Wizro. Du Cap. Deux feuilles radicales épaisses, ovales-arrondies, hérissées de tubercules. aigus; huit à dix fleurs eu grappe très-courte, sessiles , environnées de bractées vertes. Serre tempérée; terre très-légère ou de bruyère ; multiplication de caïeux, ou de graines semées en terrine. 2. MAssoNIE À LARGES FEUILLES. M. latifolia; Jaco. %. Du Cap. Deux feuilles radicales acuminées , canalicu- lées, arrondies, maculées de rouge , étalées ; fleurs blan— ches, à divisions ouvertes, en espèce d’ombelle sessile. Mème culture. 3. MAssONIE À FLEURS VIOLETTES. M. violacea ; Rev. Po- lranthes pygmea ; JacQ. Agapanthus ensifolia ; Wiro. Mauhlia ensifolia; Tauws. %. Du Cap. Feuilles ovales, droites ; fleurs en grappe corymbiforme. Même culture. 4. MAssoniE À FEUILLES ÉTROITES. M. angustifolia; Pers. M. lanceolata ; Tauxs. Z. Du Cap. Deux feuilles radicales oblon- gues, lancéolées, droites ; fleurs à divisions réfléchies, en sorte d’ombelle pédicellée. Mème culture. 5. MassoniE oNDuLÉE. M. undulata ; Pers. %. Du Cap. Feuilles lancéolées , ondulées , glabres. Mème culture. DRIMMIE. Drimmia ; Jaco. (Hexandrie - monogynie.) Calice campanulé , pétaliforme , à six divisions roulées en dehors; six étamines insérées sur le tube du calice ; un stigmate en tête ; une capsule à trois loges polys- permes. 2. DRIMMIE ÉLEVÉE. Drimmia elata ; Jaco. Hyacinthus ela- tus; Dum. Counc. Z. Du Cap. Hampe de deux pieds; feuilles lancéolées-linéaires, glabres, un peu glauques , deux fois plus courtes que la kampe ; fleurs verdâtres en dehors , blanches en dedans, avec une ligne verte au milieu de chaque division. Orangerie , terre légère, substantielle ; multiplication de caïeux ou de graine. 2. DRIMMIE À FLEURS ROULÉES. D. undulata; JacQ. Hya- cinthus revolutus ; Tauvs. %. Du Cap. Feuilles linéai- 152 LILIACÉES. res, lancéolées, glabres , ondulées; en août, fleurs cam- panulées, à divisions ondulées et verdâtres. Même cul- ture. 3. DrRIMMIE ciné. Drimmia ciliaris; JacQ. %L. Du Cap. Feuilles presque linéaires , ciliées ; fleurs blanches. Même culture. 4. Drimmie Na. D. pusilla ; Wivio. %. Du Cap. Feuilles lancéolées , linéaires, glabres, à base canaliculée ; hampe de la longueur des feuilles ; fleurs droites , verdâtres. Même culture. 5. DRIMMIE MOYENNE. 1). media; Pers. L. Du Cap. Feuilles linéaires, subulées, glabres, un peu cylindriques et canali- culées ; fleurs verdâtres. Même culture. JACINTHE, Zyacinthus. (Hexandrie-monogynie.) Galice monophylle, tubuleux, pétaliforme, partagé en six divisions plus ou moins profondes, ayant leur extrémité étalée ou même réfléchie ; six étamines à filamens attachés vers ke mi- lieu du calice ; un ovaire ayant vers son sommet trois pores nectarifères , très-peu apparens, et surmonté d’un style à stigmate simple; une capsule arrondie , trigone , à trois loges ne contenant le plus souvent chacune que deux graines. 1. JACINTHE D'ORIENT, cultivée, des fleuristes. Æyacinthus orientalis; L, %. Asie. Feuilles droites, larges , finement striées ; hampe d’un pied; en avril, fleurs odorantes , nom- breuses, en grappes droites; corolle infondibuliforme , di- visée jusqu’à moitié, à base ventrue. Cette belle plante a fourni un très-prand nombre de variétés, bleues, blanches, roses , rouges , jaunes , simples et doubles ; les Hollandais en comptent près de deux mille. Les jacinthes aiment une terre douce, légère , sablonneuse, mais substantielle ; dans un terrain qui ne leur convient pas, elles fondent ou dégénèrent rapidement. Si on habitait un pays en terre forte et grasse, on pourrait leur composer une terre ainsi qu’il suit : un tiers terre légère ou de bruyère, un tiers sable fin de rivière, un tiers terreau de vache très-con- sommé. Si on n'avait pas de terre légère , on la remplacerait très-avantageusement par du terreau de feuilles. On creuse- rait à six pouces de profondeur Ja planche destinée à rece- LILIACÉES. 153 voir la plantation, et on remplirait avec la terre pré- parée, en l’exhaussant de trois ou quatre pouces au-dessus de la surface du sol, afin d’éviter l'humidité. A la fin de septembre ou dans le courant d'octobre, on plante les jacinthes à six pouces de distance les unes des au- tres, et à une profondeur plus ou moins grande, selon que la terre est plus où nioins humide. Dans les terres légères et chaudes, on enfonce les ognons à cinq ou même six pouces ; dans les terres fortes , à trois ou quatre, et avec la précau- tion, dans.ce cas, d’incliner un peu l’ognon au nord , c’est à-dire, de présenter sa couronne au midi. On recouvre la plantation d’un doigt ou deux de terreau très-consommé, afin d’empêècher la terre de se battre. On soigne la culture abso- lument comme celle des tulipes. Dans les climats où le froid a assez d'intensité pour geler la terre à plus de cinq pouces de profondeur , il est prudent de recouvrir les planches , pendant les gelées , avec de la paille ou des feuilles sèches, mais avec la précaution de ne pas employer pour cela de la litière , car l'urine des animaux dont elle est inprégnée est mortelle pour les ognons. En avril, un peu plus tôt ou un peu plus tard, les jacinthes fleurissent , et l’on peut les couvrir avec des toiles pour les conserver quelques jours de plus. Lorsque les feuilles sont desséchées , on soulève les ognons avec la houlette , et on les laisse ainsi pendant quelques jours pour qu’ils achèvent de würir. Les Hollandais les arrachent, les mettent en tas sur la terre, et les y laissent pendant quinze jours pour la même raison. On les dépose ensuite sur des tablettes dans un lieu aéré, pour les faire sécher, puis on les nettoie de toute la terre et autres corps étrangers qui peuvent y être attachés. On sé— pare les caïeux ; on coupe jusqu’au vif toutes les parties gâtées ou attaquées par la pourriture, et, avant de les serrer, on les place encore sur les tablettes rendant quatre ou cinq jours pour laisser sécher les plaies. On obtient des variétés par le moyen du semis, que l’on fait au mois de septembre de la même manière que celui de tulipes, mais avec la précaution de le couvrir de feuilles sèches pendant l'hiver, parce que les ognons , surtout pen- dant leur jeunesse , sont beaucoup plus sensibles au froid 154 LILIACÉES,. qne ceux de tulipe. Ils fleurissent ordinairement la qua- trième année. 2. JACINTHE DES Bois. Hyacinthus non-scriptus ; L. Scilla nutans; SmiTu. Scilla non-scripta ; Rev. Hyacinthus praten- sis; Dum. Courc. Z. Indigène. Feuilles étroites, linéaires, étalées ; hampe d’un pied ; de mars en mai, fleurs bleues, en grappe penchée ; corolle à divisions ‘roulées au sommet. Terre légère, sablonneuse; multiplication de caïeux que l’on ne lève de terre , ainsi que les ognons , que tous les trois ou quatre ans, et que l’on replante de suite. 3. JacivTue ÉTALÉE. H. patulus; Horr. P. H. amethysti- nus ; Excycr. Scilla patula ; Re. Du midi de la France. Feuilles étalées, planes ; hampe de huit pouces ; d’avril en mai , fleurs odorantes , d’un bleu violâtre, à corolle campa- nulée, cylindrique à la base, divisée jusqu’à la moitié, et les divisions roulées en dehors. Même cultuer. 4 JACINTRE PENCHÉE. HA. cernuus ; L. H. hispanicus ; Crus. %. Espagne. Cette espèce paraît être une variété plus petite de la jacinthe des bois. Elle en diffère par ses proportions et par la couleur de ses fleurs d’un rose purpurin ou carné, odorantes, en grappe penchée, à étamines d’un jaune pâle. Mème culture. 5. JacivTne MuGuET. A, convallarioides ; Wii. %. Du Cap. Feuilles subulées ; hampe filiforme; fleurs jaunes, à corolle campanulée. Mème culture, mais orangerie. 6. JaciTaE DERoOME. A. romanus ; L. %. Midi de la France. Feuilles longues et étroites; hampe de sept à huit pouces, plus courte que les feuilles ; en mai, fleurs blanches, en grap- pe , à corolle campanulée, divisée en six jusqu’à moitié ou un peu plus; étamines membranacées. Mème culture et oran- gerie. 7. JACINTHE FLEXUEUSE. H. flexuosus ; Tauvr. Z. Du Cap. Feuilles linéaires , plus longues que la hampe; corolle campanulée; fleurs en grappe droite. Orangerie ; mème culture. 8. JAcINTHE A FEUILLES GOURTES. A. brevifolius ; Tnus: %. Espagne. Feuilles plus courtes que la hampe; corolle à six parties ; fleurs en grappe penchée. Pleine terre ; même culture. LILIACÉES. 155 9 JACINTHE EN conyMBE. Hyacinthus corymbosus; L. Z. Du Cap. Feuilles linéaires, très-étroites, plus longues que la hampe, souvent au nombre de trois ; fleurs pourpres, droites, en corymbe, à corolle infondibuliforme. Même culture, mais orangerie, ZUCCANGNIA. Zuccangnia; Tuuws. ( Hexandrie-mono- grnie.) Mèmes caractères que le genre précédent , mais calice cylindrique , à divisions striées : les trois exté- rieures plus longues, lancéolées — sétacées, souvent ré- éléchies. 1. ZUCCANGNIA VERTE. Zuccangnia viridis ; Tnuvs. La- chenalia viridis; Wuxiv. Hyacinthus viridis ; L. %. Du Cap. Feuilles linéaires , canaliculées , plus longues que la hampe, celle-ci haute d’un pied, faible; en septem- bre, fleurs verdâtres, en grappe, à pétales extérieurs su- bulés et très-longs. Orangerie; terre sablonneuse ou de bruyère; multiplication par la séparation des caïeux tous les trois ans , ou de graines semées en terrines. 2. BUCCANGNIA ROUILLÉE. Z. ivida, Tauxs. Hyacinthus sero- tinus;L. Lachenalia serotina; W n1v0.Hyacinthus lividus;PErs. %. Barbarie. Feuilles linéaires, canaliculées; hampe d’un pied; en été, fleurs campanulées , cylindriques, d’un fauve pâle, à divisions presque égales, trois distinctes et les trois autres réunies à leur base. Même culture. MUSCARIT , vaciet. Muscari ; Tourx ( Hexandrie-monogy- nie.) Calice monophylle , globuleux, ventru , pétaloïde, ayant son limbe découpé en six dents; six étamines à fila- mens attachés vers le milieu du calice; un ovaire muni d’un style à stigmate simple ; une capsule à trois angles saillans, à trois loges contenant chacune deux graines ou plus. 1. Muscart CHEVELU , à toupet. AZ. comosum ; Wirio. Hyacinthus comosus ; L. %. Indigène: Feuilles étalées ; hampe nue, d’un pied ; en mai, fleurs nombreuses, en épi, les inférieur:s brunes, cylindriques-anguleuses , les supérieures bleues , droites, stériles , longuement pédicel- lées. Tout terrain un peu léger; multiplication de caïeux sé parés tous les trois ou quatre ans ; les ognons doivent cons- tamment rester en terre. 156 LILIACÉES. 2. Muscart MONSTRUEUX. Muscari monstrosum; Wiro. Hya- cinthus monstrosus ; L. Hyacinthus paniculatus; Lam. %. France méridionale. Feuilles planes, étalées ; tige de huit à dix pouces; en juin, fleurs en grappe paniculée, à pédon- cules bleuâtres et rameux, les supérieures stériles : corolle campanulée , bleue , à base aiguë. M. Desfontaine re- garde cette plante comme.une variété de la précédente. Mème culture. 3. Muscat poTribE. M. botrioides ; Desr. Hyacinthus bo- trioides ; 4. %. Midi de la France. Feuilles canaliculées, ey- lindriques , étroites , raides ; en avril, fleurs en épi, globu- leuses , d’un violet foncé , uniformes. Même culture. 4. Muscari a GraPpe. M. racemosum; Wuiv. Hyacinthus racemosus ; L. Hyacinthus junciformis ; Lam. %. Indi- gène. Feuilles lâches, linéaires, canaliculées, étalées ; en avril , épi court et ovale de fleurs ovales , uniformes, serrées, d’un bleu foncé, les supérieures sessiles et stériles. Mème culture. 5. Muscar MusQué. M. ambrosiacum; Rev. Hyacinthus muscari; Pers. Hyacinthus suaveolens ; Mort. Par. %. France méridionale. Feuilles concaves , étalées ; hampe cy- lindrique; en mai, épi de fleurs serrées, ovales, toutes de même grandeur, d’un rouge brun, odorantes. Mème culture. 6. Muscant À PETITES FLEURS. M. parviflorum ; Desr. Hya- cinthus parviflorus ; Pers. Z. Barbarie. Feuilles subulées, fi- liformes ; fleurs en grappe terminale et très-courte, dis- tinctes. Cette espèce a de l’aflinité avec le muscari à grappe, mais elle en diffère par ses fleurs longues , plus rares, à co- rolle plus élargie à la partie supérieure. Même culture ; mais orangerie. 7. Muscart MARITIME. M. maritimum ; Desr. Hyacinthus maritimus ; Pers. 2. Barbarie. Feuilles subulées; fleurs en grappe cylindrique, les supérieures sessiles , avortées; corolle cylindrique , colorée au sommet de la grappe. Cette espèce a beaucoup de rapports avec le muscari chevelu. Même culture; orangerie. PHORMION. Phormium ; Forsr. ( Hexandrie-monogy- nie.) Calice monophylle, à six découpures; les trois exté- LILIACÉES. 157 rieures, plus courtes, les trois intérieures plus longues; six étamines à filamens filiformes, portant des anthères ovales ; un ovaire chargé d’un style filiforme , terminé par un stig- mate simple et obtus; une capsule oblongue, à trois loges contenant plusieurs graines oblongues. 1. Puoraiow ou LIN DE LA NOUVELLE - ZÉLANDE. Phormium tenazx ; Forst. %. Feuilles semblables à celles des iris, lon- gues de deux ou trois pieds, ensiformes, larges de deux pouces, distiques , un peu épaisses, fermes, glabres ; bampe feuillée à sa base, rameuse, terminée par une pauicule de fleurs jaunes , verdâtres à leur base. Orangerie sous le climat de Paris; pleine terre dans les parties plus méridionales de la France; terre franche, douce, substantielle , un peu hu- inide; beaucoup d’arrosemens pendant la végétation , si on le: cultive en pots. En avril et mai, multiplication par la sépara- tion des œilletons que l’on fait reprendre en pots et sur cou- che tiède avant de les livrer à la pleine terre. On tire de ses feuilles, rouies et préparées comme le chan- vre, une filasse excellente pour faire des cordes, du gros fil et des toiles grossières, presque incorruptibles dans l’eau, du moins si on s’en rapporte à plusieurs mémoires publiés dans ces dernières années. LACHENALIE. Zachenalia; Jaco. ( Hexandrie - mono- gynie.) Galice à six divisions allongées , réunies par leur base, et conniventes en tube : les trois extérieures plus courtes et souvent calleuses à leur sommet; six étamines à filamens subulés , insérés à la base des divisions du calice, et adhérens dans leur longueur, surmontés d’anthères oblongues; un ovaire muni d’un style subulé, terminé par un stigmate simple ; une capsule trigone, triloculaire, contenant plusieurs graines. 1. LachENaLIE GuaAuQuE. L. glaucina ; Wiiro. Æ. Du Cap. Feuilles linéaires, lancéolées , glabres; hampe non maculée; fleurs sessiles, campanulées, à pétales extérieurs d’un vert glauque , rouges au sommet, les intérieurs d’un blanc in- carnat ; style plus long que les étamines. Orangerie; terre lé- gère ou mieux de bruyère ; multiplication aisée par la sépa- ration des caïeux. 2. LACHENALIE orcHIOÏDE. L. orchioïdes ; Pers. Hyacinthus 158 LILIACEES. orchioides ; Mic. Phormium hyacinthum; L. %. Du Cap: Feuilles oblongues lancéolées, à bords cartilagineux, plus courtes que la hampe : celle-ci maculée; en février et avril, fleurs sessiles , campanulées ; style de la même longueur que les étamines. Même culture. 3. LACHENALIE A FLEURS PALES. Lachenalia pallida; Wa. L. mediana ; JacQ. %. Du Cap. Feuilles linéaires, oblongues, plus longues que la hampe : celle-ci anguleuse au sommet; en mars et avril, fleurs campanulées, blanches, courtement pé- : donculées. Même culture. 4. LACHENALIE HYAGINTHOÏDE. L. hyacinthoides ; Wii. Hyccinthus orchioïdes ; Jaco. Z. Du Cap. Feuilles linéaires, subulées , canaliculées, lâches , deux fois plus longues que la hampe; fleurs campanulées; les trois pétales extérieurs blancs en dehors, rougeätres au sommet, maculés et tache- tés de vert; les trois intérieurs blancs, émarginés. Même culture. 5. LACHENALIE A FEUILLES ÉTROITES. L. angustlifolia ; Wizuo. %. Du Cap. Feuilles linéaires, subulées, canaliculées, lâches, plus longues que la hampe; celle-ci rouge, maculée; au printemps, fleurs ‘campanulées , les pétales intérieurs blancs, plus longs que les autres, ouverts, obovés, obtus. Même culture. 6. LACHENALIE A PLUSIEURS COULEURS. L. contaminata ; Wizro. L. orthopetala ; Jaco. %. Du Cap. Feuilles linéaires, subulées, canaliculées, lâches, plus longues que la hampe, maculées de rouge obscur ; en février ou mars, fleurs blan- ches, rouges en dessus, à corolle campanulée , cylin- drique ; pétales intérieurs lancéolés, obtus, droits. Mème culture. 7. LACHENALIE NAINE. L. pusilla; Wnio. %. Du Cap. Feuilles elliptiques, linéaires, plus longues que la hampe, - étalées, amincies à la base; hampe presque nulle ; fleurs blan- ches, serrées, à corolle cylindrique, les étamines plus longues que la corolle. Même culture. S. LacHENALIE ÉTALÉE. L. patula ; JacQ. L. Du Cap. Feuil- les géminées , linéaires-lancéolées, canaliculées , pulpeuses , charnues , droites jusqu’au milieu, ensuite réfléchics; fleurs campanulées, blanches, à pétales maculés de vert près du LILIACÉES. 159 sommet, les intérieurs marqués de lignes rouges au sommet. Même culture. 9+ LACHENALIE ODORANTE. L. fragrans; Jaco. %. Du Cap. Feuilles géminées , linéaires-lancéolées, glabres, maculées ; hampe droite; fleurs blanches, pédicellées, un peu cam- panulées. Même culture. 10. LACHENALIE À FLEURS DE LIS. L. Ziliiflora ; Jaco. %. Du Cap. Feuilles géminées, lancéolées, à surface pustu- leuse ; hampe droite, cylindrique; fleurs blanches, pen- dantes, réfléchies, à pétales un peu linéaires. Même cul- ture. 11. LACHENALIE PUSTULEUSE. L. pustulata; JAacQ. %. Du Cap. Feuilles géminées , lancéolées-linéaires, pustuleuses ; hampe triangulaire , reclinée ; fleurs presque sessiles , un peu campanulées, blanches à la base , vertes au sommet. Même culture. ; 12. LACHENALIE POURPRE-BLEUATRE. L. purpureo-cærulea ; Wizo. %. Du Cap. Feuilles lancéolées-linéaires, pustuleu- ses ; hampe anguleuse au sommet ; fleurs pédonculées , cam- panulées : pétales intérieurs obtus, révolutés ; étamines plus Jongues que la corolle. Même culture. 13. Lacnenarte unicorore. L. unicolor; JacQ. %. Du Cap. Feuilles géminées, lancéolées-linéaires, très-peu pustuleuses; hampe droite, cylindrique ; fleurs un peu cylindriques, vio- lacées, à pétales intérieurs étalés au sommet ; pistil et éta- mines penchés. Même culture. 14. LACHENALIE VIOLACÉE. L. violacea ; JacQ. %. Du Cap. Feuilles géminées , oblongues , maculées ; hampe cylin- drique, droite ; grappe droite, à pédoncules très-ouverts, de la longueur des fleurs : celles-ci penchées, à base plane ; pétales extérieurs verdâtres, les intérieurs violacés. Même culture, 15. LACHENALIE PouRPRE. L. purpurea; JacQ. Z. Du Cap. Feuilles géminées, linéaires-lancéolées , non-maculées ; fleurs pendantes, pédonculées , un peu cylindriques ; pétales ex- térieurs blancs, les intérieurs d’un rouge noirâtre. Même culture. 16. LACHENALIE LANCÉOLÉE. L. lanceæfolia ; Wiizo. Z. Du Cap. Feuilles ovales, très - larges, acuminées, tachetées ; 160 LILIACÉES. hampe couchée; feuilles un peu campanulées , pendan- tes, à pédoncules trois fois plus longs que la corolle ; pétales linéaires, obtus, presque égaux. Même culture. 17. LACHENALIE À UNE FEUILLE. L. unifolia; Wirio. %. Du Cap. Une seule feuille, linéaire - lancéolée, canaliculée, en- gainante ; hampe cylindrique, tachetée ; fleurs cylindriques, à pédoncules de la même longueur que la corolle; pétales extérieurs blancs, bleus à la base, tachetés de pourpre au sommet. Même culture. 18. LacHENALIE vELUE. L. hirta ; Tuuvs. %. Du Cap. Feuille linéaire , velue , unique , à base large et engai- nante ; fleurs en grappe, d’un blanc bleuâtre. Même cul- ture. 19. LACHENALIE À PÉTALES ÉGAUX. L. isopelala ; WiriD.%. Du Cap. Feuilles lancéolées , recourbées ; hampe anguleuse au sommet; fleurs cylindriques, pédonculées, blanches , d’un noir pourpre au sommet; pétales linéaires, obtus , presque égaux. Même culture. 20. LACHENALIE TRICOLORE. Z. tricolor; Wiiro. Phormium aloïdes ; L. Z. Du Cap. Deux ou trois feuilles radicales , lan- céolées , tachetées de brun ; hampe d’un pied, tachetée ; bractées aiguës; fleurs cylindriques, pédonculées, pendantes, à pétales intérieurs plus longs et émarginés, jaunes, orangés et pourpre. Même culture. Var. Lachenalie jaunâtre. Z. luteola ; Feuilles géminées, lancéolées , allongées , un peu maculées; hampe droite; fleurs peuchées, cylindriques , à limbe des pétales intérieurs très- ouvert. 21. LAGHENALIE ROUGEATRE. L. rubida; Win. % Du Cap. Feuilles oblongues , étalées, planes au sommet ; fleurs pen- dantes, courtement pédonculées , cylindriques, à pétales in- térieurs les plus longs ; style plus long que les étamines. Même culture. 22. LACHENALIE TIGRÉE. L. tigrina; Jaco. X. Du Cap. Feuilles presque géminées , embrassantes et convolutées de- puis la base jusqu’au milieu de leur longueur, ensuite lancéolées et étalées, aiguës, maculées ; hampe droite, tachetée ; fleurs pendantes , cylindriques, ponctuées. Même culture. LILIACÉES. 161 23. LACHENALIE PONCTUÉE. L. punctata; JAcQ. "£. Du Cap. Feuilles géminées, linéaires-lancéolées , canaliculées, droites, maculées ; hampe pauciflore, droite, maculée de rouge ; fleurs pendantes , cylindriques, courbées en dedans ; pétales intérieurs blancs, ponctués de rouge, jaunâtres au sommet ; les extérieurs incarnats , ponctués de rouge sanguin. Même culture. 24. LACRENALIE À FLEURS PENDANTES. L. pendula ; Air. Phor- mium bulbiferum; Cyrix. %. Du Cap. Feuilles ovales- oblongues ; fleurs pédonculées, pendantes ; corolle cylin- dracée, les trois pétales intérieurs les plus longs, entiers. Même culture. Var. Lachenalie tricolore. ZL. tricolor; L. Feuilles non maculées ; pétales extérieurs rouges, les intérieurs jaunâtres, violets au sommet. 25. LACHENALIE QUADRICOLORE. L. quadricolor ; Jaco. %. Du Cap. Feuilles géminées , linéaires - lancéolées , maculées ; hampe droite; corolle un peu penchée, cy- lindrique , avec le limbe des pétales intérieurs étalé. Même culture. CYANELLE. Cyanella; L.(Hexandrie-monogynie.) Calice à six divisions oblongues, adhérentes par leur base, irréguliè-. rement ouvertes; trois extérieures presque pendantes. Six étamines à filamens courts , portant des anthères presque cy- lindriques. Un ovaire muni d’un style filiforme , terminé par un stigmate simple ; une capsule arrondie, à trois loges con- tenant plusieurs graines oblongues. 1. CYANELLE pu Car. Cyanella capensis ; Wirio. Du Cap. Feuilles lancéolées , ondulées ; tige feuillée, paniculée , à ra- meaux divariqués ; fleurs bleues , petites , en grappe. Oran- gerie. Terre franche, légère , ou de bruyère; arrosemens fréquens pendant la végétation , nuls pendant le repos de la plante. Dépotage quand les racines tapissent les vases , et, à la mème époque, multiplication par la séparation des caïeux. 2, CYANELLE ORCHIDIFORME. €. orchidiformis ; Wirrp.%Z. Du Cap. Feuilles radicales ovales : celles de la tige ensiformes et raides , glauques , à bords cartilagineux dentés ; trois éta- mines recourbées. Même culture. 3. CyanELLE JAUNE. C. lutea; Wairzo. Z. Du Cap. Feuilles 3. E 11 162 LILIACÉES. linéaires-lancéolées , planes ; hampe nue, un peu rameuse, à rameaux droits; en juillet, fleurs jaunes, moyennes, en grappe lâche ; trois étamines recourbées. Mème culture. 4. CYANELLE BLANCHE. Cyanella alba ; Wnio. %. Du Cap. Feuilles filiformes ; hampe nue, uniforme. Même culture. ALBUCA. Ælbuca ; L.( Hexandrie-monogynie.) Calice à six divisions ovales oblongues ; Les trois extérieures ouvertes ; les trois intérieures conniventes , plus épaisses à leur sommet. Six filamens , dont trois stériles, et trois portant des anthè- res. Un ovaire surmonté d’un style en pyramide renversée, et terminé par un stigmate aigu , entouré de trois petites pointes. Une capsule oblongue , à trois loges contenant plu- sieurs graines aplaties. 1. ALBUCA ÉLEVÉ. Albuca altissima; JAcQ. % . Du Cap. Trois étamines fertiles. Feuilles subulées , canaliculées , roulées ; tiges de trois pieds; en avril et mai, fleurs blanches, mar- quées d’une large ligne verte : pétales intérieurs glanduleux au sommet. Orangerie ; terre franche, légère, douce, et mieux , terre de bruyère. Quand les feuilles sont desséchées, on sépare les caïeux; on rafraichit les racines, et l’on change la terre s’il est nécessaire. Arrosemens fréquens pendant la végétation , surtout pendant la floraison : très-rares pendant le repos de la plante. 2. ALBUCA JAUNE. À. major; JacQo. Ornithogalum cana- dense; L. %. Du Cap. Trois étamines fertiles. Feuilles li- néaires-lancéolées, un peu planes ; hampe glauque, d’un à deux pieds; en mai, fleurs penchées, en épi lâche : pétales extérieurs jaunes , tachetés de vert au sommet et à la base : les intérieurs d’un blanc jaunâtre. Mème culture. 3. Azpuca (PETIT). 4. minor; Dryavp.Z .Du Cap. Trois éta- mines fertiles. Il diffère du précédent par ses feuilles linéai- res, subulées, canaliculées. Il à une variété à fleurs plus petites : À. lutea ; Lam. Mème culture. 4. ALBUCA DÉBILE. A. flaccida ; Jaco. %. Du Cap. Trois étamines fertiles. Feuilles lancéolées , linéaires , pendantes ; Fleurs en grappe courte , penchées , à pédoncules très-ou- verts ; étamines alternes , stériles. Même culture. 5. ALBUCA À FLEURS VERTES. À, viridiflora. Jaco. %. Du Cap. Trois étamines fertiles. Feuilles linéaires , canaliculées , LILIACÉES. 163 un peu velues ; fleurs peu nombreuses , en grappe , pendan- tes , à pédoncules ouverts : étamines alternes , stériles : pé— tales extérieurs d’un vert gai, les intérieurs d’un jaune ver- dâtre. Mème culture. G. ALBUCA A FEUILLES CANALICULÉES. Albuca coarctata ; H.K. % .Du Cap. Trois étamines fertiles. Feuilles glabres, linéaires, subulées ; pétales intérieurs courbés au sommet; les pédon- cules de la longueur des bractées. Même culture. 7. AzBuCA FasriGIéE. À. fastigiata; Winrp. %. Du Cap. Toutes les étamines fertiles. Feuilles glabres, linéaires, un peu planes ; hampe plus courte que les feuilles ; fleurs blanches, à pédoncules très-longs et pendans ; pétales intérieurs ovales, oblongs, un peu courts, voutés au sommet : les extérieurs linéaires oblongs. Même culture. 8. ALBUCA EN QUEUE. À. caudata; JacQ. Æ. Du Cap. Tou- tes les étamines fertiles. Feuilles lancéolées linéaires , cana- liculées , droites , raides ; pédoncules pendans. Même culture. 9. ALBUCA SOYEUSE. A. setosa; Jaco. %. Du Cap. Toutes les étamines fertiles. Feuilles lancéolées, linéaires, à pédon- cules très-penchés; fleurs droites. Racines bulbeuses, à écailles soyeuses au sommet. Même culture. 10. ALBUCA DORÉE. À. aurea ; JAcQ. %. Du Cap. Toutes les étamines fertiles. Feuilles lancéolées linéaires; fleurs jaunes, droites ainsi , que les pédoncules. Même culture. 11. ALBUCA D’ABYSSINIE. À. abyssinica ; JAcQ. À. abyssini- cus; Lam. Z. Du Cap. Toutes les étamines fertiles. Feuilles linéaires , lancéolées, canaliculées , raides ; hampe nue, lisse, verte , glabre , de trois pieds de hauteur; fleurs jaunes , d’a- bord penchées , puis redressées, plus courtes que les brac- tées , à pédoncules courts. Mème culture. 12. ALBUCA ODORANTE. À. fragrans; JacQ. %. Du Cap. Toutes les étamines fertiles. Feuilles linéaires, lancéolées, canaliculées , glabres ; fleurs penchées, odorantes , à pédon- cules pendans. Cette plante a beaucoup de ressemblance avec les antérics. Même culture. 13. ALBUCA VISQUEUSE. À. viscosa ; JacQ. Z . Du Cap. Toutes les étamines fertiles. Feuilles velues, glanduleuses; pétales intérieurs courbés au sommet. Même culture. 14. ALBUCA EN SPIRALE. À. spiralis ; L. %. Du Cap. Toutes 164 LILIACEES. les étamines fertiles. Feuilles velues, scabres, à feuilles en spirale. Fleurs penchées. Même culture. ÉRIOSPERME. Eriospermum ; JacQo. ( Hexandrie -mono- gynie.) Calice campanulé, à six divisions persistantes; six étamines à filamens alternativement élargis par leur base. Une capsule à trois loges contenant des graines environnées de poils laineux. 1. ÉRIOSPERME LANCÉOLÉ. ÆEriospermum lanceæfolium; JAcQ. %. Du Cap. Feuilles ovales, lancéolées , à bords un peu on- dulés et roulés ; rameaux à pédoncules trois fois plus longs que les fleurs , droits, étalés. Orangerie. Terre légère ou de bruyère ; multiplication par la séparation des caïeux quand les feuilles sont desséchées. Arrosemens fréquens pendant la végétation 2. ÉRIOSPERME A LARGES FEUILLES. Æ. latifolium; Wiruo. %. Du Cap. Feuilles pétiolées, oblongues, acuminées, en cornet à leur base. Fleurs d’un bleu päle , disposées en une longue grappe , dont les pédoncules courbés en arc sont dix fois plus longs que les fleurs. Mème culture. 3. ÉRIOSPERME A PETITES FEUILLES. Æ. parvifolium ; WWirLn. %. Du Cap. Feuilles elliptiques, obtuses, planes; pédoncu- les étalés, presqu’à angle droit , quatre fois plus longs que les fleurs. Même culture. SCILLE. Scrlla ; L. (Hexandrie-monogynie. ) Calice à six divisions égales, ouvertes, caduques. Six étamines à fila- mens subulés, élargis à leur base. Un ovaire arrondi , muni d’an style et d’un stigmate simples. Une capsule presqu’o— vale , à trois loges contenant des graines un peu arrondies. 1. SCILLE MARITIME. Sciila maritima; L. L.France méri- dionale. Ognon presque de la grosseur de la tête d’un homme. Feuilles lancéolées, raides; hampe naissant avant les feuilles, très-longue, à bractées réfléchies ; feuilles lancéolées, raides, canaliculées ; en mai, fleurs blanches, en épi conique. Oran- gerie , et culture du n°2, mais terre de bruyère pure. 2. SCILLE LIS-JACINTRE. S. lilio-hyacinthus; L. Z. France méridionale. Bulbe écailleuse. Feuilles lancéolées, couchées sur la terre ; tige anguleuse ; en mars et avril , fleurs bleues , peu nombreuses, en grappe, à pédoncules sans bractées. Pleine terre, franche , légère , sablonneuse, où on la laisse LILIACÉES. 165 trois ou quatre ans sans la relever. Multiplication de caieux, et l’on profite du moment où on les sépare pour renouveler la terre. 3. Scizze D'Irare. Scilla italica; L. %. Feuilles droites , canaliculées ; hampe de six à sept pouces , terminée par une grappe de fleurs bleues , oblongues et coniques ; bractées de la longueur des pédicelles. Même culture. 4. SCILLE LINGULÉE. S. lingulata ; Desr. %. Barbarie. Feuilles lancéolées, planes, vaginées à la base; en hiver, fleur en grappe serrée, conique ; bractées subulées , de la mème longueur que les pédicelles. Orangerie ; même cultures 5. Sue vELuE. S. villosa; Desr. %. Barbarie. Feuilles lancéolées, planes, velues ; en hiver, fleurs en corymbe. Oran- gerie et même culture. G. SciLLE À FEUILLES oTUsESs. 9. obtusifolia ; DEsr. Z . Bar- barie. Feuilles linguiformes, ondulées; en automne, fleurs en grappe , sans bractées ; hampe latérale, Orangerie; mème culture. 7. SCILLE A PETITES FLEURS. $. parviflora ; Desr. S. numi- dica; Poir. %. Barbarie. Feuilles linéaires , lancéolées, aiguës, glabres, plus courtes que ‘la hampe; fleurs en grappe serrée ; bractées très - courtes. Orangerie ; même culture. 8. SciLLE ONDULÉE. S. undulata; Desr. Z. Barbarie. Feuilles lancéolées , ondulées ; en automne, fleurs en grappe lâche, campanulées , d’un rose pâle ; bractées très-courtes. Orange- rie; même culture. 9- SCILLE À QUATRE FEUILLES. S. tetraphylla ; L. %. Afrique. Pas de tige; quatre feuilles ovales-lancéolées ; fleurs fasci- culées. Orangerie ; même culture. 10. ScizcE pu Pérou. S. Peruviana; DEsr. %. Pyrénées. Bulbe grosse, tuniquée, laineuse; feuilles radicales, nom- breuses, en faisceau, ciliées sur leurs bords ; bampe nue, d’un pied , portant, en mai, un corymbe régulier et pyramidal de fleurs bleues. On en possède une variété à fleurs blanches. Quelquefois la culture fait devenir les feuilles entièrement glabres. Pleine terre. Culture du n°2, et couverture de feuilles sèches pendant les fortes gelées. 166 LILIACÉES. 11. SCILLE Du Japon. Scilla japonica; Tauns %. Fleurs en ombelle terminale , fastigiées , à corolle ouverte, d’un blanc pourpré; bractées de la hampe et des fleurs membraneuses , lancéolées, droites et appliquées. Orangerie; même cul- ture. 12. SCILLE AGRÉABLE. S. amæna; Wirro. %. Indigène. Tige anguleuse; en mars et avril, fleurs à pédoncules al- ternes et plus courts qu’elles, un peu penchées, bleues, les pétales marqués de deux lignes blanches à leur base; bractées obtuses , très - courtes. Pleine terre; même cul- ture. 13. SciLce PRÉCOCE. S. præcox; Wir. %. Indigène. Tige anguleuse; fleurs bleues, en grappe formant un peu le corymbe; pédoncules deux fois plus longs que les fleurs; bractées très-peu apparentes. C’est plus particulièrement par sa précocité qu’on la distingue aisément de l’autre , dont Du- mont de Courcet ne la regarde que comme une variété. Pleine terre; même culture. 14. SCILLE CAMPANULÉE. 4. campanulata; Arr. S. hyacin- thoïdes ; Jaco. S. hispanica; Mirzer. %. Espagne. Bulbe solide; feuilles lancéolées , longues d’un pied; hampe de huit à dix pouces ; fleurs en panicule lâche, droites, campanulées , d’un bleu violet ; bractées à deux divisions, plus longues que les pédoncules. Pleine terre ; mème culture ; couverture de feuilles sèches perdant les fortes selées. Plus sûrement en orangerie. 15. SciLLE À DEUX FEUILLES. S. bifolia; Air. Z. Indi- gène. Racine solide; deux feuilles lancéolées, de la lon- gueur de la hampe ; fleurs en grappe, sans bractées. Pleine terre; même culture. 16. ScILLE PRINTANIÈRE, $. verna; H. K. %. Angleterre. Feuilles linéaires, canaliculées, radicales, assez nombreuses ; en juin et juillet, fleurs en grappe pauciflore, avec des bractées. Même culture. 17. SCILLE DE PorTuGaL. S$. lusitanica; L. %. Fleurs en grappe conique et oblongue ; pétales rayés. Mème culture, et couverture de feuilles sèches pendant les gelées. 18. SciLe D'OrtEnT. S. ortentalis; Tauws. Z.Japon. Feuilles LILIACÉES. 167 elliptiques, ensiformes ; fleurs droites, en grappe. Orangerie, et même culture. 19. SGILLE sAGINIHE. Scilla hyacinthoïdes ; Ar. %. Ma- dère. Feuilles lancéolées , assez longues , molles ; grappe cylindrique, multiflore ; pétales de moitié plus longs que l'ovaire ; pédoncule coloré. Orangerie ; même culture. 20. SCiLLE D'AUTOMNE. $, autumnalis; L. %. Indigène. Feuilles menues, filiformes, faibles ; fleurs roses, en corymbe; les pédoncules nus, redressés, de la longueur de la fleur. Pleine terre ; même culture. 21. Sciize DE MauriTant£. S. mauritanica ; Pers. Z. Bar- barie. Feuilles linéaires, planes, à sommet roulé; fleurs en grappe, chacune munie de deux bractées de la même lon- gueur que les pédoncules. Cette espèce a beaucoup de rapport avec la première, mais ses fleurs sont plus petites et moins étalées. Orangerie et mème culture. 22. SCILLE TINGITANE. $. tingitana ; PErs. %. Barbarie. Feuilles lancéolées , planes, roulées au sommet; fleurs plus grandes qne celles de la scille d'automne , en grappe ; brac— tées persistantes, solitaires, plus courtes que les pédoncules. Orangerie; même culture. 23. SCILLE À DEUX FLEURS. $. biflora ; FLor. PéÉruv. %. Du Pérou. Fleurs blanches, géminées , en grappe lâche. Oran- gerie ; même culture. 24. SCILLE A UNE FEUILLE. S. unifolia ; L. ZX. Du Portugal. Une seule feuille cylindrique, portant sur un de ses cô- tés un épi de fleurs bleues, odorantes. Orangerie ; même culture. ORNITHOGALE. Ornithogalum ; L. ( Hexandrie - mono- gynie.) Calice à six divisions oblongues, ouvertes, per- sistantes ; six étamines à filamens alternativement élargis par leur base ; un ovaire muni d’un style persistant, terminé par un stigmate obtus ; une capsule presque ronde, à trois loges contenant plusieurs graines arrondies. 1. ORNITHOGALE À UNE FLEUR. Ornithogalum uniflorum ; Wiizo. Z. Sibérie. Hampe à deux feuilles opposées ; pédon- cules uniflores; fleurs jaunes , assez semblables à celles de l'ornithogale jaune, mais trois fois plus grandes; pétales extérieurs lancéolés, rétus, les intérieurs elliptiques, deux 168 LILIACÉES. fois plus larges. Pleine terre franche , légère , un peu fraiche , un peu ombragée. Multiplication de caïeux que l’on sépare en automne, et que l’on replante de suite. 2. ORNITHOGALE DE NEIGE. Ornithozalum niveum ; Air. Y . Du Cap. Feuilles glabres, filiformes , canaliculées ; en août, fleurs blanches , en grappe pauciflore; pétales lancéolés, les extérieurs verts sur le dos; filamens des étamines subulés. Orangerie ; terre légère ou de bruyère ; arrosemens pen- dant la végétation , nuls pendant le repos de la plante; dépotage tous les deux ans pour renouveler la terre, et sépa- rer les caïeux que l’on replante de suite, ainsi que la bulbe mère. 3. ORNITHOGALE FIBREUX. ©. fibrosum; Desr. Z. Barbarie. Feuilles souvent au nombre de cinq, radicales , subulées , ca- naliculées ; hampe uniflore, très-courte ; fleurs jaunes , ver- dâtres en dehors. Culture du n° 2. 4. ORNITHOGALE BULBIFÈRE. ©. bulbiferum ; Winizo. % . Rus- sie. Hampe feuillée, uniflore; feuilles alternes , linéaires , su- bulées, à base bulbifere, les radicales filiformes ; pétales égaux et aigus. Culture du n° r. 5. ORNITHOGALE DE BuÉvos-Ayres. O. bonariense ; PERS. ©. spathaceum ; Porn. Z. Amérique. Feuilles radicales lon- sues, étroites; une spathe courte et diphylle ; fleurs om-— bellées, petites, striées, d’un blanc purpurescent. Culture du n° 2. G. ORNITHOGALE À SPATHE. O. spathaceum ; Pers. O. mini= mum; FL. Dax. %. Indigène. Hampe un peu cylindrique, enveloppée par des feuilles lancéolées ; trois fleurs jaunes, pédonculées, en ombelle. Culture du n° 1. 7. ORNITHOGALE DE BonÈmE. O. bohemicum ; Win. %. Allemagne. Hampe feuillée ; ordinairement à une fleur; feuilles alternes , lancéolées, les radicales filiformes ; pédon— cules un peu velus ; pétales égaux , lancéolés , un peu obtus. Calture du n° r. 8. ORNITHOGALE JAUNE. ©. luteum ; L. O. pratense; Pers. %. Indigène. Hampe anguleuse , de deux à quatre pouces ; ordinairement deux feuilles aussi longues que la hampe ; en mars et avril, fleurs jaunes, ligulées, en ombelle ; pé- LILIACÉES. 109 doncules rameux dans la var. minimum , simples dans celle-ci, glabres et triangulaires dans toutes deux. Culture du n° 1. Var. Ornithogale des bois. O. sylvaticum; Pers. O. lu- teum ; FL. Dax. Plus grand; hampe diphylle ; pédoncule simple. Mème culture. 9. ORNITHOGALE PETIT. Ornithogalum minimum; L. O. ar- vense; Pers. %. Indigène. Hampe anguleuse, diphylle ; fleurs jaunes, en corymbe ; pédoncules rameux , pubescens. C’est par ce dernier caractère qu’on le distingue facilement du précédent. Culture du n° r. 10. ORNITHOGALE ARRONDI. ©. circinatum; L. %. Astracan. Plante couverte de poils blancs ; feuilles linéaires, recourbées, canaliculées , une radicale et deux caulinaires. Tige à trois ou quatre fleurs. Culture du n° 1. 11. ORNITHOGALE PARADOXAL. O. paradoxzum; JacQ. Z. Du Cap. Une tige ; feuilles multifides , ciliées ; hampe rameuse, à peu de fleurs ; corolle campanulée ; filamens des étamines lancéolés. Culture du n° 2. 12. ORNITHOGALE FRANGÉ. ©. fimbriatum ; Wirzo. %. Cri- mée. Feuilles linéaires, ciliées ; hampe ordinairement à deux fleurs ; bractées presque de même longueur que les pé- doncules. Culture du n° 1. 13. ORNITHOGALE EN OMBELLE, dame d’onze heures. O. um- bellatum ; L. Indigène. Feuilles étroites, canaliculées ; en inars et avril, fleurs en corymbe, blanches, assez grandes, au nombre de sept à huit, pédonculées, s’ouvrant à onze heures du matin, portées sur une hampe de sept à huit pouces. Culture du n° 1. 14. ORNITHOGALE DES PYRÉNÉES. O. pyrenaicum ; L. ©. sta- chyodes ; H. K. %. Indigène. Feuilles assez longues, étalées, hampe de trois pieds; en juin et juillet, fleurs nombreuses, en longue grappe, d’un blanc verdâtre, à pétales linéaires ; pédoncules étalés ; filamens des étamines élargis. Culture du n° 1. 15. ORNITHOGALE BLANC DE LAIT. ©. lacteumn ; JacQ, Æ. Du Cap. Feuilles lancéolées, planes, conniventes au sommet, velues à la base ; étamines alternes, à filamens un peu mar- ginés à la base. Culture du n° 2. 170 LILIACÉES. 16. ORNITHOGALE OVALE. Ornithogalum ovatum ; Taunr. Y. Du Cap. Feuilles ovales, entières , glabres ; fleurs en grappe ovale. Culture du n° 2. 17. ORNITHOGALE GLIÉ. ©. ciliatum ; L. %. Du Cap. Feuilles ovales, aiguës, ciliées ; fleurs en grappe. Culture du n° 2. 19. ORNITHOGALE CRÉNELÉ. ©, crenulatum; L. O. unifolium ; Rerz. %. Du Cap. Feuilles oblongues , obtuses, ciliées ; fleurs en grappe droite. Culture du n° 2. 19. OnNITHOGALE vELu. O. pilosum ; L. %. Du Cap. Feuilles linéaires, ensiformes, ciliées ; fleurs en A abé à pédoncules courbés en dedans. Culture du n° 2. 20. ORNITHOGALE ROULÉ. O. revolutum ; Jaco. %. Du Cap. Feuilles presque linéaires, un peu planes, glabres ; hampe flexueuse; fleurs en grappe , à pétales révolutés à leur base, et à filamens des étamines subulés. Culture du n° 2. 21. ORNTHOGALE CoNIQuE. ©. conicum; Win. %. Du Cap. Feuilles lancéolées, planes, à bords velus; fleurs en grappe conique ; filamens des étamines subulés ; bractées membraneuses , de la longueur des pédoncules. Culture du n° 2. ORNITHOGALE ODORANT. ©. suaveolens ; JacQ. Æ. Du Cap. Feuilles linéaires, canaliculées, de la longueur de la hampe ; filamens des étamines lancéolés; ileurs en grappe courte, répandant une odeur agréable. Culture du n° 2. 23. ORNITHOGALE DE NARBONNE. ©. narbonense; L. %. In- digène. Feuilles assez molles, longues, étalées sur la terre ; tige d’un à deux pieds ; fleurs en grappe oblongue , à pédon- cules ouverts ; filamens des étamines membranacés et lancéo- lés. Culture du n° 1. 24. ORNITHOGALE PYRAMIDAL. O. pyramidale; Air. Z. Por— tugal. Feuilles comme la précédente; fleurs nombreuses, un peu redressées, en grappe conique, à pétales elliptiques- oblongs , planes : à étamines égales, lancéolées, et à style très-court. Dumont de Courcet le regarde comme variété du précédent. Culture du n° 25, ORNITHOGALE À LARGES FEUILLES. O. latifolium; Wuxv. %. Barbarie. Feuilles lancéolées ; fleurs d’un blanc très-pur, LILIACÉES. 171 en longue grappe; filamens des étamines subulés; pédon- cules beaucoup plus longs que les fleurs. Culture du n° 2. 26. ORNITHOGALE TRÈS - ÉLEVÉ. Ornithogalum altissimum ; Pers. ©. giganteum ; JacQ. #. Du Cap. Feuilles oblongues, pointues, roulées au sommet , plus longues que la hampe ; fleurs en grappe très-longue ; filamens des étamines subulés- lancéolés; pédoncules deux fois plus longs que les fleurs. Culture du n° 2. 27. ORNITHOGALE sciLLoïne. O. scilloïdes ; Jaco. %. Du Cap. Feuilles linéaires, roulées, avec une longue pointe à leur sommet; fleurs en grappe très-longue ; les pédoncules de la longueur des fleurs. Culture du n° 2. 28. ORNITHOGALE A LONGUES BRACTÉES. O. longebracteatum, JacQ. O. bracteatum ; Tauws. Z. Du Cap. Bulbe très-grosse ; feuilles lancéolées-ensiformes ; hampe de deux à trois pieds ; fleurs blanches, rayées de vert, en très-longue grappe; bractées presque deux fois plus longues que les pédoncules, subulées, culture du n° 2. 29. ORNITHOGALE Du Japon. ©. japonicum ; Taunr. %. Feuilles radicales linéaires, planes, plus courtes que la hampe, celle-ci striée ; fleurs d’un pourpre bleuâtre , pendantes , persistantes, en épi rameux, cylindrique et très-long. Cul- ture du n° 2. 30. ORNITHOGALE cHEvVELU. O. comosum; Pers. %. Lieu...? Feuilles linéaires, canaliculées ; fleurs en grappe très-courte, à pétales obtus, et filamens des étamines subulés ; bractées lancéolées, de la même longueur que les fleurs. Culture du n° 2. 31. ORNITHOGALE DÉLICAT. ©. tenellum; JacQ. Æ. Lieu..…..? Feuilles linéaires, canaliculées ; hampe filiforme ; fleurs en grappe lâche, blanches, avec des lignes jaunâtres , à pétales lancéolés, et filamens des étamines subulés ; bractées du double plus courtes que les pédoncules. Culture du n° 2. 32. ORNITHOGALE A FLEURS ODORANTES. O. odoratum ; JAcQ. %. Du Cap. Feuilles lancéolées, linéaires, planes, couchées sur la terre; fleurs en longue grappe jaunâtre , à pétales jaunâtres , marqués d’une ligne verte dans le milieu ; fila- mens des étamines lancéolés. Culture du n° 2. 33. OnNITHOGALE À FEUILLES COURBÉES. ©. secundum ; JACQ. 172 LILIACÉES. O. maculatum ;Tauxe. %. Du Cap. Feuilles presque linéaires, aiguës et courbées au sommet, droites, cartilagineuses et muriquées à la base ; fleurs en grappe courte et unilatérale ; filamens des étamines lancéolés. Culture du n° 2. 34. ORNITROGALE BRUN. Ornithogalum fuscatum ; JAcQ. Y. Du Cap. Feuilles pet nombreuses, linéaires, eunéiformes, trois fois plus courtes que la hampe ; fleurs en grappe oblon- gue, à filamens des étamines lancéolés, et dont trois plus lar- ges. Capsule à trois lobes aïlés. Culture du n° 2. 35. ORNITHOGALE BARBU. O. barbatum ; Jaco. Z. Du Cap. Feuilles souvent géminées , subulées ; trois pétales alternes barbus au sommet ; filamens des étamines subulés. Culture du n° 2. 36. ORNITHOGALE POLYPHYLLE. O. polyphyllum ; Wunio. %. Du Cap. Feuilles linéaires, subulées, à demi-cylindriques ; {leurs en grappe courte, peu nombreuses ; pétales linéaires , obtus, à sommet calleux et infléchi ; filamens des étamines subulés. Culture du n° 2. Ù 37. ORNITHOGALE A FEUILLES DE JONC. ©. juncifolium; JACQ. . Du Cap. Feuilles assez nombreuses , subulées ; fleurs en grappe très-longue ; filamens des étamines un peu lancéolés. Culture du n° 2. 38. ORNITHOGALE DES ROCHERS. O. rupestre; Tauxs. Z. Du Cap. Feuilles filiformes, charnues ; hampe portant peu de fleurs, celles-ci pendantes. Culture du n° ». 39. ORNITHOGALE D’ARABIE. ©. arabicum; Arr. %. Egypte. Feuilles courtes, un peu charnues, canaliculées, glabres ; bampe cylindrique , droite, de douze à dix-huit pouces ; en avril, fleurs nombreuses, en grappe conique ou corym- biforme, blanches, larges, campanulées, à pétales extérieurs souvent à trois dents ; filamens des étamines subulés, émar- ginés. Culture du n° 2. 4o. ORNITHOGALE EN THYRSE. ©. thyrsoïdes ; Air. %. Du Cap. Feuilles larges, ciliées; en juin, fleurs en grappe co- rymbiforme, jaunes, nombreuses ; filamens des étamines alternes et fourchus. Culture du n° 2. of 2 Far. À fleurs blanches, et à bractées de la mème longueur que les pédoncules. 47. ORNITHOGALE DORÉ. O. aureum; Winio. O. minialum ; PJ AT 77 - LIiLIACEES. 179 Jaco. Var. R. flavescens et à. flavissimum; Jaco. Y. Du Cap. Feuilles lancéolées, bordées d’un cartilage blanc, den- ticulé; fleurs en grappe serrée, rouges, jaunes, orangées, selon la variété; filets des étamines alternes et émarginés. Culture du n° 2. 42. ORNITHOGALE RESSERRÉ. Ornithogalum coarctatum ; Win. %. Du Cap. Feuilles linéaires, canaliculées ; fleurs nombreuses, en grappe serrée ; filamens des étamines al- ternes et émarginés. Culture du n° 2. 43. ORNITHOGALE EN QUEUE. O. caudatum ; Air. %. Du Cap. Feuilles lancéolées linéaires ; fleurs en grappe très- longue, à corolle ouverte, blanche, avec une raie verte; étamines dilatées, les alternes cunéiformes. Culture du n° 2. 44. ORNITHOGALE A FLEURS PENCHÉES. O. nutans ; JAcQ. Y. Indigène. Fleurs unilatérales, pendantes, en grappe termi- nale, d’un blanc verdâtre en dedans, vertes en dehors, bor- dées de blanc. Culture du n° r. AIL. Allium ; L. (Hexandrie-monogynie.) Calice à six . divisions oblongues , plus où moins ouvertes ; six étamines à filamens quelquefois élargis, ayant trois pointes à leur som-— met ; un ovaire court, muni d’un style et d’un stigmate simples; une capsule courte, à trois loges, contenant plu- sieurs graines ; fleurs rassemblées plusieurs ensemble en tête ou en ombelle, dans une spathe formée de deux feuilles membraneuses. Ce genre renferme plus de soixante espèces dont la moitié au moins croit spontanément en France. Nous avons traité des ails cultivés dans le pota- ger , voyez tome 2, page 28/4, allium sativum ; page 265, A. scorodoprasum ; page 358, À. fissile ; page 360, À. schæ- noprasum ; page 365, À. sativum; page 412, À. cepa ; page 434, À. porrum. Nous ne parlerons ici que des espèces qui offrent de l’intérèt et qui sont cultivées au jardin du roi. $ £%. Feuilles caulinaires planes, Ombelle portant des capsules. 1. AI A ODEUR AGRÉABLE. Allium suaveolens ; JacQ. %. Autriche. Feuilles linéaires, carénées ; hampe nue, un peu cylindrique ; fleurs odorantes , en ombelle presque ronde, à étamines subulées. Pleine terre, légère, et mieux, sablon- neuse, chaude ; multiplication de caïeux séparés tous les 174 LILIACÉES. deux ou trois ans et replantés de suite. Toutes Les plantes de ce genre sont très-robustes, et peuvent se cultiver comme Pail de cuisine. f’oyez tome 2, page 284. 2. AIL A FEUILLES DE PLANTAIN. Æ/lium victorialis ; L. %. Des Alpes. Feuilles elliptiques, les caulinaires planes ; hampe terminée par une ombelle arrondie, de fleurs jaunâtres, à étamines lancéolées, plus longues que la corolle. Mème culture. 3. Arr veLu. À. subhirsutum ; L. %. Orient. Feuilles radicales un peu velues, les caulinaires glabres ; fleurs en ombelle, à étamines subulées. Même culture, mais orangerie. 4. AIL MAGIQUE. À. magicum; L. %. Lieu....? Feuilles radicales amples, canaliculées, les caulinaires planes ; fleurs blanches, en ombelle large ; étamines simples. Pleine terre ; même culture. 5. AIL A FEUILLES OBLIQUES. 4. obliquum ; L. %. Sibérie. Feuilles obliques, les caulinaires planes ; tige de deux pieds, terminée par une ombelle globuleuse de fleurs jaunes ; étamines filiformes , trois fois plus longues que la fleur. Mème culture. 6. -Arxz RAMEUx. 4. ramosum ; L. %. Orient. Feuilles linéaires, un peu convexes, les caulinaires planes et op- posées ; fleurs en ombelle globuleuse; à étamines subu- lées plus longues que les fleurs. Même culture ; mais orangerie. 7. Aiz DE TartaRE. À. tartaricum ; L. %. Sibérie. Feuilles semi-cylindriques, celles de la tige plane ; tige cylindrique, d’un demi-pied ; fleurs blanches à nervures violettes, en ombelle droite et plane; étamines simples. Même culture. 8. Ai ROSE. À. roseum; DeEsr. %. France méridionale. Feuilles planes, striées, très-étroites ; tige d’un pied ; fleurs grandes, couleur de rose avec une ligne pourpre, en om- belle munie d’une collerette ; étamines très - courtes. Pleine terre , et même culture. | ni. LILIACEES. 1 3 [æz. $ II. Feuilles caulinaires planes. Ombelle portant des bulbilles. 9 Aiz DES SaBLes. Allium arenarium; L. L. Indigène. Feuilles planes , longues ; tige de deux à trois pieds, à moitié feuillée ; fleurs purpurines, ramassées, avec des bulbes noirâtres et formant une tête terminale ; étiamines tnifides. Mème culture. 10. AIL À FEUILLES CARÉNÉES. 4. carinatum ; L. L. Indigène. Tige d’un pied , garnie de deux ou trois feuilles planes, en gouttière, contournées ; fleurs purpurines, en ombelle ; pé- doncules violets ; spathe diphylle et pointue ; étamines subu- lées. Mème culture. $ IL. Feuilles caulinaires cylindriques. Ombelle portant des capsules. 11. ÂIL A TÈTE RONDE. À. sphærocephalum; L. L. Indi- gène. Feuilles menues, un peu fistuleuses ; fleurs d’un pourpre foncé, en tête serrée et terminale ; étamines tri fides, plus longues que la corolle. Même culture. 12. AIL À PETITES FLEURS. À. parviflorum; L. %. Indigène. Feuilles subulées, menues ; fleurs purpurines, très-petites, en ombelle globuleuse ; étamines plus longues que la fleur ; spathe pointue. Mème culture. 13. ÂIL A TÈTE POURPRE. 4. descendens; LL. %. Suisse. Tige presque cylindrique ; fleurs pourpres, en grosse om- belle; les pédoncules extérieurs très-courts ; étamines trifi- des ou à trois pointes. Même culture. 14. AIL MUSQUÉ. À. moschatum ; L. %. Indigène. Feuilles sétacées, les caulinaires cylindriques ; ordinairement six fleurs en ombelle fastigiée, à pétales aigus ; étamines simples. Mème culture. 15. Aiz JAUNE. À. flavum; L. %Z. Autriche. Feuilles me- nues ; tige d’un pied et demi; fleurs jaunes, pendantes, à pétales ovales, etétamines plus longues que la corolle. Mème culture. 16. Aix À FLEURS PALES. À. pallens ; Gouax. %. Indigène. Feuilles menues, striées ; tige de deux pieds ; fleurs pâles, pendantes, en ombelle lâche ; étamines simples, de la lon- 176 LILIACÉES. gueur de la fleur; corolle campanulée, tronquée , blanche ; style à peine sensible. Mème culture. 17. AIL PANICULÉ. Æ{lium paniculatum ; L. L .France méri- dionale. Feuilles longues, menues, cannelées ; fleurs purpuri- nes, en ombelle paniculée ; étamines subulées ; spathe très longue, à deux divisions. Même culture. 19. AIL DES VIGNES. 4. vineale ; Hazz. %. Feuilles menues, fistuleuses , jonciformes; tige droite, de deux pieds ; fleurs rougeâtres ; étamines trifides. Cette espèce porte quelquefois des bulbes à son sommet. Même culture. 19. ÂAIL VERDATRE. À. oleraceum; L. %. Feuilles menues, fistuleuses, jonciformes ; fleurs verdâtres, en ombelle lâche; étamines simples, Mème culture. $ IV. Feuilles radicales. Hampe nue. 20. ÀAiL PENCHÉ. À. nutans ; L. %. Sibérie. Feuilles étroites, nombreuses, contournées ; tige d’un pied et demi, comprimée ; fleurs purpurines, en tête penchée avant leur épanouissement ; étamines trifides. Mème culture. 21. Aï£ FLÉTRIL 4. senescens ; L. %. Sibérie. Feuilles linéaires, convexes et lisses en dessous ; tige nue, ancipitée; fleurs en ombelle arrondie ; étamines subulées. Même culture. 22. AIL OpoRANT. 4. odorum ; L. %. Europe australe. Feuilles linéaires, canaliculées , anguleuses en dessous; hampe nue, presque cylindrique ; en été , fleurs nombreuses, blanches , à pétales droits, pointus, relevés d’un côté, en om- belle fastigiée, exhalant une odeur très-agréable. Plante très- agréable. Même culture. 23. AILINODORE. 4. inodorum ; PERS. Z. Caroline. Feuilles linéaires , planes, carénées en dessous ; tige nue, peu angu- leuses et striées ; fleurs en ombelle serrée ; pétales intérieurs ouverts à leur sommet, les extérieurs connivens ; étamines plus courtes que la corolle. Même culture. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec la suivante, mais elle est plus grande du double. 24. AIL ANGULEUX. À. angulosum ; L. %. Indigène. Feuilles longues, étroites. contournées , anguleuses, poin- tues ; hampe nue, à angles tranchans ; fleurs rougeñ- Dan, ie CU LILIACÉES. 177 tres, en ombelle obronde; étamines subulées. Même cul- ture, 25. AIL À ODEUR DE VANILLE. Ællium fragrans ; VENT: %. Afrique. Feuilles linéaires , carénées , obtuses , contournées ; hampe cylindrique; pédoncules nus; en mai et juin, om- belle lâche, de grandes fleurs blanches striées de pourpre, à étamines planes. Plante fort jolie, et répandant une agréable odeur. Même culture , mais serre tempérée, 26. Aiz STRIÉ. À. striatum; Wirro. %. Du Cap. Feuilles linéaires, striées et sillonnées en dessous ; hampe nue, un peu triangulaire , plus courte que les feuilles ; fleurs en ombelle fastigiée , à pétales obtus , et étamines simples. Orangerie, et même culture. 27. AiL A FLEURS DE NARCISSE. 4. narcissiflorum; WiLio. %. Indigène. Feuilles linéaires , subulées , plus courtes que la hampe : ceHe-ci nue et cylindrique ; fleurs en ombelle ter- ininale, inclinée, fastigiée, à pétales lancéolés, mucronés, et étamines simples, plus courtes que les pétales. Pleine terre et même culture. 28. Ai pu PirmonT. 4. pedemontanum; Wiiio. À. ni- grum ; AuLioN. %. Feuilles linéaires , obtuses; hampe un peu tétragone ; ombelle pauciflore. Mème culture. 29. Ai DE MonrTreunier. 4. nigrum; Witro. A. mul- tibulbosum ; JacQ. À. monspessulanum ; Gouax. %. Du midi de la France. Feuilles lancéolées, moiles, pointues ; hampe de deux ou trois pieds, nue, cylindrique; en juillet, une cinquantaine de fleurs blanches , à pétales étalés, à étamines simples, en ombelle hémisphérique ; ovaire noir. Même culture. 30. Az CHANGEANT. À. mutabile ; Micu. % . Géorgie d'Amé- rique. Feuilles étroites, canaliculées, de huit à dix pouces de longueur ; fleurs rouges, petites, en ombelle au som- met d’une hampe grêle, plus longue que les feuilles. Même culture. 31. Aix Des ours. À. ursinum; L. %. Indigène. Feuilles ovales-lancéolées , pétiolées ; hampe nue, triangulaire ; fleurs très-blanches, assez grandes, en ombelle fastigiée. Même cuiture. 32. AIiL TRIANGULAIRE. 4. triquetrum ; Desr. %. Es- À 12 178 -LILIACÉES. pagne. Feuilles canaliculées, à cinq côtes; tige de cinq à six pouces, triangulaire; fleurs blanches, en ombelle lâche ; étamines simples. Même culture , mais couver- ture de litière sèche pendant l'hiver. 33. Ars Doré. AUium Moly ; L. L. Indigène. Feuilles ses- siles, glauques , lancéolées , planes, pointues ; tige d’un pied ; en juin, fleurs d’un beau jaune, assez grandes, en étoiles, en ombelle fastigiée. Pleine terre, et même culture. Jolie plante. 34. Air DE SiBÉRIE. À, sibiricum; Wairzo. %, Feuilles demi-cylindriques ; hampe presque nue, menue, cylin- drique; fleurs blanches, en ombelle; pétales lancéolés , aigus, avec une ligne verte. Même culture. 35. Aix DE PorTucar. À. lusitanicum; Ren. %. Feuilles menues, filiformes, presque capillaires ; hampe grêle, longue de huit pouces ; fleurs purpurines , en ombelle un peu lâche et globuleuse. Mème culture. 36. Ai DE LA JAMAÏQUE. À. gracile; Air. À. striatum ; RE». %. Feuilles linéaires, canaliculées ; hampe nue, cylindrique, très-longue ; fleurs blanches , droites, odorantes, en ombelle; étamines subulées, connées à la base. Même culture, mais orangerie. 37. AIL À FEUILLES DE SCORSONÈRE. 4. scorsoneræfolium ; Ren. %. Lieu...? Feuilles lancéolées, linéaires, à trois nervures saillantes , plissées ; hampe de huit à dix pouces, cylindrique ; quatre à six fleurs en ombelle, jaunes ainsi que les filamens des étamines. Même culture, mais oran- gerie. 38. Aix DE LA CAROLINE. À. carolinianum; Rev. %. Feuil- les linéaires, droites, planes ; hampe une fois plus longue que les feuilles, cylindrique ; vingt-cinq à trente fleurs d’un blanc rosé, odorantes, en ombelle globuleuse; filamens blancs, et anthères jaunes. Même culture , mais pleine terre. 59. Ai GLoBuLEUx. À. globosum ; Reno. %. Du mont Cau- case. Feuilles linéaires , filiformes , pointues, étalées ; hampe feuillée à la base ; fleurs en ombelle, d’un rose vif, ainsi que les pédoncules. Même culture. 4o. AIL GAPILLAIRE, À. capillare; Win. %. Italie. Feuil- LILIACÉES, 179 les menues , longues, capillaires ; hampe nue, cylindrique ; fleurs peu nombreuses , en ombelle, à pétales lancéolés-ai- gus. Mème culture. TUBÉREUSE. Polyanthes ; L. (Hexandrie -monogynie. ) Calice monophylle, infondibuliforme, à limbe partagé en six divisions ouvertes ; six étamines à filamens épais insérés à l’orifice du tube, portant des anthères plus longues qu'eux; un ovaire muni d’un style filiforme , terminé par un stigmate trifide ; capsule environnée à sa base par le tube du calice, partagée en trois loges, contenant chacune deux rangs de graines planes. 1. TUBÉREUSE DES sARDINS. Poly anthes tuberosa ; L. amica nocturna ; Rumru. Z. Inde. Bulbe tubéreuse, pointue au som- met, arrondie à la basé; feuilles linéaires , canaliculées, très- longues ; hampe écailleuse, de trois à cinq pieds; en août et septembre , fleurs assez grandes, blanches, alternes, gémi- nées, très-odorantes, en épi ouvert. Son odeur, quoique fort agréable , peut devenir dangereuse dans un appartement fer- mé. Jar. A fleurs doubles. Terre franche , substantielle, pas trop forte, et surtout sans engrais animaux. En mars, on plante l’ognon dans un pot de la grandeur de ceux d’œillets, que l’on enfonce dans une couche tiède sous châssis ou sous cloche, et que l’on garantit de la plus petite gelée. On peut aussi les planter dans le ter- reau de la couche. Arrosemens fréquens pendant la végé- tation, et donner de l’air pendant que le soleil frappe sur la couche. Lorsque la saison est assez avancée pour n’avoir plus à craindre la fraîcheur des nuits, on enlève les cloches ou les panneaux des châssis, mais on laisse les pots dans la cou— che jusqu’à ce que les ognons marquent fleur, et que les bou- tons soient près à épanouir ; alors on les en ôte, afin de faire durer la floraison plus long-temps. Lorsque les tiges sont des- séchées , on enlève les ognons, on jette ceux qui ont fleuri, et l’on conserve, en lieu sec et à l’abri du froid, les caïeux qu’ils ont produits. Ceux-ci ne fleurissent que la quatrième année et encore avec beaucoup de peine, surtout ceux de la tubéreuse à fleurs simples ; on les gouverne de la même ma- nière, ou, ce qui vaut mieux, on les cultive dans la serre chaude , jusqu’à ce qu’ils soient assez forts pour donner leurs 180 LILIACÉES. fleurs. La plupart des amateurs et des jardiniers préfèrent tirer d'Italie des ognons faits , pour s’éviter des soins longs et minutieux, et dont la réussite est souvent fort chan- ceuse. 2. TUPÉREUSE PYGMÉE. Poly anthes pygmea; Wiiv. Pers. %. Du Cap. Feuilles oblongues, ovales ; hampe moins longue que les feuilles. Cette plante ne devrait-elle pas former un nouveau genre ? Serre tempérée ou orangerie éclairée ; terre sablonneuse ou de bruyère; arrosemens pendant la végétation; multiplica- tion de caïeux séparés tous les deux ou trois ans, et que l’on replante aussitôt. HÉMÉROCALLE. Hemerocallis; L. (Hexandrie-mono- gynie.) Calice monophylle, tubuleux inférieurement, ayant son limbe campanulé , partagé en six divisions ouvertes ; six étamines à filamens insérés sur le tube du calice , portant des anthères oblongues, vacillantes ; un ovaire muni d’un style filiforme, terminé par un stigmate obtusément trigone ; une capsule ovale , à trois loges contenant plusieurs graines ar— rondies. 1. HÉMÉROCALLE JAUNE, lis asphodèle. Hemerocallis flava'; Wizco. %.Suisse. Feuilles oblongues, un peu lancéolées , li- néaires , larges, carénées ; tige de trois pieds, nue, divisée au sommet en deux ou trois rameaux portant chacun, en juin, deux ou trois grandes fleurs odorantes, d’un beau jaune , à pétales planes, aigus, dont les nervures sont indivisées. Tous terrains et toutes expositions, mais mieux terre franche lé- gère, un peu ombragée; en mars et avril, multiplication aisée par la séparation des nombreux œilletons qui poussent sur les racines, ou par l’éclat des racines, lorsque les tiges sont des- séchées. 2. HÉMÉROCALLE ROUGE. H. fulva; Wirzo. Z. Chine. Feuil- les nombreuses , en faisceau , linéaires-lancéolées , carénées ; tige nue, de quatre à cinq pieds, divisée au sommet en plu- sieurs rameaux portant chacun de trois à cinq fleurs, grandes, d’un jaune rougeûtre ; les trois pétales intérieurs obtus, on- dulés, les nervures des pétales extérieurs rameuses. Même culture. 3. HÉMÉROCALLE GRAMINÉE. H. graminea; ANDREwW. %. Eu- rope méridionale. Feuilles anguleuses , linéaires, carénées, EL LILIACÉES. 181 graminées ; fleurs odorantes , jaunes, fauves en dessous et striées , grandes , les trois pétales intérieurs grands et ondu- lés. Mème culture. 4. HÉMÉROCALLE A FEUILEES LAXGÉOLÉES. Hemerocallis lancifo- Lia; Wiro. Z. Japon. Feuilles oblongues, un peu lancéolées, atténnées à la base et au sommet. Serre tempérée ; terre fran- che, substantielle, pas trop légère ; arrosemens fréquens pen- dant la vegétation , et de la chaleur pour fleurir ; multiplica- tion comme les précédentes. 5. HÉMÉROCALLE A FEUILLES DE PLANTAIN. H. plantaginea ; Dum. Courc. H. japonica; Tauvs. H. cordata; Tauns. A. alba ; Pers. Z. Chine. Feuilles larges , ovales-cordiformes , pétiolées , à pétiole canaliculé, amplexicaule ; tiges un peu penchées, d’un pied, terminées par plusieurs grandes fleurs d’un beau blane , à tube très-long, odorantes, chacune d’elle naissant dans une spathe foliacée et coneave. Culture de la précédente, mais orangerie pour faciliter la floraison. 6. HÉMÉROCALLE eLEuE. H. cærulea ; REen. Y%. Chine. Feuilles cordiformes , membraneuses , plus courtes que dans l’espèce précédente, à pétiole canaliculé ; hampe de deux pieds , droite, verte, eylindrique, portant au sommet plu- sieurs fleurs distantes, en épi, d’un beau bleu, pendantes, unilatérales, inodores, beaucoup moins grandes que celles de la précédente, Même culture, quoiqu’elle soit plus délicate. On peut encore multiplier les hémérocalles de graines semées en mai, dans des pots enfoncés dans la tannée d’une couche tiède ; on repique le plant, quand il est assez fort, dans des petits pots, et on le fait reprendre dans une couche de chaleur modérée. AGAPANTHE. 4gapanthus ; L’Hérir. ( Hexandrie-mono- gyrnie.) Calice monophylle , tubuleux inférieurement , à limbe partagé en six divisions oblongues , ouvertes ; six éta- mines à filamens insérés à l’entrée du tube et portant des an- thères réniformes ; un ovaire oblong, chargé d’un style et d’un stigmate simples ; une capsule oblongue , à trois valves opposées à la cloison , à trois loges contenant un grand nombre de graines oblongues, comprimées, environnées d’une membrane. 1: AGAPANTHE OMBELLIFÈRE, tubéreuse bleuc ; Ægapanthus 182 NARCISSÉES. umbellatus ; L'Hérit. Crinum africanum; L Y%. Afrique. Feuilles assez longues, linéaires, planes, un peu étalées après l’apparition de la tige ; tige de trois à quatre pieds; en février ou août, ombelle d’une vingtaine de jolies fleurs bleues, inodores , à pétales ondulés; racine tubéreuse. Orangerie ; terre franche légère; de la chaleur dès que la hampe .com- mence à se montrer, afin de faciliter la floraison ; peu d’arro- semens; multiplication par éclats de Ja racine entre deux bou- tons. On peut encore semer ses graines en pots et terre de bruyère, mais les jeunes plants ne fleurissent que la quatrième année, On les replante au moïs de février ou de mars dans un pot enfoncé dans une couche chaude sous chässis. Var. Agapanthe moyen, 4. medius ; petit agapanthe, A. minor; à fleurs blanches , pallidus ; àfeuilles panachées , variegatus. Ces deux dernières ne sont que des sous-variétés de l’agapanthus minor. Celle à feuilles panachées est char- mante , et mérite bien les soins des amateurs ; elle est plus petite dans toutes ses parties. ORDRE VIii. LÉS NARCISSÉES. — VNARCISSEÆ. Planies herbacées ou ligneuses ; racines ordinaire- ment bulbeuses; feuilles radicales, vaginantes ; une hampe. Fleurs le plus souvent enveloppées , avant leur développement , dans une spathe membraneuse, mono- phylle, entièreou muluüfide. Calice coloré, pétaliforme, souvent tubuleux inférieurement, à limbe partagé en six divisions égales : ou , quand elles sont inégales, les trois extérieures plus courtes , et les trois intérieures plus longues et seules pétaliformes. Six étamines à fila- mens distincts, rarement adhérens entre eux , insérés sur le tube du calice, quelquefois au réceptacle. Un ovaire simple , Diens , surmonté d’un style simple , terminé par un stigmate également simple ou trifide. NARCISSÉES. 163 Une capsule à trois valves, à trois loges polyspermes : plus rarement une baïe triloculaire , à trois semences. Nora. Ce que nous avons dit de la culture générale des lilia- cées convient également aux plantes de cette famille. DORIANTHÈS. Dorianthes ; Brown. ( Hexandrie - mono- grnie.) Calice coloré, infondibuliforme , à six divisions ea- duques ; six étamines à filamens subulés , adnés à la base des divisions calicinales, portant des anthères creuses à leur base, droites, tétragones , et attachées comme le serait un éteignoir ; un style à trois sillons, surmonté d’un stigmate trigone; capsule à trois loges , à trois valves, portant les cloi- sons dans leur milieu. Graines comprimées , disposées sur deux rangs. 1. DortanTHÈs ÉLEVÉ. Dorianthes excelsa; Correa. Do- rianthes correa; Browx. P. Nouvelle Hollande. Ce genre ne renferme que cet arbrisseau que l’on cultive en serre chaude, et terre franche légère. Multiplication de reje- tons éclatés au printemps, ou de marcottes par étrangle- ment. AGAVÉ. Agave; L. (Hexandrie-monogynie.) Calice tu- buleux, infondibuliforme, à limbe partagé en six découpures; étamines saillantes hors de la corolle, etsoutenant des anthères allongées et vacillantes ; ovaire oblong, portant un style de la longneur des étamines. Capsule presque triangulaire, amin— cie à ses deux extrèmités. Graines planes, disposées sur deux rangs. Par leur port, ces plantes ont beaucoup d’analogie avec les aloës. 1. AGAVÉ D'AMÉRIQUE. gave americana ; Wiro. F. Pas de tige ; feuilles très-grandes, nombreuses, très-épaisses, char- nues, terminées par une épine dure et très-pointue , bordées de dents épineuses ; hampe nue , de vingt pieds de hauteur, terminée par une panicule de fleurs très-nombreuses, d’un vert jaunâtre; étamines plus longues que la corolle, et style plus long que les étamines. Orangerie ; terre franche, poreuse; peu d’arrosemens pendant la végétation, point pendant l’hi- ver. Cette plante, eomme toutes celles du genre, craint beau- coup l'humidité et la pourriture ; aussi doit-on jeter quelques doigts de gros sable dans le fond du vase où on la plante, afin 184 NARCISSÉES. de faciliter l'écoulement des eaux. On la multiplie très-ai- sément des œilletons qui poussent en grand nombre autour de son pied. 2. AGAVÉ VIVIPARE. Agave vivipara ; Wiip. F. Amérique. Pas de tiges ; feuilles grandes, un peu molles, bordées d’é- pines courtes ; hampe de dix à douze pieds, rameuse ; fleurs en panicule, verdâtres, petites ; le tube de la corolle étroit au milieu , et les étamines de même longueur que la corolle. Orangerie, et même culture. Dans le midi, elle passe aisément l'hiver en pleine terre. 3. AGAVÉ DE VIRGINIE. À. virginica; Wirzo. L. Pas de tige ; feuilles lancéolées , étroites , cartilagineuses et dentées sur leur bord; hampe très-simple, portant au sommet des fleurs petites, verdâtres , sessiles , alternes , odorantes. Mème culture. 4. AGAVÉ JAUNE PALE. À. lurida ; PERS. À. vera= crux; Mirrer. Ph. Amérique méridionale. Une espèce de tige courte; feuilles dentées épineuses ; hampe rameuse; fleurs verdâtres, à étamines plus longues que le style. Serre chaude où tem pérée , et même culture. O1 en possède une variété à feuilles étroites. 4. lurida angustifolia. 5. AGAVÉ TUBÉREUSE. À. tuberosa ; Air. P. Amérique mé- ridionale. Une tige courte ; feuilles dentées , épineuses , lon- gues, ctroites; racines tubéreuses. 7’ar. À épines doubles. A. tuberosa spinis duplicibus. Mème culture, et serre chaude. FÜURCRÉE. Furcræa ; Vexr. ( Hexandrie - monogynie. ) Calice supère , campanulé, à six divisions ; six étamines insé- rées sur des glandes, élargies à la base, comprimées, finis- sant en alène ; un style; capsule infère , triloculaire, trivalve, polysperme. 1. FuncréE FÉTIDE. Furcræa fætida ; Pers. F. gigantea ; VENT, Agave fætida; L. F. Espagne. Racine tubéreuse ; feuilles grandes, très-entières, longues de trois à quatre pieds , peu dentées et peu épaisses; une tige courte ; hampe de vingt à vmgt-cinq pieds, terminée par une panicule de plusieurs milliers de fleurs d’un blane verdâtre, exhalant une mauvaise odeur. Serre chaude. Mème culture que les agavés. Cette plante réussit très-bien de graines venues de sou pays natal. NARCISSÉES. 185 2. FuncRéE ovoranré. lurcræa odorata ; VENT. Agave cu- bensis ; Jaco. Agave mexicana; Lam. F. Mexico. Elle à beaucoup de rapport avec l’agavé jaune pâle ; mais, outre les différences résultant des caractères de sa fleur, elle manque de tige, et ses feuilles sont ciliées, épineuses. Même culture. PÉLÉGRINE. A{stræmeria ; L. (Hexandrie-monogynie.) Calice presqu’à deux lèvres, partagé en six divisions pro- fondes , dont les deux inférieures tubulées à leur base. Éta- mines inégales et inclinées. Ovaire à six faces , surmonté d’un style filiforme , terminé par un stigmate en trois par- ties. Capsule sphérique. Graines globuleuses , disposées sans ordre. $ Ir, Tige droite et redressée. 1. PÉLÉGRINE TACRETÉE , lis des Incas. 4/stræmeria pelegri- na; L. À. peregrina ; Pers. %. Pérou. Racine fibreuse; point de feuilles radicales; tige droite, d’un pied , garnie de feuilles linéaires, lancéolées , obliques ; en été, deux àsix fleurs assez grandes , ouvertes, marquées de grandes taches purpurines et de plusieurs points d’un pourpre foncé; les pétales exté- rieurs obcordés, acuminés. Orangerie. Terre franche , subs- tantielle , mais sans engrais ; quelques arrosemens , mais mo- érés ; multiplication , tous les trois ans, par la séparation des pieds , que l’on fait reprendre sur une couche chaude. On peut encore la propager de graines, qui muürissent assez bien dans la serre, et que l’on sème au printemps sur couche et sous châssis ; on repique les jeunes plantes quand elles ont cinq à six pouces de hauteur. Cette plante est superbe. 2. PÉLÉGRINE L1GTU. À. ligtu; L. 2. Pérou. Tiges stériles, hautes de sept à huit pouces, les florifères d’un pied et demi, garnies, dans la moitié deleur longueur, de feuilles oblongues, embrassantes; en février et mars, fleurs blanches, rayées d’un rouge foncé, odorantes, en ombelle, les pédoncules plus longs que l’involucre. Serre chaude et même culture. 3. PÉLÉGRINE ROULÉE. À. revoluta ; Pers. Z. Chili. Tige droite; feuilles lancéolées; fleurs pourpres, avec une tache jaune dans l’intérieur, et plusieurs points d’un pourpre foncé : pétales roulés, les intérieurs plus courts. Serre chaude, méme culture. 186 NARCISSÉES. 4. PÉLÉGRINE VERSICOLORE. AÎstrœmeria versicolor ; Pers. Y. Pérou. Tige droite; feuilles lancéolées linéaires, ombelle de deux à trois fleurs jaunes , maculées de pourpre ; pétales in- ternes étroits , à base large et courte. Même culture. 5. PÉLÉGRINE HÆMANTHE. 4, hæmantha; Pers. Z. Pérou. Tige droite; feuilles lancéolées linéaires, ciliées ; fleurs en ombelle ordinairement à six rayons , à pédonculesbiflores ; pétales extérieurs dentés ; corolle d’un rouge de sang. On en possède une variété à fleurs d’un blanc purpurin varié de jau- ne. Même culture. 6. PÉLÉGRINE RAYÉE. À. lineatiflora; Pers. Z. Racine tubé- reuse ; tige droite ; feuilles lancéolées ; fleurs en ombelle de quatre à sept rayons, à pédoncules biflores ; pétales linéés, dentés, pourpres, les deux intérieurs jaunes à la base et pa- nachés de pourpre. Même culture. 7. PÉLÉGRINE À FEUILLES DISTIQUES. À. distichifolia ; Pers. %Z. Pérou. Tige redressée ; feuilles distiques, oblongues, Jlancéolées ; ombelle de trois à huit fleurs rouges ; pétales in- térieurs planes ; capsule non déhiscente; graines enveloppées d’un peu de pulpe. Même culture. 8. PÉLÉGRINE A FEUILLES PENCHÉES. A. secundifolia ; PERS. ZL. Pérou. Tige penchée; feuilles pendantes, lancéolées, très-aiguës, blanches en dessous ; ombelle ordinairement à cinq fleurs velues ; les trois pétales intérieurs jaunes, ponc- tués de noir, verdâtres au sommet ; stigmates laineux. Même culture. $ II. Tige volubile. 9. PÉLÉGRINE GRIMPANTE. À. salsilla ; L. %. Chili. Tige volubile ; feuilles pétiolées, lancéolées, acuminées ; ombelle rameuse , à pédoncules bractés, lâches, plus longs que Pinvo- lucre, dichotomes, triflores ; pétales obovales-cunéiformes, les trois intérieurs maculés de violet à la base. Même culture. 10. PÉLÉGRINE OVALE. À. ovata; Cav. %. Pérou. Tige volu- bile ; feuilles lancéolées, obliques , laineuses sur leur surface supérieure, les inférieures luisantes ; fleurs en ombelle, à corolle tubuleuse : les trois pétales extérieurs rouges, ver- dâtres au sommet, les supérieurs variés de points noirs. Meme culture, NARCISSÉES. 187 11. PÉLÉGRINE GLADIÉE. Æ/stræmeria anceps; Pers. %. Pérou. Tige volubile, ancipitée; feuilles lancéolées aiguës ; ombelle de seize à dix-sept fleurs ; pétales égaux, ponctués, d’un pourpre noirâtre. Mème culture. 12. PÉLÉGRINE KoSE. Æ. rosea; Pers. Z. Pérou. Tige volu- bile, cylindrique ; feuilles ovales lancéolées, pubescentes en dessous ; ombelle à dix-huit rayons ; pétales intérieurs rayés et maculés de noir. Mème culture. 13. PÉLÉGRINE JAUNE. À. crocea ; Pers. %. Pérou. Tige volubile, cylindrique ; feuilles linéaires, lancéolées, pubes- centes en dessous, éparses, très-aiguës, à base oblique; ombelle à plusieurs fleurs jaunes ; pétales égaux. Même culture. 14. PÉLÉGRINE À BRACTÉES. À. bracteata; Pers. L. Pérou. Tige volubile ; feuilles lancéolées, linéaires ; ombelle ordi- nairement à cinq parties , à douze fleurs ; pétales pourpres, les intérieurs spatulés, verdâtres, à base jaune, ponctués de violet sur les bords. Mème culture. 15. PÉLÉGRINE FRANGÉE. À. fimbriata ; Pers. %. Pérou. Tige volubile ; feuilles lancéolées, étroites ; ombelle multüi- flore ; pétales intérieurs frangés, d’un jaune safrané, pana- chés ; pétioles contournés. Même culture. PÉLÉGRINE À LARGES FEUILLES. À. latifolia ; Pers. Z. Pérou. Tige volubile ; feuilles oblongues, ovales, acuminées ; om belle à plusieurs rayons ; pédoncules de une à trois fleurs ; corolle d’un rouge verdâtre, les pétales intérieurs ponctués , et panachés de violet. Même culture. 17: PÉLÉGRINE TOMENTEUSE. 4. tomentosa ; PERS. 2%. Pérou. Tige un peu volubile; feuilles lancéolées , tomenteuses en dessous ; ombelle multiflore, les rayons à deux fleurs ; pétales extérieurs rouges , les intérieurs blanes ; graines renfermées dans une pulpe douce , mangeable. Mème culture. $ IIL. Tige grimpante. 18. PÉLÉGRINE SÉTACÉE. À. setacea ; Pers. Z. Pérou. Tige grimpante; feuilles lancéolées; ombelle simple, à rayons nom- breux munis de petites bractées sétacées ; corolle petite, à pétales extérieurs rouges, les intérieurs jaunes et spatulés. Même culture. 188 NARCISSÉES. 19. PÉLÉCRINE DENTICULÉE. A/stræmertia denticulata ; PErs. %. Pérou. Tige grimpante; feuilles lancéolées , ovales , très- aiguës, à bord denticulé ; fleurs d’un rouge jaunâtre, en co- rymbe ombelliforme. Même culture. 20. PÉLÉGRINE POURPRE. 4. purpurea ; PERS. %. Pérou. Tige grimpante ; feuilles étroites, lancéolées, puhescentes en dessous; fleurs pourpres, en corymbe ombelliforme ; capsule un peu turbinée , triangulaire , ailée. Même culture. 21. PÉLÉGRINE A GROS FRUIT. À. macrocarpa; PErs. 4. ovata ; CAv. Z. Pérou. Tige grimpante ; feuilles oblongues , lancéolées ; ombelle à plusieurs rayons ; pédoneules biflores, très-longs ; fleurs d’un rouge jaunâtre. Mème culture. 22. PÉLÉGRINE A FEUILLES EN COEUR. 4. cordifolia ; Pers. L. Pérou. Tige grimpante ; feuilles cordiformes , acuminées ; om- belle à six rayons ; fleurs d’un rouge jaunâtre ; pédoncules de deux à trois fleurs. Même culture. 23. PÉLÉGRINE A BELLES FLEURS. À. formosa ; Pers. XL . Pérou. Tige grimpante; feuilles longues, lancéolées ; ombelle à demi globuleuse ; fleurs nombreuses , d’un rouge jaunätre, ponc- tuées. Mème culture. HÆMANTHE. Hæmanthus ; HErmax. ( Hexandrie-mono- gynie. ) Spathe campanulée , à six divisions, environnant plusieurs fleurs disposées en ombelle. Calice à tube court, à limbe partagé en six divisions égales, linéaires ; étamines ayant leurs filamens plus courts que la corolle. Ovaire chargé d’un style terminé par un stigmate simple. Baie arrondie, à trois loges, dans chacune desquelles il n’y a qu’une graine. 1. HÆMANTHE ÉCARLATE. Hæmanthus coccineus ; Arr. ZX. Du Cap. Bulbe grosse ; feuilles linguiformes , planes, lisses , éta- lées sur la terre, fermes , charnues , un peu glauques; hampe nue, de sept à huit pouces, pointillée; d’août en octobre, spathe campanulée, à six folioles d’un rouge écarlate , conte- nant une vingtaine de fleurs rouges, en ombelle serrée et fasti- giée , à limbe étalé. Serre tempérée , ou serre chaude pour faciliter la floraison. Terre légère ou de bruyère ; peu d’arro- semens. Multiplication de caïeux séparés tous les trois ans, lors du dépotage , ou de graines semées au printemps sur couche et sous châssis. 2. HÆMANTHE A FLEURS SERRÉES, A. coarctata ; Win. Y. NARCISSÉES. 169 Du Cap. Feuilles linguiformes, oblongues, planes, lisses, calleuses à leur sommet; fleurs en ombelle serrée, ou en faisceau , à limbe droit. Même culture. 3. HÆMANTHE À FEUILLES ONDULÉES. Âæmanthus puniceus; Win. %. Du Cap. Feuilles oblongues , elliptiques , aiguës, rétuses , ondulées ; ombelle serrée , en faisceau , d’un rouge écarlate ; corolle à limbe droit, ainsi que les étamines. Même culture. 4. HÆMANTSHE MULTIFLORE. H. mulliflorus; Win, %. Afrique. Feuilles elliptiques , lancéolées , pointues , concaves, droites; hampe tachetée ; ombelle multiflore, plus longue que l’involucre , à pédoncules articulés ; fleurs d’un rouge vif, à étamines ascendantes. Même culture. 5. HÆMANTHE TIGRINE. À. tigrinus; Wirco. %. Du Cap. Feuilles linguiformes , planes, glabres, ciliées en leurs bords, tigrées de brun en dessous , ainsi que la hampe. Fleurs en ombelle serrée ; Le limbe droit, ainsi que les étamines: Même culture. 6. HÆMANTHE QUADRIVALVE. H. quadrivalvis ; Wiio. %. Du Cap. Feuilles oblongues , étroites à la base, planes , hori- zontales , blanchâtres et pubescentes en de$sus, ciliées en leurs bords. Fleurs en ombelleresserrée, à limbe droit. Même culture. 7. HÆMANTHE PUBESCENT. À. pubescens ; L. Z. Du Cap. Feuilles oblongues lancéolées, glabres , ciliées ; spathe large, plus courte que l’ombelle, celle-ci arrondie, en fais ceau; limbe de la corolle et étamines droits. Même culture. 8. HæmanTHEe Gé. H. ciliaris; Arr. Amaryllis ciliaris ; L. %. Du Cap. Feuilles lancéolées, glabres, ciliées ; invo- lucre large, plus court que l’ombelle, celle-ci arrondie ; co- rolle à limbe réfléchi. Même culture. 9. HÆMANTHE À FLEURS BLANCHES. A. albiflos; Wirco. %. Da Cap. Feuilles elliptiques, un peu pointues, planes, glabres, ciliées en leurs bords ; hampe velue, penchée, por- tant une ombelle arrondie plus grande que l’involucre qui est à quatre folioles ; limbe de la corolle ouvert. Même culture. 10. HÆMANTHE À FEUILLES EN ÉVENTAIL. À. toxicarius; Air. Amaryllis disticha; L. %. Du Cap. Feuilles disposées sur = 190 NARCISSÉES. deux rangs, ensiformes, oblongues , glabres, presque planes et ouvertes ; spathe multiflore ; divisions de la corolle égales, campanulées, d’un rouge carné ; les pédoncules plus longs que les fleurs et la spathe. Même culture. 11. HÆMANTHE À FEUILLES LANCÉOLÉES. Hæmanthus lanceæ- Jolius; Wiro. %. Du Cap. Feuilles elliptiques, atténuées à la base, comprimées, planes, glabres, ciliées sur les bords ; pédoncules plus longs que les fleurs et la spathe; corolle carnée , à limbe ouvert. Même culture. 12. HÆMANTHE CARÉNÉ. À. carinatus ; Muizer. %. Du Cap. Feuilles linéaires, carénées, Même culture. 13. HÆMANTHE NAIN. À. pumilo; Wirixo. Du Cap. Feuilles linéaires lancéolées, droites, glabres, falquées ; ombelle pauciflore ; pédoncules de la même longueur que les fleurs et les spathes ; limbe de la corolle ouvert. Même culture. 14. HÆMANTHE EN SPIRALE. I. spiralis; Air. Crinum tenel- lum; Jaco. Crinum spirale ; Avokew. Amaryllis spiralis ; L’Hérir. %. Afrique. Feuilles sétacées ; hampe filiforme, à base flexueuse et en spirale ; involucres subulés, plus courts que l’ombelle, celle-ci de une à quatre fleurs. Mème culture. ; CRINOLE. Crinum ; L. (Hexandrie-monogynie.) Spathe membraneuse, multiflore, divisée en deux parties ; calice in- fondibuliforme , à tube filiforme, à limbe partagé en six di- visions allongées, dont trois terminées en crochet ; étamines insérées au tube de la corolle ; ovaire chargé d’un style aussi Jong que les étamines, et terminé par un stigmate simple ; capsule ovale, à trois loges polyspermes. 1. CRINOLE D’AsiE. Crinum asiaticum; Rev. Amaryllis lon- gifolia ; Jaco. Amaryllis vivipara ; Lam. %. Malabar. Feuilles linéaires, acuminées, carénées ; fleurs sessiles, à tube plus long que le limbe, assez grandes, d’un blanc car- né, un peu purpurines en dchors, peu odorantes ; étamines déclinées ; stigmate velu ; spathe diphylle. Serre chaude ; terre franche, substantielle ; multiplication par la séparation des caïeux, tous les deux ou trois ans, lorsque l’on change la terre des pots; ou par les bulbilles qui naissent assez sou- vent sur l’ombelle, entre les capsules, mais qui ne fleurissent qu’au bout de trois ou quatre ans. NARCISSÉES. 191 2. CRINOLE D'AMmÉRiQuE. Crinum americanum ; Reno. %.A- mérique méridionale. Feuilles oblongues, lancéolées, à bords très-glabres ; hampe d’un pied et demi ; en juillet et août, fleurs blanches, en ombelle, pédicellées, à tube plus court que le limbe, celui-ci réfléchi. Serre chaude ; même culture. 3. CRINOLE À RORDS ROUGES. €. erubescens ; RE. Z. Amé- rique méridionale. Feuilles lancéolées , linéaires, crénelées, cartilagineuses sur les bords, canaliculées ; hampe assez grosse, purpurine ; fleurs sessiles, à tube plus long que le limbe, celui-ci recourbé en dessous au sommet ; le tube d’un pourpre agréable, les divisions blanches et lavées d’un pour- pre léger. Serre chaude ; mème culture. 4. CRINOLE GIGANTESQUE. C. giganteum; Rer. %. Sierra- Léone. Feuilles molles, ondulées ; fleurs sessiles, en ombelle, blanches, à pétales concaves ; étamines et pistil déclinés. Serre chaude ; même culture. 5. CRINOLE URCÉOLÉE, €. urceolatum ; Pers. Z, Du Pérou. Feuilles oblongues, pétiolées ; spathe multiflore ; fleurs cam- panulées, urcéolées, pendantes, jaunes à la base, vertes au sommet, blanches sur les bords. Même culture. 6. CRINOLE À BRACTÉES. C. bracteatum; Wiro. %. Lieu..? Feuilles oblongues-lancéolées , atténuées à la base, glabres et cartilagineuses sur les bords, un peu calleuses au som- mel; fleurs pédicellées , à tube plus court que le limbe ; spathes nombreuses et plus longues. Serre chaude ; même culture. 7. CRINOLE NERVÉE. C. nervosum ; V'HÉrir. Amarylilis ro- tundifolia ; Lam. %. Les Philippines. Feuilles un peu ar- rondies, nervées; hampe multiflore, polyphylle ; fllamens des étamines élargis à la base, pétiolés. Serre chaude ; même culture. 8. CRINOLE À FLEURS NOMBREUSES. €. multiflorum; H. P. C. latifolium ; L. Amaryllis latifolia ; YHérir. %. Lieu...? Feuilles larges, canaliculées , striées; hampe d’un pied, portant à son sommet quatre à cinq grandes fleurs d’un beau blanc, campanulées, très-ouvertes, odorantes; les divisions du limbe étroites et longues. Serre chaude, et même culture. Nota. Nous avons cru devoir replacer parmi les ama- 192 NARCISSÉES. ryllis et les cyrtanthes, les plantes que d’autres ouvrages d’horticulture ont classées parmi les crinoles , et nous suivons en ceci l’autorité du célèbre Persoon contre celle de Lin- née fils. CYRTANTHE. Cyrtanthus ; Ait. (Hexandrie-monogynie.) Spathe membraneuse, multiflore, divisée en plusieurs par- ties ; calice tubuleux, en massue, à six divisions ; étamines ayant leurs filamens insérés au tube de la corolle et connivens “à leur sommet. 1. CYRTANTHE A FEUILLES ÉTROITES. Cyrtanthus angustifolius ; Pers. Crinum angustifolium; L. Amaryllis cylindracea ; L’'Hérir. %. Du Cap. Feuilles linéaires , droites , un peu cana- liculées ; en juillet, fleurs penchées, pourpres, à tube cy- lindrique et courbé ; divisions de la corolle alternes et glan- duleuses. Culture des crinoles , mais orangerie. 2. CYRTANTHE VENTRU. €, ventricosus; PErs. €. angus- tifolius ; Jaco. Z. Du Cap. Feuilles linéaires , planes, raides ; en juillet, fleurs à tube renflé dans le milieu, à limbe plane; étamines redressées. Même culture. 3. CYRTANTHE OBLIQUE. C. obliquus; Pers. Crinum obli- quum; L. Amaryllis umbellata ; L'Hérir. Z. Du Cap. Feuil- les linéaires lancéolées, obtuses, planes , obliques ; en juillet, fleurs pourpres , à limbe verdätre et à tube conique. Même culture. ANIGOZANTHE. Anigozanthos ; Larizr. ( Hexandrie-mo- nogynie.) Calice tubulé , pétaloïde, partagé à son limbe en six divisions inégales , recourbées; six étamines inégales ; un style terminé par un stigmate obtus ; une capsule presque globuleuse , couronnée par le calice persistant, divisée en trois loges polyspermes. I. ANIGOZANTHE A FLEURS JAUNES. Ænigozanthos flavida ; Reno. %. Nouvelle - Hollande. Racines fibreuses; feuilles ensiformes ; hampe de deux pieds, presque glabre ; pa- nicule de quinze à vingt fleurs d’un jaune pâle lavé de vert, à divisions marquées de violet. Orangerie ; terre sablonneuse ou légère, mais substantielle ; au printemps, multiplication par drageons, ou par la séparation des ra- cines. 2. ANIGOZANTHE ROUX, 4. rufa; Lamiz. %. Nouvelle- NARCISSÉES, 193 Hollande. Feuilles linéaires; hampe d’un pied, hérissée ; panicule corymbiforme, de fleurs nombreuses, couvertes de poils roussâtres, plumeux , rapprochés. Même culture. AMARYLLIS. Æmaryllis; L. (Hexandrie - monogynie.) Spathe membraneuse, à une ou plusieurs fleurs. Calice cam- panulé ou infondibuliforme, partagé plus où moins pro- fondément en six divisions lancéolées, et muni, à l’entrée de son tube, de six petites écailles; six étamines à an- thères oblongues ; un ovaire à style fiiforme , terminé par un stigmate trifide; une capsule à trois loges conte- nant plusieurs graines. Toutes les plantes de ce genre sont très-belles. $ Ir. Spathe uniflore. 1. AMARYLLIS JAUNE, lis narcisse, narcisse d'automne. 4ma- ryllis lutea ; Pers. Z. France méridionale. Cinq à six feuilles longues de huit à dix pouces , d’un vert obscur ; hampe de quatre ou cinq pouces , terminée, en septembre, par une fleur jaune, campanulée, régulière , à étamines droites. Pleine terre légère et chaude, à l'exposition du levant ou du midi; couverture de litière sèche pendant les grands froids ; multiplication par la séparation des caïeux, tous les -trois ou quatre ans. On en fait de très — jolies bor- dures. 2. AMARYLLIS A DEUX FEUILLES. À. bifolia ; Lam. %. Amé- rique méridionale. Deux feuilles radicales, dont une beau- coup plus longue que l’autre, pointue; hampe d’un pied, terminée, en avril, par une fleur purpurine ; spathe diphylle. Orangerie ; même culture. 3. AMARYLLIS DE VIRGINIE. 4. atamasco; Pers. ZX. Feuilles linéaires, étalées , très-étroites ; hampe de cinq à six pouces, terminée, en mai, par une fleur assez grande, blanche, campanulée, régulière , presque sessile, à pistil décliné. Orangerie , ou, mieux, serre tempérée pour faciliter la florai- son. On peut cependant la risquer en pleine terre, avec la précaution de la couvrir l’hiver pour mettre ses bulbes en- üèrement à l'abri des plus petites gelées. Du reste, même culture. 4. AMARYLLIS DORÉE, À. aurea; Pers %. Du Pérou Spathe 3, 15 194 NARCISSÉES. à une fleur; corolle campanulée, un peu ouverte; éta- mines droites; style décliné ; bulbes entourées de bulbilles. Il ne faut pas confondre cette espèce avec l’amaryllis aurea de Jacquin et de L’Héritier. Serre tempérée; même culture. 5. AmaryLLis FEU. Âmaryllis flammea; Pers. L . Du Pérou. Spathe à une fleur ; fleurs d’un rouge de feu; divisions de la corolle à demi roulées au sommet, réfléchies , étalées. Même culture. 6. AmaRyLLis NAINE. À. pumilis ; Pers. %. Du Cap. Feuilles linéaires ; hampe de sept à huit pouces, terminée, en no- vembre, par une fleur infondibuliforme , régulière, blanche, avec six raies élevées en dedans, et six raies rouges en de- hors ; divisions de la corolle roulées; étamines inclinées ; spathe diphylle. Orangerie ou serre tempérée, et même culture. 7. AMARYLLIS A SPATHE TUBULEUSE. 4. {ubispatha; L'HÉRir. %. De Buénos-Ayres. Spathe tubuleuse, monophylle, bifide, uniflore ; pédoncule deux fois plus long que la spathe. Serre chaude ; même culture. 8. AMARYLLIS A FLEURS TUBULEUSES. A. tubiflora ; L'HéRir. %. Du Pérou. Spathe uniflore, diphylle ; corolle infondibu- : liforme, à tube très-long. Mème culture. 9. AMARYLLIS MACULÉE. 4. maculata ; Pers. L. Chili. Spathe uniflore , diphylle, linéaire ; hampe maculée de points et de lignes; fleur pédonculée ; pistil et étamines déclinés. Même culture. 10. Amaryzuis DU Cnitt. 4. chilensis; Pers. %. Feuilles linéaires ; spathe à une ou deux fleurs, presqu'à deux feuilles ; fleurs pédonculées , pourpres. Même culture. 11. AMARYLLIS EN MASSUE. À. clavata; Pers. %. Afrique. Spathe uniflore , diphylle , subulée; corolie en massue. Même culture. 12. AMARYLLIS LIS DE SAINT-JACQUES, 4. formosissima ; Pers. %. Mexique. Plante superbe. Feuilles planes, linéaires ; hampe d’un pied, terminée par une grande fleur, d’un rouge écarlate très-foncé ; les trois divisions inférieures inclinées vers le bas : celle du milieu enveloppée en partie par les éta- NARCISSÉES. 199 mines et le style ; les trois autres redressées. Orangerie ou serre tempérée ; même culture. $ IT. Spathe ordinairement biflore. 13. AMARYLLIS DE LA REINE. AÂmaryllis reginæ; L'Hénir. Z. Du Cap. Plante superbe. Feuilles lancéolées, étalées ; spathe souvent biflore; fleurs rouges avec les onglets blancs bordés de vert, campanulées , grandes ; tube court, penché, velu à la gorge. Même culture, 14. AMARYLLIS REMARQUABLE. À. speciosa; PErs. 4. ela- ta; Jaco. À. purpurea; Air. Crinum speciosum ; Tnuws. %. Du Cap. Très-belle plante. Feuilles linéaires, lancéo- lées; spathe ordinairement biflore; corolle droite, tubu- leuse à sa base, glabre à l’entrée du tube, grande, d’un rouge sanguin ; fleurs en ombelle. Mème culture. 15. AMARYLLIS LINÉAIRE. 4. linearts ; PERS. Crinum lineare; L. %. Du Cap. Feuilles linéaires ; corolle campanulée, ayant deux divisions plus étroites; fleurs grandes, blanches. Mème culture. 16. AMARYLLIS ROSE. À. equestris; RED. À. punicea ; Ex- cycz. %. Amérique méridionale. Belle plante. Spathe or- dinairement à deux fleurs, à pédicelles droits, épars, courts ; fleurs grandes , horizontales , à tube filiforme, pâle au dehors, s’évasant en divisions striées , jaunâtres à leur base intérieure, d’un rouge de brique sur le reste de leur surface. Serre tempérée ou orangerie , et même culture. ‘ 17. AMARYLLIS RÉTICULÉE. À. reticulata; Pers. %. Brésil. Spathe ordinairement à deux fleurs; feuilles oblongues , ré- trécies à leur base; hampe comprimée; en avril, fleurs en ombelle , tubuieuses à leur base , d’un rouge vif en de- hors, plus vif en dedans, rayées de lignes longitudinales et transversales plus foncées. Serre tempérée ; même cul- ture. 18. AMARYLLIS DE TARTARIE. À. tartarica; PErs. Sibérie. Spathe ordinairement à deux fleurs ; feuilles linéaires, plus longues que la hampe ; fleurs un peu campanulées , à corolle profondément divisée en six parties , paraissant presqu'à six 196 NARCISSÉES. pétales ; la division supérieure très — aiguë, l’inférieure obo- vée, acuminée. Mème culture. $ III. Spathe multiflore. 19. AMARYLELIS BELLADONE, belladone d'automne, amaryl- lis rose; Amaryllis belladona ; Pers. À. rosea ; LAM. À. regi- næ; Mixer. %. Du Cap. Plante superbe. Feuilles canali- culées, obtusément carénées , très-glabres ; hampe de deux pieds , terminée , d’août en octobre, par cinq à huit grandes fleurs régulières , couleur de rose mêlé de blanc ; style rouge. Les fleurs naissent avant les feuilles. Cette plante ne fleurit parfaitement qu’en pleine terre debruyère, ou franche, mê- lée de moitié sable végétal. Comme elle craint également le froid et la pourriture , on la couvre, en hiver, d’un châs- sis portalif que l’on garnit de litière sèche en dehors , et de paillassons sur les verres. Tous les trois ou quatre ans, lorsque les feuilles sont desséchées , on renouvelle la terre, et lon sépare les caïeux qu’il faut replanter de suite. On peut cependant la cultiver en pot et en orangerie. 20. AMARYLLIS PALE. 4. blanda ; Hort. ANGL. %. Du Cap. Cette plante paraît être une variété de la précédente. Elle n’en diffère que par ses fleurs plus nombreuses , qui paraissent en juin. Elle se cultive de la même manière. 21. AMARYLLIS ROUGE VERMILLON. A4. miniata; PErs. %. Du Cap. Spathe de deux à quatre fleurs; corolle campa- nulée , à deux lèvres, d’un incarnat tirant sur le verimillon ; là division supérieure réfléchie , l’inférieure plus étroite ; éta- mines et pistil couchés. Orangerie ou serre tempérée, et culture des autres amaryllis. 22. AMARYLLIS BICOLORE. 4. bicolor; PErs. %. Du Cap. Spathe de dix à douze fleurs; corolle un peu campanulée, rouge, verdâtre au sommet; nectaires bicornes. Même cul- ture. 23. AMaRyLLIS VEINÉE. À. vittata; Pers. %. Du Cap. On la connaît dans le commerce sous le nom d’amaryllis æstivalis. Feuilles longues, étroites, courbées et arrondies, teintes de rouge ; hampe cylindrique , de deux pieds, terminée, en juin, par quatre ou cinq belles fleurs pédicellées, cunéi- formes-infondibuliformes, grandes , horizontales, à odeur de NARCISSÉES. 197 cassis , À tube verdâtre, teint de rouge, à divisions crénelées, marquées intérieurement dans leur longueur de deux lignes carmin foncé, et le reste d’un blanc pur. Mème culture que le n° 19. 24. AMARYLLIS À FEUILLES EN FAUX. mary lis falcata; L'Hénrir. Crinum falcatum ; L. Z. Feuilles planes , étalées sur a terre , en faux, crénelées, blanches et cartilagineuses en leurs bords ; tige comprimée, de la longueur de l’ombelle; fleurs pé- donculées, droites. Orangerie ou serre tempérée; même culture. 25. AMARYLLIS DE BroussonneT. 4, broussonnetit; Rev. 4. ornata; Pers. %. Guinée. Feuilles très- étroites, peu nom- breuses, canaliculées ; fleurs sessiles, tubulées à la base; le tube courbé, plus long que les spathes et le limbe ; divisions du limbe oblongues , aristées, les inférieures divariquées et concaves. Très-belle plante. Orangerie , et même culture. 26. AMARYLLIS À LONGUES FEUILLES. À. longifolia ; PERS. %. Il ne faut pas confondre cette plante avec celle à laquelle Jacquin donne le même nom , et que nous avons décrite sous le nom de crinum asiaticum. Spathe de douze à vingt fleurs ; feuilles larges , subulées, canaliculées, molles au sommet ; fleurs pédicellées, à corolle tubuleuse à la base , le tube court et courbé ; divisions du limbe lancéolées, obtuses. Orangerie, et même culture. 27. AMARYLLIS DE MONTAGNE. À. montana; Pers. %. Le Liban. Spathe multiflore ; feuilles linéaires , subulées : fleurs bleues , à pétales alternes , mucronés ; étamines et pistil droits. Orangerie ; même culture. 28. AMARYLLIS RAYÉE. 4. zeylanica ; PERS. À. lineata; Law. Crinum zeylanicum; L. Crinum latifolium ; Mn. T'ulipa javana ; Rumpu. Z. Indes orientales. Feuilles longues , lar- ges , linéaires , planes; hampe de deux à trois pieds ; ombelle de fleurs campanulées , grandes, régulières , odorantes, blan- ches, rayées de rouge vif, à tube filiforme très-long, et à divisions courbées. Serre tempérée ; mème culture. 29. AMARYLLIS ROULÉE. À, revoluta; Pers. %. Du Cap. Feuilles étroites , linéaires, canaliculées , longues de deux pieds ; hampe d’un pied ; en septembre , ombelle de quatre à six fleurs blanches, rouges en dehors vers leur partie 198 NARCISSÉES. moyenne, roulées vers le milieu, très-odorantes. Serre tem- pérée. Même culture. , 30. AMARYLLIS À LARGES FEUILLES. Armaryllis latifolia; Pers. %. Indes. Feuilles oblongues lancéolées ; spathe multiflore ; fleurs tubuleuses à la base , pédicellées. Serre chaude ; même culture. 31. AMARYLLIS JAUNE D'or. À. aurea; L’Hérir. ZX. De la Chine. Feuilles linéaires, longues , canaliculées, presque distiques, à nervures grosses et saillantes en dessous; hampe de deux pieds , un peu comprimée; en juillet et août , fleurs d’un jaune safrané , infondibuliformes , à tube trigone , gran- des , à divisions linéaires et ondulées; étamines et pistils penchés , plus longs que la corolle. Serre tempérée ; même culture. 32. AMARYLLIS GIRANDOLE. À. orientalis ; L'HÉrir. Z . Indes orientales. Très-gros ognon. Deux feuilles opposées, larges , linguiformes , ne paraissant qu'après la fleur. Hampe rouge, aplatie d’un côté, d’un pied ; fleurs rouges , redressées , moyennes , en ombelle. Serre tempérée; mème culture. Nous croyons quel’ Æmaryllis Josephinæ de Ventenat est la même que celle-ci. 33. AMARYLLIS CRÉPUE: À. crispa ÿ JacQ. % . Du Cap. Feuilles linéaires, très-étroites, filiformes ; spathe de peu de fleurs, celles-ci ouvertes, étroites, très-petites , à divisions ondu- lées. Orangerie ; même culture. 34. AMARYLLIS LIS DE GUERNESEY. À. sarniensis; L. Z. Du Japon et de Guernesey. Ognon assez gros ; feuilles planes, ferrugineuses ; hampe d’un pied ; en septembre et octobre, ombelle de huit à dix fleurs moyennes, d’un rouge vif, à divisions roulées ; pistils et étamines droits. Orangerie et même culture, ou, mieux , culture du n° 19. Var. Amaryilis du Cap. 4. capensis; JacQ. Feuilles li- néaires , planes, presque distiques ; fleurs roses , très-ouver- tes , réfléchies à leur sommet ; étamines et pistils plus longs que la corolle. Même culture. 35. AmaryLuis DE FoTHERGILL. À. fothergillii; Ann. %. Chine. Ognon de moyenne grosseur, pyramidal ; feuilles dis- tiques, planes , étroites, glauques , courbées en faux et réflé- chies ; hampe de trois pieds, quadrangulaire ; ombelle de huit à NARCISSÉES,. 199 douze fleurs, grandes , d’un beau rouge, inodores, à divisions roulées ; étamines et pistil droits. Serre chaude ; culture des autres amaryllis. 36. AmaryLLis poRDÉE. Amaryilis marginata; Wuxv. %. Du Cap. Quatre feuilles distiques , bordées de rouge , lingu- lées, couchées ; ombelle de huit à dix fleurs rouges , à divi- sions oblongues et roulées ; étamines et pistil presque droits, plus long que la corolle. Serre tempérée , et même culture. 37. AMARYLLIS À FEUILLES COURBÉES. À. curvifolia; Wii. %. Du Cap. Feuilles raides, courbées en faux, linéaires , ensi- formes , canaliculées ; ombelle de huit fleurs d’un beau rouge luisant, à divisions obiongues , roulées, ondulées ; étamines et pistil droits, plus longs que la corolle. Même culture. 38. AMARYLLIS ONDULÉE. À. undulata. Air. Z. Du Cap. Feuilles linéaires , larges de quatre ou cinq lignes ; hampe de deux pieds , cylindrique; spathe à deux divisions pourpres ; ombelle de dix à quinze fleurs assez grandes , d’un rose pur- purie , à divisions très-étroites, ondulées , presque crénelées, réfléchies ; étamines et pistil réfléchis vers le bas; style et stigmate velu. Serre tempérée; même culture. 39. AMARYLLIS FLEXUEUSE. À. flexuosa; Wireo. Œ%. Du Cap. Feuilles linéaires, étroites , un peu obtuses, concaves, ponctuées ; ombelle de huit fleurs blanches ou rosées , moyen- nes , à divisions lancéolées , ouvertes, ondulées et roulées au sommet ; étamines et pistil redressés, plus courts que les di- visions. Serre tempérée; même culture. 40. AMARYLLIS RADIÉE. À. radiata ; Av. Z .Chine. En juin, fleurs rouges, à divisions lancéolées , ondulées, droites ; éta- mines et style inclinés, divergens , deux fois plus longs que la corolle ; stigmate entier. Serre chaude , et même culture. Ât. AMARYLLIS BASSE. À. humilis ; Wirzo. %. Lieu......? Spathe à trois ou quatre fleurs ; deux feuilles linéaires, ob- tuses , glabres, nues , planes; fleurs roses , à divisions lancéo- lées , ouvertes , ondulées et roulées au sommet ; étamines et pistil droits, plus courts que la corolle. Serre tempérée ; même culture. 42. AMaryLiis PADULA. À. padula; Jaco. %. Lieu... 2? Spathe multiflore ; feuilles penchées, rudes et muriquées à 200 NARCISSÉES. la base ; fleurs à divisions très-ouvertes, divariquées à la base, roses. Serre tempérée ; même culture. 43. AmaRyLLiS STRIÉE. Amaryllis striata ; JacQ. L. Du Cap. Trois feuilles radicales, ovales , elliptiques, striées longitudi- nalement ; fleurs blanches , roses en dessous , campanulées , à divisions égales , roulées au sommet. Serre tempérée ; même culture. 44. AMARYLUS ÉTOILÉE. À. stellaris; Jaco. %. Du Cap. Spathe multiflore ; feuilles linéaires, droites ; divisions de la corolle très-ouvertes, planes, dont trois alternes barbues dans leur milieu; fleurs à tube très-court , à étamines iné- gales , divariquées , plus courtes que la corolle. Serre tem- pérée , et mème culture. 45. AMARYLLIS CASPIENNE. À. caspia ; Wiiro. Crinum cas- pium ; Par. %. Les bords de la mer Caspienne. Spathe mul- tiflore ; feuilles lancéolées , ondulées ; fleurs campanulées, à tube très-court ; filamens des étamines droits, plus longs que la corolle. Orangerie ; même culture. 46. AMaRYLLIS GIGANTESQUE; À. gg antea ; H. K. À jagus; Taowps. %. Sierra-Léone. Osnon d’une grosseur énorme ; feuilles très-grandes , ensiformes ; hampe de deux pieds, de la grosseur du bras ; ombelle de plus de soixante fleurs , d’un rose vif , rayées d’un rose foncé, pédicellées , très-grandes , longuës de trois pouces. Serre chaude; terre de bruyère ; même culture. 47: AMARYLLIS PERROQUET. À. psittacina ; Curr. %. Brésil. Feuilles glauques, d’un pied et demi de longueur; spathe rose, à deux fleurs; en juillet et août, fleurs grandes , cam- panulées, vertes et rayées de pourpre à la base, à limbe blanc, rayé de rouge vif. Orangerie, et même culture. 48. AMARYLLIS ÉLÉGANTE. À. spectabilis ; Ann. Z. Du Cap. Feuilles étroites ; fleurs grandes, blanches, avec une raie de carmin au milieu de leurs divisions. Elle a beaucoup de rap- port avec l’amaryllis de Broussonnet, n° 25 , et se cultive de même. PANCRAIS. Pancratium ; L. ( Hexandrie-monogynie. ) Spathe à une ou plusieurs fleurs ; calice monophylle ; tubulé inférieurement , à limbe doublé : l'extérieur partagé en six divisions : l’intérieur formant une couronne dont le bord est NARCISSÉES. 201 partagé en douze divisions , dont six subulées portent les éta- mines. Un ovaire à style grêle , terminé par un stigmate ob- tus. Une capsule à trois loges, contenant plusieurs graines globuleuses. Toutes les plantes de ce genre sont charmantes, et répandent une agréable odeur. 1. Pancrais pu MEXIQUE, Pancratium mezxicanum ; PERS. P. disciforme ; Rer. %. Caroline. Spathe biflore ; feuilles Jancéolées , linéaires , sur deux rangs ; bampe droite, cy- lindrique, guère plus haute que les feuilles, terminée par deux ou trois fleurs blanches , dont la couronne est très-éva- sée et a la forme d’un disque ; étamines à peu près égales à la corolle. Serre chaude, et culture des amarvllis. 2. Pancrais ZÉLANDAIS. P. zeylanicum; Wirro. ZX. Inde. Spathe uniflore ; divisions de la corolle roulées. Même culture. | 3. Pavcrais nav. P. humile ; Wirto. %. Espagne. Spathe biflore ; feuilles filiformes ; couronne à six dents obtuses , bi- fides , émarginées, ne portant pas les étamines. Serre tempé- rée, et même culture, 4. Pancrais DES ANTicces. P. caribœum; L. %. Spathe multiflore ; feuilles lancéolées, distiques, striées ; longues d’un pied ; hampe d’un pied, terminée par plusieurs fleurs blanches comme presque toutes celles du genre, grandes et odorantes. Serre chaude ; même culture. 5. PancRaIS MARITIME, lis de Mathiole, lis narcisse. P. ma- ritimum ; L. %. France méridionale. Spathe multiflore; feuilles lingulées , longues, planes ; hampe d’un pied , un peu anguleuse; en juillet et août , quatre ou cinq fleurs blanches, grandes , odorantes , à divisions planes, linéaires, étroites , plus courtes que le tube ; étamines très-courtes. Cette espèce passe assez bien l'hiver en pleine terre sablonneuse , avec la précaution de la couvrir pendant les gelées. Cependant il est prudent d’en avoir quelques ognons en pots et en orangerie. 6. Paxcrais DE LA CaRoLINE. P, carolinianum ; L. L. France méridionale. Persoon regarde cette plante comme une variété de la précédente. Feuilles linéaires ; étamines égales à la couronne ; style penché; filamens des étamines droits. Oran- gerie ; même culture. 202 NARCISSÉES, 7- Pancrais ODORANT. Pancratium fragrans; Wuio. %. Des Barbades. Spathe multiflore ; feuilles elliptiques , pétiolées ; fleurs blanches, moyennes, très-odorantes ; dents de la couronne portant les étamines. Serre chaude; même culture. 8. Paxcrais DES rivaGEs. P. littorale ; Rep. Z. Amérique méridionale Spathe multiflore ; feuilles linéaires lancéolées , distiques ; hampe élevée; fleurs odorantes , blanches , à divi- sions plus courtes que le tube ; couronne presque entière, por- tant les étamines au sommet. Serre chaude ; même culture. 9+ PancRais ÉLÉGANT. P. speciosum; Wiizo. %. Antilles. Spathe multiflore ; feuilles elliptiques, disposées sur deux rangs ; hampe d’un pied, cylindrique à son sommet , com- primée à la base ; six à sept fleurs blanches; couronne garnie entre les dents staminifères, d’une dent saillante et aiguë. Serre chaude ; même culture. 10. PaxcRais apaissé. P. declinatum ; JAco. P. amænum ; SALISB. Z. Guyane. Spathe multiflore ; feuilles lingulées, ner- veuses, finissant en pétiole à leur base; fleurs grandes, odorantes, très-blanches, à corolle laciniée , plus longue que le tube; hampe comprimée , ancipitée. Serre chaude ; même culture. 11. Paxcrais DE DALMATIE. P. illyricum ; Wno. P. stel- lare; Smira. %. France méridionale. Spathe multiflore; feuilles lancéolées , spatulées, glauques ; plusieurs fleurs blanches, grandes, odorantes, en ombelle ; étamines plus grandes que la couronne : celle-ci à sinus profondément bi— fides. Orangerie, et même culture. 12. Pancrais D’AmBoive. P. amboinense ; L. %. Spathe multiflore ; feuilles ovales, cordiformes, aiguës, pétiolées, grandes, nerveuses ; hampe d’un pied et demi ; neuf ou dix fleurs en ombelle large d’un pied, blanches, odorantes, très - grandes ; couronne à six dents bifides, non stamini- fères. Serre chaude, sur les tablettes près des jours. Du reste, même culture. L’ognon est très-délicat. 13. PANCRAIS SAFRANÉ. P. croceum ; Excycz. 8oT. Z. Pérou. Spathe triflore. Feuilles lingulées, étroites, lisses, plus courtes que la hampe : celle-ci presque cylindrique, longue de huit à dix pouces; ombelle de trois à six fleurs jaunes, pédicellées, à tube presque cylindrique; six divisions oblongues, peu NARCISSÉES. 203 ouvertes ; anthères jaunes , dépassant à peine le tube. Serre chaude ; même culture. 14. PANCRAIS À FLEURS EN MASQUE. Pancratium ringens ; PERS. 2%. Pérou. Spathe ordinairement à cinq fleurs ; feuilles en- siformes , acuminées ; fleurs à deux lèvres , à divisions rou- lées, blanches; couronne courte, verdâtre; étamines de la longueur de la corolle. Serre chaude ; même culture. 15. Paxcrais JAUNE. P. flavum; Pers. %. Pérou. Spathe multiflore ; tube des fleurs serré contre la couronne; divi- sions de la corolle étalées, roulées; étamines plus longues que la corolle ; fleurs jaunes. Serre chaude; même culture. 16. Pancrais ÉCARLATE. P. coccineum; Pers. %. Pérou. Spathe multiflore ; étamines de la même longueur que la co- rolle : celle-ci d’un rouge écarlate; tube et couronne petits ; divisions de la corolle droite. Serre chaude, et même culture. 17. PancRais RECOURBÉ. P. recurvatum; Pers. L. Pérou. Spathe de une à trois fleurs ; feuilles ensiformes, carénées ; corolle penchée, d’un pourpre jaunâtre, à tube grèle et re- courbé. L’ognon de cette plante est d’une couleur pourprée. Serre chaude; même culture. 18. Pancrais À LARGES FEUILLES. P. latifolium ; Pers Z. Pé- rou. Spathe multiflore; feuilles lancéolées, oblongues, lar- ges ; fleurs pendantes, à divisions d’un jaune rougeûtre, vertes au sommet. Serre chaude ; même culture, 19. PANCRAIS À FLEURS VERTES. P. viridiflorum; PERS. %. Pérou. Spathe de quatre à cinq fleurs, grandes, belles , ver- dâtres , à limbe de la couronne de la longueur des pétales ; feuilles ensiformes. Serre chaude ; même culture. 20. PANCRAIS À FLEURS PANACHÉES. P. variegatum ; PERS. Z. Pérou. Spathe quadriflore ; fleurs très-longues, de sept à neuf pouces de longueur , penchées , panachées de jaune, de rose , de blanc et de vert ; limbe de la couronne très-court, à dents petites, fourchues, recourbées. Serre chaude, et même culture. 21. PANCRAIS CALATRIFORME. P. calathiforme ; H. ANGL. %. Amérique méridionale. Spathe biflore ; feuilles linéaires , ere flexueuse , comprimée, longue d’un pied et demi ; fleurs blanches ; tube trigone; couronne très-grande, 204 NARCISSÉES. en cône renversé, à dents arrondies, dentelées et échan- crées dans leur milieu. Serre chaude ; même culture. 22. PANCRAIS DiSTIQUE. Pancratium distichum; Curr. %. Mexique. Spathe de cinq à six fleurs; feuilles distiques, lancéolées, striées; fleurs d’un beau blanc, très-odorantes ; couronne infondibuliforme, dentée, laciniéeirrégulièrement dans les intervalles des étamines. Serre chaude ; même eul- ture. 23. PANCRAIS A FEUILLES DE NARCISSE. P. verecundum ; H. K. %.Indes Orientales. Willdenow regarde cette plante comme une variété du n° 5. Spathe multüflore; feuilles longues d’un pied et demi, lingulées, planes ; hampe comprimée, plus courte que les feuilles; de juin en août, fleurs odorantes; tube verdâtre ; divisions lancéolées, pointues, d’un beau blanc, vertes sur le milieu de leur surface extérieure. Serre chaude ; même culture. NARCISSE. Narcissus; L.( Hexandrie-monogynie.) Spathe à une ou plusieurs fleurs; calice tubulé inférieurement, à limbe double : l'extérieur partagé en six divisions : l’intérieur en forme de cloche ou d’anneau , entier ou découpé en son bord ; six étamines à filamens insérées sur les parois internes du tube ; un ovaire à style filiforme, terminé par un stigmate trifide ; une capsule arrondie, à trois loges contenant plu- sieurs graines arrondies. 1. NARCISSE DES POÈTES , porillon, jeannefte, claudinette. Narcissus poeticus ; L. Narcissus angustifolius ; Curr. Mac. %. Indigène. Spathe à une fleur ; feuilles radicales , ensifor— mes , droites, aussi longues que la hampe, celle-ci d’un pied de longueur ; en mai, fleurs blanches, odorantes ; couronne en godet, très-courte, crénelée , à bord pourpre. F ar. A fleur double. Elle n’épanouit pas aussi bien que la simple, et avorte souvent dans les terrains secs qui ne lui conviennent pas, Pleine terre franche, un peu fraîche; multiplication de caïeux que l’on sépare en juillet en levant les ognons, et que l'on replante en octobre. On laisse les ognons en terre pendant deux ou trois ans si on veut, ce qui leur fait former de belles touffes; cependant il est nécessaire de lever chaque année les variétés à fleurs doubles (dans toutes les espèces), si l’on NARCISSÉES. 205 ne veut les voir rapidement dégénérer. Arrosemens pendant la sécheresse , ou les plantes ne fleurissent pas. On peut en- core multiplier tous les narcisses de graines que l’on sème de la même manière que nous lavons dit pour les tulipes et les jacinthes. 2. NARCISSE A DEUX FLEURS. Marcissus biflorus ; Pers. NN. poeticus ; Hups %. Angleterre. Spathe biflore; feuilles aiguës, carénées, raides; couronne en godet, très-courte, membra- neuse, crénée, à bord blanc; corolle jaunâtre. Mème culture ; terre sablonneuse. 3. Narcisse NONPaREIL. N. incomparabilis ; Curr. ZX. Es- pagne. Spathe à une fleur; feuilles planes ; couronne campa- nulée, plissée, ondulée; pétales moitié plus longs que la couronne , jaunes. Même culture. Cette plante a beaucoup de rapport avec le n° 1, mais elle en différe par sa fleur beau- coup plus grande. 4. Naraisse SAUVAGE. N. pseudo-narcissus ; L. % . Indigène. Spathe à une fleur ; feuilles planes, moins longues que dans l'espèce précédente; hampe plus longue que les feuilles ; cou- ronne campanulée, droite, crépue, presque de la même grandeur que les pétales : ceux-ci ovales ; fleur jaune. Même culture. Var. À fleur double. Autre à fleur très-jaune. 5. Narcisse Bicocore. N. bicolor ; Gouax. %. Pyrénées. Persoon le regarde comme une espèce, et Desfontaines en fait une variété du précédent. Il en diffère par sa fleur à pétales blancs, et à couronne d’un jaune doré , dont le limbe est ou- vert, ondulé et crénelé. Mème culture. Var. A fleur double. 6. Narcisse periT. N. minor ; L. Z. Espagne. Spathe uni- flore ; feuilles et hampe courtes ; couronne obconique, droite, crispée , à six divisions égales aux pétales : ceux-ci lancéolés ; fleur jaune. Même culture. 7. Narcisse MusQué. N. moschatus; L. %. Espagne. Spathe uniflore; couronne cylindrique, tronquée, ouverte, de la même longueur que les pétales: ceux-ci oblongs ; fleurs d’un jaune de soufre , d’une odeur aromatique. Même culture. S. NARCISSE À FEUILLES DE JONC. NN. triandrus; PErs. %. 206 NARCISSÉES. Des Pyrénées. Spathe à une ou deux fleurs penchées; cou- ronne campanulée, crénelée, de moitié plus courte que les pétales : ceux — ci réfléchis; six étamines, dont trois plus courtes. Même culture. 9. Narcisse D'ORIENT. Narcissus orientalis; PErs. %.D’O- rient. Spathe ordinairement à deux fleurs ; couronne campa- nulée, trifide, émarginée, trois fois plus courte que les pétales ; fleurs blanches, à couronne jaune. Même culture. 10. Narcisse Du Pérou. N. amancæs ; Pers. Z. Spathe de trois à six fleurs ; feuilles ensiformes ; couronne grande, cam- panulée, crénelée, à six lobes recourbés ; étamines penchées ; fleurs grandes, d’un jaune de soufre, très-odorantes. Oran- gerie, et même culture. 11. NARCISSE TRILOBÉ. NV. trilobus ; Pers. L . Espagne. Spathe ordinairement à plusieurs fleurs; couronne campanulée, pres- que trifide, à bord très-entier , de moitié plus courte que les pétales. Cette espèce a beauconp de rapport avec le narcisse jonquille. Pleine terre; même culture. 12. NARCISSE ODORANT. N.odorus ; Pers. N. gouani ; Rev. Z. France méridionale. Spathe ordinairement à deux fleurs; feuilles jonciformes , earénées ; couronne campanulée, à six divisions, lisse, de moitié plus courte que les pétales; fleurs grandes, jaunes , odorantes. Mème culture. Var. À une fleur ; à plusieurs fleurs. 13 NARCISSE À GRANDE COURONNE. NN. calathinus ; RED. %. Portugal. Spathe mulüiflore ; feuilles étroites , planes; cou- ronue campanulée, presque aussi grande que les pétales : ceux-ci planes ; fleurs jaunes. Mème culture. 14. Narcisse À pouQuET. NN. tazetta; L. %. France méri-— dionale. Spathe multiflore ; feuilles planes ; hampe d’un pied; couronne tronquée, plissée, trois fois plus courte que les pétales ; pédoncules inégaux ; fleurs grandes , odorantes, jaunes. Terre franche, sablonneuse et chaude, sans trop de sécheresse ; du reste, même culture. On possède un grand nombre de variétés qui diffèrent les unes des autres par la couleur , la grandeur et le nombre des fleurs ; quelques- unes en donnent jusqu’à trente ou trente-cinq sur la même hampe. Les plus remarquables sont : NARCISSÉES. 207 1° Narcisse de Constantinople. Fleurs moyennes, d’un jaune orangé, très/odorantes. Sous-variété. À fleurs doubles, Ces deux plantes craignent le froid, et périsssent en pleine terre si la température baisse au-dessous de quatre degrés ; aussi les cultive-t-on en bâche ou en orangerie. 2° Narcisse de Chypre. Fleurs plus petites ; odeur plus agréable, 11 est aussi délicat, et exige les mêmes soins. 3° Narcisse grand soleil d’or. Six à douze fleurs simples, jaune safrané à l’intérieur, d’un jaune brillant à l’extérieur. Il est moins délicat. Pleine terre , mais couverture l'hiver. 4° Narcisse multiflore ; narcisse tout blanc des jardiniers. Fleurs assez grandes, entièrement blanches, exhalant une odeur très-agréable, paraissant plus tard. Orangerie. 5° Narcisse grand primo. Fleurs très-nombreuses, grandes, blanches , odorantes: Pleine terre, et couverture l’hiver. 6° Narcisse grand monarque. Fleurs plus grandes , blan- ches, à pétales moins arrondis et plus échancrés. Même culture, Toutes ces variétés fleurissent très-bien en carafes, sur une cheminée. On obtient de nouvelles variétés en semant de la mème manière que pour les tulipes. 15. NarGissE DOUTEUX. Narcissus dubius; Pers. Z. France méridionale. Spathe multiflore ; feuilles linéaires , deux fois plus courtes, ainsi que la hampe, que dans l’espèce précé- dente ; couronne blanche , campanulée , tronquée, trois fois plus courte que les pétales, très -entière; pétales égaux, ovales. Pleine terre; culture du n° 1. 16. NaRCISSE À FLEURS VERTES. NN. viridiflorus; PERS. %. Mauritanie. Spathe multiflore ; feuilles cylindriques, fistu- leuses ; hampe cylindrique , portant d’abord les fleurs , en- suite des feuilles ; couronne campanulée , très - courte ; pé- tales linéaires. Orangerie ; même culture. 17. Narcisse Tarpir. N. serotinus ; Desr. Narcissus autum- nalis minor ; Crus. %. Barbarie. Spathe multiflore ; feuilles linéaires, canaliculées; hampe un peu gladiée; couronne très - courte , entière, crénelée; pétales lancéolés ; fleurs blanches , en automne. Orangerie; même culture. 208 NARCISSÉES. 15. NARCISSE BULBOCODE , trompette de Vénus. Narcissus bulbocodium ; L. %. Midi de la France. Spathe à une fleur; feuilles subulées , jonciformes ; couronne turbinée , plus grande que les pétales : ceux-ci linéaires-lancéolés ; étamines et pistil penchés ; d'avril en juin, fleurs jaunes. Pleine terre de bruyère avec couverture l’hiver ; mieux orangerie. 19. NARGCISSE JoNQUILLE. N. jonquilla ; L. L. France méri- dionale. Spathe multiflore ; feuilles subulées, lisses, jonci- formes ; couronne campanulée, courte ; en avril, fleurs jau- nes, très - odorantes. Terre franche, sablonneuse, chaude; ou terre composée d’un tiers terreau de couche très-consom- mé, un tiers terreau de feuilles, et un tiers terre franche. Dans tout autre terrain , surtout dans ceux qui sont forts et argileux , elle ne fleurit pas et périt promptement. L’ognon se plante en septembre, à trois pouces de profondeur , avec la précaution de l’incliner, ou de placer une petite pierre des- sous, afin qu’il ne s’enfonce pas. On le relève lorsque les feuilles sont desséchées. Var. À fleurs doubles ; très - difficile sur la qualité du sol. 20. NARCISSE FAUSSE-JONQUILLE. N. pseudo-jonquilla ; H. P. %. France méridionale. Spathe multflore. Il diffère du précédent par ses fleurs plus grandes, simples, inodores ; par ses feuilles du double plus grosses, demi-cylindriques, planes d’un côté. Culture du n° r. NIVÉOLE. Leucoium; L. (Hexandrie-monogynie.) Spathe à une ou plusieurs fleurs; calice campanulé , partagé en six divisions ovales , égales ; six étamines à filamens sétacés, très- courts, portant des anthères oblongues et quadrangulaires ; un ovaire chargé d’un style obtus, terminé par un stigmate aigu ; une capsule à trois loges, contenant plusieurs graines arrondies. 1. NIVÉOLE PRINTANIÈRE. Leucoium vernum; L. %. Alpes. Spathe à une fleur; feuilles radicales, planes, linéaires ; hampe de six à huit pouces ; en mars, fleur penchée, blanche, régulière, bordée de vert au sommet des divisions ; style en massue. Terre légère, fraîche, à exposition un peu ombragée ; multiplication de caïeux que l’on sépare en NARCISSÉES. 209 juillet, et que l’on replante en septembre. O npeut laisser les ognons en terre pendant trois ans. 2. NivéoLE D'ÉTÉ. Leucoium æstivum; Lam. %. Indigène. Spathe à plusieurs fleurs ; feuilles longues, lisses, un peu concaves ; hampe d’un pied et demi ; en mai, cinq à six fleurs blanches , pendantes, avec un point vert à l'extrémité aiguë des divisions de la corolle ; style en massue. Mème culture. 3. Nivéore n’AuTOMNE. L. autumnale ; PEns. Z. Portugal. Spathe monophylle, à deux fleurs ; en octobre, fleurs à divi- sions ovales, tridentées au sommet ; style filiforme. Terre sablonneuse, chaude, à bonne exposition, et couverture de litière sèche pendant l'hiver. 4. NivÉOLE À FLEURS ROSES. L. trichopyllum; Rev. Z. Bar- barie. Spathe diphylle, à deux fleurs ; feuilles linéaires, menues ; hampe de quatre pouces, terminée par une fleur rose , à pétales lancéolés , aigus, et À style filiforme. Culture de la précédente. GALANTINE. Galanthus ; L. (Hexandrie-monogynie.) Spathe monophylle, à une fleur ; calice campanulé, à six divisions, dont trois extérieures oblongues, obtuses, plus grandes que les trois intérieures qui sont échancrées en cœur ; six étamines à filamens courts, portant des anthères oblongues et aiguës ; un ovaire surmonté d’un style et d’un stigmate simples ; une capsule à trois loges, contenant plu- sieurs graines globuleuses. 