6 82€ 2 SE \ MANUEL COMPLET JARDINIER. TOME QUATRIÈME. à PARIS. —— IMPRIMERIE DE CASIMIR , rue de la Vieille-Monnaie, n° 12 MANUEL COMPLET DU JARDINIER MARAICHER, PÉPINIÉRISTE, BOTANISTE, FLEURISTE ET PAYSAGISTE ; PAR M. LOUIS NOISETTE, MEMBRE DES SOCIETES LINNÉENNE DE PARIS, HORTICULTURALES DE PARIS , DE LONDRES ET DE BERLIN , D'AGRICULTURE ET DE BOTANIQUE DE GAND, ETC. , ETC.; Avec un grand nombre de Figures. SECONDE ÉDITION. TOME QUATRIÈME. PARIS. ROUSSELON, LIBRAIRE-ÉDITEUR., RUE D'ANJOU—DAUPHINE, N° 8. Grove nn vE Obs, La mn. Gr AA ._HUATICU-HMATAMMEL ,HOlII2eU04 fn), 4 ‘ TAGS JIM A GG ‘MU "ce - MANUEL COMPLET Du JARDINIER. Re 26 A De DE 7 D D Le 6 A D 0 D Ch Bo D 6 he PE D D PS D 2e D D D 6 DE SE EL PP D CLASSE IX. Plantes dicotylédones, monopétales , à corolle sur le pistil, et anthères réunies. ORDRE PREMIER. LES SEMI-FLOSCULEUSES. — SEMIFLOSCULOSÆ. Pranres herbacées, rarement frutescentes ; liges et feuilles laiteuses ; feuilles ordinairement alternes. Fleurs composées, toutes hermaphrodites, en demi- fleurons ou fleurettes ligulées, réunies dans un invo- lucre commun; cinq étamines à filamens distincts, à anthères soudées ensemble, formant un tube, et ayant leurs loges qui s'ouvrent en dedans; un séyle cylindri- que , surmonté d'un stigmate bifide , hérissé de poils, à divisions divergentes et arquées. Graines dépourvues ou surmontées d'une aigretle; réceptacle nu ou ‘cou- vert de poils ou de paillettes. Secr. Ir. Réceptacle nu; graines sans aigrettes. LAMPSANE. Zampsana; L.(Syngénésie-polygamie-égale.) Involucre pauciflore , ordinairement composé d'une rangée de foliolés droites , resserrées , et chargé à sa base d’un rang de petites écailles; graines caduques, non enveloppées par les folioles del’involucre. | fe 1. LAMPSANF COMMUNE, herbe aux mammelles, Lampsana 4. I 2 SEMI-FLOSCULEUSES, communis ; L. ©.-Indigène. Tige droite , rameuse, de deux pieds ; feuilles inférieures lyrées, à lobe terminal arrondi et denté, les supérieures ovales; en été, fleurs jaunes, petites, nombreuses , en panicule. Cette plante émoliente n’est culti- vée que dans les jardins de médecine. Pleine terre franche légère ; multiplication de graines au printemps. RHAGADIOLE. Rhagadiolus ; L. (Syngénésie-polygamie- égale.) Involucre à deux rangs de folioles persistantes, celles du rang extérieur plus courtes, celles du rang intérieur enveloppant , lors de leur maturité, les graines qui sont sou- vent courbées ou tortues et ne tombent pas d’elles -mêmes. 1. RHAGADIOLE HÉRISSÉE. Rhagadiolus kolpinia; Wu. Lampsana kolpinia; L. ©.Tartarie. Tiges grèles, rameuses, de cing à six pouces; feuilles linéaires, pointues, glabres, étroites, sessiles ; en juillet, fleurs jaunes, petites, solitaires; semences courbées en crochets et hérissées. Cette plante n’est que de collection botanique. Pleine terre légère et chaude; multiplication de graines au printemps. Secr. I. Réceptacle nu ; graine-couronnée d’une aïgrette. PRÉNANTHE. Prenanthes ; L. (Syngénésie-polygamie- égale.) Involucre cylindrique, souvent à cinq fleurs, com posé de quatre à cinq folioles conniventes , et garni extérieu- rement dun second rang de folioles plus courtes; graines couronnées par une aigrette sessile , composée de poils sim- ples. E ge 1. PRÉNANTHE POURPRE. Prenanthes purpurea; L.%. Alpes. Tige.de trois. à quatré pieds, menue et ferme ; feuilles oblon- gues., lancéolées, amplexicaules, cordiformes, denticulées, glauques en dessous; de juillet en septembre, fleurs purpu- rines, paniculées, un peu pendantes. Pleine terre un peu lé- gère; multiplication. de, graines semées au printemps, et ’éclats des pieds. 2. PrévanrHe BLANC. P, alba; Wirio. L. Amérique sep- tentrionale. Tige droite, de quatre pieds ; feuilles hastées, anguleuses , dentéés, un peu rudes; en septembre, fleurs penchéés, nombreuses, blanches, en grappes paniculées. Pleine terre fraîche, à demi ombragée; multiplication de graines et d’éclats. SEMI-FLOSCULEUSES. 3 3. PRéxaNTUE RUBICOND. Prenanthes rubicunda ; Wnrv.Y. Amérique septentrionale. Tige droite, simple, de deux pieds ; feuilles ciliées , les inférieures obovales , atténuées à la base, un peu anguleuses, celles du sommet lancéolées, très-entières ; en juillet, fleurs d'un blanc rougeâtre, pendantes ; en grappes simples. Même culture. 4: PRÉNANTRE ÉLEVÉE. P. aliissima ; Wirio. %, Amérique septentrionale. Tige droite, élevée ; feuilles trilobées, pé- tiolées, anguleuses, denticulées, à bords scabres ; en juillet, fleurs pendantes , jaunes, en grappes axillaires. Mème culture. 5. PRÉNANTRE PENNÉ. P. pinnata; L. F5. Ténériffe. Tige frutiqueuse, assez grosse, à rameaux résineux ; feuilles pin- nées , à folioles linéaires-filiformes ; fleurs petites, jaunes, en panicule grande et composée. Orangerie; même culture ; de plus multiplication de marcottes et boutures. CONDRILLE. Chondrilla; L. (Syngénésie - polygamie- égale.) Involucre cylindrique, composé d'environ huit fo- lioles conniventes, contenant dix à douze fleurs, et garni extérieurement d’un second rang de folioles plus courtes que les intérieures; graines chargées d’une aigrette pédicellée, 1. CONDRILLE EFFILÉE. Chondrilla juncea; L. %. Indi- gène. Tige de trois pieds; feuilles radicales roncinées, les caulinaires linéaires , entières; en septembre, fleurs jaunes, petites. Plante de collection botanique. Pleine terre; multi- plication de graines. LAITUE. Lactuca ; L. (Syngénésie - polygamie - égale.) Involucre presque cylindrique, imbriqué de folioles iné- gales, membraneuses sur les bords ; receptacle ponctué, gla- bre; graine munie d’une aigrette pédicellée. 1. LarTue Gurrivée. Lactuca sativa; L. ©. Indigène. J'oyez , pour cette espèce comme pour toutes ses variétés alimentaires, le tome II*, page 365. 2. Laurue vivace. L. perennis; L. %. Indipène. Tige de dix-huit pouces, glabre, rameuse; feuilles pinnatifides, à pinnules linéaires et dentées ; de juin en août, fleurs grandes, d’an pourpre bleuâtre, en corymbe paniculé. Pleiné terre légère et chaude; multiplication de graines et d’éclats. 3. Larrur Épineuse. L. $pinosa ; DEsr. Prenanthes spinosa ; Win. D. Barbare. Tige frutiqueusr, très-rameuse, à ra- 4 SEMI-FLOSCULEUSES. meaux épincux; feuilles linéaires, dentées et sinuées, ses- siles. Orangerie ; terre légère et substantielle; multiplication de graines sur couche au printemps, d’éclats et de boutures. LAITRON. Sonchus ; L. (Syngénésie -polygamie -égale.) Javolucre oblong, ventru à sa base, resserré au sommet, com- posé de folioles inégales, imbriquées ; graines striées, char- gées d’une aigrette courte et sessile. 1. LaITRON FuUTIQUEUX. Sonchus fruticosus ; Wuzv. D. Madère. Tige frutiqueuse, droite, épaisse, spongieuse ; feuil- les lancéelées , roncinées, en forme de rosette au sommet des tiges, persistantes ; de juin en août, fleurs jaunes, grandes, pédouculées; calice gros et glabre. Orangerie éclairée; terre franche légère, substantielle; multiplication de graines, au printemps, sur couche tiède, d’éclats, de boutures et de marcottes. 2. LalTRON À GRANDES FLEURS. $. macranthos; Lois. Des- Loxc. Z. Des Canaries. Souche grosse, écailleuse, Bgneuse; rameaux herbacés ; feuilles sessiles, lancéolées, oblongues, lobées, finement dentées; fleurs larges de deux pouces, jauues , en corymbe. Orangerie ; même culture. 3. LarrrON À GRANDES FEUILLES. S. plumieri ; L. %. Alpes. Tige de trois pieds, simple; feuilles radicales très-grandes, de près de deux pieds, roncinées , glabres , glauques en des- sous, les supérieures ovales, acuminées ; en juillet, fleurs bleues, grandes, en panicule ; pédoncules nus. Pleine terre et même culture. 4. Larrrox PENNÉ. S. pinnatus ; Arr. B. Madère. Tige très- droite ; feuilles pinnées , à pinnules linéaires -lancéolées, un peu dentées ; fleurs bleues, à calice glabre et à pédoncules nus. Orangerie et même culture. ÉPERVIÈRE. Hieracium; L. (Syngénésie-polygamie- égale.) Involucre composé de folioles imbriquées ; receptacle alvéplaire; graines couronnées d’une aïigrette sessile, compo- sée de poils simples ou dentelés. 1. ÉPERVIÈRE SAFRANÉE. Hieracium croceum; Wiuuv. %. Sibérie. Tige d’un pied , presque nue , rameuse, feuilles lan- céolées, pinnatifides - roncinées , dentées , glabres ; fleurs d’un jaune de safran, à calice couvert de poils noirâtres. Pleine SEMI-FLOSCULEUSES. 5 terre légère et substantielle; arrosemens fréquens en été ; multiplication de graines au printemps , et par éclats. Toutes se cultivent de mème et réussissent assez bien partout. 2. ÉPERVIÈRE ORANGÉE. Hieracium aurantium; Wu. %. Des Alpes. Racines traçantes; tige d’un pied et demi, simple, velue; feuilles radicales, ovales, oblongues , un peu aiguës, entières , velues, formant une rosette; de juin en septembre, fleurs en corymbe, assez grandes, au nombre de six à sept, orangées. Pleine terre. Les autres espèces %, ayant toutes les fleurs du même jaune, ne se cultivent guère que dans les jardins botaniques. 3. ÉPERVIÈRE FRUTIQUEUSE. À. fruticosum ; WirLo. PB. Ma- dère. Tige rameuse; feuilles oblongues, pétiolées, dentées ; fleurs jaunes, en corymbe, à calice cotonneux; les pédon- cules des jeunes rameaux très-allongés et renflés au sommet. Orangerie éclairée, et mème culture; de plus, multiplication par boutures et marcottes. = CRÉPIDE. Crepis; L. (Syngénésie - poly gamie - égale.) Involucre sillonné, composé d’un rang de folioles droites, ventru à sa base lors de la maturité, muni extérieurement d'un second rang de folioles étalées et souvent caduques; graines chargées d’une aigrette sessile ou un peu pédicellée. 1. CRÉPIDE DE SIBÉRIE. Crepis sibirica; L Hieracium sibi- ricum; Win. %. De Sibérie. Tige velue, striée, raide, de deux pieds; feuilles rugueuses, les radicales oblongues, den- tées, les caulinaires amplexicaules, profondément et inéga- lement dentées à la base, les supérieures lancéolées ; en juil- let et août, fleurs jaunes, assez grandes , en cor ymbe ; calice lâche et hispide. Pleine terre; multiplication de graines et par éclats. 2. CRÉPIDE PINNATIFIDE. €. pinnatifida; Win. Creprs virens ; Tauizz. ©. Indigène. Tige droite, rameuse; feuilles glabres, sessiles, lancéolées, pectinées-pinnatfides, très entières au sommet ; de juin en septembre, fleurs jaunes, à ca- lice pubescent. Pleine terre et mème culture. Les autres espè- ces du genre ne se cultivent que dans les jardins botaniques. BARKHAUSIE. Barkhausia; Decaxv. (Syngénésie-poly- gamie - égale. ) Involucre caliculé, à côtes, et sillonné à la 6 SEMI-FLOSCULEUSES. maturité ; écailles extérieures lâches; réceptacle nu; aigrette stipitée , poilue. 1. BARKHAUSIE ROSE. Barkhausia rosea; Decaxr. Crepis rubra; Wuo. ©. Italie. Tige simple, striée, de huit à dix pouces, presque nue; feuilles radicales roncinées, lyrées , les caulinaires amplexicaules , lancéolées, les inférieures pin- natifides ; de juin en novembre, fleurs grandes, d’un rouge tendre, terminales, à calice hispide, et écailles extérieures scarieuses. Pleine terre de toute qualité et à toute exposition; muluplication de graines semées en place au printemps. 2. BARRUHAUSIE puaNTE. -Z. fœtida; Decanv. Crepis fœtida ; L. ©. Indigène. Tige d’un pied et demi , velue, blanchâtre, rameuse, feuilles roncinées, pinnatifides, blanchâtres eomme toute la plante, hérissées ; en juillet et août, fleurs jaunes, rouges en dehors. Pleine terre et même culture. Cette plante exhale une odeur désagréable. DRÉPANIE. Drepania; Juss. (Syngénésie - polygamie- égale.) Involacre composé de plusieurs rangs de folioles sé- tacées, dont les extérieures plus longues, étalées et même courbées en faux à la maturité; receptacle alvéolaire; graines du centre couronnées par un rebord membraneux , et por- tant deux à quatre longues arêtes ; celles de la circonférence garnies d’une aigrette sessile, composée d’écailles petites et imembraneuses. 1. DRÉPANIE ÉLEVÉE. Drepania altissima ; Juss. Crepis am- bigua; Decaxr. ©. Italie. Tige très -rameuse, divariquée ; feuilies’ oblongues, linéaires, rudes, dentées; fleurs d’un jaune sulfurin , à écailles calicinales inférieures coton- neuses. Pleine terre légère et chaude; multiplication de grai- nes sur couche tiède au printemps; repiquer en place. 2. DRÉPANIE BARBUE. D. barbata ; Decawo. Crepis barbata; L. ©. France méridionale. Tige très-rameuse , droite, d’un pied ; feuilles oblongues, dentées, rudes, presque glabres ; en juin et juillet, fleurs d’un jaune de soufre, d’un pourpre noirâtre dans le centre, sur des pédoncules uniflores. On en possède une variété à fleurs pâles. Pleine terre et mème culture. HYOSÉRIDE. Hyoseris ; L.!Syngénésie-polygamic- égale.) Involucre composé d’un seul raug de folioles , et environné à SEMI-FLOSCULEUSES. 7 sa base d’une rangée de petites écailles ; receptacle ponctué ; graines du centre couronnées par une aigrette de poils sim ples et inégaux; celles de la circonférence ne portant que quelques écailles courtes et à demi avortées. 1. Hyosémie DE Vincute. Hyoseris virginica; Mica. Kri- gia virginica ; Wizo. ©. Amérique septentrionale. Feuilles lyrées, glauques ; hampe nue, ternrinée par une seale fleur d’un beau jaune, à calice composé de dix folioles ; aigrette double, membtaneuse, à peine poilue. Pleine terre; multi- plication de graines semées en place au printemps. Cette plante est de collection botanique , comme toutes celles du genre. ZACINTHE. Zacintha ; Gogarn. ( Syngénésie-polygamie- égale:) Involucre composé d’environ huit folioles entourées à leur base par de petites écaïlles demi-avortées, devenant, lors de la maturité , coriace , sillonné , globuleux, déprimé, et muni d’une proéminence à son centre ; réceptacle glabre ; graines couronnées par une aigrette sessile, à poils Simples, courts , légèrement dentelés et tombant facilement. 1. ZACINTHE TUBERCULEUX. Zäcintha verrucosa; Wiiiv, Lampsana zacintha ; L. ©. Orient. Tige rameuse , glabre, d’un pied et demi ; feuilles radicales oblongues , roncinées, élargies à leur sommet; en juillet, fleurs petites, jaunes, terminales ou sessiles sur les rameaux. Pleine terre ; multi- plication de graines. Plante de collection botanique. PISSENLIT. T'araxacum ; Juss. ( Syngénésie-polyzamie- égale.) Involucre composé d’un rang de folioles, environné à sa base d’un second rang de folioles trës-courtes, souvent étalées ; réceptacle ponctué; graines chargées d’une aigrette pédicellée , à poils simples. On ne cultive guère que l'espèce potagère. P’oyez tome 2, page 367. Secr. II. Réeeptacle nu; graines chargées d’une aïgrette à poils plumeux. APARGIE. Apargia; Wuiv. (Syngénésie - polygamie- égale.) Involucre composé de deux à trois rangs de foliokes imbriquées, et plus ou moins inégales ; réceptacle marqué de cavités ayant leurs bords un peu élevés et pubescens ; graines 8 SEMI-FLOSCULEUSES. cylindriques, chargées d’une aigrette sessile à poils plaumeux , les uns soyeux, les autres écailleux. 1. APARGIE LANCÉOLÉE. Apargia hastilis ; Wir. Leontodon hastile ; L. %. Indigène. Feuilles glabres , d’un pied de lon- gueur, bordées de dents alternes larges et courtes ; hampe simple , nue; fleurs solitaires , jaunes, à calice glabre. Pleine terre; multiplication de graines semées en place, au prin- temps. 2. APARGIE YEEUE. A. crispa; Wirio. Leontodon crispum ; L. %. Indiyène. Feuilles roncinées-pinnatifides , velues , à divisions recourbées et dentées ; poils trifurqués ; hampe nue, terminée par une seule fleur jaune, à calice velu. Pleine terre et même culture. PICRIDE. Picris ; L. (Syngénésie-polygamie-égale.) In- volucre composé d’un rang de folioles, entoure à sa base d’une rangée de folioles beaucoup plus courtes; réceptacle ponctué; graines striées en travers, couronnées d’une aigrette sessile et plumeuse. 1. Picris ÉPERVIÈRE. Picris hieracioïdes; L. f. Indigène. Tige rameuse, d’un à deux pieds, couverte, ainsi que les feuilles , de poils rudes et crochus; feuilles radicales allon- gées , sinuées ; fleurs jaunes, assez grandes , terminales. Pleine terre; multiplication de graines semées en place au prin- temps. HELMINTIE. Helmintia ; Juss. (Syngénésie-polygamie- égale.) Involucre composé d’une rangée de folioles ,environné à sa bäse par un autre rang de folioles larges et ouvertes; réceptacle ponctué; graines striées en travers, couronnées d’une aigrette sessile et plumeuse. 1. HELMINTIE HÉRISSÉE. Helmintia echioides ; Wnio. Picris echioïdes ; L. ©. Indigène. Tige cylindrique, rameuse, hé- rissée, comme toute la plante, de poils durs et piquans ; feuilles entières, lancéolées , les inférieures un peu sinuées et dentées; en août, fleurs jaunes, à folioles extérieures épi- neuses. Pleine terre légère et sablonneuse ; multiplication de graines au printemps. ’ SCORZONÈRE. Scorzonera; L. (Syngénésie-polygamie- ézale.) Involuere oblong , composé de plusieurs folioles, en- vironné d’écailles inégales , pointues , membraneuses en leur SEMI-F LOSCGULEUSES. 9 bord ; réceptacle nu, garni de papilles ; graines longues, ses- siles, rétrécies au sommet en un pédicelle qui porte une ai- grette plumeuse , entremélée de poils écailleux et soyeux. 1. SCORZONÈRE VELUE. Scorzonera hirsuta; L. S. eriosper- ma; Gouan. Hieracium capillaceum ; Aix: %. France méri- dionale. Tige simple, velue; feuilles linéaires, pointues, canaliculées, velues ; fleurs jaunes ; semences velues. Toutes se cultivent comme la scorzonère d'Espagne. Y’oyez tome 11, page 443. 2. SCORZONÈRE POURPRE. S. purpurea ; Wir. %. Autriche. Tige rameuse ; feuilles linéaires, subulées, canaliculées, triangulaires ; fleurs d’un bleu rougeâtre. Mème culture ; exposition chaude ; couverture l'hiver. SALSIFIX. T'ragopogon ; L. (Syngénésie-polygamie- égale.) Involucre composé d’un seul rang de huit à dix fo- lioles égales; réceptacle nu, ponctué ; graines striées longi- tudinalement, rudes, prolongées en un pédicelle long et grèle, portant une aigrette plumeuse. 1. Sazsirix ÉLEVÉ. T'ragopogon majus; L. œæ. Autriche. Feuilles entières, raides, étroites; pédoncule renflé près de la fleur ; calice plus long que les fleurons qui sont arrondis à leur sommet. Cette plante se cultive comme le salsifix du jardin potager. ’oyez tome IT, page 441. 2. SALSIFIX À FEUILLES DE SAFRAN. 2”. crocifolium. Wirio. oœ'. France méridionale. Tige d’un pied; feuilles entières , longues , étroites , canaliculées, velues à la base ; en juillet, fleurs violettes , à calice à cinq folioles plus longues que les fleurons ; pédoncules velus à la base. Pleine terre et même culture. PICRIDION. Picridium; Desr. (Syngénesie-polygamie- égale.) Involucre renflé à sa base, composé de folioles mem- braneuses en leurs bords, imbriquées ; graines tétragones, un peu courbées, marquées de tubercules disposés par lignes transversales, et chargées d’une aigrette sessile, à poils simples. 1. Picrioiow DE TancEer. Picridium tingitanum ; Desr. Scor- zonera tingitana; L. Sonchus tingitanus ; Wiio. ©. Bar- barie. Tige d’un pied, droite , rameuse , glabre; feuilles al- terues , amplexicaules , roncinées, très-lisses et glauques ; de 10 SEMI-FLOSCULEUSES. juillet en septembre, fleurs grandes, jaunes , pédonculées, solitaires, terminales. Peine terre; multiplication de graines semées en place au printemps ; exposition chaude. BARBOUQUINE. Urospermum; Scopour. (Syngénésie-poly- gamie-égale.) Involucre monophylle, turbiné, partagé en son bord en huit divisions; graines sillonnées en travers, chargées d’une aigrette plumeuse, portées sur un pédicelle conique , creux et conrbé. 1. BarsouQuive À craNDEs FLEURS. Urospermum dalecham- P'; Desr. T'ragopogon dalechampü; L. Arnopogon dale- champtüi; Wuivo. @. Indigène. Tige velue, fistuleuse, d’un pied ; feuilles longues, dentées, sinuées , les caulinaires plus courtes ; de juin en octobre, fleur grande, d’an jaune pâle, rougeâtre en dehors, terminale. Pleine terre ; multiplication de graines semées en place au printemps. Secr. IV. Receptacle velu ou garni de paillettes. SALSIMAGRE, Geropogon; L. (Syngénésie - polygamie- égale.) Involucre composé d’un seul rang de folioles ; récep- tacle garni de paillettes sétacées ; graines subulées , celles du disque surmontées d’une aigrelte plumeuse , sessile ou pé- dicellée. 1. SALSIMAGRE GLABRE. Geropogon glaber; L. ©. Italie. Tige d’un pied ; feuilles longues, graminées, glabres; en juillet, fleur rose, solitaire, terminale. Pleiue terre, multi+ plication de graines semées en place au printemps. PORCELLE. Æypochæris ; L. (Syngénésie - poly gamie- égale.) Involucre composé de folioles imbriquées ; récep- tacle garni de paillettes caduques ; graines surmontées d’une aigrette plumeuse, pédicellée, quelquefois sessile dans les vraines de la circonférence. 1. Poucezze MacULÉE Hypochæris maculata ; L. Z. Indi- gène. Tige simple, velue, de dix- huit pouces ; feuilles ovales-oblongues , entières, dentées ; en juin et juillet, fleur solitaire, jaune, assez grande, à calice garni de poils noirà- tres. Pleine terre; multiplication de graines. SÉRIOLE. Seriola; L. (Syngénésie-polygamie-égale.) Involucre simple ou un peu imbriqué; réceptacle garni de SEMI-FLOSCULEUSES. 11 paillettes ; graines oblongues, surmontées d’une aigrette plumeuse , sessile ou pédicellée. 1. SÉRIOLE DE L'Erwa. Seriola æthnensis; L. ©. Italie. Tige rude ; feuilles obovales , un peu dentées ; en juillet et août, fleurs jaunes. Pleine terre ; semis sur couche tiède au prin- temps; repiquer en place. ! ANDRYALE. Andryala; L. ( Syngénésie - polygamie- égale.) Involucre presque simple, composé d’un seul rang de folioles; réceptacle garni de poils ; graines couronnées d’une aigrette sessile, à poils simples. 1. ANDRYALE LAINEUSE. Andryala lanata; L. Hieracium lanatum ; Lam. Hieracium verbascifolium; Pers. Z . Indigène. Tige d’un pied, un peu feuillée, cotonneuse et blanchâtre comme toute la plante ; feuilles ovales, obtusément dentées ; en juin, fleurs jaunes, sur des pédoncules biflores, à calice très-cotonneux. Pleine terre ; semis sur couche au printemps ; repiquer avec la motte et en place. 2. ANDRYALE DE RaGuse. 4. Ragusina ; Wirco. ZX. De l’Ar- chipel grec. Tige rameuse, à rameaux uniflores; feuilles oblongues , les inférieures dentées ; de juin en août, fleurs jaunes, petites, terminales. Orangerie éclairée et même cul- ture. CUPIDONE. Catananche ; L. (Syngénésie - poly gamre- égale.) Involucre composé d’écailles scarieuses, inégales , imbriquées ; réceptacle garni de paillettes; graines chargées d’une aigrette sessile , formée de cinq écailles ou pointes sé tacées. 1. CuPipowE sLEu. Catananche cœrulea; L, œ'. Indigène. Tiges grèles, raides; feuilies velues, linéaires, un peu pin- natfides à la base; de juillet en octobre, fleurs grandes, d’un beau bleu; écailles calicinales inférieures ovales, mu- cronées. Pleine terre légère, à exposition chaude, avec cou- verture l'hiver; multiplication de graines sur couche au printemps; repiquer en place. Il est prudent, dans le nord de la France, d’en avoir quelques pieds en orangerie. On peut encore la multiplier de drageons. Peu d’arrosemens. Jolie plante. SCOLYME. Scolymus; L. (Syngénésie-polygamie-égale.) Involuere composé de folioles imbriquées, raides, épineuses; “a FLOSCULEUSES. réceptacle garui de paillettes à trois dents; graines dépour- vues d’aigrettes , ou chargées de deux ou trois soies. 1. SCOLYME À GRANDES FLEURS, Sco/ymus grandiflorus ; Desr. 2%. Barbarie. Tige presque simple, droite, velue; feuilles décurrentes, longues, variées de veines blanches, à lobes ovales, inégalement dentés; fleurs larges de deux à trois pouces, jaunes. Plante d’un bel effet. Même culture que la cupidone bleue. ORDRE Il. LES FLOSCULEUSES, — FLOSCULOSÆ. Plantes herbacées ou ligneuses; tiges et feuilles souvent laiteuses; feuilles alternes où opposées; fleurs composées, renfermées dans un calice commun ou in- volucre ; fleurettes toutes flosculeuses, tantôt toutes hermaphrodites , tantôt neutres et femelles à la circon- férence et hermaphrodites dans le centre ; fleurons neutres et souvent irréguliers : les hermaphrodites à cinq divisions, réguliers, à cinq éfamines ayant leurs filamens distincts, et leurs anthères soudées ensemble, formant un tube, et s’ouvrant en dedans ; style cylin- drique , surmonté d’un stigmate bifide ; involucre com- posé ordinairement de plusieurs rangs de folioles, sou- vent imbriquées; réceptacle garni de poils, le plus souvent de paillettes, quelquefois nu. Graines cou- ronnées par une aigrette, ou en étant dépourvues. Secr. 1°, Réceptacle garni de soies ou de paillettes; graines aigrettées ; tous les fleurons hermaphrodites. CNICUS. Cnicus ; L. (Syngénésie-polygamie-égale.) n- volucre cylindrique ou ventru à sa base, composé d’écailles imbriquées et terminées en pointe épineuse ; réceptacle garni de paillettes ; aigrette des graines composée de poils plu- Hieux. 1. CNICUS À DOUBLES ÉPINES. Cnicus diacanthus; Lamize. Carduus afer; JacQ. g'. Syrie. Tige de deux pieds, rameuse FLOSCULEUSES. 135 au sommet : feuilles sessiles , lancéolées, cotonneuses en des— sous , luisantes en dessus, profondément dentées, à nervures blanches; épines binées; en été, fleurs assez grandes , d’un jaune pâle, terminales. Pleine terre profonde; multiplica- tion de graines semées en place au printemps, d’œilletons, et par la séparation des pieds. 2. Cxicus TUBÉREUX. Cnicustuberosus ; Wirro. Z.Indigène. Tige de deux à trois pieds , presque nue ; feuilles amplexi- caules, pinnatifides, ciliées-épineuses , à divisions bilobées et dentées ; en août, fleurs purpurines, solitaires , à écailles calicinales - lancéolées, mucronées, étalées. Pleine terre un peu humide et même culture. 3. Cnicus poureux. C. ambiguus; Pers. Z. Alpes. Feuilles ciliées épineuses, cotonneuses en dessous, les inférieures p'- tiolées, oblongues, acuminées, un peu sinuées, les supé- rieures pinnatifides , auriculées ; fleurs à calice hémisphé- rique, à écailles foliacées, réfléchies au sommet. Pleine terre ; même culture. CHARDON. Carduus ; L. (Syngénésie-polygamie-égale.) Involucre composé d’écailles imbriquées, terminées en pointe épineuse ; réceptacle garni de paillettes ; aigrettes des graines composées de poils plumeux. 1. CHARDON A FEUILLES D’ACANTHE. Carduus acanthoïdes ; Swira. ©. Indigène. Tiges de deux à trois pieds, cannelées, cotonneuses, garnies sur leur longueur d'ailes larges et épi- neuses; feuilles épineuses , blanchatres , oblongues, angu- leuses et sinuées ; en juillet, fleurs purpurines , terminales , trois ou quatre ensemble. Pleine terre et culture des cnicus. 2. CnarDoN Manie. €. marianus; Wizro. Carthamus ma- culatus ; DEecaxo. œ'. Indigène. Tige de quatre à cinq pieds, droite, épaisse, cannelée ; feuilles sinuées, épineuses, grandes, d’un vert luisant, parsemées de larges marbrures blanches ; de juillet en septembre , fleurs purpurines, terminales , grosses, sans bractées. Pleine terre fraiche à exposition découverte ; du reste même culture. Cette plante est d’un très — bel effet dans les jardins paysagers. Les autres espèces des genres cnicus et carduus sont de collection botanique. ONOPORDE. Onopordon; L. (Syngénésie - polygamie- égale.) Involucre ventru, composé d’écailles imbriquées, 14 FLOSCU LEUSES. terminées en pointe épineuse; réceptacle marqué d’alvéoles formées par des membranes tronquées ; graines tétragones, couronnées par une aigrette à poils simples. 1. ONOPORDE A FEUILLES D’ACANTHE. Onopordon acanthium ; Wiro. ©. Indigène. Tige de quatre à cinq pieds, blan— châtre; feuilles décurrentes, sinuées , dentées , épineuses; en juillet et août, fleurs assez grosses, blanches ou purpurines , portées sur des pédoncules ailés, écailles calicinales étalées. Pleine terre; multiplication de graines au printemps. BÉRARDIE. Berardia ; Virars. (Syngénésie-polygamie- égale.) Involucre composé de plusieurs rangs de folioles li- néaires, acérées; réceptacle marqué d’alvéoles à bords un peu dentelés; graines prismatiques, couronnées d’une ai- grette à poils raides, simples, un peu tordus. On n’en connaît qu’une espèce : BÉRARDIE À TIGE COURTE. Z. subacaulis; Vis Lars. Z. Du Piémont. On la cultive en pleine terre comme les plantes des genres précédens. LEUZÉE. Leuzea; Dec.( Syngénésie - polygamie - égale.) Iüvolucre sphérique, composé d’écailles imbriquées, non épineuses, arrondies, Scarieuses et un peu déchirées au som- met; réceptacle hérissé de longues soies, graines tubercu- leuses, couronnées par une aigrette à poils plumeux, dispo- sés sur plusieurs rangs, On en connaît une seule espèce : LeuzéEconirèRE. Leuzea conifera; Dec. Centaurea conifera; L. %, des Alpes, que l’on cultive comme les chardons. CARLINE. Carlina; L. (Syngénésie-polygamie-ézale.) In- volücre ventru, imbriqué, composé d’écailles de deux sortes, les extérieures sinuées-épineuses , lâches , les intérieures fort longues, lancéolées- linéaires , colorées , scarieuses , imitant la couronne d’une radiée; réceptacle garni de païllettes; graines cylindriques, couronnées d’uné aigrette plumeuse. 1. CARUNE SANS TIGE. Carlina acaulis; L. æ. Des Alpes. Tige simple, uniflore, très-courte ; feuilles pinnatifides, nues, à divisions incisées-dentées, épineu:es ; en juin, fleurs gros- ses, purpurines, à couronne calicinale blanche. Pleine terre de bruyère à exposition aérée ; multiplication de graines se- mées sur couchetiède au printemps ; repiquer en place avec la motte. 2. CARLINE À FEUILLES D'ACANTHE. €, acanthifolia; Wuxn. FLOSCULEUSES. 15 %. Alpes. Pas de tige; feuilles pinnatifides, cotonneuses en dessous , à divisions dentées , anguleuses et épineuses; fleurs grandes, entourées de bractées blanches et un peu pourpres cn dessous. Même culture. La fleur, avant d’être épanouie, est alimentaire , et se mange eomme les artichauts. On l’em- ploie en médecine comme sudorifique et emménagogue. 3. CARLINE SIMPLE. Carlina simplex ; Pers. L. Hongrie. Tige pourpre, couverte de poils semblables à des toiles d’arai- gnées, simple, uniflore, plus longue que la fleur; feuilles très - profondément pinnatifides, squarreuses ; fleurs à rayons blancs. Même culture; terre légère. 4 CARLINE HÉRISSÉE. €. echinus; Pers. œ. Allemagne. Feuilles épineuses, dentées , sinuées , cotonneuses en dessous ; écailles calicinales ciliées, plus courtes que les fleurons : les extérieures épineuses, les intérieures subulées et réflechies. Même culture, 5. CaruiE xÉRavrmÉmoine. €. reranthemoïides; L. F. De Ténériffe, Tige frutiqueuse, rameuse, cotonneuse; feuilles linéaires , subulées, dentées-épineuses ; fleurs d’un jaune bril- lant, à écailles calicinales un peu dentées, en panicule terminale, Serre chaude, et du reste mème eulture. QUENOUILLETTE. Atractylis; L. (Syngénésie-polyga- mie-égale.) Involucre double, l'extérieur composé de fo- lioles pinnatifides, läches, épineuses, l’intérieur ovale, im- briqué, composé d’écailles oblongues, lancéolées ; réceptacle garni de paillettes; graines courounées d’une aigrette plu- meuse., 1. QUENOUILLETTE CHARDON -PRISONNIER. AÆtractylis cancel- lata; L. Carthamus cancellatus; Lam. ©. Italie. Tige ra- meuse, grêle, de huit à neuf pouces; feuilles lancéolées, ciliées, dentées, pubescentes; en juillet, fleurs solitaires au soumet des rameaux, d’un pourpre bleuâtre. Les folioles calicinales sont très-longues et s’entre-croisent en treillage au- dessus de la fleur, de manière à la tenir renfermée comme dans une cage ; les mouches qui entrent dans cette prison ne peuvent plus en sortir et y périssent. Pleine terre un peu lé= gère, à bonne exposition ; multiplication de graines semées en place. | CARTHAME, Carithamus; L. (Syngénésie polygamie-tgale.) 16 FLOSCGULEUSES. Involucre ovale, imbriqué d’écailles souvent munies d’une appendice à leur sommet, ou terminées par une très - petite épine; réceptacle garni de paillettes; graines dépourvues d’aigrette , ou couronnées par des poils ou des paillettes. 1. CARTHAME DES TEINTURIERS , Safran bâtard. Carthamus tinctorius; L. ©. Égypte. Tige d’un pied, droite, cylindri- que, glabre comme toute la plante; feuilles ovales, entières, dentées, épineuses ; en juin et juillet, fleurs solitaires, termi- nales, assez grosses, d’un jaune orangé. Cette plante est cul- tivée en grand dans quelques parties de la France. Elle aime les terrains secs et profonds, et on la sème depuis mars jus- qu’au commencement de mai, selon que le climat ou la tem- pérature sont plus ou moins chauds; on bine, on sarele, et on éclaircit de manière à ce que les plants se trouvent éloi- gnés à un pied de distance les uns des autres. Les fleurons, que l’on cueille successivement et par un temps sec, four- nissent le safranum du commerce ; avec ses graines on fait une huile assez bonne, ou on nourrit la volaille; les perro- quets l’aiment beaucoup. 2. CARTHAME À FEUILLES DE SAULE. €. salicifolius ; L. Carlo- wisia salicifolia; Dec. F. Des Canaries. Arbuste de trois à quatre pieds, à rameaux cotonneux et blanchätres ; feuilles lancéolées, dentées, épineuses, cotonneuses en dessous; en août, fleurs blanches, solitaires et terminales. Orangerie éclairée; terre légère substantielle ; du reste même culture. 3. CarTHAME BLEU. C. cœruleus; L. %. Espagne. Tige sim- ple, grêle, uniflore, d’un pied et demi ; feuilles ovales-lan- céolées, épineuses , dentées ; en juin et juillet, fleurs bleuä- tres, solitaires, terminales. Terre légère, substantielle, à exposition chaude; multiplication de graines semées sur couche au printemps; repiquer en place avec la motte. BARDANE. Arctium; L. (Syngénésie-polygamie-égale.) Involucre sphérique, imbriqué d’écailles subulées, épineuses et crochues à leur sommet; réceptacle garni de paillettes ; graines chargées d’une aigrette composée de poils simples, raides et inégaux. 1. BARDANE oFriciNaLE. Ærctium lappa; L. æ. Tiges de deux pieds ; feuilles caulinaires cordiformes, pétiolées, denti- culées ; fleurs à calice glabre, s’accrochant aisément au moyen FLOSCULEUSES. 17 de ses écailles en hameçon. Cette plante ne se cultive guère que dans les jardins de médecine. Pleine terre profonde; multiplication de graines. Ses racines sont sudorifiques et diurétiques. STÉHÉLINE. Stæhelina; L. ( Syngénésie - polygamie- égale.) Involucre cylindrique, imbriqué i d’é écailles aiguës ; stig- mates simples ; réceptacle garni de paillettes divisées au som- met; graines couronnées par une aigrette de poils rameux. 1. STÉHÉLINE A FEUILLES DE ROMARIN. Stæœhelina dubia; L. D. France méridionale. Arbuste d’un pied, à tige blanchâtre et rameaux glabres ; feuilles sessiles , linéaires, denticulées, cotonneuses en dessous ; fleurs jaunes, à écailles calicinales cylindriques, lancéolées , allongées. Orangerie éclairée ; terre légère; exposition chaude en été; multiplication de graines sur couche tiède, ou de boutures en été sur la même couche. Dans la serre on doit renouveler l'air le plus souvent possible. 2. STÉHÉLINE CHAMÉPENCÉ. S. chamæpence; Wiiuv. Serra- tula chamæpence ; L. F. Orient. Arbuste de quatre à six pieds ; feuilles linéaires, serrées, très longues, à bords rou- lés et blanchätres en dessous, persistantes ; rameaux coton- peux ; en été, fleurs solitaires , jaunes, terminales. Orangerie et mème culture. ARTICHAUT. Cynara; L. (Syngénésie-polygamie-égale.) Involucre très - grand, ventru , imbriqué d’écailles charnues à la base , terminées en pointe épineuse ; réceptacle charnu, garni de soie; graine couronnée d’une longue aigrette plu- meuse. 1. ARTICHAUT SANS TIGE. Cynara acaulis; Desr.L. Barbarie. Racine fusiforme, charnue; point de tige ; feuilles irermes, cotonneuses en dessous , pinnatifides , à divisions incisées et dentées; au printemps fleur sessile au milieu des feuilles, grande, odorante, à fleurons jaunes, à écailles calicinales jau- nâtres, lancéolées, scarieuses et dentées au sommet. Pleine terre chaude, légère, substantielle et profonde, à l'exposition du midi ; multiplication de graines au printemps. Les racines de cette plante sont bonnes à manger, et ses fleurs , d’un bel effet, ont, dit-on, la propriété de chasser les teignes des meubles où l’on be les vètemens. J’oyez, pour les autres artichauts , le tome II, pages 305 et 323. > 2 18 FLOSÇULEUSES, SARRÈTE. Serratula; L. (Syngénésie-polygamie-égale.) Involucre oblong ou ovoïde, imbriqué d’écailles non épi- neuses; réceptacle garni de paillettes simples; graines cou- ronnées d’une aigrette composée de poils raides et dentés. 1. SARRÈTE DES ALPES. Serratula alpina ; Wirzo. L. Indi- gène. Tige d’un pied et demi, canaliculée; feuilles dentées, velues en dessous, les radicales ovalës-lancéolées ; en juillet, fleurs purpurines, en espèce d’ombeiles terminales. Pleine terre; multiplication de graines semées aussitôt la maturité, ou par l’éclat des touffes ; relever tous les trois ans et les changer de place. 2. SARRÈTE DES TEINTURIERS. $. ténctoria ; Wirxo. L. Indi- gène. Tige de deux à trois pieds, ferme, glabre; feuilles lyrées, pinnatifides, à pinnules terminales très-srandes, ai- gument dentées; en août, fleurs petites, purpurines, en corymbe fastigié et terminal. Mème culture. 3. SARRÈTE À CINQ FEUILLES. $. quinquefolia; Wuxrp. Z. De la Perse. Feuilles dentées, pinnées avec impaire, presque bijouguées, à pinnules confluentes; pédoncules uniflores ; | fleurs terminales , à écailles calicinales intérieures allongées et colorées. Même culture. 4. SARRÈTE. A FEUILLES VARIABLES. S. heterophylla; Desr. Carduus lycopifolius ; Vauz. Z. Alpes. Tige striée ; rougeà- tre, haute de quatre à cinq pieds, feuilles radicales ovales- lancéolées, entières : les caulinaires pinnatifides , à pinnules alternes, dentées, glabres ; en août, fleurs purpurines , à ca- lice sphérique. Même culture. 5. SARRÈTE LACINIÉE. $. centauroïdes ; L. Z. Sibérie. Plante ayant le port de la centaurée musquée ; feuilles pinnatifides , obliques , aiguës , glabres , inermes; fleurs purpurines , ter minales, à écailles calicinales mucronées, les intérieures sca- rieuses. Secr. II. Réceptacle garni de soies ou de paillettes; graines couronnées d’aigrettes; fleurons stériles à la circonférence. ZOËÉGÉE. Zoegea; L. (Syngénésie-polygamie-frustranée.) Involucre imbriqué d’écailles scarieuses , les extérieures ci liées ; réceptacle garni de paillettes soyeuses ; graines couron- nées par une aigrette sétacée. FLOSCGULEUSES. 19 1. Zorcie v'OneEnt. Zoegea leptaurea ; L. Centaurea ca- lendulacea ; Lam. ©. Orient. Aspect des centaurées; feuilles oblongues ; fleurs jaunes, à calice hérissé et campanulé. Jolie plante. Pleine terre légère, chaude et substantielle; multi- plication de graines sur couche au printemps. CENTAURÉE. Centaurea; L. (S yngénésie-polygamie-frus- tranée.) Involucre ovale ou arrondi, imbriqué d’écailles dont les bords sont scarieux , ou ciliés , ou épineux ; réceptacle garni de paillettes divisées jusqu’à la base en lanières fines et soyeu- ses ; graines munies d’un ombilic latéral, et couronnées d’une aigrette de poils simples et raides. $ Ier. Æcailles calicinales lisses, ni ciliées, ni épineuses. 1. CENTAURÉE D'AFRIQUE. Centaurea africana; Lam. L. Bar- barie. Tige de quatre pieds, glabre; feuilles pinnées, glabres, à pinnules pinnatifides, acuminées, un peu dentées au som met ; fleurs d’un beau jaune, grosses et terminales; écaiiles calicinales inermes, oblongues et obtuses. Orangerie éclairée ; terre légère, substantielle ; exposition chaude en été; multi plication de graines sur couche tiède au printemps, et re- piquer én pot lorsque le plant est assez fort , ou par éclats et par la séparation des drageons, ou enfin de boutures étouf- fées sur couche tiède. Toutes les espèces d’orangerie se cul- tivent de même. 2. CENTAURÉE DES ALpes. C. alpina; L. 2!.Des Alpes. Tige glabre, de deux ou trois pieds ; feuilles pinnées, à pinnules glabres, très-entières, celle du sommet dentée; en août, fleurs d’un jaune pâle, à calice inerme, strié de noirâtre; écailles ovales , obtuses. Pleine terre légère; multiplication de graines sur vieille couche au printemps, et repiquer en place, ou par la séparation des drageons et des touffes. 3. CENTAURÉE (GRANDE). C. centaurium; L. %. Italie. Tige droite, rameuse, de six pieds; feuilles pinnées, glabres, à pinnules aigument et doublement dentées, décurrentes, la terminale lancéolée; en août, fleurs grosses, purpurines et terminales ; calice inerme, à écailles ovales -obtuses. Pleine terre à exposition chaude , et même culture. 4. CENTAURÉE MUSQUÉE. C. moschata; L, ©. Orient. Tige » 20 FLOSCULEUSES. d’un pied et demi ; feuilles longues, pinnatifides, à pinnuîes inférieures presque entières; de juin en septembre, fleurs blanches ou légèrement purpurines, solitaires, terminales, exhalant une agréable odeur de musc ; écailles calicinales inermes, pubescentes, un peu arrondies et obtuses. Pleine terre légère, substantielle, à exposition chaude; multinlica- tion de semences en place en février, ou sur couche à l’au- tomne en recouvrant d’une cloche et de litière sèche ; dans ce cas on repique en place avec la motte au printemps et on laisse quelques pieds sur la couche pour s’assurer la matu- rité des graines. 5. CENTAURÉE ODORANTE, barbeau jaune. Centaurea amber- boi; Lam. C. suaveolens ; Wirro. ©. Orient. Tige d’un pied ; feuilles Iyrées pinnatifides ; de juillet en octobre, fleurs gros- ses, d’un beau jaune, odorantes, à calice glabre et inerme; écailles ovales -arrondies, un peu obtuses, scarieuses au sommet. Culture du n° 4. 6. CENTAURÉE A FEUILLES DE CHONDRILLE. C. crupina; L. ©). France méridionale. Tige droite, presque simple, de trois pieds ; feuilles scabres , pinnées, à pinnules denticulées et ai- guës, en juillet, fleurs oblongues, purpurines , terminales; écailles calicinales oblongues ; lancéolées ; graines à aigrette noire, fort jolie, imitant un petit volant. Culture du n° 4. (II. Écailles du calice dentées et ciliées. 7. CENTAURÉE PLUMEUSE. C. phrygia; L, %. Alpes. Tige ra- meuse , pubescente, d’un pied et demi; feuilles oblongues, indivisées, scabres, mucronées , dentées ; de juin en octobre, fleurs purpurines, solitaires, terminales; écailles calicinales terminées par un filet recourbé et plameux. Culture du n° 2. 8. CENTAURÉE sACÉE. C. jacea; L. %. Indigène. Tige ra- meuse, droite, de deux à trois pieds, à rameaux anguleux; feuilles lancéolées, très-entières, les radicales un peu den- tées ; en juin et juillet, fleurs purpurines, solitaires, à calice scarieux; écailles ovales, déchirées au sommet. Culture du n° 2. 9. CENTAURÉE NOIRE. ©. nigra; L. %.#ndigène. Tige ra- meuse, anguleuse, de dix-huit pouces; feuilles oblongues , les radicales presque pinnatifides , les supérieures entières et FLO SCU LEUSESs 21 dentées; de mai en juillet, fleurs purpurines, terminales, à calice droit et plumeux ; écailles ovales. Culture du n° 2. 10, CENTAURÉE DE MONTAGNE. Centaurea montana; L. %. Des Alpes. Tige redressée, simple, ailée, de dix-huit pouces; feuilles un peu glabres, très-entières, décurrentes , lancéo- lées ; de juin en août, fleurs grandes, bleues, terminales, ressemblant à celles du bleuet, mais ph grandes , à calice denté. Culture du n° 2. 10. CENTAURÉE BLEUET , barbeau. €. cyanus ; B. ©. Indi- gène. Tige de deux à trois pieds , rameuse, striée; feuilles linéaires, sessiles , très - entières , les inférieures pinnatifides à la base ; de juin en août , fleurs bleues ou blanches, roses ou pourpres , selon la variété ; calice denté. Culture du n° 4. 12. CENTAURÉE PANICULÉE. C. paniculata ; L. ©. Indigène. Tige grêle, anguleuse, d’un pied et demi , paniculée ; feuilles inférieures bipinnées, les supérieures pinnatifides ; en juillet, fleurs moyennes, purpurines, à pistils blanes , et à calice cilié ; écailles ovales , pressées. Culture du n° 4. 1% CENTAURÉE DE RaGuse. C. ragusina; L. F. Orient. Tige basse , blanche ; feuilles cotonneuses , HO Ghiees , Si- nuées , pinnatifides , à folioles obtuses , ovales, très-entières, les extérieures plus grandes ; en juillet, fleur assez grosse, jaune, solitaire et terminale, à calice cilié. Orangerie, et cul: ture du n° tr. 14. CENTAURÉE TRÈS- BLANCHE. €. candidissima; Lam. %. Italie. Tige un peu rameuse, blanche, d’un pied; feuilles bipinnatifides , cotonneuses des deux côtés, à divisions lan- céolées obtuses ; en juillet , fleurs grosses, purpurines, soli- taires et terminales, à calice cilié. Orangerie et culture du n°1 15. CENTAURÉE CENDRÉE. C. cinerea ;:. Wirzo. PR. Italie. Tige d’un pied et demi ; feuilles un peu cotonneuses, les ra- dicales pinnatifides , à divisions laneéolées, obtuses, les supé- rieures un peu pinnatifides à la base; en juillet, fleurs moyen- nes, purpurines , à calice cilié. Orangerie, et culture du n° x. 16 .CENTAURÉE BLANCHATRE ©. dealbata; Wiixo. Z. Ibérie. Feuilles cotonneuses en dessous , les radicales bipinnatifides, à divisions lancéolées , aiguës , les caulinaires pinnatifides ; en été , fleurs grandes , pourpres, à calice cilié. Orangerie, et culture du n° ® 22 FLOSCULEUSES. Ç III. Æcailles du calice desséchées, ciliées, dentées en scie. 17. CENTAURÉE NOIRE- POURPRE. Centaurea atro purpurea ; Wizio. Z. Hongrie. Tige de deux à trois pieds, assez grosse , rameuse et Striée ; feuilles bipinnatifides , à divisions lancéo- lées ; tout l’été, fleurs grosses, terminales, solitaires, à fleurons d’un pourpre noir et anthères d’un jaune doré; calice scarieux , à écailles ovales-lancéolées , dentées et ciliées. Cul- ture du n° 2. 18. CENTAURÉE D'OrtEnT. C. ortentalis ; L. %. Sibérie. Tige de deux pieds, striée, rameuse ; feuilles caulinaires infé- rieures pinnatifides , très -entières, celles du sommet lan- céolées , obtuses, mucronées ; en août, fleurs grosses, d’un jaune clair : écailies calicinales scarieuses et ciliées au som- met. Orangerie et euiture du n° 2. 19. CENTAURÉE A GROSSES FLEURS. €. macrocephala ; Win. L. Ibérie. Feuilles oblongues , lancéolées , indivi- sées , très-rudes, aiguës, dentées; fleurs jaunes, à calice scarieux ; écailles ovales arrondies , ciliées. Culture du n° 2. $ IV. Z'cailles du calice desséchées , entières ou déchirées. 20. CENTAURÉE A FEUILLES DE PASTEL. C. glastifolia ; L. %. Orient. Tige de trois pieds; feuilles indivisées , très-entières , décurrentes ; de juin -en septembre, fleurs d’un beau jaune , terminales , à cälice scarieux ; écailles luisantes et argentées. Culture du n° 2. 21. CENTAURÉE DE BABYLONE. €. babylonica ; L. %. Du Levant. Tige droite , simple , ailée, de six pieds; feuilles un peu cotonneuses , décurrentes , indivisées, les radicales Iÿ— rées ; de juin en septembre , fleurs jaunes , en grappe longue, droite et terminale; calice scarieux. Culture du n° 2. 22. CENTAURÉE AILÉE. C. alata; Lam. %. Tartarie. Tige rameuse, glabre, de quatre pieds; feuilles radicales Iyrées, les caulinaires lancéolées , très-entières , à demi décurrentes ; en août et septembre , fleurs d’un beau jaune, en panicule terminale ; écailles supérieures du calice scarieuses et dentées au sommet. Culture du n° 2. 23. CENTAURÉE BLANCHE. C. alba; L %. Espagne. Tige et rameaux anguleux , un peu cotonneux ; feuilles pinnées , FLOSCULEUSES. 23 dentées , les caulinaires linéaires et dentées à la base; en juin et juillet, fleurs pourpres, à écailles calicinales sca- rieuses , entières et mucronées. Culture du n° 2. 24. CENTAURÉE BRILLANTE. Centaurea nitens ; Wuiv. ©. Du Caucase. Tige de dix - huit pouces ; feuilles pinnées, à pinnules mucronées , linéaires , très - entières ; fleurs à calice scarieux et cylindrique ; écailles mucronées. Culture du n° 4. V. Épines du calice palmées. 4 I 25. CENTAURÉE RUDE. €. aspera ; L. Z. France méridio- nale. Tige rude, striée , un peu couchée, de un à deux pieds; feuilles radicales oblongues, entières, sinuées, les caulinaires petites, linéaires-lancéolées, rudes, dentées ; de juin en octo- bre, fleurs petites , d’un pourpre clair ; trois ou cinq petites écailles jaunâtres à chaque écaille calicinale. Culture du n° 2. $ VI. Æpines du calice rameuses. 26. CENTAURÉE cHARDON BÉNIT. €. benedicta; L. ©. France méridionale. Tiges très — velues , laineuses, rameuses , d’un pied ; feuilles oblongues , dentées-épineuses , à demi décur- rentes ; de juin en septembre , fleurs jaunes , terminales, à calice environné de bractées. Culture du n° 4. $ VII. Æcailles du calice entières ; épines simples. 27. CENTAURÉE DE SALAMANQUE. €. salamantica ; L. %. France méridionile. Tige panicalée, de cinq à six pieds; feuilles lancéolées , dentées , les radicales lyrées , les cauli- naires divariquées ; de juillet en septembre, fleurs pur- purines ou blanches, solitaires, terminales , à épines calici- nales très-courtes. Culture du n° 2. 28. CENTAURÉE NAINE. C. pumila ; L. ©. Égypte. Tige ra— meuse , droite, un peu anguleuse , rameuse, très - courte ; feuilles pinnatifides, épaisses, un peu cotonneuses ; en été, fleurs d’un violet pâle, à calice un peu scarieux , et épines très-simples ; elles exhalent une légère odeur de muse. Oran- gerie, et culture du n° 1. 29. CENTAURÉE À FEUILLES DE VULNÉRAIRE. €. crocodylium ; L, O. Égypte. Tige de dix-huit pouces , à rameaux lâches, 24 FLOSCULEUSES. anguleux et rudes ; feuilles pinnatifides , très-entières, à di- vision terminale dentée sur les bords; en juillet et août, fleurs blanches au centre, purpurines à la circonférence , solitaires ; écailles scaricuses, argentées, à épines très-simples. Culture du n° 4. 30. CENTAURÉE PANACHÉE. Centaurea galactites'; L. Galac- tites tomentosa ; Pers. S. France méridionale. Tige d’un pied et demi, rameuse, ailée, cotonneuse; feuilles décurrentes , sinuées , épineuses, blanchâtres et cotonneuses en dessous ; en juillet et en août, fleurs blanches ou purpurines, termi- nales, à fleurons extérieurs très-grands. Culture du n° 2. Secr. IIT. Fleurons munis d’un calice propre. ÉLÉPHANTOPE. Elephantopus ; L. (Syngénésie-polyga- mie-séparée. ) Involucre composé de trois folioles ovales, aiguës , renfermant plusieurs calices particuliers , à trois ou quatre fleurs ; calice particulier imbriqué d’écailles étroites. lancéolées, à pointe subulée ; réceptacle nu ; graines oblon- gues, un peu comprimées , couronnées par une aigrette eom- posée de plusieurs soies. 1. ÉLÉPHANTOPE RUDE. Elephantopus scaber ; L. %. Inde. Tige rameuse, couverte de poils raides et piquans; feuilles rudes , les radicales étroites à Ha base, les caulinaires lancéo- lées. Cette plante de collection botanique se cultive en serre chaude. Terre légère ; multiplication par éclats et de graines semées sur couche chaude. BOULETTE. Sphæranthus ; L. ( Syngénésie - polygamie- séparée. ) Fleurs réunies en une sorte d’involucre composé d’écailles courtes, ovales, persistantes ; calice particulier à cinq folioles, contenant plusieurs fleurons , dont ceux du centre hermaphrodites , et ceux de la circonférence femelles ; réceptacle un peu écailleux , sphérique; graines nues. 1. BouLeTTE Des Ivnes. Sphæranthus indicus ; L.%. Inde. Tige simple, d’un pied; feuilles lancéolées , dentées , décur- rentes, glabres ; d’août en décembre, fleurs d’un rouge pour- pre , en têtes globuleuses et axillaires, à pédoncules ailés ; ailes de la tige et des pédoncules dentées. Serre chaude; multiplication d’éclats, ou de graines semées au printemps sur couche chaude. Beaucoup de chaleur pour fleurir. FLOSCULEUSES. 25 LAGASCÉE. Lagascea ; Cav. { Syngénésie-polygamie- égale.) Involucre composé de cinq à huit folioles sur un seul rang ; calice propre inférieur à cinq divisions , dont une plus courte que les autres ; fleurons tous hermaphrodites ; récep- tacle rude, alvéolaire; graines sans aigrette , enveloppées par le calice persistant, et couronnées par un rebord un peu velu. Ce genre ne renferme qu’une espèce : LAGAsCÉE VELOUTÉE. L. mollis; Wnzv. ©. Cuba. On la cultive sur couche chaude et sous châssis. OEDERA. OEdera ; L. ( Syngénésie-polygamie-séparée. ) Involucre imbriqué de folioles ovales-lancéolées , aiguës, à pointes ouvertes et hérissées de toutes parts ; calices particu- liers formés de plusieurs folioles , et renfermant chacun plu- sieurs fleurons ; les uns hermaphrodites, les autres femelles ; réceptacle chargé de paillettes ; graines oblongues , surmon- tées de plusieurs paillettes courtes et pointues. On n’en cul- tive qu'une espèce : OrDERa PROLIFÈRE. OE. prolifera ; L. F. Du Cap. Cet arbuste a les feuilles lancéolées, dentées, réflé- chies. Serre chaude ; terre légère où de bruyère ; multiplica- tion de marcottes, graines et boutures. NAUENBURGIE. Nauenburgia ; Wirio. ( Syngénésie- polrgamie-séparée. ) Involucre foliacé ; calice particulier à une fleur , composé de deux folioles ; aigrette nulle ; récep- tacle garni de soies. 1. NAUENBURGIE A TROIS NERVURES. N'auenburgia trinervata ; Wiro. Brotera contrayerva ; SPRENG. ©. Amérique méri- dionale. Tige rameuse ; feuilles opposées, oblongues-lancéo- lées, dentées ; fleurs jaunes, axillaires. De graines semées sur couche chaude et sous châssis au printemps. On y laisse quelques pieds pour s’assurer de la maturité des graines. ÉCHINOPE. Echinops; L. (Syngénésie-polygamie-sépa- rée.) Involucre petit , formé de plusieurs folioles réfléchies sur le pédoncule ; fleurs formant une tête sphérique , autour d’un réceptacle général, nu, globuleux ; calice particulier composé de plusieurs folioles imbriquées ; graines pubes- centes , couronnées par une aigrette de poils courts. 1. ÉCHINOPE À GROSSE TÊTE. Echinops sphærocephalus ; Lam. %. Indigène. Tige de quatre à cinq pieds, grosse , ra- meuse, cannelée ; feuilles pinnatifides, pubescentes en des- 26 FLOSCULEUSES. sus , cotonneuses et blanchâtres en dessous ; en août, fleurs blanches, en têtes terminales. Pleine terre; multiplication de graines semées en mars , ou d’éclats. Exposition au soleil. 2. ÉCHINOPE AZURÉE. Echinops ritro ; L. %. France méri- dionale. Tige cotonneuse, de deux à trois pieds ; feuilles pin- natifides, glabres en dessus, cotonneuses en dessous, épi- neuses ; en juillet , fleurs en têtes globuleuses , d’un joli bleu de ciel, terminales. Même culture. © 3. Écmnope À FEUILLES RUDES. E. strigosus ; L. ©. Espa- gne. Tige d’un pied, simple, cotonneuse ; feuilles pinnati- fides , rudes en dessus ; en juillet et août, fleurs en têtes fas- ciculées ; calices latéraux stériles. Même culture. 4. Écmnore nérissée. Æ. horridus ; Pers. L. De la Perse. Tige de six pieds, rameuse, glabre ; feuilles pinnatifides , grandes , épineuses sur les bords, glabres en dessus , coton- neuses et blanchätres en dessous ; fleurs vertes, en têtes glo- buleuses et terminales. Même culture. Secr. IV. Réceptacle nu; graines sans aigrette ; tous les fleurons hermaphrodites. BALSAMITE. Balsamita ; Var. (Syngénésie-polygamie- égale. ) Involucre imbriqué, orbiculaire ; fleurons tous tu- bulés et à cinq dents ; graines couronnées par une membrane incomplète. 1. BALSAMITE ODORÂNTE, menthe-coq. Balsamita vulgaris ; Wap. Balsamita suaveolens; Desr. T'anacetum balsamita ; L. %. France méridionale. Tige herbacée , de deux à trois pieds ; feuilles elliptiques, dentées, les supérieures sessiles et auriculées à la base; en août, fleurs petites, jaunes, en corymbe terminal. Pleine terre franche, à exposition chaude ; multiplication de graines et de drageons. 2. BALSAMITE A FEUILLES D’AGÉRATUM. B. ageratifolia ; Wirzo, Chrysanthemum flosculosum ; L. F. De la Crète. Tige fratiqueuse ; feuilles obovales, dentées, sessiles , serrées ; fleurs réanies en espèce de corymbe. Orangerie; terre légère ; multiplication de graines, boutures et marcottes. 3. BaLsaMiTE ANNUELLE. B. annua; DEsr. T'anacetum an- nuum ; L. ©. Espagne. Feuilles bipinnatifides, à pinnules linéaires et aiguës ; en juillet, fleurs en corymbe cotonneux. PTT RT | FLOSCULEUSES. 27 De graines semées sur couche au printemps; repiquer en pleine terre lorsque le plant est assez fort. FLAVÉRIE. Flaveria ; Juss. ( Syngénesie polygamie- nécessaire. ) Involucre imbriqué d’écailles inégales ; ealice propre composé de deux à cinq folioles, et contenant deux à cinq fleurs ; réceptacle nu; graines ovales, striées , dé- pourvues d’aigrette. 1. FLAVÉRIE CONTRAYERVA. Flaveria contrayerba ; Wir. Milleria contrayerba ; Cav. Vermifuga corymbosa ; Fror. Per. ©. Du Pérou. Feuilles un peu pétiolées, lancéolées , mucronées , dentées ; fleurs en corymbe. De graines semées sur couche au printemps ; repiquer en pleine terre quand le plant est assez fort. ÉTHULIE. Æthulia; L. ( Syngénésie-polygamie-égale. ) Involucre imbriqué de folioles ovales -lancéolées , inégales ; réceptacle nu, convexe; graines tétragones ou pentagones , à sommet tronqué , garni d’un rebord droit , un peu saillant. On cultive , et seulement dans les jardins de botanique , L'ÉTAULIE Fausse cowvse. ÆEthulia conyzoïdes; L. ©. De l'Inde , à fleurs paniculées. Mème culture que le genre pré- cédent. s HUMÉE. Æumea ; Surre. ( Syngénésie-polygamie-égale.) Involucre imbriqué d’écailles scarieuses, conniventes, con- tenant trois ou quatre fleurons ; réceptacle nu; deux stigmates cannelés en dedans, frangés à leur sommet ; graines ovales , comprimées, glabres. 1. HUMÉE ÉLÉGANT. Humea elezans; Smiru. Calomeria amaranthoïdes; Vewr. æ'. Nouvelle-Hollande. Feuilles oblon- gues , amplexicaules, un peu ondulées , exhalant une odeur forte ; fleurs d’un jaune pourpré, en panicule longue et pen- dante. Orangerie ; terre légère , substantielle ; multiplication de graines semées au printemps, ou de boutures étouffées. Secr. V. Réceptacle nu, velu ou garni de paillettes ; graines nues ; fleurons femelles à la circonférence. HIPPIE. Æippia ; L. (S yngénésie-polygamie-nécessaire.) Involucre hémisphérique, imbriqué de plusieurs écailles ovales ; réceptacle nu ; graines ovales, à bord très-large. 1. Fippie argrisseau. Hippia frutescens; L. F. Du Cap. 28 FLOSCULEUSES.. Arbuste de trois ou quatre pieds, velu, rameux ; feuilles pin- natifides, persistantes ; de février en août, fleurs petites , Jaunes, en corymbes terminaux. Orangerie ; terre franche légère ; arrosemens assez fréquens en été, modérés en hiver; multiplication de marcottes, rejetons et boutures. GYMNOSTYLE. Gymnostyles; Juss. (Syngénésie-poly- gamie-nécessaire.) Involucre composé de plusieurs folioles sur un seul rang ; fleurons du centre mâles et tubulés ; fleurs de la circonférence femelles et apétales; réceptaele nu; graines comprimées , terminées par quelques petites dents et par le style persistant. 1. GYMNOSTYLE A FEUILLES D’ANTHÉMIS. Gymnostyles anthe- mifolia ; Juss. ©. Nouvelle-Hollande. Feuilles ailées, à fo- lioles linéaires, lobées et pointues. Semencesen coin et velues. De graines sur couche tiède au printemps; repiquer en pleine terre à exposition très-chaude, et laisser quelques pieds sur la couche pour avoir de la bonne graine. TANAISIE. T'anacetum; E. (Syngénesie-polygamie-su- perflue.) Involucre hémisphérique , imbriqué de petites fo— lioles aiguës et serrées; fleurons du centre hermaphrodites, à cinq lobes ; ceux de la circonférence femelles , fertiles et à trois lobes ; réceptacle nu; graines couronnées par un rebord membraneux et entier. 1. TANAISIE COMMUNE. l’anacetum vulzare; L. L. Indigène. Tiges droites , nombreuses, feuillées, de trois ou quatre pieds; feuilles bipinnées, incisées, dentées; en août, fleurs d’un beau jaune, en corymbe terminal. far. A feuilles crépues. T7. SV. crispum. Pleine terre franche; multiplication de dra- geons; exposition découverte. Cette plante est employée en médecine comme tonique, vermifuge, carminative , ete. 2: TANAISIE aRBRISSEAU. 7°. suffruticosum ; Wuiv. P. Du Cap. Arbuste de quatre à cinq pieds, droit, rameux, glabre; feuilles pinnées, à pinnules linéaires, dentées , pubescentes, persistantes ; en juin et juillet, fleurs jaunes, en corymbes terminaux. Orangerie; terre franche , légère; arrosemens assez fréquens pendant la végétation ; multiplication de mar- cottes , rejetons et boutures. CARPÉSIER. Carpesium ; L. (Syngénésie - polygamie- super/lue.) Involucre hémisphérique , composé de folioles FLOSCULEUSES. 29 bnbriquées, dont les extérieures plus longues, étalées et ayant la forme de bractées ; fleurons du centre hermaphro- dites et à cinq lobes , ceux de la circonférence femelles, fer- tiles et à cinq dents; réceptacle nu; graines dépourvues d’aigrette. 1. CaRPÉSIER PENCHÉ. Carpesium cernuum; L. ÿ'. Indigène. Tige rameuse, velue, d’un pied et demi ; feuilles ovales, lan- céolées, velues, un peu dentées; en juillet et août, fleurs jaunâtres, solitaires et terminales. Pleine terre franche lé- gère ; multiplication de graines sur couche au printemps, et de boutures. 2. CARPÉSIER A FEUILLES D'AURONE. €. abrotanoïdes; L. %. De la Chine. Tige rameuse, striée, droite; feuilles lancéo- lées , entières ou un peu crénelées , glabres et pointues; fleurs blanchâtres, axillaires, souvent solitaires ; semences vis- queuses et odorantes. Orangerie ; terre légère et substantielle ; multiplication de boutures et de drageons. GRANGÉE. Grangea; Law. (Syngénésie-polygamie-su- perflue.) Involucre imbriqué de folioles étalées ; fleurons de la circonférence femelles, à trois dents; réceptacle nu, hé- misphérique ; graines surmontées d’un rebord denté. 1. GRANGÉE A LARGES FEUILLES. Grangea latifolia; Lam. Ar- temisia maderaspatana; L. Cotula maderaspatana; Wuxo. ©. Indes. Tige bractée; feuilles obovales, Iyrées, crénées, dentées ; fleurs en grappes composées et terminales. De graines semées au printemps sur couche tiède; repiquer en pleine terre à exposition chaude. Cette plante, comme toutes celles du genre , est de collection botanique. ARMOISE. Artemisia ; L. (Syngénésie-polygamie-super- _flue.) Involucre ovoïde ou arrondi, imbriqué d’écailles ser- rées ; fleurons du centre hermaphrodites, à cinq dents : ceux de la circonférence femelles, fertiles, entiers, peu nombreux ; réceptacle nu ou hérissé de poils ; graines dépourvues d’ai- grette. 1. ARMOISE GRANDE ABSINTHE. Artemisia absinthium; L. %. Voyez, pour cette plante et pour la PETITE ABSINTHE, 4. pon- tica , le tome IT, page 284. 2. ARMOISE ARGENTÉE. À. argentea; Air. D. Madère. Tige frutiqueuse, de deux à trois pieds, rameuse ; feuilles bipin- 30 FLOSCULEUSES. natifides, soyeuses, blanchâtres, à folioles lancéolées, li- néaires, persistantes; en juin et juillet, fleurs globuleuses , ou en grappes terminales et allongées. Orangerie ; terre légère ; dépotage au moins une fois par an; arrosemens fréquens ; multiplication de marcottes et boutures : ces dernières faites en mai ou en juin, ou de graines semées sur couche aussitôt la maturité. 3. ARMOISE D'AUTRICHE. ÆArlemisia austriaca ; Lam. 4. orientalis ; Wirro. %Z. Tige rameuse , d’un piedetdemi ; feuil- les soyeuses et blanchätres, pinnées : les pinnules des feuilles inférieures triparties : celles des feuilles supérieures linéaires, indivisées ; fleurs unilatérales , en panicule, penchées. Pleine terre légère; exposition au soleil , et même culture. De plus multiplication par éclat. 4. ARMOISE CITRONELLE. À. abrotanum; Lam. F. France méridionale. Arbrisseau rameux, droit, de trois ou quatre pieds; feuilles inférieures bipinnées, les supérieures à pin- nules sétacées ; en août, fleurs nombreuses , petites, en grap- pes terminales. Pleine terre, et culture du n° 2. 5. ARMOISE ARBRISSEAU, absinthe de Portugal. 4. arbores- cens; AIT. Ph. Portugal. Tige rameuse , de quatre à cinq pieds, à écorce grisâtre ; feuilles tripinnatifides , soyeuses , cendrées, à folioles linéaires , persistantes ; en juin et août , fleurs glo- buleuses, jaunâtres, en grappes terminales et allongées ; ra- meaux florifères , simples, blanchâtres. Orangerie, et culture du n° 2. G6.- ARMOISE OMBELLIFORME, GENÉPI. À. umbelliformis ; Lam. A. mutellina; Wuxro. À. glacialis; JacQ. À. rupestris; Decawp. Z. Alpes. Tige herbacée , très-simple , basse; feuilles toutes palmées-multifides , d’un blanc soyeux ; en août, fleurs jaunes, assez grandes, en bouquet glomérulé et terminal. Culture du n° 3. 7. ARMOIsE DU CAUCASE. A. caucasica; Wiiiv. À rupes- tris; Paz. %. Du Caucase. Tige herbacée , très-simple; feuilles toutes palmées-muliifides, aiguës , d’un blanc soyeux ; fleurs globuleuses , sessiles, en épis , sur des pédoncules axil- laires. Culture du n° 3. 8. ARMOISE SANTONIQUE. À. santonica ; Wiirv. F. Tartarie. Tiges redressées , ligneuses ; feuilles caulinaires pinnées , FLOSCULEUSES. 31 glabres, linéaires, persistantes; de septembre en novembre, fleurs petites, oblongues, en grappes filiformes ou en épis unilatéraux. Calture du n° 3. 9: ARMOISE GLAUQUE. Artemisia glauca; Wii. ©.Sibérie. Tige droite, raide, paniculée ; feuilles glauques, pubescentes, les inférieures pinnées, à pinnules linéaires lancéolées : les autres simples, lancéolées , Hinéaires; fleurs globuleuses, sur des pédoncules penchés. Pleine terre, et culture du n° 3; multiplication de graines. 10. ARMOISE MARITIME. 4. maritima ; Wiizvo. Z. Des bords de la mer. Tige rameuse, d’un pied, blanchâtre comme toute la plante; feuilles cetonneuses , les caulinaires pinnées, li- néaires, obtuses, celles des rameaux linéaires, simples et obtuses ; rameaux penchés; en août, fleurs sessiles, nom- breuses, jaunâtres, en grappes pendantes et paniculées. Pleine terre légère et sablonneuse; du reste même culture que le n° 3. 11. ARMOISE SOYEUSE. À. sericea; Wirzn. %. Sibérie. Tige redressée , un peu rameuse; feuilles blanchâtres, soyeuses ; les caulinaires pinnées, à pinnules triparties, linéaires , acu- minées ; fleurs globuleuses , penchées ; réceptacle poilu. Pleine terre, et culture du n° 3. MICROPE. WMicropus ; L. (Syngénésie-polygamie-super- Jlue.) Involucre composé de cinq à neuf folioles lâches et distinctes ; fleurons du centre hermaphrodites, stériles, à cinq dents, ceux de la circonférence femelles , fertiles ; réceptacle proéminent , garni de paillettes à la circonférence ; graines comprimées, dépourvues d’aigrettes , enveloppées par les fo- lioles de l’involucre. 1. Microre proir. Micropus erectus; L. ©. Indigène. Tige droite, de six à huit pouces , cotonneuse, rameuse, diffuse ; feuilles alternes, linéaires , lancéolées ; fleurs en paquets axil- laires, enveloppées d’un duvet cotonneux. Pleine terre sèche et chaude ; multiplication de graines semées en place au prin- temps. Cette plante est de collection botanique. 32 FLOSCU LEUSES. Secr. VI. Réceptacle nu, rarement garni de paillettes; graines aigrettées ; fleurons femelles à la circonférence. FILAGO. Filago; L. (Syngénésie-polygamie-superflue. ) Calice anguleux , imbriqué d’écailles acuminées, d’une même couleur ; fleurons hermaphrodites , à quatre étamines, à limbe quadrifide ; fleurons femelles à limbe bifide ; récep- tacle nu; graines du centre munies d’une aigrette de poils, celles du bord nues. 1. FILAGO DE MONTAGNE. Filago montana; L. ©. Indigène. Tige herbacée, droite, un peu dichotome ; feuilles linéaires lancéolées, cotonneuses, appliquées contre les rameaux ; fleurs serrées, terminales. Plante de collection botanique. Pleine terre légère; multiplication de graines au printemps. XÉRANTHÈME , immortelle. Xeranthemum ; L. (Syngé- nésie-polygamie-superflue.) Involucre imbriqué d’écailles scarieuses , dont les intérieures longues et colorées ; fleurons du centre hermaphrodites, fertiles, nombreux, ceux de la circonférence femelles, stériles , peu nombreux ; réceptacle nu; graines couronnées par cinq paillettes. 1. XÉRANTHÈME ANNUEL. Xeranthemum annuum; L. ©. Indigène. Tige droite, cotonneuse, anguleuse, de dix-huit pouces; feuilles lancéolées linéaires, entières; en août, fleurs purpurines, ou blanches, simples ou doubles, pédonculées, souvent solitaires, terminales ; écailles calicinales scarieuses , obtuses, les inférieures lancéolées et étalées. Les fleurs des xéranthèmes conservent très-long-temps léclat de leurs couleurs , quoique desséchées. Pleine terre légère; exposition chaude; multiplication de graines semées en automne ou au printemps ; repiquer avec la motte. 2. XÉRANTHÈME FERMÉ. X, inapertum; L. ©. Indigène. Il diffère du précédent par ses fleurs plus petites, à écailles ca- licinales aiguës, membraneuses sur les bords , les intérieures lancéolées, aiguës, conniventes ; calice un peu cotonneux. Même culture. ÉLICHRYSE. Elichrysum; Wuxo. (Syngénésie-polyga- mie-superflue.) Involucre imbriqué d’écailles inégales , ob- tuses, celles de la circonférence colorées , étalées, imitant \, FLOSCULEUSES. 33 la couronne d’une radiée ; réceptacle nu ; graine couronnée d’une aigrette composée de poils simples ou plumeux. 1. ÉLICHRYSE À GRANDES FLEURS. Elichrysum speciosissimum ; Wio. Xeranthemum speciosissimum ; Dum. Courc. F. Du Cap. Tige d’un pied, rameuse, lanugineuse ; feuilles lancéo- lées, cotonneuses , appliquées contre les rameaux ; de juin en août, fleurs solitaires, terminales , très - grandes, à disque blanc et fleurons jaunâtres. Orangerie éclairée ; terre légère ; exposition chaude pendant l'été; multiplication de graines semées sur couche au printemps, ou de boutures , qui, faites de bonne heure au printemps , fleurissent dans la même année. 2. ÉricnnysE LaNUGIvEUSE. Æ. vestitum; Wiiro. Xeran- themum vestitum; L. F. Du Cap. Tige droite, frutiqueuse , rameuse, cotonneuse ; feuilles sessiles, lancéolées-linéaires, laineuses, un peu aiguës, persistantes; de juillet en sep- tembre, fleurs grandes, terminales, solitaires, à fleurons bruns et écailles calicinales d’un blanc argenté. Orangerie , et culture de la précédente. 3. Écicuryse ÉcLATANTE. E fulgidum; Wir. Xeranthemum Julgidum; L. F,. Du Cap. Tige sous-frutiqueuse, droite, co- tonneuse , d’un pied ; feuilles amplexicaules , ovales! lancéo- lées , pubescentes en dessous, cotonneuses sur les bords ; de juin en octobre, fleurs grandes, terminales, ordinairement trois ensemble, d’un jaune doré très - brillant. Orangerie et même culture ; les boutures se font après la fleur. 4-ÉricmrysE contourNée. E. retortum; Wirzo. Xeranthe- mum retortum; L. F. Du Cap. Tige faible , rameuse, un peu courbée , de deux pieds; feuilles lancéolées, soyeuses , légè- rement recourbées ; de juillet en août , fleurs blanches, ses siles, solitaires, terminales, à disque jaune. Orangerie et même culture. 5. Éuicuryse PROLIFÈRE. Æ. proliferum; Wiiv. Xeranthe- mum proliferum ; L. F. Afrique. Tige de dix-huit pouces, rameuse , cotonneuse, prolifere; feuilles granuleuses, arron- dies, imbriquées ; en été, fleurs très — grandes, purpurines , solitaires et terminales, à rayons brillans, très - ouverts. Orangerie et même culture. : G. ÉLicnrySE BLANCHATRE. E. canescens: Wii. Xeran- 4: 3 34 FLOSCULEUSES. themum canescens ; L. F. Du Cap. Tige droite, frutiqueuse, de dix-huit pouces, à rameaux simples et courbés; feuilles oblongues, obtuses, imbriquées, cotonneuses, argentées ; en été, fleurs luisantes, assez grandes, blanches, sessiles , ter- minales, ordinairement solitaires ; écailles calicinales ovales, les extérieures rousses, les intérieures grandes et luisantes. Orangerie et même culture. 7. Écicarysesesamoïne. Elichrysum sesamoïdes ; Win. D: Du Cap. Tige droite, frutiqueuse, de dix-huit pouces ; feuilles pointues, linéaires, carénées , glabres , appliquées contre la tige; en été, fleurs blanches, solitaires au bout des ra- ineaux, sessiles. ar. À calice luisant et argenté; autre à calice d’un brun pourpre à son sommet. Orangerie et même culture. 8. Éuicnnyse À 8RACTÉES. Æ. bracteatum ; Vent. H. Chry- santhum; Pers. P. Nouvelle - Hollande. Tige frutiqueuse, droite, de trois pieds et plus; feuilles lancéolées, un peu rudes, ondulées; de juin en octobre, fleurs d’un jaune doré, solitaires, paniculées, à écailles calicinales arrondies et un peu étalées. Orangerie et même culture. Comme elle fleurit dans l’année , on peut la cultiver en pleine terre à la manière des plantes annuelles. 9. ÉLICHRYSE VARIÉE. Æ. variegatum; Tam. F. Du Cap. Tige droite, rameuse, les rameaux uniflores ; feuilles lancéo- lées, cotonneuses, amplexicaules; en mai et juin, fleurs grandes , Solitaires, penchées, à écailles calicinales, ferru- gineuses au sommet. Orangerie et même culture. IMMORTELLE. Gnaphalium ; L. (Syngénésie-polygamie- superflue.) Involucre imbriqué d’écailles, dont celles du bord arrondies, scarieuses , luisantes ; fleurons tous herma-— phrodites dans plusieurs espèces ; réceptacle nu; aigrette composée de poils simples ou plumeux. Les fleurs de ce genre conservent leur éclat pendant plusieurs années si on les cueille avant que le calice soit ouvert. $ Ier. Fleurs argentées ou rouges. Plantes frutiqueuses. 1. ÎMMORTELLE ARBORESCENTE. Gnaphalium arboreum ; L. D. Du Cap. Arbrisseau de quatre ou cinq pieds , à tige raide et cotonneuse; feuilles sessiles, glabres en dessus, roulées FLOSCULEUSES. 35 sur les bords, persistantes; pendant une partie de l'année, fleurs petites, blanches, en têtes serrées et terminales ; récep- tacle laineux. Orangerie éclairée; peu d’arrosemens en hi- ver; exposition au midi pendant l'été; terre légère; multi- plication de graines sur couche au printemps, ou de rejetons, ou de boutures sur couche et à l'ombre en été. 2. IMMORTELLE GLOBULEUSE. Gnaphalium eximium ; L. F. Du Cap. Tige de deux pieds, ligneuse, cotonneuse ; feuilles sessiles, ovales, serrées, droites, cotonneuses ; en été, fleurs globuleuses, d’un beau pourpre, en corymbe sessile, Oran- gerie et même culture. 3. IMMORTELLE À GRANDES FLEURS. G. grandiflorum; WirLo. B. Du Cap. Souche ligneuse ; tiges courtes, couchées; feuil- les amplexicaules, ovales-oblongues, marquées de trois ner- vures, laineuses en dessus, cotonneuses en dessous, mucro- nées et caleuses, persistantes; en été, fleurs d’un blanc argenté , à fleurons jaunes et calice cylindrique, en corymbe pédonculé. Orangerie et mème culture. 4. IMMORTELLE ARBRISSEAU. G. fruticans ; Wiiio. F5. Du Cap. Tige ligneuse , raide; feuilles amplexicaules , ovales, oblongues, marquées de trois nervures, aiguës, laineuses et cotonneuses des deux côtés; en été, fleurs jaunes en dehors, blanches en dedans, à calice oblong, en corymbe serré et presque sessile. Orangerie et même culture. 5. IMMORTELLE À FLEURS SERRÉES. G. congestum; Lam. . Du Cap. Tige de trois pieds, droite, à rameaux courts et feuillus ; feuilles marquées de trois nervures , linéaires-lan- céolées, rudes et rugueuses en dessus, cotonneuses en des- sous ; en été, fleurs d’un pourpre vif, globuleuses , aglomé- rées en corymbe sessile. Orangerie et même culture. 6. ImmorTELLE ÉRicoïve. G. ericoïides; L. F. Tiges d’un pied, rameuses, diffuses ; feuilles sessiles, linéaires, persis- tantes , glabres en dessus, cotonneuses en dessous ; en mars, fleurs blanches à l'extérieur, d’un brun rougeâtre en dedans, en petites ombelles sessiles et terminales. Orangerie et même culture. 36 FLOSCULEUSES. $ IT. Fleurs jaunes. 7. IMMORTELLE CITRINE. Gnaphalium stæchas ; L.F. France méridionale. Tige rameuse, de trois ou quatre pieds ; feuilles linéaires , cotonneuses en dessous, à bords roulés, persistan- tes ; de juin en octobre, fleurs d’un jaune pâle, luisantes, en corymbes composés et terminaux. Orangerie et même culture. S. IMMORTELLE A FEUILLES Épalsses. G. crassifolium ; Lam. G. ambiguum; Lam. B. Du Cap. Tige d’un pied, sous-fruti- queuse ; feuilles linéaires , un peu épaisses, cotonneuses des deux côtés, blanchâtres, les inférieures un peu lancéolées ; de juillet en septembre, fleurs jaunes, en corymbe composé. Orangerie et même culture. 9+ IMMORTÉLLE MARITIME. G. maritimum; L. F,. Du Cap. Tige de trois à quatre pieds, très-rameuse ; feuilles sessiles, lancéolées, un peu aiguës, blanchâtres; en juin et août, fleurs petites, d’un jaune doré, er corymbe glomérulé. Oran- gerie et même culture. 10. IMMORTELLE PUANTE. G. fœditum; L. . Du Cap. Tige rameuse, de deux pieds; feuilles larges, lancéolées, amplexi- caules, cotonneuses en dessous; de juin en septembre, fleurs jaunes, courtes, terminales, à calice d’un blanc jaunä- tre et argenté. Orangerie et mème culture. 11. IMMORTELLE DES SABLES. G. arenarium; Win. ©. Allemagne. Tige herbacée; feuilles cotonneuses., blanchätres, obtuses, les radicales spatulées-lancéolées, les caulinaires linéaires-lancéolées ; en automne, fleurs jaunâtres, en co- rymbe composé. De graines sur couche au printemps ; repi- quer en pleine terre légère, avec la motte, quand le plant est assez fort. 12. IMMORTELLE 3AUNE. G.. orientale; Wii. F. Afrique. Souche ligneuse, de huit à neuf pouces; tige d’un pied; feuilles linéaires -lancéolées, blanchâtres, les radicales ob- tuses , les caulinaires aiguës; d'avril en août, fleurs d’un beau jaune luisant, en corymbe composé; pédoncules allongés. Orangerie , et culture du n° 1. 13. IMMORTELLE CYLINDRIQUE. G. cylindricum; L. Z. Du Cap. Tige herbacée ; feuilles sessiles, oblongues, cotonneuses ; FLOSCULEUSES. 37 en été, fleurs jaunes , en corymbe ; calice glabre , cylindrique et sessile. Orangerie , et culture du n° r. 14. IMMORTELLE CORYMBIFÈRE. Gnaphalium cymosum; L. PB. Du Cap. Tige rameuse, de quatre à six pieds; feuilles lan- céolées , glabres en dessus , marquées de trois nervures; tout l'été, fleurs petites, d’un jaune pâle, en cyme terminale. Orangerie , et culture du n° 1. 15. IMMORTELLE A FEUILLES LUISANTES. G. rutilans ; L. %. Du Cap. Tige herbacée, rameuse à la base; feuilles lancéo- lées ; en juin, fleurs jaunes, en corymbe décomposé. Orange- rie , et culture du n° 1. $ II. Fleurs blanches ou rouges. Plantes herbacées. 16. IMMORTELLE BLANCHE, G. margaritaceum ; L. %. Amé- rique septentrionale. Racines traçantes; tiges droites, d’un pied et demi, blanches, rameuses, cotonneuses; feuilles linéaires lancéolées; de juillet en septembre, fleurs à calice très - blanc et fleurons jaunes, en corymbes fastigiés. Pleine terre ; exposition au soleil; multiplication par ses traces. 17. ImMMORTELLE DES Ares. G. alpinum; L. %. Des Alpes. Tiges de trois à quatre pouces, simples, cotonneuses ; feuilles linéaires, étroites, pointues, cotonneuses; en juin et juillet, fleurs panachées de blanc et de brun, en ombelles termi- nales. Pleine terre, et culture de la précédente. 19. IMMORTELLE A FEUILLES DE PLANTAIN. G. plantagineum ; L. %. Virginie. Tiges stériles rampantes , les florifères très- simples et redressées ; feuilles radicales obovales, nerveuses, les caulinaires ovales , trinervées et cotonneuses , plus petites ; en juin et juillet, fleurs blanches, en têtes terminales. Pleine terre et même culture. 19. IMMORTELLE DIOÏQUE , pied de chat. G. dioicum; L. %. Indigène. Tiges de trois à quatre pouces, rampantes, nom— breuses, très-simples ; feuilles radicales spatulées, en rosettes étalées sur la terre , blanches en dessous ; en juin, fleurs d’un rouge vif, fort jolies, dioïques , en corymbes serrés ; écailles calicinales intérieures allongées , obtuses et colorées. Pleine terre et même culture. 20. IMMORTELLE COUCHÉE. G. supinum; Wizco. %. Des Alpes. Tige herbacée, simple, couchée, haute de un à trois 38 FLOSCULEUSES. pouces; feuilles linéaires, aiguës, cotonneuses ; en été, fleurs sessiles , en têtes terminales. Pleine terre et même culture. CONYZE. Conyza; L. (Syngénésie-polygamie-superflue.) Involucre arrondi ou ovale, imbriqué d’écailles presque li- néaires, un peu scarieuses ; fleurons du centre hermaphro- dites, à cinq dents, ceux de la circonférence femelles, sté- riles, à trois dents; réceptacle nu ; aigrette simple, capillaire. 1. CONYZE À FEUILLES OvALES. Conyza bifrons; L. œ. Indi- gène. Tiges de deux à trois pieds, très -rameuses, formant buisson ; feuilles spatulées, oblongues, amplexicaules, den- tées, rugueuses; d’août en septembre, fleurs petites, d’un jaune pâle, glomérulées, en corymbes terminaux. Pleine terre légère, à exposition chaude; multiplication de graines semées au printemps en place. 2. ConyzE GLUTINEUSE. €. glutinosa; Lam. Psiadia gluti- nosa; Wirio. Erigeron viscosum; Hort. Par. P. Ile-de- France. Arbuste de quatre pieds, formant buisson; feuilles ovales-lancéolées, dentées, les plus jeunes glutineuses; en juillet et août, fleurs petites, jaunes, nombreuses, en co- rymbes terminaux. Orangerie, terre légère, substantielle ; multiplication de graines semées au printemps sur couche chaude et sous châssis , de boutures et de marcottes. 3. ConyzE oDoRaANTE. C. odorata; Wien. F. Amérique méridionale. Arbrisseau de cinq à six pieds, à rameaux co- tonneux; feuilles ovales, pétiolées, dentées, blanchâtres en dessous; en été, fleurs purpurines, odorantes, en co- rymbes terminaux. Orangerie ,et même culture que la précé- dente. BACCHANTE. Baccharis; L. (Syngénésie - polygamie- superflue.) Involucre cylindrique, campanulé ou ovale, à écailles ovales, un peu coriaces, imbriquées; fleurons très- petits, femelles et hermaphrodites mêlées ; réceptacle nu; aigrette composée de poils. 1. BACCHANTE DE VIRGINIE, seneçon en arbre. Baccharis halimifolia ; L. . Virginie. Arbrisseau de dix à douze pieds; feuilles obovales , émarginées - crénées , parsemées de points farineux, persistantes ; en octobre et novembre, fleurs blan- ches, en panicules composées et feuillées. Pleine terre lé- gère, sablonneuse, à exposition chaude ; couverture de litière FLOSCULEUSES. 39 sèche pendant l'hiver; multiplication de graines, de marcottes et boutures. Dans les terres franches légères et un peu hu- mides, elle végète avec beaucoup plus de vigueur, mais elle est plus sensible aux gelées. 2. BACCHANTE À FEUILLES DE NÉRION. Baccharis nertifolia ; Li. B. Du Cap. Arbrisseau de sept à huit pieds, à tige droite ; feuilles lancéolées, pointues, dentées, blanchâtres en des- sous , persistantes; d’août en novembre, fleurs en grappes terminales. Orangerie; terre légère, substantielle; multipli- cation de boutures étouffées sur couche tiède, et de marcottes. 3. BacCHaANTE À FEUILLES D’iva. B. ivæfolia; L.F,. Du Pérou. Arbuste de deux à trois pieds, à rameaux droits et presque simples ; feuilles lancéolées , dentées en scie, persistantes ; en juillet, fleurs blanchâtres, petites, en corymbes terminaux. . Orangerie , et culture de la précédente: 4. BaccuanrE pu Pérou. 2. peruviana ; Hort. ANGL. F. Du Pérou. Arbrisseau à tige droite et à rameaux gréles; feuilles ovales-lancéolées , obtuses , rétrécies en pétiole à leur base, crénelées, glabres et parsemées de très - petits points blancs et farineux. Orangerie, et culture des précédentes. 5. BAccHaNTE 4 PETITES FLEURS. B. parviflora; Pers. D. Amérique. Arbrisseau à feuilles lancéolées, triplinerves, den- tées; fleurs en corymbes terminaux et feuillés. Orangerie et même culture. TUSSILAGE. T'ussilago; L. (Syngénésie-polygamie-super- flue.) Involucre composé d’écailles égales, disposées sur un seul rang; fleurs flosculeuses ou radiées, tantôt toutes hermaphrodites , tantôt femelles et fertiles à la circonférence et hermaphrodites dans le centre, quelquefois dioïques ; ré- ceptacle nu; graines couronnées d’aigrettes simples, sessiles ou pédicellées. 1. TUSSILAGE ODORANT. T'ussilago fragrans; Virrans. L. Italie. Feuilles pétiolées, cordiformes-arrondies, également dentées, pubescentes en dessous; de novembre en janvier, fleurs d’un blanc purpurin, en thyrse fastigié, exhalant une agréable odeur d’héliotrope. Pleine terre légère et fraîche; multiplication aisée par la séparation des nombreux rejetons produits par ses racines traçantes. 2. TussiLaGE Pas- D’ANE. 2°. farfara; Wiuzo. Z, Indigène. 4o FLOSCULEUSES. feuilles cordiformes, angulées, dentées , pubescentes en des- sous, ne paraissant qu'après les fleurs; de février en avril, hampe de quatre à cinq pouces, terminée par une fleur jaune et radiée. Culture de la précédente. On ne eultive guère cette plante que dans les jardins de médecine, à cause des proprié- tés béchiques et sudorifiques qu’on lui attribue. 3. TussiLaGe Des ALpes. T'ussilago alpina; L. %. France méridionale. Tige pubescente, de quatre à cinq pouces; feuilles réniformes, dentées, glabres; en mai, fleur solitaire, terminale, assez grande, discoïde, floseuleuse, rougeûtre ou blanche. Pleine terre légère et même culture. 4. TussiLAGE À FEUILLES COTONNEUSES. 7”. paradoxa ; Air. Y. De la Suisse. Feuilles triangulaires , cordiformes , denticulées; fleurs en thyrse ovale et droit; les fleurons femelles nus, nombreux , les hermaphrodites ternés ; anthères libres. Pleine terre et même culture. Secr. VII. Réceptacle nu ; graine aigrettée ; tous les fleurons hermaphrodites. CACALIE. Cacalia ; L. (Syngénésie-polygamie-égale.) Yn- volucre oblong, composé d’un seul rang de folioles, et muni de petites écailles à sa base ; graines couronnées d’une aigrette de poils simples. 1. CACALIE PAPILLAIRE. Cacalia papillaris; Wiirvo. F. Du Cap. Tige de trois pieds, frutiqueuse, couverte de tubercules cylindriques et tronqués formés par les pétioles des an— ciennes feuilles ; feuilles lancéolées, planes ; fleurs en été. Serre tempérée , sèche et éclairée ; terre franche légère, sa— blonneuse , laissant un facile écoulement aux eaux des arro- semens; multiplication de boutures sur couche tiède en été, ou par la séparation des drageons. Avant d’empoter Îles plantes de ce genre on met quelques platras au fond des pots, puis on les traite comme les autres plantes grasses. Arrose-— mens très -modérés en hiver. 2. CACALIE A FEUILLES OVALES. C. anteeuphorbium; L. F. Du Cap. Tige frutiqueuse, rameuse, de cinq ou six pieds ; feuilles ovales -oblongues, planes, d’un vert pâle ; pétioles marqués de trois lignes à la base; fleurs en été. Serre tempérée et même culture, FLOSCULEUSES. 4: 3. CACALIE À FEUILLES DE LAUROSE. Cacalia kleinia; L. F. Des Canaries. Tige de trois à quatre pieds , rameuse, presque nue jusqu'au sommet; feuilles ovales-oblongues, planes, lancéolées, blanchâtres, persistantes; en septembre, fleurs petites, blanchâtres, en corymbe terminal. Serre tempérée et même culture. 4. Cacalie ricoïne. C. ficoïdes; L. F. Du Cap. Tige de quatre à cinq pieds, rameuse ; feuilles épaisses, comprimées, charnues, couvertes de poussière glauque, persistantes ; de juillet en novembre, fleurs d’un blanc jaunâtre , en corymbes terminaux. Serre tempérée et même culture. 5. CAcALIE oDoRanTE. €. odora ; Vans. D. Arabie. Tige frutiqueuse, marquée de cicatrices formées par la chute des anciennes feuilles ; feuilles lancéolées , planes ; fleurs en om- belle , à calice muni à sa base de deux feuilles linéaires. Serre tempérée et mème culture. G. CACALIE LAGINIÉE. C. laciniata ; JacQ. C. articulata ; L. €. roncinata; Lam. F. Du Cap. Tiges frutiqueuses, de deux à trois pieds, à jeunes rameaux articulés; feuilles charnues, planes , ternées , à folioles trilobées ; en novembre, fleurs d'un blanc rougeâtre , en corymbes terminaux. Serre tem-— pérée ; même culture. 7. CACALIE GYLiINDRIQUE. €. cylindrica; Lam. F. Afrique. Tige charnue, grèle, cylindrique, de dix-huit pouces à deux pieds ; feuilles ternées, cylindriques, charnues , disposées sur cinq rangs ; en été, fleurs jaunes, en corymbes terminaux. Serre tempérée et même culture. S. CACALIE COTONNEUSE. C. tomentosa ; Tauxs. A. Du Cap. Tige frutiqueuse ; feuilles ovales-lancéolées , dentées , coton- neuses en dessous. Serre tempérée et même culture. 9. CACALIE A FEUILLES DE VERGE -D'OR. C. saracenica ; Wuzo. Z. Indigène. Tige herbacée, rameuse , droite , de deux à trois pieds; feuilles sessiles , oblongues-lancéolées , dentées , à base cunéiforme , très - entière et décurrente ; d'août en octobre, fleurs d’un jaune pâle , en corymbe. Pleine terre franche à exposition chaude; de graines semées sur vieilles couches au printemps ; repiquer en place , avec la motte, au mois d'août. Multiplication par la séparation des pieds. 42 FLOSCULEUSES. 10. CACALIE BicoLorE. Cacalia bicolor ; Wirin. Z. Inde. Tige herbacée , rameuse ; feuilles lancéolées, glabres, den- tées, les caulinaires amplexicaules , celles des rameaux pétio- lées ; en été, fleurs pourpres , à pédoncules très - longs et écailleux. Culture de la précédente , mais serre tempérée. 11. CACALIE À FEUILLES DE LAITRON. C. sonchyfolia ; WiLo. Sonchus amboinensis ; Rumpa. ©. Inde. Tige d’un pied, herbacée ; feuilles amplexicaules , dentées, les inférieures lyrées , les supérieures lancéolées, sagittées ; de juin en juillet, fleurs nombreuses, d’un rouge orangé , fort jolies. Terre franche, substantielle, à exposition très-chaude ; de graines semées au printemps sur couche et sous châssis, et dans des pots afin de mettre en place plus sûrement pour la reprise. 12. CACALIE A FEUILLES SAGITTÉES. C. suaveolens ; L. %. Amérique septentrionale. Tiges de quatre à cinq pieds, nom- breuses, striées ; feuilles pétiolées, hastées, sagittées, dentées ; de juillet en septembre, fleurs blanches , exhalant une odeur suave, en corymbes terminaux. Pleine terre, et culture du n°9. .CHRYSOCOME. Chrysocoma ; L. (Singénésie-polygamie- égale. ) Involucre hémisphérique ou ovoïde, imbriqué d’écailles pointues ; réceptacle marqué de petites alvéoles à bord saillant et dentelé ; graines oblongues, comprimées, couronnées par une aigrette sessile, à poils légèrement plu- meux. 1. CHRYSOCOME DORÉE. Chrysocoma coma-aurea ; L. F. Du Cap. Arbuste de deux pieds, à rameaux grêles ; feuilles linéaires, droites, glabres , un peu décurrentes sur la tige, persistantes ; tout l’été, fleurs d’un jaune doré , à calice vert, solitaires, pédonculées. Orangerie éclairée ; terre légère et substantielle ; exposition chaude pendant l'été. Multiplica- tion de graines sur couche au printemps, ou de boutures. 2. CHRYSOCOME À FEUILLES DE LAN. C. lynosiris ; L. %. Indigène. Tige d’un pied et demi , effilée , rameuse ; feuilles linéaires, glabres ; d’août en octobre, fleurs petites, jaunes, à calice lâche, en corymbe. Pleine terre et même culture. 3. CnayxsocomME PENCHÉE. C. cernua; L. F. Du Cap. Ar- buste d’un pied , à tiges sous-frutiqueuses ; feuilles linéaires, recourbées, un peu rudes, persistantes ; tout l'été, fleurs + penchées avant la floraison. Orangerie , et culture du n° 1. FLOSCULEUSES. 43 VERNONIE. Vernonia; Scures. ( Syngénésie-polygamie- égale.) Involucre ovale, imbriqué; réceptacle nu, marqué d’alvéoles à bords un peu saillans ; graines couronnées par une aigrette double , l’extérieure plus courte , composée de petites paillettes , l’intérieure formée de poils capillaires. 1. VERNONE DE New-York. f’ernonia novæboracensis ; Wizo. Serratula novæboracensis ; L. %. Amérique septen- trionale, Tige glabre , de trois à quatre pieds ; feuilles lancéo- lées, scabres, dentées , pendantes ; en septembre, fleurs pur- purines , en corymbe fastigié et terminal ; écailles calicinales filiformes au sommet. Pleine terre ordinaire ; multiplication de drageons ou par éclat des pieds. 2. VERNONIE ÉLEVÉE. 7”. prœalia; Wirrô. %. Amérique septentrionale. Tige de cinq à six pieds , pubescente ; feuilles ovales , lancéolées, dentées, pubescentes en dessous; en octobre et novembre , fleurs d’un pourpre violâtre, en grand corymbe terminal ; écailles calicinales ovales , acumi- nées. Pleine terre et même culture. 3. VERNONIE ANTHELMINTIQUE. 7°. anthelmintica ; WiiLo. Conysa anthelmintica ;. L. %. Inde. Tige de quatre à cinq pieds , cylindrique , striée ; feuilles ovales-l:ncéolées , poin- tues , atténuées à la base , dentées en scie, un peu rudes au toucher , pubescentes en dessous ; en août et septembre, fleurs purpurines , assez grosses , terminales, ordinairement au nombre de trois. Pleine terre et même culture. | LIATRIS. Liatris ; GoERTN. (Syngénésie-polygamie-égale.) Involucre oblong, imbriqué ; réceptacle nu ; graines cou- ronnées d’une aigrette plumeuse et colorée. 1. LiaTris RUDE. Liatris squarrosa ; Wiro. Serratula squarrosa ; L. %. Amérique septentrionale. Tige simple, de trois pieds ; feuilles linéaires , très-entières , rudes ; en juillet et août, fleurs purpurines, grandes, pédonculées, solitaires et axillaires ; écailles calicinales lancéolées , raides et ouvertes. Pleine terre ordinaire ; multiplication de graines semées aussitôt la maturité, en plate - bande à l'exposition du sad-est, ou par l'éclat des touffes. 2. Liatris EN Ép. L. spicata ; Wiiro. L. machrostachya ; Micu. Serratula spicata ; L. %. Amérique septentrionale. Tige simple, de trois pieds ; feuilles linéaires, très-entières, 44 FLOSCULEUSES. glabres , ciliées à la base, nerveuses et ponctuées ; d’août em octobre, fleurs purpurines, petites, sessiles, en épi terminal ; écailles calicinales linéaires. et obtuses. Pleine terre et même culture. 3. Liatris ÉLÉGANTE. Liatris elegans; Wizp. Serratula speciosa ; Air. Eupatorium speciosum ; VENT. F. Amérique septentrionale. Tige velue ; feuilles linéaires , très -entières , ponctuées ; en septembre et octobre, fleurs lilas, en épis , à écailles calicinales lancéolées et velues. Pleine terre et même culture. 4. Larris onoraxTe. L. odoratissima ; Wu», Serratula odoratissima ; Air. L. Amérique septentrionale. Tige simple, glabre , de trois à quatre pieds ; feuilles oblongues , très- entières, glabres, les caulinaires amplexicaules; d’août en octobre , fleurs pourpres , en panicule divariquée et corym- biforme ; écailles calicinales lancéolées , obtuses, Pleine terre et même culture. EUPATOIRE. ÆEupatorium ; L. (Syngénésie -polygamie- égale.) Involucre oblong, cylindrique, imbriqué ; réceptacle nu ; fleurons peu nombreux ; graine couronnée d’une aigrette composée de poils capillaires , simples ou dentés. $I. Calice de trois à cinq fleurs. 1. ÉUPATOIRE DE LA JAMAÏQUE. Eupatorium Dalea ; JacQ.F. Des Antilles. Tige frutiqueuse, de huit à neuf pieds ; feuilles lancéolées-ovales, glabres, obtusément dentées , parsemées de points transparens ; en août ; fleurs en grappes courtes et terminales. Toute la plante exhale une odeur agréable qu’elle conserve après la dessication. Serre chaude ; terre légère substantielle; multiplication de graines semées aussitôt la maturité en terrine sur couche chaude, ou par l’éclat des pieds- 2. EUPATOIRE BLANCHE. Æ. album; Wir. %. Amérique septentrionale. Tiges herbacées ; feuilles presque sessiles , oblongues-lancéolées , dentées, un peu rudes; en été, fleurs à écailles calicinales intérieures allongées, lancéolées, sca— rieuses et colorées. Pleine terre ordinaire, mais fraîche, à l'exposition du soleil ; multiplication de graines semées en planches à l'exposition de l’est, ou par éclat des pieds. FLOSCULEUSES. 4 L'humidité des bords des eaux convient parfaitement à ces plantes ; aussi en tire-t-on partie pour la décoration des bords des ruisseaux et des bassins. 3. EuparoirE MÉ LISSOÏDE. Eupatorium melissoides ; Witro. %. Amérique septentrionale. Feuilles pétiolées, pe un peu obtuses, obtusément dentées , veinées, presque glabres ; en été, fleurs blanches. Pleine terre et même culture. 4. EUPATOIRE À FEUILLES RONDES. Æ. rotundifolium ; Wiruo. 2. Amérique septentrionale. Tige pubescente, d’un à deux pieds ; feuilles sessiles, arrondies , cordiformes, obtusément dentées , veinées ; de juillet en août, fleurs petites, blanchä- tres, en bouquets glomérulés. Pleine terre, et culture du n° 2. 5. Euparorre ÉLEVÉE. Æ. altissimum; Wirio. %. Améri- que septentrionale. Tige de quatre à cinq pieds, pubescente, rameuse au sommet; feuilles presque sessiles, lancéolées , trinervées , atténuées des deux côtés , pubescentes, les infé- rieures deutées au milieu; en septembre, fleurs d’un blanc verdâtre, en panicule feuillée. Pleine terre, et culture du n° 2. 6. Eupatoire rriroLiéE. Æ. T'rifoliatum ; Wirzo. Y. Vir- ginie. Tige de trois à quatre pieds ; feuilles pétiolées , ter- nées, marquées de quatre nervures, ovales , atténuées des deux côtés, dentées , un peu rudes ; en août et septembre, fleurs blanches. Pleine terre, et culture du n° 2. 7- EUPATOIRE À FEUILLES DE CuaNvre. Æ. cannabinum ; Wizo.%.]Indigène. Tiges de quatre à cinq pieds, rougeûtres, en touffes ; feuilles pétiolées , à trois divisions profondes et lancéolées-dentées, celle du milieu la plus longue ; d'août eu octobre, fleurs purpurines, en corymbe. Pleine terre, et cul- ture du n° 2. 8. EuPATOIRE GRIMPANTE. E. scandens ; L. Mikania scan- dens; Wuro. Z. Virginie. Tige grimpante, glabre; feuilles cordiformes , ondulées, dentées, acuminées , à lobes divari- qués et inégaux ; en septembre, fleurs purpurines , petites, en corymbes. Pleine terre, et culture du n° 2. ÿ II. Calice de six à neuf fleurs. 9. Eupatoire PouRPRE. *Æ. purpureum; L. %. Amérique septentrionale. Tige de deux pieds, simple, verte, tachée de pourpre vers l'insertion des feuilles ; feuilles quaternées , 46 FLOSCLLEUSES. rudes , lancéoKes-ovales, inégalement dentées , pétiolées , rugueuses ; de septembre en octobre, fleurs purpurines, en cymes composées et ombelliformes. Pleine terre, et culture du n° 2. 10. EUPATOIRE MACULÉE. Eupatorium maculatum; L. %. Amérique septentrionale. Tige de trois à quatre pieds, sil- lonnée, marquée de lignes et de points pourpres ; feuilles pé- tiolées , quinées ou quaternées, ovales-lancéolées, inégale- ment dentées, pubescentes en dessous; en août et septembre, fleurs purpurines, ordinairement au nombre de neuf dans chaque calice. Pleine terre , et culture du n° 2. 11, ÉUPATOIRE PERFOLIÉE. Æ. perfoliatum ; L. Z. Virginie. Tige velue, de deux pieds; feuilles connées, perfoliées, dentées , cotonneuses ; d’août en septembre, fleurs blanches, en corymbe. Pleine terre, et culture du n° 2, mais bonne couverture de litière sèche pendant l'hiver; ilest prudent d’en avoir quelques pieds en orangerie. 12. EUPATOIRE A FEUILLES DE SCORODONIA. Æ, cœlestinum ; Wiio. %. Amérique septentrionale. Tige de deux à trois pieds, un peu velue ; feuilles pétiolées, ovales-cordiformes , un peu obtuses, triplinerves , obtusément dentées ; de juillet en octobre, fleurs d’un pourpre bleuâtre, en corymbe. Pleine terre, et culture du n° 2. 13. EUPATOIRE AGÉRATOÏDE. Æ. ageratoïdes ; Wirivo. E. ur- ticæfolium ; Micu. Z. Virginie. Tige simple , de deux pieds ; feuilles pétiolées, ovales, acuminées , trinervées , glabres, à dents grosses et inégales ; en septembre , fleurs blanches, en corymbe multiflore et divariqué; calice presque simple. Pleine terre, et culture du n° 2. 14. EUPATOIRE AROMATIQUE. E. aromaticum ; Wizto. %. Virginie. Tige de quatre à cinq pieds ; feuilles pétiolées, ovales, aiguës , trinervées , obtusément dentées, glabres ; en septembre, fleurs blanches , en panicuke terminale ; styles n'étant pas plus longs que les fleurs; calice simple. Pleine terre , et culture du n° 2. 15. EUPATOIRE aAyApaNa. E. ayapana; VENT. %. Brésil. Tiges redressées, rameuses, rougeâtres, de deux pieds; feuilles lancéolées, très-entières , les inférieures opposées , les supé- rieures alternes ; en été, fleurs pourpres , en corymbe ; nom= FLOSCULEUSES. 47 bre des fleurs indéterminé dans chaque caliee ; calices simples. Cette plante , aromatique dans toutes ses parties , est regardée comme sudorifique, antiscorbutique et alexipharmaque. Serre chaude, et culture du n° *. STÉVIE. Stevia. Cavan. ( Singénésie-polygamie-égale. ) Involucre cylindrique , composé d’un seul rang de folioles ; réceptacle nu ; graines couronnées d’une aigrette formée de paillettes. 1. STÉVIE A FEUILLES EN SCIE. Stevia serrata; Cav. %. Mexique. Tige droite, rameuse, d’un pied et demi ; feuilles presque linéaires , dentées , éparses ; de juillet en août , fleurs blanches, petites, odorantes, en corymbes aplatis , à limbe de la corolle ouvert en étoile. Pleine terre légère et chaude, à exposition abritée au midi; couverture de litière sèche pendant l’hiver. Multiplication de graines sur couche et sous châssis, ou par l'éclat des pieds. Il est prudent d’en avoir quelques pots en orangerie. Même culture pour toutes les espèces. 2. STÉVIE POURPRE. $. purpurea ; PErs. S. eupatoria ; ; Wir. Mustelia eupatoria ; SPREXG. %. Amérique méri- dionale. Tige herbacée; feuilles lancéolées , obtuses , un peu dentées ;-en été , fleurs pourpres , en corymbe fastigié. Même culture. 3. STÉVIE À FEUILLES DE SAULE. $. salicifolra ; Wirrn. Y. Amérique méridionale. Tige herbacée, de deux pieds ; feuilles lancéolées, atténuées des deux côtés , dentées au milieu ; en août , fleurs petites, nombreuses , teintes de violet pâle, en corymbe étalé ; aigrette à deux arêtes. Mème culture. 4: STÉVIE EN PÉDALE. S. pedata ; Cav. Ageratum pedatum ; OrTec. ©. Cuba. Tige de trois pieds, herbacée, striée , un peu pubescente ; feuilles pétiolées , digitées, pédalées, très entières ; en juillet, fleurs blanches , à anthères violettes; aigrette paléacée, tronquée ; calice campanulé. Pleine terre et multiplication de graines comme les précédentes. 5. STÉVIE PONCTUÉE. S. punctata ; Pers S. hyssopifolia; Cay. Ageratum punctatum ; ORtTEGc. %. Nouvelle - Hollande. Tiges d’un pied ; feuilles presque linéaires , obtusément den- tées, ponctuées ; en juillet et août , fleurs blanches , en co- 48 FLOSCULEUSES. rymbe , odorantes comme les précédentes. Pleine terre et inème culture. KUHNIE. Kuhnia; L. (Syngénésie-poiygamie-égale. ) Involucre cylindrique, imbriqué; réceptacle nu; graines couronnées d’une aigrette plumeuse et sessile. 1. KUHNIE A FEUILLES DE ROMARIN. Kuhnia rosmarinifolia ; Venr. Eupatorium canescens; ORTEG. M. Cuba. Tiges ra- meuses, blanchâtres ; feuilles alternes, sessiles ; linéaires- lancéolées, étroites, glabres, ponctuées ; en août, fleurs pourpres, droites, pédonculées, solitaires et terminales ; se- mences brunes, à aigrettes blanches. Orangerie, et culture du genre précédent. PIQUÉRIE. Piqueria; Cavas. (Syngénésie - polygamie- égale.) Involucre de quatre folioles égales, contenant quatre fleurons ; réceptacle nu; graines pentagones, dépourvues d’aigrette. 1. PIQUÉRIE À TROIS NERVURES. Piqueria trinervia; CAv. %. Mexique. Feuilles opposées, ovales-lancéolées, dentées, à trois nervures ; en été, fleurs blanches , petites, au nombre de quatre dans chaque calice. Serre chaude, et culture des genres précédens. AGÉRATE. Ageratum; L. (Syngénésie-polygamie-égale.) Involucre presque globuleux, composé de deux rangs de petites écailles lancéolées ; fleurons quadrifides ; réceptacle nu; aigrette des graines formée de cinq arêtes. 1. AGÉRATE FAUSSE CONYSE. Ageratum conysoïdes; L. 4. hir- tum ; Lam. ©. Antilles. Tige de dix-huit pouces, rameuse, velue ; feuilles ovales, presque cordiformes ; de juillet en août, fleurs en bouquets ombelliformes ; aigrette à arêtes denticulées. Pleine terre légère et à exposition très-chaude ; multiplication de graines semées au printemps sur couche chaude, et repiquées en place avec la motte. On en laisse quelques pieds sur la couche pour assurer la maturité des graines. 2. AGÉRATE À FLEURS BLEUES. À. cœruleum ; DEsr. Variété de la précédente, selon Persoon. 4. obtusifolium ; Lam. ©. Amé- rique méridionale. Tige d’un pied, velue ainsi que le pétiole des feuilles; feuilles obtuses, presque cordiformes ; en juillet et août, fleurs bleues. Pleine terre et même culture. FLÔSGULEUSES. 49 CÉPHALOPHORE. Cephalophora; Cav. (Syngénésie-poly- gamie-égale.) Involucre composé d’un double rang d’écailles ; réceptacle nu, hémisphérique, marqué d’alvéoles ; graines hexagones , couronnées par une aigrette formée de plusieurs paillettes capillaires. r.. CÉPHALOPHORE GLAUQUE. Cephalophora glauca; Cav. Z. Du Chili. Feuilles ovales-oblongues, les caulinaires linéaires et glauques ; en été, fleurs jaunes, à pédoncules épais. Oran- gerie; terre légère substantielle; multiplication de graines en terrines sur couche chaude aussitôt la maturité, ou par l’é- clat des pieds. Secr. VIII. Réceptacle velu ou garni de paillettes; graines nues ou presque nues. CALÉE. Calea; L. (Syngénésie-polygamie-égale.) Invo- lucre imbriqué d’écailles oblongues et un peu lâches; récep- tacle garni de paillettes; fleurons tous hermaphrodites ; graines oblongues, chargées d’une aigrette velue, quelque- fois dépourvues d’aigrette. 1. CALÉE A FEUILLES EN COEUR. Calea cordifolia; Swartz. B. Jamaïque. Tige frutiqueuse, à rameaux divergens ; feuilles cordiformes, acuminées , dentées; en été, fleurs d’un jaune pourpré, en corymbes simples. Serre chaude; terre légère et substantielle ; multiplication de graines, boutures, marcottes et éclats. 2. CaLÉE LOBÉE. C. lobata ; Swartz. Conyza lobata; L. 5. Jamaïque. Arbrisseau à feuilles alternes, les supérieures ovales-lancéolées, les inférieures dentées en scie, hastées et sinuées; en juin et juillet, fleurs en corymbes serrés. Serre chaude et même culture. TARCONANTRHE. T'arconanthus; L. (Syngénésie-polyga- mie-égale.) Involucre monophylle, turbiné, à sept décou- pures; réceptacle chargé de poils ; fleurons tous hermaphro- dites; graines oblongues, entourées de poils, dépourvues d’aigrette à leur sommet. 1. TARCONANTHE CAMPBRÉ. T'arconanthus camphoratus ; L. PR. Du Cap. Arbrisseau de douze à quinze pieds, à rameaux cotonneux; feuilles oblongues, très-entières, cotonneuses en dessous, persistantes; de juin en octobre, fleurs d’un 4. 4 5o FLOSCULEUSES. pourpre terne, en épis. Orangerie; terre franche légère; dé- potage annuel; exposition chaude en été; arrosemens fré- quens pendant Ja végétation; multiplication de marcottes, rejetons et boutures. 2. TARCONANTHE DENTÉ. T'arconanthus dentatus; Tauxs. T°. glaber; L.F. Du Cap. Il diffère du précédent par ses feuilles dentées , et parce qu’il est absolument inodore. Orangerie et même culture. ATHANASIE. Athanasia; L. (Syngénésie - polygamie- égale.) Involucre ovale ou cylindrique, imbriqué d’écailles lancéolées et serrées; réceptacle garni de paillettes; fleurons tous hermaphrodites ; graines couronnées d’une aigrette de paillettes très-courtes. 1. ÂTHANASIE ANNUELLE. ÆAthanasia annua; L. ©. France méridionale. Tige de sept à huit pouces; feuilles larges, pin- natifides, dentées; en juillet et août, fleurs jaunes, en co- rymbe terminal. Pleine terre légère à exposition chaude; multiplication de graines semées en place, sur terreau; arro- semens fréquens pendant la végétation. 2. ATHANASIE TRIFURQUÉE. 4. trifurcata; L. F. Du Cap. Tige de trois pieds, frutiqueuse, rameuse; feuilles linéaires, aisuës, glabres, persistantes; en juillet, fleurs d’un jaune doré, en corymbe ombelliforme. Orangerie; terre franche légère, substantielle; multiplication de graines en terrines sur couche au printemps ou en automne, ou de boutures. DIOTIS. Diotis ; Desr. (Syngénésie-polygamie-égale.) In- volucre hémisphérique , imbriqué d’écailles oblongues , ser- rées ; fleurons tous hermaphrodites, évasés à leur base en deux appendices se prolongeant de chaque côté sur l'ovaire ; réceptacle convexe , garni de paillettes; graines nues. 1. Drotis MarrTIME. Diotis marilima ; DEesr. Cœsulia mari- tima ; Pers. Diotis candissima ; Decawo. Filago maritima ; Mrizer. L. France méridionale. Plante entièrement blanche ; feuilles oblongues, obtuses, crénées , laineuses ; en été, fleurs jaunes, pédounculées et en corymbe. On ne connaît que cette espèce, que l’on cultive en orangerie comme le genre précé- dent. SANTOLINE. Santolina; L. (Syngénésie - polygamie- égale.) Involucre hémisphérique , imbriqué d’écailles iné- FLOSCULEUSES. 5t gales, oblongues, sérrées ; tous les fleurons hermaphrodites ; réceptacle garni de paillettes ; graines nues, 1. SANTOLINE COMMUNE, garde-robe. Santolina chamæcy- parissus ; L. R. France méridionale. Arbuste d’un à deux pieds, ligneux , rameux, cotonneux ; feuilles nombreuses, sessiles, blanchätres, tuberculeuses, sur quatre rangs, per- sistantes ; en juillet et août, fleurs solitaires, d’un beau jaune, en, corymbes terminaux; calices pubescents. Pleine terre légère, chaude et rocailleuse, un peu sèche; multiplication de marcottes, de boutures, et par l'éclat des touffes. 2. SANTOLINE À FEUILLES DE ROMARIN. S. rosmarinifolia ; Wu. F. France méridionale. Tige de dix-huit pouces, frutiqueuse ; feuilles linéaires , Les inférieures un peu pubes- centes, tuberculeuses sur les bords : les supérieures planes, très-entières , glabres; de juillet en septembre, fleurs gran- des , sur des pédoncules uniflores. Mème culture que la pré- cédente. 3. SANTOLINE vERTE. $. viridis; Wizro. FR. France méri- dionale. Tige rameuse , à rameaux fasciculés et très-longs ; feuilles glabres, sur quatre rangs, dentées, à dents subulées et droites; en été, fleurs un peu globuleuses, à calice gla- bre; pédoncules très-longs. Mème culture. ANACYCLE. Anacyclus ; L. (Syngénésie-polygamie-super- Jlue.) Involucre hémisphérique, imbriqué d'écailles iné- gales, aiguës; fleurons du centre hermaphrodites, ceux de la circonférence femelles, fertiles, à limbe entier; réceptacle conique, garni de paillettes; graines entourées d’un rebord membraneux, qui est échancré au sommet. 1. ANACYCLE JAUNE. Anacyclus aureus; L. ©. France mé- ridionale. Tiges de sept à huit pouces, glabres, menues et rameuses ; feuilles bipinnées, cylindriques, blanchâtres, avec des points enfoncés; en été, fleurs jaunes, en têtes co- niques. Pleine terre substantielle légère et chaude; maltipli- cation de graines semées en place au printemps. Cette plante, comme toutes celles du genre, est de collection botanique. 2 RADIÉES. ORDRE III. LES RADIÉES. — RADIATÆ. Plantes ordinairement herbacées ; feuilles le plus souvent alternes. Fleurs terminales, disposées en co- rymbe ; calice commun ou involucre, quelquefois mo- nophylle, ordinairement polyphylle et composé d’un ou plusieurs rangs de folioles, contenant plusieurs feu- rettes portées sur un réceptacle commun : les unes tu- buleuses ou en fleurons formant le disque : les autres en languettes ou demi-fleurons, placées à la circonfé- rence, formant la couronne ou les rayons, et le plus souvent femelles; cinq éfamines, rarement quatre, ayant leurs filamens distincts, et leurs anthères soudées ensemble, formant un tube, et s'ouvrant en dedans ; style cylindrique, surmonté d'un séigmate bifide. Graines nues ou aïgrettées, placées sur le réceptacle nu ou garni de poils ou de paillettes. Secr, Ire. Réceptacle nu, graines sans aigrette. COTULE. Cotula; L. (Syngénésie-polygamie-superflue.) Jnvolucre hémisphérique, polyphylle, presque simple ou un peu imbriqué; fleurons du disque hermaphrodites , quadri- fides, et à quatre étamines : ceux de la circonférence femelles, à peine visibles ; graines munies d’un rebord. 1. COTULE CORNE DE CERF. Cotula coronopifolia ; Wiio. ©. Du Cap. Tige de cinq à six pouces, un peu couchée, ra- meuse ; feuilles lancéolées-linéaires, amplexicaules, pinna- tifides-dentées; en juillet, fleurs orbiculaires, pédonculées, solitaires au sommet de chaque rameau. De graines semées au printemps sur couche et sous châssis, où on laisse la plante pour en obtenir de bonnes graines. Les cotules ne sont que de collection botanique. PAQUERETTE, marguerite. Bellis; L. (Syngénésie-po- lygamie-superflue.) Ynvolucre hémisphérique, composé de deux rangs de folioles égales; fleurons du disque hermaphro- RADIÉES. 53 dites ; demi-fleurons femelles à la circonférence; réceptacle conique ; graines ovales comprimées, tout-à-fait nues. 1. PAQUERETTE VIVACE, petite marguerite. Bellis perennis; L. %. Indigène. Feuilles obovales, crénelées, veinées ; pen- dant une partie de l'année, hampe de trois à quatre pouces, terminée par une seule fleur à disque jaune et rayons blancs. La culture a fourni des variétés à fleurs doubles, blanches, rouges, roses, panachées de rouge et de blanc, à cœur vert, prolifères, etc., toutes charmantes pour bordures. Elles réussissent assez bien dans tous les terrains ; cependant elles préfèrent les terres franches légères, un peu fraîches et à demi ombragées. On les multiplie par l’éclat des touffes, en automne , et on les replante tous les ans pour les. empêcher de dégénérer. 2. PAQUERETTE pes Bois. B. sylvestris; Wiro, Œ%. Italie. Feuilles obovales, crénelées, marquées de trois nervures; hampe simple, nue, de cinq à six pouces , terminée par une fleur semblable à la précédente, mais plus grande. Pleine terre légère, à exposition chaude ; couverture en hiver; mul- tiplication par éclats. MATRICAIRE. Marricaria ; L. (Syngénésie-polygamie- superflue.) Involucre hémisphérique, imbriqué d’écailles aiguës; fleurons du centre nombreux , hermaphrodites : demi- fleurons femelles à la circonférence; réceptacle convexe. 1. MATRICAIRE COMMUNE. Matricaria parthenium ; L, Chry- santhemum parthenium; Pers. %. Indigène. Tiges nom- breuses , rameuses, de deux pieds, droites; feuilles pétiolées, planes, composées , à folioles ovales et incisées; de juin en septembre, fleurs pédonculées, en corymbes rameux; rayons blancs et disque jaune. Far. A feuilles crépues ; à fleurs dou- bles ; à fleurons blancs , toutes trois fort jolies. Cette plante, aromatique dans toutes ses parties , se cultive en tous terrains et se multiplie de graines ou d’éclats. On l’emploie en méde- cine, ainsi que la suivante, comme amère, stomachique, an- tispasmodique, fébrifuge , hystérique, emménagogue , etc. 2. MaTRICAIRE CAMOMILLE. M. chamomilla ; L. ©. Indigène. Tige d’un pied et demi; feuilles bipinnées , à pinnules li- néaires; de juin en août, fleurs à disque jaune et rayons blancs, en corymbe irrégulier. Pleine terre franche légère et 54 RADIÉES. substantielle ; multiplication de graines semées en place au printemps. | 3. MarricatRe pu Cap. Matricaria capensis; Tauws. %. Du Cap. Tige rameuse, sous-frutiqueuse ; feuilles bipinnées, glabres; fleurs à disque jaune; rayons blancs, un peu pé- dicellés, linéaires. Orangerie , et culture du n° t. 4. Marricaire oporantE. M. suaveolens; Wuiv. M. odo- rata ; Duu. Courc. ©. Indigène. Tiges grêles, très-rameuses ; feuilles trois fois pinnées, sessiles; de juin en août, fleurs petites, solitaires , à rayons blancs; écailles calicinales ai- guës.. Même culture. 5. MaTRIGAIRE ARGENTÉE. MZ. argentea; L. Chrysanthemum argenteum; Wuxv. Z. Du Levant. Tige simple; feuilles bipinnées , blanchätres, à folioles aiguës, très-entières; en juillet, fleurs solitaires, à grands rayons blancs. Pleine terre, et culture du n° 1. CHRYSANTHÈME, marguerite. Chrysanthemum; L. (Syn- génésie -polygamie - superflue.) Involucre hémisphérique, inbriqué d’écailles foliacées, dilatées et membraneuses en leurs bords; fleurons du centre nombreux , hermaphrodites ; demi-fleurons femelles à la circonférence ; graines nues ou couronnées par une membrane saillante. $ Ier. Rayons blancs ou roses ; tiges ligneuses. 1. CHRYSANTHÈME ARBRISSEAU. Chrysanthemum frutescens ; L. Pyrethrum frutescens ; Wiivo. F. Des Canaries. Tige d’uu pied et demi, très-rameuse; feuilles charnues, linéaires, pinnatifides , dentées -trifides, persistantes ; de mai en août, fleurs solitaires , pédonculées. Variétés à feuilles plus ou moins larges. Orangerie; terre franche légère, substantielle ; mul- tiplication de graines semées en terrines et sur couche au prin- temps, plus aisément de boutures et rejetons. 2. CHRYSANTHÈME PINNATIFIDE. €. pinnatifidum; Air. F. Des Canaries. Arbuste de deux pieds, rameux ; feuilles glabres, atténuée; à la base, pinnatifides, à divisions incisées , per- sistantes ; presque toute l’année, fleurs en corymbe che ; écailles calicinales scarieuses et blanchâtres. Orangerie et culture de la précédente. RADIÉES. 55 $ LI. Rayons blancs ou roses ; tiges herbacées. 3. CHRYSANTHÈME A CALICE NOIRATKE. Chrysanthemum atra- tum; L.%. Des Alpes. Feuilles toutes cunéiformes , incisées, charnues; tige simple, uniflore ; en été, fleurs à calice noir sur les bords, Pleine terre franche légère; multiplication de graines en place au printemps , où par éclats des touffes. 4. CHRYSaNTHÈME DES ALpes. C. alpinum; L. pyrethrum alpi- num; Wuzo. Z. Des Alpes. Feuilles inférieures pinnatifides- dentées , celles du sommet linéaires, très-entières; tige uniflore , couchée, de six pouces; en juillet et août, fleurs solitaires, pédonculées. Pleine terre , et culture du n° 3. 5. Cnnysa TRÈME DE Harrer. C. aller; Wio.Z. De la Suisse. Feuilles caulinaires lancéolées , profondément dentées , les radicales pinnatifides ; tige uniflore; en été, fleur soli- taire, terminale. Pleine terre , et culture du n° 3. 6. CARYSANTRÈME CARÉNÉE. C. carinatum; Pers. ©. Maroc. Feuilles bipinnées, charnueS, glabres ; tiges diffuses, d’un pied ; de juillet en septembre, fleurs à disque d’un rouge noirâtre , à rayons blancs , jaunes à la base. Culture du n° 3. Multiplication de graines seulement. 7. CHRYSANTHÈME pu Caucase. C. arcticum; L. Z. Du Cau- case. Feuilles simples, cunéiformes , presque palmées, mul- tifides ; tige diffuse ; fleurs grandes, à rayons d’un blanc pour- pré. Culture du n° 3 ÿ III. Rayons jaunes. 8. CurYSaANTRÈME DES Ixves. C. indicum; CurT. Anthemis grandiflora ; Mont. Par. Z. De la Chine. Tiges nombreuses, sous-frutiqueuses, haute de deux à quatre pieds ; feuilles à cinq lobes plus ou moins profonds, dentées, rarement cré- nelées, à base attenuée en pétiole, et quelquefois munie de bractées; d’octobre en janvier, fleurs de quinze lignes de lar- geur, à rayons et disque jaunes. Var. 1. C. blanche. C. I. album. Fleurs blanches, moyen- nes, à rayons tubulés à la base; fleurit en octobre. * 2. A grandes fleurs. Grandiflorum. Fleurs blanches, grandes , à rayons ouverts dans toute leur longueur; fleurit en octobre et novembre. 56 RADIÉES. 3. Chrysanthème tubulée. T'ubulatum. Fleurs blan- ches, à rayons tubulés dans toute leur longueur; fleurit en octobre. à | 7 * 4. Naine. Nanum. Fleurs blanches, moyennes; tige basse très-rameuse ; fleurit fin de novembre. 5. A fleurs semi-doubles. Semiplenum. Fleurs blan- ches, moyennes, à rayons tubulés à la base; disque jaune ; fleurit en novembre. * 6. Très-belle. Speciosissimum. Fleurs blanches , de quatre pouces de diamètre, à rayons tubulés dans la moitié de leur longueur et un peu recourbés vers le centre de la fleur ; fleurit en novembre. * 7. À fleurs variées. F’ariabile. Fleurs blanches ; teintes de rose, moyennes, à rayons tubuleux dans les deux üers de leur longueur; fleurit en octobre. * 8. Virginale. Z’irginale. Fleurs d’un blanc éclatant, de trois pouces et demi de diamètre, à rayons ouverts dans toute leur longueur; fleurit en octobre. * 9. Renonculier. Coccineum. Fleurs moyennes, d’un pourpre plus ou moins foncé, à rayons ouverts; fleurit en oc- tobre. Ses tiges peu nombreuses, de trois pieds, durent quel- quefois de deux à trois ans en orangerie. 10. Incarnate. J]ncarnatum. Fleurs incarnates, moyen- nes, à rayons tubulés dans la moitié de leur longueur; fleurit en novembre. 147 Re * 11. À fleurs d’anémone. Anemonœæflorum. Fleurs d’un pourpre pâle , de cinq pouces de diamètre, à rayons tubulés dans les deux tiers de leur longueur , recourbés vers le centre de la fleur ; fleurit en novembre. * 12. Lilas. Roseum anemonæflorum. Elle ne diffère de la précédente que par ses fleurs plus päles. 13. Mordorée. Luteo-aureum. Fleurs d’un jaune doré, moyennes, à rayons un peu tubulés à la base; fleurit en oc- tobre. Tiges très-rameuses. * 14. Pourpre-frisé. Purpureum-crispum. Fleurs d’un pourpre clair, moyennes, à rayons tubulés à la base ; fleurit en novembre. 15. Jaune. Luteum. Fleurs d’un jaune pâle, moyennes, à rayons ouverts; tige très-rameuse ; fleurit en octobre. RADIÉES. 57 * 16. Chrysanthème à fleurs d’hélianthème. Helianthi- florum. Fleurs d’un jaune orangé pâle , de cinq pouces de dia- mètre, à rayons tubulés et un peu bifurqués au sommet; fleu- rit en octobre. * 17, Jaune à grandes fleurs, Luteum grandiflorum. Fleurs un peu moins grandes que la précédente , d’un jaune plus vif, à rayons ouverts; fleurit en octobre. 18. Jaune à petites fleurs. Luteum parviflorum. Fleurs moyennes, d’un jaune orangé, à rayons ouverts; fleurit en octobre. 19. Jaune à fleurs pendantes. Luteumpendulum. Fleurs d’un jaune foncé, grandes, à pédoncule recourbé , etrayonstu- bulés dans les deux tiers deleur grandeur; fleuriten novembre. * 20. Jaune à fleurs pleines. Luteum plenum.Fleurs d’un jaune serin , grandes, à rayons ouverts ; fleurit en octobre. * 21. Jaune précoce. Luteum præcox. Fleurs d’un jaune tendre, graudes, à fleurons ouverts ; tige de deux pieds et demi; fleurit au commencement d’octobre. * 22. Agréable. Luteum speciosissimum. Fleurs d’un jaune orangé, grandes, à rayons ouverts; tige de quatre pieds ; fleurit en octobre. 23. Jaune tubulé. Zuteo-tubulatum. Fleurs d’un jaune pâle, moyennes, à rayons tubulés dans toute leur longueur ; tiges basses ; fleurit en octobre. * 24. Magique. Magicum. Fleurs d’un rouge orangé, de cinq pouces de diamètre, à rayons grêles, tubulés, tri- furqués au sommet; disque à fleurons jaunes; tige élevée; fleurit en octobre. 25. Petit-mordoré. Luteo aureum parvulum. Fleurs d’un jaune rougeûtre, petites, à rayons ouverts ; tigesnombreuses , dont quelques-unes donnent des fleurs roses ; fleurit en octobre. * 26. Orangée. Aurantiacum. Fleurs d’un jaune orangé, grandes, à rayons tubulés dans le tiers de leur longueur; fleurit en octobre. 27. Pourpre pâle. Purpureum pallidum. Fleurs d’un pourpre päle,moyennes, à rayons ouverts; fleuriten novembre. 28. Pourpre. Purpureum. Fleurs d’un pourpre som- bre, moyennes, à rayons ouverts; fleurit en octobre. Cette variété est la plus ancienne. 58 RADIÉES. * 29 Chrysanthème pourpre à grandes fleurs. Purpu- reum grandiflorurm. Fleurs d’un pourpre violacé, grandes, à rayons larges et ouverts ; tiges basses ; fleurit en octobre. 30. Violet pâle. Z’iolaceum pallidum. Fleurs d’un violet pâle, moyennes, à rayons ouverts ; tiges basses ; fleurit en novembre. * 31. Rose à grandes fleurs. Roseum grandiflorum. Fleurs de quatre pouces et demi , d’un rose vif, à rayons tu bulés dans les deux tiers de leur longueur, en cornet; dis- que à fleurons jaunes ; fleurit en novembre. Nota. Nous avons marqué les plus belles variétés d’un astérisque (*). Pleine terre légère; multiplication de boutures au prin- temps, de marcottes et par éclats des pieds. En orangerie, sur un gradin près des jours, une collection fleurit suecessi- vement depuis octobre jusqu’en janvier. 11 serait à désirer que les amateurs du midi de la France s’occupassent de ces charmans végétaux; nous ne doutons pas qu’ils n’en ob- ünssent des graines, au moyen desquelles on pourraitaugmen- ter le nombre des variétés. 9- CHRYSANTHÈME DES JARDINS. Chrysanthemum coronarium ; L. ©. France méridionale. Feuilles bipinnées, aiguës , am- plexicaules, élargies au sommet ; de juillet en septembre, fleurs solitaires, simples ou doubles, selon la variété. Culture du n° 3; multiplication de graines seulement. 10. CHRYSANTHÈME A FEUILLES ENTIÈRES. €. myconis ; L. ©. Indigène. Feuilles lingulées, obtuses, dentées; fleurs jaunes, à rayons courts. Culture de la précédente. SOUCI. Calendula ; L. (Syngénésie-polygamie-nécessaire.) Involucre composé d’un seul rang de folioles égales ; fleurons du disque de deux sortes , ceux du centre mâles, ceux qui les entourent hermaphrodites; demi-fleurons de la couronne tous femelles; graines nues, celles de la circonférence com primées, membraneuses, les intérieures arquées, presque triangulaires. 1. Soucr commu. Calendula officinalis; L. ©. Indigène. Tige d’un pied et plus; feuilles entières, ovales-oblongues ; de juin en septembre, fleurs grandes, simples ou doubles, d’un von RADIÉES. 5) jaune plus ou moins safrané ; toutes les semences courbées et hérissées. On nomme soucr D'EsPAGNE la variété à fleurs pleines ; souci AxéMoxE , où de Trianon, celle dont les fleurs sont très-grandes et très-doubles, mais d’un jaune plus pâle, et SOUCI À BOUQUET, une variété nouvelle dont les fleurs en bou- quets de douze à quinze se succèdent fort long - temps. Pleine terre légère, substantielle, au midi ; multiplication de graines semées en place au printemps. Il se ressème de lui-même. 2. Souci PLUVIALE. Calendula pluvialis; L. ©. DuCap. Tiges de sept à huit pouces, inclinées, faibles, feuillées; feuilles étroites, lancéolées, sinuées-denticulées ; de juineu août, fleurs blanches en dedans, violettes en dehors. Elles ne s'ouvrent que lorsque le ciel est serein : pour peu qu’on soit menacé de la pluie elles restent fermées. Pleine terre et même culture. Souci ayerine. C. hybrida; L. ©. Du Cap. Tige d’un pied, feuillée ; feuilles oblongues, lancéolées, obtuses , dentées ; en juin et juillet, fleurs petites, d’ur pourpre pâle en dehors; pédoncules renflés au sommet. Pleine terre et même culture. 4. Souci arBrisseau. €. fruticosa; L. F5. Du Cap. Arbris- seau de six à sept pieds, à rameaux faibles et penchés ; feuilles ubovales, un peu dentées, persistantes ; en juin et juillet, fleurs blanches en dedans, violettes en dehors. Serre tem- pérée, près des jours ; terre franche légère; multiplication de boutures en été et sur couche, ou de marcottes. Peu d’arro- semens en hiver. 5. Souci À FEUILLES DE CHRYSANTHÈME. €. chrysanthemi/foliu ; Vent. F. Du Cap. Tige frutiqueuse droite, de trois ou quatre pieds; feuilles obovales, un peu lyrées, rudes ; de juin en septembre, fleurs grandes, fort belles, d’un jaune éclatant. Serre tempérée et même culture. Les fleurs s'ouvrent à midiet se ferment à quatre heures. 6. Soucr À FLEURS ROUGEATRES. C. flaccida; Vent. FR. Du Cap. Tige sous-frutiqueuse , striée, à rameaux pubescens ; feuilles linéaires-lancéolées, très-entières, ciliées, à trois ner- vures; au printemps, fleurs d’un jaune orangé à la circon- férence, d’un pourpre foncé sur le disque , très - grandes. Orangerie, et culture du n° 4. MADI. Wadia; Mouva. (Syngénésie-polygamie-superflue.) Involucre composé d’un seul rang de huit folioles linéaires ; Go RADIÉES. fleurons du disque tous hermaphrodites ; demi- fleurons de la couronne femelles, terminés par trois dents; graines con- vexes d’un côté, HT de l’autre. 1. Mani visqueux. Madia viscosa; Cav. Madia mellose ; Jaco. ©. Du Chili. Tige d’un pied et demi, rameuse, vis- queuse , velue ; feuilles lancéolées , sessiles , visqueuses ; fleurs jaunes, à huit rayons. Pleine terre légère et chaude; multi- plication de graines sur couche chaude au printemps ; repi- quer en place quand le plant est assez fort. PORTE-COLLIER. Osteospermum ; L. (Syngénésie-poly- gamie-nécessaire.) Involucre composé d’un seul rang de folioles subulées ; fleurons du disque mäles : demi-fleurons de la circonférence au nombre de huit à dix, et femelles ; réceptable plan ; graines osseuses, arrondies, colorées. 1. PORTE-COLLIER A FEUILLES DE PEUPLIER. Osteospermume moniliferum; L. F,. Du Cap. Arbuste de trois à quatre pieds, à rameaux raides et un peu divergens; feuilles obovales, dentées, pétiolées, un peu décurrentes, persistantes; en juillet, fleurs petites, jaunes, terminales. Orangerie éclairée et sèche ; terre franche légère; exposition chaude pendant l’été ; arrosemens modérés, surtout en hiver. Multiplication de graines semées sur couche et sous chässis au printemps, ou de boutures étouffées et sur couche , à la mème époque. PORTE-COLLIER PINNATIFIDE. ©. pinnalifidum ; L'Hénir. O. cæruleum; Air. P. Du Cap. Arbuste de quatre à cinq pieds, à tige droite et peu rameuse; feuilles pinnatifides, glabres, à divisions lancéolées, inégalement dentées, per- sistantes ; de juin en septembre, fleurs d’un bleu céleste , peu nombreuses, terminales. Orangerie et même culture. 3. PoRTE-COLLIER ÉPINEUX. O. spinosum ; Wirxo. F. Du Cap. Arbuste de deux à trois pieds, à rameaux épineux à leur sommet; feuilles obovales, dentées, pubescentes , per- sistantes; en juillet, fleurs jaunes, solitaires, terminales. Orang serie et même culture. 4. PorTE-CoLLIER GLABRE. ©. pisiferum; L. F. Du Cap. Arbuste de trois à quatre pieds, à rameaux anguleux ; feuilles lancéolées, mucronées , un peu pétiolées, glabres et dentées, persistantes; de mars en mai, fleurs jaunes, terminales. Orangerie et même culture. ... | RADIÉES. 61 MILLÉRIE. Milleria; L. (Syngénésie-polygamie-néces- saire.) Involucre monophylle, à trois divisions ordinairement inégales; fleurons du disque hermaphrodites, stériles, au nombre de deux à cinq : un seul demi-fleuron femelle et fertile à la circonférence ; une seule graine ovoïde. 1. MiLLÉRIE À CINQ FLEURS. Milleria quingueflora ; Wiuwo. Milleria dichotoma ; Cav. ©. Amérique méridionale. Tige de deux à trois pieds, rameuse, droite, sillonnée; feuilles pé- tiolées, ovales-arrondies, atténuées à la base, les florales un peu cordiformes : en août, fleurs petites, jaunes, sur des pédoncules dichotomes et terminaux. Pleine terre légère, à exposition très-chaude ; multiplication de graines sur couche au printemps; repiquer en place quand le plant est assez fort. Les plantes de ce genre sont de collection botanique. ÉRIOCÉPHALE. Ériocephalus ; L. (Syngénésie-poly gamie- nécessaire.) Involucre composé de dix folioles disposées sur deux rangs; fleurons du disque hermaphrodites, stériles et peu nombreux ; demi-fleurons de la circonférence femelles, wifides , au nombre de cinq; réceptacle plan, velu à la cir- conférence; graines ovoïdes , environnées par l’involucre, qui devient très-laineux. 1. ÉRIOCÉPHALE D'AFRIQUE. Eriocephalus africanus; L. B. Du Cap. Arbuste de trois à quatre pieds, à uge et rameaux droits ; feuilles linéaires, étroites, divisées en trois ou cinq lanières, pubescentes, grisâtres, persistantes; en janvier, fleurs d'un blanc purpurin, en corymbe. Orangerie; terre franche légère, substantielle; multiplication aisée de bou- tures sur couche en été. Secr. II. Réceptacle nu ; graines aigrettées. PAQUEROLE. Sellium ; L. (Syngénésie-polygamie-super- flue.) Involucre composé d’un seul rang de folioles égales; fieurons du disque hermaphrodites, quadrifides : demi-fleurons femelles à la circonférence; réceptacle conique ; graines cou- ronnées par une aigrette formée de huit écailles prolongées en arêtes. 1. PAQUEROLE FAUSSE PAQUERETTE. Pellium bellidioïdes ; L. ©. Italie. Feuilles obovales, scabres, étalées; hampe nue, filiforme , terminée, de juin en octobre, par une seule fleur à disque jaune et rayons blancs , absolument semblable à celle 62 RADIÉES. de la paquerette. Pleine terre franche légère, à bonne exposi- tion; multiplication de graines semées en place au printemps. HÉLÉNIE. Helenium; L. (S yngénésie-poly gamie-super- flue.) Involucre formé d’un seul rang de folioles linéaires- lancéolées ; fleurons du disque bermaphrodites : demi-fleu- rons femelles à la circonférence; réceptacle convexe, nu dans le disque, chargé de paillettes à la circonférence ; graines ovoïdes, anguleuses, surmontées d’une couronne à cinq dents, 1. HÉLÉNE D'AUTOMNE. Helenium autumnale ; Wnuiv. Z. Amérique septentrionale. Tiges de cinq à six pieds, ailées, glabres ; feuilles dentées en scie, très-glabres , décurrentes ; d’août en novembre, fleurs d’un beau jaune, assez grandes. Pleine terre franche légère; multiplication de graines semées en place au printemps, ou par la séparation des touffes. 2. HÉLÉNIE À QUATRE DENTS. À, quadridentatum ; Wir. Rudbeckia alata; Jaco. Z. Amérique septentrionale. Tiges de quatre à cinq pieds, nombreuses, glabres ; feuilles infé— rieures pinnatifides, les supérieures très-entières, glabres ; en été , fleurs jaunes, moyennes, à rayons larges et ovales. Pleine terre et même culture; multiplication de graines sur vieilles couches. PECTIS. Pectis; L. (Syngénésie-polygamie-superflue.) Involucre cylindrique, composé de cinq folioles conniventes ; fleurons du disque hermaphrodites, au nombre de cinq à six : demi-fleurons de la circonférence en même nombre et fe- melles ; graines linéaires , couronnées par une aigrette sessile, composée de poils raides. 1. PEcris coucué. Pectis prostrata; Cay. %. Nouvelle-Es- pagne. Tige rameuse, couchée; feuilles oblongues, ponc- tuées en dessous, ciliées à la base ; fleurs terminales et sessiles. Serre chaude ou au moins tempérée; terre légère ; multiplica- tion de graines sur couche chaude au printemps, ou parécelats. SCEKURIE. Schkuria ; Rortu. (Syngénésie-polygamie-su- perflue.) Involucre ovale, turbiné , composé de cinq folioles conniventes ; fleurons du disque hermaphrodites, au nombre de cinq : un seul demi-fleuron femelle à la circonférence ; graines tétragones, couronnées par huit paillettes lancéolées, Scarieuses, Ce genre ne renferme qu'une seule plante: SCHRURIE RADIÉES. 63 À FEUILLES D’AURONE. $. abrotanoïdes ; Roru. Pectis multifida ; Onrec. Pectis bipinnata; Lam. ©. Du Mexique. Pleine terre légère, à exposition très-chaude; multiplication de graines sur couche au printemps. TAGÉTÈS. T'agetes; L. (Syngénésie-polygamie-superflue.) Involuere monophylle, denté en son limbe ; fleurons du disque hermaphrodites ; demi-fleurons de la circonférence femelles, et ordinairement au nombre de cinq; réceptacle ponctué ; graines oblongues, comprimées, surimontées de cinq filets raides et subulés. 1. TaGÉTÈs ÉLEVÉ, œillet-d’Inde. T'agetes erecta; L. ©. Mexique. Tige droite, simple; feuilles pinnées, à pinnules lancéolées, ciliées-dentées ; de juillet en octobre, fleurs jaunes à calice anguleux, sur des pédoncules. uniflores et renflés. Pleine terre franche légère, à exposition chaude ; arrosemens abondans ; multiplication de graines au printemps, sur vieilles couches ou en place. On choisit les graines sur les fleurs les plus doubles et les mieux colorées. V'ar. 1° A fleurs doubles ; 2° à fleurs orangées; 3° à fleurs orangées rayées de jaune ; 4° à fleurs blanches: toutes exhalent une odeur désagréable. 2. TaGÉTÈs ÉraLé. 7”. patula ; L. ©. Mexique. Tige étalée, très-rameuse ; feuilles pinnées, à folioles lancéolées , ciliées- dentées; de juillet en octobre, fleurs d’un jaune orangé, plus petites que dans le précédent. Pleine terre et mème culture. Var. 1° A fleurs doubles ; 2° à fleurs d'un orangé foncé ; 3° à fleurs orangé taché de jaune ; 4° à fleurs d’un jaune pâle; 5° à fleurs d’un jaune éclatant. 3. Tacérès LuisanT. 7”. lucida; Cav. %. Nouvelle-Espagne. Tige droite, presque simple, feuilles simples, finement dentées, lancéolées, ciliées à la base; d’août en septembre, fleurs d’un jaune doré, au nombre de trois sur chaque pédon- cule. Orangerie et culture des précédens ; de plus, multipli- . cation de drageons au printemps. En le cultivant en pleine terre comme annuel, les fleurs sont beaucoup plus belles, 4. TaGÉTÈS à FEUILLES ÉrRoITEs. 7”. tenuifolia ; Cav. ©. Du Pérou. Tige striée, paniculée; feuilles pinnées, à folioles linéaires, dentées , les dents inférieures allongées ; d’août en octobre , fleurs en bouquets terminaux , d’un beau jaune, à 64 RADIÉES. calice claviforme , sur des pédoncules alternes et uniflores; rayons tachetés de rouge. Pleine terre, et culture du n° r. 5. TAGÉTÈS À PETITES FLEURS. J'agetes minuta; L. ©. Du Chili. Feuilles pinnées, à folioles lancéolées-dentées , les ter minales un peu décurrentes en dessous; en été, fleurs peti- tes, blanches, serrées, sur des pédoncules multiflores et écailleux. Pleine terre , et culture du n° r. BOEBÈRE. Boebera; Wiirv. ( Syngénésie-polygamie- superflue.) Involucre double, l'extérieur polyphylle, l’inté- rieur découpé profondément en plusieurs divisions; fleurons du disque hermaphrodites : demi-fleurons de la circonfé- rence peu nombreux et même souvent tout-à-fait nuls; graines oblongues, anguleuses, surmontées d’une aigrette de poils simples. 1. BOEBÈRE A FEUILLES DE CHRYSANTHÈME. Doebera chrysan- themoïdes; Wuiv. T'agetes papposa; VENT. ©. Amérique septentrionale. Tiges rameuses, de dix-huit pouces , un peu striées ; feuilles bipinnatifides , à pinnules étroites et linéaires ; en octobre, fleurs ‘petites , jaunes, solitaires et axillaires. Pleine terre et culture des tagétès annuels. DORONIC. Doronicum; L. (Syngénésie-polygamie-super- flue.) Involucre composé de deux rangs de folioles égales ; fleurons du disque hermaphrodites : demi-fleurons de la cir- conférence femelles, fertiles; graines du disque couronnées par une aigrette simple , celles de la circonférence nues. 1. DoRoNIC À FEUILLES EN COEUR. Doronicum pardalianches ; L. %. Des Alpes. Tige presque simple , de quatre à cinq pieds; feuilles denticulées , celles du sommet cordiformes arrondies, celles du milieu cordiformes spatulées, et les inférieures, ou radicales, cordiformes pétiolées ; en mai, fleurs grandes, soli- taires, d’un jaune éclatant. Pleine terre ordinaire; mulupli- cation, en automne, par la séparation de ses nombreux drageons. 2. Doronic DE SIBÉRE. D. altaïicum; Wiro. Arnica al- taïca ; Par. %. Sibérie. Tige de quatre à cinq pouces, simple, velue ; feuilles dentées, obovales, amplexicaules, les radi- cales obovales-spatulées , amincies en pétiole; en mai, fleur grande, terminale. Pleine terre et même culture. 3. DoRONIC A FEUILLES DE PLANTAIN. D. plantagineum; L. RADIÉES. 65 %. Indigène. Tige de deux à trois pieds, striée, glabre, à rameaux alternes ; feuilles ovales-aiguës , un peu dentées; en mai, fleurs jaunes, grandes, solitaires. Pleine terre et même culture. ARNIQUE. Ærnica; L. (Syngénésie-polygamie-super- Jlue.) Involucre composé de deux rangs de folioles égales, fleurons du disque hermaphrodites : demi-fleurons de la cir- conférence munis de cinq filamens stériles ; toutes les graines également munies d’aigrettes. 1. ARNIQUE DE MONTAGNE. Arnica montana ; L. Doronicum arnica; Desr. Doronicum oppositifolium ; Lam. % . Indigène. Tige d’un pied et demi, cylindrique , souvent simple et uni- flore; feuilles ovales, entières, les caulinaires, géminées et opposées ; en juillet, fleurs grandes, terminales, d’un jaune d'or. Pleine terre légère, un peu fraiche, à demi ombragée ; multiplication de graines semées aussitôt la maturité, en planches exposées à l’est, et repiquer en place en juillet ou en automne; ou par la séparation des racines. La terre de bruyère convient parfaitement à cette espèce et à la suivante. 2. ARNIQUE SCORPIOÏDE. 4. scorpioïdes; Wnzio. Doronicum grandiflorum ; Lam. %. Des Alpes. Tige simple, velue, d’un pied ; feuilles dentées, à dents acuminées : les radicales pé- tiolées elliptiques arrondies : les caulinaires alternes et oblon- gues; en juillet, fleurs jaunes , terminales. Pleine terre et même culture. 3. ARNIQUE A FLEURS DE PAQUERETTE. A. bellidiastrum; Wan. Doronicum bellidiastrum; L. Z. Des Alpes. Hampe nue, simple , uniflore ; feuilles pétiolées , obovales, ondulées ; de juin en août, fleur blanche ou rouge, semblable à celle de la paquerette. Pleine terre et même culture. GoxTRÉRiE. Gortheria; L. (Syngénésie-polygamie-frus- trance.) Involucre monophylle, imbriqué d’écailles ovales lancéolées, raides; fleurons du disque hermaphrodites : demi-fleurons de la circonférence femelles ou stériles ; graines ovales ou arrondies , couronnées par une aigrette sessile, velue ou laineuse. 1. GORTRÉRIE À GRANDES FLEURS. Gortheria rigens; WirLo. %. Du Cap. Tiges de huit à dix pouces, courbées, rameuses ; feuilles lancéolées spatulées, très- entières, blanchâtres et CE 5 66 RADIÉES. cotonneuses en dessous, persistantes; tout l'été, fleurs grandes, solitaires, sur de longs pédoncules ; rayons d’un beau jaune foncé, marqués à leur base d’une tache noire qui forme un anneau autour du disque. Belle plante. Serre tempérée, ou orangerie sèche et éclairée ; terre légère substantielle ; expo- sition chaude pendant l'été, et arrosemens fréquens; multi- plication de graines semées sur couche au printemps, de boutures ou de marcottes. 2. GORTHÉRIE PECTINÉE. Gortherta pectinata; Wnv.%. Du Cap. Pas de tige ; feuilles pinnées, à pinnules linéaires , dis- tantes, cotonneuses en dessous ; en été, fleurs solitaires, ter- minales, sur une hampe plus longue que les feuilles. Oran- gerie et même culture. 3. GORTHÉRIE A FLEURS DE PAVONIA. G.pavonia ; ANDREW. Z. Du Cap. Elle ressemble au n° 1, mais ses feuilles sont plus petites, couvertes de poils raides et blanchâtres; en mars et avril , fleurs plus grandes, à anneau nuancé plus large. Oran- gerie et mème culture. MUSSINIE. Mussinia; Win. (Syngénésie- -polygamie- frustranée: }/ Involucre sale , monophylle, cylindracé, denté; fleurons du disque hermaphrodites : demi-fleurons de la circonférence ligulés ; réceptacle velu; aigrette com- posée de poils. 1. MussiviE À UNE FLEUR. Mussinia uniflora ; Wizro. Gor- theria uniflora ; Tuuxs. Z . Du Cap. Tige de deux pieds, faible, tombante; feuilles oblongues , spatulées, très-entières, co- tonneuses en dessous ; de juin en août, fleur solitaire, grande, terminale, à rayons marqués d’une bande purpurine en des- sous. Serre tempérée, ou orangerie sèche et éclairée; terre légère; multiplication de graines sur couche tiède au prin- temps, ou d’éclats, et de boutures étouffées. MussiNIE À FEUILLES PINNÉES. M. pinnata; Wnzn. %. Du Cap. Tiges de six pouces; feuilles radicales , pinnées , ve- lues, blanchâtres et cotonneuses en dessous, à pinnules ellip- tiques, la terminale plus grande et subdivisée; en août, fleurs très-grandes , blanches en dessous, d’un beau jaune orangé en dessus, à rayons tachés de violet foncé à la base. Orangerie et même culture. GRINDÉLIE. Grindelia; Wuuo. (Syngénésie-poly gamie- RADIÉES. 67 Jrustranée.) Involucre raboteux ; fleurs radiées; anthères terminées à leur base par deux filets sétacés ; graines surmon- tées d’une aigrette composée de deux soies. Ce genre renferme une seule espèce : GRINDÉLIE À FLEURS D’AUNÉE. G. inuloïdes ; Wio. F. Du Mexique. Cet arbuste se cultive en orangerie. Terre légère; multiplication de graines, de boutures et de marcottes. AUNÉE, inule. /nula; L. (S. rngénésie-polygamie-super- {lue.) Involucre imbriqué d'écailles étalées, dont les exté- rieures plus grandes; fleurons du disque hermaphrodites, ayant souvent leurs anthères prolongées à la base en deux filets : demi-fleurons de la circonférence femelles; graines couronnées d’une aigrette, tantôt composée de poils simples, tantôt formée de deux rangs, dont l'extérieur est une mem brane entière ou dentelée. 1. AUNÉE OrriciNALE. Jnula helenium; L. % Indigène. Tige droite, de quatre à cinq pieds; feuilles amplexicaules, ovales, rugueuses, cotonneuses en dessous ; en juillet et août, fleurs grandes, jaunes ; écailles calicinales ovales, Pleine terre profonde , franche, fraiche ou même un peu humide, à l'exposition du midi ; multiplication de graines semées en place aussitôt la maturité, ou par rejetons et par éclat des pieds en mars. 2. AUNÉE A FEUILLES DE SAULE. Î. salicina; L. %. Indi- gène. Tige droite, glabre, de dix-huit pouces, à rameaux anguleux ; feuilles lancéolées , recourbées, dentées, rudes; en août et septembre, fleurs solitaires, assez grandes, termi- nales ; écailles calicinales pourpres au sommet. Pleine terre et mème culture. 3. AUNÉE GLANDULEUSE. 7. glandulosa ; Wu. %. Géor- gie. Tige velue, uniflore; feuilles sessiles , oblongues, obtu- sément dentées, avec des grandes glandes noirâtres au sommet des dentelures ; en juillet, fleurs à écailles calicinales lan— céolées et velues. Pleine terre et mème culture. 4. AuxéE ou MaryLranD. Î. mariana; Wirco. Z. Amérique septentrionale. Tige couverte, comme toute ia plante, de poils mous et blancs; feuilles sessiles , oblongues-lancéolées, atténuées à la base, glanduleuses , mucronées , très-entières, les inférieures pétiolées et dentées ; en été, fleurs portées sur 63 RADIÉES. des pédoncules axillaires, filiformes, poilus et visqueux. Pleine terre et même culture. VERGERETTE, vergerolle. Erigeron; L. (Syngénésie- polygamie-superflue.) Involucre oblong ou cylindrique, im- briqué d’écaitles droites, subulées; fleurons du disque her- maphrodites : demi-fleurons de la circonférence femelles et fertiles ; graines couronnées par une aigrette de poils simples. 1. VERGERETTE DE LA CAROLINE. Erigeron carolinianum ; L. %. Amérique septentrionale. Tige paniculée; feuilles li- néaires , très-entières ; en juillet et août, fleurs ordinairement solitaires, terminales. Pleine terre un peu légère; mulüpli- cation de graines semées en plate-bande ou en place au prin- temps, mieux, aussitôt la maturité. Toutes se cultivent de mêrne. 2. VERGERETTE DE PHILADELPRIE. Æ. Philadelphicum ; Pers. 2%. Amérique septentrionale. Tige multiflore; feuilles lan céolées , un peu dentées, les caulinaires demi-amplexicaules ; de juin en août, fleurs pourpres ; les rayons capillaires de la longueur du disque. Pleine terre; même culture. 3. VERGERETTE POURPRE. Æ. purpureum; Air. %. Baie d'Hudson. Tige multiflore, velue ; feuilles oblongues, un peu dentées, amplexicaules ; de juin en août, fleurs à disque jaune et à rayons pourpres; rayons capillaires , plus longs que le disque. Pleine terre et même culture. 4. VERGERETTE ACRÉ. Æ. acre ; Pers. Z. Indigène. Tige d’un pied, ramense, hérissée comme toute la plante; feuilles li néaires , lancéolées; en juillet, fleurs petites, nombreuses, à rayons d’un rouge bleuâtre ; pédoncules alternes et uniflores. Pleine terre et mème culture. 5. VERGERETTE DES ALPES. E. alpinum; L. %. Indigène. Tige ordinairement à deux fleurs, striée, pubescente, de sept à huit pouces ; feuilles longues, étroites, obtuses, velues en dessous; en juillet, fleurs assez grandes, à disque jaune et rayons bleus et étalés ; calice un peu velu. Pleine terre et même culture. 6. VERGERETTE A UNE FLEUR. Æ. uni/lorum ; Pers. Z. De la Suisse. Elle ne diffère de la précédente, dont peut-être elle est une variété, que par sa tige à une seule fleur, et son calice couvert de poils. Pleine terre et même culture. RADIÉES. 09 7. VERGERETTE À LONGUES FEUILLES. Ærigeron longifolium ; Desr, ©. Amérique septentrionale. Tige de deux pieds, très- rameuse , à rameaux rapprochés ; feuilles très- longues, atté- nuées, glabres, sessiles; en été, fleurs ovales, un peu en grappes, à écailles calicinales longues et subulées; pédoncules munis de bractées imbriquées. Pleine terre et mème culture. 8. VencererTTe rétine. Æ. fetidum; L. æ. Du Cap. Tiges droites, de quatre pieds ; feuilles linéaires-lancéolées , velues ; d'août en novembre, fleurs jaunes, en corymbe terminal. Même culture, mais orangerie. 9. VERGERETTE ODoRANTE. Æ. graveolens; Dum. Courc. Jaula graveolens ; H. P. Solidago graveolens; Lam. ©. Du Levant. Tige très-rameuse ; feuilles lancéolées-linéaires , très-entières, hérissées de poils courts et visqueux; en été, fleurs jaunes au sommet des rameaux. Pleine terre, et multiplication de semences. BOLTONE. Boltonia ; L'Hérir. (Syngénésie-polygamie- superflue.) Involucre composé d’écailles imbriquées ; fleurons du disque hermaphrodites : demi-fleurons de la circonférence femelles et fertiles; graines couronnées par une aigrette de poils simples. 1. BOLTONE À FÉUILLES DE pasteL. Boltonia glastifolia ; L'Hérir. %. Ainérique septentrionale. Tige de cinq à six pieds, droite , cylindrique ; feuilles linéaires , les inférieures dentées ; de septembre en novembre, fleurs à disque jaune et rayons blancs , courtement pédonculées ; graines un peu cordiformes , ailées, légèrement pubescentes. Pleine terre légère, un peu humide; multiplication de Tr semées sur place, ou par l'éclat dé pieds. 2. BOoLTONE asteroïe. B. asteroïdes; Micu. Matricaria asteroïdes; L. %. Amérique septentrionale. Tiges de cinq à six pieds, nombreuses ; feuilles toutes très-entières, obliques, lavcéolées-linéaires , glabres ; d’août en octobre, fleurs pe- tites, à disque jaune et rayons blancs, longuement pédon- culées; graines ovales, glabres, un peu mutiques. Pleine terre et même culture. ASTÈRE. Aster; L. (Syngénésie-polygamie-superflue. ) Involucre imbriqué d’écailles foliacées, dont les extérieures souvent étalées ; fleurons du disque hermaphrodites : ceux 70 RADIÉES. de la circonférence femelles, fertiles, et au nombre de plus de dix; réceptacle alvéolé; graines couronnées par une ai- grette de poils simples, $ Ier. Tige herbacée ; feuilles cordiformes et ovales, dentées. 1. ASTÈRE DE La CHINE, reine-marguerite. Aster sinensis ; Juss. ©. De la Chine. Tige d’un à deux pieds, velue, ra- meuse , à rameaux uuiflores; feuilles ovales , pétiolées , lar— gement dentées : les caulinaires sessiles et cunéiformes à la base : les florales lancéolées et très-entières; d’août en sep- tembre, fleurs grandes, solitaires, terminales, à calice fo- liacé, blanches , bleues, pourpres , de toutes les nuances de ces trois couleurs, panachées ou unicolores. Il en existe quatre variétés principales : 1° la double, à disque jaune et rayons d’une autre couleur ; 2° la reine-marguerite pompon, dont les rayons très-courts sont débordés par les écailles ca- licinales; 3° la naine hätive, plus basse, plus hâtive, s’éta- lant moins, et étant par conséquent plus propre à faire de jolies bordures ; 4° la reine-margucrite anémone, ou peluche, ou à tuyaux, dont le disque est rempli de fleurons à tuyau de la mème couleur que les rayons. Pleine terre franche lé- gère, bien ameublie et amendée; multiplication de graines semées en mars et avril, en plate-bande terreautée au pied d’un mur au midi; ou sur le terreau d’une vieille couche ; repiquer en place quand le plant est assez fort, ou, si l’on veut assortir les couleurs , attendre que la floraison commence et transplanter avec la motte. On aura soin d’éloigner les va- riétés les unes des autres , afin d’éviter le mélange des pous- sières fécondantes , et l’on cueillera les graines sur celles qui seront les plus franches et les mieux déterminées. 2. ASTÈRE À GRANDES FÉUILLES. À. macrophyllus; Wuav. 2%. Amérique septentrionale. Tige de trois pieds, rameuse , diffuse ; feuilles ovales , pétiolées, dentées : celles du sommet ovales-cordiformes , sessiles : les inférieures cordiformes , pétiolées, à pétioles marginés ; de juillet en septembre, fleurs d’un violet pâle, à calice cylindrique, imbriqué et serré. Pleine terre franche légère, un peu fraîche, sans cependant être ombragée; exposition du midi ; multiplication de graines semées en plate-bande aussitôt leur maturité, et repiquer en RADIÉES. 71 place lorsque le plant a six feuilles, ou par la séparation des drageons et par l'éclat des touffes. Tous les trois ans déplan- ter , afin de renouveler les pieds. 3. ASTÈRE À FEUILLES EN COEUR. Aster cordifolius ; L. %. Amérique septentrionale, Tige grèle, velue, brunâtre , de trois pieds; feuilles cordiformes , dentées, pétiolées ; en juillet et août, fleurs petites, nombreuses , d’un blanc pur- purin ; involucre lisse ; pédoncules sans feuilles. Culture du n° ». 4. ASTÈRE EN CORYMDE. À. corymbosus; Wirro. %. Amé- rique septentrionale. Tige glabre , verte ou pourpre , selon la variété, à rameaux fasciculés et velus ; feuilles ovales, aiguëment dentées , acuminées, les inférieures cordiformes , pétiolées , nues ; en septembre, fleurs à rayons blancs , à ca- lice oblong, imbriqué d’écailles serrées. Culture du n° 2. 5. ASTÈRE PANICULÉE. À. paniculatus ; Wizro. %. Amé- rique septentrionale. Tige très-rameuse , glabre, à rameaux paniculés et velus ; feuilles ovales-lancéolées , un peu dentées, glabres, pétiolées , les radicales ovales-cordiformes , dentées, rudes, à pétiole nu ; en octobre , fleurs à calice lâche, un peu imbriqué. Culture du n° 2. G. ASTÈRE A FEUILLES SAGITTÉES. À. sagittifolius ; WirLo. %. Amérique septentrionale. Tige rameuse, glabre; feuilles oblongues lancéolées, sessiles , dentées au milieu : les radi- cales oblongues , cordiformes sagittées, dentées , pétiolées ; en automne, fleurs bleues , à calice lâche et imbriqué. Cul- ture du n° 2. 7+ ASTÈRE ONDULÉE. À. undulatus ; Wirro. %. Amérique septentrionale. Tige paniculée, hispide, à jeunes rameaux feuillés et uniflores ; feuilles oblongues , cordiformes, am- plexicaules, très-entières , poilues , un peu ondulées : les inférieures ovales - cordiformes , légèrement dentées, à pé- tioles ailés ; en automne, fleurs bleuâtres, petites, en pani- cules lâches. Culture du n° 2. $ II. Feuilles ovales, très-entières. 8. AsTÈRE Basse. #4. humilis; Wirzo. 2%. Pensylvanie. Tige basse,; feuilles ovales, aiguës , très-entières, pétiolées, glabres , hispides sur les bords ; en automne , fleurs blan— 72 RADIÉES. ches, en corymbe, à calice lâche et imbriqué. Culture du n° 2. 9- ASTÈRE A FEUILLES DE CORNOUILLER. Æsler cornifolius ; Wixo. %. Amérique septentrionale. Tige glabre ; feuilles ovales-oblongues , acuminées , très-entières, pétiolées , gla- bres, à bords rudes, presque semblables à celles du cornouil- ler sanguin; en automne, fleurs en panicule pauciflore, à calice un peu imbriqué. Pleine terre, et culture du n° 2. ÿ IIL. Feuilles lancéolées , plus ou moins dentées. 10. ÂSTÈRE MARITIME. 4. tripolium ; Wizzo. L. Indigène. Tige de deux à trois pieds, glabre; feuilles linéaires-lancéo- lées, charnues, triplinerves : les inférieures un peu dentées au sommet; en août et septembre, fleurs d’un bleu pâle, en corymbe lâche ; calice égal. Culture du n° 2. 11. ASTÈRE A FEUILLES DE SAULE. A. salicifolia ; Scuozr. A. salignus ; Wuzo. Z. Allemagne. Tige paniculée, glabre, droite; feuilles linéaires-lancéolées , sessiles, très-entières , rudes sur les bords : les inférieures lancéolées, dentées au sommet ; en automne , fleurs bleues, à calice lâche et imbri- qué. Culture du n° 2. 12. ASTÈRE GÉANT. 4, puniceus; Ait. À, hispidus ; Lam. %. Amérique septentrionale. Tige hispide, de huit pieds et d’un vert roux , dans une variété : de sept pieds et d’un pourpre foncé, dans une autre : de trois pieds et pourpre, dans une troisième ; feuilles amplexicaules , lancéolées , den— tées, un peu rudes ; rameaux paniculés; d’août en octobre, fleurs d’un beau pourpre, grandes, à écailles calicinales lâches et dépassant le disque. Culture du n° 2. 13. ASTÈRE DENTÉE. 4. dentatus ; ANDREW. 4. tomentosus ; Wii. D. Du cap. Arbuste à feuilles linéaires, dentées, velues , rudes et vertes en dessus , cotonneuses et ferrugi- neuses en dessous; en automne, fleurs blanches, d’un pouce de largeur , presque ternées, terminales. Orangerie éclairée ; terre légère ; multiplication de’graines en terrines sur couche tiède, de rejetons , et de boutures en été sur couche et sous cloche. 14. ASTÈRE DE SIBÉRIE. A. sibiricus ; Air. %. Sibérie. Tige droite, velue, striée, de deux pieds ; feuilles lancéolées , un peu amplexicaules , dentées, poilues, scabres ; de juillet RADIÉES. 73 en septembre, fleurs très-grandes , en corymbe, d’un bleu pâle ou pourpré; calice lâche , à folioles lancéolées , acumi- nées , foliacées et hispides. Culture du n° 2. Var. 1° A feuilles élargies à la base et fleurs nombreuses ; 2° à fouilles étroites à la base et peu de fleurs. 15.-ASTÈRE ÉLÉGANTE. Aster elegans ; Wirrn.2Z. Amérique septentrionale. Tige rameuse, en corymbe; feuilles rudes , les caulinaires oblongues lancéolées , très -entières , aiguës ; les radicales pétiolées, oblongues, dentées ; en automne, fleurs bleuâtres, à écailles ealicinales oblongues-cunéiformes, obtuses , squarreuses. Culture du n° 2. 16. ASTÈRE HISPIDE. À. hispidus ; Wirzo. Z. Du Japon. Tige paniculée, hispide , à rameaux uniflores ; feuilles oblongues, lancéolées , rudes, ciliées, un peu dentées, les inférieures ovales et dentées ; en automne , fleurs blanches, à aigrette ferrugineuse ; écailles calicinales oblongues, imbri- quées. Orangerie, et culture du n° 13. 17. ASTÈRE DIVARIQUÉE. À. divaricatus ; L. A. infirmus ; Micn. %. Virginie. Tige rameuse, à rameaux divariqués ; feuilles ovales-dentées, les florales très-entières , un peu ob- tuses , amplexicaules ; en automne, fleurs blanches , pédon- culées. Culture du n° 2. 18. ASTÈRE À FEUILLES RIDÉES. 4. radula; Air. Z. De la Nouvelle — Écosse. Feuilles lancéolées , acuminées , ridées, très-rudes ; écailles calicinales imbriquées, lancéolées, ob- tuses. Culture du n° 2. 19. ASTÈRE LISSE. À, lœvis ; Air. Z. Amérique septentrio- nale. Tige glabre , à rameaux simples et souvent uniflores; feuilles amplexicaules , oblongues , très-entières, luisantes, les radicales un peu dentées ; de septembre en octobre, fleurs bleuâtres ou d’un bleu violet, à folioles calicinales un peu cunéiformes , aiguës , épaisses au sommet. Culture du n° 2. 20. ASTÈRE À FEUILLES EN THYRSE. À. thyrsifolius ; PERS. Z. Virginie. Tige cylindrique, glabre, en thyrse ; feuilles lan- céolées , un peu amplexicaules, glabres, dentées au milieu ; en automne , fleurs grandes , pourpres, sur des pédoncules uniflores. Culture du n° 2. 21. ASTÈRE CHANGEANTE. 4. mutabilis ; Wiiro. L. Amé- rique septentrionale. Tige glabre, de trois ou quatre pieds , 74 RADIÉES. à rameaux efflés ; feuilles un peu amplexicaules : les supé- , rieures lancéolées , acuminées , très-entières ; les inférieures lancéolées , étroites à la base , dentées ; en octobre , fleurs en panicule , à écailles calicinales lâches et plus longues que le disque : ce dernier d’abord jaune, puis ensuite devenant pourpre. Culture du n° 2. 22. ASTÈRE DE DEUX COULEURS. Aster versicolor; Wirrv. %. Amérique septentrionale. Tige glabre , droite, très-rameuse ; feuilles un peu amplexicaules, larges , lancéolées , légère- ment dentées : les radicales dentées au milieu ; en automne, fleurs grandes, très-belles, à rayons blancs dans leur jeunesse, puis d’un violet foncé, d’où il résulte que l’on trouve à la fois sur la même plante des fleurs blanches, des fleurs vio- lettes, et d’autres entre ces deux couleurs. Culture du n° 2. 23. ASTÈRE AMPLEXICAULE. À. amplexicaulis; Wiro. Z. Pensylvanie. Tige paniculée , glabre ; feuilles ovales -oblon- gues , aiguës, amplexicaules, cordiformes, dentées ; en au- tomne , fleurs bleues, à écailles calicinales lancéolées, im-— briquées et Serrées. Culture du n° 2. 24. AsTÈRE DE TranescanT. 4. T'radescanti ; Air. À. læ- vigatus; Lam. Z. Amérique septentrionale. Tige cylindrique, glabre, de trois à quatre pieds ; feuilles ovales lancéoïées, dentées, sessiles, glabres; rameaux gréles; de ïuillet en septembre , fleurs bleues ou blanches, selon la variété , à calice imbriqué. Culture du n° 2. 25. ASTÈRE RECOURBÉE. À. recurvatus ; Wiirv. À. salici- folius ; Lam. %. Amérique septentrionale. Tige de trois pieds , rameuse, glabre, recourbée vers la terre; feuilles sessiles , étroites , lancéolées , atténuées à la base : les infé— rieures dentées au milieu ; en automne, fleurs bleues , à écailles calicinales lâches et un peu imbriquées. Culture du n° 2. 26. ASTÈRE À FLEURS NOMBREUSES. 4. floribundus ; Win. %. Amérique septentrionale, Tige glabre, rameuse , corym- biforme , à jeunes rameaux poilus ; feuilles un peu amplexi- caules , lancéolées : les inférieures dentées ; de septembre en octobre, fleurs d’un bleu pâle , nombreuses , à écailles calici- nales lâches , lancéolées et imbriquées. Culture du n° 2. 27. AstTÈènEe DE La Nouvecrr-Bercique. A. Novi- Belgii ; RADIÉES. 75 Air. A. paniculatus; Lam. %. Amérique septentrionale. Tige cylindrique , glabre , très-rameuse , à rameaux un, peu divisés ; feuilles un peu amplexicaules , lancéolées, glabres, rudes sur les bords : les inférieures dentées ; de septembre en octobre, fleurs d’un blanc violacé; folioles calicinales lâches, imbriquées , linéaires-lancéolées. Culture du n° 2. 25. ASTÈRE REMARQUABLE. Aster spectabilis ; AT. %. Amé- rique septentrionale. Tige de deux pieds, à rameaux coryim- biformes ; feuilles lancéolées , un peu rudes, les inférieures dentées ; d’août en septembre , fleurs grandes, bleues , à écailles calicinales lâches, foliacées, un peu cunéiformes et aiguës , squarreuses. Culture du n° 2. 29- ASTÈRE À FLEURS TARDIVES. À. tardiflorus; Air. %. Amérique septentrionale. Tige de deux pieds, lisse ; feuilles sessiles , lancéolées , atténuées à la base, dentées, glabres ; de juillet en septembre , fleurs à disque jaune et rayons d’un violet pâle, à peine crénées au sommet ; écailles calicinales lâches, lancéolées — linéaires, glabres , presque égales. Cul- ture du n° 2. ) 30. ASTÈRE JONCÉE. À. junceus ; Air. %. Amérique sep- tentrionale. Tige de quatre pieds , presque glabre, à rameaux grèles ; feuilles lancéolées-linéaires, sessiles , glabres : les inférieures un peu dentées : celles des rameaux lancéolées ; en octobre , fleurs d’un pourpre pâle, à disque élevé et jaune; calice imbriqué. Culture du n° 2. 31. ASTÈRE À FLEURS DE LEUCANTHÈME. À. leucanthernus ; Font. Par. 2%. Amérique septentrionale. Tige velue sur les côtés, souvent feuillée et rameuse , à rameaux droits, grêles et paniculés ; feuilles lancéolées-linéaires , dentées ; en au- tomne , fleurs petites , blanches , à calice imbriqué. Culture du n° 2. 32. ASTÈRE LANCÉOLÉE. À. lanceolatus ; W niv. Z. Amé- rique septentrionale. Tige de deux pieds, rameuse , diffuse , un peu glabre ; feuilles linéaires lancéolées , sessiles, très entières, glabres : les inférieures lancéolées et un peu dentées ; en automne , fleurs blanches, puis violacées , à calice imbri- qué. Culture du n° 2. 33. ASTÈRE A TEUILLES D'ESTRAGON. 4. dracunculoides ; Win. %. Amérique septentrionale. Tige de quatre pieds, 76 RADIÉES. presque glabre , à rameaux corymbiformes; feuilles linéai- res , acuiminées , très-entières : les inférieures linéaires — lan— céolées, un peu dentées ; en automne, fleurs blanches, à calice imbriqué, Culture du n° 2. 34. ASTÈRE FRAGILE. Aster fragilis; Wirro. Amérique sep- tentrionale. Tige de deux pieds et plus, presque glabre, à rameaux corymbiformes-paniculés ; feuilles linéaires, acu- minées , très-entières : les radicales oblongues et dentées en automne , fleurs petites, blanches , à écailles calicinales, im- briquées et serrées. Culture du n° 2. 35. ASTÈRE LUPULINE, À. miser; Air. %. Amérique sep- tentrionale. Tige de trois pieds , un peu velue ; feuilles ses- siles, lancéolées , un peu dentées, glabres ; en septembre et octobre , fleurs à rayons blancs ou bleuâtres , très-courts , de la longueur du disque ; calice imbriqué, à folioles aiguës. Culture du n° 2. 36. ASTÈRE PENDANTE. A4. pendulus ; Air. %. Amérique septentrionale. Tige d’un vert pourpré, pubescente , à ra- meaux très-divariqués et pendans ; feuilles elliptiques lancéo- lées, un peu dentées, glabres , réfléchies : celles des rameaux un peu distantes ; en octobre, fleurs à rayons blancs, et disque jaune lésèrement ferrugineux. Culture du n° 2. 37. ASTÈRE DIVERGENTE. 4. divergens ; Air. Z. Amérique septentrionale. Tige de cinq pieds ou un peu moins, faible , pubescente, à rameaux étalés ; feuilles elliptiques lancéolées , dentées , glabres , les caulinaires linéaires-lancéolées , allon- gées ; à la fin d'octobre , fleurs à rayons blancs et à disque rougeûtre ; calice imbriqué. Culture du n° 2. 38. ASTÈRE DIFFUSE. À. diffusus ; AIT. %. Amérique sep- tentrionale. Tige pubescente , à rameaux étalés ; feuilles elliptiques - lancéolées, dentées, glabres; en septembre, fleurs à rayons blancs et à disque jaune paille ou rouge. Cul- ture du n° 2. 39. ASTÈRE ACUMINÉE. À. acuminatus ; Micu. %. Canada. Tige simple , flexueuse , anguleuse ; feuilles ovales-lancéolées, étroites des deux côtés, acuminées , inégalement dentées et incisées ; en automne , fleurs blanches, en panicules divari- quées et dichotomes. Culture du n° 2. À RADIÉES. 77 $ IV. Feuilles pinnées ; fleurs jaunes. 4o. ASTÈRE ORANGÉE. Aster aurantius; Wiro. %. Vera- Cruz. Tige de six pouces; feuilles pinnées, à pétioles simples, etfolioles ovales-dentées ; fleur d’un jaune orangé. Orangerie, et cultüre du n° 13. f1. ASTÈRE PINNÉE. A. pinnatus; Cavaxx. Z. Nouvelle- Espagne. Feuilles pinnées, à folioles linéaires -cunéiformes, dentées au sommet; fleurs jaunes, à pédoncuies un peu ren- flés. Orangerie, et culture du n° 13. $ V. Feuilles linéaires ou lancéolées, très-entières. 42. ASTÈRE SOYEUSE. A. sericeus; VENT. À. argenteus; Miçu. Z. Amérique septentrionale. Tige droite, rameuse , à rameaux grèles ; feuilles sessiles, 6vales-lancéolées, poin- tues, très-entières , couvertes de poils soyeux et argentés ; en septembre et octobre, fleurs assez grandes, solitaires, ter- minales, à rayons d’un pourpre violet et disque jaune ; écailles calicinales imbriquées, ouvertes, lâches, foliacées. Jolie plante. Culture du n° 2. Ilest prudent d'en avoir quelques pieds en orangerie éclairée. 43. ASTÈRE DÉLICATE. À. tenellus; Air. œ. Du Cap. Tige de cinq à six pouces ; feuilles filiformes, aiguillonneuses-dentées; d'avril en juillet, fleurs d’un beau bleu, petites, à calice hé- misphérique et écailles égales. On peut la cultiver comme le n° 1, c’est-à-dire la semer annuellement, ou comme le n° 13 en orangerie. 44. ASTÈRE DES Bois. 4. nemoralis; Air. À. sparsiflorus ; Micu. Z. Amérique septentrionale. Tige d’un pied , à rameaux filiformes et uniflores ; feuilles linéaires-lancéolées, atténuées à la base, un peu rudes; en août et septembre, fleurs bleues, à disque blanc , et écailles calicinales lâches, imbriquées et pointues. Culture du n° 2. 45. ASTÈRE À FEUILLES D'HYSSOPE. À. hyssopifolius; Wir. 2%. Amérique septentrionale. Tige d’un pied , à rameaux ser- rés corymbiformes - fastigiés ; feuilles linéaires-lancéolées , trinervées, ponctuées, aiguës, rudes sur les bords; en sep- tembre et octobre, fleurs d’un blanc violacé , à rayons réflé- 78 RADIÉES. chis et étalés ; écailles calicinales imbriquées, deux fois plus courtes que le disque. Culture du n° 2. 46. ASTÈRE PONCTUÉE. Aster punctatus ; Wirro. 4. hyssopi- folius ; GAVANN. %. Hongrie. Tige d’un pied, rameuse; feuilles linéaires , distantes, trinervées , acuminées, ponctuées , rudes sur les bords ; en automne, fleurs plus grandes que dans la précédente (à laquelle cette plante ressemble beaucoup), portées sur de plus longs pédoncules. Culture du n° 2. 47. ASTÈRE ACRE. A. acris; L. %. France méridionale. Tige de dix-huit pouces, pubescente; feuilles lancéolées-li- néaires, raides, très-entières, planes; en automne, fleurs violettes, en corymbes fastigiés, et à pédoncules feuillés, Culture du n° 2. 48. ASTÈRE A FEUILLES DE LIN. À. linifolius; Wirin. %. Amérique septentrionale. Tige rameuse, à rameaux corym- biformes, fastigiés; feuilles linéaires, très -entières, sans nervures, ponctuées, rudes, réfléchies et étalées ; en juillet et août, fleurs blanches , à rayons égaux au disque; calice imbriqué. Culture du n° 2. 49. ASTÈRE A FEUILLES DE LINAIRE. À. linariifolius; WirLo. %. Amérique septentrionale. Tige pourpre , rameuse au som- met, à rameaux uniflores et fastigiés ; feuilles linéaires, mu- cronées, sans nervures ni points, rudes sur les bords : les cauli- naires raides; celles des rameaux étalées : en septembre et octobre, fleurs d’un bleu pâle, solitaires , à calice imbriqué et de la longueur du disque. Culture du n° 2. 5o. ASTÈRE FEUILLÉE. 4. foliosus. Wii. %. Amérique septentrionale. Tige pubescente, paniculée, droite, à ra- imeaux pauciflores; feuilles linéaires-lancéolées, atténuées à la base et au sommet, très-entières, acuminées ; en octobre, fleurs blanches, à écailles calicinales imbriquées , linéaires, aiguës , appliquées. Culture du n° 2. Sr. ASTÈRE A PETITES FEUILLES. A. tennifolius; Wirro. %. Amérique septentrionale. Tige glabre, rameuse, droite, à rameaux uniflores ; feuilles lancéolées , atténuées à la base et au sommet , très-entières, ciliées sur les bords ; en automne, fleurs blanches, solitaires, terminales, à écailles calicinales inbriquées, oblongues , aiguës, Tâches. Culture du n° 2. 52. ASTÈRE EN BUISSON. 4. dumosus; Air. %,. Amérique RADIÉES. 79 septentrionale. Tige rameuse, paniculée, à rameaux filifor- mes ; feuilles linéaires, très entières, glabrés : celles des raineaux très-courtes ; en septembre et octobre, fleurs blan- ches où d’un violet päle, selon la variété, à calice cylindrique, serré et imbriqué. Culture du n° 2. 53. ASTÈRE À FEUILLES DE BRUYÈRE. Aster ericoïdes; Air. Z. Amérique septentrionale. Tige de trois à quatre pieds, glabre et très-rameuse ; feuilles linéaires , très-entières et très-gla- bres : celles des rameaux subulées et rapprochées : les cauli- naires allongées ; en septembre, fleurs blanches, petites, à folioles calicinales un peu squarreuses, aiguës. Culture du n° 2: 54. ASTÈRE MULTIFLORE. À. multiflorus ; Air. %. Amérique septentrionale. Tige très-rameuse, diffuse, pubescente, à rameaux unilatéraux ; feuilles linéaires, très-entières , un peu glabres; en septembre et octobre, fleurs blanches, à écailles calicinales imbriquées, oblongues, squarreuses et aiguës. Culture de la précédente, dont elle n’est peut - être qu’une variété. \ Far. 1° À rameaux maltiflores et fleurs précoces; 2° à rameaux uniflores et fleurs tardives. 55. ASTÈRE A FEUILLES DE Cons. À. coridifolius ; Wirro.%Z. Amérique septentrionale. Tige rameuse , diffuse, glabre, pourpre, à rameaux uniflores ; feuilles linéaires-obtuses, ré- fléchies , ciliées sur les bords; en automne, fleurs bleues, à écailles calicinales-imbriquées , linéaires-spatulées, obtuses. Culture du n° 2. à 56. AsTÈRE coxcoLoRE. 4. concolor; Witzp. L. Amérique septentrionale. Tige très-simple, droite, pubescente, d’un pied; feuilles oblongues-lancéolées, très - entières, blan- châtres et pubescentes des deux côtés; en automne, fleurs d’un bleu pâle, en grappes terminales, à écailles calicinales- imbriquées , lancéolées, soyeuses et appliquées. Culture du n°2 57. ASTÈRE OMBELLÉE. A. umbellatus; Ait. À. amy gdali- nus; Micu. Z. Canada. Tige de six pieds, glabre; feuilles “outes semblables, lancéolées, très-entières, en corymbes fastigiés ; en juillet et août, fleurs blanches. Culture du n° 2. 58. ASTÈRE À TIGE POURPRE. À. rubricaulis ; Lam. %. Amé- 50 RADIÉES. rique septentrionale. Tige de cinq à six pieds, d’un pourpre noirâtre; feuilles amplexicaules, lancéolées , très - entières, lisses ; en octobre, fleurs bleues , à disque jaune, paniculées ; écailles calicinales panachées de blanc et de vert. Culture du ny 59. ASTÈRE A FEUILLES D'AMANDIER. Asteramygdalinus; Lam. 2%. Amérique septentrionale. Tige de quatre pieds, glabre, cannelée, rameuse au sommet; feuilles ovales-lancéolées , pointues, à bords rudes, blanchâtres en dessous ; en automne, fleurs blanches, en petits corymbes rameux; écailles calici- nales serrées. Culture du n° 2. Go. ASTÈRE D'ÉTÉ. À. æstivus; Air. Z. Amérique septen- trionale. Tige de trois pieds, droite, hispide, rameuse dès la base, à rameaux poilus ; feuilles lancéolées , presque amplexi- caules, très-entières , atténuées au sommet, à bords rudes ; en juillet, fleurs bleues, à écailles calicinales lâches, linéaires, aiguës et égales. Culture du n° 2. Gr. ASTÈRE AMELLE. À. amellus ; Air. %. Indigène. Tige de deux à trois pieds, à rameaux corymbiformes ; feuilles oblon- vues, lancéolées, très-entières, rudes ; en août et septembre, fleurs d’un beau bleu, en corymbes; écailles calicinales im- briquées, obtuses, les intérieures membranacées , colorées au sommet. Culture du n° 2. G2. ASTÈRE RAIDE. À. rigidus; L. %. Virginie. Tige basse, pauciflore, un peu ligneuse ; feuilles linéaires , alternes , rai- des, ciliées sur les bords; en automne, fleurs pourpres, à disque ferrugineux , solitaires, terminales. Culture du n° 2. 63. AsTÈRE DE LA NOUVELLE-ANGLETERRE. 4. Novæ-Angliæ ; Wizro. %. Amérique septentrionale. Tiges simples, droites, rougeâtres , hispides, de cinq à six pieds; feuilles lancéolées, amplexicaules, très-entières , articulées à la base; en sep- tvmbre et octobre, fleurs d’un bleu violacé, terminales, à écailles calicinales lâches, colorées, lancéolées, plus longues que le disque. Culture du n° 2. 64. AsrÈre DES Marais. À. paludosus ; Air. Z. Caroline. Feuilles linéaires, amplexicaules, droites, très-entières et très-glabres, rudes sur les bords ; en septembre et octobre, fleurs bleues, grandes, à calice squarreux et pédoncule pres- que nu. Culture du n° 2. RADIÉES. 81 65. ASTÈRE À GRANDES FLEURS. Aster grandiflorus; Wirro.%. Amérique septentrionale. Tige de deux à trois pieds, rameuse, velue, à rameaux uniflores ; feuilles linéaires, raides, très- entières, un peu aiguës , presque amplexicaules : les raméales réfléchies, à bords hispides et ciliés; en novembre, fleur d’un bleu pourpré, à écailles calicinales squarreuses, linéaires- lancéolées. Culture du n° 2. 66. ASTÈRE ÉTALÉE. À. paies ; Air. À. diversifolius ; Micu. %. Amérique septentrionale. Tige rameuse, velue, de trois pieds, à rameaux distancés, étalés, allongés, A : feuilles oblongues-lancéolées, très-entières, ciliées, cordi- formes, amplexicaules , velues des deux côtés ; en septembre et octobre, fleurs d’un bleu päle, à disque fauve ; écailles cali- cinales imbriquées, lancéolées , étalées. Culture du n° 2. 67. ASTÈRE A FEUILLES PE souci. À. calendulæfolius; Lois. Descoxc. Amérique méridionale. Tige d’un à deux pieds; feuilles ovales -oblongues ; de juin en août , fleurs larges de deux pouces, d’un violet pâle, à disque jaune, solitaires. Orangerie, et culture du n° 13. GS. ASTÈRE ANNUELLE. 4. annuus; L. Erigeron annuus ; Desr. ©. Amérique septentrionale. Tige de A PEA pouces, presque simple ; feuilles radicales pétiolées, spatulées, ovales, crénelées, les caulinaires plus étroites, atténuées à la base, presque entières, velues et rudes; en septembre, fleurs pe- tites, blanches, terminales, à écailles calicinales presque égales et un peu piquantes. Culture du n° 1. $ VI. Tige à une ou deux fleurs. 69. AsTÈRE DES ALpes. 4. alpinus ; Wirro. %. Des Alpes. Tige de près d’un pied , uniflore, velue ; feuilles très-entières, les radicales lancéolées-spatulées, les caulinaires lancéolées ; de juillet en août, fleur grande, terminale, solitaire, à rayons bleus et disque jaune ; écailles calicinales presque égales , lancéolées , un peu obtuses. Culture du n° 2. 70. ASTÈRE JOLIE. A. pulchellus; Wirzo. %. D'Arménie. Tige uniflore; feuilles très-entières , les radicales spatulées, les caulinaires linéaires-lancéolées ; en automne, fleurs d’un rouge agréable , à écailles calicinales presque égales, linéaires, acuminées. Culture du n° 2. 73 6 82 RADIÉES. 71. ASTÈRE SOYEUSE. Aster holosericeus; Forst. £. Notüvelle- Zélande. Plante herbacée; feuilles oblongues - lancéolées , dentées; soyeuses et argentées en dessous; en été, hampe feuillée , terminée par une seule fleur. Orangerie, et culture du n° 13. 72. ASTÈRE DU CAUCASE. A. Caucasicus; Wiio. %. Du Caucase. Tige d’un pied, rude, droite, cylindrique, uniflore ; feuilles ovales, sessiles, dentées, un peu rudes; en automne, fleur solitaire , terminale , à écailles calicinales presque égales et linéaires. Culture du n° 2. $ VII. Tige frutiqueuse. 73. ASTÈRE RÉFLÉCHIE. À. reflexus ; Avprew. PR. Du Cap. Tige frutiqueuse, prolifère; feuilles ovales, un peu imbri- quées, sessiles, recourbées, dentées-ciliées ; go solitaires , sessiles, ter ES à rayons d’un rouge sanguin et disque jaune. Orangerie, et culture du n° 13. 74. ASTÈRE BLANCHATRE. 4. argophyllus; Lars. F. Nou- vélle-Hollande. Tige de huit à neuf pieds, fratiqueuse ; feuilles ovales - lancéolées, dentées , soyeuses et blanchâtres en des- sous, exhalant une odeur FL musc quand on les froisse; en avril et mai, fleurs petites, nombreuses , en panicules com- posées et axillaires, à rayons d’un blanc grisatre , et disque jaune. Orangerie, et culture du n° 13. 