1. GALANTINE PERCE-NEIGE. G. nivealis ; L. %. Indigène. Ognon allongé, de la grosseur d’une noisette ; deux feuilles oblongues, étroites et planes ; hampe de cinq à six pouces ; en février, une seule fleur blanche, pendante, légèrement rayée de vert. Plante fort agréable à cause de sa précocité. Pleine terre, et mème culture que les nivéoles. On en possède une variété à fleurs doubles. HYPOXIDE. Hypoxis ; L. ( Hexandrie - monogynie. ) Spathe bivalve ; calice monophylle, à six divisions ovales oblongues, ouvertes ; six étamines à filamens très-courts, portant des anthères oblongues ou linéaires ; un ovaire tur- biné, muni d’un style trifide ; une capsule presque globu- leuse , à trois loges contenant plusieurs graines ovales, acu- minées. 3. 14 210 - NARCISSÉES, 1. HYPOXIDE A TIGE DROITE. Hypoxis erecta ; Wirzp. Orni- thogalum hirsutum ; L. %. Amérique septentrionale. Feuilles linéaires lancéolées, plus courtes que la hampe, velues comme toute la plante ; hampe droite, ordinairement terminée , en juin, par quatre ou cinq fleurs jaunes , en ombelle , yelues à l'extérieur , à pédoncules le double plus longs qu’elles. Pleine terre légère, ou, mieux, de bruyère; couverture pendant les grands froids ; multiplication de caïeux. Il est prudent d’en avoir quelques ognons en orangerie. 2. HYPOxIDE À REJETONS. A. sobolifera ; Wirvo. Z. Du Cap. Feuilles linéaires, lancéolées , étalées, de la longueur de la hampe, velues comme toute la plante ; hampe ordinairement terminée par quatre fleurs jaunes , à pédoncules le double plus longs qu’elles. Cette espèce et la précédente ont beau- coup de rapport avec les ornithogales. Terre légère ou de bruyère; orangerie, ou pleine terre de bruyère en bâche ou sous châssis. Même multiplication. 3. HypoxipE vELUE. H. villosa ; Wirro. Z .Du Cap. Feuilles linéaires , lancéolées, plus courtes que la hampe, velues comme toute la plante; hampe terminée ordinairement par quatre fleurs jaunes , à pédoncules plus courts qu’elles ; cap- sule cylindrique. 11 ÿ en a une variété à fleurs plus grandes. Même culture que la précédente ; orangerie. 4. HYPOXIDE GÉMINIFLORE. H. decumbens ; L. Z . Jamaïque. Feuilles linéaires , lancéolées, plus courtes que la hampe, velues comme toute la plante ; hampe ordinairement à deux fleurs pendantes, jaunes en dedans , verdâtres en dehors ; capsule en massue ; même culture, mais serre chaude. 5. HypoxiDE oBLIQUE. À. obliqua ; JacQ. Z. Du Cap. Feuil- les linéaires lancéolées , acuminées , un peu obliques ; hampe ordinairement à trois fleurs velues. Culture du n° 2. Cette plante a beaucoup de rapport avec l'ornithogalum minimum. Orangerie. 6. HyPoxiDE AQUATIQUE. H. aquatica ; L. %. Du Cap. Feuilles linéaires ; fleur solitaire et hermaphrodite dans quel- ques individus, en ombelles et mâles dans d’autres. Oran- gerie ; terre tourbeuse , tenue constamment humide pendant la végétation. 7. Hyroxine MENUE. À. minuta; Tauns. Helonias minuta ; NARCISSÉES. 211 L. %Z. Du Cap. Feuilles triangulaires , charnues , glabres ; hampe bifide; corolle blanche , étalée ; trois styles. Mème culture. 8. HypoxiDE BLANCHE. Hypoxis alba; L. %. Du Cap. Plante petite; feuilles cylindriques , glabres ; hampe pres- que bifide; pétales blancs, sans taches. Mème culture. 9. HypoxtvE ovare. À. ovata; L. %. Du Cap. Feuilles ovales-lancéolées, entières, glabres ; hampe terminée par une seule fleur blanche , fort jolie. Mème culture. 10. HYPOXIDE À FEUILLES DE VÉRATRE. À. veratrifolia; Wir. H. plicata ; JacQ. Æ. Du Cap. Feuilles oblongues, ellipti- ques, glabres, plissées , nerveuses, plus courtes que la hampe ; celle-ci terminée par une fleur. Même culture. 11. HYPoxXIDE ÉTOILÉE, H. stellata; PErs.-Amaryllis ca- pensis ; L. %. Du Cap. Feuilles linéaires, lancéolées, lâches, carénées , glabres, plus courtes que la hampe; celle-ci ter- minée par une fleur ouverte en étoile , tachée de noirâtre à la base des pétales. Même culture. Var. Hypoxide élégante. Æ. elegans ; Avr. Hampe droite ; pétales blancs en dedans , à base large, frangée , maculée, noire. Même eulture 12. HypoxipE DoRÉE. À. linearis ; Pers. H. aurea; Anne. %. Du Cap. Feuilles lancéolées, linéaires, glabres , canali- culées , plus longues que la hampe ; fleur grande, solitaire, d’un rouge doré en dedans, verte en dehors. Même culture. 13. HypoxioE DENTÉE. A. serrata; L. Fabricia serrata ; Tuuxs. Z. Du Cap. Feuilles canaliculées , glabres, dentées en scie sur les bords ; hampe à une fleur. Même culture. 14. HypoxiDE 30NCÉE. H. juncea ; Smiru. %. Caroline. Feuilles canaliculées, velues, très-entières ; hampe à une fleur. Mème culture, mais serre tempérée. 15. HypoxinE sEssiLE; MH, sessilis; Pers. %. Caroline. Feuilles velues, ainsi que toute la plante ; pas de hampe ; fleurs sessiles sur les racines. Serre tempérée. Même cul- ture. GETHYLLIDE, Gethyllis ; L. ( Hexandrie-monogynie. ) Spathe oblique , tronquée ; calice à six divisions , à tube fi- liforme, très-long , à limbe court ; douze à dix-huit étamines à six filets égaux; style filiforme , terminé par un stig- 212 NARCISSÉES. mate trifide; baïe capsulaire, ventrue, couverte, uniloculaire. 1. GETHYLLIDE EN SPIRALE. Gethyllis spiralis ; L. Papiria spiralis; Tuuwvs. %. Du Cap. Feuilles linéaires , en spirale , glabres; les divisions du limbe ovales-oblongues. Orangerie. Culture des hypoxides. 2. GETHYLLIDE CLIÉE. G. ciliaris ; L. %. Du Cap. Feuilles linéaires , en spirale, ciliées ; divisions du limbe ovales -ob- longues. Mème culture. 3. GETaYLLIDE VELUE. G. villosa ; L. %. Du Cap. Feuilles linéaires filiformes , en spirale, velues; les divisions du limbe ovales-oblongues. Même culture. 4. Geruyuuine PLissée. G. plcata ; Wiro. Hypoxis pli- cata; %. Du Cap. Feuilles linéaires , amincies des deux cô- tés, plissées , nerveuses , velues surles bords ; fleurs jaunes, verdâtres en dehors, à divisions lancéolées. Même culture. 5. GETHYLLIDE LANCÉOLÉE. G. lanceolata ; Pers. Z.Feuilles lancéolées, planes; limbe à divisions lancéolées. Même culture. TULBAGIA. T'ulbagia ; Tauxs. (Hexandrie-monogynie.) Calice infondibuliforme , à limbe à six divisions ; une cou= ronne de trois écailles bifides à l’entrée du tube; trois éta- mines dans le tube, et trois à l’entrée ; stigmate en toupie ; capsule supère , presqu’à quatre côtés. 1. TULBAGIA A FEUILLES DE NARCISSE. T'ulbagia alliacea ; Tauws. Z. Du Cap. Feuilles ensiformes, linéaires, un peu charnues ; tige d’un pied ; fleurs en ombelle, penchées, d’un pourpre terne, renflées à leur base ; couronne mono- phylle, à six dents. Orangerie; culture des hypoxides. Les feuilles de cette espèce exhalent une odeur d’ail très — désa- gréable. 2. TULBAGIA DES HAIES. 7”. cepacea; Tauvs. %. Du Cap. Feuilles linéaires; fleurs droites ; couronne triphylle ; an- thères sessiles au dessous du tube : trois supérieures alternes. Même culture. | ANANAS. Bromelia ; Pium. (Hexandrie-monogynie.) Ca- lice double , l'extérieur persistant, à trois divisions : l’inté- rieur profondément divisé en trois divisions étroites , lancéo- lées, plus longues que les extérieures, pétaloiïdes, munies chacune à leur base d’une écaille nectarifère. Six étamines à filamens subulés , portant des anthères sagittées. Un ovaire l | | NARCISSÉES. 213 à style filiforme, terminé par un stigmate trifide. Une baie arrondie , ombiliquée , contenant des graines nombreuses , oblongues. 1. ANANAS À COURONNE. Bromelia ananas ; L. %. Antilles. Nous avons donné sa description et sa culture dans notre tome 11°, pag. 286 et suivantes. 2. ANANAS PINGUIN. D. pinguin ; L. %. Antilles. Feuilles ci- liées , épineuses , mucronées , de trois pieds de long, glau- ques ; en mars et avril, hampe de deux ou trois pieds, pu- bescente , garnie d’écailles rouges , terminée par une grappe spiciforme de fleurs roses. Serre chaude et tannée ; terre à ananas ; arrosemens fréquens pendant la végétation ; multi- plication par la séparation des œilletons dont on laisse sécher la plaie avant de les planter. 3. ANANAS INCARNAT. P. incarnata ; Pers. PR. Pérou. Feuil- les dentées-épineuses, obtuses , avec une pointe ; fleurs d’un pourpre violet, en grappe simple, flexueuse ; bractées infé- rieures grandes , lancéolées ; baies blanchâtres ; même cul- ture, mais moins d’arrosernens. 4: Ananas spnacÉLÉ. Z. sphacelata ; Pers. P. Chili. Feuil- les ensiformes , très-aiguës , ciliées , aiguillonneuses ; fleurs pourpres , en épi axillaire conico-tronqué; bractées blan- châtres à la base, sphacéées vers le milieu. Culture du n° 2. 5. Avaxas icoLor. Z. bicolor ; Pers. R. Chili. Feuilles en- siformes , ciliées-aiguillonneuses , les intérieures rougeâtres ; fleurs bleues , formantune espèce de cône par leur agrégation; bractées oblongues ; baies pubescentes et blanchätres. Même culture , mais moins d’arrosemens. 6. ANavas KARATAs. 2. karatas ; JAcQ. F. Amérique méri- dionale. Feuilles droites ; fleurs bleues, sans tige, sessiles, agrégées. Il naît entre les feuilles, au lieu de fruits , des sto- lons enracinés qui servent à la propagation de la plante. Cul- ture du n° 2. 7+ ANANAS LINGULÉ. B. lingulata ; PERS. . Amérique méri- dionale. Feuilles HR ue , obtuses ; fleurs en épi , alternes. Même culture. 8. ANANAS BRACTÉ. BP. bracteata ; PERS. M. Jamaïque. Feuilles dentées - épincuses ; bractées ovales-lancéolées , 214 NARCISSÉES. rouges ; hbampe allongée ; fleurs sessiles , en grappe composée et à rameaux subdivisés. Même culture. 9: ANANAS PANICULÉ. Bromelia paniculigera ; PERS. F. Amé- rique. Feuilles dentées et épineuses ; bractées lancéolées , lar- ges , longues d’un demi-pied, rouges ; fleurs pédonculées, en grappe composée, et à rameaux subdivisés. Même cul- ture. 10, ANANAS DE CARAQUE. B. chrysantha; Pers. Des Cara- ques. Feuilles dentées-épineuses ; bractées lancéolées , den- tées , jaunâtres; grappe un peu composée , plus courte que les feuilles; fleurs pédonculées , d’un jaune doré. Même culture. 11. ANANAS NAIN. D. humilis; Pers. F. Lieu....? Tige pres- que nulle ; fleurs agrégées , sessiles ; stolons naissant aux ais- selles. Même culture. 12. ANANAS ACANGA. B. acanga; PERS. F. Brésil. Feuilles ciliées-épineuses, mucronées, recourbées ; fleurs en panicule diffuse. Même culture. TILLANDSIE, caragate. T'illandsia ; L. ( Hexandrie-mo- nogynie.) Calice double, l'extérieur à trois divisions oblon- gues , persistantes ; l’intérieur à trois découpures pétaloïdes, plus longues que les divisions extérieures; six étamines à filamens filiformes , insérés sur le réceptacle , et portant des anthères ovales en cœur ; un ovaire à style filiforme , terminé par un stigmate trifide; une capsule oblongue-linéaire, à trois loges contenant plusieurs graines allongées et environ- nées d’une aigrette de poils. 1. TILLANDSIE UTRICULÉE. 7'2llandsia utriculata; Browx. %. Amérique méridionale. Feuilles grandes, amincies à la base, ventrues; hampe paniculée , terminée par un épi com- primé , redressé , brachié de fleurs presque sessiles. Serre chaude ; terre de bruyère. Du reste, mème culture que le genre précédent. Peu d’arrosemens. 2. TILLANDSIE DENTÉE. 7”. serrata; PLum. %. Amérique méridionale. Feuilles grandes, obtuses , dentées-épineuses supérieurement ; fleurs en grappe spiciforme, pyramidale. Même culture. 3. TicranDsiE LINGULÉE. 7”. lingulata; Jaca. Z. Amé- rique méridionale. Feuilles lancéolées, lingulées, très-en- NARCISSÉES. 215 tières, ventrues à la base; fleurs en épi paniculé. Même culture. 4. TiLLaNDs1E À QUATRE FLEURS. 7 i{landsia tetrantha ; Pers. %. Pérou. Tige droite ; hampe flexueuse ; quatre fleurs à pé- tales violacés , pédonculées , pendantes, sortant d’une spathe. Mème culture. 5. TiLLANDSiE ROUGE. 2°. rubra; Prrs. Z. Pérou. Feuilles ensiformes, un peu acuminées; fleurs d’un pourpre vio- let, en panicule simple , à épis'indivisés. Mème culture. G. TiLLawDSstE MACULÉE. 7’. maculata; PErs. %. Pérou. Feuilles lancéolées , ensiformes , maculées; fleurs en pa- nicule composée , à épis un peu divisés. Mème culture. 7- TiczanpsiE À DEUX FLEURS. 7”. biflora; Pers. %. Amé- rique méridionale. Feuilles ensiformes , aiguës ; hampe ter- minée par une espèce de grappe à fleurs géminées. Même culture. 8. TiLLANDSIE À PETITES FLEURS. 2°”. parviflora; Pers. %. Pérou. Feuilles blanchätres, subulées , très-larges à la base ; écailles furfuracées ; fleurs blanches, distiques, en panicule simple. Mème culture. 9. TILLANDSIE À SEPT FLEURS. 7”. heptantha; Pers. %. Pé- rou. Feuilles ensiformes, subulées, très-aiguës ; sept fleurs blanches à la base , violacées au sommet, en épi, distiques. Même culture. 10. TILLANDSIE POURPRE. 2°. purpurea; Pers. %. Pérou. feuilles ensiformes, recourbées, subulées ; fleurs rosacées, distiques, en panicule composée de plusieurs épis. Mème culture. 11. TILLANDSIE À FLEURS SESSILES. 7”. sessilifolia; Pers. %. Pérou. Feuilles un peu lingulées, rétuses ; bractées concaves, appliquées ; hampe terminée par un épi simple de fleurs soli- taires et sessiles. Même culture. 12. TILLANDSIE À PETITES FEUILLES. 7°. tenuifolia; SWwarTz. %. Amérique méridionale. Feuilles linéaires, filiformes, droites , sétacées au sommet; fleurs distiques , en épis alter- nes et imbriqués. Même culture. 13. TiLLANDSIE FLEXUEUSE. 7°. flexuosa; SWwarTz. Tite nuifolia ; JacQ. L. Jamaïque. Feuilles lancéolées , linéaires , réclinées ; tige un peu divisée au somumet; fleurs distiques, 216 IRIDÉES. un peu distantes, en épis läches et flexueux. Même cul- ture. | 14. TiLLANDSIE SÉTACÉE. T'illandsia setacea; SwanTz. %. Jamaïque. Feuilles linéaires, filiformes , glabres ; fleurs en épis simples, à spathes distiques, imbriquées. Même cul- ture. 15. TILLANDSIE PANICULÉE. 7°. paniculata ; L. . Amérique méridionale, Feuilles radicales très-courtes; chaume pres- que nu, à rameaux subdivisés , ascendans. Même cul- ture. 16. TiLLANDSIE FASCiCULÉE. 7”. fasciculata ; PEus. T°”. cla- vata; Lam. Z . Jamaïque. Feuilles lancéolées,subulées, droites, raides ; fleurs en épis latéraux , distiques , imbriquées. Même culture. ORDRE IX. LES IRIDÉES. — 1RIDEÆ. Plantes ordinairement herbacées ; feuilles alternes, engainantes , souvent ensiformes ; fleurs enveloppées , avant leur épanouissement, dans une spathe mono- phylle ou diphylle. Calice à six divisions pétaloïdes. Trois étamines ( six dans le pontédéria ). Un ovaire inférieur , surmonté d’un style terminé le plns souvent par trois stigmates , quelquefois par un seul. Une cap- sule trivalve, triloculaire, à loges ordinairement po- Jyspermes , plus rarement monospermes. La plus grande partie de ces plantes produit un char- mant eflet, soit en pleine terre , soit en serre où on les cultive à peu près comme les liliacées et les narcissées. Toutes méritent les soins des amateurs. BERMUDIENNE, Sisyrinchium ; L. (Triandrie-monogy- nie.) Spathe commune de deux écailles comprimées , aiguës; calice monophylle, divisé profondément en six découpures ovales-oblongues ; trois étamines à filamens réunis en une sorte de tube à trois côtés , et seulement séparés à leur som- met; un ovaire muni d’un style portant trois stigmates subu- IRIDÉES. 217 lés ; une capsule ovale, trigone, à trois loges, à trois valves partagées chacune par une demi-cloison. Chaque loge con- tient plusieurs graines globuleuses. 1. BERMUDIENNE À TÊTE. Sisyrinchium capitatum ; PErs. Moræa palmifolia ; Tauxs. Moræa plicata; Swartz. Ixia americana; AuBz. Z. Amérique. Hampe ancipitée ; feuilles ensiformes , plissées ; fleurs blanches , en tètes ; filamens des étamines libres. Serre tempérée ; terre franche légère; arro— semens abondans pendant la végétation ; multiplication au printemps par la séparation des racines, ou de graines semées en terrine de terre de bruyère, sur couche tiède. On repique le jeune plant en juillet et août. 2. BERMUDIENNE À GRapre. $. racemosum; Pers. S. palmi- Jolium ; Wu. S. latifolium ; H. K. %. Brésil. Hampe nue, un peu cylindrique; feuilles ensiformes , plissées ; fleurs pe- ttes, blanches, en grappes penchées ; racines bulbeuses. Serre tempérée ; même culture; multiplication de caïeux séparés tous les deux ou trois ans. 3. BERMUDIENXE SPATHACÉE. S. spathaceum ; PERS. %. Inde. Hampe cylindrique; feuilles cylindriques , filifor- mes ; fleurs jaunes, en épis latéraux et agrégés ; pétales à peine réunis à la base; filamens des étamines libres. Mème culture. 4. BERMUDIENNE STRIÉE. $. striatum ; PErs. S. spicatum ; Cav. Moræa serrata; Jaco. Z. Mexique. Hampe de deux pieds , ancipitée, à rameaux ailés; feuilles ensiformes, sil lonnées , plus courtes que la hampe ; fleurs un peu ventrues , jaunâtres , linéées de jaune en dessous, terminales, presque en ombelle ; bractées trifides. Pleine terre franche légère, un peu humide ; couvertures de litière sèche pendant l'hiver ; du reste, même culture. 5. BERMUDIENNE MUCRONÉE. $. mucronatum ; PERS. ZX. Pen- silvanie. Hampe et feuilles simples, presque sétacées ; spathe colorée, ayant une valve terminée par une longue pointe. Mème culture , mais orangerie. G. BERMUDIENNE BicoLorE. S. bermudianum ; Pers. %,. Des Bermudes. Tige ancipitée, rameuse ; feuilles ensiforimes ; spathes mutiques , plus courtes que les fleurs : ceiles-ci bleues , tachetées de jaune. Orangerie ; même culture. 218 IRIDÉES. 7- BERMUDIENNE GRAMINÉE. Sisyrinchium anceps ; Pers. $. gramineum; CurT. %. Amérique septentrionale. Hampe simple , ailée; feuilles étroites, linéaires, graminées , glau- ques ; fleurs petites, bleues , terminales. Culture du n° 4. 8. BERMUDIENNE À PETITES FLEURS. $. micranthemum; PERS. %. Pérou. Tige ancipitée; feuilles canaliculées; pétales li- néaires. Serre tempérée ; même culture; multiplication par la séparation de ses racines fibreuses. 9-+ BERMUDIENNE 1x10ÏDE. S. 2rioides ; Pers. %. Nouvelle Zélande. Feuilles ensiformes, distiques ; fleurs en panicule trichotome, à pétales extérieurs plus courts que les intérieurs, et à pédoncules capillaires de la même longueur que les spa- thes. Serre tempérée; même cu'ture. 10. BERMUDIENNE ROULÉE. S. convalutum ; Rev. Z. Du Cap. Feuilles ensiformes, pointues, glauques ; tige simple, ter— minée, en juin, par quatre fleurs jaunes, plus grandes que dans les autres espèces, à divisions roulées en dessus. Oran— gerie, et même culture. WITSENIE. Jfisenia ; Tauxs. (-T'riandrie-monogynie. ) Spathe nulle; calice à tube plus ou moins long, à limbe divisé en six lanières droites ; six étamines ; un style terminé par un stigmate émarginé ou un peu trifide. Les fleurs naissent entre des feuilles distiques. 1. WVITSENIE BICOLORE. V'itsenta maura; PERS. ixia disti— cha ; Lam. %. Du Cap. Fleurs tomenteuses en dessous , noi- râtres à l’entrée du tube, jaunes sur le limbe. Orangerie , et culture des ixias. 2. WViTSENIE EN CORYMBE. /#. corymbosa ; Lois. Z.Du Cap. En août, fleurs en panicule, d’un bleu d’azur , marquées de lignes brunes. Même culture. 3. WVITSENIE MAGELLANIQUE. /V. magellanica ; Pers. T'a— peina magellanica ; Juss. Ixia magellanica; Lam. Moræa magellanica ; Wnxro. Galaxia magellanica; Cav. %. Des Terres de Feu. Feuilles petites; fleurs petites, presque sessiles, à tube très- court, profondément divisé, naissant entre des feuilles semblables à des spathes. Mème culture. 4. WirsENIE PYRAMIDALE. /V. pyramidalis ; Pers. %. Ile Maurice. Feuilles linéaires , striées, distiques, très-ouvertes, les supérieures spathacécs ; tige un peu rameuse ; fleurs à tube IRIDÉES. 219 très-long , filiforme, ayant une division très-droite. Même culture. TIGRIDIE. T'igridia ; Juss. (T'riandrie-monogynie.) Spa- the à deux valves ; calice à tube court, à limbe grand, plane, régulier, partagé en six divisions, dont les trois extérieures plus grandes, ovales, les trois intérieures plus petites : les unes et les autres rétrécies à leur base. Trois étamines à fila- mens tout-à-fait réunis en un long tube. Un ovaire surmonté d’un long style terminé par trois stigmates bifides. Une cap- sule oblongue, anguleuse , polysperme. 1. TIGRIDIÉ panACRÉE. T'igridia pavonia; RE. %. Mexi- que. Plante superbe. Racine bulbeuse, à ognon écailleux et tubéreux ; feuilles ensiformes, engaînantes, droites, plissées, longues, terminées par une pointe; tige feuillée, haute de plus de deux pieds, rameuse , terminée, en juillet, par deux ou trois fleurs assez grandes, jaunâtres et écarlates, ponctuées de pourpre foncé. Elles se succèdent, mais ne durent cha- cune que six heures, après quoi elles se ferment pour ne plus s'ouvrir, Serre tempérée, mieux pleine terre légère, substan- tielle ; arrosemens modérés ; multiplication par ses caïeux que l’on sépare quand la plante est desséchée , et que l’on plante de suite. On la propage aussi de semence. FERRAIRE. Ferraria; L. (T'riandrie-monogynie.) Spa- the à une fleur et à deux valves ; calice à tube court, à limbe partagé en six divisions ondulées ; trois étamines dont les filamens sont réunis par leur base; un ovaire surmonté d’un style terminé par trois stigmates trifides , en capuchon ; une capsule oblongue, triloculaire , polysperme. 1. FERRAIRE ONDULÉE. F'erraria undulata ; L. Ferraria punc- tata; Pers. %. Du Cap. Racine tubéreuse ; tige rameuse, feuillée, d’un pied et demi ; feuilles engaînantes, ensiformes , droites, striées , ponctuées de pourpre foncé; en avril, fleurs solitaires , au sommet des rameaux , d’un pourpre brun, vio- lâtre et velouté | marquées d’un cercle blanchâtre, et tachées de points jaunâtres sur les bords. Serre tempérée ; terre fran- che-légère ; multiplication de caïeux. Par une singularité fort extraordinaire , les ognons de cette plante se reposent constamment un an avant de recommencer une nouvelle 220 IRIDÉES. végétation. Les fleurs sont belles, mais elles ne durent que quelques heures. 2. FERRAIRE ( PETITE). F'erraria minor ; Pers. F. ferrariola ; Wuzo. Moræa ferrariola ; JacQ. Tige simple; feuilles très- étroites, ensiformes, engainantes; fleurs terminales; on- glets des pétales verts en dehors , striés de violet noir en dedans : les pétales étroits, sans taches : les plus larges , jaunâtres , striés, et pointillés de violet. Même culture. IRIS. Jris ; L. (T'riandrie-monogynie.) Spathe à une fleur et à deux valves. Calice à tube oblong, partagé en son limbe en six divisions oblongues, dont trois extérieures réfléchies en dehors, et les trois intérieures redressées. Trois étamines à filimens subulés, insérées à la base des divisions extérieures; un ovaire muni d’un style court, terminé par trois stigmates oblongs , grands , pétaliformes , recouvrant les étamines , creusés en dessous d’un sillon longitudinal, et échancrés ou bifides à leur sommet. Une capsule oblongue , trigone ou hexagone , triloculaire , contenant plusieurs graines ar- rondies. Ÿ er. Fleurs barbues ; feuilles ensiformes. 1. Jris GUÉE. Jris ciliata; Tauxs. Z. Du Cap. Fleurs bar- bues ; feuilles ensiformes , ondulées, ciliées ; les divisions de la corolle alternes, ovales. Orangerie, terre légère ou de bruyère; culture des ixias. 2. IRIS MENUE. Ï. minuta ; Tuuvs. %Z. Du Cap. Fleurs barbues ; feuilles ensiformes , glabres; hampe vaginée , à une fleur , celle-ci jaune, à pétales oblongs et aigus. Même culture. 3. Iris NAINE, petite flambe. Z. pumila ; L. %. Indigène. Fleurs barbues ; tige de quatre à cinq pouces , de la longueur des feuilles; en mars et avril, fleur solitaire, à tube saillant hors de la spathe, violette ou d’une autre couleur , selon les variétés qui sont assez nombreuses. Var. 1° À tige très-courte. 2° A fleur pourpre. 3° A fleur pourpre-violet. 4° A fleur rose. IRIDÉES. 221 5° A fleur pourpre-bleuâtre. 6° A fleur rouge. 7° A fleur blanche. Pleine terre légère et un peu fraîche ; multiplication par éclat des racines en automne et au printemps. On en fait de très-jolies bordures. 4. Lis sauve. Jris lutescens ; Wirio. I. pumila, Var. L. %. Indigène. Fleurs barbues ; tige de sept à huit pouces, plus baute que les feuilles; celles-ci ensiformes et glabres; en mai, fleur solitaire, d’un jaune pâle, veinée de rouge brun, surtout aux onglets des divisions internes ; tube non Ssaillant , hors de la spathe. Pleine terre ; même cul- ture. L 5. Iris À CRÊTE. J. cristata; Wii. %. Amérique méri- dionale. Fleurs barbues, les barbes formant une crête; hampe à une fleur , de la longueur des feuilles ; en mai, fleurs à di- visions extérieures entières , bleues, avec le milieu jaune ; les intérieures bleues ; stigmate d’un bleu pâle, ovaire trigone. Pleine terre; même culture. 6. Tris DE SUsE. L. susiana ; Tauxe. %. Orient. Fleurs bar- bues ; feuilles ensiformes, glabres ; tige plus longue que les feuilles, de deux pieds, terminée, en mars et avril, par une fleur très-grande, d’un brun foncé veiné de pourpre. Orangerie ; culture du n° r. Elle a besoin de quelque soin pour fleurir. 7. Iris ne Fcorencs. 1. florentina ; Lam. Z. Europe méri- dionale. Fleurs barbues ; feuilles ensiformes, glabres ; hampe beaucoup moins longue que les tiges, terminée, en juin, par deux fleurs sessiles, blanches, grandes, d’une odeur agréable , à base légèrement veinée de rose. Pleine terre franche légère ; multiplication par éclats. Ses racines exhalent l'odeur de la violette, et sont employées en par- fumerie. Var. À fleurs blanches. 7. alba; Savi. Z. Des environs de Pise. Hampe à plusieurs fleurs , de la même longueur que les feuilles ; spathe foliacée à la base, marginée et scarieuse au sommet ; tube de la corolle plus long que l’ovaire. Même culture. 8. Iris oDORANTE. J. flavissima ; Pers. Z. Sibérie. Fleurs 222 IRIDÉES. barbues ; feuilles ensiformes, glabres , longues d’un ou deux pieds, plus courtes que la hampe; celle - ei terminée par deux fleurs ; ovaire obtus et wrigone. Même culture. 9. Jris DES sagLes. Îris arenarta; PErs. %. Allemagne. Fleurs barbues ; feuilles ensiformes, plus courtes que la hampe ; celle-ci entièrement vaginée ; deux fleurs petites, jaunes , veinées de violet à la base. Pleine terre ; même cul- ture. 10. Iris À Deux FLEURS. J. biflora ; Tuuns. L. Portugal. Fleurs barbues; feuilles ensiformes, plus courtes que la hampe: celle-ci terminée , en avril et mai, par deux ou trois fleurs violettes, non échancrées , dont trois divisions ont une raie blanchâtre, et sont veinées de blanc; ovaire cylin- drique. Même culture. Cette espèce fleurit deux fois dans l’année. À 11. Ris À TIGE NUE. Î. aphylla; Tuauns. J. nudicaulis ; Lan. %. Lieu..…...? Fleurs barbues ; feuilles ensiformes, glabres , de la même longueur que la tige : celle-ci ordinairement nue, terminée, en mai, par plusieurs grandes fleurs pourpres, à divisions extérieures entières, les intérieures droites, aussi grandes que les autres. Même culture. 12. ÏRIS PANACHÉE. Î. variegata; Tuuxs. %. Hongrie. Fleurs barbues ; feuilles ensiformes, glabres , de Ja même longueur que la hampe : celle-ci terminée, en juin, par plusieurs fleurs blanches , pourpres au sommet, veiniées de lignes d’un pourpre foncé et à stigmates jaunes. Même culture. 13. Iris saLe. Î. squalens ; Tuuns. I. variegata ; JacQ. %. France méridionale. Fleurs barbues; feuilles ensiformes, glabres, droites, plus courtes que la hampe : celle-ci terminée, en juin, par plusieurs fleurs jaunâtres, à divisions extérieures réfléchies, et les intérieures droites et émarginées ; stigmates d’un jaune livide. Même culture. 14. Iris PLisséE. Î. plicata ; Lam. Z. Orient. Fleurs bar bues; tige multiflore, plus haute que les feuilles ; fleurs médiocres, d’une odeur agréable, variées de blanc et de violet, veinées à leur base de pourpre foncé, blanchâtres à leur partie moyenne, à divisions ondulées et plissées. Mème culture. IRIDÉES. 223 15. Iris DE Swenr. Jris Siwertii ; Lam. Y. Lieu.....? Fleurs barbues; tige à trois fleurs, plus haute que les feuilles, de huit à dix pouces; fleurs blanches , rayées de pourpre, à divi- sions ondulées et repliées, la raie barbue jaunâtre, et les stig- mates d’un pourpre clair. Mème culture. 16. Jnis pu Japon. Z. japonica ; Tauvs. %. Fleurs bar- bues ; feuilles ensiformes , glabres , courbées en faux , plus courtes que la hampe : celle-ci comprimée, mul- tiflore ; fleurs axillaires, blanches. Même culture, mais oran- gerie. 17. ÎRIS À ODEUR DE SUREAU. Î. sambucina; Tauws. Z. In- digène. Fleurs barbues ; feuilles ensiformes, glabres, droites, plus courtes que la hampe : celle-ci terminée, en juin, par plusieurs fleurs à divisions extérieures réfléchies, échan- crées , violettes et veinées dans leur milieu : les redressées, päles, avec une teinte bleuâtre; stigmates dentés. Même culture. 18. Iris PALE. J. lurida ; Wir. Z. Europe méridionale. Fleurs barbues ; feuilles ensiformes , glabres , droites, plus courtes que la hampe : celle-ci terminée , en avril, par plu- sieurs fleurs à divisions extérieures d’un pourpre noirâtre, avec des raies et la barbe jaunes : les intérieures plus courtes , pourpres , à onglet d’un jaune pâle ; stig- mates jaunâtres , pourpres au sommet. Elle a beaucoup d’analogie avec la précédente , mais elle est inodore. Même culture. 19. TRiS FRANGÉE. J. fimbriata; VENT. I. sinensis; Curr. Mac. Moræa fimbriata ; Bor. Cur. %. Chine. Fleurs bar- bues ; feuilles ensiformes , glabres , plus courtes que la ham- pe : celle-ci terminée, au printemps, par plusieurs fleurs d’un bleu pâle, à divisions ouvertes, denticulées sur leurs bords ; stigmates bifides , frangés. Serre tempérée pour faciliter la floraison. Orangerie, ou même pleine terre à bonne exposition, avec couverture l'hiver. Du reste, même cul- ture. 20. IRIS GERMANIQUE. 1. germanica ; Taux. L . Allemagne, Fleurs barbues ; feuilles ensiformes, glabres, courbées en faux , plus courtes que la hampe : celle-ci terminée, en juin, par trois à six fleurs grandes , d’un pourpre-violet ou bleues 224 IRIDÉES. foncées ; barbe jaunâtre ; tube plus long que l’ovaire. Culture du n° 7. Ses racines desséchées répandent une odeur agréable, 21. ÎRiS À FLEURS PALES. Îris pallida ; Lam. I. germanica ; Var. Pallida cærulea ; Pers. L. Italie. Fleurs barbues; feuil- les ensiformes , glabres, courbées en faux, plus courtes que la hampe : celle-ci plus haute que dans l'espèce précédente , ter- minée, en juin, par plusieurs fleurs d’un bleu pâle. Est-ce une variété de l'iris germanique, comme le pense Persoon? Même culture. 22. Înis COMPRIMÉE. 1. compressa ; Tuuxs. F. le Cap. Fleurs barbues ; feuilles ensiformes , glabres ; tige com- primée, terminée par des fleurs en panicule. Cette plante ligneuse se cultive en serre tempérée, et se multiplie de drageons. 23. IRIS DICHOTOME. J. dichotoma; Tuuxs. %. Sibérie. Fleurs barbues ; feuilles ensiformes , glabres, plus courtes que la tige : celle-ci terminée, en août, par une panicule à ra- meaux alternes, divergens , portant chacün deux ou quatre fleurs petites, d’un pourpre vif, à barbe composée de poils très-courts et très-fins. Culture du n° 7. $ IT. Fleurs sans barbes ; feuilles ensiformes. 24. Iris PLUMEUSE. Z. plumaria ; Tauxs. Moræa iriopetala; L. Du Cap. Fleurs barbues; feuilles linéaires -ensiformes ; hampe terminée par plusieurs fleurs à stigmates multifides. Orangerie ; même culture. 25. Iris Do Brésix. Î. northiana; Pers. Moræa northiana ; Avnrew. Z. Amérique méridionale. Fleurs barbues ; feuilles linéaires et courbées en faux, ainsi que la hampe : celle-ci terminée par des fleurs à divisions extérieures blanches et pendantes, les intérieures jaunes et bleuâtres , pres- que droites, roulées au sommet. Serre chaude, et même culture. 26. IRIS ORIENTALE. Î. orientalis; Prrs. Moræa iridioïdes; Wi110.%. Constantinople. Fleurs barbues ; feuilles linéaires, distiques , décroissantes de la base au sominet ; hampe cylin- drique, terminée par une fleur ouverte, blanche et sans tache ; stigmates bleuâtres , pétaloïdes. Culture du n° 7. | IRIDÉES. 225 27. Inis xiPHIUM. ris xiphium; Pers. I. variabilis; Jaco. %. Espagne. Fleurs imberbes ; feuilles ensiformes, canaliculées, subulées, striées ; tige feuillée, terminée, en juin, par deux fleurs grandes, à stigmates grands et bi- fides, et à ovaire cylindrique, un peu trigone; racines bul- beuses. Var. 1° A fleurs rouges, bleues , violettes, panachées dans toutes ces nuances. 2° A tige plus haute, à divisions des fleurs plus étroites ; elle a des sous-variétés à fleurs blanches et jaunes, grises, bleu-de-ciel, blanches , rouges, etc. Pleine terre douce, légère, un peu fraiche ; mulüplication par caïeux que l’on relève et sépare tous les deux ou trois ans, en renouvelant la terre. De graine , si on veut ob- tenir des variétés. Toutes les iris bulbeuses se cultivent de même. 28. Iris xiPH1OÏDE. Z. æiphioïdes; Pers. I. xiphium ; JacQ. 2%. Espagne. Fleurs imberbes ; feuilles ensiformes, canali- culées , subulées ; hampe biflore; en juin, fleurs plus grandes que celles de la précédente, blanches, bleues, purpurines, selon la variété , à divisions plus larges que les stigmates, et ovaire aigu, anguleux ; racines bulbeuses. Même cul- ture. 29. Iris FAUx-ACORE, glaïeul des marais. Z. pseudo-acorus ; L. I. paludosa ; Pers. Acorus adulterinus ; Bauu. %. Indi- gène. Fleurs imberbes ; feuilles ensiformes, droites , presque de la hauteur de la tige ; celle-ci haute de trois pieds, fléchie en zig zag, terminée , en Juin. par trois ou quatre fleurs d’un beau jaune , à pétales alternes plus petits que les stigmates. Pleine terre marécageuse, ou mieux , dans un baquet plongé dans les eaux d’un bassin; mulüplication par l'éclat des 1a- cines au printemps. | 30. Inis DE LE Moxnier. 7. Monieri; Re. %. Du Levant. Elle ressemble beaucoup à la précédente , et n’en est peut- etre qu’une variété. Elle n’en diffère que par ses pétales inté- rieurs qui sont beaucoup plus courts que les stigmates. Même culture, mais terre simplement humide. 31. Iris FÉTI0E, glaïeul puant. I. fœtida ; Pers. I. fœtidis- sima ; L. %. Indigène. Fleurs imberbes; feuilles ensifor- LA F °E 19 226 IRIDÉES. mes, larges, d’un vert foncé, exhalant une odeur très-désa- gréable ; tige de deux pieds, uni-angulée, terminée, en été, ar des fleurs de moyenne grandeur, d’un bleu obscur, jau-— nâtres à leur base , avec des veines violettes; onglets des pé- tales plissés et ridés. Culture du n° 7. Var. A feuilles panachées de blanc , moins haute et moins robuste que la précédente. 32. Iris DE VIRGINIE. Îris virginica ; Taunws. Z. Amérique septentrionale. Fleurs imberbes ; feuilles ensiformes ; hampe feuillée , ancipitée , terminée, en juin, par des fleurs blan- châtres, à ovaire trigone. Même culture que la précédente, mais terre plus humide. 33. Iris vartÉE. L. versicolor; Tauws. %. Amérique sep- tentrionale. Fleurs imberbes ; feuilles ensiformes ; tige d’un pied, flexueuse, cylindrique , terminée, en mai et juin, par deux ou trois fleurs moyennes, variées de jaune, de blanc, de rouge , veinées de violet, les divisions droites , d’un pour- pre bleuâtre; ovaire presque trigone. Très-jolie plante. Cul- ture du n° 7. 34. Iris À LONGUES FEUILLES. Î. halophila ; Pers. %. Sibé- rie. Fleurs imberbes; feuilles ensiformes, les radicales fort longues ; hampe cylindrique, terminée, de juillet en septem- bre, par trois ou quatre fleurs grandes, d’un blanc pur, à ovaire hexagone. Même culture. 35. Iris >AUNE D’ocrE. J. ochroleuca ; Tuuxs. %. Orient. Fleurs imberbes ; feuilles ensiformes , déprimées, striées, glauques ; hampe un peu cylindrique et fléchie, haute d’un pied, terminée, en juin, par des fleurs d’un jaune sale ; ovaire hexagone. Mème culture. 36. Iris spATHAGÉE. 1. spathacea; Pers. I. spathulata ; L. %. Du Cap. Fleurs imberbes; feuilles ensiformes , raides ; hampe cylindrique , terminée par deux fleurs à très longues spathes. Orangerie , et même culture. Iris RAMEUSE. Z. ramosa; Pers. Z. Du Cap. Fleurs im- berbes ; feuilles ensiformes ; tige terminée par une panicule de plusieurs fleurs. Orangerie; mème culture. 38. Tnis onGuicuLéE. TL. unguicularis ; L. T. stylosa ; Ps. % Barbarie. Fleurs sans barbes et sans tiges ; Ales ensi- formes ; fleurs bleues, à divisions presque égales , à tube très- D LL IRIDÉES. 227 long et à stigmates étroits. Pleine terre légère, chaude, et cou- verture l'hiver ; mieux, orangerie. $ III. Fleurs imberbes; feuilles linéaires. 39: Inis scorrtoïve. ris scorpioïdes ; Desr. I. microptera ; Lam. Z . Barbarie. Fleurs sans barbes et sans tige ; feuilles nom- breuses, canaliculées ; en hiver, trois fleurs d’un beau bleu, à trois divisions droites et plus petites, à tube très-long, à stig- mates très-grands et profondément bifides ; ovaire trigone. Orangerie ; même culture , mais terre un peu plus humide pendant la végétation. On peut la cultiver en pleine terre dans la France méridionale. 4o. Iris 30NCÉE. Î. juncea; Pers. %. Barbarie. Racine bulbeuse, tuniquée ; fleurs imberbes ; feuilles subulées, ca- naliculées ; tige terminée par deux fleurs jaunes, à spathe di- phylle , aiguë, et à tube allongé. Orangerie , et culture du n° 27. 41. IRIS À FEUILLES DE saFran. Î. sisyrinchium ; Tuuxs. %. France méridionale. Racine consistant en deux bulbes pla- cées l’une sur l’autre et recouvertes d’une tunique. Fleurs im- berbes ; feuilles linéaires, ondulées, réfléchies; hampe ter- minée, en mai, par une fleur pourpre, maculée de jaune à la place qu'occupe la barbe dans les autres espèces. Pleine terre; culture du n° 27. 42. Iris ou Cap, à longues feuilles. Z. longifolia ; ANDREw. 2%. Du Cap. Racine comme dans la précédente; feuilles li- néaires, canaliculées , glauques , longues de trois pieds; hampe multiflore ; fleurs maculées de taches jaunes et oblon- gues. Orangerie ; culture de la précédente. 43. Iris PRINTANIÈRE. 1. verna ; Tauxs. Î. nana; Prrs. Y. Virginie. Racines fibreuses; fleurs imberbes ; feuilles li- néaires, planes, graminées, de neuf pouces de longueur ; hampe plus courte, terminée, en avril et mai, par une fleur d’un pourpre bleuâtre, panachée, à divisions alternes, égales. Culture du n° 3. 44. Yis DE PERSE. Î. persica ; Pers. Z. Racines bulbeu- ses ; fleurs imberbes ; feuilles linéaires , planes , s’allongeant après la floraison ; hampe très-courte, terminée, en mars, par une fleur grande, d’un bleu très-pâle, à divisions inté- 228 IRIDÉES. rieures blanches, très-petites et très-ouvertes, les autres grandes , rayées de jaune dans le milieu , et tachées de violet au sommet; stigmates grands. Pleine terre et culture du n° 27. 45. Tnis ÉTROITE. ris angusta ; Pers. %. Du Cap. Fleurs imberbes; feuille linéaire, filiforme , droite, glabre ; hampe ordinairement à une fleur, enveloppée dans une spathe obtuse. Orangerie; même culture. 46. Iris À FEUILLES SÉTACÉES. Î. setacea ; Tuuwe. Î. selifo- lia ; L. Z. Du Cap. Fleurs imberbes; feuille filiforme, li- néaire, droite, glabre; hampe glabre, ordinairement ter- minée par une fleur enveloppée dans une spathe membraneuse et aiguë. Même culture. 47. IRIS À FEUILLES MENUES. Î. tenuifolia ; Pers. %. Daourie. Spathe biflore ; feuilles très-longues, filiformes ; fleurs d’un bleu pâle, exhalant une agréable odeur d’œillet : tube filiforme , allongé. Culture du n° 7. 48 Inis vENTRUE. Î. ventricosa; Winro. %.Daourie. Fleurs imberbes ; feuilles linéaires ; hampe ordinairement à deux fleurs d’un bleu pâle, à tube allongé et à spathe ven- true ; ovaire trigone, divisé en deux par un sillon. Même culture. « - 49. Iris ÉLÉGANTE. Î. elegans; Pers. %. Lieu...? Fleurs imberbes ; feuilles graminées, atténuées ; hampe terminée ordinairement par deux fleurs grandes , belles, à divisions extérieures jaunâtres , largement maculées de fauve dans le ilieu ; stigmate crénelé , denté , d’un jaune de soufre, bordé de bleu, spathe ventrue; ovaire trigone. Culture du n° 7: So. Iris GRAMINÉE. Î. graminea; JacQ. %. Autriche. Fleurs imberbes ; feuilles linéaires, évroites , un peu plissées, deux fois plus longues que la hampe: celle-ci haute de six pouces, comprimée, tranchante, terminée, en mai et juin, par deux fleurs violettes, mêlées de bleu et de pourpre; ovaire hexagone. Même culture. 51. Iris GrADIÉE. Î. ensata; Pers, 1. graminea; Tuuws. %. Du Japon. Fleurs imberbes; feuilles linéaires; hampe cylindrique ; ordinairement terminée par deux fleurs à ovaire hexagone. Orangerie ; même culture. IRIDÉES. 229 Inis spaTuLÉE. Jris spuria ; Tuun». 7. spathulata ; Lam. %. France méridionale. Fleurs imberbes ; feuilles linéaires ensiformes ; hampe cylindrique, d’un pied, terminée, en juillet, par trois fleurs bleues, grandes; divisions externes terminées par un appendice arrondi, en forme de spatule, veinées de bleu et de violet, sur un fond jaunâtre ; ovaire hexagone. Culture du n° 3. ag Iris DE SIBÉRIE. 7. sibirica; Tuuws. 7. orientalis ; Pers. . Indigène. Fleurs imberbes; feuilles Jinéaires ; Hatbé NW ment biflore, cylindrique, articulée , à spathes semblables aux feuilles ; fleurs brunes, réticulées, à ovaire trigone. Mème eulture. 54. Iris pes Prés. J. pratensis; Pers. J. sibirica ; L. %. Indisène. Fleurs inermes ; feuilles linéaires, planes , droites ; tige de quatre pieds de hauteur , cylindrique, terminée, en ai et juin, par trois ou plusieurs fleurs d’un beau bleu, veinées de violet sur un fond blanc. Même culture. Var. Iris des prés odorante. J. P. odorata ; Pers. Feuilles graminées , presque de la même longueur que la tige, atté- nuées en pointe ; tige cylindrique, biflote , un peu articulée ; fleurs veinées, odorantes, d’un bleu obscur , à divisions ex— térieures rayées d’une ligne fauve dans le milieu, crépwes en dedans. Cette iris, que l’on trouve dans les jardins, mais dont on ignore l’origine, ne serait-elle pas une espèce ? Même culture. 56. Iris cRÉPUE. Z. crispa; Tuuws. Z. Du Cap. Fleurs imberbes , feuilles linéaires, on és Orangerie , mème culture. 56. Iris PaPitioNACÉE. J. papilionacea; Tauns. %. Du Cap. Fleurs nnberbes ; feuilles linéaires , réfléchies, velues. Orangerie ; mème "RES 57. Jais Triste. Z. tristis; Tune. Moræa sordescens ; Jaco. Z. Du Cap. Feuilles linéaires, glabres ; hampe velue, rameuse. Orangerie ; culture du n° 5. 58. Inis À PLUSIEURS ÉPis. L. polystachya ; Tauxe. I. lacera ; Lam. Z. Du Cap. Fleurs imberbes ; feuilles linéaires, planes ; hampe glabre, rameuse ; fleurs à spathes conune déchirées. Même culture. By. Inis visqueuse. Z, viscaria ; L. %. Du Cap. Fleurs im- 230 IRIDÉES. berbes; feuilles linéaires, planes; tige visqueuse, portant des fleurs à divisions ouvertes, et exhalant use odeur de bi- tume. Même culture. Go. Iris BrTumINEUSE. Jris bituminosa ; Tnuxs. L. Du Cap. Fleurs imberbes ; feuilles linéaires, en spirale; tige visquéuse ; fleurs à pétales roulés , exhalant une odeur de bitume, comme la précédente dont elle n’est peut-être qu’une variété. Même culture. $ IV. Fleurs imberbes; feuilles tétragones. Gr. Iris TuBÉREUSE. 7. tuberosa ; Tuuxs. L. Orient. Racine composée de tubérosités en forme de doigts, d’où le nom ancien d’iris hermodacte. Feuilles linéaires , longues de dix-huit pouces, canaliculées, tétragones ; hampe de huit à dix pouces , terminée, en mars et avril, par une fleur ver- dâtre , à divisions externes d’un pourpre noirâtre et velouté. Culture du n° 7. VIEUSSEUXIE. Z’ieusseuxia ; DE Caxo. ( Z'étrandrie mo- nogynie.) Calice dépourvu de tube, partagé jusqu’à sa base en six divisions , dont les trois extérieures plus grandes, ayant un onglet presque droit. Les trois intérieures linéaires, ou terminées par trois pointes, atteignent ou dépassent peu la longueur des onglets. Trois étamines placées devant les divi- sions extérieures, et réunies , dans presque toute leur lon—, gueur, en un tube cylindrique, renfermant le style qui est terminé par un stigmate à trois divisions pétaloïdes , étalées. Une capsule à trois loges polyspermes. 1. VIEUSSEUXIE À TACHES BLEUES. /’ieusseuxia glaucoprs ; Rev. Jris tricuspis ; Pers. ris tricuspidata ; L. %. Du Cap. Une seule feuille linéaire, pointue, radicale, et deux ou trois autres caulinaires, en forme d’écailles ; tige droite, simple, terminée, en juin, par deux fleurs à divisions exté- rieures blanches , tachées de bleu à la base ; stigmates péta- loïdes, à deux lobes pointus et dentelés. Orangerie , et eul- ture des ixias. 2. VIEUSSEUXIE A TROIS PÉTALES. V’ieusseuxia tripetala ; DE Caxp. ris tripetala; Tuuxs. Z. Du Cap. Feuilles linéaires, plus courtes que la haimpe ; celle-ci terminée par une fleur IR(DÉES. 231 bleue, violette ou carnée , selon la variété, à divisions alternes en alène. Même culture. 3. VIEUSSEUXIE DE LA MARTINIQUE. ’ieusseuxia martini- censis; De Cann. [ris martinicensis ; Tnuxe. Z. Feuilles li- néaires, très-étroites ; tige de deux pieds, plus longue que les feuilles, terminée, en juin , par des fleurs petites, jaunes, à divisions portant une fossette glanduleuse et noirâtre à la base. Serre chaude et culture des iris. 4. VrEusseuxiE comesTiBLe. 7”. edulis; DE Caxo. Jris edulis ; Tauxs. Moræœa fugax ; JacQ. Z. Du Cap. Feuilles linéaires, pendantes , glabres ; hampe glabre, terminée par plusieurs fleurs. Orangerie, mème culture. 5. ViEUSSEUXIE FUGACE. V’ieusseuxia fugax; DE Cano. Iris fugax ; Pers. Morœa fugax ; Annrew. Z Du Cap. Hampe cylindrique ; feuilles radicales lancéolées linéaires, canalicu- lées, les intérieures presque linéaires; fleurs terminales, à stigmates droits et profondément bifides, assez jolies, mais durant tout au plus trois heures. Orangerie, mème culture. 6. VIEUSSEUXIE OEIL DE PAON. f’ieusseuxia pavonia ; DE Cann. ris pavonia; Lam. %. Du Cap. Feuilles linéaires, glabres , striées ; hampe d’un pied, simple, cylindrique, terminée par une ou deux fleurs blanches ou jaunes, avec des points noirs à la base des plus grandes divisions, et une tache d’un beau bleu , én cœur et entourée d’un noir ve- louté. Orangerie, et même culture. MORÉE. Moræa; L. (T'riandrie monogynie.) Spathes à deux valves, à une ou deux fleurs ; ealice à tube très-court, à limbe partagé en six divisions ovales, ouvertes, dont trois alternativement un peu plus petites. Trois Ctamines à fila- mens courts, portant des anthères oblongues. Un ovaire muni d’un style terminé par trois stigmates simples , bifides ou multifides. Une capsule ovale ou oblongue, à trois loges contenant des graines arrondies et nombreuses. 1. MoréE DEMI -DEuIL. M. lugens ; Pers. Moræa melaleu- ca ; Tauvs. Z. Du Cap. Feuilles radicales linéaires, ensifor- nes, courbées en faux ; hampe ancipitée , terminée par une ou deux fleurs dont les trois divisions extérieures blanches à leur base , pourpres au sommet, les trois intérieures blanches à leur base, noires au sommet ; stigmates pourpres. Orange- 232 IRIDÉES. rie ; terre de bruyère ; arrosemens pendant la vévétation ; multiplication par la séparation des caïeux tous les deux ans en renouvelant la terre des pots. On peut encore cultiver avantageusement les morées dans le châssis des ixias. 2. MORÉE À PLUSIEURS FLEURS. Moræa poly anthos ; Tauxs.%. Du Cap. Feuilles flexueuses , droites ; hampe cylindrique, à rameaux capillaires terminés par des fleurs bleues, presque régulières, à pétales alternes plus petits. Mème culture. 3. MoRÉE DE MONTAGNE. M. collina; Tauxs. 2%. Du Cap. Feuilles étalées; hampe cylindrique ; fleurs rouges, à divi- sions presque égales. Mëme culture. 4. Morée EFFILÉE. M. virgata ; JACQ. Tria virgata ; Wii. %. Du Cap. Feuilles linéaires , très- longues ; hampe très- rameuse , effilée ; fleurs solitaires, à stigmates partagés en six divisions roulées en dedans ; ovaire linéaire. Même culture. 5. MorfE A LONGUES FEUILLES. M. longifolia ; Tnuxs. Jria longifolia ; Jaco. M. flexuosa ; Lix. %. Du Cap. Feuilles là- ches, révolutées; hampe cylindrique, articulée, flexueuse ; fleurs jaunes, à tube assez long ; six stigmates. Même culture. 6. MoréE ÉLÉGanTE. M. elegans ; Jaco. Z. Du Cap. Ure seule feuille linéaire ensiforme, étalée ; hampe cylindrique ; une seule fleur terminale , grande, d’un jaune roussâire, ayant une grande tache verte sur les pétales extérieurs ; les UE sans glande. Mème culture. . MoréE À GRANDE FLEUR, M. grandiflora ; Wivuo. %.Du Fe Feuilles lancéolées, plissées ; hampe cylindrique, sim- ple ; spathe à trois fleurs jaunes, à pétales obovés, très- obtus. Même culture. 8. Morfr EX omBELLE. A. umbellata ; Tauxs. 2%. Du Cap. Hampe cylindrique, stiée, terminée par un épi paniculé- ombelliforme , de fleurs bleues, solitaires au sommet de l'épi, à spathe diphylle et très-longue. Mème culture. 9. Morte crispée. M. crispa; Tauxs. Z. Du Cap. Feuilles roulées, crépues, réfléchies ; hampe cylindrique, articulée, terminée par peu de fleurs bleues, pédonculées. Mème cul- ture. 10. MoRfE NAINE. M. pusila ; Tuuxs. Z. Du Cap. Hampe an- cipitée ; feuilles distiques, les radicales linéaires lancéolées, IRIDÉES, 238 un peu courbées en faux; fleur ordinairement solitaire, bleue, à divisions alternes très-étroites. Même culture. 11. MoRÉE GLADIÉE. Morœa gladiata; Taus. Ixiagladiata; L. %. Du Cap. Hampe et feuilles comprimées ; fleurs ouver- tes, jaunes en dedans, rouges en dehors, en épis latéraux et solitaires, à spathes très-courtes, et à bractées ensiformes. Même culture. 12. MoréE A TIGE SANS FEUILLES. M. aphylla ; Tuuxr. %. Du Cap. Hampe nue, comprimée ainsi que les feuilles ; fleurs latérales, jaunes, en épis solitaires, à spathe très-courte. Mème culture. 13. Morée ritirormE. M. filiformis ; Tauxs. L. Du Cap. Hampe et feuilles comprimées, un peu filiformes ; fleur ter- minale, solitaire, jaune. Même culture, IXTA. Zria; L. (Triandrie monogynie.)Spathe à deux val- ves, à une fleur; calice tubulé inférieurement, ayant son limbe campanulé, partagé en six divisions ovales-oblongues, régulières ; trois étamines à filamens insérés à l'entrée du tube, portant des anthères oblongues ; un ovaire surmonté d’un style filiforme, terminé par trois stigmates simples ; une cap- sule ovale, à trois loges contenant plusieurs graines arrondies. Toutes les ixia craignent le froid sans aimer la chaleur ; on les cultive en pleine terre de bruyère , dans une bâche ou un châssis que l’on met à Fabri de la gelée awañoyen de li- tière ou de feuilles sèches , que l’on entasse autour pendant l'hiver , et de paillassons dont on couvre les vitraux. En oc- tobre, on plante les ognons à quatre ou cinq pouces les uns des autres et à deux pouces de profondeur, et l’on donne de l'air toutes les fois que la température le permet. En mai on peut enlever les vitraux. Lorsque les feuilles sont dessé- chées , tous les deux ans, on lève les ognons, on en sépare les caïeux, et après avoir renouvelé la terré de bruyère, qui doit toujours être sans mélange, on replante de suite, si on n'aime mieux attendre le mois d’octobre. Si on conserve les ognons jusque-là sans les planter, on doit les placer dans un lieu aéré, à l'abri de l'humidité et des rayons du soleil. On w’arrose que pendant la végétation, et modérément, parce que ces plantes craignent beaucoup la pourriture. Quand on veut obtenir de nouvelles variétés, on sème au printemps en 234 IRIDÉES. terrine et terre de bruyère ; les jeunes ognons, traités dès la seconde année comme les autres, fleurissent à l’âge de trois ou quatre ans. Sans toutes ces précautions on peut encore cultiver utile- ment les ixia ; il ne S’agit que de les planter en pots, après avoir mis un lit de gros sable dans le fond pour faciliter lé coulement des eaux , et de les serrer l’hiver dans une oran- gerie et prés des jours, ou tout simplement dans un appar- tement éclairé et à l'abri de la gelée. $ Ier. Corolle campanulée, sessile ; feuilles linéaires. 1. IxrA MENUE. ia minuta ; Wico. &. Du Cap. Feuilles linéaires-sétacées ; hampe de la longueur des feuilles , ter minée , au printemps, par une seule fleur blanche, striée de pourpre. 2. ÎxrA ROSE. Î. rosea; Pers. ZX. Du Cap. Tige très-courte, nue , terminée par une seule fleur rose. 3. IxiaA À FLEURS JAUNES. 1. chloroleuca; Wiio. LL. Du Cap. Feuilles linéaires, très-longues, roulées sur les bords ; hampe à une fleur. - 4. Ixra Buzsocons. Z. bulbocodium; L. bulbocodium croci- folium; Tourx. Z. France méridionale. Feuilles linéaires, filiformes , canaliculées , réfléchies ; hampe plus courte que les feuilles, terminée par une fleur assez grande , violette ou purpurine, à onglet jaunâtre; trois stigmates bifides. Var. 1° A petites fleurs ; parviflorum ; Rev. 2° Du Cap ; capensis ; ANDrEw. Hampe feuillée ; fleurs pen- dantes. 5. Ixra cRuGIFÈRE. JL. cruciata; Wirro. Z. Du Cap. Feuil- les linéaires, amincies à la base , à quatre carènes ou sillons profonds ; hampe terminée par une seule fleur. 6. IxrAonoRANTE. Î. fragrans; Wir. Z. Du Cap. Feuilles linéaires; hampe simple, ordinairement à deux fleurs jaunes et sans taches; capsule ovale, un peu arrondie. 7. Ixia masse. Î. humilis; Tuuns. %. Du Cap. Feuilles droites , en faux; hampe rameuse; fleurs penchées du mème côté. IRIDÉES. 235 SIT. Hampe velue , plus longue que les feuilles. 8. Ixia veLur. Jxia pilosa; PErs. Z. Du Cap. Feuilles linéaires, pointues, distiques, un peu plissées, velues; en août, fleurs alternes, d’un rouge obscur, à tube de la même longueur que la spathe. 9. Ixia nÉRisséE. L. hirta ; Tauws. J. secunda ; JaQ. ZX. Du Cap. Feuilles ensiformes, hérissées de poils rudes, striées ; tige droite ou un peu flexueuse; fleurs sessiles, unilatérales, d’un pourpre bleuâtre , au nombre de trois à cinq formant un épi penché. 10. IxrA UNILATÉRALE. Î. secunda ; Pers. I. scillaris; L. Y. Du Cap. Feuilles ensiformes, droites , à quatre ou cinq ner- vures , plus courtes que la tige : celle-ci droite , haute de dix à douze pouces; fleurs nombreuses, alternes, sessiles, pe- tites, d’un pourpre violet, ouvertes en étoile , en long épi terminal, $ IT. Hampe glabre , plus longue que les feuilles: celles-ci crispées. 11. Ixia cRispge. 7. crispa; Tuuxs. Z. Du Cap. Feuilles linéaires, crispées ; fleurs alternes , en épi, à tube filiforme, et divisions ovales-oblongues; spathe transparente. 12. ÎxiA cINNAMOME. 1. cinnamomea; Tnuxs. Z. Du Cap. Feuilles lancéolées, crispées ; fleurs alternes , exhalant, sur- tout le soir, une odeur agréable de cannelle. 13. Ixra À coRxMBE. Z. corymbosa ; Tauvr. %. Du Cap. Feuilles lancéolées, crispées; hampe ancipitée, très-basse, de trois ou quatre pouces; fleurs bleues, petites. 14. IxtA EN FAIScEAU. Î. fastigiata ; Lam. %. Du Cap. Feuilles ensiformes , lingulées, nervées , crispées ; tige flexueuse, ancipitée; fleurs d’un jaune pourpre, réunies en faisceau ; bulbe réticulée. 15. Ixra BÉTÉROPRYLLE. 1. heterophylla; Wniv. galaxia plicata; Jaco. Z. Du Cap. Feuilles radicales, linéaires-ensi- formes , striées, planes, les feuilles florales linéaires, ob- tuses, ondulées ; fleurs agrégées , d’un blanc pur, à tube long : les divisions ponctuées de noir à la base ; étamines libres. 236 IRIDÉES. , _$ IV. Hampe glabre, plus longue que les feuilles : celles-ci planes. 16. Tx1A A FLEUR D’ANÉMONE. Jxia anemonæflora ; JacQ. Y. Du Cap. Feuilles linéaires , ensiformes, engaînantes, droites, pointues, glauques, les supérieures obliques ; hampe droite, grêle , terminée , au commencement du printemps, par une seule fleur d’un blanc jaunâtre , tachée de jaune , à limbe grand et plane. 17. ÎxIA CÉLESTINE. J. cœlestina; Wirio. %. Caroline. Feuilles linéaires-subulées , beaucoup plus courtes que la hampe : celle-ci terminée par une seule fleur. 19. [x14 LINÉAIRE. J. lincaris; Wiizo. %. Du Cap. Feuilles linéaires, très-étroites, convexes ; hampe simple, droite. 19. Ixta NAINE. Î. pusilla; Axprew. %. Du Cap. Feuilles un peu linéaires , épaisses, à côtes ; en avril, hampe terminée par deux fleurs bleues, à stigmates un peu épais. 20. Ixia FILIFORME. Î. filiforrets ; Venr. Z. Du Cap. Feuilles ensiformes, acuminées, striées, glabres; hampe filiforme, terminée par un épi penché defleurs unilatérales , d’un rouge cramoisi, à tube plus court que les pétales. 21. ÎxX1a REMARQUABLE. À. specicsa; Axbrew. %. Du Cap. Feuilles linéaires , graminées, à côtes; hampe filiforme, ter- minée par deux fleurs campanulées, rouges , à tube court ; spathes trivalves. 29. IxIA INCARNATE. Î. incarnata ; JacQ. %. Du Cap. Feuilles ensiformes, roulées à la base; hampe simple, droite; fleurs en épi unilatéral. 23. IxiA A FLEUR OUVERTE. Î. patens; Air. X. Du Cap. Feuilles ensiformes, glabres ; en avril, fleurs en grappe ter- minale, campanulées, ouvertes, à divisions alternes plus étroites que les autres ; filamens droits. 24. IxrA capiLratRe. Î. capillaris; Tauxs. %. Du Cap. Feuilles linéaires; hampe à plusieurs épis; spathe scarieuse. 25. Ixia rLExuEUsE. L, fletuosa ; Air. Z. Da Cap. Feuilles linéaires ; hampe inclinée, terminée , en mai, par une grappe flexueuse de fleurs bleues , nombreuses et penchées. 26. Ixia ÉTROITE. Î. angusta ; Wirro. L. Du Cap. Feuilles linéaires , aiguës; hampe simple, flexueuse; fleurs à limbe un peu refléchi ; bulbe conique. IRIDÉES. 237 27. Ixta RADIÉE. Jia radiata; Win. ixia fistulosa;V ar. B; Avorew. Feuilles linéaires, obtuses ; hampe flexueuse , ge nouillée, simple ; fleurs pédicellées, à limbe ouvert; stig- mates très-longs , courbés. 28. Ix1A A FLEURS DE SCILLE. J. scillaris ; Pers. Z. Du Cap. Feuilles linéaires ; fleurs unilatérales , en épi flexueux. 20. Jx1A À FLEURS BLANCRES. Z. leucantha ; JacQ. %. Du Cap. Feuilles linéaires-ensiformes , obliques, droites, un peu striées ; hampe droite, terminée par plusieurs épis de fleurs unilatérales , penchées. 30. Ixra À PLUSIEURS ÉPisS. J. polystachya ; Pers. I. incar- nata ; Var. B.; Axpxew. J. erecta; Wuo. Feuilles linéaires, ensiformes, planes, droites ; tige de dix-huit pouces, feuillée à la base, terminée, en mai et juin, par des fleurs petites, blanches , rayées de rose, ou presque pourpres , sessiles , al- ternes, en épis lâches. 31. Ixra MACULÉE. J. maculata; Pers. Z. Du Cap. Feuilles ensiformes , glabres , droites , hampe droite, d’un pied , sou- vent rameuse; en mai et juin, fleurs sessiles, alternes , rap- prochées , en épi court et terminal, de différentes couleurs, selon la variété. Var. 1° A fleurs jaunes et pourpres au sommet. 2° A fleurs variées de blanc et de jaune. 3° A fleurs violettes. 4° A fleurs d’un rouge pourpre. 32. Ixta À FLEURS EN TÊTE. J. capitata ; ANDREw. J. fusco- citrina ; Rev. %. Du Cap. Feuilles droites, linéaires-ensi- formes ; hampe grèle, droite, cylindrique, terminée , en avril, par un épi de quatre ou cinq fleurs rapprochées, sessiles, d’un jaune jonquille, avec une tache brune, large et luisante; spathe polyphylle. 33. Ixta À FLEURS VERTES. /. viridiflora; Lam. I. spicata ; AxDRew. %. Du Cap. Feuilles linéaires, striées ; fleurs verdätres , sur un fond noirâtre , en épi simple et très- long. 34. Ixra LaxcÉoLée, /. lancea ; Taux». L. Du Cap. Feuilles ensiformes ; hampe simple, flexueuse; fleurs unilatérales , penchées. 238 IRIDÉES. 35. Ixra À CINQ ÉTAMINES. Jxia pentandra ; Tuuws. Feuilles ensiformes ; fleurs à cinq étamines courbées. 36. Ixia À FLEURS RAMASSÉES. Z. aulica ; Air. %. Du Cap. Feuilles ensiformes, planes, nervées, lisses; fleurs en grappe ; bractées entières. 37. Ixia EN FAUX. Z. falcata ; Jace. Z. Du Cap. Feuilles en- siformes, striées, pluscourtes que la hampe: celle-ci flexueuse, terminée par plusieurs épis droits. 38. Ixia couPÉE. Î. excisa; Tuuns. %. Du Cap. Feuilles ovales ; hampe flexueuse ; fleurs unilatérales , à limbe violacé. F’ar. À ; glume lancéolée et à une ou deux fleurs. EURIDICE. Æuridice ; Pers. ( T'riandrie- monogynie. ) Spathe à deux ou trois valves, ovale, courte; calice tubuleux, à tube grêle et divisions hypocratériformes , un peu ellipti- ques, planes ; trois étamines à filamens réunis, connés, ren fermant le style; celui-ci terminé par des stigmates un peu filiformes. Ce genre est démembré de celui des ixia, et se cultive de même. 1. ÉURIDICE À COLONNE. Æuridice columnaris ; Vers. Ixia columnaris ; Anprew. %. Du Cap. Fleurs un peu en tête ; filamens des étamines soudés jusqu'à un peu plus de la moitié de leur longueur. Culture des ixia. Var. 1° Euridice à feuilles étroites. Æ. angustifolia, [xia angustifolia ; Axnrew. Feuilles linéaires; fleurs unicolores, rouges ; spathe trifide. 2° Euridice versicolore. Æ. versicolor, Ixia versicolor ; Anprew. Pétales jaunes, noirâtres à la base; spathes à plu- sieurs incisions. 3° Euridice à larges feuilles. Æ. latifolia, Txia latifolia ; Avprew. Feuilles larges, lancéolées , courbées en faux ; fleurs bleuatres. 2.-EURIDICE À GRANDES FLEURS. E. grandiflora ; Pers. Jxia grandiflora ; ANDREwW. %. Du Cap. Feuilles linéaires , très— longues ; fleurs violacées ; filamens des étamines soudés dans toute leur longueur. Culture des ixia. BELEMCANDE. Belemcanda ; Pers. (T'riandrie-monogy- nie. ) Spathe à trois valves , ou frangée, ou entière ; calice à tube un peu court, dilaté au sommet, à lumbe incisé, un peu campanulé, et divisions ovales; trois étamines libres , quel IRIDÉES. 239 quefois un peu courbées, atteignant le milieu du tube. Du reste, mèmes caractères que les ixia , dont ce genre est dé- membré. ; BELEMCANDE DE LA Cuine. Belemcanda sinensis ; Pers. Moræa sinensis ; Wir. Z. Des Indes. Tige flexueuse ; di- visions de la fleur très-profondes , la faisant paraître comme à six pétales. Culture des ixia, mais serre chaude. BELEMCANDE BRULÉE. B. deusta ; Pers. Txia deusta ; Ar. 2%. Du Cap. Feuilles lancéolées, nerveuses, planes, poin- tues; hampe simple ; fleurs distantes, alternes, sessiles, d'un jaune fauve , avec une tache d’un rouge noirâtre à la base des divisions extérieures. Orangerie; culture des iXia. 3. BELEMCANDE JAUNE PALE. B. squalida ; Pers. Txia squa- lida ; Air. gladiolus lineatus ; Rev. %. Du Cap. Feuilles Li : néaires - lancéolées; hampe simple, terminée par un épi de fleurs alternes, sessiles, d’un roux pâle, veinées de noirâtre , presque transparentes, à tube plus long que les bractées , et à divisions ovales - oblongues. Même cul- ture, 4. BELEMCANDE BLEUATRE. D. cærulescens ; Pers. Iria cæ- rulescens ; JacQ. Ixia villosa ; Wizzv. Æ. Du Cap. Feuilles oblongues, lancéolées, velues, un peu plissées , distiques ; hampe de la longueur des feuilles ; fleurs d’un blanc bleuûtre, campanulées , à tube de mème longueur que la spathe. Même culture. 5. Berrmcanne Leur. B. cyanea; Pers. Îxia cyanea ; Jaco. 1xia rubro-cyanea; Wii. %. Du Cap. Feuilles oblongues , lancéolées, velues ; spathes plus courtes que le tube de la fleur , celle-ci à limbe très-ouvert, d’un bleu rou- geâtre. Même culture. L G. BELEMCANDE rouGe. B. punicea; Pers. Ixia punicea ; Wuzo. %. Du Cap. Feuilles oblongues, velues ; hampe rameuse , fleurs unilatérales, à pétales mueronées. Même culture, 7- BEcemcaxoe pourpre. B. purpurea ; Pers. Txia purpu- rea ; JacQ. %. Du Cap. Feuilles ensiformes, velues, à gaîne débre hampe rameuse , terminée par un épi de fleurs 240 IRIDÉES. alternes , sessiles, à limbe très-ouvert, d’un rouge pourpre ou feu. Même culture. V'ar. 1° À fleurs pâles , disque pourpre sans tache. 2° À hampe courte; fleurs päles, pourpres sur le disque et sur le dos, sans taches, si ce n’est une ligne jaune sur les pétales supérieurs. 3° À très-grandes fleurs pourpres foncées ; le pétale infé- rieur sans tache, les cinq autres avec une ligne jaune. 4° À fleurs d’un pourpre foncé, le pétale supérieur avec une ligne jaune, les autres sans tache. 8. BELEMCANDE BARBUE. Delemcanda aristata ; Pers. [xia aristata ; Tuunws. Îxia uniflora; var. L.; L. %. Du Cap. Feuilles ensiformes, courbées en faux, glabres ; hampe or- dinairement terminée par deux fleurs grandes, pourpres ; spathes lacérées. Mème culture. 9- BELEMCANDE FRANGÉE. B. fimbriata; Pers. Jxia fim- briata; Lam. Jxia semi-flexuosa; Morxcs. %. Du Cap. Feuilles ensiformes; tige auguleuse, flexueuse; fleurs jau-- nes, à spathes lacérées et frangées. Même culture. 10. BELEMCANDE BULBIFÈRE. P. bulbifera ; Pers. Txia bulbi- fera; Wnzo. %. Da Cap. Feuilles linéaires, lancéolées, un peu courbées en faux ; tige d’un pied où davantage, droite, feuillée, fléchie ; en mai et en juin, fleurs assez grandes, d'un jaune plus ou moins foncé, sessiles , alternes, à spathes membraneuses, lacérées et les lanières sétacées. Mème cul- ture. ARISTÉE. Aristea ; L. (T'riandrie-monogynie.) Une spa- the ; calice à tube un peu court, à six divisions pétaloïdes ; trois étamines; un style penché, terminé par un stigmate obtus, un peu concave, ou en entonnoir; capsule infère, polysperme, les graines comprimées, raboteuses. 1. ARISTÉE BARBUE. 4. eriophora; Pers. 4. cyanea ; Air. Ixia africana ; L. Morœa aristea; Lam. %. Du Cap. Feuil- les radicales ensiformes, striées, les caulinaires membra- neuses ; tige ancipitée, plus longue que les feuilles ; fleurs bleues, pedonculées, en têtes terminales ; spathes velues, lacérées. Orangerie éclairée ; terre légère ou de bruyère ; multiplication de graines semées sur couche, sous châssis ou IRIDÉES. 241 sous cloche, où par rejetons. On peut encore cultiver avan- tageusement les aristées comme les ixias, 2. ARISTÉE À ÉPI. Aristea spicata ; PErs. À. major; ANDREW. %. Du Cap. Feuilles radicales ensiformes , longues de deux à trois pieds ; tige plus longue que les feuilles ; fleurs sessiles, d'un bleu d’indigo, en épi serré, a stigmate orbiculaire, mar- giné ; spathe petite, diphylle. Mème culture. 3. ARISTÉE A BRACTÉES. À. bracteata; Pers. Moræa cæru- lea ; Tauvs. %Z. Du Cap. Feuilles linéaires, distiques ; tige un peu paniculée; fleurs bleues, pédonculées, renfermées dans des bractées larges, naviculaires ; spathe ovale. Même culture. 4+ ARISTÉE EN SPIRALE. 4. spiralis; Tauns. %. Du Cap. Feuilles droites ; hampe comprimée, articulée; fleurs ternées, presque unilatérales, d’un blanc bleuâtre , avec une tache en cœur à la base ; stigmate tronqué, velu. Mème culture. 5. ARISTÉE FRUTIQUEUSE. À. fruticosa ; Tuuxs. 2%. Du Cap. Feuilles imbriquées ; tige rameuse ; fleurs bleues , à tube fili- forme ; stigmate simple. Même culture. GALAXIE. Galaxia; Tnuxs. ( T'riandrie -monogynie.) Spathe à une valve et à une fleur. Calice monophylle, en tube filiforme inférieurement, partagé supérieurement en six dé- coupures ovales , ouvertes, dont les trois extérieures creusées d’une fossette nectarifère. Trois étamines à fillamens connés. Un ovaire surmonté d’un style filiforme , terminé par trois stigmates multifides. Une capsule oblongue, presque cylin- drique, à trois loges contenant plusieurs graines arrondies, très — petites. 1. GALAXIE À FEUILLES OVALES. Galaæia ovata ; Tuuws. L : Du Cap. Feuilles ovales, glabres, cartilagineuses sur les bords ; fleurs assez grandes, jaunes, tachées cà et là de violet, sessi- les, à divisions arrondies. Orangerie et même culture que les ixias. Poy. page 233. 2. GALAXIE À FLEURS D’ixtA. G. ixiæflora ; Rev. Z. Du Cap. Feuilles linéaires, pointues engainées ; tige droite, grêle, cylindrique, glabre ; fleurs violettes, lilas ou purpurines, bien ouvertes , avec une tache ferrugineuse à la base ; anthè- res violettes ; stigmate sessile. Même culture. 3. GALAXIE GILIÉE. G. ciliata ; PERS. G. ovala ; ANDREW. 1. 16 2/2 IRIDÉES. %. Du Cap. Feuilles ovales, allongées, ciliées ; fleurs jaunes, très-longues, arquées. Mème culture. 4. GALAXIE GRAMINÉE. Galaxia graminea ; Tauns. Z. Du Cap. Feuilles linéaires, subulées, élargies à la base; fleurs à stigmate infondibuliforme , lacéré en plusieurs filets. Même culture. DIASIE. Drasia ; DE Cawo. ( T'riandrie-monogynie.) Spa- the double : la première placée immédiatement sous le calice et à deux valves, la seconde située à la base du pédoncule, et à deux ou trois divisions profondes. Calice pétaloïde , un peu campanulé, à limbe partagé en six divisions formant presque deux lèvres. Une capsule à trois lobes mousses, à trois loges contenant des graines arrondies, mucronées. 1. DiasiE À FEUILLES n'iris. Diasia iridifolia; De Can. Gla- diolus gramineus ; Tuuns. Z. Du Cap. Feuilles engaînantes, moins longues que la tige ; celle-ci grêle, cylindrique, ra- meuse, feuillée à la base ; en automne, fleurs jaunâtres, rayées de pourpre, éparses et sessiles. Culture des ixia. GLAYEUL. Gladiolus ; L.( T'riandrie-monogynie.) Spathe à deux valves, le plus souvent à une fleur. Calice infondibuli- forme , à tube courbé , à limbe partagé en six divisions, dont trois supérieures souvent rapprochées et conniventes , trois inférieures ouvertes. Trois étamines à filamens insérés à l’o- rifice du tube, portant des anthères cachées sous les divisions supérieures du calice. Un ovaire muni d’un style terminé par un stigmate trifide. Une capsule ovale ou oblongue, à trois loges contenant plusieurs graines. $ Ier. Calice à deux lèvres , à divisions inégales ; tube s’élargissant , un peu courbé. 1. GLAYEUL FLEXUEUX. Gladiolus flexuosus; Tuuns. %. Du Cap. Feuilles nulles sous les fleurs ; hampe flexueuse ; fleurs d’un blanc incarnat, à tube deux fois aussi long que la spathe. Tous les glayeuls se cultivent absolument de la même ma- nière que les'ixia. Joy. page 233. 2. GLAYEUL BIGARRÉ. G. tristis ; Tuuvs. Z. Du Cap. Feuil- les radicales, longues, étroites , linéaires, sillonnées ; tige de deux pieds, presque nue ; en mai, deux à quatre fleurs jau- nâtres , avec des petits points pourpres, rapprochés, formant IRIDÉES. 243 des raies dans l'intérieur du calice. Spathe à trois valves. On en possède un grand nombre de variétés. 3. GLAYEUL À sptRALE. Gladiolus spiralis ; PERS. G. tristis ; Var. B. JacQ. Feuilles linéaires, en spirale ; spathe bivalve, monophylle ; fleurs d’un gris cendré, ponctuées, presque in- fondibuliformes , à divisions supérieures un peu plus larges. 4. GLAYEUL À FEUILLES AILÉES. G. pterophyllus ; Pers. G. tristis, Var. JacQ. Y. Du Cap. Feuilles linéaires, avec quatre appendices ailés ; spathe bivalve ; hampe grêle, courbée au sommet, terminée ordinairement par une seule fleur infon- dibuliforme, formant un peu les deux lèvres, d’un bleu som- bre, à divisions un peu crépues, jaunâtres parsemées de points d’un pourpre noirâtre. 5. GLayEuL PoNCTUÉ. G. punctatus ; JacQ. %. Du Cap. Feuilles lancéolées linéaires, planes et vaginantes à la base, les radicales maculées et ponctuées ; hampe élevée, rameuse ; fleurs bleues, infondibuliformes, un peu comprimées, les stigmates blancs. 6. Graveur GRÊLE. G. gracilis; Wirro. %. Du Cap. Feuil- les linéaires, vaginantes ; hampe flexueuse , genouillée, or- dinairement à deux fleurs ; spathe longue, à deux valves, lancéolée ; fleurs un peu labiées, un peu penchées, à tube blanc , violacées ou bleues à la gorge, les divisions obtuses. 7. GLAYEUL vioLacÉ. G. violaceus ; PERS. G. ringens ; Re. G. carinatus ; H. K. Z. Du Cap. Feuilles linéaires, caré- nées des deux côtés, glabres, plus longues que la tige ; tige d’un pied et demi ; fleurs dont les trois divisions supérieures sont d’un violet pâle, et les trois inférieures plus étroites et jaunes ; le tube blanc. Cette espèce exhale une douce odeur de violette. 8. GLAYEUL À FEUILLES COURTES. G. brevifolius ; Wii. Y. Du Cap. Feuilles linéaires, très-courtes , vaginées , roulées ; fleurs un peu labiées, penchées , unilatérales, dont le tube est plus long que les spathes : il se distingue particulièrement du suivant par ses feuilles. 9- GLAYEUL CoMMux. G. communis ; Wirro. %. France méridionale. Feuilles ensiformes, nervées, distantes ; tige de dix-huit pouces, simple; fleurs en épi, unilatérales, distan- 244 IRIDÉES. tes , alternes, sessiles, rouges ou blanches, à tube plus court que les spathres. Variétés nombreuses dans toutes les nuances du blanc, du rose, du rouge et du pourpre. Cette.espèce et ses variétés se cultivent en pleine terre substantielle et légère, à exposition chaude, avec une bonne couverture de litière sèche pendant les gelées. On les multiplie de caïeux que l’on sépare tous les trois ou quatre ans quand les fanes sont sèches , et que l’on replante de suite. 10. GLAYEUL ROSE. Gladiolus carneus ; JacQ. %. Du Cap. Feuilles ensiformes, striées, glabres, cartilagineuses à la base ; hampe flexueuse, droite ; fleurs un peu labiées, roses , uni- latérales. $ IL. Tube court ; divisions divariquées : la supérieure lancéolée, voû- tée; les latérales en ovale renversé; les trois inférieures étroites, pen- dantes, un peu onguiculées, 11. GLAYEUL STRIÉ. G. striatus ; JacQ. G. formosus ; Pers. %.Du Cap. Feuilles lancéolées-ensiformes, crispées , ciliées ; fleurs labiées , à divisions divariquées, presque linéaires, les intérieures ondulées, frisées, jaunes, rougeûtres à la base; tube bleuâtre. 12. GLAYEUL AILÉ. G. alatus ; JacQ. Y. Du Cap. Feuilles très-longues , linéaires , ensiformes ; hampe rameuse ; fleurs labiées , à divisions divariquées , la supérieure courbée, gri- sâtre, exhalant une assez forte odeur d’écorce d’orange. 13. GLAYEUL EN CASQUE. G. galeatus ; Tauvs. Z. Du Cap. Feuilles ensiformes, obtuses ; fleurs d’un violet pale , ou d’un rouge pourpre, à divisions arrondies au sommet, les latérales très-larges, et les inférieures un peu verdätres en dessus. 14. GLAYEUL DE MONTAGNE. G. montanus ; Tuuxr. G. tabu- laris ; Pers. %. Du Cap. Feuilles lancéolées , nerveuses, ra- dicales, presque de la même grandeur que la hampe : celle-ci sans feuilles ; tube du calice de la même longueur que la spathe. 15. GLAYEUL À FLEURS D’orCuis. G. orchidiflorus ; ANDREw. %. Lieu. ? Feuilles linéaires lancéolées ; fleurs d’un brun noirâtre, à lanière inférieure jaune, maculée, assez nombreu- ses, en épi unilatéral ; six stigmates. 16. GLayeus BieoLorE. G. bicolor ; Tauws. Feuilles glibres, IRIDÉES. 245 ensiformes ; spathes barbues, déchirées ; fleurs jaunâtres, à divisions bleuâtres au sommet, labiées, en plusieurs épis. $ IL. Calice campanulé , à tube un peu court et courbé, les divisions profondes, ovales, presque égales. 17. GLAYEUL DÉLICAT. Gladiolus tenellus ; JacQ. L . Du Cap. Feuilles linéaires, roulées ; fleurs un peu labiées , infondi- buliformes, d’un jaune d’ocre, avec des lignes d’un violet foncé ; deux divisions ponctuées à la gorge. Var. B. Flava. Feuilles lancéolées linéaires ; fleurs jaunes avec des stries d’un brun noirûtre. 18. GLAYEUL RAIDE. G. strictus; AIT. Z. Du Cap. Feuilles linéaires lancéolées ; tube des fleurs égal à la spathe ; fleurs bleues. Far. D'un pourpre pâle et tube bleu. 19. GLayxeuL puissé. G. plicatus; Jaco. L. Du Cap. Tige de six pouces, velue, feuillée ; feuilles plissées, velues, en- siformes ; fleurs en grappe un peu unilatérale, labiées et un peu campanulées , d’un violet clair, la division supérieure courbée, les inférieures un peu plus courtes , avec des taches ublongues et blanches; spathe trivalve, 20. GLAYEUL NERVÉ. G. nervosus; Lam. Z . Du Cap. Feuilles ensiformes, nervées, velues ; tube du calice plus court que la spathe, celle-ci pubescente; fleurs grandes, en petites grappes alternes. 21. GLAYEUL TRANSPARENT. G. hyalinus; Win, G. stric- tus; Jaco Z. Du Cap. Hampe raide, pauciflore ; fleurs la- biées ; divisions planes , la supérieure plus large et blanche , les autres jaunâtres , striées et ponctuées de pourpre ; tub£ bleuâtre , à limbe un peu transparent. ’ 22. GLAYEUL ÉCARLATE. G. puniceus; Lam. %. Du Cap. Feuilles linéaires; fleurs horizontales, unilatérales, sans ta- ches , les divisions inférieures un peu plus longues. 23. GLAYEUL A FLEURS DE SAFRAN. G. crocatus ; PERS. Ixia crocata ; L. Z. Du Cap. Tige d’un pied, un peu penchée et comprimée ; feuilles ensiformes ; mais fleurs alternes , cam-— panulées , à divisions ovales, transparentes à la base. Var. 1° A fleurs d’un orangé pâle et sans tache. 246 IRIDÉES. 2° À fleurs orangées; tube citron ; les trois divisions exté- rieures pâles, marquées d’une tache rouge. 3° A fleurs orangées; les divisions marquées de trois taches jaunes. 4° A fleurs rouges , fond pourpre, marquées de trois ta- ches jaunes. 5° A fleurs orangées, avec trois taches d’un brun noir. Cette variété est l’ixia miniata de Redouté. 24. GLAYEULIAUNE-SOUFRE. Gladiolus sulphureus; JacQ. Y. Du Cap. Feuilles ensiformes, velues sur les bords ; fleurs in- fondibuliformes, campanulées, à divisions lancéolées , un peu obtuses, d’un jaune sulfurin ; tube droit, violacé ; stigmates dilatés. 25. GLAYEUL NAIN. G. nanus ; ANDREw. —. Du Cap. Feuilles lancéolées, plissées, velues, de la même longueur que la hampe : celle-ci multiflore; spathes à trois valves , épaisses, ventrues à la base, scarieuses au sommet ; fleurs bleues , ma- culées et rayées de rouge dans le milieu , les divisions go- dronnées, un peu émarginées. 26. GLAYEUL À GRANDES FLEURS. G. grandiflorus ; ANDREW. %. Du Cap. Feuilles ensiformes ; hampe ordinairement à trois fleurs : celles-ci grandes, d’un pourpre foncé, à divi- sions égales, émarginées; anthères bleues; six stigmates. Cette plante devrait peut-être être reportée dans le genre Watsonie. 27. GLAYEUL CAMPANULÉ. G. campanulatus; ANDREW. %. Du Cap. Feuilles lancéolées, glabres, plus courtes que la hampe, celle-ci ordinairement triflore ; fleurs campanulées, assez grandes , purpurescentes , très-ouvertes. 28. GLAYEUL A PLUSIEURS COULEURS. G. versicolor; ANDREW. %. Du Cap. Feuilles linéaires , croisées ; spathe plus longue que le tube ; fleurs grandes , de couleurs variées. 29. GLAYEUL BLANC. G. albidus ; JacQ. %. Du Cap. Feuilles ensiformes, glabres, un peu obliques, quelquefois disti- ques ; fleurs un peu labiées ; divisions aiguës , les trois infé- rieures conniventes au sommet ; stigmates bi-lamellés , s’é- largissant au sommet. Var. € Blandus ; Air. Feuilles linéaires lancéolées; fleurs blanches , avec deux taches de rouge sanguin. IRIDÉES. 247 30. GLAYEUL A FEUILLES EN FAUX. Gladiolus falcatus ; Tnuws. %. Du Cap. Feuilles lancéolées, courbées en faux ; fleurs bleues , à limbe ouvert. 31 GLAYEUL À DEUX FLEURS. G. biflorus; Tauxs. %. Terres magellaniques. Feuilles linéaires, entourant et recouvrant entièrement la hampe , celle-ci terminée par deux fleurs droites, à limbe campanulé et d’une couleur sombre. 32. GLAYEUL DiCHOTOME. G. dichotomus; Tuuns. Lieu... ? Feuilles linéaires ; hampe à quatre fleurs , deux fois dicho- tome ; fleurs unilatérales , droites , à Hmbe campanulé. $ IV. Calice à tube allonge , un peu droit, infondibuliforme , dilaté , beaucoup plus long que les spathes ; divisions inférieures ordinaire- meut maculees de rouge dans le milieu , lancéolées , étalées. 33. GLAYEUL ACOMINÉ. G. cuspidatus; JxeQ. Z. Du Cap. Feuilles linéaires-ensiformes, un peu penchées ; spathes va- ginantes , longues ; fleurs un peu labiées , rouges , à tache un peu dordifostrie! les Sr te lancéolées, atténuées. 34. GLAYEUL AFFINIS. G. affinis ; Pers. G. cuspidatus, Var: B, Axnrew.%. Du Cap. Feuilles ensiformes ; spathes à valves égales ; fleurs jaunâtres, infondibuliformes, droites. 35. GLayEuL crisPé. G, crispus ; Tauns. Z. Du Cap. Feuilles crispées ; fleurs à tube un peu grèle , très-long ; les divisions presque égales , les supérieures obovées. 36. GLAYEUL PANICULÉ. G. paniculatus ; Pers. G. polysta- chius; ANDREW. %Z. Du Cap. Feuilles ensiformes, ondulées ; hampe très - rameuse , à raineaux biflores ; fleurs à tube droit, cylindrique , à divisions presque égales , ouvertes; une seule tache, arquée, rouge. 37- GLAYEUL A FEUILLES ÉTROITES. G. angustus ; L. %. Du Cap. Feuilles linéaires ; fleurs unilatérales , à divisions ovales, planes , les inférieures avec une tache presque rhomboïdale. 38. GLAYEUL À TROIS TACHES. G. trimaculatus ; Lam, %. Du Cap. Feuilles linéaires lancéolées ; fleurs ouvertes, blanches en dedans, roses en dehors , à tube courbé à peine plus long que le limbe; trois taches cordiformes sur les divisions ; di- vision supérieure très-grande. 39. GLAYEUL À DEUX TACHES. G. bimaculatus; Lam. %. Du Cap. Feuilles linéaires, très-étroites ; fleurs d’un blanc rosé, 248 IRIDÉES, ouvertes ; les divisions supérieures plus courtes, ouvertes , réfléchies ; les inférieures presque linéaires. 40. GLAYEUL VENTRU. Gladiolus ventricosus; Lam.% .Du Cap. Feuilles ensiformes, nervées, glabres, un peu maculées ; {leurs ventrues, à tube infondibuliforme presque de la même longueur que les spathes , à divisions ordinairement inégales ; stigmate à lanières dilatées, membranacées , spatulées. 41. GLAYEUL A FLEURS RENVERSÉES. G. resupinatus ; JAcQ. Y. Du Cap. Feuilles linéaires , ensiformes, glabres; hampe ra- meuse ; fleurs campanulées, résupinées , les divisions avec une tache longitudinale d’un pourpre noirûtre, les latérales quelquefois avec une fascie marginale fauve. 42. GLAYEUL À FLEURS TUBULEUSES. G. tubiflorus ; Wiiro.%. Du Cap. Feuilles linéaires, ensiformes, velues ; hampe ter- ininée par plusieurs épis de fleurs un peu campanulées , à tube filiforme et très-long ; spathes velues. 43- GLAYEUL À FLEURS EN TURE. G. tubatus; Wir. G. longi- florus; Var. B Axrew. . Feuilles oblongues, plissées, velues, ensiformes, larges ; hampe à plusieurs épis ; spathes bivalves, oblongues , velues; fleurs un peu labiées, à tube très-long et grêle, purpurescentes ; les divisions alternes mucronées ; trois taches rouges sur les divisions. 44. GLAYEUL À FLEURS NOMBREUSES. G. floribundus; Wiuxo. G. striatus; Var. B Axbrew. Z. Du Cap. Feuilles lancéolées, ensiformes, nervées, glabres ; hampe à plusieurs épis ; fleurs à limbe ouvert, un peu réfléchi; spathes plus longues que le tube. 45. Graveur cuivré. G. securiger; Ait. ixia gladiolaris ; Lam. %. Du Cap. Feuilles linéaires, ensiformes, planes ; calice à lèvre supérieure à trois lames onguiformes, perpen- diculaires; fleurs d’un jaune pâle, à divisions-ovales-oblon- gues, marginées çà et là ; bractées obtuses. Var. B. flavus; Pers. montbretia securigera ; Rev. % : Du Cap. Feuilles lancéolées, ensiformes , planes; fleurs d'un jaune foncé; lames comme dans le précédent; bractées acuminées. 46. GLAYEUL SPATHACÉ. G. spathaceus ; Tauns. Z. Du Cap. Feuilles ensiformes, plissées, velues ; spathes membranacées, IRIDÉES. 249 avistées , glabres ; fleurs blanches , à tube beaucoup plus long que les spathes. 47. GLAYEUL À LONGUES FLEURS. Gladiolus longiflorus ; Tauws. 1xia longiflora; Air. Z . Du Cap. Feuilles ensiformes, linéaires ; hampe rameuse ; tube grêle, presque droit ; fleurs d’un blanc rosé, avec des stries pourpres et des taches fauves à la gorge ; divisions un peu linéaires , presque tronquées. $ V. Calice à tube grêle , un peu filiforme; divisions étalées, presque régulières ; fleurs petites, ayant de l’analogie avec celles d’[xia. 48. GLAYEUL À HAMPE GLADIÉE. G. anceps; Wiizo. %. Du Cap. Feuilles ensiformes, glabres et crispées sur les bords ; hampe flexueuse, ancipitée ; fleurs à tube filiforme. 49: GLAYEUL À FEUILLES FENDUES. G. fissifolius ; Wirro. %. Du Cap. Feuilles ovales, amplexicaules, ondulées sur les bords, velues en dessous, les supérieures fendues au som- met; fleurs à tube filiforme et très-long , sessiles, axillaires. 5o. GLAYEUL siLÉNOÏDE. G. silenoïdes ; Wirro. Æ. Du Cap. Feuilles linéaires-ensiformes , striées, glabres, planes ; hampe un peu comprimée ; fleurs à tube filiforme : divisions rouges, les trois inférieures tachées de fauve à la base. 51. GLAYEUL J0NGÉ. G. junceus ; Tauxs. Z. Du Cap. Feuilles larges, lancéolées; hampe rameuse, à plusieurs épis; fleurs bleuätres , unilatérales : style à six divisions. Var. &. Pers. marmoratus ; Lam. Feuilles ensiformes, ner- vées, glabres, maculées ; fleurs distiques, violacées ; style à six divisions. $ VI. Fleurs petites, sessiles, en épi distique , à spathes imbriquées. 52. GLAYEUL ALOPÉCUROÏDE. G. alopecuroïdes ; Pers. ixia alopecuroïdea ; L. ixia spicata; Wuro. gladiolus spicatus ; Tuuvs. Z. Du Cap. Feuilles linéaires ; fleurs droites, en épis simples , ovales, imbriqués , distiques. 53. GLAYEUL A FEUILLES DE PLANTAIN. G.plantagineus; WirLo. G. alopecuroïdeus ; L. plalangium spicatum ; Mouyr. ixia pPlantaginea; Air. %. Da Cap. Feuilles ensiformes , nervées ; fleurs en épi imbriqué, distique, un peu rameux. 250 IRIDÉES. Var. À hampe simple et rameuse, à fleurs blanches et bleues. 54. GLAYEUL RoSsIQUE. Gladiolus rossicus ; PERS. G. im- bricatus; L. G. parviflorus; Var. B. Jaco. Z. Du Cap. Feuilles ensiformes ; fleurs imbriquées , unilatérales. ANTHOLISE. antholysa; L. (T'riandrie -monogynie. ) Spathe à deux valves, uniflore ; calice monophylle, tubulé inférieurement, dilaté graduellement , partagé en son limbe en six découpures inégales et formant deux lèvres ; trois éta- mines à filamens insérés à l’orifice du tube et rangés sous la lèvre supérieure. Un ovaire chargé d’un style filiforme, ter- miné par un stigmate à trois divisions capillaires , réfléchies. Une capsule arrondie , à trois loges contenant plusieurs grai- nes triangulaires. 1. ANTHOLYSE À FLEURS ÉCARLATES , Antholyse de Perse; 4. cunonia; Wirio. Z. Du Cap. Feuilles longues, étroites, en- siformes , un peu nervées; tige d’un pied; en mai , fleurs en épis, labiées , d’un rouge écarlate , la lèvre supérieure longue et spatulée ; les divisions latérales larges , arrondies à l’extré- mité : les inférieures petites et repliées dans l’intérieur. Mème culture que les ixia.-Voyez page 233. 2. ANTHOLYSE D’ÆTHIOPIE. À. æthiopica; Tauxs. %. Du Cap: Feuilles ensiformes , engaînantes longues et redressées ; üge de trois pieds; en mai, fleurs écarlates, en épi pyrami- dal, labiées , courbées , les cinq divisions petites et réfléchies, la sixième longue et droite. 3. ANTHOLYSE LABIÉE. À. ringens; ANDREw. %. Du Cap. Feuilles droites , ensiformes, striées , radicales ; hampe pur- purine, velue , de deux pieds ; fleurs rouges , velues , labiées, ouvertes , grandes , en grappes latérales. 4 ANTHOLYSE A FEUILLES PLISSÉES. À. plicata; Tuuns. À. hirsuta ; Lam. Z. Du Cap. Feuilles ensiformes, plissées ; tige velue , rameuse, de deux pieds; en avril, fleurs labiées, à calice plus court que les étamines. 5. ANTHOLYSE RACCOURCIE. À. abbreviata ; Pers. Gladiolus abbreviatus ; ANDREw. Z. Du Cap. Feuilles linéaires , tetra- sones; fleurs comme la précédente, à spathe de la même longueur que le tube, les divisions un peu courtes , ovales. SAFRAN. Crocus; L. ( T'riandrie -monogynie. ) Spathe IRIDÉES. 251 monophylle , membraneuse. Calice monophylle, à tube grèle, plus long que le limbe , celui-ci partagé en six divisions ova- les, oblongues, régulières; un ovaire muni d’un style fili- forme , terminé par trois stigmates roulés en cornetset souvent dentés en crête; une capsule ovale, à trois loges contenant plusieurs graines arrondies. 1. SAFRAN OFFICINALE. Crocus officinalis ; Pers. €. salivus ; Win. Z. Orient. Deux bulbes l’une sur l’autre ; feuilles radicales , linéaires , étroites, avec une ligne longitudinale blanche, enveloppées à leur base par une gaïîne membra- neuse ; en octobre, fleurs radicales, pourpres ou violettes , à stigmates d’un rouge orangé, très-odorans. Ce sont ces stig- mates qui fournissent au commerce le safran employé dans les arts pour les teintures jaunes ; dans la cuisine , et en mé- decine comme tonique , narcotique , antispasmodique etem- ménagogue. Pleine terre légère, substantielle, parfaitement ameublie et nettoyée des mauvaises herbes; dans les terres fortes et humides les ognons se pourissent et fondent. On plante en juillet et août , à trois ou quatre pouces de profondeur et à six de distance , et les ognons fleurissent en septembre et octobre. C’est alors que l’on cueille la fleur, lorsque le soleil a enlevé la rosée, et que l’on en arrache les stigmates , seule partie utile. Au printemps suivant on donne un ratissage de deux pouces de profondeur au plus, en juillet on en donne un second , et un troisième en septembre. La quatrième an- née on lève les ognons pour en séparer les caïeux , et pour replanter les uns et les autres dans une autre terre; car un sol dans lequel on a cultivé du safran pendant quatre ans, est épuisé pour quinze ou vingt ans quant à cette culture. 2. SAFRAN PRINTANIER. ©. vernus; L. Z. D'Europe. Feuilles linéaires , planes; stigmates sans odeur; en février et mars, fleurs jaunes, bleues, grises, blanches, rayées de violet ou de blanc, etc. selon les variétés qui sont très - nombreuses et toutes fort jolies. Pleine-terre-légère, douce ; on plante en octobre, et on lève les ognons lorsque les feuilles sont dessé- chées, afin d’en séparer les caïeux. On peut les laisser en terre pendant trois ou quatre ans , ou même davantage si ou veut avoir de jolies touffes. 252 IRIDÉES, 3. SarraN NUDiFLORE. Crocus nudiflorus ; Pers. C.multifi- dus; RamoxD.% . Pyrénées. Feuilles ne paraissant qu’après les fleurs, comme dans lescolchiques ; en automne, fleurs à stig- mates inclus, à segmens chevelu-multifides. Culture dun? r. WACHENDORFIE. 77/achendorfia ; L. (T'riandrie-mono- gynie.) Spathe à une valve. Calice partagé en six divisions irrégulières , dont trois supérieures redressées et trois infé— rieures étalées; trois étamines fertiles , à filamens filiformes, inclinés ; deux ou trois autres filamens stériles, très-courts , placés entre Îles premiers ; un ovaire chargé d’un style fili- forme, terminé par un stigmate simple; une capsule presque ovale, à trois loges contenant chacune une graine comprimée, hérissée. 1. VVACHENDORFIE A TIGE SIMPLE. JP”. thyrsiflora ; Tauxs. . Du Cap. Feuilles larges , canaliculées, radicales, marquées de cinq nervures ; tige de trois à quatre pieds; en mai et juin, fleurs en épi lâche et terminal, safranées en dehors, jaunes en dedans, s’ouvrant les unes après les autres. Orangerie; terre légère, sablonneuse, ou de bruyère. Multiplication, en septembre, par la séparation des œilletons que lon met en pot et à l’ombré jusqu’au moment de rentrer les plantes dans laserre. On peut encore cultiver le wachendorfies comme les ixia. 2. VVACHENDORFIE PANICULÉE. ŸV. paniculata; Tauvs. %. Du Cap. Feuilles trois fois plus courtes que dans la précédente, plissées, à trois nervures , glabres ; tige d’un pied , pourpre à la base, verte et velue au sommet; en février , deux ou trois fleurs sur chaque rameau , d’un pourpre pâle. Même culture. 3. WACRENDORTIE VELUE. /Ÿ”. hirsuta; Tuuxs %. Du Cap. Feuilles ehsiformes, plissées , velues, à trois nervures ; hampe à plusieurs rameaux ouverts. Même culture. 4. WACHENDORFIE DÉLICATE. FV”. tenella;Tauxs. %. Du Cap. Feuilles linéaires , glabres, à trois nervures ; hampe à un ou deux rameaux ouverts. Même culture. 5. WWACHENDORFIE GRAMINÉE. }W,. graminea; Tauxs. Z. Da Cap. Feuilles ensiformes, canaliculées , glabres ; hampe à plu- sieurs rameaux ouverts. Mème culture. PONTÉDÉRIE. Pontederia ; L. (Hexandrie-monogynie. ) Spathe commune s’ouvrant litéralement. Calice tubuleux IRIDÉES. 253 inférieurement, partagé à son limbe en six divisions égales, formant deux lèvres, la supérieure relevée, l’inférieure ré- fléchie. Six étamines, dont trois plus longues , ayant leurs filamens insérés à l’orifice du tube , et trois plus courtes, les ayant dans son milieu. Un ovaire surmonté d’un style sim- ple, terminé par un stigmate épais. Une capsule charnue, co- nique, à trois loges contenant plusieurs graines arrondies. 1. PONTÉDÉRIE A FEUILLES EN COEUR. Pontederia cordata; Lam. %. Virginie. Feuilles oblongues, cordiformes ; en mai, fleurs bleues , en épi. Terre tourbeuse , en pot plongé dans un baquet d’eau, et rentrer en orangerie, où on la tient constamment humide , ou pleine terre humide ou maréca- geuse , et couverture pendant l'hiver. Multiplication par la séparation des pieds en automne et au printemps, ou de graines, en terrine et terre de bruyère jusqu’à ce que le plant soit assez fort pour être repiqué en pleine terre. 2. PONTÉDÉRIE A FEUILLES RONDES. P. rotundifolia; Wirrp. Z. Surinam. Feuilles orbiculaires — cordiformes; fleurs bleues à divisions inégales , ayant un peu la figure des fleu- rons neutres de la centaurée bleuet. Serre chaude, terre de bruyère humide, même multiplication. 3. PoNTÉDÉRIE AZURÉE. P. azurea; SwarTz. L. Jamaïque. Feuilles un peu arrondies, elliptiques, épaissies à la base, ainsi que les pétioles ; fleurs d’un bleu de ciel, en épi. Cul- ture du n° 1, mais serre chaude. 4. PoNTÉDÉRIE VAGINALE. P. vaginalis; Piuck. %. Indes orientales. Feuilles cordiformes ; fleurs en grappe penchée, Mème culture. 5. PonNTÉDÉRIE LIMONEUSE. P, limosa; SwarTz. L. Jamaï- que. Feuilles ovales-cordiformes ; hampe latérale uniflore ; fleurs à trois étamines. Même culture. G. PoNTÉDÉRIE HASTÉE. P. hastata; L. L . Des Indes. Feuilles bastées ; fleurs en ombelle. Même culture. MARICE. Marica ; Wii. Cipura ; AusLer. ( T'riandrie- monogynie.) Spathes grandes , enveloppant les fleurs ; calice tubuleux à sa base, supère ; limbe à six divisions, dont trois intérieures alternes, trois fois plus petites que les exté- rieures. Trois étamines insérées sur le tube ; style épais , tri= gone ; stigmate pétaloide, à trois lobes aigus, 254 BANANIERS. 1. ManicE DES Marais. Marica paludosa ; Wiiiv. Cipura paludosa ; Auëzer. %. La Guyane. Feuilles radicales grami- nées , ensiformes , engaiînantes, nerveuses ; fleurs blanches ou bleues, en épi terminal , enveloppées par les spathes. Serre chaude , terre tourbeuse tenue constamment humide ; multiplication par l'éclat des pieds en automne. CLASSE IIL. Plantes monocotylédones, apétales, à étamines attachées sur le pistil. ORDRE PREMIER. LES BANANIERS. — MUSÆ. Plantes herbacées ou un peu ligneuses ; tiges souvent recouvertes par la base des pétioles des feuilles, qui leur forme comme une espèce de gaine ; feuilles engai- nantes , alternes , roulées en cornet dans leur jeunesse , traversées dans le milieu parune nervure longitudinale, de laquelle s'échappe, des deux côtés, une multitude de petites nervures parallèles. Régime enveloppé dans une spathe avant l'épanouissement des fleurs ; calice partagé en deux , quatre, ou six divisions simples ou Jlobées ; six étamines dont une ou plusieurs quelquefois stériles ; un ovaire inférieur , surmonté d’un style sim- ple, terminé par un à trois stigmates. Âruit à trois loges monospermes ou polyspermes ; embryon placé dans la cavité d’un périsperme farireux. La plus grande partie des plantes de cette famille ne se rencontre que dans les pays les plus chauds de la lurre, aussi ne pouvons-nous les cultiver, en France, que dans la tannée de nos serres chaudes. DANANIERS. 255 BANANIER. Musa ; L. (Hexandrie-monogynie.) Spathe partielle, multiflore. Calice inégal, à deux divisions profondes, dont la supérieure externe et à cinq dents, l’inférieure in- terne, entière, concave; six étamines, dont cinq avortent dans les fleurs placées à la base de l’axe commun, et dont cinq sont fertiles dans les fleurs terminales. Un ovaire oblong, à style cylindrique, terminé par un stigmate à trois ou six rayons. Une baie oblongue, triangulaire, à trois loges po- lyspermes. Les bananes, ou fruits des bananiers, sont excellentes à manger dans leur pays natal ; aussi ces plantes sont-elles très- cultivées dans les Indes , où on en a obtenu un grand nombre de variétés jardinières. 1. BANANIER DE paraDis. Musa paradisiaca ; L. %. Indes. Tige cylindrique, grosse, de douze à dix-huit pieds de hau- teur ; touffe terminale de feuilles longues de huit à dix pieds et de deux à trois de largeur, petiolées, très -lisses, ovales oblongues ; spadice penché; fleurs mâles persistantes ; fruits longs de cinq à six pouces, quelquefois au nombre de cent et plus sur le même régime. Ce bananier, comme les suivans, fructifie dans la seconde année dans son pays, après quoi il périt ; dans nos serres le manque de chaleur retarde sa fruc- üfication de trois ou quatre ans, ce qui en fait une espèce d’arbre. Serre chaude, et tannée qu’il ne doit jamais quit- ter ; terre substantielle, légère; vase très-grand ; beaucoup d’arrosemens en été, modérés en hiver. Multiplication aisée par les rejetons qui poussent aux pieds, qu’on enlève avec leurs racines, et que l’on plante dans des pots de moyenne grandeur. Dans une grande serre on peut le cultiver sans vase, dans une couche de terre de bruyère et moitié terre franche ; mais ayant moins de chaleur il grandit moins vite. Si on veut obtenir des fruits en parfaite maturité, il faut em- ployer tous les moyens d’usage pour augmenter la chaleur, et encore ne peut-on guère compter que sur les fruits qui ont noué au mois de mars ou plus tôt. V’ar. Bananier violet. M. violacea ; H. P. Mème culture. 2. Bawanier À PETITS FRUITS. M. sapientum ; L. %. Indes. Tige maculée de taches noires ; feuilles comme le précédent, agréablement veinées ; spadice penché; fleurs mâles non per- _ 256 BANANIERS. sistantes ; fruits plus courts, plus droits, plus serrés. Ses fruits sont plus estimés que ceux du précédent, et comme lui il offre un grand nombre de variétés; une des plus remar- quables est le glauca. Même culture. 3. BavaANIER DES TROGLODYTES. Musa troglodytarum ; L. M. uranoscopus ; Rumpn. %. Les Moluques. Il diffère des pré- cédens par son spadice droit, et par ses spathes caduques ; ses fruits sont petits, irrégulièrement tachés de rouge, et striés de noirâtre. Même culture. 4. BANANIER ÉCARLATE. M. coccinea; Axprew. %. Chine. Tige de trois ou quatre pieds ; spadice droit ; spathes serrées, grandes, d’un écarlate très-brillant, jaunes à leur sommet; stigmates en tête, lisses ; semences lisses et ovales, Plante d’un très-bel effet. Même culture. On cultive encore le bana- nier superbe, M. superba. BIHAI. Heliconia ; L. (Pentandrie -r#onogynie. ) Spathes communes et partielles, les premières distiques, grandes, concaves, en forme de nacelle, enveloppant des paquets de fleurs. Calice profondément partagé en deux lèvres : l’infé- rieure simple, canaliculée : la supérieure à trois lobes, dont les deux latéraux plus étroits ; six étamines, dont une , à fila- ment plus court, en forme de languette, avorte ; un ovaire à style filiforme , terminé par un stigmate oblong, recourbé à son extrémité. Une capsule oblongue, à trois loges monos- permes. 1. Binar DES ANrizes. Heliconia caribæa ; Wirzp. Z. An- tilles, Feuilles arrondies à la base et au sommet, de six à sept pieds de longueur, sur dix-huit pouces de largeur ; tige de Ja grosseur de la cuisse, d’un vert brunâtre; épi de deux pieds, droit, distique, coloré, composé de spathes qui por- tent beaucoup de fleurs verdâtres, à filamens des étamines blancs, entassées sous des écailles spathacées. Serre chaude et tannée ; terre tourbeuse, substantielle, tenue constamment humide ; multiplication de rejetons. 2. Pinar sAUNE BRUN. H. luteo- fusca ; JacQ. H. bihai ; Wuiv. Musa bihai; L. Z. Amérique méridionale. Il à le port des bananiers. Feuilles aiguës à la base et au sominet ; tige de douze pieds de hauteur ; spadice droit ; spathes disti- ques, multiflores ; fleurs d’un jaune safrané , à nectaire bleu. BANANIERS. 257 Du reste il ressemble assez au précédent, et se cultive de même. 3. Bruai ne Jacquix. Heliconia humilis ;Wuxo. Musa humi- lis; AusLer. % . Guyane. Feuilles de deux pieds de longueur, étroites à la base, acuminées au sommet; tige d’un demi-pied ; spadice d’un pied, flexueux, lisse, luisant, d’une couleur écarlate très — brillante ; spathes ventrues, écarlates, bordées de blanc, vertes au sommet, multiflores; fleurs sessiles , blanches à la base, vertes au sommet, à deux divisions étroi- tes. Même culture. 4. Binat DES PERROQUETS. À. psittacorum ; ANDREwW. %. Surinam. Feuilles arrondies à la base, lancéolées, très-gla- bres ainsi que l’inflorescence ; tige de trois pieds, simple et lisse ; spathes aurores, muluflores ; fleurs en grappe lâche, moyennes , écarlates, brunâtres au sommet, à nectaire lan- céolé , concave. Même culture. 5. Binai vecu. À. hirsuta ; Wirco. Z. Amérique méridio- nale. Feuilles très-glabres, arrondies à la base ; spadice flexueux, velu ; spathes distiques, multiflores ; fleurs à deux pétales, courbées , la division supérieure hispide , l’inférieure ponctuée et maculée de brun au sommet. Même culture. Var. Bihai des Indes. H. indica ; Lam. Feuilles atténuées à la base et au sommet; spathes renfermant peu de fleurs. Même culture. RAVENAL. Ravenala; Anaxs. ( Hexandrie -monogynie. ) Spathe commune monophylle, multiflore ; spathe partielle bi- fide ; calice partagé en quatre divisions allongées : l’inférieure plus large, ventrue, semblable à la spathe propre, et enve- loppant les organes sexuels ; six étamines à filamens très longs, courbés à leur sommet. Un ovaire surmonté d’un style très-long, presque cylindrique, terminé par trois stigmates connivens et à deux dents ; une capsule allongée, triangu- laire, à trois valves, à trois loges contenant plusieurs graines ovales. 1. Ravevaz DE Mapacascar. Ravenala madagascariensis ; SonxeraT. Urania speciosa ; Pers. F. Tige simple, compri- mée , arborescente ; feuilles disposées en éventail, de quinze à dix-huit pieds de longueur , sur trois ou quatre de largeur, LR #7 258 BANANIERS. pétiolées ; fleurs nombreuses , disposées sur de longs spadices axillaires. Serre chaude. Culture des bananiers. STRÉLITZIE. Strelitzia ; Air. (Pentandrie-monogynie. ) Spathe commune monophylle, multiflore ; spathe partielle lancéolée ; calice à six divisions : trois extérieures fort gran- des, presque égales : trois intérieures très-irrégulieres, en- veloppant les organes sexuels ; cinq étamines ; un ovaire muni d’un style simple, terminé par trois stigmates très-longs, subulés, connivens ; une capsule oblongue , à trois valves, à trois loges contenant chacune deux rangs de graines. 1. STRÉLITZIE DE LA REINE. Strelitzia reginæ ; Wiizo. Heli- conia alba ; L. %. Du Cap. Feuilles radicales, très-entières, ondulées et crispées en leurs bords, très-glabres , glauques en dessous , coriaces, persistantes, d’un pied, portées sur des pétioles de trois pieds, droits, glabres ; hampe de la lon- gueur des pétioles, droite , couverte de gaînes alternes , dis- tantes, acuminées, bordées de pourpre verdâtre; spathes com- munes vertes et bordées de pourpre: les partielles blanches ; fleurs à divisions extérieures d’un jaune doré, les intérieures d’un très-beau bleu. Plante superbe, aussi remarquable par la beauté de ses fleurs que par leur singularité. Serre chaude et tannée ; terre franche légère, tenue constamment humide en été : arrosemens modérés pendant l'hiver. Multiplication par l’éclat des touffes, ou par la séparation des rejetons en- racinés , ou de graines quand elles mürissent dans la serre. 2. STRÉLITZIE À FEUILLES ÉTROITES. $. angusta; Wirzo, He- liconia bihaï; L.%.Du Cap. Elle se distingue de la précédente par ses feuilles plus étroites , à côtes, réticulées, veinées. Même culture. Enfin on cultive encore de la même manière les strélitzies à feuilles de plantain, plantaginea seu maran- tifolia ; farineuse , farinosa; à feuilles de jonc, juncifolia ; très-grande, gigantea; naine , humilis. Toutes ces plantes sont d’un très-bel effet. BALISIERS, 259 ORDRE II. DES BALISIERS. — CANNÆ. Plantes herbacées; racines ordinairement tubéreu- ses et rampantes ; £ige feuillée ; feuilles simples, al- ternes , roulées en cornet lors de leur développement, à base engainante. Fleurs naissant le plus souvent sur un spadice ; calice double; l'extérieur monophylle ou trifide , ou triphylle; l’intérieur pétaloïde , partagé plus ou moins profondément en trois à six divisions. Une ou deux étanunes à anthères adnées à la lame de leur fila- ment souvent plane et pétaliforme. Un ovaire infc- rieur, surmonté d’un style simple , souvent filiforme , terminé par un stigmate simple ou trigone. Une cap- sule à trois loges, le plus souvent à trois valves et po- lysperme. BALISIER. Canna; L. (Monandrie- monogynie.) Calice extérieur de trois folioles lancéolées , persistantes; calice in- térieur monophylle, tubuleux inférieurement, à limbe par- tagé profondément en six divisions lancéolées et irrégulières, dont cinq redressées et la sixième réfiéchie ; une étamine à filament élargi , pétaliforme , à deux lobes , dont le supérieur porte l’anthère, Un ovaire surmonté d’un style ensiforme, pétaloïde, muni en son bord supérieur d’un stigmate linéaire; une capsule à trois loges , contenant plusieurs graines globu- leuses. 1. BALISIER PANICULÉ. Canna paniculata ; FLor. PER. %. Pérou. Feuilles ovales , laineuses et argentées en dessous ; fleurs en panicule , les divisions intérieures les plus courtes. Serre tempérée , mais il fleurit plus facilement dans la serre chaude ; terre franche , substantielle ; arrosemens abondans pendant la végétation, nuls pendant le repos de la plante; multiplication par la séparation des tubercules, en mars, lorsqu'on change la terre des pots. Avant de replanter on doit couper jusqu'au viftoutes les parties attaquées de pourriture, et 260 BALISIERS. laisser sécher les plaies pendant un jour ou deux. On peut encore multiplier les balisiers de graines semées au prin- temps en terrine sur couche et sous châssis, et repiquant le jeune plant en pot et avec la motte, lorsqu'il a atteint cinq ou six pouces de hauteur. Les balisiers fleurissent assez faci- lement lorsqu’on les dépote en juin , et qu’on les place à ex- position chaude au pied d’un mur au midi, en pleine terre préparée convenablement pour les recevoir ; on les relève en automne , on les met en pot que l’on place en orangerie, et l’on tient la terre absolument sèche pendant tout l'hiver. 2. BaLisiER À FLEUR D’iris. Canna iridiflora ; For. PER. Y. Pérou. Feuilles ovales, acuminées , laineuses en dessous ; fleurs ayant les trois divisions intérieures plus grandes que les trois extérieures , ces dernières pourpres; capsule oblongue et très-grande. Même culture. 3. Baiser Des Ines. C. indica; Wirro. %. Les deux Indes. Feuilles alternes , engainantes , larges, ovales, poin- tues , glabres et nerveuses; tige de trois pieds , feuillée , droite, simple; en été, fleurs presque sessiles, d’un beau rouge, en épi terminal , les divisions presque égales. Même culture. * Var. A fleurs jaunes et écarlates. 4. BaListER JAUNE. C. lutea ; Air. %. En Afrique et en Amérique entre les tropiques. Feuilles ovales elliptiques ; fleurs à divisions intérieures droites et jaunes; nectaire à la- nières roulées, marquées de lignes rougeâtres. Mème culture. 5. BazistEr ÉCARLATE. C. coccinea ; Pers. Æ. Indes. Cette espèce diffère de la précédente par ses proportions plus pe- tites ; feuilles ovales, nervées, plus courtes et plus larges ; bractées ovales, pulvérulentes ; fleurs à divisions intérieures écarlates , réfléchies , marquées de lignes rouges. Même eul- ture. G. BALISIER à FEUILLES ÉTROITES. €. angustifolia ; Wivro. %. Amérique équinoxiale. Feuilles lancéolées , pétiolées , à côtes. Il a quelques rapports avec le n° 3, mais il est plus petit; fleurs mêlées de rouge et de jaune. Même culture ; serre tempérée. 7. BauisiER GLauQuE. C. glauca; Wu. %. Caroline. Feuilles lancéolées, glauques , sans nervures en dessous ; « BALISIERS. 261 fleurs d’un jaune pâle. On le cultive en terre tourbeuse , et serre chaude ; du reste, même culture, mais beaucoup d’ar- rosemens. S. BaLIsiER À FEUILLES DE JONC. Canna juncea ; RETZ. %. Chine. Feuilles linéaires, nervées ; fleurs petites , d’un roux obscur. Serre chaude ; culture du n° 1. 9- BALISIER GIGANTESQUE. €. gigantea ; H.K. %. Lieu... ? Feuilles longues , étroites , longuement engaïînantes , lancéo- lées et glauques ; tige de six à sept pieds, droite, articulée ; fleurs d’un jaune pâle , lavées et tachetées de rouge , disti- ques , en épi terminal; calice extérieur à trois divisions. Serre tempérée , et mème culture. 10. BaLISiER FLASQUE. €. flaccida; Rev. %. Caroline. Il ressemble beaucoup au précédent, mais il en diffère par ses fleurs, au nombre de une à huit, droites, grandes , belles, d’un jaune pâle , disposées en épi terminal : chacune accom- pagnée de deux bractées, une inférieure , large , ovale et petite : l’autre étroite , trois fois plus longue. Serre chaude ; même culture. GLOBBÉE. Globba; L. ( Monandrie - monogynie.) Calice extérieur monophylle, persistant, cylindrique, trifide à son sommet ; calice intérieur monophylle, tubuleux, à limbe partagé en trois lobes égaux ; deux étamines à anthères ad- nées longitudinalement aux filamens ; un ovaire surmonté d’un style sétacé, terminé par un stigmate aigu ; une capsule arrondie , couronnée, à cinq loges contenant plusieurs graines. 1. GLOBRÉE PENCHÉE. Globba nutans ; Wirzo. Zerumbet speciosum : JacQ. Renealmia nutans ; ANbrEw. Inde. Feuil- les longues de deux pieds, lancéolées elliptiques, ciliées ; tige simple , de dix à douze pieds ; en été, fleurs géminées, en grappe pendante, d’un blanc pur ; lobe intérieur de la corolle courbé en carène , orangé en dessous , taché de rouge et d’orangé en dessus. On en possède une variété à feuilles panachées. Serre chaude ou au moins tempérée ; terre fran- che légère ; arrosemens fréquens pendant la végétation, très- rares en hiver; multiplication par la séparation de son pied, ou par ses rejetons enracinés. Dépotage annuel, et chaque fois lui donner un vase plus grand. j 2. GLORBÉE MARANTINE. G. marantina ; Mar. %. Indes 262 BALISIERS. orientales. Cette plante diffère de la précédente par ses fleurs distancées entre elles, en épi terminal et droit. Serre chaude; méme culture. 3. GLosgfe Du Japon. Globba japonica ; Tauxs. #. Du Ja- pon. Feuilles ensiformes ; fleurs en épi terminal et penché. Méme culture. 4. GLoBgéE uvirormE. G. uviformis ; Pers. L. Inde. Fleurs en épi latéral. Même culture, AMOME, cardamome, gingembre. Æmomum ; L. (Mo- nandrie-monogynie.) Calice extérieur tubulé , à trois dents en son bord ; calice intérieur tubuleux, à limbe partagé en quatre divisions inégales ; une étamine à filament membra- ueux, rétréci vers son extrémité, portant une anthère divi- sée en deux ; un ovaire à style filiforme , terminé par un stig- mate obtus ; une capsule charnue ou coriace , à trois loges contenant plusieurs graines. 1. AMOME ZERUMBET. Âmomum zerumbet ; Pers. %Z. De l'Inde. Racine tubéreuse , noueuse ; tige de cinq pieds; feuil- les alternes , distiques , assez larges , ovales- lancéolées ; hampe radicale, nue, d’un pied , terminée, de septembre en novembre, par un épi de fleurs jaunâtres, imbriquées d’é- cailles arrondies et d’un beau rouge. Serre chaude et tannée ; terre franche, substantielle ; arrosemens fréquens pendant la végétation, nuls pendant le repos de la plante, Multiplica- tion , en février ou mars , par la séparation des rejetons enra- cinés , ou des racines , que l’on plante en pot enfoncé dans la tannée. Dépotage annuel. Ses racines sont légèrement aroma- tiques ; on les emploie en médecine comme toniques, sto— machiques et échauffantes. 2. AMOME GINGEMBRE. 4. zingiber; SwarTz. %. Indes orientales. Racine noueuse. Tige simple, droite, de quatre à huit pieds ; feuilles alternes , distiques, étroites, engaïînantes, acuminées , nerveuses ; hampe radicale, de sept à huit pouces, couverte d’écailles membraneuses, imbriquées et larges à leur sommet ; en septembre, fleurs bleues , en épi ovale et termi- pal, Même culture. 3. AMOME À FLEURS EN THYRSE..À. thyrsoïideum;FL. PERUv. Y. Pérou. Racine tubéreuse, fasciculée ; hampe recouverte de BALISIERS. 2063 spathes ovales oblongues; fleurs en épi thyrsoïde; capsule grande, ventrue. Même culture. AMOME À FLEURS EN GRAPPE. ÆÂmomum racemosum ; PERS. Z . Pérou. Hampe recouverte de spathes oblongues, imbriquées ; fleurs en grappe composée ; capsule noire, légèrement striée. Mème culture. 5. AMOME ZÉDOAIRE. A4. zedoaria. Pers. A. latifolium ; Lan. %. Des Indes. Hampe nue ; fleurs en épi lâche, tronqué. Même culture. 6. AmomEe pes Bots. À. sylvestre; Pers. %. Jamaïque. Feuilles larges , lancéolées ; hampe nue ; bractées oblongues, ventrues; fleurs en épi allongé. Mème culture. 7-+ AMOME MI0GA. À. mioga; Tuuvs. %. Japon. Feuilles ensiformes , aiguës ; hampe très-courte; capsule ovale. Cette espèce a de l’analogie avec le n° 9. Même culture. 8. AMOME À FEUILLES ÉTROITES. À. angustifolium ; Wirrb.%. Madagascar. Feuilles linéaires, lancéolées ; tige de huit ou dix pieds; hampe nue, très-courte; fleurs en épi capité. Même culture. 9- AMOME CARDAMOME. 4. cardamomum; L. %. Inde. Feuilles alternes ; engaînées ou amplexicaules à leur base , lancéolées , assez étroites, très-pointues; tige de deux pieds ; hampe simple, très-courte, à bractées alternes et lâches : fleurs en épi obovale. Mème culture. Sa racine , et celle du n°2, sont employées en médecine, et possèdent Les mêmes qualités que celle de Famome zerumbet. 10. AMOME VELU. À. villosum; Wiro. %. Inde. Hampe vaginée , très-courte; bractées lancéolées, plus longues que les fleurs: celles-ci en épi presque rond. Même culture. 11. AMOME RAMPANT. À. repens; SONNERAT, %. Malabar. Feuilles lancéolées ; hampe rameuse, tombante. Mème culture. 12. AMOME GRAINE DE PARADIS. À. granum paradisi ; BLACKW. %. Guinée. Feuilles ovales, alternes, étroites, acuminées : tige de dix à douze pieds; hampe rameuse, lâche, très-courte. Mème culture. GANDASULI. Hedychium ; KoEniG. ( Monandrie- mono- grnie.) Calice extérieur monophylle, tubuleux , tronqué obliquement en son bord ; calice intérieur à tube allongé, grèle , terminé par un limbe ouvert, partagé en six divisions 264 BALISIERS. dont deux presque linéaires , trois ovales oblongues, et la sixième plus large échancrée en cœur. Une étamine à filament linéaire, portant à son sommet une anthère adnée et à deux lobes ; un ovaire à style capillaire, terminé par un stigmate un peu en tête ; une capsule à trois loges polyspermes. 1. GANDASULI À BOUQUET. Hedychium coronarium; Wir. % . Inde. Feuilles ovales , aiguës, velues en dessous, stipulées ; üge simple , haute de deux ou trois pieds ; en septembre et octobre, fleurs odorantes, d’un blanc jaunâtre. Serre chaude. Culture des amomes. 2. GANDASULI À LONGUES FEUILLES. H. angustifolia ; Loisrr. DesLowc. Z. Du Coromandel. Feuilles plus étroites que la pré- cédente ; en juin, un long épi de fleurs rouge-orangé foncées ; étamines écarlates. Plante superbe. Même culture. Terre à orangers, mêlée à deux tiers de terre de bruyère. COSTUS. Costus ; L. (Monandrie-monogynie.) Galice exté- rieur très-petit, à trois dents; calice intérieur tubulé infé- rieurement, ayant son limbe partagé en quatre divisions, dont trois égales , redressées , et la quatrième beaucoup plus grande, renflée, tubuleuse, trifide; une étamine à filament élargi, pétaloïde, portant une anthère divisée en deux; un ovaire à style filiforme, terminé par un stigmate comprimé, échancré. Une capsule arrondie, couronnée , à trois loges con- tenant plusieurs graines. 1. Cosrus p’AraBte. Costus arabicus ; Wirio. Z. Amérique méridionale. Feuilles glabres des deux côtés ; fleurs en épi, peu nombreuses ; écailles foliacées à leursommet, fastigiée au haut de la hampe. Serre chaude ; culture des amomes. 2. CostTus ÉLÉGANT. €. speciosus; Wirzo. €. arabicus; JacQ. ÆAmomum hirsutum ; Lam. %. Feuilles soyeuses et ve- lues en dessous, alternes, ovales-lancéolées; tige simple, feuillée, de trois ou quatre pieds ; en août, fleurs blanchâtres, campanulées , en épi court , sessiles , à écailles terminales et imbriquées. Même culture. 3. Cosrus À TIGE RUDE. C. scaber; Pers %. Pérou. Feuilles pubescentes en dessous , laissant sur la tige leur gaîne rude, après qu’elles sont tombées ; fleurs à demi closes, blanches, en thyrse conique; bractéesovales, apprimées. Mèmeculture. 4. Costes ui55E. ©. lœvis; Pers. L. Pérou. Fleurs ouvertes, BALISIERS. 265 d'un jaune carné , en thyrse conique, à bractées lancéolées, courbées au sommet. Même culture. 5. Cosrus ARGENTÉ. Costus argenteus; Pers %. Pérou. Feuilles pendantes , pubescentes et argentées en dessous ; fleurs jaunâtres , ouvertes, en thyrse oblong, à bractées réfléchies. Mème culture. 6. Cosrus zÉaumBET. C. zerumbet ; Pers. Zerumbet specio- sum ; WVENLAND SERT. Z. Chine. Fleurs d’un blanc rosé, à carène très-grande , ondulée et bordée de jaune, en épi lâche et recourbé. Même culture. MARANTE, galanga, lanquas. Waranta ; L. (Monandrie- monogynie.) Calice extérieur petit. partagé en trois folioles lancéolées ; calice intérieur monophylle, tubuleux , à limbe divisé en quatre ou six découpures inégales, dont trois ex— térieures semblables entre elles, et une ou trois autres plus intérieures, plus grandes et plus difformes ; une étamine à filament en languette, portant une anthère ; un ovaire sur- monté d’un style à stigmate trigone, courbé ; une capsule, le plus souvent monoloculaire et monosperme par l’avorte- ment de deux loges. 1. MaRaNTE ZÉBRÉE. Maranta zebrena; Curt. %. Brésil. Feuilles lancéolées, longues de quinze pouces, larges de six, rayées de brun velouté et de jaunâtre en dessus, d’un beau violet en dessous ; en mars etavril, fleurs en épi ovale, d’un blanc violâtre et rayées de bleu ; spathes d’un bleu tendre, rayées de bleu foncé. Serre chaude ; terre franche légère ; arrosemens pendant la végétation, très-modérés en hiver ; multiplication de drageons. Du reste, même culture que les amomes. 2. MARANTE ARONDINACÉE. M. arundinacea; Wuzo.%.Amé- rique méridionale. Feuilles alternes, amples, ovales lancéo- lées , imitant celles du balisier ; tige droite, eflilée, de trois ou quatre pieds, à rameaux articulés, menus, coudés , rami- fiés en panicule lâche ; en juillet et août , trois ou quatre fleurs blanches, solitaires sur chaque pédoncule. Même culture. 3. MaRanTE Toncuar. AZ. tonchat ; Wiixo. Z. Cochinchine. Feuilles ovales, glabres ; chaume rameux, frutiqueux. Même culture. | 4. MananTe DE Mayacca. AL malaccensis; Wirzr. %. 266 BALISIERS. Feuilles oblongues, pétiolées , soyeuses et pubescentes en des- sous ; chaume simple. Même culture. 5. MARANTE A FLEURS EN TÊTE. Maranta capitata; Pers. L. Pérou. Tige simple, terminée par un capitule globuleux et comprimé, de fleurs à lanières internes ressemblant à un nec- taire ; capsule à trois valves et à trois loges. Même culture. 6. MaAranNTE LATÉRALE. M. lateralis ; Pers. L. Pérou. Tige simple, portant dans le milieu des fleurs réunies en capitule globuleux. Mème culture. Cette espèce ne se distingue pas suffisamment du n° 2. 7e MaRanTE CHEVELU. M.comosa; Wirzo. %.Surinam. Pas de tige; hampe nue, terminée par un épi de fleurs surmon- tées par une couronne de feuilles réfléchies. Mème culture. PÉRONIE. Peronie ; Re». (Monandrie-monogynie.) Ca- lice extérieur à trois segmens beaucoup plus petits que ceux du calice intérieur, divisés jusqu’à l'ovaire, colorés ; calice intérieur partagé en six divisions sur deux rangs : celles du rang extérieur partagées jusqu’à l’ovaire en trois découpures lancéolées, semblables entre elles , deux à trois fois plus lon- gues que les divisions du calice externe : celles du rang le plus intérieur un peu inégales , soudées entre elles à leur base, et déjetées vers le côté supérieur de la fleur ; une étamine à fila- ment campanulé , fendu longitudinalement à son côté supé- rieur, et portant à l’un de ses bords une anthère à une loge ; style contourné en spirale. Jusqu’à présent on ne connaît qu’une espèce de ce genre : PÉRONIE À TIGE DROITE ; peronia stricta ; RED. , dont on ignore le pays natal. Serre chaude ; terre franche légère, et culture des amomes. CURCUMA. Curcuma ; L. (Monandrie-monogynie.) Calice extérieur monophylle, tubulé , à trois divisions ; calice inté- rieur monophylle, tubulé, à limbe partagé en quatre divi- sions , dont une plus grande que les autres ; cinq filamens li- néaires, dont quatre stériles, le cinquième bifide, portant une anthère adnée à l’une de ses divisions ; un ovaire sur- monté d’un style terminé par un stigmate simple et en cro- chet ; une capsule à trois loges polyspermes, 1. CurcuMA RoND. Curcuma rotunda ; Wir. %. Inde. Feuilles radicales, ovales lancéolées, engainantes, à nervures BALISIERS. 267 latérales très-rares ; fleurs axillaires, blanches, peu nom- breuses, à tube grèle, long et saillant. Serre chaude ; culture des amomes, mais dépotage seulement tous les deux ans. Multiplication de drageons. Les racines de cette espèce, ainsi que celles de la suivante, passent pour diurétiques et apériti- ves. Les Indiens les emploient dans leurs mets comine assai- sonnement. 2. CurcuMA LONG. Curcuma longa ; L. Amomum curcuma ; Mure.%.Inde. Racine oblongue; feuilles radicales, lancéolées, à nervures latérales très-nombreuses ; une tige basse ,compri- née, formée par les pétioles des feuilles desséchées ; en août, fleurs d’un blanc jaunâtre, en épi gros et presque sessile nais- sant entre les feuilles ; spathes lâches et imbriquées. Même culture. KÆMPFERIE, zedoaire. Kæmpferta ; L. (Monandrie- monogynie.) Calice extérieur monophylle, tubuleux, ouvert obliquement au sommet; calice intérieur à double limbe:l’ex- térieur partagé en trois divisions très-étroites, l’intérieur en trois , dont la moyenne bifide ; une étamine à filament mem- braneux , presque ovale, échancré, portant une anthère gé- minée et adnée; un ovaire muni d’un style terminé par un stüyymate à deux lames ; une capsule à trois loges polyspermes. 1. KÆMPFERIE GALANGA. Kæmpferia galanga; Lau. Z . Inde. Feuilles radicales, ovales, sessiles, étalées; tout l’été, fleurs d’un blanc bleuâtre, tachées de pourpre foncé dans le cen- tre , sessiles, radicales, paraissant, une à la fois, au milieu des feuilles, et se succédant fort long-temps. Serre chaude et culture des amomes, beaucoup d’arrosemens pendant la végétation Multiplication par l'éclat de son collet, ou par la séparation de ses rejetons enracinés , pendant l'hiver. 2. KÆMPFERIE LONGUE. X. longa; L. %. Inde. Feuilles ovales oblongues , grandes , radicales , pétiolées, vertes en dessus, violettes en dessous, marquées de grandes taches oblongues et d’un vert pâle; en avril et mai, avant la nais- sance des feuilles , cinq à sept fleurs radicales , en faisceau, odorantes, à calice extérieur blanc, l’intérieur pourpre et rayé de pourpre plus foncé à la base. Même culture. 3. KÆMPFERIE RONDE. X. rotunda ; PErs. Z. Inde. Celle-ci se distingue assez des précédentes par ses feuilles lanc éolées, 268 BALISIERS. pétiolées , vertes des deux côtés, et sans tache. Même culture. THALIE. T'halia; Pium. (Monandrie-monogynie.) Spathe à une ou deux fleurs ; calice extérieur triphylle; calice inté- rieur profondément divisé en cinq parties, dont trois exté- rieures grandes et crispées, deux intérieures plus petites , roulées en dedans ; nectaire lancéolé, concave; une étamine ; stigmate simple ; drupe sec, uniloculaire, contenant un noyau à deux semences , quelquefois à une seule paravortement. 1. THALIE GENICULÉE. T'halia geniculata ; PLum. %. Amé- rique méridionale. Tige de cinq ou six pieds, très-simple et très-lisse; fleurs terminales, en panicule géniculée et flexueuse; calice intérieur à cinq divisions ; nectaire lancéolé. Serre chaude , et culture des amomes. 2. THALIE A FEUILLES DE BALISIER. 2”. cannæformis; %. Les Hébrides. Elle se distingue de la précédente par son calice intérieur à six divisions, et par son nectaire droit et bifide. Même culture. ALPINIE. Æ{pinia; Swartz. (Monandrie-monogynie.) Ca- lice double , l'extérieur tubuleux , à trois dents égales : Pin- térieur tubuleux, ventru à sa base , à limbe partagé en six divisions , dont les trois extérieures plus courtes, les deux intérieures ( nectaire ) labiées , à lèvre inférieure étalée ; une étamine ; stigmate trigone ; capsule charnue , à réceptacle pulpeux. Ce genre serait peut-être mieux placé à la suite des costus. 1. ALPINIE À ÉPt. Alpinia spicata; JACQ. amomum petiola- tum; Excycz. %. Antilles. Feuilles caulinaires , alternes, pé- tiolées , oblongues , acuminées , luisantes; tige de deux pieds, droite, glabre, terminée par un épi de fleurs jaunes , longues d’un pouce, à limbe partagé en quatre parties, dont une tri- Jlobée et arrondie, sortant chacune d’une écaille imbriquée , d’un rouge vif. Serre chaude; culture des amomes; beaucoup d’arrosemens pendant la végétation. 2. ALPINIE EN SPIRALE. À. spiralis; JacQ. %. Amérique mé- ridiouale. Feuilles unilatérales, alternes, elliptiques, co- riaces , très-entières , longues de six pouces , luisantes; tige de quatre pieds, cylindrique, terminée par un épi sessile de fleurs rouges et inodores. Même culture. 3. ALPINIE A FLEURS EN GRAPPE. 4. r'acemosa; SWARTZ. %. BALISIERS. 269 Amérique méridionale. Feuilles oblongues, acuminées; fleurs alternes , en grappe terminale et spiciforme; division inté- rieure et labiée trifide. Mème culture. 4. ALPINIE GALANGA. Alpinia galanga; Wuxip. %. Indes. Feuilles lancéolées; fleurs alternes, en grappe terminale, là- che; division intérieure et labiée émarginée. Même culture. 5. ALPINIE CHEVELUE. A. comosa; Wiiro. %. Amérique méridionale. Feuilles ovales oblongues , pubescentes ; fleurs en épi terminal couronné par une touffe de bractées colo rées, plus longues que les fleurs. Même culture. 6. AzriniE p'Occipenr. À. occidentalis ; SWARTz. Z . Jamaï- que. Feuilles lancéolées, ovales, très-glabres ; fleurs en grappe radicale, composée, droite; division intérieure émarginée au sommet ; capsule triloculaire. Mème culture. RÉNÉALMIE. Renealmia; Axprew. (Monandrie-mono- gynie.) Calice double, l’extérieur monophylle, à deux ou trois dents irrégulières, comme rompues; l’intérieur à quatre divisions , dont une interne ( nectaire ) et oblongue ; une an- thère sessile, opposée à la division interne; baie charnue. On ne connaît qu'une espèce de ce genre, la RÉNÉALMIE ÉLEVÉE. À. exaltata, Win. %, qui habite Surinam, et s’é- lève à vingt pieds de haut. Serre chaude, et culture des amomes. PHILYDRE. Phily drum; Gxrt. (Monandrie-moncgynie.) Spathe uniflore ; calice à quatre divisions irrégulières , péta- loïdes ; capsule à trois loges poiyspermes. 1. PHiLypre LAINEUX. Phily drum lanuginosum ; GÆrT. Y. Cochinchine. Feuilles droites, grasses, épaisses, laineuses ; tige de deux pieds, cylindrique, droite, couverte d’un épais duvet , terminée par un épi droit de fleurs d’un jaune doré, pédonculées, sortant de spathes courtes, acuminées et velues. Serre chaude, et culture des amomes. HELLÉNIE. Hellenia ; Wuo. (Monandrie-monogynie.) Spathe campanulée, bifide ; calice double: l'extérieur ordi- nairement trifide: l’intérieur à deux divisions, dont l’interne diphylle ou bifide; une étamine; capsule triloculaire, co- riace, enflée, presque globuleuse. 1. HELLÉNIE aizucrAs. Hellenia allughas; Wuxv. Heri. tiera allughas ; Retz. %. Inde. Feuilles très-entières ; fleurs 270 ORCHIDÉES. en panicule ; division interne diphylle; capsule un peu spon- gieuse. Serre chaude ; culture des amomes. 2 HELLÉNIE BLANCHE. Hellenia alba; Wiro. Heritiera alba; Rerz. %. Chine. Feuilles très-entières; fleurs en panicule, à division interne diphylle ; capsule striée. Même culture. 3. HELLÉNIE DE LA Cine. À. sinensis ; Wirro. %. Chine. Feuilles ciliées ; division interne diphylle. Même culture. 4. HELLÉNIE AQUATIQUE. H. aquauca; Wairro. Z. Inde. Fleurs denticulées sur les bords; division interne monophylle et bifide. Même culture. ORDRE III. DES ORCHIDÉES. — ORCHIDEÆ. Plantes herbacées ; racine ordinairement composée de deux tubercules , ou fibreuse ; tige le plus souvent simple, en forme de hampe, rarement grimpante ; feuilles radicales engaïînantes , les caulinaires sessiles et alternes ; fleurs bractéées, ordinairement en épi , ra- rement solitaires ; calice à six divisions souvent colo- rées,. pétaloïdes , irrégulières, trois externes et trois internes , dont l'inférieure, nommée nectaire, labelle ou tablier, est presque toujours plus longue que les autres, et souvent éperonnée ; un oyaire inférieur, sur- monté d’un style souvent adné à la découpure supérieure du calice, quelquefois très-court ou presque nul, ter- miné par un stigmate dilaté , pas tout-à-fait terminal, mais comme appliqué à la partie antérieure du style. Deux anthères insérées sur le sommet du style et sous le süigmate, renfermant un pollen composé d'une masse de petits globules. Une capsule monoloculaire, à trois valves, le plus souvent à trois côtés, s’ouvrant par ses angles, les valves restant adhérentes par la base et le sommet, contenant un grand nombre de graines. Æ£m- bryon placé à la base d'un périsperme charnu. Les plantes de cette famille sont toutes remarquables ORCHIDÉES,. 274 par la beauté ou la bizarrerie de leurs fleurs , mais elles sont en général d’une culture assez diflicile, surtout celles indigènes. ORCHIS ou orquis. Orchis ; L. (Gynandrie-trigynie. ) Calice à six divisions, dont cinq supérieures conniventes ; la- belle élargie, lobée, prolongée postérieurement en éperon ; deux anthères ovales, placées au sommet d’un style court, terminé par un stigmate comprimé ; une capsule allongée, torse, s’ouvrant par trois fentes longitudinales. La culture des plantes de ce genre est fort difficile ; cepen- dant avec quelques précautions on réussit assez à les con- server. On remplit un vase de la terre dans laquelle elles croissent naturellement, on enlève la plante avec la motte, et on la place dans le vase avec la précaution de ne pas frois- ser ni mettre à découvert les racines. Cette opération se fait avec assez de succès en toute saison, mais plus sûrement au printemps lorsque les feuilles ne font que commencer à pa— raître, ou en automne lorsqu'elles sont desséchées. On enterre le vase dans le jardin, en rendant au végétal la même expo- sition , sèche, humide ou marécageuse, ombragée ou au so- leil, qu’il avait dans les champs. Tous les deux ou trois ans on change la terre en lui en donnant une autre de même nature, et l’on sépare alors les œilletons s’il y en a. Dans un jardin paysager on les met en pleine terre avec la motte, et avec la même attention de leur donner une exposition con— venable à leur culture. On les multiplie de graines semées en terrine et terre franche légère, recouverte seulement d’un peu de mousse hachée très-fin, et l’on arrose avec la plus grande précaution pour ne pas battre la terre. Jamais on ne doit cultiver, biner, sarcler, ni même arracher les herbes autour des orchis. Peut-être même ce serait utile de semer à la place où on les cultive les végétaux auprès desquels on les a trouvés. Ces plantes sont toutes fort jolies, et mérite raient bien les soins minutieux qu’on en pourrait prendre. æ 272 ORCHIDÉES. $ Ier. Racines indivisées , composées de deux tubercules; plantes indigènes. 1. ORGHIs À DEUX FEUILLES. Orchis bifolia ; L. %. Indigène, Feuilles longues, radicales ; tige de dix-huit pouces; en juin, fleurs blanchätres, en épi lâche et terminal, d’une odeur agréable ; labelle lancéolée, entière ; éperon très-long et droit. Terre fraîche. 2. OrcHis PYRAMIDAL. O. pyramidalis ; SwarTz. Z. Indi- gène. Feuilles oblongues ; tige d’un pied ; en juillet, fleurs purpurines, en épi court, serré, pyramidal ; labelle à trois lobes presque égaux, à base bituberculée , lobe du milieu émarginé ; éperon plus long que l'ovaire; divisions calici- nales ovales lancéolées. Terre sèche. 3. Orcnis rÉrine. O. coriophora ; L. %. Indigène. Feuil- les radicales, très étroites ; tige de sept à huit pouces; en juin, fleurs petites, nombreuses, d’un rouge mêlé de vert, en épi peu serré ; labelle à trois lobes, celui du milieu le plus étroit et le plus long, les latéraux denticulés et réfléchis ; éperon court; divisions calicinales , conniventes ; odeur dé- sagréable. Terre fraiche. 4. Orcmis Morio. O. morio ; Curr. Z. Indigène. Feuilles étroites ; tige de six pouces ; en mai et juin, fleurs purpuri- nes, en épi lâche et peu garni ; labelle large, à trois lobes, celui du milieu émarginé, ce qui en fait paraître quatre, les latéraux crénelés, réfléchis; éperon montant et bifide au sommet division;s du calice ovales, obtuses, conniventes. Terre fraiche, ombragée. C’est avec les tubercules de cette espèce qu’on prépare le salep , quoique tous les orchis puis- sent en fournir. 5. Orcuis PAL. O. pallens ; L. Y%. Indigène. Feuilles lancéolées, pointues ; tige de cinq pouces; fleurs jaunâtres, en épi lâche ; labelle large, trifide, à lobes entiers, arrondis, celui du milieu plus large et un peu échancré; éperon entier au sommet, courbé ; divisions calicinales ovales lancéolées, presque droites. Terre humide, ombragée. 6. Orcnis MALE. O. mascula ; L. %. Indigène. Feuilles planes, pointues, ordinairement tachées ; tige d’un pied ; en avril et mai, fleurs assez grandes, purpurines, en épi long ORCHIDÉES. 273 de trois pouces ; labelle trifide , crénelée, à lobe du milieu le plus long et bilobé ; éperon un peu courbé, obtus ; divisions calicinales latérales extérieures un peu courbées en faux, aiguës, réfléchies. Terre fraiche, ombragée. Far. à fleurs blanches ; autre à trois éperons , O. tricornis ; Lois. DesL. , 7- ORCRIS DE MARAIS. Orchis palustris; JacQ. O. laxiflora d Var. B. Lam. O. morio ; L.% .Indigène. Feuilles presque li- néaires ; tige d’un pied ; en mai, fleurs purpurines ou vio- lettes, en épi lâche et allongé ; labelle trilobée, large , uni- dentée à la base, les lobes latéraux arrondis, entiers, celui du milieu bifide, un peu courbe; divisions calicinales laté- rales extérieures oblongues, divariquées, étalées. Terre ma- récageuse. Var. à fleurs lâches, Zaxiflora ; Lam. Feuilles lancéolées linéaires, canaliculées ; labelle à deux lobes, celui du milieu étant nul ou presque nul : les latéraux obtus, arrondis, un peu crénelés ; éperon souvent échancré à l'extrémité. Terre humide. 8. Orcuis PICTÉ. ©. ustulata; L. %. Indigène. Feuilles oblongues, étroites ; tige de huit à dix pouces ; en mai et juin , fleurs petites, d’un pourpre très-foncé, inférieurement variées de rouge et de blanc, en épi serré ; labelle trifide, scabre , à divisions linéaires, celle du milieu allongée et bi- fide ; éperon obtus ; divisions calicinales distinctes. Terre fraiche. 9. ORCHIS MILITAIRE. O. militaris; L. %. Indigène. Feuil- les radicales, larges, ovales lancéolées ; tige grosse, droite, de deux pieds ; en mai, fleurs grandes, variées de pourpre et deblanc, en épi assez long ; labelle trifide, les deux divisions latérales étroites, linéaires, distantes : celle du milieu élar- gie, divisée en deux lobes profonds, écartés, larges, entiers, avec une pointe au milieu ; divisions calicinales confluentes. Terre sèche et ombragée. 10. OncHis BRUN. O. fusca ; JacQ. O. militaris, Var. L. L. %. Indigène. I] diffère du précédent par sa tige un peu moins haute, et les divisions du lobe moyen de la labelle, qui sont taillées un peu obliquement, en biseau en dehors, et lésère- ment dentées ; fleur d’un violet brun. Terre sèche, ombragée. d 18 294 ORCHIDÉES. 11. Oncnis varié. Orchis variegata ; Pers. %.Indigène. Feuilles lancéolées , étroites ; tige d’un pied; en mai, fleurs d’un pourpre pâle, tachetées de points plus foncés ; labelle à trois lobes distans, les latéraux ovales, petits, celui du milieu plus long, élargi, à deux dents, avec une pointe au milieu de l’échancrure; éperon délié, un peu courbe, aigu. Terre fraîche. 12. Oncuis since. O. simia; Lam. O. tephrosanthos ; Pers. O. zoophora ; Tauizz. Z. Indigène. Feuilles ovales oblon- gues, obtuses ; tige d’un pied; en mai, fleurs grandes d’un pourpre clair, en épi court, presque globuleux ; labelle à quatre divisions très-étroites, allongées, entières, avec une pointe entre les deux divisions du milieu ; divisions calici- nales aiguës, un peu conniventes; bractées très-petites. Terre sèche, ombragée. Var. O. cernconTHÈQuE. O. cercopitheca; Lam. Divisions intermédiaires de la labelle un peu dentées. 13. Orcnis cAsQuE. ©. galeata; Lam. O. mimusops ; TuuiLz. O. militaris , Var. T. L. %. Indigène. Feuilles lancéolées oblongues ; tige de dix à quinze pouces ; en mai et juin, fleurs d’un pourpre clair, ponctuées de pourpre foncé, en épi court, presque globuleux ; labelle pubescente, trifide, les divisions latérales courtes, écartées, linéaires, celle du milieu allon- gée , élargie vers son sommet, à deux lobes courts, divergens, arrondis, avec une petite pointe vers le milieu de l’échan- crure ; divisions calicinales courtes, conniventes, fermées en manière de casque. Terre ni trop sèche, ni trop humide. $ II. Racines composées de deux tubercules palmés ; plantes indigènes. 14. Orcms À LARGES FEUILLES. O. latifolia ; L. %. Indigène. Feuilles larges, lancéolées-oblongues ; tige grosse, haute d’un à deux pieds ; en mai et juin, fleurs petites, purpurines ou blanches, marquées de lignes ou de points violets, en épi long et droit ; labelle un peu trilobée, les lobes latéraux peu marqués, réfléchis, celui du milieu saillant et court ; trois divisions calicinales supérieures conniventes, deux latérales ouvertes ; bractées étroites, plus longues que les fleurs. Terre humide. 15. ORGuIS DIVARIQUÉ. O, divaricata ; Racuarn, O. latifolia, L ORCHIDÉES. 270 Var. &. Lois. Desz. %. Indisène. Feuilles linéaires -lancéo- lées, canaliculées ; tige de dix-huit pouces; en mai, fleurs purpurines où blanches, en épi dense ; labelle presque cun- éiforme, à lobe du milieu peu apparent; bulbes de la racine seulement en deux parties divariquées. Terre fraîche. 16. Orcnis MACULÉ. Orchis maculata ; L. %. Indigène. Feuilles lancéolées, linéaires, tachées; tige de un à deux pieds; en juin et juillet, fleurs d’un blanc rosé, avec des taches purpurines, en épi conique et serré ; labelle arrondie, denticulée, un peu échancrée au sommet, avec une pointe qui part de l’échancrure; divisions calicinales supérieures conniventes , les latérales étalées. Terre humide, ombragée. 17. ORcHIS INCARNAT. O. incarnata; L. O. sambucina ; Jaco. Z. Indigène. Feuilles oblongues, lancéolées, obtuses ; tige de quatre à six pouces ; en mai et juin, fleurs grandes, purpurines , en épi un peu lâche ; labelle plane , un peu den- tée, ovale pointue , ou à lobes peu marqués, et dont celui du milieu est saillant; divisions calicinales ouvertes ; éperon très-gros, obtus. Terre ni trop sèche, ni trop humide. 18. OrcHIS TRÈS—-ODORANT. ©. odoratissima ; L. %Æ. Indi- gène. Feuilles linéaires, longues, très-aiguës, canaliculées , tige de dix à quinze pouces ; en juin et juillet, fleurs purpu- rines, odorantes, petites, en épi oblong, grèle, filiforme, un peu lâche ; labelle à trois lobes presque égaux, entiers ; di- visions calicinales libres ; éperon délié, aigu, un peu courbe. Terre fraiche. 19. ORGHIS À LONG ÉPERON. O. conopsea ; L. %. Indigènc. Feuilles lancéolées, longues ; tige de douze à dix-huit pouces ; en mai et juin, fleurs petites, odorantes , purpurines ou blan- ches panachées, en épi allongé, un peu lâche; labelle à trois lobes presque égaux, les deux latéraux obtus, élargis, celui du milieu plus étroit, un peu moins long ; divisions calicinales latérales très-ouvertes ; éperon très-long, très- délié. Terre marécageuse. $ II. Racines composées de tubercules fasciculés; plantes indigènes. 20. OrcHis AVORTÉ. ©. abortiva ; L. Limodorum abortivum ; Swarrz. Z, Indigène. Feuilles avortées et dont il ne reste que 270 ORCHIDÉES. les gaines; tige un peu flexueuse, grosse, haute de deux pieds ; en juin, fleurs grandes, distantes, violettes, en épi très-long et peu fourni ; labelle ovale, entière, un peu concave et poin- tue ; éperon un peu courbe ; stigmate laineux ; écailles cour- tes et violettes. Terre un peu fraiche, très-ombragée. { IV. Espèces exotiques. A. Bulbes non divisées. 21. ORCHIS DE SUSANNE. Orchis Susanæ; L. Z. Amboine. Fleurs très - belles ; labelle à trois divisions : les latérales élargies, ciliées, celle du milieu lancéolée , entière; divisions calicinales supérieures dilatées, un peu arrondies. Serre tem- pérée. Quoique plusieurs plantes des trois dernières divisions puissent passer l'hiver en pleine terre, comme elles sont très-difficiles à multiplier il vaut mieux les cultiver en oran- serie pour ne pas courir la chance de les perdre. 22. OrcHIS RADIÉ. ©. radiata; Pers. O,. Susannæ ; Tauws. %. Japon. Labelle à.trois divisions : les latérales dilatées, ciliées, celle du milieu lancéolée, entière; divisions calici- nales supérieures ovales acuminées. Orangerie. 23. Orcnis cLté. O. ciliaris ; ANpREw. %. Virginie. Labelle à trois parties , à divisions plusieurs fois subdivisées ; éperon très-long , s’élargissant au sommet. Pleine terre. 24. OrcHIS BLÉPHARIGLOTTE. O. blephariglottis ; Wuzv. %. Pensylvanie. Labelle lancéolée, ciliée , de la longueur des di- visions calicinales supérieures ; éperon plus long que l'ovaire. Orangerie. 25. Orcuis psyconËs. O. psycodes; SwartTz. %. Canada. Labelle à trois parties ; les divisions cunéiformes , ciliées au sommet; éperon sétacé , de la longueur de l'ovaire. 6. OrcHIS À LANIÈRES. O. habenaria; L. %. Jamaïque. Labelle à trois parties ; les divisions latérales sétacées ; éperon filiforme, beaucoup plus long que l'ovaire; divisions calici- nales intérieures biparties. Serre chaude. 27. OrGuis MONORHIZE. O. monorhiza ; Pers. % . Jamaïque. Labelle à trois parties, à divisions latérales sétacées ; éperon linéaire, comprimé, de la longueur de l’ovaire. Serre chaude. 28. Orcmis À CRÊTE, O, cristata ; Micn. Z. Caroline. Fleurs ORCHIDÉES. 277 jaunes, en épi serré; labelle oblongue, à laciniures pennées ; éperon de moitié plus court que l'ovaire; divisions calicinales intérieures arrondies, denticulées en manière de crête. Serre tempérée. 29. Oncnis LACÉRÉ. Orchis lacera; Micu. % Caroline. Fleurs alternes, en épi oblong; labelle allongée , à trois par- ties, à divisions un peu digitées, filiformes; éperon de la même longueur que l'ovaire. Serre tempérée. 30. Orcnis nu Japox. O. japonica; Tauws. Z. Labelle atté- nuée, canaliculée, entière, courbée en bas ; éperon atténué, un peu courbe. Serre tempérée. 31. Orcnis FEUILLÉ. ©. foliosa ; SwarTz. Z. Du Cap. Labelle linéaire, convexe, obtuse, avec une petite dent filiforme à chaque côté de sa base; éperon filiforme, plus large au som met ; divisions calicinales conniventes. 32. Oncuis DE Roxsuren. O. Roxburghi; Pers. O. plantas ginea; Rous. ©. foliosa; Wirio. Z. Inde. Labelle lancéolée, à trois dents, celle du milieu plus longue, aiguë, recourbée ; éperon sétacé, deux fois plus long que l'ovaire; divisions ca- licinales extérieures et latérales réfléchies. Serre chaude. 33. Orcnis PECTINÉ. O. pectinata ; Tuuxs. O. burmanniana ; Pers. Arethusa ciliaris ; L. %. Du Cap. Feuilles réniformes orbiculées ; hampe à une fleur ; labelle à cinq parties, les divisions multiparties-capillaires ; calice tubuleux à la base. Orangerie. 34. OrcHIS UNILATÉRAL. ©. secunda ; Tuuvs. %. Du Cap. Deux feuilles radicales ovales ; fleurs en épi unilatéral ; labelle à cinq parties , à divisions linéaires, ainsi que les divisions calicinales. Orangerie. 35. Orcuis HÉRiSSÉ. O. hispidula ; Pers. ©. hispida ; Tnuws. %. Du Cap. Deux feuilles radicales ovales arrondies , his- pides ainsi que la hampe; labelle droite, à trois parties, linéaires-lancéolées, obtuses , ainsi que les folioles calicinales. Orangerie. 36. Oncuis À FLEURS VERTES. O. viridiflora; Pers. %. Inde. Feuilles radicales ensiformes ; labelle à trois parties, à di- visions linéaires, celle du milieu obtuse, courbée en bas. Serre tempéré e. 278 ORCHIDÉES. 37. OncHis CAPUCHONNÉ. Orchis cucullata; Pers. % . Sibérie. Deux feuilles radicales ovales ; fleurs en épi lâche, unilaté- rales; labelle trifide, à divisions aiguës ; éperon courbé , plus court que l’ovaire. Orangerie. 38. Orcnis À GRANDES FLEURS. ©. carnea; H. K. diplecthrum foliosum ; SwarTz. %. Du Cap. Feuilles obrondes , sillonnées en dessous; en septembre, fleurs blanches intérieurement, roses à l’extérieur, inodores, en épi compacte; deux éperons; bractées droites: Orangerie. 39. Orcuis À DEUX cornes. O. bicornis ; H. K. diplecthrum parviflorum; SwarTz. %. Du Cap. Feuilles ovales, oblon- oues , lignées en dessous ; fleurs très-odorantes, d’un vert jaunâtre , disposées en épi lâche ; les bractées réfléchies ; deux éperons. Orangerie. Les autres espèces exotiques appartenant à cette division, sont les orchis : Ornithis, conica, globosa, cubitalis, lon- gicornu, intacta, longicruris, condensata, sancta, elata, papilionacea , rubra , que l’on doit tous cultiver en orangerie par la raison que nous avons dite plus haut. B. Racines palmées. 4o. Orcnis D’IBÉRIE. O. 1berica; Wirio. %.Asie. Feuilles linéaires ; tige feuillée ; labelle ovale , entière , indivisée, mu- cronée , dentée; divisions calicinales nervées , conniventes ; éperon subulé, deux fois plus court que l'ovaire. Serre tem- pérée: 41. ORCHIS COULEUR DE sANG. O. cruenta ; PERS: %. Nor- wége. Labelle entière, un peu cordiforme, crénelée; éperon obtus, plus court que l’ovaire; divisions calicinales étalées. Pleine terre. C. Racines fasciculces. f2. Orcnis EN MAssuE. O. clavellata; Micu. Æ. Caroline. Racines fusiformes; tige monophylle ; fleurs en épi lâche; labelle entière , ovale ; divisions calicinales conniventes ; épe- ron en massue, de la longueur de l'ovaire. Orangerie. 434 Orcnis rrANGÉ. ©. fimbriata ; Air. % : Canada. Feuilles alternes, sessiles , oblongues , aiguës , très-entières, carénées, ORCHIDÉES. 279 vaginales ; tige tétragone ; fleurs d’un bleu pourpre, en épi oblong ; labelle à trois parties : les divisions cunéiformes , planes, ciliées ; éperon plus long que l'ovaire. Cette espèce, cultivée depuis fort long-temps ; réussit très-bien en pleine terre. 44. OncHIS REMARQUABLE. Orchis spectabilis ;L. % .Virginie, Deux feuilles radicales ovales ; labelle ovale, échancerée, à& divisions divariquées; éperon de la longueur de l’ovaire; divisions calicinales étalées. Il réussit en pleine terre comme le précédent. On peut encore cultiver en orangerie les espèces : Fusces- cens , strateumatica, hyperborea, Koenigit , ichneumonea , humilis, tipuloïdes, dentata, procera, membranacea , in- cisa , fusa , tridentata, quinqueseta, squamosa, mauritiana, robertiana. Ce dernier est du midi de la France. OPHRYS. Ophrys ; L (Gynandrie-diandrie ) Galice à six divisions, dont cinq supérieures plus ou moins étalées, la sixième inférieure, ou labelle, diversement figurée, non prolongée en éperon; deux anthères ; un ovaire tordu et sil- lonné, surmonté d’un style concave , terminé par un stigmate élargi; une capsule s’ouvrant par ses angles. 1. Opnrys MoucnE. Ophrys myodes ; Pers. %. Indigènes Feuilles lancéolées ; tige de douze à dix-huit pouces: en mai et juin, fleurs alternes , en épi allongé et très-lâche, à labelle d’un rouge foncé , les divisions supérieures vertes, et les laté- rales pourpres ; labelle velue, pendante, à trois divisions, dont celle du miliéu plus longue et bifide, à lobes ovales; divisions calicinales étalées, les trois supérieures lancéolées , obtuses, les deux latérales linéaires. Les fleurs de cette plante ressemblent , à s’y méprendre , à de grosses mouches brunes. Ce que nous avons dit de la culture des orchis convient éga- lement aux ophrys. Terre pas trop fraîche, rocailleuse. 2. OpnRYS ABEILLE. O. apifera; Swartz. %. Indigène. Feuilles Jancéolées ; tige de huit à dix pouces, terminée, en mai et juin, par trois ou quatre grandes fleurs en épi ; labelle d’un rouge ferrugineux , velue, à trois divisions, les latérales oblongues , celle du milieu obovale, trilobée , et à lobe ter- minal subulé et recourbé en crochet ; divisions calicinales purpurines, étalées, les trois supérieures elliptiques, ob- 280 ORCHIDÉES. tuses , les deux latérales lancéolées, très-courtes. Terre sèche, rocailleuse. 3. Opnrys ARAIGNÉE. Ophrys aranifera ; Hups. Z. Indigène. Feuilles inférieures ovales , les supérieures ovales lancéolées ; tige de quatre à huit pouces, terminée, en avril et mai, par trois à six grandes fleurs en épi ; labelle velue , trilobée, d’un brun ferrugineux , marquée de deux lignes livides et glabres, le lobe du milieu obovale et échancré ; divisions calicinales vertes, étalées, les trois supérieures oblongues obtuses, les deux latérales lancéolées , aiguës, plus courtes. Terre fraîche. 4. Oparys ARACENITE. O. arachnites; Wiiro. %. Indigène. Feuilles lancéolées; tige de quatre à six pouces , terminée, en mai, par quatre à cinq fleurs ; labelle d’un brun ferrugineux, marquée de lignes, velue , à trois divisions, les latérales très- petites, à peine visibles, celle du milieu très-large , arrondie, obtuse , crénelée ou courtement trilobée ; divisions calicinales verdâtres, les trois supérieures oblongues , obtuses, les deux latérales linéaires, lancéolées, très-courtes. Terre fraiche , ombragée. 5. OPHRYS HOWME PENDU. O. antropophora ; L. %. Indigène. Feuilles ovales lancéolées ; tige d’un pied, terminée, en mai et juin, par un épi grèle, allongé et un peu lâche, de petites fleurs ; labelle jaune, allongée , pendante, à trois divisions linéaires, écartées, celle du milieu bifide et à lobe linéaire ; divisions calicinales d’un blanc jaunâtre, courtes, conni- ventes. Terre fraîche. G. OPurys À UNE BULBE. ©. monorchis; L. %. Indigène. Feuilles radicales lancéolées ; tige de trois à cinq pouces, ter- minée , en juin, par un épi de fleurs petites, d’un jaune ver- dâtre; labelle guère plus longue que les pétales, comme à trois lobes, les latéraux courts, presque tronqués, celui du milieu linéaire, allongé, entier ; divisions calicinales ou- vertes, les deux latérales ayant presque la même forme que la labelle. Terre sèche. SATYRION. Satyrium ; L. (Gynandrie-diandrie.) Calice irrégulier , à six divisions , dont cinq supérieures élevées en voûte : la sixième inférieure , ou labelle , allongée, divisée, plus où moins étroite, renflée et comme gibbeuse à la base ; ORCHIDÉES. 281 deux anthères comme dans les orchis; éperon court, un peu euflé. (Fleurs en épis). 1. SATYRION VERT. Satyrium viride; L. orchis viridis; SWARTZ. Y%. Feuilles radicales, larges, ovales ; tige de quatre à huit pouces; en juin , fleurs d’un vert pâle; labelle réfléchie en bas, étroite, trifide à l'extrémité, et dont le lobe da milieu est le plus court , tous sont entiers ; divisions calicinales li bres, courtes et ovales ; bractées étroites , plus longues que les fleurs ; racines palmées. Culture des orchis, comme toutes les espèces de ce genre. Terre humide. 2. SATYRION A ODEUR DE BOUC. S. hrrcinum ; L. Orchis hir- cina ; SwarTz. Z. Indigène. Plante superbe. Feuilles lancéo- lées, larges et lisses; tige de deux pieds, ferme, feuillée ; en juillet, fleurs verdâtres avec des lignes pourpres , nom-— breuses , grandes, en long épi; labelle allongée , réfléchie en bas, à trois lobes, les deux latéraux linéaires, entiers, faisant le crochet , celui du milieu long de près de deux pouces, très- grèle, velu à son origine et en dessus. Cette plante exhale une odeur insupportable de bouc. Terre sèche , rocailleuse. 3. Saryriow noir. S. nigrum; L. Orchis nigra ; SwarTz. L. Des Alpes. Feuilles étroites, linéaires; tige de sept à huit pouces, feuillée; en juin, fleurs petites, d’un pourpre fon- cé, très-odorantes, en épi court, conique et serré ; labelle entière, ou un peu crénelée. Bulbes palmées. Terre fraiche. 4. SATYRION BLANCHATRE. $. albidum; LL. Orchis albida; SwarTz. Z.Indigène. Feuilles radicales ovales, les caulinaires lancéolées ; tige d’un pied ; fleurs d’un vert blanchâtre , uni- latérales ; labelle trifide , aiguë , le lobe du milieu le plus long et obtus ; bulbes fasciculées. Terre sèche. 5. SATYRION A FEUILLES DE PLANTAIN. S. plantagineum; L. Y. Jamaïque. Tige feuillée ; feuilles caulinaires ovales, pétiolées, vaginantes; labelle entière; racines composées de bulbes un peu fibreuses. Orangerie. 6. SATYRION A LONGUES BRACTÉES. S. bracteatum; Wiirn.%. Pensylvanie. Fleurs vertes , munies de bractées étalées deux fois plus longues qu’elles ; labelle linéaire , bifide au sommet; divisions calicinales supérieures un peu conniventes , les laté- rales plus larges et ovales ; éperon obtus , scrotiforme. Oran- gerie. 292 ORCHIDÉES. SÉRAPIAS, elléborine. Serapias; L. ( Gynandrie - dian- drie.) Calice à six divisions , dont les cinq supérieures réunies en capuchon , l’inférieur ou labelle plus grande ; concave , aiguë, pendante, dépourvue d’éperon; deux anthères pla cées au sommet du style ; un ovaire surmonté d’un style por- tant, à sa face antérieure et immédiatement sous les anthères, le stigmate , qui est concave; une capsule allongée ; s’ouvrant par trois fentes longitudinales. 1. SÉRAPIAS À LARGES FEUILLES. Serapias latifolia ; L. Epi- pactis latifolia; Wiiro.%. Indigène. Feuilles ovales, arron- dies inférieuremeut, embrassantes, alternes , pointues, les supérieures ovales lancéolées ; tige de un à deux pieds, ter— minée , en juin et juillet, par un épi très-lorg , grêle, de fleurs purpurines, penchées , sessiles ; labelle entière , pres- que de la même longueur que les divisions calicinales : celles- ci égales et aiguës ; ovaire pubescent. Terre fraîche et ombra- gée. Culture des orchis. 2. SÉRAPIAS A PETITES FEUILLES. S. parvifolia; PErs. S. microphylla; Horrm %. Indigène. Feuilles comme le précé- dent , mais trois fois plus petites ; en juin , fleurs d’un pour- pre noirâtre ; labelle un peu crispée, finement crénelée sur les bords. Du reste ; cette plante , quoique plus petite que la précédente, n’en est peut-être qu’une variété. Terre sèche et rocailleuse. 3. SÉnapias DES marais. $. palustris ; Pers. S. longifolia ; L. Epipaciis palustris ; Wirro. %. Indigène. Feuilles infé- tieures ovales-lancéolées , engaînantes , les supérieures lan- céolées, sessiles, embrassantes ; tige de douze à dix-huit pouces , un peu pubrscente, terminée, en juillet et août, par un épi lâche, de fleurs verdâtres ; variées de pourpre, peu nombreuses, pédicellées , un peu penchées à leur matu- tité; labelle ayant une appendice arrondie , très - obtuse, plissée sur les bords, plus longue que les divisions ealicinales : celles-ci ovales , obtuses. Terre humide. 4. SÉRAPIAS À GRANDES FLEURS. $. grandiflora ; L. $. lanci- folia ; Murr. Epipactis pallens ; Swarrz. Epipactis lancifo- lin; DE Cao. Œ. Indigène. Feuilles ovales , les supérieures ovales lancéolées ; tige de douze à dix-huit pouces , terminée, en avril ct mai , par un épi de fleurs grandes, peu nombreu= others | CT ORCHIDÉES. 283 ses , redressées ; labelle ovale, obtuse, entière , un peu plus courte que les divisions calicinales: celles-ci égales ; ovaire un peu pédicellé. Terre sèche. 5. Sérapras ROUGE. Serapias rubra ; L. Epipactis rubra ; Az. Z. Indigène. Feuilles inférieures ovales , les supérieu- res lancéolées ; tige d’un pied, grêle , flexueuse , terminée, en juin et juillet, par un épi lâche de quatre à huit fleurs d’un rouge clair, grandes, dressées ; labelle aiguë , ondulée , marquée de lignes élevées ; divisions calicinales allongées , distantes , aiguës. Terre fraîche, très-ombragée. 6. SÉRapras À LANGUETTE. S, lingua ; L. S. lingula ; Horr. AxG. Helleborine lingua ; Pers. Z . France méridionale. Feuil- les étroites et pointues ; tige d’un pied ; en mai, fleurs d’une couleur ferrugineuse , en épi lâche; labelle trifide , terminée par une languette étroite et pendante. Terre sèche et chaude. NÉOTTIE. Neottia ; SwarTz. ( Gynandrie-diandrie.) Ca- lice à six divisions ; dont les trois supérieures rapprochées à leur base , distinctes à leur sommet, la sixième ou labelle, renflée à sa base, recouverte par deux divisions latérales pro- longées en poche sur l’ovaire ; deux anthères placées der- rière le stigmate ; un ovaire muni d’un style surmonté d’une appendice aiguë , à stigmate oblique. Une capsule s’ouvrant par ses angles. 1. NÉOTTIE spiRALE. Neottia spiralis ; SwarTz. Ophrys spiralis; L. Ophrys autumnalis ; Bars. Z . Indigène. Feuilles lancéolées ovales ; tige de cinq à huit pouces , naissant à côté des bulbes, terminée, en août et septembre, par un épi allongé de fleurs blanches, velues, sans odeur, en spirale ; labelle entière , élargie-ovale , finement crénelée ; divisions calicinales preque égales , ouvertes. Terre sèche. Culture des orchis , ainsi que pour les suivantes. 2. NÉOTTIE D'ÉTÉ. N. æstivalis; Pers. Ophrys æstivalis; Lam. Ophrys æstivalis, Var. T. L. %. Feuilles longues, li- néaires ; tiges de six à dix pouces , partant du milieu de la racine , terminée, en août et septembre, par un épi un peu allongé, grèle, de fleurs blanches, odorantes, en spirales courbées , et, du reste , ressemblant à celle de la précédente ; tèrre marécageuse. 3. Néorrie PENCUÉE. N. Cernua; Swarrz. Ophrys cernua , 294 ORCHIDÉES. L. Limodorum autumnale ; War. %. Canada. Feuilles radi- cales linéaires ; en août et septembre , épi serré de fleurs pen- chées ; labelle oblongue , aiguë. Terre fraîche. 4. NéoTTie ÉLAxcéE Neottia elata; Win. N. minor; JAco. S'atyrium elatum; SwartTz. %. Antilles ; feuilles radicales, pétiolées, oblongues ; labelle presque trilobée. Serre chaude ; terre franche légère, constamment humide pendant la vé- gétation. 5. NÉOTTIE REMARQUABLE. NN. speciosa ; JacQ. L. Jamaïque. Feuilles radicales, pétiolées, elliptiques , ondulées sur les bords ; hampe radicale, terminée par un épi de fleurs nom- breuses, d’un rouge carné; labelle ovale acuminée. Serre chaude; beaucoup de chaleur. MALAXIDE. Malaxis; Swartz. ( Gynandrie-diandrie. ) Calice à six divisions, dont cinq inférieures ; la supérieure , ou labelle, concave, embrassant le style par sa base ; deux anthères terminales ; un ovaire muni d’un style bossu, creusé par devant, à stigmate concave ; une capsule s’ouvrant par ses angles. « 1. MaLaxIDE DE Loéser. Malaxis Loeselii; Swartz. Ophrys Loeselir; L. Ophrys paludosa;FLor. Da. %Z. Indigène. Feuilles ovales lancéolées ; tige de deux à cinq pouces, grêle, nue, triangulaire , terminée en mai, par deux à quatre fleurs d’un jaune verdâtre, de grandeur moyenne; labelle supérieure ovale, entière, un peu denticulée, recourbée au sommet ; di- visions calicinales écartées , linéaires, Terre fraiche. Culture des orchis , mais plus facile. 2. MaLaxIDE À FEUILLES DE LIS. M. Zilrifolia ; Swartz Ophrys liliiflia; 1. %. Canada. Deux feuilles ovales, lancéolées ; hampe radicale, à trois angles ; labelle concave, obovée, aiguë au sommet; divisions calicinales internes réfléchies, dis- colores. Même culture que la précédente. 3. MALAXIDE A UNE FEUILLE. M. monophyllos ; Swarrz. Ophrys monophyllos, et ciliifolia ; L. %. Les Alpes. Feuilles ordinairement solitaires, au nombre de deux dans la variété. B major ; hampe triangulaire ; labelle concave , acuminée. Terre marécageuse. 4 MaraxinE DE Réeve. M. Rheedii ; Swartz. Epidendrum resupinatum ; Forsr. #. Afrique. Plusieurs feuilles lancéolées ORCHIDEES. 209 ovales, aiguës, plissées ; hampe trigone; labelle concave , ob- tuse , crénelée. Orangerie. ÉPIPACTIDE. Epipactis ; SwarTz. (Gynandrie-diandrie.) Calice à six divisions, dont l’inférieure ou labelle, entière ou lobée ; deux anthères attachées au bord postérieur du style ; un ovaire surmonté d’un style à stigmate oblique et terminal; une capsule s’ouvrant par ses angles. Nora. M. Desfontaines , dans son catalogue du Jardin du Roi, édition de 1815 , a supprimé le genre sérapias, et a rap- porté dans celui-ci les plantes dont nous avons donné la des- cription à son article. 1. ÉPIPACTIDE DOUBLE - FEUILLE. Æpipactis ovata ; Wiruo. Ophrys ovata; L. %. Indigène. Deux feuilles au milieu de la tige , ovales-arrondies , grandes ; tige d’un pied, pubes- cente, terminée, en mai et Juin , par un épi gréle, un peu allongé , lâche, de petites fleurs verdâtres ; labelle trois fois plus longue que les autres divisions, linéaire , fendue en deux ; divisions calicinales ovales, un peu obtuses, ouvertes. Terre humide et ombragée. Mème culture que les orchis. 2. ÉPIPACTIDE NID D'oisEau. E. nidus avis; Wizo. Ophrys nidus avis; L. Z. Indigène. Racine à fibres nombreuses, amassées en forme de nid d’oiseau ; feuilles nulles, avortées ; tige d’un pied ; terminée , en mai et juin, par un épi allon- gé, assez serré , de fleurs roussâtres , assez grandes ; labelle double des autres divisions , pendante, élargie , et divisée en deux lobes écartés , larges et entiers; divisions calicinales ouvertes, courtes. Terre fraiche , très-ombragée. ARÉTHUSE. Arethusa; L. ( Gynandrie-diandrie.) Calice formant presque deux lèvres, à sept divisions un peu conni- ventes ; les trois extérieures longues et ligulées , les trois in- térieures alternes, larges, presque égales , nues : l’inférieure, ou labelle , pendante, sans éperon; style long , linéaire à sa base , portant à son sommet deux anthères operculaires , per- sistantes , à pollen sous forme de poussière granulée. 1. ARÉTHUSE BULBEUSE. ÆArethusa bulbosa ; Swartz. %. Virginie. Bulbe blanche, arrondie ; tige simple, garnie de deux feuilles étroites , vaginales, terminée, en mai, par une : grande fleur droite, rougeâtre , à labelle un peu crénelée ; 206 ORCHIDÉES. divisions calicinales supérieures courbées en dedans Pleine terre un peu humide. Culture des orchis , belle plante. 2. ARÉTHUSE CILIÉE. Arethusa ciliaris ; L. %. Du Cap. Bulbe oblongue , velue et géminée ; une seule feuille, réni- forme , orbiculée, embrassant la base de la tige : celle-ci ter- minée , en octobre, par une fleur solitaire, à labelle décou- pée-ciliée. Orangerie et culture des ixia. 3. ARÉTHUSE OPHIOGLOSSE. À. ophioglossoïides ; L. %. Amé- rique. Feuilles ovales, oblongues , au nombre de deux, distantes sur la tige ; celle-ci terminée ordinairement par une fleur ; labelle ovale au sommet, ciliée et barbue. Culture de la précédente. 4. ARÉTHUSE A TROIS FLEURS. À. trianthophoros ; SWARTZ. À. parviflora ; Micu. À. pendula ; WnirD. %. Amérique. Feuil- les vaginantes, avortées ; tige à trois ou quatre fleurs petites, pendantes, à pédoncules allongés, labelle à trois lobes , celui du milieu acuminé. Même culture. DIURIS. Diuris; SwarTz. (Gynandrie-diandrie.) Calice à sept divisions étalées formant un peu les deux lèvres, les deux divisions antérieures allongées ; labelle sans éperon; deux authères placées sur le stigmate, parallèles au style. 1. Diuris spATULÉE. Diuris spathulata; SwarTz. Z. Nou- velle Hollande. Divisions calicinales antérieures spatulées. Serre tempérée ; culture des orchis. LIMODORE. Limodorum ; SwarTz. ( Gynandrie-diandrie.) Calice à six divisions , dont l’inférieur, ou labelle, prolongée en éperon ; la labelle devient quelquefois supérieure, et les autres divisions inférieures ; deux anthères hémisphériques , terminales ; un ovaire chargé d’un style portant le stigmate à sa partie antérieure. Une capsule ovale. 1. LIMODORE DE LA Cuive. Limodorum incarvillei ; SWaARTz; L. tankervilleæ ; L. %. De de la Chine. Feuilles radicales, ovales lancéolées , nerveuses , plissées ; hampe simple, mul- tiflore, latérale, de deux pieds; en mars et avril, fleurs d’un roux brunâtre en dedans, d’un beau blanc en dehors, grandes, en grappe; labelle en capuchon, entière, à éperon court. Serre chaude et tannée, près des jours; terre franche légère, substantielle; arrosemens pendant la végétation ; multiplication par la séparation des drageons. ORCHIDÉES. 207 2. LiMoDorE BaRBu. Limodorum barbatum ; SwarTz. Sera- pias capensis ; L. %. Du Cap. Feuilles radicales, chevau- chantes, ensiformes , un peu courbées en faux; hampe flexueuse , vaginée ; fleurs rapprochées ; labelle un peu tri- lobée ; éperon obtus, plus court que l'ovaire. Serre tempérée, et même culture. 3. Limopore FALQUÉ. L. falcatum ; Swarrz. Orchis falcata ; Tauxs. %. Japon. Feuilles presque radicales, ensiformes, canaliculées , courbées en faux ; hampe portant peu de fleurs ; éperon filiforme, très-long. Culture du n° r1.; serre chaude. 4. LiMoporE JAUXE paze. L. luridum; SwarTz. %. Sierra- Léone. Tige comprimée , vaginée, paniculée , à rameaux sim ples et étalés ; fleurs pédicellées ; labelle trilobée , le lobe du milieu le plus long , obcordé; éperon infléchi;, obtus , émar- giné. Mème culture. 5. LIMODORE À FEUILLES DE YERATRE. L. veratrifolium ; Wizzp. %. Inde orientale. Feuilles radicales, pétiolées, ovales, aiguës, nerveuses ; hampe simple, multiflore; labelle allongée , à cinq parties ; éperon filiforme. Même culture. 6. Limonore DE SuÈDE. L. boreale; Pers. Cypripedium bulbosum; L.Z. Suède. Bulbe ronde; une seule feuille radi- cale, obronde; hampe à une fleur; calice formant deux lèvres, dont l’inférieure un peu enflée ; labelle repliée, bar- bue à la gorge; éperon très-court et bifide. Pleine terre ; eul- ture des orchis. 7. Limopore TRISTE. L. triste; Swarrz. Satyrium triste L. %. Du Cap Feuilles radicales, ensiformes , droites ; hampe rameuse ; fleurs en grappe, un peu campanulée, à éperon obtus, plus court que l'ovaire. Serre chaude, et culture des précédens. CYMBIDIER. Cymbidium; SwarTz. (Gynandrie-digynie.) Calice à six divisions, dont l’inférieure, ou labelle, est con- cave à sa base, et dépourvue d’éperon ; deux anthères hémis- phériques , terminales ; un ovaire chargé d’un style portant le stigmate à sa partie antérieure ; une capsule ovale, trigone ou hexagone. 1. CyMBIDIER POURPRE. €. purpureum; Desr. Limodorum purpureum; Lam. %. Antilles. Racines tubereuses ; feuilles ensiformes , longues , nerveuses , plissées ; hampe d’un pied, 288 ORCHIDÉES. écailleuse, pourprée, terminée, en hiver, par quatre ou cinq fleurs, alternes, pédonculées, grandes, d’un pourpre vif; labelle à trois lobes et à plis jaunes. Serre chaude et tannée ; terre légère, substantielle ; arrosemens modérés pendant la végétation; multiplication par caïeux que l’on détache avec beaucoup de précautions quand les tiges sont desséchées. Les autres espèces se multiplient par la séparation des œilletons, en été. 2. CYMBIDIER A FEUILLES D’ALOËS. Cymbidium aloïfolium ; SwarTz. Æpidendrum aloïdes ; Curt. Mac. Z .Malabar. Feuil- les radicales, distiques , linéaires , canaliculées, charnues, rétuses au sommet; hampe droite , terminée, en mai et juin, par une douzaine de fleurs blanchâtres, marquées de lignes d’un rouge orangé, en grappe läche ; labelle à trois lobes, celui du milieu le plus grand et presque entièrement pourpre à son sommet. Serre chaude ; terre de bruyère. 3. CYMBIDIER À GRANDES FLEURS. C. grandiflorum ; SWARTz. Epidendrum grandiflorum ; Auszer. Z. Guyane. Hampe or- dinairement à trois fleurs, vaginée, les gaines distantes, foliacées, ovales-lancéolées ; labelle à trois lobes, celui du milieu émarginé. Mème culture ; plus d’arrosemens. 4. CYMBIDIER À FEUILLES ENSIFORMES. C. enszfoliumn ; SWARTZ. %. Du Japon. Feuilles radicales, énsiformes, nerveuses; hampe cylindrique ; fleurs peu nombreuses, très-odorantes , à labelle ovale , un peu courbée, maculée. Mème culture. 5. CyMBIDIER DE LA Oui. C. sinense ; Wirco. Epiden- drum sinense ; Pers. L. Du Japon. Feuilles radicales , ensi- formes, nerveuses, raides, obtuses, lisses sur les bords ; hampe garnie d’écailles foliacées , terminée, en été, par un épi de fleurs peu nombreuses, pédonculées, unilatérales, à divisions striées, les trois extérieures réfléchies ; labelle oblongue, obtuse , réfléchie. Mème culture. G. Cymminter sou. €. pulchellum; SwarTz. Limodorum tuberosum ; L. Z. Amérique septentrionale. Feuilles radi- cales ensiformes, nerveuses; hampe grêle, de deux pieds, terminée par un petit nombre de fleurs sessiles, alternes, purpurines ; labelle d’un beau violet, droite ; atténuée à la base, élargie ensuite , à disque concave et poilu. Orangerie ; méme culture. ORCHIDÉES. 289 7. Cymmioier Taisre. Cymbidium triste ; Forsr.£. Nouvelle Calédonie. Feuilles cylindriques, fistuleuses; fleurs en co- rymbe, à pédoncules opposées aux feuilles, et sortant àtravers la gaîne; divisions calicinales entières ; labelle entière, spatu- lée , cordiforme. Serre chaude, et même culture. 8. Cympinier ÉLEVÉ. €. altum ; Wivro. Limodorum altum ; L. %. Antilles, Racine tubéreuse ; feuilles radicales , larges, lancéolées , nerveuses , plissées ; hampe multiflore, terminée, pendant tout l'été, par une grappe de fleurs pédicellées , d’un blanc jaunâtre ; divisions droites ; labelle lisse. Serre chaude; méme culture. 9- CYMBIDIER PUDIQUE. C. verecundum;SwarTz. Limodorum altum ;JacQ. L . Bahama. Feuilles radicales, larges, lancéolées, plissées, nerveuses ; hampe multiflore ; divisions intérieures des fleurs, conniventes ; labelle ventrue , à lame émarginée, crispée , sillonnée. Serre chaude ; même culture. 10. CYMBIDIER A CAPUCHON. C. cucullatum; Swartz. Epi- dendrum cucullatum; L. %. Amérique méridionale. Tige simple, grèle, uniflore , portant près de son sommet une ou deux feuilles subulées, charnues, rougeûtres, chagrinées, sil- lonnées; fleurs très-grandes, à divisions longues, étroites, contournées ; labelle ciliée, en capuchon, terminée par une pointe. Serre chaude ; même culture. 11. CYMBIDIER ÉCARLATE. C. coccineum; SWARTZ. Epiden- drum coccineum; Du. Courc. %. Antilles. Tige presque caulescente ; feuilles caulinaires et radicales obtuses , un peu ensiformes ; hampes grèles , filiformes , axillaires, terminées par une fleur. Serre chaude ; même culture. 12. CyMBIDIER sAUNE. C. luteum; Waiio. Z. Chili. Feuilles radicales , oblongues , aiguës ; hampe droite, simple , pau- ciflore ; labelle oblongue , obtuse , plus courte que les divi- sions calicinales. Serre chaude ; même culture. 13. CYMBIDIER GIGANTESQUE. €, giganteum ; SwarTz. Saty- rium giganteum ; L. L. Du Cap. Feuilles radicales, chevau- chantes, un peu recourbées ; hampe cylindrique, haute de quatre pieds, terminée par plusieurs fleurs grandes, d’un rouge orangé , éloignées les unes des autres ; labelle hastée , sa division intermédiaire ovale, plissée. Serre chaude ; mème culture. EE 19 290 ORCHIDÉES. DENDROBE. Dendrobium; Juss. ( Gynandrie-diandrie. ) Calice droit, ouvert, renversé dans quelques espèces; divi- sions latérales et extérieures conniventes ou connées devant et autour de la base de la labelle, et cachant souvent l’épe- ron. Deux anthères terminales, operculaires , non persis- tantes. $ Er. Fleurs droites. 1. DENDROBE DE Barrivcron. Dendrobium Barringtoniæ; Wiio. Epidendrum Barringtoniæ ; Dum. courc. %. Ja- maïque. Ordinairement trois feuilles oblongues, nerveuses, naissant sur la racine ; hampe vaginée, le plus souvent termi— née par une seule fleur droite. Serre chaude; culture des cym- bidiers. 2. DENDROBE LANCÉOLÉ. D. lanceolatum; Pers. Epidendrum lanceolatum ; SwarTz. %. Jamaïque. Tige très-courte , ne portant qu’une seule feuille lancéolée, un peu pétiolée ; pé- doncule à deux fleurs. Même culture. 3. DENDROBE A FEUILLES DE PALME. D. palmifolium ; SwarTz. %. Amérique méridionale. Feuilles larges, lancéolées , ner- veuses, toutes radicales ; plusieurs hampes multiflores et radicales, Même culture. 4. DENDROBE sANGUIN. D. sanguineum ; SwaARTz. %. Ja maïque. Feuilles géminées, oblongues, radicales ; hampe subdivisée ; divisions calicinales latérales en forme d’éperon, adnées et décurrentes sur lovaire ; fleurs d’un rouge de sang. Même culture. 5. DENDROBE Myosurus. D. myosurus ; SWarTZ. L. Iles de la Société. Feuilles lancéolées, linéaires, canaliculées, un peu émarginées ; plusieurs hampes nues, terminées par un épi grêle et penché. Même culture. 6. DexproBe MUSQUÉ. D. ‘moschatum; SwarTz. %. Asie. Tige radicante, marquée de huit sillons ; feuilles lancéolées, obtuses, sur deux rangs; fleurs en grappes opposées aux feuilles ; labelle entière, en capuchon, velue en dedans. Même culture. 7. DENDROBE A DEUX RULBES. 1). testiculatum ; Pers. Epi- dendrum satyrioïdes ; Swarrz. %.WHispaniola. Feuilles cylin- driques , subulées ; hampe simple , terminée, au printemps, | ORCHIDÉES. 201 par des fleurs exhalant une agréable odeur de violette ; la- belle à deux lobes ventrus. Même culture. Ÿ. IT. Fleurs renversées. 8. DExDROBE 4 PLUSIEURS ÉPiS. Dendrobium polystachyon; Pers. Cranichis luteola; SwarTz. %. Amérique méridio- nale. Feuilles presque radicales , larges , lancéolées ; hampe ancipitée ; fleurs en épis alternes, unilatéraux. Serre chaude. Même culture. 9- DENDROBE À DEUX FLEURS. D. biflorum; Swarrz. %. Iles de la Société. Tige cylindrique, simple ; feuilles disti- ques, lancéolées, planes ; fleurs portées sur des pédoncules deux à deux, opposés aux feuilles, très-courts, sortant de la base des gaines. Mème culture. 10. DENDROBE À TIGE GLADIÉE. D. anceps; SwarTz. %. Indes. Tige ancipitée, simple ; feuilles distiques, planes, scapelliformes ; pédoncules sortant deux à deux de la base des gaînes. Même culture. CYPRIPÈDE, sabot. C ‘ypripedium ; L, (Gynandrie-trian- drie.) Calice à six divisions irrégulières, dont l’intérieure très-grande , renflée, concave, en forme de sabot ; deux an- thères placées latéralement sur le pistil, ayant à leur base deux appendices lancéolées ; un ovaire allongé, contourné, muni d’un style court, terminé par‘ un stigmate charnu ; une capsule ovale oblongue, à trois angles obtus. 1. CYPRIPÈDE SaBOT DE VÉNUS. Cypripedium calceolus ; Waizzo. Z. Indigène. Tige d’un pied, feuillée ; feuilles ova- les, lancéolées, pointues, engainantes à la base; en juin, une ou deux fleurs purpurines, odorantes ; lobe du style ellipti- que, aigu ; divisions calicinales très-longues ; labelle plus courte que les pétales, comprimée, enflée, creuse, ouverte par en haut, imitant un sabot, d’un très-beau jaune. Pleine terre légère , ou mieux de bruyère, fraîche et ombragée. Cul- ture des orchis. 2. CYPRIPÈDE BLanc. C. candidum; Wuiv. %. Pensyl- vanie. Feuilles oblongues, lancéolées ; tige feuillée ; lobe du style lancéol£; labelle plus courte que les divisions calici- nales , comprimée. Orangerie , même culture. 3. CYPRIPÈDE A PETITES FLEURS. €. parviflorum ; PERS. %. Virginie, Tige feuillée; fleurs d’un vert päle, marquées de 292 ORCHIDÉES. taches ferrugineuses ; lobe du style triangulaire, aigu; la- belle plus courte que les divisions calicinales , comprimée. Orangerie, et même culture. 4. CYPRIPÈDE PUBESCENT. Cypripedium pubescens ; Wiizp. C. flavescens ; Reno. %. Caroline. Cinq à six feuilles , ovales oblongues, pubescentes, engainantes à leur base ; tige feuillée ; au printemps , une ou deux fleurs d’un jaune pâle, pointillées de blanc; lobe du style triangulaire , oblong, obtus; la- belle plus courte que les divisions calicinales, comprimée._ Orangerie, même culture. 5. CYPRIPÈDE REMARQUABLE. C. spectabile; Wirin. C. ca- nadense ; Micu. %. Canada. Tige feuillée; lobe du style elliptique, cordiforme, obtus ; labelle plus longue que les divisions calicinales , fendue en devant. Même culture. 6. CyPpriPÈDE NAIN. €. humile; Wirro. €. acaule; Micx. %. Caroline. Feuilles radicales, géminées, oblongues , ob- tuses; hampe sans feuille, unïflore ; lobe du style un peu arrondi , rhomboïdal, acuminé , arqué vers la terre; labelle fendue en devant, plus longue que les divisions calicinales, celles-ci lancéolées. Mème culture. 7." CyPRIPÈDE VENTRU. €. ventricosum ; WiLro. Z. Sibérie. Tige feuillée; lobe du style sagitté, concave; labelle plus courte que les divisions calicinales , fendue en devant. Même culture. 8. CYPRIPÈDE A GRANDE FLEUR. €. macranthos ; Wizz. L. Sibérie. Tige feuillée ; lobe du style cordiforme, acuminé, courbé en arc vers la terre ; labelle crénelée et resserrée à la gorge, plus longue que les divisions calicinales , celles-ci acuminées. Mème culture. 9. CYPRIPÈDE GUTTULÉ. C. guttatum; Wizro. %. Sibérie. Tige portant deux feuilles alternes , ovales , oblonguess ob- tuses ; lobe du style ovale, émarginé, courbé en arc vers la terre ; labelle plus longue que les divisions calicinales, celles- ci obtuses. Même culture. 10. CypRiIPÈDE pu Japon. C. japonicum; Wii. %. Du Japon. Tige portant deux feuilles un peu arrondies , aiguës, presque opposées ; lobe du style ovale acuminé, courbé vers la terre; labelle plus courte que les pétales , fendue en de- vant. Serre tempérée ; même culture. o ORCHIDÉES. 203 ONCIDE. Oncidium ; Wuzo. (Gynandrie-digynie.) Ca- lice à quatre ou cinq divisions ouvertes ; l’inférieure, ou la belle, plane, large, tuberculeuse à la base ; deux anthères operculaires , non persistantes, sur le style. 1. OxcIDE DE CARTHAGÈNE. Oncidium carthagenense ; Wu. Z. Amérique. Feuilles radicales, planes, lancéolées, oblongues ; hampe paniculée ; fleurs à cinq divisions calici- nales dentées ; labelle spatulée. Serre chaude ; culture des eypripèdes. 2. ONcIDE TRÈS-ÉLEVÉ. O. altissimum; Wirro. epiden- drum «ltissimum ; JAcQ. %. Jamaïque. Feuilles radicales, lancéolées ; hampe paniculée ; fleurs à cinq divisions lancéo- lées ; labelle émarginée. Serre chaude; même culture. 3. ONCIDE TETRAPÉTALE. O. tetrapetalum; Win. epiden- drum tetrapetalum ; JacQ. %. Jamaïque. Feuilles radicales, subulées ; hampe simple ; fleurs à quatre divisions ovales, godronnées ; labelle obcordiforme. Serre’ chaude ; même culture. 4. ONciDE panACHÉ. O. variegatum; Wirin. L. Jamaique. Très-belle plante. Feuilles radicales, lancéolées, carénées, cartilagineuses et dentées en scie sur les bords ; hampe sim- ple; en avril, fleurs à quatre divisions obovales ; labelle bi- lobée. Serre chaude, même culture. ÉPIDENDRE. Epidendrum; L. (Gynandrie-digynie.) Ca- lice à six divisions, dont l’inférieure ou labelle , plus courte, tubulée, oblique et souvent labiée en son limbe; anthères insérées sur le style ; un ovaire oblong, souvent contourné, surmonté d’un style très-court, adhérent latéralement à la division inférieure du calice ; une capsule allongée, presque cylindrique , trigone ou hexagone. 1. ÉPIDENDRE EN COQUILLE. Epidendrum cochleatum ; SwarTz. L. Jamaïque. Feuilles géminées, oblongues , nais- sant sur la bulbe ; hampe allongée, de huit à dix pouces, et s’allongeant davantage à mesure de la floraison ; de novem- bre en décembre , fleurs renversées , à divisions verdâtres ; labelle cordiforme, obtuse, concave , violette rayée de blanc. Serre chaude, terre de bruyère, multiplication de caïeux séparés avec précaution quand les tiges sont flétries. 2. ÉPIDENDRE oDoranT. Æ. fragrans ; Swanrz. %. Jamai- 294 ORCHIDÉES. que. Une seule feuille , large, lancéolée , sans nervure, nais- sant sur la bulbe ; hampe très-courte, multiflore ; en octobre, fleurs d’une odeur agréable; labelle cordiforme, aiguë. Même culture. 3. ÉPIDENDRE BIFIDE. Epidendrum bifidum ; Swarrz. 4 . Amé- rique méridionaie. Feuilles ordinairement au nombre de trois, lancéolées, naissant sur la bulbe; hampe grêle, rameuse ; rameaux lâches , terminés par deux fleurs violettes , à divi- sions linéaires ; labelle à trois parties, le lobe intermédiaire réniforme et bifide. Serre chaude ; mème culture. 4: ÉPIDENDRE À FEUILLES DE Lis. Æ. liliifolium ; Win. %. Inde. Fewlles ordinairement au nombre de trois, linéaires, lancéolées, naissant sur la bulbe ; hampe simple; fleurs à labelle lancéolée. Même culture. 5. ÉPIDENDRE À PLUSIEURS BULBES. Æ. polybulbon; SwarrTz. %. Jamaïque. Tige rampante, bulbifère , chaque bulbe don- nant naissance à deux feuilles et à une fleur; en janvier, fleurs pédonculées, à limbe de la labelle cordiforme. Serre chaude ; mème culture. | 6. ÉpiDENDRE sEssize. E. sessile; Win. L. Inde. Tige grimpante , bulbifère; feuilles lancéolées , rétuses, un peu pétiolées, naissant sur la bulbe ; fleurs geminées , presque sessiles, à limbe de la labelle lancéolé. Mème culture. 7. ÉPIDENDRE POURPRE roNCÉ. Æ. atropurpureurm ; Wii. %. Amérique méridionale. Feuilles ordinairement au nom bre de trois, lancéolées , naissant sur la bulbe ; hampe sim ple ; fleurs d’un pourpre noirâtre ; labelle en cœur renversé , à lobes rétus. Même culture. 8. ÉPIDENDRE AGRÉABLE. Æ. amabile; Swartz. %. Inde. Feuilles radicales, larges, lancéolées ; Lampe subdivisée ; divisions calicinales latérales orbiculées ; labelle à trois lobes, celui du milieu hasté, bifide au sommet. Même culture. 9: ÉPIDENDRE PENCHÉ. Æ. nutans; SwarTz. %. Jamaïque. Tige simple; feuilles ovales-lancéolées, amplexicaules ; en octobre, fleurs un peu penchées, en épis ; labelle à trois lo- bes, celui du milieu tridenté. Mème culture. 10. ÉPIDENDRE EN OMBELLE. Æ. umbellatum; SWARTz. %. Jamaïque. Tige simple ; feuilles oblongues, un peu émargi- nées ; fleurs rassemblées , serrées, formant comme une es- ORCHIDÉES. 209 pèce d’ombelle dans le sinus des feuilles ; labelle à trois lobes , celui du milieu émarginé. Mème culture. 11. ÉPIDENDRE À FEUILLES OBTUSES. Æpidendrum obtusifo- Lium; Wiio. Z. Amérique méridionale. Tige simple; feuil- les oblongues, obtuses, amplexicaules ; fleurs en grappe terminale ; labelle un peu trilobée, le lobe du milieu allongé, bifide , roulé au sommet. Même culture. 12. ÉPIDENDRE NOCTURNE. Æ. nocturnum ; SWARTZ. L. Ja- maïque. Tige simple ; feuilles oblongues, sans veines ni nervures ; fleurs terminales ; limbe de la labeïle à trois lobes entiers, celui du milieu linéaire. Même culture. 13. ÉPIDENDRE cé. E. ciliare; Swartz. %. Martinique. Tige simple ; feuilles oblongues sans veines ni nervures , or- dinairement au nombre de deux ; limbe de la labelle à trois lobes, celui du milieu linéaire. Même culture. 14. ÉPinenDre BRUN. Æ. fuscatum ; SwarTz. L. Jamaïque. Tige simple; feuilles oblongues ou acuminées ; pédoncule terminal, allongé; fleurs en épi globuleux; labelle plus courte que les divisions calicinales. Mème culture. 15. ÉPiDENDRE ALLONGÉ. ÆE. elongatum; SwarrTz. %. Les Caraques. Tige simple ; feuilles oblongues, amplexicaules ; pédoneule terminal, allongé; fleurs rouges, en épi lâche ; limbe de la labelle denté cilié. Mème culture. VANILLE. J’anilla ; Juss. (Gynandrie-diandrie.) Calice à six divisions, dont l'inférieure ou labelle concave, creusée en capuchon, ayant son limbe dilaté en lame élargi; deux anthères ovales , insérées sur le style; un ovaire oblong, cy- lndrique, surmonté d’un style court, terminé par un stig- mate concaye , adhérent à la division inférieure du calice; une capsule cylindrique , en forme de silique. 1. VANILLE AROMATIQUE. /’anilla aromatica ; SWARTZ Epi- dendrum vanilla; L. %. Brésil. Tige sarmenteuse, grim-— pante, cylindrique , donnant naissance , à chaque nœud , à une feuille et à une vriile ; feuilles ovales-oblongues, nervées, sessiles ; fleurs grandes , blanches en dedans , verdâtres en dessous ; labelle en cornet campanulé , coupé obliquement et terminé en pointe; capsule cylindracée , très-longue. Serre chaude et tannée. Terre franche légère , substantielle ; arro— semens fréquens en été, rares en hiver; du reste, même cul- 296 HYDROCHARIDÉES. ture que les autres orchidées. Tout le monde connaît l’usage que l’on fait de ses graines aromatiques. 2. VANILLE A FEUILLES ÉTROITES. Vanilla angustifolia ; Wirso. L. Japon. Feuilles lancéolées ; tige un peu rameuse ; capsule cylindracée. Même culture. 3. VANILLE CLAVICULÉE. 7”. elaviculata ; SwarTz. L. Jamaï- que. Feuilles lancéolées , aiguës , concaves , recourbées , rai- des ; capsule presque elliptique. Même culture. ORDRE IV. HYDROCHARIDÉES. — HAFDROCHARIDÆ. Plantes herbacées , aquatiques ; racines fibreuses ou tubéreuses ; feuilles submergées ou flottantes ; tiges souvent rampantes ou noueuses. Æleurs ordinairement sur une hampe, ou un pédoncule spathiforme; calice monophylle ou polyphylle, à divisions ordinairement disposées sur plusieurs rangs, dont les intérieures sont le plus souvent pétaloïdes ; étamines en nombre défini où indéfini , portées par le pistil, ou à la place qu'il devait occuper ; un opaire simple, inférieur, ou semi-inférieur, surmonté de trois à six stigmates bifurqués; une cap- sule à six loges ou plus (à une seule dans la vallisnerie), polyspermes ; embryon placé à la base d’un périsperme charnu ou farineux. Ces plantés sont très-propres à la décoration des eaux, sur lesquelles leurs feuilles nagent avec grâce, tandis que leurs fleurs brillent des plus vives couleurs, à quelques pouces de la surface. VALLISNERIE. Z’allisneria ; L. (Diæcie-diandrie.) Fleurs dioïques ; dans les mâles : spadice conique, entouré d’une spathe à deux ou trois lobes, couvert de fleurs sessiles , ayant un calice à trois divisions et deux étamines ; dans les femelles: spathe tubuleuse , bifide à son sommet , à une fleur, portée à l'extrémité d’une hampe très-longue , roulée en spirale ; ca lice allongé, partagé en son limbe en six découpures iné- ue _* HYDROCHARIDÉES. 207 gales; un ovaire allongé, cylindrique, adhérent avec le calice, surmonté de trois stigmates sessiles , ovales, bifides à leur sommet, munis d’une appendice dans leur partie moyenne ; une capsule allongée, cylinärique, tridentée au sommet, monoloculaire, polysperme. 1. VALHSNERIE SPiRALE. Ÿ’allisneria spiralis; Wuzv. %. Midi de la France. Feuilles linéaires , atténuées à la base ; pédoncule des fleurs mâles court et droit : celui des femelles très-long et en spirale. Cette plante n’est guère cultivée qu’à cause de la singularité de sa fécondation. Elle habite le fond des eaux, où elle reste plongée. A une certaine époque de l’an- née , les pédoncules des fleurs femelles se déroulent , s’allon- gent, et portent la fleur à la surface des eaux où elle épanouit. Les mâles, attachés sur les racines par un pédoncule très- court, s’en séparentet s'élèvent sur les ondes : ils ouvrent leur corolle , nagent autour des fleurs femelles , les fécondent et sont ensuite entrainés par les vents ou les courans. Le phé- nomène opéré, les pédoncules des fleurs femelles se reploient sur eux-mêmes en tire-bouchon comme ils étaient avant , et entraînent les fleurs au fond des eaux, où elles mürissentleurs graines. On jette les graines de cette plante dans les eaux limpides d’un bassin, où elle se multiplie ensuite elle-même sans au- tres soins. STRATIOTE. Stratiotes ; L. (Diæcie-dodécandrie.) Spathe à une fleur , comprimée , partagée profondément en deux di- visions conniventes ; calice monophylle, adhérent avec l’o- vaire, un peu tubulé, à limbe partagé en six divisions, dont trois intérieures planes, en cœur renversé, et une fois plus grandes que les trois extérieures ; vingt étamines, ‘ou envi- ron, insérées sur le sommet du tube ; un ovaire ovale, adhé- rent au calice, surmonté de six styles fendus longitudinale- ment et terminés par des stigmates simples ; une baie ovale, charnue, à six loges, contenant plusieurs graines anguleuses. 1. STRATIOTE A FEUILLES D’ALOËS. Stratiotes aloïdes; L. %. Indigène. Feuilles ensiformes- triangulées, ciliées et aiguil- lonneuses, longues, étroites, pointues, en partie submergées ; hampe courte, simple, terminée, en juin, par une jolie pe- tite fleur blanche. On la cultive sur le bord des pièces d’eau 295 HYDROCHARIDÉES. limpide, dans une exposition choisie de manière à ce qu’elle soit constamment submergée dans la moitié de sa longueur. On peut l’y élever en pot, en baquet, ou en pleine terre. Multiplication par la séparation de ses racines, 2. STRATIOTE ACOROÏDE. Stralioles acoroïdes ; L. Z. Nou- velle Zélande. Feuilles ensiformes, planes, très-glabres; spa- the barbue. Mème culture, mais dans un pot plongé dans un baquet d’eau, en serre tempérée. On renouvelle l’eau assez souvent pour maintenir constamment sa limpidité. 3. STRATIOTE NYMPHOÏDÈS. $. ny mphoides ; Wizro. %. Amé- rique méridionale. Feuilles un peu arrondies, peltées , flot- tantes ainsi que la tige. Mème culture que la précédente, mais serre chaude. MORÈNE. Hydrocharis ; L. (Diæcie-ennéandrie.) Fleurs dioiques. Dans les mâles : spathe diphylle, triflore ; calice à six divisions disposées sur deux rangs, les trois intérieures pétaloïdes ; neuf étamines à filamens subulés , insérés trois à trois sur trois rangs et sur un ovaire stérile. Dans les femel- les : fleurs solitaires et dépourvues de spathe ;° calice comme dans les mâles ; un ovaire inférieur, surmonté de six styles à stigmates bifides ; une capsule coriace, arrondie, à six loges contenant un grand nombre de graines. 1. MorÈNE GRENOUILLETTE. Hydrocharis morsus ranæ ; Law. %. Indigène. Tige menue, filiforme, flottante, ainsi que les feuilles : celles-ci réniformes et pétiolées ; en juin, fleurs blanches, pédonculées, naissant dans l’aisselle des feuilles. On la cultive dans les eaux dormantes, comme le stratiote n° 1 ; mais elle doit être entièrement submergée. NÉNUFAR. Nymphæa ; L. ( Polyandrie- monogynie. ) Cahice polyphylle, à divisions disposées sur plusieurs rangs : l'extérieur de quatre à cinq folioles persistantes : l'intérieur composé de douze à quinze folioles et plus, pétaloïdes, pla- cées sur plusieurs rangs ; étamines nombreuses, à filamens élargis, portant des anthères oblongues ; un ovaire semi-in- férieur , dépourvu de style, couronné par un stigmate en pla- teau orbiculaire, rayonné, persistant ; une capsule ovale ou globuleuse, à plusieurs loges polyspermes. 1. Nénurar SAUNE. Nymphæa lutea; L. %. Indigène. Feuilles cordiformes , très-entières , à lobes rapprochés, très HYDROCHARIDÉES. 209 grandes , épaisses , flottantes ; en juin et août, fleurs grandes, à cinq folioles calicinales plus longues que les pétales : ceux- ci jaunes. Plante superbe, produisant un très-bel effet dans les eaux des bassins, où on la multiplie en y jetant ses grai- nes, ou en plantant dans la vase un éclat de sa racine muni d’un œilleton. On peut, si on veut, la planter dans un ba- quet que l’on tient submergé dans les pièces d’eau dont le fond est pavé. Var. B. Pers. Lutea minima. I diffère du précédent par ses proportions plus petites, par ses pétioles demi-cylindri- ques à la base, ancipités au sommet, et par son stigimate denté. On le cultive de même, mais dans un grand baquet que l’on retire l'hiver en orangerie. Var. * Microphylla; Pers. B Lutea kalmiana; Mic. Feuilles n’ayant guère qu’un pouce de longueur ; fleurs attei- gnant à peine six lignes de largeur. Jolie plante du Canada. Culture de la précédente. 2. Névurar BLANC. Nimphæa alba; L. %. Indigène. Feuilles cordiformes, .très-entières, à lobes imbriqués, arrondis ; calice extérieur tetraphylle ; en juin et août, fleurs grandes, blanches , à stigmate lobé, d’un effet superbe. Culture du n° 1. 3. NÉNUFAR À TROIS COULEURS. N. advena ; Air. %. Améri- que septentrionale. Feuilles cordiformes, très-entières, à lobes divariqués ; calice extérieur à six folioles plus longues que les pétales : trois extérieures vertes en dehors, d’un pourpre sale en dedans : trois intérieures le doubie plus grandes, jaunes en dehors, pourpres en dedans ; treize pétales jaunes, ouverts, réfléchis. Culture du n° 1. Il est prudent d’en avoir quelques pieds en baquet, que l’on retire en orangerie. 4. Nénurar ooranT. N. odorata; Wiizo. N. alba minor; Gmez. L. Sibérie. Feuilles cordiformes, très-entières , émar- ginées, à lobes divariqués , avec une pointe obtuse ; calice à quatre folioles ; en juillet, fleurs blanches , doubles, odo- rantes. Culture du n° 1. Quelques pieds en orangerie. 5. Névurar saGiTTÉ. N. sagittata; Micn. N. longifolia ; Wazr. Z . Caroline. Feuilles allongées , sagittées-cordiformes, 300 HY DROCHARIDÉES. Ù obtuses; calice à six folioles; pétales nuls ; fleurs jaunes. Culture de la variété minima du n° 1. 6. Névurar ÉTOILÉ. Nymphæa stellata; Wuzvo. %. Mala- bar. Feuilles cordiformes , très-entières , à lobes divariqués et aigus ; calice à quatre folioles plus longues que les pétales, les uns et les autres aigus. Mème culture que le précédent, mais en serre chaude. 7. Nénurar Loros. N. lotus ; Wirro. Z. Indes orientales. Feuilles cordiformes, glabres , dentées , veloutées en dessous, à lobes rapprochés ; calice à quatre folioles ; fleurs très-gran- des, blanches, à pétales très-nombreux, sur plusieurs rangs. Plante superbe que l’on cultive en serre chaude, comme le précédent. 8. NÉnurar BLEU. NN. cœrulea ; ANDREwW. %. Égypte. Feuilles ombiliquées, planes, godronnées , rougeûtres en dessous, arrondies en cœur à la base; fleurs odorantes, peu ouvertes, très-grandes, d’un bleu léger, à anthères subulées, pétaloïdes ; seize à vingt pétales disposés sur trois rangs. Plante superbe. Serre chaude, et même culture. 9. Nénurar pugEscEnT. N. pubescens; Wixzo. %. Indes orientales. Feuilles réniformes , dentées, pubescentes en des- sous , à lobes arrondis; calice à quatre folioles ; fleurs gran— des , blanches, semblables à celles du nénufar blanc. Serre chaude ; même culture. NÉLOMBO. Nelunbo, vel nelumbium; Wu. ( Polyan- drie-polygynie.) Calice double ; l’extérieur à quatre ou cinq folioles : l’intérieur à folioles pétaloïdes, colorées, nombreu- ses ; étamines et styles nombreux ; fruit turbiné, à disque tronqué, offrant plusieurs cavités renfermant chacune une graine ; noix ovales, couronnées par le style persistant. 1. Nécomso Des Ivnes. Nelunbo indica ; Pers. Nelumbium speciosum ; Wico. Nymphœa nelunbo; L. %. Indes. Feuil- les peltées, à pétioles épineux ; fleurs roses, très-grandes, à pédoncules épineux. Plante magnifique, que l’on cultive en serre chaude et dans l’eau, comme les nénufars. 2. NéLomso JAUNE. NN. lutea ; PErs. %. Amérique septen- trionale. Feuilles à pétioles glabres ; fleurs grandes, d’un jaune pâle ; deux folioles extérieures du calice beaucoup plus courtes ; pédoncules glabres. Mème culture, mais en serre tempérée , ou même en orangerie éclairée. perde ARISTOLOCIÉES. 3o1t DICOTYLÉDONES. Embryon composé , lors de la germination, d’une radicule, d’une plumule, et de deux cotylédons auxquels il est attaché. Sexes très-apparens. CLASSE IV. Plantes dicotylédones apétales, à étamines insérées sur Le pistil. ORDRE UNIQUE. LES ARISTOLOCHÉES. — ARISTOLOCHIÆ. Plantes herbacées ou ligneuses ; tiges droites, ou cou- chées, ou volubiles ; feuilles simples et alternes ; fleurs dans les aisselles des feuilles ou sur le collet de la racine, ou terminales et réunies ; calice monophylle, à limbe entier ou divisé ; étamines au nombre de six à seize ; un ovaire inférieur, surmonté d’un style terminé par un stigmate divisé, ou quelquefois point de style. Une capsule où baïe à six ou huit loges polyspermes ; em- bryon placé à l’ombilic ou à la base d’un périsperme cartilagineux. ARISTOLOCHE., Aristolochia ; L. (Gynandrie-hexandrie.) Calice monophylle, coloré, tubulé, ventru à sa base, élargi le plus souvent en cornet à sa partie supérieure ; six anthères presque sessiles au-dessous du stigmate ; un ovaire muni d’un style très-court, terminé par un stigmate à six divisions; une 7 de 20 302 ARISTOLOCHÉES. capsule ovale, hexagone, à six loges contenant plusieurs graines aplaties. $ Ier. Tige volubile, frutescente. 1. ARISTOLÔCHÉ SILOBÉE., Aristolochia bilobata ; Wirzo. DB. Saint-Domingue. Tiges menues , volubiles, rameuses ; feuilles petites, alternes, bilobées; fleurs solitaires, d’un jaune li- vide, linéées de brun, à languette pointue. Serre chaude; terre franche légère; multiplication de marcottes qui s’enracinent assez facilement ;, ou de graines semées en terrines et sur cou— che au printemps; on repique le jeune plant avec la motte, et avec la précaution de ne pas découvrir ses racines. Toutes les aristoloches, ayant les racines très-grosses et très-longues, demandent de grands vases, sans quoi elles périssent en peu de temps. 2. ARISTOLOCHE TRILOBÉE. À. trilobata ; Wno. À. trifida ; Lam. D. Jamaïque. Tiges menues, volubiles, rameuses; feuil- les alternes , trilobées, veinées ; en juin et juillet, fleurs très- grandes, ventrues, axillaires, solitaires, d’un rouge obscur, évasées , avec un appendice linéaire. Serre chaude; peu d’ar- rosemens en hiver; du reste, même culture. 3. ARISTOLOCHE DE SURINAM. Æ. surinamensis; WiLro. B. Surinam. Tige volubile ; feuilles trilobées ; fleurs cylindracées, recourbées vers la terre, à base ventrue , et à lèvre plane et cordiforme. Même culture. 4. ArisroLocuE DE Kæmprer. 4. Kæmpferi; Wiro. P .Ja- pon. Tige volubile; feuilles cordiformes, hastées, un peu trilobées ; pédoncules uniflores, nus, portant une fleur pen- chée , à limbe ovale. Même culture. 5. ARISTOLOCHE À CINQ ÉTAMINES. À; pentandra; Wizv. D. Tige volubile ; feuilles cordiformes, hastées, un peu trilobées ; pédoncules uniflores, munis d’une bractée enveloppante et lancéolée ;, fleurs recourbées , à limbe lancéolé. Même cul- ture. 6. ARISTOLOGWE PANDURIFORME. 4. panduriformis; Wan. DB. Caraques. Tige volubile ; feuilles oblongues, acuminées, cordiformes , étroites , à lobes allongés , obtus. Même culture. 7: ARISTOLOGHE OMBILIQUÉE, 4. peltata; Wuzo. Z. Saint- Domingue. Tige volubile ; feuilles réniformes, émarginées, ARISTOLOCHÉES. 303 peltées , assez longues ; fleurs droites, ponctuées, la lèvre in férieure en spatule, tronquée ou obtuse , hérissée intérieure- ment. Serre chaude. Même culture. 8. ARISTOLOCHE A FEUILLES RÉNIFORMES. Æ#ristolochia reni- formis; Wio.% .Saint-Domingue. Feuilles réniforines, émar- ginées, garnies de paillettes ; tige volubile ; fleurs droites, ponctuées, à lèvre spatulée, rétuse, courbée, lisse. Serre chaude. Même culture. 9- ARISTOLOCHE (GRANDE). 4. maxima; Wiiro. F. Nou- yelle-Espagne. Tige volubile; feuilles oblongues, acuminées, marquées de trois nervures; pédoncules portant plusieurs fleurs courhbées, à lèvre ovale et mucronée. Serre chaude ; même culture. ' 10. ARISTOLOCHE A DEUX LÈVRES. À. bilabiata ; Wir. %. Hispaniola. Tige volubile; feuilles ovales oblongues, à trois nervures, un peu obtuses; pédoncules uniflores ; fleurs à deux lèvres, rouges ponctuées de pourpre et de jaunâtre. Même culture. Superbe plante. LI. ARISTOLOCHE FILIFÈRE. À. caudata; Wizro. B. Antil- les. Tiges volubiles, rameuses ; feuilles alternes, pétiolées, profondément cordiformes, échancrées à leur sommet , les lobes arrondis; fleurs courbées, tachées de brun et veinées, portant à leur lèvre supérieure un filament long, grêle et droit, renflé à son sommet. Serre chaude ; même culture. 12. ARISTOLOCHE PONCTUÉE. À. punciata; Wirco. P. Saint- Domingue. Feuilles profondément cordiformes, obtuses ; tige volubile; fleurs droites , à lèvre lancéolée , obtuse, marquée de trois nervures. Serre chaude ; même culture. 13. ARISTOLOCHE RUGUEUSE. À. rugosa; Lam. À. obtusata ; Pers. A. Antilles. Tige volubile; feuilles profondément cor- diformes , oblongues, obtuses , tomenteuses et réticulées en dessous ; fleurs droites , à Ftees pyale obluse, Serre chaude : même culture. 14. ARISTOLOCHE À GRANDES FLEURS. 4. grandiflora ; SWARTz. D. Jamaïque. Tige volubile ; feuilles larges, cordiformes; pé- doncules solitaires; fleurs pourpres, à limbe très - grand, entier, la lèvre terminée par une très-longue pointe. Serre chaude ; mème culture. Plante superbe. 15. ARISTOLOCHE LABIÉE. 4. ringens; Wiiiv. À. grandi- 304 ARISTOLOCHÉES. flora;Vaur.. Jamaïque. Tige volubile ; feuilles cordiformes, un peu arrondies ; stipules solitaires , presque rondes , cordifor- mes, embrassantes ; fleurs redressées , à deux lèvres, dont la supérieure spatulée , et l’inférieure lancéolée. Serre chaude ; même culture. 16. ARISTOLOCHE siPnon. Aristolochiasipho ; Wii. 4.ma- crophylla ; Lam. F. Amérique septentrionale. Tige volubile, longue de vingt à trente pieds; feuilles grandes , cordiformes , arrondies, pubescentes en dessous; pédoncules axillaires, portant, en mai et juin, de une à trois fleurs d’un vert brun, ayant la forme d'une pipe par leur tube courbé et ventru, à orifice rond; limbe à trois lobes égaux, veinés et ponc- tués de brun. Pleine terre fraîche et ombragée; du reste, même culture. 17. ARISTOLOCHE ODORANTE. 4. odoratissima; Pers. D. Ja- maïque. Tige volubile, frutiqueuse, très-rameuse ; feuilles cordiformes , d’un vert obscur ; fleurs solitaires , jaunâtres , à lèvre grande, avec une languette pourprée. Toutes les parties de la plante exhalent urie odeur forte. Serre chaude; même culture. 18. ARISTOLOCHE TRÈS-ODORANTE. À. fragrantissima ; PERs. Pérou. Tige grimpante, frutiqueuse ; feuilles cordiformes, acuminées ; pédoncules courts, portant, en Janvier et février, de une à trois fleurs. Serre tempéree ; même culture. 19. ARISTOLOCHE BARBUE. À. barbata ; Wiizo. F. Caraques. Tige grimpante; feuilles cordiformes, oblongues ; fleurs droi- tes, à limbe dilaté et lèvre spatulée, barbue au sommet. Serre chaude ; même culture. 20. ARISTOLOCHE ANGUICIDE. À. anguicida; Wirzv. F.Mexi- que. Tige volubile , frutescente; feuilles cordiformes, oblon- gues, acuminées, garnies à leur base de stipules en cœur, solitaires et embrassantes; fleurs droites, dilatées, à limbe un peu tronqué ; la languette lancéolée. Serre chaude ; même culture. 21. ARISTOLOCHE DES INDEs. 4. Indica; Wirro. ZX. Indes orientales. Tige grimpante ; feuilles elliptiques, obtuses, un peu échancrées , légèrement en cœur à la base ; fleurs nom- breuses , pédonculées, droites, à lèvre lancéolée, plus longue que le tube. Serre chaude ; même culture. t ARISTOLOCHÉES. 305 22. ARISTOLOCHE ACUMINÉE. Aristolochia acuminata ; Wine D. Iles Maurice. Tige volubile; feuilles cordiformes , acumi- nées ; fleurs en grappe. Serre chaude ; même culture. 23. AnisToLocnE D'EspaGne. 4. Bœtica; Wire. Z. Espa- gne. Tige volubile, articulée , herbacée ; feuilles cordiformes , un peu pointues, veinées ; pédoncules portant ordinairement trois fleurs courbées, à languette brune terminée par un filet sétacé. Orangerie ; même culture. 24. ARISTOLOCHE GLAUQUE. 4. glauca ; Wirro. %. Barba- rie. Tige volubile ; feuilles cordiformes , ovales, obtuses, glauques en dessous ; fleurs courbées , à lèvre ovale et rétuse. Orangerie et même culture. 25. ARISTOLOCHE ÉLEVÉE. À. allissima; Wiico. Z,. Barba- rie. Tige grimpante, frutiqueuse; rameaux grêèles , striés ; feuilles glabres , cordiformes , oblongues , luisantes , très-en- tières, ondulées sur leur bord ; fleurs solitaires , d’un pour- pre brun à l’extérieur, jaunes et variées de lignes brunes au dedans , courbées, à lèvre ovale, cilicée , rétuse. Orangerie ; même culture. $ II. Tiges grêles, couchées. 26. AKISTOLOCHE TOUJOURS VERTE. À. sempervirens ; WirLp. B: Orient. Tiges grêles , rameuses, longues d’un pied, cou- chées , flexueuses, un peu grimpantes ; feuilles cordiformes, oblonygues, acuminées, petites ; en mai et juin, fleurs solitai- res , d’un rouge brun, courbées, à lèvre ovale, rétuse; douze étamines. Orangerie ; même culture. 27. ARISTOLOCHE LONGUE. À. longa; Wizzo. France méri- dionale, Racine d’un pied de longueur; tiges anguleuses, couchées, un peu grimpantes, longues de deux pieds; feuilles cordiformes , ovales, rétuses; de juin en octobre, fleurs solitaires, d’un vert clair , droites , à lèvre lancéolée aiguë. Orangerie dans le nord de la France; et même culture. 28. ARISTOLOCHE SERPENTAIRE. À. serpentaria; Wirro. %. Virginie. Tiges grèles, flexueuses , simples , longues d’un pied, redressées; feuilles cordiformes , oblongues, acuminées; fleurs radicales , ou naissant à la base de la tige, solitaires, pédon- culées , d’un pourpre foncé , à lèvre lancéolée. Pleine terre 306 ARISTOLOCHÉES. dans la moitié méridionale de la France, orangerie dans le nord ; multiplication de graines semées sur couche tiède en automne, et dans des petits pots pour éviter le repiquage. Les jeunes plantes ne fleurissent qu’à l’âge de trois ans, épo- que à laquelle on peut mettre en place celles que l’on destine à la pleine terre, mais avec la précaution de les couvrir de litière pendant les froids. Cette aristoloche est employée en médecine sous le nom de serpentaire de Virginie , et ses ra- cines passent pour être diurétiques, diaphorétiques, emména- gogues, vermifuges, fébrifuges et antiseptiques. 29+ ARISTOLOCHE CRÉNELÉE. Aristolochia pistolochia'; Wii. %. France méridionale. Tiges grêles, rameuses à la base, flexueuses, couchées , longues de huit à dix pouces ; feuilles cordiformes , ovales , crénelées, scabres , réticulées en des- sous ; fleurs droites , jaunâtres , à lèvre lancéolée. Même eul- ture que la précédente. Elle est employée en médecine aux mêmes usages. $ III. Tiges droites. 30. ARISTOLOCHE RONDE. À. rotunda; Wizzo. L. France mé- ridionale. Tiges anguleuses , souvent simples, presque droi- tes , longues de dix-huit pouces ; feuilles cordiformes , ovales, obtuses, presque sessiles; pendant une partie de l’année, fleurs solitaires, pédonculées, droites, d’un jaune pâle, à lèvre oblongue, rétuse, brune. Mème culture que les deux précédentes ; on l’emploie aux mêmes usages. 31. ARISTOLOCHE CLÉMATITE. 4. elematitis; Wii. Z. In- digène. Racines traçantes; tiges droites, de deux pieds; feuilles cordiformes , un peu arrondies, pétiolées, jaunâtres en dessus, blanchâtres en dessous; de mai en juillet, fleurs jaunes , ramassées par paquets aux aisselles des feuilles , droi- tes, à lèvre oblongue. Pleine terre et même culture. ASARET , cabaret. Asarum; L.(Dodécandrie monogynie.) Calice monophylle, campanulé, trifide ; douze étamines à fila- mens plus courts que le calice, portant les anthères dans leur partie moyenne ; un ovaire à style court, terminé par ur stig- mate à six divisions ouvertes en étoile ; une capsule à six loges , contenant plusieurs graines ovales. 1, Asaretr D Eurore. Asarum europæum; Wir. Z. In- CHALEFS. 307 digène. Plante basse, sans tige ; feuilles radicales , par paires, réniformes , obtuses ; en mai, fleurs petites, solitaires , pédon- culées , d’un pourpre brun , un peu pubescentes. Pleine terre ; tout terrain , mieux terre sablonneuse, ombragée, un peu fraîche. Multiplication par éclat des pieds, en automne ou au printemps. 2. AsaRET Du Canapa. Asarum canadense; Micu. %. Amé- rique septentrionale. Cette plante ne diffère de la précédente que par ses feuilles réniformes , mutronées, et par ses fleurs très - velues , à divisions réfléchies , paraissant d’avril en juillet. Persoon pense que ce pourrait n’être qu'une variété. Mème culture. 3. AsaRET DE ViIRGINIE. À. virginicum; Micu. %. Virginie. Feuilles solitaires, eordiformes, obtuses , glabres , maculées, portées sur de longs pétioles d’un brun noirâtre, exhalant une agréable odeur ; en avril et mai, fleurs petites, à calice court, campanulé, glabre en dessus. Même culture, mais orangerie, et terre de bruyère. Dans le midi de la France on peut la cultiver en pleine terre , avec la précaution de la couvrir l'hiver, 4. ASARET DE LA CAROLINE, 4. arifolium; Micx. À. virgi- nicum; War. %. Caroline. Elle diffère de la précédente par ses feuilles cordiformes , mais un peu hastées, maculées de blanc , et par ses fleurs à calice tubuleux , resserré au sommet. Orangerie et même culture. CLASSE V. Plantes dicotylédones, apétales, à étamines attachées au calice. ORDRE PREMIER. LES CHALEFS. — ELÆAGNEÆ. Plantes ligneuses, rarement herbacées ; feuilles or- dinairement alternes, quelquefois opposées où même verticillées. Fleurs hermaphrodites, ou dioïques , ou polygames ; calice monophylle , à limbe découpé ; trois 308 CHALEFS. à dix étamines ; un ovaire inférieur à un séyle terminé par un séigmate simple ou trifide ; fruit monosperme , le plus ordinairement drupacé ; embryon placé au cen- tre d’un périsperme charnu, quelquefois si petit qu'il parait manquer. SEcT. Ir‘. Cinq étamines, ou moins. THÉSION. Thesium; L. (Pentandrie-monogynie. ) Calice monophylle, à limbe partagé en quatre ou cinq divisions; quatre à cinq étamines opposées aux divisions du calice; un ovaire adhérent avec la base du calice, surmonté d’un style filiforme , à stigmate obtus ; une capsule globuleuse , ne s’ou- vrant pas, contenant une graine arrondie. 1. THÉSION À FEUILLES DE LIN. Z'hesium linophyllum; Wnxv. %. Indigène. Tiges menues, droites, un peu rameuses, an= guleuses , hautes de six à dix pouces, paniculées; feuilles linéaires, alternes; en juin, fleurs pédicellées, munies de bractées. Terre sèche, ‘rocailleuse ; multiplication par la sé- paration du pied. On cultive de même, mais en terre sèche et en orangerie , les espèces du Cap. ROUVET. Osyris; L. (Diæcte-triandrie.) Fleurs dioiques. Dans les mâles : calice monophylle , à limbe partagé en trois divisions ; trois étamines à filamens très-courts ; dans les fe melles : calice comme dans les mâles; un ovaire turbiné, à style terminé par un stigmate trifide; un drupe petit, arron- di, contenant un noyau monosperme. 1. Rouver Lave. Osyris alba; Lam. . Du Midi. Arbuste de deux pieds; tige striée, rameuse ; feuilles linéaires, ai guës ; fleurs jaunâtres , au sommet des rameaux. Orangerie; terre franche, légère, substantielle ; multiplication de mar- cottes et boutures. Plante d’une multiplication difficile. 2. Rouver pu Japon. O. Japonica;Tauws. Helwingia rus- ciflora. Wuio. P. Du Japon. Il se distingue du précédent par ses feuilles ovales , portant les fleurs petites et verdâtres. Orangerie et même culture. Peut-être cet arbuste devrait-il appartenir à un autre genre. ARGOUSIER. Hippophaë; L. ( Diæcie-tétrandrie. ) Fleurs dioiques. Dans les mâles : calice monophylle, à limbe par- CHALEFS. 309 tagé en deux divisions ; quatre étamines à filamens très-courts, portant des anthères oblorigués ; dans les femelles : calice tu- bulé, bifide en son bord; un ovaire à style très- court, ter- miné par un stigmate épais , oblong ; drupe petit, presque globuleux , monoloculaire et monosperme. 1. ARGOËSIER RHAMNOÏDE , griset. Hippophaë rhamnoïdes; Wiuzo. D. Indigène. Arbrisseau épineux , rameux, de six ou sept pieds ; feuilles linéaires lancéolées, glabres en dessus, blanches et écailleuses en dessous; en avril, fleurs verdâtres, solitaires; baie orangée. Variété à feuilles plus longues et argentées. Tout terrain , mieux terre légère et sablonneuse ; multiplication de graines, de rejetons, de marcottes et de boutures. Cette espèce peut servir à faire de jolies haies. 2. ARGOUSIER DU Cana. H. canadensis; Wirzo. Z. Cana- da. Arbrisseau sans épines, à jeunes rameaux couverts de plaques cotonneuses ; feuilles oblongues, garnies en dessus de plusieurs fascicules de poils, cotonneuses et blanchäâtres en dessous , avec des points ferrugineux. Même culture, mieux terre de bruyère, fraiche. Multiplication de marcottes et par racines. CHALEF. Eleagnus; L. (T'étrandrie-monogynie.) Calice monophylle, campanulé, coloré intérieurement, à limbe partagé en quatre, divisions ; quatre étamines à filamens très- courts, alternes avec les divisions du calice ; un ovaire adhé- rent au calice, surmonté d’un style court, terminé par un stigmate simple; un drupe contenant un noyau monos- perme. 1. CHALEF A FEUILLES ÉTROITES, olivier de Bohème. ÆEleagnus angustifolia ; Wiirv. F. France méridionale. Arbre de moyenne grandeur à rameaux droits, couverts de duvet blan- châtre ; feuilles lancéolées, blanchâtres, cotonneuses; en juil- let, fleurs petites, jaunâtres, d’une odeur agréable, qui se sent à une très-grande distance. Son fruit ressemble un peu à une olive. Terre légère ou sablonneuse à bonne exposition ; multi- plication de rejetons, marcottes ou boutures. Il produit un très-joli effet par son feuillage d’un blanc argenté. On en pos- sède une variété à feuilles plus larges. 2. CHaLEr D'OntENT. Æ, orientalis. Pers. B. Orient. Il ne diffère du précédent que par ses feuilles oblongaes, ovales, 310 CHALEFS. opaques, blanches, molles , argentées sur les deux surfaces, et plus larges. Mème culture , mais orangerie. 3. CuaLEr À LARGES FEUILLES. Eleagnus latifolia ; Lam. F. Amérique. Il se distingue des précédens par ses feuilles plus larges, ovales, maculées et linéées de pourpre noirâtre. Même culture ; orangerie. TUPÉLO. Nyssa ; L. (Diæcie-pentandrie.) Fleurs polyga- mes, dioiques ; dans les mâles : calice à cinq divisions; dix étamines à filamens subulés; dans les hermaphrodites : calice comme dans les mâles ; cinq étamines ; un ovaire inférieur, à style subulé, terminé par un stigmate aigu ; un drupe con- tenant un noyau sillonné, anguleux , monosperme. 1. TUPÉLO À FEUILLES ENTIÈRES. Nyssa integrifolia ; Air. NN. vil- losa ; Micu. N. montana ; HorT. PR. Amérique septentrionale. Arbre aquatique ; feuilles très-entières, ovales, à bord et pé- tiole velus ; pédoncules des fleurs femelles ordinairement tri- flores ; fruit sec, court, ovale , obtusément strié. Terre tour- beuse et humide, ou même marécageuse ; multiplication de graines semées en terrines et terre de bruyère, qu’on retire l'hiver en orangerie. Il est prudent d’abriter de même le jeune plant pendant les trois ou quatre premiers hivers. Var. Tupélo glauque ; N.!glauca ; Pers. Feuilles obovales, glabres, presque entières, glauques en dessous. 2. TUPÉLO AQUATIQUE. N. aquatica; Pers. N. biflora ; Micu. B. Amérique septentrionale. Arbre de quarante à quarante- cinq pieds , aquatique. Feuilles ovales oblongues ; très-entiè- res, aiguës , glabres des deux côtés; pédoncule des fleurs femelles biflore. Même culture. 3. TuPÉLo BLANCHATRE. N. candicans; Win, N. capitala ; Micu. Ph. Amérique septentrionale. Arbre de trente pieds, aquatique; feuilles très - courtement pétiolées , oblongues, presque entières, en coin à leur base, blanchâtres en des- sous ; pédoncule des fleurs femelles uniflore, Mème culture, mais orangerie. 4. Turéco coronneux. N. tomentosa ; Wu, N. Grandiden- tata; Mic. P .Floride. Arbre de soixante et dix à quatre-vingts pieds ; feuilles longuement pétiolées , oblongues , acuminées, dentées en scie, mais à dents écartées, cotonneuses en dessous; CHALEFS. 311 folioles calicinales en coin ; pédoncule des fleurs femelles uni- flore. Orangerie et même culture; terre moins humide. 5. TuréLo pexricuré. Nyssa denticulata; Wuizo. N. anguli- sans ; Micu. P. Caroline. Arbre aquatique ; feuilles iongue- ment pétiolées, oblongues, acuminées, dentées en scie, mais à dents écartées , glabres des deux côtés ; pédoncule des fleurs femelles uniflore. Orangerie ; même culture; terre constam- ment humide. 6. TupéLo Des rorËts. N. sylvaica ; Micu. F. Amérique septentrionale. Arbre de soixante à soixante et dix pieds; feuilles ovales très-entières; fruit sec, court, ovale, obtusé- ment strié , moitié plus gros que celui du n° 1. Pleine terre franche légère, moins humide que pour les précédens; du reste, même culture. Nota. Sous le climat de Paris, les espèces que nous avons indiquées comme de pleine terre, peuvent cependant périr dans les hivers rigoureux. Aussi est-il prudent d’en avoir quelques pieds en orangerie. CONOCARPE. Conocarpus ; L. (Pentandrie -monogynie. ) Fleurs agrégées ; calice petit, à cinq divisions subulées ; cinq étamines ; un pistil; une capsule petite, plane, solitaire, infère, monosperme, membraneuse en ses bords, ne s’ou- vrant pas. 1. Conocarpe protr. Conocarpus erecta; Wirzo..Jamai- que. Arbre de trente pieds, droit ; feuilles lancéolées, très-en- tières, pointues; fleurs petites, jaunâtres, ramassées en petites têtes disposées en grappe. Serre chaude ; terre franche légère, substantielle ; multiplication par la séparation des drageons, de marcottes et de boutures. 2. Conocarpe coucné. €. procumbens ; JacQ. F,. De Cuba. ‘Arbrisseau couché ; feuilles obovales , épaisses, presque sessi- les , ressemblant à celles du buis ; fleurs petites, verdâtres, réunies en petites têtes disposées le long des branches et en épi terminal. Mème culture. On en a une variété dont les fleurs ont cinq et six étaraines. 3. ConocarPe À GRAPPE. ©. racemosa ; JacQ. F. Amérique méridionale. Feuilles lancéolées ovales, un peu obtuses ; les, jeunes rameaux rougeûtres ; fleurs disposées en grappe; fruits séparés ; dix étamines. Serre chaude; mème culture. 312 CHALEFS. Secr. II. Ordinairement dix étamines. GRIGNON. Bucida; L. (Décandrie-monogynie.) Calice campanulé, à cinq dents ; dix étamines, plus longues que le calice ; un ovaire inférieur, surmonté d’un style de la lon— gueur des étamines, terminé par un stigmate obtus; un drupe sec, couronné par le calice, contenant un noyau monos- perme. 1. GRIGNON cornu. Bucida buceras ; L.F. Jamaïque. Arbre de trente pieds de hauteur ; feuilles cunéiformes, glabres ; fleurs petites ; blanchâtres , cotonneuses, en épis allongés. Les fruits s’allongent souvent en une excroïssance de plus d’un pouce , spongieuse, et ayant la forme d’une corne de bœuf. Serre chaude , terre franche, douce; substantielle; multi- plication de marcottes et boutures. 2. GRIGNON À TÊTE. B. capitata; Pers. PB. Montferrat. Il diffère du précédent par ses feuilles cunéiformes , velues et ciliées sur les bords, et par ses fleurs rapprochées en tête spiciforme. Même culture. BADAMIER. T'erminalia; L. (Décandrie-monogynie.) Fleurs polygames , monoïques; dans les mâles : calice à cinq divisions , à limbe ouvert en étoile; dix étamines aussi lon— gues ou plus longues que le calice; dans les hermaphrodites : calice et étamines comme dans les mâles; un ovaire à style en alène, terminé par un stigmate simple; un drupe com- primé, ayant son bord en carène ou aminci, contenant un noyau monosperme. 1. Banamier pu Marasar. T'erminalia catappa; Lam. F. Indes orientales. Arbre très -grand , pyramidal, à branches disposées par étages ; feuilles obovales, crénelées, coton- neuses en dessous, persistantes; fleurs petites, nombreuses, axillaires, blanchâtres. Serre chaude et tannée. Terre légère, substantielle ; arrosemens modérés ; dépotage annuel en juin ou septembre. Multiplication de graines venues de son pays natal , ou, mais plus difficilement, par marcottes , etpar bou- tures étouffées sur couche chaude. 2. BADAMIER BENIOIN. 7”. Benzoc; Lam. T. angustifolia; JacQ. Croton benzoc ; Lin. D. Indes orientales. Arbrisseau à THYMÉLÉES. 313 tige droite et à rameaux souvent verticillés ; feuilles étroites, lancéolées, pointues , entières, velues en dessous, d’un vert jaunâtre veiné de rouge, persistantes ; fleurs en grappe. Même culture. On a cru long-temps que le benjoin du commerce était le suc résineux qui découle des incisions faites aux ra- meaux de cet arbre; mais Dryader, dans les T’ransactions philosophiques, a prouvé que le véritable benjoin est fourni par un arbre du genre des aliboufiers. Var. BaDamier au vernis. 2”. vernix ; PERS. R. De la Chine. Il diffère du précédent par ses feuilles lancéolées, linéaires, glabres. Les Japonais et les Chinois tirent de cet arbre un très- beau vernis pour leurs meubles. Mème culture. LAGET. Lagetta; Law. ( Hexandrie-monogynie.) Calice coriace , tubuleux , rétréci à sa base, à quatre glandes , et à limbe à quatre divisions ; six ou huit étamines sessiles ; un style ; noix velue, monosperme, ne s’ouvrant pas, couverte par le calice persistant et circulairement coupé à sa base. 1. LAGET À DENTELLE, bois-dentelle. Lagetta lintearia; Law. Daphne lagetio ; SwarTz. R. Jamaïque. Arbrisseau de douze à quinze pieds ; feuilles alternes , ovales-cordiformes , aiguës ; fleurs en grappes spiciformes et pédicellées. Serre chaude ; terre légère , substantielle ; arrosemens modérés. Multiplica- tion de boutures étouffées sur couche chaude, de marcottes, et de graines venues de son pays natal. L’écorce intérieure de cet arbrisseau consiste en un réseau imitant parfaitement la dentelle; dans les îles on en fait des manchettes, des garni- tures de robe , etc On la lave dans de l’eau de savon comme si c'était un tissu de fil, dont elle a la finesse et la blancheur. Conservation très-difhcile. ORDRE II. LES THYMÉLÉES. — THFMELEÆ. Plantes ligneuses ; tiges frutescentes et rameuses ; feuilles simples, entières, alternes , rarement opposées ; fleurs solitaires ou groupées, axillaires où terminales ; calice monophylle, tubuleux inférieurement , divisé en 314 THYMÉLÉES. son limbe ; corolle nulle , mais, dans quelques espèces, des écailles pétaloïdes à l'ouverture du tube du calice, et figurant une corolle polypétale ; huit à dix étamines ; un ovaire supérieur , surmonté d’un séyle à stigmate , ordinairement simple. Fruit monosperme ; embryon dépourvu de périsperme. DIRCA. Dirca; L. (Octandrie-monogynie.) Calice tubu- leux , à limbe partagé en quatre divisions inégales ; huit éta- mines plus longues que le calice; un ovaire à style filiforme, terminé par un stigmate simple ; un petit drupe monosperme. 1. DikCA DES MARAIS, Bois-CuIR. Dirca palustris; Lam. F. Virginie. Arbuste de quatre à six pieds ; feuilles ovales , blan- châtres en dessous ; en mars et avril, avant les feuilles, fleurs latérales, pendantes, en cornet, d’un blanc jaunâtre. Pleine terre de bruyère constamment humide , ombragée ; multüipli- cation de graines semées en terrine, ou de marcottes longues à s’enraciner. DAPHNÉ, lauréôle, garou. Daphne ; L.(Hexandrie-mo- nogynie.) Calice tubuleux, pétaliforme, à limbe partagé en quatre divisions. Huit étamines plus courtes que le calice; un ovaire à style court, terminé par un stigmate en tête; un drupe monosperme. $ Ir. Fleurs latérales. 1. Dapaé BoïS-GENTIL, lauréole gentille , mézéréon ; Daphne mezereum; L. PF. Indigène. Arbuste de deux ou trois pieds ; feuilles lancéolées, entières, éparses , non persistantes; de décembre en février, fleurs petites , sessiles sur la tige, ter- nales, odorantes, d’un rouge rose ; baies rouges. Pleine terre franche , substantielle, fraiche et à demi ombragée; multi- plication de graines semées en terrines aussitôt la maturité, sans quoi elles mettent deux ans à lever. Arrosemens sou- tenus , mais modérés. Var. 1° A fleurs blanches, album. 2° D’automne, autumnale. 3° Toujours vert, sempervirens. 2. Dapané raymécée. D. thymelea ; Lam. F. France méri- dionale. Souche ligneuse et grosse, d’où s’élè7ent des ra- THYMÉLÉES. 315 meaux simples, d’un pied de longueur ; feuilles lancéolées , éparses, glauques; en avril, fleurs sessiles , axillaires, jau— nâtres. Même culture, mais exposition plus chaude. 3. Dapaxé pusescewr. Daphne pubescens ; Pers. F,. Autri- che. Il diffère du précédent par ses feuilles lancéolées li néaires, par ses tiges pubescentes , et par ses fleurs sessiles, latérales, agrégées, étroites , à tube filiforme. Même culture. 4. Dapané BLanc. D. tarionraira; Lam. . France mé- ridionale. Arbuste de quinze à dix-huit pouces de hauteur ; feuilles obovales, nerveuses , soyeuses , d’un blanc argenté, persistantes ; en mai et juin , fleurs petites , jaunâtres , agré- gées, munies d’écailles imbriquées à la base. Mème culture, mais orangerie. Comme toutes les autres espèces délicates, on peut la greffer sur le daphné lauréole. 5. Dapxé Des Aires. D. alpina; L. F,. Des Alpes. Arbris- seau de deux pieds , formant buisson ; feuilles lancéolées, un peu obtuses, cotonneuses en dessous, persistantes ; en mai et juin, fleurs blanches , cinq ou six ensemble, en grappes courtes ; baies orangées. Pleine terre et même culture. 6. DapunË LAURÉOLE. D. laureola; Lam. F. Indigène. Ar- buste de trois pieds de hauteur ; feuilles lancéolées, glabres, persistantes ; de janvier en mars, fleurs verdätres, au nombre de cinq disposées en grappes axillaires et courtes ; baies noires. Pleine terre et mème culture. Cette espèce peut avantageuse- ment servir de sujet pour greffer les espèces et variétés. Var. à fleur rouge, flore rubro. Dapuxé pu Levant. D. pontica; L. TF,. Asie. Arbuste de deux à quatre pieds; feuilles lancéolées , ovales , persistantes; en mars et avril, fleurs nombreuses , d’un jaune pâle, odo- rantes, pendantes, portées par des pédoncules latéraux et biflores. Orangerie et même culture. Ç LI. Fleurs terminales. 8. DaAPHNÉ PANICULÉ , sainboïs, garou; D. gnidium ; Win. B. France méridionale. Arbuste de trois pieds de hauteur ; feuilles linéaires, lancéolées, terminées par une pointe assez raide; en juin et juillet, fleurs petites, odorantes, roses en dedans, blanchâtres en dehors, en grappes terminales et 316 THYMÉLÉES. paniculées. Orangerie et même culture; il passe -aisément l'hiver en pleine terre au midi de Paris. 9. DaPuvé DE L'INDE. Daphne indica; L.F. De la Chine. Arbuste de quatre à cinq pieds; feuilles opposées, ovales, oblongues, glabres; en février et mars, fleurs blanches, nombreuses , en tête terminale et pédonculée, exhalant une odeur tres-agréable. Orangerie et même culture. Var. à fleurs roses ; flore roseo. 10. Dapuvé oporanT. D. odora; Air. F. De la Chine. Ar- buste de cinq à six pieds; feuilles éparses , oblongues , lan- céolées, glabres; fleurs très blanches, d’une odeur fort agréable, nombreuses, sessiles et réunies en tête au sommet des rameaux. Il arrive cependant quelquefois que les fleurs sont latérales , surtout dans les vieux individus. Orangerie; même culture. Quoi qu’en disent les auteurs, celui-ci n’est qu’une variété accidentelle de l’autre. : Var. à fleurs roses ; autre à feuilles panachées. Cette der- nière se multiplie par la greffe. 13. Dapané cxéoruM. D. cneorum. L. F. Indigène. Ar- buste très-petit; tiges menues , penchées ; feuilles lancéolées, nues, mucronées, persistantes; d’avril en septembre , fleurs odorantes, d’un rouge rose, sessiles, réunies en faisceaux au sommet des tiges. Pleine terre et même culture. V’ar. à feuilles argentées ; autre à feuilles dorées, toutes deux panachées. 12. Dapnvé pes HauTEs-Ares. D. altaica ; Wirio. PR. Des Hautes-Alpes. Feuilles opposées , oblongues-lancéolées , ob- tuses , à base étroite, glabres ; fleurs blanches , presque ses- siles , réunies en tête au sommet des rameaux. Orangerie et même culture. 13. DAPHNÉ A FEUILLES DE SAULE. D. salicifolia ; Lam. D. oleoi- des ; Pers. D. De la Crête. Arbuste de un à deux pieds ; feuil- les alternes , elliptiques, lancéolées , glabres ; fleurs petites , blanches , geminées , sessiles, au nombre de six à sept termi- nant les rameaux. Orangerie; même culture 14. Dapuné DES coLLiNes. D. collina; Pers. D. oleæflia ; Lam. D. sericea; Vans. D. Italie. Arbuste plus grand que le précédent; feuilles obovales, obtuses , glabres en dessus , ve- lues en dessous, persistantes; fleurs violettes, à divisions THYMÉLÉES. 317 obtuses, sessiles, en fascicules au sommet des rameaux. Orangerie ; mème culture. Var. Daphné delphine; Daphne delphina; hybride du précédent et du Daphne indica ; ses fleurs sont plus grandes, plus colorées , et d’une odeur plus agréable que dans le pré- cédent. Il est un peu plus délicat et exige une place éclairée dans l’orangerie. PASSERINE. Passerina; L. ( Octandrie-monogynie. ) Ca- lice tubuleux, ventru, à limbe partagéen quatre divisions ouvertes ; huit étamines ; un ovaire à style filiforme , latéral, surmonté d’un stigmate velu et en tête; une capsule co- riace , monosperme. É 1. PASSERINE FIRiFORME. Passerina filiformis;L. F;. Du Cap. Arbrisseau rameux , de six à sept pieds ; rameaux cotonneux; feuilles petites, convexes , linéaires , imbriquées sur quatre rangs, persistantes ; fleurs nombreuses, petites , dans les ais- selles des feuilles supérieures , à étamines longues et d’un beau jaune , produisant un charmant effet, en juillet et août. Terre franche légère ; orangerie sèche et éclairée ; multiplica- tion de rejetons, marcottes ou boutures, sur couche chaude et sous châssis. Arrosemens rares en hiver. Toutes les plantes de ce genre se cultivent de même , et peuvent se multiplier de graines venues de leur pays natal. 2. PAssERINE vVELUE. P. hirsuta; L. P. metnau; Forsx. P. tomentosa ; Horr. F. France méridionale. Arbuste d’un pied ; rameaux grèles , cotonneux ; feuilles petites , épaisses, rapprochées, glabres en dessus; de juillet en août, fleurs petites, verdâtres , axillaires. 3. PASSERINE CAPITÉE. P. capitala ; L.F,. Du Cap. Tiges très- rameuses ; feuilles linéaires, éparses, glabres, persistantes ; fleurs portées sur des pédoncules épais et cotonneux , nom- breuses et réunies en têtes globuleuses, terminales et sessiles ; seize étamines sur la gorge de la corolle, dont huit intérieures stériles. Pas de tube. 4. PassERINE GLIÉE. P., ciliata; Wizro. F5. Du Cap. Tiges velues ; feuilles oblongues , lancéolées , ciliées ; fleurs d’un rouge pourpre , axillaires. 5. PASSERINE DI0iQUE. P. dioica ; L. Daphne dioïea ; Gouax. B. Pyrénées. Feuilles linéaires , lancéolées, glabres ; fleurs «À 21 318 THYMÉLÉES. axillaires, géminées, d’un blanc jaunâtre. Celle-ci passe très-bien l’hiver en pleine terre avec quelques soins et uné couverture de litière, G. PASSERINE CALICULÉE. Passerina calycina; Pers. Daphne calycina; Wii. F. France méridionale. Feuilles linéaires , lancéolées, glabres ; tiges couchées ; fleurs axillairés , soli- taires , caliculées. 7. PASSERINE A UNE FLEUR. P. uniflora ; L. Fj. Éthiopie. Arbuste d’un pied; rameaux glabres; feuilles linéaires, oppo- sées, persistantes ; fleurs d’un bleu pourpré , solitaires, ter- minales:, à huit étamines. 8. PASSERINE À GRANDES FLEURS. P. grandiflora ; Pers. P. Du Cap. Tige peu élevée, très - glabre comme tout l’arbuste ; feuilles oblongues , aiguës, concaves, membraneuses en leur bord; persistantes ; en juin et juillet, fleurs blanches, ses- silés, términales ; rameaux umiflores. 9. PASsERINE, «A Épr. P. spicata; PErs. F5. Du Cap. Tige droite, grisâtre ; feuilles ovales, velues, persistantes ; fleurs blanches, latérales, solitaires. 10. PASSERINE LACHE. P. laxa; Pers. F. Du Cap. Tigé droite, grisâtre, à rameaux lâches et penchés; feuilles ovales, éparsés ; en juin et juillet, fleurs en tête terminale, velues en dehors, à tube court. 11. PAsSERINE DROITE. P. stricta ; Tune. F. Du Cap. Tige et rameaux droits et raides; feuillés ovales , velues ; fleurs en tête. STELLÉRINE. Sfellera ; L. (Octandrie-monogynie. ) Ca- lice à tube grêle et allongé , à limbe divisé en quatre à cinq découpures ; huit étamines , et quelquefois dix ; un ovaire à stylé très-court, terminé par un stigmate en tête; une cap— sule ou coque monosperme, terminée par une pointe en formé dé bec. Y. STELLÉRINE PASSERINE. Stellera passerina ; L. ©): France méridionale. Feuilles linéaires ; en juillet et août, fleurs axil- laires, quadrifides, sessiles , en épis lâches. Dé graine semée sur couché au printemps ; repiquage en pleine terre et cul- ture de toutes les plantes annuelles. On peut cultiver de même les deux autres espèces du genre : S. altaica; et S. cha- mœæiasme. THYMÉLÉES. 319 STRUTHIOLE, Struthiola; L. ( T'étrandrie-monogynie. ) Galice à tube filiforme et allongé, à limbe partagé en quatre divisions ouvertes ; huit écailles insérées à l’ouverture du tube calicinal ; quatre étamines courtes , renférmées dans ce tube; un ovaite à style filiforme, terminé par un stigmate en tête ; une capsule sèche, monospèrme. 1. STRUTHIOLE EFFILÉE. Séruthiola virgata; L. F,. Du Cap. Arbrisseau de cinq à six pieds ; à tige droite et à rameaux pu- bescens ; feuilles lancéolées , striées , ciliées au sommet ; en été , fleurs odorantes, blanches ou rougeâtres , axillaires, solitaires , sessiles. Orangerie sèche et éclairée; terre légère et substantielle, ou, mieux , terre de bruyère mélangée à un sixième de terre franche ; arrosemens soutenus , mais modé- rés. Multiplication de boutures faites en mai et juin sur cou- che chaude et sous châssis. Les plantes de ce genre se culti- vent toutes de la même manière etsont assez délicates, surtout dans leur jeunesse ; comme les bruyères, elles craignent éga- lement le chaud et le froid, la sécheresse et une humidité stagnante. 2. STRUTHIOLE DROITE. $. erecta; Taus. B.Du Cap. Arbris- seau de trois à quatre pieds, à tige droite et à rameaux gla- bres et tétragones ; feuilles linéaires, glabres, persistantes ; de juin en août , fleurs odorantes , blanches, petites, sessiles, solitaires et écartées, 3. STRUTRIOLE NAINE. S. nana; L. F. Du Cap. Arbuste très-petit, poilu; feuilles linéaires , obtuses , velues ; fleurs odorantes, terminales , en petits faisceaux cotonneux , munis de bractées bleuâtres. 4. STRUTRIOLE GENÉVRIER. S. juniperina ; Retz. PF. Du Cap. Arbuste à feuilles linéaires , aiguës , étalées ; fleurs odorantes, à calice et corolle nus. 5. SrRuTRIOLE GLIÉE. S. ciliata ; AnorEw. . Du Cap. Ar- buste dé deux à trois pieds; feuilles éparses, lancéolées, mucronées , ciliées, concaves , imbriquées sur quatre rangs, recourbées au sommet ; fleurs blanches, très —- odorantes le soir. V'ar. LB. Rubra. Pers. S. ciliata ; Lam. S. rubra ; ANDREW. Elle diffère de l’autre par ses feuilles droites et ses fleurs rouges. 320 THYMÉLÉES. 6. STRUTHIOLE IMBRIQUÉE. S'truthiola imbricata ; ANbrEw. D. Du Cap. Très-joli arbuste de trois ou quatre pieds , à feuilles ovales , sillonnées, imbriquées sur quatre rangs, serrées, ciliées sur les bords; en été , fleurs blanches, odorantes, munies de quatre glandes jaunâtres et velues , grandes , for- mant comme une espèce de corolle. Var. L. S.T. striata; Pers. 8. striata ; Lam. Elle diffère de la précédente par le duvet qui la couvre dans toutes ses par- ties , et par ses feuilles opposées, ovales, peu imbriquées, sillonnées , striées. 7. STRUTHIOLE A FEUILLES DE MYRTE. $. ovata; Tauns. S. mirsynites ; Lam. FR. Du Cap.Tige divisée en rameaux al- ternes , glabres, rugueux ; feuilles ovales, glabres; fleurs odorantes , blanches, grandes , sessiles, solitaires. PIMÉLÉE. Pimelea ; Smrrn. ( Diandrie-monogynie. ) Ca- lice quadrifide ; deux étamines insérées à la gorge du calice; un style latéral ; noix uniloculaire , recouverte d’une écorce. 1. PIMÉLÉE À FEUILLES DE LIN. Pimelea linifolia ; Surrx. B. Nouvelle - Hollande. Joli petit arbrisseau à feuilles linéaires lancéolées , larges; en avril et en été, vingt à trente fleurs blanches, velues extérieurement , disposées en têtes termi- nales enveloppées par un involucre à quatre folioles. On en possède une variété à fleurs roses. Orangerie ; terre légère ou de bruyère; multiplication de graines, de marcottes et boutu- res, et même culture que les struthioles. On cultive encore de la même manière les pimélées : drupacea , lanceolata, pauciflora , etc. LACHNÉE. Lachnæa; L. ( Octandrie- monogynie.) Ca- lice tubuleux , pétaliforme , à limbe inégal , quadrifide ; huit étamines saillantes hors du tube; un ovaire surmonté d’un style filiforme, latéral, terminé par un stigmate velu et en tête; un petit drupe presque sec, environné par la base du style persistant. 1. LACHNÉE À TÊTE LAINEUSE. ZLachnæa eriocephala ; L. 5. Du Cap. Très-joli arbuste, d’un'pied de hauteur; feuilles li- néaires, persistantes , imbriquées sur quatre rangs; en mars et avril , fleurs blanches, réunies en têtes solitaires et entou- rées d’un duvet épais et blanc, avec des bractées membra- THYMÉLÉÉS. 321 nacées. Orangerie ; terre de bruyère; multiplication de bou- tures et marcottes. Même culture que les struthioles. 2. LACHNÉE coNGLoMÈRÉE. Lachnæa conglomerata ; Lin. L. phrlicoides ; Lam. F. Du Cap. Feuilles linéaires , subulées , persistantes , glabres, imbriquées, mais un peu läches ; au printemps , fleurs petites, brunes et jaunâtres, réunies en têtes rapprochées et petites, entourées d’un duvet blan- châtre. Même culture. 3. LAcuNÉE À FEUILLES DE BUIS. L. buxifolia ; Pers. Gnidia filamentosa ; L. F. Du Cap. Cette espèce ne diffère des pré- cédentes que par ses feuilles ovales , sessiles et très-glabres. Même culture. DAIS. Dais; L. (Décandrie-monogynie.) Calice à tube allongé et filiforme, à limbe ayant quatre ou cinq divisions ; huit ou dix étamines ; un ovaire adhérent à la base du calice, surmonté d’un style filiforme, terminé par un stigmate en tête; un petit drupe monosperme. 1. DaAïs À FEUILLES DE FUSTET. Dais cotinifolia ; Wivio. D. laurifolia ; Jaco. F. Du Cap. Arbuste de dix à douze pieds ; feuilles obovales, obtuses, glabres, presque sessiles , persistantes; en juillet et août, fleurs d’un pourpre clair, à cinq divisions, pubescentes en dehors, réunies en faisceau ombelliforme et terminal, accompagné d’une collerette de quatre folioles. Serre tempérée ; terre franche légère ; multi- plication assez difficile par marcottes, boutures et racines. 2. Dais À DEUX Graines. D, disperma ; Wiiio. F. Inde. Il diffère du précédent par ses feuilles ovales lancéolées, sans nervures, et par ses fleurs à huit et dix étamines. Même culture, mais serre chaude. GNIDIENNE. Gnidia; L. (Octandrie-monogynie.) Calice à tube grèle , à limbe quadrifide; quatre écailles pétaloïdes, insérées à l’ouverture du tube calicinal, et alternes avec les divisions du limbe; huit étamines ; un ovaire à style fliforme, latéral, terminé par un stigmate velu et en tète; un petit drupe caché au fond du calice persistant. 1. GNIDIENNE A FEUILLES DE PIN. Gnidia pinifolia; L. F,. Du Cap. Tige droite, à rameaux verticillés et nombreux ; feuilles éparses , trigones ; en mai et juin, fleurs d’un blanc pur , ses- siles, velues, au nombre de sept à huit, en têtes terminales 322 THYMÉLÉES. et ombelliformes ; quatre anthères sur la gorge du tube, en- vironnées de poils ; quatre autres plus bas. Orangerie éelai- rée ; terre de bruyère; multiplication de boutures, de mar- cottes et de graines. Ces plantes craignent beaucoup l'humidité etse cultivent comme les struthioles. 2. GNIDIENNE RADIÉE. Gnidia radiata ; L. F,. Du Cap. Tige droite ; feuilles subulées, triquètres, aiguës; fleurs à divi- sions velues, en têtes terminales, sessiles et radiées ; bractées lancéolées. Même culture. 3. GNIDIENNE À TIGE SIMPLE. G. simplex; L. F. Du Cap. Tige droite, glabre , à rameaux montans ; feuilles toutes li- néaires et aiguës , persistantes ; pendant une grande partie de l’année , fleurs d’un jaune pâle, sessiles , odorantes , ras- ne au nombre de vingt à trente, en tête terminale, Même culture. 4e GXIDIENNE IMBRIQUÉE. G. imbricata; L. F. Du Cap. Feuilles oblongues , soyeuses, imbriquées sur quatre rangs; fleurs terminales dans l’aisselle des feuilles. Même culture. 5. GNIDIENNE soyEUSE. G. sericea ; Tauns. Passerina seri- cea; L. F. Du Cap. Tige velue, rameuse, haute d’un pied ; feuilles opposées, ovales, cotonneuses; de mai en juillet, fleurs petites, sessiles, terminales, réunies au nombre de deux ou trois; huit écailles colorées formant une espèce de couronne autour de l’entrée du tube. Même culture. 6. GNIDIENNE À FEUILLES OPPOSÉES, G. oppnsitifolia; Tauws. Passerina lœvigata; L. Nectandra lœvigata; Bere. PR. Du Cap. Tige d’un à quatre pieds, très-glabre , à rameaux droits et efhlés ; feuilles opposées , lancéolées, ovales, cotonneuses ; de mai en juillet, quatre à six fleurs réunies, sessiles , termi- nales. Même culture. 7. GNIDIENNE A FEUILLES DE DAPHNÉ. G. daphnæfolia; L, F. Madagascar. Dix étamines ; feuilles oblongues, planes , très- entières ; fleurs à cinq divisions, en tête terminale, pédon- culée, munie d’un involucre comme les daïs, mais à cinq folioles. Même culture, et serre chaude. PROTÉACÉES. 323 ORDRE III. LES PROTÉACÉES. — PROTEACEZÆ. Plantes ligneuses ; tiges frutescentes ou arborescen- tes ; feuilles simples , alternes, presque verticillées ; calice à quatre ou cinq divisions , ou tubuleux à limbe à quatre ou cinq divisions , souvent muni d’écailles à sa base ; étamines en nombre égal aux divisions du calice ; un ovaire supérieur , surmonté d’un seul séyle , et d’un stigmate le plus souvent simple ; un fruit monosperme, ou, mais rarement , polysperme ; embryon dépourvu de périsperme, à radicule inférieure. PROTÉE. Protea; L. ( T'étrandrie- monogynie.) Calice presque monophylle, à quatre divisions conniventes en tube, et sillonnées intérieurement ; quatre étamines à filamens très courts, portant des anthères oblongues, enfoncées dans le sillon des divisions calicinales. Un ovaire à style filiforme, ter- miné par un stigmate en massue. Une capsule monosperme. Fleurs agrégées, dans la plupart des espèces , sur un récep- tacle commun nu, ou couvert d’écailles ou de paillettes, tantôt interposées entre chaque fleur, tantôt environnant la circonférence du réceptacle , de même que le calice commun des fleurs composées. $ Ier. Feuilles pinnées , filiformes. 1. PROTÉE coucaÉ. Protea decumbens ; Wii. FR. Du Cap. Tige couchée , filiforme ; feuilles filiformes, trifides, glabres, plus longues que Les entre-nœuds ; fleurs en très-petites têtes termipales , soyeuses , à écailles calicinales ovales pointues. Orangerie sèche et’éclairée ; terre très-légère, substantielle, mieux terre de bruyère amendée avec du terreau de feuilles très-consommé ; vase petit, de manière à ce que les racines ne puissent s'étendre trop promptement : car ces arbustes doivent être dépotés tous Les ans sans que l’on soit obligé de couper ni retrancher aucune partie de racines , sous peine de les voir périr ; arrosemens soutenus, mais modérés, en évi- 324 PROTÉACÉES. tant de mouiller les feuilles ; surtout éviter une humidité stagnante, qui leur est mortelle. Multiplication de graines tirées de leur pays natal, sur couche tiède et sous châssis, mais avec la précaution d’éviter le repiquage en plaçant chaque graine dans un petit pot; quelquefois elles ne lèvent qu’au bout d’un, deux, trois, ou même quatre ans. On peut encore les multiplier de marcottes longues à s’enraciner. Toutes les espèces se cultivent de la même manière, et toutes sont de charmans arbrisseaux. PROTÉE FLEURI. Protea florida; Tuuxs. F. Du Cap. Tige droite ; feuilles trifides, filiformes ; fleurs en têtes solitaires, à bractées obovales. 3. PROTÉE cYANOÏDE. P. cyanoïdes; Pers. . Du Cap. Tige droite; feuilles trifides-pinnées, filiformes ; fleurs en têtes solitaires, nues; calice pourpre en dedans, le dehors entiè- rement couvert de poils longs, serrés et blanchâtres. 4. PROTÉE ÉTENDU. P. patula; Pers. F. Du Cap. Tige droite ; feuilles trifides-pinnées, filiformes ; fleurs en têtes _agrégées ; calice blanc, cotonneux ; écailles calicinales ovales, glabres, acuminées. 5. PROTÉE AGRÉABLE. P. pulchella; Wizo. B. De la Nou- velle-Hollande. Tige de quatre à cinq pieds; feuilles bipin- nées , glabres , filiformes; fleurs en têtes terminales et coni- ques, sans feuilles, bractées , rassemblées ; calice d’un blanc pâle ; écailles rougeâtres, en alêne, réfléchies en dehors lors de la maturation. G. PROTÉE A TÊTE RONDE. P. sphœrocephala; Pers. F. Cap. Tige droite, rude, rougeâtre; feuilles bipinnées, fili- formes ; fleurs en têtes rassemblées , à pédoncules plus courts que les têtes; écailles calicinales ovales et velues à la base. 7. PROTÉE A FEUILLES D'ANÉMONE. P. anemonefolia; Morr. Axcz. D. Tige droite, glabre; feuilles alternes, bipinnées, longuement pétiolées, à pinnules trifides, glabres, sèches et dures; fleurs jaunes. 8. ProTÉE TRinacTY LiDE. P. tridactylides; Cavax. B. Nou- velle-Hollande. Feuilles bipinnées, à pinnules linéaires cu- néiformes , la dernière trifide ; fleurs en strobiles sphériques, solitaires , terminaux. 9. PROTÉE À pointes. P. acuféra; Pers. R. Ndüvélle-Hol-: PROTÉACÉES. 325 lande. Feuilles pinnées, à pinnules opposées ; fleurs en stro- bile sphérique, à calice jaune, monophylle. 10. PROTÉE picrorToME. Protea dichotoma ; Cavax. B. Nou- velle-Hollande. Tige rameuse, à rameaux dichotomes ; feuilles bipinnées , filiformes , glabres; fleurs en strobiles coniques , presque sessiles, solitaires à la bifurcation des rameaux. 11. PROTÉE À FEUILLES COUPÉES. P. serraria ; Tauxs. F. Du Cap. Tige flexueuse, droite, haute de deux pieds; feuilles multifides, filiformes, velues; fleurs en têtes, les pédon- cules plus longs que les têtes; écailles calicinales ovales lancéolées, velues. 12. PROTÉE TRITERNÉ. P. triternata; Tauxs. F5. Du Cap. Tige simple , flexueuse au sommet, haute d’un pied et demi ; feuilles bipinnées , filiformes, glabres ; fleurs en tête; les pé- doncules plus longs que les têtes ; calice couvert de poils argentés ; écailles calicinales lancéolées , velues. 13. PROTÉE GLOMÉRULÉ. P. glomerata ; Tuuns. . Du Cap. Tige glabre, cylindrique; feuilles bipinnées, filiformes ; fleurs en tête hémisphérique, à pédoncule commun nu et allongé; les pédicelles plus longs que les têtes ; écailles cali- cinales, glabres, en alène. 14. PROTÉE PayLicoïnE. P. phylicoides; Tauxs. F. Du Cap. Feuilles bipinnées, filiformes ; fleurs en tètes terminales, solitaires, laineuses. 15, PROTÉE PtED-DE-LIÈVRE. P, lagopus ; Tauws. F. Du Cap. Tige droite, cylindrique, rameuse au sommet; feuilles bi- pinnées, filiformes ; fleurs en têtes, disposées en épis soli- taires, sessiles, pointus et couverts de poils blancs très-serrés. 16. PROTÉE EX ÉP1. P. spicata; Tuus. FR. Du Cap. Tige cy- lindrique, rameuse, un peu velue; feuilles bipinnées, filifor- mes ; trois pinnules opposées, les secondaires alternes , poin- tues , avec une glande oblongue , fauves au sommet; fleurs en têtes, disposées en épis distincts. 19. PROTÉE SCEPTRE. P, sceptrum ; Tauxs. Du Cap. Tige de deux à trois pieds, glabre, rameuse; feuilles inférieures bipinnées, les supérieures trifides et entières; fleurs en épi cylindrique, terminal; calice long d’un pouce, chargé de poils argentés ; écailles obtuses épaisses, très-soyeuses. 326 PROTÉACÉES, $ IL. Feuilles dentées , calleuses. 18. PROTÉE A FLEURS CHEVELUES. Protea crinita ; Taypws, P. criniflora; LT. Du Cap. Tige droite ; feuilles glabres, à cinq dents ; fleurs en têtes ordinairement ternées, terminales. 19. PROTÉE A FRUITS CONIQUES. P. conocarpa ; Tauxs. Leu- cospermum conocarpum; Brow». P. Du Cap. Tige de trois ou quatre pieds, rameuse et velue, droite; feuilles glabres, à cinq dents; fleurs d’un pouce de longueur, couvertes de poils roussâtres, en tête terminale. Var. à tige glabre; à tige velue; à feuilles entières, ou à trois, à cinq, à sept dents. 20. PROTÉE ELLIPTIQUE. P. elliptica; Tauns. M. Du Cap. Tige droite; feuilles elliptiques , tridentées, glabres; fleurs en tête terminale; calice long et velu. 21. PROTÉE uyPoPHYyLLE. P. hypophylla; Tauns. . Du Cap. Tige couchée, glabre, simple ; feuilles tridentées, gla— bres , lancéolées, elliptiques; fleurs en têtes solitaires, ter- minales, à calice filiforme et velu ; écailles ovales , aiguës. 22, PROTÉE EN capucuon. P. cucullata; Tauxs. F. Du Cap. Tiges noueuses, cotonneuses ; feuilles tridentées, glabres ; fleurs jaunâtres, en têtes latérales. 23. PROTÉE coTronNEUXx. P. tomentosa; Tauxs. F . Du Cap. Tige simple, cylindrique ; feuilles linéaires , à trois dents, recou— vertes d’un duvet blanchâtre, comme toute la plante; fleurs en têtes terminales, à calice très-menu et écailles ovales aiguës. 24. ProTÉE néréRornyLce. P. heterophylla; Tauxs. FR. Du Cap. Tige couchée; feuilles à trois dents et feuilles en- tières. $ IL. Feuilles filiformes , subulées. 25. PROTÉE À FEUILLES DE PIN. P. pinifolia; Tuuvs. PR. Du Cap. Arbuste de deux pieds, formant buisson ; feuilles fili- formes, à pointes rougeàtres; fleurs en grappes, glabres, sans calice commun. 26. PROTÉE À GRaPrEs. P. racemosa; Tauxs. . Du Cap. Tige droite, de trois pieds; feuilles filiformes, les inférieures glabres ; fleurs caliculées, en grappes terminales et coton PROTÉACÉES. 327 neuses ; calice commun uniflore, ce qui distingue très-bien cette espèce des deux suivantes. _ 27. PROTÉE coursé. Protea incurva; Tauws. B. Du Cap. Tige droite, rameuse au sommet; feuilles filiformes, courbées, glabres ; fleurs en têtes réunies en grappes spiciformes, presque sessiles, blanches et cotonneuses; calice commun , à quatre fleurs. | 28. PROTÉE EN QUEUE. P. caudata; Tuauws. P. hirta; Hor- TuL. Ph. Du Cap. Tige droite, de six ou sept pieds, rameuse au sommet ; feuilles filiformes, velues ; têtes des fleurs pres- que sessiles et spiciformes; calice commun biflore et à quatre folioles, rarement à une ou trois fleurs. 