65. ASTÈRE DE LA GCAROLINE. À. carolinianus; WiLo. F. Des marais de la Caroline. Tige frutiqueuse, un peu grim- pante, très-rameuse; feuilles oblongues, très-entières, atté- nuées à la base et au sommet; jeunes rameaux pubescens; écailles calicinales lancéolées, squarreuses. Orangerie , et cul- ture du n° 13. On peut la risquer en pleine terre à bonne ex- position avec couverture de litière pendant l'hiver. 36. ASTÈRE A FEUILLES DE CYMBALAIRE. 4. cymbalariæ; Ar. B. Du Cap. Tige frutiqueuse; feuilles pétiolées , ovales-ar rondies, velues des deux côtés, à une ou deux dents; fleurs petites, terminales, sur des pédoncules allongés. Orangerie, et culture du n° 13. 77- ASTÈRE A FEUILLES ÉTROITES. À. angustifolius; Wiiro. B. Du Cap. Tige frutiqueuse; feuilles très-étroites , linéaires, aiguës , un peu blanchâtres, non ponctuées; fleurs bleues, RADIÉES. 83 portées sur des pédoncules très-longs et uniflores, solitaires , terminales, Orangerie, et culture du n° 13. 78. ASTÈRE ARBRISSEAU. Aster fruticulosus; Wiiiv. F. Du Cap. Tige frutiqueuse, d’un pied , à rameaux grèles; feuilles linéaires, un peu obtuses, glabres, ponctuées; de mars er juillet, fleurs pourpres, sur des pédoncules uniflores et al- longés ; écailles calicinales imbriquées, égales an disque. Orangerie, et culture du n° 13. 79: ASTÈRE AIGUILLONNEUSE. Æ. aculeatus; Lamirz. F5. Du Cap. Tige frutiqueuse; feuilles éparses , linéaires, à bords roulés , aiguillonneuses au sommet, cotonneuses en dessous ; fleurs en grappes paniculées, à cinq ou six rayons. Orangerie, et culture du n° 13. 80. ASTÈRE FILIFORME. 4. filifolius; VENT. F5. Du Cap. Tige frutiqueuse , droite, d’un pied et demi, à rameaux pres- que droits; feuilles éparses, en faisceaux, sessiles, droites, linéaires, presque filiformes ; au printemps, fleurs solitaires, terminales; douze à seize rayons blancs, et disque jaune. Orangerie , et culture du n° 13. VERGE D'OR. Solidago ; L. (Syngénésie-polygamie-super- flue.) Involucre imbriqué d’écailles oblongues, inégales, re- dressées, conniventes ; fleurons du disque hermaphrodites, ceux de la circonférence femelles, écartés, au nombre de cinq ou environ; graines couronnées par une aigrette de poils simples. Ÿ Ier. Fleurs en grappes unilatérales. 1. VERGE p’or pu Canapa. Solidago canadensis ; 1. %. Du Canada. Tige velue, droite, de deux pieds; feuilles triner- vées, un peu dentées, rudes; en juillet et septembre, fleurs d’un jaune brillant, en panicule corymbiforme, les rameaux inférieurs de la panicule recourbés. Pleine terre franche légère, à bonne exposition; multiplication de graines semées aussitôt la maturité, ou par la séparation des pieds, que l’on doit déplanter tous les trois ans afin de les renouveler. Toutes se cultivent de la même manière. V’ar. 1° À grappes allongées ; feuilles presque nues, très peu dentées. 84 RADIÉES. 2° Humilis; Mixer. À grappes presque égales et ouvertes ; feuilles rudes , peu dentées. 3° A grappes ailongées et ouvertes ; feuilles velues en des- sous , les supérieures très-entières. 2. VERGE D'or ÉLEVÉE. Solidago procera; Ar. %. Amérique septentrionale. Tige velue, droite; feuilles lancéolées, dentées, triplinerves, rudes, velues en dessous; en septembre et oc- tobre , fleurs plus petites, jaunes, à rayons très - courts, en grappes spiciformes et droites, les jeunes grappes penchées. 3. VERGE L'or GIGANTESQUE. S, gigantea; Air. Z. Amérique septentrionale. Tige droite, glabre; feuilles lancéolées, den- tées, rudes sur les bords; en août et septembre, fleurs jaunes, à rayons courts et pédoncules velus , en grappes paniculées et unilatérales. 4. VERGE D'or RÉFLÉCHIE. S. reflexa; AIT. %. Amérique septentrionale. Tige droite, velue; feuilles lancéolées , un peu dentées, triplinerves , rudes, réfléchies; en août et septem— bre , fleurs en grappes paniculées. 5. VERGE D'OR KUGUEUSE. $. rugosa; Wirzp. Z. Amérique septentrionale. Tige droite, hérissée ; feuilles lancéolées, les inférieures dentées, très-rudes et rugueuses ; fleurs jaunes, en grappes paniculées , unilatérales et très-ouvertes. 6. VERGE D'or TRÈS-ÉLEVÉE. 49. altissima; WiLrp. L. Amé- rique septentrionale. Tige de trois à cinq pieds, droite, hé- rissée ; feuilles lancéolées, très-rudes, sans nervures, dentées, rugueuses , les inférieures dentées profondément ; en août et septembre, fleurs jaunes, en panicules unilatérales. Var. 1° Altissima; Mixer. Tige de cinq pieds, poilue ; rameaux divergens; feuilles profondément et inégalement dentées. 2° Pilosa ; Mirer. Tige de trois pieds, hérissée ; ranreaux ascendans ; feuilles profondément et presque également den- tées. 3° Recurvata ; Mixer. Tige de trois pieds, velue; dents profondes , presque égales. 7. VERGE D'or RUDE. S. scabra; Wirrn. %. Pensylvanie. Tige droite, hérissée, sillonnée ; feuilles oblongues, acu- minées, glabres en dessus, rugueuses et rudes en dessous ; en juillet et août, fleurs jaunes, et grappes unilatérales. : [4 RADIÉES. 85 8. VEerGE D'OR À FEUILLES D’onmr. Solidago ulmifolia ; Wu. Pensylvanie. Tige droite, glabre, striée ; feuilles el- liptiques, profondément dentées, acuminées, velues en dessous, les radicales obovales; fleurs jaunes, à rayons courts et pédoncules velus , en grappes paniculées et unila- térales. -9. VÉRGE p’or À DENTS RUDES. S. arguta; Air. %. Amé- rique septentrionale. Tige droite, glabre; feuilles glabres, aigument et inégalement dentées , les caulinaires elliptiques, les radicales ovales-oblongues ; en juillet et août, fleurs jau- nes, à rayons courts, en grappes paniculées et unilatérales. 10. VERGE D'OR ELLIPTIQUE. $. elliptica ; Air. %. Amé- rique septentrionale. Tige droite , glabre, de trois pieds ; feuilles elliptiques , lisses, dentées ; en août , fleurs jaunes, à rayons médiocres , en grappes paniculées et unilatérales. 11, VERGE D'OR TOUJOURS VERTE. 8. sempervirens; Air. %. Canada. Tige droite, glabre , de six pieds ; feuilles Hi néaires-lancéolées , un peu charnues, lisses , très-entières, à bords rudes ; en septembre et octobre, fleurs jaunes , à pé- doncules velus, en grappes paniculées et unilatérales. 12. VERGE D'OR ODORANTE. &#. odora; Air. Z. Amérique septentrionale. Racine à odeur de gérofle ; tige droite , pu- bescente ; feuilles linéaires-lancéolées , très-entières, glabres, à bords rudes ; en juillet et août, fleurs Eag en grappes paniculées et unilatérales. 13. VERGE D'OR A TIGE VERTE. $. lateriflora ; Air. Bi Amérique septentrionale, Tige droite, un peu poilue ; feuilles lancéolées , légèrement ol ves, glabres,, à bords rudes , les inférieures un peu dentées ; en août et septembre, fleurs jaunes , en grappes paniculées, unilatérales et un peu re- courbées. $ IL. Fleurs en grappes droites. 14. VERGE D'OR RAIDE. S. stricta; Air. %. Amérique septentrionale. Tige droite , glabre ; feuilles cautinaires lan- céolées , très-entières, glabres, rudes sur les bords , les ra- dicales dentées ; en septembre, fleurs jaunes, à pédoncules glabres, en grappes paniculées et droites. VERGE D'Ok £aNcÉOIËE. S. lanceolata; Air. Chryso- 86 RADIÉES. coma grarminfolia; L. %. Amérique septentrionale. Tige glabre , très-rameuse ; feuilles lancéolées , linéaires, très- entières, trinervées , glabres ; en octobre et novembre, fleurs jaunes , à rayons petits et calice squarreux , en corymbes ter- minaux , rayons de la longueur du disque. 16. VERGE p’or mispine. Solidago hispida; Wii. L.Pen- sylvanie. Tige droite, hispide , rude ; feuilles lancéolées , ru- des, très -entières, les radicales dentées ; fleurs jaunes, à rayons médiocres, en grappes droites. 17. VERGE D'OR A FEUILLES CHARNUES. S. lœvigata; Air... Amérique septentrionale. Tige droite, lisse ; feuilles lancéo- lées, charnues , très-entières , lisses des deux côtés ; en octo- bre et novembre , fleurs jaunes, en grappes paniculées et droites, à rayons allongés et pédoncules velus et écailleux. 19. VERGE D'OR A ‘TIGE FLEXUEUSE. $. flexicaulis ; Air. L. Canada. Tige flexueuse, glabre , angulée ; feuilles pétiolées , ovales, acuminées , dentées, glabres ; en juillet, fleurs jaunes, à rayons médiocres ; en grappes droites. V'ar. À larges feuilles , laifolia; L. Tige droite ; feuilles ovales , acaminées , dentées ; fleurs en grappes latérales et simples. 19. VERGE D'or DouTEUSE. $. ambigua; Air. %. Lieu... ? Tige un peu flexueuse , glabre , angulée, rameuse ; feuilles oblongues - lancéolées, à dents serrées ; un peu poilues ; en juillet et août, fleurs jaunes , à rayons allongés, en grappes droites. 20% NERGE. D'OR COMMUNE. S. virga-aurea ; Air. L. Indi- gène. Tige droite, cylindrique, pubescente ; rameuse au sominet; feuilles inférieures elliptiques, un peu poilues, aigument dentées ; en juillet et août, fleurs à rayons allon- gés , en grappes latérales , droites et terminales. 21. VERGE D'OR ANGIAISE. S. cambrica; Ait. $. minuta; Mucer. Z. Indigène. Tige très-simple, pubescente; feuilles cunéiformes -lancéolées, dentées, un peu poilues; en juillet, fleurs en grappes droites, à rayons allongés. 22. VERGE D'OR NAINE. S. minuta; Air. L. Des Pyrénées, Tige très-simple, poilue; feuilles caulinaires très- entières, sessiles , pubescentes sur leurs bords ; en été, fleurs jaunes, sur des pédoncules uniflores et axillaires. RADIÉES, 57 CINÉRAIRE. Cineraria; L. (Syngénésie-polygamie-su- perflue.) Involucre composé d’un seul rang de folioles presque égales ; fleurons du disque hermaphrodites : demi- fleurons de la circonférence femelles ; graines oblongues, couronnées par une aigrette sessile, composée de poils simples. 1. CINÉRAIRE LUISANTE. Cineraria lucida; Swartz. PR. De la Martinique. Arbuste à feuilles elliptiques, dentées, ner- veuses, glabres; fleurs en corymbe. Orangerie éclairée ; terre franche légère ; multiplication de graines semées aussitôt la maturité en terrine et sur couche, ou d’éclats, de marcottes et de boutures. 2. CINÉRAIRE pouRPRE. C. cruenta; Wirzo. €. aurita; AN- prew. Z. Des Canaries. Tige d’un à deux pieds; feuilles cordiformes , angulées - dentées, purpurescentes en dessous, à pétioles ailés et auriculés à leur base; de février en mai, fleurs nombreuses, en corymbe, à rayons d’un pourpre clair et disque d’un pourpre foncé. Orangerie et même culture. Far. 1° A fleurs blanches; 2° à fleurs d’un violet pâle; 3° à feuilles vertes, plus élevées. 3. CINÉRAIRE DE SIBÉRIE. C. sthberica; PERS. Z. Pyrénées. Tige de deux à trois pieds, glabre, très-simple, à une feuille; feuilles cordiformes, obtuses, denticulées, lisses; en été, fleurs jaunes, en grappes simples. Pleine terre et même culture. 4. CINÉRAIRE ORANGÉE. C. aurantiaca; Wii. C. alpina; Jaco. Z. Des Alpes. Tige simple; feuilles radicales ovales, obtusément crénées, les caulinaires lancéolées, très-entières ; en été, fleurs orangées, terminales, ordinairement ternées, un peu en ombelle, à calice scarieux. Pleine terre et même culture. 5. CINÉRAIRE A FEUILLES EN COEUR. C. cordifolia; Wir. C. alpina; L. %. Des Alpes. Tige cotonneuse, blanchâtre , de deux pieds, simple ; feuilles toutes pétiolées, cordiformes ; doublement dentées, à pétiole un peu denté à la base; en juin, fleurs jaunes, en pauicule pauciflore. Pleine terre et même culture. 6. CivéraiRE DESALPEs. C. alpina; WiLo. Senecio alpinus ; L. %. Des Alpes. Tige de deux pieds ; feuilles pinnées; pin- 88 RADIÉES. nule terminale la plus grande, cordiforme , incisée, dentée, les latérales cunéiformes et dentées; en été, fléurs jaunes, en corymbe. Pleine terre et même culture. 7- CINÉRAIRE MaRiTimE. Cineraria maritima; Witro. %. France méridionale. Tige frutescente , de deux pieds ; feuilles pinnatifides, à divisions obtuses, un peu trilobées, blan- châtres, cotonneuses en dessous ; tout l’été , fleurs d’un jaune brillant, en panicule; calice cotonneux. Orangerie et même culture. Comme elle se multiplie aisément, on peut en risquer quelques pieds en pleine terre, à bonne exposition, avec couverture l'hiver. 8. CINÉRAIRE LAINEUSE. C, lanata; Prrs. PF. Des Canaries. Tiges d’un pied , faibles, cotonneuses; feuilles cordiformes, un peu arrondies, septangulées, laineuses en dessous , persis- tantes; de mai en septembre, fleurs grandes, d’un pourpre violacé, sur des pédoncules uniflores. Orangerie et même culture. 9. CINÉRAIRE A FLEURS BLEUES. C. amelloïdes; L. B. Du Cap. Tige sous-frutiqueuse, de deux pieds, formant buisson ; feuilles opposées , ovales, nues, persistantes ; presque toute l’année, fleurs solitaires, à rayons bleus et disque jaune. Orangerie et même culture. 10. CINÉRAIRE AURICULÉE. €. aurita; L’Hérir. F. Des Cana- ries. Tige de deux pieds, rameuse et droite; feuilles cordi- formes, un peu angulées, cotonneuses à la base, semblables à celles du peuplier, à pétioles bi-auriculés à leur base ; une partie de l’année, fleurs pourpres, peu nombreuses, en co- rymbes. Orangerie et même culture. CINÉRAIRE A FEUILLES DE PEUPLIER. C. populifolia ; Air. C. appendiculata; Wiro. F. Des Canaries. Tige faible, angulée, cotonneuse, de trois à quatre pieds; feuilles cordi- formes, un peu lobées, anguleuses, crénelées, vertes et glabres en dessus, cotonneuses et d’un blanc pourpré en des- sous, persistantes; au commencement du printemps, fleurs blanches, peu nombreuses , en corymbe terminal. Orange- rie et même culture. 12. CINÉRAIRE A FEUILLES DE MAUVE. C. nalvæfolia; Art. %. Des Açores. Feuilles cordiformes, angulées, un peu coton- RADIÉES. 89 neuses en dessous ; en août , fleurs en cyme; pétioles simples. Orangerie et même culture. 13. CINÉRAIRE nLaNCRE. Cineraria nivea; Wiiro.F. Du Cap. Tige frutiqueuse; feuilles linéaires , cotonneuses ; fleurs ordi- nairement solitaires, terminales. Orangerie et mème culture. SENECÇON. Senecio ; L. (Syngénésie-polygamie-superflue.) Involucre composé d’un seul rang de folioles égales, droites et entourées à leur base par quelques écailles courtes, mem- braneuses, et souvent noirâtres à leur sommet ; fleurons du disque hermaphrodites; demi-fleurons de la circonférence femelles , fertiles : ceux-ci manquent toujours dans plusieurs espèces; graines surmontées d’une aigrette simple. 1. SENECON ÉLÉGANT. Senecio elegans; Air. © et quelque- fois #. Du Cap. Tige rameuse, formant buisson; feuilles poilues , visqueuses , pinnatifides , à pinnules égales et très- courtes , étalées; de juin en août, fleurs radiées, à rayons d’un beau pourpre et disque d’un jaune d’or; calice velu. On en possède une variété à fleurs doubles, pourpres ou blan- ches, qui se reproduit parfaitement de graines et peut durer trois ans en orangerie. Pleine terre franche légère, à exposi- tion chaude ; arrosemens soutenus; multiplication de graines semées en mars sur vieilles couches ou en plate bande ter- reautée ; repiquer en place ou en pépinière quand le plant est assez fort. 2: SENECON AGRÉABLE. S. speciosus; Wii. S. pseudo- china; Axprew: $. discoior; Dum. Courc. Z. De la Chine. Racines tubéreuses; tige simple, presque nue, d’un pied; feuilles radicales pétiolées, oblongues, dentées, ciliées; fleurs grandes, radiées , à disque et rayons pourpres. Orange- rie éclairée; terre franche légère; arrosemens fréquens pen- dant la végétation , rares en hiver; multiplication de graines semées aussitôt la maturité, ou par la séparation des dra- geons. Cette espèce fleurit difficilement si on n’a pas la pré- caution de lui donner beaucoup d’eau et de chaleur, et d’en- lever les drageons qui paraissent en grand nombre autour du pied. 3. SENECON A FEUILLES D’AURONNE. S. arbrotantifolius; L. %. Indigène. Tige d’un pied et demi, un peu rameuse ; feuilles pinnées-multifides , linéaires, nues, aigués; de juillet en oc- 90 RADIÉES. tobre, fleurs d’un jaune safrané, petites , sur des pédoncules biflores. Pleine terre; multiplication de graines et d’éclats. 4. SENECON DES Marais. Senecio paludosus ; Wirzb. Z. In- digène. Tige simple, droite , de quatre à cinq pieds; feuilles semi—amplexicaules, lancéolées, aigument dentées, un peu velues en dessous; en juillet et août, fleurs jaunes, radiées, à rayons étalés, en corymbe terminal et divariqué. Pleine terre bumide , et culture du précédent. 5..SenecoN pu LEvanT. $. coriaceus; Air. $S. orientalis; Mur. %. Orient. Tige droite, de quatre pieds, feuillée; feuilles un peu décurrentes, velues en dessous, lancéolées, dentées, les radicales longues d’un pied, courbées en sabre; eu juillet et août, fleurs jaunes, radiées , en corymbe; écailles calicinales serrées. Pleine terre franche légère et inême cul- ture. G. SENEÇON A LARGES FEUILLES. S. dorta; Wiiro.Z, France méridionale. Tige droite, ferme, de six à sept pieds; feuilles un peu décurrentes, oblongues-lancéoléés , nn peu glauques, glabres, dentées, très-longues; de juillet en septembre, fleurs jaunes, radiées, en corymbe terminal; écailles calici- nales extérieures étalées. Pleine terre et mème culture. 7- SENEÇON DoRonic. S. doronicum; L. %. Des Alpes. Tige simple, velue, d’un pied, ordinairement uniflore; feuilles entières, dentées, les radicales ovales et velues en dessous ; de juillet en septembre, une où deux fleurs jaunes, assez grandes, radiées. Pleine terre et même culture. 8. SENFCON À FEUILLES D’aponis, S. adonidifolius; Horr. Par. %. Indigène. Tiges droites, hautes de deux à trois pieds; feuilies deux fois ailées, linéaires; en juillet et août, fleurs jaunes, radiées, en eorymbes terminaux. Pleine terre et même culture, OTHONNE. Othonna; L. (Syngénésie-polygamie-néces- saire.) Involucre monophylile, cylindrique, partagé en son hord en huit à quatorze divisions plus ou moins profondes ; fleurons du disque mâle, demi-fleurons de la circonférence femelles, fertiles; réceptacle ponctué; graines oblongues, couronnées d’une aigrette de poils simples. 1. OTHONNE ATHANASIE. Othonna athanasia; L. F;. Du Cap. Tige frutescente , lisse; feuilles pinnées, filiformes; fleurs RADIÉES. ot jaunes, solitaires, à calice hémisphérique et multidenté. Orangerie ; terre franche légère ; arrosemens frequens en été ; multiplication de graines semées sur couche et en terrine au printemps, d’éclats, ou de boutures sur couche ombragée en été. Toutes se eultivent de même. 2. OrnenxE PECTINÉE. Othonna pectinata; Wuiv. F. Du Cap: Tige de deux pieds, cylindrique, rameuse, marquée de cicatrices ; feuilles pectinées-pinnatifides, cotonneuses, à divisions linéaires et un peu dentées au bord extérieur; en mai et juin , fleursjaunes, latérales , sur de longs pédoncules. 3. OrHonNE FRUTESCENTE. ©. frutescens ; L.F,. Du Cap. Tige frutescente ; feuilles ovales , un peu dentées, distancées, per- sistantes ; fleurs à huit rayons. 4- OTnonxE ARBoRESGENTE. ©. arborescens ; L. F,. Du Cap. Tige arborescente, charnue, cicatrisée, laineuse; feuilles oblongues , très-entières; fleurs à cinq rayons. Secr. HI. Graines sans aigrettes; réceptacle garni de paillettes. CAMOMILLE. AÆnthemis ; L: (Syngénésie - polygamie- superflue.) Involucre hémisphérique, imbriqué d’écailles Jinéaires, presque égales , serrées; fleurons du disque herma- phrodites, demi-fleurons de la circonférence femelles; récep- tacle convexe ou conique ; graines oblongues , couronnées par une membrane entière ou dentelée. 1. CAMOMILLE ROMANE, ou odorante. Ænthemis nobilis ; Wico. Z. Indisène. Tige rameuse, couchée , grèle; feuilles bipinnées , à folioles triparties , linéaires, subulées, un peu velues ; en août, fleurs à rayons blancs , terminales, odoran- tes. Cette plante passe pour stomachique, fébrifuge, carmina- tive, très-résolutive; elle est très-employée en médecine. On en a obtenu deux variétés. 1° A fleurs doubles; 2° à fleurs sans rayons , dont on fait de jolies bordures. Pleine terre ov- dinaire ou franche; multiplication aisée par éelats. 2. CAMOMILLE PYRÈTHRE. À. pyrethrum; Win. %. Espa- gne. Tige simple, faible, couchée, de neuf à dix pouces; feuilles trois fois pinnées, à folioles linéaires; en juin et juil- let , fleurs grandes, à rayons blancs en dessus , roses en des- sous , solitaires sur des rameaux axillaires et uniflores. Pleine 92 RADIÉES, terre légère à exposition chaude ; du reste même culture. Dans le nord de la France on doit, par pare en avoir quelques pots en orangerie. } 3. CAMOMILLE DESTEINTURIERS. Anthemis tinctoria; Win. %. Indigène. Tiges rameuses, anguleuses, droites ; feuilles bipinnatifides, dentées, pubescentes en dessous; de juin en novembre, fleurs grandes, jaunes ; aigrettes mambranacées et très-entières. Pleine terre et même culture. On se sert de cette plante pour teindre les étoffes en jaune. ACHILLÉE. Achillea ; L. (Syngénésie-polygamie-super- flue.) Involucre ovoïde ou hémisphérique, imbriqué d’é- cailles foliacées, serrées ; fleurons du disque hermaphrodites, demi-fleurons de la circonférence femelles, en petit nom- bre; réceptacle plan ; graines tout-à-fait nues. $ Ier. Feuilles entières. 1. ACHILLÉE STERNUTATOIRE. Achillea ptarmica; L.%.Indi- gène. Tiges nombreuses, de trois à quatre pieds; feuilles lancéolées, acuminées, aigument dentées ; de juillet en no— vembre, fleurs blanches, en corymbes. On en possède une jolie variété à fleurs doubles, vulgairement nommée bouton d'argent. Pleine terre légère, sèche, pas trop substantielle, à exposition aérée ; de graines semées aussitôt la maturité, en planches pour les espèces robustes à rayons blancs, en terrines pour les-espèces délicates à rayons jaunes, et ces der- nières en orangerie pendant les deux ou trois premières an— nées. Une fois obtenues, on les multiplie aisément par éclats, ou par la séparation des œilletons. Toutes se cultivent de la même manière. 2. ACHILLÉE VISQUEUSE. À, ageratum ; L. Z . France méridio- nale. Tiges de deux pieds, rendus feuilles entières, oblon- gues, HS dentées , fasciculées ; d’août en octobre, fleurs jaunes, en corymbes fastigiés et ailés. ÿ IL. Feuilles plus ou moins pinnatifides. 3. ACHILLÉE DENTÉE. À. serrata; PERS. %. Suisse. Feuilles linéaires-lancéolées , cotonneuses, profondément dentées, la- ciniées à la base ; en été, fleurs blanches. RADIÉES. 93 4. AcmiLcée PecriNÉE. Achillea impatiens ; L. %. Sibérie. Tige striée, rougeûtre à la base, glabre ; feuilles pectinées- pinnatifides , glabres, à divisions linéaires, aiguës , les infé- rieures biparties ; de mai en juillet, fleurs blanches, assez grandes , en corymbe simple. 5. AcmuLée pes Aures. 4. alpina; Wirco. 2%. Des Alpes. Tiged’un pied et demi ; feuilles linéaires , lancéolées, pecti- nées , pinnatifides , glabres, à divisions un peu dentées ; de juin en novembre, fleurs blanches où pourpres, selon la variété, en corymbe composé. $ IE. Feuilles pinnées, à folioles imbriquées. 6. AGniILLÉE À FEUILLES EN FAUX. 4. falcata ; Wiszo. %. Orient. Tige grêle ,rameuse , de huit à neuf pouces ; feuilles pinnées , un peu cylindriques, poilues, à pinnules tripar- ties, dentées, transversalement imbriquées, et courbées en faux ; fleurs d’un jaune pâle, disposées en corymbe terminal. 7. ACHILLÉE SANTOLINE. 4. santolina; Wirco. Z. Du Le- vanit. Tige d’un pied, rameuse; feuilles pinnées, un peu cotonneuses , à pinnules triparties , et divisions tridentées ; de juin en août, fleurs jaunes, en corymbe serré et terminal. ÿ IV. Feuilles pinnées, à pinnules planes. 8. AchiLLÉéE MUSQUÉE. À. moschata; Wirio. L. Des Alpes. Feuilles pectinées, pinnées, glabres , à pinnules linéaires , un peu obtuses, très-entières , ponctuées ; en juin et juillet, fleurs blanches , à rayons de la longueur du calice. 9 ACHILLÉE D'ÉGYPTE. À. ægyptiaca; Wirro.%. Orient. Tige d’un pied et demi , simple, cotonneuse ; feuilles pinnées , cotonneuses , à pinnules un peu arrondies , obtusément den- tées ; de juillet en septembre, fleurs d’un beau jaune, en corymbe composé. $ V. Feuilles pinnées , à pinnules supérieures confluentes. 10. ACHILLÉE A GRANDES FEUILLES. À. macrophylla; L. %. Des Alpes. Tige simple, de deux à trois pieds; feuilles pin- nées , planes , incisées , dentées, les pinnules supérieures 94 RADIÉES. réuniés par la base ; de mai en juillet, fleurs blanches, assez grandes, en corymbe lâche et terminal ; écailles calicinales noires. 11. ACHILLÉE AURIGULÉE. Achillea auriculata; Wario. %. Orient. Feuilles pinnées , cotonneuses , à pinnules oblongues , auriculées à la base, obtusément dentées , les supérieures confluentes ; en été , fleurs jaunes , à rayons plus courts que le calice, en corymbe composé et serré. $ VI. Feuilles bipinnatifides ou bipinnées. 12. ACHILLÉE DORÉE. À. aurea ; Lam. %. Orient. Tige de dix-huit pouces , rameuse , cannelée, velue ; feuilles bipin- nées, cotonneuses , à pinnules linéaires-lancéolées, dentées ; de juillet en septembre , fleurs grandes , d’un jaune d’or , en corymbe simple ; pédoncules allongés. 13. ACHILLÉE À FEUILLES DE FILIPENDULE. À. filipendulina ; Pers. T'anacetum angulatum ; Wir. %. Orient. Tiges de cinq à six pieds , droites, striées ; feuilles bipinnatifides, à divisions lancéolées et dentées ; tout l’été , fleurs d’un beau jaune doré, nombreuses, en cymes ombelliformes et serrées ; rayons très-courts. 14. ACHILLÉE COMPACTE. 4. compacta; Wirzo. %. Lieu... ? Tige sous-frutiqueuse à la base ; feuilles bipinnatifides , cou- vertes de poils soyeux, à divisions lancéolées , très-entières ; fleurs flosculeuses, jaunes, en corymbe composé et serré. 15. ACHILLÉE DISTANTE. À. distans; Wiizp. À. compacta ; Lam. À. magna; AvLion. %. France méridionale. Tige droite , simple , de deux pieds; feuilles bipinnatifides , à di- visions lancéolées , incisées, dentées ; en juin et juillet, fleurs blanches , en corymbe fastigié et composé. 16. ACHILLÉE A FEUILLES DE TANAISIE. 4. tanacetifolia ; Waczo. %. Des Alpes. Tige droite , de deux à trois pieds; feuilles bipinnatifides, à divisions lancéolées et dentées ; en été, fleurs rouges ou blanches, en corymbe composé et ouvert. 17. AGHILLÉE MILLEFEUILLE. À. millefolium ; Win. %. Indigène. Tige de deux pieds ; cannelée , un peu velue; feuilles bipinnées , presque glabres, les divisions des pinnules RADIÉES. 95 linéaires et dentées ; de juin en octobre, fleurs blanches ou pourpres , en corymbe serré. 15. ACHiLLÉE rose. Achillea rosea ; Horr. Par. 4. aspleni- Jolia; Vexr. %. Amérique septentrionale. Tige droite, de deux ou trois pieds , striée , rougeûtre ; feuilles radicales bi- pinnatifides, à divisions ovales , obtuses , dentées, les cau- linaires incisées ; en juillet et août, fleurs petites ; à rayons roses ; disque rouge et étamines aurores. Jolie plante. 19. ACHILLÉE GOTONNEUSE. À. iomentosa ; Wiriv. %. Des Alpes. Tige simple, d’un pied ; feuilles bipinnatifides , ve- lues , à pinnules très-serrées et divisions linéaires-lancéolées , très-entières ; de mai en octobre, fleurs jaunes , en corymbes composés. 20. ACHILLÉE À ODEUR DE CAMPHRE. Æ#. nobilis ; Wirip. %. Tige de deux pieds, cannelée , droite; feuilles caulinaires bipinnatifides , à divisions linéaires, un peu dentées , les ra- dicales trois fois pinnatifides ; d'août en septembre, fleurs blanches, petites , en corymbe composé et fastigié. 21. ACHILLÉE ODORANTE. A. odorata ; Win. %. Des Alpes. Tige de quatre à cinq pouces ; feuilles bipinnées, poilues en dessous , à pinnules linéaires ; très-entières ; en été , fleurs petites , blanches, à odeur de camomille , en co- rymbe simple. 22. ACHILLÉE SÉTACÉE. À. Setacea ; Wiio. 2%. De la Suisse. Tige grèle, d’un pied ; feuilles bipinnées , à folioles linéaires , sétacées, mucronées , très — serrées, poilues; au commencement du printemps, fleurs blanches, en bird composé et fastigié ; rayons souvent roulés. PARTHÈNE. Parthenium ; L. (S yngénésie-polyganiie- nécessaire. ) Involucre formé de cinq folioles égalés , ou- vertes ; fleurons du disque hermaphrodites, stériles, nom- breux, demi-fleurons de la circonférence femelles , fertiles , au nombre de cinq; réceptacle plan ; graines turbinées, un peu en cœur. 1. PARTHÈNE LACINIÉE. Parthenium hysterophorus ; L: ©. Antilles. Feuilles bipinnatifides. Multiplication de graines au printemps , semées sur couche chaude et sous châssis. La plante doit y rester toute l’année, si l’on veut être assuré de recueillir de la bonne graine. 96 RADIÉES. 2. PARTHÈNE A FEUILLES ENTIÈRES. Parthentum integrifolium ; Wizzo. Æ. Virginie. Feuilles entières, oblongues , dentées. Orangerie ; multiplication de graines et d’éclats. Ces deux plantes sont de collection botanique. 4) BUPHTALME. Buphthalmum ; L. (Syngénésie -polyga- mie-superflue. ) Involucre imbriqué de folioles inégales ; fleurons du disque hermaphrodites , demi-fleurons de la cir- conférence femelles ; graines ovales ou oblongues, couron- nées par un petit rebord membraneux et dentelé. 1. BupnTALME soyeux. Buphthalmum sericeum ; L. Buph- thalmum peruvianum ; Lam. Buphthalmum lineare ; Wuro. PR. Des Canaries. Arbuste de trois à quatre pieds; feuilles étroites-lancéolées , soyeuses, un peu dentées vers le milieu, persistantes ; de mai en juillet , fleurs jaunes, solitaires, ter- minales. Orangerie sèche et éclairée ; terre franche légère, substantielle ; arrosemens très-modérés en hiver ; exposition très-chaude en été; multiplication de boutures en été sur couche ombragée, de rejetons ou de graines ; les espèces vi- vaces , par l'éclat des pieds. 2. BUPHTALME ARBRISSEAU. B. frutescens ; Win. D. Vir- ginie. Arbuste de trois à quatre pieds ; feuilles opposées , obovales , blanchâtres , à pétioles bidentés ; de juin en août, fleurs jaunes , grandes , solitaires et terminales. Orangerie et même culture. 3. BUuPHTALME A GRANDES FLEURS. B. grandiflorum ; L. %. France méridionale. Tige d’un pied et demi, herbacée ; feuilles alternes , lancéolées , denticulées , glabres ; en été, fleurs jaunes, grandes , solitaires et terminales. Pleine terre et même culture. 4. BUPHTALME À FEUILLES DE SAULE. B. salicifolium ; Wu». %. France méridionale. Tiges nombreuses, simples , d’un pied et demi; feuilles alternes , oblongues-lancéolées , un peu dentées , triplinerves, velues ; de juin en septembre, fleurs jaunes , grandes, solitaires, terminales , à rayons plus étroits. Pleine terre et même culture. 5. BuPHTALME A FEUILLES EN COEUR. B. cordifolium ; Pers. B. speciosum ; Scures. %. Hongrie. Tiges nombreuses, simples , de quatre pieds ; feuilles alternes , les inférieures pétiolées , cordiformes , doublement dentées, les supérieures RADIÉES. 97 sessiles, ovales, dentées ; de juin en octobre, fleurs grandes, jaunes, nombreuses, à rayons longs, et exhalant une odeur aromatique. Pleine terre et même culture. SIGESBÈQUE. Sigesbeckia ; L. (Syngénésie - polygamie- superflue.) Involucre double, l'extérieur composé de cinq grandes folioles linéaires , l’intérieur presque à cinq angles , formé de plusieurs folioles ovales ; fleurons du disque herma- phrodites , demi-fleurons femelles, n’occupant que la moitié de la circonférence ; graines un peu anguleuses. 1. SIGESRÈQUE D'OntENT. Sigesbeckia ortentalis ; L. Si- gesbeckia triangularis ; Cav. ©. Inde. Feuilles pétiolées, ovales , inégalement dentées , un peu triangulaires et incisées à la base ; en juillet et août , fleurs petites , jaunes , à calice extérieur le plus long. Pleine terre légère, à exposition très- chaude ; multiplication de graines semées sur couche chaude au printemps. . 2. SIGESBÈQUE FLOSCULEUSE. S. flosculosa; L'Hérir. ©. Du Pérou. Feuilles sessiles, ovales, dentées ; fleurons à trois dents, les hermaphrodites à trois étamines ; en juin et juillet, fleurs petites. Mème culture. Ces plantes sont de collection botanique. ÉCLIPTE. Eclipta ; L. ( Syngénésie - Polygamie- super- flue.) Involucre formé de deux rangs de folioles lancéolées , presque égales ; fleurons du disque quadrifides , herma- phrodites ; demi-fleurons de la circonférence femelles , très- nombreux ; graines du disque comprimées , celles de la cir- conférence triangulaires, 1. ÉGLIPTE À TIGE DROITE. Eclipta erecta; Wurv. ©. Inde. Tige droite, velue, d’un pied et demi ; feuilles oblon- gues , lancéolées, sessiles , à dents écartées; de juillet en septembre, fleurs blanches. Culture du genre précédent. 2. ÉGLIPTE CcoucRÉE. ÆE. prostrata; Wirro. ©. Inde. Tige couchée , velue , d’un pied ; feuilles ovales-acuminées , à courts pétioles, rudes, un peu dentées et ondulées; en août, fleurs blanches, solitaires où géminées ; anthères brunes ; semences muriquées. Même culture. Ces plantes doivent rester sur couche et sous châssis , si on veut en obtenir de bonnes graines. Elles sont de collection botanique. BALTIMORE. Baltimora ; L. ( Syngénésie - poly gamie- 4. 7 98 RADIÉES. nécessaire.) Involucre cylindrique , formé de plusieurs fo- lioles droites ; fleurons du disque hermaphrodites ; demi- fleurons de la circonférence femelles, au nombre de cinq. 1. BALTIMORE À TIGE protre. Ballimora erecta; L. ©. Amérique septentrionale. Tige droite, tétragone, velue, rude, striée, haute de deux pieds, à rameaux dichotomes; feuilles opposées , petites, ovales-acuminées, pubescentes ; en juin et juillet, fleurs jaunes, petites, sur des pédon- cules allongés. Pleine terre ordinaire ; multiplication de graines semées en place au printemps. Plante de collection botanique. DYSODE. Dysodium ; Racuaro.( Syngénésie - polygamie- nécessaire.) Involucre simple , à cinq divisions ; fleurons du disque nombreux , demi-fleurons de la circonférence en petit nombre, à languette très-courte ; graines difformes , bossues au-dessous de leur insertion , tronquées obliquement à leur sommet. 1. Dysope DivariQuÉ. Dysodium divaricatum ; Pers. ©. Amérique septentrionale. Tige herbacée , nue , de deux pieds, divariquée ; feuilles opposées , rhomboïdales-ovales, un peu dentées ; fleurs jaunes ; calice à dents larges. Pleine terre or- dinaire ; multiplication de graines semées en place au prin- temps. Plante de collection botanique. ALCINE. Ælcina ; Cav. ( Syngénésie - polygamie-neces- saire.) Involucre composé d’un seul rang de cinq folioles ovales ; fleurons du disque hermaphrodites; demi - fleurons de la circonférence femelles ; paillettes du réceptacle ovales et concaves ; graines surmontées à leur sommet par quatre petits tubercules et par un cinquième qui est perforé. 1. ALCINE PERFOLIÉ. Alcina perfoliata ; Cav. TVedelia per- foliata; Wiro. ©. Du Mexique. Tige droite, à rameaux supé- rieurs dichotomes ; feuilles rudes, perfoliées. Pleine terre légère, à exposition chaude ; multiplication de graines sur couche chaude au printemps. Plante de collection botanique. DAHLIA. Dahlia ; Cav. ( Syngénésie-polygamie - super- flue. ) Involucre double, l'extérieur composé de plusieurs folioles, l’intérieur monophylle, à huit divisions ; fleurons dans le disque, demi-fleurons à la circonférence ; graines dépourvues d’aigrette. RADIÉES. 99 Dauria PiWNÉE. Dahlia pinnata; Cav. Georgina pinnata ; Wan. %. Du Mexique. Tige de deux à douze pieds, her- bacée , glabre ou velue ; feuilles pinnées , plus ou moins com- posées ; depuis juillet jusqu'aux gelées, fleurs radiées, grandes, portées sur de longs pédoncules ; couleurs très-variées. On a cru pendant quelque temps posséder plusieurs es- pèces de dahlia, qui avaient été décrites par Willdenow et Cayanilles sous les noms de Danzia pinnata, rosea et coc- cinea ; mais les nombreux semis que l’on a faits depuis quel- que temps ont produit des variétés si différentes entre elles pour les couleurs, la grandeur, le port et la forme des feuilles, qu’on est à peu près certain aujourd'hui que ces trois préten- dues espèces ne sont réellement que des variétés. Ces plantes superbes aiment une terre profonde, un peu légère, substantielle, parfaitement ameublie, et à bonne exposition. Leur racine consiste en un tubercule oblong, fusiforme , que l’on lève de terre chaque année comme on fait des plantes à griffes et à bulbes. En mars, on enfonce ces tubercules dans la tannée d’une serre chaude , seulement jusqu’à la moitié de leur longueur , et on les y laisse jusqu’à ce qu'ils aient développé des bourgeons de quelques pouces. de longueur. Si l’on ne possède pas de serre chaude, on les met dans des pots que l’on plonge sur une couche tiède, sous châssis. Ceux mis daus la tannée de la serre doivent de même être plantés en pots et portés sous le châssis, jusqu’à ce que la saison permette de les mettre en place. Si l’on n'a- vait aucun de ces moyens, on pourrait se contenter de plan- ter en pleine terre et en place sans préparation préliminaire ; mais les plantes fleuriraient beaucoup plus tard, et la gelée les surprendrait dans toute leur beauté. Lorsque l’on est sûr de n’avoir plus de gelées à redouter, c’est-à-dire au mois de mai pour le climat de Paris, on dé- pote les dahlia et on les met en place à quatre pieds de dis- tance les uns des autres si on plante en quinconce, à six pieds si on les destine à tapisser une muraille. On pratique une espèce de petit bassin autour de chaque pied, on le re- couvre de fumier à demi consommé, et l’on arrose abondam- ment pendant tout l’été. Aussitôt que les tiges ont atteint dix-huit pouces ou deux pieds de hauteur, 1l est nécessaire 100 RADIÉES. de les soutenir, soit avec des tuteurs, soit en les palissant contre un treillage. Les premières fleurs commencent à paraître peu de temps après la plantation; mais, pour l'ordinaire, elles sont simples ou avortées, et ce n’est guère qu’en août et septembre que chaque variété paraît daus tout l'éclat et la beauté qui lui sont particuliers. Les tiges de dahlia étant herbacées et tendres, sont atta- quées et détruites par les premières gelées ; alors on les coupe à deux ou trois pouces au-dessus du-.collet des tubercules, et l’on ne tarde pas à les arracher. On les laisse un peu se ressuyer à l'air, et on les dépose ensuite dans un lieu sec et à l'abri des plus petites gelées , jusqu’au moment de les re- planter. Quelques amateurs laissent leurs dahlia toute l’année en terre. Lorsque les collets des tiges coupées sont desséchés, ou au moins bien cicatrisés, ils amoncellent un peu de terre sur chaque tubercule, ils recouvrent d’un lit épais de feuilles sèches, et ils étendent par-dessus un kit de grande paille, arrangée de manière à en écarter les eaux de pluie. Par ce moyen les tubercules sont à l'abri de l'humidité et de la ge- lée. Cette méthode peut être bonne quand on possède une grande quantité de plautes et beaucoup de doubles; mais il serait dangereux de traiter ainsi des variétés précieuses que l’on ne pourrait pas se procurer aisément si l’on venait à les perdre. ; Les dahlia se multiplient de boutures , de graines, et par la- séparation des tubercules. Le premier moyen n’est em- ployé que lorsque l'on veut multiplier rapidement une plante précieuse. Les boutures se font en pots dans une terre compo- sée de moitié terre franche légère et moitié terreau consom— mé ; elles se traitent de la manière ordinaire , et lorsque l’on commence à craindre les premières gelées , on porte les pots dans une serre chaude ou au moins tempérée, où l’on conti- nue à soigner les jeunes plantes jusqu’à ce que les tiges se dessèchent naturellement. La bouture doit se prendre près du tubercule et avec un morceau de talon enlevé à ses dé- pens. La multiplication par semis est le seul moyen d'obtenir de nouvelles variétés. On remplit des terrines avec de la terre RADIÉES. 101 légère et substantielle, on les place sur couche chaude et sous châssis, et l’on sème en mars. La graine ne tarde pas à lever. Lorsque le jeune plant a un pouce ou deux , on le lève avec la motte, et on le repique dans des pots séparés que l’on plonge de nouveau dans une couche chaude sous châssis. Au mois de mai les plantes ont ordinairement un pied de hau- teur, un peu plus ou un peu moins; on les met en place en pleine terre et on Les traite comme les autres dahlia. La plu- part commencent à fleurir dès l’automne ; mais comme nous avons dit que les premières fleurs sont le plus souvent sim- ples et avortées, et comme aussi les gelées les surprennent avant qu'elles aient le temps de montrer les autres, on ne peut guère les juger que l’année suivante. La multiplication par tubercules est la plus simple de toutes. Elle consiste à les séparer-au moment de la planta- tion , mais avec l’extrème précaution-de laisser à chacun une partie du collet; car c’est de lui seul que partent les nouveaux bourgeons. 1k ne s’en développe jamais sur les autres parties d’un tubercule , et par conséquent tous ceux qui sont privés d’un morceau de la vieille tige sont perdus sans ressource. On possède aujourd'hui plus de cent cinquante variétés de dahlia, dont nous allons rapidement décrire les plus belles. Nous nous contenterons de nommer les autres et d'indiquer par un astérisque (*) celles qui sont à préferer. 1. Pourpre velouté; fleurs très- grandes, régulières, pleines, à cœur noir; tige de trois à quatre pieds. 2. Orpin; fleurs moyennes; tige de huit à dix pieds. 3. Rouge à fleurs moyennes; tige de huit à dix pieds. 4. Rouge cramoïsi; fleurs moyennes, régulières; tige de huit à dix pieds. La fleur est souvent semi-double.. 5. Blanc rosé à grandes fleurs; tige de huit à dix pieds. G. Pourpre clair; fleurs moyennes, très-nombreuses., bien faites; tige de quatre à six pieds. Plante d’un bel effet. +. L'Écoffé; fleurs pourpres, régulières; demi-fleurons tubulés dans la moitié de leur longueur; tige de kuit à dix pieds. 8. Pourpre très-beau ; fleurs très-grandes, à demi-fleu- rons réfléchis ; tige de six à huit pieds. 9- Jaune à grandes fleurs changeantes; fleurs un peu 102 RADIÉES. irrégulières; tige de quatre à six pieds, Plante d’un très-bel effet. 10. Dahlia rouge à grandes fleurs et à cœur frisé;fleurs assez nombreuses, d’un bel effet; tige de quatre à six pieds. 11. Violet velouté; à très- grandes fleurs tardives; tige de huit à dix pieds. 12. À fleurs de camélia; fleurs nombreuses, termi- nales, jaunes, à dilution réfléchis , superbes ; tige de huit à dix pieds. 13, Jaune rosé à très - grandes fleurs ; tige de six à huit pieds. 14. Jaune de soufre; fleurs grandes, à demi-fleurons irès-larges; pédoncules très-longs; tige de six à huit pieds. 15. Lilas à grandes fleurs; demi-fleurons un peu fer- més ; pédoncules longs et réfléchis; tige de quatre à six pieds. 16. Blanc pur; fleurs moyennes, régulières, termi- nales ; tige de quatre à six pieds. 17- Wiolet à grandes fleurs et cœur frisé; demi-fleu- rons du centre striés de violet noirâtre ; fleurs nombreuses, terminales ; tige de quatre à six pieds. 18. Beau violet velouté à fleurs moyennes , assez nom- breuses, terminales ; tige de six à huit pieds. 194 Carné strié; fleurs moyennes, assez régulières, cou- leur de chair et striées de rose; tige de deux à quatre pieds, formant buisson. V’ermillon pâle; fleurs grandes ; demi-fleurons très- longs et à demi fermés. 21. Blanc à moyennes fleurs; demi-fleurons du centre légèrement teints de rose; fleurs régulières, d’un bel effet ; tige de troïs à cinq pieds. 92 Orange à grandes fleurs; demi - fleurons canalicu= lés; fleurs assez nombreuses, ro dir tige de trois à cinq pieds. 23: Jaune vif; fleurs moyennes, nombreuses, termi- nales, à démi-fléurons courts et ovales; tige de huit à dix pieds. | 24. Cramoisi vif; fleurs moyennes, nombreuses, d’un très - bel effet; limbe des demi - fleurons lacinié assez profon- démeñt; tige de trois à cinq pieds. RADIÉES. 103 25. Dahlia à fleurs changeantes, où vinaigre; fleurs petites, régulières, à demi-fleurons carénés, la carène jau- uâtre et les bords lie-de-vin ; tige de six à huit pieds. 26. Amaranthe ; fleurs moyennes, à demi-fleurons tu- bulés dans Le tiers de la longueur, ressemblant au camélia rouge ; tige de quatre à six pieds. 26. Pourpre clair; fleurs moyennes, régulières, très- nombreuses ; tige de six à huit pieds. 27. Brique à grandes fleurs; demi-fleurons étroits, très -allongés, un peu canaliculés ; tige de quatre à six pieds. 28. Ponceau à cœur frisé; fleurs semi-doubles , nom- breuses , d’un assez bel effet; tige de huit à dix pieds. 29. Ponceau à fleurs régulières; fleurs moyennes, à cœur pourpre, et demi-fleurons réfléchis; tige de six à huit pieds. Plante d’un très-bel effet. 30. Écarlate à fleurs moyennes, nombreuses, À fleu- rons régulièrement disposés ; tige de quatre à cinq pieds. 3:. Pourpre simple à grandes fleurs; fleurs d’un pour- pre velouté , à disque jaune ; tige de quatre à cinq pieds. Cette plante, quoiqu’à fleurs simples, est une de celles qui font le plus d’effet , par l’éclat de sa couleur. 32. l'ricolore; fleurs grandes, simples, à disque d’un jaune vif ; rayons d’un jaune orangé au milieu , et d’un rouge vif sur les bords ; tige de cinq à six pieds. Il est très-remar- quable par le tranchant de ses couleurs. 33. Soufre; fleurs moyennes; demi-fleurons du centre d’un jaune de soufre, ceux de la circonférence légèrement teints de rose ; tige de quatre à six pieds ; très-belle plante. 34. Nankin; fleurs d'un jaune nankin, nuancé de lilas, moyennes, régulières, belles ; tige de six à huit pieds. 35. Amaranthe à cœur frise ; fleurs moyennes, de forme régulière, nombreuses, d’un bel effet; tige de trois à six pieds. 36. Blanc pur à grandes fleurs, nombreuses, termi- nales; tige de quatre à six pieds. 37. Rouge à petites fleurs ; demi-fleurons courts, ovales ; fleurs très-doubles; tige de deux à quatre pieds. 38. Brique vif; fleurs très-grandes ; demi-fleurons cana- liculés; pédoncules très-longs ; tige de huit à dix pieds. 104 RADIÉES. 39. Dahlia pourpre violacé, ou Louis Noïisette; fleurs moyennes, très - doubles, régulières; demi - fleurons d’un pourpre tr ès-prononcé à la base, d’un beau violet au sommet ; tige de quatre à six pieds. 4o. Fauve à grandes fleurs ; fleurons de la circonférence d’un fauve pâle et ceux du centre d’un fauve plus prononcé; tige de huit à dix pieds. 41. À grandes fleurs pendantes; fleurs roses, nom- breuses, à demi-fleurons allongés et laciniés au sommet ; tige de trois à quatre pieds. 42. Feu ardent velouté; fleurs moyennes, nombreuses, terminales , d’un bel effet; tige de quatre à six pieds. 43. Jaune pur; fleurs très - grandes et très - doubles, pendantes; demi fleurons canaliculés; tige de quatre à six pieds. 44. De la Reine ; fleurs d’un violet pourpre , moyennes, très-nombreuses ; demi-fleurons de la circonférence en la- nière, presque fermés , ceux du centre frisés; pédoncules de quinze à dix-huit pouces de longueur ; tige de trois à quatre pieds. 45. Fortuné ; fleurs petites , nombreuses, d’un pourpre velouté en — dessus, et d’un violet tendre strié de blanc en- dessous , ce qui produit un effet très-remarquable ; tige de huit à dix pieds. 46. Orangé à fleurs moyennes ; fleurs nombreuses, ter- minales, à demi-fleurons du centre frisés ; tige de huit à dix pieds. 47. Honneurde Passy; : fleurs grandes, assez nombreuses, terminales, d’un rouge assez vif; demi-fleurons arrondis ; tige de six à huit pieds. 48. Rose à cœur frisé; fleurs moyennes, à demi-fleu- rons canaliculés ; tige de quatre à six pieds, 49. Rose tendre ; fleurs moyennes ; demi-fleurons blancs au sommet; tige de quatre à six pieds. So. Lilas violace ; fleurs à très-longs pédoncules, moyen- nes , nombreuses ; demi-fleurons plans, arrondis; tige de huit à dix pieds; plante d’un bel effet. 51. Petit lilas; fleurs petites, nombreuses, à pédon- cules longs ; tige de cinq à six pieds. RADIÉES. 105 52. Dahlia grand pourpre panaché ; fleurs grandes , as- sez nombreuses, panachées de pourpre clair sur un fond pourpre foncé ; tige de six à huit pieds. 53. Rouge cerise ; fleurs moyennes, semi-doubles ; demi- fleurons ouverts, ovales ; tige de dix à douze pieds. 54. Rouge de La terrasse ; fleurs moyennes, régulières , très-nombreuses ; tige de six à huit pieds. 55. Pourpre noir à grandes fleurs ; demi-fleurons ou- verts; fleurs d’une belle forme et d’un grand effet; uige de six à huit pieds. 56. Écarlate vif; fleurs assez grandes, à demi-fleurons ouverts, peu nombreuses, mais d’un bel effet; tige de huit à dix pieds. 59. Ornement des grands; fleurs moyenues, nom- breuses, d’un rouge de feu; dewi-fleurons irréguliers ; pé- doncules très-allongés; tige de six à huit pieds. 58. Soutif; fleurs d’un beau rouge, petites, irrégulières ; tige de six à huit pieds. 59. Alexandre le Grand; fleurs de six pouces de dia- mètre, d’un violet foncé, velouté , à fleurons du centre pres- que noirs; tige de six à huit pieds. Cette variété est une des plus belles de toutes. Go. Fulchiron ; fleurs moyennes, irrégulières, nuancées de rouge et de jaune vif, ce qui lui donne un aspect fort agréable; tige de quatre à six pieds. Gr. L’'honneur d'Anvers; fleurs moyennes, d’un beau rouge ; demi-fleurons irréguliers , de six à huit pieds. 62. Madame Soutif; fleurs roses, grandes ; demi-fleu- rons assez ouverts ; tige de quatre à six pieds. 63. Écarlate à cœur noir; fleurs petites, régulières, d’un bel effet; tige de huit à dix pieds. 64.- Louis X VTIT; fleurs moyennes, d’un rouge de feu ; tige de six à huit pieds. 65. Duc de Bordeaux ; fleurs moyennes, d’un jaune nuancé de rouge; tige de six à huit pieds. 66. Duc d'Angouléme ; fleurs d’un cramoisi velouté, moyennes , régulières, d’un bel effet; tige de six à huit pieds. 63. Duchesse d’Angouléme ; fleurs moyennes, d’un rose assez vif, régulières ; tige de six à huit pieds. 106 RADIÉES. 68. Dahlia Mademoiselle de France; fleurs blanches, petites, nombreuses, à demi-fleurons légèrement rosés à la circonférence ; tige de quatre à six pieds. Go. Duc de Berry; fleurs d’un rouge pourpre, veloutées de noir, nombreuses, moyennes ; tige de quatre à six pieds. 70. Blanc virginal; fleurs moyennes, d’un blanc pur; demi-fleurons bien ouverts; tige de quatre à six pieds. 71. Grand lilas; fleurs très-doubles et très-grandes, à cœur blanchâtre; tige de six à huit pieds. 72. Nain pourpre ; fleurs moyennes , assez bien faites, à pédoncules courts, ce qui la tient cachée dans les feuilles ; üge de deux à trois pieds. 73. Pourpre royal; fleurs grandes; demi-fleurons ou- verts ; tige de six à huit pieds. 74. Brique à cœur frisé; fleurs grandes, jaune de bri- que ; demi-fleurons canaliculés ; tige de quatre à six pieds. 95. Blanc panaché; fleurs moyennes, à demi-fleurons ouverts, panachés de blanc et de rose; tige de quatre à six pieds. 76. Lilas clair; fleurs moyennes, nombreuses ; demi- fleurons ouverts ; tige de quatre à six pieds. 77. Jaune serin; fleurs moyennes , nombreuses ; demi- fleurons de la circonférence réguliers, ceux du centre frisés ; tige de quatre à six pieds. 78. Rouge mordoré ; fleurs petites, nombreuses, à pé- doncules allongés dépassant de beaucoup le feuillage de la plante, ce qui lui donne un aspect très-remarquable ; tige de quatre à six pieds. | 79. Triomphe de l'Ecoffé ; fleurs moyennes, d’un rouge de cire à cacheter très-vif, éblouissant ; tige de huit à dix pieds. Celui-ci est un des plus beaux pour la vivacité du co- loris. 80. Duchesse de Berry; fleurs d’un blanc pur, moyen- nes, nombreuses ; tige de quatre à six pieds. Nota. Les grandeurs indiquées ne sont pas rigoureuses, parce qu’elles dépendent beaucoup de la qualité du sol, de la quantité des arrosemens , et du nombre de tiges qu'on laisse à chaque tubercule. 81*. Pourpre royal. 82*. Superbe. 83, Jaune nouveau. 84 Prolifère. 85*. Le gracieux. 86. Gris de lin proli- RADIÉES. 107 fère. 87. Vert nain. 88*, Beau denté. 89*. Vert bouteille. g0*. Couleur maron. g1*. Lilas bizarre nain, 92*. Rouge des Indes. 93. Vert bouteille à fleurs changeantes. 94*. Blancgrisde lin. 95*. Bleu merveilleux, 96*. Duchesse de Reggio. 97*. A cœur noir. 98*. Triomphe du fleuriste. 99*. Duchesse d'Or- léans. 100*. Duchesse de Raguse. 101*, Bessa, 102*, Redouté. 103*, Vandal, 104*. Tory, 105*. Pronville. 106*. Duc d’Or- léans. 107*. Dauphin, etc. MELAMPODE. Melampodium ; L. (Syngénésie-polyga- mie-nécessaire.) Involuere composé de cinq folioles évasées ; flearons du disque mâles , demi-fleurons de la circonférence femelles, fertiles , au nombre de cinq à huit ; graines ovoïdes, comprimées, couronnées par une écaille cordiforme, à bords roulés en dedans et connivens. 1. MéLamponE aix, Melampodium humile; SwarTz. ©. Antilles. Tige droite; feuilles Iyrées , dentées, sessiles ; fleurs de juin en octobre. De graines sur couche chaude et sous châssis au printemps. La plante doit y rester toute l’année. Elle est de collection botanique. POLYMNIE, Polymnia; L.(Syngénésie-polygamie-néces- saire.) Involucre double, l'extérieur composé de quatre à cinq folioles ouvertes, l’intérieur de dix folioles paléacées, droites, un peu concaves; rayons du disque hermaphrodites, stériles ; demi-fleurons de la circonférence femelles et ferules ; graines un peu relevées en bosse d’un côté, lépèrement angu- leuses de l’autre. 1. POLYMNIE À LARGES FEUILLES, Polymnia uvedalia ; Wirrv. P. maculata; Cay. % . Amérique septentrionale. Tige de huit à dix pieds; feuilles très-grandes , trilobées , à lobes aigus, angu- leux et sinués, à pétiole décurrent; en octobre, fleurs jaunes, ‘assez grandes. Pleine terre franche légère, substantielle et profonde; multiplication de graines venues de son pays na- tal, et par éclat des pieds. Cette espèce a besoin d’une cou- verture de litière sèche pendant l'hiver, dans le nord de la France. ENCÉLIE. Encelia; Anaxsow. (Syngénésie - polygamie- frustranée.) Involucre imbriqué de folioles ovales-lancéolées , courtes et lâches ; fleurons du disque hermaphrodites , demi- fleurons de la circonférence stériles; paillettes du réceptacle 108 RADIÉES. concaves; graines aplaties, munies d’un petit rebord et échancrées à leur sommet. 1. ENCÉLIE À FEUILLES n'nauime. Encelia halimifolia ; Cav. Pallasia grandiflora; Wurv. B. Nouvelle-Espagne. Tige rameuse, grisètre, eylindrique, velue ; feuilles ovales-aigués, glabres ; en été, fleurs jaunes, à disque brun et calice cilié. Serre tempérée, terre franche légère ; arrosemens abondans pendant la floraison, multiplication de graines ou par bou- tures el marcottes. 2. ENCÉLIE À FEUILLES BLANCHES. Æ. canescens; Cav. Palla- sia halimifolia; Wnzv. Coreopsis limensis; Jaco. F. Mexi- que. Tige de trois à quatre pieds, rameuse, pubescente ; feuilles ovales, trinervées, molles, alternes, pubescentes ; d'août en septembre, fleurs jaunes, en corymbe. Serre chaude et même culture. XIMÉNÉSIE. Ximenesia ; Cav. (S yngénéste-polygamie- superflue.) Involuere composé de plusieurs folioles presque égales; fleurons du disque hermaphrodites ; demi-fleurons de la circonférence femelles ; graines du centre bordées d’une aile : celles des rayons nues et échancrées. 1, XIMÉNÉSIE A FEUILLES D'ENCÉLIE. Ximenesia encelioides ; Caÿ. ©. Mexique. Tige de trois pieds et demi, formant touffes ; feuilles alternes, ovales-aiguës, dentées en scie, à pétioles amplexicaules et ailés; de juin en novembre, fleurs nombreuses, moyennes, jaunes. Pleine terre franche légère ; exposition chaude ; multiplication de graines semées sur cou- che au printemps, repiquer en place lorsque le plant est assez fort. SCLÉROCARPE. Sclerocarpus ; JacQ. (Syngénésie-polyga- mie-superflue.) Involucre double, l'extérieur composé de deux ou trois grandes folioles ovales-lancéolées, l’intérieur de trois petites écailles foliacées ; fleurons du disque herma- phrodites , demi-fleurons de la circonférence stériles, au nombre de trois; graines ovales, comprimées. On en connait une seule espèce, SCLÉROGARPE D'AFRIQUE, Sclerocarpus.afri- canus, JACQ. © , que l’on cultive comme le genre précédent. SILPHIE. Silphium; L. (Syngénésie-polygamie-néces- satre.) Involucre imbriqué d’écailles ovales-oblongues , sca- rieuses ; rayons du disque mâles ; demi-fleurons de la circon- RADIÉES. 100 férence femelles , à cinq dents à leur sommet ; graines ovales, comprimées, échancrées en cœur et terminées par deux cornes, 1. SILPHIE A FEUILLES LACINIÉES. Si/phium laciniatum ; Win. %. Amérique septentrionale. Tige de douze à quinze pieds, tachetée au sommet par des petits tubercules bruns, velus ; feuilles radicales et caulinaires pinnatifides ; de juillet en septembre, fleurs jaunes. Pleine terre ordinaire, mais pro- fonde; multiplication de graines semées au printemps en plate-bande au levant, et repiquer en place à l'automne, ou par l'éclat des pieds. Toutes se cultivent de même. 2. SILPRIE A FEUILLES EN COEUR. S. terebinthinaceum; L. %. Amérique septentrionale. Tige de trois à quatre pieds ; feuilles alternes, ovales, dentées, rudes, les radicales cordiformes ; d'août en septembre, fleurs jaunes , en panicule nue. 3. SiLPHIE PERFOLIÉE. S. perfoliatum; L. %. Amérique septentrionale. Tige tétragone, lisse, de huit à neuf pieds; feuilles opposées , deltoïdes , pétiolées, perfoliées ; de juillet en octobre, fleurs jaunes. 4. SILPRIE À FEUILLES RÉUNIES. $. connatum; L. Z. Amé- rique septentrionale. Tige cylindrique, rude, de dix pieds; feuilles opposées, sessiles, connées, perfoliées; de juillet en octobre , fleurs jaunes , à douze rayons. 5. SizpmiE PouRPRE. $. atropurpureum; L. %. Amérique septentrionale. Tige cylindrique, d’un pourpre noirâtre ; feuilles souvent quaternées , denticulées ; en été, fleurs jau- nes, en panicule dichotome. G. SILPRIE TRIFOLIÉE. S. ternatum; Pers. . Amérique sep- tentrionale. Tige cylindrique , de quatre pieds ; feuilles ter- nées, un peu denticulées ; en été, fleurs en panicule dicho- tome. 7+ SILPHIE A FEUILLES TERNÉES. S. trifoliatum ; L. S. ternifo- lium ; Mica. %. Amérique septentrionale. Tige de six pieds, à six angles ; feuilles ternées , ovales, dentées ; de juillet en octobre , fleurs jaunes. 8. SILPHIE À FEUILLES ENTIÈRES. S. integrifolium; Win. Y. Amérique septentrionale. Tige tétragone, rude; feuilles oblongues, opposées , sessiles, très-entières, rudes; en été, fleurs jaunes. 110 RADIÉES, CORÉOPE. Coreopsis; L. (Syngénésie-polygamie-frus- tranée. ) Involucre composé de deux rangs de folioles oblon- gues, dont les intérieures plus larges et ordinairement un peu colorées en leur bord ; fleurons du disque hermaphro- dites, demi- fleurons de la circonférence femelle ; graines arrondies ; comprimées, entourées d’un rebord membraneux, terminées à leur sommet par deux dents. 1. CoRÉOPE AURICULÉE. Coreopsis auriculata; L. %, Amé- rique septentrionale. Tige de trois à quatre pieds, un peu velue; feuilles très-entières, ovales, les inférieures ternées ; d’août en septembre, fleurs terminales, d’un beau jaune; rayons à cinq dents. Pleine terre ordinaire; multiplication de graines ou d’éclats, et rejetons séparés en automne ou en mars. 2. ConÉoPe À TRoIs ALES. C. tripteris; L. %, Amérique septentrionale. Tige droite, glabre, de cinq ou six pieds; feuilles très-entières , les radicales pinnées, les caulinaires ternées, lancéolées , pétiolées ; d'août en septembre, fleurs jaunes, à disque brun; rayons à deux dents. Pleine terre et même culture. | 3. CorÉoPE VERTICILLÉE. €. verticillata ; Lam. C. tenuifolia; Wizo. Z. Caroline. Tige d’un pied et demi; feuilles verti- cillées, ternées ou quinées, pinnées, à pinnules linéaires, triparties ou indivisées; en été, fleurs jaunes, unicolores. Pleine terre et même culture. 4. CoRÉOPE 4 FEUILLES DE PIED D'ALOUETTE. €. delphinifolia ; Lam. C. verticillata ; Wirxo. Œ. Virginie. Tige d’un pied et demi ; feuilles verticillées, ternées ou quinées , pinnées, à pinnules linéaires, triparties ou indivisées ; de juillet en octobre, fleurs jaunes, terminales, à disque brun. Pleine terre et même culture. 5. CorÉOPE A FEUILLES DE FÉRULE. C. ferulæfolia; JacQ. %. Mexique. Feuilles bipinnées , à pinnules linéaires-lancéolées, les côtes aussi larges que les pinnules ; en juillet et août, fleurs à calice extérieur réfléchi. Orangerie et même culture, de plus multiplication de boutures. G. CorÉoPE A FEUILLES ALTERNES. C. alternifolia ; L. 1 . Amé- rique septentrionale. Tige de neuf à dix pieds, droite, ailée; feuilles lancéolées, acuminées, un peu pétiolées, dentées ; RADIÉES. TITI en octobre et novembre, fleurs jaunes, en corymbe; rayons lancéolés. Pleine terre, et culture du n°1. -. Confore AILÉE. C. alata; Cav. # . Mexique. Tige de trois pieds, rameuse, ailée ; feuilles alternes, rudes, ovales-arron- dies, cunéiformes à la base, triplinerves; en septembre, fleurs jaunes ; rayons tridentés au sommet. Orangerie, et cul- ture du n° 3. 8. ConfÉope DES TEINTURIERS. €. tinctoria; Hort. AxGL. ©. Mexique. Tige grêle, rameuse, de deux pieds; feuilles com- posées , à pinnules linéaires ; en été, fleurs jaunes , à disque d'un pourpre brunâtre, ainsi que la base des rayons. Jolie plante. De graines sur couche tiède au printemps; repiquer en place à bonne exposition. 9. ConÉopE À FEUILLES ÉPaisses. C. crassifolia; Air. C. lan- ceolata ; Var. B. Micn. %. Caroline. Tige droite, hérissée de poils blancs ; feuilles ovales-oblongues, très-entières, pu- bescentes ; en août et septembre, fleurs jaunes, à rayons qua- drifides. Pleine terre, et culture du n° 1. 10. CorÉoPE ÉLEVÉE. €. procera ; Air. £ . Amérique septen— trionale, Tige ailée ; feuilles elliptiques, acuminées , dentées, pétiolées, veinées, décurrentes, les inférieures verticillées , les supérieures alternes ; en septémbre et octobre , fleurs jaunes. Pleine terre, et culture du n° r. 11. ConÉope BLANCHE. C. chrysantha ; L. L. Amérique mé- ridionale. Tige nue; feuilles ternées, ovales-oblongues, den- tées ; en été , fleurs entièrement blanches. Orangerie, et cul- ture du n° 5. COSMOS. Cosmos ; Cav. ( Syngénésie-polygamie-frustra- née.) Involucre double, l’un et l’autre d’une seule pièce, et chacun à huit découpures ; fleurons du disque hermaphrodi- tes, demi -fleurons de la circonférence femelles, souvent stériles ; graines tétragones, surmontées de deux à quatre arêtes. 1. Cosmos BiPINNÉ. Cosmos bipinnatus ; Wirro. ©. Mexique. Tige cylindrique, de quatre à cinq pieds, à rameaux opposés ; feuilles bipinnées, à folioles linéaires-subulées ; à la fin de l'automne , fleurs grandes, à rayons d’un rouge violacé, dis- que jaune et anthères noires. Belle plante. De graines se- mées sur couche chaude au printemps ; repiquer en pots et 112 RADIÉES. terre franche légère ; air libre pendant les chaleurs ; en serre chaude, ou en bâche et sur couche à l'automne, afin de la faire fleurir et mürir ses graines. RUDBÈQUE. Rudbeckia ; L. (S yngénésie-polygamie-frus- tranée.) Involucre composé de deux rangs de folioles pres- que égales , ouvertes; rayons du disque hermaphrodites; de- mi-fleurons de la circonférence femelles et stériles ; réceptacle conique; graines couronnées par une membrane à quatre dents. 1. RUDBÈQUE Lacivié. Rudbeckia laciniata; Wii. %. Amérique septentrionale. Tige droite, glabre , de sept à huit pieds ; feuilles radicales pinnées, à folioles ovales, à base ordinairement à trois lobes inégaux et dentés; les caulinaires à trois divisions ou entières , oblongues , dentées ; en juillet, fleurs yrandes, jaunes, terminales. Pleine terre franche, lé- gère, à exposition découverte ; multiplication de graines se- mées en plate-bande; on en place au printemps, ou par la séparation des pieds en automne ou en mars. Var. A feuilles étroites ; angustifolia. 2. RUDBÈQUE DIGITÉ. À. digitata ; Air. L. Amérique sep- tentrionale. Tige glabre, rameuse, ferrugineuse, de six pieds; feuilles radicales pinnées , à folioles sessiles, lancéolées, den- tées , un peu incisées , confluentes au sommet ; les caulinaires ternées , à division intermédiaire tripartie ou indivisée , lan- céolées, dentées ; d’août en septembre , fleurs jaunes , plus petites ; aigrette très-entière. Pleine terre et même culture. 3. RunBÈQUE PINNÉ. À. pinnata; VENT. Z. Amérique sep- tentrionale. Tige rameuse , un peu pubescente, striée, de six pieds ; feuilles radicales pinnées, les caulinaires lobées, à divisions lancéolées, un peu dentées; de septembre en no- vembre, fleurs sulfurines, solitaires, terminales, à récep- tacle allongé et graines nues. Pleine terre et même culture. 4. RuDBÈQUE À Trois LOBEs. À. triloba; L. æ. Amérique septentrionale. Tige très-feuillée, rameuse , à rameaux sim- ples; feuilles spatulées, les inférieures trilobées , les supé- rieures entières; en août et septembre, fleurs petites, d’un jaune doré, à disque gros. Pleine terre et même culture. 5. RuDsèQuE VELUE. À. hirta; Air. S. Virginie. Tige de quatre à cinq pieds, simple, à une ou deux fleurs ; feuilles RADIÉES. 113 entières, ovales-spatulées , triplinerves , dentées, velues; de juillet en novembre, fleurs assez grandes, jaunes, à receptacle conique et paillettes lancéolées. Pleine terre et même culture. 6. RupsèQque pourpre. Rudbeckia purpurea ; L. Z. Améri- que septentrionale. Tige de trois pieds, presque simple ; feuil- les lancéolées-ovales , alternes, indivisées ; de juillet en sep- tembre , fleurs grandes, à rayons bifides, d’un beau rouge, et disque d’un pourpre noirâtre. Pleine terre et mème culture. RUDBÈQUE AMPLEXICAULE. À. amplexicaulis; Pers. R. per- foliata ; Cay. ©. Du Mexique. Tige de trois pieds, rameuse, glabre ; feuilles cordiformes lancéolées | amplexicaules, lisses, un peu glauques; d’août en novembre, fleurs grandes et jaunes. Pleine terre ; multiplication de graines sur vieille couche au printemps; repiquer en place lorsque le plant est assez fort. Secr. IV. Graines aigrettées ; réceptacle garni de paillettes. SOLEIL. Helianthus ; L. (Syngénésie-polygamie-frustra- née.) Involucre imbriqué d’écailles foliacées, ouvertes ; fleu- rons du disque hermaphrodites , demi-fleurons de la circon- férence stériles; réceptacle plan, chargé de paillettes concaves , caduques ; graines couronnées par deux paillettes aiguës, caduques. 1. SOLEIL A GRANDES FLEURS. Helianthus annuus ; L. ©. Pé- rou. Tige de six à douze pieds; feuilles toutes cordiformes , trinervées ; de juillet en août, fleurs très-grandes, quelquefois d’un pied de diamètre , d’un beau jaune , penchées, à pédon- cule enflé au sommet. Pleine terre ordinaire; multiplication de graines semées en place au printemps. Var. 1° A fleurs d’un jaune de soufre ; 2° à fleurs doubles. 2. SOLEIL NAIN. 7. indicus; L. H. pumilus; Pers. ©. D’Egypte. Tige d’un pied ou un peu plus ; feuilles toutes cor- diformes . trinervées ; en juillet et août, fleurs jaunes , à ca- lice feuillu , et pédoncule égal. Pleine terre et même culture. 3. SoLErL MULTIFLORE , soleil vivace. H. multiflorus ; L. %. Virginie. Tige de quatre à six pieds; feuilles rudes, les inférieures cordiformes, trinervées, les supérieures ovales ; en août, fleurs d’un beau jaune, simples ou doubles, à écailles 4. 8 114 RADIÉES. calicinales lancéolées et ciliées. Pleine terre ordinaire et même culture; de plus, multiplication par la séparation du pied en automne. 4. SOLEIL TUBÉREUX. Voyez Topnamsour , tom. IT, pag. 447. 5. Soi coToNNEUx. Helianthus mollis; Lam. H. pubescens; Pers. .canescens; Micn. Z . Amérique septentrionale. Tige de trois pieds, droite, velue; feuilles presque sessiles, ovales- cordiformes, triplinerves, amplexicaules, dentées, pubes- centes, blanchätres ; en août et septembre , fleurs d’un beau jaune, à écailles calicinales lancéolées et velues. Pleine terre et même culture. Cette espèce se multiplie facilement par ses traces. 6. SocerL À Dix PÉTALES. H. decapetalus; L. %. Canada. Tige glabre inférieurement , de six pieds ; feuilles lancéolées, triplinerves ; d’août en novembre, fleurs jaunes, à dix rayons à pédoncule rude. Pleine terre et même culture. 7. SOLEIL VOSACAN. I. strumosus; Pers. %. Canada. Ra- cines fusiformes ; tige droite, rameuse, de dix pieds ; feuilles ovales ,acuminées , dentées , triplinerves , rudes en dessous ; de juillet en septembre, fleurs jaunes, petites, à écailles ca- licinales linéaires, lancéolées, ciliées à la base. Pleine terre ét même culture. 8. SOLEIL GIGANTESQUE. H. giganteus ; Wizro. %. Canada. Tige de dix pieds , glabre ou velue; feuilles alternes, lancéo- lées, dentées, rudes , un peu triplinerves , atténuées à la base et au sommet, presque sessiles , ciliées à la base; d’août en septembre, fleurs moyennes, d’un jaune clair, à écailles calicinales lancéolées et ciliées. Pleine terre et même culture. 9. SoceiL ÉLEVÉ. H. excelsus; Wirio. H. giganteus ; Cay. %.Mexique. Tige de six pieds, rude, avec deux Hgnes ve- lues opposées ; feuilles alternes, lancéolées , rudes; tripli- nerves , atténuées à la base ct au sommet, presque sessiles, laineuses à la base; en été , fleurs jaunes, à écailles calicina- les ovales-oblongues ; rayons deux fois plus grands et trois fois plus larges que dans l’espèce précédente. Pleine terre et même culture. 10. SOLEIL TRÈS-ÉLEVÉ. 1. altissimus ; Wirro. Z.Pensyl- vanie. Tige de dix pieds; feuilles alternes ; lancéolées , den- tées , scabres, triplinerves , atténuées au sommet , pétiolées, RADIÉES. 119 à pétioles ciliés ; en été, fleurs jaunes, à écailles calicinales lancéolées et ciliées. Pleine terre et même culture. 11: SoLEiL À FEUILLES ÉTROITES. Helianthus angustifolius ; Micn. %. Virginie. Tige grêle, de deux pieds , pourpre , ordi- nairement à une séule fleur; feuilles très-longues, opposées ou alternes, linéaires, entières, roulées sur les bords, rudes, pâles en dessous ; en été, fleurs jaunes , à disque convexe et un peu brun. Pleine terre et mème culture. 12. SOLEIL DIVARIQUÉ. À. divaricatus ; Lam. %. Amérique septentrionale. Tiges de cinq à six pieds, brunes, rameuses ; feuilles opposées, sessiles, ovales -oblongues , rudes, mar- quées de trois nérvures ; d'août en septembre, fleurs petites, d’un jaurie clair, en panicule, sur des rameaux trichotomes. Pleine terre et même culture. 13. Sorkir Not - pouRPRE. À. atrorubens ; Lam. H. lœtiflo- rus ; PErs. Z. Amérique septentrionale. Tige de trois à qua- tre pieds , rude, pourprée , rameuse , à rameaux un peu tri- chotomes; feuilles opposées, ovales-oblongues, triplinerves, dentées, rudes ; en août et septembre, fleurs à disque et rayons jaunes, sur des pédoncules allongés ; écailles calici- nales lancéolées, droites et ciliées. L’espèce atrorubens, de Linnée, diffère de celle-ci principalement par son disque d’un pourpre noirâtre. Pleine térre et même culture. 14. Socex coucné. À. procumbens; Pers. Sanvitallia he- lianthoïides ; Wuro. H. prostratus ; Dum. Courc. Z. Pérou. Tige faible, couchée, rameuse; feuilles alternes, ovales, triplinerves , glabrés, un peu dentées, les plus jeunes pubes- centes ; en été, fleurs jaunes, à pédoncule velu ainsi que les écailles calicinales , celles-ci ovalés-lancéolées. Orangerie et du réste même culture. 15. SoLert À FEUILLES DENTÉES. M. dentatus ; Cav. H. trique- ter; Onrec. Y : Mexique. Tiges nombreuses, grêles , glabres ; feuilles ovales -acuminées, atténuées à la base, inégalement dentées ; rudes , triplinerves; en été, fleurs jaunes, à rayons obovalés ; pédoncules filiformes. Orangerie ét même culture. GALARDIENNE. Galardia ;Foucrroux. (Syngénésie-poly- gamie-frustranée.) Involucre composé de deux à trois rangs de folioles linéaires , lâches ; fléurons du disque hermaphro- dites; demi-fleurons de la circonférence stériles; graines 116 RADIÉES. turbinées, couronnées par huit paillettes scarieuses et élar- gies à la base, subulées à leur sommet. 1. GALARDIENNE BICOLORE. Galardia bicolor; Wiio. G. Lan- ceolata; Mica. G. pulchella ; Fouceroux. Virgilia helioïdes ; L’Hérir. ©. Louisiane. Tige d’un pied et demi, rameuse; feuil- les lancéolées ; en juin, fleurs à rayons orangés et disque d’un pourpre noirâtre; paillettes de laigrette très-entières et aristées. Pleiné terre légère, substantielle, à exposition très chaude ; multiplication de graines au printemps sur le ter reau d’une vieille couche, où on en laisse quelques pieds pour avoir de meilleures graines. 2. GALARDIENNE VIVACE. G. perennis ; Lois. DESLONG. L . Amé- rique septentrionale. Tige de neuf à dix pouces ; feuilles lan- céolées, un peu obtuses ; au printemps et à l’automne , fleurs grandes, à disque brun , rayons d’un jaune orangé, et pourpres à la base. Orangerie; terre légère; multiplication de graines, d’éclats , et de boutures étouffées sur couche tiède. VIGOLINE. Galinsoga ; Cav. (Syngénésie-polygamie-su- perflue.) Involucre hémisphérique , composé de cinq folioles; fleurons du disque hermaphrodites, demi-fleurons de la cir- conférence femelles, au nombre de cinq ; graines couronnées par de petites écailles incisées et comme ciliées. 1. VIGOLINE A PETITES FLEURS. Galinsoga parviflora; Cay. ©: Pérou. Tige glabre, de dix-huit pouces, à rameaux oppo- sés; feuilles ovales, tmiplinerves, dentées ; en automne; fleurs solitaires ou géminées, à rayons blancs et disque jaune. Terre légère à exposition très-chaude ; multiplication de grai- nes sur couche au printemps; repiquer en place. 2. VIGOLINE TRILOBÉE. G. trilobata; CAY. ©. Nouvelle-Es- pagne. Tige couchée, de quatre à cinq pieds, à rameaux opposés ; feuilles oblongues-lancéolées , triplinerves, dentées, les inférieures hastées , trilobées ; en automne, fleurs jaunes ; graines hérissées. Mème culture. PASCHALIE. Paschalia; Ortec. ( Syngénésie-polygamie- superflue.) Involucre imbriqué ; graines drupacées, surmon- tées d’une aigrette dentée en son bord. 1. PASCHALIE GLAUQUE. Paschalia glauca; Ortec. Z. Du Chili. Tige d’un pied et demi ; feuilles inférieures larges, lan- céolées, les supérieures linéaires-lancéolées ; à la fin de l'été, RADIÉES. 117 fleurs jaunes , solitaires et terminales. Orangerie ; exposition très-chaude en été; multiplication de graines, de boutures et de drageons. BALBISIE. Balbisia; Wiio. (Syngénesie-polygamie-su- perflue.) Involucre composé d’un seul rang de huit folioles ; graines surmontées d’une aigrette sessile, formée de poils plumieux. 1. BALRISIE À LONGS PÉDONCULES. Balbisia elongata ; Wii. Amellus pedunculatus ; Orrec. ©. Mexique. Tige couchée, presque simple ; feuilles opposées, rudes, couvertes de poils raides et piquans; fleurs jaunes, portées sur de tres-longs pédoncules, à folioles calicinales ovales et presque égales. De graines semées sur couche chaude au printemps; repiquer en terre légère , substantielle , à exposition très - chaude. AMELLE. Amellus; L. (Syngénésie - poly gamie - super- flue.) Involucre imbriqué , hémisphérique ; fleurons du dis- que hermaphrodites : demi-fleurons de la circonférence fe- melles; graines couronnées par une aigrette courte, simple et sessile. 1. AMELLE BLEU. Amellus lychnitis; L. F. Du Cap. Tige d’un pied, pubescente ; feuilles blanchâtres , linéaires - lan céolées, opposées, celles des rameaux alternes; en juin et juillet, fleurs à disque jaune et rayons violets, semblables à celles des astères; aigrettes du disque sétacées, dentées- ciliées. Orangerie sèche et éclairée; terre franche légère, substantielle; multiplication de boutures étouffées, sur cou- che, en été. ZINNIA. Zinnia; L. (Syngénésie - polygamie - superflue.) Involucre oblong , cylindrique, imbriqué d’écailles arron- dies, inégales ; fleurons du disque hermaphrodites , demi-fleu- rons de la circonférence femelles ; graines du disque tétra- gones, terminées par deux pointes subulées; celles des demi-fleurons mutiques. 1. ZiNNIA MULTIFLORE. Zinnia multiflora ; L. ©. Louisiane. Tige de dix-huit pouces, à rameaux nombreux et velus ; feuil- les opposées, ovales -lancéoltées , un peu pétiolées ; de juillet en octobre, fleurs nombreuses, solitaires, terminales, à rayons d’un rouge vif et disque jaune. Z’ar. À rayons d’un Jaune de paille. Pleine terre franche légère, à exposition 119 RADIÉES. chaude; rultipheatan de graines semées sur terreau de vieille couche ou en place, aussitôt que les gelées ne sont plus à craindre. On recueille les graines avant que les fleurs soient fanées. Toutes se cultivent de même, 2. ZINNIA À FLEURS RARES. Zinnia pauciflora ; L. ©. Pérou. Tige de dix-huit pouces ; feuilles opposées, cordiformes-lan- céolées, amplexicaules, sessiles ; de juin en octobre, fleurs jaunes, sessiles, à pédoncules striés. 3. ZINNIA VERTICILLÉE. Z. verticillata ; ANDREW: ©). Mexique. Tige de quatre pieds; feuilles verticillées , ovales-lancéolées, pétiolées ; de juillet en novembre, fleurs rouges, grandes, à rayons sur deux ou trois rangs. 4. Zinnia ROULÉE. Z. revoluta ; Cay. Z. tenuiflora ; Jaco. ©. Mexique. Tige de trois à quatre pieds; feuilles opposées, cordiformes -lancéolées, pétiolées ; de juillet en novembre, fleurs pédonculées, à rayons linéaires, lancéolés, réfléchis, d’un rouge ponceau; stigmate d’un jaune doré; étamines rouges. 5. Zannia vioceTtE. Z. violacea ; Cav. Z. elegans; JacQ. ©. Mexique. Tige de deux à trois pieds ; feuilles ovales -aiguës, sessiles, un peu connées; de juillet en novembre, fleurs grandes, à rayons d’un pourpre pâle, et disque d’un pourpre obscur. VERPÉSINE. Z’erbesina; L. (Syngénésie-polygamie-su- perflue.) Involucre de folioles presque égales et disposées sur deux rangs ; fleurons du disque hermaphrodites , demi-fleu— rons de la circonférence femelles et peu nombreux; graines surmontées de deux ou trois dents subulées et persistantes. 1. VERBÉSINE GIGANTESQUE. /’erbesina gigantea; JacQ. . Antilles. Tige de trois à quatre pieds ; feuilles alternes , pro fondément pinnatifides, molles, celles du sommet un peu amplexicaules , ovales-lancéolées, sinuées , dentées; en été, fleurs jaunes. Serre tempérée ; terre légère; multiplication de boutures, marcottes et rejetons. BIDENT. Bidens; L. (Syngénésie-polygamie-égale.) In- volucre composé d’un ou deux rangs de folioles droites ; fleu- rons du disque hermaphrodites, à quatre ou cinq divisions, demi-fleurons de la circonférence ordinairement nuls; graines terminées par deux ou cinq arêtes rudes et persistantes. RADIÉES. 119 1. BiDENT À FLEURS BLANCHES. Pidens nivea; L. Melanan- thera hastata; Micu. ©. Amérique septentrionale. Tige droite, rameuse, velue comme toute la plante; feuilles hastées, tri- lobées, opposées, pétiolées, trinervées; en juin et juillet, fleurs petites, blanches, globuleuses. Pleine terre légère; mutiplication de graines semées sur couche au printemps ; repiquer en place quand le plant est assez fort. 2. BIDENT A FLEURS BLANCHES. 2. leucantha; Wii. ©. Amérique méridionale. Tige droite, tétragone , glabre, ra- meuse; feuilles inférieures pinnées , les supérieures ternées, à folioles ovales, dentées, égales à la base ; en automne et en hiver, fleurs à disque jaune et à cinq rayons blancs. Mème culture; mais comme elle est plus délicate, on la repique sur une nouvelle couche ou en pots, pour l'avoir en fleur pen- dant l'hiver dans la serre tempérée. SPILANTHE. Spilanthus; L. (Syngénésie - poly gamie- égale.) Involucre composé de deux rangs de folioles presque égales ; fleurs toutes flosculeuses et hermaphrodites ; point de demi-fleurons à la circonférence ; graines terminées par deux arêtes glabres et sétacées. 1. SPILANTHE A FEUILLES ODORANTES. Spilanthus acmella; L. ©. Inde. Tige de deux pieds, droite ; feuilles ovales, den- tées; en juillet et août, fleurs radiées , jaunes. Cette plante, de collection botanique, se cultive comme les spilanthes oleracea et brasiliana. (Joy. tome IT, page 444.) AGRIPHYLLE. Agriphyllum ; Juss. (Syngénésie-polyga- mie-frustranée.) Involucre imbriqué; fleurons du disque her- maphrodites, demi-fleurons de la circonférence stériles ; graines velues et couronnées par une aigrette de paillettes. 1. AGRIPHYLLE ÉPINEUX. Agriphyllum spinosum; Horr. Par. Gorteria spinosa ; L. Berckeya incana; Wirro. Rohria in- cana; Tuuns. F. Du Cap. Arbuste rameux, de trois pieds; feuilles alternes , ovales, dentées-épineuses, triplinerves, ré- ticulées, velues et blanchäâtres en dessous ; en divers temps de l’année, fleurs jaunes, à folioles calicinales dentées-épineu- ses, velues. Orangerie sèche et éclairée; terre franche légère ; multiplication de boutures étouffées sur couche chaude en mai et juin , de graines, ou plus facilement de marcottes. 2. AGRIPRYLLE CILté. À. ciliare ; HorT. Par. Gorteria cilia- 120 RADIÉES. ris; L. Berckeya ciliaris; Wivo. Rohria ciliaris; Tuuws. PB. Du Cap. Il diffère du précédent par ses feuilles ovales, glabres, imbriquées, à bords et côte du milieu ciliés-épi- neux, épineuses au sommet, à épines réfléchies. Orangerie et même culture. ARCTOTIDE. Arctotis ; L. (Syngénésie-polygamie-néces- satire.) Involucre hémisphérique, composé d’écailles imbri- quées, scarieuses ; fleurons du disque hermaphrodites , demi- fleurons de la circonférence femelles; réceptacle garni de poils; graines couronnées par une aigrette composée de cinq à huit paillettes scarieuses. 1. ARCTOTIDE RAMEUSE. Arctotis calendulacea; Wii. ©. Du Cap. Tige rameuse, striée, blanchätre , d’un pied ; feuil- les roncinées - pinnatifides, cotonneuses en dessous; de juin en août, fleurs petites, à disque noirâtre; rayons jaunes, pourprés en dessous, lancéolés, entiers, stériles; réceptacle velu. Pleine terre franche légère, à exposition chaude ; mul- tiplication de graines semées au printemps en pots, enfoncés dans une couche chaude; dépoter et mettre en place quand le plant est assez fort, ou laisser sur la couche pour assurer la maturité des graines. 2. ARCTOTIDE TRISTE. À. tristis; L. 4. hypochondriaca ; Win. ©. Du Cap. Plante basse, ayant l’aspect d’un pissen- lit; feuilles lyrées- pinnatifides, dentées, cotonneuses en dessous ; à la fin de l'été, fleurs solitaires, d’un jaune de sou- fre, à rayons stériles, à trois ou cinq parties. Pleine terre et même culture. Var. 1° Coruscans; L. Rayons tripartis, les extérieurs trifides ; 2° superba; L. Rayons stériles à cinq ne à feuilles pinnées-dentées , à divisions biparties. 3. ARCTOTIDE SANS TIGE. À. acaulis; Win. Z. Du Cap. Tige très-courte , couchée; feuilles tin des deux cô- tés , ternées-lyrées, dentées, en rosette étalée sur la terre ; en divers temps, fleurs à disque brun, rayons fertiles, jaunes, marqués d’une tache brune à la base, rougeätres en dessous ; réceptacle velu; écailles calicinales extérieures serrées. Oran- gerie sèche et éclairée ; terre franche ; arrosemens abondans ; multiplication de graines, ou par léclat des pieds en mars et avril, RADIÉES. 121 4. ARCTOTIDE TRICOLORE. Arctotis tricolor; Wirrp. %. Du Cap. Tige striée, d’un pied, uniflore ; feuilles cotonneuses en dessous, ovales, très-entières, lyrées ou dentées ; en maiet juin, fleurs à disque d’un pourpre noir, à rayons blanc-jaunâtres en dedans, d’un rouge sanguin bordé de blanc en dehors, fertiles ; réceptacle velu ; écailles calicinales extérieures ré- fléchies. Orangerie , et culture de la précédente. 5. ARCTOTIDE ONDULÉE. A4. undulata; Wiio. Z. Du Cap. Tige plus haute que les feuilles, uniflore; feuilles coton- neuses en dessous, ondulées -dentées, ovales ou Iyrées; en été, fleurs à disque noirâtre ; rayons fertiles, jaunes à l’exté- rieur, orangés en dedans ; réceptacle velu ; écailles calicinales extérieures réfléchies. Orangerie, et culture du n° 3. G. ARCTOTIDE AGRÉABLE. À. speciosa; JACQ. À. grandiflora ; Ar. À. breviscapa ; Tuuxs. ©. Tige plus courte que les feuil- les; feuilles pubescentes, cotonneuses en dessous, pinnati- fides-dentées , à lobe terminal triangulaire et à trois nervures ; de mars en mai, fleurs à disque d’un pourpre noirâtre; rayons fertiles, très-grands, d’un jaune paille au sommet, plus foncés à la base, rougeâtres en dessous; disque velu; écailles calicinales extérieures réfléchies. Orangerie, et cul- ture du n° 3. 7- ARCTOTIDE A FEUILLES DE PLANTAIN. 4. plantaginea; L. %. Du Cap. Feuilles lancéolées-ovales , nervées, denticulées, amplexicaules ; de juin en août, fleurs solitaires au sommet d’une hampe nue ; rayons fertiles, d’un jaune pâle en dessus, d’un violet foncé en dessous; disque jaune, réceptacle velu. Orangerie, et culture du n° 3. 8. ARCTOTIDE ARGENTÉE. A. argentea; Air. %. Du Cap. Feuilles lancéolées-linéaires , très-entières, cotonneuses; en août, fleurs jaunes, à rayons fertiles; réceptacle velu. Oran- gerie , et culture du n° 3. 9. ARCTOTIDE ROSE. 4. rosea; Wirzo. Ph. Du Cap. Tige couchée; feuilles spatulées - lancéolées , ondulées , dentées, blanches ; fleurs à rayons fertiles, roses sur les deux surfaces ; disque pourpre; réceptacle velu. Orangerie; terre franche ; arrosemens fréquens ; dépotage deux fois par an; multiplica- tion aisée de boutures. 10. ARCTOTIDE RAMPANTE. A. reptans; Wiiro. #. Du Cap. 122 RADIÉÉS. Racines traçantes; tige rameuse , à rameaux droits; feuilles hérissées, blanchâtres en dessous, les inférieures lyrées-den- tées, les supérieures lancéolées - dentées ; fleurs à disque jaune; rayons fertiles, striés, blancs, bruns à la base; d’un blanc jaunâtre au sommet; réceptacle velu. Orangerie, et culture du n° 3. 11. ARCTOTIDE FASTUEUSE. Arctotis fastuosa ; Wizo. ©. Du Cap. Tige droite, herbacée ; feuilles hérissées, oblongues, den- tées ; fleurs à disque d’un pourpre noirâtre ; rayons fertiles, orangés, d’un rouge sanguin à la base ; écailles calicinales exté- rieures réfléchies et ciliées ; réceptacle velu. Culture du n° 1. 12. ARCTOTIDE HÉRISSÉE. 4. spinulosa; Wizro. ©. Du Cap. Tige droite, herbacée; feuilles blanchâtres , hérissées , vis- queuses, oblongues , amplexicaules, mucronées - dentées ; fleurs à disque d’un jaune brun; rayons fertiles, orangés, noirs à la base; réceptacle velu ; écailles calicinales extérieures étalées. Culture du n° 1. 13. ARCTOTIDE MACULÉE. 4. maculata; Wirro. À. caules- cens; Tauxs. R. Du Cap. Tige sous-frutiqueuse ; feuilles pin- natifides , lyrées, angulées, dentées , cotonneuses en dessous ; fleurs à disque noirâtre ; rayons fertiles, orangés en dessous, blancs avec la pointe jaune en dessus. Orangerie, et culture du n° 9. 14. ARCTOTIDE A GRANDES FLEURS. À. grandiflora; Wizzp. B. Du Cap. Tige sous-frutiqueuse ; feuilles pinnatifides, den- tées, cotonneuses en dessous, à divisions linéaires ; fleurs à rayons fertiles, d’un jaune orangé, rouge sanguin à la base; écailles calicinales extérieures serrées ; réceptacle velu. Oran- gerie, et culture du n° 9. 15. ARCTOTIDE RONGINÉE. À. aspera; Wir. Ph. Du Cap. Tige droite, frutiqueuse ; feuilles pinnatifides, rudes, coton- neuses en dessous, roulées sur les bords, à divisions lancéo- lées, obtuses, mucronées et dentées; de juin en août, fleurs jaunes en dessus, pourprées en dessous, à rayons fertiles ; réceptacle velu. Orangerie , et culture du n° 9. Cette espèce offre un grand nombre de variétés dans la cou- leur des fleurs. 16. ARCTOTIDE RECOURBÉE. À. revoluta; Wirzp. ©. Du Cap. Tige droite, herbacée; feuilles pinnatifides, blanchâtres, DIPSACÉES. 125 cotonneuses en dessous, à divisions lancéolées, angulées, dentées et roulées sur les bords ; fleurs à rayons fertiles, jau- nes, noirs à la base ; réceptacle velu. Culture du n° 1. 17. ARCTOTIDE DENTÉE. Arctotis dentata ; Win. A .Feuilles pinnées, cotonneuses, à pinnules pinnatifides et dentées ; en juillet, fleurs petites, jaunâtres , pédonculées , terminales , à rayons stériles ; réceptacle paléacé. Orangerie, et culture du n° 9. Il en existe encore plusieurs autres espèces, mais qui, je crois , ne se trouvent pas dans le commerce. CLASSE X. Plantes dicotylédones, monopétales, à corolle sur le pistil, à anthères distinctes. ORDRE PREMIER. LES DIPSACÉES. — DIPSACEZÆ. Plantes herbacées, vivaces ou annuelles; racines fibreuses, rameuses, et quelquefois tronquées; tiges cylindriques , creuses ou fistuleuses, à rameaux opposés ; feuilles simples ou pinnatifides, opposées ou alternes, rarement verticillées. Æleurs terminales, ordinaire- ment agrégées, portées sur un réceptacle commun garni de poils ou de paillettes; calice monophylle, double ou simple; corolle monopétale, tubuleuse, divisée en son limbe; étamines définies; ovaire infé- rieur, surmonté d’un seul style, et terminé par un stigmate simple ou divisé. Capsule monosperme ; ne s'ouvrant pas, et ayant l'apparence d'une graine nue ; embryon muni d’un périsperme charnu. MORINE. Morina; L.( Diandrie - digynie.) Calice propre double : l'extérieur inférieur tubuleux , denté-épineux , iné- gal, l’intérieur supérieur bifide ; corolle tubuleuse, à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure à deux lobes, et l'inférieure à trois; deux étamines saillantes; un stigmate; graine ovale , couronnée par le calice intérieur. 124 DIPSACÉES. 1. MoiNE DE Perse. Morina persica; L. M. orientalis ; Tourv.Z. De la Perse. Tige de trois pieds, pourpre à la base; feuilles verticillées , épineuses sur les bords ; en juillet, fleurs blanches et violettes sur le même pied, verticillées , en épis terminaux. Pleine terre légère, substantielle, à bonne expo- sition ; multiplication par éclat et par la séparation des dra- geons, ou de graines semées en terrain frais, aussitôt leur maturité. CARDÈRE. Dipsacus; L.(T'étrandrie-monogynie.) Fleurs réunies en tête conique ou hémisphérique sur un réceptacle commun hérissé de paillettes, et muni à sa base d’un in- volucre composé de plusieurs folioles ; calice propre double, entier en ses bords, persistant; corolle à tube court, ayant son limbe à quatre lobes ; quatre étamines saillantes; un stig- mate; graine oblongue, anguleuse, couronnée par les deux calices. 1. CARDÈRE CHARDON-BONNETIER. Dipsacus fullonum; WirLo. œ'. Indigène. Tige de quatre à cinq pieds; feuilles sessiles , dentées en scie; en juillet, fleurs d’un bleu rougeâtre, en têtes droites et coniques; paillettes recourbées en crochets. Cette plante est employée dans les arts, et on la cultive en grand dans quelques parties de la France. Pleine terre douce, profonde, légère, amendée, bien ameublie; en mars on sème en sillons ; quand le plant est levé on l’éclarcit de ma- nière à ce que les plants se trouvent à un pied les uns des autres ; on sarcle et on enlève les mauvaises herbes toutes les fois. qu’il en est besoin. Vers la fin de l’été de la seconde année, on fait la récolte des têtes. Les bonnetiers, les dra- piers , etc. , s’en servent pour carder les étoffes de laine. SCABIEUSE. Scabiosa; L. (T'étrandrie-monogzynie.) Fleurs agrégées dans un involucre commun composé de plusieurs folioles , et portées sur un réceptacle commun garni de pail- lettes ou de poils raides, ou quelquefois nu; calice propre double, persistant : l’extérreur membraneux ou scarieux en ses bords , l’intérieur terminé par cinq arêtes ; corolle à tube oblong , ayant son limbe à quatre ou cinq lobes souvent iné- gaux; quatre étamines saillantes ; stigmate échancré; graine couronnée par les deux calices. 1. SCABIEUSE DES ALPEs. Scabiosa alpina. L. %. Des Alpes. DIPSACÉES. 125 Tiges de quatre à cinq pieds; feuilles pinnées, à folioles lancéolées, dentées; en juillet, fleurs d’un jaune pâle; co- rolle à quatre divisions égales; calice imbriqué ; fleurs pen- chées. Pleine terre franche légère, à bonne exposition ; mul- tiplication de graines semées sur terreau de vieille couche, ou en place au printemps, ou par l'éclat des pieds. 2. SCABIEUSE A FEUILLES DURES. Scabiosa rigida; L. F. Du Cap. Tige de deux pieds, sous-frutiqueuse, rude; feuilles lan céolées, dentées, auriculées; en juillet, fleurs blanches , solitai- res, à calice imbriqué etobtus; corolle à quatre divisions. Oran- gerie et même culture ; de plus, multiplication de boutures. 3. ScaBIEUSE TRONQUÉE. S. succisa; L. Z. Indigène. Tige presque simple, de deux pieds, à rameaux rapprochés ; feuilles lancéolées-ovales, les caulinaires un peu dentées ; d'août en octobre, fleurs bleues, blanches, couleur de chair, selon la variété, presque globuleuses ; corolle à quatre divi- sions égales. Pleine terre , et culture du n° 1. 4. SGABIFUSE À FEUILLES DÉCOUPÉES. $. gramuntia ; PERS. LL. France méridionale. Tige d’un pied ; feuilles caulinaires bi- pinnées , filiformes ; en juillet et août, fleurs blanchâtres, à calice très-court; corolle à cinq divisions. Pleine terre, et culture du n° 1. 5. ScastEusE ÉTOILÉE. S. stellata; Pers. ©. France méri- dionale. Tige velue, rameuse, de deux pieds ; feuilles velues, pinnatifides à leur base , incisées et élargies au sommet ; en juillet et août, fleurs blanches , sur un réceptacle un peu ar- rondi; corolle à cinq divisions; aigrette campaniforme et scarieuse, au milieu de laquelle est une étoile noirâtre, pé- dicellée et à cinq pointes. Pleine terre et même culture; multiplication de graines seulement. 6. SCABIEUSE DES JARDINS, fleur de veuve. S. atropurpurea ; L.. . Inde. Tige rameuse, cylindrique, de deux pieds ; feuilles opposées, les inférieures simples, spatulées , les su- périeures pinnatifides; de juillet en octobre, fleurs nom- breuses , solitaires, d’un pourpre plus ou moins foncé ou velouté , roses et panachées, à odeur de musc ou de fourmis ; corolle à cinq divisions ; réceptacle subulé. Pleine terre, et culture de la précédente. 7- SCABIEUSE DE CRÈTE. S. cretica; L. F. De la Crète. Tige 126 DIPSACÉES. frutiqueuse, de deux pieds , droite , rameuse ; fenilles rap- prochées, lancéolées, presque entières, d’un vert blañ- châtre, persistantes; de juin en octobre, fleurs d’un bleu pâle, solitaires, terminales ; corolle à cinq divisions. Oran- gerie , et culture du n° 2. 8. SCABIEUSE À FEUILLES DE GRAMINÉES. Scabiosa graminifo- lia ; L.'Z. Des Alpes. Tige d’un pied, herbacée; feuilles linéai- res-lancéolées, très - entières, d’un blanc argenté; en juillet, fleurs d’un bleu pâle, solitaires, terminales ; calice cotonneux; corolle à cinq divisions. Pleine terre et même culture. 9. SCABIEUSE DU CAUCASE. S. caucasica ; Marsc. Z. Du Caucase. Tiges simples; feuilles aiguës; de juin en août, fleurs très-grandes, solitaires, à fleurettes extérieures grandes et d’un bleu pâle, celles du centre plus petites et d’un rose vif. Pleine terre et même culture. SCABIOSELLE. Xnautia; L. ( T'étrandrie-monogynie. ) Fleurs agrégées dans un involucre commun cylindrique ou oblong , composé d’un rang de plusieurs folioles conniventes ; calice propre double : l’extérieur denticulé ou presque en- tier, l’intérieur urcéolé, très-petit, à Hmbe cilié ou plu- meux; corolle à tube oblong, à limbe quadrifide, inégal; quatre étamines ; stigmate bifide ; une graine couronnée par le calice cilié ou plumeux ; réceptacle très - petit, garni de poils. I. SCABIOSELLE D'ORIENT. Knautia ortentalis ; L. ©. Du Le- vant. Tige de dix-huit pouces; feuilles incisées ; en juillet, fleurs rouges, irrégulières, à fleurettes plus longues que le calice. Pleine terre légère, à exposition chaude; multipli- cation de graines semées au printemps sur le terreau d’une vieille couche ; repiquer en place. 2+ SCABIOSELLE PLUMEUSE. X. plumosa ; L. ©). Orient. Tige droite, rameuse , d’un pied et demi; feuilles opposées, les supérieures pinnées, les inférieures lancéolées; en juillet, fleurs d’un bleu pâle, pédonculées , solitaires, à calice déca- phylle et semences aigrettées. Mème culture. ALLIONIE. Ailionia; L’Hérir. (T'étrandrie-monogÿ nie. ) Calice commun oblong , simple, à trois fleurs; calice propre simple, supérieur, presque entier; corolle en entonnoir, presq'uà cinq lobes; quatré étamines saillantes; stigmate VYALÉRIANÉES. 127 multifide ; semence anguleuse, à peine couronnée; récep- tacle nu. 1. ALLIONIE INCARNATE. AUionia incarnata; L'Hérir ©. Du Pérou. Tiges diffuses, presque couchées , pubescentes ; feuil- les opposées, cordiformes, obliques, de grandeur inégale ; fleurs rouges , axillaires, solitaires. Pleine terre , et culture du genre précédent ; semis sur couche au printemps. ORDRE IT. LES VALÉRIANÉES. — PV ALERIANEZÆ,. Plantes herbacées; tiges simples ou rameuses, quel- quefois couchées ; feuilles entières ou lobées, opposées. Fleurs en corymbe; calice monophylle, denté, quel- quefois ayant son lymbe roulé en dedans jusqu à la ma- turité des graines; corolle monopétale, tubuleuse, à cinq lobes souvent inégaux ; étamines en nombre dé- fini, de une à cinq, insérées sur le tube de la corolle ; ovaire inférieur, portant un style à un ou trois stigma- tes ; capsule imdéhiscente , à une ou trois loges monos- permes, dont deux avortent ordinairement ; embryon dépourvu de périsperme. VALÉRIANE. Y’aleriana; L. (Triandrie- monogynie.) Calice très - petit; corolle monopétale, tubulée, bossue ou prolongée en éperon à sa base , partagée en son limbe en cinq lobes inégaux ; une à quatre étamines , le plus souvent trois; un à trois stigmates ; une graine couronnée par le calice, dont les dents nombreuses , d’abord roulées en dedans pendant la floraison , se déroulent et deviennent plumeuses à la matu- rité du fruit. 1. VALÉRIANE ROUGE. V’aleriana rubra; L. %. Indigène. Tige de trois pieds ; feuilles lancéolées , très-entières, glau— ques ; de juin en octobre, fleurs très-nombreuses , pourpres, rouges ou blanches , selon la variété, en panicule terminale ; une étamine; corolle éperonnée. Pleine terre ordinaire, mais un peu chaude; multiplication de graines semées en place, en automne ou au printemps , ou par éclat des pieds. 128 VALÉRIANÉES. 2. VALÉRIANÉ DIOÏQUE. ’aleriana dioica; L. Z. Indigène. Tige simple, de deux pieds; feuilles pinnatifides, veinées en dessous, les inférieures ovales et très — entières; en mai et juin, fleurs blanches ou purpurines, à trois étamines , en co- rymbe. Pleine terre et même culture. 3. VALÉRIANE Pau. VW. phu ; L. Z. Indigène. Tige de cinq à six pieds, lisse; feuilles caulinaires pinnées, les radicales indivisées; de mai en juillet, fleurs blanches, à trois éta- mines, en panicule terminale. Pleine terre ordinaire ; même culture. 4. VALÉRIANE OFFICINALE. Ÿ. officinalis; L. %. Indigène. Tige de trois à quatre pieds, sillonnée; feuilles toutes pin- nées , à folioles dentées, lancéolées ; de juin en octobre, fleurs rougeâtres, à trois étamines, en panicule terminale. Pleine terre et même culture. Cette plante est tonique, antispas— modique, emménagogue, sudorifique, vermifuge et anti- épileptique. 5. VALÉRIANE A FEUILLES TERNÉES. Ÿ. tripteris ; L. L. Des Alpes. Tige d’un pied , presque simple ; feuilles dentées : les radicales cordiformes , les caulinaires ternées, ovales-oblon- gues; au printemps, fleurs blanches, à trois étamines, en panicule terminale ; involucre diphylle, sétacé. Pleine terre et même culture. G. VALÉRIANE DE MONTAGNE. Ÿ”. montana; L. %. Des Alpes. Tige de dix-huit pouces , simple: feuilles ovales-oblongues, dentées; de mars en mai, fleurs d’un blanc rougeatre, à trois étamines, en panicule terminale. Pleine terre et même culture. 7. VALÉRIANE DES PYRÉNÉES. Ÿ, pyrenaïca; L. %. Midi de la France. Tige de deux pieds, simple; feuilles caulinaires cordiformes, dentées, pétiolées , celles du sommet ternées ; en mai et juin, fleurs purpurines , à trois étamines, en pani- cule terminale. Pleine terre et même culture. VALÉRIANELLE. Fœdia ; Goerr. (T'riandrie-monogynie.) Calice petit, persistant, à dents droites, dont le nombre varie depuis un jusqu’à douze; corolle tubulée, ayant son limbe partagé en cinq découpures inégales ; deux ou trois étamines ; une graine couronnée par le calice. 1. VALÉRIANELLE DE SIRÉRIE. Fœdia sibirica ; VAL. @. Si- RUBIACÉES, 129 bérie. Tige d'un pied; feuilles radicales ovales-oblongues, les caulinaires pinnatifides; en mai et juin , fleurs d’un jaune brillant, disposées en espèce d'ombelle terminale; quatre étamines ; semences adnées à une ps ovale. Pleiné terre, et culture des valérianes. 2. VALÉRIANELLE DOUCETTE, mâche. Fæœdia locusta; Van. Voyez f'alerianella locusta olitoria, tome IE ,"page 395. ORDRE III. LES RUBIACÉES. — AUBIA CEE. Plantes herbacées cu ligneuses ; ti ges droites. où couchées , tétragones dans les espèces Le bacces,, cylin- driques x vs Le espèces ligneuses,souvent hérissées de, poils ou d'aiguillons crochus et accrochans; feuilles simples, entières ; opposées et rénniés à leur base parune: gaine cilite ou des stipules intermédiaires , ou verticil- lées an nombre de trois jusqu'à dix: Zr/florescence và- riée ; ‘calice PE bros ri à Hinbe divisé OTE ou cinq lobes ; quatre ou 2 étamines, Fo ne Y antage, insérées $ surle tube de la corolle cl Iternes avec. ses divisions ; oyaire inférieur, surmonté. d un. seul style. il rarement de des ; et terminé le plus,souvent par,deux, stigmates. Deux coques :monospermes ,;:ne!s'ouvrant, pas, ressemblant à des graïnes nües : ou une baie, ou une capsule ; souvent à deux loges tantôt monos- permes tantôt polyspermes, quelquefois’à une où plu sieurs logés; embryon édtoure Par ü tn” “raté périspèrine édrne." 314155} Le, i 1 HW JeliD CNE & , ELAEEN EE DEC 119 Barr jai Graines accolées ; ordinairement quatre étamines. 111!" [RIVES | SHÉRARDIE. Sherardia; L. DL, pere manne sentais Calice à quatre dents; corolle DE dibelibienin, quadrifide ; 4 9 130 RUBIACÉES. deux graines oblongues, planes d’un côté, convexes de l’au- tre, couronnées par le calice persistant. 1. SHÉRARDIE DES CHAMPS. Sherardia arvensis ; L. ©. Indi- gène. Tige de cinq à six pouces; feuilles toutes verticillées ; en mai et juin, fleurs bleuâtres, en ombelle terminale et munie d’une collerette. Pleine terre; multiplication de grai- nes en place au printemps. Plante de collection botanique. ASPÉRULE. Asperula ; L.(T'étrandrie-monogynie.) Galice à quatre dents; corolle infondibuliforme, quadrifide (rare- ment à trois divisions et trois étamines) ; deux baies sèches, globuleuses, monospermes , réunies ensemble, non-couron- nées par le calice. | 1. ASPÉRULE ODORANTE, petit muguet. Æ#sperula odorata; L. Y. Indigène. Tige de “huit à à dix pouces, simple ; feuilles lancéolées , en vérticilles dehuit ; d’avril enjuin, fleurs blan— chés, sur dès pédoncules Fstiduléé: Jolie petite plante dont les fleurs à odeur de muguet, deviennent de plus en plus odo- rantes, à mesure qu’elles se dessèchent. Pleine terre un peu légère et/ombragée; multiplication de graines ou paréclats. - GAÏLLET jœeaillélait. Gélium; L. (T'étrandrie-monogy- nie.) Calice à quatre dents; corolle en roue ou en eloche, quadrifide {très-rarement à trois étamines et trois divisions); deux graines arrondies, accolées l’une à l’autre, non cou— ronnéés. 1. GAILLET GLAUQUE. Galium glaucum; L. %. Indigène. Tige cylindrique, très-rameuse , d’un à deux pieds; feuilles linéaires ; roulées sur les bords, lisses en dessous; rameaux et pédoricules tichotomes;! de juin en septembre, fleurs asséz grândes, blanches , campanulées ; en petites ombellès termi- nales ; fruits nus ou: glabres. Pleine terre ordinaire ; muli- plieation de graines en place au printemps , ou Pas l'éclat des pieds. Tous se éultivent de mème. . 2. Gaizcer |parsu. G.aristatum ; Pres. %. Italie. Feuilles, en aile de huit, lancéolées, lisses; en juillet, fleurs en panicules capillaires , à pétales aristés; semences glabres. Pleine terreet mème culture: 3. GAIËLET A FEUILLES DE LIN. G. linifolium; Air. %. Eu- ropé méridionale. Tige droite | tétragoné où cylindrique, de deux pieds ; feuilles en vérticilles de sept à huit, linéaires- RUBIACÉES. 131 lancéolées , lisses ; en juillet et août , fleurs blanches, en pa- nicules, et à pédoncules linéaires. Pleine terre et même culture. On cultive encore quelques espèces de gaillet dans les collections botaniques. CRUCIANELLE. Crucianella ; L.(T'étrandrie-monogynie.) Calice bifide ; eorolle infondibuliforme , à tube grèle, à limbe à quatre ou cinq divisions ; deux graines oblongues, non couronnées. 1. CRUCIANELLE MARITIME. Crucianella maritima; L. P. France méridionale. Tige d’un pied , couchée, rameuse, très- feuillée; feuilles quaternées , mucronées ; de juin en juillet, fleurs jaunâtres , opposées , à cinq divisions. Orangerie; terre légère ; multiplication de boutures et éclats des pieds, ou de graines semées au printemps à exposition chaude, CROISETTE. Z’alantia; L. (T'étrandrie-monogynie.) Ca- lice très-petit, presque entier ; corolle en roue ou en cloche, à trois ou quatre divisions ; une seule graine (la seconde avor- tant ordinairement), globuleuse ou à trois cornes; fleurs mâles à trois ou quatre divisions , à trois ou quatre étamines, et mêlées aux hermaphrodites. 1. CROISETTE VELUE. /’alantia cruciata; L. %. Indigène. Tige de deux pieds, couchée; feuilles quaternées, ovales, sessiles, trinerves et velues; de mai en novembre, fleurs jau- nes, petites, quadrifides, sur des pédoncules latéraux et diphylles. Pleine terre ordinaire; multiplication de graines et d'éclats. Plante de collection botanique , comme toutes celles de ce genre et du genre précédent. GARENCE. Rubia; L. (T'étrandrie-monogynie.) Calice à quatre dents ; corolle campanulée, quadrifide, quelquefois à cinq divisions et cinq étamines ; deux baies arrondies, glabres. 1. GARENCE DES TEINTURIERS. Rubia tinctorum ; L. %. Indi- gène. Racine jaune intérieurement, rouge à l'extérieur ; tiges nombreuses, grimpantes, aiguillonneuses; feuilles lancéo- lées, en verticilles de quatre à six, garnies de dents crochues ; en juin, fleurs petites, jaunâtres, axillaires. Terre légère, substantielle et fraiche, bien amendée et ameublie ; semer en mars ou avril , à la volée ou en rayons, quatre-vingts livres de graines par hectare , ou éclater et planter des œilletons à la fin de septembre et en octobre. Cette dernière méthode, 132 RUBIACÉES, étant moins avantageuse que la première, ne doit s’employer que dans le cas où on manque de graines. Biner, sareler, buter les pieds, ouvrir le cours à des irrigations si cela est possible, tels sont les soins ordinaires que l’on donne à la garence cultivée en grand. À l'automne de la troisième année, on recueille les racines, on les dessèche , on les met en pou- dre, et on les emploie dans les arts pour teindre en rouge et en jaune. 2. GARENCE A FEUILLES EN COEUR. Rubia cordifolia; L. %. Russie. Tige d’un pied, carrée, couchée ; feuilles cordiformes, oblongues, trinerves , en verticilles de quatre à huit, persis— tantes ; fleurs petites, blanchätres, en panicules latérales. Cette plante, de collection botanique, ne demande pas d’autres soins que la précédente. ANTHOSPERME. Ænthospermum ; L. (Diæcie-tétrandrie.) Calice très-petit, à quatre dents; corolle à tube conique, court, à limbe partagé profondément en quatre découpures ovales-lancéolées , roulées en dehors ; fruit oblong , se parta- geant en deux graines à sa maturité; fleurs dioïques. 1. ANTHOSPERME D'ÆTHIOPIE. Anthospermum æthiopicum ; L. n. Afrique. Tige droite, rameuse, pyramidale , de quatre à cinq pieds ; feuilles un peu verticillées , linéaires, glabres, persistantes; en juin et juillet, fleurs jaunâtres, petites, axillaires. Toute la plante exhale une agréable odeur d'im- bre. Orangerie éclairée et sèche ; terre franche légère , subs- tantielle; en été, arrosemens fréquens et exposition un peu ombragée; multiplication par marcottes, ou par boutures étouffées sur couche au printemps. Arbuste agréable. Secr. II. Deux graines accolées ; quatre étamines, rarement cinq ou six. HOUSTONIE. Houstonia ; L. ( T'étrandrie-monogynie. ) Calice à quatre dents ; coroile infondibuliforme, quadrifide ; quatre étamines très-petites ; un ovaire supérieur ; chargé de deux styles; capsule arrondie, didyme, à deux valves, à deux loges dispermes. 1. HousTONIE ÉCARLATE. Houstania coccinea ; ANDREwW. Bou RUBIACÉES. 133 vardia triphylla ; Air. Ixora americana ; JacQ. F,. Mexique. Tige sous-frutiqueuse, droite , rameuse, de deux à trois pieds ; feuilles ovales-lancéolées, un peu ternées, persistantes ; en août, fleurs d’un rouge éclatant , à tube peu évasé , en om- belles. Far. A fleurs blanches. Orangerie sèche et éclairée; terre franche légère ; multiplication de marcottes , et de bou- tures étouffées sur couche tiède au printemps, ou en pleine terre à bonne exposition en juin; elles fleurissent dans l’an- née. Plante charmante. 2. HOUSTONIE À FLEURS BLEUES. Aoustonia cœrulea ; L. %. Virginie. Tiges grèles, de quatre à cinq pouces ; feuilles radi- cales ovales-spatulées, étalées sur la terre, celles de la tige opposées ; tout l’été, fleurs bleues, solitaires, les premières sur des pédoncules géminés. Pleine terre légère et fraiche, ou , mieux , plate-bande de terre de bruyère; multiplication de graines , et par l’éclat des pieds. SPERMACOCÉ. Spermacoce ; L. (T'étrandrie-monogynie.) Calice à quatre dents; corolle infondibuliforme, à quatre divisions ; quatre étamines; deux capsules oblongues, con- nées : chacune d’ellessmonosperme et terminée par deux cornes à son sommet. 1. SPERMACOCÉ VERTICILLÉ. Spermacoce verticillata ; L. F,. Antilles. Tige de trois ou quatre pieds, glabre comme toute la plante ; feuilles lancéolées, verticillées ; de juin en août, fleurs petites, blanches , en verticilles globuleuses ou en tête. Serre chaude ; terre légère; multiplication de graines sur couche chaude et sous châssis au printemps, ou de boutures et marcottes sur la même couche. PHYLLIS. Phyllis ; L. (Pentandrie-digynie.) Calice bifide ; corolle à cinq divisions; cinq étamines; deux styles; deux graines oblongues, conniventes , planes d’un eôté , convexes de l’autre, plus larges dans leur partie supérieure , et atta- chées à un axe central, filiforme. 1. PHYLLIS À FEUILLES TERNÉES. Phyllis nobla; L. F. Des Canaries. Tige de deux à trois pieds, droite, glabre ; feuilles Jlancéolées, sessiles, en rosettes au sommet des rameaux, persistantes; en juillet et août , fleurs verdâtres , petites, eu panicules terminales. Serre tempérée ; terre franche légère , subitantielle; exposition chaude et arrosemens fréquens en 134 AUBIACÉES. été; multiplication de graines sur couche au printemps, ou de boutures sur couche ombragée en été. Secr. III. Un fruit à deux loges polyspermes; cinq étamines. GRATGAL. Randia ; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice à cinq divisions ; corolle infondibuliforme , à limbe partagé en cinq découpures ; cinq étamines insérées à l’orifice de la corolle, et ayant leurs filamens extrèmement courts ; une baie arrondie, à peine couronnée à son sommet, partagée en deux loges polyspermes. 1. GRATGAL ÉPINEUX. Randia aculeata; L. Randia Latifolia ; Lam. Gardenia randia ; Wu. Gardenia aculeata ; Air. B. Des Antilles. Tige grosse , de dix à douze pieds, à écorce ra- boteuse; feuilles ovales — spatulées, épineuses, luisantes , persistantes; de mars en septembre, fleurs blanches, axil- laires. Serre tempérée ; terre franche légère; multiplication de graines semées au printemps.sur couche chaude et sous châssis, de marcottes et de boutures. PINCKNEYA. Pinckneya; Micn. ( Pentandrie - mono- gynie. ) Calice à cinq divisions inégales , une ou deux d’entre elles plus grandes et ayant la forme de bractées ; corolle in fondibuliforme, à tube allongé, à limbe partagé en cinq découpures ; cinq étamines insérées à la base du tube; cap— sule à deux loges, s’ouvrant jusqu’à moitié en deux valves, et contenant chacune plusieurs graines. 1. PINCKNEYA PUBESCENT. Pinckneya pubens; Micu. F. Amé- rique septentrionale. Tige droite, à rameaux opposés; feuil- les ovales, cotonneuses en-dessous ; presque toute l’année, fleurs moyennes, blanches , rayées de pourpre, en faisceaux paniculés. Pleine terre fraiche et légère, ou, mieux, plate- bande de terre de bruyère ; multiplication de graines semées au printemps sur couche tiède, et rentrer le jeune plant en orangerie pendant les deux premières années, ou de mar- cottes , et de boutures étouffées. RONDELIER. Rondeletia; PLum. ( Pentandrie-monogy- nie.) Calice à cinq divisions ; corolle infondibuliforme , un peu ventrue à sa partie supérieure, et ayant son limabe par- tagé en cinq découpures obtuses; cinq étamines non sail- RUBIACÉES. 135 lantes ; capsule arrondie, bacciforme, couronnée par le ca- lice, à deux loges polyspermes , et s’ouvrant en deux parties à son sommet. 1. RONDELIER À TROIS FLEURS. ARondeletia triflora; Vans: Rondeletia pilosa; Wuxv. P. Antilles. Arbrisseau à feuilles ovales, velues des deux côtés ; fleurs à quatre étamines, sur des pédoncules axillaires, trifides , plus courts que les feuilles. Serre chaude et taunée; terre franche , substantielle; arro- semens fréquens pendant la végétation; multiplication de graines sur couche chaude, de boutures étouflées sur Ja même couche , et de rejetons. 2. Roxpenier p'AmMÉriQuE. À. americana ; L. B. Antilles. Tige de sept à huit pieds , droite, glabre, rameuse ; feuilles sessiles, lancéolées , oblongues, persistantes ; fleurs blanches, un peu odorantes, en panicule dichotome. Serre chaude et mème culture. 3. Rowpeutier vecu. À. hirta; WarrTz. P. Antilles. Feuilles oblongues, acuminées , velues, raides, nerveuses en des- sous ; fleurs d’un jaune roussâtre , sur des pédoncules axil- laires , trichotomes et droits. Serre chaude et même culture. 4. RonbELIER oDoRanT. À. odorata; L. F;. Amérique méri- dionale. Feuilles pétiolées, un peu ovales, obtuses ; fleurs d’un beau rouge vermillon, exhalant une agréable odeur de vio- lette ; serre chaude et même culture. GARDÉNIE. Gardenia; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice à cinq dents ou cinq divisions, à découpures quelquefois obliques ; corolle infondibuliforme , à tube souvent allongé, à limbe plan, ayant cinq à neuf divisions ; cinq étamines à anthères oblongues, sessiles, cachées à l’entrée du tube ou très-peu saillantes; capsule bacciforme , à deux ou quatre loges, contenant chacune plusieurs graines disposées longe tudinalement sur un double rang. - 1. GARDÉNIE RAMPANTE. Gardenia radicans; Tuuxs. F. Du Japon. Tige rampante, grèle, radicante, inerme; feuilles lancéolées; fleurs blanches , odorantes , à corolle hypocraté- riforme, obtuse, et calice angulé. Orangerie éclairée ; terre légère ou de bruyère ; exposition ombragée en été, et arrose- menus fréquens pendant la végétation ; dépotage tous les deux aus après la floraison; multiplication de graines semées au 136 RUBIACÉES. printemps sur couche chaude et sous châssis, de boutures étouffées.et de marcottes. 2. GARDÉNIE A GRANDES FLEURS, jasmin du Cap. Gardenia florida; L. B. Du Cap. Tige de quatre à cinq pieds; feuilles elliptiques, persistantes; de mai en septembre, fleurs blan- ches , à odeur de gérofle; corolle hypocratériforme; divisions calicinales verticales, lancéolées, subulées. 7’ar. À fleurs doubles, que l’on peut greffer sur celle à fleurs simples. Serre chaude et même culture. Charmant arbuste, 3. GARDÉNIE À LONGUES FLEURS. G. longiflora; Air. F. Sierra-Leone. Tige de dix à onze pieds, très-rameuse, iner- me; feuilles lancéolées ; corolle très-longue, velue, aiguë ; baie grosse et mangeable. Serre chaude et mème culture, 4: GARDÉNIE À FLEURS TUBULEUSES. G.. tubiflora ; ANDrEw. P. Sierra-Leone. Arbrisseau inerme; feuilles elliptiques, on- dulées ; fleurs blanches, ternées, exhalant une odeur très- agréable ; divisions de la corolle linéaires et réfléchies ; tube filiforme et très-long, Serre chaude et même culture. 5. GARDENIE DE TuuNBERGE. G. thunbergia; Air. G. verti- cillata; Lam. F. Du Cap. Tige droite, de quatre pieds, très- ramneuse au sommet; feuilles elliptiques, acuminées des deux côtés, persistantes ; fleurs blanches, fort belles, de deux pouces de largeur, à tube long de trois ; calice à divisions dilaiées et capuchonnées au sommet. Serre chaude et même culture. 6. GARDÉNIE À LARGES FEUILLES. G. latifolia; Air. M. Des Indes. Arbrisseau irierme; feuilles obovales, arrondies, per- sistantes ; fleurs à corolle hypocratériforme ; divisions cali- cinales subulées, obtuséiment carénées. Serre chaude et même culture. 7: GARDÉNIE CAMPANULÉEs G: rothmannia; L. F: Du Cap. Tige de cinq à six pieds , à rameaux noueux ; feuilles oppo- sées , oblongues ; stipules subuléés ; fleurs blanches, d’une odeur très-agréable ; divisions calicinales subulées, cylindri- ques, de lalongueur du tube +: celui-ci court et glabre. Serre chaude et même culture. Si GARDÈNIE : Épiveuse. G, armata; Swartz. . Marti- nique. Arbuste:épineux ; épines des rameaux terminales et quâterñées ; fleurs agrégées ;. divisions calicinales linéaires ; ennéiformes, Serre chaude et même culture. : RUBIACÉES. 137 MACROCNEMON. Macrocnemum ; JAcQ. (Pentandrie-mo- nogynie.) Calice campanulé , en gobelet, à cinq dents; co- rolle à cinq lobes, campanulée où infondibuforme; cinq étamines insérées au fond du tube; anthères dans l'entrée ; capsule turbinée , à deux loges, contenant beaucoup de se- inences imbriquées. 1. MacrocNEMON ÉLÉGANT. Macrocnemum speciosum ; JacQ. D. Des Caraques. Tige de cinq à six pieds ; feuilles très-en- tières , lancéolées-elliptiques ; fleurs roses en dehors, rouges en dedans, velues, nombreuses, en panicules munies de bractées grandes et roses. Charmant arbrisseau. Serre chaude; terre légère; multiplication de marcottes et de boutures étouf- fées sr couche chaude. DENTELLE. Dentella; Forsr. ( Pentandrie - monogyn'e.) Calice à cinq divisions, resserré sous le limbe; corolle infon- dibuliforme, à cinq divisions dont trois tridentées ; cinq éta- mines à filamens courts et anthères oblongues non saillantes ; capsule pyriforme, couronnée, à deux loges polyspermes ; les réceptacles des semences saillans entre les loges. 1. DENTELLE RAMPANTE. Dentella repens ; Forsr. Oldenlan- dia repens; L. ©. Nouvelle - Hollande. Tige rampante, fili- forme , articulée, radicante ; feuilles très-entières , lancéolées, petites ; en juillet, fleurs axillaires , solitaires, presque ses- siles; capsule presque globuleuse, couverte de poils obtus, creux et luisans. Pleine terre légère, à exposition chaude ; multiplication de graines sur couche chaude au printemps ; repiquer en place. QUINQUINA. Cinchona ; L. (Pentandrie-monogynie.) Ca- lice campanulé, à cinq dents ; corolle infondibuliforme ; limbe à cinq divisions velues en dedans et droites, ou ouvertes et glabres ; cinq étamines à filamens oblongs insérés au milieu du tube, et anthères longues la plupart saillantes ; un style à stigmate en massue , presque bifide; capsule oblongue , cou- ronnée, à. deux valves et deux loges : les valves formant la cloison par leurs bords réfléchis ; dans chaque loge plusieurs semences comprimées, bordées, fixées sur un réceptacle central. 1. Quivquixa Des Caraïges. Cinchona caribæa; Swarrz. C. jamaïcensis; VVriGatT. F. Amérique méridionale. Ar- brisseau à rameaux glabres, tachetés de blanchâtre; feuilles 138 RUDBIACÉES. ovales-lancéolées, glabres et très-entières, stipulées et conr- tement pétiolées; fleurs d’un jaune pâle , pédonculées , axil- laires, solitaires; étamines saillantes. Serre chaude; terre franche légère, substantielle; multiplication de marcottes, et de boutures étouffées sur couche chaude. 2. QUINQUINA oFrFIcINALE. Cinchona officinalis ; Van. A. Du Pérou. Feuilles ovales -lancéolées, glabres ; fleurs velues, en panicules terminales, ouvertes et dichotomes; capsule ob- longue, marquée de lignes élevées et d’une couleur plus fon- cée. Serre chaude et même culture. Tout le monde connaît l'emploi que l’on fait en médecine de lécorce de ce quin- quina et de celle de quelques autres espèces. GÉNIPAYER. Genipa; Wuiv. ( Pentandrie-monogynie.) Calice tubuleux ou turbiné, presque entier; corolle hypo- cratériforme, à limbe grand et à cinq divisions ; cinq anthè- res sessiles , longs , saillans à l’entrée de la corolle ; un style à stigmate en massue , entier ou simple ; baie grande, charnue, rétrécie et tronquée au sommet, biloculaire , polysperme. 1. GÉNIPAYFR D’AMÉRIQUE. Genipa americana; L. Gardenii genipa ; SWARTZ. Ph. Amérique méridionale. Arbre élevé dans son pays natal; feuilles lancéolées , presque sessiles, entières, formant rosette au sommet des rameaux; en juin, fleurs blanches, odorantes, en bouquets terminaux ; fruit mangea- ble , d’un vert blanchâtre, de la grosseur d’un citron. Serre chaude ettannée ; terre franche légère, substantielle ; multipli- cation de marcottes et boutures étouffées sur couche chaude. 2. GÉNIPAYER À FEUILLES OBLONGUES. G. oblongifolia; Pers. BR. Du Pérou. Arbre élevé dans son pays natal; feuilles ovales- oblongues, presque sessiles ; fleurs en grappes terminales ; fruit de la grosseur d’une pèche , dont la pulpe fournit une couleur noire et très-tenace ; bois rose , estimé pour l’ébénis- terie. Serre chaude et même culture. PORTLANDE. Porilandia; L. ( Pentandrie -monogynie.) Calice grand , à cinq divisions ; corolle très-grande, infondi- buliforme , à tube dilaté au sommet; limbe à cinq divisions étalées et recourbées ; cinq étamines insérées au fond du tube, à anthères droites, longues et peu saillantes ; capsule à cinq angles, rétuse, couronnée, biloculaire , à deux valves parta- gées par une cloison, polysperme. RUBIACÉES. 139 1. PORTLANDE À GRANDES FLEURS. Portlandia grandiflora; SwarTz. D. Jamaïque. Tige droite et rameuse ; feuilles lan— céolées — elliptiques, d’un beau vert, persistantes; en juillet et août, fleurs blanches, longues et grandes, semblables à celles des datura , à tube eannelé. Bel arbrisseau. Serre chaude ; terre franche, substantielle ; arrosemens fréquens en été, modérés en hiver; multiplication de graines tirées de son pays natal, de marcottes, et surtout de boutures étouffées sur couche chaude. Sect. IV. Un fruit à deux loges monospermes; quatre étamines. IXORE. Zxora; L. ( T'étrandrie - monogynie.) Galice très- petit, quadrifide; corolle infondibuliforme, à tube grèle, à limbe partagé en quatre découpures obtuses; quatre étamines à anthères presque sessiles , saillantes ; capsule bacciforme , couronnée à son sommet. 1. IXURE ÉCARLATE. [rora coccinea; Wiiio. PB. Indes. Tige rameuse , glabre, de trois à quatre pieds; feuilles ses siles , elliptiques, obtuses, mucronées , persistantes ; en juil- let et août, fleurs nombreuses, écarlates, en corymbes termi- naux. Serre chaude ; terre franche légère ; arrosemens en été; multiplication de marcottes, rejetons, et boutures étouffées sur couche chaude. 2. ÎIKORE À PETITES FLEURS. J. parviflora; Vaur. F. Des Indes. Il diffère du précédent par ses feuilles un peu pétio- lées, lancéolées-oblongues, et par ses fleurs plus petites, en panicule terminale. Serre chaude et mème culture. 3. IxorE Banc. I. alba; L. I. lanceolata ; Lam. B. Indes. Tige de deux à trois pieds, rameuse; feuilles ovales - lancéo- lées, persistantes ; fleurs jaunes ou rougeâtres , à tube long et grêle, fasciculées. Serre chaude et même culture. 4. IxoRE DE L’Inpe. 1. pavetta; ANDREw. Pavetta indica ; L. h. Des Indes. Arbrisseau d’un pied , formant buisson, glabre; feuilles ovales-lancéolées , ondulées , obtuses, pétio- lées, persistantes; d’août en octobre , fleurs jaunâtres, odo- rantes, en corymbes. Serre chaude et même culture. 5. TxORE À FEUILLES TERNÉES. 1. ternifolia; Cav.F. Nouvelle- Espagne. Tige d’un pied et demi , simple, rougeâtre ; feuilles 140 RUBIACÉES. ternées, lancéolées, presque sessiles; fleurs d'un écarlate foncé, fasciculées. Serre chaude et même culture. 6. IxoRE D’AMÉRIQUE. Îxora americana ; Pers. T. Ja- maïque. Arbuste à feuilles ternées , lancéolées-ovales ; fleurs en thyrses. Serre chaude et même culture. 7- ÎxORE FascicuLÉ. Z. fasciculata; SwarTz , prod. Chome- lia fasciculata ; Swarrz, fl. Ind. occid. F. Jamaïque. Ar- buste à feuilles ovales, elliptiques, cellés des rameaux un peu fasciculées ; fleurs portées par des pédoncules filiformes or- dinairement triflores. Serre chaude et même culture. 8. IxorEe mucrirLore. 7. rnultiflora ; Swartz. P. Jamaïque. Feuilles lancéolées - ovales, fasciculées ; pédoncules agrégés, uniflores, très - courts; baie monosperme. Serre chaude et même culture. Secr. V. Un fruit à deux loges polyspermes; six étamines ou plus. COUTARÉE. Coutarea ; AUBLET. (Hexandrie-monogynie.) Calice à six divisions subulées et caduques ; corolle grande, infondibuliforme , à six divisions , et à tube ventru, courbé ; six étamines insérées à la base du tube, à anthères longues, linéaires, saillantes ; un style surmonté d’un stigmate sil- lonné; capsule infère, biloculaire, à deux valves, polys- perine ; graines imbriquées, membraneuses sur les bords. 1. COUTARÉE AGRÉABLE. Coularea speciosa; AuBLET. Portlan- dia hexandra; L.F,. De Cayenne. Arbrisseau touffu, de douze à quinze pieds , à rameaux opposés; feuilles opposées, courtement pétiolées, ovales-arrondies, stipulées, persis- tantes; en été, fleurs odorantes, longues de trois pouces, pourpres, fort belles. Serre chaude; terre légère, et, mieux, libre dans une couche de terre de bruyère; multiplication de marcottes, et de boutures étouffées sur couche chaude. MARMOLIER. Duroia ; L. (Hexandrie - monogynie.) Ca- lice cylindrique, tronqué; corolle tubuleuse, cylindrique, à six divisions ouvertes et obtuses; six anthères oblongues, sessiles dans le tube; deux stigmates; fruit grand, globuleux, velu , couronné, contenant plusieurs semences planes et dis- posées sur deux rangs. 1, ManmouiEr veLv. Duroia ertopila ; L. Genipa mariancæ ; RUBIACÉES,. 141 Ricuarnn. D. Surinam. Arbre assez élevé dans son pays natal, entièrement velu ; feuilles ovales-oblongues , assez grandes , en touffes terminales ; fleurs blanches, sessiles, terminales, rassemblées au sommet des rameaux; fruit très -gros, globu- leux, déprimé, d'un goût agréable. Serre chaude; terre légère, substantielle ; multiplication de marcottes et de bou- tures étouffées sur couche chaude. HILLIE. AHillia; L.( Hexandrie-monogynte.) Calice dou- ble , l'inférieur à six divisions , le supérieur en ayant deux à quatre ; corolle à tube cylindrique et très-long, à limbe graud, ouvert, à six divisions aiguës; six anthères presque sessiles à l’entrée du tube de la corolle; stigmate en tête; fruit oblong , comprimé, à deux loges polysperines ; semences che- velues. 1. Hicuié parasite. Hillia parasitica; L. H. longiflora; Swarrz. D. Antilles, Tiges rampantes ou droites, cyhndri- ques , radiçantes ; feuilles ovales , entières, glabres ; en juillet et août, fleurs d’un blanc jaunâtre, sessiles, terminales , lon- gues de six pouces. Serre chaude et culture du genre précé- dent; terreau végétal. Secr. VI. Un fruit à deux loges monospermes ; cinq étamines. SÉRISSE. Serissa; Cox. ( Pentandrie - monogynie.) Ca- lice à cinq divisions; corolle infondibuliforme, ciliée à son orifice, ayant son limbe partagé en quatre ou cinq divisions; étamines à filamens très-courts , à anthères contenues dans le tube de la corolle; style bifide ; capsule bacciforme. 1. SÉRISSE FÉTIDE. Serissa fœtida; Wirro. Buchosia co- prosmoides ; L'Hérir. Lycium fœtidum; L. Lycium indicum ; Rerz. Lycium japonicum; Tauxs. F. Du Japon. Tige de deux pieds , très-rameuse; feuilles petites, ovales-lancéolées, persistantes ; tout l'été , fleurs blanches, solitaires , axillaires et sessiles. 7’ar, À fleurs doubles. Orangerie; exposition chaude en été ; terre franche légère , substantielle ; multipli- cation par la séparation des drageons, ou de boutures étouffées sur couche. CIOCOQUE. Chiococca; L. ( Pentandrie-monogynie.) Ca lice à cinq dents; corolle infondibuliforme, à limbe partagé 142 RUBIACÉES. en cinq découpures pointues; étamines non saillantes ; cap- sule bacciforme, arrondie, comprimée, couronnée, un peu striée par la A CiocoquE À GrAppes. Chiococca racemosa; L. F. An- ne Arbuste de trois à quatre pieds, à branches longues et sarmenteuses ; feuilles ovales, acuminées, persistantes ; en septembre, fleurs d’un blanc jaunätre, unilatérales et pen- dantes, en grappes un peu divisées. Serre chaude ; terre lé- gère; multiplication de boutures étoufféés sur couche chaude. PSYCOTRE. Psycotria; L. (Pentandrie - monogynie.) Ca- lice persistant, à cinq dents ; corolle tubulée, à limbe court, à cinq divisions ; étamines non saillantes ; capsule bacciforme , arrondie ou ovale, contenant deux graines planes d’un côté, convexes et sillonnées de l’autre. 1. PSYCOTRE oNDULÉ. Psycotria undulata; Jaco. B. Des Antilles. Arbuste de deux à trois pieds, à tige droite et ra- meuse ; feuilles opposées, lancéolées, très -entières, molles, ridées , plissées , ondulées, persistantes ; en différens temps, {leurs petites, blanches, en panicules dichotomes et termi- nales. Serre chaude et tannée; terre franche légère, subs- tantielle ; arrosemens fréquens pendant la végétation ; multi- plication de graines sur couche chaude, de boutures étouffées sur la même couche, de marcottes et de rejetons. 2. PSYCOTRE A FEUILLES D’ORANGER. P. citrifolia; SwarTz.B. Amérique méridionale. Feuilles elliptiques, acuminées, un peu coriaces, persistantes; stipules ovales, persistantes ; fleurs en panicules courtes; baie oblongue, à côtes. Serre chaude et même culture. CAFFEYER , caffé, ou café. Coffea ; L. (Pentandrie-mono- gynie.) Calice très-petit, à quatre dents ; corolle infondibuli- forme , à tube allongé et à limbe plan, partagé en quatre ou cinq découpures ; étamines saillantes ; baie arrondie, de la grosseur d’une cerise, ombiliquée à son sommet, contenant deux graines, ovales, convexes d’un côté, aplaties de l’autre avec un sillon longitudinal , et unies l’une à l’autre. 1. CAFFEYER D’ARaDtE. Coffea arabica; L.F,. Arbrisseau de douze à quinze pieds, droit et rameux ; feuilles oblongues, ovales, acuminées, un peu ondulées, luisantes , persistantes ; tout l’été, fleurs blanches , sur des pédoncules axillaires et RUBIACÉES. 143 agrégés, odorantes, semblables à celles du jasmin. Serre chaude; terre franche légère, substantielle; arrosemens fré- quens en été, modérés en hiver; dépotage annuel , avec la précaution de ne pas donner des pots trop grands; multipli- cation de graines semées en pelits pots aussitôt la maturité, sur coache chaude et sous châssis, ou de marcottes. Il faut souvent laver le feuillage , afin de le délivrer des cochenilles qui l’attaquent ordinairement. Tout le monde connaît l'usage que l’on fait du café, etilest suflisamment prouvé aujourd’hui que cette boisson agréable est tout-à-fait innocente pour les gens en état de santé. Les premiers pieds de caffeyers qui furent cultivés daus nos colonies, y furent transportés d'Eu- rope par M. Desclieux. ‘ DANAIDE. Pœderia ; L. (Pentandrie -monogynie.) Calice petit, à cinq dents; corolle infondibuliforme , à cinq lobes , velue en dedans ; anthères oblongues , presque sessiles, non saillantes ; capsule bacciforme, ovale, fragile. 1. Dawaive rérine. Pœderia fœtida; L. F. Des Indes. Tige grimpante, sarmenteuse; feuilles cordiformes, très- glabres, molles, persistantes ; fleurs en grappes axillaires, Serre chaude; terre légère; multiplication de marcottes et boutures. Cet arbrisseau , de collection botanique, exhale de toutes ses parties , quand on les froisse, une odeur très-désa- gréable. CANTI. Canthium; L. ( Pentandrie-monogynie.) Calice à cinq divisions ; corolle tubulée, courte, à cinq divisions ouvertes ; cinq étamines non saillantes ; style élevé, terminé par un stigmate en tête ou en massue; baie cortiqueuse, bilo- culaire, disperme ; semences convexes d’un côté, planes et sillonnées de l’autre. | 1. CanTi cOURONNÉ. Canthium coronatum; Lam. Gardenia spinosa; L. Gardenia dumetorum ; Air. Fj. Des Indes. Ar— brisseau rameux, hérissé d’épines longues d’un pouce et opposées ; feuilles ovales-cunéiformes , obtuses , persistantes ; fleurs velues, solitaires, à divisions calicinales foliacées ; baie couronnée. Serre chaude et culture des gardénies.. | CÉPHALIS, Cephœlis; Scures. (Pentandrie-monogynie.) Fleurs en tête, involucrées ; calice à cinq dents; corolle tu- 144 RUBIACÉES. buleuse; stigmate à deux parties ; baie disperme; réceptacle paléacé ; involucre de une à cinq, ou plasieurs folioles. CrpuaLiS ÉLEVÉ. Cephæœlis elata; Swarrz. À. Antilles. Arbrisseau à feuilles glabres, grandes ; fleurs en têtes #lobu- leuses et terminales, portées sur de longs pédoncules ; invo= lucre à deux folioles. Serre chaude; terre légère ; multiplica= tion de marcottes et boutures. ÉRYTHALE. Erythalis; Wuuvo. ( T'riandrie - dizynie.) Calice très - petit, à trois dents ; corolle à tube court, à cinq parties recourbées ; trois étamines saillantes ; stigmate aigu; baie de la grosseur d’un pois, couronnée, à dix stries , dix. loges et dix semences. ERYTHALE ARBRISSEAU. Erythalis fruticosa; Wirro. E. odorti- fera; JacQ. PR. Antilles. Arbrisseau. à tige droite; feuilles opposées, un peu ovales, luisantes et épaisses ; fleurs pédon- culées, en corymbes composés et terminaux. Serre chaude, et culture du genre précédent. VANGUIER. J’anguiera ; Van. (Pentandrie-monogy nie.) Calice très-petit, à cinq Pr at ; corolle #lobuleuse- campanu- lée, petite , velue à la gorge, à cinq divisions; cinq étamines à anthères oblongues, à peine saillantes ; stigimate bilamellé > baie en forme de pomme , ombiliquée , à quatre ou cinq loges et quatre ou cinq semences. -3$ 1. VANGUIER COMESTIBLE. V’anguiera edulis ; Van. B. Ile- de-France. Arbre à feuilles pétiolées, opposées ,. ovales, atté- nuées aux deux bouts, très-entières ; stipules connées, acumi- nées ; fleurs en cymes corymbiformes ; graines en LACET Serre chaude et culture du genre précédent. Secr. VH. Un fruita plusieurs loges né 7 —< | ste cg ou plusieurs étamines. 1 GUETTARDE. Guettarda ; (Pentandrie-monogy nie.) Calice très-court, cylindrique, à quatre dents très-petites ; corolle tubuleuse, allongée, à limbe ouvert, découpé en six à neuf divisions ; six à neuf étainines à anthèrés oblongues, presque sessiles, non saillantes; stigmate en massue ; drupé arrondi ; un peu aplati, contenant un noyau ordinairement à six lobes, et terminé intérieurement en autant de loges monospermes. RUBIACÉES. 149 1. GUErTARDE DE L'Inve. Guettarda speciosa; Lam.F. Du Malabar. Arbre de moyenne grandeur; feuilles ovales, lisses, nues des deux côtés ; fleurs blanches, veloutées en de- hors, imitant celles des jasmins, odorantes , ordinairement à neuf divisions , quelquefois à sept ou huit. Serre chaude; terre franche légère, substantielle; multiplication de mar- cottes , et de boutures étouffées sur couche chaude. 2. GUETTARDE RUDE. G. scabra; VENT, G. mathiola; PERS. Mathiola scabra ; Wiro. F. Antilles. Arbre à branches et rameaux opposés ; feuilles obovales , mucronées, rudes , vei- nées et pubescentes en dessous; en été, fleurs blanchäâtres, odorantes , souvent à six étamines. Serre chaude et même culture. 3. GuETTARDE vELUE. G. hirsuta; Pers. Langeria hirsuta ; flor. peruv. . Du Pérou. Arbre très-élevé dans son pays na- tal; feuilles oblongues, aiguës, pubescentes et très - veinées en dessous; fleurs nombreuses , en épis roulés; divisions de la corolle frangées et plissées ; fruit pentagone. Serre chaude et même culture. 4. GuerTrardE RUGUEUSE. G. rugosa; SwarTz. PF. Antilles. Arbres à feuilles un peu cordiformes, ovales, aiguës, rudes, cotonneuses en dessous; fleurs à six étamines, petites ; drupe écarlate. Serre chaude et mème culture. PLOCAMIER. Plocama; Air. (Pentandrie-monogynie.) Calice très-petit, à cinq dents; corolle campanulée, à cinq découpures oblongues; cinq étamines; baie un peu globu- leuse , à trois loges contenant chacune une graine linéaire, oblongue. 1. PLOCAMIER INCLINÉ. Plocama pendula ; Air. F. Des Ca- naries, Tige mince, articulée; feuilles linéaires, celles des entre-nœuds les plus longues. Orangerie; terre légère; mul- tiplication de marcottes et boutures. AZIER. Nonatelia; AUBLET. (Pentandrie-monogy nie. ) Ca- lice petit, à cinq dents; corolle tubuleuse , à cinq divisions ; cinq étamines saillantes ou renfermées dans la corolle ; baie petite, sphérique, striée, couronnée, à cinq loges; cinq semences. 1. ÂZIER À LONGUES FLEURS. Nonatelia longiflora ; AUBLET. P. De Cayenne. Tige fistuleuse , rameuse, de trois pouces ; feuil- 4. 10 146 RUBIACÉES. les opposées, lancéolées, acuminées, glabres et entières; fleurs en corymbes rameux et terminaux. Serre chaude; terre légère ou de bruyère; inultiplication de rejetons, et bou- tures étouffées sur couche chaude. Secr. VILL, Un fruit à plusieurs loges polyspermes ; cinq étamines. DUHAMÉLIE. Duhamelia, hamellia ; L. (Pentandrie-mo- nogynie.) Calice petit, à cinq divisions; corolle tubuleuse, cblongue, pentagone, à limbe à cinq divisions; cinq éta- mines insérées sur le milieu du tube, et à anthères oblon- gues ; stigmate obtus; baie ovale, sillonnée, couronnée, divisée intérieurement en cinq loges contenant chacune des graines nombreuses. 1. DUHAMÉLIE A FEUILLES VELUES, mort aux rats. Duha- melia patens; L. F. Antilles. Arbrisseau de cinq à six pieds, à tige droite et rameaux anguleux ; feuilles ternées ou quaternées, oblongues - lancéolées, pubescentes; fleurs rouges, unilatérales, en cymes. Serre chaude; terre franche légère, substantielle; multiplication de marcottes, et bou- tures étouffées sur couche chaude. 2. DUHAMÉLIE AXILLAIRE. D. axillaris; SwarTz. %. Jamaï- que. Tiges un peu herbacées ; feuilles ovales-lancéolées ; fleurs sessiles, un peu unilatérales, en grappes axillaires. Serre chaude et même culture. 3. DunAMÉLIE vENTRUE. D. ventricosa ; SWaRTz. P. Jamaï- que. Tige frutiqueuse; feuilles ternées, ovales, acuminées, luisantes ; de septembre en novembre, fleurs grandes , jau- nes , en grappes ; corolle ventrue , campanulée. Serre chaude et même culture. 4. DunAMÉLIE ÉCARLATE. D. coccinea; Dum. Courc. Guet- tardia coccinea ; AuBLET. R. De la Guyane. Arbrisseau de six pieds , à branches droites et carrées, et rameaux opposés ; feuilles ovales-oblongues, grandes, pointues, très-entières, lisses en dessus, cendrées en dessous ; fleurs écarlates, en panicules droites et terminales. Serre chaude et même culture, RUBIAGÉES. 147 Secr. IX. Fleurs agrégées sur un réceptacle commun. MITCHELLE. Michella; L. (T'étrandrie-monogynte. ) Deux fleurs accolées l’une à l’autre, chacune d’elles pourvue d'un calice à quatre dents, les calices connés par un de leurs côtés ; corolle infondibuliforme , à tube cylindrique , à limbe partagé en quatre découpures velues en dedans ; quatre éta- mines à peine saillantes; deux ovaires réunis l’un à l’autre en un corps didyme duquel s'élève , dans chaque corolle, un style terminé par quatre stigmates; une baie globuleuse, didyme , à double ombilic, contenant quatre graines. L. MiTcuELLE RampanTE. Mitehella repens; L. F. Amérique septentrionale. Tiges rampantes, tétragones, articulées, ra- dicantes ; feuilles ovales, obtuses, entières, glabres, persis- tantes; en juin, fleurs blanches, odorantes, à deux corolles posées sur un seul ovaire; fruits d’un beau rouge de corail, percés de deux trous. Pleine terre de bruyère humide, om- bragée ; multiplication de boutures étouffées, de marcottes ou de graines sur couche tiède. OPERCULAIRE. Opercularia ; GærTN. ( T'étrandrie-mo- nogynie.) Calice commun monophylle, persistant, campa- nulé , à six ou neuf dents inégales, contenant trois à six fleurs dépourvues de calice propre; corolle monopétale, infondi- buliforme , à quatre ou cinq divisions; quatre étamines in- sérées sur le réceptacle ; un ovaire enfoncé dans le réceptacle, surmonté d’un style filiforme, terminé par un stigmate bi- fide ; réceptacle commun plan en dessus , fermant l’ouverture du calice au-dessous de ses dents , prolongé inférieurement en pyramide anguleuse, partagé intérieurement en autant de loges qu'il ÿ a de graines, et caduc à la maturité. 1. OPERCULAIRE RUDE. Opercularia aspera; GÆRTN. %. Nouvelle = Hollande. Plante herbacée; fleurs blanches, en têtes de quatre à six, à tube renflé et deux fois plus long que le calice, celui-ci sillonné et glabre. Orangerie ; terre légère ou de bruyère; multiplication de boutures et d’éclats. CÉPHALANTHE, Cephalanthus; L. (Tétrandrie-mono- gynie.) Fleurs réunies en tête sur un réceptacle globuleux, velu ; chaque fleur se compose d’un calice anguleux , quadri- 118 CHÈVREFEUILLES. fide; d’une corolle tubuleuse, gréle, quadrifide ; de quatre étamines courtes et peu saillantes ; d’un ovaire surmonté d’un style plus long que la corolle, terminé par un stigmate glo- buleux ; à chaque fleur succède une capsule à deux loges mo- nosperines, 1. CÉPHALANTHE D'Occinexr, bois bouton. Cephalanthus occidentalis ; L. F. Amérique septentrionale. Arbrisseau de cinq à six pieds, formant buisson, à rameaux rouges au sommet ; feuilles opposées , souvent ternées , grandes , aiguës, glabres; en été, fleurs petites, blanches, en têtes globu- leuses. Pleine terre légère et fraîche , ou de bruyère, un peu ombragée; multiplication de marcottes qui ne sont enra- cinées que la seconde année, de boutures étouffées, ou de graines nouvelles , les vieilles étant très-longues à lever. MORINDE. Morinda ; L. (Pentandrie-monogynie.) Fleurs réunies en tête globuleuse sur un réceptacle sphérique; calice ordinairement à cinq dents ; corolle un peu infondibuliforme, à cinq divisions ouvertes; baies agrégées , anguleuses par la compression des unes contre les autres, rétuses au sommet, dispermes. 1. Morin royoc: Morinda royoc; L. F. Amérique méri- dionale. Tiges grèles, penchées, de deux à quatre pieds ; en juin et juillet, fleurs petites, blanches, ramassées en globes. Serre chaude; terre de bruyère ; multiplication de marcottes et de boutures étouffées sur couche chaude. ORDRE IV. LES CHÉVREFEUILLES. — CAPRIFOLIA. Piantes herbacées ou ligneuses; tiges herbacées, ou frutescentes , ou arborescentes, souvent sarmenteu- ses; feuilles ordinairement simples, presque toujours opposées; inflorescence variée; calice monophylle, supérieur, souvent caliculé à sa base, ou muni de brac- iées; corolie ordinairement monopétale, régulière ou irrégulière, quelquefois formée de plusieurs pétales élargis à la base ; quatre et plus souvent cinq étamines CHÈVREFEUILLES. 140 insérées sur la corolle dans les monopétales, sur Povaire, et alternes avec les divisions de la corolle dans les po- lypétales , quelquefois cependant attachées sur le milieu des pétales ; ovaire inférieur, portant le plus souvent un seul style, celui-ci quelquefois nul, terminé par un seul stigmate, plus rarement par trois. Une baie ou une capsule à une ou plusieurs loges monospermes ou po- lyspermes; embryon placé dans une cavité située au sommet d'un périsperme charnu. Secr. Ir°. Calice caliculé on accompagné de bractées; un style; corolle monopétale. LINNÉE. Linnæa; Gnoxov. (T'étrandrie — monogynie.) Calice à cinq divisions; corolle turbinée, campanulée, à limbe partagé en cinq lobes ; quatre étamines didynames ; un ovaire arrondi, entouré à sa base par quatre bractées iné- gales, surmonté d’un style filiforme, et terminé par un stig- mate globuleux ; capsule bacciforme , ovale , environnée par les bractées persistantes, et partagée intérieurement en trois loges dispermes. 1. LiWNéE BORÉALE. Linnæa borealis; L, PF. Des Alpes. Tiges d’un pied, filiformes, couchées; feuilles arrondies, crénelées , pétiolées, persistantes ; en mai, fleurs blanchâtres en dehors, roses en dedans , odorantes, penchées, au nom- bre de deux sur chaque pédoncule. Pleine terre de bruyère fraiche et ombragée, avec une bonne couverture de feuilles sèches ou de mousse pendant l'hiver. Multiplication aisée par la séparation des branches enracinées , ou par marcottes. TRIOSTE. T'riosteum ; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice persistant, à cinq découpures; corolle tubulée, à limbe par- tagé en cinq lobes un peu inégaux, à peine plus longs que le calice; cinq étamines non saillantes ; stigmate épais; baie ovale, couronnée par les découpures du calice, et divisée en trois loges monospermes. 1. TRioSTE PERFOUÉE. T'riosteum perfoliatum; L. %. Amé- rique septentrionale. Tige d’un pied , droite, munie de deux feuilles opposées et connées ; en juin et juillet , fleurs purpu- 150 CHÈVREFEUILLES. rines , sessiles , en verticilles. Pleine terre légère et un peu humide, ou plate-bande de terre de bruyère, avec une bonne couverture l'hiver, surtout pendant la jeunesse de la plante. Multiplication de graines, ou par la séparation des pieds. 2. TRIOSTE A FEUILLES ÉTROITES. T'riosteum angustifolium ; Vauz. 7°. minus; Micn. L. Virginie. Tige velue, un peu rou- geâtre, carrée; feuilles lancéolées, opposées, connées; en juillet , fleurs jaunes, sur des pédoncules opposés et uniflores. Pieine terre et même culture. SYMPHORINE. Symphoricarpos; Juss. ( Pentandrie-mo- nogynie.) Calice petit, à quatre dents, muni de bractées à sa base; corolle tubuleuse, courte, à cinq divisions presque égales ; cinq étamines à peine saillantes; stigmate globuleux ; baie ovale , petite, couronnée, à quatre loges monospermes, dont deux sont sujettes à avorter. 1. SYMPHORINE A PETITES FLEURS. Symphoricarpos parviflora; Desr. Symphoricarpos vulgaris; Mica. Lonicera symphori- carpos; L. F. Amérique septentrionale. Arbrisseau de quatre à cinq pieds, rameux et touffu, à rameaux opposés ; feuilles obrondes, entières; en août, fleurs axillaires , agglomérées, un peu en tête; en automne, fruits rouges, d’un effet agréa- ble. Pleine terre ordinaire ; multiplication de drageons et par ses traces. 2. SYMPHORINE A GRAPPE. S. racemosus; Micn. Lonicera racemosa; L. F,. Amérique septentrionale. Arbuste de quatre à cinq pieds, à rameaux grèles; feuilles lancéolées ; en août, fleurs en grappes terminales , à corolle barbue en dedans ; en automne , jusqu’en janvier, fruit d’un blanc d'ivoire produi- sant le plus charmant effet. Pleine terre et même culture. DIERVILLE. Diervilla; Juss. (Pentandrie-monogynie.) Calice oblong, à cinq divisions, muni de bractées à sa base; corolle infondibualiforme, à cinq divisions ouvertes, une fois plus longues que le calice; cinq étamines saillantes ; stigmate en tête; capsule oblongue , aiguë, non couronnée, à quatre loges contenant chacune plusieurs graines. 1. Diervize sAUNE. Diervilla lutea ; Desr. Drervilla humi- lis; Pers. Diervilla T'ourneforti; Micu. Diervilla acadiensis ; Duw. Courc. Lonicera diervilla; L. F;. Amérique septentrio- male. Arbuste élégant, de deux ou trois pieds, à racines tra- SE —————— CHÈVREFEUILLES. 191 çantes; feuilles dentées, un peu cordiformes, oblongues, acuminées ; de juin en novembre, fleurs jaunes, petites, un peu odorantes. Pleive terre ordinaire ; multiplication de drageons. CHÈVREFEUILLE. Lonicera; L. ( Pentandrie-monogyr- nie.) Calice à cinq dents, muni de bractées à sa base; corolle tubuleuse, infondibuliforme où campanulée , à limbe par- tagé en cinq découpures souvent inégales ; cinq étamines un peu saillantes ou égales au tube ; baie à une , deux ou trois loges polyspermes. $ Ier. Cuëvrereuirce. Fleurs sur des pédicelles solitaires ; coroîle à long tube ; baies distinetes , triloculaires ; tige ordinairement volubile. 1. CHÈVREFEUILLE DES JARDINS. Lonicera caprifolium; L. F,. France méridionale. Tiges sarmenteuses et grimpantes ; feuilles sessiles , opposées, ovales, glauques en dessous, les supé- rieures perfoliées ; en mai et juin, fleurs à deux lèvres, plus ou moins rouges en dehors, en bouquets terminaux; calice presque entier. Pleine terre ordinaire, ni trop au soleil , ni trop ombragée; multiplication de rejetons, de marcottes et de boutures, Var. 1° A fleurs blanches; 2° à fleurs jaunes ; 3° à fleurs rouges inodores. 2. CHÈVREFEUILLE DES HAIES. L. periclymenum; L. F. In- digène. Il ressemble beaucoup au précédent, mais ses jeunes tiges sont velues, ses feuilles toutes distinctes, pubescentes en dessous, et ses fleurs d’un blanc jaunâtre. Pleine terre et mème culture. Var. 1° A feuilles de chêne; 2° à feuilles panachées; 3° à fleurs rouges ; 4° à feuilles et bois glabres ; 5° à fleurs tar- dives. 3. CHÈVREFEUILLE A PETITES FLEURS. L, parviflora; Tam. L. dioica; Air. PR. Amérique septentrionale. Tige grimpante ; feuilles grandes, connées-perfoliées, glauques en dessous; en juin et juillet, fleurs à tube court et bossu à la base, peu colorées, à filamens des étamines barbus, en verticilles. Pleine terre et même culture, 4. CHÈVREFEUILLE TOUJOURS vEerT. L. sempervirens; L. B. Amérique septentrionale. Arbrisseau à rameaux glabres et K. s 192 CHÉVREFEUILLES. bruns; feuilles sessiles, celles du sommet connées-perfoliées ; tout l'été, fleurs jaunes en dedans, d’un écarlate vif en dehors, presque régulières ; infondibuliformes. Pleine terre et même culture À 5. CaËvrereuiLee DE Vincinie. Lonicera grata ; Air. L. ame- ricana; L. F,. Amérique septentrionale. Tige pourpre; feuilles persistantes, obovales, glauques en dessous, souventternées, les supérieures connées et un peu perfoliées; de juin en oc- tobre, fleurs à deux lèvres, d’un rouge vif en dehors, jaunes en dedans, en verticilles terminales. Pleine terre et même culture. 6. CHÈvREFEUILLE DE MixorQue. L. balearica ; HorrT. Anct. 2%. De Minorque. Feuilles oblongues, glabres, persistantes, étroites et petites ; de juin en septembre, fleurs à deux lèvres, verticillées , à bractées glabres. Cette espèce est un peu plus délicate que les autres ; elle exige en pleine terre une exposi- üon très-chaude, abritée, et une couverture pendant les grands froids. 7. CHÈVREFEUILLE pu Japon. L. japonica; Tauns. L. Tiges pubescentes, peu rameuses, volubiles, herbacées ; feuilles sessiles, toutes distinctes, ovales-aiguës, pubescentes ; fleurs à deux lèvres , d’abord blanches, puis d’un jaune doré, deux à deux au sommet des rameaux, exhalant une agréable odeur de fleur d’orange. Orangerie ; terre franche légère; du reste même culture. ; 8. CHÈVREFEUILLE À FLEURS JAUNES. L. flava; Lois. Des- LONG. P. De la Caroline. Feuilles ovales-arrondies, glauques en dessous, les supérieures plus grandes, connées, formant involucre ; en mai et en juin, fleurs sessiles, d’un jaune bril- Jant, en têtes terminales, fort belles. Orangerie et culture du précédent. . CRÈVREFEUILLE VARIABLE. Z. variabilis; Horrt. ANGL. D. Du Japon. Tige pubescente, volubile, pourprée ; feuilles ovales, pétiolées, distinctes, les unes entières , les autres in- cisées; au printemps, fleurs lavées de poupre en dehors, d’un blanc jaunâtre en dedans, odorantes, géminées au som- met des rameaux. Orangerie, et culture des deux précédens. | CHÈVREFEUILLES. 153 $ II. Xyrosréon, ou chamecerisier. Pédoncules biflores; deux baies réunies par la base, Liloculaires ; tige ordinairement non volubile. 10. CnèvRErEUILLE DE TarTARIE. Lonicera tatarica; L. F. Russie. Arbrisseau de sept à huit pieds, en buisson, à écorce blanchätre ; feuilles cordiformes, obtuses , très-entières, d’un vert bleuâtre ; en mars et avril, fleurs roses, petites, sur des pédoncules biflores ; baies rouges , distinctes. Pleine terre or- dinaire; toute exposition; multiplication de graines, dra- geons et marcottes. /’ar. À fleurs blanches. 11. CHÈVREFEUILLE BIFLORE. L. biflora; Desr. L. canes- cens; Pers. R. Barbarie. Arbrisseau à tige volubile ; feuiiles cordiformes, ovales, pétiolées ; au printemps, fleurs petites, sur des pédoncules biflores; baies distinctes. Pleine terre à exposition chaude, et même culture. 12. CHÈVREFEUILLE À FRUITS Noirs. Z. nigra; L. F. France méridionale. Arbuste de cinq à six pieds, en buisson ; feuilles ovales, elliptiques, très-entières, les plus jeunes velues; en mars et avril, fleurs blanchâtres, sur des pédoncules bi- flores et axillaires; baies distinctes, noires. Pleine terre et même culture. 13. CHÈVREFEUILLE VELU. L. xylosteum; L. F,. Des Alpes. Arbrisseau de huit à dix pieds, formant buisson; feuilles ovales , très-entières , pubescentes; en mai, fleurs d’un blanc jaunâtre, sur des pédoncules biflores; pédicelles perpendi- culaires ; bractées linéaires, étalées ; baies rouges, distinctes. Pleine terre et même culture. 14. CHÈVREFEUILLE DES PYRÉNÉES. L. pyrenaica ; L.F,. Py- rénées. Arbuste très-rameux , de trois à quatre pieds ; feuilles obovales, lancéolées, presque sessiles, glabres; en mai, fleurs blanches, un peu régulières, sur des pédoncules bi- flores, à bractées lancéolées ; baïes distinctes et rougeûtres. Pleine terre et même culture. 15. CnÈvREFEUILLE DES ALprs. L. alpigena; L. . Des Alpes. Arbuste de trois à quatre pieds, à rameaux nombreux et blanchâtres ; feuilles ovales-lancéolées , un peu velues; en mai, fleurs purpurines, jaunes en dedans, sur des pédoncules biflores ; baies réunies , rouges , avec deux points noirs. Pleine terre et même culture. 154 CHÈVREFEUILLES. 16. CHÈVREFEUILLE À FRUITS BLEUS. Lonicera cœrulea; L. F. Alpes. Arbuste de trois ou quatre pieds, rameux, à jeunes rameaux velus ; feuilles ovales, très-entières, glabres ; en mars et avril, fleurs d’un blanc jaunâtre, sur des pédoncules bi- flores ; styles indivisés ; baies bleuâtres , globuleuses, réunies. Pleine terre et même culture. Secr. II. Calice caliculé ou accompagné de bractées; corolle presque polypétale. GUI. Z’iscum; L. (Diæcie-tétrandrie.) Fleurs dioïques ; calice à bord entier, à peine saillant; corolle calicinale for- mée de quatre pétales réunis par leur base; dans les fleurs mâles : quatre anthères sessiles sur le milieu des pétales ; dans les fleurs femelles : ovaire couronné par le calice com- posé de quatres petites folioles ovales, caduques ; un style et un stigmate ; baie globuleuse, monosperme. 1. Gui pLANC. Viscum album. 1. F,.Indigène. Arbuste pa- rasite sur les arbres, à rameaux dichotomes, articulés ; feuilles opposées , lancéolées, obtuses, très-entières, d’un vert jau- pâtre , persistantes ; en-mai, fleurs axillaires, sessiles ; baies blanches. Cette plante, jadis en grande vénération chez les Druides, peut produire un effet très-pittoresque dans de cer- taines scènes de jardins paysagers. On cueille ses baies vis- queuses au moment de leur maturité, et on les transporte sur les branches d’arbres où l’on veut qu’elles serment; cette opération suffit pour qu’on soit assuré de les voir couverts de gui au bout de deux à trois ans. Secr. III. Calice accompagné de bractées; style nul; trois stigmates; corolle monopétale, VIORNE. J’iburnum ; L. (Pentandrie-digynie. ) Calice pe- tit, à cinq divisions , muni de bractées à sa base; corolle petite, campanulée, à cinq divisions ; cinq étamines alternes avec les divisions de la corolle ; baie monosperme. 1. VIORNE LAURIER- TIN. /’iburnum tinus; L. F. Espagne. Arbrisseau de sept à huit pieds ; feuilles très-entières, ovales, pointues , pétiolées, opposées, luisantes, d’un vert foncé , persistantes ; en mars et en avril, fleurs blanches, en om- CHÈVREFEUILLES. 155 belles corymbiformes et terminales. Pleine terre franche lé- gère, à exposition chaude et cependant un peu ombragée ; couverture de liuère sèche pendant l'hiver; muluplication de drageons et de boutures. Var. 1° F. 1. Hirtum ; à feuilles velues en dessous et en leurs bords; 2° foliis argenteis , à feuilles panachées de blanc; 3° foliis aureis, à feuilles panachées de jaune ; 4° lucidum, à feuilles oblongues , luisantes , très-glabres; tige plus basse et rameaux un peu quadrangulaires. 2, VIORNE RUGUEUSE. F’iburnum rugosum; Pers. M. Des Canaries. Tige assez élevée, à rameaux un peu angulés et poi- lus; feuilles larges, ovales, rugueuses, velues en dessous, très-entières; en mars et avril, fleurs blanches , un peu odo- rantes, rassemblées ; involucre général à sept folioles. Oran- gerie et mème culture. 3. VionNE A FEUILLES RUDES. Ÿ”, rigidum; VENT. F. Ma- dère. Arbuste de deux à trois pieds, rameux ; feuilles ovales, grandes, chiffonnées , très-raides et un peu velues ; au prin- temps, fleurs blanches, ombellées, plus grandes que celles du n° 1. Orangerie et même culture. 4. Vionne NUE. 7”. nudum; L. F. Amérique septentrionale. Arbrisseau de douze à quinze pieds ; feuilles ovales , un peu rugueuses , à bords roulés , obtusément crénelés ; en juin et juillet, fleurs blanches, en cyme ombelliforme , sans invo- lucre. Pleine terre et mème culture. 5. VIORNE À FEUILLES DE PRUNIER. Ÿ. prunifolium; L. T. Amérique septentrionale. Arbrisseau de dix à douze pieds, très-rameux; feuilles ovales, glabres , aigument dentées, à pétiole bordé, d’un vert gai ; en juin, fleurs petites , blanches, en ombelles corymbiformes. Pleine terre et même culture. 6. Vionxe DE La Daovrte. W. davuricum; Pers. Lonicera mongolica ; Parz. Daourie. Arbrisseau à feuilles ovales, den- tées en scie, ponctuées , velues ; fleurs peu nombreuses, en cymes dichotomes. Pleine terre et même culture. 7. VIORNE DENTÉE. Ÿ. dentatum; L. F. Amérique septen- trionale. Arbrisseau à tiges nombreuses et écorce grise ; feuil- les ovales, dentées en scie, fortement veinées, plissées, glabres, d’un vert léger; en juillet, fleurs blanches , dispo- 156 CHÈVREFEUILLES. sées en ombelles terminales ; fruit un peu globuleux. Pleine terre et même culture. Var. 1° Pubescens, feuilles ovales acuminées, velues en dessous ; 2° folirs variegalis, à feuilles panachées; 3° Zuci- dum, à feuilles glabres des deux côtés, luisantes, un peu orbiculaires ; 4° longifolium, à feuilles longues, lancéolées. 8. Viorxe commuxe. J’iburnum lantana; L. F. Indigène. Arbrisseau de huit à dix pieds ; feuilles cordiformes, dentées en scie, veinées, cotonneuses en dessous ; en juin, fleurs blan- ches, en cyme large et ombelliforme ; fruit d’abord rouge, puis noir et.alors mangeable, Pleine terre médiocre et même crayeuse ; même culture. On fait de la glue avec l'écorce de ses racines. 7’ar. 1° À feuilles panachées, foliis variegatis ; 2° du Canada, canadensis. 9. VIORNE LANTANOÏDE. /”, lantanoïdes ; Micu. PF. Canada. Tige un peu couchée ; feuilles presque orbiculaires, cordifor- mes , brusquement acuminées, dentées, à pétioles et ner- vures cotonneux et pulvérulens; au printemps, fleurs en cymes ovales ; fruits ovales. Pleine terre et même culture. 10. VIORNE A FEUILLES D'ÉRABLE. /. acertfolium ; L. Amé- rique septentrionale. Arbrisseau de sept à huit pieds ; feuilles ovales-cordiformes , ou trilobées, acuminées, aigument den- tées ; pétioles poilus , sans glandes, munis à la base de sti- pules linéaires; en juillet, fleurs blanches, en cymes termi- nales. Pleine terre et même culture. 11. VIoRNE oBIER. 7”. opulus ; L. F. Indigène. Arbuste de quatre à cinq pieds ; feuilles trilobées , acuminées . dentées, à pétioles glanduleux et glabres ; en mai, fleurs blanches, en cymes corymbiformes et terminales. Pleine terre et même culture. Var. x° Roseum, à rameaux rougeûtres et luisans, de l’A- mérique septentrionale; 2° sterilis, connu sous les noms vulgaires de boule de neige, rose de gueldre, caillebotte, etc., à fleurs très-blanches et en tête très-grosse et globuleuse. Pleine terre fraîche et même culture. 12. VIORNE A MaNCHETTES. Ÿ”, lentago; L. F. Amérique septentrionale. Tige de huit à dix pieds; feuilles larges, ovales, acuminées, aigument dentées ; pétioles à bords mar- CHEVREFEUILLES. 157 ginés et crispés; en juin et juillet, fleurs blanches, en cymes sessiles. Pleine terre et méme culture. 13. VIORNE A FEUILLES DE CASSINÉ. Z’iburnum cassinoïides; L. B. Amérique septentrionale. Arbrisseau à feuilles ovales-lan- céolées, crénées, glabres , coriaces, roulées en leurs bords, luisantes ; pétioles carénés, sans glandes; en mai et juin, fleurs blanches , en cymes sessiles. Pleine terre avec couver- ture l'hiver, et mêune culture. 14. VIORNE LUISANTE. /”. nitidum ; Ait, F. Amérique sep- tentrionale. Arbrisseau à feuilles linéaires-lancéolées, luisan- tes en dessus, entières ou un peu dentées; en mai et juin, fleurs blanches. Pleine terre et même culture. 15. VionwE LisSE. Ÿ”. lœvigatum ; Wizo. Cassine peragua ; L. h. De la Caroline. Arbrisseau de dix à douze pieds, très- rameux; feuilles lancéolées, lisses, à dents écartées, très- entières à la base; en juillet, fleurs blanches, petites, en ombelles axillaires. Orangerie et même culture. 16. ViORNE À FEUILLES DE PotRtER. Ÿ. pyrifolium; Lam. D. Amérique septentrionale. Arbrisseau de huit à dix pieds ; feuilles ovales-oblongues, acuminées , à bords souvent reflé- chis en dessous ; en juillet, fleurs blanches, en cymes co- rymbiformes. Pleine terre et mème culture. SUREAU. Sambucus; L. ( Pentandrie-trigynie.) Calice pe- tit, à cinq divisions; corolle en roue, à cinq lobes; cinq étamines alternes avec les divisions de la corolle ; baie à une loge contenant trois graines. 1. SUREAU COMMUN. Sambucus nigra; L. Indigène. Arbris- seau de douze à quinze pieds; feuilles pinnées, à cinq ou sept folioles ovales et dentées; en juin, fleurs blanches, pe- tites, nombreuses, odorantes, en cymes ombelliformes et terminales. Pleine terre ordinaire à toute exposition , mieux terre fraiche et à mi-soleil ; multiplication de boutures et de rejetons. On ne cultive guère pour l'agrément que les variétés suivantes : Var. 1° Viridis, à fruits verts :sous-variété à rameaux com- primés; 2° foliis argenteis variegatis, à feuilles panachées de blanc; 3° folüis aureis variegatis, à feuilles panachées de jaune ; 4° monstruosa , à rameaux très-comprimés , très- larges, recourbés et striés; 5° fructu albo, à fruits blancs; 158 CHÈVREF£EUILLES. 6° Joliis pulverulentis, à feuilles pulvérulentes ; 7° laciniata, à feuilles bipinnées , les pinnules ternées. 2. SUREAU DU CANADA. Sambucus canadensis ; Micr. F. Amé- rique septentrionale. Arbrisseau à tige droite, de huit à dix pieds; feuilles presque bipinnées, à folioles oblongues, ovales. glabres etblanchâtres; enjuillet, fleurs blanches , en cymes à cinq parties ; pas de stipules. Pleine terre ; même culture. 3. SUREAU PUBESCENT. S. pubescens; Micn. Amérique sep- tentrionale. Tige de huit à dix pieds, à écorce couverte de petites verrues ; feuilles terminales quinées, à folioles ovales- lancéolées , pubescentes en dessous; en juin ou juillet, fleurs blanches, en cyme formant un peu la grappe. Pleine terre et même culture. 4. SurEAU À GRAPPES, S. racemosa ; L. F. Indigène. Arbris- seau de sept à huit pieds, à écorce brune; feuilles ailées, à cinq ou sept folioles dentées en scie et pointues, les feuilles supérieures ternées, ce qui distingue cette espèce de la précé- dente ; en avril et mai , fleurs blanchätres , en grappes ovales et composées. Pleine terre ; même culture. CORNOUILLER. Cornus; L. (T'étrandrie-monogynie.) Calice à quatre dents; quatre pétales élargis et se touchant par leur base; quatre étamines alternes avec les pétales ; ovaire surmonté d’un style et d'unstigmate simple ; un drupe contenant un noyau à deux loges monospermes. 1. CornouiLLEr MALE. Cornus mascula; L. F. Indigène. Voyez, pour cette espèce, et pour le cornus alba, le tome I[°, pege 511. 2. CoRNouILLER Du Cavana. C. canadensis; Wir. %. Amérique septentrionale. Tige simple, herbacée, de cinq à six pouces ; feuilles du sommet verticillées, un peu pétiolées, veinées ; au printemps, fleurs blanches, environnées d’une collerette blanche et teinte de rose, ressemblant à des pétales. Pleine terre légère et un.peu fraîche, mieux plate-bande de terre de bruyère; multiplication, comme pour toutes les autres espèces, de semences, de drageons : les individus ligneux, de marcottes et par la greffe sur le cornouiller mâle et le sanguin. 3. ConNOUILLER À GRANDES FLEURS. C. florida ; L. F,. Amé- rique septentrionale. Arbre de trente à quarante pieds ; feuilles CHÈVREFEUILLES. 190 … obcordiformes; en mai, fleurs jaunes, petites, en ombelles serrées enveloppées par une collerette de quatre folioles colo- rées, rougeûtres, ressemblant à une grande fleur; baies ovales et rouges. Pleine terre ordinaire. 3. Connouier DE SuÈDE. Cornus sueccica; Wirco. Z. Nord de l'Europe. Tige herbacée , droite, de six à sept pouces ; feuilles toutes opposées , sessiles , nervées , ovales-pointues ; en juin , fleurs petites , en ombelle garnie d’une collerette à quatre folioles blanches et pétaliformes ; baies rouges et rondes. Pleine terre de bruyère, 4. CorNouILLER sanGuix. C. sanguinea ; L. B. Indigène. Arbrisseau de quinze à dix-huit pieds, à rameaux d’un beau rouge , très-lisses , droits ; feuilles ovales, pointues, conco— lores ; en juin , fleurs blanches , en ombelle terminale ; baies noires. Pleine terre. | 5. CoRNOUILLER À FRUITS BLEUS. €. cœrulea; Lam. C. se- ricea ; L'Hénir. €. amomum ; Miier. F. Amérique septen- trionale. Arbrisseau de huit à dix pieds, à tige droite et ra- meaux ouverts ; feuilles ovales , ferrugineuses et soyeuses en dessous ; en août, fleurs blanches , en cymes planes et ter- minales ; baies d’un bleu céleste. Pleine terre. 6. CoRNOUILLER A FEUILLES RONDES. €. circincta ; L'HÉrir. C. tomentosa ; Mic. €. rugosa; Lam. F. Amérique sep- tentrionale. Arbrisseau de huit à neuf pieds, à rameaux verts tachetés de brun, verruqueux; feuilles orbiculaires, cotonneuses et blanches en dessous, à sept nervures ; de juillet en septembre, fleurs blanches , en ombelles terminales, munies en dessous de deux bractées sétacées. Pleine terre. 7. CORNOUILLER À RAMEAUX FASTIGIÉS. ©, fastigiata ; Micr. PB. Amérique septentrionale. Arbrisseau presque glabre, à rameaux raides et fastigiés , les plus jeunes bruns et un peu quadrangulaires ; feuilles ovales, longuement acuminées ; fleurs blanches, en cymes plus longues que les pédoneules. Pleine terre. 8. CorNouILLER pantcuLÉ. C. paniculata; L'Hérir. €. ra- cemosa ; Lam. M. Amérique septentrionale. Arbrisseau très-rameux , de cinq à six pieds, à rameaux droits ; feuilles ovales, blanchâtres en dessous, glabres; en juin, fleurs 160 CHÈVRE FEUILLES. blanches, en cymes paniculées ; baies d’un bleu pâle. Pleine terre. 9. CorNouILLer ÉLANCÉ. ©. stricta ; L'Hérir. F. Amérique septentrionale. Arbrisseau de dix à douze pieds, à rameaux droits et élancés ; feuilles ovales, concolores , luisantes, presque nues ; en juin, fleurs blanches, en cymes paniculées ; anthères bleuâtres ; baies noirâtres. Pleine terre. 10. CORNOUILLER A FEMLLES ALTERNES. C. alternifolia ; L. D. Amérique septentrionale. Arbrisseau de huit à neuf pieds, à rameaux raides et ouverts ; feuilles alternes , ovales-lancéo- lées ; en août, fleurs blanches, en cymes lâches et termina- les ; baies violettes. Pleine terre. LIERRE. Hedera ; L. (Pentandrie-monogynie. ) Calice à cinq dents ; corolle de cinq pétales élargis à leur base ; cinq étamines ; un style; une baie globuleuse, contenant de trois à cinq graines. 1. LIERRE GRIMPANT. Hedera helix ; L. F. Indigène. Ar- brisseau à tiges grimpantes ou rampantes, atteignant quel- quefois la longueur de quarante à cinquante pieds, radicantes, très-propres à tapisser des murailles ou des troncs d’arbres ; feuilles à trois ou cinq lobes, les florales ovales, persistantes, d’un vert luisant ; en septembre et octobre, fleurs petites, verdâtres , en ombelles droites ; baies noires. Z’ar. 1° Folirs argenteis, à feuilles panachées de blanc ; 2° foliis aureis, à feuilles panachées de jaune, et une à très-larges feuilles. Pleïne terre ordinaire, à toute exposition ; multiplication de graines , boutures, marcottes ou branches enracinées. Î ARALIES. 161 CLASSE XI. Plantes dicotylédones polypétales, à étamines sur le pistil. ORDRE PREMIER. LES ARALIES. — 4RALIÆ. Plantes herbacées ou ligneuses; tiges herbacées ou frutescentes, ou arborescentes ; feuilles alternes sou- vent composées , à pétiole long, dont la base est engai- nante. Æleurs petites, en ombelles terminales ; calice monophylle, entier où denté en son bord; pétales et étamines en nombre défini ; un ovaire inférieur, à plu- sieurs s{yles et à plusieurs stigmates. Une baie , ou plus rarement, une capsule à plusieurs loges monosper- mes, dont lenombre répond à celui des styles; embryon oblong, au sommet d'un périsperme ligneux. CUSSONTIE. Cussonia ; L. ( Pentandrie- digynie. ) Calice dilaté en son bord , et à cinq dents; cinq pétales trigones ; cinq étamines ; deux styles ; une capsule arrondie, couronnée, à deux loges. 1. CUSSONIE À FLEURS EN THYRSE. Cussonia thyrsoïdea ; Tuuxs. PR. Du Cap. Tige simple; feuilles quinnées , à folioles simples, cunéiformes, ou ternées et dentées au sommet ; fleurs en grappes cylindriques , au nombre de quatre, for- want un bouquet terminal. Orangerie; terre légère, substan- tielle ; multiplication de boutures étouffées sur couche chaude, ou de marcottes. 2. CussoniE EN Épi. €. spicata; Tauxs. FR. Du Cap. Feuilles digitées , à six ou sept folioles simples, élargies au sommet, la plupart à trois lobes dont le moyen est ovale, pointu et denté; fleurs en épis terminaux, d’environ deux pouces de longueur. Orangerie et même culture. ARALIE. Aralia; L. (Pentandrie-pentagynie. ) Calice à À. | 11 162 ARALIES. cinq dents ; cinq pétales ; cinq étamines ; cinq styles et cinq stigmates ; une baie couronnée , à cinq loges. 1. ARALIE EN ARBRE. Aralia arborea; L. T. Antilles. Tige arborescente ; feuilles simples, ovales-oblongues , lui- santes ; fleurs en ombelle radiée, dont chaque rayon est garni d’une glande. Serre chaude ; terre franche légère, substan- tielle ; multiplication de marcottes, de boutures étouffées et de rejetons. 2. ARALIE A FLEURS EN TÊTES. 4. capitata ; SwarTz. He- dera capitata ; Smrrn. P. Antilles. Tige arborescente ; feuilles simples , elliptiques, très-entières ; fleurs en têtes sessiles, formant , par leur réunion, une panicule terminale. Serre chaude et même culture. 3. ARALIE ÉPINEUSE. À. spinosa; Micu. F. Virginie. Tige arborescente, épineuse , de huit à dix pieds ; feuilles très- grandes, trois fois ailées, à folioles dentées et pointues ; d’août en septembre, fleurs petites, d’un blanc terne, en petites ombelles hémisphériques formant, par leur réunion, une grande panicule terminale. Pleine terre fraîche à demi om- bragée ; multiplication de rejetons , de racines ou de graines, sur couche tiède au printemps ; repiquer en pots pour abriter le plant en orangerie pendant le premier hiver; mettre en place l’année suivante , et couvrir de litière pendant les grands froids. ; 4. ARALIE VELUE. 4. hispida ; Micn. F. Amérique sep- tentrionale. Tige de six pieds, couverte, ainsi que les pétioles, de soies raides; feuilles ovales, inermes, incisées - dentées, glabres, blanchâtres en dessous ; en été, fleurs blanchâtres, très-petites, en ombelles simples, axillaires ou terminales, mu- nies d’une collerette. Pleine terre, et culture de la précédente. ARALIE A GRAPPES. À. racemosa; L. %. Amérique sep- tentrionale. Tige de trois à quatre pieds, lisse, herbacée ; feuilles glabres, grandes , une ou deux fois ailées, à folioles ovales, pointues , cordiformes à la base, dentées ; de juin en septembre, fleurs blanches, en grappes composées de plu- sieurs petites ombelles. Pleine terre et même culture. 6. ARALIE À TIGE NUE. À. nudicaulis ; L. %. Amérique septentrionale. Tige presque nulle; feuilles radicales longue- ment pétiolées, ailées, de trois à cinq folioles dentées et poin- ARALIES. 163 tues ; en juillet, hampe nue, terminée par une ombelle de fleurs blanches. Pleine terre et même culture. GINSENG. Panax. L. ( Pentandrie- digynie.) Calice à cinq dents ; cinq pétales; cinq étamines ; deux styles; une baie en cœur , ombiliquée, à deux loges ; fleurs hermaphro- dites” sur certains individus, mâles sur d’autres : dans ces dernières, le calice est entier. 1. GINSENG À TROIS FEUILLES. Panar trifolium; Micn. %. Amérique septentrionale. Racine un peu arrondie; tige basse ; feuilles ternées , à folioles presque sessiles, glabres, blanchà- tres, rarement quinnées. Pleine terre légère , à exposition chaude ; multiplication de marcottes, boutures , ou par l’é- clat des racines. . 2. GINSENG À CINQ FEUILLES. P. quinquefolium ; Micu. %. Chine. Racine fusiforme, d’un goût aromatique et un peu âcre ; tige d’un pied, garnie à son sommet de trois feuilles pétiolées, composées de cinq folioles ovales, pointues, dentées et vertes ; en juin , fleurs herbacées, en petites ombelles ter- minales ; baies rouges. Pleine terre et même culture. Il est prudent de le couvrir pendant les grands froids. C’est la racine de cette plante que les Chinoïs regardent comme un remède universel et qu’ils paient au poids de l'or. Elle est tonique et cordiale. 3. GINSENG ÉPINEUx. P. aculeatum ; Air. Zanthoxylum tri- foliatum; L. F. Chine. Arbuste de cinq à six pieds, à tige droite et peu rameuse; feuilles persistantes, alternes , à trois folioles ovales , dentées, lisses, munies, à la naissance de leur pétiole, d’une ou deux épines très-petites : feuilles flo- rales simples ; en novembre , fleurs en ombelle. Orangerie et même culture. 4. GiwseNG LACINÉ. P. fruticosum ; L: F. Amboine. Tige frutiqueuse , de cinq à six pieds ; feuilles sur-décomposées , dentées-ciliées. Serre chaude et mème culture. 164 OMBELLIFÈ RES. ORDRE Il. LES OMBELLIFÈRES. — UMBELLIFERÆ. Plantes ordinairement herbacées ; feuilles alternes, souvent pinnées ou pinnalifides, et amplexicaules par la-base du pétiole. Fleurs ombellées, c’est-à-dire por- tées sur des pédoncules insérés en un point commun, et divergeant ensuite comme les rayons d’un parasol : dans quélques genres, fleurs sessiles, réunies en tête sur un réceptacie commun ; calice entier ou à cinq dents; cinq pétales ; cinq étamines ; un ovaire inférieur, sur- monté de deux styles et de deux stigmates : très-rare- ment style et stigmate simples. Fruit composé de deux graines adossées l’une à l’autre, et se séparant d'’elles- mêmes à leur maturité, attachées par leur partie supé- rieure à un axe central filiforme ; très-rarement une seule graine simple. Embryon très-petit, placé au sommet d’un périsperme ligneux. La plupart des plantes de cette famille sont aromatiques, quelques-unes vénéneuses. PODAGRAIRE. ÆÆgopodium ; L. ( Pentandrie-digynie. ) Calice entier ; pétales ovales , entiers , fléchis au sommet en forme d'échancrure , inégaux ; fruit ovale-oblong, marqué de trois à cinq côtes longitudinales sur chaque graine; colle- rettes nulles. 1: PODAGRAIRE ANGÉLIQUE. AE gopodium podagraria ; L. %. France méridionale. Tige de deux pieds, glabre ; feuilles caulinaires du sommet ternées et ovales ; de mai en juillet, fleurs blanches. Pleine terre et multiplication de graines. Plante de collection botanique. BOUCAGE. Pimpinella ; L. ( Pentandrie-digynie. ) Colle- rette nulle ; calice entier ; pétales presque égaux , un peu en cœur , et légèrement courbés à leur sommet; stigmates un peu globuleux ; fruit ovale-oblong , strié. 1. BoucaGE anis. Pimpinella anisum ; L. Anisum vulgare ; GOERTN. ©. Orient. J’oyez Anis, tome If, page 303. OMBELLIFÈRES. 165 2. BOUCAGE LACINIÉ. Pimpinella dissecta; Rerz. P. ge- nevensis ; Wizo. P. laciniata ; L. %. De la Suisse. Feuilles grandes, toutes pinnées, à pinnules très-divisées et les divi- sions aiguës, courbées en faux. Pleine terre franche légère, un peu fraiche; multiplication de graines semées en place au printemps, ou d'éclat. CARVI. Carum ; L. ( Pentandrie - digynie.) Collerette d’une seule foliole linéaire ; calice entier ; pétales en carène, inégaux , fléchis et échancrés à leur sommet ; fruit ovale- oblong , strié. 1. CARVI CULTIVÉ, Carum carvi; L. œ. Indigène. Tige rameuse, de deux pieds ; gaines des feuilles ventrues ; feuilles deux fois ailées ; en juin , fleurs blanches, petites; graines aromatiques , ayant les mêmes propriétés que l’anis, mises au nombre des quatre semences chaudes. Pleine terre légère, chaude, et cependant un peu humide; muliüplication de graines semées en place au printemps. ACHE. Apium; L. ( Pentandrie- digynie.) Collerettes nulles , ou composées d’une à trois folioles ; calice entier ; pétales arrondis, égaux , fléchis au sommet; fruit ovoïde ou globuleux , marqué de nervures saillantes. Voyez, pour les espèces cultivées , le tome IT , page 329, CÉLERI cucTivÉ, et page 421, PErsir. FENOUIL. Anethum ; L. ( Pentandrie - digynie.) Colle- rettes nulles ; calice entier ; pétales entiers , roulés en dedans; fruit un peu ovale, comprimé, marqué de cinq côtes sur la face externe de chaque graine. Foyez, pour l'espèce culti- vée , le tome IT, page 350. MACERON. Smyrnium ; L. ( Pentandrie-digynie. ) Col- lerettes nulles ; calice entier ; pétales aigus , presque égaux, relevés en carène, un peu fléchis à leur.sommet; fruit un peu ovale, marqué de trois nervures saillantes sur la, face externe de chacune de ses graines. 