29. PROTÉE A BRACTÉES. P. bractèata ; Tauxs. P. Du Cap. Tige simple, haute d’un pied; feuilles filiformes, canalicu- lées ; fleurs en tête terminale, munie de bractées multifides. 30. PROTÉE cuevezu. P. comosa ; Tauws. F. Tige noueuse accidentellement à l'insertion de quelques feuilles ; feuilles inférieures filiformes, les supérieures lancéolées ; fleurs en tête terminale. 34, ProTÉE PouRPRE. P. purpurea; Tauxs. FR. Du Cap. Tige penchée, très-rameuse ; feuilles linéaires , sillonnées en dessus, imbriquées et courbées ; fleurs petites, ferrugineuses , en têtes terminales et penchées. 32. PROTÉE PROLIFÈRE. P. prolifera ; Tuuxs. R. Du Cap. Tige prolifère ; feuilles linéaires, subulées, appliquées contre les rameaux, 33. PROTÉE À coRYMBE. P. corymbosa; Tauws. P. brunia—- des; L. R. Du Cap. Tige de quatre pieds, à rameaux ver- ticillés, un peu agrégés et fastigiés ; feuilles linéaires, subu- lées, appliquées contre les rameaux. 34. PRoTÉE Rosacé. P, rosacea; Tuuns. P. nana; L. F. Du Cap. Tige droite, rameuse; feuilles linéaires, subulées ; fleurs en tête terminale, solitaire , à calice chargé de poils dorés ; les écailles intérieures pourpres. 35. PROTÉE LaNEux. P. lanata; Tuuns. R. Du Cap. Tige filiforme , glabre; feuilles triquètres, appliquées contre la tige ; fleurs en tête terminale et laiueuse ; calice entièrement couvert de poils et de duvet argenté. 328 PROTÉACÉES. $ IV. Feuilles linéaires. 36. ProTÉE TORTILLÉ. Protea torta; Tnuws.F. Du Cap. Tige de deux pieds, droite, glabre; feuilles linéaires, obliques, ouvertes , calleuses, plus larges dans leur milieu, cartilagi- neuses et un peu jaunâtres au sommet; fleurs d’un blanc argenté , en têtes terminales. 37. PROTÉE BLANC. P. alba; Tauws. F,. Du Cap. Tige droite, cylindrique, à rameaux disposés en ombelle; feuilles li- néaires , obtuses, droites et imbriquées ; fleurs en têtes axil- laires, laineuses et soyeuses comme toute la plante. $ V. Feuilles elliptiques et lancéolées. 38. PROTÉE À FEUILLES DE CAMÉLÉE. P. aulacea; Tuuns. D. Du Cap. Tige droite, non rameuse, haute de trois à quatre pieds ; feuilles linéaires, spatulées, avec une pointe, glabres comme toute la plante; fleurs en grappes terminales, sans calice commun, courtement pédonculées, avec une bractée blanche et droite sous chaque pédoncule ; calice quadrifide, blanc. 39. PROTÉE EN OMBELLE. P. umbellata; Wuiv. PB. Du Cap. Tige de deux pieds, droite et rameuse ; feuilles linéaires, spatulées, glabres ; feuilles en têtes terminales et solitaires, munies de bractées multifides. 40. PROTÉE LINÉAIRE. P. linearis; Tauvs. PB. Du Cap. Tige de quatre pieds , rameuse ; feuilles spatulées, glabres, con- vexes en dessus, concaves en dessous, terminées par une pointe roussâtre; fleurs en tête terminale, cotonneuses, à tube du calice comprimé. 4x1. PROTÉE cENDRÉ. P. cinerea; Air. F. Du Cap. Tige de deux pieds , à rameaux verticillés ; feuilles linéaires, cunéi- formes, soyeuses ; fleurs en tête terminale et soyeuse. 42. PROTÉE À PETITES FEUILLES. P. scolymus ; Tuuxs. F. Du Cap. Tige droite, ridée, haute de trois pieds; feuilles lan- céolées, aiguës, portant une glande au sommet; fleurs en tète arrondie , terminale et glabre, à calice purpurin ou d’un jaune verdâtre; écailles pubescentes, très-cotonneuses à leur bord. PROTÉACÉES. 329 43. ProTÉE D’AByssiniE. Protea abyssinica; Tauxse. F.D’A- byssinie. Tige de neuf pieds de hauteur ; feuilles lancéolées , atténuées et obtuses à la base; fleurs en tête terminale et hémisphérique. 44. PROTÉE MELLIFÈRE. P. mellifera; Tuuws. P. repens ; L. BE. Du Cap. Tige de six pieds, droite, rameuse; feuilles lancéolées elliptiques, glabres ; fleurs en tête terminale, ovale oblongue , glabre , visqueuse. 45. PROTÉE RAMPANT. P. repens; Tuuxs. F5. Du Cap. Tige couchée, de six pouces de longueur ; feuilles lancéolées ellip- tiques , glabres ; fleurs en tête terminale, ovale, glabre. 46. ProTÉE PLUMEUx. P. plumosa; Taunvs. F. Du Cap. Feuilles lancéolées, cunéiformes, blanchâtres ; fleurs en tête terminale, oblongue ; divisions du calice glabres à la base, velues au sommet ; poils très-longs. 47: PROTÉE oBLiQuE. P. obliqua; Tauns. RD. Du Cap. Tige haute de deux pieds, glabre; feuilles elliptiques, glabres, calleuses, obliques ; fleurs en tête terminale, solitaire ; écail- les extérieures ovales, glabres. V'ar. L. Protée arqué; P. arcuata; Lam. Feuilles spatu- lées, arquées, lâches , lisses ; rameaux glabres, solitaires. 48. PROTÉE À PETITES FLEURS. P. parviflora ; Tauxs. P. Du Cap. Tige très-rameuse, à rameaux grêles, filiformes ; feuilles elliptiques, obtuses, calleuses , obliques ; fleurs en têtes glabres terminant les rameaux. 49: PROTÉE PAL. P. pallens ; Tuuxs. R. Du Cap. Tige de deux pieds, très -sameuse , à rameaux simples et divariqués ; feuilles lancéolées, glabres , aiguës , calleuses, atténuées à la base ; fleurs en tête terminale et involucrées ; l’involucre long et pâle. Var. Protée glauque; Protea glauca; Dum. Courc. A feuilles glauques, plus longues et plus larges. 5o. PROTÉE conirÈRE. P. conifera ; Tauxs. F. Du Cap. Feuilles lancéolées, glabres, aiguës , atténuées à la base, calleuses; fleurs en tête terminale, involucrée ; l’involucre long, aigu, concolore. 51. PROTÉE RAMEUX. P. levisanus ; Tauxs. R. Du Cap. Tige de deux pieds, velue, très-rameuse, formant buisson; feuilles obovales , obtusement acuminées, imbriquées, gla- 330 PROTÉACÉES. bres; fleurs en tête jauné, à involucre 6btus, plus long qu’elle. 52. PROTÉE A GRANDES BRACTÉES. Protea strobilina; Tnuws. B.DuCap. Tige haute de trois pieds, formantbuisson ; feuilles elliptiques-oblongues , rétuses, calleuses, glabres comme les fleurs qui Sont en tête terminale. 53. ProTÉÉ ImBRIQUÉ. P. imbricata; Tuuvs. F5. Du Cap. Tige de trois pieds , rameuse feuilles lancéolées, glabres , imbriquées , striées ; fleurs en tête terminale au sommet des raiiéaux, à calicé entièrément couvert de poils laineux et jaunâtrés. 54. ProTÉE SoyEUx. P. sericea; Tauxs. F5. Du Cap. Tige couchée, à rameaux filiformes; feuilles lancéolées, soyeuses et argentées ; fleurs à calice jaune, cotonneux. 55. PROTÉE A FEUILLES DE SAULE. P. saligna; Tuons. 5. Du Cap. Tige de cinq ou six pieds, rameuse dans sa moitié su- périéüre ; feuilles lancéolées , soyeuses ; fleurs en têtes oblon- gues, involucrées. 56. ProTÉE ARGENTÉ. P. argentéa; Tauxs. F. Du Cap. Tige arborescente, de dix à douze pieds ; feuilles lancéolées, argen— tées , cotonneuses , ciliées , d’un beau blanc; fleurs en tête globuleuse, argentée, $ VI. Feuilles oblongues , ovales. 59. PRoTÉE saNs TIGE. P, acaulis; Tauws. F. Du Cap. Tige couchée, très-courte, ne dépassant guère deux à trois pouces ; feuilles oblongues, glabres; fleurs en tête globuleuse, termi- nale , solitaire, glabre. 58. PROTÉE A FEUILLES DE MYRTE. P. myrtifolia; Tauns. F. Du Cap. Tige de trois pieds ; feuilles oblongues, ‘glabres, : obliques à la base, glanduleuses au sommet ; fleurs en têtes terminales et agrégées. 59. PROTÉE À GRANDES FLEURS. Ÿ. grandiflora ; Tauns. B. Du Cap. Tige arborestenté et rameuse; feuilles oblongues, veinées, glabres; fleurs blanches, cotonneuses , en tête ter- minale, hémisphérique et glabre. Go. ProTéE GLABRE. P. glabra; Tuuxs. D. Du Cap. Tige frutiqueuse ; feuilles oblongues, non veinées, glabres ; fleurs en tête hémisphérique et glabre. PROTÉACÉES. 331 Gr. PRorTÉE ÉLÉGANT. Protea formosa ; ANDRÉwW. F. Du Cap. Tige velue ; feuilles lancéolées, pubescentes; fleurs orangées , nonibreuses, en tête hémisphérique et terminale, 63. PROTÉE AGRÉABLE. P. speciosa; Tuuns. F. Du Cap. Tige arborescenté , velue; feuilles oblongues, glabres, fleurs en tête oblongue ; les écailles calicinales variées de jaune, dé brun ; dé blanc et de noir, barbues au sommet. Var. x° Protée noir. P. nigra ; calice intérieur courbé aù sommet , noir et barbu ; fleurs en tête obovale; écailles cali= cinales rouges, munies au-dessous du somitnet de longs poils noirs. 2° Protée rouge. P. rubra, P. latifolia ; feuilles ovales, bordées de rouge ; fleurs en tête ronde; écailles calicinales incarnates et revourbées au sommet. Cette superbe variété est regardée, par quelques auteurs, comme une véritable espèce. 63. PROTÉE À LONGUES FEUILLES. P. longifolia ; AnprEw. F. Du Cap. Féuilles presque linéaires, à base étroite et oblique ; fleurs en tête longue, cylindrique; écailles calicinales inté- rieures lancéolées, droites. Var. &. Protée pourpre-ferrugineux. P. ferruginoso-pur- pureaÿ Aw5. Fleurs en tête un peu globuleuse. ar. Protée turbiné. P, turbinata ; Av. Fleurs d’un pourpre noirâtre, en tête turbinée: 64. Prorée ÉLEVÉ. P. totta ; Tauxs. FR. Du Cap, Tige cylin= drique; droite ét velue; feuilles ovales, glabres, calleuses ; fleurs en tête ovale, terminale, solitaire, à calice cylindrique et velu. Var. Veiné, venosa ; Pers. Rameaux velus; feuilles ovales, nues, veinées, imbriquées ; fleurs disposées en plusieurs têtes presque terminales. 65. PROTÉE À LONGUE FLEUR. P. longiflora; LaM. P. Du Cap, Rameaux velus; feuilles ovales eMiptiques, nues, im briquées, presque sessiles ; fleurs en tête oblongueé. 66, ProTÉe veeu, P. hirta ; Tauns. F5. Du Cap. Tige veluée, droite, haute de trois pieds; feuilles ovales, glabres ; fleurs latérales. 67. PrôtÉe CAMÉLÉ. P. chamælea; Lam. Ÿ. Du Cap. Feuilles Tancéolées , obtuses au sommet, atténuées à la 332 PROTÉACÉES. base , nues ; fleurs en tête terminale, glabres et invo- lucrées. 63. PRoTÉE PUBÈRE. Protea pubera; Taux. PF. Du Cap. Tige velue, rameuse , haute de deux pieds ; feuilles ovales, ellip- tiques , assez courtes , cotonneuses ; fleurs en têtes terminales, solitaires ou rassemblées, à calice laineux. 69. PROTÉE DIVARIQUÉ. P. divaricata; Tauss. P. dicho- toma; Lam. F. Du Cap. Tige d’un pied , flexueuse, pubes- cente, à rameaux divariqués; feuilles ovales, velues, imbri- quées, les inférieures réfléchies; fleurs argentées , en tête terminale, $ VIL. Feuilles presque rondes. 70. PROTÉE SPATULÉ. P. spatulata ; Tauws. F. Du Cap. Tige de deux pieds, velue, rameuse ; feuilles spatulées, un peu capuchonnées, glabres ; fleurs laineuses, en tête terminale. 71. PROTÉE A FEUILLES CONCAVES. P. concava; Lam. F. Du Cap. Tige de deux pieds, rameuse, à rameaux légèrement velus ; feuilles ovalés, concaves, imbriquées, presque ses- siles ; fleurs en têtes agrégées. 72. PROTÉE cynaRoïiDE. P. cynaroïdes; Tuuns. F. Du Cap. Tige droite, d’un pied, rugueuse, simple; feuilles un peu arrondies, pétiolées, glabres ; fleurs en tête terminale, ovale, de la grosseur d’un gros artichaut ; calice blanc ou purpurin, cotonneux. Plante superbe. 73. PROTÉE À FEUILLES CORDIFORMES. P. cordata; Taus. F. Du Cap. Tige d’un pied, couchée, striée ; feuilles cordi- formes, marquées de neuf nervures; fleurs en tête ovale, assez grosse, tronquée. LAMBERTIE. Lambertia; Smrru. ( Z'étrandrie -monogy- nie.) Calice commun polyphylle, imbriqué, à écailles inté- rieures les plus longues, renfermant ordinairement sept fleurs ; calice à quatre divisions roulées, staminifères; qua- tre étamines; un pistil à stigmate subulé, sillonné; capsule à trois cornes, monoloculaire, disperme; semences échan- crées. 1. LAMBERTIE ÉLÉGANTE. L. formosa ; Smirn. Protea necta- rina ; Scuran. B. Nouvelle-Hollande. Tige de cinq pieds de hauteur, droite, à rameaux droits, cylindriques, velus ; PROTÉACÉES. 333 feuilles ternées, persistantes ; en avril, fleurs terminales, sessiles, solitaires, pourpres, velues en dedans. Charmant arbrisseau , que l’on cultive en orangerie de la même manière que les protées. BANKSIE. ZBanksia; L. ( T'étrandrie-monogynie.) Chlice à quatre divisions , d’abord conniventes dans toute leur lon- gueur, commençant à s'ouvrir par le bas, restant encore réunies autour du stigmate, s’ouvrant enfin totalement et se roulant en dehors; quatre étamines à anthères sessiles dans la partie concave et supérieure des divisions calicinales : un ovaire à style filiforme, terminé par un stigmate épais; une capsule bivalve, monoloculaire, monosperme; fleurs agrégées sur un chaton imbriqué d’écailles coriaces. 1. BANkSIE DENTÉE. Banksia serrata; L. B. conchifera ; Gzærix. PR. Nouvelle-Hollande. Arbre de vingt pieds, à ra- meaux souvent cotonneux ; feuilles linéaires, longues , étroi- tes, dentées également en scie, tronquées au sommet avec une pointe au milieu; fleurs jaunes et velues. Orangerie ; terre légère ou de bruyère; exposition chaude quand l’ar- brisseau est à l'air libre; multiplication de graines semées en terrines sur couche tiède et sous châssis : repiquer le jeune plant de la même manière en le privant d’air et de lumière jusqu’à la reprise. On peut encore multiplier de marcottes , ou de boutures étouffées en serre chaude. Toutes les espèces se cultivent de même. 2. BANKSIE A GRANDES DENTS. Z. dentata; L. F. Nouvelle- Hollande. Feuilles oblongues, atténuées vers le pétiole, cour- bées, flexueuses, dentées, blanches en dessous, les dents terminales épineuses. 3. BANkSIE À FEUILLES ENTIÈRES. À. integrifolia; Cav. B. spi- cata; GÆRIN. P. Nouvelle-Hollande. Feuilles cunéiformes , très-entières , blanches et cotonneuses en dessous, 4. BANRSIE TRONQUÉE. B. præmorsa; ANDREw. F5. Nouvelle- Hollande. Feuilles en coin, tronquées, dentées en scie, ponctuées et blanches en dessous ; fleurs en épi très-grand et ovale, pourpres en dehors. 5. BanksiE À PETITS ÉPis. B. microstachia; Cav. F. Nou- velle-Hollande. Feuilles lancéolées linéaires, dentées et épi- neuses, cotonneuses et blanches en dessous, tronquées à Lr d AY 22 354 PROTÉACÉES. leur sommet; fleurs d’un jaune safrané, cotonneuses, for- mant un cône de la grosseur d’un gland. 6. BankSsIE A FEUILLES OBLONGUES. Banksia oblongifolia ; Cav. A. Nouvelle-Hollande. Tige arborée ; feuilles oblongues, ovales Jlancéolées, dentées, cotonneuses en dessous ; rameaux velus ; fleurs d’un jaune doré, en épi elliptique. 7. BANKSIE ÉLEVÉE. B. ua Cav. Ph. Botany-Bay. Arbre d'environ trente pieds de hauteur, ayant le port d’un chêne; feuilles ovales-oblongues, dentées-épineuses, éparses, co- tonneuses et ferrugineuses en dessous; chaton de trois pouces de longueur , portant plus de six cents fleurs. 8. BANKSIE A FEUILLES DE SAULE. B. salicifolia; Cav. F. Nou- velle-Hollande. Arbrisseau de six pieds, à rameaux coton- neux ; feuilles éparses , oblongues, très-entières, courtement mucronées au sommet : le dessous d’abord ferrugineux , puis ensuite blanc. . BANKSIE MARGINÉE. B. marginata ; Cav. P. Nouvelle- Holbnde Arbrisseau de quatre à cinq pieds ; feuilles linéai- res, tronquées, bordées, roulées, blanches et cotonneuses en dessous; fleurs en chatons de din pouces de longueur ; capsule comprimée. 10. BANKSIE A FEUILLES D'OLIVIER. B. oleæfolia; Cax. D. Nouvelle-Hollande. Tige de douze pieds; feuilles verticillées, presque lancéolées, très-entières, cotonneuses et blanches en dessous. 11. BANKSIE SPINESCENTE. B. spinulosa ; Smrru. B. Nouvelle- Hollande. Tige de dix pieds; feuilles linéaires, roulées, un peu mucronées, denticulées-épineuses vers le sommet; fleurs jaunâtres, en cônes de quatre pouces de longueur. 12. BANKSIE A FEUILLES DE BRUYÈRE. PB. ericæfolia ; L. F,. Nou- velle-Hollande. Feuilles très-nombreuses , rapprochées, pe- tites, en forme d’épingles, tronquées-émarginées, glabres ; fleurs en cônes souvent longs de six pouces, jaunes, fort jolies. VAUBIER. Hakea; Cv. (T'étrandrie-monogynie.) Calice à quatre divisions linéaires, concaves à leur sommet; quatre étamines insérées dans la concavité des divisions calicinales ; un ovaire pédiculé et glanduleux à la base ; une capsule li- gneuse, bivalve, contenant deux graines ailées ; fleurs agré- 0 PROTÉACÉES. 335 gées, ayant leur réceptacle commun environné d’écailles hubriquées et caduques. 1. VaurtEer EN poiGxarn. Hakea pugioniformis ; Cav. H. glabra; Sert. B. Nouvelle-Hollande. Arbrisseau de six à huit pieds; feuilles alternes, cylindriques, mucronées; en été, fleurs blanches, axillaires le long des tiges; capsule co- nique, pointue, munie, au tiers inférieur de sa longueur, de quatre à cinq pointes courtes. Orangerie , terre légère, ou, mieux, de bruyères; arrosemens abondans en été, et situation à demi ombragée, mais chaude. Multiplication semblable à celle du genre précédent. Toutes les espèces se cultivent de mème. 2. VAUBIER PUBESGENT. H. gibbosa; Cav. H. pubescens; Dux. Courc. Banksia gibbosa; Wire. F . Nouvelle-Hollande. Tige droite, rameuse, de six à sept pieds; feuilles éparses , nombreuses , cylindriques; en avril et mai, fleurs blanches ; capsule ovale, £gibbeuse , rugueuse. 3. VaumEer paoryLoine. HA. dactyloides; Cav. Banksia dacty loïdes ; GÆrre. Conchium dactyloides ; Smira: P4 Nou- velle-Hollande, Arbrisseau élevé; feuilles alternes, ovales- lancéolées, raides, marquées de trois nervures; en mai, fleurs blanches , en bouquets axillaires ; capsule ovale-arron- die, scabre. 4. Vaubier pyRIFORME. À. pyriformis ; Cav. Banksia py- riformis ; Gærtv. PB. Nouvelle - Hollande. Tige de quinze pieds; rameaux opposés ; feuilles lancéolées , opposées, à pétioles élargis et renflés ; fleurs en épis axillaires et oppo- sés ; capsule pubescente ; en forme de poire , longue de trois pouces. 5. VAURIER À FEUILLES DE SAULE. A. saligna ; Brown. Em- bothrium salicifolium ; Net. R. Nouvelle - Hollande. Tige de huit à neuf pieds ; rameaux alternes ; feuilles alternes , lancéolées, rétrécies en pétiole à leur base, glabres; fleurs d’un jaune pâle , axillaires, odorantes ; capsule ovale, osseuse, verruqueuse, terminée par une pointe recourbée 6. VAUBIER À FEUILLES GRÊLES. H, acicularis ; VENT. PF. Nouvelle-Hollande. Tige cylindrique, simple ou peu rameuse ; feuilles éparses , nombreusés ; cylindriques, mucronées, très-glabres; en février et mars, fleurs nombreuses , blan- 336 PROTÉACÉES. ches, axillaires; capsule ovale, comprimée, tuberculeuse , surmontée de deux cornes courtes. EMPBOTHRION. Embothrium ; Forsr. (T'étrandrie - mono- gynie.) Calice de quatre folioles linéaires, concaves à leur extrémité; quatre étamines à anthères presque sessiles, si tuées dans une petite cavité vers l’extrémité de chaque fo- liole du calice; un ovaire pédiculé, à style courbé en crosse, terminé par un stigmate dilaté; une follicule oblongue, mo- noloculaire , contenant quatre à cinq graines ailées. 1. EMBOTHRION ÉCARLATE. Embothrium speciosissimum ; Win. T'elopea speciosissima; Brown. Æ. spatulatum ; Cav. DB. Nouvelle-Hollande. Bel arbrisseau à feuilles obo- vales, obtuses, dentées inégalement en scie; de mai en juillet, fleurs d’un beau rouge, en épi corymbiforme, avec une collerette rouge, polyphylle. Orangerie , et culture des protées et des banksia. Toutes les espèces se cultivent de même. EmwsorTariox ROUGE. Æ. coccineum; Wii. E. emargi- natum ; Fior. Peruv. D. Terre de Feu. Feuilles elliptiques , très-éntières ; fleurs en grappe terminale et serrée. 3. EmpBoTHRION À GRANDES FLEURS. E. grandiflorum; Wizuo. 5. Du Pérou. Feuilles ovales , très-entières ; fleurs en grap- pes allongées, à calice partagé en quatre lobes. 4. Emsorarion soyeux. Æ. sericeum; Wirio. E. lineari- folium et cytisoïdes; Cv. F. Nouvelle - Hollande. Feuilles ternées , lancéolées , très-entières, à bords roulés, soyeuses en dessous ; presque toute l’année, fleurs d’un pourpre clair , ou lilas, en grappes serrées et terminales; follicule glabre et tuberculée. 5. EMBOTHRION A FEUILLES DE SILAUS. Æ. silaïfolium; Smirn. Lomatia silaifolia; Lois. Desroxc. F Nouvelle-Hollande. Tige de deux pieds; feuilles tripinnatifides, à divisions décurrentes et aiguës; de juin en août, fleurs d’un jaune pâle ou blan- châtre , en épis, géminées , pédicellées. 6. EmporHRtoN A FEUILLES DE BUIS. Æ. buxifolium; Smira. 5. Nouvelle-Hollande. Tige de quatre pieds ; feuilles ellip- tiques , très-entières, roulées en leurs bords, rudes en des- sus, pubescentes et soyeuses en dessous ; fleurs blanches ou rougeâtres , en ombelle terminale ; follicule velu. LAURINÉES. 337 PERSOONTE. Persoonia ; Smrru. (T'étrandrie-monogynie.) Calice de quatre folioles rapprochées en tube renflé inférieu- rement , très-ouvertes en leur partie supérieure; quatre éta- mines à filamens courts, insérées à la base des divisions du calice; un ovaire à style subulé, terminé par un stigmate obtus ; un drupe contenant un noyau monosperme. 1. PERSOONIE LINÉAIRE. P. linearis; ANpREw. PF. Nouvelle- Hollande. Tige de trois pieds de hauteur, très-rameuse ; feuilles linéaires , sessiles, éparses, tournées obliquement , un peu velue; en été, fleurs jaunes, solitaires. Orangerie ; même culture que les protées ; multiplication de marcottes, de boutures au printemps. Toutes se cultivent de même. 2. PERSOONIE A FEUILLES DE LAURIER. P. laurina; PERS. P. latifolia; Hort. ANGL. PB. Nouvelle - Hollande. Feuilles ovales , coriaces ; fleurs jaunes, un peu en grappes, coton- neuses. 3. PERSOONIE À FEULLES DE SAULE. P. salicina; Pers. PF. Nouvelle-Hollande. Feuilles oblongues, larges, lancéolées ; fleurs jaunes, en grappes. 4. PERSOONIE LANCÉOLÉE. P. lanceolata ; ANDrew. Linkia lœævis ; Cv. R. Nouvelle-Hollande. Tige de sept à huit pieds; feuilles lancéolées, acuminées ; fleurs rouges, petites, soli- taires, éparses, 5. PERSOONIE VELUE. P. hirsuta; Pers. F. Nouvelle - Hol- lande. Arbrisseau- hérissé de poils dans toutes ses parties ; feuilles linéaires, à bords roulés. ORDRE IV. LES LAURINÉES. — LAURIN£Æ. Plantes Vigneuses ; tiges arborescentes; feuilles enuières , ovales ,-souvent persistantes ; calice persis- lant , à Six, Ou, mais rarement, huit divisions ; trois à douze étamines ayant leurs anthères adnées aux fila- mens ; un opaire supérieur , à un s£yle , terminé par un stigmate simple ou divisé. Un drupe à noyau mono- loculaire el monosperme ; embryon dépourvu de péri- sperme. 338 LAURINÉES. LAURIER. Laurus ; L: (Ennéandrie-monogynie.) Fleurs hermaphrodites ou dioïques ; calice à six divisions égalés ou à six parties; douze filamens des étamines, placés sur plu- sieurs rangs : six extérieurs tous fertiles, et six intérieurs, dont trois seulement fertiles , munis à leur base de deux ap- pendices ou de deux glandes ; un ovaire à style simple, ter miné par un stigmate en tête; un drupe monosperme. 1. LAURIER CANNELIER. Laurus cinnamomum ; Lam. P. Cey- lan. Arbre de vingt à vingt-quatre pieds; feuilles presque opposées , ovales-oblongues , marquées de trois nervures par- tant de la base et se perdant avant d’arrivér au sommet; fleurs dioïques , petites , blanchâtres , en panicule terminale. Serre chaudé et tannée ; terre franche, substantielle ; arrosemens fréquens en été, modérés en hiver. Multiplication de mar- cottes longues à $’enraciner, ou de boutures sur couches chaudes et étouffées. Cette espèce fournit la canelle du com- meree. | 2. Laurier cassia. Z. cassia; L. F, Inde. T1 a beaucoup de rapport avec le précédent ; feuilles lancéolées, tripliner- vées, c’est-à-dire ayant deux nervures naissant à la base de la nervure médiaire , et deux autres au-dessus à une distance plus ou moins grande des premières ; fleurs en panicule lâche, presque latérale. Serre chaude ; même culture. Il fournit de la cannelle comme le précédent. Var. B. culiban ; Pers. Feuilles triplinervées , presque opposées. Mème culture. | 3. Laurier pu Maragar. L. malabratum; Lam. F. Ma- labar. Arbre de vingt à trente pieds ; feuilles presque oppo- sées, très-longues, aiguës des deux côtés, triplinervées ,veinées transversalement; fleurs paniculées , transversales. Cette es— pèce a de l’affinité avee la première et se cultive de même. 4. LauRIER CAMPuRIER. L. camphora; Lam. F. Japon, Arbre élevé; feuilles un peu triplinervées, lancéolées ovales , alternes , luisantes en dessus , pâles en dessous ; fleurs petites, blanchâtres , en panicules pendantes et axillaires. Orangerie et même culture. C’est de cet arbre que l’on tire l’huile vola- tile concrète connue sous le nom de camphre. 5. Laurier GLAUQUE. L. glauca ; Taume. F5. Japon. Feuilles nerveuses, lancéolées, terminées par une pointe obtuse, LAURINÉES. 339 roulées sur les bords, glauques: ou jaunâtres en dessous , soli- taires et éparses ; rameaux tuberculeux; fleurs solitaires. Serre chaude ; même culture. Dans son pays natal on tire de son fruit une huile odorante qui entre dans la fabrique des chan- delles. G. Laurier FRANC, d’Apollon, commun, de cuisine. Laurus nobilis ; L. A. Orient. Arbre de quinze à vingt pieds; feuilles lancéolées , coriaces , un peu ondulées , veinées, persistantes; fleurs petites, jaunâtres , un peu quadrifides, dioiques, en petites ombelles axillaires. Pleine terre franche légère ; ex- position abritée et couverture de paille pendant l'hiver , ou orangerie ; arrosemens fréquens pendant la végétation. Mul- tiplication de graines sur couche chaude et en terrines que l'on rentre l'hiver en orangerie, jusqu’à ce que le jeune plant soit assez fort pour être mis en pleine terre, ou de marcottes, rejetons, racines , et boutures sur couclie et étouffées. Var. 1° A feuilles étroites ; angustifolia. 2° A feuilles crispées ; crispa. 3° A feuilles panachées ; foliis variegatis. 7. Laurier RoyAL, ou des Indes. Z. indica ; L.F,. Iles Ca- naries. Arbre de trente à quarante pieds; feuilles veinées, lancéolées , persistantes , planes, alternes, à pétioles rouges ; en octobre et novembre , fleurs blanchètres, pubescentes, en grappe ; calice à six parties. Orangerie; culture du précédent. 8. LauRiER FÉTIDE. L. fætens ; Air. L. maderiensis; Lau. F. Iles Canaries. Arbrisscau rameux, formant buisson ; feuilles veinées , elliptiques , aiguës , persistantes , ayant , en dessous; quelques poils placés à Paisselle des veines ; fleurs en grap- pes allongées , paniculiformes, composées. Orangerie et même culture. L4 9+ LaURIER AVOGAT, poirier avocat. L. persea; JAcQ. M. Amérique méridionale. Arbre de quarante pieds; feuilles ovales, coriaces , persistantes , avec des veines transversales ; fleurs blanchâtres , en corymbe, à six étamines ; fruit très- gros , pyriforme, violet, d’un goût très - agréable. Serre chaude ; culture du n° 1. » 10. Laurier rouGE. L. borbonia; L. F. De la Caroline. Tronc droit; feuilles lancéolées, persistantes, glauques ou jaunâtres ; fleurs petites , velues, jaunâtres , en grappe axil- 340 LAURINÉES.- laire ; calice devenant un fruit en baie. Orangerie et même eulture. 11. LAURIER DE LA CaAROLNE. Laurus caroliniensis; Micu. F. De la Caroline. Feuilles persistantes, ovales lancéolées, un peu glauques en dessous ; pédoncules simples ; fleurs en têtes fas- ciculées et terminales, les divisions intérieures du calice moitié plus courtes que les intérieures ; baie presque globu- leuse , d’un noir bleuâtre. Orangerie et même culture. Var. À rameaux et feuilles glabres ; autre à rameaux et feuilles pubescens. 12. LAURIER GENOUILLÉ. ZL. geniculata; Micx. EL. axillaris ; Lam. Ph. Caroline. Arbrisseau à rameaux divariqués et flexueux; feuilles caduques, lancéolées, barbues en dessous à la base; fleurs jaunes, polygames, en ombelle. Orangerie et mème culture , mais terre bourbeuse et beaucoup d’arrosemens. 13. LAURIER FAUX-BENJOIN. L. benzoin ; Lin.L. Pseudo-ben- zoïn ; Mic. D. Virginie. Arbrisseau formant buisson ; feuilles sans nervures, ovales, aiguës des deux côtés, entières , ca duques; fleurs petites, jaunâtres, agglomérées , latérales, sessiles, Pleine terre et culture du n° 6. Il résiste , sans cou- verture , aux froids Les plus rigoureux. On a cru long - temps que le suc de cet arbre était le benjoin du commerce , mais on sait à présent que cette substance est due à une espèce du genre terminalia. À 14. LauriER sassarras. L. sassafras ; L. F. Caroline. Arbre de vingt à trente pieds ; feuilles entières outrilobées, caduques, alternes , pétiokées; fleurs petites, herbacées, dioïques, en grappes lâches et terminales, paraissant avant les nouvelles feuilles. Pleine terre et culture du n° 6. Cet arbre est un puissant sudorifique ; on le regarde comme un remède eflicace dans les maladies syphilitiques. 11 ne craint pas plus le froid que le précédent. HERNANDIE. Hernandia ; Pium. ( Monæcie-triandrie.) Fleurs monoïques; dans les mâles : calice à six divisions, dont trois intérieures un peu plus petites ; six glandes nées de la base des divisions du calice ; trois étamines à filamens courts, presque connés à leur base; dans les femelles : calice double, l’extérieur monophylle, inférieur, persistant, ur- céolé, presque entier en son bord : l’intérieur (ou corolle } LAURINÉES. 341 supérieur, à huit divisions caduques. Un ovaire surmonté d’un style épais à stigmate en entonnoir; quatre glandes posées sur l’ovaire ; drupe à huit sillons, contenant un noyau monosperme , et caché par le calice extérieur qui persiste et enfle en forme de vessie coriace et perforée. 1. HERNANDIE soNoRE. Hernandia sonora ; L.F,. Amérique méridionale. Arbre élevé ; feuilles alternes, peltées, ovales, pointues, entières, avec une tache purpurine en dessus vers l'insertion du pétiole ; fleurs d’un jaune pâle , en grappes pa- niculées , axillaires. Lorsque le vent pénètre dans la coque renfermant le fruit, elle produit un sifflement qui s’entend de fort loin, Serre chaude ; terre franche, substantielle ; ar- rosemens fréquens pendant la végétation, rares en hiver. Multiplication difficile, de marcottes, de racines, ou de grai- nes venues de son pays natal, et semées sur couche chaude et en terrine. 2. HERNANDIE ovIGÈRE. H. ovigera ; L. F,. Inde. Il se dis- tingue aisément du précédent par ses feuilles ovales, pétio- lées à la base. Serre chaude, et même culture. 3. HERNANDIE DE La Guyane. H. guyanensis; Wirro.F. Guyane. Il a de l’affinité avec l’ovigère ; mais il s’en distingue. par ses feuilles cordiformes, oblongues , acuminées, pliées en double, pétiolées à la base ; fleurs munies d’un involucre. Serre chaude et même culture. MUSCADIER. Myristica ; L. Virola; Ausrer. ( Diœcie- monadelphie.) Fleurs dioiques, à calicetrifide, urcéolé ; dans les mâles : douze étamines , rarement neuf, à anthères oblon- gues et à filamens réunis par la base ; fleurs femelles : ovaire supère, portant deux stigmates sessiles ; baïe sèche, pyri- forme, monosperme ; semence grande , solide, veineuse à l’intérieur, couverte à l’extérieur d’une membrane réticulée. Nota. Decandolle fait de ce genre le type d’une nouvelle famille, les mynisricées, qu’il place entre les protéacées et les laurinées. Nous l’avons intercalé dans cette dernière, quoiqu'il ne s’y rapporte réellement que par quelques-uns de ses caractères les moins importans. 1. MuscaniEr AROMATIQUE. Myristica aromatica ; Law. M. moschata; Wuiv. PR. Des Moluques. Arbré de trente pieds, à branches verticillées ; feuilles oblongues, acumi- 342 POLYGONÉES. nées, glabres, à veines simples ; fleurs petites, jaunâtres ; fruit solitaire , glabre. Serre chaude et tannée, beaucoup de chaleur ; terre légère ; arrosemens soutenus et modérés ; mul- tiplication de marcottes très - longues à prendre racine. Cet arbre est d’une conservation très-difhcile ; c’est lui qui four- nit au commerce son fruit, connu sous le nom de noix muscade. 2. MuSCADIER PORTE-SUIF. Myristica sebifera; Wuzn. V’irola sebifera ; AusLer.F Brésil. On le distingue du précédent par ses feuilles oblongues , cordiformes , aiguës, cotonneuses en dessous , à veines rameuses , par ses fleurs paniculées , et plus facilement encore par son fruit, consistant en un drupe cap- sulaire, cotonneux, sillonné, et à deux valves. On extrait de ses semences une huile aromatique qui entre dans la composition des bougies. Serre chaude ; même culture. ORDRE V. LES POLYGONÉES. — POLFGONEÆ. Plantes herbacées , rarement ligneuses ou sarmen- teuses ; ziges géniculées dans la plupart ; feuilles al- ternes , roulées en dehors , pétiolées ; stipules engai- nantes. fleurs paniculées ou en épi ; calice monophylle, à limbe divisé , ou tout-à-fait polyphylle ; étamines en nombre défini , insérées dans le bas du calice ; un ovaire supérieur, portant ordinairement plusieurs séyles ou plusieurs stigmates sessiles. Fruit monosperme , enve- loppé par le calice ; embryon placé au centre ou sur le côté d’un périsperme farineux. RAISINIER. Coccoloba; L. (Octandrie-trigynie,) Calice monophylle, à cinq divisions colorées, persistantes ; huit étamines à filamens subulés , un peu plus courts que le calice, portant des anthères arrondies, à deux loges ; un ovaire sur- monté de trois styles courts, terminés par autant de stig- mates simples ; une noix monoloculaire, monosperme, re- couverte par le calice qui a pris la forme d’un drupe. 1. Raisivier à crarres. Coccoloba uvifera ; L, F. Antilles. POLYGONÉES. 343 Arbre élevé ; feuilles cordiformes , arrondies, luisantes, ses- siles, coriaces ; fleurs en grappes axillaires ; fruits rouges, de la grosseur d’une cerise, d’une saveur sucrée et acidulée. Serre chaude ; terre franche, mêlée à moitié de terre de bruyère ; arrosemens modérés. Multiplication de graines ve- nues de leur pays natal, semées sur couche chaude, de marcottes , et de boutures sur couche en avril. 2. RAISINIER À LARGES FEUILLES. Coccoloba latifolia; Pers. C. rheifolia ; Horr. Par. . Antilles. Il a beaucoup d’aflinité avec le précédent, mais il s’en distingue par ses feuilles plus pe- tites, entières, très- larges, resserrées à la base, presque membraneuses, cordiformes — orbiculaires. Serre chaude, et même culture. 3. RaisiNtER PURESCENT. €. pubescens ; L. C. grandifolia ; Jaco. C. macrophylla ; JacQ. F. Antilles, Arbre de soixante à quatre-vingts pieds ; feuilles très-grandes, d’un à deux pieds de diamètre, orbiculaires, très-entières, rugueuses, pubes- centes en dessous ; fleurs en grappes axillaires. Serre chaude ; même culture. 4. RaïsivieR Écorcé. C. excoriata ; L. C. pyrifolia ; Horr. Par. D. Antilles. Arbre de moyenne grandeur ; feuilles ova- les-oblongues, un peu aiguës, cordiformes à la base; ra- meaux à écorce très-mince ; fleurs en grappes pendantes, Serre chaude ; même culture. ’ar, A feuilles plus courtes , ovales, presque aiguës, et à grappes plus longues. 5. RAISINIER A FLEURS BLANCHES. €. nivea ; SwarTz. C. fa- gifolia ; Jaco. Ph. Jamaïque. Arbre de vingt pieds ; feuilles oblongues, acuminées, veinées, luisantes en dessus ; fleurs en grappes terminales et redressées ; fruits blancs. Serre chaude, et même culture, 6. RaisiniEr ponGTUÉ. C. punctata ; L. F. Amérique. Ar- bre de grandeur moyenne , à rameaux courts et droits ; feuilles lancéolées, ovales, Serre chaude ; même culture. 7- RaisiviER À FEUILLES onruses. C. obtusifolia ; Jaco. F. Amérique méridionale. Il se distingue des précédens par ses feuilles oblongues et très-obtuses Serre chaude; même culture. 8. RaisiwiEn À PETITS Épis, €. microstachya; Wu. DB. 344 POLYGONÉES. Indes occidentales. Arbrisseau à feuilles ovales - obtuses , très-plabres, pétiolées, à peine longues d’un pouce et demi ; rameaux d’un gris cendré; fleurs en grappes très-courtes et pendantes. Serre chaude ; même culture. 9: RAISINIER A FEUILLES DIVERSES. Coccoloba diversifolia ; Jaco. F. Saint-Domingue. Arbrisseau de dix à douze pieds ; feuilles des jeunes rameaux ovales, les autres ovales-cordi- formes ; fleurs en grappes terminales, simples ; fruits rouges. Serre chaude ; même culture. 10: RAISINIER A FEUILLES DE LAURIER. C. larrifolia ; JAcQ. PB. Caraques. Arbrisseau de dix pieds, rameux et diffus ; feuilles oblongues, obtuses, très entières, lisses, de quatre à cinq pouces de longueur ; fleurs blanches , en grappes droi- tes, axillaires. Serre chaude ; même culture. BRUNICHIE. Brunichia; Banks. ( Octandrie-trigynie.) Calice monophylle, anguleux, à cinq divisions réfléchies en dehors, devenant coriace à la maturité ; dix ou, mais rare- ment, huit étamines ; un ovaire surmonté de trois styles ter- minés par des stigmates bifides ; une capsule monoloculaire , moñosperme. 1. BRUNICHIE A VRILLE. Brunichia cirrhosa ; GÆRIN. Ph. Amérique septentrionale. Tige grimpante ; feuilles cordifor- mes, sagittées ; fleurs unilatérales, en grappes multiflores ; capsule incluse dans le calice très-agrandi , presque couverte par le pédicule ensiforme et dilaté. Pleine terre franche lé- gère ; multiplication par ses drageons ou ses traces. Get ar— brisseau est très-propre à couvrir les murs et les palissades, mais il faut l’abriter pendant les froids rigoureux. ATRAPHACE. Ætraphazxis ; L. (Hexandrie-digynie.) Ca- lice divisé profondément en quatre parties, dont deux plus grandes et deux plus petites ; six étamines ; un ovaire sur— monté de deux stigmates globuleux ; âne capsule aplatie, monosperme, renfermée entre les deux grandes divisions du calice , appliquées l’une contre l’autre en forme d'ailes. 1. ÂTRAPHACE ÉPINEUX. Atraphaxis spinosa ; L. F. Du Le- vant. Arbuste de deux pieds, à rameaux terminés par une épine ; feuilles alternes , lancéolées, planes, glauques, per- sistantes ; en août, fleurs petites, blanches ; ailes de la cap- sule d’un beau rouge. Orangerie ; terre franche légère ; arro- ’ | POLYGONÉES. 345 semens modérés. Multiplication de graines semées en terrine et terre de bruyère , ou de rejetons. 2. ATRAPHACE ONDULÉ. Atraphazxis undulata ; L. Polygo- num undulatum ; BerG. FR. Du Cap. Arbuste de deux pieds et demi, à rameaux droits et grèles , inermes ; feuilles alter nes, ondulées ; ovales, pointues, glabres; fleurs en juin et juillet, Orangerie, et même culture. RENOUÉE. Polygonum ; L. (Octandrie-trigynie.) Calice monophylle , coloré, partagé profondément en cinq divisions persistantes; cinq à huit étamines ; un ovaire surmonté de deux à trois styles filiformes, terminés chacun par un stig- mate simple ; une capsule triangulaire, monosperme, entou- rée par le calice persistant. 1. RENOUÉE FRUTESCENTE. Polygonum frutescens ; L. F. Sibérie. Tige frutiqueuse , d’un pied, formant buisson ; feuil- les lancéolées, atténuées des deux côtés, blanchâtres en des- sous ; en juillet, fleurs blanches , en grappes axillaires, avec deux folioles du calice réfléchies ; huit étamines, et trois styles. Pleine terre légère, un peu sèche. Multiplication de graines, de marcottes et de boutures. 2. RENOUÉE POLYGAME. P. polygamum ; Vent. Polygonella parvifolia ; Micu. PR. Caroline. Tige droite, cylindrique, d’un pied de hauteur, garnie de gaînes à sa base; feuilles spatulées, petites, glabres ; en hiver, fleurs d’un blanc ver- dâtre, petites, en grappes. Serre tempérée et mème culture. 3. RENOUÉE ÉGHANCRÉE ; P. emarginatum ; Rota. ©. Chine. Tige droite, inerme ; feuilles cordiformes, sagittées ; semen- ces ayant des ailes larges, rouges, membraneuses, échancrées au sommet de la graine , d’un effet assez joli. Pleine terre. On la sème au printemps sur couche tiède, et on la repique lorsqu’elle a cinq ou six pouces de hauteur. Ordinairement elle se ressème d’elle-mème. 4. Rexovée mistorte. P. bistorta ; L. Z. Indigène. Racine grosse et comme tordue et repliée sur elle-même; tige sim- ple, ne portant qu’un épi; feuilles grandes , ovales , décur- rentes sur le pétiole; de mai en septembre, fleurs petites, lilas ou roses , en épi serré et terminal. Pleine terre humide ; multiplication par la séparation des œilletons , où de graines semées au printemps et en place. 346 POLYGONÉES. 5. Rexouée prs ALres. Polygonum alpinum; Wiio. %. Des Alpes. Tige rameuse , genouillée, barbue ; feuilles ovales lancéolées , glabres, ciliées sur les bords ; fleurs en grappes paniculées, à huit étamines et trois styles. Pleine terre légère , fraiche , à demi ombragée ; même multiplication. 6. Renouée D'ORIENT, grande persicaire. P. orientale; L. ©. Indes orientales. Tige droite, simple, de sept à huit pieds ; feuilles ovales, pointues, grandes, molles ; d’août en octobre, fleurs d’un beau rouge, en épis longs, terminaux et pendans. Sept étamines et deux styles. Culture du n° 3. V'ar. À fleur blanche. Mème culture. PATIENCE. Rumex; L. ( Hexandrie-trigynie. ) Calice à six divisions, dont trois extérieures réfléchies, et trois inté- rieures rapprochées ; six étamines; un ovaire chargé de trois styles capillaires, terminés chacun par un stigmate lacinié ; une capsule triangulaire , monosperme, recouverte par le calice. 1. PATIENCE SANGUINE , sang dragon. Rumex sanguineus ; L. %. Virginie. Tige d’un pied et demi; feuilles cordifor- mes , lancéolées , veinées de rouge foncé ; fleurs verticillées , en épi grèle. Pleine terre franche, substantielle, un peu fraîche. Multiplication de graines semées sur une vieille couche, et repiquer en place lorsque le plant est assez fort, ou par la séparation des touffes et des œilletons. 2. PATIENCE viorow. R. pulcher; L. æ'. Indigène. Tige très- rameuse, d’un pied et demi; feuilles radicales ovales-ob- tuses, échancrées de chaque côté, imitant la forme d’un violon : les caulinaires lancéolées-linéaires, pointues ; valves dentées; rameaux florifères recourbés. Pleine terre légère et fraîche; multiplication de graines au printemps et en place. RHUPBARBE. Rheum; L. (Ennéandrie-trigynie.) Galice monophylle, à limbe partagé en six divisions alternative- ment plus grandes et plus petites ; neuf étamines ; un ovaire surmonté de trois stigmates presque sessiles; une capsule triangulaire, ne S’ouvrant pas, membraneuse sur ses angles, monospermes 1. RuubARBE RHapoNric. Rheum rhaponticum; Arr. % Asie. Feuilles très- grandes, obtuses, glabres, veinées et un peu velues sur les veines, en cœur à la base; pétiole rouge, ca- POLYGONÉES. 347 naliculé , à bords arrondis ; tige de trois pieds, terminée par une panicule de fleurs blanches et nombreuses. Toutes les rhubarbes se cultivent de la même manière, (oyez, pour leur culture, le tome IT, page 440.) Rauparbe PALMÉE, Rheum palmatum; L. Z. Chine. Feuilles très-grandes, palmées, acuminées ; tige de quatre à cinq pieds ; fleurs en panicule serrée. 3. RAUBARBE ComPacTE. À. compactum; L. %. Tartarie, Feuilles grandes, un peu lobées, très-obtuses, glabres et très-luisantes en dessus, denticulées, à pétioles sillonnés ; tige de cinq à six pieds, terminée par une panicule assez grande. 4. RauBaRBE DE TarTariE. À. tartaricum; L. %. Petite- Tartarie. Feuilles grandes, ovales cordiformes , entières, planes , très-glabres, couchées sur la terre; pétioles rouges, demi-cylindriques, angulés ; fleurs en grappe à peine aussi haute que les feuilles. 5. Rausarse nysrine. À. hybridum; Atr. B, selon Pers, % , selon Desr. Asie-Boréale. Feuilles glabres en dessus, un peu velues en dessous , légèrement lobées, aiguës, le sinus de la base étroit ; pétioles obtusément sillonnés en dessus et à bords arrondis. | 6. Raugaree LEUCORHIZE. À. leuchorizum; PERS. ŒÆ. Sibé- rie. Feuilles radicales couchées sur la terre, transversalement ovales, déprimées , à base rude, finement denticulée ; fleurs en panicule divariquée; deux folioles du calice plusieurs fois plus grandes que les autres. Excepté cette espèce , toutes les rhubarbes sont employées en médecine comme toniques, stomachiques, purgatives et vermifuges. TRIPLARIDE. T'riplaris ; L. (Diæcie-ennéandrie.) Fleurs dioïques ; dans les mâles : calice tubulé à sa base, ayant son limbe partagé en six divisions; douze étamines ; dans les femelles : calice turbiné à sa base, partagé en son bord en six découpures, dont trois très-longues, aiguës , et trois in- termédiaires beaucoup plus courtes ; un ovaire à trois styles subulés, terminés chacun par un stigmate velu ; noix trian- gulaire , monosperme , enveloppée par le calice. 1. TRIPLARIDE D'AMÉRIQUE. T'riplaris americana; Vaux. F. Guyane. Arbre de quarante pieds, à tête pyramidale ; feuilles oblongues, très-entières ; fleurs en grappes terminales au 348 POLYGONÉES. bout des rameaux. Serre chaude ; terre franche ; multipli- cation de marcottes et boutures. 2. TRIPLARIDE RAMIFLORE. T'riplaris ramiflora ; Vaui.. FR. Carthagène. Feuilles ovales, glabres ; fleurs en grappes latérales et simples, ordinairement solitaires. Serre chaude ; même culture. CALLIGON. Calligonum; L. ( Dodécandrie - tétragynie. ) Calice persistant, à cinq folioles arrondies, inégales ; douze étamines ou environ; un ovaire surmonté de deux à trois styles courts , terminés par autant de stigmates en tête; une capsule pyramidale, à trois ou quatre angles, hérissée de filets rameux ou fourchus, et contenant une seule graine. 1. CALLIGON HÉRISSÉ. Calligonum comosum; Desr. F. Bar- barie. Arbrisseau dont les jeunes rameaux ont de la ressem-— blance avec les éphédra ; fruits à réseau ; soies rameuses et molles. Orangerie ; terre légère ; multiplication de rejetons, de marcottes et de boutures. 2. CaLLIGON PoLyGpnoïine. C. polygonoïdes ; L’'Hénir. PR. Mont Ararat. Arbuste de trois ou quatre pieds; feuilles li- néaires ; fruit à réseau , à soies rameuses et raides. Pleine terre et même culture. PALLASTE. Pallasia ; L. (Dodécandrie-tétragynie.) Ca- lice persistant, à cinq folioles arrondies, réfléchies lors de la maturité du fruit : deux d’entre elles plus petites ; dix à quinze étamines; un ovaire surmonté de deux à trois styles courts , terminés chacun par un stigmate en tête ; une cap- sule oblongue, tétragone , à angles ailés ou bordés d’une crête épineuse , contenant une seule graine. 1. PALLASIE CASPIENNE. Pallasia caspica; L. P. pterococcus; Pair. Calligonum pallasia ; Wuzv. R. Les bords de la mer Caspienne. Arbuste de quatre ou cinq pieds, à rameaux ar- ticulés ; fleurs blanchâtres ; fruit ailé , à ailes membraneuses, crispées et dentées. Orangerie; terre légère; multiplication de marcottes et boutures. ÉRYOGONON. Eryogonum ; Micu. (Ennéandrie-monogy- nie.) Calice presque campanulé, à six divisions ; neuf étamines à filamens capillaires ; un ovaire surmonté d’un style court, terminé par trois stigmates longs et presque filiformes; une ARROCHES. 349 capsule à quatre angles aigus, monosperme, enveloppée par le calice. 1. ÉRYOGONON coToNNEUx. Eryogonum tomentosum; Micx. %. Caroline. Tige herbacée, dichotome; feuilles ternées, verticillées, obovales; fleurs blanches. Orangerie ; terre lé- gère substantielle ; arrosemens soutenus pendant la végétation. Multiplication de graines sur couche tiède au printemps, ou par la séparation des drageons et des pieds. KOENIGE. KXænigia; Lam. (T'riandrie-digynie.) Calice à trois divisions ; ; trois étamines ; un ovaire surmonté par deux ou trois stigmates sessiles; une graine nue, ovale. 1. KOENIGE D’Istaxve. Xænigia islandica ; Lam. ©. Islande. Tige très-basse, un peu RARES feuilles ovales, obtuses, très-entières, épaisses , alternes au bas de la He quater- nées au sommet ; en avril, fleurs petites , Roque. , termi- nales , fasciculées, munies de bractées vaginales. Pleine terre ; multiplication de graines semées au printemps et en place. ORDRE VI. LES ARROCHES. — ATRIPLICEÆ. Plantes herbacées , ou, maïs rarement ; frutescen- tes ; racines longues et ordinairement tortues ; tiges le plus souvent droites; feuilles simples et alternes. Fleurs presque toujours hermaphrodites ; inflorescence variée. Calice polyphylle, ou monophylle et ordinairement divisé en plusieurs découpures ; étamines en nombre défini, insérées à la partie inférieure du calice; un ovaire supérieur , portant quelquefois un seul séy Le, ou le plus souvent plusieurs, terminés chacun par un stig- mate simple , rarement bifide. Fruit consistant en une seule graine nue, ou enveloppée par le calice : quel- quefois baie on capsule; embryon circulaire ou roulé en spirale autour d’un périsperme farineux. (A 350 ARROCHES. Secr. Ire. Fruit en baie. PHYTOLACCA. Phytolacca; L. ( Décandrie-décagynie. ) Calice à cinq divisions colorées ; sept à vingt étamines; un ovaire strié, muni de sept à dix styles très-courts, terminés chacun par un stigmate simple; une baie orbiculaire, compri- mée , à sept ou dix sillons, et divisée en autant de loges mo- nospermes. 1. PHYTOLACCA COMMUN, raisin d'Amérique. P. decandra ; L.%. Indigène. Tige grosse, d’un beau rouge , haute de cinq à six pieds, rameuse ; feuilles ovales, pointues, assez grandes ; en août et septembre, fleurs petites, blanches et rougeûtres, en grappes axillaires ; dix étamines et dix styles. Pleine terre franche; exposition chaude; des arrosemens pendant la sé- cheresse, et garantir de l'humidité pendant l'hiver. Multi- plication de graines en terrines et sur couche, ou par la séparation des racines au printemps. Les vignerons se ser— vent des baies de cette espèce pour augmenter la couleur du vin. 2. Payroracca pu Mexique. P. octandra ; L.F,. Mexique. Tige de deux pieds; feuilles ovales lancéolées ; de juillet en novembre , fleurs blanches , planes, avec une tache pourpre dans le milieu, en grappes ; huit étamines et huit styles. Serre chaude ; même culture, mais , de plus, multiplication de marcottes et boutures. 3. Payrocacca d’AsyssiniE. P. abyssinica; Pers. P. dode- candra ; L’Hérir. B. Abyssinie. Tige de quinze à vingt pieds; feuilles ovales ; fleurs blanches , en grappes spiciformés; de quinze à vingt-sept étamines, ét cinq styles. Serre chaude et culture du n° 2. 4? PnyrozaccA ROUGE. P. icosandra ; L. F;. Inde, Tige de deux ou trois piéds ; feuilles lancéolées, pointues, les unes altérnes ; les autres opposées ; de juillet en novembre , fleurs blanches, assez grandes, en grappes; dix-sept étamines ; dix styles. Serre chaude; culture.du n°,2, 5. Pnyrozacca vrorr. P. stricta; Horrm. P. heptandra ; Rerz. Z. Amérique. Tige herbacée, de deux pieds; feuilles lancéolées, mucronées ; fleurs à huit étamines et sept styles, 4 ARROCHES. 351 ou à sept étamines et six styles. Culture du n° 1, mais oran gerie éclairée. 6. PayroLacca moiQue. Phytolaccadioica ; L.F. Amérique méridionale. Tige grosse, très-rameuse ; feuilles ovales, gla- bres, à grosses nervures rouges, longuement pétiolées ; fleurs diviques, blanches , en grappes, ayant un grand nombre d’étamines. Culture du n° 2. RIVINE, Rivina; Pium. Pierceu; Muxen. ( T'étrandrie- monogynie.) Calice coloré, à quatre divisions profondes ; quatre à douze étamines; un ovaire surmonté d’un style court, terminé par un stigmate obtus ; une baie globuleuse , monoloculaire et monosperme. r. Rivine veste. ÆRivina humilis; L. Piercea tomentosa; Mizs. D. Antilles. Petit arbuste à rameaux étalés; feuilles ovales, pubescentes, persistantes; une partie de l’année, {leurs blanches , en grappes simples et axillaires ; quatre éta- mines. Baies rouges, d’un joli effet. Serre chaude ; terre franche ; arrosemens fréquens en été ; multiplication de graines sur couche et sous châssis. 2, RuvinE 1sse, À. levis; L. R. humilis; Mur. HB. Antilles. Arbuste entièrement glabre; tige cylindrique ; feuilles ovales , acuminées , glabres, planes, bordées de pour- pre, persistantes; fleurs petites, blanches , en grappes sim- ples, à quatre étamines. Serre chaude; même culture. Var. * A larges feuilles , latifolia ; Pers. Feuilles larges, ovales , lisses; baie sèche. De Madagascar. 3. Rive ou Brésis. À. brasilignsis ; Wirzo. F . Amérique, Tige droite , sillonnée; feuilles ovales, ondulées, rugueuses ; fleurs en grappes simples, axillaires , à quatre étamines. Serre chaude ; même culture. 4. RONE À DouzE ÉTaminEs. À. dodecandra ; Lam. R. oc- tandra ; Pers. F. Amérique méridionale. Tige grimpante, de dix-huit à vingt picds; feuilles glabres, elliptiques; fleurs en grappes latérales ; huit ou douze étamines ; baies bleues, Même culture. BOSÉE. Bosea; L. ( Pentandrie - digynie. ) Calice à cinq folioles ; cinq étamines à fillamens un peu plus longs que la corolle; un ovaire aigu, surmonté de deux stigmates sessiles, Une baie globuleuse et monosperme. 352 ARROCHES. 1. BOSÉE À FEUILLES DE xiLAs. Bosea yerva - mora; L. 5. Canaries. Arbuste tortueux, de cinq à six pieds; feuilles ovales, pointues, glabres et persistantes ; fleurs rougeâtres, en grappes lâches et axillaires. Orangerie; terre franche lé- gère; multiplication de boutures et de marcottes. t Secr. II. Fruit capsulaire. PÉTIVÈRE. Petiveria ; L. (Heptandrie-monogynie.) Calice à quatre folioles égales, persistantes; six à huit étamines ; un ovaire surmonté de quatre styles subulés, terminés par des stigmates obtus; une petite capsule oblongue, rétrécie inférieurement, élargie, comprimée et échancrée en sa par- tie supérieure , et terminée par quatre crochets réfléchis en dehors. 1. PÉTIVÈRE ALLIACÉ. Petiveria alliacea; LP. Antilles. Arbuste de trois à quatre pieds; feuilles ovales-oblongues, pubescentes, persistantes ; de juin en octobre, fleurs petites, blanches, en épis longs et terminaux; six étamines. Serre chaude, dont on le sort pendant les trois mois les plus chauds de l’année ; terre franche légère; multiplication de boutures faites en juin, en pots sur couche tiède et ombragée. V’ar. À huit étamines. P. octandra. Jaco. Tige plus basse et plus mince. Mème culture. POLYCNÈME. Polycnemum; L. ( T'riandrie monogynie.) Calice à cinq folioles persistantes; une à trois étamines à fila- mens capillaires, plus courts que le calice; un ovaire surmonté d’un à deux styles ; une capsule monosperme, ne s’ouvrant pas. 1. POLYCNÈME À UNE ÉTAMINE. Polycenemum monandrum ; Wizzo.Z Sibérie. Tiges droites, herbacées ; feuilles linéaires, aiguës ; fleurs petites, nombreuses, à une étamine. Orangerie; terre sablonneuse ou de bruyère; arrosemens modérés; mul- tiplication de graines ou d’éclats. CAMPHRÉE. Camphorosma ; L. ( T'étrandrie-monogy nie.) Calice urcéolé, à quatre divisions, dont deux alternativement plus grandes; quatre étamines à filamens plus longs que le calice ; un ovaire surmonté d’un style bifide à stigmates aigus ; une capsule monosperme , enveloppée par le calice persistant. 1. Campurée DE MowrrecuiEr. Camphorosma monspeliaca; L.B. Du midi de la France. Arbuste de un à six pieds ; feuil- ARROCHES. 353 les velues , linéaires, petites, persistantes; en août, fleurs pe- tites , verdâtres , en paquets axillaires. Orangerie; terre légère ou sablonneuse ; exposition au soleil; arrosemens mo- dérés. Multiplication de marcottes et boutures. 2. CAMPBRÉE PALÉACÉE. Camphorosma paleacea ; L. F. Du Cap. Tige de trois ou quatre pieds, frutiqueuse; rameaux velus, paléacés , spiciformes. Orangerie; terre de bruyère. Même culture. PTÉRANTHE. Pteranthus ; Desr. (T'étrandrie-monogynie.) Calice à quatre divisions concaves, dont deux plus grandes, en crête à leur sommet, et deux plus petites , terminées en alène ; un ovaire surmonté d’un style à deux stigmates ; une capsule membraneuse, monosperme, ne s’ouvrant pas, ca- chée dans le calice persistant. 1. PTÉRANTHE HÉRISSÉ. Pteranthus echinatus ; Desr. Campho- rosma pteranthus ; L. Luichea cervina ; L’HériT. ©. Barba- rie. Tiges articulées, plus ou moins couchées , longues d’un pied ; feuilles verticillées , linéaires , épaisses, inégales ; fleurs petites , verdâtres , à pédoncules planes, obovés. De graines semées sur couche, au printemps ; repiquer en terre légère et bonne exposition , ou l’y laisser pour assurer la maturité des semences. GALÉNIE. Galenia; 1. ( Octandrie-digynie.) Calice qua- drifide; huit étamines à filamens à peine aussi longs que le ca- lice; un ovaire arrondi , surmonté de deux styles à stigmates simples ; une capsule à deux loges, à deux semences. 1. GALÉNIE D'AFRIQUE. Galenia africana ; L. F. Du Cap. Arbuste de trois ou quatre pieds, droit ; feuilles linéaires , un peu charnues , persistantes ; en juillet, fleurs petites, herba- cées, en panicule terminale. Orangerie ; terre légère ou de bruyère, arrosemens fréquens pendant la végétation ; multi plication de marcottes, ou de boutures en juin sur couche tiède et sous chässis. 2. GALÉNIE COUCRÉE; G. procumbens; L. F. Du Cap. Cet arbuste diffère du précédent par ses tiges couchées et ses feuil- les ovales, canaliculées, à sommet recourbé et étalé. Oran- gerie et même culture. 354 ARROCHES. Secr. III. Graines recouvertes par le calice ; cinq étamines. BASELLE. Basella; L. ( Pentandrie trigynie. ) Galice ur- céolé, à septdivisions, dont deux divisions extérieures oppo- sées et plus larges ; cinq étamines ; un ovaire globuleux chargé de trois styles qui portent leurs stigmates adnés à leur face interne; une graine enveloppée dans le calice, qui s’est accru et qui est devenu semblable à une baie. 1, BASELL Fa FEUILLES CORDIFORMES. Basella cordifolia ; L. œ. Indes. Tiges grosses, succulentes, non grimpantes, d’un pied ; feuilles un peu cordiformes , grandes, arrondies au som- met, épaisses , charnues ; fleurs d’un pourpre pâle, en paquets axillaires. Ses feuilles sont comestibles comme celles des ba- selles rouge et blanche, et elle se cultive de même, Forez tome II, page 319. 2. BASELLE VÉSIGULEUSE. B. vesicaria; LAM. Anrandera spi- cata; Juss. F. Pérou. Tige grimpante , de deux à trois pieds; feuilles alternes, pétiolées , ovales, épaisses, charnues ; fleurs en épis solitaires et axillaires ; fruits un peu vésiculeux. Serre chaude; terre franche, un peu sablonneuse ; arrosemens mo- dérés. Multiplication de marcottes, de boutures étouffées , ou de graines sur couche chaude. | SOUDE. Salsola ; L. ( Pentandrie-digynie. ) Calice mono- phylle, à cinq divisions; cinq étamines ; un ovaire globuleux, surmonté de deux à trois styles courts , terminés par des stig- mates recourbés ; une graine roulée sur elle-même en spirale, enveloppée par le calice, dont les divisions prennent de l’ac- croissement, deviennent conniventes et semblent former une sorte de capsule. 1. SOUDE A FEUILLES COURTES. S'alsola brevifolia; Desr. P. Barbarie. Arbuste de deux à trois pieds , à tige frutiqueuse, très-rameuse ; feuilles ovales, rapprochées, très-courtes, pu- bescentes ; fleurs nombreuses, axillaires , sessiles , solitaires. Orangerie éclairée ; terre sablonneuse , substantielle ; multi- plication aisée de boutures. 2. SOUDE ARBRISSEAU. $. fruticosa; L. Chenopodium fruti- cosum; Wir. Ph. Indigène. Tige frutiqueuse , de deux ou trois pieds; feuilles charnues, cylindriques, obtuses, imbri- ARROCHES. 355 quées, mutiques, persistantes ; fleurs sessiles, axillaires , so- litaires. Pleine terre et même culture. 3. Soupe coucuér. Salsosa prostrata ; L. T. Sibérie. Ar- brisseau à tiges couchées; feuilles linéaires, poilues, sans aiguillons. Pleine terre et même culture. Par prudence, on en a quelques pieds en orangcrie. 4. Soupe sarinéE. $. sericea; Wiirp. Chenolea diffusa ; Tauws. R. Du Cap. Arbrisseau à rameaux diffus ; feuilles lan- céolées, soyeuses ; fleurs à calice non épineux, Orangerie éclairée et culture du n° 1. 5. Soupe À FEUILLES opposées. S. opposilifolia; Desr. S. fru- ticosa ; Cav. F. Barbarie. Tiges rameuses, d’un pied ; feuilles subulées, inermes, opposées ; fleurs sessiles, réunies par deux ou trois, axillaires. Orangerie; culture du n° r. Joli arbuste. G. SOUDE BLANCHATRE. S. canescens; DEsr. Chenopodium sinense ; WiILLEMET. R. De la Chine, Tige sous-ligneuse , feuil- lée ; feuilles linéaires , aiguës, cotonneuses, planes, d’un soyeux argenté dans les jeunes rameaux; fleurs sessiles, solitaires , axillaires. Orangerie et culture du n° 1. 7- SOUDE CULTIVÉE. S. sativa; L. %, Espagne. Tiges her- bacées, diffuses ; feuilles cylindriques, glabres; fleurs ra- massées. Pleine terre sablonneuse ; multiplication de graines. C’est particulièrement de cette espèce que l’on tire, par l'in- cinération , l’alkali connu dans le commerce sous le nom de soude, quoique toutes puissent en fournir. ANSERINE. Chenopodium ; L. ( Pentandrie-digynie.) Ca- lice à cinq folioles; cinq étamines; un ovaire surmonté d’un style très-court , ordinairement bifide, plus rarement trifide, à stigmates obtus ; une graine orbiculaire, enveloppée dans le calice persistant , et qui forme cinq angles. 1. ANSERINE ANTRELMINTIQUE. Chenopodium anthelminticum ; L. F. Amérique. Tige de trois pieds, droite ; feuilles ovales, oblongues, rarement dentées, pubescentes, persistantes ; en juillet, fleurs à trois styles , en grappes sans feuilles et axil- laires. Orangerie; terre légères arrosemens modérés ; multi- plication de graines en terrines sur couche tiède, pour repi- quer en pots quand le plant est assez fort, ou de boutures qui s’enracinent facilement. | | 2, ANSERINE LAGINIÉE. €. mulfidum ; L. F. Buenos-Ayres. 256 ARROCHES. Tige de deux pieds, très-rameuse , feuillée et velue ; feuilles nombreuses, multifides, à pinnules linéaires, persistantes ; fleurs sessiles, axillaires, en paquets. Orangerie et même culture. 3. ANSERINE A FEUILLES INCISÉES. Chenopodium incisum ; Desr. C. ambrosioïdes fruticosum ; Borr. C. fruticosum ; Mur. F. Mexique. Tige de quatre à cinq pieds, striée, pu- bescente ; feuilles lancéolées , oblongues , laciniées ou profon- dément dentées, persistantes ; fleurs sessiles, très — petites, axillaires , réunies au nombre de deux à cinq. Orangerie éclairée et même culture. 4. ANSERINE ODORANTE, ambroisie. €. ambrosioïdes ; L. ©. Mexique. Tige herbacée, velue, droite, de un à deux pieds; feuilles lancéolées , dentées; de juin en octobre, fleurs her- bacées , très-petites, en grappes axillaires , feuillées , sim ples. Toute la plante exhale une odeur aromatique, forte et agréable. Pleine terre légère, à exposition chaude; mul- tiplication de graines sur couche tiède au printemps ; repi- quer en place, et quelques pieds en pots pour leur faire mürir leur graine dans l’orangerie. 5. ANSERINE BELVÉDÈRE. €. scoparium; L. ©). Chine. Tige herbacée , de trois à quatre pieds; feuilles planes , linéaires, lancéolées, très-entières, à bords ciliés; en juin et septem- bre, fleurs sessiles , agglomérées, axillaires. De graines se- mées en mars sur couche tiède, et repiquer en mai. 6. ANSERINE ROUGE. C. rubrum; L. ©. Indigène. Tige rou- geâtre , de deux pieds; feuilles cordiformes, triangulaires, un peu obtuses, sinuées, dentées ; en août, fleurs en grappes droites, composées , un peu feuillées. Mème culture que la précédente. 7. ANSERINE PURPURESCENTE. ©. purpurescens ; JAcQ. C. atri- plicis; Air. ©. Chine. Tige droite, herbacée , d’un pourpre foncé comme toute la plante; feuilles rhomboïdales ovales, lancéolées , les inférieures sinuées et dentées ; fleurs en pani- cules axillaires et rameuses, paraissant en août. Mème cul- ture que la précédente. ARROCHE. Atriplex ; L. (Pentandrie-digynie.) Fleurs po- lygames. Dans les hermaphrodites : calice de cinq folioles ; cinq étamines ; un ovaire surmonté d’un style court, bifide, ARROCHES. 357 à stigmates réfléchis, une graine renfermée dans le calice, qui devient anguleux; dans les femelles : calice à deux fo- lioles; un ovaire à style bifide, terminé par des stigmates réfléchis; graines enveloppées par les deux folioles du calice, qui prennent de l’accroissement après la fleuraison. 1. ARROCHE HALIME. Atriplex halimus ; L. F. France méri- dionale. Arbrisseau de cinq ou six pieds, dont la tige, très— rameuse , et les rameaux sont, ainsi que les feuilles, d’un glauque argenté ; feuilles deltoïdes , entières, un peu char- nues, persistantes ; fleurs en petites grappes terminales. Pleine terre légère, sablonneuse, à exposition très-chaude; couver- ture de litière sèche pendant l'hiver; multiplication de bou- tures en pot et terre de bruyère, sur couche tiède, au printemps. 2. ARROCHE A FEUILLES DE POURPIER. 4. portulacoides ; L. F. Indigène. Tige frutiqueuse, d’un pied et demi; rameaux diffus, d’un blanc glauque; feuilles un peu pétiolées, obo- vales, épaisses; fleurs en épis grèles et terminaux. Pleine terre et même culture; elle est plus rustique que la précé- dente. 3. ARROCHE GLAUQUE. À. glauca; L. F. France méridio- nale. Tige sous-frutiqueuse, couchée; feuilles ovales, ses- siles, très-entières, les inférieures un peu dentées, d’un blanc glauque ; fleurs en paquets axillaires. Culture du n° r. 4. ARROCHE BLANCHE. À. albicans; Wrv. F. Du Cap. Tige droite , frutescente ; feuilles très-entières, hastées , pointues ; fleurs en épis terminaux. Orangerie et même culture. Voyez, pour l’arroche des jardins , le tome IT, page 394. Secr. IV. Graines recouvertes par le calice; moins de cinq étamines. AXIRIDE. Æxiris; L.( Monœæcie-triandrie.) Fleurs mo- noïques. Les males rassemblés en chaton , ayant un calice de trois folioles , et trois étamines; les femelles éparses , à ca- lice de cinq folioles , dont les deux extérieures plus courtes ; un ovaire surmonté de deux styles capillaires, à stigmates acuminés ; une graine ovale , étroitement enveloppée par les trois plus grandes folioles du calice. 1. AXIRIDE FAUSSE AMARANTHE. Axiris amaranthoïdes ; L, ©. 358 ARROCHES. Sibérie. Tige droite , de quatre à cinq pieds; feuilles ovales ; en juillet, fleurs en épis simples et terminaux. Pleine terre. De graine semée en place au printemps. BLÈTE. Blitum; L. (Monandrie-digynie.) Calice de trois folioles ; une étamine ; un ovaire surmonté de deux styles ; une graine enveloppée dans le calice qui devient succulent et prend la forme d’une baie. 1. BLÈTE À TÊTE, Épinard-fraise. Blitum capitatum; L. ©. Indigène. Tige droite, de deux pieds; feuilles triangulaires , dentées ; de mai en août, fleurs très-petites ; fruits en têtes sessiles, terminales, succulentes , ressemblant parfaitement à une fraise. Tout terrain ; de graine semée en place au prin- temps. Elle se ressème d’elle-mêème. 2. BLÈTE EFRILÉE. D, virgatum; L. ©. Indigène, Tige efüi- lée, de deux pieds ; feuilles grandes, profondément dentées, à dents aiguës; fleurs et fruits le long des rameaux. Même cultur2. SALICORNE,. Salicornia; L. (Monandrie-monogynie.) Ca- lice tétragone, ventru, entier; une ou deux étamines ; un ovaire surmonté d’un style terminé par deux stigmates ; une graine recouverte par le calice enflé. 1. SALICORNE ARBRISSEAU. S'alicornia fruticosa; L. F. France méridionale. Tige droite, frutiqueuse, articulée, d’un pied et demi; articulations des rameaux ancipitées ; feuilles per- sistantes ; écailles florales membraneuses et tronquées ; fleurs très-petites, aux articulations. Orangerie ; terre franche lé- gère; multiplication de boutures. 2. SALICORNE D'AraBie. S. arabica; L. F. D’Arabie. Tige articulée ; articulations obtuses, épaissies à leur base ; feuilles alternes, vaginantes, obtuses, déhiscentes; fleurs en épis ovales, Orangerie et même culture. POLLICHIE. Pollichia ; Air. (Monandrie-monogynie.) Ca- lice inférieur, monophylle, à cinq dents ; une seule étamine à filament filiforme, portant une anthère arrondie ; un ovaire à style simple, terminé par un stigmate bifide; une graine enveloppée aux trois quarts dans le calice, qui a pris de l'accroissement et presque la forme d’une baie. 1. Porno cuamrèrre. Pollichia campestris ; Air. Necke- réa campestris; Guez. B. Du Cap. Tiges grêles, cylindriques, AMARANTHES. 359 de deux pieds; feuilles verticillées, linéaires lancéolées , glabres, glauques , à stipules persistantes et inégales; fleurs solitaires, ou ramassées en tête, charnues , blanches, fort singulières. Serre tempérée ; beaucoup de lumière ; terre légère et substantielle ; arrosemens soutenus , mais modérés. Multiplication de graines sur couche chaude, de boutures et de marcottes. Secr. V. Graine non-couverte par le calice, CORISPERME. Corispermum; L. (Monandrie-digynie. ) Calice à deux divisions ; une étamine, plus rarement deux à cinq ; un ovaire surmonté de deux styles capillaires; une graine nue, ovale, comprimée, entourée d’un rebord mem braneux. 1. CORISPERME A FEUILLES D’HYSSOPE. Corispermum hyssopi- Jfolium; L. ©. France méridionale. Tige d’un pied, striée ; feuilles linéaires, mutiques, sans nervures; fleurs en épi terminal, en août. De graines semées au printemps sur couche tiède ou en place. CLASSE VI. Plantes dicotylédones , apétales, à étamines altachées sous le pistil. ORDRE fer. LES AMARANTHES. — 4MARANTHI. Plantes herbacées ; feuilles entières, ordinairement alternes et sans stipules, ou quelquefois opposées et stipulées ; fleurs petites, nombreuses , souvent brac- tées, quelquefois unisexuelles , en capitules où en grappes; calice polyphylle, ou monophylle partagé en plusieurs découpures , souvent entouré d’écailles à sa base; étamines ordinairement au nombre de cinq. tantôt distinctes etinterposées entre cinq petites écailles, 360 AMARANTHES. tantôt ayant leurs filamens monadelphes et réunis en cylindre à leur base ; un ovaire supérieur , surmonté d'un à trois styles et d'autant de stigmates ; une capsule monoloculaire , monosperme ou polysperme, s’ouvrant à son sommet ou en travers ; quelquefois une capsule monosperme et ne s'ouvrant pas ; embryon courbe et entourant circulairement un périsperme farineux. AMARANTHE. 4maranthus; L. (Monæcie-pentandrie.} Fleurs monoïques ; dans les mâles : calice de trois à cinq fo- lioles; trois à cinq étamines; dans les femelles : calice comme dans les mâles ; un ovaire surmonté de trois styles , terminés chacun par un stigmate ; une capsule à trois pointes, s’ouvrant en travers et contenant une graine. 1. AMARANTHE TRICOLORE. Amaranthus tricolor; L. ©. Inde. Tige de deux pieds ; feuilles grandes, ovales lancéolées , pa- nachées de vert, de jaune et de rouge , les supérieures sou- vent d’un rouge brillant; fleurs sessiles, glomérulées ; trois étamines. De graines semées en mars sur couche chaude et sous-chässis ; repiquer en place en mai. 2. AMARANTHE À QUEUF. 4. caudatus; L, ©. Pérou. Tige de trois ou quatre pieds ; feuilles lancéolées, ovales ; de juin en septembre, fleurs en grappes décomposées, pendantes, très-longues, cylindriques , d’un rouge foncé. De graines se- mées en place au printemps. Elle se ressème d’elle-mème. CÉLOSIE, passe-velours. Celosia; L. (Pentandrie-mono- gynie.) Calice de cinq folioles, muni à sa base de deux à trois petites écailles persistantes ; cinq étamines à filamens réunis par leur base en un tube court; un ovaire surmonté d’un style subulé , terminé par un stigmate simple ou trifide ; une capsule monoloculaire, s’ouvrant transversalement et contenant plusieurs graines. 1. CÉLOSIE CRÊTE DE CoQ. Celosia cristata; L. ©). Asie. Tige d’un pied à un pied et demi; feuilles oblongues , ovales ; de juin en septembre, fleurs très-petites , tellement nombreuses et serrées en têtes longues, aplaties et plissées, qu’elles ont l'apparence de crêtes de velours , jaunes ou rouges, selon la variété. On en possède plusieurs sous-variétés nuancées de diverses couleurs et à crêtes de formes différentes. Terre fran- AMARANTHES. 367 che légère; exposition chaude; arrosemens fréquens. Mul- tiplication de graines en mars sur couche chaude et sous châssis ou sous cloches; repiquage sur une autre couche jusqu’en juillet, époque à laquelle on les met en place, avec la motte. On recueille la graine à mesure qu’elle mürit , sans quoi elle se perd. Plante charmante. 2. CÉLOSIE ÉCARLATE. Celosia coccinea ; L. ©. Inde. Tige de trois ou quatre pieds, sillonnée ; feuilles ovales, raides , sans oreilles ; de juillet en septembre, fleurs en épis, les uns formant la crête , les autres plumeux , tous d’un beau rouge. Même culture. IRÉSINE. Jresine; L. (Diæcie-pentandrie.) Fleurs dioï- ques. Dans les mâles : calice de cinq folioles, muni extérieu- rement de deux petites écailles ; cinq étamines dont les fila- mens sont interposés entre cinq petites écailles; dans les femelles : calice comme dans les mâles ; un ovaire dépourvu de style et surmonté de deux stigmates arrondis ; une cap- sule monoloculaire , contenant plusieurs graines environnées de duvet. 1. IRÉSINE FAUX CÉLOSIE. Jresine celosioides; L. © , selon Persoon ; Z , selon Dumont de Courset; PR, selon Desfontaine. C’est un arbuste des Antilles. Tige de deux à trois pieds, sil- lonnée, noueuse ; feuilles petites, ponctuées, scabres, les inférieures oblongues , acuminées, les supérieures ovales lan- céléoles ; fleurs très-petites, jaunâtres , en pannicule rameuse et serrée. Serre chaude; terre légère; arrosemens soutenus. Multiplication de graines ou de boutures. CADÉLARI. Achyranthes; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice à cinq folioles, muni à sa base de trois écailles calici- formes; cinq étamines interposées entre un pareil nombre d’écailles ; un ovaire chargé d’un stigmate simple où bifide ; une graine renfermée dans le calice, dont les cinq folioles sont conniventes et forment comme une capsule à cinq valves. 1. CADÉLART FRUTESCENT, Achyranthes fruticosa; Lam. F. Inde. Tige droite, de quatre à cinq pieds; feuilles ovales, molles, glabres ; fleurs scarieuses , glabres , luisantes; les écailles violettes et velues. Serre chaude; multiplication de graines et boutures. 2. CADÉLART HÉRISSÉ, 4. lappacea; L. A. atropurpurea ; 362 AMARANTHES, Lam. D. Inde. Tige frutiqueuse, diffuse; feuilles glabres, ovales , acuminées , atténuées à la base, persistantes ; en sep- tembre et octobre, fleurs en épis terminaux, hérissées de pointes purpurines. Même culture. 3. CADÉLARI ÉTALÉ. Achyranthes porrigens ; JacQ. F . Pérou. Tige droite, très-rameuse; feuilles opposées, souvent au nombre de quatre à chaque nœud , ovales , très-entières , un peu molles au toucher; toute l’année, plusieurs petits épis de fleurs d’un beau rouge, d’abord arrondis, puis s’allongeant en vieillissant. Serre chaude; même culture. AMARANTHINE. Gomphrena; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice divisé profondément en cinq découpures, muni à sa base de deux grandes écailles conniventes et colorées ; cinq étamines à filamens entièrement réunis en un tube à cing dents, à l'entrée duquel sont les anthères ; un ovaire portant un style bifide et deux stigmates; une capsule monosperme, s’ouvrant en travers. T. AMARANTHINÉ GLOBULEUSE, immortelle violette, toïde. Gomphrena globosa ; L. ©. Inde. Tige droite; feuilles ovales lancéolées ; molles , pubescentes; de mai en octobre, fleurs en tête globuleuse, d’un beau rouge, ou rouge violet, où blan— ches, ou couleur de chair, selon la variété. Terre franche lé- gère et bonne exposition ; de graines semées au printemps sur couche et sous cloche; repiquer en place avec la motte lors— que le plant est assez fort et que l’on n’a plus rien à craindre des gelées. Jolie plante. 2. AMARANTHINE INTERROMPUE. G. énterrupta; L. %. Antilles. Tige penchée, articulée, pubescente; feuilles ovales, blan- châtres , cotonneuses; en juillet, fleurs petites, jaunâtres, en épiinterrompu et terminal. Serre chaude et même culture que la précédente On la multiplie aussi de boutures et par l'éclat des racines. 3. AMARANTHINE DU Brésin. G, brasiliana; L. F. Brésil. Arbrisseau à tige droite et rameuse; feuilles ovales oblongues ; fleurs petites, en têtes pedonculées, globuleuses, sans feuilles ; serré chaude et même culture que la précédente; de plus, multiplication par marcottes. ILLÉCÈBRE. Jllecebrum ; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice à cinq folioles, muni extérieurement de trois écailles ; « AMARANTHES. 363 cinq étamines à filamens réunis à leur base en un tube urcéolé ; un ovaire surmonté d’un style très-court, terminé par un stigmate élargi; une capsule monosperme, à cinq valves. 1. ILLÉCÈBRE LAINEUX. Jllecebrum lanatum; Wnxv. Achy= ranthes lanata; Lam. % . Inde. Tige diffuse , un peu couchée ; feuilles alternes, ovales , petiolées; fleurs en épis latéraux et cotonneux. Serre chaude ; terre franche légère; multiplication de graines, et par la séparation des drageons. 2. ILLÉCÈBRE DE Java. Î. javanicum; L. Achyranthes java- nica ; Pers. Achyranthes alopecuroïdes ; Lam. Jresine java- nica; Burm. Z. De Java. Tige droite, presque simple, blan- che; feuilles alternes , oblongues, cotonneuses ; fleurs en épis nombreux et-terminaux. Serre chaude; même culture. PARONYQUE. Paronychia;Juss. (Pentandrie-monogynie.) Calice de cinq folioles acuminées , colorées intérieurement ; cinq étamines interposées entre cinq petites écailles linéaires ; un ovaire surmonté d’un style bifide, terminé par deux stig- mates; une capsule monosperme, à cinq valves , cachée dans le calice , dont les folioles deviennent conniventes. 1. PARONYQUE FRUTESCENTE. Paronychia frutescens ; Horr. Par. J{lecebrum frutescens; L'Hérir. R. Pérou. Tige frati- queusé, à rameaux dichotomes ; feuilles opposées, pulvéru- lentes. Serre chaude ; terre franche légère; multiplication de boutures et marcottes. 2, PARONYQUE ARGENTÉE. P. argentea ; Fror. Fr. Illecebrum parony chia; 1. %. France méridionale. Tiges couchées, ar- ticulées, de six à huit pouces; feuilles lisses, ovales oblon- gues , acuminées; de mai en août, fleurs en bouquets termi- baux, garnies de bractées blanches, luisantes, argéntées, obovales. Orangerie ; terre franche légère; multiplication de graines et par la séparation des drageons ou des racines. HERNIOLE, Herniaria; L. ( Pentandrie- digynie. ) Calice divisé profondément en cinq découpures colorées intérieur— ment; cinq étamines à filamens interposés entre cinq petites écailles filiformes ; un ovaire surmonté de deux styles courts, terminés chacun par un stigmate aigu; une capsule mono- sperme, ne s'ouvrant pas, et cachée dans le calice persistant. 1. HERNIOLE LICNEUSE. Herniaria fruticosa ; L. D. France méridionale. Tiges frutiquenses , gréles, rameuses, longues 364 PLANTAGINÉES. d’un pied; feuilles très-petites, ovales, nombreuses , rappro- chées, velues, un peu aiguës, persistantes; fleurs agglomé- rées, à quatre divisions , hérissées de poils. Orangerie; multi- plication de graines, de boutures et de marcottes. 2. HERNIOLE BLANCHE. Herniaria incana; Lam.X. Des Alpes. Tiges blanchâtres, basses, menues, couchées; feuilles ovales oblongues , velues, grisâtres ; fleurs en faisceaux axillaires , velues et blanches. Pleine terre légère et fraiche; du reste, même culture. ORDRE II. LES PLANTAGINÉES. — PLANTAGINEÆ. Plantes herbacées ; tige ordinairement simple, quel- quefois rameuse ou nulle ; feuilles radicales ramassées , souvent multinervées, quelquefois opposées. Æleurs hermaphrodites , quelquefois monoïques, sessiles , brac- tées, en épi; calice à quatre divisions, plus rarement à trois; corolle (calice intérieur) en tube resserré à sa partie supérieure, le plus souvent à quatre divisions, scarieuse et persistante; quatre éamines à filamens sail- lans et insérés au fond du tube ; un ovaire supérieur, à style et stigmate simples. Une capsule s'ouvrant ho- rizontalement en travers, divisée par une cloison à deux ou quatre faces qui la partagent comme en deux ou quatre loges monospermes ou polyspermes ; quel- quefois la capsule est monosperme et ne s'ouvre pas. Embryon placé au milieu d'un périsperme dur et pres- que corné. PULICAIRE. Psyllium; L. ( Tétrandrie- monogynie. ) Capsule à deux loges et à deux graines; tige rameuse et tri chotome, feuillée; feuilles linéaires, opposées ; du reste, mê- mes caractères que le genre plantain. 1, PULICAIRE sOUS-LIGNEUSE. Psyllium suffruticosum;W nan. Plantago cynops; L. F,. France méridionale, Tige rameuse, sous-frutiqueuse, à moitié couchée; feuilles très-entières, filiformes, raides, canaliculées, un peu velues; de mai en août, fleurs en têtes courtes, terminales, avec des bractées. Oran- im. mens tuiins ste con nee. ee PLANTAGINÉES. 365 gerie; terre légère et sablonneuse; peu d’arrosemens. Multi- plication de graines et de marcottes. PLANTAIN. Plantago; L. (Tétrandrie-monogynie.) Calice à quatre divisions; corolle tubuleuse, à quatre divisions; quatre étamines à filamens capillaires; an ovaire surmonté d’un style filiforme plus court que les étamines ; une capsule divisée par une cloison à deux où quatre faces, et formant deux à quatre loges monospermes ou polyspermes. 1. PLanTaix DES Azpes. Plantago alpina; JacQ. P. sphæ- rocephala; Lam. %. Des Alpes. Feuilles linéaires, planes, formant gazon; hampe cylindrique, velue; de juin en sep- tembre , fleurs en épi oblong, droit, s’allongeant à mesure que les fleurs se développent. Terre légère. Multiplication de graines ou par l'éclat des pieds. 2. PLANTAIN A FEUILLES CAPUCHONNÉES. P. cucullata ; Lam. P. maxima; Jaco. LL. Sibérie. Feuilles ovales, concaves, capuchonnées, marquées de neuf nervures, pubescentes en dessous; hampe cylindrique, haute; fleurs blanches, imbri- quées, en épi long de neuf à douze pouces. Même culture. 3. PLANTAIN À Gaves. P. vaginata; VENT. FR. Canaries. Arbrisseau à tige cylindrique, droite, de quatre ou cinq pouces ; feuilles alternes, concaves, pointues, un peu den- tées ; hampes striées, canaliculées , engainantes, pubescen- tes; presque toute l’année, fleurs en épis cylindriques, velus, longs de deux pouces. Orangerie et même culture. LITTORELLE. Zzttorella; L.( Monæcie-tétrandrie.) Fleurs monoïques. Dans les mâles : calice à quatre folioles ; corolle tubuleuse, quadrifide ; quatre étamines à filamens très-longs ; dans les femelles : calice de trois folioles; tube pétaloïde, trifide; un ovaire surmonté d’un style filiforme beaucoup plus long que le calice, et terminé par un stigmate simple ; une capsule monosperme ne s’ouvrant pas. Fleurs mâles sur des pédoncules aussi longs que les feuilles; fleurs femelles sessiles à la base des pédoncules qui portent les mâles. 1. LiTTORELLE DES MARAIS. Littorella Lacustris; L. L. Indi- gène. Plante très-petite, jolie. Feuilles radicales, étroites, aiguës; de juillet en août, hampe de deux pouces, uniflore. Terre tourbeuse , ou, mieux, marécageuse , toujours humide. Multiplication de graines ou d'éclats. À 24 366 NYCTAGINÉES. ORDRE III. LES NYCTAGINÉES. — NFCTAGINEÆ. Plantes herbacées ou ligneuses ; tiges herbacées ou frutescentes ; feuilles simples, opposées ou alternes. Fleurs presque toujours hermaphrodites, axillaires ou terminales; calice monophyile; corolle (calice inté- rieur ) attachée sous le pistil ; ordinairement cinq é£a- mines , plus rarement une à quatre, ou six à huit, ayant leurs filamens qui prennent naissance au récep- tacle , et sont insérés sur une glande qui entoure un ovaire supérieur surmonté d’un style terminé par un stigmate le plus souvent simple, quelquefois bifide. Capsule monosperme, ne s'ouvrant pas, et cachée par la partie inférieure du calice qui est persistant ; em- bryon placé autour d'un périsperme farineux. BELLE-DE-NUIT, nyctage. Mirabilis; L. ( Pentandrie- monogynie.) Galice double, l'extérieur campanulé, à cinq divisions, l’intérieur (corolle) monophylle, infondibuli- forme, pétaloïde, ventru à sa base, resserré au-dessus de l'ovaire, et ayant son limbe dilaté et ouvert, presque entier ou à cinq dents. Cinq étamines à filamens nés du receptacle, réunis à leur base, et formant une sorte de glande à cinq dents , qui entoure un ovaire à style filiforme, terminé par un stigmate globuleux ; une capsule monosperme , ne s’ou- vrant pas, recouverte par la base du calice intérieur, devenu coriace. 1. BELLE-DE-NUIT ORDINAIRE, faux jalap, merveille du Pé- rou. Mirabilis jalapa; L. %. Mexique. Racine fusiforme; tige rameuse , de deux pieds ; feuilles opposées , presque cor- diformes, pointues, très-entières , glabres ; de juillet en sep- tembre, fleurs rouges , blanches , jaunes ou panachées, se lon la variété, en bouquets axillaires, ne s’ouvrant que la nuit. Pleine terre franche légère, substantielle et pas trop sèche; multiplication de graines semées en avril, sur couche tiède et sous cloche; repiquer le jeune plant en place lors- NYCTAGINÉES. 367 qu’il est assez fort. On peut se contenter de la semer en plate- bande, terreautée, au midi, mais il n’est pas sûr qu’elle mürisse ses graines. Cette plante se cultive ordinairement comme annuelle; mais si on veut arracher sa racine à l’au- tomne et la serrer en lieu sec et à l'abri des gelées, en la re- plantant au printemps , elle fleurira beaucoup plus tôt, et la maturité des graines sera plus assurée. 2. BELLE-DE-NuIT À LONGUES FLEURS. Mirabilis longiflora; L. %. Mexique. Racine fusiforme ; tiges fistuleuses,très-longues, velues ; feuilles lancéolées , cordiformes, pointues, très-en- tières, visqueuses ainsi que la tige; de juillet en septembre, fleurs odorantes, blanches, rouges à l’entrée du tube : celui-ci cylindrique et long de quatre à cinq pouces. Mêine culture. Var. Mssrioe, hybrida. Dum. courc. Hybride des deux précédentes ; tiges droites , se soutenant bien ; feuilles moins grandes, moins velues, moins visqueuses que dans la longi- flore, et ses fleurs blanches, pourpre-pâle, ou panachées, ou d’un rouge très-vif, sont aussi beaucoup moins longues, quoiqu’elles soient plus longues que dans la belle-de-nuit ordinaire. Même culture. Elle est un peu plus délicate. 3. BELLE-DE-NUIT DICHOTOME. M. dichotoma ; L. Z. Mexi- que. Tige renflée aux dichotomies des rameaux ; en juillet, fleurs sessiles , axillaires , droites, solitaires, pourpres , moi- tié plus petites que les précédentes. Mème culture, CALYXHYMÈNE. Calyxhymenia ; Orteca. ( T'riandrie- monogynie.) Calice double; l'extérieur monophylle, à cinq dents ; l’intérieur (corolle) infondibuliforme , pétaloïde, plissé; trois étamines à filamens plus longs que le limbe du calice intérieur ; un ovaire à style et stigmate simples ; une capsule monosperme, ne s’ouvrant pas, recouverte par le calice qui s’accroit et devient membraneux. 1. CALYXHYMÈNE VISQUEUX. Calyxhymenia viscosa; Pers. Mirabilis viscosa; Cav. %. Pérou. Tige grosse, cannelée, branchue, de trois ou quatre pieds; feuilles cordiformes, plus grandes en bas de la tige; en août, fleurs paniculées, nombreuses , pourpres, à limbe plane; filets des étamines du double plus long que la corolle. Culture des belles-de-nuit. 2. CALYXHYMÈNE AGGLOMÉRÉ. C. aggregata; OT. Z. Mira- 368 NYCTAGINÉES. bilis aggregata ; Cav. Z. Nouvelle-Espagne. Tige d’un pied, cylindrique, penchée; feuilles opposées, glauques, ovales lancéolées ; en septembre, fleurs solitaires, penchées, roses, petites, à tube court. Mème culture. 3. CALYXHYMÈNE EN CoRYMBE. Calyxhymenia corymbosa ; Cav. %. Nouvelle — Espagne. Tige tétragone, dichotome; feuilles cordiformes; fleurs petites, rouges, en corymbe; étamines plus courtes que la corolle. Même culture. 4. CaLYXHYMÈNE coucuée. €. prostrata; Pers. ©. Pérou. Tige cylindrique, articulée, de trois pieds; feuilles cordi- formes et ovales; fleurs à étamines plus courtes que la corolle. Même culture. 5. CALYxXHYMÈNE OVALE. C. ovata; Pers. Z. Pérou. Tige de trois pieds, grosse, cannelée; feuilles ovales, visqueuses , velues ; fleurs en corymbe dichotome, à étamines de la même longueur que la corolle. Même culture. BOÉRHAVIE. Poerhaavia ; L. ( T'riandrie-monogynie. ) Calice double ; l'extérieur chlong , tubuleux , resserré en son bord et entier ; l’intérieur (corolle) monophylle, campanulé, plissé, à cinq divisions, posé sur le calice extérieur ; une, deux ou trois étamines, ayant leurs filamens insérés entre les dents d’un corps glanduleux, charnu, presque cylindri- que , entourant à sa base un ovaire pédiculé, à style tordu, portant un stigmate en tête; une capsule monosperme, ne s’ouvrant pas, recouverte par le calice, qui prend de l’ac- croissement. 1. BOÉRHAVIE A TIGE DROITE. Poerhaavia erecta; L. %. An- tilles. Tige glabre, tétragoue , de deux pieds, visqueuse dans les entre- nœuds; feuilles ovales, opposées , blanchätres en dessous; de juillet en septembre, fleurs d’un rose pâle, en corymbe paniculé, ayant deux étamines. Serre chaude ; mul- tiplication de graines sur couche chaude; repiquer en pot quand le plant est assez fort. 2. BoéRHAVIE ÉTALÉE. B. diffusa; L. %. Antilles. Tiges dif- fuses, couchées, d’un à deux pieds ; feuilles petites, ovales, godronnées ; de juillet en septembre, fleurs d’un rouge pâle, en ombellules pédonculées et latérales. Serre chaude et même culture. 3. Bofruavie vELUE. B. hirsuta; L. %. Antilles. Elle ne NYCTAGYNÉES. 369 diffère de la précédente, dont Persoon la regarde comme une variété, que par sa pubescence et ses fruits ciliés. Même culture. 4. BoéRuaAviE GRiMpavrE. Bocrhaavia scandens; L. FT. Amérique méridionale. Tige droite, un peu grimpante, longue de cinq ou six pieds; feuilles cordiformes; d’avril en sep- tembre , fleurs jaunes, en ombelles, à deux étamines. Serre tempérée; même culture; de plus multiplication de mar- cottes et boutures. 5. BoÉRHAVIE TURÉREUSE. PB. tuberosa ; Lam. F. Pérou. Ra- cine tubéreuse; tige de trois pieds ; feuilles ovales cordifor- es ; fleurs en ombelles pédiculées et axillaires. Culture du n° 4, mais serre chaude. . 6. BoËRHAVIE EN ARBRE. B. arborea; Van. B. Nouvelle- Espagne. Tige arborescente ; feuilles ovales, très-entières, pubescentes , velues; fleurs en ombelles, souvent à dix éta- mines. Même culture que le n° 5, PISONIE. Pisonia; PLium. (Heptandrie-monogynie.) Calice campanulé ou infondibuliforme, pétaloïde, à. cinq divisions ou entier en son limbe, nu à sa base , où environné par deux à cinq écailles ; six étamines ordinairement, plus rare- ment cinq ou huit, à filamens saillans , portant des anthères arrondies , dont parfois quelques-unes avortent ; un ovaire à style terminé par un stigmate souvent bifide; une eapsule ou baie monosperme et anguleuse. 1. PiSonNIE ÉPINEUSE. Pisonia aculeata; L. F. Antilles. Tige droite, à rameaux tétragones, munis au sommet et aux aisselles des feuilles de deux épines horizontales; feuilles ovales, atténuées des deux côtés, très-entières; en avril et mai, fleurs blanches, odorantes, semblables à celles du jas- min. Serre chaude; terre légère, substantielle ; arrosemens fréquens pendant la végétation , très- modérés en hiver. Multiplication de graines venues de son pays natal et semées sur couche chaude , de marcottes , ou de bontures étouffées faites sur couche chaude et tannée en février et mars. 2. PISONIE NoiRaTRE. P. nigricans; PERS. P. inermis ; L. B. Amérique méridionale. Feuilles ovales, acuminées ; fleurs en cyme, droites; fruits en baie. Serre chaude et même culture. 370 PLUMBAGINÉES. 3. Pisonre cornirorME. Pisonia subcordata ; Swarrz. B. Amérique méridionale. Arbrisseau sans épines ; feuilles cor diformes, un peu arrondies; fruit sec, en massue, penta- gone, à angles muriqués au sommet. Même culture. 4: PisowtE ÉCARLATE. P. coccinea ; Swartz. F. Hispaniola. Arbrisseau sans épines; feuilles lancéolées, ovales; fleurs rouges, pendantes, sur des pédoncules lâches et terminaux ; fruit en baie. Même culture. ORDRE IV. LES PLUMBAGINÉES. — PLUMBAGINEÆ. Plantes herbacées ; tige ordinairement simple, quelquefois rameuse ou nulle; feuilles radicales ra- massées , souvent multinervées, quelquefois opposées. Fleurs hermaphrodites , quelquefois monoïques , ses- siles , bractées , en épis ; calice à quatre divisions, plus rarement à trois; corolle en tube resserré à sa partie supérieure , le plus souvent à quatre divisions sca- -rieusés et persistantes ; quatré é{amines à filamens saillans et insérées au fond du tube ; un ovaire supé- rieur, à style et stigmate simples. Une capsule s’ouvrant horizontalement en travers, divisée par une cloison à deux ou quatre faces qui la partagent comme en deux ou quatre loges monospermes et polyspermes; quel- quefois la capsule est monosperme et ne s'ouvre pas, Embryon placé au milieu d'un périsperme dur et pres- que corné. DENTELAIRE. Plumbago; L. ( Pentandrie-monogynie. ) Calice double : l’extérieur monophylle, tubuleux, à cinq dents ; l’intérieur (corolle) monophylle, infondibuliforme, à tube long, à limbe à cinq divisions égales; cinq étamines hypogynes, à filamens ékrgis par leur base et entourant un ovaire surmonté d’un style terminé par cinq stigmates; une capsule monosperme , s’ouvrant en cinq valves, et renfermée dans le calice. PLUMBAGINÉES. 371 1. DENTELAIRE D’Eurore. Piumbago Europæa; Wuzv. %. France méridionale. Tige droite, quelquefois couchée ; feuil- les amplexicaules, lancéolées, scabres, raides ; en septembre et octobre, fleurs bleuâtres, sessiles, en bouquets termi- naux. Pleine terre franche et chaude; multiplication de graines semées en place à bonne exposition, ou par l'éclat de son pied. 2. DenTELAtRE pu Car. P. capensis; Tauiz. PF. Du Cap. Ar- brisseau à tige droite ; feuilles pétiolées , oblongues , entières, glauques en dessous. Fleurs d’août en octobre. Orangerie; mème culture, de plus multiplication de marcottes et bou- tures. 3. DENTELAIRE DE CEYLAN. P. seylanica; L. F. Indes orien- tales. Tiges droites, grêles, striées ; feuilles pétiolées, ovales, glabres, persistantes, parsemées de points blanchâtres ; d'avril en septembre, fleurs blanches, sessiles, avec une pointe par- ticulière aux divisions de la corolle. Serre chaude; beaucoup d’arrosemens en été, peu en hiver; du reste même culture. 4. DENTELAIRE ROSE. P. rosea; L. R. Amérique méridio— nale. Tiges genouillées, gibbeuses, de quatre à cinq pieds ; feuilles pétiolées , ovales, glabres, un peu denticulées, per- sistantes; en différens temps , fleurs roses, en épi terminal, s’allongeant jusqu’à un pied à mesure de la floraison. Serre chaude ; même culture. 5. DENTELAIRE GRIMPANTE. P. scandens ; L. F. Amérique méridionale. Tiges grêles, flexueuses, un peu grimpantes; feuilles pétiolées, ovales, glabres ; de juillet en août, fleurs blanches, sessiles, sans pointe particulière. Serre chaude et méme culture. 6. DENTELAIRE AURICULÉE. P. Auriculata; Lam. B. Inde. Tiges sarmenteuses, grèles, longues de cinq à six pieds; feuil- les ovales oblongues , pétiolées, avec des petits points écailleux en dessous : pétioles auriculés, embrassant la tige ; de septem- bre en novembre, fleurs grandes, sessiles, d’un bleu céleste, en épi s’allongeant à mesure de la floraison. Serre tempérée ou orangerie éclairée et même culture. STATICÉ. Statice; L. (Pentandrie-pentagynie.) Calice double : l'extérieur monophylle, coloré, à limbe plissé et scarieux ; l’intérieur ( corolle ) à six folioles pétaloides, plus 372 PLUMBAGINÉES. rarement monophylle ou à cinq divisions ; cinq étamines in- sérées sur l’onglet des folioles calicinales internes, ou sous l'ovaire lorsque le calice intérieur est monophylle ; un ovaire surmonté de cinq styles filiformes , terminés chacun par un stigmate aigu ; une capsule monosperme , ne s’ouvrant pas ;, et enveloppée par le calice et la corolle persistans. 1. STATICÉ MONOPÉTALE. Statice monopetala ; L. F,. France méridionale. Tige frutiqueuse, feuillée, scabre, de deux à trois pieds; feuilles Jinéaires-lancéolées, glauques, rudes, persistantes ; fleurs sessiles, solitaires, les plus grandes du genre, monopétales, planes, d’un rouge pâle ou pourpre. Orangerie ; terre de bruyère; arrosemens fréquens pendant la végétation; multiplication de graines , d’éclats, de boutures. V'ar. À FEUILLES ÉTROITES. Angustifolia. Tige plus basse, à rameaux diffus et courbés; feuilles plus longues et très- étroites, fleurs plus nombreuses et paraissant plus souvent. Même culture. 2. STATICÉ SOUS— ARBRISSEAU. S. suffruticosa; L. F. Sibérie. Tige frutiqueuse , d’un pied, divisée, au sommet, en deux ou trois rameaux nus ; feuilles lancéolées , vaginantes; pen- dant une partie de l’année, fleurs petites , à calice argenté et corolle bleue, en têtes sessiles. Terre légère, mème culture, et orangerie. 3. STATICÉ FASCICULÉE. 49. fasciculata; VENT. B. Sardaigne. Tige fratescente, droite, d’un demi-pied ; feuilles linéaires, fasciculées, nombreuses , canaliculées, glabres ; hampe sim- ple, cylindrique, d’un pied ; tout l'été, fleurs pédonculées, en tête, d’un rose très-pâle ou blanches. Orangerie et même culture. 4. STATICÉ sINUÉE. S. sinuata; Desr. ZLimonium africa- num; MartT. %. Orient. Tige herbacée, ancipitée, ailée; feuilles radicales Iyrées, les caulinaires linéaires; de juin en octobre, fleurs en épi courbé et s’allongeant à mesure de la floraison : calices bleus et corolles blanches. Orangerie ; même culture. Var. A feuilles entières, velues ; corolle d’un jaune pâle et calice d’un pourpre agréable. 5. STATICÉ MUCRONÉE. S. mucronata; L. F.S. crispa; L.. Limonium peregrinum; Pruck. %. Barbarie. Tiges d’un pied PLUMBAGINÉES. 373 et demi, rameuses, à ailes crispées et ondulées ; feuilles radi- cales pétiolées, elliptiques, mucronées ; les caulinaires en- tières ; tout l'été, fleurs unilatérales, sessiles, d’un joli rouge, en épis; écailles calicinales brunes ou roussâtres. Nrangerie et mème culture. 6. Sraricé pourpre. Statice purpurata ; Tuuws. Z. Du Cap. Tige un peu feuillée ; feuilles ovales cunéiformes, marquées de trois nervures, mucronées ; hampe de près d’un pied , termi- née par une panicule spiciforme de fleurs à calice pourpre, dont les cinq divisions rouges, et à corolle purpurescente. Pleine terre légère et fraîche. Mème culture. Il est prudent d’en avoir quelques pieds en orangerie, 7- STATICÉ DE TaRTARIE. S. tatarica; Wirzo. Æ. Tartarie. Hampe rameuse, divariquée, à rameaux triangulaires ; feuil- les lancéolées , obovales, mucronées; en juin, fleurs distan- tes, en épis, blanches ou rouges, selon la variété. Pleine terre et culture de la précédente. 8. STATICÉ AGRÉABLE. S. speciosa; Wir. %. Tartarie. Hampe rameuse, cylindrique , à rameaux ancipités et ailés ; feuilles obovales, acuminées , mucronées , cartilagineuses sur les bords; fleurs en petites têtes nombreuses, imbriquées, à calice blanc ou rosé , un peu frangé , plus long que la corolle : celle-ci blanche. Pleine terre ; multiplication de graines ; du reste même culture. 9: STATICÉ A FEUILLES RUDES. $. echioïdes ; Desr. L. France méridionale. Tige droite, très-rameuse, haute de plus de deux pieds ; feuilles radicales obovales , étalées sur la terre ; fleurs en panicule, d’un bleu pâle, avec des stries purpurines ou d’un pourpre rose, les pétales très - étroits ; calice entouré de bractées aiguës et tuberculées. Orangerie et culture des précédentes. 10. STATICÉ RÉTICULÉE. S. reticulata; PERS. L. 9. dicho- toma ; Cv. Hampe paniculée, couchée, à rameaux stériles réfléchis et nus ; feuilles cunéiformes , mutiques; fleurs ter— minales, fasciculées, d’un bleu pâle. Pleine terre; même culture. Var. B&. Dichotoma; tige sans feuilles , dichotome ; feuilles spatulées , glabres; pétales réunis par la base. 11. STATICÉ À FEUILLES CORDIFORMES. $. cordata; Tnuxs. Li- 374 PLUMBAGINÉES. monium coarctatum; Mixer. L . France méridionale. Hampe grêle, paniculée, de sept à huit pouces ; feuilles spatulées , rétuses, glabres ; fleurs d’un rouge pâle, en épis courts au sommet des ramifications de la panicule. Pleine terre ; même culture. | 12. STATICÉ A FEUILLES D'OLIVIER. Statice oleæfolia; Wiizo. %. Italie. Hampe paniculée,à rameaux anguleux, ailés ; feuil- les lancéolées, mucronées, souvent cartilagineuses sur leurs bords; fleurs unilatérales, blanches ou violettes, à écailles brunes , blanchâtres sur leurs bords. Orangerie ; même cul- ture. 13. STATICÉ A LARGES FEUILLES. $. latifolia; Smirn. S. corta- ria; Parras. %. Sibérie. Hampe paniculée, très-rameuse, scabre ; feuilles pubescentes, à poils en faisceaux étoilés ; fleurs petites, bleuâtres, unilatérales, munies d’écailles aiguës. Pleine terre ; même culture. 14. SraTICÉ À BALAL S. scoparia; Wizz %. Sibérie. Hampe paniculée , cylindrique ; feuilles ovales oblongues, coriaces, mucronées, ponctuées en dessous. Orangerie et même çulture. 15. STATICÉ MARITIME. S. limontum ; L. L. Indigène. Hampe paniculée, cylindrique, de deux pieds ; feuilles lisses, ondu- lées, sans nervures, mucronées sous le sommet; de juin en juillet, fleurs petites, d’un violet bleuâtre, unilatérales. Pleine terre; même culture. 16. STATICÉ À FEUILLES DE GRAMINÉES. $. graminifolia; Air. Lieu... ? Hampe paniculée , à rameaux triangulaires ; feuilles linéaires , canaliculées; fleurs d’un rose pâle, paraissant en juin et juillet. Pleine terre; même culture. 19. STATICÉ A BORDURES, gazon d’olympe. $. armeria ; L. Montana; Mirrer. %. Indigène. Feuilles radicales, très nombreuses, linéaires, formant des touffes épaisses ; hampes grêles, nues, droites, de huit à neuf pouces, terminées, de mai en août, par des fleurs rouges, lilas ou blanches, en tète terminale. Pleine terre légère et fraîche; multiplication par l'éclat des touffes en automne ou au printemps. Cette espèce est très-employée en bordures , mais comme elle s’é- largit beaucoup, elle a besoin d’être renouvelée tous les trois ans. PLUMBAGINÉES. 375 V'ar. À fleurs plus foncées. Autre plus petite dans toutes ses parties. 18.STATICÉ ATÈTE. Statice cephalotes ; Pers. $S. pseudo-are- naria; Murr. Z. Espagne. Feuilles lancéolées, marquées de neuf nervures ; hampe simple, d’un pied à un pied et demi, terminée , de mai en juillet, par une tête de fleurs blanches ; folioles du calice terminées par une longue soie. Pleine terre et même culture que la précédente. On l’emploie quelquefois au même usage. 19. STATICÉ DE Porrucar.. S. lusitanica ; Porn. S. scorsone- ræfolia; L. %. Portugal. Feuilles ovales, lancéolées , acumi- nées, marquées de trois nervures; hampe simple, terminée par une tête de fleurs pourpres. Fort jolie plante. Pleine terre ; mème culture. 20. STATICÉ NAINE. S. minuta; Desr. PB. France méridio- nale. Feuilles très-petites, glauques , entières, formant une petite rosette sur la terre; tige courte, ligneuse, en buisson ; hampe droite, nue, terminée par une panicule de fleurs à calice rose et corolle rouge. Orangerie et culture du n° 1. 21. STATICÉ PECTINÉE. $. pectinata ; Air. P. Des Canaries. Feuilles ovales, pétiolées; tige et rameaux paniculés, trian- gulaires ; fleurs en épis unilatéraux. Orangerie; culture de la précédente. 22. STATICÉ A ÉPr. S. spicata; Wicro. Z , ou ©. De la Perse. Tiges droites, simples, sans feuilles , hautes de huit à dix pouces; feuilles radicales sinuées ; fleurs blanches, en épis serrés et terminaux. Orangerie éclairée et même culture. 376 LYSIMACHIES, CLASSE VIL. Plantes dicotylédones, monopétales , à corolle attachée sous le pistil. ORDRE PREMIER. LES LYSIMACHIES. — ZYSIMACHIÆ. Plantes herbacées ; racines presque toujours vivaces; Jeuilles ordinairement opposées, quelquefois verticil- lées , ou alternes, ou radicales. Znflorescence très-va- rice ; calice monophylle, ordinairement à cinq divi- sions, rarement à quatre, six, sept, plus où moins profondes ; corolle monopétale, ordinairement régu- lière, et à limbe divisé le plus souvent en cinq lobes, ou- de même que le calice ; cinq étamines , rarement plus ou moins, placées devant les lobes de la corolle, et loujours en même nombre que ceux-ci ; un ovaire supérieur, à style simple, terminé par un stigmate sim- ple,ou, mais rarement, bifide. Fruit monoloculaire et polysperme : le plus souvent une capsule, s’ouvrant par le sommet en plusieurs valves, quelquefois en tra- vers comme une boîte à savonnette; graines attachées autour d’un placenta libre et central; embryon placé au milieu d'un périsperme charnu. CENTENILLE. Centunculus ; L. (T'étrandrie-monogynie.) Calice quadrifide; corolle monopétale, en roue, à quatre lobes ; quatre étamines ; un ovaire surmonté d’un style à stig- mate simple; une capsule globuleuse, s’ouvrant en travers et contenant plusieurs graines. 1. CENTENILLE LANCÉOLÉE. Centunculus lanceolatus; Micu. ©. Caroline. Feailles étroites à la base, les inférieures ovales, les supérieures lancéolées ; fleurs petites, pédicellées. Plante LYSIMACUIES. 377 de collection botanique. Terre légère ou de bruyère; multi- plication de graines semées au printemps. MOURON. Anagallis ; L, ( Pentandrie-monogynte.) Calice à cinq divisions; corolle monopétale, en roue , à cinq lobes ovales , égaux; cinq étamines à filamens veius en leur partie inférieure; un ovaire à style filiforme, terminé par un stig— mate en tête; une capsule globuleuse , s’ouvrant en travers, et contenant plusieurs graines. 1. Mourox ARBRISSEAU. Anagallis fruticosa; VENT. 4. col- lina; Pers. À. grandiflora ; Air. F. Barbarie. Tige ligneuse à la base, tétragone, rameuse, diffuse, de dix-huit pouces ; feuilles verticillées, ternées, amplexicaules , lancéolées , cor- diformes à la base; toute l’année, fleurs solitaires , axillaires, écarlates. Orangerie ; terre franche légère ; multiplication de graines semées aussitôt la maturité, ou de boutures sur cou- che tiède. Jolie plante. 2. MourRoN À FEUILLES ÉTROITES. 4. monelli; L. %. Italie. Tige droite, herbacée, rameuse; rameaux grêles et diffus ; feuilles opposées, linéaires, lancéolées ; de maï en septem- bre, fleurs grandes , bleues, pédonculées et axillaires. Très- jolie plante. Orangerie et mème culture. Les boutures fleu- rissent souvent au bout de six semaines. 3. Mourox DÉLicatT. À. tenella; Pers. Irasekia alpina; Scamint. Lysimachia tenella; L. %. Indigène. Tiges cou- chées , filiformes;. feuilles petites, ovales; en août, fleurs d’un rose foncé, solitaires, axillaires. Même culture, mais terre constamment humide. Nous mentionnons cette petite plante parce qu’elle pourrait produire un effet charmant sur le bord des eaux. LYSIMACHIE, corneille. Lysimachia; L. ( Pentandrie- monogynie.) Calice à cinq divisions; corolle monopétale, en roue , à cinq lobes ovales-oblongs ; cinq étamines ; un ovaire à style filiforme, terminé par un stigmate oblus; une cap- sulé globuleuse, s’ouvrant par son sommet en cinq à dix valves. 1. LYSIMACHIE COMMUNE. Lysimachia vulgaris ; L. %.Indi- gène. Tige droite, presque simple, de trois ou quatre pieds ; feuilles ovales-lancéolées , ternées, quelquefois opposées ou 378 LYSIMACHIES. quaternées ; en juillet, fleurs jaunes, en grappe terminale. Pleine terre humide ; multiplication par ses traces. 2. LYSIMACHIE A FEUILLES DE sAULE. Lysimachia ephemerum ; L. 2%. Espagne. Tige droite, glabre, de quatre à cinq pieds ; feuilles linéaires , lancéolées, opposées, glauques ; fleurs blan- ches, en grappes longues et spiciformes. Terre franche légère et humide, à bonne exposition ; multiplication de graines semées sur vieille couche aussitôt la maturité et au levant, ou par l'éclat des pieds. 3. LYSIMAGRIE À FLEURS EN THYRSE. L, thyrsiflora; L. %. In- digène. Tige droite, d’un pied; feuilles opposées, linéaires, lancéolées; de juin en juillet, fleurs jaunes, petites, en grap- pes latérales et pédonculées. Mème culture. 4. Lysimacmie D'Orienr. L. orientalis; Lam. L. atropurpu- rea ; Mure. Z. D'Orient, Fleurs d’un pourpre foncé , en épis terminaux , à pétales lancéolés : les étamines plus longues que la corolle. Orangerie et même culture. 5. LYsiMACHIE À QUATRE FEUILLES. L. quadrifolia ; L. L. hir- suta; Micu. L. Amérique méridionale. Feuilles quaternées, à pétiole cilié; fleurs jaunes , solitaires sur des pétioles qua- ternés. Pleine terre; même culture. 6. LysimacuiE PONGTUÉE. L. punctata ; L. Z . Indigène. Tige simple, d’un pied ; feuilles verticillées, presque quaternées, Jancéolées, parsemées de points noirs; de juin en juillet, fleurs jaunes, solitaires sur des pédoncules axillaires. Pleine terre ; même culture. 7. LysiMACHIE VERTICILLÉE. L. verticillata; Pair. 2. Du Caucase. Feuilies pétiolées , toutes verticillées ; fleurs deux à trois ensemble, sur des pédoncules axillaires , formant une grappe terminale au sommet de la tige. Pleine terre de bruyère humide; du reste même culture. 8. LysmMaACRIE DES Bois. L. nemorum ; L. %. Indigène. Tige couchée; feuilles ovales-aiguës; de mai en juillet, fleurs jaunes, solitaires, axillaires. Pleine terre ordinaire ; même culture. Var. À feuilles panachées ; foliis variegatis. 9. LYsIMACHIE NOMULAIRE. L. numularia; L. %. Indigène. Tige rampante; feuilles presque cordiformes; de mai en LYSIMACHIES. 379 juillet , fleurs jaunes , solitaires , axillaires. Culture de la pré- cédente. 10. LYsrMACHIE LIN ÉroiLÉ. Lysimachia linum stellatum ; L. ©: Indigène. Tige droite, très-rameuse, de trois pouces; feuilles petites, lancéolées, pointues; en juin, fleurs soli- taires, axillaires ; les calices plus grands que les corolles. De graines semées aussitôt la maturité, en plate-bande au levant. HOTTONIE. Hottonia; L. (Pentandrie -monogynie.) Ca- lice partagé profondément en cinq découpures linéaires ; co- rolle monopétale , à tube court, et à limbe plane divisé en cinq lobes égaux ; cinq étamines ; un ovaire surmonté d’un style terminé par un stigmate en tête; une capsule globu- leuse, acuminée, 1. HoTToOME DES marais, plumeau, flûteau. Ho/tonia pa- lustris; L. %. Indigène. Plante aquatique; tige droite, fi: tuleuse, s’élevant de huit ou dix pouces au-dessus de la surface des eaux; feuilles verticillées , pinnées, à pinnales linéaires; en juillet , fleurs blanches, à gorge jaune, verti- cillées, en épis lâches et interrompus. Jolie plante pour orner les eaux des bassins. Multiplication par éclats des racines. LUBINE. Lubinia; Comm. (Pentandrie-monogynie.) Ca- lice à cinq parties; corolle tubuleuse, dont le tube est de la longueur du calice et le limbe plane, à cinq parties presque égales ; cinq étamines adnées au milieu du tube de la corolle ; anthères ovales, obtuses; stigmates obtus; capsule ovale, mucronée , à deux ou quatre valves, 1. LUBINE SPATULÉE. Lubinia spatulata; Vent. Lysimachia mauritiana ; Lam. ÿ'. De l’île Maurice. Tige fistuleuse, baute de sept à huit pouces; feuilles alternes, spatulées; en été, fleurs jaunes , pédonculées , axillaires, solitaires. Serre chaude ; terre de bruyère; arrosemens soutenus; multiplication de graines sur couche chaude, semées aussitôt la maturité. CORIDE. Coris ; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice ven- tru, à cinq dents, au-dessous desquelles sont des petites épines; corolle monopétale, tubuleuse, à limbe partagé en cinq divisions inégales ; cinq -étamines ; un ovaire à style ter— miné par un stigmate un peu épais; une capsule globuleuse, à cinq valves, cachée dans le calice, et contenant plusieurs graines. 360 LYSIMACHIES. 1. Corine DE MowrPerLier. Coris monspeliensis; L. %. France méridionale. Tige de sept à huit pouces ; feuilles li néaires, les supérieures un peu épineuses ; de juin en juillet, fleurs purpurescentes, en épi ovale et terminal. Orangerie; terre légère , sablonneuse ; multiplication de graines semées au printemps, ou de boutures étouffées, sur couche tiède. LIMOSELLE. Zimosella ; L. (Didynamie-angiospermie. ) Calice à cinq divisions, persistant; corolle monopétale, très- petite, campanulée, à cinq lobes presque réguliers ; quatre étamines didynamiques; un ovaire à style simple, terminé par un stigmate globuleux ; une capsule ovale, à deux valves, à une loge contenant plusieurs graines. 1. LIMOSFLLE AQUATIQUE. Limosella aquatica; L. Z. Indi- gène. Plante très-petite; hampe plus courte que les feuilles : celles-ci lancéolées, spatulées ; d'août en septembre, une fleur petite, blanche, terminale. Pleine terre tourbeuse, constam- ment humide; multiplication de graines ou d’éclats. TRIENTALE. Z'rentalis; L. (Heptandrie- monogynie. ) Calice à sept folioles; corolle monopétale, en roue, à sept divisions ; sept étamines ; un ovaire à style filiforme , terminé par un stigmate en tête; une baie sèche, globuleuse, à une loge, s’ouvrant par ses sutures, et contenant plusieurs graines. 1. TRieNTALE D'Europr. T'rientalis Europæa; L. %. Des Alpes. Feuilles ovales -lancéolées, très-entières ; fleurs en juin. Pleine terre légère et fraîche ; multiplication de graines et d’éclats. ARÉTIE. Aretia; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice per- sistant, à cinq divisions; corolle en soucoupe, à tube court, resserré à son entrée, muni de cinq protubérances glandu- leuses, et ayant son limbe partagé en cinq lobes; cinq éta- mines; un ovaire à style terminé par un stigmate en tête; une capsule globuleuse où ovoïde, s'ouvrant en cinq valves. 1, ARÉTIE A FLEURS JAUNES. Arelia vitaliana; Pers. Primula vitaliana; Wirro. %. Des Alpes. Feuilles linéaires , recour- bées; fleurs presque sessiles, jaunes, à tube allongé. Pleine terre de bruyère fraiche; couverture de feuilles sèches pen— dant l'hiver. Ii est prudent d’en avoir quelques pieds en orangerie. 2. ARÉTIE IMBRIQUÉE. 4, helvetica; L. Androsace imbri- LYSIMACHIES. 381 cata; Lam. Androsace diapensia ; Win. %. De la Suisse. Tige d’un pouce; feuilles ovales, imbriquées, cotonneuses ; fleurs blanches, presque sessiles, solitaires et terminales. Même culture. 3. ARÉTIE DES ALpes. Æretia alpina; L. Androsace alpina; Lam. %. De la Suisse. Tige d’un pouce, formant un gazon épais ; feuilles linéaires, étalées; fleurs pédonculées, bleuâ- tres. Même culture. DIAPENSIE. Diapensia; L. ( Pentandrie-monogynie.) Ca- lice à cinq parties, muni extérieurement de trois ecailles ; corolle en coupe, dont le limbe est à cinq divisions planes; cinq étamines insérées au sommet du tube, et alternes avec les divisions ; un style; un stigmate ; capsule à trois loges et trois valves polyspermes. 1. DiAPENSIE DE Laponie. Diapensia Laponica; Lin. Y. La- ponie. Plante petite; feuilles radicales, formant gazon; en juillet et août, fleurs solitaires , pédonculées, au sommet des hampes. Même culture que les plantes du genre précédent. ANDROSACE. Ændrosace ; L. ( Pentandrie-monogynie. ) Calice persistant , à cinq divisions; corolle en soucoupe, à tube court, resserré à son entrée, et muni de cinq protubé- rances glanduleuses, à limbe partagé en cinq lobes; cinq étamines; un ovaire à style surmonté d’un stigmate en tête ; une capsule globuleuse ou ovoïde , s’ouvrant en cinq valves ; fleurs en ombelle, munies à leur base d’un involucre poly- phylle. 1. ANDROSACE A GRAND CALICE. Androsace maxima; L. ©. Indigène. Tiges nues; feuilles ovales, dentées ; de mars en juin, fleurs petites, blanches, avec une grande collerette. De graines semées en place, en plate-bande terreautée ; terre légère mêlée de moitié terre de bruyère. 2. ANDROSACE BLANC. À. lactea ; L. 4. pauciflora ; Virrar. %. Des Alpes. Tiges nues, de trois pouces, glabres comme toute la plante; feuilles linéaires , très - entières; en juin, deux à quatre fleurs terminales, blanches , jaunâtres en de- dans, à corolle plus grande que le calice. Terre de bruyère, mélée à un peu de terre légère; multiplication de graines semées en terrine , ou par l'éclat des pieds. 3. ANDROSACE VELU. 4. villosa ; L. %. Des Alpes. Tiges “À 25 382 LYSIMACHIES. velues , d’un pouce et demi ; feuilles ovales lancéolées, ciliées ; de juin en août, fleurs blanches , en ombelle , à calice veluet plus grand que la corolle. Même culture. 4. ANDROSACE A FEUILLES OBTUSES. Androsace obtusifolia ; Wir. %. Des Alpes. Tige courte; feuilles lancéolées, étroites à la base, glabres; fleurs en ombelle, à collerette angulée, pubescente. Même culture. 5. ANDROSACE D’AUTRICHE. À. chamæjasme ; Pers. % . Des Alpes. Plante velue; feuilles lancéolées, très -entières; de juin en août, fleurs à pédoncules très-courts , et à corolle plus grande que le calice. Même culture. 6. Anprosace ROSE. 4. carnea; L. %. Des Alpes. Tiges de deux pouces, pubescentes ; feuilles subulées, glabres, for mant gazon ; en août, fleurs assez grandes, d’un rose foncé, en ombelle. Même culture. PRIMEVÈRE. Primula; L. ( Pentandrie- monogynie. ) Calice tubuleux, à cinq dents ; corolle en entonnoir , à tube allongé, dépourvu de glandes, à limbe partagé en cinq lobes ; cinq étamines ; un style ; une capsule s’ouvrant en cinq ou dix valves. | 1. PRIMEVÈRE COMMUNE. Primula veris; L. %. Indigène. Feuilles radicales, ovales, dentées , ridées, velues en des- sous ; tige de cinq à six pouces, terminée par une ombelle de fleurs jaunes, pendantes, à limbe concave , légèrement odorantes. Culture de la suivante. 2. PRIMEVÈRE ÉLEVÉE. P. elatior; Jaco. %. Indigène. Elle diffère de la précédente par sa hampe un peu plus haute, par ses fleurs à limbe plane , dont celles du milieu de lombelle sont droites. Ces deux espèces ont fourni un très - grand nombre de variétés à fleurs simples, doubles, prolifères, dans toutes les nuances. Les principales sont : 1° Flore pleno ; à fleurs doubles, jaunes. 2° Carnea plena; à fleurs couleur de chair, doubles. 3° Coccinea plena ; à fleurs d’un rouge vif, doubles. 4 Purpurea plena ; à fleurs pourpres, doubles. 5° Alba ; à fleurs blanches. Les amateurs font des collections des variétés de ces deux plantes, et pour qu’ils les réputent belles, il faut que les tiges soient fortes, de six pouces au moins; les corolles nuancées LYSIMACHIES. 383 de trois ou au moins de deux couleurs vives et tranchantes ; l'œil , formé par la gorge de la corolle, parfaitement arrondi ; les anthères ni plus haut ni plus bas que l'ouverture du tube : le limbe bordé de blanc, de rose ou de feu. Les plus estimées sont dans les couleurs brune, noire, carmin foncé, feu , et orang£. Ces variétés s’obtiennent de graines semées en automne, en pleine terre , au levant ou en terrine s EL très-peu recouvertes de terre. On les repique en place l'au= tomne suivant , et on multiplie celles que l’on veut conser- ver, par la séparation des pieds quand la fleur est passée ou à l’automne. Terre franche légère, fraiche et à demi om- bragée. 3. PRIMEVÈRE OREILLE-D’ouRs. Primula auricula ; L. %. Alpes. Feuilles dentées, charnues , obovales, sortant d’une tige grosse, charnue, très-courte; hampe de quatre à six pouces, terminée par une ombelle de fleurs jaunes à l’état sauvage. Cette espèce a fourni un nombre de variétés encore plus considérable que les deux précédentes, dans toutes les cou- leurs et du plus beau velouté. Les amateurs en distinguent de trois sortes : 1° les françaises ou flamandes, à couleurs vives, veloutées, non recouvertes de poussière blanche sur le limbe; 2° les poudrées ou anglaises, qui sont comme saupoudrées d’une poussière fine , blanche , ressemblant à de la farine ; elles sont bizarres dans leurs formes et dans Parrangement de leurs couleurs ; l’œil, toujours blanc, est quelquefois carré, d’autres fois pentagone, et s'étend plus ou moins sur le limbe ; celui - ci est souvent irrégulier, pa- naché de brun, de noir, d'olive, de vert, de ventre de biche, etc.; 3° les doubles, qui sont les moins estimées, si on en excepte la jaune et la mordorée. Pour être réputée belle, une oreille-d’ours doit avoir ces qualités : tige forte, se soutenant bien ; anthères paraissant à l'entrée du tube, mais ne le dépassant pas, et entourant le stigmate ; gorge ou œil jaune ou blanc, formant un cercle parfait et s'étendant sur la moitié du limbe; limbe d’une couleur tranchante , vive, veloutée, plus foncée autour de l'œil. Si le limbe est bordé d’un petit cercle d’une autre cou- leur , la plante est parfaite. Les fleurs doivent être larges, 384 LYSIMACHIES. nombreuses , formant bien l’ombelle , et à limbe plane, ni plissé ni chiffonné. On n’obtient ces variétés que par le semis. On sème de dé- cembre en mars en terrines remplies de terre de bruyère et exposées au levant. On enterre fort peu les graines et l’on arrose avec les plus grandes précautions. Quand le plant a cinq ou six feuilles, on le repique en terrine s’il est faible,ou en bordure s’il est fort. Au printemps suivant, toutes les plantes fleurissent, et l’on choisit pour mettre en pots les espèces les plus belles. Les oreilles-d’ours aiment une terre franche légère , fraîche, mais sans trop d'humidité ; car elles craignent beaucoup le pouri. Aussi abrite - t- on des pluies continuelles celles que l’on a en pots. Multiplication aisée par l’éclat des touffes. Exposition du levant ou du nord ; arrose- mens très-modérés. 4. PRIMEVÈRE DE LA CHive. Primula sinensis; HorTt. ANGL. %. De la Chine. Tige de huit à neuf pouces, charnue ; feuilles longuement pétiolées , cordiformes-arrondies, à sept ou neuf lobes profonds; presque toute l’année, fleurs roses, à gorge jaune, un peu irrégulières, de huit à douze, for- mant trois verticilles à trois pouces d'intervalle les uns des autres, sur des hampes latérales et axillaires. Orangerie éclairée ; terre légère ; multiplication de graines et d’éclats. Dans la serre tempérée elle fleurit dès février. 5. PRIMEVÈRE A GRANDES FLEURS. P. grandiflora; FLor. Franc. P. acaulis; Jaco. %. Indigène. Feuilles radicales, rugueuses , dentées , velues en dessous ; en juin , hampe de six pouces, terminée par une seule fleur assez grande et jaune. Culture du n° 2. Var. A fleurs bleues ; à fleurs doubles ; à fleurs nuancées de jaune et de rouge. 6. PRIMEVÈRE FARINEUSE. P. farinosa ; JacQ. Z. Des Alpes. Souche basse ; feuilles rugueuses , crénelées , glabres, fari- neuses en dessous; en mai, hampe de quatre à cinq pouces, terminée par une ombelle de fleurs droites , d’un bleu rou- geâtre ou blanches. Même culture. 7. PRIMEVÈRE A FEUILLES DE CORTUSE. P. cortusoïdes ; Wizco. Z. Sibérie. Feuilles rugueuses, lobées, cordiformes , radicales ; hampe haute, terminée, en mai, par une om- L LYSIMACHIES. 385 belle de fleurs pourpres, odorantes Orangerie pour avoir sa fleur en janvier ; autrement pleine terre et même culture. 8. PRIMEVÈRE VELUE. Primula villosa ; Jaco. Æ. Des Alpes. Feuilles planes , dentées, velues , ovales-cunéiformes , char- nues ; en avril et mai, hampe terminée par une ombelle de fleurs à corolles glabres. Culture du n° 3. 9. PRIMEVÈRE DES NEIGES, P. nivalis ; Wirro. %. Des Alpes. Feuilles lancéolées , planes, un pe deutée. très — glabres ; hampe deux fois plus haute que les feuilles, terminée par une ombelle de fleurs blanches , à collerette très-petite. Même culture. 10. PRIMEVÈRE BORDÉE. P. marginata; Wiiio. P. crenata; . Lam. %. Des Alpes. Feuilles obovales , dentées en scie, glabres , bordées de blanc farineux ; hampe de deux pouces, terminée par une ombelle de fleurs d’un beau pourpre; une collerette de folioles courtes et linéaires. Même culture. 11. PRIMEVÈRE A LONGUES FEUILLES. P. longifolia; Pers. P. auriculata ; Lam. %. Orient. Feuilles oblongues-ovales, den- ticulées , glabres , glauques ; hampe farineuse au sommet, terminée par une ombelle de sept à huit fleurs Hlas, d’un jaune citron à l’intérieur. Orangerie et même culture. 12. PRIMEVÈRE À FEUILLES ENTIÈRES. P. integrifolia; JicQ. %. Des Alpes. Feuilles très -entières, elliptiques, un peu crénelées et cartilagineuses à la base; hampe grèle, peu élevée , terminée par une ombelle de deux à quatre fleurs droites , purpurines ou carnées. Même culture , mais pleine terre. 13. PRIMEVÈRE VisQuEUSE. P. glutinosa ; JaeQ. %. Des Alpes. Feuilles finement dentées en scie, lancéolées , gluti- neuses ; fleurs à odeur d’orchis , sessiles, à collerette aussi lune qu’elles. Même culture. 14. PRIMEVÈRE GIGANTESQUE. P..gizantea ; JacQ. L. Sibérie. Feuilles dentées en scie, glabres, shomnbortoles-cvalle ; fleurs sur une hampe très-longue, peu nombreuses. Mème culture. 15. PRIMEVÈRE TRÈS-PETITE. P. minima; JacQ. Z. Des Alpes. Plante très-basse; feuilles très-glabres, luisantes, cunéifor mes, finement dentées en scie; hampe terminée par peu de fleurs , d’un rose carné. Même culture. CORTUSE. Cortusa ; L. (Pentandrie-monozynie.) Calice 386 LYSIMACHIES. à cinq dents; corolle en cloche, à tube très-court, à limbe partagéen cing lobes ; cinq étamines presque sessiles; unovaire surmonté d’un style filiforme plus long que la corolle ; une capsule ovoïde, s’ouvrant, jusqu’à moitié, en cinq valves. 1. CORTUSE DE MATTHIOLE. Cortusa matthioli; L. Z. De la Suisse. Feuilles radicales, cordiformes, incisées ou lobées, velues ; hampe de cinq à sept pouces, terminée, en mai, par une ombelle de fleurs rouges ou blanches , à calice plus court que la corolle. Pleine terre légère ou de bruyère, fraiche et à demi ombragée. Multiplication de graines en terrine, se- mées en automne et très-peu recouvertes de terre, ou d’éclats. Du reste même culture que la primevère oreille-d’ours. 2. CoRTUSE DE GMEuiN. €. Gmelini; L. %. Sibérie. Mèmes caractères que la précédente, mais fleurs plus petites et ca- lice plus grand que la corolle. Mème culture. SOLDANELLE. Soldanella ; L. (Pentandrie-monogy nie.) Calice à cinq dents; corolle campanulée, ayant son limbe divisé en un grand nombre de lanières linéaires; cinq éta- mines à anthères terminées par un filet; un ovaire surmonté d’un style filiforme ; une capsule oblongue , s’ouvrant par le sommet en plusieurs valves. 1. SOLDANELLE DES ALpes. Soldanella alpina; JacQ. %. Des Alpes. Feuilles réniformes, un peu lobées, très -entières ; hampe de cinq à six pouces, terminée, en avril et mai, par deux à quatre fleurs rougeâtres , pédonculées , à bords fran— gés; variété à fleurs pourpres ou blanches. Terre légère ou de bruyère ; exposition à demi ombragée ; multiplication de graines, ou par l'éclat des racines en octobre; couverture de feuilles sèches pendant lhiver. Si on la cultive en orange- rie, elle fleurit un mois plus tôt. GYROSELLE. Dodecatheon; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice à cinq divisions ; corolle à tube court , presque globu- leux, à limbe partagé en cinq divisions réfléchies ; cinq éta- mines ; un ovaire surmonté d’un style filiforme , à stigmate simple ; une capsule oblongue , s'ouvrant par son sommet. 1. GYROSELLE DE VrRGINIE. Dodecatheon meadia ; Micn. Z. De la Virginie. Feuilles radicales, oblongues-ovales , obtuses, glabres , étalées en rosette surla terre ; en avril et mai, hampe d’un pied, terminée par une ombelle d’une douzaine de fleurs, Le LYSIMACHIES. 387 petites, pendantes , d’un rose pourpre. Terre franche légère , à exposition à demi ombragée; couverture de feuilles sèches , pendant l'hiver, ou, mieux, orangerie; multiplication de yraines semées aussitôt la maturité en terrine de terre de bruyère, ou par l'éclat des racines en automne. 2. GYROSELLE À FEUILLES ENTIÈRES. Dodecatheon integrifo- Lium ; Micu. Z. Amérique septentrionale. Feuilles un peu spatulées, très-entières ; fleurs peu nombreuses, droites , en ombelle, à bractées linéaires. Même culture, mais orangerie. CYCLAME,. Cyclamen ; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice campanulé, à cinq divisions ; corolle à tube court, presque globuleux , à limbe partagé en cinq divisions réfléchies ; cinq étamines ; un ovaire surmonté d’un style droit , terminé par un stigmate aigu; une capsule bacciforme , globuleuse, s’ou- vrant par son sommet en cinq valves. 1. CYCLAME p’EuroPE, pain de pourceau. Cyclamen euro- pæum ; Air. %. Indigène. Feuilles orbiculaires , cordiformes, crénelées, marquées en dessus de taches blanchâtres, rou- geâtres en dessous ; au printemps, et quelquefois en automne, fleurs petites, nombreuses, purpurines ou blanches , tour- nées vers la terre et solitaires. Terre légère , fraîche et om- bragée; couverture de feuilles sèches pendant l'hiver, ou, mieux, orangerie. Multiplication de graines sur couche tiède, ou par la séparation des racines tuberculeuses , au printemps. 2. CYëLAME DE Cos. €. couum; Air. %. Italie. Plus petit que le précédent; feuilles orbiculaires , cordiformes , nom breuses , d’un vert foncé en dessus, pourpres en dessous ainsi que les pétioles ; au printemps, fleurs rouges, à pétales larges et courts. Même culture. Il fleurit presque toute l’an- née quand on le cultiveen pot et terre de bruyère, sous châs- sis où en orangerie. 3. CYCLAME DE PERSE. C. persicum ; Air. Z. Ilede Chypre. Plante plus grande ; feuilles oblongues-ovales , cordiformes , crénelées , rouges en dessus; fleurs rouges, odorantes. Même culture. 4. CYCLAME À FEUILLES DE LIERRE. C. hederæfolium; Aït. %. Italie. Feuilles en cœur, anguleuses , denticulées, rousses en dessous ; fleurs, en avril, blanches, roses ou rouges, selon Ja variété. Même culture, mais orapgerie. 388 LYSIMACHIES. 5. Cycrame D’Azer. Cyclamen alepicum; L. %. Turquie. Feuilles longuement pétiolées, plus grandes que celles du n° 1, crénelées , cordiformes, maculées de vert plus foncé ; de mars en mai, hampe de six pouces, terminée par une fleur très - grande, blanche et odorante. Orangerie et même culture. Var. A fleurs rouges; autre à fleurs blanches et gorge rouge. Nota. Les genres qui suivent ont été placés dans cette fa- mille . seulement parce qu’ils ont de l’affinité avec elle. GELOBULAIRE. Globularia ; L. (Fétrandrie-monogynie.) Calice monophylle, à cinq divisions profondes ; corolle tu— buleuse à sa base, ayant son limbe partagé en cinq décou- pures inégales, formant deux lèvres; quatre étamines ; un ovaire à style filiforme, terminé par un stigmat: simple ou bifide ; une graine recouverte par le calice persistant. Fleurs réunies en tête sur un réceptacle commun , garni de paillettes, et muni à sa base d’un involucre composé d’écailles imbri- quées. ‘ 1. GLOBULÂIRE A LONGUES FEUILLES. Globularia lorgifolia ; Air. G. salicina; Lam. F. Madère. Arbuste de trois pieds, à rameaux droits ; feuilles linéaires lancéolées, très-entières , éparses , nombreuses et lisses; en juillet et août, fleurs d’un bleu pâle, en tètes axillaires, aplaties, presque solitaires. Orangerie ; terre légère ; multiplication de boutures étouffées , sur couche tiède, ou, plus facilement , de marcottes. 2 GLOBULAIRE ALYPUM. G. alypum ; L. Alypum monspe- liensèum, seu frutex terribilis; Baun. P. France méridio- pale, Tige frutiqueuse , de deux pieds, très-rameuse ; feuilles lancéolées , tridentées, entières ; d’août en novembre, fleurs bleuâtres, en tête terminale. Orangerie et même culture: Cette plante est äcre, fortement purgative, et vénéneuse. 3. GLOBULAIRE COMMUNE. G. vulgaris; L. £. Indigène. Tige herbacée; feuilles radicales tridentées, les eaulinaires lan- céolées ; en juin, fleurs bleues ou blanches, en tête termi- nale. Pleine terre légère , sèche et maigre ; exposition chaude et élevée ;, multiplication par éclat du pied. 4. GLOBULAIRE À FEUILLES EN COŒEUR. G. cordifolia; L. %. Des Alpes. Tige presque nue ; feuilles cunéiformes , tridentées, LYSIMACHIES. 389 la dent du milieu plus petite; de juin en juillet, fleurs bleues, petites , en tête terminale. Culture du n° 3, et orangerie. 5. GLOBULAIRE A TIGE NUE. Globularia nudicaulis; L. %. Des Alpes. Tige nue; feuilles très - entières , lancéolées ; en juillet, une ou deux écailles soutenant une tête de fleurs bleues. Culture du n° 3. 6. GLORULAIRE À FEUILLES DE LIN. G. linifolia ; Lam. ZX. Es- pagne. Tige herbacée , feuillée; feuilles radicales spatulées , raides, tridentées au sommet, les caulinaires étroites, linéai- res-lancéolées , acuminées ; en juin , fleurs d’un bleu pâle , en tête terminale. Culture des deux précédentes, mais quelques pots en orangerie , par prudence. 7- GLOBULAIRE ÉPINEUSE. G. spinosa; Lam. %. Espagne. Feuilles radicales crénelées , aiguillonneuses, les caulinaires très-entières , mucronées ; en mai, fleurs bleues, en tête ter- minale. Culture de la précédente, mais orangerie. 8. GLOBULAIRE NAINE. G. nana; Lam. Z. France méridio- nale. Hampe nue , très-courte ; feuilles ovales-spatulées, très- entières. Culture du n° 3. SAMOLE. Samolus ; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice à cinq divisions, persistant; corolle monopétale, en soucoupe, à limbe partagé en cinq lobes, avec une petite écaille fih- forme située à la base de chacune de ses échancrures; cinq étamines ; un ovaire semi-inférieur , surmonté d’un style fili- forme, terminé par un stigmate en tête; une capsule mono- loculaire, polysperme, s’ouvrant à moitié en cinq valves. 1. SAMOLE MOURON-D'EAU. Samolus valerandi; L. %. Indi- gène. Tige droite ; feuilles obtuses; de juin en août, fleurs blanches, en grappe terminale. Dans les eaux des bassins où il ne s’agit que de jeter une fois ses graines pour qu’elle s’y perpétue. OUTRICULATRE. Urricularia; L. (Diandrie-monogynie.) Calice à deux folioles eaduques ; corolle monopétale, à tube très-court, à limbe partagé en deux lèvres irrégulières, dont la supérieure entière , redressée, et l’inférieure plus grande, entière, présentant un palais saillant, en cœur, et prolongée en éperon à sa base ; deux étamines portées par la lèvre supé- rieure de la corolle ; un ovaire à style court, terminé par un 390 LYSIMACHIES. stigmate conique ; une capsule globuleuse, monoloculaire ; polysperme. 1. UTRICULAIRE COMMUXE. Utricularia vulgaris ; L. L. Indi- gène. Plante aquatique , à rameaux flottans ; feuilles pinnées- multüfides, à lanières capillaires; en juillet, fleurs jaunes, en épi lâche. Par éclats jetés en automne dans les eaux des bassins, où elle se multiplie seule. Les autres espèces ne sont pas cultivées. GRASSETTE. Pinguicula; L. (Diandrie-monogynie.) Ca- lice à deux lèvres, dont la supérieure trifide et l’inférieure bifide ; corolle monopétale, irrégulière , terminée postérieu- rement en éperon , ayant son limbe à deux lèvres, dont la supérieure à trois lobes, et l’inférieure , plus courte, à deux lobes ; deux étamines très-courtes ; un ovaire à style court, terminé par un stigmate à deux lames recouvrant les anthères ; une capsule monoloculaire, polysperme. 1. GRASSETTE COMMUNE. Pinguicula vulgaris ; L. Z. Indi- gène. Feuilles ovales, oblongues , couchées ; en mai, hampe de cinq à six pouces ; soutenant chacune une fleur d’un violet pâle, à éperon conique , droit, de la longueur des pétales, et lèvre supérieure bilobée. En baquet rempli de terre limo- neuse et plongé dans les eaux d’un bassin ; multiplication par l'éclat des racines , en automne. MENYANTRHES. Menyanthes; L. (P entandrie-monogy- nie.) Galice monophylle, partagé en cinq divisions profondes ; corolle monopétale, infondibuliforme ou presqu’en roue, à limbe partagé en cinq lobes chargés de poils ou de cils ; cinq étamines à filamens alternes avec les divisions de la corolle, et portant des anthères bifides à leur base ; un ovaire à style cylindrique , terminé par un stigmate à deux ou trois lobes ; une capsule monoloculaire, contenant beaucoup de graines disposées sur deux rangs, le long du milieu des valves. 1. MENYANTHES TRÈFLE D'EAU, Menyanthes trifoliata ; L. %. Indigène. Feuilles longuement pétiolées, à trois folioles; hampe d’un pied, terminée, en juillet, par un épi de fleurs blanches , assez grandes, à limbe couvert de cils blancs pro- duisant un effet très-agréable. En baquet rempli de terre liinoneuse et plongé dans les eaux d’un bassin ; multiplication par éclats. PÉDIGULAIRES. 391 ORDRE IL. LES PÉDICULAIRES. — PEDICULARES Plantes herbacées ou frutescentes; tiges simples ou rameuses ; feuilles simples, opposées ou alternes, quel- quefois remplacées par des écailles. Fleurs souvent en épis; calice monophylle, souvent tubuleux à sa base, plus ou moins profondément divisé en son bord, quel- quefois tont-à-fait polyphylle ; corolle monopétale , ordinairement irrégulière ; deux , quatre ou huit éta- mines, le plns souvent quatre, dont deux plus courtes et deux plus longues ; un ovairesupérieur àstyle simple, terminé par un stigmate également simple , rarement bilobé. Une capsule à deux valves, tantôt réunies par leur nervure moyenne, de manière à former deux loges divisées par une cloison centrale, qui sert de réceptacle des deux côtés ; tantôt séparées , portant les graines sur Ja côte longitudinale, et ne formant qu’une seule loge, chaque loge contenant une ou plusieurs graines. Æm- bryon muni d’un périsperme charnu. Secr. Ir, Deux étamines ou plusieurs, non didynames. POLYGALA. Polygala ; L. (Diadelphie-octandrie.) Calice à cinq divisions, dont deux beaucoup plus grandes que les autres , en forine d’ailes , et souvent colorées; corolle eu tube à sa base, fendue supérieurement en deux lèvres, dont la supérieure partagée en deux lobes, et l’inférieure concave, baftbue en dessous ou nue; huit étamines à filamens réunis en deux faisceaux renfermés dans la lèvre inférieure, et por- tant des anthères monoloculaires ; un ovaire à style simple ,. terminé par un stigmate presque bifide ; une capsule en cœur renversé, à deux valves, à deux loges contenant chacune une graine. 302 PÉDICULAIRES. $ I“. Fleurs barbues. 1. PoycaLa commux. Polygala vulgaris ; L. %. Indigène. Tiges couchées ; feuilles linéaires, lancéolées, un peu aiguës ; en juillet et août, fleurs bleues, rougeâtres ou blanches, à ailes ovales , de la longueur des fleurs , à trois raies, en grappes unit- latérales et terminales. Terre légère mêlée à moitié terre de bruyère; exposition à demi ombragée ; arrosemens fréquens. Multiplication de graines semées en terrine, ou par éclat. Jolie plante, ainsi que les variétés ou espèces , r70onspeliaca , amara, austriaca, et repens , toutes indigènes et se cultivant de la même manière. >. POLYGALA BRACTÉOLÉ. P. bracteolata; Win. F. Du Cap. Arbrisseau à tige droite ; feuilles linéaires , lancéolées, glabres, persistantes ; de mai en juillet, fleurs d’un vert rou- geâtre en dehors, d’un beau violet en dedans, en grappes terminales : ailes marquées de plusieurs nervures, et termi- nées par une pointe. Orangerie éclairée; terre légère, terre de bruyère et terreau, mêlés par égales portions ; pendant l’été, exposition à demi ombragée; multiplication de mar- cottes, de boutures, et de graines sur couche chaude et sous châssis. Tous les polygala sont de charmans arbrisseaux. 3. POLYGALA A FEUILLES CYLINDRIQUES. P. teretifolia; Wip. D. Du Cap. Tige frutiqueuse, à rameaux cotonneux, pubes- cens ; feuilles linéaires, subulées; fleurs en grappes termi- nales, peu nombreuses; ailes ovales, un peu aiguës, mar- quées de beaucoup de nervures. Culture du précédent. 4. PoLyGALA A FEUILLES DE MYRTE. ?. myrüfolia; Wir. 5. Du Cap. Tige frutiqueuse, de sept à huit pieds; feuilles oblongues, un peu obtuses , glabres, persistantes; tout l'été, fleurs assez grandes , d’un beau violet à l’intérieur, pâles en dehors, peu nombreuses , en grappes courtes et terminales : carène courbée en faux. Orangerie, et culture du n° 2. 5. PoiYGALA À FEUILLES OPPOSÉES. P. oppositifolia; L. F. Du Cap. Tige frutiqueuse, haute de trois pieds; feuilles oppo- sées, ovales - aiguës, persistantes ; tout l'été, fleurs assez grandes , d’un ronge violet, en épis. Orangerie et mêine cul ture. PÉDICULAIRES. 393 G. PoLyGALA À FEUILLES EN coeur. Polygala cordifolia ; Wir. . Du Cap. Tige frutiqueuse , à rameaux pubescens, longs et grèles ; feuilles cordiformes , mucronées, opposées , persistantes ; em été, fleurs rouges, en grappes terminales. Orangerie et même culture. 7: PorxGaLa ÉPiNEUX. P. spinosa; Wirro. F. Du Cap. Tige frutiqueuse , épineuse ; feuilles ovales , obtuses, mucronées, persistantes ; fleurs petites , axillaires , solitaires, blanches, à carène rouge; fruit consistant en une baie charnue. Oran- gerie et même culture. 8. PoLYGALA À BELLÉS FLEURS. P. speciosa; Lois. Drscoxc. B. Du Cap. Tiges de trois à quatre pieds; feuilles lancéolées- ovales; en juin et juillet, fleurs les plus grandes du genre, d’un violet pourpre, en épis assez longs; carène surmontée d’un filament violacé et frangé. Orangerie et même culture. Ÿ IT. Fleurs sans barbes. 9 POLYGALA À FEUILLES DE BuIS. P. chamæbuxus; WirLo. B. De la Suisse. Tiges touffues, frutiqueuses, de cinq à six pouces; feuilles oblongues, lancéolées , aiguës ; au printemps, fleurs jaunâtres, tachées de pourpre à l'extrémité, au nombre de deux ou trois sur des pédoncules axillaires ou terminaux. Jolie espèce. Pleine terre et culture du n° 1. 10. POLYGALA A FEUILLES DE BRUYÈRE. P. heisteria ; PLUCK. B. Du Cap. Tige très - rameuse, arborescente, à rameaux droits ; feuilles triangulaires, mucronées, piquantes, persis- tantes ; toute l’année, fleurs en épis, petites , latérales, blan- ches et bifides dans la partie supérieure, l’inférieure d’un beau pourpre. Orangerie, et culture du n° 2. 11. POLYGALA MIXTE. P. mixta; L. F. Du Cap. Tige fruti- queuse , à rameaux filiformes ; feuilles cylindriques, mucro- nées, nombreuses et très-serrées; presque toute l’année, fleurs petites, axillaires, sessiles, pourpres. Orangerie, et culture du n° 2. 12. PoryGaLa stipucé. P. stipulacea ; L. F. Du Cap. Tige sous-frutiqueuse; feuilles ternées, linéaires , aiguës, accom- pagnées de stipules ; fleurs latérales, sessiles, solitaires , d’un pourpre rouge. Orangerie et même culture. 394 PÉDICULAIRES. 13. Porycara LANcÉCLÉ. Poly gala lanceolata; Pers. F,. Du Pérou. Tige sous-frutescente, à rameaux grêles, divariqués ; feuilles sessiles , lancéolées, acuminées, glabres ; fleurs pur- purines, en épi lâche. Orangerie ; même culture. 14. PoryGara DE ViRGINIE. P. senega; Wiirr. L. Amé- rique méridionale. Tige droite, herbacée, très-simple; feuilles oblongues, lancéolées ; en juillet, fleurs petites, blanchätres, en épi filiforme. Orangerie; même culture. Toutes les autres espèces, au nombre de plus de quatre-vingts, se cultivent à peu près de même. VÉRONIQUE. F’eronica; L. (Diandrie-monogynie.) Ca- lice partagé en quatre divisions, rarement en cinq; corolle monopétale, le plus souvent en roue, à limbe divisé en quatre lobes inégaux ; deux étamines; un ovaire surmonté d’un style filiforme, terminé par un stigmate simple ; une capsule en cœur renversé, ou quelquefois ovale, à deux loges dont la cloison est opposée aux valves; plusieurs graines dans chaque loge. « $ Ier. Fleurs en épis. 1. VÉRONIQUE DE SIBÉRIE. J’eronica sibirica; Wir. L. De la Sibérie. Tige un peu velue , haute de quatre à cinq pieds ; feuilles en verticilles , au nombre de sept; de juin en juillet, fleurs blanches, en gros épis. Tout terrain, mieux terre lé gère, substantielle. Multiplication de graines semées au prin- temps , et repiquer le jeune plant à l’automne , ou par éclats des pieds. Toutes les plantes de ce genre, à deux ou trois près, sont rustiques, et se cultivent de la même manière. La plupart sont fort jolies. 2. VÉRONIQUE DE VIRGINIE. Ÿ”. Wirginica. PERS. L. Amé- rique septentrionale. Tige de six à sept pieds; feuilles quater- nées et quinées ; de juillet en octobre, fleurs blanches, en épis terminaux. 3. VÉRONIQUE BATARDE. V. spuria; Pers. %. Allemagne. Tige de deux pieds ; feuilles Jancéolées , également dentées en scie; de mai en juin, fleurs bleues. Var. VÉRONIQUE NAINE. Ÿ”. sp. nana. Autre : Véronique pendante. #. sp. pendula. PÉDICULAIRES. 395 4: VÉRONIQUE MARITIME. Veronica maritima ; Vers. D. Europe. Arbrisseau à tige de deux pieds ; feuilles lancéolées , un peu cordiformes, inégalement dentées ; de mai en juin, fleurs bleues, en + deu? épis. \ Var. À fleurs blanches, a/ba; à fleurs bleuâtres, cœru- lescens ; à fleurs roses, incarnata, et à feuilles panachées, Joliis variegatis. 5. VÉRONIQUE À LONGUES FEUILLES. 7”. longifolia; Prrs. Y. Autriche. Tige d’un pied et demi à deux pieds ; feuilles lan= céolées, acuminées, dentées , se rétrécissant en pétiole ; fleurs bleues, en épis terminaux. 6. VÉRONIQUE BLANCHATRE. Ÿ”. incana; Pers. %. Autriche. Tige couchée à la base, redressée au sommet; feuilles oppo= sées , crénées, obtuses, cotonneuses comme la tige; de juillet en septembre, fleurs bleues, en épis terminaux. 7: VÉRONIQUE 4 Épr. #7. spicata; Pers. L,. Indigène. Tige très-simple, d’un pied et demi, dressée; feuilles crénelées, opposées, obtuses, très-entières au sommet; de juin en août, fleurs bleues, en épi terminal. 8. Min HYBRIDE. 7. hybrida ; Pers. Y. Hoi AxGr.. Tige droite ; feuilles elliptiques , obtuses, inégalement dentées et crénelées ; de juin en août, fleurs bleues, en épis terminaux. 9+ VÉRONIQUE PINNÉE. Ÿ”, pinnata; Pers. %. Sibérie. Tige d’un pied ; feuilles linéaires , pinnatifides, un peu fasciculées, à pinnules filiformes et divariquées ; en juillet, fleurs d’un bleu pâle, en épi terminal. 10. VÉRONIQUE INCISÉE. 7”. incisa; Pers. Z . Sibérie. Feuilles lancéolées, incisées - pinnatifides, glabres; en juillet et août, fleurs en épis nombreux. 11. VÉRONIQUE D’AnLIoNI. 7”. Allionii; Pers. L. France mé- ridionale. Tige glabre, rampante; feuilles opposées, un peu arrondies , raides et luisantes ; en juin, fleurs en épis latéraux et pédonculées. 12. VÉRONIQUE DES ÎLES FALKLAND. ”, decussata ; Pers. D. Les îles Falkland. Tige d’un pied, frutiqueuse, rameuse; feuilles elliptiques, persistantes, très-entières; en août, fleurs blanches, en grappes axillaires et pauciflores. Ce joli arbuste se cultive comme les autres véroniques, mais en orangerie ; on le multiplie de marcottes et boutures. —# 396 PÉDICULAIRES. $ IT. Fleurs en grappes corymbiformes. 13. VÉRONIQUE A FEUILLES DE PAQUERETTE. //eronica belli- dioïdes; Pers. %. Des Alpes. Tiges redressées ; feuilles ob- tuses, crénées ; en juillet, fleurs petites , bleues, à calice velu. 14. VÉRONIQUE A FEUILLES DE GENTIANE. Ÿ. gentianoïdes ; Pers. Z. D’Arménie. Tige redressée ; feuilles lancéolées , car- tilagineuses sur les bords, les inférieures connées et vagi- nantes ; en juin, fleurs d’un bleu pâle, en corymbe terminal. 15. VÉRONIQUE FRUTICULEUSE. Ÿ. fruticulosa; Pers. P. Des Alpes. Tige un peu frutiqueuse, de quatre à cinq pouces; feuilles lancéolées, un peu obtuses et denticulées; de juin en juillet, fleurs carnées, en corymbe terminal, à folioles calici- nales-aigués. 16. VÉRONIQUE A FEUILLES DE GERMANDRÉE. Ÿ”. teucrium ; PERS. %.Indigène. Tige redressée ; feuilles ovales, rugueuses, den- tées, un peu obtuses; en juillet, fleurs d’un beau bleu veiné de rouge, en grappes latérales et très-longues. 197. VÉRONIQUE cHAMoEDRYS. Ÿ”. chamædrys; Pers. Z. Indi- gène. Tige d’un pied, avec des poils rangés sur deux lignes opposées ; feuilles ovales, sessiles, rugueuses, dentées ; de mai en juin, fleurs d’un beau bleu, assez grandes, en grappes latérales. 18. VÉRONIQUE pu LEVANT. 7. orientalis; Pers. L. Arménie. Feuilles pinnatifides ou profondément dentées, glabres , ai— guës , atténuées à la base; en juin, fleurs d’un bleu d'azur, en grappes latérales, à calices inégaux, et à pédicelles capil- aires plus longs que les bractées. 19. VÉRONIQUE MULTIFIDE. /7. multifida; Pers. %. Sibérie. Feuilles multiparties, à lanières pinnatifides, et lobes décur- rans ; de juin en août, fleurs en grappes latérales, à calice très-glabre, et à pédoncules courts. 20. VÉRONIQUE D'AUTRICHE. Ÿ”. Austriaca; Pers. Z . Autriche. Feuilles un peu velues, linéaires, pinnatifides, à lanières d’en bas les plus longues et divariquées ; fleurs en grappes latérales, à calice un peu velu et pédoncules plus courts que les bractées. 21. VÉRONIQUE A LARGES FEUILLES. Ÿ”. latifolia; Pers. Z. De la Suisse. Tige droite ; feuilles cordiformes, sessiles , rugueuses métis +0. PE 0 TI OR OT ON I CP NN PÉDICULAIRES. 397 obtusément dentées; en juin, fleurs petites, rougeâtres, en grappes latérales : les folioles du calice quinées. 22. VÉRONIQUE PANICULÉE. ’eronica paniculata; Pers. L. Tartarie. Tige redressée ; feuilles lancéolées, ternées, dentées ; fleurs en grappes latérales et fort longues, à calice quadrifide. 23. VÉRONIQUE PERFOLIÉE. Ÿ”. perfoliata ; Horr. AxG. F. Nou- velle-Hollande. Tige frutiqueuse, grêle, d’un à trois pieds; feuilles opposées, ovales, entières , glauques; de juillet en septembre, fleurs d’un bleu pâle, en grappes grêles. Oran- gerie; terre de bruyère, et, du reste, même culture. $ III. Pédoncules uniflores. 24. VÉRONIQUE A FEUILLES DE SERPOLET. Ÿ. serpyllifolia; Pers. . Indigène. Tige redressée , rampante à la base ; feuilles ovales, les inférieures crénées; de mai en juillet, fleurs blanches, rayées de bleu, solitaires, mais formant un peu l'épi. Les autres espèces de cette division sont annuelles et n'offrent quelque intérêt que dans les grandes collections bo- taniques. SIBTHORPIE. Sibthorpia. L. (Didynamie-angiospermie.) Calice à cinq divisions profondes; corolle à tube court, à limbe partagé en six divisions régulières, ouvertes; quatre étamines disposées par paires et ayant leurs filamens à peu près égaux ; un ovaire à style cylindrique, terminé par un stigmate en tête; une capsule comprimée, orbiculaire , s’ou- vrant par son sommet, à deux loges contenant plusieurs graines. 1 Sisrnorpie D'Eurorr. Sibthorpia europæa ; L. %. Indi- gène. Tige rampante, radicante ; feuilles réniformes, un peu peltées, crénelées ; en août, fleurs solitaires, pourpres. Pleine terre fraîche et humide ; multiplication de graines et d’éclats. DISANDRE. Disandra; L.(Heptandrie-monogynie.)Ca- lice monophylle, à cinq ou huit divisions; corolle monopé- tale, en roue , à tube court, à limbe partagé en cinq à huit découpures égales ; cinq à huit étamines ; un ovaire à style et stigmate simples ; une capsule ovale, à deux loges renfermant plusieurs graines. 1. Disaxore coucuée. Disandra prostrata; L. Sibthorpia D 26 398 PÉDICULAIRES. peregrina; Lam. %. De Madère. Tige couchée, pubescente, d’un pied; feuilles réniformes-orbiculaires, entières , créne- lées ; tout l'été, fleurs jaunes, petites, solitaires sur des pe- doncules ternés et axillaires. Orangerie ; terre légère; multi plication par éclats. SEcr. II. Quatre étamines didynames. - ÉRINÉ. Erinus. L. (Didynamie-angiospermie.) Calice à cinq folioles ; corolle monopétale, tubuleuse, à limbe partagé en cinq lobes presque égaux et échancrés en cœur; quatre étamines courtes ; un ovaire à style court, terminé par un stigmate en tête ; une capsule ovale, entourée par le calice persistant, à deux loges contenant plusieurs graines. 1. ÉRINÉ DES Azprs, Erinus alpinus. Pers. Y . Tiges simples, pubescentes , de six pouces ; feuilles spatulées, ovales, pro- fondément dentées, en touffes , presque glabres; de mars en juin, fleurs nombreuses, roses, rayées de pourpre , en grappes. Pleine terre franche et ombragée ; multiplication de graines, ou par éclat à l'automne. 2. ÉRINÉ D’ArriQue. Æ. africanus; Pers. Z. Du Cap. Tige débile, flexueuse, presque droite ; feuilles lancéolées , dentées. Orangerie; terre de bruyère, et même culture. 3. Ériné pu Cap. E. capensis; Manr. E. Lychnideus ; PERS. Selago lychnidea; L. %. Du Cap. Tige herbacée ; feuilles lan- céolées, glabres, dentées au sommet; de mai en juin, fleurs d’un pourpre sale, grandes, velues en dehors, en corymbe ter- minal qui s’allonge ensuite en épi. Orangerie et même culture. MANULÉE. Manulea; L. ( Didynamie-angiospermie.) Ca- lice partagé en cinq divisions ; corolle monopétale, tubuleuse, à limbe divisé en cinq découpures entières; quatre étamines non saillantes ; un ovaire à style filiforme et à stigmate sim— ple; une capsule ovale, à deux loges formées par les bords rentrans des valves, et contenant plusieurs graines. 1. MANULÉE A FEUILLES OPPOSÉEs. Manulea oppositifolia; Ver. D. Du Cap. Tige frutiqueuse, pubescente ; feuilles opposées, ovales, incisées, dentées ; fleurs sur des pédoncules uniflores. Orangerie éclairée ; terre légère et substantielle , un peu consistante; multiplication de graines, marcottes et boutures. PÉDICULAIRES. 399 2. MANULÉE À FLEURS OPPOSÉES. Manulea oppositiflora; VExr. PB. Du Cap. Tige droite, de deux pieds, très-rameuse; feuilles pétiolées, opposées, ovales, dentées, ciliées, persistantes ; presque toute l’année , fleurs petites, nombreuses, d’un blanc pur, axillaires et solitaires. Orangerie et même culture. 3. MaNULÉE A FEUILLES ALTERNES. M. alternifolia ; Pers. %. Nouvelle-Hollande. Tige herbacée ; feuilles alternes, ovales, pétiolées, dentées en scie; fleurs blanches, jaunâtres à la gorge, pédonculées, en corymbe. Orangerie ; même culture ; multiplication d’éclats. EUFRAISE. Æuphrasia; L. (Didynamie - angiospermie, ) Calice tubuleux , quadrifide; corolle tubuleuse , à deux lèvres, dont la supérieure concave et échancrée, l’inférieure à trois lobes égaux ; quatre étamines didynames, à anthères à deux lobes, dont l’un, dans les antlières inférieures, est muni à sa base d’une pointe particulière ; un ovaire à style simple, terminé par un stigmate obtus et un peu globuleux ; une cap- sule ovale, comprimée, à deux loges contenant plusieurs graines. 1. EurRaise oFricinaLe. Euphrasia officinalis ; L. ©. Indi- gène. Tige de trois à six pouces, droite, raide, rameuse ; feuilles ovales, obtusément dentées; en août et octobre , jo- lies petites fleurs blanches, mêlées de jaune et de pourpre. Terre de bruyère; multiplication de graines. Cultivée dans les jardins de médecine , elle mériterait de l’être dans ceux d'agrément. BUCHNÈRE Buchnera ; L. (Didynamie - angiospermie. ) Calice à cinq divisions et à cinq dents; corolle tubuleuse, fiiforme , à limbe partagé en cinq découpures inégales dont les inférieures sont en cœur; capsule ovale-oblongue. 1. BUCHNÈRE visQuEusE. Buchnera viscosa; Air. FR. Du Cap. Tige frutiqueuse, droite, grêle ; feuilles linéaires-lan- céolées , lâches, dentées, un peu visqueuses; pendant toute l’année, fleurs d’un rose päle, pedonculées , axillaires, soli taires, ordinairement opposées. Orangerie; terre légère on de bruyère; multiplication de boutures. COCRÈTE. Rhinanthus; L. (Didynamie - angiospermie.) Calice ventru, quadrifide ; corolle tubuleuse, à deux lèvres : la supérieure en casque , légèrement bifide ; l'inférieure plane, 400 PÉDICULAIRES. à trois lobes , dont le moyen plus large ; quatre étamines di- dynames, à anthères vacillantes, barbues antérieurement, et bifides postérieurement; un ovaire à style terminé par un stigmate obtus; une capsule ovale, comprimée, à deux loges polyspermes. 1. CocrÈTE D'ORIENT, trompe d’éléphant. Rhinanthus ele- phas; L. ©. Orient. Cette plante se fait remarquer par ses fleurs grandes, d’un jaune safrané, à lèvre supérieure subu- lée, droite, et à lèvre inférieure prolongée de manière à imi- ter la trompe d’un éléphant. De graines semées au printemps sur couche tiède ; repiquer en place, en terre légère et expo- sition chaude. En laisser quelques pieds sur la couche pour s'assurer la maturité des graines. BARTSIE. Partsia; L. (Didynamie-angiospermie.) Calice à quatre divisions inégales, colorées à leur sommet; corolle tubulée, à deux lèvres, l’inférieure très - petite et bifide, la supérieure droite et entière ; capsule ovale, comprimée. 1. BARTSIE A FLEURS PALES. Bartsia pallida; L. %. Sibérie. Tige anguleuse, simple, droite ; feuilles alternes, lancéolées, très-entières , les florales ovales et dentées, colorées; de juin en septembre , fleurs purpurines, axillaires , en épi feuillé et terminal. Pleine terre un peu fraiche; multiplication de graines semées en place , et par la séparation des pieds. PÉDICULATRE. Pedicularis; L. (Didynamie-angiosper- mie.) Calice ventru, à cinq divisions; corolle tubuleuse, à deux lèvres : la supérieure plus étroite, en forme de casque, comprimée, échancrée; l’inférieure plane, élargie, presqu’à trois lobes, dont le moyen plus étroit; quatre étamines didy- names ; un ovaire surmonté d’un style filiforme, terminé par un stigmate obtus; une capsule arrondie, mucronée , oblique, à deux loges contenant plusieurs graines. 1. PÉDICULAIRE DES MARAIS. Pedicularis palustris ; L. %. In- digène. Tige rameuse; feuilles pinnées , à pinnules pinnati- fides et dentées; de mai en juin, fleurs rouges , axillaires , formant un épi terminal et feuillé. Terre marécageuse, cons- tamment humide; multiplication de graines semées en place. MÉLAMPYRE. Melampyrum ; L. (Didynamie-angiosper- mie.) Calice tubuleux, quadrifide ; corolle tubuleuse, à limbe partagé en deux lèvres comprimées, dont la supérieure en PU -. DR T n - a, ACANTHÉES. foi casque, et ayant ses bords réfléchis : l’inférieure trifide, presque égale à la supérieure ; quatre étamines didynames, à filamens subulés, portant des anthères oblongues ; un ovaire filiforme , terminé par un stigmate obtus ; une capsule ob- longue , obliquement acuminée, à deux loges monoëpermes. 1. MÉLAMPYRE LES BLÉS, rouge-herbe. Melampyrum ar- vense ; L. ©. Indigène. Tige d’un pied, carrée ; feuilles lan- céolées, longues , sessiles, pointues, les supérieures très-di- visées ; en juillet, fleurs purpurines , à gorge jaune , formant, avec leurs bractées colorées, un très-joli épi terminal et co- nique. Terre franche, substantielle; multiplication de graines semées en place à l’automne. ORDRE III. LES ACANTHÉES. — ACANTUEZÆ. Plantes herbacées ou ligneuses ; tiges droites, ou couchées , ou grimpantes, quelquefois frutescentes ; feuilles grandes, souvent élégamment découpées, or- dinairement opposées. Znflorescence variée ; calice partagé en divisions plus ou moins profondes, ou en- tièrement polyphylle ; corolle monopétale, ordinaire- ment irrégulière ; deux éfamines, ou quatre, et didy- names ; un ovaire supérieur, à style unique, surmonté d’un stigmate à deux lobes, rarement simple. Une capsule à deux loges , contenant une ou plusieurs grai- nes , à deux valves élastiques , séparées par une cloison opposée aux valves, formée par le bord rentrant de celles-ci, et se fendant longitudinalement par le milieu, du sommet à la base , en deux parties le long desquelles les graines sont attachées. Embryon dépourvu de péris- perme. PBARRELIÈRE, colasseau. Barleria ; PLu. ( Didynamie- angiospermie.) Calice partagé en quatre divisions plus ou moins profondes et inégales, muni à sa base de deux brac- tées souvent épineuses; corolle infondibuliforme, à cinq divisions presque égales ; quatre étamines , dont deux beau- 4o2 ACANTHÉES. coup plus courtes que les autres; un ovaire surmonté d’un style filiforme , terminé par un stigmate bifide; une capsnle presque tétragone, à deux loges contenant chacune une à deux graines. 1. BARRELIÈRE PRIONITIS. Barleria prionitis ; L. Justicia ap- pressa ; Forsk. F. Inde. Tige cylindrique , rameuse , de trois ou quatre pieds, portant, ainsi que les rameaux, quatre épi- nes pédiculées dans chaque aïsselle ; feuilles ovales, lancéo- lées, très-entières ; fleurs petites, bleues, à lèvre supérieure la plus courte. Serre chaude ; terre légère, substantielle; ar- rosemens fréquens pendant la végétation, rares en hiver. Multiplication de boutures étouffées , sur couche chaude. ( 2. BARRELIÈRE À CRÊTE. B. cristata; L. F,. Inde. Tige et ra- meaux épineux; feuilles oblongues , très-entières ; fleurs bleues , mfondibuliformes , ayant deux folioles du calice plus larges et ciliées, et deux linéaires aiguës. Serre chaude et même culture, 3. BARRELIÈRE À FLEURS ÉCARLATES. B. coccinea ; L. F. Amé- rique méridionale. Tige et rameaux sans épines ; feuilles pé- tioléès , opposées, ovales-pointues, denticulées ; de juin en novembre, fleurs écarlates, sessiles , axillaires. Serre chaude ; même culture. 4. BARRELIÈRE A LONGUES FEUILLES. B. longifolia; L. ÿ.Tige simple, articulée, velue, tétragone; feuilles opposées, ensi- formes , longues , rudes ; de juillet en septembre, fleurs pur- purines, sessiles, verticillées, munies de six épines aussi verticillées. Serre chaude ; multiplication d’éclatsetde graines. 5. BARRELIÈRE À FLEURS D'ONAGRE. B. œnotheroïdes ; L. Jus- ticia lutea; Hort. ANGL. Ph. Amérique méridionale. Tige droite , cylindrique , non épineuse, rameuse; feuilles oppo- sées , pétiolées , lancéolées-oblongues, en pointe au sommet, persistantes; en hiver, fleurs d’un beau jaune, en épis ter minaux et accompagnés de bractées. Serre chaude et même culture. 6. BARRELIÈRE A FEUILLES DE puis. 2. buxifolia; L. F. Inde. Tige épineuse, de dix-huit pouces, rameuse; deux épines axillaires et opposées; feuilles opposées, ovales-arrondies , très-entières, petites; fleurs bleues, sessiles, solitaires et axillaires. Serre chaude; même culture. ACANTHÉES. 403 7. BARRELIÈRE À FEUILLES DE MORELLE. Barleria solani/folia ; L. B. Amérique méridionale. Tige rameuse ; feuilles oppo- sées, lancéolées, légèrement sinuées et denticulées; fleurs petites , bleues, sessiles , solitaires et axillaires. Serre chaude et même culture. ACANTHE. Acanthus; L. (Didynamie-angiospermie.) Ca- lice de quatre folioles inégales, muni de trois bractées à sa base; corolle monopétale, à tube court , fermé par des poils, à limbe formé par une seule lèvre inférieure , plane, large et à trois lobes; quatre étamines à anthères velues antérieu— rement; un ovaire surmonté d’un style filiforme, terminé par un stigmate bifide ; une capsule à deux loges, à une ou deux semences. 1. ACANTHE ÉPINEUSE. Acanthus spinosus ; L. # . Italie. Feuilles épineuses, très-grandes , pinnées ; tige de trois pieds, garnie, de juillet en octobre, par des fleurs à lèvre blanche. Pleine terre franche, profonde et fraîche; couverture de litière sèche pendant l'hiver; multiplication de graines ou par la séparation des racines. 2. ACANTHE BRANCH-URSINE. 4. mollis; L.Y. Italie. Feuilles sinuées , Sans épines , très-grandes , pinnatifides et amplexi- caules ; tige de trois à quatre pieds, droite, garnie jusqu’à son sommet de fleurs assez grandes, d’un rouge livide. Mème culture. Les feuilles de cette plante ont servi de modèle aux ornemens de la colonne Corinthienne. THUNBERGIE. T'hunbergia; Wuzo. (Didynamie-an- giospermie. ) Calice double : l’extérieur à deux folioles ; Pin- térieur court , divisé en douze parties subulées ; corolle cam- panulée, à tube élargi , à limbe à cinq lobes égaux; stigmate à deux lobes; capsule globuleuse, terminée par un bec, à loges dispermes. 1. THUNBERGIE ODORANTE, L’hunbergia fragrans; Wuixo. Y. Tige grimpante; feuilles cordiformes, acuminées, à base un peu anguleuse et dentée; fléurs assez grandes , blanches , odo- rantes, axilla’res. Serre chaude ; terre franche, légère ; mul- tiplication de boutures et de drageons. 2. THUNBERGIE DU Cap. 7°. capensis; Tune. %. Du Cap. Tige couchée, feuilles ovales, presque sessiles ; fleurs jaunes, 404 ACANTHÉES. portées sur des pédoncules solitaires. Serre chaude ; même culture. RUELLIE, crustolle. Ruellia; PLum. (Didynamie-angios- permie.) Calice monophylle, à cinq divisions ; corolle mono- pétale, presque campanulée, à limbe partagé en cinq lobes inégaux ; quatre étamines à filamens filiformes, portant des anthères rapprochées par paires; un ovaire surmonté d’un style filiforme, terminé par un stigmate bifide ; une capsule cylindrique , aiguë à sa base et à son sommet, à deux loges contenant un petit nombre de graines. 1. RUELLIE ovALE. Ruellia ovata; Cav. %. Mexique. Tiges couchées ; feuilles sessiles, ovales, velues, ciliées; en août, fleurs axillaires, ternées, grandes, bleues, presque sessiles, à bractées linéaires et aiguës. Serre chaude; terre franche légère, substantielle; arrosemens fréquens pendant la végé- tation , rares pendant le repos de la plante. Multiplication de graines en terrines et terre de bruyère, sur couche chaude au printemps. 2. RUELLIE ÉTALÉE. R: patula; JacQo. F. Inde. Tiges diver- gentes , frutiqueuses , velues ; feuilles ovales , entières, très- obtuses; en juillet, fleurs d’un violet pâle, agrégées, axil- laires ; capsule obovale. Même culture , mais de plus multi- plication de boutures étouffées, sur couche chaude. Toutes les suivantes se cultivent de même. 3. RuELLtE oporanTe. R. fragrans ; Forst. F. Tahiti. Feuilles sessiles , oblongues, obtusément dentées ; fleurs axil- laires , solitaires , sessiles. Même culture. 4. RuELLIE LANCE. R. lactea ; Win. . Mexique. Tige très-velue, droite; feuilles pétiolées , ovales , oblongues , ciliées , un peu dentées; en août, fleurs grandes , d’un blanc bleuâtre ou violâtre, ordinairement au nombre de trois sur des pédoncules très-courts. Serre chaude. 5. RUELLIE VARIABLE. À. vartians ; VENT. Eranthemum pul- vhellum ; Axo. F. De l'Inde. Tige droite , tétragone ; feuilles ovales, acuminées , glabres, un peu luisantes ; de janvier en mai, fleurs d’abord bleues, puis pourpres , portées par des pédoncules terminaux , et accompagnées de bractées blan- ches et imbriquées. Serre chaude. Belle plante. 6. Bueuuie À épt sERRÉ. R. blechum; Wuxzo. Œ. Antilles. ACANTHÉES. 405 Feuilles ovales, dentées en scie , un peu velues ; fleurs d’un blanc bleuâtre, ternées, sessiles, én épis ovales; bractées inférieures géminées. Serre chaude. 7. RueLutE Tuséreuse. Ruellia tuberosa ; SwarTz. %. An- tilles. Racines tubéreuses ; tige simple; feuilles cunéiformes, ovales, crénelées ; en août, fleurs bleues, portées sur des pédoncules solitaires. Serre chaude. 8. RurLLIE ÉLÉGANTE. À. formosa ; HonT. ANGL. F. Du Bré- sil. Tige de deux pieds ; feuilles ovales, pubescentes ; pres- que tout l'été, fleurs d’un rouge vif et brillant. Serre chaude. 9- RUELLIE IMBRIQUÉE. À. imbricata ; Pers. R. dorsiflora ; Rerz. D. De Bourbon. Feuilles pétiolées, ovales , ondulées, crénelées ; fleurs blanches, ne s’épanouissant que la nuit, en épis imbriqués , unilatérales. Serre chaude. 10. RUELLIE ÉLASTIQUE. À. strepens ; L. Z. Virginie. Tige d’un pied , tétragone , articulée; à chaque articulation, deux feuilles ovales, très-entières , pétiolées; en juillet et en août , fleurs d’un rouge pâle , petites , articulaires, courte- ment pédonculées. Orangerie. 11. RUELLIE CLANDESTINE. À. clandestina ; L. Z. Des Bar- bades. Tige de six pouces ; feuilles radicales couchées, pétio- lées : les caulinaires opposées ; en juillet et août, fleurs petites, pourpres, longuement pétiolées , au nombre de trois à chaque articulation. Sect. III. Deux étamines. CARMANTINE. Justicia; L. ( Diandrie-monogynie.) Calice à cinq folioles ou à cinq divisions profondes , souvent muni de trois bractées à sa base; corolle à tube bossu , à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure échancrée et l’in- férieure trifide; deux étamines situées sous la lèvre supé- rieure ; un ovaire surmonté d’un style filiforme, terminé par un stigmate simple. Une capsule oblongue, rétrécie à sa base, divisée en deux loges à une ou deux semences. $ I. Tiges ligneuses. 1, CARMENTINE EN ARBRE , noyer des Indes. Justicia adha- toda ; L. F. Ceylan. Tige arhborescente, de huit à douze 406 ACANTUÉES. pieds; feuilles lancéolées-ovales , grandes, opposées, persis- tantes; de juin en juillet, fleurs grandes , blanches , en épis courts , axillaires , avec des bractées ovales, nervées et per- sistantes. Une anthère. Orangerie ; terre franche, légère , substantielle ; exposition chaude ; arrosemens fréquens ; vase peu grand, de manière à ce que les racines y soient un peu gènées. Multiplication au printemps, de boutures sur couche tiède , ou de marcottes. 2. CARMANTINE À FEUILLES D’HYSSOPE. Justicia hyssopifolia ; L.P. Des Canaries. Tige de trois ou quatre pieds , rameuse ; feuilles linéaires , lancéolées, obtuses, très-entières , persis- tantes ; presque toute l’année, fleurs d’un blanc pâle ; pédon- cules triflores , ancipités; bractées plus courtes que le calice. Une anthère. Orangerie et même culture. 3. CARMANTINE A FEUILLES D’'ORCHIS. J. orchioïdes ; PERS. h. Du Cap. Feuilles lancéolées , raïdes , aiguës des deux côtés ; en août et septembre, fleurs à deux lèvres, portées sur des pédoncules axillaires , solitaires , uniflores ; calice simple ; deux étamines. Orarigerie ; même culture. : 4e CARMANTINE ÉPINEUSE. J, spènosa ; JacQ. F. Antilles. Tige de cinq à six pieds, à rameaux grêles et épineux ; feuilles fasciculées, oblongues, petites, persistantes; fleurs purpu- rines, en épis axillaires; calice simple; corolle à divisions presque égales. Serre chaude et même culture. 5. CARMANTINE PANICULÉE. J. paniculata ; Vaur. F. Inde. Feuilles lancéolées ; fleurs unilatérales , en panicules axil- laires ou terminales , dichotomes ; calice simple ; corolle bi- labiée, à lèvres entières ; filamens des étamiues velus. Serre chaude. G. CARMANTINE TUBULÉE. J. nasuta ; L. F. Inde. Tige de quatre à cinq pieds , tétragone; feuilles lancéolées-ovales, très entières, persistantes ; presque toute l’année , fleurs très-blanches , un peu tachées de rouge, en panicules laté— rales vers le sommet des rameaux, à pédoncules dichotomes ; corolle bilabiée , à lèvre supérieure entière, droite, linéaire. Serre chaude. 7. CARMANTINE BRACTÉOLÉE. J. bracteolata ; JacQ. PB. Cara- cas. Tige de trois ou quatre pieds , tétragone, scabre sur ses angles ; feuilles oblongues , atténuées des deux côtés ; fleurs ACANTHÉES. 407 en grappes terminales , à pédoncules triflores ; deux anthères ; calice simple; corolle à deux lèvres divisées. Serre chaude. 8. CaRMANTINE ÉCARLATE. Justicia coccinea; Smiru. D. Caïenne. Tige de cinq à six pieds ; feuilles et bractées ellipu- ques, nues sur les bords; en été , fleurs écarlates en épis ter- minaux ; corolle bilabiée , à lèvre supérieure entière, lancéo- lée, refléchie au sommet. Serre chaude. Très-bel arbrisseau. O- CARMANTINE MOUCHETÉE. Justicia pulcherrima ; JacQ. PF. Amérique méridionale. Fleurs en épis terminaux ou axil- laires ; bractées ovales, imbriquées, ciliées, mutiques ; lèvre supérieure de la corolle lancéolée, bifide, droite ; calice simple. Serre chaude. 10. CARMANTINE POMPON , ou à crête. J. cristata; JacQ. Ruel- lia cristata; Axo. F. Lieu...? Tige peu rameuse; feuilles grandes, ovales; en août et septembre, fleurs en épis, très-longues, tubuleuses, d’un beau rouge vermillon. Serre chaude, Superbe plante. 11. CARMANTINE INFONDIBULIFORME. J, infundibuliformis; L. PB. Inde. Feuilles lancéolées , ovales , quaternées ; fleurs très- belles , blanches , en épis terminaux; calice simple ; corolle à divisions presque égales. Orangerie. 12. CARMANTINE À CROCHET. J. ecbolium; L. F. Inde. Tige droite , de deux pieds; feuilles ovales, pointues, très-entières, opposées, persistantes; de mars en août, fleurs d’un bleu très-pâle, en épis terminaux, coniques ; bractées ovales, im- briquées , ciliées, mucronées ; lèvre supérieure linéaire, re courbée. Serre chaude. 13. CARMANTINE SALICIFORME. J. gendarussa ; L.F. Inde. Tige de trois à quatre pieds, rameuse, articulée ; feuilles opposées, étroites, lancéolées , pointues, entières, glabres ; fleurs pe- tites, purpurines et jaunâtres, en épis simples et terminaux ; une anthère. Serre chaude. 14. CARMANTINE QuaDRIFIDE. J, quadrifida; Vaur. J. cocci- nea; Cav. F. Nouvelle- Espagne. Tige de dix-huit pouces, grisètre, très-rameuse, à rameaux droits et grèles ; feuilles opposées, rapprochées , lancéolées, étroites, acuminées ; en été, fleurs d’un rouge de garance, à divisions presque égales, peu nombreuses, terminales; deux anthères. Serre chaude. 15. CARMANTINE BICALICULÉE. J, bicaliculata; Vauz, J. ligu- 408 ACANTHÉES. lata ; Cav. Dianthera malabarica; L.F. Inde. Tige rameuse, hexagone, de trois pieds ; feuilles opposées, pétiolées, ovales, entières , velues ; fleurs d’un rouge pâle, petites, en panicule terminale; calice double, à cinq divisions, dont une plus longue, en languette, droite; anthères doubles. Serre chaude. 16. CARMANTINE BICOLORE. Justicia bicolor; Hort. ANG. B: Jamaïque. Tige de dix-huit pouces à deux pieds; feuilles ovales, aiguës; de mai en août, fleurs blanches, plus ou moins tachées de rouge. Serre chaude. 17. CARMANTINE JAUNE. J. lutea ; Hort. Axcr.. B. Tige de deux à trois pieds , rameuse; feuilles ovales, oblongues, ai- guës; en mars, fleurs jaunes, imbriquées, en épi. Serre chaude. 18. CARMANTINE PEINTE. J. picta ; Vans. F. Asie. Tige droite, de sept à huit pieds; feuilles ovales, opposées, très-entières, marquées sur le disque de taches jaunes, luisantes, persis- tantes ; en mars, fleurs d’un beau rouge écarlate, verticillées , en grappes axillaires ou terminales; calice simple ; corolle à deux lèvres entières. Serre chaude. Belle plante. 19. CARMANTINE LUISANTE. J. nitida ; Vans. P. Antilles. Tige luisante ; feuilles lancéolées, elliptiques, atténuées des deux côtés ; fleurs en grappes terminales , un peu rameuses , pres- que verticillées ; calice simple; corolle à deux lèvres divisées ; une anthère. Serre chaude. 20. CARMANTINE RÉTUSE. J. retusa; Vanz. P. Santa-Cruz. Feuilles ovales, acuminées ; fleurs en épis terminaux, à brac- tées obovales, un peu retuses , imbriquées ; calice simple; corolle à deux lèvres divisées; deux anthères. Serre chaude. 21. CARMANTINE EUSTACHIENNE. J. eustachiana; Van. F. Ile Saint-Eustache. Fleurs en épis axillaires ou terminaux : les inférieures géminées, les supérieures solitaires; bractées cunéiformes; calice simple; corolle à deux lèvres divisées ; deux anthères. Souvent les fleurs sont au nombre de deux ou trois dans un involucre à six folioles. Serre chaude. 23. CARMANTINE SANGUINOLENTE. J. sanguinolenta; Van. TP. Ile de Ceylan. Tige rampante, couleur de sang comme toute la plante ; feuilles oblongues; fleurs alternes, solitaires sur des pédoncules axillaires ; calice simple ; corolle à deux lèvres; une anthère. Serre chaude. ACANTHÉES. 409 $ II. Tiges herbacées. 23. CARMANTINE FOURCHUE. Juslicia furcata; JAcQ. J. peru- viana; Cav. Z. Pérou. Tiges nombreuses, droites, de trois ou quatre pieds ; feuilles ovales-aiguës, persistantes ; en été, fleurs d’un blanc pourpré, munies de trois bractées, en épis courts, axillaires où terminaux; calice simple ; corolle la- biée ; deux anthères. Serre chaude. 24. CARMANTINE CILIÉE. J. ciliaris; L. ©. Ceylan. Plante herbacée, velue; feuilles lancéolées ; de juin en août, fleurs petites , blanches, opposées , sessiles ; bractées et divisions du calice sétacées, hispides, plus longues que les fleurs; calice simple; corolle à deux lèvres divisées; une anthère. De graines semées au printemps sur couche chaude et sous châssis où la plante doit rester toute l’année. 25. CARMANTINE A FEUILLES DE GREMIL. J. lithospermifolia ; JacQ. J. ladanoïdes ; Lam. ©. Pérou. Tiges de dix-huit pouces, glabres, marquées de cinq cannelures; feuilles opposées, ovales , très-entières , glabres ; fleurs petites, d’un pourpre pâle, en paquets axillaires , opposées , à pédoncules inégaux, munies de bractées cordiformes ; corolle à deux lèvres; deux anthères. Culture de la précédente. ELYTRAIRE. Elytraria; Micu. ( Diandrie -monogynie.) Calice coriace, à quatre parties , l’antérieure à deux dents; corolle tubulée, à limbe divisé en cinq parties presque égales, dont deux supérieures droites; deux filamens des étamines stériles ; un ovaire oblong, surmonté d’un style filiforme, terminé par un stigmate ligulé; capsule oblongue , bilocu- laire , à deux valves cloisonnées dans leur milieu. Semence presque lenticulaire. 1. ELYTRAIRE DE LA CAROLINE. Elytraria caroliniensis ; Pers. E. virgata ; Micu. Z. Amérique septentrionale. Feuilles radi- cales, entières, nervées, glabres en dessous ; hampe grêle, radicale, très-longue, munie d’écailles engaînantes, termi- née par un épi de petites fleurs imbriquées et accompagnées de bractées. Orangerie. Terre de bruyère tenue constamment humide. Multiplication par l’éclat des pieds. 4ie JASMINÉES. ORDRE IV. LES JASMINÉES. — JASMIN£Æ. Plantes ligneuses; tiges frutescentes ou arborées , quelquefois sarmenteuses et grimpantes’; feuilles ordi- nairement opposées, simples ou foliolées. Fleurs en thyrse , en corymbe ou en grappe ; calice monophylle, tubuleux , quelquefois de quatre folioles distinctes , ou tout-à-fait nul ; corolle monopétale , tubuleuse , régu- lière, quelquefois nulle ou composée de deux ou quatre pétales ; deux éfamines, rarement davantage ; un ovaire supérieur , à style simple, ou, mais rarement, bifide, terminé par un stigmate le plus souvent à deux lobes, quelquefois à trois. Tantôt une capsule comme dans l'ordre précédent , tantôt une baie ou un drupe à une ou deux loges , renfermant une à quatre graines. Em- bryon entouré le plus ordinairement d’un périsperme charnu. Secr. Ire, Fruits capsulaires. LILAS. Syringa; L. (Diandrie-monogynie.) Calice mono- phylle, très-court, à quatre dents ; corolle tubuleuse, à limbe partagé en quatre divisions ; deux étamines renfermées dans le tube; un ovaire à style terminé par un stigmate un peu épais et bifide; une capsule à deux valves naviculaires , op posées à la cloison, à deux loges contenant une ou deux graines comprimées et bordées d’une aile membraneuse. 1. Linascommux. Syringa vulgaris ; L. Lilas vulgaris; Law. Bb. Perse. Arbrisseau de dix à quinze pieds, à feuilles cordifor- mes et à fleurs en thyrse, paraissant d'avril en mai ; pleine terre franche et légère; exposition du levant, quoiqu'il vienne assez bien partout. Multiplication de rejetons, marcottes, boutures , et de graines. T'ar. x° A fleurs blanches, alba; 2° à fleurs blanches dou- bles , alba plena; 3° à feuilles panachées, fôliis Variegalts ; 6° à fleurs pourpres, purpurea ; 5° à fleurs tardives, tardiva ; 4° à fleurs pâles, pallida. Tous ces arbrisseaux sont charmans et exhalent une odeur agréable. JASM!NÈES. AR: *, Li vase Many. Syringa media. Autre variété du lilas commun ; ses fleurs sont plus grandes, plus foncées, et for- ment un thyrse plus épais que le premier, dont elles ont l’o- deur agréable. Même culture. 2. Lairas DE Pense. S. persica; L. F. De la Perse, Arbris- seau de six à sept pieds, à rameaux grèles, divergens ; feuilles ovales, atténuées à la base et au sommet, plus petites que le précédent ; en mai, fleurs d’un pourpre clair, en pannicule pyramidale. Terre légère, substantielle et chaude; même multiplication. Var. 1° A fleurs blanches, alba; 2° à feuilles laciniées, laciniata ; celle-ci est un peu plus délicate. Sous-variété du lacinié, à fleurs roulées. *, Lias Vanin. S. rothonragensis ; S. dubia; Pers. S. si- nensis ; Wicro. Hybride du lilas de Perse et du lilas commun. Ses feuilles sont plus petites que celles de ce dernier , et ses thyrses plus allongés, plus fournis de fleurs que dans le lilas de Perse; ses fleurs sont aussi plus grandes et plus colorées. Du reste, culture du n° 1. Variété à fleurs d’un rouge vif. 3. Licas ou Japox. $. suspensa; Tuuws. S. perpensa; Law. B. Du Japon. Tige de dix-huit pouces; feuilles ovales, den- tées , ternées; fleurs jaunes, pendantes, en grappe lâche; ca- lice profondément divisé; corolle campanulée. Même culture, mais serre tempérée, ou au moins bonne orangerie éclairée. FRÊNE. Fraxinus; L. (Diæcie- diandrie.) Fleurs uni- sexuelles, polygames ; calice nul ; corolle nulle ; deux anthères sessiles ; un ovaire oblong, comprimé, surmonté d’un style droit , terminé par un stigmate bifide; une capsule oblongue, terminée par une aile membraneuse, à une seule loge qui ne s'ouvre point et ne contient qu’une graine ; la seconde loge avorte constamment. 1. FRÊNE ÉLEVÉ. Fraxinus excelsior; Wnzo.P. Indigène. Arbre de première grandeur ; feuilles ailées, à folioles un peu pétiolées , lancéolées , acuminées, dentées, glabres, cunéi- formes à la base ; d'avril en mai, fleurs verdâtres , paniculées. Multiplication de semences aussitôt la maturité, recouvertes d’un pouces et demi de terre et semées en sillons. On met le plant en place lorsqu'il a sept à huit pieds; jusque-là on le cultive dans la pépinière comme les autres arbres. Tous les 4ra JASMINÉES. frènes aiment un terrain franc et un peu argileux, frais, ou même humide, quoiqu'ils réussissent assez bien dans tous. Les variétés, et les espèces délicates, se multiplient par la greffe sur celui-ci. Var. 1° FRèNE Doré. Fraxinus aurea; Écorce jaune, bou- tons noirs; rameaux anguleux et comprimés, souvent poin- tillés de brun; feuilles de neuf à onze folioles plus étroites; sous-variété à branches pendantes. 2° FRÈNE saspé. À. jaspidea; branches et tiges rayées lon- gitudinalement de jaune. 3° FRÈNE ARGENTÉ. F. argentea; Feuilles presque blanches, tachées ou rayées de vert plus foncé. 4° FRÈÊNE A FEUILLES DÉCHIRÉES. À". erosa ; feuilles dentées , 2 comme rongées. Bo FRÊNE HORIZONTAL. F, horizontalis ; rameaux s’écartant horizontalement. Sous-variété à écorce dorée, horizontalis aurea. G° FRÈNE VÉRUQUEUX. F. verrucosa ; écorce du tronc et des rameaux rude et raboteuse. 7° FRÈNE PLEUREUR. FF. pendula ; branches et rameaux pen- dans ; arbre fort agréable. Se FRÈ*E D'UN VERT NOIRATRE. F. atrovirens ; feuillage d’un vert foncé, presque noir. o FRÊNE A UNE FEUILLE. À. monophylla ; feuilles simples, sans folioles. 10° FRèxe strié. F. striata ; tige striée profondément et longitudinalement. vaio FRÈxE ronrizLarn. F. implicata ; bois mélé et entre- lacé comme celui de l’orme tortillard. 100 FRèNE Nas. FF, nana; celui-ci n’est qu'un arbris- seau. 2. FRÈNE A FEUILLES RONDES. Fraxinus rotundifolia ; Lam. D. Italie. Arbre peu élevé ; feuilles à cinq ou sept folioles presque rondes , peu pointues, presque sessiles, deux fois dentées en scie ; fleurs corollées, à pétales longs et rougeûtres. Même culture. 3. FRÈNE À FEUILLES DE LENTISQUE. À. lentiscifolia; Pers. F. parvifolia ; Lam. B. Orient. Folioles ovales, oblongues , JASMINÉES. 413 aiguës des deux côtés, glabres, mucronées ; fleurs nues. Même culture. 4. FRèNE PUBESCENT. Fraxinus pubescens; Lam. F. Amé- rique septentrionale. Folioles pétiolées , elliptiques, ovales , dentées ; le dessous des pétioles et des rameaux cotonneux ; fleurs caliculées. Même culture. Var. FRène noir. F. nigra ; Wiizv. Frêne du roi. Feuilles longues , à folioles ovales , lancéolées, atténuées , un peu dentées. 5. FRÈNE D'AMÉRIQUE. F. americana; Wiio. F. acumi- nata ; Lam. D. D’Amérique. Folioles pétiolées, oblongues, luisantes, acuminées, très - entières , glauques en dessous ; fleurs caliculées ; fruit étroit. Même culture. 6. FRÈNE À FEUILLES DE NOYER. À. juglandifolia; Lam. F. Amérique septentrionale. Folioles pétiolées , ovales, dentées, glauques en dessous, opaques, presque semblables à celles du précédent aux dents près, avec quelques poils aux ais selles des veines ; rameaux glabres ; fleurs caliculées. Mème culture. 7. FRÈNE À FEUILLES DE SUREAU. À. sambucifolia; Wirxo. F. Amérique septentrionale. Folioles sessiles , ovales-lancéolées, dentées , an peu rugueuses, arrondies à la base ; feuilles un peu odorantes, semblables à celles du noyer noir; fleurs nues. Même culture. 8. FRÈNE QuaDranGuLAIRE. F. quadrangulata; Micu. F. Amérique septentrionale. Rameaux quadrangulaires ; folioles quadrijuguées, presque sessiles, ovales-lancéolées, finement dentées, pubescentes en dessous ; fruits obtus des deux côtés. Même culture. 9. FRÊNE À LARGE FRUIT. F, platicarpa ; Mica. F, . Amérique septentrionale. Folioles presque sessiles, dentées en dehors, lancéolées-elliptiques (ainsi que le fruit), pâles en dessous, avec de grandes veines velues. Même culture. 10. FRÈÊNE À LONG FRUIT. F. oxicarpa; Wiirv. F. Du Cau- case. Folioles presque sessiles, lancéolées, acuminées , den- tées , glabres ; fleurs nues. Fruit lancéolé, atténué des deux côtés, terminé par une longue pointe. Même culture. 11. FRÈNE A PETITES FEUILLES. F. parvifolia; Wuv. F. Orient. Folioles ovales, presque sessiles, aiguës, mucronées, C'EST =" 414 JASMINÉES. dentées , glabres, à base cunéiforme; fleurs nues. Même cul- ture. ORNE. Ornus ; Pers. (Diandrie-monogynie.) Calice mono- phylle, très-petit, à quatre divisions; corolle de quatre pé- tales linéaires; deux étamines à filamens aussi longs que les pétales; un ovaire oblong, surmonté d’un style droit, ter- miné par un stigmate bifide; une capsule oblongue , compri- mée, terminée par une aile membraneuse, à une loge ne s’ouvrant point et ne contenant qu’une graine : il y a une seconde loge qui avorte constamment. 1. Orne D’Eurore, frène à fleurs. Ornus europæa; PErs. Fraxinus ornus; L. F. Europe. Arbre de treize à vingt pieds; feuilles foliolées, à folioles pétiolées, pointues, légèrement dentées , ovales ou lancéolées ; en mai et juin, fleurs blan- ches , en panicules. Terre franche légère, pas trop humide, profonde ; du reste mème culture que les frènes. FONTANÉSIE. Fontanesia; Lamirr. (Diandrie- monogy- nie.) Calice à quatre divisions ; corolle à deux pétales, profon- dément bifide ; deux étamines plus longues que la corolle; un ovaire surmonté d’un style bifide; une capsule ovale, membraneuse , à deux loges qui ne s’ouvrent pas et qui ren- ferment chacune une graine. FoNTANÉSIE À FEUILLES DE FILARIA. Fontanesia phillyreoïdes ; Pers. B. Asie. Arbrisseau de dix à douze pieds, très-rameux ; feuilles opposées , ovales-lancéolées , pointues ; en mai , fleurs petites, d’abord blanches, puis rougeâtres , en grappes. Pleine terre franche, légère, rocailleuse et sèche , à l’expo- sition du levant. Multiplication de graines, de boutures, de marcottes et même d’éclats. Secr. II. Une baie ou un drupe. CHIONANTHE. Chionanthus; L. (Diandrie-monogynie.) Calice monophylle, à quatre dents ; corolle à tube très-court, à limbe partagé profondément en quatre découpures longues et linéaires; deux ou trois étamines très-courtes; un ovaire à style court, terminé par un stigmate trifide; un petit drupe arrondi , monoloculaire et monosperme. 1. CHIONANTE DE VIRGINIE , arbre de neige. Chionanthus vir- JASMINÉES. 415 ginica'; Wuio. P. Arbrisseau de huit à neuf pieds; feuilles grandes , aiguës; en juin, fleurs blanches, en panicule termi- nale et trifide, composée de pédoncules triflores. Ce bel ar- brisseau varie par sa corolle de quatre à six divisions, et par ses étamines qui sont quelquefois au nombre de quatre. Terre franche et humide, sur le bord d’un ruisseau, s’il est possible, et à demi ombragée. Multiplication de graines ve nues de son pays natal, semées en terrine sur couche tiède et sous chässis, et mettant quelquefois un an à lever; ou de marcottes. On peut encore le greffer sur le frêne commun. Var. CHioxANTE A FEUILLES ÉTROITES. C. angustifolia. On en possède encore deux espèces : C. montana et C. maritima. OLIVIER. Olea; L. (Diandrie-monogynie.) Calice campa- nulé , à quatre dents ; corolle infondibuliforme, à limbe par- tagé en quatre découpures; deux étamines, rarement quatre ; un ovaire à style court, terminé par un stigmate à deux lobes ; un drupe ovoïde, contenant un noyau qui renferme une ou deux graines. 1. Orvier D'Europe. Olea europæa; Art. F. Europe méri- dionale. Nous avons décrit cet arbre et donné sa culture dans notre tome II, page 580 ; il nous reste ici à parler des variétés que l’on cultive en orangerie, en terre franche légère, et que l’on multiplie par la greffe sur le troène ou sur l'olivier commun , ou de boutures sur couche tiède , de marcottes, de racines et de rejetons si les sujets sont Done Var. 1° À feuilles de buis. ©. buxifolia; Arr. Feuilles ovales, petites , à rameaux ouverts, très-divergens. 2° À feuilles obliques. ©. obliqua ; Air. Feuilles oblon- gues , obliques, pâles en dessous. 3° A feuilles ferrugineuses. ©. ferruginea; Air. Feuilles Jlancéolées , ferrugineuses en dessous. 4° À larges feuilles. ©. Zatifolia; Air. Feuilles larges, oblongues , blanches en dessous. 5° A longues feuilles. O. longifolia; Air. Feuilles longues ; étroites, pointues, blanches en dessous. 6° Verruqueux. J’errucosa. Wirro. Du Cap. Rameaux ver- ruqueux ; feuilles planes , blanches en dessous. 2. Ouivier pu Cap. O. capensis; Air. F. du Cap. Arbuste d’un à deux pieds; feuilles ovales, très-entières, persistantes ; 416 JASMINÉES. en différens temps, fleurs petites, blanches, en grappes pa- niculées et divariquées. Orangerie; même culture. V'ar. A feuilles étroites. Angustifolia. 3. Ouivier D’AMÉRIQUE. Olea americana ; Air. F. Caroline. Arbuste à tiges droites ; feuilles lancéolées, elliptiques, très- entières, persistantes; en juin, fleurs en grappes étroites ; toutes les bractées persistantes, connées et petites. Orangerie ; même culture. 4. OLivIER oDORANT. ©. fragrans ; Tauns. B. Chine. Arbuste de quatre à six pieds, à rameaux souples; feuilles lancéolées , dentées, persistantes; en juillet et août, fleurs blanches, très-petites, odorantes, sur des pédoncules latéraux , agré- gés et uniflores; dans Îe Japon et la Chine, on les prend en infusion comme le thé. Orangerie et même culture. 5. OLiviER ÉCHANCRÉ. ©. emarginata ; Lam. F. Madagascar. Arbre de quarante à cinquante pieds; feuilles obovales, ré-. tuses, émarginées; fleurs les plus grandes du genre, en gre- lot, peu nombreuses , en panicules terminales. Même culture, mais serre chaude. 6. Ouivier ONDULÉ. ©. ondulata; JacQ. F,. du Cap. Arbris- seau rameux, de huit pieds, à rameaux parsemés de tuber— cules oblongs ; feuilles opposées, lancéolées, pointues aux deux bouts ,ondulées et luisantes; fleurs très-nombreuses, en panicule terminale. Orangerie ; même culture. 7. OUVIER A FEUILLES DORÉES. O. chrysophylla; Lam. Ile Maurice. Feuilles étroites, lancéolées, aiguës des deux côtés, luisantes et d’un jaune d’or en dessous; fleurs en pani- cule latérale. Serre chaude ; même culture. NOTÉLÉE. Notelæa ; Vent. (Diandrie-monogynie.) Calice à quatre dents inégales ; corolle de quatre pétales ovales, redressés, réunis deux à deux à leur base par les filamens des étamines, qui sont au nombre de deux, plus courts que la corolle, dilatés, portant les anthères dans leur milieu; style nul, à stigmate bifide ; un drupe. 1. NOTÉLÉE À LONGUES FEUILLES. Notelæa longifolia ; VENT. 5. Nouvelle-Hollande. Tige de trois pieds, droite, rameuse; feuilles opposées en croix, lancéolées , pointues, très-en- tières, persistantes ; fleurs d’un jaune pâle, très-petites, en JASMINÉES. 437 grappes courtes et axillaires. Joli arbrisseau. Orangerie ; terre de bruyère ; multiplication de marcottes. FILARIA. Phillyrea; L. (Diandrie-monogynie.) Calice peut, à quatre dents; corolle monopétale, courte, à quatre lobes; un ovaire arrondi, surmonté d’un style terminé par un stigmate épais, entier ; une baie globuleuse , à deux loges monospermes : une des loges avorte fréquemment. 1. Firarta A FEUILLES ÉrroiTes. Phillyrea angustifolia ; Lam. F. France méridionale. Arbrisseau de neuf à dix pieds ; feuilles linéaires, lancéolées, très-étroites, persistantes ; en mars, fleurs petites, verdâtres. Pleine terre franche, sèche et rocailleuse ; exposition du nord, et couverture de litière sèche pendant les premiers hivers de leur jeunesse. Multipli- cation de marcottes, ou de graines semées en terrines aussi tôt leur maturité, et que l’on rentre en orangerie jusqu’à ce que le plant soit assez fort pour résister au froid en pleine terre. On s’en sert, comme des suivans, pour former des pa- lissades toujours vertes. Var. 1° A feuilles lancéolées. P. lanceolata; Air. Rameaux droits. 2° À feuilles de romarin. P. rosmarinifolia ; Arr. Feuilles lancéolées , subulées, allongées ; rameaux droits. 3° Branchu. P. brachiata; Air. Feuilles oblongues, lan- céolées, plus courtes ; rameaux divergens. 2. FILARIA MOYEN. P. media; Air. 5. France méridionale. Arbrisseau de douze à quinze pieds, plus agréable et plus cul- tivé que le précédent; feuilles oblongues-lancéolées , entières où dentées, persistantes; fleurs blanchâtres ou verdûtres, en petites grappes axillaires. Mème culture, mais plus rus- tique. Var. 1° A feuilles de troène. P. ligustrifolia; Arr. Feuilles oblongues , lancéolées. 2° À rameaux effilés. P. virgata; Air. Feuilles lancéolées ; rameaux droits et eflilés. 3° À rameaux pendans. P. pendula ; Air. Feuilles lancéo- ‘Xées ; rameaux divergens et pendans. 4° A feuilles d’olivier; P. oleæfolia; Arr. Feuilles oblon— gues-lancéolées ; rameaux presque droits. N 4x8 JASMINÉES. 5° A feuilles de buis. P. buxifolia; Air. Feuilles ovales oblongues, un peu obtuses ; fleurs en mai et en juin. 3. FiLarta À LARGES FEUILLES. Phillyrea latifolia ; Lam. F. France méridionale. Feuilles ovales-cordiformes, dentées, persistantes. Arbrisseau de dix à quinze pieds, aussi agréa- ble et aussi cultivé que le précédent. Mème culture. Var. 1° À dents obtuses. P. lœævis; Arr. Feuilles ovales, planes , à dents émoussées. 2 Épineux. P. spinosa; Arr. Feuilles ovales oblongues, pointues , planes , à dents piquantes. 3° A feuilles obliques. P. obliqua ; Air. Feuilles lancéolées , oblongues, pointues, dentées en scie et obliques. MOGORI. Mogorium ; Juss. (Diandrie-monogynie.) Calice monophylle, à huit divisions ; corolle tubuleuse, à limbe ouvert, partagé en huit découpures; deux étamines, un ovaire à style simple, terminé par deux stigmates droits; une baie souvent didyme, à une ou deux loges, contenant une graine dans chaque loge. 1. Mocori-Sampac., jasmin d’Arabie. Mogortum sambac ; Horr. par. Nyctanthes sambac; L. Jasminum sambac. Pers. D. Arabie. Arbrisseau de dix à douze pieds, à rameaux et pétioles pubescens; feuillesopposées, simples, elliptiques, ovales, un peu cordiformes, membraneuses et opaques , per- sistantes ; tout l’été, fleurs blanches , très-odorantes, soli- taires, où deux à quatre ensemble, pédonculées et ter- minales. Serre tempérée ou chaude, et à l'air libre de juillet en août; terre légère ou de bruyère; arrosemens fréquens pendant la végétation ; multiplication de marcottes ou de boutures étouffées sur couche chaude. Ce charmant arbris- seau doit être soumis à la taille. V’ar. 1° A fleurs doables et prolifères. 2° Jasmin du grand duc de Toscane ; fleurs très-grandes et très-doubles , mais s’ouvrant mal. >. Mocort MULTIFLORE. M. multiflorum ; Lam. Jasminume pubescens ; Wireo.f, . Chine. Tige sarmenteuse et pubescente ; feuilles opposées , ovales , cordiformes , pubescentes des deux côtés ; toute l’année, fleurs en têtes , très-blanches , inodores. Même culture. 3. Mocont GLAUQUE. M. glaucum ; Pers. Jasminum ligus- JASMINÉES. 419 trifolium ; Lam. Nyctanthes glauca; L. F. Du Cap. Tige de deux ou trois pieds, assez droite; feuilles opposées , simples , lancéolées, luisantes, persistantes; en août, fleurs blanches, odorantes, à lanières calicinales subulées. Orangerie; même culture. | 4. Mocort oxvuLé. Mogorium undulatum ; Juss. Nyctanthes undulata ; L. Jasminum undulatum; Pers. F. Du Malabar. Petit arbuste à feuilles ovales, acuminées, ondulées , et à ra- meaux cylindriques. Serre tempérée ; mème culture. 5. Moconi vecu. M. hirsutum; Juss. Nyctanthes hirsuta; L. Jasminum hirsutum; Wicro. L. Inde. Piante herbacée, à pétiole et pédoncule velus. Serre chaude ; même culture. 6. Mocort À TROIS NERVURES. ÂZ. trinerve; Juss. Jasminum trinerve ; VauL. P. Java. Feuilles opposées , simples, ovales, atténuées, à trois nervures; pédoncules axillaires , ordinaire- ment à une fleur. Serre tempérée et mème culture. JASMIN. Jasminum ; L. (Diandrie - monogynie.) Calice à cinq dents où à cinq divisions; corolle tubuleuse , à limbe plane, divisé en cinq découpures obliques; deux étamines ren- fermées dans le tube; un ovaire, à style simple, terminé par un stigmate bifide ; une baie à deux loges, contenant chacune upe graine munie d’une tunique propre. 1. Jasmin auricuré. Jasminum auriculatum ; Vans. F. Malabar. Arbrisseau à rameaux cylindriques , pubescens ; feuilles ternées, opposées, simples sur les jeunes rameaux florifères ; fléurs à calice étroit. Serre chaude; terre franche légère ; multiplication de marcottes et boutures. 2. Jasmix DES AcorEs. J. azoricum; Air. P. Des îles Acores. Arbrisseau rameux et assez élevé; feuilles grandes, opposées, ternées, à folioles ovales, presque cordiformes , ondulées, persistantes ; rameaux glabres ; en octobre, fleurs blanches, odorantes, à divisions de la corolle aussi grandes que le tube. Orangerie ; multiplication de graines, de rejetons et de marcottes. 3. Jasmin GEnOUILLÉ, J. geniculatum; Vexr. B. Ile de la mer du Sud, Tiges grimpantes, de huit à dix pieds; pétioles coudés et noueux; feuilles opposées, ovales , pointues , très entières , cordiformes à leur base, persistantes ; en été, fleurs 420 JASMINÉES. blanches, très-odorantes, de la grandeur de celles du jasmin blanc. Orangerie; multiplication de graines ou marcottes. 4. SASMIN À GRANDES FLEURS. Jasminum grandifloram; Air. B. Inde. Tige de deux à trois pieds, à rameaux longs et diffus ; feuilles opposées, pinnées, à folioles un peu obtuses, per- sistantes; de juillet en octobre, fleurs blanches en dedans, rougeâtres en dehors. Orangerie; même multiplication que les précédens , et par la greffe en fente. Cet arbrisseau se taille court au printemps. Far. À feuilles semi- doubles, s’ouvrant mal. Autre à feuilles panachées. 5. Jasmin TRÈS-0DORANT , jasmin jonquille.J. odoratissimum ; Air. B. Inde. Tige droite, cylindrique ; feuilles alternes, ter- nées et pinnées , un peu obtuses, persistantes , les supérieures simples; presque toute l’année, fleurs jaunes, à odeur de jon- quille. Orangerie et même culture. G. Jasmin TRiompaanT. J. revolutum; Mort. AxGz. F. Du Japon. Tiges sarmenteuses , de huit à dix pieds ; feuilles deux ou trois fois pinnées ; avec impaire; tout l'été, fleurs d’un jaune jonquille, exhalant une odeur très -agréable. Pleine terre et même culture. 7. JASMIN SARMENTEUX. J. volubile ; Hort. Par. F. Du Cap. Arbrisseau de cinq ou six pieds, à tiges volubiles et sarmen— teuses ; feuilles simples, ovales, lancéolées ; de maï en juillet, fleurs odorantes. Orangerie et même culture. 8. Jasmin commux. J. officinale ; Air. FR. Inde. Arbrisseau de dix à douze pieds, sarmenteux et grimpant; feuilles op- posées, à folioles acuminées ; de juillet en octobre, fleurs blan- ches, odorantes, en bouquets terminaux. Pleine terre franche, légère; exposition du midi; du reste, mème culture. On en fait de très - jolies palissades , et des rideaux de verdure pour cacher les murailles; on doit le tailler court au printemps. Var. À feuilles panachées de blanc ; autre à feuilles pana- chées de jaune. 9+ JASMIN JAUNE, ou à feuilles de cytise. J. fruticans ; Air. 5. France méridionale. Tiges rameuses , de trois ou quatre pieds ; feuilles alternes, ternées ou simples, à folioles oho- vales, cunéiformes et obtuses; rameaux anguleux ; de mai JASMINÉES. 421 en septembre, fleurs petites, jaunes, à divisions calicinales subulées. Pleine terre et même culture. 10. JasMiN D’IraLiE. J'asminum humile; Air. Italie. Ar- buste de deux ou trois pieds, rameux ; feuilles alternes, ai- guës, ternées et pinnées; rameaux anguleux; de juin en septembre , fleurs d’un jaune pâle, petites, à divisions cali cinales très — courtes. Pleine terre, mais à exposition chaude, et couverture de litière sèche pendant l'hiver. 11. JASMIN DE L’ILE-DE-FrancE. J. mauritianum; Desr. B. Ile-de-France. Tiges grimpantes , volubiles , rameuses, à ra meaux cylindriques; feuilles opposées, ternées, à folioles ovales, très-larges, persistantes. Du reste il ressemble assez au jasmin des Açores. On le cultive de même, mais en serre chaude. TROËNE. Ligustrum ; L. (Diandrie-monogynie.) Calice très-court, à quatre dents; corolle à tube court, à limbe ouvert, à quatre divisions; deux étamines contenues dans le tube de la corolle; un ovaire à style filiforme, terminé par un stigmate épais et bifide ; une baie à une loge contenant quatre graines. 1. TROÈNE commun. Ligustrum vulsare; L. F. Indigène. Arbrisseau de huit à dix pieds; feuilles lancéolées, un peu aiguës ; au printemps, fleurs petites, blanches, en panicule serrée. Tout terrain et toute exposition. Multiplication de graines, de rejetons, de boutures et de marcottes. On en forme de très-jolies haies, et on l’emploie pour servir de sujet à la greffe des oliviers. Var. 1° A fruits jaunes ; 2° D'Italie. Ztalicum ; Mizr. A feuilles plus larges, lancéo- lées et aiguës. 2. TROÈNE pu Japon. L. japonicum ; Tauxs. F. Japon. Ar- brisseau de douze à quinze pieds ; feuilles ovales , acuminées ; en été, fleurs de quatre à cinq lignes de diamètre, en pani- cule décomposée. Même culture. Il mérite la préférence pour greffer l'olivier. 422 GATTILIERS. ORDRE V. LES GATTILIERS. — 7 1TICEÆ. Plantes herbacées ou ligneuses ; tiges herbacées, frutescentes ou arborées ; feuilles alternes ou opposées. Calice monophylle, tubuleux, à quatre ou cinq dents, souvent persistant ; corolle monopétale , tubuleuse , à _Jimbe partagé en plusieurs lobes égaux ou inégaux ; quatre étamines didynames : plus rarement deux ou six ; un ovaire supérieur , chargé d’un style terminé par un stigmate simple ou à deux lobes. Une baie , ou un drupe à deux ou quatre osselets renfermant une ou deux semences, quelquefois deux à quatre graines dé- pourvues de péricarpes , et enveloppées dans le calice persistant. £mbryon dépourvu de périsperme. Secr. Irc. Fleurs en corymbe et opposées. PÉRAGU. Clerodendrum ; L. (Didynamie-angiospermie.) Calice campanulé, à cinq divisions ; corolle à tube grêle, à limbe ouvert, partagé en cinq découpures presque égales ; quatre étamines à filamens plus longs que la corolle; un ovaire à style allongé, terminé par un stigmate simple ; une baie recouverte par le calice persistant et renflé, à une loge renfermant quatre osselets monospermes. 1. PÉRAGU visQuEux. Clérodendrum infortunatum; L. C. Vis- cosum; VEXT. F. Inde. Arbrisseau de trois pieds de hauteur, un peu pubescent; feuilles cordiformes , dentées, opposées , persistantes ; en hiver et au printemps, fleurs assez grandes, odorantes, très-blanches, pourpres à la base ; calice grand, un peu pentagone, visqueux; divisions de la corolle tournées du même côté. Serre chaude; terre franche légère ; arrose- mens fréquens pendant la végétation, modérés en hiver. Multiplication de semences en terrines sur couche chaude, de boutures étouffées sur la même couche, ou de rejetons. 2. PÉRAGU À FEUILLES ENTIÈRES. C. fortunatum ; L. F. Inde. GATTILIERS. 423 Tige cylindrique, droite ; feuilles lancéolées , très—-entières. Serre chaude ; même culture. 3. PÉRAGu ÉcaiLLEUx. Clerodendrum squamatum; Vans. P. Inde. Feuilles cordiformes, un peu angulées ; fleurs en pani- cule dichotome et glabre ; rameaux dichotomes et glabres. Serre chaude et mème culture. 4. PÉRaGu panicULÉ. €. paniculatum ; VauL. F. Inde. Tige sillonnée sur quatre rangs ; feuilles à cinq lobes, denticulées, glabres ; fleurs en panicule très - grande, branchue , laineuse aux aisselles. Serre chaude; même culture. VOLKAMIER. J’olkameria; L. (Didynamie- angiosper- mie.) Calice turbiné, à cinq divisions, ou presque entier ; co- rolle tubulée , à limbe partagé en cinq lobes un peu inégaux ; quatre étamines à filamens saillans hors de la corolle; un ovaire à style filifofme, terminé par un stigmate bifide, à divisions inégales; une baïe contenant deux osselets à deux loges et à deux graines, ou à quatre osselets monospermes. 1. VOLKAMIER A AIGUILLONS. /’olkamerta aculeata; Wii. B. Antilles. Tige droite, de trois à quatre pieds; feuilles oblongues , aiguës , très-entières, munies d’aiguillons courts à leur insertion, persistantes ; d’août en octobre, fleurs blan- ches, inodores, ayant souvent cinq ou six étamines. Serre chaude ; terre franche, légère, substantielle; arrosemens soutenus. Multiplication de boutures étouffées sur couche chaude. 2. VOLKAMIER A FEUILLES ÉTROITES. PV. angustifolia; Lam. F. heterophylla ; Vexr. B. Ile Bourbon. Arbrisseau entière- ment glabre; feuilles linéaires - lancéolées, très — entières ; fleurs inodores; fruits globulcux. Serre chaude; culture du précédent. ; 3. VOLKAMIER SANS AIGUILLONS. 7”, inermis; WViiro. D. Inde. Tige de cinq à six pieds ; feuilles ovales, très-entières , luisantes , à pétioles glabres, persistantes ; d’août en novein- bre, fleurs blanches, à étamines pourpres et anthères vio- lettes. Serre chaude et mème culture. 4: VOLKAMIER A FEUILLES DE TROËNE. Ÿ”. ligustrina; Wir. B. Ile-de-France. Tige de cinq à six pieds; feuilles oblon- gues-lancéolées ; d'août en novembre, fleurs comme le pré- 424 GATTILIERS. cédent, dont il diffère par ses pétioles, ses pédoncules et ses calices velus. Serre chaude et même culture. 5. VozkAMiIER COTONNEUx. Ÿ’olkameria tomentosa; VENT. FE. Lieu...? Tige droite, velue, rameuse ; feuilles ovales-lancéo— lées, ondulées, cotonneuses en dessous, persistantes ; fleurs d’un blanc jaunâtre, inodores, sur des pédoncules axillaires et triflores. Serre chaude ; même culture. 6. VorkamiEr Du Japon. 7”. japonica; Jaco. F. fragrans; Vent. Clerodendrum fragrans; Morrur. F. Japon. Tige de deux à trois pieds, droite, tétragone ; feuilles un peu cordi- formes , crénelées ou dentelées, pubescentes, persistantes, munies de deux glandes à la base; de mai en septembre, fleurs très-nombreuses , d’un pouce de largeur , très-doubles, blanches en dedans, purpurines en dehors, très-odorantes, en corymbe terminal, hémisphérique et serré. Serre chaude; terre franche légère. Multiplication par rejetons, par racines ou par boutures, les uns et les autres sur couche chaude et sous cloche dépolie. Vase de moyenne grandeur, et dépotage seu- lement quand les racines en tapissent bien les parois. (Nous pensons que cette espèce et la suivante seraient mieux placées parmi les clerodendrum , dont on les a sorties.) 7. VorkamiEr DE KEmprer. Ÿ. Kæmpferi; Win. . Chine. Tige droite ; feuilles cordiformes , pubescentes, denticulées ; en juillet et août, fleurs écarlates , à pédoncules colorés, en panicule terminale et divariquée. Serre chaude et même cul- ture. ÉGIPHILE. Æziphila; L. ( T'étrandrie-monogynie.) Ca- lice court, campanulé, à cinq dents; corolle à tube plus long que le calice, à limbe plane, partagé en quatre décou- pures égales; quatre étamines à filamens égaux , saillans hors de la corolle; un ovaire à style capillaire , profondément bi- fide, terminé par des stigmates simples. Une baie à quatre loges monospermes, quelquefois, par avortement, à une ou deux loges seulement, environnée à sa base par le calice per- sistant. t. ÉGIPHILE DE LA MARTINIQUE. ÆEgiphila martinicensis ; SwarTz. D. Martinique. Arbrisseau de quatre à six pieds, à rameaux diffus; feuilles ovales-lancéolées, acuminées , gla- bres ; en novembre, fleurs blanches , à calice glabre , en pa- GATTILIERS. 425 nicule terminale ou axillaire. Serre chaude ; terre franche légère; arrosemens soutenus ; multiplication aisée de bou- tures. GATTILIER. Yitex ; L. (Didynamie - angiospermie.) Ca- lice court, à cinq dents ; corolle à tube plus long que le calice, à limbe un peu labié, partagé en cinq lobes inégaux ; quatre étamines didynames , à filamens saillans hors du tube; un ovaire à style filiforme, terminé par un stigmate bifide ; une baie à quatre loges et à quatre graines. GATTILIER COMMUN , arbre au poivre. f’itex agnus castus; L. Ph. France méridionale. Arbrisseau de dix à douze pieds, à rameaux tétragones ; feuilles digitées, à cinq ou sept digi- tations lancéolées , presque entières ; en été , fleurs petites , violettes, en épis paniculés. Pleine terre légère , chaude et ombragée ; couverture de litière sèche pendant l'hiver. Mul- tiplication de graines en pots et serrées en orangerie pendant les trois premières années : ou de marcottes. Var. A feuilles larges ; autre à fleurs blanches. 2. GATTILIER INCISÉ. 7”, incisa ; Lam. Ph. De la Chine. Tige de sept à huit pieds; feuilles à cinq digitations incisées-pinna- tifides ; de juin en juillet, fleurs petites, d’un violet pâle, en épis verticillés. Mème culture, mais orangerie, ou cou- verture pendant l’hiver. Far. A fleurs blanches. CALLICARPE. Callicarpa ; L. ( T'étrandrie-monogynie. ) Calice campanulé, à quatre dents; corolle à tube court, à limbe partagé en quatre découpures ; quatre étamines égales, saillantes hors de la corolle; un ovaire à style terminé par un stigmate en tête; une baie renfermant quatre graines calleuses. 1. CALLICARPE D'AMÉRIQUE. Callicarpa americana ; L. F. Amérique septentrionale. Arbuste de deux à trois pieds ; feuilles ovales , dentées , cotonneuses en dessous ; en automne fleurs petites, rougeâtres, en corymbes axillaires. Orangerie ; terre légère ou de bruyère ; multiplication de semences sur couche tiède, de marcottes , ou de boutures faites au prin- temps en terre de bruyère humide. 2. CALLICARPE A GRANDES FEUILLES. €. macrophylla; Van. D. Inde. Arbrisseau à rameaux cotonneux et blanchâtres ; 426 GATTILIERS. feuilles lancéolées elliptiques , crénelées , ‘ atténuées, ru- gueuses en dessus, cotonneuses et blanchâtres en dessous. Orangerie et même culture. AGNANTHE. Cornutia ; L. ( Didynamie-angiospermie. ) Calice très-petit, à quatre ou cinq dents ; corolle à tube beau- coup plus long que le calice , à limbe partagé en quatre dé- coupures inégales ; quatre étamines didynames , saillantes hors de la corolle ; un ovaire à style de la longueur des éta- mines , terminé par un stigmate bifide; une baie contenant une seule graine , et cachée dans le calice persistant. 1. AGNANTHE PYRAMIDALE. Cornutia pyramidata ; L. Hosta cœrulea; JacQ. M. Antilles. Arbrisseau de dix à onze pieds, à rameaux tétragones ; feuilles ovales, très-entières ; en juil- let , fleurs bleues, en grappes terminales. Serre chaude ; terre franche, substantielle; arrosemens fréquens pendant la végé- tation, très-modérés en hiver. Multiplication de graines ti- rées de son pays natal, ou de boutures étouflées sur couche chaude. TECTONE, ou tek. T'ectona; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice à cinq ou six lobes; corolle à tube court, à limbe ouvert , divisé en cinq ou six lobes crénelés; cinq à six étamines; stigmate bifide ou trifide; fruit sec, spongieux, enveloppé par le calice enflé et vésiculeux, contenant un osselet à trois ou quatre loges ,,et trois ou quatre semences. 1. TECTONE DE L'INDE. T'ectona grandis; L. T'heka grandis ; Rureo. F. Java. Arbre élevé, à rameaux tétragones ; feuilles opposées, grandes, pendantes, obliques, argentées en des- sous, glabres et pointillées de blanc en dessus ; fleurs blanches, parsemées de points noirs, odorantes, en panicule. Serre chaude; terre franche, substantielle; multiplication de mar- cottes et de boutures étouffées, sur couche chaude. Secr. IL. Fleurs alternes. CITHAREXYLON , bois-guitare, cotelet; Citharexylum ; L. (Didynamie-angiospermie.) Calice campanulé, à cinq dents, ou presque entier; corolle à tube plus long que le ca- lice, à limbe ouvert en cinq lobes égaux; quatre étamines non saillantes ; un ovaire à style surmonté d’un stigmate en tête; une baie contenant deux osselets , à deux loges et à deux GATTILIERS. 427 graines, et souvent par avortement, à une loge et à une graine. 1. CITHAREXYLON CENDRÉ. Citharexylum cinereum; Wir. C. teres; JacQ. PR. Amérique méridionale. Arbre de quinze à vingt pieds, à rameaux cylindriques; feuilles oblongues, acuminées, très-entières ; fleurs blanches, odorantes , à calice denté, en grappes pendantes. Serre chaude; terre franche, substantielle; arrosemens très- fréquens en été, modérés en hiver. Multiplication de marcottes et boutures. 2. CITHAREXYLON QUADRANGULAIRE. C.quadrangulare; Wii. PB. Martinique. Arbre de quinze à vingt pieds, à rameaux tétragones ; feuilles ovales, glabres, acuminées, très-entières ; fleurs peutes, blanches, odorantes, en grappes pendantes. Serre chaude; même culture. Il est moins délicat que le pré- cédent et peut passer l’été en plein air à exposition chaude. 3. CITHAREXYLON DENTÉ. €. subserratum; Wiiiv. Ph. Amé- rique méridionale. Arbre à rameaux tétragones; feuilles oblongues, raides, luisantes, un peu dentées au sommet; fleurs à calice denté , en grappes redressées. Serre chaude; même culture. 4. CiTaARExYLON vELU. C. villosum ; JacQ. . Saint-Domin- gue. Rameaux tétragones; feuilles obovales, pubescentes en dessous, un peu dentées au sommet ; fleurs en grappes pen- dantes. Serre chaude ; même culture. 5. CITHAREXYLON A CINQ ÉTAMINES. C. pentandrum; VENT. . Porto-Rico. Arbrisseau de sept à huit pieds, à rameaux droits, obtusément tétragones; feuilles ovales, oblongues: les supérieures dentées, pubescentes en dessous, persistantes; en été, fleurs blanches, petites, munies de bractées, à cinq éta- mines. Serre chaude et même culture. MYOPORE. Myoporum; Forsr.(Didynamie-angiospermie.) Calice à cinq divisions; corolle campanulée, à limbe étalé, presque égale, à cinq divisions; quatre étamines, dont deux plus courtes; drupe à une ou deux semences, à osselets bilo- culaires. 1. MYoPORE A PETITES FEUILLES. Myoporum parvifolium ; Lois. Descovc. Nouvelle-Hollande. Arbuste de deux à trois pieds , diffus et rameux, à rameaux glanduleux ; feuilles linéaires , spatulées , un peu épaisses, glanduleuses; en été, 428 GATTILIERS. fleurs petites, blanches, inodores, au nombre de deux à trois dans les aisselles des feuilles. Orangerie; terre franche, lé- gère, très-substantielle ; multiplication de marcottes et bou- tures. DURANTE. Duranta ; L. (Didynamie-angiospermie.) Ca- lice tronqué, à cinq dents; corolle à tube un peu courbé, à limbe partagé en cinq lobes presque égaux; quatre étamines non saillantes ; un ovaire à style filiforme , terminé par un stigmate un peu épais; une baie renfermée dans le calice, contenant quatre osselets à deux loges et deux semences. 1. DURANTE DE PLUMIER. Duranta plumieri; L, F,. Amérique méridionale. Arbrisseau de douze pieds, très-rameux; feuilles ovales, glabres, un peu dentées au sommet, persistantes ; d’août en octobre, fleurs bleues, petites, à calice contourné , en grappes un peu penchées. Serre chaude, et en plein air pendant l’été; terre légère, substantielle, mélée à un tiers de terre de bruyère; multiplication de marcottes, et de boutures étouffées sur couche chaude. 2. DURANTE A FEUILLES LANCÉOLÉES. D). ellisia; L.F,.Jamaïque. Feuilles ovales , lancéolées , opposées, pointues, inégalement dentées, persistantes; rameaux droits; fleurs en grappes plus courtes que dans le précédent , à calice droit. Serre chaude et même culture. 3. DuRANTE À PETITES FEUILLES. D .microphylla; Horr. Par. P. Antilles. Arbrisseau de dix pieds ; feuilles ovales , entières, ondulées sur les bords, ou très- finement denticulées; du reste , il ressemble au n° 1°. Serre chaude et mème culture. PÉTRÉE. Petræa; L. ( Didynamie-angiospermie. ) Calice grand, coloré, à cinq divisions ouvertes, longues, scarieuses, et muni de cinq écailles à son entrée ; corolle plus courte que le calice, à tube court, à limbe à cinq lobes ouverts et presque égaux ; quatre étamines non saillantes ; un stigmate ; ; capsule à deux loges et deux semences phicèes au fond du calice persistant, et couvertes par ses écailles. 1. PÉTRÉE vOLUBILE. Petrœa volubilis ; L.F . Amérique mé- ridionale. Arbrisseau de quinze à seize pieds, s’enlaçant au— tour des corps environnans ; feuilles lancéolées, aiguës des deux côtés ; fleurs à corolle blanche, à calice bleu, en grappes terminales. Serre chaude ; terre légère ; arrosemens soutenus ; GATTILIERS. 429 multiplication de graines venues de son pays natal, semées en terrine sur couche chaude et tannée, de boutures et mar- cottes. C'est un bel arbrisseau, mais il exige beaucoup de chaleur pour fleurir. Var. A corolle bleue, CAMARA. Lantana; L. (Didynamie-angiospermie.) Calice très-court, à quatre dents; corolle à tube cylindrique, plu- sieurs fois plus long que le calice, à limbe plane , partagé en quatre lobes inégaux; quatre étamines non saillantes; un ovaire à style filiforme, terminé par un stigmate courbé en crochet; un petit drupe contenant un osselet à trois loges, dont une avorte constamment. 1. CAMARA MÊLÉE. Lantana mista ; SWARTZ. Amérique méri- dionale. Tige aiguillonneuse en dessous; feuilles ovales, aiguës, poilues; fleurs en têtes arrondies, munies de bractées lan céolées. Serre chaude, terre franche, légère; arrosemens soutenus pendant toute l’année, fréquens en été; dépotage deux fois par an. Multiplication de graines en terrines et sur couche ; de boutures d’une reprise facile sur couche tiède. Air libre depuis mai jusqu’en septembre. Ces jolis arbrisseaux craignent autant l'humidité que le froid. 2. CAMARA A FLEURS VARIÉES. L. camara; L. F;. Amérique méridionale. Tige rameuse, de trois à quatre pieds, sans épines; feuilles oblongues, persistantes ; une partie de l’an- née, fleurs d’abord jaunes, puis rouges, en tête ombelliforme et sans feuilles. Serre chaude ; même culture. 3. CaMARA À COLLERETTE. L. involucrata ; PLuck. F . Amérique méridionale. Tige de trois à quatre pieds; feuilles opposées et ternées, cunéiformes — ovales, obtuses, linéées, coton- neuses, persistantes ; de mai en août, fleurs blanches , mêlées de rose pâle, en têtes squarreuses, munies de bractées ovales. Serre chaude; même culture. 4. Camara oDoRANT. L. odorata; Aït. L. suaveolens; Horr. Par. Tige de trois ou quatre pieds, sans épines ; feuilles oppo- sées, ternées, elliptiques, rugueuses; de mai en novembre, fleurs blanches , munies de petites bractées lancéolées, à pé- doncules plus courts que les feuilles, en têtes squarreuses. Serre chaude ; même culture. 5. CAMARA À FLEURS BLANCHES. ZL. nivea; VENT. B. Inde. LA 28 430 GATTILIERS. Tige aiguillonneuse ; feuilles ovales-lancéolées , acuminées , crénelées , persistantes ; pendant une partie de l’année, fleurs grandes, d’un blanc pur, sessiles , odorantes , munies de brac- tées linéaires , en têtes hémisphériques. Serre chaude ; même culture. 6. Camara PIQUANT. Lantana aculeata; Air. F. Amérique méridionale. Tige aiguillonneuse, de six à sept pieds; feuilles ovales, presque cordiformes, un peu molles en dessous, rudes en dessus, persistantes ; d’août en novembre, fleurs d’abord jaunes, puis ensuite rouges , en têtes ombelliformes, munies de bractées linéaires-cunéiformes. Serre chaude et même culture. 7. Camara GENDRÉ. L. cinerea ; Lam. FR. Amérique méridio- nale. Tige de trois pieds, aiguillonneuse ; feuilles opposées, pétiolées , ovales, crénelées, cendrées et légèrement coton- neuses en dessous ; fleurs d’un pourpre pâle , en petites tètes pédonculées , axillaires au sommet des tiges. Serre chaude, même culture. 8. Camara TRIFOLIÉ. L. trifolia; Pers. F. Antilles. Tige sans aiguillons; feuilles ternées ou quaternées , elliptiques, rugueuses en dessus , velues en dessous ; de juin en septem- bre, fleurs en épis oblongs et imbriquées. Serre chaude ; même culture. SPILMANE. Spielmannia; Wiro. (T'étrandrie-monogy- nie.) Calice à cinq divisions ; corolle à tube barbu en son ori- fice, à limbe partagé en cinq lobes presque égaux; quatre étamites non saillantes ; un ovaire à style court, terminé par un stigmate en crochet; un drupe contenant un osselet à deux loges monospermes. 1. SPILMANE D'AFRIQUE. Spielmannia africana ; Wniv. Lan- tana africana ; L. F. Du Cap. Arbrisseau de cinq à six pieds, à rameaux tétragones, presque ailés; feuilles sessiles, décur- rentes , ovales, pointues , inégalement dentées , persistantes ; pendant une partie de l’année, fleurs blanches, solitaires, ressemblant à celles du jasmin. Orangerie; térre franche, lé- gère ; multiplication de graines et de boutures; du reste, même culture que les camara. ZAPANE. Zapania; Lam. (Didynamie - angiospermie. ) Calice tubulé, à quatre dents; corolle à tube plus long que le calice; à limbe ouvert, partagé en cinq lobes ; quatre éta- GATTILIERS. 431 mines non saillantes; un ovaire à style filiforme, terminé par un stigmate oblong et oblique; deux graines nues , ren- fermées dans le calice persistant 1. ZAPANE NODIFLORE. Zapania nodiflora; PErs. Verbena nodiflora; L. Z. France méridionale. Tiges éouchées, radi- cantes , à rameaux redressés , de huit à neuf pouces ; feuilles cunéiformes , dentées ; tout l’été , fleurs d’un blanc jaunâtre, en tête conique. Oraugerie; terre légère. Multiplication de graines au printemps sur couche tiède; de rejetons et d’é- clats. 2. ZAPANE GLOBULEUX. Z. globifera; Hot. par. Z, odorata; Pers. Z. lantanoïdes ; Lam. Verbena globifera ; L’aEr. V’er- bena odoratissima ; Scop. R. Antilles. Tiges frutescentes, à rameaux légèrement cotonneux ; feuilles lancéolées, créne- lées, rugueuses, scabres ; fleurs blanches, en têtes globu- leuses. Serre chaude; même culture; de plus, multipli- cation de boutures et marcottes. PRIVA. Priva ; Pers. ( Didynamie-angiospermie. ) Calice ventru ou renflé, à cinq dents; corolle à tube un peu plus long que le calice , et resserré à son sommet; quatre éta- mines didynames ; un style simple; deux graines nues , ac- colées l’une à l’autre et enveloppées par le calice. 4. PRiIvA pu RENAN. Priva mezxicana; Pers. V’erbena mezxicana; L. %. Du Mexique. Tige de cinq à six pieds , Malo. A o sessiles, en cœur, pointues , dentées ; d'août en septembre , fleurs d’un rouge pâle , en épis longs et terminaux. Serre chaude, et mème culture que le zapane , n° x; STACHYTARPHÉTA. Stachytarpheta ; Vans. ( Didy- narmmie-angiospermie.) Fleurs disposées sur des épis épais, enfoncées dans une fossette, et munies d’écailles imbriquées ; calice tubulé, à quatre dents ; eorolle en soucoupe ; à limbe partagé en cinq découpures inégales; quatre étamines ; dont deux stériles ; un ovaire surmonté d’un style simple ; deux graines nues , accolées l’une à l’autre , ét enveloppées par le ealice. 1. STACHYTARPHÉTA DE LA JAMAÏQUE. Stachytarpheta ja- maïcensis; Vaur. ferbena jamaicensis ; L. PF. De la Ja- maïque. Tige de deux pieds, rameuse , velue ; feuilles oblon- | 432 GATTILIERS. gues , ovales, dentées, glabres ; rameaux velus ; de juin en septembre, fleurs blanches , petites, en épis longs; bractées membraneuses à la base, ovales , plus courtes que le calice. Serre chaude ; terre légère et substantielle; multiplication de graines , de boutures et de marcottes. 2. STACHYTARPHÉTA CHANGEANT. Stachytarpheta mutabilis ; Van. J’erbena mutabilis; JacQ. F. Chili. Tige frutescente, un peu blanchâtre ; feuilles ovales , dentées , rugueuses, blan- châtres ; fleurs grandes , d’abord d’un rouge de minium , puis roses, en longs épis ; bractées, lancéolées, plus courtes que le calice. Serre chaude ; même culture. VERVEINE. J’erbena ; L. ( Didynamie — angiospermie. ) Calice à cinq divisions ; corolle presqu’à deux lèvres et à cinq lobes mégaux ; quatre étamines non saillantes ; un ovaire à style filiforme , terminé par un stigmate obtus; quatre grai- nes nues , enveloppées par le calice persistant. 1. VERVEINE À TROIS FEUILLES, verveine citronnelle. Z’er- bena triphylla; V’Hérir. Aloysia citriodora ; Ortec. R.Chili. Arbrisseau de trois à quatre pieds; feuilles lancéolées , li- néaires, ternées, exhalant, comme toute la plante, une agréable odeur de citron ; en juillet et août, fleurs petites, blanches en dedans , un peu violettes en dehors , en grappes paniculées et terminales. Orangerie ; terre franche, légère ; arrosemens soutenus pendant la végétation ; multiplication de marcottes, ou de boutures étouffées sur couche chaude. Ce joli arbrisseau se prête à la taille. 2. VERVEINE HASTÉÉ. /”. hastata; L. %. Amérique septen- trionale. Tiges de cinq à six pieds, tétragones ; feuilles has— tées, pointues, dentées; de juin en août, fleurs bleues en épis longs et paniculés , acuminées ; pleine terre , légère et fraiche; multiplication de graines sur vieille couche, de bou- tures, de dragcons, et par l’éclat des pieds. 3. VERVEINE A pouQuETSs, ou de Miquelon. 7. aubletia ; Mic. œ'. Caroline. Tiges rameuses , redressées ; feuilles tri- fides, incisées ; de juillet en novembre, fleurs d’un beau rouge, en épis solitaires et pédonculés. Pleine terre, franche , lé gère, mêlée à un tiers de terreau consommé ; exposition chaude; peu d’arrosemens ; multiplication de graines sur couche tiède au printemps. Si on veut la conserver deux GATTILIERS, 433 aus , on la place en orangerie, et alors on peut la multiplier de marcottes ou boutures. Son suc a la singulière propriété de cailler l’eau. 4. VERVEINE À RAMEAUX SERRÉS. Ÿ erbena stricta ; VENT. }”, rigens ; Micu. %. Amérique septentrionale. Tiges cylindri- ques, droites, blanchâtres , de trois pieds, hérissées ; feuilles ovales, dentées , presque sessiles ; en été, fleurs petites, d’un bleu violet, en épis cylindriques et raides. Culture du n° >, mais bonne exposition et terrain chaud. SÉLAGINE. Selago; L. ( Didynamie - angiospermie. ) Calice tubulé , à quatre divisions inégales; corolle à tube court ou filiforme , plus long que le calice , à Himbe partagé en trois ou cinq découpures presque égales ; quatre étamines inégales, saillantes hors de la corolle ; un ovaire à style ter- miné par un stigmate aigu; deux graines arrondies , enve- loppées par le calice. 1. SÉLAGINE À CORYMBE. Selago corymbosa; L. F.Du Cap. Arbuste de deux ou trois pieds ; feuilles filiformes , fascicu- lées, glabres, persistantes; de juillet en septembre, fleurs blanches, petites, en panicule corymbiforme. Orangerie éelairée ; terre légère , mêlée à moitié de terre de bruyère; multiplication de marcottes et boutures. 2. SÉLAGINE BATARDE. $. spuria ; Tauxs. æ'. Du Cap. Plante herbacée, à feuilles linéaires , entières , dentées ; en juillet, fleurs violettes , en épis fasciculés ; capsule à six valves. Même culture que la verveine, n° 3. 3. SÉLAGINE LuISANTE. S. lucida; VENT. F. Du Cap. Tige de dix-huit pouces, frutiqueuses ; feuilles obovales , très- entières , luisantes ; en juin, fleurs blanches, en épis cylin- driques et terminaux. Culture du n° 1. Orangerie. HÉBENSTRÈTE. Hebenstretia ; L. ( Didynamie- angios- permie.) Caliee échancré profondément , fendu en dessous ; corolle tubulée , irrégulière, à une seule lèvre supérieure , quadrifide ; quatre étamines inégales , et dont les deux plus grandes sortent par la fente inférieure de la corolle ; un ovaire surmonté d’un style filiforme , terminé par un stigmate sim- ple ; une capsule monoloculaire , à deux graines. 1. HÉBENSTRÈTE DENTÉE. Hebenstretia dentata ; L. æ. Du Cap. Tige droite , rameuse ; feuilles linéaires, entières , den— 454 LABIÉES. tées, glabres ; presque toute l’année, fleurs blanches, petites, à calice entier et glabre , en épis terminaux. Pendant le jour cette plante exhale une odeur fétide qui devient agréable pen- dant la nuit. Orangerie. Terre franche. Multiplication de boutures étouffées sur couche tiède , ou de graines. 2. HÉBENSTRÈTE A FEUILLES CORDIFORMES. Hebenstretia cor- data ; L. PR. Du Cap. Arbuste à tige blanchâtre ; feuilles cor- diformes, charnues ; en été, fleurs blanches , rouges à la gorge de la corolle , en épi sessile et terminal. Même culture, de plus multiplication de marcottes. ORDRE VI. LES LABIÉES. — LABIATÆ. Plantes herbacées ou ligneuses ; tiges, branches, et rameaux tétragones; branches et feuilles oppo- sées. Fleurs souvent munies de bractées, opposées ou verticillées , en tête’, en corymbe , en épi , ou solitaires, axillaires ou terminales ; calice tubuleux, bilabié ou à cinq divisions ; corolle tubuleuse , irrégulière, le plus souvent à deux lèvres ; quatre étamines, dont deux plus longues et deux plus courtes, insérées sous la lèvre supérieure de la corolle ; quelquefois deux éta- mines seulement , les deux autres étant avortées ; un ovaire à quatre lobes , surmonté d’un style né du ré- ceptacle entre les lobes de Fovaire , et terminé par un stigmate bifide. Quatre graines dépourvues de péri- carpe , cachées au fond du calice persistant, Embryon sans périsperme. SEcr. Ir. Deux étamines fertiles. LYCOPE. Zycopus; L. ( Diandrie - monogynie.) Calice tubuleux , à cinq divisions, nu pendant la maturation des graines ; corolle tubuleuse, à limbe partagé en quatre lobes presque égaux, dont le supérieur plus large et échancré ; éta- mines distantes, LABIÉES. 435 1. LycoPe PINNATIFIDE. Lycopus exaltatus; L. %. Italie. Tige de cinq pieds ; feuilles de la base pinnatifides-dentées ; leurs blanches, ponctuées de rouge, petites, en verticilles serrées, à corolle quadrifide. Pleine terre légère et un peu. humide, quoiqu'à bonne exposition. Multiplication de graines au printemps , ou par l'éclat des pieds. AMÉTHYSTE. Amethystea ; L: ( Diandrie-monogynie. } Calice campanalé, à cinq divisions ; corolle tubuleuse, pres- que labiée , à limbe partagé en einq lobes, dont l’intérieur plus long et concave ; étamines rapprochées. 1. AMÉTHYSTE BLEUE. Amethystea cerulea ; L. A. corym- bosa ; Pers. ©. Sibérie. Tige d’un pied; feuilles inférieures simples, les supérieures à trois lobes dentés; de juin en juillet, fleurs petites, d’un beau bleu. Pleine terre franche , légère , fraîche, à demi ombragée; multiplication de graines semées en place au printemps. ZIZIPHORE. Züiziphora ; ( Didynamie - gymnospermte. ) Calice cylindrique, strié , à cinq dents, garni de poils à son. orifice ; corolle à tube allongé , à limbe court et partagé en deux lèvres, dont la supérieure entière , réfléchie , et l’in- férieure à trois lobes. 1. ZIZIPHORE À FEUIELES DE THyYM. Ziziphora acinoides ; L. %. Sibérie. Tiges herbacées ; feuilles ovales ; de juillet en août , fleurs latérales. Pleine terre franche , légère ; multi- plication de graines et par l’éclat des pieds. CUNILE. Cunila; L. (Didynamie-gymnospermie.) Calice cylindrique, à dix stries et à cinq dents ; corolle à deux lèvres, dont la supérieure redressée, plane, échancrée, et l’infé- rieure à trois lobes; calice fermé par des poils pendant la maturation des graines. 1. Cunise pu Marycan». Cunila mariana; L.L. Amérique septentrionale. Tige droite, d’un pied , à rameaux pourpres ; feuilles ovales, dentées, sessiles, ponctuées ; de juin en juil- let, fleurs petites, en corymbe dichotome. Terre franche, légère , à exposition chaude; multiplication par éclat des touffes ou séparation des drageons. MONARDE. Monarda; L. (Diandrie - monogynie.) Galice cylindrique, strié, à cinq dents; corolle cylindrique , allon- gée , à deux lèvres, dont la supérieure droite, étroite, en- 436 EABIÉES. tière, enveloppant les étamines, et l’inférieure plus large, réfléchie, à trois lobes, dont celui du milieu plus long que les autres. 1. MONARDE ÉCARLATE, thé d’Oswego. Monarda didyma ; L. M. coccinea; Micu. %. Amérique septentrionale. Tiges de dix-huit pouces; feuilles ovales, glabres, dentées ; de juin en août, fleurs d’un rouge vif, assez grandes , en têtes verti— cillées. Pleine terre légère et substantielle, à demi ombragée ; eouverture de litière sèche pendant l’hiver ; changer la plante de place tous les trois ans, ou renouveler sa terre; multipli- cation par l’éclat des racines em automne. Très-belle plante d’ornement. 2. MovaRnE risTuLEUSE. M. fistulosa; L. M. purpurescens ; N. %. Canada. Tiges de quatre à cinq pieds , obtusément té- tragones, rougeâtres et velues; feuilles cordiformes, lan- céolées, velues; de juillet en août, fleurs d’un pourpre pâle, en têtes terminales; même culture. On en possède une va- riété à fleurs blanches. 3. MonaRDE À LONGUES FEUILLES. M. oblongata ; Air. M. lon- giÿolia; Lam. %. Amérique septentrionale. Elle ne diffère de la précédente que par ses feuilles ovales, lancéolées., velues , planes, et par ses fleurs plus petites et plus pâles qui pa- raissent de juillet en septembre. Même culture. 4. MoN4RDE PONETUÉE. M. punetata; L. M. lutea ; Mien. ©. De la Virginie. Fige droite, blanchâtre, de deux pieds; feuilles linéaires, lancéolées, un peu dentées; de juin en octobre, fleurs jaunes , ponctuées de pourpre, à calice barbu au sommet et bractées colorées , en verticilles terminales. Même culture, mais multiplication de graines sur couche tiède au printemps. 5. Monaroe cie. M. ciliata; Pers. %. Virginie. Tiges d’un pied, redressées, velues et blanchâtres ; feuilles dis- tantes, crénelées; fleurs blanches, petites, à corolle plus longue que l’inveluere, et à bractées ciliées. Culture du n° r. WESTERINGIE. Ffesteringia ; ANbrew. ( Didynamie- gymnospermie.) Calice presque cylindrique, à cinq dents; corolle tubulée , à limbe partagé en cinq découpures presque égales, les deux supérieures échancrées au sommet ; quatre étainines didynames, dont deux stériles. LABIÉES. 437 1. WESTERINGIE À FEUILLES DE ROMARIN, /V’esteringia rosma- rinacea; ANDREW. Cunila fruticosa; Wiurv. B. Nouvelle- Hollande. Tige droite, à rameaux tétragoues et pubescens dans leur jeunesse; feuilles verticillées, presque linéaires, aiguës , cotonneuses et blanchâtres en dessous, persistantes; en été, fleurs blanches, grandes. Orangerie ; terre légère où de bruyère. Multiplication de graines semées au printemps sur couche tiède, de boutures étouffées sur la mème eouche, et de marcottes. ROMARIN. Rosmarinus ; L. (Diandrie-monogynie.) Calice comprimé à son sommet, et à deux lèvres, dont la supé— rieure entière, l’inférieure bifide; corolle plus longue que le alice, à deux lèvres, dont la supérieure fendue en deux, et l'inférieure à trois divisions, dont la moyenne très-grande ; filamens des étamines plus longs que Ja coroîle, et munis d’une dent. r. Romarin orricinaz. Rosmarinus officinalis ; L.F,. France méridionale. Arbrisseau de quatre à cinq pieds , aromatique dans toutes ses parties; feuilles opposées, étroites, linéaires, roulées en leurs bords , persistantes ; de janvier en mai, fleurs d’un bleu pâle. Pleine terre, légère, à exposition chaude et abritée; arrosemens pendant les sécheresses ; multiplication de boutures, de marcottes, et d’éclats des pieds. Lorsqu'on le soumet à la tonte il se garnit beaucoup mieux. Var. 1° A feuilles panachées de blanc, R. argenteus ; 2° à feuilles panachées de jaune, À. aureus ; toutes deux plus dé- licates et d’orangerie. SAUGE. Salvia. ( Diandrie -monogynie.) Calice presque campanulé, strié, à deux lèvres dont la supérieure à trois dents, et l’inférieure bifide ; corolle tubulée, élargie à son orifice, à limbe partagé en deux lèvres dont la supérieure concave, échancrée, et l'inférieure divisée en trois lobes, dont le moyen plus grand que es autres et arrondi ; filamens des étamines très-courts, portant transversalement un filet terminé à son extrémité supérieure par une anthère fertile, et à son inférieure par une anthère stérile. 1. SAUGE ÉCLATANTE. Salvia splendens ; Horr. ANGL. S. fulgens; Wirv. %. Du Brésil. Tige de deux à trois pieds ; feuilles ovales acuminées, dentées; de septembre en déeem- 438 LABIÉES. bre , fleurs grandes, à corolle et calice d’un rouge éclatant, en long épi. Cette plante magnifique se cultive en serre chaude, et terre franche mêlée à moitié terreau très-con- sommé ; arrosemens fréquens en été, modérés en hiver ; mul- tiplication de boutures et d’éclats. 2. SAUGE POMIFÈRE. Salvia pomifera ; L. Z. Candie. Tige de quatre à cinq pieds ; feuilles lancéolées, ovales, entières, crénelées ; de juin en juillet, fleurs courtes, grosses , bleues, avec une tache jaunâtre à la base de la lèvre ‘inférieure. Orangerie ; terre légère à exposition chaude ; multiplication par l’éclat des pieds, ou de graines semées au printemps en pots sur couche tiède. 3. SAUGE A FEUILLES DE CHAMÆDRIS, ou citronnée. S. cha- mœdryoïides ; CAv. F. Nouvelle-Espagne. Tiges de trois pieds, couchées ; feuilles ovales, crénelées , tomenteuses en dessous, exhalant une odeur agréable de citron ; fleurs grandes, d’un très-beau bleu. Orangerie ; culture du n° 5. 4. SAUGE ÉCARLATE. $. coccinea; Ait. PR. Ainérique sep- tentrionale. Tige haute de quatre pieds; feuilles cordiformes ,. aiguës, dentées, cotonneuses ; de juin en juillet, fleurs gran- des, verticillées, d’un rouge écarlate très-vif. Orangerie, et même culture. 5. SAUGE À FLEURS EN GRAPPES. $. racemosa ; PERS. F. Amé- rique méridionale. Feuilles cordiformes, aiguës, un peu lan- céolées , dentées, souvent pourpres ou maculées de jaunâtre ; au printemps , fleurs d’un bleu obscur, en grappes termi- nales et composées. Orangerie, et même culture. 6. SAUGE D'AFRIQUE. $. africana ; Pers. D. Du Cap. Tige de cinq à six pieds ; feuilles un peu arrondies ou cunéifor- nes, dentées, tronquées à la base, cotonneuses en dessous ; fleurs bleues ou violettes, assez grandes, en épis. Orangerie ; terre franche ; du reste même culture. 7- SAUGE DoRÉE. $. aurea; Pens. FR. Du Cap. Tige de six pieds , frutescente ; feuilles un peu arrondies, très-entières, dentées et tronquées à la base, d’un blanc argenté ; en mai, {leurs grandes, d’abord d’un beau jaune doré, puis couleur de rouille; calice campanulé, à trois lobes. Orangerie, et culture du n° 1. S. Sauce DE Crère. S. cretica; L. PR. Orient. Tige de LABIÉES. 439 trois pieds ; feuilles linéaires, lancéolées ; fleurs d’un rouge pâle, à deux styles et à calice diphylle, en verticilles écartées. Pleine terre légère, chaude, rocailleuse, et même culture. 9. SAUGE ÉLÉGANTE. Salvia formosa; L'Hekir. S. nodosa ; Pers. S. Zeonuroïdes ; GLoxiw. F. Du Pérou. Tige de deux pieds ; feuilles persistantes, cordiformes, les supérienes ovales, dentées ; presque toute l’année, fleurs axillaires, d’un beau rouge écarlate, à lèvre supérieure velue. Pleine terre, et culture du n° 8. 10. SAUGE PANICULÉE. S. paniculata ; P. F;. Du Cap. Tige frutescente ; feuilles obovales - cunéiformes , denticulées , nues ; fleurs grandes, d’un bleu clair, en épis nombreux. Pleine terre et mème culture. 11. SAUGE DES CawaRiEs. $. canariensis; Pers. F5. Des Canaries. Tige de quatre à einq pieds ; feuilles hastées-trian- gulaires, oblongues , crénelées , obtuses ; de juin en septem- bre, fleurs d’un pourpre pâle, en épis ; pétioles longs ; calice à cinq divisions hispides. Pleine terre et même culture. 12. SAUGE DE L'INDE. S. indica ; JacQ. L. De l'Inde. Tige de trois pieds ; feuilles cordiformes, un peu lobées, les supé- rieures sessiles ; de mai en juillet, fleurs grandes, bleues, à lèvre inférieure blanchâtre , maculée de violet, et bordée de blanc jaunâtre. Pleine terre, et culture du n° 1. 13. SAUGE BICOLORE. $. bicolor ; Desr. S. crassifolia ; JacQ. %. Alger. Tige de trois pieds ; feuilles épaisses, ovales, den- tées; en juin, fleurs grandes, penchées, d’un beau bleu, avec la division moyenne de la lèvre inférieure d’un beau blanc. Orangerie, si on veut conserver ses tiges ; dans le cas contraire, pleine terre et même culture. 14. SAUGE ARGENTÉE. $. argentea ; Pers. æ. De Crète. Feuil- les dentées-anguleuses, grandes, comme rongées, laineuses ; de mai en août , fleurs verticillées, blanches ; à bractées con- caves, les verticilles supérieures stériles. Pleine terre; cul- ture de la précédente. 15. SAUGE oRMIN. S. horminum ; L. ©. De la Grèce. Tige de deux pieds ; feuilles obtuses, crénelées ; les bractées su- périeures stériles, grandes, et d’un rose agréable ; en juillet, fleurs terminales, Terre légère , sèche et chaude ; seinis sur place au printemps. Variété à bractées rouges. 44o LABIÉES. 16. SAUGE oFFICINALE. Salvia officinalis ; L.F. France mé- ridionale. Tiges rameuses, de dix - huit pouces ; feuilles lan- céolées-ovales, crénelées, d’un vert blanchâtre, entières; de juin en août, fleurs bleues, petites , verticillées, à calice mu- croné. Toute terre sèche et légère ; multiplication de semen- ces et d’éclats. Var: 1° Sauge tricolore. $. tricolor. 2° Sauge panachée. S. variegata. 3° A feuilles étroites. S. angustifolia. 4° A petites feuikles. S. tenuior. 5° Sauge gauffrée ou frisée. #. tomentosa. COLLINSONE. Collinsonnia ; L. (Diandrie-monogynie. } Calice à deux lèvres , dont la supérieure à trois dents, et l’in- férieure bifide ; corolle infondibuliforme, beaucoup plus longue que le calice, à limbe partagé en cinq lobes dont les- quatre supérieurs très-courts , et l’inférieur grand, frangé ; une seule graine globuleuse : les trois autres avortant cons- tarament. ? 1. COLLINSONE pu CanaDa. Collinsonnia canadensis ; Micu. %. Amérique septentrionale. Tige de deux à trois pieds ; feuilles cordiformes , ovales , glabres ; d’août en octobre, fleurs jaunâtres , nombreuses, en panicule terminal , à calice denté, court, subulé, presque de la mème longueur que le tube de la corolle. Pleine terre franche, un peu fraîche, abritée ; multiplication de graines sur couche tiède ou par la séparation des pieds en février et mars ; couverture de litière sèche pendant l'hiver. Secr. II. Quatre étamines didynames; la lévre supérieure de la corolle nulle ou très-courte. BUGLE. Ajuga ; L. (Didynamie-gymnospermie.) Calice à cinq dents presque égales ; corolle tubulée, à deux lèvres, dont la supérieure très-petite, sensible seulement par deux petites dents très-courtes, et l’inférieure partagée en trois lobes, dont le moyen est grand et échancré en cœur. 1. BucLe D'OnENT. Ajuga orientalis ; Wurvo. %. Du Le- vant. Tiges droites, d’un pied; feuilles ovales; de mai en juin, fleurs panachées de bleu et de blanc, renversées, ver- ticillées. Orangerie; toute terre ; multiplication d'éclats. LABIÉES. 44x GERMANDRÉE. T'eucrium ; L. (Didynamie-gymnos- permie.) Calice tubuleux ou campanulé, un peu renflé d’un côté à sa base, ayant son bord à cinq dents , ou à cinq décou- pures. Corolle à tube court, à limbe formant une seule lè- vre qui est inférieure, à cinq divisions , dont les deux exté- rieures sont très- petites , réfléchies, et le lobe moyen plus grand que tous les autres, arrondi, concave, échancré ou entier. Étamines saillantes à la place que devrait occuper la lèvre supérieure. 1. GERMANDRÉE A FEUILLES DE BÉTOINE. Z'eucrium betonicäm; L'Hénir. 2”. canescens; Forst. 7”. maderiense ; Lam. F. Des Canaries. Tige de deux à trois pieds , rameuses ; feuilles lan- céolées , crénelées , tomenteuses, blanchâtres en dessous, persistantes ; en août , fleurs d’un pourpre foncé, en grappes terminales. Orangerie ; terre franche , légère; multiplication de graines semées en pots et sur couche tiède, de boutures et d’éclats. 2. GERMANDRÉE ARBRISSEAU. 2°. fruticans ; PERS. M. France méridionale. Tige de quatre à cinq pieds ; feuilles lancéolées, très-entières, blanchâtres en dessous; de juin en septembre, fleurs grandes, solitaires, d’un bleu violet pâle. Orangerie et même culture. 3. GERMANDRÉE MARITIME. 7°. marum; L. F. Espagne. Petit arbuste formant buisson ; feuilles très-entières , ovales, aiguës, pétiolées, cotonneuses en dessous; de juillet en sep- tembre, fleurs purpurines, unilatérales, en grappes. Oran- gerie et même culture. 4. GERMANDRÉE DE Marseizce. 7”. massiliense; I, F. De Marseille, Tiges d’un pied et demi, rameuses; feuillesovales, rugueuses, incisées-crénelées, blanchâtres, persistantes; de juillet en septembre, fleurs d’un pourpre rose, unilatérales et en grappes. Orangerie et même culture. 5. GERMANDRÉE JAUNE. 7°. flavum; Pers. F. Espagne. Tige frutiqueuse, de deux pieds, pubescente; feuilles ovales, cré- nelées , les florales très-entières, persistantes; de juillet en septembre, fleurs d’un jaune pâle, verticillées , formant des grappes terminales. Orangerie; mème culture. G. GERMANDRÉE JAUNATRE. 7°. flavicans; Lam. T°. aureum ; Scures. D. France méridionale. Tiges nombreuses, coton- 442 LABIÉES. neuses ; feuilles ovales, dentées , couvertes d’un poil laineux et serré, persistantes, de juillet en septembre, fleurs jaunes ou verdâtres , en têtes sessiles et terminales. Pleine terre et même culture. 7. GERMANDRÉE À GRANDES FEUILLES. Ÿ'eucrium macrophyl- lum; Lam. T7. abutiloïdes ; V’ner. PF. Madère. Tige de deux à trois pieds, rameuse; feuilles cordiformes, dentées, acu- minées, grandes, persistantes ; en août, fleurs jaunes, en grappes latérales et pendantes. Orangerie et même culture. 8. GERMANDRÉE OFFICINALE , petit chèie. 7. chamædrys ; L. h. Indigène. Tiges de quatre à cinq pouces, nombreuses ; feuilles cunéiformes , ovales , incisées, crénelées, pétiolées, persistantes ; en juin , fleurs purpurines , deux ou trois en— semble dans les aisselles supérieures. Pleine terre et même culture. Jolie plante pour bordure, utile aux personnes qui élèvent des abeilles. 1 9-+ GERMANDRÉE LUISANTE. 2”. lucidum ; Pers. %. Alpes. Tiges de deux pieds, droites , lisses; feuilles ovales, incisées- dentées, glabres, persistantes ; en juin, fleurs purpurines, en verticilles unilatérales. Pleine terre et même culture. 10. GERMANDRÉE MULTIFLORE. 2”. mulliflorum ; PERS. %. Espagne. Tiges d’un pied, droites, rameuses ; feuilles pe tites, ovales, dentées, les florales très-entières et pétiolées ; de juillet en septembre, fleurs purpurines , deux ou trois ensemble , en verticilles formant des grappes terminales. Pleine terre et même culture. 11. GERMANDRÉE DES PyRÉNÉES. 7”. pyrenaicum ; L. %. Indigène. Tiges couchées, de trois ou quatre pouces ; feuilles cuünéiformes-orbiculées, crénelées, velues ; de juin en juil- let, fleurs blanches, en têtes arrondies et terminales. Pleine terre et même culture. 12. GERMANDRÉE D’HircanE. 2”, hircanium ; L. %. De la Perse. Tiges de deux à trois pieds; feuilles cordiformes, oblongues , obtuses, crénelées, ridées; d’août en octobre, fleurs d’un pourpre foncé, en épis longs et terminaux. Pleine terre et même culture. LABIÉES. 443 Secr. IT. Quatre étamines didynames ; corolle à deux lèvres. SARRIETTE,. Satureia ; L,. (Didynamie-gymnospermie.) Calice tubulé, strié, à cinq dents presque égales ; corolle à tube cylindrique plus court que le calice, à limbe partasé en cinq lobes presque égaux. Filamens des étamines écartés. 1. SARRIETTE A FLEURS EN TÊTE. Satureia capitata ; L. D. Orient. Tige d’un pied, à rameaux gréles et blanchâtres ; feuilles carénées, ponctuées, ciliées ; de juin en octobre, fleurs purpurines , en épis. Orangerie, et culture des autres sarriettes. f’oyez tome IT, page 442. 2. SARRIETTE VERTICILLÉE. S. thymbra ; L. F;. Orient. Tiges grèles , de deux pieds ; feuilles obovales, oblongues, acumi- nées, ponctuées, hispides, persistantes ; de mai en juillet, fleurs d’un rouge vif, en verticilles un peu arrondies et his- pides. Orangerie et même culture. HYSSOPE. Hyssopus ; L. (Didynamie-gymnospermie.) Calice cylindrique, strié, à cinq dents ; corolle à tube égal au calice, à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure courte, échancrée, et l'inférieure à trois lobes, dont le moyen plus grand , échancré en cœur et crénelé ; étamines saillantes hors de la corolle. $ 1. HYSSOPE A FEUILLES DE SCROPHULAIRE. Hyssopus scrophu- lariæfolius ; Wirro.Z. Canada. Feuilles cordiformes, ova— les, acuminées , obtusément dentées ; fleurs grandes, rougeä- tres, à divisions intermédiaires crénelées, à style plus long que la corolle, et en épis verticillés et cylindriques. Même culture que l’hyssope oflicinale. Voyez tome IT, page 385. CATAIRE ou chataire. Nepeta ; L. (Didynamie-gymnos- permie.) Calice à cinq dents inégales ; corolle à tube cylin- drique, courbé ; à limbe divisé en deux lèvres, dont la su- périeure échancrée, et l’inférieure à trois lobes, dont les deux latéraux très-courts, réfléchis, et le moyen concave, crénelé ; étamines rapprochées. 1. CATAIRE A LONGUES FLEURS. Nepeta longiflora; Vent. %. De la Perse. Tiges droites, de dix-huit pouces ; feuilles cor- diformes , ovales , rugueuses, dentées , presque séssiles ; pen- dant une partie de l'année, fleurs d’un bleu foncé, pédon- 444 LABIÉES. culées, à tube très-long. Pleine terre, ni trop humide ni trop ombragée. Multiplication de graines, ou par la sépara- tion des pieds en automne ou en mars. 2. CATAIRE RÉTICULÉE. Nepeta reticulata ; DEsr.'Z .Barbarie. Tiges droites, canaliculées, rameuses ; feuilles lancéolées, sessiles ; en été, fleurs nombreuses, d’un violet pâle ou d’un bleu purpurin foncé, en verticilles rapprochées ; bractées ovales, véné-réticulées, colorées. Pleine terre sèche et chaude. Même culture. 