1. MacEroN commuw. Smyrnium olusatrum ; L. œ'. Indi- gène. Tige de trois pieds ; feuilles caulinaires ternées, pétio- lées, dentées ; en mai et juin , fleurs jauues; fruit noirâtre. Pleine terre ordiuaire , un peu humide ; multiplication de graines semées en place. Les racines de cette plante passent pour diurétiques. 166 OMPELLIFÈRES. THAPSIE. Thapsia; L. (Pentandrie - digynie. ) Colle- rettes nulles ; calice entier; pétales lancéolés , courbés en dedans ; fruit oblong , comprimé, échancré aux deux extré- mités , et muni sur ses côtés de deux ailes membraneuses. 1. TuapsiE VELUE. T'hapsia villosa ; Wiro. %. France méridionale. Tige striée, rameuse ; feuilles deux fois ailées, à folioles dentéés, velues, confluentes à leur base; en juin et juillet , fleurs jaunes. Pleine terre ordinaire; multiplication de graines en place au printemps. 2. TuapsiE TRIFOLIÉE. 2, trifoliata; Pers. L. Virginie. Elle diffère de toutes celles du genre par ses feuilles ternées et ovales. Pleine terre et même culture. SÉSÉLI. Seseli; L. (Pentandrie-digynie.) Collerettes d’une à deux folioles; calice entier ; pétales égaux, courbés en cœur ; fruit petit, ovoïde, strié; ombellules courtes et globuleuses. 1. SÉSÉLI DE MONTAGNE. Seseli montanum; L. Meum nudi- caule; Morvcn. %. Indigène. Tige presque simple, d’un pied ; feuilles radicalés bipinnées, les caulinaires très-étroites ; pétioles ramifères membranacés, oblongs et entiers ; en juillet, fleurs blanches, en petites ombelles très-serrées, Pleine terre; multiplication de graines semées en place. IMPÉRATOIRE. Jmperatoria; L. (Pentandrie-digynie.) Collerette générale nulle , la partielle formée d’une ou deux folioles menues ; calice entier; pétales presque égaux, échan- crés en cœur, courbés; fruit arrondi, comprimé, bossu dans son iilieu, garni d’un bord membraneux. 1. ImpératoiE pes ALPes. ]mperatoria ostruthium; L. Y. Des Alpes. Tiges de deux pieds , glabres , nombreuses; feuil- les radicales grandes, à pétioles divisés en trois parties por- tant chacune troiïs folioles larges , lobées et dentées ; en juillet, fleurs blanches. Pleine terre; multiplication aisée par éclat du pied ou par rejetons : la racine de cette plante passe pour alexitère , emménagogue, sudorifique et carminative. MYRRHIS. Chærophyllum ; L. (Pentandrie - digyuie. ) Collerette universelle nulle, la partielle d’environ cinq folio- les lancéolées ; calice entier; pétales échancrés , courbés ; les extérieurs plus grands; fruit oblong, glabre, lisse ou strié. 1. Myrnnis sAuvAGE. Chærophyllumsylvestre ; L. %. Indi- OMBELLIFÈRES. 167 gène. Tige striée , genouillée, un peu enflée, grande , très- rameuse ; feuilles découpées ; semences lisses. Pleine terre ; multiplication de graines : plante de collection botanique. CERFEUIL. $candix ; L. (Pentandrie-digynie.) Collerette universelle nulle , la partielle à cinq folioles ; calice entier ; pétales échancrés, courbés, inégaux ; fruit allongé, subulé. Voyez, pour les espèces cultivées , le tome IT, page 332. CORIANDRE. Coriandrum ; L. (Pentandrie - digynie.) Collerette générale nulle ou d’une seule foliole, la partielle de trois folioles linéaires, disposées d’un seul eôté ; calice à cinq dents; pétales courbés en cœur, égaux dans le centre de l’ombelle, inégaux sur les bords, les extérieurs étant plus grands ; fruitglobuleux. #oyez, pour l'espèce cultivée, le tome IT, page 363. ETHUSE. Æ4husa ; L. ( Pentandrie-monogynie. ) Colle- rette universelle nulle, la partielle de trois à cinq folioles linéaires, disposées d’un seul côté ; calice entier ; pétales cour- bés en cœur, inégaux ; fruit ovoïde, oblong, strié ou sil- lonné. 1. ÉTHUSE À FEUILLES CAPILLAIRES. ÆEthusa meum; L. Meum athamanticum ; Jaco. Meum athamanta; Pers. Li- gustum meum; CRrANTz. %. France méridionale. Tige d’un pied; feuilles toutes multiparties, sétacées; gaine des pé- tioles dilatée et ventrue; involucre universel , monophylle ; en mai, fleurs petites, blanches. Plante d’un joli aspect par son feuillage. Pleine terre un peu fraîche ; multiplication par l'éclat des pieds, ou de graines semées en place aussitôt la maturité. CICUTAIRE. Cicuta; L. (Pentandrie-digynie.) Collerette universelle nulle , la partielle composée de plusieurs folioles ; calice entier; pétales ovales , courbés , presque égaux ; fruit ovoïde, sillonné. 1. CICUTAIRE MACULÉE. Cicuta maculata; L. %. Amérique septentrionale. Tige d’un pied et demi, d’un pourpre brun, tachetée, glabre et fistuleuse ; feuilles bipinnées, à pinnules lancéolées , dentées ; fleurs blanches, petites. Pleine terre fraiche ; multiplication de graines semées en place. Plante vé- néneuse. 2. CIGUTAIRE AQUATIQUE. C. aquatica ; Lam. C. virosa ; L.%. 168 OMBELLIFÈRES: Indigène. Tige de deux à trois pieds , rameuse , cylindrique, creuse ; feuilles pinnées, à folioles lancéolées, ternées , aigu- ment dentées; en juillet, fleurs blanches , en ombelles égales, opposées aux feuilles ; collerette partielle, courte et poly- phylle; pétiole des feuilles bordé et obtus. Cette plante est un poison dangereux . Pleine terre et même culture. PHELLANDRE. Phellandrium; L. (Pentandrie-digynie.) Collerette universelle nulle , la partielle de sept folioles ; ca- lice à cinq dents; pétales courbés, en cœur, égaux dans les fleurs du centre, inégaux et plus grands dans celles des bords ; fruit ovoide , lisse, couronné par les dents du calice et par les styles. 1. PHELLANDRE DES ALpes. Phellandrium mutellina ; 'L. AEthusa mutellina ; Lam. Meum mutellina; Pers. L. Des Alpes. Tige de dix és > Presque nue ; toiles doublement pinnées , à pinnules à demi pinnées, les divisions lancéolées ; en juillet, fleurs rougeûtres, fruits sillonnés. Pleine terre ; multiplication de graines semées en place aussitôt la ma- iurité ou au printemps. S 1. OENANTHE, OŒEnanthe ; L.(Pentandrie-digynie.) Coïle- rette universelle de plusieurs folioles , la partielle semblable ; calice à cinq dents; pétales des fleurs du centre courbés en cœur, presque égaux : ceux des bords plus grands etirréguliers; fruit sessile, oblong,: couronné par les dents du calice. OEYANTHE A FEUILLES DE BOUCAGE. OEnanthe pimpinelloïides ; L. %. Indigène Tige de deux pieds, cannelée, glabre ; feuil- les radicales deux fois ailées, à folioles cunéiformes, incisées , les caulinaires entières , linéaires, très-longues et simples ; en juin et juillet, ombelles de six à douze rayons. Pleine terre humide, fraîche, un peu aquatique ; multiplication de graines semées aussitôt la maturité. Cette plante est véné- neuse, comme toutes se du genre. 5 CUMIN. Curminum ; L. ( Pentandrie- -digynie. ) Collerette universelle de deux à quatre folioles capillaires , souvent trifides, la partielle semblable; calice entier ; pétales échan- crés, courbés, presque égaux ; fruit ovale-oblong , strié. 1. CUuMIN oFrFiciNAL. Cuminum cyminum; L. ©. Orient. Tige striée, de sept à huit pouces ; feuilles à divisions linéai- OMBELLIFÈRES. 169 res; en juin , fleurs petites, blanches ou purpurines. Pleine terre légère, à exposition chaude ; multiplication de graines semées en place en avril, ou en terrine aussitôt leur matu- rité ; et, dans ce cas, on met les jeunes plantes en orangerie et on les repique en place au printemps. Les graines de cu- win sont au nombre de quatre semences chaudes. BUBON. Bubon ; L. ( Pentandrie-digynie.) Collerette uni- verselle de cinq folioles ou plus, la partielle polyphylle ; ca- lice presqu’à cinq dents ; pétales lancéolés, courbés à leur sommet , presque égaux ; fruit ovoide, strié, velu. 1. Buson Gacpavum. Bubon galbanum; L. F. Du Cap. Tige droite, de quatre à cinq pieds, cylindrique, glauque, frutescente ; feuilles deux fois ailées, à folioles ovales-cunéi- formes, aiguës, dentées , persistantes ; en août, fleurs peti- tes, jaunes, en ombelles solitaires et terminales. Orangerie ; terre franche légère, substantielle ; arrosemens fréquens en été ; multiplication de graines venues de son pays natal, se mées en terrine sur couche tiède et sous châssis aussitôt leur arrivée , ou semées au moment de la maturité si on en obtient dans la serre. Si on manque de graines , on coupe la tige à une certaine hauteur , ce qui la force à émettre des rameaux que l’on marcotte. Cette plante fournit, par incision, la gomme - résine connue dans le commerce sous le nom de galbanum. 2. Busox Gommirère. B. Gummiferum ; L. FT. Du Cap. Tige de six à sept pieds, glabre, droite, feuillée au sommet ; feuilles deux et trois fois ailées, à folioles incisées, acumi- nées, les inférieures plus larges; de juillet en septembre, fleurs jaunes, en ombelles terminales, planes. Orangerie et même culture. / 3. Bupox uisse. B. lævigatum ; Air. F. Du Cap. Tige li- gueuse ; feuilles ailées, à folioles lancéolées, à crénelures très-obtuses et très-légères , persistantes ; de décembre en fé- vrier, fleurs en ombelles ; semences glabres. Orangerie et même culture. SISON. Sison ; L. ( Pentandrie - digynie.) Collerette uni- verselle composée de trois folioles inégales, la partielle sem- blable; calice entier; pétales lancéolés, courbés; fruit ovoide, strié. 170 OMBELLIFÈRES. 1. SISON AROMATIQUE. Sison amomum ; L. Sium aromati- cum ; Lam. Tige grêle, de dix-huit pouces ; feuilles pinnées ; en juillet et août , fleurs blanches , en ombelles très-petites , droites. Ses semences sont aromatiques et carminatives. Pleine terre humide; multiplication de graines semées en place. 2. SisON Du Caxana. S. canadense; L. S. trifoliatum; Micu. %. Amérique septentrionale. Tige de deux à trois pieds, striée ; feuilles toutes trifoliées, à folioles dentées , les infé- rieures ovales ; en juillet et août ombelles de fleurs blanches, terminales ; fruits oblongs. Pleine terre et même culture. BERLE. Sium; L. (Pentandrie-digynie.) Collerette univer- selle polyphylle, la partielle semblable ; calice entier ; pétales courbés en cœur; fruit ovoide ou oblong, strié. Voyez, pour l’espèce cultivée , le tome IT, page 343. ANGELIQUE. Angelica; L. (Pentandrie-digynie.) Colle- rette universelle de trois ou cinq folioles, la partielle de huit ; calice presqu’à cinq dents; pétales lancéolés, courbés; fruit arrondi ou ovale, anguleux, solide, chargé de deux styles réfléchis en dehors. 1. ANGÉLIQUE DE BonÊME. Angelica archangelica; L. F. Des Alpes. Tige épaisse, de cinq à six pieds ; feuilles très- grandes, deux fois ailées , à foliole terminale lobée; de juin en août, fleurs verdâtres, en larges ombelles. Pleine terre fran- che légère, un peu fraiche sans être trop ombragée; multipli- cation de graines semées en plate-bande au levant aussitôt Ja maturité; peu les recouvrir de terre ; repiquer en place l’au- tomne suivant ; arrosemens abondans. Tout le monde connaît l’usage que l’on fait de cette plante, qui, en médecine, est regardée comme stomachique , sudorifique, carminative. 2. ANGÉLIQUE VERTICILLÉE. À. verticillaris; JacQ. æ'. Italie. Tige de cinq à six pieds, glauque et rougeâtre, à rameaux supérieurs verticillés; feuilles très -divariquées, à folioles ovales , dentées ; en juillet, fleurs petites et verdâtres. Pleine terre et même culture. LIVÈCHE. Ligusticum ; L. (Pentandrie - digynie.) Colle- rette universelle membraneuse, composée de sept folioles inégales, la partielle de trois à quatre folioles seulement ; calice à peine à cinq dents; pétales entiers, courbés en de- OMBELLIFÈRES. 171 dans; fruit ovale-oblong, relevé, sur le dos de chaque graine, de cinq côtes saillantes. 1. Livècue orricixaLe. Ligusticum levisticum; L.'%. Alpes. Tige de six pieds; feuilles grandes, nombreuses, deux fois ailées, à folioles supérieures incisées; en juin, fleurs jaunâ- tres. Pleine terre fraîche et profonde ; multiplication de grai- nes semées aussitôt la maturité, ou par éclat. La racine de cette plante est employée en médecine comme tonique, diu- rétique et alexitère. BERCE. Heracleum ; L. ( Pentandrie - digynie.) Collerette universelle polyphylle, caduque, la partielle de trois à sept folioles disposées d’un seul côté ; calice presque entier ; pé— tales ceurbés à leur sommet, échancrés, égaux dans les fleurs du centre, ceux des bords inégaux et bifides; fruit elliptique, comprimé, échancré au sommet, membraneux en ses bords, marqué de quatre stries Sur chaque face. 1. BERCE À LARGES FEUILLES. Heracleum panaces ; L.%. Ita- lie. Tige de cinq pieds, grosse, cannelée; feuilles grandes, pinnées, à folioles quinnées et les intermédiaires sessiles, cotonneuses en dessous ; en juillet et août, fleurs d’un blanc jaunâtre, en ombelle très-grande et terminale. Pleine terre ; multiplication de graines semées aussitôt la maturité, et par Ja séparation des pieds. LASER. Zaserpitium ; L. (Pentandrie-digynie.) Collerette universelle polyphylle et petite, la partielle semblable; ca- lice à peine à cinq dents; pétales échancrés et courbés au sommet, ouverts, presque égaux; fruit oblong, relevé de huit ailes membraneuses. 1. LASER À LARGES FEUILLES. Laserpitium latifolium ; L. Y. Indigène. Tige glabre, de deux pieds ; feuilles ternées ou quin- nées , à folioles obliquement cordiformes, dentées, les dents mucronées ; en juin , fleurs blanches, en ombelle grande et terminale. Les racines de cette plante passent pour diuréti- ques, emménagogues et drastiques. Pleine terre; multiplica- tion de graines semées en place aussitôt la maturité , ou par l'éclat des pieds. 2. Laser LancÉoLÉ. L. silex; L.%. Indigène. Tige lisse, finement striée, de trois ou quatre pieds; feuilles ailées, à folioles ovales-lancéolées , très-entières, pétiolées; de mai en 172 OMBELLIFÈRES. juillet, fleurs blanches, en ombelles larges et terminales. Les graines de cette espèce, connues sous le nom de séséli des boutiques, sont stomachiques , carminatives, diurétiques et emménagogues. Pleine terre et même culture. FÉRULE. Ferula; L. (Pentandrie- digynie.) Collerette universelle caduque , la partielle composée de plusieurs fo- lioles linéaires ; calice entier ; pétales oblongs, presque égaux ; fruit ovale, comprimé, marqué de trois nervures sur le dos de chaque graine. 1. FéRULE DE Perse. Ferula assa -fœtida; L. %. De la Perse. Tige de deux pieds , presque nue; feuilles caulinaires très - petites, les radicales fort grandes, pinnées, à pinnules sinuées, pinnatifides ; fleurs en ombelles terminales de vingt à trente rayons. C’est de cette plante que l’on obtient l’assa- fœtida, gomme-résine employée en médecine comme vermi- fuge, anti-spasmodique, anti-hystérique, tonique et incisive. Pleine terre légère, profonde, substantielle ; multiplication de graines semées en place aussitôt la maturité, ou par l'éclat des pieds. PEUCÉDAN. Peucedanum; L. ( Pentandrie-digynie.) Col- lerette universelle composée de folioles linéaires, réfléchies ; calice très-petit, à cinq dents; pétales oblongs, courbés, égaux; fruit ovale, comprimé, strié, bordé d’une aile. 1. PEUCÉDAN orriciNaL. Peucedanum officinale; L. %. In- digène. Tige de deux à trois pieds ; feuilles quatre à cinq fois ternées, à folioles filiformes , linéaires ; en mai et juin, fleurs jaunes , en ombelles lâches. Les racines de cette plante sont diurétiques, emménagogues et anti - hystériques. Pleine terre fraîche , ou même humide; multiplication de graines semées aussitôt la maturité, ou par l'éclat des pieds. 2. PEUCÉDAN D’ALSACE, P. alsaticum; L. %. D’Alsace. Tige de quatre à cinq pieds, striée; feuilles bipinnatifides, à di- visions trifides, un peu obtuses; en juin et juillet, fleurs jaunes, en ombelles Tâches et terminales; involucre poly- phylle. Pleine terre et même culture. 3. PEUCÉDAN À FEUILLES MENUES. Ÿ,. tenuifolium; Lam: %. Indigène. Feuilles bipinnatifides, à divisions lancéolées, op- posées ou alternes, bordées. Pleine terre et mème culture. ARMARINTE, Cachrys; L. (Pentandrie-digynie.) Colle- OMBELLIFÈRES. 173 rette universelle composée de plusieurs folioles linéaires- lancéolées , réfléchies, la partielle semblable; calice entier ; pétales lancéolés, égaux ; fruit grand, presque ovale, angu- ne , recouvert d’une écorce subéreuse. + ARMARINTE COTONNEUSE. Cachrys tomentosa; Desr. C. pa- soie Vauz. %. Barbarie. Tige de trois à quatre pieds, rameuse, légèrement striée; feuilles radicales très- grandes, à pinnules aainent lobées ; les lobes obtus, crénelés en leurs bords ; au commencement du printemps, fleurs blan- ches, en ombelle très-grande et terminale. Orangerie ; terre franche légère; multiplication de graines aussitôt la matu- rité, et d’éclats des pieds. ” BACILLE. Crithmum; L. ( Pentandrie-digynie.) Collerette universelle de plusieurs folioles réfléchies ; calice entier ; pé- tales ovales, courbés au sommet, presque égaux; fruit ovale, comprimé, Strié. f’oyez, pour la culture de l’espèce culti- vée, le tome IT, page 421. ATHAMANTE. Æthamanta; L. (Pentandrie - digynie.) Collerette universelle composée de plusieurs folioles linéaires, la partielle semblable; calice entier ; pétales courbés et échan- crés au sommet, très-peu inégaux; fruit ovale-oblong, strié. ATHAMANTE LIBANOTIDE. Athamanta libanotis ; L. Liba- notis montana ; Decaxr. Z. Allemagne. Tige de deux pieds, sillonnée; feuilles bipinnées , planes, à folioles profondément pinnatifides; en juin et juillet, fleurs blanches, petites, en ombelles denses et convexes. Pleine terre légère à bonne ex- position ; multiplication de graines semées aussitôt la ma- turité, et par la séparation des pieds. Cette plante est regar- dée comme carminative, diurétique , et sa racine comme odontalgique. SÉLIN. Selinum ; L. ( Pentandrie-digynie.) Collerette uni- verselle composée de plusieurs folioles lancéolées - linéaires , la partielle semblable; calice entier ; pétales en cœur, égaux ; fruit ovale - oblong, comprimé, relevé de plusieurs nervures sur chaque face. 1. SÉLIN À FEUILLES DE FENOUIL. Selinum seguiert; WiLo. %. Italie. Tige de quatre pieds, lisse ; feuilles ailées, à fo- lioles trifides, linéaires, mucronées; involucre universel nul; 154 OMBELLIFÈRES. en juillet, fleurs en ombelles terminales, à styles très-diver- gens. Pleine terre; multiplication de graines aussitôt la matu- rité, ou d’éclats. CIGUE. Conium; L. (Pentandrie - digynie. ) Collerette universelle de plusieurs folioles très-courtes , la partielle de trois folioles disposées d’un seul côté ; calice entier; pétales courbés en cœur, inégaux; fruit presque globuleux, relevé sur chacune de ses graines par cinq côtes crénelées. 1. CIGUE COMMUNE, ciguë des jardins, grande ciguë. Co- nium maculatum ; L. Cicuta major; Decann. &'. Indigène. Tige de quatre à cinq pieds, droite, glabre , tachetée de noi- râtre , très -rameuse ; feuilles grandes, trois fois ailées , à fo- lioles pinnatifides, pointues, dentées; en juin et juillet, fleurs blanches, en ombelle très - ouverte et terminale. Beau- coup de personnes pensent que cette plante est la véritable cigué des Athéniens, celle avec laquelle ils donnèrent la mort à Socrate; cependant elle n’est vénéneuse qu’à très- grande dose , et on l’emploie même fréquemment en médecine con- tre les affections cancéreuses, les scrophules, les obstruc- tions, etc. Pleine terre; multiplication de graines semées aussitôt leur maturité. TERRENOIX. Bunium; L. (Pentandrie-digynie.) Colle- rette universelle composée de plusieurs folioles linéaires, courtes; calice entier ; pétales courbés en cœur, égaux; fruit ovale - oblong. 1. TERRENOIX BULBEUSE, noix de terre. Bunium bulbocas- tanum; L. Indigène. Racines tuberculeuses, mangeables, de la grosseur d’une noix; tige d’un pied, rameuse, striée ; feuilles toutes semblables , trois fois ailées , à folioles étroites et linéaires; en juin et juillet, fleurs blanches en ombelles planes. Pleine terre; multiplication de graines semées en place aussitôt leur maturité. AMMI. Ammi; L. (Pentandrie - digynie.) Collerette uni- verselle composée de plusieurs feuilles linéaires, pinnatifides, la partielle formée de folioles linéaires , simples; calice entier ; pélales courbés en cœur, égaux dans les fleurs du centre, inégaux dans celles du bord ; fruit arrondi, petit, lisse, strié. 1. Ami orriciNa. Ammi majus ; L. ©. Indigène. Tige de deux à trois pieds, glabre et striée ; feuilles inférieures ailées , OMBELLIFÈRES. 175 à cinq folioles lancéolées -dentées ; feuilles supérieures pres- que deux fois ailées; en juillet, fleurs blanches, en ombelles terminales. Pleine terre légère substantielle, à exposition chaude; multiplication de graines semées en place aussitôt leur maturité ou au printemps. Les graines de cette espèce sont au nombre des quatre semences chaudes, elles sont aro- matiques, carminatives, et stomachiques. CAROTTE, Daucus; L. (Pentandrie - digynie.) Collerette universelle composée de plusieurs feuilles linéaires, pinnati- fides , la partielle formée de folioles linéaires, simples; calice entier; pétales courbés en cœur, les extérieurs plus grands ; fruit ovale , hérissé de toutes parts de poils roides et d’aiguil- lons. J’oyez, pour l’espèce cultivée, le tome 11, page 327. CAUCALIDE. Caucalis; L. (Pentandrie - digynie.) Colle- rette universelle composée de plusieurs folioles entières , la partielle semblable; calice à cinq dents; pétales courbés en cœur, ceux des fleurs du centre égaux, ceux du bord iné- gaux , souvent grands et bifides; fruit ovale-oblong , hérissé de pointes raides. 1. CAUCALIDE À GRANDES FLEURS. Caucalis grandiflora ; L.. Q: Indigène. Tige d’un pied ; feuilles deux ou trois fois ailées, finement découpées ; en juillet et août, fleurs grandes, blan- ches; collerette partielle à cinq folioles ; pétales extérieurs plus grands. Pleine terre ; multiplication de graines semées au printemps ou aussitôt leur maturiré. Plante de collection botanique. TORDYLIER. T'ordylium; L. (Pentandrie-digynie.) Col- lerette universelle de plusieurs folioles simples , la partielle de trois folioles souvent ailées et tournées du même côté; calice à cinq dents; pétales courbés en cœur, ceux du centre de l’ombelle égaux, ceux des bords inégaux, souvent très- grands et bifurqués ; fruit arrondi, comprimé, entouré d’un rebord renflé, crénelé, granulé ou cilié. 1. TorpyLiEr orricinaL. T'ordylium officinale ; L.Q. France méridionale. Tige velue, rameuse, d’un pied; feuilles ailées, à folioles ovales-crénelées , incisées ; en juillet, fleurs blan- ches ; collerette partielle de la longueur des fleurs ; semence bordée de blanc. Pleine terre; multiplication de graines se- 156 OMBELLIFÈRES.' mées aussitôt leur maturité, ou au printemps. La racine de cette plante est incisive et ses graines diurétiques. ARTÉDIE. Ariedia ; L. (Pentandrie - digynie.) Collerette universelle composée de huit ou dix folioles découpées très- menues et comme pectinées ; la partielle ayant une ou deux de ses folioles grandes , multifides ou pinnatifides, débor- dant les ombelles; pétales courbés en cœur, ceux du centre de l’ombelle égaux , ceux des bords inégaux, souvent très- grands et bifurqués. Fruit arrondi, comprimé, marqué sur chaque face de cinq lignes parallèles, entouré d’un rebord membraneux scarieux, profondément et également crénelé. 1: ARTÉDIE ÉCAILLEUSE. ÆArtedia squamosa; L. Sanicula crithmifolia ; Pers. ©. Du Levant. Tige d’un pied et demi; feuilles multiparties, menues; en juillet, fleurs blanches, petites. Semence grande, à bords lobés, ailés, fort jolis. Pleine terre légère et chaude; multiplication de graines sur couche tiède au printemps, et laisser quelques pieds sur la couche pour s’assurer de la bonne graine. BUPLÈVRE. Buplevrum ; L. ( Pentandrie - digynie.) Col- lerette universelle composée de plusieurs folioles simples , la partielle semblable; calice entier; pétales entiers, courts, roulés en dedans ; fruit arrondi, comprimé, strié. 1. BuPièvrE pe ROCHE. Buplevrum petrœum; L. %. Des Alpes. Tige de huit à neuf pouces; feuilles caulinaires cor- diformes-lancéolées, amplexicaules, les radicales linéaires ; de mai en juillet, fleurs en ombelle de six à sept rayons; collerette universelle à cinq folioles, la partielle à six à huit. Pleine terre légère, à bonne exposition; multiplication de graines semées en place aussitôt leur maturité, ou par l'éclat des racines. 2. BUPLÈVRE A FEUILLES DE GRAMINÉES. D. graminifolium ; Vaur. B. petrœum; JacQ. %. Des Alpes. Tige d’un pied, à une seule feuille; feuilles radicales linéaires ; de mai en juil- let, fleurs en ombelle ; collerette partielle à sept folioles ; la générale ordinairement à trois. Pleine terre et même culture. 3. BUPLÈVRE À LONGUES FEUILLES. P. longifolium; L. %. Des Alpes. Tige d’un pied ; feuilles ovales amplexicaules ; de mai en juillet, fleurs en ombelle de six à neuf rayons; collerette . OMBELRIFÈRES. 177 particulières à cinq folioles ovales , la générale ordinairement de trois à cinq. Pleine terre et mème culture. 4. BuPLÈvRE ARBRISSEAU , oreilles de lièvre. Buplevrum fru- ticosum; L. PR. France méridionale. Arbrisseau rameux , en buisson de cinq à six pieds; feuilles lancéolées , obovales, très-entières, sessiles, glauques, persistantes; en juillet et août, fleurs petites, jaunes, en ombelle terminale. Pleine terre franche , légère, un peu humide et à demi ombragée ; multiplication de graines , de marcottes et de rejetons. 5. BuprÈèvre ÉPiEux. B. spinosum; L. F,. Espagne. Ar- brisseau de huit à neuf pouces, à rameaux nombreux, pani- culés, épineux au sommet; feuilles linéaires-lancéolées, rudes , persistantes ; fleurs jaunes, en petites ombelles ter- minales. Orangerie ; terre légère substantielle; multiplication de graines aussitôt leur maturité, sur couche tiède et sous châssis, ou de marcottes et de boutures étouffées. 6. Bupcèvre corrace. P. cortaceum ; L'Hérir. B. obliquum ; VauL. Z. gibraltaricum; Desr. B. arborescens ; JacQ. Arbris- seau de quatre à cinq pieds; feuilles raides, lancéolées, obliques, droites, mucronées , glauques des deux côtés, per- sistantes ; en été, fleurs jaunes, en ombelles à collerette ré- fléchie. Orangerie et mème culture. ÉCHINOPHORE. Échinophora; L. (Pentandrie-digynie.) Collerette universelle composée de trois à quatre folioles, læ partielle monophylle, turbinée, à six divisions inégales ; fleurs de deux sortes dans chaque ombellule, celles du bord mâles pédicellées ,ayant un calice à cinq dents et cinq pétales inégaux et étalés; une seule fleur femelle, sessile , centrale, ayant sept pétales échancrés ; fruit composé d’une seule graine (par l'avortement constant de la seconde ) enveloppée dans la collerette partielle qui persiste, s’endurcit, et par les pédi- celles des fleurs mâles ayant alors l'apparence d’épines. 1. ÉCHINOPHORE ÉPINEUSE. Échinophora spinosa ; Cavan. %. France méridionale. Tige de huit à dix pouces; feuilles bi- pinnées, à folioles subulées-épineuses, très-entières, d’un vert blanchâtre ; en été, fleurs blanches, irrégulières, en om- belles ouvertes et terminales. Pleine terre légère sablonneuse ou rocailleuse, à exposition tès - chaude. Couverture de 4. 12 178 OMBELLIFÈRES. litière pendant les fortes gelées; multiplication aisée pa la séparation de ses nombreux drageons. 2, ÉCHINOPHORE À PETITES FEUILLES. Echinnphors tenuifolia ; L.%. Orient. Feuilles radicales grandes , tripinnées, à folioles inermes. Pleine terre et culture de la précédente. ASTRANCE. Astrantia; L. (Pentandrie-digynie.) Colle- rette universelle de deux à trois folioles divisées , la partielle de dix à vingt folioles égales, colorées ; calice à cinq dents; pétales bifides, courbés ; fruit ovoïde, couronné par le calice, et relevé , sur le dos de chacune de ses graines , par cinq côtes ridées transversalement. 1. ASTRANCE A GRANDES FLEURS, radiaire. Æstrantia major; L. %. Des Alpes. Tiges de deux pieds, formant buisson; feuilles radicales à cinq lobes trifides, aigus et dentés; de juin en septembre, fleurs d’un blanc rougeätre , à collerette blanche, linéaire-lancéolée, très - entière, ce qui leur donne l'apparence de fleurs radiées. Pleine terre ; multiplication de graines semées en place aussitôt la maturité, ou par éclat. 2. ASTRANCE DE CarNioLE. À. carniolica; Wirzp. Z. Car- niole. Feuilles radicales à cinq lobes oblongs, un peu aigus, presque trifides , mucronés-dentés ; collerette très-entière. 3. ASTRANCE À PETITES FLEURS. À minor; L. 2%. Des Alpes. Tiges d’un pied, formant buisson ; feuilles radicales digitées, à sept ou neuf folioles lancéolées, aiguës, profondément den- tées ; en mai et juin, fleurs d’un FPE rougeâtre, à collerette ne dépassant guère les ombellules. Pleine terre et même culture. 4. ASTRANCE HÉTÉROPHYLLE. 4. heterophylla; Wiro. %. Sibérie. Feuilles caulinaires entières, ovales, aristées-dentées, sessiles ; collerette ciliée et dentée au sominet. Pleine terre et même culture. SANICLE. Sanicula ; L. (Pentandrie-digynie.) Collerette universelle située d’un seul côté; la partielle composée de plusieurs folioles et enveloppant l’ombellule en entier; calice presque entier ; pétales réfléchis en dedans; fruit ovoïde, hérissé en tous sens de pointes dures et crochues. 1. Sawicce D'Eunorr. Sanicula europæa; L. Z. Indigène. Tige d’un pied , grêle; feuilles radicales simples, les cauli- paires à trois ou cinq lobes dentés, incisés ; en juin et juillet, OMBELLIFÈRES. 179 fleurs blanches ou rougeâtres , sessiles, petites, en ombellules globuleuses. Pleine terre fraiche et ombragée ; multiplication de graines ou d’éelats. Cette plante est employée en médecine comme astringente, vulnéraire et détersive. 2. Sanicre Du Manyrann. Sanicula marylandica; L. %. Amérique septentrionale. Feuilles à sept lobes inégaux; en juillet, fleurs mâles pédonculées , les hermaphrodites sessiles. Pleine terre et mème culture. 3. Sanicue nu Gavapa. S. canadensis; Tnuvr. Z. Amérique septentrionale. Feuilles radicales composées , à folioles sim ples. Pleine terre et même culture. PANICAUT. £ryngium; L. (Pentandrie-digynie.) Fleurs sessiles, séparées par des paillettes, réunies et serrées plu- sieurs ensemble en une ombelle disposée en tète sur un ré- ceptacle conique, environné à sa base par une collerette composée de plusieurs folioles raides et piquantes; calice de cinq parties; pétales oblongs, courbés en dedans; fruit ovale oblong , couronné par le calice. 1. Paxicaur Des cuamps. Æryngium campestre; L. %. Indi- gène. Tige très-rameuse au sommet, droite, striée, de dix-huit pouces ; feuilles radicales pétiolées, ternées , les caulinaires in- férieures pinnées-lancéolées ; de juillet en août , fleurs vertes, en têtes terminales. Cette plante est employée en médecine comme diurétique et aphrodisiaque. Pleine terre légère, chau- de , un peu sèche, sablonneuse; multiplication de graines semées en plate-bande ou en place aussitôt leur maturité, et qui lèvent en mars. Si on a semé en plate-bande on repique le jeune plant dès qu’il a trois ou quatre feuilles, afin de moins fatiguer ses racines. On peut encore multiplier les panicauts par rejetons , drageons , ou éclats des pieds, sé- parés en mars. 2. PanicauTt PALE. Æ. bourgati; Gouan. %. France méri- dionale. Tige de deux pieds ; feuilles toutes digitées , à divi- sions suborbiculaires ; de juin en août, fleurs en têtes rondes, à paillettes subulées, entières, d’un bleu céleste; collerette subulée, de neuf à douze folioles. Pleine terre et même culture. 3. PANICAUT AMÉTHYSTE. Æ. amethystinum ; Pers. Z. France méridionale. Tige de trois à quatre pieds ; feuilles radicales 100 OMBELLIFÈRES. trifides, un peu pinnées à la base ; épineuses, bractées linéai- res plac‘es entre des épines ; de juillet en août, fleurs d’un beau bleu, ainsi que les collerettes et le sommet des tiges. Pleine terre et même culture. 4. PanicaurT pes Ares. Eryngium alpinum ; L. %. Des Al- pes. Tige peu rameuse , de deux à trois pieds; feuilles radi- cales entières, cordiformes, les caulinaires lobées, un peu laciniées; en juillet et août, fleurs en têtes cylindriques, d’un bleu superbe ainsi que tout le sommet de la plante; bractées molles, pinnatifides, ciliées, bleues. Pleine terre et même culture. 5. PANICAUT MARITIME. Æ. maritimum; L. %. Indigène. Racines traçantes; tiges de dix-huit pouces, rameuses ; feuilles radicales un peu arrondies, plissées, épineuses, d’un bleu pâle ; de juillet en octobre, fleurs bleues , en têtes pédonculées, et à paillettes tricuspidées ; collerettes et sommet destiges d’un bleu blanchâtre. Pleine terre et même culture. G. PANIGAUT A FEUILLES PLANES. Æ. planum ; Lam. L. France méridionale. Tige de cinq à six pieds très -rameuse ; feuilles radicales ovales-cordiformes , planes, crénées -pétiolées, les caulinaires sessiles; de juillet en septembre, fleurs en têtes ovales et pédonculées , bleues ainsi que les collerettes et le sommet des rameaux. Pleine terre et même culture. Var. A fleurs blanches. Æ. planum album. 7: PanICAUT 4 FEUILLES D’yucca. Æ. yuccifolium; Mic. Æ,; aquaticum ; L. Z. Amérique septentrionale. Tige grosse, simple, de deux à trois pieds; feuilles très-entières, gladiées, ciliées - épineuses sur les bords; de juillet en septembre, fleurs blanches et bleuâtres, pédonculées, à paillettes lancéo- lées et entières. Pleine terre et même culture. HYDROCOTYLE. Hydrocoiyle; L. (Pentandrie-digynie.) Ombelle simple, munie d’une collerette de deux à trois fo- lioles ; calice entier; pétales entiers, ouverts; fruit arrondi, comprimé. 1. HypROCOTYLE ÉCUELLE D'EAU. Hydrocotyle vulgaris ; L. %.Indigène. Tige rampante , grèle , de quatre àcinq pouces ; feuilles peltées , orbiculaires, émarginées tout le tour ; en mai et juin, fleurs au nombre de cinq dans chaque ombelle, très- petites, dans les aisselles des feuilles ou sur des hampes RENONCULACÉES. $ 101 courtes. Terre marécageuse, ou mieux sur le bord des eaux d’un bassin; multiplication par l'éclat des racines. Cette plante n’est que de collection botanique. LAGÉCIE. Lagæcie; L. (Pentandrie-monogynie.)Ombelle simple, munie d’une collerette de neuf folioles pectinées, pinnatifides; calice à cinq découpures multifides, capilla- cées ; pétales bicornes, plus courts que le calice ; un seul style à stigmate simple; une seule graine ovale-oblongue, couron- née par le calice. 1. LAGÉCIE À FEUILLES DE cumix. Lagæcie cuminoïdes; L. ©. France méridionale. Tige d’un pied ; feuilles pinnées, à pinnules sessiles, incisées et dentées ; en juin et juillet, fleurs en ombelles, formant une tète laineuse, enveloppée d’une collerette tout-à-fait remarquable. Pleine terre légère, subs-— tantielle et chaude ; multiplication de graines semées en place aussitôt leur maturité. CLASSE XII. Plantes dicotylédones, polypétales, à étamines attachées sous le pistil. ORDRE PREMIER. LES RENONCULACÉES. — RANUNCULACEÆ. Plantes herbacées ; tiges simples ou rameuses, quelquefois sarmenteuses et s'accrochant au moyen de pétioles; feuilles presque _ toujours alternes, rare- ment opposées, simples, palmées, digilées, où quel- quefois ailées. Znflorescence variée; calice de plu- sieurs folioles , quelquefois nul; corolle composée le plus souvent de cinq pétales, quelquefois de six à vingt; élamines en nombre indéterminé, et souvent au-delà de trente, ayant leurs anthères attachées aux filamens par leur face extérieure; ovaires supérieurs, insérés sur un réceptacle commun, en nombre indéfini ou défini, surmontés chacun d'un seul style, à stigmate 182 RENONCULACÉES. simple}; très-rarement un seul ovaire. Chaque ovaire devient une capsule, plus rarement une baie monos- perme, ne s'ouvrant pas naturellement; quelquefois une capsule polysperme, s’ouvrant latéralement par une fente longitudinale ; dans le cas d’un seul ovaire, le fruit est une baie monoculaire , polysperme. Embryon muni d’un périsperme. Srer. Ir. Capsules monospermes, et ne s’ouvrant pas. CLÉMATITE. €lematis ; L. (Poly andrie-polygynie.) Ca- lice nul ; corolle de quatre, ou rarement de cinq pétales ; éta- mines nombreuses; ovaires chargés d’un long style soyeux ou plumeux ; capsules terminées par une longue arête, le plus ordinairement plumeuse. $ Ier, Tiges grimpantes ; feuilles composées. 1. CLÉMATITE BLEUE. Clematis viticella; L. F,. Espagne. Tige de dix à douze pieds, grèle, sarmenteuse ; feuilles com- posées , à neuf folioles ovales, très-entières ou un peu lobées, les supérieures simples ou ternées; de juin en septembre, fieurs bleues, pédonculées, axillaires, à pétales obovales et étalés. Pleine terre franche légère ; multiplication de graines semées en planches ou terrines aussitôt leur maturité, ou de marcottes, de boutures, par l'éclat des pieds et la séparation des drageons. Les variétés se multiplient encore par la greffe sur leur type. Les semis des espèces d’orangerie se font en ter- rines enfoncées dans une couche tiède; du reste, toutes se cultivent de la même manière. V'ar. 1° Flore albo, à fleurs blanches; 2° flore pleno, à fleurs doubles; 3° flore rubro, à fleurs rouges ; 4° flore pleno purpureo, à fleurs doubles d’an violet pourpre; 5° nana, à tiges plus grêles et moins grandes ; 6° acuminata, à feuilles acuminées ; 7° pubescens, à feuilles légèrement velues. 2. CLÉMATITE viore. €. viorna; L. PF. Amérique septen— trionale. Tige de trois à quatre pieds, striée, glabre; feuilles composées, à folioles ovales et très-entières ou trifides, au nombre de dix à douze; de juin en septembre, fleurs pour- RENONCULA CÉES. 183 pres ou violettes, à corolle caimpanulée et pétales acuminés. Pleine terre. 3. CLémarire cRÉPUE. Clematis crispa ; L.F,. Caroline. Tige de deux à trois pieds ; feuilles pinnées ou ternées, à folioles ovales - lancéolées, où à trois lobes , très -entières ; en juillet et août, fleurs rougeûtres, grandes , solitaires, à corolle cam- panulée, acuminée, ondulée sur les bords. Orangerie, ou au moins exposition chaude et couverture l'hiver. 4. CLiémarire D'Orienr. C. orientalis; L. F. D'Orient. Tige de cinq à six pieds, striée ; feuilles composées, à folioles cu- néiformes, trilobées, un peu dentées, acuminées; de juillet en octobre, fleurs penchées , à pétales jaunâtres, ovales, re courbés , velus intérieurement. Pleine terre, 5. CLémariTE DE VinGintE. €. virginiana; L. F. Virginie. Tige de cinq à six pieds; feuilles ternées, à folioles cordi- formes, subulées, anguleuses ; de juin en août, fleurs blan- ches, odorantes , en corymbes , dioïques. Pleine terre. G. CLÉMATITE À FEUILLES ENTIÈRES. C, éndivisa; Pers. €. in- tegrifolia ; Fonsr. A. Nouvelle-Zélande. Tige grimpante; feuilles ternées, à folioles ovales, très-entières, mucronées; fleurs en panicule diphylle, sur des pédoncuies axillaires. Orangerie. 7- CLÉMATITE PANICULÉE. C. paniculata; Pers. C. crispa. Tauxs. PR. Du Japon. Tige grimpante; feuilles pinnées, à cinq folioles cordiformes, ovales, entières; fleurs blanches, axillaires, sur des pédoncules filiformes, triternés , panicu- lés. Orangerie. 8. CLÉMATITE DE LA CHine. C. chinensis; Rerz. B. De la Chine. Tige débile, tétragone ; feuilles pinnées, à einq fo- lioles lancéolées ; fleurs petites, pourpres, à quatre pétales ; pédicelles latéraux munis de petites bractées. Orangerie. 9: CLÉMATITE DES HAIES, herbe aux gueux. C. vitalba; L. D. Indigène. Tige sarmenteuse, anguleuse, de dix à douze pieds; feuilles pinnées, à folioles cordiformes , incisées, lo bées, très-entières ; de juillet eu septembre, fleurs blanches, en panicules terminales; semences terminées par un plumet blanc et soyeux. Pleine terre. 10. CLÉMATITE ODORANTE, C. flammula; L. F}. France mé- ridionale. Tige sarmenteuse, striée, de cinq à six pieds; 184 RENONCULACÉES. feuilles inférieures laciniées, celles du sommet simples, très- entières, lancéolées; d’août en novembre, fleurs grandes, odorantes, en panicules terminaux. Pleine terre, (II. Tiges droites. 11. CLÉMATITE DROITE. Clemnaits erecta; L. %. France mé- ridionale. Tiges de trois à quatre pieds, droites, formant un buisson épais ; feuilles pinnées, à folioles ovales - lancéolées, très-entières ; de juin en août, fleurs blanches , nombreuses, en panicule terminale, à quatre ou cinq pétales. Pleine terre. 12. CLÉMATITE À FEUILLES ÉTROITES. C. angustifolia; Wiriv. C. hexapetala; Par. %. Autriche. Tige droite, simple, striée; feuilles pinnées, à folioles lancéolées, obtuses, les inférieures trifides; en juillet, fleurs blanches, de six à huit pétales. Pleine terre. 13. CLÉMATITE À FLEURS JAUNES. C. ochroleuca; Âir. C. seri- cea. Var. Flore cernuo; Micn. %. Amérique septentrionale. Tige basse, simple ; feuilles simples, ovales, pubescentes, très-entières ; en juin et juillet, fleurs jaunes, droites, soli- taires. Pleine terre. 14. CLÉMATITE A FEUILLES SIMPLES. ©. 2ntegrifolia; L. %. Autriche. Tige droite, anguleuse, striée , faible; feuilles sim- ples, sessiles, ovales - lancéolées; de juin en août, fleurs grandes, d’un beau bleu, à bords veloutés et blanchâtres, penchées. Pleine terre. ATRAGÈNE. Atragene; L. ( Polyandrie - poly ginie.) Ca- lice de quatre feuilles ; douze pétales, ou, mais rarement, davantage ; étamines nombreuses ; ovaires chargés d’un long style soyeux; capsules terminées par une longue arête plu- meuse, $ I. Corolles polypétales. 1. ATRAGÈNE DES ALpes. Atragene alpina; L. Clematis al- pina; Lam. D. Des Alpes. Tige grimpante, menue, de cinq à six pieds; feuilles biternées , dentées, acuminées ; en juin et juillet, fleurs blanches, grandes, à pétales intérieurs spa- tulés, les extérieurs quaternés. Pleine terre et même culture que les clématites. 2, ATRAGÈNE D'AUTRICHE, À. austriaca; ANDREW. F. Au- RENONCULACÉES. 185 triche. Tige grimpante, de huit à dix pieds; feuilles oppo- sées, triternées, à folioles rugueuses, dentées; en mai et juin, fleurs penchées, à calice grand , bleu , et bordé. Pleine terre et même culture. 3. ATRAGÈNE À GRANDES FLEURS. Atragene florida; Pers. À. indica ; Honr. Par. Clematis florida; Tauxs. F. Du Japon. Tige grimpante, menue, de cinq à six pieds; feuilles ternées, ovales — cordiformes, très-entières; pétioles perfoliés à leur base, longs, se tortillant autour des corps environnans ; d’a- vril en novembre, fleurs grandes , à pétales nombreux, d’a- bord verdâtres, puis blanches, durant fort long-temps. Belle plante. Orangerie et même culture. On peut la greffer sur la clématite. On la risque en terre légère mêlée à moitié pleine terre de bruyère, avec la précaution de couper ses tiges à l’au- tomne et de couvrir les racines avec des feuilles sèches et de la litière. 4. ATRAGÈNE Du Car. À. capensis ; L.F. Du Cap. Tige droite, basse; feuilles ternées, à folioles incisées, dentées, raides; en mars et avril, fleurs grandes, à vingt pétales blancs, les six inférieurs plus larges, velus et pourprés; involucre à stipules ventrues , ovales, velues, foliacées. Orangerie et mème cul- ture. 5. ATRAGÈNE DU Japon. 4. japonica ; Tauns F. Du Japon. Tige droite, striée, anguleuse ; feuilles opposées, trois fois ternées , à folioles ovales, incisées ; fleurs ayant de la ressem— blance avec celles d’anémone, sur des pédoncules dichotomes. Orangerie et mème culture. 6. ATRAGÈNE DE CEYLAN. 4. zeilanica; Tuuns. B. De Cey- lan. Tige grimpante; feuilles conjuguées, à folioles entières ; vrilles diphylles ; fleurs petites, à quatre pétales extérieurs. Serre chaude et même culture. $ IL. Calice bilobé ; corolle simple, à quatre pétales. 7: ATRAGÈNE À GRAND CALICE. À. balearica; Pers. Clematis balearica; Horr. Par. Clematis calycina; Winx. FR. De Minorque. Tige sarmenteuse, de cinq à six pieds; feuilles ternées , à folioles laciniées et leurs découpures linéaires; en 186 RENONCULACÉES. février, fleurs blanches, grandes, solitaires, à pétales tachés de rouge. Orangerie et même culture. 8. ATRAGÈNE A VRILLES. Atragene cirrhosa; Pers. Clematis cirrhosa ; L.F. Barbarie. Tige grimpante, de cinqà six pieds ; feuilles simples, cordiformes, crénées, persistantes; à la fin de l’automne, fleurs d’un blanc verdâtre, à pétales fort lougs. l Pleine terre et même culture. PIGAMON. T'halictrum; L. (Polyandrie-polygynie. ) Ca- lice nul; corolle de quatre pétales, plus rarement de cinq; étamines nombreuses; deux à douze ovaires; deux à douze capsules ovales ou oblougues, sillonnées ou anguleuses, ailées. 1. Picamox nes Ares. T'halictrum alpinum; Wuv. #. Des Alpes. Tige de cinq à six pouces, très-simple, presque nue; feuilles ailées, obtuses, d’un vert grisâtre; de mai en juillet, fleurs en grappes simples, terminales; douze éta- mines ; huit pistils; semences lisses. Pleine terre franche et fraiche, à demi ombragée ; multiplication de graines au prin- temps, ou de drageons et d’éclats en automne. Tous 5e cul- tivent de même. 2. PicamoN FÉTIDE. 7°. fœtidum; L. %. Indisène. Tige de six à huit pouces , très-rameuse, feuillée, paniculée ; feuilles ailées, pubescentes, étalées, à folioles petites et nom- breuses ; en juillet, fleurs herbacées, petites, penchées, un peu velues, à étamines jaunes. 3. Picamon TUBÉREUX. 2”, tuberosum ; L. %. Espagne. Ra- cine tubéreuse; tige de dix-huit pouces; feuilles petites, obtuses, ayant trois dentelures au sommet; en juin, fleurs blanches, assez grandes , à cinq pétales. 4. Picamox ÉLEvÉ. 7. elatum; Jaco. %. Hongrie. Tige presque cylindrique ; feuilles à folioles ovales, un peu cor- diformes et trilohées ; fleurs droites, en panicule terminale. 5. Picamon (cranD). 7°. majus; JacQ. %. Autriche. Tige de deux pieds et plus ; feuilles ailées, à folioies un peu cordi- formes et arrondies, trifides, glauques en dessous ; de mai en juillet, fleurs penchées , en panicule feuillée. G. Picamon moyen. 7”. medium; Jaco. %. Hongrie. Tige de dix-huit pouces ; feuilles ailées, à folioles oblongues , cu- néiformes, aiguës, trifides, celles du sommet entières, lancéo- lées; de mai en juillet, fleurs droites. RENONCULACÉES. 197 7. Picamox (remir.) T'halictrum minus; L. %, Indigène. Tige de dix-huit pouces ; feuilles ailées, à folioles obtuses, un peu arrondies , trifides , incisées ; de mai en juillet, fleurs petites , penchées, paniculées, à étamines jaunes. S. PicaMoN À FEUILLES ÉTROITES. 7”. angustifolium; X. %. Indigène. Tige striée, de deux à trois pieds; feuilles ailées, à folioles lancéolées, linéaires, très-entières; en juillet, fleurs d’un blanc verdâtre; quatre pétales; seize étamines; sept pistils ; graines lisses. 9. PiGamon ves prés. 7”. flavum; 1. L. Indigène. Tige feuillue , sillonnée, de cinq à six pieds ; feuilles ailées , à fo lioles un peu larges, trilobées ou entières , avec des veines saillantes en dessous, rugueuses ; de mai en juillet, fleurs herbacées, jaunâtres, en panicules droites , serrées et termi- nales. 10. Picamon GLauQuE. 7°. glaucum; Honrt. Par. 7”. specio- sum; Lam. %. France méridionale. Tige feuillée, striée, sillonnée, de cinq à six pieds ; feuilles ailées, à folioles cunéi- formes trilobées, les lobes aigus, rugueux et glauques en dessous ; de mai en juillet, fleurs jaunâtres , en panicules droites et serrées. 11. PiGaMoN NotRATRE. 7”. nigricans; JacQ. %. Autriche. Racine noire ; tige feuillée, sillonnée ; feuilles ailées, à folioles aiguës trilobées ; en juillet, fleurs en panicules droites. 12. PIGAMON A FEUILLES D’ANCOLIE. 2”. aquilegifolium ; Jaco. Z. Des Alpes. Tige cylindrique, droite, de cinq à six pieds ; feuilles ailées, à folioles un peu larges, lisses, obtusé- ment trilobées; en mai et juin, fleurs en panicules terminales; semences triangulaires. Var. A1ro - purpureum; à tige plus basse et pourpre ainsi que les étaimines. Ces deux plantes sont les plus jolies du genre. 13. Picamon pÉraroïne. 7”, petaloïdeum; L.%. Dela Daou- rie. Tige d’un pied , striée, à une seule feuille; deux feuilles radicales ; hampe terminée par une espèce d’ombelle de fleurs à étamines nombreuses, ayant leurs filamens lancéolés, co- lorés de rose, membraneux, pétaliformes, plus larges que les anthères. 14. Picamon pu Caxapa. 7, cornuti; Air. Z. Amérique 188 RENONCULACÉES. septentrionale. Tige rougeâtre, de trois pieds ; feuilles à trois ou quatre lobes, ovales, trifides; en juin, fleurs dioïques, blanches, en panicules terminales. 15. Picamox DE SiBérie. V'halictrum sibericum; L. %.De la Sibérie. Tige rameuse , de trois pieds ; feuilles triparties, à folioles un peu réfléchies, finement incisées, glauques ; en juin et juillet, fleurs nombreuses, penchées, en grappes pa- niculées et terminales; étamines jaunes. 16. Picamon pENcuÉ. T°, nutans ; Horr. Par. L. Tige cylin- drique, glabre, flexueuse, striée, de trois à quatre pieds; feuilles deux à trois fois ailées , à folioles petites, trifides ou quadrifides, très-glabres; en juin et juillet, fleurs jaunes, petites, pendantes, en panicules étalées; quatre pétales ; qua- torze étamines. ANÉMONE. Anemone; L. ( Polyandrie-polygynie.) Ca- lice nul, remplacé par un involucre de trois feuilles , et plus où moins rapproché de la fleur; corolle de cinq à vingt pé— tales ; étamines nombreuses ; ovaires nombreux , ramassés en tête; capsules terminées en pointe ou par une longue arête soyeuse. $ Ier. Fleurs un peu caliculées. 1. ANÉMONE HÉPATIQUE. Anemone hepatica ; L. Z. Europe. Feuilles trilobées , très-entières, formant des touffes arron- dies ; de février en avril, hampe grêle, terminée par une fleur bien ouverte, à collerette très-rapprochée. Far. 1° A fleurs bleues et simples; 2° à fleurs bleues et doubles ; 3° à fleurs rouges simples; 4° à fleurs rouges doubles; 5° à fleurs roses simples ; 6° à fleurs roses doubles ou semi-doubles ; 5° à fleurs blanches simples; 8° à fleurs blanches doubles ou semi-doubles. Pleine terre fraîche et ombragée; multiplica- tion d’éclats en automne ou pendant la floraison , en obser- vant que si la plante ne forme pas une touffe assez forte, cette opération l’expose à périr ainsi que l’œilleton. Dans le nord de la France, il est prudent de couvrir les variétés doubles pendant les grands froids. Ces plantes font de très jolies bordures. RENONCULACÉES. 159 $ IH. Pédoncu!e involucré ; semences caudées. 2. ANÉMONE SEPTENTRIONALE. Ânemone patens ; Pers. Z. Eu rope septentrionale. Feuilles digitées, multifides, àdécoupures étroites et pointues; tige de cinq à six pouces , terminée, en juin et juillet, par une fleur assez grande, blanchâtre ; pé- doncule involucré. Pleine terre légère, substantielle', chaude, plutôt sèche que fraiche ; multiplication de graines semées en terrines aussitôt la maturité, ou par la séparation de ses racines tuberculeuses. 3. ANÉMONE PRINTANIÈRE. Æ. vernalis; L. %. Indigène. Feuilles pinnées, à folioles triparties, obtuses, un peu gla- bres ; tige de trois ou quatre pouces, terminée, au printemps, par une fleur droite, grande, d’un blanc jaunâtre, purpurine en dehors, velue eu dedans, à pédoncule involucré. Mème culture. 4. ANÉMONE PULSATILLE , herbe au vent, coquelourde. 4. pulsatilla; L. Z Indigène. Feuilles bipinnées , incisées ; tige de huit à dix pouces , terminée, d’avrilen juin, par une fleur assez grande , d’un violet foncé , soyeuse en dehors, à pétales droits ; pédoncules involucrés. Même culture. 5. ANÉMONE DES PRÉS. À. pratensis; L. %. Europe sep- tentrionale. Feuilles bipinnées ; tige de quatre à cinq pouces, velue , terminée, d'avril en juin, par une fleur pendante, d’un rouge brun, à pétales réfléchis au sommet; pédoncule involucré. Mème culture. Ÿ III. Tige feuillée; semences caudées. 6. Anémoxe pes Ares. 4. alpina; L. Z De la Suisse. Tige de près d’un pied ; feuilles caulinaires ternées , connées, presque glabres, sur-décomposées, à folioles pinnatifides, obtuses; en juillet, fleur grande, blanche, terminale, à pétales obtus. Var. minor, à tige moins haute, pourprée ; feuilles plus ai-, guës , et fleur jaunâtre. Même culture. 7- ANÉMONE A FEUILLES DE PERSIL. À. apüfolia ; Wirro. À. sulphurea; L. 4. myrrhidifolia; Virrar.%. Des Alpes. Feuilles caulinaires ternées, connées , sur-décomposées , velues, à fo- lioles pinnatifides-dentées , acuminées; au printemps, fleurs jaunes ; semences velues. Même culture. 190 RENONCULACÉES. $ IV. Tige feuillée ; semences sans queue. 8. AXÉMONE SAUVAGE. Ânemone sylvestris; Wiiuo.% .Allema- gne. Tige biflore, feuillée, velue, de huit à dix pouces ; feuilles triparties , à divisions trifides, dentées ; en avril et mai, fleurs assez grandes , de cinq à sept pétales un peu velus en dehors; Stigmates persistans ; semences laineuses, un peu arrondies. 9: ANÉMONE DE VIRGINIE. À. virginiana; Wirio. L. Amé- rique septentrionale. Tige multiflore, feuillée, rameuse, de deux pieds; feuilles triparties, à divisions trifides, acumi- nées, dentées; en juin, fleurs d’un jaune verdâtre, assez petites, à pétales aigus ; styles persistans , très- courts ; pé- doucules trè:-longs et alternes. Méme culture. 10. ÂANÉMONE À FEUILLES D’ACONIT. À. aconttifolia ; Micu. À. Pensylvanica et dichotoma ; L. %. Canada. Tige rameuse, de six à sept pouces; feuilles radicales palmées, les‘caulinaires amplexicaules , à lobes lancéolés, incisés- dentés; en juin, fleurs irrégulières, pourpres, à cinq pétales; semences lenu- culaires, nues. Même culture. 11, ANÉMONE À TROIS FEUILLES. À. trifolia; Wivo. Z. In- digène. Tige uniflore; feuilles caulinaires ternées, à trois lobes ; folioles ovales, dentées. Même culture. 12. ANÉMONE DES Bois, sylvie. À. nemorosa; SmiTn. %.In- digène. Tige de six’ à sept pouces, uniflore, involucrée vers les deux tiers de sa hauteur ; involucre à trois feuilles pétio- lées, divisées en trois ou cinq folioles incisées; au printemps, fleur assez grande, purpurine en dehors, blanche en de- dans, à six pétales ouverts. Même culture, mais exposition ombragée. 13. ANÉMONE DES Apenniss. À. apennina; Wu. Z. Des Alpes. Tige uniflore; feuilles caulinaires ternées, à trois lobes; folioles lancéoiées, incisées-dentées ; en mars, fleur bleue, à pétales nombreux et ouverts. Mème culture; terre fraiche. 14. ANÉMONE RENONCULE, sylvie jaune. 4. ranunculoïdes ; L. %. Indigène. Tige de quatre à cinq pouces, ordinairement à deux fleurs; feuilles ternées, à trois lobes ; folioles pres- que trifides, dentées au sommet; en mars, fleurs jaunes, petites, à pétales oblongs, obtus et ouverts. Même culture ; terre fraîche, ombragée. { | | RÉNONCGULACÉES 101 15. ANÉMONE À FLEURS DE NARCISSE. ÆAnemone narcissiflora ; L. %. Des Alpes. Tige velue, d’un pied; feuilles radicales palmées, incisées-dentées ; en mai, fleurs blanches , au nom bre de six à huit, en ombelle terminale et involucrée. Même culture. 3 16. ANÉMONE À FLEURS EN OMBELLE. 4. umbellata; Pers. A. fasciculata; Vans. %. Cappadoce. Racines fasciculées; tige couverte de longs poils ; feuilles radicales triparties, à divisions trifides, très-entières, velues sur les bords ; fleurs jaunes, en ombelle terminale et involucrée. Même culture. 17. ANÉMONE A FEUILLES DE PIGAMON. À, thalictroïdes ; L.Y. T'halictrum anemonoïdes; Micn. Amérique septentrionale. Tige de quatre à cinq pouces ; feuilles caulinaires simples, verticillées, les radicales biternées ; en avril, ombelle ter- minale de deux à cinq fleurs blanches. Même culture. 18. ANÉMOXE OEIL DE PAON. 4. pavonina; Lam. Z. Orient. Tige grêle, de dix à douze pouces; feuilles radicales pro- fondément triparties, à lobes cunéiformes , incisées-dentées, à pétioles purpurins; en mai, fleur grande, terminale, dont les pétales nombreux sont rouges à leur sommet, blanchâtres à la base, où d’un cramoisi plus ou moins vif. Culture du n° 20 , dont Persoon pense qu’elle n’est qu'une variété. 19. ANÉMONE DES JARDINS. À. hortensis ; L. A. stellata. Lam. %. France méridionale. Tige de six à sept pouces ; feuilles radicales digitées, à divisions trifides, les caulimaires ter- nées , lancéolées , connées, subdivisées ; en avril, fleur ter- minale, de neuf à quinze pétales linéaires disposés en étoile, blanchätre et velue en dehors, rose ou rouge en dedans. Culture de la suivante. Var. 1° A fleurs doubles ; 2° à fleurs couleur de lilas ; 3° à fleurs violettes ; 4° à fleurs écarlates. 20. ANÉMONE DES FLEURISTES. 2. caronaria}; L. %. Orient. Tige de six à dix pouces; feuilles radicales ternées-décompo- sées, à dents mucronées; en mai, fleur solitaire, terminale, grande, bien ouverte. Cette plante, et peut-être les deux précédentes, ont fourni les nombreuses variétés cultivées par les amateurs. Pour qu’une anémone soit trouvée digne de figurer dans leur collec- tion , il faut que son feuillage (pampre) soit bien garni, élé- 192 RENONCULACÉES. gamment découpé et d’un beau vert; que l’involucre ( fane ) soit aux deux tiers supérieurs de la hampe, et qu’il ait les mêmes qualités que le feuillage; que la hampe ( baguette) soit haute, ferme, et droite. Mais c’est surtout dans la fleur qu’ils exigent des qualités; elle doit être grande, c’est-à-dire de deux à trois pouces de largeur, parfaitement arrondie, très double, et bombée vers le centre; les pétales de la circonfé- rence ( du manteau) doivent être épais, arrondis ; le limbe doit être d’une couleur vive et franche, et l'onglet (Za culotte) d’une autre couleur. Les pétales formant le rang immédiat après le manteau (ou le cordon) doivent être courts, larges, arrondis , et d’une couleur tranchante. Il faut que les pétales qui avoisinent le centre (les béquillons) soient nombreux, peu pointus; et enfin que le centre ( panne ou pluche) soit com posé de pétales allongés de manière à faire bomber le milieu de la fleur. Ces anémones aiment une terre légère, un peu sablonneuse, chaude et substantielle. Si le sol où l’on veut en cultiver n’avait pas ces qualités, on pourrait leur en préparer un ar- tificiel avec une bonne terre franche mélangée à égale partie de terreau de couche très-consommé , et un sixième de sable. Elles réussissent assez bien dans les terres noirâtres des jar- dins anciennement cultivés. En octobre, on plante es anémones à six pouces les unes des autres, et à trois pouces de profondeur, avec la précau- tion de toujours placer l’œil en dessus. On les cultive comme les autres plantes jusqu’à ce que la fleur soit passée, et que les fanes soient desséchées ; alors on retire les tubercules de terre , on les nettoie, et on les conserve dans un lieu sec jus- qu’au moment de les replanter. Cel!es qu’on laisse reposer un an sans les planter, donnent des fleurs beaucoup plus belles. On les multiplie par la séparation des tubercules, en obser- vant que ceux que l’on détache soient pourvus d’un œil, et aient une certaine grosseur, car sans cela ils fondraient. Pour obtenir des variétés il faut semer. On choisit la graine sur les anémones simples, les plus belles quant aux formes et aux couleurs. Aussitôt la maturité dans les pays où le froid n’excède pas huit à dix degrés, au printemps dans le Nord, on prépare une plate-bande, à bonne exposiuüon, en RENONCULACÉES. 103 ameublissant parfaitement une terre convenable; on sème, et l’on recouvre la graine d’un quart de pouce de terreau passé très-fin. On arrose de manière à tehir la terre constam- ment fraîche, on détruit les mauvaises herbes, on sarele, et enfin on conduit le semis comme ceux des autres plantes dé- licates. On abrite les semis d'automne avec des paillassous élevés de quelques pouces sur des piquets et des perches en travers , et l’on donne de l'air toutes les fois que le temps le permet. On peut encore semer en terrines remplies de bonne terre légère, et lon place en orangerie pendant l'hiver. Dans l’un et l’autre cas, aussitôt que les faues sont desséchées , c’est- à-dire à la fin de juin (c’est par conséquent la seconde fane de celles qui ont été semées aussitôt la maturité des graines), on relève les pattes ou tubercules, alors nommées pois, et on les replante en octobre de la mème manière que les plantes faites. Les anémones fleurissent la seconde année après leur semis, ou à leur troisième pousse. A cette époque l’amateur fait son choix, et presque toujours se trouve indemnisé de ses peines et de ses soins. Il conserve les simples les plus belles , afin d’avoir des porte-graines. ADONIDE. Ædonis. L. ( Polyandrie-polygynie.) Calice de cinq folioles caduques ; corolle de cinq à vingt pétales dé- pourvus d’écailles en leur onglet ; étamines nombreuses ; capsules ovoïdes ou anguleuses , terminées en pointe et dis- posées en épi ovale-oblong: 1. ADONIDE D'ÉTÉ. Ædonis œstivalis ; L. Adonis annua ; Lam. ©. Indigène. Tige d’un pied , très-rameuse ; feuilles multifides, finement découpées; en juillet, fleurs petites, d’un rouge foncé, ou blanches , ou jaunes, à cinq pétales. Pleine terre légère , substantielle et un peu chaude; multi- plicalion de graines en place, aussitôt leur maturité, ou au printemps. 2. ADONIDE D'AUTOMNE. À. autumnalis; L. ©. Indigène. Cette espèce ne diffère de la précédente , dont elle pourrait bien n’être qu’une variété, que par ses fleurs ayant de cinq à huit pétales , et par son fruit presque cylindrique , tandis qu'il est ovale dans l’autre. Pleine terre et même culture. 3. ADONIDE PRINTANIÈRE, À. vernalis; L. %, Des Alpes. 4. 19 194 RENONCULACÉES. Tige d’un pied ; feuilles multifides ; en mars et avril, fleurs grandes, solitaires , jaunes , de douze à vingt pétales. Pleine terre légère ou de bruyère ; multiplication par éclat des touffes , ou de graines semées en terrine aussitôt la maturité ; on rentre le semis en orangerie , et les jeunes plantes , qui ne léventiqu’au printemps , ne fleurissent aussi que l’année sui- vante. 4. ADONIDE DES APENNINS. Æddonis apennina; L. % . Sibérie. Tige rameuse, à rameaux florifères ; feuilles radicales , pétio— lées et trois fois ailées ; au printemps , fleurs à cinq pétales ; fruit ovale. Pleine terre et culture de la précédente. ANAMÉNIE. Anamenia ; Vent. (Polyandrie- polygy- nie.) Calice de cinq folioles ; cinq pétales ou plus, dépour- vus d’écailles à leur onglet; étamines nombreuses ; ovaires réunis sur un réceptacle globuleux ; plusieurs baies monos- permes. 1. ANAMÉNIE A FEUILLES CORIACES. Anammentia coriacea ; VENT. 2%. Du Cap. Hampe cylindrique, striée, courbée ; feuilles radi- cales, pétiolées, deux fois ternées, coriaces , à folioles un peu cordiformes , presque glabres , les latérales obliques et tron- quées à la base; au printemps, fleurs d’un vert jaunâtre, penchées , moyennes , en ombelle sur-décomposée et termi- nale ; fruit ressemblant à une müre. Orangerie ; terre légère et substantielle ; multiplication par l'éclat des pieds. 2. ANAMÉNIE A FEUILLES DE LASER. À. laserpitifolia ; VExr. A. vesicatoria ; L. Adonis capensis ; Lam. %. Du Cap. Tige rameuse, de huit à dix pouces ; feuilles deux fois ter- nées , à folioles presque cordiformes, raides, un peu gla- bres, obliques et tronquées à la base ; de février en avril, fleurs à dix pétales, en ombelle presque simple et pauciflore. Orangerie et même culture. RENONCULE. Ranunculus ; L. (Polyandrie-polygynie. ) Calice de cinq folioles caduques ; cinq pétales ou plus, munis à la base de leur onglet d’une petite écaille convexe ou con- cave ; étamines ordinairement nombreuses , quelquefois cinq à dix seulement; capsules nombreuses , terminées en pointe, et ramassées en tête. 1. RENONCULE DES JARDINS. Ranunculus asiaticus ; L. %. D'Asie. Tige de huit à dix pouces; feuilles une à deux fois RENONCULACÉES. 105 ternées , à folioles trifides, incisées ; au printemps, fleur grande , terminale , de couleurs très-variées. Les amateurs cultivent un grand nombre de variétés de renoncules , simples, semi - doubles, ou doubles, offrant toutes-les nuances de toutes les couleurs , excepté du bleu. Elles aiment une terre légère, substantielle et fraiche , par- faitement ameublie à la claie, et amendée avec un terreau de couche très-consommé. Si l’on ne possédait pas un sol de cette nature , on pourrait le préparer en faisant un mélange de moitié bonne terre franche , un quart terreau consommé, et un quart terre de bruyère. En automne, dans les pays méridionaux où les gelées se font peu sentir, au printemps, dans les autres parties de la France, on plante les griffes à quatre , cinq, ou six pouces de distance , selon que la végé- tation est plus ou moins forte , ce que l'expérience du terrain peut seule apprendre. On a le soin de placer toujours l'œil en dessus , et on enfonce les griffes à deux pouces de profondeur. On les recouvre de terre , puis on étend dessus un pouce de terreau pour empêcher les pluies ou les arrosemens de battre la terre. Si on a planté en automne , on recouvre l'hiver avec des paillassons comme nous l’avons dit pour les anémones. Lorsque les fleurs sont passées et que le feuillage est dessé- ché, on retire les griffes de terre et on les dépose dans un lieu sec , jusqu’à l’époque de la plantation, moment auquel on détache et sépare les griffes pour multiplier les plantes. On obtient les variétés par le semis, qui se fait absolument de la même manière que celui d’anémones. La graine se recueille sur les semi-doubles dont les couleurs sont foncées. Dans la seconde et la troisième année, toutesles jeunes plantes fleurissent et mettent l'amateur dans le cas de faire son choix. Les griffes, comme les pattes d’anémones , peuvent se conserver un an sans être plantées, et les fleurs qu’elles donnent n’en sont que plus belles. 2. RENONCULE À FEUILLES LONGUES, grande douve. Ranuncu- lus lingua ; L. %. Indigène. Tige droite, velue , de trois pieds; feuilles lancéolées ; de juin en août, fleur grande, d’un beau jaune luisant. Très-propre à la décoration des eaux, où on la multiplie en jetant des éclats de ses racines ; elle réussit aussi dans les terres très - humides , marécageuses. 196 RENONCULACÉES. 3. RenoncuLe PETITE pouve. Ranunculus flammula; 1. %. Indigène. Tige de huit à dix pouces, penchée ; feuilles ovales-lancéolées, pétiolées, dentées ; de juin en août, fleurs jaunes, moyennes. Pleine terre humide; multiplication par la séparation des racines. 4. Resoncure nonirrore. R. nodiflorus; L. Z. Indigène. Tige de trois à cinq pouces, glabre , rameuse ; feuilles ovales, pétiolées ; en juin, fleurs jaunes, sessiles. Pleine terre maré- cageuse et même culture. 5. RENONCULE À FEUILLES DE GRAMINÉES. À, gramineus ; L. %. Indigène. Tige droite, très-lisse, pauciflore; feuilles lancéolées - linéaires, multinerves, semblables à celles des graminées ; en juin , fleurs jaunes. Pleine terre humide et même culture. 6. RENONCULE À FEUILLES DE PARNASSIE. À. parnassifolius; * Wirzo. %. Des Alpes. Tige de six pouces ; feuilles nervées, les radicales un peu arrondies, ovales, presque cordiformes , les caulinaires sessiles, ovales - lancéolées ; en été, fleurs blanches ou roses, nervées de pourpre, en espèce d’ombelle. Pleine terre légère et fraiche , et même culture. 7. Revowcure Des PYRÉNÉES. À. pyrenœus ; JacQ. R. plan- tagineus ; ALLION. %. Des Pyrénées. Tige droite , striée, ordinairement à deux fleurs; feuilles linéaires, très-entières ; en été, fleur petite, blanche, solitaire et terminale. Culture du n° 6. 8. RENONCULE CRÉNÊLÉE. À. crenatus; P£rs. L. Hongrie. Tige uniflore ; feuilles entières, cordiformes-arrondies ; au commencement d'août, fleur solitaire terminale blanche, à calice droit et pétales crénelés au sommet. Pleine terre de bruyère fraiche et même culture. 9. RENONCULE AMPLEXICAULE. À. amplexicaulis. L. %. France méridionale. Tige multiflore, de sept à huit pouces ; feuilles ovales acuminées, amplexicaules; en avril et maï, fleurs blanches , terminales. Culture du n° 6. 10. RENONCULE VÉNÉNEUSE. R. thora; L. %. Des Alpes. Tige de einq à six pouces, ordinairement à deux fleurs ; feuilles uniformes, un peu trilobées, crénelées, les caulinaires ses- siles, les florales lancéolées ; en mai et juin , fleurs jaunes, petites. Culture du n° 6. RENONCULACÉES. 197 11. RENONCULE PRINFAMÈRE. Ranunculus auricomus ; L. Y, Iudigène. Tige multiflore, de dix à douze pouces ; feuilles ra- dicales réniformes , erénelées , incisées , les caulinaires digi- tées-linéaires ; en mars, fleurs jaunes, terminales, ayant pres- que toujours un à trois pétales avortés. Culture du n° 6. 12. RENONCULE SCÉLÉRATE. À. sceleratus ; L. ©). Indigène. Tige d’un à deux pieds, rameuse ; feuilles inférieures pal- mées , celles du sommet digitées; en mai et juin, fleurs jaunes, petites et nombreuses ; fruit oblong. Pleine terre ma- récageuse, ou au moins très-humide. Multiplication de graines semées aussitôt la maturité ou au printemps. Cette plante est très-vénéneuse. 13. RENONCULE A FEUILLES D'ACONIT, bouton d'argent. Æ. aconitifohus; Wirro. Z. Indigène. Tige de dix-huit pouces ; feuilles à einq lobes dentés, acuminés, l'intermédiaire tri- fide, celles du sommet digitées, sessiles, lancéolées ; en juin, fleurs blanches, simples ou doubles, selon la variété. Culture du n° 6. 14. RENONCULE À FEUILLES DE RUE. À. rutæfolius; WirLp.%. Des Alpes. Tige de quatre pouces; feuilles pinnées et ternées, à folioles triparties - multifides, incisées; en mai, fleurs blanches, de huit ou dix pétales. Culture du n° 6. 15. RENONCULE GLAGIALE. À. glacialis; Wizro. Z. Indi- gène. Tige de six pouces; feuilles ternées , à folioles tripar- ties-multifides, les caulinaires sessiles ; en juin , fleurs blanches, ordinairement au nombre de trois , terminales, à calice velu. Culture du n° 6. 16. RENONCULE DES MonraGnes. À. montanus ; Wizro. R. mivalis; JacQo. %. Des Alpes. Tige uniflore; feuilles à cinq lobes dentés, une caulinaire sessile, digitée, à divisions linéaires lancéolées très-entières ; en juin , fleur jaune, soli- taire et terminale. Culture du n° 6. 17. RENONCULE DE Gouaxt. R. Gouani; Wirro. R.pyrenœus; Gouax. %. Des Pyrénées. Tige uniflore; feuilles à cinq lobes dentés , une caulinaire sessile, palmée, à divisions lancéolées- dentées, Culture du n° 6. 18. Revoxcure rs Arres. R. alpestris; L. %. Des Alpes. Tige ordinairement à une fleur; feuilles radicales presque cordiformes , obtuses triparties, à lobes trilobés , une cauli- naire lancéolée très-entière ; fleur blanche, à pétales bilobés et calice réfléchi. Culture di n° 6. 19. RENONCULE »uLBEUSE. Ranunculus bulbosus; A %.]In- digène. Tige droite, multiflore, de six à douze pouces ; feuilles composées, ternées crénelées, incisées ; de maien septembre, 195 RENONCULACÉES. fleurs jaunes, à calice réfléchi et à pédoncule sillonné. Far. À fleurs doubles. Culture du n° 6. 20. RENONCULE RAMPANTE , bassinet, pied de coq, bouton d’or. À. repens;L.Y. Fdigède: Tis un pied, couchées, les florifères redressées; feuilles ternées, menues , incisées den- tées ; en mai, fleurs jaunes, à calice étalé et pédoncule sil- lonné. 7’ar. A fleurs doubles. Culture du n° 6. 21. RENONCULE ACRE, bouton d’or. R. acris; L.Z. Indigène. Tige de deux à quatre pieds , rameuse et glabre ; feuilles tri- parties, multifides, celles du sommet linéaires; de juin en août, fleurs d’un beau jaune, à calice étalé, et pédoncule cylindrique couvert de poils. Z’ar. A fleurs doubles. Culture du n° 6. 22. RENONGULE D’AFRIQUÉ, renoncule pivoine. R. africanus ; 2. Sous ce nom, les amateurs de Paris comprennent une re- noncule dont ils possèdent quatre variétés doubles, mais dent ils ne connaissent pas le type à fleurs simples. Quant à nous, nous ne la regardons que comme une variété de la renoncule des jardins, À. asiatieus. Elle n’en diffère que par ses feuilles moins nombreuses, plus grandes, légèrement découpées, simplement ternées et étalées sur la terre , par ses tiges plus fortes, et par sa fleur plus grande, très-double et prolifère. Ses quatre variétés sont , 1° la pivoine rouge , ou rouma; 2° la séraphique d'Alger, d’un jaune jonquille ; 3° le souci doré, ou merveilleuse, d’un jaune souci, à cœur vert ; 4° le tur- ban doré, rouge panaché de jaune. On la cultive comme le ° 1; mais comme elle est moins sensible au froid, on la plante dès le commencement de l'automne, à exposition chaude, pour l’avoir dans toute sa beauté. Elles craignent les terres humides et y dégénèrent si elles n’y périssent pas. FICAIRE. Ficaria ; Morxcu. (Poly andrèe-poirs yynie. Ca- lice caduc, à trois folioles ; corolle de huit à neuf pétales ; ayant chacune une écaille à la base; graines nombreuses, arrondies, obtuses, nues. RENONCULACÉES. 199 1. FICAIRE COMMUNE, petite chélidoine. Ficaria verna ; Pers. Ficaria ranunculoides ; Roru. Ranunculus ficaria; L. %. Indigène. Tige de cinq à six pouces, couchée; feuilles pétiolées , cordiformes , angulées; en mars et avril, fleurs d'un beau jaune, solitaires, terminales. ’ar. À fleurs dou- bles. Pleine terre légère et humide; multiplication par l’é- clat des touffes ou des racines. RATONCULE. Myosurus ; L. (Pentandrie-polygynie.) Ca- lice de cinq folioles colorées , caduques , prolongées au-des- sous de leur point d'insertion ; cinq pétales très-petits, à on- glets tubulés et filiformes ; cinq étamines, variant quelquefois de cinq à douze ; capsules en grand nombre, disposées sur un réceptacle allongé en forme d’épi cylindrique. 1. RATONCULE QUEUE DE souris. Myosurus minimus ; L.Q©. In- digène. Feuilles radicales, linéaires, longues, glabres ; en mai, hampe de trois à quatre pouces, glabre , épaissie au sommet, terminée par une fleur d’un jaune verdâtre, dont le disque s’allonge après la floraison jusqu’à un pouce de longueur. Pleine terre légère et fraiche ; multiplication de graines se- inées en place aussitôt leur maturité. Plante de collection botanique. Secr. II. Capsules polyspermes. TROLLE. Trollius ; L. (Polyandrie-polygynie.) Calice de douze à quatorze folioles colorées , pétaloïdes ; neuf à douze pétales plus courts que le calice , tubuleux, terminés par une seule lèvre linéaire ; étamines nombreuses , plusieurs capsu- les oblongues, réunies en tête , contenant dix à douze graines. 1. Trorcr D'Eurore. T'rollius œuropœus ; L. %. France méridionale. Tige simple, de dix-huit pouces à deux pieds ; feuilles palmées , à cinq lobes; en avril et mai, fleurs gran- des, d’un beau jaune, à calice connivent ; pétales de la lon- gueur des étamines. Terre franche légère et humide sans être ombragée ; multiplication de graines au printemps , ou par l'éclat des pieds. 2. Troëse D'AsiE. T. asiaticus; L. %. D’Asie. Tige de deux à trois pieds; feuilles grandes, longuement pétiolées, profon- dément palinées et incisées; en mai et juin, fleurs plus pe- 200 RENONCULACÉES, tites que dans la précédente, à calice étalé et pétales plus longs que les étamines , d’un beau jaune orangé. Pleine terre et même culture. RELLÉBORE. Helleborus ; L. ( Polyandrie - polygrnie.) Calice de cinq folioles , coriaces, persistantes; cinq à douze pétales tubuleux plus petits que le calice ; trente à soixante étamines ; trois à dix capsules comprimées. 1. HELLÉBORE p’miver. Helleborus hyemalis; L. %. Des Alpes. Feuilles radicales peltées, multifides, à divisions très- entières; en février et mars, tige simple, de trois pouces, terminée par une fleur jaune munie d’une collerette découpée en lobes étroits, simples, bifides ou trifides. Pleine terre franche légère ; fraîche et un peu ombragée ; multiplication de graines semées en place aussitôt leur maturité, ou par la séparation des pieds en automne. On peut lever les racines de cette espèce quand les feuilles sont desséchées, et les re- planter à l’automne comme les anémones. 2. HELLÉBORE NoiR, rose de Noël. H. niger; L. %. Des Alpes. Feuilles radicales longuement pétiolées, à huit ou neuf folioles cunéiformes-oblongues ; hampe souvent nue, ou écailleuse, de huit à dix pouces, terminée, de janvier en mars, par une ou deux fleurs, grandes, très-ouvertes , d’un blanc rosé. Pieine terre et même culture. 3. HecréBorEe vERT. À. viridis; L. %. Indigène. Tige de six à huit pouces, un peu rameuse, à rameaux feuillés et bi- flores ; feuilles radicales à neuf ou dix digitations lancéolées, dentées; en avril, fleurs vertes, penchées, à étamines plus courtes que le calice. Même culture. 4. HELLÉBORE PURPURESCENT. Ï. purpurescens; Pers. %. Hongrie. Tige un peu bifide , à rameaux feuillés , chaque ra- meau à une ou deux fleurs ; feuilles digitées, pubescentes en dessous , à folioles divisées. Cette espèce a de l’aflinité avec la première. Pleine terre et même culture. 5. HELLÉBORE FÉTIDE , pied de griffon. A. fætidus ; L. %. In- digène. Tige droite , d’un à deux pieds, feuillée, multiflore ; feuilles pétiolées, àseptouneuf digitations lancéolées, dentées ; en hiver , fleurs vertes , rougeâtres vers les bords, penchées, à calice un peu connivent. Pleine terre et même culture. G. HELLÉBORE NOIR DES ANCIENS, H. ortentalis; Pers. H, ni- RENONCULAGÉES. 201 ger orientalis ; Tourwer. %. Orient. Tige très-élevée, feuillée, multiflore ; feuilles très-grandes , pédées, velues en dessous ; fleurs purpurescentes. Pleine terre et même culture. Cette es- pèce est celle vantée par Hippocrate, pour le traitement de la folie. ISOPYRON. Zsopyrum; L. (Polyandrie-polygynie.) Calice de cinq folioles colorées , pétaloïdes, caduques ; cinq pétales tubuleux inférieurement, ayant leur bord à trois lobes ; éta- mines nombreuses ; plusieurs capsules comprimées, acumi- nées par le style persistant. 1. ISOPYRE À FEUILLES DE PIGAMON. Jsopyrum thalictroïdes ; L. ©. Indigène. Tige de six à huit pouces ; feuilles compo- sées ; en juin, fleurs blanches , à folioles calicinales obtuses ; stipules ovales. Pleine terre fraîche et un peu ombragée; multiplication de graines semées en place aussitôt la maturité ou au printemps. 2. ISOPYRE A FEUILLES DE FUMETERRE. 1. fumarioïdes; L. ©. Indigène. Tige de cinq pouces ; feuilles composées; en juin, fleurs jaunâtres , très-petites , à folioles calicinales aiguës ; stipules subulées. Pleine terre et même culture. NIGELLE. Nigella; L. (Polyandrie-pentagynie.) Calice de cinq grandes folioles colorées , pétaloïdes ; corolle de cinq à huit pétales plus courts que le calice, en forme de cornet, ayant leur bord à deux lèvres ; étamines nombreuses; cinq à dix ovaires ; capsules polyspermes, comprimées et soudées ensemble, de manière à n’en former qu’une à plusieurs loges. 1. NiGELLE DE Damas, pattes d’araignée , cheveux de Vénus. Nigella damascena; L. ©. France méridionale. Tige de dix-huit pouces; feuilles très-finement découpées; de juin en septembre, fleurs d’un bleu pâle, assez grandes, entou- rées d’une collerette multifide ; grainesodorantes. Pleine terre légère et chaude ; des arrosemens ; multiplication de graines semées en place. Zar. 1° A fleurs blanches ; 2° à fleurs dou- bles, bleues. 2. Nicerse pe CRÈTE, toute épice. N. sativa ; L. ©. Orient. Tige d’un pied ; feuilles découpées, un peu velues; de juin en septembre, fleurs blanchâtres ou bleuâtres, à cinq pistils ; 202 RENONCULACÉES. capsule muriquée , un peu arrondie ; graines aromatiques , te Eve en cuisine. Même culture. - NicezLE D'Espacwe. Nigella hispanica; L. ©. Esprit Tige d’un pied; feuilles très- découpées; de juin en sep- a fleurs d’un beau bleu, grandes , à dix pistils de la longueur du calice. Même culture, jolie plante. 4. Nicecre D'OnEnr. N. orientalis; L. ©. Du Levant. Tige d’un pied; feuilles découpées ; de juin en septembre, fleurs jaunes , à dix pistils plus longs que le calice. Mème culture. GARIDELLE. Garidella; L. (Décandrie-trigynie.) Calice de cinq folioles petites; cinq pétales à deux lèvres, plus grandes que le calice ; dix étamines ; trois ovaires; trois cap- sules soudées ensemble dans leur moitié inférieure, et conte- nant plusieurs graires. 1. GARIDELLE DE ProvENCE. Garidella nigellastrum; L. ©. France méridionale. Tige de deux pieds; feuilles composées ; en juin et juillet, fleurs blanchâtres, petites. Pleine terre et culture des nigelles. ANCOLIE. 4quilegia. 1. (Polyandrie-polygynie.) Calice à cinq folioles colorées et pétaliformes; cinq pétales en cornet ou en capuchon; trente à quarante étamines; cinq capsules droites , réunies par leur base, et contenant plusieurs graines. 1. ANCOLIE COMMUNE. Aquilegia vulgaris; L. L. Indigène. Tige de trois à quatre pieds, rameuse, feuillée, glabre; feuilles trois fois ternées , a folioles trilobées, incisées, gla- bres; en juin , fleurs bleues, pendantes, à éperons recourbés. Var. À fieurs simples ou doubles , blanches, rouges, jaunä- tres, et d’un grand nombre d’autres nuances. Pleine terre substantielle; multiplication de graines, ou par l’éclat des touffes. Plante fort jolie et rustique. 2. ANCOLIE VISQUEUSE. À. viscosa; L. % . France méridionale. Tige presque nue , ordinairement à une fleur, visqueuse, poi- lue; feuilles un peu trilobées ; fleurs à éperons recourbés. Pleine terre légère, substantielle, un peu ombragée; multi- plication de graines semées en place aussitôt leur maturité. 3. ANCOLIE BICOLORE. 4. bicolor; PERS. À. vulgaris speciosa; Arr. Z. Sibérie. Plante plus petite que lancolie commune ; tige nue; feuilles ternées, géminées ; en juin , fleurs bleues, RENONCULACÉES. 203 jaunes au sommet des pétales, à éperons recourbés. Pleine terre et même culture. Peut-être n'est-ce qu'une variété du n? x 4. AncouE Des Arcpes. Aquilegia alpina; L. %. Des Alpes. Tiges simple, de sept à huit pouces, feuillée ; feuilles petites, découpées ; en maiet juin, fleurs bleues, penchées , à pétales lancéolés, et à éperons droits, plus courts que les pétales. Pleine terre et mème culture. 5. ANCOLIE À FLEURS JAUNES. 4. lutea; LaM. %. Des Alpes. Tige droite, simple, d’un pied; feuilles radicales trois fois ternées , à folioles sessiles, petites et lobées; en juin, fleurs jaunes, assez grandes, géminées au sommet des tiges ; éperons peu courbés. Pleine terre et même culture. G. ANCOLIE DE SIBÉRIE. À. siberica ; Lam. Z. Sibérie. Tige presque nue, d’un pied ; feuilles radicales ternées, à folioles découpées en trois lobes incisés; en juin, fleurs d’un beau bleu , à limbe des pétales blanc ; pédoncules uniflores. Pleine terre et mêine culture. 7. AwcouiE ou Canana. A4. canadensis; L. %. Amérique septentrionale. Tige d’un pied, droite, peu rameuse ; feuilles glauques , les radicales trois fois ternées , à folioles petites, profondément incisées; en avril et mai, fleurs rouges exté- rieurement, jaunâtres en dedans, penchées , à éperons droits et étamines plus longues que le calice. Pleine terre et même culture. Cette jolie plante préfère la terre de bruyère. 8. ANCOLIE À FLEURS VERTES. 4. viridiflora ; Ait. £ . Sibérie. Cette espèce se distingue des précédentes par ses éperons droits, épaissis et enflés au sommet, par ses pétales rugueux, et par ses étamines à peu près de la même longueur que la corolle. Pleine terre et même culture. DAUPHINELLE, pied d’alouette. Delphinium; L. (Po- lrandrie-trigynie.) Calice de cinq folioles inégales , colorées, dont la supérieure terminée postérieurement en éperon; corolle d’un à quatre pétales irréguliers, dont un ou deux également terminés en éperon, et engaînant dans celui du calice ; quinze à trente étamines; un à trois ovaires ; autant de capsules oblongues, contenant plusieurs graines angu- leuses. 204 RENONCULACÉES. 1. DAUPHINÈLLE DES saRDINS. Delphinium ajacis; L. ©. De la Suisse. Tige d’un à trois ou quatre pieds, presque simples ; feuilles composées, multifides, très-finement découpées; en juillet, fleurs de différentes couleurs, selon les variétés, en Jong épi terminal. Pleine terre ordinaire, mieux, franche légère et substantielle; multiplication de graines semées en place, au printemps et à l'automne. On en fait de charmantes bordures. 1° far. A fleurs doubles , blanches, roses ,rouges, violettes, bleues, et dans toutes les nuances de ces différentes cou- leurs. 2° À fleurs doubles, semblables aux précédentes, mais à tige de douze à quinze pouces. Pied-d’alouette nain, ju- lienne , pyrramidale. 3° Pied-d’alouette nain à fleurs bicolores , c’est-à-dire ayant sur le même pied des fleurs blanches et des fleurs roses, ou coupées par moitié de ces deux couleurs. Cette variété est assez inconstante, surtout si l’on n’a pas le soin scrupuleux de prendre des graines sur des individus choisis. 2. DAUPHINELLE DES Moissows. D. consolida; L. ©. Indi- gène. Tige rameuse, paniculée, de deux pieds; feuilles pe- tites, à découpures linéaires ; en juin , fleurs bleues , éparses sur les rameaux , à pétales monophylles. Pleine terre et même culture. Ces deux espèces n’ont qu’une capsule, les suivantes en ont de deux à cinq. 3: DAUPHINELLE À DEUX COULEURS. 2). ambiguum; L. ©. De Maroc. Tige simple, à rameaux divergens ; feuilles mul- tiparties, d’un aspect blanchätre; en juin, fleurs bleues à l’intérieur, verdâtres en dehors; capsules ternées. Pleine terre et même culture. Lamarck la regarde comme une variété du n° 1. 4. DAUPHINELLE ÉTRANGÈRE. D. peregrinum ; L. ©. Barba- rie. Tige de dix-huit pouces , rameuse, pubescente; feuilles multiparties, à divisions incisées; en juin et juillet, fleurs bleues, à pétales diphylles et calice à neuf folioles. Pleine terre et même culture. 5. DAUPHINELLE À FEUILLES D’ACONIT. D). aconiti; L. Aconi- tum monogynum ; Forsk. ©). Du Levant. Tige rameuse, à ra- meaux uniflores; feuilles pédées- multifides, blanchâtres ; . ‘1 Î : RENONCULACÉES. 205 fleurs petites, pourpres, variées de vert en dedans; pétales monophylles, quadridentés en devant; capsule solitaire. Pleine terre et même culture. 6. DAUPHINELLE À GRANDES FLEURS. Delphinium grandiflo- rum ; L.%.Sibérie. Tige de deux à trois pieds, presque sim ple; feuilles composées, linéaires-multiparties; en- juillet, fieurs d’un bleu d’azur, en grappe terminale, à pétale su- périeur jaunâtre. Pleine terre fraiche, profonde, et même culture ; de plus, multiplication par l'éclat des touffes. 7+ DauPRiNELLE ÉLEVÉE. D. elatum ; L. %. Sibérie. Tige de quatre à six pieds, souvent simple et velue ; feuilles un peu peltées , triparties, à divisions multifides, pubescentes et gri- sâtres ; en juillet, fleurs d’un bleu d’azur, en long épi ter- minal, à pétale supérieur blanc. Culture du n°6. Fariétés. 1° Hirsutum, velue , et fleurs plus petites ; 2° flore pleno, à fleurs doubles. 8. DauPniNELLE PONCEAU. D. puniceum; L. %. Sibérie. Tige de trois à quatre pieds, velue, ainsi que les pétioles et les pédoncules; feuilles triparties, à divisions multifides ; en juillet, fleurs d’un rouge noirâtre, presque régulières, à divisions égales, à éperon droit et glabre. Culture du n° 6. 9. DAUPHINELLE D'AMÉRIQUE. D. exaltatum; Air. Z. Amé- rique septentrionale. Tige de sept à huit pieds; feuilles tri- parties, à divisions bifides; en juillet, fleurs d’un bleu d’a- zur, à pétale supérieur brun. Culture du n° 6. 10. DAUPHINELLE MOYENNE. D). intermedium ; Ait. Z. Silé- sie. Tige de cinq à six pieds ; feuilles triparties, à divisions trifides et incisées ; en juillet, fleurs d’un bleu d’azur, à pé- tales plus foncés et velus, imitant le corps d’une abeille. Cul- ture du n° 6. 11. DAUPHINELLE AZURÉE. D. azureum; Micu. %. Ca- roline. Tige droite, raide; feuilles linéaires-multifides ; en été, fleurs d’un joli bleu, en épis, à pétales très-velus et éperons recourbés en dessus; trois capsules. Culture du n° 6. 12. DAUPHINELLE A TROIS CORNES. D. tricornes; Micu. Z. Caroline. Tige basse, simple; feuilles palmées-multifides , à divisions presque lancéolées, un peu obtuses ; en été, fleurs peu nombreuses, en faisceau, à calice grand ; éperon droit; trois capsules arquées et comprimées. Même culture. 206 RENONCULACÉES. 13. DauPHiNELLE Stapuisaicre. Delphinium staphysagria ; L.y". France méridionale. Tige droite, velue , de deux pieds , presque simple ; feuilles palmées, à lobes obtus; d'avril en août , fleurs bleues, en grappes lâches et terminales ; éperon court et coudé. Pleine terre et même culture. Cette espèce est vénéneuse. ) ACONTIT. Æconitum, L. (Polyandrie-trigynie). Calice à cinq folioles colorées, inégales, la supérieure ayant la forme d’un casque ou d’un capuchon; plusieurs pétales inégaux, dont deux beaucoup plus grands que les autres, portés sur un long onglet, terminés en cornet recourbé ou roulé en crosse, et cachés en entier dans la foliole supérieure du calice; trois étamines et plus, à filamens dilatés à leur base ; trois, quatre ou cinq capsules droites. Les plantes de ce genre sont en gé- néral vénéneuses. $ Ier. Corolle jaune ou blanche. 1. ACONIT TUE-LOUP. Aconitum lycoctorum; L. %. Des Alpes. Tige de trois à quatre pieds ; feuilles palmées, pubes- centes, à divisions trifides et dentées; en juillet et août, fleurs d’un jaune pâle, velues en dehors , moyennes, en épi lâche. Pleine terre ordinaire; multiplication de graines se- mées aussitôt la maturité en terre un peu fraiche , à l’expo- sition du levant , ou par éclat des pieds. Toutes les espèces se cultivent de même et sont très-rustiques. 2. AcoxiT Du Japon. 4. japonicum; Tauxs. Z. Du Japon. Tige de deux pieds; feuilles palmées, trifides, à divisions incisées , obtuses; fleurs jaunâtres. 3. Acowrr pes PYRÉNÉES. 4. pyrenaïcum; L. %. Des Py- rénées. Tige de trois à quatre pieds, presque simple; feuilles digitées, à cinq parties, les divisions triparties, dentées, cuuéiformes; en juin et juillet, fleurs jaunâtres, velues en dehors, en épis terminaux. 4. AconiT JAUNE. À. ochroleucum; Wirro. %. Sibérie. Tige pubescente, cylindrique ; feuilles palmées, à cinq lo- bes , les divisions triparties, incisées dentées, pubescentes en dessous ; en juin et juillet , fleurs d’un jaune pâle, ou blan- châtres , en grappes simples et terminales. 5. AcoxiT ANTHORA. À. anthora; L. %. Des Alpes. Tige _ RENONCULACÉES. 207 d’un pied; feuilles multifides , à divisions linéaires, en juin et juillet , fleurs jaunâtres, velues en dehors, en épi lâche et terminal. G. Aconir BLANC. Aconitum album; Wuaio. ZX. D'Orient. Feuilles triparties, à divisions ovales-cunéiformes, trifides , dentées ; en juillet et août, fleurs blanches, grandes, à casque conique, largement onguiculé. 7. Aconir BaRBu. 4. barbatum; Pers. %. Sibérie. Tige ve- lue; feuilles multiparties-ternées, poilues; en été, fleurs blanchâtres, en épis, à corolle barbue. $ II. Corolle bleue. 8. Aconir naPeL. À. napellus; L. %. Des Alpes. Tige sim- ple , droite, de trois pieds; feuilles luisantes, à cinq parties, les divisions triparties, incisées , linéaires ; en mai et juin, fleurs d’un bleu foncé, en épi terminal et un peu serré. Var. 1° A fleurs blanches, flore albo; 2° à fleurs rougeûtres, flore rubello ; 3° à tige rameuse, ramosum ; 4° à petites feuil- les , tenurfolium; 5° à feuilles panachées, folits variegatis. 9. ACONIT SEPTENTRIONAL. 4. septentrionale; Wuzo. %. Du nord de l'Europe. Tige de quatre à cinq pieds; feuilles palimées, pubescentes , à divisions trifides divariquées, den- tées , les feuilles inférieures très-grandes ; en juillet, fleurs d’un pourpre pâle, à casque conique et allongé. 10. ACONIT DE MONTAGNE. A4. neomontanum; Wirro. %. Des Alpes. Tige ferme , élevée; feuiiles luisantes, digitées, à cinq parties , les divisions larges , lancéolées , courtement dentées ; en juillet et août , fleurs d’un violet foncé, en épi lâche, rameux , formant la grappe dans sa partie inférieure; pédoucules glabres. 11. ACONIT TAURIQUE. À. tauricum ; Wiro. L. Des Alpes. Tige droite , élevée ; feuilles luisantes , digitées, à cinq par- ties, les divisions lancéolées, trifides, incisées ; en juin, fleurs semblables à la précédente, mais à pédoncules pubescens. 12. ACONIT VOLUBILE. À volubile ; Wirro. L. Sibérie. Tige volubile, ce qui distingue cette espèce de toutes les autres ; feuilles opaques, à cinq parties, les divisions cunéiformes, trifides , dentées ; fleurs à éperon obtus et en crochet. 13. ACONIT PENCUÉ. 4. cernuum; Win. %. Des Alpes. 209 RENONCULACÉES. Feuilles opaques , digitées, à cinq parties, les divisions tri-" fides, incisées dentées ; fleurs en grappe pendante,-à éperon en crochet , obtus, et casque convexe. 14. ACONIT PANACHÉ. Aconitum variegatum; Wiiro.%.Tige droite, de deux pieds; feuilles luisantes, triparties , à divi- sions trifides, cunéiformes , dentées ; de juin en août, fleurs panachées de bleu et de blanc, nombreuses , en épi. Une des plus belles espèces du genre. 15. ACONIT À GRANDES FLEURS. 4. cammarum; L. L. Des Alpes. Tige de trois à quatre pieds, rougeâtre ; feuilles opa- ques, à cinq parties, les divisions oblongues cunéiforines, trifides, dentées ; de juillet en septembre, fleurs d’un bleu rougeâtre, à casque conique et allongé , en épi lâche et ter- minal, 16. ACONIT A CROCHET. 4. uncinatum; L. %. Amérique septentrionale. Tige flexueuse; feuilles multilobées ; de juil- let en septembre, fleurs bleues, à casque terminé par une pointe allongée et en crochet. : 19. AconIT pAnICULÉ. À. paniculatum; Lois. Descoxc. %. Des Alpes. Tige de trois ou quatre pieds ; feuilles palimées , à divisions profondes, lâches et lisses; en été, fleurs bleues , en épis lâches et paniculés. Peut-être n'est-ce qu'une variété du n° 15. POPULAGE. Caltha; L. (Polyandrie-polygynie.) Calice nul; corolle de cinq pétales ou plus ; étamines nombreuses ; cinq à douze capsules pointues, comprimées, s'ouvrant par leur côté intérieur. | 1. POPULAGE DES MARAIS. Caltha palustris ; L. %. Indigène. Tige d’un pied, droite; feuilles grandes, cordiformes — réni- formes, crénelées ; en avril et mai, quelquefois en septembre , fleurs grandes , d’un beau jaune. /’ar. A fleurs plus petites et doubles. Pleine terre franche et humide; multiplication par l'éclat des pieds. 2. PoPULAGE NAGEANT. C. natans ; Wiczn. %. Sibérie. Plus petit que le précédent dans toutes ses parties ; tige couchée, flottante; feuilles cordiformes — réniformes, régulièrement crénelées ; fleurs à pétales arrondis , blancs , bordés de rou- seâtre. On le cultive en terre marécageuse , et en pot ou ba- RENONCULACÉES. 209 quet enfoncé dans les eaux d’un bassin. Multiplication par la séparation des racines. PIVOINE. Pœonia ; L. (Polyandrie-digynie.) Calice à cinq folioles persistantes ; corolle à cinq grands pétales où plus ; étamines en très-grand nombre ; deux à cinq ovaires terminés par des stigmates épais, colorés; deux à cinq capsules ovales, ventrues, cotonneuses , s’ouvrant par leur côté intérieur , et contenant des graines presque globuleuses, lisses et luisantes. 1. PIVOINE EN ARBRE. Pæontia moutan ; Smiru. P. fruticosa ; Dum. Counc. P. arborea; Hort. ANGL. P. papaveracea; Axorew. . De la Chine. Tige liyneuse, de deux à trois pieds ; feuilles grandes, alternes, bipinnées, à folioles longues, in- cisées, lisses en dessus, glauques, velues et nerveuses en dessous ; pétioles amplexicaules ; en avril et mai, fleurs semi- doubles, de cinq à sept pouces de largeur, ou davantage, à pétales d’un rose vif à leur base, plus pâles ou blanchâtres au sommet. Orangerie éclairée ; terre franche légère, mêlée à un tiers de terreau très-consommé, etun tiers terre de bruyère ; ou terre à orangers et moitié terre de bruyère; arrosemens soutenus pendant la végétation , surtout un peu avant et pen- dant la floraison : renouveler la terre tous les deux ou trois ans. Multiplication par la séparation de ses tubercules avec la précaution d'enlever un œil au moins, ou par marcottes, qui ne doivent se séparer que lorsqu'elles ont émis des tuber- cules, c’est-à-dire la seconde année. On peut en risquer quelques pieds en pleine terre , avec l’extrème précaution de les couvrir de feuilles sèches et de litière pendant l'hiver. Cette plante superbe a fourni plusieurs variétés parmi les- quelles on remarque : 1° Pivoine papavéracée. P. papaveracea ; ANDREw. À tige flexueuse , de quatre pieds; feuillage plus étroit, moins glau- que; pétioles plus velus aux articulations ; fleurs simples, larges de sept à huit pouces, à huit ou dix pétales d’un blanc pur, marqués d’une grande tache à la base. Sous-variété à {leurs roses. 2° Pivoine moutan à fleurs doubles. P. moutan flore pleno; à fleurs très-doubles, d’un rose vif au centre, et d’un rose tendre sur les bords. 3° Pivoine odorante. P. arborea odorata; à tige sem- 4. 14 210 RENONCULACÉES. blable à la précédente; feuilles plus amples , lavées en dessus d’une légère teinte de rose; fleurs à pétales plus serrés, exha- lant une agréable cdeur de rose. 4° Pivoine moutan à fleurs rouges. Pæonia rubra; à tige semblable ; feuilles un peu plus petites, ainsi que les fleurs, qui sont aussi odorantes. 2. Pivoixe mare. P. mascula; L. P. coralina ; Rerz. Œ. De la Suisse. Tige de deux pieds, rameuse, glabre comme toute la plante, rougeâtre ; feuilles triternées, à divisions ovales- lancéolées , à pétioles rougeâtres ; en avril, fleurs grandes, rouges, pourpres ou violacées , à six pétales; depuis le milieu de l’été jusqu’en automne, graines d’un rouge de corail , pro- duisant un effet agréable. Pleine terre ordinaire ; multiplica- tion par la séparation des pieds ou des tubercules, en au- tomne à cause de la précocité des fleurs. Toutes les pivoines qui suivent sont rustiques, se cultivent de même, et réussis- sent assez bien en tout terrain et à toute exposition. 3. Prvoixe orriciNaLe, des jardins, femelle. P. officinals ; Rerz. P. fœmina; L.%. Des Alpes. Tige de dix-huit pouces à deux pieds, rameuse, verdâtre; feuilles biternées, à fo- lioles lancéolées-aiguës , d’un vert foncé en dessus, glauques en dessous , à pétioles aussi glauques ; d'avril en mai, fleurs simples ou doubles, de différentes couleurs, selon les variétés. Var. x° Albicans. Fleurs doubles, plus petites, d’abord d’un rose pâle, puis blanchissant ensuite. 2° Canescens. Feuilles un peu velues, à folioles plus lon- gues; fleurs un peu moins volumineuses. 3° Rosea. Feuilles d’un vert plus pâle, à folioles plus al- longées ; fleurs roses. 4° Rubra. Feuilles plus larges ; plante un peu plus basse ; fleurs pourpres. 5° Foliis variegatis. À feuilles panachées de roseet de blanc. 4. Pivoine vecu. P. villosa; Desr. P. humilis; ReTz. Y. Espagne. Tige de dix-huit pouces , glabre , cannelée ; feuilles biternées, à folioles étroites, triparties, blanches, pubes- centes en dessous; d'avril en mai, fleurs d’un rouge vif, solitaires et terminales; capsules redressées et poilues. Même culture. 5. PivoiNE À FLEURS BLANCHES. P. albiflora; Waiuo. %. RENONCULACÉES, 211 Sibérie. Tige de deux pieds, striée; feuilles biternées , à fo lioles ovales-lancéolées, entières, nues ; en mai et juin, fleurs d’un beau blanc, larges de quatre à cinq pouces, un peu odo- rantes. Capsules glabres ; recourbées. G. PivoinE ANOMALE. Pœonia anomala; L. P. laciniata; Pauz. Z . Sibérie. Tige d’un pied et demi ; feuilles biternées, à folioles multiparties et nues, Les divisions lancéolées ; d’avril en mai, fleurs roses, à six pétales oblongs et ondulés ; cap- sules glabres, déprimées. 7: PivoinE A PETITES FEUILLES. P. tenuifolia; L.%. Sibérie. Tige droite, simple, d’un pied ; feuilles biternées , à folioles multiparties, nues, les divisions linéaires subulées ; en avril, fleur simple, rouge, ou d’un pourpre foncé; capsules co- tonneuses. 8. Pivoixe DE LA Cine. P. sinensis ; Hort. ANGL. %. De la Chine. Tige de deux pieds ; feuilles inférieures biternées , les supérieures ternées, toutes à folioles ovales-oblongues, ai- guës , glabres; pétioles canaliculés; d'avril en mai, fleurs blanches , très-doubles, larges de cinq pouces. Capsules velues. © 9. PivoinE FRANGÉE. P. fimbriata; Horr. AxGL.%Z. Sibérie. Tige simple, de quinze à vingt pouces; feuilles biternées, à folioles ovales, entières ou lobées , glauques et velues sur les nervures en dessous ; en mai, fleur pourpre, petite, très- double ; capsules velues. 10. PivoiNE À ODEUR DE ROSE. P. edulis; Hort. AxGz.%. De la Chine. Tige de trois ou quatre pieds ; feuilles ternées et biternées , à folioles quelquefois adhérentes , ovales ellipti- ques, aiguës, glabres, ainsi que les pétioles; en juin, fleurs d'un rose foncé tirant sur le pourpre , très-doubles , à odeur de rose. Capsules glabres. 11. PiVOIxE STÉRILE. P. humea; Hot. AnGL. Z. De la Chine. Tige de deux à trois pieds; feuilles moins élevées et plus larges que dans la précédente; en juin, fleurs de ein pouces de largeur, plus doubles, d’un rose tendre, odo- rantes, dont les graines avortent constamment; lisses. 12. Pivoixe uyBri0E. P. hybrida; Pass. Z . Sibérie. Tige de deux pieds ; feuilles ternées multifides , à divisions linéaires ; capsules 212 RENONCULACÉES. au printemps, fleurs roses ; graines stériles; capsules pubes- centes. 13. Pivore pu Levant. Pœonia daurica; Hort. Ausrr. %. Du Levant. Tige de douze à quinze pouces ; feuilles triternées, à fotiole terminale souvent bifide; enavril et mai, fleurs d’un rouge violacé, de quatre pouces de largeur. ZANTHORIZE. Zanthoriza ; L’Hérir. (Pentandrie -poly- gynie.) Calice divisé profondément en cinq folioles lancéo- lées; corolle à cinq pétales très-petits, plus courts que le calice, ressemblant à des glandes; cinq à huit étamines; cinq capsules monospermes. 1. ZANTHORIZE À FEUILLES DE PERSIL. Zanthoriza apiifolia ; L’Hénir. . Amérique septentrionale. Arbuste de deux à trois pieds, rameux; feuilles deux fois ailées; en mars et avril, fleurs d’un violet brun, en panicule. Pleine terre ordinaire à toute exposition; multiplication de graines semées en mars ou avril, et abriter le jeune plant avec de la litière pendant les deux ou trois premiers hivers, ou de rejetons et d’éclats. Secr. IL. Un seul ovaire; baie à une loge polysperme. ACTÉE. Actea; L. (Polyandrie - monogynie.) Calice de quatre folioles caduques ; quatre pétales ; trente étamines ou environ; un stigmate sessile, charnu, en tête; baie couron - née par le stigmaie persistant, et contenant plusieurs graines attachées à un placenta latéral. 1. ACTÉE A ÉPI. Actea spicata ; L. %. Des Alpes. Tige d’un pied ; feuilles deux fois ailées , à folioles dentées tout autour, la dernière trilobée; en avril et mai, fleurs petites, blanches, en épis; baies noires. Pleine terre un peu fraîche et om- bragée; multiplication de graines semées aussitôt la matu- rité en plate-bande au levant, ou par la séparation des pieds. Var. 1° A fruits blancs, racine tubéreuse et feuilles plus étroites ; 2° à fruits rouges, 2. ACTÉE À GRAPPES. 4. racemosa ; L. %. Amérique sep- tentrionale. Tige rameuse, de deux à trois pieds; feuilles deux fois ailées ; en juillet et aoûi, fleurs petites, blanches, en longues grappes, exhalant une mauvaise odeur; baies sèches. Pleine terre et même culture. PAPAVÉRACÉES. 213 PODOPHYLLE Podophyllum ; L. (Poly andrie - monogr- nie.) Calice composé de trois grandes folioles caduques ; neuf pétales ; étamines nombreuses; un stigmate obtus, plissé, sessile; baie couronnée par le stigmate persistant. 1. PoDoPaYLLE EN BOUCLIER. Podophyllum peltatum; L. %. Amérique septentrionale. Pas de tige ; feuilles peltées, lobées ; en mai , fleur blanche, dans la dichotomie du pétiole com mun; fruit d’un jaune pâle, de la grosseur d’une pomme d’api. Pleine terre un peu fraiche et ombragée ; multiplication aisée par la séparation de ses nombreux rejetons, ou de graines. 2. PovoPpayLLe PALMÉ. P. palmatum ; Hort. ANGL. Z . Amé- rique septentrionale. Il diffère du précédent par ses feuilles palmées, et par la légère odeur d’ananas qu’exhalent ses {eurs. Pleine terre et mème culture. ORDRE ïf. LES PAPAVÉRACÉES. — PAPAPERACEX. Plantes ordinairement herbacées, lactescentes ; feuil- des alternes. Fleurs en épi, en ombelle , ou solitaires; calice formé par deux folioles caduques; corolle de quatre pétales, quelquefois de cinq à huit, très-rare- ment nulle; éfamines en nombre défini ou indéfini; ovaire simple, supérieur, souvent privé de style, portant un stigmate simple ou divisé. Une capsule ou une silique , ordinairement à une seule loge, et le plus souvent polysperme; graines attachées à des placentas latéraux; embryon muni d'un périsperme charnu. Secr. Ir. Étamines indéfinies; anthèéres attachées le long du bord des filets. SANGUINAIRE. Sanguinaria; L. (Polyandrie - monogy- nie.) Calice de deux folioles ; huit pétales ; étamines en grand nombre ; stigmate sessile, en tête, et marqué de deux sil- lons ; capsule ovale-oblongue , rétrécie à son sommet , ne for- mant qu’une seule loge qui s'ouvre en deux valves caduques, 214 PAPAYÉRACÉES. appliquées contre un réceptacle persistant, sur lequel sont attachées de chaque côté des graines nombreuses. 1. SANGUINAIRE DU Canava. Sanguinaria canadensis ; L.Z. Amérique septentrionale. Une seule feuille, cordiforme-ar- rondie , radicale; hampe de sept à huit pouces, terminée, en avril et mai, par une fleur blanche, assez grande. Pleine terre légère, humide, et un peu ombragée; multiplication par éclat des racines, en automne. ARGÉMONE. Argemone; L. ( Polyandrie-monogynie.) Calice quelquefois de trois folioles ; corolle de quatre à six pétales ; stigmate en tête, divisé, persistant ; capsule ovale, à trois ou cinq angles, à une seule loge, s’ouvrant dans sa moitié supérieure en cinq valves, et contenant plusieurs graines. 1. ARGÉMONE DU MEXIQUE , pavot épineux. #rgemone mexi- cana; L. ©: Du Mexique. Tige d’un pied , épineuse, ainsi que les feuilles, celles-ci grandes, roncinées; en juillet, fleurs jaunes, assez grandes, terminales. Pleine terre légère et chaude; multiplication de graines au printemps. Elle se ressème elle-même. PAVOT. Papaver; L. (Polyandrie-monogynie.) Calice de deux folioles ovales; quatre pétales plus grands que le ca- lice; étamines très-nombreuses; stigmate plan, en écusson , marqué de lignes disposées comme des rayons; capsule oblongue ou ovale-arrondie, divisée intérieurement par au- tant de placentas longitudinaux, et s’ouvrant sous le stigmate en autant de pores ou de trous qu’il y a de rayons à celui-ci. 1. PAVOT DES JARDINS. Papaver somniferum; L. ©. Europe méridionale. Tige droite, de trois à cinq pieds ; feuilles am- plexicaules, incisées, glauques ; en juillet et août, fleurs grandes, blanches , à onglet des pétales noirâtre; calice et capsule glabres. 7’ar. A fleurs très-doubles, dans toutes les couleurs hors le bleu, unicolores ou panachées. Pleine terre; multiplication de graines semées en place au printemps. C’est de cette espèce qu’on retire l’opium. 2. Pavor coqueurcor. P. rhæas ; L. ©. Indigène. Tige d’un pied et demi, velue, multiflore, à poils étalés ; feuilles pin- natifides, incisées ; en juin et juillet, fleurs d’un rouge écar- late vif, avec une tache noirâtre à la base des pétales ; capsule PAPAYÉRACÉES, 219 glabre, presque globuleuse. Far. A fleurs doubles , unicolores ou bordées d’une autre couleur que le limbe, rouges, blan- ches ou roses. Pleine terre et même culture. 3. Pavor JAUNE. Papavercambricum ; L.'Y . Des Alpes. Tige d’un pied, muluflore , lisse; feuilles pinnatifides incisées; de iaien août, fleurs d’un jaune de soufre, assez grandes ; cap- sules glabres. Même culture; semis aussitôt la maturité des graines ; de plus, multiplication par la séparation des rejetons en automne ou en février. 4. Pavor p'Oxenr. P. orientale; L. %. Du Levant. Tige de deux pieds , uniflore, rude et feuillée ; feuilles pinnées , den- tées ; en juin, fleurs très-grandes, d’un rouge éclatant, à cinq ou six pétales; capsules glabres. Pleine terre franche et subs- tantielle ; du reste , culture du précédent. 5. Pavor À BRACTÉES. P. bracteatum; Mont. AxGz. Z. Du Levant. Tige de deux à trois pieds; feuilles pinnées ; en juin, {leurs semblables au précédent, dont il n’est peut-être qu’une variété, mais plus grandes et d'une couleur plus vive. Culture du n° 3. 6. Pavor pes Ares. P, alpinum ; L. L. France méridio- nale. Feuilles radicales, bipinnées; hampe de six à huit pouces , nue, hispide, terminée par une fleur blanche, à pé- tales jaunâtres à l’onglet ; capsule hérissée. Pleine terre, et culture du n°3. 7- Pavor 4 TIGE NUE. P. nudicaule ; L. %. Des Alpes. Tige nue, grêle, hispide, uniflore; feuilles simples, pinnées- sinuées ; fleur blanche , terminale. Far. A fleur jaune. Pleine terre , et culture du n° 3. CHÉLIDOINE. Chelidonium ; L. (Polyandrie-monogynie.) Calice de deux folioles ovales; corolle de quatre pétales; étamines nombreuses; ovaire cylindrique, terminé par un stigmate bifide ou trifide; silique linéaire, à une ou deux loges , s'ouvrant en deux ou trois valves, et contenant plu- sieurs graines. 1. GRANDE CHÉLIDOINE. Chelidonium majus; L. %. Indi- gène. Tige rameuse , un peu velue, d’un à trois pieds ; feuilles ailées, à lobes arrondis; tout l'été, fleurs jaunes, en om- belles. 7’ar. 1° A fleurs doubles ; 2° à feuilles de chène, Zaci- niatum quercifolium; feuilles à cinq lobes étroits, aigu- 216 PAPAYÉRACÉES, ment laciniées. Pleine terre sèche; multiplication ei graines et d’éclats. GLAUCIÈNE. Glaucium; Smiru. ( Polyandrie - mnOnOZY— nie.) Calice à deux folioles; corolle à quatre pétales; étamines nombreuses; stigmate en tête , à deux sillons, allongé sur les côtés; silique longue, presque cylindrique, à deux sillons , à deux loges , à cloison renflée, médullaire , qui ferme le pan- neau séminifère. 1. GLAUCIÈNE GLAUQUE, pavot cornu. Glaucium luieum ; SmiTa. Chelidonium glaucium ; L. #. Indigène. Tige glabre, de deux pieds; feuilles caulinaires ondulées, pinnatifides ; de juin en octobre, fleur jaune, solitaire , terminale; silique tu- berculée et rude. Pleine terre légère, sablonneuse , à exposi- tion chaude ; multiplication de graines semées en place à l'automne et au printemps. GLAUCIÈNE ROUGE. G. corniculatum; Pers. G. phœni- ceum ; Smira. Chelidonium corniculatum ; L. ©. France mé- ridionale. Tige d’un pied, hispide; feuilles sessiles, pinnati- fides ; en juin et juillet, fleur d’un rouge écarlate, plus petite que la précédente. Pleine terre et même culture. Secr. II. Étamines définies. BOCCONE. Bocconia; L. (Dodécandrie - monogynie.) Ca- lice de deux folioles ovales-oblongues; corolle nulle; huit à seize étamines ou plus; style très-court, surmonté de deux stigmates ; capsule ovale, comprimée, monoloculaire, monos- perme, à deux valves. 1. BocconE ARBRISSEAU. Bocconia frutescens ; L.F. Antilles. Arbrisseau de huit à neuf pieds, moelleux; feuilles oblon- gues, sinuées ; de janvier en avril, fleurs verdâtres, petites, nombreuses, en panicules terminales. Serre chaude; terre franche légère; arrosemens modérés, surtout pendant la jeunesse de la plante; multiplication de graines sur couche tiède et sous châssis, au printemps, ou de boutures étouffées. 2. BoGCoNE À FEUILLES EN coeur. B. cordata; Wiiiv.F. De la Chine. Arbrisseau à feuilles cordiformes , un peu lobées- dentées ; fleurs un peu plus grandes, en panicule allongée; style nul ; stigmate bilamellé. Serre chaude et même culture. PAPAVÉRACÉES. 217 HYPÉCOON. Hypecouum. (L'étrandrie- digynie.) Calice de deux folioles; quatre pétales trilobés, les extérieurs plus grands ; quatre étamines ; un ovaire surmonté par deux styles courts , à stigmates simples ; silique allongée, divisée par des articulations transversales et monospermes. 1. Hypécoon rompawr. Hypecouum procumbens ; L. ©. In- digène. Tige de six à sept pouces , rameuse au sommet, ineli- née ; feuilles multifides, à découpures alternes; en juin et juillet, fleurs jaunes, pédonculées, au bout des rameaux. Pleine terre légère , substantielle et un peu fraîche; multi- plication de graines semées aussitôt la maturité. Plante de collection botanique. CORYDALE. Corydalis ; Ver. ( Diadelphie - hexandrie.) Calice de deux folioles ; corolle irrégulière, comme papilio- nacée, formée de quatre pétales, dont le supérieur terminé postérieurement en éperon ; deux filamens portant chacun trois anthères; un ovaire surmonté d’un style terminé par un stigmate en tête; silique monoloculaire, bivalve, polys- perme. 1. CORYDALE À capucnon. Corydalis cucullaria; Wii. %. Amérique septentrionale. Feuilles radicales, triparties, ailées, à folioles incisées; hampe nue, rougeâtre , terminée, en juin et juillet, par quatre à cinq fleurs blanches à la base, jaunà- tres sur leur limbe, pendantes, en grappes unilatérales; deux éperons. Pleine terre franche légère; arrosemens pendant la floraison ou si la saison est sèche; multiplication de graines semées en plate-bande au levant aussitôt la maturité ou par la séparation des pieds en automne. 2.CORYDALE FONGUEUSE. €. fungosa ; VENT. Fumaria recta; Mic. Z. Amérique septentrionale. Tige grimpante, grêle, de cinq à six pieds; feuilles surcomposées , terminées par une vrille; de juin en septembre, fleurs blanches, teintes de rose, en grappes composées; corolle à deux bosses, fon- gueuse , enflée. Pleine terre et même culture. 3. CoRYDALE ODORANTE. C. nobilis ; Wir. Fumaria nobi- lis; Desr. Z. Sibérie. Tige de deux pieds, simple, droite; feuilles pinnées, à folioles triparties , laciniées; en avril, fleurs d’un jaune pâle , noirâtres à leur sommet, en grappes 213 PAPAVÉRACÉES. terminales; bractées oblongues, aiguës, plus courtes que les fleurs. Pleine terre et même culture. 4. CoRYDALE DE LA Cine. Corydalis spectabilis ; Wirro. %. De la Chine. Tige droite; fleurs pourpres, très-grandes, fort belles ,en grappes terminales dépourvues de bractées ; corolle bilobée à la base. Pleine terre et mème culture. 5. CoryDaLe BuLBEusE. C. bulbosa; Wiuiv. C. tuberosa; Decaxo. Fumaria bulbosa ; L. %. Indigène. Tige simple, de cinq à six pouces ; feuilles biternées, oblongues, un peu ai- guës ; en avril, fleurs blanches, ou pourpres, ou gris de lin, selon la variété , assez grandes, en grappes terminales ; brac- tées oblongues, plus longues que les pédoncules. Pleine terre et même culture; multiplication tous les trois ou quatre ans, par la séparation de ses racines tuberculeuses. 6. ConyDare ou Cavana. ©, sempervirens; Wizzo. ©. Du Canada. Tige rameuse, droite, glauque comme toute la plante; feuilles découpées, petites ; de juin en septembre, épis de fleurs purpurines, à limbe jaune; siliques linéaires, trois fois plus longues que les pédoncules. Pleine terre et même culture, mais multiplication de graines seulement; ordinai- rement elle se ressème d’elle-même. 7. CoRYDALE JAUNE. C. lutea; Wirio. Fumaria capnoïdes ; Mir. Z. France méridionale. Tiges d’un pied, rameuses, diffuses , obtusangulées ; feuilles bipinnées, à folioles inci- sées et lobées; d'avril en novembre, fleurs blanchâtres, jaunes dans les deux tiers de leur longueur, en grappes; si- liques linéaires-cylindriques, plus courtes que les pédoncules. Pleine terre, et culture du n° 1. 8. CoRYDALE À BELLES FLEURS. C. formosa; Lois. DEsLoxc. %. D’Europe. Feuilles radicales, trois fois ailées ; hampe écailleuse, couchée, terminée, en juillet, par une grappe de fleurs roses, pendantes ; corolle à pétales soudés. Deux épe- rons. Orangerie sèche; terre de bruyère; multiplication par éclat des racines. FUMETERRE. Fumaria ; L. (Diadelphie-hexandrie.) Ca- lice de deux folioles très-petites ; corolle irrégulière , comme papilionacée, formée de quatre pétales, dont le supérieur terminé postérieurement en éperon ; deux filamens portant chacun trois anthères ; un ovaire arrondi, surmonté d’un CRUCIFÈRES. 219 style terminé par un stigmate en tête ; capsule à une loge mo- nosperme , ne s’ouvrant pas. 1. FUMETERRE D'AFRIQUE. Fumaria corymbosa ; Desr. Fumaria africana ; Lam. %. Barbarie. Feuilles pinnées, à folioles flabelliformes , lobées , incisées ; fleurs panachées de pourpre et de blanc, en épis corymbiformes ; pédoncules très-longs et penchés. Orangerie éclairée ; terre légère ; mul- tiplication par éclats, ou de graines semées en terrines sur couche et sous châssis, aussitôt leur maturité. 2. FUMETERRE OFFICINALE. F°. officinalis ; L. ©. Indigène. Tiges de huit à dix pouces, inclinées , rameuses , diffuses ; feuilles sur-décomposées , à folioles cunéiformes lancéolées , incisées ; de mai en août, fleurs rougeâtres ou blanchätres , d’un pourpre foncé au sommet ; siliques globuleuses et ré- tuses. Pleine terre ordinaire ; multiplication de graines. Cette plante est employée en médecine comme amère , dépurative et anti-scorbutique. 4. FuMETERRE À NEUF FEUILLES. F. enneaphylla ; Wu. 2. Sicile. Tiges menues, de trois ou quatre pouces , en touffe ; feuilles biternées , à folioles cordiformes ; fleurs jau- nâtres, mélées de blanc et de pourpre, en grappes corym- biformes. Pleine terre et même culture, de plus, multipli- cation par éclats. ORDRE TII. LES CRUCIFÈRES. — CRUCIFERÆ. Plantes herbacées; feuilles alternes. Fleurs en co- rymbe, en panicule ou en épi; calice de quatre folio- les souvent caduques; corolle de quatre pétales oppo- sés en croix, et munis d’un onglet de la iongueur du calice ; six étamines tétradynames; un ovaire supé- rieur, surmonté d'un style unique ou nul, terminé par un stigmate simple ou bilobé. Fruit allongé et sili- queux, ou court et siliculeux, ordinairement à deux valves et deux loges polyspermes ; quelquefois les val- ves ne s'ouvrent pas, et le fruit est monoloculaire et 220 CRUCIFÈRES. monosperme; d'autres fois les loges sont articulées les unes au-dessous des autres, et se séparent à leur articu- lation sans s'ouvrir; embryon dépourvu de périsperme. Presque toutes les plantes de cette famille sont anti-scor- butiques , âcres, stimulantes. SEcr. Irc. Siliqueuses. RAIFORT. Raphanus; L. ( T'étradynamie - siliqueuse. ) Folioles du calice conniventes; quatre glandes à la base de l'ovaire ; silique à plusieurs tiges articulées l’une au-dessous de l’autre, ne s’ouvrant pas, mais se séparant à leurs arti- culations. F’oyez, pour les espèces cultivées , le tome IT, page 438. MOUTARDE. Sinapis ; L. (T'étradynamie — siliqueuse. ) Folioles du calice très-ouvertes ; quatre glandes à la base de l'ovaire ; silique terminée par une sorte de bec formé par le prolongement saillant de la cloison , souvent plus long que les valves elles-mêmes. Voyez, pour les espèces cultivées, le tome IT, pages 409 et 410. CHOU. Brassica; L. (T'étradynamie - siliqueuse.) Calice à folioles conniventes, bossu à sa base ; quatre glandes à la base de l'ovaire ; silique cylindrique-comprimée ou tétragone ; graines globuleuses. Zoyez , pour les espèces cultivées , le tome IT , page 245, 410, 441. TOURRETIE. T'urrütis ; L. (T'étradynamie-siliqueuse. ) Folioles du calice conniventes; silique très-longue, raide , anguleuse, striée. 1. TOURRETTE DES ALpes. T'urritis alpina ; L. œ'. Des Alpes. Tige simple, de deux pieds ; feuilles radicales dentées , his- pides, les caulinaires demi-amplexicaules , glabres; en juin, . fleurs assez grandes , blanches. Pleine terre ; multiplication de graines semées en place au printemps, ou par l'éclat des pieds. Plante de collection botanique. ARABETTE, Arabis; L. (T'étradynamie-siliqueuse.) Ca- lice à folioles conniventes, dont deux plus grandes et bossues à leur base; quatre glandes à la base de l'ovaire ; silique longue et linéaire. Ce genre n’est pas bien distinct du précé- dent, aussi M. Desfontaines les a-t-il réunis. CRUCIFÈRES. 221 1. ARABETTE PRINTANIÈRE. ÆArabis alpina; L. T'urritis ver- na; Drsr. %. Des Alpes. Tiges rampantes , nombreuses, raneuses ; feuilles oblongues-lancéolées, amplexicaules , ai- gument dentées ; de mars en mai, fleurs d’un blanc pur, assez grandes, en bouquets terminaux et spiciformes. Pleine terre légère, fraiche, ombragée, rocailleuse ; multiplication de graines , d’éclats et de drageons. JULIENNE. Hesperis; L, (T'étradynamie-siliqueuse.) Fo- lioles du calice droites, un peu serrées , dont deux un peu bossues à leur base; deux glandes à la base de l’ovaire: stig- mate à deux lames conniventes au sommet; silique allongée , comprimée, ou un peu cylindrique. 1. JULIENNE DES Jarnixs. Hesperis matronalis; L. æ. Des Alpes. Tige velue, rameuse, de deux à trois pieds ; feuilles ovales-lancéolées , denticulées ; de mai en août, fleurs très- odorantes , à pétales mucronés , émarginés. ’ar. A fleurs doubles, purpurines, violettes, où blanches. Pleine terre franche , substantielle ; arrosemens modérés ; multiplication par éelat, ou de boutures en pleine terre fraîche et à l'ombre. 2. JULIENNE INODORE. À. inodora; L. H. sylvestris ; CaxaTz, ©. France méridionale. Tige simple , droite; feuilles un peu hastées , dentées ; fleurs à pétales obtus et calice non coloré. Pleine terre et même culture. 3. Juzexne DE Manow, mahonille, giroflée de Mahon. H. maritima ; Lam. Cheiranthus maritimus ; ©. De Minor- que. Tiges rameuses , menues , de six à dix pouces, diffuses , un peu rudes ; feuilles elliptiques, obtuses, pétiolées; en juin et juillet , fleurs d’abord rouges , puis violettes , ou lilas et ensuite blanches , odorantes. Pleine terre ; multiplication de graines semées en mars , en juilletet en automne, pour obtenir plusieurs époques de floraison. On en fait de très-jo- lies bordures. HÉLIOPHILE. Heliophila ; L.( T'étradynamie-siliqueuse.) Folioles du calice ouvertes, dont deux bossues ou un peu vésiculeuses à leur base , recouvrant deux glandes recourbées et nées du réceptacle; silique cylindrique, un peu noueuse, mucronée. HÉLIOPHILE BLANCHATRE. Heliophila incana ; Air. Helio- phila frutescens ; Lam. PF. Du Cap. Tige de deux pieds; 222 CRUCIFÈRES. feuilles spatulées , très -entières, pubescentes ; de mai en août , fleurs violacées ; silique velue, droite. Orangerie; terre légère , substantielle ; multiplication de graines au printemps en terrines sur couche et sous chässis, ou de bou- tures étouffées. 2. HÉLIOPHILE À FRUIT PENDANT. Heliophilapendula ; Wirv. ©: Du Cap. Feuilles un peu charnues, pinnées, à folioles filifor- mes, glabres, fleurs jaunâtres; silique moniliforme, pendante. De graines semées au printemps sur couche tiède, où on laisse la plante pour s’assurer de bonnes graines. GIROFLÉE. Cheiranthus ; L. ( T'étradynamie-siliqueuse.) Folioles du calice droites, dont deux souvent un peu pro- longées ou bossues à leur base; deux glandes à la base du calice; stigmate bifide ou trifide ; silique allongée , tétragone, cylindrique ou un peu comprimée ; graines souvent entourées d’un rebord particulier. 1. GIROFLÉE JAUNE, violier, muret, ravenelle. Cherranthus cheiri; L. æ. Indigène. Tige d’un pied et demi, rameuse, frutiqueuse, à rameaux anguleux ; feuilles lancéolées , ai- guës, glabres; d’avril en juillet, fleurs jaunes, odorantes. Var. 1° À fleurs simples très-grandes et d’un rouge orangé superbe ; 2° à fleurs doubles jaunes, nommée béton d’or ; 3° à fleurs jaunes panachées de ponceau ou de brun rouge ; 4° à fleurs brunes doubles; 5° à fleurs pourpres doubles ; 6° à fleurs d’un pourpre violacé ; 7° à fleurs jaunes semi-doubles. Cette dernière donne des graines qui reproduisent constam-— ment sa variété, mais elle en donne peu. Pleine terre légère, mêlée à moitié au moins de terreau de couche si on veut avoir les fleurs dans toute leur beauté; multiplication de boutures faites en pleine terre fraiche et à l’ombre au mois de mai, ou de marcottes faites à la manière de celles d’œillet. On peut encore semer au printemps sur couche ou en pleine terre à bonne exposition , avec la précaution de choisir les graines sur les individus les plus foncés en couleur, dans la première variété, mais on obtient plus de fleurs simples que de doubles. En pots, dans du terreau pur, mais très-consom- mé, elles donnent de longs épis de fleurs superbes. 2. GinorLée DES Azpes. C. alpinus ; L. Erysimum alpinum ; Desr. Z. Des Alpes. Tige simple, de cinq à six pouces ; feuilles CRUCIFÈRES, 223 radicales ovales, pétiolées , les caulinaires linéaires, entières, un peu cotonneuses; de mai en juillet, fleurs d’un jaune pâle, en corymbe de cinq à six. Pleine terre légère, multi plication de graines et boutures. 3. GIROFLÉE À FLEURS CHANGEANTES. Cheïranthus mutabilis ; Arr. D. Des Canaries. Tige de deux à trois pieds, rame use, frutescente ; feuilles lancéolées, atténuées des deux côtés, acuminées, aigument dentées; de mars en mai, fleurs d’abord jaunâtres, puis ensuite pourpres; silique pédonculée. Orangerie et même culture. 4: GIROFLÉE À LONGUES FEUILLES. C. longifolius; VENT. F. Des Canaries. Tige frutiqueuse, rameuse, peu élevée; feuilles très-longues, linéaires-lancéolées, pendantes, acuminées, légèrement dentées ; au printemps , fleurs d’abord blanches, puis lilas ou bleuâtres, inodores. Orangerie et mème cul- ture. 5. GIROFLÉE À FLEURS BRUNES. C. tristis ; JACQ. œ'. Autri- che, Tige de deux pieds, rameuse, velue ; feuilles lancéolées, pointues, très-légèrement dentelées, velues ; d’avril en juin, fleurs brunâtres, en grappes courtes et lâches. Pleine terre et même culture. 6. GinoFLÉE À FEUILLES ÉTROITES. C. angustifolia; Lam. C.tristis; L. Z. France méridionale. Tige blanchâtre, menue, de sept à huit pouces; feuilles linéaires, un peu sinuées ; de mai en juillet, fleurs rougeâtres, en grappes lâches. Orange- rie et même culture. 7. GIROFLÉE DES JARDINS, grosse giroflée. €. incanus; L. Hesperis violaria ; LAm.%. Espagne. Tige sous-frutiqueuse , grosse, de deux ou trois pieds, à rameaux droits; feuilles lancéolées, très-entières, obtuses, blanchâtres ; de mai en oc- tobre , fleurs de couleurs variées , en grappes longues et ter— minales, odorantes. Variétés à fleurs blanches, roses, cou- leur de chair, rouges, violettes, prolifères, panachées; cocardeau, cette dernière à tige moins rameuse, à grappes plus longues, et à fleurs plus grandes. Orangerie; multipli- cation de graines semées sur couche ou en plate-bande ter= reautée en avril et mai; repiquer en planche au mois de juin, pour replanter en pots en septembre. On peut les laisser en pleine terre en les abritant du froid, et surtout de l’hu- 224 CRUCIFÈRES. midité, au moyen de paillassons, de châssis, ou même de litière save On donne de l’air toutes les fois que la PAPER rature le permet. 8. GIROFLÉE ANNUELLE, quarantain, quarantaine. Chéiranthèts annuus; L. Hesperis æœstiva ; Lam. ©. Europe méridionale. Tige herbacée, d’un ou deux pieds; feuilles lancéolées , un peu dentées, obtuses blanchâtres; de juin en novembre, fleurs de couleurs variées, en grappes; silique cylindrique, aiguë au sommet, tandis qu’elle est tronquée et comprimée dans l’espèce précédente. Variété à fleurs blanches, roses et lilas, couleur de chair, rouges, brunes, et violettes. De graines semées sur couche, en février et mars, replanter en place avec la motte quand les fleurs commencent à marquer, et que l’on peut reconnaître les doubles d’avec les simples. On peut encore semer jusqu’en juin , et mème en septembre et octobre, en abritant Le jeune plant en orangerie, pour avoir des fleurs depuis la fin de mai jusqu'aux gelées. Les quarantains fleurissent souvent six semaines ou deux mois après avoir été semés. 9+ GIROFLÉE GRECQUE, kiris. €. græcus; L. Hesperis œstiva ; Par. B. Lam. ©. Orient. Elle ne diffère de la précédente que par ses feuilles vertes et 2labres des deux côtés. Variétés à fleurs doubles, rouges, blanches, violettes, rouge-clair à grands rameaux , blanches et plante naine , et enfin annuelle ou bisannuelle dans toutes ces couleurs. Les variétés an- nuelles se cultivent comme les quarantains, et les bisan- nuelles comme la giroflée des jardins. 10. GIROFLÉE FENESTRELLE. C. fenestralis; L. ÿ'. Lieu. ? Tige de huit à dix pouces, à deux ou trois rameaux au sommet ; feuilles rapprochées, presque en paquet, recourbées, ondu- lées, entières, blanchâtres,; en juillet et août, fleurs purpu- rines , en grappes droites et terminales. Pleine terre, et cul- ture du n° 2. VELAR. Erysimum ; L. (T'étradynamie-siliculeuse. ) Fo- lioles du calice serrées ; stigmate très-petit, simple et en tète; silique allongée, linéaire, parfaitement tétragone, conte- nant des graines arrondies et très-petites. 1. VELAR parBaRé, herbe de Sainte-Barbe, julienne jaune. Erysimum barbarea; L. %. Indigène. Forez le tome IT, CRUCIFÈRES. 225 page 366. On cultive de la mème manière, pour l'agrément, la variété à fleurs doubles, et on la multiplie par éclat des pieds. 2.VELar orricivaz, herbe aux chantres. Ærysimum offici- nale; L. ©. Indigène. Tige rameuse, de deux à trois pieds; feuilles lyrées , roncinées ; en mai, fleurs jaunes, très-petites ; siliques appliquées contre l’axe de l’épi. Pleine terre ; multi- plication de graines en place au printemps. Cette plante est incisive et expectorante. SYSIMBRE. Sisymbrium ; L. (T'étradynamie-siliqueuse.) Folioles du calice demi-ouvertes ou entièrement fermées ; style très-court ou presque nul, à stigmate obtus; silique plus ou moins allongée, à deux valves, restant droites et s’ouvrant sans élasticité. 1. SYSIMBRE DE FONTAINE, cresson de fontaine. Sisymbrium nasturtium; L. Cardamine fontana; Lam. %. Indigène. Voyez tome IE, page 365. 2. SISYMBRE A FEUILLES DE TANAISIE. $. tanacetifolium; L. %. Alpes. Feuilles pinnées, à folioles lancéolées, incisées- dentées, les dernières confluentes. Pleine terre fraîche ; mul- tiplication de graines semées en place ou en planche. 3. SYSIMPRE À ANGLES oBTus. S. obtusangulum; L. Sinapis nasturtitfolia ; Lam. Sinapis hispanica ; Tauirz. ©. Suisse. Tige à poils raides et recourbés; feuilles pinnatifides, am- plexicaules, dentées, obtuses. Pleine terre et même cul- ture. CARDAMINE. Cardamine ; 1. (T'étradynamie-siliqueuse.) Calice petit; anthères en fer de flèche à leur base; silique linéaire, comprimée ou légèrement convexe, à deux valves s’ouvrant avec élasticité et se roulant sur elles-mêmes de bas en haut; graines souvent aplaties et entourées d’un petit rebord membraneux. | 1. CARDAMINE DES PRÉS. Cardamine pratensis; L. %. In- digène. ’oyez le tome IT, page 366. On cultive de la même manière , pour l’agrément, la variété à fleurs doubles. 2. CARDAMINE A FEUILLES EN COŒUR. €. asarifolia; L. %. Des Alpes. Tige succulente, de six pouces; feuilles petites, souvent ternées, les radicales en cœur, simples , arrondies ; 4. 15 220 GRUCIFÈRES. fleurs blanches. Pleine terre fraiche et ombragée ; multipli- cation de graines semées en place au printemps. DENTAIRE. Dentaria; L. ( Tétrady namie-siliqueuse. ) Folioles du calice plus ou moins serrées ; anthères en fer de flèche à leur base; style terminé par un stigmate obtus et en tête; silique allongée , légèrement comprimée , terminée par le style persistant en forme de corne, s’ouvrant en deux valves qui se roulent avec élasticité sur elles-mêmes de bas en haut. DenTaIRE rINNÉE. Dentaria pinnata ; Lam. D. heptaphy llos ; Vizrars. Z. Des Alpes. Tige d’un pied, simple; feuilles deux ou trois fois ailées, à cinq ou sept folioles pointues, dentées, glabres; en mai et juin, fleurs blanches, assez grandes, en grappes terminales. Terre légère, fraîche etombragée ; multi- plication de graines semées aussitôt la maturité, ou par l'éclat des pieds. S£cr. II. Siliculeuses. RICOTIE. Ricotia ; L. (Tétradynamie-siliculeuse.) Calice connivent; pétales échancrés en cœur à leur sommet ; sili- cule comprimée, élargie, oblongue , à une seule loge conte- nant plusieurs graines. 1. Ricorie D'Écypte. Ricotia ægyptiaca ; Lam. Lunaria œgyptiaca. Mir. ©. D'Egypte. Tige d’un pied; feuilles surcomposées, à folioles incisées, trifides ; en juin et juillet, fleurs pourpres, pendantes. Pleine terre légère à exposition chaude; multiplication de graines au printemps. LUNAIRE. ZLunaria ; L. (T'étradynamie-siliculeuse.) Ca- lice connivent, coloré, dont deux folioles sont prolongées en bosse à leur base; anthères sagittées; ovaire pédicellé; sili- cule grande, à deux loges, à plusieurs graines comprimées et entourées d’un rebord. ï: Luwarre vivace. Lunaria rediviva; Lin. L. perenni: ; Mitz. %. lIndigène. Tige rameuse, vale de deux died feuilles mucronées, dntéés : cordiformes; en avril et imai, fleurs purputines pâles, en panicule terminale, Pleine terre un peu sèche à l'exposition du midi. Multiplication de graines semées aussitôt la maturité, et par l'éclat des pieds. 2. LuwuRrE ANNUELLE, Bulbonach, monnaie du pape, satin 3 CRUCIFÈRES. 227 blanc; Lunaria annua ; L.©. fudigène. Tige droite, rameuse, de trois pieds ; feuilles cordiformes , obtusément dentées; en avril et mai, fleurs en grappes , rouges ou purpurines , blan- ches ou panachées; silique elliptique, obtuse aux deux bouts, à cloison couleur de nacre de perle, argentée. Pleine terre et même culture, mais multiplication de graines seulement. LUNETIÈRE. Piscutella; L. (T'étradynamie-siliculeuse.) Calice connivent, coloré, dont deux folioles renflées à leur base, ou prolongées en éperon ; anthères sagittées ; silicule plane, composée de deux lobes orbiculaires ou ovales, atta- chés au style par leur bord interne : chaque lobe à une loge monosperme ne s’ouvrant point. 1. LUNETIÈRE uisse. Biscutella lævigata; L. ©. France méridionale, Tige d’un pied, rameuse au sommet; feuilles oblongues, sinuées, dentées, velues en dessous; en juin et juillet, fleurs jaunes pâles, à pétales auriculés à la base ; s'— licule lisse, bordée d’une petite membrane. Pleine terre un peu légère, à exposition chaude; multiplication de graines semées au printemps sur couche, où on en laisse quelques pieds pour s’assurer de bonnes graines. 2. LUNETIÈRE AuRICULÉE. PB. auriculata ; L. ©. France méridionale. Tige de dix-huit pouces ; feuilles radicales lon- gues , sinuées, anguleuses ou dentées, les caulinaires sessiles, étroites et pointues ; en juin et juillet, fleurs d’un jaune pâle ; deux gibbosités à la base du calice; silicules terminées par le style persistant. Pleine terre et même culture. CLYPÉOLE. Clypeola ; L. ( Tétradynamie-siliculeuse.) Pétales entiers ; anthères simples; silicule orbiculaire , apla- tie, échancrée, entourée d’un rebord presque membraneux, à deux valves ne s’ouvrant pas naturellement, à une seule loge monosperme. 1. CLYPÉOLE À ODEUR D’AIL. C/ypeola alliacea; Desr. Pel- Laria alliacea ; L. %. Autriche. Tiges de deux pieds ; feuiiles radicales pétiolées , un peu cordiformes , les caulinaires am- plexicaules, lancéolées ; en mai, fleurs blanches , nombreuses, d’un assez joli effet. Pleine terre un peu sèche; multiplica- tion de graines semées au printemps. PELTAIRE. Peltaria; L. ( T'étradynamie-siliculeuse.) Pé- tiles entiers; anthères simples ; silicule entière , presque or- 228 CRUCIFÈRES. biculaire, plane, cartilagineuse en son bord, à deux valves ne s’ouvrant pas naturellement, à une loge contenant une à trois graines, 1. PerraiRe pu Cap. Peliaria capensis ; L. Z. Du Cap. Tige de dix-huit pouces; feuilles caulinaires pinnées, quin- nées, linéaires, un peu charnues; fleurs blanches, à pétales quatre fois plus longs que le calice. Orangerie ; terre légère ; multiplication de graines sur couche tiède au printemps, ou par la séparation des drageons. ALYSSE. Alyssum ; L. ( T'étradynamie-siliculeuse.) Fila- mens des étamines dentés à la base ou bifurqués au sommet ; silicule orbiculaire ou ovale, le plus souvent comprimée, quelquefois renflée, à deux valves parallèles à la cloison, à deux loges contenant une ou plusieurs graines entourées d’un rebord particulier. 1. ALYSSE DES ROCHERS, Corbeille d’or, thlaspi jaune. 4/ys- sum saxatile; L. F. Orient. Tiges d’un pied, nombreuses, frutescentes, paniculées; feuilles lancéokées, très-molles, blanchâtres , persistantes; en avril et mai, quelquefois en août, fleurs très-nombreuses, d’un beau jaune, produisant un fort joli effet. Pleine terre rocailleuse, légère, un peu sèche, à l’exposition du midi ; couverture de litière seule ment pour abriter de la neige; multiplication d’éclats, de marcottes, ou de graines semées aussitôt la maturité. On en a urre variété à feuilles panachées. 2. ALyssE DE CRÈTE. 4. creticum; L: F. De Crète. Tige droite, rameuse à son sommet; feuilles oblongues, lancéo- lées, très-entières, cotonneuses ; au printemps, fleurs en petits bouquets terminaux ; silicule enflée, globuleuse. Cul- ture de la précédente. 3. ALysse Des ALPrs. 4. alpestre; L. F. Des Alpes. Tige d’un pied, un peu couchée, sous-frutiqueuse ; feuilles spa— tulées, un peu arrondies, bianchâtres ; fleurs jaunes, en grappes corymbiformes. Pleine terre et même culture. 4. ALYSSE À FEUILLES DE GIROFLÉES. 4. incanum ; L. Mæn- chia incanata; Rora. Draba cheiranthifolia; Lam. œ'. Indi- gène. Tige droite, de deux pieds ; feuilles lancéolées , blan— châtres, très-entières ; de juilletenseptembre, fleurs blanches, L0 CRUCIFÈRES. 220 à pétales bifides, en corymbes; silicule entière. Pleine terre et même culture. 5.ALYSSE DE MONTAGNE. Ælyssum montanum; L.% .Des Alpes. Tiges redressées, diffuses , de six à sept pouces ; feuilles blan- châtres, les inférieures elliptiques , aiguës : les supérieures lancéolées; en juillet, fleurs jaunes, en grappes simples. Pleine terre et même culture. 6. ALYSSE siNUÉE. À. sinuatum; L, æ. Espagne. Tige cou- chée , herbacée ; feuilles lancéolées-deltoïdes ; d’avril en juin, fleurs jaunes, à pétales bifides; silicules rondes , renflées. Pleine terre et même culture. 7: ALYSSE TORTUEUSE. À. tortuosum ; Wirro. Z. Hongrie. Tiges herbacées, tortueuses, diffuses; feuilles blanchâtres, un peu Jancéolées ; fleurs en grappes terminales et corymbi- formes. Pleine terre et même culture. SUBULAIRE. Subularia; L.(T'étradynamie-siliculeuse.)Ca- lice médiocrementouvert; pétales entiers, un peu plus grands que le calice; silicules ovales, entières, à deux valves con- caves, ayant leur plus grand diamètre opposé à la cloison. 1. SUBULAIRE AQUATIQUE. Subularia aquatica; Wirio. ©. Indigène. Pas de tige ; feuilles jonciformes, subulées; en juillet, hampe courte, terminée, par des fleurs en têtes ar- rondies. Terre marécageuse, constamment humide,ou mieux, sur le bord des eaux d’un bassin; multiplication de graines au printemps. Plante de collection botanique. DRAVE. Draba ; L. (T'étradynamie siliculeuse.) Pétales à limbe entier, échancré ou bifide; silicule ovale ou ovale- oblongue , entière , comprimée, à deux loges conteuant plu- sieurs graines nues. 1. DRAvE At70ïDE. Draba aizoïdes; L. %. Des Alpes. Feuilles en touffe, lancéolées, raides, carénées, ciliées sur les bords ; en mars et avril, hampe de deux pouces, termi- née par un petit bouquet de cinq à neuf fleurs d’un beau jaune ; pétales le double plus longs que le calice. Pleine terre légère, plutôt sèche qu'humide , à exposition chaude; mul- tiplication de graines semées en terrine et sur couche au prin- temps, ou par la séparation des rosettes en mars. 2. DRAvE Quée. D. ciliata; L. %. Des Alpes. Tige pres- que nue ; feuilles linéaires, carénées, ciliées sur les bords , 230 GRUCIFÈRES. les radicales imbriquées; au printemps, fleurs blanches, à pétales entiers. Pleine terre et même culture. 3. DRAVE BLANCHATRE. Draba incana; L. %.Des Alpes. Tige de sept à huit pouces, feuillée; feuilles caulinaires nom- bieuses, blanchätres, étoilées; en mai, fleurs blanches, en grappes terminales; silicule oblique, presque sessile. Pleine wrre et même culture. 4. Drave Des Pyrénées. D. pyrenaica; L. %. Des Alpes. Feuilles radicales, cunéiformes , paimées , trilobées ; au prin- temps, hampe courte, terminée par de jolies petites fleurs d’un blanc purpurin. Pleine terre et mème culture. 5. Drave ÉroiLée. D. stellata; Wunxo. D. hirta; Virrars. 2%. Des Alpes. Feuilles oblongues, un peu obtuses, blan- châtres, pubescentes, très-entières ou dentées; fleurs termi- nant une hampe ordinairement à une feuille. Pleine terre et même culture. COCHLEARIA. Cochlearia ; L. (T'étradynamie-siliculeuse.) Folioles du calice entr’ouvertes ; anthères obtuses et compri- nées ; silicule en cœur, à deux valves ayant leur grand dia- ètre opposé à la cloison , à deux loges contenant chacune une à six graines ovoïdes, dépourvues de rebord. Forez, pour les espèces cultivées, le tome IT, page 36o. CORONOPE. Coronopus ; Gær1x. ( T'étradynamie-silicu- leuse.) Folioles du calice entr’ouvertes ; deux à six étamines ; stigmate sessile ou presque sessile; silicule réniforme, un peu convexe, ridée, nullement échancrée au sommet, mais prolongée sur le style, à deux loges monospermes, à deux valves ne s’ouvrant pas naturellement, et ayant leur plus grand diamètre opposé à la cloison. 1. CORONOPE COMMUN, corne de cerf. Coronopus vulgaris ; Desr. Cochlearia coronopus; L. ©. Indigène. Tige couchée, de sept à huit pouces, rameuse ; feuilles longues, ailées, glabres, à pinnules découpées ; en juin et août, fleurs blan- ches, petites, en grappes latérales. Pleine terre fraiche , om- bragée, un peu humide; multiplication de graines semées en place au printemps. SENEBIÈRE. Senebiera; Decanv. ( T'étradynamie-silicu- leuse. ) Six ‘étamines dont deux à filamens fertiles , et quatre à filamens stériles; silicule très-sensiblement échancrée, à fm D ARE TT CRUCIFÈRES. 231 deux lobes ridés, à cloison plus courte que les valves , celles- ci ne s'ouvrant pas naturellement et ayant leur plus grand diamètre opposé à la cloison. 1. SÉNEBIÈRE PINNATIFIDE. Senebiera pinratifida ; Decanv. Lepidium didymum ; L. ÿ'. Asie. Tige couchée; feuilles pin- natifides; fleurs à deux étamines ; siliques didymes. Pleine terre légère, substantielle , un peu fraiche ; multiplication de graines semées en place au printemps. Cette plante n’est que de collection botanique. IBERIDE. Jbertis ; L. ( T'étradynamie-siliculeuse. ) Quatre pétales inégaux, les deux extérieurs plus grands; silicule arrondie ou ovale, entourée d’un petit rebord particulier, échancrée au sommet, à deux valves carénées, dont le plus grand diamètre opposé à la cloison, à deux loges monos- permes. 1. ÎBÉRIDE vivace. Jberis sempervirens, L. F. Des Alpes. Tige de six à sept pouces, frutescente ; feuilles linéaires, très-entières , un peu aiguës; d'avril en juin, fleurs blanches, en grappes corymbiformes. Orangerie éclairée ; terre franche légère, substantielle, à bonne exposition ; multiplication, pendant tout l'été, de boutures en pots et à l'ombre, de mar- cottes , ou de graines semées au printemps en terripes. Cette espèce peut passer l'hiver en pleine terre à bonne exposition, à Paris et au-dessous de sa latitude. 2. IBÉRIDE DE PErsE. . semperflorens ; L. F;. Des Alpes, Tige de dix-huit pouces, frutescente; feuilles spatulées, glabres, très-entières, obtuses, persistantes; de décembre en mars, fleurs blanches , en corymbe terminal. Orangerie et même culture. Cette plante est un peu plus délicate que la précédente. On en possède une variété à feuilles panachées. 3. IsériDE Des rRoCuERS. 1. saxatilis ; L. F. Des Alpes. Tige sous-frutiqueuse; feuilles lancéolées-linéaires, charnues, a1- guës, tr=s-entières, ciliées ; fleurs pourpres ou blanches, en grappes corymbiformes. Pleine terre et même culture. 4. IBÉRIDE OMBELLIFÈRE, thlaspi, taraspic. 7. umbellata ; L. ©. Espagne. Tige herbacée, d’un pied, droite; feuilles lancéolées, acuminées , les inférieures dentées, les supé- rieures très-entières; en juin et juillet, fleurs blanches ou violacées, en corymbes terminaux. Pleine terre et même cul- 232 CRUCIFÈRES. ture, mais multiplication seulement de graines semées en place au printemps. 5. TeÉRIDE DE Gi8rALTAR. lberis gibraltarica; L.F,. Espagne. Tige frutescente , très-rameuse, d’un pied , un peu couchée ; feuilles cunéiformes , obtuses, dentées au sommet, glabres, persistantes; en mai, fleurs blanches, ensuite purpurines, assez grandes, en corymbes terminaux. Orangerie, et cul- ture du n° 2. G. TBÉRIDE À PETITES FLEURS. Î. parviflora ; Lam. ©. D'O- rient. Tige herbacée, de quatre à cinq pouces, diffuse , très— rameuse; feuilles un peu lancéolées, obtuses, légèrement dentées; fleurs petites, très-nombreuses , d’un pourpre vio- Jacé, en panicule. Pleine terre , et culture du n° 4. THLASPT, tabouret, T'hlaspi; L. ( T'étradynamie-silicu- leuse. ) Quatre pétales égaux; silicule arrondie ou ovale, ra- rement triangulaire, échancrée au sommet, le plus souvent entourée d’un rebord particulier, à deux valves carénées ayant leur grand diamètre opposé à la cloison, à deux loges conte- nant une ou plusieurs graines. 1. TaLaspr SAUVAGE. T'hlaspi éampestre; L. ÿ'. Indigène. Tige d’un pied ; feuilles caulinaires sagittées, dentées, blan- châtres ; en juillet, fleurs petites, blanchätres ; silicule un peu arrondie, glanduleuse-ponctuée, presque glabre. Pleine terre ; multiplication de graïnes en place au printemps. Cette plante passe pour être apéritive , antiscorbutique, diaphorétique. PASSERAGE. Lepidium; L. (T'étradynamie - siliculeuse.) Quatre pétales égaux ; six étamines, dont deux ou quatre avortent quelquefois ; silicule ovale, entière au sommet, à deux valves carénées, ayant leur grand diamètre opposé à la cloison, à deux loges ordinairement à une ou deux semences, quelquefois polyspermes. 1. PASSERAGE DES ALpes. Lepidium alpinum.'% . L. Indigène. Tige droite, nue, de deux à trois pouces ; feuilles pinnées , très-entières, glabres ; d'avril en juin, fleurs blanches, à pé- tales plus grands que le calice, en corymbe; silicule Jancéo- lée, mucronée. Pleine terre légère et substantielle, un peu fraiche; multiplication de graines semées en place au prin- temps. 2. PASSERAGE À LARGES FEUILLES. L.. latifolium ; L. %. Indi- CRUCIFÈRES. 233 gène. Tige de trois pieds, droite ; feuilles ovales-lancéolées, entières, dentées; en juillet, fleurs blanches, petites, en grappes terminales; silique elliptique. Pleine terre et même culture. 3. PAssERAGE CULTIVÉ, cresson alénois. Lepidium sativum ; L. ©. De Perse. Foyez le tome 11, page 366. JÉROSE. Anastatica ; L.(Tétradynamie-siliculeuse.) Qua- tre pétales oblongs ; anthères arrondies ; silicule très-courte, à deux loges monospermes , munie à son sommet de deux ailes opposées, arrondies, concaves en leur côté intérieur; le style étant persistant au milieu de ces deux ailes. JÉROSE ROSE DE JÉRiCHo. Anastatica hierochuntica ; L. ©. Orient. Tige de trois à quatre pouces , très-rameuse, velue ; feuilles spatulées , obtuses , un peu dentées , velues; en juin, fleurs petites, blanches, glomérulées. Pleine terre très-légère, sablonneuse , à exposition très-chaude; multiplication de graines semées en place au printemps. Lorsque les feuilles de cette plante sont tombées, ses tiges se contractent et se rap- prochent en forme de peloton ; si, dans cet état, on l’expose à l'humidité, les rameaux s'ouvrent et s'étendent, et ils se res- serrent à mesure que l'humidité se dissipe. VELLA. Jella; L. ( T'étradynamie - siliculeuse. ) Calice droit, cylindrique ; pétales longuement onguiculés; silicule globuleuse, à deux loges polyspermes , séparées par une cloi- son une fois plus longue que les valves, au-dessus desquelles elle forme un prolongement ovale et comprimé. 1. VELLA FAUX-CYTISE. J’ella pseudocytisus; L.F. Orient. Tige de deux pds; feuilles entières, obovales, ciliées; en avril et mai, fleurs d’un jaune pâle, allongées, en bouquets terminaux ; silicule droite. Orangerie ; terre légère, substan- tielle; multiplication de graines semées aussitôt la maturité, de marcottes et de boutures étouffées. CAMÉLINE. Myagrum; L. ( Tétradynamie-siliculeuse. ) Pétales égaux ; anthères simples ; silicule ovoide ou globu- leuse , acuminée par le style persistant, à deux valves con- caves, à deux loges polyspermes. 1. CAMÉLINE vivace. Myagrum perenne ; L.. De la Suisse. Tige rameuse , paniculée, de deux pieds; feuilles pinnati- fides , denticulées; en juillet, fleurs jaunes , terminales ; sili- 234 CRUCIFÈRES. cule glabre, striée, monosperme. Pleine terre; multiplication de graines semées en planche au printemps; repiquer en place. 2. CAMÉLINE CULTIVÉE. Myagrum sativum ; L. ©. Indigène. Tige de trois à quatre pieds, rameuse au sommet ; feuilles au- riculées , amplexicaules, pointues, un peu dentées ; en juillet, fleurs jaunâtres, en grappes terminales ; silicules ovales. Cette plante, dont on extrait de l'huile improprement connue sous le nom d'huile de camomille , se sème à la fin de mai ou au commencement de juin, en plein champ et à la volée, après avoir parfaitement ameubli la terre par des labours. On la récolte vers le mois d’août et de septembre. BUNTAS. Bunias. L. (T'étradynamie-siliculeuse.) Folioles du calice ouvertes; étamines à filamens simples ; silicule globuleuse , ou presque globuleuse, aiguë, à une seule loge monosperme , à valves ne s’ouvrant pas naturellement. 1. Bunias D'OmEnT. Bunias orientalis; L. Z. De Russie. Tiges de dix-huit pouces; feuilles inférieures roncinées , lyrées , les supérieures lancéolées ; silicules ovales, bossues, verruqueuses, On a proposé cette plante comme devant four- nir un très-bon fourrage vert printannier, et devant réussir dans Les terres sèches, mais il paraît que les expériences que l'on en a fait en grand n’ont pas répondu à l'attente des eul- tivateurs. Quoi qu’il en soit, on la sème en mars ou avril à la volée, en terre légère et bien ameublie. Quand le plant est levé, on sarcle et l’on éclaircit de manière à laisser un es- pace de huit à dix pouces entre chaque plant. CAQUILLIER. Cakile; L’Hérnir. ( Z'étradynamie-silicu- leuse.) Folioles du calice presque fermées; style simple ou nul ; stigmate obtus ; silicule à deux loges monospermes ne s’ouvrant pas naturellement, et articulées l’une au-dessus de l’autre. 1. CAQUILLIER MARITIME. Cakile maritima ; Ursr. Bunias cakile;L.©O.Indigène. Tiges diffuses , de dix pouces ; feuilles ailées, à folioles dentées, un peu charnues; en juin, fleurs rougeâtres, en bouquets terminaux. Pleine terre légère, à exposition chaude ; multiplication de graines semées en place au printemps. MASSUE. Erucago; Tours. ( T'étradynamie-siliculeuse. ) CGAPPARIDÉES. 235 Folioles du calice ouvertes; style cylindrique, persistant, terminé par un stigmate en tête; silicule anguleuse, à valves soudées, ne s'ouvrant pas, divisée en quatre loges oblique- ment deux à deux, et comme un peu alternes, les deux supé- rieures au-dessus des deux inférieures ; loges nionosperimes. 1. MAssUE TÉTRAGONE. Erucago tetragona; Tourx. Punias erucago ; L. ©. France méridionale. Tiges rudes, rameuses, velues , d'un pied ; feuilles radicales lyrées ; en juin et juillet, fleurs jaunes, en grappes lâches et terminales ; silicule en massue. Pleine terre légère et chaude; multiplication de graines semées en place au printemps. CRAMBÉ. Crambe; L. (T'étradynamie-siliculeuse. ) Fila- mens des quatre plus longues étamines bifurqués, portant l'anthère à l'extrémité de leur branche extérieure; stigmate sessile, charnu; silicule globuleuse , à une loge monosperme , ne s’ouvrant point naturellement. Foyez, pour l’espèce cul- tivée, le tome IT, page 357. PASTEL. Zsatis; L. (T'étradynamie-siliculeuse.) Anthères oblongues, latérales; silicule oblongue, obtuse, à une seule loge monosperme, à deux valves, creusées en carène, ne s’ouvrant pas naturellement. 1. PASTEL DES TEINTURIERS, guède, vouède. Zsatis tinctoria ; L. œ. Iudigène. Tige de deux à trois pieds, lisse et droite ; feuilles radicales crénées, les caulinaires sagittées, oblon- gues ; en juin , fleurs jaunes, petites, en panicules terminales. Cette plante fournit aux teinturiers la couleur bleue qui porte son nom. En juillet et août, on sème clair, à la volée, en bon sol bien ameubli et amendé; on sarcle, on bine, eton fait la récolte l’été suivant. ORDRE IV. LES CAPPARIDÉES. — CAPPARIDEÆ. Plantes herbacées ou ligneuses ; tiges simples ou rameuses, quelquefois couchées ; feuilles alternes. Zn- florescence variée ; calice polyphylle, ou monophylle divisé; quatre ou cinq pétales, le plus souvent alternes avec les divisions du calice, et insérés sous le pistil; 236 CAPPARIDÉES. étamines ordinairement en nombre indéfini ; ovaire su- périeur, simple, souvent pédicellé, à style très-court ou nul, à stigmate simple. Une baie , une silique , ou une capsule à une loge, polysprime. Embryon dépourvu de périsperme. Secr. re. Vraies capparidées. MOSAMBÉ. Cleome ; L. (Hexandrie-monogynie.) Calice de quatre folioles petites, ouvertes, caduques; quatre pé- tales ascendans , inégaux ; ordinairement six étamines, quel- quefois plus et jusqu’à vingt-quatre, à filamens inclinés ; ovaire porté sur un pédicule filiforme, dépourvu de style, et terminé par un stigmate en tête; une silique pédiculée ou presque sessile, à deux valves , à une loge polysperme. 1. MOosAMBÉ GIGANTESQUE. Cleome gigantea; L. . De Guinée. Tige droite, rameuse , velue, de six à sept pieds ; feuilles à sept folioles lancéolées, ciliées sur les bords, per- sistantes; en juin et juillet, fleurs verdâtres, à six étamines, en grappe droite, de plus de deux pieds. Serre chaude ; terre légère; multiplication de graines semées sur couche chaude et sous châssis au printemps, ou de boutures et marcottes. CRATÉVA, Cratæva; L. (Dodécandrie-monogynie.) Calice caduc, à quatre divisions inégales; quatre pétales tournés d’un seul côté; plusieurs étamines inclinées du côté opposé à la corolle ; ovaire pédiculé, dépourvu de style et terminé par un stigmate en tête ; une baie arrondie ou ovale, longaement pédiculée, à une loge polysperme. 1. CRATÉVA ODORANT. Cratæva fragrans ; Desr. C. cappa- roïdes; ANDREw. PF. Sierra — Leone. Feuilles à folioles ellip- tiques, glabres ; de juillet en août, fleurs en espèce de co- rymbe, à pétales très-longs, crispés au sommet. Serre chaude ; terre légère; multiplication de graines semées sur couche chaude et sous châssis, ou de boutures ou marcottes. CAPRTER. Capparts ; L. (Polyandrie-monogynie.) Calice de quatre folioles ou à quatre divisions concaves , dont les deux inférieures bossues à leur base; quatre grands pétales ouverts; étamines nombreuses , à filamens souvent plus longs que les pétales ; ovaire pédiculé, dépourvu de style, terminé CAPPARIDÉES. 237 par un stigmate en tête; silique charnue , bacciforme , ovoïde ou cylindrique , contenant des graines nombreuses attachées à ses parois et nichées dans la pulpe. 1. CaPRIER ÉPINEUX , tapenier. Capparis spinosa; L. F. France méridionale, Arbrisseau de quatre à cinq pieds, très- rameux, à rameaux armés d’épines géminées ; feuilles un peu arrondies, obtuses, glabres ; en mai et juin, fleurs blanches, grandes, à filets des étamines purpurins, sur des pédoncules uniflores, solitaires. Pleine terre légère , substantielle, chaude et sèche, ou, mieux, rocailleuse ; garantir des gelées avec une bonne couverture de litière ou de feuilles sèches. Multi plication de graines semées en pots séparés, aussitôt leur maturité, sur couche chaude et sous châssis, et rentrer le jeune plant en orangerie pendant les deux ou trois premières années; ou de marcottes par strangulation. Il est prudent d’en avoir quelques pieds en orangerie. 2. CaprieR FEUILLU. €. frondosa; L. F. Antilles. Arbris- seau à feuilles grandes, larges, lancéolées, acuminées, ras— semblées en rosettes ; fleurs sur des pédoncules disposés en sorte d’ombelle ; pas d’épines. Serre chaude et mème culture. 3. CAPRIER À LONG FRUIT. C. cynophallophora; L. F. An- tilles. Tige blanche ; feuilles elliptiques, obtuses, glabres, lui- santes ; fleurs portées sur des pédoncules multiflores et ter- minaux ; fruits cylindriques , toruleux. Serre chaude et même culture. 4. CAPRIER À FEUILLES DE SAULE. C. saligna; Van. F. An- tilles. Arbrisseau à rameaux glabres et flexibles; feuilles li- néaires-lancéolées , dilatées inférieurement, obtuses, glabres; deux à trois fleurs sur des pédoncules terminaux et solitaires ; fruit cylindrique, toruleux. Serre chaude et même culture. 5. CaprtEr LINÉAIRE. €. linearis; L. F. Amérique méridio- nale. Arbrisseau à feuilles linéaires; fleurs en espèce de grappes. Serre chaude et même culture. 6. CapriEr onoranT. C. odoratissima; Wirzo. R. Des Ca- raques. Arbrisseau à feuilles oblongues, lancéolées , aiguës, écailleuses et ponctuées en dessous ; fleurs violettes, sur des pédoncules multiflores, à étamines guère plus longues que la corolle. Serre chaude et mème culture. 7. CAPRIER À FRUITS GRËLES. C. tenuis'liqua; JacQ. F. Amé- 238 CAPPARIDÉES. rique méridionale. Arbrisseau à feuilles ovales-lancéolées, aiguës ; fleurs en grappes droites et terminales; fruit cylin- drique. Serre chaude et même culture. Secr. II. Genres ayant de l’aflinité avec les capriers. RÉSÉDA. Reseda ; L. (Dodécandrie-trigynie. ) Calice mo- nophylle, à quatre ou six divisions persistantes; quatre à six pétales inégaux, irréguliers, les uns frangés ou divisés, les autres entiers ; douze à vingt étamines ; ovaire élevé au dedans du calice sur un pédicule épais et court, portant trois à cinq styles, quelquefois terminé par autant de stigmates sessiles ; capsule anguleuse , à une loge ouverte au sommet, contenant plusieurs graines attachées à ses parois ; dansune es- pèce la capsule est étoilée, à trois ou cinq rayons, ne s’ouvrant que par leur séparation , et chaque rayon étant monosperme. 1. RÉSÉDA onoRAaNT. Reseda odorata; L. F. D’Alger. Tiges couchées, puis redressées, cannelées, rameuses; feuilles en— tières ou trilobées; de juin en novembre, fleurs d’un blanc verdâtre, à anthères rouges, odorantes; calice égal à la fleur. Pleine terre ; multiplication de graines au printemps ou en automne. Il se ressème de lui-même. En serre tempérée , près des jours, il s'élève en petit arbrisseau qui dure trois à quatre ans. 2. RéséDa À Trois sTyLEs. À. undata; L. L. Espagne. Tige de deux pieds; feuilles pinnées, ondulées, à pinnules iné- gales ; de juin en août, fleurs blanchâtres, à trois ou quatre styles ; calice à cinq parties ; dix anthères jaunes; capsule très-grande. Pleine terre etmème culture; exposition chaude. 3. Réséna pranc. À. alba; L. ©. Espagne. Tige de deux à trois pieds ; feuilles pinnatifides ; de juillet en septembre, fleurs blanches , en épis très-longs; quatre styles; calice à six parties. Pleine terre et mème culture. 4. RéséDa À GRAND CALIGE. À. phyteuma ; L. À. calicinalis; For. Fran. ©. France méridionale. Tige de six à huit pou- ces, rameuse, anguleuse; feuilles radicales entières, les caulinaires spatulées ; de juin en septembre , fleurs un peu odorantes, blanches, à anthères jaunâtres; calice grand, à six divisions. Pleine terre et même culture. CAPPARIDÉES. 239 5. RéséDA GLAUQUE. Reseda glauca ; 1.2 . Des Pyrénées. Tige de deux pieds, grêle, glabre ; feuilles linéaires, dentées à la base ; de mai en juillet, fleurs blanches, en longs épis; éta- mines jaunes ; quatre styles. Orangerie et mêine culture. G.. RÉsÉDA JAUNE, gaude. À. luteola; L. @. France méri- dionale. Tige de deux à trois pieds; feuilles Jancéolées, on- dulées, entières , avec une dent de chaque côté à la base ; en juin, fleurs d’un jaune verdâtre, en longs épis terminaux. Cette p'ante est cultivée en grand pour l'usage des teintu- riers, qui s’en servent à teindre en jaune. En terrain sec et sablonneux on sème, en juillet, à la volée ou en rayons, avec la précaution de peu recouvrir la graine, Au printemps suivant on sarcle et bine, et au commencement de Pété, lors- que les tiges commencent à jaunir, onles arrache eton les fait sécher pour l'usage. ROSSOLIS. Drosera ; L. (Pentandrie-pentagynie.) Calice persistant, à cinq divisions ; cinq pétales alternes avec les divisions du calice ; cinq étamines alternes avec les pétales, à anthères adnées aux filamens ; un ovaire surmonté de cinq à neuf styles à stigmates simples; capsule monoloculaire , polysperwe , s'ouvrant du sommet à sa partie moyenne, en trois à cinq valves. 1. Rossois À FEUILLES RONDES. Drosera rotundifolia ; L, ©. Judigène. Feuilles radicales , orbiculaires , hérissées ; hampe de quatre à cinq pouces, terminée, en juillet et août, par un épi unilatéral de petites fleurs blanches. Pleine terre imarécageuse, où mieux , sur le bord des eaux d’un bassin. Multiplication de graines semées au printemps. 2. Rossozts À FEUILLES LONGUES. D. longifolia ; L. ©. Indi- gène. Feuilles radicales, obovales-oblongues ; hampe de quatre à cinq pouces, terminée, en juillet et août, par un épi de fleurs blanches; stigmate échancré. Pleine terre et même culture. PARNASSIE. Parnassia; L. ( Pentandrie-tétragynie.) Ca- lice de cinq folioles persistantes ; cinq pétales; cinq nectaires en cœur, placés à la base des pétales, et bordés de cils ter- minés par une glande globuleuse ; cirq étamines ; un ovaire surmonté de quatre stigmates sessiles ; capsule polysperme, à quatre valves. 240 SAVONIERS. 1. PARNASSIE DES MARAIS. Parnassia palustris ; L. L. Indi- gène. Feuilles radicales , cordiformes ; hampe de huit à dix pouces; en juillet et août, fleur blanche, solitaire, termi- nale, à nectaires et cils jaunes. Cette jolie plante est d’une culture très-difficile; cependant on réussit à la conserver dans les jardins en l’y transplantant avec la motte, au milieu des gazons, et en l’arrosant abondamment et souvent. ORDRE V. LES SAVONIERS. — SAPINDI. Plantes ordinairement ligneuses ; tiges frutescentes ou arborescentes; feuilles simples ou composées, ai- lées, ayant souvent le pétiole commun muni d'une membrane. Inflorescence variée ; calice polyphylle ou monophylle , le plus souvent dites ; quatre où cinq pé- tales, insérés sur un disque hypogyne ; étamines le plus souvent au nombre de huit, à filamens distincts, insé- rées sur le disque hypogyne; un seul ovaire supérieur, surmonté d’un à trois styles, avec autant de stigmates. Un drupe ou une capsule à une, deux ou trois loges à une ou deux semeñces, ou à autant de coques. Æm- bryon dépourvu de périsperme. CORINDE. Cardiospermum; L. (Octandrie -trigynie. ) Calice de quatre folioles; quatre pétales alternes avec les di- visions du calice; nectaire de quatre folioles pétaliformes, droites, inégales , rapprochées en cylindre autour des parties génitales ; huit étamines; trois styles et trois stigmates ; une capsule renflée, membraneuse, vésiculeuse, à trois lobes, à trois loges, formant comme trois capsules connées ; graines slobuleuses , marquées à leur base d’une tache cordiforme. 1. CORINDE POIS-DE-MERVEILLE. Cardiospermum halicaca- bum; L. ©. Inde. Tige de trois à quatre pieds, menue, ra- meuse ; feuilles ailées ou biternées, à folioles incisées dentées, glabres; en juillet, fleurs petites, blanches, en ombelle. De graines semées au printemps sur couche chaude et sous chäs- SAVONIERS. 241 sis ; repiquer en pot et terre légère, et placer sur les tablettes d’une serre chaude pour y fleurir et fructifier. PAULLINIE. Paullinia ; L. (Octandrie-trigynie.) Calice de quatre folioles; quatre pétales glanduleux à leur base ; nectäire de quatre folioles inégales; huit étamines; trois styles et trois stigmates; capsules en forme de poire, à trois angles, à trois loges , à trois valves. 1. PAULLINIE À FEUILLES PINNÉES. Paullinia pinnata; 1. F. Antilles. Tige grimpante; feuilles pinnées , à folioles oblon- gues , obtuses!, dentées , acuminées ; pétioles marginés ; fleurs petites , blanches ; capsule pyriforme , bicorne. Serre chaude : terre légère , substantielle; multiplication de graines venues de leurs pays natal , semées sur couche chaude , de marcottes, et de houtures étouffées sur la mème couche. 2: PAULLINIE À FEUILLES LUISANTES. P, curassavica ; JAcQ. F. Curaçao. Tige grimpante, sillonnée, à angles velus et fer- rugineux ; feuilles biternées, à folioles crénées, ovales , les impaires ovales -cunéiformes; pétioles bordés au milieu ; fleurs blanchâtres, petites; capsules à valves cordiformes. Serre chaude et même culture. 3. PauLLINTE cARAÏBE. P. caribea; JacQ. . Des Caraïbes. Tige grimpante, rameuse, à rameaux munis d’aiguillons ; tous les pétioles bordés; fleurs blanchâtres. Serre chaude et même culture. 4. Pauzumie DES CarAQuEs. P. cauliflora ; Wnxo. F. Des Caraques. Tige grimpante ; feuilles pinnées , à pinnules infé- rieures ternées ; pétioles bordés au sommet, nus à la base; fleurs en têtes corymbiformes , axillaires et terminales. Serre chaude et même culture. SERJANIE. Serjania ; PLum. (Octandrie-trigynie.) Calice de quatre folioles ; quatre pétales; nectaire de quatre folioles inégales; huit étamines; trois styles et trois stigmates ; cap- sule à trois loges , à trois valves, à trois angles dilatés à leur base en ailes larges et membraneuses. 1. SERJANIE TRITERNÉE. Serjania triternata; Witro. Paul- : linia triternata ; L. F. Antilles. Tige grimpante; feuilles triternées, à folioles ovales, obtuses, ondulées ; pétioles ailées ; fleurs blanches , en grappes paniculées. Serre chaude et culture des paullinies. 4. 16 242 SAVONIERS. KOLREUTÉRIE. Koelreuteria; Win. (Octandrie-mono- gynie.) Calice monophylle, à cinq divisions profondes ; quatre pétales; nectaire de deux écailles; huit étamines; un style trigone, terminé par un stigmate trifide; capsule trigone, vésiculaire , membraneuse, à trois loges, à deux semences. 1. KOCREUTÉRIE PANICULÉE. Xoelreuteria paniculata; Lam. K. paullinoïdes; L’Hénir. Sapindus chinensis ; L: F. De la Chine. Arbrisseau de dix à douze pieds; feuilles pinnées, à folioles laciniées ; de juin en août, fleurs d’un beau jaune, en grappes terminales. Pleine terre franche légère et fraiche ; multiplication de rejetons, de marcottes, de boutures étouf- fées sur couche tiède, et de graines au printemps. Rentrer les jeunes plants en orangerie pendant le premier hiver. SAVONIER. Sapindus ; L. (Octandrie-trigynie.) Calice de quatre folioles ; quatre pétales doubles, les intérieurs glan- duleux à leur base; huit étamines ; un style et un stigmate ; trois capsules charnues , globuleuses, dont deux avortent souvent, contenant chacune une graine sphérique. SAVONIER COMMON. Sapindus saponaria ; L. F. Inde. Axbre très-droit, de vingt à trente pieds, sans épines ; feuilles pin- nées , à folioles ovales-lancéolées et pétiole commun ailé, persistantes ; fleurs blanches, peu apparentes , en épis termi- naux. Serre tempérée , tannée pendant leur jeunesse; terre franche légère, substantielle; dépotage annuel; peu d’arro- semens. Multiplication demarcottes, etde boutures étouffées, ou de graines sur couche chaude et sous châssis. 2. SAVONIER A FEUILLES RAIDES. S. rigidus ; VauL. F. Antilles. Arbre de vingt pieds; feuilles pinnées , persistantes , à folioles ovales-oblongues, et pétiole commun simple; de juillet en septembre, fleurs blanches , en épi ; corolle et fruits glabres. Serre chaude et même culture. 3., SAVONIER A LONGUES, FEUILLES. S. longifolius; Vanz. F. Inde. Feuilles piunées , à folioles lancéolées, glabres , une terminale unique ; pétiole commun simple. Serre chaude et même culture. 4. SAVONIER A FEUILLES ÉCHANCRÉES. S, emarginatus; Vans. B. hide. Feuilles pinnées, à folioles oblongues , échancrées, velues en dessous ; pétiole commun simple; fleursà pétales cotonneux sur les bords. Serre chaude et même culture. SAVONIERS. 243 ALLOPHYLLE. Allophyllus ; L. (Octandrie-monogynie.) Calice de quatre folioles; quatre pétales; huit étamines ; ovaire à deux lobes, chargé d'un style à deux divisions , et portant deux stigmates ; deux baies monospermes. 1. ALLOPRYLLE À GRaPPES. Allophyllus racemosus ; Swanrz. Proor. Smidelia occidentalis ; Swarrz. Pc. Mo. F. Antilles. Arbrisseau de neuf à dix pieds, droit et rameux ; feuilles tér- nées , à folioles presque sessiles, les latérales obliques à la base, légèrement cotonneuses en dessous; fleurs blanches, petites , polygames, en grappes. Serre chaude ; terre franche légère, substantielle. Multiplication aisée de boutures et de marcottes. LITCHI. Euphoria; Commersow. (Octandrie-monogynie.) Calice monophylle, petit, à cinq dents ou cinq divisions ; cinq pétales petits, réfléchis; six étamines , ou le plus souent huit; ovaire à deux lobes , surmonté d’un style terminé par deux stigmates ; une baie globuleuse, monoloculaire, pul- peuse, monosperme , recouverte d’une écorce coriace. 1. Lircni comesriece. Euphoria litchi; Desr. E. punicea ; Lam. Sapindus edulis; Vans. Dimocarpus litchi; Wir. F. Chine. Arbre de dix-huit à vingt pieds, à branches horizon- tales ; feuilles pinnées , à folioles ovales-lancéolées, glabres des deux côtés ; fleurs petites, en panicule lâche; fruit rude , d’un rouge ponceau, renfermant une pulpe très- agréable. Serre chaude; terre franche légère, substantielle; muluüpli- cation de marcottes et de boutures étouffées. 2. Lrrcnt À FruiTs sAUNES. Æ. longana. Lam. F. Chine. Il diffère du précédent par ses folioles ovales-oblongues , ner- vées, à nervures saillantes en dessous , et par son fruit lisse, jaune , plus petit et moins bon. Serre chaude et même culture. : AMIROLE. Æmirola. Pers. (Monæcie-poly andrie.) Fleurs monoïques ; dans les mâles ; calice à cinq divisions, l’infé- rieure fendue jusqu’à sa base; corolle nulle ; huit étamines inclinées ; dans les femelles ; calice comme dans les mâles, style recourbé ; capsule à trois coques renflées , à trois valves ; graines globuleuses. 1. AMIROLE À FEUILLES LUISANTES. AÆmirola nilida; Prrs. Lagunea nitida; Fror. péRuv. B. Pérou. Arbre de dix-huit 244 SAVONIERS:. à vingt pieds; feuilles simples ou ternées , ovales , dentées en scie; pétiole épaissi des deux côtés ; graines noires et lui- santes. Serre chaude ; terre franche légère ; multiplication de marcottes et boutures. CUPANIE. Cupania ; L. (Octandrie-monogynie.) Calice de cinq folioles; cinq pétales en capuchon à leur sommet; huit étamines ; un style trifide ; une capsule à trois valves, à trois loges , le plus souvent monospermes. 1. CUPANIE GLABRE. Cupania glabra ; Swartz. P. Antilles. Arbre ayant l’aspect du châtaignier; feuilles pinnées, à fo- lioles ovales , obtuses , crénelées , glabres; fleurs paniculées, sur les rameaux nus; fruit coriace et soyeux, à trois graines. Serre chaude ; terre franche légère ; multiplication de bou- tures et marcottes. KNÉPIER. Melicocca; Lam. ( Octandrie-monogynie.) Ca- lice persistant, à cinq divisions ouvertes ; quatre pétales ré- fléchis entre les divisions calicinales ; huit étamines courtes ; un style court, terminé par un stigmate large, ombiliqué, élevé sur ses côtés; noix cortiqueuse , obronde , souvent à une seule semence coriace , enveloppée dans une pulpe. 1. Kaérier soveué. Melicocca bijuga ; Lam. PF. Jamaï- que, Arbre élevé , d’un port élégant; feuilles ailées sans im— paire; pétiole commun ailé ; fleurs blanchâtres, petites, en grappes terminales; fruit à pulpe agréable au goût, et à amande comestible. Serre chaude, terre franche, légère, substantielle ; multiplication de marcottes et boutures étouf- fées. COSSINIE. Cossinia; Lam. Cossignia ; Wizo. ( Hexan- drie-monogynie. ) Calice à cinq parties ; corolle à quatre ou cinq pétales ; six ou huit étamines à filamens velus à leur base ; ovaire presque pédicellé, posé sur le disque; un stigmate sessile ; capsule pédicellée, coriace, à trois côtés, presque à trois ailes , trois loges, trois valves , trois semences, les valves avec une cloison dans leur milieu. 1. CossiNiE pois DE FER. Cossinia pinnata ; Comm. F. Ie- de-France. Arbrisseau cotonneux, de six à huit pieds ; feuilles pinnées, à folioles quinnées , laucéolées, cotonneuses en des- sous ; fleurs petites, blanches, en panicule. Serre chaude et culture du genre précédent. ACÉRINÉES. 245 2. COssiNIE À TROIS FEUILLES. Cossinia tréphylla ; Lam. F. De Bourbon. Arbrisseau à feuilles ternées , cotonneuses, à folioles oblongues et obtuses. Serre chaude et même culture. ORDRE VI. LES ACÉRINÉES. — ACERA. Plantes ligneuses ; tiges arborescentes ; feuilles op- posées, ordinairement simples. Znflorescence variée ; calice monophylle, à cinq divisions; quatre où cinq pétales insérés autour d’un disque hypogyne : ils man- quent quelquefois; éfamines définies, insérées sur le même disque ; ovaire simple, supérieur, surmontë d'un ou plus rarement de deux styles ; un ou deux stig- mates. Fruit à plusieurs loges ou plusieurs capsules, les loges ou les capsules à une ou deux semences; em- bryon dépourvu de périsperme. MARRONNIER D'INDE. Æsculus; L. (Heptandrie-mo- nogynie.) Calice monophylle, à cinq dents; quatre ou cinq pétales inégaux; sept étamines inégales, à anthères un peu inclinées ; ovaire terminé en style conique, surmonté d’un stigmate ; capsule arrondie, à trois valves , à trois loges ren- fermant deux semences : Le plus souvent il ne se développe qu'une à trois graines ; les autres avortent. 1. MarnowNiER D'INDE common. ÆEsculus hippocastanum ; L. FR. Asie. Arbre de première grandeur; feuilles digitées, à sept folioles ; en mai, fleurs grandes , blanches, panachées de rouge, en bouquets pyramidaux ; corolle à cinq pétales étalés. Pleine terre ordinaire, mieux fraîche, substantielle, Multiplication de graines semées en place ou en pépinière, après les avoir fait stratifier à la manière de celles des cha- taigniers, dont la culture convient en tout pendant la jeunesse de ces arbres. Le marronnier d'Inde se prête parfaitement à la taille ; on en fait de superbes avenues. Var. 1° À feuilles panachées de jaune ou de blanc. 2° Rubicond. ÆÆ. rubicunda; Vois. DEsLonc. A fleurs rouges, fort belles. 246 ACÉRINÉES. 2, MARRONNIER ROUGE, pavier rouge. Æsculus pavia; L. Pa- véarudbra ; TREW. F5. Amérique septentrionale. Arbrisseau de quinze à vingt pieds; feuilles digitées, quinnées, glabres ; en mai, fleurs d’un beau rouge foncé, en girandoles , à pétales obovales , ayant l’onglet de la longueur du calice. Pleine terre fraîche, légère, à exposition au soleil. Multiplication de greffe sur le marronnier d'Inde, de marcottes, ou de semis en terrines ; et, dans ce cas, rentrer le jeune plant en oran- gerie pendant les deux premières années. 3. MaRRONNIER JAUNE, pavier jaune. Æ4£. flava ; Air. ÆE. lutea ; Wir. F,. Amérique septentrionale. Arbre de soixante à soixante-dix pieds; feuilles digitées, quinnées, pubescentes sur les côtes en dessous, inégalement dentées ; en mai, fleurs d’un jâune pâle, en bouquet; corolle à quatre pétales, à onglets plus longs que le calice. 7’ar. A fleurs rouges ; autre à folioles plus longues. Culture du précédent. Il est moins délicat. 4 MarRONNIER A LONGS ÉPIS, pavier doux. Æ£. macrosta- chys; Micn. ÆE, parviflora; Air. F). Amérique septentrionale. Voyez le tome IT, page 458. 5. Mareownier DE L'Oio, pavier de l’Oio. ÆE. Oiotensis ; Micu. FR. Amérique septentrionale. Arbre de vingt-cinq à trente pieds ; feuilles digitées ; en mai , fleurs blanches ; cap- sules épineuses. L G. MaRRONNIER HYBRIDE. 4E. hybrida ; Bosc. F. Amérique septentrionale. Joli arbrisseau à feuilles digitées, quinnées, finement dentées , acuminées, un peu pubescentes en des- sous ; en mai, fleurs d’un rouge pâle. Pleine terre et même culture. 7: MARRONNIER A FEUILLES COTONNEUSES. ÂÆ.1omentosa; Horr. Az. D. Amérique septentrionale. Arbre de deuxième gran- deur ; feuilles digitées, quinnées, molles et cotonneuses ; en mai, fleurs d’un jaune verdâtre. Pleine terre et mème ceul- ture. 8. MaRRONNIER ÉCARLATE. ÆÆ. scarlatina; Horr. ANGL. F. De la Caroline. Arbre à rameaux menus ; feuilles digitées, à folioles finement dentées et très-glabres, à pétioles et ner- vures rougeâtres; en mai, fleurs d’un rouge éclatant, en longues grappes très-garnies. Pleine terre et mème culture. ACÉRINÉES. 247 ÉRABLE. Acer; L. (Ocrandrie -monogynie.) Calice le plus souvent partagé en cinq divisions; autant de pétales, ceux-ci quelquefois nuls; ordinairement huit étamines; ovaire à deux lobes, surmonté d’un style terminé par deux stigmates ; capsules comprimées, réunies à la base, termi— nées dans leur partie supérieure en une aile membraneuse, formées intérieurement d’une seule loge à une où deux se- mences. 