3. CATAIRE A FEUILLES DE MÉLISSE. NN. melissæfolia ; Pers. %. De la Barbarie. Tiges glabres, sillonnées, anguleuses ; feuilles cordiformes, oblongues, crénelées, pétiolées, ob- tuses ; fleurs en verticilles capitées et serrées. Pleine terre et même culture. 4. CATAIRE TUBÉREUSE. IN, tuberosa ; Air. %. Espagne. Tige de trois à quatre pieds, laineuse, blanchâtre ; feuilles cordiformes , pubescentes ; de juin en août, fleurs d’un pour- pre violet, à lobes latéraux réfléchis, en épis terminaux ; bractées oblongues , acuminées , lisses , colorées. Pleine terre; même culture. 5: CATAIRE CRISPÉE. N. crispa; Wirzo. %. Orient. Tiges d’un pied à dix-huit pouces ; feuilles cordiformes, dentée$, rugueuses, ondulées, crispées, pétiolées, blanchätres ; de juillet en août, fleurs bleues, en épis verticillés et interrom- pus. Pleine terre et même culture. LAVANDE. Lavandula ; L. ( Didynamie-gymnospermie.) Calice ovale-cylindrique, strié, à cinq dents, muni d’une bractée à sa base ; corolle renversée, à tube plus long que le calice, à limbe partagé en cinq lobes inégaux et formant imparfaitement deux lèvres. Étamines non saillantes hors du tube. 1. LAVANDE DENTÉE. Lavandula dentata; L. F. Espagne. Tige d’un pied et demi ; feuilles sessiles , linéaires , pectinées- pinnées , persistantes ; de juin en septembre, fleurs d’un bleu rougeâtre pale, en épis serrés , couronnés par quelques feuilles florales. Orangerie ; terre franche, légère et substan- tielle; peu d’arrosemens en hiver. Multiplication de graines sur couche tiède, ou de boutures faciles à la reprise. 2. LAVANDE ÉLÉGANTE. L. elegans ; DEsr. L. abrotanoïdes ; LABIÉES. 445 Wico. L. canariensis ; Wirro. F5. Canaries. Tiges de deux pieds; feuilles pétiolées, pinnées, un peu glabres, à folioles pinnatifides décurrentes ; fleurs d'un bleu foncé, en épis ra- mneux , interrompus et tétragones ; bractées ovales, acuminées , nerveuses et glabres. Orangerie et mème culture. 3. Lavande HÉTÉROPHYLLE. Lavandula heterophylla ; Desr. PB. Barbarie. Feuilles sessiles , elliptiques , dentées - incisées et linéaires; fleurs en épis cylindriques. Orangerie ; même culture. 4. LAVANDE PiNnée. L. pinnata; JacQ. . Madère. Tige d’un pied ; feuiiles pétiolées, pinnées, à folioles cunéiformes ; d'avril en octobre, fleurs violettes, en épi imbriqué. Oran- gerie ; même culture. 5. LavanDe srecuas. L. stæchas ; L. F. France méridio- nale. Tige de deux à trois pieds; feuilles sessiles , linéaires, cotonneuses , roulées sur les bords, persistantes ; de mai en juillet, fleurs d’un violet foncé, en épi serré, presque ses- sile, terminé par des feuilles florales d’un pourpre bleuâtre; bractées un peu trilobées. Orangerie et même culture. Voyez, pour les autres espèces, le tome IT, page 303. CRAPAUDINE. Sideritis ; L.(Didynamie-gymnospermie.) Calice tubulé, à cinq dents presque égales. Corolle égale au calice ou un peu plus longue, à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure échancrée ou à deux divisions , et l’infé- rieure à trois lobes dont celui du milieu plus large et cré- nelé. Étamnines non saillantes. Deux stigmates inégaux, dont le plus long embrassé à sa base par le plus court. 1. CRAPAUDINE DES Canaries. Sideritis canariensis; L, F. Des Canaries. Tige de deux à trois pieds, velue dans sa jeu— nesse; feuilles cordiformes, oblongues, aiguës, pétiolées, persistantes; de mai en août, fleurs petites, blanches, en épis verticillés et penchés avant la floraison. Orangerie , terre franche, légère; multiplication par les graines semées au printemps, sur couche tiède ; ou d’éclats et de boutures; peu d’arrosemens en hiver. 2. CRAPAUDINE LE CRÈTE. S. cretica ; Lam. PF. De Ma- dère. Tige frutiqueuse et cotonneuse comme tout l’arbuste ; feuilles cordiformes, oblongues , obtuses , pétiolées ; rameaux 3. 29 446 LABIÉES. divariqués; de mai en août, fleurs blanches , en épis, verti- cillées. Orangerie et même culture. 3. CRAPAUDINE A FEUILLES D’HYSSOPE. Sideritis hyssopifolia ; L. D. Des Pyrenées. Feuilles lancéolées , glabres, très - en— tières , à trois nervures ; tiges simples, de huit à dix pouces ; de juin en novembre, fleurs en verticilles serrées, formantun épi court et terminal. Pleine terre et mème culture. 4. CRAPAUDINE DES Azpes. S. alpina; Pers. %. Du Dau- phiné. Tige sous - frutiqueuse ; feuilles ovales-lancéolées , les inférieures obtuses , aiguëment dentées, les supérieures lan- céolées, aiguës, très-entières; fleurs en épis ovales, et à bractées épineuses. Pleine terre et même culture. BISTROPOGON. Bystropogon; L'Hérir. (Didynamie-gym- nospermie. ) Galice subulé, garni de poils à son orifice. Co- rolle à deux lèvres, dont la supérieure à deux divisions, et l'inférieure trifide. Étamines distantes. 1. BisTROPOGON DES CanNaRIES. Dystropogon canariense ; L’'Hénir. FR. Des Canaries. Tige de trois à quatre pieds ; feuilles ovales , crénelées, pubescentes, très velues en des- sous, persistantes ; de juillet en août, fleurs blanches, très- petités, en têtes cotonneuses et sphériques, à pédoncules dichotomes. Orangerie ; terre franche légère; multiplication de graines sur couche tiède, de boutures étouffées sur couche chaude, et de marcottes. 2. BisTroPoGoN poNcruÉ. B. punctatum ; L'Hérir. FR. Ma- dère. Tige droite, d'un à deux pieds ; feuilles ovales, den- tées, glabres, ponctuées, persistantes ; de juillet en août, fleurs purpurines, en têtes, à divisions calicinales non su- bulées. Orangerie et même culture. MENTHE. Mentha ; L. (Didynamie-gymnospermie.) Ca- lice à cinq dents à peu près égales ; corolle un peu plus longue que le calice, à limbe partagé en quatre lobes presque égaux, dont le supérieur un peu plus large et échancré ; étamines distantes, tantôt plus longues, tantôt plus courtes que la corolle. 1. MenrnE FRISÉE. Mentha crispa; L. %. Indigène. Tiges velues ; feuilles cordiformes, incisées, dentées, ondulées, sessiles; en août, fleurs rougeâtres, en têtes spiciformes , à étamines de la mème longueur que la corolle ; bractées infé- LABIÉES. 447 rieures laciniées. Pleine terre marécageuse ; multiplication par la séparation des pieds. 2. MENTHE AQUATIQUE. WMentha aquatica ; L. Z. Indigène. Tiges de dix-huit pouces, velues coinme toute la plante ; feuilles ovales, dentées , pétiolées ; en juillet, fleurs vio— lettes, en têtes terminales. Culture de la précédente. 3. MENTHE VERTE ou romaine. M. viridica; L. %. Indi- gène. Tiges de dix-huit pouces, glabres ; feuilles lancéolées , sessiles, pointues, dentées en scie; en août, fleurs rougeà- tres , en épis oblongs et interrompus , à étamines plus longues que la corolle. Plante entièrement glabre. Pleine terre lé- gère ; mème multiplication. 4. Mewrne 0es saroivs. M. gentilis; Smiru. M. rubra ; Soue. Z. Indigène. Tiges brunes, très-rameuses, étalées ; feuilles ovales, pétiolées, un peu obtuses ; en juillet, fleurs purpurines, en verticilles garnissant la moitié de la longueur des tiges. Pleine terre et mème culture. oyez, pour les autres ménthes, le tome IT, page 409. GLÉCOME. Glechoma ; L. (Didynamie-gymnospermie.) Calice cylindrique, strié, à cinq dents inégales. Corolle une fois plus longue que le calice, à limbe partagé en deux lè- vres, la supérieure à deux divisions, et l’inférieure à trois lobes, dont celui du milieu plus grand et échancré. Anthères rapprochées deux à deux en forme de croix. Dans les jardins de médecine, on cultive, en terre légère et sèche, le GLÉCOME LIERRE TERRESTRE; glechoma hederacea ; L. On le multiplie par ses traces. HYPTIS. Hypuis ; JacQ. ( Didynamie-gymnospermie.) Ca- lice turbiné, à cinq dents; corolle tubulée, infondibuliforme , à limbe renversé, partagé en deux lèvres, dont la supérieure à deux divisions, et l’inférieure partagée en trois lobes, dont les deux latéraux ovales-aigus, et celui du milieu arrondi, concave , obtus ; anthères pendantes. 1. Hypris À FLEURS EN TÊTE, Ayptis capitata; Wuzo. F. Antilles. Arbrisseau à feuilles ovales, dentées ; fleurs en tête pédonculées, entourées d’un involucre lancéolé aussi long que les fleurs. Serre chaude; terre franche légère ; multipli- cation d’éclats, de boutures et marcottes. LAMIER, Lamium ; L. (Didynamie-gymnospermie.) Ca- 448 LABIÉES. hice à cinq dents aiguës et ouvertes. Corolle à tube court, renflée à son orifice, et munie de chaque côté en son bord d’une petite dent réfléchie, à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure en voûte, le plus souvent entière, et l’in- férieure à deux lobes. Anthères velues. 1. LAMIER oRvALE. Lamium orvala ; L. %. D'Italie. Tiges de deux pieds, carrées, rougeâtres ; feuilles grandes, cordi- formes, ridées, acuminées, inégalement dentées ; de mai en juillet, fleurs grandes, rouges, panachées, en verticilles axil- laires. Pleine terre franche un peu fraiche ; multiplication de graines au printemps, ou par l’éclat des racines en automne. 2. Lamier D'IrauE. L. garganicum ; L. %. Italie. Tiges velues, carrées, d’un pied et demi ; feuilles cordiformes, concaves, un peu blanches ; d'avril en juin , fleurs d’un pour- pre rose, grandes, en verticilles axillaires. Pleine terre et même culture. *GALÉOPSIS ou chambreuse. Galeopsis ; L. (Didynamie- gymnospermie.) Calice campanulé, à cinq dents aiguës et quelquefois épineuses. Corolle à tube court, insensiblement dilatée, munie de deux dents à son orifice, à limbe divisé en deux lèvres, dont la supérieure voütée , un peu crénelée, et l’inférieure à trois lobes dont celui du milieu plus large, échancré et crénelé. 1. GALÉOPSIS VERSICOLORE. Galeopsis versicolor; Pers. G. cannabina; Wuo. ©. Indigène. Tige de deux à trois pieds, velue, renflée aux articulations ; feuilles ovales, dentées, un peu poilues ; en août, fleurs très-belles, grandes, à lèvres supérieure jaune, et inférieure pourpre ; corolle trois fois plus grande que le calice, celui-ci velu. Pleine terre légère et chaude. Arrosemens fréquens. Multiplication de graines, semées en place au printemps. GALÉOBDOLON. Galeobdolon ; Huos. ( Didynamie-gym- nospermie.) Calice campanulé, à cinq dents inégales et aiguës. Corolle à limbe partagé en deux lèvres, dont la su- périeure très-entière, en voûte, et l’inférieure à trois divi- sions aiguës. 1. GALÉOBDOLON JAUNE. Galeobdolon vulgare; Pers. G. lu- teum; Smira. Cardiaca sylvatica; Fror. Franc. Leonurus galeobdolon ; Win. Galeopsis galeobdolon ; L. ©. Tiges LABIÉES. 449 d’un pied, velues ; feuilles ovales, cordiformes , pointues, dentées ; de mai en juin, fleurs jaunes, grandes, sessiles. Pleine terre franche, légère, ombragée, un peu fraîche. Multiplication de graines semées en place au printemps. BÊTOINE. Betonica ; L. ( Didynamie- gymnospermie.) Calice tubulé, à cinq dents très-aiguës. Corolle à tube plus long que le calice, à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure droite, presque plane, entière, et l’inférieure divisée en trois lobes, dont celui du milieu plus large et échancré. 1. BéroinE vELUE. Betonica hirsuta; L. %. Indigène. Tige d’un pied , droite, velue; feuilles cordiformes , oblongues ; en juillet , fleurs assez grandes, d’un rouge vif et foncé, en épi feuillé à la base ; lèvre supérieure entière. Pleine terre franche, légère, fraîche et à demi ombragée. Multiplica- tion de graines semées en mars, ou par éclat des racines en. automne. 2. BÉTOINE sAUNE. B. alopecuros; TL. %. Des Alpes. Tiges simples, de huit à dix pouces; feuilles cordiformes , larges, arrondies , crénelées; en juillet, fleur d’un jaune pâle, en épi feuillé à sa base ; 1èvre supérieure bifide. Pleine terre et même culture. 3. BÉTOINE À GRANDES FLEURS. Z. grandiflora ; Wiiro. %. Orient. Tiges d’un pied ; feuilles radicales grandes, cordi- formes , obtuses, largement dentées ; fleurs rouges , en épi feuillé et interrompu ; bord du calice velu , à dents subulées ;. lèvre supérieure obeordiforme. Pleine terre et même cul- ture. 4. BéroixE D'OnienT. B. orientalis;L. B. grandiflora; Taunir. %. D'Orient. Tiges étalées, simples ; feuilles oblongues, cor- diformes à la base, crénelées; de juin en juillet, fleur d’un pourpre pâle, en épis entiers. Division intermédiaire des lèvres de la corolle très-entière. Pleine terre et même culture. Dans le jardin médical on cultive de même la BÉTOINE oFri- ciNALE. B. officinalis; L. %. Indigène. ÉPIAIRE. Stachys ; L. ( Didynamie - gymnospermie:) Calice anguleux, à cinq dents acuminées. Corolle à tube court, à deux lèvres, dont la supérieure voütée , échancrée, et l'inférieure partagée en trois lobes, dont les deux latéraux 450 LABIÉES. réfléchis sur les côtés, et celui du milieu plus grand , échan- cré. Étamines déjetées sur les côtés de la corolle, après la fécondation. 1. ÉPIAIRE ÉCARLATE. Stachys coccinea ; Win. Æ. Du Mexique. Tiges rameuses , anguleuses , de trois pieds ; feuilles ovales , cordiformes, crénelées, à pétioles élargis; de juin en septembre, fleurs moyennes, écarlates , en épi, au nombre de six par chaque verticille. Orangerie éclairée, terre légère et substantielle; très-peu d’arrosemens en hiver; multipli- cation facile de boutures sur couche tiède, et de graines semées au printemps sur la même couche. 2. ÉPiAIRE LAINEUSE; 9. lanata; JacQ. %. Sibérie. Tiges couchées, radicantes, d’un pied et demi, cotonneuses et blanches comme toute la plante; feuilles ovales -oblongues, obtuses , entières ; tout l'été, fleurs purpurines , en vérti- cilles formant l’épi. Pleine terre; multiplication de graines et par la séparation des pieds en février et mars. 3. Épratre DE CRÈTE. $. cretica; L. %. De Candie. Tiges cotonneuses, blanchâtres, de deux pieds, formant un buis- son large et arrondi; feuilles cordiformes, arrondies, créne- lées, cotonneuses et blanchâtres; en juin et juillet, fleurs purpurines , nombreuses, verticillées. Pleine terre et nième culture. 4. ÉPIAIRE À FEUILLES ARRONDIES. S, circinnata; L'HÉRiT. $S. canariensis ; JacQ. Tige rameuse, d’un pied et demi; feuilles cordiformes , arrondies, régulièrement crénelées, un peu blanchâtres ; de mai en juillet, fleurs d’un pourpre pâle, au nombre de six par verticille, en épis terminaux. Pleine terre et même culture. BALOTTE. Ballota ; L. (Didynamie-gymnospermie.) Ca- lice pentagone, à dix stries, terminé par cinq dents presque égales ; corolle à tube cylindrique, de la longueur du calice, à limbe partagé en deux lèvres, dont li supérieure concave, un peu crénelée, et l’inférieure à trois lobes , dont celui du inilieu plus large et échancré. 1. BazomtTe LaiweusE. PBallota lanata ; Wiro. Leonurus lanatus ; PErs. %. Sibérie. Tiges d’un pied, un peu cou— chées, cotonneuses ; feuilles palmées, deutées ; en juillet et LABIÉES. 451 août, fleurs jaunâtres, assez grandes, en verticilles serrées. Pleine terre, et culture des épiaires. MARRUBE. Marrubium ; L. (Didynamie-gymnospermie.) Calice à dix stries, terminé dans plusieurs espèces par cinq dents, dans quelques autres par dix dents alternativement plus grandes et plus petites ; corolle à tube cylindrique, un peu plus long que le calice, à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure droite, étroite, souvent bifide, et l’infé- rieure à trois lobes, dont celui du milieu plus grand et échancré; orifice du calice presque caché par des poils pen- dant la maturation des graines.” 1. MARRUBE D'AsTRACAN. Marrubium astracanicum; Wiuvo. %. Orient. Tiges quadrangulaires ; feuilles elliptiques, ob- tuses , crénelées , eotonneuses , rugueuses ; fleurs verticillées, à calice à cinq dents , lancéolées ; bractées lancéolées. Pleine terre chaude et légère ; multiplication de graines et d’éclats. 2. MarRuBE D’EspaGne. ML. hispanicum ; Lam. %. Espagne. Tiges carrées, droites, velues ; feuilles cordiformes, ovales, crénelées ; de juillet en août, fleurs blanches, tachetées de rouge, verticiliées ; imbe du calice étalé, à dix dents ovales, mucronées , alternativement une grande et une courte. Pleine terre et même culture. AGRIPAUME ou cardiaque. Leonurus ; L. (Didynamie- gymnospermie.) Calice à cinq angles et à cinq dents aiguës ; corolle à tube souvent à peine plus long que le calice, à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure velue, entière, concave , et l’inférieure réfléchie, divisée en trois lobes pres- que égaux ; anthères parsemées de points brillans. 1. AGRIPAUME COMMUN, cardiaque. ZLeonurus cardiaca ; Wiiio. Z. Indigène. Tiges droites, de quatre à cinq pieds, carrées ; feuilles cunéiformes, ovales, trilobées, dentées, les inférieures arrondies ; en juillet, fleurs purpurines, petites, en verticilles serrées , garnies de folioles sétacées; division moyenne de la lèvre inférieure aigue. Pleine terre ; multipli- cation de graines. Elle se ressèine d'elle-même. 2. AGRIPAUME DE TARTARIE. L. tataricus ; L. '. De Tarta- rie. Tiges de quatre à sept pieds; feuilles à trois divisions liciniées ; en juillet, fleurs rougeâtres, verticiHées ; lèvre su- 452 LABIÉES. périeure voutée, l’inférieure à trois divisions dont celle du milieu émarginée. Pleine terre et même culture. PHLOMIDE. Phlomis ; L. ( Didynamie-gymnospermie.) Calice anguleux, à cinq dents ; corolle à tube oblong, à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure concave, en voûte, velue, comprimée latéralement, arquée , un peu bifide, et l'inférieure divisée en trois découpures, dont la moyenne plus grande et à deux lobes. 1. PHLOMIDE FRUTIQUEUSE. Phlomis fruticosa ; L. F,. Sicile. Tiges de deux à trois pieds, formant buisson ; feuilles un peu arrondies , cotonneuses, crénelées, persistantes ; de juillet en septembre, fleurs jaunes, grandes, verticillées, à involu- cres lancéolés. Terre légère, substantielle, un peu consis- tante, à exposition chaude ; couverture de litière pendant l'hiver ; multiplication de graines, de boutures sur couche tiède , et de marcottes. Var. 1° Angustifolia ; à feuilles étroites et oblongues. 2° Latifolia ; à feuilles ovales-oblongues, ondulées sur les bords. 2. Paromive pourpre. P. purpurea ; Smira. F. Espagne. Tiges de deux à trois pieds, couvertes d’un duvet cotonneux ; feuilles oblongues , étroites, obtuses, un peu cordiformes à la base, couvertes en dessous de poils laineux et serrés, per- sistantes ; en juillet et août, fleurs d’un pourpre léger, verti- cillées ; calice pentagone, acuminé; bractées lancéolées, ai- guës , piquantes. Orangerie et même culture. 3. PacomivE TUBÉREUSE. P. tuberosa ; L. %. Sibérie. Tiges de cinq à six pieds, rougeâtres ; feuilles radicales-cordifor- mes, scabres, les supérieures oblongues-lancéolées ; de juin en septembre, fleurs purpurines, verticillées, à bractées su bulées et hispides ; lèvre supérieure dentée. Pleine terre et même culture ; arrosemens fréquens en été; multiplication par la séparation des racines tuberculeuses tous les trois ans. 4. PaLomine QUEUE DE Li0N. P. leonurus ; L. F. Du Cap. Tiges de cinq à six pieds, droites, carrées ; feuilles lancéolées, dentées, persistantes ; d’octobre en décembre, fleurs d’un beau rouge écarlate, longues, verticillées ; calice décagone, et à dix dents. Orangerie sèche, et culture du n° 1. Arrose- mens fréquens en été, trè:-rares en hiver. Très-bel arbrisseau. LABIÉES. 453 5. Pucomine Des AuPes. Phlomis alpina ; Wio.'Z . Des Al- pes. Tiges pubescentes ; feuilles radicales, cordiformes, un peu velues, les caulinaires lancéolées ; fleurs verticillées, à brac- tées linéaires-subulées, velues. Pleine terre et mème culture. G. Pacomine LycenniDe. P. lychnitis; Wixo. F. Europe méridionale. Tiges d’un pied, velues, blanchâtres ; feuilles lancéolées, cotonneuses, les florales ovales; de juillet en septembre, fleurs jaunes, verticillées, à bractées sétacées, laineuses comme toute la plante ; calice obtusément denté. Pleine terre à éxposition chaude et mème culture. Couver- ture de litière pendant l'hiver. 9. Paromibe, HER8ES DU VENT; P. herba-venti; L. %. France méridionale. Tiges velues, un peu couchées, d’un pied et demi; feuilles oblongues, ovales, dentées, velues en dessous; de juillet en septembre, fleurs d’un pourpre vif, verticillées en têtes terminales; bractées subulées et velues. Pleine terre et même culture. 8. PucominE LAGINIÉE. P. laciniata; L. %. Syrie. Tiges de cinq à six pieds; feuilles pinnées , à folioles laciniées, les radicales très-srandes et persistantes ; en août, fleurs assez grandes, lavées de pourpre , en verticilles, à calice laineux. Pleine terre et mème culture. Couverture de litière sèche pen- dant l'hiver. MOLUCELLE. Molucella; L. (Didynamie-gymnosper- mie.) Calice très-grand , turbiné, à limbe campanulé , denté- épineux en son bord. Corolle plus petite que le calice, tu— buleuse, à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure entière, concave , et l’inférieure divisée en trois lobes, dont le moyen plus long et échancré. 1. MoLuceze Lisse. M. lœvis ; Wii. ©. Syrie. Tiges de deux pieds; feuilles pétiolées, ovales -arrondies , dentées ; en juillet et août, fleurs blanches , verticillées; calice cam- panulé, à cinq dents égales et mutiques. Pleine terre légère et substantielle. Multiplication de graines sur couche tiède; exposition chaude. 2. MoLucELLE ÉPINEUSE. M. spinosa ; L. ©. Syrie. Tiges de trois ou quatre pieds; feuilles pétiolées, ovales, profondé- ment dentées; de juillet en août, fleurs en verlicilles axil- laires, la lèvre supérieure d’un rose päle, et l'inférteure 454 LABIÉES. jaunûtre ; lèvre supérieure du calice lancéolée , mucronée, la plus longue ; l’inférieure arrondie et à sept dents épineuses. Pleine terre et même culture. Pour l’une comme pour l’autre on laisse quelques pieds sur la couche, pour s’assurer la ma- turité des graines. CLINOPODE. Clinopodium; L. ( Didynamie-gymnosper- mie.) Calice cylindrique, ayant son bord partagé en deux lèvres, dont la supérieure à trois dents, et l’inférieure à deux. Corolle à tube un peu plus long que le calice, s’évasant et se partageant en deux lèvres, dont la supérieure droite, échancrée, et l’inférieure à trois lobes dont le moyen plus grand et échancré. Stigmate simple. 1. CLINOPODE BLANCHATRE. Clinopodium incanum; L. Pye- nanthemum incanum; Vers. %. Amérique septentrionale. Tige de deux à trois pieds, blanchâtre comme les feuilles, celles-ci ovales , aiguës , dentées; de juillet en octobre, fleurs petites, purpurines , en têtes; bractées sétacées. Pleine terre légère et chaude; multiplication de graines et d’éclats. ORIGAN. Origanum; L. (Didynamie - gymnospermie.) Calice variable dans sa forme, ordinairement inégal, tantôt à deux lèvres, ou divisé en deux, tantôt à cinq dents; corolle à tube comprimé, à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure droite. échancrée , et l’inférieure à trois divisions presque égales. Fleurs imbriquées , ramassées en épis serrés , et chacune d’elles munie à sa base d’une bractée ovale et colorée. 1. ORIGAN A COQUILLE. Origanum AEgryptiacum. L. B. Orient. Tiges de deux pieds, droites, blanchâtres comme toute la plante ; feuilles concaves, arrondies , un peu épaisses, cotonneuses, persistantes; de juin en août, fleurs blanches ou roses, en épis nus. Orangerie éclairée ; terre légère; ar- rosemens très-modérés en hiver; multiplication de graines, et de boutures faites en été, ou par l'éclat des pieds. Plante odorante dans toutes ses parties. 2. ORIGAN MARJOLAINE. O. majoranoïdes ; Wizuo. F. Orient. Tiges d’un pied, nombreuses, grèles et droites; feuilles pé- tiolées elliptiques , obtuses, cotonneuses; de juin en juillet, fleurs blanches , en épis arrondis, aglomérés et pédonculés. Oraugerie et mème culture. Plante odorante. LABIÉES. 455 3. OnIGAN DICTAMNE. Origanum dictamnus; L. Z. Du mont Ida. Tiges d’un pied et demi, cotonneuses; feuilles orbicu- laires, ridées, entières, un peu charnues, persistantes ; de juin en août, fleurs purpurines, en épis pendans. Pleine terre à exposition chaude ; même mode de multiplication. Plante odorante. THYM. T'hymus; L. (Didynamie-gymnospermie.) Calice tubulé, divisé en deux lèvres, dont la supérieure à trois dents , et l'inférieure à deux. Corolle à tube de la longueur du calice; à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure plus courte, droite, échancrée , et l’inférieure plus longue , à trois lobes; le moyen le plus large, entier ou échancré ; calice resserré à son orifice, et fermé par des poils pendant la maturation des graines. 1. Tuym SErporrr. T'hymus serpyllum; L. F. Indigène. Tiges de quatre à six pouces, grèles, nombreuses, couchées ; feuilles planes, ovales-obtuses , ciliées à la base, persistantes ; de juin en août, fleurs purpurines ou blanches, en épis ou en têtes. Culture de l'espèce suivante : Far. 1° Serpolet à odeur de citron. 7”. S. citratum ; Joyez tome IT, page 446. 2° Serpolet velu. 7”. S. villosum; à fleurs d’un pourpre foncé. 3° Serpolet velu à feuilles étroites. 2. Taym commu. 7°. vulgaris; L. F. Espagne. J’oy., pour sa culture et celle du précédent, le tome IT, page 446. 3. Tuym masricnixe. 7”. mastichina; L. F. Espagne. Ar- buste de deux pieds; feuilles ovales, un peu glabres, per- sistantes; de juillet en septembre, fleurs blanches , à calice blanc, laineux, à dents sétacées. Orangerie et culture des précédens. THYMBRA. J'hymbra; L. ( Didynamie-gymnospermie. ) Calice presque cylindrique, à deux lèvres, dont la supérieure à trois dents, et l’inférieure bifide, bordé en dehors d’une rangée de poils et nu en dedans; corolle à deux lèvres, dont la supérieure bifide, et l'inférieure à trois lobes presque égaux. 1. Tuymsra À Énis. T'hymbra spicata ; L.F,:Orient. Arbuste de cinq à six pouces, à tige brune; feuilles linéaires, gla- 456 LABIÉES. bres, ponctuées, persistantes; en juin et en juillet, fleurs pourpres , en épis terminaux. Orangerie ; terre légère. Multi plication de graines, marcottes et boutures. MÉLISSE. Melissa ; L. ( Didynamie-gymnospermie.) Ca- lice presque campanulé , à deux lèvres, dont la supérieure plane, à trois dents, et l’inférieure bifide. Corolle à deux lèvres, dont la supérieure un peu en voüte, bifide, et l'in férieure à trois lobes, dont le moyen échancré en cœur. 1. MÉLISSE oFriciNALE. Melissa officinalis; L. %. France méridionale. Voyez tome IT, page 306. 2. MÉLISSE À GRANDES FLEURS. M. grandiflora; L. %. Des Alpes. Tiges de deux pieds; feuilles ovales, aiguës , finement dentées ; de juin en septembre, fleurs grandes , rouges, à bractées lancéolées et sessiles ; pédoncules axillaires triflores ou quadriflores. Pleine terre, légère , à exposition chaude ; multiplication de graines et d’éclats. DRACOCÉPHALE. Dracocephalum; L. (Didynamie-gym- nospermie.) Calice tubuleux, tantôt à deux lèvres, tantôt à cinq dents presque égales. Corolle à tube renflé vers son ori- fice, à limbe divisé en deux lèvres, dont la supérieure con- cave et en voûte, et l’inférieure à trois lobes, dont les deux latéraux courts et redressés, et celui du milieu plus allongé, entier ou bifide. 1. DRACOCÉPHALE D'AUTRICHE. Dracocephalum austriacum ; L. %. Indigène. Tiges de huit à dix pouces , rameuses; feuilles sessiles, linéaires, mucronées, les caulinaires à trois ou cinq divisions à la base, et celles des rameaux simples ; de juillet en août, fleurs d’un bleu violätre, grandes, en épis; brac— tées triparties. Pleine terre franche, légère, substantielle et chaude; multiplication de graines sur couche tiède, par éclats, ou par la séparation des drageons. 2. DRACOCÉPHALE DE VIRGINIE. D). virginianum; L. %. Amé- rique septentrionale. Tiges simples, de deux à trois pieds, glabres comme toute la plante; feuilles linéaires, lancéo- lées, dentées; de juillet en septembre, fleurs roses, assez grandes, en épis serrés. Pleine terre et même culture. On a donné le nom de cataleptique à cette plante, parce que Ven- tenat a remarqué que les fleurs conservaient la position dans laquelle on les mettait en leur faisant faire un demi-tour. LABIÉES. 457 3. DrACOCÉPHALE DENTICULÉ. Dracocephalum denticulatum ; Arr. % . Caroline. Feuilles obovales , lancéolées, denticulées au sommet ; en août, fleurs purpurines, assez grandes, dis- tantes , en épis terminaux. Pleine terre et même culture. 4. DracocÉpnaLE DES CaNARIES. D). canariense; Wirro. %. Des Canaries. Tiges de deux pieds, rougeâtres ; feuilles ter nées, oblongues ; de juillet en septembre, fleurs rougeûtres, avec des lignes blanches, en épis. Orangerie et même cul- ture. 5. DRacOCÉPHALE DÉCOUPÉ. D. peregrinum; Wairzo. %.Si- bérie. Tiges de huit à dix pouces ; feuilles lancéolées, mu- cronées , dentées ; en août , fleurs d’un bleu pourpre, un peu en épis; bractées linéaires , lancéolées , légèrement dentées- épineuses. Pleine terre et même culture. 6. DRACOCÉPHALE A FEUILLES LINÉAIRES. D. ruyschiana ; L. %. Sibérie. Tiges d’un pied, glabres; feuilles lancéolées, linéaires , entières, mutiques, avec des veines un peu pro- éminentes en dessous ; en juin et juillet, fleurs bleues, assez grandes , en épis. Pleine terre et mème culture. 7- DRACOCÉPHALE A GRANDES FLEURS. D. grandiflorum ; Waico.%. Sibérie. Tiges d’un pied , feuilles oblongues, ob- tuses, dentées, pétiolées ; en juillet, fleurs bleues, à bractées lancéolées, très - entières; lèvre du calice elliptique, obtuse et entière. Pleine terre et même culture. 8. DrACOCÉPHALE DE SIBÉRIE. D. sibiricum; Wirio. Y. Si- bérie. Tiges de trois pieds ; feuilles lancéolées, cordiformes, acuminées, dentées , glabres; de juin en août, fleurs purpu- rines, en verticilles pédonculées, bifides et unilatérales. Pleine terre et même culture. 9: DRACOCÉPHALE DE MONTAGNE. D. allaiense; Wirro. %. Tartarie. Tiges d’un pied ; feuilles radicales , ovales , cordi- formes, les caulinaires sessiles, orbiculaires -cunéiformes, aiguëment dentées ; en juillet, fleurs verticillées, grandes, bleues, tachées de brun, à bractées pourpres. Cette plante se distingue parfaitement du n° 7, par ses feuilles caulinaires, sessiles, par ses fleurs plus grandes et par son calice et son style moins longs que la corolle. Pleine terre et même cul- ture. 10. DrACOCÉPHALE DE Mozoavie. D. moldavica; Wiuo. 458 LABIÉES. ©: Sibérie. Tiges de deux pieds, rougeâtres ; feuilles ovales- lancéolées , profondément crénelées ; en juillet, fleurs bleues, purpurines ou blanches, verticillées ; bractées lancéolées, profondément dentées, à dents garnies d’un filet, comme celles des feuilles supérieures. Pleine terre et même culture. Multiplication de graines semées en place au printemps. MÉLITE ou mélissot. Melitiis; L. (Didynamie-gymnos- permie.) Calice campanulé, à deux lèvres, dont la supérieure plus longue, et l’inférieure bifide. Corolle à tube beaucoup plus étroit que le calice; à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure plane, entière, et l’inférieure à trois lo- bes grands et inégaux , entiers ou crénelés. 1. MÉLITE A FEUILLES DE MÉLSSE. MWelittis melissophyllum ; Wacro. %. Indigène. Tiges d’un pied; feuilles opposées, ovales, dentées ; en mai et juin , fleurs grandes, belles, blan- ches ou carnées , à lèvre inférieure d’un beau pourpre; ca- lice à trois lobes velus. Terre légère, fraiche, ombragée ; multiplication de graines semées en place au printemps, ou par l'éclat des pieds. HORMINELLE ou hormin. Horminum ; L. { Didynamie- gymnospermie.) Calice turbiné, strié, à deux lèvres, dont la supérieure à trois dents, et l’inférieure bifide, Corolle à tube plus long que le calice , à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure très-courte, arrondie, bifide, et l’infé- rieure à trois lobes arrondis. 1. HormiNELLE DES PYRÉNÉES, Horminum pyrenaïcum ; L. Melissa pyrenaica ; Wirro. %. France méridionale, Tiges d’un pied, nues, droites, un peu velues ; feuilles ovales-ar- rondies, crénelées, dentées ; fleurs bleuâtres, à calice d'un brun rougeâtre, pédonculées, verticillées, les verticilles in- férieures distantes, Pleine terre légère et chaude, à bonne exposition ; multiplication de graines semées en place au printemps, ou par l'éclat des pieds. GERMAINE. Plectranthus ; L'Hérir. (Didynamie-gym- nospermie.) Calice court, à deux lèvres, dont la supérieure ovale, plus large, et l’inférieure divisée en quatre décou- pures subulées. Corolle à tube comprimé, muni à sa base et dans sa partie supérieure d’un éperon court; à limbe par- tagé en deux lèvres disposées dans un ordre renversé, la su- LABIÉES. 459 périeure à trois lobes, dont le moyen plus grand et échancré en cœur, l’inférieure plus petite, concave, entière ou ondulée. 1. GERMAINE À FEUILLES D'ORTIE. Plectranthus urticæfolia ; P. fruticosus; L'Hésir. Germanea urticæfolia ; Lam. P. Du Cap. Tige de deux pieds, droite, cylindrique, glabre; feuilles assez grandes , cordiformes, dentées, persistantes; en automne , fleurs d’un bleu pâle , tachetées de brun, épe- ronnées, en grappes composées. Orangeriesèche; terre frauche légère ; arrosemens très-modérés. Multiplication de graines sur couche tiède au printemps, ou de boutures à la même époque et en été. 2. GERMAINE NUDIFLORE. P. nudiflorus; Wiiro. Germanea nudiflora; L. Z. De la Chine. Tige de huit à neuf pouces, pubescentes ; feuilles cordiformes, rugueuses , les supérieures amplexicaules ; fleurs petites, pubescentes, à tube courbé et fermé à son entrée, en grappes paniculées et nues; éperon bossu. Mème culture , mais serre tempérée. BASILIC. Ocymum; L. ( Didynamie - gymnospermie.) Calice à deux lèvres, dont la supérieure plus large, orbicu- laire, et l’inférieure quadrifide. Corolle à tube court ; à limbe partagé en deux lèvres disposées dans un ordre ren- versé; la supérieure à quatre lobes égaux, et l’inférieure plus longue , entière , crénelée. Filamens des deux étamines plus courts, munis chacun à leur base d’une petite Eee ou d’un prolongement. 1. Basizic commun. O. Basilicum; L. ©. Inde. Tige d’un pied, droite, rameuse ; feuilles ovales, glabres ; en juillet, fleurs blanches ou purpurines , à calice cilié. Pleine terre lé- gère et chaude ; arrosemens modérés et soutenus pendant les chaleurs ; multiplication de graines semées sur couche en mars. On repique le jeune plant en place ou en pot. Odeur très-aromatique. Var. 1° A feuilles d’ortie ; 2° à feuilles de laitue ; 3° anisé ; 4° à grappes vertes ; 5° à grappes violettes ; 6° à larges feuilles ; 7° d'Amérique. 2. BasiLiC À PETITES FEUILLES. O. Maximum ; L. ©. Ceylan. Tige de cinq à six pouces, très-rameuse, formant un buisson arrondi; feuilles ovales, très-entières ; en juillet, fleurs 460 LABIÉES. blanches, petites, verticillées. Pleine terre et même cul- ture. Espèce aromatique. 3. BAsILIG À GRANDES FLEURS. Ocymum grandiflorum; V’Hé- rir. D. Afrique. Arbuste de deux à trois pieds ; feuilles ovales, dentées ; fleurs blanches, grandes , à filamens des étamines droits. Odeur peu agréable. Serre chaude, sur les tablettes près des jours ; multiplication de graines sur couche tiède ; repiquer le jeune plant en pot enfoncé dans une couche chaude pour faciliter la reprise. 4. Basic suavE. O. gratissimum; JacQ. F. Inde. Tige de deux à trois pieds ; feuilles lancéolées ovales, un peu co- tonneuses ; en juillet, fleurs petites, blanchâtres, à an- thères jaunes, en grappes cylindriques. Serre chaude et même culture. TOQUE. Scutellaria; L. ( Didynamie - gymnospermie.) Calice très-court, à deux lèvres entières, dont la supérieure munie d’une petite écaille concave, qui ferme l’orifice du calice en manière d’opercule, pendant la maturation des graines. Corolle à tube courbé à sa base, et beaucoup plus long que le calice ; à fimbe divisé en DU lèvres dont la su— périeure en voûte , ayant deux dents à sa base, et l’ inférieure plus large , échancrée. Stigmate à peine bide. 1. ToQUE ARBRISSEAU. $. fruticosa; Desr. F. De la Perse. Tige d’un pied , frutiqueuse ; feuilles cordiformes, rugueuses , cotonneuses et blanchâtres; fleurs jaunes, à tube très-long, en épis. Orangerie, terre légère, sablonneuse; arrosemens fréquens en été; multiplication de graines sur couche tiède et en petits pots pour éviter la transplantation. 2. ToQuE pes ALpes. S. Alpina; L. %. De la Suisse. Tiges de cinq à huit pouces , un peu couchées; feuilles cordiformes, incisées, dentées, crénelées ; de juin en octobre , fleurs assez grandes, imbriquées en épis; lèvre supérieure bleue , et l’in- férieure blanchâtre ; bractées du double plus courtes que les fleurs. Pleine terre sablonneuse ét de médiocre qualité. Mul- tiplication de graines semées en place à l’automne. 3. Toque pu Levanr. $. orientalis; L. %. Du Levant. Tige couchée; feuilles incisées, cotonneuses en dessous ; de juillet en août, fleurs d’un beau jaune, en épis arrondis, un peu tétragones. Pleine terre; mème culture. LABIÉES. 461 4: ToQuE à cranDes FLEURS. Scutellaria lupulina;Wnin.%. Sibérie, Tiges couchées ; feuilles cordiformes, incisées, den- tées, aiguës, glabres; de juin en octobre, fleurs grandes, jaunes , en épis imbriqués arrondis et un peu tétragones. Pleine terre et même culture. 5. Toque ÉLEVÉE. 49, altissima ; L. %. Du Levant. Tige de trois à quatre pieds; feuilles cordiformes, oblongues, acu- minées , dentées; de juillet en août, fleurs pourpres, à long tube , en épis presque nus. Pleine terre et mème culture, BRUNELLE,. Prunella}; L. ( Didynamie-gymnospermie. ) Calice à deux lèvres, dontla supérieure plane, tronquée, à trois dents, et l’inférieure plus étroite, bifide. Corolle à deux lè- vres, dont la supérieure concave , en voûte, entière, et l’in— férieure à trois lobes, dont le moyen plus grand et échancré; filamens des étamines bifurqués à leur sommet : l’une des branches portant l’anthère; et l’autre étant nue; stigmate bifide. 1. BRUNELLE À GRANDES FLEURS. Prunella grandiflora; Wario. %. Indigène. Tiges droites, d’un pied; feuilles pétiolées, oblongues, ovales, dentées à la base; de juillet en août, fleurs grandes, rouges où blanches, en épis pédonculés ; lèvre supérieure trifide. Terre légère, à exposition découverte ; multiplication de graines semées en place en mars, ou par l'éclat des pieds. 2. BRUNELLE À FEUILLES D'Hyssope. P. hyssopifolia; L. Y%. France méridionale. Tige droite; feuilles sessiles, lancéolées , très-entières, scabres, ciliées à la base ; de juillet en août, fleurs purpurines ou bleues, en épis. Pleine terre et même culture. 3. BRUNELLE A FEUILLES OvALES. P. ovata; DEsr. %. Amé- rique septentrionale. Tiges très-rameuses, d’un pied et demi ; feuilles larges, ovales, dentées ; en juillet, fleurs grandes, d’un pourpre obscur, unicolores, en épis. Pleine terre et même culture. Ces trois espèces offrent un grand nombre de variétés à fleurs blanches , jaunes, rouges, etc. CLÉONIE. Cleonia ; L. (Didynamie-gymnospermie.) Ca- lice à deux lèvres, dont la supérieure à trois dents, et l’infé- rieure plus courte, bifide; corolle à deux lèvres, dont la 48 30 462 SCROPHULAIRES. supérieure droite, bifide, en carène, et l’inférieure à trois lobes, dont les deux latéraux étalés, et le moyen échancré; filamens des étamines bifurqués à leur sommet : la branche extérieure portant l’anthère , et l’autre étant nue. 1. CLÉONIE DE PorTuca. Cleonta lusitanica ; L. Prunella odorata ; Lam. ©. France méridionale. Tiges velues, de six à sept pouces ; feuilles allongées, rétrécies en pétiole, obtuses, dentées ; de juin en juillet, fleurs grandes, violettes , tache- tées de blanc, en épis terminaux. Pleine terre franche légère, à exposition chaude; multiplication de graines au printemps, semées sur couche tiède , où on en laisse quelques pieds pour assurer la maturité des graines ; repiquer en place quand le plant est assez fort, PRASION ou Prasi. Prasium; L. ( Didynamie - gyrenusr permie. ) Calice turbiné, à deux lèvres, dont la supérieure plus large, trifide, et l nie bifide ; corolle à deux lè- vres, dont la supérieure concave, re , et l’inférieure à trois lobes : celui du milieu étant plus grand ; quatre baies monospermes , situées dans le fond du calice. 1 PRASION ARBRISSEAU. Prasium majus; L. F,. France méri- dionale. Tige de deux pieds, rameuse ; feuilles ovales, oblon- gues, dentées; en juillet, fleurs blanches, assez grandes , verticillées; baies noires. Orangerie. Terre franche; multi plication par rejetons, ou par boutures étouffées, sur couche tiède. 2. PrAsioN HERBACÉ. P. minus; L. %. Italie. Tiges d’un pied ; feuilles ovales , à crénelures doubles des deux côtés; en août, fleurs blanches, marquées de quelques points pourpres. Oran- gerie et même culture. ORDRE VII. LES SCROPHULAIRES. — SCROPHULARIÆ. Plantes herbacées, rarement frutescentes ; feuilles opposées, quelquefois verticillées ou alternes; érflores- cence très-variée. Calice monophylle , souvent persis- tant, à plusieurs dents on découpures, ou partagé en SCROPHULAIRES. 463 plusieurs folioles ; corolle monopétale, à limbe divisé en plusieurs lobes, le plus souventirrégulier ét formant deux lèvres; quatre éfamines ordinairement didyna- mes , plus rarement deux ; un ovaire supérieur , sur- monté d'un seul style terminé par un stigmate simple ou à deux lobes ; une capsule à deux loges , s'ouvrant seulement par le sommet , ou entièrement à deux val- ves nues en dedans et concaves, rarement fendues en deux plus ou moins profondément; graines nombreu- ses et menues , attachées sur les deux côtés d’un récep- tacle central parallèle aux valves, et servant de cloison entre elles. Embryon muni d'un périsperme charnu, . Secr. I*e, Quatre étamines didynames. BUDLÈJE. Budleia; L. ( T'étrandrie- monogynie. ) Calice monophylle, court, persistant, à quatre divisions ; corolle tubuleuse ou presque campanulée , à limbe quadrifide ; éta- mines courtes, saillantes; stigmate simple, obtus; capsule ovale, à deux valves profondément bifides, de inanière à pa- raître en former quatre. 1. BuoLÈsE À GLoButes. Budleia globosa ; Lam. F. Chili. Tige de six à sept pieds, droite; feuilles lancéolées, acumi- nées, crénelées, cotonneuses et blanches en dessous , persis- tantes ; en juin , fleurs petites, odorantes, d’un jaune doré, réunies en têtes sur des réceptacles communs , à pédoncules opposés. Pleine terre franche et fraîche, à demi ombragée ; arrosemens fréquens en été ; exposition abritée ; multiplica- tion de marcottes, et de boutures étouffées sur couche tiède ; les jeunes plants en orangerie pendant les deux premières années. 2. BUDLÈJE À FEUILLES DE sAuLE. B. salicifolia ; JacQ. F. Du Cap. Tige droite, rameuse ; feuilles lancéolées, dentées, blanches et cotonneuses en dessous, persistantes ; fleurs très- petites, blanches, pendantes, en grappes terminales; pédi- celles multiflores. Orangerie, et terre légère ; du reste même culture. On le multiplie aussi de drageons. 3. BUDLÈSE A FEUILLES DE sAuGE. B. salvifolia; Wixo. 464 SCROPHULAIRES. Lantana salvifolia ; L. F,. Du Cap. Tige de six à sept pieds; feuilles lancéolées, cordiformes, crénelées, rugueuses, op— posées, presque sessiles, persistantes ; en septembre, fleurs blanches, en panicules. Orangerie, et culture du n° 2. 4. BunrèsE GLaBre. Budleia glaberrima ; Lois. Descoxc. F. Nouvelle-Hollande. Tiges de six pieds ; feuilles linéaires, lan- céolées, glabres ; de décembre en avril, fleurs petites, jau- nes, en grappes, odorantes. Orangerie et même culture. SCOPAIRE. Scoparia ; L. (T'étrandrie- monogynie.) Ca- lice monophylle, à quatre divisions ; corolle à tube très-court, velue à son orifice, à limbe partagé en quatre lobes étalés en roue ; quatre étamines non saillantes ; stigmate simple, aigu; capsule ovale ou globuleuse. 1. ScopaiRE poux. Scoparia dulcis; Wirro. ©. Antilles. Tiges à six angles, de deux pieds ; feuilles ternées, ovales, dentées ; de juin en septembre, fleurs petites, blanches, bar- bues, pédonculées. Pleine terre à exposition très-chaude ; multiplication de graines sur couche chaude au printemps; transplanter en place-avec la motte, et quelques pieds sur une autre couche pour assurer la maturité des graines. CAPRAIRE. Capraria ; L. (Didynamie-angiospermie.) Calice à cinq découpures ; corolle campanulée, à tube court, à limbe partagé en cinq divisions presque égales; quatre étamines non saillantes ; stigmate en tête échancrée ; capsule oblongue, acuminée, à deux valves bifides, ayant leurs bords rentrans et formant une double cloison. 1. CAPRAIRE LANCÉOLÉE. Capraria lanceolata ; Air. F. Du Cap. Arbrisseau à feuilles opposées, linéaires, lancéolées, très-entières ; fleurs en grappes composées et terminales. Orangerie éclairée ; terre légère et substantielle ; multiplica- tion de graines sur couche et sous châssis, de boutures et de marcottes. 2. CAPRAIRE ONDULÉE. C. ondulata ; Air. F. Du Cap. Tiges cylindriques, de quatre à six pieds ; feuilles opposées, ovales- oblongues, très-entières, ondulées, les supérieures un peu cordiformes et verticillées ; de mars en juillet, fleurs en grap- pes spiciformes. Orangerie et même culture. 3. CAPRAIRE À DEUX FLEURS. C. biflora ; L. F. Antilles. Tiges rameuses , de trois à quatre pieds ; feuilles ovales, al- SCROPHULAIRES. 465 ternes, dentées ; de juillet en août, fleurs blanches, petites, géminées. Serre tempérée, et mème culture. Les’Américains se servent de ses feuilles odorantes pour remplacer le thé. 4: CAPRAIRE À FEUILLES LUISANTES. Capraria lucida; Wirrp. T'eedia lucida; Pers. Z. Du Cap. Tiges tétragones , glabres comme toute la plante ; feuilles opposées , oblongues , aiguë- ment dentées , lisses ; en avril et mai, fleurs purpurines, tachées de pourpre noirâtre, trois ensemble sur le même pédoncule, axillaires ; pétioles ailés. Orangerie éclairée et mème culture. HALLERIE. Halleria; L. ( Didynamie - angiospermie. ) Calice monophylle, très-court , persistant, à trois lobes. Co- rolle grande , infondibuliforme, à tube renflé vers son som- met; à limbe droit, oblique, partagé en quatre lobes iné- gaux, dont le supérieur plus grand et échancré; quatre étamines un peu sailantes. Stigmate simple ou à peine bi- lobé. Capsule bacciforme, acuminée par le style, à deux lo- ce contenant des graines comprimées. . Hazcerte Luisanre. Halleria lucida ; Tauwe. F. Du Cap. Fr de quatre pieds, rameux ; feuilles ovales, pointues, luisautes, persistantes ; en juillet, fleurs d’un rouge brun, solitaires ou géminées. Orangerie ; terre légère, substantielle; arrosemens fréquens en été; exposition un peu ombragée ; dépotage annuel; multiplication de marcottes ou boutures. SCROPHULAIRE. Scrophularia ; L. (Didynamie-ang 105 permie.) Calice monophylle, persistant, à cinq lobes. Co- rolle presque globuleuse, à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure à deux lobes arrondis, et l’inférieure à trois divisions. Stigmate simple. Capsule arrondie, acumi- née , à deux valves ayant leurs bords rentrans. 1. SCROPHULAIRE À FEUILLES DE SUREAU. Scrophularia sam- bucifolia ; L. %. Espagne. Tiges de quatre à cinq pieds, grosses, carrées et velues ; feuilles ailées, à pinnules inter- rompues , cordiformes, inégales ; de juillet en août, fleurs grandes , rougeâtres , mêlées de vert, en grappes terminales ; pedoncules axillaires, géminés et dichotomes. Pleine terre, ombragée et fraiche sans être froide ; de graines semées sur couche tiède ; repiquer le jeune plant en place lorsqu'il à -anq ou six pouces de hauteur. 466 SCROPHULAIRES. DODARTE. Dodartia ; L. ( Didynamie-angiospermie.) Ca- lice monophylle, campanulé, à cinq dents. Corolle tubuleuse, à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure échancrée, et l’inférieure plus large et plus longue, trifide, Stigmate bifide. Capsule globuleuse, enveloppée par le calice per- sistant. 1. DoparTe pu Levant. Dodartia orientalis; L. %. Tiges d’un pied, droites, rameuses, presque nues; feuilles linéaires, glabres, très-entières ; en juillet, fleurs d’un pourpre foncé, alternes , en grappes lâches. Pleine terre; multiplication par ses traces. LINAIRE. Zinaria; L. (Didynamie-angiospermie.) Calice divisé en cinq folioles persistantes. Corolle munie d’un éperon à sa base, à tube renflé, à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure bifide, réfléchie , et l’inférieure à trois divisions; son milieu étant renflé en une éminence convexe, ou palais, qui ferme l’orifice de la corolle. Un stigmate obtus. Capsule ovale , s’ouvrant à son sommet en trois ou cinq découpures. 1. LINAIRE A FLEURS D'oRCHIS. Linaria bipartita; L. Antirrhi- num bipartitum; Pers. Antirrhinum orchidiflorum ; Honr.Par. ©.Maroc. Tiges cylindriques, glabres, glauques; feuilles linéai- res, lancéolées, les inférieures opposées, et les supérieures al- ternes; en été, fleurs jolies, d’un violet bleuâtre, en grappes Jläâches ; lèvre supérieure à deux divisions. Tout terrain ; semis au printemps sur couche ou en place. 2. LINAIRE À TROIS FEUILLES. L. triphylla; Wiiv. ©. Tunis. Tiges droites, simples, de huit à dix pouces; feuilles ternées, ovales-lancéolées , trinervées; de juin en septembre, fleurs grandes, sessiles, blanchâtres, avec le palais d’un jaune sa- frané, en épis terminaux. Pleine terre et même culture. 3. Lainaire pourpre. L. purpurea; Wu. %. Indigène. Tiges droites, rameuses , de trois à quatre pieds ; feuilles qua- ternées , lancéolées-linéaires, très-longues ; de juillet en sep- tembre, fleurs un peu petites, entièrement violettes , à éperon courbé, en épis. Même culture; de plus multiplication par éclat. 4 LivaiRe VARIÉE. L. versicolor; Wirzo. ©. Indigène. Tiges droites ; feuilles linéaires-lancéolées, les inférieures ternées ; de juillet en septembre, fleurs d’un jaune pâle, à palais sa SCROPHULAIRES, 467 frané, à éperon droit et violet, en épis. Même culture et pleine terre. 5. Lixame srrtée. Zinarta striata ; Lam. Linaria repens; L. % . Tiges couchées, puis redressées, d'un à deux pieds; feuilles linéaires , étroites , les inférieures quaternées ; de juillet en octobre, fleurs d’un gris blanchâtre, striées de pourpre, à palais jaune, odorantes, petites, en épis. Pleine terre ; mème culture. 6. LivairE soNcirorme. Z.. juncea; Lam. Antirrhinum spar- teum; Cav. ©. Espagne. Tige d'un pied, glabre; feuilles su- bulées, canaliculées , charnues , les inférieures ternées ; de juin en octobre, fleurs jaunes, à palais rouge ou d’un jaune vif, eu grappes. Pleine terre et même culture. 7. JanatRE TRISTE. L. tristis; L. %. Espagne. Tiges faibles, d’un pied; feuilles linéaires, éparses, les inférieures oppo- sées ; de juin en août, fleurs grandes, presque sessiles , jau- nâtres ou roussâtres, à palais d’un brun noirâtre, en épis. Orangerie ; du reste mème culture. 8. Livaire Des Azres. L. alpina; Wiuio. œ'. Des Alpes. Tiges couchées , de sept à huit pouces ; feuilles quaternées, linéaires-lancéolées , glauques ; de juillet en novembre, fleurs d’un bleu pourpre, à palais orangé, striées , en grappes ter- minales ; éperon droit. Jolie plante. Pleine terre et même culture. 9- LINAIRE A FEUILLES DE GENËT. L. gemistifolia; Wireo. Y. Suisse. Tiges de deux pieds ; feuilles lancéolées , acuruinées ; en juillet et août, fleurs d’un jaune pâle, très-vif sur le pa- lais, en panicule efilée, flexueuse. Pleine terre et même culture. 10. LauvatRE DE MonTPELLIER. Z monspessulana; Wir. Antirrhinum galioïdes ; Lam. %. France méridionale. Tiges droites; feuilles linéaires , filiformes, éparses et rapprochées; de juin en août, fleurs blanches , teintes de violet, à palais jaune, en épis. Pleine terre et même culture. 11. LrvatRE-cyMBALAIRE. L. cymbalaria ; Wirzo. Z. Indi- gène. Tiges nombreuses, rampantes; feuilles alternes, gla- bres, à cinq lobes, cordiformes, petites; tout l'été, fleurs solitaires, bleues, à palais jaune. Pleine terre et même cul- 468 SCROPHULAIRES. ture. Très-propre à tapisser les rocailles et les vieilles mu- railles. 12. LINAIRE A GRANDES FLEURS. Zinaria triornithophora; Wizco. ©. Portugal. Tiges de quatre à cinq pieds de hau- teur, un peu couchées; feuilles verticillées, lancéolées, à trois nervures ; en automne , fleurs grandes, ternées, d’un violet terne, à tube rayé, en grappes terminales, peu nom- breuses , portées par de longs pédoncules; éperon droit; pa- Jais saillant et jaunâtre. Orangerie éclairée et même culture. MUFLIER. Æntirrhinum ; L. (Didynamie-angiospermie.) Calice de cinq folioles persistantes. Corolle dépourvue d’épe- ron, mais bossue à sa base, à deux lèvres comme dans la linaire. Un stigmate obtus. Une capsule oblique à sa base, s’ouvrant à son sommet par trois trous. 1. MurLiEr VELOUTÉ. Antirrhinum molle; L.. Orontium molle ; Pers. PF. Espagne. Tiges couchées , rameuses; feuilles opposées, ovales, cotonneuses , persistantes; de juillet en novembre , fleurs grandes, blanches, à palais jaune, et lèvre supérieure striée de rouge, en épis terminaux. Orangerie. Terre légère; multiplication de graines, d’éclats et de bou- tures. 2. MurciEr Toujours VERT. 4. sempervirens ; LapEyr. P. France méridionale. Tige divariquée, frutescente; feuilles elliptiques, opposées , persistantes ; de juillet en novembre, feuilles grandes , blanches, teintes de rouge , sur des pédon- cules axillaires. Orangerie et même culture. - Far. A fleurs doubles; flore pleno. 3. MuriEr DES JarDiINS. À. majus; L. '. Indigène. Tiges de deux à trois pieds, glabres, rameuses; feuilles lancéolées , opposées, entières; de juin en août, fleurs en épis, grandes, purpurines , à palais jaune ; tout terrain et toute exposition ; multiplication de graines ou d’éclats. V’ar. 1° A fleurs écarlates. À. coccineum. 2° À fleurs blanches et palais d’un rouge vif. 4. bicolor. 3° A feuilles roudes. 4° A fleurs doubles d’un rouge pâle. Celle-ci est un peu plus délicate et demande l’orangerie. ANARRHINE. ÆAnarrhinum; Desr. ‘( Didynamie-angios- permie.) Calice de cinq folioles persistantes. Corolle tubu- r SCROPHULAIRES. 469 leuse, munie (quelquefois dépourvue) d’un éperon à sa base; à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure à deux lobes obtus , redressés, et l’inférieure plane, dépour- vue de palais, trifide en son bord. Stigmate simple. Capsule à deux loges , et s’ouvrant en plusieurs valves. 1. ANARRHIVE À FEUILLES DE PAQUERETTE. Anarrhinum belli- difolium ; Desr. Antirrhinum bellidifolium ; L. ÿ'. Indigène. Tige d’un à deux pieds, droite, rameuse; feuilles radicales ligulées, dentées, glabres : les caulinaires à trois ou quatre découpures pointues; de juin en septembre, fleurs nom-— breuses, petites, d'un bleu violet pâle, en épis. Pleine terre légère, à bonne exposition ; multiplication de graines semées en place au printemps. NÉMÉSIE. Nemesia; Vent. ( Didynamie-angiospermie.) Calice de cinq folioles. Corolle munie d’un éperon, à limbe partagé en deux lèvres, avec un palais proéminent. Capsule comprimée, tronquée, s’ouvrant longitudinalement en deux valves. Graines nombreuses, linéaires. 1. NÉMÉstE rérine. Nemesia fœtens; Vent. FR. Du Cap. Tiges droites , très-rameuses , d’un pied ; feuilles quaternées, linéaires , lancéolées, glabres, ordinairement à trois nervures ; en été, fleurs grisâtres, veinées de pourpre, à palais d’un rouge orangé, en grappes terminales et bractéées. Orangerie ; terre légère; multiplication de graines, marcottes et bou- tures. 2. NÉMÉSIE À FEUILLES DE CHaMoEDRys. N. Chamedrifolia; VenT. Antirrhinum macrocarpum ; VanL. %. Du Cap. Feuilles ovales, dentées, pétiolées ; fleurs solitaires , sur des pédon- cules axillaires. Orangerie et même culture. HORNEMANNE. Hornemania; Wixv. ( Didynamie-an- gtospermie.) Calice à cinq divisions; corolle à deux lèvres, dont la supérieure ovale et l’inférieure à trois lobes roulés ; quatre étamines didynames. Capsule à deux loges polys- permes. On en cultive une seule espèce, F'HORNEMANNE B1CO- LORE ; 1. Bicolor ; Wuzv. #. Du Cap. En orangerie etterre de bruyère; on la multiplie de graines semées sur couche tiède au printemps. DIGITALE. Digitalis ; L. (Didynamie- angiospermie.) Calice de cinq folioles inégales. Corolle tubulée à sa base, 470 SCROPHULAIRES. ensuite ventrue, dilatée, beaucoup plus grande que le calice ; à limbe oblique, partagé en quatre lobes inégaux, dont l'inférieur plus grand. Stigmate presque ovale. Capsule ovale, pointue. 1. DiciTALE pouRPRE. Digitalis purpurea ; L. ÿ. Indigène. Tiges de trois à quatre pieds, simples, velues ; feuilles ovales- Jlancéolées, ridées, cotonneuses ; de juillet en septembre, fleurs grandes, purpurines, pendantes, ponctuées de pour- pre intérieurement, en épi unilatéral ; lèvre supérieure de la corolle entière ; folioles calicinales, ovales, aiguës. Terre lé- gère, sèche et graveleuse ; exposition chaude ; multiplication de graines aussitôt leur maturité, ou par la séparation des œilletons. 2. DIGITALE À GRANDES FLEURS. D. grandiflora; Law. D. ambigua; L. D. intermedia ; Pers. D. lutea ; Roru. Z. In— digène. Tige de deux pieds; feuilles lancéolées , pointues, amplexicaules, glabres, pubescentes sur les bords; de juil- leten septembre, fleurs grandes, jaunâtres, tachées de pour- pre à l’intérieur ; lèvre supérieure émarginée, bifide. Mème culture; de plus, multiplication par l'éclat des pieds. Terre fraiche. 3. Diciraze (PETITE). D. minor ; L. Z. Espagne. Tige d’un pied ; feuilles oblongues, sessiles, lisses ; de juillet en sep— teuwbre, fleurs roses, en grappe terminale, à corolle ventrue, ponctuée de pourpre en dedans ; corolle obtuse, à lèvre su- périeure un peu bilobée. Mème culture. 4. Diciraze sauve. D. lutea ; L. D. parviflora ; Lan. Tige de deux à trois pieds, simple, glabre ; feuilles étroites, lan céolées, denticulées, glabres; de juin en juillet, fleurs d’un jaune pâle, en épi long, unilatérales, petites, à lèvre supé- rieure aiguë et diphylle. Pleine terre et même culture. 5. Dicirace rouiLLÉE. D. ferruginea; L. %. Italie. Tige de cinq à six pieds, presque simple, droite ; feuilles sessiles, lancéolées, linéées ; de juin en juillet, fleurs de couleur ferru- gineuse , en très-long épi. Pleine terre et même culture. 6. Dicrrace À PETITES FLEURS. D. parviflora ; JacQ. D. fer- ruginea ; Lam. @. Lieu....? Tige simple; feuilles linéaires, obtuses, très-entières, à bords d’un blanc laineux ; fleurs SCROPHULAIRES. 471 petites, jaunâtres-ferrugineuses, plus courtes que les brac- tées, en épi terminal. Pleine terre et même culture. 7. Dicirase D’Ontenr. Digitalis orientalis ; Lam. %. Du Levant. Tige de trois pieds, simple, glabre ; feuilles sessiles , linéaires-lancéolées , très-entières , glabres ; fleurs blanchà- tres , à lèvre supérieure presque nulle, linférieure grande et en spatule. Pleine terre et même culture. S. Dicirace onscurE. D. obscura; L. F. Espagne. Tige sous-frutiqueuse , ligneuse, d’un pied et demi ; feuilles linéai- res-lancéolées, très-entières, glabres, adnées à la base; de juin en juillet, fleurs roussâtres, en grappes terminales ; co— rolle courbée et ventrue. Orangerie éclairée et même culture, arrosemens très-modérés en hiver. 9. Dicirase Des Canaries. D. canartensis; L, F. Des Ca- naries. Tige frutiqueuse , de deux à trois pieds, cylindrique, velue ; feuilles lancéolées, dentées, persistantes ; en juin et juillet, fleurs d’un jaune rougeâtre, en épi terminal ; lèvre supérieure plus longue que inférieure. Orangerie, et même culture. 10. Dicirace DE Manère. D. sceptrum; Art. P. De Madère. Tige frutiqueuse, droite, rameuse ; feuilles elliptiques , den- tées ; de juin en juillet, fleurs jaunâtres et rougeûtres , en épi terminal. Orangerie, et même culture. 11. DiGiTALE coTONNEUSE. D. lanata; Wiro. %. De la Grèce. Tiges glabres ; feuilles lancéolées, très-entières ; fleurs brunes, à lèvre inférieure très-longue, veinée et ponctuée de pourpre, en épis serrés. Pleine terre fraîche ; même culture. USTÉRIE. Usteria ; Cavax. (Didynamie-angiospermie. ) Calice de cinq folioles. Corolle campanulée , à limbe inégal, partagé en deux lèvres, dont la supérieure à deux lobes droits , et l’inférieure beaucoup plus grande, à trois décou- pures arrondies , échancrées. Filamens des étamines calleux à leur base. Capsule ovale, divisée en deux presque jus- qu’à sa base, à deux loges s’ouvrant à leur sommet en cinq valves. 1. USTÉRIE SARMENTEUSE. Usteria scandens ; Cavav. Mau- rendia semperflorens ; YacQ. L. Mexique. Tiges grimpantes, à rameaux gréles et volubiles, de quatre où cinq pieds; feuilles {72 SCROPHULAIRES. alternes, quelques-unes opposées, pétiolées, triangulaires, hastées; une partie de l’année, fleurs axillaires, très-grandes ,. pourpres, solitaires. Orangerie ; terre légère, substantielle ou de bruyère; multiplication de graines sur couche chaude au printemps, et de boutures. On peut la cultiver en pleine terre à exposition chaude et abritée, avec couverture l’hiver. On cultive de même la jolie et nouvelle espèce : UsTÉRIE À FLEUR. DE MUFLIER, Usteria antirrhiniflora; Wuip. Z. SEcr. II. Deux étamines. CALCÉOLAIRE. Calceolaria; L. (Diandrie-monogynie.) Calice monophylle , persistant, à quatre lobes égaux ; corolle à tube très-court, à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure très-petite, et l’inférieure très-grande, renflée et concave en forme de sabot, ouverte dans la partie tournée vers l’orifice du tube; deux étamines à filamens fort courts, portant des anthères recourbées ; stigmate obtus; capsule conique, S’ouvrant au sommet en quatre valves. 1. CALCÉOLAIRE PINNÉE. Calceolaria pinnata ; L. ©. Pérou. Tige de deux pieds, renflée au nœud; feuilles ailées avec im paire ; à neuf ou treize folioles oblongues, dentées, obtuses, pubescentes; de juillet en octobre, fleurs jaunes, pédoncu- lées, au sommet de la tige et des rameaux. Serre chaude; muluplication de graines sur couche chaude au printemps. Sect. III. Genres qui ont de l’afinité avec les scrophulaires ; feuilles opposées. COLOMNÉE. Columnea; L. ( Did) namie-angiospermie. ) Calice divisé profondément en cinq découpures persistantes ; corolle beaucoup plus grande que le calice, à tube courbé, bossu à sa base, à limbe partagé en deux lèvres, dont la supé- rieure plus longue, en voüte, échancrée, et l’inférieure plus courte , à trois lobes ; quatre étamines à anthères rapprochées et jointes ensemble ; stigmate bifide; capsule globuleuse, molle, à deux loges séparées par une cloison charnue. 1. COLOMNÉÉ ÉCARLATE. Columnea erecta; Lam. Cyrilla pulchella; L'Hérir. Buchnera coccinea; Scor. Gesneria coc- cinea; SwarTz. T'rivirana coccinea; Wniv. Achymenes coc- SCROPHULAIRES. 473 cinea; PErs, Achymenes minor; Broww. £. Antilles. Tiges nombreuses , grèles, rougeàtres; fleurs ternées, ovales; de juillet en novembre, fleurs axillaires, d’un rouge écarlate très-vif. Serre chaude ; terre franche légère, substantielle ; arrosemens fréquens en été, rares en hiver; multiplication par la séparation des racines. 2. COLOMNÉE VELUE. Columneahirsuta; SwanTtz. F. Antilles. Tiges grèles, longues, grimpantes ; feuilles ovales, acuminées, dentées, velues ; en novembre, fleurs d’un rouge écarlate ou d’un blanc rougeûtre , velues , ainsi que les divisions calici- nales qui sont denticulées. Serre chaude et mème culture. 3. COLOMNÉE GRIMPANTE. C. scandens; Wircr. F. Amé- rique méridionale. Tiges grimpantes ; feuilles ovales, aiguës, très-entières , un peu velues; fleurs écarlates, velues, distil- lant une liqueur sucrée, d’où le nom de liane à sirop que cet arbrisseau porte daus les colonies ; divisions calicinales entières et pubescentes. Serre chaude et même culture. GRATIOLE. Gratiola; L. ( Diandrie-monogynie.) Calice à cinq folioles, accompagné de deux bractées à sa base ; co- rolle un peu tubuleuse, à limbe imparfaitement partagé en deux lèvres, dont la supérieure à deux lobes ou échancrée, et l’inférieure à trois lobes égaux ; deux étamines fertiles et deux filamens stériles ; stigmate à deux lobes ; capsule ovale, à deux loges et à deux valves. 1. GRATIOLE OFFICINALE. Gratiola officinalis ; L. %. France méridionale. Tige d’un pied, simple, glabre; feuilles ovales, dentées, lisses, sessiles, à trois nervures; de juin en juillet, fleurs axillaires, solitaires, jaunâtres, avec un peu de rouge. Lèvre inférieure barbue. Pleine terre; multiplication d’éclats. BESLÈRE. Besleria ; L. (Didynamie-angiospermie.) Ca- lice à cinq divisions; corolle tubuleuse, renflée à sa base et à son sommet, à cinq lobes inégaux ; quatre étamines didy- names; un ovaire glanduleux à sa base, surmonté par un style à stigmate bifide; fruit mou, presque en baie, à une loge polysperme. 1. BESLÈRE À FEUILLES DE MÉLTTÉ. Pesleria melittifolia ; Waizco. P. La Martinique. Tiges de deux pieds, quadrangu- laires ; feuilles ovales, crénelées; en juillet et août, fleurs à calice d’un rouge orangé, à corolle jaune rayée de rouge foncé; 474 SCROPHULAIRES. pédoncules rameux. Serre chaude et tannée; terre légère et substantielle; arrosemens fréquens pendant la végétation ; multiplication de boutures. 2. BESLÈRE INCARNATE. Besleriaincarnata ; Wiiro.%. Dela Guyane. Tiges de deux pieds, cotonneuses: feuilles oblon- gues, crénelées, cotonneuses des deux côtés ; en août et sep- tembre, fleurs d’un rouge -incarnat, axillaires, opposées ; pédoncules simples, solitaires. Serre chaude ; même culture; de plus, multiplication d’éclats. 3. BESLÈRE DENTÉE. B. serrulata; Wiro. F. Amérique méridionale. Tiges grimpantes; feuilles oblongues, acumi- nées des deux côtés; fleurs jaunes, solitaires, à limbe glabre et dentelé; calice denté et pédoncules simples. Serre chaude et même culture. 4. BESLÈRE ÉCARLATE. B. coccinea; Wirro. F5. Guyane. Tiges grimpantes ; feuilles ovales, glabres; fleurs jaunes, à calice écarlate, en ombelle pédonculée et axillaire; calice denté; corolle glabre, à limbe un peu denté. Serre chaude ; même culture. MIMULE. Mimulus ; L. (Didynamie-angiospermie.) Ca- lice prismatique, à cinq dents ; corolle tubuleuse, à deux lèvres, dont la supérieure bifide, réfléchie, et l’inférieure plus large , divisée en trois lobes, avec une saillie convexe et bifide vers sa base, formant une sorte de palais ; quatre éta- mines à anthères réniformes ; stigmate bifide ; capsule ovale, biloculaire, polysperme, à deux valves. Mimure DE Vince. Mimulus ringens ; Witio. %. Amérique septentrionale. Tige droite, d’un à deux pieds, carrée, presque simple ; feuilles Tancéolées , acuminées , gla- bres, sessiles ; de juillet en août, fleurs d’un bleu pâle, assez grandes, solitaires, à pédoncules plus longs que les fleurs. Pleine terre franche, légère, humide, à demi ombragée ; multiplication de graines semées aussitôt la maturité, ou par l'éclat des racines. 2. Mimure GLurTiNeux. M. glutinosus ; Wiiro. M. auran- tiacus ; Curr. Mac. P."Lieu....? Tige de trois pieds, ra- meuse; feuilles oblongues, visqueuses, un peu obtuses, sessiles, persistantes ; tout l'été, fleurs d’un jaune orangé, longues d’un pouce et demi, à pédoncules plus courts qu’elles SCROPHULAIRES. 475 et stigmates épais. Orangerie ; terre légère ; multiplication de graines, boutures, et marcottes. 3. Mimuze TacneTÉ. Mimulus guttatus; Dec. M. luteus ; Wiuizo. Z. Du Pérou. Tige rampante ; feuilles ovales-arron- dies, nerveuses : les inférieures pétiolées. Orangerie et même culture. 4. Mimuse até. M. alatus ; Air. Amérique septentrionale. Tige droite , ailée, tétragone ; feuilles ovales, pétiolées ; en juillet et août, fleurs à corolle un peu plus longue que le ca- lice. Pleine terre, et mème culture que le n° 1. LINDERNE. ZLindernia ; L. (Didynamie-angiospermie.) Calice à cinq folioles ; corolle tubulée, à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure très-courte, échancrée, et l'inférieure divisée en trois découpures égales ; quatre éta- mines, dont deux ont leurs filamens terminés par une dent droite, les anthères étant latérales ; stigmate échancré; cap- sule ovale, bivalve, à deux loges, à cloison parallèle aux valves. Une seule espèce, la LINDERNE PYXIDAIRE, lindernia prtidaria, L. ©, croit en France dans les marais. On la cultive dans les eaux des bassins où l’on jette ses graiues, et où elle se multiplie ensuite elle-même. Sect. IV. Genres ayant de l’aflinité avec les scrophulaires ; feuilles 7. P ; alternes, BROUALLE. Browallia ; L. ( Didynamie - angiospermie.) Calice tubuleux, à cinq divisions ; corolle tubuleuse , à limbe plane , partagé en cinq lobes presque égaux, le supérieur un peu plus grand ; quatre étamines, dont deux ayant les an- thères plus grandes, bouchant l’orifice de la corolle ; stigmate à quatre lobes ; capsule ovale, à deux loges polyspermes, à deux valves bifides à leur sommet. 1. BROUALLE A TIGE TOMBANTE. Browallia demissa; L. ©. Amérique méridionale. Tige rameuse, d’un pied; feuilles ovales, pointues, velues; de juillet en septembre, fleurs d’un violet bleuâtre, tachées de jaune à la base de la division su- périeure, axillaires, sur des pédoncules uniflores. Terre lé- gère, substantielle, à exposition chaude; multiplication de graines, semées au printemps sur couche chaude et sous châssis ; repiquer en place et avec la motte, lorsque le plant 476 SOLANÉES, est assez fort. On en laisse quelques pieds sur la couche et sous châssis, pour assurer la maturité des graines. 2, BROUALLE ÉLEVÉE ou violette bleue. Browallia elata; L. ©. Pérou. Tige de deux pieds, très - rameuse ; feuilles lan- céolées, pointues, moins pubescentes ; de juillet en septem-— bre, fleurs d’un bleu violacé, à tube long et d’un jaune doré, sur des pédoncules uniflores et multiflores. Méme culture. ORDRE VIII. LES SOLANÉES. — SOLANEZÆ. Plantes herbacées ou ligneuses ; tiges quelquefois frutescentes où grimpantes, ayant souvent des épines axillaires ou terminales ; feuilles alternes , entières ou Jobces , quelquefois géminces au voisinage des fleurs ; inflorescence variée; fleurs souvent extra-axillaires ; calice monophylle , le plus souvent persistant , à cinq divisions , quelquefois partagé en cinq folioles ; corolle monopétale , ordinairement régulière et à cinq divi- sions ; étamines le plus souvent au nombre de cinq, insérées communément dans le bas de la corolle; un ovaire supérieur, surmonté d’un séyle terminé par un stigmate simple, ou à deux lobes; fruit ordinaire- ment biloculaire , polysperme , consistant en une baie à une ou plusieurs loges, ou en une capsule bivalve, ayant la cloison parallèle aux valves comme dans les scrophulaires; embryon courbé autour d’un périsperme farineux. La plupart des plantes de cette famille sont vénéneuses. Secr. Jre, Une capsule. CELSIE. Celsia; {Didynamie-angiospermie.) Calice de cinq folioles. Corolle en roue, à limbe plane, partagé en cinq lobes inégaux. Quatre étamines didynames , à filamens velus. Un stigmate obtus. Capsule arrondie, à deux loges et à deux valves. SOLANÉES. 437 1. CELSIE LANCÉOLÉE. Celsia lanceolata; VENT. Z. Des bords de l'Euphrate. Tiges faibles, striées. un peu coton- neuses ; feuilles lancéolées ; en mai et juin, fleurs axillaires, solitaires, jaunes, maculées de pourpre à la base de la co- rolle. Orangerie; terre franche légère ; multiplication de boutures ou d’éclats. 2. CELSIE À LONGS PÉDONCULES. C. arcturus ; Vaux. ©. Orient. Tiges d’un pied ; feuilles radicales !yrées, les supérieures oblongues; de juillet en août, fleurs jaunes, à filamens des étamines pourpres et velus; pédicelles plus longs que les bractées ; folioles calicinales linéaires, très-entières. Oran- gerie; mème culture ; multiplication de graines. 3. CELstE nÉTÉROPHYLLE. C. heterophytlla; Pers. ÿ'. Lieu...? Tige très-rameuse, à rameaux grèles ; feuilles inférieures pin- nées : les pinnules de la base ovales-lancéolées, grandes : feuil- les supérieures sessiles, un peu cordiforines ; fleurs petites, jaunâtres, en grappes. Orangerie et même culture. 4. Cersie DE Crère. C. cretica; L. ÿ'. Orient. Tige simple, de deux pieds; feuilles radicales lyrées , les supérieures oblongues; en juillet, fleurs grandes, jaunes, marquées de deux taches ferrugineuses. Orangerie ; même culture. HÉMITOME. Hemitomus; L'Hémr. (Didynamie-angios- permie.) Calice divisé en cinq parties presque jusqu’à sa base; corolle beaucoup plus grande que le calice, à deux lèvres, dont la supérieure fendue , et creusée à sa base par des fossettes nectarifères ; l’inférieure concave , obtuse ; quatre étamines didynames, quelquefois deux seulement ; stigmate simple , un peu aigu ; capsule ovale, aiguë, à deux loges, dont l’une plus grosse et bossue. 1. HÉMITOME aAKBrissEAU. Hemitomus fruticosus ; L'HéRr. Celsia linearis ; Jaco. Hemimeris coccinea; Wiro. R. Du Pérou. Tige de deux pieds, rameuse; feuilles ternées, li néaires, denticulées, persistantes ; de juillet en octobre, fleurs d’un beau rouge écarlate, en épis lâches et terminaux. Serre chaude; terre franche légère , substantielle ; arrosemens pendant la végétation ; multiplication de boutures étouffées, de marcottes , et quelquefois par drageons. 2. HÉMITOME À FEUILLES D'ORTIE. ÎJ. urticæfolia; Horr. Par. Celsia urticæfolia; Box. Mac. Hemimeris urticæfolia , LA À. 37 478 SOLANÉES. Wirzo. D. Pérou. Tige rameuse, frutescente, de deux pieds ; feuilles ovales , dentées , opposées, persistantes ; de juillet en octobre, fleurs écarlates, alternes, en grappes. Orangerie et même culture. MOLÈNE. ’erbascum; L. ( Pentandrie-monogynie.) Ca- lice de cinq folioles; corolle en roue , à limbe plane, partagé en cinq lobes inégaux. Cinq étamines inégales, inclinées, ayant leurs filämens velus, ou au moins la plupart d’entre eux. Stigmate obtus ; capsule ovale, à deux valves, et à deux loges polyspermes. 1. MoLÈVE BOUILLON BLANC. F’erbascum thapsus; L. ©. Indigène. Tige de quatre à six pieds; feuilles décurrentes, cotonneuses des deux côtés ; de juillet en août, fleurs grandes, jaunes, en épis simples. Terre légère, graveleuse, médiocre, exposée au levant; multiplication de graines en place, seinées aussitôt leur maturité. 2. MorèNE PULVÉRULENTE. 7”. pulverulentum; Smira. ©. Indigène. Tige cylindrique , rameuse ; feuilles ovales-oblon- gues, un peu dentées, pulvérulentes des deux côtés; fleurs grandes, d’un jaune doré, en panicules; calice farineux. Terre franche légère, substantielle ; même culture. 3. Morène BLEUE. Ÿ. phœniceum; L. œ'. Carniole. Tige de dix-huit pouces , menues ; feuilles ovales, nues, créne- lées, radicales ; de mai en juillet, fleurs d’un pourpre bleuâtre, en grappes. Mème culture. Far. 1° A fleurs roses ; 2° à fleurs pâles. 4. MorèvE FERRUGINEUSE. Ÿ’. ferrugineum; Air. %. Eu- rope méridionale. Tige rameuse, de trois à quatre pieds ; feuilles un peu velues, rugueuses, les caulinaires presque sessiles, également crénelées ; les radicales oblongues, cor- diformes, doublement crénelées; de mai en août, fleurs grandes , ferrugineuses , en longs épis. Mème culture. 5. MoèvE ÉPINEUSE. 7”. spinosum; L. F. Orient. Tige fru- tescente , feuillée , de dix-huit pouces , à rameaux terminés par une épine; feuilles ovales oblongues , dentées ou incisées ; fleurs petites , d’un jaune citron, en panicules raides. Oran- gerie et même culture; de plus multiplication de boutures. RAMONDE. Rarmonda; Pers. (Pentandrie - monogynie.) Calice de cinq folioles oblongues. Corolle en roue, presque LL SOLANÉES. 479 régulière , à limbe plane, partagé en cinq lobes. Cinq éta- mines à anthères s’ouvrant par deux fentes longitudinales réunies vers le sommet. Capsule à une loge, à deux valves roulées en dedans pat leurs bords, et portant les graines dans toute l’étendue de leurs parois internes. Ramowne Des PYRÉNÉES. Ramonda pyrenaiïca; Pers. V’er- bascum Myconi; L. Z. Pyrénées. Feuilles radicales, ovales, cotonneuses, crénelées ; en mai, hampes de cinq à six pouces, terminées par un bouquet de fleurs penchées, d’un bleu pur- purin: Terre légère ou de bruyère, à l'exposition du levant; multiplication de graines et d’éclats. JUSQUIAME. Hyosciamus; L. ( Pentandrie-monogyÿnie.) Calice tubuleux, à cinq divisions. Corolle infondibuliforme, à limbe oblique et inégal, partagé en cinq lobes. Cinq étami- nes. Stigmate en tête. Capsule ovale, ventrue à sa base, un peu comprimée, et creusée d’un sillon de chaque côté, s'ouvrant horizontalement à son sommet, comme par un couvercle. 1. JUSQUIAME A FLEURS PENDANTES. Hyosciamus scopolia ; L. Scopolia carniolica; Jaco. L. D'Italie. Tige de deux à trois pieds, droite, glabre; feuilles ovales, entières, géminées; en mai, fleurs d’un pourpre jaunâtre , pendantes, à calice enflé, campanulé , et lisse. Pleine terre légère et chaude; multipli- cation de semences , semées en terrines au printemps, ou de boutures étouffées, faites en été sur couche tiède ; couverture de litière sèche pendant l'hiver. 2. JUSQUIAME DORÉE. A. aureus ; LL. %. Orient. Tige d’un pied, grèle, velue; feuilles pétiolées, dentées, aiguës; en mars, fleurs d’un beau jaune en dehors, d’un pourpre noir en dedans, pédonculées et pendantes. Orangerie éclairée et même culture. _ NICOTIANE,, ou tabac. Nicotiana; L. (Pentandrie-mono- gynie.) Calice urcéolé, à cinq divisions peu profondes; co- rolle infondibuliforme , à tube plus long que le calice, à limbe plane , et à cinq divisions ; cinq étamines ; stigmate échancré ; capsule à deux loges, à deux valves, s’ouvrant par le sommet. 1. NicotianE Tapac. Nicotiana tabacum ; L. ©. Amérique méridionale. Tige de quatre à cinq pieds; feuilles lancéolées ovales, sessiles, décurrentes; de juillet en novembre, fleurs purpuriues, en bouquets terminaux. Terre franche légère, 480 SOLANÉES. préparée par des engrais et de bons labours. Multiplication de graines, semées au printemps, et en place. Tout le monde connaît l’usage que l’on fait des feuilles préparées de cette plante. On la cultive en grand dans quelques provinces de la France. 2. NICOTIANE ONDULÉE. Nicotiana ondulata; VENT. . Nou- velle-Hollande. Tige de trois pieds, simple, cylindrique ; feuilles radicales un peu spatulées, les caulinaires pétiolées , ovales, ondulées ; tout l'automne, fleurs assez grandes, d’un blanc de lait, à tube long et cylindrique, à limbe plane, ex- halant une odeur agréable de jasmin. Terre légère substan- tielle ; multiplication de graines , semées sur couche tiède au printemps; repiquer en place lorsque le plant a cinq ou six feuilles’ exposition chaude. En orangerie on peut la conserver deux ans. 3. NiCOTIANE ARBRISSEAU. N. fruticosa ; L. F. De la Chine. Tige de cinq à six pieds, presque simple, frutescente ; feuilles lancéolées, un peu pétiolées, amplexicaules, persistantes ; de juillet en novembre, fleurs purpurines, assez grandes. Orangerie éclairée. Terre légère. Arrosemens abondans pen- dant la végétation, rares en hiver. Multiplication de graines. STRAMOINE. Datura ; L. ( Pentandrie-monogynie.) Ca- lice grand, tubuleux , ventru, à cinq angles, à cinq divisions à son sommet, en partie caduc, la base presque orbiculaire seule persistante. Corolle très-grande , infondibuliforme, à tube long, à limbe campanulé, à cinq angles, à cinq lobes peu prononcés , mais terminés en pointe aiguë. Cinq étami— nes. Stigmate obtus, à deux lames. Capsule ovale, à quatre loges, dont deux ont leur cloison incomplète, n’atteignant pas le haut des parois des valves. Graines réniformes. 1. STRAMOINE POMME ÉPINEUSE. Datura stramonium ; L. ©). Amérique septentrionale, naturalisée en France. Tige fistu- leuse, de trois à quatre pieds, très-branchue ; feuilles ovales, sinuées , glabres, atténuées en pétioles à leur base ; de juillet en septembre, fleurs blanches, grandes, solitaires et axil- laires. Pleine terre chaude ; multiplication de graines semées en place au printemps. 2. STRAMOINE FÉROCE. D. ferot ; L. ©. Chine. Tige d’un pied et demi, branchue; feuilles plissées, pétiolées, ovales- LA SOLANÉES. 48: lancéolées, anguleuses ; de juillet en septembre, fleurs blan- ches, plus petites ; fruit à épines beaucoup plus fortes. Pleine terre, à exposition très-chaude; multiplication de graines sur couche tiède ; repiquer en place lorsque le plant est as- sez fort. 3. STRAMOINE VIOLETTE. Datura tatula; L. ©. Asie. Tige pourprée, de quatre à cinq pieds ; feuilles cordiformes, pres- que tronquées à la base, glabres, dentées ; de juillet en sep- tembre, fleurs d’un pourpre violet, à tube plus long et plus étroit. Mème culture que le n° 1. 4. STRAMOINE vELUE. D. metel; L. ©. Asie. Tige de deux à trois pieds, cotonneuses ; feuilles cordiformes, presque en- üères, pubescentes; de juin en septembre, fus blanches, à tube long et un peu verdâtre; fruit épineux et penché. Culture du n° 2. 5. SrnaMoivE FASTUEUSE. D. fastuosa ; L. ©. Égypte. Tige de quatre pieds, d’un beau pourpre ; feuilles ovales, glabres, anguleuses ; de juillet en novembre, fleurs d’un rose violacé en dehors, d’un blanc satiné en dedans, à limbe grand et à dix angles ; souvent il y a deux ou trois corolles l’une dans l’autre. Culture du n° 2. Belle plante, ainsi que la suivante. 6. STRAMOINE CORNUE. ]). cerataucola ; JacQ. D. macro- caulis ; Rotu. Solandra herbacea ; Lois. Drscoxc. ©. Cuba. Tige de deux à trois pieds, dichotome ; feuilles ovales -lan- céolées, ondulées, cotonneuses en dessous; à la fin de l'été, fleurs très-grandes, blanches en dedans, légèrement teintes de violet en dehors sur les angles, d’une odeur agréable, fort belles. Culture du n° 2» 7: STRAMOINE. EN ARBRE. D). arborea ; HorT. Par. D. suaveo- lens; Wirio. Brugmensia candida; Pers. R. Du Pérou. Tige cylindrique, grosse, de douze à quinze pieds ; feuilles ovales-lancéolées, oblongues, souvent géminées ; de juillet en octobre, fleurs superbes, d’un beax blanc, d’un pied en- vironu de longueur, pendantes, à limbe plissé à cinq angles, ouverts en forme de trompette. Serre tempérée ; terre fran- che, substantielle, terreautée ; arrosemens fréquens en été, rares en hiver; multiplication aisée de boutures. Get arbris- seau craint plus l'humidité que le froid, et pourrait très-bien passer l'hiver dans une orangerie sèche et éclairée. 482 SOLANÉES. SeEcr. II. Fruit en baie. TRIGUÈRE. Triguera ; Ca. (Pentandrie - monogy nie.) Calice à cinq divisions ; corolle campanulée, irrégulière, ayant son orifice dilaté en un limbe ventru, inégal, presque à deux lèvres, et à cinq lobes peu marqués ; cinq étamines à filamens très-courts, dilatés et réunis à leur base en une sorte de godet membraneux, à cinq dents, environnant l'ovaire ; stigmate en tête; un petit drupe globuleux, à deux ou qua- tre loges , étroitement enveloppé jusqu’à moitié dans le ca- lice persistant. 1. TRIGUÈRE oDorANT. T'riguera ambrosiaca ; Cav. ©). Por- tugal. Tige sillonnée, ailée; feuilles supérieures obovales, dentées, pubescentes; fleurs odorantes. Terre franche, lé- gère, à exposition chaude ; multiplication de graines semées sur couche tiède; repiquer en place lorsque le plant est assez fort. SOLANDRE. Solandra ; SwarTz. (Pentandrie-monogy nie.) Calice cylindrique, bifide ; corolle très-grande , infondibuli- forme , à tube de la longueur du calice, à limbe campanulé, bordé de cinq lobes arrondis ; cinq étamines ; stigmate en tête arrondie; une baie globuleuse, à quatre loges polyspermes. L. SOLANDRE AGRANDES FLEURS. Solandra grandiflora; SwaRTz. Datura sarmentosa; Lam. M. Antilles. Tige de quinze à dix-huit pieds; feuilles ovales lancéolées; en mars et avril, fleurs grandes, d’un blanc jaunâtre , lavées de pourpre dans l'intérieur , légèrement odorantes. Serre chaude. Terre fran- che légère ; multiplication de graines sur couche chaude au printemps, ou de boutures étouffées. Cet arbrisseau craint beaucoup l’humidité. BELLADONE. Atropa ; L. ( Pentandrie-monogynie.) Ca- lice à cinq divisions. Corolle campanulée, à tube très-court, à limbe véntru, à cinq divisions. Cinq étamines. Stigmate en tête. Une baie globuleuse , entourée par la base du calice, divisée en deux loges polyspermes. 1. BELLADONE MANDRAGORE. Atropa mandragora; L. %. Indigène. Racine fusiforme, grosse, fourchue ; pas de tige; feuilles lancéolées, grandes, glabres, un peu ondulées; en mars et avril, fleurs solitaires, pédonculées, d’un blanc » SOLANÉES. 483 pourpre; baie de la grosseur d’une pomme. Terre franche, bonne, profonde, à exposition au midi et abritée. Couver- ture de litière sèche pendant l'hiver; multiplication de graines aussitôt mûres, en pots enfoncés dans une couche tiède et placés en orangerie ou sous chässis : elles ièvent en février, et le jeune plant peut se mettre en place l'automne suivant. La plante ne fleurit qu’au bout de quatre ou cinq ans. On attribuait autrefois des vertus merveilleuses à cette plante. 2. BELLADONE D'Espacne. Ætropa frutescens; L. F,. D'Es- pagne. Tige de quatre à six pieds, très-rameuse, formant buis- son; feuilles ovales eordiformes, obtuses, très - entières ; en juillet et août, quelquefois en hiver, fleurs jaunätres, axil- laires, le plus souvent solitaires. Orangerie, terre franche lé- gère ; arrosemens abondans en été; multiplication de graines, semées sur couche au printemps , ou de boutures étouffées, ou de drageons. 3. BELLADONE À FEUILLES DE SOLANUM. 4. solanacea ; L. So- lanum guineense ; L. Solanum aggregatum; JacQ. P. Du Cap. Tige frutiqueuse, de quatre à six pieds; feuilles ovales- oblongues ; fleurs d’un bleu pâle, solitaires; baie jaune; orangerie et mème culture. NICANDRE. Micand'a; Avans. ( Pentandrie-monogyntie.) alice à tube court, à cinq angles et à cinq divisions, Corolle grande, campanulée, à cinq lobes pew marqués. Cinq éta- mines à filamens filiformes , dilatés à leur base, et connivens au-dessous de l'ovaire. Une baie globuleuse, presque sèche, à trois ou cinq loges, enveloppée par le calice renflé, et à cinq angles. 1. Nicaxore ou Pérou. Nicandra physalodes ; GoErTx. Atropa physalodes; L. ©. Du Pérou. Tige de quatre à cinq pieds, anguleuse ; feuilles eblongues , pointues , sinuées , an- guleuses ; de juillet en septembre, fleurs grandes, d’un bleu léger. Pleine terre, et culture des stramoines annuelles. COQUERET. Physalis; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice veptru, à cinq divisions. Corolle en roue, à tube court, à limbe à cinq divisions. Cinq étamines , à anthères oblongues conniventes. Stigmate obtus. Une baie globuleuse, renfermée 484 SOLANÉES. dans le calice persistant, renflé, vésiculeux. Plusieurs graines aplaties, réniformes. 1. COQUERET ALKÉKENGE. Physalis alkekengi; L. %. Indi- gène. Racines traçantes; tiges d’un pied, rameuses; feuilles géminées, entières, aiguës; de juillet en septembre, fleurs lanches, solitaires, axillaires; baie rouge, de la grosseur d’une cerise, enveloppée dans le calice vésiculeux et rouge. Tout terrain pas trop bumide; multiplication de graines et d’éclats. 2. COQUERET DES BarBaDEs. P.pubescens; L. P. edulis; CurT. Mac. ©. Des Indes. Tiges inermes, cotonneuses , succulen- tes, d’un pied et demi; feuilles velues, visqueuses, cordi- formes; en août, fleurs petites, jaunâtres, axillaires, pen- dantes , tachées de pourpre foncé ; fruit comme le précédent, mais jaune, mangeable, et d’une saveur assez agréable. Terre franche légère à exposition très-chaude; mieux, Le laisser sur la couche tiède où on l’a semé au printemps, ou Le repiquer en pots et le placer en serre tempérée, pour assurer la ma turité des graines. MORELLE. Solanum ; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice à cing divisions; corolle en roue, à tube court, à limbe plane, à cinq divisions ; étamines au nombre de cinq, à an- thères oblongues , conniventes , s’ouvrant au sommet jar deux trous ; stigmate obtus ; une baie arrondie, pulpeuse, quelque- fois oblongue, glabre , à deux loges, entourée à sa base par le calice persistant. 1. MORELLE MELONGÈNE. Solanum melongena; Wiro. S. esculentum; Du. ©. Amérique méridionale. Tige herbacée , sans épines; feuilles ovales , cotonneuses; fleurs à pédoncules pendans et à calice inerme. Voyez, pour sa culture et l’usage que l’on fait de son fruit, le tome IT, page 408. Var. S. M. ovigerum; celle-ci s’en distingue par ses fruits blancs , ovales, ressemblant parfaitement à des œufs, mais qui ne sont pas mangeables à cause de leurs qualités malfai- santes. On la cultive de même, et on la repique en pots, où on la laisse jusqu’à ce qu’elle périsse. 2. MorELLE À CORYMBE. S. corymbosum; JacQ. %Z. Pérou. Tige sous-frutiqueuse, inerme , de deux pieds; feuilles ovales- lancéolées , aiguës, entières où un peu trilobées; de juillet en LA SOLANÉES. 485 août, fleurs petites, violettes, en corymbes, Orangerie éclai- rée; terre franche, substantielle; arrosemens fréquens en été, rares en hiver, exposition chaude. Multiplication de graines semées en terrine sur couche, en mars et avril; repiquer en pots enfoncés dans une couche tiède pour favo- iser la reprise. Dépotage annuel, Quelques espèces Z ou se multiplient encore de rejetons et de boutures. Du reste, toutes se cultivènt de même. 3. MorRELLE FAUX-PIMENT, amomum, cerisette; Solanum pseu- docapsicum ; L. F. Madère. Tige de trois ou quatre pieds, frutiqueuse; feuilles lancéolées, persistantes, podronnées ; de juin en septembre, fleurs blanches, en ombelle, sessiles ; baie rouge ou jaunâtre , ressemblant à une cerise. Orangerte. 4: MonELrE DOUCE -AMÈRE. $. dulcamara; L. F.Indigène. Tige inerme , frutiqueuse, grimpante; feuilles cordiformes, glabres , les supérieures auriculées ; en juin et juillet, jolies fleurs violettes, en corymbes opposés aux feuilles. On peut la multiplier de rejetons et employer à couvrir des tonuelles. Pleine terre. Var. A feuilles panachées , S. D. foliis variegatis. 5. MorELceE À FEUILLES ÉPaIsses. S, crassifolium; Lam. F. Du Cap. Tige inerme, frutescente, un peu sarmenteuse ; feuilles ovales , entières ou sinuées-anguleuses , épaisses, ve- lues, un peu obtuses ; fleurs pendantes. Orangerte. G. MonELLE À FEUILLES DE BETTE. $. Letaceum; Cav. F. Pé- rou. Tige frutiqueuse, inerme ; feuilles ovales-aiguës , épaisé ses, à limbe crispé; en été, fleurs d’un rose pâle en bouton, blanches quand elles sont écloses, en grappes pendantes ; baie ovale, de la grosseur d’un œuf de pigeon, rouge à la maturité. Serre chaude. 7. Moneuce D’Æruiorte. S. æthiopicum; YacQ.©. Afrique. Tige inerme, herbacée; feuilles ovales, auguleuses; fleurs grandes, blanches, à pédoncules penchés et uniflores. Fruit rouge, gros, toruleux. 8. MORELLE QUADRANGULAIRE. $. quandragulare ; Tauxs. F. Du Cap. Tige inerme, frutescente, tétragone ; feuilles ovales, entières, anguleuses , souvent décurrentes ; fleurs paniculées. Orangerie. 9: MoRELLE 4 BOUQUETS. S. bonariense; L. h. Buenos Ayres. 86 SOLANÉES. Tige un peu épineuse, frutiqueuse, de huit à dix pieds ; feuilles ovales oblongues, sinuées, scabres, un peu échan- crées à la base, persistantes ; de juin en septembre, fleurs grandes, blanches, pendantes; baie orangée. Orangerie. 10. MORELLE À FEUILLES DE CHÊNE. Solanum quercifolium ; L.%. Pérou. Tige inerme, un peu herbacée, flexueuse, angu- leuse, scabre ; feuilles pinnatifides ; fleurs violettes, en grap- pes corymbiformes. Orangerie. 11. MORELLE RAMPANTE. S. radicans; L. %. Pérou. Tige inerme, herbacée, lisse, presque cylindrique, couchée, ra- dicante; feuilles pinnatifides ; fleurs plus petites que dans la précédente, en grappes. corymbiformes et opposées aux feuilles. Orangerie. 12. MORELLE RECOURBÉE. $, reclinatum; PERS, œ. Pérou. Tige inerme, sillonnée, rameuse , d’un à deux pieds; feuilles pinnatifides, à pinnules longues, presque linéaires, décur- rentes; en juillet, fleurs bleues , en grappes axillaires. Oran- gerie. 13. MORELLE DE LA CAROLINE. $. carolinense ; L. L. De la Caroline. Tige de deux pieds, aiguillonneuse, annuelle ; feuilles ovales -oblongues, hastées -anguleuses, couvertes d’aiguillons des deux côtés ; de juillet en septembre, fleurs assez grandes , bleues ou blanches, en grappes lâches. Oran- gerie. 14. MoRELLE MARGINÉE. S. marginatum ; 1. S. argyracan- tha; Du. Courc. A. Abyssinie. Tige blanche, cotonneuse, de six à huit pieds, aiguillonneuse ; feuilles cordiformes , bor- dées de blanc, cotonneuses en dessous; tout l'été, fleurs grandes, violettes ; calice à six ou sept divisions. Orangerie. 15. MorELLE LACINIÉE. S. laciniatum; Pers. F. Pérou. Tige aiguillonneuse , frutiqueuse, grimpante ; feuilles laci- niées , géminées, quelques-unes lancéolées, très-entières ; de juillet en août, fleurs bleues, en grappes filiformes et très- longues. Orangerie. 16. MorELLE COTONNEUSE. $. tomentosum; Pers. F. Æthio- pie. Tige aiguillonneuse, frutiqueuse, à aiguillons acérés et droits ; feuilles cordiformes , inermes, ondées, entières, co— tonneuses ; de juillet en août, fleurs bleues, en grappes laté- rales au sommet des rameaux. Orangerie. SO LANÉES. 487 19. MoRELLE ÉCARLATE. Solanum coccineum; JacQ. Variété ‘ du précédent, selon Persoon. FR. D’Æthiopie. Tige fruti- queuse , aiguñlonneuse ; feuilles ovales, un peu godronnées , aiguillonneuses , un peu cotonneuses ; fleurs écarlates. Serre chaude. 18. MORELLE À PIQUANS ROUGES. S. reneum; L. F. Amérique méridionale. Tige aiguillonneuse, frutiqueuse, de trois pieds; feuilles lancéolées , acuminées, roulées à la base , persistan- tes; tout l'été , fleurs blanches, en grappes simples. Dans son état de nature, cet arbrisseau est couvert d’épines rouges, que la culture fait disparaître. Orangerie. 19. MOoRELLE FAUX-LYCIET. $. /ycioïdes ; JacQ. F. Du Pé- rou. Tige frutiqueuse, épineuse, diffuse ; feuilles elliptiques, lancéolées, pointues, glabres ; fleurs à cinq pointes jaunes débordant le limbe qui est blanc, à pédoneules agrégés et uniflores. Orangerie. 20. MORELLE A FEUILLES DE MOLÈNE. S. verbascifolium ; L. B. Amérique méridionale. Tige inerme, frutiqueuse, de sept à huit pieds ; feuilles ovales, cotonneuses, très-entières, persistantes ; fleurs blanches, en corymbes bifides et termi- naux. Serre tempérée. 21. MORELLE SODOMÉE. S. sodomœum ; L. F. Du Cap. Tige de trois pieds, frutiqueuse, cylindrique, aiguillonneuse ; feuil- les pinnatifides sinuées, couvertes d’aiguillons épars et nus; de juin en juillet, fleurs bleues ou blanches, à calice aiguil- lonneux. Orangerie: 22. MORELLE HÉRISSONNÉE. S. Aculeatissimum; JAcQ.F . Amé- rique méridionale. Tige de trois à quatre pieds , frutiqueuse , entièrement couverte de piquans très-aigus ; feuilles cordi- formes, à cinq lobes sinués , un peu velues ; en juillet, fleurs blanches, à calice un peu épineux. Serre chaude. 23. MorELLE DE Manacascar. S. pyrancantha; Lam. FR. Madagascar. Tige frutescente , couverte dans sa jeunesse d’ai- guillons longs et nombreux , d’un rouge de feu ; feuilles lon- gues , étroites, pointues, sinuées , épineuses ; en août, fleurs d’un bleu clair, en corymbes latéraux. Serre chaude. 24. MORELLE À FLEURS DE STRAMOINE. $. stramontifolium ; Air. D. Amérique méridionale. Tige de six pieds, fruti- queuse , aiguillonnée; feuilles cordiformes , amguleuses , lo 488 SOLANÉES. bées , entières, presque nues, un peu cotonneuses en dessous ; de juin en septembre, fleurs d’un bleu pâle. Orangerie. 25. MoreLLe Des Ixnes. Solanum indicum ; L. S. stramonii- folium ; Lam. S. ferrugineunr ; Jaco. S. T'orvum ; Swartz. S. Jicifolium ; Onrec. S. cuneatum ; Moexcu. F. Antilles. Tige aiguillonneuse , frutiqueuse , de trois pieds, d’un brun pour- pre ; feuilles cunéiformes, anguleuses, un peu velues, très entières, couvertes des deux côtés d’aiguillons droits; em juillet fleurs grandes, violettes; baie rouge, petite. Serre chaude. 26. MoRELLE VESPERTILION. S. vespertilio; Air. Nycterium cordifolium ; Vent. F. Des Canaries. Tige frutiqueuse , cylin- drique , aiguillonneuse, de trois à quatre pieds ; feuilles cor- diformes, ovales, aiguës, ondulées, cotonneuses, un peu aiguillonneuses ; en été, fleurs lilas, imitant celles des papi- lionacées, en corymbes. Orangerie. : SARAQUIER. Saracha; Ruiz. (Pentandrie-monogynie.) Calice campanulé, à cinq angles, à cinq divisions ; corolle campanulée à la base, ayant son limbe partagé en cinq dé- coupures ouvertes eu roue; cinq étamines , à anthères s’ou- vrant longitudinalement; un style filiforme, terminé par un stigimate en tête ; baie à une loge , enveloppée jusque vers son milieu par le calice, contenant plusieurs graines com- primées, I. DARAQUIER DENTÉ. Saracha dentata; Pers. Z. Pérou. Tige couchée ; feuilles géminées, entières ou dentées, ovales ; fleurs d’un blanc violacé, velues des deux côtés, sur des pé- doncules ordinairement quadriflores. Orangerie, et culture des morelles. TOMATE. ZLycopersicum ; Duxar. (Pentandrie- monogy- nie.) Calice monophylle, à cinq ou six divisions ; corolle mo- nopétale, à limbe partagé en cinq ou six découpures en roue ; cinq ou six étamines à anthères coniques, conniventes au sommet, s’ouvrant longitudinalement par leur partie in- férieure; stigmate obtus, presque bifide; baie arrondie, à deux ou trois loges, contenant plusieurs graines velues.” 1. TOMATE CULTIVÉE. Lycopersicum esculentum ; Dunaz. Solanum lycopersicum ; L. Voyez page 446 du second vo- lume. SOLANÉES. 459 x * 2. TOMATE CERISE. Lycopersicum cerasiforme ; Duxaz. So- lanum pseudo-lycopersicum ; JacQ. ©. Pérou. Tige inerme, herbacée ; feuilles pinnatifides , incisées ; fleurs en grappes simples ; fruit rouge, ressemblant à une cerise. Méme culture que la précédente. 3. Tomare ou Pérou. Z. peruvianum; Duvar. Solanum peruvianum ; L. %. Du Pérou. Tige inerme, herbacée ; feuilles pinnées , incisées, cotonneuses et blanchäâtres ; fleurs jaunes, à divisions aiguës et réfléchies, portées sur de longs pédi- celles ; fruit un peu velu. Orangerie; culture des morelles. PIMENT. Capsicum ; L.( Pentandrie-monogynie.) Calice à cinq divisions. Corolle en roue , à tube court, à limbe plane, à cinq divisions. Cinq étamnines à anthères oblongues, conni - ventes. Stigmate obtus. Une baie presque sèche, de forme variable, à deux loges contenant plusieurs graines compri- mées réniformes. 1. Piment axnueL. Capsicum annuum; L. ©. Antilles. Poryez le tome IT, page 422. 2. Piment cerise. C. cerasiforme ; Wuo. F. Du Brésil. Tige frutiqueuse, de deux à trois pieds; feuilles alternes, lancéolées , pointues ; de juin en septembre, fleurs d'un blanc jaunâtre, sur des pédoncules solitaires ; fruit globuleux. Serre chaude; terre franche légère; arrosemens abondans ; multi- plication de graines sur couche chaude et sous chässis. 3. Prmenr arBrisseau. C. frutescens; L. F;. Inde. Tiye fru- tiqueuse, de deux à trois pieds ; feuilles petites, lancéolées, pointues , molles, entières; de juin en septembre, fleurs petites, blanches, sur des pédoncules solitaires; fruit ovale, ce qui le fait aisément distinguer da précédent. Serre chaude et même culture. 4. Piment a pates. C. baccatum; L. F. Inde. Tige frutes- cente, lisse; fleurs à pédoncules géminés ; fruit petit, rouge comme les deux précédens, servant aux mêmes usages que celui du n° 1°". Serre chaude et même culture. LICIET. Zycium; L. (Pentandrie - monogynie. ) Calice court, en godet, à cinq divisions ou à cinq dents. Corolle infondibaliforme, à tube beaucoup plus lon;; que le calice, à limbe droit et à cinq lobes, ou plane et à cinq découpures. Cinq étamines à filamens renflés et velus à leur base. Stig- 490 SOLANÉES. mate bifide. Une baie arrondie ou ovale, à deux loges con- tenant plusieurs graines réniformes. Lictet 3aSMIN D’ArriQue. Lycium afrum; L. T. Es- pagne. Tige de sept à huit pieds, droite , rameuse, épineuse ; feuilles fasciculées, linéaires, persistantes, une partie de l'été ; fleurs d’un violet foncé , latérales, à long tube; baie globuleuse. Orangerie. Terre franche légère ; multiplication de graines et de drageons. 2. LICIET A FEUILLES DE BOERHAAVIA. L. boerhaaviæfolium ; L. Ehretia halimifolia; L'Hénr. F. Pérou. Tige droite, épineuse , de cinq à six pieds ; feuilles ovales, très-entières, aiguës, glauques, persistantes; en avril, fleurs odorantes, d’un violet clair, en panicule, Orangerie ; même culture. 3. LicieT LANCÉOLÉ, ou 3asmiOïvE. L. barbarum; L. P. Afrique. Tige un peu couchée, anguleuse, simple , avec un peu d’épines ; feuilles pétiolées, elliptiques ; calice bifide, à divisions bidentées ; corolle d’an blanc pourpré, velue sur les bords ; baie elliptique. Pleine terre et même culture. 4. JLacret DE LA Cuine. L. Chinense; Pers. L. barbarum; Air. D. De la Chine. Tige droite , épineuse, à rameaux diffus et anguleux ; feuilles pétiolées, lancéolées, aiguës; tout l'été, fleurs d’un pourpre violet, infondibuliformes, à style à peine plus long que les étamines ; calice à deux ou trois divisions ; baie RE Pleine terre et même culture. 5. Laicier D'Eurore. L. Europœum; L. F. France méri- dionale. Tige et rameaux droits, cylindriques, épineux ; feuilles spatulées ; fleurs d’un blanc rougeûtre, à filamens des étamines imberbes ; baie un peu arrondie; fruit rouge ou jaune selon la variété. Pleine terre et même culture. On fait de très-jolies palissades avec ces trois dernières espèces. 6. Licier DE Russie. Z. rutenicum; Wirro. PB. Russie. Feuilles linéaires , fasciculées ; rameaux lâches; gemmes épi- neux. Pleine terre et même culture. CESTREAU. Cestrum ; L. (Pentandrie-monogynie.) Ca- lice court, en godet, à cinq dents ; corolle infondibuliforme , à tube grêle, beaucoup plus long que le calice, un peu évasé à son orifice, à limbe à cinq divisions ; cinq étamines à fila- mens insérés sur le milieu du tube, non saillans, nus à leur base, et souvent munis d’une petite dent particulière ; stig- SOLANÉES. 491 L sus . mate obtus ; une baie ovale ou arrondie, à deux loges con- tenant plusieurs graines presque rondes. P F 1. CESTREAU FÉTIDE. Cestrum fœtidissimum ; JacQ. F. An- tilles. Tiges de dix pieds, glabres ; feuilles ovales-lancéolées, très-entières, planes, minces, alternes, exhalant une mau- vaise odeur ; fleurs jaunâtres, pédonculées, axillaires et ter- minales, odorantes pendant la nuit. Serre chaude ; terre franche légère ; arrosemens fréquens en été, modérés en bi- ver; multiplication de graines au printemps, semées sur couche chaude, ou de boutures étouffées sur la mème cou- che, ou enfin de marcottes. 2. CESTREAU A FEUILLES DE LAURIER. C. laurifolium ; L'HÉRir. C. venatum ; Lam. F. Amérique méridionale. Tige droite, raineuse , cylindrique ; feuilles elliptiques, coriaces, très- blanches , persistantes ; en août, fleurs d’un jaune pâle, à pédoncules plus courts que les pétioles. Serre chaude et même culture. 3. CESTREAU A GRANDES FEUILLES. €. macrophyllum ; VENT. B. Antilles. Tige droite, rameuse ; feuilles ovales-oblongues, acuminées, très-glabres, persistantes ; en août, fleurs blan- ches, fasciculées et sessiles ; flamens des étamines denticu- lés. Orangerie et même culture. - 4 CESTREAU NOCTURNE, ou galant de nuit. C. nocturnum ; L. FR. Du Chili. Tige de six pieds, droite, peu rameuse; feuilles ovales , pointues, entières ; en novembre, fleurs ver- dâtres, presque en grappes, à filamens des étamines dentés ; pédoncules de la longueur des feuilles. Serre tempérée et même culture. 5. GEsTREAU DU soir. C. vespertinum; L'Hérir. F5. An- tüilles. Tige de huit à dix pieds; feuilles éparses, un peu obliques à leur base, ovales-oblongues, très-entières, persis- tantes ; de mai en juillet, fleurs d’un blanc violet, à fillamens des étamines sans dent, et à tube long et filiforme; pédoncules très-courts ; elles exhalent le soir une agréable odeur de va- nille. Orangerie et même culture. 6. CESTREAU DU Jour, où galant du jour. €. diurnum ; L’Hénr. PA. Cluli. Tige de dix pieds, rameuse ; feuilles lan- céolées , très - entières , persistantes ; en novembre , fleurs blanches, à filamens des étamines sans dent, et à divisions 492 SOLANÉES. de la corolle un peu arrondies et réfléchies. Serre chaude et même culture. 7. CESTREAU parQuI. Cestrum parqui; L'Hérir. C. jamai- cense; Lam. PR. Des Antilles. Tiges droites ; feuilles lancéolées, aiguës, persistantes ; en mars, fleurs jaunes, odorantes, ou- vertes en étoiles, à limbe bordé de blanc; filamens des étamines denticulés ou nus ; pédoncules en grappes corym- biformes ; bractées linéaires. Orangerie et même culture. On peut en risquer quelques pieds en pleine terre, avec bonne couverture l'hiver. Secr. III. Genres qui ont de l’affinité avec les solanées. PILLARDIÈRE. Billardiera ; Smira. ( Pentandrie - mono- gynie.) Calice de cinq folioles caduques; corolle de cinq pétales alternes avec les folioles du calice; cinq étamines ; stismates à deux lobes; une baie ovale, velue, contenant plusieurs graines aplaties, arrondies , un peu réniformes. 1. BILLARDIÈRE GRIMPANTE. Dillardiera scandens ; SMITu. B. Nouvelle- Hollande. Tiges grimpantes; feuilles un peu velues ; fleurs portées sur des pédoncules solitaires et uni- flores. Orangerie, et culture des cestreaux. DAPHNOT. Bontia ; L. (Didynamie-angiospermie.) Ca- lice petit, à cinq divisions, persistant ; corolle monopétale, à tube beaucoup plus long que le calice, à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure droite, échancrée, et linfé- rieure roulée en dehors, velue et semi-trifide ; quatre éta- inines didynames ; stüigmate obtus et bifide; un drupe ovale, contenant un noyau à deux loges ; deux ou quatre semences. 1e DAPHNOT À FEUILLES DE DAPHNÉ. Bontia daphnoïdes ; L. b. Antilles. Arbre de trente pieds, restant arbrisseau dans nos serres ; feuilles alternes-lancéolées, persistantes ; en juin, fleurs d’un jaune” rougeûtre, sur des pédoncules uniflores. Serre tempérée , terre franche, légère, substantielle ; donner de l'air quand la saison le permet; arrosemens modérés ; multiplication de graines, semées sur couche chaude au printemps ; repiquer en pot le jeune plant, lorsqu'il est assez fort, et faciliter sa reprise en l’enfonçant dans une nouvelle couche ; on peut encore le multiplier de boutures étouffées. SOLANÉES. 493 BRUNSFELSE. Brunsfelsia; L. (Didynamie-angiosper- mie.) Calice court, campanulé, à cinq dents ; corolle grande, infondibuliforme, à tube très-long, à limbe plane, partagé en cinq lobes inégaux ; quatre étamines didynames, une cin- quième stérile ; stigmate en tête, un peu saillant ainsi que les deux plus longues étamines ; une baie globuleuse, plus grosse qu’une cerise, contenant beaucoup de graines placées sur un grand réceptacle charnu et central. 1. BRUNSFELSE D'AMÉRIQUE. Brunsfelsia americana ; 1, F. Antilles. Arbre de vingt ou vingt-cinq pieds dans son pays natal, arbrisseau de six à huit pieds dans nos serres; feuilles obovales , acuminées , très-entières, persistantes; en été, fleurs grandes, d’abord d’un blanc pur, puis jaunâtre, à tube droit et à limbe entier, exhalant lodeur la plus agréa- ble, Serre chaude et tannée ; terre franche, mêlée de moitié terre de bruyère; multiplication de boutures étouffées sur couche chaude. 2, BRUNSFELSE ONDULÉE. Z. undulata; Swartz. B. grandi- flora ; Horr. AxGL. PB. Des Barbades. Tige droite, de vingt pieds dans son pays, de quatre ou cinq dans nos serres ; feuilles ovales-lancéolées, atténuées des deux côtes, persis- tantes; au printemps , fleurs grandes, blanches, très-odo— rantes, à limbe ondulé et à tube courbé. Fruit atteignant quatre pieds de longueur. Serre chaude et même culture. Ces deux arbres demandent à être fréquemment arrosés sur leurs feuilles en été, et surtout à être débarrassés des cochenilles qui les attaquent fréquemment. CALEBASSIER. Crescentia; L. ( Didynamie-angiosper- mie.) Calice: monophylle, caduc, partagé en deux décou- pures; corolle grande, presque campanulée, à tube ventru, courbé, à limbe droit, partagé en cinq divisions inégales, dentées et ondulées ; quatre étamives didynames, quelque- fois cinq; stigmate en tête et échancré; une baie très-grosse , ovale ou arrondie , à écorce dure, à une seule loge renfermant une pulpe au milieu de laquelle sont placées beaucoup de graines presque en cœur et à deux loges. 1. CALEBASSIER A FEUILLES LONGUES. Crescentia cujete; L. B. Antilles. Arbre de vingt-cinq pieds, tortueux; feuilles cunéiformes-lancéolées, rapprochées au nombre de neuf à dix 8. 32 | 494 BORRAGINÉES. à chaque nœud des rameaux ; fleurs d’un blanc pâle, solitai- res, pendantes; fruit depuis deux pouces jusqu’à un pied de diamètre. Serre chaude; terre franche légère ; arrosemens fréquens pendant la végétation, presque nuls en hiver; mul- tiplication de graines venues de son pays natal, semées sur couche chaude au printemps, et de boutures. Avec l'écorce de ses fruits, on fait différens ustensiles de ménage. V'ar. 1° A feuilles étroites. Crescentia angustifolia ; PLu. Fruit plus petit, globuleux , ou ovale. 2° À petits fruits. C. minima; Pers. Fruit dur, petit, de la grosseur d’un œuf. 3° À grands fruits. €. macrocarpa ; feuilles semblables à celles de l'olivier. Fruit très-gros. 2. CALEBASSIER A FEUILLES LARGES. C. latifolia; Lam. €. cu- curbitana; Swartz. F. Campèche. Arbre de dix-huit à vingt pieds; feuilles ovales , un peu coriaces , alternes ; fleurs pe- tites , d’un jaune foncé, naissant dans les aisselles des bran- ches; fruit rond ou ovale, un peu plus gros qu’un citron. Serre chaude et même culture. ORDRE IX. DES BORRAGINÉES. — BORRAGINEÆ. Plantes herbacées pour l'ordinaire, vivaces ou an- nuelles ; tiges à rameaux alternes, hérissées de poils raides, comme les feuilles; feuilles simples, sessiles, alternes, scabres. Fleurs en épis rameux ou en grappes. paniculées , ou solitaires , ou extra-axillaires, souvent unilatérales ; calice monophylle, persistant, partagé en cinq divisions plus ou moins profondes ; corolle mo- nopétale, en roue, en soucoupe, en entonnoir ou en cloche, à limbe divisé en cinq lobes ordinairement ré- guliers; cinq étamines ; un ovaire supérieur, simple ou à quatre lobes, surmonté d’un séyle simple terminé par un stigmate entier ou à deux lobes. Fruit composé de quatre petites noix monospermes, attachées au fond du calice, quelquefois entourées d'un péricarpe charnu BORRAGINÉES. 495 qui en fait une capsule ou baie renfermant quatre se- mences ; embryon dépourvu de périsperme. Secr. Irc. Une baie ; tiges ligneuses. SÉBESTIER. Cordia; L. (Pentañdrie-monogynie.) Calice presque tubulé, à cinq dents; corolle infondibuliforme, à limbe campanulé, partagé en cinq , et quelquefois en quatre, six ou huit divisions ; cinq étamines, plus rarement quatre à huit : anthères oblongues; style deux fois bifide à son soumet , terminé par quatre stigmates ; un drupe globuleux, contenant un noyau à quatre loges monospermes , dont deux ‘ à trois avortent souvent. 1. SÉBESTIER MONOÏQUuE. Cordia monoica; Wiizp. B. Inde. Arbrisseau à feuilles ovales arrondies, dentées, veineuses, scabres ; fleurs monoiques, en corymbes axillaires. Serre chaude et tannéé ; terre franche ; arrosemens fréquens en été ; dépotage annuel; multiplication de graines venues de leur pays natal, sur couche chaude ; ou de boutures étouffées sur couche et tannées. 2. SÉBESTIER COMMUN. €. Sebestena; Apr. F. Antilles. Tige de dix à quatorze pieds ; feuilles ovales-oblongues , sca- bres , persistantes ; de mai en juillet, fleurs d’un rouge aurore, grandes, crispées ; arbrisseau superbe. Serre chaude et même culture. 3. SÉBESTIER DicnoToME. C. dichotoma; Forsr. B. Nou- velle-Hollande. Feuilles ovales-oblongues , à peine crénelées ; fleurs en corymbes dichotomes. Serre chaude et même cul- ture. 4. SÉBESTIER À LARGES FEUILLFS. C. macrophylla; L. F. Antilles. Arbre de quarante à soixante pieds, et à tronc grèle ; feuilles ovales , velues , longues d’un pied et demi; de juillet en août, fleurs blanches, en grappes. Serre chaude; même culture. 5. SÉBESTIER A LONGUES FEUILLES. €. collococca ; Prrs. B. Jamaïque. Feuilles ovales oblongues, très-entières ; fleurs en corymbes, à calice cotonneux en dedans. Serre chaude et même culture. 6. Sésesrier orriciwa. C. officinalis; Lam. C. mixta; L. B. Égypte. Arbre de quinze à vingt pieds ; feuilles ovales , 496 BORRAGINÉES. glabres en dessus , longues de trois pieds ; fleurs en corymbes latéraux, à calice marqué de dix stries. Serre chaude; même culture. Les fruits de cette espèce se mangent dans les Indes ; on les emploie aussi en médecine. CABRILLET. Æhretia ; L. ( Pentandrie- monogynie. ) Ca- lice campanulé, à cinq divisions; corolle campanulée ou infondibaliforme, à limbe partagé en cinq lobes. Cinq éta- mines. Style simple, terminé par un stigmate à deux lobes. Une baie arrondie , à quatre loges monospermes. 1. CABRILLET A FEUILLES DE LAURIER TIN. Æhrelia tinifolia; Wizo. P. Antilles. Arbre droit, de vingt à trente pieds; feuilles ovales-oblongues, glabres , très-entières ; en février, fleurs petites, blanches, en grappes. Serre chaude, terre legère, substantielle; multiplication de graines sur couche chaude, de marcottes et de boutures étouffées. 2. CABRILLET DE BEURRER. Æ. Beurrerta; L. Beurrerta suc— culenta; JacQ. F. Antilles. Arbrisseau de sept à huit pieds ; feuilles ovales, très- entières, lisses; en septembre, fleurs blanches, odorantes, un peu en corymbe, à calice glabre. Serre chaude ; même culture. 3. CABRILLET A FEUILLES DE BUIS. Æ. buxifolia; Win. F. Inde. Feuilles fasciculées , obovales, calleuses et ponctuées, souvent à trois dents à leur sommet; fleurs portées sur des pédoncules multiflores. Serre chaude; mème culture. 4. CaBriLcET lisse. Æ. lœvis; Wicco. Ph. Inde. Feuilles ovales, glabres; fleurs latérales, en corymbes spiciformes, unilatéraux et divariqués. Serre chaude ; même culture. VARRONE ou Monjoli. 7’arronia; L. ( Pentandrie-mono- gynie.) Calice tubuleux, à cinq dents. Corolle tubuleuse, à limbe ouvert, partagé en cinq découpures. Cinq étamines à anthères tombantes. Un style terminé par quatre stigmates. Un drupe enveloppé dans le calice, contenant un noyau à quatre loges monospermes. 1. VARRONE A GRANDES FLEURS. /’arronia mirabilioides ; JAcQ. T'ournefortia serrata; L. Ÿ. Geniculata ; Swarrz. F. An- tilles. Feuilles ovales, rugueuses , dentées en scie; fleurs à corolle hypocratériformes , en grappes unilatérales. Serre chaude et culture des caBrillets. 2. VARRONNE A LONG ÉPi. /”.curassavica ; JAcQ.P . Jamaïque. BORRAGINÉES. 497 Arbrisseau de douze à quinze pieds; feuilles lancéolées , hé- rissées en dessus de très-petits tubereules ; fleurs blanches, en épis oblongs. Serre chaude et même culture. PITTONE. T'ournefortia; L. (Pentandrie-monogynte. ) Calice petit, à cinq divisions. Corolle infondibuliforme, tube cylindrique, globuleux par sa base; Himbe ouvert, cinq divisions. Cinq étamines non saiHantes. Style en massue, terininé par un stigmate entier. Une baie très-petite, globu- leuse , perforée au sommet par deux au quatre pores, et con- tenant deux à quatre osselets monospermes. 1. PiTronE GuimpanTE. T'ournefortia volubilis ; Lam. F. An- tilles. Tiges sarmenteuses, de dix à douze pieds; feuilles ovales, acuminées, glabres; en juillet, fleurs blanches, pe- tites, en corymbes dichotomes ; pétioles réfléchis. Serre chaude ; terre légère. Multiplication de graines, de marcottes, et de hnsatés étouffées. PiTTONE A FLEURS CHANGEANTES. 2° NT Vent. D. Antilles. Arbrisseau d’un à deux pieds; feuilles ovales , très- entières, scabres; au printemps, fleurs d’abord blanches, puis noires, en cymes courtes, droites et terminales. Mème culture. Cette espèce , comme les suivantes, peut passer à l’air libre Les trois mois les plus chauds de l’année. 3. PiTTONE À FEUILLES DE LAURIER. 2°. laurifolia ; VENT. F. Antilles. Tiges volubiles , de neuf à dix pieds; feuilles ovales oblongues, glabres, godronnées; en été, fleurs jaunes, à pétioles géniculés ; baie toruleuse. Serre chaude et même culture. 4. PiTTONE À LARGES FEUILLES. T. macrophylla ; Law. T'. cymosa ; L. T°. fœtidissima ; Miiz. P. Jamaïque. Feuilles ovales, lancéolées . nues, très-grandes ; en juillet, fleurs en épis allongés et pendans, portées sur des pédoncules rameux. Serre chaude et même culture. 5. PirTonE RUDE. 2°. scabra ; Lam. B. Antilles. Arbrisseau à rameaux grèles; feuilles petites, un peu dentées, ovales- oblongues, scabres, fleurs en épis rameux et terminaux. Serre chaude et même culture. ARGUZE, Messerschmidia ; L. ( Pentandrie-monogynie. ) Calice à cinq divisions; corolle infondibuliforme ou en sou- coupe , à tube globuleux par sa base, à limbe à cinq divisions , &- @- v 498 BURRAGINÉES. plissé ou plane; cinq étamines non saillantes, à anthères su- bulées et redressées ; stiy mate en tête; baie sèche, subéreuse, cylindrique , aplatie à son sommet, et marquée d’un ombilie entouré de quatre dents, se partageant à sa maturité en deux parties, dont chacune contient deux graines osseuses. 1. ARGUZE FRUTESCENTE. Messerschmidia fruticosa; L. F. Canaries. Tiges droites, velues; feuilles lancéolées, oblon— gues , subulées , rudes ; de juin en octobre, fleurs blanches, odorantes, à corolle hypocratériforme, en faisceaux ombel- liformes. Orangerie ; terre légère; multiplication de boutures étouffées , sur couche tiède. Secr. II. Une ou deux capsules, ELLISE. Ellisia ; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice plus grand que la corolle, à cinq divisions profondes ; corolle in- fondibuliforme, à cinq divisions ; cinq étamines non saillan- tes, à anthères arrondies ; stigmate bifide; une capsule coriace, à deux loges, à deux valves, posée sur le calice ouvert en étoile ; chaque loge contient deux graines posées l’une sur l'autre. 1. Evuse DE Vince. Ellisia nyctelea ; L. ©. Amérique septentrionale. Tiges de six à sept pouces, très—rameuses ; feuilles alternes, pinnatifides, à découpures pointues, velues, et une dent de chaque côté ; en juillet et août, fleurs blan- ches, penchées, solitaires et pédonculées. Pleine terre légère à exposition chaude; multiplication de graines semées sur couche tiède au printemps; repiquer en place et conserver quelques pieds sur la couche, pour assurér la maturité des graines, 5 HYDROPHYLLE. Hydrophytllum; L. ( Pentandrie-mono- ” gynie.) Calice divisé profondément en cinq découpures ; eo- rolle campanulée, à cinq divisions, ereusée en dedans de cinq stries longitudinales, mellifères ; cinq étamines saillantes , ayant leurs filamens reçus dans les sillons de la corolle, ter- minés par des anthères oblongues, vacillantes ; stigmate bifide; capsule globuleuse, à une loge et monosperme par l'avortement des trois autres graines. 1. JivpropnyLie pu Caxava. Hydrophyllum canadense ; L. BORRAGINÉES. 499 %. Amérique septentrionale. Tiges basses, nombreuses, un peu glabres ; feuilles lobées, anguleuses ; en mai, fleurs blan- ches. Tout terrain, mieux frais et ombragé; multiplication de graines semées en place, ou par la séparation des pieds en automne où au printemps. 2. HyproPuyiLe DE ViRGIME. Hydrophyllum virginicum ; L.%.De la Virginie. Tiges basses , simples, en touffes; feuil- les pinnatifides et pinnées , à pinnules ovales-lancéolées, in- cisées; en mai, fleurs blanches, en grappes. Mème culture. DICHONDRE. Dichondra; Forsr. ( Pentandrie-digynie.) Calice à cinq folioles ; corolle presque campanulée, à limbe ouvert, à cinq divisions ; cinq élamines ; ovaires à deux lobes, portant deux styles et deux stigmates ; deux capsules mono- loculaires et monospermes. 1. DicHonDRE DE LA CaRoëWE. Dichondra carolinensis ; Micu. Dimidofia renens ; GEL. %. De la Caroline. Tiges ram- pantes, pubeseentes ; feuilles réniformes, sans échancrures, vertes des deux côtés; fleurs petites, penchées, solitaires, à calice velu. Pleine terre légère; multiplication de graines et par éclats ; couverture l'hiver. MELINET. Cerinthe ; L. ( Pentandrie-monogrynie.) Calice partagé jusqu’à la base en cinq divisions ; corolle tubuleuse , s’élargissant graduellement dans sa partie supérieure, qui se termine en cinq lobes, et ayant l’entrée du tube nue; cinq étamines à anthères droites; stigmate simple ou légèrement échancré; graines réunies deux à deux , et formant comme un fruit à deux loges monospermes ; une de ces loges avorte le plus souvent. 1. MELINET À FLEURS OBTUSES. Cerinthe major; Lam. ©. Si- bérie. Tiges droites, charnues, de dix-huit pouces; feuilles ovales-oblongues , amplexicaules; de juillet en août, fleurs assez grandes, d’un pourpre mêlé de jaune , à corolle campa- nulée , ventrue , obtuse , à Himbe ouvert. Terre légère, chaude, et un peu sèche ; multiplication de graines semées en terrines aussitôt la maturité; abriter en orangerie pendant l'hiver, et repiquer en place au printemps. 500 BORRAGINÉES. Secr. HI. Quatre fruits distincts; entrée de la corolle nue. HÉLIOTROPE. Heliotropium ; L. (Pentandrie-monogy nie.) Calice à cinq divisions profondes , rapprochées en tube; co- rolle en forme de soucoupe, à limbe partagé en cinq lobes séparés par cinq petites dents; cinq étamines très-courtes ; stiginate échancré; quatre graines nues au fond du calice; il y en a quelquefois deux qui avortent. 1. Hériorrope Du Pérou. Heliotropium peruvianum; L. F,. Du Pérou. Arbuste de trois à quatre pieds ; feuilles lancéolées, ovales, persistantes ; de juin en novembre, fleurs petites , bleuâtres, en épis nombreux , agrégés, corymbiformes, à odeur agréable de vanille. Serre tempérée ; terre franche légère; exposition chaude, mais un peu ombragée ; multipli- cation de graines semées sur couche tiède au printemps, ou de boutures sur la même couche. Cet arbuste craint beaucoup l'humidité, et ke moindre froid détruit ses tiges , mais il re- pousse de ses racines. 2. HÉLIOTROPE A GRANDES FLEURS. A. grandiflorum; Lois. Drsroxc. F. Pérou. Tiges de quatre à six pieds ; feuilles ovales-. lancéolées ; toute l’année, fleurs plus grandes, à tube une fois plus long que le calice, exhalant une odeur plus douce. Serre chaude et même culture. VIPÉRINE. Echium ; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice- à cinq divisions ; corolle en entonnoir, à limbe évasé, par- tagé obliquement en ciuq lobes inégaux ; cinq étamines ; style filiforme, terminé par un stigmate bifide, à divisions fili- formes ; quatre graines ridées ou tuberculeuses. 1. VIPÉRINE BLANCHATRE. Æchium candicans ; Air. F. Ca- naries. Tige frutiqueuse , épaisse, de six pieds; feuilles lan- céolées, uerveuses, velues ainsi que les rameaux; de juillet en septembre, fleurs d’un beau bleu, en grappe terminale ; folioles calicinales-oblongues , lancéolées , aiguës; style velu. Orangerie ; terre franche légère; arrosemens fréquens en été, multiplication de graines semées aussitôt la maturité, ou de boutures étouffées sur couche chaude. 2. VIPÉRINE GIGANTESQUE. E. giganteum; L. F. F. Des Ca- naries. Tige frutiqueuse, de six à sept pieds; feuilles lancéo- lées, atténuées à la base, velyes, à poils très-courts ; en mai, BORRAGINÉES. 5or fleurs d'un bleu céleste, en épi terminal ; les folioles calici- nales, oblongues, lancéolées, aiguës ; étamines plus longues que la corolle. Orangerie et mème culture. 3. ViPÉRINE À GRANDES FLEURS. Æchium grandiflorum ; Anne. E, formosum; Pers. . Du Cap. Arbrisseau de quatre à cinq pieds, rameux ; fleurs blanchätres , lancéolées , hispides ; au printemps, fleurs grandes, à corolle d’un rouge pâle, égale ; limbe court et obtus. Orangerie et mème culture. 4. ViPÉRINE ARBRISSEAU. Æ. fruticosum; Air. E. africanum; Prucx. B. Æthiopie. Tige frutiqueuse , de deux à trois pieds; feuilles lancéolées , atténuées à la base, velues , raides, sans veines; de mai en juin, fleurs purpurines, solitaires, axillaires ; folioles calicinales , lancéolées et pointues. Orangerie et même culture. GRÉMIL. Lithospermum; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice à cinq divisions plus ou moins profondes ; corolle en entonnoir, à limbe partagé en cinq lobes réguliers; cinq étamines ; stigmate en tête et légèrement échancré ; quatre graines osseuses, lisses ou ridées ; quelquefois une seule par avortement des trois autres. 1. GRéMIL D'OntENT. Lithospermum orientale ; PErs. An- chusa orientalis ; L. Z. Du Levaut. Tiges d’un pied, cou- chées, velues ; feuilles lancéolées, pubescentes, les radicales assez grandes ; en juin , fleurs jaunes, solitaires dans les brac- tées, en épis longs et terminaux. Pleine terre légère et pro- fonde, à bonne exposition; multiplication de graines sur couche ; repiquer en place ou en pots, quand le jeune plant a quelques feuilles. 2. GRÉMIL viocer. L. purpureo-cæruleum; Pers. %. In- digène. Tiges stériles rampantes, les fertiles droites , hautes d’un pied ; feuilles linéaires, lancéolées, pointues, sessiles ; en juin, fleurs violettes, en petites grappes axillaires ; corolle plusieurs fois plus grande que le calice. Pleine terre ; même cuhure. PULMONAIRE, Pulmonaria ; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice campanulé, à cinq divisions et à cinq angles ; corolle en entonnoir, à luube partagé en cinq lobes réguliers, peu évasés ; cinq étamines ; style filiforme , terminé par un stif— mate simple ; quatre graines lisses. 5o2 BORRAGINÉES. 1. PuLmovaIRE DE ViRGINIE. Pulmonaria virginica ; Micr. Mertensia pulmonarioïdes ; RorH. Z. Amérique septentrio- pale. Tige de deux pieds, presque nue ; feuilles ovales, lan- céolées, entières ; de mars en mai, fleurs bleues, rouges ou blanches, grandes, en bouquets paniculés ou pendans ; ca- lice court et très-glabre. Pleine terre de bruyère et ombragée ; multiplication de graines et d’éclats. 2. PULMONAIRE DE SiséRie. P. sibirica ; L. %. Sibérie. Feuilles radicales cordiformes ; fleurs en corymbe, pendantes ; calice court. Pleine terre et même culture. 3. PULMONAIRE MARITIME. P. maritima; Pers. ©. Indi- gène. Tiges rameuses , couchées ; feuilles ovales; en juillet, fleurs d’un bleu pourpre, à calice court; semences glabres et lisses. Pleine terre ; mème culture ; multiplication de graines. 4. PULMONAIRE À FEUILLES ÉTROITES. P. angustifolia ; PERS. %. De la Suisse. Tiges basses, d’un pied, en touffe ; feuilles. radicales lancéolées ; en avril et mai, fleurs d’abord rouges ;. ensuite bleues, en bouquets terminaux. Culture du n° 1. ÉCHIOIDE. Echioïdes ; Desr. (Pentandrie- monogynie) Calice à cinq lobes, prenant de l’accroissement après la flo- raison; corolle en entonnoir, à tube droit, terminé par un limbe à cinq lobes régaliers ; cinq étamines cachées dans le tube; quatre graines ovoïdes. Les amateurs ne cultivent guère que l’ÉCHIOÏDE À FLEURS NoIkES , echioïdes nigricans , Desr. ©), d'Italie, à cause de la couleur de ses fleurs d’un pourpre ti- rant sur le noir. Pleine terre chaude et légère ; multiplication de graines sur couche tiède au printemps. ORCANETTE. Onosma ; L. (Pentandrie-monogynie.) Ca- lice à cinq divisions profondes ; corolle tubuleuse , s’élargis- sant graduellement dans sa partie supérieure, terminée par cinq lobes courts ; cinq étamines oblongues ; un style terminé par un stigmate en tête et un peu échancré ; graines lisses et luisantes. 1. ORCANETTE DE CRIMÉE. Onosmaà taurica; Wirro. %. Russie. Feuilles linéaires lancéolées, hispides ; fleurs en grap- pes axillaires, un peu penchées; corolle cylindrique et ob- tuse. Terre franche légère et sèche ; multiplication de graines sur couche tiède au printemps, ou d’éclats. >, ORCANETTE A FEUILLES DE VIPÉRINE. O. echioides; L. œ. ne BORRAGINÉES. 5o3 Indigène. Tiges droites, simples, d’un pied ; feuilles lancéo- lées, hispides, un peu plus larges que les précédentes ; en mal, fleurs jaunâtres, en épis roulés et terminaux. Mème culture. Secr. IV. Quatre fruits distincts; tube de la corolle couronné d’écailles. CONSOUDE. Symphytum ; L. ( Pentandrie-monogynie.) Calice à cinq divisions ; corolle tubuleuse , un peu évasée eu cloche, à limbe droit, et à cinq dents ; cinq rayons subulés et connivens , ferinant la gorge de la corolle ; cinq étamines à anthères oblongues ; un style à stigmate simple. 1. CoxsouvE D'OriEnT. Symphytum orientale ; Marsch. S. tauricum ; Wuzo. %. Du Levant. Tiges d'un pied et demi; feuilles cordiformes, crénelées, inégales à la base ; en mai, fleurs bleues. Pleine terre franche, légère , profonde, à expo- sition chaude ; multiplication de graines semées sur couche tiède au printemps, ou par l'éclat des racines. 2. ConsoupE oFricivaLE. S$. officinale ; L. %. Indigène. Racines noires en dehors ; tige de deux pieds, velue, ailée par la décurrence des feuilles ; feuilles ovales, lancéolées, assez grandes, velues; de mai en octobre, fleurs rouges ou blanchätres, en épi lâche, unilatérales et penchées. Mème culture, mais terre fraîche. LYCOPSIDE. Zrycopsis ; L. (Pentandrie-monogynie.) Ca- lice à cinq divisions pius ou moins profondes ; corolle en: entonnoir , à cinq lobes, à tube courbé, ayant Fentrée de la: sorge fermée par cinq écailles conniventes ; cinq étamines ; style fliforme, terminé par un stigmate bifide ; quatre graines irrégulièrement ovoides, ridées. 1. LyCoPsiDE pes cames. Lycopsis arvensis ; L. ©. Indi- gène. Tige d’un pied et demi, droite, anguleuse ; feuilles lancéolées, hispides ; de juin en juillet, fleurs d’un bleu rou- geâtre, à tube courbé, en épis feuillés, roulés et unilatéraux. Pleine terre franche, Hégère ; multiplication de graines seinées en place aussitôt leur maturité. SCORPIONE, ou Gremillet. Hyosotis; L, (Pentandrie-mo- nogynie.) Calice à cinq divisions. Corolle en forme de sou- coupe, à tube court, muni à sa partie supérieure de cinq 504 BORRAGINÉES. écailles convexes et rapprochées, terminé par un limbe plane et à cinq lobes échancrés. Cinq étamines. Un stigmate. Quatre graines lisses ou bordées. 1. SCORPIONE DES MARAIS, Souvenez-vous de moi, ne m’ou— bliez pas, Gremillet. Myosotis palustris;Roru. M. scorpioides; Wii. Z. Indigène. Tiges un peu couchées, de six à huit pouces, presque simples; feuilles lancéolées, obtuses, un peu épaisses ; d’avril en août, fleurs d’un bleu céleste, en épis terminaux et roulés en crosse avant l'épanouissement. Pleine terre humide ou marécageuse ; multiplication de graines au printemps, ou par l'éclat des pieds. BUGLOSSE. Anchusa; L. (Pentandrie-monogynie.) Galice à cinq divisions plus où moins profondes. Corolle en enton- noir, à limbe partagé en cinq lobes arrondis, ayant la gorge fermée par cinq écailles oblongues , proéminentes et conni- ventes. Cinq étamines ; un style filiforme, terminé par un stigmate échancré. Quatre graines obtuses. 1. BUGLOsSE Tousours VERTE. Anchusa sempervirens; Le: %. Espagne. Tiges velues, hautes de dix-huit pouces; feuilles ovales pointues; de mars en juillet, fleurs bleues; petites , en têtes et à pédoncules diphylles. Pleine terre douce, franche, à exposition chaude; multiplication par éclat des pieds, ou de graines au printemps. 2. BucLossE DE VirGinie. 4. Wirginica; P. %. Virginie. Tiges glabres, d’un pied; feuilles ovales-oblongues; en été, fleurs jaunes, éparses. Plate-bande de terre de bruyère et même culture. 3. Buccosse orricinaLE. À. officinalis ; L. 4. Ttalica; Rerz. %. Iudigène. Tige de deux à trois pieds ; feuiiles lancéolées ; de juin en octobre, fleurs bleues ou blanches, en épis imbri- qués et roulés; bractées ovales. Tout terrain et mème cul- ture. BOURRACHE. Borrago; L.(Pentandrie-monogynie.) Calice à cinq divisions ; corolle en roue ou en cloche très-évasée, à cinq lobes aigus ; les cinq écailles placées à l'entrée de la gorge sont échancrées ; cinq étamines ; anthères oblongues, presque sessiles, insérées à la base des écailles ; style simple; quatre sraines ridées. 1. BOURRACHE OFFICINALE. Borrago officinalis; L. ©. Indi- BORRAGINÉES, 505 gène. Tige de dix-huit pouces, hérissée; feuilles alternes, lancéolées, ridées, hérissées; de juin en septembre, fleurs bleues , ou carnées , ou blanches. Tout terrain ; multiplication de semences. CYNOGLOSSE. Cynoglossum ; L. (Pentandrie -monogy- nie.) Calice à cinq divisions; corolle en entonnoir, à cinq lobes obtus, à écailles de la gorge convexes, proéminentes, conniventes ; cinq étamines ; un style en alène, à stigmate en tète; quatre graines comprimées et bordées de dents. 1. CyxoGLossE Des ALpes. Cynoglossum montanum; Lam. C. Virginianum ; V. C. sylvaticum; Air. %. Des Alpes. Tiges de deux pieds ; feuilles spatulées-lancéolées, luisantes , pres- que nues, scabres en dessous; de mai en septembre, fleurs petites et rougeàtres. Terre légère, multiplication de graines ou d’'éclats. 2. CYNOGLOSSE À FEUILLES DE CHEIRI. €, cheïrifolium; L. '. Orient. Tige droite, de dix-huit pouces; feuilles lancéolées, soyeuses, à duvet argenté; de juin en juillet, fleurs rouges, en grappes courtes et terminales. Terre légère, à bonne ex po- sition ; multiplication de graines en place à automne. 3. CYNOGLOSSE PRINTANNIÈRE , petite consoude. €. omphalo- des; L. Z. Indigène. Tiges grèles, de six pouces; feuilles radicales ovales cordiformes, les caulinaires ovales, pétiolées ; de mars en mai, fleurs d’un beau bleu, rayées de blanc. Terre légère , fraiche, à demi ombragée ; multiplication par ses traces. 4. CYNOGLOSSE A FEUILLES DE LIN. C. linifolium; L. ©. Por- tugal. Tige d’un pied ; feuilles linéaires-lancéolées , glabres , denticulées et scabres sur les bords ; de juin en août, fleurs blanches, paniculées , souvent unilatérales. Multiplication du n° 2. RINDÉRA. Rindera; Paix. (Pentandrie-monogynie.} Ca- lice de cinq folioles linéaires ; corolle en entonnoir , à limbe partagé en cinq divisions droites, lancéolées ; cinq étamines à anthères sessiles, linéaires , situées entre les découpures du limbe; style sétacé, terminé par un stigmate globuleux à peine visible ; quatre graines comprimées, bordées tout au tour d’une aile large, membraneuse , striée ; elles adhèrent à un réceptacle épais , conique , terminé par le style persistant. 5oG CONVOLVYULACGÉES. 1. Rivoera arté. Rindera tetraspis; Pau. Cynoglossum rin- dera ; L. 2%. Russie. Tiges de deux pieds ; feuilles lancéolées, blanchâtres, un peu imbriquées ; en mai et juin, fleurs jau- nätres, en girandole. Pleine terre légère à demi ombragée ; multiplication de graines et boutures. NOLANE. Nolana; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice turbiné à sa base, partagé supérieurement en cinq découpures. Corolle campanulée, plissée, à cinq lobes peu marqués. Cinq étamines à anthères sagittées. Cinq ovaires, du milieu desquels s'élève un style terminé par un stigmate en tête. Cinq capsules bacciformes , à deux ou quatre loges , qui ren- ferment chacune une seule graine. 1. NoraxE coucafe. N. prostrata; L.æ"'. Pérou. Tige couchée ; feuilles ovales oblongues ; de juillet en septembre, fleurs grandes , d’un bleu rougeûtre , axillaires , nombreuses. Oran- gerie ; terre légère; exposition chaude ; multiplication de graines sur couche tiède au printemps. Comme elle mürit sa graine dans l’année , on peut la cultiver comme annuellé. "ORDRE X. ‘CONVOLVU LACÉES. — CONVOLFULACEZÆ. Plantes herbacées ou ligneuses ; tiges souvent sar- menteuses, volubiles et grimpantes ; feuilles alternes , entières ou découpées. Fleurs pédonculées ; pédon- cules axillaires ou terminaux, uniflores, bibractéces ou multiflores ; calice à cinq divisions , rarement à quatre, ordinairement. persistant ; corolle régulière, à limbe le plus souvent à cinq divisions ; é£amines communément au nombre de cinq, alternes avec les divisions de Ja corolle ; un ovaire supérieur, surmonté d’un ou plu- sieurs styles. Capsule à deux, trois ou quatre loges, s'ouvrant en autant de valves, et contenant une ou plu- sieurs graines presque osseuses, ombiliquées à leur base et attachées dans le bas d’un placenta central. Embryon muni d’un périsperme. FALKIE. Falkia ; Annrew. ( Pentandrie-digynie.) Calice un peu enflé, à cinq divisions et à cinq angles ; corolle cam- CONVOLVULACÉES. Go panulée , à limbe émarginé, crénelé, à dix parties ; cinq éta- mines inégales ; deux styles divariqués , à stigmates un peu globuleux et laineux ; quatré semences nues, arrondies dans le fond du calice. 1. FALKIE RAMPANTE. Falkia repens; ANDREw. Convolvulus Jalkia ; Tuuvs. Z, Du Cap. Tige sarmenteuse ; feuilles cor- diformes, portées sur de longs pétioles ; en mai, fleurs à peu près semblables à celles des liserons. Orangerie éclairée ; terre légère ou de bruyère; multiplication de graines, bou- tures où marcottes. LISERON. Convolvulus ; L. ( Pentandrie-monogynie.) Ca- lice à cinq divisions; corolle campaniforme ou iufondibuli- forme, à limbe plissé, entier, ou à cinq angles ; cinq étamines à filamens subulés ; un style filiforme , terminé par deux stig- mates ; capsule arrondie, entourée par le calice, à deux loges renfermant chacune deux graines arrondies. Division Ire, Tiges grimpantes. 1. LiserON FarivEux. Convolvulus farinosus ; L. . Madère. Tiges farineuses ; feuilles cordiformes , acuminées, ondulées, entières ou à trois lobes ; en mai et juin , fleurs purpurines sur des pédoncules triflores. Orangerie ; terre légère, substan- tielle, un peu consistante; exposition chaude; arrosemens fréquens en été, rares en hiver; multiplication de boutures étouffées, ou de graines sur couche tiède. 2. LISERON À FEUILLES DE PLATANE. C. plantanifolius ; Vanr.. %. Amérique septentrionale. Tiges grimpantes ; feuilles cor- diformes, trilobées, les lobes latéraux dentés, anguleux ; fleurs à calice glabre, portées sur des pédoncules triflores, presque égaux. Orangerie et même culture. 3. LisERON PATATE. €. batatus; L, %. Des deux Indes. Voyez tome If, page 419. 4. Lisenox EN ompezze. C. umbellatus; L. %. Amérique méridionale. Tiges volubiles ; feuilles cordiformes ; en juin et juillet, fleurs d’un beau jaune, en ombelle. Serre chaude et méme culture. 5. Liseron Des Canaries. ©. canariensis ; L. F. Des Cana- ries. Tige grimpante, velue ; feuilles cordiformes, pubes- 508 CONVOLVULACÉES. centes; de mai en septembre, fleurs d’un bleu pâle, sur des pédoncules multiflores. Orangerie ; même culture. G. Liseron sarap. Convolvulus jalapa ; Air. F. Du Mexi- que. Racine grande et noirâtre en dehors; tige volubile, de dix pieds; feuilles ovales, un peu cordiformes , obtuses , on- dulées , velues en dessous ; en août etseptembre, fleurs d’un jaune pâle, sur des pédoncules uniflores. La racine de cette plante fournit le vrai jalap du commerce. Serre chaude ; même culture. 7. LISERON A FEUILLES DE GUIMAUVE. C. althæoïdes ; L. %. Du Levant. Tiges volubiles ; feuilles cordiformes, sinuées, soyeuses, à lobes ondulés; de, juin en septembre, fleurs grandes, rougeâtres, sur des pédoncules biflores. Orangerie et même culture. 8. Liserox ou Caire. C. cairicus; Vaur. %. D'Égypte. Tiges grimpantes ; feuilles palmées, glabres , un peu dentées en scie; stipules foliiformes, palmées, axillaires, coton- neuses ; en juin et juillet, fleurs à calice lisse, pédonculées. Serre chaude et même culture. Division II. Tiges couchées, non volubiles. D » 9. Liseron RAYÉ. C. lineatus; L. C. spicæfolius ; Lam. %. France méridionale. Tiges de trois ou quatre pouces , velues ; feuilles lancéolées, soyeuses, pétiolées, rayées; en juin, fleurs rougeâtres , velues en dehors, sur des pédoncules bi- flores. Orangerie et même culture. 10. LisERON aArGENTÉ. C. cneorum ; L. C. argenteus ; Lam. B. Du Levant. Arbuste de deux pieds, formant buisson ; feuilles lancéolées, cotonneuses, persistantes ; de mai en juillet, fleurs blanches , en ombelle terminale, à calice velu. Orangerie ; même culture. 11. LISERON LINÉAIRE. C. linearis; Curr. Mac. PR. Lieu... ? Tiges droites , frutiqueuses ; feuilles linéaires , aiguës, velues, soyeuses; tout l'été, fleurs d’un rose pâle, en ombelle pani- culée et terminale; calice velu. Orangerie ; mème culture. 12. LisERON canTaBre. C. cantabrica ; L. Z. Europe mé- ridionale. Tige rameuse , presque droite ; feuilles linéaires Jancéolées , aiguës ; une partie de l’été, fleurs moyennes, roses CONVOLYULACÉES. 50 ou blanches, à calice velu, et à pédoncules ordinairement biflores. Orangerie et même culture. Var. L. T'errestris ; Pers. Feuilles linéaires, soyeuses; pé- doncules à trois fleurs ; calice velu et mucroné. 13. Liseron Tricocore, ou belle-de-jour. Convoivulus tri- color ; L. ©. Espagne. Tiges d’un pied, traînantes ; feuilles ovales, lancéolées , glabres; de juin en septembre, fleurs solitaires, grandes , à limbe bleu, blanc et jaune, ou d’autres couleurs , selon les variétés. Pleine terre légère, à exposition chaude ; multiplication de graines en avril. QUAMOCLIT. Jpomea; L. ( Pentandrie-monogynie.) Ca- lice petit, persistant, à cinq découpures. Corolle campanu- lée ou infondibuliforme , à limbe plissé, partagé en cinq lobes peu marqués. Cinq étamines à filamens subulés , pres- que de la longueur de la corolle.Style filiforme, terminé par un stigmate en tête. Capsule arrondie, à trois loges polys- permes. 1. QUAMOCLIT À FEUILLES AILÉES. Îpomea quamoclit; L. Jasminum americanum; Crus. ©. De l’Inde. Tiges volu- biles, de sept à huit pieds; feuilles pinnatifides, linéaires; de juillet en septembre, fleurs écarlates, presque solitaires. Pleine terre légère et substantielle, à exposition très-chaude ; multiplication de graines semées sur couche en mars; repi- quer en place en avril. Laisser quelques pieds sur la couche pour assurer la maturité des graines. 2. QuAMOGLIT ÉCARLATE. J, coccinea ; L. ©. Antilles. Tiges volubiles, de six à sept pieds; feuilles cordiformes , acumi- nées, anguleuses à la base ; de juillet en septembre, fleurs d’un écarlate vif, axillaires, plusieurs sur le mème pédoncule. Pleine terre et même culture. 3. Quamoczrr pourpre, volubilis des jardiniers. Z. purpu- rea ; Rotu. Convolvulus purpureus ; L. ©. Des Antilles. Tige de huit à neuf pieds, volubile ; feuilles cordiformes, indi- visées; de juin en septembre, fleurs grandes, pourpres à l’intérieur, blanches mêlées de violet à l’extérieur. Même culture. Var. 1° A fleurs blanches ; 2° à fleurs d’un bleu violet ; 3° à fleurs panachées. 4. QuamocuiT REMARQUABLE. Î. insignis; Lois. DEsLoNG. %. +. 33 510 CONVOLYULACÉES. Coromandel. Racine tubéreuse ; tige grimpante, herbacée; feuilles cordiformes ; de juillet en septembre, fleurs roses en dehors, rouges en dedans. Serre chaude ; terre franche, lé- gère, mêlée à un tiers de terreau très-consommé ; multipli- cation de boutures. 5. QuamocriT cnanGEANT. J. mutabilis; Horr. Ac. %. Amérique méridionale. Tige frutiqueuse ; feuilles cordifor- mes, à trois lobes ; de juilleten septembre, fleurs nombreuses, bleucs, nuancées de rose, à tube allongé, et limbe large de près de trois pouces. Serre chaude et même culture. 6. QuamocziT PANIGULÉ. Î. paniculata ; Burm. I. parvi- flora ; Van. %. Java. Tige volubile, allongée; feuilles cor- diformes, acuminées, glabres ; de juillet en septembre, fleurs nombreuses, à pédoncules multiflores, paniculées ; tube d’un blanc rosé, fond pourpre et limbe rose. Serre chaude et même culture. 7. Quamocrir ménéraGé. T. hederacea ; Wirxo. Convol- vulus hederaceus ; L. ©. Des deux Indes. Tiges grimpantes, de deux à trois pieds : feuilles cordiformes, à trois ou cinq lobes ; en juillet et août, fleurs purpurines, sur des pédon- cules aniflores ; calice velu; stigmate à trois lobes. Culture du n° 1. 8. Quamoczir oNDuLÉ. Î. repanda; Jaco. ©. Amérique. Feuilles cordiformes, oblongues, ondalées ; fleurs à pédon- cules rameux et en cyme. Même culture. 9. Quamocuit sanGuix. Î. sanguinea; Vanr. ©: Santa- Cruz. Feuilles cordiformes, trilobées, à lobes latéraux an- guleux et un peu lobés ; fleurs à calice glabre et à pédoncules triflores. Même culture. 10. Quamoczir Niz, ou liseron de Michaux. 1. nil; L. ©. Amérique. Tige grimpante; feuilles cordiformes, trilobées ; en juillet et août, fleurs d’un beau bleu, nombreuses ; corolle presque à cinq divisions, et pédoncules plus courts que les pétioles. Mème culture. LISEROLLE. £volvulus ; L. (Pentandrie-digynie.) Calice à cinq divisions ; corolle presque en roue, à cinq divisions ; cinq étainines à filamens capillaires , presque de la longueur de la corolle; quatre styles capillaires ; capsule à quatre loges monospermes. POLÉMONIACÉES, Sri 1. LISEROLLE À FEUILLES D’ALSINE. Ævolvulus alsinoïides ; L. O: Inde. Tiges grêles, étalées, de huit à neuf pouces; feuilles presque en cœur, obtuses et velues ; de juin en juillet, deux autres fleurs sur chaque pédonceule , axillaires. Terre légère ; multiplication de graines en pots et sous châssis, sur couche tiède d’où la plante ne doit pas sortir. ORDRE XI. LES POLÉMONIACÉES. — POLEMONIACEZÆ. Plantes herbacées ou ligneuses; éiges rameuses ; feuilles simples, alternes ou opposées. Æ/eurs souvent en corymbe ; calice monophylle, divisé plus ou moins profondément ; corolle monopétale , le plus souvent à cinq lobes réguliers ; cinq étamines ; un ovaire supé- rieur, surmonté d’un style terminé par trois stigmates. Capsule à trois valves , recouvertes par le calice persis- tant : chaque valve portant, vers le milieu de sa face interne, une côte proéminente qui s'applique sur un angle saillant du réceptacle, pour former trois loges, contenant chacune une ou plasieurs graines. Embryon placé-au milieu d’un périsperme corné. PHLOX. Phlox ; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice divisé profondément en cinq découpures ; corolle en entonnoir, à tube allongé , à limbe plane, partagé en cinq divisions ; cinq étamines à filamens inégaux, attachés au fond du tube et non saillans ; ovaire conique, surmonté d’un style filiforme ; cap- sule à trois loges monospermes. 1. Parox paAnIcuLÉ. P. paniculata; Aït. %. Amérique sep- tentrionale. Tiges droites, lisses, de trois ou quatre pieds ; feuilles lancéolées, scabres sur les bords, ondulées ; d’août en septembre , fleurs d’un pourpre pâle ou lilas, en corymbe paniculé ; corolle à divisions arrondies. Cette espèce, comme la plupart des autres, est de pleine terre; toutes viennent assez bien en tous terrains, mais elles préfèrent les terres franches et fraîches , et elles réussissent mal à l'exposition du nord. On les multiplie par la séparation des racines au prin- 512 POLÉMONIACÉES. temps, ou de boutures en pots et en orangerie le premier hiver. Toutes se cultivent de même. V'ar. 1° A fleurs blanches; 2° à feuilles panachées : celle-ci est délicate et exige une couverture de litière pendant les froids. 2. Pucox oxpuLé. Phlox undulata ; Air. % . Amérique sep- tentrionale. Tiges lisses, de trois ou quatre pieds; feuilles lancéolées, oblongues, un peu ondulées, scabres sur les bords; en juillet et août, fleurs bleuâtres , en corymbe pani- culé; divisions de la corolle un peu rétuses. 3. Pucox Banc. P. suaveolens ; Ait. P. candida; Pers. %. Amérique méridionale. Tiges tres-glabres, de dix-huit pouces; feuilles ovales, lancéolées, très-glabres ; de juin en juillet, fleurs d’un blanc pur, un peu odorantes, en grappes paniculées. Var. A feuilles panachées de blanc. 4. Parox macuLé. P. maculata; L.Z. Amérique septen— trionale. Tiges maculées, un peu scabres, de trois à cinq pieds; feuilles oblongues, lancéolées, glabres; en août et septembre, fleurs d’un pourpre bleuâtre , en grappes corym- biformes. 5. Parox veu. P. pilosa; Pers. Œ. Virginie. Tiges d’un pied, droites; feuilles lancéolées, velues; en juin et juillet, fleurs d’un lilas pâle, en corymbes terminaux. Orangerie. G. Pacox DE LA CaroLiNe. P. carolina; L. £. Caroline. Tige de deux pieds, scabre; feuilles lancéolées, lisses; de juillet en septembre, fleurs d’un beau pourpre, en corymbe fasci- culé et terminal. 7. Pnrox crane. P. glaberrima; L. Y. Virginie. Tige droite, d’un pied et demi; feuilles linéaires, lancéolées , gla— bres; de juin en août, fleurs d’un pourpre clair, en corymbe terminal. 8. Purox DivariQuÉ. P. divaricata; L. Z. Virginie. Tige d’un pied, souvent inclinée, dichotome ; feuilles larges , lan- céolées, les supérieures alternes ; au printemps, fleurs d’un bleu léger, en grappes lâches ; pédoncules géminés. 9. Purox À FEUILLES ovALEs. P. ovata; Pers. %. Virginie. Tiges grêles, de dix-huit pouces; feuilles ovales; en juillet, fleurs grandes, d’un rouge vif, solitaires. POLÉMONIACÉES. 513 10. Puzox RampaxtT. Phlox reptans; Micu. Œ%. Caroline. Tiges fertiles, droites et simples, les autres couchées, pu- bescentes comme toute la plante ; feuilles radicales obovales, les caulinaires ovales, lancéolées ; au printemps, fleurs d’un lilas violet ou d’un bleu pâle, grandes, peu nombreuses et en corymbe. 11. Parox suBuLÉ. P. subulata; L. #. Virginie. Tiges cou- chées ; feuilles subulées, velues, persistantes ; d’avril en mai, fleurs opposées, roses, marquées d’une étoile d’un pourpre violet à la base du limbe, à divisions émarginées. 12. Parox séracÉ. P. setacea; L. %. Virginie. Tiges fer- tiles redressées, les autres couchées ; feuilles sétacées, les caulinaires opposées, lancéolées, velues comme toute la plante; en juin et juillet, fleurs solitaires, grandes , roses, ou d'un pourpre léger, tachées de rouge au centre de la co- rolle. Cette espèce est un peu délicate : on la couvre l'hiver ou on la met en orangerie. 13. Pucox pyramiDaL. P. pyramidalis; Hort. Ac. %. Amérique septentrionale. Tiges de trois ou quatre pieds ; feuilles lancéolées ; en juin et juillet, fleurs d’un beau pour- pre, en épi pyramidal. 14, PHLOX ARBRISSEAU. P. fruticosa; Horr. AxcL. F. Amé- rique septentrionale. Tige cylindrique, droite, rameuse et glabre; feuilles lancéolées, oblongues ou ovales, très - gla- bres ; en été, fleurs bleues, en corymbes terminaux. Oran- gerie. 15. PaLox sous-ARBRISSEAU. P. suffructicosa; Wniio. F. Amérique septentrionale. Tiges d’un à deux pieds; feuilles lancéolées ; en juin, fleurs d’un rouge violacé, un peu odoran- tes, en panicule. Orangerie si l’on veutqu’il conserve ses tiges. 16. PuLox EN croix. P. decussata ; Hort. Axc. P. acumi- nata; Lois. DEsrowc. %. Amérique septentrionale. Tiges droites, de deux ou trois pieds; feuilles opposées en croix pour la plupart, ovales-lancéolées ; de septembre en octobre, fleurs d’un lilas tendre plus foncé au milieu du limbe. -V'ar. A fleurs blanches. POLÉMOINE. Polemonium; L. ( Pentandrie-monogynie.) Calice en soucoupe, partagé jusqu’à moitié en cinq divisions ; corolle en rone, à tube court, à limbe divisé en cinq lobes: ; 514 POLÉMONIACÉES. cinq étamines À filamens dilatés à leur base ; un style filiforme, terminé par un stigmate à trois divisions ; capsule à trois loges, contenant plusieurs graines angnleuses. 1. POLÉMOINE BLEUE, valériane grecque. Polemonium cæ- ruleum ; L.. Europe. Tiges de deux pieds; feuilles pinnées, à folioles oblongues et nombreuses ; de mai en juillet, fleurs bleues , droites ,en bouquets terminaux. Pleine terre à expo- sition ouverte; multiplication de graines ou par éclats des touffes. Cette plante se ressème souvent d'elle-même. Var. A fleurs blanches ; flore albo. | 2. POLÉMOINE RAMPANTE. P. reptans ; L. %. Amérique sep- tentrionale. Tiges un peu couchées; feuilles pinnées, à sept folioles ; en avril et mai, fleurs d’un bleu päle, en bouquets terminaux, un peu penchées. Même culture. CANTU. Cantua ; Juss. (Pentandrie-monogynie.) Calice en soucoupe , à trois ou cinq dents ; corolle en entonnoir, à tube plus long que le calice, et à limbe plane, partagé en cinq lobes ; cinq étamines à filamens égaux, non dilatés, quelquefois saillans ; style terminé par trois stigmates ; cap- sule à trois loges, contenant plusieurs graines munies d’une aile membraneuse. On n’en cultive guère qu’une espèce, et encore dans les collections botaniques ; le CANTU À FEUILLES DE TROÈNE, cantua ligustrifolia, Juës. ; periphragmos fœtidus, F1. Per. ; vestia lycioides, Wii. Fexilles lancéolées, glabres; fleurs sur des pédoncules triflores. Serre tempérée et culture des quamoclits. BONPLANDE. Bonplandia; Cav. (Pentandrie-monogynie.) Calice tubulé, à cinq dents ; corolle tubulée, partagée en son limbe en cinq découpures, dont deux supérieures droites, rapprochées , et trois inférieures abaissées et écartées ; cinq étamines ; un style surmonté de trois stigmates ; capsule triangulaire, à trois loges monospermes. On n’en connaît qu’une espèce : BONPLANDE A FEUILLES GÉMINÉES , bonplandia geminiflora , Cav.'; caldasia heterophylla, Wirro. %. Nou- velle- Espagne. Tige droite; feuilles alternes, lancéolées , dentées ; de septembre en octobre, fleurs d’un bleu violet, géminées et axillaires. Orangerie éclairée ; terre légère ; mul- tiplication des graines semées au printemps sur couche, où par la séparation des racines. BIGNONES. 515 COBÉE. Cobæa; Cav. (Pentandrie-monogynie.) Calice campanulé, pentagone; corolle en cloche, à limbe partagé en cinq lobes ; cinq étamines à filamens attachés à la partie inférieure du tube, saillans hors de celui-ci, et un peu con- tournés en spirale ; style plus long que les étamines , termi- né par trois ou cinq stigmates ; ovaire environné à sa base par un corps glanduleux ; capsule à trois valves, à trois loges contenant beaucoup de graines planes, entourées d’un rebord membraneux, et imbriquées sur un receptacle prismatique. 1. COBÉE GRIMPANTE. Cobæa scandens ; Cav. F5. Mexique. Tiges sarmenteuses, longues de trente à soixante pieds ; feuil- les ailées avec impaire, à sept folioles opposées, ovales-oblon- gues; pétioles munis de vrilles ; tout l’été, fleurs grandes, d’abord jaunâtres, puis violettes. Orangerie; terre franche légère, à exposition chaude; arrosemens abondans en été ; multiplication de graines sur couche tiède au printemps, de boutures et de marcottes. Comme elle murit ses graines dans l'année, on peut la cultiver comme annuelle et la planter en pleine terre. On en couvre des palissades, treillis, ton- nelles, etc., où elle produit un charmant effet. ORDRE XII. LES BIGNONES. — BIGNONIÆ. Plantes herbacées ou ligneuses; tiges herbacées, frutescentes , ou arborescentes , Re sarmen- teuses; feuilles simples ou conjuguées, quelquefois ternées, ou deux fois ailées avec impaire, opposées, rarement alternes. F/eurs ordinairement en panicules terminales, quelquefois en grappes ; calice monophyile, divisé en son limbe ; corolle monopétale, le plus sou- vent irrégulière, à limbe partagé en quatre ou cinq: lobes ; quatre éfamines souvent didynames, quelque- fois deux seulement; un /lament stérile dans le premier cas, et trois dans le second ; un ovare surmonté d'un style à stigmale sipaple ou bilobé. Capsule tantôt à deux values et à deux loges, ayant la cloison parallèle: 516 BIGNONES. ou opposée äux valves sans y adhérer, tantôt coriace, comme ligneuse, s’ouvrant seulement par le haut, sépa- rée intérieurement par une cloison adhérente aux valves, au milieu desquelles s'élève quelquefois un réceptacle en forme d’aile, formant une demi-cloison dans chaque loge. Embryon dépourvu de périspermes. , GALANE. Chelone; L. (Didynamie-angiospermie.) Calice court, à cinq découpures ; corolle tubuleuse à sa base, ren- flée et ventrue à sa partiesupérieure, son limbe formant deux lèvres dont la supérieure échancrée et l’inférieure trifide ; quatre étamines didynames, un cinquième filament stérile, plus court que les autres, et glabre; un seul stigmate; cap- sule ovale, à deux valves, à deux loges renfermant plusieurs graines entourées d’un rebord membraneux. 1. GALANE À ÉPi. Chelone glabra ; L. Z. Amérique septen- trionale. Tiges de trois ou quatre pieds, un peu tétragones, sillonnées ; feuilles pétiolées , lancéolées, dentées, les supé- rieures opposées ; de septembre en octobre, fleurs blanches. Pleine terre franche et un peu fraîche; exposition un peu ombragée ; multiplication de graines qui muürissent assez souvent, ou par la séparation. des touffes au commencement du printemps. 2. GALANE oBLIQUE. C. obliqua ; L. C. purpurea ; Mix. Z. Virginie. Tiges de deux à trois pieds cylindriques ; feuilles pétiolées, lancéolées, opposées ; en septembre et octobre, fleurs d’un pourpre vif, Mème culture. 3. GALANE BARBUE. C. barbata; CaAvax. C. ruellioïdes; An- DREw. %. Mexique. Tiges de quatre à cinq pieds, glabres, cylindriques ; feuilles opposées, connées, linéaires-aiguës, très-entières ; de juin en octobre, fleurs écarlates , à corolie barbue, penchées, en panicule terminale, très-belles. Terre légère et fraîche; couverture de litière sèche pendant l'hiver, ou orangerie ; du reste méme culture. PENTSTEMON. Pentstemon;Scur.(Didynamie-angiosper- mie.) Ce genre ne diffère du précédent que parce que Île cin- quième filament stérile est barbu à sa partie supérieure, et plus long que les autres. Le BIGNONES. 517 1. PENTSTEMON vELU. Pentstemon hirsuta; Wixo. Œ. Vir- ginie. Tige velue; feuilles pubescentes; fleurs pâles. Pleine terre légère, à exposition ombragée, et couverture de litière sèche pendant l'hiver; du reste même culture que le genre précédent. Toutes les autres plantes du genre se cultivent de même, mais en orangerie. 2. PENTSTEMON PUBESCENT, où museau de chien. P. pubes- cens ; Air. Chelone pentstemon ; L. Z. Amérique septentrio— nale. Tige de dix-huit pouces, pubescente; feuilles amplexi- caules, lancéolées, opposées ; de septembre en octobre, fleurs d’un blanc pourpré, en panicules dichotomes. 3. PENTSTEMON A FEUILLES LISSES. P. lœvigata ; Wu. Che- lone pentstemon ; Mixr. %. Amérique septentrionale. Tiges glabres ; feuilles inférieures ovales-acuminées, très-entières, les supérieures amplexicaules, dentées ; de septembre en oc- tobre , fleurs violettes. Orangerie et même culture. 4. PENTSTEMON CAMPANULÉE. P. campanulata ; Wivio. Che- Tone campanulata ; Cavax. %. Mexique. Tiges de quatre ou cinq pieds, glabres ; feuilles lancéolées, acuminées, toutes finement dentées ; de juin en octobre, fleurs d’un rouge foncé en dehors, blanchätres en dedans, campanulées, en épis. SÉSAME, ou Jugéoline. Sesamum ; L. (Didynamie-an- giospermie.) Calice à cinq divisions inégales ; corolle presque campanulée , à tube court, ayant son limbe partagé en cinq lobes, dont l'inférieur plus grand ; quatre étamines didyna- mes , avec le rudiment d’une cinquième ; stigmate divisé en deux lames ; capsule oblongue, presque tétragone, à quatre sillons, à deux loges partagées par la saillie de l'angle ren- trant du sillon ; graines nombreuses, attachées à un récep- tacle central, grêle. On ne cultive guère que le sésame D’O- BIENT , sesamum orientale, L. ©. Plante économique dans son pays natal. Serre tempérée ; multiplication de graines sur couche chaude au printemps. On extrait de l’huile de ses graines, JOSÉPHINE. Josephinia ; VEnT. (Didynamie - angiosper- mie.) Calice à cinq divisions, dont la supérieure plus petite ; corolle campanulée , bilabiée, à tube court cet à gorge enflée ; quatre étamines didynames, et le rudiment d’une cinquième ; 518 BIGNONES. stigmate quadrifide ; noix hérissée de pointes, percée de trois à quatre trous au sommet ; semences cylindriques. 1. JOSÉPHINE IMPÉRATRICE. Josephinia imperatricis ; VENT. œ. Nouvelle-Hollande. Tige droite, noueuse, de dix-huit pouces ; feuilles ovales-cordiformes, opposées; en été, fleurs à peu près semblables à celles de la bignone catalpa. Orange- rie ; terre légère où de bruyère; muliplication de graines sur couche chaude en automne ou au printemps, ou en pots pour éviter le repiquage. BIGNONE. Pignonia ; L. (Didynamie-angiospermie.) Ca- lice court, à deux ou cinq divisions ; corolle presque cam- panulée, à limbe évasé, inégal, partagé en cinq lobes arron- dis ; quatre étamines didynames, avec une cinquième stérile, ou seulement deux étamines avec trois filamens stériles ; sitgmate divisé en deux lames ; capsule allongée, semblable à une silique , à deux valves, à deux loges contenant plusieurs graines aplaties, membraneuses en leur bord. SEcr. I'e. Feuilles simples. 1. BIGNONE carapa. Bignonia catalpa ; L. Catalpa syrin- gifolia ; Air. D. Amérique septentrionale. Arbre de vingt à trente pieds, à tige droite ; feuilles simples, cordiformes, ternées ; en août , fleurs blanches, pointillées de pourpre, en pauicules terminales, ressemblant assez à celles du marron- nier d'Inde. Pleine terre franche légère, humide ; multipli- cation de graines au printemps, et abriter le jeune plant du froid pendant les trois premières années , ou de boutures et marcottes. 2. BIGNONE A FEUILLES DE CHÈNE. B. quercus ; Lam. B. lon- gissima; Winio. Catalpa longissima ; Awr. F. Antilles. Ar- bre de quarante pieds dans son pays natal; feuilles simples, oblongues, acuminées , ternées ; fleurs d’un blanc purpurin, à deux étamines, en panicules terminales ; silique filiforme , très-longue ; graines laineuses. Serre chaude et tannée ; terre substantielle et franche, légère ; arrosemens abondans pen- dant l’été, très-modérés pendant l'hiver ; multiplication de graines tirées de son pays natal, de marcottes et boutures. 3. Bicnone rousours vERTE, gelsémicr luisant, jasthin odo- BIGNONES. 519 rant de ia Caroline. Bignonia sempervirens; L. Gelsemium lucidum; Mont. AG. PR. Amérique septentrionale. Tige sar- menteuse, volubile ; feuilles lancéolées , simples ; de juin en juillet, fleurs d’un beau jaune, infondibuliformes, odorantes. Pleine terre franche et légère, à exposition très - chaude ; avec couverture pendant l'hiver ; OU, plus sûrement, oran- gerie ; du reste même culture. Secr. Il. Feuilles conjuguées. 4: BIGNONE GRIFFE DE CHAT. Dignonia unguis-cati; L. R. Antilles. Tiges sarmenteuses, feuilles conjuguées, avec vrilles , les folioles ovales acuminées ; fleurs jaunes, sur des pédon- cules axillaires et uniflores. Serre chaude et culture du n° 2. 5. BiGnoxE À vies. D. capreolata; L. F. Antilles. Ti- ges sarmenteuses , de trois à six pieds; feuilles inférieures simples, les supérieures conjuguées, avec vrilles, à folioles cordiformes lancéolées ; en juin, fleurs d’un jaune orangé au sommet, pourpres à leur base. Pleine terre, contre un mur exposé au midi, avec couverture l'hiver pendant sa jeunesse ; multiplication de marcottes, de rejetons et de boutures. 6. Bicnone crucirÈRE. D. crucigera; L. F. Amérique sep- tentrionale. Tiges sarmenteuses, couvertes de tubercules ; feuilles conjuguées, avec vrilles, les inférieures ternées ; fo- lioles ovales cordiformes, acuminées ; fleurs grandes, d’un jaûne pâle, en grappes axillaires. Orangerie et mème culture. 7- BIGNONE paxicuLÉE. B. paniculata ; Vaur. M. Antilles. Tige grimpante; feuilles conjuguées, cordiformes —-ovales ; {leurs pourpres, odorantes, en grappes , à calice double. Serre chaude ; même culture. Szct. III. Feuilles digitées. 8. BIiGNoNE Triroutée. B. triphylla; L. PF. Antilles. Tige frutiqueuse , droite; feuilles ternées , glabres , à folioles ovales acuminées ; fleurs blanches. Serre chaude ; même culture. Y- BIGNONE A CINQ FEUILLES. D. pentaphylla ; L. F. An- tilles. Arbrisseau de douze à quinze pieds ; feuilles digitées, à folioles obovales et très-entières ; fleurs purpurines. Serre chaude et mème culture. Ÿ 520 BIGNONES. Sect. IV. Feuilles pinnées. 10. BIGNONE À GRANDES FLEURS. Bignonia grandiflora ; An— DREW. B. chinensis; Lam. F. Chine. Tiges sarmenteuses, grimpantes, radicantes ; feuilles pinnées, à folioles ovales acuminées, dentées ; fleurs nombreuses, safranées , en pa- nicule terminale, à tube de la corolle aussi long que le calice. Orangerie et même culture. 11. BIGNONE GRIMPANTE, jasmin de Virginie. B. radicans; L. FR. Amérique septentrionale. Tige grimpante, de vingt à trente pieds; feuilles pinnées , à folioles ovales , acuminées, dentées ; de juillet en septembre, fleurs rouges, grandes, à tube de la corolle trois fois plus long que le calice, en co- rymbes terminaux. Pleine terre franche, légère, un peu‘hu- mide sans être froide, à bonne exposition ; du reste, même cul- ture. On en fait de charmans tapis pour couvrir les murailles. Var. B. B. coccinea; Caress ; feuilles imitant celles du frène ; fleurs plus petites, écarlates. Mème culture. 12. BIGNONE A FEUILLES DE FRÈNE. B. stans ; L. F5. Antilles. Tige droite, de sept à huit pieds ; feuilles pinnées , à folioles oblongues lancéolées , dentées; en août, fleurs jaunes, en grappes simples et terminales. Serre chaude et même culture. 13. Bicxone DE Norroix. B. pandorea; ANnrew. B. aus- tralis; Brow. F. Nouvelle-Hollande. Tige volubile ; feuilles pinnées, souvent quadrijuguées, à folioles elliptiques, ordi- nairement entières; en automne, fleurs d’un blanc terne rayé de pourpre, en grappes composées. Orangerie; terre franche légère; vases très-grands. Même culture. 14. BIGNONE FAUX —CHÉLONÉ. B. chelonoïdes; L. F. Inde. Arbre très-grand dans son pays natal ; feuilles pinnées avec impaire , à folioles ovales , très-entières , pubescentes; fleurs barbues, semi-pentandriques. Serre chaude et même culture. 15. BicnonE À ÉBÈNE, ébène jaune. B. leucoxylon; Wiuxo. B. Jamaïque. Arbre de trente à quarante pieds dans son pays natal; feuilles digitées , à folioles lancéolées , acuminées, très- entières , glabres; en juin , fleurs blanches, terminales, soli- taires. odorantes. Serre chaude et même culture. CORNARET ou bicorne. Martynia; L. ( Didynamie-an- giospermie.) Calice à cinq divisions ; corolle campanulée ou BIGNONES. G2t en entonnoir, ventrue à sa base, ayant son limbe évasé, par- tagé en quatre ou cinq lobes inégaux ; quatre étamines didy- names , avec le rudiment d’une cinquième; stigmate à deux lames ; capsule ligneuse, ovale conique, terminée par une pointe recourbée, marquée extérieurement de quatre sillons, s’ouvrant imparfaitement en deux valves par son sommet, à une seule loge à sa base, à cinq loges dans le reste de sa lon- gueur , la cinquième loge étant au milieu des quatre autres; chaque loge contient plusieurs graines ovales, comprimées. 1. CORNARET A LONGUES CORNES. Martynia proboscidea ; Wiio. M. alternifolia ; Lam. ©. Amérique méridionale. Tige rameuse d’un pied; feuilles alternes, cordiformes, très-en- tières; de juin en août, fleurs blanches, en grappes termi- nales ; capsule à corne longue et arquée. En pots et en terre franche légère; multiplication de graines sur couche chaude et sous châssis. On laisse quelques pieds sur la couche pour s'assurer de la maturité des graines. 2. CORNARET ANGULEUx. M. angulosa; Lam. M. diandra; Jaco. ©. Mexique. Tige cylindrique, rameuse, d’un pied; feuilles opposées, cordiformes , dentées ; fleurs blanches, ta- chetées de pourpre, à deux étamines. Même culture. 3. Convarer ANNUEL. M. craniolaria; Wiio. M. spatha- cea; Lam. craniolaria annua; L, ©. Amérique méridionale. Tige rameuse ; feuilles opposées, à cinq lobes dentés; fleurs à calice double, l’intérieur monophylle et spatacé. Mème culture. 4. CoRNaRET BRILLANT. M. speciosa; Lois. DEsconc. Gloxi- nia speciosa; Ebwic. Z. Du Brésil. Tige d’un pied; feuilles grandes, très-velues; une partie de l'été, fleurs campanulées, d’un beau bleu bordé de violet, solitaires sur chaque pédon- cule, nombreuses. Serre chaude; mème culture; de plus, multiplication par éclats. Var. 1° A fleurs blanches ; 2° à fleurs d’un bleu pâle. 5. Convarer vivace. M. perennis; L. Gloxinia maculata ; L’Hénir. Z. Antilles. Tige d’un pied, rougeûtre, cylindrique ; feuilles opposées, pétiolées, cordiformes, dentées, un peu ridées; en août, fleurs bleues, pédonculées , axillaires et ter- minales. Serre chaude et culture de la précédente, 6. CoRNARET À LONGUES FLEURS. M. longiflora ; Arr. M. Ca- 522 GENTIANÉES. pensis; GLox. ©. Du Cap. Tige simple; feuilles arrondies, ondulées ; en juillet et août, fleurs à tube ventru à la base, presque plane. Culture du n° : ORDRE XIII. LES GENTIANÉES.— GENTIANEÆ. Plantes herbacées, rarement frutescentes ; feuilles opposées, entières et sessiles. Fleurs terminales ou axillaires , souvent bractéées ; calice monophylle, per- sistant, partagé en plusieurs divisions ; corolle mono- pétale, souvent marcescente , à limbe divisé en plu- sieurs lobes égaux , le plus ordinairement en cinq; étamines égales en nombre aux lobes de la corolle, et alternes avec eux; un ovaire supérieur, portant un nai style , Te divisé en deux; séigmate simple ou lobé. Capsule à deux valves, à une loge ou à deux loges formées par les bords rentrant des valves ; graines menues et nombreuses, attachées sur les valves. Em- bryon entouré d’un périsperme charnu. GENTIANE. Gentiana ; L. (Pentandrie -digynie.) Galice presque divisé jusqu’à sa Le en cinq parties, ice tubu- leuse à sa base, un peu campanulée supérieurement, à limbe partagé en cinq lobes, rarement en quatre; cinq étamines, plus rarement quatre ; style divisé en deux ; capsule oblon- gue, fourchue ou bifide à son sommet, n’ayant qu’une seule loge. $ I. Corolle presque en cloche, de rinq à neuf divisions. 1. GENTIANE JAUNE, grande géntiane. Gentiana lutea; L.. %. Alpes. Tiges de trois à quatre pieds ; feuilles larges, ova- les, nervées ; en juillet, fleurs jaunes, grandes , à sept à huit divisions allongées, en roue, verticillées , à calice spatacé. Pleine terre légère, mélangée à moitié terreau de‘ bruyère ; exposition à demi ombragée ; multiplication de graines, ou par l'éclat des pieds. Les semis se font à l’exposition du le- GENTIANÉES. 523 vant, et l’on ne transplante les jeunes sujets que lorsqu'ils ont un an. 2. GENTIANE PoURPRE. Gentiana purpurea ; Pers. G. punc- tata; Wiuzv. %. Alpes. Tiges de deux pieds; feuilles ovales aiguës, opposées; en juillet, fleurs jaunes, pointiilées de pourpre, verticillées, campanulées , à calice membraneux et spatacé. Même culture. 3. GENTIANE PONCTUÉE. G. punctata; Pers. G. purpurea; Win. %. Des Alpes. Tiges de dix-huit pouces ; feuilles ner- vées, les inférieures ovales, pointues, les supérieures lancéo- lées, aiguës ; en juillet, fleurs d’un pourpre jaunâtre, verticil- lées , à corolle campanulée et pointillée ; calice membraneux et tronqué. Mème culture. 4. GENTIANE À SEPT pivisiovs. G. septemfida ; Pers. Z. De la Suisse. Corolle campanulée, de cinq à sept divisions, les intermédiaires ciliées. Mème culture. 5. GENTIANE À FEUILLES D’AsCLEPtAS. G. asclepiadea; L. %. Alpes. Tiges de dix-huit pouces; feuilles amplexicaales, ovales-lancéolées ; de juin en août, fleurs campanulées , d’un beau bleu, à cinq divisions, opposées, axillaires, presque sessiles. Même culture. Var. Gentiane plissée. G. plicata ; Scmmior. Tige uniflore, 6. GENTIANE CROISETTE. G. cruciata ; Pers. %. Indigène. Tiges un peu couchées , de sept à dix pouces ; feuilles lancéo- lées, opposées, à bases amplexicaules ; en juin et juillet, fleurs bleues, à quatre divisions imberbes, verticillées, ses- siles. Mème culture. 7: GENTIANE À GRANDES FEUILLES. G. macrophylla ; Pers. %. Sibérie. Tige couchée, nue dans la moitié de sa longueur ; feuilles radicales grandes ; en juin et juillet, fleurs rassem- blées, terminales, à cinq divisions, sessiles et verticillées. Mème culture. 8. GENTIANE PNEUMONANTHE. G. pneumonanthe ; LH. %. Yndi- gène. Tige d’un pied; feuilles linéaires lancéolées , obtuses ; en septembre, fleurs d’un beau bleu, grandes, campanulées, axillaires, pédonculées, à cinq divisions ; filamens des éta- mines connés. Même culture. 9. GENTIANE DE ViRGINIE. G. saponaria; Micn. %. Améri- que se,tentrionale. Tige cylindrique , un peu rude, de huit 524 GENTIANÉES. à dix pouces ; feuilles ovales lancéolées ; en août et septem-— bre, fleurs bleues, longues , campanulées, sessiles, fascicu- lées au sommet des tiges ; corolle à cinq divisions terminées par une pointe obtuse. Mème culture. 10. GENTIANE A FEUILLES ÉTROITES. Gentiana angustifolia Micu. %. Caroline. Tige simple, grêle, biflore; feuilles étroites , linéaires, étalées ; fleurs grandes à cinq divisions dentées. Même culture. 11. GENTIANE JAUNATKE. G. ochroleuca; Pers. Z. Caroline. Feuilles ovales-lancéolées, marquées de trois nervures, lisses ; fleurs d’un jaune d’ocre, à cinq divisions , campanulées, ver- ticillées, un peu pédonculées. Même culture. $ II. Corolle nue, à cinq divisions. 12. GENTIANE sans TIGE. G. acaulis; L. G. grandiflora; Lam. %. Alpes. Tige presque nulle, atteignant à peine un pouce de longueur ; feuilles ovales-lancéolées , trinervées, en rosette ; en avril et mai, fleur solitaire sur la tige, campanu- lée, à cinq divisions ; d’un très-beau bleu d’outremer. Même culture. V'ar. B. À feuilles étroites. Angustifolia; Pers. Caules- cens ; Lam. Tige un peu plus haute ; feuilles oblongues, linéai- res , Sans nervures. V'ar. y. Des Alpes. 4lpina; Pers. Feuilles ovoïdes , un peu charnues, sans nervures, obtuses ; tige allongée, corolle cam- panulée, plus petite que dans les précédentes. 13. GENTIANE PRINTANIÈRE. G. verna ; L. G. bavarica; JacQ. %. Alpes. Tige simple, basse; feuilles ovales , un peu aiguës, les radicales plus grandes et en rosette ; d’avril en mai, fleurs d’un beau bleu, à cinq divisions crénelées, infondibulifor- mes, appendiculées à la base. Mème culture. 14. GENTIANE VISQUEUSE. G. viscosa; Air. Exacum visco- sum; Wirro. %.Des Canaries. Tige de trois ou quatre pieds, très-rameuse ; feuilles lancéolées , oblongues , trinervées, à demi amplexicaules ; en juin et juillet, fleurs d’un beau jaune, visqueuses , infondibuliformes, à cinq divisions, à un seul style, en panicule trichotone. Orangerie et terre de bruyère ; du reste même culture. SWERTIE. Swwertia; L. (Pentandrie-digynie. ) Galice GENTIANÉES. 525 presque divisé en cinq parties ; corolle en roue, à tube très- court, à limbe plane ; partagé en cinq découpures lancéolées , munies chacune à leur base et intérieurement de deux glandes cihées; cinq étamines ; style court, terminé par deux stigma- tes ; capsule à une loge, renfermant des graines rangées lon- gitudinalement sur les bords des valves. 1. SWERTIE VIVACE. Swertia perennis; Wirro. %. Indigène. Tige d’un pied, indivisée ; feuilles radicales, ovales, en ro- sette; en juillet, fleurs bleues, rayées et pointillées de bleu verdâtre , à cinq divisions, en bouquets terminaux; pédon- cules tétragones, subulés. Pleine terre humide, où même marécageuse. Multiplication de graines semées aussitôt leur maturité, ou par la séparation de ses racines traçantes, VILLARSIE. J’illarsia; Gui. ( Pentandrie-monogynie.) Calice partagé en cinq divisions ; corolle en roue, à limbe di- visé en cinq lobes chargés de poils ou de cils; cinq étamines; style court, terminé par un stigmate à deux lobes ; capsule à une loge ; graines entourées d’un rebord membraneux, et dis- posées longitudinalement sur les deux bords de chaque valve. 1. VILLARSIE OVALE. /’llarsia ovata; VENT. Menyanthes ovata; L. Z. Du Cap. Feuilles pétiolées, ovales, très-entières, un peu creusées en cuiller. Tige cylindrique, terminée, en été, par une panicule de fleurs d’un beau jaune, à corolle ciliée, large d’un pouce. Serre chaude, dans un pot constam- ment plongé dans un baquet &’eau. Multiplication par éclats. 2. VILLARSIE A FEUILLES DE NYMPHEA. /”. ny mphoïdes; VENT. Menyanthes nymphoïdes; L. %. Indigène. Feuilles cordi- formes , très-entières , flottantes; en juillet, fleurs jaunes, ciliées, en espèce d’ombelle et flottantes. On la cultive dans les eaux des bassins, où on la multiplie par éclat. Il est bon de l’avoir en baquet. 3. ViLLARSIE ÉLEVÉE. 7”. excelsa; Lois. DEscoxc. Z. Nou- velle-Hollande. Feuilles radicales, ovales-lancéolées, cordi- formes à la base; tige de quinze à vingt pouces, terminée, de juin en juillet, par des fleurs assez grandes, jaunes, en co- rymbe. Serre tempérée; terre légère et tourbeuse ; arrosemens continuels pendant la végétation ; même multiplication. CHIRONE. Chironia ; L. { Pentandrie-monogrynie.) Calice Ts 34 526 GENTIANÉES. à cinq divisions; corolle en entonnoir, à limbe partagé en cinq découpures; cinq étamines à anthères roulées en spirale après la fécondation; style terminé par un stigmate épais et comme tronqué ; capsule à deux loges formées par le bord rentrant des valves. 1. CHIRONE JASMINOÏDE, Chicnid faites) Lam. %. Du Cap. Tige herbacée, tétragone; feuilles lancéolées ; fleurs roses, à calice subulé. Orangerie éclairée ; terre de bruyère ; exposition à demi ombragée; arrosemens soutenus pendant l'été , très-modérés pendant l'hiver, Multiplication de graines semées en terrine aussitôt la maturité, de marcottes ou de boutures sur couche tiède, Toutes se cultivent de la même manière. 2. CHIRONE A FEUILLES DE LIN. €. Zinoides ; L. F. Du Cap. Tige de deux à trois pieds, rameuse, Léna feuilles li- néaires , glabres, persistantes; en juillet, fleurs roses, pe- tites , en panicule terminale. 3. CuimonE paccIrÈRE. C. baccifera; L. F,. Du Cap. Tige d’un pied, frutiqueuse, très-rameuse ; feuilles linéaires lan- céolées, glabres, persistantes ; en juillet, fleurs petites et rouges ; baies ovales et rouges. 4. CHiIRONE ARBRISSEAU. C. frutescens ; L. F. Du Cap. Tige frutiqueuse , de quatre ou cinq pieds; feuilles lancéolées , un peu cotonneuses ; de juin en octobre, fleurs d’un pourpre pâle, grandes , se fermant la nuit, à calice campanulé. Va- riété à fleurs blanches. 5. CnIRONE A FEUILLES EN CRoIx. C. decussata; VENT. PF. Du Cap. Tige plus grosse et plus cotonneuse que dans la pré- cédente ; feuilles en croix , oblongues, larges, linéaires, co- tonneuses, persistantes ; de juillet en septembre, fleurs d’un beau rouge pürpurin, d’un tiers plus grandes, à calice globu- leux et à cinq parties. 6. CuiRowE PETITE CENTAURÉE. C. centaurium ; Wii. Gen- tiana centaurium ; l. Erythræa centaurium ; P. ©. Indi- gène. Tiges d’un pied, droites, anguleuses, branchues au sommet ; feuilles opposées, oblongues-ovales, sessiles, mar- quées de trois nervures ; en juillet et août, fleurs roses, en bouquets terminaux et corymbiformes. Pleine terre légère et un peu sèche; multiplication de graines semées en place au APOCYNÉES. 527 printemps. Cette plante est d’usage en médecine ; on la re- garde comme tonique et vermifuge. SPIGÈLE. Spigelia ; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice à cinq divisions ; corolle en entonnoir, à limbe étalé, partagé en cinq découpures égales ; cinq étamines ; un ovaire à deux lobes, chargé d’un style subulé, terminé par un stigmate aigu ; capsule à deux lobes, presque à deux coques, à deux loges, à quatre valves ; graines attachées à l’angle intérieur des loges. 1. SPIGÈLE DU Manyraxn. Spigelia marylandica; L. %. Amérique septentrionale, Tige d’un pied , tétragone ; feuilles opposées, ovales-lancéolées, sessiles ; en août, fleurs d’un beau rouge à l'extérieur, jaunes en dedans, légèrement odo- rantes, en épi unilatéral. Pleine terre légère, fraîche et à demi ombragée ; multiplication de graines ou d’éclats. ORDRE XIV. LES APOCYNÉES. — 4POCYNEÆ. Plantes ligneuses, ou herbacées et vivaces; éiges frutescentes ou herbacées, quelquefois rampantes , suc- culentes ou charnues dans quelques espèces , ou se rou- lant de droite à gauche ; feuilles opposées, quelque- fois aliernes. leurs terminales ou axillaires, solitaires ou en corymbes; calice monophylle à cinq divisions ; coroile monopétale, à limbe partagé en cinq décou- pures régulières, souvent oblique, tantôt munie d’une couronne frangée , tantôt de cinq écailles, lames ou cornets, de formes différentes ; cinq étamines non sail- lantes; un ou deux ovaires supérieurs, chargés d’un ou deux s{yles , ayant leur stigmate de diverses formes. Dans les genres à un seul ovaire , une baie, ou plus ra- rement une capsule ordinairement à deux loges polys- permes ; dans les genres à deux ovaires, deux follicules ou capsules univalves, monoloculaires , allongées, s’ou- vrant d'un seul côté et longitudinalement, contenant beaucoup de graines imbriquées, et, dans Ja plupart 528 APOCYNÉES. «les genres, couronnées par une aigrette de poils soyeux. Enbryon muni d’an périsperme charnu. Secr.Ire, Deux ovaires, deux capsules folliculeuses; graines sans aigrette, PERVENCHE. J’inca ; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice à cinq divisions ; corolle en forme de soucoupe, à tube al- longé, dilaté en sa partie supérieure et pentagone , à limbe plane , partagé en cinq lobes obliques et tronqués ; ciuq éta- inines à anthères membraneuses ; style cylindrique, terminé par un stigmate double ; deux capsules folliculeuses, allon- gées, contenant plusieurs graines oblongues, dépourvues d’aigrette. 1. PERVENCHE (GRANDE). Vinca major; L. %. Indigène. Tiges de deux pieds, les unes droites, les autres couchées ; feuilles ovales , les plus jeunes ciliées sur les bords ; de mai en septembre, fleurs grandes, pédonculées, bleues, axillaires. Pleine terre fraiche et ombragée; multiplication de graines semées au printemps, plus aisément de rejetons. Var. 1° A fleurs blanches ; 2° à fleurs panachées. 2. PERVENCHE (PETITE). Ÿ. minor; L. %.]Indigène. Tiges couchées ; feuilles oblongues-lancéolées, à bords glabres ; tout l’été, fleurs bleues , plus petites que dans la précédente. Pleine terre et même culture. Var. 1° A feuilles argentées ; 2° à larges feuilles ; 3° à feuilles dorées ; 4° à fleurs blanches ; 5° à fleurs pleines ; 6° à fleurs rouges ; 7° à fleurs blanches précoces. 3. PERVENCHE HERBACÉE. 7”. herbacea; Pres. Z. Hongrie. Tiges couchées, rampantes ; feuilles oblongues-lancéolées, sans dents; au printemps, fleurs d’un bleu foncé, à calice cilié. Pleine terre et mème culture. Far. A fleurs doubles. 4. PERVENCHE sAUNE /”. lutea; L. Ph. Caroline. Tiges volu- biles ; feuilles oblongues ; au printemps, fleurs jaunes. Oran- serie et mème culture ; de plus, multiplication de marcottes et boutures. 5. PERvENCHE ROSE, ou de Madagascar. 7”. rosea; L. F,. Inde. Tiges droites, rameuses ; feuilles ovales-oblongues, à pétioles bidentés à la base; de juillet en août, fleurs couleur APOCYNÉES. 529 de chair plus foncées au centre, géminées ct sessiles. Serre chaude, terre franche légère, substantielle ; arrosemens fré- quens en été; dépotage annuel; multiplication de graines sur couche chaude au printemps, de marcottes et boutures. Comme elle mürit ses graines dans l’année, on peut la culti- ver sur couche comme annuelle. Var. 1° A tiges jaunes et fleurs blanches, cœur rouge; 2° à cœur vert. | TABERNE. T'abernæmontana; L. (Pentandrie-monogy- nie.) Calice à cinq découpures plus où moins profondes, ca- duques ; corolle en entonnoir, allongée, à limbe plane, di- visé en cinq lobes obliques, obtus ; cinq étamines à anthères acuminées, conniventes ; deux ovaires surmontés d’un style terminé par un stigmate en tête ; deux follicules ventrues, horizontales , contenant des graines enveloppées d’une pulpe. 1. TABERNE À FEUILLES ÉTROITES. T'abernæmontana angus- tifolia; Wuzv. Amsonia angustifolia; Pers %. Amérique septentrionale. Tiges pubescentes, nombreuses; feuilles étroites, linéaires, éparses, droites, pubescentes ; en mai et juin, fleurs jaunes, peu nombreuses, en grappes terminales, pédonculées. Pleine terre légère ou de bruyère, à exposition à demi ombragée, mais chaude ; arrosemens soutenus ; mul- tiplication de graines et d’éclats. 2. TABERNE A LARGES FEUILLES. 7”. amsonta; L. Amsonia latifolia ; Pers. % . Amériqueseptentrionale. Tiges de dix-huit pouces, uu peu glabres, formant buisson ; feuilles ovales lancéolées , les supérieures acuminées ; de mai en juillet, fleurs d’un bleu pâle, en panicules ouvertes et terminales. Pleine terre et culture de la précédente. 3. TABERNE A FEUILLES DE CITRONNIER. 2°”. citrifolia ; L. P. Antilles. Tiges de quinze à seize pieds, laiteuses comme toute la plante ; feuilles ovales, luisantes, persistantes ; fleurs d’un beau jaune, latérales, réunies en ombelles, odorantes. Serre chaude ; terre substantielle ; arrosemens modérés, surtout en hiver; multiplication de graines venues de leur pays natal, ou de boutures étouffées sur couche chaude, plantée: en terre légère trois ou quatre jours après avoir été coupées. 4: TABERNE À FEUILLES DE LAURIER. ”. laurifolia ; JacQ. F5. Antilles. Tiges de deux pieds; feuilles ovales, un peu obtnses, 530 APOCYNÉES. persistantes ; fleurs petites, en ombelles latérales. Serre chaude et même culture. CAMÉRIER. Cameraria ; L. ( Pentandrie - monogynie. ) Calice très-court, à cinq dents ; corolle infondibuliforme, à tube cylindrique, renflé à sa base et à son sommet, à limbe plane, partagé en cinq lobes obliques ; cinq étamines à fila- mens munis d’une appendice à leur base, portant des anthè- res conniventes et chargées de deux soies à leur sommet; ovaire à deux lobes, surmonté d’un style court, terminé par un stigmate bifide ; deux follicules comprimées, écartées ho- rizontalement, presque hastées, à trois lobes, dont les deux latéraux plus courts et le moyen allongé; graines comprimées, membraneuses à leur sommet. 1. CAMÉRIER A FEUILLES LARGES. Cameraria latifolia ; 1. B. Antilles. Tige de six à neuf pieds, laiteuse ; feuilles op- posées, ovales, acuminées, très-entières, luisantes ; fleurs blanches, pédonculées et terminales. Serre chaude et tannée ; multiplication de graines, et de boutures étouffées sur cou- che chaude; arrosemens fréquens en été; beaucoup de chaleur. FRANGIPANIER. Plumeria ; L. ( Pentandrie-monogynie.) Calice court, à cinq dents peu profondes ; corolle infondibu- liforme, à tube allongé, dilaté graduellement dans sa partie supérieure, à limbe ouvert et divisé en cinq lobes obtus ; cinq étamines à anthères conniventes et saillantes ; ovaire bi- fide, surmonté d’un style très-court, également bifide, à stig- mates aigus ; deux follicules allongées, ventrues, ouvertes et même réfléchies en dehors ; graines aplaties et bordées d’une aile membraneuse. : 1. FRANGIPANIER ROUGE. Plumeria rubra; L. F. Antilles. Tige de douze à quinze pieds , nue jusqu’au sommet ; feuilles ovales-oblongues , à pétioles biglanduleux ; en août, fleurs grandes , d’un rouge plus ou moins foncé, d’une odeur agréa- ble, en corymbe terminal. Serre chaude et tannée ; terre lé- gère, sablonneuse , peu substantielle, ou de bruyère ; arrose- mens très-modérés, presque nuls en hiver ; multiplication de graines venues de leur pays natal, ou de boutures étouffées sur couche chaude, après avoir laissé sécher la plaie ; beau coup de chaleur, APOCYNÉES. 534 2. FRANGIPANIER BLANC. Plumeria alba ; L. F. Antilles. Port du précédent; feuilles lancéolées, roulées eu leurs bords, d’un pied de long ; en août, fleurs blanches, en corymbes termi- naux , exhalant une odeur suave. Serre chaude et même culture. 3. FRANGIPANIER GARÉNÉ. P. carinata ; Pers. D. Pérou. Port des précédens ; feuiiles oblongues-ovales, carénées, acu- minées , planes et rouges sur les bords ; fleurs grandes, à trois couleurs, jaunes au centre, blanches vers le milieu et rou- geâtres sur les bords. Serre chaude ; mème culture. SEcr. II. Deux ovaires ; deux capsules folliculeuses ; graines aigrettées. NÉRION, laurose, laurelle ou laurier rose. Nerium ; L. (Pentandrie-monogynie.) Galice très-petit, à cinq divisions ; corolle infondibuliforme, à tube dilaté dans sa partie supé- rieure, ayant son limbe partagé en cinq divisions obliques, à la base desquelles sont cinq appendices formant une espèce de couronne à l'entrée du tube; cinq étamines à anthères sa- gittées, conniventes et terminées par un long filet; un style à stigmate en tète ; deux follicules droites, allongées. Graines oblongues, aigrettées. 1. NÉRION LAURIER ROSE, où commun. ÎVerium oleander ; Wico. DB. France méridionale. Arbrisseau de six ou huit pieds ; feuilles lancéolées, étroites, opposées ou ternées, à côtes saillantes en dessous, persistantes ; de juin en octobre, fleurs rouges ou roses, en corymbes terminaux ; divisions ça- licinales squareuses ; nectaires planes, tricuspidés. Orange- rie; exposition chaude ; terre franche ; multiplication de rejetons, marcottes et boutures. Var. 1° A fleurs blanches ; 2° à fleurs doubles : celle-ci est plus délicate et demande beaucoup plus de chaleur pour fleurir ; 3° à feuilles panachées ; 4° à fleurs panachées ; 5° à fleurs blanches et odeur de vanille. 2. Nériox onoranr. D, odorum; Wio. N. odoratum ; Lam. D. Inde. Tige moins forte et plus élevée; feuilles li- néaires-lancéolées, ternées, marquées de côtes saillantes en dessous, persistantes ; de juin en septembre, fleurs roses ou blanches, en bouquets terminaux ; divisions calicinales droi- 532 APOCYNÉES. tes; nectaire à plusieurs parties filiformes ; filets des anthères barbus et plumeux au sommet. Orangerie, ou mieux, serre tempérée ; arrosemens très-abondans en été; beaucoup de chaleur pour faciliter la floraison ; du reste même culture. Var. 1° A fleurs doubles, panachées de rose et de blanc; 2° à fleurs doubles, blanches et odorantes. 3. NÉRION ANTIDYSENTÉRIQUE. Nerium antidysentericum ; Lam... Des Indes. Tige de sept à huit pieds, rameuse ; feuilles ovales, acuminées, pétiolées, persistantes ; fleurs blanches, odorantes, en corymbes terminaux. Serre chaude et même culture. 4. Nérion À BouquETs. N. coronarium; Ait. F. Inde. Tige de quatre pieds, rameuse, à rameaux dichotomes ; feuilles elliptiques, persistantes ; tout l’été, fleurs blanches, odo- rantes , au nombre de deux sur chaque pédoncule : ceux-ci naissant aux dichotomies des rameaux ; couronne double. Serre chaude et même culture. À STAPÉLIE. Srapelia. L. ( Pentandrie-monogynie.) Calice court, à cinq divisions persistantes; corolle grande, en roue, à limbe partagé en cinq découpures élargies à leur base, acu- miuées ; une double appendice formant deux étoiles à cinq divisions, entourant les organes de la génération ; cinq éta- mines à anthères linéaires, attachées dans la longueur de leurs filamens ; deux stigimates sessiles; deux follicules oblongues , subulées, contenant des graines aigrettées. L. STAPÉLIE ROULÉE. S'tapelia revoluta ; Pers. F. Du Cap. Ra- meaux tétragones, droits, denticulés, à dents ouvertes; fleurs “labres, d’un violet pâle, à divisions ciliées, aiguës et rou- lées. Serre chaude ; terre franche; peu d’arrosemens en été, presque point l’hiver; multiplication par leurs tiges ou leurs drageons enracinés, ou par bouture; laisser sécher la plaie avant de planter, et mettre un bon lit de gros sable ou de yravois au fond du pot, afin de laisser échapper l'humidité. Quelques espèces mürissant leurs graines dans la serre peu- vent être propagées de semences. Ces plantes peuvent se con- server en orangerie éclairée et sèche, mais elles y fleurissent moins bien et plus rarement. Toutes se caltivent de la même manière. Elles plaisent par la singularité de leurs formes ct de leurs fleurs. APOCYNÉES, 533 2. STAPÉLIE VELUE. Stapelia hirsuta; Tauns. PF. Du Cap. Tiges nombreuses , de dix-huit pouces, droites , sans feuilles, tétra- gones , à dents droites ; d'avril en juillet, fleurs pédonculées. velues, grandes, un peu ridées, d’un rouge brun, rayées trans- versalement de pourpre noirâtre, à divisions violacées au sommet et sur les bords. Ses fleurs exhalent un telle odeur de chair corrompue, que les mouches y sont trompées, et y viennent déposer leurs œufs. 3. STAPÉLIE A GRANDES FLEURS. S. grandiflora ; Pers. F. Du Cap. Rameaux quadrangulaires , en massue ; à angles dentés, les dents distantes et courbées vers le bas; fleurs d’un pourpre noir; grandes , planes, à cinq divisions lancéolées et aigues, cihiées, sur leurs bords. 4. STAPÉLIE AMBIGUE. S. ambigua; Pers. FR. Du Cap. Ra- meaux droits, quadrangulaires , en massue, les angles den- tés, et les dents écartées et courbées vers la terre; fleurs grandes, d’un pourpre roux , striées transversalement de violet noirâtre, hispides , planes, à cinq divisions lancéolées , ciliées sur les bords. 5. STAPÉLIE COUSSINETTE. $. pulvinata; Pers. LZ. Du Cap. Branches et rameaux tétragones, réclinés, dentés; corolle à cinq divisions planes, velues au milieu, à fond roux, et à nectaire d’un violet noirâtre ; divisions étalées, rugueuses, acuminées , ciliées. G. STAPÉLIE À CINQ NERVURES. S. gemmiflora; Pers. F. Du Cap. Rameaux nombreux, droits, tétragones, dentés, à dents presque droites, aiguës; corolle plane, scabre, jaune , ma- culée de pourpre, à cinq divisions ovales-lancéolées , mar- quées en dessus de cinq nervures, et ciliées dessus les bords. 7« STAPÉLIE DIVARIQUÉE. $. divaricata; F. Du Cap. Rameaux tétragones , divariqués, glabres, dentés, à dents petites et presque droites ; corolle d’un rouge couleur de chair, très- glabre, à cinq divisions lancéolées et ouvertes, roulées et ciliées sur les bords; nectaire orangé. 8. SraréLiE RoUSsE. $. rufa; Pers. P. Du Cap. Branches et rameaux droits, tétragoncs, aiguëment dentés, à dents droi- tes; corolle d’un pourpre noirâtre , à cinq divisions triangu- laires, aiguës, rugueuses, ciliées sur les bords, Où STAPÉLIE COUCHÉE. S, reclinata; Pers. F. Du Cap. Ra- 534 APOCYNÉES. meaux tétragones, couchés, dentés, à dents aiguës, ouvertes ; corolle petite, d’un pourpre noirâtre, à nectaire jaune, à cinq divisions recourbées et frangées. 10. STAPÉLIE TOUFFUE. S'tapelia cæspitosa; Pers. F. Du Cap. Rameaux serrés, penchés, tétragones, dentés, à dents aiguës, ouvertes; corolle d’un pourpre noirâtre, cerclée de verdâtre, à cinq divisions recourbées , étalées et ciliées. 11. STAPÉLIE AGRÉABLE. S. concinna; Pers. B. Du Cap. Branches et rameaux droits, tétragones et très-glabres ; angles à dents droites ; corolles à cinq divisions planes, hispides, brunes, striées et ondulées de blanc, et chargées de poils de la même couleur ; fond fauve. 12. STAPÉLIE GLANDULIFÈRE. $. glandulifera; Pers. P. Du Cap. Rameaux presque droits, tétragones; angles à dents droites et aiguës; corolle sulfurine, couverte de poils blanes et en massue ; divisions ovales-lancéolées, ouvertes , aiguës ; nectaire noir et orangé, 13. STAPÉLIE MAMMILLAIRE. S. mammillaris; PERS. A. Du Cap. Rameaux florifères droits, exagones , tuberculeux, à tubercules terminés par une épine blanche, dure et piquante; corolle brune , à cinq divisions lancéolées , glabres ; pédoncule plus court que la corolle. 14. STAPÉLIE GÉMINÉE. S. geminata ; Pers. F. Du Cap. Ra- meaux oblongs, un peu tétragones, dentés, à dents petites ; fleurs géminées, d’un jaune orangé, à divisions lancéolées , aiguës , roulées sur les bords: 15. STaPÉLIE JOUE. S. pulchella; Pers. FR. Du Cap. Ra- meaux courbés, dentés, à dents aiguës; fleurs en faisceaux , jaunâtres, ponctuées de rouge, brunâtres au sommet des di- visions; corolle à cinq divisions triangulaires , aiguës, arron- dies au centre. 16. STAPÉLIE VIEILLE. $. vetula ; Pers. PR. Du Cap. Rameaux droits, tétragones , glabres, à angles dentés ; dents courbes vers le sommet ; fleurs d’un violet foncé, transversalement rayées de lignes d’un violet noirâtre; corolle plane, glabre, à cinq divisions lancéolées , obtuses, marquées de trois ner- vures en dessus. 17. STAPÉLIE ASPERGÉE. S. irrorata ; Pers. F. Du Cap. Ra- meaux presque droits, denticulés, à dents un peu ouvertes , IS A CRE EE APOCYNÉES. 535 aiguës , à sommet recourbé; fleurs d’un jaune de soufre, ma- culées de rouge, purpurescentes au sommet des divisions ; corolle plane, rugueuse, à divisions lancéolées, aiguës. 18. STAPÉLIE PANACHÉE, Où fleur de crapaud. Stapelia varie- gata; Pers. F. Du Cap. Rameaux tétragones, redressés, flo- rifères à la base; en juillet, fleurs grandes, planes, ridées, glabres, d’un jaune päle , pointillées et maculées de brun ; corolle à cinq divisions ovales-aiguës; pédoncules plus longs que la corolle. 19. STAPÉLIE CAMPANULÉE. S. campanulata; PErs. F. Du Cap. Rameaux simples, droits, tétragones , dentés , à dents ouvertes et aiguës; fleurs d’un jaune sulfurin, maculées de jaune noirâtre, à fond brun; corolle à dix divisions, campa- nulée , scabre ; tube barbu. 20. STAPÉLIE NAINE. S. humilis ; Pers. F. Du Cap. Rameaux étalés, à quatre ou cinq angles ; fleurs sur des pédoncules soli- taires , à corolle orbiculaire , et à dix divisions, dont cinq plus longues, et cinq courtes et étalées. Obs. On en cultive encore un assez grand nombre d’autres espèces, mais qui se trouvent très-difficilement dans le com- merce. La plus riche collection que nous ayons vue est celle de M. Jacquin, professeur de botanique au jardin des plantes de Vienne en Autriche. PÉRIPLOCA. Periploca; L. (Pentandrie-monogynie. ) Calice court, à cinq divisions persistantes; corolle en roue, à limbe partagé en cinq découpures oblongues, munies à leur base d’un anneau placé autour des organes de la fructification, et divisé en cinq appeudices linéaires ; cinq étamines à fila- mens velus et à anthères conniventes ; un style court, portant un stigmate en forme de champignon; deux follicules allon- gées, contenant des graines aigrettées. 1. PÉRIPLOCA DE LA GRÈCE, arbre à soie de Virginie. Peri- ploca græca ; L. . Syrie. Tige volubile, de vingt-cinq à trente pieds, sans vrilles; feuilles ovales-lancéolées, oppo- sées ; en août, fleurs d’un pourpre foncé bordé de vert, ve- lues en dedans, terminales. Pleine terre; exposition à demi ombragée; multiplication de semences, drageons, marcottes et boutures. Cette plante s'emploie pour couvrir des berceaux . 2. PÉRIPLOCA À FEUILLES ÉTROITES. P. angustifolia; Biz. 536 APOGYNÉES. P. lœvigata; Vaur. Non Wirco. B. Syrie. Tige grimpante, glabre, de cinq à six pieds ; feuilles lancéolées , lisses, sans veines, persistantes ; fleurs pourpres intérieurement, mar— quées dans le milieu d’une tache blanche; corolle glabre, à divisions émarginées. Orangerie; terre franche légere, et même culture. APOCIN. Apocynum ; L. ( Pentandrie-monogynie.) Calice très-court, persistant, à cinq divisions; corolle campanulée, à cinq lobes roulés ; cinq corpuscules glanduleux entourant l'ovaire; cinq étamines à filamens très-courts, portant des anthères oblongues et conniventes ; deux ovaires à style pres- que nu, terminés par deux stigmates aussi grands que Îles ovaires ; deux follicules allongées, acuminées ; semences à lon- gues aigrettes. 1. APOCIN À FEUILLES D'ANDROSÈME , Ou apocin gobe-mouche. ÆApocynum androsæmifolium ; L. % . Amérique septentrionale. Tige de deux pieds, rameuse, herbacée, redressée ; feuilles ovales, plabres des deux côtés ; d’août en septembre, fleurs d’un rouge päle, petites, penchées, en cymes terminales et gla- bres. Les mouches passent leur trompe dans les filets et cor- puscules qui entourent les ovaires, ne peuvent l’en retirer, et périssent dans ce piége. Pleine terre franche, légère et fraîche ; à l'exposition du levant; multiplication de graines, plus facile par ses traces nombreuses , en mars. 2. APCCIN A FEUILLES VERTES. 4, cannabinum; L. 2. Amé- rique septentrionale. Tige droite, herbacée, de trois pieds ; feuilles oblongues, cotonneuses en dessous ; de juillet en sep- tembre, fleurs petites, verdâtres, en cyme latérale plus longue que les feuilles. Même culture. 3. APOCIN A FEUILLES DE MILLEPERTUIS. À. hypertcifolium; War. %. Amérique septentrionale. Tige un peu droite, herbacée; feuilles oblongues, cordiformes , glabres ; fleurs en cyme plus courte que les feuilles. Mème culture. 4. APOCIN MARITIME. À. venetum; L. . Italie. Tige redres- sée, herbacée, de trois pieds; feuilles elliptiques, lancéolées, mucronées, rudes et denticulées sur les bords ; en juillet et août, fleurs blanches ou rougeâtres. Orangerie; terre légère substantielle ; exposition chaude ; du reste même culture. CYNANQUE. Cynanchum; L. ( Pentandrie-monogynie. ) APOCYNÉES. 537 Calice très-petit, persistant, à cinq dents; corolle à tube très- court , à limbe partagé en cinq découpures allongées linéaires, ouvertes en étoile ; une couronne presque cylindrique, oblon- gue, bordée de cinq dents, et placée au centre de la fleur; cinq étamines opposées aux dents de la couronne, ou cinq corpuscules qui en tiennent lieu, à anthères biloculaires, adnées à la face interne des filamens ; un ovaire bilobé, sur- monté de deux styles courts, ou d’un seul style bifide, ter- miné par deux stigmates obtus, deux follicules oblongues, contenant des graines aigrettées. 1. CYNANQUE Noir. Cynanchum nigrum; Wirro. Z. Mexi- que. Tige volubile ; feuilles oblongues cordiformes, glabres, aiguës ; fleurs noires, en grappes simples et pauciflores. Pleine terre lépère etchaude, avec couverture l'hiver; multiplication de drageonus ou de graines. 2. CYNANQUE DE SIBÉRIE. €. sibiricum ; Wirzo. Z. Sibérie. Tige volubile ; herbacée, feuilles articulées-cordiformes, gla- bres. Mème culture. 3. CyNANQUE Droir. C. erectum; L. F.Syrie. Tige droite, divariquée; feuilles cordiformes , glabres ; en juillet et août, fleurs blanches, en corymbe. Pleine terre; mème culture. 4. CyNanQuE viminaz. C. viminale; L. F. Du Cap. Tige grèle, volubile, sans feuilles, lisse, verdâtre, de trois à six pieds ; fleurs peu connues. Serre chaude; multiplication de graines tirées de leur pays natal et de boutures. ASCLÉPIADE. Asclepias; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice peut, persistant, à cinq divisions; corolle en roue, à limbe partagé en cinq découpures ouvertes ou réfléchies ; cinq cornets , du fond de chacun desquels sort un filet incliné vers le centre de la fleur ; cinq étamines membraneuses, élargies vers leur base , alternes avec les divisions de la corolle, et à chacune desquelles est adnée sur sa face interne , une anthère oblongue et à deux loges ; cinq corpuscules noirs, luisans, fendus en deux parties du côté intérieur, placés devant les fentes da pistil, et ayant à leur base deux filets qui abou- tissent chacun dans l’une des loges des anthères ; deux ovaires surmontés d’un style court, terminé par un stigmate penta- gone , fendu sur chacun de ses côtés; deux follicules obion- gues, contenant des graines aigrettées. 538 APOCYNÉES. $ Ier. Feuilles opposées, 1. ASCLÉPIADE GIGANTESQUE. Asclepias gigantea; Art. F. Inde. Tige droite , presque simple, de cinq à six pieds ; feuilles obovales, oblongues, à pétioles très-courts ; de juillet en sep- tembre , fleurs d’un jaune rougeâtre, d’un pouce de diamè- tre, à divisions de la corolle réfléchies et roulées.); Serre chaude; multiplication de graines en terrine et sur couche chaude, de boutures étouffées et par l’éclat des pieds. Cette planteesttellement vénéneuse, qu’un jour, je m'étais empoison- né seulement en en froissant quelques feuilles dans mes mains ; sans les prompts secours que me porta un de mes amis, pro- fesseur de médecine au Val-de-Grâce, peu d’heures après cette imprudence, je serais mort dans des douleurs et des convulsions horribles qu’il parvint à calmer. 2. ASCLÉPIADE DE SYRIE, herbe à la ouatte. À. syriaca ; L. %. Amérique septentrionale. Tige très-simple, cotonneuse, de quatre à cinq pieds; feuilles ovales, cotonneuses en des- sous ; de juillet en août, fleurs rougeâtres, en ombelles termi- nales et penchées. Pleine terre légère ou de bruyère un peu humide, à l’exposition du midi; couverture pendant l’hi- ver ; multiplication de graines semées aussitôt la maturité, d’éclats, ou par la séparation des traces. On croit que les lon- gues soies qui couronnent ses graines, pourraient être filées et employées comme le lin à la fabrication des étoffes. 3. ASCLÉPIADE DE CurACAO. À. curassavica ; Miz. F5. Amé- rique méridionale. Tige cylindrique, simple, de deux pieds ; feuilles lancéolées, pétiolées, glabres, blanchâtres ; de juin en septembre et quelquefois en hiver, fleurs d’un jaune orangé, en ombelles droites, solitaires. Serre tempérée et même culture. Var. 1° A fleurs blanches. 4. C. alba ; 2° à fleurs pâles. A. C. pallida. 4. ASCLÉPIADE POURPRÉE. À. purpurascens ; Pers. Z. Caro- line. Tige simple ; feuilles ovales, velues en dessous; d’août en septembre, fleurs verdâtres, à cornets d’un beau pourpre et renversés, en ombelles droites. Pleine terre et même culture. 5. ASCLÉPIADE ÉLÉGANTE. 4. amæna; L. Z. Amérique sep- APOCYNÉES. 539 tentrionale. Tige simple, de trois pieds ; feuilles ovales, un peu poilues en dessous ; de juillet en août, fleurs pourpres, à cornets droits et roses, en ombelles. Pleine terre; même culture. 6. ASCLÉPIADE PANACHÉE. Asclepias variegata; L. %. Amé- rique septentrionale. Tige simple, maculée de pourpre; feuilles ovales, rugueuses, nues ; en juillet, fleurs d’un blanc pâle , à cornets rouges, en ombelles presque sessiles ; les pé- dicelles cotonneux. Pleine terre; même culture. 7: ASCLÉPIADE INCARNAT. À. incarnata; Micn. Z. Améri- que septentrionale. Tige droite, rameuse et cotonneuse au sommet; feuilles lancéolées, laineuses des deux côtés; de juillet en août, fleurs d’an pourpre léger, à odeur de vanille, en plusieurs ombelles géminées ; les cornets saillans. Pleine terre ; même culture. $ IT. Feuilles latérales, roulées. 8. ASCLÉPIADE ARBRISSEAU. À. fruticosa; L. F,. Du Cap. Tige frutiqueuse, de cinq à six pieds ; feuilles linéaires , lancéo- lées, roulées en leur bord; de juin en septembre, fleurs blanches, en ombelles axillaires. Orangerie et même culture. $ III. Feuilles alternes. 9. ASCLÉPIADE À FEUILLES DE LINAIRE. À. linaria; Cavan. %. Lieu.….? Feuilles éparses, subulées, canaliculées ; fleurs nom- breuses, en ombelles latérales. Orangerie ; même culture. 10. ASCLÉPIADE TUBÉREUSE. À. tuberosa; L. F. Amérique septentrionale. Racines tubéreuses ; tiges velues , divariquées, d’un pied et demi; feuilles alternes, lancéolées . :. 2lues ; de juillet en septembre, fleurs d’un rouge orangé, en ombelles. Pleine terre et même culture. Variété plus basse et à fleurs plus rouges. 11. ASCLÉPIADE CHARNUE. À. carnosa; L. Hoya carnosa, Lors. Desroxc. F. Chine. Tiges sarmenteuses, radicantes ; feuilles ovales, opposées, planes, charnues, très-glabres , persistantes ; fleurs blanches , lavées de rose. Serre chaude et même culture. 540 APOCYNÉES. Secr. II. Ovaire simple, une baie ou plus rarement une capsule. ORÉLIE. Allamanda ; L. ( Pentandrie-monogynie.) Galice à cinq divisions profondes; corolle infondibuliforme, grande, à tube allongé, très-évasé, à limbe ouvert, partagé en cinq grands lobes, un peu inégaux; cinq étamines presque ses- siles, à anthères sagittées; ovaire porté sur un disque en forme d’anneau, surmonté d’un style filiforme, à stigmate rétréci dans son milieu ; capsule ovale, coriace , comprimée, hérissée de toutes parts de longs aiguillons, à deux valves, à une loge contenant des graines orbiculaires, entourées d’un rebord membraneux , disposées sur un double rang au bord des valves. 1. ORÉLIE PURGATIVE. Allamanda cathartica; L. F. De la Guyane. Arbrisseau à tiges laiteuses et grimpantes; feuilles quaternées , ovales, oblongues, acuminées ; de juin en oc- tobre , fleurs campanulées , grandes, belles , d’un jaune clair. Serre chaude; terre légère; arrosemens fréquens en été , rares en hiver; multiplication de marcottes et de boutures étouf- fées. RAUVOLFE,. Rauvolfia ; L. ( Pentandrie-monogynie.) Ca- lice très-petit, persistant , à cinq dents; corolle infondibuli- forme, à tube globuleux à sa base, à limbe plane, partagé en cinq découpures ; cinq étamines à anthères droites, aiguës; ovaire à style court, terminé par un stigmate en tête; drupe presque globuleux, sillonné d’un côté, contenant une noix à deux loges, à deux graines , ou quelquefois deux noix monos- permes. 1. RAUVOLFE A FEUILLES LUISANTES. Rauvolfia nitida; L. F. Antilles. Tige de sept à huit pieds ; feuilles quaternées , lan- céolées , acuminées, très- glabres , blanchâtres ; en juillet, fleurs pédonculées, axillaires. Serre chaude; terre franche légère; multiplication de graines tirées de son pays natal et qui mettent souvent un an à lever, ou de boutures étouflées sur couche chaude et sous châssis. OPHIOSE. Ophioxylon; L. (Pentandrie -monogynie. ) Fleurs polygames; calice très - petit, à cinq dents; corolle infondibuliforme, à tube long, filiforme, renflé dans son milieu, à limbe divisé en cinq découpures; cinq étamines à APOCYNÉES. 541 anthères aiguës ; ovaire à style filiforme , terminé par un stiÿ- mate en tête; baie à deux lobes, à deux loges, et à denx graines. 1. OPHIOSE NOIX DE SERPENT. Ophioxy lon serpentinum ; L. B. Inde. Tiyes d’un pied ; feuilles verticillées , lancéolées- oblongues, persistantes ; de juin en août, fleurs blanches en dedans , rouges en dehors , terminales et conglomérées. Serre chaude; terre franche, substantielle ; arrosemens fréquens en été, rares en hiver; multiplication par la séparation des drageons en avril, placés sur couche chaude et sous cloche, pour favoriser la reprise. On croit, dans l'Inde, que sa racine est un excellent antidote contre la morsure des serpens, et contre les flèches empoisonnées. AHOUAI. Cerbera; L. ( Pentandrie - monogynie. } Calice à cinq folioles ouvertes ; corolle infondibuliforme , à tube res- serré à son orifice par cinq dents presque conniventes, puis évasé en un limbe grand, partagé en cinq découpures obli- ques; cinq étamines à anthères conniventes ; ovaire arrondi, à style filiforme, terminé par un stigmate à deux lobes ; drupe sillonné d’un côté, contenant un noyau à quatre valves, à deux loses et à deux graines. 1. Asouai Du Brési. Cerbera ahouai; Win. B. Du Brésil. Arbre de quinze à vingt pieds, à suc laiteux et véné- neux ; feuilles éparses au sommet des rameaux , ovales aiguës, persistantes ; en juillet, fleurs jaunâtres, à divisions ondulées et folioles calicinales réfléchies. Serre chaude et tannée ; beau- coup de chaleur; peu ou point d'humidité pendant sa jeu- nesse ; terre franche légère; multiplication de graines ve- nues de leur pays natal, ou de boutures étouffées sur couche chaude, plantées après avoir laissé sécher les plaies pendant deux ou trois jours. 2. AuOuAi MAxGnAs. C. manghas; L. M. Inde. Arbre comme le précédent, restant aussi arbrisseau dans nos serres ; feuilles lancéolées , à nervures transversales ; en juillet, fleurs d’un blanc pur, maculées de pourpre , odorantes, assez gran- des. Mème culture. 3. Anouaï DES ANTILLES. €. thevetia ; L. F. Antülles. Ar- brisseau de douze à quinze pieds, à rameaux tuberculeux ; feuilles linéaires, très-longues, serrées, persistantes ; fleurs .* 35 542 APOCYNÉES. jaunes, odorantes, grandes, à divisions tronquées. Même culture. 4. Aunouaï onouré. Cerbera undulata ; Axbnew. C. macu-— lata; Wuio. Ochrosia maculata ; JacQ. F. Bourbon. Feuilles lancéolées, ondulées , atténuées aux deux bouts, souvent ma- culées ; fleurs blanches, à fond d’un joli rouge, en cymes rameuses, divariquées et axillaires. Même culture. ARDUINE. Arduina; L. (Pentandrie-monogynie. ) Calice petit, persistant, à cinq divisions ; corolle infondibuliforme, à tube cylindrique, courbé dans sa partie supérieure , et s’é- vasant én un limbé à éinq découpures aiguës; cinq étamines non saillantés ; ovaire à style filiforme, terminé par un stig- mate bifide, épais ; baie à deux loges monospermes. 1. ARDUINE BIFURQUÉ. Arduina bispinosa; Wiizo. Carissa arduina; Lam. F,. Du Cap. Arbrisseau de deux à trois pieds, formant buisson; feuilles ovales, cordiforimes, mucronées, presque sessiles ; rameaux armés d’épines opposéés et four- chues ; en été, fleurs blanches, odorantes, petites, fascicu- lées; baïe disperme. Orangerié ; terre légère mêlée à moitié terre de bruyère ; multiplication de semences, boutures et marcottes. | COQUEMOLLIER. T'heophrasta ; L. ( Pentandrie-mono- gynie.) Calice petit, persistant, à cinq divisions; corolle campanulée, courte, à cinq lobes égaux; cinq étamines courtes ; ovaire à style court, terminé par un stigmate aigu; capsule globuleuse, grosse, à une loge contenant plusieurs graines arrondies, disposées autour d’un réceptacle cylindrique et central. 1. COQUEMOLLIER D’AMÉRIQUE. T’heophrasta americana ; L. B. Antilles. Tige simple, nue; feuilles très-longues, ondu- lées, aiguës, coriaces , rassemblées au sommet de la tige; fleurs en corymbes terminaux ; fruits de la grosseur d’une pomme médiocre, jaune, rugueux , à pulpe mangeable. Serre chaude ; terre franchie légère; multiplication de boutures sur couche chaude. 2. COQUEMOLLIER A LONGUES FEUILLES. 7”. longifolia ; Wiro. h. Amérique méridionale. Il diffère du précédent par ses feuilles dentées, mucronées, atténuées à la base et au sommet. Serre chaude et même culture. SAPOTILLIERS. 543 VOMIQUE, Strychnos; L. (Pentandrie-monogynie.) Ca- lice cadue, à cinq divisions; corolle tubulée, à limbe ouvert, à cinq divisions ; cinq étamines; un style surmonté par un Sügmate épais ; baie globuleuse, monoloculaire et pulpeuse intérieurement, à écorce ligneuse ou crüustacée ; graines ar- rondies ou augulaires , situées sur le réceptacle central. 1. VomiQuE Des INbEs , noix vomique. Strychnos nux vo- mica; L. F. Inde. Arbre très-gros; tige et rameaux sans épines ; feuilles ovales, entières , opposées, nerveuses ; fleurs en corymbes axillaires et terminaux. Serre chaude et tannée ; terre franche légère; multiplication de marcottes et de bou- tures: 2. VOMIQUE DES BUvEURS. $. potatorum; Wirzo. F. Ma- dras. Feuilles ovales, aiguës, quintuplinerves , veinées ; fleurs odorantes , très-blanches , à gorge fermée par des poils blancs, en cymes axillaires ; fruit monosperme , de la grosseur d’une cerise. Serre chaude et même culture. Les fruits de ces arbres, surtout ceux de la première pi sont un poison violent pour les animaux. ORDRE XV. LES SAPOTILLIERS. — SA4POTÆ. Plantes ligneuses, lactescentes ; tiges frutescentes ou arborescentes ; feuilles ordinairement entières , tou- jours alternes, souvent duveteuses. Fleurs pédonculées sur des rameaux au dessous des feuilles, ou en petits paquets dans leurs aisselles; calice persistant, partagé en plusieurs divisions ; corolle monopétale , à divisions régulières , tantôt égales en nombre à celles du calice, et alternes avec autant d’appendices intérieures, tantôt en nombre double et sans appendices ; étamines oppo- sées aux découpures de la corolle, et en même nombre qu'elles, ou en nombre double , les appendices portant alors les anthères ; un seul ovaire supérieur, surmont# d’un style terminé par un stigmate ordinairement sim- ple. Une baie ou un drupe à une ou plusieurs loges mo- 544 SAPOTILLIERS. nospermes ; graines osseuses, luisantes, marquées d’an ombilic latéral. -Embryon entouré d'un périsperme charnu. SIDÉROXYLON. Syderoxylum; L. ( Pentandrie- mono- gynie.) Galice à cinq divisions; corolle en roue, à cinq divi- sions, munie de cinq appendices ou petites écailles courbées en dedans; einq étamines, quelquefois dix lorsque les ap- pendices portent des anthères; style court, à stigmate ob- tus; drupe contenant un noyau à cinq graines. 1. SIBÉROXYLON A FEUILLES DE LAURIER. Syderoxilum melano- phleos ; L.S. laurifolium; Law. Manglilla melanophleos; Pres. 5. Madagascar. Arbre de quinze pieds ; feuilles lancéolées, ondulées, glabres, persistantes ; fleurs petites, d’abord rouges, puis blanches, à pédoncules très-courts, pourpres, charnus. Orangerie; terre franche légère; dépotage annuel; arrose- mens abondans en été. Multiplication de marcottes et de boutures. 2. SIDÉROXYLON VERT-SOMBRE. S. atrovirens ; Lam. PR. Amé- rique méridionale. Arbrisseau de quatre à cinq pieds, laiteux ; feuilles ovales, obtuses, épaisses, coriaces, acuminées, avec la nervure blanche, persistantes ; fleurs petites, blanchâtres, en faisceaux axillaires et petits. Orangerie ; même culture. 3. SIDÉROXYLON A FEUILLES DE LYCIET. S. licioides; L. R. Amérique septentrionale. Arbrisseau de six à huit pieds, épi- neux , laiteux ; feuilles lancéolées, assez étroites , pointues, presque persistantes ; fleurs petites, d’un blanc verdûtre, disposées au nombre d’une vingtaine en faisceaux axillaires. Même culture. Il passe l'hiver en pleine terre avec la pré- caution de le couvrir. 4. SinénoxyLon Doré."S. tenax ; L. Bumelia tenazx ; Wnuo. S. chrysophylloides; Mica. F,. Caroline. Arbrisseau de vingt pieds; feuilles ovales-lancéolées, obtuses, très-entières, d’abord soyeuses et argentées en dessous, puis dorées; en juillet et août, fleurs petites, nombreuses, dans les bouquets de feuilles. Orangerie et même culture. 5. SIDÉROXYLON COURBÉ. $. reclinatum; Micu. Bumelia re- clinata; VENT. D. Géorgie. Arbrisseau à rameaux épineux, courbés et arqués vers la terre; feuilles ovales-oblongues, Ps OP AE SAPOTILLIERS. 545 obtuses , rassemblées par bouquets sur le vieux bois; en été, ileurs très-petites, blanches, pédonculées, solitaires, axile laires, réunies en petits faisceaux sur le vieux bois. Orangerie et mème culture. CAIMITIER. Chrysophyllum ; L. (Pentandrie-monogy- ne.) Calice à cinq découpures; corolle campanulée, à cinq divisions arrondies, ouvertes, et munie en outre de cinq pe- -lites écailles qui la font paraître à dix divisions; cinq éta- mines ; style court, terminé par uu stigmate un peu divisé en cinq; baie globuleuse, à dix loges, contenant chacune une graine comprimée. 1. CaïMiTIER ARGENTÉ. Chrysophyllum argenteum ; Jaco. B. Antilles. Arbre de quinze pieds ; feuilles ovales , en faux, cotonneuses et blanchâtres en dessous, persistantes ; fleurs couvertes d’un duvet doré ou argenté ; fruit de la forme d’une grosse olive. Serre chaude et tannée ; terre franche et subs- tantielle; arrosemens modérés en hiver; vases étroits ; mul- tiplication de marcottes et boutures. 2. CAÏMiTIER GLABRE. C. glabrum ; Wario. F5. Antilles. Arbre de quinze pieds ; feuilles ovales-oblongues, aiguës, glabres des deux côtés; fruit bleu, elliptique et lisse. Serre chaude et même culture. 3. Caimimer œainiTE. €. cainito ; L. F. Antilles. Arbre de vingt à trente pieds ; feuilles ovales, striées parallèlement, dorées en dessus, cotonneuses et blanchäâtres en dessous, per- sistantes ; fleurs petites; fruit arrondi, de la grosseur d’une pomme, pourpre ou bleu selon la variété. SAPOTILLIER. Achras ; L. ( Pentandrie-monogynie.) Ca- lice à six divisions disposées sur deux rangs ; corolle campa- nulée, à limbe à six divisions, muni à son orifice de six pe- tites écailles échancrées ; six étamines ; ovaire à style subulé, terminé par un stigmate obtus; pomme globuleuse, charnue, à douze loges contenant chacune une graine ovale, comprimée. 1. SAPOTILLIER CULTIVÉ. Achras sapota ; JacQ. PF. Améri- que méridionale. Arbre de quaraute pieds dans son pays na- tal; feuilles lancéolées, ovales ; fleurs solitaires, à six éta- mines, blanches, campanulées; fruit de la grosseur d’une orange, à pulpe agréable. Serre chaude et tannée ; beaucoup 546 SAPOTILLIERS. de chaleur ; terre franche légère; vases étroits; muluplica- tion de graines venues de leur pays natal , et de marcottes. MIRSINE. Myrsine ; L..( Pentandrie-monogynie.) Calice petit, persistant, divisé profondément en cinq découpures ; corolle à cinq divisions conniventes ; cinq étamines ; ovaire à style cylindrique, persistant, terminé par un stigmate lanu- gineux, grand, saillant; baie globuleuse, contenant cinq graines, dont trois à quatre avortent constamment, | 1. MiRsiNE D'AFRIQUE. Myrsine africana ; Lam. PF. Du Cap. Arbuste de quatre à cinq pieds ; feuilles ovales, aiguës, un peu dentées, persistantes ; en mai, fleurs petites, rougeâtres ; baie violette. Orangerie ; terre franche légère ; multiplica- tion de graines, de marcottes, et de boutures étouffées sur couche tiède. 2. MIRSINE A FEUILLES ARRONDIES. 7. retusa ; Air, M. rotun- difolia ; Lam. M. Des Açores. Arbrisseau très-touffu , de trois à quatre pieds ; feuilles obovales , obtuses, échancrées et den- ticulées au sommet, persistantes ; au printemps, fleurs très- petites, blanchätres, en petits corymbes axillaires et penchés. Orangerie et même culture ; de plus , multiplication de rejetons: ARDISTE. Ardisia; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice à cinq folioles oblongues, persistantes ; corolle monopétale , à tube très-court, à limbe à cinq divisions allongées, ouvertes et réfléchies ; cinq étamines tubulées, insérées sur le tube, très-courtes, à anthères grandes, lancéolées, droites; ovaire supérieur, globuleux ; style filiforme, surmonté par un stig- mate simple ; fruit sec, globuleux, à une seule semence. 1. ARDISIE CRÉNELÉE. Ardisia crenulata ; VENT. . Antilles. Arbrisseau de deux pieds ; feuilles lancéolées ovales, ondu- lées , crénelées, acuminées, atténuées à la base, persistantes ; fleurs très-petites, roses, eu petites panicules ; fruit rouge, nombreux, d’un effet agréable. Serre chaude ; terre légère ou de bruyère ; multiplication de graines, boutures et marcottes. 2. ARDISIE PYRAMIDALE. À. pyramidalis; Cavan. P. Santa Cruz. Arbre à feuilles lancéolées, ovales, glabres ; fleurs rou- ges, en grappes terminales ; pédoncules ombellifères, com primés. Serre chaude et même culture. 3. ARDISIE SOLANACÉE. Æ. solanacea; Wiico, FD. Inde. CR ET 7 à ss SAPOTILLIERS. 547 Arbrisseau de cinq à six pieds; feuilles oblongues, atténuées à la base et au sommet ; en juin et juillet, fleurs purpurines, en corymbes axillaires, et triparties., Serre chaude; mème culture. 4. ARDISIE ÉLEVÉE. Ardisia excelsa ; Air. FR. Madère. Ar- brisseau de cinq à six pieds; feuilles obovales, cartilagineu- ses et dentées sur les bords, persistantes ; fleurs en grappes axillaires et simples. Orangerie et mème culture. 5. ARDISTE PANICULÉE. 4. paniculata ; Hort. ANGL. Bb. An- tilles. Arbrisseau de huit à neuf pieds ; feuilles lancéolées, Jongues quelquefois de deux pieds, en faisceaux au bout des rameaux ; presque toute l’année, fleurs d’un rose violacé, en grappe paniculée, terminale et très-longue. Serre chaude ; même culture. Très-belle plante. G. ARDISIE corIACE. À. coriacea ; SwarTz. F. Antilles. Ar- brisseau à feuilles oblongues , entières, coriaces , sans veines ; fleurs paniculées. Serre tempérée et même culture. JACQUINIER. Jacquinia ; ( Pentandrie-monogynie.) Co- roile à dix divisions ; cinq étamines insérées sur le réceptacle ; un style ; baie monosperine. 1. JACQUINIER ARMILLAIRE. Jacquinia armillaris ; VauL. P. Amérique. Arbrisseau de cinq à six pieds ; feuilles cunéifor- nes ; rameaux verticillés et noueux à leurs ramifications. Serre chaude ; terre légère, ou de bruvère; multiplication de marcottes. 2. JACQUINIER ORANGÉ. J. aurantiaca ; Air. D. Amérique. Tige de deux à trois pieds; feuilles oblongues, cunéiformes, persistantes ; en juin et juillet, fleurs petites, d’un jaune orangé , produisant un charmant effet. Serre chaude ; même culture. MIMUSOPE. Mimusops ; L. (Octandrie-monogynie:) Ca- lice à huit parties, géminé; corolle à huit parties entières, ou divisée en trois ; huit appendices petites, en forme d’é- caille; huit étamines ; un style; fruit charnu, à une ou deux semences. ) 1. MiMUSOPE À FEUILLES POINTUES, Magouden , Cavequi. Mi- musops elangi; Wiuzo. A. Inde. Arbre très-grand dans son pays natal; feuilles alternes , ovales, acuninées ; fleurs très- odorantes , pédonculées et axillaires. Serre chaude et tannée ; 548 SAPOTILLIERS. « beaucoup de chaleur ; terre sablonneuse ou de bruyère, subs- tantielle ; multiplication de marcottes et boutures. INOCARPE. Jnocarpus ; L. (Décandrie-monogynie.) Ca= lice bifide ; corolle infondibuliforme, à cinq divisions lon- gues et linéaires ; dix étamines insérées sur le tube, sur deux rangs ; anthères presque sessiles, non saillantes ; point de style ; un stigmate concave ; fruit gros, ovale, un peu com- primé, courbé à son sommet, contenant un noyau fibreux, réticulé, à une semence. 1. INOCARPE COMMESTIBLE. Jnocarpus edulis ; L. F. Java. Arbrisseau de quinze pieds ; feuilles alternes, un peu cordi- formes ; fleurs petites, munies de bractées, en épis axillaires et velus. Serre chaude et tannée ; terre franche légère ; mul- tiplication de marcottes et boutures. LÉE. Leea; Wii. ( Pentandrie-monogynie.) Fleurs monoiques ; calice campanulé , à cinq divisions ; corolle tu- bulée, courte, à limbe égal et à cinq divisions ; écailles in- térieures alternes , bifides à leur sommet. Fleurs mâles : cinq étamines insérées au fond de la corolle entre les écailles ; un style ; un stigmate; ovaire avorté. Fleurs femelles : les mê- mes écailles doubles, les intérieures plus petites ; ovaire su- périeur; un style; stigmate lacéré; fruit globuleux, à six loges ; six semences. LÉE CRÉPUE. Leea crispa ; Pers. F. Du Cap. Arbuste à tige anguleuse et frangée ; feuilles pinrées ; en octobre, fleurs pe- tites, blanches, en corymbes terminaux. Serre chaude; terre légère; multiplication de marcottes, boutures, et par la sé- paration de ses racines tubéreuses. OnseRvATION. Les genres mirsine, inocarpus, ardisia et leea ne sont placés dans cette famille que parce qu'ils ont de l'analogie avec elle. ; or LL, © PLAQUEMINIERS. CLASSE VIIL Plantes dicotylédones, monopétales , à corolle attachée au calice. ORDRE PREMIER. LES PLAQUEMINIERS. — GUAIACANÆ. Plantes ligneuses, tiges frutescentes ou arborescen- tes, très-rameuses; fexilles simples et alternes ; fleurs axillaires; calice monophylle, divisé à son sommet, quelquefois polyphylle ; corolle monopétale, lobée ou profondément divisée , attachée à la base ou au sommet du calice; étamines en nombre variable , insérées sur la corolle ; ovaire le plus souvent supérieur : dans quel- ques genres , inférieur ou semi-inférieur, surmonté d'un seul style, terminé par un stigmate simple ou divisé. Une capsule , ou le plus souvent une baie ou un drupe à plusieurs loges monospermes. Æmbryon au milieu d'un périsperme charou. PLAQUEMINIER. Diospyros ; L. ( Diæcie - octa n drie.) Fleurs mâles et fleurs femelles séparées sur deux individus différens ; quelques fleurs hermaphrodites sur les pieds fe- imelles ; calice à quatre, cinq ou six divisions ; corolle mono- pétale, renflée, à quatre, cinq ou six lobes; huit à seize étamines ; quatre ou cinq styles ; baie à huit ou douze loges monospermes. 1. PLAQUEMINIER LoTos. Diospyros lotus ; Wizzo. F. Italie. Voyez tome IT, page 565, ainsi que pour le diospyros vir- giniana et le diospyros kaki. 2. PLAQUEMINIER ÉBÉNIER. D. ebenum; L. F. Ceylan. Ar- bre très-grand dans son pays natal ; feuilles ovales lancéolées, acuminées ; boutons velus ; fleurs sessiles, axillaires, soli- taires. Serre chaude ; terre franche, substantielle ; multipli- 550 PLAQUEMINIERS. cation de graines venues de son pays natal, ou, mais très- dificilement, de boutures et marcottes. 3. PLAQUEMINIER À FEUILLES EN COEUR. Diospyros cordifolia ; Wii... Inde. Arbre épineux , à épines souvent rameuses ; feuilles oblongues, acuminées, cordiforines, pubescentes en dessous. Serre chaude ; même culture. 4. PrAQuEMINIER VELU. D. hirsuta ; L. F. Ceylan. Arbre à rameaux velus ; feuilles elliptiques, obtuses, velues en des- sous ; fleurs axillaires , sessiles, et rassemblées. Serre chaude et même culture. 5. PLAQUEMINIER A FEUILLES DE LYCIET. D). lycioides ; Desr. 5. Du Cap. Feuilles persistantes, lancéolées , planes, obtu- ses , lisses, glabres, très-entières. Orangerie et même culture. G. PLAQUEMINIER PUBESCENT. D. pubescens ; Press. D. hir- suta; Desr. Royena hirsuta; L. F. Du Cap. Rameaux velus; feuilles petites, linéaires , lancéolées, pubescentes et poilues en dessous. Orangerie et même culture. ROYÈNE. Royena; L. (Décandrie - digynie.) Calice ur- céolé, à cinq divisions; corolle urcéolée, courte, à cinq lobes réfléchis, insérée au fond du calice ; dix étamines à filamens courts ; un ovaire supérieur, surmonté de deux styles termi- nés chacun par un stigmate; une capsule à une loge, à qua- tre valves, contenant quatre noyaux triangulaires, revêtus d’une enveloppe particulière. 1. ROYÈNE LUISANTE. Royena lucida ; L. F. Du Cap. Ar- brisseau de dix pieds ; feuilles ovales, un peu rudes, persis- tantes ; en juin, fleurs petites, axillaires. Orangerie ; terre franche ; peu d’arrosemens en hiver ; multiplication de mar- cottes et boutures, et quelquefois de rejetons. Toutes se cul- tivent de la même manière. 2. RovÈNE GLarre. R. glabra; L. F,. Du Cap. Arbrisseau de cinq à six pieds ; feuilles lancéolées, glabres, persistantes ; en septembre, fleurs blanchätres, presque verticillées. 3. RoYÈnE vELuE. À. hirsuta; Wnzp. F. Du Cap. Ar- brisseau de huit à neuf pieds ; feuilles oblongues lancéolées, un peu velues, persistantes ; en juillet, fleurs petites, d’un pourpre léger. 4. RovÈNE À FEUILLES ÉrRotTEs. À. angustifolia; Win. PLAQUEMINIERS. 551 D. Du Cap. Feuilles très-étroites, lancéolées, aiguës, un peu poilues en dessous. 5. Roxève poureusr. Royena polyandra; L. Variété am- bigua de Vent. F. Du Cap. Tige de deux ou trois pieds ; feuilles obovales, un peu velues, coriaces, persistantes ; en automne, fleurs pédonculées , à six ou sept divisions obtuses, réfléchies , jaunâtres ; plusieurs étamines et plusieurs pistils. VISNÉE. Jisnea; L. ( Dodécandrie-trigynie.) Calice de cinq folioles persistantes ; corolle de cinq pétales entiers, à peine plus longs que le calice; douze étamines à filamens plus courts que la corolle ; un ovaire supérieur, rétréci à son sommet, portant trois styles filiformes et autant de stigina - tes; une noix ovale, renfermée dans les folioles du calice qui deviennent conniventes, et partagée en deux ou trois lo- ges monospermes. 1. VISNÉE MOCANÈRE. V’isnea mocanera. L. F. Canaries. Ar- brisseau de quatre à six pieds ; feuilles elliptiques; en janvier, fleurs solitaires où géminées, d’un jaune blanchâtre. Oran- gerie; terre légère; multiplication de graines, boutures et marcottes, ALIBOUFIER. Styrax; L. (Décandrie-monogynie.) Ca- lice en godet, entier ou à cinq dents; corolle à tube court et à limbe partagé en cinq divisions profondes ; huit à dix éta- mines ; un ovaire surimouté d’un style terminé par un stig- mate simple ; un drupe coriace contenant un où deux noyaux. 1. ALIBOUFIER OFFICINAL. Styrazx officinale; L. F. France méridionale. Arbrisseau de dix à douze pieds; feuilles ovaies , velues en dessous ; en juillet, fleurs grandes, blanches, en grappes simples plus courtes que les feuilles. Orangerie, ou pleine terre, mais à exposition très-chaude, etavec une bonne couverture de litière sèche pendant l'hiver; terre franche légère; multiplication de graines semées en terrine aussitôt leur maturité, ou de drageons et de marcottes. C’est cette espèce qui fournit le storax au commerce, dit-on. 2. ALIBOUFIER GLABRE, S. lœvigatum ; Air. S. americanum ; Lau. S. glabrum; Cavax. P. Caroline. Arbrisseau de douze à quinze pieds; feuilles oblongues, dentées , glabres des deux côtés; en juillet, fleurs blanches, sur des pédoneules axil- 552 PLAQUEMINIERS. laires, uniflores, solitaires ou géminés ; huit étamines. Même culture. 3. ALIBOUFIER A GRANDES FEUILLES. Styrax grandifolium ; Air. D. Caroline. Arbrisseau à feuilles obovales, velues en dessous; en juillet, fleurs blanches; pédoncules inférieurs axillaires, solitaires, uniflores. 4. ALIBOUFIER BENZOiN. $. benzoin; Pers. F5. Sumatra. Ar- brisseau à feuilles oblongues, acuminées, cotonneuses en dessous ; fleurs en grappes composées de la longueur des feuilles. C’est de cet arbre que l’on tire la résine connue dans le commerce sous le nom de benjoin. Même culture. HALÉSIE. Halesia ; L. (Dodécandrie-monogynie.) Calice campanulé, adhérent, à quatre dents; corolle campanulée, à quatre divisions; douze à seize étamines; un ovaire adhé- rent au calice, portant un style terminé par un stigmate simple. Un drupe sec, contenant un noyau à quatre loges imonospermes, dont deux ou trois sont sujettes à avorter. 1. HALÉSIE À QUATRE AILES. Halesia tetraptera. L. F,. Amé- rique septentrionale. Arbrisseau de douze à quinze pieds ; feuilles ovales , acuminées, aiguëment dentées ; en mai , fleurs blanches, nombreuses, pendantes, trois ou quatre ensemble sur le vieux bois. Semence à quatre ailes. Pleine terre franche légère, et à demi ombragée; multiplication de graines et de amarcottes. 2. HALÉSIE A DEUX ILES. H. diptera; L. F. Caroline. Cette espèce ne diffère de la précédente que par ses feuilles un peu plus larges, et ses semences à deux ailes portées par des pé- doncules allongés. Mème culture, Ces deux arbrisseaux pro- duisent un effet très-agréable dans les bosquets du printemps. ANDREWSIE. Andrewsia; Vewr. (Pentandrie-monogy- nie.) Galice monophylle, persistant, à cinq divisions ; corolle monopétale, en coupe, dont le tube est de la longueur du calice, l'entrée velue, et Le limbe ouvert à cinq lobes; cinq élamines insérées au milieu du tube ; les anthères à son en- trée ; ovaire libre, ovale, comprimé ; style cylindrique, un peu arqué; stigmate concave; fruit sec, contenant un noyau à quatre loges, et quatre semences. 1. ANDREWSIE GLABRE. 4 glabra; VENT. Pogonia glabra ; Axprew. D. Nouvelle-Hollande, Arbuste de cinq ou six pieds ; ROSAGES. 653 feuilles ovales-lancéolées, acuminées , très-entières, persis— tantes ; au printemps , fleurs blanches, pendantes, axillaires, solitaires, ou au nombre de deux à trois ensemble, Orangerie ; terres légère et de bruyère mélangées ; multiplication aisée de marcottes et boutures. 2. ANDREWSIE DÉBILE. Ændrewsia debilis; Ver. Pogonia debilis; Axprew. B. Nouvelle-Hollande. Tige sarmenteuse, à écorce rude; feuilles lancéolées, distiques , un peu dentées au sommet; fleurs bleues, axillaires et solitaires. Orangerie et même culture. HOPÉE. Hopea; L. ( Polyandrie-monogynie.) Galice cam- panulé, à cinq divisions ; cinq pétales réunis par leur base aux faisceaux des étamines ; un grand nombre d’étamines ayant leurs filamens réunis inférieurement en cinq faisceaux ; un ovaire inférieur, surmonté d’un style persistant, s’épaisissant insensiblement vers son sommet qui se termine par un stigmate simple. Un drupe sec, oblong, couronné par le ca- lice, contenant une noix glabre, à trois loges, dont deux avortent ordinairement. 1. HoPéE DES TEINTURIERS. Hopea tinctoria; L. Symplocos tinctoria; Wiizo. h. Caroline. Arbrisseau de neuf à dix pieds ; feuilles ovales-lancéolées ; fleurs jaunâtres ou blanchûtres, odorantes , en grappes courtes, paraissant avant les feuilles. Orangerie; terre de bruyère; arrosemens fréquens pendant la végétation; multiplication de marcottes, et de boutures étouf- fées sur couche tiède. 3 ORDRE II. LES ROSAGES. — RHODODENDRON, Plantes herbacées ou ligneuses; tiges herbacées, frutescentes ou arborescentes ; feuilles alternes, ou op- posées, ou verticillées, ordinairement persistantes ; i1- florescence variée; fleurs souvent bractéées ; calice monophylle, persistant , à cinq divisions plus ou moins profondes , quelquefois à quatre ou à sept ; corolle atia- chée au fond du calice, tantôt monopétale et simplement lobée, tantôt profondément divisée et même poly pétale ; 554 ROSAGES. étamines définies, distinctes, insérées sur la corolle dans les monopétales : attachées immédiatement au fond du calice dans les polypétales ; un ovaire supérieur por- tant un seul style, et terminé par un stigmate simple, souvent en tête. Une capsule multiloculaire, multi- valve, chaque valve repliée intérieurement sur ses bords, et formant autant de loges, contenant chacune plusieurs graines menues, attachées à un réceptacle central. KALMIE. Kalmia; L. (Décandrie-monogynie.) Calice partagé en cinq divisions; corolle monopétale, en forme de coupe, ayant le bord de son limbe droit et légèrement à cinq divisions, creusé de dix fossettes intérieurement, et relevé de dix petites bosses extérieurement; dix étamines attachées à la base de la corolle, et ayant leurs filamens recourbés, de manière que les anthères, avant de s'ouvrir, sont nichées dans les fossettes de la corolle; capsule à cinq lobes. Toutes les espèces de ce genre sont fort jolies. 1. KALMIE 4 LARGES FEUILLES. Kalmia latifolia; L.F;. Amé- rique septentrionale. Arbrisseau de cinq à six pieds, formant buisson; feuilles ovales-elliptiques , coriaces , pétiolées , ter- nées ou éparses , persistantes; en juin, fleurs nombreuses, d’un rouge rose ou carné, un peu visqueuses, en corymbes terminaux. Plate- bande de terre de bruyère humide et à demi ombragée ; multiplication de graines, de rejetons , et de marcottes qui mettent souvent deux ans à s’enraciner. Les jeunes sujets, provenus de semences, doivent être abrités sous châssis pendant les trois premières années. Toutes se cultivent de même. Var. À feuilles de saule; salicifolia. 2. KALMIE À FEUILLES ÉTROITES. À. angustifolia; L. K. olei- folia; Caress. R. Amérique septentrionale. Arbrisseau de quatre à cinq pieds; feuilles lancéolées, petites, glabres, per- sistantes ; en juin et juillet , fleurs plus petites, en corymbes latéraux et rapprochés en forme de verticilles. Var. 1° A feuilles panachées, folits variegatis ; 2° petite, minima ; 3 naine, nana; 4° basse, pumila; 5° rose, rosea ; 6. rouge, rubra. 3. Kazmie verve. X. hirsuta ; Lam. F5. Caroline méridio- ROSAGES. 555 nale. Arbuste de deux pieds, sous-frutiqueux; feuilles un peu lancéolées, roulées , alternes, persistantes ; en automne, fleurs d’un rose carné où pourpré, solitaires et axillaires. 4. Kazmie. GrauQuE. Kalmia glauca; Air. F. Amérique septentrionale. Arbuste de dix-huit pouces, formant buis- son ; rameaux ancipités; feuilles opposées, oblongues , lisses , glauques en dessous , à bords roulés, persistantes ; en mai, fleurs d'un joli rose, en corymbes terminaux. ROSAGE. Rhododendron; L.) Décandrie -monogynie.) Calice à cinq divisions; corolle infondibuliforme, à limbe ouvert, partagé en cinq lobes; dix étamines inclinées; une capsule à cinq loges. 1. ROSAGE EN ARBRE. Rhododendron arboreum ; HorrT. Act. B. De la Chine. Arbre pyramidal, à rameaux ouverts; feuilles Jlancéolées, longues de cinq à six pouces, vertes en dessus, d’un blanchätre argenté en dessous ; en avril et mai, fleurs d’un écarlate rembruni , au nombre de douze à dix- huit, formant une tête hémisphérique et terminale. Orange- rie éclairée; terre de bruyère; multiplication par la greffe sur le rhododendron du Pont , ou de graines , ou de marcottes. Var. 1° A fleurs blanches, album; 2° à fleurs roses, ro- seum; 3° à fleurs rouges, rubrum. 2. RosaGE FERRUGINEUX. À. ferrugineum ; JacQ. F. Des Al- pes. Arbrisseau de un à deux pieds, formant buisson ; feuilles evales-oblongues, glabres, un peu rouillées et velues en des- sous , persistantes; en juin, fleurs d’un rouge vif, ou roses, en corymbes ; pétales inférieurs plus étroits. Plate-bande de terre de bruyère, à l’exposition du nord ou du levant. Multi plication de graines semées en terre de bruyère sur couche froide et sous chässis, dès les premiers jours du printemps. La précaution essentielle , c’est que la terre soit toujours hu- mide pour favoriser la germination , sans cependant la battre par des arrosemens trop forts. On garantit les jeunes plantes d’un soleil trop ardent; on éclaircit et on repique à quatre ou cinq pouces de distance sous un châssis au nord ou au levant. L'année suivante, où même à l’automne , on peut les placer en plate-bande. On peut encore multiplier ces charmans ar- brisseaux de marcottes ou couchages enracinés la première ou la seconde année. 556 ROSAGES. 3. RosacE poxcrué. Rhododendron punctatum; Wnan. À. minus; Mic. F . Amérique septentrionale. Arbrisseau de trois pieds ; feuilles ovales-lancéolées , ferrugineuses et ponctuées en dessous, persistantes; au printemps, fleurs d’un rose vif ou carné , ou pâle, plus ou moins grandes, selon la variété; corolle infondibuliforme ; capsule allongée. 4. Rosace DE Daourie. À. dauricum ; L. B. Des bords de la mer Noire. Arbuste de deux pieds; feuilles glabres, ponc- tuées, nues, oblongues, persistantes ; de mars en mai, fleurs petites, d’un pourpre foncé ; corolle en roue. 5. Rosace pu Kamscrarka. À. kamschaticum ; Parras. B. Sibérie. Arbuste rameux; feuilles ciliées, nerveuses, persis- tantes ; au printemps , fleurs de la grandeur du rosage ponti- que, d’un joli rose, solitaires; corolle en roue ; calice foliacé. G. RosacE veLu. À. hirsutum; Wirio. F. Des Alpes. Ar- buste de quinze à dix-huit pouces , formant buisson ; feuilles elliptiques, un peu aiguës, ciliées, ponctuées en dessous, persistantes; en juin, fleurs petites, d’un rouge vif; corolle infondibuliforme. V’ar. 1° Hibride, hibridum ; 2° à feuilles panachées, fo- lis vartegalts. 7. ROosAGE A PETITES FEUILLES. À. chamæcistus ; Wiro. F. Autriche. Arbuste très-petit, à rameaux couchés; feuilles elliptiques, un peu aiguës, glanduleuses, ciliées, nues , très- petites; en juin, fleurs couleur de chair ou d’un rouge vif, pouctuées de rouge plus foncé; corolle en roue; pétales obtus. 8. Rosace Du Caucase. R. caucasicum; Wiizo. B. Du sommet du Caucase. Arbrisseau d’un pied, à rameaux ouverts et diffus ; feuilles ovales-oblongues, rudes, ferrugineuses et cotonneuses en dessous ; au printemps, fleurs blanches ou roses, en ombelles terminales ; corolle en roue; pétales un peu arrondis. . RosAGE A FLEURS JAUNES. À. chrysanthum; Wiio. PB. Sibérie. Arbuste bas et rameux; feuilles oblongues, rudes, glabres et discolores en dessous, persistantes ; fleurs jaunes , assez grandes, belles, en ombelles terminales; corolle en roue ; pétales obovales, irréguliers. 10. ROSAGE PONTIQUE. À. ponticum; Wirro. F. Orient. Ar- ROSAGES. 55% buste de huit à neuf pieds; feuilles oblongues, glabres, de la même couleur des deux côtés, persistantes ; en mai, fleurs d’un pourpre violâtre, grandes et belles, en corymbes ter- minaux ; corolle campanulée , en roue ; pétales lancéolés. On en a obtenu une grande quantité de très-belles variétés, dont les plus remarquables sont : R. pontique blanc, album; à feuilles étroites, angustifolium; à feuilles de Cassiné, cassi- næfolium ; tordu , contortum; à fleurs doubles, flore pleno; à feuilles argentées , foliis argenteis ; à feuilles maculées, fo- liis maculatis ; à feuilles bordées , folits marginatis; à feuilles panachées, foliis variegatis ; feuillu, frondosum; moyen, intermedium ; kalmia , kalmiïanum ; à grandes feuilles, ma- crophyllum ; obtus, obtusum ; ovale, ovatum; rose, roseum ; à feuilles de saule, salicifolium ; à feuilles boursoufilées, bul- latum ; à feuilles ondulées, undulatum ; à fleurs semi-doubles, semiplenum. 11. ROSAGE D'AMÉRIQUE, ou grand rhododendron. Rhododen- dron maximum; Micu. PR. Amérique septentrionale. Arbris- seau de cinq à six pieds; feuilles un peu cunéiformes, oblongues, coriaces , glabres, päles en dessous, un peu cotonneuses dans leur jeunesse, persistantes ; en juillet, fleurs d’un joli rose, ou blanches, ou rougeâtres, selon la variété, en corymbes ; corolle campanulée; divisions calicinales ovales, obtuses. 12. RosaGE DE CatTAwHA. À. catabiense ; Micu. F . Amérique septentrionale. Arbuste de trois ou quatre pieds; feuilles courtement ovales à la base et au sommet, arrondies, obtu- ses; en juin, fleurs roses, un peu campanulées, à divisions calicinales allongées. On en possède déjà plusieurs variétés charmantes. 13. RosaGE AZALOÏDE. À. azaloïdes ; Horr. Ans. F . Hybride du rhododendron pontique, et de l’azalée pontique, dit-on. Arbuste de trois pieds ; feuilles oblongues, pubescentes en des- sous, rassemblées au sommet des rameaux en forme de rosette ; en mai, fleurs roses, maculées de jaunâtre, à pétales ondulés. V'ar. Rosage azaloïde violacé. À. 4. violaceum ; plus petit dans toutes ses parties ; fleurs violacées, plus tardives. AZALÉE. Azalea. L. ( Pentandrie-monogynie.) Calice très-court, à cinq divisions ; corolle infondibuliforme, à cinq découpures irrégulières ; cinq étamines insérées sur le récep- d, 36 558 ROSAGES. tacle, à filamens arqués , portant des anthères qui s’ouvrent à leur sommet par deux pores ; une capsule à cinq loges. 1. AZALÉE NUDIFLORE. Æzalean udiflora; L. B. Virginie. Arbuste de trois pieds , formant buisson ; feuilles ovales, poin- tues, glabres, vertes et luisantes; fleurs roses , écarlates, blan- ches, etc. , selon la variété, en ombelles terminales ; corolle ve- lue ; étamines très-longues. Plate-bande de terre de bruyère, et mème culture que les rosages. Les azalées sont cependant un peu moins délicates, et réussissent assez bien dans les terres légères, douces et fraîches. Quelques espèces exigent l’oran- gerie, ou même la serre tempérée. Par les semis, on en a obtenu un grand nombre de variétés, dont les principales sont : Var. 1° Azalée blanche, À. alba; elle fleurit en mai. 2° A. bicolore, 4. bicolor ; à tube rouge et limbe d’un blanc rosé. 3° A. carnée, 4. carnea ; à limbe pâle et tube rouge à sa base. 4° A Timbe d’un rouge clair plus foncé, 4. rubicunda. 5° A fleurs écarlates, 4. aurantiaca, ou coccinea major. 6° A fleurs écarlates et arbuste plus petit, 4. coccinea minor. 7° A fleurs rouges et divisions inférieures blanches, 4. papilionacea. Nous avons obtenu de nos semis, ou par la voie de lAn- gleterre, un bien plus grand nombre de nouvelles variétés ou sous-variétés, dont nous allons donner la nomenclature seu— lement. 4. nudiflora, rubra, blanda , carioliniana, corolata , crispa, cumulata, discolor, fastigiata, flore pleno, florida , globosa, incana, incarnata, mirabilis, montana, pallida, paludosa, purpurascens, purpurea, purpurea plena, rosea, ruberrima, rufa, serotina , staminea, stellata, tricolor, va- riabilis, variegata, versicolor, violacea, glauca, pallida, tricolor , penicillata, præcox, pubescens, vittata, violæ odora. 2. AZALÉE DE L'INDE. À. indica; L. F. Inde. Arbrisseau de quatre ou cinq pieds ; feuilles ovales-lancéolées , étroites ; en mai, fleurs ordinairement solitaires, grandes, d’un rouge vif. Celle-ci est de serre tempérée. Var. 1° Azalée liliacée. 4. formosa; Morr. Anc. Tige de deux pieds ; feuilles ovales-oblongues, un peu velues ; en mai, fleurs d’un très- beau blanc, très grandes , superbes. Serre tempérée. Ms EE ROSAGES. 559 Var. 2° Azalée élégante. À. venusta; Honr. ANGL. Feuilles plus velues; fleurs un peu moins grandes, semi - doubles, pourpres. Serre tempérée. 3. AZALÉE LAPONNE. Azalea laponica; L. F. De la Laponie, Arbuste à feuilles elliptiques, ponctuées, rudes, marquées de petits enfoncemens ; fleurs campanulées. Culture du n° 1. 4: AZALÉE coucuée. 4, procumbens ; L. F,. Alpes. Arbris- seau de sept à huit pouces, à rameaux couchés et diffus; feuilles petites, elliptiques, glabres , roulées sur les bords; en avril et mai, fleurs petites, roses, au nombre de trois ou quatre ensemble au sommet des rameaux. Culture du n° 1. 5. AZALÉE À FEUILLES DE ROMARIN. À. rosmarinifolia ; Lam. B. Du Japon. Feuilles linéaires , lancéolées, réfléchies et velues sur leurs bords; fleurs campanulées, solitaires. Serre tempérée. G. AZALÉE PONTIQUE. À. pontica; ANDREW. D. Orient. Ar- buste de cinq ou six pieds ; feuilles ovales-oblongues, velues, ciliées; en mai et juin, fleurs grandes, d’un beau jaune, en grappes ombellées et terminales. Culture du n° 1. Var. 1° A fleurs blanches ; 2° à fleurs d’un jaune clair. Var. 3° Azalée éclatante. 4. calendulacea; Mics. 4. flam- mea; BARTRAM. P. Amérique septentrionale. Feuilles d’abord pubescentes, puis velues; fleurs très - grandes, d’un jaune souci éclatant. Sous-variété d’un jaune safrané, À. crocea. 7+ ÂZALÉE VISQUEUSE. À. viscosa; L. F;. Amérique septentrio- nale. Arbuste de quatre à cinq pieds, à rameaux hispides ; feuilles ovales -lancéolées, vertes des deux côtés, à bords rudes ; en juin, fleurs blanches, très-odorantes, velues et vis- queuses , infondibuliformes. Culture du n° 1. Var. 1° Azalée glauque. 