1. ÉnaBLE DE TarTARIE. Acer tataricum; L. . De la Tar- tarie. Arbrisseau très-rameux ; feuilles cordiformes, entières, dentéés, imparfaitement lobées, À pétioles rougeûtres; eu mai et juin, fleurs blanches, à calice rouge, en grappes droites et composées. Pleine terre ordinaire, mieux fraîche et profonde ; multiplication de graines semées aussitôt la maturité ou après les gelées, en planches et terre légère à l’exposition du levant; ou de marcottes faites au printemps et à l'automne. Toutes les espèces se cultivent de mème. 2. ÉRABLE FAUX PLATANE , Sycomore. À. pseudo-platanus; Dunam. F. De la Suisse. Arbre de plus de soixante pieds, à racines pivotantes ; feuilles à cinq lobes inégalement dentés, et obtus ; pétioles rougeâtres, ayant leurs angles aigus ; d'avril en mai, fleurs herbacées , en grappes pendantes et un peu cotonneuses. f’ar. À feuilles panachées. 3. ÉRABLE PLANE. A. platanoïdes. L. F. Indigène. Un peu moins élevé que le précédent ; feuilles à cinq lobes acuminés , glabres, aigument dentées, à pétioles cylindriques et lac- tescens; en mai et juin, fleurs herbacées, en corymbes un peu droits, glabres; capsules glabres. 7’ar. 1° A feuilles pa- nachées ; 2° à feuilles laciniées et crispées. Elles se greffent sur leur type. 4. Ékasce ROUGE. À. rubrum ; L. B. Amérique septentrio- nale. Arbre de deuxième grandeur, à rameaux glabres ; feuilles à cinq lobes un peu dentés , glauques en dessous; en avril, fleurs rouges , dioiques, en ombelles sessiles ; graines glabres. 5. Érañte coronnEux. 4. dasycarpum; Wiiro. 4. erio- carpum; Mic. À. tomentosum ; Dum. Counc. 4: coccineum ; Arr. D. Amérique septentrionale. Arbre de première gran- deur ; feuilles à cinq lobes acuminés , pubescentes en dessous ; 245 ACÉRINÉES. en avril, fleurs rouges, dioiques, agglomérées ; graines co- tonneuses, G. EraBLe 4 SUCRE. Acer saccharinum; L. F,. Amérique sep- tgntrionale. Arbre de soixante à soixante-dix pieds ; feuilles palmées, à cinq'parties, acuminées, dentées, pubescentes en dessous, rougissant en automne ; en mai, fleurs herba- cées, sans pétales, en grappes. En Pensylvanie, on lui fait, au printemps, des incisions par lesquelles coule une sève abondante que l’on recueille et dont on fait du sucre. On peut le greffer sur l’érable rouge et sur le sycomore. 7. ERABLE PALMÉ. 4. palmatum; Tuuxs. FR. Du Japon. Feuilles palmées, dentées, glabres ; fleurs en ombelles. 8. ERaBre Jaspé. A4. striatum; Lam. 4. pensylvanicum ; L. D. Amérique septentrionale. Arbre de troisième gran- deur ,. à écorce striée de lignes blanchâtres ; feuilles trilo- bées, acuminées , dentées ; en mai, fleurs en grappes pen- dantes , verdâtres, à pétales ovales. 9. ERABLE DE MONTAGNE. À. spicatum; Lam. À. montanum ; Win. 4. parviflorum ; Euru. F. Amérique septentrionale. Arbre de deuxième grandeur; feuilles à trois ou cinq lobes acuminés, inégalement dentées, pubescentes en dessous; en avril, fleurs jaunâtres, en grappes spiciformes et droites, à pétales linéaires, petites. 10. ÉRARLE COMMUN. 4. campestre ; L. F. Indigène. Arbre très-rameux, de moyenne grandeur, à écorce raboteuse ; feuil- les à cinq lobes obtus et glabres ; en mai, fleurs herbacées, en grappes droites. Jar. 1° A feuilles panachées ; 2° à feuilles plus grandes. Ê 11, ÉRABLE OPatE. 4. opalus; Wizro. À. rotundifolium ; Lam. D. Des Alpes. Arbrisseau grand, très-rameux , à jeunes rameaux rougeâtres ; feuilles arrondies , lobées , obtusément dentées, glauques en dessous, à pétioles rouges ; au prin- temps, fleurs blanchâtres, en grappes corymbiformes , presque droites; capsule un peu globuleuse ; presque glabre, à ailes à demi étalées. 12. ÉRABLE A FEUILLES D'OBtER. 4. opulifolium; Wiro. P. Des Alpes. Il a le port du précédent. Feuilles à cinq lobes, un peu arrondies, obtusément dentées; au printemps, fleurs blanchâtres ; graines en cymes, à ailes rapprochées. ACÉRINÉES. 249 13. Eranze DE MonrreLuiEr. Acer monspessulanum ; L. 4. trilobatum ; Lam. A. trifolium; Baun. F. France méridio- nale. Arbre de troisième grandeur, formant souvent buisson, très-rameux, Feuilles à trois lobes très-entiers , glabres ; en mai ,-fleurs herbacées , en petits bouquets nombreux et laté- raux ; capsules à ailes rouges. 14. Erapse De Cnère. 4. creticum; L. F. De Crète. Ar- brisseau très-rameux et diffus ; feuilles coriaces , à trois lobes, très-entières , pubescentes, persistantes , ressemblant à celle de l’anémone hépatique; en mai et juin, fleurs herbacées , en ur bouquets latéraux. 15. ÉRABLE TOUJOURS VERT. 4. sempervirens ; L. À. hete- rophyllum ; Wiro. B.Du Levant. Arbrisseau rameux , à ra- meaux opposés, cylindriques, noueux ; feuilles ovales, très- entières ; persistantes, léyèrement dentées ; fleurs semblables au précédent, dont Persoon soupçonne qu’il n’est qu'une variété. 16. ÉRABLE À FEUILLES DE FRÈNE. 4. negundo; L. P. De l'Amérique septentrionale. Arbre de première grandeur, à tige droite et écorce lisse dans sa jeunesse. Feuilles pinnées avec impaire ; en avril, fleurs petites, en grappes pendantes. Cette espèce préfère Les sols frais etargileux , dans lesquels elle croit avec rapidité. BÉJUCO, Hippocratea ; L. ( T'riandrie-monogynie.) Ca- lice très-petit, à cinq divisions ; cinq pétales concaves et comme à deux loges à leur sommet ; trois étamines à filamens élargis à leur base et portant à leur sommet des anthères Loges , partagées par un sillon transversal; ovaire porté-sur un disque, et surmonté d’un style simple, terminé par un stigmate obtus; trois capsules obtuses, comprimées , mono- loculaires , bivalves : chaque capsule contenant deux à cinq graines comprimées , ailées d’un seul côté. 1. Bésuco crimpaxr. Hippocratea volubilis ; Li. H. scandens ; Lam. F. Des Antilles. Arbrisseau sarmenteux et grimpant ; feuilles ovales-lancéolées, un peu dentées, courtement pé- tiolées ; fleurs petites, verdâtres ; en grappes corymbiformes ; capsule obcordiforme. Serre chaude et tannée ; terre légère, substantielle ; multiplication de marcottes, et de boutures étouffées. 200 MALPIGHIACÉES. ORDRE VII. LES MALPIGHIACÉES.— MALPHIGIACEÆ. Plantes ligneuses ; tiges frutescentes ou arbores- centes, très-rameuses ; feuilles opposées, presque tou- Jours simples, quelquefois munies de stipules, naissant dans des boutons coniques et couverts d’écailles. Fleurs axillaires ou terminales; calice persistant, à cinq divi- sions; cinq pétales onguiculés, insérés sur un disque hypogyne; dix étamines ayant la même insertion , à filamens souvent réunis à leur base, et portant au som- met des anthères arrondies ; ovaire supérieur , simple ou à trois lobes, surmonté de trois styles et de trois à six stigmates. Trois capsules ou un fruit à trois loges , les capsules ou les loges monospermes. ÆEmbryon dé- pourvu de périsperme. BANISTÉRIE. Panisteria ; L.(Décandrie-trigynie.) Calice à cinq divisions profondes , muni à sa base de quelques glan- des; cinq pétales à onglet linéaire; trois stigmates; trois sapsules monospermes, renflées à leur base, comprimées dans leur partie supérieure, et se terminant en une aile membraneuse; une ou deux de ces capsules avortent sou- vent. 1. BANISTÉRIE cLIÉE. Banisterta ciliata; Win. F. Du Brésil. Arbrisseau à feuilles orbiculaires-cordiformes, den- ticulées ; ciliées, glabres, à pétioles munis de deux glandes : fleurs en ombelle terminale. Serre chaude ; terre légère, subs- tantielle, mélangée à moitié de terre de bruyère où de ter- reau de feuilles. Multiplication de marcottes , ou de boutures étouffées sur couche chaude. 2. BANISTÉRIE POURPRE. B. purpurea ; L. F. Amérique mé- vidionale, Arbrisseau à tige forte; feuilles ovales, un peu arrondies , obtuses, glabres ; fleurs pourpres , en grappes axil- laires ou terminales; semences redressées. Serre chaude et même culture. MALPIGMIACÉES, 251 3. PaniSTÉRIE DORÉE. Banisteria chrysophylla ; Lam. P: Du Brésil. Arbre à rameaux droits et écorce tuberculense; feuilles ovales-oblongues , un peu aiguës , un peu sinuées au sommet, soyeuses, luisantes et dorées en dessous; fleurs d’un rouge orangé , en ombelles pédonculées et axillaires. Serre chaude et mème culture. 4. BANISTÉRIE À FEUILLES PE LAURIER. PB. laurifolia ; L. F. Antilles. Arbrisseau à feuilles ovales-oblongues, raides ; fleurs jaunes , en grappes terminales. Serre chaude et même cul- ture. 5. BANISTÉRIE LUISANTE. D. nitida ; Lam. F. Du Brésil. Ar- brisseau à feuilles ovales-oblongues, très-entières, luisantes en dessous ; fleurs en panicules terminales et feuillées. Serre chaude et même culture. G. BaniISTÉRIE BRILLANTE. 2. fulgens; L. F;. Amérique mé- ridionale. Arbrisseau à feuilles un peu ovales, cotonneuses en dessous; fleurs en grappes brachiées, sur des pédoncules ombellés ; fruits d’un beau jaune d’or. 7. BANISTÉRIE COTONNEUSE. D. tomentosa ; Horr. Paris. F. Des Antilles. Arbrisseau à rameaux sarmenteux, volubiles, de trente à quarante pieds; feuilles ovales, échancrées au sommet ; en mai et juin, fleurs grandes , d’un jaune clair, en Fcorymbes. Belle plante. Serre chaude et même culture. GYROCARPE. Gyrocarpos ; Jaco. (T'étrandrie-monogy- nie.) Fleurs polygames; calice à cinq divisions; quatre éta- mines; ovaire inférieur, terminé par un stigmate sessile ; capsule à une loge monosperme, surmontée par deux à cinq ailes. 1. GYRoCARPE DE JacQuix. Gyrocarpos Jacquini ; RoxB.F. De l'Inde. Arbre élevé, élégant, à fruits aïlés qui retombent lentement et en tournant lorsqu'on les jette en l'air, d’où le nom générique. Serre chaude; terre légère, substantielle ; multiplication de marcottes et de boutures étouffées. ’ TRIOPTERIS. 7'rioptertis ; L. ( Décandrie-trigynie. ) Ca- lice très-petit; pétales longnement onguiculés; dix étamines à filamens réunis à leur base; ovaire à trois lobes, surmonté de trois styles terminés chacun par un stigmate obtus ; trois capsules à une loge monosperme, sur montéeschacune de plusieurs ailes membraneuses. 252 MALPIGHIACÉES. 1. TRIOPTERIS DE La Jamaique. 7'riopteris jamaïcensis ; Pers. R. Des Antilles. Arbrisseau à feuilles oblongues, acu- minées, veinées, luisantes; fleurs en grappes composées, terminales, lâches; fruit à trois ailes. Serre chaude ; terre lé- gère; multiplication de boutures et marcottes étouffées. MALPIGHIER, moureiller. Malpighia ; L. ( Décandrie-tri- gynie.) Calice muni extérieurement de glandes à sa base; pétales à onglet linéaire; dix étamines à filamens presque réunis à la base; trois stigmates; une baie globuleuse, à une loge contenant trois noyaux osseux , anguleux. r.. Marpichier GLagre. Malpishia glabra ; L. D. Antilles. Arbrisseau de douze à quinze pieds ; feuilles ovales, très-en- tüères, glabres, persistantes; de janvier en mai, fleur d’un rouge léger, en petites ombelles opposées , solitaires et axil- laires. Baies rouges, ressemblant à de petites cerises. Serre chaude ; terre franche légère et substantielle; plein air en juilletet août, mais à exposition très-chaude; multiplication de graines sur couche chaude et sous châssis, de marcottes et de boutures étouffées. Ses fruits sont d’un acide doux assez agréable. 2. MaLPIGUIER À FLEURS DE GRENADIER. M. punicifolia ; L. BR. Amérique méridionale. Arbrisseau de dix à douze pieds ; feuilles ovales, très-entières, glabres , persistantes; de mai en juillet, fleurs pourpres, en ombelles axiilaires, sur des pédoncules uniflores ; fruits mangeables. Serre chaude ét même culture. 3. MALPIGHIER A FEUILLES DE HÈTRE. M. faginea; Swarrz. D. Amérique méridionale. Arbrisseau à feuilles ovales- oblongues, très-entières, soyeuses et luisantes en dessous ; fleurs sur des pédoncules triparties et ombellés. Serre chaude et même culture. 4. MavriGuierR GLaNDuLEUx. M. glandulosa; Winxo. F. Des Antilles. Feuilles ovales-elliptiques, acuminées , très- entières, glabres, munies de deux glandes à la base ; fleurs en grappes axillaires , à un seul style. Serre chaude et même culture. J’ar. Glandulifère, glandulifera ; à feuilles ovales , presque entières, velues des deux côtés. 5. MaLPiGHIER BRILLANT. 7. nitida; Wuiv. PF. Jamaïque. Arbrisseau de cinq à six pieds, rameux; feuilles oblongues , MALPIGHIAGÉES. 253 acuminées, très-entières, glabres, persistantes ; en différens temps , fleurs d’un jaune pâle, à un seul style, en grappes axillaires. Serre chaude et mème culture. G. MaLPIGHIER PIQUANT , bois de capitaine. Malpighia urens ; L.B.Amérique méridionale. Arbuste petit et rameux; feuilles ovales-oblougues, hérissées en dessous de pointes fort pi- quantes , persistantes ; de juillet en octobre, fleurs blanches ou purpurines, quatre à six ensemble sur le mème pédon- cule. Serre chaude et même culture. 7: MazriGiEr À FEUILLES ÉTROITES. ÂZ. angustifolia; L. F,. Amérique méridionale. Arbrisseau de sept à huit pieds, à écorce pourpre tachetée de brun; feuilles linéaires-lancéo- lées, garnies en dessous de poils raïdes et piquans, persis- tantes; fleurs d’un pourpre pâle, en petites ombelles axil- laires ; fruit sillonné, de la grosseur d’une cerise, d’un beau rouge. Serre chaude et même culture. 8. MALPIGRIER BLANCHATRE. ÎZ, canescens ; Air. R. Améri- que méridionale. Arbrisseau à feuilles oblongues, obtuses, pubescentes ; fleurs eu grappes axillaires et composées. Serre chaude et mème culture. 9. MALPIGHIER A FEUILLES ÉPAISSES. ÎZ. crassifolia; L. F. Amérique méridionale. Arbrisseau de aix pieds, à rameaux roux et eotonneux ; feuilles ovales, très-entières, obtuses, cotonneuses en dessous; fleurs jaunes , en longs épis termi- naux. Serre chaude , même culture. 10. MALPIGHIER A GRANDES FEUILLES. Â1. macrophylla; Drsr. D. Des Antilles. Arbrisseau de dix à douze pieds; feuilles ovales-elliptiques , très-entières , fermes , glabres en dessus, luisantes , velues et jaunâtres en dessous , persistantes ; fleurs blanches, quatre à six ensemble , axillaires ; fruit mangeable, de la grosseur d’un œuf de poule. Serre chaude et même culture. 11. MALPIGHIER À FEUILLES DE noux. M. aguifolia; L. M. ili- cifolia; Misc. F. Amérique méridionale. Arbrisseau de sept à huit pieds, à rameaux longs; feuilles lancéolées, dentées épineuses , hispides en dessous, persistantes ; fleurs pourpres, frangées , en petites ombelles axillaires. Serre chaude et méme culture. 12. MALPIGHIER À FEUILLES D'YEUSE, M. coecifera; L. F. 254 HYPÉRICÉES. Amérique méridionale. Petit arbrisseau à rameaux gréles ; feuilles un peu ovales, dentées-épineuses, persistantes; en été , fleurs rougeâtres , axillaires, deux ou trois ensemble sur chaque pédoncule ; bords des pétales frangés ; baie rougeâtre. Serre chaude; même culture. ; 13. MarpiGniEr GrimPpanT. Malpighia volubilis; Harr. ANcr. D. Amérique méridionale. Cet arbrisseau se distingue sufli- samment des précédens par ses tiges grimpantes et volubiles , s’entortillant autour des corps environnans. Serre chaude et inême culture. ÉRYTHROXYLON. Erythroxylum ; L. (Décandrie-trigy- nie.) Calice turbiné, à cinq dents ; cinq pétales à onglet large, muni intérieurement d’une petité écaillé; dix étamines à filanens réunis à leur base, et portant à leur sommet des anthères arrondies ; un ovaire surmonté de trois styles et de trois stigmates; un drupe oblong, cylindrique-anguleux, contenant un noyau de même formé. 1. ÉRYTHROXYLON A FEUILLES D'HYPÉRICUM. Erythrozxilum hypericifolium; Lam. F. Te-de-France. Arbrisseau très-ra- imeux, à rameaux tuberculeux; feuilles petites, alternes, rapprochées , ovales obtuses ; fleurs petites, blanches, odo- rantes , axillaires et solitaires. Serre chaude; terre légère, substantielle ; multiplication de marcottes, et de boutures étouffées. ORDRE VIII. LES HYPÉRICÉES ov MILLEPERTUIS. — HFPERICA. Plantes herbacées ou ligneuses ; tiges ordinairement frutescentes; feuilles le plus souvent opposées, quel- quefois verticillées. Fleurs souvent axillaires et oppo- sées; calice à quatre ou cinq parties; quatre ou ein pétales; étamines nombreuses, à filamens réunis par leur base en plusieurs faisceaux , portant à leur sommet des anthères arrondies; ovaire supérieur , simple, por- tant plusieurs styles et autant de stigmates. Une cap- sule , rarement une baie, ordinairement à plusieurs val- ves, à plusieurs loges formées par le bord rentrant des RYPÉRICÉES. 255 valves, et contenant des graines très-menues. Zmbryon dépourvu de périsperme. ASCYRE. Æscyrum; L.( Polyrandrie-digynie. ) Calice de quatre folioles persistantes, dont les deux intérieures plus grandes; quatre pétales; filamens des étamiues réunis en quatre faisceaux ; style presque nul, terminé par deux stig- mates ; capsule à deux loges, à deux valves , etenveloppée par le calice. 1. ASCYRE CROIX DE SAINT-ANDRÉ, Ascyrum crux Andreæ ; L. B. Amérique septentrionale. Tige de six pouces, cylindri- que; feuilles ovales, opposées ; en juillet et août, fleurs jaunes, très-petites, en panicule dichotome. Pleine terre légère, mieux, de bruyère. Multiplication de graines sur couche au printemps, de marcottes, et par éclat. Du reste les plantes de ce genre se cultivent comme les millepertuis. 2. AsCiRE PERFOREr. À. hypericoides; Wirrp. F.Amérique septentrionale. Tiges Niffuses , inenues, ancipitées; feuilles oblongues, glabres, perforées ; de juillet en septembre, fleurs jaunes, solitaires et terminales. MILLEPERTUIS. Hypericum ; L. ( Polyandrie-pentagy- nie.) Calice de cinq folioles égales; cinq pétales ; étamines diversement polyadelphes ; trois ou cinq styles, plus rare- ment deux; autant de stigmates; capsule à deux loges, à deux valves, et enveloppée par le calice. $ Ier. Fleurs à cinq styles. 1. MicrerentTuis DE Mauox. Hypericum balearicum;Wixro. B. De Majorque. Arbuste de deux à trois pieds , à rameaux tétragones et glanduleux ; feuilles oblongues-obtuses, ondu— lées, glanduleuses sur les bords, persistantes; d'avril en septembre, fleurs jaunes , solitaires et terminales. Orangerie ; terre franche légère ; exposition chaude pendant l'été. Mul- tiplication de graines semées sur couche au printemps; re- piquer en place à l’automne, ou de marcottes et boutures, ou enfin par la séparation des drageons et par l'éclat des ra- cines ; toutes les espèces se cultivent de mème soit en pleine terre , soit en orangerie. 2. MizLEPERTUIS À GROS FRUIT. À. macrocarpum ; Micn. . 256 HYPÉRICÉES. Amérique septentrionale. Tige de deux pieds, droite, glabre, à rameaux raides; feuilles amplexicaules, ovales-oblongues , aiguës ; de juin en septembre, fleurs beaucoup plus grandes que leur calice , à pétales ovales arrondis ; capsule ovale et très-grande. Pleive terre. 3. MixcerEerTuIs DE La Cuiwe. Hypericum sinense; Lam. H. monogynum; L.T.Des Indes. Tige de dix-huit pouces, fruti- queuse ; feuilles ovales elliptiques, presque connées , très-en- üères; de septembre en décembre, fleurs d’un jaune doré, prandes , à calice coloré, et à étamines plus grandes que la corolle; cinq styles réunis jusqu’au sommet. Orangerte. 4. MiLLEPERTUIS À GRANDES FLEURS. H. calycinum ; Art: F. D'Orient. Tige d’un pied, rameuse; feuilles oblongues, dis- tiques ; de juin en septembre, fleurs d’un beau jaune, larges de trois pouces , à calice obovale et très-obtus , solitaires et terminales ; fruit très-petit. Pleine terre, 5. MicePEnTUIS PYRAMIDALE. H. pr'amidatum; Wu. H. amplexicaule ; Lam. %. Amérique septentrionale. Tige un peu tétragone, herbacée, rameuse, d’un à deux pieds ; feuilles sessiles, oblongues, aiguës, glabres ; de juillet en août, fleurs grandes, terminales, d’un jaune pâle, à style plus court que les étamines, et folioles calicinales ovales- aiguës. Pleine terre. « $ IT. Fleurs à trois styles ; calice très-entier et lisse. 6. Mir LEPERTUIS ANDROSÈME. À. androsæmum. Win, B. France méridionale. Tige frutiqueuse, ancipitée, de trois à quatre pieds; feuilles ovales, sessiles , persistantes; de juillet en septembre , fleurs jaunes , terminales , à folioles calicinales inégales, ovales arrondies et obtuses; fruit en baie. Pleine terre humide. 7. Mucceperruis DE L'OLvmre. À. olympicum ; Wii. P. Du Levant. Tige de deux pieds, droite, cylindrique ; feuilles lancéolées, oblongues , sessiles, couvertes de points brillans ; de juillet en septembre, fleurs assez grandes, d’un beau jaune, terminales, à étamines plus courtes que la corolle ; folioles calicinales inégales, oblongues-aigues. Pleine terre. 8. MiLLEPERTUIS DES ILES CANARIES. /1. canariense; L. F. HYPÉRICFES. 257 Tige frutiqueuse , de deux à trois pieds ; feuilles sessiles, lan- céolées, pointues, glabres, persistantes; de juillet en sep tembre, fleurs jaunes , en espèces d’ombelles ou de panicules feuillées ; étamines plus courtes que la corolle; calice cam panulé. Orangerie. 9+ MiLLEPERTUIS ÉLEVÉ. Hypericum elatum; Air. F. Amé- rique septentrionale. Tige frutiqueuse, de quatre à cinq pieds ; feuilles ovales - oblongues ; de juillet en août, fleurs jaunes, à étamines plus longues que la corolle, et calice lancéolé- ovale, aigu. Pleine terre. 10. MaurererTuis FÉTiDE. À. hircinum; Air. F5. D'Orient. Tige sous-frutiqueuse , de trois pieds ; feuilles oblongues; de juillet en septembre , fleurs jaunes, à étanines plus longues que la corolle, et calice lancéolé- aigu. Cette plante exhale une odeur désagréable de bouc. Pleine terre. Far. plus pe- tite, minor. 11. MuxeperRTUIS PROLIFÈRE. H. prolificum; Wuro. H. kalmianum; Mont. ANGL. P. Amérique septentrionale. Tige d’an pied, ancipitée, frutiqueuse ; feuilles lancéolées-linéai- rès, obtuses; de juin en août, fleurs jaunes, à un ou trois styles, à étamines nombreuses , libres, en corymbes axillaires et terminaux. | 12. MILLEPERTUIS QUADRANGULAIRE. 1. quadrangulare ; Suirn. Z. Indigène. Tige quadrangulaire, herbacée, d’un pied ; feuilles couvertes de points transparens, ovales lancéo- lées ; en juillet, fleurs jaunes , à folioles calicinales lancéo- lées. Pleine terre. 13. MizererTuis DoUTEUx. À. dubium; Swirn. H. delphi- nense ; Virrars. %. Indigène. Tige obtusément tétragone ; feuiiles ovales-oblongues, obtuses, non ponctuées ; en été fleurs jaunes à folioles calicinales elliptiques. Pleine terre. 14. MicLePERTUIS HÉTÉROPHYLLE. H, heterophyllum ; VENT. B. De la Perse. Tige grèle cylindrique, frutiqueuse , de six à sept pouces ; feuilles caulinaires et raméales linéaires-lan- céolées, celles du sommet des jeunes rameaux ovales; en été, fleurs d’un jaune doré, solitaires, exhalant la même odeur que le mélilot bleu. Orangerie. 15. MiLEPERTUIS PERFOLIÉ. H. perfoliatum. L. 2%. Lieu...? 4. 17 258 HYPÉRICÉES. Tige un peu ancipitée ; feuilles amplexicaules, ovales ; en été fleurs jaunes, sessiles, en cyme. Pleine terre. Ÿ IT. Jeurs à trois styles ; calice et bractées dentés et glandu’eux. 16. MiLLEPERTUIS DE MONTAGNE. Hypericum montanum; Wir. %.Indigène. Tige cylindrique, droite, simple, d’un pied ; feuilles oblongues , amplexicaules, non ponctuées, à bords maculés de noir; en juillet, fleurs jaunes, en pauicules corymbiformes et terminales ; calice denté, globuleux. Pleine terre. 17. Micreperruis vecu. H. hirsutum; Wirro. L. Indi- gène. Tige droite, cylindrique, pubescente ; feuilles oblon- gues , atténuées à la base, pubescentes en dessous , couvertes de points transparens ; en juillet, fleurs jaunes, se fermant la nuit, à calice denté et glanduleux. Pleine terre. 18. Miccerertuis D'Écyrre. . ægyptiacum; L. . D'É- gypte. Arbuste de huit à dix pouces, à tige sous-frutiqueuse et comprimée ; feuilles petites, ovales, droites, persistantes ; en juillet, fleurs jaunes, solitaires , à pétales munis og à ns lancéolées. Orangerie. . MicEPERTUIS ÉLÉGANT. À. elegans ; Wizro. %. Sibébe. Tige un peu cylindrique, paniculée , droite ; feuilles ovales- Jlancéolées, acuminées, presque cordiformes , amplexicaules ; en.été, fleurs jaunes, à calice ovale, aigu, glanduleux et denté. “Pleine terre. 20. MiLLEPERTUIS VERTICILLÉ. H, coris; Wirzo. P. Europe méridionale. Tige frutiqueuse, de neuf à dix pouces ; feuilles linéaires, quaternées, à bords roulés ; en été, fleurs jauries , à folioles calicinales linéaires , obtuses , dentées et globuleu- ses. Orangerie. 21. MILLEPERTUIS À FEUILLES DE ROMARIN. À. rosmarinifolia ; Wizco. D. De la Caroline. Tiges frutiqneuses , d’un pied et demi , formant buisson ; feuilles linéaires , obtuses, sessiles, persistantes ; fleurs jaunes, sur des pédoncules dichotomes et terminaux, à trois styles réunis par la base, et calice ca- duc. Pleine terre. GUTTIERS. 259 ORDRE IX. LES GUTTIERS. — GUTTIFERÆ. Plantes ligneuses ou succulentes ; tiges frutescentes ou arborescentes ; feuilles coriaces ou charnues, ordi- nairement simples, alternes et persistantes. Zn/flores- cence variée ; calice polyphylle ou monophylle, pro- fondément divisé, rarement nul ; ordinairement quatre pétales; étamines le plus souvent indéfinies , à filamens distincts, monadelphes ou polyadelphes ; antheres ad- nées aux filamens ; ovaire simple; un seul style; stig- mate entier ou divisé, quelquefois sessile. Une baie, un drupe , ou une capsule à loge entière, ou s’ouvrant en plusieurs valves, contenant une ou plusieurs graines. Embryon dépourvu de périspermes. CLUSIE. Clusia; L. (Polyandrie-monogynie.) Fleurs po- lygames ; calice imbriqué, de quatre à six folioles persistantes, quelquefois de neuf à seize; quatre à six pétales; étamines nombreuses, à anthères allongées. Ovaire supérieur, à stig— mate sessile , épais , de quatre à douze rayons et persistans; capsule globuleuse , à une seule loge, marquée extérieure- ment de quatre à douze sillons , s’ouvrant du sommet à la base en autant de valves , contenant des graines nombreuses, petites, enveloppées dans une pulpe. 1. CLUSIE JAUNE. Clusia flava; ANprew. F. Jamaïque. Ar- bre parasite, de vingt pieds ; feuilles grandes, sans veines, arrondies , charnues , opposées ; fleurs jaunes, terminales, à quatre pétales. Serre chaude; terre légère, graveleuse ; arro— semens très-modérés en hiver. Place sèche et éclairée dans la serre. Multiplication de boutures après avoir laissé sécher la plaie pendant quelques jours. Ces végétaux se gonvernent comme les autres plantes grasses. | 2. CLUSIE rose. C. rosea; L. . Des Antilles. Arbre de vingt où trente pieds, parasite ; feuilles sans nervures; fleurs blanches , à six pétales. Serre chaude, même culture. 3. CLuste BLancrE. C. alba; L. R. Martinique. Arbre de 6o GUTTIERS. trente pieds, élégant, parasite; feuilles sans nervures; fleurs à cinq pétales, ayant cinq à huit étamines. Serre chaude, même culture. MANGOUSTAN. Garcinia; Juss. ( Dodécandrie-monogy- nie.) Calice à quatre divisions ; quatre pétales; seize étamines à anthères obrondes; style nul ; stigmate sessile, persistant, pelté, lobé ; baie grande en forme de pomme, globuleuse, à écorce coriace, couronnée par le stigmate, à une loge ren- fermant de cinq à huit semences anguleuses, velues , enve- loppées dans une pulpe, et dont quelques-unes avortent. 1. MaNGoUSTAN CULTIVÉ. Garcinia mangostana; L. F. De Java. Arbre de troisième grandeur , ayant le port du pom- mier ; feuilles opposées, pétiolées , ovales, fermes et glabres; fleurs d’un rouge foncé, solitaires et terminales. Fruit de la grosseur d’une orange, à pulpe succulente , et d’un goût ex- quis. Serre chaude et tannée. Terre franche, légère et subs- tantielle; multiplication de marcottes , et de boutures étouf- fées sur couche chaude. MAMMEI. Mammea ; L. ( Polyandrie-monogynie.) Calice de deux folioles colorées, coriace; quatre pétales ; étamines nombreuses , à anthères oblongues ; un style terminé par un stigmate en tête ; une très-grosse baie arrondie, coriace ex- térieurement, à une loge contenant quatre graines grosses et coriaces. Mammet D'AMÉRIQUE, abricotier d'Amérique. Mammea americana; L. F. Des Antilles. Arbre de soixante pieds ; feuilles très-obtuses, striées , ovales ; fleurs blanches , d’une odeur agréable, portées sur de très-courts pédoncules; fruit jaunûtre, tétrasperme, de la grosseur de la tête d’un enfant, à pulpe très-agréable. Serre chaude et tannée. Terre franche, légère, substantielle; multiplication de graines venues de leur pays natal, semées sur couche chaude et tannée aussitôt leur arrivée, ou de boutures étouffées sur la même couche. CALABA. Calophyllum; L. ( Polyandrie - monogynie. ) Calice à quatre folioles colorées , les deux extérieures plus courtes; quatre pétales; étamines nombreuses , à an- thères oblongues; un style surmonté d’un stigmate en tête; drupe globuleux ou ovale, contenant un noyau à une se- icnice, had ORANGERS. 201 1. CALABA A FRUIT ALLONGÉ. Calophyllum calaba; L. F. Des Indes. Arbre élevé, à écorce rougeâtre ; feuilles ovales obtuses, élégamment nervées; fruit rouge, allongé. Serre chaude; terre franche légère, substantielle; multiplication de marcottes, et boutures étouffées sur couche chaude. ÉLÉOCARPE. Elæocarpus ; L: Vaur. (Poly andrie-mono- gynie.) Calice coriace à quatre ou cinq parties égales ; quatre ou cinq pétales onguiculés, frangés en leurs bords ; seize à vingt étamines à filamens courts et anthères longues, bifides à leur sommet; ovaire posé sur le disque velu, et s’élevant entre les étamines et les pétales; un style; un stigmate; drupe rond, sec, contenant une noix osseuse et ridée. 1. ÉLÉOCARPE DENTÉ. Elæocarpus serratus ; L. E. dentatus ; Vauz. D. Des Indes. Arbre assez élevé; feuilles alternes, oblongues , dentées en scies au sommet ; fleurs à un seul style, blanches, en grappes axillaires. Serre chaude ; terre légère ou de bruyère; multiplication de marcottes, ou boutures étouffées. 2. ELÉocarre BLEU. E, cyaneus; Horr. AxGL. F. Nouvelle- Hollande. Arbrisseau de trois à quatre pieds ; feuilles alternes, oblongues-lancéolées, persistantes; fleurs blanches, en grap- pes pendantes. Serre tempérée et même culture. ORDRE X. LES ORANGERS. — AURANTTIA. Plantes ligneuses ; tiges frutescentes ou arborescen- tes ; feuilles alternes, ordinairement d'un beau vert et persistantes. Fleurs souvent axillaires ; calice mono- phylle, souvent divisé ; pétales en nombre défini, élar- gis à leur base, insérés autour d’un disque hypogyne; étamines attachées sur un même disque, définies ou indéfinies, à filamens libres, ou monadelphes ou polya- delphes; un ovaire supérieur , surmonté d’un seul style, terminé par un stigmate simple, ou, mais rarement, divisé. Une baie ou une capsule monoculaire, où à plusieurs loges monospermes ou polyspermes ; embryon dépourvu de périsperme. 262 7 ORANGERS. Secr. I". Fruits monospermes. BALANITE. Balanites; Dern. (Décandrie-monogynie.) Calice à cinq folioles ; cinq pétales ; un nectaire en forme de bourse contenant l’ovaire avant sou entier développement ; dix étamines attachées à la partie extérieure du nectaire; un ovaire supérieur surmonté d’un style terminé par un stigmate à cinq lobes ; drupe contenant un noyau monoloculaire et mo- nosperme, par avortement des quatre autres loges de l'ovaire. 1. BaraniTe n’Ecyrte. Balanites ægyptiaca ; Deux. F. Egypte. Arbrisseau à feuilles conjuguées, folioles alternes, sur un pétiole commun, qui s’allonge au-delà des feuilles , et qui a deux stipules à sa base ; épines simples, axillaires ; huit à dix fleurs situées sous les épines. Serre chaude ; terre légère ; multiplication de marcottes, ou de boutures étouffées. XIMÉNIA. Ximenia; L. (Octandrie-monogynie.) Calice à quatre divisions petites et persistantes ; cinq pétales alternes au calice, velus intérieurement, connivens à leur base, et roulés en dessus ; huit étamines à filamens courts; anthères droites; un ovaire; un style; un stigmate; noix ovale, mo- nosperme. 1. XIMÉNIA D'AMÉRIQUE. Xmenia americana; L. X. Mului- Jflora; Jaco. FR. Amérique méridionale. Arbre de vingt pieds, épineux ; feuilles oblongues, éparses, lancéolées, persistantes ; fleurs blanches, d’une odeur très-agréable, sur des pédon- cules multiflores ; fruit jaune. Serre chaude; terre franche lé- sère, substantielle. Multiplication de marcottes et boutures. VAMPI. Cookia ; Soxnerar. (Décandrie-monogynie.) Calice très-petit, à cinq découpures; cinq pétales ; dix étamines à filamens libres; un ovaire à style très-court, terminé par un stigmate en tête. Une pomme à plusieurs loges. 1. Vampi PONCTUÉ. Calophyllum punctata ; Sons. R. De la Chine. Arbre gros et touflu; feuilles ailées avec impaire, de sept à onze folioles ovales, pointues, alternes, ponctuées ; fleurs petites, blanches, paniculées. Serre chaude , et culture du genre précédent. FISSILIE. Frssilia; Juss. (T'riandrie-monogynie.) Calice urcéolé , entier; corolle tubuleuse, à trois pétales connivens, dont deux bifides; huit étamines, dont cinq stériles; un na ORANGERS, 263 style surmonté d’un stigmate tronqué ou triangulaire; noix monosperme , ayant la forme d’un gland. 1. Fissizte pes pEnnoQuETSs, bois de perroquet. Fissilia Psittacorum; Lam. PB. De l'ile Bourbon. Arbre assez élevé; feuilles ovales-lancéolées , très-entières, fermes, glabres; fleurs de une à trois ensemble sur des pédoncules axillaires. Serre chaude, et culture des genres précédens. Secr. II. Une baie polysperme, MURRAIE. Murraya ; L. ( Décandrie-monogynie.) Calice à cinq dents ; cinq pétales rapprochés par leur base , et s’ou- vrant ensuite en forme de cloche; dix étamines à filamens inégaux; un ovaire entouré d’un anneau urcéolé, surmonté d'un style épais, et terminé par un stigmate en tête; une pe— tite baie contenant une à trois graines cartilagineuses. 1. MURRAIE EXOTIQUE. Murraya exotica; L. Chalcas pa- niculata ; L. Marsana buxifolia ; Soxx. M. De la Chine. Arbrisseau de six à sept pieds, à feuilles pinnées avec im- paire; folioles alternes, ovales, plabres , ponctuées , imitant les feuilles de buis, limpaire plus grande que les autres; fleurs en corymbes terminaux. Serre tempérée, ou orangerie éclairée ; terre franche légère , substantielle ; multiplication aisée de boutures sur couche tiède et ombragée. ORANGER. Citrus ; L. (Polyandrie--monogynie.) Calice monophylle, urcéolé, échancré ou découpé en trois, quatre, cinq ou six dents obtuses ou légèrement aiguës ; corolle com- posée de trois à quinze pétales oblongs, étalés, dénués d’on- glet, insérés à la base d’un bourrelet glanduleux qui entoure l'ovaire; de vingt à soixante étamines, libres ou soudées à la base en un ou plusieurs corps, environnant l’ovaire, à an- thires oblongues à quatre lobes et à deux loges ; ovaire libre ; style gros, cylindrique , surmonté par un stigmate en tête, creusé en entonnoir. Baie à plusieurs loges renfermant d’une à quatre graines. Nous allons donner, comme nous l’avons promis dans notre tome IT, page 584, la classification créée par MM. Poiteau et Risso dans leur excellent ouvrage intitulé : Histoire natu- relle des Orangers. Nous décrirons d’après eux toutes les 261 ORANGERS. espèces et variétés connues, et nous renvoyons aux belles planches de leur ouvrage le lecteur qui désirerait acquérir des connaissances plus étendues sur cette branche intéres- sante de la botanique. Secr. I". Orangers à fruits doux. / Tige arborée; feuilles ovales-oblongues, aiguës, quelque- fois dentées, pétiolées; pétiole plus ou moins ailé; fleurs blanches ; fruit multiloculaire, un peu arrondi, ovale, obtus, rarement acuminé ou mamelonné, d’un jaune d’or ou rou- geâtre, à vésicules de l'écorce convexes. Pulpe douce conte- nant beaucoup de suc. 1. ORANGER FRANG. Citrus aurantium vulgare; Poir. et Ruiss. P (1). Rameaux épineux; feuilles ovales , aiguës, pé- tiolées, à pétiole un peu ailé ; fruit globuleux, légèrement chagriné, d’un jaune rougeâtre ; pulpe très-douce. On le regarde comme le type des orangers à fruit doux, et c’est une des espèces le plus anciennement naturalisées dans le midi de l'Europe. 2. ORANGER DE LA CniNE. C. aurantium sinense. Feuilles ovales - oblongues; fruit arrondi, souvent déprimé, très- lisse, à écorce fine et dorée; pulpe douce, très-sucrée et très-agréable. 3. ORANGER A FRUIT PRÉCOCE. C. aurantium præcox. Feuilles ovales, aiguës; fruits gros, globuleux, à pulpe très-douce. 4. ORANGER A FRUIT DÉPRIMÉ. C. aurantium depressum. Feuilles ovales-oblongues; fruit moyen, lisse, déprimé à la base et au sominet ; pulpe douce. 5. ORANGER pyrAmiDAL. C. aurantium pyramidale. Feuilles ovales-oblongues; fruit petit, arrondi, très-lisse, un peu strié; pulpe douce. 6. ORANGER À FEUILLES D’yEUsE. C. aurantium ilicifolium. Feuilles ovales, ondulées, sinuées ; fruit globuleux ou ovale, lisse; pulpe très-douce. (1) Nous n’indiquerons plus les noms des auteurs et nous ne placerons plus ce signe F, , en avertissant nos lecteurs que nous ne donnerons que la synonymie de MM. Poiteau et Risso, et que toutes les espèces sont ligneuses. ORANGERS, 265 7. ORANGER A FEUILLES CRÉPUES. Citrus aurantium crispum. Feuilles oblongues , étroites, crispées; fruit arrondi, dé- primé; pulpe douce. 8. ORANGER A FRUIT PYRIFORME. C. aurantium pyriforme. Feuilles elliptiques, aiguës; fruit gros, turbiné , à écorce lisse, d’un jaune foncé; pulpe douce. 9. ORANGER À LARGES FEUILLES. C. aurantium latifolium. Feuilles ovales, largement oblongues, aiguës; fruit gros, globuleux, à écorce mince, d’un beau jaune ; pulpe douce. 10. OraxGER DE GÈNES. C. aurantium genuense. Feuilles ovales-oblongues; fleurs supérieures à trois pétales; fruit d’une grosseur moyenne, un peu chagriné, d’un jaune foncé, presque globuleux, souvent sillonné à la base; pulpe douce. 11. ORANGER A FLEURS DOUBLES. ©. aurantium duplex. Feuilles ovales-oblongues; fleurs doubles ; fruit presque glo- buleux, un peu déprimé, lisse, souvent fétifère (portant le fétus d’un second fruit); pulpe douce. 12. ORaxGER DE Nice. €. aurantium nicence. Feuilles ovales, aiguës; fruit grand, globuleux, souvent un peu dé- primé à la base et au sommet; écorce épaisse, granulée, d’an jaune foncé; pulpe douce. 13. OnANGER À PETITS FRUITS. €. aurantium microcarpum. Feuilles ovales-oblongues, un peu raides; fruit petit, glo- buleux , à écorce un peu épaisse, d’un jaune safrané ; pulpe douce. 14. ORANGER A FRUITS NAS. €. aurantium minutissimum. Feuilles ovales-oblongues , aiguës ; fruit très-petit, globu- leux , à écorce mince, lisse et dorée; pulpe douce. 15. ORANGER À FRUITS BOSSELÉS. C. aurantium gibbosum. Feuilles ovales-oblongnes , crispées ; fruit rond, bossu d’un côté, d’un jaune foncé, à pulpe moins douce que dans les autres espèces. 16. ORANGER À FRUITS coRNUS. C. aurantium corniculatum. Feuilles petites, raides ; fruit ovale , souvent sillonné, cor- niculé, à écorce un peu épaisse; pulpe douce. 17. OraxGer DE Marre. C. aurantium melitense. Feuilles ovales-oblongues , luisantes, a pétioles peu aïlés ; fruit de grosseur moyenne, à écorce un peu chagrinée, d’un jaune rougeâtre ; pulpe d’un pourpre sanguin , douce ct très-agréa- 266 ORANGERS. ble. Ce fruit MIA est connu sous les noms vulgaires d'orange rouge de Portugal, orange Grenade. 19. ORANGE À PULPE ROUGE. Citrus aurantium hierochunti- cum. Feuilles ovales-oblongues, peu ailées ; fruit de grandeur moyenne , globuleux , souvent déprimé au sommet; écorce un peu mince, jaune ; pulpe, douce et rouge. 19. ORANGER DE Masorque.. C. aurantium balearicum. Feuilles ovales-allongées , aiguës; fruit sphérique, lisse, de grandeur moyenne; écorce assez mince, d’un jaune foncé; chair très-douce. 20. ORANGER À FRUITS CACHETÉS. €. aurantium sigillatum. Feuilles ovales-aiguës, à pétiole ailé; fruit globuleux, de grandeur moyenne, marqué au sommet d’une empreinte en forme de cachet, d’un jaune foncé; pulpe douce. 21. ORANGER A FRUITS MAMMIFÈRES. C. auranlium mammi- Jerum. Feuilles oblongues, aiguës ; fruit ovale arrondi, avec une pointe couronnant le sommet ; pulpe douce. 22. ORANGER A FRUITS LIMETIFORMES. €. aurantium limeti- Jorme. Feuilles ovales-oblongues, raides; fruit globuleux, sillonné, terminé en pointe; pulpe douce. 23. ORANGER A FRUITS OBLONGS. C. aurantium oblongum. Feuilles ovales -oblongues, raides; fruit ovale-allongé, à écorce lisse, d’un jaune rougeâtre; pulpe rougeâtre et douce. 24. ORANGER A FRUITS ELLIPTIQUES. C. aurantium elliplicum. Feuilles ovales-oblongues, quelquefois crispées ; fruit petit, elliptique, à écorce lisse et jaune; pulpe douce et rougeûtre. 25. ORANGER A FRUITS OLIVIFORMES. C. aurantium olivæ- Jorme. Feuilles ovales, petites; fruit très-petit, ovale-oblong, de la grandeur d’une olive ; pulpe et écorce douces. Cet arbre n'existe encore qu’à la Chine. 26. ORANGER A FRUITS TORULEUX. C. aurantium torulosum. Feuilles oblongues , aiguës; fruit comprimé, toruleux , c’est- à-dire marqué de dix à douze sillons du sommet à la base, d’un jaune foncé; pulpe douce. 27. ORANGER A FRUITS CHARNUS. C. aurantium carnosum. Feuilles ovales-oblongues, aiguës ; fruit sphérique, très-lisse, d’un jaune rougeâtre, à écorce épaisse; pulpe douce. 28. ORANGER À FRUITS RUGUEUX. C. aurantium rugosum. Feuilles ovales-lancéolées, aiguës, souvent pliées et fasti- ORANGERS. 267 giées ; fruit gros, déprimé à la base et au sommet, strié, rugueux et granulé ; écorce épaisse, spongieuse ; pulpe à peine douce. 29. ORANGER À FRUITS RIDÉS. Citrus aurantium rubiginosum. Feuilles ovales-allongées , raides ; fruit petit, arrondi, gra- nulé, ridé, à écorce épaisse, d’un jaune rougeâtre ; pulpe à peine douce. 30. ORANGER POMMIER D'ADAM DES PARISIENS. €. aurantium pomum Adami Parisiorum. Feuilles larges, lancéolées, acu- minées. Fruit ovale , arrondi, de grosseur moyenne , un peu pointu au sommet, pesant , d’un jaune foncé ; écorce épaisse, à chair molle et douce ; pulpe d’un acide doux très-agréable, 31. OnanGER NoBLE. C. aurantium nobile. Feuilles lan— céolées ; fruit gros , arrondi , déprimé; écorce tuberculeuse, épaisse, charnue, rougeâtre; pulpe rouge et très-agréable. 32. ORANGER A LONGUES FEUILLES. C. aurantium longifolium. Feuilles oblongues -lancéolées, dentées ; fruit gros, ovale, doré, lisse , portant au sommet un mamelon conique ; écorce mince ; pulpe aqueuse et douceûtre. 33. ORANGER MULTIFLORE. €. aurantium multiflorum. Feuilles elliptiques , aiguës; fleurs agglomérées ; fruit de grosseur moyenne, presque globuleux, à écorce mince, lisse et d’un beau jaune ; pulpe douce. 34. ORANGER A FEUILLES ÉTROITES. C. aurantium angustifo— lium. Feuilles petites , très-étroites ; fruit petit, arrondi, à écorce mince et jaune ; pulpe rougeâtre très-douce. 35. ORANGER A FRUIT TARDIF. C. aurantium tardum. Feuilles ovales-oblongues ; fruit gros, arrondi, déprimé ; écorce d’un jaune pâle; pulpe douce. 36. ORANGER A FRUIT SANS PEPIXS. C. aurantium aspermum. Feuilles ovales-oblongues, aiguës; fruit petit, arrondi, lisse ; pulpe très-rouge et douce. 37. Onaxcer DE Grasse. C. aurantium grassense. Feuilles ovales-oblongues , aiguës; fruit gros, globuleux, quelquefois déprimé, creusé à la base, rugueux ; écorce d’un jaune sa- frané ; pulpe agréable et sapide. 38. ORANGER À FRUIT CONIFÈRE. C. aurantium coniferum. Feuilles petites, ovales-allongées ; fruit gros, ovale, portant 268 OPANGERS. un mamelon conique au sommet; écorce d’un jaune pâle, lisse, un peu épaisse ; pulpe grossière, aigre-douce. 39. ORANGER 1mBiGo. Citrus aurantium imbigum. Feuilles ovales-aiguës ; fruit gros, sphérique, lisse, luisant; écorce mince; pulpe visqueuse , très-douce. 4o. OrANGER PORTUGAIS. C. aurantium lusitanicum. Feuilles o vales-elliptiques, aiguës à la base et au sommet, raides ; fruits d’une grandeur moyenne, les uns un peu arrondis, les autres oblongs, tous un peu rugueux, d’un jaune foncé; écorce un peu mince; pulpe jaune , douce et sapide. 41. Oraxcer D’Oraïri. C. aurantium otaïtense. Tige basse, sans épines ; feuilles ovales, aiguës à la base et au sommet; fruit petit, d’un jaune foncé, ovale, un peu chagriné ; écorce mince, pulpe presque douce. 42. ORANGER À FRUIT CHANGEANT. C. aurantium mutabile. Feuilles ovales-oblongues ou linéaires, panachées , à pétiole nu ou un peu ailé; fruit ovale-oblong , ou sphérique ou tur- biné, quelquefois mamelonné au sommet; écorce épaisse , rugueuse, marquée de points verdâtres ; pulpe un peu amère. 43. OrancErR Turc. C. aurantium lunatum. Feuilles , les unes ovales-oblongues , acuminées, les autres crispées sur un de leurs bords, ou lancéolées, toutes panachées ; fruit petit, un peu arrondi , avec des bandes d’abord verdâtres et rugueuses, ensuite tachetées de rouge; pulpe douceätre. SEcr. Il. Bigaradiers , ou orangers à fruits acides et amers. Tige arborée, moins haute que dans les précédens; feuil- les munies de pétiole plus largement ailé; fleurs, plus gran- des, plus odorantes ; fruits de même forme, mais à écorce plus raboteuse; vésicule de l’écorce concave ; pulpe plus ou moins acide et amère. 44. BicaraDier FRANC. Citrus bigaradia. Rameaux épi- neux ; feuilles elliptiques, aiguës, à pétiole ailé ; fleurs très blanches ; fruit de grosseur moyenne, globaleux, quelquefois un peu ovale et déprimé au sommet, lisse ou quelquefois rugueux , d’un jaune foncé, à pulpe acide et amère. 45. BiGARADIER GRAND-BouRBoN. Bigaradia... ? Rameaux peu épineux; feuilles oblongues-acuminées ; fleurs grandes, blanches ; fruit de grosseur moyenne, déprimé à la base ou au ORANGERS. 269 sommet, souvent étoilé ou, mais rarement, aréolé; pulpe acide. Le type de cette variété existe en France depuis quatre cent six ans, et c’est encore le plus beau et le plus vigoureux oranger de l’orangerie de Versailles. 46. BIGARADIER A FRUIT CORNIQULÉ. Citrus bigaradia cornicu- lata. Feuilles ovales-lancéolées ; fruit arrondi, un peu dépri- mé, corniculé, d’un jaune rougeâtre, à écorce un peu épaisse ; pulpe acide et amère. 47: BIGARADIER À FRUIT SILLONNÉ. C. digaradia sulcata. Feuilles ovales-allongées, aiguës ; fruit globuleux, sillonné, ombiliqué au sommet , à écorce un peu épaisse ; pulpe acide et amère. 48. BiGaRADIER À FRUIT FÉTIFÈRE. C. bigaradia fetifera. Feuilles larges et ovales, réfléchies; fruit gros, arrondi, dé- primé, fetifère; écorce mince ; pulpe acide et amère. 49. BicaraDiER À FRUIT CANELÉ. C. bigaradia canaliculata. Feuilles oblongues ; raides, aïguës; fruit moyen, presque rond, canaliculé ; écorce un peu épaisse; pulpe acide et un peu amère. 5o. BIGARADIER À FRUIT CUPULÉ. C. bigaradia cyatifera. Feuilles ovales ; calice très-épais ; fruit gros, un peu arrondi, quelquefois appendiculé ; écorce épaisse ; pulpe acide. 5r. BIGARADIER À GRAND CALICE. C. bigaradia caliculata. Feuilles ovales-oblongues, aiguës ; calice épais, croissant jus- qu’à la maturité; fruit d’une grandeur moyenne, globuleux, un peu comprimé, lisse; écorce un peu épaisse; pulpe acide et légèrement amère. 52. BIGARADIER RICHE DÉPOUILLE. C. bigaradia crispifolia. Feuilles ovales, crispées, obtuses, petites, très-rapprochées ; fruit globuleux, déprimé, un peu rugueux, souvent cou- ronné; écorce un peu épaisse; pulpe acide et amère. 53. BicaRaDIER MULTIFORE. €. bigaradia multiflora. Feuilles ovales-oblongues, aiguës; fleurs nombreuses; fruit petit, sphéri- que ; écorce un peu épaisse ; pulpe légèrement acide et amère. 54. BicaraDier vioLEr. C. bigaradia violacea. Feuilles ovales ; fleurs, les unes blanches, les autres d’un rouge vio- lacé; fruit petit, arrondi, un peu rugueux, les uns jaunes, les autres violacés avant la maturité; pulpe acide et amère. 55. Bicaravier À FLEUR Dougre. C. bigaradia duplex. 270 ORANGERS. Feuilles ovales-oblongues, un peu épaisses ; fléurs doubles ; fruit globuleux, granulé; écorce épaisse; pulpe acide et amère. 56. BiGaRaDIER SPATArLORE. Citrus bigaradia spataflora. Feuilles oblongues, raides, aiguës; fruit sphérique, très luisant; écorce très-épaisse, d’un jaune pâle, pulpe douceä- tre et un peu amère. 57. BIGARADIER A FRUIT MAMELONNÉ. C. bigaradia mamil- lata. Feuilles ovales-oblongues, un peu crispées, aiguës; fruit un peu arrondi, rarement oblong, mamelonné au sommet ; écorce un peu mince; pulpe acide et amère. 58. BiGaRADIER À LONGUES FEUILLES. €. bigaradia longifolia. Feuilles oblongues, acuminées, très-longuement pétiolées ; fruit sphérique, mamelonné, à écorce un peu rugueuse, d’un jaune verdâtre ; pulpe acide et amère. 59. BicaraDiER DE VoLcamEr. Pizaradia. volcameriana. Feuilles petites, oblongues , aiguës, longuement pétivolées fruit ovoidal, mamelonné au sommet; écorce épaisse, un peu verruqueuse ; pulpe acide et amère. : 6o. BicaraDra À FRUITS EN GRAPPE. C. bigaradia racemosa. Feuilles ovales-allongées, aiguës ; fruits petits, arrondis, réu- nis en grappes; pulpe acide, un peu amère. Gr. Bicaranrer DE Napres. Bigaradia napolitana. Feuilles allongées ; fruit gros et sessile, turbiné , jaune ; pulpe acide et amère. G2. BIGARADIER A FRUIT SANS GRAINES. C. bigaradia asperma. Feuilles petites , ovales, obtuses et aiguës; fruit de grosseur moyenne, arrondi, souvent aréolé au sommet, ou mame- lonné ; écorce épaisse; pulpe acide et amère; semences nulles. 63. BicaraDiEr 1TAN. €. bigaradia titan. Feuilles ovales, largement ailées ; fruit sphérique , déprimé, à écorce un peu épaisse, tachetée; pulpe acidulée et visqueuse. G4. BicaraDiER DE GaLresio. C. bigaradia gallesiana. Feuilles ovales-oblongues ; fruit gros , sphérique, déprimé, d’un jaune rougeûtre ; pulpe acide et amère. 65. BiGARADIER A GROS FRUITS. C. bigaradia macrocarpa. Feuilles grandes , allongées , aiguës; fruits très-pros, sphéri- ques, déprimés , sillonnés , rugueux ; pulpe douceâtre, lé gèrement amère. ORANGERS,. a71 66. Bicaranien D'Espacwr. Citrus bigaradia hispanica. Feuilles ovales -oblongues , grandes, roulées , sinuées ; fruits gros, arrondis, déprimés au sommet et à la base, striés, rugueux ; pulpe sèche, douceâtre. G7. Bicananier DE Fronexce. C. bigaradia florentina. Feuil- les elliptiques, petites ; fruit gros, un peu arrondi, souvent aréolé, courtement pédonculé. Pulpe acide et amère. 68. BIGARADIER À FRUIT COURONNE. C. bigaradia coronata. Feuilles ovales-allongées, longuement pétiolées; fruit sphé- rique, lisse, annulé au sommet; pulpe légèrement amère. 69. BicaraDIER À FRUITS LissEs. C. bigaradia glaberrima. Feuilles ovales-lancéolées, aiguës; fruit arrondi, très-lisse ; pulpe légèrement amère. 70. BiGaraDiER A rRuIT Doux. €. bigaradia dulcis. Feuilles ovales-allongées, raides, longuement pétiolées ; fruit globu- leux, lisse; pulpe douce. e 71. BIGARADIER A FEUILLES DE SAULE. C. bigaradia salicifo- lia. Feuilles, les unes linéaires-lancéolées, les autres ovales- oblongues ; fleurs blanches, peu larges; fruit petit , arrondi ou ovale; pulpe légèrement amère. 72. Bicaranter crois. €. bigaradia sinensis. Tige petite ; feuilles ovales, aiguës, petites; fruit globuleux, petit, dé- primé à la base et au sommet, ombiliqué; écorce d’un jaune rougeâtre ; pulpe acide et amère. 73. BiGARADIER À FEUILLES DE MYRTE. C. bigaradia myrtifo- lia. Tige basse; feuilles petites, ovales-oblongues, acumi- nées ; fruit petit, globuleux, un peu ombiliqué au sommet ; écorce d’un jaune rougeâtre; pulpe légèrement acide et amère. 74. BicaraDter BicoLore. €. bigaradia fasciata. Feuilles ovales-oblongues , sinuées, panachées de jaune et de blanc, les unes difformes , les autres entières, planes ; fruit un peu arrondi , à fascies d’abord vertes, puis ensuite rouges , tache- tées; pulpe un peu acide. 75. BIGARADIER BIZARRERIE. €. bigaradia bizarria. Feuilles oblongues-acuminées , souvent crispées ou difformes, à pé- tiole nu ou ailé ; fleurs, les unes rouges en dessous, les autres blanches des deux côtés; fruit tantôt sphérique et simple, tantôt étant une partie bigarade et l’autre partie limon ou 272 ORANGERS. citron, ovale, ou à côtes, ou conique; pulpe très-douce dans les uns, acide-amère dans les autres. Secr. III. Bergamotiers. Rameaux épineux ou inermes; feuilles oblongues-aiguës ou obtuses ; fleurs blanches, petites, d’une odeur très-suave; fruits de grosseur moyenne, pyriformes ou déprimés, toru- leux ; écorce lisse, d’un jaune pâle, à vésicule concave, tachetée. Pulpe un peu acide, d’un arome fort agréable. 76. BERGAMOTIER ORDINAIRE. Citrus bergamia vulgaris. Ra- meaux un peu épineux, ascendans, fragiles; feuilles oblon- gues , à pétiole ailé, d’un vert gai en dessus, blanchâtre en dessous; fleurs blanches , petites ; fruit pyriforme, lisse, d’un beau jaune ; pulpe verdâtre, très-compact, un peu acide, d’une odeur agréable. 77. BERGAMOTIER À FRUITS TORULEUX. C. bergamia toru- losa. Fruit pyriforme, toruleux, c’est-à-dire marqué de sil- lons de la base au sommet. 78. BErcamoTieR À PETITS FRUITS. C. bergamia parva. Feuilles ovales-allongées , aiguës, à pétiole un peu ailé; fruit de grandeur moyenne, globuleux; écorce lisse, d’un jaune pâle ; pulpe un peu acide, d’une odeur agréable. 79. BERGAMOTIER MELLAROSE. €. bergamia mellarosa. Feuilles ovales - oblongues, obtuses, à pétioles nus ; fruit ar- rondi , déprimé, à côtes, aréolé, souvent muni du style ter- minal; écorce d’un jaune pâle; pulpe légèrement acide. 80. BERGAMOTIER MELLAROSE A FLEURS DOUBLES. C. bergamia mellarosa plena. Feuilles ovales, épaisses, obtuses; fleurs semi-pleines; fruit gros, déprimé, un peu à côtes, jaune, à sommet ouvert circulairement et fétifère; pulpe légèrement acide. Sect. IV, Limettiers. Rameaux ascendans; feuilles du limonier, ovales, obova- les ou oblongues, à pétiole presque nu ; fleurs blanches, pe- tites ; fruits ovales ou un peu arrondis, d’un jaune pâle, mamelonnés; vésicules à huile essentielle concaves ; pulpe un peu acide. ORANGERS. 279 $ Ier. Écorce du fruit mince ; pulpe doucedtre. 81. Limerrier orninatRe. Citrus limetta vulgaris. Feuilles ovales-oblongues , dentées , aiguës et obtuses ; fruits de gros- seur moyenne, lisses, à mamelon grand, large, déprimé, couronné ; écorce très-mince; pulpe douceâtre. 82. LimETTIER À PETITS FRUITS. €. limetta parva. Feuilles obovales, obtuses, dentées; fruit petit, arrondi, lisse, à mamelon conique ; écorce mince ; pulpe douceütre. 83. LiMETTIER À ÉCORCE DU FRUIT ACRE. C. limetta acris. Feuilles ovales-oblongues; fruit petit, sphérique, mame- lonné ; écorce luisante , d’un jaune verdâtre, très-âcre ; pulpe douce et sapide. $ II. Æcorce du fruit mince ; pulpe légèrement acide. 84. Limerrier D’Espacxe. C. limetta hispanica. Feuilles ovales allongées ; fruit arrondi, mamelonné au sommet; écorce presque lisse ; pulpe légèrement acide. III. Écorce du fruit épaisse ; pulpe doucedtre et fade. 85. Limerrier DE Romr. €. limetia romana. Feuilles ova- les-oblongues , aiguës ; fruit un peu arrondi, rugueux ; écorce épaisse ; pulpe douce, un peu sapide. 86. LiMETTIER À FRUIT TUBERCULÉ. C. limetta tuberculosa. Feuilles ovales-oblongues ; fruit un peu arrondi, tuberculé, sillonné ; écorce épaisse, d’un jaune de soufre ; pulpe pres- que douce. $ IV. Æcorce du fruit épaisse ; suc doux. 87. LimMETTIER DES ORFÉVRES. C. limetta auraria. Rameaux épineux ; feuilles petites ; ovales , crénelées au sommet, à pé- tiole largement ailé et presque aussi grand que la feuille; fleurs petites , en grappes ; fruit petit, un peu arrondi ou pyriforine ; écorce épaisse ; pulpe sapide et douce. $ V. £corce du fruit épaisse ; pulpe acide. 88. LimErriER POMME D'Apam. C. limetta pomum Adami. Feuilles petites, ovales-oblongues , rapprochées, à pétiole à 4. 15 274 ORANGERS. peine ailé; fruit gros, arrondi, rugueux, mamelonné au sommet ; écorce d’un jaune doré, épaisse ; pulpe très-acide. Secr. V. Pompelmouses. Tige avec ou sans épines ; feuilles grandes , à pétioles lar- gement ailés; fleurs très-grandes, blanches; fruit le plus souvent très-gros, un peu arrondi ou pyriforme, d’un beau jaune; vésicule à huile essentielle de l'écorce plane ou con- vexe; écorce à chair blanche, spongieuse, souvent rougis- sant un peu au contact de l'air; pulpe verdâtre, peu aqueuse, douce, légèrement sapide. 89. POMPELMOUSE PoMPOLÉON. Citrus pompelmos decumanus. Feuilles ovales-oblongues , aiguës ou obtuses , épaisses ; fleurs en grappes, grandes, blanches, ponctuées de verdâtre en dessous , souvent à quatre pétales; fruit très-gros, un peu arrondi, déprimé à la base et au sommet; écorce lisse, d’un jaune pâle, épaisse, à vésicules à peine convexes. Pulpe d’un acide sucré, peu abondante. 90. F’ar. POMPOLÉON ORDINAIRE. C. pompelmos vulgaris. Jeunes pousses des rameaux ordinairement pubescentes; fruit ordinairement sans graines. 91. POMPOLÉON À FEUILLES CRÉPUES. Pompelmos crispatus. Feuilles crépues; fruit plus petit et plus aplati. é 92 POMPELMOUSE cHADEC. €. pompelmos chadock. Feuilles oblongues, acuminées, à pétioles largement ailés; fleurs grandes, blanches; fruit gros, pyriforme, d’un beau jaune; pulpe verte, aromatique, douce, sapide. 93. PomMPELMOUSE PETIT CHADEC. €. pompelmos chadec mi- nor. Arbre de moins grande stature ; fruit une fois plus petit, d’un goût excellent. Les Anglais habitans des Antilles l’ap- pellent fruit défendu, parce que, disent-ils, Dieu n’a rien pu placer de meilleur dans le paradis terrestre. 94. POMPELMOUSE 4 GRapprs. €. pompelmos racemosus. Feuilles portées sur un pétiole à peine ailé ; fruits sphériques , en grappes; écorce épaisse ; pulpe douce, vineuse. Secr. VI. Lumies. Tige, rameaux , et feuilles des limoniers ; fleurs rouges en dessous; fruit à écorce et chair des limoniers; pulpe douce ; ORANGERS« 27û vésicules de l’écorce des fruits convexes dans les uns, con- caves dans d’autres. $ I. Fruits cédratiformes. 95. Luwie PotRE Du COMMANDEUR. Citrus lumia pyriforñmis. Feuilles ovales, brusquement aiguës, un peu dentées; fruit gros , lisse, pyriforme, à écorce épaisse, d’un vert jaunâtre , pâle; pulpe acide, non désagréable. 06. Lure DE Sair-Dominique. €. lumia dominica. Feuilles petites, ovales, épaisses, à pétiole ailé; fruits ovales, mame- lonnés; écorce épaisse, jaunâtre; pulpe acide, désagréable, 97: LumiE RRÉGINE. €. lumia regina. Feuilles ovales-allon- gées, à pétiole à peine ailé; fruits ovales-oblongs, très-ru- gueux, mamelonnés au sommet; écorce d’un jaune pâle; pulpe âcre et acide. 98. LumiE conique. C. lumia conica. Feuilles petites, étroites, oblongues, mucronées ; fruit un peu conique, mamelonné; écorce très-épaisse, d’un jaune päle ; pulpe pres- que douce. 99- LumiE sARETTE. €. lumia ollulæ - formis. Rameaux épi- neux ; feuilles ovales-allongées ; pétiole un peu ailé; fruit gros, pyriforme, un peu à côtes ; écorce épaisse, d’un jaune pâle ; pulpe acide et âcre. 100. LumIE DE VALENCE. C. lumia valentina. Rameaux épi- neux ; feuilles ovales-oblongues, dentées; pétiole ailé; fruit gros, un peu arrondi, d’un beau jaune, un peu lisse ; pulpe agréablement acide. 101. LuMIE DE Gauice. C. lumia gallitia. Feuilles ovales- oblongues ; fruit très-grand, ovale-allongé; écorce très- épaisse, d’un jaune päle; pulpe un peu douce. $ I. Fruits limoniformes , à pulpe sucrée. 102. LumtE pouce. C. lumia dulcis. Feuilles oblongues , raides ; fruit gros, ovale-oblong, mamelonné au sommet ; écorce mince; pulpe douce et agréable. 103. LUMIE SACCARINE. C. lumia saccharina. Feuilles ovales- lancéolées; fruit de grosseur moyenne, ovale, acuminé ; 276 ORANGERS. écorce mince ; couleur de soufre, lisse; pulpe sucrée, conte- nant beaucoup de suc. 104. LUMIE À PULPE D'oRANGE. Citrus lumia aurantiaca. Feuilles ovales - oblongues , aiguës, dentées ; fruit oblong, lisse, mamelonné au sommet; écorce uu peu mince; pulpe d’un jaune rougeûtre, douce. 105. LumiE À PULPE ROUGE. C. lumia rubescens. Feuilles ovales-oblongues ; fruit ovale, allongé, verruqueux , mame- lonné au sommet; écorce un peu mince; pulpe douce, d’un jaune rougeûtre. $ IL. Fruits limoniformes, à pulpe fade. 106. Lumie rimerre. C. lumia limeta. Feuilles ovales-al- longées, dentées ; fruit ovale, attenué à la base, mamelonné au sommet , rude , un peu luisant, d’un jaune uniforme; écorce ferme, pulpe douceûtre. Sect. VII. Limoniers. Tige arborée ; rameaux grêles, quelquefois épineux ; feuilles ovales-oblongues, d’un beau vert, à pétiole bordé; fleurs de grandeur moyenne, rouges en dessous, blanches en dedans, à cinq pétales; étamines polyadelphes, quelquefois libres ; ovaire ovale -oblonÿ, entouré à sa base d’un phycostème (organe qui , dans les orangers, entoure immédiatement l’o— vaire) d’abord vert, énsuite pourpre, et enfin verdtre; style cylindrique, de la longueur des étamines; suügmate en tête sillonnée; fruit ovale —oblong, rarement arrondi, à sommet se terminant en mamelon, lisse, rugueux ou sil- lonné, d’un beau jaune; les vésicules renfermant lhuile essen- tielle concaves ; écorce plus ou moins mince; pulpe aqueuse, très-acide et sapide. $ Er. Fruits ovoïdes , terminés par un petit mamelon. 107. Limonir SAUVAGE. C. limonum silvaticum. Feuilles ovales, un peu aiguës ; pétiole bordé; fruit petit, ovoïdale, jaune, lisse, mamelonné au sommet ; écorce mince; pulpe acide. 108. LimoniEr INCOMPARABLE. C. limonum incomparabile. ORANGERS. àn7 Feuilles oblongues, aignes; fruit gros, ovalé, arrondi, ma- melonné au sommet, lisse, d’un beau jaune ; écorce épaisse; pulpe d’un acide agréable. 00. LamoniEr Genriz. Citrus limonum tenue. Feuilles ovales- aiguës ; fruit ovale , petit; écorce mince, d’un vert jaunâtre, très-lisse; pulpe très-acide. 110. LIMONIER À FRUIT CANNELÉ. C. limonum striatum. Feuil- les ovales, atténuées des deux côtés ou ovales-arrondies ; fruit un peu globuleux ou ovale et sillonné, mamelonné au sommet; écorce mince , jaunâtre; pulpe d’un acide a gréable. 111. LiMowier À PETIT FRUIT. €. limonum pusillum. Feuilles petites , ee alor 4 mnt Er fruit petit, un peu globuleux; écorce mince, lisse, d’un jaune verdâtre päle; pulpe d’un acide agréable. 112. Limowier pe Cazarre. C. limonum calabrinum. Feuil- les ovales-arrondies ; fruit petit, un peu globuleux, très-lisse ; écorce mince, jaune , odorante; pulpe acide. 113. LimoniEr cazy. C. limonum caly. FeuiHes ovales-lan- céolées ; fruit ovale, globuleux; écorce mince, très-lisse, d’un jaune-verdâtre; pulpe acide. 114. LIMONIER BIGNETTE. C. limonum bignetta. Feuilles ovales-oblongues; fruit globuleux, déprimé, obtusément mamelonné; écorce mince, jaunâtre, un peu lisse; pulpe acide. 115. LIMONIER RIGNETTE À GROS FRUIT. C. limonum bignetta magna. Feuilles ovales, obtuses; fruit de moyenne grosseur, ovoïdale, presque lisse, mamelonné; écorce mince, pâle; pulpe acide. | 116. Limoxter DE SparvowE. C. limonum shardonium. Feuil- les ovales-oblongues, atténuées à la base et au sommet, un peu dentelées , épaisses ; fruit ovale, un peu rugueux, sou- vent mamelonné; style souvent persistant au somimèt du fruit ; écorce un peu épaisse; pulpe verdâtre et acide. 117. Limowier rosoux. C. limonum rosolinum.. Feuilles ovales- oblongues, dentelées; fruit souvent gros, ovale, un peu arrondi; écorce mince; pulpe légèrement acide. 118. LimoniER À FRUIT SANS Graines, C. limonum aspermum. Feuilles ovales - oblongues ; fruit de moyenne grosseur, ovale ; 278 ORANCERS. écorce mince, lisse, d’un jaune verdâtre; pulpe acide , sans graines, 119. LIMONIER PONzIN. Citrus limonum ponzinum. Feuilles allongées ; fruit gros, obovale, à côtes à la base et mamelonné au sommet; écorce épaisse ; pulpe légèrement acide. 120. LIMONIER À FLEUR DOUBLE. C. limonum duplex. Feuilles ovales-lancéolées; fleurs semi-doubles ; fruit ovale, un peu arrondi, rugueux; écorce épaisse, d’un jaune verdâtre; pulpe acide contenant peu de sue. 121. LIMONIER DE LA Hacurie. C4. limonum ligusticum. Feuilles ovales -oblongues , aiguës ; fruit de moyenne gros- seur, ovale, ventru, atténué à la base, obtus au sommet, un peu rugueux ; écorce un peu mince, d’un jaune verdâtre; pulpe un peu acide. 122. LiMoNIER ROSE. C. limonum roseum. Feuilles ovales- oblongues; fruit de moyenne grosseur, un peu déprimé; écorce un peu épaisse, d’un jaune pâle; pulpe contenant un suc acide. 123. LIMONIER BARBADORE, C. limonum barbadorus. Feuilles ovales-lancéolées, épaisses, dentées ; fruit ovale , ou un peu globuleux, presque lisse; écorce épaisse, d’un jaune pâle : pulpe légèrement acide et agréable. 124. Limonier pe : Napzes. C. limonum neapolitanum. Feuilles petites, ovales-oblongues , épaisses ; fruit ovoïdale, un peu rugueux ; écorce mince; pulpe acide. 125. LimoniEr À FRUIT ROND. C. limonurr globosum. Feuilles ovales, aiguës ; fruit de moyenne grosseur, un peu globuleux, lisse; écorce mince; pulpe d’un acide agréable. 126. Limonter pETIT cÉDRAT. C. limonum parvum. Feuilles allongées, vertes, à petioles nus; fruit petit, ovale, lisse, couleur de soufre ; écorce épaisse; pulpe peu acide. 127. LiMoniER D’Espacxe, C. limonum hispanicum. Feuilles elliptiques; fruit petit, globuleux, lisse ; écorce mince, d’un jaune pâle ; pulpe d’un acide agréable. 128. Limowter BALoTIN. C. limonum balotinum. Feuilles ova- les, obtuses, aiguës, dentées, épaisses; fruit gros, un peu arrondi , déprimé à la base et au sommet, couronné, terminé par un mamelon ; écorce épaisse ; pulpe acide. 129. LAMONIER MELLAROSE. C. limonum mellarosa. Feuilles RTE Gite are = Ten. eu ORANGERS. 279 ovales — oblongues, lancéolées, dentées: fruit de grosseur moyenne , un peu arrondi, lisse, déprimé à la base et mame- lonné au sonunet ; écorce un peu mince ; pulpe acide, SIL: Fruits figurés en poires , et généralement appelés perettes. 130. LIMONIER PERETTE DE SAINT-DoOMiNGUE. Citrus limonum peretta domingensis. Rameaux épineux ; feuilles petites, cu néiformes, mucronées ; fruit petit, pyriforme, lisse; style persistant au sommet; écorce épaisse; pulpe d’un acide agréable. 131. LIMONIER PERETTE SPATAFORE. €. limonum peretta spa- tafora. Feuilles ovales-aiguës, un peu dentées; fruit de moyenne grosseur, pyriforme; style persistant au sommet ; écorce un peu mince; pulpe acide. 152. LiMONIER PERETTE STRIÉE. C. limonum peretta siriata. Feuilles ovales -oblongues , raides; fruit obovale, strié et sillonné, mamelonné; écorce un peu mince; pulpe légè- rement acide et sapide. 133. LiMONIER PERETTE DE FLORENCE. C. limonum peretta. florentina. Rameaux épineux, grèles ; feuilles spatulées, oblongues , dentées ; fruit pyriforme, verruqueux , d’un beau jaune; style persistant au sommet ; écorce un peu mince ; pulpe acide. 134. LiMoNIER PERETTE LONGUE, C. limonumperetta longa. Feuilles alloigées, acuminées, dentées; fruits oblongs, un peu en massue, mamelonnés; écorce mince; pulpe d’un acide agréable. Ÿ IT. Fruits oblongs terminés par un gros mamelon. 135. LIMONIER ORDINAIRE. C. limonum vulgaris. Feuilles ovales-oblongues ; fruit ovale-oblong , lisse; écorce de cou- leur soufre, un peu mince; pulpe acide. 136. Limowier cErRirsc. C. limonum ceriescum. Feuilles ovales-oblongues ; fruit gros , ovale ou un peu arrondi, sou- vent tuberculé, mamelonné au sommet; écorce épaisse ; pulpe acide. 133. Limonier DE Gaëre. C. limonum cajctanum. Feuilles 260 ORANGERS. oblongues , aiguës; fruit gros, ovale-oblong , tuberculé ; écorce épaisse, un peu douce ; pulpe acide. 138. Limonter À FRUIT FusiroRmE. Citrus limonum fusiforme. Feuilles oblongues, arrondies au sommet etatténuées du côté du pétiole; fruit allongé, se terminant en pointe des deux côtés, un peu rugueux ; écorce épaisse ; pulpe acide. 139. LimoniErR À FRuIT orLonc. C. limonum oblongum; Feuilles ovales, aiguës des deux côtés; fruit oblong, ventru, terminé par un lohg mamelon, d’un beau jaune, lisse ou rugueux; écorce fort épaisse; pulpe d’un acide agréable. 40. LimontER À FRUIT CANALICULÉ. €. limonum canalicu- latum. Feuilles ovales, d’un vert pâle; fruit de grosseur moyenne, ovale-oblong, canaliculé; écorce mince, couleur de soufre; pulpe légèrement acide. 141. Limonier 1mPÉRtAL. €. limonum imperiale. Feuilles ovales-oblongues , aiguës des deux côtés; fruit gros , obovale- cblong, rugueux, mamelonné au sommet; écorce épaisse; pulpe acide. 142. Limonier Laure. €. limonum Lauræ. Feuilles ovales- oblongues; fruit très-gros, obovale-oblong , souvent pyri- forme, rugueux; écorce très-épaisse, couleur de soufre; pulpe acide. 143. Limonier À crapre. €. limonum racemosum. Feuilles ovales- oblongues, dentées ; fruits de moyenne grosseur, oblongs, ventrus, souvent terminés par une pointe recourbée, réunis en grappes ; écorce un peu mince; pulpe acide. 144. Limoxter DE REccio. C. limonum rheginum. Feuilles oblongues, un peu spatulées ; fruit #ros, ovale-oblong, tuber- culé, mamelonné au sommet; écorce épaisse d’un jaune verdâtre ; pulpe un peu acide. 145. LimoniEr DE SainT-REemi. B,. limonum sancti Remi. Feuilles ovales-lancéolées ; fruit gros, ovale-oblong, tuber- culé, mamelonné au sommet; écorce peu épaisse; pulpe acide. 146. Laimonrer DE Nice. C. limonum nicense. Feuilles ovales-oblongues , aiguës des deux côtés; fruit gros, tuber- culé, sillonné transversalement, mamelonné au sommet ; écorce rugueuse ; pulpe acide. 145. Limoniern paranis. C. lmonum paradisi. Feuilles RE ORANGERS. 281 oblongues , atténuées des deux côtés; fruit souvent gros, oblong, mamelonné au sommet; écorce très - épaisse, lisse, d’un beau jaune ; pulpe presque nulle, peu acide. 148. LimonierR rennais. Citrus limonum ferraris. Feuilles ovales-oblongues ; fruit gros, obovale, verruqueux , à peine mamelonné ; écorce épaisse , d’un jaune foncé ; pulpe légè- rement acide. 149. LimontEr AMALrT. €, limonum amalphitanum. Feuilles ovales-lancéolées, souvent un peu spatulées ; fruit ovale oblong , un peu rugueux, atténué à la base , et terminé au sommet par un mamelon conique; écorce un peu épaisse ; pulpe d’un acide agréable. 190. LimMontER DE CALCÉDOINE. C. limonum chalcedonicum. Feuilles ovales-allongées ; fruit gros, ovale, d’un jaune un peu verdâtre ; écorce très-épaisse ; pulpe légèrement acide. 191. LIMONIER À DEUX MAMELONs. C. limonum bimamil- latum. Feuilles ovales-oblongues ; fruit de moyenne grosseur, obovale-oblong , mamelonné à la base et au sommet ; écorce mince ; pulpe d’un acide agréable. 192. LimontEr A FRuIT Diciré. €. limonum digitatum. Feuilles lancéolées, dentées, atténuées à la base et au som- met, à pétiole à peine ailé; fruit quelquefois régulier, plus ordinairement divisé de différentes manières en cornes, en becs, en doigts, etc., d’un beau jaune ; écorce épaisse, à chair blanche, douce , un peu coriace , quelquefois dénuée de pulpe. SEcr. VIII. Cédratiers ou citronniers. Tige arborée, à rameaux courts, raides, avec ou sans épi- nes; feuilles oblongues, dentées ; fleurs violacées en dessous; fruit souvent gros, verruqueux , sillonné ; chair très-épaisse, molle ; puipe un peu acide. 153. CÉDRATIER ORDINAIRE. ©. medica vulgaris. Feuilles oblongues-aigués ; fruit souventgros,obovale-oblong, jaune, verruqueux et sillonné ; chair épaisse; pulpe acide. $ Ier. Poncires. 154. CÉDRATIER A FRUIT EN CALEBASSE. C. medica cucurbi- tina. Feuilles larges et oblongues, un peu crépues; fruit 282 ORANGERS. gros, en forme de petite citrouille, un peu rugueux, d’un jaune verdâtre; chair très-épaisse; peu de pulpe. 155. CénraTiEr PoNciRE. Citrus medica tuberosa. Feuilles ovales; fruit gros, ovale, tubéreux, rugueux, d’un jaune päle ; chair épaisse; pulpe acide. 156. CÉDRATIER À GROS FRuIT. C. medica maxima. Feuilles oblongues ; fruit très-gros, oblong, couvert de gros tuber- cules, mamelonné , d’un jaune pâle; chair très - épaisse ; pulpe verdâtre et acide. 197. CÉDRATIER A FRUIT CORNU. €. medica cornuta. Feuilles ovales-allongées ; fruit gros, corniculé; chair très-épaisse ; pulpe léoèrement acide. $ II. J’rais cédrats. 158. CÉDRATIER DE Saro. €. medica saladiana. Feuilles oblongues, dentées ; fruit de moyenne grosseur, ovale, lisse, terminé par un gros mamelon; chair épaisse; pulpe d’un acide agréable. 159. CÉDRATIER A FLEURS DOUBLES. €. medicaplena. Feuilles oblongues, un peu épaisses ; fleurs doubles ou semi-doubles ; fruit un peu arrondi et prolifère ; chair épaisse ; pulpe légè- rement acide. 160. CÉDRATIER A FRUIT poux. C. medica dulcis. Feuilles oblongues , aiguës; fruit de moyenne grosseur, oblong, acu- miné , rugueux ; chair épaisse ; pulpe douce. 161. CÉDRATIER DE FLrorence. C. medica florentina. Feuilles ovales ; fruit de grosseur moyenne, conique, acuminé; chair épaisse ; pulpe acide. 162. CÉDRATIER A FRUIT ALLONGÉ. C. medica elongata. Feuilles ovales-allongées; fruit petit, ovale-oblong, terminé par une pointe très-longue; chair épaisse; pulpe acide. 163. CÉDRATIER À FRUIT RUGUEUX. C. medica rugosa. Feuilles oblongues, acuminées; fruit petit, rugueux, à côtes, ma- melonné; chair épaisse; pulpe verdâtre , sèche et un peu acide. $ III. Cédrats limonés. 164. CÉDRATIER DE Rome. C. medica romana. Feuilles oblongues, dentées ; fruit pyriforme, lisse, mamelonné ; chair épaisse; pulpe acide. 165, CÉDRATIER À FRUIT SILLONNÉ. €. medica sulcata. Feuilies ORANGERS. 283 ovales-aiguës ; fruit de grosseur moyenne, conique et souvent irrégulier, profondément sillonné et tuberculé ; chair épaisse ; pulpe acide. 166. CÉDRATIER À FRUIT À CÔTES. Citrus medica costata. Feuil- les obovales, petites, aiguës; fruit gros, ovale, un peu ar— rondi, à peine mamelonné, à côtes nombreuses ; chair très- épaisse, blanche; peu de pulpe, mais d’un acide agréable. 167. CÉDRATIER À FRUIT GLABRE. C. medica glabra. Feuilles allongées ; fruit ovale, lisse, terminé par un mamelon co- nique ; chair épaisse ; pulpe acide. 168. CÉDRATIER A FRUIT LIMONIFORME. €. medica limonifor- mis. Feuilles ovales et obovales ; fruit ovale, un peu lisse ; chair épaisse ; pulpe jaune, un peu acide. 169. CÉDRATIER A PETIT FRUIT. €. medica parva. Feuilles ovales-oblongues, dentelées; fruit petit, presque conique, un peu rugueux; chair épaisse ; pulpe acide. Les orangers aiment une terre préparée ainsi qu'il suit. Terre franche et terreau de couche mélangé par égales por- tions ; un dixième de fumier gras de vache, autant de pou- drette et de fiente de pigeons; un quarantième de marc de raisin, un vingtième de crottin de mouton, et un cinquième de terre de pré. On entasse le tout sous un hangar, après l'avoir bien mélangé. On maintient une fermentation favo- rable au moyen de quelques arrosemens ; on remue et passe à la claie tous les ans, et on peut s’en servir la troisième année. On peut encore préparer d’une manière plus simple une très- bonne terre à orangers : moitié terre franche, un sixième de fumier de cheval, autant de fumier de mouton, et la même quantité de fumier de vache, auxquels on peut ajouter, si l’on veut, une petite quantité de colombine ou de poudrette. Ce mélange se prépare de la même manière, et s'emploie au bout de deux ans. Enfin ils peuvent encore réussir dans une pré- paration de moitié bonne terre de jardin et moitié terreau très-consommé, que l’on peut employer tout de suite. En mars et avril, on sème des pepins en terrines ou en pots rem- plis d’une des terres ci-dessus , et l’on enfonce le tout dans une couche chaude sous châssis. On maintient l'humidité né- cessaire par de légers et fréquens arrosemens. On réchauffe les couches quand il est nécessaire , et l’on abrite les jeunes 264 ORANGERS. plantes d’un soleil trop ardent. On les laisse ainsi passer l’hi- ver en les garantissant du froid au moyen de réchauds. Au printemps suivant, on sépare les jeunes plants, et on les met dans des pots de cinq ou six pouces de diamètre ; on les re place sur une nouvelle couche pour faciliter la reprise, et on les traite comme l’année précédente. Chaque année on leur donne un pot proportionné à leur développement, et le dépotage doit se faire au printemps, au moment ou la végé- tation va commencer. Dans cette opération, on a soin de lais- ser toujours autour des racines une motte aussi grosse que possible et de n’enlever que les racines gâtées , et la partie du chevelu formant touffe contre les parois du vieux pot. Les graines auxquelles on donne Ja préférence pour les semis, sontcelles de limons ou citrons, parce queles individus qu’elles produisent poussent beaucoup plus vigoureusement ,au moins dans leur jeunesse. On peut déjà greffer les orangers à la pontoise, dès l’âge de trois ans, et même beaucoup plustèt; mais alors ils pren- nent moins de développement et durent moins long-temps. Il est avantageux de les greffer près de terre, parce que, si leur tige vient à se casser par un accident, on peut leur reformer une nouvelle tête sans être obligé de les greffer de nouveau. Cependant le sauvageon fournit plus vite une tige haute et droite. On emploie, pour greffer les orangers, les greffes dé- crites page 75 du tome IT, et celles numérotées 1, 2, 3, 67, 75 et 108. Lorsqu'un oranger est greffé, il s’agit de le former, tailler et conduire comme nous l'avons dit page 252 du tome II. On ne fait plus les rempotages annuellement, mais seulement quand le sujet en a besoin, soit que ses racines se trouvent trop gènées dans le vase, soit que la terre soit usée. Autant qu'on le peut, on leur donne des caisses, dans lesquelles l'expérience a appris qu'ils réussissent mieux qu’en pot. On a soin de ne pas les enterrer jusqu’au collet de la tige, et de laisser trois ou quatre pouces des grosses racines supérieures hors de terre , et même au-dessus du niveau de la caisse. Ces rempotages peuvent quelquefois ne se faire que tous les trois, quatre ,ou cinqans; mais tous les deux ans au moins , on doit faire un demi-encaissage , qui cousiste à enlever autant qu'on le peut ORANGERS. 285 de la terre usée autour du vase, et de la remplacer par de la nouvelle. Les orangers ne quittent guère la serre’, sous le climat de Paris, que du ro au 15 mai; et l’on a soin pour faire cette opération , de choisir, autant-que possible , un temps couvert et pluvieux , dans la crainte que le soleil ne les surprenne et ne les brûle. On les rentre dans l’orangerie aussitôt que les premières gelées blanches deviennent à craindre , et toujours avant le 15 octobre; on a soin qu'il ne reste pas d’humidi- té sur leurs feuilles ou leurs rameaux, ce qui les exposerait à moisir et à périr. Il est à remarquer que cesarbres craignent beaucoup plus l'humidité que le froid. Ils résisteront dans une orangerie éclairée et sèche où le thermomètre descen- dra à 3, {, ou mème 5 degrés au-dessous de zéro, tandis qu’ils périront dans une serre sombre et humide , et à l'abri de la gelée. Les orangers doivent être arrosés en raison de la tempéra- ture et de leur état de santé : un arbre malade a moins besoin d’eau que celui qui est en santé. Généralement, il est prudent de ne les arroser que lorsqu'on s’apercoit que leurs feuilles se roulent, surtout lorsque la température est peu élevée. Dans le temps de la floraison et pendant les ardeurs de l'été, on ne leur ménage pas les arrosemens , mais dans touie autre circonstance ils doivent être très-modérés. Ces arbres demandent encore d’autres soins, qui sont indi- qués par les circonstances aux jardiniers intelligens. Par exem- ple, ils sont quelquefois attaqués par les pucerons, les pale- insectes , les fourmis, etc. , et si lon n'a pas le soin de les nettoyer, ils languissent d’abord , et peuvent finir par mourir. On peut encore multiplier les orangers par marcottes étran- glées et par boutures ; mais ces moyens ne donnent que des sujets faibles et d’une croissance très-lente. ayez, pour la culture de ces arbres en pleine terre, la page 586 de notre deuxième volume. LIMONELLIER. Zimonia; L. ( Décandrie-monogynie.) Calice très-petit, à cinq dents; cinq pétales ; dix étamines à filamens libres ; un ovaire chargé d’un style court, terminé par un stigmate obscurément trilobé; une baie à trois loges monospermes. 286 ORANGERS: 1. LIMONELLIER À FEUILLES SIMPLES. Limonia monophylla ; L. D. Des Indes. Arbre épineux , à épines solitaires et axil- laires; feuilles simples, ovales-oblongues ; épaisses, persis- tantes; fleurs solitaires sur des pédoncules axillaires. Serre chaude ; terre franche légère, substantielle, ou, mieux, à orangers. Multiplication de marcottes, et de boutures étouffées. 2. LiMONELLIER CRÉNELÉ. L. crenulata ; Roxs. RD. De Coro- mandel. Arbre épineux; feuilles composées, à folioles bijou guées et opposées; pétiole commun ailé et foliacé. Serre chaude et même culture. 3. LAMONELLIER A CINQ FEUILLES. L. pentaphylla; Rerz. P. De l'Inde. Arbrisseau non épineux; feuilles souvent quinnées, ovales, entières; fleurs en grappes courtes et composées. Serre chaude et même culture. 4. LimoneLuier DE Manacascar. L. madagascarensis ; Lam. D. De Madagascar. Arbrisseau de deux à trois pieds, sans épines ; feuilles pinnées , à folioles alternes , souvent quater- nées, lancéolées, dentées; fleurs en panicules courtes et axillaires. Serre chaude et même culture. TRIPHASIE,. 7'riphasia ; Lour. ( Hexandrie-monogynie. ) Calice à trois dents courtes; corolle campanulée , à trois pé- tales; six étamines libres; ovaire fusiforme , pédicellé, enve- loppé à sa base par un phycostème; style simple, surmonté par uñ stigmate à trois lobes ; baie ovale, cérasiforme , à une loge monosperme, par l’avortement de deux ou trois autres. 1. TRIPHASIE À TROIS FEUILLES. Z'riphasia aurantiola; Tour. Limonia trifoliata ; JacQ. PF. De la Chine. Arbrisseau ra- ineux, diffus , épineux, de cinq à six pieds; feuilles ternées , à folioles ovales , un peu dentées, souvent émarginées, ponc- tuées et odorantes ; fleurs blanchâtres, axillaires; fruit rouge, un peu ovale, de la grosseur d’une petite cerise. Serre chaude, et culture du genre précédent. Secr. IX. Une capsule polysperme. TERNSTROME. T'ernstromia ; Juss. (Polyandrie-monogy- nie.) Calice à cinq découpures ; corolle monopétale , à limbe campanulé, partagé en cinq ou six divisions ; étamines nom ORANGERS. 287 breuses, insérées sur la corolle; un stigmate en tête ; une cap- sule à deux loges polyspermes. 1. TERNSTROME MÉRIDIONALE. T'ernstromia meridionalis ; 1. B. Amérique méridionale. Arbre à écorce cendrée et rameaux simples ; feuilles obovales, émarginées , très-entières ; fleurs blanches, campanulées, sur des pédoncules axillaires ; graines rouges et soyeuses. Serre chaude; terre franche légère et subs- tantielle. Multiplication de marcottes , et boutures étouffées. THÉ. T'hea ; L. ( Polyandrie-monogynie.) Calice de cinq à six folioles ; six à neuf pétales, dont les trois extérieurs plus petits ; étamines nombreuses, à filamens libres ou polyadel- phes; trois styles connivens; une capsule à trois coques mo- nospermes. 1. Thé À LARGES FEUILLES ou thé vert. T'hea viridis ; L. T°. Laxa; Air. D. De la Chine. Arbrisseau de cinq à six pieds, à feuilles alternes - lancéolées , pointues, fermes , épaisses et luisantes, persistantes ; en aoûtet septembre, fleurs blanches, à neuf pétales. Orangerie; terre franche, légère; exposition à demi-ombragée quand il est à l'air libre ; multiplication de graines, rejetons et marcottes , ou de boutures étouffées sur couche et sous châssis au printemps. El pourrait très-bien pas- ser l’hiver en pleine terre dans le midi de la France. 2. Tué pou, ou thé à feuilles étroites. 7”. bohea; L. T°, stricta; Air. D. De la Chine. Arbrisseau de cinq à six pieds ; feuilles ovales - lancéolées, planes, fermes, un peu obtuses, non luisantes, moitié plus petites que dans l’espèce précédente, persistantes ; en septembre, fleurs très - nombreuses, blan- ches, à six pétales. Orangerie et mème culture. Ce sont les feuilles de ces deux arbrisseaux qui fournissent les infusions connues sous ke nom de thé, mais on ignore comment les Chi- nois les parfument pour leur donner une odeur agréable qu’elles n’ont pas dans nos serres. CAMELLIA. Camellia ; L. (Monadelphie-polyandrie.) Ca- lice partagé en cinq divisions coriaces, et environné à sa base de plusieurs écailles plus petites et imbriquées; cinq grands pétales réunis par leur base; étamines nombreuses, à filamens réunis intérieurement en une couronne qui porte les pétales ; trois stigmates; une capsule turbinée, ligneuse , à trois loges contenant chacune un à deux noyaux. 288 ORANGERS. 1. CaMELLtA DU Japon, rose du Japon. Camellia japonica ; Tuuxs. P. De la Chine. Arbrisseau de dix à douze pieds , ra- meux ; feuilles ovales, aiguës ou acuminées, dentées, fermes, coriaces, d’un vertluisant, persistantes ; de décembre en avril, {leurs d’un beau rouge, grandes, solitaires ou axillaires. On en possède un assez grand nombre de variétés nouvelles, parmi lesquelles nous citerons les suivantes : 1. Rouge. Aubra. Fleurs assez grandes, doubles, d’un beau rouge. Sous-variété, à grandes fleurs, grandiflora; à très-grandes fleurs, maxima. 2. À rameaux rougeâtres. Rubricaulis; à fleurs d’un rouge vif. Son feuillage est peu ample. 3. À fleurs de pivoine. Pæœoniæflora. Fleurs très-dou- bles, de la grandeur du pompon, d’un rose tendre, char- mantes. Sous-variété, conchiflora. 4. A fleur panachée. V’ariegata. Fleurs doubles, d’un rose foncé, maculé de blanc ou de rose très-pàle, Sous-variété à fleurs semi-doubles ; autre à feuilles panachées. 5. A fleurs d'anémone. Anemonæflora. Fleur superbe, moyenne, d’un très-beau rouge; pétales de la circonférence très-grands, disposés en cloche évasée ; ceux du centre très- courts , très-réguliers, imbriqués , formant comme un pom- pon au milieu de la fleur. Sous-variété, warala, ayant quel- ques pétales blancs au centre. 6. Pourpre brun. Ætropurpurea. Fleurs d’un pourpre très-foncé. 7. Rouge - brun. -Ztrorubens. Fleurs d’un rouge vif, grandes, irrégulières. 8. A fleur rose large. Expansa; à pétales nombreux ; ceux du centre taillés en lanières et entremêlés de nom- breuses étamines, ceux de la circonférence larges et en sou- coupe. 9. À pétales anguleux. Hexangularis. Fleurs grandes, d’un rose très-tendre, à pétales nombreux, réfléchis en de- dans, anguleux. Très-belles variétés. 10. À fleurs roses-pâles. Pallida; plus grandes que les précédentes , d’un rose plus päle. 11. Pink. Pink; à fleurs doubles , d’un rose tendre, un peu moins grandes que la variété n° 1, mais à pétales pres- k. ORANGERS. 289 qu'aussi réguliers, aussi fermes ; feuilles moins dentées et plus arrondies. 12. À feuilles de myrte. Myrrifolia. Fleurs très-dou- bles, très-régulières, d’un beau rouge; feuilles plus petites que dans les autres variétés. Sous-variété, 2nvoluta, 13. Pompon. Pomponia. Fleurs moyennes, très-doubles, à pétales de la circonférence plans, ceux du centre un peu roulés en cornet, blancs, à onglet rouge, quelquefois nuancés d’un jaune léger, un peu odorantes. Sous-variété à fleurs semi-doubles. 14. À grande fleur rose. Rosea grandiflora ; à fleurs plus grandes , fort belles. 15. À fleur rose semi-double. Rosea semi-plena.Fleurs moins grandes, d’un rose vif. 16. A fleur rose simple. Rosea simplez ; les pétales plus petits. Ces deux dernières variétés ont les feuilles plus grandes que la plupart des autres, et fournissent des sujets robustes sur lesquels on peut greffer avec avantage. 17. À fleur simple blanche. Æ1ba simplezx ; à pétales grands. Elle exhale une odeur très-suave, mais légère. 18. À fleur blanche double. Æ/ba plena; à fleurs très- doubles, d’un blanc superbe , à pétales parfaitement régu- liers. Sous-variété à feuilles panachées. 19. À pétales frangés. Fimbriata ; il ressemble au pom-— pon, mais ses pétales sont légèrement découpés au sommet. 20. Welbankiana. 7’elbankiana. Fleurs blanches, dou- bles, à pétales larges et charnus, ceux de la circonférence réfléchis, tous à onglet jaunûtre. 21. Blanc à grandes fleurs semi-doubles. 4/ba grandiflora semiplena. Fleurs larges de près de cinq pouces, d’un blanc très-pur, à étamines longues et d’un beau jaune. 22. Incarnat. ]ncarnata. Fleurs moyennes, très-réguliè- res, d’un blanc tirant un peu sur le vermillon. Sous-variété à fleurs moins régulières, tirant sur le jaunâtre. Nous aurions pu donner encore de courtes descriptions sur un très-grand nombre de variétés , mais celles-ci étant les plus remarquables et surtout les plus répandues , nous avons cru ne pas devoir remplir cet article de détails toujours insuffi- sans, et souvent inutiles par la difiiculté de peindre avec des 4. ss 2G0 ORANCGERS. mots des différences de formes et de couleurs dont les nuan- ces sont fort léoères. Nous nous contenterons done de citer encore quelques variétés répandues dans le commerce, telles que les camellia a/bicans ; axillaris et sa sous-variété alba ; carnea; carnea foliis variegalis; coronata; magniflora ; longifolia. Nous en possédons en vutre une quinzaine de variétés qui n’ont point été nommées et qui sortent toutes de nos semis, Les camellia sont d’orangerie. Ce sont des arbrisseaux pro- duisant un très — bel effet dans la serre, par leurs fleurs qui paroissent en hiver, et leur feuillage d’un vert brillant fort agréable. Ils ne sont pas très-difhiciles sur la qualité de la terre; cependant il la préfèrent franche, légère, mêlée à un tiers ou moitié de terre de bruyère, que l’on peut avanta— geusement remplacer par du terreau de feuilles. On les mul- tiplie de marcottes par strangulation , qui ne prennent racine que la seconde année ; de boutures sur couche tiède, étouffées sous cloches et sous chassis; ou enfin de greffe par approchesur le type, ou sur les variétés numérotées 2 et 3. Ils ne se plai- sent pas dans des vases trop grands, et ne veulent être dépotés que lorsque leurs racines les remplissent. On peut les élever à tige et les soumettre à la taille comme les orangers , mais avec précaution afin de ménager les fleurs. Avec quelques précautions et de bonnes couvertures en paillassons et litière, ils passeraient sans doute l'hiver en pleine terre; mais ces soins seraient en pure perte, puisque, fleurissant l'hiver, on ne jouirait jamais de ce qui fait leur premier charme. 2. CAMELLIA SassaNQUA. C. sassanqua; Tauxs.F. De la Chine. Arbrisseau à rameaux ouverts, roussâtres et velus daus leur jeunesse ; feuilles alternes, courtement pétiolées , ovales, obtusément dentées, émarginées, beaucoup plus petites que dans le précédent, luisantes, fermes , persistantes ; à la même époque , fleurs petites, d’un beau blanc, sessiles, terminales, à cinq pétales. Orangerie et même culture. Les Chinois prennent ses feuilles en infusion comme celles du thé. Var. 1° A fleurs blanches, semi-doubles ; alba plena. 2° À fleurs roses doubles ; rosea plena. 3. CamezLta prurirère. C. drupifera; Win. C. olivæfera; Horr. Par. D. Cochinchine. Arbrisseau un peu plus grand MÉLIACÉES. 291 que le précédent ; feuilles ovales-oblongues, légèrement eré- nées, lisses, luisantes, persistantes ; à la même époque , fleurs biternées, terminales, blanches, deux fois plus grandes que celles du Sassanqua. Fruit semblable à une olive, à quatre loges. Dans la Chine on en fait une huile d’une odeur agréa- ble, que les habitans emploient à divers usages. Orangerie et méme culture. ORDRE XI. LES MÉLIACÉES. — MELIACEÆ. Plantes ligneuses; £iges arborescentes; fezilles sim- ples ou composces, ordinairement opposées. Fleurs sou- vent en panicule terminale; calice monophylle, divisé plus ou moins profondément ; quatre ou cinq pétales ; étamines en nombre égal ou double de celui des pétales, à filamens soudés en un tube denté à son sommet ; les dents portent les antheres, ou celles-ci adnées à la partie interne des premières; un ovaire supérieur portant un seul style terminé par un stigmate simple ou rarement divisé. Une baie ou plus souvent une capsule à plusieurs loges monospermes ou polyspermes. SEcr. I"°. Feuilles simples. WINTÉRANE. YWinterania. ( Dodécandrie- monogynie.) Calice monophylle, persistant, à trois lobes; cinq pétales; filamens des étamines soudés en un seul corps tubulé, con- cave , conique, tronqué ; seize anthères sessiles , conniventes, insérées à l'entrée du tube; trois stigmates ; baie à trois loges à une ou deux semences. 1. WVINTÉRANE CANNELLE. 1Winterania canella: L. Canella alba ; Mure. F. Amérique méridionale. Arbrisseau à feuilles simples, oblongues, luisantes, obtuses, persistantes; fleurs pédonculées , en grappes axillaires et terminales. L'écorce de cet arbrisseau, connue dans le commerce sous le nom de cannelle blanche , est tonique, aromatique et stomachique; dans la Jamaïque , on l’emploie comme assaisonnement dans les ragoûts. Serre chaude; terre franche légère; multiplica- tion de marcottes , et boutures étouflées. 292 MÉLIACÉES. AITONE. Æytonia; L. (Monadelphie-octandrie.) Calice à quatre ou cinq dents ; quatre ou cinq pétales ; filamens des étamines soudés en un tube à huit ou dix divisions à son sommet, chaque découpure portant une anthère; stigmate obtus; baie arrondie, quadrangulaire , à une seule loge con— tenant plusieurs graines attachées à un placenta en colonne. 1. AITONE pu Cap. Aytonia capensis; L. F. Du Cap. Arbris- seau de quatre à six pieds ; tige et rameaux droits ; feuilles lan- céolées, très-entières, glabres , persistantes ; au printemps, et pendant une partie de l’année, fleurs d’un beau rouge, soli- taires, latérales et pendantes. Orangerie; terre franche lé- gère mélangée à moitié terreau de bruyère. Multiplication de marcottes, et boutures étouffées sur couche tiède. Srct. II. Feuilles composées. PORTÉSIE. Portesia ; Cav. (Décandrie-monogynie.) Ca- lice petit, à quatre dents; quatre pétales connivens; filamens des étamines soudés en un tube à huit divisions à son sommet, chaque découpure portant une anthère à sa partie interne; un stigmate en tête; capsule velue, coriace, à deux loges, à deux valves, à deux graines. 1. PORTÉSIE OVALE. Portesiaovata; Cav. T'richilia pallida ; SwarTz. D. Des Antilles. Arbre à feuilles alternes, ailées avec impaire , à trois folioles ovales-lancéolées , très-entières, presque sessiles, l’impaire plus grande ; fleurs d’un vert her- bacé, en grappes axillaires et glomérulées. Serre chaude; terre légère ; multiplication de marcottes et boutures étouffées. TRICHILIE. T'richilia ; L. (Décandrie-monogynie. ) Ca- lice tubulé, court, à cinq dents; cinq pétales; filamens des étamines soudés en un tube à cinq dents ; dix anthères por- tées par ces dents et à leur partie intérieure ; stigmate à trois dents; capsule arrondie, à trois loges, à trois valves, à trois graines arillées. 1. TRICHILIE À FEUILLES DE MONBIN. Z'richilia spondioïdes ; SwarTz. D. Antilles. Arbre à feuilles ailées avec impaire , un peu velues, à folioles nombreuses, les inférieures les plus grandes ; fleurs en grappes axillaires. Serre chaude ; arrose— mens fréquens en été, rares en hiver; multiplication de graines semées en terrine sur couche chaude aussitôt qu’elles A MÉLIACÉES. 293 sont arrivées de leur pays natal, de marcottes, ou de bou- tures étouffées. AZÉDARACH. Melia ; L. (Décandrie-monogynie. ) Calice à cinq dents ; cinq pétales oblongs ; fillamens soudés en tube cylindrique, à dix dents ; dix anthères insérées à la base des dents et à leur partie interne ; stigmate en tête; un drupe globuleux , contenant un noyau à cinq loges monospermes. 1. AZÉDARACH BIPINNÉ. Melia azedarach; L. F. De l'Inde. Arbre de soixante pieds dans son pays natal, arbrisseau de dix à douze dans nos serres ; feuilles bipinnées, à folioles lisses, ovales et dentées; en juillet, fleurs d’un blanc bleuâtre, bien ouvertes, à tube violet , exhalant une odeur suave ; pulpe du fruit vénéneuse , contenant une huile con- crète propre à faire des bougies. On fait des chapelets avec les graines. Orangerie, ou pleine terre à exposition très- chaude, avec l’extrème précaution de parfaitement l’em- pailler l'hiver. Terre franche légère et substantielle. Multi- plication de marcottes, ou de graines sur couche chaude et en terrine. Arrosemens fréquens en été, rares en hiver. 2. AZÉDARACH TOUJOURS VERT, lilas des Indes, margousier. M. sempervirens; SwarTz. PF. De l'Inde. Arbrisseau de trois à quatre pieds dans nos serres ; feuilles bipinnées , à folioles un peu rugueuses , ordinairement au nombre de sept plus petites que dans l'espèce précédente ; au printemps, fleurs plus grandes, plus colorées , et plus odorantes. Orangerie éclairée , et du reste même culture. MAHOGON , acajou à meubles. Swietenta ; JacQ. (Décan- drie-monogynie.) Calice très-petit, caduc, à cinq divisions ; cinq pétales ; filamens des étamines soudés en tube terminé à son sommet par dix dents : dix anthères oblongues , placées à l’entrée du tube; un stigmate en tête; capsule ovoïde, ligneuse , à cinq loges polyspermes, s’ouvrant de la base au sommet , en cinq valves; graines nombreuses, comprimées , ailées à leur sommet. 1. Manocon D’AMÉRIQUE. Swietenia mahogoni ; L. F. An- tilles. Arbre de première grandeur , à écorce cendrée; feuilles ailées sans impaire , à folioles ovales-lancéolées, égales à la base ; fleurs blanchâtres , petites, en panicules lâches et axillaires. Serre chaude et tannée ; terre franche légère, subs- 204 VIGNES: tantielle; multiplication de graines semées en pots enfoncés dans la tannée d’une couche chaude aussitôt leur arrivée, ou de marcottes , et boutures étouffées sur la même couche. CÉDRÈLE. Cedrela; Brown. ( Pentandrie-monogynie. ) Calice très-petit, à cinq dents; cinq pétales obtus , élargis à leur base et insérés autour du réceptacle ; cinq étamines à filamens courts, distincts , attachés au réceptacle au-dessus des pétales, et portant à leur sommet des anthères oblon- gues ; ovaire porté sur un réceptacle un peu élevé, chargé d’un style terminé par un stigmate en tête; capsule ligneuse , ovoide, à cinq loges s’ouvrant en cinq valves, et contenant chacune plusieurs graines ailées latéralement. 1. CÉDRÈLE ODORANT , acajou à planches. €. odorata ; L. B. Des Antilles. Arbre de première grandeur, à tronc droit ; feuilles alternes , longues , ailées sans impaire , à sept ou huit paires de folioles ovales , pointues , entières et glabres , per- sistantes; fleurs jaunâtres, petites, en grappes paniculées. Serre tempérée; terre franche légère , substantielle ; du reste iwvéme culture que le genre précédent. ORDRE XII. VIGNES. — V'ITES. Plantes ligneuses; tiges frutescentes, rarement arbo- rescentes, sarmenteuses, noueuses, munies de vrilles ; feuilles alternes, stipulées, opposées aux vrilles ; fleurs en thyrse; calice monophylle, court, presque entier ; quatre ou cinq pétales élargis à la base ; autant d'éta- mines opposées aux pétales, à filamens distincts et in- sérés sur un disque hypogyne ; un ovaire supérieur, à stigmate sessile ou porté sur un s{yle simple, Une baie à une ou plusieurs loges, contenant une ou plusieurs graines osseuses ; embryon dépourvu de périsperme. ACHIT, vigne vierge. Cissus ; L.(T'étrandrie-monogynie.) Calice très-petit, entier ; quatre pétales libres, étalés, ca- ducs; quatre étamines; ovaire entouré d’un disque et y étant à demi enfoncé; un style portant un stigmate aigu; VIGNES. 295 baie arrondie, à une ou deux loges contenant une ou plu- sieurs graines. 1. AcuiT cOTONNEUX, Cissus vitiginea; L. F. De l’Inde. Ar- brisseau sarmenteux et grimpant; feuilles simples, un peu arrondies, cordiformes , lobées ou presque eutières, velues et dentées. Orangerie; terre franche légère, substantielle ; multiplication de marcottes, ou de boutures en mai, elles s’enracinent au bout d’un mois et fournissent des individus robustes dans l’année. 2. ACHIT À FEUILLES EN COUR. C. cordifolia; Pers. F. Amé- rique méridionale. Arbrisseau sarmenteux ; feuilles entières, cordiformes; fleurs petites, en coryimbes. Orangerie éclairée et mème culture. 3. ACHIT QUADRANGULAIRE. C. quadrangularis; L. S'aelan- thus quadragonus; Forsk. F. De l’Inde. Arbrisseau à tige grhnpante, très-longue , tétragone , charnue; feuilles al- ternes, pétiolées, cordiformes, dentées, charnues. Serre tenipérée et même culture. 4. Acuir AGDE. C. acida; SLoax. PF. Des Antilles. Tige grimpante, très-rameuse, à rameaux velus; feuilles ternées , obovales, glabres, charnues, incisées ; fleurs petites, her- bacées, en ombelles. Serre chaude et même culture. 5. ACHIT À CINQ FEUILLES, vigne vierge. C. guinquefolia ; Desr. Vitis hederacea; Wirro. Hedera quinquefolia; L. Ampelopsis quinquefolia; Mic. +. Amérique septentrio- nale. Arbrisseau sarmenteux, grimpant, à rameaux radicans ; feuilles digitées, quinnées , à folioles supérieures dentées ; fleurs petites, verdâtres, en grappes presque sessiles , à cinq étamines. Pleine terre fraiche à demi ombragée; multipli- cation de graines, marcottes et boutures. Plante très-propre à garuir les murailles et les rochers. 6. Acnir D'OrtenT. C. Orientalis; Lam. Ph. De la Perse. Tiges nombreuses, rameuses, grimpantes ; feuilles bipin- nées , à folioles ovales, dentées ; en août, fleurs petites, ver- dâtres, en petits corymbes pédonculés. Orangerie et même culture. 7. AGRIT ATLANTIQUE. C. antarctica; VEexr. B. Nouvelle- Hollande. Tige grimpante, cylindrique , à rameaux articulés parsemés de tubercules et de poils blanchätres; feuilles al- 200 GÉRANIERS. ternes , stipulées, ovales, dentées, persistantes; en été, fleurs petites, herbacées, en ombelles simples. Orangerie et même culture, VIGNE. Y'ütis ; L, (Pentandrie-monogynie.) Calice très- petit, à cinq dents; cinq pétales adhérens par leur sommet, restant réunis en forme de coiffe , et se détachant par le bas ; un stigmate sessile; une baie à une loge renfermant de une à cinq semences. f’oyez, pour l'espèce cultivée, la page 566 du deuxième volume. ORDRE XIII. LES GÉRANIERS. — GERANIA. Plantes herbacées ou frutescentes ; feuilles stipulées, simples ou composées, opposées ou alternes ; fleurs souvent en ombelle terminale, ou en corymbe; calice persistant, à cinq divisions profondes, ou à cinq folio- les; cinq pétales; étamines en nombre défini, à fila- mens ordinairement réunis par leur base en un seul corps, tous fertiles, ou quelques-uns stériles; un ovaire supé- rieur, surmonté d’un style terminé par cinq stigmates ; fruit à cinq capsules à une ou deux semences, ou à cinq loges. Embryon dépourvu de périsperme. Secr. Jr, Cinq stigmates; cinq capsules. PÉLARGONIER. Pelargonium; Air. ( Monadelphie -hep= tandrie. ) Calice à cinq divisions dont la supérieure se termi- nant en un tube capillaire et nectarifère; cinq pétales irrégu- liers; dix filamens inégaux , dont trois ou cinq stériles ; cinq capsules monospermes, prolongées en arêtes barbues en de- dans , et se roulant en spirale lors de la maturité du fruit. (Ir. Pas de tiges; racines fusiformes ou tubéreuses ; fleurs en ombelles composées. 1. PÉLARGONIER A LONGUES FEUILLES. Pelargonium longifo- lium; Winzo. Geranium acaule ; CAvan. Z. Du Cap. Feuilles lancéolées , très-entières, aiguës, glabres, les plus anciennes GÉRANIERS. 297 pinnatifides, linéaires; hampe terminée par une ombelle de fleurs à quatre étamines, à pétales obtus, lancéolés, les supérieurs ovales. Foyez la culture des géraniums pour ce- lui-ci comme pour toutes les autres espèces. 2. PÉLARGONIER À LONGUES FLEURS. Pelargonium longiflorum ; Win. %. Du Cap. Feuilles lancéolées , tiès-entières , aiguës, glabres ; hampe terminée par une ombelle composée de fleurs à quatre étamines, et à pétales linéaires-lancéolés. 3. PÉLARGONIER À DEUX PÉTALES. P. dipetalum; Wii. %. Du Cap. Feuilles ovales, très-entières, aiguës, glabres, à pétioles munis de poils courts et ciliés; hampe terminée par une ombelle simple de fleurs à cinq étamines et à deux pé- tales. 4. PÉLARGONIER oxaLoïinE. P. oxaloïdes; Wirio. %. Du Cap. Feuilles oblongues, sagittées, très-entières, glabres ; fleurs en ombelle composée au sommet d’une hampe. 5. PérarGoNtER FicaiRE. P. ficaria; Wico. Z. Du Cap. Feuilles un peu arrondies, aiguës, très-entières, pubescen- tes, ressemblant à celles de la renoncule ficaire; fleurs en ombelle composée. 6. PÉLarGoNIER cuté. P. ciliatum; Warro. Z. Du Cap. Feuilles ovales, pétiolées, très-entières, à bords ciliés; au printemps, fleurs jaunâtres, à cinq étamines. Racines sim- ples. 7: PÉLARGONIER AURICULÉ. P. auriculatum; Wario. P. ci- liatum ; JacQ. 2. du Cap. Feuilles oblongues - lancéolées , très-entières, velues, ciliées sur les bords, appendiculées à la base; hampe terminée par une ombelle composée de fleurs d’un blanc rougeûtre, à pétales linéaires. Cinq étamines. 8. PÉLARGONIER A FEUILLES CONCAVES. P. concavifolium ; Pers. P. radicatum ; VENT. Geranium ciliatum ; ANDREW. Z. Du Cap. Racines tubéreuses; tige presque nulle; feuilles ovales-oblongues, très-entières , glabres, ciliées sur les bords, concaves, à pétioles rétus; fleurs jaunâtres, en ombelle simple. 9-+ PÉLARGONIER SPATULÉ. P. spathulatum ; ANDREw. Z. Du Cap. Feuilles oblongues, un peu spatulées, obtuses, glabres; ombelle composée de fleurs à cinq étamines et à pétales un peu roulés. 208 GÉRANIERS.: 10. PÉLARGONIER RADIÉ. Pelargonium radiatum ; PERS. Gera- nium radiatum ; ANDREW. L. Du Cap. Feuilles elliptiques , un peu ovales et épaisses, glabres, très-entières, formant une rosette sur la terre; fleurs grandes , jaunes ; racines rapacées. 11. PÉLARGONIER oNDULÉ. P. undulatum; ANbREw. 2%. Du Cap. Feuilles lancéolées , ciliées, presque entières ; fleurs en ombelle simple, à cinq étamines, à pétales ondulés et pres- que égaux. 12. PÉLARGONIER DE VIRGINE. P. virgineum ; Pers. Gera- nium undulatum; ANDREw. %. Amérique septentrionale. Feuilles ovales-elliptiques , glabres, à pétiole aigu des deux côtés ; fleurs en ombelle presque composée, à cinq étamines ; pétales lancéolés-cunéiformes , égaux , ondulés. 13. PÉLARGONIER DORÉ. P. auritum; Warzv. 2. Du Cap. Feuilles oblongues entières, obtuses, simples ou ternées ; fleurs en ombelle presque composée. 14. PéLarconiEr vecu. P. hirtum; Wixo. %. Du Cap. Feuilles ovales, très-entières, obtusément trilobées, ciliées ; fleurs en ombelle composée, couleur de chair, les deux pé- tales supérieurs émarginés, maculés et tachés de rouge noi- râtre à la base. 15. PÉLARGONtER PONCTUÉ, P. punctatum ; Wiio. Z. Du Cap. Feuilles ovales, dentées, glabres; fleurs en ombelle composée, jaunes, à deux étamines; pétales étroits, linéaires ; obtus, les trois inférieurs moitié plus courts, les deux supé- rieurs ponctués de rouge sanguin à la base. 16. PÉLARGONTER À DEUX FEUILLES. P. bifolium ; Wnxo. Æ. Du Cap. Feuilles cordiformes , incisées-dentées ; fleurs en or- belle simple. 17. PÉLARGONIER HÉéRissé. P. hirsutum; Air. %. Du Cap. Feuilles obovales où lancéolées , très-entières ou pinnées, hé- rissées, ciliées; en mars, fleurs petites, d’un pourpre noi- râtre, en ombelle composée. 18. PÉLARGONIER ROULÉ. P. revolutum; Pers. Geranium revolutum; ANprew. %Z. Du Cap. Feuilles roulées, cordi- formes , obtusés, nervées, très-entières , souvent auriculées à la base; fleurs pourpres, à cinq étamines, en ombelle com posée et involucrée. 19. PÉLARGONIER PoINTILLÉ. P. pictum; ANDREw. %. Du GÉRANIERS. 299 Cap. Feuilles cordiformes, oblongues, lobées , incisées, cré- nelées ; fleurs en ombelle composée , munie d’une collerette générale feuillée ; pétales blanes , presque égaux, celui du milieu largement linéé de pourpre. 20. PÉLARGONIER À FEUILLES D'oxALtS. Pelargonium oxalidi- Jolium ; Axvrew. %. Du Cap. Feuilles pétiolées, ciliées, ter nées, à folioles ovales-obtuses; fleurs jaunes , à cinq étamines, en ombelle composée ; les deux pétales supérieurs maculés de rouge sanguin à la base. 21. PÉLARGONIER SERRÉ, P. condensatum ; Pers. Geranium roseum; ANDREW. Z. Du Cap. Feuilles dentées, incisées, lo- bées, crénelées, le lobe du milieu très-grand ; hampe allon- gée, terminée par une ombelle simple et serrée, de fleurs roses, unicolores, nombreuses, sur des pédicelles raides; cinq étamines. 22. PÉLARGONIER PIQUETÉ. P. pictum; Pers. Geranium pic- tum ; ANDrEW. Une tige presque nulle; feuilles oblongues- cordiformes, inégalement incisées, étalées sur la terre, un peu roncinées, cotonneuses ; fleurs à sept étamines, en om-— belle composée , munie d’un involucre général feuillé ; corolle blanche, maculée de rouge. 23. PÉLARGONIER JAUNE-PONCTUÉ. P. punctatum ; ANDREW. 2. Du Cap. Feuilles ovales -cordiformes, dentées -incisées ; fleurs jaunatres , en ombelle composée; pétales presque li- néaires, les deux. supérieurs rétus, ponctués de rouge; deux étamines ; quatre stigmates. Wu 24. PÉLARGONIER PURPURESCENT. P. purpurescens ; Pers: ! Geranium laciniatum; Anprew. %. Du Cap. Feuilles lan- céolées- linéaires, très-entières et pinnées ; fleurs d’un rose pourpré , sur des pédoncules allongés , en ombelle composée. 25. PÉLARGONIER PENNÉ. P. penniforme ; Pers. P. lacinia- tum; Var. Bicolor; Axprew. %. Du Cap. Feuilles pennées, à divisions lancéolées-linéaires; quelques-unes des radicales entières ; fleurs en ombelle composée , à cinq étamines, les pétales jaunes , rouges à la base. 26. PÉLARGONIER À FLEURS NOIRATRES. P. atrum; WiLLo. Z. Du Cap. Feuilles glabres, oblongues, dentées , très-entières ou pinnatifides; fleurs en ombelle composée, noirâtres, à cinq étamines , les pétales linéaires-lancéolés, obtus. 300 GÉRANIERS. 27. PÉLARGONIER TRIFIDE. Pelargonium trifidum; Win. %. Du Cap. Feuilles triparties, à divisions linéaires-cunéi- formes , tridentées ; fleurs en ombelle simple, 28. PÉLARGONIER HÉTÉROPHYLLE. P. heterophyllum; Wnxo. %. Du Cap. Feuilles ciliées, simples, trilobées ou ternées, la foliole du milieu trilobée ; fleurs blanches, en ombelle composée, les deux pétales supérieurs un peu rétus, tachés et maculés de rouge sanguin à la base. 29. PÉLARGONIER A FEUILLES NERVÉES. P. nervifolium ; Waizco. Z. Du Cap. Feuilles ternées, glabres, à folioles ob- tuses, très-entières, nerveuses , un peu lobées, glauques en dessous ; fleurs blanches , à calice velu et étalé, en ombelle composée ; pétales ponctués et marqués de lignes rameuses, d’un rouge sanguin à la base. 30. PÉLARGONIER A FEUILLES D’ASTRAGALE. P. astragalifo- lîium; Axvorew. P. pinnatum; Wirio. %, Du Cap. Feuilles pinnées, à folioles ovales, velues des deux côtés ; fleurs d’un rouge pâle, en ombelle un peu composée, à pétales ondulés, tordus à la base. 31. PÉLARGONIER PINNÉ. P. pinnatum; ANbrew. %. Du Cap. Feuilles pinnées, à folioles ovales, presque sessiles ; fleurs à pétales plans, en ombelle. 32. PÉLARGONIER BARBU. P. barbatum; Wiiro. Geranium proliferum; Burm. %. Du Cap. Feuilles longuement pétio- lées, pinnées, à folioles linéaires, trifides , acuminées, bar- bues au sommet; fleurs en ombelle composée, couleur de chair, à pétales linéaires et obtus , les deux supérieurs rétus, nervés, tachés et ponctués de rouge sanguin à la base. 33. PÉLARGONIER À TROIS FEUILLES. P. triphyllum; Wuxo. %. Du Cap. Feuilles ternées, crénelées, obtuses, glabres ; fleurs en ombelle un peu composée, incarnates, à calice pu- bescent. 34. PÉLARGONIER A FEUILLES DE CORONILLE. P. coronillæfo- lium ; ANorew. L. Du Cap. Feuilles pinnées avec impaire , à folioles oblongues , glabres; fleurs en ombelle composée, à cinq étamines; corolle roussâtre, à pétales inférieurs lan- céolés , les supérieurs spatulés, rétus, maculés de rouge. 35. PÉLARGONIER A FEUILLES FENDUES. P. fissifolium; AN- prew. Z. Du Cap. Feuilles pinnées , à folioles trifides , nues, GÉRANIERS. 3o1 incisées au sommet; fleurs en ombelle simple, et à pétales obtus. Il ressemble assez au pélargonier velu. 36. PÉLARGONIER À FLEURS NOIRES. Pelargonium melanan- ion; Wiro. L,. Du Cap. Feuilles pinnées, velues, à folioles oblongues, obtuses, pinnatifides ; en automne et au printemps, fleurs en ombelle composée, à pétales linéaires, obtus, d’un brun noirätre mêlé de rouge foncé. 37. PÉLarGonIER RÉFLÉCHI. P. reflexum; Anprew. %. Du Cap. Une souche très-basse ; feuilles ternées, à folioles lobées, incisées , recourbées ; fleurs en ombelle simple, blanches, à cinq étamines : les filamens des deux étamines supérieures et les stigmates réfléchis; racine tubéreuse. 38. PÉLARGONIER À FEUILLES DE BUBON. P. bubonifolium ; ANDREW. %. Du Cap. Feuilles glabres, pinnées , à pinnules incisées, aigument lobées ; fleurs en ombelle simple, à.cinq étamines , blanches , à pétales émarginés : les deux supérieurs maculés de pourpre à la base. 39. PÉLarGoniER poitu. P. pilosum; ANorew. %. Du Cap. Racine rapacée ; feuilles pinnées , incisées , hérissées comme toute la plante ; fleurs en ombelle simple de quatre à six, à cinq étamines; pétales presque linéaires. 4o. PÉLARGONIER À FEUILLES DE PIMPRENELLE. P. selinum ; Anxprew. Z. Du Cap. Feuilles pinnées, à folioles alternes, laciniées; fleurs en ombelle simple, les deux pétales supé- rieurs réfléchis, les trois inférieurs concaves, connivens. 41. PÉLARGONSER caRNé. P. carneum; Wirio. Geranium pinnatifidum; Cv. Z . Du Cap. Racines rapacées; feuilles bipin- nées , glabres, à folioles lancéolées, trifides, obtuses; fleurs en ombelle un peu composée, couleur de chair, à pétales oblongs , obtus, marqués de points et de deux nervures ra- meuses d’un rouge sanguin. 42. PÉLARGONIER A FEUILLES DE CARVI. P. rapaceum; AT. 2%. Feuilles décomposées , à divisions velues; en été, fleurs en ombelle composée , à corolle papilionacée, d’un blanc in- carnat, les pétales supérieurs ponctués de rouge à la base. 43. PÉLARGONIER Épais. P. incrassatum; ANDrew. Z. Du Cap. Racine tubéreuse ; tige presque nulle; feuilles lobées- pinnatifides , glabres, à divisions obiuses, fleurs grandes, 302 GÉRANIERS. d’un rouge obseur ; les deux pétales supérieurs obcordi- formes. 6 IL. Tige nulle ou presque nulle ; racines tubéreuses. 44. PÉLARGONIER LINÉAIRE. Pelargoniunr lineare ; AXDREw, %. Du Cap. Racines tubéreuses, à tubercules très-gros; tige nulle ; feuilles lancéolées, sinuées , dentées; fleurs jaunâtres, à cinq étamines , à pétales linéaires et très-longs. 45. PÉcarGontER LOBÉ. P. lobatum; Wiro. 2%. Du Cap. Pas de tige; feuilles cotonneuses en dessous, simples et cor- diformes , ou ternées, ou quinnées, à folioles lobées, sinuées, dentées ; fleurs en ombelle composée, à pétales obovales , noi- râtres, jaunâtres à la base. 46. PÉLARGONIER LAGINIÉ. P. laciniatum; AnbrEw. Z. Du Cap. Tige nulle ; feuilles radicales longuement pétiolées , en- tières ou incisées, lobées au sommet; hampe flexueuse, fleurs en ombelle composée , à filamens des étamines recour- bés , et anthères conniventes. 47. PÉLaRGoNIER TRISTE. P. triste; Wirio. L. Du Cap. Tige presque nulle; feuilles velues, pinnées, à folioles bipinna- tifides, et divisions oblongues aiguës ; fleurs d’un vert noï- râtre, en ombelle simple, exhalant, la nuit, une agréable odeur. 48. Perarconier vou. P. pulchellum; Curr. Mac. %. Du Cap. Souche très-basse, velue; feuilles oblongues, lobées- pinnatifides , à pétiole ailé; hampe divisée; fleurs blanches, maculées de rouge au milieu des pétales. 49- PÉLARGONIER APPENDICULÉ. P. appendiculatum; Wir. %. Du Cap. Tige presque nulle; feuilles bipinnées, velues, à folioles linéaires , à stipules ovales et dilatées au sommet et adnées à la base des pétioles ; fleurs en ombelles velues. Bo. PÉLARGONIER À FEUILLES DE CAROTTE. P. flavum; Air. Geranium daucifolium; Murr. Z. Du Cap. Souche un peu caulescente ; feuilles laciniées-décomposées, à divisions velues et linéaires ; fleurs jaunâtres, en ombelle simple, les pétales supérieurs tachés, de pourpre noirâtre. Elles exhalent une odeur agréable pendant la nuit. De | ot. à GÉRANIERS. 303 ÿ IT. Plantes herbacées, ou sous-ligneuses. 51. PÉLARGONIER À FEUILLES D'oNAGRE. Pelargonium œnothe- re ; Wiczp. %. Du Cap. Tige herbacée, redressée ; feuilles oblongues, lancéolées, obtuses, dentées, cotonneuses et blanchâtres ; fleurs violacées, à calice grand, sur des pédon- cules pauciflores, filiformes et longs. 52. PÉLARGONIER À FEUILLES DE CHAMÉDRIS. P. chamædrifo- lium; Wirco. %. Du Cap. Tige penchée ; feuilles ellipti- ques, obtuses, dentées , pubescentes et blanchâtres ; fleurs petites, blanches, à pétales de la longueur du calice , tachés de rouge-sanguin à la base ; pédoncules ordinairement à deux fleurs. 53. PéLarconter ovae. P. ovale; Wirio. %. Du Cap. Tige grêle, faible, tortueuse, couchée; feuilles très-longuement pétiolées, ovales, aiguës, dentées, blanchâtres; fleurs d’un rose pâle, sur des pédoncules ordinairement triflores. 54. PÉLARGONIER TRICHOSTOME. P. trichostomon ; Wiuiv. B. Du Cap. Tige droite, sous-frutiqueuse ; feuilles elliptiques arrondies , obtuses, crénées, rugueuses ; fleurs incarnates, à pétales supérieurs un peu arrondis, sur des pédoncules ordi- nairement triflores. 55. PÉLARGONIER BLATTAIRE. P. blattorium. Wir. F. Du Cap. Tige droite, sous-frutiqueuse ; feuilles un peu arrondies, obtuses, blanchätres, soyeuses, plissées; fleurs d’un violet pâle, à pétales supérieurs , arrondis sur des pédoncules mul- tiflores. 56. PÉLARGONIER ÉRIOSTÉMON. P. ertostemon. Wirip. Gera- nium ovatum; Cavax. PB. Du Cap. Tige droite, sous-fruti- queuse; feuilles elliptiques, arrondies, obtuses, crénelées , soyeuses; fleurs blanches, grandes, à pétales supérieurs obovales, aigument émarginés. 57. PÉéLarconiER ÉLÉGANT. P. elegans; Wirco. F. Du Cap. Tige droite, sous-frutiqueuse ; feuilles elliptiques , arrondies, aigument dentées, obtuses, raides, glabres; fleurs d’un blanc rosé , à pétales tous obovales, sur des pédoncules mul- tiflores ; sept étamines fertiles. 53. PELARGONIER stiPuLACÉ. P. stipulaceum ; Wizo. F. 304 GÉRANIERS. Da Cap. Tige très-courte , couverte de rudimens de stipules linéaires, subulées et bifides; feuilles oblongues, obtuses , un peu cordiformes, incisées, dentées, velues; fleurs sur des pédoncules pauciflores. 59. PéLARGONIER ARTICULÉ. Pelargonium articulatum ; Wizzo.P. Du Cap. Tige à peine haute d’un pouce, couverte de stipules écailleuses, brunes et arrondies; feuilles très- longuement pétiolées, réniformes, à cinq lobes, velues, les lobes un peu tribolés ; pédoncules pauciflores. Go. PÉLARGONIER ALLONGÉ. P. tabulare; Wirro. Geranium elongatum. Cavax. Tige droite, ou un peu couchée; poilue hispide ; feuilles réniformes, un peu rudes et glabres, à cinq lobes obtus et dentés au sommet; fleurs blanches ou jau- nâtres, sur des pédoncules ordinairement triflores. Gr. PÉLARGONIER RÉNIFORME, P. reniforme ; ANDREwW. F. Du Cap. Tige frutiqueuse, un peu charnue; feuilles réniformes, cotonneuses, crénelées, dentées ; fleurs d’un pourpre livide, à sept étamines , en ombelle pauciflore. G2. PÉLARGONIER PIED DE LION. P. alchimilloides ; Win. %. Du Cap. Tige diffuse, velue; feuilles cordiformes, pal- mées, à cinq lobes, dentées, velues ; fleurs blanches ou car- nées, à stigmate sessile, sur des pédoncules pauciflores. 63. PÉLARGONIER BLANC. P. canum; PERS. Geranium tomen- tosum. AxDREW. F. %. Du Cap. Feuilles ovales, plissées, dentées, cotonneuses ; fleurs à cinq étamines, dont les deux supérieures à filamens roulés et ciliés ; pétales supérieurs très- larges et ovales ; pédoncules triflores. 64. PÉLARGONIER QUINNÉ. P. quinatum ; ANDREwW. F. Du Cap. Tige frutiqueuse , angulée ; feuilles alternes, à cinq parties , les folioles tridentées au sommet ; fleurs à calice très-grand, ouvert en étoile , sur des pédoncules droits et uniflores. 65. PÉLARGONIER INODORE. P. inodorum ; Wirro. . Du Cap. Tige cylindrique; feuilles ovales-cordiformes , obtusément lobées ; fleurs en ombelle multiflore et en tête. 66. PÉLARGONIER TRÈS-0 DORANT. P. odoratissimum ; Air. %. Du Cap. Tige basse; feuilles cordiformes un peu arrondies, très - molles; pédoncules ordinairement terminés par cinq fleurs petites et blanches. 67. PÉLARGONIER FILIFORME. P. grossularioïdes; Air. %. GÉRANIERS. 305 Da Cap. Tige très-glabre, couchée, tétragone; feuilles cor- diformes, un peu arrondies, incisées, dentées, linéées ; fleurs très-petites, d’un rouge pâle, sur des pédoncules filiformes et ordinairement biflores: 68. PéLarconter coucré. Pelargonium procumbens; ANbrEw. %. Lieu....?Tige couchée; feuilles cordiformes, un peu lohées, crénelées-dentées ; fleurs petites, ordinairement au nombre de deux sur des pédoncules axillaires; les deux pétales su- périeurs blancs, les trois inférieurs rougeâtres, tous cinq maculés dans le milieu. + "115% 69. PérarcoNteR À CÔTE. P. anceps; Atr. %. Du Cap{Tige ancipitée, à trois angles, glabre comme toute la plante ; feuilles cordiformes, un peu arrondies, obtusément lobées ; fleurs petites, rougeâtres, en ombelle multiflore et un peu en tête. 70. PÉLARGONIER A FEUILLES DE GUIMAUVE. P. althæoïdes ; Win: @'. Du Cap: Tige rameuse; feuilles ovales, cordi- formes, velues , dentées, trilobées , sinuées au sommet ; fleurs d’un pourpre foncé , à pétales de la longueur du calice ; les supérieurs bordés de blanc; pédoncules multiflores. 71. PÉLARGONIER A FEUILLES D’ALCÉE. P. alceoïides ; L: P. colombinum; Wuxv.%. DuCap.Tige couchée, velue; feuilles multifides , trois ou quatre fois ternées; fleurs marquées de deux taches pourpres. 72: PELARGONIER À FEUILLES DE CORONOPE. P. coronopifo- lium. Wuio. F. Du Cap. Tige sous -frutiqueuse , redressée ; feuilles linéaires -lancéolées , incisées, dentées au sommet, blanchâtres en dessous ; fleurs d’un violet pâle et uniformes à pétales supérieurs obovales ; pédoncules pauciflores. 73. PELARCONIER CAPILLAIRE. P: capillare; Wuxio. F. Da Cap. Tige sous-frutiqueuse; feuilles lancéoléés, profondé- ment pinnatifides, pubescentes; pédoncules ordirairement biflores, très-longs, capillacés ; du reste il ressemble au pré- cédent. 74. PELARGONIER TRICOLORE. P. tricolor; Wirro. P, Piola- rium ; JacQ. BR. Du Cap. Tige d’un pied, droite, sous-fruti- queuse; feuilles lancéolées, velues, blanchâtres, incisées, dentées, presque trifides ; fleurs sur des pédoncules‘ordinai- rement triflores ; à pétales obovales, les trois inférieurs d’un 4. 20 306 GÉRANIERS. blanc pur, les deux supérieurs d’un rouge noirâtre, maculés de noir à la base. . 72+ PÉLARGONIER,A FEUILLES DE SENECON. Pelargonium sene- cioides ; AIT. ©. Du Cap. Tige herbacée; feuilles bipinnatifi- des-laciniées ; fleurs sur des pédoncules ordinairement triflo- res , blanches, à pétales supérieurs maculés à la base, à calice et inyoluere obtus. | 96: PÉLARGONIER À FEUILLES, DE MYRRHIS. D, myrrhifolium ; Wazo.P. betonicum; Jaco. ©. Du Cap. Tige de deux pieds ; un peu raboteuse; feuilles ternées, pinnatifides, dentées, lesShpérieures bipinnatifides ; fleurs blanches teintes de rouge pâle, à quatre: pétales et cinq étaminés, peu nombreuses. 97e PELARGONIER LACÉRÉ. P.lacerum; Wu. @. Du Cap. Tige velue ; feuilles, bipinnatifides, à divisions lancéolées, obtuses, dentées au sommet ; fleurs grandes, couleur de chair, surdes pédoncules pauciflores .… ‘28: PÉLARGONIER!A PLUSIEURSITIGES. P; mule: Wizo.æ. Du:Cap. Tige penchée; glabre; feuilles presque bipinnatifides, dentfes ; fleurs à quatre pétales, violacées, les deux pétales supérieurs veinés, maculés et pointillés ; pédoncules muki- flores. 79: PÉLARGONIER A FEUILLES DE ,CORIANDRE. P. coriandrifo- Lum; Wusos @. DuCap. Tige de deux pieds, lisse; feuilles bipinnées , à folioles pinnaüfides, linéaires; fleurs blanches, teintes.d'un rouge pâle, à cinq étamines, ordinairement à quatre pétales, sur des pédoncuies le plus souvent wriflores: .: 80. PÉLARGONIER A, FEUILLES DE CADCALIDE. P. caucalifolium; Wa. 2%. Du Cap. Tige velue; feuilles bipinnées, ä/folioles pinnatifides, Lnéaires,;. fleurs à sept étamines et à quatre pétales ; du reste il ressemble au précédent. Six PÉLARGONIER TRÈS-PETIT, P. minimum ; WMV 1110. %. Du Cap. Tige droite, glabre, de deux ou trois pouces de lon- gueur,; feuilles bipinnées, longuement pétiolées, à folioles oblongues ; fleurs ordinairement au nombre de quatre sur chaqne pédoncule. ç né Feuilles non divisées et noñ ahguleuses. 82: Fe GLAUQUE. P. glaucum; e Geranium lan- ceolatum; Cay. P. Du Cap. Tige de deux pieds; feuilles lan- GÉRANIERS. 307 céolées ,très-entières , acuminées, glauques comine toute la plante, munies de stipules courtes et subulées; fleurs blan- ches, en ombelles pédonculées, à pétales supérieurs tachés de pourpre ; pédoncules ordinairement biflores. 83. PÉLARGONIER A FEUILLES VARIABLES. Pelargonium di- versifolium; Wiro. F. Du Cap. Tige très-rameuse; feuilles lancéolées, très-entières ou ternées, glauques , les inférieures dentées ; fleurs comme le précédent, mais plus petites. 84. PÉLARGONIER À FEUILLES DE BOULEAU. P. betulinum ; Air. B. Du Cap. Tige de trois à cinq pieds ; feuilles ovales, lisses, inégalement dentées ; fleurs grandes, blanches, en ombelle pauciflore ; pétales supérieurs striés de pourpre. 85. PÉLARGONIER ACIDE. P. acetosum; Air. F. Du Cap. Tige droite, un peu faible; feuilles obovales , crénées ,gla- bres, charnues ; fleurs d’un blanc carné uniforme , à pétales longs, oblancéolés. $ V. Feuilles angulées, lobées ou palmées. 86. PÉLARGONIER GRIMPANT. P. scandens; Wiizo. F. Du Cap. Tige haute, forte, non grimpante, mais à rameaux flexueux et recourbés ; feuilles presque rondes, obtusément lobées , crénelées, zonées ; fleurs d’un rose écarlate, un tiers plus grandes que les précédentes, à pétales linéaires de la largeur des divisions calicinales ; pédoncules multiflores. 87. PÉLARGONIER STÉNOPÉTALE. P. stenopetalum; Wirzv.F. Du Cap. Tige d’un pied, ferme; feuilles un peu arrondies, obtusément lobées, crénelées, zonées ; fleurs d’un rouge foncé et violacé, à pétales très-étroits, linéaires , plus étroits que les divisions calicinales ; pédoncules multiflores. 88. PÉLARGONIER HYBRIDE. P. hybridum ; Winivo. P. coc- cineum; Eur. M. Du Cap. Tige courte, épaisse; feuilles arrondies, obtusément lobées, crénelées, sans taches; fleurs d’un bel écarlate foncé , à pétales linéaires cunéiformes, plus larges que les divisions calicinales, les deux supérieurs noi- râtres à la base; pédoncules multiflores. 59. PÉLARGONIER À ZONES. P. zonale; Wirxo. F. Du Cap. Tige de quatre à six pieds, rameuse; feuilles cordiformes-or- biculaires, obtusément lobées, dentées, zonées; fleurs rou- ges, en ombelles multiflores. 308 GÉRANIERS. 90. PÉLARGONIER TACHANT. Pelargonium inquinans ; Air. B._ Du Cap. Tige de quatre à six pieds, grosse et charnue ; feuil- les orbiculaires, réniformes, presque indivisées, crénelées , cotonneuses et visqueuses; fleurs écarlates, sans taches, en ombelles multiflores. O1. PELARGONIER HÉTÉROGAME. P. heterogamum; Air. P. rubescens ; Horrur. F. Du Cap. Tige droite, frutiqueuse ; feuilles presque orbiculaires, incisées-dentées ; fleurs en om belle maltiflore, à six étamines fertiles, d’un rouge pâle. 92. PÉLARGONIER A FEUILLES RASSEMPLÉES. P. monstrum , seu monstrosum ; Air. F. Lieu......? Tige peu élevée, épaisse; feuilles orbiculaires réniformes , obtusément lobées , crispées, plissées, chiffonnées ; fleurs d’un pourpre léger, en ombelle serrée; pétales étroits. 93. PÉLARGONIER À TIGE ÉPAISSE. P. crassicaule; Air. F. Afrique. Tige de huit à dix pouces, charnue, rameuse, lisse; feuilles réniformes, obacuminées; fleurs à pétales ovales, obtus, en ombelle multiflore ; cinq étamines. 9{+ PÉLARGONIER OMBILIQUÉ. P. peltatum; Air. F,. Du Cap. Tige faible, à rameaux anguleux ; feuilles à cinq lobes, très- entières, charnues , peltées ; fleurs purpurines , en ombelles pauciflores. 95. PÉLARGONIER 4 FEUILLES D’IVA. P. latcripes ; Air. R. Du Cap. Tige faible, à rameaux cylindriques; feuilles cordi- formes, à cinq lobes, charnues, un peu dentées ; fleurs pur- purines, en ombelle multiflore. Il diffère du précédent par ses rameaux cylindriques et ses feuilles plus grandes et un peu dentées. 06. PÉLARGONIER TÉTRAGONE. P. tetragonum; Air. Gera- nium carnosum; Lis. Geranium trigonum; Scor. Tiges droites, nombreuses, à rameaux charnus et tétragones ; feuilles velues, arrondies , trilobées, zonées ; fleurs purpu- rines, à quatre pétales, les deux supérieurs fort grands et striés; pédoncules biflores. 97: PÉLARGONIER CORDIFORME. P. cordatum; Ar. Gera- nium cordifolium; Cav. F. Du Cap. Tige de quatre à cinq pieds , rameuse ; feuilles cordiformes , aiguës , dentées; fleurs assez grandes, d’un beau rouge, en ombelle multiflore ; les pétales inférieurs linéaires et aigus. — GÉRANIERS. 309 98. PÉLARGONIER A FEUILLES CAPUCHONNÉES. Pelargonium cu- cullatum; Air. F. Du Cap. Tige de quatre à cinq pieds; feuilles réniformes , capuchonnées, dentées ; fleurs d’un violet bleuâtre, en ombelle ordinairement bi Are. 99- FA EM ANGULEUX. P. angulosum ; Air. Geranium acerifolium ; Cav. F. Du Cap. Tige de trois à quatre pieds ; feuilles arrondies , capuchonnées, anguleuses, dentées ; fleurs d’un violet bleuâtre , striées de pourpre foncé, en ombelle multiflore. 100. PÉLARGONIER TRÈS - BEAU. P. formosissimum ; Morr Par. P. Du Cap. Tige de trois à quatre pieds; feuilles à cinq lobes dentés, à pétioles velus ; bractées ovales ; fleurs d’un blanc incarnat, en ombelle multiflore. 101. PÉLARGONIER À FEUILLES D’ÉRARLE. P, acertfolium ; AIT. Geranium citriodorum ; Cav. F. Du Cap. Tige de deux à trois pieds ; feuilles palmées, à cinq lobes, dentées , cunéi- formes à la base, pubescentes des deux côtés, les inférieures indivisées et cunéiformes ; fleurs rouges, striées de pourpre, en ombelle de cinq ordinairement. 102. PÉLARGONIER DE BEaurorr. P. beaufortianum ; Pers. PB. Du Cap. Tige de deux à trois pieds ; feuilles à cinq lobes, dentées, mucronées, tronquées à la base, les florales eunéi- formes; fleurs d’un beau pourpre, portées sur des pédoncules glabres. Peut-être est-ce une variété du précédent. 103. PÉLARGONIER PAPILIONACÉ. P. papilionaceum; Win. PR. Du Cap. Tige de quatre à cinq pieds ; feuilles arrondies, cordiformes, angulées; fleurs en ombelle multiflore , les deux pétales supérieurs obovales , deux fois plus longs que le calice, striés de pourpre, les trois inférieurs linéaires , deux fois gs courts que le calice. 104. PÉLARGONIER A FEUILLES DE CORTUSE. P. cortusæfolium ; Arr. Ph. D’Afrique. Feuilles cordiformes, incisées , lobées, ondulées , obtusément dentées, à stipules subulées; tous les pétales obovales et rétus, les deux supérieurs un peu plus larges. 105. PÉLARGONIER À ZONE NOIRE. P. fuscatum; Wirzo. D. Du Cap. Feuilles cordiformes , à cinq lobes , les supérieures un peu palmées, dentées , zonées ; fleurs en ombelle quadri- flore, les deux pétales supérieurs ovales, pourpres , striés de 310 GÉRANIERS. noirâtre, les trois inférieurs moins larges, blancs, roses au sommet. 106. PÉLARGONIER ÉTALÉ. Pelargonium patulum ; Wiuiv. B. Du Cap. Feuilles cordées, réniformes , incisées-lobées, glau- ques , aigument dentées , celles du sommet sessiles; pédoncules biflores ; fleurs incarnates, à pétales lancéolées-cunéiformes, obtus, les deux supérieurs tachés de rouge sanguin à la base ; six étamines fertiles. 107. PÉLARGONIER A GRANDES FLEURS. 2. grandiflorum ; Wizco. PF. Du Cap. Tige et rameaux articulés-renflés ; feuilles glabres, comme toute la plante, un peu glauques, palmées, à cinq lobes, dentées, les lobes aigus et divergens ; fleurs blanches, les deux pétales supérieurs obovales, striés de san- guin à la base ; pédoncules triflores. 108. PÉLARGONIER À FLEURS PANACHÉES. P.variegatum;WiLLp. B. Du Cap. Feuilles glauques, à cinq lobes trifides et dentés ; pédoncules ordinairement biflores; fleurs grandes, panachées; stipules larges, cordiformes. 109. PÉLARGONIER coTYLÉDON. P. cotyledonis ; Wizzo. B. Du Cap. Tige nue, épaisse, rameuse, charnue, d’un pied ; feuilles cordiformes, peltées , rugueuses, pubescentes, coton- neuses en dessous, réticulées-veinées ; fleurs en ombelle composée , à pétales obronds, presque égaux. 110. PÉLARGONIER A CROCHET. P. pechinatum; Wir. Hamatum ; JacQo. . Du Cap. Tige épaisse, charnue, hé- rissée de stipules persistantes et épineuses , formant des cro- chets courts et réfléchis vers le bas ; feuilles ovales-cordifor- mes, un peu lobées, crénelées; fleurs en ombelle multiflore, d’un blanc rosé, à pétales obovales , les deux supérieurs ma- culés de pourpre à la base. 111. PÉLARGONIER AUSTRAL. P. australe; Wir. F. Nou- velle-Hollande. Tige courte, à jeunes rameaux menus et velus; feuilles cordiformes , un peu lobées , velues en dessous ; fleurs en ombelle multiflore et en tête, blanches ou carnées , à pé- tales presque égaux , les deux supérieurs linéés et maculés de pourpre. 112. PÉLARGONIER A FEUILLES DE VIGNE. P. vitifolium ; Au. Bb. Du Cap. Tiges droites, rameuses ; feuilles cordiformes GÉRANIERS. 311 trilobées, un peu rudes ; fleurs en tête, d’un rouge pâle, striées de rouge plus foncé. 113. PÉLARGONIER À FLEURS EN TÊTE. Pelargonium capitatum ; Ait. Geranium rosa; Horruz. F. Du Cap. Tiges faibles, dif- fuses, velues ; feuilles cordiformes, lobées, ondulées, molles, exhalant une assez agréable odeur de rose; fleurs rougeîtres ou roses , en têtes. 114. PÉLARGONIER cLOTINEUX. P. glutinosum ; Air. Gera- nium viscosum ; CA. Geranium cratægifolium ; Roru. F. Du Cap. Tige de cinq à six pieds ; feuilles cordiformes , hastées, à cinq angles, visqueuses; fleurs en ombelle pauciflore, d’un rose rougeâtre , striées de rose plus foncé. 115. PÉLARGONIER mispide. P. hispidum; Wiuto. F. Du Cap. Tige de deux pieds; feuilles palmées, denticulées, cotonneuses , hispides ; fleurs petites, en ombelle multiflore et paniculée. 116. PÉLARGONIER coToNNEUx. P. tomentosum; Wiro. Geranium fragrans ; Hort. Axcr. F. Du Cap. Tige velue, rameuse ; feuilles velues, très-molles , cordiformes, hastées, à cinq lobes ; fleurs en ombelle multiflore un peu paniculée, blanches , à pétales lancéolés , striés de pourpre; étamines à filamens pourpres et anthères orangées. 117. PÉLARGONIER A FEUILLES DE GROSEILLIER. P. ribifolium ; Wiro. P. Du Cap. Feuilles plus petites que dans le précé- dent, cordiformes, hastées, un peu à cinq lobes, rudes; fleurs en ombelle multiflore, blanches ; filamens des éta- mines blancs. 119. PÉLARGONIER A FEUILLES DE CHÊNE. P. quercifolium ; Air. Geranium therebinthinaceum; Murr. F. Du Cap. Tige de trois à quatre pieds; feuilles cordiformes pinnatifides, crénelées, à sinus arrondis ; fleurs petites, en ombelle ordi- nairement multiflore, à filamens des étamines redréssés au sommet. 119. PÉLARGONIER A ODEUR FORTE. P. graveolens ; Atr. Ge- ranium therebinthinaceum; Cav. PF. Du Cap. Tige de trois à cinq pieds , très-rameuse ; feuilles palmées, à sept lobes, les divisions oblongues , obtuses , roulées sur les bords; fleurs en ombelle multiflore, un peu en tête, d’un blanc pourpré, striées de pourpre. 312 GÉRANIERS. 120. PÉLARGONIER RUDE. Pelargonium asperum; Wuvo. Ge- rantum radula ; Rora. F,. Du Cap. Feuilles palimées, à sept lobes, à divisions oblongues, obtuses, crispées-denticulées et très-rudes sur les bords; ordinairement cinq fleurs en om- belle un peu en tête ; involucre ovale, grand, aigu. 121. PÉLARGONIER BAUMIER. P. balsameum; Wuiv. B. Du Cap. Feuilles palmées, à cinq lobes, cunéiformes à la base, les divisions Jancéolées, largement dentées ; fleurs en ombelle pauciflore, incarnates, les deux pétales supérieurs linéés et pouctués de pourpre sanguin à la base. 122. PÉLARGONIER RaDULA. P, radula ; Wixp. Geranium revolutum ; JacQ. M. Du Cap. Tige de trois à quatre pieds; feuilles palmées - pinnatifides, rudes, roulées sur les bords , à divisions linéaires ; fleurs d’un beau rose, en ombelle pau- ciflore. 123. PÉLARGONIER DENTICULÉ. P. denticulatum; Wiuuo. D. Du Cap. Tige de deux à trois pieds , droite; feuilles palmées , bipinnatifides, visqueuses, à bords plans, et à divisions b- néaires et ondulées ; fleurs en ombelle pauciflore, d’un rouge rose. $ VI. Feuilles trifides et ternées. 124. PéLanconiER BicoLorE. P. bicolor; Air. P. Du Cap. Tige velue , peu rameuse ; feuilles cordiformes à la base, à trois lobes profonds, dentés, ondalés, velus ; fleurs en om- belle multiflore, à pétales cunéiformes, obtus, pourpres, bordés de blanc. j 120. PÉLARGONIER A CINQ TACHES. P. quinquevulnerum ; AN- DREW. D. Du Cap. Tige de huità neuf pouces, sous-frutiqueuse; feuilles ternées, hispides, à folioles multifides; stipules larges, acuminées ; fleurs en ombelle ordinairement malti- flore , d’un pourpre noirâtre , à pétales bordés de rouge pâle. 126. PÉLARGONIER DES Canaries. P. canariense ; Wizzv. PB. Des Canaries. Tige sous-frutiqueuse ; feuilles triparties, den- tées au sommet ; sur chaque pédoncule deux fleurs à cinq étamines et à quatre pétales. 127. PÉLARGONIER A TROIS POINTES. P. tricuspidatum ; Air. B. Du Cap. Tige droite, de deux pieds; feuilles tricuspidées, le lobe du milieu plus long, légèrement denté , la côte de des- À GÉRANIERS. 313 sous muriquée ; fleurs blanchâtres ou légèrement carnées , sur despédoncules biflores. 128. PÉLARGONIER À FEUILLES RUDES. Pelarsonium scabrum ; B.A1r. Du Cap. Tige de deux pieds, droite, ramense ; feuil- les cunéiformes, semi-trifides, rudes , à lobes lancéolés, là- chement dentés ; fleurs blanches , en ombelle pauciflore. 129. PÉLARGONIER ÉPINEUX. P. spinosum; Wiiro. F. Du Cap. Feuilles cunéiformes , trifides, dentées , à stipules et pétioles persistans et devenant épineux; fleurs en ombelle com posée et pau ciflore. 130. PÉLARGONIER RALDE. P. rigidum; Wirio. F. Du Cap. Tige de deux pieds ; feuilles arrondies, légèrement trilobées, obtuses, très-rudes, planes, crispées et denticulées sur les bords ; fleurs en ombelle multiflore, blanches, à pétales oblongs, les deux supérieurs marqués à la base de deux li- gnes violacées. 131. PÉLARGONIER CRÉPU. P. crispum ; Wirzp. F. Du Cap. Tige de deux à trois pieds ; feuilles distiques, cordiformes- arrondies, trifides, ondulées-plissées, rudes et dentées, exhalant une odeur de mélisse ou de citron ; fleurs violacées, sur des pédoncules ordinairement biflores. 132. PÉLARGONIER A FEUILLES D’HERMANNIE. P. hermanifo- lium; Wiuro. Geranium citriodorum; Cav. F. Du Cap. Tige de deux à trois pieds ; feuilles plus petites que dans le pré- cédent, cunéiformes, distiques , rudes, plissées, incisées- dentées au sommet, exhalant la même odeur; fleurs rou- geâtres , sur des pédoncules biflores. 133. PÉLARGONIER ADULTÉRIN. P. adulierinum; Air. P. cur- sisi; Horruz. P. Du Cap. Tige de deux pieds, rameuses; feuilles cordiformes , ondulées , velues, trilobées, très-molles ; fleurs grandes, violacées, sur des pédoncules ordinairement à deux fleurs. 134. PÉLARGONIER SEMI-TRILOBÉ. P. semi-trilobum; Wir. 5. Du Cap. Feuilles un peu arrondies, trifides, planes, ve- lues , à lobes divariqués , dentés au sommet; fleurs d’un in- carnat pâle, les deux pétales supérieurs striés de rouge san- guin à la base; pédoncules ordinairement à deux fleurs. 135. PÉLARGONIER TRIFIDE. P. tripartitum; Wiiro. P. tri- fidum ; JacQ. B. Du Cap. Tige rameuse , à rameaux grèles; 314 GÉRANIERS. feuilles inférieures trilobées , celles du sommet ternées ; feuilles à lobes cunéiformes, dentés et un peu incisés au sommet : fleurs d’un blanc jaunâtre , à pétales allongés, les deux su- périeurs émarginés et maculés de pourpre ; pédoncules ordi- nairement à trois fleurs. 136. PÉLARGONIER ÉCLATANT. Pelargonium fulzidum ; Wuro. FR. Du Cap. Tige épaisse, charnue, cassante ; feuilles ternées, à folioles sessiles , incisées, dentées, celle du milieu allongée, pinnatifide; fleurs écarlates, en ombelle multiflore et géminée. 137. PÉLARGONIER GoUTTEUX. P. gibbosum; Wnio. F. Du Cap. Tige de quatre à cinq pieds, renflée aux’articulations ; feuilles ternées, à folioles obtuses , incisées - dentées, celle du milieu cunéiforme, pétiolée, trifide; fleurs verdâtres , un peu odorantes, en ombelle multiflore. 138. PELARGONIER SANS sTiPuLES. P. exstipulatum; Arr. Ge- ranium suave ; Hort. ANGL. F. Du Cap. Tige de deux à trois pieds, très-ramense; feuilles cordiformes, triparties , lobées » dentées, blanchâtres ; stipules presque nulles ; fleurs d’un pourpre pâle, en ombelle pauciflore. 139. PÉLARGONIER TERNÉ. P. ternatum; Wiio. P. Du Cap. Tige hispide ; feuilles alternes, opposées sur les jeunes rameaux , ternées , capuchonnées , rudes, à folioles sessiles , cunéiformes , incisées-dentées ; fleurs carnées, sur des pédon- cules ordinairement uniflores. 140. PÉLARGONIER LiSSE. P. lœvigatum; Wivo. F. Du Cap. Tige faible ; feuilles ternées , glauques, glabres, à fo- lioles trifides , cunéiformes , leurs divisions linéaires-lancéo- lées ; fleurs blanchâtres, sur des pédoncules ordinairement biflores. 141. PÉLARGONIER FRAGILE. P. fragile; Avr. F. Du Cap. Tige et rameaux articulés, très -cassans ; feuilles ternées , charnues , incisées-dentées, à folioles sessiles , cunéiformes, l'intermédiaire tripartie et allongée; fleurs jaunâtres, en ombelle multiflore. 142. PÉéLarGoNER INGISÉ. P. incisum ; Win. P. Du Cap. Feuilles d’un vert noirâtre, ternées , à folioles sessiles, tri- parties, multifides-laciniées ; fleurs en ombelle multiflore , blanches, à pétales linéaires , spatulés, les deux supérieurs maculés de pourpre à la base. GÉRANIERS. 315 $ VIT. l'euilles pinnatifides et pinnées. 143. PfLarconter cHARNU. Pelargonium carnosum ; Wirro. PB: Du Cap. Tige d'un pied, épaisse, charnue, cassante ; feuil- les sinuées-pinnatifidgs, à divisions oblongues, obtuses , inci- sées dentées au sommet ; fleurs en ombelle multiflore, blan- ches, à pétales linéaires. 144. PÉLARGONIER À FEUILLES CORNUES. P. ceratophyllum ; Air. F. Du Cap. Tige courte, grosse, charnue ; feuilles pin- nées , à pinnules écartées, charnues, cylindriques , les di- visions canaliculées, un peu trifides; fleurs en ombelle mul- üflore , blanches , à pétales égaux , lancéolés. 145. PÉLARGONIER TÉRULACÉ. P. ferulaceum; Wuxo. F. Du Cap. Tige épaisse, charnue; feuilles pinnées, à folioles incisées-dentées, ondulées; fleurs en ombelle mulüflore, à pétales de la longueur du calice. 146. PÉLARGONIER ALTERNE. P. alternans ; Wir. P. alter- natim-pinnatum; W Env. F. Du Cap. Tige charnue ; feuilles pinnées, à folioles pétiolées, presque opposées , cunéifor- mes , incisées-dentées au sommet ; fleurs en ombelle pauci- flore , blanche, les deux supérieures avec deux lignes rouges vers le sommet. $ VIII. Feuilles décomposées et sur-décomposées. 147. PÉLARGONIER À FEUILLES DE CRITHMUM. P. crithmifo- lium ; Swra. P. paniculatum ; JacQ. F. Du Cap. Tige char- nue; feuilles bipinnées, charnues, dilatées et incisées au sommet ; fleurs en ombelle multiflore , à pétales obtus, les supérieurs crispés à la base. 148. PÉLARGONIER TRÈS-RAMEUX. P, ramosissimum ; Wiruo. D. Du Cap. Feuilles bipinnées, à folioles un peu arrondies ; fleurs en ombelle pauciflore, presque paniculées. 349. PÉLARGONIER À FEUILLES D’AURONE. P. abrotanifolium ; Wuo. B. Du Cap. Tige basse, charnue ; feuilles digitées- pinnées, à folioles linéaires , trifides ; fleurs en ombelle pau- ciflore, pourpres. 150. PÉLARGONIER FRUTIQUEUX. P. fruticosum; Wirro. P. Du Cap. Tige ligneuse ; feuilles bipinnées, décomposées , gla- bres , à folioles linéaires ; fleurs sur des pédoncules biflores. 316 GÉRANIERS, 151. PÉLARGONIER HÉRISSÉ. Pelarsonium hirtum ; Wii. P. . Du Cap. Tige écailleuse, charnue, couchée ; feuilles bipinnées, sur-décomposées , velues, à folioles linéaires et obtuses ; fleurs en ombelle multiflore. 152. PÉLARGONIER À FEUILLES MENUES, P. tenuifolium ; Ar, B. Du Cap. Tige basse , charnue , à rameaux florifères grêles; feuilles décomposées , pinnées-multifides, linéaires, velues ; fleurs en ombelle multiflore, d’un pourpre lilas léger , à pé- tales presque égaux , les supérieurs plus rouges à leur base. Tels sont les pélargoniers reconnus par les botanistes comme devant former espèce. Mais la culture et les fécondations hybrides en ont fourni un grand nombre de variétés, qui, sous le rapport des formes et des couleurs, échappent à toutes les classifications et ne peuvent se rapporter avec cer- titude à aucune espèce. On en obtient encore tous les jours de nouvelles, ce qui jette dans leur nomenclature le même ar- bitraire et le mème désordre que dans celle des roses. D’ail- leurs, une partie de ces variétés ne sont qu’accidentelles , même sur le même individu , et ne sont que le résultat d’un développemert extraordinaire produit par la chaleur, les couches et les engrais avec lesquels quelques jardiniers en- graïssent ces plantes, si on peut se servir de cette expression. Nous allons néanmoins citer celles qui nous ont paru les plus belles et les plus constantes. Pelargonium depres- sum, affine, daucoïdes, saniculæfolium, africanum, bulla- tum, longicaule, anemonœæÿfolium, roseum , marginatunr, formosissimum , suaveolens ; et parmi les nouvelles : Pelargo- nium speciosum, blanc strié de poupre ; speciosissimum, lilas bleuâtre, largement strié de pourpre; reginæ, fleurs blan- ches, très-grandes, maculées de pourpre; elegans maximum, d’un blanc pur, largement maculé ; macranthon , d’un blanc pur, maculé; candidissimum , d'un blanc très — pur ; banis- teri, d’un violet tendre ou purpurin; amænum, d'un pour- pre violet clair, maculé de blanc ; involucratum maximum, d’un blanc pur ou légèrement rosé, ou pourpre; rubescens, d’un beau rose , les pétales inférieurs plus pâles; andrewsia- num , pétales supérieurs pourpres, les inférieurs roses; bank- sianum, d'un rose purpurin; pavoninum, rose, à pétales inférieurs plus pâles; daveyanum, d'un pourpre foncé réti- GÉRANIERS. 317 culé de brun et de fauve ; cœlestinum , les pétales supérieurs d’un cramoisi pâle, les inférieurs un peu violâtres ; bristo- lianum, d’un rouge pâle et violâtre; losadianum, d’un lilas pâle ; beyleyanum, d’un rose lilas ou blanc ; majestuosum , à fleurs purpurines ; colvilit, pourpre, à péiales inférieurs plus pâles; venustum, d’un blanc rosé; wellsianum, d’un cramoisi vif, bordé de bleu; solubile , d’un rose violacé ; muliinerve, d’un rose purpurin ; husseyanum, pourpre, les pétales inférieurs plus clairs; decorum , d’un rose violacé ; amabile , d’un carmin vif; rutilans , d’un rose très-vif, tirant un peu sur le roux doré; carnescens, couleur de chair; grandidentatum magnoflore, d’un blanc pur et brillant; atroviolaceum, d’un violet brunâtre ; allenit violaceum, d’un pourpre foncé, les pétales inférieurs bleuâtres. Enfin nous cultivons encore les variétés : Laxiflorum, ru- beum , spectabile roseum , brightianum , floridum grandiflo- rum, coronatum , varians , tlliciens, ardens, comptontanum , deltoïdeum , denisianum , diantiflorum , difforme , hederso- nianum , heraclifolium , scintillans, beauté superbe, com- mandeur en chef, duc de Glocester , duc de Sussex, duchesse de Glocester, Emyly, Fayry, lady Boulay, lady Clenton, Lavalette, miss Ameley, miss Rosa, royal George, royale pourpre , etes etc: ÉRODIER. Erodium ; Wniro. (Monadelphie-pentandrie.) Calice de cinq folioles égales; cinq pétales réguliers; dix fila- mens d’étamines réunis par leur base, dont cinq fertiles et cinq stériles ; cinq glandes situées à la base des étamines fer- tiles; cinq capsules monospermes, prolongées chacune par une arête barbue en dedans et se roulant en spirale à la ma- turité du fruit. y. ÉRODIER À FEUILLES ÉPAIssEs. ÆErodium crassifolium ; Air. Z. De Chypre. Tige couchée; feuilles épaisses, pinna- tifides-laciniées , à divisions linéaires ; fleurs bleues, en om- belle multiflore. f’oyez, pour la culture des érodiers , celle des géraniers. 2. ÉRODIER DES ROCHERS. E. petreum; Wixo. %. Des Py- rénées. Tige nulle, remplacée par une souche écailleuse ; feuilles presque glabres, pinnées, à pinnules pinnatifi des, les divisions lancéolées - linéaires; pétiole commun, denté 313 GÉRANIERS. entre les pinnules ; fleurs violettes , sur des pédoncules mul- tiflores, à pétales rétus, du double plus longs que le calice. Pleine terre. 3. Érontrer veLu. Erodium hirtum; Wuuo. Geranium hir- tum ; Vanc. Z. D'Égypte. Tige d’un pied, rameuse, diffuse ; feuilles presque bipinnatifides , velues ; fleurs violettes , assez grandes , maculées de pourpre foncé , sur des pédoncules mul- tiflores. 4. EroDIER GLANDULEUx. Æ. glandulosum; Wniv. E. ma- crodemum ; Cav. %. D'Espagne. Pas de tige; feuilles pin- nées; à pinnules pinnatifides , les divisions lancéolées; pé- tiole commun denté entre‘les pinnules ; fleurs d’un violet pâle, à pétales arrondis et mucronés, les deux supérieurs marqués d’une tache argentée; pédoncules multiflores. 5. Énonier MUSQUÉ. Æ. moschatum; Wizo. ©. Indigène. Tige de dix-huit pouces, striée ; feuilles pinnées, à pinnules un peu pétiolées, oblongues, incisées-dentées, exhalant, comme toute la plante , une odeur de musc légère et agréa- ble ; fleurs petites et purpurines , sur des pédoncules multi- flores. 6. ÉRODIER A FEUILLES DE GÉUM. Æ. hymenodes; Wirin. E. trilobatum ; JacQ. Geranium trifolium; Cav. Geranium crifolium; Desr. %: Barbarie. Tige droite, d’un pied, ra- meuse ; feuilles obtuses, incisées-dentées , les inférieures ter- nées, les supérieures trilobées ; fleurs blanches , assez grandes, veinées de pourpre, sur des pédoncules multiflores. 7. ÉRODIER INCARNAT. Æ. incarnatum ; Wiro. F. Du Cap. Souche de cinq à six pouces, frutiqueuse, garnie de rameaux beaucoup plus longs et herbacés ; feuilles rudes, cordiformes, trilobées ou triparties, dentées; fleurs grandes, belles, à pé- tales oblongs, incarnats, jaunâtres , et avec une tache cirçu- laire d’un rouge sanguin à la base. 8. ÉRODIER ARBORESCENT. Æ. arborescens ; Desr. F. Barba- rie. Tige frutiqueuse ; feuilles longuement pétiolées , cordi- formes , crénelées , un peu lobées ; fleurs à calice pentaphylle, sur des pédoncules multiflores. 9- ÉRODIER A FEUILLES DE CHAMÆDRIS. Æ. chamædrioïdes; L'Hénir. Geranium reichardi; Murk. %. De la Corse. Tige presque nulle; feuilles cordiformes , obtuses , crénelées , très- GÉRANIERS. 319 glabres ; pédoncules uniflores ; fleurs blanches, linéées de rougeàtre, ouvertes. GÉRANIER. Geranium; L. (Monadelphie- décandrie. ) Calice de einq folioles égales; cinq pétales réguliers ; dix fila- mens réunis par leur base, tous fertiles et alternativement plus longs et plus courts; cinq glandes à la base des plus longs filamens ; cinq capsules monospermes, prolongées en une arête non barbue et repliée en cercle lors de la ma- turité. ÿ Ier. Pédoncules uniflores. t. GÉRANIER ÉPINEUX. Geranium spinosum ; Wuio. P. Du Cap. Tige charnue, noueuse ; épines solitaires et raides ; pé- le F5 TA loyez la culture à la fin du genre. 2. GÉRANIER À FLEURS SESSILES. G. sessiliflorum ; Wizro. %. Des terres magellaniques. Tige nulle ; feuilles réniformes’, à sept lobes trifides ; fleurs solitaires sur des pédoncules radi- caux. 3. GÉRANIER DE SIBÉRIE. G. sibiricum; Wirro. Œ. De Si- bérie. Tiges diffuses, d’un pied, presque toutes couchées ; feuilles palmées , à cinq lobes oblongs, incisés-dentés ; fleurs blanches , striées de pourpre, sur des pédoncules longs et uuiflores géniculés dans leur milieu. = 4. GÉRANIER SANGUIN. G. sanguineum; L. %. Indigène. Tiges nombreuses, rougetres, d’un pied et demi ; feuilles à cinq parties trifides, orbiculées; fleurs d’un rouge violet, sur de longs pédoncules articulés et uniflores. Pleine terre. $ IL. Pédoncules biflores. 5. GÉRANIER TUBÉREUX. G. tuberosum; Wir. %. Italie. Tige d’un pied, droite; feuilles multiparties, à divisions linéaires, pinnatifides, obtuses; fleurs d’un bleu clair, striées , sur des pédoncules biflores. 6. GÉRANIER A FÉUILLES D’ANÉMONE. G. anemonefolium ; Wu, G, palmatum ; Cav. . De Madère. Tige frutiqueuse, droite, écailleuse ; feuilles à cinq parties, palmées!, à divi- sions bipinnatifides, dentées ; fleurs sad) d’un béau rouge , sur des pédoncules biflores. 7: GÉRANIER À GROSSES RAGINES. G. macrorhyzum; Wir. 320 GÉRANIERS. 1 %. Italie. Racine grosse, fourchue ; tige dichotome; feuilles à cinq lobes, dentées ; fleurs rouges, à pétales entiers, à calice globuleux et enflé; pédoncule biflore. Pleine terre. 8. GÉRANIER BRUN. Geraniumphœum ; L. Z. Des Alpes. Tige de deux pieds , droite , velue ; feuilles alternes , à cinq lobes dentés et incisés ; fleurs d’un brun violet, à pétales ondulés, sur des pédoncules opposés aux feuilles et solitaires. Pleine terre. 9. GÉRANIER RÉFLÉCHt. G. reflexum; L. %. Italie. Tigé d’un pied et demi; feuilles alternes, de cinq à sept lobes ridés, veloutés ; fleurs rouges, penchées; pétales réfléchis , à bords frangés et recourbés, les pédoncules alternes aux feuilles. Pleine terre. 10. GÉRANIER STRIÉ. G.. Mon Wiizo. %. Italie. Tiges nanbreuses, d’un pied et demi, cylindrique; feuilles hu sommet trilobées, les inférieures à cinq lobes, vertes et lui- santes en dessus, marquées d’une tache brune à la base des lobes ; fleurs blanches , à pétales bilobés et réticulés de veines rouges, sur des pédoncules ordinairement biflores. Pleine terre. 11. GÉRANIER D'IBÉRIE. G. ibericum ; Wizzo. Z. Ibérie, Tige velue; feuilles à sept lobes incisés dentés; fleurs à pétales trilobés, émarginés, sur des pédonceules biflores. Pleine terre. i2. GÉRANIER A FEUILLES D’ACONIT. G. aconitifolium; WiLLp. %. De la Suisse. Tige redressée ; feuilles presque peltées, à sept parties, les lobes laciniés. Fleurs blanches, striées de rougeâtre , sur des pédoncules biflores et velus ; pétales plus grands que le calice qui est velu. . 193. GÉRANIER MACULÉ. G. maculatum; L. %. Caroline. Tige droite, dichotome; feuilles à cinq parties incisées, celles du sommet sessiles ; fleurs d’un rose pâle, à pétales ar- rondis , veloutés à la base; pédoncules biflores. Pleine: terre. 14. GÉRANIER BLANCHATRE. G. canescéens ; Ait. %. Du Cap. Feuilles presque peltées, à cinq parties, blanchâtres en des- sous , à lobes incisés ; fleurs sur des pédoncules PHIGIES à pé- tales émarginés. 15 Éerisn BLANC. G. incanum; Win. %. Da Cap. Tiges velues , coachées ; feuilles blanches en dessous, à sept GÉRANIERS. 3a1 parties , les lobes pinnatifides et linéaires ; fleurs blanches , à pétales entiers ; pédoncules très-longs et biflores. 16. GÉRANIER ARGENTÉ. Geranium argenteum ; Cunr. Mac. % . Des Alpes. Feuilles à sept parties, soyeuses et cotonneuses des deux côtés, à divisions linéaires, trifides; fleurs päles, de moyenne grandeur, à pétales émarginés ; pédoncules biflores, presque radicaux. Pleine terre. 17. GÉRANIER VARIÉ. G. varium; Wiizo. G. cinereum; Cay. %. Des Pyrénées. Racine épaisse; tige presque nulle ; feuilles à cinq parties, glauques et pubescentes des deux côtés, à divisions cunéiformes, lancéolées, trifides; fleurs grandes, carnées , striées de pourpre , à pétales émarginés ; pédoncules biflores , presque radicaux. Pleine terre. Les pélargoniers, les érodiers et les géraniers se cultivent tous de la même manière. A l’exception des espèces pour les- quelles nous avons indiqué la pleine terre, tous exigent une bonne orangerie sèche etsurtout parfaitement éclairée. Il leur faut une terre franche, légère , amendée avec du terreau très- consommé, ou mieux , de la terre de bruyère. On leur donne l’exposition du midi pendant l'été et des arrosemens modé- rés , très-rares en hiver, parce qu’ils craignent le pourri résul= tant de l’humidité. Aussi doit-on , pendant qu’ils sont dans la serre , leur donner le plus d’air possible. On les multiplie de graines, par la séparation des touffes, des dragyeons ou des racines , de boutures, et de marcottes. Le semis se fait au printemps en pots ou terrines enfoncés sur une couche tiède et sous chässis ; lorsque le jeune plant est levé, on le traite comme les semis des autres plantes. Les espèces à racines fibreuses et sans tiges se multiplient par la séparation des pieds que l’on fait reprendre sur couche et sous châssis. Celles dont les racines sont tubéreuses se multiplient, soit en sépa- rant et plantant chaque tubercule séparément, soit en cou- pant ces derniers en plusieurs morceaux, mais alors il faut avoir la précaution de laisser au moins un œil à chaque morceau, et de ne pas trop les arroser jusqu’à ce qu'ils aient donné quelques signes de végétation. Les boutures se font au printemps en terrines et sur couche , sous cloche ou châs- sis ; elles reprennent assez facilement, et sont ordinairement bien enracinées en mai. Les marcottes se font comme ceiles 4. 21 322 GÉRANIERS. d’œillets, mais on n’emploie guère ce dernier mode à cause de la facilité des boutures. Par le moyen du semis on obtient assez aisément de nouvelles variétés de pélargonier. MONSONE. Monsonia ; L. ( Monadelphie-dodécandrie.) Calice à cinq divisions égales ,acuminées ; cinq pétales égaux , insérés à la base des étamines ; filamens des étamines réunis par leur base en un anneau, partagés ensuite en cinq fais- ceaux portant chacun trois anthères; capsule à cinq coques, à cinq loges monospermes. 1. MonsovE ÉLÉGANTE. M. speciosa; Wirzo. Geranium speciosum ; Tauvs. %. Du Cap. Tige de huit à dix pouces ; feuilles quinnées , à folioles bipinnées ; d’avril en mai, fleurs d’un rouge pâle, veinées de pourpre et de carmin, grandes, à pétales dentés. Orangerie éclairée; terre franche légère ; exposition au midi pendant l'été; arrosemens modérés ; vases petits, de manière à ce que les racines y soient serrées. Mul- tiplication comme les géraniers. 2. MowsoxE LoBéE. M. lobata; Air. M. filia ; Cav. Gera- nium anemoïdes ; Tauxr. Z. Du Cap. Tiges basses, rameuses ; feuilles eordiformes , lobées, dentées; fleurs rouges, teintes de rose et rayées de carmin. Orangerie et même culture. 3. Monsone incisée. M. filia; L. Geranium monsonta ; Tauvs. Monsonia incisa ; Dum. Courc. Z. Du Cap. Tige d’un pied ; feuilles presque digitées, dentées; fleurs semblables aux précédentes. Orangerie et même culture. 4. MowsonE ovae. M. ovata; Wirio. Gerantum emargi- natum; L. %. Du Cap. Tige filiforme; feuilles oblongues, cordiformes, dentées, plissées ; fleurs d’un blanc fauve, striées , à pétales un peu dentés. Orangerie et même culture. 5. MowsonE ÉPINEUSE. A. spinosa ; Wizro. F. Lieu..…....? Feuilles elliptiques, acuminées, très-entières ; pétioles per- sistans et devenant épineux; fleurs à pétales un peu dentés. Orangerie et même culture. Secr. II. Genres ayant de l’aflinité avec les géraniers. CAPUCINE. T'ropæolum; L. ( Octandrie - monogynie. ) Calice divisé profondément en cinq découpures colorées, dont la supérieure terminée postérieurement en éperon ; cinq pé- GÉRANIERS. 323 tales un peu inégaux, insérés sur le calice, alternes avec ses découpures , les deux supérieurs sessiles à l’entrée de l’ouver- ture de l’éperon, les trois autres onguiculés, ciliés à leur base ; huit étamines à filamens distincts, inégaux ; stigmate trifide ; trois capsules charnues , monospermes , ne s'ouvrant pas , réunies en un fruit globuleux et à trois lobes. 1. CAPUG:NE (GRANDE). Z'ropæolum majus ; L. Z. Du Pérou. Voyez, pour sa culture, ainsi que pour celle de la perrrE capu— CINE, 2”. minus, L., le tome IT, page 323. On en possede une variété à fleurs doubles, que l’on conserve en serre chaude près des jours , et que l’on multiplie de boutures. 2. CAPUCINE LAGINIÉE. 7”. peregrinum ; JacQ. ©. Du Pérou. Feuilles peltées , palmées , à cinq lobes, excavées à la base; fleurs de la mème couleur que les précédentes, à pétales in férieurs ciliés , les supérieurs très-grands et incisés. Multipli- cation de graines semées en pots sur couche et sous châssis, où on la laisse toute l’année. 3, CapucwE nyYBRIDE. 7”. hybridum; L. ©. Du Pérou. Feuilles un peu peltées , à cinq lobes très - entiers ; fleurs de la mème couleur, mais à pétales variables. Culture de la pré- cédente. 4. CAPUCINE BiCOLORE. 7°. bicolorum ; Pers. ©. Du Pérou. Feuilles peltées , à sept lobes, tronquées transversalement à la base; pétales incisés , ciliés, les deux supérieurs jaunes et plus petits, les trois inférieurs d’un écarlate tirant sur le ponceau. Culture des deux précédentes. BALSAMINE. Jmpatiens; L. ( Pentandrie-monogynie. ) Calice de deux folioles très-petites, caduques ; quatre pétales hypogynes, irréguliers, dont le supérieur plus large, en forme de voûte, l’inférieur court et prolongé en éperon, et les deux latéraux à deux lobes; cinq étamines à anthères réunies à leur sommet; ovaire dépourvu de style, terminé par un stigmate simple; capsule à une loge, à cinq valves, s'ouvrant avec élasticité, et se roulant en dedans; graines nombreuses , attachées autour d’un placenta central. 1. BALSAMINE DES san DiNs. fmpatiens balsamina; L. ©. De l'Inde. Tige d’un à deux pieds, grosse, cassante; feuilles lan- céolées , dentées , les supérieures alternes ; de juillet en oe- tobre, fleurs grandes, axillaires, sur des pédoncules agrésés, 324 GÉRANIERS. blanches, roses , rouges, violettes , ou panachées , simples ou doubles , selon la variété. Pleine terre légère, chaude, subs- tantielle; multiplication de graines semées en place, ou sur couche tiède au printemps, et alors on repique en place quand le plant a cinq ou six pouces. On choisit les graines sur les individus les plus robustes et qui ont les fleurs les plus doubles, 2. BALSAMINE DES pois. ]mpatiens noli-tangere ; L. ©. Indigène. Tige d’un pied ou deux, glabre, rameuse ; feuilles alternes, ovales, dentelées, pétiolées ; en juillet et août, fleurs jaunes, à éperon courbé, agrégées sur des pédoncules axillai- res. Terre fraiche , ombragée ; du reste même culture. OXALIDE. Oxalis; L. (Décandrie-pentagynie.) Calice persistant , à cinq folioles; cinq pétales égaux, hypogynes, légèrement réunis par leurs onglets ; dix étamines hypogynes, à filamens réunis par leur base et alternativement plus courts; ovaire surmonté de cinq styles; capsule à cinq loges, à cinq valves adhérant par leurs bords rentrans à un placenta central, et s’ouvrant avec élasticité : chaque loge renferme une ou plusieurs graines recouvertes d’une arille ; embryon muni d’un périsperme cartilagineux. 1. OXALIDE VARIABLE. Oxalis variabilis; Jaco. Z. Du Cap. Tige nulle ; feuilles ternées, arrondies, à foliole du milieu cunéiforme, quelquefois glanduleuses sur leurs bords, et poilues au sommet; fleurs d’un blanc carné, ou roses, ou rouges, selon la variété, sur une hampe uniflore, faible, et plus longue que les feuilles. Serre tempérée, ou au moins bonne orangerie éclairée; terre légère ou de bruyère; arro- semens fréquens pendant la végétation, très-modérés pen- dant le repos de la plante. Multiplication aisée par la sépa- ration des pieds quand les feuilles sont desséchées, ou de graines semées sur couche et en terrine au printemps. Toutes se cultivent de la même manière. 2. OXALIDE A GRANDES FLEURS. ©. grandiflora ; Wuxp. %. Du Cap. Tige nulle; feuilles ternées, arrondies, à foliole in- termédiaire cunéiforme ; de novembre en avril, fleurs blan- ches, avec le fond jaunâtre, à pétales tronqués; hampe droite, uniflore, plus courte que les feuilles. 3. OxarivE pouRPRE. O. purpurea; JacQ. %. Du Cap. Tige GÉRANIERS. 1 325 nulle; feuilles ternées, arrondies ; à pétiole cylindrique; en février et avril, fleurs pourpres , à styles plus courts que les étamines intérieures ; hampe uniflore, plus longue que les feuilles. Var. Oxalide lâche. O. Zaxula ; à folioles découpées, sou- vent pourpres en dessous ; pétioles cylindriques ; filamens des étamines denticulés. 4: OxALIDE ÉLÉGANTE. Oxalis speciosa ; Wirro. Du Cap. Tige nulle ; feuilles ternées, arrondies , eiliées ; en janvier et fé- vrier , fleurs assez grandes, pourpres, jaunes au fond, à styles plus lougs que les étamines intérieures ; hampe uniflore , de la longueur des feuilles. Var. 1° Sigillé, sigillata; à styles très-longs et à fo- lioles ponctuées et maculées de pourpre livide. 2° Hérissé, rigidula ; à styles très-longs, et folioles sans macules ; fleurs plus grandes, campanulées , purpurescentes ; stigmates plumeux. 5. OxauinE vs pois, alleluia, pain de coucou. ©. aceto- sella; L. %. Indigène. Tige nulle ; feuilles ternées, obcor- diformes ; en mars et avril, fleurs blanches ; hampe uniflore ; racines dentées. Pleine terre de bruyère, ou très-légère et mêlée à moitié de terreau de feuiiles. Dans la Suisse on la cultive en grand pour en extraire ce qu’on appelle dans le commerce le se/ d’oseille. G. OxaLiDE LAINEUSE. ©. lanata; Wuiv. Z. Du Cap. Tige nulle ; feuilles ternées, obcordiformes , velues ; de mars en mai, fleurs blanches , à styles plus courts que les étamines extérieures , et à filamens des étamines velus ; hampe uniflore, plus longue que les feuilles. 7 OXxALIDE COMPRIMÉE. O. compressa; Wiro. Z. Du Cap. Tige nulle ; feuilles ternées, obcordiformes , à pétioles plans et comprimés ;. fleurs à styles plus longs que les étamines extérieures ; hampe biflore plus longue que les feuilles. 8. OXALIDE À QUATRE FOLIOLES. ©. tetraphylla; Wiro. Y%. Du Mexique. Tige nulle ; feuilles ternées et quaternées , à fo- lioles cordiformes , glauques inférieurement; en juin et juil- let, fleurs d’un rouge violacé ; hampe ombellifere. 9. OXALIDE À FEUILLES CONVEXES. ©. convexula ; Wirio. %. Du Cap. Tige nue et couchée inférieurement ; feuilles ternées, 326 GÉRAVIERS. arrondies, ponctuées, à stipules dilatées et'acuminées; de mars en juin , fleurs roses, à fond jaune , à styles plus courts que les étamines intérieures, sur des pédoncules uniflores plus longs que les feuilles. 10. OXALIDE BIGARRÉE. Oxalis versicolor; Wizro. Du Cap. Tige nue et un peu courbée inférieurement; feuilles ternées , linéaires, émarginées, biponctuées au sommet ; en février et inars, fleurs blanches, bordées d’une ou deux raies d’un rouge brun, à styles plus longs que les étamines intérieures ; pédoncules uniflores plus longs que les feuilles. 11. OXALIDE ALLONGÉE. O. elongata; Wir. Z. Du Cap. Tige nue et penchée inférieurement ; feuilles ternées, linéai- res, émarginées, biponctuées au sommet; en février et mars, fleurs blanches bordées de rouge, à styles plus courts que les étamines extérieures ; pédoncules uniflores, plus longs que les feuilles. Jar. Oxalide agréable. O. amæna; JacQ. Calice obtus; filamens des étamines denticulés et inégaux; styles très- courts. 12. OXALIDE À PETITES FEUILLES. ©. tenuifolia; Win. %. Du Cap. Tige droite, feuillée; feuilles ternées, courtement pétiolées , linéaires , émaryinées ; au printemps, fleurs blan- ches, bordées de rouge, à styles plus courts que les étamines extérieures ; pédoncules uniflores, trois fois plus longs qne les feuilles. 13. OxauiDE VELUE. ©. hirta; Wiiio. ©. sessilifolia ; L, 2%. Du Cap. Tige droite, feuillée, rameuse; feuilles ternées, presque sessiles, à folioles linéaires-cunéiformes, rétuses; en octobre , fleurs pourpres, à fond jaune, campanulées, à styles plus longs que les étamines intérieures ; pédoncules uniflores , plusieurs fois plus longs que les feuilles. 14. OxALIDE ROUGE. ©. rubella; Wirro. Æ. Du Cap. Tige droite, rameuse , feuillée ; feuilles ternées, presque sessiles, linéaires-cunéiformes ; fleurs pourpres, jaunes au centre, campanulées, obtuses, à styles plus courts que les étamines intérieures ; pédoncules uniflores, plusieurs fois plus longs que les feuilles. 15. OXALIDE A FEUILLES ÉTROITES. O. flava; Wirro. Y. D’Afrique. Tige nulle; feuilles digitées, lincaires, eanali- GÉRANIERS. 327 culées , aiguës; en mars et avril, fleurs jaunes, à styles plus courts que les étamines extérieures ; hampe uniflore , de la longueur des feuilles. 16: OXALIDE MONOPHYLLE. Oxalis monophylla ; Wuro. Y. Du Cap. Tige nulle; feuilles simples, elliptiques, obtuses; fleurs blanches, à filamens des étamines glabres; hampe uniflore. 17. OXALIDE CARTILAGINEUSE. O. asinina ; Wiuro. Z. Du Cap. Tige nulle ; feuilles binées, lancéolées , cartilagineuses et denticulées sur les bords , à pétiole ailé ; de novembre en avril , fleurs grandes; hampe uniflore. 18. OXALIDE PIED DE LIÈVRE. O leporina ; Wuiv. %. Du Cap. Tige nulle; feuilles binées, elliptiques , émarginées, cartilagineuses et denticulées sur les bords, à pétiole ailé; fleurs blanches , rougeätres sur les bords ; hampe uniflore. 19. OXALIDE À FEUILLES DE FÈVE. ©. fabæfolia; Wiiro. €. Du Cap. Tige nulle ; feuilles ternées , obovales , émarginées, mucronées , à pétiole ailé; fleurs grandes, jaunes; hampe uniflore. 20. OXALIDE A HAMPE COURTE. O. breviscapa; Warro. Y. Du Cap. Tige nulle; feuilles ternées , arrondies, à pétiole comprimé et plan ; fleurs à styles plus courts que les étamines intérieures ; hampe uniflore, deux fois plus courte que les pétioles. 21. OXALIDE vioLETTE. O. violacea; JacQ. %. Amérique septentrionale. Tige nulle; feuilles ternées , obcordiformes , glabres; en mai et juin, fleurs violettes , penchées, à styles plus courts que les étamines extérieures ; hampe bifide, om- bellifère. Pleine terre. 3 22. OXALIDE PIED DE CHÈVRE. ©. caprina; Wirzo. O. pes capræ ; L. Z. Du Cap. Tige nulle; feuilles ternées , obcordi- formes-bilobées ; en mai et juin, fleurs violettes, à fond jaune, à styles plus courts que les étamines extérieures, droites ; hampe ombellifère et pauciflore. 23. OxALIDE PENCHÉE. ©. cernua ; Wir. Z. Du Cap. Tige nulle ; feuilles ternées , obcordiformes-bilobées ; de mars en juin, fleurs penchées, jaunes, à styles plus courts que les étamines extérieures; hampe ombellifère, multiflore. 24. OxALIDE FIUFORME. O. filicaulis ; Du Cap. Tige un peu raineuse ; nue et un peu couchée à sa base ; feuilles ternées, 325 GÉR ANIERS. cunéiformes , émarginées-bifides ; fleurs violettes, jaunes dans le centre, à styles plus courts que les étamines intérieures ; pédoncules uniflores, du double plus longs que les feuiiles. 25. OXALIDE A FEUILLES NOMBREUSES. Oxalis polyphylla; Waizco. Z. Du Cap. Tige droite, un peu rameuse , nue infé- rieurement ; feuilles ternées, linéaires, émarginées, biponc- tuées au sommet; fleurs roses , à folioles calicinales réfléchies au sommet , et styles plus courts que les étamines intérieures ; pédoncules uniflores , deux fois plus longs que les pétioles. 26. OXALIDE MULTIFLORE. O. multiflora; Wiizo. ZX. Du Cap. Tige rameuse, feuillée, droite; feuilles ternées, presque sessiles; en février et mars, fleurs campanulées, à styles plus courts que les étamines extérieures ; pédoncules uni- flores , plusieurs fois plus longs que les feuilles. 27. OXALIDE ROSACÉE. ©. rosacea; Wirro. %. Du Cap. Tige feuillée, simple, couchée; feuilles ternées , presque ses- siles , oblongues-cunéiformes; fleurs roses , à corolle campa- nulée un peu aiguë, et styles plus courts que les étamines intérieures ; pédoncules uniflores, plusieurs fois plus longs que les feuilles. 28. OXALIDE TRANCHANTE. O. reptatrix; Wirzo.%. Du Cap. Tige courte, droite, feuillée, simple; feuilles ternées , arron- dies; en février et mars, fleurs blanches, un peu carnées, à fond jaune , à styles plus courts que les étamines extérieures. 29. OXALIDE INCARNATE. O. incarnata; Wirro. Z.Du Cap. Tige droite, rameuse, glabre, feuillée ; feuilles ternées , ob- cordiformes, glabres ; d'avril en juin, fleurs pourpres , grau- des, à styles plus longs que les étamines intérieures ; pédon- cules uniflores, de la longueur des pétioles. 30. OXxALIDE RAMASSÉE. ©. stricta; Wiirn. Z. Indigène. Tige droite, rameuse ; feuilles ternées, obcordiformes; tout l'été, fleurs jaunes, à corolle entière, et styles de la longueur des étamines intérieures ; pédoncules ombellifères; pétioles demi-cylindriques , sans stipules. Pleine terre. 31. OxaLiDE coRNUE. ©. corniculata ; JacQ. O. pusilla; Sa- 1isB. Z. Indigène. Tige rameuse, couchée, radicante; feuil- les ternées, obcordiformes ; en été, fleurs jaunes, à pétales émarginés, comme déchirés; pédoncules un peu en om- belle ; pétioles stipulés. Pleine terre. MALVACÉES. 329 32. OxaLiDE PECTINÉE. Oxralis pectinata; Wiro. Z.Du Cap. Tige nulle; feuilles digitées , linéaires-lancéolées, obtuses ; fleurs à styles plus longs que les étamines intérieures, fo- lioles calicinales égales, appliquées; hampe uniflore, de la longueur des pétioles. 33. OxauiDE EN ÉvENTAIL. O. flabellifolia; Wuiv. Z. Du Cap. Tige nulle; feuilles digitées, linéaires, émarginées ; fleurs jaunes , à styles plus courts que les étamines intérieures; fo- lioles calicinales réfléchies au sommet, une seule plus grande et spatulée ; hampe uniflore , plus longue que les pétioles. ORDRE XIV. LES MALVACÉES. — MALV ACEZÆ. Plantes herbacées ou ligneuses ; tiges cylindriques, rarement anguleuses; feuilles stipulées , alternes, sim- ples, palmées ou digitées. Fleurs axillaires ou termi- nales; calice le plus souvent double, l'intérieur à cinq divisions ou à cinq folioles, l'extérieur variable pour le nombre de ses divisions; cinq pétales égaux , distincts et hypogynes, ou connés par leur base et adnés à la base du tube staminifère ; étamines ordinairement nombreu- ses, à filamens soudés inférieurement en un tube ou godet qui entoure le style, plus ou moins libres dans leur partie supérieure, et portant des anthères arrondies; un ovaire supérieur, surmonté d’un style divisé supé- rieurement en cinq à vingt sigmates. Fruit composé d'une seule capsule à plusieurs loges et à plusieurs val- ves, ou formé de cinq à vingt capsules ramassées orbi- culairement autour de la base du style, et contenant une ou plusieurs graines ; embryon dépourvu de péris- perme. Sect. J'e. Étamines indéfinies, réunies en un tube adhérent à la corolle; plusieurs capsules réunies en tête. PALAVIE. Palavia; Cav. (Monadelphie-polyandrie. ) Ca- lice simple, à cinq divisions; cinq pétales; étamines nom- 330 MALVACÉES. breuses, monadelphes; anthères attachées au sommet du tube ; plusieurs stigmates ; plusieurs capsules monospermes, ne s’ouvrant pas. 1. PALAVIE À FEUILLES DE MAUVE. Palavia malvifolia; Wiav. Malope parvifolia ; V’Hérr. ©. Du Pérou. Tige rameuse, rampante ; feuilles cordiformes, glabres comme toute la plante, lobées ; fleurs petites, pourpres, à pédoncules de la longueur des pétioles ; terre légère sablonneuse ou de bruyère ; multiplication de graines semées sur couche au printemps : repiquer en place. MALOPE. Malope ; L. (Monadelphie-polyandrie. ) Calice à cinq divisions, muni extérieurement d’un double calice composé de trois folioles; cinq pétales réunis à leur base ; étamines nombreuses, monadelphes; anthères placées au sommet du tube et à la surface de sa partie supérieure ; plu- sieurs stigmates; plusieurs capsules monospermes, ne s’ou- vrant pas. 1. MALOPF À FEUILLES OVALES. Malope malacoïdes ; Wirro. œ'. Barbarie. Tige couchée , de huit à dix pouces; feuilles oblongues , obtuses, entières, crénelées, glabres em dessus; fleurs grandes, violettes, sur des pédoncules solitaires et axil- laires. Orangerie; terre légère; multiplication de graines, et par la séparation des 'drageons. KITAIBÈLE. Kitaibelia; Wurv. (Monadelphie-polyan- drie.) Calice double, l’extérieur à sept ou neuf découpures, l’intérieur monophylle à cinq lobes; corolle à cinq divisions très-profondes ; étamines nombreuses, monadelphes; plusieurs styles; plusieurs capsules monospermes, réunies en une tête à cinq lobes. 1. KiTAIRÈLE À FEUILLES DE VIGNE. Xitatbelia vitifolia ; Wu. %. Hongrie. Tige de cinq à six pieds; feuilles grandes, à cinq lobes ; tout l'été, fleurs très- grandes, blanches. Pleine terre ordinaire; multiplication de graines semées sur vieilles couches, ou par la séparation des drageons. Secr. II. Étamines réunies en tube adhérent à la corolle; plusieurs capsules disposées circulairement, ou réunies dans une seule. MAUVE. Malva; L. (Monadelphie -polyandrie.) Calice double , l'extérieur de deux à trois folioles, l’intérieur mo- MALVACÉES. 331 nophylle à cinq divisions ; cinq pétales en cœur, réunis par leur base; étamines nombreuses, monadelphes ; plusieurs stig- mates; huit capsules ou davantage, le plus souvent monos- permres , ne s’ouvrant pas naturellement. 1. Mauve ou Car. Malva capensis; Wiruo. F. Du Cap. Tige de quatre à cinq pieds ; feuilles ovales, un peu à cinq lobes, dentées, persistantes; de mai en novembre, fleurs purpu- rines , pâles à l’onglet; sur des pédoncules plus longs que les pétioles. Orangerie; terre franche légère; exposition chaude ; multiplication de graines sur couche chaude au printemps; repiquer en petits pots quand le jeune plant a deux ou trois pouces de haut. On peut encore la multiplier de boutures étouffées sur la même couche. 2. Mauve onoranTe. M. fragans; Wiuro. M. scabrosa ; Prucx. Ph. Du Cap. Tige de cinq à six pieds; feuilles plus grandes que dans la précédente, cordiformes , à cinq lobes, dentées, persistantes; de mai en novembre, fleurs purpuri- nes, sur des pédoncules solitaires et de la longueur des pé- tioles. Orangerie et même culture. 3. Mauve ÉCARLATE. M. miniata ; Wirro. Ph. Lieu...? Tige droite, cotonneuse, de huit à dix pouces; feuilles ovales, trilobées, dentées, cotonneuses; de juin en septembre, fleurs d’un rouge vermillon, en pertes grappes axillaires. Orangerie et mème culture. 4. Mauve omsezuirèrEe. M. umbellata; Wnio. F. Du Mexique. Feuilles presque peltées , à cinq lobes obtus; fleurs d’un violet rougeâtre, grandes, en ombelles; folioles du calice extérieur décidues , obovales. Orangerie et même cul- ture. 5. Mauve AsuTiLoïine. M. abutiloides ; Wizo. P. De Baha- ma. Tige droite, de six à sept pieds ; feuilles à cinq lobes an- guleux, cotonneases; fleurs de grandeur moyenne, carnées, au nombre de quatre sur des pédoncules bifides et axillaires ; capsules polyspermes. Orangerie et même culture. 6. Mauve pivariQuéE. M. divaricata; AxbrEw. LL. Du Cap. Branches et rameaux divariqués, flexueux ; feuilles lobées , plissées, dentées, un peu rudes; en été, fleurs bianches , agréablement rayées de rouge. Orangerie et même culture. Jolie plante. 332 MALVACÉES. 7. MAUVE rRisée. Malva crispa ; L. ©. Orient. Tige grosse, droite , de sept à huit pieds ; feuilles grandes, orbiculaires , à sept lobes obtus, lisses, d’un beau vert, ondulées et élé- gamment frisées sur leurs bords ; en juillet, fleurs petites, blanches, en grappes axillaires. Pleine terre ordinaire à toute exposition; multiplication de graines semées en place aussi- tôt leur maturité. 8. Mauve MusQUÉE. M. moschata ; L. L. Indigène. Tige de deux pieds, droite, rameuse ; feuilles radicales arrondies, légèrement lobées : les caulinaires digitées, à cinq lobes pro- fonds, les supérieures à trois lobes ; de juillet en octobre, fleurs grandes, d’un joli rose, axillaires et solitaires. Pleine terre et même culture que la précédente. Les autres espèces de mauves ne se cultivent que dans les collections botani- ques. LAVATÈRE. Lavatera; L.(Monadelphie-poly andrie.) Ca- lice double, l’extérieur monophylle à trois divisions , l’inté- rieur à cinq; cinq pétales en cœur, réunis par leur base; étamines nombreuses, monadelphes ; dix à vingt stigmates ; capsules nombreuses , monospermes, ne s’ouvrant pas na- turellement. 1. LAVATÈRE A FLEURS POURPRES. Lavatera phænicea; VENT. D. Des Canaries. Tigé detrois à quatre pieds , droite, cylin- drique ; feuilles alternes , stipulées, à cinq lobes profonds, inégaux et dentés; en été, fleurs assez grandes , d’un rouge vermillon, penchées; pédoncules multiflores et axillaires. Orangerie éclairée. Terre franche , légère, substantielle ; mul- tiplication de graines semées sur couche tiède au commence- ment d'avril ; repiquer en pot quand le plant a six feuilles. 2. LavaTÈRE D'HiÈres. L. olbia ; L. B. France méridionale. Tige frutiqueuse , de quatre à cinq pieds, droite; feuilles à cinq lobes, hastées, persistantes; en juillet et août, fleurs d’un pourpre léger, assez grandes , solitaires. Orangerie et même culture. 3. LAvATÈRE BRILLANTE. ZL. micans; Win. F. Espagne. Tige de quatre à cinq pieds, droite; feuilles à sept angles aigus, crénelées, plissées, cotonneuses; en juillet, fleurs d’un pourpre léger, en grappes terminales. Orangerie et mème culture. MALVACÉES. 333 4+ LaAvATÈRE À FEUILLES D’ÉRABLE. Lavatera acerifolia; Dr- cAND. F. Des Canaries. Tige frutiqueuse, droite ; feuilles me— nues, palmées, à cinq lobes profonds, largement dentés ; fleurs solitaires, axillaires , grandes, blanchres, lavées de rose pâle, avec une macule purpurine à la base de chaque pétale; pé- doncules très-longs. Orangerie et mème culture. 5. LavarÈre DE Taurixce. ZL. thuringiaca; L. œ'. Allema- gne. Tige herbacée , cotonneuse , de trois pieds ; feuilles in férieures cordiformes, arrondies, crénelées , les supérieures anguleuses , trilobées, à lobes du milieu ebtus et plus longs que les autres ; en juillet, fleurs roses, grandes, pédonculées, axillaires. Pleine terre et même culture. Exposition chaude. 6. LavATÈRE A OPERCULE, mauve fleurie. Z. trimestris ; Wio. L. grandiflora; Morxcn. ©. France méridionale. Tige herbacée, de deux à trois pieds, rude et hispide au sommet; feuilles inférieures cordiformes-arrondies , les supérieures angulées, celles du sommet à trois lobes dont celui du milieu lancéolé ; de juillet en septembre, fleurs grandes, blanches, ou d’un rose plus ou moins foncé, soli- taires; pédoncule plus court que les feuilles; capsule cou- verte. Pleine terre et même culture que la précédente. ALCÉE. Althæa; L. (Monadelphie-polyandrie.) Calice double, l'extérieur de six à neuf divisions, l’intérieur de cinq; cinq pétales en cœur, réunis par leur base; étamines nombreuses, monadelphes ; plusieurs stigmates ; plusieurs capsules monospermes , ne s’ouvrant pas naturellement. 1. ALCÉE OFFICINALE, guimauve. Althœæa officinalis; L. Y. Jndigène. Tiges de quatre à cinq pieds, droites, cotonneuses , rougeâtres ; feuilles cotonneuses, ovales -oblongues, obtu- sément trilobées, dentées ; de juillet en septembre, fleurs d’un blanc purpurin, en grappes axiblaires. Pleine terre fraiche et profonde; multiplication de graines semées en planche au printemps à l'exposition de l’est, ou par la sépa- ration des pieds en automne. Les racines de cette plante sont très-employées en médecine comme adouecissantes , émol- lientes et mucilagineuses ; ses fleurs sont pectorales. 2. ALCÉE À FEUILLES DE CHANVRE. #. cannabina; L. %. France méridionale. Tiges droites, de sept à huit pieds , cy- lindriques, peu velues ; feuilles cotonneuses, rudes, les infé— 334 MALYACÉES. rieures palmées-digitées , celles du sommet ternées, à folioles du milieu très-longues; de septembre en novembre, fleurs roses , solitaires ou géminées. Pleine terre et même culture. 3. ALCÉE DE NARBONNE. Alihœæa Narbonensis ; Wuup. Tige de quatre à cinq pieds , cylindriques ; feuilles cotonneuses, les inférieures à cinq ou à sept lobes, les supérieures à trois ; en septembre, fleurs purpurines, s’ouvrant peu. Pleine terre et mème culture. 4. ALCÉE À FEUILLES DE FIGUIER. 4. ficifolia ; WicLp. @. Sibérie. Tige de six à sept pieds, droite; feuilles supérieures hastées, les inférieures palmées, à sept lobes obtus ; de juillet en septembre, fleurs blanches, roses, rouges , selon La va- riété. Pleine terre et même culture. 5. ALCÉE ROSE TREMIÈRE , passe rose , rose de mer. À. rosea; Cavax, ©. Orient. Tige de six à huit pieds, droite , épaisse, velue; feuilles grandes, rugueuses , cordiformes, crénelées , à cinq ou sept angles ; de juillet en septembre, fleurs grandes, simples, semi- doubles ou doubles, offrant toutes les nuan— ces depuis le blanc jusqu’au jaune foncé, ou depuis le rose pâle jusqu’au brun noirâtre. Pleine terre et même culture. Cette plante dure trois ou quatre ans, et l’on conserve les variétés au moyen de ses drageons, Var. Rose tremière de la Chine. À. rosea sinensis. Tige de trois à quatre pieds, droite, glabre , rameuse inférieurement; feuilles cordiformes , rudes, crénées , angulées ; de juillet en octobre, fleurs simples ou doubles, blanches , panachées de pourpre. Elle se cultive de mème, mais elle exige une situa- tion chaude, et une couverture de litière sèche pendant Phi- ver. MALACHRE. Malachra; L. ( Monadelphie-polyandrie. ) Involucre de trois à six folioles, entourant plusieurs fleurs ; calice de chaque fleur à cinq divisions, ayant à sa base un second calice de huit à douze folioles; cinq pétales réunis par leurs onglets; étamines nombreuses , monadelphes ; dix stigmates; cinq capsules monospermes disposées circulaire- ment. 1. MALACHRE A FLEURS EN TÊTE. Malachra capitata; L. ©. Antilles. Tige de deux pieds, droite, hérissée ; feuilles cor- diformes, arrondies-angulées, denticulées, raides; en août MALVACÉES. 335 etseptembre , fleurs jaunes, au nombre de sept dans un calice commun triphylle. Pleine terre légère à exposition très- chaude et abritée; multiplication de graines semées au prin- teiips sur couche chaude et sous châssis, où on en laisse quelques pieds pour s’assurer la récolte de bonnes graines. PAVONIE. Pavonia; Cavas. (Monadelphie-polyandrie.) Calice double, l'extérieur de einq à vingt folioles, l’intérieur à cinq divisions; cinq pétales attachés par leur base au tube des étamines ; huit à dix stigmates ; cinq capsules bivalves, monospermes. 1. PAVONIE ÉPINEUSE. Pavonia spinifex ; Cavax. Hibiscus spinifexz; L. F. Antilles. Tige rameuse, frutescente, de quatre pieds; feuilles ovales, acuminées, un peu cordifor- mes, doublement dentées; en juillet, fleurs grandes, d’un jaune foneé , sur des pédoncules axillaires; calice à sept fo- lioles ; capsule à quatre arêtes divergentes. Serre chaude et tannée; terre franche légère; maltiplication de graines sur couche chaude au printemps et de boutures étouffées. 2. PAvONIE À FEUILLES CUNÉIVORMES. P, cuneifolia; CAvAN. P. prœmorsa; Wizro. P. Du Cap. Tige droite, de quatre à cinq pieds, souvent simple; feuilles ovales, tronquées, crénelées ; en juillet et août, fleurs jaunes, safranées, petites, solitaires, droites, longuement pédonculées. Orangerie et inème culture. URÈNE. Urena; L. (Monadelphie-polyandrie.) Calice double, l'extérieur à cinq divisions, l’intérieur à cinq fo- lioles ; cinq pétales connivens à leur base; plusieurs étamines monadelphes; dix stigmates; cinq capsules conniventes , mo- uospermes , hérissées de pointes. 1. UrÈvE Lorée. Urena l'obata; Wirzo. F. Chine. Tige de deux pieds, droite, rameuse; feuilles cordiformes arron- dies, angulées, munies de trois glandes en dessous , persis- tantes; de juillet en novembre, fleurs petites, d’un rouge foncé ; serre chaude ; terre légère substantielle. Multiplica- üon de graines au printemps sur couche chaude. 2. URÈNE sivuéE. U. sinuata ; Wuo. F. De l'Inde. Tige de trois pieds, grisâtre ; feuilles inférieures anguleuses , les supérieures à trois ou cinq lobes obtus, fortement dentés; 336 MALVACÉES. en août, fleurs rouges, plus grandes que les précédentes. Serre chaude et même culture. NAPÉE. Napœa; L. (Monadelphie-poly andrie.) Calice simple, campanulé, à cinq divisions ; cinq pétales adnés à la base du tube des étamines; un grand nombre d’étamines mo- nadelphes; dix stigmates ; dix capsules conniveutes , monos- permes. 1. NaPéE Lisse. Napæa lœvis; L. Sida napœæa ; Cavax. %. Amérique septentrionale. Tige de six à sept pieds ; feuilles lobées, glabres; en août et septembre, fleurs blanches, moyennes, sur des pédoncules nus et lisses. Pleine terre or- dinaire et profonde. Multiplication de graines en plate-bande terreautée , ou par l'éclat des pieds. 2. NaPéE RUDE. NN. scabra; L. Sida dioïca; Cavan. %. Amérique septentrionale. Tige de sept à huit pieds, rameuse ; feuilles palmées, rudes; de juillet en août, fleurs blanches, dioïiques , à pédoncules angulés et involucrés. Pleine terre et même culture. SIDA. Sida; L. (Monadelphie-poly andrie.) Calice simple, à cinq divisions ; cinq pétales connivens à leur base ; étami- nes nombreuses, monadelphes ; cinq à trente styles (rare- ment un style véritablement simple), autant de stigmates ; cinq à trente capsules conniventes, monoloculaires , bival- ves, de une à trois semences. 1. SiDa ABUTILON. Sida abutilon; L. ©. De la Suisse. Tige de trois à quatre pieds, pubescente, simple ; feuilles cordifor- mes, arrondies, crénelées, pendantes et molles ; de juin en août, fleurs petites, jaunes ; pédoncules solitaires, plus courts que les pétioles; capsules à deux arêtes tronquées. Serre chaude ; terre légère; multiplication de graines sur couche chaude. 2. SIDA À FEUILLES DE CHARME. S. carpinifolia; Wirro. S. pla- nicaulis; Cavax. F. Des Canaries. Tige de quatre pieds ; feuilles ovales-oblongues, irrégulièrement dentées ; une partie de l’été, fleurs jaunes , sur des pédoncules axillaires et qua- driflores; capsule à deux becs. Orangerie ; terre franche légère, exposition chaude. Multiplication de graines semées sur cou- che chaude et sous chässis au commencement d'avril, ou de boutures étouffées sur la mème couche. MALVACÉES. 337 3. Sins à reutrLES ÉTROITES. Sida angustifolia; Wuin. S. ulmifolia; Revz. L. Ile Bourbon. Tige rameuse, de trois à qua- tre pieds; feuilles linéaires-lancéolées, dentées; fleurs jaunes, petites ; pédoncules axillaires, souvent solitaires ; capsule à deux becs. Serre chaude et même culture, 4. Siva pu Pérou. S. arborea; Wu. S. peruviana ; Cavax. F. Du Pérou. Tige de cinq à six pieds, droite et ra- meuse; feuilles orbiculaires-cordiformes, crénelées, coton- neuses; en été, fleurs d’un jaune pâle, grandes ; pédoncules géminés , plus longs que le pétiole; capsules mutiques , tron- quées. Serre chaude et même culture. 5. Sipa AGRÉABLE. S. puchella ; Wizro. PB. Lieu....? Tige de dix à douze pieds, droite, rameuse ; feuilles oblongues , acuminées, cordiformes à la base, crénelées; en mai, fleurs petites, d’un blanc transparent, en grappes axillaires. Oran- gerie et même culture. 6. Sipa RÉFLÉCHIE. S. reflexa ; Wiio. $. retrorsa ; L'HÉRiT. B. Pérou. Tige de trois à quatre pieds, à rameaux velus ; feuilles cordiformes arrondies , acuminées, crénelées, coton- neuses; fleurs d’un écarlate foncé, maculées de brun dans l'intérieur, à pétales cunéiformes, dentés et réfléchis au sommet. Serre chaude et même culture. 7. S1DA A FEUILLES DE SCAMONÉE. $. periplocifolia; Wixo. PB. Amérique méridionale. Tige d’un pied; feuilles cordi- formes, lancéolées, acuminées , très-entières , cotonneuses en dessous ; en juillet et août, fleurs petites, jaunes, à pé- doncules plus longs que les pétioles ; capsules aristées. Serre chaude et même culture. Secr. IIL. Étamines indéfinies, réunies en un tube adhérent à la corolle; une capsule à plusieurs loges. KETMIE. Hibiscusz; L. (Monadelphie-polyandrie.) Calice double, l'extérieur polyphylle, l'intérieur à cinq divisions ou à cinq dents; cinq pétales plus grands que le calice; éta- mines nombreuses, monadelphes; cinq stigmates; capsule à cinq loges, à cinq valves, chaque loge le plus souvent polysperme. 1. KeTMIE DES marais. Hibiscus palustris; L. L. Amérique septentrionale. Tige de quatre à cinq pieds, simple, herbacée ; 4: 22 338 MALVACÉES. feuilles ovales, un peu trilobées, cotonneuses en dessous ; en juillet, fleurs blanches, pourpres ou d’un lilas pâle, axil- laires. Pleine terre franche légère, un peu sèche, à exposition chaude. Arrosemens fréquens pendant l'été; multiplication de graines semées sur couche au printemps. 2. KETMIE BLANCHATRE. Hibiscus incanus; Wirrn.Z. Amé- rique septentrionale. Tige de trois pieds; feuilles ovales, acuminées, dentées, cotonneuses des deux côtés ; d’août en septembre; fleurs grandes, d’un jaune de soufre lavé de pourpre; pédoncules axillaires; calice cotonneux, presque égal. Pleine terre et mème culture. 3. KETMIE ÉCARLATE. A. coccineus ;W azr. H. speciosus ; Air. %. Amérique Septentrionale. Tige de deux à trois pieds, droite, lisse; feuilles palmées, glabres, à divisions lancéo- lées, dentées; en septembre, fleurs grandes, écarlates, à calice et pédoncule lisses; pleine terre et même culture. Couverture de litière sèche pendant l'hiver. 4. KETMIE TRirouÉE. A. trionum ; Wuuv. ©. Italie. Tige d’un pied, velue, rameuse à sa base; feuilles dentées, les supérieures triparties, à lobes lancéolés, celui du milieu très- long; de juin en septembre, fleurs jaunes, pourpres au centre, à calice enflé, membraneux et nervé. Pleine terre et même culture. Semis sur place de mars en mai. 5. KerTmiE Des JARDINS, althæa. H. syriacus ; Wirro. F. De là Syrie. Arbrisseau de six à sept pieds, rameux ; feuilles ovales - cunéiformes , triiobées, dentées; fleurs de couleurs variées; un calice extérieur de huit folioles, de la longueur du calice intérieur. 7’ar. 1° À fleurs bianches simples, avec les onglets d’un rouge vif; 2° à fleurs blanches doubles ; 3° à fleurs pourpres ; 4° à fleurs rouges , simples ; 5° à fleurs rouges doubles; 6° à fleurs panachées; 7° à feuilles pana— chées. Pleine terre ordinaire, ou, mieux, terre franche légère et un peu fraiche à bonne exposition ; multiplication de graines semées au printemps en terrines sur couche tiède : re- piquer en pot et rentrer en orangerie pendant les deux pre- mières années. On peut encore le multiplier de boutures étouffées, de marcottes par incision, et les variétés en les greflant sur leur type. G. KETMIE ROSE DE LA Cnive. H, rosa sinensis ; Niro. MALVACÉES. 339 D. Des Indes, Tige de quatre à cinq pieds ; feuilles ovales, acuminées, dentées, glabres, très -entières à la base, persis- tantes ; tout l'été, fleurs grandes, d'un beau rouge, à calice extérieur ordinairement à huit folioles. Serre chaude et inéme culture. 1 Var. 1° A fleurs rouges simples ; 2° à fleurs rouges dou - bles ; 3° à fleurs d’un rouge brun, doubles ; 4° à fleurs blan- ches ; 5° à fleurs aurores doubles. 7- KETMIE À FEUILLES DE MANIHOT. Hibiscus manihot, L. F. De l'Inde. Tige droite, de trois ou quatre pieds, inerme; feuilles palmées — digitées , à sept lobes ; pétioles inermes ; en août, fleurs grandes , d’un jaune de soufre , avec le centre pourpre. Serre chaude et même culture. 8. KETMIE À FLEURS CHANGEANTES. H. mutabilis ; Wirro. B. De l'Inde. Tige épaisse, rameuse, de cinq à six pieds ; feuilles cordiformes , angulées , à cinq lobes acuminés et dentés ; de septembre en décembre , fleurs grandes , d’abord blanches, puis roses, et pourpres lorsqu’elles se fanent ; calice extérieur à huit folioles ; capsule velue. Serre chaude et même culture. 9. KETMIE MUSQUÉE , ambrette, H. abelmoschus ; Wuio. 5. De l'Inde. Tige hispide, de quatre pieds ; feuilles pres- que peltées, cordiformes, à sept angles, acuminées , dentées ; en juillet et août, fleurs grandes, d’un jaune soufre, pourpres au centre, à calice extérieur à huit folioles. Serre chaude et même culture ; plein air pendant les trois mois les plus chauds de l’année. Ses graines, connues sous le nom d’am- brette, sont employées par les parfumeurs. 10. KETMIE RÉTÉROPHYLLE. H. heterophyllus; VEvr. F. ouvelle-Hollande, Tige de six pieds, droite, frutiqueuse , aiguillonnée ; feuilles linéaires-lancéolées , acuminées ,-quel- ques-unes lobées , dentées, épineuses ; au printemps, fleurs blanches, nuancées de rose sur les bords , à calice extérieur de dix foiioles. Orangerie et même culture. 11. KETMIE À FEUILLES DE PEUPLIER. 7. populneus ; Wuvo. D. Iles de la Société. Tige arborée ; feuilles arrondies , cor- diformes , acuminées, très-entières, glabres ; fleurs grandes, jaunes , à fond pourpre ; calice extérieur à trois folioles ca- duques. Serre chaude et même culture. 340 MALVACÉES. 12. KFTMIE À FEUILLES DE TiLLEUL. Hibiscus tiliaceus; Wiiio. BR. De l'Inde. Tige arborée, de douze à quinze pieds ; feuilles cordiformes-arrondies , acuminées , crénelées, les plus jeunes un peu trilobées; stipules grandes et arrondies ; fleurs jaunâtres, à fond brun , grandes ; calice extérieur à dix dents. Serre chaude et même culture. 13. KETMIE À PETITES FEUILLES. À. microphyllus ; Van. H. flavus ; Fousk. F. Arabie-Heureuse. Tige frutiqueuse ; feuilles ovales , velues , dentées ; fleurs jaunes. Serre chaude et même culture. 14. KETMIE À GRANDES FLEURS. H. grandiflorus; Micu. B. Anérique septentrionale. Tige frutiqueuse; feuilles cordi- formes , angulées , trilobées , un peu coriaces, cotonneuses ; fleurs très-grandes , régulières, d’un rose agréable ; capsule très — velue, un peu tronquée. Serre tempérée et même cul ture. 15. KETMIE À LONGS PÉDONCULES. À. pedunculatus ; Wirio. B. Du Cap. Tige de deux pieds ; feuilles à trois ou cinq lobes obtus, crénelés, velus ; tout l'été, fleurs roses , campa- nulées, sur des pédoncules axillaires du double plus longs que les feuilles. Orangerie et mème culture. 16. KETMIE coromnaire. A. columnaris ; Wii. F. Ile Bourbon. Tige peu rameuse; feuilles cordiformes , à cinq angles un peu obtus , légèrement dentées , velues , douces au toucher, persistantes; en été, fleurs d’un très- beau rouge, grandes, campanulées, à calice extérieur de six ou sept fo- lioles ; tube des étamines aussi long que le diamètre de la corolle. Serre chaude et mêine culture. 17. KETMIE À TROIS pointes. À. tricuspis; Wirio. 1. has- tatus ; L. 5. Iles de la Société. Feuilles blanchâtres , à trois lobes lancéolés, un peu dentées ; fleurs ordinairement au nombre de deux sur des pédoncules axillaires, à calice exté- rieur à neuf dents. Serre chaude et même culture. 18. KETMIE COMESTIBLE , gombo. À. esculentus ; L. ©. Des Indes. foyez le tome IT, page 378. MAUVISQUE. Malvaviscus ; Gav. ( Monadelphie-polyan- drie. ) Calice double, l’extériear de huit folioles , l’intérieur tubuleux, à dix stries et à cinq dents; pétales roulés ensemble en spirale, et presque eu manière de tube; étamines nom MALVACÉES. 341 breuses, monadelphes ; dix stigmates ; une baie à cinq loges monospermes, 1. MAUVISQUE ÉCARLATE. WMadvaviscus arboreus; Cav. Acha- nia malvaviscus; Pers. Hibiscus malvaviscus; L. F. Des Autilles. Tige de dix pieds , grèle , rameuse ; feuilles cordi- formes ,acuminées , un peu rudes, persistantes ; toute l’année, fleurs grandes , écarlates , à folioles du calice extérieur droites. Serre chaude et culture des ketinies. MAuviSQuE coToNsEUx. ÂZ. mollis ; Air. F. Amérique. Arbrisseau à feuilles cotonneuses , molles, douces au tou- cher, persistantes ; en août et septembre, fleurs à folioles du calice extérieur ouvertes. Serre chaude et même culture. LAGUNÉE. Lagunea ; Ca. (Monadelphie-polyandrie. ) Calice simple, à cinq divisions ; cinq pétales ouverts ; éta- mines nombreuses, monadelphes; style à cinq divisions ; capsule à cinq loges , à cinq valves séparées dans leur inilieu par une cloison, contenant plusieurs graines attachées à un placenta central. LAGUNÉE ÉCAILLEUSE. Lagunea squamea ; VExr. Hibis- cus patersonius ; ANDREW. P. Nouvelle-Hollande. Tige arbo- rescente , de dix à douze pieds, rameuse ; feuilles lancéolées- oblongues, très-entières , couvertes inférieurement d'écailles blanchätres , persistantes ; en été , fleurs grandes, campanu— lées, d’un violet pâle. Serre tempérée; terre franche mêlée à moitié terre de bruyère. Multiplication de graines sur cou- che au printemps, de marcoîttes, et de boutures étouffées sur couche chaude. COTONNIER. Gossypium; L. ( Monadelphie-polyandrie.) Calice double , l'extérieur de trois grandes folioles presque en cœur , l’intérieur monophylle, cyathiforme, presque à cinq lobes ; cinq pétales un peu en cœur; étamines nombreu- ses, monadelphes ; trois à quatre stigmates ; capsule à trois ou quatre loges et trois ou quatre valves, chaque loge conte- nant plusieurs graines enveloppées de coton. Coronxier DE Mare. Gossypium herbaceum ; 1. F. Feat. Tige de dix-huit pouces à deux pieds, rougeûtre , rameuse ; feuilles à cinq lobes , mucronées, muniés d’une glande en dessous ; en juillet, fleurs jaunes , au soinmet de la plante. Serre chaude ; terre légère, substantielle ; multipli- 349 MALVACÉES. cation de graines semées en avril en pots sur couche et sous châssis. Comme cette espèce donne ses graines dans l’anuée, on peut la cultiver en pleine terre comme annuelle, et peut- être pourrait-elle être utilisée dans le midi de la France comme elle l’est en Sicile et en Italie. 2. COTONNIER EN ARBRE. Gossypium arboreum; Wirio. P. Des Indes. Arbrisseau de dix à douze pieds; feuilles palmées, à cinq lobes lancéolés, obtus, mucronés ; fleurs d’un pourpre bran , axillaires et solitaires. Serre chaude et même culture ; de plus, multiplication de marcottes, et de boutures étouffées. Ainsi que les suivans, il ne peut être cultivé comme annuel. 3. CoTonniER vVELU. G. hirsutum ; Wirro. D. Antilles. Feuilles supérieures indivisées, cordiformes, les inférieures à trois ou à cinq lobes ; rameaux et pétioles velus ; semences verdâtres , adhérentes. Serre chaude et même culture. 4. COTONNIER À FEUILLES DE VIGNE. G. vitifolium; Lam. F. Inde. Tige ponctuée, à rameaux glabres ; feuilles inférieures à cinq lobes, palmées, les supérieures trilobées, à lobes acuminés, uni=glanduleux en dessous ; fleurs grandes, jau- nâtres, tachées de pourpre. Serre chaude et même culture. 5. CoTonnier GLABRE. G. glabrum; Lam. G. barbadense; SywarTz. D. Antilles.-Arbrisseau s#labre, à rameaux et pétioles chargés de points noirs et tuberculeux; feuilles supérieures trilobées , les inférieures à cinq lobes, munies de trois glandes sous leur nervure; semences libres. Serre chaude et mème culture, 6. CoToNNIER RELIGIEUX. G. religiosum; SwarTz. D. De l’inde. Arbrisseau de six à buit pieds, à rameaux et pétioles couverts de points noirs; feuiiles supérieures trilobées, les inférieures à cinq lobes, persistantes; en août, fleurs d’un jruue pâle, à calice extérieur ordinairement de trois folioles ; semences noires , adhérentes ; coton d’un jaune päle, Serre chaude et même culture. 7. COTONNIER À PETITES FLEURS. G. micranthum; Wir. D. De la Perse. Tige glabre, ponctuée; feuilles à cinq lobes obtus, uni-glanduleux en dessous ; fleurs petites, à, calice extérieur mulufide et plus long que les fleurs. Serre chaude et même culture. REPOUTÉE. Redutea; Nenr. (Monadelphie-poly andrie.) MALVACÉES. 313 Calice double, l'extérieur polyphylle, l’intérieur à cinq divi- sions ; filainens des étamines libres et rameux dans leur partie supérieure; trois stigmates; capsule triloculaire, trivalve, polysperme ; trois réceptacles séminifères. 1. RELOUTÉE HÉTÉROPuYLLE. Redutea heterophylla ; VENT. ©. De l'ile St.-Thomas. Tige d’un pied à dix-huit pouces, raimeuse , anguleuse; feuilles ovales, ou à trois lobes obtus, stipulées ; en juillet et août, fleurs de grandeur moyenne, solitaires, pédonculées, d’un jaune de soufre tacheté et rayé de violet, Culture de la ketimie n° 14. Secr. IV. Etamines toutes fertiles, définies ou indéiinies; filets réunis à la base en un corps sessile et évasé. MÉLOCHIE. Melochia; L. (Monadelphie-pentandrie. ) Calice simple, à cinq divisions; cinq pétales onguiculés ; cinq étamines; cinq styles; capsules à cinq loges, à cinq valves, chaque loge contenant une à deux graines. 1. MéLocnte pYRAMIDALE. Melochia pyramidata; L. PF. Du Présil. Tige rougeûtre, grèle, de deux à trois pieds ; feuilles glabres, ovales-lancéolées, dentées , persistantes ; en juillet, fleurs petites, d’un rouge violet , en ombelles opposées aux feuilles ; capsules pyramidales, pentagones, à angles mu- croués. Serre chaude et culture des ketmies. RUIZIE. Ruizia; Wuro. (Monadelphie-poly andrie.) Ca- lice double, l’intérieur à cinq parties , l'extérieur triphylle, caduc ; pétales obliquement en faulx ; étamiues nombreuses ; dix styles courts, et autant de stigmates ; fruit petit, ombi- liqué, globuleux , à dix bourrelets ; dix capsules conniventes, à une loge et deux semences. 1. RuIZIE vARtABLE , bois de senteur bleu. Ruizia variabilis ; Jaco. À. palmata; Cav. PF. Ile Bourbon. Arbrisseau diffus, peu élevé ; feuilles des rameaux florifères palmées , celles des rameaux stériles digitées ; fleurs en corymbes ombelliformes, axillaires et terminaux. Serre chaude ; terre légère , substan- tielle, et mêine culture que les ketmies. Très-joli arbrisseau , ainsi que les suivans. 2. RUIZIE coRDIFORME , bois de senteur blanc. R. cordata ; Wizo. PR. Ile Bourbon. Arbrisseau à feuilles cordiformes, 344 MALVACÉES. cblongues-acuminées, sinuées , crénelées, cotonneuses et blanchâtres , farineuses en dessous; fleurs en ombelles co- rymbiformes , d’abord d’un blanc jaunâtre, ensuite d’un jaune doré. Serre chaude et même culture. 3. RuiziE LoBéE. Ruizia lobata; Cav. F5. De Bourbon. Arbrisseau élégant, de cinq à six pieds; feuilles cordiformes, crénelées , à trois ou cinq lobes oblongs, celui du milieu plus allongé et acuminé ; fleurs en ombelles corymbiformes, d’un beau jaune. Serre chaude et même culture. STUARTIE , malacodendron. Stuartia ; L. ( Polyandrie- monogynie.) Galice simple, à cinq divisions; cinq pétales ; étamines nombreuses ; un ou cinq styles; capsule à cinq valves, à cinq loges renfermant une ou deux semences, ou cinq capsules monospermes. 1. STUARTIE MONOSTYLE. S/uartia malacodendrum; L. S. virginica; CAv. F. De la Virginie. Arbrisseau de cinq à six pieds, droit, rameux ; feuilles ovales, pointues, dentées en scie; en juilletet août, fleurs grandes , blanches, odo- rantes. Pleine terre légère et substantielle, ou de bruyère; orangerie pendant les trois ou quatre premières années ; mul- tiplication de marcottes, et de boutures étouffées. 2. STUARTIE A CINQ STYLES. $. pentagyna. L'Hérr. D. Virginie. Tige rameuse , arborescente ; feuilles ovales, acu- iminées , dentées en scie; fleurs grandes, d’un jaune pâle ou blanchâtre , à étamines monadelphes et à cinq styles. Pleine terre et même culture. GORDONIE. Gordonia ; L. ( Monadelphie - polyandrie.) Calice simple , de cinq fotioles arrondies; cinq pétales très ouverts; étamines nombreuses ; un style terminé par cinq stigmates; capsule à cinq loges, à cinq valves, portant Ja cloison dans leur milieu; chaque loge contenant deux graines comprimées , garnies d’un aile membraneuse. 1. GORDONIE A FEUILLES GLABRES. Gordonia lasianthus; L'Hérir. D. Caroline. Arbre de soixante pieds dans son pays, arbrisseau dans nos serres ; feuilles coriaces, glabres, ovales, pointues, dentées, persistantes; en septembre et octobre, fleurs blanches , moyennes , sur de longs pédoncules; cap- sules ovales. Orangerie; terre franche légère ; imultiplica= MALVACÉES. 345 tion de marcottes , de boutures étouffées, et de graines sur couche tiède, 2. GORDONIE PUBESCENTE. Gordonia pubescens ; L'Hénir. B.Virginie. Arbre de trente pieds dans son pays natal, arbris- seau dans le nôtre; feuilles obovales, un peu dentées, pubes- centes en dessous, persistantes ; en automne, fleurs grandes, blanches, d’un jaune d’or dans le miliea , exhalant uue douce odeur de violette. CAROLINE. Carolinea ; Swartz. ( Monadelphie-polyan- drie.) Calice simple, un peu tronqué ; étamines noimbreu- ses, à filamens rameux ; un style très-long , surmonté de six stigimates ; capsule ligneuse , uniloculaire, polysperme. 1. CanouiNE Du Manont, cacao sauvage. Carolnea prin- ceps ; SWaAnTZ. Pachira aquatica ; AuBc. FR. Guyane. Arbre très-grand dans son pays natal, arbrisseau de douze à quinze pieds dans nos serres ; feuilles souvent quinvées, à folioles ovales-lancéolées ; fleurs très-belles et très-grandes , jaunes, à étamines formant une belle aigrette ; flamens rougeûtres et anthères pourpres ; fruit toruleux , à cinq côtes, de la gros- seur d’un melon, à graines contenant une amande bonne à manger. Serre chaude et tannée ; terre franche légère, subs- tautielle ; arrrosemens fréquens en été; multiplication de marcoites et de boutures étouffées. 2. CAROLINE A GRANDES FEUILLES. €. insignis ; SWARTZ. Bombazx grandiflorum ; Cav. F. Amérique méridiouale. Arbre dans son-pays natal , arbrisseau dans le nôtre ; feuilles à sept folioles obovales - oblongues , grandes et luisantes ; fleurs très-grandes, de dix pouces de diamètre , à étamines formant une aigrette blanche. Serre chaude et mème culture FROMAGER. Bombazx ; L. ( Monadelphie -polyandrie. ) Calice simple, coriace, campanulé, à cinq lobes ; cinq pétales réunis par leur base ; cinq étamines ou davantage ; un style portant un stigmate en tête ou à cinq divisions; capsule oblongue , presque ligneuse , à cinq valves , à cinq loges con- tenant chacune plusieurs graines enveloppées d’un duvet épais, et attachées à un réceptacle central. 1. FROMAGER A CINQ FEUILLES. Bombax ceiba ; L. Bom- bazx quinatum ; JacQ. F. De l'Inde. Arbre de première gran- deur, à tronc épineux ; feuilles quinnées , glauques en des- 346 MALVACÉES. sous ; fleurs infondibuliformes, à étamines nombreuses. Serre chaude et même culture que les carolines. 24 FROMAGER A CINQ ÉTAMINES. Bornbax pentandrum ; Win. B: De l'Inde. Arbre de première grandeur, droit, un peu aiguillonneux dans sa jeunesse ; feuilles digitées, à sept fo— lioles lancéolées, pointues, très-entières ; fleurs blanches ou d'un rose-päle, veloutées, réunies plusieurs ensemble. Serre chaude et mêine culture. OCHROME. Ochroma ; Swartz. (Monadelphie-pentandrie.) Calice extérieur de trois folioles caduques , l’intérieur mono- phylle, iufondibuliforime, à cinq divisions ; cinq pétales cunéiformes ; filamens des étamines réunis en un tube cylin- drique, portant cinq anthères linéaires, connées ; style fili- forme , à cinq stigmates subulés ; capsule à cinq loges, contenant chacune plusieurs graines entourées d'un duvet laineux. 1. OCHROME DE LA JaMaïQuE. Ochroma lagopus ; SwarTz. Bombax pÿramidale; Cav. F,. De la Jamaïque. Arbre de trente à quarante pieds, à rameaux dichotomes ou tricho- tomes, étalés, lisses, fragiles ; feuilles grandes; capsule longue d'un pied. Serre chaude et culture des carolines. BAOBAB. Ædansonia; L. (Monadelphie-poly andrie. ) Ca- lice simple, en soucoupe, à cinq divisions ; cinq pétales adhérens par leur base au tube staminifère ; étamines nom- breuses ; style allongé, terminé par dix stigmates; capsule grosse, ligneuse, ne s’ouvrant pas, partagfe en dix loges pleines d'une pulpe au milieu de laquelle sont des graines nombreuses, réniformes, presque osseuses. 1. BAOBAR PAIN DE SINGE. Adansonia baobab; L. F,. Afrique. Le plus gros des arbres connus, dont le tronc acquiert quatre- vingts pieds de circonférence, et dont la vie se prolonge à cinq ou six mille ans, selon Adanson et d’autres botanistes. Feuilles digitées, de trois à sept folioles inégales, ovales, pointues; fleurs solitaires, pendantes, de six pouces de dia mètre. Serre chaude; terre franche légère, substantielle; multiplication de graines venues de son pays natal, de mar- cottes et boutures. MALVACÉES. 347 Secr. V. Étamines définies ou indéfinies , les unes stériles, 1°s autres fertiles ; filets réunis à la base en un corps sessile et évasé. PENTAPÉTES, Pentapetes ; L. (}onadelphie-polyandrie.) Calice double, l’extérieur de trois folioles caduques, linté- rieur à cinq divisions profondes ; cinq pétales ; vingt éta- mines, dont cinq stériles ayant leurs filamens plus longs que les autres ; un style terminé par un stigmate à cinq divisions ; capsule à cinq loges polyspermes, à cinq valves en opposition aux cloisons. 1. PENTAPÉTÈS ÉCARLATE. Pentapetes phænicea; L. Dom- beya phæœnicea ; Cav. ©. De l'Inde. Tige de quatre à cinq pieds, rameuse; feuilles hastées, lancéolées, dentées; en août, fleurs écarlates, moyennes, solitaires. Pleine terre franche légère, à exposition chaude; multiplication de jraines semiées au printemps, en pots enfoncés dans une couche chaude et sous chässis; mettre en place avec la motte. ABROME. Æbroma; Jaco. (Monadelphie - dodécandrie.) Calice persistant, de cinq folioles lancéolées; cinq pétales insérés, chacun par un onglet menu, sur une écaille courte, bordée de cils glanduleux ; filamens des étamines connés en un godet à dix divisions à son sommet; cinq de ces décou- pures plus courtes, trifides, et portant chacune trois anthères ; les cinq autres alternes avec les premières, linéaires, stériles, recourbées en dehors; cinq styles et cinq stigmates ; cap- sule oblongue, à einq angles ailés, à cinq lobes s’ouvrant par le sommet et contenant chacuneplusieurs graines. 1. ABROME À FEUILLES ANGULEUSES. Æbroma angusta; Wiriv. T'hobroma angusta; L. Abroma fastuosa ; JacQ. B. De l'Inde. Arbrisseau de six à sept pieds; feuilles grandes, septangu- les , les florales ovales-lancéolées, acuminées, un peu den- tées; en août, fleurs pendantes, d’un rouge brun. Serre chaude ; terre légère, substantielle ; arrosemens abondans pendant l'été ; multiplication de graines tirées de son pays natal, de marcottes, ou de boutures étouffées sur couche chaude. GUAZUME. Guazuma ; Juss (Monadelphie-dodécandrie.) Calice de trois folioles ; cinq pétales conuivens à leur base, 348 MALVACÉES. | prolongés en une languette fourchue au sommet ; filamens des étamines au nombre de dix , connés en godet à leur base : cinq d’entre eux plus longs, lancéolés, stériles : cinq autres alternes avec les premiers, plus courts, fertiles, portant cha- cun trois anthères ; un style terminé par cinq stigmates ; cap- sule tuberculeuse, ne s’ouvrant point par des valves, mais par dix rangées de trous. 1. GUAZUME À FEUILLES D'ORME. Guazuma ulmifolia ; Lam. Theobroma guazuma ; L. Bubroma guazuma; Wuzov. D. Antilles. Arbre de trente à quarante pieds; feuilles ovales, pointues , un peu obliques, irrégulièrement dentées ; en août et septembre, fleurs petites, jaunâtres ; barbes géminées, purpurescentes. Serre chaude; terre franche légère; arrose- mens fréquens pendant la végétation; plein air pendant les deux mois les plus chauds de l’année. Multiplication de graines venues de son pays natal, de marcottes, et de bou- tures étouffées. DOMBEYA. Dombeya; Cav. (Monadelphie-dodécandrie. ) Calice double, l'extérieur de trois folioles caduques, linté- rieur à cinq folioles ; cinq pétales ; vingt étamines dont cinq stériles ; style à cinq divisions; cinq capsules monoloculaires, conniventes en une seule; chaque capsule monosperme ou polysperme. 1: DOomBEYA FERRUGINEUX. D. ferruginea; Cav. F. Ile-de- France. Tige arborescente; fleuilles un peu peltées, ovales- oblongues , presque cordiformes, dentelées, glabres en dessus, cotonneuses et ferrugineuses en dessous ; fleurs ferrugineuses, en espèce de corymbe. Serre chaude et culture des ketmies. 2. DomBEyA À ANGLES AIGUS. D. acutangula; Wir. F. Ile-de-France. Tige arborescente; feuilles oblongues, cordi- formes, à cinq angles acuminés, crénelés, les plus jeunes cotonneuses et ferrugineuses ; fleurs en corymbes bifides. Serre chaude et même culture. BUTTNÈRE. Prytineria ; L. (Monadelphie-monogynie.) Calice simple, ouvert, à cinq divisions; cinq pétales parta- gés à leur sommet en trois découpures, dont les deux latérales très-courtes , et celle du milieu prolongée en languette filiforme et fort longue; cinq étamines ; un style terminé par un stigmate pentagone; fruit globuleux , hérissé de pointes, MALVACÉES, 349 formé de cinq capsules monospermes, conniventes, et s’ou- vrant par leur partie interne. 1. BUTTNÈRE ovaLe. D'ytineria ovata ; Lam. F. Du Pérou. Tige-droite, de quatre pieds; feuilles ovales, dentées, gla- bres, petites , à pétioles inermes ; fleurs blanchâtres , deux à trois ensemble, petites; rameaux à cinq angles, épineux ainsi que le fruit. Serre chaude, et culture du genre précé- dent, Secr. VI. Étamines ordinairement définies et fertiles ; filets réunis à la base, autour de l'ovaire, en un godet porté sur un pédicelle. AYÈNE Ayenia; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice sim- ple, de cinq folioles; cinq pétales à onglets longs et capil- laires, recourbés en arc, élargis à leur partie supérieure, et connivens en étoile; cinq glandes très-petites, pédicellées ; godet des étamines recouvert par l'étoile que forme la co- rolle, divisé en dix dents, dont cinq alternativement ob- tuses , et cinq filiformes, portant chacune une anthère; ovane pédiculé, surmonté d’un style terminé par un stigmate à cinq lobes ; fruit formé de cinq capsules réunies, monospermes, hérissées de pointes. 1. AYÈNE DÉLICATE. Ayenia pusilla; Cav. '. Des Antilles. Tige gréle, couchée, rameuse , de six à huit pouces ; feuilles ovales, finement dentées ; de juiliet en septembre, fleurs pe- tites, purpurines. Serre chaude; multiplication de graines semées sur couche chaude au printemps. 2. AYÈNE ÉLEVÉE. 4. magna; L. F. Cumana. Tige de qua- tre à cinq pieds; feuilles cordiformes, pubescentes, dentées ; en été, fleurs herbacées, purpurines, paniculées, courtement pédonculées. Serre chaude et même culture; de plus, multi- plication par marcottes , et par boutures étouffces. HELICTÈRE. Helicteres ; L. (Monadelphie-dodécandrie.) Calice simple, monophylle, à cinq divisions inégales ; cinq pétales oblongs, munis de chaque côté de leur base d’une dent latérale; cinq à six étamines et davantage; ovaire à cinq sillons, porté sur un long pédicule, surmonté d’un style subulé, et terminé par un stigmate à cinq divisions; fruit ovale ou oblong , formé de cinq capsules conniventes, monoloculaires, polyspermes, et souvent tordues en spirale. 350 MALVACÉES. 1. HÉLICTÈRE À FEUILLES D’ALTHÆA. Helicteres alihœæifolia ; Lam. F. Des Antilles. Arbrisseau de quatre à cinq pieds, à rameaux cotonneux ; feuilles cordiformes, pointues, dentées, molles, souvent obliques; fleurs latérales, axillaires, pé- donculées ; fruit en spirale.Serre chaude ; terre légère et subs- tantielle; dépotage annuel; multiplication de graines , et de boutures étouffées. 2. HÉLICTÈRE 1s0or4. À. isora; Wii. F5. Du Malabar. Arbrisseau de dix à douze pieds; feuilles elliptiques, un peu cordiforines , dentées en scie, rudes, acuminées, coton- neuses en dessous ; fleurs à dix étamines, axillaires ; fruit contourné, subulé au sommet, Serre chaude et mème cul- ture. , 3. HéuicrÈrE DE Baru. H. baruensis; Wuro. B. De l'ile de Paru en Amérique. Arbrisseau droit, de douze pieds; feuilles cordiformes, finement dentées , cotonneuses en des- sous ; fleurs blanches, à pétales linéaires et calice bilabié ; fruit contourné, droit au sommet. Serre chaude et même culture. 4. HÉLICTÈRE DE La Jamaique. H. jamaïcensis ; Lam. F. Des Antilles. Arbrisseau de dix à douze pieds; feuiiles cor- diformes, inégalement dentées, pubescentes , cotonneuses en dessous ; en juin et juillet, fleurs blanches, à pétales iné— gaux-, oblongs ; calice farineux et pubescent; fruit contour- né. Serre chaude et même culture. STERCULIER. Sterculia ; L. (Monadelphie-dodécandrie.) Calice simple, coriace, à cinq découpures; pétales nuls; go— det staminifère à cinq dents, portant chacune deux à trois anthères; ovaire à cinq stries, porté sur un long pédicule , surmonté d’un style subulé et terminé par un stigmate sou- vent à cinq lobes; cinq capsules monoloculaires, polysper- mes, conniventes à leur base, écartées à leur partie supé— rieure , et s’ouyrant par une suture intérieure. 1. STERCULIER À FEUILLES DE PLATANE. Sterculia platanifolia; L. D. De la Chine. Arbrisseau de dix à douze pieds dans nos serres ; feuilles palmées, à cinq lobes ; fleurs peu apparentes, à calice en roue et réfléchi, en panicule terminale ; fruits bons à manger. Orangerie sous le climat de Paris; pleine terre MAGNOLIACÉES. 251 à exposition chaude et couverture l'hiver dans le midi; mêmes terre et culture que pour les orangers. 2. STERCULIER A FEUILLES ENTIÈRES. Sterculia balanghas; Wuco. D. Du Malabar. Arbre élevé, à tronc gros; feuilles ovales-lancéolées, glabres, entières; en février, fleurs blan- châtres, à odeur de vanille. Serre chaude ; terre légère, subs- tantielle ; multiplication de graines venues de son pays natal, de marcottes, et de boutures étouffées. 3. STEuCULIER ACUMINÉ. S. acuminata; Pers. F. Afrique. Arbrisseau à feuilles oblongues , acuminées, très -entières , pétiolées; fleurs axillaires , paniculées ; calice à six divisions ; capsule monosperme. Serre chaude et même culture. 4. STERCULIER MONOSPERME. S. monosperma ; Ver. F. De l'Iude. Arbrisseau de trois ou quatre pieds; feuilles ovales- oblongues, pointues, très-entières ; au printemps, fleurs d’un vert jaunâtre, à odeur de vanille; capsule ovale mucronée, monosperme. Serre chaude et même culture. 5. STERCULIER FÉTIDE. S. fœtida ; L. P. Inde. Arbre élevé, rameux; feuilles digitées, acuminées; fleurs en grappes là- ches, à pédoncules pendans et axillaires. Serre chaude et même culture. ORDRE XV. LES MAGNOLIACÉES. — MAGNOLIÆ. Plantes ligneuses; tiges arborescentes; feuilles al- ternes, stipulées. Æleurs terminales ou en panicules éparses ; calice polyphylle ; pétales hypogynes, le plus souvent en nombre défini ; étamines nombreuses , dis- tinctes, insérées au réceptacle, ayant leurs anthères adnées aux filamens; plusieurs ovaires supérieurs, dé- finis ou indéfinis; autant de styles, ou seulement de stigmates quand les premiers n'existent pas. Plusieurs capsules ou baies monoloculaires, monospermes ou polyspermes , quelquefois réunies en un seul fruit; emn- bryon dépourvu de périsperme. BADIANE,. Jllicium; L. ( Polyandrie-poly gynie.) Calice 352 MAGNOLIACÉES. de six folioles caduques, dont trois intérieures plus étroites et pétaliformes; seize à vingt pétales ligulés, disposés sur plusieurs rangs; vingt à trente étamines à anthères oblongues ; douze à vingt ovaires surmontés chacun d’un style à stigmate latéral; autant de capsules monospermes , bivalves, dispo- sées en étoile. 1. BADIANE AISÉE, ou anis étoilé de la Chine. J{licium ani- satum; L. F. De la Chine. Arbrisseau de dix à douze pieds, rameux ; feuilles lancéolées, éparses ou rapprochées au som- met des rameaux, persistantes; en avril et mai, fleurs odo- rantes, jaunâtres, à pétales intérieurs linéaires. Orangerie éclairée; terre légère, substantielle; multiplication de mar- cottes enracinées la seconde année, ou de boutures étouffées et privées de lumière, sur couche chaude. Les Chinois font beaucoup d’usage de son fruit, qui est très-aromatique et stomachique. En Europe, on en fait d'excellentes liqueurs. Comme cet arbrisseau peut passer l'hiver en pleine terre à exposition chaude et avec de bonnes couvertures, peut-être serait-il avantageux de le cultiver dans le midi de la France, où il donnerait plus aisément ses fruits. 2. BaDIaNE ROUGE ou de la Floride. Z. floridanum; Pers. 5. Floride occidentale Arbrisseau de quatre à cinq pieds ; feuilles lancéolées, pointues aux deux bouts , glabres, persis- tantes ; en avril et mai, fleurs d’un beau rouge, pendantes, nombreuses, à pétales intérieurs lancéolés, exhalant une mauvaise odeur ; fruit étoilé, d’une odeur agréable. Orange- rie; même culture, et mieux terre de bruyère. 3. BaDIANE 4 PETITES FLEURS. 1. parviflorum; VENT. F Floride orientale. Arbrisseau de huit à dix pieds; feuilles lancéolées, pointues aux deux bouts , glabres, plus longues que celles du précédent, persistantes ; en divers temps , fleurs plus petites, d’un blanc soufré , à pétales ovales arrondis, odorantes. Oran- gerie et même culture. MAGNOLIER. Magnolia ; L. (Polyandrie-polygynie.) Ca- lice de trois folioles caduques ; neuf pétales; étamines nom breuses , à anthères linéaires; ovaires nombreux , imbriqués sur uu réceptacle allongé , portant chacun un style très-court, à stigmate velu ; autant de capsules comprimées, à deux valves, à une loge monosperme , ramassées et serrées en forme de TS CE MAGNOLIACÉES. 353 cône; graines osseuses, enveloppées d’une arille , et restant suspendues à un filet après leur sortie de la capsule. 1. MAGNOLIER À GRANDES FLEURS. Magnolia grandiflora ; Air.- D. De la Floride. Arbre de première grandeur, attei- gnant quatre-vingts pieds de hauteur dans son pays natal ; feuilles ovales-oblongues, très-entières, grandes, fermes, persistantes , d’un beau vert luisant ; de juillet en novembre, fleurs d’un beau blanc, de sept à huit pouces de diamètre, odorantes, à pétales épais et obovales, et à étamines d’un jaune doré; graines d’un rouge vif. Pleine terre franche, profonde, substantielle, plutôt sèche qu’humide, à exposi- tion abritée et au sud-ouest. Il est prudent, surtout dans les terres humides , de couvrir le pied avec des feuilles sèches afin d’en écarter le froid et l'humidité. Multiplication de graines semées en terrine de terre de bruyère, aussitôt la maturité, sur couche tiède et sous châssis. On repique les jeunes plants en pots, et on les élève dans l’orangerie pen- dant les trois ou quatre premières années, après lesquelles on peut les mettre en place en pleine terre. On peut encore le multiplier de marcottes par strangulation ou incision. Les variétés se greffent en approche sur celui-ci. Les plus inté- xessantes sont connues dans le commerce sous les noms de : ferruginea, angustifolia, exoniensis, longifolia, obtusifolia , præcoz , rotundifolia, saligna, stricta, semiplena. 2. Macwozier YuLAN. M. precia; HorrT. Par. PF. De la Chine. Arbre de trente à quarante pieds; feuilles longues de sept à huit pouces, ovales, cunéiformes à la base. En avril, fleurs odorantes, grandes, blanches , à six ou neuf pétales. Mème culture, mais orangerie dans sa jeunesse; ensuite il résiste à nos hivers. Cet arbre est d’un très-bel effet par la beauté de ses nombreuses fleurs blanches. 3. Macnozier GLAUQUE. M. glauca; Wuzv. F. Amérique septentrionale. Arbrisseau de douze à quinze pieds, à écorce aromatique. Feuilles elliptiques, obtuses, glauques et d’un blanc bleuâtre en dessous ; en juillet, fleurs blanches, à pé- tales obovales, exhalant une odeur très-agréable, Pleine terre légère ou de bruyère, entretenue un peu humide, et du reste, mème culture. Ila plusieurs variétés, qui sont : Longifolia; Arr. à feuilles persistantes ; arborea, à tige plus haute et arborée. 4. # 354 MAGNOLIACÉES. 4. MacnoLrer DE Taompson. Magnolia thomsoniana ; Horr. Par. Ph. Amériqueseptentrionale. Peut-être n’est-ce qu’une va- riété du précédent. Il en diffère néanmoins par sa tige pyra- midale , et par ses fleurs blanches, larges de cinq à six pouces. Pleine terre et même culture. 5. MAacworter PouURPRE. M. obovata ; Wivzo. M. purpurea ; CurT. Mac. M. De la Chine. Superbe arbrisseau à feuilles obovales , aiguës, réticulées, veinées ; fleurs pourpres, à pé- tales oblongs et obtus. Pleine terre et même culture. 6. MacwoLier coToNNEUx. M. tomentosa; Wir. F. Du Japon. Arbrisseau à feuilles ovales aiguës, cotonneuses en dessous ; fleurs à pétales oblongs et obtus. Pleine terre et même culture, 7. MaGwoziEr ACUMINÉ. M. acuminata; Pers. F. Améri- que septentrionale. Arbre de première grandeur; feuilles ovales-oblongues, acuminées , pubescentes en dessous ; fleurs d’un jaune bleuûtre, larges de trois à quatre pouces. Pleire terre à exposition chaude, et du reste, même culture. Ses marcottes s’enracinent difficilement. 8. MAGNOLIER A FEUILLES EN COEUR. M. cordata; Micu. D. De la Caroline. Il a beaucoup d’analogie avec le précédent ; feuilles cordiformes , un peu cotonneuses en dessous ; fleurs jaunes. Pleine terre et même culture. , 9. Macwnozter parasoL. M. tripetala; Lin. M. umbella ; Lam. D. De la Caroline. Arbre de trente à quarante pieds; feuilles lancéolées-ovales, très-grandes, rassemblées en om- belles et étalées; fleurs blanches, grandes, à pétales exté— rieurs étalés et calice réfléchi. Pleine terre fraîche et même culture. 10. MAGNOLIER A FEUILLES BORDÉES. M. fuscata ; ANDREw. M. annonæfolia; Sax, PF. Chine. Arbrisseau de cinq à six pieds ; feuilles ovales-acuminées , les plus jeunes cotonneuses ainsi que les rameaux; en novembre, fleurs d’un blanc soufré, à pétales bordés de rouge, exhalant une odeur agréable; calice roussätre. Même culture, mais orangerie. Quoique plusieurs auteurs aient considéré comme ne devant faire qu'une mème espèce, le W. fuscata et le M. annonæfolia, de Saz., nous observerons cependant que le dernier diffère beaucoup du premier, par ses fleurs plus petites et d’un violet 20 gg Comme acte MAGNOLIACÉES. 355 sombre. L’arbuste s'élève beaucoup moins que le M. fuscata d’Axprew. Nous n’avons pas encore vu son fruit à maturité. 11. MAGNOLIER A GRANDES FEUILLES. Magnolia macrophylla; Micu. P. De la Caroline. Arbre de vingt-cinq à trente pieds; feuilles de plus d’un pied de longueur, obovales, presque cunéiformes , sinuées et un peu auriculées à la base, glau- ques en dessous ; rameaux moelleux et fragiles; fleurs larges de cinq à six pouces, à six pétales blancs, dont les trois in- férieurs marqués de pourpre à la base. Pleine terre fraiche et même culture. 12. MAGNOLIER AURICULÉ. M. auriculata ; Lam. M. fraseri; War. P. De la Caroline. Arbre de trente à quarante pieds ; feuilles ovales-spatulées, aiguës, cordiformes et auriculées à la base; en juin, fleurs grandes, d’un blanc jaunâtre, à pé- tales onguiculés. Pleine terre et même culture. 13. MAGNOLIER DE PLUMIER. M.plumieri ; SwWaRTz. FR. Amé- rique méridionale. Arbrisseau à feuilles persistantes, ovales arrondies, glabres des deux côtés. Orangerie et mème culture. 14. Macxoiter NAis. M7. pumila ; Avbrew. D. De la Chi- ne. Arbrisseau glabre, d’un pied à dix-huit pouces ; feuilles ovales, ondulées , acuminées, coriaces ; toute l’année, fleurs larges de deux à trois pouces, blanches, odorantes, pendantes, à pétales concaves et charnus. Mème culture et orangerie. 15. MAaGNoLIER DiSCOLORE. M. discolor; VENT. F. Du Japon. Arbrisseau de trois ou quatre pieds ; feuilles grandes, aiguës, persistantes dans l’orangerie , caduques en plein air; d’avril en juin , fleurs grandes, bien ouvertes, à six pétales blancs à l’intérieur , d’un beau pourpre à l’extérieur. Pleine terre sèche et chaude ; à bonne exposition, et du reste même cul- ture. Il reprend très-aisément de boutures. 16. Macxouier GRÊLE. M. gracilis; Hort. Par. PR. De la Chine. Arbrisseau de deux à trois pieds, à tiges grèles et dif- fuses; feuilles ovales - lancéolées, un peu étroites ; au prin- temps, fleurs grandes, à six pétales blancs intérieurement, d’un pourpre foncé à l'extérieur. Pleine terre et même cul- ture. 17. MaGNozter uy8rine. M. soulangiana ; Socrer. Lins. PB. On a donné ce nom à une très-belle variété hybride des mag- 356 MAGNOLIACÉES. noliersyulan et pourpre. Elle se cultive en pleineterrecomme les précédens. TÜULIPIER. Ziriodendron ; L. ( Polyandrie - polygynie.) Calice de trois folioles caduques ; six à neuf pétales connivens en cloches ; étamines nombreuses ; ovaires nombreux , réu- nis en cône ; autant de stigmates globuleux , sessiles ; capsules nombreuses , renflées à leur base, ne s’ouvrant pas, amin- cies supérieurement en une aile écailleuse , imbriquées en cône autour d’un axe, et contenant chacune une ou deux graïnes. 1. TULIPIER DE ViRGINIE. Liriodendron tulipifera; Wizp. D. Amérique septentrionale. Arbre de quatre-vingts à cent pieds, à tronc droit et rameaux diffus; feuilles trilobées, tronquées ; en juin et juillet, fleurs grandes, ayant les formes d’une tulipe, d’un jaune verdâtre marqué d’une tache rouge, un peu odorantes. Pleine terre franche et fraîche , à exposi- tion aérée et au nord. Multiplication de graines semées au printemps en terrine ou en plate-bande de terre de bruyère. Garantir du froid pendant les trois ou quatre premièresannées, an moyen de bonnes couvertures de litière sèche quand le se- mis est en plein air. Quand le plantest assez fort on le met en pépinière où on l'élève jusqu’au moment de le mettre en pla- ce. Cet arbre craint les amputations considérables, surtout quand il se trouve dans une situation ombragée qui ne favo- rise pas le prompt desséchement de la plaie. On peut encore le multiplier de marcottes, mais d’une reprise longue et difi- cile. Var. 1° acutiloba , à lobes aigus et acuminés ; 2° obtusiloba, à lobes arrondis et très-obtus; 3° integrifolia, à feuilles en- tières ; 4° flava , à fleurs jaunes, plus larges et plus odorantes. Du reste les trois premières diffèrent très-peu. 2. TuLiPiER ri6o. L. figo; Wiriv. F. De la Chine. Arbris- seau de trois à quatre pieds , rameux ; feuilles alternes , lan- céolées , très-entières; fleurs pâles, parsemées en dedans de taches rouges , odorantes , à six pétales ; calice monophylle, spatacé. Même culture, mais orangerie et terre légère. 3. Tuurier coco. L. coco; Wiizp. B. De la Cochinchine. Arbrisseau à feuilles ovales ; fleurs à calice triphyile. Orange- rie et culture du précédent. . Le - LS coionioaammmende D. PT SR + MAGNOLIACÉES. 357 4. Turipier À FLEURS DE Lis. Ziriodendron lilitfera ; Pers. D. D'’Amboine. Arbrisseau à feuilles oblongues-lancéolées ; fleurs sans calice. Serre tempérée et du reste même culture. Genres ayant de l’afjinité avec les magnoliacées. SIALITE. Dillenia ; L. (Poly andrie-polygynie.) Caliee à cinq folioles; cinq pétales ; étamines nombreuses, insérées au réceptacle; huit à vingt ovaires surmontés chacun d’un style droit et terminé par un stigmate simple; autant de cap- sules oblongues, comprimées, attachées par leur côté intérieur sur un réceptacle central et pulpeux , disposées en étoile, et contenant chacune plusieurs graines environnées d’une subs- tance pulpeuse. 1. SIALITE GRIMPANTE. Dillenia scandens ; Wizro. P - Nou- velle-Hollande. Arbrisseau à tige grimpante; feuilles lan- céolées, très-entières, mucronées ; en été, fleurs jaunes , pres- que sessiles , solitaires , exhalant une odeur fétide ; fruit long de près de quatre pieds. Serre chaude ; terre légère ou de bruyère; multiplication de boutures étouffées et de marcottes. Les jardiniers confondent presque tous cette espèce avec la suivante. 2. SIALITE VOLUBILE. D. volubilis ; VENT. PERS. Hibbertia volubilis ; Axprew. B. Nouvelle - Hollande. Tige volubile ; feuilles ovales-oblongues , finement dentées ; tout l'été, fleurs jaunes , sessiles, solitaires, à cinq pistils, exhalant une mau- vaise odeur. Orangerie et du reste mème culture. 3. SiazirE ÉLÉGANTE. D. speciosa; Tuuns. Dillenia indi- ca; Lin. PB. Du Malabare. Arbre élevé, à rameaux épais; feuilles oblongues, arrondies-aiguës, denticulées, très-gran- des ; fleurs solitaires, pédonculées , terminales. Serre chaude et même culture. 4. SuauirE DENTÉE. D. dentata; Tuuws. 1formia triquetra; Rorre. D. Zélande. Arbrisseau à rameaux rugueux , cendrés ; feuilles ovales, rétuses , dentées ; fleurs jaunes , au nombre de trois sur le même pédoncule. Orangerie et même culture. 5. SIALITE A FEUILLES DE GROSEILLIER. D. grossulariæfolia ; Honr. Par. . Nouvelle-Hollande. Arbuste à tiges grim- pantes ou rampantes; feuilles lobées, dentées, crénelées, semblables à celles du groseillier. Tout l'été, fleurs petites, à 353 MAGNOLIACÉES. trois pétales jaunes, bordés de rouge, échancrés au sommet. Orangerie et même culture. SIMAROUBA. Quassia; L. ( Décandrie-monogynie. ) Mo- noïque. Calice petit, à cinq parties; cinq pétales lancéolés, insérés sous le disque hypogyne. Fleur mâle : dix étami- nes; filamens longs, garnis intérieurement d’une écaille ; anthères oblongues et penchées; ovaire stérile. Fleur fe- melle : ovaire à cinq lobes, posé sur le disque, entouré de dix écailles ; un style à stigmate presque bifide; cinq capsules distantes, monospermes, insérées sur un réceptacle charnu. 1. SIMAROUBA AMÈRE. Quassia amara; Lis. F,. De Surinam. Arbrisseau à feuilles pinnées avec impaire, à folioles oppo- sées et sessiles, et à pétiole aiïlé-articulé à la manière des orangers; fleurs en grappes allongées, uni-latérales, munies de bractées. Serre chaude et tannée ; terre légère; multipli- cation de marcottes et de boutures étouffées. 2. SIMAROUBA A FEUILLES AILÉES. ©. Simarouba; Lin. Sima- rouba amara; Aurt. D. Amérique méridionale. Arbre à écorce laiteuse et amère, employée en médecine comme pur- gative amère. Feuilles pinnées sans impaire, à folioles al- ternes et un peu pétiolées ; péticles nus; fleurs blanchâtres, en panicules grands et axillaires ; drupe ovale, presque noir; graines attachées latéralement à un réceptacle charnu. Serre chaude et même culture. OCHNÉ. Ochna ; SwarTz. ( Poly andrie-monogynie. ) Ca- lice persistant, à cinq parties; cinq pétales onguiculés ; éta- mines npmbreuses, conniventes ; anthères obrondes ; ovaire se terminant en un style en alène, surmonté d’un stigmate ; réceptacle charnu , presque sphérique, couvert de baies dis- tinctes , obrondes, monospermes. 1. OCHNÉ sQUARREUX. Ochna squarrosa; Wir. B..De l'Inde. Arbre de grandeur moyenne, à feuilles un peu arrondies, ru- des, garnies de denticules aiguës sur les bords ; fleurs de cinq à neuf pétales, d’un pourpre noirâtre, sur des pédoncules multiflores. Serre chaude ; multiplication de marcottes et bou- tures. Terre franche, légère. cree - tune RE ANNONÉES. 359 ORDRE XVI. LES ANNONÉES. — ANNONÆ. Plantes ligneuses , à rameaux alternes et à écorce le plus souvent réticulée ; feuilles alternes, simples, entières, sans stipules. Fleurs axillaires. Calice per- sistant, à trois lobes ; six pétales, dont trois extérieurs ressemblant à un second calice ; étamines nombreuses, à anthères presque sessiles, portées sur le réceptacle hémisphérique ; ovaires nombreux , portant chacun un style très-court, ou un séigmate sessile. Plusieurs baies ou capsules monospermes ou polyspermes, tantôt distinctes , sessiles ou pédonculées : tantôt réumies en un seul fruit pulpeux , partagé intérieurement en plu- sieurs loges monospermes. Æmbryon muni d’un grand périsperme. COROSSOL. Annona; L. ( Polyandrie-polygynie. ) Calice de trois folioles petites et concaves ; six pétales, dont les trois intérieurs plus petits ; étamines nombreuses ; plusieurs ovaires réunis en un seul, et recouverts d’un grand nombre de stig- mates sessiles; une seule baie, grosse, formée par la réunion de plusieurs, contenant une pulpe, et divisée en plusieurs loges monospermes. 1. COROSSOL HÉRISSÉ. Cachimentier. Ænnona muricata ; Air. P. Des Antilles. Arbre de troisième grandeur; feuilles ovales-lancéolées , glabres, aiguës, persistantes ; fleurs gran- des, solitaires, d’un blanc jaunâtre, à pétales ovales, les intérieurs plus courts et obtus ; baie hérissée, bonne à man- ger. Serre chaude et tannée; terre franche légère, substan- tielle ; multiplication de graines venues de son pays natal, et semées en terrines sur couche chaude, ou de marcottes mci- sées. Ces arbres craignent d’être dépotés trop souvent. 2. Corossoz À TRoIS PÉTALES. 4. fripetala; Air. Annona cherimolia; Lam. P. Du Pérou. Arbrisseau de dix à douzé pieds; feuilles ovales-aiguës, pubescentes en dessous; en juillet et août, fleurs verdâtres, à trois pétales lancéolés, 360 ANNONÉES. coriaces et cotonneux ; fruit de la grosseur d’un œuf, d’un goût agréable. Serre chaude et même culture. 3. Corossor, ÉCAILLEUX. Ânnona squamosa; Air. F. Amérique méridionale. Arbrisseau de douze à quinze pieds; feuilles oblongues aiguës, glabres ; fleurs verdâtres, petites, soli- taires , à pétales extérieurs lancéolés, les intérieurs plus petits; fruit obtusément écailleux. Serre chaude et même culture. 4. Corossor RÉTICULÉ. 4. reticulata; Air. PR. Amérique méridionale. Arbre de vingt à vingt-cinq pieds; feuilles oblongues-lancéolées , aiguës, glabres ; fleurs solitaires, d’un vert herbacé, à pétales extérieurs lancéolés , les intérieurs plus petits; fruit ovale, réticulé-aréolé. Serre chaude et même culture. 5. Corossoz À FRUIT GLABRE. À. glabra ; L. B. De la Caro- line. Arbrisseau de quinze à seize pieds; feuilles lancéolées- ovales ; fruit glabre, en forme de cône, jaunâtre, mangeable, mais fade. Orangerie, et du reste, même culture. ASSIMINIER. Porcelia ; Pers. (Polyandrie-polygynie.) Calice triphylle ; six pétales, dont les intérieurs plas grands ; plusieurs ovaires portant des stigmates sessiles; étamines nombreuses; une ou plusieurs baies cylindriques ou ovales, polyspermes; graines arrillées, attachées aux sutures in- ternes, 1. ASSIMINIER À TROIS LOBES. Porcelra triloba; Pers. Annona triloba ; Yan. Orchidocarpum arietinum; Mic. M. Amérique septentrionale. Arbrisseau de dix à douze pieds; feuilles oblongues, glabres; en mai, fleurs solitaires, d’un rouge obscur, à pétales extérieurs orbiculés ; fruit grand, charnu, un peu fade. Pleine terre franche légère, un peu fraîche, mais à bonne exposition. Multiplication par racines soulevées par le bout, par marcottes , et de graines venues de son pays natal. 2. ASSIMIXIER PYGMÉ. P. pygmæa; PERS. Annona pygmæa ; Wirzo. D. De la Floride. Arbrisseau à feuilles lancéolées, très-longues, glabres ; fleurs à pétales extérieurs plus grands. Mème culture, mais orangerie et arrosemens modérés. 3. ASSIMINIER À PETITES FLEURS. P. parviflora; Pers. orchi- docarpum parviflorum ; Micu. P. De la Caroline. Arbrisseau … 22 L { 4 ' MÉNISPERMÉES. 361 à feuilles ovales-cunéiformes , couvertes de poils roux ainsi que les rameaux; fleurs petites, presque sessiles, à pétales ovales, d’un pourpre sombre en dedans; fruit en forme de prune. Orangerie et même culture. 4. ASSIMINIER À GRANDES FLEURS. Porcelia grandiflora; Pers. Orchidocarpum grandiflorum; Micu. F. De la Floride. Arbrisseau à feuilles obovales, un peu obtuses, couvertes de poils roux ainsi que les rameaux ; fleurs grandes , à pétales extérieurs plus grands et obovales, les intérieurs oblongs; fruit obovale et oblong. Orangerie et même culture. CANANG. Uvaria ; L. (Polyandrie-polygynie.) Calice tri- phylle; six pétales ouverts; étamines nombreuses ; ovaires nombreux : autant de baies globuleuses, pédonculées, pen- dantes , à quatre graines. 1. CanaNG oporanT. Uvaria odorata; Wniio. D. De la Chine. Arbre élevé; feuilles ovales-lancéolées ; fleurs odo- rantes, d’un jaune verdâtre, à pétales linéaires-lancéolés , très-longs, sur des pédoncules uniflores et solitaires. Serre chaude ; terre franche légère; multiplication de marcottes et boutures étouffées. ORDRE XVII. LES MÉNISPERMÉES. — MEIVISPERMÆ. Plantes ligneuses , souvent sarmenteuses ; feuilles alternes, simples, sans stipules ; fleurs axillaires ou terminales, souvent réunies en épis fasciculés ou en grappes. Calice polyphylle ; pétales en nombre dé- terminé, opposés aux folioles du calice : quelquefois une écaille placée au devant de chaque pétale; éta- mines en même nombre que les pétales et leur étant opposées ; plusieurs ovaires supérieurs, munis chacun d'un style et d’un stigmate ; autant de baies ou de capsules monospermes , souvent une seule, les autres avortlant. Embryon placé au sommet d’un périsperme charnu. PARETRE. Céssampelos; L. (Diæcie-monadelphie.) Dioique. Mâles : calice de quatre folioles, corolle nulle ; quatre éta- 362 MÉNISPERMÉES. mines réunies par leurs filamens et placées sur un disque. Femelles : calice monophylle, ouvert latéralement en forine de spathe ; corolle monopétale, ouverte latéralement , et plus petite que le calice ; un ovaire supérieur, porté sur un court pédicule, surmonté d’un style subulé, et terminé par un stigmate trifide ; une baie contenant une graine ridée, com primée. 1. PareIRE Du Car. Cissampelos capensis ; Tauns. F. Du Cap. Arbrisseau sous-frutiqueux, à tige volubile et grim- pante ; feuilles ovales, obtuses, pétiolées , entières. Orangerie. Terre légère, substantielle ; multiplication de boutures, mar- cottes , et de graines en terrines et terre de bruyère. Les pareires font peu d’effet et ne sont guère que de collection botanique. MÉNISPERME. Menispermum ; L. (Diæœcie-dodécandrie). Dioïique. Mäles : calice de six folioles ; six à huit pétales ; huit à seize étamines. Femelles : calice et corolle comme dans les mâles ; huit étamines à anthères stériles; deux ou trois ovai- res, surmontés chacun d’un style court ou d’un stigmate sessile; autant de baies comprimées, réniformes, monos- permes : quelquefois une seule par l'avortement des au- tres. : 1. MÉNISPERME pu Canana. Menispermum canadense; L.F. Du Canada. Tige volubile, menue, d’un glauque purpures- cent; feuilles peltées, cordiformes , arrondies, angulées ; en Juin et juillet, fleurs petites, verdâtres, en grappes pédon- culées et axillaires. Pleine terre ordinaire ; multiplication de traces, d’éclats et de boutures. 2. MÉNISPERME DE LA CaroLINE. M. Carolinum ; L. F. De la Caroline. Arbrisseau grimpant, à tiges pubescentes ; feuilles cordiformes, velues en dessous; fruit rouge à la maturité. Pleine terre et même culture, mais exposition chaude. 3. MÉNISPERME DE ViRGINIE. M. virginicum; Pers. F. De la Virginie. Arbrisseau grimpant, à tiges sous-ligneuses et volubiles ; feuilles un peu peltées, cordiformes , lobées, pu- bescentes en dessous. Pleine terre et culture du précédent. 4. MÉNISPERME vVELU. M. hirsutum ; Woo. PF. De l’Inde. Tige grimpante; feuilles ovales-oblongues, obtuses, mucro- nées, velues des deux côtés; fleurs ternées , quelquefois soli- BERBÉRIDÉES. 36% taires ou géminées ; fruits presque globuleux, striés et ridés. Mème culture, mais serre chaude. SCHISANDRE. Schisandra; Micu. (Diœcie-pentandrie.) Dioique. Méles : calice de neuf folioles caduques , disposées sur trois rangs ; corolle nulle ; cinq étamines presque sessiles. Femelles : calice et corolle comme dans les mâles ; plusieurs ovaires terminés chacun par un stigmate aigu ; plusieurs baies monospermes , disposées sur un réceptacle allongé, 1. SCHISANDRE ÉCARLATE. Schisandra coccinea; Micn. PF. Arbrisseau sous-ligneux, à tiges grimpantes et diffuses ; feuilles ovales lancéolées , aiguës, un peu dentées ; en juillet, fleurs petites, écarlates, axillaires et pédonculées. Pleine terre légère; couverture pendant l’hiver; multiplication de graines et de drageons. ORDRE XVIII. LES BERBÉRIDÉES. — B£ERBERIDES. Plantes herbacées ou Higneuses ; feuilles le plus souvent alternes. Calice polyphylle, ou partagé en plusieurs découpures ; pétales en nombre déterminé et égal à celui des folioles du calice, simples ou munis intérieurement d'une appendice pétaliforme ; autant d'étamines que de pétales, placées devant eux, à anthères adnées aux filamens, et s’ouvrant de la base : au sommet par une valvule ; ovaire simple, supérieur, à style simple ou nul, terminé par un stigmate souvent simple ; baie où capsule monoloculaire , polysperme. Embryon entouré d’un périsperme charnu. VINETTIER. Berberis ; L. (Hexandrie-monogynie.) Ca- lice de six folioles , muni extérieurement de trois bractées ; six pétales munis de deux glandes à l'onglet, opposés aux folioles du calice ; six étamines ; style nul; stigmate large et orbiculaire ; une baie monoloculaire, contenant deux ou trois graines. 1. VINETTLER ÉPINE-VINETTE. Berberis vulgaris; L. F. Indi- 364 BERBÉRIDÉES. gène. Voy., pour la description et la culture de cette espèce, Je tome 2, page 578. 2. VINETTIER À FEUILLES DE Houx. Berberts ilicifolia; Wuo. BR: Des terres de feu. Arbuste épineux, à feuilles obovales, co- riaces, épineuses-dentées ; fleurs en grappes simples et corym- biformes. Pleine terre franche substantielle; multiplication de graines, de marcottes, et d’éclats ou de drageons. 3. ViNETTIER DE CRÈTE. B. cretica ; Wiio. F. IledeCandie. Arbuste à tiges nombreuses, de deux ou trois pieds, épi- neuses ; feuilles lancéolées obovales, très-entières, un peu - mucronées ; en mai et juin , fleurs sur des pédoncules ordi- nairement biflores. Pleine terre et même culture. 4. VinETTIER DE SIBÉRIE. B. sibirica ; Wirro. D. Arbuste à feuilles obovales, ciliées dentées ; fleurs sur des pédoncules solitaires et uniflores. Pleine terre et même culture. NANDINE. Nandina; Tauvs. (Hexandrie-monogynie.) Calice d’environ trente folioles imbriquées sur six rangs ; six pétales plus longs que le calice, caduecs; six étamines à fila- mens très-courts; ovaire surmonté d’un style très-court, terminé par un stigmate trigone ; baie sèche ; contenantdeux graines hémisphériques. 1. NANDINE DOMESTIQUuE. Nandina modestica; Tauws. P. Du Japon. Arbuste de quatre à cinq pieds ; feuilles composées, à folioles lancéolées, ternées ; en juillet et août, fleurs pe- tites, blanchâtres, en grandes panicules terminales. Pleine terre légère ou de bruyère; multiplication par drageons. Cette plante est assez délicate. ÉPIMÈDE. ÆEpimedium; Lin. ( T'érénarie monéllel ) Calice de quatre folioles ouvertes, caduques ; quatre pétales ouverts, opposés aux folioles calicinales , et en outre quatre cornets cyathiformes; quatre étamines ; un ovaire ; un style; un stigmate; une silicule oblongue, à une loge , à deux val- ves, polysperme. 1. Éprmène pes Arprs. Epimedium alpinum; Prns. %. Des Alpes. Tige d’un ou deux pieds, grèle; feuilles triternées, petites , en cœur , rougeâtres sur les bords; en avril et mai, fleurs jaunes et rougeâtres, petites, en panicules lâches et terminales. Pleine terre franche légère , fraiche et ombragée; multiplication par léclat dés touffes en automne. TILIACÉES. 365 HAMAMÉLIS. Hamamelis; Lis. ( T'étrandrie-digynie. ) Calice de quatre folioles ; quatre pétales linéaires , ondulés, munis chacun à leur base d’une petite écaille ; quatre éta- mines très-courtes ; un ovaire didyme, surmonté de deux styles courts, à stitmate obtus; capsule didyme, à deux cornes courtes, divisée en deux loges monospermes et s’ou- vrant par leur sommet. 1. HamamLis DE ViRGINIE. Hamamelis virginica; Lix. F. Arbrisseau de quatre à cinq pieds, très-rameux ; feuilles pres- que semblables à celles du noisettier, ovales, obtuses , iné- galement crénelées, vertes et glabres ; en automne, fleurs d’un blanc jaunâtre, rassemblées, latérales. Pleine terre un peu fraiche ; multiplication de marcottes. ORDRE XIX. LES TILIACÉES. — TILIACEÆ. Plantes Jigneuses ou herbacées ; feuilles alternes , simples , stipulées. Calice polyphylle ou à plusieurs divisions ; pétales en nombre déterminé, alternes avec les folioles ou les divisions du calice, et ordinaire- ment en même nombre ; étamines également distinctes et indéfinies. Un ovaire supérieur , simple, surmonté le plus souvent d'un style simple, rarement multiple ou nul, à stigmate simple ou divisé; une baie ou une capsule, ordinairement à plusieurs loges ; dans les cap- sules, les valves portent les cloisons dans leur milieu; embryon entouré d’un périsperme charnu. Secriox '<, Etamines définies , réunies à la base. WALTHÉRIE. Yaltheria; Lis. ( Monadelphie-pentan- drie. ) Calice double : l’intérieur turbiné, à cinq divisions : l'extérieur de trois folioles latérales , caduques ; cinq pétales ; ; cinq étamines entièrement réunies en un tube terminé par cinq dents portant les anthères ; un style terminé par plu- sieurs stigmates capillaires; capsule membraneuse, à une loge monosperme. 36 . TILIACÉES. 1. WALTHÉRIE D'AMÉRIQUE. /V’alteria americana; Wiizo. TV. arborescens ; Cav. F. Du Brésil. Arbuste de deux pieds, peu rameux; feuilles ovales, plissées, cotonneuses, aigü- ment et inégalement dentées. Pendant une partie de l'année, fleurs petites, d’un jaune vif, en têtes axillaires et pédoncu- lées. Serre chaude; terre légère; multiplication de graines semées en terrine et sur couche, de marcottes et de bou- tures. BERMANNIE. Hermannia; L. ( Monadelphie - pentan- drie. ) Calice campanulé, à cinq divisions; cinq pétales un peu tordus en spirale et à onglets semi-tubuleux, cinq éta- mines à filamens élargis, réunis à lear base en anneau, et portant des anthères sagittées, conniventes ; cinq styles rap- prochés comme en un seul; cinq stigmates également conni- vens ; capsule pentagone, à cinq valves, à cinq loges polys- permes. 1. HERMANNIE A FEUILLES DE GUIMAUVE. Hermannia althæi- folia; Wuivo. H. aurea; Jaco. F. Du Cap. Tige de deux à trois pieds ; feuilles persistantes, ovales, cotonneuses, plissées, crénelées ; stipules inférieures ovales, les supérieures larges, lancéolées ; en juin et juillet, fleurs d’un jaune safrané , por- tées sur des pédonculés souvent ternés, dans les aisselles des feuilles. Orangerie; terre franche légère; multiplication de graines sur couche au printemps, de marcottes et de boutures en juin. 2. HERMANNIE A FEUILLES D’AUNE. À. alnifolia; L. F. Du Cap. Arbrisseau rameux, de quatre à cinq pieds; feuilles cunéiformes , linéées , plissées , crénelées , émarginées, persis- tantes ; en avril et juin, fleurs petites, d’un beau jaune, en grappes penchées. Orangerie et même culture. 3. HERMANNIE FLAMBOYANTE. À. flammea; Wiro. B. Du Cap. Arbrisseau très-rameux, faible ; feuilles canéiformes , lancéolées, glabres ; fleurs d’un jaune rouge de feu, orangées en dedans, en grappes terminales. Orangerie et mème cul- ture. 4. HERMANNIE A FEUILLES D'HYSSOPE. 1. hyssopifolia ; Lam. B. Du Cap. Arbrisseau de quatre à cinq pieds, à tige droite; feuilles cunéiformes , lancéolées , obtuses , pubescentes , den- TILIACÉES. 367 tées au sommet, persistantes; de mai en juillet, fleurs jaunes, à calice globuleux et enflé. Orangerie et même culture. 5. Hermanniecoucuée. Hermannia procumbens ; Wirxo.F. Da Cap. Petit arbrisseau à tige couchée ; feuilles oblongues , les inférieures arrondies à la base, pinnatifides- dentées au- dessus du milieu de leur longueur : les supérieures linéaires piunatifides-dentées. Orangerie et même culture. 6. HERMANNIE BLANCHATRE. À. candicans ; Wiiio. H. prœ- morsa ; Wexvr. F. Du Cap. Arbrisseau à feuilles un peu ovales-arrondies, obtuses , cotonneuses , blanchâtres. créne- lées, persistantes; stipules lancéolées-subulées ; d'avril en juin, fleurs à calice campanalé , ouvert. Orangerie , et même culture. 7+ HERMANNIE BRILLANTE. À. micans ; Wirro. H. latifolia ; Jaco. PB. Du Cap. Arbrisseau à tige droite et fauve; feuilles oblongues, très-obtuses, tronquées, dentées au sommet, pétiolées , rugueuses , couvertes de poils jaunâtres en touffes serrées et en étoiles ; stipules lancéolées-subulées ; fleurs d’un jaune safrané, involuerées. Orangerie et même culture. 8. HERMANNIE BLEUE. A. trifurcata; Wixv. H. cærulea ; Brum. FR. Du Cap. Arbrisseau à feuilles cunéiformes , linéai- res, obtuses, tridentées au sommet ou entières, cotonneuses ; fleurs d’un bleu violet, à calice étalé. Orangerie et même culture. MAHERNIE. Mañernia ; Lix, (Monadelphie-pentandrie. ) Calice à cinq divisions ; cinq pétales à onglet plan; cinq éta- mines à filamens dilatés en cœur dans leur partie moyenne, et terminés subitement en pointe filiforme , portant des an- thères percées de deux pores à leur sommet; style subulé , terminé par un stigmate aigu; capsule à cinq valves, à cinq loges polyspermes. 1. ManERNIE PINNÉE. Mahernia pinnata ; Cav. F5. Du Cap. Arbrisseau à tiges et rameaux gréles, nombreux et diffus : feuilles bipinnatifides , persistantes ; d’avril en septembre , fleurs rouges , penchées , sur des pédoncules capillaires, al- longés et biflores. Serre tempérée, ou au moins orangerie éclairée et près des jours ; terre franche légère ; très-peu d’ar- rosemens l'hiver; multiplication de boutures étouffées sur couche chaude, en mars; ces arbrisseaux , comme les her 368 TILIACÉES. mannies, sont d’une courte durée et doivent par conséquent se renouveler souvent. Tous se cultivent de même. 2. MAnERNIE piFFUuSE. Mahernia diffusa; Jaco. Hermannia diffusa; Liv. F. Du Cap. Arbrisseau à tiges couchées et diffuses ; feuilles pinnatifides , glabres , à pinnules entières et dentées ; pédoncules biflores, droits ainsi que les rameaux. 3. MABERNIE INCISÉE. M. incisa; JacQ. P. Du Cap. Tige rude , d’un pied ; feuilles pinnatifides incisées ; en juillet et août , fleurs d’un rouge vermillon , sur des pédoncules ordi- nairement biflores. 4 MAHERNIE GLABRE. M. glabrata ; Wniv. F. Du Cap. Ar- buste de dix-huit pouces à deux pieds; feuilles lancéolées , pinnatifides-dentées, glabres, à dents entières; d’avril en automne, fleurs jaunes , sur des pédoncules très-longs et bi- flores. 5. ManERNIE ODORANTE. M. odorata; Axprew. R. Du Cap. Arbuste à feuilles lancéolées , glabres , dentées au sommet ; d'avril en octobre, fleurs jaunes, à odeur de jonquille, sur des pédoncules biflores. Secriox II. Étamines distinctes, ordinairement indéfinies; fruit à plusieurs loges. CORÈTE. Corchorus ; Liv. (Pentandrie-monogynie.) Ca- lice de cinq folioles caduques; cinq pétales ; étamines nom breuses, à anthères arrondies; style court ou nul ; un à trois stigmates ; capsule en forme de silique , rarement globuleu— se , à deux ou cinq valves et deux à cinq loges polyspermes. 1. CorèTE pu Japon. Corchorus japonicus ; Tauvs. F.Ar- brisseau rameux , de cinq à six pieds; feuilles ovales, aiguës, doublement dentées ; en février , et quelquefois jusqu’en au- tomne, fleurs jaunes, grandes, nombreuses, simples ou dou- bles, selon la variété , d’un très-bel effet. Terre légère ; ex- position un peu ombragée; multiplication aisée de boutures et de drageons. 2. CORÈTE CaPSULAIRE. C. capsularis; Lin. ©. De l'Inde. Tige droite, glabre, de huit à dix pieds; feuilles ovales-lan- céolées, dentées, les dents inférieures terminées par deux filets sétacés ; de juin en août, fleurs petites, latérales, sessi- les; capsule obronde et ridée. Serre chaude; multiplication TILLACÉES. 369 de graines sur couche chaude au printemps. Cette plante four- nit de la filasse que les Chinois emploient comme le chanvre. HELIOCARPE. Héliocarpus ; L. ( Dodécandrie-digynie. ) Calice de quatre folioles colorées, caduques; quatre pétales ; seize étamines à anthères didymes ; deux styles et deux stig- mates; capsule pédicellée, petite, ovale, un peu comprimée, à deux loges dispermes, à deux valves ovales, élégamment hérissée de cils rayonnans et plumeux. 1. HéLiocaRPe D'AMÉRIQUE. Heliocarpus americanus ; Lin, BR. De Vera-Crux. Arbrisseau de quinze à dix-huit pieds, à rameaux glabres ; feuilles cordiformes, dentées en scie ; fleurs petites, blanches, paniculées. Serre tempérée ; terre légère substantielle ; multiplication de graines, de marcottes, et de boutures étouffées. LAPPULIER. T'riumfetta ; Lix. (Dodécandrie-monogynie.) Calice de cinq folioles caduques ; cinq pétales linéaires ; seize étamines; un style ; deux stigmates; une capsule globuleuse, petite, hérissée de tous côtés de pointes crochues , partagée en quatre loges à une ou deux graines. . 1. LappuLier siNUÉ. Triumfetta lappula ; Lin. F. Jamaïque. Arbuste de quatre à cinq pieds; feuilles larges, émarginées à la base , sinuées ou laciniées; en juillet et août , fleurs jau- nes, très-petites, en ombelles axillaires. Serre chaude; terre légère, substantielle; multiplication de graines en terrine sur couche chaude, de marcottes et de boutures. Cet arbuste ne dure que quatre ou cinq ans. RAMONTCHI. Ælacurtia ; Com. ( Diæœcie - icosandrie. ) Dioique. WMäles : calice à cinq découpures ; corolle nulle ; étamines nombreuses, insérées sur le calice. Femelles : calice de cinq à sept folioles ; corolle nulle; un ovaire supérieur , surmonté de cinq à neuf styles; une baie globuleuse, à plu- sieurs loges dispermes. 1. RAMONTCHI À FEUILLES OVALES. Flacurtia ramontchi ; Comm. B. Madagascar. Arbrisseau rameux; feuilles ovales , un peu arrondies, aiguës, crénelées ; fleurs petites ; fruit d’un rouge-violacé, ayant la forme et la saveur de notre prune ordinaire. Serre tempérée ; terre franche légère ; multiplica- * tion de marcottes , et de boutures étouffées sur couche tiède. GREUVIER. Grewia; Lin. ( Polyandrie - monogynie. ) 4. 24 370 TILIACÉES. Calice de cinq folioles caduques ; cinq pétales oblongs, portant une écaille à leur base ; étamines nombreuses , iv sérées sur plusieurs rangs , à anthères arrondies; ovaire ar- rondi, porté sur un réceptacle en colonne , autour duquel sont aussi insérées les étamines ; un style terminé par un stigmate à quatre lobes; un drupe à quatre lobes, contenant quatre noyaux renfermant chacun deux graines. 1. GREUVIER D’OCCIDENT. Grewia occidentalis ; Wirio. D. Du Cap. Arbrisseau de huit à dix pieds; feuilles ovales, un peu arrondies, obtuses , dentées, glabres; tout l'été, fleurs d’un violet pourpre, sur des pédoncules solitaires. Orangerie; terre franche , légère, substantielle; arrosemens fréquens pendant la végétation, très-modérés en hiver; multiplication de boutures sur couche tiède , onu de marcottes. 2. GREUVIER D'ORIENT. G. ortentalis ; Pers. F. Indes orien- tales. Arbrisseau peu élevé ; feuilles ovales , crénelées, très- rudes des deux côtés; en juillet et août, fleurs d’un blane jaunâtre, sur des pédoncules axillaires et triflores. Mème culture, mais serre tempérée. 3. GREUVIER ASIATIQUE. G. astatica ; Var. P. De Surate. Arbrisseau à feuilles cordiformes , un peu arrondies , blan- châtres en dessous ; fleurs sur des pédoncules axillaires trois fois plus longs que les pétioles ; baies acides. Même culture, mais serre chaude. 4. GREUvIER LuisanT. G. nitida; Juss. F. De la Chine. Ar- brisseau à feuilles oblongues, crénelées, glabres, d’un vert gai ; une ou deux fleurs sur des pédoncules courts, solitaires ; pétales et divisions du calice ovales. Même culture et serre chaude. 5, GREUVIER IAUNATRE. G. flavescens ; Juss. F. Indes orien- tales. Arbrisseau à feuilles ovales oblongues , aiguës , inéga- lement dentées, ayant des poils étoilés des deux côtés ; stipules linéaires ; fleurs jaanâtres, sur des pédoncules tri- flores et ordinairement solitaires. Serre chaude et même culture. SPARMANNE. Sparmannia ; Lin. ( Polyandrie - mono- gynie..) Calice tétraphylle ; quatre pétales plus longs ; éta- mines nombreuses , à filets extérieurs plus courts que les autres , stériles et cordonnés à leur base ; ovaire pentagone, TILIACÉES. 351 velu ; un style; un stigmate tronqué et à papilles ; capsule à cinq angles , hérissée de soies raides, à cinq loges dispermes. 1. SPARMANNE D'AFRIQUE. Sparmannia africana ; Lin. PF. Du Cap. Arbrisseau de quatre à cinq pieds; feuilles cordi- formes, grandes, penchées , presque lobées, dentées en scie, acuminées , persistantes; en mars , fleurs d’un beau blanc, nombreuses , en ombelles, Orangerie, terre franche légère ; multiplication très-facile de boutures étouffées sur couche tiède au printemps, et qui s’enracinent en vingt jours. APEIBA. Apeiïba ; Lam. ( Polyandrie-monogynie. ) Calice à cinq folioles grandes et ouvertes; cinq pétales; étamines nombreuses , à filamens courts et anthères longues, acumi- nées, foliacées au sommet; ovaire hérissé; un style un peu épaissi; un stigmate infondibuliforme et denté en ses bords ; capsule grande, coriace , hérissée , multiloculaire , polys- perme. 1. APEIBA TIBOURBOU. Æpeiba hirsuta; Lam. Aubletia ti- bourbou ; H. K. Wizep. Solanea dentata; Lin. F. Amérique méridionale. Arbre à tronc très-gros et très-court ; feuilles cordiformes-lancéolées, dentées, velues en dessous, persis- tantes; fleurs jaunes , ouvertes en étoiles, en grappes com-— posées. Serre chaude ; terre franche légère; multiplication de graines venues de son pays natal, etsemées sur couche chaude, de boutures étouflées, et de marcottes. CALABURE. Muntingia ; Tax. (Polyandrie-monogynie. ) Calice à cinq divisions profondes et caduques ; cinq pétales; étainines nombreuses, à anthères chrondes ; ovaire globu- leux ; style nul; stigmate en tête radiée, persistant; baie globuleuse, couronnée , à cinq loges , et renfermant de une à cinq semences. | 1. CALABURE BOIS DE SOIE. Muntingia calabura; Lx. F. Jamaïque. Arbre de vingt-cinq à trente pieds, à rameaux pourpres ; feuilles ovales, entières, obliques, soyenses et comme dorées en dessus, persistantes ; fleurs petites, blan- ches ; baies nombreuses, d’un beau rouge. Serre chaude; terre franche légère, substantielle ; multiplication de graines qui sont quelquefois deux ans à lever , ou de boutures étouffées. TILLEUL. Tilia; Lin. ( Polyandrie-monogynie. ) Calice 372 TILIACÉES. à cinq divisions, caduc ; cinq pétales ; étamines nombreuses, à anthères arrondies; un style terminé par un stigmate à cinq lobes; une capsule petite, coriace, à cinq valves qui ne s'ouvrent point, à cinq loges monospermes ; quatre de ces loges avortent assez ordinairement. 1. Ticseur D’Europe. T'ilia europea ; Wap. Lin. 2°. mi- crophylla; Vent. 7°. parvifolia; Eurx. B. Indigène. Arbre grand, élevé; feuilles cordiforimes , glabres, acuminées , fortement dentées en scie; fleurs sans nectaire propre ; cap- sule presque globuleuse, à côtes peu sensibles. Ce bel arbre, employé pour les avenues, à fourni les variétés : 1° bohemi- ca, Vars. à fruit oblong, acuminé aux deux bouts ; 2° pla- typhyllos, Vent. ou grandifolia, Pers. à feuilles grandes, cordiformes, acuminées, dentées en scie, un peu velues ; capsules quadriloculaires. C’est le plus employé dans les jar- dins et les promenades publiques ; 3° corallina , H. K. à ra- meaux d’un beau rouge ; 4° laciniata, H. P. à feuilles plus ou moins divisées ; 5° variegata, Dunam. à grandes feuilles panachées. Quelques botanistes , contre le sentiment de Lin- née, ont fait deux espèces de l’europea et du platyphyllos. Pleine terre ordinaire , mieux, fraîche et profonde. Multipli- cation de graines que l’on fait stratifier en automne et que l’on sème en pépinière au printemps, par marcottes et par drageons. Ces arbres se prêtent facilement à la tonte et à la taille, ils croissent assez promptement , fournissent un om- brage agréable, et sont peu sensibles à la transplantation. 2. TILLEUL BLANG. 7”. alba; Air. T°. argentea ; H. P. T. rotundifolia ; VENT. 7”. tomentosa, Morxca. F . De la Hongrie. Arbre moins haut que les précédens ; feuilles cordiformes, un peu sinuées , dentées , cotonneuses et blanchâtres en dessous ; capsule ovale, peu distinctement nerveuse. Pleine terre et même culture. Le TILLEUL que j'ai observé dans les forêts de la Hongrie, n’est pas l’argentea , H. P. que nous cultivons dans nos jar- dins. Je ne pense pas que le #i/ia alba, Air., soit de la Hon- grie; je ne l’y ai pas trouvé, et l’espèce que j'ai observée dans ce pays n’est pas dans nos collections. 3. TiLLEUL D'AMÉRIQUE. 7”. americana; Air. 7°. glabra ; Ver. D. Du Canada. Arbre de première grandeur; feuilles TILIACÉES. 373 profondément cordiformes, aigument dentées en scie, gla- bres ; pétales munis d’une écaille à leur base ; capsule ovale, à côtes peu saillantes. 4. Tirveur purescENT. T'ilia pubescens ; Air. 7”. carolinta- na; Mer. P.De la Caroline. Arbre moins grand que le pré- cédent; feuilles grandes, tronquées à la base, obliques, den- ticulées en scie, pubescentes en dessous ; pétales munis d’une écaille à leur base, échancrés ; capsule globuleuse, glabre. 5. Tceuz pu Canapa. 7°. canadensis; Mic. F. Du Ca- nada. Arbre à feuilles cordiformes, un peu orbiculaires , brusquement acuminées , un peu épaisses ; fleurs en pani- cules serrées et multiflores ; style et pétales presque égaux. 6. Truc À pawicurEs £ACuES. 2”. laxiflora; Micu. F. De la Caroline. Arbre à feuilles cordiformes , un peu acuminées et dentées, membranacées ; fleurs en panicules lâches; style plus long que les pétales. 7 Tueur nérérorayeze. 7”. heterophylla; VENT. F. Du Maryland. Arbre de quinze à vingt pieds ; feuilles ovales, fortement dentées en scie, toutes cordiformes à leur base, tantôt obliques ou également tronquées , cotonneuses et très- blanches en dessous. ROCOU. Bixa; Lix. ( Polyandrie-monogynie. ) Calice co- loré, de cinq folioles munies chacune dun tubercule à leur base extérieure ; cinq pétales ; étamines nombreuses , insérées sur le réceptacle; un style à stigmate bifide; une capsule hérissée de pointes raides, à deux valves, à une loge, eonte- nant des graines nombreuses enveloppées d’un suc rougeâtre. 1. Rocou TEIGNANT. Bixa orellana ; Lx. PF. Amérique mé- ridionale. Arbrisseau de cinq à six pieds, rameux au sommet ; feuilles cordiformes, pointues, assez grandes , persistantes ; fleurs d’un rose pâle, grandes , en panicules. Serre chaude et tannée ; terre franche substantielle ; arrosemens fréquens en été; multiplication de graines venues de son pays natal, de boutures étouffées sur couche chaude, et de marcottes. 374 GISTÉES. ORDRE XX. \ LES CISTÉES. — CISTI. Plantes herbacées ou ligneuses ; feuilles ordinaire- ment opposées ; fleurs en corymbes ombelliformes , ou en épis, ou solitaires. Calice de cinq folioles persis- tantes ; cinq pétales égaux dans les vraies cistées ; un ovaire supérieur, surmonté d'un style terminé par un stigmate simple ; une capsule monoloculaire et à trois valves, ou multiloculaire et multivalve ; graines nombreuses , attachées sur le milieu des valves ; embryon muni d'un périsperme charnu. CISTE. Cistus ; Lin. ( Poly andrie-monogynie. ) Folioles du calice égales ; capsule le plus souvent à cinq loges, quelque- fois à dix, portant une cloison sur le milieu de leur face interne, les graines à Ja base et de chaque côté du bord de la cloison. 1. CISTE A FEUILLES DE PEUPLIER. Cistus populifolius ; Lan. D. D’Espagne. Tige de cinq à six pieds ; feuilles cordiformes, lisses , acuminées, pétiolées, persistantes; en juin, fleurs moyennes, blanchâtres. Les cistes se cultivent en pleine terre dans le midi de la France , et même sous la latitude de Paris, mais alors ils demandent un terrain sec, léger, une exposition chaude, et une bonne couverture de feuilles sèches et de litière pendant les froids. On les multiplie de semences semées sur couche en avril, de marcottes, et de boutures d’une reprise facile. Tous se cultivent de mème. 2. CISTE A FEUILLES DE LAURIER. C. laurifolius; Lam. P. Indigène. Arbuste de quatre à cinq pieds; feuilles ovales lan- céolées, pétiolées, trinervées, glabres en dessus, cotonneuses en dessous, à pétioles connés à la base; en juin et juillet, fleurstrès-grandes, blanches, à pédoncules nus et mulüiflores. 3. Ciste LanantrÈRE. C. ladaniferus; Lam. PF. D'Espagne. Arbrisseau de quatre à cinq pieds ; feuilles presque sessiles, connées , Jlancéolées — linéaires, glabres en dessus, coton- neuses en dessous; en juin et juillet, fleurs très-grandes , CISTÉES. 375 blanches , tachées de violet pourpre à la base des pétales, sur des pédoncules bractéés et uniflores ; capsules à dix loges. 4. Cisre DE Mowrrezier. Cistus monspeliensis ; Lin. B. Midi de la France. Arbuste de deux à trois pieds ; feuilles li néaires, sessiles , trinervées des deux côtés; en juillet, fleurs blanches en grappes longuement pédonculées. 5. CistE Lacue. C. laxus; Air. €. hirsutus; Lam. P. Du Portugal. Arbrisseau à feuilles ovales-lancéolées, undulées, denticulées, glabres, velues au sommet; en juillet, fleurs blanches, à folioles calicinales cordiformes-arrondies. G. CistE À FEUILLES DE sAUGE. ©. salvifolius ; Cav. . Du midi de l’Europe. Arbrisseau très-rameux, de trois à quatre pieds ; feuilles ovales, pétiolées, velues des deux côtés; en juin , fleurs blanches, sur des pédoncules pendans dans leur jeunesse. 7: CisTE nétéroPnyLLe. C. heterophrllus ; Drsr. F. D’Alger. Arbrisseau droit; pas de stipules ; feuilles ovales lancéolées , vaginantes à la base, à bords roulés; quelquefois les feuilles inférieures rondes ou arrondies, et les supérieures lancéo- lées; en juin, fleurs grandes, roses, sur des pédoncules or- dinairement uniflores , velus ainsi que le calice. 8. CistE RLANCHATRE. ©. incanus; Lin. F. Espagne. Arbuste de trois pieds; feuilles spatulées, cotonneuses , rugueuses, les inférieures vaginantes et connées à la base; en juin et juillet, fleurs pourpres, à pétales émarginés , très-entiers, sur des pédoncules simples. 9. Cisre ve Crète. €. creticus; Wirro. M. De Syrie. Ar- buste petit, à feuilles spatulées , ovales, rugueuses, veinées, rudes , à pétioles distincts ; en juin et juillet, fleurs pourpres, à folioles du calice acuminées, sur des pédoncules uni- flores. ro. CistE pourpre. C. purpureus; Lam. T5. Du Levant. Arbrisseau de trois à quatre pieds ; feuilles lancéolées , aiguës à la base et au sommet, rugueuses des deux côtés ; en juin et juillet, fleurs grandes, d’un beau rouge, avec une tache d’un brun noirâtre à la base des pétales. 11. Cisre pLanc. €. albidus; Lis. F. D'Espagne. Arbuste de deux à trois pieds; feuilles ovales lancéolées, cotonneuses, blanchätres, sessiles, un peu trinervées : en juin et juillet, 356 GISTÉES. fleurs moyennes, pourpres, à pétales un peu crénelés ; fo- lioles extérieures du calice les plus longues, les latérales ré- fléchies. 12. CISTE CRÉPU. Cstus crispus ; GAY. B. Portugal. Arbris- seau à feuilles lancéolées, ondulées , trinervées, pubescentes, les plus jeunes souvent crépues; en juin et juillet, fleurs pourpres, presque sessiles, à folioles calicinales lancéolées. 13, CISTE À FEUHLES DE CONSOUDE. €. vaginatus; Arr. C. symphytifolius; Lam. F. De Ténériffe. Arbrisseau de quatre à cinq pieds ; feuilles oblongues, poilues , rugueuses et réti- culées en dessous, à pétioles réunis, vaginans et sillonnés à la base; en juin et juillet, fleurs grandes , pourpres , en espèce d’ombelle. HÉLIANTHÈME. Helianthemum ; Juss. (Poly andrie-mo- nogynie.) Calice ayant deux folioles extérieures plus courtes ; capsule à une loge, à trois valves tapissées intérieurement d’une membrane, et munies dans leur milieu d’une nervure saillante à laquelle les graines sont attachées. 1. HÉLIANTHÈME A FEUILLES D’ALIME. Helianthemum hali- mifolium ; Lam. F. D'Espagne. Arbrisseau de cinq à six pieds, sans stipules ; feuilles oblongues, un peu aiguës, amincies eu pétiole, glauques et blanchâtres des deux côtés; en juin et août, fleurs moyennes, jaunes, tachées de pourpre à la base des pétales, sur des pédoncules longs et un peu cam-— panulés. Toutes les plantes de ce genre se cultivent absolu- ment comme les cistes. Celle-ci est d’orangerie. Elles offrent plusieurs variétés fort jolies, savoir : 1° à feuilles d’olivier, cistus oleæfolius; Lix. 2° à fleurs plus grandes, cistus formosus, GurT. Mac. Les autres espèces ne sont guère cultivées. Genres qui ont de l’affinité avec les cistes. IONIDIER. Jonidium ; VENT. (Pentandrie-monogy nie.) Ca- lice de cinq folioles dépourvues de prolongement à leur base ; corolle de cinq pétales irréguliers et sans éperon , disposés presqu’en deux lèvres ; cinq étamines à anthères non adhé- rentes; capsule à une loge, à trois valves, portant chacune deux graines. CISTÉES. 377 1. Towipier venricitLé. Jonidium polygalæfolium; Ver. Viola verticillata ; Cav. Solea verticillata; SprexG. % . Amé- rique méridionale. Tiges tombantes, en toufles, très-feuillées ; feuilles opposées, lancéolées, très-entières, à stipules plus longues que les pétioles; au printemps, fleurs très-petites, d’un vert jaunâtre et purpurin, à pédoncules très-longs et penchés. Orangerie; terre franche légère; exposition chaude en été, et du reste même culture que es violettes. VIOLETTE. Jiola ; Lin. (Pentandrie-monogynie. ) Calice de cinq foliokes persistantes, prolongées au-delà de leur base ; cinq pétales inégaux, dont le supérieur plus grand et prolongé à sa base en éperon ; cinq étamines à anthères rap- prochées ou soudées; capsule à une loge, à trois valves, contenant des graines nombreuses , attachées le long du mi- lieu des valves. 1. VioLETTE PALMÉE. Viola palmata; Lin. Œ. De la Vir- ginie. Pas de tige; plante pubescente ; feuilles palinées, à cinq lobes dentés et entiers. En mai et juin, fleurs inodores. Pleine terre ordinaire, mieux un peu fraîche et ombragée; multiplication de graines, de rejetons, ou par éclat des touffes en automne. Toutes se cultivent de la même ma— uière. 2. VIOLETTE MULTIFLORE. Ÿ”. pedata; Mic. %. De la Vir- ginie. Pas de tige; feuilles pédiaires, à sept parues, les divi- sions linéaires-lancéolées , entières; en mai, fleurs à trois couleurs. ; 3. ViOLETTE L#.CÉOLÉE. 7”. lanceolata; Pers. %. Amérique septentrionale. Pas de tige; feuilles lancéolées, crénelées ; en juin, fleurs blanches. 4. VIOLETTE CAPUCHONNÉE. Ÿ”, cucullata; Air. L. Amérique septentrionale. Pas de tiges; feuilles cordiformes, un peu aiguës, glabres, dentées, capuchonnées à la base ; en juillet, fleurs bleues, à pétale supérieur veiné de violet, les latéraux barbus au-delà de leur partie moyenne, l’inférieur blanc à sa base. 5. ViOLETTE ODORANTE. Ÿ”. odorata ; Lin. %. Indigène. Pas de tiges, mais des rejets traçans; feuilles cordiformes, den- tées, longuement pétiolées; en mars et avril, fleurs d’un bleu foncé, odorantes. Variétés : 1° à fleurs blanches ; 2° à 378 CISTÉES. fleurs roses ; 3° à fleurs doubles blanches ; 4° à fleurs doubles pourpres ;" 5° à fleurs doubles bleues, ces trois dernières plus odorantes ; 6° à fleurs précoces, paraissant dès les pre- miers beaux jours de février; 7° de Parme , à fleurs semi- doubles, d'un bleu très-pâle, paraissant en octobre, sous châssis; 6° de septembre, très-odorante, fleurissant, sous châssis, de septembre en février, 6. VioertE DE MonrTacxe. Viola montana; Lis. Z. Des Alpes. Tiges de huit à dix pouces, glabres, droites; feuilles ovales, pointues, crénelées, elliptiques, à stipules semi- pinnées; en juin, fleurs bleues, axillaires, pédonculées, à éperon court et obtus. 7e VioreTTte LacTÉE. 7”. lactea; Smiru. Z. Angleterre. Tige droite, cylindrique ; feuilles ovales-lancéolées, à stipules incisées-dentées; en mai, fleurs d’un blanc bleuâtre. 8. Viorerre pu Canapa. F7. Canadensis; Air. Z. Du Ca- nada. Tige droite, un peu cylindrique ; feuilles cordiformes, acuminées, dentées, glabres, à stipules entières ; fleurs en juin. 9- VIOLETTE STRIÉE. Ÿ. striata; Air. L Amérique septen— trionale. Tige droite, demi-cylindrique ; feuilles ovales, cordiformes , aiguës, dentées en scie, à stipules lancéolées, dentées-ciliées. Fleurs en juin. 12. VIOLETTE PUBESCENTE. l. pubescens; Ait. Z. Amérique septentrionale. Tise droite, velue, cylindrique, un peu plane d’un côté ; feuilles cordiformes, pubescentes, à stipules oblongues et denticutées au sommet. Fleurs en juin. 11. VIOLETTE BIFLORE. /”. lutea; Lam. Ÿ. biflora ; PERS. Z. Des Alpes. Tige biflore; feuilles réniformes, dentées; en avril et mai, fleurs petites, jaunes. 12. VIOLETTE TRICOLORE, Où PENSÉE. /”, tricolor; Lis. ©. Indigène. Tige angulée, glabre, diffuse ; feuilles oblongues, incisées , à stipules pinnatifides; de mai en septembre, fleurs odorantes, d’un violet plus ou moins foncé et d’un jaune éclatant. Elle se ressème ordinairement elle-même. 13. ViozerTe DE Roues. 7. Rothomagensis; Tuuis. %. Indigène. Plante poilue; tiges diffuses, velues ; feuilles pé- tiolées , ovales - cordiformes, crénelées, à bractées pinnati- RUTACÉES. 3-9 fides dont la dernière division plus grande et un peu ovale ; toute l’année , fleurs petites, d’un bleu pâle. 14. VioLerTE sAUNE. Viola lutea ; Swirrn. % . Angleterre. Tige triangulaire, simple; feuilles ovales-oblongues , crénelées, ciliées , à stipules palmées incisées ; fleurs jaunes, rayées de noir, rarement bleuûtres. 15. VIOLETTE A GRANDES FLEURS, PENSÉE VIVACE. Ÿ”. grandi- flora ; Lan. Z . Indigène. Tiges triangulaires , simples ; feuilles ovales-oblongues, erénelées , à stipules pinnatifides ; de mai en septembre, fleurs grandes, peu odorantes, à éperon très- court : les deux pétales supérieurs d’un violet foncé, les trois autres jaunes et tachés de violet à l’extrémité. 16. VIOLETTE ARRORESCENTE. Ÿ”. arborescens ; Pers. F. D'Es- pagne. Tige frutiqueuse; feuilles longues, lancéolées , très- entières. Orangerie. Multiplication de boutures; dn reste, mème culture. ORDRE XXI. LES RUTACÉES. — RUTACEÆ. Plantes herbacées ou ligneuses; feuilles alternes, nues ou stipulées, le plus souvent opposées ; fleurs axil- laires ou terminales. Calice monophylle, souvent à cinq divisions ; corolle ordinairement de cinq pétales alternes avec les divisions calicinales ; étamines dis- tinctes , en nombre déterminé, habituellement double de celui des pétales; un ovaire surmonté d'un style à stigmate simple, ou rarement divisé; fruit à plusieurs loges ou à plusieurs capsules: celles-ci souvent au nom- de cinq, monospermes et polyspermes. Æmbryon muni d'un périsperme charnu. Sscrios [°. Feuilles ordinairement opposées, accompagnées de stipules. BERSE. T'ribulus ; Lix. (Décandrie-monogynie.) Calice à cinq divisions ; cinq pétales ; dix étamines ; stigmate sessile , à cinq divisions; cinq capsules, quelquefois dix, conniven— tes, armées de pointes épineuses : chacune d’elles a deux ou trois loges transversales, renfermant plusieurs graines. 380 RUTACÉES. 1. HERSE TERRESTRE. 'ribulus terrestris ; Li. ©. France méridionale. Tiges de dix -huit pouces, velues, couchées; feuilles ailées sans impaires, de douze à quatorze folioles opposées et petites ; en juin et juillet, fleurs jaunes , solitaires et axillaires. De graines semées au printemps sur une couche où la plante doit rester toute l’année si l’on veut _e mü- risse ses graines. FAGONE. Fagonia ; Lis. (Décandrie-monogynie. ) Calice de cinq folioles cidutpled cinq pétales onguiculés; dix éta- mines; un stigmate; capsule arrondie, acuminée, à cinq angles, à cinq loges monospermes, à dix valves. 1. FAGONE DE CRÈTE. F'agonia cretica ; Lin. ©. De Candie. Tiges d’un pied , étalées, dichotomes , noueuses, géniculées ; feuilles ternées , à folioles lancéolées ; en juillet et août, fleurs purpurines , pédonculées, axillaires, solitaires. Même culture que le genre précédent. FABAGELLE. Zygophyllum ; L. (Décandrie-monogynie.) Calice de cinq folioles; cinq pétales onguiculés; dix étami- nes à filamens munis chacun, à leur base interne, d’une écaille bifide; un stigmate; capsule oblongue , pentagone, à cinq loges, à cinq valves portant les cloisons dans leur milieu : chaque loge polysperme. 1. FABAGELLE COMMUNE. Zygophyllum fabago; Wii. %. De Syrie. Tiges rameuses, de deux pieds ; feuilles pétiolées, conjuguées, à folioles ovales; de juillet en septembre , fleurs blanches au sommet, d’un rouge orangé à la base, souvent géminées, à pétales entiers, c re glabre, et Dédisuile droits. Pleine terre légère etsablonneuse, à exposition chaude ; couverture de litière sèche pendant l'hiver; multiplication de graines en terrines, et le jeune plant en orangerie pendant le premier hiver, ou d’éclats. 2. FABAGELLE À FEUILLES SESSILES. Z°. sessilifolium; Lin. P. Du Cap. Tiges frutiqueuses, d’un pied ; feuilles sessiles, con— juguées, à folioles ovales - lancéolées, rudes sur le bord; en juillet et août, fieurs blanches au sommet, jaunâtres à la base , à pétales crénelés. Orangerie éclairée et même culture; peu d’arrosemens l'hiver ; multiplication de graines , éclats et boutures. 3. FaBaGELLE BLancnE. Z. album; Lin. F5. Des Canaries. RUTACÉES. 381 Tiges de huit à dix pouces, rameuses, étalées, pubescentes ; feuilles conjuguées, pétiolées, à folioles en massue, char- nues , blanchâtres , couvertes de filamens en forme de toile d’araignée; fleurs blanches, solitaires. Orangerie et même culture. GAYAC. Guaiacum ; L. (Décandrie-monogynie.) Calice de cinq folioles inégales ; cinq pétales; dix étamines à filamens nus; un Stigmate; capsule anguleuse, à deux ou cinq loges monospermes. 1. GayAc orrFiICINAL. Guaiacum officinale ; Lx. F,. Des An tilles. Arbre de première grandeur; feuilles opposées , persis- tantes, conjuguées, à quatre folioles sessiles, obtuses et entières ; fleurs bleues, en espèces d’ombelles sessiles et termi- nales. Son bois est sudorifique. Serre chaude et tannée; mul- tiplication de graines tirées de son pays natal, semées sur couche,chaude, chacune dans un petit pot afin d'éviter la transplantation. Terre franche légère et substantielle. 2. GAYAC À FEUILLES DE LENTISQUE. Saint- Bois; G. sanctum; Lis. PR. Des Antilles, Arbre de première grandeur; feuilles ailées sans impaires, à quatre à cinq paires de folioles ovales, obtuses, avec une pointe particulière; fleurs bleues, pédon- culées , en faisceaux ombelliformes. Serre chaude et même culture. LARREE. Larrea ; Cav. (Décandrie-monogynie.)Calice de cinq folioles caduques ; cinq pétales onguiculés ; dix éta- mines; un ovaire à cinq stries , chargé d’un style subulé, à stigmate simple ; cinq noix monospermes. 1. LARRÉE LUISANTE. Larrea nitida ; Cav, F5. De Buenos- Ayres. Arbrisseau de quatre à cinq pieds ; feuilles opposées, pinnées, visqueuses et luisantes en dessus; en mai, fleurs d’un jaune verdâtre , axillaires, solitaires. Orangerie éclairée, ou serre tempérée; terre légère; multiplication de marcottes et de boutures étouffées. PORLIÈRE. Porliera; Rurz. (Octandrie-tétragynie.) Ca- lice de quatre folioles égales ; pétales ovales, connivens; huit étamines égales, munies d’écailles à leur base interne; quatre styles; quatre drupes réunis ensemble. 1. PORLIÈRE HYGROMÈTRE. Porliera hygrometra ; Pers. A. Du Pérou. Arbre de troisième grandeur ; feuilles brusquement 382 RUTACÉES. pinnées, à folioles linéaires. Serre chaude et culture des gayacs. BORONIE. Boronta ; Suiru. (Octandrie-monogynie.) Calice persistant, à quatre divisions; quatre pétales insérés sur un disque hypogyne; huit étamines également insérées sur le disque ; quatre styles connivens; quatre capsules réunies comme en une seule, s’ouvrant chacune en deux valves, et contenant une ou deux graines. 1. BORONIE PINNÉE. Boronia pinnata; Smrru. F. Nouvelle- Hollande. Arbrisseau de deux à trois pieds ; feuilles opposées en croix, pinnées avec impaire , à folioles linéaires, à odeur de myrte; au printemps, fleurs moyennes, roses, pédoncu- lées, solitaires, axillaires et odorantes. Orangerie éclairée ; terre lésère ou de bruyère; multiplication de marcottes, et de boutures étouffées. CORRÉE. Correa ; Smrru. (Octandrie- monogynie.) Calice campanulé, persistant, à quatre dents ; quatre pétales insérés sur un disque hypogyne; huit étamines ayant la même inser- tion ; stigmate à quatre dents peu apparentes; quatre capsules conniventes, s’ouvrant par le sommet, et contenant une à trois graines. 1. CORRÉE BLANCHE. Correa alba; Smirn. B. Nouvelle-Hol- lande. Arbuste de trois à quatre pieds, couvert d’un duvet écail- leux ; feuilles ovales, obtuses, blanches en dessous , persis- tantes ;en août, fleurs d’un blanc pur et mat, terminales, an peu ombetlées , à pétales connivens à leur base. Orangerie éclairée ; terre légère ou de bruyère; multiplicatiou de graines, de mar- cottes et de boutures. >. Corée rousse. €. rufa; VENT. Mazentoxeron rufus ; Lam. D. Nouvelle - Hollande. Arbuste de trois à quatre pieds ; feuilles un peu arrondies, ferrugineuses en dessous; à la fin de l’été , fleurs roses, solitaires , axillaires et terminales. Orangerie et même culture. 3. CoRRÉE À FLEURS VERTES. ©. viridiflora ; ANdR. F. Nou- velle-Hollande. Arbrisseau à rameaux opposés ; feuilles oblon- gues , opposées, ondulées, ferrugineuses en dessous ; en été , fleurs vertes, pédonculées, axillaires, à pétales rapprochés en cylindre. Orangerie et même culture. 5. Connée ÉLÉGANTE. €. speciosa ; Hort. Par. F. Nouvelle. RUTACÉES. 383 Hollande. Arbuste de trois à quatre pieds; feuilles un peu ovales; en été, fleurs rouges , bordées de vert. Orangerie et même culture. 5. Connée rÉFLÉCHtE. Correa reflexa; Vevr. PB. Nouvelle- Hollande. Feuilles ovales, réfléchies; corolle cylindrique. Orangerie et mème culture. 6. CoRRÉE À FEUILLES ROULÉES. C. revoluta; Vent. F. Nou- velle-Hollande. 11 se distingue des précédens par ses feuilles lancéolées , finement dentées en scie, roulées sur les bords. Orangerie et même culture. Secriox II. Feuilles alternes, nues. CROWÉE, Crowea; Surrn. (Décandrie-monogynie. ) Ca- lice partagé en cinq folioles ; cinq pétales sessiles ; dix étami- nes à filamens ciliés, portant les anthères dans leur partie moyenne; ovaire creusé de cinq sillons, chargé d’un style cylindrique , à stigmate obtus; cinq capsules réunies comme en une seule. 1. CROWÉE A FEUILLES DE SAULE. Crowea saligna ; Smirn. R. Nouvelle-Hollande. Arbrisseau à tige rougeätre ettriangulaire dans la jeunesse; feuilles lancéolées, glabres, persistantes, très-entières , alternes ; d’août en novembre, fleurs solitaires, axillaires, presque sessiles, d’un joli rose. Orangerie éclai- rée ; terre legère ou de bruyère ; multiplication de marcottes, ou de boutures étouffées sur couche tiède et sous châssis. 2. CROWÉE À FEUILLES DE NÉRION. ©. nérüfolia; VENT. P. Nouvelle-Hollande. Arbrisseau à feuilles opposées , pointues, très-entières, longues de deux pouces, larges de six lignes, ressemblant à celles du laurier rose; en automne, fleurs assez grandes, roses. Orangerie et mème culture. RUE. Ruta; Li. (Décandrie - monogynie.) Calice persis- tant, à quatre ou cinq divisions; quatre à cinq pétales on- guiculés, concaves ; huit ou dix étamines ; un ovaire marqué à sa base de plusieurs pores nectarifères, surmonté d’un style à stigmate simple; capsule à quatre ou cinq lobes, à autant de valves, et contenant plusieurs graines. 1. RuE commuxe. Ruta graveolens ; Wiro. F. France mé- ridionale. Arbuste de deux à trois pieds ; feuilles sur-décom-— 384 RUTACÉES. posées, à folioles oblongues, la terminale obovale, glauques ; en juillet et août, fleurs jaunes , pédonculées, les premières à cinq pétales et les autres à quatre. Pleine terre franche, lé- gère et sèche, à exposition découverte; multiplication de graines et d'éclat. Dans les automnes chauds elle se ressème elle-même, et dans ce cas on enlève les jeunes plantes en mars pour le transplanter en place. 2. RUE DE MONTAGNE. Ruta montana; Wiro. R. legitima ; Jaco. R. sylvestris; Miirer. R. tenuifolia; Desr. B. Du midi de la France. Arbuste d’un pied et demi; feuilles sur-décom- posées, à folioles toutes linéaires; en août et septembre, fleurs d’un jaune verdâtre, à pétales très-entiers. Pleine terre et même culture. 3. RUE À FEUILLES AILÉES. À. pinnata ; Ait. F. Des Canaries. Arbrisseau à tige de quatre à cinq pieds, presque simple; feuilles pinnées , à folioles lancéolées, atténuées à la base et crénelées-dentées en scie; en mars, fleurs à pétales très - en— tiers. Mème culture, mais orangerie. 4. Rue v’Arer. R. chalepensis; Pers. M. D'Arabie. Ar- buste de deux à trois pieds; feuilles sur-décomposées, à fo- lioles lancéolées, d’un vert glauque ; de juin en septembre, fleurs jaunätres , à pétales ciliés, en espèce d’ombelles ter minales. Elle ressemble beaucoup à l'espèce commune. Oran- gerie et même culture. HARMALE. Peganum; Lin. ( Dodécandrie-monogynie. ) Calice persistant, de cinq folioles linéaires, quelquefois dentées ; cinq pétales ; quinze étamines à filamens dilatés à leur base ; stigmate à trois côtes ; capsule arrondie, à trois loges polyspermes, s’ouvrant en trois valves par son sommet. 1. HARMALE A FEUILLES DÉCOUPÉES , rue sauvage. Peganum harmala; Wiurv. Z. Espagne. Tiges d’un pied , rameuses ; feuilles multfides ; en juillet et août , fleurs blanches , assez grandes , terminales. Pleine terre légère, chaude et sèche ; multiplication de graines , en abritant le jeune plant en orangerie pendant le premier hiver , ou par éclat. FRAXINELLE. Dictamnus ; Lix. ( Décandrie-monogy- nie. ) Calice petit, de cinq folioles caduques; cinq pétales lancéolés, inégaux , onguiculés , ouverts ; dix étamines à fi- lamens inégaux , courbés de côté, chargés de points glan- RUTACÉES. 385 duleux ; ovaire un peu pédiculé, surmonté d’un style in- cliné; cinq capsules comprimées, réunies par leur bord interne, écartées en étoiles, s’ouvrant à leur somimet et contenant chacune un arille cartilagineux , à deux valves et à deux graines. | 1. FRAxINELLE D'EUROPE , dictame blanc. Dictamnus albus; Pens. Z. Du midi de la France. Tiges de deux à trois pieds , glanduleuses et visqueuses ;. feuilles aïlées; ressemblant à celles du frène ; en juin et juillet , fleurs grandes, labiées , purpurines avec des lignes plus foncées ; en grappes termi- nales. Elle a une variété à fleurs blanches. Pleine terre ordi-| naire ; multiplication de graines semées en plate-bande aus- sitôt leur maturité, ou d’éclats. Secriox III. Genres qui ont de l’affinité avec les rutacées. MÉLIANTHE. Melianthus; Lan. ( Didynamie-angiosper- mie. ) Calice persistant , partagé en cinq divisions profondes 1 dont l’inférieure bossue ; quatre pétales onguiculés, étroits, ligulés , insérés à l'extrémité de la partie bossue du calice, autour d’une glande; quatre étamines didynames ; un style à stigmate quadrifide ; capsule à quatre loges monospermes. 1. Méciayrue pyramiaz. Melianthus major ; Lis. ,. Du Cap. Arbrisseau de sept à huit pieds ; ; feuilles persistantes à glabres , pétiolées , ailées avec impaire ; à stipules solitaires et adnées aux pétioles; en juin et juillet, fleurs petites, irrégulières, d’un rouge très-foncé, en grappes terminales, Orangerie ; terre franche légère ; multiplication de rejetons, et de boutures étouffées. IL peut. passer l'hiver en pleine terre à exposition chaude, ét ‘avec une bonne couverture de litière. 11 faut le tailler et l’élever à tige si l’on veut qu il fleurisse. 2. MÉLIANTHE AXILLAIRE. M. minor ÿ re E : Du Caps, Arbriséeau de quatre à cinq, pieds ; feuilles cotonnenses et blanchâtres en dessous , persistantes ; à stipules géuunées et distinctes ; en août, me d’un jaune rougeâtre, en épis. Orangérie sèche et écbirée : \ anème culture. oil . DIOSMA. Diosma ; Lin. ( Pentandrie-monogynie. },Clige persistant 5 à cinq divisions profondes , muni intérieurement f 4 29 à] 2 386 RUTACÉES. à sa base d’un disque à einq lobes, ou divisé en cinq écäillés ; cinq pétales sessiles, insérés sous le disque ; cinq étamines ayant la même insertion , et alternes avec les pétales ; un ovaire chargé d’un style à stigmate en tête ; trois à cinq cap- sules un peu comprimées, réunies par leur bord interne, contenant chacune un arille cartilagineux , renfermant une ou plusieurs graines. 1. Diosma ArEuILLES opposées. Diosma oppositifolia; Wir. D. scabra ; Lam. F: Du Cap. Arbuste de deux à trois pieds ; feuilles trigones ; obtuses, ciliées, persistantes ; de mars en juillet, fleurs blanchâtres, lavées de rouge , terminales. Oramgerie éclairée; terre légère , ou, mieux, pure de bruyère ; multiplication de graines semées en terrines , aus- sitôt müres : sur couche tiède, de boutures , et de marcottes. Tous se cultivent dé la mênre manière. 2. DiosMa À FEUILLES oBrusEs. D. obtusala ; Tauss. B. Du Cap. Arbuste à rameaux pubescens; feuilles trigones , aiguës, ponctuées ; fleurs à calice et pétales ciliés, 3. Diosma LINÉAIRE. D. linearis; Tauws. FD. Du Cap. Ar- buste à feuilles linéaires , obtuses , glabres,. étalées; fleurs terminales , presque Are 4. Diosma Errité. D. virgata; Tauns. . Du Cap. Ar- buste à feuilles trigones , obtuses, ponctuées, glabres ; fleurs un peu en grappes fastigiées. 5. Diostra VEcu. D. hirsula ; Tuuns. P. Du Cap. Arbuste à féuilles trigones, imucronées, velues ; fleurs terminales , presque solitaires. 6. Didsua BLANC. D. alba; Tuuws. B. Du Cap. Arbuste À 'fouillés trigones , aiguës , ponctuées ; bractées et calice citiés. © 94 Diosua roucE: D. rubra; Tauss. FR. D Mthiopie. Ar— buste à feuilles trigones, mucronées, glabres, ayant, en dessous , deux rangées de petits trous en forme de points; fers rougés, à divisions calicinales flabres. ‘8. Drosma recriné. D. pectinata; Tauvs. PF. Du Cap. Aïbusté à feuilles trigones , aiguës, poncluées, ciliées. 9. DiosmA ÉRICOÏDE. D. ericoïides ; Tuuvs. B. D'É thiopie. Atbuste de'quatre à cinq pieds ; feuilles trigones , obtuses , étabres ; fleurs blanches, terminales, presque solitaires. RUTACÉES. 387 10. Diosma mispipe. Diosma hispida ; Taux». D. capensis ; Lin. D. Du Cap. Arbuste à feuilles trigones, mutiques , ve- lues, hispides, étalées ; fleurs en ombelles terminales. 11. Diosma @uté. D. ciliata ; Faune. F. Du Cap. Arbuste de deux pieds ; feuilles lancéolées , carénées , ciliées ; en juin et juillet, fleurs d’un pourpre päle , en ombelles termi- nales. 12. Diosma rruRQUÉ. D. bifurca ; Pers. F. Du Cap. Ar- buste à feuilles trigones, aiguës, velues ; fleurs en grappes terminales, ombelliformes. 13. Diosma mrive. D. bifida ; Wii. F. Du Cap. Ar- buste à feuilles lancéolées, mucronées , ponctuées, glabres, imbriquées ; fleurs en tête, à pétales bifides. 14. Diosma À FLEURS EN TÈTE. D. capitata; Tuuxe. F. Du Cap. Arbuste de quatre à cinq pieds; feuilles trigones , velues, hispides, imbriquées ; en juillet et août, fleurs blan- ches, en têtes spiciformes. 15. Diosma vecu. D. vrllosa; Tauxe. F. Du Cap. feuilles lancéolées, velues, imbriquées ; fleurs en têtes terminales. 16, DiosMa À FEUILLES DE CyrRÈs. D. cupressina ; PrRs. Brunia uniflora ; Tin. F. Du Cap. Arbuste à feuilles ovales , trigones , glabres, imbriquées ; fleurs terminales, solitaires. 17. Diosma IMBRIQUÉ. D. imbricata ; Tauxs. F. Du Cap. Arbuste de quatre à cinq pieds ; feuilles ovales, aiguës, ciliées ; en été , fleurs purpurines, en ombelles terminales, à pétales un peu arrondis. 18. Diosma MARGIRÉ, D. marginata. Tnuwr. F. Du Cap. Feuilles cordiformes, les inférieures ovales , les supérieures lancéolées; fleurs en ombelles terminales. 19. Diosma LANCÉOLÉ. D. lanceolata ; ‘Taune. . Du Cap. Arbuste à feuilles lancéolées , obtuses , un peu poilues ; fleurs axillaires , géminées. 20. Diosma PUuBESCENT. D. pubescens ; PErs. Hartogia ci- liaris ; Lin. F. Du Cap. Arbuste à rameaux droits et grèles ; feuilles laneéolées , trigones, mutiques, velues, imbriquées; en juillet , fleurs blanches, en ombelles terminales, 21. Diosma À LARGES FEUILLES. D. latifolia; Tauxs. F. Du Cap. Arbuste de quatre pieds ; feuilles ovales, crénelées , 383 3 RUTACÉES. pubescentes ; rameaux cotonneux ; en été, fleurs d’un blanc de lait, sur des pédoncules latéraux et uniflores. Cette es- pèce délicate exige la serre tempérée. 22. Diosma CRÉNELÉ. Diosma crenata ; Pers. F. Du Cap. Ar- buste à feuilles ovales, crénelées, ponctuées en dessous ; fleurs blanches , axillaires, solitaires, à folioles calicinales subulées et crénées. 23. DiosmA TETRAGONE. D. tetragona; Tuuxs. F. Du Cap- Arbuste à feuilles ovales, carénées, ciliées, imbriquées sur quatre rangs; en août, fleurs blanches, terminales, soli- taires. 24. Diosma uniFLoRE. D. uniflora ; Tauws. PF. Du Cap. Arbuste à feuilles oblongues, ponctuées en dessous; en mai, fleurs les plus grandes du genre , ouvertes en étoile, blan- ches en dessus, roses en dessous, linéées de pourpre, à calice rougeûtre et cilié, terminales. 25. Diosma RuGUEUx. D. rugosa; Pers. M. Du Cap. Ar- buste à feuilles ovales, rugueuses, velues, réfléchies; fleurs en ombelles terminales. 26. Diosma ovare. D. ovata; Tauxs. D. pulchella ; HouTr- D. Du Cap. Petit arbuste à feuilles ovales, glabres, mar- ginées ; fleurs blanches en dessus , roses en dessous, linéées de rouge, axillaires, solitaires ou géminées. 27. Diosma BARBIGÈRE. D. barbigera; Tauws. F. Du Cap. Arbuste à feuilles cordiformes , aiguës, glabres ; fleurs à pé- tales barbus, en ombelles terminales. 28. Diosma GLanDuLEUx. D. glandulosa; Tuuxs. F. Du Cap. Arbuste à feuilles ovales , aiguës, carénées, hérissées, étalées ; fleurs à calice velu. 29. DiosmMa A FEUILLES DE BOULEAU. D. betulina; Pers. Hortegia betulina ; Berc. F. Du Cap. Arbuste à feuilles un peu cunéiformes, crénelées, ponctuées en dessous ; fleurs latérales , solitaires. 30. DiosmMA oRBICULAIRE. D. orbicularis ; Pers. F. Du Cap. Arbuste à rameaux velus ; feuilles orbiculaires. 31. Diosma ÉLÉGANT. D. pulchella; Tauvs. FR. Du Cap. Arbuste à feuilles ovales, glanduleuses , crénées , glabres ; fleurs axillaires , géminées. 32. Diosma À FEUILLES DENTÉES. D. serratifolia; VENT. P. RUTACÉES. 389 De la Nouvelle-Hollande. Arbuste à feuilles courtement pétiolées, ovales-oblongues , pointues , courbées , ponctuées en dessus, dentées en scie, glanduleuses sur les bords; fleurs blanches, terminales , solitaires ou géminées. 33. Diosma À ODEUR DE CERFEUIL. Diosma cerefolia ; VENT. BR. Du Cap. Arbuste de deux pieds, à feuilles éparses, ré- fléchies , presque sessiles , lancéolées , pointues, très-entières, ciliées , ponctuées ; fleurs très-petites , blanches ou carnées, en têtes lâches et terminales. 34. Diosma À BALAI. D. scoparia; Dum. Courc. FR. Du Cap. Arbuste d’un pied ; feuilles opposées en croix , presque imbriquées, linéaires-oblongues, épaisses, sessiles, très- entières , ponctuées , terminées en pointe un peu réfléchie ; fleurs blanches, en têtes sessiles et terminales. 35. Diosua précoce. D. præcox; Du. courc. F. Du Cap. Arbuste de trois pieds; feuilles petites, ovales-lancéolées, ponctuées des deux côtés, ciliées, réfléchies en dessous; en mars et avril, fleurs roses, en têtes terminales et sessiles. Peut-être est-ce une variété du n° #1. 36. Diosma GRÊLE. D. gracilis; Dum. courc. D. recli- nata; HorT. ANGL. F. Du Cap. Arbuste à rameaux nombreux, menus, grêles et courbés; feuilles alternes ou éparses, très- petites, pétiolées, ovales, pointues, entières, ciliées, à points transparens ; fleurs petites, blanches, en épis courts et terminaux. 37. Diosma Bucrku. D. fumosa; HorrTuz. F. Du Cap. Ar- buste à rameaux tétragones; feuilles opposées , presque ses- siles, distantes par paires l’une de l’autre, ovales, obtuses, dentées en scie, fortement ponctuées ; il exhale une odeur forte et désagréable. EMPLÈVRE. Emplevrum; Air. (T'étrandrie-monogynie.) Fleurs polygames; calice infère, à quatre lobes, turbiné ; corolle nulle ; quatre étamines saillantes , dont les filamens portent au sommet des anthères glanduleuses ; ovaire ter- miné d’un côté par une aile membraneuse , et portant le style de l’autre côté; capsule grande, oblongue, s’ouvrant laté- | ralement; une graine arillée. 1. EMPLÈVRE DENTELÉ. Emplevrum serrulatum; Air, Dios- ma capsularis; Lin. F. Du Cap. Arbuste à rameaux grèles ; 300 CARYOPHYLLÉES. feuilles alternes, linéaires, pointues, un peu dentées ; fleurs petites , axillaires, géminées ou ternées. Orangerie éclairée , et mème culture que les diosma. ORDRE XXII. LES CARYOPHY LLÉES. — CARFOPHFLLEÆ. Plantes ordinairement herbacées ; feuilles opposées, réunies à leur base, rarement verticillées ; fleurs ordi- nairement terminales. Calice monophylle, ordinaire- ment persistant, tubuleux, denté ou à cinq folioles dis- tinctes ; cinq pétales rétrécis en onglet , et alternes avec les divisions calicinales; étamines toujours en nombre déterminé , le plus souvent double de celui des pétales, quelquefois égale ou moindre; un seul ovaire, supé- rieur, ordinairement surmonté de plusieurs styles mu- nis chacun de leur stigmate ; une capsule, le plus sou- vent polysperme, à plusieurs valves, s’ouvrant par le sommet; graines attachées à un réceptacle central ow au fond de la capsule. Æmbryon courbé ou roulé en spirale , entourant un périsperme farineux. Secriox Ir. Calice partagé ; trois étamines; un à trois styles. ORTÉGIE. Ortegia; Lin. (Triandrie-monogynie.) Calice de cinq folioles persistantes ; corolle nulle ; un style à stigmate en tête; capsule monoloculaire, polysperine ; s’ouvrant au sommet en trois valves. 1. ORTÉGIE D'EspaGnE. Ortegia hispanica; Wunzro. %. Plante traînante, petite; tiges rameuses ; feuilles presque verticillées , rudes, stipulées ; en juin et juillet, fleurs 1er- iminales, sur des pédoncules multiflores. Pleine terre légère à exposition chaude; multiplication de graines semées en place au printemps, ou par éclat. LEFLINGE. Læflingia ; Wizo. ( T'riandrie-monogyrie.) Calice de cinq folioles garnies de deux dents à leur base ; cinq pétales très-petits, connivens ; un Style; un stigmate ; capsule à une loge et à trois valves. CARYOPHYLLÉES. 301 1. Leruivce D'Espacxe. Læflingia hispanica ; Wito. ©. Plante très-petite, étalée sur la terre; feuilles subulées , mucronées, soyeuses à la base, stipulées; en juin, fleurs petites , axillaires et sessiles. Pleine terre ; multiplication de graines semées au printemps. HOLOSTE. Holosteum ; Lix. ( T'riandrie-trigynie. ) Galice de cinq foholes persistantes ; cinq pétales bifides où à trois dents ; deux à cinq étamines; capsule monoloculaire, s’ou- vrant au sommet , et contenant plusieurs graines. 1. HOLOSTE OMBELLÉ, morgeline ombellée. Holosteum umbellatum ; Pers. ©. Indigène. Petite plante à feuilles oblongues, opposées, sessiles , glabres et glauques; en juillet et août, fleurs en ombelles, à pétales dentés. Pleine terre ; multiplication de graines semées en place. POLYCARPE. Polycarpon ; Tax. ( T'riandrie - trigynie. ) Calice persistant , de cinq folioles; cinq pétales très-courts , échancrés , persistans ; trois-styles ; capsule monoloculaire, polysperme, à trois valves. Porycanpe QUATERNÉ. Polycarpon tétraphyllum ; Pers. Holosteum tetraphyllum; Tuuxs. ©. France méridionale. Plante de quatre à cinq pouces , à tige rameuse, couchée ; feuilles ovales, verticillées ; en juillet, fleurs très-petites , en bouquets terminaux. Pleine terre , à bonne exposition ; multiplication de graînes au printemps. MOLLUGINE. Mollugo; Lin. ( Triandrie-trigynie. ) Ca- lice de cinq folioles colorées intérieurement , persistantes ; corolle nulle; trois styles; capsule petite, à trois loges po- TEA , à trois valves. . MoLLUGINE VERTIGILLÉE. Mollugo verticillata; Pers. ©. De la Virginie. Tige couchée, un peu divisée ; fedilles ver- ticillées, cunéiformes, aiguës ; de juin en août, fleurs sur des pédoncules uniflores. Pleine terre; multiplication de graines semées en place au printemps. MINUARTIE. Winuartia; Lan. (T'riandrie-trigy nie.) Calice de cinq folioles persistantes ; corolle nulle ; trois styles; cap- sule petite , monoloculaire , polysperme ; à trois valves. MinuaRTiE picuoromE. Minuartia dichotomazs Wuxo. ©. D'Espagne. Plante très-petite, d’un pouce de haut; feuilles opposées , pointues , connées, fermes , striées ; en juin 392 CARYOPHYLLÉES. et juillet, fleurs en cimes , serrées, dichotomes. Pleine terre; multiplication de graines sur couche au printemps. POLYCARPÉE. Polycarpea ; Lam. ( Pentandrie - mono- gynie.) Calice de cinq folioles persistantes; cinq pétales échancrés ; cinq étamines ; un style simple; capsule à trois côtes, à une loge polysperme. 1. POLYCARPÉE GNAPHALOÏDE. Polycarpea gnaphaloïdes; Law. #Hagea gnaphaloïdes ; Pers. %. De la Barbarie. Tige sous- frutiqueuse , couchée ; feuilles oblongues , cotonneuses ; fleurs terminales , rassemblées. Orangerie; terre légère et sablonneuse; multiplication de graines et d’éclats. QUÉRIE. Queria; Lin. ( T'riandrie-trigynie.) Calice à cinq folioles persistantes; corolle nulle; trois étamines ; trois styles ; capsule monoloculaire, monosperme , à trois valves. 1. QuÉRIE DU Cavana. Querta Canadensis; Lin. Z. Amé- rique septentrionale. Petite plante touffue , de trois à quatre pouces ; feuilles très-petites , lancéolées, pointues, rou- geâtres , très-entières ; fleurs solitaires, terminales. Pleine terre; multiplication de graines et d’éclats. Cette plante, comme toutes celles de cette première section, n’est guère que de collection botanique. Secriox II. Calice partagé; quatre étamines; deux à quatre styles. BUFONIE. Bufonia; Tax. ( T'étrandrie- digynie.) Calice de quatre folioles ; quatre pétales ; de trois à quatre étamines ; deux styles; capsule à une loge, à deux valves, à deux graines. 1. BUFONIE À PETITES FEUILLES. Bufonia tenuifolia ; Lin. B. annua ; Lam. ©. France méridionale. Tige grêle, de six pouces ; feuilles petites, pointues, connées ; fleurs blanches, axillaires et terminales. Pleine terre; multiplication de grai- nes semées en place. SAGINE. Sagina ; Lis. (T'étrandrie-tétragynie.) Calice de quatre folioles persistantes ; quatre pétales, qui manquent quelquefois ; quatre styles; capsule à une loge polysperme, à quatre valves. 1. SAGINE GÉRASTOÏDE. S'agina cerastoïdes ; Surrn. ©. Indi- gène. Plante petite, à tiges diffuses, dichotomes; feuilles CARYOPHYLLÉES. 393 spatulées, obovales, recourbées ; fleurs solitaires , dans les dichotomies, pédonculées. Pleine terre sablonneuse ; multi- plication de graines au printemps. Plante de collection bo- tanique , ainsi que la bufonie. Secriox III. Calice partagé; cinq à huit étamines; deux à quatre styles. MORGELINE. Æ/sine; Lin. (Pentandrie-trigynie.) Calice de cinq folioles; cinq pétales ; cinq étamines , trois styles ; capsule trivalve, à une loge polysperme. MoRGELINE MUCRONÉE. Alsine mucronata; Pers. #. Eu- rope méridionale. Plante basse ; feuilles sétacées ; pétales en- tiers, très-courts ; calice barbu. Pleine terre; multiplication de graines. PHARNACE. Pharnaceum ; Lix. ( Pentandrie-trigynie. ) Calice de cinq folioles colorées intérieurement; corolle nulle ; cinq étamines; trois styles; capsule trivalve , à trois loges polyspermes. 1. PHARNACE A FEUILLES LINÉAIRES. Pharnaceum incanum ; Lis. P. d'Afrique. Arbuste à tiges prolifères, et à rameaux munis de stipules tuniquées; feuilles linéaires; stipules ve- lues; en été, fleurs à pédoncule commun très-long. Oran- gerie; terre légère; multiplication de marcottes et bou- tures. MÉRINGIE. Mochringia; Lin. ( Octandrie - digynie.) Calice de quatre folioles persistantes; quatre pétales; huit étamines; deux styles ; capsule à une loge polysperme et à quatre valves. 1. MÉRINGIE MOUSSEUSE. Moehringia muscosa; Lin. %. Du midi dela France. Tiges menues , de trois à quatre pouces ; feuilles opposées , connées, capillaires ; en juin, fleurs blan- ches, solitaires, axillaires. Pleine terre un peu humide ; multiplication de graines et d’éclats. ÉLATINÉ. Elatine ; Li. (Octandrie-tétragynie. ) Calice de quatre folioles persistantes ; quatre pétales sessiles ; six à huit étamines; ovaire orbiculaire, déprimé, surmonté de quatre styles; capsule à trois ou quatre loges , à trois ou quatre valves ; plusieurs «ét dans chaque loge. Peas POIVRE D'EAU. Ælatine hydropiper; Pers. ©. Indigène. Tiges de quatre à cinq pouces , rameuses, diffuses, 394 CARYOPHYLLÉES. lisses , rampantes, très-menues; feuilles ovalés-lancéolées , opposées, glabres ; fleurs pédonculées , axillaires, blanches ou rougeâtres. Pleine terre marécageuse ou très-humide; multiplication de graines. Secriox IV. Calice partagé; dix étamines ; trois ou cinq styles. SPARGOUTTE. Spergula ; Lux. ( Décandrie-décagynie. ) Calice de cinq folioles persistantes; cinq pétales entiers; cinq styles ; capsule à une loge s’ouvrant en cinq valves, contenant plusieurs graines. . I. SPARGOUTTE DES CHAMPs. Sperzula arvensis; Tax. ©. Indigèñe. Tige droite, de sept à huit pouces , articulée ; feuilles linéaires, en verticilles de huit à douze; en août, Îleurs blanches, terminales, pédonculées. Dans quelques pays on cultive cette plante comme fourragère; on la sème au printemps, dans les sols médiocres, huit à dix livres de graines par arpent ; on la fait manger sur pieds, ouon la faache en août et septembre , mais elle fournit très-peu en sec : aussi ne peut-elle être avantageuse que dans les sols ingrats ou tout autre fourrage refuserait de croître. CERAISTE. Cerastium; Lix. ( Décandrie-pentagynie.) Ca- lice de cinq folioles persistantes; cinq pétales bifides; cinq styles; capsule globuleuse, égale au calice, ou cylindrique et plus longue, à une loge s’ouvrant par le sommét, et con- tenant plusieurs graines. 1. CÉRAISTE COTONNEUX, Argentine. Cerastium tomentosum; Lam. %. Italie. Plante étalée sur la terre, blanche ; feuilles étroites, linéaires, nombreuses, très-blanches; en mai et juin, fleurs moyennes, blanches, terminales. Pleine terre ordinaire; multiplication de graines ou de drageons. Elle craint l’ombre et l'humidité. 2. CÉRAISTE D10ÏQUE. ©. dioicum ; Air. % . D'Espagne. Plante visqueuse, hérissée, à feuilles lancéolées; en juin, fleurs dioiques, à pétales trois fois plus longs que le calice. Pleine terre et mème culture. 3. CÉRAISTE À LARGES FEUILLES. C. latifolium; Smiru. %. Iudigène. Tige de uois à quatre pouces, presque couchée ; feuilles elliptiques, rudes, couvertes de poils raides et courts ; CARYOPHYLLÉES. 395 en juin, fleurs blanches, solitaires sur chaque pédoncale. Pleine terre et mème culture. CHERLÉRIE. Cherteria; Lin. (Décandrie-trigynie. ) Ca- lice de cinq folioles; cinq pétales très-petits, échancrés ; trois styles ; capsule à trois valves, à trois loges dispermes. 1. CHERLÉRIE À GAZON. Cherleria sedoides ; Lix. Z . Du midi. de la France. Plante très-petite, formant un gazon court et touffu ; feuilles triangulaires , subulées, en rosettes; en juillet et août, fleurs petites, solitaires, d’un jaune verdâtre. Pleine terre ; multiplication de graines et par éclat. SABLINE. Ærenaria; Li. (Decandrie-trigynie.) Calice de cinq folioles persistantes; cinq pétales entiers; trois styles ; capsule à une loge, s’ouvrant au sommet en cinq valves, et contenant plusieurs graines. 1. SABLINE PÉPLOÏDE. Ærenaria peploïdes ; Tux. Houkeny a peploïides ; Enru. Z. Indigène. Tige de trois à quatre pouces; feuilles ovales, aiguës, eharnues; en mai et juin, fleurs blanches, au sommet des tiges. Pleine terre sablonneuse et rocailleuse; multiplication de graines et d’éclat. 2. SABLINE DE Manon. À. balearica ; Lin. Z. Des îles Ba- léares. Jolie plante, formant un gazon très-touflu ; tige d’un à deux pouces, rampante; feuilles ovales , luisantes, un peu charnues ; en mai et juin, fleurs blanches, bien ouvertes, sur des pédoncules longs, droits et uniflores. Pleine terre et ième culture. 3. SABLINE DE MONTAGNE. 4. montana; Lis. À. linearifolia ; Porr. %. France méridionale. Tige de quatre à cinq pouces; feuilles linéaires-lancéolées ; fleurs blanches , grandes, pé- donculées , solitaires. Tiges stériles très-longues et couchées. Pleine terre et nième culture. 4. SABLINE À GRANDES FLEURS. À. grandiflora; Lis. %. Des Alpes. Tige de deux à trois pouces ; feuilles subulées , planes, striées, les radicales rapprochées ; fleurs blanches, grandes, solitaires , pédonculées. Pleine terre et mème culture. Jolie plante pour garnir des rocailles. STELLAIRE, Szellaria; L1x. ( Décandrie-trigynie.)Calice de cinq folioles persistantes ; cinq pétales bifides; trois styles; capsule à une loge contenant plusieurs graines et s’ouvrant en six valves. 396 CARYOPHYLLÉES. 1. STELLAIRE HOLOSTÉE. Stellaria holostea; Lin. L. Indi- gène. Tige d’un pied et demi, droite; feuilles lancéolées, der tées en scie; d’avril en juin, fleurs grandes, blanches, à pé- tales profondément bifides. Section V. Calice monophylle , tubulé; dix étamines ; deux à cinq styles. GYPSOPHILE. Gypsophila; Lix. (Décandrie - digynie.) Calice campanulé, persistant, à cinq divisions profondes ; cinq pétales presque sans onglet; deux styles; capsule à une loge polysperme, à cinq valves. 1. GYPSOPHILE RAMPANTE. Gypsophila repens ; Lis. Z. Midi de la France. Tiges rampantes ; feuilles linéaires ; étamines plus courtes que la corolle qui est émarginée. Pleine terre lé gère substantielle; multiplication de graines semées au prin- temps en plate-bande, ou par éclat des pieds. Toutes se cul- tivent de même. 2. GYPSOPHILE ÉTALÉE. G, prostrata ; Lin. %. Des Alpes. Tiges nombreuses, rameuses, étalées, diffuses, de sept à huit pouces; feuilles lancéolées, lisses ; en juin et juillet, fleurs d’un blanc purpurin, à pistils plus longs que la corolle qui est campanulée. 3. GYPSOPHILE PANICULÉE. G. paniculata ; Air. L .De Sibérie. Tiges de deux pieds, articulées, noueuses, rameuses, pani- culées ; feuilles linéaires-lancéolées, les inférieures rudes ; en juin et juillet , fleurs très-petites , nombreuses , blanches, à styles plus longs que la corolle. 4. GypsopniLe ÉLEVÉE. G. altissima; Lin. %. De Sibérie. Tiges articulées, droites, de deux à trois pieds ; feuilles-lan— céolées, un peu trinervées ; en juillet, fleurs blanches , pe- tites, en panicules terminales. 5. GypsopaiLe Des MURS. G. muralis; Lin. S'. Tige de trois à quatre pouces, filiformes, étalées ; feuilles linéaires, planes ; de juin en octobre, fleurs petites, d’un blanc rosé, veinées de pourpre , à calice aphylle et pétales crénés. Propre à cou- vrir les rocailles. SAPONAIRE. Saponaria; Lin. (Décandrie-digynte.) Calice tubuleux , à cinq dents, nu à sa base; cinq pétales onguicu- CARYOPHYLLÉES, 397 lés ; deux styles; capsule à une loge polysperme , s’ouvrant au sommet en plusieurs dents. 1. SAPONAIRE OFFICINALE. Saponaria officinalis; Lin. %. Indigène. Traçante ; tiges articulées, de deux à trois pieds ; feuiiles ovales-lancéolées , trinerves, lisses ; en juillet, fleurs odorantes , d’un rose pâle, à calice cylindrique , en bouquet. Variétés : 1° à fleurs rouges; 2° à fleurs doubles ; 3° hybrides à feuilles concaves. Pleine terre ordinaire; multiplication aisée par ses traces. 2. SAPONAIRE RAMPANTE. S. ocymoïdes ; Lix. Z. France mé- ridionale. Tiges de sept à huit pouces, rameuses , couchées, dichotomes; feuilles ovales - lancéolées ; en juin et juillet, fleurs purpurines, pédonculées, axillaires, à calice cylindrique et velu. Pleine terre légère, à exposition chaude; multipli- cation de graines semées au printemps sur vieilles couches : repiquer en place. On peut encore éclater les pieds au prin- temps. OEILLET. Dianthus ; Lix.( Décandrie - digynie.) Calice tubuleux , à cinq dents, muni à sa base de deux à quatre écailles ou davantage, opposées ou imbriquées en croix; cinq pétales onguiculés, à limbe souvent denté ; deux styles ; cap- sule cylindrique, à une loge polysperme, s’ouvrant par le sommet. * Fleurs rassemblées. 1. OEiLLET BARBU, de poëte, bouquet parfait. Dianthusbarba- tus; Lin. D. hispanicus ; Dum. Courc. Z. France méridionale. Tiges redressées, glabres, feuillées, d’un à deux pieds; feuilles lancéolées, engaînées à leur base ; en juin et juillet, fleurs réu- nies en faisceau, à écailles calicinales ovales-subulées et de même longueur que le tube. Variétés à fleurs simples ou dou- bles, d’un rouge plus ou moins vif, blanches, jaunâtres, pa- nachées, tiquetées. Autre, Ængustifolius, à feuilleslinéaires, à fleurs plus grandes, unicolores, simples ou doubles , rouges. Pleine terre ordinaire; multiplication de graines au printemps pour repiquer en mars, de boutures, de marcottes et d’éclats. 2. OEiLLET DES CHARTREUX. D. carthusianorum; Win. %. France méridionale. Tige d’un pied, droite et grêle; feuilles linéaires, trinervées , subulées ; en juillet et août, fleurs rouges, un peu aggrégées , à écailles calicinales ovales , aris— 395 CARYOPHYLLÉES. tées , plus courtes que le tube ; involucre oblong, aristé , plus court que la capitule. Nous rapporterons à cette espèce les variétés suivantes : OEillet des collines. D. Collinus ; Dum. Courc. Z. De la Hongrie. Fleurs pourpres , bifasciculées, à écailles calicinales ovales-subulées , plus courtes que le tube ; feuilles lancéo- lées-linéaires , rudes, à cinq nervures. OEillet d’un rouge noirâtre. D. atrorubens ; Wiiro. %. Des Alpes. Fleurs petites, d’un rouge noirâtre, réunies en tête; écailles calicinales’ ovales, aristées , plus courtes que le tube ; involucre ovale, aristé, de la longueur de la capi- tule ; feuilles connées, linéaires-lancéolées. Tous les trois se cultivent comme le n° 1. 3. OEirer veLu. D. armeria; Lin. ©. Indigène. Tige d’un à deux pieds, presque simple ; feuilles très-étroites , pointues, velues ; en juillet, fleurs rouges, réunies en fais- ceau, à écailles calicinales lancéolées, velues, égales au tube. Pleine terre et même culture. 4. OErvzer ou Japon. D. japonicus ; Tauxs. %. Du Japon. Feuilles ovales ; fleurs réunies en faisceau , à écailles calicinales aiguës , ciliées , plus courtes que le tube. Même culture , mais orangerie. 5. OEiLLET À FEUILLES DE PAQUERETTE. Ü). pulcherrimus; Horr. Ancz. Z. De la Chine. Tiges de trois à quatre pouces ; feuilles spatulées , en rosette ; fleurs agrégées, d’un rouge | vif , semblables à celles de l’œillet barbu. Lorsque j'ai in- troduit cette plante en France, j'ai cru que je devais la cultiver en orangerie, mais l'expérience m’a prouvé qu'avee un peu de soin on pouvait fort bien la cultiver en pleine terre de bruyère. ** Fleurs dispersées sur une tige rameuse. 6. OEïLLET DES FLEURISTES. 1). caryophyllus ; Suwrn. %. De la Barbarie, Tige d'un à trois pieds, d’un vert glauque com-— me toute la plante, articulée; feuilles longues, linéaires-subu- lées, canaliculées, glauques ; de juillet en septembre, fleurs so— litaires, à écailles calicinales un peu rhomboïdes, très-courtes, et à pétales crénelés et imberbes. Cette espèce a fourni un nombre prodigieux de variétés CARYOPHYLLÉES. 399 toutes intéressantes et bien dignes de faire la passion d’un amateur. L'œillet a toutes les couleurs de la tulipe, toutes les formes agréables de la rose ; une odeur délicieuse, une vi- gueur de végétation égale à celle de nos plantes indigènes les plus rustiques, et cependant on le néglige depuis un assez grand nombre d'années ! tant il est vrai que la mode étend son empire sur tout. Après avoir cultivé presque toutes les plantes de la terre pendant trente ans, j'ai senti qu’il me manquait une jouissance , et j'ai réuni à mes autres collections six cents variétés d’œillets. Entrons dans les détails nécessai- res pour mettre l’amateur de ces plantes charmantes dans le cas de faire un choix raisonné. On possède quatre races d’œillets, qui sont, 1° les gre- nadins , 2° les œillets à carte, 5° les œillets flamands, 4° les bisarres. 1° Les œillets grenadins, ou œillets à ratafia, sont tous d’un rouge plus ou moins foncé; ils sout ceux chez lesquels l'odeur de gérofle est le plus prononcée, aussi les emploie-t-on de préférence pour parfumer les liqueurs. On en a obtenu une variété presque ligneuse , dont les tiges s'élèvent à quatre pieds et davantage , et se palissent très-bien. Elle fleurit toute l’année quand on l’a en pot et qu’on lui fait passer lhiver en orangerie éclairée, où même dans un appartement. Les gre- nadins ne sont jamais très-doubles , leur calice se fend rare- ment, et leurs pétales sont toujours dentelés. 2° Les œillets à carte, ou prolifères, sont ceux dont les fleurs atteignent le plus grand volume; il u’est pas rare d’en trouver qui ont trois, quatre, et mème cinq pouces de dia- mètre. L’ovaire, au lieu de renfermer des graines, contient des pétales qui , quelquefois , pour se développer, ont besoin que l'amateur aide à la nature en fendant la capsule avec la pointe d’une épingle. Cette variété est toujours à fond blanc ou pourpre, panachée ou piquetée de rouge, de pourpre ou de violet. Quand il s’y trouve une autre couleur on doit re porter l'individu dans la race des bizarres’ Le calice se fend d’un côté et laisse passer une partie des pétales , ce qui dé- forme la fleur si on n’y porte remède. On a pour cela deux moyens, le premier, et le meilleur, c’est de veiller à lépa- nouissement de la fleur , et, lorsqu’on voit le calice se déchi- 400 CARYOPHYLLÉES. rer d’un côté, de l’ouvrir à la base de chacun de ses sinus et jusqu’à sa base, au moyen d’une épingle et sans endommager les pétales ; par ce moyen, la fleur, ne trouvant pas plus de résistance d’un côté que de l’autre, s’étend à l’aise et prend une forme régulière demi -sphérique. Le second moyen con- siste à découper une carte en cercle et à la placer sous les pé- tales pour les soutenir. 3° Les œillets flamands doivent être d’un fond blanc, rouge, ou violet, panaché ou piqueté d’une couleur pure, vive et tranchante; ils ne sont jamais prolifères et leur calice ne se fend pas. La fleur doit être large, parfaitement ar- rondie; mais surtout, ce qui est d’extrême rigueur, c’est que le sommet des pétales ne soit jamais ni crénelé, ni denté, mais parfaitement arrondi. | 4° Les œillets bizarres affectent toutes les formes, mais plus ils se rapprochent des flamands, plus ils sont réputés beaux. On en fait trois séries, 1° les jaunes, d’un jaune plus ou moiss vif, panachés ou piquetés de violet , de cramoisi , de rouge , ou de rose ; les pétales sont ordinairement dentés au sommet; 2° les bicolores, ayant la forme des flamands , mais panachés de deux couleurs sur un fond formant la troisième ; pétales arrondis ou dentés au sommet ; 3° les ricolores , affec- tant toutes les formes, mais ayant trois couleurs en panaches sur un fond formant la quatrième. Nous remarquerons que, pour qu’un œiliet soit rangé par les amateurs dans la race des bizarres, il faut, quel que soit le nombre des teintes de ses panachés , que le jaune y soit pour quelque chose, ou au moins que sa forme l’éloigne des œillets à carte et des fla- mands. Les œillets demandent une terre franche légère , substan- tielle, plus sèche qu'humide , et l'exposition du levant ou du midi. Lorsqu'on les cultive en pots de six à sept pouces de diamètre ils deviennent beaucoup plus beaux , et ils produi-- sent sur un gradin un charmant effet lors de la floraison. Comme les tiges sont trop faibles pour porter la fleur, on les soutient avec des baguettes, Ces plantes craignent le pourri, aussi doit-on les abriter des pluies d’hiver et de la neige, soit en les plaçant dans une serre éclairée et aérée, soit en les cou vrant d’un toit de paillassons soutenu par des piquets et des CARYOPHYLLÉES. 4oi perches , en observant que ce toit soit assez élevé pour ne leur intercepter ni l'air ni la lumière. On les entretient dans la plus grande proprèté en les épluchant souvent etles nettoyant de toutes les feuilles mortes ou pourries. Lorsqu'ils montent et marquent fleurs, on enlève la surabondance des boutons , et on n’en laisse que de deux à cinq sur chaque plante, selon qu’elles sont plus ou moins vigoureuses. On conserve et mulüplie les variétés que l’on possède par la marcotte et la bouture, et l’on en obtient de nouvelles par le semis. La marcotte se fait à la fin de juillet et au commencement d'août, et on la pratique selon le procédé que nous avons décrit, tome 1°, page 443, sous le titre de marcotte à ialon. Elle peut se faire dans la terre mème où est le pied , si les ra- meaux sont assez flexibles pour y ètre couchés , ou en cornet, Quatre ou cinq jours avant d’opérer on cesse d’arroser afin de rendre les branches moins cassantes. Les marcottes d’œillets, lorsqu'elles sont entretenues dans un état d'humidité conve- nable , s’énracinent en un mois ou deux. On les lève alors et on les replañte en pot ou en pleine terre; elles fleurissent l’année suivante, et leurs fleurs sont beaucoup plus belles que celles des vieux pieds ; aussi les amateurs ont-ils le soin de renouveler ainsi leurs plantes tous les ans. La bouture n’est guère en usage que pour tirer partie des rameaux que l’on a’ cassés sur des plantes précieuses en les marcottant. Elle consiste à couper net et transversalement au milieu d’un nœud , auquel on fait une fente longitudinale de quatre ou cinq lignes, de manière à former deux espèces de talons que l'on maintient un peu écartés en plaçant un petit corps étranger entre deux. On ôte les feuilles à un pouce de hauteur; et l’on plante dans des pots ou terrines remplis de terre de bruyère. On place les vases dans une couche tiède, et l’on étouffe au moyen d’une cloche. Quelques personnes se contentent de planter ces boutures en pleine terre fraiche et ombragée ; mais il en reprend beaucoup moins. La bouture est un très. +bon moyen pour régénérer une plante dont les couleurs-commencent à se brouiller. Le semis se fait en avril , avec des graines cueiïllies sur des œillets doubles, bien faits , à pétales arrondis au sommet ,-et À. 26 102 CARYOPHYLLÉES. dans des eouleurs de choix. On peut semer en pleine terre bien amendée et préparée, si la saison est douce , mais on est tou— jours plus sûr du succès en semant en terrine ou en caisse, à l’exposition du levant. Les graines sont toutes levées un mois après. On soigne les jeunes plantes, et, lorsqu’elles sont assez fortes , on les repique en pleine terre où on les traite comme les marcottes. Toutes fleurissent l’année suivante , et mettent l'amateur à même de faire son choix. 7. OErLLET ARBRISSEAU, Dianthus fruticosus; Lix. F . D'Orient. Tiges ligneuses , glabres , diffuses ; feuilles presque linéaires , un peu épaisses; tout l’été, fleurs d’un beau rose, à calice atténué et imbriqué de plusieurs écailles. Même culture que le précédent, mais orangerie, 8. OEiLLET à FEUILLES ÉPAISSES, D. arboreus ; Lix. D. juni- perinus; Pers, F. D’Espagne. Tige frutiqueuse, rameuse, multiflore; feuilles subulées, épaisses, étroites, un peu pi- quantes ; d’août en octobre , deux ou trois petites fleurs sur chaque pédoncule: écailles calicinales ordinairement quater- nées, obovales, mucronées, du double plus courtes que : le akois Orangerie et même culture. + 9. ORtrer PiQUANT. D. pungens; Pers. %. D Esdagnél Tiges pauciflores ; fleurs solitaires , à écailles calicinales très- courtes, mucronées, étalées; tube bossu ; pétales entiers. Pleine terre et culture du n° 1. 10. OEiLLET DE ROCHE. D. virgineus ; Smira. D. rupestris ; Lin. %.: France méridionale. Tiges courtes, articulées, pau- ciflores; feuilles en touffe, formant gazon; en juillet , fleurs odorantes , d’un rouge sanguim, solitaires , à écailles calicina- les très-courtes , très - obtuses, dont deux distantes ; pétales crénés. Pleine terre et même culture. vi. OEinret DE LA Cm. D. sinensis; Smira: ©. De la Chine. Tiges d’un pied ; feuilles lancéolées ; de juillet en oe- tobre:; fleurssolitaires , à pétales crénés ; écailles calicinales subulées, étalées, foliacées , égales au tube. Variétés : simples où doubles | à fleurs veloutées, d’un rouge plus ou moins vif} violet clair, pourpres, tachées, ponctuées, panachées de blanc ; à grandes fleurs semi-doubles, pâles, panachées de blanc; à feuilles d’œillet de poëte et pétales d'un beau ronve en dessus, d’un blanc pur en dessous. Terre franche CARYOPHYLLÉES. 403 légère; multiplication de graines sur couche au printemps ; repiquer en place. Il craint le froid et ne peut guère passer l'hiver qu’en orangerie éclairée ; aussi le cultive-t-on comme annuel. 12. OEuret coucné. Dianthus deltoïdes; Smirn. Z, Indi- gène. Tige de cinq à six pouces ; feuilles un peu obtuses et pubescentes , étroites , pointues ; en juin et juillet, fleurs rouges , solitaires, à pétales crénelés ; écailles calicinales ova- les-lancéolées , aiguës, ordinairement binées. Pleine terre Multiplication de graines semées en place. Variétés à fleurs blanches. 13. OEiLer GLAUQUE. D. glaucus; Lin. L. France méri- dionale. Tiges courtes; feuilles en touffe, formant gazon ; en juillet, fleurs blanches, crénelées, avec un cercle pourpre à la base des pétales, solitaires , à écailles calicinales-lancéo- lées, quaternées, courtes. Pleine terre et culture du n° r. 14. OEuuer DE MonTrezLtER. D, monspeliacus ; Smirn. %. Du midi de la France. Tige droite, de deux pieds ; feuilles en toufle, vertes ; en juin, fleurs solitaires, rouges, à pétales multifidess"@äilles calicinales subulées, droites , de la lon- gueur où un peu plus courtes que le tube. Pleine terre et même culture. 15. OErirer LAGINIÉ. D. plumarius ; Lin. %. Des Alpes. Tiges grèles ; feuilles étroites, pointues, formant touffe ; en juin , fleurs odorantes, solitaires, à écailles calicinales un peu ovales, très-courtes, très-obtuses et mutiques; corolle multfide, pubescente à la gorge. Variétés à fleurs simples, doubles, pleines , rouges, blanches, rosées, etc. La variété blanche est connue sous Les noms d’œrllet mignardise, mi- gnardise couronnée. Autre variété : D. moschatus ; à écailles calicinales très-petites, ovales, obtuses. Toutes ces plantes sont très-robustes, se multiplient aisément d’éclats, et sont propres à former de charmantes bordures. 16. OEucer SUPERBE. D. superbus; Pers. %. Des xipaÿ Tiges de dix-huit pouces, à rameaux subdivisés; feuilles en touffes, vertes ; de juillet en octobre, fleurs en panicule un peu fastigiée, blanches , roses ou pourpres , un peu odorantes le soir ; écailles calicinales courtes, ovales, mucronées ; pé- tales partagés jusqu’au-delà du milieu en plusieurs divisions 404 CARYOPHYLLÉES. capillaires ; corolie velue à la gorge. Peut-être n'est-ce qu’une variété du précédent, Pleine terre et même culture. *** Tiges uniflores. 17. OËuicer nes Ares. Dianthus alpinus; Smira. D. cæspi- tosus ; Porn. Z. Des Alpes. Tige de trois à quatre pouces, à trois nœuds; feuilles linéaires, planes, glauques, en touffe; fleurs assez grandes , blanches, à pétales crénelés; écailles calicinales extérieures foliacées ; gorge de la corolle un peu velue. Pleine terre et même culture. 18. OErrcer BLEU. D. cæsius. Smiru. Z. De la Suisse. Tige simpie, quadrangulaire, ordinairement uniflore ; feuilles à bords rudes ; fleurs d’un pourpre bleuâtre, à pétales eréne- lés et pubescens ; écailles calicinales un peu arrondies, courtes. Pleine terre et même culture. SILÉNÉ. Silene ; Lis. (Décandrie-trigynie.) Calice tubu- Jleux-ventru , à cinq dents; cinq pétales onguiculés , à limbe souvent bifide , et chargés chacun de deux dents ou écailles formant une sorte de couronne à l'entrée d orge de la corolle ; trois styles ; capsule à trois loges polyspermes , s’ou- vrant au sommet par six dents. 1. SILÉNÉ À CINQ TACHES. Silene quinquevulnera; Lin. ©. Indigène. Tige d’un pied , velue; feuilles un peu rudes; de juin en août, fleurs blanches, à pétales très-entiers, obtus, un peu arrondis , maculés de pourpre noirâtre. Pleine terre légère, sablonneuse et chaude ; multiplication de graines semées en place au printemps. 2. SILÉNÉ À FLEURS TERNÉES. $. amæna; Lin. %. De Tar- tarie. Tige diffuse, à rameaux alternes; fleurs unilatérales, à pétales bifides, sur des pédoncules opposés et triflores. Pleine terre et même culture. 3. SILÉNÉ FRUTIQUEUX. $. fruticosa; Lix. F. De Sicile. Tige de six à sept pouces, ligneuse ; feuilles larges, lancéolées, molles; en juin, fleurs d’un pourpre obscur, s’ouvrant le soir , en panicule trichotome ; pétales bifides. Orangerie et même culture. 4. SILÉNÉ À ODEUR D’O&iLLET D'INDE. S. ornata; Air. @'. Du Cap. Tige visqueuse, de deux pieds; feuilles lancéolées , pu- CARTOPHYLLÉLS. 405 bescentes, visqueuses, planes ; en mai et octobre, fleurs d'un rouge velouté, à pétales bifides ; calice oblong, caréné, poilu. Orangerie et mème culture. 5. SILÉNÉ pe VircinE. Silene virginica; Micn. Z. De Vir- _ginie. Tige de huit à dix pouces, visqueuse ; feuilles oblon- gues, à bords un peu rudes; en juillet, fleurs écarlates, à pétales bifides , à étamines saillantes, en panicule dichotome. Pleine terre et même culture, mais semis en automne avec couverture l'hiver, 6. SILÉNÉ pivisé. S. bipartita; Desr. ©. Du mont Atlas. Tige pubescente, de huit à dix pouces, droite ; feuilles infé- rieures spatulées , les supérieures lancéolées ; pendant tout l'été et l'automne, fleurs roses, pendantes, en grappes, uni- latérales ; pétales bipartis. Pleine terre et même culture. 7- SILÉNÉ ATTRAPE-MOUCHE. S. muscipula ; Lin. ©. Es- paygne. Tiges dichotomes, visqueuses; feuilles glabres ; tout l'été, fleurs axillaires, sessiles , à pétales bifides. Pleine terre et même culture. 8. SILÉNÉ FAsCICULÉ. $. armeria; Lin. ©. Indigène. Tige d’un pied et demi, rameuse à la base ; feuilles supérieures cordiformes, glabres ; tout l'été, fleurs rouges ou blanches, en faisceau fastigié , à pétales entiers. Pleine terre et même culture. 9+ SILÉNÉ DE MONTAGNE. S. alpestris ; Air. Lychnis alpestris ; Lin. Z. D’Autriche. Tige basse , dichotome ; feuilles linéai- res - lancéolées, glabres, droites; de mai en juillet, fleurs blanches, à pétales quadridentés, sur des pédoncules vis- queux ; capsule ovale-oblongue. Pleine terre et même cul- ture. 10. SILÉNÉ SaxS TIGE. S. acaulis; Lin. %. France méri- dionale. Tiges d’un pouce et demi, nombreuses, formant, avec les feuilles graminées, un gazon épais; en juin, fleurs rouges, solitaires, terminales, à pétales émarginés. Pleine terre et même culture. CUCUBALE. Cucubalus ; Lix. (Décandrie-trigynie.) Calice tubuleux-ventru, à cinq dents ; cinq pétales onguiculés, nus à la gorge, souvent bifides au sominet ; trois styles; capsule à trois loges. 1. CUGUPALE 4 Bates. Cucubalus bacciferus; Mix. %.In- 406 CARYOPHYLLÉES. digène. Tiges de deux pieds, à rameaux divariqués ; feuilles ovales; en juin, fleurs blanches, à calice campanulé et à pétales distans ; baie molle, noirâtre. Pleine terre et même culture que les silénés. Les cucubales ne sont que de collec- tion botanique. LYCHNIDE. Lychnis ; Lin. (Décandrie-pentagynie.) Calice tubuleux, à cinq dents; cinq pétales onguiculés, souvent bifides , couronnés à la gorge ; cinq styles; capsule à une loge polysperme, s’ouvrant au sommet en cinq dents. 1. LyCuNipE croix DE Jérusacem. Lychnis chalcedonica ; Liv. %. De Russie. Tige de deux à trois pieds; feuilles lan céolées-ovales, sessiles, velues ; en juin et juillet, fleurs d’une écarlate vive, nombreuses, serrées, en faisceau fastigié. Va- riétés à fleurs doubles, à fleurs blanches, roses, carnées, safranées. Pleine terre franche légère et fraîche ; multiplica- tion de graines, de boutures et d’éclats. 2. LycuninE FLEUR DE coucou. L. floscuculi; Lix. %. Indi- gène. Tige de dix-huit pouces , grêle, cannelée ; feuilles li- néaires-lancéolées, amplexicaules; de juin en septembre, fleurs rouges ou blanches, simples ou doubles, à pétales laciniés ; capsule monoloculaire, un peu arrondie. Pleine terre et mème culture. 3. Lycanine visqueuse. L. viscaria; Pers. Z. Indigène. Tiges d’un pied , droites, simples, visqueuses au sommet, genouillées ; feuilles linéaires-lancéolées , oblongues, étroites, pointues ; de mai en juillet, fleurs purpurines, à pétales en- tiers; capsule à cinq loges. Variété à fleurs doubles. Cette espèce craint la neige. Pleine terre et même culture. 4. Lxcumine Des Arprs. L. Alpina; Lam. œ. Indigène. Tige de deux à trois pouces, simple, droite, glabre ; feuilles linéaires , étroites , pointues ; d'avril en mai, fleurs petites, d’un beau rouge, à pétales bifides, en tète ombelliforme et serrée. Pleine terre et même culture. 5. LyCHNIDE À GRANDES FLEURS. L. grandiflora; Jaco. L. coronata ; Tauws. Z. Du Japon. Tiges de deux à trois pieds, droites, articulées, glabres; feuilles connées, ovales, pointues; en juin et juillet, fleurs grandes, écarlates, axillaires ou terminales , solitaires , à pétales laciniés. Même culture, mais CARYOPHYLLÉES. fo terre de bruyère et orangerie , ou au moins exposition chaude et couverture de litière sèche pendant l'hiver. 6. Lycuniwe nroïique. Lychnis dioïca ; Pers. %. Indigène. Tiges d’un pied et demi ; feuilles ovales, molles et velues; de mai en juillet, fleurs assez grandes, planes ; couronnées ; en panicules lâches et dichotomes , à pétales échancrés; capsule conique, monoloculaire. Variétés : simples, doubles, rouges, blanches. Pleine terre et même culture. 7. LYCHNIDE BRILLANTE, Z.. fulgens ; Hort. Par. % . Lieu...? Cette espèce se distingue des précédentes par sa fleur plus grande , simple , d’un rouge éclatant. Pleine terre et même culture. GITHAGO. Gühago; Desr. (Décandrie -pentagynie. ) Calice tubulé, à cinq dents prolongées en lanières qui dé- passent la corolle ; cinq pétales ongniculés, dépourvus de dents à la gorge; cinq styles ; capsule à une loge polysperme, s'ouvrant jusqu’à moitié en cinq valves. 1. GiTHaGo DES BLÉs. Githago segetum ; DEsr. Agrostemma githago, Lin. ©. Indigène. Tige de deux à trois pieds, simple ; feuilles longues, velues; fleurs purpurines, grandes , à divisions du calice velues et dépassant la corolle. Pleine terre franche et substantielle ; multiplication de graines se- mées en place au printemps. COQUELOURDE. Agrostemma ; Lan. (Décendrie =pen- tagynie. ) Calice tubuleux , à cinq divisions au sommet; cinq pétales onguiculés , couronnés à la gorge; cinq styles ; cap- sule à une loge polysperme , s’ouvrant au sommet en cinq dents. | COQUELOURDE DES JARDINS. Agrostemma coonarte; Lis. œ. Italie. Tige de deux pieds, cotonneuse et blanchätre comme toute la plante; feuilles ovales lancéolées ; de juin en septembre, fleurs nombreuses, à pétales émarginés et couronne dentée, sur des pédoncules allongés et uniflores. Variétés : à fleurs d’un beau rouge pourpre-écarlate, blanches avec le centre rose, à fleurs doubles. Pleine terre légère , à l'exposition du sud-est; multiplication de graines semées aussitôt la maturité, répiquer le) Jeune plônt en Imaïrs , Ou par l'éclat des pieds." 2. Coquerounne r£eur DE Jorrer. A. flos Jovis; Tax. %. 408 CARYOPHYLLÉES. Du midi de la France. Plante cotonneuse ; tige d'un pied , simple ; feuilles sessiles, oblongues ; en juillet , fleurs pur- purines, en têtes ombelliformes , à pétales émarginés. Pleine terre et même culture. 3. COQUELOURDE ROSE DU CIEL. Agrostemma cœli rosa; La. ©. Du Levant. Plante glabre ; tiges droites, menues ; feuilles linéaires - lancéolées ; en juillet et août , fleurs purpurines , solitaires, à pétales couronnés et émarginés. Pleine terre et même culture. Secriox VI. Calice tubulé; moins de dix étamines ; deux à trois styles. VÉLÉZIE. Velezia ; Liv. { Pentandrie - digynie.) Calice tubuleux , à cinq ou six dents ; cinq à six pétales très-courts, onguiculés ; cinq à six étamines ; deux styles ; capsule cylin- drique, à une loge contenant plusieurs graines. 1. VÉLÉZIE RUDE. V’elezia rigida ; Lin. ©. Espagne. Petite plante à tige très-rameuse ; feuilles subulées ; en juillet, fleurs très-petites , roses. Pleine terre légère et chaude ; multipli- cation de graines au printemps. : - DRYPIS. Drypis ; Jaco. ( Pentandrie - digynie.) Calice tubulé, à cinq dents ; cinq pétales onguiculés, dentés à la gorge ; cinq étamines ; trois styles ; capsule s’ouvrant trans- versalement, monosperme. 1. DayriS ÉPiveux. Drypis spinosa ; Jaco. ©. Italie. Tiges de huit à neuf pouces ; feuilles subulées , un peu trigones, imucronées ; en juin et juillet, fleurs blanches, à pétales étroits. | Secriox VII. Genres qui ont de l’aflinité avec les caryophyllées. FRANQUÈNE. Frankenia; Lx. (Hexandrie-monogynie. } Calicepresque cylindrique , à cinq dents; cinq pétales à on— glets canaliculés et surmontés d’une petite écaille ; cinq ou six étamines ; un style à deux ou trois Stigmates; capsule à une loge polysperme , à deux ou trois valves. | 1. FRANQUÈNE Lise. Frankenia Llævis; Wiirr. %. Indi- gène. Tiges de huit à dix pouces , grèles, rameuses , diffuses ; feuilles linéaires , ciliées à la base ; en août , fleurs violettes, ou purpurines ; solitaires , à pétales un peu ondulés , obtus. CARYOPIYLLÉES. 409 Pleine terre légère , sablonneuse , chaude et un peu sèche ; multiplication de graines et d’éclats. LIN. Zinum ; Lin. ( Pentandrie- pentagynie.) Calice de cinq folioles persistantes ; corolle de cinq pétales onguiculés ; filamens des étamines au nombre de dix , soudés en anneaux à leur base : cinq seulement portent des anthères sagittées ; cinq styles; cinq stigmates; capsule globuleuse , acuminée, à dix loges monospermes, à dix valves , dont les bords ren- trans forment les loges. 1. Lin currivé. Zinum usitatissimum ; Lin. ©. D'Europe. Tige ordinairement solitaire ; feuilles lancéolées , alternes ; en juin , fleurs bleues , à pétales crénelés, à calice et capsule mucronés. Cette plante se cultive en grand dans plusieurs provinces de la France, à cause de la filasse qu’on tire de son écorce et de l'huile que ses graines fournissent. Dans les pays méridionaux on sème le lin en automne, et partout ailleurs au printemps. Il aime une terre léoère , amendée une année d'avance , parfaitement labourée et ameublie. On le sème à la volée , plus ou moins dru selon qu’on le veut plus ou moins gros ; on l’enterre à la herse , on passe le rouleau , et, lors- que le semis est levé , on le sarcle deux fois pour ouvrir les pores de la terre et détruire les mauvaises herbes. Lorsque le lin à six pouces de haut, on ne peut plus y entrer sans lui nuire. On le récolte quand les capsules commencent à jaunir. On sème entre 250 et 350 livres de graines par hectare. 2. Lin vivace. L. perenne ; Pers. Z. D’Angleterre. Tiges de deux pieds et demi, nombreuses, glabres ; feuilles alternes, lancéolées , très-entières ; de juin en août , fleurs bleues, grandes , à capsule et calice obtus ; variété à fleurs blanches. Pleine terre franche légère ; multiplication de graines ou d’é- clats. Il faut changer la plante de place tous les deux ans, si on veut l'avoir d’une végétation vigoureuse. 3. Liv À GRANDES FLEURS. Z. grandiflorum ; Desr. ©. De Barbarie, Tige rameuse à sa base; feuilles étroites , lancéo— lées ; fleurs très-belles, grandes, roses , en panicule lâche; capsule mucronée. Pleine terre légère et chaude ; mulüpli- cation de graines au printemps. 4. Lan vecu. L. hirsutum ; Jaco. %. D'Autriche. Tige rameuse, grêle ; feuilles alternes, velues : les raméales oppo- 4ro CARTOPHYLLÉES. sées , les florales ciliées , à soies très- courtes, glanduleuses ; fleurs à calice nerveux-strié à la base, velu, strié, acuminé: Pleine terre et culture du n° 2. 5. Lin maritime. Linum maritimum ; Jaco. L. France mé- ridionale. Tige presquesimple, de deux à trois pieds ; feuilles lancéolées , trinervées , les inférieures opposées ; en juillet , fleurs d’un beau jaune , à calice ovale, aigu , mutique. Mème culture , mais orangerie. 6. Lis DE monraGxE. L. alpinum; JacQ. %. Indigène. Tiges de huit à dix pouces , déclinées; feuilles linéaires, un peu aiguës , légèrement défléchies ; en juillet, fleurs bleues , assez grandes , à calice arrondi et obtus. Pleine terre et mème cul- ture. 7. Lix D’Aurricne. L. austriacum ; Lin. ©. Du Palatinat. Tiges de dix-huit pouces , rameuses; feuilles linéaires , ai- guës, un peu raides ; en juillet , fleurs d’un rouge bleuâtre , päle, à calice arrondi et obtus. Pleine terre et culture du n° 3. 8. Lin sous-rruriQueux. L. suffruticosum; Lin. F. D'Espa- gne. Tiges de cinq à six pouces, sous - frutiqueuses ; feuilles linéaires , aiguës, rudes; en août , fleurs blanches, grandes, terminales. Orangerie et même culture. 9. Lin EN ARBRE. L. arboreum ; Pers. F. D'Italie. Tige arborescente , droite; feuilles cunéiformes ; en mai et juin, fleurs jaunes , grandes. Orangerie et mème culture ; arrose- mens modérés ; plante délicate. 10. Lin campanuLé. L. campanulatum ; Lam. %. France méridionale. Tiges de six pouces , simples ; feuilles spatulées, portant des points glanduleux de chaque côté à la base ; en juillet , fleurs grandes , jaunes , campanulées. Pleine terre et culture du n° 2. 11. Liv JAUNATRE. L. flavum; Lam. L. D'Autriche. Tiges de sept à huit pouces, à rameaux dichotomes; feuilles un peu arrondies, élargies au sommet ; en juillet, fleurs en panicule, d’un jaune fauve , linéées de jaune safrané, à calice un peu denté et rude, lancéolé , presque sessile. Pleine terre et mê- me culture. Peut-être n’est-ce qu’une variété un peu plus grande du précédent. 12. Lin à QUATRE FEUILLES. L. quadrifolium; Lan. %. JOUBARBES. Ait D'Éthiopie. Il se distingue de tous les précédens par ses feuilles quaternées. Même culture , mais orangerie. Lax À PeruTes FeuILLES. Laänum tenuifolium ; Lin. Y. Indi- gène. Tiges menues , de huit à dix pouces ; feuilles éparses, linéaires , sétacées , bordées d’aspérités accrochantes ; en juin et juillet, fleurs blanches, grandes , linéées de pourpre , à ca- lice acuminé et glanduleux sur les bords. Pleine terre sèche et culture du n° 2. CLASSE XIIL. Plantes dicotylédones , polypétales , à étamines attachées au calice. ORDRE PREMIER. LES JOUBARBES. — SEMPERVIVÆ. Plantes herbacées ou ligneuses; feuilles opposées ou alternes, épaisses, charnues, succulentes ; inflores- cence variée. Calice partagé en plusieurs parties dé- finies; pétales insérés à la base du calice, en nombre égal à celui des folioles calicinales et alternes avec elles; quelquefois la corolle est monopétale, partagée en au- tant de lobes qu’il y a de folioles au calice; étamines en nombre égal ou double des divisions de la corolle, portant des anthères arrondies ; autant d’ovaires que de divisions à la corolle, réunis par leur base interne , l’ex- terne souvent chargé d’une glande squamiforme ; cha- cun d’eux surmonté d’un style et d’un stigmate. Ces ovaires se changent en autant de capsules à une loge polysperme, s’ouvrant à leur partie interne par une fente longitudinale, au bord de laquelle les graines sont attachées. Embryon muni d’un périsperme charnu. TILLÉE. Tillæa ; Lin. ( Triandrie- trigynie.) Calice de trois folioles ; trois pétales ; trois étamines ; trois ovaires ; 412 JOUBARBES. autant de capsules dispermes et étranglées transversalemeut par le milieu. 1. Tixrée coucuée. T'illæa muscosa ; Decaxr. ©: Indi- gène. Petite plante à tiges couchées , rameuses et un peu rougeâtres ; feuilles’ opposées , charnues , obtuses ; de juin en octobre, fleurs très-petites. Pleine terre humide et ombra- gée ; multiplication de graines. BULLIARDE. Bulliarda ; Decanv. (T'étrandrie-tétragynie.) Galice à quatre lobes ; quatre pétales ; quatre écailles li néaires ; quatre étamines ; quatre ovaires ; autant de capsules polyspermes , non étranglées en travers. 1. BULLIARDE AQUATIQUE. Bulliarda vaillantii ; Decano. Tillæa aquatica ; Wuxv. ©. Indigène. Tiges droites, petites ; feuilles linéaires , épaisses ; de juin en octobre, fleurs petites, roses, sessiles. Pleine terre marécageuse et ombra- gée ; multiplication de graines. CRASSULE. Crassula ; Tax. ( Pentandrie -pentagynie. ) Calice à cinq divisions profondes ; cinq pétales ; cinq éta- mines ; cinq ovaires ; autant de capsules. Quelquefois toutes les parties augmentent en nombre jusqu’à sept. * Espèces frutescentes. 1: CRASSULE RUDE. Crassula scabra; Lis. F. Du Cap. Tige garnie de poils rudes et cartilagineux ; feuilles opposées , étalées, connées , rudes, ciliées ; en juin et juillet, fleurs herbacées , en panicule composée. Serre tempérée, ou au moins orangerie très-sèche et très - éclairée, car ces plantes résistent très-bien à une température de zéro, pourvu qu’elles soient parfaitement à l’abri de l'humidité. Terre franche lé— gère, graveleuse ou sablonneuse, afin de ne retenir en aucune manière les eaux des arrosemens; pour éviter tout inconvé- nient à cet égard, on place au fond du pot ou de la caisse , un bon lit de gros sable ou de gravois. Exposition chaude en été; arrosemens modérés en tout temps, presque nuls en hiver. Multiplication’ de Fgraines semées en terrines sur couche chaude et sous châssis au printemps, ou de boutuüres en juin ù dont on laisse sécher la plaie pendant trois ou quatre jours “ avant de les planter dans une terre légère et poreuse, sur JOUBARBES. 413 couche tiède. Dépotage tous les trois ans. Toutes se cultivent de la même manière. 2. CRASSULE PERFOLIÉE. Crassula perfoliata ; Lin. F,. Du Cap. Tigé de quatre à cinq pieds, simple; feuilles lancéolées , at ténuées , épaisses, connées , canaliculées, convexes en des- sous ; en juillet et août , fleurs petites , blanches, en bouquet sur un long pédoncule. Serre tempérée. 3. CRASSULE À FEUILLES DE ricoine. €. mollis; Tnuns. F. Du Cap. Tige droite, simple ; feuilles connées, cylindriques ou légèrement trigones, glabres, molles, rapprochées ; fleurs en panicule dichotome sur-décomposée. 4. Crassuze TÉrRAGoNE. C. tetragona ; Li. F,. D'Éthiopie. Tige de trois pieds, droite , arborescente, radicante ; feuilles subulées, un peu incourbées, étalées, obtusément tétrago— nes ; en juillet, fleurs blanches , petites , sur des pédoncules dichotumes. 5. CRASSULE IMBRIQUÉE. C. imbricata ; Air. F. Du Cap. Tiges nombreuses, de huit à dix pouces ; feuilles ovales, ai— guës , lisses, imbriquées sur quatre rangs ; en juin, fleurs axillaires , sessiles. 6. CRASSULE À FEUILLES TRANCHANTES. C. cultrata ; Air. D. D'Éthiopie. Tige d’un à deux pieds, rameuse; feuilles oppo- sées, obovales , un peu tranchantes , obliques , connées, très- entières ; en juillet, fleurs blanchâtres, petites, en panicule. 7- CRASSULE PORTULACÉE. C. portulacea; Lam. F. Du Cap. Tige arborée , de trois ou quatre pieds ; feuilles ovales, char- nues , opposées , ponctuées ; fleurs en panicule , grandes, connées. Serre tempérée. 8. CRassuLE oBLIQUE. €. obliqua; Air. R. Du Cap. Tige de deux à trois pieds ; feuilles opposées, ovales, obliques, très- entières, aiguës , distinctes , un peu cartilagineuses sur les bords ; en automne, fleurs roses, en cime pédonculée. 9. CRASSULE SPATULÉE. €. spatulata; Air. F. Du Cap. Feuilles pétiolées, cordiformes, un peu arrondies , légère ment aiguës , finement crénelées ; en juillet et août , fleurs nombreuses , blanches et teintes de violet , ouvertes, en co- rymbe paniculé. 10. CRASSULE PONCTUÉE. €. punctata ; Liv. F. Du Cap. Feuilles opposées, ovales, ponctuées, ciliées, les inférieures 414 JOUBARBES. oblongues; fleurs blanches, en corymbes axillaires, très- courts et fastigiés. 11. CRASSULE ENFILÉE. Crassula perfilata ; Pens. C. perfossa ; Lam. F. Du Cap. Tiges grêles, de huit à dix pouces, cou- chées ; feuilles connées, perfoliées , cordiformes, ponctuées ; d'avril en août, fleurs petites, brunes , en panicules serrées. 12. CRASSULE À FEUILLES CORDIFORMES. €. cordata; Arr. D. Du Cap. Tiges frutiqueuses, de sept à huit pouces, faibles; feuilles pétiolées, cordiformes, obtuses, très-entières; en mars et juillet, fleurs petites, rougeâtres , en panicule lâche et penchée: Serre tempérée. 13, CRASSULE À FLEURS BLANCHES. C. lactea ; Air. F. Du Cap. Tiges un peu couchées, frutiqueuses; feuilles ovales , atté- nuées à la base, connées, très-entières, ponctuées en leurs bords; en octobre et novembre, fleurs d’un beau blanc, gran- des, souvent à six pétales, en cime paniculée. Serre tempérée. 14. CRASSULE ARBORESCENTE. C. arborescens ; Pers. C. cotyle- don; Mur. F,. Du Cap. Tige de deux à trois pieds, arborée ; feuilles un peu arrondies, charnues, ponctuées en dessus, bordées de pourpre, grandes; en mai et juin, fleurs roses, en cime, 15. CRASSULE RAMEUSE. C. ramosa; Air. C. dichotoma. Lin. BR. Du Cap. Tige frutiqueuse ; feuilles subulées, planes en dessus, connées-perfoliées, lisses, très-étalées; fleurs en cime, sur des pédoncules allongés. ** Espèces herbacées. 16. CRASSULE GLOMÉRULÉE. €. glomerata; Lix. ©. Du Cap. Tige de trois pouces, herbacée , dichotome, rude; feuilles ovales lancéolées, épaisses ; en juin, fleurs petites, blanches, les dernières fasciculées. Serre tempérée, près des jours; multiplication de graines semées au printemps en terrines sur couche chaude et sous châssis; repiquer en pots et placer dans la serre tempérée, pour faciliter la floraison. Toutes les espèces © se traitent de même. ù 17. CRASSULE ciLIÉE. C. ciliata; Lin. . D'Ethiopie. Tiges de six à sept pouces; feuilles opposées, ovales, un peu planes, distinctes, cihées ; en juillet et août , fleurs petites, jaunâtres, en corymbes terminaux. Même culture que le n° #. JOUBARBES. 415 18. CRASSULE TRÈS-ODORANTE. Crassula odoratissima; AN Drew. Z. Du Cap. Tige d’un à deux pieds, un peu ligneuse; feuilles opposées, amplexicaules, linéaires , ciliées ; en mai, fleurs d’uu jaune verdâtre, tès-odorantes surtout la nuit, en iètes. Orangerie éclairée et terre de bruyère; dureste culture du n° 1. 19. CRASSULE À FEUILLES AIGUES. €. acutifolia; Lam. %. Lieu...? Tiges faibles, couchées ; feuilles opposées, char- nues , cylindriques, subulées, étalées; une partie de l’année, fleurs blanches, petites, en cime petite et pédonculée. Cul- ture du n°7, 20. CRASSULE ORBICULAIRE. €. orbicularis ; Decaxn. Z. Du Cap. Tiges nulles , mais filets filiformes partant de la racine et se terminant par une rosette de feuilles étalées, imbri- quées , ciliées ; en juillet, fleurs d’un blanc rougeâtre, en épi court porté sur une hampe de quatre à cinq pouces. , 21. CRASSULE TRANSPARENTE. C. pellucida ; Tauxs. Z. Du Cap. Tiges filiformes , luisantes ; feuilles un peu pétiolées, ovales lancéolées ; fleurs presqu’en ombelles, LAROCHÉE. Larochea; Pers. ( Pentandrie-pentagynie. ) Calice monophylle, à cinq divisions ; corolle monopétale, infondibuliforme, à cinq divisions ; cinq étamines , cinq pis- tils , cinq écailles à la base des ovaires, cinq capsules. 1. LAROCHÉE ÉCARLATE. Larochea coccinea; Wunxo. Crassula coccinea , Decaxo. F. D’Afrique. Tiges de deux à trois pieds, rameuses ; feuilles ovales, planes, cartilagineuses - ciliées , connées et vaginantes à la base; en juillet et août , fleurs d’un rouge écarlate, sessiles, à tube long. Serre tempérée ; culture de la crassule , n° 1. 2, LAROCHÉE A FEUILLES EN FAUX. L. falcata; Pers. Rochea Jfalcata; Decasv. Crassula obliqua; Axvrew. Crassula re- troflexa; Merrs. Ph. Du Cap. Tige droite, frutescente, de trois pieds; feuilles opposées , un peu connées , glabres, courbées en faux ; en été, fleurs écarlates , à tube plus court et pâle, en corymbe, sur des pédoncules dichotomes. Serre tem pérée et mème culture. COTYLET. Cotyledon. Lin. (Décandrie-pentagynie.)Ca- lice à cinq divisions ; corolle monopétale , tubuleuse ;, à cinq 416 JOUBARBES. divisions; dix étamines , rarement cinq, insérées sur la co- rolle ; cinq ovaires ; cinq capsules. 1. COTYLET ORBICULAIRE. Cotyledon orbiculata; Arr. F. Du Cap. Tige de deux à trois pieds , succulente; feuilles ovales- spatulées , obtuses , avec une pointe, lisses, bordées de pour- pre; de juillet en septembre, fleurs un peu campanulées, grandes, rouges , en panicule. Variétés , à feuilles orbiculées, à feuilles spatulées, à feuilles oblongues. Serre tempérée ; même culture que les crassules. 2. COTYLET NoMBRIL DE VÉNUS. C. umbilicus ; Lin. %. Indi- gène. Tige de huit à dix pouces, presque simple ; feuilles peltées, crénelées ; fleurs petites, verdâtres, pendantes, à bractées entières. Pleine terre et même culture. 3. CoTYLET sAUNE. C. lutea ; Pers. C. lusitanica; Lam. %. Du Portugal. Tige droite, d’un pied, presque simple ; feuilles, dentées-crénelées, les inférieures peltées ; en juin et juillet , fleurs jaunes, droites, à bractées un peu dentées. Pleine terre et même culture. 4: CoTyLEr ÉCARLATE. €. coccinea; Wiizp. PB. Du Cap. Tiges de trois pieds, ligneuses; feuilles obovales, aiguës, charnues ; en février, fleurs d’un rouge safrané, en épi feuillé et terminal. Serre tempérée et même culture. KALANCHOË. Xalanchoe ; Decann. (Octandrie-tétragy- nie.) Calice de quatre folioles; corolle hypocratériforme , quadrifide ; à tube ventru; quatre écailles linéaires à la base des ovaires qui sont au nombre de quatre; autant de capsules. 1. KALANCHOËÉ CRÉNELÉ. ÆKalanchoe crenata; DEcawo. Cotyledon crenata ; Ver. F. De Sierra-Leona. Tige de huit à neuf pouces, droite, simple; feuilles ovales, ondulées- crénées , pétiolées , opposées , très-rapprochées; en hiver, fleurs d’un jaune pâle, lavées de rouge, en corymbes pani- culés. Serre chaude et culture des crassules.: 2. KALANCHOÉ LAGINIÉ. X, laciniata ; Decanv. Cotyledon laciniata ; TN. PF. De Bourbon. Tige d’un à deux pieds ; feuilles laciniées-pinnatifides, celles du sommet très-en- tières; en juillet etaoût, et en hiver, fleurs jaunes, en pani: cule terminale. Serre chaude et même culture. 3. KarancuoË D'Écyrre. K. ægyptiaca; Drcanr. Coty- JOUBARBES. 417 ledon nudicaulis ; Lin. B. D'Égypte. Tiges d’un pied et demi ; feuilles spatulées, un peu arrondies, concaves; fleurs rou- geâtres, droites, en panicule serrée et terminale. Serre tempérée, et même culture. ORPIN. Sedum; Lan. (Décandrie-pentagynie.) Calice à cinq divisions ; cinq pétales ; dix étamines; cinq ovaires ; cinq capsules. 1. OnRPIN VERTIGILLÉ. Sedum verticillatum; Lin. PR. De Sibérie. Tige droite, d’un pied ; feuilles planes, quaternées , lancéolées, dentées; en août, fleurs jaunâtres, petites, en grappes axillaires. Pleine terre ordinaire, mieux légère, sèche et rocailleuse ; multiplication de graines, de boutures, de drageons et d'éclats. Même culture que’les crassules. Tous se cultivent de mème. 2. OnPIN REPRISE. S. telephium; Lin. %. Indigène. Tiges de deux à trois pieds, droïtes ; feuilles un peu planes, ovales, éparses , dentées; en juillet et août, fleurs purpurines. Fa- riétés : 1° Orpin majeur, $#. 7”. majus ; plus forte, moins élevée; à feuilles plus larges et plus épaisses; à fleurs plus nombreuses. 5° Orpin très-grand, $. 7°. maximum ; une fois plus forte que la précédente ; à feuilles ordinairement ovales, dentées, conjuguées ; à fleurs grandes , blanchâtres , en larges ombelles. Elle est.des Alpes. 3.:ORPIN A FEUILLES RONDES. $. anacampseros; Lin. %. France méridionale. Tiges de huit à dix pouces, couchées; feuilles planes, cunéiformes, très-entières, presque sessiles ; en août, fleurs pourprées, petites, en corymbes. ‘à 4. OKPIN) À FLEURS JAUNES. S. aizoon; din. %. Sibérie. Tiges droites; feuilles planes , lancéolées , dentées ; en juillet, fleurs d’un jaune de soufre , en cime sessile et terminale. 5. OnPis HyBRDE. S: hybridum; Lin. %. De Tartarie. Tiges d’un pied , à rameaux rampans; feuilles planes , eunéi- formes , concaves, un peu dentées, agrégées ; en mai et juin, fleurs jaunes, en cime terminale. 6. ORPIN 4 FEUILLES DE PEUPLIER. $. populifolium ; Air. %. Sibérie. Tiges grêles, presque ligneuses ; feuilles planes, cor- diformes , dentées, pétiolées ; en juillet, fleurs blanches, en corymbes terminaux. | 7- ORpPIN TERNÉ. S. ternatum; Micu. %. Amérique septen— trionale. Petite plante rampante; feuilles plaues , arrondies- 4 27 418 JOUBARBES. spatulées , ternées; fleurs blanches , à huit étamines, les ter- minales à dix, en cime ordinairement formée de trois épis. 8. OrPin GLAUQUE. Sedum dasyphyllum ; Lan. S: pr M Lam. ©. Indigène. Tiges de trois à quatre pouces; feuilles cylindriques, ovales, charnues, obtuses; en juillet , fleurs éparses , blanches. 9. ‘(OrPiN RÉFLÉCHI, S, reflexzum ; Pers. %. Indigène. Tiges nombreuses ; feuilles cylindriques , subulées , éparses, tron- quées à la base , les inférieures recourbées ; en juillet, fleurs jaunes , en cime dont les divisions Free sont recourbées. Variété à tige comprimée et large. 10. ORPIN QUADRIFIDE. S. quadrifidum ; Wunzv. %, Asie septentrionale. Tige simple; feuilles éparses, pre obtuses ; fleurs en ombelles , à quatre pétales. 11. Orpix BLANC, S. album; Lan. %. Indigène. Tiges dé six à sept pouces ; feuilles oblongues, obtuses, un peu cylin- driques , sessiles , étalées ; en juillet,; fleurs blanches’, en cime rameuse. | 12. Orpi AGRE. $. acre ; Lix. %. Indigène. Petite plante à feuilles alternes , un peu ovales, adnées-sessiles , étalées ; én juin, fleurs jaunes ,.en cime trifide. 13. ORPIN SEXANGULAIRE. S. sexangularé; Li. %. Indigène. Petite plante à feuilles ordinairement ternées'; un peu eylin- driques, adnées-sessiles, bossues, redressées } imbriquées sur six rangs ; en juin , fleurs jaunes ; en cime trifide, 14. Orrix D'ANGLETERRE. S. anglicum, Pers: 4. D’Angle- terre. Tige couchée à la base ; feuilles un peu ovales , ad nées-sessiles , bossues , un peu alternes; en juillet, fleurs blanches, en cime rameuse et bifide ;, à pétales acuminés. 15. Onpin DES ROCHERS. 49, rupestre ; Lin: 4 ‘Indigène. Ti- gés stériles couchées, les florifères droites ; feuilles glauques, cylindriques, subulées, serrées, sur cinq rangs ; en août, U fleurs jaunes , en cime. 16. OnpiN CRÊTE DE coQ. $4 cristatum, Honrt. Pan: à . -In- digène. Tiges comprimées , plus larges.au sommet , sinuées ou rouléés; feuilles cylindriques, courtes ; subulées ; en juillet et août , fleurs d’un beau rouge. Gette espèce délicate exige Vorangerie, JOUBARBES. {19 RHODIOLE. Rhodiola ; Lin. (Diæcie-ennéandrie.) Fleurs dioiques. Mäles : calice à quatre divisions profondes ; quatre pétales; huit étamines. Femelles : calice comme dans les mâles ; quatre pétales très-petits; quatre ovaires; autant de capsules. 1. Rnontose rose. Rhodiola rosea; Lam. Sedum rhodiola ; Decax». PB. Midi de la France. Tiges de huit à dix pouces ; feuilles planes, dentées au sommet ; en juin , fleurs rougeûtres. Pleine terre un peu ombragée; multiplication par éclat, en février ou mars; la renouveler tous les trois ans. JOUBARBE. Sempervivum; Lin. (Dodécandrie-dodécagy- nie.) Calice à six - douze divisions ; six-douze pétales ; six- douze étamines ; autant d’ovaires et de capsules. 1. JOUBARBE EN ARBRE. Sempervivum arboreum; Arr. B. Du Portugal. Tige de trois à quatre pieds, arborescente, lisse, rameuse ; feuilles cunéiformes , un peu glabres, ciliées , à cils étalés et mous; en hiver, fleurs d’un beau jaune, à neuf ou dix pétales et vingt étamines. Orangerie sèche et éclairée ; même culture que les crassules. 2. JOUPBARBE DES CanaiEs. $.canariense; Air. A. Des Ca- naries. Tige de six à huit pouces , frutescente ; feuilles orbi- culées-spatulées, velues; en été, fleurs blanches, en cimes paniculées , à pédicelles longs et réfléchis; calice hémisphé- rique; nectaires tronqués. Orangerie. 3. JoUBARBE GLUTINEUSE. $. glutinosum ; Arr. F. De Ma- dère. Tige frutescente; feuilles cunéiformes, visqueuses, ciliées, à cils cartilagineux et appliqués; en juillet et août, fleurs jaunâtres , en panicule très-rameusé. Orangerie. 4. Jousarse Des Torrs. S. tectorum; Air. %. Indigène. Ro- séttes nombreuses, serrées, ramassées les unes contre les autres, à feuilles ciliées, imbriquées ; tige d’un pied , garnie de feuilles éparses ; de juillet en septembre, fleurs purpu- rines, à douze étamines et douze styles, à nectaires cunéi- formes et caronculés. Pleine terre, sur les murs, les rocailles. 5. JouBARBE GLOBIFÈRE. S. globiferum; Lis. L. D’Autriche. Rosettes plus petites; rejetons globuleux; feuilles ciliées, imbriquées; en juillet, fleurs jaunes, assez graudes. Pleine terre. 6. JOUBARBE ARACHNOÏDE. S. arachnoideum; Lis. Æ, Des 420 JOUBARBES. Alpes. Rosettes nombreuses, globuleuses ; feuilles ovales, imbriquées, couvertes de poils blancs entremélés; drageons globuleux ; tige de cinq à six pouces, feuillée; en juillet et août, fleurs purpurines , à huit ou neuf pétales. Pleine terre. 7. JOUBARBE HÉRISSÉE. Sempervivum hirtum; Lis. Z. De la Suisse. Feuilles, tiges, et pétales velus au sommet; feuilles en rosette; en été, fleurs d’un blanc verdätre, à six pétales. Pleine terre. 8. JouraRBE à UNE FLEUR. $. monanthos; Air. Æ. Des Ca- naries. Petite plante à feuilles cylindriques , en massue , rap- prochées; en juillet, fleurs rougeûtres , à nectaires obcordi- formes, sur des pédoncules nus et ordinairement uniflores. Orangerie, PENTHORE. Penthorum; Lin. ( Décandrie-pentandrie.) Calice à cinq ou dix divisions; cinq pétales linéaires, très- petits, quelquefois nuls; dix étamines à anthères arrondies; cinq ovaires connivens, écartés seulement à leur sommet, surmontés chacun d’un stigmate allongé , sessile; cinq cap- sules réunies par leur base, écartées en étoile à leur sommet. 1. PENTHORE SÉDOiDEs. Penthorum sedoïdes ; Lin. Z. De la Virginie. Tige d’un pied ; feuilles non-succulentes; en juillet, fleurs herbacées, en épis. Pleine terre ordinaire. Multiplica- tion de graines semées en place au printemps. SEPTAS. Septas; Li. (Heptandrie-heptagynie.) Calice à sept parties ; sept pétales ; autant d’étamines, de pistils , d’o— vaires, et de capsules polyspermes et parallèles. 1. Sepras pu Car. Septas capensis; Lin. %. Du Cap. Ra- cines tubéreuses; tige munie de deux bractées à la base; feuilles connées, crénées , un peu arrondies; en août, fleurs en étoile, à calice rouge en dehors, blanc et rayé de rose en dedans. Orangerie ; terre légère ; multiplication par la séparation des racines , au printemps. SAXIFRAGES. 421 ORDRE Il. LES SAXIFRAGES.— SANIFRAGEÆ. Plantes ordinairement herbacées, très-rarement fru- tescentes ; feuilles alternes, rarement opposées , quel- quefois épaisses et charnues; inflorescence variée. Ca- lice à quatre ou cinq divisions; quatre à cinq pétales insérés dans le haut du calice, et alternes avec ses di- visions : les pétales manquent quelquefois; étamines ayant la même insertion, et en nombre égal à celui des pétales, ou le plus souvent double. Un osaire supérieur, ou plus rarement inférieur, surmonté de deux séyles ou de deux stigmates ; capsule polysperme, s’ouvrant au sommet en deux valves, à une ou deux loges, la cloi- son, dans ce dernier cas, étant formée par le bord ren- trant des valves. Æmbryon muni d'un périsperme charnu. Secriox ]re. Ovaire supère; une capsule à deux pointes. HEUCHÈRE. Heuchera; Li. (Pentandrie-digynie.)Calice à cinq divisions; cinq petits pétales ; cinq étamines; capsule à deux loges. 1. HeucnÈère. Heuchera americana; Pers. Cortusa ameri- cana; Herm. %. De la Virginie. Plante visqueuse, pubes- cente ; feuilles radicales longuement pétiolées , à sept lobes ; hampe de deux pieds , ordinairement nue, terminée, en mai et juin, par un thyrse allongé de fleurs d’un pourpre ver- dâtre. Pleine terre ordinaire, un peu ombragée ; multiplica- tion par la séparation des pieds. SAXIFRAGE. Saxifraga ; Lin. (Décandrie-digynie.) Ga- lice à cinq divisions , persistant ; cinq pétales ; dix étamines ; capsule terminée par deux pointes recourbées , partagée en deux loges qui s’ouvrent par leur partie supérieure et interne. * Feuilles entières , tiges presque nues. 1. SAXIFRAGE PYRAMIDALE. Saxifraga pyramidalis ; PERS. $. cotyledon ; Liv. Z. France méridionale. Feuilles radicales 422 SAXIFRAGES. en rosettes, ligulées, plus larges , obovales, dentées, étalées ; tige un peu feuillée , de dix-huit pouces; de mai en juillet, fleurs blanches, en panicule composée et droite. Pleine terre fraîche et ombragée; multiplication de graines semées en place, ou par la séparation des touffes ou rosettes au prin- temps. Toutes se cultivent de même, en observant que les espèces alpines préfèrent la terre de bruyère. 2. SAXIFRAGE DE PENNSYLVANIE. Saxifraga pensylvanica; Lix. Z. Amérique septentrionale. Feuilles lancéolées, den- ticulées ; tige nue, paniculée, couverte de poils articulés ; de mai en juillet, fleurs verdâtres, un peu en têtes. 3. SAXIFRAGE DE VIRGINIE. S.virginica; Micu. Z. Amérique septentrionale. Pubescente; feuilles ovales, obtuses, un peu pétiolées , crénelées; tige presque nue, paniculée ; fleurs à calice droit. 4. SAXIFRAGE À FEUILLES ÉPAISSES. S. crassifolia; Las. %. De Sibérie. Feuilles ovales, rétuses, obscurément dentées, pétiolées ; tige nue; en mars et avril, fleurs d’un rouge rosé, en panicule conglomérée. 5. SAXIFRAGE SARMENTEUSE. S. sarmentosa; Air. S. stolo- nifera ; JacQ. %. Du Japon. Feuilles un peu arrondies , den tées, poilues; rejetons rampans ; en juin et juillet, fleurs blanches, à deux pétales beaucoup plus longs que les autres. Orangerie. 6. SAxIFRAGE OMBREUSE. $. umbrosa; Liv. %. Indigène. Feuilles obovales, un peu rétuses, cartilagineuses-crénées ; tige nue, paniculée ; pétioles dilatés; en avril et mai, fleurs infères , blanches ou roses, ponctuées; capsule ampullacée. 7. SAXIFRAGE HÉRISSÉE. S. hirsuta; Liv. %. Des Alpes. Feuilles ovales cordiformes, rétuses, cartilagineuses-crénées ; tige nue, paniculée; fleurs ponctuées de rouge, à calice ré— fléchi. 8. SAXIFRAGE A FEUILLES EN COIN. $. cuneifolia; Lan. Z. Des Alpes. Feuilles cunéiformes, très-obtuses, luisantes ; tige nue; paniculée , fragile; fleurs blanches, à base des pétales mar- quée de jaune; anthères écarlates. 9: SAXIFRAGE RÉNIFORME. S. geum; Liv. %. Des Alpes- Feuilles réniformes, dentées, poilues et sans veines des deux SAXIFRAGES. 423 côtés ; tige nue, paniculée ; en juillet, fleurs petites, blanches, à calice réfléchi. ** Feuilles entières ; tiges feuillées. 10. SAXIFRAGE À FEUILLES OPPOSÉES. Saxifraga oppositifolia ; Lx. S. cœærulea ; Pers. Y. Des Alpes. Feuilles serrées, ovales, ciliées, opposées, un peu alternes; étamines et pistils plus courts que la corolle. 11. SAXIFRAGE RÉTUSE. S. retusa; PERS. S. purpurea ; ALLION. S. oppositifolia ; Mur. %. Angleterre. Feuilles imbriquées, aiguës , trigones, ciliées à la base; en mars, fleur solitaire, d’un rouge pourpre, à pistils et étamines saillantes. 12. SAXIFRAGE JAUNE. $. hirculus ; Lix. L. France méridio- nale, Feuilles caulinaires lancéolées , alternes, nues, inermes ; tige droite, d’un pied; en août, fleur grande, jaune, ter- minale. 13. SAXIFRAGE A FEUILLES RONDES. S. rotundifolia; Lin. %. France méridionale. Feuilles caulinaires réniformes,dentées, pétiolées ; tige paniculée ; en mai et juin , fleurs infères , blan- ches , chargées de points rouges. **# Feuilles lobées. 14. SAXIFRAGE GBANULÉE. S. granulata ; Lin. Z. Indigène. Racines granulées; feuilles caulinaires réniformes, lobées ; tige rameuse; en mai, fleurs blanches, assez grandes. Variété à fleurs blanches, très-doubles, très-belles. 15. SAXIFRAGE PALMÉE. S. palmata; Pers. %. Des Pyrénées. Feuilles palmées , sans nervures, glanduleuses, à pétiole mar- giné à la base ; glandes luisantes et argentées; fleurs en petits panicules lâches. 16. SAXIFRAGE A FEUILLES DE BUGLE. S. ajugæfolia; Lin. %. France méridionale. Feuilles radicales palmées, à trois ou cinq parties, les caulinaires entières, linéaires ; tiges dressées, multiflores; fleurs en juin et juillet. 17. SAXIFRAGE MOUSSEUSÉ. 19, hypnoïdes; Pers. L. Du Dau- phiné. Plante formant gazon. Tige droite, presque nue, gla- bre; feuilles linéaires, petites, entières ou tifides; en mai, hampes presque nues, de cinq à six pouces, terminées par une à quatre fleurs. , 424 SAXIFRAGES. | 18. SAXIFRAGE FOURCHUE. Saxifraga furcata ; Lapeyre. ‘Z. Des Pyrénées. Tige feuillée; feuilles entières , en touffes basses , épaisses, étalées, d’un beau vert. 19. SAXIFRAGE MUSQUÉE. S. moschata; PERS. %. Des Alpes. Feuilles radicales agrégées, linéaires, entières ou trifides, glutineuses et velues comme la tige. Celle-ci à une feuille, odorante. Fleurs longuement pédonculées, à pétales ellipti- ques , plus longs quele calice. Les autres espèces de saxifrages ne sont que de collection botanique. TIARELLE. T'iarella; Lin. ( Décandrie-digynie. ) Calice à cinq divisions, persistant : cinq pétales entiers ; dix étami- nes ; capsule à une loge, à deux valves, dont l’une plus grande que l’autre. 1. TIARELLE A FEUILLES EN COEUR, 7 Zarella cordifolia ; Lin. Y . De l'Amérique septentrionale, Plante traçante; feuilles radi- cales cordiformes; en mai, fleurs blanchâtres |, herbacées. Pleine terre fraîche, un peu humide et ombragée; multipli- cation par la séparation des drageons ou par éclat. MITELLE. Mutella ; Lin. (Décandrie - digynie.) Calice à cinq divisions; cinq pétales laciniés ou pinnatifides ; dix étamines ; capsule à une loge , à deux valves égales. 1. Mirezce nipuyLce. Mitella diphylla ; Wirro.%Z. Améri- que septentrionale. Feuilles cordiformes, un peu trilobées , dentées ; hampe diphylle , terminée , en avril et mai, par un épi de fleurs petites et blanches. Pleine terre, humide et om bragée; multiplication par la séparation des pieds. Secriox II. Ovaire infère; une capsule ou une baie, DORINE. Chrysoplenium; Lax.( Décandrie-digynie.) Calice à quatre ou cinq divisions, inégal, persistant , coloré inté- rieurement ; corolle nulle; huit ou dix étamines courtes ; ovaire inférieur, surmonté de deux styles et de deux stigma- tes; capsule terminée par deux pointes, à une loge polys- perme , à deux valves. 1. DORINE A FEUILLES ALTERNES. Chrysoplenium alternifolium; Lin. SL. Indigène. Tiges de quatre à cinq pouces ; feuilles al- ternes; en avril, fleurs jaunâtres. Pleine terre , fraiche et humide; multiplication d’éclats. Très-propre, comme la suivante, à orner le bord des pièces d’eau. Re SAXIFRAGES. 425 2. DORINE À FEUILLES OPPOSÉEs. Chrysoplenium oppositifo-— lium ; Lix, Z. Indigène. Tige de quatre à cinq pouces ; feuil- les opposées; en avril, fleurs jaunâtres. Mème culture. MOSCATELLINE. Adoxa; Li. (Octandrie -tétragynie.) Calice de deux à trois petites folioles ; corolle monopétale, à quatre ou cinq découpures ; huit ou dix étamines; ovaire se- mi-inférieur, surmonté de quatre à cinq styles persistans, et d’autant de stigmates; une baie globuleuse, à quatre ou cinq loges monospermes. 1. MOSCATELLINE PRINTANIÈRE. Âdoxa moschatellina ; Lin. Z. Indigène. Tige de trois à quatre pouces ; feuilles biternées, incisées, lobées ; en mars, fleurs herbacées. Pleine terre ; multiplication d’éclats. HYDRANGÉE, Hydrangea; Lx. ( Décandrie - digynie.) Calice monophylle, à cinq dents; cinq pétales ; dix étamines; ovaire inférieur, surmonté de deux à trois styles à stigmates persistans ; capsule à deux ou trois loges polyspermes, et s’ouvrant par leur sommet qui est en forme de bec droit. 1. HyDRANGÉE DE VirGiNir. Hydrangea arborescens ; Lin. H. vulgaris; Micu. FR. Amérique septentrionale. Arbrisseau de trois à quatre pieds ; feuilles ovales, glabres ; en juillet et août , fleurs nombreuses , blanches, en cimes ombelliformes. pleine terre ordinaire ,:mieux légère et fraiche ; multipli- cation de marcottes ou de drageons , de boutures, et de grai- nes en terrines. 2. HYDRANGÉE BLANCHE. Hydrangea nivea; Mic. H. ra- diata ; Wirro. F. Amérique septentrionale. Arbrisseau de trois à quatre pieds ; feuilles cordiformes , blanches et coton- neuses en dessous ; en juillet et août, fleurs blanches, en ombelles, celles de Ja circonfèrence deux fois plus grandes que les autres. Pleine terre, et même culture. 3. HYDRANGÉE A FEUILLES DE CHÈNE. H. Quercifolia; Du. Courc. Æ. radiata ; Smiru. F5. De la Floride. Arbrisseau de cinq à six pieds ; feuilies à cinq lobes dentés et incisés , co- tonneuses en dessous; pendant tout l'été, fleurs blanches, en panicule. Pleine terre, et même culture. HORTENSIA. Hortensia ; Commersox. ( Décandrie-trigy- nie.) Fleurs stériles, distinctes des fleurs fertiles. Dans les premières : calice très-grand, pétaliforme, à quatre ou à 426 SAXIFRAGES. cinq divisions persistantes ; corolle de cinq petits pétales ; six, huit, dix étamines ; ovaire avorté. Dans les fleurs fertiles , calice à quatre ou cinq dents ; quatre à cinq pétales conca- ves; huit ou dix étamines; ovaire inférieur, surmonté de deux à quatre styles ; capsule à deux ou quatre loges polys- permes. 1. HorTENsIA A FEUILLES D’oBtEr. Hortensia speciosa ; PrRs. Hydrangea hortensis ; Sura. Hortensia opuloïdes ; Lam. F,. De la Chine. Arbuste de trois à quatre pieds; feuilles ovales, larges, acuminées , dentées; de juin en novembre, fleurs nombreuses, en cime ombelliforme, d’abord d’un blanc verdâtre, puis d’un rouge purpurin, ensuite violâtres : quel- quefois d’un rouge vif ou bleu. Pleine terre légère, fraîche et ombragée; couverture de litière pendant l'hiver. Multi- plication de boutures au printemps, de marcottes, ou de rejetons. CALLICOME, Callicoma; Axvor. (Jcosandrie - digynie.) Fleurs réunies en tête arrondie, munie d’un involucre de qua- tre feuilles ; calice de quatre à cinq folioles ; corolle nulle ; onze à dix-neuf étamines trois fois plus longues que le calice, insérées au réceptacle ; deux styles filiformes; ovaire supé- rieur ; fruit à une seule loge polysperme. 1. CALLICOME À FEUILLES DENTÉES. Callicoma serratifolia , Axorew. M. Nouvelle-Hollande. Arbuste de trois ou quatre pieds; feuilles oblongues — lancéolées; en mai et juin, fleurs blanchätres, Serre tempérée ; multiplication de marcottes, et de boutures étouffées. CUNONIE. Cunonia ; Lix. (Décandrie-digynie.) Calice à cinq folioles ; cinq pétales ; dix étamines ; ovaire supérieur ; deux styles ; deux stigmates; capsule ovale, acuminée, à deux loges polyspermes. 1. CunoniE pu Car. Cunonia capensis ; Lis. F. Du Cap. Arbrisseau à tige terminée par une foliole particulière ; feuilles opposées, pinnées ; fleurs en grappes terminales, binées. Orangerie ; terre légère ; multiplication de marcottes et de boutures étouffées. DIONÉE. Dionæa; Lan. ( Décandrie - digynie.) Calice à cinq folioles ; six pétales; dix étamines ; un pistil; capsule monoloculaire , bossue, polysperme. CIERGES. 427 1. DioNÉE ATTRAPE-MOUCHE. Dionæa muscipula; Lan. %. De la Caroline. Feuilles radicales en rosette étaléesur la terre, arrondies, échancrées, à deux lobes, couvertes de pointes aiguës, tellement irritables que, lorsqu'un insecte passe des- sus, elles se ferment et le percent de leurs dards. Tige desept à huit pouces; en juillet et août, fleurs blanches , à calice rouge , en corymbe. Serre tempérée ; terre tourbeuse , entre- tenue constamment très-humide ; multiplication par la sé— paration des rosettes de la touffe. ORDRE III. LES CIERGES. — CACTTI. Plantes ligneuses ou succulentes ; feuilles alternes, souvent charnues, quelquefois nulles; inflorescence variée. Calice supérieur , divisé à son sommet ; pétales en nombre défini ou indéfini, insérés vers le haut du ca- lice; étamines en nombre défini ou indéfini, ayant la même insertion; ovaire inférieur, surmonté d’un seul style à stigmate divisé; baie monoloculaire, polys- perme. Æmbryon muni d'un périsperme charnu. GROSEILLIER. Ribes ; Lix. ( Pentandrie-monogynie.) Ca- lice ventru, à cinq divisions, coloré ; cinq pétales alternes avec les divisions du calice; cinq étamines ; ovaire surmonté d’un style bifurqué, à stigmates obtus ; baie globuleuse , om- biliquée , contenant plusieurs graines. Voyez pour les es- pèces à fruits mangeables, le tome IT, page 575. 1. GROSEILLIER DES ALpPes. Ribes alpinum ; Wizzo. F. De la Suisse. Arbuste de quatre à cinq pieds, à écorce blan- châtre, sans épine ; feuilles luisantes en dessous; en mai, fleurs polygames ou dioïques , verdâtres, en grappes droites ; bractées plus longues que la fleur; baies insipides. Pleine terre et culture des groseilliers à fruits mangeables. 2. GROSEILLIER DES ROCHES. À. petrœum ; Wirio. F. Indi- gène. Arbrisseau de trois à quatre pieds , droit, peu rameux, sans épines ; feuilles acuminées — lobées , incisées-dentées ; en mai, fleurs rouges, un peu planes, à pétales légèrement obtus, en grappes droites et un peu poilues. Pleine terre , et même culture. 428 CIERGES. 5. GRosEILLIER coucné. Ribes prostratum ; Lam. R. glan- dulosum ; Air. F. Amérique septentrionale. Arbuste à demi couché, sans épines ; feuilles à cinq lobes ovales, largement dentés en scie; en avril, fleurs purpurines, en grappes un peu droites ; baies hispides. Pleine terre, et même culture. 4+ GRoSEILLIER DE PENSYLyANIE. À. pensylvanicum; Law. R. floridum ; Wirxo. D. De l'Amérique septentrionale. Ar- buste de trois pieds, sans épines; feuilles ponctuées des deux côtés; en avril, fleurs d’un blanc jaunâtre, en grappes un peu cylindriques, à bractées plus longues que les pédicelles. Pleine terre, et même culture. 5. GROSEILLIER À FRUITS PIQUANS. R. cynobasti; Micu. D. Du Canada. Arbuste de quatre à cinq pieds, à aiguillons or= dinairement géminés ; feuilles molles, pubescentes, trilobées, incisées; en avril et mai, fleurs d’un blanc jaunâtre, en grappes pendantes et pauciflores, à calice droit et campa- nulé ; baies munies d’aiguillons. Pleine terre, et même cul- ture. CACTIER. Cactus, Lis. ( Icosandrié-monogynie.) Calice urcéolé ou tubuleux , souvent recouvert d’écailles imbri- quées; pétales nombreux , réunis par leur base, disposés sur plusieurs rangs, dont les intérieurs sont les plus grands; étamines nombreuses, ayant pareillement leurs filamens sou- dés à la base, et portant à leur sommet des anthères oblon- gues; style allongé , à stigmate multifide; baie ombiliquée au sommet, à une loge contenant plusieurs graines nichées dans une pulpe. * Cactiers méloniformes. 1. CACTIER À MAMELONS. Cactus mamillaris , Li. B. Amé- rique méridionale. Plante obronde, de six à sept pouces de diamètre, lactescente, à tubercules ovales et coniques , bar- bus; en juillet et août, fleurs petites , d’un jaune pâle; baies d’un beau rouge. Serre tempérée, ou au moins orangerie très- sèche et très-éclairée ; terre franche légère , sans engraîs ; un bon lit de gravois ou de gros sable au fond des pots ; arrose- mens modérés pendant la végétation, presque nuls l'hiver. Dépotages très-rares; exposition très-chaude en été. Multi plication de graines semées au printemps en terrines , et terre Mes. JT dv. on "on. CIERGES. 429 sablonneuse, sur couche chaude et sous châssis; plus aisée de boutures dont on laisse sécher la plaie avant de les planter sur couche chaude, depuis mai jusqu'en août. Quoique ces plantes aiment beaucoup la chaleur, la plus grande partie résiste très-bien à une température de zéro , pourvu qu’elles soient entièrement à l'abri de l'humidité. 2. CACTIER MÉLOCACTE. Cactus melocactus ; DEcaxvo. C. coro- natus; Lam. F. Amérique méridionale. Plante arrondie, de huit à dix pouces de diamètre, ayant quatorze à dix-sept cô— tes régulières , glabres , ornées chacune d’une rangée d’épi- nes en faisceau ; au sommet , un spadice cylindrique , rouge; cotonneux et spinuleux, portant, en juillet et août, des fleurs roses. Fruit un peu acide , mangeable. Serre chaude. Celui-ci ne peut guère se multiplier que de graines. ** Cactiers , ou cierges , droits, se soutenant seuls. 3. CacTiER CYLINDRIQUE. €. cylindricus, Lam. F. Du Pérou. Droit, débile, cylindrique, non anguleux, mais avec des sillons qui se croisent en forme de losanges, au sommet des- quels se trouve un faisceau d’épines partant d’un petit paquet de duvet blanc. Orangerie. 4. CACTIER TÉTRAGONE. C. tetragonus ; Lis. M. Curaçao. Quadrangulaire, long, droit, à angles comprimés, s’éle= vant de quinze pieds et plus. Fleurs en juillet. Orangerie. 5. CACTIER PENTAGONE. €. pentagonus ; Lix. FR. Amérique méridionale. Long, grèle, droit, articulé , à cinq angles peu prononcés. Orangerie. G. CACTIER HEXAGONE. C. hexagonus; Liv. F. Surinam. Droit, long, à six à huit angles distans. Il s'élève à trente ou quarante pieds; en juillet et août, fleurs blanches, à style long. Orangerie. 7- CAGTIER HEPTAGONE. C. heptagonus ; Lix. F. Amérique. Ovale-oblong, ne s’élevant qu’à un ou deux pieds, droit, à sept angles. Orangerie. 8. Cacrier ou Pérou. C. peruvianus ; Decano. F . Du Pérou. Droit, long de trente à quarante pieds, à sept ou huit angles obtus; en juillet et août, fleurs d’une trentaine de pétales 4üo CIERGES. blancs, un peu lavés de pourpre au sommet, odorantes, de six pouces de diamètre. Serre chaude. 9: CACTIER À CÔTES ONDÉES. Cactus repandus ; Lin. F. Amé- rique méridionale. Droit, long, à huit angles comprimés et ondulés, a épines plus longues que le duvet laineux d’où elles sortent ; en juillet, fleurs de six pouces de longueur, sur cinq de diamètre, blanches. 10. CACTIER SERPENTIN. C. serpentinus ; Dum. Courc. P. Lieu..…..? Très-droit , à dix angles couverts de paquets d’épi- nes nombreuses, d’une grande blancheur. Il ne faut pas le confondre avec le flagelliforme. Serre chaude. 11. CACTIER DE Royex. C. Royeni; Decano. F. Amérique méridionale. Droit, articulé, à neuf angles, les articles un peu ovales; épines de la même longueur que le duvet d’où elles sortent; fleurs très-grandes. Orangerie. 12. CACTIER LAINEUX. C. lanuginosus ; Lis. +. Curaçao. Droit, long, ordinairement à neuf angles peu prononcés ; épines plus courtes que le duvet d’où elles sortent; fleurs de cinq pouces de diamètre, blanches; fruit inerme, rouge. Orangerie. 13. CACTIER ÉCLATANT. C. speciosissimus ; Hort. Par. D. Amérique méridionale. Rameux, polygone, à angles très- saillans , sinués, dentés, couvert d’épines acérées, longues de quatre à huit lignes; fleurs grandes , d’une trentaine de pé- tales, d’un rouge brillant passant du ponceau au pourpre. Orangerie. *#* Cactiers rampans , à radicules latérales. 14. CACTIER A GRANDES FLEURS. C. grandiflorus ; Ein. PF. Des Antilles. Rampant, tortueux, rameux, à cinq ou six an- gles peu saillans. En juin et juillet, fleurs odorantes, longues de huit à neuf pouces et aussi larges; calice de soixante à quatre - vingts écailles d’un jaune doré; vingt — cinq pétales d’un beau blanc, de cinq cent à cinq cent cinquante étamines jaunes ; fruit d’un beau rouge. Orangerie. 15. CACTIER FLAGELLIFORME. C. flagelliformis; Law. F. Du Pérou Rampant, de trois à cinq pieds , à dix angles, de la grosseur du doigt; de mars en juin, fleurs rouges , dé quatre à cinq pouces de longueur. Orangerie. ns Co 6 peer". CIERGES. 431 16. CacTier PENDANT, Cactus pandulus; Wanrz. PB. Des Anulles, Pendant; à rameaux verticillés, cylindriques, gla- bres, mutiques. Oranyerie. *### Cactiers , ou opuntia , à articulations, comprimés , prolifères. 17. CAGTiER ÉLÉGANT. C. speciosus ; Horr. Par, F. De Car- thagène. Tige angulaire; rameaux allongés , festonnés sur les bords; fleurs odorantes , roses , de trois pouces de largeur. Orangerie. 18. CACTIER RAQUETTE. €. opuntia; Liv. F. Amérique mé- ridionale. Articulé - prolifère, lâche ; articulations ovales, chargées d’épines sétacées; en avrilet juin, fleurs jaunes. On en possède plusieurs variétés, qui sont : 1° nana; DEcann. Articulations un peu arrondies; tige basse, déprimée; 2° po- Lranthos ; Decax. Fleurs nombreuses, à style imperforé ; 3° ficus-indica ; Lan. Articulations ovales - oblongues , épines sétacées ; {° tuna; Li. Articulations ovales-oblongues ; épines subulées ; 5° tuna-elatior; JAcQ. Articulations ovales-oblon- gues; épines subulées ; tige un peu cylindrique , arborée. Les auteurs cités en font autant d'espèces que Lamarck a réunies en une seule. Serre tempérée. 19. CACTIER A COCHENILLES. C. coccinellifer; Lix. F. De Le Jamaïque. Articulé-prolifère; articulations ovales-oblongues, presqu’inermes ; en septembre , fleurs petites, d’un rouge san- guin. Orangerie, CacTier DE Curacao. C. curassavicus; Lin F5. De Cu- raçao. Articulé-prolifère, à articulations cylindriques-ven- trues, comprimées ; en septembre et octobre, fleurs jaunes; fruit rouge, Orangerie. CacTiER cRoIX DE LorRAINE. €. spinosissimus ; Air. B. De la Jamaïque. Tige droite, de quatre à cinq pieds, com- primée, à rameaux opposés sur deux rangs, comprimés, très— hérissés d’épines. Serre tempérée. 22. CACTIER A FEUILLES DE SCOLOPENDRE. C. phyllanthus ; Lin. D. Surinam. Prolifère. Articulations ensiformes, com primées , dentées-ondulées, à nervure médiane élevée; en juin, fleurs blanches, à tube long, grêle et courbé. Oran- gerie. 432 PORTULACÉES. 23. CACTIER TRONQUÉ. Cactus truncatus; Horr. Par. R. Amérique septentrionale. Tige comprimée; articulations comprimées, tronquées au sommet qui porte trois à cinq dents et les fleurs; celles-ci solitaires ou géminées, longues de deux à trois pouces , d’un beau pourpre. Orangerie. #XH## Cactiers, ou pereskia , à feuilles distinctes. 24. CACTIER GROSEILLIER DES Barpaoes. C. pereskia; Lix. B. Amérique méridionale. Tige cylindrique , arborée, à aiguillons géminés et recourbés ; feuilles ovales - lancéolées ; fleurs odorantes, blanches; baies jaunâtres et acides. Serre chaude. FX#HEY Cactiers informes. 25, CACTIER MONSTRUEUX. C. monstruosus ; Horrur. F. Amérique méridionale. Forine irrégulière, bizarre; plante assez grosse, qui s’élève à mesure qu’elle grossit, présentant un assemblage de gros mamelons, et dont toutes les parties saillantes se terminent par une touffe de pointes brunes et piquantes. Orangerie. ORDRE IV. LES PORTÜLACÉES. — PORTULACEÆ. Plantes herbacées ou sous- frutescentes ; tiges et euilles souvent succulentes. Calice divisé au sommet ; corolle ordinairement composée de cinq pétales insérés au milieu ou à la base du calice, et alternes avec ses divisions, quelquefois monopétale ou nulle; éfamines ordinairement en nombre égal à celui des pétales, et ayant la même insertion; un oyaire supérieur, sur- monté d’un, deux ou trois styles ; stigmate le plus sou- vent divisé, et quelquefois sessile ; capsule monolo- culaire, ou multiloculaire à loges monospermes ou polyspermes. Embryon muni d'un périsperme farineux ou un peu charnu. ss, 0. … PORTULACÉES. 433 : Secriox fre, Fruit à une loge. POURPIER. Portulaca ; Lin. (Dodécandrie - monogynie.) Calice persistant, comprimé, divisé en deux valves à son sommet; cinq pétales plus grands que le calice; six à douze étamines; style court, terminé par quatre à cinq stigmates ; capsule s’ouvrant en travers et contenant plusieurs graines. Une seule espèce est cultivée dans les jardins. (foyez le Jar- din potager, t. 2, p. 436.) TALIN. T'alinum; Juss. (Dodécandrie-monogynie.) Calice de deux folioles ; cinq pétales, douze etamines où environ; un style surmonté de trois stigmates ; capsule à trois valves, à une loge polysperme. 1. Tati ÉTaié. Z'alinum patens; Wivo. T. panicula- tum; GarrT. 2°. reflezum ; CAv. F. Amérique méridionale. Tige d’un pied, férutus) feuilles ovales, planes; fleurs rouges, sur des pédoncules dichotomes, en panicule termi- nale. Serre chaude; terre légère et poreuse, avec un lit de gravois au fond des vases. Multiplication de boutures plan- tées après avoir laissé séclrer la plaie. Peu d’arrosemens. TURNÈRE. Z'urnera; Lis. (Pentandrie - trigynie.) Calice tubuleux , infondibuliforme , À ciuq découpures; cinq péta- les onguiculés, insérés sur le calice ; cinq étamines à anthères droites, ayant la mème insertion; trois styles à stigmates ca- pillaires et multifides; capsule à trois valves , à une loge po- lysperine. TURNÈRE À FEUILLES D'ORME. Ÿ'urnera ulmifolia; Lin. æ. Des Antilles, Tige ligneuse , de huit à dix pieds; feuilles étroites , lancéolées , biglanduleuses à la base ; de juin en no- vemibre , fleurs sessiles , pétiolaires, d’un jaune pâle. Serre chaude ; terre franche légère, substantielle; multiplication de graines. 2. TURNÈRE GisTOiDE. 7”. cistoïdes ; Lix. ©. Amérique mé ridionale.Tige de la grosseur du doigt; feuilles dentées au som- net; pas de bractées ; de juin en novembre, fleurs sur des pédoncules axillaires et aphylles. Serre chaude et même culture. MONTIE. Montia; Lin. (Triandrie — trigynie.) Calice per- sistant , divisé profondément en deux ou trois découpures ; 4. 20 434 PORTULACÉES. corolle monopétale , à cinq divisions, dont trois plus petites ; trois étamines , rarement quatre à cinq; un ovaire chargé de trois styles, à stigmates simples; capsule turbinée, envelop- pée par le calice, à trois valves, à une loge contenant trois graines. 1. MoNTIE DES FONTAINES. Montia fontana; Lis. ©. Indi- gène. Plante basse, d’un pouce et demi; feuilles presque conuées, entières ; en avril et mai, fleurs blanches, petites et nombreuses. Pleine terre marécageuse. Multiplication de graines. TAMARISC. Tamarix ; Lin. (Pentandrie-digynie.) Calice à cinq divisions persistantes; cinq pétales alternes avec les divisions du calice ; cinq à dix étamines , quelquefois mona- delphes; style nul ; trois stigmates oblongs, plameux; cap sule triangulaire, à trois valves , à une loge, renfermant plu- sieurs graines revêtues d’un duvet plumeux. 1. Tamarisc DE NaRBoNvE. T'amarix gallica; Wuxvo. F. France méridionale. Arbrisseau de dix à douze pieds, à tige blanchâtre et cotonneuse , ainsi que les feuilles. Celles-ci lan— céolées, amplexicaules , imbriquées, persistantes; de mai en octobre , fleurs d’un blanc purpurin , en épis latéraux, à cinq étamines. Pleine terre humide, ou au moins fraîche et om- bragée. Multiplication de marcottes et de boutures. 2: Tamarisc D'AFRIQUE. 2”. Africana; Desr. A. De Bar- barie. Tiges de dix à douze pieds; feuilles imbriquées, très-petites ; fleurs blanchäâtres, trois ou quatre fois plus grandes que celles du précédent , à cinq étamines, à pédon- cule écailleux, en épis cylindrique et très -serré. Pleine terre et mème culture, mais exposition chaude. 3. Tamarisc D'ALLEMAGNE. 7”. Germanica; Wizv. F. France méridionale. Arbrisseau de sept à huit pieds, à ra- meaux droits; feuilles sessiles, linéaires-lancéolées; de juin en septembre, fleurs d’un pourpre pâle, ou roses , à dix étamines , en épis terminaux. Pleine terre et culture du n° 1. TÉLÈPHE. T'elephium; Lin. ( Pentandrie - trigynie. ) Calice persistant, à cinq folioles ; cinq pétales, égaux au calice; cinq étamines à anthères inclinées ; style nul; trois stigmates: capsule triangulaire, à trois valves, contenant plusieurs graines attachées à un réceptacle central et libre. PORTULACÉES: 435 1. TÉLÈPHE RAMPANT. Z'elephium imperati ; Lam. %. France méridionale. Plante glauque; tiges d’un pied; feuilles al- ternes, ovales arrondies, très-entières; de juin en août, fleurs blanches, petites. Pleine terre, à exposition chaude; multiplication par graines semées en automne et en place. CORRIGIOLE. Corrigiola ; Lin. (Pentandrie - trigynie. ) Calice persistant, à cinq folioles ; cinq pétales à peine plus grands que le calice; cinq étamines; style nul; trois stig- mates obtus; une seule graine trigone, enveloppée dans le calice connivent. 1. CORRIGIOLE A FEUILLES DE TÉLÈPHE. Corrigiola telephii- Jfolia; Pers %. Midi de la France. Tige diffuse, couchée ; feuilles ovales oblongues ; rameaux aphylles; en juillet et août, fleurs petites; graines polygones. Pleine terre humide et un peu ombragée; multiplication de graines et d’éclats. GNAVELLE. Scleranthus ; Lin. ( Décandrie - digynie. ) Calice persistant, campanulé à sa. base, resserré à son ori- fice, à cinq divisions à sa partie supérieure ; corolle nulle; cinq à dix étamines insérées sur le calice; ovaire surmonté de deux styles; une petite noix sillonnée longitudinale- ment, à une loge monosperme , et cachée dans la base du calice. 1. GNAVELLE VIVACE. Scleranthus perennis ; Liv. Z. Indigène. Tiges articulées ; feuilles linéaires, un peu connées ; en août, fleurs herbacées , à calice panaché de vert et de blanc. Pleine terre ordinaire ; multiplication de graines et d’éclats. Secriox II. Fruit à plusieurs loges. TRIANTHÈME. T'rianthema ; Lx. (Décandrie-trigynie.) Calice à cinq divisions, persistant , à découpures colorées intérieurement et mucronées au-dessous du sommet ; corolle nulle ; cinq étamines, ou rarement dix à douze, à anthères arrondies ; un ovaire émoussé, surmonté d’un à deux styles, et terminé par autant de stigmates; capsule oblongue, tron- quée au sommet, s’ouvrant transversalement, et divisée en deux loges contenant deux graines l’une sur l'autre. 1. TRIANTHÈME À UN STYLE. 'rianthema monogyna; Lin. %. De la Jamaïque. Tiges courtes, rougeâtres ; feuilles ovales, glabres , rougeâtres sur les bords ; en automne, fleurs 436 PORTULACÉES. verdâtres, rougeâtres en dedans, à cinq étamines et un style. Serre tempérée; multiplication de grainès et boutures. LIMEOLE. Limeum; Lix. (Heptandrie-digynie.) Calice persistant , à cinq folioles membraneuses en leur bord, dont deux extérieures; cinq pétales plus courts ; sept étamines réunies à leur base , ou environnant l'ovaire; style à deux parties ; deux stigmates ; capsule à deux loges polyspermes. 1. JaimÉoLE D'AFRIQUE. Limeum Africanum ; Li. X. Du Cap. Tiges de six à sept pouces, couchées ; feuilles oblongues , pétiolées; fleurs en corymbe terminal. Serre chaude ; multi- plication de graines et d’éclats. CLAYTONIE. Clayionta; Lin. (Pentandrie-monogynie.) Calice de deux folioles; cinq pétales un peu onguüiculés ; cinq étamines insérées sur l’onglet des pétales, à anthères incli- nées; ovaire chargé d’un style à stigmate trifide; capsule à une loge, à trois valves, à trois graines. 1. CLAYTONIE DE ViRGiNE. Claytonia Virginica ; Arr. %. De la Virginie. Tige de quatre à cinq pouces, garnie de deux feuilles opposées, linéaires lancéolées; de mars en mai, fleurs blanches , rayées de rouge. Pleine terre légère; cou- verture de feuilles sèches pendant l'hiver; multiplication par éclat des pieds en automne, ou de graines semées aussitôt la maturité en terrines de terre de bruyère, et qui ne lèvent qu’au printemps suivant. 2. CLAYTONIE DE SIBÉRIE. €. Sibirica; Wirro. %. De Si- bérie. Tige faible, en partie couchée, garnie de deux feuilles ovales, nervées, terminée par une grappe unilatérale de fleurs rouges. Pleine terre et mème culture. PORTULACAIRE. Portulacaria; Lin. ( Pentandrie-tri- gynie.). Calice de deux folioles persistantes ; cinq pétales persistans; cinq étamines; style nul, trois stigmates; une graine ovale-oblongue , obtuse, à trois angles ailés. 1. PORTULACAIRE A FEUILLES DE POURPIER. Portulacaria afra; Decaxo. B. D’Afrique. Arbuste de deux à trois pieds ; rameaux articulés ; feuilles arrondies, succulentes ; fleurs au printemps. Orangerie et culture des crassules, joubarbes et autres plantes grasses. GISÈQUE. Gisekia ; Lan. (Pentandrie-pentagynie.) Calice à cinq folioles ; corolle nulle; cinq étamines à filamens élar- mp :… FICOÏDES+ 437 gis à la base ; ovaire à cinq parties; cinq styles et autant de stigmates ; cinq capsules très-petites , rapprochées , un peu arrondies , monospermes, ne s’ouvrant pas. 1. GISÈQUE NontFLorE. Gisekia pharnacioïdes ; Lin. Koel- reutera molluginoïides ; Murray. ©. Indes orientales. Tiges filiformes , couchées ; feuilles elliptiques, oblongues, en- tières; en juin, fleurs petites, herbacées. Serre chaude ; multiplication de graines. ORDRE V. LES FICOIDES. FICOIDEÆ. Plantes herbacées ou sous-frutescentes ; feuilles op- postes ou alternes, ordinairement succulentes. Calice monophvile, partagé en un nombre de divisions déter- miné, coloré intérieurement, lorsque la corolle man- que; corolle composée de cinx pétales, quelquefois d’an plus grand nombre, attachés dans le haut du calice, ou tout-à-fait nuls; plus de douze éfamines , quelque- fois en nombre indéterminé, attachées au calice, ayant leurs anthères inclinées ; un ovaire supérieur ou infé- rieur, surmonté de plusieurs s{yles, terminés chacun par un stigmate. Une capsule ou une baie , partagée en autant de loges polyspermes que l'ovaire portait de styles; graines attachées à l'angle intérieur des loges. ÆEmbryon muni d’un périsperme farineux. Secriox Ire. Ovaire supérieur. RÉAUMURIE. Reaumuria; Li. (Poly andrie - pentagy- nie.) Calice à cinq divisions profondes , persistant, imbri- qué à sa base de plusieurs folioles linéaires ; cinq pétales presque égaux au calice, munis à leur base interne de deux appendices: ciliés; étamines nombreuses , à anthèrés arron- dies ; cinq styles rapprochés; capsule à cinq valves, à cinq loges polyspermes ; graines laineuses. 1. RÉAUMURIE VERMICULÉE. Reaumurta vermiculata; Wii. BH. De Barbarie. Arbrisseau de quatre à cinq piéds ; feuilles 438 FICOÏDES. | subulées, demi-cylindriques ; fleurs blanches , moyennes. Orangerie ; terre franche légère ; multiplication de boutures et marcottes. NITRAIRE. Nitraria ; Liv. ( Dodécandrie - monogynie. ) Calice à cinq divisions , très-petit, persistant ; cinq pétales ; quinze étamines à anthères arrondies ; ovaire ovale-oblong , à trois ou six loges, terminé en un pistil court, à stigmate divisé en trois lobes ; drupe ovale aigu, contenant un noyaü monosperme , et s’ouvrant au sommet en six valves. 1. NITRAIRE A FEUILLES ÉPAISssEs. MNrtraria schoberti ; PERS. B. De la Sibérie. Arbuste très-rameux ; feuilles très-en— tières, obtuses, charnues ; fleurs en panicule terminale ; drupe cylindrique conique. Pleine terre un peu sèche ; mul- tiplication de boutures et marcottes. 2. NITRAIRE A TROIS DENTS. N. iridentata; Desr. À. Bar- barie. Arbrisseau de deux à trois pieds , à rameaux épineux ; feuilles charnues , tronquées , cunéiformes , souvent triden- tées au sommet; fleurs blanches ; baie rouge. Orangerie ; terre légère, sablonneuse ; du reste, même culture. SÉSUVE. Sesuvium ; Lan. (Tcosandrie- trigynie.) Calice campanulé, à cinq divisions, coloré intérieurement, persis— tant; corolle nulle; étamines nombreuses, plus courtes que le calice, à anthères arrondies ; trois styles capillaires ; cap— sule à trois loges, s’ouvrant transversalement. 1. SÉSUVE À FLEURS PÉDONCULÉES. Sesuvium pedunculatum ; DEcano. S. portulacastrum ; Tax. Aizoon canariense ; ANDREW. œ. De l'Inde. Feuilles opposées ; demi-amplexicaules; fleurs pédonculées, vertes en dehors, blanches et rouges en de- dans. Serre chaude; terre légère ; multiplication de graines. LANQUETTE. Æizoon; Lin. (Jcosandrie - pentagynie.) Calice persistant, à cinq divisions; corolle nulle; quinze étamines ou environ, rapprochées trois ensemble par fais ceaux placés entre les sinus du calice; cinq styles; capsule pentagone, à cinq valves , à cinq loges polyspermes. 1. LANQUETTE DES CANARIES. Æizoon canariense; Lin. ©. D'Egypte. Tiges d’un pied, étalées , très-rameuses ; feuilles nombreuses , ovales, spatulées, chargées de mollécules erys- tallines ; en juillet et août, fleurs herbacées, sessiles. Serre ni is + FICGOÏDES. 439 chaude; multiplication de graines semées en terrines sur couche chaude au printemps. GLINOLE. Glinus ; Lan. (Dodécandrie- pentagynie.) Ga- lice de cinq folioles persistantes , un peu coloré intérieure ment; cinq pétales plus courts que le calice, à deux ou trois divisions à leur sommet; quinze étamines ou environ; cinq styles; capsule à cinq valves, à cinq loges, recouvertes par le calice; graines disposées sur un seul rang sous chaque valve, et attachées à un placenta central. 1. GLINOLE LorToïive. Glinus lotoides; Liv. ©. D'Espagne. Tiges étalées, rameuses , velues; feuilles obovales ; en juillet, fleurs herbacées. Pleine terre légère à exposition très-chaude ; multiplication de graines semées sur couche au printemps ; laisser quelques pieds sur la couche pour s’assurer de la ma- turité des graines. Les plantes de ce genre et des deux précé- dens ne sont guère que de collection botanique. Secriox ÏE; Ovaire inférieur, FICOIDE. Mesembryanthemum ; Lis. (Jcosandrie-penta- gynie.) Calice à cinq divisions , persistant ; pétales linéaires, en grand nombre, disposés sur plusieurs rangs , et légèrement réunis à leur base; étamines nombreuses; cinq styles, plus rarement quatre ou dix ; capsule charnue , à ombilic rayonné, partagée en autant de loges polyspermes que l’ovaire portait de styles. À. Tige nulle ou presque nulle. 1. FicoïinE GRiNIFLORE. Mesembryanthemum eriñiflorum ; Wuzo. Z. Du Cap. Pas de tige; feuilles pétiolées , ovales ; hampe uniflore ; fleurs blanches , à cinq pétales oblongs et pédicellés ; étamines sétacées, blanches et très - longues. Plante de la grandeur d’une paquerette vivace. Orangerie sèche et éclairée ; terre franche, poreuse, sans engrais ; quel- ques platras au fond des pots , afin d’éviter l'humidité que les ficoïdes, comine toutes les plantes grasses, craignent beaucoup. Arrosemens modérés en été, très-rares en hiver. Les espèces © se sèment sur couche chaude au printemps, et on les y laisse afin d’assurer la maturité des graines ; les au- tres se multiplient de boutures dont on laisse sécher la plaie avant de les planter , si la plante est charnue. Du reste la 440 FICUÏDES. culture des ficoïdes est la même que celle de toutes les plan- tes succulentes. 2. FICOÏiDE A QUATRE FEUILLES. Mesembryanthemum testi- culare ; Lin. F. Du Cap. Pas de tiges; quatre feuilles en croix, planes en dessus, convexes en dessous , blanchâtres; fleurs blanches. 3. Ficoïne LiNGUIFORME. M. linguiforme ; Lix. Z. Du Cap. Pas de tige; feuilles non cruciées, linguiformes, ayant un bord plus épais que l’autre , sans points ; d’août en octobre , fleurs grandes , jaunes, s’ouvrant le soir. Variétés : 1° à angles tranchans, scalpratum ; à feuilles très-larges, en forme de dague; calice très-glabre; fleurs sessiles , à pétales crénelés au sommet; 2° large, latum ; à feuillés très-obtuses ; fleurs presque sessiles, à pétales aigus; 3° oblique, obliquum; à feuilles obliques, et aiguës au sommet ; côtes des divisions ca- licinales carénées , ciliées-pubescentes ; pédoneules de la lon- gueur des fleurs ; pétales aigus ; 4° longue, longum ; à feuilles aiguës et obliques au sommet; à côtes des divisions calicinales carénées et glabres ; pétales aigus, jaunâtres. 4. Ficoïne À 8Ec. M. rostratum ; Lin. LL. Du Cap. Pas de tige, feuilles semi-cylindriques, connées, tuberculées à l’ex- térieur. Fleurs jaunes. 5. FicoïbE GUEULE DE CHIEN. M. caninum; Pers. M. rin- gens; Lan. LL. Du Cap. Tige très-basse; feuilles opaques, tri- quètres au sommet; en juin etjuillet, fleurs jaunes, s’ouvrant après-midi, à pédoncule très-long et bractée à la base. G. Ficoine TIGRÉE. M. tigrinum; Wuzv. %. Du Cap. Pas de tige; feuilles maculées , oblongues, convexes en dessous , ciliées dentées au sommet ; fleurs grandes, jaunes, sessiles. 7. FicoiDE BLANCHATRE. M. albidum; Line PF: Du Cap. Pas de tige; feuilles triquètres, très-entières, blanchätres ; èn mai et juillet, fleurs grandes , d’un Jaune doré. 8. Ficoïre TRICOLORE. M. tricolor; Winzp:©. Du Cap. Tige très - courte, herbacée ; feuilles amplexicaules , distinctes ; ponctuées , linéaires spatulées, un peu convexes en dessous , sillonnées en dessus ; de juillet en novembre, fleurs grandes, à pétales blancs à la base, roses au sommet. 9. Ficoïne À FEUILLES D’ASTÈRE. AZ. tripolium; Wio. P: Du Cap. Tige de trois à cinq pouces ; feuilles sans points, FICOÏDES. 44 oblongues ; planes ; en juillet et août, fleurs blanches , assez grandes , à calice pentagone , ayant ses divisions étroites et égales. 50. Ficoïne DoLaBrtFORME. //esembryanthemum dolabri- forme ; Wivo. B. Du Cap. Tige basse ; feuilles ponctuées , triquètres-carénées, à carène dilatée et bilobée au sommet ; de mai en juillet, fleurs jaunes, assez grandes. Variété : dola briformoïdes ; à feuilles un peu dolabriformes et pounctuées ; tige courbée, plus ou moins haute ; fleurs jaunes , rougetres extérieurement. 11. FicoïvEe pirrormE. 27. difforme; Wiuxo. FR. Du Cap. Tige très-courte; feuilles ponctuées , lancéolées , semi-cy— lindriques, cordiformes, à bords difformes, connées à Ja base; en août, fleurs jaunes , s’ouvrant le soir. 12. FicoiDE cazamirormE. 7. calamiforme; Tax. F. Du Cap. Pas de tige ; feuilles un peu cylindriques, dressées, con- nées , sans points; de juillet en septembre , fleurs blanchàä- tres, solitaires , assez grandes. B. Une tige. * Feuilles planes, dilatées. 13. FicoïbE À FEUILLES EN COEUR, 2/7. cordifolium ; JacQ. Y. Du Cap. Plante à tiges cylindriques, faibles et diffuses ; feuil- les opposées ; péticlées, cordiformes ; de mai en septembre, fleurs d’un pourpre vif, à calice quadrifide. 14. FiGOÏDE CHRYSTALLINE Gu GLACIALE. 2. chrystallinum ; En. ©. De l’Attique. Tiges de deux ou trois pieds , étalées, très-rameuses; feuilles alternes, ovales, chargées, comme toate la plante , de petites vésicules transparentes et pleines d’eau, ressemblant parfaitement à des petits morceaux de glace ; en juillet et août, fleurs petites , sessiles, à calice lar— gement ovale , aigu, rétus. 15. Ficoïve D’arrÈs-wint. M. pomeridianum ; Lis. ©. Du Cap. Tige de cinq à six pouces, couverte de poils blancs ; feuilles un peu planes, larges , lancéolées, lisses , un peu ci- liées, distinctes , à pédoncuies velus ; en juillet et août, fleurs grandes, d’un beau jaune, à ovaires velus ; douze styles. 16. FicoiDE A FEUIELES OUVERTES. #7. expansum; %. Du Cap. Tiges et rameaux divariqués, lîches, couchés ; feuilles } 442 FICOÏDES. | ovales-lancéolées, distinctes, opposées ou alternes, rappro- chées ; en juillet et août, fleurs assez grandes, blanches. 17. Ficoïne PALE. WMesembryanthemum pallens; Arr. P. Du Cap. Tiges faibles, couchées; feuilles opposées, am- plexicaules, distinctes , oblongues-lancéolées , aiguës, obtu- sément carénées , un peu à tubercules crystallins; en juillet et août , fleurs d’un beau blanc. 18. Ficoïne rorruEuse. ÂZ. tortuosum ; Wire. L. Du Cap. Tige divariquée , lâche , couchée ; feuilles oblongues ovales, connées, un peu à tubercules crystallins, serrées; de juin en octobre, fleurs petites , jaunâtres , à calice triphylle et bi- corne. ** Feuilles convexes.en dessous, 19. Ficoïne Génicurtrcore. M. geniculiflorum ; Li. PB. Du Cap. Tige de deux à trois pieds , rameuse , articulée ; feuilles semi - cylindriques, à tubercules crystallins, distinctes ; de juin en août , fleurs d’un blane jaunâtre, sessiles , axillaires, à calice quadrifide. 20. Ficoïine NAINE. M. copticum; Jaco. ©. Du Cap. Tiges étalées ; feuilles amplexicaules, distinctes , linéaires , planes en dessus, plus longues que les entre-nœuds, à tubercules crystallins oblongs ; en juillet et août, fleurs pédonculées , blanches, à calice à cinq divisions ; pétales sétacés. 21. Ficoïne nocrircore. AZ. noctiflorum; Warro. F. Du Cap. Tige de trois à quatre pieds , raide et rameuse ; feuilles semi-cylindriques , sans points, distinctes ; de juin en août, fleurs blanches, pédonculées, terminales, solitaires, ne s’ou- vrant que le soir ; calice en massue. 22. Ficoïne EN MassuE. M7. clavatum; Wniv. 5. Da Cap. Feuilles un peu cylindriques, sans points, distinctes ; fleurs blanches , sur des pédoncules terminaux, aggrégés , en mas- sue ; quatre styles. 23. Ficoïve EN omBEzLe. A. umbellatam; Lx. F. Du Cap. Tige de deux à trois pieds, droite, en corymbe dichotome ; feuilles subulées , à points rudes , connées , étalées au som- met ; de juin en septembre, fleurs blanches. 24. Ficoïpe TuBÉREUSE. MZ. tuberosum ; Lix. F,. Du Cap. Ra- cine consistant en un tubercule de Ja grosseur de la tête d’un homme ; tiges d’un pied, rameuses, diffuses ; feuilles TICOÏDES. 443 distinctes, à tubercales crystallins , étalées au sommet; de juin en septembre, fleurs d’un rouge pâle , petites. 25. FicoïvE ricocorE. Mesembryanthemum bicolorum; Lis. D. Du Cap. Tige de trois pieds, rougeâtres ; feuilles un peu triquètres, subulées , rudes et ponctuées ; de mai en septem- bre, fleurs grandes, jaunes en dedans , pourpres en dehors. 26. Ficoïne ÉcarcaTe. M. coccineum ; DEcanD. . Du Cap. Tiges de trois pieds , à rameaux raides , comprimés ; feuilles trigones , un peu obtuses, carénées; de mai en septembre, fleurs grandes, d’un jaune orangé ou safrané très-brillant ; pédoncules lisses. 27. Ficoïoe viouerre. M. violaceum ; Decano. M. parvifo- lium ; Lam. Z. Du midi de l’Europe. Tiges rougeûtres , à ra- meaux trainans ; feuilles semi-cylindriques, aiguës; d'avril en septembre, fleurs moyennes, d’un beau rouge violacé , à stigmates divergens. 28. Ficoine À PETITES FEUILLES. M. tenuifolium ; Lin. F. Du Cap. Tige de huit à dix pouces, couchée; feuilles un peu fi- liformes, glabres, distinctes, plus longues que les entre” nœuds; de juin en septembre, fleurs assez grandes, d’un rouge vif ou écarlates, très-belles. 29-+ FicoïnE sTiPuLAcÉE. M. stipulaceum; Lis. P. Du Cap. Tige de quatre à cinq pieds, droite, à aisselles prolifères ; feuilles linéaires subulées, un peu triquètres , comprimées , courbées, ponctuées, distinctes, rassemblées, bordées à la base ; de juin en août, fleurs purpurines, un peu en corymbe. Elle fleurit difficilement. 30. Ficoïne cornicuLée. M. corniculatum; Lis. %. Du Cap. Tiges d’un pied, couchées; feuilles un peu triquètres, semi-cylindriques, rudes et ponctuées, connées, ayant une ligne élevée sur la base; de mars en mai, fleurs assez grandes, jaunes. Variété : à feuilles plus courtes, diversifolium ; feuilles des rameaux connées , inégales, rudes et ponctuées ; tiges couchées , allongées; pétales rouges en dessous. 31. FicoïoE À courrores. AZ. loreum; Lis. %. Du Cap. Plante petite, à tiges longues et rampantes; feuilles semi cylindriques, recourbées , rapprochées , connées , bossues à leur base intérieure ; d'août en septembre , fleurs pourpres , à étamines blanches. 44% FICOÏDES. a 32. FicoibE RÉRISSÉE. Mesembryanthemum echinatum ; Air. PB. Du Cap. Tiges ouvertes, rameuses, diffuses, rudes ; feuilles oblongues-ovales , un peu triquètres, bossues , ra- mentacées-hispides; de juillet en octobre, fleurs jaunes, à cinq divisions. calicinales foliiformes. 33. Ficoïpe À FLEURS VERTES. M. viridiflorum; Air. F. Du Cap. Tige rameuse , d’un pied; feuilles semi-cylindracées, à points transparens, velues; de juillet en août, fleurs d’un vert blanchâtre, à calice quinquéfide et velu. 34. Ficoïoe BRILLANTE. M. micans; Lin. Ph. Du Cap. Tige de deux pieds, rude; feuilles un peu cylindriques, couvertes de points brillans, distinctes ; en mai et août, fleurs d’un jaune safrané , assez grandes. 35. Ficoïoe À FEUILLES SERRÉES. M. splendens ; Lin. PR. Du Cap. Tige d'un à deux pieds, très-rameuse; feuilles un peu cylindriques, sans points, recourbées, distinctes, rapprochées; de juin en août, fleurs d’un blanc jaunâtre, terminales , à ca- lice divitiforme. ( *** Feuilles cylindriques. 36. Ficuior nonirtore. M. nodiflorum; Li. ©. D'Égypte. Tiges de quatre à cinq pouces, couchées ; feuilles alternes et opposées, un peu cylindriques , obtuses, ciliées à la base; en août, fleurs blanches, à calice beaucoup plus court que la corolle. 37. Ficoïine À FEUILLES COURTES. M. brevifolium; Air. F. Tiges de dix-huit pouces, à rameaux diffus; feuilles cylindri- ques, très-obtuses, étalées, couvertes de points crystallins ; de juin en août, fleurs pourpres. 38. Ficoïne mispipe. M. hispidum; Wniv. %. Du Cap. Tiges d’un pied, hispides ainsi que les pédoncules ; feuilles cylindriques, couvertes de'points transparens ainsi que le calice, distinctes; d'avril en août, fleurs assez grandes, d’un rose purpurin. 39. Ficoïne varsue. M. barbatum; Lix. Ps. Du Cap. Tiges diffuses, rameuses, de trois à quatre pieds; feuilles un peu ovales, couvertes de points transparens, disuünctes, barbues au sommet; de juin en août, fleurs d’un pourpre violet. 40. Ficoïine ÉroILÉE. M. stellatum; Decano. M. hirsutum; FICOÏDES. 445 Var. B. Pers. R. Du Cap. Tiges serrées, rameuses, de quatre à cinq pouces, à rameaux velus ; feuilles semi-cylindriques , enflées, barbues au sommet : base ciliée, rude, couverte de points transparens ; en juin et août, fleurs @’un ta. let , à calice à six ou sept folioles inégales. **#* Feuilles triquètres. 41. FicoïbE A FEUILLES EN Faux. Mesembryanthemum falcatum; Lin.o'. Tige de deux pieds, diffuse et très-rameu- se , à rameaux cylindriques; feuilles un peu en forme de lame de faux, recourbées, ponctuées , distinctes; de juin en août, fleurs purpurines. 42. Ficoïne GLOMÉRULÉE. M. glomeratum; Lin. . Du Cap. Tiges diffuses, paniculées, multiflores; feuilles un peu cylin- diiques, comprimées, ponctuées, distinctes ; d’août en sep- tembre , fleurs pourpres. 43. FicoïnE RAMPANTE. ZŸ. reptans; Air. 1». Du Cap. Feuilles triquètres, aiguës, rudes ; en juillet et août, fleurs pourpres. 44. Ficoïne PENDANTE. DZ. deflexum; Air. F5. Du Cap. Feuilles triquètres, aiguës, glauques, un peu ponctuées, lé- gèrement rudes; en juillet, fleurs rouges, à divisions calici- nales membraneuses ; pétales étroits. 45. FicoïnEe AUSTRALE. AZ. australe; Arr. L. Nouvelle - Zé- lande. ‘Tige rampante, cylindrique; feuilles un peu tri quètres, ponctuées, connées, un peu obtuses; en juillet et août, fleurs pourpres, à pédoncules obtusément anci- pités. ; 46. Ficoïne ÉPiNeusE. M. spinosum; Lin. F,. Du Cap. Tige droite et raide ; feuilles cylindriques , un peu triquètres, ponc- tuées , distinctes ; épines rameuses, d’un pouce de longueur; en juin et août, fleurs pourpres , petites. 47. Ficoïpe À FEUILLES ÉPAISSES. M. crassifolium ; Lin. F. Du Cap. Tige de huit à neuf pouces, semi-cylindrique; feuilles semi — cylindriques, sans points, connées , triquètres au som- met; en juillet, fleurs pourpres , petites. 48. Ficoïne cLauQuE. M. glaucum; Li. . Du Cap. Tige droite, de trois ou quatre pieds; feuilles triquètres, aiguës , ponctuées , distinctes; en juin et juillet, fleurs assez grandes, 446 FICOÏDES. d’un jaune pâle et luisant, à trois divisions calicinales mem- braneuses sur les bords. 49. FicoïnE REMARQUABLE. Mesembryanthemum spectabile ; Wizcn. FR. Du Cap. Tige ligneuse, ordinairement couchée ou redressée ; feuilles triquètres , aiguës, connées , arquées, ponctuées, glauques, lisses; au printemps et en été, fleurs grandes, d’un pourpre vif et brillant. Très-belle espèce. 5o. Ficoïne ÉMARGINÉE. M. emarginatum; Lin. F. Du Cap. Rameaux grèles, tortueux; feuilles subulées, rapprochées, un peu rudes ; de juin en août, fleurs d’un pourpre violet, à calice épineux et pétales émarginés,. 5r. Ficoïne DoRÉE. M. aureum; Lin. F. Du Cap. Tige de quatre à cinq pieds, droite ; feuilles cylindriques-triquètres , _ponctuées, distinctes; de juin en août, fleurs assez grandes, jaunes, à pistils d’un pourpre noirâtre. 52. Ficoïne DENTÉE. M. serratum; Lin. Ph. Du Cap. Tige de deux à trois pieds; feuilles subulées, triquètres , ponc- tuées, distinctes, à angle dorsale ayant des dents tournées vers le bas; fleurs d’un beau jaune. 53. Ficoïoe RuDE. M. scabrum; Lin. F. Du Cap. Tige d’un pied ,rameuse et rougeûtre ; feuilles subulées, distinctes, ponctuées-muriquées en dessous, de juin en juillet, fleurs pur- purines , assez grandes , à calice mutique. 54. FicoïnE À BRACTÉES. M, bracteatum ; Arr. F .DuCap.Tige ligneuse; feuilles un peu acinaciformes, ponctuées, recour- bées au sommet; bractées amplexicaules, larges, ovales, ca- rénées ; de juin en octobre, fleurs pourpres. 55. Ficoine À CROCHETS. À]. uncinatum; Lis. . Tige de quatre à cinq pieds, à rameaux glabres et articulés; feuilles connées, acuminées, dentées en dessous; de juin en août, fleurs moyennes, rouges. ’ariété : perfoliée, perfoliatum ; plus grande dans toutes ses parties, à feuilles glauques, t1- quètres , ayant trois crochets en dessous; fleurs pourpres. 56. FicoïDE FILAMENTEUSE. M. filamentosum; Lis. F5. Du Cap. Tige de deux pieds, très-rameuse, à rameaux hexagones ; feuilles triangulaires, à côtés égaux , aiguës, un peu ponc- tuées, connées , à angles rudes ; de juin en octobre, fleurs pe- tites, un peu purpurines, où blanchâtres. 55. FicoïpE EN SABRE. M. acinaciforme; Lis, PR. Du Cap. FICOÏDES. 447 Tige de huit à neuf pieds; feuilles en forme de sabre, Saus points, connées, à angle dorsale rude; en septembre, fleurs très - grandes, d’un pourpre foncé, à pétales lan- céolés. 58. FicoipE À FEUILLES EN CISEAUX. Mesembryanthemunt Jorficatum; JacQ. FR. Du Cap. Tige de quatre à cinq pieds, ancipitée; feuilles en forme de sabre, obtuses, sans points, connées,épineuses au sommet; en septembre, fleurs } ourpres. 59. FicoïpE coMESTiBLE , figuier des Hottentots. AZ. edule; Lux. FR. Du Cap. Tige de deux à trois pieds, ancipitée; feuilles triangulaires, à côtés égaux , aiguës, raides, sans points, con- nées, à carène un peu dentée; en juillet et août, fleurs gran- des , d’un beau jaune; fruit de la grosseur d’une figue, d’une saveur douce, mangeable. 6o. Ficoïive pecroïve. M. deltoïde; Li. F. Tiges de deux pieds, tortueuses, rameuses; feuilles deltoïdes, tiquètres , dentées, sans points , distinctes; de juin en août, fleurs roses. Variété : caulescente , caulescens, à feuilles blanchâtres, dentées seulement sur les côtés, à carène entière; fleurs d’un pourpre foncé, odorantes ; étamines droites et en cône. Gr. Ficoïpe EN croissant. 7. lunatum; Hour. Par. F5. Du Cap. Tige blanche, rameuse; feuilles en sabre, connées, opposées , à carène unie, sans points, en croissant. On con- naît encore plus de cent espèces de ficoïdes , mais moins inté- ressantes , ou ne se trouvant que très-rarement dans le com-— merce. TÉTRAGONIE. T'etragonia; Lx. ({cosandrie-pentagynie.) Calice persistant, à quatre divisions, quelquefois à trois ou cinq, colorées intérieurement ; corolle nulle; vingt étamines ou environ; quatre à cinq styles ; un drupe coriace, à quatre ou cinq angles ailés, contenant un noyau à quatre ou cinq loges monospermes. 1. TÉTRAGONIE FRUTIQUEUSE. T'etragonia fruticosa ; Arr. D. Du Cap. Arbuste de trois à quatre pieds, à tiges rameuses , cy- lindriques et couchées; feuilles charnues, linéaires, ponc- tuées ; de juillet en septembre, fleurs jaunes ; fruit ailé. Oran- gerie et même culture que les ficoïdes. 2. TÉTRAGONIE COUCHÉE. 1”. decumbens ; Air. F. Du Cap. Arbuste rampant, à tiges succulentes; feuilles obovales , par- 445 ONAGRES. seinées de points brillans ainsi que les jeunes rameaux ; de juillet en septembre, fleurs assez grandes, d’un jaune pâle ; fruit ailé. Orangerie et même culture. ORDRE VI. LES ONAGRES. -- ONAGRÆ. Plantes herbacées ou ligneuses ; feuilles alternes ou opposées. Calice monophylle, à limbe divisé, persis- tant ou caduc; ordinairement quatre pétales (rarement de deux à cinq, ou nuis), attachés dans le haut du ca- lice, et alternes avec ses divisions ; étamines ayant la même insertion, en nombre égal ou double de celui des pétales, rarement en plus grand nombre ; un ovaire in- férieur, surmonté le plus souvent d’un seul style, à stig- mate divisé ou simple ; une capsule , quelquefois une baïe , ordinairement à plusieurs loges polyspermes, ra- rement à une seule loge monosperme. Æmbryon dé- pourvu de périsperme. Secrion T°. Plusieurs styles. VOLANT-D’EAU. Myriophy llum; Tax. (Monæcie-polyan- drie.) Fleurs ordinairement monoïques; mâles : calice à quatre folioles; quatre pétales cadues où nuls; huit éta- mines. femelles : calice et corolle comme dans les mâles; quatre ovaires libres, terminés chacun par un stigmate sessile; quatre noix monospermes. 1. VOLANT D'EAU VERTICILLE. Myriophyllum verticillatum ; Win. %Z. Indigène. Feuilles pinnées-capillacées , les supé- rieures pectinnées — pinnatifides; fleurs axillaires, verticil- lées. Terres marécageuses, inondées, ou dans une pièce d’eau; multiplication d’éclats. Plante de collection bota- nique. TRIXIDE. Proserpinaca ; Lin. ( T'riandrie-trigynie. ) Ca- lice persistant, à trois divisions ; corolle nulle ; trois étamines ; un ovaire surmonté de trois stigmates sessiles, pubescens; un ONAGRES. 449 drupe sec , à trois loges monospermes , couronné par les dé- coupures du calice. 1. TRIXIDE DES Marais. Proserpinaca palustris ; Micn. %. Virginie. Feuilles linéaires - lancéolées , celles d’en bas inci- sées-dentées. F’ariété : feuilles toutes pectinées — pinnati- fides. Terre marécageuse et inondée, ou dans les eaux d’un bassin ; multiplication d’éclats. Plante de collection bota- nique, CERCODÉE. Cercodea; Law. (Octandrie-tétragynie.) Ca- lice petit, persistant, tétragone, à limbe quadrifide; quatre pétales linéaires; huit étamines à filamens courts, portant des anthères oblongues, tétragones; un ovaire surmonté de quatre styles et de quatre stigmates; une petite noix tétra- gone, couronnée par le limbe du calice, et partagée en quatre loges monospermes. 1. CERCODÉE Drorre. Cercodea erecta ; Lam. T'etragonta uvæfolia; Las. Haloragis cercodia; Pers. Haloragis alata ; Jaco. Z . Nouvelle Zélande. Tige d’un pied et demi, sous- ligneuse , tétragone. Feuilles ovales-lancéolées, veinées , per- sistantes ; tout l’été , fleurs d’un vert rougeûtre, petites, pen- chées. Orangerie; terre franche, légère; multiplication de graines et drageons. En pleine terre, à exposition chaude, et avec couvertures l’hiver, elle se conserve très-bien ; mais ses tiges périssent chaque année : ce qui, du reste, ne l’empé- che ni d'y fleurir, ni de s’y multiplier seule. Secriox II. Un style ; une capsule ; étamines en nombre égal ou moindre que les pétales. MACRE. T'rapa ; Lix. ( T'étrandrie - monogynie. ) Calice persistant, à quatre folioles ; quatre pétales; quatre étamines ; un ovaire à style simple ; une noix coriace, à deux ou quatre cornes épineuses , contenant une seule graine. (f’oyez, pour l’espèce cultivée , le Jardin potager, t. 11, p. 395.) LOPÉZIE. Lopezia; Cv. (Monandrie-monogynie.) Calice de quatre folioles caduques ; cinq pétales inégaux; une éta- mine; capsule globuleuse, à quatre valves, à quatre loges polyspermes. 1. LopéziE À GRAPPE. Lopezia racemosa; Cav. L. mexica- na ; Wuzv. ©. Du Mexique. Tiges de trois pieds, rougeûtres, 4. 29 450 ONAGRES. nombreuses, rameuses ; feuilles alternes, ovales-lancéolées , dentées; de mai en novembre, fleurs en grappes, petites, d’un rouge vif et rosé. Pleine terre légère , à exposition chau- de ; multiplication de graines au printemps, en terrines sur couche chaude : repiquer en place. CIRCÉE. Circæa; Lis. (Diandrie - monogynie.) Calice de deux folioles caduques; deux pétales en cœur; deux éta- mines ; un ovaire turbiné, à style surmonté d’un stig- mate échancré; capsule pyriforme, à deux loges monos- permes. 1. CIRCÉE PARISIENNE. Circæa lutetiana ; Lam. Z. Indigène. Tige droite , de dix-huit pouces ; feuilles ovaies ; en été, fleurs blanches, petites, jolies par leurs formes , en grappes nom- breuses. Pleine terre humide et ombragée ; multiplication de graines ou de rejetons. 2. CirGÉE Des ALpes. C. alpina; Lix. %.. Indigène. Tige de cinq à six pouces, très - rameuse, déprimée , droite ; feuilles cordiformes , dentées , luisantes, glabres : en été, fleurs blan— ches, mêlées de pourpre, Pleine terre , et mème culture. LUDUIGE. Ludwigia ; Lin. (T'étrandrie-monogynie.) Ca- lice persistant , à quatre divisions profondes ; quatre pétales ; quatre étamines à anthères oblongues, droites ; stigmate qua- drangulaire; capsule tétragone, couronnée par le calice, à quatre loges polyspermes, s’ouvrant par ses angles. 1. LUDUIGE A FEUILLES ALTERNES. Ludwigia alternifolia ; Lis. L. macrocarpa; Mic. ©. Amérique septentrionale. Tige d’un pied, droite, anguleuse , très-rameuse; feuilles 1on- gues , lancéolées, aiguës, blanchätres en dessous ; en juin et juillet, fleurs petites, jaunes, un peu pédicellées; capsule globuleuse-tétragone, couronnée par les très - longues divi- sions du calice, Pleine terre, légère et chaude ; multiplication de graines semées sur couche au printemps. Plante de collec- tion botanique. Securos III. Un style; une capsule; étamines en uombre double des pétales. JUSSIE. Jussiæa ; Lan. ( Décandrie - monogynie. ) Calice allongé, cylindrique, à limbe à quatre ou cinq divisions, persistant ; quatre ou cinq pétales ; huit ou dix étamines ; stig- ONAGRES. 451 mate en tête, marqué de quatre ou cinq stries ; capsule oblon- gue, cylindrique ou anguleuse, couronnée par le calice, à quatre ou cinq valves, à quatre ou cinq loges polyspermes ; graines attachées à un réceptacle central. 1. JUSSIE A GRANDES FLEURS. Jussiæa grandiflora ; Micu. B, De la Géorgie. Racines traçantes ; tige droite, velue ainsi que les pédoncules et les calices ; feuilles très - entières , les infé- férieures spatulées, les supérieures lancéolées ; fleurs grandes, jaunes, à dix étamines. Serre chaude; terre légère , substan- tielle ; arrosemens fréquens ; multiplication de graines semées en terrine sur couche chaude et sous châssis, au printemps : quelquefois elles ne lèvent qu’au bout d’un an. ONAGRE. OEnothera ; Lix. ( Octandrie-monogynie. ) Ca- lice allongé, cylindrique, cadue, à limbe quadrifide ; quatre pétales ; huit étamines à anthères oblongues, tombantes ; stig- mate quadrifide; capsule allongée, cylindrique, presque té- tragone , à quatre loges polyspermes , à quatre valves ; graines nues, nombreuses , anguleuses , attachées à un réceptacle central. * Capsule allongée, cylindrique, sessile. 1. ONAGRE BISANNUELLE. OEnothera biennis ; PERS. #. Amé- rique septentrionale, mais naturalisée en France. Tige de trois à quatre pieds , muriquée-velue; feuilles ovales-lancéolées , planes; de juillet en septembre, fleurs grandes, jaunes, bien ouvertes; capsule conique. Terre franche, un peu fraiche ; multiplication de graines semées en place au printemps. 2. ONAGRE ODORANTE. OE. suaveolens ; PErs. OE. odorata. Arr. '. D'Amérique. Tige de trois pieds ; feuilles ovales-lan— céolées , cbscurément dentées ; en juillet, fleurs très-grandes , d’un beau jaune, très -odorantes; capsule allongée, cylin- drique , cannelée. Pleine terre , et même culture, 3. ONAGRE À LONGUES FLEURS. OE. longiflora; Jaco. ©. Buénos-Ayres. Tige simple, poilue ; feuilles lancéolées-oblon- gues, denticulées ; en juillet et août , fleurs jaunes, à tube très-long , à pétales distans et bilobés. Pleine terre et même culture. 4. OxAGRE MoLgerrEe. OE. mollissima; PErs. æ. Buenos- Ayres. Tige de deux pieds, très-rameuse, cotonneuse comme 452 ONAGRES. toute la plante ; feuilles lancéolées, ondulées, cotonneuses ; de juin en octobre, fleurs d’abord d’un jaune soufre, devenant pourpres en vieillissant. Pleine terre , et même cul- ture. 5. ONAGRE NOCTURNE. OEnotheranocturna; Wir. ©. Du Cap. Tige cylindrique, pubescente, rameuse ; feuilles lancéo- lées, ondulées-dentées , pubescentes, pointues aux deux bouts; fleurs d’abord jaunes, puis rouges , moyennes, à pétales sans échancrure. Pleine terre, et même culture. 6. Ovacre Des Paracows. OE. odorata ; Jaco.# . Des Terres de Feu. Tige velue , sous-frutiqueuse ; feuilles linéaires-lan- céolées, un peu dentées, ondulées, raides; fleurs jaunes, de la grandeur de celles du n° 3. Pleine terre, et même cul- ture. ** Capsule ventrue, angulée, quelquefois pédicellée. 7. OxaGRE LANGE. OE. tetraptera ; Wirro. ©. Nouvelle- Espagne. Tiges redressées, cylindriques; feuilles lancéolées, à base pinnatifide dentée; en juillet et août, fleurs très- grandes, d’un beau blanc, passant au rouge pourpre quand la fleur est fannée; capsule pédicellée, obovale, à quatre ailes. Pleine terre et même culture. 8. ONAGRE FRUTIQUEUSE. OE. fruticosa; Wairiv. %. Améri- que septentrionale. Tige d’un à deux pieds; feuilles lancéo- lées, un peu dentées, aiguës ; de juin en août, fleurs gran- des , jaunes , à calice purpurescent ; capsule pédicellée, angulée, en massue oblongue. Pleine terre et mème culture. 9. OxAGRE NAINE. OE . pumila; Wiiv. . Amérique sep— tentrionale. Tiges grêles, couchées , redressées à la floraison ; feuilles lancéolées, très - entières, obtuses; de mai en sep- tembre, fleurs petites, d’un jaune vif, à pétales obcor- diformes, linéés ; capsule à huit angles. Pleine terre, et même culture. 10. ONAGREROSE. OE. rosea; Wirro. OE. purpurea ; Excyer. Bor. OE. rubra ; Cav. %. Du Pérou. Tiges nombreuses , peu rameuses, d’un pied; feuilles ovales, atténuées à la base et au sommet, dentées; de juin en octobre, fleurs moyennes, roses; capsule pédicellée , oblongue , obovale, angulée. Pleine terre , et même culture. ONAGRES. 453 11. ONAGRE pourPrE. OEnothera purpurea ;Wirip.©O: Amé- rique septentrionale. Tige de dix-huit pouces, cylindrique, glabre ; feuilles glabres, un peu glauques,lancéolées, très-en- tières , obtuses , atténuées à la base et au sommet; en juillet, fleurs pourpres, moyennes; capsule sessile , ovale, angulée. GAURA, Gaura; Lin. (Octandrie-monogynie.) Calice allon- gé. cylindrique, caduc, à limbe quadrifide; quatre pétales ; huit étamines à anthères oblongues, versatiles ; stigmate à cinq lobes; capsule ovale, tétragone, striée, à quatre loges dans sa jeunesse, devenant monoloculaire et monosperme par avortement, lors de la maturité. 1. GAURA BISANNUEL. Gaura biennis; Wirzo. . Virginie. Tige herbacée, droite, de quatre à cinq pieds; feuilles lan- céolées, dentées ; en août et septembre, fleurs d’un rouge pile, à pétales obovales, redressés et étalés ; style et étami- nes défléchis. Pleine terre; et même culture que les onagres. Il se resème souvent seul. 2. GAURA CHANGEANT. G. mutabilis; Win. Z. Nouvelle- Espagne. Tige d’un pied, cylindrique, pubescente; feuilles ovales, dentées ; en juillet et août, fleurs moyennes, d’abord d’un jaune de soufre, puis orangées; pétales ovales, aigus, étalés en croix; style et étamines droits. Orangerie, et du reste même culture. 3. GauRA FRUTIQUEUX. G. fruticosa; Wizzp. F. Amérique méridionale. Arbuste d’un pied , à tige ligneuse; feuilles li- néaires-lancéolées , denticulées ; en été, fleurs petites, jaunes, à pétales obovales - lancéolés, droits ; étamines et style droits. Orangerie, et même culture. EPILOBE. Epilobium ; Lan. ( rise wine ) Ca lice caduc, partagé profondément en quatre divisions; qua- tre pétales ; huit étamines à anthères ovales; stigmate qua- drifide; capsule allongée, cylindrique, à quatre valves, à quatre loges polyspermes ; graines nombreuses, couronnées d’une aigrette et attachées à un réceptacle central. ÉmiLosE À Épr. Æpilobium spicatum; Lam. E. angusti- Jfolium; Wixp. %. Indigène, Tiges simples , de quatre à cinq pieds; feuilles alternes , lancéolées , glabres, veinées; en juil- letet août, fleurs d’un beaurouge, assez grandes, à pédoncules rouges et sans bractées , en épi pyramidal; étamines décli- 454 ONAGRES. nées. Variété à fleurs blanches. Pleine terre ordinaire; mul- tiplication par ses nombreux rejetons , au printemps. 2. ÉPILOSE À FEUILLES ÉrroITEs. Epilobium angustifolium ; Lam. E. angustissimum; Wnro. E. rosmarinifolium ; Harwr. %. Des Alpes. Tige d’un à deux pieds, très-rameuse ; feuilles éparses, linéaires, étroites, sans veines; en juillet et août, fleurs moyennes, purpurines ; pédoncules à une bractée ; étamines déclinées. Pleine terre fraîche et humide, et même culture. - 3. ÉPILOBE À LARGES FEUILLES. Æ. latifolium; Pers. E. fri- gidum; Rerz. %. Nord de l’Europe. Tige de deux à trois pieds ; feuilles alternes , lancéolées-ovales , un peu courtes et dentées, sans veines; en été, fleurs une fois plus grandes que dans le précédent, purpurines , inégales, axillaires et terminales ; étamines déclinées. Pleine terre, et même culture. 3. ÉPiLOBE vecu. E. hirsutum ; Lin. E. amplexicaule ; Law. %. Indigène. Tiges velues, droites, de quatre à cinq pieds, rameuses; feuilles opposées, lancéolées, dentées en scie, amplexicaules, décurrentes ; en juillet et août, fleurs purpu- rines, plus grandes que celles des autres espèces : corolle deux fois plus grande que de calice; stigmate épais, quadrifide; étamines droites. Pleine terre, et même culture. Fariété : T'omentosum; VENT. Incanum; Pers. Du Levant; diffère du précédent par le duvet plus blanc et plus abondant qui le re- couvre. 5. ÉPiLoBE À FEUILLES D’oriGan. E. origanifolium; Lam. %. Des Alpes. Tige droite et glabre à la base; feuilles opposées , ovales, aiguës, un peu dentées; en été, fleurs purpurines, à étamines droites. Pleine terre, et même culture. MONTIN. Montinia; (Diæcie-tétrandrie.) Dioique. Calice à quatre dents; quatre pétales alternes. Mäles : quatre étami- nes ; fem. : quatre filamens stériles. Ovaire mfère ; style bi- fide ; deux stigmates; capsule oblongue, à deux loges , s’ou- vrant longitudinalement, polysperme; semences ailées en leurs bords, comprimées et imbriquées. 1. Monrin ACRE. Montinia acris; Pers. F. Du Cap. Arbuste de deux pieds; feuilles alternes , ovales-oblongues ; en juillet, fleurs petites , blanchâtres : les mâles en panicule, les femelles ONAGRFS. 455 solitaires. Orangerie; terre légère, substantielle ; multipli- cation de graines ; boutures étouffées, et marcottes. Secriox IV. Un style; une haie. FUCHSIE. Fuchsia; Juss. (Octandrie-monogynie.) Calice coloré, à quatre divisions caduques; quatre pétales; huit étamines à anthères arrondies ; stigmate en tête ; baie à quatre loges polyspermes. 1. Fucuste ÉCARLATE. Fuchsia coccinea; Wiizo. F, triphyl- la; Lw. F. magellana; Lam. F. Du Chili. Arbuste de trois à quatre pieds, très-rameux, à rameaux grèles et diffus ; feuilles ternées , lancéolées, persistantes ; tout l'été, fleurs pendantes, à calice écarlate, et coroile d’un beau violet, celle-ci roulée en forme de tube. Orangerie ; terre franche, légère ; arrosemens fréquens en été. Multiplication de semences, de boutures étouffées sur couche, ou de rejetons. À exposition chaude, abritée, et avec une bonne couverture de feuilles sèches, il passe assez bien l’hiver en pleine terre. 2. Fucusie Lycroïve. F. lycioides ; ANDREw. F. Amérique septentrionale. Arbrisseau très-rameux, à rameaux divergens; feuilles ovales lancéolées, ordinairement ternées; fleurs rou- ges, unicolores comme les suivantes , axillaires; calice à di- visions réfléchies; baie noirâtre, un peu globuleuse. Orange- rie, et même culture. 3. FUCHStE À FEUILLES OPPOSÉES. F. decussata ; Pers. F. Du Pérou. Arbrisseau à feuilles ternées et opposées , lancéolées , un peu denticulées ; fleurs d’un rose tirant sur l’écarlate, à pédoncules axillaires , et uniflores. Orangerie, et même culture. , 4. FucnsiE À FEUILLES DENTÉES. F. serratifolia; Pers. F. Du Pérou. Arbrisseau à feuilles opposées, ternées ou quater- nées, oblongues , dentées en scie ; fleurs à calice un peu velu, d’un rose rouge, et à pétales écarlates. Orangerie , et même culture. 5. Fucnsie ovaze. F. ovalis; PERS. F. Arbrisseau à feuilles ternées et opposées, ovales , pubescentes des deux côtés ; fleurs rouges , sur des pédoncules axillaires, en grappes feuillées. Orangerie , et même culture. 6. FucustE À pix ÉTAMINES. F. macrostema; Pers. F. Du 456 MYRTES. Pérou. Arbrisseau à feuilles ovales, un peu sinuées , dentées ; fleurs bleues, à pétales étalés et obovales , ordinairement à dix étamines; pédoncules axillaires, à une fleur. Orangerie, et même culture. MENTZÉLIE. Mentzelia. Lis. (Polyandrie - monogynie.) Calice de trois folioles caduques; cinq pétales plus grands que le calice, etinsérés à sa partie supérieure; trente étami- nes ou environ, ayant la même insertion, et dont dix plus extérieures ont leurs filamens élargis : les autres plus inté- rieures les ont subulés; un ovaire à style simple; capsule oblongue, cylindrique, à une loge contenant environ six graines , et s’ouvrant au sommet en trois valves. 1. MENTzÉLIE RUDE. Mentzelia aspera; Wuo. F. Des An- tilles. Arbuste de trois pieds, à rameaux nombreux et grêles; feuilles ovales-oblongues ; de septembre en décembre, fleurs d’un rouge orangé, à pétales crénelés et obtus, sur des pé- doncules axillaires. Serre tempérée ; terre légère et substan- tielle; exposition chaude pendant l'été; multiplication de graines sur couche au printemps, ou de boutures étouflées sur couche chaude et sous châssis. 2. MENTZÉLIE ispie. M. hispida; Wixo. Z. Du Mexi- que. Tige dichotome; feuilles cordiformes, crénelées ; fleurs à pétales entiers, cuspidés , sur des pédoncules uniflores. Serre tempérée, et même culture. ORDRE VII. LES MYRTES.—MFRTI. Plantes ligneuses, frutescentes ou arborées, à ra- meaux et feuilles le plus souvent opposés, ces dernières ordinairement persistantes, simples, et le plus souvent ponctuées. Calice monophylle, supérieur , persistant, partagé en plusieurs lobes; pétales en nombre déter- miné, égal à celui des divisions calicinales, alternes avec elles et attachés dans le haut du calice; éfamines indéfinies , insérées au-dessous des pétales ; un ovaire inférieur, ou rarement sémi-inférieur, portant un style à stigmate simple ou rarement divisé; une baie, un MYRTES. 457 drupe, ou quelquefois une capsule à une ou plusieurs loges, contenant une ou plusieurs graines. ÆZmbryon dé- pourvu de périsperme. MÉLALEUQUE. Melaleuca ; Lin. (Icosandrie-monogynie.) Calice turbiné, à limbe à cinq divisions etcaduc ; cinq petits pétales; trente à trente - cinq étamines à filamens connés à leur base en cinq faisceaux de chacun six ou sept, portant des anthères oblongues, horizontales ; capsule arrondie, à trois valves, à trois loges polyspermes. 1. MÉLALEUQUE A Bots BLANC. Melaleuca leucadendron ; Lx. B. Indes orientales. Arbre élevé, à tronc noir et rameaux blan- châtres ; feuilles alternes, lancéolées, acuminées, obliques, un peu courbées en faux , à cinq nervures, à pétioles glabres ainsi que les jeunes rameaux, persistantes; fleurs blanches , petites, en épis allongés. Orangerie ; terre légère ou de bruyère, mieux , moitié terre franche légère et moitié terre de bruyère mélangées. Arrosemens fréquens en été ; rempotage annuel. Multiplication de graines semées au printemps en terrines et sur couche : de boutures étouffées, ou de marcottes par strangulation. Toutes les espèces se cultivent de même. 2. MÉLALEUQUE À FLEURS VERTES. M. viridiflora; Smrrx. M. leucadendron angustifolia ; Li. Metrosideros quinquener- via; Cav. A. Nouvelle-Hollande. Arbre élevé ; feuilles alternes, elliptiques-lancéolées , raides, coriaces, à cinq nervures, non courbées en faux, persistantes; folioles et jeunes rameaux persistans; de juillet en septembre, fleurs en grappes. 3. MÉLALEUQUE À FEUILLES DE LAURIER. M. laurina; F. Nou- velle-Hollande. Arbrisseau à feuilles alternes, obovales-lan- céolées, à une nervure ; fleurs à pédoncules axillaires, dicho- tomes, pubescens. 4. MÉLALEUQUE A FEUILLES DE MYRTE. M. myrtifolia; VENT. M. squarrosa ; Sir. F. Des Indes. Tige très-droite, de huit à neuf pieds ; feuilles éparses ou opposées , ovales, mutiques, à cinq nervures persistantes; en juin, fleurs latérales, à éta- mines ayant les filamens blancs et les anthères jaunâtres ; dents du calice lisses. 5. MÉLALEUQUE À FEUILLES CONTOURNÉES. M. styphelioides ; Suite. F. Des Indes. Grand arbrisseau à feuilles alternes , 458 MYRTES. ovales, mucronées, piquantes, à plusieurs nervures ; jeunes rameaux velus, les plus vieux glabres ; fleurs naissant au-des- sous de l’extrémité des jeunes rameaux et les environnant ; dents du calice striées-mucronées. 6. MÉLALEUQUE À FEUILLES DE BRUYÈRE. Melaleuca ericæfo- l'a; Smira. F. Des Indes. Tige élevée , à rameaux d’un blanc soyeux dans leur jeunesse ; feuilles éparses ou opposées, li- néaires, sans nervures, un peu recourbées ; en juin et juillet, fleurs blanches , latérales et serrées vers l’extrémité des ra- ineaux. 7: MÉLALEUQUE NouEUSsE. M. nodosa ; Smiru. F5. Des Indes. Tige de huit à neuf pieds; feuilles éparses, linéaires, mucro- nées, piquantes, droites, persistantes; en juin et juillet, fleurs petites, blanches, agglomérées vers le sommet des rameaux. 9. MÉLALEUQUE armiLLaiRE. M. armillaris ; Smrn. P. Des Indes. Tige droite, à jeunes rameaux un peu pendans; feuilles éparses , linéaires, mucronées, recourbées au sommet, persistantes; en mai et juin, fleurs blanches, latérales, à filamens très - longs, linéaires , radiés - multifides au som— met, È 9: MÉLALEUQUE À FEUILLES DE GENÊT. MW. genistifolia ; Smrru. B. Des Indes. Tige de huit à neuf pieds ; feuilles éparses, lancéolées, mucronées, à trois nervures, très-ponctuées ; rameaux terminaux et florifères lâches; fleurs blanches, gé- minées, alternes, sessiles, à filamens radiés - multifides au sommet. 10. MÉLALEUQUE A FEUILLES DE LINAIRE. M. linarüfolia ; Sir. Wetrosideros hyssopifolia ; Cav. F,. De l'Inde. Arbre élevé, à écorce épaisse et spongieuse; feuilles opposées, linéaires-lancéolées, à trois nervures, très-ponctuées en des- sous ; rameaux florifères et terminaux lâches ; fleurs blanches, solitaires, à filamens pinnés. 11. MÉLALEUQUE A FEUILLES DE THYM. M. thymifolia; Surrn. M. gnidiæfolia ; Vent. M. coronata; Anvrew. Metrosideros calicina; Cav. F5. Des Indes. Tige droite, de deux pieds ; feuilles opposées, elliptiques-lancéolées , sans nervures ; ra- meaux-florifères latéraux , très-courts , pauciflores ; de juillet en novembre, fleurs d’un pourpre violet, à anthères blan- MYRTES. 459 ches; style rougeâtre; calice à cinq divisions bordées de blanc. 12 MÉLALEUQUE A FEUILLES DE MILLEPERTUIS. Melaleuca hy- pericifolia; Swire. M. myrtifolia; Horrur. F. Des Indes. Arbrisseau de douze à quinze pieds, à tige droite ; feuilles op- posées, elliptiques oblongues ; à une seule nervure ; de juillet en octobre, fleurs d’un beau rouge, réunies en épis, à filamens pourpres , nombreux , très-longs, linéaires , radiées-multi- fides au sommet. Superbe plante. 13. MÉLALEUQUE A FEUILLFS DE DIOSMA; M. diosmatifolia ; Pers. Metrosideros armillaris ; Cav. F. Des Indes. Arbris- seau peu élevé , à rameaux nombreax, d’un blane mêlé de brun; feuilles éparses, cylindriques, vertes et glabres, ayant un seul rang de points transparens, à pointes recour- bées ; en juin et juillet, fleurs blanches, entourant le des- sous du sommet des rameaux. 14. MÉLALEUQUE FEUILLU. M. foliosa; Dum. Courc. M. de- cussata; HorT. AG. Tige droite , très-rameuse , à rameaux d’un brun pâle, glabres et striés; feuilles éparses, très- rapprochées, presque sessiles, ovales-oblongues , obtuses, vertes , glabres, à points bruns et saillans en dessous; fleurs vertes. 15. MÉLALEUQUE À FEUILLES DE SERpOLET. M. serpillifolia ; Dux. Courc. M. 1hymifolia ; Horrur. Tige grisâtre, à rameaux nombreux , blancs ou brunâtres; feuilles alternes, presque sessiles, ovales, pointues, mais non acuminées, un peu con— caves en dessus, fermes, glabres, à points gros, transparens et distans. 16. MÉLaLEUQUE GENTIL. M. pulchella; Lois. Desr. FR. De l'Inde. Arbrisseau à feuilles glauques; fleurs d’un pourpre clair, à filamens des étamines épars. LEPTOSPERME. ZLeptospermum ; Forsr. ( Jcosandrie-mo- nogynie.) Calice turbiné, ayant son limbe à cinq dents et caduc; cinq pétales; étamines nombreuses, à filamens dis- ünets, portant des anthères ovales, inclinées ; capsule turbi- née , ombiliquée ou couronnée par le bord saillant du calice, à trois valves , à trois ou cinq loges polyspermes. 1. LEPTOSPERME À pALAIS. Leptospermum scoparium; Smiru. Melaleuca scoparia; Li. Philadelphus scoparius ; Air. PF. 460 MYRTES. | Nouvelle-Hollande. Arbrisseau de six à sept pieds; feuilles ovales, mucronées, obscurément trinervées, persistantes ; en juin et juillet, fleurs blanches, à calice glabre et dont les dents sont membranacées et colorées. J’ariété : 1° à feuilles de lin, Zinifolia; feuilles lancéolées ; 2° à feuilles de myrtes, myrtifolia ; à feuilles ovales elliptiques. Toutes les espèces de ce genre se cultivent en orangerie, et de la même manière que les mélaleuques. 2. LEPTOSPERME THÉ. Leptospermum thea ; Wiio. F. Nou- velle-Holiande. Arbrisseau de cinq à six pieds; feuilles li néaires-lancéolées , un peu mucronées, trinervées; en juin et juillet, fleurs blanchâtres, à calice glabre et ayant ses dents membranacées et colorées. 3. LEPTOSPERME JAUNATRE. Z. flavescens ; Smirn. F5. Nou- velle-Hollande. Arbrisseau de cinq à six pieds; feuilles linéai res- lancéolées, obtuses, sans nervures; en juin et juillet, fleurs blanchâtres, à calice glabre , et ayant ses dents mem- branacées et nues. 4. LEPTOSPERME COTONNEUX. Z.. lanigerum ; Sir. Philadel- phus laniger; Arr. R. Nouvelle-Hollande. Tige droite, très- rameuse, à rameaux garnis de poils blancs ; feuilles ovales- Jlancéolées , trinervées ; en juillet et août, fleurs blanches , à calice soyeux et velu, ayant ses dents persistantes. 5. LEPTOSPERME PUBESCENT. L. pubescens; Wirrv. FE. Nou- velle-Hollande. Tige droite, rameuse ; feuilles lancéolées , oblongues , poilues, un peu obliques, réfléchies au sommet ; en juillet et août, fleurs blanches. G. LEPTOSPERME 4 PETITES FEUILLES. L. parvifolium; Smiru. B. Nouvelle-Hollande. Arbrisseau à feuilles obovales, sans nervures ; rameaux et calice velus ; en juillet et août, fleurs ayant les dents calicinales membranacées et colorées. 7. LEPTOSPERME ÉToILÉ. L. stellatum; Cav. F. Nouvelle- Hollande. Arbrisseau à feuilles ovales lancéolées, courtes, trinervées, alternes, un peu ponctuées inférieurement ; fleurs solitaires , presque sessiles, jaunes ainsi que les étamines , à calice entier et persistant. S. LEPTOSPERME ARACHNOÏDE. L,. arachnoïdeum; Smiru. P. Nouvelle-Hollande. Arbrisseau droit, rameux, à rameaux MYRTES. 461 hérissés de poils; feuilles subulées, piquantes ; fleurs à ca- lice velu , ainsi que ses dents. 9: LEPTOSPERME À FEUILLES DE GENÉVRIER. Leptospermum juniperinum ; Suirn. Melaleuca tenuifolia; WExor. F,. Nou- velle-Hollande. Arbrisseau à tige droite et grisâtre, et à ra- meaux soyeux ; feuilles linéaires-lancéolées, piquantes ; en juillet et août, fleurs blanches, solitaires , sessiles, à calice glabre et ayant ses dents membranacées, colorées et nues. 10. LEPTOSPERME À BAIE. L. baccatum ; Smiru. F . Nouvelle- Hollande. Tige droite; feuilles linéaires , lancéolées, piquan- tes ; rameaux velus; en mai et juin, fleurs à calice glabre, ayant ses dents membranacées, colorées , pubescentes ; cap- sule en baie. 11. LEPTOSPERME DOUTEUX. L. ambiguum ; Smirm. Metrosi- deros corifolia ; Ver. F. Nouvelle - Hollande. Tige droite, rameuse , de cinq à six pieds; feuilles linéaires , recourbées au sommet ; en mai et juin, fleurs blanches, à étamines plus longues que la corolle; calice glabre, à dents foliacées, lan- céolées , nues. 12. LEPTOSPERME A TROIS LOGES. Z.. triloculare ; VENT. F .Nou- velle-Hollande.Tige de trois pieds, rameuse, à rameaux velus etnombreux ; feuilles presque droites, sessiles, obliques, li- néaires-lancéolées, à cinq nervures, mucronées et piquantes ; en mai et juin, fleurs blanches, à calice pourpre et soyeux, ainsi que ses dents qui sont ciliées. 13. LEPTOSPERME PONCTUÉ. L. porophyllum ; Cav. F. Nou- velle-Hollande. Arbrisseau à feuilles lancéolées , plus étroites à la base, couvertes de pointes rapprochées et noirâtres ; fleurs solitaires , terminales , à divisions calicinales décidues. FABRICIE.. Fabricia ; nn. ( {cosandrie - monogynie.) Calice à demi- -supérieur , hémisphérique , à cinq divisions ; cinq pétales arrondis , Concaves , sans onglet; étamines nom-— breuses; un style globuleux au sommet; capsule à dix loges, contenant chacune une ou deux graines terminées par une aile membraneuse. 1. FaBriciE GLABRE. F'abricia levigata; Wii. B. Nou- velle-Hollande. Tige droite, cylindrique ; rameuse ; feuilles obovales, alternes; glauques, persistantes, en mai, fleurs blanchâtres avec un trait rouge à l’onglet , à dents calicinales 462 MYRTES. triangulaires. Orangerie, et même culture que lesmélaleuques. 2. FABRICIE A FEUILLES DE MYRTE. Fabricia myrtifolia ; Wiizo. P. Nouvelle-Hollande. Arbrisseau à feuilles lancéo- lées-obovales, opposées ; fleurs à dents calicinales orbiculaires. 3. FABRICLE BLANCHATRE. F. incana ; Dum. Courc. F. minor ; Horr. R. Nouvelle-Hollande. Tige grèle, de trois à quatre pieds; feuilles alternes, ovales, très-entières , trinervées, d’un vert blanchâtre , soyeuses en dessous, persistantes. CALOTHAMNE. Calothamnus ; Lasu. ( Tcosandrie-mo- nogynie.) Calice supère, à quatre dents, persistant ; quatre pétales ; plusieurs étamines connées, formant trois corps, dont deux filiformes , stériles ; un style; capsule à trois loges, re vêtues par le calice. 1. CALOTHAMNE SaNGUIN. Calothamnus sanguinea; Lagnii. Metrosideros villosa; Hont. Axcz. F. Nouvelle - Hollande. Axbrisseau de six à sept pieds; feuilles alternes , cylindriques, presque capillaires, pointues , un peu comprimées ; couver- tes de poils blancs et de quelques points glanduleux ; fleurs axillaires, solitaires, sessiles , à pétales coriaces et membra- neux , à étamines beaucoup plus longues que la corolle , d’un rouge de sang très-éclatant. Orangerie , et culture des méla- leuques. 1 É METROSIDÉROS. Metrosideros ; GærT. ( Icosandrie-mo- nogyrite.) Calice monophylle, à cinq dents ; cinq pétales ; étamines nombreuses, à filamens libres, insérés sur le calice ; capsule à trois ou quatre loges, s’ouvrant en autant de valves, et contenant des graines nombreuses , très-petites. * Feuilles opposées. 1. Merrosinéros nispibe. Metrosideros hispida ; Swiru. M. anomala; Vent. M. hirsuta; Anbrew. PR. Nouvelle-Hol- lande. Arbrisseau de trois à quatre pieds , à rameaux , pédon- cules et calice hispides ; feuilles opposées , cordiformes à la base, amplexicaules ; en été, fleurs droites, d’un beau rouge, grandes , solitaires, à pédoncules hérissés de poils rudes et purpurins. Orangerie, et culture des mélaleuques pour tou- tes les espèces. 2. MerrosIDéROs MULTIFLORE. M. floribunda ; Smirn. M. con- nata; Desr. M. laurifolia; Monrur. . Nouvelle-Hollande. MYRTES. 463 Tige droite , de trois à six pieds; feuilles opposées, pétiolées, ovales-lancéolées ; au printemps, fleurs petites, d’un blanc jaunâtre , à pédicelles ombellés et panicule brachiée ; calice très-entier et pétales tres-conrts. 3- Merrosipéros À cÔTEs. Metrosideros costata ; Smiru. PF. Nouvelle-Hollande. Arbrisseau de cinq à six pieds ; feuilles opposées, pétiolées , linéaires-lancéolées , acuminées , obli- ques ; fleurs d’un blanc jaunâtre, à pédicelles un peu ombellés, en panicule brachiée-décomposée. 4. Merrosinéros pirrus. M. diffusa ; Sir. Melaleuca lu- cida; Lw. BR. Nouvelle-Zélande. Arbrisseau à feuilles oppo- sées, ovales, veinées , glabres des deux côtés ; fleurs jaunes, sur des pédicelles opposés , en panicules axillaires ou termi- nales. 5. Merrosioeros vELU. M. villosa; Smira. Melaleuca vil- losa; Lw. Melaleuca spectabilis; GxrT. B. Nouvelle-Hol- lande. Arbrisseau à feuilles opposées , ovales, veinées, pubes- centes en dessous ; thyrses axillaires ou terminaux, opposés et velus; fleurs rougeâtres , sessiles, serrées, 6. MérrosinÉéros AGRÉABLE. M. florida; Smuru. Leptosper- mum scandens ; Forsr. . De la Nouvelle-Zélande. Arbrisseau à branches longues ; feuilles opposées , obovales-ohlongues, veinées , glabres ; thyrse grand, terminal ; fleurs à calice al- longé, turbiné, nu. 7. MÉTRosIDÉROS GLOMULIFÈRE. M. glomulifera ; Smira. P. Nouvelle-Hollande. Arbre à rameaux opposés ; feuilles op- posées, ovales, réticulées-veinées , pubescentes en dessous; fleurs en têtes latérales, pédonculées, entourées de deux bractées oblongues et pédicellées. 8. MÉTROSIDÉROS A FEUILLES ÉTUOITES. M. angustifolia ; Suirs. Myrtus angustifolia; Liv. F. Nouvelle - Hollande. Arbrisseau à feuilles opposées, linéaires-lancéolées, nues ; fleurs sur des pédoncules axillaires, ombellés, à bractées Jancéolées et glabres. 9- Mérsosipékos OMBELLÉ. M. umbellaia; Cav. F. Nou- velle-Hollande. Arbrisseau à feuilles opposées, lancéolées, uninervées , à limbe roulé; fleurs rouges, ombellées,. ter- minales , à filamens rouges, et calice d’un blanc soyeux. 464 MYRTES. ** Feuilles alternes. 10. MÉTROSIDÉROS À FEUILLES EN COEUR. Metrosideros cordi- Jolia ; Pers. Ængophora cordifolia ; Cv. F. Nouvelle-Hol- lande. Arbrisseau à feuilles alternes , sessiles , ovales-cordi- formes ; fleurs poilues, en corymbe. 11. MÉTROSIDÉROS LANCÉOLÉ. M. lanceolata ; Cav. F De la Nouvelle - Hollande. Arbre glabre; feuilles alternes, pé- tiolées , lancéolées, acuminées ; en été, fleurs rouges , om- bellées. 12. MÉTROSIDÉROS MARGINÉ. M. marginata ; Cav. F. Nou- velle-Hollande. Arbrisseau à écorce rougeâtre ; feuilles al- ternes , lancéolées , trinervées , à limbe roulé; en été, fleurs d’un He jaunûtre , à Haies rouges , en grappes serrées, presque terminales et glabres. 13. MÉTROSIDÉROS GLiÉ. M. ciliata; Smiru. Melaleuca ciliata ; Forsr. R. Nouvelle-Hollande. Arbrisseau à feuilles éparses ou un peu opposées , elliptiques, obtuses , coriaces, un peu ciliées à la base ; en été, fleurs très-jolies , rouges , en corimbes terminaux et poilus ; fruit gros , trilobé. 14. MÉTROSIDÉROS A FEUILLES LINÉAIRES. A. linearts ; Smiru. F. Nouvelle - Hollande. Arbrisseau à tige droite et rameaux très-ouverts , rougeätres ; feuilles éparses , linéaires, canaliculées , aiguës, à bords roulés ; en été, fleurs latérales, serrées , sessiles , d’un rouge un peu pâle, ou blanches. 15. MÉTROSIDÉROS A FEUILLES LANCÉOLÉES. ]M. lanceolata ; SuirH. M. lophanta; VENT. M. cütrina ; Curr. MAc. R. Nou- velle-Hollande. Arbrisseau de six à sept pieds, à rameaux alternes et ouverts ; feuilles alternes , lancéolées, mucronées ; en été, fleurs d’un beau rouge foncé, latérales, sessiles , serrées , pubescentes. 16. METROSIDÉROS À FEUILLES DE SAULE. M. saligna; Smiru. 5. Nouvelle - Hollande. Tige droite, rameuse, d’un gris blanchâtre ; feuilles alternes , lancéolées, mucronées, atté- nuées des deux côtés; en été, fleurs petites, latérales, serrées, sessiles, jaunâtres, glabres. 17. METROSIDÉROS À FEUILLES D’OSIFR. M. viminalis; Sir. M. saligna; Vewr. PR. Nouvélle - Hollande. Tige droite, blanchâtre, très-rameuse , à rameaux pendans ; feuilles al- MYRTES. 465 ternes , linéaires - lancéolées ; en été, fleurs blanchätres, serrées, latérales, pubescentes. 18. Mernosipéros EN TÊTE. Metrosideros capitata ; Smirs. B. Nouvelle-Hollande. Feuilles éparses , obovales, un peu mucronées , à peine de quatre lignes de longueur, rudes , fine ment ponctuées sur les bords; fleurs en têtes terminales, à calice velu ainsi que les rameaux. 19. METROSIDÉROS À FEUILLES COURBES. Z. falcata; Du. Courc. R. Nouvelle-Hollande. Tige droite, de six à sept pieds , à rameaux raides; feuilles lancéolées-linéaires, mu- cronées, coriaces , roulées en leurs bords , ponctuées , toutes courbées en faux; en été, fleurs d’un beau rouge foncé, serrées, vers le milieu des rameaux. 20. METROSIDÉROS A FEUILLES ÉPAISSES. M. crassifolia ; Horr. Axcz. PB. Nouvelle-Hollande. Arbrisseau très-glabre , à tige et rameaux rouges dans leur jeunesse; feuilles lan- céolées-oblongues , mucronées par une pointe rougeûâtre, presque sessiles, bordées, plus ponctuées que dans les autres espèces, fermes, un peu épaisses, un peu glauques et très glabres ; en été, fleurs d’un rouge foncé, près de l’extré- mité des rameaux. 21. METROSIDÉROS PIQUANT. M. rigida ; Dum. Courc. W. glandulosa; Hort. R. Nouvelle - Hollande. Tige droite, ferme, rameuse , à rameaux rougeâtres ; feuilles lancéolées , presque linéaires, terminées par une pointe dure et pi- quante, coriaces, ponctuées, sur leurs bords et leurs sur- faces, de points élevés et noirâtres qui les rendent rudes au toucher. 22. METROSIDÉROS RUDE. M. scabra ; Hortur. M. acumi- nata ; Dum. Courc. B. Nouvelle -Hollande. Tige droite , ferme , rameuse; feuilles très-étroites , linéaires, acuminées, piquantes , à bords roulés, ponctuées de deux lignes de points, glabres, vertes. EUCALYPTE. Eucalyptus; Sir. (Jcosandrie-monogynie.) Calice tronqué, persistant, couvert, avant la floraison, d’un opercule entier, caduc ; corolle nulle ; étamines nombreuses, insérées sur le calice; capsule à quatre loges, s’ouvrant en autant de valves au sommet, et contenant plusieurs graines petites et anguleuses. 4. 30 466 MYRTES. * Opercule conique. 1. EUCALYPTE G1GANTESQUE. Eucalyptus robusta ; Smiru. F. Nouvelle-Hollande. Arbre assez élevé, à tige droite; feuilles ovales, peu pétiolées, fermes, glabres, persistantes ; fleurs en ombelles latérales et terminales ; opercule conique, resserré au milieu , plus large que le calice. Orangerie; terre franche légère , ou de bruyère mélangée à moitié terre substantielle ; du reste, même culture que les mélaleuques. Toutes les es— pèces se cultivent de même. 2. EucaLyPTE piLuLAIRE, E. pilularis ; Surra. F. Nouvelle- Hollande. Arbrisseau à feuilles linéaires - lancéolées, plus étroites que dans Le précédent ; fleurs du double plus petites, en ombelles latérales; opercule conique, resserré dans le milieu de la longueur du calice ; fruit globuleux. 3. EUCALYPTE À CORNE CYLINDRIQUE. Æ. tereticornis; SMITH. D. Nouvelle - Hollande. Arbrisseau à feuilles lancéolées , obliques; fleurs en ombelles latérales, solitaires; opercule conique, cylindrique, très-lisse, membranacé, trois fois plus long que le calice. 4. EUCALYPTE RÉSINIFÈRE. Æ. resinifera; Surru. F,. Nouvelle- Hollande. Tige élevée , un peu flexueuse, cylindrique, angu- leusé dans sa jeunesse; rameaux alternes; feuilles ovales, alternes, sessiles, pointues; fleurs en ambelles latérales et solitaires ; opercule conique, cylindrique, coriace , du double plus long que le calice. 5. EucazyptE EN TÊTE. Æ. capitella ; Smirn. A. Nouvelle- Hollande. Arbrisseau à feuilles ovales - lancéolées ; fleurs en têtes latérales, solitaires ; opercule conique , un peu obtus, un peu anguleux et ancipité comme Île calice ; fruit globu- leux. 6. EucaLYPTE A FEUILLES DE SAULE. Æ. saligna ; Suiru. F. Nouvelle-Hollande. Tige droite, d’un gris brun, cylindrique, rameuse ; feuilles linéaires-lancéolées , plus étroites et moins coriaces que dans les-suivans ; fleurs en têtes latérales , soli- taires ; opercule conique, aigu , angulé et un peu ancipité comme le calice ; fruit turbiné. } ; 4 h … TS MYRTES. 467 ** Opercule hémisphér.:que. 7. EuCaLYPTE BoTRYoiDE. Eucalyptus botryoïdes ; Smrrs. Æ. platypodos ; Cav. BR. Nouvelle - Hollande. Arbrisseaa à fleurs en têtes latérales et solitaires , ayant leurs pédoncules cunéiformes et comprimés ; opercule hémisphérique , un peu mutique ; fruit turbiné. S. EUCALYPTE HÉMASTOME. Æ. hœæmastoma ; Suiru. F5. Nouvelle-Hollande. Arbrisseau à rameaux anguleux ; feuilles prolongées en une longue pointe linéaire ; fleurs petites, à pédoncules comprimés, en ombelles latérales et terminales ; opercule hémisphérique , déprimé , un peu comprimé ; fruit presque globuleux. 9. EucazypTE poivré. E, piperita; Smirn. . Nouvelle- Hollande. Tige droite, à rameaux angulés; feuilles ovales ; fleurs en ombelles latérales, un peu paniculées ou solitaires, à pédoncules comprimés ; opercule hémisphérique, un peu mucroné. . 10. EUCALYPTE OBLIQUE. E. obliqua; Surru. . Nouvelle- Hollande. Tige droite, à rameaux cylindriques, feuilles oblongues-lancéolées , un peu obliques à leur base ; fleurs en ombelles latérales, solitaires, à pédoncules cylindriques; opercule hémisphérique, un peu mucroné. 11. ÉUCALYPTE À CORYMBES. E. corymbosa ; Smiru. F. Nou- velle-Hollande. Arbrisseau élégant, à feuilles lancéolées, su- bulées ; fleurs les plus grandes du genre , en ombelles corym- beuses-paniculées , terminales ; calice cylindrique ; opercule hémisphérique, un peu mucroné; fruit turbiné. 12. EUCALYPTE panicuLÉ. E. paniculata; Swira. F5. Nou- velle-Hollande. Arbrisseau plus petit que le précédent; fleurs à calice anguleux, en ombelles un peu paniculées , termi- nales; opercule hémisphérique , presque mutique. GOYAVIER. Psydium; Lin. ( Tcosandrie - monogynie. ) Calice à quatre ou cinq divisions, muni extérieurement de deux écailles à sa base; quatre ou cinq pétales ; étamines nombreuses ; baie ovoïde , couronnée par le calice, à quatre ou cinq loges, contenant des graines nombreuses nichées dans une pulpe. 458 MYRTES, 1. GOYAVIER COMMUN. Psydium pyriferum; Wup. PB. De l'Inde. Voyez, pour sa culture, le tome IT, page 583. 2 GOYAVIER POMIFÈRE. P. pomiferum ; PERS. F Des Indes. Arbrisseau à feuilles oblongues-lancéolées, pubescentes en dessous, persistantes; en juin, fleurs blanches, sur des pé- doncules triflores ; rameaux cylindriques ; fruits moins gros et moins bons. Serre chaude ou au moins tempérée ; terre fran- che légère ; dépotage annuel; multiplication de graines et de marcottes. Arrosemens fréquens pendant la végétation. 3. GOYAVIER DE MONTAGNE. P. montanum; Swarrz. D. De la Jamaïque. Arbrisseau à rameaux cylindriques et bruns; feuilles oblongues , acuminées , crénelées , luisantes ; fleurs à pédoncules multiflores ; serre chaude et même culture. 4. GOYAVIER AROMATIQUE. P. aromaticum; Wirio. F. De Cayenne. Arbrisseau à feuilles oblongues,acuminées, glabres ; fleurs sur des pédoncules uniflores; fruit quadriloculaire, globuleux. Serre chaude et mème culture. MYRTE. Myrtus; Liv. ( Icosandrie-monogynie. } Calice à cinq divisions; cinq pétales ; étamines nombreuses ; baie à deux ou trois loges, ombiliquée par Le calice ; une à cinq graines dans chaque loge. 1. MyrTe commun. Myritus communis ; Lis. F. France mé- ridionale. Arbrisseau très-branchu, à rameaux droits et grè- les; feuilles opposées , ovales ou lancéolées, très - entières, persistantes ; en juillet et août, fleurs blanches, solitaires, axillaires , à involucre diphylle. J’ariétés : 1° myrte commun à feuilles larges, romana; feuilles ovales; pédoncules plus longs; 2° myrte à feuilles d'oranger, bætica; feuilles ovales lancéolées , rapprochées au sommet des rameaux, pointues ; 3° myrte de Portugal , lusitanica ; feuilles lancéolées-ovales, aiguës ; 4° myrte de Belgique, belgica ; à feuilles lancéolées , acuminées. Sous-variétés à fleurs doubles; 5° myrte d'Italie, italiea ; à petites feuilles lancéolées, pointues , et à rameaux droits. Sous-variétés à feuilles bordées de blanc; 6° myrte de Tarente, tarentina; à feuilles courtes, ovales; rameaux courts ; feuilles rapprochées, ordinairement disposées en croix sur quatre rangs. Sous-variété à feuilles bordées de blanc; autre à feuilles maculées de jaune ; 7° à feuilles mucronées, mucronatla; feuilles linéaires acuminées. Sous-variété à feuil- Se MYRTES. 469 les panachées. Le myrte commun, ainsi que toutes ses va- riétés, est aromatique et odorant dans toutes ses parties. Orangerie dans le nord et le milieu de la France, pleine terre dans le midi. Terre franche légère et terreautée ; arrosemens très-fréquens en été, assez soutenus en hiver pour empêcher les feuilles de tomber; dépotage seulement quand les raci- nes tapissent entièrement les parois du vase. Tonte régulière, ordinairement en boule. Multiplication de graines , rejetons, marcottes et boutures. 2. MyrTE cotroxveux. Myrtus tomentosa; Air. F. De la Chine. Arbrisseau à feuilles ovales, triplinerves , cotonneuses en dessous, persistantes ; en juin et juillet, fleurs assez grandes, roses, axillaires. Même culture , mais serre chaude. 3. MynTe EN Buisson. M. dumosa ; Vaur. F. De Cayenne. Arbrisseau à feuilles pétiolées, larges, lancéolées, acuminées ; fleurs en grappes axillaires et très-courtes. Serre chaude et inème culture. 4. Myare nisriQue. M. disticha; Swarrz. M. horizontalis ; Venr. D. De la Jamaïque. Arbrisseau peu élevé, à rameaux étalés; feuilles distiques, défléchies , ovales - lancéolées ; en été , fleurs blanches , petites, sur des pédoncules axillai- res, multiflores , plus courts que les feuilles. Serre chaude et mème culture. 5. Myate ACRE. M. acris ; SwarTz. M. cotinifolia; Pour. D. Des Antilles. Tige arborée; feuilles elliptiques ,. convexes, coriaces , veinées , ponctuées ; fleurs sur des pédoncules axil- laires , terminaux , en corymbes trichotomes , plus longs que les feuilles. Serre chaude et même culture. 6. Myrte TouT-ÉPicE. M. pimenta ; Lin. M. citrifolia; Pois. B. Indes occidentales. Arbre élevé, aromatique ; feuilles alternes, oblongues, à odeur de girofle ; en juillet, fleurs blanches, petites, en grappes. Ses baies fournissent le piment de la Jamaïque. Serre chaude et même culture. JAMBOSIER. Eugenia; Lin. (Icosandrie-monogynie.) Ca- lice quadrifide ; quatre pétales ; étamines nombreuses; baie pyriforme ou globuleuse, couronnée par les divisions du ca- lice, à une loge contenant une seule graine, rarement deux ou trois. 470 MYRTES. 1. JAMBOSIER A FEUILLES LONGUES. Æugenia jambos ; Pers. 5. De l'Inde. Voyez le tome if, page 599. 2. JAMBOSIER DE Maraca. Æ. malaccensis; Wuxro. B. De l'Inde. Arbre assez élevé; feuilles très-entières, oblongues, persistantes ; fleurs d’un rouge vif, sur des pédoncules ordi- nairement quadriflores et latéraux; serre tempérée; terre franche légère, substantielle ; arrosemens fréquens en été, modérés en hiver; multiplication de graines semées sur cou- che chaude aussitôt la maturité , de marcottes, et de bou- tures étouffées. À la température près, tous se cultivent de même. 3. JAMBOSIER À GRANDES FEUILLES. E. macrophylla; Lau. F. Des Indes. Arbre à feuilles très-grandes, très-larges, ovales- lancéolées, très-entières; fleurs portées par des pédoncules un peu fasciculés , courts et latéraux. Serre tempérée. 4. Jamsosier DE L'ILE DE Baru. Æ. baruensis ; Wiio. PF. Amérique. Tige et rameaux bruns; feuilles très-entières , ovales-lancéolées ; à la fin de l’été, fleurs blanches, sur des pédoncules multiflores, axillaires, plus courts que les pétioles. Serre tempérée et même culture. 5. JamposiER oporant. Æ. fragrans ; Wirco. Myrtus Jragrans ; SwarTz. E: paniculata; Jaco.F,. De la Jamaïque. Arbrisseau de cinq à six pieds; feuilles très-entières, ovales, un péu arrondies ; fleurs petites, blanches , lavées de rouge, sur des pédoncules axillaires, multiflores, trichotomes, de Ja longueur des feuilles ; fruits blancs, ponctués de rouge. Variété : de montagne, montana ; Ausr. Feuilles ovales-ai- guës; fruit petit, blanc, mou, ponctué de-rouge. Serre tem- pérée. 6. JamposiEr ELLIPTIQUE. E. elliptica ; Smiru. F,. Nouvelle- Hollande. Arbrisseau à feuilles très -entières, elliptiques, acuminées ; fleurs blanches, petites, à calice ayant les bords recourbés et non dentés ; pédoncules paniculés; baie blan- che, globuleuse. Orangerie. 7. JAMBOSIER UNIFLORE. Æ. uniflora; Wirio. E. Micheli; Lam. Plinia pedunculata; Tax. M. Du Brésil. Arbrisseau à rameaux courbés et diffus ; feuilles très-entières, ovales-lan- céolées ; fleurs blanches , sur des pédoncules uniflores , laté- raux et solitaires. Serre tempérée. MYRTES. 471 5. Jamsosiex DE CEYLAN. Eugenia 1eylanica; Win. F. De Ceylan. Arbrisseau à feuilles très-entières , oblongues , acu- minces , coriaces , sans points; fleurs sur des pédoncules uni- flores , filiformes , quelquefois géminés , axillaires, latéraux ; bractées très-courtes. Orangerie. 9. JAMBOSIER DIVERGENT. Æ. divaricata ; Lam. Myrtus lau- rifolia; Hort. Par. FR. De la Martinique. Arbrisseau à ra- ieaux nombreux , cassans ; feuilles ovales , acuminées , un peu opaques ; fleurs blanches, odorantes , à cinq pétales, sur des pédoncules rameux , divariqués et latéraux. Orangerie et même culture. CALYPTRANTHE. Calyptrantha; SwarTz. (Icosandrie- monogynie.) Calice tronqué , surmonté d’un opercule ca- duc ; corolle nulle; une baïe à une loge, contenant une à qua- ire graines. 1. CALYPTRANTHE JAMBOLIER. Calyptrantha jambolifera; Lois. Des. Jambolifera pedunculata; Lin. PF. Des Indes. Arbre à branches droites et rameaux alternes ; feuilles oppo- sées , ovales , glabres , entières ; fleurs en panicules corymbi- formes , portées sur des pédoncules axillaires, opposés, qui se divisent chacun en trois parties, soutenant chacune trois fleurs; fruit mangeable. Serre chaude ; terre franche légère ; multiplication de graines , marcottes et boutures. DÉCUMAIRE.Decumaria ; Li.(Dodécandrie-monogynie.) Calice à huit ou dix dents ; huit ou dix pétales, seize à vingt- cinq étamines ; stigmate à plusieurs lobes ; capsule à huit ou dix loges monospermes. 1. DÉCUMAIRE SARMENTEUSE, Decumaria barbara; Lx. D. sarmentosa; Pers. D. forsythia; Micu, Forsythia scandens ; Wacr. P. Caroline méridionale. Arbrisseau à tiges sarmen- teuses , articulées , radicantes ; feuilles ovales-lancéolées , les inférieures souvent arrondies ; en août et septembre , fleurs d’une odeur agréable , blanches, en panicules terminales. Pleine terre fraiche et ombragée; multiplication de rejetons , ou par ses tiges rampantes qui s’enracinent à chaque articu- lation. GRENADIER. Punica; Ias.( /cosandrie-monogynie. ) Ca- lice turbimé , coriace, coloré, à cinq ou six divisions; cinq ou six pétales, insérés sur le calice; étamines nombreuses ; 472 MYRTES. baie globuleuse, très-grosse, à écorce coriace, couronnée par les découpures du calice, partagée intérieurement par un diaphragme transversal en deux cellules inégales, la su- périeure plus grande, divisée en cinq à neuf loges, et l’infé- rieure , plus petite , en trois ou quatre; graines nombreuses dans chaque loge, entourées d’une pulpe. 1. GRENADIER COMMUN. Punica granatum ; Lix. PF. Europe méridionale. Arbrisseau de dix à douze pieds, à rameaux an- guleux et grêles ; feuilles opposées lancéolées, entières , min- ces ; de juillet en septembre , fleurs d’un rouge écarlate vif, au sommet des jeunes rameaux; fruit rond, ombiliqué, de la grosseur d’une orange, acidulé et agréable. IlLa fourni plusieurs variétes : 1° à fleurs doubles ; 2° à fleurs pleines, deux à trois fois plus grosses que les précédentes ; 3° à fleurs blanches , doubles ; arbrisseau délicat, plus petit que les pré- cédens, à feuillage d’un vert pâle, et fleurs d’un blanc ver- dâtre ; 4° à fleurs jaunes. Orangerie. Terre franche , subs- tantielle , amendée ; arrosemens soutenus pendant la végéta- üon ; dépotage tous les trois ans. 11 se taille comme le myrte et l’oranger, et l’on pince ses nouvelles pousses quand elles ont six à huit pouces , pour les déterminer à fleurir. Multi- plication aisée de graines , rejetons, marcottes et boutures. On peut greffer les variétés en fente ou en approche sur leur type. La variété troisième est plus délicate que les autres et réussit mieux en terre de bruyère. Le grenadier à fruit et ses variétés à fleurs doubles, première et deuxième , réussis sent assez bien en pleine terre à exposition très-chaude au pied d’un mur; mais il faut couvrir leur pied de feuilles sè- ches et empailler soigneusement leurs tiges. 2. GRENADIER NAIN. P. nana; Lix. B. Des Antilles. Il ne nous paraît qu’une variété plus petite du précédent. Arbuste de quatre à cinq pieds ; feuilles plus petites, allongées , li- néaires; de juillet en septembre, fleurs semblables, mais plus petites. Variétés : 1° à fleurs doubles ; 2° à fleurs simples et d’un blanc verdâtre. Orangerie et même culture. SERINGAT. Philadelphus; Lis. (Icosandrie-monogynie.) Calice turbiné, à quatre ou cinq divisions ; quatre ou cinq pétales ; vingt étamines ou environ; stigmate quadrifide; cap sule ovale, à quatre loges polyspermes , à quatre valves op- ee EU Lies ÉC nés, ni ns MYRTES. 473 posées aux cloisons , et portant les graines sur leur bord in- térieur. 1. SERINGAT DES JARDINS. Philadelphus coronarius ; Lin. F. Europe méridionale. Arbrisseau de huit à dix pieds, feuilles ovales, pointues, opposées, un peu dentées ; en juin et juil- let, fleurs blanches, odorantes, à styles distincts. Variété naine, nanus , de deux à trois pieds, à rameaux rapprochés, et feuilles un peu plus petites, ovales, aiguës. Elle fleurit plus rarement. Autre à fleurs semi-doubles ; à feuilles pana- chées. Pleine terre ordinaire, mieux, un peu forte étombra- gée. Multiplication de rejetons, de boutures , ou par la sépa- ration des pieds en automne. 2+ SERINGAT INODORE. P. inodorus ; Lin. P. De la Caroline. Arbrisseau à tiges plus droites et jeunes rameaux rougeâtres d’un côté; feuilles ovales, très-entières ; en juin et juillet , fleurs blanches, plus grandes, inodores, à styles réunis. Pleine terre et même culture. 3. SERINGAT PUBESCENT. P. pubescens ; Lois. Des. F . Arbris- seau de dix à douze pieds ; feuilles ovales aiguës, pubescen- tes; en juin et juillet, fleurs blanches, assez grandes , ino- dores. Pleine terre et même culture. ù GIROFLIER. Caryophyllus ; Lix. (Icosandrie-monogynie.) Calice oblong, infondibuliforme, à limbe quadrifide ; qua- tre pétales ; étamines nombreuses; fruit sec, ovale, couronné par les divisions calicinales conniventes ,; monosperme. 1. GIROFLIER AROMATIQUE. Caryophyllus aromaticus ; Lis. Eugenia caryophyllata; Wuuv. F. Des Moluques. Arbris- seau de huit à neuf pieds, à rameaux grêles et opposés ; feuilles ovales-lancéolées, très-entières, glabres , parsemées de points luisans en dessous, persistantes ; fleurs pédonculées, en cimes corymbiformes et terminales, à calice rouge et muni de bractées. Serre chaude et tannée ; beaucoup de cha- leur. Multiplication de marcottes par strangulation, et de boutures étouffées. L’ovaire desséché avec la fleur , est connu dans le commerce des épiceries sous le nom de clous de gi- rofle. BARRINGTONIE. Barringtonia ; Wnxrv. (Monadelphie- poly andrie.) Calice à deux folioles, supère; corolle à quatre pétales ; étamines nombreuses, réunies en cylindre à la base; 474 MYRTES. un style ivès-long et persistant; drupe sec, gros, quadran- gulaire , renfermant un noyau monosperme par l’avortement de trois loges et trois graines. 1. BARRINGTONIE SUPERBE. Barringtonia speciosa; Wiio. Butonica speciosa ; Lam. Mammea asiatica; Lis. PF. Indes orientales. Arbre superbe, à tronc droit, élevé, à branches et rameaux étalés; feuilles grandes, sessiles , très-entières, ovales , élargies ; fleurs grandes, blanches, tachées de pour- pre : cinq à vingt ensemble en bouquets terminaux. Serre chaude ; terre franche substantielle; multiplication de mar- cottes, et boutures étouffées. GUSTAVIE. Gustavia; Lis. (Monadelphie -polyandrie.) Calice à quatre ou cinq divisions; corolle à quatre ou cinq pétales ; étamines nombreuses, à filamens courts; style court, surmonté d’un stigmate à quatre lobes ; baie sèche, en forme de pomme , ombiliquée, à quatre ou cinq loges. 1. GUSTAVIE ÉTROITE , bois puant de la Guyane. Gustavia angusta; Lin. Pirigara tetrapetala ; Auszer. . De Suri- nam. Arbre de vingt à trente pieds ; feuilles oblongues , acu- minées, dentées ; fleurs blanches, très-grandes, superbes, à pétales rouges au sommet ; quatre pétales; quatre divisions calicinales un peu arrondies et pétaloïdes. Serre chaude ; terre franche, substantielle; multiplication de marcottes , et de boutures étouffées. 2. GUSTAVIE ÉLÉGANTE. G. fastuosa ; Wizio. Pirigara hexa- petala; Aug. R. De la Guyane. Arbre de vingt à vingt-cinq pieds ; feuilles obovales, acuminées , finement dentées en scie ; fleurs à six pétales ; six divisions calicinales lancéolées. Serre chaude et mème culture. BECKÉE. Beckea; GaerT. ( Pentandrie-monogynie.) Ca- lice à cinq divisions; cinq pétales ; cinq étamines; un pistil ; capsule à trois ou quatre loges, polysperme, couverte par le calice ; graines peu nombreuses. 1. BECRÉE FRUTESCENTE. Peckea frutescens ; Sxvru. Beckea sinensis ; GAERT. P. De la Chine. Arbrisseau à feuilles oppo-— sées, mutiques ; en été, fleurs blanches, à dents calicinales membranacées et colorées. Orangerie; terre de bruyère ou au moins très-légère; multiplication de marcottes. 2. BeckÉE À FEUILLES sErRÉES. PB. densifolia; Smire. R.Du MÉLASTOMES, 475 port Jackson. Arbrisseau de quatre à cinq pieds ; feuilles im- briquées sur quatre rangs, obtuses, mucronées; en été, fleurs blanches , à dents calicinales foliacées. Orangerie et même culture. ù 3. BeckÉE EFRULÉE. Beckea virgata; Lois. Drsc. F. Nouvelle- Hollande. Arbrisseau de quatre à cinq pieds ; feuilles linéai- res , persistantes, glabres, parsemées de points transparens ; en juillet et août, fleurs blanches, petites, en ombelles. Orangerie et même culture. Peut-être n’est-ce qu’une variété de la première. BAUÈRE. Bauera ; ANDREw. ( Polyandrie-digynie.) Calice de sept à neuf folioles , persistant ; sept à neuf pétales déci- dus; étamines nombreuses ; deux styles ; capsule enflée, bi- loculaire, polysperme. 1. BAUÈRE À FEUILLES DE GARANCE. Bauera rubiæfolia; AN- DREW. D. Nouvelle-Hollande. Arbrisseau de cinq à six pieds, à tige faible ; feuilles linéaires, ternées , persistantes ; d'avril en novembre, fleurs petites, pendantes, rouges, linéées de blanc. Orangerie ; terre légère, ou de bruyère mélangée; arrosemens soutenus en été, et bonne exposition pendant cette saison. Multiplication de marcottes, et de boutures étouffées en mars. ORDRE VIII. LES MÉLASTOMES. — MELASTOMÆ. Plantes ligneuses ou herbactes; feuilles opposées, simples ; à trois ou. plusieurs nervures longitudinales ; fleurs opposées, axillaires ou terminales. Calice mo- nophylle , ordinairement supérieur , divisé en son limbe ; pétales définis, insérés dans le haut du calice, égaux en nombre aux divisions calicinales et alternes avec elles; étamines attachées dans le haut du calice, en nombre double des pétales; un ovaire ordinairement inférieur, surmonté d’un style et d’un stigmate simple; une baie ou une capsule à plusieurs loges polyspermes. Embryon sans périsperme. MÉLIER. Blakea; Lin. ( Dodécandrie-monogynie. ) Invo- lucre de six folioles, à la base de l'ovaire ; calice supérieur , 476 MÉLASTOMES. à six lobes courts; six pétales égaux ; douze étamines à fila- mens droits, portant des anthères rapprochées en un anneau continu ; capsule à six loges. 1. MÉLIER TRINBRVE. Plakea trinervia ; Lin. D. De la Jamaï- que. Arbrisseau de douze à quinze pieds ; feuilles à trois ner- vures, finement striées transversalement, ovales , grandes ; en juillet et août, fleurs grandes , roses, opposées , solitaires. Serre chaude; terre franche légère, substantielle; arrose- mens fréquens pendant la végétation; dépotage annuel ; mul- tiplication de marcottes et boutures. 2. MÉLIER TRIPLINERVE. B. triplinervia; PErs. B. quinque- nervia ; Augz. F. De la Guyane. Arbrisseau de quinze à seize pieds ; feuilles à cinq nervures ; fleurs grandes , rouges, sans calicule, sur des pédoncules axillaires et ordinairement tri- flores. Fruit jaune , sapide. Serre chaude et même culture. MÉLASTOME. Melastoma ; Lan. ( Décandrie-monogynie.) Calice campanulé, à cinq divisions , ou à cinq dents, ou pres- que entier; cinq pétales insérés sur le limbe du calice; dix étamines à filamens souvent munis à leur extrémité de deux appendices ; une baie ou une capsule charnue, à cinq loges, à cinq valves. 1. MÉLASTOME À PETITES FEUILLES. Melastoma microphylla ; Swarrz. Ph. De la Jamaïque. Arbrisseau à feuilles trinervées, un peu denticulées, ovales, obtuses, hispides en dessus, cotonneuses et ferrugineuses en dessous; fleurs à huit éta- mines , sur des pédoncules trifides et axillaires. Serre chaude ; terre légère ou de bruyère ; arrosemens modérés en été, rares en hiver; multiplication de rejetons, de marcottes, et de boutures étouffées. Ces arbrisseaux demandent beaucoup de chaleur. On connaît près de cent cinquante mélastomes, mais fort peu sont cultivés en Europe. Tous exigent les mêmes soins et la même culture. 2. MÉLASTOME soYEux. M. holosericea ; Pers. B. Du Brésil. Arbrisseau à tiges droites et quadrangulaires ; feuilles ovales- oblongues, très-entières , blanchâtres en dessous, à trois nervures ; fleurs grandes , purpurines, en grappe spiciforme et bipartie, rassemblées en deux séries. 3. Mérasrome nÉrissé. M. hirta; Lin. F. Amérique méri- dionale Arbrisseau à feuilles denticulées ; à cinq nervures, v MÉLASTOMES. 477 ovales-lancéolées; tige hispide. Variété à fleurs à douze éta- mines, et à baie à six loges. 4: MÉLASTOME A FLEURSEN CIMES. Welastoma cymosa; Wir. B. Amérique méridionale. Arbrisseau de deux à trois pieds, rougeâtre; feuilles cordiformes, acuminées, à cinq ner- vures, dentelées, pubescentes ; en août, fleurs pourpres, en cime terminale ; divisions calicinales un peu arrondies ; cinq étamines stériles. 5. MÉLASTOME MALABATHROÏDE. M. malabathrica; Lix. Fra- garius niger; Rue. F. De Ceylan. Arbrisseau à tige droite, de quatre à cinq pieds; feuilles très-entières, à cinq ner- vures, rudes, lancéolées-ovales, couvertes de poils; en no- vembre et décembre, fleurs purpurines, très-grandes, en panicule terminale. Calice écailleux-calleux. 6. Mérasrome DE ForuerGizz. M. fothergilla ; Lam. M. ta- monea; SwarTz. Fothergilla mirabilis; Ausz. F. Amérique méridionale. Arbrisseau à feuilles à cinq nervures, oblongues lancéolées, aiguës, très-entières, cotonneuses et blanchâtres en dessous ; fleurs en grappes terminales et composées , les petites grappes brachiées ; pédoncules ombellés. 7e MÉLASTOME GRANULEUX. M. granulosa ; Lam. F. Du Bré- sil. Arbrisseau de huit à dix pieds, à rameaux quadrangu- laires, à tige ailée; feuilles ovales-lancéolées, entières, à cinq nervures , granuleuses en dessus ; fleurs grandes, en pa- nicule terminale. 8. MÉLAsTOME uissE. M. lœvigata ; Lin. F. Amérique mé- ridionale. Arbrisseau à feuilles très-entières, à cinq nervures, ovales-oblongues, lisses, acuminées, à bords lisses; fleurs petites, en grappes terminales. RHEXIE. Rhexia; Las. ( Octandrie-monogynie. ) Galice urcéolé, à quatre ou cinq divisions ; quatre pétales obliques, insérés au calice; huit étamines, à anthères inclinées ; un style ; capsule soyeuse , à quatre loges et quatre valves, ca- chée dans le ventre du calice. 1. RHEXIE DE VirGIE. Rhexia virginica; Wirro. Z.Amé- rique septentrionale. Tige d’un pied à dix-huit pouces, ailée, un peu poilue; feuilles sessiles, presque lancéolées, triner- vées, dentées-ciliées ; en juin et juillet, fleurs roses, assez grandes , à calice glanduleux cilié. Pleine terre tourbeuse et 478 SALICAIRES. | humide; multiplication de graines semées sur couche, d’é- clats ou de drageons. Il est prudent d’en avoir un pied en orangerie. 2. RHExIE DE MaryLawn. Rhexia mariana ; Wizzo. Z. Du Maryland. Tige de huit à dix pouces , très-velue ; feuilles ses- siles, lancéolées, trinervées, velues-ciliées ; en juin, fleurs rouges , à calice poilu-étoilé. Variétés à fleurs pourpres, et à feuilles plus ou moins larges. Pleine terre et même culture. 3. RuexE soyeuse. À. holosericea; Horr. Avez. Z. Du Brésil. Tige droite, de trois à quatre pieds, à rameaux tétra- gones ; feuilles ovales, cordiformes à la base, soyeuses ; en été, fleurs grandes, d’un beau bleu , en panicule terminale. Serre chaude ; terre de bruyère ; même multiplication. 4. RHEXIE À GRANDES FEUILLES. À. macrophylla; Horr. Axcz. %. Du Brésil. Tige de cinq à six pieds ; feuilles plus grandes, moins soyeuses, ovales, cordiformes à la base ; fleurs d’un bleu violâtre, en panicule moins ample. Serre chaude et même culture. ORDRE IX. LES SALICAIRES. — S 4ALICARIÆ. Plantes ligneuses ou herbacées ; feuilles opposées ou alternes ; leurs axillaires ou terminales. Calice mo- nophylle, en tube ou en godet, partagé en son limbe; pétales égaux en nombre aux divisions calicinales, et attachés dans le haut du calice : ils manquent quelque- fois tout-à-fait; éfamines insérées dans le milieu du calice, en nombre égal ou double des pétales ; un ovaire supérieur, caché dans le calice, portant un style à stig- mate souvent en tête; capsule entourée par le calice persistant, à une ou plusieurs loges. Embryon dépourvu de périsperme. LAGERSTROME. Lagerstræmia; Li. ( Poly andrie-mo- nogynie.) Calice campanulé, à six divisions ; six pétales on- dulés, à onglet filiforme ; étamines nombreuses, dont six extérieures plus longues que les autres ; capsule ovale-arron- die, à six valves, à six loges polyspermes. < SALICAIRES. 459 1. LAGERSTROME Des Inves. Lagerstræmia indica ; Wu. D. De la Chine. Arbrisseau de huit à neuf pieds, à tige tor- tueuse, et à rameaux rougeâtres; feuilles ovales, un peu arrondies, aiguës, glabres; d’août en octobre, fleurs assez grandes, à pétales pourpres et crépus, en panicule termi- nale. Orangerie ; terre franche légère, substantielle ; arrose- mens modérés ; exposition chaude pendant l'été; multipli- cation de boutures étouffées, de marcottes, ou de rejetons enracinés. 2. LAGERSTROME DE LA REINE. L. reginæ; Wiiv. Adambea glabra ; Lam. R. De Java. Arbrisseau très-rameux ; feuilles oblongues, glabres; fleurs purpurines, de la largeur d’une rose, à pétales ondulés, en panicules terminales. Serre chaude, et du reste , même culture. 3. LAGERSTROME À GRANDES FEUILLES. L. speciosa; WirLo. Münchhausia speciosa ; Lin. F. De la Chine. Arbrisseau de six à sept pieds, à rameaux non anguleux ; feuilles ovales, glabres , grandes ; fleurs grandes, d’un pourpre bleuâtre , à pétales plans, en grappe terminale et un peu composée. Serre chaude et même culture. HENNÉ. Lawsonia; Li. ( Octandrie-monogynie.) Calice quadrifide ; quatre pétales ; huit étamines disposées deux à deux entre les pétales; capsule globuleuse, acuminée par le style persistant, partagée en quatre loges polyspermes ; graines anguleuses , attachées à un réceptacle central. 1. HENNÉ D’Orrenr. Lawsonia inermis ; Li. D. D’Égypte. Arbrisseau de huit à dix pieds, à rameaux inermes; feuilles petites, oblongues , opposées, pointues ; fleurs d’un blanc sale, en bouquets läches et terminaux. Serre chaude; terre légère ; arrosemens très-modérés en été, très-rares en hiver; multiplication de graines venues de leur pays natal, de marcottes, et de boutures étouffées. SALICAIRE. Zithrum; Lin. ( Dodécandrie - monogynie.) Calice cylindrique, strié, à six ou douze dents; six pétales insérés au haut du calice; douze étamines à filamens fili- formes, disposés sur deux rangs; ceux du rang supérieur plus courts ; anthères redressées ; style subulé , terminé par un stigmate orbiculaire ; capsule oblongue, enveloppée par le calice, à deux loges polyspermes. 430 SALICAIRES. 1. SALICAIRE A ÉPiS. Lythrum salicaria; Lin. Z. Indigène. Tige droite, quadrangulaire , un peu ailée; feuilles opposées, cordiformes, lancéolées ; en juillet et août, fleurs purpurines, nombreuses , à‘douze étamines, en longs épis terminaux. Pleine terre marécageuse , ou au moins constamment humide ; multiplication de drageons. Cette plante est très-propre à la décoration du bord des eaux. 2. SALICAIRE D’AUTRICHE. L. virgatum; Pers. L. austria- cum; JacQ. %. D’Autriche. Tige de trois à quatre pieds; feuilles opposées , lancéolées ; en juillet et août, fleurs d’un rouge purpurin, ternées, à douze étamines, en panicule effilée. Pleine terre et même culture. 3. SALICAIRE VERTICILLÉE. L. verticillatum ; Lin. %. Amé- rique septentrionale. Tige d’un pied et demi, rameuse ; feuilles lancéolées , opposées, un peu cotonneuses , pétiolées ; en juillet, fleurs d’un pourpre pâle, verticillées, latérales. Pleine terre et même culture. 4. SALICAIRE CILIÉE. L. ciliatum ; SwarTz. PR. De la Jamaï- que. Arbrisseau à feuilles opposées, pétiolées , ovales, glabres , ciliées sur les bords; fleurs en grappes terminales , presque unilatérales, à dix étamines. Serre chaude; terre de bruyère; multiplication de drageons et boutures. SALIQUIER. Cuphea; Jaco. (Dodécandrie-monogynie.) Calice persistant, tubulé, strié, à six dents dont la supé- rieure plus large; six pétales inégaux : les deux supérieurs plus grands; douze étamines , à filamens inégaux , sur deux rangs : huit sur le premier et uniformes; quatre plus petits sur le second rang, dont deux velus placés supérieurement. Anthères arrondies ; capsule à une loge polysperme, recou- verte par le calice; graines attachées à un réceptacle central. 1. SALIQUIER VISQUEUxX. Cuphea viscosissima; Jaco. Lry- thrum cuphea; Lin. ©. Da Brésil. Tige pubescente, pour- prée, visqueuse, droite; feuilles ovales-oblongues, un peu rudes; en juillet et août, fleurs pourpres , solitaires , termi- nales. Orangerie éclairée ; terre légère, substantielle ; multi plication de graines sur couche. ISNARDE. Jsnardia; Lin. (T'étrandrie-monogynie.) Calice campanulé, quadrifide ; corolle nulle ; quatre étamines ; cap- sule à quatre loges polyspermes , enveloppée par le calice. — ge ROSACÉES. 481 1. ISNARDE Des marais. Jsnardia palustris; Wiio, %. Indigène. Tige de huit à dix pouces, rougeàtre ; feuilles ovales , entières; en juillet, fleurs petites, verdâtres. Pleine terre, marécageuse et inondée; multiplication de graines et d’éclats. Plante de collection botanique. GLAUCE. Glaux; Lis. (Pentandrie-monogynie.) Calice campanulé, coloré, à cinq lobes ouverts ; corolle nulle ; cinq étamines à anthères arrondies; capsule globuleuse, à cinq valves, à une loge contenant cinq graines et plus, placées dans les alvéoles d’un placenta central, et remplissant toute la cavité de la capsule. 1. GLAUCE MARITIME. Glaux maritima ; Lin. %. Indigène. Plante de quatre à cinq pouces, à tiges nombreuses et étalées; feuilles petites , ovales, un peu charnues ; en mai et juin, fleurs rougeâtres, axillaires , solitaires. Pleine terre, sablon- neuse ; multiplication de graines et d’éclats. Plante de collec- tion botanique. PEPLIDE. Peplis; Liw. (Hexandrie-monogynie. ) Calice campanulé, à douze divisions , dont six alternes et réfléchies ; six pétales qui avortent quelquefois ; étamines courtes, à an= thères arrondies; capsule recouverte par le calice, à deux loges polyspermes, ne s’ouvrant pas naturellement ; graines attachées sur chaque côté de la cloison. 1. PÉPLIDE POURPIÈRE. Peplis portula; WizLo. %. Indigène, Tige de six pouces, glabre, couchée ; feuilles petites , arron- dies , entières , charnues ; en septembre, fleurs sessiles , axil- laires. Pleine terre, légère; multiplication de graines et d’éclats. ORDRE X. LES ROSACÉES — ROSACEÆ. lantes herbacées ou ligneuses ; feuilles alternes, stipulées, simples ou composées. Calice ordinairement persistant, inférieur ou supérieur, à limbe partagé en un nombre de divisions égal ou double de celui des pé- tales ; corolle communément composée de cinq pétales attachés dans le haut du calice et altérnes avec ses divi- sions, ou placés devant les plus petites, quand [es dé- UE 31 482 ROSACÉES, coupures calicinales sont en nombre double de celui des pétales; ovaire tantôt simple et inférieur, à plusieurs styles et stigmates : tantôt supérieur, souvent multiple, quelquefois simple; le fruit est, ou une pomme à plu- sieurs loges, ou plusieurs petites capsules indéhiscentes, monospermes, ou polyspermes et souvent en deux val- ves : ou enfin un drupe contenant un noyau monos- perme. Embryon dépourvu de périsperme. Section Ï'e. Un seul ovaire infère; plusieurs styles; une pomme à plusieurs loges, terminée par un ombilic couronné par le calice. Les PoMAcEEs. POMMIER. Malus ; Juss. (Icosandrie-pentagynie.) Calice à cinq divisions; corolle de cinq pétales ; vingt étamines ou environ , à filamens redressés en faisceau ; cinq styles réunis à leur base; une pomme arrondie , ombiliquée à sa base et à son sommet , divisée intérieurement en cinq loges cartilagi- neuses contenant chacune deux graines. 1. Pommier commu. Malus communis; Hort. Pyrus ma- lus ; Li. P. Indigène. (Voyez le tome IT, page 541.) Onen a obtenu des variétés à’fleurs doubles , fort jolies; une autre sans pétales. 2. PomMMiER p10iQUE. A7. dioica; Wizro. PB. ieu...? Arbre de grandeur médiocre; feuilles ovales , dentées en scie, pu- bescentes en dessous; fleurs d’un jaune verdätre , axillaires, solitaires, dioiques ; pétales linéaires , de la longueur du ca- lice ; styles glabres. Tous les pommiers se cultivent comme nous l’avons dit à la page 541 du tome IT, et se multiplient par la greffe sur l'espèce commune. 3. Pommier À BouQuETs. M. spectabilis ; Arr. F,. De la Chi- ne. Arbrisseau de dix à douze pieds; feuilles ovales-oblon- gues , dentées en scie, lisses ; fleurs grandes , roses, en om-— belles sessiles; onglets plus longs que le calice; styles laineux à la base; fruit très-petit, mangeable quand ou l’a fait mürir sur de la paille. 4. Pommier DE LA Cuine. M. prunifolia ; Wniiv. M. sinen- sis ; Horr. D. Sibérie. Arbrisseau à rameaux cylindriques et cotonneux ; feuilles ovales, aeuminées ; fleurs très-grandes, GR, CROSS SR RL ROSACÉES. 483 blanches, en ombelles sessiles ; pédoncules pubescens ; styles laineux à la base, 5, Pommier À FRUIT EN BAIE. Malus baccata ; Air. B. Sibérie, Arbre à rameaux glabres et rouges ; feuilles également den- telées en scie, ovales oblongues, sur de longs pétioles ; fleurs grandes , d’un blanc rosé , sur des pédoncules rapprochés ; calice décidu ; fruit bacciforme, un peu arrondi, rouge, à deux graines. 6. Pommier À TRÈS-PETIT FRUIT. M, microcarpa ; Honr. Pan. B. Lieu... ? Il ressemble au précédent, mais il est velu dans toutes ses parties; fleurs en bouquet, d’un blanc pur, très- odorantes ; fruits nombreux, de la grosseur et de la couleur d’une groseille rouge. 7- Pommier onoRaNT. M. coronaria ; Air. F. De la Virgi- nie. Arbre à rameaux légèrement cotonneux dans leur jeu- nesse ; feuilles cordiformes, incisées-dentées, angulées, gla- bres ; fleurs grandes, d’un beau blanc, exhalant une odeur agréable et pénétrante , en corymbes. Calice laineux. 8. Pommier TouJours vERT. M. angustifolia; Air. M. sem- pervirens ; Hort. Par. PR. Amérique septentrionale. Arbris- seau à feuilles un peu persistantes, lancéolées - oblongues, luisantes, dentées, entières, atténuées à la base ; en mai, fleurs d’un rose carmin avant leur épanouissement, puis presque blanches, pédonculées , en corymbes. POIRIER. Pyrus ; Lin. ( Jcosandrie-pentagynie.) Calice à cinq divisions ; corolle à cinq pétales ; vingt étamines ou en- viron , à filamens divergens ; cinq styles distincts à leur base; une pomme turbinée , rétrécie à sa base, ombiliquée à son sommet, partagée intérieurement en cinq loges cartilagi- neuses contenant chacune deux graines. 1. Poirier commun. Pyrus communis; Air. +. Indigène. (Voyez le tome IT, page 514.) Les espèces suivantes se culti- vent de la même manière et peuvent se greffer sur lui. Il a fourni une variété à fleurs doubles et une autre à feuilles pa- nachées. 2. PotRiER À FEUILLES COTONNEUSES. P. pollveria; Lin. PF. D’Allemagne, Arbrisseau de douze à quinze pieds, irrégulier ; feuilles ovales , dentées en scie, cotonneuses en dessous ; en mai , fleurs blanches , en corymbes cotonneux. 484 ROSACÉES. 3. PotRiER A FEUILLES DE sAULE. Pyrus salicifolia ; Lin. F. Sibérie. Arbrisseau de huit à dix pieds, blanc dans toutes ses parties, à rameaux cotonneux ; feuilles linéaires lancéolées, blanchâtres , cotonneuses en dessous ; au commencement du printemps, fleurs blanches, axillaires, solitaires, presque sessiles ; fruit petit et turbiné. 4. PorriEr Du Mowr Sinaï. P. sinaïca; Horrt. Par. P. per- sica ; Pers. F. De la Perse. Arbrisseau très-rameux , à rameaux raides et cotonneux dans leur jeunesse ; feuilles ovales-lan- céolées , entières ou très-finement crénelées, pubescentes en dessous , les plus jeunes cotonneuses ; pétioles longs , velus ; fleurs un peu en corymbe. 5. PorrtER DE NEIGE. P. nivalis ; Lin. F5. D’Autriche. Ar- brisseau à feuilles ovales , très-entières, soyeuses et blanches en dessous ; fleurs en corymbes ; fruit globuleux , très-acerbe, très-doux lorsqu'on l’a laissé ramollir sur la paille. 6. Porrter DE L’Inne. P.indica; Horr. Par. P. De l’Inde. Arbrisseau à rameaux droits; feuilles ovales , persistantes ; fleurs roses, en bouquets terminaux. Il est plus délicat que les autres, et demande à être empaillé dans les grands froids. COIGNASSIER. Cydonia; Lis. ( Icosandrie-pentagynie.) Calice, corolle, étamines et styles comme dans le poirier; une pomme turbinée ou ovale, ombiliquée à son sommet, par- tagée intérieurement en cinq loges cartilagineuses, contenant plus de deux graines. ( Voyez le tome IT, page 5 12.) 1. CoiGnasstEr Du Japon. Cydonia japonica; Tauxs. P. De la Chine. Arbrisseau de huit à dix pieds ; feuilles ovales , sti- pulées; en mai, fleurs d’un beau rouge foncé, plus petites que celles des coignassiers ordinaires. Variétés : 1° à fleurs blan- ches; 2° à fleurs semi-doubles. Même culture que les autres espèces, mais exposition chaude et couvertures de paille pendant les grands froids. Multiplication de boutures, de marcottés, de rejetons enracinés, et par la greffe sur coi- gnassier où poirier. ALISIER. Cratægus ; Lin. (Tcosandrie — digynie.) Calice à cinq découpures ; cinq pétales ; vingt étamines ou environ; deux à cinq styles ; une petite pomme globuleuse , ombili- quée , contenant deux à cinq graines cartilagineuses. ( Foyez pour les espèces à fruits mangeables , le tome IT, page 556.) M un ue, torse: ROSACÉES. 485 Du reste, toutes les espèces suivantes se cultivent de la même manière. Elles sont très-propres à l’ornement des jardins pay- sagers, où elles jettent de la diversité par leur feuillage et l'agréable couleur de leurs fruits. 1. ALISIER ÉCARLATE. Cratægus coccinea ; Air. F. Du Ca- nada. Tige arborescente , épineuse ; feuilles ovales-cordifor- mes, incisées , angulées, glabres, 4 pétioles glanduleux ; en avril et mai, fleurs à cinq styles, à calice glauduleux ; fruit gros , écarlate. 2. ALISIER A FEUILLES D'ÉRABLE. ©, cordata; Air. Mespilus phæœnopyrrum ; Lin. Mespilus acerifolia ; Poir. Cratægus co- rallina ; Hort. Par. . D’Amérique. Arbrisseau de dix à douze pieds , épineux ; feuilles ovales-cordiformes, incisées , angulées , glabres , à pétiole non glanduleux ; en mai, fleurs à cinq styles, à calice non glanduleux; fruit petit, obrond, d’un rouge de corail. 3. Arisrer DE LA CaROuINE. ©. caroliniana ; Pois. F5. De la Caroline. Arbrisseau à feuilles cordiformes-cunéiformes, en- tières, dentées, à trois ou cinq lobes; en avril et mai, fleurs à calice un peu foliacé, à pédoncules bractéés ; fruit pyriforme, jaunâtre. 4. Axister VERT. C. viridis; Lis. TP. De la Virginie. Ar- brisseau à tige non épineuse ; feuilles lancéolées - ovales, un peu trilobées, dentées en scie, glabres; stipules semi-cordi- formes. Peut-être n’est-ce qu’une variété du n° 1. 5. ALISIER A FEUILLES DE POIRIER. €. pyrifolia; AIT. C. leucophleos ; Morxcx. Mespilus calpodendron ; Euru. M. cornifolia; Poir. F. Amérique septentrionale. Très- grand arbrisseau avec ou sans épines; feuilles obovales-cunéi- formes , incisées, dentées en scie, un peu pliées , légèrement velues ; en avril et mai, fleurs à trois styles, à calice velu, ayant ses folioles linéaires-lancéolées et dentées en scie; fruits ovales et jaunâtres. ’ar. à fruits rouges. 6. ArISIER À LARGES FEUILLES. C. latifolia; Porn. F. D’A- mérique. Arbrisseau ayant de analogie avec le précédent ; feuilles ovales , un peu plissées, dentées en scie, obscurément lobées, un peu velues inférieurement ; d'avril en mai, fleurs en corymbes velus, à calice denté en scie; fruit ovale, rouge. 486 ROSACÉES. 7- ALISIER A FEUILLES DE PRUNIER. Cralægus prunifolia ; Porn. P. Du Canada. Arbrisseau élevé, à feuilies larges et ovales, inégalement dentées en scie, luisantes; fleurs en corymbe , à pédicelles munis de bractées décidues, dentées- glanduleuses ; fruit rouge, à deux noyaux. 8. ALISIER FERRUGINEUX. C. ferruginea; Pers. P. Du Pé- rou. Arbrisseau à feuilles cordiformes, rugueuses , crenées, cotonneuses et ferrugineuses en dessous; fleurs en corymbes cotonneux. Je crois que cette espèce n’a jamais été cultivée, et qu’elle demanderait l’orangerie. :9-+ ÂALISIER À FEUILLES OBTUSES. C. obtusifolia; Pers. F. Du Pérou. Arbrisseau non épineux, à feuilles ovales, obtuses, dentées en scie, glabres, glauques en dessous; fleurs en co- rymbes, pubescentes. 10. ÂLISIER A FEUILLES ELLIPTIQUES. C. elliptica ; Ait. B. D’Amérique. Arbrisseau épineux ; feuilles elliptiques , inéga- lement dentées en scie, glabres , à pétioles glanduleux ; fleurs à calice glanduleux; baies globuleuses , à cinq graines. 11. ALISIER GLANDULEUX. C. glandulosa; Air. C. sangui- nea; Paz. F. Amérique septentrionale. Arbrisseau élevé et épineux; feuilles obovales-cunéiformes, angulées, glabres, lui- santes; stipules et pétioles glanduleux ; en mars et avril, fleurs en corymbes, à calice glanduleux ; baies ovales, à cinqgraines. 12. ALISIER JAUNATRE, €. flava ; Air. Amérique septentrio— nale. Arbrisseau épineux ; feuilles ovales-cunéiformes, an- gulées, glabres , luisantes; stipules et pétioles glanduleux ; fleurs à calice glanduleux; baies turbinées, à quatre semences. 13. AuisiER VELU. C. villosa; Tuuxs. F. Du Japon. Arbris- seau à feuilles oblongues , acuminées, velues, dentées en scie ; fleurs en ombelle composée; fruit velu. 14. AustER Lisse. €. lœvis ; Tauns. F. Du Japon. Feuilles ovales, acuminées, glabres, dentées en scie; fleurs en om-— belles terminales, presque simples, très-étalées. 15. ALISIER GLABRE. C. glabra; Tuuns. €. sinensis ; Lois. Des. F. Du Japon. Arbrisseau à feuilles oblongues , aiguës, glabres, dentées en scie; fleurs en panicule composée, à pétales glabres à la base. Pleine terre, comme les sortes étran— gères naturalisées. 16. ALISIER PONCTUÉ. C. punctata; Air. Mespilus cuneifo-- ROSACÉES. 487 lia ; Euru. F. Amérique septentrionale. Arbrisseau épineux ou inerme; feuilles obovales, cunéiformes, glabres, dentées en scie; en mai et juin , fleurs à calice un peu velu, à divi- sions subulées et entières ; variétés à fruits rouges et à fruits jaunes, ponctués de brun dans les deux. 17. AÂLISIER ERGOT DE COQ. Cratægus crus galli; Air. Mespilus lucida; Euru.F. Amérique septentrionale. Arbre de plus de vingt pieds, très-rameux , à épines grandes et très-piquantes ; feuilles obovales , cunéiformes, presque sessiles , luisantes ; en mai et juin, fleurs en corymbes, à deux styles, à folioles calicinales lancéolées, un peu dentées en scie; fruits d’un beau rouge. 18. ALISIER BUISSON ARDENT. C. pyracantha ; Pers. Mespi- lus pyracantha; Lis. F5. France méridionale. Arbuste for- mant buisson , épineux, toujours vert; feuilles ovales lan- céolées, crénelées, persistantes; en mai et juin, fleurs en corymbes ; fruit rond, petit, d’un rouge très-éclatant en au- tomne. Arbuste d’un effet charmant dans les bosquets d’hiver. 19. ÂLISIER PAUCIFLORE. C. pauciflora; Poir. F. De la Suisse. Arbrisseau épineux; feuilles ovales-lancéolées , cré— nées, pubescentes ; fleurs solitaires. 20. ALISIER UNILATÉRAL. C. unilateralis ; Pers. M. De la Ca- roline. Arbrisseau à feuilles canéiformes, oblancéolées, ob- tuses, crénelées, entières ; fleurs en corymbes unilatéraux ; fruit urcéolé. 21. ALISIER LINÉAIRE. C. lineartis; Pers. C. crus galli; var. Air. Ph. Amérique septentrionale. Arbrisseau peu épineux ; feuilles oblongues, linéaires, blanchâtres, un peu dentées en scie; rameaux à épines courtes, obtuses et distinctes. 22. ALISIER DE L'INDE. ©, indica; Lx. F. De l'Inde. Arbre élevé, sans épines ; feuilles lancéolées , dentées en scie, un peu épaisses, pétiolées ; fleurs en corymbes écailleux. 23. ALISIER DE MauriTantE. €. maura; Li. . De Mauri- tanie. Arbrisseau ayant de la ressemblance avec laubépine ; feuilles oblongues, dentées au sommet ; fleurs en corymbes rameux ; fruits à écorce brune; pas de stipules. 24. ALISIER TRILOBÉ. C. triloba ; Por. PR. De Barbarie. Ar- brisseau de six à sept pieds; feuilles cunéiformes, velues , tridentées au sommet ; fleurs à calice et pédoncules cotonneux. 453 ROSACÉES. 25. ALISIER À FEUILLES SPATULÉES. Cratægus spatulata; Micn. PB: Amérique septentrionale. Rameaux spinescens portant un faisceau de feuilles ; feuilles un peu spatulées, trifides , an- gulées en dessous. 26. Arister DE Micuaux. C. Michauxü; Pers. C. glandu- losa ; Micu. F. De la Caroline. Arbrisseau épineux, ayant des glandes sur une partie des feuilles, sur les stipules et les pétioles; feuilles un peu arrondies, courtement lobées, lé- gèrement pubescentes ; fleurs presque solitaires. 27. ÂALISIER AUBÉPINE. C. oxyacantha; Wizo. C. oxya- canthoïdes; Tauiz. M. Indigène. Arbrisseau de douze à quinze pieds, épineux; feuilles obtuses, un peu trifides, dentées en scie, glabres ; fleurs blanches , odorantes, à deux styles, à calice et pédoncule presque glabres; segmens du calice lancéolés et aigus. Variétés : 1° major, à feuilles plus grandes et fruits plus gros; 2° rosea, à fleurs roses simples ; 3° plena, à fleurs doubles blanches ; 4° aurea , à fruits jaunes; 5° præcox , à fleurs paraissant en février et mars; 6° foliis variegatis, à feuilles panachées. 28. ALISIER À UN STYLE. C. monogyna; Prrs. F. D’Europe. Arbrisseau à feuilles aiguës, un peu trifides, incisées, den- tées en scie, glabres ; fleurs à un style , à calice et pédoncule légèrement pubescens ; segmens du calice lancéolés , acumi- nés, réfléchis. 7’artété , arborescente à fleurs rouges. 29+ ALISIER A GINQ sTyLes. C. pentagyna; Wirro. D. De Hongrie. Feuilles ovales , un peu trifides , dentées en scie, à aisselles des veines velues en dessous ; fleurs à cinq styles, à pédoncule et calice pubescens ; segmens du calice un peu arrondis. 30. ALISIER A FEUILLES DE TANAISIE. C. tanacetifolia ; Pers. Mespilus tanacetifolia ; Porr. F. D'Orient. Arbrisseau épi- neux ; feuilles un peu pinnées, velues; en juin, fleurs blan- ches , odorantes, assez grandes, à pédoncules épais et courts ; fruits globuleux , jaunes. 31. ALISIER A FEUILLES DE PERSIL. C. apütfolia; Micu. A. De la Caroline. Arbrisseau épineux ; feuilles deltoïdes , incisées, lobées, à lobes aigus ; fleurs en corymbes, pédicellées et pres- que simples, à tube du calice oblong, et divisions calicinales un peu dentées en scie. ROSACÉES. 489 SORBIER. Sorbus; Lin. (Icosandrie - digynie.) Calice, corolle et étamines comme dans les alisiers; deux à trois styles et autant de stigmates; une petite pomme infère, à deux ou trois graines cartilagineuses. ( ’oyez, pour les espèces à fruits mangeables, les articles sorbus domestica, tome IT, page 555; cratægus terminalis ; cratægus aria, 558; cra- tægus latifolia, 559.) 1. SORBIER MOYEN. Sorbus intermedia; Wir. Cralægus aria ; Lin. F. De Russie. Feuilles ovales-lancéolées , incisées, lobées , sinuées, dentées, blanches etcotonneuses en dessous ; fleurs en corymbes. Pleine terre et même culture que les alisiers. 2. SORBIER DES OISELEURS. $. aucupartia ; Lix. PF. Indigène. Arbre de vingt-cinq pieds ; feuilles pinnées , glabres des deux côtés ; en mai, fleurs blanches, en corymbes terminaux ; fruits d’un beau rouge de corail. Variété : sorbier d’Amé- rique , s. americana , à feuilles lancéolées , attenuées , à fleurs ayant trois ou quatre styles. 3. SonBiEr HYBRIDE. S. hybrida; Lis. M. De Suède. Arbre plus fort que le précédent, de grandeur moyenne ; feuilles semi—pinnées, sinuées, cotonneuses en dessous; en mai, fleurs en corymbe serré, ordinairement à trois styles ; fruits plus gros. J’ariété : Sorbier auriculé , s. auriculata ; à feuilles ovales, simplement crénées, ayant en bas deux à quatre fo- lioles distinctes , cotonnenses en dessous. 4. SorBiEr para». $. spuria ; Pers. M. Arbre hybride, né de la fécondation d’un P. arbutifolia par un S. aucuparia ; feuilles pinnées , à dernière pinnule très - grande, laineuses en dessous ; fleurs en corymbes. J’ariétés : Glabra ; rubra ; sambucifolia. NÉFLIER. Mespilus; Tax. (Icosandrie - pentagynie.) Calice à cinq divisions, foliacées et dentées en scie dans plu- sieurs ; corolle et étamines comme dans les genres précédens ; cinq styles; drupe infère, à cinq semences osseuses ; feuilles entières. (f’oyez, pour les espèces à fruits mangeables, le tome 11, page 556 et suivantes.) 1. NÉFLIER AXILLAIRE. Mespilus axillaris ; Pers. Cratægus tomentosa ; Lin. Cratægus parvifolia; Air. P. De la Virginie. Arbrisseau rameux , épineux ; feuilles cunéiformes , ovales, 490 ROSACÉES. incisées, dentées en scie, velues en dessous ; en juin, fleurs blanches, en petits bouquets solitaires ; fruits ronds, petits, jaunâtres. Même culture que les deux genres précédens. 2. NÉFLIER COTONNEUx. M. cotoneaster; Air. TD. France méridionale. Arbuste diffus, tortueux , presque couché, sans épines ; feuilles ovales, très-entières , un peu aiguës, coton neuses en dessous ; en avril et mai, fleurs petites, blanchâtres, à ovaires glabres ; fruits petits, rouges, à deux ou trois se- mences. 3. NÉFLIER A FEUILLES DE CGIGNASSIER. M. tomentosa; Air. D. orientalis; Mirrer. PF. Du mont Ida. Arbuste de cinq à six pieds, sans épines; feuilles ovales, très-entières, obtuses, cotonneuses en dessous; en avril et mai, fleurs rouges, à ovaire laineux ; fruits d’un beau rouge , à cinq semences. AMELANCHIER. Æronia ; Pers. ( Icosandrie-pentagynie.) Calice à cinq dents; cinq pétales ; étamines comme dans les genres précédens ; cinq styles; pomme-baie à cinq ou dix loges, chaque loge à une ou deux graines cartilagineuses. Ar- brisseaux sans épines et à fleurs en corymbes ou en grappes. (Voyez, pour l’espèce à fruits mangeables , le cratægus rotun- difolia, ou amelanchier, tome IT, page 559.) Les suivans se cultivent de même. 1. AMELANCHIER NAIN. Aronia chamæmespilus ; Pers. Mes- pPilus chamæmespilus ; Lan. Cratægus humilis ; Lam. Sorbus Jruticosa; Crantz. M. D'Europe. Arbuste de quatre à cinq pieds; feuilles ovales, aigument dentées en scie, glabres ; fleurs rouges, ordinairement à deux styles, en corymbes terminaux. 2. AMELANCHIER A FEUILLES DE POIRIER. À. pyrifolia; PERs. Pyrus arbutifolia; Wuro. Cratægus pryrrifolia; Lam. DB. De laVirginie. Arbrisseau de cinq à six pieds; feuilles oblon- gues-ovales, aiguës, crénées-dentées, d’un blanc cotonneux endessous. 3. AMELANCHIER A FEUILLES D'ARBOUSIER. 4. arbutifolia ; Pers. Mespilus arbutifolia; Lin. Pyrus arbutifolia ; Wir. Ph. Arbrisseau de trois à quatre pieds ; feuilles obovales , lan- céolées , crénelées, cotonneuses en dessous , à nervure prin- cipale glanduleuse en dessus; en mai, fleurs en corymbes, at > 1 a ROSACÉES. 491 à pétales obovales, blancs en dedans, rougeâtres en dehors ; fruits petits et noirs. 4. Ameraxcurer Du CavaDa. Æronia botry apium; Pers. Pyrus botryapium; Wuxvo. Mespilus canadensis ; Lix. F. Du Ca- nada. Arbrisseau de dix à douze pieds, sans épines; feuilles oblongues , elliptiques, cuspidées, glabres; en mai, fleurs blanches, en grappes, à pétales linéaires-lancéolés: ovaire pubescent; segmens du calice glabres; fruits petits, d’un bleu noirâtre. Écailles des boutons velues intérieurement. 5. AMELANCHIER DE CHoisy. 4. racemosa; PErs. Cratægus racemosa ; Lam. F. Amérique septentrionale. Arbrisseau de neuf à dix pieds ; feuilles pétiolées , ovales , oblongues , den- tées en scie, glabres , cotonneuses dans leur jeunesse ; fleurs blanches, en grappes composées, à pédoncules velus, et à pétales linéaires-allongés ; fruits petits et noirs. 6. AMELANCHIER A Épis. À. ovalis; Pers. Pyrus ovalis; Win. Cratægus spicata; Lam. TP. Amérique septentrio— nale. Arbrisseau de sept à huit pieds ; feuilles un peu arron- dies, elliptiques, aiguës , glabres; fleurs blanches , en grappes, à pétales obovales et ciliés, et ovaire pubescent ainsi que le calice et ses segmens. Fruits assez gros. 7. AMELANCHIER DE CRÈTE. À. cretica; Pers. Mespilus cre- tica; Tours. F. Du mont Ida. Arbrisseau à feuilles un peu arrondies, émarginées, mucronées, laineuses en dessous ; fleurs en grappes , à pétales lancéolés , et divisions calicinales laineuses. Secriox IL. Ovaires indéfinis, renfermés dans un calice étranglé à son sommet , surmontés chacun d’un style. ROSIER. Rosa; Lix. (/cosandrie-polygynie.) Calice mono- phylle , persistant, tubulé et ventru inférieurement, resserré à son orifice , divisé en son limbe en cinq découpures; co- rolle de cinq pétales en cœur renversé , insérés sur le calice et à son orifice ; étamines nombreuses, ayant la mème inser— tion; graines nombreuses, hispides , renfermées dans le tube du calice deveuu une baie globuleuse ou ovoide. Ce genre renferme à peu près soixante et dix espèces qui ont fourni plus de douze cents variétés, et qui, sans doute, en fourniront encore un très-grand nombre. Nous n’indique- 492 ROSACÉES. rons ici que les plus belles parimi celles qui sont cultivées dans nos jardins, et nous renverrons le lecteur qui voudrait prendre connaissance de toutes , à notre catalogue des rosiers, publié en 1825. Plusieurs auteurs ont écrit des ouvrages spé- ciaux sur les roses ; les plus intéressans, sur ce sujet, sont ceux de MM. Thory, Lindley, de Pronville, et celui que Redouté a enrichi de ses superbes planches. Nous les avons consultés avec fruit, mais sans néanmoins adopter plus parti- culièrement aucun d’eux. Nous avons aussi cru devoir rejeter de la nomenclature des espèces celles qui n’ont été établies que sur des descriptions , et dont on ne connaît pas d’indi- vidus vivans. Les rosiers, à très-peu d’espèces près , sont tous de pleine terre. Ils sont très-rustiques , et se plaisent particulièrement dans les terres franches, légères, meubles, substantielles, amendées avec du terreau consommé, un peu fraîches, à expo- sition ouverte. Ils se multiplient très-aisément de rejetons, de marcottes, de boutures étouffées, et principalement par la greffe en écusson ou en fente sur les espèces les plus vigou- reuses, ou sur églantier à fruit long, le rosa canina de Linnée. C’est par le semis que l’on obtient ces belles variétés qui font l'admiration des amateurs, et qui, très-souvent, sont un objet de chagrin pour le botaniste qui trouve tous ses échafaudages scientifiques de classification renversés. On recueille les graines sur les fleurs doubles ou au moins semi- doubles, et on les sème de suite en terrines que l’on rentre l'hiver en orangerie, ou en plate-bande au levant, et l’on abrite avec de la litière sèche pendant les froids. La plus grande partie lève au printemps, et le reste l’année suivante ; beaucoup de jeunes pieds fleurissent déjà l’année suivante, et mème quelques bengales l’année mème du semis. Les rosiers se prêtent parfaitement à la taille, et beaucoup ne peuvent guère s’en passer. On les dirige en boule , en espa- liers, en berceaux, en buisson, ete. On taille sur jeune bois, en mars, et court si l’on préfère avoir de belles fleurs à en avoir beaucoup. Da reste, leur culture n’offre rien de par- ticulier. . mattfl ROSACÉES. 493 Première DIVISION. l'euilles sim les , sans sti ules ; réce Lacle nu ; » , fruit globuleux. 1. ROSIER À FEUILLES DE VINETTIER. Rosa berberifolia ; Wu. Rosa simplicifolia; Sauss. F. Tige de un à trois pieds, aiguillonneuse, à aiguillons arqués, blanchâtres, souvent géminés; feuilles simples, presque sessiles; en mai, fleurs d’un beau jaune, à onglets des pétales tachés de cramoisi obs- cur ; ovaire et pédoncules aiguillonneux. Pas de variété, Deuxiëme Division, Rameaux et feuilles cotonneuses ; fruits glabres, nus. 2. Roster rÉRocE. À. kamischatica; RenouTé. À. ferox ; Proxv. PR. Du Caucase. Tige de quatre à cinq pieds, très aiguillonneuse , à aiguillons inégaux , raides et pâles ; feuilles de cinq à neuf folioles , elliptiques , lisses en dessus, pubes- centes en dessous; pétioles cotonneux et aiguillonnés ; au printemps, fleurs simples , d’un rose foncé , odorantes , lar- ges, solitaires, à pédoncules cotonneux; fruits écarlates. Variété à fleurs doubles. 3. Rosier RUGUEUx. À. rugosa ; Tauns. À. vamanas ; Banks. D. Du Japon. Tige aiguillonnée, ainsi que les pétioles; branches aiguillonnées-hispides ; aiguillons très-rapprochés, droits et un peu inégaux; pas de stipules; feuilles coton- neuses en dessous , à folioles obtuses , avec une pointe, ru- gueuses ; fleurs sotitaires, à fruit globuleux , glabre; pédon- cules aiguillonnés. Pas de variété. 4. Rosier Du Kawrscuarka. À. kamschatica; VENT. . Du Kamtschatka. Tige de trois à quatre pieds, très-aiguillonneuse, velue ; écorce des branches brunâtre ; feuilles grises , opaques, de cinq à neuf folioles obovales , presque tronquées, pubes- centes en dessous ; pétioles presque inermes ; fleurs solitaires, d’un rouge foncé; fruit globuleux, glabre ainsi que les pédoncules. Z’ariété : à grandes fleurs , grandiflora. TRoIstème DivIs10N. Rameaux et fruits cotonneux ; bractées persistan- tes, un peu verticillées. 5. Rosier DES marais. R. involucrata; Proxy. R. palustris ; Bucuax. F. Du Népaul. Branche d’un brun pâle, coton- 494 - ROSACÉES. neuses, à aiguillons nus, d’un brun clair ; feuilles étroites, de trois à neuf folioles elliptiques , lancéolées , obtuses, brus- quement dentées, à pétioles faibles, soyeux, peu aiguillonnés ; fleurs blanches, presque solitaires, entourées de trois ou qua- tre feuilles rapprochées ; pédoncules courts, laineux ainsi que les bractéesqui sont pectinées; fruits globuleux. Pas de variété. 6. Rosier À BRACTÉES. Rosa bracteata ; Repour. R. marcar- thnea ; Du. Courc. À. lucida ; Lour. R. bracteata, var. ar- borea; Pers. F. de la Chine. Arbrisseau de six à huit pieds, à branches droites et cotonneuses, munies d’aiguillons cro- chus; feuilles de cinq à neuf folioles crénelées, presque ovales, aplaties , nues des deux côtés ; pétioles presque nus, munis de quelques aïguillons forts et crochus ; de juillet en septembre, fleurs blanches, solitaires, presque sessiles au milieu de plusieurs bractées ovales et imbriquées, à pétales obcordiformes, avec une pointe, odorantes; pédoncules très- courts ; fruits sphériques , laineux, d’un rouge orangé. Variété : scabriusculis, beaucoup plus petit; rameaux soyeux ; aiguillons plus petits et presque droits. Cette espèce, d’un très-joli effet en espalier, est un peu sensible au froid ; elle de- mande une exposition abritée et quelque couverture l'hiver. 7. Rosier DE LYELz À. Lyeliï; Lio. Du Népaul.F,.Petit ar- buste à branches couvertes de poils mous, à aiguillons droits , placés par paires sous les stipules; feuilles épaisses, plus longues que les articulations de la tige, à sept folioles oblon- gues , lancéolées, nues des deux côtés, excepté sur la nervure principale ; pétioles cotonneux , un peu aiguillonneux ; fleurs en cime ; bractées distantes, entières. Pas de variété. QuarRièmEe Division. Tige couverte de poils raides , ou nues ; des brac- tées ; folioles lancéolées , non glanduleuses ; disque petit ; fruit glo- buleux , à divisions calicinales caduques, 8. Rosier BRILLANT. À. nitida; Win. R. rubrispina ; Bosc. À. blanda; Pursu. R. redutea rubescens; Revour. B. De Terre-Neuve. Petit arbuste en buisson serré, à rameaux couverts d’aiguillons dissemblables , faibles , entre-mèêlés de soies rouges ; feuilles luisantes , de trois à sept folioles étroi- tes, lancéolées, nues , simplement dentées, rougeâtres en automne ; fleurs en cime corymbiforme et pauciflore , d’un ROSACÉES, 495 rouge brillant; fruit presque globuleux, écarlate, un peu hispide ; pédoncules soyeux. Pas de variété, 9. Rosier Tunvers. Rosa rapa; Bosc. R. turgida ; Pers. À. fraxinifolia ; Dum. Courc. À. hudsoniana ; Tuor. F5. De la Caroline. Arbrisseau vigoureux , touffu, à rameaux min- ces, d’un rouge brun , peu aiguillonneux ; feuilles distantes , teintes de rouge , de trois à neuf folioles ovales, luisantes , glabres, ondulées ; bractées ovales, avec une pointe allongée; en juin et juillet , fleurs rouges , solitaires, ou en cimes de deux ou trois; fruit turbiné-hémisphérique, couvert de soies inégales. T’ariétés : 1, Audsoniana, à rameaux plus eflilés, pendans; fleurs carnées, rouges dans Je centre , doubles, plus nombreuses. 2. Grandiflora , à fleurs doubles et plus grandes. 3. Lucida , à feuilles plus luisantes et fleurs semi-doubles. On ne connaît pas le type à fleurs simples. 10. Rosier LUISANT. À. lucida ; Wirxo. R. carolina ; Dix. R. rubra lucida; Rorss. F. Amérique septentrionale. Ar- brisseau de quatre à cinq pieds, formant un buisson touffu ; branches droites, luisantes, d’un brun rougeâtre , munies de quelques aiguillons faibles et de peu de soies; feuilles très- serrées , à folioles oblongues-elliptiques, luisantes et glabres, au nombre de neuf; petioles glabres, un peu aiguillonneux ; de juillet en août , fleurs très - rouges, souvent géminées , ou corymbifères , à pédoncules un peu hispides; fruit globu- leux-comprimé, d’un rouge très-éclatant. Variété : 1. Hudsoniana , à fleurs doubles , peu éclatantes , en corymbes nom- breux et terminaux. < 11. ROSiER ÉTALÉ. À. laxa; Linpr. À. carolina; Air, R. carolina pimpinellifolia ; Anvrew. R. Amérique sep- tentrionale. Arbuste étalé, à branches luisantes, cylindri- ques, d’un brun rougeâtre ; aiguillons assez droits, nuls sur les rameaux ; feuilles rapprochées, non luisantes, de sept à neuf folioles elliptiques, lancéolées, glauques , nues , on- dulées ; au commencement de l'été, fleurs roses , ordinaire- ment géminées, à pédoncules glanduleux ; bractées ovales et frangées. Pas de variété. 12. ROSIER À PETITES FEUILLES. À. parvifolia; Linor. R. parviflora ; Enru. R. caroliniana; Micn. R carolina; 496 ROSACÉES. Air. R. humilis ; Marsu. F. Amérique septentrionale. Ar- brisseau de dix-huit pouces à trois pieds, faible, étalé; bran- ches d’un brun rougeûtre , glabres, à aiguillons stipulaires droits ; feuilles ordinairement de cinq folioles elliptiques , un peu luisantes , finement dentées ; pétioles pubescens , un peu aiguillonneux ; fleurs d’un rose pâle, fort jolies, à pédoncules hispides, le plus souvent géminées ; ovaires globuleux-dé- primés. Plante délicate, exigeant une terre légère. Nous cul- tivons une variété à fleurs doubles très-jolies, et d’une odeur très-suave. 13. ROSIER DE LA CAROLNE. À. carolina; Lawoz. R. hud- soniana ; RevouT. À. pensylvanica; Micu. R. virginiana ; Rozss. R. palustris ; Mosxcu. À. corymbosa ; Enr. R. flo- rida ; Doow. À. gemella ; Wirro. F. De l'Amérique septen- trionale. Arbrisseau de quatre à huit pieds, droit, à écorce verte ou d’un rouge obscur. Tige glabre; aiguillons stipu- laires un peu crochus ; feuilles opaques, de sept folioles oblongues - lancéolées, glauques et pubescentes en dessous ; pétioles poilus, un peu aiguillonnés; fleurs d’un rouge foncé, nombreuses , en corymbes, à pédoncules presque hispides ; fruits écarlates, globuleux , un peu hispides. Variétés : 1. Virginica, à grandes fleurs doubles. 2. Florida, bifère ; à tiges nombreuses , formant buisson. 3. G'emella, nain; à deux fleurs ; fleurissant en juillet. 14. Rosier ÉLÉGANT. Rosa blanda ; Wii. FR. Amérique septentrionale. Arbrisseau à tiges armées d’aiguillons très- fins ; seulement dans sa jeunesse rameaux munis de soies et d’aiguillons épars, droits, caducs ; feuilles de cinq à sept folioles lancéolées ou oblongues , nues en dessus, cotonneuses en dessous; fleurs grandes, roses , solitaires , à pédoncules lisses , inermes ; fruits glabres , globuleux. Pas de variété. 15. Rosier DE Woop. À. Woodsù; Liwoz. À. luteo-nigra ; Proxy. B. Amérique septentrionale. Arbuste peu élevé, à rameaux rembrunis; aiguillons très-nombreux, épars, droits, garnis de quelques poils ; feuilles glabres, de sept à neuf fo- lioles luisantes, plates , simplement dentées ; au printemps, fleurs roses ; fruit ovale, glabre ainsi que les pédoncules. Pas de variété. 16. RosiER À FEUILLES DE FRÊNE. À. fraxinifolia; Lans. 1 € * Ab, ROSACÉES. 497 R. virginiana; Mur. R. blanda; Jaco. R. corymbosa ; Bosc. R. alpina , var. B. Arr. R. alpina lœvis; Renour. B. De Terre-Neuve. Arbrisseau à rameaux droits, sans aiguillons, d’un pourpre foncé, couverts de poussière glauque ; feuilles opaques, glabres, de cinq à sept folioles lancéolées ; pétioles inermes ; fleurs petites, rouges, à bractées elliptiques et frangées ; pédoncules plus courts que les feuilles ; fruits d’un rouge obscur, petit, rond ou oblong. Z’ariétés : 1. Angustifolia , à feuilles étroites. 2. Plena, à fleurs doubles. 3. Semi-plena, à fleurs semi-doubles. 17. Rosier CANNELLE. Rosa cinamomea; Lin. R. fecundissi- ma; Roru. R. majalis ; Herm. À. arvensis ; Lin. R. fluvialis, Rerz. P. Indigène. Arbuste grisâtre, de cinq à six pieds, à rameaux droits ou étalés; aiguillons droits, forts, d’un brun pâle, stipulaires ; feuilles rapprochées, de cinq ou, mais rarement , sept folioles lancéolées, rugueuses , opa- ques , glabres , cotonneuses et bleuâtres en dessous ; fleurs petites, d’un rouge pâle, solitaires ou deux à trois, à pédon- cules nus; fruit nu , rond, cramoisi, couvert de poussière glauque. J’ariétés : 1. Albo-subrosea, à fleurs d’un blanc légèrement rosé. 2. Plena , à fleurs doubles ; rameaux faibles et étalés ; feuilles apla- ties, non concaves. 3. Rosea , à fleurs roses, 4. Striata coccinea , à pétales striés de rouge. 5. Striata rosea , à pétales striés de rose. 6. Fluvialis, à feuilles aiguës. Du Danemarck. 18. Rosier DE mar. À. maÿjalis ; Linz. R. mutica ; F1. Dax. R. spinosissima ; GortTer. À. collincola; Enrn. F. De la Suède. Arbuste de trois à quatre pieds, très- glauque ; ra- meaux droits , en verges; aiguillons droits et faibles ; feuilles ordinairement de sept folioles ovales ou obovales, obtuses , aplaties , glauques des deux côtés, un peu cotonneuses en dessous ; pétioles un peu cotonneux - glandulaires et aiguil- lonnés ; en mai , fleurs d’un rose pâle, petites, solitaires, en soucoupe, à pédoncules et calices cotonneux ; fruit nu, glo- buleux , d’un rouge orangé. Variétés : 1. Scandens , à rameaux grèles , allonges, retombant en guirlandes; fleurs doubles. 4. 52 498 ROSACÉES. : >. Canescens , à feuilles d’un blanc bleuâtre. 3. Rose du saint-sacrement , à fleurs doubles. 4. Striata ; à fleurs pavachées. 19. RostER À GRANDES FEUILLES. Rosa macrophylla ; Lio. F-Du Gossan-Than. Arbuste à rameaux d’un brun rougeâtre, peu äiguillonneux ; feuilles très-grandes , de cinq à onze fo- lioles lancéolées, aplaties, d’un vert foncé nuancé de pour- pre , blanchâtres et cotonneuses en dessous ; pétioles quel- quefois longs de neuf pouces, Sans aiguillons , garnis d’un épais duvet ; bractées rouges, grandes , annelées , lancéolées , presque entières ; fleurs blanches, à pétales obovales, portant une petite pointe colorée de rouge ; pédoncules velus , avec quelques soies inégales et colorées. Pas de variété. Cinquièwe pivisios, #rbrisseaux couverts de soie; aiguillons nuls ou rapprochés, presque semblables ; bractées le plus souvent nulles ; fo- lioles ovales ou oblongues ; divisions calicinales conniventes, persis- tantes ; disque presque nul. 20. Rosr£r DES ALPes. À. alpina ; Li. R. monspeliaca ; Gowax. À. nermis; Mire. F. France méridionale. Arbuste de sept à huit pieds, à rameaux droits, d’un brun verdâtre, sans aiguillons, si ce n’est à la base des rejetons; feuilles de cinq à neuf folioles minces, ovales, aiguës à la base et au som- met, nues; pétioles munis de poils ou de glandes pédicellées ; en mai, fleurs rouges, solitaires, à pédoncules hispides, sans aiguillons; fruit oblong, ventru , d’un rouge orangé. Fa- riélés : 1. Grandiflora, à grandes fleurs. 2. Coccinea , à fleurs écarlates. 3. Chermesina fructo rotundo. 4 Pyrenaïca , à calice et pédoncules un peu hispides. 5. Pimpinellifolia , plus petit dans toutes ses parties ; fruits ronds. 6. Pendulina , à folioles et tiges colorées. Lagenuria , à fruits en forme de bouteille. Sinensis , très-élevé, à fleurs doubles. Rossica , ayant quelques aiguillons épars. 10. Rosea , à fleurs roses. 11. Plena , à fleurs doubles. 12. Fructo longo, à fruits longs. Sous-variété à fruits très-longs , o mu Fructo longissimo. 13. A fruit en calebasse ; fleurs doubles. ROSACÉES, 499 21. Rosier À FLEURS ROUGES. Rosa rubella ; Lior. R. pen- dula; Rotu. R. alpina; Pair. À. polyphylla; Wan. R. candolleana ; RevouT. Ph. Angleterre. Arbrisseau de trois à quatre pieds, à rameaux rougeâtres, couverts de soies et d’aiguillons faibles ; feuilles de sept à onze folioles presque planes , ovales, pointues , d’un vert pâle en dessous ; pétioles peu glanduleux et sans poils ; fleurs solitaires, sans bractées , d’un rouge pâle ou foncé, à pédoncules plus hispides que le tube du calice ; fruit ovale-allongé, écarlate, pendant. a- riété : Melanocarpa, seu candolleana , à fruit noirâtre. 22. ROSIER À RAMEAUX GRÊLES. À, stricta; Lip. À, pendu- Una; Las. R. carolina; Aur. R. suavis; Wiirp, F. Amé- rique septentrionale. Arbrisseau de trois ou quatre pieds, à rameaux droits, d’un vert pâle, couverts de soies petites et faibles ; feuilles vertes, de neuf à onze folioles arrondies, fermes , glauques ; fleurs d’un rouge clair ; fruits nus avant leur maturité, couverts de quelques petites taches pâles. Pas de variété. 23. Rosier aciCULAIRE. À. acicularis ; Livpr.. F). De Sibérie. Tiges de huit pieds, formant un épais buisson, à rameaux glauques dans leur jeunesse , puis brunâtres, munis de quel- ques aiguiHons faibles et droits ; feuilles opaques , très glau- ques, d’environ sept folioles ovales , convexes , divergentes, presque nues, bleuâtres en dessous, à pétiole nu ou peu velu ; en avril, fleurs solitaires, d’un rouge pâle ; fruit obovale, étranglé vert le haut , nu , un peu penché, d’un orangé jau- nâtre. Pas de variété, 24. RostER JAUNE-sOurFRE. À. sulfurea ; Los. À. 2lauco- phylla; Enrs. F. D'Orient, Arbrisseau de huit à neuf pieds, à rameaux d’un vert jaunâtre ou bruns, longs , faibles, ar- més de soies et d’aiguillons épars , nombreux, pâles, la plu- part aciculaires ; feuilles d’un vert glauque foncé , à sept fo- lioles obovales , plates, d’un vert bleuâtre en dessous ; fleurs très-grandes , d’un beau jaune, doubles , sans bractées. On ne connaît pas le type à fleurs simples. F’ariété : sulfurea mi- nor, Où pompon jaune des jardiniers ; très-petit , à rameaux couverts de soies jusqu’à l'extrémité; feuilles très-rappro- chées; fleurs encore plus difficiles à épanouir. Terrain frais pour le premier. 5oo ROSACÉES. 29. RosiER JAUNATRE. Aosa lutescens; Linoz. R. hispida ; Curr. Mac. D. De Sibérie. Arbuste élevé, à branches droites, d’un brun sale , hérissées d’aiguillons faibles , inégaux , d’un brun pâle ; feuilles de sept à neuf folioles ovales, plates, | simplement dentées; fleurs d’un jaune pâle, simples, moyennes, Solitaires, à pédoncules charnus; fruit ovale, gros , noir. Pas de variété. 26. Rosier PIMPRENELLE. R. spinosissima ; Linor.. À. pimpie nellifolia; Lan. R. scotica ; Mixer. Cette espèce à fourui plus x de trente noms à la synonymie. FR. Indigène. Arbuste nain, à racines traçantes; branches courtes , raides, à aiguillons épais , inégaux , quelques-uns courbés ; feuilles rapprochées, glabres, d'environ sept folioles aplaties , à peu près orbicu- laires , simplement dentées, à pétioles soyeux et aiguillonnés ; fleurs solitaires, sans bractées , cyatiformes, à pédoncules nus ou soyeux , OU glanduleux ; fruit ovale ou arrondi, noirâtre. Variétés : 1. Pimprenelle à fleurs blanches ; pédoncule soyeux ou épineux. 2. La petite écossaise ; blanche, double ; mêmes pédoncules. 3. Estelle, ou carnea bifera ; semi-double, d’un blanc carné. 4. A grandes fleurs légèrement sulfurées. 5. À grandes fleurs roses et à pétales bilobes. 6. Belle Laure ; fleurs simples, blanches, maculées de pourpre à Vonglet des pétales. 7. À fléurs pourpre foncé. Sous - variété à fleurs doubles ; feuillage | d’un vert foucé. 8. Camellia. Fleurssemi-doubles, très-régulières, d’un blanc éclatant. 9: Nankin. Fleurs carnées, sensiblement jaunâtres, simples. 10. Carnée. Fleurs simples, carnées. Sous - variété à fleurs plus grandes et semi- doubles ; tige élevée. 11. D’Autriche. Arbrisseau très-grand , à reJetons couverts de soies ; rameaux nus; fleurs blanches, striées de rouge. 12. Reversa. Buisson épais, très-épineux ; fleurs blanches , simples. Variété botanique. 13. Micrantha, à petites fleurs pourpres, nuancées. Trés-jolie variété. 14. Quarante écus. Fleurs petites, blanches, panachées de rouge. 15. Lady Blush. Fleurs carnées , semi - doubles, trés-régulières. Peut-être appartient-elle au n° 29. 16. Belle Laure nankin. Sous - variétés : à fleurs doubles ; à fleurs roses ; à fleurs rouges ; à fruits ronds. 17. Blanche à grandes fleurs; sous-variétés : à petites fleurs ; double rosée ; rose très-jolie ; semi-double. 18. Pimprenelle du Luxembourg. Fleur large, double, couleur de chair. ROSACÉES. 5or 19. Délice du printemps. Fleur charmante , petite, très-double , d’un rose tendre. 20. Pimprenelle jaune. Fleur assez double, bien faite, moyenne, d’un joli jaune serin. 21. Double -marbrée. Fleur très-double, moyenne , d’un blanc mar- bré de rouge. 22-34, Autres variétés. Ælongata subrosea ; mutabilis ; subrosea plena ; sulfurea grandiflora ; chiffonnée plaisante ; aimable rouge ; pourpre velouté ; pourpre brillant ; prolifère; reine des pimprenelles ; toute bizarre, à fleur double ; violette très-double ; Zerbine. 35. Variétés botaniques. Pumila. Épines horizontales ; fruit ovale; pédoncule glanduleux ou soyeux. 36. Platycarpa. Petit ; fruit déprimé; pédoncule soyeux. D’Islande. 37. Pilosa. Petit ; feuilles aiguës, poilues en dessous. 38. Turbinata. Petit ; fruit turbiné. 39. Pallasi. Élevé ; HMS presque égaux ; serrés. 4o. Rossica. Élevé ; loss longs , très-grêles. 41. Islandica. Élevé ; ; aiguillons très- grands, courbés en faux. 42. Éaptiscrhocfolin: Élevé ; neuf à onze folioles oblongues ; fruit déprimé, globuleux. 27. Rostrr À GRANDES FLEURS. Rosa grandiflora; Liwoz. À. pimpinellifolia; Bus. B. De Sibérie. IL ressemble beaucoup au spinosissima , mais ses fleurs sont plus grandes, et ses jeunes rameaux ne sont jamais entremélés de soies. Du reste il n’en est peut-être qu’une variété. 28. ROStER À MILLE ÉPINES. R. myriacantha; Lwor.. R. par- vifolia ; Par. R. provincialis; Bus. P. Du Dauphiné. Petit arbuste à rameaux simples, presque droits, brunâtres, munis d’aiguillons faibles, droits et nombreux; feuilles glabres, de cinq à sept folioles elliptiques ou orbiculaires, doublement dentées, glanduleuses et rouillées en dessous ; pétioles glandu- lzux , soyeux, et un peu aiguillonnés; fleurs solitaires, en coupe , munies de bractées. Pas de variété. 29. RostER A FLEURS EN coupe. À. involuta ; Livor. R. spr- nosissima; Morxcu. R. nivalis ; Doow. F. Des montaones d'Écosse. Arbuste de deux à trois pieds, touffu , d’un gris- rougeâtre , à soies et aiguillons nombreux; ces derniers forts, droits et inégaux; feuilles exhalant une odeur de iérében- thine quand on les froisse , de cinq à sept folioles concaves, ovales; aiguës ou obtuses, à double dentelure , presque opaques, velues en dessous; pétioles velucs, glanduleux et 502 ROSACÉES. soyeux ; fleurs solitaires , sans bractées , rouges et blanches, à pétales roulés. Zariétés : 1. Micrantha, à fleurs doubles, petites , d’un pourpre nuance. 2. Bicolor, à pétales rouges à l’intérieur, blanchîtres en dehors. 30. Rosier sABINE. Rosa sabini ; Liwpx. R. involuta ; Wixc. B. D’Angleterre. Arbuste de huit à dix pieds, à branches droi- tes, d’un brun foncé, munies de quelques soies, et d’aiguillons distans, courbés en faux ; feuilles grises, distantes , de cinq à sept folioles ovales, doublement dentées en scie, plates, velues des deux côtés ; fleurs solitaires ou ramassées , à pé- doncule et calice très-hispides; fruit rond , soyeux, écarlate. Variété : doniana ; soies presque nulles; aiguillons un peu droits ; arbuste moins élevé. Sixième pivision. Des soies; diguillons dissemblables ; feuilles oblon- gues ou ovales ; rugueuses ; disque épais , fermant la gorge du tube ; divisions calicinales composées. 31. Rosier DE Damas, des quatre saisons , bifère. R. da- mascena; Lino. R. bifera; Poir. R. calendarum ; Muxeu. B. D'Orient. Arbrisseau de cinq à dix pieds, formant buis- son, à branches grises, couvertes d’aiguillons forts et iné- gaux, les plus grands courbés en faux; feuilles à folioles ovales , fortement dentées, pâles et pubescentes en dessous ; de juin en septembre, fleurs ordinairement en cime de trois à cinq, quelques-unes latérales et solitaires, à divisions cali- cinales réfléchies ; fruit allongé. Variétés : 1. Alba , à fleurs blanches ; arbrisseau beaucoup plus grand, s’éle- vant à douze pieds. 2. Gracieuse. Fleurs grandes, très-doubles , pourpres. 3. Portland. Fleurs semi-doubles , d’un pourpre éclatant. 4. Portland rose , ou perpétuelle. Fleurs roses, semi-doubles ; feuilles d’un vert clair. 5. Rose du roi. Fleurs grandes , très-doubles, carnées. 6. Précieuse. Fleurs très-doubles, moyennes , roses ; bois d’un vert pomme ; aiguillons gris. 7: Damas du Luxembourg. Fleurs petites, en corymbe , très-dou- bles, charmantes , d’an rose pâle; arbrisseau fleurissant abondamment. 8. Cent-feuilles plate. Fleurs assez grandes, plates, d’un rose lilacé, ayant dans le céntre une couronre formée par les étamines. 9. La mienne. Fleurs très-doubles, grandes, d’un pourpre clair, satiuces, comparables à la rose du roi. ROSACÉES. 503 10. Damas à fleurs panachées. Fleurs moyennes, doubles, blanches, panachées de rose ; feuilles pubescentes. 11, Général Foy. Fleurs très-doubles, moyennes , d’un rose foncé et brillant. 12: Joséphine-Antoinette. Fleurs très-grandes, très-doubles, bien faites, d’un très-beau rose. 13. Rose Prévale. Fleurs très-doubles, grandes, couleur de chair. 14-52. Autres variétés. /nermis ; minima où pompou quatre saisons; Agnès Sorel ; Aurélie; belle d'Auteuil; belle Rosine ; Cartier, Claris; com- tesse de Langeron; damas de Milet; Diphylle ; Delphine Gay; de mois gris; de Naples; de Portugal; d'Italie; Euridice; Faber; Lasthénie; bien-aimée; gloire de Hardy; prince de Galles; le triomphe; mons- trueuse; m#ultiflora de Dupont ; Palmyre; petite Sophie ; pompon semi- double; Prométhée ; damas rose; sans pareille de Hollande; sœur Jo- seph ; subinermis ; sultane favorite; tout-aimable ; venusta ; virginale. 32. Rosier pe BeLciQue, ou de Puteaux. Rosa belgica; Pronv. À. damascena; Durotr. R. alba, var. damascena ; Por. B. Cultivé au Mont-Valérien, près de Paris. Arbrisseau for- mant un buisson plus touffu que le précédent, moins élevé ; rameaux et pétioles moins garnis d’aiguillons ; folioles ovales, aiguës, dentées, cotonneuses , plus ou moins blanchätres en dessous ; fleurs rouges, moins grandes , en corymbes , portées sur de longs pédoncules hispides, écartés les uns des autres; fruits ovales et renflés. Sans chercher à discuter si M. de Pronville, à l’imitation de Miller, Dumont de Courcet, Poi- ret , etc. , a dû faire de cet arbuste une espèce que Lindley a réunie à celle du damascena, nous allons y rapporter Îles variétés indiquées par cet estimable auteur, et classées jusqu'à ce jour avec celles du rosier de Damas. 1. York et Lancastre. Fleurs blanches, panachées de rouge. 2. Félicité. Fleurs d’un rose clair, tiquetces de blanc. 3. Belgique carpée. Fleurs grandes, doubles, très-nombreuses, du- rant long-temps ; arbuste vigoureux. 4. Belgique à bouquet, ou damas argenté. Fleurs moyennes, doubles, carnées , nombreuses , en bouquets; feuilles blanches et cotonneuses en dessous. 5. Belle couronnée, ou rose de Cels. Fleurs très-grandes, semi-doubles, d’un rose clair ou.carnées, blanches ensuite. 6. Damas pourpre. Fleurs d’un ponrpre éelatant, peu nombreuses. 7. Belgique violet. Fleurs très-doubles , blanches extérieurement, d’un pourpre violet pâle intérieurement. 8. Belle auguste. Fleurs très-doubles, régulières, carnées. ‘9. Petite couronnée. Fleurs moyennes, doubles, d’un rose carnc. 5o4 ROSACÉES, Elle ressemble un peu à la variété 5, mais'elle est plus petite et plus colorée. 10. Perle d'Orient. Fleurs d’un rouge un peu orangé. 11. Vénus d'Italie, Fleurs grandes, très-doubles, d’un carné foncé. 12. Petite Erneste. 33. Rosier cENT-FEuILLES. Rosa centifolia ; Linz. R. pro- vincialis; Mizer. À. caryophyllea; Poir. R. unguiculata ; Desr. R. Du Caucase. Ce charmant arbrisseau diffère des précédens par ses divisions calicinales qui ne sont jamais ré fléchies ; par sesfleurs très-doubles et seslarges pétales; par ses fleurs penchées, et son fruit oblong ou presque rond, jamais allongé. Aiguillons inégaux, les plus grands courbés en faux ; folioles glanduleuses-ciliées ; calice visqueux. ’ariétés » 1. Unique rose. Fleurs doubles, grandes, d’un beau rose, d’une odeur très-suave. 2. De Hollande, ougros-cent-feuilles. La plus commune, une des plus grandes et des plus belles. 3. Souchet; ou des peintres. Très-grande, semi-double, d’une cou- leur vive tirant sur l’écarlate. 4. Vilmorin. Double; couleur de chair. Sous-variété plus foncée. 5. Unique blanche; Rosa mutabilis ; Pers. Fleurs très-doubles, d’un blanc pur. Unique panachée ; très-belle variété nouvelle. 6. Mousseuse à fleurs doubles, roses; Rosa muscosa ; Waizzn. De la Provence. 7. Mousseuse à fleurs simples, roses. 8. Mousseuse à fleurs carnées. 9. Mousseuse à feuilles glauques. 10. Mousseuse à fleurs blanches; moins glanduleuse, et arbrisseau plus délicat. D’Angleterre. 11. Mousseuse à fleurs blanches, panachées de rose. 12. Mousseuse à feuilles de sauge. 13. Mousseuse de la flèche. 14. Mousseuse pompon. Fleurs petites, doubles, carnées. D’An- gleterre. 15. Mousseuse rose foncé. 16. Mousseuse rose pâle, 17. Mousseuse unique. 18. Mousseuse semi-double ; Semi-plena. 19. Cent-feuilles à feuilles de laitue,ou bullata. Fleurs très-doubles, très-régulières, peu nombreuses ; feuilles grandes, ondulées, crispées. 20. Anémone. Feurs semi-doubles, d’un rose tendre, approchant un peu de la forme d’une anémone. 21. Constance, ou incarnata, Fleurs très-grandes, d’un rose carné auancé. Hybride du gallica. ROSA céEs. 505 22. Duchesse de Berri, ou foliacea. Fleurs roses, remarquables par leurs divisions calicinales longues, foliacées , lancéolées. 23. De Cumberland. Fleurs d’un rose clair, en bouquets nombreux. 24. Petite hollandaise hâtive, fleurissant en juin. Fleurs très-nom- breuses, mais quelquefois ouvrant mal. 25. Aglaé Adanson. Fleurs grandes, semi-doubles, purpurines, pana- chées de rose clair. 26. Chamois, ou à balais. Fleurs moyennes, semi-doubles, d’un rose vif. Arbrisseau très-bas , dont on fait des bordures. 27. Cent-feuilles panachée. Fleurs superbes, panachées comme un provins, mais plus doubles. 28. Reine des cent-feuilles. Fleurs doubles, très-grandes, fort belles, d’un rose clair. L’arbrisseau a une végétation très-vigoureuse. 29. Rose Claire. Variété hybride. Fleurs doubles, moyennes, char- mantes, ayant la forme des cent-feuilles ordinaires, mais plus doubles. 30, Petit-César. Fleurs doubles, moyennes, irrégulières, d’un beau rose. 31. Agathe de Rome. Fleurs très-doubles, moyennes, d’une couleur tendre, légèrement rosées, très-belles. 32. Gros pompon, pompon de Bordeaux. Fleurs petites, très-doubles,. fort jolies. 33. Le Kingston. Fleurs semblables à celles du pompon, mais feuilles d’une cent- feuilles ordinaire. 34. Rose œillet, caryophyllea; Pers. Fleurs à pétales très-petits, onguiculés, crénelés et déchiquetés au sommet. Sous-variété à fleurs blanches. ; 35. Rose apétale. Fleurs dépourvues de pétales. Elle n’est que cu- rieuse. 36. Van-Spaendonck. Arbrisseau remarquable par les profondes den- telures de ses folioles. 37. Pompon de Bourgogne. Fleurs petites, roses, simples. Sous-va- riété à fleurs doubles. 38. Pompon de Portugal. Fleurs petites, roses, charmantes. 39. Petite mignonne. Fleurs petites, pourpres, jolies. Hybride du pompon. 4o-71. Autres variétés : à bois et feuilles panachés; à feuilles de chéne ; à feuilles d’orme; aimable rouge ; argentée; Arsinoé; Arthémise; belle Hébé; belle sans pareille; hipinnata ; Caroline; Cléopâtre; Cor - nélie d'Auteuil; de Bruxelles ; Déjanire; de Nanci; Descemet ; Gail- larde; Glycère; grande Bercame; Joséphine d’Hohezollen; grand triomphe; magna purpurea ; mère Gigogne; Périclès ; fortispina ; ro- tundifolia ; unique admirable ; virginale semi - double; anglaise ; Louis XVIII ; belles d’Aunay. 34. Rosier DE Provencr. R. provincialis ; Pronv. À. cen- aifolia; Two. R. gallica, var. 4. Poin. F. De Provence. Tige de cinq à six pieds, à branches droites, peu aiguillon- 506 ROSACÉES. neuses ; feuilles grandes, à folioles larges, pointues, ayant des dentelures doubles et aiguës ; fleurs en corymbes de trois ou quatre, grandes, rouges ou carnées, à pédoncules et calice peu glanduleux ; divisions cealicinales très-divisées et réflé- chies. Du reste , cette espèce tient le milieu entre la précé- dente et la suivante. J’ariétés : 1. De Provence, à fleurs simples. Fleurs blanches, un peu carnées. 2. Couleur de chair. fleurs simples, carnées. 3. Pomme de Grenade; fleurs semi-doubles, d’un rose vif, en corym- bes érigés ; arbrisseau élevé. 4. Agathe royale. Fleurs nombreuses, doubles, moyennes, d’un rose vif, tachées de rouge. 5. Agathe à grandes fleurs, plus grande et plus vigoureuse que la précédente, lui ressemblant, 6. Duchesse d'Angoulême, ou Marie-Louise. Fleurs très -nombreu- ses, blanches, puis carnées lorsqu’elles sont bien épanouies. Arbrisseau formant un épais buisson. 7. Agathe de Provence. Fleurs doubles , assez grandes, d’un rose tendre. 8. Agathe de Portugal. Fleurs très - doubles, globuleuses , pourpres. Hybride de cent-feuilles. 9. Agathe favorite, précieuse agathe , agathe prolifére. Fleurs assez grandes, roses, portant un second bouton avorté au milieu des pé- tales. 10. Agathe de Francfort. Fleurs nombreuses , très-doubles, roses, ne s’ouvrant pas toujours bien. 11. Agathe pyramidale. Fleurs doubles , prolifères, d’un incarnat très-vif. 12. De Provence blanche. Fleurs roses, très-doubles , en corymbes un peu serrés. 13. Violette remarquable. Fleurs prolifères, roses, foliacées. 14. Parisienne. Fleurs doubles moyennes, carnées ; pédoncules allon- gés ; divisions calicinales longues. 15. L’élégante. Fleurs larges , très-doubles , d’un rose pâle ; arbris- seau vigoureux. 16. Agathe rose. Fleurs moyennes, d’un rose très-pâle. Elle ressem- ble un peu à Marie-Louise , mais elle est d’ane teinte plus foncée. 17. Clarissse. Fleurs superbes, grandes, d’un rose tendre. 18. Ravissante. Fleurs très-doubles, moyennes , roses , en forme de houppe. 19. Agathe de Rome. Fleurs très-doubles , moyennes , d’une couleur tendre , légèrement rosées , très-belles. 20. Ornement de caraffe, Fleurs nombreuses, pourpres, très-dou- bles, en corymbes. ROSACÉES. 507 at. À feuilles d’orme. Feuilles fortement dentées , imitant un peu celles de l'orme ; fleurs roses. 22. Léocadie. Fleurs superbes, larges, très-doubles, couleur de chair. Arbrisseau vigoureux , à bois et feuillage d’un vert clair. 23. Princesse. Fleurs larges , très-doubles, d’un rose clair. Arbris- seau vigoureux. 24. De Messine. Fleurs solitaires, larges et très-doubles, d’un rose couleur de chair. 25. Grand palais. Fleurs roses, des plus larges et des plus belles de l'espèce. 26. Abeilard. Fleurs moyennes, très doubles, carnées, superbes, ressemblant au pompon bazard, mais d’une couleur plus pâle. 27. Princesse Éléonore, Fleurs grandes, doubles, bien faites , d’un rouge cramoisi. Bois presque sans aiguillons. 28. Les trois mages. Fleurs semblables, mais moins grandes et d’un rose plus tendre. 29. Beauté du jour. Fleurs charmantes, doubles et grandes; pétales d’un rose vif au centre , blancs à la circonférence. 30. Duc de Bavière. Fleurs superbes , grandes, très-doubles, couleur de chair. Arbrisseau très-vigoureux. 31. Madame de Tressan. Fleurs superbes, très -grandes, d’un rose pâle. 32. Globe céleste. Fleurs très-doubles, très-grandes, carnées, d’une belle forme. 33. Triomphe de Rouen. Fleurs très - grandes, très - doubles, d’un beau rose lilacé. 34. Impératrice de Russie. Fleurs très - doubles, grandes, d’un rose tendre , bien faites. 35. Belle Catalani. Fleurs très-doubles, grandes, d’un rose vif au centre et pâle à la circonférence, très-belles. à 36. Marie Stuart. Fleurs très-doubles , très-grandes, d’un rose tendre et clair, superbes, mais un peu irrégulières. 37. Grindhort. Fleurs très-doubles, moyennes, bombées, bien fai- tes, d’un très-beau earmin vif. 38. Fidèle. Fleurs très -grandes, très - doubles, d’un rose lilacé. 39. Grande brique. Fleurs doubles, très - grandes , superbes, en forme de la rose pivoine , d’un beau rose vif. 4o. Duc de Bavière. Fleurs très-doubles, grandes, d’un beau rose foncé , d’une belle forme et s’ouvrant bien. 41. Boule de neige. Fleurs presque doubles, grandes, d’un blanc extrêmement pur, superbes. 35. Rosier DE Provixs. Rosa gallica; Livot.. À. centifolia ; Mucer. R. rubra; Lam. R. caprea ; JacQ. M. Indigène. Ar- brisseau ordinairement moins grand que le précédent ; ai- guillons faibles, presque égaux , semblables; folioles raides, 508 ROSACÉES. elliptiques, peu dentées, souvent acuminées; fleurs droites, à divisions calicinales ovales; fruit un peu globuleux. Il a fourni un très-grand nombre de variétés que nous diviserons ainsi qu’il suit: * Fleurs pourpres. 1. Pourpre double, duchesse d'Orléans, lustre d'église. Fleurs pour- pres, peu nombreuses, moyennes. Arbrisseau élevé. 2. Roi des pourpres , renoncule noirâtre. Fleurs d’un pourpre foncé, moyennes , très-doubles , se succédant long-temps. 3. Belle Herminie. Fleurs semi-doubles, d’un pourpre vif, ponctuées de blanc. 4. Gloria-mundi. Fleurs rouges , très-belles. Sous-variété à fleurs roses. 5. Roi de France. Fleurs très - grandes, pourpres, d’une couleur très-intense ; boutons allongés. 6. Pavot , grandesse royale. Fleurs d’un pourpre clair, ayant plus de deux pouces de diamètre, les plus grandes de l’espèce. 7. Belle Thérèse, Fleurs grandes, très - doubles, nombreuses , d’un pourpre un peu violet. 8. Raucourt. Fleurs grandes, pourpres, à pétales chiffonnés. 9. Cocarde pourprée. Fleurs graudes, d’un pourpre foncé, nuan- cées de pourpre clair. 10. Hervy. Fleurs grandes, d’un pourpre nuancé, plus clair à Ja circonférente. 11. De Pronville. Fleurs grandes , très-doubles, d’an pourpre car- min éclatant. j 12. Capricorne. Fleurs belles, très-régulières, très-doubles, d’un pourpre velouté intense. 13. Temple d’Apollon, cramoisissimo de Lille. Fleurs très-grandes , semi-doubles, pourpres , superbes. 14. Carmin brillant. Fleurs moyennes , d’un pourpre clair, carmin au centre. | 15. À gros fruits. Remarquable par ses fruits très-gros et oblongs. 16. Petite panachée. Fleurs nombreuses, très-doubles, nuancées ct marbrées. 17. Pourpre des Hollandais. Fleurs semi-doubles, grandes, pourpres. 18. Eucharis. Fleurs semi- doubles, grandes, nombreuses, d’un pourpre vif. 19. Pourpre charmant strié. Fleurs pourpres, striées de blanc. 20. Pulmonaire. Fleurs moyennes, semi-doubles, pourpres , avec une tache de pourpre clair à l'onglet des pétales. 21. Grande Henriet@Fleurs très - doubles, très - régulières , d’un pourpre clair; à pétales finement nuancés. 22. Antoinette. Elle ressemble à la précédente, mais elle est beau- coup plus grande. ROSACÉES. 509 23. Pleine lune. Fleurs régulières, arrondies, très-doubles, d’an pourpre violet éclatant. 24. Belle satinée. Fleurs très-doubles, d’un pourpre clair, satinées de blanc. 25. Merveille du monde. Fleurs grandes , doubles, carnées. 26. Ballon. Fleurs très-doubles, à pétales renversés en dehors, d’un cramoisi pourpre, nuancé d’une teinte plus claire; boutons orbiculaires. 27. Mithridate. Fleurs superbes, larges, bien faites, d’un rouge brillant: Les extrémités de ses rameaux sont rouges, caractire très- rare dans les provins. 28. Archidamie. Fleurs larges, très-doubles , bien faites, d’un rouge vif, superbes. 29. Pourpre couronnée. Fleurs moyennes , doubles, d’un pourpre Mie : au centre de la fleur une petite couronne formée par les étami- s ; feuillage profondément denté. es. Ornement des rouges. Fleurs grandes, doubies, Fe rouge vif, nombreuses, s’ouvrant très-bien. 31. Léonidas. Fleurs aussi grandes et de la même forme que la rose pivoine, mais d’un coloris plus vif. 32. Rien ne me surpasse. Fleurs bien faites , très-grandes, superbes, d'un très-beau rouge. 33. Reine de Prusse. Fleurs moyennes, doubles, d’un rouge éclatant. 34. La convenable. Fleurs très-grandes , très-doubles , d’un fort beau rouge. 35. Cocarde jacobée. Fleurs grandes, rouges, très-belles, ayant dans le centre une couronne formée par les étamines. 36. Jézabèle. Fleurs moyennes, très-doubles, superbes , d’un pour- pre cramoïisi vif. 37. Grandidier. Fleurs très-doubles, grandes , d’un beau rouge car- min , très-belles. 38. Merveille de l'univers. Fleurs très-doubles, grandes, d’un rouge carmin au centre , lilacées au bord des pétales, 39. Superbe. Fleurs très-doubles, grandes, d’un beau rouge, bien faites. 40. Roi de Perse. Fleurs charmantes, moyennes, très-doubles, d’un beau rouge , marginées de violet, 41. Archevêque de Malines. Fleurs trés-doubles, grandes, d’un rose foncé , à pétales veinés de rouge, belles, régulières. 42. Louis XVIII nouveau. Fleurs très-doubles, grandes , d’un beau rouge violet, bien faites, charmantes. ** Fleurs violettes. 43. Évêque, ou bishop. Fleurs d’un pourpre violet, ponctuées de blanc. 4. Ardoisée, Bonaparte, grand Alexandre, Fleurs doubles, gran- des , d’un violet intense , peu nombreuses, 5ro ROSACÉES. 45. Impératrice, Æayserium , Phlégéton. Fleurs trés-doubles, d’un pourpre violet très -foncé. 46. Grande ardoisée. Fleurs doubles , grandes, d’un violet intense et strié de blanc. 47. Ninon de l’Enclos. Fleurs très-grandes, régulières, d’un pourpre violet nuancé. 48. Joséphine. Fleurs très-doubles , régulières, violettes, en corym- bes de quatre à einq. 49. Belle équermoise. Fleurs grandes, belles, d’un pourpre violet nuancé. 6o. L'enfant de France, le roi de Rome. Fleurs régulières, moyen- nes, très-doubles, d’un pourpre violet, belles. br. Duc d'Angoulême. Fleurs violettes , à pétales bordés de blanc. 52. Anémone argentée. Fleurs très-doubles , d’un pourpre violet. 53. Merveilleuse. Fleurs très-doubles, d’un pourpre violet nuancé. 54. Amande, Fleurs très - doubles, régulières, d’un pourpre violet foncé , très-nombreuses. 55. Noire de Hollande. Fleurs d’un pourpre violet très-foncé. 56. Terminale. Remarquable par ses fleurs violettes, solitaires au bout des rameaux, 57. De parade. Fleurs grandes, semi-doubles, d’un pourpre violet. 58. Aglaé de Marsilly. Fleurs moyennes, lilas nuancé de violet, nombreuses. 59. Violette de Crémer. Fleurs grandes, très-doubles, à pétales très- serrés et bien disposés. Go. Bizarre flammée. Fléurs moyennes; base des pétales d’un rouge de feu , se fondant et passant au violet clair à mesure qu’il s'approche du sommet. Gr. Mort de Virginie. Fleurs superbes, grandes, d’une belle forme, d’un violet foncé. 62. Dupuytren. Fleurs grandes, belles, d’un violet foncé. 63. Grand Apollon. Fleurs très-grandes, doubles, violettes. 64. Méhul. Fleurs très-doubles et grandes, superbes, d’un violet cramoisi. 65. Dubourg. Fleurs très-doubles et très-grandes, d’un violet lilacé, superbes. 66. Lincelle. Fleurs moyennes, très-doubles, d’un beau violet foncé au centre, rougissant sur les bords. 65. Duc de Beaufort. Fleurs très-doubles, moyennes, de belle forme, carmin et violet. 68. Brigitte. Fleurs très-doubles, moyennes, d’un rouge vif au centre et d’un violet ardoisé au bord des pétales. 69. Belle-alliance. Fleurs doubles, moyennes, violettes, marbrées de jaunâtre, trés-jolies. ROSACÉES. Bri *#* Fleurs veloutées. 70. Aigle noir, maheca nova. Fleurs semi-doubles ; d’an pourpre très- foncé. . 71. Aigle brun. Fleurs semi-doubles , d’un pourpre moins foncé. 72. Grand Pompadour, pourpre charmant. Fleurs grandes , pourpres, nombreuses, 73. Cramoisi brillant. Fleurs très - grandes, doubles, du plus beau carmin velouté. 54. Velours noir. Fleurs très-grandes , doubles , plus foncées que les précédentes. 75. Sanguine d'Angleterre, blood. Fleurs grandes, doubles, d’un car- min velouté moins foncé. 76. Carmin brillant, Fleurs moyennes, très-doubles, nuancées. 77- Belle camellia. Fleurs très-doubles, d’un pourpre changeant. 78. Cocarde pourpre. Fleurs grandes, d’un cramoisi foncé, à pétales panachés. 79- Pony pourpre. Fleurs grandes , très-doubles, régulières, cramoisi fonce. 80. Duc de Bordeaux. Fleurs moyennes, d’un pourpre cramoiïsi uni- forme et très-éclatant. 8r. Jeanne maillotte. Fleurs grandes, très-doubles, d’un cramoisi foncé et velouté. 82. Superbe en brun. Fleurs d’un cramoïisi foncé, tachées de brun, 83. L’Obscurité. Fleurs semi-doubles, d’un brun tirant sur le puce. 84. Temple d’Apollon, cramoisissimo amplo. Fleurs grandes, dou- bles, d’un cramoisi velouté très-brillant. 85. Ourika. Fleurs superbes , larges, bien faites , très-doubles, d’un brun foncé. 86. Assemblage de beauté. Fleurs moyennes, d’un cramoisi très- éclatant, les plus riches de toutes en couleur. 87. Reine des Pays-Bas. Fleurs moyennes , belles, d’un cramoisi ve- louté. 88. Ombre précieuse. Fleurs moyennes, d’un brun très-foncé, ve- loutées, charmantes. 89. Claisigny. Fleurs doubles, grandes, bien faites, d’un cramoisi velouté,. go. Beauté tendre cramoisi. Fleurs très-bien faites, superbes , gran- des , très-doubles , d’un beau rouge brillant. *### Fleurs roses ou carnées. 91. Clémentine, provins sans épines. Fleurs très-doubles , roses au centre, carnées aux bords. 92. Charlotte de la Charme. Fleurs moyennes, doubles, trés-jolies , d’un rose purpurin, tachetées de rose pâle. 93. Duchesse d'Angoulême nouvelle. Fleurs moyennes, bien faites , d’un rose léger. 5r2 ROSACÉES. 94. Ornement de parade. Fleurs très-grandes, un peu plates dans l'épanouissement. 95. Provins panaché. Fleurs grandes, semi-doubles, panachées. 96. Mauve , ancienne pivoine. Fleurs semi-doubles ,moyennes, roses striées de pourpre. 97- Pivoine. Fleurs carnées , striées de rose. 98. Belle sans flatterie. Fleurs moyennes, très - doubles, d’un rose clair, ondulées régulièrement. 99. Beauté surprenante. Fleurs blanches , à cœur rose, moyennes; feuilles glauques. 100. Sœur Joseph. Fleurs moyennes, très-doubles, régulières, d’un rose nuancé de blanc. 101. Vénus mère, Proxv. Fleurs moyennes, d’un écarlate vif. 102. Constance ou grosse Hollandaise. Fleurs très-grandes, incarnates, nuancées sur les bords. 103. Warata. Fleurs très-doubles, lilas. 104. Glacée. Fleurs très-doubles, carnées, à pétales très - minces et presque tranusparens. 105. Dauphine. Fleurs moyennes, très- doubles, d’un incarnat clair. 106. Nouvelle duchesse d'Orléans. Fleurs d’un blanc carné, violettes au centre. 107. Gay. Fleurs grandes, semi-doubles, d’un pourpre clair nuancé de blanc. 108. Comtesse de Genlis. Fleurs belles, très-doubles, carnées ou gris de lin , mais variables et.prolifères. 109. Fanny Bias. Fleurs grandes, très-doubles, incarnates. 119. Nathalie de Pronville. Fleurs grandes , semi-doubles, d’un rose clair nuancé et marbré. 111. Clara. Fleurs assez grandes, doubles, d’un rose clair. 112. Le grand monarque. Fleurs très-grandes , d’un rose vif, belles. 113. Argentée, cent-feuilles de Chatenay. Fleurs nombreuses, car- nées, hybrides de cent-feuilles. 114. Henri IV. Fleurs grandes, semi-doubles, d’un pourpre elair tirant sur l’incarnat. 115. Duc de Guiche, Fleurs grandes , très-doubles, d’un rose pour- pré. 116. Louis XIV. Fleurs belles, larges , bien faites, très-doubles, d’un rose très-vif. 117. Phénix. Fleurs très-hâtives , fort doubles , moyennes, d’un très- beau rose. 118. Sémonville à fleurs doubles. Fleurs superbes, grandes, d’un rose cuivré; même bois et même caractère que la Sémonville ordinaire. 119. Rose Serné. Fleurs grandes , d’un beau rose, ayant au centre une couronne formée par les étamines. Feuillage très-dentelé. 120. Vénus mère, de Noisette. Fleurs grandes , très-belles, d’un rose pâle. ROSACÉES. } 513 121. Grand lilas. Fleurs bien faites et fort belles, grandes et très- doubles, d’un rose lilas. Bois peu garni d’aiguillons. 222. Gallica vermillon. Fleurs très-petites , de la largeur d’une pièce de deux francs , très-doubles , d’un rose clair. Bois et feuillage très- petits, ce qui fait de cet arbrisseau la miniature de l’espéce. 123. Laodicée. Fleurs très-grandes, assez irrégulières, doubles, d’un rose pâle, maculé de rose plus foncé. 124. Verte-blanche. Fleurs grandes , fort belles, très-doubles, d’un vert blanchâtre. Bois et feuillage d’un très-beau vert un peu luisant, 125. Unique de Bruxelles, Fleurs très-doubles, moyennes, d’un rose tendre, marginées de rouge, bien faites et jolies. 126. Zoé. Fleurs belles, très-doubles, grandes, d’un rose vif au centre, et pâle à la circonférence. 127. Émilie la jolie. Fleurs très-doubles, moyennes , d’un rose pâle, régulièrement ponctuées de plus foncé , bien faites. **### Fleurs blanches. 128. La fausse unique. Fleurs moyennes , blanches, hybrides de l'alba. 129. Pompon bazard. Fleurs petites , très-doubles , blanches, un peu carnées. 130-216. Autres variétés de provins : point pourpré; belle Hélène, ou Clémence Isaure ; princesse de Salm; Emilie ; mademoiselle de Staël; Angélique Ninon; grand cramoisi , ou pourpre sans épines; pourpre de Tyr; la coquette, ou rose anémone; bouquet pourpre; pourpre charmant ; manteau poupre, ou manteau royal; aimable violette ; de la reine ; aimable ; négrette, ou cramoisi éblouissant ; velours pourpre, ou cramoisi incomparable; superbe en brun; grand sultan ; holosericea no- va ; marmorea ; porcelaine à bords blancs ; aimable rouge, ou hortensia; la tendresse ; le bouquet rose; l’agréable, ou provins carné; la chérie; Poniatowski; belle de Descemet; Achille ; Actéon ; Agathe Sommesson ; grandesse royale ; évêque ; Aspasie; Mahéca; carnée tendre; délicieuse; Agathe de Malmaison ; Endymion ; beau Pâris ; beauté riante ; Antyope ; Argus; belle d’Obernier ; belle hyacinthe ; blandine; bolyna; café de Java; Cassandre; chapeau rouge; Charles X ; Chionée ; Cilio ; Cybèle; Cyparis; Dewelles; duchesse Dorset; Eglé; enfant de France, nou- velle variété; Erigone; Eulalie; Fortunée; Janus ; Isabelle ; lamie des dames; le beau mulâtre; le goût du jour ; lord Essex ; lord Talbot; Louis XVI; Vausica; Noiïsette de Wiuck; Pompon Ivins}; pourpre fa- vori; pourpre sans défaut ; pourpre renoncule ; prince d'Estérhazy ; qui l’emportera ; revenant; Rosanne ; sublime en beauté; superbe en beauté ; tête de Maure; Vandaël; Winck ; Irène; neglicans , etc. , etc. 36. Rosier DE BourcoGnre. Rosa parvifolia; Lino. À. bur- gundiaca ; Roëss. À. remensis ; Desr. F. Des environs de Di- jon. Arbuste d’un pied , formant buisson, à aiguillons rares, x 35 514 | ROSACÉES. . courts, presque égaux; feuilles très-rapprochées, de trois à sept folioles, ordinairement de cinq, petites, raides , ovales, aiguës, plates, finement dentées; en juin, fleurs petites, très-doubles, pourpres, sans bractées. Variété : 1. Posier de Champagne, pompon des Alpes. Semblable au précé- dent , mais folioles, pédoncules et calice cotonneux; divisions calici- nales pinnées. Sevrième pivision. Rejetons raides ; aiguillons presque droits ; folioles ovales ou oblongues , à dentelures divergentes ; divisions calicinales conniventes , persistantes ; disque épais ; fermant la gorge du tube. 37. Rosier DE FRANCFORT. Rosa turbinata ; Los. R. Fran- cofurtiana ; Muxc. R. campanulata ; Eu. F. D'Allemagne. Tiges de cinq à six pieds, formant buisson ; pas de soies ; ai- guillons égaux et courts ; feuilles ovales, aiguës, ridées et dentées profondément, glauques en dessous; pétioles et pé- doncules velus; fleurs grandes, semi - doubles, d’un rouge foncé ; tube du calice très-gros, turbiné. Variétés : 1. Grande pivoine. Fleun très-grandes, pourpres, peu éclatantes ; tige forte. 2. À fleurs doubles. Ne diffère du type que par ses fleurs pleines. 38, Rosier vELu ou pommifère. À. villosa; Lior.. R. pomi- fera; Menu. R, gracilis ; Woops. F. Indigène. Tige de dix à douzé pieds, atteignant la grosseur du bras; branches très- glauques, armées de quelques aiguillons forts, larges à leur base, droits ou un peu courbés en faux; feuilles grandes, grises , duveteuses , d'environ cinq folioles très-inégales, el- liptiques, rugueuses, à pétioles glanduleux et aiguillonnés ; fleurs disposées par paires, très- grandes, d’un rouge pâle, à pédoncules hispides et visqueux. Fruits pourpres ou orangé foncé, très-gros, ronds, couverts d’un grand nombre de soies, et même un peu aiguillonneux; on les fait confire. ’ariétés : 1. À fleurs blanches simples, a/ba simplex. >. À fleurs marbrées de blanc et de Rouge, marmorea. 3. A fleurs semi-doubles, semi-plena ; fruit oblong et moins hispide. 39. Rosier coronneux. À. tomentosa; Lip. R, villosa ; Win, PB. Indigène. Arbuste de sept à huit pieds, à aiguil- lons droits, rarement arqués, égaux , sans soies ; feuilles cou- vertes d’un duvet blanchâtre, d'environ cinq folioles oblon- qu ROSACÉES. 515 gues ou ovales, obtuses, doublement dentées, rugueuses, pâles en dessous ; fleurs presque solitaires, rouges; tube du calice ovale ou obrond ; fruit de même forme, déprimé, pour- pré, ordinairement hispide. Variétés : 1. Mollis. Rejetons très-droits et raides ; divisions calicinales presque simples. a. Alba. À fleurs blanches, semi-doubles, moyennes. 3. Flore pleno. À fleurs doubles. Sous-variété à pétales erénelés. 4. Flore pleno-carneo. À fleurs doubles , couleur de chair. 5. Microcarpa. A petits fruits. 6. Resinosa. Petit, bleuâtre, à folioles étroites ; fleurs très-rouges. 7. Reversa. A fleurs grandes, très-doubles , couleur de chair. 4o. RosiER À FEUILLES ÉPINEUSES, Rosa spinulifolia ; PRonv. R. pseudo-rubiginosa; LEsEUNE. P. De la Suisse. Arbuste vi- goureux , à aiguillons droits et forts ; feuilles de einq à sept folioles ovales , aiguës, fortement et doublement dentées, pâles en dessous , à nervures aiguillonneuses et glanduleuses, ainsi que les pétioles; fleurs moyennes, d’un rouge pâle, à pétales cordiformes, exhalant , comme les feuilles , une assez forte odeur de térébenthine. 7’ariété : 1. Foxiana. Folioles plus petites et plus aiguës; aiguillons un peu en faux; fruit bispide ou nu, à pédoncule plus allongé. 41. Rosier pLanc. R. alba; Linz. R. sativa; Dovox. R. usitatissima; Gat. P. Indigène. Arbrisseau de huit à dix pieds, à aiguillons droits ou un peu arqués, inégaux, épars; feuilles glauques , de cinq à sept folioles , grandes , rugueuses, ovales et presque rondes , obtuses ou terminées par une petite pointe, simplement dentées , pâles et cotonneuses én dessous ; fleurs grandes , nombreuses; fruit oblong, écarlate ou san- guin. Variétés : 1. À fleurs blanches, simples. 2. À fleurs blanches et doubles. 3. Belle Henriette, éocarde. Fleurs semi-doubles, blanches, à boutons roses , en corymbes nombreux. 4. Bouquet blanc. Fleurs très-grandes , presque simples, d’un blanc éclatant , en corymbes de cinq à six. 5. Alba virginalis. Fleurs semi-doubles, blanches, nombreuses, en bouquets. 6. Royale. Fleurs très-larges, doubles, d’un rose carné, en bouquets de cinq à quiuze , très-belles. 516 ROSACÉES. . Grosse cuisse de nymphe , ou incarnate. Fleurs grandes , doubles, d’un incarnat très-tendre. 8. Petite cuisse de nymphe. Fleurs moyennes, carnées , régulières. 9. Duc d’York. Fleurs grandes, doubles , bien faites, couleur de chair. 10. Jeanne d'Arc. Fleurs régulières, moyennes, bassinées. 1. Céleste. Fleurs doubles , d’un blanc zzüré très-éclatant. 12. Belle aurore. Fleurs moyennes , semi-doubles, peu nombreuses, régulières, d’un blanc tirant sur le jaune; feuilles glauques. 13. Elisa. Fleurs moyennes, doubles, à pétales roses à l’onglet, blancs ‘ au limbe. 14. A feuilles de chanvre. Fleurs petites , doubles , d’un blanc mat ; feuilles ressemblant un peu à celles du chanvre. 15. Blanche à cœur vert. Fleurs doubles, ouvrant rarement bien, à pétales de la circonférence d’un blanc vdate, ceux du centre TA 16. Camellia de Sèvres. Fleurs blanches, régulières, ressemblant un peu à celles du camellia. 17. Camellia. Fleurs grandes, semi-doubles, roses, curieuses à cause de la couleur. 18. Sémonville. Pédoncules droits, courts, très-hispides ; fleurs semi doubles, d’un carné jaunâtre. Hybride de l’evratina. 19. Précieuse blanche. Fleurs grandes, doubles, régulières, d’un blanc un peu jaunâtre. 20. Perle de France. Fleurs moyennes, doubles, blanches, ayant la forme des cent-feuilles ; bois et feuillage d’un vert jaunâtre ; feuilles très- dentelées. ; - 1. La surprise. Fleurs petites, très-doubles, d’un blanc pur; bois sans aiguillons, de couleur d’acajou. 22. Rose mille. Fleurs très-doubles, moyennes, d’un beau blanc, d’une belle forme. Elle ressemble un peu au pompon bazard. 23. Sophie de Bavière. Fleurs très doubles , assez grandes , carnées, jolies. Bois sans aiguillons. 24. Diadème de Flore. Fleurs très-doubles, très-grandes, très-bien faites, carnées. C’est une des plus belles roses, 25-74. Autres variétés : Adèle Pélerin ; à feuilles marbrées ; à folio- les fermées; amelia ; Amélie de Marcilly ; Armide ; à odeur de fleurs de sureau ; aurantia ; beauté tendre ; belle Auguste ; belle de Ségur ; belle Éliza ; A Élize ; belle Thérèse ; Camille Boulan ; Caroline Joly ; Ca- tel ; Chaptal: eue Schwar em bd g; Cindiné: Cbloris ; comtesse de Genlis ; déesse Flore de Florence ; Diane de Poitiers; Éden berger; Egérie ; Éliza d'Auteuil ; ex albo Son ex albo crispo; Fanny Rous seau ; Fanny run ; foliacée semi-double ; Gabrielle d’Estrée ; gracilis; hybride corymbifère ; Joséphine Fest nn la surprise ; Poniatowski; Pauline; Pélerine ; petite Eugène; petite Lisette ; Pla- cide ; pompon blanc des Hollandais; pucelle de Douai; Quitterie ; royale, nouvelle variété; Sombreuil ; soufille de zéphir. ROSACÉES. 517 42. Rosier ÉvRaTix. Rosa evratina ; Bosc. F. Indigène. Ar- brisseau très fort, d’un vert ob$cur, à aiguillons presque droits; courts, presque nus sur les rameaux; feuilles un peu coriaces, d’un vert sombre, de cinq à sept folioles oblongues, obtuses , simplement dentées ; fleurs moyennes, nombreuses, d'un rouge pâle, à pédoncules très - hispides; fruit ovale. Variétés : 1. Muscade rouge des Hollandais. Fleurs rouges , doubles , en corym- bes très-nombreux. 2. Rubrispina , ou à épines courtes. Fleurs moyennes , d’un rose vif. 43. Rosier D’IRLANDE. À. hibernica; Livoz. PF. D’Irlande. Arbuste de trois à quatre pieds, formant un buisson épais, à branches droites, d’un brun rougeâtre , munies d’aiguillons égaux, droits, sans soies ; feuilles d’environ cinq folioles, velues en dessous, simplement dentées; fleurs solitaires, or- dinairement sans bractées, à pétales concaves, émarginés ; fruit d’un rouge sombre et foncé. Pas de variétés. Huirième Division. Aiguillons inégaux, sétiformes ou arqués, rare- ment nuls ; folioles ovales ou oblongues , glanduleuses , à dentelures divergentes ; divisions calicinales persistantes ; disque épais ; rejetons arqués. L: 44. Rosier sAUNE. R. lutea; Ein. R. eglanteria; MER. R. chlorophylla; Eure. R. cerea; Rorss. F. Indigène. Ar- brisseau peu rameux, de cinq à huit pieds, à branches peu droites , luisantes, d’un brun foncé ; aiguillons pâles, droits, presque égaux, sans soies ; feuilles luisantes et visqueuses au printemps, de cinq à sept folioles elliptiques ou ovales, un peu pointues, concaves, plus ou moins glanduleuses en des- sous; fleurs grandes, d’un jaune jonquille, en godets, soli- taires , sans bractées ; fruit rond. F’ariétés : 1. Rose capucine, punicea , lutea bicolor. Fleurs d’un rouge orangé intérieurement, jaunes en dehors. 2. Pallida. Fleurs d’un jaune de soufre; rameaux très-épineux. Quelques personnes confondent avec cette espèce la rose jaune double qui appartient à l'espèce du sulfurea et non du lutea. 45. Rosier ROUILLÉ, ou églantier odorant. À. rubiginosa ; Lio. À. eglanteria; Mixr. F. Indigène, Arbrisseau touffu, de six à sept pieds; aiguillons nombreux , épars, inégaux , courbés en hamecon ; feuilles d’un vert triste, couvertes de 518 ROSACÉES. glandes rousses en dessous, de cinq à sept folioles arrondies et pointues, doublement dentelées , un peu concaves, pâles et rugueuses en dessous ; fleurs moyennes , d’un rose clair, peu odorantes , à calice et pédoncules souvent hispides; fruit presque rond, oblong ou ohovale, d’un rouge orangé. 7’a- riétés : 1. Wulgaris. Aiguillons forts, quelquefois inégaux; styles velus ; fruits ovales ou oblongs. 2. Micrantha. Aiguillons des rameaux égaux ou nuls; divisions cali- cinales tombant avant la maturité du fruit; styles un peu velus; fruits oblongs ou ovales. 3. Umbellata. Rameaux florifères très-aiguillonnés; fruits allongés ; fleurs semi-doubles. 4. Grandiflora. Feuilles un peu nues; fleurs très-grandes ; fruits pourpres. 5. Flexuosa. Rameaux ordinairement flexueux ; folioles un peu orbi- culées; bractées décidues; fleurs souvent solitaires ; styles non-pubes- cens. 6. Rotundifolia. Rameaux en verges; aiguillons presque droits, me- vus; folioles un peu arrondies , du double plus petites; tube du calice un peu globuleux , glabre. 7. Sepium. Rameaux débiles, flexueux ; folioles aiguës à la base et au sommet ; fleurs souvent solitaires ; fruits très-glabres, à divisions cali- cinales très-étroites, 8. Inodora. Aiguillons souvent hameconnés , presque égaux; folioles moins glanduleuses ; divisions calicinales tombant avant la maturité. 9. Tenuiglandulosa. Aiguillons en hamecon , les plus petits presque droits; folioles velues; pédoncules très-courts ; fruits un peu arron- dis , glabres. 10. Parvifolia. Petit ; rameaux sétigères ; folioles un peu arrondies. 11. À fleurs blanches semi-doubles. Variété rare. 12. Clémentine, ou Jay. Fleurs grandes , semi-doubles ,'panachées et striées de blanc. 13. Semi-plena rosea, Fleurs grandes , semi-doubles, roses. 14. Petite hessoise, Fleurs petites, semi-doubles, roses, nombreuses. 15. Zabeth. Fleurs moyennes , semi-doubles, d’un rose vif, nom- breuses ; feuilles moins longues. 16. Mousseuse, Fleurs à calice un peu mousseux. 17. Belle Hébé. Fleurs moyennes, pourpres, doubles, hybrides du gallica. 18-22. Autres variétés: Ænemonæ/flora , coccinea plena ; ferox ; pal lida ; grandiflora plena. 46. Rosier PULVÉRULENT. Rosa pulverulenta ; Lioz. R. Du Caucase. Arbuste raide et peu élevé, à aiguillons presque ROSACÉES. 519 droits, forts, entremèêlés de soies nombreuses, courtes, iné- gales , avec une glande grise ; feuilles assez velues, de cinq à sept folioles ovales , pointues , mamelonnées , couvertes de glandes gélatiformes ; fleurs solitaires , d’un rouge pâle, presque sessiles, involuerées ; fruit ovale, glabre, d’un rouge clair. Pas de variété. 47. RostEr GLUTINEUX, ou de Crète, Rosa glutinosa; Lino. R. rubiginosa cretica; RevoutT. P. D'Orient. Arbuste de trois à quatre pieds , à branches fortes et nombreuses ; ai- guillons forts, serrés, inégaux et arqués; feuilles blanchä- tres , de cinq à sept folioles plates, arrondies , petites , à dents grosses et simples, glanduleuses et visqueuses des deux côtés; fleurs petites, d’un rouge pâle, solitaires , à pédoncules courts et glutineux ; fruit obrond , sans étrangle- ment , écarlate , aiguillonneux. Pas de variété. 48. Rosier pe Mowrezume. À. Montezumæ; Loc. F. Du Mexique. Arbrisseau à rameaux sans aiguillons , à bran- ches glabres ; feuilles de cinq folioles ovales-aiguëés, nues des deux côtés, pâles en dessous , à pétioles cotonneux et un peu aiguillonnés ; fleurs d’un rouge pâle , solitaires, sans bractées , odorantes, à pédoncule nu , ainsi que le fruit, qui est elliptique. Pas de variété. Neuvième Division. Æiguillons égaux , crochus ; folioles ovales, sans glandes , à dentelures convergentes ; divisions calicinales décidues ; disque épais, fermant la gorge du calice; rejetons souvent arqués, Les plus grands munis d’aiguillons. 49. Rosier pu Caucase. À. caucasea; Linps. R. cauca- sica ; Smirs. F. De Sibérie. Cet arbrisseau vigoureux ne se distingue guère du suivant que par ses feuilles à folioles ovales, larges et molles , à dentelures toujours doubles, par ses fruits très-gros et à pulpe molle, et principalement par le nombre de ses ovaires , qui n’est pas moindre de cinquante à soixante; ses fleurs sont en bouquet. Pas de variété. = Bo. RosiEr ÉGLANTIER , sauvage, des haies, des chiens. R. canina ; Lixoc. R. dumalis ; Revour. . Indigène. Ar- brisseau de sept à huit pieds, à branches d'un vert clair, d'un brun rougeâtre du côté du soleil; aiguillons forts, épais, crochus , presque égaux, sans soies ; feuilles dis- tantes , glabres , de cinq à sept folioles ovales ou oblongues, 520 ROSACÉES. aigues ou arrondies, sessiles ou presque sessiles , à dentelures aiguës etsans glandes; fleurs en cimes , quelquefois solitaires, carnées ou blanches, à pédoncule et calice glabres ; vingt à trente ovaires ; fruit ovale-oblong , écarlate , lisse. C’est sur cette espèce que l’on greffe généralement les autres rosiers. Il a un très-grand nombre de variétés , mais qui ne sont que de collection botanique, si on en excepte celle à fleurs dou- bles. 51. RosIER A FEUILLES ROUGEATRES. Rosa rubrifolia ; Linor. R. glauca; Desr. À. cinnamomea, var. F. Revour. D. Indigène. Arbrisseau à tige rouge ou d’un pourpre foncé, de huit à dix pieds, à aiguillons égaux , petits, courts , épars, courbés ; feuilles rougeâtres , très-glauques, ridées , opaques, à folioles ovales -aiguës ; fleurs petites, d’un rouge foncé ; fruit oblorg. Il a une variété 4 fleurs semi-doubles. 52. RostEr À PETITES FEUILLES. À. microphylla ; Loi. P. De la Chine. Petit arbuste à branches grêles , souvent flexi- bles, à aiguillons stipulaires droits; feuilles de cinq à neuf folioles très-petites , luisantes, arrondies , ovales , aiguës, glabres , finement dentées , à pétioles un peu aiguillonnés ; fleurs solitaires, très-doubles, d’un rouge pâle, munies d’une bractée étroite ; fruit rond. Pas de variété. Charmante espèce. 53. Rosier sovEux. À. sericea; Linoz. PF. Du Gossan Than. Arbrisseau à branches droites, raides, brunes, ar- mées d’aiguillons très-grands, ovales, comprimés, à pointe recourbée vers le ciel ; feuilles très-rapprochées , de sept à onze folioles oblongues, aplaties, plus pâles et à nervures soyeuses en dessous, à dents simples, aiguës ; fleurs soli- taires, sans bractées, à pédoncules et bractées nus ; fruit ovale. Pas de variété. 54. Rosier DE L'INDE. À. indica; DE Pronv. De la Chine. Arbrisseau à branches fortes , d’un vert clair, armées d’ai- guillons bruns , épars et crochus; feuilles un peu luisantes, pâles et pubescentes en dessous , de trois à cinq folioles pres- que égales , elliptiques , aiguës , finement dentées ; fleurs so— litaires , ou deux ou trois ensemble, grandes, semi-doubles, carnées, à pédoncules scabres et allongés ; fruit turbiné, Pa ROSACÉES. Bat aplati, très-gros , écarlate ou pourpre foncé; quarante à cin- quante ovaires. Fariétés : 1-17: Rose thé, ou odoratissima. Fleurs très-grandes, odorantes. Sous - variétés ; petite indienne ; belle Gabrielle ; belle Éliza ; belle Hé- lène; Zénobie; belle Bigottini ; Telson ; reine de Golconde; roi de Siam ; le Fakir; beauté pâle ; Carnot; duc de Grammont ; Elvinie; la nym- phe ; la beauté, etc. 18. Bengale jaune, ou sulfureux ; fleurs plus petites, jaunâtres, moins odorantes. 55. Rosier NoIsETTE. Rosa noïsettiana ; Bosc. F. Envoyé d'Amérique par Philippe Noisette, mon frère, en 1514. Arbrisseau de quatre à cinq pieds, à branches d’un vert brunâtre ; aiguillons forts, épars, crochus; feuilles assez rapprochées , d’un vert brillant , ordinairement de sept fo- lioles ovales-aiguës , glabres, finement et aigument dentées, luisantes en dessus, pâles en dessous , à pétioles aiguillon- neux et velus ; fleurs moyennes , nombreuses , doubles , cou- leur de chair , à pétales entiers, exhalant une odeur agréable. Variétés : 1. À fleurs rouges, doubles, fort belles. 2. Pumila. Plus petit dans toutes ses parties. 3. Longifolia. À feuilles longues. 4. Cupidon. Fleurs petites , doubles , d’un violet clair. 5. Cramoisie. Fleurs petites , jolies, d’un rouge cramoisi. 6. Lée. Fleurs moyennes, très-doubles, couleur de chair, de même forme à peu près que le pompon bazard. 7. Couleur lilas à fleurs doubles. Fleurs moyennes , d’un rose lilacé. 8. Ponctuée, Fleurs petites, semi-doubles, d’un rose ponctué de blanc. g-. Desfossés, Fleurs petites, doubles, couleur de chair , un peu plus grandes que le pompon ordinaire. + 10-35. Autres variétés : alba grandiflora ; atropurpurea minor ; blanche à cœur jaune ; a/ba sarmentosa ; alba simplez ; hybride ; nana; purpurea ; rubra grandiflora ; rouge semi-double ; simple rose; simple rouge ; violette; sans épines; noisette carnée ; pleine à fleurs blanches ; Azélie; rouge virginale; pourprée; Milton; Lœvis ; Woods; Corvi- sart ; mordante ; Caroline. 56. Rosier Du BENGALE. À. semperflorens, Pronv. R. si- nensis ; Wizro. À. bengalensis ; Pers. R. indica; Lixoz.. F. De la Chine. Arbuste très - vigoureux , étalé, à branches 522 ROSACÉES. d’un vert clair, quelquefois un peu rougeâtres , armées d’ai- guillons presque triangulaires, crochus , comprimés, épars ; feuilles persistantes , de trois à cinq folioles inégales, ellip- tiques, lancéolées, glabres; toute l’année, fleurs deux à trois ensemble, ou solitaires, souvent semi-doubles et d’un rouge pâle ; fruit ovale, un peu turbiné ; vingt à trente ovaires. Sa fécondation avec l’ëndica et le sinensis a fourni un grand nombre de variétés qui tiennent plus ou moins des trois espèces. Les plus intéressantes sont : 1. Diversifolia. Des feuilles simples , des feuilles ternées , et des feuil- les quinées; fruit allongé. 2. Longifolia. Feuilles semblables à celles du saule;,pétales lingui- formes. 3. Bengale ermite. Fleurs grandes , d’un cramoisi foncé, belles , mais ouvrant mal. 4. De Florence. Fleurs très-doubles , d’un pourpre brun, à pétales marginés , d’une couleur cendrée. 5. Spectabilis. Fleurs moyennes, régulières, semi-doubles, d’un pourpre intense, fin et transparent, 6. Vibert. Fleurs grandes, doubles, d’un cramoisi foncé. 7. Boulotte. Fleurs moyennes , semi-doubles, pourpres, de la forme d’une cent-feuilles. 8. À grandes fleurs doubles. Fleurs très-doubles, d’un pourpre violet. é 9- Cerise éclatante. Fleurs grandes, semi - doubles, d’un rouge vif. 10. Thisbé, Fleurs blanches, doubles, très-nombreuses, un peu car- nées. 11. Bengale élégant. Fleurs en corymbes nombreux, doubles , pour- pres. 12. Hybride de Bengale du Luxembourg. Fleurs jolies, très-doubles, ayant la forme d’une renoncule, à pétales en spirale, d’une charmante couleur violette. 13. Hybride de Bengale à fleurs de Junon. Fleurs petites, doubles, roses, ressemblant beaucoup à la Junon. 14. Bengale pivoine. Fleurs très-larges , roses; fruit pyriforme, d’un aspect singulier , et de la grosseur d’une forte noix ; feuillage très-grand; aiguillons rouges. 15. Renoncule rose. Fleurs roses, un peu prolifères, en forme de renoncule. 16. Renoncule noire, Fleurs semblables à la précédente, mais d’un violet noir. 17. Géorgienne. Fleurs très-doubles, grandes , d’un rose clair. 18. Extra de Gossard , ou violette de Vergny. Fleurs moyennes, très- ROSACÉES. ! 523 doubles, d'un beau violet ; bois très-minee , à écorce et feuillage d’un très-beau vert. 19- Hybride de Bengale à fleurs roses. Fleurs charmantes, grandes , roses , ayant la forme d’une cent-feuilles. 20. Bengale Nini. Fleurs roses, à odeur de thé. ar. Vésuve. Fleurs moyennes , d’un beau rouge vif. 22. Etna. Fleurs à peu près semblables aux précédentes, mais d'une couleur plus foncée. 23. Bengale soufre. Fleurs doubles , d’un jaune pâle , ayant la forme et la grandeur de la rose thé. 24. Bengale Dubreuil, où Neumann. Fleurs roses, doubles, ressem- blant à la cent-feuilles ordinaire ; bois et feuillage du Bengale de Bour- bon. 25, Bengale ponctué. Fleurs doubles, assez grandes , d’un rose pâle, ponctué de rose plus foncé. 26. Prince de Salerne. Fleurs très-doubles , très-grandes, lilacées, fort belles. 27. Corvisart. Fleurs très-doubles, assez grandes, carnées, teintes de rose au milieu. 28. Nubienne, Fleurs moyennes, très-doubles, de belle forme, d’un superbe violet foncé et brillant. 29. Miaulis. Fleurs plus grandes que les précédentes, de même cou- leur. 30. Bonne Geneviève. Fleurs superbes, grandes, très-doubles, d’un violet foncé et brillant à la circonférence, d’un rouge vif et brillant au milieu , avec un bouton vert paraissant souvent au centre, 31. Alphonse maillé. Fleurs moyennes, très-doubles, d’un rouge foncé. 32. Général de Laage. Fleurs doubles , moyennes , d’un brun tirant sur le noir. 33. Roi des Hybrides. Fleurs moyennes, très-doubles, roses, fort jo- lies. re 34-56. Bichonne; velours pourpre; Monza ; duchesse de Parme ; belle de Plaisance ; belle chinoise ; tendre japonnaise; belle Villorési ; ama- ranthe ; feu ardent velouté ; Herminie ; camellia ; elongata ; cent-feuil- les; cent-feuilles pourpre; prince Eugène; Thisbé; Bengale élégant; TFernaux; Anemating ; sans aiguillons ; hibiscus ; mousseline à odeur de jacinthe ; lie de vin; Chamnagana; Bengale à feuilles de pêcher ; A sca- nie ; Catherine IT ; Caroline de Brunswick ; Denon; Didon ; Argus ; lady Balcombe ; le roi d’Ivetot ; le roi de Prusse; le roi de Saxe; Lépida; lord Byron; Molière; Nabab ; Narcisse; Ossian; Sévina ; Thémis ; Caroline Masson; duchesse de Montébello; Éliza Fanning ; Jenner ; Néron ; Ben- gale blanc ; Bengale à bouquet ; chiffonne ; sanguine. Vota. Les variétés ne fleurissent qu’une fois. La plus grande partie est hybride de l’indica, du semperflorens, et du sinensis. 57. Rosier DE Laurence. Rosa laivrenceana ; DE Pronv. —. 524 ROSACÉES. R. semperflorens minima ; Bor. Mac. R. pusilla ; Maurr. B. De la Chine. Charmante miniature s’élevant rarement à un pied ; aiguillons larges, forts et droits; folioles ovales , lancéolées , fort aiguës, finement dentées, conniventes , glau- ques en dessous ; fleurs nombreuses, três-petites, d’un pour- pre clair, paraissant pendant toute la belle saison. Il exige l’orangerie. Z’artétés : 1. Bengale pompon. Fleurs petites , doubles. 2. Flore pleno roseo. A fleurs doubles, roses. 3. Flore pleno rubro. Fleurs doubles , rouges. 58. Rosier DE LA Cuine, Rosa sinensis ; DE Pronv. R. sem- perflorens ; Livoz. R. indica; Repout. F. De la Chine. Arbrisseau de deux à trois pieds , à aiguillons épais, compri- més et crochus,; feuilles distantes , luisantes , de trois à cinq folioles ovales , lancéolées , minces , plates en dessus, forte- nent dentées ; fleurs solitaires , terminales , d’un cramoisi foncé , à pétales entiers ; sept à huit ovaires. Orangerie. 7’a- rlélés : 1. À fleurs trés-doubles, cramoisies. 2. Sanguine. A fleurs doubles, d’un rose plus ou moins foncé. Vota. On peut rapporter à cette espèce un grand nombre des variétés du sem- perflorens. Dixièue pivisiox. Styles réunis en une seule colonne allongée ; stipules D é Eu adneées. 59. RosiEr À STYLES SOUDÉS. À. systyla; Lioz. R. col- lina ; Excyez. Bot. R. stylosa; Desr. FR. Indigène. Ce rosier ne diffère du canina que par ses styles unis en une longue colonne, et par ses cimes de fleurs beaucoup plus nombreuses. Variété : 1. Lady Monson.À. Monsoniæ. Tige plus basse, à rameaux flori- fères plus droits, raides, terminés par une cime ou un corymbe de fleurs charmantes. 6o. Rosier DES cHamps. À. arvensis ; Linz. À. herporho- don ; Euru. D. Indigène. Arbrisseau s’élevant de douze à quinze pieds, à tiges grêles, un peu glauque ; aiguillons égaux , épars, arqués ou droits; feuilles distantes , de cinq à sept folioles aplaties, ovales, simplement dentées, très- glauques en dessous ; fleurs blanches , jaunätres à la base des ROSACÉES. 525 pétales, peu odorantes, en bouquets de trois à sept; fruit rond. ’ariétés : 1° À fleurs roses ou carnées, carnea. 5° Hybrida. 3° Montana. 4° Maxima , à grandes fleurs blanches , semi-doubles. Gr. Rosier p’Agyssinte. Rosa abyssinica ; Loc. F. D'A- byssinie. Ce rosier diffère du sempervirens par ses folioles plus courtes : par ses pétioles très-glabres , avec des glandes et des soies inégales : par ses aiguillons, qui sont forts et nom— breux , et enfin par l’épais duvet qui couvre les calices et les pédoncules. Pas de variété. G2. Rosier TouJours vert. À. sempervirens ; LinpL. R. scandens ; Mier. R. balearica ; Desr. F. France mé- ridionale. Arbrisseau de dix à douze pieds , à tiges grimpan- tes, munies d’aiguillons grèles et un peu crochus ; feuilles persistantes , réfléchies , luisantes, de cinq à sept folioles ovales , ou ovales - lancéolées, plates, simplement dentées, pâles en dessous; fleurs blanches, odorantes, très-nombreu- ses, petites. J’ariétés : 1. Latifolia. Feuilles larges ; fleurs en bouquets nombreux. 2. Prostrata, ou rampant. Tige couchée. 3. D’Ayrshire , ou hybrida. Tiges grimpantes , propres à couvrir des berceaux ; fleurs nombreuses , blanches. 4. Balearica , ou rosier de Mahon. Plus petit et plus délicat que le précédent. 5. Microphylla, ou à petites feuilles. A folioles orbiculaires. 65. Rosier muzrircore. À. multiflora ; Lip. R. flava; Doox. À. florida; Por. R. diffusa; Roxs. F. Du Japon. Arbrisseau de douze à quinze pieds, à branches flagelliformes et flexibles ; aiguillons crochus , placés par paires sous les stipules ; feuilles à pétiole très-velu, de cinq à sept folioles rapprochées , ridées, velues , molles , lancéolées et crénelées ; fleurs nombreuses, petites, d’un rose pâle, en bouquets; fruit turbiné, d’un rouge clair. Orangerie , ou au moins bonne couverture pendant l’hiver. Variétés : 1. A fleurs roses, doubles ; carnea. 2. À fleurs rouges, doubles ; coccinea. Sous-variété , dominata. 5. A fleurs blanches , simples ; alba simplex. 64. Rosiër DE Broww. À. Brwnonti; Linz. F5. Du Né- paul. Arbrisseau ressemblant au moschata ; aiguillons épars, bte 526 ROSACÉES. courts , forts , crochus ; jeunes rameaux glanduleux et co- tonneux , ainsi que les pétioles; feuilles de cinq à sept folioles lancéolées , plates, simplement dentées, velues en dessus , pâles et glanduleuses en dessous , à dentelures di- vergentes ; fleurs blanches , en bouquets ; fruit oblong. 65. Rosier musqué. Rosa moschata; Lino. R. opsostemma ; Eure. À. glandulifera ; Roxs. F. D’Afrique. Arbrisseaû de huit à dix pieds, droit, très - rameux ; aiguillons presque égaux , forts, épars et erochus; folioles elliptiques , lancéo- lées , nues, glauques en dessous, finement dentées; en juillet, fleurs très-nombreuses , en corymbes terminaux , odorantes , blanches ; fruit petit et rouge. Orangerie , ou au moins expo- sition chaude avec couverture l'hiver. T’ariétés : 1. À fleurs doubles. Propre à garnir les murs au midi, 2. Grandiflora. À grandes fleurs simples. 3. Rubra, A fleurs rouges. 66. Rosier À FEUILLÉS DE RONCE. À. rubifolia ; Laoz. R. fe- nestrata; Doon.F,. Amérique septentrionale. Arbuste de trois à quatre pieds, à branches nues, d’un vert clair, munies de quelques aiguillons épars et arqués; feuilles distantes, de trois à cinq folioles ovales, aiguës, simplement dentées ; fleurs petites, d’un rouge pâle, à pédoncules et calices gla- bres, ordinairement trois ensemble ; fruit nu, de la grosseur et de là forme d’un pois. Pas de variété. OxzièmE Division. Stipules presque libres; subulées, très-étroites , sou- vent décidues ; folioles luisantes , ordinairement ternées ; tiges grim- panites. 63. Rosier DE Micauo. À. lævigata ; Lino. . Amérique septentrionale. Arbrisseau grimpant, à aiguillons épars, ar- qués, et à pétiole nu; feuilles de trois folioles ovales, lan- céolées , luisantes ; stipules linéaires-lancéolées , demi-adnées ; fleurs grandes , blanches, solitaires; fruit oblong, rouge, muriqué. Pas de variété. 68. Rosier Trirouié. À. sinica ; Llunbs. R. alba; Pruck. R. trifoliata; Bosc. R. ternata; Por. R. cherokensis; Doow. Arbrisseau moins élevé que le précédent, traînant , à aiguil- lons épars , rouges , égaux et crochus; feuilles très-luisantes, de trois folioles ternées , ovales, lancéolées , finement den- a ROSACÉES. 527 tées, pâles en dessous, avec une côte aiguillonnée; fleurs blanches, solitaires ; fruit d’un rouge orangé, muriqué, Pas de variété. 69. Rosier sariné. Rosa setigera; Liv. F. Amérique sep- tentrionale. Arbrisseau droit, glabre ; aiguillons stipulaires, quelques-uns épars; feuilles de trois ou, mais rarement, cinq folioles ovales, pointues, glabres , aigument dentées ; fleurs rouges, nombreuses, quelquefois solitaires , à pédon- cules longs, munis de soies; fruit globuleux, glabre. Pas de variété. 70. Rosier HÉRISSONNÉ. À. hystrix ; Lisp. F. De la Chine. Arbrisseau à branches flagelliformes, armées d’aiguillons raides, très-petits, inégaux , entremêlés de quelques autres grands et arqués; feuilles séparées , de trois folioles ovales, plates, luisantes , à dentelures simples , pédicellées , pâles en dessous, avec une côte aiguillonnée; fleurs grandes, sans bractées; fruit oblong, pourpre, hérissé de soies et d’aiguil- lons raides. Pas de variétés. 71. Roster À PETITS FRUITS. À. microcarpa; Lot. R. in- dica; Lis. D. De la Chine. Arbrisseau grêle, à branches flagelliformes, armées d’aiguillons petits, crochus, épars, caducs ; feuilles distantes , tombantes, de trois à cinq folioles oblongues ou ovales, lancéolées , nues , simplement crénelées ou dentées , luisantes en dessus, pâles en dessous ; fleurs pe- tites, blanches, très - nombreuses ; fruit écarlate, rond, de la grosseur d’un pois. Pas de variété. 72. Rosier DE Banks. À. Banksiæ; Lino. À. inermis; Roxs. D. De la Chine. Arbrisseau élevé, à branches faibles , grim- pantes , d’un vert foncé, sans aiguillons; feuilles de une à trois folioles oblongues, plates , lancéolées, obtuses , souvent ondulées, luisantes, simplement dentées; fleurs odorantes, petites, penchées, très-doubles , blanches, à pédoncules nus et très - grêles. Il craint les fortes gelées. Variété à fleurs jaunes, lutea. 528 ROSACÉES. Secrion II. Ovaires en nombre défini, rarement un seul, surmontés chacun d’un style, et renfermés dans un calice étranglé au sommet. Autant de graines que d’ovaires. PIMPRENELLE. Poterium; Li. ( Monœæcie - polyandrie.) Calice quadrifide, à trois écailles à sa base; point de pétales. Dioique. Mäles : trente étamines. Femelles : deux ovaires; deux styles; deux stigmates en pinceaux; deux graines dans le calice capsulaire. f’oyez pour l’espèce cultivée dans le Po- tager, le tome IT, page 423. 1. PIMPRENELLE ÉPINEUSE. Poterium spinosum; Lin. PR. De Crète. Arbuste de deux à trois pieds, grêle et diffus, pubes- cent , à épines composées et rameuses ; feuilles persistantes, de treize à quinze folioles; de mars en août, fleurs rouges ou roses. Orangeric ; terre légère; multiplication de graines, marcottes et boutures. 2. PIMPRENELLE DE BARBARIE. P. ancistroiïdes. Wiiro. B. De Barbarie. Arbuste d’un à deux pieds , à rameaux anguleux et pendans; feuilles longues de dix-huit pouces, de neuf à dix-neuf folioles; fleurs en épisglobuleux. Orangerie, et même culture. 3. PIMPRENELLE A ÉPIS ALLONGÉS. P. caudatum; Arr. B. Des Canaries. Arbuste peu élevé, à rameaux cylindriques et velus; en mars et avril , fleurs en épis allongés et lâches. Orangerie, et même culture. SANGUISORBE. Sanguisorba; Lis. ( T'étrandrie-monogy- nie.) Calice quadrifide, coloré, muni de deux petites écailles à sa base; corolle nulle ; quatre étamines ; deux ovaires; deux stigmates simples ; deux graines renfermées dans le calice formant une capsule. 1. SANGUISORBE DU CANADA. Sanguisorba canadensis ; Lam. 2%. Du Canada. Tige de six à sept pieds ; feuilles composées, à folioles profondément dentées ; en juin et août, fleurs blanches, à étamines trois fois plus longues que la corolle, en épis très-longs. Pleine terre ordinaire ; multiplication par ses nombreux rejetons. ANCISTRE. Ancistrum ; Lan. ( Diandrie - monogynie.) Ca- lice turbiné tronqué, à quatre dents terminées chacune par quatre pointes recourbées en crochets; corolle infon- dibuliforme, quadrifide; deux étamines; un ovaire; un …. à ROSACÉES. 529 style; un stigmate en pinceau; une graine renfermée dans le calice formant comme une capsule. 1. ANCISTRE RAMPANT. Æncistrum repens ; VENT. F. Du Pé- rou. Petit arbuste, à tiges rampantes ; feuilles composées , à folioles ovales-oblongues, aigument dentées, linéées ; fleurs petites, herbacées , à pétales oblongs et stigmate en crête, en têtes globuleuses. Orangerie éclairée; terre franche; multi- plication de graines ou par éclat. WALDSTEINIE. 7#aldsteinia; Winx. (Jcosandrie-digy- nie.) Calice campanulé, à dix découpures dont cinq plus gran- des; cinq pétales; vingt étamines ou environ, à filamens per- sistans ; deux à quatre ovaires; deux à quatre styles perpen- diculaires ; deux à quatre graines renfermées dans le calice. 1. WALSDTEINIE A FEUILLES DE BENOITE. /V’aldsteinia geoi- des; Wu. Z. De Hongrie. Plante vivace, à feuilles à trois et à cinq lobes, incisées-dentées ; fleurs portées sur de très- longs pédoncules. Pleine terre franche, légère, un peu om- bragée; multiplication de graines et d’éclat. AIGREMOINE. Agrimonia; Lix. ( Dodécandrie-digynie.) Calice campanulé, à cinq divisions, couvert de plusieurs rangs de soies peu sensibles pendant la floraison; cinq pé- tales ; douze à vingt étamines à filamens persistans; deux ovaires; deux styles divergens ; deux graines cachées dans le fond du calice qui devient hérissé. 1. AIGREMOINE ODORANTE. ÆAgrimonia odorata; AIT. %. D'Italie Tige de trois pieds; feuilles pinnées, à folioles oblongues, les inférieures plus petites ; en juillet, fleurs jau- nes, à pétales deux fois plus longs que le calice; fruit his- pide. Pleine terre; multiplication par l'éclat des pieds, par la séparation des rejetons, ou de graines. CLIFFORTE. Cliffortia ; Lix. (Diœæcie-polyandrie.) Fleurs dioïques; calice trifide ; corolle nulle. Wäles : trente étamines ou environ, à anthères didymes. Femelles : ovaire à deux styles plumeux ; une capsule à deux loges monospermes. 1. CLIFFORTE A FEUILLES DE HOUX. Cliffortia ilicifolia; Wirxp. B. D'Afrique. Arbuste de trois pieds; feuilles alternes, ellip- tiques , un peu arrondies, amplexicaules, mucronées-dentées et striées veinées depuis le milieu jusqu’au sommet, persis- tantes; en automne, fleurs petites et jaunâtres. Orangerie 4 34 530 ROSACÉES. sèche et éclairée; terre franche légère; arrosemens fréquens pendant la végétation, rares en hiver ; multiplication de bou- tures étouffées, ou de marcottes longues à s’enraciner. 2. CLIFFORTE TRIDENTÉE. Cliffortia tridentata; Wuno. B. Du Cap. Arbuste à feuilles alternes, oblongues, cunéiformes , entières et tridentées, nervées, pubescentes en dessous. Oran- gerie , et même culture. 3, CLIFFORTE, A FEUILLES DE FRAGON. C. ruscifolia; Wii. Du Cap. Arbuste de deux pieds; feuilles alternes , lancéolées, glabres , nervées, terminées par une épine; les florales triden- tées; rameaux pubescens ; fleurs mâles réunies, les femelles solitaires. Orangerie, et même culture. 4: CLIFFORTE A FEUILLES DE PEPLIS. C. obcordata ; Wixo. BR. Du Cap. Arbuste à jeunes rameaux pubescens ; feuilles ternées, sans veines, glabres , arrondies-elliptiques , la fo- liole du milieu plus petite et obcordiforme ; en été, fleurs d’un blanc herbacé. Orangerie ; et même culture. 5. CLIFFORTE TRIFOLIÉE. C. trifoliata; Wicrp. F. Du Cap. Arbrisseau à feuilles ternées, fasciculées, veinées , poilues ; les folioles latérales lancéolées, très-entières , celle du milieu obovale et tridentée ; de mars en juin, fleurs latérales. Oran- gerie , et même culture. ALCHIMILLE,. Æ/chemilla; Li. (T'étrandrie-gnonogynie.) Calice tubuleux, à limbe ouvert, à huit divisions alternative ment plus petites; corolle nulle; une à quatre étamines; un ou deux ovaires ; un style inséré à la base de chaque ovaire; une ou deux graines renfermées dans le calice. 1. ALCHIMILLE COMMUNE. Alchemilla vulgaris; Wirio. Z. Indigène. Tiges de dix à douze pouces ; feuilles réniformes , à neuf lobes, aigument dentées, presque nues des deux côtés ; de juin en août, fleurs herbacées, en corymbes terminaux. Cette plante passe pour vulnéraire et astringente. On ne cul- tive guère que sa variété à feuilles panachées. Pleine terre ; multiplication par éclat. 2. ALCHIMILLE HYBRIDE. 4. hybrida; PERS. 4. pubescens ; Lam. Z. Indigène. Elle diffère de la précédente par ses pro- portions plus grandes , par ses tiges et ses pétioles couverts de poils, par ses feuilles lobées , soyeuses, aigament dentées. Pleine terre , et même culture. ROSAGÉES. 531 3. ALcHimiLe Des Acpes. Æ/chemilla alpina; Wuxv. À. argentea; Lam. %. Des Alpes. Feuilles digitées, dentées, ar- gentées et soyeuses en dessous au point d’imiter le plus beau satin, Pleiné terre, et même eulture. SIBBALDE. Sibbaldia; Lis. ( Pentandrie-pentagynie. ) Calice à limbe ouvert, à dix divisions alternativement plus étroites ; cinq étamines ; cinq ovaires; autant de styles et de stigmates; cinq graines renfermées dans le calice connivent. 1. SIBBALDE GCOUCRÉE. Sibbaldia procumbens; Wuiv. Y. Des Alpes. Tige de deux à trois pouces ; feuilles ternées, les folioles glabres en dessus et poilues en dessous; en août, fleurs jaunes, en corymbes , à pétales lancéolés , aigus, de la longueur du calice. Pleine terre tourbeuse , ou de bruyère en- trétenue constamment humide; multiplication de graines et d’éclats. Secrion IV. Ovaires supères et indéfinis ; attachés à un réceptacle com- mun , Surmontés chacun d’un style; autant de graines nues , ou plus rarement renfermées dans une baie, TORMENTILLE. T'ormentilla; Lix. (Icosandrie monogy- nie.) Calice à huit divisions alternativement plus petites ; quatre pétales ; étamines nombreuses ; graines portées sur un réceptacle sec et non charnu. 1. TORMENTILLE RAMPANTE. 'ormentilla reptans ; Prrs. %. Indigène. Tige de deux à trois pieds, rampante ; feuilles pé- tiolées, à folioles cunéiformes et dentées en scie; en été, fleurs assez ir re jaunes, les inférieures ayant quelquefois cinq pétales. Pleine terre légère et un peu ombragée ; multiplica- tion par ses tiges qui prennent racine à chaque articulation, POTENTILLE. Potentilla; Lin. (Icosandrie-polygynie.) Calice à dix divisions alternativement plus petites; cinq pé- tales ; étamines nombreuses ; graines portées sur un récepta- cle sec et non charnu. 1. POTENTILLE FRUTIQUEUSE. Potentilla fruticosa; Lin. F5. Europe septentrionale. Arbuste de trois à quatre pieds ; feuil- les pinnées , à folioles entières ; en juillet et août, fleurs jau- nes assez grandes. Pleine terre ordinaire; multiplication de graines semées en mars en pleine terre légère et ombragéé ; 532 ROSACÉES. plus aisément par la séparation du pied. Tous se cultivent de la même manière. Celui-ci souffre la tonte et peut former de très-jolies palissades. Variété à fleurs blanches. POTENTILLE ARGENTINE. Potentilla anserina; Wiro. %. Indigène. Tige rampante; feuilles pinnées - interrompues , soyeuses, à folioles aigument dentées en scie; de mai en sep- tembre, fleurs jaunes , sur des pédoncules uniflores. 3. POTENTILLE soYEusE. P. sericea; Wio. %, Sibérie. Tige rampante ; feuilles pinnées , cotonneuses des deux côtés, à treize folioles ovales, crénelées, décurrentes; en mai et en juin, fleurs jaunes. 4 POTENTILLE ARGENTÉE, P. pes Lis. %. Indigène. Tiges droites, d’un pied et demi; feuilles digitées, quinées cunéiformes, incisées, cotonneuses en dessous ; de juin en oc- tobre , fleurs jaunes. 5. PoTENTILLE VELUE. P. hirta; Lin. P. rubens; ALLiow. P. viscosa ; Por. Z. France méridionale. Tigesdroïtes, velues; feuilles à cinq ou sept digitations cunéiformes , incisées , poi- lues ; de mai en septembre , fleurs jaunes. 6. PoTENTILLE PRINTANIÈRE. P. verna; Win. L. Indigène. Tiges couchées ; feuilles à cinq digitations obovales , dentées, pubescentes ; de mars en mai, fleurs jaunes , à pétales obcor- diformes , plus grands que le calice. Variété : filiformis, feuilles radicales à cinq ou sept digitations oblongues et den- tées, les caulinaires ternées et stipulées ; tiges couchées ; pé- donculées allongés , presque radicaux. 7. PoTENTiLLE DoRÉE. P. aurea; Smirn. Œ. Des Alpes. Ti- ges un peu redressées , de six à huit pouces; feuilles radicales à cinq digitations obovales , incisées-dentées , velues , acumi- nées; les caulinaires ternées; de mai en juillet, fleurs d’un beau jaune, assez grandes. 8. PorTENTiLLE BLANCHE. P. alba; Lin. %. Des Alpes. Tiges filiformes, couchées, de six à huit pouces ; feuilles à cinq digi- tations, conniventes et dentées au sommet; tout l'été, fleurs blanches, assez grandes ; réceptaclevelu. 9: POTENTILLE CAULESCENTE; P. caulescens; Wicro. %. Des Alpes. Tiges multiflores, couchées ; feuilles à cinq digita- tions conniventes, dentées au sommet; en été, fleurs blan- ches , à pétales obovales , et calice pourpre ; réceptacle velu. tn Poe Re age ROSACÉES. 533 10. POTENTILLE DE CLUSIER. Potentilla clusiana; JacQ. Y. d'Autriche. Tiges multiflores, couchées ; feuilles à cinq di- gitations conuiventes, dentées au sommet ; en été, fleurs blan- ches, à pétales un peu arrondis ; réceptacle velu. 11. POTENTILLE À PETITES FLEURS. P. micrantha; DEcanD. Z. Des Pyrénées. Tiges velues, très-rameuses; stolons nuls; feuilles ternées; fleurs blanches, à pétales ordinairement entiers, plus courts que le calice, rarement émarginés. 12. POTENTILLE suisse. P. frigida; Viro. P. helveuca; ScuLEus. %. Des Alpes. racines épaisses; feuilles ternées, dentées en scie, velues ; fleurs à pétales ovales, un peu plus longs que le calice. 13. POTENTILLE TRIDENTÉE. P. tridentata; Air. P. retusa; Rerz. %. du Groenland. Tiges de huit à neuf pouces ; feuilles ternées, cunéiformes, trifides au sommet; en juin, fleurs jaunes , pédonculées. 14. POTENTILLE A GRANDES FLEURS. P. grandiflora; Lin %. Indigène. Tiges couchées , plus longues que les feuilles ; celles-ci ternées, dentées, un peu poilues des deux côtés ; en juin, fleurs grandes , jaunes. Les autres espèces sont de col- lection botanique. FRAISIER. /fragaria ; Lin. ( Icosandrie — polygynie. ) Calice, pétales et étamines comme dans les potentilles ; grai- nes portées sur un réceptacle succulent , baccciforme , coloré et caduc. Voyez, pour les espèces cultivées , le tome IT, page 372. COMARET. Comarum ; Lin. ( Icosandrie - polygynie. ) Calice, pétales et étamines comme dans les potentilles ; grai- nes portées sur un réccptacle grand , presque ovale, spon- gieux et persistant. 1. COMARET DES Marais. Comarum palustre ; Lam. %. Indigène. Tige d’un à deux pieds ; feuilles ailées ; en juin, fleurs rouges. Terre marécageuse ou inondée ; multiplication par éclat. BENOITE. Geum ; Lin. ( Icosandrie - polygynie.) Calice, pétales et étamines comme dans les potentilles ; graines por- tées sur un réceptacle oblong , velu, et terminées par des barbes longues , géniculées, crochues ou plumeuses à leur sommet. 534 ROSACÉES. 1. BENOITE DE ViRGINIE. Geum virginianum ; Arr. G. ca- nadense ; JacQ. %. Amérique septentrionale. Tige d’un à deux pieds ; feuilles caulinaires ternées , les supérieures lan céolées, les radicales ailées ; en juin et juillet, fleurs blan- ches, droites, à pétales plus courts que le calice ; barbes nues , en crochets. Pleine terre fraîche et substantielle ; mul- tiplication de graines semées en place, ou par la séparation des touffes. Même culture pour toutes. 2. BenoiTe Droite. G. strictum ; Wirio. G. alepicum ; Jaco. G. canadense; Air. %. Amérique septentrionale. Tige droite; feuilles caulinaires pinnées , à folioles et stipules incisées profondément; en mai et juin , fleurs droites , à pé- tales plus longs que le calice ; barbes nues, en crochets. 3. BenoiTe AQuATIQUE. G. rivale; Wizzo. G. hybridum ; Jaco. %. Indigène. Tige de deux pieds; feuilles radicales ailées , les caulinaires trilobées ; en juin, fleurs d’ün rouge rosé , pendantes , à pétales de la longueur du calice ; barbes plumeuses, tordues au milieu. F’artété : Benoite aquatique à fleurs doubles, et à calice foliacé dépassant la corolle. 4. BENOITE A FEUILLES DE POTENTILLE. G. potentilloïdes ; Air. Dryas geoïdes ; JacQ. %. Sibérie. Tige ordinairement biflore ; feuilles pinnées, dentées ; en juin , fleurs jaunes, à calice -droit ; barbes droites et nues. 5. BENOITE DE MONTAGNE. G. montanum ; Air. %. Des Alpes. Tige de six à huit pouces, uniflores ; feuilles pinnées, poilues , à foliole supérieure très-grande et un peu arrondie : les inférieures ordinairement plus petites ; de mai en septem- bre, fleurs grandes, jaunes ; barbes droites et velues. f’ariété: minor ; folioles presque égales ; pédoncules plus courts. DRIADE. Dryas ; Lin. (Jcosandrie - polygynie.) Calice ouvert, à cinq ou huit divisions égales ; cinq à huit pétales: étamines nombreuses ; graines terminées par une longue barbe plumeuse. 1. DRIADE A HUIT PÉTALES. Dryas octopetala ; PEns. %. Des Alpes. Tiges de quatre à cinq pouces, couchées ; feuilles dentées en scie , blanchâtres et cotonneuses en dessous ; en juin et juillet, fleurs blanches assez grandes. Pleine terre lé- gère et fraîche , à exposition du nord-est : mieux platé-bande ROSACÉES. 535 de terre de bruyère ; multiplication de graines, et par l'éclat des touffes. RONCE. Rubus ; Lin. ( Jcosandrie —polrgrnie. ) Calice ouvert, à cinq divisions ; cinq pétales ; étämines nombreuses ; graines nombreuses , contenues une à une dans des grains réunis sur un réceptacle commun, et formant, par leur agré- gation, une baie composée. Foyez pour les espèces, idœus, Jfruticosus, cæsius , rosæfolius , le tome IT, page 563 à 565. 1. RoncE commune. Aubus fruticosus ; PERS. M. Indigène. On en cultive pour l'agrément plusieurs variétés qui sont: 1° à fleurs doubles ; 2° à fruits blancs ; 3° sans épines ; 4° à feuilles panachées; 5° à feuilles laciniées ; 6° à fleurs roses doubles. Toutes les espèce sse cultivent , comme nous l’avons dit, dans le second volume. 2. RoxcE D’Occinent. R. occidentalis ; Lin. F. Améri- que septentrionale. Tiges cylindriques, d’un pourpre bleuà- tre , aiguillonnées ; feuiiles ternées, blanches et cotonneuses en dessous , à pétioles cylindriques ; fleurs en mai et juin. 3. Rovce DE Boureox. RÀ. borbonicus; Pers. B. De Bour- bon. Arbrisseau à tiges sarmenteuses , blanchätres ; feuilles de sept folioles ovales-oblongues, aigument dentées, blan- châtres et cotonneuses en dessous, à pétioles cotonneux et aiguillonnés. Serre tempérée. 4. RONCE À FEUILLES DE NOISETIER. À. corylifolius ; Smiru. PB. Europe septentrionale. Arbrisseau à feuilles quinées ; vertes et poilues en dessous, les folioles latérales sessiles : aiguillons presque droits ; de juillet en septembre, fleurs blanches, en corymbes. 7’ariété à fleurs doubles. Ronce pu Canapa. R. canadensis; Lis. F. Amérique septentrionale. Arbrisseau à tiges sans épines ; feuilles qui- nées ou ternées , quelquefois digitées, à folioles lancéolées et glabres. 6. Ronce DE PEnsyLvantE. R. pensylvanicus ; Poir. F. Amérique septentrionale, Arbrisseau à rameaux épineux ; feuilles ternées , à folioles ovales-lancéolées, blanchâtres et cotonneuses en dessous ; fleurs blanches , en grappes, à ca- lice soyeux et blanc en dedans. 7. RoncE oporanTE. À. odoratus; Lin. F. Du Canada. Tiges inermes, de six à sept pieds, très-feuillées, multiflores ; 536 ROSACÉES. feuilles simples, palmées; de juin en août, fleurs grandes, roses, en bouquets terminaux. 8. Roxce nes Mozuques. Rubus moluccanus ; Lix. F . D'Am- boine. Arbrisseau ‘à tige couchée , aiguillonnée ; feuilles simples, cordiformes , un peu lobées , cotonneuses en des- sous ; fleurs peu apparentes, en panicules. Il est prudent d’en conserver quelques pieds en orangerie. 9. Ronce pu Nono. R. arcticus ; Liv. %. De Sibérie. Tige herbacée, sans épines , uniflore ; feuilles ternées ; en nai, fleurs d’un rose vif; fruit petit, ayant le goût de la fram- boise. Pleine terre de bruyère ; multiplication de traces. 10. Ronce coronneuse. À. tomentosus; Wizzo. PF. De la Suisse. Arbrisseau à rameaux glabres, striés, munis d’ai- -guillons crochus ; feuilles ternées , cotonneuses , inégalement dentées , à foliole terminale ovale-pointue, entière à la base ; fleurs blanches , en panicules terminales. Peut -être, comme le pense Persoon , n’est-ce qu’une variété du fruticosus. Section V. Ovaires supères, en nombre défini ; autant de capsules ren- fermant une ou plusieurs graines. SPIRÉE. Spiræa; Lin. (Tcosandrie-pentagynie.) Calice ouvert, à cinq divisions; cinq pétales ; étamines nombreuses ; trois à douze ovaires; trois à douze capsules bivalves intérieu- rement, contenant chacune une à trois graines. * Tiges frutiqueuses. 1. SPIRÉE LISSE. Spiræa lævigata; Lin. S.altaïca; Paix. F. Sibérie. Arbuste de trois à quatre pieds; feuilles lancéolées, très-entières, sessiles; d'avril en juin, fleurs blanches, pe- tites, en grappes composées. Pleine terre un peu fraiche ; multiplication de graines, de boutures, de marcottes, ou par la séparation des rejetons. Ces plantes rustiques se cultivent toutes de même. 2. SPIRÉE À FEUILLES DE SAULE. S. salicifolia; Air. F. Sibé- rie. Arbrisseau de trois à quatre pieds; feuilles oblougues, dentées en scie, glabres ; en juin et juillet, fleurs rouges, en grappes décomposées. Variétés : 1° à fleurs blanches; 2° à feuilles panachées; 3° plus petites et à fleurs roses, 3. SPIRÉE COTONNEUSE, S. tomentosa; PERS. F. Amérique ” ROSACÉES. 537 septentrionale. Arbrisseau de deux à trois pieds ; feuilles lin céolées, inégalement dentées, cotonneuses en dessous; en août et septembre, fleurs roses, en’panicules spiciformes ; fruits velus. 4. Srinée pes Ares. Spiræa alpina. Wixo. F. Sibérie. Arbrisseau à feuilles linéaires-lancéolées, denticulées, très- glabres ; fleurs en corymbes latéraux. 5. SPIRÉE À FEUILLES DE MILLEPERTUIS. S. hypericifolia ; Tin. PB. Du Canada. Arbrisseau élégant, de quatre à cinq pieds; feuilles obovales, très-entières; en avril ou mai, fleurs petites, blanches, en ombelles sessiles. G. SPIRÉE À FEUILLES DE CHAMÆDRYS. S. chamædry/folia ; Wizo. PB. De Hongrie. Arbrisseauà feuilles obovales, incisées- dentées au sommet ; en avril, fleurs en corymbes pédonculés, 7+ SPIRÉE A FEUILLES D'ORME. S$. ulmifolia; Wiiro. S. cha- mædryfolia; JacQ. S. betulifolia ; Paur. F. Sibérie. Arbris- seau de quatre ou cinq pieds, à feuilles ovales - lancéolées, doublement dentées; en mai, fleurs blanches, en corymbes pédonculés. 8. SPIRÉE A FEUILLES CRÉNELÉES. $. crenata; Wir. D. Hongrie. Arbuste de trois à quatre pieds, à feuilles obovales- aiguës, dentées au sommet, trinervées; en mai, fleurs blan- ches, en corymbes serrés et pédonculés. 9 SPIRÉE TRILOBÉE. S. triloba; Wiizo. F. Sibérie. Ar- brisseau à feuilles un peu arrondies, presque cordiformes, obtusément lobées , dentées ; fleurs en ombelles pédonculées. 10. SPIRÉE THALICTROÏDE. $. thalictroïdes , et S. aquilegifo- lia; Wiuo. PF. Sibérie. Arbrisseau à feuilles obovales, ob- tuses, un peu trilobées, glauques en dessous ; fleurs en om- belles latérales et sessiles. 11. SPIRÉE À FEUILLES D'OBIER. S. opulifolia; Wiio. F. Du Canada. Arbrisseau de six ou huit pieds, à feuilles ovales, trilobées, dentées en scie; en mai et juin, fleurs blanches , en corymbes pédonculés ; capsule enflée. 12. SPIRÉE A FEUILLES DE SORBIER. S. sorbifolia; Lx. PF. De Sibérie. Arbuste de trois à quatre pieds; feuilles pinnées, les folioles semblables, lancéolées, dentées en scie; en août, fleurs blanches, paniculées. Variété : alpina, à tige sous- frutiqueuse et fleurs en corymbes , deux fois plus grandes. 538 ROSACÉES. ** Tiges herbacées. 13. SPIRÉE BARBE DE BOUC. Spiræa aruncus ; Pers. Z. D’Au- triche. Tiges de quatre à cinq pieds, nombreuses ; feuilles sur- décomposées; en juin et juillet, fleurs blanches , en épis pa- niculés, élégantes, dioiques. Variété : americana; feuilles plus luisantes ; fleurs hermaphrodites , en épis moins grands. 14. SPIRÉE FILIPENDULE. S$. filipendula ; Li. Z. Indigène. Tiges d’un pied et demi; feuilles pinnées, à folioles unifor- mes, dentées en scie; en juin et juillet, fleurs petites, blan- ches, en corymbes. f’ariété à fleurs doubles. 15. SPIRÉE REINE DES PRÉS. $. ulmaria; WiLco.%. Indigène. Tiges de trois à cinq pieds; feuilles cotonneuses en dessous, pinnées : la foliole impaire plus grande et trilobée , les laté- rales entières; en juin et juillet, fleurs blanches, en corymbes prolifères ; capsules tordues. Variétés : 1° flore pleno, à fleurs doubles; 2° foliis variegatrs , à feuilles panachées ; 3° deal- bata, à feuilles blanchâtres. 16. SPIRÉE LOBÉE. 4. lobata; Jaco. S. palmata; Lin. Y. Amérique septentrionale. Tiges de trois pieds ; feuilles gla- bres, pinnées : la foliole supérieure plus grande et à sept lobes, les latérales ‘trilobées; en juillet, fleurs roses, odo- rantes, de trois àcinq styles, en corymbes prolifères. 17. SPIRÉE TRIFOLIÉE. S. trifoliata ; Lin. Gillenia trifoliata; Morxen. %. Du Canada. Tiges de trois à quatre pieds; feuilles ternées, à folioles lancéolées , dentées en scie, pres- qu'égales; en juin et juillet, fleurs plus grandes que dans les autres espèces, blanches, un peu paniculées ; calice campa- nulé tubuleux ; capsules à cinq loges. Secriox VI. Un seul ovaire surmonté d’un style; une noix nue ou recouverte d’une pulpe renfermant une ou deux graines. CERISIER. Cerasus ; Juss. (/cosandrie - monogynie.) Ca- lice campanulé, à cinq lobes, caduc; cinq pétales; vingt à trente étamines; un style; un stigmate; drupe charnu, arrondi, glabre , légèrement sillonné d’un côté, contenant un noyau lisse, arrondi, anguleux latéralement, à une graine, rarement à deux. /’oyez, pour les espèces à fruits mangeables, le tome IT, page 502 à 510, Toutes les espèces se cultivent de Ù a « ROSACÉES. 539 même,et peuventse pgreffersur le cerasus avium, ou lemahaleb. 1. CERISIER NAN, ragouminier. Cerasus canadensis ; Mix. Prunus pumila; Pers. Cerasus pumila ; Micu. F. Amérique septentrionale. Arbuste de quatre à cinq pieds, à rameaux grêles ; feuilles étroites, lancéolées, droites , un peu glauques en dessous ; en avril et mai, fleurs petites, blanches, un peu ombellées. 2. CERISIER À Grapres. C. padus; Juss. Prunus padus; Law. Prunus racemosa; Lam. F. D'Europe. Arbrisseau de douze à quinze pieds; feuilles décidues, doublement dentées, un peu rugueuses ; en mai, fleurs blanches, en grappes lâches ; fruits noirs ; pétioles biglanduleux. 3. CErisiER DE VinGinE. C. virginiana; Wuzvo. Prunus rubra ; Air. F. Amérique septentrionale. Arbre à feuilles dé- cidues, doublement dentées, lisses, à pétioles ordinairement quadriglanduleux ; à la fin de mai, fleurs en grappes droites et serrées, à pétales orbiculés ; fruits petits et rouges. ? 4. CerisiEr TanDtr. €. serotina; Wirro. Prunus virginiana; Mir. B. Amérique septentrionale. Arbre de quinze à vingt pieds ; feuilles décidues, simplement dentées, à dentelures inférieures un peu glanduleuses; en juin et juillet, fleurs blanches, en grappes lâches; fruits noirs. 5. CERISIER AZARERO. C. lusitanica; Air. PB. Du Portugal. Arbrisseau de douze à quinze pieds; feuilles persistantes, ovales-lancéolées , dentées en scie, non glanduleuses ; en juin et juillet, fleurs blanches, eu grappes; fruits ovales, d’un rouge passant au noir avec la maturité. Cette espèce, et toutes celles à feuilles persistantes , se multiplient de marcottes et boutures, ou de noyaux semés en terrine, afin de rentrer les jeunes plantes en orangerie pendant les trois ou quatre pre- mières années. 6. CERISIER LAURIER DU Mississipi. C. caroliniana ; Air. PF. Amérique septentrionale. Arbre de quarante pieds dans son pays natal, de sept à huit dans nos serres; feuilles persis- tantes, oblongues - lancéolées, dentées en scie, non glaudu- leuses; en mai, fleurs blanches, en grappes; fruits ronds , avec une petite pointe. Orangerie, ou pleine terre à bonne exposition et avec couverture l'hiver. 7. CERISIER LAURIER - CERISE. Laurier amandier; C. lauro- 540 ROSACÉES. cerasus ; Lix. F. De Trébisonde. Arbre de quinze pieds, natu- ralisé dans le midi de la France depuis 1756. Feuilles persis- tantes , ovales-lancéolées , biglanduleuses snr leurs nervures; en mai, fleurs blanches, petites; fruits noirs. J’ariétés : à feuil- les étroites , angustifolia ; 2° à longues feuilles, Zongifolia ; 3° à feuilles panachées , foliis variegatis. L'huile essentielle de ses feuilles est un poison mortel pour les hommes et pour les animaux. 8. CERISIER MAHALEB. Bois de Sainte-Lucie. Cerasus ma- haleb ; Pers. F. Indigène. Nous en avons déjà parlé tome II, page 510. Nous citerons ici ses variétés , latifolia, lutea, pen- dula. 9. CERISIER FAUX - CERISIER. C. chamæcerasus; Wiio. P. Autriche. Arbrisseau peu élevé; feuilles obovales, un peu obtuses, glabres , glanduleuses-dentées ; fleurs blanches, en ombelles sessiles. 10. CERISIER DOMESTIQUE. C. domestica ; HorT. €. hortensis; Pers. Prunus cerasus ; Lix. F. Indigène. Nous en avons déjà parlé tome IT , page 502. Nous citerons ici ses trois variétés: l’une à fleurs doubles et d’un très-beau blanc ; l’autre à fleurs semi-doubles, produisant quelquefois des petits fruits aigres, souvent géminés ; la’ troisième prolifère. Toutes trois se gref- fent sur le cerisier ou le merisier. 11. CERISIER SAUVAGE, on merisier, C. avium; Juss. C. syl- vestris ; Pers. Prunus avium; Lin. F,. Indigène. Voyez, pour sa culture, le tome IT, page 5o2, sous le nom de MERISIER 4 FLEURS DOUBLES OU RENONCULIER. On en cultive une charmante variété à fleurs très-grandes, pendantes , très-doubles, d’un blanc éclatant. Elle se greffe sur son type. 12. CERISIER DE PENSYLVANIE. C. pensylvanica; Arr. Prunus lanceolata ; Wiro.F . Amérique septentrionale. Arbre élevé, à feuilles oblongues-lancéolées , glabres, acuminées , biglan- duleuses à la base ; en mai, fleurs en ombelles presque ses- siles, multiflores , un peu en forme de panicule. 13. CERISIER NOIR, C. nigra ; AIT. F. Amérique septentrio- nale. Arbrisseau à feuilles décidues , ovales, acuminées , à pétioles biglanduleux ; en avril et mai, fleurs blanches, au nombre de trois à quatre, réunies en ombelles solitaires et sessiles. 7’aricté : borealis ; Micu. Tiges arborescentes ; feuil- ROSACÉES. 541 les ovales-oblongues , acuminées , membranacées, glabres ; fleurs un peu en corymbes ; fruits presque ovales. PRUNIER. Prunus. Lin. (Icosandrie-monogynie.) Calice, corolle, étamines et pistils comme dans le cerisier; drupe charnu, arrondi ou ovoïde , glabre , contenant un noyau lé- gèrement comprimé , un peu raboteux, sillonné d’un côté, anguleux de l’autre , à une graine , rarement à deux. Voyez, pour les espèces à fruits mangeables, le tome IT, page 493. L'espèce spinosa a fourni une variété à fleurs doubles, et une autre à feuilles panachées, qui se multiplient par la greffesur leur type ; du reste, toutes les espèces se cultivent de la même manière. 1. PRUNIER CREQUIER. Prunus institia; L. Prunus sylvestris major; Dunam. PF. Indigène. Arbrisseau de douze à quinze pieds, à branches épineuses ; feuilles ovales, velues en des- sous , roulées ; en avril, fleurs blanches , sur des pédoncules géminés ; fruits noirs , petits, globuleux. 2. Paunier coucné. P. prostrata; Pers. F. D'Orient. Ar- brisseau de deux à trois pieds, à rameaux souvent couchés ; feuilles très-petites, ovales, incisées-dentées, sans glandes, blanchâtres et cotonneuses en dessous ; en avril et mai, fleurs roses , très-jolies , sur des pédoncules géminés. 3. PRUNIER DE LA Cuine. P. sinensis ; Pers. Amygdalus pumila; Lis. F. de la Chine. Arbuste de deux pieds, à ra- meaux efhlés et tige droite; feuilles lancéolées, veinées-ru- gueuses, dentées en scie; au printemps, fleurs roses, latérales, fort jolies. Variété à fleurs doubles. Les jardiniers donnent le nom d'amandier à cette espèce. ABRICOTIFR. Ærmeniaca; Juss. (Icosandrie monogynie.) Calice, corolle, étamines et pistils comme dans le cerisier ; un drupe charnu, arrondi, couvert de duvet , contenant un noyau légèrement comprimé , à deux sutures saillantes, l’une aiguë , l’autre obtuse , à une graine , rarement à deux. Voyez pour les espèces cultivées , le tome II, page 488. AMANDIER. 4mygdalus; Lin. ( Icosandrie monogynie. ) Calice campanulé, à cinq lobes, caduc; cinq pétales ; vingt à trente étamines ; un ovaire à style simple, terminé par un stigmate en tête; un drupe revêtu d’une enveloppe pubescente, sèche, mince, coriace, contenant un noyau crevassé, reti- 542 ROSACÉES. culé et à une graine , rarement à deux. Voyez pour les espèces à fruits comestibles , le tone IT, page 470. Du reste , les au- tres se cultivent de même. L’amandier commun a une variété à feuilles panachées. 1. ÂMANDIER NAIN. Amygdalus nana; PErs. F. D'Asie. Ar- buste traçant, de deux à trois pieds, grêle , rougeûtre ; feuilles ovales, atténuées à la base, simplement et aigument dentées ; en avril, fleurs roses; fruit petit, à amande amère. Variété à fleurs doubles , très-rare aujourd’hui. 2. AMANDIER ARGENTÉ. À. argentea; Lam. À. ortentalis; Air. BR. Du Levant. Arbrisseau de dix à douze pieds, rameux et diffus; feuilles lancéolées , très-entières, couvertes en dessus et en dessous d’un duvet soyeux et argenté, persistantes, à pétiole plus court ; en avril, fleurs roses et petites. 3. AMANDIER BLANCHATRE. 4. incana; Wrniip. F. Du Cau- case. Arbuste de deux ou trois pieds, grêle; feuilles oblon- gues-lancéolées , dentées en scie, cotonneuses en dessous; en avril, fleurs roses. Ces trois espèces se multiplient assez aisé ment de boutures. PÊCHER. Persica ; Tourx. (Tcosandrie - monogynie.) Ca- lice, corolle, étamines et pistil comme dans l’amandier; drupe charnu, succulent, contenant un noyau ovale, cre- vassé, renfermant une graine, rarement deux. f’oyez le tomié IT, page 4754. On en possède une variété à fleurs dou- bles ; une autre naine à fleurs simples ; et une troisième naine à fleurs doubles. Elles se cultivent et greffent comme leur type. ICAQUIER. Chrysobalanus ; ; Peu. (Lroicdhies monogy nte.) Calice campanulé, à cinq divisions; cinq pétales ; plu- sieurs étamines placées en ronds; un ovairé ; un style naissant de la base latérale de l’ovaire ; un stigmate; drupe renfer- mant un noyau à cinq sillons, à cinq valves, et à une se- mence. 1. JCAQUIER D'AMÉRIQUE , prune icaque, prune coton. Chry- sobalanus icaco; Jaca. M. Amérique méridionale. Arbris- seau de huit à dix pieds ; feuilles arrondies , très- entières , un peu émarginées ; fleurs petites, blanchâtres, veloutées en dehors ; fruit en forme de prune, variant de couleurs, assez agréable au goût. Serre chaude ; terre franche légère ; mul- mr age. ET te ab ROSACÉES. 543 tiplication de marcottes , et de boutures étouffées sur couche chaude. PROCKIE. Prockia ; Lam. (Polyandrie - monogynie. ) Calice de trois folioles, en ayant deux autres à sa base ; co- rolle nulle; étamines nombreuses ; un ovaire ; un style ou nul; stigmate en tête ; baie à cinq angles, polysperme. 1. PROCKIE OVALE. Prockia ovata ; Lam. M. Ile de France. Arbrisseau à feuilles ovales , obtuses, dentées en scie; fleurs assez petites, axillaires, un peu ombellées. Serre chaude ; terre légère; multiplication de marcottes, et boutures étouf- fées. Secriox VIT. Genres ayant quelques affinités avec les rosacées. PLINIE. Plinia. Lis. (Icosandrie-monogynie. ) Calice à quatre ou cinq parties ouvertes; quatre ou cinq pétales ; éta- mines nombreuses, à anthères petites ; un style ; un stigmate; drupe gros , globuleux ; sillonné , supère. 1. PLINIE À FLEURS JAUNES. Plinia crocea ; Lam. Plinia pin- nata; Lis. F. Amérique méridionale. Arbre à feuilles al- ternes , ailées sans impaire , à douze folioles ovales-lancéolées; fleurs assez grandes , d’un jaune safrané, réunies en petits paquets sur le vieux bois. Serre chaude; terre franche, subs- tautielle, un peu légère; multiplication de marcottes et bou- tures. CALYCANTHE. Calycanthus ; Lix. (Tcosandrie-polygynie.) Calice monophylle, urcéolé, coloré, partagé en découpures plus ou moins nombreuses ;, caduques ; corolle semblable au calice , et comme formée du rang intérieur des divisions cali- cinales ; étamines nombreuses, à anthères adnées aux fila- mens ; plusieurs ovaires surmontés chacun par un style per- sistant; graines terminées par une queue particulière, et renfermées dans la base du calice devenue suceulente, et ayant pris la forme d’une baie. 1. CALYCANTHE DE LA CAROLINE. Calycanthus floridus ; Micr. PB. Amérique septentrionale. Arbrisseau de six à huit pieds, à bois odoriférant, à jeunes rameaux cotonneux; feuilles ovales, cotonneuses en dessous; de mai en août, fleurs moyennes, d’un rouge brun, à divisions recourbées en de- dans, exhalant une agréable odeur de pomme reinette et de 544 ROSACÉES. melon. Pleine terre légère et fraîche, à exposition un peu ombragée, mieux terre de bruyère; multiplication de reje- tons , ou de marcottes qui mettent deux ans à s’enraciner. 2. CALYCANTHE FERTILE. Calycanthus ferax ; Mic. C. fer- tilis; War. F. Amérique septentrionale. Arbuste de quatre à cinq pieds, à rameaux droits et flagelliformes ; fenilles ova- les, un peu lancéolées, glabres ; fleurs petites, fertiles, d’un rouge brun plus pâle que le précédent, à anthères blanches. Pleine terre, et même culture. 3. CALYcaANTHE Nain. €. nanus; Dunam. F. Amérique sep- tentrionale. Arbuste de trois à quatre pieds, à jeunes ra- meaux d’un vert jaunâtre; feuilles ovales-alongées, pointues, très-entières, concolores ; en mai et juin , fleurs petites , soli- taires, à péconcules et pétales courts , d’un rouge brunâtre. Pleine terre , et même culture. 4. CALYCANTHE DU Japon. €. prœcox; Wirio. Meratia fra- grans; Lois Des. . Du Japon. Arbrisseau de douze à quinze pieds ; feuilles ovales-lancéolées ; de décembre en février, fleurs d’un blanc sale, à divisions calicinales intérieures, ovales - arrondies, exhalant une odeur très -agréable. Pleine terre, et même culture. Nous en cultivons unenouvelle variété depuis quelques années, à fleur plus ample et plus colorée. BLACONEL. Blackwellia; Comm. (Dodécandrie - dodéca- gynie.) Calice turbiné à sa base, à demi supérieur, partagé en cinq à quinze découpures étroites, ciliées et persistantes ; cinq à quinze pétales petits, squamiformes, placés à la base et entre les divisions du calice ; huit, dix ou quinze étamines à anthères didymes; un ovaire surmonté de trois à six styles terminés par autant de stigmates; une capsule à une loge po- lysperme , à trois ou six valves. 1. BLACONEL A FEUILLES ENTIÈRES. Blackwellia integrifolia; Law. D. Ile Bourbon. Arbrisseau à feuilles ovales, obtuses, le plus souvent très-entières; fleurs terminales, paniculées. Serre chaude; terre franche légère; multiplication de mar- cottes, et de boutures étouffées. ACOMAT. Homalium ; JacQ. (Polyandrie-trigynie.) Calice turbiné à sa base, à demi supérieur, partagé en six à sept découpures persistantes ; six à sept pétales alternes avec les divisions calicinales ; six à sept glandes placées à la base des 2 ste «— Gers ROSACÉES. 545 découpur es du calice ; dix-huit à vingt-quatre étamines dis- posées trois à quatre ensemble par faisceaux distincts, insé- rés au-devant et au-dessous de chaque pétale ; ovaire termi- né pâr trois ou quatre styles et autant de stigmates ; capsule monoloculaire et polysper me, s’ouvrant au sommet en trois ou quatre valves , et environnée par le limbe du calice per- sistant et devenu coriace. k ACOMAT À GRaPres. Homalium racemosum ; SwarTz. P. Des Antilles. Arbre élevé dans son pays natal, de six à sept pieds dans nos serres ; feuilles ovales-oblongues , dentées en scie, persistantes ; de juin en août, fleurs petites, d’un blanc verdâtre, pédonculées, en grappes axillaires et terminales. Serre chaude ; terre franche légère ; multiplication de mar- cottes. 2. ACOMAT RACOUBÉE. 1, racoubea; SwarTz. Racoubea guianensis ; Aug. F. De la Guyane. Arbre à feuilles dentées , coriaces; feuilles presque sessiles, en grappes terminales. Serre chaude, et même culture. LUDIER. Ludia; Lam. ( Poly andrie - monogynie.) Calice de quatre à sept parties ; corolle nulle ; étamines nombreu- ses, périgynes, à filamens persistans ; un style trifide ou quadrifide au sommet; trois ou quatre stigwates didymes ; baie sèche, globuleuse , monoloculaire, polysperme. 1. LUDIER A FLEURS SESsiLEs. Zudia sessiliflora ; Lam. L. tu- berculata ; JacQ.F. Ile de France. Arbrisseau de dix à douze pieds ; feuilles ovales-oblongues, un peu aiguës ; fleurs pres- que sessiles, à calice quadrifide, et style trifide au sommet. Serre chaude ; terre légère; multiplication de marcottes. 2. LuDiErR HÉTÉROPuYLLE. L. heterophylla ; Lam. F. Ile de France. Arbrisseau à feuilles obovales, luisantes, veinées, petites et dentées-épineuses pendant la jeunesse de la plante, plus grandes et très -entières lorsqu'elle est adulte. Serre chaude, et même culture. LÉGUMINEUSES. cr — D ORDRE XI. LES LÉGUMINEUSES. — ZLEGUMINOSÆ. Plantes ligneuses ou herbacées ; tiges souvent volu- biles ou grimpantes ; feuilles ordinairement ailées ; in- Jflorescence variée. Calice monophylle, souvent à cinq découpures ou à cinq dents ; corolle polypétale , très- rarement nulle ou monopétale, attachée au fond du calice ; pétales quelquefois égaux et au nombre de cinq ou de quatre par la soudure des deux inférieurs , for- mant une corolle papilionnacée, c’est-à-dire avec un étendard, deux ailes et une carène. Dix étamines, rarement plus ou moins, insérées au-dessous des péta- les ; Jilaméns tantôt distincts, ou seulement réunis par la base : le plus souvent diadelphes, neuf étant soudés en un tube fendu longitudinalement en dessus, et le dixième étant solitaire, placé dans cette fente : quel- quefois monadelphes formant un tube entier ; anthères distinctes, petites, arrondies ou oblongues ; ovaire su- périeur, simple, surmonté d'un seul style, à stigmate simple. Le fruit consiste, dans le plus petit nombre, en une capsule monoloculaire, ordinairement monosper- me, indéhiscente ou bivalve; le plus souvent c'est une gousse où un légume ; tantôt à une ou deux loges lon- gitudinales, à deux valves réunies lune à l'autre par deux sutures opposées, à une ou plusieurs graines atta- chées à la suture inférieure ; tantôt divisé par plusieurs cloisons ou articulations transversales, qui forment au- tant de loges monospermes. Secriox Ie. Corolle régulière , quelquefois nulle ; étamines distinctes. ACACIE. Mimosa ; Lis. ( Monadelphie-poly andrie.) Calice turbiné , de trois à cinq dents; corolle infondibuliforme, à cinq divisions, ou à cinq pétales, ou nulle; quatre ou dix étamines, ou en nombre indéterminé, distinctes, rarement a ne, à tac ms =. LÉGUMINEUSES. 517 réunies, quelquefois stériles ; légume long, charnu ou mem- braneux, ou ligneux , de diverses formes, quelquefois ailé ou articulé , lisse ou hérissé. 1° f'euilles simples. 1. ACACIE VERTICILLÉE. Mimosa verticillata ; Vexr.F. Nou- velle-Hollande. Arbre à rameaux diffus ; feuilles verticillées, linéaires, mucronées ; de mars en mai, fleurs jaunes, en épis axillaires, geminés, cylindriques et obtus. Orangerie éclai- rée ; terre légère , substantielle, ou pure de bruyère pour les espèces délicates ; exposition chaude pendant l'été; dépotage seulement quand les racines tapissent parfaitement le vase, et ne pas leur donner de pots très-grands; multiplication de graines que l’on fait tremper vingt-quatre heures avant de les semer en terrines sur couche chaude et sous châssis; lever le jeune plant avec la motte quand il a cinq ou six pouces, le placer en pots séparés et le faire reprendre sur couche. On peut encore multiplier ces charmans arbrisseaux de marcottes, et de boutures étouffées. Tous se cultivent de la même manière, à quelques différences près que nous indi- querons à leur article respectif. 2. ACACIE TERNÉE. M. ternata; Pers. M. stellata; Lourrte. DB. Cochinchine. Arbrisseau à feuilles ternées, verticillées, lancéolées ; fleurs en têtes ovales, à corolle quadrifide et quatre étamines. Serre tempérée. 3 ACACIE À FEUILLES DE GENÉVRIER. M. juniperina; VENT. M. ulicina; Mort. Ancz. PF. Des îles de la mer du Sud. Ar- brisseau peu rameux, à rameaux jaunâtres et velus ; feuilles verticillées, linéaires, mucronées; au printemps, fleurs jau- nâtres, en têtes globuleuses. Grangerie. 4. ACACIE A FEUILLES DE LIN. M. linifolia; VENT. M. linearis ; Waeoz. M. pinifolia; Hortuz. F. Nouveile - Hollande. Tige grêle, de douze à quinze pieds; feuilles éparses, serrées, linéaires ; en été, fleurs d’un jaune de soufre, odorantes, en grappes axillaires , paniculées , et de la longueur des feuilles, Orangerie. 5. AGACIE À FLEURS NOMBREUSES. M. floribunda; VExT. F. Nouvelle - Hollande. Arbrisseau de six à sept pieds; feuilles éparses, lancéolées-linéaires, un peu courbées en faux ; fleurs 548 LÉGUMINEUSES. d’un jaune-soufre, odorantes, à pétales réfléchis, en épis axillaires de la longueur des feuilles. Orangerie. 6. Acace RaiDE Mimosa stricta; Anvvrew. Nouvelle-Hol- lande. Arbrisseau à rameaux droits, anguleux et glabres; feuilles simples, veinées des deux côtés, linéaires , obtuses; en été, fleurs jaunes, en têtes géminées et axillaires. Oran- gerie. 7. ACACIE A LONGUES FEUILLES. ÂZ. longifolia; ANDREw. M. ensifolia; Smiru. M. falcata; Mort. Par. F. Tige de douze à quinze pieds, à rameäux anguleux ; feuilles simples, lancéo- lées, obtuses, nerveuses; au printemps, fleurs d’un jaune citron, en épis géminés plus courts que les feuilles. Oran- gerie. 8. ACACIE ODORANTE. M. suaveolens ; Smiru. M. stricta, var. B; Avprew. D. Iles de la mer du Sud. Arbrisseau à rameaux droits, rougeâtres, anguleux et comprimés dans leur jeunesse ; feuilles alternes, oblongues, très- étroites, li- néaires , sessiles, acuminées ; en hiver, fleurs d’un jaune pâle, odorantes, en têtes globuleuses. Orangerie 9+ ACACIE A LARGES FEUILLES. M. dodonæifolia; Horr. Par. M. latifolia; Horr. ANGL. PR. Nouvelle-Hollande. Arbrisseau à tige élevée ; feuilles lancéolées, veinées, un peu courbées en faux, visqueuses, entourées sur leurs bords de glandes dentiformes. Orangerie. 10. ACACIE A FEUILLES DE MYRTE. M. myrtifolia ; Smiru. F. Nouvelle- Hollande. Arbrisseau à rameaux glabres, anguleux et tranchans ; feuilles simples, oblongues , lancéolées-ellip- tiques, cartilagineuses sur les bords; fleurs jaunes, en grappes axillaires plus courtes que les feuilles; légume linéaire, épaissi sur les bords. Orangerie. 11. Acacie mspinuce. M. hispidula; Suirs. F. Nouvelle- Hollande. Feuilles simples , elliptiques, un peu hispides ; rameaux pubescens-hispides ; fleurs en têtes solitaires. Oran- gerie. 19. ACAGIE oBLIQUE. M. obliqua; Hot. Par. F. Des îles de la mer du Sud. Arbrisseau rameux, à rameaux anguleux et d’un rouge foncé; feuilles un peu courtes, presque ova- les, glabres, mucronées, presque entières, obliques; en au- LÉGUMINEUSES. 549 tomne, fleurs petites, en grappes ou épis terminaux. Oran- gerie. 13. ACACIE À FEUILLES VARIABLES. Mimosa heterophylla; Lan. B. Ile de France. Arbrisseau à feuilles simples , courbées en faux, raides, les autres doublement pinnées; fleurs globu- leuses, en têtes de la grosseur d’un pois, pédonculées , axil- laires. Serre tempérée. 14. ACACIE A FEUILLES SiMPLES. Â. simplicifolia ; Lan. Acacia laurifolia ; Wiizo. PB. Ile de Tanna. Arbrisseau élevé, sans épines ; feuilles ovales , très-entières , nervées, obtuses ; fleurs en épis globuleux , comprimés. Orangerie. 2° Feuilles simplement pinnées. 15. ACACIE À FRUITS SUCRÉS. M. inga ; Liv. M. ingoïdes ; Ricr. F. Amérique méridionale. Arbre sans épines ; feuilles pinnées , à cinq paires de folioles pubescentes en dessous, à pétioles marginés et articulés ; fleurs grandes, blanchä- tres , en bouquets ; lésume long, contenant une pulpe su- crée. Serre chaude. 16. ACACIE À FEUILLES DE HÊTRE. M. fagifolia; Lw. PB. Des Barbades. Arbre élégant, de trente pieds dans son pays natal ; feuilles pinnées, à deux paires de folioles ovales ; pétioles marginés ; fleurs petites, blanchâtres, en épis linéaires ; légume renfermant une pulpe mangeable. Serre tempérée. 17. ACACIE DE Bourcon. M. Bourgoni; Aurz. R. De la Guyane. Arbre de trente à quarante pieds, à feuilles bi- juguées et folioles oblongues ; pétioles biglanduleux , émar- ginés ; fleurs à étamines monadelphes ; légume sec. Est-ce une variété du précédent ? Serre chaude. 18. AcaciE NOUEUSE. M. nodosa; Piucx F. De Ceylan. Arbrisseau sans épines ; feuilles pinnées, à deux paires de folioles , dont les inférieures plus petites ; pétioles linéaires. Serre tempérée. 19. AGACIE POILUE. M. pilosiuscula; PErs. F. De Cayenne. Arbrisseau à feuilles simplement pinnées ; folioles biju- guées, parsemées de poils des deux côtés, très-grandes , obo- _vales , coriaces ; fleurs en têtes pédonculées. Serre tempérée. 20. ACACIE CHEVELUE. M. crinita ; Pers. M. pilosa; Lou- 550 LÉGUMINEUSES. REIR. PF. De la Cochinchine. Arbrisseau sans épines ; feuilles pinnées , multijuguées, très-poilues, à folioles ovales; fleurs en têtes terminales , à corolle campanulée ; léçume droit et très-mince. Serre tempérée. 21. ÂCACIE RUBIGINEUSE. Mimosa rubiginosa ; Pers. M. De Cayenne. Arbrisseau à branches rubigineuses, rudes, par- semées de points élevés ; feuilles simplement pinnées : ordi- nairement cinq paires de folioles oblongues-ovales, pubes- centes, acuminées ; pétioles nus ; fleurs un peu en épis. Serre tempérée. 22. ACACIE BLANCHE. M. alba; SwarTz. P. De Cayenne. Arbrisseau sans épines ; feuilles simplement pinnées , à trois paires de folioles égales, ovales , acuminées ; glandes creuses entre chaque paire de folioles ; pétioles un peu bordés ; fleurs en épis ovales. Serre tempérée. 23. ACACIE LAURINÉE. M, laurina ; Swarrz. D. De l’île Saint-Christophe. Arbrisseau sans épines ; feuilles simple- ment pinnées, bijuguées, à folioles ovales’, luisantes, pres- que égales ; pétioles linéaires, angulés ; fleurs en épis axil- laires, solitaires ; des glandes comme le précédent. Serre tempérée. ! 24. AGACtE paca. M. sinemariensis ; AUBL.. F. Amérique méridionale. Arbrisseau à feuilles pinnées , trijuguées ; fleurs en grappes ; légume très-long. Serre chaude. 25. AGaACIE xILOCARPE. M. xilocarpa; Pers. F. De Co- romandel. Arbrisseau à feuilles simplement pinnées; deux à quatre paires de folioles oblongues ; stipules lancéolées ; fleurs en têtes, à dix étamines ; légume ligneux , courbé en faux , farineux. Serre chaude. 3° Feuilles unigéminées. 26. AcaciE DYMÉNOiDE. M. hymenoïides ; Ricnaro. F. De Cayenne. Arbrisseau à feuilles composées d’une seule paire de folioles assez grandes. Serre chaude. 4° Feuilles bigéminées ou tergéminees. 27. ACACIE ONGLE DE CHAT. M. unguis cati; Pers. M. Amérique méridionale. Arbre élevé, épineux, à aiguilions droits; feuilles bigéminées, ovales, obtuses ; fleurs blanchä- LÉGUMINEUSES. 551 tres , en têtes pédonculées ; légume comprimé et contourné. Serre chaude, 28. AcaciE MELUFÈRE. Mimosa mellifera ; Vaur. B. D'É- gypte. Arbre épineux , à aiguillons recourbés ; feuilles bigé- minées , à folioles obtuses, cinq fois plus petites que dans le précédent ; légume ensiforme. Serre tempérée. 29. ACACIE FÉTIDE. M. fœtida ; JAcQ. FR. Amérique. Ar- brisseau à feuilles pinnées , de deux à quatre paires de fo- lioles obovales, assez grandes, répandant une odeur forte comme toute la plante ; fleurs vertes, latérales, en épis ; dix filamens cohérens par la base. Serre tempérée. 30. ACACIE SAPONAIRE. M. saponaria; Pers. F. Cochin- chine. Tige arborescente , sans épines ; feuilles pinnées , bi géminées ; fleurs en panicules terminales. Son écorce fournit un savon dont on fait un assez grand commerce. Serre tem- pérée. 31. ACACIE TRIQUÈTRE. M. triquetra; Vauz. M. natans; Lix. FR. De l'Inde. Arbrisseau couché, sans épines, à tige comprimée inférieurement , triquètre au sommet ; feuilles bijuguées ; fleurs en têtes arrondies. Serre chaude. 32. ACACIE NAGEANTE. M. natans ; Vaur. Neptunia olera- cea; Loureir. Z. De l'Inde. Plante à tiges flexueuses , tom- bantes , inférieurement radicantes ; feuilles bipinnées ou tri- pinnées ; folioles à treize pinnules ; fleurs en têtes oblongues. Serre chaude ; terre tourbeuse, constamment humide ; mul- tiplication de drageons et de graines. 33. AGACIE À FRUITS DOUX. W. dulcis; Pers. B. Du Coro- mandel. Arbrisseau épineux, à feuilles bijuguées : les fo- lioles oblongues et obliques ; fleurs en têtes formant des panicules terminales. Légume renfermant une pulpe douce. Serre chaude. 34. AcaciE contaCE. M. coriacea; Pers. F. De Cayenne. Arbrisseau à feuilles assez grandes, bijuguées, à folioles ova= les, coriaces ; fleurs en ombelles pédonculées. Serre chaude. 35. AcaciE DE LA GuaDELOUrE. M. guadalupensis; Pers. D. De la Guadeloupe. Arbrisseau à feuilles bijuguées ; fo- lioles ovales , obliques , un peu coriaces; fleurs en têtes, co- rymbeuses. Serre tempérée. 36. ACACIE TERGÉMINÉE. M. tergemina ; JacQ. P. Amé- 552 LÉGUMINEUSES. rique méridionale. Arbrisseau sans épines ; feuilles tergémi- nées ; fleurs monadelphes. Serre tempérée. 5° Feuilles conjuguées. 37: ACACIE A LARGES FEUILLES. Mimosa latifolia; Lin. D. D’Amérique. Arbrisseau sans épines ; feuilles conjuguées , à pinnules terminales opposées , les latérales alternes. Serre chaude. 38. AcaciE pourpre. M. purpurea ; Lis. PF. Amérique méridionale. Arbrisseau sans épines; feuilles conjuguées , pinnées, à pinnules inférieures plus petites ; fleurs rouges, en bouquets courts ; légumes étroits. Serre chaude. 39. ACACIE RÉTICULÉE. M. reticulata; Lin. F. Du Cap. Arbre à rameaux raides et flexueux, armés d’épines stipulai- res ; feuilles conjuguées, à folioles de six pinnules ; pétioles terminés par une glande et un aiguillon; fruit ovale, com primé, à semences grandes. Serre tempérée. fo. AcACIE vivace. M. viva; Lin. Œ. De la Jamaïque. Plante à tige herbacée et sans épines; feuilles conjuguées, pinnées, les partielles quadrijuguées et un peu arrondies. Serre chaude, et culture du n° 32. 41. ACACIE A cERCLES. M. circinalis ; Lix. Amérique méri- dionale. Arbre de trente pieds, aiguillonné; feuilles conju- guées , pinnées , à pinnules égales ; stipules épineuses ; fleurs rouges , en têtes globuleuses ; gousse de trois à quatre pouces. Serre chaude. 42. ACACIE CINÉRAIRE. M. cineraria ; Pers. F. Des Indes. Arbrisseau aiguillonné , à écorce brune; feuilles conjuguées, pinnées, à pinnules égales ; aiguillons incourbés. 43. ACACIE CHASTE. M. casta; Liv. Des Indes. Arbuste aiguillonné; feuilles conjuguées, pinnées, les partielles tri- juguées et presque égales ; en été, fleurs blanches , à dix éta- mines, en épis globuleux et pédonculés. Espèce irritable. Serre chaude. 44. AcactE sENsiTive. M. sensitiva; Lin. F. Du Brésil. Arbrisseau de huit à douze pieds, aiguillonné; feuilles con- juguées, pinnées, les partielles bijuguées ; les deux folioles inférieures petites ; tout l'été, fleurs pourpres , en têtes pé- # LÉGUMINEUSES. 553 donculées ; légume ovale, comprimé , aiguillonné. Espèce irritable. Serre chaude. 45: ACACIE PUDIQUE , sensitive commune. Mimosa pudica ; Lis. D. Du Brésil. Sous-arbrisseau de deux pieds, à tiges étalées, à aiguillons forts et crochus ; feuilles un peu digi- tées, pinnées; en été, fleurs rouges, très-petites, en têtes pédonculées ; calice trifide ; corolle nulle ; quatre filamens ; légume aiguillonné. Cette espèce est la plus irritable de toutes : au moindre attouchement ses folioles se rappro- chent les unes contre les autres , et leurs pétioles fléchissent à leur articulation. Serre chaude , ou châssis avec chaleur entretenue. 46. AcaciE BIFURQUÉE. M. furcata ; Desr.F. D’Afrique. Ar- brisseau épineux, élevé, élégant; feuilles conjuguées, diver- gentes , à pinnules linéaires. Serre tempérée. 47. ACACIE À FEUILLES DE CORONILLE. M. coronillæfolia ; Desr. P. D’Afrique. Arbrisseau à tige aiguillonnée; feuilles conjuguées , pinnées, à folioles distantes , glauques , un peu opposées ; légume jaune, cylindrique. Serre chaude. 48. AcacIE TIRE-BOUCHON. Â. strumbulifera ; Lam. F. Du Pérou. Arbrisseau de six à sept pieds; feuilles conjuguées , pinnées, à folioles alternes, distantes, obtuses, presque li- néaires ; légume jaune, cylindrique, roulé en spirale à la manière d’un tire-bouchon. Serre tempérée. 49. AcaCIE BIGÉMINÉE. M. bigemina ; Vague. D. Lieu....? Arbrisseau sans épines ; feuilles conjuguées : les partielles un peu bijuguées, lancéolées - elliptiques, égales, toutes oppo- sées ; fleurs à étamines nombreuses; légume tortueux, com- primé , de deux à trois pouces. Serre tempérée. Bo. AcACIE OMBELLÉE. M. umbellata; Van. R. De Ceylan. Arbre assez élevé, épineux; feuilles conjuguées, bipinnées et bijuguées ; fleurs en ombelles , à filamens monadelphes ; légume en spirale. Serre chaude. 51. ACAGCIE À FRUIT MINCE. M. strigosa ; Pers. Ph. Du Pérou. Arbrisseau à feuilles conjuguées, bijuguées, obliques, poi- lues en dessous ; fleurs en tête ; légume comprimé, grêle. Serre tempérée. 554 LÉGUMINEUSES. 6° Feuilles bipinnées. 52. Acacie D'Housron. Mimosa Houstoni; V'Hékir. Gledits- chia inermis ; Li. F. De Vera Crux. Arbrisseau à feuilles bi- pinnées, sans impaire , ordinairement à six paires de folioles : pinnules multijuguées, un peu confluentes ; fleurs en grap- pes composées et terminales , à corolle velue. Serre chaude. 53. AcaciE À GRANDES FLEURS. M. grandiflora ; L'HÉRT.B. De l'Inde. Arbrisseau sans épines ; feuilles sans impaire , bi- pinnées, multijuguées, à pinnules multijuguées et distinc- tes ; de juin en septembre, fleurs en grappes composées et terminales ; anthères non perforées. Serre chaude. 54. ACAGCIE À PLUSIEURS ÉPis. M. antada ; Lix. M.polystachia; JacQ. B. De l’Inde. Arbrisseau sans épines; feuilles bipin- nées, terminées par une vrille, les partielles à cinq paires de folioles. Serre chaude. 55. AcaciE GRiMPANTE. M. scandens; Pers. F. De l'Inde. Tige grimpante, très - longue, sans épines; feuilles conju- guées, terminées par une vrille simple : folioles bijuguées ; fleurs blanchâtres, petites, en épis glabres; tégumes très- grands, de deux à trois pieds de longueur , sur trois à quatre pouces de largeur. Serre chaude. 56. AcaciE PLEINE. M. plena ; Lis. ©. De Vera - Crux. Plante herbacée, sans épines ; feuilles bipinnées; fleurs en épis, à cinq étamines, les inférieures pleines. Serre chaude ; terre de bruyère ; multiplication de graines. 57. AcaciE À siLIQUES ÉTROITES. M. virgata; Lis. M. angus- tisiliqua; Lam. P. De l'Inde. Tige droite, grèle , angulée, de deux pieds; feuilles bipinnées ; à la fin de l'été, fleurs blan- ches , à dix étamines, les inférieures sans anthères, en épis un peu arrondis et penchés. Serre chaude. 58. AcaciE PoNcTUÉE. M. punctata ; Lin. F. Amérique méri- dionale. Arbrisseau sans épines, à tige couverte de points calleux ; feuilles bipinnées ; fleurs en épis oblongs, à dix éta- mines, les inférieures avortées. Serre chaude. 59. AGACIE GLANDULEUSE. A. glandulosa ; Micu. %. Amé- rique septentrionale. Tiges herbacées, sans épines ; feuilles multijuguées — bipinnées, portant sur le pétiole autant de glandes qu’il y a de paires de folioles; fleurs en têtes solitai- LÉGUMINEUSES. 555 res ; légumes serrés, plans, arqués. Serre tempérée; multipli- cation par l'éclat des racines. Ses tiges meurent en partie chaque année. Go. ACACIE A FEUILLES DE LYCOPODE. Mimosa licopodioïdes ; Pers. B. Lieu...? Arbrisseau sans épines ; feuilles bipinnées, à folioles imbriquées et un peu pubescentes ; stipules distinc- tes , lancéolées ; fleurs en têtes, longuement pédonculées. Serre tempérée. Gr. AGACIEAQUATIQUE. M. aquatica; Humroor. F. Du Mexi- que. Arbrisseau sans épines ; feuilles bipinnées , à folioles un peu ovales, serrées , glabres ; stipules ovales. Serre chaude. G2. Acacie pes Iuzivois. M. illinoensis; Micu. Z. Améri- que septentrionale. Tiges basses , sans épines , divariquées , herbacées ; feuilles bipinnées, à pinnules de cinq à huit paires de folioles, chaque paire portant une seule glande à sa base; fleurs en têtes courtement pédonculées ; légumes droits. Serre tempérée ; culture du n° 32. 63. AcaciE À FRUITS AILÉS. M. pterocarpa; Vaur. F. De l'Inde. Arbrisseau sans épines; feuilles bipinrées, multiju- guées, à pétioles biglanduleux ; fleurs en épis axillaires; lé- gumes ailés. Serre chaude. 64. ACACIE À FLEURS DE TAMARIx. M. tamariscina; Lam. F. De l'Inde. Arbrisseau sans épines ; feuilles bipinnées , mul- tijuguées , à folioles serrées ; fleurs en grappes corymbiformes, à étamines d’un jaune doré; légumes ailés. Serre chaude. 65. AcaCIE A FEUILLES RHOMBES. M. rhombifolia ; Pers. F. Ile de la Trinité. Feuilles bipinnées , les plus grandes folio- les rhomboïdales ; fleurs en épis. Serre chaude. 66. AcaGiE À FLEURS AGRÉGÉES. M. agregata; Pers. FR. De l'Inde, Arbrisseau à feuilles bipinnées ; folioles distantes, poi- lues inférieurement ainsi que les pétioles ; fleurs portées sur des pédoncules agrégés et axillaires. Serre tempérée. 67. ACACIE À FEUILLES DE LENTISQUE. AZ. lentiscifolia; Desr. 5. Du Mexique. Arbrisseau à feuilles bipinnées, les folioles assez grandes, un peu coriaces, obtuses, ovales , luisantes, n’imitant pas mal celles du lenstique. Serre tempérée, ou serre chaude. 68. AcaciE rilicoïne. M. filicoides; Cav. F. Du Mexique. Arbrisseau sans épines, poilu ; feuilles bipinnées, les partielles 556 | LÉGUMINEUSES. à six paires de folioles , les propres petites, nombreuses, ciliées et sans glandes; fleurs blanches, en têtes paniculées. Serre tempérée. 69. AcacrE À DEUX Épis. Mimosa distachya; Cav. F. Nou- velle-Espagne. Tige frutiqueuse, sillonnée, sans épines; feuil- les bipinnées, à folioles ovales ; fleursrougeâtres, en épis axil- laires et géminés; ordinairement neuf étamines, réunies à la base. Serre tempérée. 70. ACACIE PUBESCENTE. M. pubescens ; VENT. F. Nouvelle- Hollande. Arbuste de trois à quatre pieds, sans épines, velu ; feuilles bipinnées, à dix ou douze paires de folioles : pétioles sans glandes ; au printemps, fleurs jaunes, au nombre de dix à douze réunies en têtes , formant des grappes axillaires , so litaires, plus courtes que les feuilles. Orangerie. 71. ACACIE EN PANACHE. M. lophanta , et distachya ; VENT. F5. Nouvelle-Hollande. Arbrisseau élégant ; de quinze à seize pieds, sans épines ; feuilles bipinnées ; pétiole glanduleux à la base entre les deux dernières folioles ; en automne et au printemps , fleurs d’un vert jaunâtre , en grappes géminées et axillaires ; légume articulé, plan. Orangerie. 72. ACAGIE À GrAPre. M. botrycephala; Vevr. M. discolor ; AvDREW. D. Nouvelle - Hollande. Arbrisseau sans épines ; feuilles doublement pinnées, à cinq paires de pinnules, de neuf à dix paires de folioles; pétioles glanduleux à la base; fleurs jaunes, en têtes , formant des grappes axillaires. Oran- gerie, ou serre tempérée. 73. ACACIE DÉCURRENTE. MW. decurrens ; VENT. . Nouvelle- Hollande. Arbre d’environ trente pieds , sans épines; feuilles bipinnées , à huit à dix pinnules presque opposées , et trente à trente-six paires de folioles étroites et distantes ; au prin- temps, fleurs très-petites , jaunes , exhalant une faible odeur de violette, en têtes réunies en grappes. Variété à folioles plus étroites, autres à feuilles plus velues. Orangerie. 74. AGAGIE TRÈS -opoRanTe. M. odoratissima; Lin. . De l'Inde. Arbre de première grandeur, sans épines; feuilles bipinnées , quadrijuguées, multijuguées, à folioles oblon- gues, obtuses, ayant une glande à la base de chaque paire ; fleurs en panicule flagelliforme , formée d’épillets globuleux. Serre chaude. : LÉGUMINEUSES. 557 75. ACACIE ÉLÉGANTE. Mimosa speciosa ; F. Des Indes oc- cidentales. Arbrisseau sans épines ; feuilles bipinnées, ordi- nairement quadrijuguées, à pinnules d'environ neuf paires de folioles oblongues, glabres, glanduleuses sur la base des côtes. Serre chaude. 76. AcactE BARBUE. M. trichodes ; Jaco. F. Du Mexique. Arbrisseau de dix pieds, sans épines; feuilles bipinnées, les partielles presque trifides, les propres de deux à cinq paires de folioles ovales ; fleurs en têtes globuleuses , axillaires, gé- minées ; anthères velues. Serre tempérée. 77. ACACIE DIVARIQUÉE. M. divaricata; JacQ. F. D’'Amé- rique. Arbre sans épines, à écorce jaunâtre, avec des taches transversales rougeâtres ; feuilles bipinnées, les partielles et les propres quadrijuguées; stipules partagées, triangulaires; fleurs polyandriques , en épis globuleux. Serre tempérée. 78. ACACIE MARGINÉE. M. marginata; Lam. PR. De l'Inde. Arbrisseau sans épines ; feuilles glabres , deux fois pinnées, à pinnules obliques et distantes ; des glandes à chaque paire de folioles ; légumes réfléchis sur les bords. Serre chaude. 79- ACACIE A TÈTE BLANCHE. M. leucocephala ; Lam. F . Amé- rique méridionale. Arbre de vingt pieds, à jeunes rameaux un peu pubescens ; feuilles bipinnées, à folioles aiguës , li- péaires, distantes; en été, fleurs blanches, en têtes axillaires et presque ternées. Serre tempérée , et même orangerie lors- que les sujets sont forts. 80. AcactE DE Porro - Rico. M. portoricensis ; JacQ.F. De Porto-Rico. Arbrisseau sans épines, à tiges glabres; feuilles bipinnées , les partielles ordinairement à De mt La tee les propres multijuguées ; fleurs en épis globuleux , à gorge du calice glanduleuse. Serre tempérée; mieux en serre chaude. 81. AcacIE ANDALOUSE. M. pernambucana; Liv.F. Amé- rique. Arbrisseau sans épines, à tiges couchées ; feuilles bi- pinnées ; fleurs en épis penchés, à cinq étamines : les infé- rieures stériles. Serre tempérée. 82. Acace ou Marasar. M. lebbeck; Lix. PB. D'Égypte. Arbre sans épines; feuilles bipinnées, à pinnules ovales- oblongues ; fleurs monadelphes, fasciculées, à étamines très- longues; légume long de sept pouces et plan. Serre chaude. 83. ACACIE ARBORÉE. M. arborea; Lix. . De la Jamaïque. 558 LÉGUMINEUSES. Tige arborée, sans épines; feuilles bipinnées, à pinnules partagées , aiguës ; fleurs polyandriques, fasciculées, à éta- mines roses , en épis ovales. Serre chaude. 84. Re ARBRE DE Soie. Mimosa julibrissin ; PERS. 6. Du Levant. Arbre de trente pieds, à rameaux un peu verticillés ; feuilles bipinnées, à folioles cultriformes, acuminées , iné- quilatérales ; pétioles primaires glanduleux à la base; à la fin de l’été, fleurs toutes fertiles, blanchâtres, à étamines très- longues et rouges. Pleine terre sous le climat de Paris. 85. AcaciE ÉLEVÉE. M. procera ; Pers. . De Coromandel. Arbre assez élevé; feuilles pinnées, de six à douze paires de folioles obliques, ovales, opposées; fleurs en têtes panicu- lées, polygames ; filamens pétaloïdes dans les neutres; lé- gume comprimé. Serre chaude, 86. ACACIE CoRNICULÉE. M. corniculata; Pers. PR. De la Chine. Arbre médiocre, sans épines; feuilles bipinnées, à pétioles enflés à la base, fixés sur un tubercule calleux ; or- dinairement huit paires de folioles ; fleurs blanches, en pani- cule terminale dégénérant en cime. Serre tempérée 67. ACACIE AMÈRE. M. amara; Pers. F. De Coromandel. Arbre sans épines , à écorce amère ; feuilles bipinnées, de six à douze pinnules , portant de douze à trente paires de folioles linéaires , pubescentes ainsi que les pétioles ; fleurs pédoncu- lées et réunies en têtes. Serre tempérée. 88. AcaACIE VAGUE. M. vaga ; Lix. F. De l'Inde. Arbrisseau sans épines; feuilles bipinnées , à pinnules extérieures plus grandes, incourbées, pubescentes ; fleurs en ombelle, po- lyandriques. Serre chaude. 89. ACACIE À LARGE GOUSSE. MZ. latisiliqua ; Lx. F . Amérique méridionale. Arbrisseau sans épines , à rameaux flexueux ; feuilles bipinnées, les partielles quinquéjuguées; tout l'été, fleurs blanches, en têtes ; bractées partagées - cordiformes ; gemmes globuleux. Serre chaude. 90. ACACIE CHEVELUE. M. comosa; SwarTz. F. Des Antilles. Arbre assez élevé, sans épines; feuilles bipinnées triju- guées , à pinnules rétuses à la base; fleurs monadelphes , pa- niculées; légume en forme de sabre. Serre chaude. Gr. Acacie veLuE. M, villosa; SwarTz. . Des Antilles. LÉGUMINEUSES. 559 Arbuste sans épines, frutiqueux ; feuilles bipinnées , ordi- nairement quinquéjuguées , à pinnules ovales et velues; pétioles couverts de poils ferrugineux ; fleurs blanches, po- lyandriques , en grappes terminales. Serre chaude. 92. ACAGtE DE LA Guyane. Mimosa guianensis; Ausz. B. De la Guyane. Arbre de trente à quarante pieds, sans épines; feuilles bipinnées à pinnules, ovales , presque sessiles ; fleurs blanches, en épis, à dix filamens libres ; légume comprimé. Serre chaude. 0 93 ACAGIE GRAVELEUSE. M. muricata; Tin, F. Amérique méridionale. Arbre de moyenne grandeur, sans épines, à écorce grisâtre couverte d’aspérités rougeûtres ; feuilles bipin- nées, les partielles quinquéjuguées , les propres multiju- guées-obtuses ; fleurs petites, blanches, en épis longuement pédonculés. Serre chaude. 94. ACACIE A FEUILLES ÉTROITES. M. angustifolia; Lam. M. pe- regrina; Lin. F. Des Antilles. Arbre élevé, sans épines; feuilles bipinnées, à quatre ou six pinnules, à trente à cin- quante folioles petites, oblongues ; des glandes à la base des pétioles ; fleurs blanches, en grappes. Serre tempérée , et mème serre chaude. 99. ACACIE GLAUQUE. M. glauca ; Lix. F,. D’Amérique. Ar- brisseau sans épines ; feuilles bipinnées, les partielles sexju- guées ; pinnules nombreuses ; une glande entre les folioles inférieures ; fleurs à dix étamines, sans pétales, en épis gros et globuleux. Serre tempérée. 7° Feuilles doublement pinnées ; épines ou aiguillons solitaires. 96. AcaciE cENDRÉE. M. cinerea; Lin. F. De L'Inde. Ar- brisseau à épines solitaires; feuilles bipinnées, à folioles nombreuses et linéaires ; en juillet et août, fleurs en épis, polypétales, à dix étamines, jaunes, et pistils roses. Serre chaude. 97- ACACIE PORTE CORNE. M. cornigera; Lin. F. Du Mexi- que. Arbrisseau de douze à quinze pieds, à épines stipulaires géminées, connées ; feuilles bipinnées ; fleurs petites, jaunes, en épis. Serre chaude. 98. AcaGtE carecuu. M. catechu; Lis. A. De l'Inde. Épines 560 LÉGUMINEUSES. stipulaires; feuilles bipinnées, multijuguées, glanduleuses ; fleurs en épis axillaires, géminées ou ternées, pédonculées. C’est le suc de cette plante que l’on connaît dans le com- merce sous le nom de catechu. Serre chaude. O9. ÂCGACIE DES VOLEURS. Mimosa latronum; Lin. F. De l’Inde. Arbrisseau à épines stipulaires , connées, divariquées, cylindriques, subulées; feuilles bipinnées, à folioles qua- drijuguées ; ; fleurs en épis allongés, pédonculés, axillaires, souvent géminés. Serre chaude. 100. AcaQie à ÉPINES BLANCHES. M. eburnea; Lin. M. leucan- tha; B. De VInde. Arbrisseau de dix à douze pieds; épines stipulaires, connées, divariquées, cylindriques, subulées ; feuilles bipinnées, à pinnules de six paires de folioles ; fleurs odorantes, jaunes, monoïques , polyandriques, en épis glo- buleux, pédonculés et axillaires. Orangerie; j'en connais même en pleine terre, à Paris, qu’on couvre en hiver comme le figuier. TOI. ÂACACIE A LONGUES ÉPINES. M. horrida; Lin. F. De l’Inde. Arbrisseau à rameaux lisses ; épines stipulaires de la longueur des feuilles; feuilles bipinnées, les partielles sexju- guées ; fleurs en têtes globuleuses. Serre chaude. 102. ACACIE TORTUEUSE. M. tortuosa ; Lux. PF. De la Jamaïque. Arbrisseau à épines stipulaires, géminées, très- grandes ; feuilles bipinnées, quadrijuguées, ayant des glandes entre les folioles inferieures ; fleurs en épis globuleux ; légume to- ruleux. Serre chaude. 103. ACACIE DE FarnÈse. M. farnesiana; Lin. P. De Saint- Domingue. Arbrisseau de quinze à seize pieds , très-élégant ; épines stipulaires distinctes ; feuilles bipinnées, les partielles à huit paires de folioles; à la fin de l’été, fleurs jaunes, odo- rantes, petites, en têtes sessiles ; légume fusiforme. Orange- rie, et pleine terre en espalier lorsque les sujets sont forts: on les couvre en hiver comme les grenadiers. 104. Acacie D'Écypre. M. nilotica ; Li. D. D'Égypte. Ar- brisseau de quinze à dix-huit pieds, à bois rouge; gomme jaunâtre; épines stipulaires étalées; feuilles bipinnées, les partielles inférieures glanduleuses; en été, fleurs jaunes, en épis globuleux et pédonculés. Serre chaude. 105. ACACIE DE CARTHAGÈNE. M. mangensis; JacQ. F. D’A- LÉGUMINEUSES. 567 mérique. Arbre de vingt pieds, à branches horizontales ; épines stipulaires, distinctes, fortes ; feuilles bipinnées , les partielles quinquéjuguées : Les propres à seize paires de fo- lioles ; une glande sur Ja base des feuilles. Serre tempérée. 106. AGACIE À PETITES FEUILLES. Mimosa parvifolia ; Swarrz. B. Des Antilles. Arbuste à branches horizontales ; épines sti- pulaires courtes etsolitaires ; feuilles bipinnées, ordinairement à huit paires de folioles ; fleurs monadelphes, en épis globu- leux, axillaires et solitaires. Persoon pense que ce n’est qu’une variété du précédent. Serre tempérée. . ACAGIE À CHATONS. M. juliflora; Swartz. F. De la Jamaïque: Arbre de vingt à trente pieds; épines stipulaires, géminées ; feuilles bipinnées, bijuguées, à pétiole primaire portant une glande; fleurs odorantes, à huit ou dix filamens libres, en épis pendans et un peu cylindriques ; légume com- primé. Serre tempérée. 108. AcaciE ÉroILÉE. M. stellata; Vanr. F. D'Épypte. Arbrisseau à épines stipulaires; Feuilles bipinnées ; bénbtes munis en dessous d’aiguillons recourbés ; fleurs à dix filamens distincts , en grappes. Serre chaude. 109. ACACIE PARESSEUSE. M. pigra; Lis. F. D'Amérique. Arbuste de quatre pieds, lisse, aiguillonné; feuilles bipin- nées, opposées aux aiguillons; épine droite entre chaque feuille partielle ; fleurs petites, en têtes globuleuses ; lézume membranacé - comprimé, articulé, rude. Serre tempérée. 110. ACACIE RUGUEUSE. M. asperata; Lin. F. De la Jamaïque. Arbrisseau hérissé, aiguillonné ; feuilles bipinnées, opposées à des aiguillons; une épine droite entre chaque feuille par- tielle ; fleurs en têtes ; légume couvert de poils nombreux. et un peu raides. Serre tempérée. 111. ACACIE A TIGE BLANCHE. 2. Senegal; Lin, B. D’Arabie. Arbrisseau à écorce blanche; épines ternées , l’intermédiaire réfléchie ; feuilles bipinnées , à folioles nombreuses; fleurs en épis axillaires et cylindriques; gomme blanchätre. Serre tempérée. 112. ACACIE Asam. M. asak; Vauz. D. D’Arabie. Arbris- seau à rameaux flexueux, pourprés; épines ternées, droites ; feuilles bipinnées trijuguées , les propres à cinq paires de : 36 562 LÉGU MINEUSES. folioles : une glande entre chaque paire infémeure des par- tielles. Serre chaude. 113. ACACIE A FEUILLES D’1F. Mimosa taxifolia ; Pers. M. se- negalensis; LAM.F,. Du Sénégal. Arbre de quarante pieds; feuilles bipinnées, pectinées ; fleurs à dix étamines en têtes ; légume un peu cylindrique, pulpeux en dedans. Serre chaude. 114. ACACGIE DE L'InDEe. M. indica; HorT. Par. B. De l'Inde. Arbre assez élevé, aiguillonné, à tronc nu; feuilles bipin- nées , serrées , très-petites, un peu dentelées : les plus jeunes poilues ainsi que les pétioles ; fleurs en têtes axillaires. Serre chaude. 115. ACACIE A ÉPINES DE KROSIER. M. rhodacantha; DEsr. F. Lieu... ? Arbrisseau aiguillonné; feuilles bipinnées, à pin- nules linéaires, serrées, obtuses, ciliées; deux aiguillons droits et opposés : les plus petits épars. Serre tempérée. 116. ACACIE SARMENTEUSE. M. sarmentosa ; Pers. F. Lieu...? Arbrisseau épineux ; feuilles bipinnées, à folioles ovales, très - glabres, serrées; aiguillons épars ; rameaux sarmen— teux. Serre chaude. 117. ACACIE A TROIS NERVURES. ŸZ. trinervis ; Pers. F. Lieu.….? Arbrisseau épineux ; feuilles bipinnées , à folioles distantes, veineuses, un peu mucronées, marquées de trois nervures, Orangerie éclairée. 118. ACACIE PENCHÉE. M. nutans; PERS. F5. Du Sénégal. Ar- brisseau épineux, à rameaux aiguillonnés, cotonneux dans leur jeunesse ; feuilles bipinnées, épineuses; fleurs à dix éta- mines, en épis, les inférieures stériles et pétalées. Serre chaude. 119. ACACIE BLEUATRE. M. cœsia; Lin. F. De l'Inde. Ar- brisseau sarmenteux , à aiguiilons crochus ; feuilles bipinnées, les pinnules ovales - oblongues, obliquement acuminées ; fleurs jaunes, petites, en têtés globuleuses. Serre chaude. 120. ACACIÉ A FEUILLES PENNÉES. M. pennata; Lin. R. De Ceylan. Arbuste à tige rougeâtre et à aiguillons courts et cro- chus; feuilles bipinnées, à folioles très-nombreuses , linéaires et pointues ; fleurs petites, en têtes, formant des panicules aiguillonnées. Serre chaude. 191. ACACIE BINERVEUSE. M. intsia; Lin. F. De l'Inde. Ar- btisseau aiguillonné, à tige angulée : les aiguillons recour- LÉGUMINEUSES. 563 bés et épars; feuilles bipinnées, à pinoules incourbées ; stipules plus longues que les aiguillons ; fleurs blanches, odo- rantes, en têtes , à calice enflé à son ouverture. Serre chaude 122. ACACIE À TIGE ROUGE. Mimosa rubricolis; Lam. F. De l'Inde. Arbrisseau à tige rougeâtre, couverte d’aiguillons épars et recourbés, comme dans la roncecommune; feuilles bipin- nées, luisantes , à folioles linéaires , un peu quadrangulaires, distantes, celles du sommet plus grandes ; fleurs en têtes, formant des espèces de grappes. Serre chaude. 123. ACACIE À FRUIT AIGUILLONNÉ. M. aculeaticarpa; ORTEG. B. Nouvelle-Espagne. Arbrisseau à tige droite, poilue, cou- verte d’aiguillons géminés et solitaires, crochus ; feuilles bipinnées, irritables ; fleurs en épis globuleux et axillaires ; légume courbé en faux et couvert d’aiguillons épars. Serre tempérée. 124. ACACIE LUISANTE. M. nitida ; Vau. F. De l'Inde. Ar- brisseau épineux , à rameaux pubescens et pourprés ; feuilles bipinnées-bijuguées , à quinze paires de folioles ; une glande entre chaque paire de pinnules ; fleurs en épis globuleux et pédonculés. Serre chaude. 125. ACACIE DEMI — ÉPINEUSE. M. semispinosa; Lin. F. D’Amérique. Arbrisseau aiguillonné; feuilles bipinnées , à articulations des caulinaires aiguillonnées au sommet. Serre tempérée. 126. ACACIE QUADRIVALVE. M. quadrivalvis ; Li. P. De Véra-Crux. Arbrisseau aiguilionné , à tige quadrangulaire et aiguillons recourbés ; feuilles bipinnées ; légume mince, ai- guillonné , quadrivalve. Serre chaude. 127. ACACIE HÉRISSÉE. M. horridula ; Mic. Z. Amérique septentrionale. Plante herbacée , à tiges diffuses, recouvertes, ainsi que les pétioles, d’aiguillons crochus ; feuilles bipin- nées, multijuguées , irritables ; en automne, fleurs petites, en têtes géminées ; légume quadrivalve , hérissé. Serre chaude. 128. ACACIE A PETITES FEUILLES. M. tenuifolia; Lin. PF. De Ceylan. Arbrisseau aiguillonné ; feuilles bipinnées , les partielles à vingt paires de pinnules ,.et les pinnules malti- juguées. Serre tempérée. 129. ACACIE À FEUILLES DE CAROUBIER. M. ceratonia; Line 564 LÉGUMIN EUSES. D. Amérique méridionale. Arbrisseau à tige anguleuse , ai- guillonnée; feuilles bipinnées, quinquéjuguées, les par- tielles trijuguées, à pinnules trinervées, obovales, assez grandes ; fleurs blanches , en têtes axillaires et globuleuses. Serre chaude. e 130. ACACIE A FEUILLES DE TAMARIN. Wimosa tamarindifolia ; Jaco. B. D’Amérique. Arbrisseau aiguillonné; feuilles bipin- nées, quinquéjuguées , linéaires , les partielles à dix paires de folioles ; pétioles communs inermes; stipules larges, cordi- formes ; fleurs en têtes ; légume fort large. Serre chaude. 131. ACACIE A LARGES ÉPINES. M. latispinosa ; Lam. F. De Madagascar. Arbrisseau à épines quelquefois géminées ; feuil- les bipinnées : douze à vingt paires de pinnules , portant des épines comprimées entre chaque paire ; folioles elliptiques. Serre chaude. Nora. Nous avons réuni, sous le titre de mimosa, les genres acacia, schrankia et inga , de Willdenow , parce qu’on n’a pas encore pu rap- porter à chacun toutes les espèces qui lui appartiennent , faute d’en avoir pu observer la fructification. Cependant nous allons en donner les caractères différentiels. 1. Acacia. Dans les hermaphrodites : corolle à cinq découpures ou à cinq pétales; quatre à cent étamines ; un légume bivalve. 2. Mimosa. Dans les hermaphrodites : corolle nulle ou à cinq dents; buit étamines ; légume partagé par articulations transversales et monos- permes. 3. Schrankia. Dans les hermaphrodites : corolle à cinq divisions ; huit à dix étamines ; légume à quatre valves. 4. Inga. Dans les hermaphrodites : corolle tubuleuse , à cinq dents; étamines nombreuses, monadelphes ; légume à une seule loge, conte- nant des graines enveloppées dans une pulpe ou dans une arille. FÉVIER. Gledüschia ; Tan. (Diæcic-hexandrie.) Fleurs polygames. Hermaphrodites : calice de quatre folioles ; co- rolle de quatre pétales ; six étamines; un style ; un léoume comprimé , partagé par plusieurs cloisons transversales, dont les interstices sont remplis d’une substance pulpeuse. Wäles : calice de trois folioles ; trois pétales ; six étamines; Femelles : calice de cinq folioles; cinq pétales ; deux filamens stériles ; pistil et légume comme dans les hermaphrodites. 1. FÉVIER A TROIS ÉPiNES. Gleditschia triacanthos; Wu». G. lœvis; HonrT. Par. P Amérique septentrionaie. Arbre LÉGUMINEUSES. 565 de trente à quarante pieds, à rameaux couverts d’épines épaisses et triples ; feuilles deux fois ailées , à folioles linéaires oblongues , exhalant une odeur agréable lorsqu’on les froisse ; en mai et juin, fleurs peu apparentes, d’un blanc sale, en grappes ; gousse très-longue. Far. inermis , sans épines ; folioles plus larges, légume long, tortueux et pendant. Autre variété à épines réfléchies. Pleine terre franche, plus forte que légère , à exposition chaude, un peu sèche ; multiplica- tion de graines semées au printemps à bonne exposition. On couvre le jeune plant de litière pendant les deux premiers hivers. 2. FÉVIER MONosPERME. Gleditschia monosperma ; Wir. G. carolinensis ; LAmM. PR. Amérique septentrionale. Arbre de trente à quarante pieds, à rameaux hérissés d’épines à trois pointes longues et fines; feuilles ailées, à folioles ova- les-oblongues ; fleurs verdâtres ; légume ovale, monosperme. Même culture ; il exige quelques soins pendant les deux ou trois premières années. 3. FÉvIER DE LA Cie. G. sinensis; Lam. F. De la Chine. Arbre de trente à quarante pieds, armé d’épines ro- bustes, rameuses , à dards alternes : les inférieures compo- sées, un peu fasciculées, très-grandes ; feuilles ailées, à fo- lioles elliptiques et lisses. Pleine terre, et culture du n° r. 4. FÉvier TRÈS -ÉPINEUx. G. horrida ; Wirio. PB. De la Chine. Arbre de même hauteur, à tronc armé d’épines ra- meuses , fasciculées , longues de six à sept pouces. Il diffère principalement du précédent par ses folioles ovales - oblon- gues. Variété : purpurea. Pleine terre, et même culture. 5. FÉVIER À GROSSES ÉPINES. G. macrocanthos ; HorT. Par. D. De la Chine. Arbre un peu moins élevé, à rameaux plus courts et plus gros ; épines grosses , axillaires, très-dures, en portant deux autres semblables et opposées , mais plus cour- tes ; feuilles ailées , à folioles ovales-oblongues , un peu cré- nelées. Pleine terre ; et même culture. 6. Févier DE Java. G. javanica; Lam. D. De l'ile de Java. Arbre de la hauteur du précédent, mais sans épines ; feuilles deux fois ailées , à quatre paires de pinnules portant environ soixante-douze paires de folioles très-rapprochées et d’un vert luisant. Serre chaude ; terre légère ; multiplication 566 LÉGUMINEUSES. de graines semées sur couche chaude, ou par la greffe sur le triacanthos. 7. FÉVIER caspien. Gleditschia caspiana; Bosc. F. Des bords de la mer Caspienne. Arbre élevé , à épines très-lon- gues et recourbées, et rameaux flexueux ; feuilles d’un pied de longueur , bipinnées, à folioles dissemblables, ovales d’un côté et oblongues de l’autre. Pleine terre, et culture du nie Es CHICOT. Gymnocladus; Lam. ( Diœcie - décandrie. ) Fleurs dioiques ; calice monophylle, à cinq dents; cinq pé- tales ; dix étamines ; un style simple; un lésume pulpeux intérieurement, divisé en plusieurs loges par des cloisons transversales. 1. Cuicor pu Canapa. Gymnocladus canadensis ; Lam. Gui- landina dioica ; Lin. F. Du Canada. Arbre de vingt - cinq à trente pieds dans nos climats, beaucoup plus élevé dans son pays natal ; feuilles de deux à trois pieds de longueur, deux fois ailées ; en juin, fleurs blanches, en grappes courtes et terminales. Pleine terre ordinaire, mieux franche et un peu fraîche ; multiplication de graines semées au printemps en plate-bande bien exposée, et couvrir le jeune plant pen- dant le premier hiver : ou de rejetons , racines et marcottes. GAROUBIER. Ceratonia ; Lis. ( Diœcie - pentandrie. ) Fleurs polygames. Xermaphrodites : calice très-petit, à cinq divisions ; corolle nulle; cinq étamines , quelquefois six à sept, à filamens beaucoup plus longs que le calice ; un ovaire entouré d’un disque charnu , à cinq lobes ; un lécume alongé, comprimé, pulpeux intérieurement, divisé en plusieurs loges transversales ; les fleurs mâles diffèrent parce qu’elles sont privées de pistils, et les femelles parce que les étamines sont avortées. 1. CAROUBIER A SILIQUE. Ceratonia silica ; Lin. F. France méridionale. Arbre moyen, à tronc et branches tortueux ; feuilles aiïlées sans impaire, à six ou huit folioles ovales, entières ; en août, fleurs rouges, en grappes latérales ; léçume long d’un pied, contenant une pulpe rougeâtre , douce , su crée. Orangerie ; terre franche, légère, substantielle , peu d’arrosemens ; exposition très-chaude; multiplication de LÉGUMINEUSES. 567 graines sur couche au printemps, ou de marcottes longues à s'enraciner. TAMARINIER. T'amarindus; Lix. (Monadelphie — trian- drie.) Calice turbiné à sa base, ayant son limbe partagé en quatre divisions réfléchies, caduques ; trois pétales montans, presque égaux, avec un espace vide à la place du quatrième qui manque toujours; filamens des étamines réunis seule- ment à leur base, dont trois plus longs, fertiles , quatre plus petits stériles; ovaire oblong, pédiculé; légume oblong, comprimé, ayant une double écorce, dont l’extérieure sè- che et fragile, l’intérieure membraneuse; l’interstice rempli d’une pulpe; une à trois loges ne s’ouvrant point ; une à trois graines. 1. TAMARINIER DES Ines. T'amarindus indicus ; Wiiiv.B. Des deux Indes. Arbre élevé, à écorce d’un rouge brun, et cime très-étalée; feuilles aiïlées sans impaire, à folioles ovales entières; en juin et juillet, fleurs rouges, en grappes latérales. La pulpe de ses gousses est très-douce, acidulée, agréable, mais légèrement purgative. Serre chaude à quinze degrés ; terre franche substantielle; dépotage annuel; mul- tiplication de graines, semées sur couche chaude, SIGALINE. Parkinsonia; Lin. (Décandrie - monogynie.) Caliee urcéolé, à limbe partagé en cinq découpures cadauques ; cinq pétales onguiculés, presque égaux, l’inférieur un peu plus large; dix étamines libres; légume allongé, cylindrique, renflé à la place qu’occupe chaque graine. 1. SIGALINE A AIGUILLONS. Parkinsonia aculeata; Lx. PB. Amérique méridionale. Arbre de vingt à trente pieds dans son pays natal, très-élégant; feuilles pinnées, à pétioles communs comprimés , larges, portant de très-petites folioles ; fleurs jaunes, odorantes, en grappes longues et pendantes. Serre chaude; terre franche légère ; le garantir des mites; multiplication de graines semées sur couche chaude. On doit lui donner de lair autant qu’il est possible. SCHOTIE. Schotia; Jaco. ( Décandrie-monogynie. ) Calice turbiné , de la même couleur que la corolle , à limbe partagé en cinq découpures caduques ; cinq pétales égaux, allongés , connivens en un tube ventru ; dix étamines libres , à anthères inclinées ; un ovaire pédiculé ; un légume pédiculé. 568 LÉGUMINEUSES. 1. SCHOTIZ ÉLÉGANTE. Schotia speciosa; JacQ. Guajacum afrum; Lix. T. Du Cap. Arbre de vingt pieds dans son pays natal : arbuste de trois à quatre pieds dans le nôtre; feuilles ailées , sans impaire, persistantes , à folioles mucronées; d'octobre en décembre, fleurs d’un beau rouge, assez gran— des, en grappes. Serre tempérée; terre franche légère ; arro— semens modérés ; multiplication de graines, de marcottes dif- ficiles à la reprise, et de boutures étouffées sur couche chaude. CASSE. Cassiaz; Lin. ( Décandrie- monogynie. ) Calice de cingfolioles colorées, caduques ; cinq pétales dont l’inférieur plus grand; dix étamines distinctes, inégales : trois inférieures plus grandes, à anthères allongées et arquées : quatre latérales à anthères plus courtes: trois supérieures encore plus courtes, et le plussouvent stériles ; ovaire pédiculé; lévumeoblons, à deux valves , quelquefois rempli intérieurement d’une pulpe. 1. CASSE VIMINALE. Cassia viminea ; Pers. P. De la Jamaï- que. Arbrisseau à rameaux lâches; feuilles bijuguées, ovales- oblongues, acuminées : une glande oblongue entre la paire in- férieure; épines presque pétiolaires , obtusément tridentées. Serrechaude; terre franche légère; dépotage annuel; multipli- cation de graines sur couche chaude au printemps, de boutures étouffées , et de marcottes assez difficiles. 2. CASSE À FEUILLES ÉCHANCRÉES. C. emarginata ; SWARTZ. F. Des Antilles. Tige arborée ; feuilles ordinairement quadriju- guées , ovales , presque entières; fleurs jaunes, en grappes irrégulières. Serre chaude, et même culture. 3: CassE Faux SÉNÉ. C. sennoides; Jaco. BR. De l'Inde. Tige arborée; feuilles trijuguées , à folioles ovales, renver- sées; une glande obtuse entre la paire inférieure; stipules subulées. Serre chaude , et même culture. 4. CassE À coRvMBE. €. corymbosa ; Lam. €. falcatades jar- diniers; D. Buenos-Ayres. Arbrisseau de huit à dix pieds; feuilles trijuguées , lancéolées, un peu courbées en faux, glabres ; une glande entre la paire inférieure des folioles ; fleurs jaunes, en corymbes pédonculés et axillaires ; légumes cylindriques. Orangerie. Cet arbuste résiste en pleine terre dans le midi de la France. 5. Casse rÉTIDE. C. occidentalis ; Lin. C. fœtida ; Pers. ©. Amérique. Tige de trois pieds ; feuilles ailées, à cinq paires LÉGUMINEUSES. 569 de folioles ovales-lancéolées, rudes sur les bords, les exté- rieures plus grandes ; une glande à la base des pétioles; fleurs jaunes, sur des pédoncules multiflores ; légume étroit, linéaire, courbé en faux. Serre chaude ; terre légère ; multi plication de graines. G. Casse À GRANDES FLEURS. Cassia grandiflora; Pers. C. si- nensts ; Lam. Z. De laChine. Tige de deux à trois pieds ; feuil- les à cinq paires de folioles ovales, pubescentes sur les bords ; fleurs grandes, jaunes , ordinairement au nombre de trois sur des pédoncules axillaires et courts ; glande globuleuse et ses- sile. Serre tempérée, et même culture. 7: CASSE ARBORESCENTE. €. arborescens ; Vans. F. De l'Inde. Tige droite, glabre, anguleuse dans sa jeunesse; feuilles ordinairement à cinq paires de folioles elliptiques, glabres ; une glande oblongue entre les inférieures; stipules subulées , courbées en faux; fleurs en grappes axillaires. Serre chaude. 8. Casse SÉNÉ. C. senna; Prrs. ©. D'Italie. Tige de deux pieds, simple ; feuilles à six paires de folioles un peu ovales ; pétioles sans glandes; en juillet, fleurs d’un jaune pâle, vei- nées de pourpre; légume réniforme. Serre chaude à quinze degrés. 9. CassE BIFLORE. €. biflora; Lix. F. Amérique méridio- pale. Tige très -rameuse ; feuilles à six paires de folioles un peu oblongues, glabres , les inférieures plus petites; une glande subulée entre la paire inférieure ; tout l'hiver, fleurs jaunes, à pédicelles biflores. Serre chaude. 10. CASSE COTONNEUSE. €. tomentosa ; Lam. F. Du Brésil. Ar- brisseau de quatre à cinq pieds; feuilles composées de six à huit paires de folioles ovales-oblongues, obliques à la base, mucronées , cotonneuses en dessous; plusieurs glandes su- bulées ; au printemps et quelquefois en automne, fleurs grandes, d’un beau jaune , en grappes axillaires ; légume co- tonneux. Orangerie ordinaire. 11. Casse aILÉE. C. alata; Lan. C. herpetica; JacQ. %. Amérique méridionale. Tige droite, de sept à huit pieds; feuilles à huit paires de folioles-obovales, oblongues , les ex- térieures plus petites ; pétioles sans glandes ; stipules étalées ; fleurs jaunes, en grappes terminales ; légume à bord membrana- cé et crénelé. Serre chaude, et même culture que le nuiméro 2. 570 LÉGUMINEUSES. 12. Casse Du MaryLann. Cassia marylardica; Lx. .Amé- rique septentrionale. Tige de trois à quatre pieds; feuilles à huit paires de folioles ovales-oblongues, égales ; une glande à la base des pétioles ; d’août en octobre, fleurs jaunes , en épis paniculés; légume linéaire et arqué. Pleine terre à expo- sition chaude. 13. Casse pu Cap. C. capensis; Tauxs. %. Du Cap. Ar- buste à tige velue, droite, un peu flexueuse; feuilles multi- juguées, à folioles linéaires. Orangerie éclairée. 14. CASSE CLIGNOTANTE. ©. nicticans; PErs. F. Amérique septentrionale. Tige grêle, de huit à dix pouces, pubescente comme toute la plante; feuilles multijuguées ; fleurs petites, jaunâtres , sans taches, à cinq étamines. Pleine terre à expo- sition chaude. Multiplication de graines. CATHARTOCARPE. Cathartocarpus; Pers. ( Décandrie- monogynie.) Calice à cinq parties. décidu ; corolle régulière, à cinq pétales; dix étamines : les filamens inférieurs arqués ; un style ; léçume long, cylindrique, ligneux , pluriloculaire, les loges renfermant une pulpe. 1. CATHARTOCARPE CANEFICIER, Casse purgative. Catharto- carpus fistula; Pers. Cassia fistula ; Lix F. Des deux Indes. Arbre grand, ayant quelque analogie avec le premier ; feuilles à cinq paires de folioles ovales , acuminées; pétioles sans glandes; en été, fleurs grandes, jaunes, à pétales plans et ovales. Légume pendant, long d’un pied et demi. Serre chaude à quinze degrés. 2. CATHARTOCARPE BACILLE. C. bacillus ; Pers. Cassia bacil- laris; Lix. PR. De Surinam. Arbrisseau de dix à douze pieds ; feuilles à deux paires de folioles ovales, obliques : une glande entre la paire inférieure ; fleurs en grappes axillaires ; légume un peu courbé, acuminé, terminé par une pointe filiforme. Serre chaude. 3. Carnartocarre Du Brésin. €. grandis; Pers. Cassia grandis ; Lan. Cassia brasiliana ; Lam. Cassia mollis ; Vaux. B. Des Antilles. Arbre très-grand, à rameaux pubescens ; feuilles à vingt paires de folioles oblongues , obtuses, un peu soyeuses , sans glandes; fleurs couleur de chair , en grappes. Légume très-grand , canaliculé en dessus. Serre chaude. 4. CATHARTOCARPE DE Java. €. javanica; Pers. Cassia java- LÉGUMINEUSES. 571 nica; Lam. F. Des Moluques. Arbre élevé; feuilles à douze ou quinze paires de folioles ovales, obtuses, glabres ; fleurs en grappes courtes ; légume presque cylindrique et très-long. Serre chaude. SPANDONCÉ. Spandoncea ; Desr. ( Décandrie - monogy- nie. ) Calice campanulé, partagé jusqu’à moitié en cinq divi- sions; cinq pétales égaux et réguliers; dix étamines libres ; un ovaire pédiculé, comprimé, en forme de faux ; légume oblong , polysperme. 1. SPANDONCÉ A FEUILLES DE TAMARIN. Spandoncea tamarin- difolia; Desr. F. D’Arabie. Arbrisseau de huit à dix pieds ; feuilles ailées, de vingt à vingt-cinq paires de folioles , per- sistantes ; en septembre , fleurs grandes, d’abord blanches , puis d’un rose foncé. Serre chaude ; multiplication de graines, de marcottes et de boutures. HOFFMANSEGGIE. Hoffmanseggia ; Cavax. ( Décandrie- monogynie.) Calice monophylle , persistant, à cinq décou- pures ; cinq pétales étalés, onguiculés, glanduleux : le su- périeur plus large; dix étamines libres ; un ovaire sessile, linéaire, surmonté d’un style cylindrique , terminé par un stigmate en massue; légume linéaire, comprimé, polys- perme. 1. HOFFMANSEGGIE FALCAIRE. Hoffmanseggia falcaria; Ca- vas. Larrea glauca; Hortec.Z. Amérique méridionale. Tige sous-frutiqueuse, couchée , d’un pied ; feuilles bipinnées , à pinnules ovales, glauques; fleurs d’un jaune foncé, linnéées de rouge, en grappes droites et terminales. Légume arqué. Serre tempérée ; terre franche légère; multiplication de graines. 2. HO FFMANSEGGIE TRIFOLIÉE. H. trifoliata ; CAvAN. % . Amé- rique méridionale. Tige presque nulle; pétioles radicaux trifoliés; feuilles pinnées ; légume droit, velu. Serre chaude, et même culture. BEN. Moringa ; Juss. ( Décandrie - monogynie.) Calice à cinq divisions profondes, caduques; cinq pétales sessiles, dont quatre inférieurs , et un supérieur redressé ; dix étamines courtes, inégales , dont cinq fertiles, et cinq dépourvues d’an- thères ; un ovaire oblong , à style filiforme ; légume allongé, triangulaire, monoloculaire , à trois valves, contenant plu- 57a LÉGUMINEUSES. sieurs graines ovales, triangulaires, garnies de trois ailes membraneuses. ‘ 1. BEN ovétFÈRE. Moringa zeylanica; Wizo. M. oleifera; Lam. Guilandina moringa ; Li. PB. De l'Inde. Arbre d’une grandeur moyenne , droit, à écorce brune ; feuilles grandes, bipinnées , à folioles inférieures ternées ; fleurs blanchâtres, en panicules terminales ; légume très-long, triquètre. Ses graines fournissent une huile qui a Ja singulière propriété de ne Jamais rancir. Serre chaude ettannée; dépotage rare , sans couper ses racines ; multiplication de graines venues de son pays natal, semées sur couche chaude. 2° Ben D’Arañie. M. arabica ; Pers. Gymnocladus arabica; Lam. F. D'Arabie. Arbre à feuilles bipinnées, celles du som- met simplement pinnées ; fleurs en grappes ; capsule cylin- drique. Serre chaude, et même culture. HEMATOXYLON. Hematoxy lum ; Lux. ( Décandrie-mono- gynie. ) Calice turbiné, à cinq divisions ; cinq pétales égaux, à peine plus grands que le calice ; dix étamines à filamens distincts et barbus intérieurement; stigmate échancré ; légume lancéolé , très-comprimé, à deux valves naviculaires ; à une loge, contenant deux ou trois graines oblongues, compri- mées. L. HEMATOXYLON BoIS DE camMPÈCHE. Hematoxylum campe- chianum ; Li. F,. Amérique méridionale. Arbre moyen, tortu, épineux; feuilles pinnées sans impaire, à folioles obcordi- formes ; fleurs petites , jaunâtres, en épis. Serre chaude et tannée; terre légère sablonneuse; multiplication de graines sur couche chaude. Son bois sert à teindre en rouge et en vio- let. Serre chaude à quinze degrés. CONDORI. Ædenanthera ; ax. ( Décandrie - monogynie. ) Calice très-petit , à cinq dents; cinq pétales égaux ; dix éta- mines distinctes, à anthères tombantes et glanduleuses exté- rieurement à leur somwet; légume allongé, comprimé, membraneux , contenant plusieurs graines arrondies et dis- tantes. 1. CONDORI À GRAINES ROUGES. Ædenanthera pavonina; Lin. B. De l’Inde. Arbre élevé, à rameaux glabres; feuilles dé- composées , à folioles alternes , glabres des deux côtés ; fleurs petites, en grappes; légume de huit à neuf pouces, renfer- Le LÉGUMINEUSES. 553 mant des graines d’un rouge de corail. Serre chaude; terre franche légère ; multiplication de graines et marcottes. POINCILLADE. Poinciana ; Lx. ( Décandrie -monogy- nie.) Calice turbiné, coloré, divisé profondément en cinq découpures caduques, et dont l’inférieure plus grande ; cinq pétales onguiculés, plus grands que le calice : quatre presque égaux , et le cinquième irrégulier, plus grand ou plus petit ; dix étamines à filamens distincts , inclinés, velus à leur base : le supérieur un peu pédiculé ; un ovaire oblong, comprimé, surmonté d’un style allongé; légume oblong, comprimé, plan, à deux valves, contenant plusieurs graines. 1. POiINGiLLADE ÉLÉGANTE. Poinciana pulcherrima ; Lix. Cæ- salpinia pulcherrima ; Pers. F. Des deux Indes. Arbrisseau de huit à dix pieds , aiguillonné ; feuilles deux fois ailées, à folioles oblongues-ovales, émarginées , persistantes ; de juin en septembre, fleurs odorantes, à pétales frangés ; d’un jaune safrané, quelquefois varié d’écarlate ; étamines très — lon- gues et incourbées ; calice glabre ; corymbes simples. Serre chaude et tannée; pas d'humidité ; terre franche légère, substantielle ; arrosemens modérés , surtout pendant l’hiver ; dépotage rare et sans toucher aux racines; multiplication de graines sur couche chaude au printemps, et de mar- cottes. à 2. PoiNcILLADE DES TANNEURS. P. cortaria ; Jaco. Cæsal- pinia coriaria ; PERS. M. Amérique méridionale. Arbris- seau sans épines ; feuilles pinnées , à folioles linéaires , obtu— ses ; fleurs en grappes paniculées, à étamines deux fois aussi longues que la corolle, et calice glabre. Serre chaude, et mème culture. | | 3. PorxciLcanE ÉLEVÉE. P.elata; Lis. Cæsalpinia elata; Pers. 5. De l’Inde. Arbrisseau sans épines; feuilles pinnées, à fo- lioles linéaires, obtuses , avecune pointe; fleurs en corymbes composés , à pétales frangés; étamines fort longues, à fila- mens pourpres, velus à la base; calice coriace, cotonneux. Serre chaude , et même culture. BRÉSILLET. Cæsalpinia; Lix. ( Décandrie-monogynie.) Calice urcéolé, à cinq divisions, la découpure inférieure plus longue que les autres; cinq pétales presque égaux , dont l’in- férieur ordinairement plus agréablement coloré ; dix étamines “ 574 LÉGUMINEUSES. à filamens distincts, à peine plus longs que le calice, laineux à leur base; ovaire oblong ; légume oblong, comprimé, à deux valves, contenant plusieurs graines. 1. BRÉSILLET DE FErvampouc. Cæsailpinia echinata; Lam. B. Du Brésil. Grand arbre à branches et tronc épineux ; feuilles deux fois ailées, à folioles ovales-obtuses, persistan- tes; fleurs odorantes, panachées de jaune et de rouge, en grappes ; légume hérissé. Son bois , connu dans le commerce sous le nom de bois de Brésil, fournit une teinture rouge. Serre chaude , et culture des poincillades. 2. BresiLzer pu Brésiz. C. brasiliensis; Swartz. F. Des Antilles. Arbre sans épines ; feuilles pinnées , à folioles ovales- oblongues; pétioles communs pubescens ; fleurs à étamines plus courtes que la corolle, et à calice cotonneux, Serre chaude, et même cuiture. 3. Brésiccer À vessies. C. vesicaria ; Lam. C. bijuga; SWarTz. Poinciana bijuga ; Lix.. De la Jamaïque. Arbrisseau tortu, de douze à quinze pieds, aiguillonné ; feuilles deux fois ailées, à folioles obcordiformes, un peu arrondies, persistantes ; fleurs jaunes, en grappes spiciformes; légume noir et sillonné. Serre chaude , et même culture. 4. BRÉSILLET DE Banama. C. bahamensis; Lam. B. Des An- tilles. Arbrisseau à branches aiguillonnées; feuilles deux fois ailées, à folioles obovales émarginées , persistantes ; fleurs blanches, en grappes droites. Serre chaude, et même culture. 5. BrésizLer Des Inpes, bois sappan. C, sappan ; Lam. B. Del’Inde. Arbrisseau de douze à quinze pieds , à tronc aiguil- lonné ; feuilles deux fois ailées, à folioles oblongues , obli- ques , inéquilatérales , émarginées , persistantes ; fleurs jaunes, en grappes. Serre chaude , et même culture. BONDUC. Guillandina; Lin. (Décandrie - monogynie.) Calice urcéolé , divisé profondément en cinq découpures presque égales; cinq pétales sessiles, à peu près égaux; dix étamines à filamens distincts, lanugineux à leur base, plus courts que la corolle ; ovaire oblong, à style court; légume ovale, ventru-comprimé, à deux valves, contenant une à trois graines osseuses , presque globuleuses. 1. Bonwouc cuenic. Guillandina bonduc ; Lis. F. De l'Inde. Arbrisseau épineux , à rameaux faibles et sarmenteux ; feuil- LÉGUMINEUSES. 575 les deux fois ailées, à folioles ovales , munies d’un aïguillon à chaque paire; fleurs jaunâtres, petites, en épis. Serre chaude, et culture des poincillades. Avant de semer les graines de ces arbrisseaux , il est bon de les faire tremper pendant trois ou quatre jours. 2. Boxpuc quExiQuiER. Guillandina bonducella ; Lan. F. Des Indes. Arbrisseau rampant , plus petit que le précédent , à aï- guillonscrochus ; feuilles deux fois ailées, à folioles ovales-ob- longues, munies de deux petits aiguillons géminés entre chaque paire ; fleurs jaunes , en épis. Serre chaude, et même culture. COURBARIL. Hymenæa; Lin. ( Décandrie-monogynie. ) Calice turbiné, coriace, partagé profondément en cinq divi- sions caduques ; cinq pétales presque égaux ; dix étamines à filamens disincts, fléchis dans leur milieu, portant des an- thères grandes, inclinées ; légume ovale oblong, ligneux , un peu comprimé, à une seule loge, contenant plusieurs graines entourées de fibres et d’une pulpe farineuse. 1. COURBARIL DIPHYLLE. Hymenœæa courbaril; Vans. F,. Des Antilles. Arbre résineux , très-élevé ; feuilles ailées, à deux folioles coriaces, peu veinées, inégales à la base ; fleurs pur- purines , en panicules , pédonculées. Serre chaude; terre fran- che légère, substantielle; multiplication de graines venues de son pays natal. 2. CourBARIL VEINÉ. H. venosa; Vaur. F. de Cayenne. Arbrisseau à folioles membranacées, veinées, presque égales à la base ; fleurs en panicules , presque sessiles. Serre chaude, et même culture. 3. COURBARIL VERRUQUEUX. À. verrucosa ; Win. D. De Madagascar. Arbre élevé; folioles veinées, inégales à la base ; fleurs en panicules flexueuses et divariquées, à pédoncules multiflores ; Kgume verruqueux. Serre chaude, et même cul- ture. BAUHINE. Bauhinia; Lx. (Décandrie-monogynie.) Calice irrégulier, à cinq divisions caduques; cinq pétales presque égaux , oblongs , ondulés, onguiculés ; dix étamines inégales, à filamens tantôt distincts, tantôt diadelphes, le dixième étant alors solitaire, plus long que les autres, et quelquefois le seul fertile ; ovaire pédiculé ; légume pédiculé , allongé , compri- mé, contenant plusieurs graines comprimées. 576 LÉGUMINEUSES. | 1. BAUHINE GRIMPANTE. Bauhinia scandens ; Lin. P. D'Am- boine. Cet arbrisseau se distingue de toutes les espèces de son genre par ses tiges munies de vrilles. Serre chaude; terre franche légère; arrosemens fréquens en été, soutenus en hi- ver. Multiplication de graines sur couche chaude; repiquer le jeune plant avec la motte, et sans blesser les racines que l’on ne doit pas toucher lors des dépotages. Toutes se culti- vent de même. 2. BAUHINE À PETITES FLEURS. B. parviflora. Vaui. F. De l'Inde. Tiges ne portant pas de vrilles; lobes des feuilles ar- rondis et glabres ; fleurs en grappes axillaires et terminales, pendantes , à pétales linéaires. 3. BauuINE À FLEURS EN GRraPPrs. B. racemosa ; Vaux. PF. De l’Inde. Arbrisseau à feuilles soyeuses en dessous, ayant leurs lobes arrondis; fleurs en grappes, à trois étamines, ve- lues en dedans ainsi que la base des étamines. 4. Baumixe ÉPiNEUSE. B. aculeata; Lix. F,. Amérique mé- ridionale. Arbrisseau de cinq à six pieds, à tige aiguillonnée ; feuilles cordiformes, obrondes, partagées au sommet en deux lobes arrondis ; fleurs blanches, grandes. 5. BAUHINE DIVARIQUÉE. B. divaricata; Lin. F,. D’Amérique. Arbrisseau de quatre à cinq pieds; feuilles ovales, à lobes di- variqués ; de juillet en septembre, fleurs blanches ,en grappes, à étamines diadelphes. 6. BAURINE OREILLÉE. B. aurita; Air. F. De la Jamaïque. Arbrisseau de trois à quatre pieds ; feuilles un peu transverses à la base, à lobes lancéolés, droits, trinervés, très-longs, parallèles; en septembre, fleurs blanches. 7. BAUHINE A LARGES FEUILLES. B. porrecta; Air. B. De la Jamaïque. Arbrisseau à feuilles cordiformes, les lobes droits, aigus, trinervés ; fleurs diadelphes, souvent à dix étamines ; pétales lancéolés. 8. BAUHINE oNGUICULÉE. B. ungulata ; Lin. F. Amérique méridionale. Arbrisseau à feuilles ovales, et lobes parallèles. 9. BAUHINE PANACHÉE. B. variegata; Air. F. Du Malabar. Arbre de vingt pieds; feuilles à lobes ovales-obtus ; fleurs roses, panachées de jaune et de pourpre, en grappes axil- laires. 10. BAUHINE BLANCHE. B. candida; Air. PR. De l’Inde. Ar LÉGUMINEUSES. 577 brisseau à feuilles cordiformes , pubescentes en dessous, à lobes ovales, obtus ; en mai et juin, fleurs à divisions calici- nales rétrécies à leur sommet et allongées. 11. BaURINE pourpre. Bauhinia purpurea; Arr. F. Del’Inde. Arbre élevé; lobes des feuilles ovales, obtus; fleurs purpu- rines , à trois étamines. 12. BAURINE COTONNEUSE. B. tomentosa; Lix. F. De l'Inde. Arbrisseau de dix à douze pieds ; feuilles cordiformes, à lobes semi—orbiculaiges, cotonneux ; fleurs d’un blanc jaunätre, à corolle campanulée, au nombre de deux ou trois ensemble. 13. BAUHINE ACUMINÉE. B. acuminata ; Li. F. De l’Inde. Arbrisseau à feuilles ovales, ayart leurs lobes acuminés, semi-ovales ; fleurs blanches, à corolle campanulée, et éta- mines diadelphes. 14. BAURINE À FEUILLES RONDES. B. rotundifolia; Cav. F. De l'Inde. Arbrisseau de dix à douze pieds ; feuilles alternes, un peu arrondies, à lobes semi - orbiculés, cotonneux en dessous ; fleurs en grappes, à corolle campanulée, et étamines diadelphes. Serre chaude. Sscriox IT. Corolle papilionacée; étamines distinctes ; légume bivalve, à une loge. GAINIER. Cercis ; Lix. (Décandrie - monogynie. ) Calice urcéolé, bossu à sa base , à cinq dents obtuses ; cinq pétales onguiculés : les deux qui forment les ailes placés supérieure- went et plus grands que létendard ; dix étamines inégales ; ovaire un peu pédiculé ; légume oblong , très-aplati, conte- nant plusieurs graines arrondies. 1. GaiNtER DE JUDÉE. Cercis siliquastrum; Lix. F. Orient. Arbre de troisième grandeur; feuilles orbiculées — cordi- formes ; en avril et mai, fleurs nombreuses , d’un beau rose , placées sur le vieux bois. Variété à fleurs blanches. Pleine terre légère, au midi ; multiplication de graines semées en rayons au printemps ; couvrir le jeune plant pendant le pre- mier hiver. Cet arbre se prête très- bien à la tonte : il est d’un très-joli effet. 2. Gainter pu Cawapa. C. canadensis ; Lin. F. Amérique septentrionale. Arbre plus petit ; feuilles cordiformes , pubes- 4. 37 558 LÉGUMINEUSES. centes, acuminées, velues à l’aisselle des nervures ; fleurs roses, plus petites. Même culture. ANAGYRE. Anagyris. Liv. (Décandrie-monogynie.) Ca- lice urcéolé, persistant, à cinq dents; corolle de cinq pétales, à étendard très-court, et à carène fort allongée ; dix étami- nes ; légume oblong, comprimé, inégal en sa surface, con- tenant plusieurs graines. 1, ANAGYRE FÉTIDE. Anagyris fœtida; Lin. F. France mé- ridionale. Arbrisseau de sept à huit pieds; feuilles alternes, ternées , persistantes ; en avril et mai, fleurs jaunes , un peu en grappes. Orangerie; terre franche , substantielle ; expo- sition chaude en été; multiplication de graines semées en terrines. 2. ANAGYRE GLAUQUE. À. glauca ; Hort. AxGL. P. De l'Inde. Arbrisseau plus petit, moins rameux; feuilles alternes, ter— nées, ovales, persistantes, plus larges et plus glauques que dans le précédent. Orangerie , et même culture. SOPHORA. Sophora ; Lix. ( Décandrie-monogynie.) Galice urcéolé, persistant, à cinq dents ; corolle de cinq pétales , à ailes de la longueur de l’étendard ; dix étamines ; légume allongé , contenant plusieurs graines arrondies , formant des renflemens qui donnent au légume la forme d’un collier. SopHorA A QUATRE AILES. Sophora tetraptera; Air. Ediwarsia grandiflora ; Lo's. Descoxc. F. Nouvelle-Zélande. Arbrisseau de dix à douze pieds; feuilles pinnées, à folioles lancéolées- oblongues , un peu velues ; en avril et mai, fleurs grandes, de deux pouces de longueur, d’un beau jaune; légume membra- nacé-quadrangulaire. Pleine terre , à exposition chaude ; terre franche légère; multiplication de graines ou de marcottes. Il est prudent d’en avoir quelques pieds en orangerie. 2. SOPHORA COTONNEUx. S. tomentosa; lin. PF. De Ceylan. Arbrisseau de cinq à six pieds; feuilles pinnées, à folioles un peu arrondies , cotonneuses , persistantes ; fleurs grandes , d’un beau jaune, en épis. Serre chaude; de l'air autant que possible ; terre franche substantielle ; multiplication de grai- nes venues de son pays natal, et semées sur couche chaude, ou de marcottes. 3. Sopnora D'OccinenT. $. occidentalis ; Swanrz. P. D'A- mérique. Arbrisseau de cinq à six pieds ; feuilles pinnées, à LÉGUMINEUSES. 579 folioles un peu arrondies, blanchâtres et légèrement coton- neuses , persistantes ; fleurs jaunes, en épis simples et termi- naux. Serre chaude, et même culture. / 4. Sopnora ou Japon. Sophora japonica ; Lix. F,. Du Japon. Arbre élevé, à tronc droit; feuilles pinnées , à folioles nom breuses, ovales, glabres , luisantes ; en juillet , fleurs blan- châtres , à pétales onguiculés, en grappes. Pleine terre. Fa- riété : sophora pleureur , S. pendula; à rameaux pendans. PODALYRE. Podalyria; Lam. ( Décandrie - monogynie. ) Calice presque labié, à cinq divisions; corolle de cinq pétales presque égaux ; dix étamines ; légume court , renflé, conte- nant des graines arrondies ou réniformes. 1. PODALYRE À FLEURS BLEUES. Podalyria australis; Wir. Sophora australis ; Lix. % . D'Amérique. Tiges de deux pieds, . nombreuses , formant buisson, très-glabres; feuilles pétio- lées, ternées , à folioles ovales-lancéolées , obtuses ; stipules lancéolées, du double plus longues que les pétioles ; en juil- let , fleurs bleues ; légume acuminé. Pleine terrre légère et chaude, à l’exposition du midi ; multiplication de graines et d’éclats. PobALYRE BIFLORE. P. biflora ; PERS. Sophora biflora ; Lux. P. Du Cap. Arbuste de quatre à cinq pieds; feuilles sim- ples , obovales, un peu cotonneuses ; de novembre en jan- vier, fleurs blanches, très-grandes, sur des pédoncules biflo- res. Orangerie éclairée; terre légère; multiplication de grai- nes, de marcottes et de boutures étouffées. 3. PODALYRE A FEUILLES GUNÉIFORMES. P. cuneifolia ; VENT. B. Du Cap. Arbuste de quatre à cinq pieds, droit ; élégant ; feuilles cunéiformes , émarginées , soyeuses ; au printemps , fleurs blanches, solitaires ou géminées, sur des pédoncules plus courts que les feuilles, enveloppées de deux bractées avant leur épanouissement. Orangerie , et même culture. 4. PoDaLyRE SoyEusE. P. sericea; Lois. DesLoxc. F. Du Cap. Arbuste de deux à trois pieds, à rameaux soyeux et blanchâtres ; feuilles ovales, couvertes de poils soyeux et ar- gentés ; en juillet et août, fleurs assez grandes, roses. Oran- gerie éclairée, et mème culture. VIRGILIE. fürgilia ; Lam. ( Décandrie - monogynie. ) Calice presque labié, à cinq dents; corolle de cinq pétales 580 LÉGUMINEUSES. inégaux ; dix étamines ; légume oblong, comprimé, non ar- ticulé, contenant plusieurs graines planes. 1. VIRGILIE A BOIS JAUNE. /’irgilia lutea; Micu. F. Améri- que septentrionale. Arbre de trente à quarante pieds; feuilles ailées, de cinq à neuf folioles ovales-oblongues, très -gla- bres; en juin, fleurs moyennes, blanches , odorantes, en grappes. Pleine terre; multiplication de graines, et de mar- cottes difhciles à la reprise. 2. VIRGILIE DU Cap. Ÿ. capensis ; Lam. Sophora capensis ; Li. PB. Du Cap. Arbrisseau à tige droite, pubescente et blan- châtre ; feuilles pinnées , à folioles lancéolées , blanchâtres en dessous ; fleurs blanches; léyume cotonneux. Orangerie ; terre légère; même multiplication. 3. VirGiLiE DORÉE. Ÿ”. aurea; Lam. Podalyria aurea ; Wizo. D. D’Abyssinie. Arbrisseau à feuilles pinnées; folio- les elliptiques , un peu aiguës, presque nues inférieurement ; en juillet, fleurs jaunes ; légume glabre. Orangerie éclairée ; même culture. CHORYSÈME, Chorysema ; Lan. { Décandrie - mono- gynie.) Calice bilabié, à cinq divisions; corolle papiliona- cée, à étendard échancré, presque orbiculaire; stigmate ai- gu ; légume oblong, ventru, contenant plusieurs graines presque globuleuses. 1. CHORYSÈME À FEUILLES DE HOUX. Chorysema ilicifolium ; Lois. Descoxc. P. Nouvelle - Hollande. Arbuste d’un pied ; feuilles obrondes, coriaces, épineuses ; de mai en août, fleurs en grappes, petites, à étendard jaune, et ailes d’un rouge vif. Orangerie éclairée ; terre de bruyère ; arrosemens modérés ; multiplication de graines ou de boutures étouffées. PULTENÉE. Pulienæa ; ANDREw. ( Décandrie— mOn0gY— nie.) Calice campanulé , à cinq dents, muni de deux bractées à sa base ; étendard en cœur , plus grand que les ailes; ca- rène de deux pétales; dix étamines distinctes ; ovaire sur- monté d’un style subulé ; légume monoloculaire, bivalve, disperme. 1. PULTENÉE STIPULAIRE. Pultenæa stipularis ; Smirn. B. Nouvelle-Hollande. Arbuste à feuilles linéaires, mucronées, un peu ciliées ; stipules solitaires, binervées , laciniées ; fleurs en têtes terminales. Orangerie éclairée; terre de bruyère; LÉGUMINEUSES. 581 garantir de l'humidité ; multiplication de graines sur couche tiède, et de boutures étouffées. Toutes se cultivent de même et sont assez délicates. 2. PULTENÉE PALÉACÉE. Pulienæa paleacea; Wiro. PR. Nouvelle-Hollande. Arbuste à feuilles linéaires, mucronées, glabres ; fleurs en têtes terminales, munies de bractées oblongues-acuminées , dentées , plus longues que les fleurs. 3. PuLTENÉE À FEUILLES DE Liv. P. linophylla; Wuiv. F. Nouvelle- Hollande. Arbuste de cinq à six pieds; feuilles li néaires, obtuses , mucronées, rudes ; fleurs jaunes, à étendard orangé, en tètes terminales et pauciflores; bractées scarieu- ses, bifides, beaucoup plus courtes que le calice. 4. PurrexéE papanoïor. P. daphnoïdes; Wuio. F. Nou- velle-Hollande. Arbuste de deux ou trois pieds ; feuilles obo- vales , glabres, mucronées, persistantes ; fleurs jaunes , en têtes terminales. 5. Purrevée vezur. P. villosa; Wirzo. R. Nouvelle-Hol- lande. Arbuste à tige velue ; feuilles oblongues, poilues ; fleurs jaunes , axillaires. DAVIÉSIE. Daviesia; Surru. ( Décandrie - monogynie. ) Calice angulé , simple ou nu, à cinq divisions; corolle papi- lionacée ; dix étamines distinctes; ovaire surmonté d’un style subulé; légume comprimé, monosperme. 1. DaviésiE ÉRICOÏDE. Daviesia ericoïdes ; Pers. Pultenæa ericoïdes ; Vent. F. Nouvelle-Hollande. Arbuste velu ; feuilies éparses, linéaires, roulées sur leur bord. Orangerie éclairée ; terre de bruyère ; multiplication de graines, de marcottes ct de boutures étouffées sur couche tiède. VIMINAIRE. f'iminaria; Smiru. (Décandrie-monogynie.) Calice anguleux, à cinq dents; dix étamines à filamens dis- tincts ; style capillaire, plus long que l’ovaire , et terminé par un stigmate simple; légume ovale, ne s’ouvrant pas, monosperime. 1. VIMINAIRE JONCÉE. V’iminaria juncea ; Desr. Fiminaria denudata; Horr.Ancr. Daviesia juncea ; Pers. Pulitenæa jun- cea; Wir. Sophora juncea; Scurav. F. Nouvelle-Hollande. Tige de dix-huit pouces à deux pieds, droite ; pétioles cylin- driques , les primordiaux feuillus ; feuilles ternées , lancéo- lées , décidues, les supérieures nues et très-longues; au prin- 582 LÉGUMINEUSES. temps , fleurs jaunes, rayées de pourpre. Orangerie éclairée, et culture des pultenées. MIRBÉLIE. Mirbelia ; Smrru. (Décandrie - monogynie. ) Calice Simple, à cinq divisions formant deux lèvres ; corolle papilionacée ; style réfléchi; stigmate en tête; légume ven- tru , à deux loges et deux semences. 1. MIRBÉLIE RÉTICULÉE. Mirbelia reticulata ; Smira. Pulte- næa rubiæfolia ; ANbrew. PR. Nouvelle-Hollande. Arbuste de dix-huit pouces, à tige noueuse , anguleuse dans sa jeunesse ; feuilles verticillées, au nombre de trois, linéaires-lancéolées, très entières, pointues ; pendant tout l'été, fleurs petites, d'un rose lilacé, en bouquets axillaires. Orangerie éclairée, et même culture que les genres précédens. SPHOEROLOBIÉ. Sphærolobium; Smirs. ( Décandrie-mo- nogynie.) Calice à cinq divisions et à deux lèvres ; dix éta- mines , à filamens distincts; style élargi d’un côté et à son sommet par une membrane ; légume sphérique. 1. SPHOEROLOBIÉ PLIANT. Sphærolobium vimineum; Suira.F . Nouvelle-Hollande. Arbuste de dix-huit pouces , à rameaux jonciformes ; feuilles linéaires; en mai et juin, fleurs jaunes, tachées de rouge, en longues grappes. Orangerie éclairée ; terre de bruyère ; multiplication de graines , de marcottes, et de boutures étouffées sur couche tiède. OXYLOBIÉ. Oxylobium ; Avrew. (Décandrie-monogy- nie.) Calice à cinq divisions profondes, un peu bilabiées; corolle papilionacée, à carène comprimée et de la longueur des ailes : celles-ci égales à l’étendard qui est plan ; dix éta- mines à filamens distincts ; style ascendant, terminé par un stigmate simple ; légume ovale, aigu, ventru , contenant plu- sieurs graines. 1. OXYLOBIÉ A FEUILLES EN COEUR. Oxylobium cordifolium ; Axvrew. D. Nouvelle- Hollande. Cet arbrisseau fleurit en juin et juillet. Orangerie éclairée, et même culture que les genres précédens. EUTAXIE. Eutaxia; Avr. ( Décandrie- monogynie.) Ca- lice bilabié, à cinq divisions; corolle de cinq pétales ongui- culés : l’étendard élargi, presque aussi long que les ailes; la carène plus courte que les ailes ; dix étamines ; légume ven- tru, contenant deux graines réniformes. ES LÉGUMINEUSES. 583 1. EUTAXIE À FEUILLES DE MYRTE. Eutaxia myrtifolia; Aïr. B. De la Nouvelle-Hollande. Arbuste de deux à trois pieds, à rameaux droits ; feuilles opposées , décurrentes , oblongues, lancéolées, mucronées ; d'avril en juin, fleurs d’un jaune orangé, axillaires, maculées de brun. Orangerie éclairée ; terre légère et de bruyère ; multiplication de graines, de mar- cottes, et de boutures étouffées sur couche tiède. CALLISTACHYS. Callistachys. Ver. ( Décandrie - mono- gyrnie.) Calice bilabié, à cinq divisions; corolle à cinq pé- tales; étendard relevé; ailes et carène abaissées; dix éta- mines ; un style arqué; légume ligneux , pédicellé, s’ouvrant par le sommet, contenant plusieurs graines réniformes. 1. CALLISTAGHYS A FEUILLES LANCÉOLÉES. Callistachys lan- ceolata; Vent. B. Nouvelle-Hollande. Arbrisseau assez élevé ; feuilles verticillées, trois ou quatre ensemble, lancéolées, très-ouvertes pendant le jour, se redressant le soir; en août, fleurs d’un jaune doré, pédonculées, en grappes serrées et terminales. Orangerie , et culture des genres précédens. Secriox III. Corolle papilionacée ; dix étamines monadelphes ou diadelphes ; légume bivalve, à une loge. AJONC. Ulex; Lix. ( Diadelphie-décandrie.) Calice persis- tant, de deux folioles, dont la supérieure à deux dents, l'inférieure à trois ; corolle de cinq pétales, la carène étant dipétalée; légume renflé, à peine plus long que le calice, contenant un petit nombre de graines. 1. Ajonc D’Eurore. Ulex europœæus; Lam. F. Indigène, Arbuste de trois à quatre pieds, à rameaux droits; feuilles lancéolées linéaires, velues ; bractées ovales, lâches ; en avril et mai, fleurs jaunes, assez grandes. Get arbrisseau, conou sous les noms vulgaires de jonc marin, lande, landier, Jean Brusc,genét épineux, est excellent, à cause de ses épines acé- rées , pour former des haies impénétrables; pour cela, on le sème au mois de mars, sur le revers des fossés, et on le ga- rantit pendant sa jeunesse de la dent des bestiaux. Dans quel- ques pays, on l’a utilisé comme fourrage : on le sème à la volée, en terre médiocre, et lon commence à couper ses jeunes pousses dès la seconde année. Pendant les hivers sui- vans on le coupe journellement, et Von a la précaution, 584 LÉGUMINEUSES. avant de le donner au bétail, de le battre avec un maillet, afin d’écraser les grosses épines. On sème à peu près trente livres de graines par hectare. Nous en cultivons depuis quel- ques années une variété à fleurs doubles très-jolies. 2. AJONC Na. Ulex nanus; Smira. PF. Indigène. Arbuste beaucoup plus petit que le précédent, à rameaux penchés ; feuilles linéaires, glabres; bractées petites, appliquées; en automne, fleurs jaunes, plus petites. Terre sèche, sablonneuse ou rocailleuse; multiplication de graines semées en place au printemps , ou d’éclats. PLATYLOBIER. Platylobium; Smira. ( Diadelphie - dé- candrie.) Calice campanulé, à cinq divisions, dont les deux supérieures obtuses et très-prandes ; lésume pédicellé, com- primé, muni d’une aile sur le dos, contenant plusieurs graines. 1. PLATYLOBIER ÉLÉGANT. Platylobium formosum; Smira.F. Nouvelle-Hollande. Tige de trois à quatre pieds, à rameaux cylindriques et velus; feuilles ovales - cordiformes ; en juin, fleurs grandes, d’un beau jaune orangé; ovaire poilu. Oran- gerie sèche et éclairée; point d'humidité; terre de bruyère ; multiplication de graines semées au printemps sur couche tiède et sous chässis, et de marcottes. On les tient dans des vases étroits. 2. PraTyLogter 4 PETITES FLEURS. P. parviflorum ; Sir. P. Nouvelle- Hollande. Cet arbrisseau diffère du précédent par ses feuilles lancéolées - ovales, par ses fleurs plus petites et son ovaire glabre. Orangerie ; même culture. 3. PLATYLOBIER À FEUILLES LANCÉOLÉES. P. lanceolatum ; AN— DREW. D. Nouvelle - Hollande. Arbrisseau ayant ses jeunes rameaux un peu comprimés; feuilles linéaires-lancéolées , un peu distinctes; en juin, fleurs d’un beau jaune. Orangerie, et même culture. 4. PLATYLOBIER OVALE. P. ovatum ; Axprew. R. Nouvelle- Hollande. Arbrisseau à rameaux cylindriques; feuilles ova- les, distiques ; fleurs jaunes, axillaires. Orangerie , et même culture. 5. PLATYLOBIER SCOLOPENDRE. P. scolopendrium ; ANDREW. D. Nouvelle - Hollande. Arbrisseau à rameaux dilatés, com- primés, ailés, sinués-dentés; feuilles ovales, obliques ; en LÉGUMINEUSES. 585 mai, fleurs jaunes, à étendard large, convexe et taché de rouge. Orangerie éclairée, et même culture. BOURBONE. Borbonia ; Lux. ( Diadelphie - décandrie. ) Calice turbiné, quinquéfide, à divisions presque égales, ai guës, raides; carène de la corolle bipétale, connivente à son sommet; stigmate échancré ; légume oblong , comprimé, mucroné , contenant un petit nombre de graines. 1. BOURBONE LANCÉOLÉE. Borbonia lanceolata; Lin. F. Du Cap. Arbrisseau grèle, de quatre à cinq pieds; feuilles lan- céolées, multinervées, très-entières, persistantes ; en août, fleurs petites, jaunes, en petits bouquets terminaux. Oran- gerie éclairée ; terre de bruyère ; pas d'humidité; multipli- cation de graines , de marcottes et de boutures. 2. BOURBONE À FEUILLES CORDIFORMES. B. cordata ; Ja. P. Nouvelle —- Hollande. Arbuste grêle, de trois pieds, à ra- meaux velus; feuilles cordiformes, multinervées, très -en- tières ; en août, fleurs plus grandes, jaunes, cotonneuses en dehors. Orangerie, et même culture. 3. BOURBONE CRÉNELÉE. B. crenata; Lis. PR. Nouvelle-Hol- lande. Arbrisseau à rameaux triangulaires; feuilles cordi- formes, multinervées, denticulées, persistantes; en août, fleurs jaunes, en têtes terminales ; carène à deux pétales plus longs que les ailes, velus au sommet. Orangerie, et même culture. GENËÊT. Genista; Lis. ( Diadelphie - décandrie. ) Calice tubulé, à deux lèvres dont la supérieure à deux dents pro- fondes , l’inférieure à trois ; étendard oblong, réfléchi ; ailes oblongues, plus courtes que les autres parties ; carène échan- crée, plus longue que l’étendard , ne cachant pas Les étamines ; légume ovale ou oblong , souvent renflé, contenant des graines ordinairement réniformes. * Espèces sans épines. mn 1. GENÊT BLANCHATRE. Genista candicans; Wiiv. PR. France méridionale. Arbrisseau sans épines,deseptà huit pieds, àtige très-droite, etrameaux angulés ; feuilles ternées, obovales, pubescentes , à poils appliqués; en mai, fleurs jaunes, à pé- doncules multiflores et terminaux ; pleine terre légère, à ex- position sèche et chaude : il convient d’en avoir toujours en 586 LÉGUMINEUSES. orangerie. Couverture de litière sèche pendant l'hiver. Quel- ques espèces se greffent avantageusement sur le cytisus La- burnum. 2. GENÊT TRIGONE. Genista triquetra ; Air. PB. De la Corse. Arbrisseau à branches triangulaires, penchées ; feuilles ter- nées, les supérieures simples; en mai, fleurs jaunes, en épis courts et terminaux. Même culture. 3. GENÊT À RAMEAUX SAGITTÉS. G. sagittalis; Lin. P.Indipène. Petit arbuste de huit à neuf pouces, à rameaux ancipités, membranacés, articulés; feuilles ovales lancéolées ; en mai et juin, fleurs jaunes, en épis serrés. Pleine terre, et même cul- ture. 4. GENÉT DES remruriers. G. ténctoria; Win. D. Indi- gène. Arbrisseau d’un à deux pieds , à rameaux cylindriques, striés, droits, inermes; feuilles lancéolées , glabres; de juin en août, fleurs jaunes en épis droits. Pleine terre, et même culture. 5. GENÊT À FEUILLES OvALES. G. ovata; Wirio. Z, où D. De Hongrie. Tiges herbacées, angulées , très-simples, à ra- meaux cylindriques et striés ; feuilles courtes, ovales-oblon- gues, velues; en juillet, fleurs jaunes , en grappes courtes et terminales; légume velu. Pleine terre, et même culture. 6. GEvèr DE Sisérie. G. siberica ; Liv. F. De Sibérie. Ar- brisseau de deux à trois pieds, à rameaux égaux, cylindriques, droits; feuilles lancéolées, glabres; de juin en août, fleurs Jaunes , plus nombreuses et plus grandes que celles du nu- méro 4. Pleine terre, et même culture. 7. GENÊT A RAMEAUX PENDANS. G.procumbens; Wirzo. F. De Hongrie. Arbrisseau à rameaux cylindriques et striés ; feuilles lancéolées aiguës; en été, fleurs jaunes à corolle gla- bre, sur des pédoncules axillaires , ternés , plus longs que les feuilles. Pleine terre, et même eulture. 8. GEnËT courBé. G. decumbens ; Wizio. Spartium decum- bens; Air. G. prostrata; Lam. F. Indigène. Arbuste à rameaux angulés , et tige couchée; feuilles lancéolées , obtuses, muecro- nées, soyeuses en dessous ; en mai et Juin, fleurs jaunes, à corolle soyeuse , portées sur des pédoncules axillaires , de la même longueur que les feuilles. Pleine terre, et même culture. 9. GenËr porru. G. pilosa; Wiio. F. Indigène. Arbuste LÉGUMINEUSES. 587 étalé, à tige tuberculée et striée ; feuilles lancéolées, pliées, obtuses , poilues en dessous ; en mai et juin , fleurs jaunes, à corolle poilue , sur des pédoncules axillaires et très-courts. Pleine terre, et même culture. 10, GENÈT soxEux. Genista sericea ; Wniio.F. d'Autriche. Arbrisseau à rameaux droits et cylindriques ; feuilles lancéo— lées, soyeuses en dessous ; fleurs jaunes , à corolle soyeuse, un peu en grappes terminales. Pleine terre , et mème cuiture.. 11. GENÊT A FEUILLES BLANCHES. G. albida; Win. P. Du midi de l’Europe. Arbuste à tige couchée, siilonnée; feuilles lancéolées , blanchâtres et velues ; fleurs jaunes, axillaires , sessiles , à corolle velue. Pleine terre, et même culture. ** Espèces épineuses. 12. GENÊT D’AxGLETERRE. G. anglica; Lin. F. Indigène. Arbuste d’un pied , à rameaux florifères , sans épines ; feuil- les petites , lancéolées, épines simples; en mars et avril, fleurs jaunes , en petiles grappes terminales. Pleine terre, et même culture. 13 GENËT ALLEMAND. G. germanica ; Wirro. F. Des Alpes. Arbuste d’un pied , à rameaux florifères sans épines ; feuilles lancéolées , velues ; épines verruqueuses-composées ; de juin en août, fleurs jaunes , à carène pubescente, en grappes ter- minales et nues. Pleine terre, et même culture. 14. Genèr D’Espacxe. G. hispanica ; Wizro.F. France mé- ridionale. Arbuste d’un pied; feuilles lancéolées, velues ; épines composées , piquantes ; en juin, fleurs jaunes ,en grap— pes terminales formant un peu la tête. Pleine terre, et même culture. 15. GENÈT DE PorrucaL. G. lusitanica ; Lis. FR. D'Espagne. Arbuste très-rameux, à tiges hérissées d’épines en croix , sans feuilles : celles - ci linéaires ; de mars en mai, fleurs jaunes assez grandes. Pleine terre, et même culture. SPARTIER, Spartium; Lin. ( Diadelphie-décandrie. ) Ca lice très-court en son bord supérieur , découpé en cinq dents en son bord inférieur ; corolle de cinq pétales ; l’étendard tout-à-fait réfléchi, en cœut renversé; les ailes ovales, plas courtes que l’éténdard; la carène de deux pétales lancéolés; légume oblong, à une ou deux graines. 588 LÉGUMINEUSES. * Feuilles simples. SPARTIER JONCÉ, Genêt d’Espagne desjardiniers. Spartium junceum ; Wuzv. F5. Europe méridionale, Arbrisseau de cinq à six pieds , à rameaux opposés, jonciformes, florifères au sommet ; feuilles lancéolées , glabres ; de juillet en sep- tembre , fleurs grandes, odorantes, d’un beau jaune. Pleine terre légère et chaude, et culture du genre précédent. Va- riété à fleurs doubles, plus délicate. Quelques espèces se greffent avantageusement sur le cytisus laburnum. SPARTIER PURGATIF. S. purgans; Win. F5. Midi de la France. Arbuste d’un pied et demi , à rameaux cylindriques, striés ; feuilles lancéolées soyeuses, presque sessiles; fleurs jaunes , axillaires, solitaires ; légume pendant. Pleine terre, et même culture. 3. SPARTIER A FLEURS ÉPINEUSES. $ scorpius; Wii. D. Midi de la France. Arbrisseau entièrement couvert d’épines alternes, à rameaux cylindriques, striés, étalés ; feuilles oblongues , aiguës , soyeuses ; fleurs jaunes , entourées d’épi- nes, sur des pédoncules axillaires et multiflores. Pleine terre, et même culture. 4. SPARTIER OMBELLÉ. S. tiuhel ati Dssr. F. De Barbarie Arbrisseau de deux ou trois pieds, à rameaux cylindriques et striés ; feuilles linéaires-lancéolées, soyeuses ; fleurs jaunes , en têtes terminales. Orangerie , et du reste même culture. ** Feuilles ternées. 5. SPARTIER MULTIFLORE. $. multiflorum ; Air. Genista alba ; Lam. D. De Portugal. Arbuste de deux à trois pieds, à feuilles ternées, le plus souvent simples , soyeuses , ovales-pointues ; en mai et juin , fleurs blanches , petites, nombreuses. Pleine terre à exposition chaude ; couverture pendant l'hiver. Va- riété à fleurs roses, incarnatum. G. SPaRTIER ÉTALÉ. $. patens; Wiio. Cytisus pendulinus ; Lin. Genista pendulina ; Lam. M. D’Espagne. Arbrisseau de sept à huit pieds, à rameaux cylindriques, striés; feuilles ternées , pétiolées, obovales; en mai, fleurs jaunes, grandes, séminées , pendantes. Pleine terre, et mème culture. LÉGUMINEUSES. 589 7: SPARTIER A FEUILLES DE LIN. Spartium linifolium; Wiv. Genista linifolium; La. F . De Barbarie. Arbrisseau à rameaux cylindriques , sillonnés; feuilles ternées, sessiles, linéaires, soyeuses en dessous ; en avril et mai, fleurs jaunes, en grappes terminales. Orangerie, et même culture. 8. SPanTIER À BALAIS. S. scoparium; Wiiio. F. Indigène. Arbrisseau de quatre à cinq pieds, à rameaux angulés; feuilles ternées etsolitaires, oblongues; d’avrilen juin, fleurs jaunes, axillaires ; légume poilu sur les bords. ’artétés : à fleurs blan- ches, flore albo; à feuilles panachées, foliis variegatis. Pleine terre , et même culture. 9- SPARTIER RADIÉ. $. radiatum; PERS. F. D’Italie. Arbuste d’un pied et demi, à rameaux angulés, opposés, serrés ; feuilles ternées, linéaires , persistantes, à péuioles dilatés ; en juin et juillet, fleurs jaunes, en grappes terminales formant un peu la tête. Pleine terre, et même culture. CYTISE. Cytisus; Lin. ( Diadelphie-décandrie. ) Calice tantôt court et campanulé , tantôt allongé cylindrique, bila- bié : la lèvre supérieure à deux dents et l’inférieure à trois ; étendard réfléchi; ailes et carène conniventes autour des étamines ; stigmate simple. Légume comprimé, atténué à la base, monosperme. 1. Cyrise DES Azpes. Cytisus laburnum; Lix. F. Indigène. Arbre de quinze à vingt pieds, à jeunes rameaux pendans ; feuilles à trois folioles ovales oblongues ; en mai et juin, fleurs jaunes, en grappes simples et pendantes. f’ariété : à fleurs odorantes, odoratum. Pleine terre sèche, ordinaire, mieux ro- cailleuse; multiplication de graines semées au printemps en plate - bande. Les variétés et les espèces se multiplient par la greffe sur celui-ci. Nous avons une nouvelle variété à feuilles crêpues , qui fait un très-joli effet dans les jardins paysagers. 2. Cyrise À Épis. €. nigricans ; AT. P. Du midi de la France. Arbrisseau de trois ou quatre pieds; folioles ellipti- ques, poilues ; en juin et juillet , fleurs jaunes, odorantes , en grappes droites, terminales ; calice poilu, à dents petites. Pleine terre , et même culture. 3. CYTISE DIVARIQUÉ. C. divaricatus ; Air. Spartium com- plicatum ; Tin. PF. France méridionale. Arbuste de trois à quatre pieds, diffus ; folioles oblongues ; en juillet, fleurs jau- 5go LÉGUMINEUSES. nes, en grappes terminales, droites; calice visqueux ; légume noir, rude, visqueux , couvert de soies tronquées. Pleine terre , et même culture: 4« CYTISE À FEUILLES SESsiLEs. Cytisus sessilifolius ; Lin. F5. D’Italie. Arbrisseau de cinq à six pieds ; folioles oblongues, élargies, cunéiformes à la base , les florales sessiles ; en mai et juin, fleurs jaunes, en grappes droites ; calice à Brnetees tri- ples. Pleine terre, et même culture. 5. Cynise pu Vorca. C. wolgaricus ; Wirzo. F. De la Si- bérie. Arbrisseau à feuilles pinnées, blanchâtres, à folioles un peu arrondies , elliptiques ; fleurs d’un jaune foncé , en grap- pes terminales et unilatérales. Pleine terre, et même culture. 6. Cyrise veLu. C. hirsutus; Wirio. F. D’Italie. Arbuste de deux pieds , rameux , à folioles obovales , mucronées, ve lues en dessous ; en juillet, fleurs grandes, jaunes, à calice velu et trifide , sur des pédoncules agrégés et un peu ter- minaux. Pleine terre, et même culture. . CyTisE EN TÊTE. €. capitatus ; Air. F. D’Italie. Arbuste de deux pieds, à rameaux droits, raides et cylindriques; fo- lioles ovales, elliptiques, velues; en juillet, fleurs jaunes avec une grande tache rousse, en tête, avec une bractée li- néaire sous le calice. Pleine terre, et même culture. 8. CYTISE À FLEURS BLANCHES. €. leucanthus; Wuxp. P. D’Autriche. Arbrisseau à tige droite; folioles elliptiques , gla- bres, aiguës ; fleurs blanches, en ombelles terminales. Pleine terre , et même culture. 9. CvriseE pourpre. C. purpureus ; Wirvo. F. De la Car- niole. Arbrisseau à tiges couchées ; folioles obovales, ondu- lées ; fleurs rouges, assez grandes , axillaires, solitaires et pé- donculées. Pleine terre , et même culture. 10. CYTISE COUCHÉE. C. supinus; Wir. F. D’Autriche. Arbuste de deux à trois pieds, à tiges couchées et étalées sur la terre ; folioles obovales, obtuses; en juillet, fleurs jaunes, ordi- nairement binées, axillaires. Pleine terre, et même culture. 1. CYTISE BIFLORE. C. biflorus ; L'Hérir. C. glaber ; Li. F. De Hongrie. Arbuste à tiges diffuses , droites; folioles oblon- gues-lancéolées ; en mai et juin, fleurs jaunes , ordinairement géminées, axillaires , à calice un peu enflé. 12. Cynise rririore. C. triflorus; Wuixv. F. D'Espagne. LÉGUMINEUSES. 5or Arbrisseau à folioles obovales , obtuses , velues ; fleurs jaunes, sur des pédoncules axillaires, ordinairement ternées , à calice campanulé. Pleine terre, et mème culture. 13. Crise ARGENTÉ. Cytisus argenteus ; Wirzo.F,.Indigène. Arbuste de sept à huit pouces, à tiges couchées; folioles oblongues-lancéolées, soyeuses; en août, fleurs jaunes, sur des pédoncules souvent ternés, terminaux. Orangerie, ou au moins bonne couverture pendant l'hiver ; du reste mème culture. 14. CYTISE COTONNEUX. C. tomentosus ; ANDREW. FR. Du Cap. Arbuste de deux pieds; feuilles à trois folioles ovales, un peu aiguës ; en septembre, fleurs jaunes, en grappes. Orangerie. Les cytises n°4, 5, 6, 7, 9, 11 et 12, greffés sur Le Zaburnum, à trois, quatre et cinq pieds de hauteur, sont d’un bel effet dans les jardins. CROTALAIRE. Crotalaria ; Lin. ( Diadelphie-décandrie.) Calice campanulé, à cinq divisions inégales, dont deux supé- rieures et trois inférieures; étendard plus long que les ailes et la carène ; toutes Les étamines réunies, avec une fente lon- gitudinale sur le dos ; légume pédiculé, renflé, contenant une ou deux graines. 1. CROTALAIRE PERFOLIÉE. Crotalaria perfoliata; Tax. Raf- nia perfoliata; Wirzo.%. De la Caroline. Tige de deux pieds ; feuilles perfoliées , ovales-cordiformes ; en août , fleurs jaunes. Orangerie ; terre franche légère substantielle ; multiplication de graines semées sur couche et sous châssis, d’éclats, et les espèces P, de boutures étouffées. 2. CROTALAIRE TOUJOURS FLEURIE. C. semperflorens ; VENT. BR. De l’Iude. Arbrisseau de six pieds, à tige sous-fruti- queuse , cylindrique, striée; feuilles simples, ovales, émar— ginées, mucronées ; stipules lunulées, amplexicaules ; tout l'été, et une partie de l'hiver, fleurs jaunes , en grappes. Serre tempérée , et même culture. 3. CROTALAIRE A FEUILLES DE LABURNUM. C. laburnifolia; Wiio. ©. D’Asie. Plante à feuilles ternées , ovales, acumi- nées, glabres; stipules nulles; fleurs en grappes terminales ; légume pédicellé, pendant. Orangerie sèche et éclairée ; même culture. 4: CROTALAIRE PouRPRE. C. purpurea; VENT. C. elegans; Honr. axe. PR. Du Cap. Tige de trois à quatre pieds; feuilles 592 LÉGUMINEUSES. ternées, à folioles obovales, rétuses ; au printemps, fleurs d’un pourpre foncé, en grappes terminales. Orangerie éclai- rée, et même culture. 5. CROTALAIRE A FEUILLES EN COEUR. Crotalaria cordifolia ; Lix. Hypocalyptus obcordatus ; Tauxs. F. Du Cap. Arbris- seau de huit pieds, frutiqueux ; feuilles ternées, obcordifor- mes , mucronées ; de mai en juillet, fleurs jaunes , en corym- bes. Orangerie , et même culture. 6. CROTALAIRE ABBORESCENTE. €. arborescens ; Lam C. inca- nescens ; Wirzo. C. capensis ; Tauns. Ph. De l’Ile de France. Arbrisseau de cinq à six pieds ; feuilles ternées , obovales, stipules foliiformes, pétiolées; de juin en octobre, fleurs jau- nes, grandes, en grappes terminales; légume pédicellé. Oran- gerie éclairée et sèche, et mème culture. 7. CROTALAIRE ROUGEATRE, C. purpurascens ; Lam.©. Ile de France. Plante velue; feuilles ternées, à folioles ovales, eu- néiformes, rétuses , terminées par une petite pointe ; stipules sétacées, velues ; fleurs petites, pendantes , à étendard pour- pré au sommet. Serre tempérée, et même culture. 8. CROTALAIRE RENFLÉE. C. turgida ; Lois. DEsr. F. Du Cap. Arbuste à trois folioles ovales; en juillet et en automne, fleurs jaunes, linééés de rouge. Serre tempérée, et mieux bonne orangerie très-éclairée ; même culture. GOODIE. Goodia; Arr. ( Diadelphie - décandrie. ) Calice à deux lèvres presque égales : la supérieure semi-bifide , ai- gué ; étendard grand, plan ; tous les filamens des étamines réunis ; légume pédiculé, comprimé, contenant une ou deux graines munies d’appendices calleuses autour de l’ombilic. 1. GOODIE A FEUILLES DE LOTUS. Goodia lotifolia; Lois. Desr. 5. Nouvelle-Hollande. Arbuste de deux pieds , à tige grèle et rougeâtre ; feuilles ternées , à folioles ovales, acuminées , uu peu cunéiformes à la base ; fleurs d’un jaune pâle, tachées de rouge à la base de l’étendard , fort jolies. Serre tempérée ; terre légère ; multiplication de graines sur couche tiède et sous châssis. RAFNIE. Rafnia; Tauws. ( Diadelphie-décandrie. ) Calice à deux lèvres, la supérieure bifide, l'inférieure à trois dents, dont la moyenne plus étroite; étendard souvent plus long que les ailes et la carène ; filamens des étamines libres dans LÉGUMINEUSES. 593 leur partie supérieure ; légume oblong , comprimé, renfer- mant plusieurs graines. 1. RAFNIE ÉmousséE. Rafnia retusa; VENT. R. Nouvelle- Hollande. Arbuste droit, de deux à trois pieds ; feuilles cu- néiformes , rétuses, persistantes; à la fin de l'hiver, fleurs d’un pourpre foncé, grandes , sur des pédoncules solitaires , axillaires et uniflores. Orangerie éclairée ; terre franche lé- gère; multiplication de graines sur couche et sous châssis, ou de boutures étouffées. 2. RAFNIE TRIFLORE. À. triflora; Tuuxs. Crotalaria triflora ; Lin. D. Du Cap. Arbuste de trois pieds , à rameaux angulés ; feuilles ovales, glabres; en juillet, fleurs jaunes, grandes; pédoncules ternés , les latéraux uniflores. Orangerie, et même culture. LUPIN. Lupinus ; Lin. (Diadelphie-décandrie.) Calice bi- fide, à divisions entières ou dentées ; carène divisée en deux parties à sa base; étamines à fillamens monadelphes dans leur partie inférieure, portant cinq anthères arrondies et cinqoblon- gues ; légume oblong, coriace, contenantplusieurs graines. 1. Lupin vivace. Lupinus perennis ; Lix.'L. Amérique sep- tentrionale. Tiges de quinze à dix-huit pouces; feuilles digi- tées , de six à huit folioles étroites; en mai et juillet, fleurs d’un bleu lilacé; calices alternes , sans appendice , à lèvre su- périeure émarginée , l’inférieure entière. Pleine terre légère et chaude ; multiplication de graines semées en place aussitôt la maturité. Il est prudent d’en conserver quelques pieds en orangerie éclairée. \ 2. PeTiT Lupin 8LEU. L. varius; Lin. L. semi-verticillatus ; Lam. ©. Indigène. Tiges d’un à deux pieds; folioles linéai- res; fleurs bleues , plus petites que les précédentes; calices semi-verticillés, appendiculés à la lèvre supérieure bifide, l'inférieure un peu tridentée. Pleine terre, et même culture. 3. Lurw vecu. L. hirsutus; Lin. ©. D’Espagne. Tiges de deux ou trois pieds; folioles ovoïdes , obtuses ; de mai en juil- let , fleurs bleues, éparses ; calices alternes, appendiculés, à lèvre supérieure bipartie , l’inférieure tridentée. Pleine terre, et même culture. 4. Lupin sauNE. L. luteus; Lix. ©. De Sicile. Tige d’un pied , velue comme toute la plante; folioles ovales, molles; 4. 38 594 LÉGUMINEUSES. obtuses; de mai en juillet, fleurs jaunes, odorantes ; calice verticillé, appendiculé , à lèvre supérieure bipartie, l’infé- rieure tridentée. Pleine terre, et même culture. BUGRANE. Ononis ; Lix. ( Diadelphie - décandrie.) Calice campanulé, à cinq dents linéaires; étendard plus grand que les ailes et la carène; filamens des étamines monadelphes à leur base ; légume renflé , sessile, contenant quelques graines réniformes. 1. BUGRANE ÉPINEUSE. Ononts spinosa; Pers. Z. Indigène. Tige brune, velue; rameaux épineux ; feuilles ternées, les supérieures solitaires, dentées en scie, presque glabres; en juillet, fleurs rouges, axillaires, souvent géminées. Variété à fleurs blanches, alba. Pleine terre franche légère ; mulüpli- cation de graines séemées en place, ou d’éclats. 2. BuGRANE ÉLEVÉE. ©. altissima ; Lam. O. hircina ; Arr. O. arvensis; Rerz. Z. D’Allemagne. Tige droite, de trois pieds ; à rameaux poilus-velus ; feuilles inférieures ternées , les su périeures solitaires, un peu velues; en juillet, fleurs d’un purpurin carné, géminées, un peu en épis. Pleine terre, et même culture. 3. Bucrane ALoPÉCUROÏDE. O. alopecuroïdes ; Lix ©. D'Espa- gne. Tige d’un pied: feuilles simples, ovales, obtuses; sti- pules dilatées ; en juillet, fleurs purpurines , en épis feuillus. Pleine terre à exposition chaude; multiplication de graines sur couche tiède : repiquer avec la motte. 4. Bucrane cRépuE. O. crispa; Pers. F. D'Espagne. Tige frutiqueuse, d’un pied ; feuilles ternées , un peu arrondies, ondulées, dentées, pubescentes et visqueuses; de juin en août, fleurs jaunes, à étendard strié de rouge en dehors, por- tées sur des pédoncules uniflores et mutiques. Orangerie, et même culture. 5. BUGRANE FRUTIQUEUSE. ©. fruticosa; Lin. F. France mé- ridionale. Arbuste frutiqueux, de dix-huit pouces ; à feuilles sessiles, ternées , lancéolées , dentées en scie; stipules vagi- nales à quatre arêtes; en juin, fleurs roses sur des pédon- cules ordinairement triflores. Pleine terre, et mème culture. G. BuGRANE A FEUILLES RONDES. ©. rotundifolia ; Lin. P. Indigène. Tige frutiqueuse, d’un pied ; feuilles ternées , ova- les, dentées ; de mai en juillet, fleurs grandes, roses, sur LÉGUMINEUSES. 595 des pédoncules ordinairement triflores ; étendard pubescent ; calice muni de trois bractéés. Pleine terre, et même cul- ture ; couverture pendant l'hiver. 7 BUGRANE sAUNE. Ononis natrix; Wio. F. Indigène. Tiges d’un pied, visqueuses, sous-frutiqueuses , feuilles ter- nées, visqueuses, oblongues, dentées au sommet, obtuses ; stipules oblongues-lancéolées ; de mai en septembre, fleurs grandes, jaunes, à étendard rayé de pourpre, sur des pédon cules uniflores, aristés, plus longs‘que les feuilles. Pleine terre, et mème culture. 8. Bucraxe D'ArAGoN. O. aragonensis ; WiLo. Bb. D’Es- pagne. Arbuste frutiqueux , d’un pied et demi; feuilles ter uées , un peu arrondies, dentées en scie; en été, fleurs jaunes, grandes , en grappes terminales et nues; pédoncules géminés. Orangerie, et même culture. ARACHIDE. Arachis; Lin. ( Diadelphie-décandrie.) Calice à deux lèvres, dont la supérieure à quatre dents inégales, et l'inférieure entière; corolle reuversée ; filamens des étamines monadelphes à leur base, le dixième filament plus court que les autres et stérile; légume ovale-oblong, coriace, réui- culé, S’ouvrant à peine , et contenant une ou deux graines. (Forez le tome IT, page 303. ) ÉBÈNE. Æbenus; Lix. ( Diadelphie - décandrie.) Calice campanulé , à cinq dents filiformes, presque égales ; étendard plus long que les ailes et la carène ; filamens des étamines mo- uadelphes à leur base, distincts à leur somniet, portant des anthères arrondies ; légume ovale, contenant une seule graine. 1. ÉnÈèvE DE CRÈTE. E. cretica; Li. Anthy lis cretica; Pers. B. De Crète. Arbrisseau de quatre pieds ; feuilles pinnées, égales et ternées , velues, argentées , persistantes ; en juin et juillet, fleurs purpurines, assez grandes, en épis. Serre tem- pérée éclairée ; terre franche légère , substantielle ; peu d’ar- rosemens en hiver; multiplication de graines sur couche tiède au printemps; exposition chaude en été. ANTHYLLIDE. Anthyllis, Liv. ( Diadelphie-décandrie.) Calice ventru, à cinq dents inégales; étendard plus long que les ailes et la carène ; filamens des étamines monadelphes à leur base ; légume petit, caché dans le calice, contenant une à deux graines. 596 LÉGUMINEUSES. 1. ANTHYLLIDE VULNÉRAIRE. Anthyllis vulneraria ; Lix. Y. Indigène. Tige herbacée, couchée, d’un pied; feuilles pin- nées , inégales; de mai en juillet, fleurs jaunes, en tête termi- minale, partagée en deux bouquets. Variété : pilosa; Pers. Tige velue; fleurs écarlates. Pleine terre franche, légère et substantielle; culture du genre précédent. 2. ANTHYLLIDE DE MONTAGNE. À. montana; Lix. L. Europe méridionale. Plante petite, herbacée, formant des souches d’un à deux pouces de longueur ; feuilles pinnées, égales , velues, blanchâtres; en juin, fleurs purpurines, obliques, en tête terminale et unilatérale. Pleine terre, et même culture. 3. ANTHYLLIDE ARGENTÉE. À. barba Jovis; Wizzo.P. d’Ita- lie. Arbrisseau de quatre à cinq pieds ; feuilles pinnées , éga- les, soyeuses -cotonneuses, persistantes ; de mars en mai, fleurs d’un jaune pâle, en têtes globuleuses et munies de bractées aussi grandes qu’elles. Orangerie , et même culture. 4. ANTAYLLIDE D'HERMANN. 4. Hermanniæ; Vans. Aspala- thus cretica ; Li. F. De la Corse. Arbuste de trois ou quatre pieds, à rameaux un peu épineux ; feuilles ternées, linéaires- cunéiformes, un peu pétiolées ; en juillet, fleurs petites, jau- nes , à calice campanulé. Orangerie, et même culture. 5. ANTHYLLIDE ÉRINACÉE. 4. erinacea; Lin. F. Espagne. Arbuste de huit à dix pouces, à rameaux terminés par une épine ferme; feuilles simples, très -petites, ne paraissant guère que lors de la floraison; en avril et mai, fleurs bleues, assez grandes, deux ou trois ensemble. Orangerie, et même culture. DALÉA. Dalea; Juss. ( Diadelphie - décandrie.) Calice à cinq divisions; cinq étamines monadelphes à leur base; lé- gume petit, monosperme, caché dans le calice. 1. Daréa DE Linnée. Dalea Linnæi ; Micu. Dalea clifjor- tiana; Wiiv. Psoralea dalea; Lin. O. Amérique. Tiges droites, peu rameuses; feuilles ailées, à folioles obovales- linéaires, un peu rétuses , l’impaire arrondie, un peu glau- ques en dessous ; en août et septembre, fleurs petites , bleues, en épis oblongs, pédonculés, terminaux et soyeux. Orange- rie; terre légère ; multiplication de graines semées au prin- temps sur couche et sous chässis. 2. DALÉA A FLEURS POURPRES. D. purpurea; VENT. Petaloste- LÉGUMINEUSES. sy) mum violaceum ; Micu. %. Du Canada. Tige d'un pied et demi, sillonnée ; feuilles à deux paires de folioles linéaires, rétrécies à leur base, et pointues à leur sommet; fleurs pour- pres, en épis cylindriques, presque sessiles. Pleine terre franche légère ; multiplication de graines et d’éclats. 3. Dacéa nLanc. Dalea candida; Wuziv. Petalostemum candidum ; Micu. % . Amérique septentrionale. Tige de deux pieds, striée; feuilles ailées, les inférieures à trois paires de folioles, les supérieures à deux, et celles du sommet ternées ; fleurs blanches, en épis terminaux, en longs pédoncules. Pleine terre, et même culture. PSORALIER. Psoralea ; Lin. ( Diadelphie-décandrie ) Ca- lice turbiné, à cinq divisions, parsemé de points glanduleux ; pétales veinés; la carène bipétalée; légume comprimé, monosperme, égal au calice persistant. 1. PSORALIER PINNÉ. Psoralea pinnata; Wuxvo. F. Du Cap. Tige très - droite, d’un gris jaunâtre ; feuilles pinnées, biju- guées, linéaires; de mai en juillet, fleurs à étendard bleu, et carène blanche, sur des pédoncules axillaires et uniflores. Orangerie éclairée; terre franche légère; arrosemens fré- quens en été, très-modérés en hiver; multiplication de grai- nes sur couche tiède au printemps. PSORALIER TRÈS-O DORANT. P. odoratissima ; JacQ. . Du Cap. Arbrisseau de sept à huit pieds; feuilles pinnées , ordi- nairement à sept paires de folioles linéaires-lancéolées ; en mai, fleurs d’un blanc bleuâtre, sur des pédoncules axil- laires. Orangerie, et même culture. 3. PsOkALIER A AIGUILLONS. P. aculeata; Lin. F,. Du Cap. Arbrisseau à feuilles ternées , les folioles cunéiformes, à poin- tes recourbées ; en juin et juillet, fleurs d’un joli bleu violä- tre , en têtes terminales. Orangerie, et mème culture. 4. PSORALIER A BRACTÉES. P. bracteata; Wirio. F. Du Cap. Arbuste d’un à deux pieds; feuilles ternées, à folioles obo.- vales, terminées par une pointe recourbée, couvertes de points transparens ; en juin et juillet, fleurs violettes, à ca= rène blanche, en têtes spiciformes et terminales ; bractées ciliées. Orangerie, et mème culture. 5. PsoraLiER À ÉPis. P. spicata; Wiro. F. Du Cap. Fm brisseau à feuilles ternées, les folioles obovales, terminées 598 LÉGUMINEUSES. par ue pointe recourbée, ponctuées en dessous ; en juin et juillet , fleurs en épi terminal et oblong. Orangerie, et même culture. 6. PsoRALIER SANS FEUILLES. Psoralea aphylla ; JacQ. PF. Du Cap. Arbrisseau à rameaux nombreux, grêles, striés et droits, garnis de feuilles caduques, qui ne se laissent apercevoir que sur les plus jeunes : elles sont ternées et simples; stipules un peu imbriquées; en juillet, fleurs bleuâtres, en épi terminal. Variété : decidua, à feuilles simples, linéaires-lancéolées ; fleurs latérales et solitaires. Orangerie, et même culture. 7. PsoraLtErR coucné. P. decumbens; Air. F. Du Cap. Ar- brisseau à feuilles ternées , les folioles cunéiformes lancéolées, mucronées, recourbées, ayant des points transparens; en avril et mai, fleurs axillaires. Orangerie, et même culture. 8. PSORALIER BITUMINEUX, P. bituminosa; Li. PF. Europe méridionale. Arbuste de trois ou quatre pieds ; fenilles toutes ternées, à folioles lancéolées et ovales; tout l'été, fleurs bleues, en tètes pédonculées. Orangerie, et même culture. MÉLILOT. Melilotus ; Juss. (Diadelphie - décandrie.) Ga- lice tubuleux, à cinq dents; étendard plus long que Îles au- tres pétales ; étamines diadelphes ; légume plus long que le calice, ne s’ouvrant qu’imparfaitement. 1. Méziror B1eu, lotier odorant, baume du Pérou. Meli- lotus cœrulea; Wivzo. ©. D’Allemagne. Tiges de deux à trois pieds, droites; feuilles à trois folioles ovales-lancéolées ; en août, fleurs bleues , en grappes ovales, pédonculées ; lé gume ventru, presque nu, mucroné , à deux graines. Toute la plante répand une odeur forte qui augmente à mesure qu’elle se dessèche. Pleine terre ordinaire; multiplication de graines. 2. Méuzor oFricnaz. M. officinalis; Wnup. œ'. Indigène. Tiges de deux à trois pieds, anguleuses, droites ; feuilles ovales-oblongues; en août, fleurs jaunes , en grappes; légume nu, aigu , à deux semences ; stipules lancéulées subulées, en— tières. Variété : alba; plus grand, à folioles ovales, et à fleurs blanches. Depuis quelques années on cultive cette variété comme plante fourragère; on la traite comme le trèfle, et on l’emploie aux mêmes assolemens. Il paraît qu’elle a sur lui l'avantage de réussir dans les sols médiocres et graveleux. LÉGUMINEUSES. 599 On sème vingt-cinq à trente livres de graines par hectare, et l'on fauche aussitôt après la floraison. TRÈFLE. 7'rifolium; Lan. ( Diadelphie-décandrie.) Ca- lice tubuleux , à cinq divisions, persistant; carène d’une seule pièce, plus courte que les ailes et l’étendard ; légume très-petit, ne s’ouvrant qu'imparfaitement, caché dans le ca- lice, et contenant une à deux graines. 1. TRèrLe Des Ares, réglisse des montagnes. 7 rfolium alpinum; Lin. %. Des Alpes. Racine douce; tiges courtes; feuilles linéaires - lancéolées ; en juillet et août, hampe nue, terminée par des têtes ombelliformes de fleurs purpurines; légume pendant. Pleine terre légère et substantielle ; multi plication de graines semées en place au printemps. 2. TRÈFLE ROUGEATRE. 7°, rubens; Pers. %. Indigène. Tige droite , glabre ; folioles lancéolées, obtuses, dentelées en scie, glabres ; stipules ensiformes; fleurs purpurines, en épis cy- lindriques-oblongs , et dents calicinales velues , les inférieures inégales et de la longueur de la corolle. Pleine terre, et mème culture. 3. TRÈFLE DE MONTAGNE. 7°. alpestre; Wirrv. Y. Indigène. Tiges simples, raides; folioles lancéolées , très-finement den- telées, striées, veinées ; fleurs en épis serrés, un peu globuleux, souvent géminés ; dent inférieure du calice égale à la corolle: celle-ci monopétale. Pleine terre, et même culture. 4. TrèrLE pu RoussiLLon. 7”. incarnatum; Lin. ©. In- digène. Tige d’un à deux pieds; feuilles larges, velues ; en juillet, fleurs rouges , en épis cylindriques. Pleine terre, et même culture. On cultive pour les fourrages les trèfles, commun, trifo- lium pratense ; blanc, trifolium repens ; de Molinéri, trifolrum Molineri. Nous n’entrerons pas dans les détails que nécessite rait leur culture en grand. Ce chapitre appartient tout entier à l’agriculture. LUZERNE. Medicago ; Li. (Diadelphie-décandrie). Calive presque cylindrique , à cinq dents presque égales ; étendard réfléchi ; légume comprimé, faisant sur lui-même un ou plu- sieurs tours de spirale. 1. LUZERNE ARBORESCENTE. WMedicago arborea; Wiuxp. F. D'Htalie. Arbrisseau de six à sept pieds, à tige droite; feuilles 600 LÉGUMINEUSES. à trois folioles cunéiformes, un peu soyeuses, souvent émar— ginées , persistantes; de mai en novembre, fleurs d’un beau jaune; légume lunulé, très -entier sur les bords. Pleine terre légère , pierreuse, à exposition chaude , avec couverture l’hi- ver : plus sûrement orangerie. Multiplication de graines se- mées en petits pots sur couche tiède au printemps, de mar- cottes et de boutures. 2. LuzERNE cuLTIvÉE. Medicagosativa; Wiizv.%.Indigène. Tiges anguleuses, rameuses , de deux à trois pieds ; feuilles à trois folioles ovales, oblongues , dentées; en juillet, fleurs purpurines, en grappes axillaires ; légume lisse, contourné en limaçon; stipules très-entières. Cette plante est précieuse à cause du fourrage excellent et abondant qu’elle fournit. Elle aime une bonne terre profonde, saine et bien amendée avec des engrais consommés : il en faut quarante livres par hec- tare. 3. LuzERNE LUPULINE, minette. M. lupulina; Lan. trifolium lupulinum; Savr. '. Indigène. Tige d’un pied, angulée, très- rameuse , couchée; folioles un peu rhomboïdales, denticu- lées ; de mai en août, fleurs jaunes, très-petites, en épis ova— les; légume réniforme, monosperme. Cette plante, cultivée comme fourragère, porte quelquefois les noms vulgaires de trèfle jaune, et de trèfle noir. Elle réussit dans les terres cal- cairés , sèches et de médiocre qualité. On la sème en mars, à raison de trente livres par hectare. TRIGONELLE. T'rigonella; Lis. ( Diadelphie-décandrie, ) Calice campanulé , à cinq dents presque égales ; l’étendard et les ailes ouverts, représentant une corolle à trois pétales égaux, et beaucoup plus grands que la carène; légume oblong , com- primé , acuminé, polysperme. 1. TRIGONELLE À FEUILLES RONDES. 7 rigonella platycarpos; Lin. ©. De Sibérie. Tiges de dix-huit pouces, couchées, ra- weuses ; feuilles cunéiformes, dentées; de juin en septem- bre , fleurs petites, d’un jaune pâle , axillaires ; légumes pé- donculés, rassemblés, pendans, ovales, comprimés. Pleine terre chaude, légère, à bonne exposition; multiplication de graines semées en place au printemps. 2. TRIGONELLE NAINE. 7°. ruthenica; Wuxo. ©. De Sibérie. Tiges d’un pied, grêles, couchées ; feuilles à trois folioles, LÉGUMINEUSES. *Gor oblongues , tronquées, mucronées ; stipules très-entières ; en juin , fleurs petites, d’un jaune vif. Légumes pédonculés , ra- massés , linéaires-oblongs. Pleine terre, et méme culture. 3. TRIGONELLE FENU-GREC. /'rigonella fœnum græcum ; Lin. ©: France méridionale. Tige de huit à dix pouces, droite, can- nelée, fistuleuse ; feuilles ovales, cunéiformes, crénelées au sommet; en juin et août, fleurs jaunâtres; légumes sessiles, solitaires, raides, un peu courbés en faux, acuminés. Ses semences sont employées en médecine, comme émollientes, maturatives, laxatives et anodines. Pleine terre, et mème culture. LOTIER. Lotus ; Lin. ( Diadelphie-décandrie.) Calice tu- buleux , à cinq dents égales ; les ailes plus longues que l’éten- dard , et conniventes en dessus ; légume oblong, cylindrique ou anguleux , contenant plusieurs graines. 1. LOTiER RouGE. Lotus tetragonolobus ; Wuzv. ©. De Si- cile. Tige d’un pied, un peu couchée ; feuilles ternées, à fo- liole intermédiaire un peu dentée ; en juin et juillet, fleurs moyennes, d’un rouge foncé ; légume solitaire, membranacé, quadrangulé; bractées ovales. Pleine terre franche légère, à exposition chaude. Multiplication de graines semées sur couche en avril; repiquer en place. 2. LOTIER COMESTIBLE. L. edulis; Cavax. ©. D'Italie. Tiges rampantes, d’un pied ; feuilles quinées, les deux folioles in- férieures plus petites; en juillet, fleurs jaunes; légume sou- vent solitaire, bossu, arqué, canaliculé. Dans le midi on mange ses graines. 3. Lorter pirrus. ZL. diffusus; Smiru. ©. D’Angleterre. Tiges couchées, très-rameuses ; feuilles poilues ainsi que les ca- lices; fleurs sur des pédoncules uniflores; légumes cylindriques, raides, très-grèles. Pleine terre , et même culture. 4. Loir D’AraBie. L. gebelia ; Vent. %. D’Arabie. Tiges couchées, glabres ; feuilles ternées , à folioles ovales-oblon- gues; en été fleurs d’abord rouges, puis d’un joli rose ; légume droit , cylindrique , mucroné. Serre tempérée , et mème cul- ture. 5. Lorie DE Saint-Jacques. L. jacobœæus ; Lis. @. D’Afri- que. Tige de deux à trois pieds, droite, herbacée ; feuilles ternées , à folioles linéaires et blanchätres ; de juin en octobre, 602 LÉGUMINEUSES. fleurs d’un brun foncé; légumes ordinairement ternés. Variété à fleurs mordorées. Orangerie , et même culture. 6. LorTier cornicuLzÉ. Lotus corniculatus; Lin. Y . Indigène. Tiges rampantes, de six à dix-huit pouces ; folioles ovales ; en juin et août, fleurs jaunes ou orangées, en têtes dépri- mées , assez grandes; légumes cylindriques étalés. Variété à feuilles panachées. Pleine terre, et même culture. 7. LorTiER coToNNEUx. L.. cytisoides ; Lin. L . Europe méri- dionale. Tige diffuse, très-rameuse; feuilles cotonneuses, | blanchâtres ; en juillet, fleurs jaunes, en têtes partagées. Pleine terre, et même culture. DOLIQUE. Dolichos; Lin. ( Diadelphie - décandrie. ) Ca- lice court, à quatre dents, dont la supérieure échancrée; étendard réfléchi, muni à sa base de deux callosités qui com- priment les ailes; lésume oblong, de forme variable, conte- tenant plusieurs graines réniformes ou arrondies, ayant un ombilic latéral. 1. DouiquE n'Écypre. Dolichos lablab ; Li. ©. D'Égypte. Tige de six pieds, volubile; trois folioles obrondes, pointues ; en juin, fleurs panachées de pourpre et de violet. (7oyez, pour sa culture, le tome IT, page 368, ainsi que pour celle des espèces, unguiculatus, sesquipedalis. ) 2: DouiQuE 1GNEuSE, D. lignosus; Lis. PR. De L'Inde. Tige ligneuse, volubile , persistante, poilue; feuilles ovales, poin- tues , glabres; en juillet, fleurs d’un pourpre rose, en têtes ; légume raide , linéaire. Serre tempérée; terre franche légère; exposition chaude pendant l'été; multiplication de graines sur couche chaude au printemps. HARICOT. Phaseolus ; Lis, ( Diadelphie-décandrie, }Ca- lice à deux lèvres, la supérieure échancrée , l’inférieure à trois dents; étendard réfléchi ; la carène en spirale avec les éta- mines et Je style; légume oblong, contenant plusieurs grai- nes réniformes ou arrondies, ayant un ombilic latéral, (Voyez, pour les espèces cultivées dans le potager, le tome IH, page 3758.) 1. HaARICOT A GRAND ÉTENDARD. Phaseolus vexillatus ; Lan. ©. De la Havane. Tige volubile ; feuilles grandes, pointues ; en juillet, fleurs grandes, odorantes, d’un blanc rougeñtre LÉGUMINEUSES. 6Go3 ou violet, en têtes ; à pédoncules plus épais que les pétioles ; légume linéaire, raide. Serre chaude ; multiplication de grai- nes semées au printemps sur couche chaude. 2, HARICOT À GRANDES FLEURS. Phaseolus caracalla ; LIN. Z. De l'Inde. Tige volubile , de six pieds; feuilles ovales, poin- tues , persistantes ; en août, fleurs grandes, odorantes, pour- pres , à étendard et carène roulés en spirale. Serre tempérée ; terre légère, substantielle; l'air libre pendant l'été; multi plication de graines. ÉRYTRINE. Erytrina ; Lx. ( Diadelphie-décandrie.) Ca- lice court , tubuleux , à bord presque tronqué ou à deux lobes inégaux ; étendard très-long; carène de deux pétales et les ailes très-petites, à peine saillantes hors du calice; éta- mines monadelphes à leur base; légume allongé, polys- perme, renflé aux endroits des graines qui sont ovoides ou réniformes. 1. ÉRYTRINE RERBACÉ. ÆErytrina herbacea; Wuxiv. Y. Amérique septentrionale. Racine tubéreuse et très — grosse ; tige herbacée, inerme, d’un pied et demi ; feuilles ternées , rhomboïdales, glabres ; en septembre , fleurs d’un rouge san- guin , à calice tronqué. Serre tempérée; terre légère, subs-— tantielle ; multiplication de graines semées sur couche chaude et sous chässis au printemps; peu d’arrosemens pendant l'hiver. 2. ÉRYTRINE ARBRE DE CORAIL, bois immortel. Air. F. Des An- tilles. Arbrisseau de dix à douze pieds , aiguillonné ; feuilles ternées , inermes ; en mai et juin , fleurs d’un rouge de corail, à calice tronqué et à cinq dents. Serre chaude, et même culture. 3. ÉRYTRINE D'AFRIQUE. E. caffra; Tauxs. Ph. Du Cap. Arbrisseau à tige aiguillonnée ; feuilles ternées , inermes , à folioles obtuses. Serre chaude , et même culture. 4 ERYTRINE CRÊTE DE coQ. E. crista-galli ; Liv. E. laurifo- lia; Jaco. FR. Du Brésil. Arbre très - élevé, sans piquans ; feuilles ternées, à pétioles un peu aiguillonnés , glanduleux ; fleurs purpurines, axillaires. Serre chaude, et même cul- ture. Cette plante est d’un bel effet par l'éclat de sa fleur. 5. ERYTRINE BRILLANTE. Æ. fulgens ; Lois. Desconc. F. Des Antilles. Arbrisseau de dix à douze pieds ; pendant uné par- 604 LÉGUMINEUSES. tie de l'été, fleurs longues , d’un beau rouge. Serre chaude, et même culture. 6. ÉRYTRINVE PEINTE. Erytrina picta; Lx. PF. De l'Inde. Arbrisseau de huit à neuf pieds , à aiguillons crochus ; feuil- les ternées , aiguillonnées ; fleurs d’un rouge écarlate pâle, en grappes lâches. Serre chaude , et même culture. 7e ÉRYTRINE SANS ÉPINES. E. mitis; Wizro. h. Amérique méridionale. Arbre élevé, sans épines ; feuilles ternées, iner- mes, glabres, longuement pétiolées; en mai, fleurs à éten- dard écarlate, les ailes et la carène d’un pourpre pâle. Serre chaude , et même culture. CLITORIE. CZtoria; Lix. ( Diadelphie-décandrie.) Calice tubuleux, à cinq dents; étendard très-grand , horizontal, couvrant bic ailes plus courtes que lui, et la carène encore plus courte ; légume allongé, souvent linéaire, comprimé, conte- nant plusieurs graines réniformes. 1. CLiTORIE DE TERNATE. Clitoria ternatea ; Woo. Z. De l'Inde. Tiges menues, grimpantes ; feuilles quinées - pinées, à folioles ovales, veinées ; de juin en septembre , fleurs gran- des, d’un beau bleu , sur des pédoncules axillaires et uniflo- res. Variété à fleurs blanches et doubles. Serre tempérée ; terre légère et substantielle ; multiplication de boutures étouffées, de marcottes, ou de graines sur couche chaude et sous basse au printemps. 2. CLITORIE A FEUILLES VARIÉES. C. heterophylla; Lam. %. Ile de France. Tiges grimpantes, striées, rameuses; feuilles pinnées , à folioles quinées , arrondies , lancéolées , un peu linéaires ; en août ou septembre , fleurs d’un bleu d’azur, avec une tache jaunâtre, Serre tempérée, et même culture. 3. CLirorie DE VirGinte. C. virginiana ; Li. ©. De la Ja- maïque. Tige de trois à quatre pieds; feuilles ternées, à folio- les ovales, pointues, glabres ; en juillet, fleurs d’un violet pâle , à calice campanulé. Serre tempérée, et même culture. GLYCINE. G{ycine; Lin. ( Diadelphie-décandrie.) Calice à deux lèvres: la supérieure échancrée, l’inférieure à trois di- visions inégales ; étendard réfléchi sur les côtés , repoussé par la carène linéaire, et courbée en faux ; légume oblong, con- tenant plusieurs graines réniformes, GLYCINÉ TUBÉREUX. Glycine apios ; Wiiro. Z. De la LÉGUMINEUSES. 605 Virginie. Racines tubéreuses ; tiges volubiles, de dix à douze pieds ; feuilles pinnées avec impaire, à cinq ou sept folioles ovales-lancéolées ; en août et septembre, fleurs carnées, pa- nachées de pourpre foncé, en grappes plus courtes que les feuilles. Pleine terre légère, à exposition très-chaude; arrose- mens pendant l'été; couverture pendant l'hiver ; multiplica- tion de semences, et par la séparation de ses racines tuber- culeuses, tous les trois ans. 2. GLYCINÉ FRUTESCENT. Glycine frutescens ;Wizuo.F. De la Caroline. Arbrisseau de dix à douze pieds , à tige volubile ; feuilles pinnées avecimpaire , à neuf foliolesovales, de juin en septembre, fleurs violettes, ou d’un blanc bleuâtre, en grap- pes munies de bractées. Pleine terre, et même culture. On la multiplie aussi de drageons , de marcottes et de boutures. KENNEDIE. Xennedia ; Ver. (Diadelphie - décandrie.) Calice bilabié, à lèvre supérieure échancrée, l’inférieure à trois divisions égales ; étendard réfléchi, recourbé , marqué de taches à la base ; ailes et carène appliquées ; carène ser- rée; stigmate obtus; légume oblong ; graines bordées à l’om- bilic d’un hile caronculeux. 1. KENNEDIE ROUGE. Kennedia rubicunda ; VENT. Glycine rubicunda ; Wixp. PB. Des îles de la mer du Sud. Tige sar- menteuse , de six pieds ; feuilles ternées, à folioles ovales; en juin et juillet, fleurs grandes, d’un rouge foncé, sur des pédoncules ordinairement triflores ; légume très -velu. Oran- gerie ; terre franche; multiplication de graines sur couche chaude et sous châssis. 2. KENNEDIE ÉCARLATE. X. coccinea; VENT. Glycine cocci- nea; CurT. F. De la baie Botanique. Tige grimpante, de cinq à six pieds ; feuilles ternées , à folioles obovales , ondu- lées ; d'avril en juin, fleurs d’une écarlate pourprée , avec une large tache d’un jaune verdätre à la base. Orangerie éclairée, et même culture. 3. KENNEDIE BIMACULÉE. X. monophylla; Vent. Glycine bi- maculata ; Curr. Glycine virens ; Sozanper. Tiges grimpan- tes, de sept à huit pieds, grèles et rougeâtres ; feuilles sim- ples, cordiformes - lancéolées, glabres; tout l'été, fleurs violettes, petites, en grappes. Variété à feuilles ovales cordi- formes. Orangerie , et mème culture. 606 LÉGUMINEUSES. ABRUS. Abrus. Lin. ( Diadelphie - décandrie.) Calice à quatre lobes, dont le supérieur plus large ; neuf étamines imonadelphes à leur base ; légume court, un peu comprimé, contenant quelques graines arrondies. 1. ABRUS A CHAPELET , fausse réglisse. Æbrus precatorius ; Liv. F. D’Afrique. Arbrisseau à tige comprimée et grimpante ; feuilles ailées sans impaire, à folioles mucronées ; fleurs rou- ges, en épis ; graines d’un beau rouge, marquées d’une tache noire. On en fait des chapelets. Serre chaude à 15 degrés ; terre légère ; multiplication de graines semées sur couche chaude , après les avoir fait tremper pendant deux ou trois jours pour hâter la germination. AMORPHE. Æmorpha; Lin. ( Diadelphie -décandrie.) Calice turbiné, à cinq dents ; étendard ovale, concave ; ailes et carène nulles ; étamines monadelphes à leur base; légume ovale, petit, tuberculé, contenant deux graines. 1. AMORPHE FRUTIQUEUX. À. fruticosa; Wir. F. De la Caroline. Arbrisseau de huit à dix pieds; feuilles ailées , de quinze à dix-neuf folioles ovales obtuses ; en juin et juillet ; fleurs d’un bleu violâtre ; quatre dents du calice obtuses et presque nues, la cinquième acuminée. Pleine terre franche légère, un peu sèche ; multiplication de graines, de boutures, de marcottes et de rejetons. Exposition chaude. 2. AMORPHE PUBESCENT. A. pubescens ; PERS. 4. pumila; Micu. 4. herbacea; Wir. %. Amérique septentrionale. Tige de trois pieds ; feuilles ailées , à folioles elliptiques, mucro- nées; fleurs d’un blanc bleuâtre, en épis blanchâtres et co- tonneux ; toutes les dents du calice acuminées. Pleine terre, et même culture. ’ariété : glabre, glabra, à feuilles glabres. PISCIDIE. Piscidia ; Lin. ( Diadelphie-décandrie.) Calice campanalé, à deux lèvres , dont la supérieure échancrée, l'in- férieure à trois dents inégales ; étamines monadelphes ; légume allongé, polysperme , à quatre ailes larges , membraneuses ou coriaces. 1. Piscinie ÉRYTRINE. Prscidia erythrina; Wirro. F. Amé- rique méridionale. Arbre de vingt à trente pieds; feuilles pin- nées avec impaire, à folioles ovales; fleurs d’un blanc sale. L'écorce de cet arbre enivre le poisson comme la coque du LÉGUMINEUSES. 607 Levant. Serre chaude; terre franche légère; multiplication de graines , boutures et marcottes. 2. “Piscinie ÉcARLATE. P. punicea; Wario. Ælschynomene miniata; Ontec. F. Amérique méridionale. Arbrisseau de quatre à cinq pieds; feuilles pinnées sans impaire, à folioles oblongues, obtuses; fleurs d’un pourpre écarlate, en grappes axillaires et pendantes. Serre chaude , et même culture. ROBINIER, faux-acacia, acacia. Robinia; Lin. ( Diadel- phie-décandrie.) Calice campanulé, entier, ou à quatre ou cinq dents peu marquées ; étendard ovale-arrondi; carène ob- tuse, de la longueur desailes ; étamines diadelphes; style barbu; légume oblong, comprimé, contenant plusieurs graines. 1. ROBINIER FAUX-—ACACIA, acacia blanc, acacia commun. Robinia pseudo-acacia; Wiiro.F. Amérique septentrionale. Arbre de soixante à soixante-dix pieds, à branches et rameaux cassans; feuilles pinnées avec impaire, à folioles ovales ar- rondies; en mai et juin , fleurs blanches, odorantes , en grap- pes pédicellées et uniflores; stipules épineuses; légume lisse. Pleine terre ordmaire , mieux franche légère, multiplication de graines semées en plate bande en mars et avril, peu recou- vertes de terre, ou de rejetons. Variétés : 1. Inermis ; feuilles plus grandes ; tiges sans épines. 2. Spectabilis ; feuilles beaucoup plus grandes, un peu glauques; bois gris et sans épines; fleurs plus grandes, à carène jaune, et à odeur suave. 3. Crispa ; à feuilles ondulées et crépues. 4-15. Macrocantha ; macrophylla ; microphylla ; monstruosa ; pro- cera ; sophoræfolia ; spinosa ; spiralis ; stricta ; pigmæa. 2. Rosier visqueux. R. viscosa; VENT. R. glutinosa; Curr. Mac. B. De la Caroline méridionale. Arbre de trente à qua- rante pieds, à rameaux et légumes glanduleux et visqueux ; feuilles pinnées avec impaire; de mai en août, fleurs d’un rose pâle, en grappes pendantes; pédicelles uniflores. Farié- tés : 1° à fleurs pourpres; 2° à fleurs violettes. Pleine terre, même culture. Cette espèce , comme toutes les autres, peut se multiplier par la greffe sur le n° 1, et de semences qui don- nent beaucoup de variétés ; on retrouve même quelquefois le n° 1. 3. RoBINIER À FLEURS PENDANTES. À. pendula; Hort. F5. Du 608 LÉGUMINEUSES. « Pérou. Tige frutiqueuse , inerme, glanduleuse, à rameaux fléchis et pendans ; feuilles pinnées avec impaire; fleurs pen- dantes, d’un blanc violacé, en grappes, à pédicelles gémi- nés et uniflores ; stipules subulées. 4: RoBiNIER HISPIDE, acacia rose. À. hispida ; Pers. R. ro- sea; Dunam. F5. Amérique septentrionale. Arbre de quinze à vingt pieds, à rameaux sans épines et hispides; feuilles pin nées avec impaire ; de juin en août , fleurs roses , belles, en grappes axillaires; calice à cinq parties. Pleine terre, et même culture. Cette espèce offre une variété sous le nom de robinier, hispida arborea: arbre plus grand; fleurs amples et d’un rose violacé. 5. RomiNiER DES HAIES. À. sepium; Wico. FR. Amérique méridionale. Tige sans épines ; feuilles pinnées avec impaire, à folioles acuminées; fleurs pourpres. Orangerie, et même culture. 6 RoginiEr ÉCAILLEUX. À. squamata; Vaur.. F. Amérique méridionale. Rameaux cylindriques, écailleux ; feuilles pin- nées avecimpaire ; folioles ovales , épineuses-mucronées ; pé- tioles inermes; fleurs en grappes, à pédicelles uniflores; lé- gume quelquefois un peu articulé. Serre chaude, et, du reste, même culture. | 7- RoBiNIER GoToNNEUx. RÀ. tomentosa; Wiizo. À. pana- coco; Aug. F. De Cayenne. Arbre de soixante pieds , à ra- meaux anguleux et inermes; feuilles pinnées avec impaire, cotonneuses ; stipules grandes, un peu arrondies ; fleurs pourpres, en grappes, à pédicelles uniflores. Serre chaude, et même culture. CARAGANA. Caragana ; Lam. ( Diadelphie - décandrie.) Calice à cinq dents, sinué d’un côté ; stigmate glabre et tron- qué; légume oblong , presque cylindrique, renfermant de quatre à six graines sphériques. (Feuilles pinnées sans im- paire.) 1. CARAGANA ARBORESCENT. Caragana arborescens;. Lam. Robinia caragana ; Li... De Sibérie. Arbrisseau de huit à dix pieds; feuilles pinnées sans impaire, ordinairement à quatre paires de folioles ovales; pétioles inermes ; en mai, fleurs jaunes, sur des pédoncules simples; légume cylindri- que. Pleine terre, et culture des robiniers. On peut greffer …. tie LÉGUMINEUSES. 6Go9 sur cette espèce toutes les sortes de robiniers qui ont plus d’a- nalogie de végétation avec cette espèce qu'avec le robinia pseudo-acacia. 2. CARAGANA DE LA Daounie. Caragana altagana; L'Hénr. B. De la Daourie. Arbrisseau de cinq à six pieds, à rameaux d’un blanc jaunâtre ; feuilles pinnées avec impaire , ordinai- rement à huit paires de folioles ovales ; stipules spinescentes ; fleurs à pédoncules simples, solitaires ; légume comprimé. Pleine terre , et mème culture. 3. CakaAGanA BarBu. C. jubata; Waiiro. F. De la Sibérie. Arbuste de deux pieds, à rameaux velus; feuilles pinnées sans impaire, multijuguées, à folioles lancéolées, pubes- centes ; pétioles filiforimes, spinescens; fleurs pourpres , à pé- doncules simples ; légume dur, corné. Pleine terre légère, et même culture. 4. CarAGaNa ÉPINEUX. €. spinosa; Wirro. Robinia ferox; Pazz. F. Sibérie. Arbrisseau de quatre à cinq pieds, hérissé d’épines ; feuilles pinnées sans impaire, ordinairement à qua- tre paires de folioles cunéiformes et glabres ; stipules et pé- tioles spinescens ; en avril et mai, fleurs d’un jaune pâle, à pédoncules simples. Pleine terre, et même culture. 5. CaRAGANA ARGENTÉ , halodendron, robinier satiné. €. ar- gentea; Lam. Robinia halodendron ; ax. fils. FR. De Sibérie. Arbrisseau de quatre à cinq pieds; feuilles pinnées sans im paire, à deux paires de folioles soyeuses, oblongues , ondu- lées ; pétioles épineux , persistans ; fleurs bleuâtres, à pédon- cules triflores ; légume enfié. Pleine terre, et même culture. 6. CaRAGANA DE LA Cu. C. chamlagu ; Wiico. Robinia chinensis; Hort. Robinia chamlagu ; Atr. F. De la Chine. Arbuste de trois à quatre pieds; feuilles pinnées sans im- paire, à deux paires de folioles obovales, glabres ; stipules et pétioles spinescens; fleurs grandes, jaunes, à pédoncules simples. Pleine terre, et même culture. 7- CARAGANA FRUTESCENT. ©. frutescens ; Pers. Robinia fru- tescens; Lin. Caragana digitata; Lam. . Sibérie, Arbuste de trois pieds, diffus ; feuilles digitées, quaternées, un peu péüo- lées, terminées par une épine longue et piquante; en mai, fleurs jaunes , à pédoncules simples. Pleine terre et même culture. 8. CaraGaNA PYGMÉE. C. pygmæa; Pens. Robinia pygmæa; 2 4. 39 610 LÉGUMINEUSES. Li. D. De Sibérie. Arbuste de deux à trois pieds, couché, très-épineux; feuilles digitées, quaternées, sessiles; fleurs jaunes, à pédoncules simples. Même culture. BAGUENAUDIER. Colutea ; Lin. (Diadelphie-décandrie.) Calice campanulé, à cinq divisions; étendard relevé, quel quefois plus court que la carène ; légume grand, renflé , vési- culeux, membraneux, contenant plusieurs graines. 1, BAGUENAUDIER ORDINAIRE , faux séné. Colutea arborescens; Wir PR. Indigène. Tige frutiqueuse, de dix à douze pieds; feuilles ailées, à folioles elliptiques, rétuses; tout l’été, fleurs jaunes , avec deux lignes rouges sur l’étendard qui est bossu et raccourci. Pleine terre ordinaire, mieux franche lé- gère et un peu sèche; multiplication de graines, de marcottes et de drageons. 2. BAGUENAUDIER D'ORIENT. C. ortentalis ; Lam. C. cruenta ; Air. D. Du Levant. Arbrisseau de cinq à'six pieds, à rameaux glabres et anguleux ; feuilles ailées , à folioles obovales, émar- ginées, glauques; en juin et juillet, fleurs d’un rouge sa- frané, non ouvertes, à étendard bossu, obtus, très - petit. Pleine terre , et même culture. 3. BacugxauDier D'Arer. C. halepica; Lam. C. pocockii; Win. C.istria; Mis. BR. D’Orient. Arbuste de quatre à cinq pieds; feuilles ailées, à folioles un peu arrondies, elliptiques, très-obtuses, mucronées; de mai en octobre , fleurs jaunes, à étendard bossu , allongé, dressé; pédoncules ordinairement à deux fleurs. Pleine terre, et même culture. 4. BacuexauDter D’ÉreiontE. C. frutescens ; Wiruo. F. Du Cap. Arbuste blanchâtre, de trois à quatre pieds, à rameaux soyeux et cotonneux ; feuilles ailées, à folioles oblongues, ré- tuses, blanchâtres en dessous, persistantes; en juillet, fleurs rouges, à ailes très-courtes. Pleine terre à exposition chaude, et alors culture des plantes annuelles, ou orangerie si on veut le conserver deux à trois ans. LESSERTIE. Lessertia; Decaxo. ( Diadelphie-décandrie.) Calice campanulé, à cinq divisions; carène obtuse; style courbé en arc, terminé par un stigmate en tête; légume membraneux , comprimé, non vésiculeux. 1. LESSERTIE ANNUELLE, Lessertia annua ; DEcanp. Colutea herbacea; Wuuo. Colutea annua; Murr. ©. Du Cap. Tige Lane fn LÉGUMINEUSES. Gi d’un pied , cannelée, faible ; feuilles ailées, à folioles linéai- res, émarginées, glabres ; en juillet, fleurs d’un violet foncé, à étendard strié, en grappes axillaires; légume comprimé. Pleine terre légère à exposition très- chaude ; multiplication de graines semées sur couche tiède au printemps ; en laisser quelques pieds sur la couche pour s’assurer la maturité des graines. 2. LessenTiE vivace. Lessertia perennans ; DEcaxn. Colutea perennans ; Wizo. Z. D’Afrique. Tige droite, herbacée, de deux à trois pieds; feuilles ailées , à folioles oblongues, pubes- centes; en juillet , fleurs petites, purpurines, en grappe ter- minale. Orangerie, et mème culture, de plus, multiplication de rejetons et par éclat. PHAQUE, Phaca; Lin. ( Diadelphie - décandrie.) Calice tubuleux , à cinq dents; étendard plus long que les ailes et la carène ; style glabre ; légume oblong, renflé, un peu com- primé, se tordant pendant la maturation, de sorte que la suture qui porte les graines, de supérieure qu’elle était, de- vient inférieure. 1. PHAQUE Des ALpes. Phaca alpina; Wiro. Colutea al- pina ; Lam. Z. Des Alpes. Tige droite, rameuse, pubescente ; feuilles pinnées , multijuguées , à folioles oblongues-lancéo- lées ; eg juillet, fleurs jaunâtres; légume pendant, demi- ovale, Pleine terre légère ou de bruyère; exposition à demi-ombragée; multiplication de graines et marcottes. 2. PHAQUE ou mini. P. australis; Wiiro. Colutea australis ; Lam. Z. Europe méridionale. Tiges rameuses, redressées, de six à sept pouces; feuilles pinnées, ordinairement à huit paires de folioles lancéolées, l’impaire presque sessile ; fleurs jaunûtres , à ailes bifides. Pleine terre , et même culture. OXYTROPE. Oxytropis; DEcann. ( Diadelphie-décandrie.) Calice tubuleux, à cinq dents ; carène prolongée au sommet en une pointe droite; légume divisé en deux loges complètes et incomplètes, au moyen d’une cloison formée par le repli de la suture supérieure. 1. OXYTROPE DE MONTAGNE. Oxytropis montana; Decawo. Astragalus montanus ; Lix.’Z . Des Alpes. Tige presque nulle, velue; feuilles ailées, à folioles conjuguées ; fleurs à carène courtement mucronée; légume droit, vela, cylindrique, 612 LÉGUMINEUSES. oblong, semi-biloculaire, acuminé par le style. Pleine terre légère, ou de bruyère; multiplication de graines et mar- cottes. 2. OXYTROPE DE L’Ourar. Oxytropis uralensis; DEcanb. As- tragalus uralensis ; Lin. Astragalus alpinus ; Mar. Z. De la Sibérie. Tige nulle; plante velue, soyeuse; feuilles ovales- lancéolées ; hampe sans feuilles ; légume droit, ovale -cylin- drique, enflé, biloculaire. Pleine terre, et même culture. 3. OxYTROPE JAUNATRE. O. sordida ; ba Astragalus sordi- dus ; Wnun. %. De l'Écosse. Tige llée folioles lancéolées, soyeuses; hampe plus longue que les feuilles, soyeuse; brac- tées plus courtes que le calice; fleurs d’un jaune pile, à étendard violacé, en tête pauciflore et penchée; en dedans du calice des poils noirs et blancs; légume cylindrique- oblong , pubescent. Pleine terre, et mème culture. 4. OxYTROPE PoILuE. O. pilosa; DEcann. %. France méri- dionale. Tige d’un pied , droite, poilue; feuilles ailées, à fo— lioles lancéolées, aiguës ; stipules lancéolées; fleurs jaunâtres, en épis pédonculés, plus longs que les feuilles ; légume su- bulé, poilu. Pleine terre, et même culture. ASTRAGALE. Astragalus ; Liv. ( Diadelphie-décandrie.) Calice tubuleux, à cinq dents; étendard plus long que la ca- rène : cette dernière obtuse; légume à deux loges formées par une cloison qui naît du repli de la suture inférieure des valves. 1. ASTRAGALE LÉONTIN. Astragalus leontinus ; JacQ.%. De la Suisse. Tige couchée; feuilles ailées, à folioles elliptiques, obtuses ; fleurs en épis oblongs, pédonculés, plus longs que les feuilles ; légume oblong, cylindrique, velu. Pleine terre lé- gère et chaude; multiplication de graines semées au prin- temps, ou par éclats. 2. ASTRAGALE D’EsPaGnE. 4. glaux; Pers. ©. D'Espagne. Tige diffuse, de quatre à cinq pouces; feuilles ailées, à fo- lioles ovales, un peu échancrées ; en juin et juillet, fleurs petites, purpurines ou bleues , droites, en têtes pédonculées, imbriquées et ovales; légume ovale, calleux, enflé. Pleine terre , et même cultare. 3. ASTRAGALE ESPARCETTE, sainfoin, Bourgogne. À. onobry- chis; Decano. Z. De l’Autriche. Tige couchée, droite dans la LÉGUMINEUSES. 613 plante cultivée, d’un à deux pieds, diffuse ; feuilles ailées, à folioles ovales-oblongues ; en juin et juillet, fleurs d’un pour- pre bleuâtre, à étendard du double plus long que les ailes, en épis ; légume droit, triangulaire, caréné sur le dos. Va- riété : maximus; tige droite, épis cylindriques et folioles glabres. Cette plante est connue pour fournir un fourrage excellent et abondant. Elle a le mérite de réussir dans les terrains médiocres, surtout dans ceux qui sont calcaires, et de les améliorer beaucoup. On la sème au printemps ou en automne avec les grains. Selon la qualité du terrain ,ilen faut de trente-six à quarante-cinq décalitres par hectare. 4. ASTRAGALE SOYEUx. Astragalus leucophœus ; Win. Y. Lieu... ? Tige couchée; feuilles aïlées, à folioles obcordifor- mes, soyeuses en dessous ; en été, fleurs en grappes pédoncu- lées, étalées, glabres. Pleine terre, et culture du n° 1. 5. ASTRAGALE BIGARRÉ. À. varius; WViizo. À. virgatus ; Parr. %. De la Hongrie. Tige droite, sous - frutiqueuse, d’un à deux pieds ; feuilles ordinairement à cinq paires de folioles, linéaires , lancéolées, blanchâtres ; en juin et juillet, fleurs d’un bleu violet, variées de jaune, en épis très-longs et lâches ; légume oblong, triangulaire, mucroné. Pleine terre, et même culture. 6. ASTRAGALE SILLONNÉ. 4. sulcatus; DEcAND. 4. leptosta- chys; Parc. %. De la Sibérie. Tige de deux pieds, droite, striée; feuilles ailées, à folioles linéaires-lancéolées ; en juin et juillet, fleurs petites, violettes, en grappes plus longues que les feuilles ; légume triangulaire et uniloculaire. Pleine terre, et même culture. 7- ASTRAGALE A FEUILLES DE RÉGLISSE. 4. glycyphillos ; Wicco. %. Indigène. Tige de deux à trois pieds, couchée ; feuilles ailées, à folioles glabres, ovales, obtuses, mucro- nées ; stipules ovales-lancéolées ; en juin et juillet, fleurs jau- nâtres, en grappes pédonculées , plus courtes que les feuilles ; légume un peu triangulaire, arqué. Pleine terre, et même culture. 8. ASTRAGALE À FRUITS RONDS. À. cicer; Wirco. Œ. France méridionale. Tige couchée, de deux pieds; feuilles ailées, à folioles un peu glabres, oblongues, obtuses, mucronées ; en juin et juillet, fleurs jaunâtres, en grappes pédonculées ; G14 LÉGUMINEUSES. plus longues que les feuilles ; légume un peu globuleux, en- flé, mucroné, pubescent. Pleine terre, et même culture. 9e ASTRAGALE A FEUILLES DE GALEGA. Astragalus galegifor- mis ; Lam. Z. De Sibérie. Tige de trois à quatre pieds, droite; feuilles ailées, à folioles oblongues, blanchâtres ; en juillet et août, fleurs d’un blanc jaunâtre, penchées , unilatérales; pédoncules axillaïres , égaux aux feuilles ; légume pendant, triangulaire, à deux ventres, pubescent. Pleine terre, et même culture, 10. ASTRAGALE DU CANADA. 4. canadensis ; Lam. %Æ. Amé- rique septentrionale. Tige diffuse , de deux pieds; feuilles ai- lées, à folioles nues et un peu glauques en dessous; en juin et juillet, fleurs jaunes, en épis ; légume presque cylindri- que, mucroné. Pleine terre , et même culture. 11. ASTRAGALE AXILLAIRE. À. christianus ; Wirro. À. flori- dus ; Scor. Z. D’Arménie. Tige d’un pied et demi, droite ; feuilles ailées, à folioles elliptiques, pétiolées; stipules li- néaires, subulées ; en été, fleurs jaunâtres , ordinairement réunies au nombre de trois sur des pédoncules axillaires ; légume oblong , comprimé, pubescent. Pleine terre, et même culture. 12. ASTRAGALE QUEUE DE RENARD. 4. alopecuroïdes ; WizLD. A. alopecurus ; Decanp.% . Sibérie. Tige droite, d’un à deux pieds ; feuilles ailées, à folioles ovales-lancéolées, pubescen- tes ; stipules ovales ; en juillet, fleurs jaunâtres, en épis cy- lindriques, presque sessiles ; dents calicinales capiilacées, laineuses, de la longueur de la corolle. Pleine terre, et même culture 13. ASTRAGALE ADRAGANT. À. tragacantha; Wixo. 4. mas- siliensis ; DEcawr. P. France méridionale. Arbuste d’un pied, diffus ; feuilles ailées , à folioles elliptiques , blanchä- tres ; pétioles spinescens ; en juin et juillet , fleurs blanches, en têtes pédonculées et axillaires. Pleine terre rocailleuse , et même culture ; exposition chaude. Cet arbuste ne produit pas de gomme. ASTRAGALE DE MonTreuLIER. À. monspessulanus ; Wuo.F. France méridionale. Tige nulle ; feuilles ailées, à folioles ellip- tiques, obtuses ; en juillet, hampe couchée, plus longue que les feuilles, terminée par une grappe de fleurs purpurines ou LÉGUMINEUSES. 615 jaunâtres , a étendard allongé ; légume presque cylindrique, arqué. Pleine terre, et même culture. RATEAU. Biserrula ; Lan. ( Diadelphie-décandrie.) Ca- lice tubulé , à cinq dents ; étendard plus long que les ailes et la carène ; légume oblong, comprimé, denté en ses bords, à deux loges polyspermes et séparées par une cloison oppo- sée aux valves. A a LA e 1. RaTEau PÉLÉCINÉ. Biserrula pelecinus ; Lix. ©. France méridionale, Tiges anguleuses , couchées , rameuses ; feuilles ailées , à folioles cordiformes; en juillet et août, fleurs peti- tes, purpurines, en têtes terminales. Pleine terre légère, à exposition chaude ; multiplication de graines semées en place en avril, RÉGLISSE. Glycyrrhiza ; Lin. ( Diadelphie- décandrie.) Calice tubuleux , à deux lèvres : la supérieure à quatre dents inégales , l’inférieure simple et linéaire; carène formée de deux pétales ; légume ovale, comprimé, contenant de trois à six graines. 1. RÉGuISSE HÉRISSÉE. Glycyrrhiza echinata; JacQ. Y. Italie. Tige de deux à trois pieds ; feuilles ailées, à folioles oblon- gues, l’impaire sessile ; de juin en septembre, fleurs purpu- rines , en épi un peu arrondi en tête. Pleine terre douce, lé- gère , chaude et profonde ; multiplication de graines semées en plate - bande au printemps , ou par la séparation des dra- geons et des racines. Dans les terrains qui leur conviennent, les réglisses tracent d’une manière incommode, et l’on est obligé de les planter dans des vases de poterie ou de bois, que l’on enterre. 2. RÉGLISSE GLABRE. G. glabra ; Lin. Liquiritia officinalis ; Pers. %. Europe méridionale, Tiges de deux à trois pieds, visqueuses ainsi que les feuilles ; point de stipules; foliole impaire pétiolée ; en juillet, fleurs purpurines, en épis longs; légume glabre. Pleine terre , et même culture. C’est cette espèce qui fournit la réglisse du commerce. 3. RéGusse rÉrinE. G. fetida; Desr. Z. De Barbarie. Tige d’un à deux pieds, droite, striée; feuilles ailées, à folioles oblongues ; au printemps, fleurs d’un jaune pâle, en épis, exhalant une odeur désagréable comme toute la plante; lé- 616 LÉGUMINEUSES. ÿ 4. RÉGLISSE GLANDULEUSE. Glycyrrhiza glandulifera; Wuxo. %. De Hongrie. Tige de deux pieds ; feuilles ailées, à folioles oblongues-lancéolées , émarginées , glutineuses et pubescentes en dessous ; au printemps, fleurs violacées , en grappes; stipu- les marcescentes ; lésuine glanduleux , hérissé. Pleine terre , et même culture. 5. RéGuisse RUDE. G. asperrima; Wirzo. %. De Sibérie. Tige rude ; feuilles ailées, à folioles émarginées, obovales, ru- des en desseus; fleurs d’un violet pâle, en grappes terminales; stipules lancéolées ; légume glabre, moniliforme. Pleine terre, et même culture. Cette espèce a les racines très - longues et douces. On peut les employer comme celles du n° 2. LAVANÈSE. Galega ; Lin. ( Diadelphie-décandrie.) Calice tubuleux , à cinq dents subulées , presque égales ; étendard ovale ou en cœur ; ailes oblongues , couchées ou inclinées sur la carène; légume linéaire, comprimé, un peu noueux aux endroits des graines. 1. LAVANÈSE OFFICINALE. Galega officinalis ; Lis. L. D’Ita- lie. Tiges nombreuses, de trois à quatre pieds, striées ; feuilles ailées avec impaire, à folioles lancéolées, mucronées, gla— bres ; stipules lancéolées, sagittées ; en juillet, fleurs bleues ou blanches, pendantes, en épis. Pleine terre ordinaire ; mul- tiplication de graines et de rejetons. 2. LAVANÈSE ROSE. G. rosea; Lam. G. grandiflora; Air. F. Du Cap. Tige droite, de trois à quatre pieds , à rameaux grê- les et droits ; feuilles ailées, à folioles oblongues , très — gla- bres , obtuses, avec un filet, persistantes ; de mai en septem- bre, fleurs assez grandes, d’un beau rouge rosé, en grappes courtes. Serre tempérée , on au moins bonne orangerie éclai- rée ; terre franche légère ; multiplication de graines semées en pot sur couche tiède. INDIGOTIER. Jndigofera ; Lin. ( Diadelphie-décandrie. ) Calice ouvert, à cinq dents; étendard réfléchi, échancré ; ailes oblongues; carène munie de chaque côté d’une ap- pendice subulée ; légume oblong, linéaire, presque cylin- drique , polysperme. 1. INDIGOTIER ÉCARLATE. Jndigofera amæna; Arr. I. hete- LÉGUMINEUSES. 617 rophy la ; Tauxs. F. Du Cap. Tige frutescente, à rameaux cylindriques; feuilles ternées , ovales, un peu poilues ; sti- pules sétacées ; en mars et avril, fleurs en épis pédonculés, à calice lâche. Orangerie; terre franche légère, substantielle ; multiplication de graines semées sur couche tiède au prin- temps ; arrosemens fréquens en été , rares en hiver. 2. INDiGOTIER coucHé. Jndigofera procumbens ; Wunzp. %. Du Cap. Tige herbacée, couchée ; feuilles ternées, obovales, rugueuses et pubescentes en dessous; fleurs d’un pourpre noi- râtre, en grappes plus longues que les feuilles; légume pen- ché. Orangerie éclairée , et même culture. 3. Ixpicorier nu. 7. denudata; Wiio. F. Du Cap. Tige droite, frutiqueuse ; feuilles ternées, obcordiformes, glabres ; fleurs en grappes plus longues que les feuilles ; légume pen- dant. Orangerie , et même culture. 4. Ivoicorier cyTisoine. TZ. cyrtisoides ; JAcQ. T. mucronata; Lam. PB. Du Cap. Tige frutiqueuse, droite; feuilles pinnées, ordinairement à trois paires de folioles mucronées, un peu rudes ; fleurs en grappes axillaires, du double plus longues que les feuilles. Orangerie et même culture. 5. Ixnicorier vELu. J. hirsuta; Wunzio. D. De l'Inde. feuilles pinnées, à quatre ou cinq paires de folioles blanchätres en dessus ; fleurs en grappes spiciformes , de la longueur des feuilles, velues; stipules sétacées ; légume tétragone, velu. Orangerie, et mème culture. 6. Ixnicorier ou Mini. I. australis; Wirro.. Nouvelle Hol- lande. Arbuste de dix-huit pouces; feuilles pinnées , glabres, multijuguées, à folioles oblongues; en juin, fleurs roses, en grappes plus courtes que les feuilles, à étendard glabre ; légume pendant. Orangerie, et mème culture. 9- INDIGOTIER À LONGS Émis. Î. macrostachya; Vent. F. De la Chine. Tige frutiqueuse ; feuilles pinnées, multijuguées, à folioles ovales-oblongues, obtuses, pubescentes ; en août, fleurs roses, grandes, en grappes allongées. Serre tempérée, et même culture. 8. Ixvicorier Franc. 1. anil; Wizo. Ph. Des Indes Ar- buste de deux pieds ; feuilles pinnées , à folioles oblongues, persistantes; en été, fleurs rougeâtres, petites, en grappes 618 LÉGUMINEUSES. plus courtes que les feuilles; légume courbé en faux. Serre chaude, et, du reste , même culture. 9. IvnicoTtER DES Inpxs. Indigofera tinctoria ; Wuo. B. Indes orientales. Tige frutiqueuse, de deux pieds ; feuilles pinnées , quadrijuguées, à folioles oblongues , glabres, per- sistantes; en été, fleurs rougeâtres, en grappes plus courtes que les feuilles ; légume cylindrique , peu arqué. Serre chaude à quinze degrés, et même culture. d GESSE. Lathyrus; Liv. ( Diadelphie-décandrie. ) Calice campanulé, à cinq dents dont les supérieures plus courtes ; étendard plus grand que la carène et les ailes ; style linéaire , comprimé, élargi en sa partie supérieure, terminé par un stigmate velu ; légume oblong, contenant plusieurs graines arrondies ou un peu anguleuses. Yoyez pour les espèces po- tagères , le tome IT, page 377. 1. GESSE ODORANTE, pois de senteur. Lathyrus odoratus ; Liv. ©. De Sicile. Tige de cinq à six pieds, anguleuse; deux folioles ovales-oblongues; vrille bifide; en-juillet, fleurs grandes, sur des pédoncules biflores, exhalant une agréable odeur. Variété : 1° étendard d’un violet très-foncé, ailes et carène bleues ; 2° étendard rose, les ailes violettes et la carène blanche; pédoncules souvent triflores. De Sicile. 3° à étendard rose, les ailes et la carène blanches. Pleine terre légère et substantielle ; bonne exposition; multiplication de graines semées en place de mars en juin ; ou en pot enfoncé dès février sur couche tiède, et repiquer en place en mai avec la motte, pour obtenir des fleurs plus précoces. 2. GESSE TUBÉREUSE. L. tuberosus ; Lin. %. Indigène. Ra- cines tubéreuses , mangeables ; folioles ovales; vrille bifide ; en juin et juillet , fleurs d’un rouge rose, odorantes, sur des pédoncules multiflores. Pleine terre, et mème culture; de plus multiplication par la séparation des tubercules en au- tomne, ou de graines qui donnent fleurs à la deuxième année. 3. GESSE A FEUILLES RONDES. L. rotundifolius; Wir. Z.Du Levant. Tiges à entre-nœuds membranacés; folioles un peu arrondies; vrille bifide; fleurs sur des pédoncules multi- flores. Pleine terre, et même culture. 4. GEssE DES Prés. L. pratensis; Lin. %. Indigène. Tiges grèles, anguleuses, ailées, d’un pied et denii; folioles lan- . LÉGUMINEUSES. 619 céolées ; vrille bifide, très-simple; stipules sagittées ; de juin en août, fleurs jaunes, sur des pédoncules multiflores. Pleine terre fraiche , et même culture. 5. Gesse pes pois. Lathyrus sylvestris ; Liv. Z. Indigène. Tiges de trois à quatre pieds, ailées, grimpantes ; deux folio- les ensiformes ; vrille bifide; de juillet en septembre, fleurs grandes , roses , sur des pédoncules multiflores. Pleine terre, et même culture. 6. GESSE À LARGES FEUILLES , pois vivace, pois à bouquet, pois de la Chine. L, latifolius ; Lan. Œ. France méridionale. Tiges de quatre à cinq pieds, ailées; folioles ovales-lancéo- lées; vrille bifide; en juin et juillet, fleurs d'un pourpre rose, grandes, sur des pédoncules multiflores. Pleine terre , et même culture, 7. GESSE À FEUILLES VARIABLES. L. heterophyllus; Lis. %. Indigène. Tiges ailées; folioles lancéolées ; vrille bifide et tetraphylle; en juillet et septembre, fleurs grandes, d’un pourpre rose, sur des pédoncules multiflores. Pleine terre, et même culture. 8. GESSE À LÉGUME rEcOUR»É. Z.. incurvus ; Wirzro. L . De Rus- sie. Tiges ailées ; folioles lancéolées , oblongues, obtuses, mu- cronées; vrille multifide ; fleurs sur des pédoncules multi- flores ; légume courbé. Pleine terre, et même culture. 9. GESsE pistrorme. L. pisiformis; Wirco. %. D'Allema- gne. Tige d’un pied et demi, faible, anguleuse; folioles elliptiques, obtuses; stipules semi-sagittées, ovales, plus larges que les folioles; vrille multifide; en juin, fleurs blanches , veinées de pourpre. Pleine terre, et même culture. 10. GESSE DE TANGER, pois grec. ZL. tingitanus ; Lx. ©. De Mauritanie. Tige de quatre à cinq pieds; folioles alter nes, lancéolées, glabres; vrille bfide; stipules lunulées; en juillet, fleurs grandes, rouges, à étendard d’un pourpre violet, sur des pédoncules biflores. Pleine terre, et même culture. POIS. Pisum ; Li. ( Diadelphie-décandrie.) Calice campa- nulé, à cinq dents, dont les deux supérieures plus courtes ; -étendard plus grand que la carène et les ailes; style triangu- laire, courbé en carène vers sa partie supérieure, terminé par un stigmate velu ; légume oblong, contenant plusieurs 620 LÉGUMINEUSES. graines globuléases. ( f’oyez pour les espèces cultivées, le tome IT, page 424.) OROBE. Orobus; Lin. (Diadelphie-décandrie.) Calice tu- buleux, obtus à sa base, à cinq dents dont les deux supé- rieures plus courtes et plus profondes ; ailes de la même lon- gueur que l’étendard; carène divisée en deux parties à sa base ; style linéaire, à stigmate velu, légume oblong ; conte- nant plusieurs graines arrondies. 1. ORoBE GEssiER. Orobus lathyroïdes ; Lin. Œ. De Sibérie. Tiges d’un pied; feuilles conjuguées, presque sessiles ; stipu- les dentées ; en juin , fleurs d’un beau bleu. Pleine terre or- dinaire. Multiplication de graines semées en automne en plate-bande : repiquer en place quand le plant est assez fort. 2. ORORE PRINTANNIER. O. vernus ; Wirzo. Z. Indigène. Ti- ges d’un pied, simples, nombreuses ; feuilles pinnées tri- juguées , à folioles ovales, acuminées ; stipules semi - sagit- tées, très-entières ; en mars, fleurs grandes, nombreuses, pur- purines. Pleine terre , et même culture. 3. OROBE TUBÉREUX. ©. tuberosus; Wirxo. %. Indigène. Tige ailée, grèle, d’un pied; feuilles pinnées, à trois ou quatre paires de folioles lancéolées ; stipules semi-sagittées, très-entières ; en mai et juin , fleurs d’un pourpre rose, pas— sant au bleuâtre quelques jours après l’épanouissement. Pleine terre, et même culture. 4. OroBE BLANC. ©. albus ; Lix. O. pannonicus ; Jacq. Z . Si- bérie. Racine tubéreuse ; tige simple; feuilles bijuguées , en- siformes, pétiolées ; stipules simples ; en mai et juin, fleurs blanches , en grappes. Pleine terre , et mème culture. 5. ORoBE VERSICOLORE. ©. varius ; CURT. MAG. O. versicolor; Gmez. %. D'Italie. Tige ailée, rameuse au sommet; feuilles ordinairement quadrijuguées, linéaires -lancéolées; stipules semi-sagittées , très-entières; fleurs jaunes, à étendard rouge. Pleine terre, et même culture. 6. Onofe voir. O. niger; Lis. . Indigène, Tige d’un pied et demi, rameuse, anguleuse; feuilles à six paires de folioles ovales-oblongues ; en mai et juin, fleurs purpurines , deve- nant bleues ensuite. Pleine terre, et même culture. 7. ORoBE DES Bols. O. sylvaticus; Wii. %. Indigène. Tiges de sept à huit pouces, rameuses, couchées, velues ; LÉGUMINEUSES. Gz1 feuilles pinnées , velues , multijuguées , ovales-lancéolées ; sti- pules semi-sagittées ; en juin et juillet, fleurs purpurines. Pleine terre , et même culture. VESCE. J'icia; Lis. ( Diadelphie- décandrie. ) Calice tu- buleux , à cinq divisions, ou à cinq dents dont les supérieures plus courtes; carène longuement onguiculée, partagée en deux, plus courte que les ailes ; étamines diadelphes ; style filiforme, formant un angle droit avec l'ovaire, et terminé par un stig- mate barbu; légume oblong , contenant plusieurs graines ar- rondies, à ombilic latéral. ( ’oyez pour l'espèce cultivée , le tome IT, page 448.) FÈVE. Faba; Tounx. (Diadelphie-décandrie. ) Calice à cinq divisions ; étendard plus long que les ailes et la carène ; légume oblong, épais, contenant deux à quatre graines oblongues , à ombilic placé à l’une des extrémités. ( Voyez pour les espèces cultivées , le tome IT, page 370.) LENTILLE. Ervum ; Lix. ( Diadelphie-décandrie. ) Calice à cinq divisions profondes , presqu’égales , de la longueur de la corolle ; étendard plus grand que les ailes et la carène ; stig- mate glabre ; légume oblong, noueux à l’endroit des graines qui sont au nombre de deux à quatre. (Voyez pour l’espèce cultivée, le tome IT, page 303.) GARVANCE, pois-chiche, cicerole. Cicer; Lix. (Diadel.- phie-décandrie. ) Calice à cinq divisions égales à la corolle , quatre supérieures et une inférieure; étendard plus grand que les autres pétales ; légume rhomboïdal ou ovoïde, ren- flé, vésiculeux , contenant deux graines presque globuleuses. ( Porez le tome IT, page 431.) Secriox IV. Légume articulé ; articulations monospermes. CHENILLETTE. Scorpiurus ; Lin. (Diadelphie-décandrie.) Calice à cinq divisions presque égales; étendard arrondi, échaneré ; ailes presque ovales ; carène semi-lunaire , un peu ventrue; légume oblong , coriace, contourné en spirale, sil- lonné. ( Voyez le tome If, page 343.) PIED -— D'OISEAU. Ornüthopus ; Lan. ( Diadelphie-décan- drie.) Galice tubuleux , à cinq dents presque égales ; carène très-petite ; légume subulé, cylindrique, courbé en faucille. 622 LÉGUMINEUSES. 1. PiED — D’oisEau scorpioïinEe. Ornithopus scorpioïdes; Lin. ©: Europe méridionale. Tige rameuse, glabre, de deux pieds; feuilles à trois folioles sessiles, l’impaire beaucoup plus grande; en juillet, fleurs jaunes, en têtes pédonculées. Pleine terre légère et chaude; multiplication de graines se- mées en place au printemps. FER-A-CHEV AL. Hippocrepis ; Lin. ( Diadelphie-décan- drie. ) Calice à cinq dents inégales ; étendard porté sur un onglet saillant hors du calice; légume oblong , comprimé, courbé en faucille ou en fer à cheval, et ayant l’un de ses bords sinué par des échancrures profondes : chaque articula- tion contient une graine oblongue et courbée. 1. FER-A-CHEVAL VIVACE. Hippocrepis comosa ; Air. %. In- digène. Tiges de sept à huit pouces, sillonnées; feuilles ai- lées, à folioles obtuses ; d’avril en juin, fleurs jaunes, en têtes ; légumes pédonculés , serrés, arqués, rudes, échancrés sur les deux bords. Pleine terre légère, chaude, médiocre et pier- reuse ; multiplication de graines. 2. FER-A- CHEVAL DES ÎLES BALÉARES. Æ. balearica; Air. F. De Minorque. Tige d’un pied, ancipitée; feuilles ailées, à folioles petites, étroites, linéaires, persistantes; en mai et juin , fleurs jaunes, én têtes; légumes pédonculés, serrés, glabres , à bord extérieur lobé. Orangerie; terre légère ; mul- tiplication de graines semées en pots sur couche tiède au prin- temps. CORONILLE. Coronilla; Lin. ( Diadelphie - décandrie. ) Calice court, à deux lèvres, dont la supérieure à deux dents rapprochées, et l’inférieure à trois dents ; étendard à peine plus long que les ailes ; légume allongé , partagé par des cloi- sons transversales. 1. CORONILLE DES JARDINS. Coronilla emerus; Lin. F. Indi- gène. Arbuste de quatre pieds , à tige angulée ; feuilles ailées, à folioles glabres, presque en cœur ; d'avril en juin, fleurs jaunes, rouges sur le dos de l’étendard , sur des pédoncules triflores; onglet des pétales trois fois longs comme le calice. Pleine terre franche légère, à exposition chaude ; multiplica- tion de graines , drageons, marcottés et boutures. 2. CORONILLE JONCÉE. C. juncea; Lix. F5. Du midi de la France. Arbuste de deux pieds , à folioles ternées ou quinées, Es Rte LÉGUMINEUSES. 623 linéaires lancéolées, un peu charnues, obtuses; en juin, fleurs odorantes, petites, jaunes, réunies en sorte de cou- ronne. Orangerie, et du reste même culture. 3. CoRoNILLE VALENTINE. Coronilla valentina; Lin. €. sti- pularis ; Lam. . Italie. Tige de deux pieds, à rameaux nom breux et fléchis en zig-zag ; feuilles ailées, ordinairement à neuf folioles, charnues , glabres; denovembreen mars, fleurs Jaunes , odorantes ; stipules un peu orbiculées. Orangerie. 4. CoroxiLLE GLAUQUE. C. glauca; Lix. F. France méridio- nale. Tiges de deux à trois pieds, à rameaux nombreux et coudés; feuilles de sept folioles très-cbtuses; stipules lan céolées ; une partie de l’année, et surtout en hiver, fleurs d’un beau jaune , odorantes pendant le jour seulement. Gran- gerie, où au moins exposition très-chaude et bonne couver- ture pendant l'hiver. 5. CoRoNILLE coURONNÉE. C. squamata ; Wirro. Z. D’Es- pagne. Tige d’un pied et demi, rameuse, glabre; feuilles de neuf folioles elliptiques , les internes rapprochées de la tige ; en juillet, fleurs jaunes. Stipules lancéolées, opposées aux feuilles. Pleine terre. 6. CoRONILLE À PETITES FEUILLES. C. minima; Lis. Z . France méridionale. Tiges de huit à dix pouces, sous-frutiqueuses , couchées ; neuf folioles ovales ; stipules opposées aux feuilles, émarginées ; en juillet, fleurs d’un jaune verdâtre; légume anguleux , noueux. Pleine terre. 7- CORONILLE VaRIÉE. €. varia; Wuxn.%. Indigène. Tiges nombreuses, de deux à trois pieds, en partie couchées ; feuil- les de seize à vingt folioles lancéolées, glabres ; de juin en novembre , fleurs mélangées de rose, de blanc et de violet. Pleine terre. Cette plante fourragère peut aussi servir à l’or- nement des jardins. SAINFOIN. Hedysarum; Lin. ( Diadelphie - décandrie.) Calice persistant, à cinq divisions subulées ; carène obtuse, comprimée , en partie bifide ; légume composé d’ articulations arrondies , plus ou moins comprimées. 1. SAINFOIN SENSIBLE. Hedysarum gyrans; Wiio.Z, où ©. Du Bengale. Tige droite, simple, feuillée ; feuilles ternées, ovales -lancéolées , obtuses, les latérales très - petites. Ces deux folioles exécutent spontanément, et sans discontinua- 624 LÉGUMINEUSES. tion, un tour alternatif de bas en haut et de haut en bas, phénomène qui est resté inexplicable jusqu’à ce jour. En été, fleurs bleuûtres , teintes de rouge - jaune sur les ailes et la ca- rène, Serre chaude à quinze degrés; terre franche légère; inultiplication de graines semées au printemps sur couche chaude. 2. SAINFOIN ARGENTÉ. Hedysarum argenteum; Winzo. H. grandiflorum ; Paur. Z . De Sibérie. Tige nulle ; feuilles pin- nées , ovales , un peu arrondies, soyeuses et cotonneuses en dessous; hampe sans feuilles, terminée par desfleurs grandes, jaunes , violacées , ou blanches, selon la variété. Légume articulé, rugueux, velu. Pleine terre légère à exposition chaude. Multiplication de graines semées en place au prin- temps, ou par la séparation joe pieds. 3. SAINFOIN DE MONTAGNE. 1. montanum ; Pers. Onobrychis montanum; DEcaxr. F. Des Alpes. Tige couchée ; feuilles pinnées, à folioles ovales-oblongues, poilues en dessous; fleurs d’un pourpre obscur, à carène plus longue que l’éten- dard ; ailes plus courtes que les dents du calice. Pleine terre, et même culture. 4. SAINFOIN JONCÉ. 1. junceum ; Wirro. Lespedeza juncea; Pers.©. ouZ. De Sibérie. Feuilles ternées, à folioles pres- que linéaires, vidées et pubescentes en dessous; en juillet, fleurs blanches, en grappes axillaires ; légume lisse , de la lon- gueur du calice. Pleine terre, et même culture. 5. SaivFoiN HÉRISSÉ. À. muricatum; Jaco. Z. D’Afrique. Tiges hérissées, tombantes; feuilles pinnées , à folioles ova- les, petites, presque denticulées, bordées de cils rudes ; fleurs petites, jaunes, solitaires. Orangerie, et même culture. G. Sainroix À BOUQUET. 1. coronarium; Wir. Z. D’Ita- lie. Tige de trois à quatre pieds , diffuse; feuilles pinnées, un peu arrondies -elliptiques ; en juillet, fleurs d’un rouge obs- cur, à étendard strié de blanc, odorantes, en épis; légume articulé, arrondi, aiguillonné, nu. Pleine terre, et même cul- ture. Cette plante est d’un bel effet dans les jardins fleuristes. AGATY. ÆEschynomene; Lin. ( Diadelphie- décandrie.) Calice campanulé, à limbe partagé en deux lèvres, dont la su- périeure bifide et l'inférieure à trois dents; étendard un peu en cœur, à peine ouvert, plus grand que les autres pétales ; Y LÉGUMINEUSES. 6a5 légume allongé, presque cylindrique, divisé intérieurement en plusieurs loges transversales peu distinctement articulées extérieurement. 1. AGATY A GRANDES FLEURS. ÆÆchynomene grandiflora; Lix. Coronilla grandiflora ; Wuzo. FR. De l'Inde. Arbrisseau élevé, peu rameux ; feuilles deux fois ailées, à cinq ou six paires de pinnules, sans impaire, composées d’un grand nombre de folioles oblongues , presque linéaires, persistan- tes; fleurs très - grandes, jaunes; légume filiforme. Serre chaude ; terre franche légère. Multiplication de graines. Section V. Corolles papillonuacées ; légume capsulaire, à une loge ordinairement monosperme , ne s’ouvrant pas. DALBERGIE. Dalbergia ; Lin. fils. ( Diadelphie - décan- drie.) Calice campanulé, à cinq dents; étendard grand, à onglets linéaires ; carène divisée en deux à sa base; étamines diadelphes : deux filamens à cinq divisions, ne portant cha- cune que quatre anthères, la cinquième étant stérile ; légume pédiculé, membraneux ou cartilagineux, comprimé, conte- nant une ou deux graines comprimées. 1. DALBERGIE LANCÉOLAIRE. Dalbergia lanceolaria; Wircp. 5. Du Malabar. Arbre assez élevé, à rameaux flagelliformes et pendans; feuilles pinnées, à folioles oblongues, poilues en dessous; fleurs ferrugineuses, en grappes allongées et axillaires; fruit lancéolé, ne s’ouvrant pas. Serre chaude; terre franche légère; multiplication de graines sur couche chaude , de marcottes et de boutures étouffées. 2. DALBERGIE DE SaT-Domincuc. D. domingensis ; Ture.F,. De Saint-Domingue. Bel arbre de première grandeur; feuilles pinnées , à folioles ovales-oblongues ; fleurs à étendard réflé- chi, et carène bipétalée, en grappes paniculées ; légume obo- vale , lancéolé. Serre chaude, et même culture. UMARI. Geoffræa; JacQ. ( Diadelphie - décandrie. ) Calice campanulé , semi-quinquéfide, un peu bilabié; ailes et carène presque égales, plus petites que l’étendard ; dix étamines dia- delphes ; drupe ovale, marqué de chaque côté d’un sillon, con- tenant un noyau presque ligneux, à deux valves et monos- perme. 1. UmaRt INERME. Geoffræainermis; SwarTz. F. De la Jamaïi- 4. 40 626 LÉGUMINEUSES. que. Arbre de grandeur médiocre ; feuilles grandes de près d’un pied, pinnées, à folioles ovales - lancéolées ; fleurs en. grappes axillaires, exhalant une odeur forte. Serre chaude à quinze degrés; terre franche légère ; multiplication de graines sur couche chaude, de marcottes et de boutures étouffées. PTÉROCARPE. Pierocarpus ; Lan. ( Diadelphie - décan- drie.) Galice campanulé, à cinq dents; étendard onguiculé, étalé, plus grand que les autres pétales ; dix étamines seule- ment, réunies à leur base ; légume pédicalé, arrondi, courbé en faux, membraneux , comprimé, marqué de nervures laté- rales, verruqueuses, saillantes, ne contenant qu’une graine réniforme , ou quelquefois deux à trois. 1. PTÉROCARPE À FEUILLES SIMPLES. Pterocarpus ecastaphyl- lum ; Liv. Ecastaphyllum brownet; Pers. F. Amérique mé- ridionale. Arbrisseau à feuilles simples , ovales , acuminées, soyeuses en dessous, alternes; fleurs blanches , rassemblées dans les aisselles des feuilles. Serre chaude; terre franche légère; multiplication de graines, de marcottes et de bou- tures. SÉCURIDACA. Securidaca; Lin. ( Diadelphie -octandrie.) Calice de trois folioles caduques, une supérieure, deux infé- rieures ; étendard de’ deux pétales très-petits ; ailes grandes; carène presque cylindrique; entière, munie d’une appendice à son sommet; huit étamines monadelphes ; légume renflé à sa partie inférieure , monosperme, terminé en sa partie supé- rieure par une aile longue, aplatie, dilatée , obtuse. 1. SÉCURIDACA GRIMPANTE. Securidaca volubilis; Wirzo. Ph. De l'Inde. Tige grimpante, dont les rameaux se changent en vrilles ; feuilles oblongues , pointues ; fleurs rouges ; fruit en crête et ailé. Serre chaude ; terre franche légère; multiplica- tion de graines sur couche chaude, de marcottes et de boutures étouffées. COPAHU. Copaïfera ; Lin. ( Décandrie - monogynie.) Ca- lice nul; quatre pétales ouverts; dix étamines distinctes, à anthères penchées ; un ovaire; un style; un stigmate ; légume ovale, à deux valves, monosperme ; arille ovale. 1. Copanu oFriciNaAL. Copaifera officinalis ; Lix.F,. Des An- tilles. Arbre peu élevé , à rameaux flexueux; feuilles alternes, pinnées avec impaire , à folioles ovales, entières et luisantes ; Lu TÉRÉBINTHACÉES. G27 fleurs blanches en grappes paniculées. C’est du trone de cet arbre que l’on extrait, par incision, la substance connue en pharmacie sous le nom de baume de copahu. Serre chaude ; terre franche légère; multiplication de graines, de marcottes et de boutures. ORDRE XII. LES TÉRÉBINTHACÉES. — T£EREBINTHACEÆ. Plantes ligneuses ; feuilles alternes, simples ou com- posées, sans stipules ; calice monophyile ; pétales in- sérés à la partie inférieure du calice , rarement nuls , en nombre égal à ses divisions , et alternes avec elles ; é£a- mines égales en nombre aux pétales, ou en nombre double, ayant la même insertion ; ovaire supérieur, simple ou multiple, surmonté d’un style également simple ou multiple, rarement nul, terminé par un ou plusieurs stigmates. Une capsule où une baie, ou un drupe à une ou plusieurs loges monospermes ; graines contenues le plus souvent dans une noix osseuse ; emi- bryon dépourvu de périsperme. Szorion Ie. Un seul ovaire ; fruit à une ou plusieurs loges monospermes. ACAJOU. Cassuvium ; Lam. (Ennéandrie-monogynie.) Ca- lice à cinq parties; cinq pétales plus longs; dix étamines; neuf filamens courts, à anthères obrondes : un plus long avec uneanthère caduque ; un style; un stigmate ; noix réniforme, contenant une amande de même forme , attachée au som- met d’un réceptacle agrandi, charnu et pyriforme. 1. ACAJOU À POMMES. Cassuvium pommiferum; Lam. Ana- cardium occidentale; Lix.F. Amérique méridionale. Arbre de quinze à vingt pieds, ayant le port du pommier; feuilles simples, grandes, ovales, obtuses, fermes ; fleurs blanchâtres, en panicules ; pédoncule spongieux, charnu. Serre chaude de dix-huit à vingt degrés, et tannée à une chaleur élevée; terre franche légère substantielle; multiplication de graines sur 628 TÉRÉBINTHACÉES. : couche chaude. Ce n’est point cet arbre qui fournit le bois d’acajou , mais le Mahogon. MANGUIER. Mangifera ; Lix. ( Pentandrie - monogynie.) Calice à cinq divisions ; cinq pétales plus longs que le calice ; cinq étamines à anthères presque cordiformes ; un style et un stigmate; un drupe oblong , presque réniforme, contenant une noix oblongue, comprimée, filamenteuse extérieure- ment, dont la graine est oblongue. 1. Mancuier DE L'Ivpe. Mangifera indica; Lam. B. De l'Inde. Arbre de trente à quarante pieds ; feuilles oblongues- lancéolées; fleurs petites , souvent à une étamine , en grappe paniculée ; drupe très -grand , réniforme, d’un goût agréable dans l'Inde. Serre chaude de dix - huit à vingt degrés; terre franche légère, substantielle; multiplication de graines, de marcottes, et boutures étouffées sur une couche très-chaude. SUMAC. Rhus; Lin. (Pentandrie-trigynie.) Calice à cinq divisions; cinq étamines courtes, à anthères petites; trois styles très-courts ou nuls; trois stigmates; un petit drupe contenant un noyau monosperme. * Feuilles pinnées. 1. Sumac DES coRroYEURs. Rhus coriaria; Wirzo. F. Eu- rope méridionale. Arbrisseau de huit à dix pieds; feuilles pinnées, à folioles elliptiques, obtusément dentées, velues en dessous; eu juillet, fleurs herbacées. Pleine terre ordinaire un peu sèche; multiplication par ses traces, et de graines qui lèvent assez rarement. 2. Sumac DE ViRGINIE. À. thyphinum ; Wuxb.F. De Virgi- nie. Arbrisseau à branches irrégulières et couvertes de poils rouges ; feuilles pinnées, à folioles lancéolées acuminées, ai- gument dentées , un peu poilues en dessous; en juillet, fleurs purpurines, en épis épais. Variété à fleurs panachées. Pleine terre, et même culture. 3. SUMAC A FEUILLES DE SORBIER. À. javanicum; Pers. F. De la Chine. Arbrisseau à rameaux couverts d’un duvet ferrugi- neux; feuilles pinnées, ovales , acuminées , dentées en scie, cotonneuses en dessous ; en juillet, fleurs en panicule termi- nale. Serre tempérée; terre légère, et, du reste, même eul- ture. TÉRÉBINTHACÉES. G29 4. Sumac vinaicrier. Rhus glabrum ; Air. P. Del’Amérique septentrionale. Arbrisseau plus élevé que les précédens, à feuilles pinnées, lancéolées, dentées en scie, nues des deux côtés ; en juillet, fleurs verdâtres, hermaphrodites, en paui- cule. Pleine terre, et culture du n° t. 5. Sumac ÉLÉGANT. À. elegans; Air. F. De la Caroline. Ar- brisseau élevé ; feuilles pinnées, lancéolées, dentées en scie, nues des deux côtés; en juillet, fleurs dioïques, en belles pa- nicules écarlates. Pleine terre, et même culture. 6. Sumac au vernis. À. vernix; Pers. A. De l'Amérique septentrionale. Arbrisseau de douze à quinze pieds; feuilles pinnées, très — entières, opaques, ailées; en juillet, fleurs dioïiques, d’un blanc verdâtre , en panicules ; fruit rhomboï- dal. Pleine terre, et mème culture. Il est prudent d’en con- server quelques pieds en orangerie. 7. Sumac pu Japon. À. succedaneum; Lin. F. Du Japon. Arbrisseau à feuilles pinnées, très-entières, persistantes , lui- santes, plus grandes que dans le précédent, à pétioles en- tiers et égaux ; fruit de la grosseur et de la forme d’une cerise, mais blanc. Serre tempérée, et culture du n° 5. 8. SuMac À FEUILLES DE LENTISQUE. À. copallinum ; PERS. F. - Amérique septentrionale. Arbrisseau de sept à huit pieds, à rameaux bruns; feuilles pinnées, très-entières, à pétiole membranacé-articulé; d’août en septembre, fleurs d’un vert jaunâtre, en panicule lâche. Pleine terre , et culture du nu- méro 1. Cet arbuste périt souvent en pleine terre par la ri- gueur de nos hivers; il est donc prudent d’en conserver en orangerie. 9. Sumac pu Cavapa. À. canadense ; HorT. Par. F. Amé- rique septentrionale. Arbrisseau à feuilles pinnées; folioles glabres, d'un vert luisant en dessus, blanchâtres en dessous ; en juillet , fleurs en panicule , d’un vert herbacé. Pleine terre, et même culture. ** Feuilles ternées. 10. Sumac TraçanT. À. radicans; Lis. F. De la Virginie. Arbrisseau dioïque, à tige grimpante et radicante; feuilles ternées, à folioles pétiolées, nues, ovales, très-entières ; fleurs en grappes courtes et axillaires. Variété : À. toxicodendron; Li. Aïbre-du-poison. Arbrisseau plus grand que le précé- 630 TÉRÉBINTHACÉES. dent; feuilles ternées , à folioles pétiolées , angulées, pubes- centes. Pleine terre, et même culture. 11. SUMACODORANT. Rhus suaveolens; Arr. Myricatrifoliata; Lx. . Amérique septentrionale. Arbuste à feuilles ternées ; les folioles sessiles, ovales -rhomboïdales, incisées -dentées, glabres ; fleurs jaunes , en petites panicules, paraissant avant les feuilles. Pleine terre, et même culture; exposition chaude. 12. SUMACG AROMATIQUE. À. aromaticum ; Air. P. De la Ca- roline. Arbrisseau de huit à dix pieds, droit, aromatique ; feuilles ternées, à folioles sessiles , ovales-rhomboïdales , in- cisées-dentées, un peu poilues ; fleurs d’un beau jaune, mu- nies de bractées, en épis ou en chaton. Pleine terre, et mê- me culture ; exposition chaude. 13. SUMAC GOTONNEUX. À. tomentosum; Lin. F. Du Cap. Arbrisseau de cinq à six pieds; feuilles ternées; folioles un peu pétiolées , rhomboïdales, angulées et ovales , cotonneuses en dessous ; fleurs verdâtres, en épis. Orangerie , et culture du numéro 3. 14. SuMaAC FLEXIBLE. R. viminale; Air. R. lanceum; Lin. F. Du Cap. Arbrisseau de douze à quinze pieds, à rameaux droits et grêles; feuilles ternées, persistantes, à folioles très-lon- gues , linéaires-lancéolées, très-entières, glabres , atténuées à la base, l'intermédiaire un peu pétiolée ; fleurs petites, en pa- nicule surdécomposée et plus courte que les feuilles. Oran- gerie, et même culture. 15. Sumac uisse. À. levigatum; Lin. PB. Du Cap. Arbrisseau à rameaux cylindriques et grêles ; feuilles ternées , à folioles sessiles, lancéolées, lisses ; fleurs petites, en panicule longue. Orangerie, et même culture. 16. Sumac LuisanT. R. lucidum ; Tauns. F. Du Cap. Arbris- seau de sept à huit pieds, à rameaux striés; feuilles ternées, à folioles obovales, rétuses, glabres; fleurs petites , blanchä- tres, en grappes. Orangerie, et même culture. 17. SUMAC GLAUQUE. R. glaucum ; Desr. B. Du Cap. Joli arbrisseau à feuillage d’un vert bleuâtre ; tige de sept à huit pieds, droite ; feuilles ternées, à folioles obcordiformes, toutes d’un glauque pulvérulent, luisantes, émarginées , les deux inférieures plus petites ; fleurs en grappes axillaires. Orangerie, et même culture. TÉRÉBINTHACÉES. 631 **# Feuilles simples. 18. Sumac FusTEeT, bois jaune. Rhus cotinus ; JacQ. F. De la Suisse. Arbrisseau de dix à douze pieds , diffus; feuilles sim— ples, obovales, glabres, odorantes ; en juillet et août, fleurs nombreuses, petites, blanchâtres, en panicule composée de beaucoup de pédoncules filiformes. Pleine terre, et culture du numéro I. 19. SUMAG NOIRATRE. À. atrum; Pers. F. Nouvelle Calédo- nie. Arbrisseau à feuilles simples, ovales, oblongues ; fleurs polygames. Orangerie , et culture du numéro 3. CAMÉLÉE. Cneorum ; Lix. ( T'riandrie-monogynie. ) Ca- lice très-petit, à trois dents; trois pétales oblongs ; trois éta- mines plus courtes que la corolle, à anthères petites; un seul style à stigmate trifide; une capsule à trois coques monos- permes. 1. CAMÉLÉE A TROIS COQUES. €. tricoccum; Lin. F. France méridionale. Arbuste de deux à trois pieds; feuilles glabres, lancéolées , un peu épaisses, persistantes; en juillet, fleurs jaunes, axillaires. Pleine terre légère , pierreuse ou de bruyère, à exposition ombragée ; couverture de litière sèche pendant l'hiver; multiplication de graines semées en terrines sur cou- che tiède aussitôt leur maturité ; repiquer en pots et faire pas- ser les deux premiers hivers en orangerie ; ou de”boutures étouffées sur couche tiède. 2. CAMÉLÉE PULVÉRULENTE. C. pulverulentum ; VENT. FR. De Ténériffe. Arbuste de quatre à cinq pieds; feuilles d’un brun pulvérulent, allongées, sessiles, florifères; en été, fleurs jaunes, solitaires, à quatre pétales et quatre étamines. Oran- gerie, et mème culture. COMOCLADE. Comocladia; Lin. ( T'riandrie-monogynie.) Calice partagé presque jusqu’à sa base en trois découpures ; trois pétales plus grands que le calice; trois pétales plus grands que la corolle, à anthères arrondies ; un stigmate ses- sile ; un drupe oblong, courbé en arc, extérieurement mar- qué de trois points, contenant un noyau membraneux mo- nosperme. 1. COMOCLADE A FEUILLES ENTIÈRES. Comocladia integrifolia; JacQ. h. Amérique méridionale. Arbre de vingt pieds; feuilles 632 TÉRÉBINTHACÉES. pinnées, à folioles pétiolées , ovales acuminées, très-entières ; fleurs rougeâtres, petites , lesgrappes paniculées. Serre chaude; terre franche lépère. Multiplication de graines , de marcottes et de boutures étouffées. BALSAMIER. Æmyris. Lin. (Octandrie-monogynie.) Calice persistant, à quatre dents ; quatre pétales ouverts; huit éta- mines ; un style épais, à stigmate en tête ; un drupe sec, ar- rondi , contenant un noyau globuleux , luisant, monosperme. 1. BALSAMIER POLYGAME. Amyris polygama; Cavan. F. Du Chili. Arbre moyen ; feuilles simples, éparses , lancéolées , ovales, très-entières, persistantes, odorantes quand on les froisse. Orangerie ; terre légère ; multiplication de boutures. Cet arbuste passe l’hiver en pleine terre dans le midi de la France. 2. BALSAMIER MARITIME. 4. marilima ; JacQ. F. Amérique. Arbuste nain; feuilles ternées, crénelées, obtuses. Oran- gerie; même culture. 3. Bazsamier DES Anrizres. 4. balsamifera; Iix. F. De la Jamaïque. Arbre de vingt pieds; feuilles bijuguées , à folioles ovales, glabres ; fleurs blanches, en grappes lâches et termi- nales. Serre chaude, et même culture. MOLLÉ. Schinus ; Lin. ( Diæcie-décandrie. } Fleurs dioï- ques. Mâles : Calice à cinq divisions; cinq pétales ; dix éta- mines. femelles : Calice et corolle comme dans les mâles ; filamens des étamines stériles ; trois stigmates ; une baie glo- buleuse, à trois loges monospermes. 1. MOLLÉ POIVRIER D'AMÉRIQUE. Schinus molle ; Lin. F. Du Brésil. Arbrisseau de huit à dix pieds ; feuilles pinnées , per- sistantes , à folioles dentées en scie : l’impaire très - longue ; pétioles égaux; en juillet et août, fleurs blanches, petites , en panicules. Orangerie; terre franche légère ; multiplication de marcottes et de boutures étouffées sur couche tiède. PISTACHIER, Pistacia; Lis. (Diæcie-pentandrie.) Fleurs dioiques. Males : en grappes amentacées, ayant un calice court à cinq divisions ; point de corolle; cinq étamines à anthères presque sessiles, quadrigones. Femelles: en grappe lâche, ayant un calice à trois divisions ; point de corolle; un ovaire chargé de trois styles et de trois stigmates; drupe sec, ovale, contenant un noyau osseux , MOonosperme. TÉRÉBINTHACÉES. 633 1. PistacHiER TRIFOLÉ. Pistacia trifolia; Pers. P .officinarum; Air. B. DeSicile. Arbrisseau à rameaux diffus; feuilles simples ou ternées , et à folioles ovales ; en avril et mai , fleurs purpu- rines, petites, en grappes. Les fruits de cet arbre sont connus dans le commerce sous le nom de pistaches. Pleine terre fran- che légère; espalier contre un mur au midi; multiplication de marcottes, ou de graines sur couche chaude et sous châssis. Rentrer les jeunes plants en orangerie pendant deux ou trois ans. Les pistachiers vera et narbonensis de Linnée, ne sont que des variétés de cette espèce. Elles se cultivent de même. Il est prudent d’en avoir quelques pieds en orangerie. 2. PIiSTACRIER TÉRÉBINTRE, ou sauvage. P. terebinthus ; Wio. F. France méridionale. Arbre à port très-irrégulier ; feuilles pinnées avec impaire ; ordinairement à deux ou trois paires de folioles ovales, lancéolées, arrondies à la base, aiguës mucronées. En juin e juillet, fleurs petites, purpu- rines, en panicules axillaires. Pleine terre, et même culture. 3. PisracuiErR DE BaRBARIE. P. atlantica; Wuiv. P. De Barbarie. Arbre de quarante à cinquante pieds. Feuilles pin- nées avec impaire , ordinairement à neuf folioles lancéolées ; pétioles ailés entre les paires de folioles terminales. Fleurs sans corolle; fruit bleuâtre dans la maturité. Orangerie, et même culture. 4. PisracHiER LENTISQUE. P. lentiscus ; Wirrv. . De la Palestine. Arbrisseau diffus; feuilles pinnées sans impaire, ordinairement à huit folioles lancéolées ; pétioles ailés; en mai, fleurs petites et purpurines. Orangerie, et même culture. GOMART. Bursera; Lin. ( Octandrie-monogynie.) Calice petit, caduc, à trois divisions ; trois pétales ouverts; six éta- mines; un ovaire à style très-court, terminé par un stigmate en tête; capsule presque trigone, à une loge, à trois valves charnues, succulentes , contenant une graine un peu en cœur et environnée d’une pellicule pulpeuse. 1. GOMART GOMMIFÈRE. Bursera gommifera ; Lin. F. Ainé- rique méridionale. Arbre grand, droit et rameux ; feuilles pinnées, ovales, acuminées; fleurs en grappes, petites , blan- châtres: les hermaphrodites à six étamines ; les mâles à cinq, huit ou dix. Serre chaude; terre franche légère, substan- elle; multiplication de marcottes et de boutures étouffées. 634 TÉRÉBINTHACÉES. TOLU. T'oluifera; Lin. (Décandrie- monogynie.) Calice companulé , à cinq dents; cinq pétales, dont un très-grand et obcordiforme; dix étamines très-courtes; style nul; un stigmate. 1. ToLu BAUMIER, baume de tolu. Toluifera balsamum ; Lix. PF. D’Amérique méridionale Arbre élevé, branchu ; feuilles pinnées avec impaire, à folioles ovales-oblongues ; fleurs jaunes, petites, en grappes axillaires. Serre chaude; terre franche légère, substantielle; multiplication de graines venues de son pays natal, et semées aussitôt leur arrivée. MONBIN. Spondias; Lin. (Décandrie-pentagynie.) Calice petit, caduc, un peu campanulé, à cinq dents; cinq pétales ouverts; dix étamines insérées sur un disque glanduleux, alternativement plus courtes, à anthères petites; un ovaire surmonté de cinq styles écartés ; autant de stigmates que de styles ; drupe oval, couronné par les débris des styles, conte- nant un noyau fibreux, à cinq angles, à cinq loges et à cinq graines. 1. MONBIN A FRUITS JAUNES. 1Spondias myrobalanus ; ax. F. S. monbin; JacQ. B. Amérique méridionale. Arbre élevé ; feuilles ailées avec impaire, à folioles luisantes, acuminées ; pétioles cylindriques’, fleurs petites, blanchâtres, en grappes terminales. Serre chaude; terre franche légère; multiplica- tion de graines venues de son pays natal, ou de boutures étouffées sur couche chaude. 2. MoxBix A FRUITS ROUGES, prunier d’Espagne. S. monbin; Lin, S. myrobalanus ; JacQ. PR. Amérique méridionale. Arbre de vingt-cinq à trente pieds. Feuilles ailées avec impaire, à folioles petites et entières; pétiole commun comprimé ; fleurs rouges, petites, en grappes ; fruits jaunes et pourpres, d’une saveur légèrement acide et assez agréable. Serre chaude, et même culture. 5. Mowrin poux. S. dulcis; Forsr. S. cytherea; Lam. F. D'Ouiïiti. Arbre assez élevé, à rameaux bruns; feuilles ailées , à six paires de folioles dentées en scie, et marquées de côtes ; pétioles cylindriques; fleurs petites, en grappes paniculées. Serre chaude, et même culture. TÉRÉBINTHACÉES. 625 Secriox II. Plusieurs ovaires et plusieurs capsules. AYLANTE. Æylanthus ; Disr.(Pentandrie-tryginie.) Fleurs monoiques ou, mais rarement, hermaphrodites ; calice très- petit, à cinq dents ; cinq pétales roulés à leur base, Mäles : dix étamines. femelles : trois à cinq ovaires recourbés, sur- montés chacun d'un style terminé par un stigmate épaissi ; trois à cinq capsules oblongues, comprimées , membraneuses, gonflées dans leur partie moyenne qui contient une graine. Hermaphrodites : deux à trois étamines et le reste comme dans les femelles. 1. AYLANTE GLANDULEUX , Veruis du Japon. Æylanthus glan- dulosa; Desr. F. Du Japon. Arbre de cinquante à soixante pieds, ayant l’aspect d’un sumac; feuilles pinnées avec im- paire, de onze à treize folioles oblongues, un peu obliques et presque cordiformes à leur base ; en août, fleurs verdâtres , en panicule. Pleine terre ordinaire, mieux légère, un peu humide et abritée ; multiplication de graines, de rejetons ou de racines. BRUCÉE. Brucea; Mir. ( Diœcie - pentandrie.) Fleurs dioïques ; calice à quatre divisions ; quatre pétales insérés au réceptacle. Wäles : une glande à quatre lobes, placée au fond du calice; quatre étamines insérées au réceptacle entre les lobes de cette glande. Femelles : quatre filamens stériles ; quatre ovaires surmontés chacun d’un style terminé par un stigmate; quatre capsules. 1. BRUGÉE FERRUGINEUSE. Brucea ferruginosa ; L'Hér. B. an- tidysenterica ; Mizr. F. D’Abyssinie. Arbrisseau de cinq à six pieds; feuilles pinnées avec impaire ; d’avril en mai, fleurs petites, verdâtres, en épis interrompus. Serre chaude ; terre substantielle un peu légère; arrosemens soutenus en été, rares en hiver ; multiplication par la séparation des drageons enracinés, ou de boutures étouffées sur couche chaude. Szcriox III. Genres ayant de l’aflinité avec les térébinthacées. FAGARIER. Fagara; Li. ( T'étandrie - monogynie.) Ca- lice très-petit, persistant, à quatre ou cinq divisions ; quatre à cinq pétales ouverts ; un ovaire simple , quelquefois divisé en plusieurs lobes, surmonté d’un style à stigmate bilobé ; 636 TÉRÉBINTHACÉES. une capsule (ou plusieurs) globuleuse, bivalve à une loge contenant une graine arrondie et luisante. 1. FAGARIER, BOIS DE rer. Fagara pterota; Wurvo.F. De la Jamaïque. Arbrisseau de quinze à vingt pieds; feuilles pin- nées obovales, émarginées, à pétioles communs, marginés, articulés, inermes, persistans ; en août et septembre, fleurs pédorïculées, axillaires, exhalant une odeur vireuse. Serre chaude; terre franche substantielle ; arrosemens très-modérés en hiver; multiplication de marcottes, de boutures, ou de graines venues du pays. 2. FAGARIER POIVRIER DU JAPON. F. piperita; Tauns.P. Ar- brisseau de dix pieds, à écorce charnue ; feuilles pinnées , à folioles oblongues, inégales à la base, crénelées ; en septem- bre , fleurs d’un vert herbacé, en grappes. Toutes les parties de cet arbrisseau sont aromatiques, et s’emploient au Japon à la manière du poivre. Serre tempérée , et, du reste, même culture. 3. FAGARIER A PETITES FEUILLES. À. tragades; Wirro. P. Amérique méridionale. Arbrisseau de quatre à cinq pieds ; feuilles pinnées, à folioles cunéiformes, émarginées, à pé- tioles communs ailés - articulés, aiguillonnés, persistantes ; fleurs petites , en paquets axillaires. Serre chaude, et même culture. CLAVALIER. Zanthoxylum. Lin. ( Diœcie - pentandrie.) Fleurs dioiques. Mäles : calice de cinq folioles; corolle nulle; cinq étamines. Femelles : calice et corolle comme dans les mâles; deux à cinq ovaires ; deux à cinq capsules monolo- culaires, bivalves, monospermes. 1. CLAVALIER A MASSUE D'HerCuLE. Zanthoxylum clava Her- culis; Wuzo. PB. De la Caroline. Arbrisseau à feuilles pin- nées ; folioles ovales, acuminées, recourbées, égales à la base ; pétioles communs aiguillonnés; fleurs en panicules termi- nales. On l’obtient de graines, de marcottes et de racines. 2. CLAVALIER A FEUILLES DE FRÈNE, frène épineux. Z. rami- florum; Micu. Z. fraxineum; Wu. FR. De l'Amérique septentrionale. Arbrisseau de dix à douze pieds ; feuilles pin- nées, ponctuées, à folioles ovales, obscurément dentées, égales à la base, à pétioles communs sans épines; en mars et avril, fleurs petites, peu apparentes, en ombelles axillaires TÉRÉBINTHACÉES. 637 capsules d’un beau rouge. Pleine terre ordinaire ; multiplica- tion de graines, de rejetons , ou de racines. PTÉLÉA. Ptelea; Li. ( T'étandrie - monogynie. ) Calice petit, quadrifide ; quatre pétales très-ouverts; quatre étamines alternes avec les pétales; un ovaire portant un style court, terminé par deux stigmates ; une capsule comprimée, mem braneuse, bordée d’une aile très-large, un peu renflée dans son milieu , à deux loges monospermes. 1. PTÉLÉA TRIFOLIÉE , orme de Samarie , orme à trois feuilles. Pielea trifoliata ; Pers. A. De Virginie. Arbrisseau branchu et étalé, de dix à douze pieds ; feuilles à trois folioles lancéo- lées ; en juin , fleurs verdätres, en panicule; graines à odeur aromatique. Pleine terre franche légère, à toute exposition; multiplication de graines semées aussitôt la maturité, ou de marcottes. L DODONÉE. Dodonæa ; Lin. ( Octandrie-monogynie.) Ca- lice caduc, à quatre divisions ; huit étamines à filamens très- courts et à anthères oblongues; un ovaire surmonté d’un style à stigmate presque trifide ; une capsule renflée, trigone, triloculaire, à trois valves comprimées et portant une aile membraneuse sur le dos; deux graines arrondies dans cha- que loge. 1. DoDonÉE visQurusEe. Dodonæa viscosa; Wirrvo. Ptelea viscosa; Lis. F. Amérique méridionale. Arbrisseau de huit à dix pieds, visqueux ; feuilles oblongues, obtuses, angulées à la base, visqueuses, persistantes ; en juin et juillet, fleurs petites, herbacées; calice à trois, quatre ou cinq divisions. Serre tempérée ; terre légère substantielle ; arrosemens modé- rés en hiver; multiplication de graines sur couche chaude, ou de boutures. 2. DODONÉETRIANGULAIRE. Dodonæa triquetra; ANbREw. F. Nouvelle - Hollande. Arbrisseau glabre, à rameaux triangu- laires ; feuilles lancéolées, atténuées à la base et au sommet ; fleurs blanchätres, dioiques, en ciines axillaires; anthères jaunes ; style long, rouge. Bonne orangerie, et même culture. 3. DoponéE À FEUILLES ÉTROITES. D). angustifolia ; Li. F5. Du Cap. Arbrisseau de sept à huit pieds; feuilles linéaires, roulées sur les bords, persistantes ; de mai en août, fleurs peu apparentes. Bonne orangerie éclairée, et même culture. D ee ne 635- TÉRÉBINTHACÉES. CARAMBOLIER. Averrhoa; Li. (Décandrie-pentagynie.) Calice à cinq folioles, cinq pétales étalés au sommet ; dix étamines insérées sur un anneau nectarifère , alternativement courtes et longues; ovaires pentagones ; cinq styles persistans, à stigmate simple; baie grande, ovale-arrondie, à cinq an- gles, à cinq loges contenant chacune deux graines anguleuses. 1, CARAMBOLIER CYLINDRIQUE. Averrhoa bilimbi; Wirxo.F. De l'Inde. Arbrisseau de huit à dix pieds ; feuilles pinnées, à folioles ovales-lancéolées; fleurs purpurines, en grappes; fruits oblongs , obtusangulés ,ayant la forme d’un petit concombre : on les confit au vinaigre. Serre chaude et tannée ; terre fran— che légère; multiplication de graines, de marcottes et de boutures étouffées. 2. CARAMBOLIER A FEUILLES ACUMINÉES. À. carambola ; Win. B. De l'Inde. Arbrisseau à feuilles pinnées, les folioles ovales, inégales, acuminées ; fruits oblongs, acutangulés. Serre chaude, et même culture. NOYER. Juglans; Lix. ( Monœcie - polyandrie.) Fleurs monoïques. Mäles : en chaton cylindrique; calice à six divi- sions placées dans l’aisselle d’une bractée monophylle ; quinze à vingt-quatre étamines. femelles sessiles, solitaires ou réunies ; calice monophylle , adhérent avec l'ovaire, partagé à son sommet en quatre divisions caduques ; corolle à quatre lobes; un ovaire surmonté de deux styles; un drupe conte- nant une noix sillonnée, monosperme. (Voyez pour les espèces regia, serotina, olivæformis, nigra, et cinerea, le tome II page 466.) 1. NoÿEr BLANC, micorY. Juglans alba; Wiuiro. J. tomen- tosa; Micu. Ph. Amérique septentrionale. Arbre de cinquante pieds ; feuilles aïlées, ordinairement à neuf folioles lancéo- lées, acuminées, dentées en scie, rudes et pubescentes en dessous, l’impaire sessile; fruit un peu quadrangulé, lisse. Culture des autres noyers. ( f’oyez le tome IT, page 466.) 2 NOYER A FEUILLES DE FRÈNE. J. fraxinifolia; Lam. F. D’A- mérique. Arbre élevé; feuilles ailées, de neuf à dix paires de folioles, oblongues , dentées en scie, l’inférieure adnée par le côté au pétiole commun. Pleine terre, et même culture. Nous pensons que cet arbre ne doit pas rester parmi les noyers; il doit former un genre particulier. NERPRUNS. 639 ORDRE XIII. LES NERPRUNS. — ZAHAMNI. Plantes \igneuses ; feuilles stipulées , alternes ou op- posées. Calice monophylle, à Iymbe divisé en quatre ou cinq lobes ; quatre où cinq pétales (très - rarement nuls) insérés dans le haut du calice ou sur un disque situé en son fond , et alternes avec ses divisions ; ils sont onguiculés et squamiformes , ou réunis à leur base, for- mant une corolle monopétale ; étamines en même nom- bre que les pétales , et ayant la même insertion ; ovaire supérieur entouré d'un disque qui naît du fond du ca- lice, surmonté d’un ou plusieurs styles ; une baie ou une capsule à plusieurs loges , à plusieurs valves , por- tant les cloisons dans le milieu de leur paroi interne ; chaque loge contenant une ou deux graines munies d’un périsperme charnu. Secriox Irc, Étamines alternes avec les pétales; une capsule, STAPHYLIER. Sraphylea; Lin. ( Pentandrie - trigynie.) Calice à cinq divisions profondes; cinq pétales; cinq éta- mines ; ovaire à deux ou trois lobes, portant deux à trois styles; une capsule à deux ou trois coques, ou plutôt deux ou trois capsules vésiculeuses, renfermant deux graines os- seuses , tronquées à la base. 1. STAPHYLIER A FEUILLES AILÉES, nez COUPÉ, patenotrier, faux pistachier. Staphylea pinnata; Pers. F. Indigène. Ar- brisseau de quinze à vingt pieds, formant buisson ; écorce rayée; feuilles pinnées , à cinq ou sept folioles ovales, fine- ment dentées. En avril et juin, fleurs à six pétales, en grappes pendantes ; deux, et souvent trois styles. Pleine terre ordi- naire. Multiplication de graines, de marcottes, ou de reje- tons. 2. STAPHYLIER A FEUILLES TERNÉES. Staphylea trifolia. Pers. D. De la Virginie. Arbrisseau de dix à douze pieds; feuilles ternées , à folioles ovales, aiguës et dentées ; en mai Re — 640 NERPRUNS, et juin , fleurs blanches plus grandes que dans le écéledt Pleine terre , et même culture. FUSAIN. Evonymus; Li. (Pentandrie-monogynie.) Galice de quatre à cinq folioles, ou à cinq divisions, plan, couvert intérieurement dans son milieu par un disque en bouclier ; quatre ou cinq pétales ouverts, insérés au bord du disque; quatre ou cinq étamines, insérées chacune sur une glan de saillante au-dessus du disque ; un style; un stigmate ; capsule à quatre ou cinq angles, à quatre ou cinq valves, à quatre ou cinq loges contenant chacune une ou deux graines enve- loppées d’une tunique pulpeuse. 1. Fusaix commux, bonnet de prêtre, bois à lardoire. Evo- nymus vulgaris ; Lis. Z. E. europæus ; Air. F,. Indigène. Ar- brisseau de dix à douze pieds, à jeunes rameaux quadrangu- laires; feuilles glabres , lancéolées, pointues ; en mai, fleurs blanchâtres ; capsule rouge et graines orangées. Pleine terre ordinaire. Multiplication de graines semées au printemps en terre légère, humide et ombragée; de marcottes, ou de reje- tons. Variétés : 1° à feuilles argentées , foliis variegatis; 2° à fruits blancs , fructo allo; 3° nain, nanus. Ces variétés, ainsi que les espèces suivantes, se greffent sur le fusain commun. 2. Fusain vERRUQUEUX. C. verrucosus; Air F.De l'Autriche. Arbrisseau formant buisson, à écorce verruqueuse; feuilles ovales, acuminées, finement dentées ; en mai, fleurs à qua- tre étamines, d’un pourpre brun; pédoncules filiformes, cy— lindriques , ordinairement à trois fleurs. Pleine terre, et même culture. 3. Fusaix À LARGES FEUILLES. Evonymus latifolius ; Air. B. De la Suisse. Arbrisseau de douze à quinze pieds, à écorce lisse ; feuilles assez grandes, ovales-pointues, finement dentées ; fleurs verdâtres, le plus ordinairement à cinq divisions, à cinq étamines, à pétales ovales; pédoncules filiformes, cy- lindriques , multiflores. Pleine terre , et mème culture. 4. Fusaix voir PouRPKkE. Æ. atropurpureus ; Air. FR. Amé- rique septentrionale. Tige de dix à douze pieds, à rameaux lisses ; feuilles lancéolées , luisantes, pétiolées; en juillet, fleurs d’un pourpre obscur, à quatre étamines; pédoncules comprimés , multiflores ; stigmates nie ; tronqués. Pleine terre, et même culture. NERPRUNS. 641 5. Fusaix rousours ver. Evonymus americanus ; Pers. F. De la Virginie. Arbrisseau de huit à dix pieds, à rameaux lisses ; feuilles presque sessiles, elliptiques lancéolées, dentées enscie, persistantes ; en juillet, fleurs d’un vert jaunâtre, sur des pé- doncules ordinairement triflores ; capsule rouge , verruqueuse. Pleine terre, et même culture, mais situation un peu abritée. CÉLASTRE. Celastrus ; Lin. (Pentandrie-monogynie.) Ca- lice monophylle, à cinq lobes ; cinq pétales ; cinq étamines ; ovaire porté sur un disque charnu , surmonté par un disque subulé ; une capsule à trois valves et à trois loges, renfermant chacune deux à trois graines recouvertes d’une pulpe colorée. 1. CÉLASTRE LUISANT, petit cerisier des Hottentots. Celastrus lucidus; Wizro. F. Du Cap. Arpuste sans épines, à rameaux cylindriques; feuilles ovales , aiguës, luisantes, marginées, persistantes ; d'avril en septembre, fleurs blanches, pédoncu- lées et axillaires. Fruit rouge, semblable à une cerise. Oran- gere; exposition chaude pendant l'été. Terre franche légère ; multiplication de graines semées sur couche chaude et sous châssis , de marcottes longues à s’enraciner, ou de boutures étouffées. 2. CÉLASTRE DE ViRGiNIE. C. bullatus ; Wiuizo. . Améri- que septentrionale. Arbuste sans épines , de quatre à cinq pieds ; feuilles ovales, aiguës, très-entières ; en mai et juin, fleurs d’un vert herbacé, en panicule terminele. Pleine terre, et même culture. 3. CÉLASTRE GRIMPANT ou bourreau des arbres. €. scandens ; Wizco. . Du Canada. Arbrisseau de douze à quinze pieds : à tige grosse , volubile, s’entortillant autour des autres arbres et les étouffant, sans épines ; feuilles oblongues, acuminées, dentées en scie; en mai et juin, fleurs petites, herbacées, en grappe terminale. Pleine terre, et même culture. 4. CÉLASTRE cassinoïine. C cassinoïdes ; L'Hérir. B. Des Canaries. Arbrisseau sans épines ; feuilles ovales aiguës, den- tées en scie et les dents écartées , persistantes ; en août et sep- tembre, fleurs blanches, petites , axillaires. Orangerie; même culture. 5. CÉLASTRE À FEUILLES ENTIÈRES. C. integrifolius ; Lin: F. Du Cap. Arbrisseau de cinq à six pieds, épineux , à épines feuillées ; feuilles ovales, obtuses , très-entières , persistantes ; LR ; 4 642 NERPRUNS. en juillet et août, fleurs d’un blanc terne, en cimes latérales. Orangerie , et même culture. 6. CÉLASTRE A FEUILLES DE puis. Celastrus buxifolius; Lam. F,. D’Éthiopie. Arbuste de trois pieds, épineux , à épines feuil- lées et rameaux angulés ; feuilles obovales, cunéiformes, obtuses ; tout l'été, fleurs petites, blanches, en cime latérale et pauciflore. Orangerie , et même culture. 7- CÉLASTRE MuLTIFLORE. C. multiflorus ; Lam. C. hispanicus; Horr. par. FR. D’Afrique. Arbuste épineux, de six pieds, à épines inférieures allongées , celles des rameaux petites et un peu feuillées ; feuilles obovales-rhomboïdales; fleurs petites, blanches, en cime latérale et multiflore. Orangerie , et même culture. 8. CÉLASTRE À ÉPINES ROUGES. C. pyracanthus; Lin. D. D’Éthiopie. Arbuste de quatre à cinq pieds , à rameaux cylin- driques et épines rougeûtres et nues; feuilles aiguës, persis- tantes; une partie de l'été, fleurs blanches, en corymbes nombreux. Orangerie, et même culture. 9. CÉLASTRE ANGULEUX. C. octogonus ; L’Hérir. F. Du Pérou. Arbrisseau de douze à quinze pieds, sans épines; feuilles elliptiques , angulées, un peu nervées , persistantes ; en mars, fleurs petites, herbacées ; capsule bivalve, monosperme. Oran- gerie éclairée, et même culture. 10. CÉLASTRE ONDULÉ, bois de merle. €. undulatus ; Lam. Senacia undulata ; Pers. PF. Ile Bourbon. Arbrisseau de dix à douze pieds; feuilles lancéolées, entières, pétiolées, glabres, ondulées, rapprochées en bouquet, persistantes; fleurs petites, blanchâtres, en ombelle terminale. Serre tem- pérée, et même culture. 11. CÉLASTRE A ÉPINES FEUILLÉES. C. phyllacanthus; Pers. C. Senegalensis; Lam. FR. Du Sénégal. Arbuste de deux à trois pieds, épineux , à épines feuillées; feuilles lancéolées, dentées en scie, persistantes; fleurs petites, latérales. Serre tempérée , et même culture. Section IL. Étamines alternes avec les pétales; un drupe ou une baie. OLIVETIER. Rubentia; Comm. (Pentandrie-monogynte.) Calice très-petit, à cinq découpures ; cinq pétales ouverts, à onglets larges ; cinq étamines à filamens courts, portant des = NERPRAUNS. 643 anthères arrondies; style très-court, chargé d’un seul stig- mate ; un drupe oliviforme , contenant un noyau à deux loges ou à deux graines. 1. OLIVETIER ORIENTAL. Rubentia orientalis ; Juss. Elæoden- drum orientale ; Pers. Rubentia longifolia; Desr. F. Ile-de- France. Arbrisseau sans épines ; feuilles lancéolées, aigués , veinées de rouge, persistantes ; fleurs blanches, axillaires , en bouquets. Serre chaude ; terre légère, substantielle; multi plication de boutures sur couche chaude. CASSINÉ. Cassine; Lin. ( Pentandrie-trigynie.) Calice très-petit, à cinq divisions; cinq pétales ouverts, élargis et réunis à leur base , formant une corolle à cinq divisions pro- fondes ; style nul; trois stigmates sessiles ; une baie à trois loges monospermes. 1. Cassiné pu Car. Cassine capensis ; Tauns. F. Du Cap. Arbrisseau de sept à huit pieds ; à jeunes rameaux tétra- gones ; feuilles pétiolées, ovales , rétuses, crénelées ; en juillet, fleurs blanches, en panicules plus courtes que les feuilles. Orangerie éclairée, et même culture que les célastres. 2. CASSINÉ À FEUILLES CONVEXES. Cassine maurocenia ; Lam. Maurocenia fragularia; Mu. F. D’Ethiopie. Arbuste de quatre à cinq pieds ; feuilles sessiles , très-entières, obovales, coriaces, convexes, persistantes ; en juillet, fleurs blanches, axillaires, réunies et serrées. Serre tempérée, et même culture. HOUX. Jlex; Lan. (T'étrandrie - tétragynie.) Calice très- petit, à cinq dents; corolle monopétale, à quatre divisions ; quatre étamines ; style nul ; quatre stigmates sessiles; une baie arrondie , contenant quatre graines osseuses. 1. Houx commun. Jlex aquifolium ; Lin. F. Indigène. Arbre restant assez ordinairement arbrisseau dans de certaines cir- constances; feuilles aiguës, épineuses, luisantes , ondulées, persistantes ; en mai et juin , fleurs petites, blanches, axil- laires, un peu ombelliformes. Cet arbre a fourni un grand nombre de variétés que nous ne ferons qu’indiquer : ciliata, minor, crassifolia, ferox , foliis variegatis, foliis argenteis, foliis aureiïs, fructo luteo, heterophylla, latifolia , laurifolia, my rtifolia , recurva, serratifolia. Terre franche, légère, gra- veleuse, un peu sèche , à exposition du nord. Muliplication L 644 NERPRUNS. de graines semées aussitôt la maturité : cette espèce sert à recevoir la greffe des autres, et des variétés. 2. Houx DE LA CaroLNE. Tlex opaca ; Arr. F. De la Caroline. Arbre irrégulier, à feuilles ovales , aiguës, épineuses, glabres, planes, persistantes; en mai et juin , fleurs éparses, entourant la base des rameaux. Orangerie , et même culture. 3. Houx sarrané. I. crocea; Taux. F. Du Cap. Arbrisseau à feuilles oblongues, dentées en scie, les dents ciliées épi- neuses. Orangerie, et mème culture. 4. Houx DE ManÈre. 1, perado; Ait. Î. maderiensis ; Horr. Par. PR. De Madère. Arbuste non épineux ; feuilles ovales, avec une pointe, inermes, presque entières, persistantes; en mai, fleurs plus grandes, d’un blanc rougeûtre; fruit rouge. Orangerie , et même culture. 5. Houx À FEUILLES CADUQUES. Î. prinoïdes ; Air. F. Amé- rique septentrionale. Arbrisseau de huit à dix pieds; feuilles décidues , elliptiques lancéolées , aiguës, dentées en scie, à dents mutiques; en juillet, fleurs petites, blanchâtres. Oran- gerie; même culture. 6. Houx À FEUILLES DE MYRTE. Î. myrlifolia; Lam. D. Amérique septentrionale. Arbrisseau de sept à huit pieds’; feuilles ovales, aiguës des deux côtés, très-entières, persis- tantes ; en juillet et août, fleurs blanchäâtres, fasciculées, latérales et dioiques. Orangerie, et même culture. 7. Houx v’Été. I. estivalis; Lam. Prinos lucidus; Air. PF. De Madère, Arbrisseau de sept à huit pieds ; feuilles ovales, elliptiques, planes, crénées, mucronées au sommet; fleurs sur des pédoncules simples. Orangerie, et même culture. 8. Houx À FEUILLES DE LAURIER. /. cassine; Air. R. De Garoline. Arbrisseau de quinze à vingt pieds ; feuilles alternes’, distantes , persistantes, lancéolées, dentées en scie , les dents acuminées ; en août, fleurs blanchâtres, petites, axillaires. Orangerie; mème culture. Cette espèce a une variété à feuilles étroites. | . Houx ÉMÉTIQuE. J. vomiloria; Air. Cassine peragua; Li. D. De la Floride. Arbrisseau de dix à douze pieds; feuilles alternes, distantes, un peu oblongues , légèrement obtuses, crénelées, dentées, à dents mutiques; fleurs blanches, axil- laires. Orangerie , et même culture. NERPRURS. 645 10. Houx DE Manow. {lex balearica ; Hort. Par. F. De Minorque. Arbrisseau ayant beaucoup d’analogie avec le n° 1; feuilles grandes, ovales - elliptiques, planes, non siauées, épaisses, coriaces , lisses, bordées de dents épineuses et iné- galement distantes; de mai en juin, fleurs blanchâtres. Pleine terre, et mème culture. Il est prudent d’en avoir toujours quelques pieds en orangerie. Nous cultivons une nouvelle espèce de roux de la Chine, sous le nom de crassifolia. Cette espèce est très- curieuse. APALANCHINE. Prinos; Lin. (Hexandrie-monogynie. ) Calice très-petit, à six divisions ; corolle monopétale, à six divisions; six étamines à filamens subulés, portant des an- thères oblongues ; styles courts, chargés d’un seul stigmate ; une baie arrondie, contenant six graines osseuses. 1. APALANCHINE VERTICILLÉE. Prinos verticillatus; WiLLo. Prinos gronovit; Micn. F. De la Virginie. Arbuste de quatre à cinq pieds, formant buisson ; feuilles obovales, lancéolées, acuminées , doublement dentées en scie, veinées, un peu poilues en dessous; en juillet et août, fleurs blanches, petites, en grappes. Pleine terre franche léoère, mieux terre de bruyère ; exposition ombragée ; multiplication de graines, marcottes, boutures et rejetons. 2. APALANCHINE GLABRE. P. glaber; Air. B. Du Canada. Arbuste d’un à deux pieds ; feuilles cunéiformes lancéolées, un peu obtuses, glabres, dentées en scie au sommet, persis- tantes; en août, fleurs blanches, sur des pédoncules uniflores et axillaires. Pleine terre , et même culture. 3. APALANCHINE DOUTEUSE. P. ambiguus; Micu. R. De la Caroline. Arbrisseau à feuilles ovales, acuminées des deux côtés ; fleurs à quatre divisions, les mâles réunies à la base des rameaux, les femelles solitaires. Pleine terre; même culture. 4. APALANCHINE LUISANTE. P. lucidus; Air. R. Lieu... ? Arbrisseau à feuilles elliptiques, acuminées, lisses, un peu dentées en scie au sommet. Pleine terre, et même culture. Secriox IL. Étamines opposées aux pétales; un drupe ou une baie. NERPRUN. Rhamnus ; Lin. ( Pentandrie -monogynie. ) Calice à quatre ou cinq divisions; quatre ou cinq pétales très- petits, onguiculés ; quatre ou cinq étamines ; un ovaire sur- 2 7 OR 2 ee à = - 646 NERPRUNS. monté d’un style terminé par un stigmate à deux ou quatre divisions ; une baie contenant deux à quatre graines. 1. NERPRUN PURGATIF. Rhamnus catharcticus ; Tax. . Indi- gène. Arbrisseau de huit à dix pieds, à rameaux terminés par une épine; feuilles ovales, dentées en scie; en mai et juin, fleurs blanchâtres, quadrifides, dioïques ; stigmate quadrifide. Pleine terre ordinaire , fraiche , à exposition ombragée et au nord. Multiplication de graines que l’on met stratifier pour hâter la germination , de marcottes ou de boutures : les autres espèces se greffent sur celle-ci. Toutes se cultivent de même. 2. NERPRUN TEIGNANT. À. infectorius ; JacQ. F. France mé- ridionale. Arbuste de quatre à cinq pieds, à rameaux terminés par une épine, et à tige souvent couchée; feuilles velues en dessous, ovales-elliptiques ; en juin et juillet, fleurs petites, jaunûâtres, quadrifides, dioïques. 3. NERPRUN À FEUILLES D'OLIVIER. À. oleoïdes ; Lis. R. pu- bescens ; Por. F. Espagne. Arbrisseau de quatre à cinq pieds, à rameaux terminés par une épine; feuilles oblongues, très- entières; en juin et juillet, fleurs petites, jaunâtres. Oran— gerie. 4. NERPRUN DES ROCHERS. À. saxatilis; Lin. FR. Des Alpes. Arbrisseau de quatre à cinq pieds, à rameaux terminés par une épine; feuilles ovales, lancéolées, dentées en scie; en mai et juin, fleurs herbacées, quadrifides, hermaphrodites. Expo- sition abritée. 5. NerPRUN Des ALpes. À. alpinus; Jaco. . Des Alpes. Arbrisseau de sept à huit pieds , sans épines ; feuilles ovales, lancéolées, glanduleuses , crénelées; fleurs petites , herbacées, dioïques , à calice et stigmate quadrifides. 6. Nerprun Nain. À: pumilus ; JacQ. R. rupestris ; ScoP. R. Des Alpes. Arbuste de deux à trois pieds, sans épines, ram-— pant; feuilles pétiolées, ovales , crénelées; fleurs petites, herbacées, hermaphrodites. 7. NERPRUN BOURDÈNE. À. frangula; Lis. F. Indigène. Arbrisseau de dix à douze pieds, sans épines ; feuilles ovales, très-entières ; en avril et mai, fleurs verdâtres, herma- phrodites. 8. NERPRUN A LARGES FEUILLES. Rhamnus latifolius ; L'HÉRIT. NERPRUNS. 647 D. DesAçores. Arbrisseau de douze à quinze pieds, sans épines; feuilles elliptiques, très-entières ; en juillet , fleurs verdâtres, hermaphrodites, à calice velu. Ce dernier caractère le dis- tingue du précédent, ainsi que ses très-larges feuilles. 9. NERPRUN À FEUILLES D'AUNE. R. alnifolius; L'Hénir. AR. franguloïides ; Micu. F. Arbuste de trois à quatre pieds, sans épines ; feuilles ovales, acuminées, dentées en scie, réticulées en dessous ; fleurs petites, hermaphrodites. 10. Nerpaus ny8RvE. À. hybridus; VHérir. À. burgundia- cus ; Hont. Par. À. sempervirens ; HérruL. FR. Des jardins. Arbrisseau sans épines, paraissant né du nerprun des Alpes et de l’alaterne ; feuilles alternes , oblongues , acuminées , un peu persistantes ; fleurs androgynes. 11. NERPRUN ALATERNE. À. alaternus ; Lin. F. France méri- dionale. Arbrisseau de huit à dix pieds , sans épines ; feuilles ovales, dentées en scie, persistantes; d’avril en juin, fleurs verdâtres, dioïiques ; stigmate triple. Variétés : 1° Ærgenteus, à feuilles panachées de blanc ; 2° aureus, à feuilles panachées de jaune; 3° balearicus, rotundifolia, à feuilles arrondies, épi- neuses , dentées ; rameaux un peu épineux ; 4° hispanicus ou latifolius , à feuilles ovales-ablongues , également dentées en scie ; 5° Zaciniatus, à feuilles laciniées ; 6° Lo ngifolius ou an- gustifolius, à feuilles lancéolées, glabres, profondément den- tées ; 7° maculatus , à feuilles maculées de jaune : cette va— riété dégénère ; 8° monspeliacus ; 9° variegatus ; 10° ellipticus, à feuilles elliptiques. ÉNOPLIE. OEnoplia ; (Pentandrie - monogynie.) Calice urcéolé, à cinq divisions ; cinq pétales ; disque charnu , nul ; drupe suceulent, biloculaire, dont une loge avorte souvent, monosperme. Du reste , mêmes caractères que les nerpruns. 1. ÉNOPLIE SARMENTEUSE. Enoplia volubilis ; Pers. Rhamnus volubilis; Lin. Zizyphus volubilis ; Wizro. F. De l'Amérique septentrionale. Arbuste grimpant, sans épines, à rameaux longs , grêles, volubiles; feuilles ovales, recourbées , un peu crénelées , striées ; fleurs en petites grappes axillaires. Pleine terre, à bonne exposition , et culture des nerpruns. En con- server quelques pieds en orangerie. JUJUBIER. Zizyphus ; Tourx. ( Pentandrie-monogynie. ) Calice à cinq divisions ; cinq étamines ; un ovaire surmonté SP 648 NERPRUNS. de deux styles à stigmates obtus; un drupe contenant un noyau à une ou deux graines. 1. JusuRIER CULTIVÉ. Zizyphus sativus ; Desr. Z. vulgaris ; Wir. À. zizyphus ; Lin. De la Syrie. Arbrisseau de dix à douze pieds, très-épineux , à aiguillons géminés, dont l’un recourbé ; feuilles ovales, rétuses, dentées, glabres ; en juil- let, fleurs très-petites et jaunes ; fruit rouge , de la forme et de la grosseur d’une olive, d’un goût agréable. Pleiné terre légère, à exposition chaude; multiplication de graines sur couche et sous châssis, ou de marcottes et boutures ; couver- ture en hiver, comme pour le grenadier. 2. Jusumier Loros. Z. lotus ; Wivzo. Rhamnus lotus; Lin. D. D’Afrique. Arbrisseau de six à sept pieds, épineux; ai- guillons géminés , dont un recourbé ; feuilles ovales -oblon- gues, glabres, obscurément crénelées ; au printemps, fleurs solitaires ou glomérulées ; fruit de la grosseur d’une prune sauvage, de couleur safrané, d’un goût agréable, On croit que c’est le véritable lotos des anciens. Orangerie , et même culture. Nous en cultivons une nouvelle espèce du Népaule, dont les fruits sont très-bons à manger. ARGALOU. Paliurus; Tourx. ( Pentandrie-monogynie. ) Calice à cinq divisions; cinq pétales ; cinq étamines ; ovaire surmonté de trois styles et de trois stigmates ; un drupe sec entouré d’un rebord membraneux , contenant un noyau à deux ou trois loges monospermes. 1. ARGALOU PORTE-— CHAPEAU, Paliurus aculeatus; Lam. P. australis; GærTN. Zizyphus paliurus ; Pers. Zizyphus aus- tralis; Wii. Rhamnus paliurus; Lin. F,. De la France mé- ridionale. Arbrisseau très-épineux, à aiguillons géminés, l’in- férieur réfléchi ; feuilles ovales, presque entières , glabres, à trois nervures ; en juin et juillet, fleurs jaunes, à trois pistils, en grappes petites et axillaires ; drupe coriace , à bords ailés. On croit que c’est des branches de cet arbuste dont fut faite la couronne d’épines de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Pleine terre sèche, médiocre et pierreuse, à exposition chaude ; couverture de litière sèche pendant les froids ; multiplication de rejetons enracinés , ou de graines semées sur couche; le jeune plant en orangerie pendant les deux ou trois premières années. NERPRUNS. 649 PITTOSPORE. Pittosporum ; Vent. ( Pentandrie - mono- gyrnie.) Calice cadue ; cinq pétales connivens en tube ; cinq étamiines ; un style ; une capsule à deux ou cinq loges, et deux ou cinq valves. Graines environnées d’une pulpe. 1. Prrrospore oxpuLé. Pittosporum undulatum ; VEwr. B. Des Canaries. Arbrisseau de cinq à six pieds; feuilles ovales- lancéolées , ondulées, aiguës , luisantes, persistantes, exha- lant une odeur aromatique quand on les froisse ; au prin- temps, fleurs blanches, sur des pédoncules ternés, triflores et terminaux, à pétales oblongs, ayant l'odeur du jasmin. Orangerie; terre franche légère ; dépotage seulement quand les racines tapissent bien les vases; multiplication de graines sur couche sous châssis, et de marcottes. Cette espèce a une jolie variété à feuilles argentées. 2. PITTOSPORE cortacE. P. coriaceum ; Wiizv. F. Des Ca- paries. Arbrisseau à rameaux verticillés ; feuilles obovales, obtuses, coriaces, persistantes ; en mai, fleurs bleues, à pé- tales linéaires; capsule bivalve. Orangerie, et même culture. 3. PiTrosPorE PUBESCENT. P. pubescens ; Dum. nE Courc. P. hirtum ; Mort. AxGz. D. Des Canaries. Arbrisseau à tige droite, rameuse, les rameaux couverts de poils blancs et soyeux ; feuilles ovales - lancéolées, pointues , velues dans leur jeunesse , ensuite presque glabres. Orangerie, et même culture. 4. PITTOSPORE A FEUILLES ROULÉES, P. revolutum; HorT. ANGz. BR. Des îles Canaries. Arbrisseau à feuilles roulées ; fruit res- semblant à de petits citrons rugueux, à quatre lobes, s’ou- vrant en deux valves, et montrant des graines pisiformes rouges comme du corail, d’un joli effet. Orangerie, et même culture. ÉLÉODENDRON. Elæodendrum ; J\cQ. ( Pentandrie-mo- nogynie.) Calice de cinq folioles ; cinq pétales arrondis, con- caves ; cinq étamines ; un ovaire surmonté d'un style conique ; un drupe sec, contenant un noyau à deux ou trois loges. 1. ÉLéonenpnon pieux. Elæodendrum argam ; Wivo. Rhamnus siculus ; Lis. Sideroxylon spinosum ; Lin. F. De la Barbarie. Arbrisseau épineux ; feuilles lancéolées , obtuses ; drupe sec , renfermant des noyaux dont on prépare une huile semblable à celle d’olive. Serre tempérée; terre franche lé- EE ES PT ee 650 NERPRUNS. gère ; dépotage annuel ; arrosemens abondans en été ; multi- plication de marcottes et boutures. | 2. ÉLÉODENDRON GLAUQUE. Elæodendrum glaucum ; Vaux. Schrebera albens ; Vnav. F. De Coromandel. Arbrisseau sans épines ; feuilles elliptiques , un peu dentées en scie, aiguës ; fleurs en cimes axillaires, dichotomes, égales aux feuilles. Serre chaude , et même culture. Secriox IV. Etamines opposées aux pétales ; fruit à trois coques. POMADÉRIS. Pomaderis. Laii. (Pentandrie-monogynie.) Galice turbiné , à cinq divisions ; corolle de cinq pétales, ou nulle; cinq étamines; un ovaire surmonté d’un style court, terminé par trois-stigmates ; une capsule à trois coques mo- nospermes , fermées à leur partie interne par une membrane s’ouvrant naturellement. 1. POMADÉRIS sans PÉTALES. Pomadertis apetala; LaBiz. P. Nouvelle-Hollande. Arbrisseau de cinq à six pieds, à rameaux cotonneux dans leur jeunesse ; feuilles ovales -oblongues , ri- dées et cotonneuses en dessous , persistantes ; fleurs en grap- pes terminales. Orangerie éclairée ; terre de bruyère ; multi- plication de marcottes et de boutures. COLLETIER. Colletia ; Juss. ( Pentandrie- monogynie. ) Calice urcéolé, à cinq divisions, muni en dedans de cinq plis en écailles; cinq petits pétales en forme d’écailles , quelque- fois nuls ; cinq étamines; un ovaire trigone, surmonté d’un style simple ; une capsule à trois coques monospermes. 1. COLLETIER CORDIFORME. Colletia obcordata; Vent. 5. Du Pérou. Arbuste de trois à quatre pieds, à rameaux flexibles, épineux ; feuilles obcordiformes, très-entières, trinervées ; au printemps , fleurs blanches, pubescentes, en épis, dans les écailles des bourgeons supérieurs. Orangerie; terre légère et substantielle ; multiplication de marcottes et boutures. CÉANOTHE. Ceanothus; Li. ( Pentandrie-monogynie. ) Calice monophylle, à cinq divisions roulées en dedans; cinq pétales creusés à leur sommet et portés sur un onglet long et grèle ; cinq étamines ; un style trifide , à trois stigmates; une capsule à trois coques monospermes. NERPRUNS. G91 1. CÉANOTHE D'AMÉRIQUE. Ceanothus americanus; Lis. F. Amérique septentrionale. Arbuste de trois pieds, à rameaux très-glabres ; feuilles ovales, dentées en scie, cotonneuses en dessous, persistantes sur les jeunes sujets , et caduques sur les adultes ; en mars et avril, fleurs petites , blanches, en grap- pes axillaires, composées, longuement pédonculées. Cette es- pèce a une variété à feuilles plus étroites. Pleine terre fran- che légère; multiplication de rejetons en avril, de graines , de marcottes, et de boutures en juin. Couverture lhiver. Ren- trer le jeune plant en orangerie pendant les deux premières années. 2. CÉavoTHE n’Arrique. C. africanus; Lix. F. D'Éthiopie. Arbrisseau de sept à huit pieds; feuilles lancéolées , sans ner- vures, persistantes; en mars et avril, fleurs blanches, très- pètites, en grappes terminales. Orangerie , même culture. 3. CÉANOTHE azuRÉ. C. azureus ; Hot. Par. PR. Lin...? Ar- buste de deux à trois pieds, droit, rameux ; feuilles oblon- gues, obtuses, dentées, cotonneuses en dessous; en juillet, fleurs d’un bleu azuré, élégantes, en grappes terminales. Orangerie éclairée ; multiplication de boutures. 4. CÉANOTRE GLABRE. €. microphyllus; Micu. F . D’Amérique septentrionale. Arbrisseau touffu, à rameaux en partie couchés sur la terre ; feuilles ovales-lancéolées , dentées en scie, très- glabres; en juillet, fleurs blanches, lavées de pourpre, en grappes terminales. Pleine terre fraiche , et du reste même culture. PHYLIQUE. Phylica; Lim. ( Pentandrie - monogynie. ) Calice turbiné, à cinq divisions ; cinq pétales très - petits, en forme d’écailles ; cinq étamines à filamens insérés sous les pé- tales; un ovaire inférieur, surmonté d’un style simple, à stigmate obtus ; une capsule arrondie, à trois coques bival- ves, monospermes. 1. PHyYLiQuE ÉRiCOiDE. P. ericoïdes; Tauxs. FR. Du Cap. Arbuste de deux pieds , à rameaux un peu ombellés ; feuilles linéaires - lancéolées, glabres, persistantes; de septembre en mars, fleurs petites, blanches , en têtes terminales et co- tonneuses , odorantes. Orangerie sèche et éclairée; terre lé- gère, mieux de bruyère; multiplication de marcottes et de boutures. Ces arbustes toujours verts, se cultivent et condui- 652 NERPRUNS. sent comme les bruyères. Toutes les espèces de ce genre méri- tent l’attention des amateurs. 2. PHYLIQUE PUBESCENTE. ,lhylica pubescens ; Air. P. capi- tata; Wirio. F. Du Gap. Arbuste à feuilles linéaires, aiguës , poilues, cotonneuses en dessous ; fleurs en épis, à bractées velues, filiformes. 3. PHyLiQUE ÉRIoOPHORE. P. eriophoros ; Air. P. nitida ; Lam. PB. Du Cap. Arbuste à tiges glabres ; feuilles linéaires, un peu poilues, cotonneuses en dessous, à bords roulés; fleurs cotonneuses, en têtes terminales. 4. PuYLIQUE À FEUILLES DE ROMARIN. P. rosmarinifolia ; Law. PB. Du Cap. Arbuste de cinq à six pieds; feuilles linéaires, un peu planes, aiguës, blanchâtres en dessous ; fleurs blan- ches , en têtes ovales, cotonneuses. 5. PnyriQuE AxILIAIRE. P. axillaris; Lam. F. Du Cap. Tige pubescente ; feuilles linéaires, lancéolées, blanchâtres en des- sous ; fleurs jaunâtres, ferrugineuses , distinctes, en grappes feuillées et terminales. 6. PuyiQue PLuMEUSE. P. plumosa; Tuuxs. PB. D'Éthio- pie. Arbuste à feuilles linéaires - lancéolées , un peu pubes- centes ; fleurs à corolle frangée, en épis oblong, munies de bractées laineuses. 7. PayiQue sripuraire. P. stipularis; Li. F. Du Cap. Ar- buste à rameaux un peu grèles ; feuilles linéaires , stipulées; fleurs jaunes, à cinq cornes, en tètes terminales. 8. PHyYLiQUE A FEUILLES DE Buis. P. buxifolia; Lin. F. D'E- thiopie. Arbuste de quatre à cinq pieds; feuilles ovales, épar- ses et ternées, cotonneuses en dessous; en différens temps, fleurs blanchâtres , en têtes. 9- PayziQue À Éris. P. spicata; Air. F. Du Cap. Arbuste à rameaux cotonneux; feuilles oblongues, cordiformes, acu— minées, cotonneuses en dessous; en automne, fleurs de la longueur des bractées , en épis cylindriques et revêtus d’un coton d’une grande blancheur. 10. PHYLIQUE À FEUILLES DE MYRTE. P. myrtifolia; Lam. F. Du Cap. Arbuste de trois à quatre pieds ; feuilles ovales , acu- minées, très-blanches en dessous; à la fin de l'été, fleurs pres- que solitaires. 11. PHYLIQUE CALLEUSE. P. callosa; Air. F. Du Cap. Ar- NERPRUNS. 653 buste à feuilles oblongues, cordiformes, acuminées, poilues, cotonneuses en dessous ; fleurs un peu en têtes. 12. PuyLiQuE paniICuLÉE. Phylica paniculata ; Wnan. B. Du Cap. Arbuste à feuilles ovales, mucronées, glabres et lui- santes en dessus, cotonneuses en dessous ; fleurs en grappes paniculées et feuillées. 13. PHYLIQUE 4 GrAPPEs. P. racemosa; Lin. Beckea cordata; Buru. FR. Du Cap. Arbuste à feuilles ovales, glabres ; fleurs simples , en panicule formant un peu la grappe. 14. PayriQue D'OntEnT. P. orientalis ; Lois. DesLonc. B. D'Orient. Arbuste de deux à trois pieds ; feuilles ovales - lan- céolées, cotonneuses en dessous; en octobre et novembre, fleurs petites, blanchâtres , en panicules. 15. PHYLIQUE SQUARREUSE. P. squarrosa ; Li. F. Du Cap. Arbuste à feuilles éparses, linéaires-lancéolées , pointues, courbées en arc, roulées et garnies de poils blancs en leurs bords, glabres, blanches en dessous ; en mars et avril, fleurs en têtes terminales, entièrement enveloppées de bractées cotonneuses. 16. PayLiQuE À FEUILLES DE LÉDIER. P. ledifolia ; DEsr. F. Du Cap. Arbuste de trois à quatre pieds, à rameaux blancs et cotonneux ; feuilles sessiles , ovales —- oblongues , presque linéaires, un peu pointues, à bords roulés ou réfléchis. Secriox V. Genres ayant de l’aflinité avec les rhamnoïdes. BRUNIE. Brunia; Lis. ( Pentandrie -monogynie. ) Fleurs réunies en têtes, sur un réceptacle commun chargé de pail- lettes, et environnées par un involucre polyphylle; calice de cinq folioles , ou, plus rarement, à cinq divisions ; cinq péta- les allongés, étroits, onguiculés ; cinq étamines insérées sur l’onglet des pétales; un ovaire supérieur ou inférieur, sur- monté d’un style simple , plus rarement double, terminé par deux stigmates; une capsule très-petite , à deux loges, à deux graines , plus rarement monoloculaire, monosperme, indé- hiscente. 1. BRUNE NoniFLoRE. B. nodiflora; Tauxs. F. Du Cap. Ar- brisseau à feuilles petites, trigones, incourbées , aiguées, per- sistantes ; fleurs blanchâtres, en têtes latérales et terminales. 654 NERPRUNS. Serre tempérée , ou plutôt orangerie très-éclairée; terre lé- gère, substantielle, mieux, de bruyère ; arrosemens modérés ; multiplication de graines semées sur couche tiède : repiquer le jeune plant avec la motte; ou de marcottes et boutures. Bien de plus élégant que toutes les espèces de ce genre. Ces plantes se cultivent comme les bruyères. 2. BRUNIE PALÉACÉE. Brunia paleaceu ; Wirzvo. F. Du Cap. Arbuste à rameaux gréles ; feuilles trigones, droites , appli- quées, persistantes ; fleurs en têtes corymbiformes, paléacées, à paillettes plus longues que les corolles. Même culture. 3. BRUNE LAINEUSE. PB. lanuginosa; Tuuns. FR. Du Cap. Arbrisseau de huit à dix pieds ; feuilles trigones, étalées, bru- nes au sommet, persistantes ; fleurs en têtes globuleuses, fas- tigiées. Mème culture. 4. BRUNE ABROTANOÏDE. B. abrotanoïdes ; Tuuxs. F. D'É- thiopie. Arbrisseau de cinq à six pieds ; feuilles lancéolées, glabres , squarreuses , persistantes ; fleurs blanches, en têtes globuleuses un peu fastigiées. Même culture. 5. BRuNIE suPERBE. PB. superba; Pers. F. Du Cap. Arbuste à feuilles triquètres , filiformes, calleuses-mucronées, étalées, ciliées-velues , persistantes ; fleurs d’un blanc jaunâtre et bru- nâtre, en têtes globuleuses. Même culture. LASIOPÉTALE. Lasiopetalum; Smirn. ( Pentandrie-mo- nogynie.) Calice persistant, en roue, à cinq découpures, accompagné de trois bractées; cinq pétales en formes d’écailles ; cinq étamines ayant des anthères à deux lobes, percées de deux trous à leur sommet; un style; une capsule supérieure, à trois loges, à trois valves portant les cloisons dans le milieu de leur paroi interne ; quatre à six graines dans chaque loge. 1. LASIOPÉTALE FERRUGINEUX. Lasiopetalum ferrugineum ; Vewr. D. De Botani-Bay. Arbuste de deux à trois pieds, velu ; feuilles linéaires-lancéolées, obtuses, inégalement sinuées, laineuses en dessous ; presque toute l’année , fleurs d’un blanc jaunâtre, cotonneuses en dedans, ferrugineuses en dehors, en grappes axillaires. Orangerie éclairée ; terre de bruyère ; arrosemens fréquens ; multiplication de marcottes et de bou- tures étouffées. GOUANIE. Gouania ; Lin. (Pentandrie-monogynie.) Calice turbiné, à cinq divisions, muni intérieurement d’un disque NERPRUNS. 655 membraneux qui se divise en cinq découpures opposées aux divisions du calice ; cinq pétales en forme d’écailles; cinq étamines opposées aux pétales et enveloppées par eux; un ovaire inférieur, muni d’un style terminé par trois stigmates ; une capsule trigone, se partageant en trois coques monos- permes, indéhiscentes, chargées le plus souvent de deux ailes sur leur dos. 1. GOUANIE DE SaiNT-DomiNGuE. Gouania domingensis ; Tan. G. glabra; JacQ. FR. Des Antilles. Arbre grimpant, à rameaux simples, striés, grèles, terminés par une vrille simple; feuilles ovales , acuminées , dentées , persistantes ; stipules linéaires ; fleurs en petites grappes terminales. Serre chaude ; terre franche légère ; multiplication de graines tirées de son pays natal et semées sur couche chaude , ou de boutures. 2. GouaniE DE BourBon. G. mauritiana ; Horr. Par. FR. Des iles de France et de Bourbon. Arbre grimpant, à rameaux roussâtres , avec une vrille simple; feuilles un peu cordi- formes, pointues, dentées, veloutées ; fleurs en grappes ter- minales, cotonneuses, roussâtres. Serre chaude, et même culture. AUCUBA. Aucuba ; Tauns. ( Monæcie-tétrandrie.) Fleurs monoïques. Mäles : calice monophylle, à quatre petites dents; corolle de quatre pétales; quatre étamines ; réceptacle creusé de quatre petites fossettes dans son milieu. Femelles : calice et corolle comme dans les mâles ; un ovaire adhérent au ca- lice, surmonté d’un style court , à stigmate en tête ; une baie à une loge monosperme. 1. AucuBa DU Japos. ÆAucuba japonica ; Tauws. . Du Japon. Arbuste de cinq à six pieds, très - rameux; feuilles grandes , ovales, d’un vert luisant panaché de jaune, per- sistantes; en avril, fleurs petites, brunes , terminales et axil- laires. Pleine terre franche légère ; à exposition ombragée ; multiplication de marcottes et boutures au printemps. Cet arbuste résiste aux hivers les plus rigoureux de notre climat. 656 EUPHORBIACÉES. CLASSE XIV. Plantes dicotylédones, apétales; fleurs unisexuelles. ORDRE PREMIER. LES EUPHORBIACÉES. — EUPHORBIACEÆ. Plantes ligneuses ou herbacées, quelquefois Jaï- teuses ; feuilles souvent nulles. Fleurs monoïques ou dioïques, plus rarement hermaphrodites; calice tubuleux ou divisé, simple ou double: les divisions intérieures quelquefois pétaloïdes; pétales nuls, à moins qu'on ne prenne pour tels les divisions intérieures du calice. Mäles : étamines en nombre défini ou indé- fini, à filamens distincts ou réunis, quelquefois rameux ou articulés, insérés au réceptacle ou au centre du calice; dans quelques espèces, des paillettes ou des écailles interposées entre les étamines. Femelles : un seul ovaire supérieur, sessile ou pédiculé, surmonté d’un style souvent triple, quelquefois simple, et ter- miné par trois stigmates ou davantage ; une capsule à autant de loges ou coques qu'il y a de styles où de stigmates, s’ouvrant en deux valves avec élasticité, et contenant chacune une ou deux graines. Embryon entouré par un périsperme charnu. Secriox ΰ°. Plusieurs styles définis, souvent trois. MERCURIALE. Mercurialis ; Li. ( Diœcie-ennéandrie. ) Fleurs dioïques, plus raremcnt monoïques, ayant un calice de trois folioles. Mäles : neuf à douze étamines distinctes. Femelles : un ovaire à deux lobes, à deux sillons , surmonté de deux styles bifurqués et terminés chacun par deux stig- mates ; chaque ovaire est d’ailleurs entouré de deux filamens stériles, naissant de la base de chaque sillon ; capsule à deux coques , à deux graines. BUPHORBIACÉES. 653 1. MERCURIALE ELLIPTIQUE. Mercurialis elliptica ; VENT. F. Du Portugal. Arbuste très-glabre, de quinze à dix-huit pouces, sous