4. glauca ; Lam. Feuilles lancéo- lées ovales, glauques des deux côtés; fleurs rougeûtres, à éta- mines à peine plus longues que la corolle ; pédicules rouges. V'ar. 2° Azalée multiflore. 4. floribunda ; Horr. ANGL. Corolle non épanouie , moins rouge que dans la précédente ; feuilles vertes en dessus, glauques en dessous ; pédicules blancs. Var. 3° Azalée luisante. À. virens ; Horr ANGL. À. viscosa; Honruz. Pédoncules rougeâtres, couverts de poils blancs, mon visqueux ; fleurs blanches , à divisions pointues et pour- 560 ROSAGES. pres. Sous-variété, À. spathulata; à feuilles spatulées et peu luisantes. Var. 4° Azalée rude; À. scabra; Air. Fleurs entièrement blanches, chargées de poils rougeâtres, glanduleux et vis- queux. Var. 5° Azalée tardive; À, serotina ; Hort. ANGL. À. fissa ; Air. En août, fleurs blanches, moitié moins grandes que dans la précédente , à limbe et tube plus ou moins fendus dans une des divisions. Var. 6° Azalée cotonneuse ; 4. tomentosa; HorT. ANGt. Fleurs blanches; arbuste plus élevé, à feuilles et rameaux entièrement couverts de poils cotonneux. Peut-être est-ce une espèce. Enfin, l’azalée visqueuse a encore fourni les variétés. 7° T'omentosa rubra, cotonneuse à fleurs rouges; purpurea, colorata , ruberrima, ruberrima flore pleno , etc. Toutes sont fort jolies, odorantes , et se cultivent comme leur type. 8. AZALÉE CHÈVRE-FEUILLE. Azalea periclymena ; Mica. F. Amérique septentrionale. Feuilles vertes des deux côtés, gla- bres, excepté la nervure qui est laineuse en dessus ; fleurs roses, infondibuliformes, non visqueuses, à limbe plus grand que le tube, celui-ci velu; étamines très-longues et saillantes. Culture du n° 1. 9+ AZALÉE BLANCHATRE. 4. canescens ; Micu. F. Caroline. Feuilles blanchâtres en dessous ; fleurs roses ; corolle nue, non visqueuse; calice très-petit, à dents arrondies. Culture du n°1. RHODORE. Rhodora; L. ( Décandrie-monogynie.) Calice très- petit, à cinq dents; corolle de deux pétales oblongs ; connivens, le supérieur profondément bifide , inférieur dé- coupé en trois lobes à son sommet ; dix étamines à filamens inclinés , insérées sur le calice, portant des anthères qui s’ou- vrent à leur sommet par deux pores; une capsule à cinq loges. 1, Ruonorë nu Cavapa. Rhodora canadensis ; Lam. F. Canada. Arbuste de trois à quatre pieds ; feuilles ovales ; de mars en avril, fleurs purpurines, à odeur de rose. Plate- bande de terre de bruyère fraîche et à demi ombragée ; mul- tiplication et culture des rosages et des kalmies. LÉDON. Ledum ; L. (Décandyie-monogynie.) Calice très- ROSAGES. 561 petit, à cinq dents; cinq pétales ; dix étamines, à anthères droites , oblongues ; une capsule à cinq loges, acuminée par le style. 4. LÉDON À LARGES FEUILLES, ou thé du Labrador. Ledum latifolium; Air. L. groenlandicum ; Rerz. F. Du Labrador. Arbuste de trois pieds, aromatique, formant buisson ; feuilles elliptiques, à bords roulés, cotonneuses en dessous , persis- tantes ; en avril, fleurs blanches, souvent à cinq étamines. Plate-bande de terre de bruyère fraiche et à demi ombragée ; multiplication de rejetons séparés au printemps, de mar- cottes et de boutures. 2. LÉDON À FEUILLES DE THyÿM. L. thymifolium; Lam. L. buxifolium ; Arr. L. serpyfolium ; L'Hénir. P. Caroline. Ar- buste petit et couché ; feuilles ovales, obtuses, glabres des - deux côtés, persistantes ; en mai, fleurs petites, blanches, en ombelles terminales, sessiles, formant une tête serrée. Même culture. , 3. Lévox Des marais. L. palustre; AT. L. decumbens ; Micu. Ph. Europe septentrionale. Arbuste de deux à trois pieds ; feuilles linéaires, roulées sur les bords, cotonneuses en dessous, persistantes ; en avril et mai, fleurs blanches, petites , en ombelles sessiles et terminales. Même culture. BÉJARIE. Bejaria ; Muris. Befaria ; L. (Dodécandrie-mo- nogynie.) Calice très-court, à sept divisions ovales ; corolle monopétale, à sept découpures profondes ; quatorze étami- nes ; une capsule à sept loges polyspermes. 1. BÉJARIE À GRAPPE. Bejaria racemosa ; Pers. B. panicu- lata ; Micu. D. Caroline. Arbuste de trois ou quatre pieds ; feuilles ovales lancéolées, glabres, persistantes ; de juin en septembre, fleurs d’un blanc pourpré, légèrement odorantes, en grappes paniculées ‘et terminales ; tige poilue, hispide. Orangerie ; terre de bruyère ; multiplication de graines et de marcottes. MENZIÉZIE. Menziezia ; Juss, ( Octandrie-monogynie.) Calice à quatre divisions ; corolle monopétale, ovoïde , ayant son limbe à quatre dents ouvertes et réfléchies ; huit étami- nes ; une capsule à quatre loges. 1. MENZIÉZIE A FEUILLES DE POUUM. Menziezia polifolin ; Juss. Andromeda daboecia ; L, Erica daboecia; Wazo, F. 562 BRUYÈRES. France méridionale. Tiges rampantes, rameuses, faibles ; feuilles alternes, roulées, ovales, cotonneuses et blanchâtres en dessous ; en été, fleurs assez grandes, d’un joli pourpre, en grappes terminales. Plate-bande de terre de bruyère à demi ombragée ; multiplication de graines et marcottes. Var. 1° Naine, nana, plus petite dans toutes ses parties ; 2° à feuilles larges , Latifolia ; 3° droite, stricta. 2. MENZIÉZIE FERRUGINEUSE. Menziezia ferruginea; Juss.F. Amérique septentrionale. Arbrisseau à tiges redressées; feuilles lancéolées, planes, fasciculées au sommet des rameaux ; fleurs terminales, en faisceaux. Mème culture. ITÉA. tea; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice très-pe- tit, à cinq divisions ; cinq pétales ; cinq étamines à anthères inclinées ; une capsule à deux loges et à deux valves mucro- nées par le style persistant. Ce genre serait peut-être mieux placé dans la famille des saxifragées. 1. ÎTÉA DE ViRGINIE. Îtea virginiana ; Mic. P. De la Vir- ginie. Arbuste de trois à quatre pieds ; feuilles alternes, ova- les, pointues, dentées ; en juin, fleurs blanches, petites, nombreuses. Pleine terre légère et ombragée, ou, mieux, plate-blande de terre de bruyère; multiplication de graines venues de leur pays natal, de marcottes sur les bois de l’an- née précédente, de drageons, ou de boutures étouffées. 2. ITA ÉPiNEUX. J. spinosa ; AxbrEw. F. Nouvelle-Hol- lande. Arbuste de deux pieds; feuilles opposées, sessiles, cunéiformes , tronquées au sommet ; épines axillaires; en août et décembre, fleurs blanches, petites , en panicules ter- minales. Orangerie ; même culture. ORDRE Ill. LES BRUYÈRES. — £RICÆ. Plantes herbactes ou ligneuses ; tiges frutescentes, rameuses, quelquefois herbacées ; feuilles alternes , opposées ou verticillées, ordinairement persistantes. /n- florescence très-variée ; calice monophylle , persistant, divisé plus ou moins profondément; corolle monopé- tale, quelquefois profondément divisée, ou même poly- NL 2. TL SRE ee 7 BRUYÈRES. 563 pétale, souvent marcescente, ordinairement insérée sur le calice , et plus communément près de sa base ; étami- nes définies, insérées sur la base du calice, plus rare- ment à la base de la corolle, à anthères souvent bifides à leur base, et prolongées en deux appendices, ou comme en deux cornes ; ovaire supérieur, ou rarement infé- rieur, portant un style terminé par un stigmate le plus souvent simple; une capsule à quatre ou cinq loges ordinairement polyspermes, s’ouvrant en autant de valves qui portent dans leur milieu une cloison longi- tudinale, et sont attachées par leur base à l'axe central ; quelquefois une baie qui ne s'ouvre point; graines très- pelites, munies d’un périsperme charnu. BRUYÈRE. Erica; L. (Octandrie-monogynie.) Calice à quatre divisions, quelquefois double ; corolle campanulée, en godet ou tubulée, quadrifide ; huit étamines, à anthères échancrées à leur base, ou à deux cornes ; stigmate presque à quatre lobes ; une capsule à quatre ou huit loges , à quatre ou huit valves, Les bruyères sont toutes de charmans arbustes, dont la culture a fait pendant long-temps le plus grand plaisir des amateurs ; mais la difhculté de leur conservation en a fait diminuer le goût depuis plusieurs années. Elles craignent également le chaud et le froid, aiment une position à demi oimbragée, et ne peuvent vivre que dans une terre de bruyère constamment fraiche, mais sans humidité stagnante. Aussi les place-t-on l'été dans un lieu un peu ombragé, et abrité, par le feuillage d’autres arbres, des vents chauds ou trop forts, qui leur nuiraient; on leur donne des arrosemens soutenus , en s’abstenant de mouiller leur feuillage, et on les change de terre, par le dépotage, toutes les fois que la leur est épuisée. L'hiver on les abrite dans une orangerie éclairée, ou dans une bâche préparée pour les recevoir, mais avec la précaution de ne pas les placer trop près des verres. Il sufhit qu'il n’y gèle pas, et qu'ou puisse leur donner de l'air toutes les fois que la saison le permet. Pour qu’elles s’y conservent très-bien , soit à l'air Libre, soit dans la bache ou sous chiäs- 564 BRUYÈRES. sis, on peut enterrer leurs pots dans une couche de sable fin et humide, ou de terre de bruyère, afin de leur faire conser- ver l’humidité égale et soutenue favorable à leur végétation. Ordinairement on ne les dépote qu’au printemps ou à l’au- tomne, et seulement quand on s'aperçoit que leurs racines sont gênées dans les vases ; mais si on en voit une souffrir, on doit l’ôter de son pot, en quelque saison que ce soit, vi siter scrupuleusement ses racines, et voir si on ne doit pas attribuer son dépérissement à une humidité stagnante qui les. aurait attaquées de pourriture. Dansice cas on coupe les ra- cines affectées, on renouvelle la terre, et on place la plante malade sous un châssis pour faciliter sa reprise. Lorsque l’on dépote, il ne faut couper que peu de racines, et placer au fond du pot un bon lit de gros sable, afin de fa- ciliter l’écoulement des eaux d’arrosemens. Du rèste, l’ha- bitude seule peut apprendre aux cultivateurs à reconnaître les. espèces qui demandent plus ou moins de soins, et un traitement particulier, surtout sous le rapport des arrosemens. On multiplie les bruyères de graines, de boutures, et de marcottes. Les semis se font aussitôt la maturité des graines, ou vers le milieu du mois de mars, en pots ou en terrines, remplis de gros sable ou de gravois de rivière, avec trois ou quatre pou- ces de terre de bruyère par-dessus. On jette les graines, on les fixe en appuyant dessus avec la main ou une planchette, et on les recouvre à peine d’une terre très-fine. Si on arrose par intus-susception, c’est-à-dire par-dessous', on laisse le semis tel quel ; mais si on doit arroser par-dessus, avec une gerbe toujours extrêmement fine, on recouvre les graines d’un peu de mousse hachée très-fin , ce qui maintient une huimi- dité favorable à la germination, et empêche la terre de se battre ou de se dessécher à la surface. On place ces semis à l'exposition du levant, de manière à ce qu’ils n'aient que deux ou trois heures de soleil par jour , et surtout on les abrite des pluies, qui détruiraient tout. On les place, jusqu’en mai, si l’on a semé au printemps, sur une couche tiède qui hâte le développement des grames ; dans le cas contraire, on se con- tente d’un châssis ou même du plein air. Les semences nou- velles lèvent ordinairement au bout d’un mois, mais celles NE ie sn BRUYÈRES. 565 qui sont vieilles, ou qui ont voyagé, mettent quelquefois un an ou deux à germer. Dans l’un et l’autre cas il faut soigner le semis, en enlever les mousses, les mauvaises herbes, et le tenir dans un état permanent d'humidité, en évitant cepen- dant la pourriture ou la moisissure. Quand le jeune plant a une force suffisante, on le lève avec la motte, on le plante avec précaution dans des petits pots, et on le traite absolu- ment comme les plantes faites. Les boutures se font depuis avril jusqu’en août. On les prépare avec le bois jeune le plus petit, et on ne leur donne guère qu’un pouce et demi à deux pouces de longueur. Elles n’émettent de racines qu’à l'extrémité, de manière qu’il est essentiel que cette partie soit coupée très-net, et sans dé- chirure. On coupe rez l'écorce les feuilles de Ja partie qui doit être enterrée, et avec l’extrème précaution de ne pas attaquer l'écorce. On les plante en terrine de terre de bruyère très -sablonneuse , ou plutôt mêlée avec moitié sable pur et très-fin ; on recouvre d’une cloche afin d'éviter le desséche- ment, et on porte le tout sous un chässis et à l’ombre. Quinze ou vingt jours après, on commence à donner de l'air peu à peu , et enfin on les laisse à l’air libre, si la saison est favo- rable, ou on les place en orangerie dans Pendroit le plus éclairé, si c’est en hiver. L’essentiel est de les garantir du vent, du hâle et du soleil. Du reste on les conduit comme les jeunes plantes de semis. Elles ne sont guère enracinées et en état d’être transplantées, toujours avec la motte, qu’au printemps suivant. Les marcottes se font à la manière ordinaire, par strangu- lation. Il est bon de ne les sevrer de leur mère que lorsqu'on est assuré qu’elles ont suffisamment de chevelu. On les place dans des pots que l’on met sous châssis ombragé pendant huit ou dix jours, afin d’assurer la reprise. Les bruyères indigènes, au nombre d’une douzaine, se cultivent de mème, mais en pleine terre de bruyère. En 1787, on ne cultivait qu’une vingtaine d’espèces de ces charmans arbustes ; en 1789, Aiton, dans son Hortus kewen- sis, en indiquait quarante et une; en 1801, on en comptait cent trente dans les catalogues anglais ; peu de temps après, deux cent trente-huit; aujourd’hui on en connaît plus de 566 BRUYÈRES. quatre cents, dont deux cent cinquante, au moins, ont été cultivées en France. C’est de celles-ci principalement que nous allons donner les descriptions. Nous devons avertir nos lecteurs que nous n’entrerons ici dans aucun détail de syno- nymie, et que ceux qui voudraient étudier ce genre difhcile sous dés rapports tout-à-fait botaniques, devront se procu- rer la monographie qui a été publiée en Angleterre par Salisbury , et surtout le bel ouvrage d’Andrew (The Hea- thery ; or a monograph of the genus erica), dont nous adop- tons ici la nomenclature. Toutes sont du Cap, et PR: Aussi ne reviendrons - nous plus là-dessus. PREMIÈRE DIVISION. Anthères non saillantes hors de La corolle. SEcr. Irc. Anthères aristées. A. Corolle à peu près en grelot, ou n'étant pas deux fois plus longue que large. 1. BRUYÈRE carrre. Erica caffra. Tiges d’un pied ; feuilles quaternées , linéaires, obtuses , un peu ciliées ; fleurs campa- nulées, petites , blanches, pendantes, très -odorantes; style saïllant. 2: BRUYÈRE PLUMEUSE. ÆE. plumosa. Tiges d’un pied, flexueuses, à branches et rameaux filiformes ; feuilles qua- ternées, obtuses, linéaires , velues; fleurs pourpres , urcéo- lées, glabres, penchées, presque solitaires, axillaires et verticillées. 3. BRUYÈRE PUBESCENTE. Æ. pubescens. Tiges d’un pied et demi, rameuses, velues, ainsi que les racines ; feuilles qua- ternées , obtuses, velues, arquées en dedans; fleurs pourpres, ovales, obtuses, velues, terminales au sommet des rameaux. Var. 1° Minor; feuilles droites ; fleurs plus petites. 2° Mi- nima ; feuilles arquées, beaucoup plus petites, ainsi que les fleurs. 4. Bruyère DE Branororo. Æ. Blandfordia. Tiges droites, d’un pied et demi; feuilles quaternées , linéaires, obtuses, slabres; fleurs jaunes , urcéolées, glabres, nombreuses, en épis. 5. BRUYÈRE A FEUILLES RECOURBÉES EN DEDANS. Æ. incurva. Tige rameuse, à rameaux droits et ouverts ; feuilles ternées, slauques , arquées en dedans, aiguillonneuses ; fleurs pour- BR : pt À 0 BRUYÈRES. 567 pres, odorantes, urcéolées, à style un peu saillant, en om- belles ternées au sommet des rameaux. 6. Bruyère MuQUEUSE. Erica mucosa. Tige de trois pieds, rameuse, à rameaux longs, grèles et flexueux; feuilles qua- ternées, obtuses, très-glabres , un peu trigones ; fleurs pour- pres, muqueuses , brillantes, penchées, terminales, fasci- culées. ; 7- BRUYÈRE PORTE-GraPPE. Æ. racemifera. Tige d’un pied, à rameaux grêles et presque simples; feuilles verticillées six à six , linéaires, serrées, obliques; fleurs pourpres, un peu globuleuses, penchées, en grappes presque terminales ; pé- doncules très-longs. 9. BauYÈRE LaCRNÉE. E. lachnæa. Tige d’un pied , rameuse ; feuilles ternées , charnues, obtuses, imbriquées ; fleurs blan- ches , un peu campanulées , à divisions grandes et arrondies, ordinairement ternées et en têtes terminales. 9. BRUYÈRE LAINEUSE. Æ. lanuginosa. Tige épaisse, d’un pied, à rameaux nombreux et simples; feuilles ternées, linéaires , laineuses, ciliées, étalées ; fleurs axillaires, sou- vent solitaires , presque sessiles, à corolle ovale, enflée à la base, aiguë au sommet, cotonneuses, d’un brun pourpre à la base, d’un blanc jaunâtre au sommet. 10. BRUYÈRE A FEUILLES DE MARUM. Æ. marifolia. Tige droite, d’un pied, très-rameuse, à rameaux verticillés ; feuilles ternées, étalées, larges , ovales, roulées, blanches en dessous ; fleurs terminales, en ombelles, penchées , blan- ches, urcéolées ; périanthe tétraphylle, à folioles spatulées , canaliculées, ciliées. 11. BRUYÈRE DES ROCHERS. Æ. rupestris. Tiges courtes, rampantes ; feuilles quaternées, serrées , ouvertes, linéaires, épaisses, obtuses, luisantes; fleurs terminales, penchées, ternées , campanulées, blanches, à divisions ouvertes et un peu arrondies. B. Corolle ovale , ou cylindrique, au moins deux fois plus longue que large. 12. BRUYÈRE DÉPRIMÉE. Æ. depressa. Tige épaisse, à ra- meaux divariqués, flexueux, déprimés; feuilles quaternées, un peu épaisses, obtuses, ordinairement ternées au sommet 568 BRUYÈRES. des rameaux, presque sessiles , jaunes , longues d’un pouce; corolle un peu cylindrique; bractées imbriquées. 13. BkuYÈRE GLACÉE. Erica gelida.Tige très-droite, de trois pieds, à rameaux verticillés; feuilles des rameaux souvent quaternées , celles des branches verticillées six à six, cour- bées, aiguës, étalées ; fleurs en épi, imbriquées et pendantes, cylindriques, longues d’un pouce; corolle d’un blanc ver- dâtre , d’un vert noirâtre au sommet. 14. BRUYÈRE EN ÉPi. E. spicata. Tiges d’un pied, droites ; feuilles ordinairement verticillées six par six, mucronées, étalées ; fleurs cylindriques , presque terminales , en épi très- court, jaunâtres à la base, verdâtres au sommet. 15. BRuYÈRE vErTICILLÉE. E. verticillata. Tige droite, de deux pieds, à rameaux verticillés; feuilles quaternées, gla- bres, linéaires, aiguës; fleurs orangées , verticillées au som- met des rameaux , pendantes , cylindriques et ventrues, lon gues d’un pouce. / 16. BRuYÈRE cyzivoriQue. Æ. cylindrica. Tige droite, de deux pieds, à rameaux presque simples ; feuilles quaternées, droites, linéaires; fleurs longues d’un pouce, cylindriques, rouges, ternées et quaternées, en faisceaux au bout des ra- meaux. 17. BRUYÈRE À FLEURS SEssiLes. E. sessiliflora. Tige raide, droite, d’un pied; feuilles quaternées, glabres, aiguës, su bulées ; fleurs sessiles, en épis très-serrés, horizontales ; périanthe double , l’extérieur triphylle , l’intérieur tétra- phylle; corolle d’un blanc verdâtre, en massue, d’un pouce et demi de longueur. 18. BRuYÈRE niscoLore. Æ. discolor. Tige de trois pieds, droite, rameuse ; feuilles ternées, linéaires , blanches, droi- tes, ouvertes; fleurs ternées, penchées, tubuleuses, cylin- driques, couleur de chair, d’un jaune blanchâtre. 19. BRruYÈRE vELUE. Æ. hirta. Tige droite, rameuse, de deux pieds; feuilles ternées, linéaires, obtuses, velues ; fleurs ternées, terminales, penchées, en massue, longues d’un pouce, d’un rouge pourpre à la base, verdätres au sommet. Jar. À fleurs vertes, viridiflora. Corolle cylindracée. 20. BRUYÈRE MONSONIÈNE. Æ. monsontana. Tige de trois pieds, cylindrique, droite; feuilles ternées, blanchâtres, COR CU BRUYÈRES. 569 linéaires , droites et ouvertes ; fleurs ternées, pendantes, pres- qu’en épi, un peu sessiles, tubuleuses , très- blanches, ser rées à la gorge. 21. BRUYÈRE DE PATERSON. Erica patersonia. Tige droite , de deux pieds , rameuse à la base , pyramidale ; feuilles quater- nées , linéaires , courbées en haut, aiguës, glabres; fleurs nombreuses, axillaires, cylindriques , longues de près d’un pouce , glabres, jaunes, serrées à la gorge. 22. BRUYÈRE ÉLÉGANTE. Æ. speciosa. Tige de deux pieds, droite , rameuse ; feuilles ternées, linéaires, obtuses , pubes- centes; fleurs penchées, au nombre de deux à quatre au bout des rameaux , cylindriques, longues d’un pouce, cour- bées, visqueuses, luisantes, rouges, verdâtres au sommet, 23. BRUYÈRE COURONNÉE. Æ. coronata. Tige droite, de trois pieds, à rameaux simples et longs; feuilles au nombre de huit par verticilles, linéaires, obtuses, rudes en dessus, courbées en dessous , atténuées en pétiole long et capillaire; fleurs en verticille simple et terminale, visqueuses, cylin- driques, un peu en massue , longues d’un pouce, d’un rose foncé à la base, verdâtres au sommet. 24. BRUYÈRE ENSANGLANTÉE. Æ, cruenta. Tige droite, de deux pieds, à rameaux nombreux ; feuilles ternées et quater- nées , linéaires, glabres , étalées; fleurs cylindriques, en mas- sue, glabres, luisantes, d’un rouge de sang, longues d’un pouce. 25. BRUYÈRE MAMMILLAIRE. Æ. mammosa. Tige droite, de dix-huit pouces, à rameaux verticillés et droits; feuilles quaternées , linéaires, droites, ouvertes ; fleurs en épi serré, pendantes, sur de longs pédoncules , cylindriques, ventrues, d’un pourpre foncé. Var. Mammosa minor. À fleurs beaucoup plus courtes, presque ovales , en verticille. 26. BRuYÈRE ÉCARLATE DE PATERSON. Æ. Patersonia cocci- nea. Tige de deux pieds, à rameaux droits et souvent al- ternes; feuilles quinées ou six à six, droites, sétacées, atté- nuées en pétiole capillaire ; fleurs verticillées au sommet des rameaux , longues de près d’un pouce, cylindriques, en mas- sue, écarlates. 27. BRuYÈRE unRtE. Æ. uhria. Tige de deux pieds; feuilles 5% BRUYÈRES. ternées, linéaires , glabres , droites et un peu ouvertes; fleurs solitaires au bout de rameaux courts, en grappes, tubuleuses, en massue, longues, visqueuses, d’un boue de sang, ver- dâtres au sommet. Var. Uhria pilosa. Feuilles San fleurs plus grosses, plus pâles, et velues. Secr. II. Anthéres bicornes. 28. BRUYÈRE CUBIQUE. Erica cubica. Tige droite, d’un pied, à rameaux filiformes ; feuilles quaternées, souvent quinées , luisantes , obtuses , réfléchies , recourbées au sommet ; fleurs penchées, presque terminales , pourpres, globuleuses, cam- panulées. | . BRUYÈRE À FLEURS DE JASMIN. Æ. jasminiflora. Style sail- lant. Tige filiforme, droite, à rameaux très-simples, longs et étalés; feuilles ternées, trigones, subulées, droites, ou- vertes ; fleurs très- grandes, visqueuses, ampullacées, d’un pouce et demi, enflées a la base ; divisions du limbe grandes et étalées. 30. BRUYÈRE A FLEURS EN CARAFFE. Æ. obbata. Tige d’un pied, rameuse; feuilles quaternées , réfléchies , raides, ci- liées ; fleurs terminales, quaternées, droites, blanches, en- flées à la base, striées, à limbe grand. 31. BRUYÈRE oBLIQUE. Æ. obliqua. Tige d’un pied, à ra- meaux simples, filiformes et longs; feuilles éparses, obli- ques, tronquées, à pétiole très - mince ; fleurs nombreuses, ovales, pourpres, en ombelle terminale; pédoncules trois fois plus longs que les fleurs. 32. BRUYÈRE FRANGÉE. Æ, fimbriata. Tige d’un demi-pied, à rameaux filiformes et velus ; feuilles ternées et quaternées, droites, ouvertes, carénées, un peu dentées ; fleurs termi- nales, d’un rouge pourpre, presque globuleuses, munies de trois bractées frangées. 33. BRuYÈRE GRÊLE. Æ. gracilis. Tige d’un pied et demi, à rameaux nombreux et grèles ; feuilles quaternées, linéaires, très-petites , glabres et droites ; fleurs souvent quaternées, en têtes terminales , petites, un peu globuleuses , d’un pourpre pâle. 34. BnuxÈère séracéE. Æ. setacea. Tige et rameaux filifor- BRUYÈRES. 571 mes, flexueux, très - minces, scabres et velus ; feuilles ter- nées, linéaires, obtuses , un peu rudes en dessus , soyeuses sur les bords, roulées; fleurs ordinairement ternées au som- met des rameaux, en épis, urcéolées, glabres, petites et blanches. 35. BRuYÈRE DÉLICATE. Erica tenella. Tige de huit à neuf pouces, droite, à rameaux grêles, filiformes et ouverts; feuilles quaternées , petites, linéaires , glabres ; fleurs en têtes terminales, ventrues , petites, d’un pourpre pâle. 36. BRUYÈRE ARISTÉE. Æ. aristata. Tige d’un pied, à rameaux nombreux, flexueux et filiformes ; feuilles quaternées et qui- nées, roulées, luisantes, terminées par une épine; fleurs terminales, ordinairement quaternées , pourpres , luisantes, tubulenses et enflées, longues d’un pouce, à limbe blan- châtre. 37. BRUYÈRE CHANGEANTE. Æ, mutabilis. Tige très-rameuse, à rameaux droits et ouverts ; feuilles ternées ou quaternées, quinées à la base de la tige, convexes en dessus , sillonnées en dessous, garnies de longs poils sur les bords; fleurs en om- belles terminales et irrégulières, à calice coloré, lancéolé et glanduleux ; corolle tubuleuse, à côtes un peu velues, pourpre. 38. BauYÈRE À FEUILLES DE THYM. E. timyfolia. Tiges de huit à neuf pouces , formant buisson, à rameaux filiformes et couchés ; feuilles ternées, cordiformes, ciliées, glauques en mn om fleurs axillaires, solitaires, petites, urcéolées, roses. 39. BRUYÈRE VENTRUE. E. ventricosa. Tiges d’un demi-pied cylindrique, formant buisson ; feuilles quaternées, linéaires, aiguës, courbées à la base, redressées au sommet, ciliées, luisantes; fleurs en faisceaux terminaux , oblongues-ovales, serrées au sommet, blanches, glabres, luisantes ; limbe rouge dans le centre. 4o. BRuYÈRE D’AITONE. Æ. aïtonia. Tige d’un pied et demi, à rameaux simples, filiformes et longs; feuilles ternées, droites, ouvertes , dentées, acuminées, épaisses, sillonnées en dessous; fleurs ternées, en ombelle terminale; corolle longue d’un pouce et demi, sillonnée , linéaire, à divisions 572 BRUYÈRES. cordiformes , très- grandes, roses en dehors, blanches en dedans. 41. BRUYÈRE À FLEURS AMPULLACÉES. Erica ampullacea. Tige d’un pied, rameuse; feuilles quaternées, trigones, ciliées, recourbées, mucronées ; fleurs en ombelle terminale, souvent quaternées, visqueuses; corolle enflée à la base, atténuée au sommet, striée, longue de près d’un pouce et demi, d’un pourpre pâle. : 42. BRuYÈRE GLOBULEUSE. E. globulosa. Tige d’un pied et demi, à rameaux nombreux, yelus, droits et étalés ; feuilles ternées, spatulées, carénées en dessous, glanduleuses et rou- lées sur les bords ; fleurs penchées en ombelles terminales, incarnates , globuleuses. 43. BauvÈre EN OMBELLE. Æ. obbata. Var. Umbellata. Tige d’un pied, à rameaux lâches et filiformes ; feuilles quaternées, réfléchies , raides, ciliées , acuminées, sillonnées en dessous; fleurs en ombelle terminale, ventrues, d’un blanc luisant , un peu sillonnées , à limbe grand et ouvert. Sect. III. Anthères à crêtes. . 44. BRUYÈRE AIGUE. E. acuta. Tige droite, d’un pied, grêle, à rameaux courts; fleurs ternées, penchées au sommet des rameaux, urcéolées ; pourpres, luisantes; feuilles quaternées, subulées, mucronées, glabres et droites. 45. BruYÈRE BARBUE. Æ. barbata. Var. Major. Tige d’un pied, à rameaux un peu velus; feuilles quaternées, ciliées, barbues , ovales; fleurs penchées, en ombelle terminale, ur- céolées, blanches, poilues, visqueuses; pédoncules longs et velus. V'ar. Barbata minor. Feuilles linéaires, étroites; fleurs droites , plus petites ; anthères un peu saillantes. 46. BRUYÈRE 4 GRAND CALICE. Æ. calycina. Tige droite, de huit à neuf pouces, filiforme ; feuilles ternées , lancéolées, concaves en dessus , glabres, appliquées contre les rameaux ; fleurs en ombelle terminale , à calice tétraphylle, d’un rose foncé, plus grand que la corolle : celle-ci urcéolée, petite, verdâtre, à limbe rougeûtre. 47. BRuyÈRE PENCHÉE. Æ. cernua. Tige droite, d’un pied , à rameaux simples, droits et ouverts; feuilles quaternées , BRUYÈRES. 573 linéaires, obtuses, à pétiole très-court; fleurs peuchées , en ombelles terminales, en grelot, d’un rose pâle. 48. Bruyère DRoSEROÏDE. Erica droseroïdes. Tige droite, de huit à neuf pouces, à rameaux filiformes et épars ; feuilles alternes, éparses, obtuses, réfléchies au sommet, garnies de poils glanduleux; fleurs ventrues, pourpres, à côtes, vis- queuses, pubescentes, en espèce d’ombelle au sommet des rameaux. 49. BRUYÈRE EMPÉTROÏDE. Æ. empetroïdes. Tige faible, d’un pied , à rameaux filiformes et lâches ; feuilles verticillées six à six ; linéaires, velues, obtuses, horizontales ; fleurs en épis serrés, au inilieu des rameaux, à pédoncules très-courts, odorantes; corolle urcéolée, d’un rose foncé. 50. BRUYÈRE GLAUQUE. Æ. glauca. Tige droite, fragile, de deux pieds, à rameaux droits et simples; feuilles ternées ,.ai- guës , ouvertes, glabres, charnues , glauques ; fleurs penchées, en ombelles terminales ; pédoncules très-longs, colorés; co- rolle un peu conique, d’un pourpre noirâtre. 51. BRUYÈRE LEUCANTHÈRE. Æ. leucanthera. Tige d’un pied, à rameaux filiformes ; feuilles ternées, trigones, glabres, ob- tuses , un peu appliquées contre les rameaux ; fleurs termi- nales, rapprochées, en grappes, blanches , urcéolées. . 2. BRuYÈRE PaysonÈs. Æ. physodes. Tige de deux pieds, droite, un peu rameuse ; feuilles quaternées , obtuses , ouver- tes, visqueuses, glanduleuses sur les bords ; fleurs de la gros- seur d’un pois, ovales, enflées, visqueuses, transparentes, blanches. 53. BRUYÈRE QUADRIFLORE. E. quadriflora. Tige grêle, d’un pied et demi ; feuilles quaternées , linéaires, ciliées, molles ; fleurs globuleuses , pourpres, penchées, glabres, à divisions calicinales réfléchies ; style non saillant. 54. BRuYÈRE couLEUR DE FEU. Æ. ardens. Tige d’un pied, flexueuse, à rameaux droits et ouverts ; feuilles ternées , su- bulées, étalées, réfléchies ; fleurs latérales, penchées, sou- vent ternées , luisantes, presque globuleuses , d’un rouge feu ; pédoncules très-longs. 55. BRUYÈRE AUSTRALE. E. australis. Tige droite, rameuse, de deux pieds, à rameaux filiformes ; feuilles quaternées, obtuses, courbées, sillonnées en dessous ; fleurs quaternées D 37 574 BRUYÈRES. au sommet des rameaux, urcéolées-cylindriques, odorantes, d’un pourpre pâle. 56. BRuyÈRE À FLEURS RONDES. Erica baccans. Tige droite, d’un pied et demi, très-rameuse ; feuilles quaternées, glau- ques , Sillonnées en dessous ; fleurs ordinairement quater— nées, penchées, en ombelles terminales; pédoncules pourpres et longs; corolle globuleuse, pourpre. 57. BAUYÈRE LATÉRALE. Æ. latcralis. Tige droite, d’un pied, ‘rameuse, à rameaux simples ; feuilles quaternées, linéaires, obtuses, droites ; fleurs unilatérales, penchées, en ombelle au sommet des rameaux ; corolle un peu campanulée, pour- pre, plane à la base. 58. BruYÈRE LACHE. Æ. laxa. Tige rameuse, à rameaux grêles, flexueux, un peu verticillés ; feuilles ternées, droites, obtuses, un peu ciliées , sillonnées en dessous ; fleurs petites, souvent ternées, en fascicules terminales ou latérales ;- co- rolle urcéolée, rose. 59. BRruYÈRE soLaNDrA. Æ. solandra. Tige sous-frutescente, d’un demi-pied, flexueuse, souvent rameuse ; feuilles qua- ternées, petites, obtuses, hispides, droites; fleurs petites, agrégées en têtes terminales, incarnates, campanulées ; ca- lice subulé, hispide. Go. BRUYÈRE ÉCAILLEUSE. Æ. squamosa. Tige droite, d’un piedet dei , rameuse ; feuilles quaternées, glabres, obtuses, sillonnées en dessous, à bords dentelés ; fleurs penchées, en ombelles terminales de trois ou six; calice écatlleux , blan- châtre ; corolle pourpre, globuleuse. Gr. BRUYÈRE RAIDE. Æ. stricta. Tige droite, d’un pied et demi, à branches droites et raides, et rameaux verticillés ; feuilles quaternées, glabres, obtuses, horizontalement éta- lées ; fleurs penchées, au nombre de six à douze en ommbelles terminales; corolle un peu ovale, glabre, pourpre, serrée au sommet. G2. Bruyère À FLEURS D’ANDROMèDE. Æ, andromedæflora. Tige droite, d’un pied et davantage, à rameaux ternés et verticillés ; feuilles ternées , subulées , recourbées , aiguës, à péuole long et appliqué ; fleurs à calice grand , large, ovale, couleur de chair ; corolle. ovale, grande , incarnate. 63. BRuYÈRE GALIGINALE (GRANDE). Æ. calicina major. Tige x BRUYÈRES. 595 grèle , d’un pied, à rameaux très-flexueux ; feuilles ternées , lancéolées, trigones, acuminées, un peu appliquées contre les rameaux ; fleurs en ombelles terminales, à calice tétra- phylle; folioles spatulées, acuminées, plus longues que la corolle , couleur de chair, verdâtres à la base ; corolle urcéo- lée, rose, pâle à la base. 64. BRuYÈRE INCARNATE. Erica incarnata. Tige presque droite, très-rameuse, d’un pied, à rameaux flexueux et diva- riqués; feuilles quaternées, obtuses, linéaires, glabres; fleurs en grappes serrées au sommet des rameaux, à pédoncules longs et pourprés ; corolle presque ovale, penchée , couleur de chair ; anthères un peu saillantes. 65. BRUYÈRE LACHNÉE POURPRE. Æ. lachnæa purpurea. Tige droite, d’un pied, à rameaux nombreux; feuilles ternées, obtuses, serrées , tomenteuses, farineuses, vertes ; fleurs ter- nées au sommet des rameaux, penchées, cylindriques-ur- céolées, pourpres et pulvérulentes. 66. BRUYÈRE LAMBERTIENNE. Æ. lambertia. Tige d’un pied ou à peu près, très-rameuse ; feuilles quaternées, acuminées, glabres ; fleurs solitaires ou ternées, penchées au milieu des rameaux, presque globuleuses, enflées, blanches, glabres, de la grandeur d’un gros pois. 67. BRuYÈRE LUISANTE. E. lucida. Tige droite, grêle, de deux pieds, à rameaux souvent ternés, droits et ouverts; feuilles ternées, subulées, droites, luisantes ; fleurs termi- nales, en ombelles triflores ; périanthe tétraphylle , à folioles larges, ovales, aiguës, ciliées et roses; corolle campanulée, courte , d’un rose luisant. 68. BRUYÈRE CALICINALE (PETITE). Æ. calycina minor. Tige filiforme, de huit à neuf pouces, très-rameuse; feuilles ter- nées, lancéolées, d’un vert brillant, appliquées contre les rameaux ; fleurs ternées, terminales, à divisions calicinales spatulées et plus longues que la corolle ; celle-ci petite, ur- céolée, couleur de chair. Go. BRuxÈRE ÉLÉGANTE. ÆE. elegÿans. Tige robuste, d’un pied, rameuse ; feuilles ternées, trigones, linéaires, glau- ques, courbées et étalées ; fleurs penchées, en tête terminale, à pédoncules, bractées et folioles roses; corolle ventrue , rose C à la base et verte au sommet. 576 BRUYÈRES. 70. BRUYÈRE PERLÉE. Erica margaritacea. Tige droite , d’un pied et demi, rameuse ; feuilles quaternées, linéaires, trigones, droites et glabres ; fleurs penchées, en ombelles ter- minales, urcéolées et blanches. 71. BRUYÈRE BRILLANTE. Æ. nitida. Tige droite, d’un pied et demi, rameuse; feuilles ternées, obtuses, linéaires, droi- tes, ouvertes ; fleurs ternées ou quinées, pendantes au som- met des rameaux, ovales, enflées, d’un blanc transparent, luisantes, de la grosseur d’un pois. 72. BRUYÈRE RAMEUSE. E. ramentacea. Tige droite, de huit à neuf pouces, très-rameuse; feuilles quaternées, li- néaires , glabres ; fleurs nombreuses, en ombelles serrées et terminales ; corolle petite, globuleuse, d’un rouge pourpre. SEcT. IV. Anthères mutiques. À. Corolle globuleuse , ou n'étant pas deux fois plus longue que large. 73. BRUYÈRE BLANCHE. Æ. albens. Tige d’un pied, droite, rameuse, grêle, à rameaux simples ; feuilles ternées, trigones, linéaires, aiguës, glabres ; fleurs penchées, solitaires dans l’aisselle des feuilles ; corolle ventrue, blanchâtre. 74. BRUYÈRE CUBIQUE (PETITE). ÆE, cubica minor. Tige droite, rameuse , de trois ou quatre pouces, à rameaux verti— cillés; feuilles quaternées, linéaires, luisantes; fleurs en om- belles presque terminales , un peu campanulées , à limbe très- srand, pourpre ; pédoncules très-longs. 95. BRUYÈRE FILAMENTEUSE. Æ. filamentosa. Tige droite, d’un pied et demi, à rameaux simples et verticillés; feuil- les verticillées six à six , linéaires, menues ; fleurs nombreu- ses , axillaires, verticillées, à pédoncules très-longs; corolle tubuleuse , campanulée, pourpre. 76. Bruyère sauNE. E. lutea. Tige lâche, filiforme, grêle, rameuse à la base; feuilles opposées, linéaires, appliquées contre les rameaux, triangulaires, luisantes; fleurs réunies, jaunes , ovales-acuminées, étroites au sommet. 77. BRUYÈRE GLUTINEUSE. Æ. viscaria. Tige de deux pieds, droite, à rameaux simples, longs, visqueux au sommet; feuilles quaternées, linéaires , aiguës, glabres ; corolle eam— panulée , un peu glutineuse, d’un pourpre pâle. BRUYÈRES. 517 73. Bruyère DE Wazker. Erica walkeria. Anthères presque saillantes. Tige de huit à neuf pouces, droite, à rameaux nombreux; feuilles quaternées , luisantes, ouvertes; fleurs droites, quaternées, ventrues , transparentes , rouges, à limbe grand et blanchâtre. 79- BRUYÈRE caMPANULÉE. EÆ. campanulata. Tige d’un pied, rameuse, à rameaux filiformes, grèles et glabres; feuilles quaternées , linéaires, étroites, glabres, droites ; fleurs ordi- nairement solitaires, penchées, terminales, globuleuses , campanulées, glauques. So. BRUYÈRE EN TÊTE. E. capitata. Tige droite, à rameaux velus, filiformes ; feuilles ternées, linéaires, obtuses, poi- lues ; fleurs binées ou ternées, à calice velu , d’un jaune ver- dâtre; corolle un peu globuleuse, blanche, laineuse, renfer- mée dans le calice ; anthères un peu saillantes. 81. BRUYÈRE A FLEURS SERRÉES. Æ. conferta. Tige droite, simple, forte, de deux pieds, à rameaux courts, horizon- taux et verticillés ; fleurs réunies et très-serrées , en têtes, au bout des rameaux; pédoncules très-courts; coroile globu- leuse, blanche. 82. BRUYÈRE FAsTIGIÉE. Æ. fastigiata. Tige d’un pied, à rameaux nombreux; feuilles quaternées, linéaires , glabres ; fleurs quaternées, fastigiées, terminales, à calice double, dont l'extérieur triphylle; corolle blanche, ovale, transpa- rente. 83. BRruYÈRE JAUNE. Æ. flava. Tige presque droite, à ra- imeaux espacés, peu nombreux et simples; feuilles ternées, un peu droites, puis ensuite ouvertes; fleurs nombreuses, rassemblées au sommet des rameaux, pendantes, à corolle ovale, à côtes, jaune. 84. BRuYÈRE À FEUILLES DIF. Æ. taxifolia. Tige droite, de près d’un pied, très-rameuse ; feuilles ternées, trigones, glabres , raides, mucronées ; fleurs nombreuses, droites, en ombelles, au sommet des rameaux ; périanthe tétraphylle, à folioles ovales, mucronées, concaves, membraneuses; co- rolle ventrue , couleur de chair, serrée à la gorge. 85. BRruYÈRE EMBELLE. Æ. decora. Tige d’un pied et demi, presque droite, grèle, à rameaux verticillés; feuilles six à six, linéaires, obtuses , arquées , à pétioles longs etappliqués ; 578 BRUYÈRES. fleurs pendantes, en épis lâches, vers le milieu des rameaux ; pédoncules longs et colorés ; corolle campanulée, à côtes, couleur de chair. 86. BRUYÈRE À FLEURS DE VIPÉRINE. Erica echüflora. Tige de deux pieds; feuilles en verticilles irréguliers de six ou sept ; fleurs presque terminales, horizontales , en épis serrés; co- rolle tubuleuse, courte, enflée, visqueuse, à côtes, rose, res- semblant un peu à celle d’une vipérine. 97. BRUYÈRE HALICACABA. E. halicacaba. Tige forte, d’un pied, souvent rameuse, à rameaux ouverts, nombreux et opposés ; feuilles ternées, subulées , recourbées, trigones, glabres ; fleurs ordinairement ternées , penchées, terminales ; pédoncules courts ; périanthe double ; corolle ovale, enflée, très-grande, d’un jaune pâle; divisions du limbe appliquées les unes contre les autres, acuminées. 88. BRUYÈRE HYACINTHOÏDE. Æ. hyacinthoides. Tige de huit à neuf pouces, droite, rameuse, à rameaux nombreux, droits et étalés; feuilles quaternées, linéaires, glabres, un peu épaisses, luisantes ; fleurs quaternées, droites, sessiles , terminales; corolle ventrue , incarnate, serrée au sommet ; limbe grand , ondulé. 89. BRUYÈRE oporanTe. Æ. odorata. Tige d’un pied, à ra- meaux simples et longs; feuilles éparses ou quaternées, linéaires, glanduleuses et denticulées sur les bords, tron- quées, à pétiole long; fleurs nombreuses, presque en ombelle terminale; pédoncules visqueux , trois fois plus longs que les fleurs ; corolle campanulée, grande , blanche , visqueuse, en grelot, à odeur de miel. 90. BAUYÈRE A FEUILLES opposées. Æ. oppositifolia. Tige d’un demi-pied , filiforme, flexueuse , rameuse à la base ; feuilles opposées deux à deux, triangulaires , luisantes, appliquées contre les rameaux ; fleurs ordinairement binées, terminales, à pédoncules courts; calice grand, ovale; corolle blanche, urcéolée. Var. 1° Oppositifolia major. Tige d’un pied ; feuilles plus grandes ; fleurs blanches , un peu plus grandes ; divisions ca- licinales aiguës. 2 Oppositifolia rubra. Tige de six pouces; fleurs evales- urcéolées, rouges. BRUYÈRES. 579 ot. BRUYÈRE RUDE. Erica aspera. Tige droite, de deux pieds, à rameaux simples; feuilles quaternées , lancéolées , aiguillonneuses, marquées d’un sillon en dessous; fleurs pen- chées , ternées ou en verticilles de six, en ombelle ; pédoncules très courts; corolle ventrue, tubulée, couverte de poils soyeux et serrés , jaune, longue d’un pouce. 92. BRUYÈRE GLANDULEUSE. Æ. glandulosa. Tige de près d’un pied , flexueuse, très-rameuse ; feuilles quaternées, ho- rizontales , glanduleuses, ciliées et poilues au sommet; fleurs penchées, terminales, en ombelles de quatre à six; corolle ovale, pourpre, luisante. 93. BruyÈRE innéoïve. Æ. linnæoïdes. Tige droite, à ra- meaux nombreux et velus; feuilles quaternées, linéaires, poilues ; fleurs quaternées, horizontales, terminant les ra- meaux ; pédoncules presque nuls; corolle un peu cylindrique, enflée , poilue, pourpre, blanche au sommet. 94. BRuxÈRE muscant. Æ, muscari. Tige d’un pied et demi, très-rameuse ; feuilles quaternées , linéaires , aiguës, glabres, luisantes ; fleurs quaternées en croix , terminales, jaunâtres, odorantes ; corolle ovale allongée , serrée au sommet. 95. BruyÈRE ÉTALÉE. Æ. patens. Tige droite, de deux pieds, à rameaux nombreux, grêles, verticillés , étalés ; feuilles ter- nées, ovales, concaves, glanduleuses, obtuses, étalées, à pétioles très-courts et appliqués ;/fleurs ternées, au sommet des rameaux, à pédoncules courts; corolle campanulée , pourpre. 06. BRuyÈRE PENCHÉE. Æ. propendens. Tige de près d’un pied , flexueuse, à rameaux florifères pendans; feuilles quaternées, linéaires , pubescentes ; fleurs ordinairement bi- nées, terminales, pendantes; corolle campanulée, coton- euse, d’un rouge pourpre. 97- BRUYÈRE PYRAMIDALE. Æ. pyramidalis. Tige rameuse, flexible, à rameaux nombreux, verticillés, courts , penchés, ordinairement quaternés ; feuilles quaternées, linéaires, ve- lues, petites ; fleurs en ombelles terminales, souvent quater- nées ; corolle campanulée-infondibuliforme, couleur de chair. 580 | BRUYÈRES. B. Corolle cylindrique, ou deux fois plus longue que large. 98. BRUYÈRE ARCHERIA. Erica archeria. Tige droite, d’un pied et demi, à rameaux simples et droits; feuilles verticillées six à six , linéaires, raides, ouvertes , à bords dentés et ciliés ; corolle tubuleuse en massue , longue d’un pouce, velue, vis- queuse , d’un rouge pourpre. 99- BRUYÈRE CHEVELUE. E. comosa. Tige de près d’un pied, raineuse, à rameaux pendans ; feuilles quaternées , obtuses, ouvertes, petites, glabres ; fleurs terminales, très-nombreu- ses et très-serrées , en espèce d’épi ; corolle ventrue, blanche, enflée à la base, à peine deux fois plus longue que large. Var. Comosa rubra. Fleurs moins nombreuses , plus gran- des, rouges. 100. BRUYÈRE À CÔTES. Æ. costata. Tige de deux pieds, droite, rameuse ; feuilles ternées, linéaires , obtuses, pubes- centes, celles des rameaux plus droites, dentées ; fleurs pres- que cylindriques, incarnates, à côtes, à style saillant hors de la corolle. 101. BRUYÈRE A FLEURS COURBÉES. Æ. curviflora. Tige de deux pieds, lâche, velue au sommet, à rameaux courts, nombreux et épars ; feuilles quaternées, linéaires, glabres ; fleurs jaunes, longues de plus d’un pouce, courbées, cylin- driques, en massue, terminant les rameaux. 102. BRUYÈRE COULEUR DE FEU. E. flammea. Tige droite, de deux pieds, à rameaux filiformes et grèles ; feuilles ter- nées, souvent quaternées, obtuses, linéaires ; fleurs en grap- pes presque terminales, à corolle tubuleuse, longue de près d’un pouce, d’un jaune pâle, presque blanc au sommet. 103. BRUYÈRE FLAMBOYANTE. E. ignescens. Anthères à peine saillantes ; tige droite, d’un pied et demi , à rameaux grèles, filiformes et nombreux ; feuilles quaternées, linéaires, gla- bres ; fleurs terminales, solitaires, en massue, cotonneuses, bossues à la base, d’un rouge écarlate. 104. BRUYÈRE A FEUILLES DE PIN. Æ. pinea. Tige droite, de deux pieds, forte, à rameaux verticillés ; feuilles six à six, linéaires, glabres, ouvertes, très-longues ; fleurs en verticilles, longues d’un pouce, horizontales, blanchâtres, tubuleuses et en massue, BRUYÈRES. 581 105. BRUYÈRE RADIÉE. Erica radiata. Tige droite, rameuse, de près d’un pied, à rameaux presque simples ; feuilles qua- ternées, linéaires , ouvertes ; fleurs en verticilles terminales, horizontales ; style saillant; corolle pourpre, presque cylin- drique, longue d’un pouce. 106. BRUYÈRE À FEUILLES DENTÉES. E. serratifolia. Anthères presque saillantes ; tige droite, raide, rameuse, d’un pied, à rameaux courts ; feuilles quaternées , raides, aiguës, den- tées ; fleurs terminales, binées et ternées, longues d’un pouce, presque cylindriques, d’un jaune orangé. 107. BRUYÈRE TUBIFLORE. Æ. tubiflora. Tige flexible, droite, à rameaux épars et velus ; feuilles quaternées, petites, ob- tuses, ciliées, sillonnées en dessous; fleurs presque solitaires, sessiles | terminales, cylindriques, un peu en massue, cour- bées, pubescentes, pourpres, longues de plus d’un pouce. Anthères presque saillantes. 108. BruyÈRE BicoLore. Æ. bicolor. Tige de deux pieds, droite , flexueuse, à rameaux pubescens; feuilles ternées, obtusément subulées, un peu courbées , velues ; fleurs ter- nées, en fascicules au sommet des rameaux ; corolle d’un pouce de longueur , rouge à la base, pourpre au milieu, verdätre au sommet. 109. BRUYÈRE ÉCARLATE. Æ. coccinea. Anthères presque saillantes ; tige droite, d’un pied , à rameaux verticillés ; feuilles six à six, aiguës, un peu glauques; fleurs verti- cillées , serrées, à pédoncules très-courts et bractées calici- formes ; corolle d’un rouge de sang, courbée en massue. 110. BRUYÈRE AGRÉABLE. Æ. concinna. Tige droite, de trois pieds, pyramidale , glabre , à rameaux presque simples, ver- ticillés; feuilles ordinairement six à six, glabres , linéaires, ouvertes ; fleurs en ombelles de huit à dix, fasciculées , à pédoncules très-courts ; corolle presque cylindrique, carnée, pubescente. 111. BRUYÈRE GLUTINEUSE. E. glutinosa. Tige de deux pieds, à rameaux simples et longs ; feuilles six à six, linéaires , acu- minées, glabres, un peu sillonnées; fleurs en verticilles serrées, horizontaies ; corolle cylindrique, longue d’un pouce, d’un jaune pâle, marquée de côtes , glutineuse et luisante. 582 BRUYÈRES. Var. Glutinosa minor. Fleurs plus petites, d’un demi- pouce de longueur, verdâtres. 112. Bruyère DE Linnée. Erica linnæa. Tige droite , à ra meaux courts, nombreux et velus; feuilles ternées, linéaires, velues , obtuses ; fleurs en longues grappes ; corolle en mas- sue, blanche, diaphane, velue, pourpre à la base. 113. BRUYÈRE DES marais. Æ. palustris. Tige petite, à ra- meaux nombreux , courts et divariqués ; feuilles quaternées , linéaires, obtuses et pubescentes ; fleurs ternées, quelquefois plus nombreuses, au sommet des rameaux ; corolle un peu cylindrique, ou campanulée, mais longue et étroite, pubes- cente, incarnate. 114. BRuYÈRE rose. Æ. rosea. Tige de deux pieds, ‘à ra- meaux droits et souvent alternes ; feuilles quinées ou six à six, droites , sétacées, serrées ; fleurs binées ou ternées, penchées, presque latérales ; corolle cylindrique , un peu courbée, d’un pouce de longueur, d’un rose vif. 115. BRUYÈRE BATARDE. Æ. spuria. Tige d’un pied, ra- meuse; feuilles quaternées, linéaires , un peu ciliées, sillon- nées en dessous ; fleurs souvent quaternées, au sommet des rameaux , à pédoncule très — court; corolle presque cylindri- que , longue d’un pouce, d’un pourpre gai. 116. BRUYÈRE TÉTRAGONE. E. tetragona. Tige droite, grêle, rameuse, de près d’un pied; feuilles ternées , trigones, linéai- res, glabres; fleurs souvent ternées, droites, serrées , à odeur de concombre, dans l’aisselle des feuilles ; corolle urcéolée , jaune, tétragone, concave, serrée à la gorge. 117. BRUYÈRE ORNÉE. E. vestita. Var. Fulgida.Tige de trois pieds, rameuse , à rameaux droits et presque simples; feuilles ordinairement six à six, linéaires, atténuées en pétioles ; fleurs nombreuses, serrées, près du sommet des rameaux , à pédoncules courts ; corolle d’un pouce et davantage , en mas- sue, d’un rouge vif. Anthères presque saillantes. Var. 1° Vestita incarnata. Tige de deux pieds; feuilles en verticilles de six , sept ou huit; corolle d’un pouce, blan- che à la base, rose au sommet. Anthères non saillantes. 2° Vestita rosea. Feuilles ordinairement en verticilles de huit; corolle de plus d’un pouce, rose; anthères presque saillantes. BRUYÈRES. 583 3° Vestita coccinea. Tige de deux pieds, peu rameuse ; feuilles en verticilles de six, très-serrées ; corolle d’un pouce, écarlate. 4° Festita alba. Tige de trois pieds ; pédoncules très-longs ; fleurs d’un pouce, blanches, pubescentes. 118. BRUYÈRE ROUGE DE Waiker. Ærica wwalkeria. Var. Rubra. Tige d’un pied, droite , à rameaux souvent fasciculés ; feuilles quaternées, ouvertes, linéaires, glabres, luisantes ; fleurs quaternées, en têtes sessiles au sommet des rameaux, corolle ovale-conique, lisse, luisante, couleur de chair. 119. BRUYÈRE DoRÉE. Æ. aurea. Anthères presque saillan- tes. Tige droite, d’un pied, à rameaux ouverts et verticillés ; feuilles six à six, linéaires, glabres, ouvertes, courbées au sommet; fleurs en verticilles près du sommet des rameaux , horizontales , à pédoncules très-courts; corolle cylindrique i glabre , d’un jaune orangé. 120. BRUYÈRE FERRUGINEUSE. Æ. ferruginea. Tige mince, droite, de près d’un pied , à rameaux flexueux , filiformes ; feuilles ordinairement quaternées, obtuses, entourées de poils longs et férrugineux ; fleurs en verticilles simples et termi-" nales , horizontales , à pédoncules longs, colorés et hispides ; corolle enflée à la base, atténuée au sommet, d’un rose pâle, rouge au sominet. 121. BRUYÈRE JAUNE-PALE, Æ. pallens. Tige d’un demi-pied, à rameaux nombreux et ouverts; feuilles ternées, subulées, cotonneuses, d’un vert blanchâtre ; fleurs en ombelle termi- nale, de trois à six, presque sessiles ; corolle tubuleuse, ho- rizontale, d’un blanc jaunûtre. 122. BRUYÈRE TRANSPARENTE. Æ. pellucida. Tige grèle, d’un pied et demi, velue, à rameaux velus et flexueux ; feuilles quaternées , lancéolées , luisantes, aiguillonneuses , marquées d’un sillon, fleurs ordinairement quaternées, terminales et penchées ; pédoncule long, glanduleux ; corolle tubulée , ven- true, poilue, à côtes, blanche et transparente. 123. BRUYÈRE A FEUILLES DE pin. Æ. pinifolia. Tige droite, d’un pied et demi, un peu rameuse, à rameaux simples ; feuilles en verticilles de six ou huit, linéaires, glabres, sil- lonnées en dessous, atténuées en pétioles capillaires ; fleurs horizontales, en verticilles serrées, près du sommet des ra- : 584 BRUYÈRES. imeaux ; corolle en massue, d’un pouce, blanche, entourée de poils cotonneux et serrés. 124. BRUYÈRE À PETITES FLEURS BLANCHES. Erica tenuiflora. Var. Alba. Tige faible, d’un pied et plus, à rameaux grêles et filiformes ; feuilles quaternées , linéaires, obtuses, glabres, droites etouvertes; fleurs quaternées au sommet des rameaux ; pédoncules courts; corolle tubiforme, très-mince, longue de près d’un pouce, blanchâtre, à tube transparent. 125. BRUYÈRE ACUMINÉE. Æ. acuminata. Tige d’un pied, très-rameuse , à rameaux flexueux et filiformes ; feuilles qua- ternées , trigones, recourbées, acuminées, luisantes , planes en dessus, sillonnées en dessous ; fleurs fasciculées , presque terminales ; pédoncules courts ; corolle un peu cylindrique, pourpre , longue d’un pouce , serrée au sommet. 126. BRUYÈRE ROUGEATRE. E. erubescens. Tige droite, de près de deux pieds ; feuilles quaternées , lancéolées, aiguil- lonneuses ; fleurs pendantes, quaternées , au sommet des ra- neaux recourbés vers la terre ; pédoncules très-courts ; calice double ; corolle cylindrique, rougeâtre , de près d’un pouce, entièrement couverte de poils glanduleux et serrés. BRUYÈRE HIBBERTIENNE. Æ. hibbertia. Tige droite, forte, d’un pied , à rameaux ouverts ; feuilles six à six, obtuses, serrées ; fleurs en verticilles simples, presque terminales; corolle un peu cylindrique, courbée, finement sillonnée , brillante , vis- queuse , d’un rouge vif, verte au sommet. 128. Bruyère DE Masson. Æ. massonia. Tige droite, de deux pieds, simple à la base, rameuse au sommet; fleurs presque terminales , en verticilles simples, penchées ; corolle presque cylindrique, brillante, visqueuse, rouge à la base, jaune au milieu, verte au sommet. 129. BRUYÈRE ROUGE À FEUILLES DE PIN. Æ. pinifolia. Var. Rubra. Tige forte, d’un demi-pied ; feuilles six à six, serrées, recourbées et ouvertes; fleurs verticillées, serrées , étalées ; corolle tubuleuse, écarlate, à limbe roulé et un peu crénelé. Var. Pinifolia discolor. Corolle tubuleuse, à côtes, d’un pouce de longueur , rougeâtre à la base , blanchäâtre au som- met , couverte de poils épais et glanduleux. 130. BRuYÈRE PRINCESSE. E. princeps. Tige de près d’un pied , rameuse ; feuilles quaternées , recourbées , largement BRUYÈRES. 585 linéaires , ciliées et épineuses ; fleurs belles , terminales , en ombelles penchées de six à dix ; pédoncules colorés ; calice lancéolé, caréné et cilié; corolle en massue, ovale, enflée, lisse, rougeûtre, serrée au sommet. 131. BRUYÈRE A FEUILLES RECOURBÉES. Erica retorta. Tige d’un pied, droite, rameuse; feuilles quaternées , recourbées vers la terre, ciliées sur les bords, terminées par une soie épi- neuse ; fleurs visqueuses, de quatre à huit en verticilles termi- nales ; pédoncules longs ; eorolle enflée à la base, attenuée au sommet , longue d’un pouce , rose, pourpre au sommet. 132. BRuYÈRE À PETITES FLEURS. Æ. tenuiflora. Tige d’un pied, débile, à rameaux grèles ; feuilles ternées et quaternées, linéaires, droites ; fleurs penchées , quaternées au sommet des rameaux; pédoncules très-courts ; périanthe double ; corolle: tubiforme , très-mince , jaune. 133. BRUYÈRE À FLEURS VERTES. Æ. viridis. Tige droite, à rameaux simples et raides ; feuilles six à six, linéaires , ou- vertes ; fleurs en verticilles au-dessous du sommet des ra- meaux , horizontales ; corolle cylindrique, d’un pouce, verte, visqueuse , à côtes, un peu rude. DEUXIÈME DIVION. Anthères saillantes hors de La corolle. Secrt. Jre. Anthères bicornes. 134. BRUYÈRE APPARENTE. Æ. conspicua. Tige droite, de trois pieds, rameuse; feuilles quaternées, obtuses, linéaires , épaisses ; fleurs ordinairement ternées, d’un pouce et demi, cylindriques, en massue, iaunes. 135. BRUYÈRE BRILLANTE. Æ. nivenia. Tige très-basse, ra- meuse, suffrutescente, à rameaux divariqués ; feuilles ter nées , largement linéaires , obtuses , à bords garnis de longs poils, ouvertes, sillonnées en dessous; fleurs en ombelles terminales , longuement pédonculées , pourpres, un peu tur- binées , à côtes; divisions du limbe roulées. 136. BruyÈRE À six RANGS. E. sexfaria. Tige droite, de près d’un pied , à rameaux simples et un peu verticillés; feuilles ternées, trigones, obtuses, un peu ouvertes, Sur six rangs; fleurs ternées au sommet des rameaux, sessiles, blanches, Juisantes , glabres , ovales ; anthères d’un pourpre noirâtre. 586 BRUYÈRES. 1397. BRuYÈRE oDoRANTE. Erica fragrans. Tige d’un demi- pied, à rameaux étalés ; feuilles ternées, subulées , droites, glauques , aiguës, planes en dessus , sillonnées en dessous ; fleurs terminales et ternées, petites, campanulées , odorantes, d’un pourpre pâle, à divisions grandes et roulées. 138. BRUYÈRE À FEUILLES PLANES. Æ. planifolia. Tige d’un pied et demi ; rameaux nombreux, droits et ouverts ; feuilles ternées, spatulées, planes en dessus, carénées en dessous , glanduleuses et roulées sur les bords; fleurs axillaires , urcéo- - lées, pourpres , à pédoncules longs , colorés , glanduleux et velus. 139. BRUYÈRE FLATTEUSE. E. blanda. Tige cylindrique, de huit à neuf pouces, à rameaux nombreux et redressés ; feuilles ordinairement six à six, linéaires, obtuses, un peu rudes, recourbées à la base , redressées au sommet; pétioles longs ; fleurs nombreuses, en ombelle terminale; corolle presque cylinqrique, incarnate , légèrement cotonneuse. Sect. II. Anthères mutiques. À. Corolle globuleuse, ou n'étant pas deux fois plus longue que large. 140. BBuYÈRE BRUINADES. Æ. bruinades. Tige filiforme, flexueuse, à rameaux capillaires et cotonneux ; feuilles ter- nées , linéaires, obtuses, à bords garnis de longs poils ; fleurs urcéolées, pubescentes, blanches, à calice laineux et couleur de chair. 141. BRUYÈRE NoIRATRE. E. nigrita. Tige droite; d’un pied, à rameaux nombreux et grêles; feuilles ternées , glabres, lui- santes, un peu triangulaires, obtuses, épaisses ; fleurs sou- vent ternées, au sommet des rameaux; corolle campanulée, blanche. 142, BRUYÈRE ÉRIOCÉPRALE. E. eriocephala. Tige droite, de huit à neuf pouces, à rameaux nombreux et velus; feuilles ternées , pubescentes, obtuses; fleurs terminales, en têtes ou en ombelles ; corolle urcéolée, blanche, entièrement cou— verte, ainsi que le calice , d’une laine très-fine et blanchâtre. 143. BRuYÈRE FLEXUEUSE. Æ. flexuosa. Tige d’un pied, à rameaux flexueux et nus inférieurement; feuilles ternées , linéaires, glabres; fleurs ordinairement ternées, au sommet BRUYÈRES. 587 des rameaux; bractées blanches, sous le calice ; corolle pe- tite, un peu campanulée, blanche. 144. BRuYÈRE nispine. Erica hispida. Anthères peu sail- lantes ; tige droite, d’un pied , à rameaux raides et hispides; feuilles quaternées , linéaires, obtuses , hispides ; fleurs ter- minales , en grappes, un peu pendantes; corolle presque glo- buleuse, incarnate. 145. BRUYÈRE HoRIZONTALE. Æ. horizontalis. Tige droite, de près d’un pied , un peu rameuse ; feuilles quaternées, obtuses, linéaires, glabres, horizontales ; fleurs ordinairement ter- nées, penchées, au sommet des rameaux; corolle ovale, blanche à la base, d’un brun noirâtre au sommet. 146. BRUYÈRE À LARGES FEUILLES. Æ. latifolia. Tige d’un pied , rameuse, flexueuse ; feuilles ternées , très-larges, ova- les-acuminées , velues en dessus, blanches en dessous, à bords roulés; fleurs penchées, ternées, axillaires, en épis formés par de petites ombelles; corolle presque globuleuse , glabre , d’un rouge vif. 147. BRUYÈRE EN OMBELLE. Æ. umbellata. Tige droite, flexueuse , à rameaux filiformes et étalés; feuilles ternées, petites, linéaires, obtuses; fleurs en ombelles terminales ; calice double, l'extérieur triphylle et plus petit; corolle glo- buleuse-conique, d’un pourpre rouge et pâle. 149. BRUYÈRE CANALICULÉE. Æ. canaliculata. Anthères peu saillantes, noires ; tige de deux pieds, droite, ferrugineuse ; feuilles ternées, droites, obtuses, planes en dessus, canali- culées en dessous; fleurs ordinairement ternées , terminales, penchées ; corolle campanulée, d’un pourpre pâle. Var. Canaliculata minor. Corolle plus petite, d’un pour- pre pâle; pédoncule coloré ; calice glanduleux. 149. BRUYÈRE A FEULLLES CORDIFORMES. Æ. cordata. An- hères peu saillantes. Tige basse, de huit à neuf pouces, à rameaux nombreux et flexueux ; feuilles ternées, cordiformes, étalées, roulées sur les bords; fleurs droites, en têtes ser- rées au sommet des rameaux; corolle globuleuse, glabre, blanche. 150. BRUYÈRE ÉTAMINEUSE, Æ. staminea, Filamens des éta- mines allongés, capillaires , pendans hors de la corolle ; tige de deux pieds, à rameaux nombreux et verticillés ; feuilles 588 BRUYÈRES. ternées, droites, petites, charnues, luisantes; fleurs soli- taires au bout des rameaux, petites, d’un jaune blanchäâtre. 151. BRUYÈRE A FLEURS EN TIARE. Erica tiaræflora. Tige droite, d’un pied et demi , rameuse, à rameaux droits et ter nés ; feuilles ternées , obtuses, linéaires, raides, droites et ouvertes; fleurs ternées , penchées, au sommet des rameaux ; pédoncules longs; corolle en forme de tiare (ou bonnet), blanche à la base, incarnate au sommet. 152. BRUYÈRE vELUE. E. villosa. Tige flexueuse, purpu- rescente , à rameaux filiformes et velus; feuilles ternées, linéaires, obtuses, à bords munis de poils longs ; fleurs ordi- nairement ternées , penchées, au sommet des rameaux; pé- doncules longs et rouges ; périanthe large, ovale ; corolle urcéolée, blanche et velue. 153. BRUYÈRE IMBRIQUÉE. E. imbricata. Tige droite, de huit à neuf pouces, très-rameuse; feuilles ternées, linéaires, droites , tronquées; fleurs penchées, ordinairement ternées, au sommet des rameaux; périanthe double, imbriqué, à fo- lioles ovales, visqueuses, incarnates; pédoncules de la lon- gueur du calice; corolle urcéolée , incarnate au sommet. 154. BRUYÈRE LAINEUSE. Æ. lanata. Tige lâche, d’un pied et demi, à rameaux nombreux et cotonneux ; feuilles ternées, cunéiformes , laineuses, à bords roulés; fleurs quaternées, serrées, pendantes au sommet des rameaux ; pédoncules très- courts; calice double, l’extérieur triphylle et l’intérieur té- traphylle, laineux ; corolle presque globuleuse, blanche, laineuse, enveloppée par le calice. 155. BRUYÈRE PÉTIOLÉE. ÆE. petiolata. Anthères peu sail- lantes ; tige basse, sous-frutescente, à rameaux nombreux et ouverts; feuilles ternées, ouvertes, cunéiformes, un peu larges et épaisses, luisantes, à pétioles très-longs ; fleurs ter- minales, souvent ternées, presque droites, à pédoncules très-courts; calice double, l'extérieur triphylle, l’intérieur tétraphylle ; corolle campanulée, blanche. B. Corolle cylindrique , ou étant deux fois plus longue que large. 156. BRUYÈRE REDRESSÉE. E. exsurgens. Tige d’un pied et plus, droite, à rameaux verticillés ; feuilles quaternées, linéai- res , glabres, réfléchies au sommet , mucronées ; fleurs ver- BRUYÈRES. 589 üicillées, à corolle en massue cylindracée , longue d’un pouce, d'un jaune orangé. Var. Exsurgens minor. Fleurs plus petites et rouges ; an- thères peu saillantes. 157. BRUYÈRE MÉLASTOME. Erica melastona. Anthères plus longues que la corolle, s’amincissant en filamens planes ; tige lâche, droite, de deux pieds, à rameaux très-courts et feuillus; feuilles quaternées, linéaires, raides, un peu scabres ; fleurs jaunes, coniques, un peu courbées, à divisions très— longues et noires. 158. BRUYÈRE vERSICOLORE. Æ. versicolor. Anthères te saillantes ; tige de deux pieds, droite , atténuée au sommet , à rameaux presque simples ; feuilles ternées, linéaires, subu— lées, sillonnées en dessous, glabres ; corolle presque cylin- drique, un peu arquée au milieu , d’un rouge orangé à la base, verdâtre au sommet. 159. Bruyère DE Lée. Æ. leea. Anthères très-peu saillantes ; tige droite, scabre, de quatre ou cinq pieds, à rameaux là- ches, simples et longs; feuilles ternées ou six à six, raides, obtuses, linéaires, épaisses, sillonnées en dessous ; fleurs verticillées, un peu quadrangulaires, à côtes, d’un jaune orangé. 160. BRUYÈRE PÉTIVÉRIENNE. Æ. petiveriana. Tige très-raide, à rameaux courts et nombreux ; feuilles ternées, linéaires , obtuses ; anthères très-longues ; fleurs binées ou ternées, au sommet des rameaux ; bractées calyciformes ; corolle en mas- sue, courbée , jaune. Var. 1° Petiveriana aurantia. Fleurs moins grosses à la base, d’un rouge un peu orangé. 2° nina hirsuta. Fleurs plus petites, rouges et lui- santes; feuilles velues. 161. BRuYÈRE pouRPRE. Æ. purpurea. Tige droite, de deux pieds, très-simple à la base, à rameaux verticillés au sommet ; feuilles six à six , linéaires , ouvertes, planes en dessus , rou- lées en dessous , aiguës , raides ; fleurs verticillées , presque terminales ; corolle tubuleuse, pourpre, luisante , courbée à la base, dilatée au sommet. 162. BRUYÈRE SÉBANA ORANGÉE. ÆE. sebana. Var. Aurantia. Tige forte, droite, d’un pied, à rameaux courts et serrés ; 3. 38 5ge BRUYÈRES. feuilles ternées, linéaires , arquées , très-rapprochées ; fleurs ternées, pendantes au sommet des rameaux ; périanthe dou- ble, imbriqué, membraneux; corolle en massue, courbée, d’un rouge doré. Var. 1° Sebana lutea. Fleurs un peu moins longues, plus grosses , coniques, jaunes ; feuilles moins serrées. 2° Sebana viridis. Fleurs moins grandes , coniques, d’un vert pâle; feuilles moins serrées. 3° Sebana nana. Fleurs en massue, recourbées, rugueuses, d’un rouge orangé, deux à deux au sommet des rameaux ; anthères saillantes, très-longues, 4° Sebana spicata. Fleurs presque cylindriques, minces , courbées , écarlates, sillonnées ; calice et anthères jaunâtres. 163. BRuYÈRE MuLTIFLORE. Erica muliiflora. Tige droite , rameuse, à rameaux raides et droits; feuilles quaternées , ou, quinées , obtuses , glabres, linéaires, droites ; fleurs axillai- res , presque terminales , en espèce d’épi ; pédoncules capil- laires et très-longs; corolle cylindrique urcéolée, à côtes, d’un rose très-päle. 164. BRUYÈRE DE PLUKENET. E. plukenetia. Tige droite , de deux pieds , à rameaux très-courts et serrés ; feuilles ternées, linéaires , arquées, aiguës , glabres, fasciculées ; fleurs sou— vent solitaires , pendantes , formant un épi lâche au milieu des rameaux; pédoncules longs, colorés; corolle longue de plus d’un demi-pouce, conique , pourpre. Var. 1° Plukenetia albens. Anthères très-longues ; corolle blanchätre. 2° Plukenetia nana. Anthères très-longues , rouges ; corolle d’un rouge vif. 165. Bruyère sae. E. sordida. Tige d’un pied et demi, droite, poilue au sommet; feuilles quaternées , velues, ob- tuses ; fleurs presque sessiles , terminales, au nombre de une, deux ou trois; corolle tubuleuse , en massue, courbée , d’un pouce, d’un jaune sale, velue. 166. BRUYÈRE oRNÉE POURPRE. Æ. vestita. War. Purpurea. Anthères peu saillantes ; tige de deux pieds, droite , simple à la base, puis ensuite à rameaux simples et verticillés ; feuilles six à six , linéaires , aiguës , glabres , atténuées en pétiole ; fleurs droites, verticillées, vers le milieu des rameaux ; BRUYÈRES. 59t corolle en massue, droite, longue d’un pouce, pourpre. 167. Bruyère DE Banks. Ærica banksia. Tiges de huit à neuf pouces, couchées, raides, scabres , très-rameuses ; feuilles ternées , subulées, trigones , acuminées ; fleurs ordinairement ternées , penchées , au somanet des rameaux ; pédoneules très- courts ; périanthe double, l'extérieur triphglle , l'intérieur tétraphylle; corolle cylindrique, d’un jaune verdâtre. Var. B'anksia purpurea. Feuilles ternées; corolle d’un jaune blanchâtre , à limbe d’un pourpre foncé ; anthères très-lon- gues. 167. Bauyère ÉLEVÉE. Æ. elata. Tige droite, de six ou sept pieds > un peu rameuse, à rameaux couris et cotonneux ; feuilles quaternées ; souvent quinées , glabres, un peu cylin- driques , obtuses ; fleurs solitaires, au sommet des rameaux, en épis ; pédoncules courts ; corolle en massue, courbée , co- tonneuse, très-grande , longue de près de deux pouces, d’un jaune orangé. 165. BRUYÈRE AGRÉABLE, Æ. formosa. Anthères ‘peu sail- lantes ; tige droite, à rameaux droits et verticillés; feuilles souvent six à six, linéaires, glabres, raides, aiguës, ouvertes, un peu courbées; fleurs verticillées, axillaives, un peu en épi, horizontales; corolle en massue, longue d’un pouce, un peu courbée, glabre , écarlate. 169. BRUYÈRE À GRANDES FLEURS. Æ. grandiflora. Tige droite , de trois pieds et davantage, à rameaux très-simples, droits, et verticillés; feuilles quaternées, linéaires, raideset droites; fleurs verticillées, dans l’aisselle des feuilles ; corolle en massue, d’un pouce et demi, un peu courbée, glabre , d’un jaune orangé. 170. BRUYÈRE MONADELPHE. Æ. monadelphia. Tige droite, d’un pied et demi; feuilles ternées, obtuses , un peu coton- neuses ; anthères très-longues, atténuées en filamens planes ; fleurs binées ou ternées, terminales, penchées; calice dou- ble, coloré; corolle conique, de près d’un pouce, glabre, d’un rouge vif. 171. BRUYÈRE PÉNICILLÉE. Æ. penicillata. Tige droite, de près d’un pied , à rameaux simples et serrés ; feuilles ternées , linéaires, fasciculées, glabres, ouvertes; fleurs solitaires, pendantes, en épis au milieu des rameaux : pédoncules longs, colorés ; corolle conique, pourpre. 392 BRUYÈRES. Nota. On a cultivé d’autres espèces moins belles ; mais elles ne se trouvent plus dans le commerce. Les espèces indigènes sont les erica vulgaris; Li. Scoparia; Lix. Firidi purpurea ; Hortuz. Arborea; Lin. T'etralix ; Lin. Cinerea ; Lis. Aus- tralis; Lin. Ciliaris; Lis. Umbellata; Lin. Purpurascens, seu vagans; Lix. Herbacea; Tax. Mediterranea ; Lin. Mul- tiflora ; Tax. On les cultive et multiplie comme les autres , en plate-bande de terre de bruyère, et quelques-unes, du midi, sont assez délicates pour exiger l’orangerie. CYRILLE. Cyrilla; L.(Pentandrie-monogynie.) Calice très-petit, à cinq divisions ; corolle à cinq pétales ; cinq éta- mines ; un ovaire supérieur, surmonté d’un style persistant et bifide; une capsule ovoïde, à deux loges et à deux valves, polysperme. 1. CyRILLE A Grappes. Cyrilla racemiflora; L. Ttea cyrilla; L’Hérir. Cyrilla caroliniana; Mics. F. Caroline. Arbrisseau de quinze à dix-huit pieds; feuilles lancéolées , cunéiformes , aiguës, membraneuses, nervées; en juin et juillet, fleurs blanches, nombreuses, à pétales plus longs que les pédicelles. Pleine terre légère et fraîche; multiplication de graines ve- nues de leur pays natal, de marcottes, de drageons , où de boutures étouflées. ANDROMÈDE. Andromeda; L. ( Décandrie-monogynie. ) Calice très-petit, à cinq divisions ; corolle monopétale , cam- panulée ou globuleuse, à cinq divisions; dix étamines non saillantes ; une capsule à cinq loges polyspermes, à cinq valves. Secr. Ire. Feuilles opposées. 1. ANDROMÈDE TÉTRAGONE. Andromeda tetragona; L. F. Sibérie. Arbuste à feuilles opposées, imbriquées, obtuses, roulées; fleurs campanulées, sur des pédoncules solitaires et axillaires. Plate-bande de terre de bruyère, fraiche, abritée, et un peu ombragée; à l’exposition du levant ou du nord; multiplication de rejetons, par l'éclat des pieds, et de mar- cottes, transplantés en février et mars. Mème culture pour toutes les espèces. A L 2. ANDROMÈDE BRUYÈRE. A. ericoïdes; WizD. F.Kamts- chatka. Arbuste à feuilles imbriquées, convexes, ciliées et BRUYÈRES. 593 sétacées sur les bords; fleurs globuleuses, axillaires, sur des pédoncules solitaires; capsule à quatre ou cinq loges et au- tant de valves. Secr. II. Feuilles éparses. 3. ANDROMÈDE MOUSSEUSE. Andromeda hypnoïdes; L. F. Sibérie, Tiges menues, couchées ; feuilles serrées, subulées,, d’une ligne de longueur ; en juin, fleurs petites, d’un beau rouge vif, campanulées, sur des pédoncules solitaires et terminaux. 4. ANDROMÈDE COUCHÉE. À. prostrata; Cav. F. Amérique méridionale. Tige frutiqueuse, humifuse ; feuilles ovales- aiguës, glabres, éparses, un peu dentées, sur des pédoncules axillaires et solitaires. - Sear: II. Feuilles alternes. 5. AnprOmÈDE DU MaryLanv. 4. mariana; JacQ. F.Virgi- pie. Arbuste de deux pieds, à rameaux fléchis en zig-zag; feuilles oblongues-ovales, très-entières, décidues ; en juillet, fleurs blanches, à corolle ovale-cylindrique, sur des pédon- cules rameux et agrépés. Var. 1° A Ecnilles! lancéolées, Zanceolata; 2° à fétiles étroites , angustifolia ; 3° à larges feuikles, Zatifolia. 6. ANDROMÈDE FERRUGINEUSE. À. ferruginea; Air. 5. Amé- rique septentrionale. Tige de deux pieds, parsemée d’écailles ferrugineuses ; feuilles elliptiques, très-entières, écailleuses et farineuses en dessous ; fleurs blanches, un peu GBA ES: penchées, sur des pédoncules agrégés et axillaires. Zar. A feuilles étroites, angustifolia. 7- ANDRONÈDE À FEUILLES DE CaAssiNÉ. 4. cassinefolia; VExr. A. speciosa; Mica. F. La Floride. Arbuste de deux à trois pieds , formant buisson ; feuilles ovales, dentées, glabres des deux côtés, persistantes; en été, fleurs d’un blanc pur, les plus grandes du genre, campanulées, sur des pédoncules agrégés. V'ar. Andromède pulvérulente. 4. pulverulenta ; BartTram. Elle ne diffère du type que par une poussière glauque qui la couvre et lui donne un aspect blanchâtre. 8. ANDROMÈDE A FEUILLES DE Pourior. 4. polifolia; L. F. indigène. Arbuste d’un pied; feuilles alternes, lancéolées, 594 BRUYÈRES. roulées, persistantes ; en mai , fleurs rouges , mêlées de blanc ; corolle ovale ; pédoncules agrégés. V'ar. 1° À larges feuilles, Zatifolia; Arr. Feuilles oblon- gues; corolle ovale , incarnate ; divisions ealicinales ouvertes, ovales, blanches, un peu rougeâtres au sommet. Var. 2° Moyenne , media; Air. Feuilles lancéolées ; corolle oblongue, ovale, rougeâtre; divisions calicinales, plus droite. V’ar. 3° A feuilles étroites , angustifolia ; Air. Feuilles lan- céolées , linéaires; divisions calicinales, oblongues et rouges. Var. 4° A feuilles subulées, subulata ; Dunam. Feuilles li- néaires , subulées, On cultive encore les variétés plus légères, rosmarinifolia et minima. 9: ANDROMÈDE EN ARBRE. Ændromeda arborea ; Air. .Virgi- nie. Arbre de cinquante à soixante pieds dans son pays natal ; feuilles elliptiques, acuminées, denticulées, persistantes; en juillet, fleurs blanches , petites, un peu pubescentes , en pa- nicules terminales. 7’ar. A feuilles glabres, ou à feuilles ve- lues. 10. ANDROMÈDE PANICULÉE. À. paniculata; Micu. À. para- bolica ; Dunam. P. Virginie. Arbuste de quatre à cinq pieds; feuilles ovales-aiguës , entières; en mai et juin, fleurs blan- ches, petites, cylindriques, en grappes paniculées et termi- nales, légèrement pubescentes. Far. A feuilles pubescentes en dessous. À 11. ANDROMÈDE À GRAPPE. À. racemosa; L. Micn. À. panicu- lata; Duuam. F. Du Maryland. Arbuste dé trois ou quatre pieds; feuilles alternes, oblongues, dentées; en été, fleurs blanches, petites, oblongues et bossues, en grappes unilaté- rales, munies de bractées simples et nues. 12. ANDROMEDE AXILLAIRE. À. axillaris; Lam. À. catesbæt ;: Wazrr. D. Virginie. Arbuste de trois à quatre pieds; feuilles ovales, aiguës, un peu dentées, persistantes; de juin en août, fleurs blanches , nombreuses, à corolle oblongue, en grappes axillaires et simples. 13. ANDROMÈDE ACUMINÉE. À. acuminata; PERS, À. lucida ; Jaco. À. populifolia; Lam. F. Amérique septentrionale. Ar- buste de quatre pieds, très-glabre dans toutes ses parties ; feuilles ovales - lancéolées, acuminées, dentées, entières, per- BRUYÈRES. 595 sistantes ; en août et septembre, fleurs blanches, cylindri- ques , en grappes axillaires et simples. On la couvre de litière sèche pendant les grands froids. Var. À feuilles dentées. Æ. laurina dentata; Micu. Ra- meaux d’un rouge foncé ; feuilles dentées en scie. 14. ANDROMÈDE À FEUILLES BORDÉES. Ændromeda marginata ; Pers. 4. coriacea; Air. À. lucida; Lam. F. Caroline. Arbuste de trois pieds, à rameaux triangulaires ; feuilles ovales lancéo- lées, acuminées, très-entières , bordées de blanchâtre; en août, fleurs d’un blanc rougeâtre , sur des pédoncules axil- laires, agrégés et simples. Elle est un peu délicate et de- mande une couverture de litière pendant les gelées. 15. ANDROMÈDE CALICULÉ. 4. caliculata ; L. F;. Amérique septentrionale. Arbuste de deux pieds ; feuilles alternes, lan- céolées, obtuses, ponctuées , persistantes ; en mars, fleurs petites, blanches, un peu cylindriques , en grappes unilaté- rales et foliacées. Var. 1° A larges feuilles, latifelia ; Dunam. Corolle oblon- gue-cylindrique; feuilles oblongues-ovales , obtuses. Var. > À feuilles étroites , angustifolia ; corolle ovale- oblongue ; feuilles oblongues-lancéolées. 16. ANDROMÈDE COTONNEUSE. À. tomentosa ; Dum. Courc. B. Caroline. Arbuste de trois ou quatre pieds; feuilles ovales elliptiques, très - entières, nerveuses, à bords roulés en dessous , cotonneuses des deux côtés; au printemps , fleurs blanches , pubescentes ainsi que les calices et les pédoncu- les , en grappes paniculées. ARBOUSIER. Ærbutus; L. (Décandrie-monogynie. ) Calice très-petit, à cinq divisions , corolle ovoïde, à limbe court, partagé en cinq dents roulées en dehors ; dix étamines non saillantes ; une baie à cinq loges polyspermes ou monospermes. 1. ARBOUSIER COMMUN. Arbutus unedo ; L. F. France méri- dionale. foyez le tome IT, page 562 : ainsi que pourles ar- butus alpina et andrachne. On cultive pour l’agrément les variétés de l’unedo, crassifolia , crispa plena , plena angus- zifolia , rubra, integrifolia , salicifolia. 2. ARBOUSIER BUSSEROLLE Où raisin d'ours. À. uva ursi; L, D. Europe septentrionale. Tiges couchées, en touffes ;feuil- les très-entières , petites , ovales obtuses , luisantes, persis- 596 BRUYÈRES. tantes ; en mai, fleurs blanches , en petites grappes axillai- res ; baie d’un beau rouge. Plate-bande de terre de bruyère, à l’exposition du levant ; multiplication de graines et mar- cottes. 3. ARBOUSIER A FEUILLES DE THYM. Arbutus thymifolia ; Arr. Faccinium hispidulum ; L. Oxicoccus hispidulus ; Pers. D. Canada. Tiges couchées ; feuilles ovales aiguës , un peu den- tées, rudes en dessous ; fleurs axillaires, à neuf étamines. Même culture. 4. ARBOUSIER À FEUILLES DE LAURIER. À laurifolia ; PERS R. Amérique septentrionale. Arbrisseau de douze à quinze pieds; feuilles oblongues, acuminées , aiguës, dentées , glabres ; fleurs en grappes axillaires, unilatérales, sessiles , solitaires. Méme culture. CLETERA. Clethra; L.(Décandrie-monogynie.)Calice à cinq divisions ; corolle à cinq pétales; dix étamines non saillantes ; stigmate à trois lobes ; une capsule à trois loges , entourée à sa base par le calice , s’ouvrant au sommet en trois valves. 1. CLETHRA GLABRE. Cléthra alnifolia ; Air. PF. De la Vir- ginie. Arbuste de quatre à cinq pieds; feuilles obovales lan céolées; en août et octobre, fleurs petites, blanches, odorantes, en grappes spiciformes,; calice aigu ; bractées per— sistantes , plus courtes que les fleurs. Pleine terre franche Jégère, substantielle, douce, fraiche, un peu ombragée; multiplication de graines, de rejetons et de marcottes enra- cinées au bout d’un an. 2. CLETHRA COTONNEUX. C. tomentosa; Lam. C. Pubescens ; L. D. Virginie. Il ne diffère du précédent, dont Aiïtone le regarde comme une variété, que par le duvet blanchätre qui couvre le dessous de ses feuilles et de ses jeunes rameaux. Méème culture. | 3. CLETHRA PANICULÉ. €. paniculata ; Win. F. Amérique septentrionale. Arbuste de trois où quatre pieds; feuilles Jancéolées , obovales , dentées , glabres; d’août en octobre, fleurs blanches, en panicule étroite et bractéée. Pleine terre et même culture. 4. CLETHRA EN ARBRE. C. arborea; VENT. F. Madère. Ar- brisseau de sept à huit pieds ; feuilles oblongues-lancéolées, #labres des deux côtés, dentées, persistantes; de septem- BRUYÈRES. 597 bre en janvier, fleurs blanches, un peu rosées , petites, odo- rantes, en grappes spiciformes ; calice obtus. Même culture , mais orangerie. Var. A feuilles panachées , foliis variegatis, de vert, de jauné et d’un rouge assez vif. 5. CLErTHRA ACUMINÉ. Clethra acuminata ; Micu. C. glauca; Pers. F. Caroline. Arbre de trente pieds dans son pays natal ; feuilles ovales , ou cunéiformes à la base , acuminées , den- tées, glauques en dessous ; fleurs en épis presque solitaires, munis de bractées décidues plus longues que les fleurs. Oran- gerie et même culture. G. Cretura RUDE. €. scabra; Juss. F. Amérique septen- trionale. Arbrisseau à feuilles larges, obcordiformes, rudes , velues en dessous. Orangerie et mème culture. PYROLE. Pyrola; L. (Décandrie-monogynie.) Calice très- petit, à cinq divisions ; corolle de cinq pétales élargis et con- nivens à leur base ; dix étamines non saillantes; un stigmate épais , à cinq crénelures ; une capsule à cinq loges et à cinq valves. 1. PSROLE A FEUILLES RONDES. Pyrola rotundifolia ; L. %. Indigène. Feuilles obovales, arrondies, entières, un peu paisses ; en juin et juillet, tige d’un pied , terminée par des fleurs blanches, odorantes ; étamines redressées ; pistil cour- bé. Pleine terre légère , fraiche et ombragée ; multiplication d’œilletons ou par éclat, en automne. 2. PyROLE (PETITE). P. minor; L. %. Indigène. Feuilles pétiolées, arrondies ; en juin et juillet, tige de quatre à cinq pouces , terminée par une grappe de fleurs blanches ; étamines et pistils droits. Culture de la précédente. 3. PYROLE oMBELLÉE. P. umbellata ; L. F. Amérique sep- tentrionale. Petit arbuste à feuilles lancéolées ; fleurs pé- donculées , en espèce d’ombelle. Orangerie éclairée ; terre de bruyère; multiplication d’éclats, de drageons et de bou- tures. Cette plante , d’une conservation difficile, ainsi que la suivante, demande à être traitée comme les bruyères ; ce- pendant , avec quelques précautions, elles passent assez bien l'hiver en plein air. 4. PyroLE MacuLÉE. P. maculata; L. F. Amérique sep- tentrionale. Arbuste de dix-huit pouces ; feuilles lancéolées, 598 BRUYÈRES. pétiolées, opposées, pourpres en dessous, d’un vert foncé en dessus, avec les nervures et quelques taches blanches ; en juin, fleurs d’un blanc rosé, sur des pédoncules biflores. Orangerie et culture de la précédente ; comme elle, elle peut être risquée en pleine terre de bruyère, à exposition om- bragée. GALAX. Galax; L. ( Pentandrie-monogynie.) Calice à dix divisions ; corolle hypocratériforme ; cinq étamines ; un style; capsule monoloculaire, à deux valves élastiques. 1. GALAX A TIGE NUE. Galax aphylla ; L. Érythrorhiza ro— tundifolia ; Micu. Solenandria cordifolia; Vent. %. Caro- line. Feuilles radicales , cordiformes, arrondies, dentées, bor- dées de pourpre; en mai, tige d’un pied, terminé par un épi de fleurs blanches et petites. Orangerie , ou plate-bande de terre de bruyère fraîche et ombragée, avec couverture lhi- ver; multiplication par la séparation des drageons, au prin- temps. POIRÉTIE. Poiretia ; Cav. ( Pentandrie-monogynie.) Ca- lice à cinq parties, imbriqué, persistant; corolle à cinq pé- tales ; étamines insérées sur leréceptacle , à anthères connées; un style; capsule à cinq loges et à cinq valves séparées par une cloison. 1. POIRÉTIE A FEUILLES CAPUCHONNÉES. Potretia cucullata; Cav. Sprengelia incarnata; Smira. PF. Nouvelle -Hollande. Arbuste de deux pieds; feuilles petites, imbriquées, capu- chonnées à leur base; tout l'été, fleurs d’un rose pâle, en étoile, conservant leur fraîcheur jusqu’à la maturité des graines. Orangerie et même culture que les bruyères. ÉPIGÉE. Épigæa; L. (Décandrie-monogynie.) Calice à cinq divisions, entouré de trois bractées ; corolle hypocraté- riforme , tubuleuse par sa base, à limbe ouvert et partagé en cinq lobes; dix étamines non saillantes, attachées à la base de la corolle, à anthères oblongues; stigmate presqu’à cinq divisions ; capsule à cinq loges, à cinq valves; réceptacle à cinq divisions. 1. ÉPIGÉE RAMPANTE. Épigæa repens; Wuiiv. B. Virgi- nie. Arbuste petit et rampant ; feuilles ovales-cordiformes , très-entières, réticulées, persistantes ; de mars en juillet, BRUYÈRES. 599 fleurs carnées ou blanches, petites, odorantes, en grappes axillaires. Orangerie , et culture des bruyères. GAULTHIÉRIE. Gaultheria ; L. (Décandrie-monogynie.) Calice campanulé, à cinq divisions, muni de deux écailles extérieurement ; corolle ovoïde , à limbe à six divisions, roulé en dehors; dix étamines à filamens velus, à anthères à deux cornes ; dix petites écailles entre les étamines et environ- nant l'ovaire; capsule à cinq loges, à cinq valves, entourée par le calice, qui devient charnu et bacciforme. 1. GAULTHIÉRIE DU Canava. Gaultheria procumbens ; L. F. Amérique septentrionale. Petit arbuste de cinq à six pouces, traçant ; feuilles ovales - arrondies, très - entières , luisantes, persistantes; en été, et pendant une partie de l’année , fleurs d’un rouge vif, pédonculées , axillaires ; baies rouges. Oran- gerie, et culture des bruyères. 2. GAULTRIÉRIE proITE. G. erecta ; VENT. F. Pérou. Arbuste d’un pied et demi, à tiges droites et rameuses ; feuilles ovales pointues , denticulées, roulées sur les bords, glabres, cou- vertes de poils ferrugineux en dessous, persistantes ; en été, fleurs d’un beau rouge, en grelot, solitaires, en grappes axil- laires et terminales. Orangerie et même culture. MYRTILLE , airelle. Z’accinium; L. (Décandrie-mono- _ gynie.) Calice supérieur, à quatre dents ou entier; corolle campanulée , quelquefois globuleuse ; à quatre ou cinq divi- sions, huit à dix étamines ayant leurs filamens attachés au calice , portant des anthères terminées par deux cornes, avec deux arêtes sur leur dos; ovaire inférieur ;une baie globuleuse, ombiliquée à son sommet, divisée en quatre ou cinq loges contenant plusieurs graines. Secr. Ir. Fleurs solitaires. 1. MyaTiLe ANGULEUX , lucet, F’accinium myriillus; L. 5. Indigène. Arbuste de deux pieds, à rameaux anguleux ; feuilles dentées, ovales, décidues; en avril, fleurs blanches, -en grelot , axillaires et solitaires; baie d’un bleu noirâtre. Dans les montagnes du Beaujolais on en fait un vin assez agréable. Pleine terre de bruyère humide et à demi ombra- gée ; mulüiplication de graines , de rejetons, et plus aisément Goo BRUYÈRKES. de marcottes. Transplantation avec toute la motte. Ces p'antes sont d’une conservation très-difhicile, et exigent à peu près les mêmes soins que les bruyères. Toutes se cultivent de mème , mais quelques-unes exigent l’orangerie; nous l’indi- querons à leur article. 2. MyRTILLE VEINÉ. Vaccinium uliginosum ; Pers. F.Indi= gène. Arbuste d’un pied, à rameaux cylindriques, étalés et couchés; feuilles obovales, petites, lancéolées , glabres; en mai et juin, fleurs blanches ou carnées, solitaires, ovales, axillaires; baie noire. 3. MYRTILLE A LONGUES ÉTAMINES. W. stamineum; Air. P. Amérique septentrionale. Petit arbuste; feuilles ovales-oblon- gues , aiguës, très-entières, glauques en dessous; en mai et juin, fleurs blanchâtres, ovales, solitaires, pédonculées, axillaires ; anthères plus longues que la corolle. 4. MYRTILLE EN BUISSON. Ÿ”. dumosum; ANDREW. ru Amé- rique septentrionale. Arbuste à feuilles ovales, aiguës, gla- res ; fleurs un peu blanchäâtres, urcéolées , sur des pédon- cules uniflores et munis de bractées. 5. MYyRTILLE À FEUILLES LUISANTES. 7, diffusum; AIT. B. Caroline. Feuilles ovales, pointues , obtusément dentées, un peu velues ; de mai en juillet, fleurs solitaires, pédonculées, sans bractées. G. MYRTILLE A FEUILLES ÉTROITES. 7”. angustifolium; Air. B. Terre-Neuve. Feuilles elliptiques lancéolées, glabres, ob- tusément dentées ; fleurs sur des pédoncules solitaires et uni- flores. Secrt. II. Fleurs en corymbe ou en grappe. 7. MYRTILLE À conymse. Ÿ. corymbosum; L. W. diso- morphum; Mic. Ÿ. amænum; Air. Ph. Amérique septen- trionale. Arbrisseau de quatre ou cinq pieds ; feuilles oblon- gues , acuminées , nervées, velues en dessous , très-entières ; de mai en juin, fleurs blanches , assez grandes, ovales-cylin- driques, en corymbes ovales; baie d’un bleu nonâtre, d'un acide agréable. , 8. MynTiLzE ROUGE. Ÿ”. venustum; Pers. F. Amérique septentrionale. Feuilles elliptiques, très-entières ; glabres, BRUYÈRES. Got décidues; en mai et juin, fleurs un peu campanulées, en grappes bractéées , à pédicelles munis de petites bractées. 9- MYRTILLE À FEUILLES DE TROÈNE. Ÿ’accinium ligustrinum ; L. . Pensylvanie. Arbuste droit, à rameaux anguleux, haut de deux pieds ; feuilles crénelées , oblongues, à nervures pour- pres; en juin, fleurs ovales-oblongues, à cinq dents, pour- pres, en grappes nues, sans bractées. 10. MYRTILLE RÉSINEUX. Ÿ”. resinosum ; Air. Andromeda baccata. ; Wawcewu. F. Amérique septentrionale. Feuilles elliptiques, un peu aiguës, très - entières, décidues , parse- mées de points résineux; de mai en juin, fleurs ovales, en grappes bractéées. 11. MYRTILLE EN ARBRE. 7”. arboreum ; Micu. F. Amérique septentrionale. Arbres de quinze à vingt pieds; feuilles pétio- lées, obovales, mucronées, luisantes, ponctuées et glandu- leuses; en juin, fleurs campanulées, en grappes bractéées; anthères aristées sur le dos; baies noires, globuleuses. Bel arbrisseau dans nos jardins. 12. MYRTILLE ÉLÉGANT. Ÿ”. formosum ; ANDREw. PR. Améri- que septentrionale. Feuilles très-entières , oblongues-aiguës, glabres; fleurs en grappes fasciculées, un peu cylindriques; calice comprimé. | 13. MYRTILLE À RAMEAUX ALLONGÉS. #7, virgatum ; ANDREW. B.Amérique septentrionale. Feuilles oblongues, ovales, den- tées; d'avril en mai, fleurs un peu cylindriques, en grappes fasciculées et axillaires ; calice réfléchi au sommet. Orangerie. 14. MyRTILLE DE PENSYLVANIE. 7”. Pensylvanicum ; Micu. F5. Amérique septentrionale. Arbuste rameux, de deux pieds ; feuilles sessiles, ovales-lancéolées, dentées, luisantes; en juin, fleurs bianches, ovales, fasciculées, presque terminales. 15. MyrTiLe DE LA Fgorie. 7. myrsinites ; Lam. F. Flo- ride. Arbuste droit, très-rameux , à feuilles petites, sessiles , ovales, mucronées, un peu dentées, ponctuées en dessous ; fleurs pourpres , en corymbes, sessiles. Orangerie. 16. MYRTILLE DE CappaDocE. Ÿ”. arctostaphy los ; ANDREw. B. Cappadoce. Arbrisseau de cinq à six pieds; feuilles crénelées, ovales-aiguës ; en juin et juillet, fleurs blanclies et rougeâtres, en grappes lâches , assez grandes. Orangerie. 17. MYRTILLE MÉRIDIONALE. 7”. meridionale ; Air. PF. Jamaï- 602 BRUYÈRES. que. Feuilles ovales-oblongues, aiguës, dentées, persistantes , planes, luisantes ; fleurs prismatiques, en grappes droites et tcriminales. Serre tempérée. 18. MyrTiLLE PoncruÉ. V’accinium vitis idæa; L. F. punc- tatum; Lam. Indigène. Arbuste d’un pied ; feuilles obovales, roulées, très-entières, ponctuées en dessous ; au printemps, fleurs d’un blanc rougeâtre, en grappes terminales et pen- dantes. OXYCOCCOS. Oxycoccus ; Pers. (Octandrie-monogynie. ) Calice supérieur, à quatre divisions; corolle à quatre divisions presque linéaires, roulées ; huit étamines à filamens conni- vens, surmontées par des anthères tubuleuses et biparties; un style ; baie polysperme. 1. Oxycoccos DES marAIS. Oxycoccus palustris ; seu euro- pœus; Pers. Faccinium oxycoccos ; L.F. Indigène. Tiges filiformes, rampantes, nues; feuilles ovales, très- entières ;: roulées , ovales, petites, persistantes ; en mai, fleurs rouges ; baies pourpres. Terre légère, tourbeuse, humide, ou, mieux , terre de bruyère. Du reste, même culture et multi- plication que les myrtilles, et orangerie. Var. Oxycoccos du Canada. O. Macrocarpus. Far. Æ DE Pers. J’accinium macrocarpum. Air. Amérique septentrio- nale. Tiges rampantes, filiformes; feuilles très-entières, planes, ovales-oblongues , obtuses ; baïes plus grosses. Oran- serie et même culture. ÉPACRIDE. Epacris; Cav. (Pentandrie-monogynie). Calice double, lextérieur imbriqué; cinq étamines, un style; stig- mate en tête; ovaire entouré de cinq petites glandes écail- leuses; capsule à cinq pans, à cinq loges, à cinq valves, polysperme. 1. ÉPACRIDE À LONGUES FLEURS. Epacris longiflora ; Cav. F. Nouvelle-Fullande. Tige detrois à qaatre pieds; feuillesovales cordiformes, raides, un peu épineuses au sommet; en mars et avril, fleurs écarlates, à tube allongé, en épis. Orangerie éclairée ; terre de bruyère ; culture des bruyères. 2. Éracrine ÉLÉGANTE. Æ. pulchella ; Cav. F. Nouvelle-Hol- lande. Tige de trois à quatre pieds ; feuilles imbriquées , cor- diformes, terminées par une pointe raide; au printemps, fleurs très-odorantes, d’un blanc pourpré, axillaires, tubu- BRUYÈRES. 6o3 leuses-campanulées. Même culture, comme pour les sui- vantes. 3. ÉeacRIDE piQuanTe. Æpacris pungens ; Cav. F. Nouvelle- Hollande. Tige de quatre pieds ; feuilles ovales, imbriquées, raides, terminées par une pointe épineuse; au printemps, fleurs blanches, à tube rougeâtre, en épis; calice extérieur conique. 4. ÉracrinE PoURPRÉE. E. purpurescens; Horr. AxGz. PB. Nouvelle-Hollande. Tige très-courte ; feuilles ovales, un peu capuchonnées , acuminées; au printemps, fleurs un peu in- fondibuliformes , d’abord purpurescentes, puis blanches, en épis. /’ar. A fleurs rouges , rubra. 5. Épacnine À éravDes FLEURS. Æ. grandiflora; Wizro.P. Nouvelle-Hollande. Tige frutiqueuse ; feuilles ovales, acumi- nées, mucronées, recourbées ; au printemps , fleurs grandes, axillaires. 6. Épacaine veLue. E. villosa ; Cav. B. Nouvelle-Hollande. Arbuste à rameaux velus; feuilles linéaires, imbriquées ; fleurs axillaires , à divisions de la corolle cotonneuses en de- dans. STYPHÉLIE. Styphelia; Surrn. (Pentandrie-monogynie.) Calice divisé profondément en cinq découpures , et accompa- gné d’écailles imbriquées ; corolle tubulée ; cinq étamines ; un ovaire environné d’une écaille embrassante, ou de cinq petites écailles; un drupe à cinq loges , contenant chacune une ou deux graines. 1. STYPHÉLIE À TROIS FLEURS. Styphelia triflora; ANDREw. B. Nouvelle-Hollande. Arbuste droit; feuilles imbriquées , ovales, mucronées, glauques , persistantes ; de juin en août, fleurs axillaires, ternées; corolle très-longue, à tube d’un beau rouge et à limbe jaunâtre. Orangerie éclairée; terre de bruyère; multiplication de boutures et marcottes; du reste , mêmes soins que pour les bruyères. 2. STYPHÉLIE DAPHNOÏDE. S. daphnoïdes; Smiru. F.Nouvelle- Hollande. Arbuste à feuilles elliptiques, un peu concaves ; fleurs axillaires , solitaires ; corolle à limbe ouvert et un peu pubescent. Orangerie et même culture. 3. STYPHÉLIE GNIDIENNE. $. gnidium; VENT. PF. Nouvelle- Hollande. Arbuste de trois à quatre pieds; feuilles linéaires 604 BRUYÈRES. lancéolées, éparses, persistantes ; en juin et juillet, fleurs blanches, odorantes , en épis terminaux, solitaires et ovales; corolles à limbe réfléchi et velu. Orangerie ; même culture. 4: STYPHÉLIE JUNIPÉRINE. Styphelia juniperina; Pers. . Nou- velle-Hollande. Tige arborescente; feuilles éparses , linéaires, cuspidées, dentelées ; fleurs sessiles-solitaires , terminales. Var. 1° Couchée. Procumbens ; Pers. V’entanctia procum- bens ; Cav. Tige couchée; fenilles linéaires-lancéolées, imbri- quées, ciliées, à nervures parallèles ; fleurs axillaires, et soli— taires. Var. 2° Rameuse. Humifusa ; Pers. Tiges très-rameuses ; feuilles linéaires, éparses, nombreuses ; fleurs axillaires. STYLIDIER. Siylidium ; Ricn. (Monadelphie - diandrie. ) Calice à cinq divisions quelquefois cohérentes ; corolle un peu irrégulière, quadrifide ; filamens des étamines très-longs , à sommet bianthérifère ; siyle terminé par un stigmate bipartü, surmonté d’une appendice ligulée et recourbée ; ovaire infère; capsule biloculaire , polysperme. 1. STYLIDIER GLANDULEUX. Stylidium glandulosum ; Horr. ANGL. D. Nouvelle-Hollande. Arbuste d’un pied ; feuilles li- néaires, épaisses ; d'avril er juin , fleurs petites, d’abord d’un jaune pâle , puis rougeâtre. Leur style est très-irritable avant la fécondation; si on le touche il se replie subitement dans un sens opposé à celui qui lui est naturel. Orangerie éclairée ; terre de bruyère ; multiplication de graines , de rejetons et de boutures. 2. STYLIDIER GRAMINÉ. $. graminifolium; WWVarTz. S. ser- rulatum ; Ricu. D. Nouvelle-Hciiande. Tige simple, pubes- cente ; feuilles subulées-lancéolées, un peu épineuses et den- tées ; fleurs presque sessiles, alternes, en épi simple. Oran- gerie et même culture. CAMARINE. Empetrum ; L. (Diæcie - triandrie.) Fleurs dioïques; calice à trois divisions; trois pétales; trois étamines saillantes hors de la fleur ; un ovaire supérieur , un peu aplati en dessus, dépourvu de style, surmonté de neuf stigmates ouverts et inème réfléchis ; une baie globuleuse, un peu dé- primée, contenant de trois à neuf graines disposées cireulai- rement. 1. CAMARINE À FRUIT Noir. Empetrum nigrum; Wu. F. HRUYÈRES. Go5 Des hautes montagnes de l'Europe. Arbuste d’un pied , étalé sur la terre, à rameaux glabres ; feuilles petites , oblongues, glabres , roulées sur les bords , persistantes ; en avril, fleurs petites, herbacées, sessiles, axillaires ; baies noires. Pleine terre de bruyère ombragée , et culture des myrtilles ; multi- plication de marcottes. 2. CAMARINEA FRUIT BLANC. Æmpetrum album; Was. .Por- tugal. Arbuste droit, à rameaux pubescens ; feuilles linéaires, roulées en leurs bords , rudes en dessus, canaliculées en des- sous; baies blanches. Mème culture, mais couverturé l'hiver, ou, poùr plus grande sûreté, orangerie. PÉNÉE, Sarcocollier. Penæa; Juss. ( T'étrandrie mono- grnie). Calice diphylle , caduc; corolle campanulée, à qua- tre divisions; quatre étamines au sommet de la corolle; an- thères droites; ovaire supère ; style filiforme terminé par un stigmate à quatre lobes; capsule à quatre loges, quatre val- ves , avec une cloison dans le milieu; point d’axe central; deux semences dans chaque loge. 1. PENÉE ÉCAILLEUSE. Penœæa squamosa ; L. F,. Du Cap. Ar- brisseau à feuilles rhomboïdales - cunéiformes, charnues, imbriquées sur quatre rangs; fleurs sessiles, au sommet des rameaux, accompagnées de bractées écailleuses, g#lutineuses et ciliées. Orangerie éclairée; terre de bruyère ; mêmes cul- ture et multiplication que les bruyères. 2. PÉNÉE MUCRONÉE. P. mucronata ; VENT. F. Du Cap. Tige d’un pied à dix-huit pouces; feuilles glabres, acuminées, opposées en croix, horizontales, persistantes; au printemps, fleurs sulfurines, sessiles, sur quatre rangs, en épis termi- naux. Orangerie et même culture. PYXIDANTÈRE. Pyxidantera; Micu. { Pentandrie-mo- nogynie.) Calice à quatre parties oblongues, penchées, pa- léacées-membraneuses ; corolle campanulée, courte, à limbe divisé én cinq parties courtes et spatulées ; cinq étamines à fila- mens lamellés ; anthères appendiculées à leur base ; un ovaire un peu trigone, portant un style épais, terminé par trois stigmates courts; fruit à trois loges. 1. PYXIDANTÈRE BARBUE. Pyxidantera barbulata ; Mic. F5. Caroline. Arbuste petit et rampant, ayant beaucoup de res- semblance avec l’azalea procumbens ; feuilles cunéiformes, d: 39 6GoG CAMPANULACÉES. lancéolées, aiguës, barbues à leur base du côté interne; fleur solitaire, terminale, entourée de petites bractées. Orangerie ; terre de bruyère, et culture des bruyères: HUDSONE. Hudsonia ; 1. ( Dodécandrie - monogynie. ) Calice triphylle, tubuleux; corolle nulle, ou composée de cinq écailles pétaloïdes ; quinze étamines non saillantes ; ovaire supérieur, portant un style et un stigmate; capsule monolo- culaire, trivalve, à twois semences. 1. HUDSONE BRUYÉRIFORME. Hudsonia ericoïdes; L. F. Vir- ginie. Arbuste ayant le port et l'aspect d’une bruyère; feuilles subulées, velues, pointues ; fleurs très-petites, sur des pé- doncules solitaires et filiformes. Plate-bañde de terre de bruyère, et culture des myrtilles. Ors. Les genres epacris, stylidium, penæa , pyxidantera, hudsonia, ne sont placés dans cette famille qu’à cause de l’analogie qu'ils ont avec elle. La plupart appartiendrait à la nouvelle famille des épacridées , proposée par quelques bo- tanistes. ORDRE IV. LES CAMPANULACÉES. — CAMPANULACEÆ. Plantes herbacées, rarement ligneuses ou lactescen- tes ; feuilles simples, ordinairement alternes ; inflores- cence variée ; calice adhérent avec l’ovaire, ou supé- rieur ; corolle monopétale, insérée au sommet du calice, communément régulière et marcescente, à limbe divisé ; étamines ordinairement au nombre de &inq, attachées au - dessous de la corolle ; ovaire inférieur ou adhérent au calice, surmonté d’un seul style, et terminé par un stigmate simple ou divisé. Capsule le plus souvent à trois loges, quelquefois à deux, cinq, six ou huit, or- dinairement polyspermes , s’ouvrant sur les côtés ; grai- nes attachées à l'angle intérieur des loges, et munies d’un périsperme charnu. CAMPANULACÉES. Go” 4 ÿ Ir. Anthères distinctes. MICHAUXIE. Michauxia; L'Hértr. ( Octandrie-mono- gynie.) Calice à huit divisions et à sinus réfléchis; corolle en roue, à huit divisions, huit étamines ; un style surmonté de huit stigmates ; capsule à huit loges polyspermes. 1. MICHAUXIE À FRUITS RUDES. Michauxia campanuloides ; L'Hérir. S'. Syrie. Tige de trois à quatre pieds, cylindrique, ferme , velue', ramneuse; feuilles radicales lyrées, les cauli- naires demi-amplexicaules, découpées, dentées et ciliées sur les bords; tout l'été, fleurs grandes , blanches, pédoncu- lées , axillaires et terminales. Orangerie; terre légère et subs- tantielle; exposition chaude ; multiplication de boutures où de graines au printemps sur couche tiède. 2. MicHauxIE LiSSE. M. lœvigata; VExT. ©. De la Perse. Tige lisse, de deux pieds, très-glabre; feuilles radicales ovales, dentées , les caulinaires oblongues , à demi amplexi- caules. En été, fleurs blanchâtres , éparses, axillaires et pé- . donculées. Orangerie et même culture. CAMPANULE. Campanula; L. ( Pentandrie-monogynie.) Calice à cinq divisions, ayaut quelquefois leurs sinus très- dilatés et réfléchis en dehors; corolle campanulée, à cinq divisions; cinq étamines à filamens élargis à leur base ; stig- mate à cinq divisions; capsule à trois ou cinq loges polysper- mes. On en connaît plus de cent cinquante espèces, mais où ne cultive guère que les suivantes. Secr. I". Feuilles lisses. 1. CAMPANULE D’AUTRICHE. Campanula pulla; Jaco. %. Autriche. Tige droite, uniflore ; feuilles caulinaires-ovales, crénelées ; en été, fleurs bleues, terminales, penchées. Pleine terre, Toutes les espèces de pleine terre sont robustes, et viennent assez bien partout; cependant elles préfèrent les terres légères, à exposition ouverte. On les multiplie de graines semées aussitôt leur maturité. En plate-bande de terre légère amendée avec un terreau végétal, à l'exposition du levant, avec la précaution de ne pas les recouvrir de terre. On les repique en place l’année suivante. Quand on les a une 6o8 CAMPANULACÉES. fois obtenues, il est facile de les multiplier par la séparation des pieds ou des drageons. 2. CAMPANULE À GRANDES FLEURS. Campanula grandiflora; L. C. gentianoïdes ; Lam. % . Sibérie. Tige uniflore, menue, d’un pied et demi; feuilles presque sessiles , ternées, oblongues, dentées; en juillet, fleurs assez grandes, terminales, d’un bleu superbe, 3. CAMPANULE A FEUILLES RONDES. Crotundifolia; L. Z. Indi- gène. Tige très-rameuse, diffuse, filiforme ; feuilles radicales (qui se dessèchent et disparaissent très-vite), un peu arrondies, réniformes, profondément erénelées ; les caulinaires linéai- res, étroites, pointues; en juin et juillet, fleurs penchées, terminales, assez grandes, d’un beau bleu. V'ar. 1° Alba, à fleurs blanches ; 2° cæspitosa ou pusilla, des haies , à feuilles toutes munies de dents aiguës; 3° enur- Jolia, à petites feuilles, les radicales oblongues. 4: CAMPANULE A FEUILLES DE LIN. ©. Uinifolia; JacQ. C. uni- flora; Wuxv. %. Indigèue. Tige pubescente; feuilles radi- cales obovales, un peu arrondies, très-entières, les cauli- naires linéaires - lancéolées, un peu dentées; en été, fleur ordinairement solitaire, bleue, pendante. 5. CaMPaNULE ÉTALÉE. C. patula ; Suiru. €, decurrens ; L. %. ludisène. Tige d’un pied, anguleuse ; feuilles raides, les radicales ovales-lancéolées, en rosette, les caulinaires étroites, pointues, un peu dentées ; en juillet et août, fleurs blanches ou purpurines, à calice denticulé. G. CaMPANULE À FEUILLES DE PÊCHER. C. persicifolia; L.% .In- digène. Tige glabre, droite, de deux pieds; feuilles radicales obovales, les caulinaires lancéolées-linéaires, un peu dentées, sessiles , écartées ; de juillet en septembre, fleurs bleues ou blanches , simples ou doubles, selon la variété. 7. CAMPANULE PYRAMIDALE. C. pyramidalis ; L. ÿ. Indigène. Tige simple, glabre, de quatre à cinq pieds ; feuilles glabres, dentées, cordiformes, les caulinaires lancéolées ; de juillet en septembre, fleurs bleues ou blanches, grandes, en om- belles latérales, formant un long épi pyramidal. 8. CampPaANuLE D’AMÉRIQUE. C. americana; L. €. planiflora ; Lam. ©. Pensylvanie. Feuilles cordiformes et lancéolées , dentées; pétioles des feuilles inférieures ciliés ; en juillet, | CAMPANULACÉES. Gog fleurs unilatérales, à cinq divisions planes, sessiles, axillai- res ; style plus long que la corolle. 9- CAMPANULE LUISANTE. Campanula nitida; Air. 'Z . Amérique septentrionale. Feuilles oblongues, crénelées, lisses , les cau- linaires lancéolées et presque entières ; en juillet, fleurs bleues, ouvertes, campanulées en roue. 10. CAMPANULE À LONG STYLE. C. stylosa; Lam. Z. Sibérie. Tige simple, glabre, d’un pied et demi; feuilles pétiolées, un peu cordiformes , aiguës , dentées; fleurs petites, bleues, penchées, à style long et saillant. 11. CAMPANULE A FEUILLES RHOMBOÏDALES. ©. rhomboidea; Pers. Z. Des Alpes. Feuilles rhomboïdales, dentées, les cau- linaires ovales et aussi dentées ; fleurs bleues , en épi unila- téral , à calice denté. 12. CAMPANULE DES Arpes. €. Alpina; Lam. %. Halie. Tige simple ; feuilles lancéolées, dentées en scie, les inférieures pétiolées, celles du sommet sessiles ; fleurs pendantes, à style saillant. Terre de bruyère, 13. CAMPANULE À FRUIT SOYEUX. €.eriocarpa; HorT. ANGL. £. Tige de trois ou quatre pieds; feuilles inférieures pétiolées, ovales-cordiformes, les supérieures sessiles, ovales-oblon- gues; tout l'été, fleurs grandes, droites, d’un beau bleu ; fruit velu et incliné. SEcT.-Il. Feuilles scabres. 14. CAMPANULE À LARGES FEUILLES. €, latifolia ; L. %. Des Alpes. Tige très-simple, cylindrique, de deux ou trois pieds ; feuilles ovales-lancéolées ; en juin et juillet, fleurs bleues, grandes, pédonculées, solitaires. On en possède une variété à fleurs d’un blanc pur. 15. CAMPANULE A FEUILLES D'ORTIE. €. urticæfolia; Sc. % . Allemagne. Est-ce une variété de la précédente? Tige angu- leuse, hispide ; feuilles ovales-lancéolées, largement dentées ; pédoncules uniflores, axillaires, penchées; fleurs bleues, à calice hispide. 16. CAMPANULE RAPoNCULOiDE. C. rapunculoïides ; L.%L. Iu- digène. Racine rampante; tige de deux pieds, rameuse; feuilles cordiformes-lancéolées ; en juin et juillet, fleurs d’un bleu rougeâtre, pendantes, éparses, à calice réfléchi. 610 CAMPANULACÉES. 17. CAMPANULE GANTELÉE. Campanula trachelium; 1. Voyez pour cette plante, ainsi que pour les campanules speculum et rapunculus, le tome 11, p. 438. 19. CAMPANULE À FLEURS EN TÊTE. C. glomerata ; Wiiro. %. Indigène. Tige d’un pied, simple, anguleuse, presque glabre; feuilles oblongues , lancéolées-cordiformes, sessiles ; en été, fleurs bleues ou blanches, réunies en tête terminale. Secr. III. Calice à sinus réfléchis. 19. CAMPANULE D’ALLIONI. €, allionti ; Wii. C.nana; Lam. 2%. Des Alpes. Tige de deux à trois pouces, hispide, munie de deux feuilles linéaires-lancéolées, ondulées, hérissées; en été, une seule fleur 2rosse, droite, terminale et bleue, 20. CAMPANULE PONCTUÉE. C. punctata; Wirzo. Z. Sibérie. Tige simple, droite, feuillée; feuilles un peu pétiolées; en été , fleurs bleues, penchées, ponctuées et velues intérieu- rement; capsule triloculaire. 21. CAMPANULE À GROSSES FLEURS. €. medium ; L. æ. Italie. Tige de deux pieds, droite, velue, feuillée, simple; feuilles , oblongues, sessiles, crénelées; de juin en septembre, fleurs grandes, bleues ou blanches, droites. 22. CAMPANULE RARBUE. C. barbata; Jaco. L. De la Suisse. Tige de huit à neuf pouces, très-simple , souvent à une seule feuille ; feuilles lancéolées ; en juin et juillet, fleurs bleues, pendantes, unilatérales, très-velues en dedans; capsule à cinq loges. 23. CAMPANULE A FEUILLES D’ALLIAIRE. C. alliariæfolia ; Wio. Z. Orient. Fleurs radicales réniformes, dentées, à dents doubles, les caulinaires sessiles, ovales, dentées ; en été, fleurs blanches, solitaires, penchées. 24. CAMPANULE DE SiBÉRIE. €. Sibirica; L. æ. Autriche. Tige d’un pied, paniculée ; feuilles oblongues, rudes, ondu- lées, demi-amplexicaules ; de juillet en septembre, fleurs oblongues, petites. 25. CAMPANULE A FEUILLES EN COEUR. C. carpathica; Jaco.Z. Des Alpes. Tige de six à huit pouces, à rameaux filiformes ; feuilles cordiformes; en juin, fleur d’un beau bleu, soli- taire. 26. CampaANuLE porée. C. aurea; L. F. Madère, Tige de CAMPANULACÉES. Git deux pieds, charnue, persistante ainsi que les feuilles ; celles- ci ovales lancéolées, glabres, dentées; d'août en septembre, fleurs grandes, à calice et corolle jaunes. Terre de bruyère et orangeries CANARINE. Canarina ; L. (Hexandrie-monogynie.) Calice à six divisions, corolle campanulée, à six divisions ; six éta- mines à filamens élargis à leur base ; stigmate à six divisions ; capsule à six loges. 1. CANARINE CAMPANULÉE. Canarina campanula; L.%. Ma- dère. Tige de trois à quatre pieds, noueuse; feuilles opposées ou ternées, hastées, dentées , glabres ; de décembre en mars, fleurs assez grandes, d’un jaune oranger, solitaires et pen- dantes. Orangerie éclairée au serre tempérée ; terre légère, substantielle ; peu d’arrosemens en hiver ; multiplication par la séparation du pied en été. Où facilite la reprise sur une couche tiède, et sous châssis ombragé. TRACHÉLIER. Trachelium ; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice à cinq divisions ; corolle infondibuliforme, à tube al- longé, à limbe découpé en cinq lobes; cinq étamines à fila- inens non dilatés à leur base; stigmate globuieux ; capsule à trois loges. 1. TracHéLiER BLEU. Z'rachelium cœruleum ; L. æ. Italie. Tige d’un pied, à rameaux droits; feuilles ovales, dentées , planes; en juillet et août, fleurs petites, nombreuses, d’un bleu d’azur, en corymbe. Orangerie; terre légère, pas trop humide; exposition au midi; multiplication de graines se- imées aussitôt la maturité, sur couche tiède , ou de boutures sur la même couche au printemps. 2. TRACHÉLIER DtFFUs. 7°. difjusum ; L. %. Du Cap. Tige frutiqueuse, très-rameuse, à rameaux diffus, divariqués, re- courbés, feuilles subulées ; fleurs en août. Orangerie et mème culture. GESNÉRIE. Gesneria ; L. (Didynamie-angiospernñe.) Ca- lice à cinq divisions; corolle infondibuliforme, irrégulière, à tube souvent courbé, partagée en son limbe en cinq lobes inégaux ; quatre étamines didynames ; stigmate en tête ; cap- sule arrondie , à deux loges, couronnée par le calice. 1. GESNÉRIE COTONNEUSE. Gesneria tomentosa ; L. F. Amé- rique méridionale. Arbuste de cinq à six pieds; feuilles ovales- Gia CAMPANULACÉES. lancéolées, crénelées, velues, un peu visqueuses, persistantes ; une grande partie de l’année, fleurs jaunâtres extérieurement, rougeâtres à l’intérieur , en cyme corymbiforme, exhalant, comme toute la plante; une odeur fétide. Serre chaude et tannée ; terre un peu consistante , substantielle; arrosemens fréquens pendant la végétation ; dépotage annuel. Mulüpli- cation de boutures étouffées sur couehe chaude, faites en avril ou mai. ù 2. GESNÉRIE NAINE. Gesneria humilis; L. F. Amérique méri- dionale. Feuilles lancéolées, dentées en scie, sessiles ; pédon- cules rameux et multflores. Serre chaude et mêwe culture. 3. GESNÉRIE VENTRUE. G.. ventricosa; SWARTz. F. Jamaïque. Feuilles elliptiques , acuminées , crénelées , glabres ; pédon- cules portant ordinairement quatre fleurs ventrues , grandes , belles , écarlates ; divisions calicinales longues et subalées. Serre chaude et même culture. RAPONCULE. Phyteuma ; L. ( Pentandrie-monogynie. ) Calice à cinq divisions; corolle en roue, à tube très-court, à cinq découpures longues et linéaires; cinq étamines; stig- mate à trois divisions; capsules à trois loges. 1. RAPONCULE A FEUILLES DE BÉTOINE. Phyteuma betonicæfo- lium;>- Wio. Z. Indigène. Feuilles simplement crénées, les radicales lancéolées cordiformes , les caulinaires lancéolées; en été , fleurs en épis oblongs. Pleine terre et culture des campanules. 2. RAPONCULE PINNÉE. P. pinnata; VENT. Z. Orient. Feuilles pinnées ; fleurs en grappe composée. Même culture, mais orangerie. Ces plantes , ainsi que les autres espèces du genre, ne sont guère que de collection botanique. ROELLIE. Roella; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice tur- biné, à cinq grandes-divisions dentées; corolle infondibuli- forme, à limbe à cinq parties; cinq étamines à filamens élar- gis à la base; un stigmate bifide ; capsule cylindrique, à deux loges, couronnée par les divisions calicinales. 1. ROELUE Guiée. Roella ciliata; Tauxs. + Du Cap. Arbrisseau de sept à huit pouces; feuilles lancéolées, ciliées , peütes; de juillet.en septembre, fleurs solitaires , terminales , grandes, blanches dans le fond du limbe, puis bleues, etenfin CAMPANULACÉES. 613 d'un pourpre léger sur le bord du limbe. Orangerie éclairée ou serre tempérée ; terre de bruyère ; maltiplication de bou- tures et marcattes. Les plantes de ce genre sout délicates, et la culture des bruyères leur convient assez. 2. Rorzue 4 érr. Roella spicata ; LT. Du Cap. Tige droite ; feuilles lancéolées , entières , cihiées ; fleurs terminales, un peu en épi. Orangerie, mème culture. 3. RoELLtE RAMPANTE. À. squarrosa ; Tuuxs. R. filiformis ; Lam. Z. Du Cap. Tige herbacée; feuilles ovales, dentées , ciliées; fleurs terminales, rassemblées, Orangerie et mème culture. ÿ II. Anthères réunies. LOBÉLIE. Lobelia; L. ( Monadelphie-pentandrie. ) Ca- lice à cinq dents; corolle irrégulière, tubulée inférieurement, à limbe partagé en deux lèvres inégales, la supérieure à deux divisions, et l’inférieure plus grande , trifide ; cinq étamines à anthères réunies en tube; capsule à deux ou trois loges polyspermes, s’ouvrant par le sommet. Secr. Ir. Feuilles entières. 1. LOBÉLIE À FEUILLES D’ANDRoPoGoN. Lobelia andropogon ; Cav. B. Amérique, Tige frutiqueuse ; feuilles ovales , aiguës, -glabres, molles; fleurs écarlates, glabres, solitaires , axillaires. Serre chaude. Les lobélies de pleine terre aiment un sol subs- tantiel et un peu consistant : la terre légère ou de bruyère convient mieux à celles de serre. Toutes demandent des ar- rosemens fréquens pendant la végétation, mais très-modérés pendant tout autre temps, parce qu’elles pourissent aisé- ment, On les multiplie de graines semées aussitôt la ma- turité sur couche tiède et sous chässis, et l’on repique en pots les espèces annuelles afin de pouvoir les placer en orangerie pour leur faire mürie leurs graines. Les espèces vivaces peu- vent encore se multiplier de marcottes, de boutures au prin- temps où d'éclats en automne. Celles qu’on laisse l'hiver en pleine terre doivent être garanties des gelées au moyen de li- tière, mais avec la précaution de les garantir aussi de la plus légère humidité, 2. LOBÉLIE À FEUILLES DE PIN. L. pinifolia ; L. F. Du Cap. Arbuste de dix - huit pouces, à rameaux droits et eflilés ; feuilles linéaires, très-entières, nombreuses , serrées contre 614 CAMPANULACÉES. les rameaux ; fleurs bleues, velues en dehors, en grappes courtes. Orangerie. Secr. II. Feuilles dentées ou incisées. 3. LoséciE veLuE. Lobelia hirta; Cav. F. Amérique méri- dionale. Tige frutiqueuse, velue ; feuilles oblongues, acumi- nées dentées ; fleurs écarlates, velues, portées par des pé- doncules très - longs , et axillaires. Serre chaude. 4. LOBÉLIE À FEUILLES DE PAQUERETTE. L. bellidifolia ; Tauws. L. bellidiflora ; L. ©. Du Cap. Tige droite, simple ; feuilles ovales, dentées, velues. Orangerie. 5. LoséLte TRIGONE. L. triquetra ; L. %. Tige droite , sim— ple, d’un pied et demi; feuilles linéaires lancéolées , dentées ; de mai en septembre, fleurs bleues, en grappe terminale et sans feuilles. Orangerie. 6. LoréciE couronxée. Z. comosa; L. %. Nouvelle-Espa- pne. Feuilles lancéolées, dentées, prlvérulentes en dessous ; fleurs tubuleuses, jaunâtres, en corymbe terminal, avec une touffe de feuilles. Serre tempérée. 7. LoséLiE cardiNaLe. L. cardinalis; Y. %. Amérique. Tige droite , de deux à trois pieds; feuilles ovales, lan- céolées, dentées, molles, un peu velues; de juillet en novem- bre , fleurs grandes , écarlates, en grappe simple et termi- nale. Belle plante dont on peut risquer quelques pieds en pleine terre fraîche. Orangerie. 8. LoBéciE GLABRE. L. lœvigata; Lix. L. surinamensis ; Arr. D. Inde. Tige de deux pieds, glabre , sous-frutiqueuse ; feuilles oblongues , glabres, dentées ; en avril, fleurs d’un pourpre pâle, axillaires, pédonculées ; corolle pentagone, courbée, longue , blanche en dedans ; capsule ventrue. Serre chaude. 9. LOBÉLIE A FEUILLES DE SAULE. L. salicina ; Lam. L. acu- minata; Wnip. D. Jamaïque. Tige droite, rameuse, de cinq à six pieds; feuilles fancéolées , étroites , finement den- iées , éparses ; en juillet, fleurs grandes, d’un rouge ponceau , en grappe longue , feuillue et terminale. Serre tempérée. 10. LonéLiE sipiciTiQuE. L. siphilitica ; L. %. Virginie. Tige simple, droite, de deux pieds; feuilles ovales-lancéolées ; un CAMPANULACÉES, G15 peu dentées; d'août en octobre, fleurs bleues, pédonculées, axillaires , en épi’ terminal ; sinus du calice réfléchis. Oran- gerie, ou pleine terre avec couverture l'hiver. 11. LonéLiE DE Bravor. Lobelia Brandtii; Srenv. %. Des Canaries. Tige de trois pieds, droite, glabre; feuilles linéaires, lancéolées, dentées; de juillet en octobre, fleurs rouges , axillaires, solitaires. Orangerie. 12. LoBéLiE DE LA NoUvELLE-EspaGne. L. gruina ; Cav. %. Nouvelle- Espagne. Tige d’un pied, striée, glabre, nue au sommet; feuilles alternes, lancéolées, linéaires , dentées ; fleurs bleues , grandes, en grappe spiciforme et terminale. 13. LoBéciE D’[raute. ZL. laurentia; L. ©. D'Iulie. Tige couchée , rameuse, de sept à huit pouces ; feuilles lancéo- lées, ovales, crénelées ; en juillet, fleurs d’un joli bleu, sur des pédoncules solitaires, uniflores et très-longs. Pleine terre. 14. LOBÉLIE ÉRINOLE. L. erinus ; L. ©. Du Cap. Tige étalée, flexueuse , de six pouces, feuilles lancéolées, un peu dentées ; de juin en septembre, fleurs bleues ou violettes, petites, sur des pédoncules très-longs , solitaires et axillaires ; capsule triloculaire. Pleine terre. 15. LoBéLiE nÉRISSÉE. L. hirsuta; Burm. F. Du Cap. Tige grêle, rougeâtre; feuilles ovales, crénelées , laineuses ; tout ‘été, fleurs blanches , latérales et solitaires. Orangerie, ou pleine terre avec couvertures. 16. LoméLie ÉcLATANTE. L. fulgens ; Wizro. Z. Mexique. Tige de deux pieds, droite, cylindrique ; feuilles lancéolées- oblongues, arquées, un peu dentées ; de septembre en dé- cembre , fleurs très-grandes, pubescentes , d’un écarlate vif, solitaires, axillaires, en grappe spiciforme et terminale. Orangerie. c 17. LOBÉLIE BRILLANTE. L. splendens; Wirro. %. Du Pérou. Tige de trois pieds, droite, purpurescente; feuilles larges, lancéolées. glabres à l’extrémité ; en automne , fleurs plus larges que dans la précédente, d’un rouge plus vif. Oran- gerie. Ces deux dernières plantes sont superbes. 18. LoBÉLIE À LONGUES FLEURS. Z. longiflora; L. % . Antilles. Tige d’un pied, rameuse, velue ; feuilles alternes, lancéolées, irrégulièrement dentées, roncinées , velues ; de juin en août, fleurs blanches, pédonculées, axillaires, solitaires. Serre 616 CAMPANULACÉES. chaude et beaucoup de chaleur. Cette espèce est très-véné- neuse. 19. LoBÉLIE RENFLÉE. Lobelia inflata ; L. ©. Amérique sep- tentrionale. Tige droite, d’un pied et demi, velue, anguleuse, rameuse ; feuilles alternes , ovales , irrégulièrement dentées; en Juillet et août , fleurs petites, bleuâtres, en grappes spici- ia et terminales. Pleine terre. + LoséLtE DE Currorr. Z. cliffortiana; L. ©. Antilles. Tige de dix-huit pouces , grêle, simple ou rameuse ; feuilles alternes , pétiolées, cordiforimes , dentées, sinuées, glabres ; de juillet en octobre, fleurs rougeâtres , petites , en grappes lâches et terminales. Serre chaude. ZAROLLE. Goodenia ; Surra. ( Pentandrie - monogynie. ) Corolle à deux lèvres, nine longitudinalement et donnant passage aux organes sexuels ; lèvre supérieure à deux divi- sions ; lèvre inférieure plus grande , trifide ; cinq étamines ; un stügmate urcéolé; capsule à deux loges, à deux valves, contenant plusicurs graines attachées à une cloison parallèle aux valves. ZAROLLE À FEUILLES OVALES. Goodenia ovata ; Smiru. B. Nouvelle-Hollande: Tige grêle, de trois à quatre pieds, gla- bre; feuilles ovales un peu cordiformes , denticulées en scie, glabres, persistantes; une partie de l’année, fleurs jaunes, axillaires, sur des pédoncules triflores. Orangerie ; terre lé- gère ou de bruyère ; multiplication de boutures, de marcottes , d’éclats et de graines. Toutes les espèces se cultivent de mème et sont peu délicates. 2. LAROLLE 1issE. G. lœvigata ; Wnxv. B. Nouvelle-Hol- lande. Tige rameuse , de dix-huit pouces, glabre; feuilles aliernes, glabres, profondément dentées , amincies en pétioles à la base; en juillet et août, fleurs violettes où d’un bleu pile , un peu odorantes, sessiles, axillaires au sommet des rameaux. 3. ZAROLLE A FEUILLES DE souci. G.. calendulacea ; ANDREW. B. Nouvelle-Hollande. Tige droite, cylindrique , rameuse ; feuilles très-entières, obovales, épaisses, scabres; fleurs bleues , axillaires, solitaires, au sommet des rameaux. 4. ZAROLLE RAIDE. G. stricta; Smrrn. PR. Nouvelle-Hol- lande. Tige droite, rameuse; feuilles lancéolées , entières, CAMPANULACÉES. Gi dentées, charnues, glabres ; fleurs bleues, velues en dehors. 5. ZAROLLE À FEUILLES DE PAQUERETTE. Goodenta bellidifolia ; Suirn. D. Nouvelle- Hollande, Tige presque nue; feuilles obovales, denticulées, charnues; fleurs jaunes, velues en dehors, en épis; fruit à quatre valves. JASIONE,. Jasione; L. (Monadelphie-pentandrie.) Calice à cinq divisions ; corolle en roue, à tube très-court, à limbe divisé profondément en cinq découpures linéaires; cinq éta- mines à anthères réunies en tube; stigmate bifide; capsule pentagone, couronnée par le calice, partagée en deux loges ; fleurs agrégées dans un involucre commun, polyphille. 1. JaSIONE vivace. J'asione perennis; Lam. %. Indigène. Tige droite, simple où rameuse; feuilles linéaires, peu ve- lues, planes, un peu obtuses, éparses, entières; en été, {leurs agrégées, bleues, en têtes terminales , entourées d’une colerette de quinze à seize folioles dentées. Pleine terre ; multiplication d’éclats et de graines semées en place en au- tomne. « 2. JASIONE DE MONTAGNE. J. montana; Lam. ©. Indigène, Tige grèle, d’un pied, striée, velue, rude ; feuilles étroites, linéaires , velues , très-ondulées ; en été , fleurs bleues , agré- gées, munies d’une collerette comme dans la précédente. Pleine terre ; multiplication de graines. Var 1° Humilis ; plus petite; tige uniflore. 2° Foliosa ; ra- cine vivace, épaisse; feuilles très-plabres, linéaires-ovales; tige striée et feuillée. FIN DU TROISIÈME VOLUME. » = der Noisette, Louis Claude Manuel compiet du jardinier «<. ed. Biological & Medical PLEASE DO NOT REMOVE CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY