/I6A .1 ^ibriti-D of tbe Uluscum OF COMPARATIVE ZOOLOGY, AT HARVARD COllEa, CAMBRIDGE, MASS. The gift of Kt-Q^ ~^°>\ àa_"^iA£vwi^^jj5^ No. \'S'\^^^ s:> MÉMOIRES COURONNÉS ET MEMOIRES DES SAVANTS ÉTRANGERS PUBLIES PAR L'ACADEMIE ROYALE DES SCIENCES, DLS LETTRES ET DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE. TOME L. BRUXELLES, F. HAYEZ, IMPRIMEUR DE l'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE. rue (le Louviiiii, 108 1890 NUMISJlATiaUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE ET DE SES DÉPENDANCES (BOUILLON, LOOZ) DEPUIS LEUKS ANNEXIONS PAU le B"° J. DE CHESTRET DE IIANEFFE. ( Présenté ù la Classe des lellres de l'Aïadémic dans la séance du t avril 1887.) Tome L. PRÉFACE. Le champ de la iiumismati(|ue liéceoise est si vaste, les monuments qu'elle considérations ^ 1 o i ^ générales. est appelée à étudier sont disséminés dans tant de livres et de collections, i|ue la lâche de les embrasser dans une élude scientifique nous a paru pendant longtemps comme au-dessus de nos forces. Depuis que Pinsullisance de Pouvrage du comte de Renesse ' est devenue notoire, quelques zélés numismates se sont successivement proposé de le refaire ou de le compléter. Feu M. le notaire Dumont avait annoncé un supplément à dk Kenesse. MM. Perreau et J. Pely de Thozée avaient recueilli de nombreux matériaux; mais le premier fut surpris par la mort, après avoir publié seulement un catalogue préparatoire des monnaies liégeoises 2, et ses manuscrits n'ont pas été retrouvés; le second avoua se retirer devant retendue et les dinicultcs d'une élude pleine de questions obscures, d'allribu- lions douteuses et controversées ^. Cependant, à l'étranger, VJIisloire iimiiismalùjitc, ou plutôt le catalogue, du comie de Renesse continue à faire autorité. En Allemagne comme en France et même en Belgique, les experts n'ont pas l'air de se douter que, sur les soixanle-(|ualre j)reinières pièces gravées de ce livre, il y en a au moins vingt-neuf mal allribuées (v compris trois monnaies étrangères) et ' Histoire lutmismatiqitc de l'évéelié cl piiiuipaulé de Liéije, par M. le comte m-; I{enesse- Bkeidbach. Bruxelles, 1831; 2 vol. in-8", dont un pour les planches. 2 Revue belge de numismalique, années 1801-1803 et 1807. ^ Recherches sur l'histoire monétaire du pays de Liéije, par .1. l*Em-nE Hosen, p. vi. i PREFACE. neuf (le fabrication moderne, de sorte qu'il reste, en défalciuanl deux doubles, vin^'l-trois pièces au plus convenabicmenl déterminées '. D'un autre côté, la série épiscopaic liégeoise, pour son ancienneté, sa suite non interrompue et la ricbesse de ses premiers types, n'a pas de rivale en nelgique. Mieux que cela : durant les XI", XII" et Xlll-^ siècles, nous osons aflirmer qu'elle est sans égale dans aucun pays. « Les monnaies liégeoises de cette époque, dit M. Chalon -, ont un caractère particulier et original qui les distingue, au premier coup d'oeil, de toutes les autres. Ce n'est ni le type brabançon, ni le type des empereurs; c'est encore moins une imitation des monnaies françaises. Dans les nombreuses variétés de leurs types, offrant souvent des montmionls, des groupes de personnages ou d'autres sujets, on serait tenté, malgré leur exécution grossière et naïve, de voir une réminiscence éloignée du système des deniers romains, c'est-à-dire de véritables médailles, conservant le souvenir de faits liisloriques. » Les numismates les plus autorisés sont d'accord sur ce point. Alors mémo qu'un certain nombre de ces pièces n'ofTrenI, à la première vue, que des emblèmes d'une naïveté comique, on reste persuadé que ces images se rapportent à des objets, à des faits, à des anecdotes même, parfaitement connus de tous les contemporains. Indépendanmient de cet intérêt hislori(|ue, les monnaies liégeoises de cette période, bien que généralement d'une exécution inférieure à celle des sceaux, reflèlent fidèlement l'étal de l'arcbitecture romane et des arts qui lui prêtent leur concours. Ornement, mobilier, iconograpbie, paléographie, l'imagination des tailleurs de fers nous permet de tout étudier, en attendant ' Monnaies mal altriliuées : pi. I, iv 1 à 3, 1 ù G; pi. Il, n"~ 1, 1 et -2, 1 ;i o\ pi. III, n"' 2 (et probablement 1), 1 et 2 (Albéron 1"); pi. IV, u"* 1, 2, 6, 8 (Robert), 1, 1; pi. V, n" -1; pi. VI, n"- 4,1; supplément, n"« 1 et 4. l'ii^res modi-rnes, fabri(|uées par le numismate Van der Meer : jil. 1, n" 7; pi. Il, n" 3 (Théoduini; pi. III, n" 1 (Ilaoul); pi. V, n"' i (Guy), i (Hugues); pi. VI, n" 2; pi. IX, n" 1 (Arnould); suiipl'-mnit, n'" 2 et \\. - Kappiirl stir un ilqu'il de tn(mii(ii('.'< du .Ml' sircle, découvert à Tillel, p. 2. PREFACE. 5 que le blason, arrivanl avec l'ogive, prenne une place prépondéranle sur la monnaie. Telles sonl les considérations qui nous ont engagé, bien plus que le côté économique de la matière, à alTronler les diflicullés de ce travail. Deux questions se présentaient d'abord : fallait-il, en présence de nom- Mcthode. brcux ateliers monétaires, donner le pas au classement géographique, ou adopter l'ordre chronologique? Le premier système avait cet avantage que la description des monnaies arrivait immédiatement après l'aperçu historique consacré au lieu de leur fabrication. I^lalheureusemenl c'était séparer de cette description les notices biographi(|ues et numismati(|ues relatives à cha(|ue règne, c'était surtout nous exposer à des erreurs d'attribution locale inévitables, double inconvénient qui nous a fait préférer l'ancienne méthode, sauf à la combiner de notre mieux avec les divisions géographi(|ues. Ces dilTérentes notices, pour le dire en passant, étant spécialement consa- crées à rinleliigence des monnaies, même supposées, n'oIVrcnt qu'un résumé des faits étrangers à la numismali(iue. La chronologie y lient natiuellement la première place, car il ne sullil pas, lorsqu'il s'agit d'un état ecclésiasti(pie, de savoir (|uand arrivèrent le commencemenl et la fin de chaque règne; il faut connaîln! autant que possible les dates de l'investiture et du sacre, deux événements de la plus haute importance pour déterminer l'âge des monnaies. La seconde question était de savoir quel serait le point de départ de notre monogra|)hie. Sans nous arrêter à la vieille fable concernant le monnayage exercé par saint Hubert, si plaisamment accueillie par un historien d'ordinaire peu crédule ', nous croyons avoir démontré ailleurs ^ que, dès le X« siècle, les évèques de Liège prirent possession des ateliers monétaires, immédiaiemenl après les concessions de la monda par les empereurs. Cependant, comme les ' Henaux, Essai sur l'Iiisloire monétaire (la ^lays de Liéijc, j). t". - Revue belge de iiumismalique, année 188G, p. 1. 6 PREFACE. premières espèces épiseopales ne se dislinguent en rien des monnaies impé- riales, avec lesquelles elles se trouvent confondues dans des publications particulières ', nous avons cru ne devoir commencer ces recherches qu'à Tapparition du type épiscopal, quelque timide qu'elle soil, ou tout au moins au moment où la monnaie n'oiïre plus aucun caractère impérial, variéiés. A celle époque reculée, dont il n'est resté que peu de souvenirs numisma- tiques, ou lorsqu'il s'agit de monnaies rares, les variétés sont mentionnées d'une façon particulière. Lorsqu'elles deviennent plus communes et ne pré- sentent aucun intérèl, nous négligeons souvent de les décrire. Qui pourrait, en effet, nous en vouloir de ne pas avoir surchargé ce travail de ces innom- brables légendes dont on peut se faire une idée par le catalogue de Perreau et les listes de Neumann -? Constater que telle monnaie porte (cod ou leodi, telle autre epsou épis, avec ou sans point, deviendrait de l'enfanliliage, sans compter qu'il serait cruel d'enlever à certains collectionneurs l'innocent plaisir de posséder des pièces inédites, inconnues à l'auteur de cette mono- graphie. Bien autrement imporlantes sont les variétés résultant d'une date ou d'un différent monétaire, ces particularités nous donnant des renseignements pré- cieux sur la durée des types, l'aclivité des ateliers et les ofiiciers de la monnaie. Les variétés de ces deux dernières catégories ne sont évidemment pas toutes retrouvées, et comme les anciens comptes des monnayeurs n'existent plus, il est souvent impossible de j)réciser le commencement et la fin d'une fabrication. Nous n'avons découvert, dans les archives de la chambre des finances, (|u"un registre, dit « des monnaies », contenant, à la suite de quelques ordonnances, une série de noies fort mal tenues et parfois interrompues. < Voyt'/. niii:iinniiiii rcxccllciit ou\ra^e àc, DkKjiEtiiiKRG, Die deutschen M unzeii (1er sàch- sischen iimt Irankischen Kaiserzeit. '■! Ik'srliirihunij (1er hekannteslen Kiiplen)iii)i:(')i, t. II. PREFACE. 7 rappotlanl le résultai des essais de la monnaie et établissant les réf/aux dus au prince ou au chapitre, depuis Tannée 1646 jusques inclus 1703. Si tout ouvrage de ce genre fait nécessairement prévoir un ou plusieurs suppléments, il est bon néanmoins de se mettre en garde contre l'existence de certaines monnaies mentionnées dans le catalogue de Perreau. Ce travail préparatoire, reposant souvent sur des indications fautives et de mauvaises reproductions de monnaies, abonde en légendes mal lues, incorrectes, et va parfois jusqu'à reproduire la même pièce sous des numéros ou sous des règnes différents. Il est vrai qu'il est impossible d'avoir à sa disposition tous les origi- i-iimches. naux d'une série monétaire étendue. C'est ce qui nous est arrivé pour les premiers temps du monnayage liégeois, dont certains spécimens ne se trouvent que dans les musées du nord de l'Europe. Pour le reste, nous avons été presque toujours à même, soit de contrôler l'exactitude des gravures existantes, dans les cas très rares où nous les avons reproduites intégralement, soit de faire dessiner les pièces sous nos yeux, au moyen d'un ou de plusieurs exemplaires, lorsque ceux-ci appartenaient au même coin. Dans ce dernier cas, nous avons pris l'exemplaire le plus parfait dans son ensemble, et nous ne l'avons complété que dans les limites imposées par sa configuration '. Cette manière de procéder, bien qu'employée avec la plus grande circon- spection, ne sera peut-être pas approuvée par les numismates d'un réalisme exagéré. Mais si l'on considère qu'indépendamment des altérations chimiques, l'imperfection babituelledes monnaies du moyen âge résulte presque toujours de la mauvaise préparation des flans et de la négligence de la fabrication, plutôt que de la rudesse des coins, on nous saura gré d'avoir attaché moins d'importance à de simples accidents, qu'à l'œuvre du graveur et à lintention du monnayeur. D'ailleurs, nous n'avons fait en cela que suivre l'exemple ' La plus grande partie de ces dessins ont été exécutés par M. 01. Henrolte, de Liéi^c, avec une habileté et une patience dignes des plus grands éloges. 8 PREFACE. donné par noire maître, feu L. de Cosler, dans sa remarquable description du trésor de Maeslrichl '. Poids. A pari quelques exceptions motivées par des raisons particulières, nous n'indiquons qu'un seul poids pour cha(]ue monnaie, celui de l'exemplaire le plus pesant. C'est que les déductions à tirer des pesées sont généralement fort peu concluantes. Pour le haut moyen âge, Danncnberg - a constaté, dans des exemplaires de conservation égale, jusqu'à des différences de poids de iO pour cent, tant la taille était alors imparfaite. Pendant cette période, d'ailleurs, le poids du denier ne peut en indiquer l'âge avec certitude, parce que ce poids ne va pas toujours en diminuant, bien qu'en règle générale il tonde constamment à s'afTaiblir. Dans la suite, lorsque la taille devient plus régulière, l'alliage varie fré- quemment. Puis on ne se contente plus de rogner les monnaies, on les fait passer par des licjuides corrosifs, qui, attaquant le métal partout également, ne laissent apercevoir aucune altération des reliefs; de sorte qu'ici encore le poids n'est souvent qu'un indice trompeur, sans relation certaine avec la valeur réelle. Bibliographie. H cùl été pareillement inutile, à propos de monnaies déjà publiées, de mentionner tous les ouvrages où elles se trouvent décrites. Un renvoi à l'article le plus important, ou résumant tous les autres, sullit d'ordinaire. Collections, Nous ne citons les collections que |)Our les pièces d'une certaine rareté, raretés, prix. telles que la plupart de celles qui précèdent l'avènement de Rodolphe de Zacringen (1107). Lors(|ue le nombre des exemplaires trouvés n'est pas indiqué, la mention d'un seul cabinet témoigne (jue la pièce est uni(|ue, celle de deux cabinets, qu'elle ne nous est connue qu'à deux exemplaires, et ainsi de suite ^. Les mots « Collection de etc. » s'appliquent à des raretés de 1 Voyez Itcntc hi'Ujc (le numisninliiiuf. année 18S6, pp. 403 et 406. - DU' (li'utscheii Muiizcii, etc., j). il. 3 Nous ne tenons pas compte des pièces Ifop frustes pouf mériter encore le nom de monnaies. PRÉFACE. 9 deuxième el de Iroisième ordre, doiil il existe, à noire connaissance, pins de quatre el moins de douze exemplaires. Il n'en faut pas conclure, cependant, que toute pièce commune est sans valeur. Une monnaie bien entière, bien lisible, et, pour le cuivre, d'une patine irréprochable, est toujours recherchée. Il eût été intéressant de faire connaître les prix atteints par toutes ces raretés dans les ventes publi(|ues; mais, outre (|ue beaucoup de pièces n'ont pas été exposées aux enchères, il serait très difficile de réunir les éléments nécessaires à un travail de cette espèce. Nous nous sommes donc borné à recueillir un certain nombre de prix dans les derniers catalogues de vente les plus riches en monnaies liégeoises '. Parmi ceux-ci, il convient de citer les suivants : Catalogue des monnaies et médailles formant le cabinet de feu M. J.-B.- Th. de Jonghe. Bruxelles, 1860. Catalogue des médailles et monnaies formant le cabinet de feu M. A . Per- reau. Bruxelles, 1809. Catalogue des monnaies et médailles, jetons, méreaux, décorations, etc., formant la collection de feu M. le baron A.-C.-H. Michielsvan Verduijnen. Maestricht, 1872. Catalogue d'une belle collection de médailles, jetons, essais monétaires et antiquités provenant de feu M. A.-J. lirichaut, et d'une superbe série de monnaies du moyen dge de l'évéché de Liège, etc. (Collection de Coster el autres). Bruxelles, 1874. Collection du D" Dugniolle. Monnaies des anciennes provinces belges, monnaies frunlies, jetons et médailles. Bruxelles, 1885. Après avoir indiciué notre manière de procéder, il nous reste à dire un Trouvâmes. n)ol des trouvailles de monnaies, cet élément si précieux de critique, lorsqu'on parvient à connaître exactement la composition des dépots. Nous ne passe- 1 Cos prix sont rapportc'S sans les frais et ne s'appliquent, sauf indication contraire, qu'à (les pièces bien conservées ou dont on ne connaît que l'exemplaire décrit. Tome L. 2 10 PREFACE. rons en revue (jiie les plus iiiléiessanles, en cléploranl que UuU d'autres n'aient pas laissé de trace. (i'esl en Uiissie, en Pologne, en Prusse, en Daneniarck, en Suisse, qu'on a trouvé nos premières monnaies, mêlées aux produits d'une foule d'ateliers étrangers. Les plus anciens trésors qu'on ail découverts dans notre sol ou aux environs, avaient été enfouis après l'émancipation complète du type épiscopal, et ne contenaient aucune pièce de provenance lointaine; d'où il suit que la circulation de notre numéraire devint plus restreinte à mesure qu'il perdit son caractère impéiial. La découverte de monnaies sans contredit la plus retentissante a été faite à Macstriclit, au commencement de 185G, et magistralement décrite par M. de r.oster, dans la Revue betfje de nuonsmalique de cette année. Elle se composait d'environ trois cents deniers, y compris une grande quantité de pièces brisées, détériorées ou totalement usées. Enfoui vers l'année 1080, ce trésor atteste le fait important que c'est vers le milieu du XI" siècle, que la monnaie des évèqucs, de même que celle de pres(iue tous nos barons, termina son évolution et fut marquée à leur nom. Immédiatement après, se place la trouvaille de Thourotte (Oise), faite en 1864-. Indépendamment de monnaies françaises intéressantes, ce dépôt renfermait un certain nombre de curieux deniers, paraissant tous appartenir à l'est de la Belgique et spécialement au temps de l'évèque Otberl (10'ous avons tout lieu de croire qu'elle était i-estée bien complète; mais, comme toujours, il y avait un « revers à la médaille; » presque toutes les pièces étaient fort délério- * M. Piot étant président do l'Académie et directeur de la Classe des lettres, en 188o, nous a obligeamment communiqué ce mémoire, qui n'a pas été imprimé. 2 Nous rectifions, par la suppression d'une prc'leiidue monnaii^ de Henri II, les cliifTres adoptés j)ar M. Clialiin, dans le rappoit (|u'il présenta à TAcadéniie sur la notice de .M. (ler- main {DhIU'Hii, t. XXtl, n" 10). PRÉFACE. i3 rées, plusieurs même otaienl tout à fait méconnaissables. C'étaient quelques denier'* de Hugues de Pierrepont, à des types déjà fournis par la trouvaille de Tillet, mais usés; un certain nombre de pièces nouvelles du même évéque et de Henri P"^, duc de Brabanf, beaucoup de monnaies de Bertrand, évéque de Metz (4179-1212), et de Conrad, son successeur (1212-1224), plus quelques deniers de rarchevêché de Trêves, en tout cent soixante-quatorze pièces. \\ résulte du contenu de ce trésor que Penfouissemenl doit en avoir eu lieu vers le milieu du règne de Hugues; bien plus, on pourrait dire qu'il fut confié à la terre en 1213, lors des ravages épouvantables exercés à Waremme et aux environs par le duc de Brabant, pendant la campagne qui aboutit à sa défaite dans la plaine de Sle[)pcs. L'autre dépôt avait été trouvé à Grand-Axbe, le 1" mars 187 G, à un mèlre du précédent, et acquis par l'Institut arcbéologique liégeois '. Il ren- fermait quatre-vingl-buit deniers assez frustes et connus, appartenant, sans aucune exception, à Hugues de Pierrepont et à Henri de Brabant, ces deux princes qui vivaient en si mauvaise intelligence. L'intérêt que présente celle trouvaille, dont une pièce seulement se rencontre dans la précédente, consiste principalement en ce qu'elle ne contenait aucun type représenté dans le trésor de Tillet, et qu'elle nous montre, par conséquent, le numéraire en circulation pendant la seconde moitié du règne de Hugues de Pierrepont 2. L'histoire monétaire de la principauté de Liège se prêle à des divisions Divisions. qui concordent parfaitement avec les grandes époques de l'histoire et de l'art dans noire pays. Né avec la féodalilé, le monnayage liégeois se poursuit sous la forme de petits deniers d'argent, duranl les Irois siècles où l'on voit s'épanouir la période qualifiée de romane. 1 Voyez le Bulletin de cette Société, t. XII, p. 483, et la Remte belge de numismatique, année 1876, p. 442. 2 Nous ne nous étendrons pas sur les trouvailles de monnaies noires liégeoises. Une des plus importantes, faite aux environs de Liège vers 1839, a été inventoriée dans la TU'vue belfje de iiuntismatique , t. I, p. 151, et a servi à l'exécution des plancties de I.cli'wcl, publiées dans le mémo ronicil en 18Sn. ii PRKFACE. Vers la fin du XI II" sièclo, lorsque l'ère ogivale vienl de naiire, la mon- uaie graïKJil el devicDl golhique à son (our. Puis apparaissent successivement For et le cuivre, celui-ci ilabord allié d'un peu d'argent, dont l'alléralion produit une monnaie noire. Au milieu du XVI" siècle, le moyen âge disparaît entièrement el fait place à la Renaissance. En même temps, l'argent du nouveau monde pénètre dans la vieille Europe, el permel de frapper ces grands écus qui marquent le régne définilif de la grosse monnaie. Deniers dor. En disant quc l'or apparut pendant la deuxième période, nous n'enten- dons nullement nier l'existence d'une monnaie d'or antérieure. iM. A. Wau- lers ' a retrouvé, dans les chartes du Xl^ et du XIII" siècle, non seulement la menlion de pièces d'or d'Anvers, de deniers el d'oboles d'or de Louvain, de mailles d'or de Flandre, mais encore, en 4240, celle d'un denier d'or de Liège. Dans un diplôme du 21 mars de cette année, l'abbesse Aleyde et les autres religieuses du Val-Nolre-Dame déclarent être tenues, envers l'abbé et les moines de Floreffe, à un cens de trois deniers d'or par an; et ces deniers, ajoulent-elles, doivent être de la même grandeur que les deniers de la monnaie de Liège : « ... el debmt esse dicli deiiarii ejusdem mayniludinis sicut Leodicnsis nionelœ denarii. » Voici (pii est tout aussi probanl. En 1124, l'évèque Albéron approuve la donation de l'église de Bcrlrée, faite par Walter de Trognée, aux religieux de Cluny, à condilion que ceux qui viendront la desservir paieront, chaque aimée, à l'aulcl de Saint-Pioire à Cluny, un denier d'or, monnaie de Liège : « ... cl per shnjulos anitos uniim lunîiim auremn deuarium Lcodiensis mouelw, in Pascha ipsi fralres persolvanl -. » On connaît bien les inujusiales et les demi-au(juslales d'or de l'empereur Frédéric II, mais jamais on n'a vu de monnaie d'or frappée aux F*ays-Bas dans le système des deniers, et c'est en ce sens qu'il est permis de dire cpie l'or, délaissé dc|)uis les Mérovingiens, n'y reparut qu'au XIV= siècle. 1 ItiilU-liii mensuel de mimismatique el d'archéologie, t. H, p, 122, et t. III, p. 95. 2 MiiiKts (FoppENsl, Opéra diplomatica, t. III, p. 325. PREFACE. 15 En lerminanJ, nous considérons comme un devoir de reconnaître que les conservateurs de dépôts publics, comme les propriétaires de collections par- ticulières, ont facilité notre tâche avec une complaisance dont nous leur sommes vivement reconnaissant. Citons M. Cam. Picqué, conservateur du cabinet de TÉtat, à Bruxelles; M. Grandjean, bibliothécaire à l'université de Liège; M31. Fraiponl et Tock, Tun directeur du petit séminaire de Sainl- Trond, l'autre professeur à celui de Basiogne; M""^ la comtesse d'Ouliremont de Robiano; M. le notaire Dumoulin, à Maestricht; et surtout M. le vicomte B. de Jonghe, qui tous nous ont permis d'étudier les raretés de leurs collec- tions ou des cabinets confiés à leurs soins. A ces noms il convient d'ajouter celui de M. St. Bormans, ancien conser- vateur des archives de l'Etal, à Liège, à l'obligeance du(|uel nous devons une longue liste de documents monétaires; ceux de I^L Van de Casieele, son successeur, de .M. le docteur Alexat)dre, cl de notre ami M. l'abbé Habels, archiviste de l'Étal, à Maestricht. NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE ET DE SES DÉPENOANCES. L'ancien pays de Liège élail formé de lerriloires morcelés, qui s'élendaicnl, avant la conquête de César, sur la contrée habitée par les Éburons, les Con- drusicns et autres peuplades germani(|ues ou gauloises. Il ne nous est resté aucun souvenir monétaire (|ui puisse être attribué, avec certitude, à ces populations de ia Gaule-Uelgitpio. Pendant la dominalion romaine, la monnaie y arrivait des autres parties de riinipire. Elle ne devint indigène que sous les rois francs d'Auslrasic; mais ceux-ci n'y frappèrent pas à leur nom : les monétaires ou oHîciers de la monnaie signèrent rnni(|ue sol d'or et les (riens sortis des ateliers de lluy, de Dinant, de Maeslricht, et probablement de Jii|)ille. Sous les Carolingiens, l'argent remplaça la monnaie d'or. A la livre romaine, Cbarlemagne subslilua la sienne, et décida (pie d'une livre d'argent on taillerait vingt sols, dont chacun valait douze deniers. On connaît de la première moitié de son règne un denier avec Leodico ; d'autres furent frappés par lui ou par quehpies-uns de ses successeurs à Dinant, à Iluy, à Saint- Trond, à Tongrcs, à Curange, à Visé, à Maeslricht, à Saint-Pierre, et pcul- clre à Wandre et à ïhuin '. ' l\. Skuiuihi;, Dictionnaire géographique de l'histoire monétaire belge, passim. Tome L. 3 18 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIÈGE Les empereurs des maisons de Saxe el de Franconie monnayèrenl à leur tour dans plusieurs de ces localilés; mais déjà Péglise de Liège ou de Tongres avait obtenu, dans la personne de ses évêques, différentes concessions qui lui permirent peu à peu de substituer son monnayage particulier à celui du chef de l'Empire. Le plus souvent ces concessions étaient octroyées en même temps ([ue les droits de marché et de lonlieu, dont elles devaient faciliter Texercice. Cependant l'empereur ne renonçait jjas pour cela à tout pouvoir monétaire; la coexistence, dans certaines localités, d'une monnaie purement impériale parait hors de doute; seulement l'émission en était limitée aux séjours qu'y faisait le suzerain '. ORIGINE ET FORMATION DE L'ÉTAT LIEGEOIS. Ce fut saint Materne, évcque de Cologne, qui, le premier, établit une église ou société de chrétiens (^ccdcsia) à Tongres. Saint Servais en était inspecteur ou évêque [cpiscopus) au moins depuis l'année 347, lorsque, pour échapper, dit-on, à l'invasion des barbares, il chercha un refuge à Maeslrichl, où il mourut peu après, en 384. Un de ses successeurs, saint Monulpho, fil con- struire, au bord de la Lcf/ia, vers l'an 562, une chapelle (pii devint le berceau de la ville de Liège [Lcodium, Leijia, Ledfjia). Environ l'an 700, saint Lambert subit le martyre près de l'oratoire de Monulphe et fut inhumé à Sainl-Pierrc-lez-Maestrichl. Ses restes fuient ramenés à Liège par saint Hubert, vers 710, et déposés dans une église élevée à l'endroit même où était mort son prédécesseur. Elle fut dédiée à la Vierge et à saint Lambert, (|ui devinrent ainsi les patrons de la ville nais- sante. Hubert la fit desservir par tni collège de prêtres, au milieu des- quels il fixa son séjour habituel, et, par le fait même, le siège épiscopal se trouva transféré à Liège. Rientôl l'ancienne villa devint un viens, puis une civtlas, el la dénomination iVcpiscojTus Icodicnsis fut associée, sous Francon ' Cf. Dannendkrc;, Die (Ifulsclwii Munzen dcr sdchsischen iiiid franliisclu'ii Kaiserzeit , pp. îj el suiv. ET DE SES DÉPENDANCES. 19 (888), à celle iVepiscoptis timgrensis, pour prévaloir définilivement sous ses successeurs ^ Le territoire de Liège, dans le petit ;m(/î Instituts de druit liéijeois, liv. Il, pp. 1(9 et 100. ET DE SES DEPENDANCES. 23 Monnaie de Liège. Le florin liégeois se divisait en 20 palards de Liège, plus connus sous le nom de liards ou aidants '. Le liard valait 2 gigots. Il se divisait en 24 soz, sols ou sous liégeois, monnaie de compte ^. La livre de Liège, monnaie décompte, valait 20 sols liégeois^. Ancienne monnaie fortis. Dans les édils monétaires de la fin du règne de Louis de Bourbon, les aidants ou patards de Liège semblent se confondre avec ceux de Brabant. f^a monnaie liégeoise s'affaiblit ensuite graduellement et subit toutes espèces (le perturbations. Sous Érard de la Marck, on recommence à compter en monnaie forte ou de Brabant : à partir de 1512 jusque inclus 1527, dans la plupart des édits, les évaluations se font de cette manière, avec la remaniue « qu'un florin de bonne monnoye fait deux » ou « qu'un patar de bonne monnoye vaut deux Liégeois. » iMais bientôt la monnaie faible reprend le dessus, au point que le mandement publié le 44 juin 1567, conformément aux ordonnances impériales, fixe le taux du patard de Brabant à (|uatre aidants liégeois. Celte évaluation fut confirmée par l'èdit de 1577 et par celui 1 I^es premiers aidants de cuivre ou brûlés d'un aidant plein, probablement forgés sous Gérard de Groesbeeck, n'apparaissent que dans un édit de lo83. Quant au mot liard, il se présente pour la prcmiiVc fois, comme synonyme d'aidant liégeois, en lo81. 2 Cette évaluation du gigot, bien que liors de doute, parait inconciliable avec l'édit de 1494, où il est dit : « Deux mites feront un solz liégeois; ainsi les six feront un gigot. » Il ne fallait donc alors que trois sols pour un gigot. 3 Par son ordonnance du 24 septembre loll, Érard de la Marck tixa la manière de compter dans ses États, en prescrivant de recevoir : « vingt desdis patars dudit jour des Roix en avant, pour le florin conion, et icelui patart pour vingte-quatlre solz ossy cornons, monoie ligoise. » {Ordomiaiires de la priiieijxiiilé de Liège, 2" série, p. 10.) Les Coutumes du pays de Liège (t. III, p. 205) sont encore plus explicites. On lit dans un record des éclievins, du 4 septembre 1592 : « Certifions et attestons que la livre, mon- noie de Liège, de toultc antiquité, at vallu, comme cncour faict au présent, vingt soz de mesme monnoie, que les vingte quattre soz font l'aidant ou patar de Liège, et que vingt desdits patars ou aidans font le florin monnoie de Liège. » Tome L. 4 26 INUWISMATIQUE DE LA PllIlNCiPAUTÉ DE LIÈGE du 2 oclobre \ GOO, qui inlroduisil l'usage de la monnaie brabançonne dans les cris du perron. Il en résulte (|ue : Le florin de IJrabanl valait 4- florins de Liège. Il se divisait en 20 patards; donc le florin de Liège valait 5 patards de Brabant. Le patard ou sou de lîrabanl [stuyvcr) valait A liards ou aidants liégeois. Le marc forlis valait 3 florins de Brabant ou 12 florins liégeois. Il se divisait en 20 sols forlis. Le sol forlis valait 3 vieux palards de Brabant el se divisait en 12 deniers forlis ou 42 liards. Le vieux patard de Brabanl se divisait en 24 sols de bonne monnaie de Brabant, cl comme il valait 4 liards, 6 sols de Brabant valaient un liard ou 24 sols de Liège; donc un sol de Brabant valait 4 sols de Liège '. Le denier forlis se divisait en 2 oboles forlis ; donc lobole forlis valait 3 sols de Brabanl ou un demi-liard. L'obole forlis se divisait en 2 copès forlis. Monnaie boné. Le marc boné de Liège, usité en fait de cens, valait 4 livres ou 80 sols de Liège, c'est-à-dire 3 liards 8 sols. Il se divisait en 20 sols boné. Le sol boné valait 4 sols de Liège el se divisait en 12 deniers boné -. Le denier boné valait 4 deniers liégeois. Il se divisait en 2 oboles boné ou en 4 copés {bonés9). L'obole boné valait 2 deniers liégeois; le copè boné, 4 copès liégeois. ' Défense (le faire eiretiler les deniers de cm\w. étraiv^crs « ù plus ijrande valeur que ung soz de bonne nionnoie de lirahant, dont !es2i font le patlar, ou de 4 soz Lii,'eois. » (Cri du 27 avril lo79, Ms.) - lia cnitn ralioiics iiicuiit. (Jiiôd a h-mpinr hominum memoriam e.rcedciilc, marcha Lco- (lii'iisis nsliinata jucril SO .salidis, sulidus 12 (U-nariis, lyi/i'i (/(/(/(■ di' jira'sciiti marcha a'Stimetur quatuor libris, libra 20 solidis, vel œstimnlio marckœ sit trium liardorum, vulgo aidant, cl ocio solidorum... Iiiscrinm vcrîi c.sac Archivis Df). Scahinorum Lcndiciisium atlcslatioiicm, anui Visa Marlii 4, (juà Icsialum faciual quod trcx Hardi, vulyù aidant, nclo .solidi )ii(iaclœ cunciilis sidrantur pro marcka cemus monclœ Leod. (De Mèan, Observaliones et resjudicalœ, I. IV, p. 97.) ET DE SES DEPENDANCES. 27 II esl évident que la plupart des monnaies de compte liraient leur origine de certaines monnaies effectives, dont il fallait fixer les rapports avec le numéraire en circulation. Mais comme il y a eu, selon les temps, différents florins, patards, aidants, etc., et que la valeur intrinsèque de ces pièces a presque toujours été en diminuant ', ces rapports paraissent avoir été assez imparfaitement établis et donnaient lieu à des procès qu'il devait être |)arfois bien difficile de juger en connaissance de cause. Pouvoir monétaire et fahrication des mouuales. Il est impossible de savoir si et jus(|u'à quel point, dans les premiers temps, le haut clergé et les nobles pouvaient exercer un contrôle sur le droit monétaire dos évêques. En 1210, le chapitre de Saint-Lambert se [ilaignit nu pape de ce que Tévèque avait mis en circulation de la monnaie fausse, (|ue ce corps n'avait pas autorisée -. A cette époque, rinlervention du cha- pitre était donc déjà requise pour toute émission monétaire. Dans la suite, après la formation des trois états, c'étaient eux qui devaient être consultés : on voit Louis de Bourbon, rentrant à Liège en 1477, s'engager à ne faire battre monnaie que « par la grande délibéralion et ordinancc desdils trois Estats, comme d'anchiennclé il al esté uzeil ■'. » Pendant les interrègnes, le grand prévôt de la cathédrale, comme admi- nistrateur du temporel de Péglise, était investi du droit de frap|)or monnaie *. Mais cette administration passant [)eu à peu dans les mains du chapitre, le prévôt cessa de bonne heure d'exercer sa prérogative. Il n'en reste déjà plus de trace après 1200, et celte année esl précisément celle du dernier inter- règne qui précéda l'époque où les chanoines, abandonnant la vie commune, se partagèrent les revenus dont la gestion appartenait précédemment au 1 C'est ce qu'ignorent nombre de personnes, même très savantes, qui réduisent brave- ment, en monnaie actuelle, les patards et les aidants d'argent du XV''' et du XVI'' siècle, comme s'il s'agissait des patards et des aidants de cuivre du XVIH". '■! Liber chnrtarum ccclesiœ teodiensis, Ms., liv. I, n" HG. ■^ Henaux, Histoire du pays de Liège, 3° édition, t. II, p. 193. * Voyez Perreau, Recherches sur les grands prévôts du chapitre de S'-Lambert, p. 7. 28 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE prévôl. Le droit de battre monnaie fut alors dévolu au mambour ou régent ', en vertu de sa puissance souveraine, et le chapitre lui-même finit par s'en emparer en 1688. Cela ne se passait ainsi que pendant les vacances du siège; aussi Jacques de Ilemricourl pouvait-il écrire, dans la seconde moitié du XIV* siècle : « Ilh afliert à monsingnor de Liège et à nul aullre en son pays, se ce n'est par son congier, de l'aire monnoye d'oir et d'argent, sorlonc le fournie, manière et déclaracion chi-dessous escripte -. » Les puiveilhurs ou cartulaires liégeois contenaient donc certaines disposi- tions législatives qui restreignaient prudemment le pouvoir monétaire de l'évèque. Voici ce qu'on trouve de plus clair dans les règlements en usage au XIII'' siècle ^ : Le l*"' septembre, jour de saint Gilles, des crieurs annonçaient que l'évèque avait l'intention de forger monnaie. Cette publication, qui apparem- ment avait pour but de permettre au public de se défaire des espèces desti- nées à la refonte, se renouvelait tous les jours jusqu'à la fête de saint Denis, le 9 octobre ''. Le maitre monnayeur et le changeur présidaient au monnayage. «Ils devaient jurer devant la cour des échcvins, sous la garantie de leurs per- sonnes et de leurs biens, de fabriquer les espèces loyalement quant au poids, à la matière et à la forme. Le changeur était le gardien des coins; il s'engageait par serment à ne les comnunii(|uer à personne et devait être présent tant que durait la fabrication; après quoi il reprenait les coins et les serrait dans un coffre à deux clefs, dont probablement il conservait l'une et remettait l'autre aux échcvins. C'était aussi le changeur qui essayait et pesait les monnaies, pour s'assurer qu'elles étaient de bon alai et taillées également. L'Inamovibilité de sa charge 1 Le mambour était le protecteur que le pays avait coutume de se donner lorsque le siège devenait varant. Il ne doit pas être confondu avec le lieutenant, laïc aussi, appelé parfois mamlKUir, ipir ri'véqui' pouvait se substituer, soit qu'il s'absentât du pays, soit qu'il y restât. 2 Li patron (tel temporaliteit, dans les Coutumes du pays de Liège, t. 1, p. 285. l-e livre où l'auteur devait trait(>r du jniuvoir monétaire de l'évèque, est malheureusement perdu. ;i l'ièces justificatives, n"' I et II. » La pièce latine dit : per XL dics, quoique, en réalité, il n'y ait que trente-huit jours. ET DE SES DÉPENDANCES. 29 élail une garantie du poids et du titre. Son salaire était de quatre deniers par jour. A l'hôtel des monnaies, on ne pouvait payer le marc d'argent fin plus de vingt-deux sols, et le changeur devait le livrer à vingt-deux sols et deux deniers, sans pouvoir en vendre ailleurs. On n'y tolérait pas plus de cinq ou six deniers d'alliage, et la taille était de vingt-deux sols et huit deniers au marc, donc six deniers de plus que le prix coûtant '. Le bénéfice de l'évèque et celui des monnayeurs ne montait ainsi, tout compris, qu'à douze deniers par marc, ils ne pouvaient exiger davantage, ni pour déchet, ni pour droit de seigneuriagc, ni pour Irais extraordinaires. Les échevins recevaient chacun douze pièces d'essai, qu'ils devaient garder soigneusement comme modèles; puis, en présence du chapitre, ils procé- daient à l'examen de la monnaie. Si elle élail approuvée, elle commençait à courir h la Saint-Denis; si elle ne l'élail pas, l'opération était remise à l'année suivante. Il était défendu de faire usage de toute monnaie qui n'aurait pas été ainsi fabriquée, sous peine d'être condamné à une amende de sept sols par le tribunal des échevins. Dans ces conditions, on doit penser (|uc l'évèque ne s'empressait i)as de frapper des espèces légales. Voilà pouniuoi on lit encore dans Henu'icourt : « .le euwisse chi après déclareit comment monsingnor de Liège doit faire blancke monnoie à Liège, à wardeir par ses csquevins de Liège; mains partant que leur warde est trop eslroile si que li sires ny avoil point de con(|ueste, il at passé quarante ans qu'il ne fist blancke monnoie en la citeil "^. » Pareilles règles étaient applicables aux ateliers de Huy, de Dinani, de Maestricht et de Ilerstal '^ : leurs fonctionnaires prêtaient serment entre les 1 En comptant le marc à 240 grammes, ces 272 deniers (22 x 12 -i- 8 = 272) devaient peser chacun environ 90 centigrammes, ce qui correspond parfaitement au poids effectif des pièces qui n'ont rien perdu par le frai. '^ Coutumes du pays de Liège, t. 1, p. 322. 3 Ce dernier endroit était un tief brabançon, qui ne fut incorporé que beaucoup plus lard au pays de Liège. Cependant une partie du territoire de Herstal a, de toute ancienneté, appartenu en souveraineté à l'église de I^iége. (Voyez de Villenfagne, Recherches sur l'histoire de la priiicipuuté de Liéije, t. I, p. 453.) 30 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE mains du inaït'iir el des cclieviiis do Liéi,'e, qui seuls connoissaienl de leurs contraventions aux lois monétaires. Toutefois, les profits de révèque ou la surveillance dont il était l'objel, ne devaient pas être partout les mêmes, car on ne sY'xpli(|uerail pas, sans cela, l'avantage matériel qu'il avait souvent, comme du temps de llemricourt, à monnayer en dehors de sa capitale. La paix de Saint -Jaccpies (1/*S7) conllrma les anciennes coutumes: « Quant au fait des monoies d'ocr et d'argent, advons ordonné el passé, (|u'il en soit usé ainsi, et par tele fourme que loy salve et warde, et en tel degré qu'elles soient coursaublos par les pais marchissans éipialement et d'ung meismc pris, ainsi que faire se doit par raison; » c'est-à-dire que la monnaie devait avoir cours comme dans les pays voisins '. Dans les documents du XVI" siècle ^, nous relevons les minutieuses dis- positions dont voici la substance : Le prince n'autorisait une émission de monnaie et ne donnait ses instruc- tions au monnaycur (pi'avec l'approbation du chapitre. D'après une disposition déjà en vigueur au XV" siècle, tous ceux qui apportaient des métaux à monnayer, étaient, comme les monnayeurs eux- mêmes, sous la protection et sauvegarde du prince. Il était expressément défendu de faire sortir de l'hôtel dos monnaies, et môme du pays, tout billon et toute matière brute d'or ou d'argent, sous peine de confiscation cl d'amende. Celte mesure avait pour but d'empêcher le trafic qui consistait à échanger, aux forges voisines, les anciennes monnaies contre des nouvelles de moindre valeur. Ordinairement, le maître monnayeur^ était commissionné pour un temps déterminé cl choisi |)armi les orfèvres ou les changeurs. Il prêtait serment à révê(pio (1450) ou en mains de son chancelier, comme président de la chand)rc des comptes el du conseil privé. I Orildiinana's de la iiriiicipniilc de LiiUje, i'''" série, p. 729. s Pièces justifiralivcs, n"» VIII, X, etc.; passim, aux archives de l'État, i^ Liège. •' Il y avait (|iifli|iicr()is liciix maîtres dans un seul ati'lior. C'est nit'nu' le cas pour la ]ilus anciriine coniniission de nionnayeur qui nous soit parvenue, celle qui fut (h'-livrée par Jean de lleinsbcrg en 1 i50. (Pièces justificatives, n" VII.) ET DE SES DEPENDAiNCES. 31 Il devait fournir bonne et suffisanle caulion à la chambre des comptes, pour assurer le paiement des réyaxix et des livraisons de métal. Son atelier devait être pourvu, à ses frais, des ustensiles nécessaires, tels que fers, coins, fours, fourneaux, balances, et « entretenu de bons et gentilz compagnons » assermentés, qu'il payait ou non de ses deniers, selon les ordonnances. Il était tenu d'arrondir et de polir toutes les pièces et de les peser séparé- ment, pour qu'il ne s'en trouvât pas de trop légères. Chaque marc d'argent fin, converti en monnaie, était réparti en différentes sommes, qui variaient d'après les instructions du prince ou les ordonnances de l'Empire. Elles servaient à indemniser les marchands, à acquitter les régaux et à payer les salaires du maître et des monnayeurs. Au milieu du XV" siècle et jusque dans le XVII% le changeur était appelé wardeiir, éivarden, ivaradin, vmrdien, c'est-à-dire gardien. Il continuait à avoir « bonne et rude inspection de la monnoierie » et ne pouvait être intéressé dans rentre|)rise du monnayeur. Comme celui-ci, il était nommé par l'évêque, avec l'avis du cha|)itre, pour le temps de la fabrication. On le choisissait parmi les ofliciers du prince ou les principaux orfèvres du pays. Celait encore le chancelier qui recevait le serment du gardien, de même que celui du graveur ou tailleur de fers. Ces deux fonctionnaires étaient payés par le maître monnayeur sur les régaux du prince. Le gardien veillait à ce que les coins fussent parfaitement gravés par le tailleur de fers, à ce qu'il en tînt la monnaie suffisamment fournie et ne les confiât à personne. Il lui en donnait un récépissé détaillé, à chaque déli- vrance, et en tenait noie, pour pouvoir justifier à la chambre des comptes de l'emploi de tous ces coins, même de ceux qui seraient cassés, chaque fois qu'il en serait requis. Par surcroît de précautions, on interdisait au graveur de travailler pour un atelier étranger, sans autorisation. Le gardien décidait des conleslalions (|ui pouvaient survenir entre les marchands et le monnayeur, rolalivemenl au litre de billon. Il tenait un registre détaillé de la fabiication, avec les dates, les tolé- rances, etc. Il inspectait fréquemment les balances et les poids du comptoir. On ne pouvait s'y servii- que des poids de Troyes, et les ordonnances du siècle 3-2 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE suivant ajoiilenl qu'ils devaient être bien et fulèiement ajustés aux poids dormants ou étalons du vrai marc de Troycs, reposant à la chambre des comptes de Son Altesse. Les ouvriers étaient tenus de ne remettre aucun ouvrage au maître mon- nayeur à Tinsu du gardien. Le monnayeur ne pouvait faire aucune délivrance si celui-là n'avait |)réalablonient examiné son travail. Lors(prune délivrance était prêle, le gardien prenait (rois marcs de chaque ouvrage et les pesait séparément; puis il vérifiait au bi(|uet le poids de chaque pièce ou au moins de toutes celles d'un marc. S'il trouvait quelque chose à redire, il y faisait remédier séance tenante, cl les pièces défectueuses étaient refondues aux dépens des monnayeurs. Le gardien avait la surveillance d'une boîte ferrée, destinée à recevoir les pièces d'essai. Elle s'ouvrait au moyen de deux serrures différentes, dont le prince conservait les clefs. Une troisième serrure était placée au-dessus d'une ouverture ménagée dans la boite, et la clef en était confiée au gardien, rdin'-ci prenait une pièce de chaque ouvrage ou Uvruncv, l'enveloppait dans un billet indi(niant la quantité monnayée et la date de la fabrication, puis il la glissait dans la boîte. L'essai général, aulrcmenl dit ouverture de la boite, se faisait en présence des députés du prince ou de sa chambre des comptes, de ceux de la cathé- drale et ordinairement aussi de la haute justice de Liège. On donnait au gardien, ou à un autre essayeur assermenté, quelques pièces prises au hasard; il les |)esail, puis les découpait et en examinait le titre au moyen de l'aninagc. Le résullat de ces opérations était consigné dans un procès-verbal, et s'il se trouvait conforme à l'ordonnance, la monnaie était approuvée. Le maître momiayeur était justiciable du prince pour tout abus concer- nant son office '. Si, à l'ouverture de la boile, il était convaincu d'avoir excédé les tolérances permises, il devait lui payer une amende considérable et |)rogressive, dont le dixième était attribué au gardien. Au delà de cer- taines limiles, il se trouvait à la merci du prince. L'existence de celle boîte est déjà constatée par une ordonnance de l'année < Conclusions capilulaires, 2 mars 1611. ET DE SES DEPENDANCES. 33 14S0 ^ ; seulement elio n'avait alors que deux clefs, l'une pour le maître, l'autre pour le wardien. Ces deux fonctionnaires étaient tenus de rendre, chaque année, leurs comptes à révê(|ue, dans les cinquante jours de l'iniimalion. Quand il s'agissait de monnaies de cuivre, le chapitre consultait de préfé- rence les bourgmestres et pariiculièrenient les échevins sur les instructions à donner. Ces magistrats connaissaient les besoins du peuple et pouvaient se renseigner sur le |)rix du cuivre, qu'on faisait venir d'Anvers, et sur celui de la calamine, qu'on employait parfois comme alliage. Le maître monnayeur donnait habituellement à ses ouvriers le treizième denier ouvré, pour leur salaire; mais ceux-ci contribuaient au paiement des droits du prince, en raison de leurs bénélices. On comptait aussi dans le prix de revient la prime (|u'il fallait payer aux marchands (|ui venaient prendre les brûlés pour les distribuer 2. -Les différends qui pouvaient s'élever entre les monnayeurs devaient être jugés par le maître et le gardien ensemble, hormis les cas d'homicide et ira/foulure, (|ui étaient réservés au prjnce. Néanmoins, après un an, la répres- sion de leurs (pierelles appartenait au tribunal de l'endroit. A en juger par les |)rivilèges (pie possédaient, depuis le XI V"^ siècle, les monnayeurs du comté de Looz ^, les membres de la ror|)oralion devaient en outre être exempts de taille, de gabelle, d'accise, de chevauchée, de corvée, et avoir le droit de port d'armes, comme il sied à des olliciei's du prince. Chez eux, la juridiction ordinaire du maïeur se bornait aux cas de viol, de larcin et (reffraclion ; poui' le reste. Ils devaient être jugés par le wardien, le prévôt et les jurés de la monnaie. Un document de 1G13 ^ nous apprend (jue leui- charge était héréditaire, ou concédée à (piel(|ues-uns pour leur vie durant, et (pie tous, à cette épocpie, étaient astreints à prêter le serment de vivre dans la religion catholique. L'iiérédilé dos fonctions de monnayeur ne semble pas d'ailleurs avoir été 1 Pièces justificatives, n» VIT. 2 Ii)i(l., 11'- XIV, XVIt et passim. ^ tbiil., 11" XXX; Mamelius, llasiiek'tiim, p. 20. ^ IMèces justificatives, ii" XXX. Tome L. 5 U NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE particulière au pays lossaiii : le nom de Bommcrshovon se rencontre au pays de Liège en 1372 el s'y retrouve en 154G; en 1581, Il y avait Pierre WiKen et Gilles Wideii. L'existence de ce privilège y devient incontestable au siècle suivant; on voit même alors des femmes veuves appelées à remplacer leurs maris, dans la charge de mailre monnayeur. La plupart des prescriptions cpii précèdent étaient évidemment conformes à de vieux usages; mais on remarcpiera qu'il y est à peine ipiestion de l'ancien droit d'inspection des échevins. C'est que, probablement déjà, le chapitre cathédral s'était désigné lui-même pour être dépositaire des échantillons de la monnaie. Celte usurpation se manifesta ouvertement dans le serment que lui prêta Ernest de Bavière, lors de son inauguration, en 1581 : « Item, qu'il (l'évêque) ne poudra user de son arbitre à faire battre monnoye, si n'aura mutuelle intelligence avec le monnoyeur, mais suivra diligement les traces de Mons. Louys de Bourbon el autres ses anciens pré- décesseurs évesques de Liège, el fera donner au Chapitre un exemplaire aullienti(|ue de la monnoye à battre selon lequel on auroil Irailté avec ledit monnoyeur; duquel exemplaire le dit monnoyeur ne poudra reculer ny aucunement le changer sans le sceu et consentement exprès du Chapitre '. » Cet article du serment d'Erncsl de Bavière ayant été maintenu par tous ses successeurs, il parait qu'on prit l'habitude de déposer, dans la chapelle Sainte-Anne el Saint-Boniface de la cathédrale, les coins des monnaies du prince el du chapitre, et, dans la grande châsse de saint Lambert, les origi- naux des monnaies liégeoises -. Au Wll" siècle, on remar(|ue |)eu de changements dans l'organisation monétaire. Les évê(|ues de la maison de Bavière, grands accapareurs de dignités ecclésiastiques, ne résidaient ipic rarement dans leur principauté de Liège. Ils laissaient souvent à la chand)re des comptes le soin de donner des instructions au monnayeur et au graveur, voin; même de proposer les 1 SerimenI de l'ICvesque de lAïUje, lt)39; in-4". 2 X. Van itEN Steen, Essai Inslorùjue sur la cathédrale S' -Lambert, 1"' édition, pp. 04 et 134. ET DE SES DEPENDANCES. 35 émissions de numéraire. De son côlé, le chapitre demanrlail ordinairement un rapport sur la situation monétaire, avant d'accorder son autorisation. De graves abus dans la fabrication ayant été constatés dès le commence- ment du règne de Ferdinand, et le monnayage devenant de plus en plus important, ce prince institua, en 1G14-, la charge de commissaire et direc- teur des monnaies, dans les pays de Liège, duché do Bouillon et comté de Looz. Ce haut fonctionnaire ne semble pas cependant avoir suljsisté long- temps. Il en est de même du contrôleur, qui apparaît plus lard au-dessus du gardien. Les instructions des olliciers de la monnaie devinrent en même temps plus rigoureuses, et les moindres éventualités furent prévues. Le maître monnayeur devait prouver qu'il était Liégeois et renoncer à toutes excep- tions et à tous privilèges étrangers, il ne pouvait se mettre au service d'un autre État, sans le consentement de Son Altesse. Outre l'engagc^ment de tous ses biens, il était obligé de tenir son comptoir fourni d'une somme déter- minée. On recommença à lui fixer les prix auxcpiels il devait payer l'or et l'argent. Il était tenu d'inscrire soigneusement les livranccs faites ou reçues par les marchands, de même que celles des lingots qu'il remettait aux ouvriers ou (|ue ceux-ci lui rendaient en plalles (platines, flans) noires, pour les reprendre ensuite blanches et prèles à recevoir le coin '. On défendit au maître monnayeur d'exposer les nouvelles espèces avant l'essai général 2. Dans la suite, quand elles étaient frappées par le chapitre, il était tenu d'en distribuer d'abord aux tréfonciers; on finit même par n'en plus frapper que proportionnellement au nombre des cluinoines capi- tulaires ^. Peu à peu, les conditions pécuniaires imposées au momiayeur furent modifiées : certains frais, d'abord supportés par le prince, finirent par lui 1 Chambre des finances, Octrois, reg. des monnaies, fol. il v"; Pièces justificatives, n"» XXXII et suiv. 2 Conclusions capitnlaires, année 1014, reg. 126, fol. 35. 3 Ibid., reg. 209, fol. 74 et Sede vacanle, 1792; ^'o^ule des décrets et ordonnances du chapitre de Saint-Lambert , 1784, fol. 329. Inutile d'ajouter que le chapitre recevait le serment du monnayeur et se faisait payer des régaux, tout comme le prince. 36 NUMISMVTIQIE DE LA PRINCIPAUTÉ OE LIÈGE incomber cnlièn'ini'iil cl, ;i pariir tlii milieu du .\\'!l'= siècle, il paya défini- livemenl le salaire ilii graveur et celui du gardien. Pendant celle période, la déuominalion d'essayeur fut presque toujours associée à celle de wardien. La surveillance dont ce fonctionnaire était cijargé, s'étendait sur le comploir et les livres du monnayeur. Il essayait les espèces et les lingots des marchands, et veillait à ce (|u'ils fussent régulière- ment payes. C'était le plus souvent tous les trois mois, ou au bon plaisir de Son Allesse, que le gardien élait tenu d'apporter la boite à la chambre des comptes. L'ouverture conlinuail à s'en faire au chapitre, probablement à la grande compte) te, connue on le voit en 1681), ou bien dans une des salles du palais. .Mais on constate (|u'a|)rcs le règne d'Ernest de Bavière, la souveiaine jusiice des échevins n'y était plus représentée. Quel(|uef()is le chapiire assumait un second essayeur. Dans la grande ordonnance de 1G14., on prit d'autres |)récautions, et les opérations de l'essai, de même que les divers émoluments à payer à des fonclionnaires et à des prélats qui ne s'oubliaienl point, y sont longuement énumérées. L'usage persista de faire l'ouverture de la boîte aux frais de Son Allesse, en déduction des régaux qu'il devait percevoir. En cas de dissenliment, les parties iiiiércssées pouvaient demander un second essai, (pii restait délinilif. Le gardien était res|)onsable, comme le monnayeur, de tous les excès de tolérance, el si ces excès avaient été commis frauduleusement, l'un et l'autre étaient considérés comme faux monnayeurs el leurs biens conlis(|ués. (Chacun des députés, le grellier el en général toutes les personnes pré- sentes, recevaient, pour leurs jetons, une ou plusieurs des pièces nouvellement frappées; puis on buvait <|uel(|ues bouteilles de vin '. Lors(|ue le siège épiscopal élail vacant, le chapitre se faisait ap|)orler les coins (pii avaient servi au monnayage du [)rince el il ordonnait de les briser -. A répo(|ue (le la domination française, il devait cependant en exister encore un grand nombre, car un arrêté du préfet du dé|)artemenl de l'Ourlhe, en < Pièces jusliliciilives, ii"- WVl, XXVll cl l.tt. '^ Condusions capiliiluin's, IGiiO, tObS, 10!I4. ET DK SES DEPENDANCES. 57 date du 18 vondémiairo an IX (iO oclobre 1800), décida que les dépenses nécessitées par la déformation de ces coins et matrices seraient acquittées par la caisse des domaines, au profit de laquelle ces objets devaient être vendus \ Taux de la niouuale. « On baisse la valeur des monnoies, lors(|irelles son! détériorées, dimi- nuées de poid ou de bonté intrinsè(|uc. On les rehausse, lorscjue Tor ou l'argent deviennent plus estimés dans le commerce. Enfin, les circonstances du tems cl la conduite poliii(|ue des puissances voisines occasionnent le changement des monnoies, » C'est ainsi (|ue Soliel - ex|)lit|uail ces fré- (|uentes variations du cours des monnaies, ([ui nous étonnent aujourd'hui. Ajoutons (|ue les États voisins, nolanmicnt le IJrabant, demandaient parfois eux-mêmes la réduction de certaines espèces •'. On disait d'une monnaie (|u'elle était envoyée à hiUun ou au billon, lors- qu'elle était décriée et devait être fondue connue billon. Les monnaies étaient reçues partout pour la même valeur, lors(pie sur- girent à ce sujet, en 1297, des contestations qui ilivisèrent le pays pendant un demi-siècle. Enfin, la paix de Waroux (1347), statuant sur le paiement des cens, confirma les décisions qui doimaient un cours légal et umlormc aux momiaies *. Les espèces nationales, aussi bien (|ue le numéraire étranger, n'étaient admises (m'après avoir été évaluées et au prix de l'estimation. Ces prescriptions furent expressément rappelées dans le règlement de Jean de Bavière de l'année 14.14 ^, et dans différentes oidonnances signalant les abus (jui, de tout temps, se glissèrent en cette matière. 1 Communicalion due ;i lobligeance de M. Alexandre, arctiiviste provincial à Liège. 2 Inslitiils (le droit lic juillet de cette année. ■* L'ordonnance de t358 sur le paiement des cens, véritable édit sur lu valeur des mon- naies, fut déjà publiée de cette manière. (Pièces justificatives, n" VI.) 3 Le plus ancien de ces placards qui nous soit parvenu, est acluellenient conservé à l'université de I^iége (fonds Capitaine). C'est un imprimé xylograpliique, en caractères gothiques, avec figures de monnaies. Il est intitulé : La evaluacion des deniers que ors et en avant auront cours au pays de liège, laquele est ordonnée, de par levescque de liège et du commuyn conseyl. pour le profyt du pays — fayl en hin. M.C.CŒC.XI. au moys de janvier. L. de Vlierden publia un recueil de ces ordonnances, intitulé : lidicls et publications des monnoyes forgées et lesquelles ont eu cours par les Pays et Principaulté de Liège, dez l'An 1477 jusques à l'.in 1623 courant. Liège; petit in-i". Une seconde édition de cet ouvrage parut en 1675, avec un supplément jusqu'en 1661. On y trouve un « Cry fait ù Huy, l'an 1489 », et un « Cry fait à l'assemblée des Estais, l'an 1512 ». Un autre, publié par nt Kasi, Analecta leodiensia, est nititulé : « Cry proclamé en le fore (foire) à Liège », le 26 septembre 1486. 40 NLMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE Il paraît qu'à une corlaino époque il y avait encore un aulro moyen do faire connailre les monnaies étrangères donl le cours était permis : un florin d'or de Rodolphe de Dieplioll, évcque d'Utrecht (1 131-1 -ioS), appartenant à la ville de Liège, porte une estampille au perron liégeois. Ce mode de légalisation èlail en usage dans plusieurs aulres localités, telles que les villes épiscopales d'Osnahruck et de Minisler, donl les contremar(|ues à la roue et au saint Paul se rencontrent fréquemment. Faux iiioiiuayciirii. Les peines infligées aux faux monnayeurs étaient partout très graves. Au XIII* siècle, celui qui était convaincu d'avoir altéré la monnaie devait être condamné, devant la cour échevinale, à perdre le poing et à avoir la tète tranchée '. La paix de Saint-Jacques (1487), rappelant les anciennes ordonnances, veut (|u'on ne soufîre dans le pays aucun « hilleteur (hillonneur) de monoie » ; en outre, (|uicon(|ue sera nanli de monnaies altérées encourra une amende de 10 florins du Rhin, et les espèces saisies seront confisquées 2. Au XVII^ siècle, la législation n'était pas moins sévèi'e. On lit dans Sohet ^ : « Ceux qui usurpent ce droit régalien (de hattre monnaie), et géné- ralement tous les faux monnoyeurs, sont atteints de peine capitale et déchus de tous privilèges; ils peuvent être saisis par manière d'assurance, sur la déclaration d'un seul complice. — (]eux qui rognent ou qui allèrent la monnoie, doivent être punis comme des voleurs publics, coiqiables du crime de lèze-iMajesIé, de peine corporelle ou autre, selon les circonstances. — Les ollicicrs peuvent en tout tems, même hors du flagrant, s'assurer des gens soupçonnés d'èlrc faux monnoyeurs, rogneurs, ou atteints d'autres crimes aussi énormes. » Une forte prime était accordée à celui (|ui dénonçait un fabricant ou 1 PitVes justificatives, n" I. 2 Ordoiinmues de la fihncipnuté de lAcge, l™ série, p. 72o. 3 Instituts de droit liégeois, liv. Il, pp. 98 et 100; liv. V, p. 83. ET DE SES DEPENDANCES. il un débitant de fausses monnaies, et, s'il était complice, on lui faisait remise de la peine qu'il eût encourue. Ces dispositions rigoureuses étaient pleinement justifiées par les manœu- vres criminelles les plus variées, « telement, disait Érard de la Marck, que de présent Ton ne treuve en nosdis pays que monoies rongiées, lavées ou autrement diminuées et falsifyécs ^ » Le soin de surveiller le faux monnayage appartenait aux vingt-deux commissaires de la cité; mais, dans la suite, il passa au chapitre caihédral, avec tout ce qui concernait Padminislralion monétaire '^. LES ATELIERS MONÉTAIRES. A l'époque de son plus grand développement territorial, c'est-à-dire entre les années lo70 et 1676, la principauté de Liège com|)reiiail, outre la capi- tale et sa banlieue, sept grandes circonscriptions, dont quelques-unes avaient des armoiries particulières, qui se retrouvent sur les monnaies ^. Celaient : La Hcsbaye (d'argent au lion d'azur) avec ses enclaves : le comté de Duras (de gueules à l'aigle éployée d'argent) et le comté de Moha (d'argent au franc quartier de gueules); Le mar(|uisat de Franc/iinioiil (d'argent à trois lions desinople, couronnés d'or, armés et lampassés de gueules, posés 2 et 1); Le Condroz; La Famcmie; UArdennc, qui comprenait le duché de Bouillon; Le pays d'Eiifre-Sainbre-et-Meusc; La Campine, qui s'élendail sur une partie des comtés de Looz (burelé d'or et de gueules de dix pièces) et de Horii (d'or à trois hucliels de gueules, viroles et enguichés d'argent, posés 2 et \, l'embouchure à senestre). ^ Ordonnances de la principauté de Liège, année 15H. 2 IIenaix, Essai sur l'Iiisloire monétaire du pays de Liège, p. 31; Revue belge de numis- matique, année 1846, p. 281. 3 11 est bon de remarquer que ces armoiries, de même que celles des villes, varient souvent dans les détails et les émaux. Tome L. 6 42 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIÈGE Litégc et Avroy. Armoiries de Licgc : de gueules au perron d'or '. Ouoiquo les diplômes impériaux ne fassent aucune mention spéciale du droit de battre monnaie à Liégo, il n'est pas douteux qu'une concession analogue à celles que révè(|ue obtint pour d'autres localités, ne lui ait été également accordée pour sa capitale. Si l'on admet avec nous que les deniers liégeois au nom d'Otton (111) sortent de l'alelier épiscopal, on peu! dire que la suite monétaire de la cilé s'étend depuis la fin du X" siècle jusqu'à celle du XVI II«. Pendant une aussi longue période, cet atelier dut nécessairement changer souvent de place. D'après un acte du 19 mai 1458, il était établi dans « une maison qu'on dit Délie Monnoye », sise en la paroisse de Saint-Servais ^. En 1552, il ne devait exister à Liège aucun édifice public du genre de ceux que nous appelons aujourd'hui hôtels des monnaies, puisque lo maître mon- naveur fut tenu « de erigier et eslever la devant dite monnoierie en dedans ladite cilé de Liège, afïln icelle eslever et de icelie point à délaissier que peux d'overaige que survenir luy poldrat, ou pour aucunes autres affaires que survenir luy poidroient pendant le temps de son terme ^. » Il en était de même en 1691 : on voit alors un monnayeur sans travail adresser au 1 Cet antique symbole de la nationalité liégeoise se trouvait érigé dans toutes les villes et jusque dans les villages de la principauté. Il consistait primitivement en une colonne élevée sur plusieurs marclies et surmonlùc d'une proix. Quelquefois le nombre des marches allait jusqu'à cinq, mais il était ordinairenii'nt de Irciis: une espèce d'anneau coupait la colonne, et la croix reposait sur nue boule. Ftienl(')t, la boule devint une pomme de pin, puis les degrés furent supporti'S par quatre lions et la colonne se trouva |)la(ée entre les lettres L-G. Qui dit perron dit croix. C'est ainsi que les armes parlantes de la ville de Péronne ne sont autre chose qu'une croix élevée sur trois degrés. C'est constamment sous celle forme (\\w le perron nous ap|)araît sur ses plus anciennes représentations, les mon- naies liégeoises du XII"' siècle. Nous avons même la conviction que la croix haussée des monnaies mérovingiennes, dont on peut suivre les transformations sur les saiqas qui pré- cédèrent imnK'dialenient l'avènement des carolingiens, est le prototype du perron. 2 Hknai X, lli'vue belge de uumismalique, année 1848, p. 77. •'< l*ièces justificatives, n" VIll. ET DE SES DÉPENDANCES. 43 prince une requête, où il fait valoir « r|u'il est chargé d'une grande et spa- cieuse maison nécessaire pour Texercice de ses ouvrages. » L'ancien bourgmestre de Heusy écrivait, en 1763, qu'il y avait autrefois un hôtel des monnaies à Liège, dans la rue des Sœurs de Hasque '. Enfin, on sait qu'en 1718 des salles du palais furent appropriées à la fabrication des monnaies et qu'on y plaça un balancier "-. Ce fut un nommé Jean-François Knaps (Kinable) qui se chargea de livrer et d'installer le nouveau matériel. Dans les conclusions capitulaires de 1723 à 1738, on trouve la mcniion d'un contrat qu'il passa à cet effet avec le maître monnayeur, feu Stiielbcrg, ainsi que les traces d'un procès que le dit Knaps, « ci-devant maître de la monnoie », intenta au chapitre, afin d'èlre « désintéressé pour les ustensiles et le balancier qui se trouvent au palais. » Sous Adolphe de la Marck (1313-1344.), on constate l'existence d'un atelier monétaire important dans la baronnie libre d'Avroy [Avrolum). Cette seigneurie, déjà citée parmi les possessions de l'église de Liège en 1155, était une propriété de la mense ou liste civile épiscopale, ayant une cour de justice particulière. Le quartier d'Avroy fut réuni à la ville, en 134.3, par la lettre de Saint-Jacques '. < Bulletin de l'Institut archéologique liégeois, t. XIII, p. 82. M. Alpli. Le Roy, dans son bienveillant rapport à rAcadémie touchant le présent mémoire, raconte cette particularité remarquable : « J'ai entendu cent fois, dit-il, il y a bien longtemps, les entants du ([uartier d'Outremeuse, à Liège, répéter une chanson dont je ne me rappelle plus que deux vers : A raur! à Paur! A Sainl-Kojcn, On l)all' (li l'aur ot di l'àrgint... « A l'or, à l'or! A Saint-Pholicn, on bat de l'or et de l'argent. » Ces paroles se rapporte- raient-elles à un hôtel des monnaies qui aurait existé dans cette paroisse, à une époque plus ou moins reculée? » 2 Henaux, Revue belge de numismali(iue, année 1846, p. 267. Nous ferons observer toutefois que le mot presse, qui suppose l'emploi du balancier, se trouve déjù appliqué à la fabrication des monnaies liégeoises, en 1662. 3 Ordonnances de la principauté de Liège, l'" série, p. xvn. U NUMISMATIQUE DE LA PRIINCIPAUTÉ DE LIEGE Hnostrlclit et SaInt-PIcrre. Armoiries de Maesiriclil : de ^meules n une éloilc à ciiii| r;iis d'argent '. C'esl à Tépiscopal d'Élienne ([ue rcmonle la première donalion connue, faite à l'église de Liège, du dioil de ballre monnaie. Le 28 janvier 908, Louis IV, roi de Germanie, confirma à I église de Tongres ou de Liège, dans la personne de son chef Etienne, la possession du tonlieu et de la monnaie de iMaestricht, qu'il lui avait donnée du consenlemenl d'Albuin, comte de Tendroil -. Ce diplôme fut ratifié, vers Tannée 985, par le roi Otion III, qui reconnut à Notger la possession de tout ce que le domaine royal pouvait prétendre à Maestriclu sur la monnaie, sur le tonlieu des bateaux, des ponts, des marchés, etc. ^. Maestricht, Trajecluin ad Mosain ou superius (par opposition à Trajectuin ad lilienum ou inferius, Ulrecht), Triectnm, Tric/it, etc., avait eu, sous les rois mérovingiens, un atelier monétaire important. Charlemagne et ses successeurs y monnayèrent également. Louis IV, le dernier roi de sa race en Germanie, renonça à Texcrcice de ce droit, ob Dei saucla'f/tie Mariie alque Laiiiberli marlyris amorem. A ce prince enfant peut s'appli([uer déjà ce que Leiewel * disait des rois saxons : « Pour réprimer Tinsolence des seigneurs séculiers, pour élever un rempart contre leurs attaques, ils favori- sèrent le clergé et augmentèrent la puissance des évè(|ues... Ils les enrichis- saient et leur accordaient des privilèges et droits souverains, et la monnaie et son coin leur étaient donnés. » < On connaît du magistral do Saint-Pierre un fn^s jincien sceau où le saint est représenté debout, tenant un long bâton et un livre, avec un petit personnage qui lui présente la palnie ou la verge de justice : + Sigillum magi s' Pétri. (Revue belge de numismatique, 18(>o, p. 448.) 2 Teloiiium ac monclam de Trnjecto nosira donatione, cum coiiseiisu Albuini eo tempore illius ivmilis, roiici'ssdm. ((-iiAPKALviLi.f:, t. I, p. 1(>7.) •'' Confirmamus... et iu Trajecto quicquid reyalis jus (isci exigere poterat in moneta, in telonio, tnm in navihus et ponte quam faro et vicis, exitihus et reditibus ipsius loci. {Ordon- nances de 1(1 principauté de Liège, \"' série, p. 3.1 •* Numismatique du moyen-âge, 'à' partie, p. 140. ET DE SES DEPENDANCES. 4S Les deux acles par lesquels fut confirmée la donation originale de Louis, donnèrent lieu, dans la suite, à de nombreuses contestations, et, de nos jours, à des dissertations savantes '. Les uns prétendirent qu'ils conféraient implicitement aux évèques la juridiction sur la ville de Maestricht, à l'excep- tion de la collégiale de Saint-Servais ; les autres, qu'il ne s'agissait que de droits régaliens étrangers à la souveraineté. Quoi qu'il en soil, la domination des évèques ne cessa de s'y exercer jusqu'à la révolution française, concur- remment avec celle des empereurs, leurs suzerains, puis avec celle des ducs de Brabani; d'où il résulta que les deux gouvernements s'accusèrent mutuelle- ment d'usurpation. Le monnayage des empereurs continua même à côté de celui des prélats liégeois; mais pour ex|)liquer cette apparente anomalie, il convient de remonter à l'origine des deux pouvoirs. Celui des évèques, d'abord restreint aux prescriptions de la loi romaine, s'accrut sans doute par les libéralités des princes carolingiens. Il s'étendait sur la paroisse de Sainle-.Marie ou Notre-Dame, qui leur avait servi de cathéilrale, et sur les étrangers liégeois. Le pouvoir des empereurs fut d'abord exercé par des comtes; il s'élendail sur le reste de la ville, longtemps compris dans la seule paroisse de Saint- Servais, dont le temple se trouvait bors de l'ancienne enceinte où le saint était venu abriter sa jeune église. En 1132, cet état de cboses exislail déjà depuis plus de trois siècles, en vertu d'anciens privilèges, selon le témoignage d'une sentence rendue celle année par le roi Lolbaire, du consentement de l'évèque de Liège-; ce qui semblerait prouver (|ue les empereurs s'étaient réservé fous leurs droits sur la paroisse de Saint-Servais et que, par consé- quent, ils y pouvaient monnayer. La donation qu'ils avaient faite de celle abbaye à l'église de Trêves, en 889, ne leur enlevait point cette dernière prérogative; d'ailleurs celle donation fui révoquée en 1087, el le chapitre de Saint-Servais déclaré impérial. Voilà pour(|uoi la prévôté de Sainl-Servais fut exceptée, lorsque l'empereur Frédéric Barberousse engagea, en 1174, à l'évèque Rodolpbe de Zaeringen, 1 Consultez notamment sur ce point et sur ce qui va suivre : V' an HEYLEnHOFF, Notice sur la ville de Maestricht; les dissertations de Louvrex et de Polain ; Perueal', Recherches sur la ville (le Maestricht et sur ses monnaies, dans la Revue belge de numismatique, année 1846, p. 325. 2 MiR/Eus, Opéra diplomalica, t. 1, p. 9o. 46 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE ses biens au delà de la Meuse, nolammenl Maeslrichl avec toutes ses dépen- dances '. Le prélat liégeois se trouva ainsi, pendant quelfjue temps, seigneur unifpic do la ville, el celte circonstance, qui n'a pas encore été remarquée, l'engagea à constater sa prise de possession par une monnaie au revers im|)érial marqué de la clef de saint Servais, En 1204., l'empereur Philippe abandonna à Henri I", duc de Brabant, tous les droits qu'il avait encore sur la ville de Maoslricht, et cette inféoda- lion donna lieu à de nouvelles diflicultés. Elles ne furent aplanies que par le compromis du mois de février 1283 (vieux style), passé entre l'évèque Jean de Flandre et le duc Jean I'^"" de Drabanl. Cette charte, si longtemps célèbre à MaestrichI, établit l'union et Tégalilé des deux seigneurs, notamment au regard de la monnaie : celle-ci devait être commune entre eux el les béné- fices partagés également; aucun des deux princes ne pouvait monnayer séparément, mais ils devaient le faire ensemble et de commun accord; les monnaies devaient être fabriquées d'un seul et même coin, être de même poids et valeur, et les coins devaient être pris à Liège 2. Cet article ne fit que consacrer un usage existant peut-être déjà du temps de l'évèque Otbert, mais (|ui fut loin d'être constamment suivi, et semble n'avoir été remis en vigueur qu'une seule fois, par la fabrication d'une monnaie commune, quehjues années après la convention de 1283. Nous voyons même, vers celte époque, les ducs de Brabant monnayer seuls à Maeslrichl, el cet étal de choses se prolonger jusqu'à ce que la duchesse Jeaiuie eût transporté son atelier au Vroenhof, en dehors du territoire de la ville. Par suite d'une convention avec le duc de Brabant, ou pour tout autre motif, l'évèque de Liège semble avoir renoncé le premier à battre monnaie à Maeslrichl. Dès le règne d'Engleberl de la Marck (1345-1304), un atelier 1 fiiinjus Tnijerli, cinn amiiibiis pertiiientiis suis, ...excejitn preposilitrn Trnjirh'nsi. iCharte publi(''f, (l'apivs l'original ((niscrvc' aux arcliives de Lit-^c, par M. Scikioimkksteiis, dans los liegesta de RaotU de Zaehrinuen, p. 3G.) 2 « Item il est nnlcnoi et accordci ko li monnoic do I(> vile de Troit soit coninnino aiissy bien al Eveski- ko au Duc et tout li proutit ki on vonroni aussy seront partable autant al un daus que al autre, et 11 un daus ne peut la faire monoie par lui mais tout ensemble et de commun acori lo puissent faire et nion aulromont, et doit celo monoio ostre férue toute en un mesmo coing ot toute d'un pois ot (l'une valeur, et doit on prendre le coing à Liège. » (De Méan, Observationes, etc., t. III, p. 26S.) ET DE SES DEPENDANCES. 47 épiscopal était établi à Saint- Pierre, seigneurie franche qui passe pour avoir été donnée par saint Lambert à son église •. Elle était située au bord de la Meuse, contiguë à Maestricht et partiellement englobée dans la dernière enceinte de cette ville. C'est dans cette partie, appelée dans la suite de Niemvstad, que se trouvait Talelier de l'évêque. On y travaillait encore à la fin du règne de Jean de Ileinsberg (1419-1453), mais tout porte à croire qu'il ne fut plus ouvert que deux fois et momentanément sous ses suc- cesseurs. En 1541, Corneille de Berglies rétablit l'atelier monétaire de Maestricht, ou plutôt de Saint-Pierre, et y fil forger des pièces de cuivre jusqu'en 1542; mais une ordonnance de Charles-Quint, du l*"" décembre de cette année, défendit rigoureusement dans ses pays la circulation des monnaies liégeoises de Maestricht. De son côté, la gouvernanle des Pays-Bas, Marie d'Autriche, fit publier dans cette ville, le 9 décembre et le 10 janvier suivant, des man- dements qui défendaient aux ofiiciers de l'évoque d'y monnayer, et cela en vertu de la vieille charte de 1283 -. Celte question du monnayage é|)iscopai à Maestricht fut soulevée, une der- nière fois, dans les conférences (|ui amenèrent le concordat conclu, en 1615, entre l'évêque de Liège et les souverains du Brabaiil. Eerdinand tie Bavière venait, en elTel, de nommer un monnayeur à Maeslrichl et d allirmer son droit en y établissant une forge. Mais, sur ce point, les commissaires des deux pays ne parvinrent pas à tomber d'accord ^. Cependant, les deux princes continuèrent à s'entendre au sujet de l'évaluation des monnaies courantes, ainsi que leurs prédécesseurs l'avaient déjà fait en 1372, en 1413, et (lu'il resta établi dans le recueil des recès de 1G65 *. 1 On se demande ce qui a pu engager Van der Ciiys à comprendre l'atelier de Saint-Pierre dans son recueil des monnaies seigneuriales du Brabant, etc. Saint-Pierre était un franc-alleu du pays de Liège, comme tous ceux où l'évêque exerça son droit monétaire. - lii'i'ue belije de iiuminiiKilique, année 181-7, p. 63, et année ISoo, p. i88. 3 « Et aiant ensuite de ce lesdits commissaires de Liège fait ouverture et discours verbal des moyens par lesquels ils maintenoient que l'évesque de Liège pourroit faire battre mon- noye en ladite ville, au lieu appelé le Nieustadt, et lesdits commissaires de Brabant allégué leurs raisons contraires, sans qu'on en ait pu tomber d'accord, il a été résolu d'instruire ce ditïérent par demande, réponse, réplicque et duplicque, comme il a été fait durant ladite conférence. » (Cuaiiay, Coutumes de la ville de Maestricht, p. 224.) * Coutumes de Maestricht, passim. 48 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIÈGE visé. Armoiries : d'azur à la Lando d'argent. Boriho, lillo de Charicmagnc, fil bâtir à Visé {Viesalum, Viosatum, Viosaz, elc.) une église en Tlionneur de saint Martin et y établit une foire. Ce marché devint un des plus considérables du pays, principalement pour le commerce des pelleteries, el conserva sa réputation jusque vers la fin du XII" siècle. En 983, l'empereur Olton II concéda à Notger le lonlieu qui se percevait cba(|ue année à la foire de Visé '. Dans ces conditions, il était tout naturel d'ériger à Visé un atelier monétaire. Après les espèces carolingiennes el impériales, on y forgea un numéraire épiscopal. On prétend même que de cet atelier est sorti le plus ancien denier où un évêque de Liège (Réginard, 1025-1038) paraisse être noniinalomenl désigné. Mais avec la décadence du marché de Visé arriva celle du monnayage. Un denier prévôlal de Hugues de Pierreponl (1200) termine la série des anciennes monnaies visétoises. Il y avait plus de quatre siècles que le bruit du marteau des monnayeurs s'était éteint à Visé, lorsqu'on y rouvrit une forge, qui subsista de 16H à 1G19. Un autre atelier y fut établi en 1640, mais il no produisit {|ue des liards. Huy et IStatte. Armoiries de lliiy : do gueules au cliàleau d'or fermé d'azur ^. A Iluy [lloyiun, Ihmm, elc.) appartient toute une série de monnaies mérovingiennes portant les noms de Choe, lloe, elc. Sous Charlemagne el quel(iues-uns de ses successeurs, cet atelier conserva une certaine activité. Vers l'an otJO, révè(|uc Domitien étant mort à Maestricbt, son corps fut transporté à Iliiy, la ville de ses alTections, et inhumé dans l'église de Sainle- Maric. Dans l;i suite, Notre-Dame el saint Domitien furent honorés comme < Voyez Henaix, Histoire de la bonne ville de Visé, et les diplômes. '^ On connaît certains sceaux di- Iluy, où se trouve représenté le perron accompagné de deux oiseaux. ET DE SES DEPENDANCES. 49 les patrons de Hiiy, et, sous les empereurs germains, le nom de saint Domi- lien fut inscrit sur la monnaie. En 980, Otion II confirma à Noiger, évêque de Liège, les possessions de son église, entre autres Huy, avec défense à tout comte d'y exercer quelque pouvoir K Peut-être les droits de Tévéque ne s'étendaient-ils pas alors sur la ville entière; mais il ressort d'une donation subséquente qu'il devait être déjà en possession de la monnaie. Par ce second diplôme, daté du 7 juillet 985, le roi Oiton II! donne à Noiger le comté de Huy, que le comte Ansfrid a résigné en faveur de l'église de Liège. Il y comprend la monnaie, le tonlieu et autres revenus, « attendu que ces restes du pouvoir royal ont déjà cessé d'exister par les libéralités de ses prédécesseurs envers les églises de Sainte- Marie, à Liège et à Ilify -. » Faut-il conclure de cette dernière considération, comme l'a fait M. Piot ^, que l'église de Notre-Dame, à Iluy, pouvait exercer le droit monétaire, el doit-on lui attribuer les deniers qui ne portent ni le nom de l'évêque, ni celui de saint Lambert? Évidemment non. L'église de Huy n'était encore qu'une simple paroisse *, et sa part dans les libéralités impériales ne pouvait consister que dans ces « autres revenus » (|ul ne sont pas spécifiés. Pendant (pialre siècles, l'iiôlel des monnaies de Huy ne le céda en impor- tance qu'à celui de Liège. .\près avoir atteint son point culminant sous Adolphe de la Marck, il ne larda pas à disparaître devant la faveur accordée par le successeur de ce prince à l'alelier de Saint-Pierre. Comme Liège et Maeslricht, Huy possédait deux ateliers monétaires : celui de la ville proprement dite, situé sur la rive droite de la Meuse, et 1 Ordonnances de la principauté de Liège, 1™ série, p. 2. 2 Et quia quod reliquum eral régie ditionis, in numeta scilicet et telonio reliquisque redi- tibus, munificentia regum vel imperatorum, predecessonim nostrorum, ecclesie sancte Marie Leodio vel lloio posite, jam cesserai, etc. {Ordonnances de la principauté de Liège, i'^ série, p. 2.) •i Revue belge de numismatique, année 18S7, p. 98. i La tradition qui attribue à Cliarlemagne la fondation d'un chapitre de chanoines h Iluy, est infirmée par Gilles d'Orval (Chapeauville, t. II, p. 3). L'église de Notre-Dame ne devint collégiale que longtemps après, et ne fut même affranchie de la juridiction archidiaconale qu'en 1066. (Mir/EUS, Opéra diplomatica, t. I, p. 352.) Tome L. 7 30 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE celui de Stalle ou de la rive gauche. H y a quelque temps, dit M. Wigny *, on voyait encore à Stalle un vieux mur, percé de meurlrières et que l'on appelait mur al mannoie. Ce dernier atelier marqua ses produits du nom de Lestât et parait n'avoir fonctiomié qu'entre les années 1290 et 1312. Dinaut. Armoiries : d'argent au" lion naissant de gueules (couronné d'or) *. On rapporte que saint Monulphe laissa à l'église de Tongres tous ses biens patrimoniaux, entre autres le cliàleau de Binant [Dionant, Dconatum, etc.), au pied duquel il avait consacre, en 5S8, un temple en l'honneur de la Vierge •'. En 934', à ce qu'il paraît, l'évêque Richaire remplaça cette église par une autre, dédiée à Notre-Dame et à saint Perpèle. Les rois francs des deux premières races, y compris Charlemagne, mon- nayèrent à Dinanl; puis on y forgea, au nom d'Otlon (111), des deniers qu'il est permis, en l'absence d'une concession monétaire, de considérer comme purement impériaux. Au commencement de l'époque féodale, la souveraineté de Dinanl était partagée entre l'évêque de Liège et le comte de Namur; cependant lout ce qui concernait la monnaie appartenait uniquement à ce dernier. Cet état de choses est constaté par une charte de Tannée 1060 ou environ : Mallcus et incus, monda et monetarius et percussura et inscriptio numismalis ad comilem pertinent ■*. Peu d'années après, le 25 juin 1070, le roi Henri IV, en autorisant l'évêque Théoduin à reconstruire le forl de Dinanl, lui concéda au même 1 Abrégé chronologique de l'histoire de la ville de Hmj. 1882. 2 Sur les armes olJicielles de Dinant, le lion se trouve ridiculement entouré de joncs de gueules, l'n sceau de celle ville, appendu ù une cliarle de 1271, porte un donjon accom- pagné d'une tour crénelée. 3 Acla sanctorum, t. Il, p. 198, et les historiens liégeois. + Enumération des droits (|ue le comte de Namur possède à Dinant, dans le Cartulaire de la commune de Dinanl, publié par Sr. Boumans, p. 1. ET DE SES DÉPENDANCES. 51 endroit la monnaie cl le toniieii, pour être tenus librement en fief de r Empire K Ainsi l'indivision tourna peu à peu à Pavanlage du pouvoir épiscopal, et Dinant finit par devenir une possession exclusivement liégeoise. On voit bien, une dernière fois, dans un accord conclu en 1297, que les deux souverains réservent expressément leurs droits sur celle ville -, mais déjà Henri de Gueidre (1247-1274) y avait batlu monnaie et, selon toute apparence, l'atelier des comtes de Namur était fermé depuis le règne de Godefroid (1105-1139). La numismalique dinantaise, après avoir repris (juclque importance sous Ferdinand de Bavière, finit en IGiO, avec une autorisation de frapper dans la ville une monnaie de cuivre el d'afïecter au paiement de la garnison le bénéfice résultant de celte fabrication. Boulllou. Armoiries : de gueules a la fasce d'argenl. Avant de passer à l'église de Liège, la terre de Bouillon [Bitllon, Bulonium) appartenait à la maison d'Ardenne. Godefroid IV, le Barbu, duc de Basse- Lorraine, y forgea des deniers, sur l'un desquels on voit le nom de sa femme, Béatrix de Toscane, qu'il avait é|)ousée en 1053 '\ Son pclil-fils, Godefroid de Bouillon, parlant pour la croisade en 109G, vendit le château dont il devait illustrer le nom, à Otbert, évéque de Liège. Par un arrangement conclu en 1127 *, les dépendances de Bouillon, qui relevaient de l'église de Reims, furent données en fief à l'évèque Alberon I", d'où l'on a conclu, bien à tort, que le château lui-même était sous la suze- raineté de cette église. Le comte de Bar s'en empara en 1134 el n'en fut expulsé qu'en 11 il. 1 Cuncedimus eliam ibidem monetam, tdonium, mercatum, ut hec libère teneat episcopus. {Ordonnances de la principauté de Liège, i'''' série, p. 8.) 2 PioT, Revue belge de numismatique, année 185S, p. 207. 3 C. PicQUÉ, Patria belgica, 1875, p. 693. 4 Chapeauville, t. II, p. 100. 52 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE Engagé à Guillaume de la Marck, en MSi, il passa à son frère, Robert I", seigneur de Sedan, dont le fils Robert II fui dédommagé par révê(|uc Érard de la Marck, en 150G. Toutefois l'église de Liège ne rentra en paisible pos- session de son domaine qu'après la prise de Bouillon par Cbarles-Quint, en 1321. Les successeurs de Robert n'en conservèrent pas moins le titre de duc de Bouillon et l'étalèrehl plus tard sur leurs monnaies. De 1S52 à 1359, Bouillon fut occupé par les Français. Il tomba défini- tivement en leur pouvoir en 1676, et fut donné ensuite à Godefroid-Maurice de la Tour, comme descendant des anciens prétendants à ce ducbé. Les évè(]ues de Liège ne cessèrent de prolester contre cette usurpation '. Depuis l'année 16M, ils faisaient forger à Bouillon même (encore en 1640), ou en d'autres lieux, quoique toujours en qualité de princes souverains de Bouillon, des espèces qui, paraît-il, n'étaient pas sujettes aux lois de l'Empire. Après la perle de ce ducbé, Tévêque et le cbapiire, intervertissant les rôles, continuèrent à en prendre les armes sur leurs monnaies, pendant qu'à son tour le prince de Sedan frappait les siennes à Bouillon, dans le vieil édifice qu'on y voyait encore en 1763 -. Fosses. Armoiries : d'argent à un homme velu de gueules, ou au naturel, piochant une fosse sur une terrasse de sinople. En 974 (et non 994), l'empereur Oiton II accorda à Noiger le droit d'établir un tonlieu, un marcbé, un atelier monétaire et une fabri(|ue de drêche à Fosses ^. Aucune monnaie fossoise de ce temps n'est arrivée jus(|u'à nous. On ne connail de l'atelier de Fosses qu'un petit gros à l'aigle, frappé dans la maison de l'évèque, en 1298, et un gros tournois de Tbibaut de Bar (1303-1312). 1 Voyez le chapitre de Louvuex intitule : liiformalion touchant le Duché de Bouillon, t. IV, p. 22. 2 Bulletin de l'institul archéologique liégeois, t. Xlli, p. 82. 3 Lt in loco Fossas nnucupato... nunictam... constituerel. (Ordonnances de ta principauté de Liège, i" série, p. 1.) ET DE SES DEPENDANCES. 53 Dans l'acte par lequel le chapitre de Sainl-Feuillen, à Fosses, transporte aux Sœurs grises l'hôpilal de Saint-Nicolas, en 1S14 ', il est stipulé que les sœurs seront tenues de présenter, chaque année, au chapitre fondateur « ung denier d'ore en la valleure de douze patars bonne nionoye, armoiiés de Saint Foillain et de ses armes ». La rente annuelle que devait l'abbaye de Rœulx, se payait de même au moyen d' « un écu d'or ou 12 deniers d'argent, mon- naie de Sainl-Feuillen » . « Il est donc à présumer, dit M. Rairis -, que Fosses a joui anciennement du droit de battre monnaie et que l'on a voulu en empêcher la prescription ou l'oubli, en créant quelques rentes spécialement payables en pièces frap- pées au coin de Saint-Feuillen. Ces pièces étaient portées aux processions et les chanoines les revendaient à leurs débiteurs, pour leur donner plus de faci- lités d'exécuter les conditions contenues dans les actes constitutifs des renies. A la Révolution française, le chapitre emporta ce (|ue la trésorerie contenait de précieux ; ces monnaies, qui en faisaient partie, furent aliénées ou disper- sées à l'étranger. » M. Chalon ^ pense que « ces monnaies étaient des espèces de méreaux portant d'un côté l'image du saint patron, Foillen, et de l'autre les armes de la ville » •*. Thuln. Armoiries : d'azur l)illclé d'argent, au lion d'argent armé et lampassé de gueules. Thuin, sur la Sambre [Tuliniim, Tiidinum, Tuiiius, etc.), était une des plus anciennes possessions de l'église de Saint-Lambert. On assure que cette ville doit son origine à un château fort, élevé par les moines de Lobbes pour défondre leur abbaye. En 888, le roi Arnould donna cette abbaye, avec ses dépendances, à Francon, évêque de Liège, qui avait été moine à Lobbes. Nolger, en 972, érigea le bourg de Thuin en ville el l'entoura de murailles. "• J. BoRGNET, Cartulaire de la ville de Fosses, p. 123. 2 Notice historique sur la ville de Fosses, pp. 2o et 63. 3 Revue belge de numismatique, année 1861, p. 117. * Sur le sceau de l'église de Fosses, saint Feuillen est représenté debout, avec la crosse et la mitre, sous un dais ogival accosté de deux anges agenouillés; à ses pieds, un écusson semé de croisetles : S. ecdesie. sti. Foillani. — fossensis. ad. causas. «4 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE On raconte qu'un cvéncmcnl mémorable se passa à Lobbes, en 9o5, lorsque les lluns assiéjièrenl le monastère. Deux pigeons s'écbappèrenl de l'église et volèrent trois fois autour du camp des assiégeants. Aussitôt survint une pluie torrentielle qui, en gonflant les cordes de leurs arcs, les empêcha de s'en servir et les contraignit à fuir épouvantés '. C'est peut-être en mémoire de ce prodige qu'on figura plus tard deux colombes sur la monnaie de Thuin. Il existe des deniers au type impérial, frappés à Tliuin dans le premier tiers du XI'= siècle. Le droit d'y forger une monnaie épiscopale, déjà exercé par Théoduin et ses successeurs, fut confirmé par l'empereur Frédéric Bar- berousse, le 7 septembre H 55 2. Thibaut de Bar (1303-1312) parait avoir été le dernier évêque qui en ail fait usage. Le patron de Thuin esl saint Théodard. Tongrcs. Armoiries : de vair à la fasce liaussée d'or. Tongres, VAttialtica Tiingrorum des anciens, fui détruite plusieurs fois par les barbares, après avoir été le siège primitif de l'évèché de Liège. Elle a pour patrons Notre-Dame et saint Materne. Sous les Carolingiens, on y battait monnaie. Il en fut de même, à ce (|u'il semble, vers le milieu de l'époque féodale, puisqu'on rapporte (|ue râtelier d'alors était situé au coin de la rue de la Croix {viens Crucis), (pii aboutissait à la porte de la Croix, aujourd'hui de Saint-Trond, et (pi'avant 1322 il avail élé converti en maison commimale et en halle aux viandes '. Jean d'Arckel ouvrit un nouvel atelier monétaire à Tongres, probable- ment en 1370; mais l'existence n'en fui pas de longue durée, et après Arnould de Ilorn {-f 1389), on ne connail plus de monnaie tongroise. C'est de ce derniisr atelier qu'il s'agil dans les documents locaux de la fin du XIV"-" siècle, où l'on remarque les expressions in vico monelarionim cl Munlsiracf, nom qu'une rue de Tongres a conservé jusqu'à nos jours. ' FoLciJiNi Gesta abbalum lobiensium, cap. XXY. 2 Caslnim Tutitium ciim calesia et abbatia et advoralia et monda et omnibus pevtinentiis. {Ordonnances de la ]>ri)uijmidt' de IJéije, i'" siTie, p. 19.) 3 Cil. Thys, Bulletin de la Société scientifique et littéraire du Limbourg, t. XI, pp. 150 et 15o. ET DE SES DÉPENDANCES. 55 Saiut-Trond. Armoiries : de gueules nn pfrron d'or, nu clicf il'or chargé d'une aigle do sable. Un homme de haute noblesse, nommé Trudon, (|iii s'élail fail admettre parmi les clercs de l'église de Metz, donna au siège épiscopal de cette ville son domaine de Sarchinium, sur les confms de la Hesbaye. A son retour, il y édifia une église (657) et un monastère, autour desquels se groupèrent bientôt des habitations. Plus tard, un évêque de Metz donna en fief à cette abbaye tous ses droits seigneuriaux sur la moitié de la ville de Saint-Trudon. Ceux qu'il s'était réservés furent cédés, avec la souveraineté de la ville entière et de l'abbaye elle-même, à la cathédrale de Saint-Lambert, par un contrat de l'année 1227. Selon d'autres, Trudon n'avait donné (jue la moitié de son domaine à l'évêché de Metz, en réservant l'autre nioilié pour sa nouvelle église. Aussi les abbés de Saint-Trond, dont le monastère avait été élevé au rang d'abbaye impériale, en 1349, s'atlribuèrenl-ils un droit de souveraineté sur la ville, avec les évêques de Liège '. Il n'en reste pas moins vrai que la seigneurie de Saint-Trond fut partagée, mais les prélats liégeois possédaient seuls le droit de battre monnaie -. Ce droit avait été exercé par leurs |)rédéccsseurs, les évoques de Melz, au XI* et au XII* siècle, et dans les documents de l'année 1226, on parle encore de deniers et d'oboles de Saint-Trond [Denarium Tniilonensis monetœ, oboluin Trudoneme) ^. D'après les cbarlcs, l'atelier des évêques de Liège pouvait être établi dans la ville et sa franchise, et la valeur de leurs monnaies était réglée par Tan- cicnne coutume désignée sous le nom de Truyslach K Robert de Langrcs (1240-1246) est le plus ancien prélat liégeois dont on ail retrouvé des deniers frappés à Saint-Trond. A cette époque, où presque toutes choses étaient données en fief, la monnaie ^ Perreau, L'atelier monétaire de S'-Troml; Daris, Notices sur les églises du diocèse de Liéqe, t. V, p. 74, et les diplômes. 2 1299. Per sententiam scahinorum monete percussura spécial ad episcopum. {Chronique de l'abbaye de Saint-Trond, édit. de Borman, t. II, p. 230.) 3 CouRTEJOiE, Histoire de Saint-Trond, p. 300. * Monctam seu pecuniam vulgariter dictam Truyslach in valoir veteri facere poleril (epi- scopus) fabricare. (Ibid., p. 291.) «6 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE même n'échappa point à col usage. Nous en trouvons la preuve dans le fait suivant. En 125G, les habitants de Sainl-Trond, révoltés contre Henri de Gueidre, avaient ouvert leurs portes au duc Henri III de Brabanl, leur avoué. Ils prétendirent lui transférer le droit de batire monnaie, qu'une bourgeoise nommée Béalrix, veuve de Gilles, tenait depuis longtemps en fief de Tévéque. L'écolâlre de Sainte-Marie, à Maeslrichl, agissant comme délégué du pape, ordonna à l'abbé el au prieur de Sainl-Trond de faire comparaître celle femme devant eux. Ils devaient lui enjoindre de se conformer à son serment de ne vendre ni de livrer la monnaie à qui que ce soit, et de révoquer, sans le mellre à exécution, l'engagement qu'elle avait pris, disait-on, envers ses conciloyens, dans rinlérèl du duc de Brabanl et au préjudice de l'église de Liège '. Un heureux hasard nous a fait découvrir le nom d'un mailre monnayeur de Sainl-Trond. Le 5 avril 1372, maître Renier de Rommershoven, // monoiers, releva la part qui lui revenait dans une terre arable sise à Alken, et dans un relief du 17 janvier 1377, il comparut comme témoin sous le nom de Renier, muntmeisler de Sanclo Trudone ^. Après Jean de Ilorn, on ne rencontre plus de monnaie frappée ù Sainl- Trond. Cependant il y existait encore dos monnayeurs en loo3 (P), s'il est vrai, comme l'avance M. Perreau ^, qu'Érard de la Marck (lisez Georges d'Autriche) les convo(|ua à Liège, en cette année, alin de prendre leur avis el de les faire concourir au choix des députés qu'il devait envoyer à l'assem- blée monétaire de Spire. 1 12o6. Cum opidani Samii Tnidonia percussiiram monele, quam quedam opidana iit feo- dum ab episcopo al> olim liabitH, in gravamen sui domini llenrici episcopi electi procurassent transferri ad diirem ISrcd'ntilif llenriciim... {Chronique de Saint-Trond.) — Ad liée sub pena predicla vobis preripiendo mandamus quod vocata coram vobis Béatrice, vidua relicta quon- dam Eqidii, ipsam ex parle noslra el domini pape cum inslanlia monealis, quod... monetam, que est allndium ecelesie I.eodiensis, el quam ip-fa lenel a dielo domino eleeto et ideo sub spe- ciali lidelilate sibi et ecelesie Leodiensi est obHijata, dictis hominibus Saneti Trudonis, nec alicui alii vendal vel tradal contra dicti domini electi et ecelesie voluntatem, et in prejudicium et lesiimem eorundem, et contractum quem super dicta monela dicitur feeisse cum hominibus prenutalis ad opus et utilitalem llfenrici), ducis lirabanlie,... ab eisdem revocet, nec aliquatenus allerius procédai ad diclicontractusconsumalioi}cm.(Viot,Carlulairedel'abbaije de Sainl-Trond, l. I, ].. -2T-2. • Cour léodale de Liéije, rog. -41, fol. 02 v° et 92 v. 3 L'atelier monétaire de S'-Trond, p. 8. ET DE SES DÉPENDANCES. S7 Hasselt et Cnranse» Armoiries de Hasselt : parti de Lonz et d'argent à une branche de coudrier ou à un arbre de sinople '. Thierri de Heinsberg, comle de Looz, étant mort en 1361 sans laisser d'héritier mâle, son comté fit retour à l'église de Liège, qui en était suze- raine. Pour affirmer ses droits, Pévéque Engiebert de la Marck fit occuper Hasselt, la principale ville du pays. En même temps, l'officine monétaire qui s'y trouvait établie fut probablement fermée, car on ne connaît plus de monnaie hasseltoise frappée avant le règne de Jean de Heinsberg (U19-1455). Cependant, en 1411, Jean de Bavière confirma les anciens privilèges des monnayeurs, et son exemple fut suivi par ses successeurs ^. La plupart d'entre eux firent frapper une grande partie de leur numéraire à flasselt. Gérard de Groesbeeck y érigea un nouvel atelier, en 1565, et, vers la fin du XVI" siècle, la réputation des monnayeurs lossains était si bien établie, qu'ils se trouvaient employés ou recherchés par le Gouvernement des Pays-Bas ^ Après avoir été supprimé pendant un certain temps, l'atelier de Hasselt fut reconstitué en 1614-, dans une maison particulière appartenant à M™" de Mombeeck; mais au bout de six mois, il fut transporté à Visé. Depuis lors, il n'en est plus question jusqu'en 1G37, ou même 1640. On y forgeait encore du cuivre en 1656, et, selon toute apparence, il continua à subsister assez longtemps après. On rapporte qu'en 1651 les monnaies de Hasselt étaient appelées Ilassele- taires. La fabrication en était alors confiée à vingt-trois personnes, dont 1 I^es armes offlciellps de Hasselt difTtTont sensiblement des anciens sceaux : à dextre, il y a deux arbres de sinople posés en pal sur une terrasse de même. 2 Voyez page 33. 3 Revue bek/e de iiimusmntique, année 18.")3, p. 30.3. Malgré leur habileté, les monnayeurs de ce temps n'étaient pas riches, témoin cette annotation du notaire qui scella la confir- mation de leurs privilèges, en 1584 : Solverunl aiitem quia nihil habent nisi quod in sudore sui imlius lucrantur, quare domini de Caméra moderali suni jura siçiilli ad sex aureos quos rccepi. (lîeg. du ijrand seel d'Ernest de Bavière, io81-l()02, fol. 30 v".) Tome L. 8 58 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE Maiik'liiis nous a conservé les noms. D'après M. Perreau ', leur forge élail siluée près de la porte de la Campine, dans une maison occupée, en 1850, par M. Sigers, doni le nom se retrouve, par une singulière coïncidence, au nombre de ceux des monnayeurs. Il est cependant plus prohable ([ue cet établissement avait son siège dans un vaste bâtiment de la rue de Maostricbl, aujourd'luii démoli et jadis appelé : in /ici Wijnval. Les fenêtres de celte maison étaient, en effet, ornées de nombreux vitraux peints, parmi lesquels on en voyait aux armes de Henri Munlers, le |)révùt des monnayeurs, et à colles de son compagnon, Nicolas Sigers 2. Sur certaines monnaies liégeoises, on aperçoit une branche placée en guise de dilTérent monétaire; c'était peut-être la branche de coudrier de Hassell. Le patron de la ville était saint Quentin. Dans le voisinage se trouvait le château de Curange (en flamand Curingen), ancienne résidence des comtes de Looz. Au XV" siècle, il devint le séjour favori des évêques de Liège; on y établit alors un atelier monétaire, (pii parait n'avoir été qu'ime succursale de celui de Ilasselt, pour la fabrication des monnaies noires. L'église paroissiale de fAirange était dédiée à sainte Gerirude. ilacseyck. Armoiries : parti de Looz cl iritrgciit an cliènc de siiioplc •*. Maeseyck était une |)etile ville du comté de Looz, qui honorait comme patronne Notre-Dame. Son atelier monétaire, inconnu ou |)lulol oublié jusqu'à nos jours, ne paraît pas remonter au delà du règne d"Krnesl de Bavière. En 1582, ce prince y préposa un monnayeur du nom de Malijiieu Vanden Nederhovon, au(piol on enjoignit (bî marquer ses pièces d'un gland, afin de les distinguer de celles qui étaient frappées à Liège. 1 lîecberclu's sur l'dteUer moncldirc de llassiil, dans la llci'uc bcUje de numismatique, année 1850, p. 3G2. - Commiinicalion duc à l'olili^cance de iM. le docteur rJanijjs, de Hassell. ^ Sur un aïKien sceau de ri'clievinage de Maeseyck, le chêne est remplacé par une branctie cliargée de glands. ET DE SES DEPENDANCES. 59 Ferdinand de Bavière renouvela les privilèges des monnayeurs de Hassell et de Maeseyck, en 1622. Nonobstant celle reconnaissance, la ville de iMaeseyck ayant prétendu faire payer l'accise et la gabelle aux monnayeurs du comté de Looz, Son Altesse les en déclara exempts, ainsi que des gardes; mais ils ne pouvaient étendre celle exemption à leurs néfjotiaiiuns cl marchand ises *. L'atelier de Maeseyck, réduit à ne plus monnayer que du cuivre, fut fermé en 164-0. On peut conjecturer qu'il périt dans le grand incendie qui dévora une partie de la ville en 16S0. Quoi (ju'il en soit, la dénomination de Muntslrael, ou rue de la iMonnaie, y subsiste encore aujourd'hui. C'était là que se trouvait, en 1672, la maison du poids public, qui remplaça peut-être l'ancien bôtel des monnaies ^. On sait qu'il n'est pas rare, au moyen âge, de rencontrer des ateliers monétaires établis dans des localités éloignées, peu im|)orlantes ou même aujourd'hui oubliées. La présence du souverain, le besoin d'y aflirnier son autorité, des avantages pécuniaires plus considérables, enfin, l'impossibilité matérielle de monnayer autre part, en sont les principales causes. Parmi ces ateliers secondaires du pays de Liège et du comté de Looz, il y en eut dont l'histoire se réduit à très peu de chose et dont il sulllra de dire un mol à l'occasion. En voici l'énuméralion : €inoy. — Armoiries : d'azur à cin(| tètes de pucelle au naturel, posées en sautoir. Patrons : Notre-Dame et saint Nicolas. v^arciiiiiie. — Amioirics : d'argent au château de gueules. Palron : saint Pierre. i>au, possession liégeoise au XI" siècle. iierck-ia-viiic. — Aimoiries : de Looz au franc quartier de gueules. Patron : saint Martin. Kygcu-Bllseu. ' St. Bokmans, Table des octrois et rcndatjes de la chambre des finances, dans le Bull, de l'Inst. arch. liég., t. VII, p. 5S. ~ Renseignement fourni par M. le docteur Bamps. — Plan de la ville de Maeseyck, dans la Notice historique de Wolteus. ABIIÉVIATIONS. Oh. A. argent. B. B. billon blanc ayant l'apparence de l'argent. B. billon. B. N. billon noir ayant l'aspect dn cuivre. C. cuivre. C. J. cuivre jaune. NUMISMATOGRAPHIE. NOTGER ET SES SUCCESSEURS, 971 ou 972-1025. Le crédit dont l'évèqiie Nolger ou Noiker jouissait auprès des rois, lui fil obtenir des privilèges qui le revêtirent de leur propre puissiince, en défendant à tout pouvoir public, autre que le sien, d'exercer dans les domaines de son église aucune espèce d'aulorilé. Alors commença à se former, sous le nom de principauté de Liège, un Etat polili(|ue indépendant, qui néanmoins recon- naissait les empereurs d'Allemagne comme chefs suprêmes du pays '. Les diplômes attestent que, sous Neiger, les possessions de l'église de Liège s'étendaient sur ïongres, Rlaestrichl, Visé, Tlieux, Huy, .\amur, Dinant, Ciney, Saint-Hubert [Amlatjium, Aiiddinum), Fosses, Tliuin, Cembloux -, Malines, le comté de Brunenyeriinz (Tirlemont), etc. '. Notger consolida son pouvoir en rasant les châteaux des seigneurs qui lui portaient ombrage et en élevant des forteresses sur ses frontières, il agrandit l'enceinte de la cité, rebâtit la cathédrale de Saint-Lamberl, et fonda des écoles d'où sortirent un grand nombre d'hommes célèbres qui portèrent au loin sa réputation. On rapporte qu'il fil trois parts des terres de son église : la première pour ' Ordonnances de la principauté de Liège, l"'" sorie, p. xx. '^ Dès l'année 948, l'abbé de Gembloux avait reçu d'Otton lu Grand le droit de battre monnaie. 3 Gela n'implique pas que toutes ces localités appartinssent entièrement à l'église de Saint-Lambert, ni qu'elles aient fait toujours partie de son domaine : c'est ainsi qu'à Namur celui-ci ne s'étendait que sur l'église ou la paroisse de Sainte-Marie, dont il n'est même plus question après le diplôme confirmatif de Tannée Ho3. 62 NUMISMATIQUE DE LA PlilNClPAUTE DE LIÈGE la mense épiscopale; la deuxième pour les églises el les luotiaslèros ; la Iroi- sième pour les nobles, sous la condilioii (pi'ils seraient astreints au service militaire. lialderic 11 de Looz, le successeur de Notger (1008), ajouta à ses posses- sions certains droits é(juivalenls à la suzeraineté sur Tabbaye (plus lard château) de Florennes ' ; mais, par suite du malheureux combat de Ilougaerde (1013), il céda en fief le comté de lirunengerunz au comte Lambert de Louvain -. Après Balderic, le trône épiscopal de Liège passa à Wolbodon, appelé (|ueltpielois Adelbode (4018), ensuite à Durand (1021). On |)eut, avec beaucoup de vraisemblance, attribuer à Notger et à ses |)remiers successeurs la |)lupart dos deniers à elligie im|)ériale frappés sur le territoire liégeois, après les concessions monétaires. Quehpies-uns, portant autour du nom de lluy celui de saint Lambert, ipii n'était pas le patron de cette ville, mais bien celui de l'église de Liège, ne laissent aucun doute sur leur origine féodale. Cependani, pour nous conformer à l'usage, nous com- mencerons, conmie nous l'avons déjà dit, la série monétaire liégeoise à l'apparition des premiers symptômes du type épiscopal. C'est la crosse qui d'abord a|)parait sur le revers de la monnaie; puis la tête du saint patron prend la place de celle de l'emperem-, dont souvent on n'arrive à la distinguer cpie par la légende; enfin, le nom el le buste de l'évècpie annoncent l'aiïranchissement complet de la monnaie. Mais celle émanci|)aiion, comme tous les changonienis de cette nature, ne se fit pas brusquemenl, ni sans retour au type de transition. C'est pourquoi, parmi les monnaies de certains règnes, on en trouvera quchpies-unes d'ano- nymes, que leur style permet néanmoins de classer avec un certain degré de certitude. • MiR/Kus, 1. 1, p. 658. - BuTKENS, Trophées du durlié de Urabaut, t. 1, p. 73, et les tiistoriens liégeois. ET DE SES DÉPENDANCES. 63 ATELIER \)E LIEGE. 1. Tète (diadémée?) de profil à droile : nEI(N)RI RE(X) — Crosse tournée à droite, entre les lettres S-A {sancta). Légende : . . DG- . . PAX (Ledgia pax). A. — Gr. 1,12. Dannenberc, n» 197. Variété avec tète diadémée : HEIN(Rf REX) — La crosse entre Z (à rebours) -A. Légende : . . . G-IA PA(X) Gr. 1,26. Dannenberg, n» 197a. Les légendes inscrites au revers de ces deniers ra|)|)eIloiii la qualification donnée à Liège par les historiens : Sancfa Legia {romanœ ecclesiœ fîlia). 2. Tète (diadémée?) à droite : IIEINRI (RE)X _ — Crosse tournée à droile, entre les mots : SCA-PAX placés verticalement. A. — Gr. 1,14. Dannenderg, n» 198, iraprèsTcxcinpI. lie la coll. llorl)sl, à CopcnJKiguc. Les trois pièces ci-dessns étant au nom dn roi Henri (II), ont prohable- ment été frappées entre les années 1002 et 4014, c'est-à-dire avant son couronnement comme empereur, el du temps de Notger on de IJalderic II. On a voulu voir dans le mot pax une expression d'allégresse après la bataille de Florennes (1015), que perdit Lambert de Louvain; mallieureusemeni la chronologie et Thistoire s'opposent à celte explication; tout au plus ce mol pourrait-il faire allusion à la paix qui suivit d'assez loin le combat de llou- gaerde, livré en 1013. 3. Busic de profil à gauctie : ^ S (à rebours) LAiVB6RT(V)S (l'S n rebours). — Dans le champ : L6DGI A A. — Gr. 1,25. Dannenberg, n° 200. — licv. b. de num., I8S7, p. 99, et pi. IV, n"> 5, d'après Pexempl. de la coll. Tliomscn, à Copenhague. Denier trouvé près de Sion, en Suisse, avec des monnaies aux effigies d'Otton m et de Conrad II (983-1039). 64 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE L'arrangemeni cruciforme de rinscriplion est emprunté au type alors si ç répandu de la monnaie de Cologne, COLONI A 4. Tète avec crosse à gauche : S NTBERT . . . — Croix (?) dont chaque bras est terminé par un assemblage de trois croissants : . . . CTA L . . I . (snncta Lechjia). A. — Gr. i,tô. Coll. de la ville de Liège. 5. Buste à tète innsurée, tenant de la main droite une crosse : LATNBERTVS — Croix ponimellée giiriiie de perles ut d'aniielcts; dans les angles, quatre petits orne- ments à trois i)rancIios, avec le mot : L j I | GI I A {Lige, forme wallonne de Liège). A. — Gr. 0,87. Hev. b. de num., 1857, p. 100, et pi. IV, ii« 4, d'après l'cxenipl. de la coll. de Rcicliel, à Saiiil-Pélcrsbourg. Coll. de feu M. Piat, à lioubaix. 31. Piot cite ce denier comme exemple à Tappui de celle thèse : « que le numéraire frappé à Liège, au nom seul de saint Lambert, comme celui frappé à Huy aux noms de sainte Marie et de saint Domitien seuls, pourrait être attribué aux églises de ces deux villes » . C'est là, dit-il, lui denier de la seconde moitié du XI'= siècle el, par conséquent, d'une époque pendant la(|uelie les évèqucs de Liège avaient inscrit el inscrivaient encore hardiment leurs noms el lilres sur les monnaies. Malgré tout noire respect pour le savoir de iM. Piot, nous répéterons ici que colle distinction eiilre Téglise de Liège et son reprèsenUml, (|u'il soit èvèque ou prèvôl, est [)urement nominale '. Les pièces de ce genre sont donc ou frappées pendant les interrègnes, ou simplomont par les èvèipies, rien ne s'opposant à ce que le type de transition ait élé maintenu, pendant un cer- tain temps, concurremment avec le type épiscopal. * Cf. Eevue belge de numismatique, année 1886, p. 1. ET DE SES DEPENDANCES. 63 ATELIER DE MÂESTRICHT. 6. Télé dindémée, de profil à gauche, de l'empereur Conrad 11 (1024-i0ô9):CONRADVS — Crosse tournée à gauche : TRAI(EC)TVM A. — Gr. 1,2b. Dan.nenberc, n" 1369. (Trouv. de Lubeck.) Autre exempl. au cab. de l'Etat belge. Variété avec CONRADVS 11 et TRAIECT... On aperçoit un point sous la courbure de la crosse. Gr. 0,97. Di^NE^BERG, n° 251. 7. Buste de profil à droite : SCS L\(nberlus?) — Croix brève et pattée : Hh TR(a()6C(0VM A. — Gr. 1,31. D*MNENBBR6, n» 1570. (Trouv. de Lubeck.) Il existe chez M. le notaire Dumoulin, à Rlaestricht, une ohole aux mêmes lypes (0^',46), mais d'une fabrique tellemenl négligée qu'il est impossible d'en débrouiller les légendes. 8. Tète (tonsurée) de profil à droite : 'i' SCS LANBGRTVS GPS — Entre deux croiscttes, un monogramme formé des lettres T, A, (jJ, ces deux dernières suspendues à la partie supérieure du T. Légende : Hh TRAIGCTVM A. — Gr. 1,30. Rev. b. de mm., 1851, p. 380, et pi. XVII, n» 5. — Dan>'bnberc, n» 252. Cab. royal de Copenhague et autrefois coll. Thornsen. M. Dannenberg croit distinguer dans le monogramme du revers chacune des lettres formant le mot TRAieCT, en tenant compte de l'A et de I'lu. Nous avouons n'y découvrir (|ue ces deux dernières lettres, emblème ordi- naire de l'Éternel ', et le T initial de Tmjecltim. On connaît quelques variétés insignifiantes de ce denier. Il faisait partie, ainsi que le suivant, d'un dépôt de monnaies dont les plus récentes n'étaient pas postérieures à 1070. 1 « Je suis l'Alptia et l'Oméga, le commencement et la fin », dit le Seigneur. {Apo- calypse, 1, 8.) Tome L. 9 66 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE y. Tclc (le piolil ù droile : : SCS LAMBE-(RTVS) — Petit temple létrasiyle ayant au eentre une croix, connue sur l'ancienne monnaie royale : •i' T11AIECT(I FX(;L)ESIA A. — (ir. I.r^l. liev. b. de nvm. , 1881, p. 581, et pi. XVII, n° C. — Dannenbebg, n" 253. Cab. royal de Copenhague et... Le mol ccclesiu, qu'on ne rencontre, paraîl-il, nulle aulro pari ainsi employé, désigne ici Téglise de Noire-Dame, à Maeslrichl. 10. Tète (le la Vierge à droite; devant la figiue, plusieurs annelcts r('unis : Hh lQ (à rebours) . . . . AUIA (sancta Maria). — Cor placé sur un livre ouvert (?) : Hh TRAIECTVM A. — Gr. 0,88. liev. b. de num., 18B6, p. 438, et pi. XXH, n» S5. (Trouv. lie Maesti'lclil, XI' siècle.) Coll. de M. Dumoulin. Uel inléressanl denier esl d'auianl plus remarcpiabie (pfon semble y avoir rcprésenlé un 1res ancien cor, à moulure orientale, cpie l'on conserve reli- gieusement dans le trésor de Noire-Dame, à Maeslrichl. La forme globulaire, particulière au petit boul de cet instrument, laisse peu de doute à cet égard ^ Dans celle hypollièse, l'objet aplali sur letpiel il repose, serait le parchemin contenant la fanfare. 11. Téle à droile; devant la figure, une crosse : . . A16CTI — l'crsoniiagc court vé'lu, debout et de l'ace, tenant de la main droite une épée et de la gauclie ime croix : V-EI (ou EV). Comme sur les autres pièces de ce genre, le V adbère par la pointe au bois de la croix. A. — Gr. 0,90. Rev. b. de mm., 1871, p. 153, et pi. VI, n" 1. Cab. de l'Étal belge, du v" de Jonglic, de M. Dumoulin et de Tauteur. — Un exempt, médiocre, 15 flor. 50 c,, vente Micbiels. Les deux types de celle pièce étaient représentés dans le trésor de Maes- lrichl, mais séparément, sur des monnaies dilTérenles. Les figures 53 et o4 < Cf. Rock et Wh.i.f.mskn, .\nli(iuiti's sacrée.t conservées dans les anciennes collégiales de S. Servais et de .\otrc-l)amc à Maeslrichl, p. 232. ET DE SES DEPENDAISCES. 67 des planches données par M. De Gosier, nous engagent à voir, sur le revers, l'image de saint Servais, avec les attributs du pouvoir temporel et du pou- voir spirituel. Le droit représenterait, dans ce cas, i'évéque de Liège ou saint Lambert. 12. Tête tonsurée à droite; devant la figure, une crosse; au-dessous, (rois annelels : TRAIGCTI — Temple télrastyle, avec fronton surmonté d'une croix : GbISSCOL' A. — Gr. 0,89. Rev. b. de uiwi., 1850, p. 4lîi, el pi. XX, n" 24. (Trouv. de Macstricht, XI' siècle; trois exempt.) 13. Variété : la croix du temple est entre deux annelets. Légende rétrograde : 6PIS Ur. 0,nenberg, n° 2U1. Coll... cl de l'auleur. — 20 fr., vente Dugniollc. Les deux exemplaires qu'on a publiés de cette monnaie , sont des variétés. Sur l'un (n" 15), M. Dugniolle propose de voir le nom de Talelier deThuin; sur l'autre (n° \hbis), M. Dannenberg lit : Hh (LjVSO, en décla- lA rant que celle inscription lui est inexplicable, mais cpi'il ne peut être question de Thuin. Afin de se convaincre que ces pièces appartiennent à Vi.sé, il sufiit de tourner l'inscription de manière que la croix soit en bas, au lieu d'être en haut. La lettre A devient alors un V, comme on le voit clairement au n" 15; les lellres suivantes lOS sont d'une évidence incontestable sur le n" 15 6/s; le V des deux exemplaires devient un A; enfin, le mot est terminé par nn T difforme sur le n" 15, el ressemblant à un L renversé sur le n" 156/s. Une fusion graphi(|ue des doux exemplaires produirait ainsi le mol VIOSAT, Visé, el ferait découvrir cette petite supercherie qui consistait à placer un gros point dans le V initial, pour le faire ressembler à l'A de Colonta. 1G. Tèle de prolil à gauclie. Légende rétrograde avec lellres à rebours : ►î' S RT' (5. Lamberhts). — Crosse placée sur un croissant. Derrière la volute, doux globules. Légende rétro- grade ; (r)IOLaZA (le Z à rebours). A. — Gr. 0,82. Itcv. b. de num., «856, p. 403, et pi. XIX, ii° 4. (Trouv. de Macslriclil, XI" siècle.) Cal), de l'État belge. Denier attribué par De Cosler à Wazon (. AZSO), mais donl il faut lire la légende du revers à rebours, en tenant compte de l'I qu'on y voit apparaître. ET DE SES DEPENDANCES. 69 17. Tète à clioite ornée d'un rang de perles. Devant la figure, une crosse; sous le menton, un annelet : -i- LAUTBEUTVOl — Cerf à museau crucilbrme, debout et tourné à di'oile : V-IO-Z-A (le Z à rebours et l'A barré, en signe d'abréviation). A. — (ir. 0,S0. Ihv. b. de num., 1856, p. 408, et pi. XIX, n» 12. (Trouv. de Macstriclit, XI' siècle; quatre exempl.) Cab. (le rÊtat belge et de la ville de Liège. 18. Tète de (ace, d'un dessin barbare. Légende indécbiffrable. — Bouc ou cliLvreuil à droite. Devant l'animal, trois globules; au-dessus, une espèce de V; au-dessous, 1 (les deux premières lellres du mot Visé?). A. — Gr. 0,tjf< l'i 0,!U. Ilcv. h. de uuin., 1880, p. 409, et pi. XIX, n» 126iî. (Trouv. do Macslriclil, XI' siècle.) Cab. de l'Elat belge, de la ville de Liège et de l'auleur. — 6 fr. SO c., vente Perreau. M. De Cosler considère celle pièce comme la seule obole du trésor de Maeslrichl, bien (|u'ello soil vérilablemenl un denier. Son erreur provient sans doule de ce (|u'il n'aura pesé que le plus léger des deux exemplaires de la Irouvaille; Paulre pèse O^'jTS, et celui de notre collection, 0^','dfk. La présence d'un cerf ou d'un houe, comme type local, sur ces deux deniers, n'a rien t|ui doive étonner. De Gosier fait observer, avec raison, que cet emblème trouve sou explication dans le commerce ï' S LAiNBERTVl/l, peut-être sur un aulre exemplaire). — Légende : * SCS DOMICIA(N)VS Dans le cliamp : HOIM, avec (|ualre globules au-dessus et quatre au-dessous. A. DANNENBEnc, II» 231, d'après Texempl. de Copenhague. Le revers de cette pièce étant parfaitement conforme à celui d'un denier 70 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIÈGE à relTigie de Conrad II, frappé à Hiiy, il en résulte qu'elle doil être conlem- poraine de tel empereur (1024-1039). M. Danneiiberg eu paraphrase ainsi les inscri|)lions : « (droil) Fra|)pée |)ar ordre de Tévèque de Liège, (rev.) dans sa ville de lluy ». 20. liusle lie lace, lenaiil une crosse de la main ilroiie, et de la gauche, un objet indé- terminé qui parait être un livre : . . . DO . . . lAN . . (Ses Do»iili(inus). — Donjon entre deux tours crénelées; siu' le devant, un mur crénelé. Au-dessus des tours et de la porte : HO-l-VM A. — (ir. 0,yO (cxcnii)l. un peu ébrcché). Coll. de lu \illc de Liège. Denier catalogué par M. Perreau (n" 2) avec une légende baroque et inconipréliensible, du côté de la face. Le revers nous offre la première représentation connue du château fermé, qui devint le blason de la ville de Huy. 21. Buste à droite de saint Domitien tenant une crosse, la létc tonsurée ou recouverle dune coilîure ornée d'un rang de perles : DO.MITI A . . . — Donjon au pied ducpiel on voit une grande porte entre deux tours crénelées. Au-dessus : IlOIVIi .\. — Gr. 0,88 (cxenipl. cbrcclic). Hcc b. de mim., 1884, pi. X, ii» i. V.uW. de l'iuileur. — 0 fr. 50 c, vente Perreau. ATELIEII l)E LÉAl. 22. IJuste de face : >ï< B LA (IW douteux) -ATR {§. Lambertus patronus?). — Croix ornée d'annelets doubles et anglée des lettres L E [ W ] E A. — Gr. 0,8». Hcv. b. de niim., 18b6, p. tSG, cl pi. XXI, n° 34. (Trouv. (le Maeslriclil, XI' siècle.) Cal), de l'Étal belge (deux cxcnipl.). Il résulte d'un passage de la vie de saint Landoalde, rappelé par \\. Piot ', qtie le village de Léau {villa Levva, en flamand Lecuwe) appartenait anciennement à l'église de Liège. Celte localité passa ensuite aux ducs de 1 Hevue hdijc (h- iiitmismalique, année 18o7, pp. 10!^ et suiv. ET DE SES DÉPENDANCES. 71 Lothier el de Brabant, on ne sail ni quand ni comment. Le busle à Tini- liaie L serait donc celui de saint Lambert, car il ne peut être celui de saint Léonard, qui ne devint le patron de Léau qu'à partir de 4230, en rem- placement de saint Sulpice. ATILIERS iMOKÉTAIIJKS mi>ÉTEI{MIi\£S. 23. Tête à gauche : . EIN . . CV. {Heinricus). — Crosse épiscopale tournée à droite. Légende illisible. A. Dan.nenberg , n» 1215, d'après l'cxempl. du D' Grole, à Hanovre. Denier paraissant appartenir à Liège ou à iMaestricht, à cause de sa ijrande ressemblance avec ceux de ces deux villes (n"* 1, 2 et 6). Une variété (?) avec iJl (barré) L, à gauche de la crosse (i^',03), conlirme celte supposition. 24. Tête à gaiielie : . . . GT ou TG . . . (Dannenberg lit 09). — Crosse épiscopale à gauclie : PISM A. — Gr. 1,19. Dannenberg, n° 1228. S'agirait-il de l'évêquc Nithard, mUianlus ePIS (1039-1042)? On ose à peine émettre cette conjecture. Un autre exemplaire semble porter au revers : S610-VL 25. Tète de profil à droite; devant la figure, une crosse : «î< SCS L/ (Ses Lam- berlus ?). — Bâtiment. Légende incertaine : . . III'^ . AC . . . . CE . . A. Dannenberg, n° 4219. 26. Dans le champ et en trois lignes : IICVS. -HERI-BRJ.I {vkiis/ Heriberli). Au-des- sous : o >î< (1 — Croix perlée et anglée d'ornements à trois branches, comme le n° 5. En lisant la légende à rebours, on obtient : S (?) | L | A | . , peut-être pour sanctus Lambertus. A. — Gr. 0,82. Bev. h. de num., 1857, p. ICI, et pi. IV, n» 5. Coll. de l'auteur. Qu'est-ce que ce viens Heriberli, que i^L Piot traduit en bas allemand 72 INUMISMATFQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE par Herihorlslieini? Dans la province de Namur, dit-il, il y avait, et il y a peul-èlre encore aujourd'hui, dans la lorêl de la basse Mailagne, une chapelle dédiée à saint Iléribert. A-l-elle (jnelcpie chose de commun avec le vicus Hen'berli? Uien ne nous autorise à le supposer, et il est probable qu'une liste des possessions de l'église de Saint-Lambeit , plus complète que celles que nous possédons, saura seule résoudre cette question. Ceci était écrit, sauf l'indication du poids et celle de la collection, lorsque nous eûmes la bonne fortune de faire l'actiuisition de ce denier. Celte cir- constance nous permit de constater (pi'il avait été mal lu et mal gravé. Le premier mot n'est certainement pas VICVS, mais IICIVSI ou HQVSI; toutefois, à cause de la petitesse du llan, le premier et le dernier jambage ne sont visibles que vers le bas. Le deuxième mol est bien HEHL Le troi- sième est 0(?)BR1L Enfin, une croiselle apparaît au-dessus de l'inscription et fait pendant à celle de dessous. Nous nous trouvons donc, selon toute probabilité, en présence d'une monnaie d'Otberl ou Obert (génitif OOrrli). Cela parait d'autant plus certain qu'au revers il y a une croix |)onui)eltée, olïranl le type exact du n° 49 appartenant à ce prince. Quant à la légende de ce même côté, on n'aperçoit qu'un L très apparent, et, à la place de l'A, une lettre que nous prenons pour un E. RÉGINARD, 1025-1038. Réginard, Rainard ou Réginald contribua personnellement à la victoire remportée près de Rar, en 1037, par Golhelon, duc de Lothier, sur le comte de Champagne. Avec lui commence la série des monnaies au type entière- ment épiscopal, s'il est permis de lui attribuer le denier suivant. 27. Personnafic dchoul et à ilioilc; loniinl iiiio crosse : GMIUÎDN'S KP. . . — Cnf touiaiil à gauclir : . . iNAdi A. lie<\ h. de num., IS'iCt, p. iTô, cl pi. XI, ii" II, d'aiircs l'exciiipl. iiyaiil fait p.irlio î< DIET-III ETS (De Coster lit : >i< DIET-VIN EÏS). — Bâtiment à trois lours : *î< LGG 'h "loA" A. — Gr. 0,83. Jiev. h. de num., 185(i, p. 404, et pi. XIX, n» 5. (Trouv. de Maeslricht, XI' siècle.) Cab. de l'État belge, de la ville de Liège, du séminaire de S'-Trond cl de l'auteur. Le diplôme confirmalif de 1070 donnanl encore à Théodiiin la quali- fication d'évêque de Tongres, iM. De Cosler inlerprèle les lettres ETS par Episcopiis TuHf/rensis. Poul-êlre, dit M. Dannenberg, ne faut-il voir là qu'une corruption de EPS, ce qui serait plus conforme aux habitudes du temps. 29. Type de la pièce précédente : >ï< t)(I6TV-lN') GPS — Eglise à (rois tours, au milieu d'une enceinte percée d'une porte : L6-GIA A. — Gr. 0,88. Rev. b. de nutn., 1880, p. 40B, et pi. XIX, n" 7. (Trouv. de Maeslricht, Xl« siècle.) Cab. de l'Etat belge. Un autre exemplaire de ce denier figurait déjà dans le cabinet du baron de Crassier. C'est ainsi que celte pièce put être gravée dans la dissertation de Louvrex, insérée au commencement du tome II de Y Histoire de Bouille, « mais mal gravée, ajoute de Renesse (p. 7); je ne l'ai vue nulle part dans un cabinet (!!). » Non seulement l'exemplaire en question parait avoir été d'une conservation irréprochable (il a servi à compléter notre texte), mais la légende de l'avers est reproduite beaucoup plus fidèlement que dans le malencontreux arrangement imaginé par de Renesse, « (|ui n'a vu celte pièce nulle part dans un cabinet » . 30. Même type : ^ DU . -IN ETS (De Coster lit : 'ï< DIETV-IN ETS) — Église à trois tours, dont celle du milieu est en forme de dôme : 'î'H(<»0'»)*î'oIoV»iVI A. — Gr. 0,88. licv. h. de num., 1856, p. 40S, et pi. XIX, n° C. (Trouv. de MacsUiclit, XI" siècle; trois cxempl.) Cab. de l'Étal belge et de la ville de Liège. Le revers représente probablement l'église de Notre-Dame, à Huy, telle qu'elle était lorsque Théoduin en fit la consécration, en 1066. 76 NUMISMATIQUE DE LA PRIINCIPAUTÉ DE LIÈGE 31. Deux bustes en regard : à droite, MARIA; à gauche, DOMITN (rétrograde). 0»J<0 — Dans le elianip : HoII Légende : >i' meWl^Y^Jl 0>J<0 A. — Gr. 0,87. Bcv. b. de tium. , 1856, p. 403, et pi. XIX, n« 8. (Trouv. de Maeslricht, XI' sirclc; six excmpl.). Cab. de l'État belge, du séminaire de S'-Trond et du V" de Jongbe, Variété plus grande el d'une exécution très barbare. Légende du droit : ^ DOHITl AN VS Gr. 0,90. Jtev. b. de num., 1856, p. 406, n» 13. Coll. de la ville de Liège, du v" deJonghe et de l'auteur. 52. Buste à droite, à léte tonsurée ; devant le buste, une crosse : S t)OMIT-IA — Tète (nimbée?) de la Vierge de face : ►î^ SANCTA MARIA A. — Gr. 0,88. Rev. b. de num., 1856, p. 407, et pi. XIX, n" H. (Trouv. de Macstricht, XI« siècle.) Cab. de l'État belge, du séminaire de S'-Trond et de l'auteur. La ressemblance frappante du buste de saint Domilien avec ceux de Théoduin ne permet pas, selon nous, de placer ce denier de Iluy en dehors du règne de ce prince. 33. Buste à droite tenant une crosse, la tète recouverte d'une espèce de calotte; sur la chasuble, une croix ornée de perles : S t)0-MI'-TI-AN' — Buste nimbé de la Vierge de face : *h SoM^A (var. T) -RoI<>A A. — Gr. 0,85. nev. b. de num., 1856, p. 411, cl pi. XX, n° 16. (Trouv. de Maeslricht, XI'' siècle.) Cab. de l'État belge et du v" de Jonghe. — Un très bel exempt., 40 fr., vente De Cosicr. Variété à tète épiscopale plus petite, avec calotte bordée de perles et surmontée d'un rond en forme de tonsure. Coll. de l'auteur, etc. — Un mauvais exerapl., 6fr.50c., vente Perreau. M. De Costcr, se basant sur IVxécution supérieure de ce denitT et sur la bonne conservation des exemplaires fournis par le trésor de Mat>slricbt, croit devoir le séparer du précédent et le classer au commencement du règne ET DE SES DÉPENDANCES. 77 de Henri ^^ Ces considérations nous paraissent devoir céder devant l'ana- logie des types, qui sont ceux de Théoduin. Les têtes épiscopales ainsi coiffées (voir encore les n°' 21, 69, etc.) ont suggéré à des numismates l'idée d'appeler période calotlée celle qui précède l'apparition de la mitre sur nos monnaies. 34. Buste à gauche, à tète tonsurée : t)60'ÔVlN — Croix paltée, anglée de quatre globules : *i< CEVNVS* A. — Gr. 0,72. Rev. b. de num. , 18S6, p. 406, et pi. XIX, n» 9. (Trouv. de Maestricht, \l' siècle.) Cab. de l'Etat belge et du séminaire de S'-Trond. Ciney, qui s'intitulait pompeusement la capitale du Condroz, figure sous les noms de Cemmcum (1006, 1070), puis de Ciunei (1155), au nombre des biens dont la possession est reconnue à l'église de Liège par les diplômes impériaux '. On ne connaît de cet atelier que des monnaies de Théoduin. 35. Buste à droite, tête tonsurée : DIGTVVIN — Croix (leurdelisée portant en sautoir une croix tréflée, avec un double annelet au centre : ^ CEV >î< NVS A. — Gr. 0,88. Rev. b. de num., 18Î56, p. i06, et pi. XIX, n» 10. (Trouv. de Macslrictit, XI' siècle.) Coll. de feu le comte de Robiano. 36. Tête tonsurée, de profil à gauche : t)IGV. . . — Croix double comme ci-dessus. Légende illisible. A. — Gr. O,?* (pièce fruste). Coll. de l'auteur. 37. Tête tonsurée, 5 gauche : t)I(cti'ï?)NVS (l'S à rebours). — Croix à bras formés d'un double rang de perles, avec un cercle de perles au centre. Dans les angles : T | V 1 1 | N' A. — Gr. 1,10. Rev. b. de num., 18S6, p. 407. Coll. de feu le comte de Robiano. « Ce denier, étant neuf, dit M. De Coster, a dû fournir un poids d'environ 1 Ces deux formes du nom de Ciney, contrôlées sur le texte du Liber cliarlanim ecclesiœ leodiensis, ont été généralement défigurées dans les diplômes imprimés. 78 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE l''",30, tandis que les monnaies assez entières de Théodwin, retrouvées à Maestriclil, ne donnent que O^'jSS à 0'^'",88, soit plus de 0^',40 de moins. il est donc évident qu'il y avait en présence, dans révèché de Liège, deux systèmes monétaires, deux deniers de l'un valant trois deniers de l'autre système. » 38. Tèle à gauche : tHGDVIiNVS — Main ouverte : -h (T)Vli\VS A. liev. b. de num., 1857, p. HO, et pi. IV, n° C. La main divine, emblème de la puissance de Dieu, est parfois désignée, sur les monnaies de ce temps, par les mots : dextera Dei, dexlra Domini. Sur un second exemplaire de ce denier, faisant partie de la trouvaille de Vossberg, on voit distinctement le T de Tuinus. 59. Tête de face, ceinte d'un rang de perles : . . EVPT'P. .V (le P barré, en signe d'abréviation). — Croix processionnelle, entre deux autres croix leposant sur un appui orné d'annelels. En dessous, deux colombes affrontées, symbole ordinaire du bonheur procuré aux chrétiens par la Passion. A. — Gr. 0,87. Hev. b. de num., 18î)6, p. 457, cl pi. XXH, n» 51. (Trouv. de Macstricht, XI' siècle; trois exempl.) Cab. de l'État belge et do la ville de Liège. M. De Coster propose de lire : Dievinus tungrenm presul, ce qui nous parait très admissible, puisque Théoduin est encore nommé évêque de Ton- gres et (|ue la (|ualification de presul, au lieu d'cpiscopiis, se rencontre sur un denier liégeois du siècle suivant. Il est possible aussi, comme le remarque le même numismate, que cette monnaie ait été frappée à Thuin, où l'on figura, sur un denier d'Otbert (n° 52), les deux colombes légendaires de l'endroit; mais il est bon d'ob- server que les oiseaux en général se voient, sous des formes et dans des positions diverses, sur les monnaies et les sceaux, et que, par conséquent, leur signilicalion ne doit pas olre partout la même. ET DE SES DEPENDANCES. 79 HENRI I^^ DE TOUL, dit DE VERDUN, 1075-1092 *. Henri I""", ancien archidiacre de Verdun, était fils de Frédéric, comte de Toui. En 1078 (v. st.), le territoire et le château de Waremme furent incor- porés au pays de Liège par la libéralité de la comtesse Ermengarde ^. L'cvèque acheta ensuite de la comtesse Richilde de Hainaut le château de Mirwart, dont le haut domaine appartint depuis lors à son église. Henri de Verdun ordonna dans tout son diocèse la Trêve de Dieu et y fut proclamé juge suprême d'un Tribunal de paix, institutions qui lui valurent le glorieux surnom de Pacifique. 40. Évêque debout et de face, la tète ceinte d'un rang de perles et le vêtement orné d'une longue croix; dans la main droite, il tient une crosse; dans la gauctie, un livre fermé : He-IN-RIC . EPS — Édifice à quatre tours précédé d'une enceinte crénelée. A l'extérieur des deux grandes tours, les lettres L-A (Legia); entre deux, un annelet. A. — Gr. 0,'Ji. liev. b. de ntwi., 18S(), p. 409, et pi. XIX, ii» 15. (Trouv. de Macsiriclit, XI' siècle.) Cab. de l'État belge, de la ville de Liège et du séminaire de S'-Trond. 41. Buste de face, la tète ceinte d'un rang de perles. Dans la main droite, une crosse; dans la gauche, un livre fermé : >i' LIi-GIA — Petit bâtiment à fronton triangulaire, rappelant le temple de l'ancienne monnaie royale : 'h «L'^GoGoIoA" A. — Gr. 0,86 a 0,95. Hev. b. de num., I8B6, p. 410, et pi. XX, n" 15. (Trouv. de Macstriolit, XI« siècle; onze excmpl.). — 21 fr. vente l'erreau; 5 llor. 50 c. , vente Michiclsj 5 fr. 50 c., vente Maillet. 1 Et non 1091. Voyez YVautehs, Table des diplômes imprimés, t. I, p. 578. '2 Charte publiée récemment par M. Daris, Notices historiques sur les éijlises du diocèse de Liéijc, t. XII, p. 124. 80 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE Variété : ♦ LG :•-:• GA et un point dans chaque annelet du revers. Coll. du séminaire de S^-Trond et de M. Piat. Cesl avec beaucoup de vraisemblance que M. De Cosler attribue ces deniers à Henri I", tant à cause de leur bonne conservation, par rapport aux autres pièces du trésor de Maestricht, que pour la ressemblance de leur tête épiscopale avec celle de ce prélat. Cette observation s'applique également à la monnaie suivante. 42. Busie comme ci-dessus : •i' (L)E-GIA — Croix pattée, anglée de quatre tètes de face : *ï< CVSMVQOVJHR ou un autre arrangement de ces lettres. A. — Gr. 0,79. Rcv. b. de num., 18S6, p. 410, et pi. XIX, n» 14. (Trouv. de Maestricht, XI« siècle.) Cab. de l'Etat belge, de la ville de Liège et de Tauteur. Ce singulier denier offre un revers encore inexpliqué, qui fait penser aux quatre évangélistes. Un exemplaire du trésor de Maestricht porte distinctement, dans la légende du revers, un V devant le Q, bien que cette lettre ne soit pas apparente sur la figure donnée par De Coster. A son exemple, nous avons complété la légende au moyen d'un troisième exemplaire, pareillement trouvé à Maestricht, et précisément bien conservé dans la partie défectueuse des deux autres. 43. Tcic à droite, tournée vers une crosse : II6li\<>RIVS — Bâtiment : >ï< T UTo A. Dannenberc, 11° 1214. Ce n'est pas sans hésilalion tpie nous rangeons celte monnaie parmi celles de Henri I", tant le style en est étrange, (lependaiil on ne saurait à (juel autre évêque rallribucr, d'autant plus (pie la légende du revers, lue à rebours, semble donner le mot Tl\[aJcc)T ou Maestricht. ET DE SES DEPENDANCES. 81 OTBERT, 1092-1119. L'église de Liège fut redevable à Obert, ou plutôt Olbert, de nouveaux accroissements de territoire. En 1096, Baudouin II, comte de Hainaut, et Godefroid, duc de Basse- Lorraine, se disposant à partir pour la croisade, lui vendirent, l'un le château de Couvin [Covminn), l'autre la terre de Bouillon. Otbert demeura inviolablement attaché à Henri IV, dans la lutte de cet empereur contre la papauté. Il le reçut à Liège en 1101, et lorsque les princes d'Allemagne eurent déposé l'infortuné monarque, ce fut encore au milieu de ses fidèles Liégeois que celui-ci trouva un asile, Otbert, aidé par le comte Henri de Limbourg, devenu duc de Basse-Lorraine, et par Godefroid, comte de Naniur, infligea, en 1106, près du pont de Visé, une sanglante défaite aux troupes de Henri V, le fils rebelle de l'empereur. Quelques mois après, ce dernier mourut à Liège, et l'èvêque se réconcilia avec son successeur. La reconstruction du château de Mirwart par Otbert lui attira l'animad- version des moines de Saint-Hubert. Le chroniqueur de cette abbaye raconte que, sur la plainte du clergé, le prélat liégeois fut cité à comparaître au palais d'Aix-la-Chapelle, devant le métropolitain de Cologne, pendant le carême de l'année 1104 (v. st.), et réprimandé publiquement pour avoir vendu les dignités ecclésiastiques, dépouillé les églises, changé frécjuemment la monnaie légale et en avoir diminué la valeur ou permis l'alléralion *. Une accusation si formelle paraissant être fondée, et certains deniers d'Otbert étant effectivement d'un poids tellement faible (|u'on les prendrait pour des oboles, ce prince serait notoirement le premier évêque de Liège qui ait spéculé sur la monnaie. Peut-être faut-il attribuer à ce penchant déplorable l'interdiction dont il frappa, dans ses États, les espèces forgées à Wessem, sur la Meuse, par 1 « Quod in cimmtune damiium ccclesiarum omnium provincialium, le(jitimas mondas totiens mutaverit, vel quod est deteriùs corrumpi consenserit. » {Chronique de l'abbaye de S'-IJubert, dite Cantatorium, édit. de Roiuulx nE Soumoy, p. 330.) — Fisen, Historia ecclesiœ leodiensis, i" partie, p. 213. Tome L. 11 82 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE Ilerman, abbé de Sainl-Panlaléon, .'i Cologne. Par une charle de Tannée m 8 *, il fil connaiire que celle mesure avait été prise sur des rapports erronés, et que, cédant aux observations de l'archevêque de Cologne et aux sollicilations de l'abbé, il rendait un cours légal à la monnaie prohibée. Olbert mourut le 31 janvier H 19. Sur son sceau, il est représenté à mi-corps, revêtu d'une chape, la tête tonsurée avec les cheveux étages, et le front orné d'un joyau circulaire. Il bénit de la main droite et tient une crosse de la gauche. Légende : >î< OTBIiRTVS GltATJA iTl ÊPs. Remarquons, en passant, que cette chevelure élagée caractérise presque lous les portraits d'Olbert et de ses premiers successeurs. Sous le règne de ce prince, la gravure des monnaies atleignil parfois une perfection qu'elle n'avail nulle part ailleurs, même en Italie. 44. Buste de face enlre deux annelets douttles, avec crosse à gauclic; In ton- parnil couverte d'une aumusse : • OBEK • -T' • EPS ■ — Mur d'enceinte penc d'une porte et renfermant deux tourelles, l'une à droite, l'autre à gauche; dans le fond, une tour accostée des lettres 3-9 (ou S?). A. — Gr. 0,98. Coll. de M. Pial. 48. Buste de face à léte tonsurée, tenant une crosse de la main droite : OTBGRTVS 6-P — Eglise à deux dômes surmontés chacun d'une grande croix. Entre les croix et de chaque côté, une rosace. A. — Gr. O.b'J. Rev. h. de nuvi., 188i, p. 191, et pi. X, n» 5. Coll. lie l'auteur. 4G. Buste de prolil à droite, les deux mains élevées : OB-EPC — Édifice à trois tours, enfermé dans une enceinte crénelée; dans la porte et au-dessus de la tour du milieu, trois annelets. A. De Renesse, |iI. III, n° I. Celle pièce a été évidemment mal reproduite par de Renesse. Le type en est plulol celui de Henri II, et si l'on possédait l'original, peut-être y lirail- on EPI-SCOP, au lieu de EPC-OB. Revue belge de numismaUque, année 1860, p. 361. ET DE SES DÉPENDANCES. 83 47. Buste à droite : OBER . . . EPC — Fronton d'église avec deux tours entre lesquelles il y a un portail. A. DiNNENBERG, n° 21 1, d'appès le catalogue de Reichel, VI, BS9. 48. Buste à gauche tourné vers une crosse : • OB • -ERTVS : — Dans un double grénetis, croix paltée, anglée de quatre fleurs de lis prenant nais- sance au centre de la croix. A. — Gr. 0,63 (obole?). fleu. 6. de nuni., 1861, p. 260, et pi. XVII, n° 13. Coll. de la ville de Liège. 49. Buste de face à tète tonsurée, tenant une crosse de la main droite : ODERTVS EP (le P barré). — Large croix ornée de perles et d'anuelels. Dans les angles, quatre ornements à trois branihes, avec le mot : H | 0 | IV | M rétrograde. A. — Gr. 0,8S. nev. b. de num., 1884, pi. X, n° 2. Coll. de l'auteur. — 60 fr., vente à Bruxelles, 1864. 50. Même type : ODERTVS . . — Église dont la tour centrale est flanquée de deux tours rondes. Au-dessus : H et probablement une autre lettre du mot Uoium, enlevée avec un fragment de la pièce. A. — Gr. 0,73. Coll. de M. Piat. 51. Tète tonsurée de face; à gauche, une crosse et deux points; à droite, une palme et deux autres points : OBERTVS — Croix ajourée et recercelée, anglée de quatre points et des lettres : T | V 1 1 1 N A. — Gr. 0,70. DANNENBEKG,n» 266, d'après Appel, IV, 2,pl.XII,n«J5. — Catalogue ^VELlE^HEI.M, II, 2« partie, p. 433. La crosse et la palme accompagnant simultanément ici, pour la première fois, Pefligie épiscopale, désignent le pouvoir spirituel et la juridiction tempo- relle. Dans la main du saint, dit M. Piot ', la palme est le signe de la foi triomphante; dans la main de Télu, de Tabbé, de Tabbesse et du prévôt, le symbole du pouvoir. < Revue belge de numismatique, année 18S6, p. u8. 84 NUMISMATIQUE DE LA PRIISCIPAUTÉ DE LIÈGE Les chroniques de Lobbes nous apprennent qu'Otberl consacra la nouvelle église de Tabbaye en 1095. Il est donc permis de rapporter à celle année quelqu'une des monnaies que l'évêque fit forger à Thuin. 52. Buste à gauche, la léle couverte d'une espèce de calotte; devant la figure, une crosse : 0-B(E . RTV?)S — Tourelle précédée d'un mur crénelé et placée entre deux oiseaux; dans le champ, des globules. A l'exergue : TVIN A. — Gr. 0,49 (pièce ébrcchée). De Renesse, pi. IV, n° 8, Coll. de l'auteur. Nous avons dit qu'on s'est prévalu du type de ce petit denier, pour attribuer à Thuin les autres monnaies liégeoises de ce temps où l'on rencontre deux oiseaux. Ici, à coup siir, ces oiseaux peuvent avoir leur raison d'être, en rappelant le miracle des deux colombes arrivé pendant le siège de 955. 53. Buste de face en costume épiscopal, la tête tonsurée et les cheveux très étages; dans la main droite, une crosse : (0)T-BT'6 — Église avec tour et portail entre deux lourclles; sur chacune d'elles repose un grand oiseau à queue retombante (rien d'une colombe). A. — Gr. 0,91. Bull, de 7ium. et d'arch., {. l, p. 16», et t. II, pi. IX,n»8. (Trouv. de Thourotle.) Coll. de l'auteur. Variété. La tour est surmontée d'une croix que les oiseaux touchent du bec. Bull. de num., etc., n» 9. (Trouv. de Thourolte ; un excnipl.) 54. Buste tonsuré de face ; dans la main droite, une crosse : OTDT- EPS — Église avec tour surmontée d'une croix et flanquée de deux tourelles; sur chaque tourelle, un grand oiseau dirige son bec vers la croix. A. — Gr. 0,39. Coll. de la ville de Liège. Celle charmante obole se dislingue de la pièce précédente, et généralement des deniers de la trouvaille de Thourotle, par une exécution beaucoup plus soignée. ET DE SES DÉPENDANCES. 85 53. Tête à droiie : ODBER-TVS EPC — Château : . . . . .VNO A. Bull, de num. et d'arch., t. I, p. 16S, n» 7. (Trouv. de Thourotte; deux exempl.) M. C.-A. Serrure présume avec raison que ce denier a été frappé au château de Bouillon ; la légende du revers devrait donc se lire à rebours : BiilO^Wm, ou plutôt BulONVs, comme sur la monnaie de Godefroid le Barbu. 56. Buste de profil à gauche, tenant une crosse de la main gauche : 0-DERTVS E. . rétrograde. — Temple ayant au centre une étoile entre deux globules; de chaque côté, une tour; sur le devant, une arcade crénelée au milieu de laquelle on voit un objet ressem- blant à un grand M, entre six globules : AI-3V A. — Gr. 0,C6. Coll. de M. le v" de Jonghe. La légende du revers parait inexplicable. On pourrait cependant y voir le nom de Maestricht : TrWEctYm; et celte lecture acquiert quelque pro- babilité si Pespèce d'M qui se trouve sous le temple, signifie Maria, c'est- à-dire l'église Notre-Dame. 57. Buste à tête tonsurée et barbue, de trois quarts à droite, tenant de la main droite une crosse. Devant la crosse, des points : •i' OBEllTVS EPISCOPVS — Petit bâtiment à fronton surmonté d'une fleur de lis ; de chaque côté, une tourelle : TVI(TVN ou TVM?) . . , et à gauche : MRA . . rétrograde. A. — Gr. 0,87. Coll. de M. Pial. Est-ce Tongres ou Thuin? La légende MRA signifie-t-elle Maria? Autant de questions qui ne seront résolues qu'après la découverte d'un exemplaire mieux conservé. Et encore ! 58. Types exactement semblables : >ï< OBERT(î« epis)C(op)yS — • R (?) A; en dessous : * EC . (peut-être entre deux étoiles); à gauche : t)ViM A. — Gr. 0,78, Coll. du séminaire de Baslogne, Celte dernière légende est au moins aussi difficile à expliquer que celle du 86 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE revers précédent, avec lacjuelle elle offre une certaine analogie. Les lettres EC font penser au mol ecclesia. 59. Buste de face à tète couronnée, paraissant tenir de la main gauclie une espèce d'étendard : . . . ESE . . . Dans le champ, à gauche : . — Champ fruste : -h OBERTV. . . . A. — Gr. 0,80. Coll. de Tauteur. On peut considérer cette pièce et la suivante, soit comme ayant été frappées pendant Pun des séjours de l'empereur à Liège, soit comme des monnaies mixtes originaires de Maestricht. 60. Figure impériale assise, tenant une croix de la main droite et un sceptre (?) de l'autre. — Buste de face, le front orné d'un joyau. De chaque côté, un quatre-feuiiles (?). A. — Gr. 0,45 (obole). Reu. b. de mim., 1883, p. 22, et pi. I, ii° 2. (Trouv. de S'-Aybcrt, Nord.) 61. Buste de face, à tète tonsurée et à cheveux très étages, tenant de la main droite une crosse : 0-ODEBRT PC — Guerrier debout, avec casque et cotte de mailles, les bras étendus en croix; celle-ci anglée de quatre annelets. De la main droite, il tient l'épée haute; de la gauche, une lance : HIN . . .VS (ces deux dernières lettres rétrogrades). A gauche de la tète, une étoile; à droite, un V; et entre les jambes, un I. A. — Gr. 0,80. Bull, de num. et d'arch., t. I, p. 161, et t. II, pi. IX, 11° i. (Trouv. de Thourolte.) Cab. de l'État belge. Trois variétés provenant de la même trouvaille, dont une avec 0-DE .... et HEN ou HEI • . • Bull, de 7ium., etc., n<" 4 (bis), 4 {1er) et 5. Cab. de l'Ëtat belge, de M. l'ial et du v'" de Jooghe. (Ce dernier cxempl., gr. 0,89.) En interprétant la légende du revers de ces curieux deniers par Hinricxis ou Ileinricus, on se trouve en présence d'une monnaie mixte frappée par Otberl cl son allié, le comte Henri de Limbourg, probablement avant que ce dernier eût été privé par Henri V de son duché de Basse-Lorraine (1 lOG). ET DE SES DÉPENDANCES. 87 62. Même type, mais avec la crosse tournée en dedans : EP SATV — Même type, sauf que la lance est remplacée par un étendard surmonté d'une croix, et qu'une seconde étoile est visible à gauche de l'épée. Au lieu de VS, il y a V, et l'I ressemble fort à un T. A. — Gr. 0,88. liev. b. de num., 1868, p. 184. et pi. X, n» 9. Coll. Baart de la Faille, vendue en 1869. Ce denier, dont la (été a évidemment été modernisée par le dessinateur, a vainement exercé la sagacité des numismates. En admettant que TA du droit n'est que la partie inférieure d'un R, tout comme sur la figure précédente, et que le T, quelque difforme qu'il soit, ne représente rien que cette lettre, on obtient la légende : RTV-EPS, (|u'un examen attentif de l'original pourrait peut-être convertir en OBRTV-EP. Ajoutons que cette pièce faisait partie, comme ses congénères ci-dessus, du trésor de Thourotle, circonstance qui ne doit pas être indifférente à son attribution. Deux variétés, à légendes embrouillées, sont encore originaires de la même trouvaille. Bull, (le tiHtn. et d'arch., t. II, pi. IX, n» 6. Coll. Piat et de l'auteur. 63. Evéque debout cl de face, revêtu des habits pontificaux et tenant une crosse de la main droite : OTBG- .... — Buste de face tenant de la main droite un sceptre fleurdelisé : IIE-(/)NRICVS 'is (l'S à rebours). A. — Gr. 0,85. Bev. num. française, 1841, p. 41. Coll. de M. Piat, plus la moitié d'un second exemplaire. M. Chalon considère ce précieux denier comme un produit de la cosou- veraineté des évêques et des empereurs à iMaestricbt. Le personnage du revers n'a pourtant rien de la majesté impériale; nous préférons donc y voir encore le comte de Limbourg, de même que sur les deux pièces suivantes. 64. Buste de face à tête tonsurée, tenant de la main gauche une crosse; à sa droite, une rosace : OFER . . . (rétrograde). — Buste de face richimcnl drapé, tournant la tête à droite et tenant un sceptre (?) de la main droite. Sans légende apparente. A. — Gr. 0,80. Coll. du v'« de Jonghe. 88 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE 65. Buste à gauche tenant une crosse de la main droite : 0-DE-(r)TV — Busle à gauche, la tète couverte d'une coiffure d'où retombent des rubans; dans la main droite, un sceptre crucifère : ME (pour UEinrkus?). A. — Gr. 0,78. Coll. de M. Piat. 66. Buste de face à tète tonsurée, tenant une crosse de la main droite : OTBG(rr«)S GP (l'S à rebours). — Grand oiseau baissant la tête et perché sur un objet qui n'est pas reconnaissable. Çà et là des rosaces. A. — Gr. 0,80. Cabinet de France '. VACANCE DU SIÈGE ÉPISCOPAL, H 19 (?). On peut placer ici un denier dont la légende lémoigtie d'un retour au type de Iransition. Par le style et les accessoires, il se rapproche évidemment des monnaies d'Otberl; mais il s'en écarte par le poids, qui est notablement supérieur. 67. Buste à tète tonsurée de saint Lambert, de face. A gauche, une crosse; à droite, une palme : SCS LA{mb?). — Église avec dôme entre deux tours, dans une enceinte précédée d'un portail. A. — Gr. 1,01. De Renessk, pi. LXXVII, n» 5. Cab. de l'Elat belge, de M. Piat, du v" de Jonghc cl de l'auteur. Dans la Revue belge de numismulique, année 1848, pi. XIII, M. Piot reproduit un sceau do l'église de Saint-Laniberl, qui aurait servi de modèle ce denier. < N'ayant connu cette pièce qu'au cours de l'impression, nous n'avons pu lui donner la place qu'elle aurait dû occuper. Vers le bas de la crosse, il existe un trou foré, qui n'a pas été reproduit sur la gravure. ET DE SES DÉPENDANCES. 89 FREDERIC DE NÂMUR, 1119-1121. A la mort crOlbert, Alexandre de Juliers s'empressa d'acheler de l'empe- reur Henri V Tinveslilure de l'évêché de Liège par l'anneau et par la crosse. Le prévôt Frédéric, fils d'Albert III, comte de Namnr, ayant protesté contre cette usurpation, l'archevêque de Cologne fil procéder, dans sa métropole, à une élection canonique. Le 23 avril 1119, tous les suffrages se réunirent sur Frédéric, qui alla se faire préconiser par le pape, à Reims, au mois d'octobre suivant. Alexandre, chassé des places qu'il occupait, s'enferma dans le château de Huy. Vaincu et forcé de capituler, il ne pardonna jamais à son rival el le fit, dit-on, empoisonner (27 mai 1121). 68. Buste de face lenanl de la main droite une palme, et de la gauche rÉvangile ouvert : F(r)EDERI — Vierge en buste, à télc nimbée, de trois quarts à droite, tenant de la main gauche le bâton de la croix : S (?) AR on AN (sancta Maria?). A. — Gr. 0,92. Rev. b. de num., 1884, pi. X, n» 4. Coll. Piat et de l'auteur. — Un très niéiiincre exempt., 8 fr., vente Perreau. ANDRÉ DE CUYCK, prévôt, 1121-1123. Lorsque le siège épiscopal fut devenu vacant par la mort de Frédéric de Namur, André de Cuyck, qui l'avait remplacé dans la dignité de grand prévôt de Saint-Lambert, s'opposa ouvertement à une nouvelle élection anti- canonique d'Alexandre de Juliers. La vacance du siège s'étant prolongée durant près de deux ans, à cause de la querelle des investitures, André géra les affaires de la principauté el fil frapper des deniers à son nom. En 1127, il fut promu à l'évêché d'Ulrecht. Tome L. 12 90 ISLIMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE 69. Buste lonsuré, de profil à droite : AN .--DREAI — Quatre bàliments devant lesquels s'élève une grande croix. Dans le ciel, un astre. A. — Gr. 0,96. Kev. b. de num., 1847, p. 433; 1853, p. 147, et pi. IV, n" 15. (Trouv. de Macstriclit, Xll' siècle.) Cab. de l'État belge et de M. Piat. — Un très bel exempl., 76 fr., vente De Coster. 70. Buste à droite à tétc tonsurée, levant la main gauche. Derrière, une palme. — Église avec tour à droite. Derrière apparaît une grande croix ; au-dessus, un annelel. A. — Gr. 0,90. Rev. b. de num., 18-53, p. 148, et pi. IV, ii" II. (Trouv. de Macstriclil, W\' siècle; deux exempl.) Cab. de l'État belge et de l'auteur. Ces deux pièces ont été restituées au prévôt André de Cuyck, par .M. Piot, dans la Revue belge de numismatique, année 18S6, p. 57. ALBÉRON I- DE LOUVAIN, 4123-1429. Albéron ou Adalbéron, élu au printemps de Tannée 1123, était frère de Godefroid I^"" le Rarbu, comte de Louvain *. Son caractère évangélique et rabolilion du droit de morle-main le rendirent cher aux Liégeois. Il mourut le 1""^ janvier 1129 (n. st.) et, comme son prédécesseur, Frédéric de Namur, il fut mis par l'Eglise au nombre des bienheureux. 71 . Busle à léle tonsurée, presque de face, tenant une crosse de la main gauche : ALBER... — Dôme avec nef et tour; à droite, un arbre ou un rameau. A. — Gr. 0,80. Rev. b. de num., 1884, pi. X, n» 5. Coll. de l'auteur. 7i. Buste de face, à tète tonsurée, tenant une crosse de la main droite : ALBIÎB • 0 • EP — Bâtiment à trois tours, entouré d'im mur deneeinte percé d'une porte; la tour du milieu entre deux annelels. A. — Gr. 0,96. Rev. b. de num., 1883, pi. IV, n» 4. (Trouv. de Maestricht, XII' siècle; deux exempl.) Cab. de l'État belge. I Df.wez, dans son Histoire du pays de Liège, t. I, p. 85, s'élève vivement contre cette assertion. ET DE SES DÉPENDANCES. 91 75. Même type, mais avec la crosse tournée en dehors : (Al)BERO — Arbre : (d)EJVARIS A. — Gr. 0,80. Bev. b. de num. , 18S3, pi. IV, n» 3. (Trouv. de Maestricht, XII' siècle.) Cab. de l'Etat belge. Le mol denaris, pour denarhis, rappelle la légende bonus denarius des monnaies frappées, au siècle précédent, par Baudouin de Lille, comte de Flandre. ALEXANDRE 1" DE JULIERS, 1129-1135. L'archidiacre Alexandre, qui avait brigué deux fois Tépiscopal, fut enfin désigné, le 18 mars 1129, pour succéder à Albéron. Son humeur belli(iueuse trouva tout d'abord à se manifester dans une expédition où il vainquit le comte de Louvain, accouru au secours de Gislebert, comte de Duras, que révéque avait destitué pour ses exactions envers Tabbaye de Sainl-Trond. Alexandre fut moins heureux vers la fin de sa carrière : en 1134, il perdit le château de Bouillon, qui tomba au pouvoir de Renaud, comte de Bar, et, la mémo année, il fut déposé par le pape, comme convaincu de simonie. Il continua néanmoins, pendant un certain temps, de remplir les fonctions épiscopales; puis il alla cacher sa honte au monastère de Saint-Gilles, où il finit ses jours le 6 juillet 1135. 74. Buslc il ini-eorps cl de face, tenant de la niaiii dioiie une crosse et bénissant de la gauche : A-LE-XAM-D (cette derinère lettre dans le champ). — Bàlinicnt à fronton surmonté d'une croix; de chaque côté, mie tourelle. A. — Gr. 0,91. liev. b. de num., I8ti3, pi. IV, n» 6. (Trouv. de Macslrichl, XII' siècle.) Cab. de l'État belge, de M. Piat et de l'auteur. — Un exempl. de conservation ordinaire, 3 fr. 50 c. seule- ment, vente l'ety. 75. Buste à mi-corps et de face, la tète tonsurée, tenant de la main droite une crosse et, de la gauche, un objet probablement destiné à rappeler le globe impérial (ciboire ou plutôt pyxide aux saintes huiles) : A-L-R (Àlcxander). 92 INUMISiMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIÈGE — Dôme entre deux tourelles et deux annelcts; au-dessus du dôme, une Jlcur de lis. A. — Gr. 0,95. liev. b. de num., 18ÎÎ3, pi. IV, n° 2. (Trouv. de Macstricht, XII' siècle.) Cab. de l'Etat belge, du v" de Jonghe et de l'auteur. — 18 fr., vente Dugtiiolle. 76. Buste épiscopal de face, avec crosse, la lêle nue entourée d'un grènetis en forme d'auréole : ALESAN . . . — Portail (?) dans le genre des deux précédents. A. Rev. b. de num., 1847, p. 432. Nous n'avons pu retrouver celte pièce, qui fui découverte à Maeslrichl en {%M. Mais il y avait parmi les monnaies du XII'' siècle enfouies dans la môme ville, deux exemplaires d'un denier [Rvv. b., 1853, pi. V, n° 26) répondant assez bien à la description imparfaite que nous venons de repro- duire. La légende en est malheureusement incompréhensible et ne se rap- proche guère d'ALESÂN. 77. Buste 5 mi-corps et de fiice, tenant de la main droite une crosse ei, de la gauche, un livre ouvert. A gauche de la tète, ini A; à droite, un double annelet; sous la volute de la crosse, ime eroisettc inscrite dans un cercle. — Abside surmontée d'une croix et flanquée de deux tourelles; en dehors, des annelets et des étoiles. A. — Gr. 0,94. Coll. de la ville de Liège. Il y a entre ce denier et les n°' 75 el 81 un air de famille si prononcé, que nous devons les allribuor au même prélat; el ce prélat est Alexandre I*"", comme nous essayerons de l'établir à l'occasion du n° 81. 78. Buste à mi-corps cl do face, tenant de la main droite un sceptre crucifère ci, de la gauche, une crosse. A gauche de la léle, une étoile; à droite, un double annelet. — l'-difice il trois tours terminées en dôme, celle du milieu surmontée d'un campanile et précédée d'tm hwge portail; le tout dans une clôture à jour. A. _ Gr. 0,9b. /?ci'. *. de num., ISÎij, pi. V, u» 14. (Trouv. de Maestricht, XII" siècle.) Cab. de l'État belge, de lu ville de Liège et de M. Piat. On no peut déterminer ce denier que par analogie; le type de l'avers a plusieurs points de ressemblance avec celui de la pièce suivante. ET DE SES DEPENDANCES. 93 79. Buste de face tenant de la main droite un sceptre crucifère. A gauche de la tête, un annelet et un A. — Eglise surmontée d'un clocher. A. — Gr. 1,00. Coll. de M. Piat. L'allribulion de celle monnaie à Alexandre esl en (luelque sorle subor- donnée à celle des deux numéros suivanls. 80. Buste de face à tète tonsurée; dans la main droite, une crosse; dans la gauche, un livre ouvert sur lequel on lit : A-V-X. A gauche de la tète, un A; à droite, un annelet. — Bàlimcnl surmonté d'un clocher que regardent deux grand-; oiseaux perchés sur les angles du toit. A.— Gr. 1,05. Rev. 6. de num. , 1853, p. iU, et pi. IV, n» 1. (Trouv. de Maestricht, Xll« siècle.) Cab. de rÉtat belge, du séminaire de S'-Trond et de l'auteur. 81. Variété avec un annelet double à l'avers, au lieu d'un annelet simple. A. — Gr. 0,89. Rrv. h. de num., \U-1, pi. XVII, n" 6. (Trouv. de Macslrichl, XII' siècle.) Coll. de l'auteur. Les avis des numismales sonl |)arlagés sur l'allribulion de ces deux deniers : les uns y voient une al)révialion du mol ^IbcrO; les aulres, la première lellre du nom d'Alexandre, et un annelet, double ou simple, destiné à remplir symélriquemenl le vide du cliamp. Nous n'bésilons pas, en présence des figures de remplissage constatées sur les numéros précédents, à nous ranger à celle dernière opinion. Au surplus, la pbysionomie de Tévéque et les caractères du livre, où il esl permis do voir une abréviation du nom d'ALeX«/if/er, viennent corroborer cette allribulion. Quant au revers, où l'on veut reconnaître les deux pigeons de Palelier de Tbuin, il nous semble que la présence de ces miraculeux volatiles sur un denier d'Olberl frappé dans celle ville, quelque bien justifiée qu'elle soit, ne suffit pas pour Irancber la question. 94 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE 82. Obole aux mêmes types ; la lettre A n'est pas visible. A. — Gr. 0,53. liev. b. de num., 1847, p. 432. Cab. de l'État belge. 83. Buste de face tenant une crosse de la main droite et un livre de la gauche. — Deux oiseaux affrontés paraissant boire dans un vase. Au-dessus, un annelel. A. — Gr. 0,40. nev. b. de num., 18SI, p. 16, cl pi. Il, n" 1. Coll. de M. Piat. — 32 fr., vente De Costcr. On rencontre fréquemmenl, dans rorncmentalion romane, le sujet sym- bolique du revers de celle obole. 84. Tête de face dans un cnoadrcment figuré par un portail entre deux niches : dans celle lie gauche, une crosse; dniis cclio de droite, une (lahiie. Sans légende visible. . — Donie ciilre deux tourelles; sur le devant, une nrcadr crénelée et percée d'une porte. Au-dessus : • II-OI • A. — Gr. 0,85. fiev. b. de niwi., 1851, p. 15; 1853, pi. IV, ii« 8. (Trouv. de Macstricht, Xll« siècle; deux excmpl.) Cab. de l'Etat belge. Les chanoines de Huy avaient été presque les seuls qui eussent tenu le parti d'Alexandre, lorsqu'il (enta de succéder à Otberl. Il ne serait donc pas impossible que l'intrus, aussiliit apri!s avoir acheté son investiture, etJtl fait monnayer à Huy. Quoi (|u'il en soit, son affection pour cette ville ayant continué à se manifester dès son avènement, les monnayeurs de Huy, connue le remarque .M. De Gosier, durent partici|)er à ses libéralités. « Or, dit-il, que l'on mette en regard le style si simple de tous les deniers d'alors, et celui si pompeux de ce denier, l'aspect monumental que lui donne le riche encadre- menl dans letpiel apparaît la tête de l'évéque, exprime réellement une ovation des monnayeurs de Huy à leur généreux élu. » 85. Buste à tète tonsurée, de trois (juarts à gauche, tenant de la main droite une crosse, devant laquelle on voit un aimelet : ALEXAINIB — Bâtiment sur le loit duquel s'élève un rameau. A l'exergue : HOl A. — Gr. 0,89. Rev. h. de num., 1853, pi. IV, ii" 5. (Trouv. de Macs- tricht, XII" .siècle.) Cab. de l'État belge. ET DE SES DÉPENDANCES. 95 86. Buste de face tenant une crosse de la main droite : P-R-(e)SVL — Agneau pascal à gauche, avec croix et bannière. A. — Gr. 0,73 (exempl. ébréché). Rev. b. de num., iSSi, pi. X, n" 7. Coll. (le l'auteur. M. Perreau classe celle monnaie au règne d'Alexandre II, donl on croil lire, dil-il, le monogramme A. sous la main qui lient la crosse. Le fait esl, selon nous, qu'elle est bien d'im Alexandre, mais d'Alexandre I*"", dont on reconnaît l'efligie habituelle. Pour se rallier à cette atlribuliou, on voudra bien se rappeler que ce prince, après sa déposition, continua de gérer les affaires de l'évêché. C'est ce que prouve un acle de l'année 1135, par lequel il confirme la fondation du monastère d'Averbode, et où il aban- donne son titre à'episcopus leodicnsis, pour celte périphrase : clominici (jregis in episcopio leodiensi humilis cusios et provisor *. Voilà bien, nous semble-l-il, l'équivalent de prœsul, lerme vague qui répond parfaitement à la position du prélat, lorsqu'il reprend ses insignes pour exercer encore les fonctions épiscopales. 87. Buste de face à lèie tonsinéc ou couvcrle d'une calotte. Il bénit de la main droite et tient une crosse de la gauche. De chaque côté de la tète, un annelei entoure de trois points. — Agneau pascal à gauche, avec la croix. Dans le champ, un globule : 'b [agn) VS PATIENS A. — Gr. 0,87. Rev. b. de num., 18S3, p. i47, cl pi. IV, ii» 10. (Trouv. de Mnesirichi, XII' siècle.) Cab. de l'État belge. Ce denier, que nous plaçons ici par analogie, était attribué, faute de mieux, par iM. Meyers, à Frédéric de Namur, bien qu'aucune monnaie liégeoise au nom de cet évèque, ni antérieure à son règne éphémère, ne figurât dans le trésor de Maestricht. 1 J. DE Theux, Le chapitre de Saint- Lambert, t. I, p. 11" 96 INUMISWATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE ALBÉUON II DE GUELDIIE ou DE CHINY ', H 36-14 45. Après une assez longue vacance du siège, eut lieu l'élection d'Albéron II, au plus lard pendant le carême de l'année H 36. Le fait capital de son règne est la reprise du château do Bouillon, qui fut attribuée à la présence de la châsse de saint Land)crl, (|u'on y avait transportée (1 141). L'épiscopal d'Albéron est représenté comme une époque de désordres pour l'Eglise. Dénoncé au pape par Henri, prévôt de la cathédrale, l'évêque se rendit à Home alin d'y présenter sa justification. Comme il était en route pour regagner ses États, il mourut le 27 mars H 45. 88. Busle nii(ré, de profil à gauche, lenanl une crosse ati-dcssns de laquelle on voit la iellre A. — Arbre : S (probablement denaris). A. — Gr. 0,70. liev. b. de num , ISSô, p. 140, et pi. 1\', n» 7, (Trouv. de Maestricht, \\\' siècle.) Cab. de l'Elal belge. L'apparition de la mitre sur ce denier, dont le revers olTre la reproduction fidèle d'un revers d'Albéron I"', engage M. De Coster à l'attribuer au succes- seur immédiat de ce prince, Alexandre h'' [Rev. b. de num., 4851, p. 13). Nous pensons que si l'âge de cette monnaie ne doit pas être reculé jusqu'à Albéron I^"" lui-même, elle ne peut appartenir qu'à Albéron II. L'arbre était un emblème adopté par Albéron I*''"; or, comme le remarque M. Meyers, il se trouve que cet arbre (en italien albcro) l'ail précisément allusion au nom (le l'évêque, et dès lors il est tout simple de le retrouver sur une pièce d'Albéron II. Selon Danncnberg, celle observation ingénieuse n'a de valeur «pie pour autant (|ue le coin ail été l'œuvre d'un graveiu- ilalien. .Mais il ne faut pas perdre de vue que nos évè(|ues se remlaicnt fré(pieinment en Italie, tantôt auprès du pape, tantôt avec l'empereur, et que, même sans être Italien, on devait a|)précier, dans l'entourage du prélat, un jeu de mois tout à fait dans le goût de ce temps. ' Une dissertation savante de M. GolVinet, insérée dans le tome XI du Bullelin de l'instilul arcliéuluyiijue liéyeois, tend à prouver (lu'Albéron était lils d'Uttun 11, conilo de Chiny. ET DE SES DEPENDANCES. 97 89. Buste à gauche tenant de la main droite une crosse (?); derrière, une palme. — Bàlimenl avec dôme au centre. A. — Gr. 0,69. Coll. de M. Piat. Il serait difficile d'assigner une autre place à ce denier : les altribuls de l'évêque sont les mêmes que sur le numéro suivant, inconleslablement d'Albéron II, et le dôme porte un appendice commun à ces deux monnaies. 90. Buste mitre de face, tenant une crosse (?) de la main droite et une palme de la gauche : . . . -E (?) R-0 — Bàlimenl avec dôme et tourelle. A. — Gr. 0,89. De Re>esse, pi. III, n» 2. Coll. de l'auteur. 91. Buste milrc tourné à droite vers une crosse; derrière, une palme. Sous la volute de la crosse apparaît une fleur de lis : A-L — Derrière une enceinte crénelée, bâtiment avec tour centrale entre deux grandes fenêtres (?) et deux croiseltes. A. — Gr. 0,94. Cuil. de M. Piat. Ce denier est classé par M. Perreau au régne d'Alexandre II. Sans contester formellement celle allribulioii, nous trouvons (|ue le droit a trop d'analogie avec la monnaie précédente, pour en pouvoir être séparé. HENRI II DE LLMBOURG, dit DE LEYEN, M 45- 1163. Le 12 mai i 143, l'accusateur d'.\lbéron, (|ue l'on croit lils de Henri I", comle de Limbourg, lut désigné pour le remplacer. Sa consécration eut lieu le 24 juin suivant. Ce prélat guerroyeur, après avoir défait le comte de Namur à Andenne, accompagna Frédéric Harborousse dans ses trois premières expéditions d'Italie (1134-1 164). Il y gagna la bienveillance de l'empereur, fut comblé d'honneurs et de richesses, et mourut à Pavie le 6 octobre 1163. Il avait acquis les châleaux de Rokluc, de Duras et de Born, qui furent rendus en fief à leurs possesseurs ou perdus dans la suite. Son intimité avec Tome L. 13 98 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE Tempereur lui fit obtenir, en 41 S5, la confirmation de tous les biens de son église. Outre les endroits déjà connus, tels que Tbuin avec sa monnaie, le diplôme du 7 septembre de cette année cite encore Tabbaye de Tborn, les châteaux de Hocheforl, de Givet, de Franchimonl, de Kessenich, bien que, sur la plupart de ces localités, les évêques de Liège n'aient pu exercer que passagèrement des droits de souveraineté. Non content de consolider ainsi sa puissance, Henri II éleva ou répara un grand nombre de châteaux et d'églises. Ce goût des constructions, qui lui valut le surnom de Bâtisseur, se reflète sur ses monnaies, dont le revers olTre le plus souvent un aspect monumental. 92. Busle à tèle tonsurée, de profil à gauche, tenant une crosse : HE-li\- . . . Sl-GN j — Colonne crucifère reposant sur trois degrés et placée entre l'inscription : VS-AL «T-IS A. — Gr. 0,84. Cab. de l'Étal belge et de la ville de Licge. — Un exempt. très médiocre, 24 fr., vente Perreau. Variété avec H(E)-1NR- . . , Cuil. du séminaire de S<-Trond. Sur cette dernière variété, M. Perreau a cru voir, bien à tort, un rameau dans la main du prélat, d'oît il conclut que la pièce a été frappée par Henri, en (|ualilé de prévôt, avant son élévation à Tépiscopat. Le monumeni du revers est évidemment la croix , sirjnnm satulis, le signe (lu salut ; et pourtant il représente exactement le perron. Ce denier ofl're donc un intérêt exceplionnel, en ce qu'il prouve (|ue si, au milieu du XI I" siècle, la croix haussée était déjà un symbole tout liégeois, elle n'était pas encore passée à Télat d'armoiries, sous le nom de perron. 93. Type du numéro prcccdcnl : E-PI-SCOP? — Edidcc entouré d'un niur crénelé, avec avant-corps en torme de donie. A. — Gr. 0,98. Trouv. de llouiralizc. Coll. de rauleur, etc. — Un mauvais cxempl., 20 fr., vente De Costcr, avant la trouvaille. La parfaite ressemblance du busle avec celui de la pièce précédente, et ET DE SES DÉPENDANCES. 99 celle circonstance que les autres monnaies liégeoises du trésor de Houffalize étaient toutes de Henri II ou de son successeur, ne laissent aucun doute sur Fattribution de ce denier. 94. Obole aux mêmes types. La légende est remplacée par quelque? globules. A. — Gr. 0,47. Trouv. de HoulTalize. Coll. du V" de Jonghe et de l'auteur. 95. Busie milré à gauciie, teiianl une crosse : HE-IN-RICV? — Dôme très élevé, flanqué de deux tourelles et accosté des lettres L-CTiÇLeodium?). A. — Gr. 0,90. Trouv. de HoulTalize. Un cxcmpl. médiocre, 14 fr., vente Perreau, avant la trouvaille. 96. Obole aux mêmes types. Les légendes sont remplacées par quelques annelets. A. — Gr. 0,44. Coll. de la ville de Liège, du séminaire de S'-Trond et catalogue Dugniollc (?). 97. Buste milré de face, tenant une crosse de la main droite et un livre de la gauche: H-EI-iN-RIC> — Église avec portail à fronton triangulaire. A. — Gr. 0,89. lie», b. de num., 1884, pi. X, n" ti. — Trouv. de IIoufTalize. Coll. de l'auteur, etc. — 17 fr. , vente Perreau, avant la trouTaillc. 98. Obole aux mêmes types. Des annelets remplacent la légende. A. — Gr. 0,37. Trouv. de HoulTalize. Coll. de l'auteur. 99. Buste mitre de face : ^ IIEINRICV7 • SECViND? — Édifice avec dôme au centre; dans la porte, une plante ou une fleur. A. — Gr. 0,92. Cab. de l'Êlal belge, de M. Piat, du v" de Jonghe ot de l'auteur. — Des cxcmpl. 1res médiocres, 12 fr. , vente Perreau; 10 fr., vente Dugiiiulle. D'après Perreau, il existerait une variété avec HINRICV 100 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE 100. Buste niilré de face. Des annelets occupent la place de la légende. — Croix palice, angléc de quatre globules. Une série d'autres globuks, placés entre deux grénetis, tiennent lieu de légende. A. — Gr. 0,32 (fruste). Coll. de l'auteur. Petite pièce très mince, offrant, du côté de la tête, le caractère des oboles de Henri II. loi. Buste mitre de profil à gauche : HEIN-R1C7 — Bàiimenl entre deux tours, celle de droite crénelée, celle de gauche terminée en dôme. Un bouquet de trois rameaux se dresse au-dessus du toit; une autre branche apparaît derrière le dôme, et des vagues (?) baignent le pied de l'édifice. A. — Gr. 0,90. Rcv. b. de num., 1851, p. 8, et pi. Il, n° 2. Coll. Piat, du V" de Jonghe et de fauteur. — 20 fr., vente De Coster. L'usage de couronner les bâtiments d'un bouquet de verdure, à l'occasion de leur acbèvemenl, paraissant reinonior à une haute antiquité, ne sorait-il pas permis de voir ici une allusion à la construction de quelque château des bords de la Meuse par Henri le Bâtisseur? Un denier analogue est figuré dans de Henesse, pi. II, n" 2 (Henri I""^). La légende est HEN cl l'évéque tient une crosse de la main gauche; mais comme la pièce est très fruste et rallitudc du prélat forcée, il est à présumer que cette moiniaie a été mal rendue et qu'elle ne diffère pas de la notre. 102. Buste à tête couronnée de l'empereur : FRED-E-R-IC . . — Édifice à tour centrale entre deux tourelles : (ey;)-IS-CO-Pl A. — Gr. 0,!)i. Coll. de Taulcur. — i fr. 50 c. seulement, vente Pety. On peut considérer ce denier comme un produit de la cosouveraineté des évètpies et des empereurs à Maestricht. Uependanl Tamitié qui imissail Frédéric Harberotisse et Henri II, peut avoir engagé ce dernier à faire (igtirer sur .sa monnaie redigie de son bicnfalloiir, (|tii était en même temps son suzerain. La pièce suivante semble conlirmer cette supposition. ET DE SES DEPENDANCES. 101 103. Busie à téle tonsurée, de profil à droite, tenant une erosse : EPI-SC-OP' — Aigle nu vol abaissé, à droite : V-ICTRIX-A(f/?. De IIknesse, pi. 1, n» 2 (Noigcr). Coll. de routeur, etc. — De 1res beaux c.\ciiipl., H fr., vente De Cosler; 11 fr., vente Duguiolle. 1 Bulltiiii (le l'Institut ayrlu'oloiiiqui' Uéfjcoin, t. XV, p. 4yi. - Voir, sur Ilddoiplic de Zafrinj,'en, les Itcfiesta de (^c ])rinc'(', publiés par .M. Sciiool- MEESTEiis, dans le tome 1" du Bulletin de la Société d'art et d'histoire du diocèse de Liège. ET DE SES DÉPENDANCES. 107 On remarquera que la lettre d du mot Rodolphe est remplacée, à la manière des Allemands, par la consonne plus forte l. Quoique le prélat prenne sur ce denier la qualification d'episcopus, la tète nue et Tabsence de la crosse disent assez, selon De Cosler, qu'il attendait encore (de l'antipape) la confirmation de son élection. 117. Buste miiré de face, tenant une crosse de la main droite : RO-Î3-EPC — Oiseau comme ci-dessus. A. — Gr. 0,88. De Rekesse, p. 2, et pi. I, n» 1 (Notgcr). Cal), de l'Élat belge, de la ville de Liège, du comte de Robiano cl de l'auteur. On découvrit, parait-il, plusieurs exemplaires de celte pièce et de la pré- cédente, dans une urne (?) de terre cuite trouvée sous les décombres de la cathédrale de Liège; ce qui prouverait que ces monnaies y furent placées lors de la reconstruction de cet édifice par Rodolphe de Zaeringen. 118. Buste miné, de trois qunrts n droite, d'un évèque bénissant, suivi par un clerc portant la crosse : ROi-^-KPC (var. aPC). — Sous une arcade accompagnée de constructions, im laucon en repos à gauche, tenu en laisse par un |)crsonnagc couché sur le dos, à l'exergue de la pièce. Autour du faucon, le nom de l'oiseau en langue vulgaire : F.\C-Vi\ A. — Gr. 0,85. Trouv. de ,\y, n» 6. — Trouv. de Tillct. L'abréviation lîof suppose l'emploi di' / pour p/i, dans Rodolplius. Cette manière d'écrire était anciennement très commune; on rencontre même la forme Raulfus. 1 19. Buste d'évèque mitre, de trois quarts à droite. De la main gauche il lient une crosse; de la droite il hénil un |icrsonnag.' à tète nue, ajant les mains jointes : HOF — Buste de profil à droite coiiïé d'une espèce de bonnet. Il est précédé par un autre personnage portant un (landjcau, et montre du doigt le perron placé entre eux. A l'exergue, un poisson : P-liKV-VO-C (or, je m'appelle perron). A. — Gr. 0,87. Trouv. de !Vy, n» 7. — Trouv. de Tillet. Plusieurs variétés. 108 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE Ce curieux denier a élé frappé en très grande quantité (1000 exemplaires dans le trésor de Tiilel), comme pour apprendre à tous que l'ancienne croix haussée s'appellera dorénavant perron. 120. Obole en ions points semblable. A. — Gr. 0,40. De Renesse, pi. IV, n" 6 (Robert de Langres). Cab. de l'État belge. 121. Buste de l'évéque miti'é, de prolil à droite, tenant de la main gauche une crosse et bénissant de la droite : RO-F-yPC — Lion passant à gauche, sous une arcade appuyée sur deux tourelles que relie une enceinte crénelée. Une figure de profil à droite apparaît dans la porte de l'enceinte. A. — Gr. 0,90. Trouv. de Ny, n« 8. — Trouv. de TiUet. Plusieurs variétés. 122. Buste de face d'un évèque mitre, tenant de la main gauche une crosse et béin'ssant de la droite : KOF-E-PC — Edifice surmonté de trois campaniles et composé de deux bâtiments à galeries, le plus petit adossé au plus grand. A droite, une large porte, dans laquelle se dessine une figure de profil; au-dessous, trois arcades, cl dans chacune d'elles une fieur de lis. A. — Gr. 0,81. Trouv. de Ny, n» 4. — Trouv. de Tiilef. Plusieurs variétés. 123. Une obole aux mêmes types est mentionnée par Peureau (Suppl., 8) comme faisant partie du cabinet Dugniolle. 124. Buste milré de trois quarts à gauche; dans la main droite, une crosse : ROC-E- —PC — B:\timenl nan(|ué d'un dôtnc , h droite, el dune loin- crénelée, à gauclie. Au sommet, entre deux rameaux, luic espèce de clocher; sur le devaril, ime terrasse avec des végétations. A. — Gr. 0,8Î). Tiduv. de .N'y, ii" 7>. — Trouv. de Tillol. ET DE SES DEPENDANCES. 109 125. Busie milré de profil à gauche, tenant de la main droite une crosse : R0-Î5-E(/j)C — Abside ou dôme entre deux tours; au-dessus, une grande croix entre deux anneicts. A. — Gr. 0,G/|.. De Renesse, pi. LXXVII, n° 1. Coll. de l'auleiir, etc. — Un très bel exempl., 3 fl. SO c. seulement, vente Michicls. La siniplicilé de style et le poids de cette pièce contrastent singulièrement avec les autres deniers de Rodolphe. Si, par la forme de l'église, elle ne se rapprochait du numéro suivant, nous Tatu-ions clas.sée parmi les monnaies de cet évê(|ue qui circulaient avant celles du trésor de Ny. 126. Buste mitre de face, tenant une crosse de la main droite et une palme de la gaticlie : KO-F-E (var. G) -P-'J (les deux dernières lettres dans le cliaiup). — Type du numéro précédent, sauf qu'il y a au-dessus du dôme iwi fronton isolé, orné cl surmonte d'une croix. En liant : S (ou ê à rebours) iVl-AR A. — Gr. 0,87. Trouv. de Ny, n» 2. — Tiouv. de Tillel. Cette église de Sainte-Marie doit être Notre-Dame de .Maesiricht ou de Huy. Au lioti du dôme, M. de la Fontaine voit le haplislèrc de Nolre-Dame- aux-Fonls, à Liège, avec son couvercle (!). 127. Buste mitre à droite, tenant de la main gauche une crosse et de l'autre un livre fermé : UOE-E-PC — Buste de l'empereur de trois quarts à gauche, la tète barbue et couronnée. Il tient un sceptre crucifère de la main droite et un bouclier de la gauche :ÎPA-TOR A. — Gr. 0,87. Trouv. de Ny, n» 1. — Trouv. de Tillct. H fr. , vente Ue Costcr, et ordinairement moins cher. Est-ce là un denier mixte frappé à Maesiricht? Eaut-il y voir simplement un hommage rendu à la suprématie impériale? (]es t|ueslions ne seront probal)iement jamais résolues d'une manière définitive. 128. Petite pièce aux mêmes types et paraissant avoir les mêmes légendes. Du côté de l'évéque : • • • E-PC; du côté de l'empereur : • • A • • • A. — Gr. 0,27. Cab. de l'État belye. no NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIÈGE Celle fraction du denier esl si mince et d'un poids leliemcnl faible, qu'on n'oserail lui donner le nom iVohole. 129. Biisic miiré de U'ois quarts à droiio , lonant une crosse de la main gauche cl bonis- sanl de l'autiv : ROF-E-PC — Grande clef placée horizontalement au-dessus dun coffre à anse. A droite appa- raît une télé de profil : C-LAVI-S A. — Gr. 0,8S. Troiiv. île Ny, n» !i. — Trouv. de Tillct. Ici plus de doule : celte énorme clef, avec le mol liavis, de pour (lu'on ne s'y trompe, ce coffre aux reliques, que semble surveiller un gardien, dénotent l'atelier impérial de .Maestricht. Frédéric Barberousse y avait émis un denier analogue ', sans doule peu de temps auparavant. Après qu'il eut abandonné en gage le quartier de Sainl-Servais à l'évéque, celui-ci se sera emparé de l'atelier monétaire et aura fait forger des deniers rappelant l'ancien lype, en subsliluanl son eflîgie à celle de l'empereur. 150. IJuste niitré de face, tenant une irosse de la main droite : UO-C-EPC — Assemblage en carré de quatre cercles ornés de grèiielis et contenant l'inscription; an centre, une croisctte; à i'exiériciir, lians les angles rentrants, quatre fleurs iFl VS de lis : Hh BV RG A. — Gr. 0,8b. De Renesse, pi. I, ii" 5 (N()lp;cr). Coll. (le l'auteur, etc. — 8 fr., vente De Costcr. D'après de Renesse, beaucoup de pièces pareilles furent trouvées dans le vase qu'on découvrit sous les décombres delà cathédrale de Saint-Land)ert. Ce denier est toutefois moins commun que la plupart de ceux de Rodolphe. Les monnaies frappées à Dnisbonrg, sur le Rhin, au nom de Rodolphe de Zaeringen ou à celui de î^aint Servais, patron de Maestricht, ont long- temps intrigué les numismates. On s'est demandé conunent le chapitre de Saiiit-Servais, au XI'' siècle, et l'évètiue de Liège, au XII'", avaient pu monnayer dans une localité aussi éloignée de la .Meuse. D'abord les types 1 Itevers : une clef et un coffre, sous une arcade; sans légende. ET DE SES DEPEND ANCKS. lli de ces monnaies ont une Uop grande ressemblance avec les deniers impé- riaux frappés dans celle ville *, pour qu'on ne reconnaisse pas à lous une même origine. Puis, comme le roniai(iuc 31. Piol -, Duisbourg eut de loul temps le triste privilège de servir d'hypoihèque pour les délies des empe- reurs, et Dieu sait combien leurs créanciers étaient nombreux. Le chapitre de Saint-Servais premièrement, Rodolphe de Zaeringen, ou plutôt l'église de Liège, ensuite, auront donc été momentanément en possession de celte ville et de sa monnaie, à litre d'engagcre ou autrement; et cela est d'autant plus probable que nous venons de voir le même évé(|ue bénéficier du monnayage résultant d'une autre engagère, celle des possessions de Frédéric Barberousse dans la cité même de saint Servais. ALBERT DE RÉTIIEL, prévôt, 1191-1194. Rodolphe de Zaeringen, en partant pour la croisade, avait confié l'admi- nistration du diocèse au grand prévôt, Albert de Réthel. Celui-ci, dans une charte de H 90 ^, se qualifie même iVAlherlus Dci gralia propositus et vice episcopiis. A la mort de l'évêque, il se mil sur les rangs pour lui succéder; mais il ne réunit qu'un petit nombre de suffrages (8 septembre 1191) et ne larda pas à reconnaître son com|)étileur, Albert de Louvain. Cependant Lolh (ire de Floslade ayant obtenu révècbé de la faveur im|)ériale, Albert de Réthel abandonna la cause de son prince légitime, pour favoriser celle de l'intrus. Quelques mois après la mort tragique d'Albert de Louvain (24 novembre 1 192), Henri VI se vit forcé de retirer sa protection à Lolhaire. Le prévôt se mit alors à la tête du parti qui s'opposait à la candidature de Simon de Limbourg. Il ne put empêcher l'élection de ce nouveau pré- tendant, mais il contribua à la faire casser par la cour de Rome, et prépara ainsi l'avènement d'Albert de Cuyck au trône épiscopal. Les monnaies prévôtales d'Albert de Réthel ayant dii nécessairement être 1 Cf. Dannenberg, n"* 321 et 323. '^ Revue belge de numismatique, année 18o7, p. 109. 3 Manuscrit de Hixxisdael, Analyse des cartulaires de Saint-Lambert, iv 4o0. H2 NUMISMATIQUE DK LA PRIiNCiPAUTÉ DE EIÉGE frappées à une épo(|uc où il considérait le siège comino vacant, il résulte de ce qui précède (pie ce monnayage n'a pu se l'aire (|u'inimédialenienl après la mort de llodolpho, en 1191, ou, ce qui est infiniment plus probable, pendant la période heaucoup plus longue qui sépara la chute de Lolhaire de réieclion d'Albert de Cuyck (1193-I1U4). 131. Buste du prévol à gauclie, tenanl df la aiiiin droite un livre Coriiié; devant lui, une croix processionnelle ou un sceptre crucifère angle de quatre globules. Entre le buste et la croix : ALB; et à l'extérieur : l'PO-S-lTV — Cheval à droite, atliulié par la bride à un arbre : ECV-S- VA-iNAL- « -S (l'S à reboiu's). A. — Gr. 0,80. Trouv. de \y, n" 1 I. — Trouv. de Tillet. Un exempl. à fleur de coin (var.), 30 fr., vente De Costcr; b fr., vente Dugniolle. Nombreuses variétés, dont (|uel(|ues-uncs, portant VEiNALIS ou VANALIS, ne laissent aucun doute ([u'il l'aille traduire la légende par : cheval à vendre. 132. Buste à tète tonsui-ée, un peu à gauche, tenant de la main droite un sceptre lleur- delisé : ALB-liUT' POSITv" — Mouton coiiiu à droite, debout sur un pont de bois et paraissant se diriger vers un bâtiment; sous le pont, un poisson. Légende en langue vulgaire : MV'-TV A. — Gr. 0,8i>. Trouv. de Ny, n" J2. — Trouv. de Tillet. De très beaux exempt., 8 fr. , vente De Coster; IS fr., vente à Liège, 1887. LOTIIAIIÎE DE IlOSTADE, intrus, H 92- 1193. Sous prétexte que la validité de Téloclion d'Albert de Louvain était contestée, Lolhaire, fils du comte de Ilostade et prévôt de Bonn, parvint à acheter de l'empereur Henri VI linveslilm-e de Tévèché. Arrivé à Liège vers la (în du n)ois de lévrier 11 92, il s'y maintint durant (piehpie temps par la force; mais après qu'Albert de Louvain eut été assassiné à Keims par des courtisans de l'empereur (24 novembre 1192), rindignalion piibli(|ue força Lotliaire à chercher un refuge dans le château de lluy et (inalemenl à se retirer en Allemagne. ET DE SES DÉPENDANCES. 4i5 Au mois de janvier 1193, les partisans de Tévêque défunt ravagèrent le comté de Hostade. Henri VI lui-même, craignant un soulèvement général, abandonna Lothaire, qui n'eut plus d'autre ressource que d'aller à Rome, se faire relever de l'excommunication qu'il avait encourue. Sur ses monnaies, Lothaire prit le titre d'elecliis, quoiqu'il n'eût aucun droit à cette qualification. 133. Buste de face à tète tonsurée, tenant de la main droite un livre fermé et de la gauche une palme : L0-H6-R 6LG (Lother eleclus). — Eglise avec deux tours à droite. Derrière le toit, un homme à mi-corps, un géant, se penche en avant, tenant de la main gauche un marteau levé : CG-CS (l'S à rebours et couché). A. — Gr. 0,84. liev. b. de num., 186i, p. 261, et pi. XVH, n» 15. — Trouv. de Tillct. Coll. de l'auteur, etc. — 3 flor. 78 c. seulement, vente Michiels. On se demande ce que représente le revers de cette curieuse monnaie. Peut-être un couvreur ou tout autre ouvrier faisant des réparations à l'église de Saint-Lambert; car la légende parait devoir se lire : Caihedralis GCdeSia. M. Perreau décrit, sous le n" 1, comme pièce distincte, un denier à revers différent. Vérification faite, cette différence constitue à peine une variété de coin. 134. Obole aux mêmes types et à légendes pareilles. A. — Gr. 0,3». Rev. b. de num., 1861, pi. XVII, n» 16. Coll. de la ville de Liège. 135. Buste à tète tonsurée, de profil à droite; devant le buste, un livre fermé; derrière, une palme : (Lothe?) -RG >f — Tour au milieu d'une enceinte crénelée (le château de Huy?). De chaque côté, un personnage en buste regarde vers la tour, au pied de laquelle tme figure de profil semble montrer du doigt ce qui se passe au-dessus. A. — Gr. 0,98. Trouv. de Tillct. Coll. du séminaire de Baslogne. 136. Obole aux mêmes types et à la même légende : . . . -RG •¥■ A. — Gr. 0,3i. Coll. de JI. Piat. Tome L. i5 m NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE SIMON DE LIMBOURG, élu, 1193-H95. Au mois d'octobre 1193, la majorité du chapitre éleva à Tépiscopat un jeune homme de seize ans, Simon, fils de Henri III, duc de Limbourg; le 13 novembre, l'empereur lui donna l'investiture de la principauté. L'élu prit possession de Tévèché sans résistance; mais les anciens amis de Lolhaire de Hostade ne l'entendaient pas ainsi : ils partirent pour Rome et parvinrent à obtenir du pape un rescrit qui ordonnait de procéder à une nouvelle élection. Un certain nombre de chanoines, réunis à Namur, portèrent leurs voix sur Albert de Cuyck. Le comte de Hainaut se mit en devoir de le faire reconnaître par les habitants du pays; mais il ne réussit que dans quelques villes du midi et le château de Huy résista à ses efforts (janvier 1193). C'est alors que le duc de Brabanl décida les deux prétendants à se rendre à Rome, pour se soumettre à l'arbitrage du saint-siège. Le pape confirma l'élection d'Albert et donna, en compensation, le chapeau de cardinal à Simon, qui mourut peu après, le l"^"" août 1195. La trouvaille de Tillet a fourni douze deniers de Simon de Limbourg, répartis entre les types suivants : 137. Sous un dais en forme d'arcade, buste tonsuré de face, tenant de la main gauctie un sceptre fleurdelisé et de la droite un livre (?) : SI-HO — Perron entre deux tours crénelées, reliées en haut par une arcade et en bas par P- R un mur, également crénelés. Aux côtés du perron, les lettres p r,; au-dessus, des constructions : LGOD— A. — Gr. 0,83. Trouv. de Ny, n" 40. — Trouv. de Tillet. Coll. Piat, de Jonghe et de l'auteur. — De très beaux cxetnpl., 9S fr., vente Perraau; 80 fr., vente De Gosier. Celle rare monnaie a été publiée, pour la première fois, par M. Perreau, d'après un exemplaire surfrappé, trouvé à Tongres. [licv. b. de num., 1848, p. 147, et pi. XII, n° 1.) 158. Buste à tète tonsurée, de trois quarts à gauche, tenant de la main droite un sceptre , fleurdelisé et de la gauohc un livre fermé : SIMO* QLyectus). ET DE SES DEPENDANCES. Un — Dôme entre deux tours reliées par une enceinte crénelée, percée d'une porte. Sur le dôme, entre deux annelets, un oiseau ouvrant le bec; dans l'enceinte, le buste à gauche d'un sonneur de trompe. A. — Gr. 0,83. Trouv. de Ny, n» 9 (quatre ou cinq excmpl.). — Trouv. de Tillet. Coll. de l'auteur, etc. — De très beaux esempl., 51 flor., vente Michiels; 74 fr., vente De Coster. Ce sonneur de trompe et ce coq (?) chantant ont l'air de célébrer le triomphe de Simon, après son élection. On trouve dans le supplément du catalogue de Perreau une prétendue variété avec EP, résultant simplement de deux lettres mal venues ou mal gravées. 139. Variété où l'oiseau et les annelets sont remplacés par le mot tîO-I •; d'où il résul- terait que la pièce précédente a été, comme celle-ci, frappée à Huy. A. — Gr. 0,86. Coll. du séminaire de Bastogne et de M. Piat. 140. Obole aux mêmes types que le n° 139, et paraissant avoir la même légende à l'avers. A. — Gr. 0,32 (use). Coll. de M. le v" de Jonghe. ALBERT DE CUYCK, 1194-1200. Les partisans de Simon de Limbourg occupant les principales villes du pays, le chapitre se réunit à Namur, où il procéda, le 18 novembre 1194, à l'élection d'Albert de Cuyck. Par une charte restée célèbre, I évoque confirma et augmenta les franchises dont jouissaient les habitants de Liège. Mais on lui reproche, comme à tant d'autres prélats de ce temps, d'avoir pratiqué la simonie d'une manière scandaleuse. Il mourut le !'=•' février 1200. En revenant d'Italie, Albert s'était fait donner l'investiture impériale à Worms, et consacrer à Cologne, le 7 janvier 1196. Aucune monnaie de ce prince n'est donc antérieure à celle année. Une émission nouvelle eut lieu en 1 1 98, fait que l'annaliste de Saint-Jacques, Reinier, daigne nous apprendre par deux mois d'un laconisme désespérant : monela nova. H 6 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE 141. Buste mitre de face, tenant la crosse de la main droite. A gauche, sur la poitrine, le livre des Évangiles; derrière apparaît la chaire épiscopale : AL-B-6PS LG — Eglise avec deux tours à droite. Au-dessus : q-. A. — Gr. 0,90. De Renesse, pi. II, n° 2. Trouv. de Tillet. C'est grâce à son lieu d'origine que ce denier figure en tête des monnaies d'Albert; comme il ne se trouvait pas dans le trésor de Ny, il est probable qu'il fui forgé tout à la fin du règne de ce prélat. 142. Buste mitre de face, bénissant de la main droite el tenant de la gauche une crosse : ALB-6-PS — Abside ou petit dôme entre deux tours. Au-dessus, le Saint-Esprit, sous forme de colombe, descend des airs et saisit dans son bec la boule qui surmonte le dôme. A. — Gr. 0,88. Trouv. de Ny, n° IS. — Trouv. de TilIet. Le monument représenté sur le revers a la plus grande analogie avec l'église de Sainte-Marie qui figure sur un denier de Rodolphe de Zaeringen (n° 126). M. de la Fontaine y voit le Saint-EsprFt soulevant le couvercle (!) des fonts baptismaux de Nolre-Damc-aux-Fonts, à l'occasion de leur resti- tution à l'usage des fidèles. A l'appui de son explication, il prétend que celte église avait eu beaucoup à soulTrir de l'incendie de la cathédrale, qu'on dut la restaurer et que le baptistère resta fermé jusque sous Albert de Cuyck. 143. Buste de l'évéque mitre, de face; dans la main droite, une crosse; dans la gauche, un livre fermé : AL-B-6PS — Église 5 trois tours, avec porche. Au-dessus : . . A. — Gr. 0,87. Trouv. de Ny, n° il. — De très beaux cxempl., 43 fr. et 7 fr. KO c, vente De Costcr; 1 1 fr., veute DugnioUc. Maestricht, Iluy et Dinant peuvent revendiquer cette monnaie, chacune de ces Irois villes ayanl eu une célèbre collégiale dédiée à la Vierge. 144. Buste mitre de prolil ii droite, tenant une crosse de la main gauche : ALB-G-PS — Entre deux tours crénelées, petit édilice surmonté d'une croix et comme abrité ET DE SES DÉPENDANCES. 117 sous un dais somme d'une couronne murale. Sur le devant s'étend une enceinte fortifiée avec porte : H-01 A. — Gr. 0,87. Trouv. de Ny, n» 13. — Trouv. de Tillet. L'église de Huy placée sous la prolection du château fort, telle pourrait être la signification de ce dernier. 145. Mêmes types, mais avec ALB-EP-S, et une tète humaine à gauche dans la porte. A. Catalogue De Coster, n» B5I ; excmpl. à fleur de coin, 8fr. 146. Busle mitre de face; dans la main gauclic, une crosse; dans la droite, un livre : ALB-6-PS — Bâtiment surmonté d'une fleur de lis el flanqué de deux tours, celle de droite ronde, celle de gauche crénelée : HOl A. — Gr. 0,80. De Renesse, pi. II, n« 1 (Tbéoduin). Coll. de la ville de Liège, de Jonghe et Piat. HUGUES DE PIERREPONT, prévôt, 1200. 147. Buste de profil à droite, tenant de la main gauche un sceptre fleurdelisé : HVGO-P-PO — Croix à long pied, fleurdelisée et rayonnante, placée entre deux arbustes et deux annelcts : VI-S6Z A. — Gr. 0,98. Trouv. de Tillcl (dix à douze cxempl.). Coll. de l'auteur, etc. 148. Buste de face, tenant de la main droite un livre et de la gauche un sceptre fleurdelisé. — Arbre entre deux croix fleurdelisées. A. — Gr. 0,86. Trouv. de TilIct (environ six exempt.). Cuil. de la ville de Liège, etc. 149. Tète nue de face. A droite, un livre; à gauche, un rameau : H-VG — Église avec dôme et deux tourelles dans une enceinte : HO A. Perreau, Catalogue des monnaies de la principauté de Liège, n» 2. 118 iNLMlSMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE Ce denier est considéré par M. Perreau comme une monnaie prévôtale. Tel qu'il se trouve décrit, il pourrait tout aussi bien appartenir, de même que le suivant, à Tépoque où Hugues, déjà élu par le chapitre, n'était pas encore admis à porter le titre d'évêque. HUGUES DE PIEUHEPONT, 1200-1229. Hugues, fils du seigneur de PierreponI, en Lorraine, élail grand prévôt de Saint-Lambert à la mort d'Albert de Cuyck. Il fut élu le 5 mars 1200 et aussitôt investi par le roi de Germanie, Otlon IV, qui se trouvait à Liège. L'épiscopat lui fut conféré à Cologne, dans l'octave de Pâques de l'année suivante. Des accroissements considérables de territoire ont signalé le règne de Hugues de Pierrepont. Louis 11, comte de Looz, lui fit hommage des forts de Montenaken, de Bruslhem, de Halle et de Lummen, dont le comte Gérard s'était réservé la pleine propriété. En 1225, l'alleu de Moha, (jue le comte Albert de ce nom, lorsqu'il se trouvait encore sans enfant, avait donné à l'église de Liège, fut incorporé à la principauté, par suite du décès de sa fille Gcrlrude, morte sans postérité. Mais il en avait coulé une guerre terrible au pays. Albert avait stipulé que s'il lui naissait un enfant, il se bornerait à reconnaître la suzeraineté de l'église de Liège. Après sa mort, en 1212, Henri I", duc de Brabant, revendiqua le comté de Moha, à titre de créancier de l'ancien seigneur. Fort de ra|)pui d'Olton IV, (juc l'évèciue avait abandonné pour Frédéric II, son compétiteur, il se jeta sur la principauté de Liège, s'empara de la capitale ol la livra au pillage. L'année suivante, Hugues, avec l'aiile du comte de Looz, prit une revanche éclatante : le 13 octobre, l'armée braban^'onne fut complè- tement défaite dans la plaine de Steppes, et, le 28 février 1214-, l'orgueilleux duc vint implorer, nu-lètc et nu-pieds, le pardon de rèvè(|ue, dans la cathédrale de Saint-Lambert. Pour se faire un ron)|)arl contre le duc do Hrabanl, Hugues acheta de ET DE SES DÉPENDANCES. H9 l'évêque de Metz tous les droits qu'il avait sur la ville de Saint-Trond (1227). Ce fut le dernier acte important de son règne; il mourut à Huy, le 12 avril 1229. Hugues de Pierrepont se montra encore plus âpre à l'argent qu'avide de biens pour son église. Parmi les nombreux abus qui, en 1210, excitèrent contre lui la colère du chapitre, on cite l'altération des monnaies. Le différend qui en résulta paraît avoir été réglé d'abord par quelques dispositions spéciales; mais l'évêque refusant ensuite de s'y soumettre, une dépulation du clergé se rendit à Rome, en 1211, pour y exposer ses griefs au saint-père. Malheureusement le résultat de l'enquête qui fut ordonnée nous est resté inconnu '. A en juger par la conduite postérieure de l'évêque, cette accusation devait être fondée. En effet, l'annaliste de Saint-Jacques, Reinier, constate triste- ment qu'en 1217 il n'y avait aucune fixité dans les espèces qui circulaient à Liège, et qu'en 1219 une monnaie nouvelle, des plus préjudiciables aux pauvres, y fil son apparilion -. Il s'agit probablement ici de ces petits deniers muels ou semi-muets, ordinairement plus épais mais moins pesants que les anciens, dont l'émission, à Liège, coïncide avec l'affaiblissement du numé- raire en Rrabant. Sous le rapport de Paloi, une des premières monnaies de Hugues (n° 152) a donné pour résultat d'analyse 11 deniers d'argent-le-Roi, c'est-à-dire un peu plus de ^'/si d'argent pur '. 150. Buste de face à tète tonsurée, tenant un livre de la main droite et une palme de la gauctie : HVGO GL-GCT? — Église avec plusieurs tours. Un grand oiseau (le Saint-Esprit?) s'abat sur le toit. A. — Gr. 0,83. Coll. de M. Piat. Denier datant de la première année du règne de Hugues, avant sa consé- cration épiscopale. ^ Reineri Annales, anno 1210. — Fisen, i" partie, p. 286. * 1217. In Leodio nulla certa monda. — 1219. Nova moneta, pauperibus gravissima. * Revue belge de numismatique, année 1883, p. 405. 120 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE 151. Buste mitré de face, tenant une crosse de la main droite, sous un dais en forme d'arcade ornée de pommettes. — Dôme entre deux tours surmontées de fleurs de lis. Sur le dôme est posé un oiseau, les ailes étendues. A. — Gr. 0,90. Trouv. de Tillet (environ huit exempt.). Coll. de l'auteur, etc. 152. Buste mitré de face, bénissant de la main droite et tenant une crosse de la gauche : HVG 0-eP — Édi(lc( surmonté de deux campaniles et composé de deux bâtiments à galeries, le plus bas adossé au plus haut; à gauche, une porte; au-dessous, des arcades. A. — Gr. 0,8S. De Renesse, pi. III, n» i. — Trouv. de Tillet. (Jn bel exempt., 6 fr., vente Perreau. 153. Obolè aux mêmes types, avec légende abrégée : '-G-P A. — Gr. 0,42. Cab. de l'État belge, de la ville de Liège, de M. Piat et de l'auteur. 154. Types et légendes du n" 152, sauf que la porte se trouve à droite et que chaque arcade de dessous renferme une fleur de lis. A. Ds Renesse, pi. HI, n» 3. — Trouv. de Tillet. 5 fr., vente De Costcr. Cette pièce, que nous n'avons pu voir en original, est mentionnée par Perreau (n° 29) et par. i'abi)é Germain. De Renesse en donne même la gravure, mais si inexactement, du moins quant au droit, que nous n'avons pas cru devoir la reproduire. 155. Buste mitré de face, tenant une crosse de la main droite et un livre de la gauche : H (entre la tcte et la crosse) -V-GO — Oiseau à droite, perché au milieu d'un arbuste et paraissant dévorer un serpent. A. — Gr. 0,88. Trouv. de Tillet. Plusieurs variétés. 156. Buste (i'évc(|uc mitré, de face, tenant de la main droite une crosse, dans la direc- tion d'un personnage tonsuré qui se trouve à sa gauche : H-V-GO ET DE SES DÉPENDANCES. 12i — Perron ayant trois oiseaux sur les i)ras de la croix. A gauche, une figure de profil tient un marteau (?) levé et semble travailler au perron; à droite, un arbuste. A. — Gr. 0,89. Troiiv. de Tillet. Quelques variétés sans importance. 157. Type et légende comme ci-dessus. — L'arbuste est remplacé par un croissant et un globule. A. — Gr. 0,86. Trouv. de Tillet. Nombreuses variétés dans la disposition des lettres et dans les accessoires. 158. Evéque à mi-corps et de face, bénissant de la main droite et tenant une crosse de la gauche : HV-GO-GP (et plus souvent 6P). — Petit bâtiment flanqué de deux tourelles terminées en cône. Au-dessus, un ange ailé dont la tète est appuyée sur deux faisceaux de... A. — Gr. 0,87. Trouv. de Craiid-Axhc, 188». Coll. de l'auteur, etc. Une pièce de notre colleclion, en tous points semblable (avec 6P), mais beaucoup plus mince, ne pèse que 0«'',40. Comme elle est parfaitement conservée, à part une légère ébréchurc, elle n'a dû peser, bien entière, qu'environ 0^',^^. Serait-ce une obole frappée avec le coin du denier? 189. Evéque à mi-corps et de face, tenant une crosse de la main gauche et bénis- sant, de la droite, un personnage dont la tète apparaît au bord de la pièce : nVG-O-G-P (cette dernière lettre entre la tète et la main). — Lion courant à gauche, entre deux tourelles reliées par une arcade crénelée. Au-dessous, un fleuron entre deux palmeltes. A. — Gr. 0,91. Trouv. de Grand-Axhe, 188». Coll. de l'auteur, etc. Le revers de celte pièce offre beaucoup d'analogie avec le denier de Rodolphe de Zaeringen n° 121. 160. Obole aux mêmes types, avec la légende abrégée : HV A. — Gr. 0,32. Coll. de M. Dumoulin. Tome L. 16 122 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE 161. Types et légende du n" 159, sauf que le lion est remplacé par une rosace. A. — Gr. 0,93. Trouv. de Grand-Axhe, 1885 (cinq exempl. en mau- vais étal). Coll. de l'auteur, etc. 162. Une croix brève et pattéc remplace le lion ou la rosace. A. — Gr. 0,88. Trouv. de Grand-Axhe, 1888. Coll. de l'auteur. 163. Évèque à mi-corps et de face, tenant une crosse de la main droite et un livre fermé de la gauche : H-V-t) (et plus souvent G). — Arbre au pied duquel on voii, à gauche, une espèce de bouclier orné d'un fleuron, et à droite, un objet indéterminé ressemblant à une tète de profil. A. — Gr. 0,83. Trouv. de Grand-Axhe, 1888 (cinq exempl.). Coll. de l'auteur, etc. 164. Buste mitre à mi-corps, de profil à gauche, tenant une crosse de la main droite et un livre de la gauche. Derrière le buste, une tour. — Bâtiment flanqué de deux tours. Dans le ciel, le croissant de la lune et une étoile. A. — Gr. 0,82. De Renesse, pi. II, n» 1 . —Trouv. de Grand-Axhe, 1 876. C'est sur un exemplaire de ce denier, inconlestablement muet, que de Renesse prétendait avoir lu très dislinctcmcnl (p. xvij) les trois pre- mières lettres du nom de Wolbodon. Il est vrai que son imagination se trouvait sous l'influence de la découverte d'une trentaine de monnaies semblal)les dans le tombeau de cet évèque, à l'abbaye de Saint-Laurenl. Variété : une grande croix surmonte la tour de l'avers. Coll. de M. Piat. 165. Obole au même type, mais avec une fleur de lis sur la tour. — Bâtiment entre deux tourelles. A. — Gr. 0,il. Rev. b. de num., 1884, pi. X, n» 8. Coll. du séminaire de S'-Trond et de l'auteur. — Un très bel exempl., 10 flor., vente Michiels. Variété : la tour est surmontée d'une croix. Coll. de M. Piat. ET DE SES DEPENDANCES. 423 166. Buste mitre de face, tenant une crosse de la main droite et un livre de la gauche : H-VGO — Abside entre deux tours. Sur le toit de l'abside est posé un oiseau. A. — Gr. 0,82. Trouv. de Grand-Axhe, 1876. Ce denier était peu connu avant la première trouvaille de Grand-Axhe, dont presque toutes les pièces appartiennent encore au musée de l'Institut archéologique liégeois. Le revers est imité d'une monnaie impériale du trésor de Ny (De la Fontaine, n° 18). 167. Buste mitre de face, tenant une crosse de la main droite et un livre de la gauche : H-VGO — Bâtiment flanqué de deux tours entre lesquelles se dresse une énorme clef. Dans le ciel, une étoile. A. — Gr. 0,84. De Renesse, pi. III, n» 3. Coll. de la ville de Liège, de M. Dumoulin et de M. Piat. — 15 fr., vente Perreau. La présence de la clef sur cette église fait penser tout naturellement à Saint-Servais de Maeslrichl. Mais Hugues de Picrrepont eut-il jamais quelque droit sur la partie de cette ville réservée aux empereurs? Nous voyons ceux-ci, au contraire, abandonner au duc de Brabanl, dès l'année 1204, tout ce qu'ils possèdent à Maestricht. Quant à l'étoile, elle n'a ici aucune signification héraldique; et la preuve, c'est qu'elle est accompagnée de la lune sur le denier n" 164 qui précède. 168. Busie mitre de face, tenant une crosse de la main droite et un livre de la gauche : nv-GO — Croix haussée ou perron entre deux étoiles et deux globules. Dans le champ, le mol p " p traversé par le perron. A. — Gr. 0,80. De Renesse, pi. III, n<" 1 et 2. — Trouv. de Grand- Axhe, 1876. 8 fr., vente De Cosler. Variétés plus petites et de poids fort variables. Autre où les lettres 6-R sont remplacées par deux points. Les astres accompagnant ici le perron ou la croix, ne semblent pas m NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE seulement désigner un monument public élevé sous la voûte des cieux; ils sont les emblèmes de la gloire : crux in gloria, a cruce gloria. 1G9. Buste milré de face, tenant un livre de la main droite et une crosse de la gauche : IIVG-0-6P — Église figurée par une nef entre deux tours. Au-dessus : . . A. Trouv. de Tillet. N'ayant pu voir cette monnaie en nature, nous en empruntons le dessin au manuscrit de M. Germain concernant le trésor de Tillet. En disant qu'il n'y avait dans ce dépôt que deux ou trois deniers au revers Maria, l'auteur a voulu, selon toute apparence, désigner cette pièce plutôt que la suivante. 170. Évcquc milré cl bénissant, de trois quarts à droite; derrière, une figure de profil tient la crosse : HV-GO — Semblable au numéro précédent. A. — Gr. 0,84. Trouv. de Tillet. Coll. de l'auteur, etc. Variété avec un fronton central (?), d'après PERnEAU, Catalogue, etc., n° 2. Comme sur le denier d'Albert de Cuyck, n° lAS, l'inscription du revers de ces monnaies peut désigner également bien l'église Noire-Dame de Maas- tricht, celle de Huy et celle de Dinant. 171. Buste mitre de face tenant une crosse de la main gauche : I1VG-0-6P — Cheval à droite paraissant attaché à un arbre : H-01 A. — Or. 0,85. De Renesse, pi. I, n» 3. — Trouv. de Tillcl. Plusieurs variétés. 172. Obole au même type : HV-GO — Cheval et légende comme ci-dessus. A. — Gr. 0,«0. De Renesse, pi. 1, ii« 2. Coll. du V" de Junglie et de l'auteur. — 3 fr. seule- ment, vente Pety. Variété avec : IIVG-0-GI' Calj. de l'Élal belge. ET DE SES DÉPEiNDANCES. i2S 173. Buste épiscopal de face, tenant une crosse de la main droite et portant la gauche à sa mitre (peut-être avec Tintention de montrer le ciel). — Donjon crénelé entouré d'un mur d'enceinte. Sur une saillie du donjon, à gauche, un oiseau; à droite, une bannière. Le mur est percé de trois ouvertures : dans celle du milieu, une étoile à six rais, peut-être une herse ; dans les deux autres : H-01 A. — Gr. 0,82. De Renesse, pi. I, n» 5. — Trouv. de Grand-Axhe, 1876 et 1885 (un excmpl. dans chacune). Coll. de rinst. arch. liégeois, du V'« de Jongtie et de l'auteur. 174. Obole aux mêmes types, avec H-0 (ou H-OI). A. — Gr. 0,H. Rev. h. de num., 18S5, p. 45-2, et pi. XIX, n» 3. Coll. du V" de Jonghe. M. Piot, n'ayant eu probablement sous les yeux qu'une empreinte défec- tueuse de cette pièce, y voit, à Pavers, la lettre H, initiale de Hugues. Il l'attribue à l'atelier de Dinant, et, à l'appui de son opinion, il invoque le témoignage du sceau de cette ville. Le denier qui précède et le mot HO(I) nous autorisent à la restituer à Huy. 175. Buste mitre de face, tenant de la main droite une crosse el de la gauche un livre. Au-dessus du livre, un H. — Croix ou perron entre deux croissants ei quatre globules. A. — Gr. 0,85. Coll. de la ville de Liège, de M. Piat et de l'auteur. Cette pièce, ainsi que presque toutes les suivantes, est d'une fabrique grossière, que l'on retrouve dans le monnayage des deux premiers succes- seurs de Hugues de Pierrepont. Tout en attribuant, sans exception, à ce prince les deniers à la lettre H, nous ne pouvons cependant nous empêcher de faire remarquer que cette lettre était aussi l'initiale de l'évoque Henri de Gueidre. 176. Obole aux mêmes types, sans légende apparente. A. — Gr. 0,47. Coll. de la ville de Liège et de M. Piat. 177. Type du denier n° 175, avec le H. — Croix ou perron entre deux fleurs en forme d'étoile à cinq rais, dont les tiges sortent de deux volutes. A. — Gr. 0,85. Piot, Notice sur un dépôt de monnaies découvert à Grand- U alleux, n° 64 et fig. 26 (Robert de Langres). Coll. de l'auteur, etc. — Un exempt, médiocre, 7 fr. 50 c., vente Perreau. 12G NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIÈGE On croit généralement que la fleur était la marque dislinctive des deniers brabançons de Maestricht, et nous ajoutons qu'elle a pu servir ainsi de modèle à rétoile adoptée plus tard pour armoiries de cette ville. Sans démentir complètement cette opinion, la pièce que nous avons sous les yeux prouve au moins que la fleur était également employée dans le pays de Liège. A propos de ces deniers brabançons à fleur, De Coster avait cru distinguer sur Tun d'eux la pomme de pin du perron liégeois, et il en avait conclu à l'existence d'une monnaie de convention entre Hugues de Pierrepont et Henri I^"" ^ Mais un examen attentif de l'original fait aisément reconnaître que cette prétendue pomme de pin est le fruit d'une plante, tel qu'on le voit encore sur un denier de Robert de Langres, n° 498. 178. Obole aux mêmes types, sans légende apparente. A. — Gr. 0,37. C.ib. de l'État belge. Il existe dans la même collection une pièce analogue, beaucoup plus mince, qui devait avoir une moindre valeur. 179. Buste mitre de face, tenant tme crosse de la main droite el un livre de la gauche. Au-dessus du livre, la lettre l'j ou H. — Aigle éployée lournanl la tète à droite, la poitrine ornée de points formant une croix. A. — Gr. 0,82. Coll. de M. Pial, du V" de Jonghe et de l'auteur. 180. Type el légende comme ci-dessus, mais d'une tout autre fabrique. — Aigle au vol abaissé à gauctic, la tète nimbée. Devant la poitrine de l'aigle, on croit voir un I. A. — Gr. 0,80. Coll. de M. Piat et de l'auteur. Le nimbe de l'aigle est ici bien rcmar(|uable, parce qu'il donne incontesta- blement à cet oiseau un caractère sacré. L'aigle était l'attribut de saint Jean l'évangéliste, et sur les sceaux de la collégiale de ce nom, à Liège, on le trouve exactement représenté comme sur ce denier. Sans la présence du I-j, ' Revue belge de numismatique, année 1846, p. 3J)0, et pi. Vit, n" 8. — Catalogue d'une belle collection de médailles, etc. Bruxelles, Olivier, 1874, n" o62. ET DE SES DEPENDANCES. i27 à l'avers, celle pièce aurait donc mieux figuré parmi les monnaies de Jean d'Aps, qui avait saint Jean pour patron. 181. Buste mitre de face; à gauche, une crosse; à droite, un objet indélerminé qui pourrait bien être le livre avec le 11 des pièces précédentes. — Aigle au vol abaissé à droite, le corps couvert de globules. Devant l'aigle, des rinceaux. A. — Gr. 0,83. Coll. du V'« de Jonghe. 182. Buste milré de face, bénissant de la main droite et tenant un livre de la gauche. — Aigle (?) au vol abaissé à droite, la queue en forme de lyre, paraissant posé sur une plante. A. — Gr. 0,43. Coll. de M. Piat et du \" de Jonghe. Jolie obole, d'une finesse d'exécution bien rare à celte époque. Attribution douteuse. 183. Tète milrée de face, la partie inférieure encadrée dans des rudiments de bras, dont le droit tient une crosse et le gauche un livre. (Sur une variété de fabrique moins grossière, on aperçoit le vêtement de l'évêque.) — Aigle au vol abaissé à gauclic. Devant la poitrine de laigle, une croisette. A. — Gr. O.îiO. licv. b. de num., t8(il, pi. XVII, n» ^^. Coll. de l'auteur, etc. — i flor. , vente Michicis; un superbe cxcmpl., 20 fr., vente De Costcr, et beaucoup moins cher depuis. Obole d'une attribution incertaine, de même que la pièce suivante. 184. Demi-obole (?) aux mêmes types, laissant voir une partie du buste de l'évêque. A. — Gr. 0,19. Coll. du séminaire de S'-Trond. JEAN D'APS, 1229-1238. Le 24 mai 1229, le choix du chapitre appela Jean d'Aps ou d'Eppes, prévôt de Saint-Lambert, à succéder à Hugues de Pierrepont, son oncle. Sa consécration épiscopale eut lieu le 9 mars de l'année suivante. i28 NUMISMATIQUE DE LA PRIISCIPAUTÉ DE LIÈGE On ne trouve à citer, sous ce règne, que des faits religieux et une guerre contre Waieran de Limbourg. L'évêque assiégeait le château de Poilvache, lorsqu'il mourut, le l"ou le 2 mai 1238. Sous Jean d'Aps, les modifications introduites par son prédécesseur dans le système monétaire s'accentuent, et l'aigle continue à dominer sur le numé- raire. D'ailleurs, l'aigle était l'attribut de saint Jean, patron de l'évêque, et le contre-sccl de Jean d'Aps, comme celui de Hugues de Pierrepont, est empreint d'un oiseau qui, avec un peu de bonne volonté, peut passer pour un aigle. En 1236, dit Jean d'Outremeuse, on comptait à Liège un vieux gros pour six deniers et un esterlin d'Angleterre pour deux deniers *. Ce passage de l'ancien chroniqueur ne doit pas être pris à la lettre, les gros n'existant pas, ou tout au moins n'étant pas encore répandus, à cette époque : l'auteur aura voulu dire que l'eslerlin était compté pour deux deniers liégeois, ce qui cor- respondrait à un vieux gros pour six deniers. i8S. Busle mitre un peu à ij;auclie; dans la main droite, une crosse; dans la gauche, l'Évangile ouvert. — Aigle au vol abaissé à gauche, le corps couvert de points ou de perles : SPC-LSOD' A. — Gr. 0,8(). Cf. DE Renesse, pi. IV, 11° 1 (Henri de Gucldre). L'I qu'on voit à gauche de la mitre sur la figure de de Renesse, ne se rencontre sur aucun des exemplaires que nous avons examinés. 186. Buste mitre, tourné un peu à gauche dans la direction d'une crosse : (l?) -0 j ■ — Aigle comme ci-dessus : SPCC- . . . A. — Gr. 0,45. fteu. 6. de nwn., 1871, pi. VI, n» 3. Coll. de l'auteur. — 1 fr., vente Perreau. Si cette pièce n'est pas de Jean d'A|)s, elle est de Robert de Tbourolle; ou ce cas, il faut lire ainsi les légendes : /;-0B SPCt . . . < Chronique de Jean d'Outremeuse, t. V, p. 226. ET DE SES DÉPENDANCES. 129 187. Buste mitre un peu à gauche, tenant une crosse de la main droite et l'Évangile ouvert de la gauche : lOrj'-S — Aigle au vol abaissé, passant à gauche et tournant la tête : SP'C (ou CC) • LSOD' A. — Gr. 0,88. De Renesse, pi. IV, n» 1. 6 fr. bO c, vente Perreau; 2 fr. 50 c, vente Maillet. Quelques variétés dans la forme des lettres. 188. Même type : lOPj-S — Aigle comme ci-dessus, avec une croisette entre les ailes et la queue : SPO (sic) • L&OD A. — Gr. 0,78. Cab. de l'Élat belge, de la ville de Liège et de l'auteur. — 7 fr., vente De Coster. 189. Buste d'évéque mitre, tourné à gauche vers une crosse : I-OI"j'S — Cavalier galopant à droite, le casque en tète et l'épéc haute. A Pexcrgue : I^'DVX A. — Gr. 0,77. Rev. num. française, 1H4I, p. 40. Cab. de l'Étal belge, etc. — l'n exempl. médiocre, 4C fr., vente à Bruxelles, 1887. Le revers de celte charmanle monnaie désigne nécessairemenl Tun des deux Henri, ducs de Brabant, qui exercèrent des droits sur Maestrichl conjointement avec Jean d'Aps, c'est-à-dire Henri I", de 1229 à 1235, ou Henri II, de 1235 à 1238. C'est donc, comme l'a rcmar(|ué M. Chalon, un denier mixte, moitié liégeois moitié brabançon, mais au type liégeois, dont le coin avait été pris à Liège, une monnaie, en un mol, tout à fait conforme aux prescriptions du concordai de 1283, qui cependant lui est postérieur d'un demi-siècle. 190. Buste d'évèque mitre, tourné un peu à gauche vers la crosse: I-OI'j'S (l'Sà rebours) — Perron avec grosse pomme de pin, entre deux croiscttcs : FjOlS-NSSS A. — Gr. 0,83. Cf. de Renesse, pi. IV, n" 3 (pièce fruste). Cab. de l'État belge, de la ville de Liège, du séminaire de S'-Trond et de M. Piat. — 12 fr., vente De Coster. Variété avec I^01S-NS6S rétrograde. Coll. de M. Piat (deux exempl.). Tome L. 17 130 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE On sait que le perron figure souvent sur les sceaux de la ville de Huy. Quant à Tadjectif hoienses, il s'explique très bien en sous-entendant le substantif monetarii : les monnayeurs de Huy. i91. Obole aux mêmes types : u.(\\q hs A. — Gr. 0,40. Rev. b. de num., 1842, pi. XI, n» II. Cab. de l'État belge et de M. Plat. 192. Busie mitre un peu à gauche, tenant de la main droite une crosse et devant lui un livre fermé : I-OI'j'S — Perron avec grosse pomme de pin, accosté de deux oiseaux qui se retournent en le regardant : I^OIS-HSSS A. — Gr. 0,82. Rev. b. de mm., 1842, pi. XI, n» 10. Ce type du perron accosté de deux oiseaux se perpétua longtemps à Liège et à Huy. Sur un sceau de cette dernière ville, deux grands oiseaux tournés vers le perron lui servent de supports. Légende : -f Sigillitm : ad : [causa)s : opidi : hoiensis : 1477. 193. Obole aux mêmes types : l-OtjS — Pas de légende visible. A. — Gr. 0,37. Rcv. b. de num., 1857, pi. Il, n» 3. Cab. de l'État belge, du séminaire de S'-Trond et du musée arch. de Namur. GUILLAUME DE SAVOIE, 1238-1239. Les suffrages du cbapilrc se portèrent, le 22 juin 1238, sur Guillaume de Savoie, en concurrence avec Oiton d'Ebcrstoin. Le saint-siège se prononça contre Otion, qui néanmoins fui investi des droits régaliens et intronisé violemment à Liège. Guillaume revenait de Rome, pour prendre possession de son évéchè, lorsqu'il mourut au mois d'octobre 1239. ET DE SES DÉPENDANCES. 151 ROBERT DE THOUROTTE, dit DE LANGRES, 1240-4246. L'empereur Frédéric II se trouvant en guerre ouverte avec le pape, le siège épiscopal resta vacant durant un an, jusqu'au 30 octobre 1240. Le chapitre élut alors Robert de Thourolte, évêque de Langres, qui arriva à Huy le 24 décembre et prit possession de son évéché le surlendemain. Après un règne paisible, Robert mourut au château de Fosses, le 46 octobre 4246. 194. Busle mitre un peu i'i gauche, tenant une crosse de la main droite : U-OB — Aigle au vol abaissé, passant à gauche et tournant la tète. Légende informe et indéchiffrable. A. — Gr. 0,62. Coll. de M. Navcau et de l'auteur. 195. Obole aux mêmes types et probablement aux mêmes légendes. A. — Gr. 0,28. Rev. b. de num., 18S7, p. 87, et pi. H, n° i. Lorsque M. Piot décrivit cette pièce, elle appartenait au musée archéolo- gique de Namur. Ne l'y ayant pas retrouvée, nous ne pouvons qu'en reproduire la gravure d'après la Revue belge. Néanmoins, nous sommes convaincu que la croiselte qui surmonte la crosse est bien un II : le denier précédent, où cette lettre pourrait être prise effectivement pour une croix, ne laisse aucun doute à cet égard. 19G. Buste milré un peu à gauche, tenant de la main droite une crosse : R-OBG (var. OBT). — Perron accosté de deux fleurs de lis. A. — Gr. 0,85. Db Renïsse, pi. IV, n»' 3 et 4. 197. Obole aux mêmes types : R-OBÎ? A. — Gr. 0,38. Coll. de M. Piat. 198. Busle milré un peu à gauche, tenant la crosse de la main droite : + (?) R-OB'G 132 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE — Lion à droite inarcliant sur une plante ; le champ parsemé de points. A. — Gr. 0,84. De Rexesse, pi. IV, n- 7. Coll. de la ville de Liège, de M. Pial et de l'auteur. Variété où le lion n'esl pas entouré de points et parait posé sur un piédestal. Cab. de TÉtat belge, de la ville de Liège et du séminaire de S<-Trond. 199. Même type. Légende : ♦ ROB'îs' rétrograde. — Grand lion à droite marchant sur une plante. A. — Gr. 0,80. Coll. de l'auteur, etc. 200. Buste comme ci-dessus, mais plus petit et avec la crosse tournée en dehors. Derrière la tête, une espèce de croisette, au lieu de légende. — Lion à droite, sur un piédestal entouré d'une plante. A. — Gr. 0,79. Hev. b. de niim., 18i7, pi. I, n» 3. Coll. de la ville de Liège, de M. Dumoulin et de l'auteur. D'après quelques numismates, tous ces deniers seraient empreints du lion brabançon et, par conséquent, frappés à Maestricht. 201 . Buste mitre de trois quarts à gauche, tenant une crosse de la main droite : R-OB'Î? — Donjon crénelé, recouvert d'un toit et assis sur un rocher; de chaque côté, des fortifications crénelées. A. — Gr. 0,80. flpv. b. de num., 1857, p. 276, et pi. XXIV, n" 3. Cab. de l'État belge et du V" de Jonghe. Le donjon, les autres fortifications et jusqu'au rocher qu'on retrouve sur le sceau de DinanI, nous fout supposer, avec M. Piot, que ce denier est sorti de l'atelier é|)iscopal de cette ville. Cette altrihulion pourrait néanmoins être contestée au profit de Huy, qui porte uii château dans ses armoiries, et dont le fort, également bâti sur un rocher, est figuré par un donjon sur une monnaie de Hugues de Pierrepont (n° 173). 202. Busie épiscopal comme ci-dessus : R-OBG — Donjon cTi'nelé, avec appareni'e de poiie et tics l'orlilifations. Sur cette variété, l'absence du toit n'esl puut-élre due quii une insuilisancc de la gravure. A. — Gr. 0,73. Coll. du séminaire de S'-Trond cl de M. Plat. ET DE SES DÉPENDANCES. 133 203. Buste mitre un peu à gauche, tenant une crosse de la main droite : R-OBÎs — Donjon accompagné d'une enceinte crénelée. A. — Gr. 0,79. De Renessk, pi. IV, n» S. Coll. de l'auteur. 204. Evéque mitre, de face et à mi-corps, bénissant de la main droite et portant une crosse de la gauche : ROB'-S-PŒ — Aigle à deux tètes et aux ailes éployées : GRVD «^ ONSN A. — Gr. 0,75. PioT, Notice sur un dépôt de monnaies découvert à Grand- H alleux, fig. 27. Cab. (le l'État belge, de la ville de Liège et de l'auteur. — 19 fr., vente Dugniolle. Celle aigle éployée, bien qu'ayant une double tête, est évitlennmenl empruntée au blason de Sainl-Ti-ond. D'après Perreau ', Robert de Thourolte séjourna souvent dans celte ville pendant les deux premières années de son gouvernement. L'inféodation de la monnaie de Saint-Trond à Béalrix, veuve de Gilles (p. 56), remonterait donc au temps de cet évêque, et il en serait résulté rémission de ce denier. HENRI m DE GUELDRE, 1247-1274. Armoiries : D'azur (semé de billettes?) au lion d'or *. Le chapitre ne procéda que le 26 septembre ou le 10 octobre 1247 à l'élection d'un nouvel évêque. Son choix fut on ne peut plus malheureux, car l'élu, fds du comte Gérard III de Gueidre, est un des princes les plus vicieux qui soient mentionnés dans l'histoire. Sous son règne commencèrent, entre les Grands et les Petits, ces luttes < L'atelier monétaire de Saint-Trond, p. 6. 2 Les historiens et les généalogistes gratifient Henri de Gueidre d'un écusson parti aux lions de Gueidre et de Juliers, sans penser que l'association de ces armoiries ne date que de beaucoup plus tard. Le comte Otton II, frère de Henri, marqua sa monnaie d'un lion dans un champ billeté. Renaud l", fils d'Otton, conserva les mêmes armoiries, ou sépara par un trait le lion des billettes. (Van der Chys, De vninten der tjraven van Gelderland, etc.) 134 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE intestines qui aboutirent à rémancipation politique du peuple. Henri de Gueldre en profita pour soumettre les principales villes du pays révoltées contre lui. Lorsqu'il eut enfin consenti, en 4259 ', à recevoir la prêtrise et à se faire sacrer, il n'en continua pas moins sa vie désordonnée, au point que, cité au concile de Lyon, il fut privé de son évêché de Liège et de son abbaye de Stavelot (3 juillet 1274). La réforme monétaire de saint Louis. — Le règne de Henri de Gueldre marque, dans la numismatique du pays de Liège, par l'introduction d'un nouveau système monétaire, celui de la grosse monnaie. Saint Louis, après son retour de la Palestine, s'était appliqué à réformer le monnayage en France. Non seulement il avait décrété l'emploi de la monnaie d'or, abandonnée depuis les Mérovingiens, mais il avait adopté, sinon créé, le sou d'argent ou gros tournois, pièce qui, par l'élévation du titre, autant que par l'exécution matérielle, réalisait un progrès véritable. Le nom de gros lui fut donné parce qu'elle était la plus grosse monnaie d'argent qu'il y eût en France, et on l'appela tournois, du nom de la ville de Tours où, dans le principe, elle était uni(|uement fabriquée. Le gros tournois normal ou de saint Louis était au titre de 11 '/^ deniers de lin, dit argent-le-Koi, et à la taille de 58 au marc de Paris ou de Troyes. Ce marc étant compté en France à 4608 grains ou 244^',75, le gros devait peser 4^',22. Il représentait 12 deniers tournois ou '/io de livre tournois. Sous le rapport du type, le gros de saint Louis porte, d'un côté, un assem- blage de figures répréseutanl un chàtel, ou plutôt rappelant le temple de la monnaie carlovingienne et des espèces tournoises. Autour, on lit : TVRONVS CIVIS (pour civitas); le tout encadré dans une bordure de douze fleurs de lis, en l'honneur des douze apôtres. De l'autre côté, une croix large et pattée est entourée d'une légende intérieure portant le nom ' Et non en -1238, comme il est prouvé par des chartes du 0 mai et du 15 juin 1259, où Henri de (iueldre prend encorf; le titre d'élu. ET DE SES DEPENDANCES. 133 royal, et d'une légende extérieure : BENEDICTVM SIT NOMEN DOMINI lESV CHRISTI '. De même que sur nos gros tournois, on retrouve plus tard, sur nos monnaies d'or, les pieuses légendes du saint roi. M. Chautard ^ en fait une application ingénieuse : « En écrivant ailleurs, dit-il, sur ses écus d'or, CHRISTVS VINCIT, CHRISTVS REGNAT, CHRISTVS IMPERAT, le loyal et courageux adver- saire des Sarrasins entendait proclamer qu'il ne s'agissait pas entre eux d'une lutte d'homme à homme, mais bien de la guerre du Christ contre iMahomet. Dans la victoire, c'est le Christ qui était vainqueur, il établissait son règne, il inspirait sa volonté; le Christ était tout. Les revers surviennent, Texpédilion manque, saint Louis n'en bénit pas moins celui au nom duquel il a combattu, BENEDICTVM SIT NOMEN DOMINI lESV CHRISTI, jusqu'à ce qu'enfin, ayant consumé sa vie dans un dernier effort et mourant sur la plage de Tunis, il laisse tomber de son cœur expirant la légende de son aignel d'or : AGNVS DEI QVI TOLLIS PECCATA MVNDI MISERERE NOBIS. .. La monnaie royale ayant reçu le privilège de circuler dans tous les fiefs de la couronne, le gros tournois fut bientôt considéré comme l'unité moné- taire en France et môme dans les pays voisins. Aussi, de toutes parts, le nouveau type fut-il adopté, tantôt loyalement, avec des modifications plus ou moins grandes, tantôt d'une façon frauduleuse et servile. D'un autre côté, à cause de l'insuffisance des deniers de billon, tournois et parisis, les esterlins anglais, déjà très en faveur en France, y furent tolérés pour (juatre deniers tournois (tournois noirs) ou un tiers de gros ^', et c'était justice, car le titre de ces esterlins n'était guère moins élevé que celui des gros tournois et le poids normal en approchait de 1^'',40. Il résulta de cette bonne renommée des esterlins que beaucoup de seigneurs se mirent à les imiter. On attribuait récemment encore à Jean de Flandre, ou tout au plus à Jean d'Enghien, les plus anciens esterlins 1 Psaume LXXI, verset 17, avec addition de Jesu Christi. 2 Revue belge de numismatique, annt^e 1872, p. 331. 3 Ordonnance de saint Louis de 1265. 136 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE liégeois. Cependant une ordonnance monétaire du roi Philippe le Hardi, publiée par de Saulcy, porte ce qui suit : « Et voulons et commandons que les deniers de Namur, dou Breban, de Liège, de Cambrai et de Valenciennes, novellement faiz, chacun pour trois parisis, ne soient prins ne mis en tout notre roiaume que pour deux deniers et maylle de Parisis, tant comme il nous plaira... » (Juillet 1273.) Ainsi que Ta fait remarquer M. R. Serrure *, le mot denier est employé ici, comme dans beaucoup d'anciens documents, non dans un sens restreint, pour désigner la douzième partie du gros, mais dans le sens générique de pièce de monnaie. En effet, ces deniers étaient faits pour trois parisis, mais le roi les réduit à deux deniers et une maille parisis. Or, trois deniers parisis valaient à peu près ^ quatre deniers tournois, c'est-à-dire un tiers de gros ou un cslerlin; donc les deniers en question devaient être de véritables esterlins, et comme ils étaient « novellement faiz » en 1273, il faut reculer au moins jusqu'à cette année l'apparition de la grosse monnaie de Liège. Malheureuse- ment ces esterlins de Henri deGueldre n'ont pas été retrouvés jusqu'à présent. 20fj. Buste de face, à tète bouclée et tonsurée, tenant une palme de la main droite et un livre ouvert de la gauche : l'j-S-N — Large croix traversant un petit cercle intérieur et se prolongeant jusqu'au bord de la pièce. Dans les angles : D | 1 1 O 1 12 A. — (îr. 0,31. Reu. b. de num-, 1884, pi. X, n' 9 (la figure porto par erreur une crosse). Coll. du musée arch. de Namur, de M. Navoau et de l'auteur. — 60 fr., vente De Gosier. Cette jolie obole a été frappée avant la consécration de Henri de Gueldre (1259), puisque celui-ci y figure sans les attributs épiscopaux. C'est, avec la suivante, la plus ancienne monnaie liégeoise connue portant le nom de Dinant. ' Bulletin mensuel de numismatique et d'archéologie, t. III, p. 07. - Nous disons à peu près, parce ([u'on s'accorde génc'ralement sur ce point, que le denier parisis était d'un quart plus fort que le denier tournois; en d'autres termes, que quatre parisis équivalaient à rimi tournois. D'où il résulte que trois parisis valaient 3 3/.i tournois, et <)ue, rigoureusement, il faudrait 3 '/jo parisis pour faire quatre tournois ou un esterlin. ET DE SES DÉPENDANCES. 137 206. Buste de face, à lète tonsurée, tenant une palme de la main droite : l'J-SN — Croix et légende comme ci-dessus. A. — Gr. 0,37. Coll. de M. Piat. Sur le sceau que l'élu employait pendani la première parlie de son régne, on le voit représenté avec la palme et un livre qu'il tient appuyé contre sa poitrine. Il est donc probable que ce dernier objet, quoique invisible sur la présente obole, s'y trouvait également. JEAN D'ENGIIIEN, 1274-1281. Contre-scel : une aigle éployée '. Jean d'Enghien, successeur de Henri de Gucidre à Stavelol et à Liège, fil son entrée dans cette dernière ville le 31 octobre 1274. Le commencement de son règne fut troublé par la guerre de la Vache, que les Liégeois, d'un côté, les Brabançons, les Namurois et les Luxembourgeois, de l'autre, rendirent fameuse par leurs cruautés. Jean d'Engbien ayant été sur|)ris dans un guet-apens, moiu-ul victime de la vengeance de Henri de Gueidre, le 24 aotil 1281. Dans un répertoire des archives communales de Liège, dressé en 1635 2, on mentionne des « Lettres de Jean, éves(|ue de Liège et les étals du pays, sur le fait des monnoies, de l'an 1281, le jeudi après la feste de S'-Barnabé (12 juin). » Ce document est aujoin-d'hui perdu. 207. Lion à gauclie tenant l'épée liante, dans un écusson triangulaire : x I-UÎ">- 2ÎHMS-S X SPC X — Grande croix coupant la légende x LS | ODI | GM | SIS, et anglée des lettres Yi\0\dr\l ^Huy). A. — Gr. 1,25. De Renesse, pi. V, n» 1. 1 Le sceau dont se servaient les échevins d'Enghien, dès le XllI* siècle, porte un écu gironné d'argent et de sable semé de croisettes d'argent, de dix pièces. (Annales du Cercle arch. d'Enghien, t. l"'.) '^ Bulletins de la Commission royale d'histoire, 2« série, t. tV, p. 184. Tome L. 18 138 IMJMISMATIQUE DE LA PUliNClPAUTE DE LIÈGE Les eslerlins au lion, d'origine essenliellemenl belgo, claicnl parlicniière- nienl rôpiindiis dans la parlic orienlale du pays. Pour en fabriquer, il n'était pas nécessaire, parail-il, de porter un lion sur son écu; on l'armait d'une épée, et la circulation s'enrichissait d'une variété nouvelle. En elTel, Peslerlin ci-dessus, longtemps attribué à l'évêque Jean de Flandre (1282-1292), a été restitué par De Coster à Jean d'Engbien ', à cause de sa présence dans le trésor de Bruges, qui ne renfermait aucune monnaie de Gui de Dampierre, comme con)!e de Flandre, et doit, par conséquent, avoir été enfoui avant son avènement, en 1280. La composition de la trouvaille de Grand-Halleux faisait déjà pressentir celle restitution. Ce type a été servilement imité par Gérard, comte de Juliers. JEAN DE FLANDRE, 1282-1292. Armoiries : d'or an lion de sai)le ^. Les suffrages des chanoines de Saint -Lambert se parlagèrent entre Bouchard d'Avesnes et Guillaume d'Auvergne, qui portèrent leur cause devant la cour de Rome. Après une année d'attente, le pape ayant désigné Jean de Flandre, fds de Gui de Dampierre, comte de Flandre et de Namur, le nouveau prélat fut inauguré à Liège le 31 octobre 1282. Par sa sœur iMarguerite, l'évêque se trouvait être le beau-frère de Jean I", duc de Brabanl. Celle parenté ne fut pas étrangère au Irailé de 1283, qui réglait les droits des deux souverains sur la ville de Maesirichi, noianunent par rapport à la monnaie. Les troubles qui agitèrent la cité, en 1285, obligèrent le prince et le chapitre à se retirer à lluy. Ils y restèrent jusqu'à ce que la tran(|uiliilé eût été rétablie par la paix conclue le 7 août 1287. L(; duc de Brabant, qui avait ménagé cet accommodement, compta Jean de Flandre au nombre de ses alliés à la célèbre bataille de Woeringen, en 1288. < Revue belge de numismatique, année 18G(), p. iSi. - Sur le eonlr(!-scel de .lean de l'iandre, le lion tient une crosse. D"apri^s le liecueîl héraldique (les Ixiurfimestres de Liéf/e, le seeau de r('vè(|ue [xtrtail un lion chargé d'un bâton péri en bande idc j;u(;ules), coninic sur les monnaies (|ue son pure frappait dans le comté lie Namur. ET DE SES DEPENDANCES. 139 Vers le mois de novembre de cette année, il arriva que l'évêque, chassant ■dans la forél de Bouillon, tomba dans une embuscade et fut enlevé par une troupe d'hommes inconnus. Lorsqu'il reparut à Liège, le 15 avril 1289, il se refusa constamment à révéler le secret de sa détention. Depuis lors, il ne fit plus que languir, au point que Ton jugea nécessaire de confier le gouvernement à son père, Gui de Dampierre, avec le titre de mambour. En 1291, ce prince réunit les étals à Huy, la ville la plus rapprochée de son comté de Nannir; puis il continua d'exercer la régence jusqu'à la mort de son fds, arrivée le 14 octobre 1292 *. 208. Écii parti aux deux lions de Brabanl el de Limbourg : lObZ-SPIS-GOPVS — Grande croix coupani la légende cl anglée de irois feuilles en lyre el d'une rose : 'i' MO I nsrr 1 SBL I nos A. — Gr. 0,80 (pièce usée). Coll. de la ville de Liège. Il est évident que nous nous trouvons ici en présence d'une monnaie mixte, frappée à Maesirichi, au moyen d'un coin liégeois, par l'évéqiie Jean de Flandre et le duc Jean I" de Hrabant, en vertu de la convention de 1283. La légende du revers nous parait donc devoir se lire : MOnSTS Brabaniina lieodiensis ROiS. Ce curieux esterlin n'est cependant pas antérieur à l'année 1288, date de la conquête du Limbourg par le duc de Brabani, puisque le lion litnbourgeois à queue nouée y figure à côté du lion brabançon. GUI DE DAMPIERRE, mambour, 1291, 1292. 209. Aigle à deux têles, dans un enlouinge composé de qualre arcs de cercle allcrnant avec quatre angles saillants : Hh G : Gom rj^LKUD (sic) ÇWKRClZ HT^fn — Croix brève et paliéc, au cenire. I^égende intérieure: 'h ffiOnoTTÎ LSSTTTTI Légende extérieure : •i' mi (sic) ROfRIRI (sic) DUl URl D6I II-jV XPI A. — Gr. 1,80 (pièce un peu Ci\.kLOy,necherchessurlestnnnnaiesdescomlesdn.\amur, cbréchée). n" 67. Coll. du comte de Robiano. < FiSEN, a""» partie, p. 32. iiO INUMISiVlATIQlE DE LA PRIINCIPAUTE DE LIEGE Il est à présumer que celle précieuse monnaie, forgée à Slalle, faubourg de Huy, fui émise en 1291, pendant le séjour (|ue le niambour fil dans celte ville, à Toccasion de la réunion des élats. L'incorrection des légendes est aussi fort remarquable. Sous le rapport du type, le droit était employé par Gui de Dampierre en Flandre, d'après la monnaie de sa mère, .Marguerite de Consianlinople. Le revers est celui du gros tournois, dont celle pièce valait probablement la moitié. GUI D'ÂVESNES ou DE IIALNAUT, élu, 1292-1296. Armoiries : i)aii(lé d'or et de gueules de six pièces. Après la mort de Jean de Flandre, une nouvelle scission se forma au sein du chapitre : deux candidats furent élus, Gui d'Avesnes, frère du comle de Hainaul, et Guillaume Herlhout de Malines. L'élection du premier ayant été confirmée par rarchovèque de Cologne, son rival le cita au tribunal du saint- siège. Gui fil nommer mambour son frère Bouchard, évêque de Metz, et se rendit à Rome; mais le trône pontifical étant vacant, il revint à Liège après les fêles de Pâques de 1293, saisi! les rênes du gouvernement e! reçut de l'empereur l'invcslilure des droits régaliens, le 20 juin 1294. L'année suivante, l'élu retourna à Home, laissant la régence à son frère .Fean, comle de Hainaul, avec le litre de mambour '. Ce second voyage aboulil à un échec : le pape Honiface VIII linil par casser l'élection des deux compétiteurs et conféra l'évêché à Hugues de (Ihàlon. I l'our établir cette distinction, inconnue aux historiens, entre la nianibournie de Mouchard et celle de son frère Jean, voyez les chartes n"" 178 et lii'2, analysées dans DE Thelx, Le chapitre de Saint- Lambcrl, i. 11, iip. 3iiu et a%. ET DE SES DÉPENDANCES Ul HUGUES III DE CHALON, 4296-1301. Armoiries : de gueules à la bande d'or chargée à dexlre d'une étoile à six rais d'azur. Ce prélat, issu des comtes de Bourgogne, fil son entrée solennelle à Liège le 24 août 1296. Dès le commenceinenl de son règne, il indisposa ses sujets en fabriquant frauduleusement, à Stalte lez-Huy, des monnaies de bas aloi. Bienlôl après, lorsque s'alluma la guerre des Awans et des Waroux, il ne fil qu'envenimer la situation, en prenant parli pour ces derniers. Des troubles éclatèrent à Liège et à Huy, où révèque s'èiait réfugié. Bref, il s'attira si bien le mépris du clergé et du peuple, (|u'on l'accusa auprès du |)ape de tous les maux qui accablaient le pays. Hugues, appelé à Rome, y résigna son évèché et fut transféré au siège de Besançon (28 décembre 1301). Ce fut en 1296, ou plus probablemeni au commencemenl de 1297 (nouv. si.), (|ue Hugues de Cliàlon fit forger, à Statte, une monnaie de billon qu'il falsifia si bien, au dire d'un écrivain contemporain, (pi'à la fin deux de ces deniers n'en valurent plus (|u'un de Liège. En elTel, tandis (pie le vieux gros tournois du roi de France équivalait à six deniers liégeois, pareille valeur était à peine représentée par seize de ces mauvais deniers. Aussi les riches, pour six deniers de cens, exigèrent-ils un gros ou seize nouveaux deniers, tandis (|ue les censiers ne voulaient payer qu'un de ceux-ci pour un ancien. Il en résulta de graves dissensions dans le pays. Enfin, les échevins décidèrent qu'on payerait un gros tournois pour huit deniers liégeois, et deux des nouveaux deniers, qu'ils assimilaient aux petits tournois, [lour un denier de Liège. Mais celle décision ne fut pas respectée partout et l'agitation se prolongea jus{|ue bien avant dans le siècle suivant '. ^ Hic Ihujo apud Slatain jtutn Ihnium monetam œre pennixtam paulatim (liminueiin fabri- cavit, ila qiiod in fine luium Leodicnsium laies duo deiiarii (■(impeiisabaiit ; et cum (jrossus Tw'onensis aiiliqiiit.i régis Franciœ sex Leodiensibus œquipeuderel , vix hinc valorem taies deuarii t(! altingebanl. Qiinre divites pro 6 deiiariis censiis debiti yrossum iiinim vel iiovos denarios 16 exiijebani, rensili rero iiisi novum denarium pro veleri solvere voluerunt; el propter 142 iNLMIS.MATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE D'après Jean (rOiiiromouse, qui éorivail longtemps après, ces nouveaux deniers élaienl appelés slallefrais ou stalle fréais. Ils furent émis tout d'abord les deux pour un denier liégeois, ou les douze pour un vieux gros; et c'est ainsi que les débiteurs oiïraienl de payer, tandis qu'il en aurait fallu seize pour représenter la valeur intrinsèque du gros '. Cette divergence d'opinions ne concernant (|u'un point secondaire, il reste évident que le denier falsifié de Statte valait à peine un denier tournois ^; aussi ne doit-il pas être cherché, comme on l'a fait jusqu'ici, parmi les monnaies connues de Hugues de Chàlon, qui toutes sont d'argent. Il en est autrement du véritable sKtllefiral, qu'un document contemporain nous apprend à ne pas confondre, comme Jean d'Outremeuse, avec le bilion de Statte. Dans un acte de vente du l" août 1299 ^, celle monnaie esl évaluée à « sept deniers et maille lornois », donc à près de huit deniers. Or, la valeur du gros ayant élé portée à seize deniers, le slallefréal devait être une monnaie d'argent représentant un demi-gros. On l'appelait ainsi du nom d'un individu, peut-être d'un monnayeur, car on trouve un certain SluUofréul cité dans un document de l'année 1342 *. hoc in patriii miujna dissensio est cxorla. Tandem judkalum est a scnbiitis (jiiod f/rossus Tiiro- nensis pro 8 Leodieiisibus, et duo de taîibus denariis, qui sin(julis parvis Ttironensibus œqui- pollereiil, pro iino Leodicnsi deitario solverentitr ; et ex hoc communilatcs ndhiic ampliiis com- movenlur. (HncsKsi, dans (Iiiapkalville, t. II, p. 328. J ' 1297. « En cel ain fist li evesque de I.iege, Hue de Chalon, novi'Ue nK)noie ;\ Huy qu'iih nommât slallefrais *, et fist les ii por i liegois. De che fut li peuple nuilt esmus et corochies, car i gros ne valoit que vi liegois cl xii stallet'rais enssi comptait ons por i vies gros, de quoy les marchans estoient deeliuis, car troveis fut al feu que li vies gros valoit xvi de ches stallefreais; clie fut de perdre ;i nii gros i gros. » Celte novelle monoie si at mis grande erreur et débat entre le peuple en la citeil de Liège, car qui devoit, si voloil paiier xn stallefreais por i vies gros, et ceas que ons devoit n(! voloient nient moins de xvi ou vi liegois vies, si que les esquevins en jugont le jour le Saint-Poul, car li plus grans dëbas esloit por le paiement des cens, que le vies gros ons paiast dedont en avant por viii deniers aux cens, et de chu s'en movit plus grant débat qu'en devant entres les palans et les rechevans, car li palans voloient toudis compleir la novelle monoie les ii por i liegois. » (Chronique de Jkan ii'OirnKMEisE, t. V, p. 529.) 2 129G. Apud Uoijum in loco qui dicitur Al slal nova moneta fabricalur are commixia, vix valens unum Turonensem. (Zaxtfliet, Amplissima collectio, t. V, col. 137.) 3 Charte de Saint-I.anibert, n" iio, aux archives de l'État, ;\ IJége. + Ibid., n"6.'U. * Aliàs stallofreaiz et, au singulier, slalesfreal. ET DE SES DEPENDANCES. 143 La honteuse conduite de l'évêque ne trouva nulle part une réprobation plus énergique que dans le chapitre. Il existait un usage en vertu duquel on chantait à la cathédrale Tantienne Media vita, contre ceux qui faisaient injure au premier corps de TÉtat. Celte peine infamante, décrétée contre Tévêque, principalement pour avoir émis de la mauvaise monnaie, fut d'abord différée, puis fixée au 25 août 1299; et pour que personne ne tentât d'y mettre obstacle, le chapitre déclara formellement qu'il ne reviendrait pas sur sa décision, à moins qu'un nouveau délai n'eût été accordé à l'unanimité de ses membres'. Il alla même plus loin, el, le 31, il menaça de suspendre les offices divins à ce propos -. Il est probable cpie le roi des Romains, Albert d'Autriche, se mêla de cette affaire, mais que, circonvenu par Hugues, pendant son séjour à Toul, il finit par retirer les édils qu'il avait faits contre lui. On le voit, en effet, reconnaître, par lettres du 5 décembre 1 299, cpie nonobstant ses mandements adressés à l'évêque, aux nobles el aux villes de Liège, de Muy, de Dinant, de Saint-Trond, de Tongres, de Fosses, de Thuin, etc., ledit évêque a le droit de battre monnaie, et que les mandements en question ne peuvent servir de prétexte pour le troubler dans sa possession •''. Le surlendemain, Hugues obtint un nouveau di|)lôme impérial, qui lui permettait de forger, dans son diocèse, des monnaies féodales du même poids et de la même valeur (pie les princes voisins •*. Cet évêque, si peu soucieux des droits d'autrui, parait avoir été fort jaloux de ses privilèges, car il fit suspendre, comme préjudiciable au pays, la fabrication des monnaies commencée par Gérard de Luxembourg, seigneur de Durbuy, dans ses domaines dépendant de l'évéché de Liège ^. Le règne de Hugues de Chàlon est remarquable par une décentralisation monétaire que l'on continue à constater sous Thibaut de Bar. 1 Lettres du il août 1299, dans Schoonbroodt, Inventaire des chartes de Saint- Lambert, n" 446. '^ Martène et Durand, Amplissima colkctiv, t. I, col. 1402. 3 Pièces justificatives, n" 111. ■i Ibid., n" IV. s Charte du 12 novembre 1298, publiée dans la Revue belge de nitmiinniiliiiue, année 1860, p. 302. 141 NUiMIS.MATIQUK DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE 210. Temple lournois ' siirmonié d'une flciii' de lis, an lieu d'une croix. Légende ; fTVROI/lVS (Il VIS; le loul dans une bordure de treize fleurs de lis. — Croix large et pallce. Légende intérieure : >!> bVGOniS T SPISGO' Légende extérieure : . . X^Diam V DŒI : Ib V i . . . B. — Gr. 4,10. Coll. de M. le V" de Joiighc. Gros (oiirnois de fort mauvai.s aloi, qui nous paraît être Tœuvre d'un faux monnayeur. 2H. Temple tournois surnionté de trois croix et entouré de la légende LEODIENSIS, avec une mitre au commencement et une à la lin ; le tout dans une bordure de douze molettes. — Croix brève et paltée. Légende intérieure : 'i' bVGO : EPISGOPVS Légende extérieure : -î* BNDICrnV i Sm l W)Œ) : DNI = DÎ i RRI l I : SCh'K (in sœcuin). A. — Gr. ô,8il. /Sull. de nnm. et d'arch., t. V. pi. VII, ii« 4. Coll. de M. le V" de Jonglie. Variété : chaque mitre est placée entre deux points. — 'i' hVGO i EPISGOPVS >< et D3I •: HBI 5 î i g-GIiS Bull, de num. et d'arclt., 1. Il, p. 80. Coll. de la ville de Mcge et de M. Piat. 212. Temple tournois : fflONSrnTT (var. S i 5 bOJ/'SS; le loul entouré d'une bordure de douze molclles. — (>roix brève et paltée. Légende inléricure : ^ hVGO 5 3PS x L30D' Légendc_ extérieure : * BMDIGHnV \ SIT^ i NOQDS ': DNI .= D3I i RRI : ï ; SGliTT A. — Gr. 5,90. liull. de num. et d'arch., t. V, pi. \II, ii» 5. Coll. de Jonglic et catalogue Dupriez. — Ce dernier excmpl., !'.).*> fi-., vente ;i Liège, 1887. Variété : •!« I-jVGO: SPVSî L30D' et BÏÏDGT^V ; STO i MOme = DMI ( = D3I •: I^RI i I : SGIiTî De Henesse, pi. V, n° 2. — Exenipl. un peu cbrcclic, 120 fr , vente Van der Straclen, 188(i. 1 Nous préférons celle dénomination ;\ celle de chdicl Iflurnois, comme s'accordant mieux avec roi-ij^iiie probable du niolif principal des gros tournois. ET DE SES DEPENDANCES. H^ 213. Aigle éployée, dans un entourage composé de qualre ares de cercle alteinanl avec quatre angles saillants : >ï< hVGORIS : LSODI3I2SIS • SPI — Croix brève et pattée. Légende intérieure : »ï< mORSTS LSSTST. Légende extérieure : * I : ïiOmmQ : DUl : I^RI : DGI : Ih V : XPl A. — Gr. l,9i. Bull, de num. et d'arch., t. II, p. 80, et pi. V, n° 3. Coll. de l'auteur, etc. — 88 fr., vente De Coslcr; 23 fr., vente DugnioUe. Variétés avec : LEO x DISN (ou EU) SIS : EPI _ ( «î" II (ou M) OMETS LEST:^s:rr l 'i' I nommn dui rri de . . >^epi Coll. de Jonghe et Piat (deux excmpl.). — 2 flor. 75 c., vente Micbiels; 52 fr., vente De Coster. Le type des monnaies de Hugues de Châlon, qu'on appelle impro|)remenl petits gros à l'aigle, dérive de celui de Marguerile de Conslanlinople el fut imité par quelcjues seigneurs voisins, tels que le comte de Looz et le sire de Salm (Vielsalm). AI. R. Serrure croit reconnaître dans cette pièce le fameux billon de Statle, mais elle n'est pas de si bas aloi ni de frappe si négligée qu'il le pense. Le poids en équivaut à la moitié de celui des gros liégeois; or, on sait que le titre des monnaies divisionnaires n'est jamais supérieur à celui de l'unité; celle-ci ne peut donc avoir été émise pour deux tiers de gros, comme on le suppose généralement. C'est bien plutôt un demi-gros, en d'autres termes, le stalle fréal de l'acte de 1299 que nous avons cité. 214. Tête de face couronnée de trois roses : Hh MOMET^TÎ l LES^TTîT — Croix anglée de douze globules et traversant la légende : bVG | ONI I S EP I ISG A. — Gr. 1,28. Bcxi. b. de tium., 1856, p. 282, et pi. XII, n" 3. Coll. Piat et... L'un des deux exemplaires connus de l'esterlin de Stalte faisait partie d'un dépôt composé d'imitations du même genre, exhumé aux environs de Cork, en Irlande. Cet esterlin est le seul, au type anglais, que l'on ait des éïéques de Liège. Tome L. 49 H6 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE 21 S. Aigle éplojée, clans un entourage composé de (|ualre ares de cercle allcrnant avec quatre angles saillants : •i' I-jVGOMIS i LSO t DISMSIS î SPI — Croix brève et patlce. Légende intérieure : >¥ MOPMVTv î POSSS. Légende extérieure : -i- ROmaR DOST^mi : SIT : BttRaDIGTV A. — Gr. 1,80. fiev. b. de iiiim., J87I, pi. VI, n» 4. Coll. de l'auteur. La date certaine de rémission de ce demi-gros (?) à Taigle nous est fournie par Tannalisle de Fosses. En 1298, dit-il, l'êvèque Hugues de Chàlon fil frapper monnaie dans sa maison à Fosses '. 21C. Aigle comme ci-dessus : 'i< i b„VGOr?I(A- i /jEODIEHSIS i {epi). — Croix brève et pattée. Légende intérieure : -i' MOTiEÏÏ}^^ DE TVII (T. min). Légende extérieure : 'i' I ROmi(/u' c/jRI RRI D I A. — Gr. 1,90. Coll. de l'auteur. — 2 flor. seulement, vente Michiels. Variété : >ï< b, . . . . IS ï LEO (crosse?) DIoRSIS i EPI _ i 'i' IMOR3T2Î D(c) rrVIII ( . . ROÎI^IRE Dm Bull, de ttiim. et d'arcli., I. II, pi. V, n» K (fig. inexacte). Coll. de M. Piat. ADOLPHE DE WALDECK, i;^01-13()-2. Contrc-scel : aigle au vol abaissé, passant à droite et tournant la tète *. Adolphe de Waldcck fut reçu solennellement à Liège le ^i juin ou, selon d'aulres, le jour de Noèl 1301. Il mourut le 13 décembre de Tannée sui- vante, empoisonné, dit-on, par les Lombards ou usuriers, qu'il avait chassés de la cité. 217. Evéque mitre tenant une crosse de la main gauclie : 7ÎDVLP-b' — Aigle au vol abaissé, passant à gauclie et tournant la tète : LSOD' * A. — Gr. 0,7B. Bull, de nmn. el d'arcli., t. Il, pi. V, ii» 7. Coll. de M. l'iat. 1 1298. Hoc aimo Hugo de Clialons episcopus Fossis fecit ciidi inoiwtam in doiiui sua. (Annales Fo.isen.ses, dans I'eiitz, t. IV, p. 33.) - La maison de Waldirk porte d'or ù une étoile l'i huit rais de sable. ET DE SES DÉPENDANCES. 147 Ce précieux denier, qui marque un retour momenlané à l'ancien système monétaire, est d'autant plus remarquable qu'il est comme empreint du sceau de révé(|iie, avec celle différence que l'aigle est à gauche au lieu d'être à droite. THIBAUT DE BAR, 4303-131:2. Armoiries ; d'azur semé de croix recroisettées an pieti ficlié d"or, à deux bars adossés de même. Thibaut de Bar était à Rome lors{|u'il apprit son élection. Après avoir reçu sa consécration des mains du pape, il fit son entrée à Liège dans les premiers jours du mois de novembre 1303. En 1307, il prit les armes contre Thibaut, duc de Lorraine et seigneur de Florennes. Ce prince avait obtenu de Hugues de Chàloii la confirmalion du privilège de battre monnaie dans son (lon)aine de Florennes; mais Thibaut de Bar ne l'entendail pas ainsi : sous prèlexle que le duc, en monnayant à Florennes ou à Moitlviruet \ occasionnait un préjudice à l'évéché de Liège, il envahit la terre de Florennes et ruina le château de Montvireuil. Le traité de paix qui mil fin aux hoslililés ne semble avoir amené aucun changement, car la seigneurie de Florennes resta sous la mouvance de l'église de Liège, el les successeurs de Thibaut de Lorraine continuèrent d'y monnayer -. Thibaut de Bar, ayant accompagné retni)ereur en Italie, prit pari aux combats qui ensanglantèrent les rues de Rome et mourut de ses blessures, le 13 mai 1312. 218. Évcfjuc de face assis sur ui\ ironc, bénissant de la main droite el tenant une ciossc de la gauciic : rri-j'B • (var. B) -SPS • -x — Croix pailée, anglée de douze globules réunis trois par (rois : Hh LEOD : GIVirOT^rris A. — Gr. '2,0^2. Bev. b. de iium., 1855, i)l. V, n° C. Coll. (lu nuiscc arclj. de Naimir, de M. Pial el de railleur. — 78 fr., vente de Jonglic. 1 Montvireuil sur la Meuse, en amont de Dinant; Moiiviroit dans la Chronique de Matiiias m Lewis, p. S7, et Virodii cdslntm dans Fisen, 2''" partie, p. -ii. -^ Chartes de Saint-Lambert, n"' 481 et 48:2. — Chalon, Les seigneurs de Florennes. 148 INCMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE Celle pièce est certes une des plus étranges de la numismatique liégeoise. Imitée des deniers au saint Ambroise de Milan, elle nous reporte aux voyages que fil révêquc en Italie. 219. Buste de face, la tête niitrée : Hh rTb'B • EPISGOPVS — Croix cl globules comme ci-dessus : Hh LEODIERSIS A. — Gr. 0,C2. /feu. 6. rfe nuHi., 1877, p. 531, et pi. XIV, n» 2. Cuil. du musée arcli. de Naniur. On a dit que cette petite monnaie était le demi-denier de Thibaut de Bar, par rapport au grand denier qui précède; mais, d'après la faiblesse de son poids, elle ne devait valoir que le tiers de celle pièce. 220. Temple tournois entouré de la légende : rTh'B -EPISGOPVS; le tout dans une bordure composée d'une crosse et de onze fleurs de lis. — Croix brève et pattée. Légende intérieure : ^ LEOD : GIVIfTTTnniS. Légende extérieure : XiOmEU : DUl : RRI \ SI^T i BEREDIGT^Vm A. — Gr. 3,89. Bull, de num. et d'arch., t. I, pi. XII, n' 1. Coll. de M. Piat. — Exempt, à fleur de coin, 210 fr., vente De Gosier. 221. Ciiàtel dit brabançon : «f MORSrTTÎ • LSSTTîna (Stalle lez-Huy); le loul dans une bordure de douze fleurs de lis. — Croix brève et pattée. Légende intérieure : >i^ rTb'B î SPISdOPVS. Légende extérieure : 'i' BS^SDIG^nVOD : SI^T = V.OCD&n l DUl \ DSI : XPI A. — Gr. 5,20. Bull, de num. et d'arch., t. I, pi. XII, n" 2. Coll. de M. Piat. — 1 10 fr., vente De Coster. 222. Temple tournois : rPb'B + EPISGOPVS; le loul entouré d'une bordure com- posée d'une crosse et de onze (leurs de lis. — Croix brève et i)iiliée. Légende iniérieiire : ►f MOn^TS « PbOSIS. Légende e\léricin-e : Hh IIOMEIl i DIII i Sim i BEIIEDIGrnVM i (pièce surfrappée). A. — Gr. 3,78. Bull, de niim. et d'arch., t. I, pi. XII, n° 3. Coll. de y\. le comte do Roblaiio. 223. Temple tournois : rpVinVS MORET^S ; le tout dans une bordure de douze fleurs de lis. ET DE SES DEPENDANCES. 149 — Croix large el pattée. Légende intérieure : ^ T^h'B J SPISGOPVS. Légende extérieure': >h BEREDIQnnvm : SIT = nomen i DVA l IbV : 2CPI A. ftev. b. de num., 1855, pi. II, n» 4, d'après l'exempl. de la coll. De Wismes. Variété avec DRI ; DSI =. I^RI A. — Gr. 5,17 (pièce usée). Coll. du séminaire de S'-Trond. 224. Chàtel brabançon : Hh MORSH^TT • V7ÎRSM ; le tout entouré d'une bordure de douze fleurs de lis. - - Croix brève et pattée. Légende intérieure : >i' rTh'B « SPISGOPVS. Légende extérieure : «f BSRSDIG(io octo dt'nariis solveretiir, sicut et adimc hodie communiler observatur. Hoienses, slulta et aiiimosa commuiiitas, a trujinta (tntiis dira, moncld iterum diniiiiulâ et (iro.s.so tisque ad tS deiiarios ascciidente, dtim in llinjo nostrum capitiilum exularct, pru IS deiiariis ceiisualibus nisi yronsuin svlvere vuluerunt, qiiod duravit annis 18 pacificè usque modo... (Hocsem, dans Chapeauville, t. II, p. 466.) — C'est pour n'avoir pas compris la relation qui existait entre la question monétaire du temps d'Adolphe et les débats nés du monnayage de Hugues de Châlon, que tous les historiens postérieurs, depuis Zantfliet jusqu'à Henaux, ont écrit sur cette matière presque autant d'erreurs que de mots. - Recherches sur les monnaies des comtes de Namur, p. 90. 192 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE » Lo hulf (jroal est une copie servile, sauf les légendes, de la pièce d'Anvers; l'autre pièce, un blunc au lion. Un blanc semi)lable a très-proba- blement été frappé à Anvers par le roi Edouard ; mais il n'a pas été retrouvé, non plus que les monnaies du même genre faites par le duc de Luxembourg et l'évéque de Liège, non plus que la convention elle-même. ■. N° 170. Téle de face couronnée des csterlins d'Edouard III dans une épicycloide à huit lobes : >h MOnETTÎ x RRTÎ x RTTMVRCCEn' — Croix paitée coupant la légende iniérieure : SIG | RViVI | GRV j GIS. Légende extérieure ■.'hW R3X = BOSM i 2TD \ SPS : LSOD i GVILL : GO' . N" 171. Type du blanc an lion : MORSrTTT • XIWR ■ RTÎMVR — Croix paltée coupant la légende intérieure : SIG RVIVI GRV \ SIS. Légende extérieure : Hh lOb'S : R3X i BOSM i TÎDVLPh' • SPS i GVILL • GOM . Le peu de monnaies d'Adolphe de la Marck qui sortirent de l'atelier de Liège, y furent forgées dans les premières années de son régne. « Il at passé quarante ans, écrivait d'Hemricourt, qu'il (l'évéque) ne fist blancke monnoie en la citeil »; ce qui ne peut s'entendre que de l'espace de temps compris approximativement entre les années 1320 et 13G0, de manière à placer respectivement au commencement et à la fin de leurs règnes, les monnaies frappées à Liège par Adol|)he et par son successeur Englebert de la Marck. 122;). Dans un encadrement de liuit arcs, aigle au vol abaissé, la léte à droite, debout sur 1 ecusson de la iMnrck tiavcrsani la légende : >h SDVLPbVS • DEI o-" GRS "LEOD'" EPS' — Croix brève et paiiée. Légende intérieure : Hh MORETTÎoLEODIEn. Légende extérieure : * BÏÏDKtnntf : Sirn i NOCDa .= DÎll : RRI : II-;V : Î^PI A. — Gr. 3,35. Cf. de Rëngsse, pi. VII, n" b. Gros à l'aigle, dont il y a, entre autres, une variété avec : Hh MOnETS i LIODIEIÎ ' A. — Gr. 5,72. Cab. de PÉlal belge el de M. Naveau. — 10 fr., vente De Cosler. 226. Aigle au vol abaissé, debout stn- l'écusson de la Marck : 'i' TÏDVLPbVS " - ° LEOD " EPS — Croix brève cl paltée : * MOnE^TTÏ » LEIOD » EPS A. — Tiers de gros (?). Coll. de M. Piat. ET DE SES DÉPENDANCES. 153 2*27. Aigle au vol abaissé, deboui sur l'écusson de la Marck traversant la légende : ►ï< SDVLPb^VS • - . SPS • LeOD' — Croix traversant la légende et anglée de douze globules : MOH | ET^S | LEO I DIR (ou avec des S). A. — Gr. 1,48. De Renesse, pi. VII, n» 3. D'après Perreau, Supplément, etc., il y aurait une variété de cet esterlin avec : MOR I Srr2î I LSO I DSR 228. Dans un encadrement de huit arcs, aigle au vol abaissé tenant dans ses serres un petit écusson aux armes de la Marck : Hh TTDVLPbVS i SPVS x LSODISnSIS — Croix pallée et évidée. Légende intérieure : ^h iMORSTS i SVROTS' (avro- tensis, d'Avroy). Légende extérieure : * BR'DiarTV : SIT \ ROCDS : DR'I : RR'Ii Ih„'V = >ï< SDVLPb„VS ; EPVS ': LEODRS — Croix ajourée et ornée, avec un qualre-feuilles au centre : "i* ODOREHnS « SVROrTERSIS A. — Gr. 2,41. De Renesse, pi. VI, n« 1. Double tiers de gros (?) dont une des nombreuses variétés porte SVEROTEHSIS Tome L. 20 iU rSUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE Sur une autre, M. Perreau relève les légendes : 't- SDVPI-jVS : E : EPVS : LEODHS — 'i' ^0D)OnErrS -h SVROrTERSSIS Cette variété, dit-il, est la pièce la plus ancienne frappée par l'évéque, si l'E qui précède le mot EPVS, signifie ELECTVS. Autre, où l'aigle a sous la serre un globule, au lieu dune étoile : HH QD0H3TS : S * VROrrSHSIS (2e%70), ou SVROrTSHSIS, celte dernière variété avec ou sans globule. 231. Aigle au vol abaissé; sous la serre droite, un globule : ►fr SDVLPI'jVS : EPVS •LSOD — Croix ajourée et ornée : >ï< MORSH^S : SVROrTSRSIS A. — Gr. 0,92. Quart de gros (?), dont il y a des variétés avec SDVPI-jVS, avec L30DÏ2, ou avec quelques différences dans la forme des lettres. Autre sans globule : -b SDVLPI-jVS : EPVS : LEOD — * œoRsrrs i svRorrsRsis 232, Aigle au vol abaissé, debout sur l'ccusson de la Marck traversant la légende : ^ SDVLPIi» V-S o SPVS — Croix ajourée et ornée : 'i' QD0RST7T • TTVROrTSR A. — Gr. 0,80. Une variété de rctte pièce, qui devait à peine valoir un quart de gros, porte la légende : -i- SDVLPb V-S : 6PVS : li Une autre : >i' 7TDVIjPb„VS-ePS : LCCOD — * MonsTTT • TTVRornns 235. Aigle au vol abaissé, loniuil dans ses serres 1 ecu de la Marek traversant la légende : ►f TTDVPhVS • - • SP'S • LSO' — Type ordinaire des esterlins : : MOI? | SH^TT : | TÎVR | OH^U Plusieurs variétés, dont une avec la légende ccourlée : ^ T^DVLPI'jVS o-°SPVS A. — Cmf. 1,58. ET DE SES DÉPENDANCES. 15S 234. Aigle au vol abaissé, la tète à droite : ♦ (DORSHnS * SVROT^R; le tout entouré d'une bordure de douze feuilles de trèfle. — Croix pattée coupant la légende intérieure : SDO | LPh' \ SPb | ISOD (sic). Légende extérieure : -i- BUDIC^V : SIT • ROMS l DURl i II^jV : ^IP £^ A. — Gr. 3,82. Bull, de num. et d'arch., t. I, p. 19, et pi. Il, n» 4. Coll. de M. Piat. Gros d'Avroy, rappelant les blancs au lion frappés par Louis de Crécy, comte de Flandre, dans les dernières années de son règne (1322-1346). 23b. Perron entre deux tourelles : Hh SDVIiPRVS • EPVS (var. EPS). — Croix brève et pattée : >f CDORETS • SVEROT:^ B. — Gr. 0,84. Rev. b. de num., 18BS, p. 353, et pi. XVI, n» 3. Coll. de l'auleur, etc. — Un très liel excmpl., 32 fr., vente De Gosier. Perreau cite une autre variété avec : "i- SDVLPI'jVS • EPS — ►ï^ QDORErrS'SVROrr Après avoir décrit celle pièce, M. Piol s'efforce de la resliluer à Adolphe de Waldeck, en quoi il est suivi par M. Perreau. Mais si l'on observe que cet évéque a monnayé d'après l'ancien système, qu'il n'eut qu'un règne éphémère, et qu'enfin l'alelier d'Avroy n'est connu (|ue par le numéraire d'Adolphe de la Marck, on ne conleslora plus à ce dernier le billon d'Avroy, ni celui de Huy. Ces deux pièces, imitées des deniers tournois français, étaient sans doule reçues à raison de seize pour un gros, comme les autres tournois noirs de ce temps. Par l'aloi et peut-être par le type, elles devaient se rapprocher de la mauvaise monnaie de billon créée par Hugues de Châlon. 236. Aigle au vol abaissé, la tète à droite : •i' SDVLPI-jVS : EPVS I LEODRS — Croix ajourée et ornée; au centre, un (|uaire-fcuillcs : Hh GDORETS : TiOVK : ?jOJ''EnSIS, avec un visage, comme différent monétaire, dans l'O de ROVA. A. — Gr. 2,61. De Rknesse, pi. VII, n» 1. Variétés sans le différent ou avec : ODOMSTS ; D3 = bOO/'EHSIS m\ NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE Les chroniqueurs nous apprennent qu'en 1326, pendant qu'Adolphe de la Marck était à Huy, il y fit forger une monnaie appelée volant '. Nul doute qu'il ne s'agisse ici du double tiers (?) de gros ci-dessus, où l'aigle parait voler. Celte dénomination doit naturellement avoir été appli(|uée également à la monnaie d'Avroy (n° 230), que l'évêque fil frapper au même type. 237. Aigle comme ci-dessus : Hh SDOIiPbVSI GP'S SLSOD' — Croix ajourée et ornée : >i- MOREnnS l liOyEUSlS A. — Gr. 1,21. Tiers de gros (?). Coll. de M. Pial. 238. Quartdegros(?)auxlypcsdunuméroprécéclenl:'^S;DVLPb„VS= EPVSi LEOD' — Hh mOïlEÏÏ^'K bO."FEnSIS A. — Gr. 0,90. De Rinksse, pi. VII, n° 4. Une OU deux variétés. 239. Perron entre deux lourelles : ►ï^ SDVIjPI"îVS : EPVS — Croix brève et pattée : -f MOREfTS • I-jOTEHS • B. — Gr. 0,58. Cab. de l'État belge, etc. — 30 fr., vente De Gosier. Variété : -f SOVLPVS • 3PGPVS De Renesse, pi. VII, n° 2. Autre : Hh ADVPb^VS • EPVS • Coll. de l'auteur. — 9 fr. 50 c., vente Dugniolle. < 1326... « En même temps fit nostre Eves(|ue Adolphe de la Mark forger de la monoye à Huy, dont les deniers d'icelle furent nommés volants. » {GnmiU' chronique de Liéye, dite des Chartreux, Ms.) De même Jkan h'Oitremeuse, t. VI, p. 293. ET DE SES DEPENDANCES. ^57 ENGLEBERT DE LA MARCR, 1345-1364. Aussitôt après la mort de l'évêque, les étals nommèrent mambour Louis, sire d'Agimont. Le 23 février 1345, Englebert de la Marck fut désigné par le pape pour succéder à son oncle Adolphe. Il fit son entrée à Liège le 12 avril, et reçut la consécration épiscopale le 18 décembre. Un abus d'autorité, commis par un officier du prince, fil bientôt renaître la guerre dans le pays. L'évêque s'enfuit à Maestrichl et réunit de nombreux alliés; mais les villes se confédérèrent et son armée fut mise en déroute à Voltem, au mois de juillet 1346. L'année suivante, Englebert, aidé par le duc de Brabant, prit une éclatante revanche à WalefTe, et força les Liégeois à accepter lu Paix de ^TaroMic (28 juillet 1347). Ce fut sous le règne d'Englebert de la Marck (|ue le comté de Looz fil retour à l'église de Liège. A la mort de Tliierri de Heinsberg (1361), dont la souveraineté sur ce pays avait déjà été contestée, son neveu Godefroid de Heinsberg-Dalenbroeck prit possession du comté; mais, bientôt chassé par l'armée liégeoise, il vendit ses droits à son parenl Arnould d'Oreye, sire de Rummen, qui se prépara à la guerre. Sur ces entrefaites, Englebert de la Marck, ayant été promu à l'archevêché de Cologne, abdiqua l'évèché de Liège, le 13 mai (?) 1364. Il mourut en 1368. Quelques mois après la bataille de Vottem, le 20 novembre 1346, les Liégeois, à l'exemple de ce qui s'était fait jadis à Huy, avaient décrété une réduction des cens, de manière que le vieux gros de huit deniers devait dorénavant être compté pour dix-huit. Huy, Dinant, Tongres et Saint-Trond avaient adhéré à ce statut, qui atteignait surtout les gens d'église *. Mais ■I Postea Leodienses, nescio quo moti spiritu, inter se statuerunt quod census, qui debebantur ecdesiis et hreviter oinnibus, diminuerentur in tanlum quod grossus (mtiqutts, qui solvebalur pro 8 denariis, deinceps pro 18 den. solveretur. (Hocsem, dans Chapeauville, t. I, p. 490.^ — Henaux, t. 1, p. 451, donne un extrait du statut d'adhésion. lo8 INUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIÈGE la Paix de Waroiix annula toutes ces décisions et ordonna que les monnaies seraient reçues partout « selon le loy du pays ^ » . Cependant de nouvelles dissensions ne tardèrent pas à se produire entre les Liégeois et le clergé, parce que, le vieux gros tournois étant remonté, les gens du peuple ne pouvaient, sans trop de perle, payer leurs cens selon la loi et la paix de Waroux. Le magistrat de la cité s'étant adressé à Pévêque et au chapitre, et leur ayant remontré que ce nouveau dommage venait s'ajouter à ceux de la dernière guerre, il fut arrêté, de commun accord, le 19 mars 1348, que le petit florin d'or de Florence aurait cours, durant dix ans, pour trente-trois sols, monnaie commune de Liège, le royal pour quarante, l'écu d'or pour quarante-quatre, et les autres monnaies à l'avenani. En outre, l'évêque promit de faire forger des deniers d'argent de deux sols, dont les vingt-huit seraient reçus pour huit deniers de bonne monnaie (donc trois et demi pour un), en payement des cens dans la cité, sa banlieue el franchise ^. Le chroniqueur Radulphe de Rivo, confondant le statut de 1348 et celui de 1358, qui suit, rapporte les choses d'une autre manière. Le peuple, dit-il, prétendait ne payer, pour un denier de bonne monnaie de Liège, que trois deniers de « con)mun payement » ou monnaie courante, tandis que le clergé exigeait davantage. A la fin, l'évêque, après avoir entendu les parties au palais, les détermina à fixer la valeur de l'ancien denier à quatre deniers courants, et cela pour le terme de cent ans, dans la cité el sa banlieue. De plus, pour donner satisfaction à ce que, de part et d'autre, on demandait avant tout, il s'engagea à faire forger une monnaie irrépro- chable et légale; en quoi il tint parole, car les deniers de deux sols, vulgaire- ment nonimés Bourgeois, qu'il s'empressa de frapper, furent tarifés au delà de six sols, peu d'années après '. < Ordonnances de la principauté de Liège, \" série, p. 280. '•i Pièces justifiratives, n" V. 3 1317 (ju fine). Vix sedata hac tempestate, alia non minuris periculi Leodii inter clenim et populum de valore tnonetœ excitata est. Vulgus contendehat pro denario bonœ monetœ leudiensis solvendos tanlitm très den. pagainenli iul aiebani'' currentis; dents cimplius exigebat. Tandem turbarum osor episcopux, convucatu ad suum aulam populo, partibus bénévole cvmilerque audi- tis, persuasil ut pro simili denario, in civitate et circa eam infra banni leucam, durante ET DE SES DEPENDANCES. 1S9 On se demande, en lisant la charte de 1348, ce qu'était le sol, monnaie commune de Liège, dont il fallait cinquante-six pour huit deniers de bonne monnaie (sept pour un) et seulement trente-trois pour un florin d'or de Florence. Quoi qu'il en soit, il résulte de ce qui précède que les nouvelles pièces de deux sols n'étaient pas précisément d'argent, mais de billon, puis- qu'elles ne valaient que les 77 de l'ancien denier. D'ailleurs, leur nom de Bourgeois venait d'une monnaie de bas aloi, frappée en France par Philippe le Bel ^ Ces pièces, comme la plupart de nos plus anciens deniers de billon, n'ont pas été retrouvées. Lorsque le terme de dix ans accordé par les lettres d'Engleberl fui expiré, le magistrat de Liège renouvela ses remontrances à l'évéque. Le 15 juillet 1358, on convint de part et d'autre, avec l'assentiment du clergé, que, dans la cité et la banlieue, les rentes foncières constituées en vieux gros, en noirs tournois ou autres espèces, seraient payées, durant cent ans, sur le pied de quatre deniers de petite monnaie courante pour un denier de bonne monnaie; en d'autres termes, qu'on acquitterait l'ancien gros tournois de huit vieux deniers par trente-deux deniers de « commun payement ^ ». La règle établie en 1358 fut définitive et le denier de cens, qu'on trouve plus tard qualifié de boné, continua de valoir quatre deniers liégeois. Pendant qu'il était en lutte ouverte contre son peuple, Engleberl de la Marck transporta plusieurs fois sa résidence à Maoslrichl. C'est là, sur le territoire de Saint-Pierre, qu'il établit son principal atelier monétaire, afin sans doute de le mettre à l'abri d'un coup de main des Liégeois. Ainsi qu'on l'a déjà vu (p. 152), il ne fit monnayer dans sa capitale que vers la fin de son règne. iOO annorum currkulo, 4 tantum denarii monetœ currentis solverentur. Quam pacem epi- scopit.i sigillo proprio muiiitam coiilirmavit. Et, quod dents populusque imprimis petebat, legalem justamque mom-tam cudere promisit, quod el re ipsa prœstitit. \am denarios vulgo Biirgenses dictas valoris duoruni solidonim mox cudit, qui non mnUis post annis sex solido- rum valorem siiperanuit. (Raoulphl-s de Rivo, dans Ceiapeauville, t. 111, p. 3.) — Zantkliet (Ampl. coll., t. V, col. 250) n"a guère fait que transcrire le texte de Radulphe. 1 BuncENSis, Moneta argenlea minutior, in Gallia Philippo Pulcro régnante primum cusa. Cmos etiam Burgenses Leodii docet Radiilphus de Rivo. (Du Gange.) 2 Pièces justificatives, n" VI. <60 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE M. R. Serrure ' a essayé d'établir les rapports que devaient avoir entre elles les différentes monnaies de ce prince, mais son système, qu'il reconnaît d'ailleurs n'être basé que sur des données insuffisantes, est tout au moins hasardé. Les monnaies d'Englebert, comme celles de son successeur Jean d'Arckel, présentent le plus souvent des inégalités de poids, de grandeur et d'aloi telles que tout système de classement devient impossible. 240. Saint Jcan-Bapliste debout, levant la main droite pour bénir, et tenant de la gauche un sceptre crucifère. A gauclie de la tète du saint, une mitre épiscopale : •S.IOHTT-MMES.B- — Grande fleur de lis. Deux clefs en sautoir précèdent la légende : STÎMT^- PErTRII' (SANcTï PETRi Moticla). Or. — Gr. 3,S2. Rev. b. de num., 185i, pi. IV, n» 1. Un très bel cxcmpl., 7ô flor. , vente Michiels; et après la trouvaille de Breizenheim, 32 fr., vente Dugniolle; 40 fr., vente à Licgc, 1887. Certains exemplaires sont légèrement variés. Ce florin d'or est au type si répandu de Florence, dont l'emploi marque le retour à la monnaie d'or, dans nos contrées. Longtemps attribué à Avignon et au pape Jean XXII, il a fait l'objet d'une joute scientifique intéressante entre MM. De Cosler cl Petit-de Rosen -. La victoire est incontestablement restée au premier, qui restitue la pièce à l'atelier de Saint-Pierre et à l'évcque Engleberl de la Marck. Néanmoins la plupart des numismates allemands s'obstinent ti conserver l'ancienne attribution, tant une vieille erreur est diflicile à déraciner. Une empirance de 1389, citée par De Cosler, mentionne, en même temps t|ue le florin de Saint-Pierre, un florin de hoye ou Huy, pièce qui nous esl encore inconnue en nature. ' Bulletin de numismatique et d'archéologie, t. V, p. (ili. "i Rei'ue behje de numismatique, année 1854, pp. 28 et 442; Bulletin de l'Institut archéo- logique liégeois, t. Il, p. 119. ET DE SES DEPENDANCES. 161 241. Dans un encadrement de sept arcs trèfles, buste mitre de face, portant l'écu de la Marck sur la poitrine : ^ 5R6SLB':rrVS JJ D3I i GRSi LSO'P' (^presul). — Croix brève et pattée. Légende intérieure : *ï< MOREHnS o LSODIE'. Légende extérieure : 'h BRDICrTV i Sirp • OODS i DVA : URl l Ib„V : :^P A. — Gr. 5,15. De Renesse, pi. VllI, n» 1. Coll. de l'auteur. — Un exempl. à fleur de coin, 66 fr., vente Ue Coster; 10 fr., vente Dugniolle. Gros dont le type est empriinlé à Waleran de Juliers, archevêque de Cologne (1332-1349). 242. Mêmes types. L'écu, placé plus bas, traverse la légende : ^ SRGSLB'Cn i D3I- E->GR2îiLSOD':6P'S — Légende intérieure : 'i' IIOnETTT o LSODIE'. Légende extérieure : -h BRDiamv i sirr \ roûds ; Dm \ nm \ ibv • 2vp Plusieurs variétés. A. — Gr. 3,Bb. Coll. do l'auteur, etc. — Un exempl. médiocre, 7 fr.bOe., vente Perreau; 20 fr., vente De Coster, cl moins cher depuis. 243. Demi-gros (?) aux types du numéro précédent : * SGaLB'T: DQ!! - ci» GR7Î : LEOD : PS (pi-esnl ou ciiiscopus). — Légende intérieure : Hh MOnan:^?^ i LSODIE'. Légende extérieure : * BR'eDIG[rrV:S':R'(D:DRi: IbViXP' A. — Gr. 1,15 (exempl. use). Coll. de M. Piat et de M. Naveau. Variété à légendes frustes, ayant au revers LSODIS' et XPI Bull, (le 71111)1. il d'arch., t. V, pi. Il, n° i. Coll. de la ville de Liège. 244. Dans un encadrement de huit arcs de cercle, aigle au vol abaissé, la tète à droite, tenant dans ses serres l'écusson de la Marck traversant la légende : 'i< SnGSLB'-rnVS : D6I " - GRS : L30D SPS — Croix pattée. Légende intérieure : «jh MOREfTS i S'-PE^TRI • T' (Irajec- ÏOME L. 21 162 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE lensis). Légende extérieure : >ï< BRDiaTV : SIT : R0CD3 i DXil : RRI : A. — Gr. 3,00. Van der Cavs, De munlen der leenen van Braband en Limbiirg, p. 165, et pi. XXX, n» '2. Coll. de l'auteur, etc. — 21 fr., vente Perreau; Ufl. SOc, vente Michiels. Gros à l'aigle offranl plusieurs variélés, doni l'une avec PET^RI : TI' (pour triec- tensis ou Trajecli). !5 fr., vente de Jonglie. Autre avec LOD SP et MOTETS S'-PETBI^T Un exenipl. à Heur de coin, 52 fr., vente De Coslcr. 245. Aigle au vol abaisse, la lèle à droite, tenant dans ses serres l'écu de la Marck U-aversant la légende : «ï^ EHGELBTR © - • EPS i LEO — Croix ordinaire des esterlins avec les douze globules : MOR j ECPTC [ S'-PE , rTRI A. — Gr. 1,04. licv. b. de mim., 1861, pi. XVII, a» 17. (;nll. de la ville de Liège. — 16 fr., vente de Jonglie. Variété : >^ SRGSLBSRrT' £S> - • SPS : LSOD Coll. du séminaire de S'-Trond et de M. Piat. — 50 fr., vente De Coster. 246. Aigle au vol abaissé, la tèle à droite, sur l'écusson de la iMarck : 'i' SRGSLB : DSI» -..s: aPVSîLO' — Croix brève et pattéc. Légende intérieure : >î< MOUSTS : S'-PSHHRL Légende extérieure : 'i' BUDÏaTV l SIT i HOMS = DUl : I . . . A. — Gr. 1,12. (Donii-gros.) Bull, de num. el d'arch., t. V, pi. Il, n° 5. Coll. de la ville de Liège. 247. Busie mitre de face, portant sur la poiirine un petit éciisson aux armes de la Marck : i-^ SHG • SP-S • LSOD ;i> ; le tout ilaiis une bordure de douze l'etiilles de vigne. — Croix pattéc coupant la légende intérieure : MOI? | S^PS | S'-PS | ^TRL Légende extérieure : «î^ BHIOiTV i Sm i nOCDS : Dfil : RRI : DSI : ib,v ; xpi A. — Gr. 2,S5. i fr., vente Perreau; un snpeibc e.xcmpl., 32 fr., vente De Coster. ET DE SES DEPENDAÎSCES. 163 Variéié avec : MOI? | ET2T ( S'-PE TRI Autre, sans écusson, mentionnée dans le Supplément de Perreai. Gros imité de la monnaie de l'archevêque de Cologne, Waleran de Juliers. 248. Pièce aux mêmes types, mais plus petite. Un écusson de la Marck, dans la borduie, y remplace la feuille de vigne supérieure : r°> SI^GSP-S'-LSOD f? — Légende intérieure : MOR ! ET7T S'-PE WRl. Légende extérieure : 'i' BRDiarrv : sim : ROGoe: ; dva i obi = ihv i >f pi A. ou B. B. — Gr. '2,77. Van Dtn Ciivs, p. KUi, cl pi. \\X, 11° 1. Coll. de l'auteur, etc. — Un très bel excmpl., '2"! fr., vente De Coster. Celle monnaie est (|ualifiée de double licrs de gros par M. De Cosler (n" G07 de son catalogue). 24i). Dans un enciidrement de huit arcs, aigle au vol abaissé, la tète à droite, tenant dans ses serres fécusson de la Marck traversiml la légende : "f" SHGSIiB'TVS :DSIo-»6BS;L30D £P' — Croix brève et patlcc. Légende inlérieure : -b MURETS: DTORS'SIS. Légende extérieure : Hh BRDIO.TV : SIT i ROODS : DRI i RRI : IhV.XPI \. _ Gr. ô.i I. lliill. de ii'iiii. ri d'arch., l. IV. p. I(ii, et pi. IV, 11» ti. Coll. de la ville de Liège el de AI. l'iat. Dyonesis, pour di/uncnsis, est précisément la l'orme employée dans notre plus ancienne charte monétaire, à propos de Dinanl (Pièces justificatives, n" 1). 31. Perreau lisait hyouesis, dont il faisait hyonensis ou de Huy. lOi NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE JEAN D'ARCKEL, 1364-1378. Armoiries : d'argent à deux fasces bretessées de gueules. Jean d'Arckel, évêque d'Utrecht, fut nommé par le pape au siège épis- copal de Liège, puis investi par Pempereur et inauguré le 30 juillet 1364. La succession du comté de Looz continuant d'être revendiquée, les armes à la main, par Arnould d'Oreye, les Liégeois résolurent de mettre le siège devant son château de Rummen. Ils s'en emparèrent en 1365, et, le 8 octobre de Tannée suivante, le dernier prétendant au comté de Looz i-enonça définitivement à tous ses droits en faveur de l'église de Liège K De 1371 à 1376, la principauté ne cessa d'être agitée par des troubles intérieurs, qui, deux fois, conlraignirenl l'évêque à se retirer à Maeslrichl, et les étals à proclamer Wallcr de Rochefort mambour du pays. Jean d'Arckel mourut le l^-^ juillet 1378. De même que sous le règne précédent, les séjours que l'évêque fit à Maestricbl imprimèrent une grande activité à l'alelier de Saint-Pierre. On monnaya à Tongrcs, et probablement aussi à Saint-Trond, car on trouve, parmi les témoins assistant à un relief du 17 janvier 1377, un certain Renier, muntmcislcr de Sanclo Trudone. Ce maître monnayeur de Sainl- Trond paraît être le même que maître Renier de Bomershoven, échevin de Saint-Trond en 1386, et que maître Renier de Bommersboven, /« w«o«o«'ers, qui relève sa part dans une terre sise à Alken, le 5 avril 1372 -. 2JiO. Dans un cnoiidrenicnt forint' de douze arcs, ajinrau nimt)é, dcvani une croix à long pied ornt'c d'une hatniièrc. Au pied de la eroix : I()b''-DU.\. Lca;ende : >î< SGn' " Dei " B vLLona " grs ■■ apvsaopvs " lsodish' — Dans un encadrcmeni coniiiosé de (|uatre arcs, altei'nanl avec aniani d'aiijjies saillants, croix ajourée ayant on cœur un( rosette et terminée par des trèfles ornés. 1 Différentes dates ont été assignées à cette renonciation, dont l'acte niènic a été publié par Daris, Notices sur les éalises ilii rliorèsc rie Liéije, t. VI, ji. llî"2. 2 Coxir féodale de Lhuje, reg. 41, toi. 92 v" et 02 v". — De 15ohmax, Le livre des fiels du comté de Looz, p. 262. ET DE SES DÉPENDANCES. 16S Dans les cantons de la croix, quatre fleurs de lis, cl huil à l'exlérieur de l'encadre- nient : * XP'Œ | VIMairH | ÎCP'O; | RSGMSrr | XP'Œ | IMPaRST Variété avec SGRVS (Catalogue de Jotighe, n° 1131). Au(re avec SPISGOPVS Or. — Gr. 6,0 i. Rev. 6. de mim., 1869, pi. XV, n° 2. Coll. de l'auteur, etc. — 6b flor. , vente Michiels; 180 fr. , vente De Coster; et seulement BO fr. , vente Dugniolle. Le grand mouton d'or, t|ui dérive des aiynels français, était vulgairement appelé double mouton d'or, bien que le poids n'en fût pas deux fois celui du petit mouton '. La disposition bizarre des mois : Joh'dux... liuKone, etc., indique assez que celte superbe monnaie est une imitation d'une pièce étrangère. W.M. De Coster et C.-A. Serrure - enlèvent à Jean III (-|- 1355) le grand mouton de Brabant, pour en gratifier la duchesse Jeanne (y 1406), et sem- blent ainsi donner raison à M. Perreau, qui attribue la pièce liégeoise à Jean de Bavière (1389-1418). Cependant, depuis longtemps, l'auteur d'un article imprimé dans ÏEspril des Journaux •', à propos d'une trouvaille où figuraient deux grands moulons d'or liégeois, avait prouvé que ces monnaies no pouvaient appartenir qu'à Jean d'Arckel. La composition de ce trésor, dont les pièces les plus récentes étaient de Louis de Mâle, mort en 1384, lui fournissait son principal argument. Nous ajouterons que, sur toutes ou presque toutes ses monnaies liégeoises, Jean de Bavière a pris le litre iVélu et non d'évéque; que le grand mouton ne se rencontre pas dans les édits monétaires qui citent les espèces de Jean de Bavière; enfin, que les docu- ments contemporains mentionnent des doubles moulons comme ayant eu cours sous Jean d'Arckel ^. Le grand mouton de Liège appartient donc à cet évêque et est imité de celui de Jean III, duc de Brabant. C'est la plus ancienne monnaie liégeoise portant le titre de duc de Bouillon. 1 Cf. CiiALON, Recherches sur les monnaies des comtes de llninaut, p. 77. '■! A'olice sur le cabinet monétaire de S. A. le prince de lAtjne, i*' édition, p. 163. •î Lettre sur une ancienne monnaie d'or de Liège, octobre 1778, p. 245. ■i Chroniques de Liège, citées dans Henaux, t. I, p. 496. 166 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE 251. Dans un ciicadreiiienl de neuf arcs fleurdelisés, saint Pierre, à mi-corps et de face, tenant une clef de la main gauche el un livre de la droite. Devant lui, un grand ceu iiux armes d'Arckel iraNcrsant la légende : 'h lOhTîRSS î DQI i 6R7ÎTI2Î X - X episaopvs i l&odi&b' — Croix feuillue portant sur chaque bras un ornement quadrilobé; le centre cvidé renferme une rosette : >¥ XPXl ? VIMCUrT ^ XP'G S RSGMTTrT o XP'Cn IiMPaRTTT On. — Gr. 4,00. Bull, de nitm. et d'arcli., t. V, p. 'lH, cl pi. I, 11° 7. Cab. de rÉlal belge, du S" de Jongbc el de M. Pial. — Un nui};iii(ique exenipl., itiO l'r., vente IJc Gosier. Le piètre de Lieye, on plus probahlomoiil de Saint-Pierre, est une copie, iiussi fidèle que possible, du pceler d'or frappé à Louvain par Jeanne el Wenceslas, ducs de Hrahant (1355-1383). 252. Buste mitre de face, portant sur la poitrine récusson d'Arckel : ej lOI'j'-SP-S • LSOD 3; le tout dans une bordure de onze feuilles de vigne, avec les armes d'Arckel en léte. — Croix patlée traversant la légende intérieure: MOI? i ST^TT I LSO i DES'. Légende extérieure: ►!< BHoiarTV: SITi nOCDSi DRI: RRi: II->Vi Î; le tout dans une bordure composée de onze feuilles de vigne et d'un petit écusson (d'Arckel) placé en tète. — Croix coupant la légende intérieure : MOT? | EÏÏ^T!. \ S'-PE i WRl. Légende extérieure : ►!< BR DUl l UBl ': Ib„V = XPl B. B. — Gr. 1,65 (pièce usée). Coll. de M. Piat. — Un exempt, très médiocre, 6 fr. 50 c., vente Perreau. 256. Buste mitre de face, portant l'écu d'Arckel sur la poitrine : fî> IOI">''eCP-S • LSOD &; le tout dans une bordure de onze feuilles de vigne, avec les armes d'Arckel en tète. — Croix pattée coupant la légende intérieure : iMOI? ! ET^TÎ | S'-PE 1 TRI. Légende extérieure : >ï< B^DICCrr V i SIT i ROODS i Dlll l RRI : Ib,V : ^PI Deux autres variétés sans importance. A. ou B. B. — Gr. 2,28. De Renesse, pi. VIII, n« I. Cab. de l'Étal belge, de la ville de Liège, de M. Du- moulin et (le M. Plat. Van der Chys ' décrit une monnaie semblable, mais un peu plus petite. Elle est, dil-il, de très bas aloi et ne pèse que \^',60, ce qui s'explique assez par sa mauvaise conservation. Serait-ce, comme le pense De Coster {Calulogue, n° 612), une fraction valant deux tiers de gros, ou simplement un mauvais exemplaire de la pièce ci-dessus? 257. Demi-gros (?) aux mêmes types : lOI-j'-SP-S • LSOD — Légende intérieure : IIOR I En^TT I S'-PE | . . . Légende extérieure : . . . a^TV : S . . . ocoe iDU A. — Gr. 0,70 (très fruste). Coll. de l'auteur. 258. Dans un encadrement de cinq arcs, saint Pierre, à mi-corps et de face, tenant une clef de la main gauche et un livre de la droite. Devant lui, l'écu d'Arckel traver- sant la légende l 'i< .MORarTT^ S S7T « - ^> nCOTI l PSTRI — Croix ajourée et ornée : >¥ lO^'KUUaS i SP'S i LSODianSIS A. — Gr. 2,7-2. VA^ der Cmys, pi. XXXI, n» 6. Imitation des gros au saint Pierre de Louvain, frappés par Jean III, duc de Brabant. 1 De munten der leenen van Braband en Limburg, p. 167, et pi. XXX, n° 3. <68 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE 259. Même lypc : * MOnSTTT <> (var. ?) S7Î » - « RCOTI <> (var. S) PSTRI — Comme le numéro précédent. A. - Gr. 'J,S). Va.n der Ciits, p. 1G8, cl pi. XV. Coll. de l'auteur, Ole. — H flor., vente Micliielsj et moins cher depuis. 260. Demi-gros aux mêmes types : * IIOnS^TT ?S7Î <> - « Tiam l PSrTRI — * ioi->2ïi2ne:s î eps i lsodiq^sis A. — Gv. 1,27. licv. h. de num., 186), p. 5>63, et pi. XVII, n" l.S. Coll. de la ville de Liège, du séminaire de S'-Trond et de M. Piat. 261 . Quart de gros au sainl Pierre, type du n° 2b8, mais sans encadrement : >î" iMORSfTTÎ 0 - . . paTRi — Croix ajourée et ornée : -h lOI-jS i «PS 5 LQODIQ . . A. — Gr. 0,80. Van der Ciivs, pi. XXXI, a- 8. Coll. de la ville de Liège. 262. Dans un encadrement de cin(| arcs, saint Pierre, à mi-corps et de face, la tête coiffée d'une tiare; dans la main gauche, une ciel'; dans la droite, un livre. Devant le saint, l'ccu d'Arckel traversant la légende : «i* MOnSrTTÎ ? S2Î ° -» RdrUI ° PSTRI — Croix ajourée et ornée : >i' 101->7^UU&S ^ SP'S i LSlODienSIS A. — Gr. 2,iO. /ici', b. de num., 1884, jd. X, n" 10. Coll. de l'auteur, etc. 263. Demi-gros aux mêmes types : ^ IIOnS^TÎ SS2T o . o XiaWl l PSTRI — Hh lObTTRnas î sps i LQODiansis A. — Gr. l.OG (fruste). Coll. de M. le V" de Jonghe. 264. Fkiste mitre de face, portant stu- la poitrine un écu aux armes d'Arckel : & lOb'- SP-S • IjSOD y; le tout dans une bordure de onze feuilles de vigne, avec les armes d'Arckel en tête. — Croix pattéc coupant la légende intérieure : .MOI? ET7T TOT? GnS'. Légende extérieure : -¥ BODUOT V : SIT i ROCDS i DUl : RRI i Ih V 1 XPI A. — Gr. 2,20. De Ue.\esse, pi. Vlll, n» 2. Coll. de la ville de Liège, de M. Piat et de l'auteur. ET DE SES DEPENDANCES. 469 On lil dans Zantfliet ' qu'en 1376 le légal du pape, chargé de ramener la concorde dans le pays, tini plusieurs conférences à Tongrcs. Ce fut, selon loule apparence, pendant le séjour qu'y fil l'évéque à celle occasion, que les bourgeois de la vieille cité obtinrent le rétablissement de leur atelier monétaire. 26a. Demi-gros au même t)|)e el :i légende [lareille. — Croix comme ci-dessus. Légende iiilérieure : MOU ST7T TOn GHS. Légende extérieure : . BHDiarTV; SirTi V.OÇD(e :)DVAl URl: IbVi . . . A. — Gr. {Jt'i. Coll. ilu sominaire de S'-Trond cl de M. Pial. ARNOILD DE IlOHN, 1378-1389. Armoiries : d'or à trois liuchets do gueules, viroles ctenguicliés dargenl. Le () juillet 1378, quelques jours après la mort de Jean d'Arckel, le chapitre choisit, |)our lui succéder, Eustache Persand de Hochefort, frère de Waller, qui prit le litre de mambour el obtint ensuite, de l'antipape d'Avi- gnon, la conlirmalion de son élection. A celte nouvelle, le pape Urbain VI donna le siège épiscopal à Arnould de Horn, évéque d'Utrechl, fils de Guillaume V, sire de Horn ou Horne.*. Pour soutenir ses prétentions, Eustache eut recours à l'alliance de Wen- ceslas, duc de lîrabant, el perdit ainsi toutes les sympathies. Alors commença, entre les Liégeois et les Brabançons, une guerre désastreuse, qui dura jusqu'au 1'^' janvier 1379 el fui suivie de plusieurs traités. Le 16 décembre précédent, Arnould de llorn avait été nonmié mambour -, mais il ne tarda pas à retourner dans son évéché d'Utrechl. Il ne recul ses lettres d'investiture (pie le l"^' septembre 1379, el fil sa joyeuse entrée à Liège le 24 octobre. 1 Amplissima colleclio, t. V, col. 303. 2 Voir l'acte d'élection dans Henalx, t. I, ji. 511. l'our les événements (jui précèdent, nous avons suivi, autant que possible, les chartes de Saint-Lamljerl [Inventaire de Schoon- iiHoour), parce qu'elles redressent mainte erreur accréditée chez les historiens. Tome L. 22 170 INUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE Au règne de ce |)iiiice se rattache une réforme mémorable dans le gou- vernemciU de la cité : en iSSi, les gens de lignage renoncèrent à leur pré- rogative de nommer la moitié du magistrat, pour vivre sous une loi commune à tous les bourgeois, et dès lors disparut Tancienne distinction entre les Grands el les Pelils. Arnould de Horn mourut le 8 mars 1389. 2G6. Sous un dais golliiquc, évéque mitre, à nii-eorps cl de face, bénissant de la main droite et tenant une crosse de la ganclic; devant lui, l'éeu de Horn traversant la légende : TÎBnOLD'-SPS • liSOD' — Saint Jean-Baptisie debout, levant la main droite pom- bénir, el tenant de la gauche le sceptre crueigére : S • I0II2T-HHES • B (deux clefs en sautoir). Or. — Gr. 5,4K. Bull, de num. el d'arcli., l. IV, j). 7, cl pi. M, n" 1. Coll. de M. Piat. Florin d'or au revers imité du type florentin. Le droit se retrouve exacle- menl sur une monnaie de Florent de Wevelinkhovcn, évêtjue d'I'trechl (1379-1393). 207. Saint Pierre assis sur un siège goiliique, avec la croix dans la main droite et la clef dans la gauche. A ses pieds, deux clefs en sautoir traversant la légende : — Dans un encadrement formé de six demi-cercles à trois divisions, deux écussons accolés, celui de gauche à la double aigle de l'Empire, celui de droite au lion : (Deux clefs en sautoir) TÎRHOLDVS SPS LSODISfiS Or. — Cl-. 3,47. liull. de num. et d'arch., t. IV, p. 7, el pi. Il, n° 2. Coll. Piat, de Joiiglic et catalogue (îarllie, n» b!)31. — Vn très bel exeiiipl., 400 fr., vente De Gosier; 520 iiiarcj, veille Gailhe (1884). On cite, d'après Koiii.rit, Diicatcn-Cabiiiel, une variété qui porterait QP, au lieu de eps. Sur celte imitation des florins du Kliin, Técu au lion re|)résenle appa- remmenl les armes de la maison de IjrabanI, dont l'évèque descendait pur son aïeule paternelle, Jeanne de Louvain. ET DE SES DÉPENDANCES. 171 2fi8. Pièce aux menus tyjjc.s frappée à Tongres : GDOnSTTÎ-frOI^G'RS' — (Deux clefs cri sautoir) 7ÎRR0LDVS SPS LSODISI^S On. — Gr. 3,50. linll. de nitm. H iVarch., t. IV, p. 8, et pi. II, n' 5. Coll. de la ville de Liège et de .M. Piat. — L'n c^cmpl. à llciir de coin, 420 fr., vente De Costcr. Variélc portaiil : ODOneTTÎ-TORGn (?). GoETiiAis, Hisinirc f/ciicalogiqiic de la maison de //ornes, planche des monnaies. Ces trois llorins d'or d'Arnould de Horn se trouvent peul-êire compris dans ceux que Tédit de 1/i-33, cité par Simonon, appelle des petits florins A rnoldus. 209. Deux écussons juxtaposés, l'un écarlclé de llorn et do l.ooz, l'aulrc au lion. Au-dessus : EPSLEDP (cinscopns li'orliemh). Légende : 'ï- TÎRnOLD: DSI ■: GR7Î i EPS ; LEODI i I = CIOMES ; LOS — Croix brève et patiée. Légende inlcrieurc : >ï< iMOMEnHTT' :;' EPScif: liSODI. Légende extérieure : >ï< Bm r; ROmeH ; DO^ini S BaneDKI.TVm A. — Gr. 5, !)(■>. /iei'. b. de niim., 1874, p. 380, et pi. XV, n° I. Coll. du V"' de Jonglic. Le type du double gros aux deux cous l'ut créé en Flandre par Philippe le Hardi (1384-14.05), et employé en Brahant par la duchesse Jeanne (1883-1 406). En écarlelant ses armes de celles de la maison de Looz, dont on dit qu'il descendait |)ar les femmes, Arnould de llorn imitait assez bien 1 ecu de IMiilippe, dont le quartier bandé de Bourgogne correspondait ainsi au quartier burelé de Looz. Quant à récussou au lion, il figurait sur la monnaie flamande aussi bien que sur la monnaie brabançonne. 270. Dans un eneadremenl de (mit ares de cercle fleurdelisés, l'cvéquc deboul, en chape et en mitre, revêtu d'une armure sin- la(]uelle apparaissent deux étoiles à cinq rais. De la main droite, il tient l'épée liauic; de la gauche, ihi ccusson écartelé de llorn et d'un lion : 'î< DS . -GR7T • S . . LSODISRS' — Croix feuillue à centre évidé, ayant sui- chaipic bras un ornement quadrilobé : Hh mono: .... X GROSSI X s7îR(cnni x pq^tri A. (très fruste). Bull, de niim. et d'areh., I. IV, p. 8, cl pi. U, n» 5 (gravnre infidèle). Coll. de M. le notaire Dumoulin. in NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE Celle curieuse pièce est une copie à peu près exacte du bnjman de Maesfrichi, frappé en vertu de l'ordonnance de 1381, de Jeanne et Wen- ceslas, ducs de Brabant. 271. Évéque mitre, à mi-corps, l)énissanl de la main droile et tenant sa crosse de la gaueiie. En bas, l'ccu de Horn traversant la légende : h - PT^TSR ^ R x - X OSnnSR QV + (c'est-à-dire QVi es in cœlis). — Croix patice coupant la Icgcndc; au 2'' et au 5° canton, un liinhet : 7TVS : I II2TR I I2ÎB ; ]ROL (r7T linal de Maria servant de première letire au nom à' Arnold). B. N. Coll. clo la ville de Liège. Variété : x -P2TT6R =< (sk) - =< OOSHneR ^ et KVa m2TR 7T0R (sic) i . , . Coll. du séminaire de S'-Trond. (Un cxcnipl. en cuivre j:iune est nienlionnc par Perreau.) Autre : X -PTîrraR X - X noSn:ie:R et TTVG; II7T RI7T GR7T (var. R7Î, pour gratia piciui). fiev. b. de niim., 18î)5, p. 5b4, et pi. X\l, ii° 5. Cab. de l'État belge et de Taulour. Autre : x -PTTITSR x R x - x OS . . . QVI x et IIO | Ram 2T » RO I V7T » Coll. de M. iSavcau. Autre : x -PT^TaR VA).... SPI et 7ÎVŒ m... K.... Coll. du V" de Jonghe. M. Piot croit (|ue ces monnaies ont été frappées à iY'po(|ue oii Arnould de Horn, étant encore évèque d'Ulrccht et seulemeni administrateur de la principauté de Liège, ne pouvait prendre, dans ce pays, le titre dY'vètpic. Le grand nombre de variétés tpron en rencontre fait supposer une fabri- cation assez prolongée, qui s'accorde mal avec celle hypothèse. D'ailleurs, la dernière porte EVlscopus, ce (pii tranche définitivement la (pieslion. "272. Même type, mais avec iecusson parti de Horn et de Looz : x -TTROOLD x - X eps x LeOD' X — Même type : MOR aTTT LSO DRS (var. DSS'). B. N. Bull, de mim. il d'arcli., p. fl, et pi. Il, w (i. Un très bel cxcnipl., 4 fr., vente Ue Costcr. ET DE SES DEPENDANCES. 173 275. Comme le n" 271, sauf que la emsse ne pénétre pas dans la légende : x LSODI x - — Croix panée coupant la légende : TÎRR ; OhD | VS : S PIS ' B. N. liev. b. de wnn., 1855, pi. XVI, n" i. Cab. de l'Élat belge. 274. Buste mitre, do révéque de face, ayant devant lui l'éeu de Horn : LEODI x . X SRSIS — Croix pattée coupant la légende; nu 2" canton, un hucliet : 7ÎRR OliD | VS {e) î PVS B. N. Coll. (le la ville de Liège. Demi-denier noir figuré 1res inexacleinenl dans Goeth.als, Histoire (/énéatoyique de la maison de //ornes. 27K. Écusson de Horn ; (Le)O : DI : Hh (?) eOSIS' — Croix pattée coupant la légende : 7TR S : S ! PVS B. M. Coll. de la ville de Liège. 27C. Ëvôque mitre, à mi-corps, bénissant de la main droite et tenant sa crosse de la gauche. En bas, l'écu do Horn Iravorsant la légende : PC (ou PK) TSRI « - x nO .... — Croix panée coupant la légende; au 1" et au 4° canton, un buolui : IIOO I arPT^ D e h . . . SR {Herken). B. ?J. Reo. b. de num., 1855, pi. \VI. ii° (i. Coll. de la ville de Liège. Un examen altenlif de celle pièce, i]u\ passait pour indécin'ITiable, nous a convaincu (iireile avait été frappée à Herck-la-Ville, une des plus anciennes localilés du comlé de Looz. On ne connaissait justiu'ici de cet atelier qu'un seul denier noir de Jean de Bavière, qui se distingue, comme celui-ci, par la particule de placée avant le mot l/erkene ou //er/cens (n" 298). Le pré- I On remarquera que, sur les n°* 273, 274 et 27o, la légende du droit est la continuation de celle du revers, ou, si l'on veut, (jue lo revers do ces pièces aurait dû être figuré avant le droit. 174 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIÈGE décesseur de ce prince, Arnould de llorn, devient donc le premier évèqiie dont on ail une monnaie lossaine. Peut-être a-t-elle {)uel(|ue rapport avec le traité de 1386, par lequel la partie intérieure de Ilerck, ou la ville propre- ment dite, avait obtenu les mêmes avantages que Hassell, c'est-à-dire que le droit liégeois y avait été substitué à celui de Looz el que le régime féodal y avait fait place au régime municipal *. JEAN DE BAVIÈRE, 1389-1418. Armoiries : écarlelé : au i" et au 4° fuselé en bande d'argent et d'azur, qui est Bavière; au 2' el au ô"" de sable au lion d'or (couronné, lanipassé et armé de gueules), pour le Palalinatdti Ubin. Heaume couronné, ayant pour cimier une queue de paon. Henri de Ilorn, sire de Perwez, fui nommé mambour pendant la vacance qui suivit la mort (rArnoiild de Ilorn, son oncle. A celui-ci succéda Jean de Bavière, fils d'Albert, comte de Hainaut, de Hollande el de Zélande. Bien que le pape eùl déjà confirmé son élection vers la fin de l'année 1389 -, il ne fil son entrée solennelle à Liège (|ue le 10 juillet de l'année suivante. L'investiture de la principauté lui l'ut donnée au mois de septembre. Le despotisme el les vices de ce prince, âgé seulement de dix-sepl ans, ne tardèrent pas à lui aliéner le cœur des Liégeois. Obligé plusieurs fois de fuir sa capitale, il se relira tantôt à Huy, tantôt à Maestricbl. L'irrilation des Haidroils — c'est ainsi qu'on nommait les mécontents — s'accrut encore par le refus de ïélti de prendre les ordres sacrés. Les villes renouvelèrent leur ancienne alliance, et, le 27 septembre 1406, leurs députés el le peuple de Liège proclamèrent la déchéance de Jean de Bavière. En même temps, ils nommèrent mambour le sire de Perwez et donnèrent l'évêché à Thierri, son fils. Le chapitre, ne voulant pas reconnaître l'intrus, se retira à Saint-Trond, 1 He Corswarem, Mém. Iiisl. sur les (iihh'hiics limites el rimniscriptiotis de la province (le iJmhourçi, p. 251. - Il est rpmarf|iial)l(' que [iresquc tous les historiens modernes retardent r(''le(iion dr Jean de Bavière ius(]u"en IHIU), cl cela malgré les tèniuignaj^cs formels de Zanttlict et de Sutfride Peiri. ET DE SES DÉPENDANCES. 175 (|ui tomba bieiilôt au pouvoir du niambour, de sorte qu'il ne resta plus à Jean de Bavière que la seule ville de Maesiricht. L'armée des communes vint l'y assiéger, mais la rigueur excessive du grand hiver de 1407 à 1408 força les Liégeois à abandonner leur entreprise. De son côlé, Jean de Bavière solliciiait partout des renforts, et lorsque, vers la fin de mai, le mambour reprit le siège de .Maestricht, une ligue puissante s'était formée pour délivrer l'élu. Son frère, le comte de Hainaul, com- mença par ravager le pays d'Enlre-Sambre-el-3Ieuse. .\ cette nouvelle, les milices des bonnes villes quittèrent le camp de Maestricht, afin d'aller défendre leurs foyers, et il ne resta devant la place que celles de Liège et de Huy. Bientôt Jean sans Peur, duc de Bourgogne, boau-frère de Jean de Bavière, avec ses hommes d'armes bourguignons et flamands, rejoignit les comles de Hainaut et de Namur et pénétra dans la Hesbaye. A l'approche de cette invasion, les Liégeois se portèrent au-devant de l'armée des princes, (|u'ils rencontrèrent dans la plaine d'Olhée, le 23 septembre 1408. Après une lutte terrible, dans laquelle périrent le mambour el son fils, ils furent taillés en pièces el Jean de Bavière rentra en maître dans la cité. Ses représailles furent sanglantes et lui méritèrent le nom de Jean sans Pilié. Une sentence des princes, en date du 24 octobre, investit l'élu d'un pouvoir absolu. Elle fut rendue par le comte de Hollande et de Hainaut et par le duc de Bourgogne, comte de Flandre, qui sli()ulèrenl, entre autres conditions, que leurs monnaies auraient cours dans le pays de Liège au même prix que dans leurs propres Etals '. Celle sentence fut annulée par un diplôme de l'empereur Sigismond, du 26 mars 1417; mais le rescril impérial resta sans efîet jusqu'au départ de Jean de Bavière. Au mois de septembre, ce misérable prit le chemin de la Hollande, où il abdiqua son évêché, en 1418, pour prendre une autre couronne avec une épée el une femme. ' « Item, ordonnons que les monnoies faites et forgiés par nous, ou l'un de nous ou nos successeurs, ducs ou comtes desdites ducliiés et contés, en nos pays et segnouries, auront cours et seront receues et alouées es cité et pays de Liège, conté de Los et autres pays dessus deciairiés, pour autel pris et valleur qu'elles auront cours et seront alouées es pays de nous ou de nos successeurs ou l'un de nous. » [Chronique de Jean ue Stavelot, p. 134.) 176 INLIMISMATIQUE DK I.A PKIiNCIPAUTÉ DE LIÈGE 277. Sous lin cncadicmcnl de huit arcs, le prince couronné, assis sur un Irônc golliique dont le i)as iiavcrse la légende. Il lient Tépée liauti- de la main dro'ie et a|)piiie le l)ras gauelie sur l'éen de Bavière- Palaiinal : -i- lOb i DSI ï GRK 5 S x - X PIS x^ X LSODI ï Z i aOM i LO — Dans un encadretneni de qiialie demi-cereles à inlerseclions ornées, croix ajourée portant einq oinemcnis quadrilobés et lemiinée par des iiouciuels de lleurons : •i- xpct i viMCUT ixpat BSGMTînn i xpa i impsrtît Ou. — (îr. .■>,!>5. /iiill. lie niim. cl d'arch., t. V, pi. Il, ii" K. Coll. de M. Pial. — Kxonipl. u llriir pe ordinaire des florins au saint Jean : lOb'S • DVX- • -DS • B7TV7TRI7Î • — Eeusson parti de Bavière et du Palatinal, au eenire d'un eneadrenient roriiié de trois ogives traveisaut la légenile el aliernani avec trois angles saillants. Dans l'ogive de gauche, l'éeu de l'Empire; à droite, celui de Bavière; en lias, une rose : • MOnST-TÎ • ROVTT • - • LSODIS' Or. — Gr. ô,.'ïl. De ItENESSE, pi. I\, ii» 1. Cab. impérial de Vieillie, de l'Elal licige, de ,M. Piat et de l'auteur. — Un lies bel expnipl., 200 fr., vente De Cosler. Le revers de ce florin est emprunté à une monnaie analogue de Frédéric de Saarwerden, archevètpie de Cologne (1370-1 4 l/i-). (le l\|)e resta long- temps en usage dans une grande partie de l'Allemagne. 279. (irifl'on assis à gauelie, tenant léeusson écarlelé de Bavière et du l'alatinal : •¥ lOb'SsDQï bttvttitî; SL'as LaoD'ï ;;ao'; los'Sï — (joix l'euillue, ayant au eenire réeusson de Bavière dans un eneaiirement formé de qualre aies allerniint avec autant d'angles saillanis. l'jilre les bias île la eroix, quatre lions : >î< SIT ï HOAieH i DOMIHI î BSHSDIUTVM 5 X 5 I-jOCl Ok. — (jr. 5.77. Dk ItENE.-^sc, |)l. IX, ii° 2, d'après les aneiens tarifs. Cab. de Kraïue el du \" de Jonglie. — L'ii très bel exempt., 90 flor., vente Micliiels. ET DE SES DEPENDANCES. 177 En décrivant celle pièce dans la Revue belge de iiumismafique (année 1869, p. 434), -M. Dumoulin suppose, avec M. Chalon, que les iellres finales K î I-jOCC ne sont (|ue du remplissage, qu'elles ne doivent leur pré- sence qu'à un mécompte du graveur. C'est tout simplement la suite du verset 2 du psaume CXII : 5/7 nomen doinini benedicluiii, ex hoc mine et usquc in sccnliiin. Un document de 1416 parle d'une somme de IIS florins appelés grands griffons d'or '. D'après Simenon 2, le griffon d'or se trouve mentionné en 1412. L'Ordonnance et instruction pour les changeurs (Anvers, 1633) prescrit de payer celte pièce à raison de 18 carats 2 grains. 280. Demi-griffon aux mêmes lypes : >f lOh/S ^ DS ^ BTTVTÎ'ITÎ ^ Sli'G x LSOD X £ X (l'x L' — ►ï' Sim X HOAiaH X DOMIHI X BQHeDICCfT' Ob. — Gr. 1,93. Hev. b. de. iium., 1861, pi. XMI, n» 1132. Cah. de rÉlal belge, du scmirinirc de S'-Trond et de M. Pial. — Un cxenipl. parfailomcnl conservé, 140 fr , vente de Jonghe. 281. Guerrier dcliout, à té(e nue, recoiivcit d'une armure orm'e d'une mitre à l'endroit de In poitrine. Uc In main droite il tient l'épée hante; nu bras gauelie est suspendu Pécu de Bavière; sous le liras droit, un lion : lOI-j " B-TiliTTRIS * DVX- — Ecusson ceartclé de lîavicre et du Palniinal, dans un eneadremenl de iitiii ares de cercle : ^h PLORIHI ï Dff. 5 SaO • (pf»'"' ■"«»'■'") TRVDORQ: 0». ~ Gr. 5,01. nev. h. de imm., ISC'J, p. 4Î5-2, cl pi. XV, n» 1. Coll. de rnntcur, etc. — 75 (lor. , vente .Michicis; 280 fr., vente De Co.'îter ; SO fr., vente Diignlollc. L'absence du titre d'élu de Liège, qu'on remarque sur ce florin de Sainl- Trond, nous rappelle une anecdote rapportée par Jean de Slavelol. Un jour que Jean de Bavière était à la cour de France, qiu'li|ues jeunes seigneurs le provoquèrent au jeu, dans l'espoir de lui gagner son argent. Mais la fortinic ' SciiooNBiioonT, Inventaire des cliarles de Saint-Martin, à Liège, n" 388. - Traité de la réduction des rentes, p. 91. foME L. 25 178 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE le favorisa lellomenl que ce fui lui qui dépouilla ses adversaires. Alors ils s'écrièrcnl avec dépil : « Voyez donc ce prèlre qui nous a loul gagné! » Aussilôt Jean de Haviéro, se levant de table : « Je ne suis pas prèlre! dit-il, et (piani à voire argent, je n'en ai que faire! » et, le jetant à leurs pieds, il s'en alla. iMais ici l'élu avait un autre motif de s'appeler seulement duc el comte. Il fallait, comme l'a rcmar(|ué M. Dumoulin, faire passer son florin d'or pour celui que son |)ère, le duc Albert de Bavière, avait fait frappci- à l'instar des florins du Rhin, en qualité de comte de Hollande, pendant les années 1398 el 4401 \ Pour mieux donner le change, il fallait aussi imiter autant que possible le mot TTLBSR, qui se présente tout d'abord sur la monnaie hol- landaise : le graveur a donc imaginé de placer le premier 7T du mol BTTVTTRIQ au commencement de la légende, en ajant soin de donner à la lettre V qui suit, une forme si étrange qu'on pourrait la prendre pour un L. Le mol PLORini, pour PLURIHVS, qui se trouve par erreur sur la pièce d'Albert, a même été servilement reproduit sur celle de son fils; et ce qui prouve à l'évidence l'intention frauduleuse de ce dernier, c'esl que sa mon- naie ne pèse que 3^',0i, tandis que celle de son père pèse 3^',50. "282. Type ordinaire des florins au saiiil Jean, avec une iroix cnlre les jambes du sainl ; S • lOhT^ai-S • BRDICIJTS • (S. Jolnmnrs heiicdirliis?). — Dans un encadrenioni formé de (lualre arcs de cercle, l'ccu au lion du P;dalinal enionré de qu;ilre pciils écussons : en haut, Bavière; en bas. Empire; n droite cl à gauche, un écnsson porlanl une croix haussée : ♦ fROnSTTT OPIDI • m èKom TBVD On. — Gr. 5,40. Coll. «le M. Pial. — Exempl. à fleur do coin. ."ÎSO fr., vente De Costcr. Jean de Bavière fil forger plus lard un florin analogue en Hollande. Os tieux pièces rentrent probablement dans la catégorie des monnaies connues sous le nom de florins de Bavière. 1 Voyez \'an der (Ihys, Ih' Miiiilcii ilrr V(wnnnli(n' graufschappeii Hollaiid eu /.(■(iaiid, p. 204, et pi. VII, n" i. ET DE SES DÉPENDANCES. i79 283. Ecusson écarlelé de Bavière et du Palalinat, dans tin encadrement de trois demi- cercles alternanl avec atilant d'angles sailliinis; à l'exlérieiir, six llcuroris dans les angles rentrants : Hh lOPjS \ DSI = GRK : SPS : LQODI • £ : GOmeS — Croix paltée coupant la légende intérieure : MOU \ Snn2î | SPS j LSD. Légende extérieure : -i* BRDICCrTV : STO: ROmai DRI: RRH IPjV : XPI A. — Gr. 2,21. Coll. de la ville o/L7T/(D, dans les angles de la croix. Le lype du voeidrager, ainsi nommé parce que Taigle lient les deux écussons dans ses serres, élait employé en Flandre par Philippe le Hardi, qui en emprunta la légende pieuse Bencdiclus, etc. ' aux monnaies de Louis de Mâle. 28a. Ecu de liaviére-Palaiinat, dans un encadrement de dix arcs de cercle : 'b B7Î V7TRIS : lOI-jiePS-LSODI' < Psaume CXVIl, verset 24. 180 INUMISftIATIQLlE DE LA PRIINCIPAUTÉ DE LIÈGE — Grande croix cniipani la légende ei anglée des lettres Pj' | li i HH | D'. Légende : BRDi I Q ': v&n inn ; 1 : 17 oia = d B. B. — Gr. 0,70. licv. b. de tium., 1884, p. 19t, et pi. XI, n» II. Coll. de l'auteur, etc. — 1 1 fr., vente à Bru.vellcs, 18C4; 54 fr., vente De Costcr. Imiintion des deniers holhindois (|iialifiés de luiiliènies de gros dans les ordonnances d'Albeil de Bavière (V.an dku (]hys, p. 270, et pi. VIII, n"" 15 el 16). Ici les mois de la légende du droit sont inlerverlis, de manière à faire prendre les premières lellres BTÏVTÎR pour TîIiBSR. 286. Écu incliné de Bavicrc-Palaiinat, pose sin- une aigle éployée : >i< lOhTînSS * DSI I GRT^am t spis :;: lsodishsis — Croix ajiuiiéc, dont cliii(|iie liras csi lerminé par un (Vuit entre deux l'eiiilles : •h MONaTTT % H0V7Î % PTîaTTT * lOblS % LSODISHSIS B. B. — Gr. ii,i¥ lOfj'S 5 DS "i B7ÎV7TI2T 5 Sli'a 5 LSOD ï c î Oi'O î LO'S — Grande croix conpant la k'gciulc ot placée sur un eneadreineiil de (juatre demi-cercles renfermiml ciiacuii un lion; sur le toul, l'éciisson de Bavière, dans un encadrement de qriaire arcs allernanl avec aulant d'angles saillants : * MOHe i mTÎ 5 HOV I 7Î i LQOD | ISHŒIS A. — Gr. iM. Le double griffon d'argent, ainsi nommé dans le cri de 1494- et les suivants, semble être la même pièce qu'un édit monétaire de 1461 appelle boudira griffon de Bavière sans roselle ^. La dénomination de boudrea ou boidrager, appliquée au lion portant la bannière armoriée du prince, se serait donc étendue au griffon tenant son écusson. 289. Variété. Le griffon est dans une attitude un peu différente. — En dehors de rcncadrcmenl extérieur, chaque bras de la croix est accosté de deux croiscilcs. A. — Gr. 3,90, Un cxcmpl. cxtraordiiiaircmcnl (-pais pèse gr. K.fiâ. Ce double griffon est probablement le Bavière à roselle mentionné dans l'édit de 1461 *. 1 ScHOONBROODT, Inventaire des chartes du chapitre de Saint-Martin, n" 388. ^ Voyez R. Serihjhe, Bulletin mensuel de numismatique et d'archéologie, t. V, p. 23. 3 Ordonnances de la principauté de Liège, i" série, p. 585. * Ibid., p. 584. iS-2 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE 290. Type ci-dessiis : -h lOI-j'S i D& i B7ÎV7TI7T ï SL'Ci; ï LSOD 5 2 5 «' 5 L' — Grande croix coupant In légende ei |)lacée sur un cneadrcmenl de quatre denii- ccrclcs; au centre, i'éeusson de Bavière dans un encadrement de quatre arcs aitcrnani avec autant d'angles saillants : * MCHS TÎT ï HOV K i LQOD | ie;Ho;is A. — Gr. 2,39. De Renesse, pi. IX, n" 3. Griffon d'arqeiil, dont il existe plusieurs variétés. 291. Uenii-griiïon aux mêmes types : >ï< lObS xOS" BTCVTTITT xSLŒxLeO > î^a — -^ MOH i e;m2T x l i'eoDi \ adis Quelques variétés dans les légendes. A. — Gr. I,ô2. De Renesse, pi. IX, 11° 4. 292. Dans un encadrement de huit arcs, I ecu incliné de Havière-Palalinat, timbré d'un heaume couronné et orné de lambrequins, avec une queue de paon pour cimier : lOlT : B-7TIJ2TR : aLŒ • LQOD i z \ GOm i LOS : — Grande croix coupant la légende et anglée de I'éeusson de Bavière, d'un lion et de deux lieaumes couronnés, surmontés dun cimier de plumes : : •!< I?0V2T moneTTT saonrnR i vDone A. 011 ». B. — Gr. t,9ri. liev. h. de niim., 18Î54, p. 82, et pi. IX. n° 17. Coll. du séminaire de S'-Trond, du V" de Joiiglie, de iM. Pi.Tt et de l'auleur. — 7! fr. , vente Perreau; un cxempl. fruste, 3 flor., vente Miclilels. Variété : lObS • BTTUTTRie: • SLO: • LSOD • ST • «Om • LOS — 'i' mwK 1 monarrîT \ sa^i . tr . i vDona Catalogue de Jonghc, n» H3C; vendu ii fr. Imilalion du gros à Técu lioaiimé frappe en Hollande par Alhorl de Bavière (Van der Ciiys, pi. VII, n" 8). Ici, comme sur leur florin d'or, n" 28i, les nionnayeurs de Sainl-Trond se sont applitiucs à disposer la légende du droit de manière à faire croire tiu'elle commence par TîLBQR. Au revers, le mol nova, précédanl celui de moiiela, complèle rimilalion el nous rappelle la conslruclion hollandaise niemve munt. ET DE SES DEPENDANCES. 183 293. Écu de Bavière incline, surmonlé d'un heaume orné : . . . SS-QIiSCC • LSODI — Croix cantonnée de quatre écussons : 'ï' MORS I .... | LSOD A. De Renesse, p. !2i), n» C, d'après Mader, t. VI, p. I87. Celle monnaie, si la tlesciiplion on est exacte, sérail, d'après Perreau, un (lemi-écu heaume. 294. Écusson écartelé de Bavièrc-Palaiinat : ►& lOb^TTHS • DS • B7ÎV2TRI7Î — Croix pnttée : ^ I lORSTîï • DS • LeODINS B. N. Cab. de l'État belge, de la ville de Liège et de l'auteur. Type employé en Flandre el en Brabanl par les princes contemporains de Jean de Bavière. 295. Écusson de Bavière-Palatinai : Hh IIOnaTîT • HOVTÎ • LSODIS — Croix paltéc angiée au 2" canton d'un lion : -h lOI-j • D • 6 • SLeT-LSODISI? Plusieurs variétés. B. IS. De l(Ë^£SSE, pi. X, w S. liev. h. de iium., 18S5, pi. XVI, n» 7. 296. Kcusson de Bavière-Palatinat : >ï< iMOneCTTT • V.OVK : LSODISf? — Croix coupant la lé,u;ciHle et angiée au 2° et au 5° canton d'un lion : ►J' lOFj \ • D • G • I eLSrr \ LSOD B. N. «et. b. de nui»., 18Sb, pi. XVI, ii» 8. Cette pièce, imitée des monnaies de Flaiidre, existe en plusieurs variétés. L'une d'elles, avec LSODIS au revers, est représeniée par un pied-l'ort dans la col- loclion Bobiano. 297. Ecusson incliné de Bavièrc-Palalinal, empiétant sur la légende et surmonlé d'une touffe de feuillage : -h lObTTNS ï D-Q ï BTîVTÎITÎ — Croix patlée placée en sautoir et aiiglée, en haut et en bas, de l'écusson de Bavière : * MONSTITÏ ; N0V7Î ï LSODieilS B. N. . Ileo. b. de niim., «855, p. 35li, el pi. XVI, n» 10. iU NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE Le typa de reçu surmonté d'une louffo do feuilliigo, en guise de timbre, est innic de cerliiins scontix en usage vers celle épocjuo. Il continua d'être employé par Jean de lîavicre en Hollande. 298. Écusson de Bavicrc-Pnl:iliiiai : ♦ I0b7TI?S • DS • BTTVTÏRITT — Croix piitirc : «t I lon&VTz ■ DS. • i-jeRiiGRe: n. y. Bull, lie niim. cl d'arrh., t. IV, p. 108, cl pi. V, n» S. Coll. (lu comte lie Rubl.Tiio, de M. Pial ot de l'aulciir. Variéië : >¥ U)\i7iX>. • DS • B7TV7ÎRI7T - * iionaTK • DS • b,e.Riiei?s Coll. de M. le D' Banips. La ville de Herck reçut de Jean de Bavière un règlement communal, en 1414; c'est à peu près tout ce qu'on sait de son existence obscure sous le régne de ce prince. 299. Epii incliné lie Bavière- Palntinai, onipiéianl sur l;i légende ci .«snrmonli' d'une lonffe de feuillage : >ï< lOI^RQS SDV- « BTTVTlRITî" — Croix pallée placée en saiiioir et aiiijlée, en liant cl en l>as, de l'écusson de Bavière : ^ mORSfTTT " r>0V7T % QIGI-jSBILZ' B. N. Ruil. de num. ol d'nrch., t. IV, pi. V. n» 4. Coll. do M. I>ial. Eygenbilsen, commune lossaine près de Bilsen, n'a pas d'bistoire. L'exis- tence (le rtnii(|ue monnaie frappée dans ce village est donc inexplicable. TIIIERIU DE IIORN, nir DE PERWEZ, prétendant, U06-U08. Tbierri était arciiidiacre de llesbaye lorsqu'il fut désigné par le peuple pour remplacer Jean d(^ Bavière. Au temporel, il prêta liommage à Wen- ccslas, empereur dépose (22 décembre). Au spirituel, il fit approuver son élection par Tanlipape Benoit XIII, dont les bulles de conlirmalion furent publiées à Liège le 19 mars 4407. Néamnoins, comme il ne pouvait rece- voir les ordres qu'à 25 ans, il dut se conlenter de porter le titre (Velu. ET DE SES DEPENDANCES. 185 ôOO. Buste milrc, à mi-corps, bénissant de la main droite 1 1 tenant une crosse de la gauche. En bas, un écii parii de llorn et de Looz traversant la légende : "f -IIOnSH^Tî -f - auaw . LQODi — Croix paltéc coupant la léi^cnde ; :iii "2'" et au S' canton, un huchet : TbSO | D • D • G eiienn \ l&od lieux variétés dans la légende du droit, dont l'une avec LSOD' l{. N. /in: h. (le imm., 185S, pi. XVI, ii" I. Coll. de l'auteur, etc. Imilalion exacte du type créé par Aniotild de lloin. JEAN DE WALLENKODE, 1418-1419. Armoiries : de gueules à une boucle de courroie d'argenl. Jean de Wnllenrode, iriiiic famille illustre de Eiaiicoiiic, arclievéi|ue de Kiga, l'ut transféré par le pape à révéclié de Liège, le 4 mai 1418, et lit sa joyeuse entrée le 4 août suivant. Son premier acte fut de rentire aux Liégeois leurs privilèges; puis il porta à trente-deux le nombre des métiers, qui au|)aravaiU était de vingt-(|ualre. Le règne de cet évè(|ue promettait à son peuple dos jours heureux, lorsque la mort le surprit à Alken, le 28 mai 14 h). Nous n'avons rencontré nulle part le numéraire fit; Jean de Wallenrode. ri(!|)enilant, il |)arait (|ue feu lavocat ({iiliens, de Tongres, a eu en mains une monnaie de cet évéque, sur le revers de latpielle se lrou\ aient ses arme.»;, une boucle '. ' ItK Kknkssk, |i. wiij. Tome L. 2i 186 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE JEAN DE HEINSBERG, U1 9-4 455. Armoiries : écarlelc : au \" cl au 4' parli de Looz cl de Cliiny, qui est d'azur (ou de gui'uU's) à deux bars d"or (ou d'argetil) accompagnes de huit (ou neuf) croiseltes au pied fielié d'or; au 2' et au 5' de Heinsberg, qui est de gueules au lion couronné d'argcnc, la queue fourchue et passée en sautoir; sur le tout do Heinsberg, ou de Julicrs qui est d'or au lion de sable. Heaume couronné, ayani pour cimier deux oreilles d'àne. Jeati de Heinsberg, dit de Looz, parce qu'il descendait des comtes de Looz et de Cliiny par les femmes, était fils de Jean, seigneur de Heinsberg et de Juliers. Il avait vingl-lrois ans lorsque le chapitre de Saint- Lambert l'élut évêquc de Liège, le 16 juin lil9. Après avoir été investi par remporeur et conlirmè, le 10 septembre, par le pape, il fit sa joyeuse entrée le 10 décembre et fut sacré le 16 mars 1420. Deux faits principaux marquent le gouvernement de Jean de Heins- berg : la création, en 1424, du règlement communal tpii porte son nom, et les troubles suscités par l'ambition du grand maïeur Walbieu d'Atbin (1432-1433). A l'exlérieur, on vit naitre les premiers démêlés des Liégeois avec Phi- lippe le Bon, duc de Bourgogne, qui venait d'acheter le comté de Namur. La rivalité de Dinant et de la ville namuroise de Bouvignes donna lieu à ces contestations, qui dégénérèrent en hostilités et se terminèrent au désavantage des Liégeois. Cédant à la violence (|ue lui fil le duc de Bourgogne pour asseoir sur le siège épiscopal un membre de sa famille, Jean de Heinsberij; résigna son évèché à Bréda, le 22 novembre 1455. De retour à Liège, il regretta sa faiblesse et voidut tenir secrète sa convention avec Philippe. .Mais la vérité se lit jour; le clergé lui refusa obéissance et il dut quitter le pays (1456). A Maesirichi, on comprenait sous le nom de vUofjuyl ou rloquil certaines petile> monnaies d'argent ou de billon qui circulaient dans cette ville et aux ET DE SES DEPENDANCES. 187 environs. Il en est déjà fait mention, comme d'une valeur maeslrichloise, dans le privilège de Jean de fiaviére de 1413, où il est dit qu'on payera sept vleguil et demi pour un vieux gros de cens ^ Selon la remarque de M. Dumoulin, le mot vlieyuyl, signifiant « qui s'envole », tirait probablement sou origine des deniers à l'aigle éployée d'Aix-la-Chapelle, ou même des deniers à l'aigle prenant son vol, émis avec profusion dans le voisinage de ]\laeslrichl, par Guillaume de Sombreffe, sire de Reckheim. (îe fut pour suppléer à la disparition des pièces de ce genre et de leurs divisions que Jean de Heinsberg réorganisa l'atelier de Saint-Pierre. Par commission du 8 lévrier 1450 -, délivrée à Curange, il autorisa, pour un terme de six ans, deux bourgeois de Maestriclil, nommés WoKïarl van Col- nenborg et Cilles Coussemeker, à forger dans la franchise de Saint-Pierre : 1° Des vlicgmjt à 2 deniers d'aloi, argent-le-Roi, et de 36 pièces à la demi-once de Troyes (576 au marc). D'un côté devaient se trouver les armoiries de l'évêque, avec les mots : Jolies epus (eodieii; de l'autre, une croix simple avec : monela sancti Pelri ; 2" Des demi-vlieguyl aux mêmes armes, à 1 denier 20 grains d'aloi et de 68 à la demi-once (1088 au marc); 3° Des heller ou (/uarIsUe vlieyuyl, ayant les armes d'un coté et une croix avec une étoile de l'autre, à 1 denier d'aloi et de 80 à la demi-once (4280 au marc). L'écoutète de Saint-Pierre, Aloff Ilappart, fut nommé wardien de la monnaie et chargé de veiller à l'exécution de ces prescriptions. 301. Sous un encadreinenl de liuit arcs, le prince couronné, assis sur un trône gothique dont le bas traverse la légende. De la main droiie, il tient ! e|iée liaiilc; de la gauche, l'écu écartelé de Heinsberg : * lOb^S ï Dai 5 GRTT x - x SPS >< - xliSOD'SZ 5 aOM'SLOS — Dans un encadrement de quatre demi-cercles à intersections ornées, croix ajourée 1 Voir enen auilen grolen cijm geldts, zeven vleyuit ende enen halven, payments van Tricht. (Crahay, Coulitmes de la ville de Maeslricht, p. 144.) 2 Pièces justificatives, n" VII. <8S NtiMISMATIQUE DE LA PKIiNCIPAUTÉ DE LIEGE |)Oiiai)t cinq iniiemenls qiia(liilol)és el lerniiiiée par des bouquets de tleurons : -h ,\PC[' 5 VIHGirr 5 XPG' i RSGHTÎT i XPQ' i IHPSRTTrr i ()„. _ (;,-. 5,50. Rcu. b. de num., 4870, p. «0, cl pi. I, n» 1. Coll. Plat et du V" de Jonf;lic. Variété : + IbS • DSI • GR7T • «PS-LSOD • -l ■ aOMSS • LOSSSN — * XPS • VINGinr • XPS • RSCNT^T . XPS • I.MPeRTCT • /)k Renksse, pi. \, 11» -2, dapirs les miriciis Uirifs. Écu, clil hliiicl.nri on riiiicharf, copié sur celui do Jean de Bavière (n" 277). L'ordonnance inipi'iinée à Anvers, en IfiTo, appelle celle pièce un lloiin de Liège, Luychscheii ynldeii ; mais il esl hon d'observer que le mol guide», dérivé de gold, or, s'applicpiail autrefois à loiiles les monnaies dor en général. Dans la carte de 1633, pour les changeurs, le clinckart de Jean de Heinsberg est évalué à raison de 13 carals 10 grains; le lilre en élail donc, comme d'ordinaire, un peu plus élevé. Celle pièce esl déjà signalée dans le nimiéro de rKspHl des journaux du mois d'oclobre 1778 (p. 24.6), comme exislani chez un « curieux distingué » de Liège. IÎ02. (iiillon assis à gauche, tenant l'écusson écarlelé de Heinsberg' : Hh lOI-jS' ï DSI î GRTi' ; aPG' i LSODI' ï I ï ŒOMeS î LOSSSHSIS — Croix feuillue, ayant au centre une rosette dans un encadrement forme de quatre arcs alternant avec autant d'angles saillants. Entre les bras de la croix, quatre lions semblables à ceux de Juliers : -i- SIT î HOMSH ï DOMIHI i BeHS- DiarPV.Mî IHî SfT'î On. — (Je. 5,Î50. Coll. df la ville di; l.ii'gc d de M. Pial, plus un truisièine exemplaire vendu en Hollande. — In exenipl, à (leur de coin, 810 fr., vente De Costcr. A rexce|)lion de la roselle centrale du revers, le grand griffon de Jean de Heinsberg est encore une imilalion de celui de son prédécesseur, Jean de Bavière. 303. Dans un encadrement de huit arcs tréllés, busle nimbé de saint Pierre, de (ace, tenant ime ciel de la main gauche et un livre de la droite. Devant lui, un grand ET DE SES DEPENDANCES. 189 éciisson écartelé de Hi'insberg iraveisanl Ih légende : + x lObS 5 DSI 5 GRÏÏ ï - X aPS 5 LSOD J Z ÏJ LOS — Croix feuillue ei fleurdelisée, ayant sur chaque bras un ornenunt quadrilobé; au lenlre, une rnselle : Hf" P7ÎX 5 XPI 5 MT^HSTîm i SSMPaR i HOBISaVM I. Or. — Gr. 3,1-1. Coll. du séminaire de S'-Trond. Le pièli'e de Liège esl menlionné dans un édil de 1443 ^. C'est une copie du peeter d'or brabançon de Philippe le Bon. 504. Ange assis de face, lenanl devani lui lecussoii éearielé ei incliné de Heinsberg : * lOI^'QS 5 SPGC' ï LSODI ? DVX i BVLGVS' (var. BVLOVQ') ï ŒOSLOSS' — Écusson écarlcIé de Heinsberg sur une croix feuillue : •¥ MOfiSTTî x R0V2^ î P2îann7î s m ï i^2TSse;ii' (var. l'*). Or. — Gr. 5,4«. Coll. de l'auteur, etc. — De très beaux exeiiipl., 70 llor., vente Micliiels; 540 cl 570 fr., vcnle De Gosier; 70 fr., vente Dugniolle. Variété poriani correclenieni BVLfJR De Rënessk, pi. X, w" I. L'ange de Heinaherg élait appelé (|uelquefois angle, ou inipropreinenl angelot (cri de 1522). D'après le larif de 1G33 (Anvers), les changeurs devaient payer celle pièce à raison de 16 carats 6 grains. 303. Demi-ange aux mêmes types, avec celle dill'érence (|ue la partie supérieure de l'ange traverse la légende : x - x lOhSS + SP « fiS (a/c) *DVX 'f- B'f- G'^f- LO'- x Or. — Gr. 1,C7. Cuil. du V» de Jonghe et de M. Piat. 306. Dans un encadrement de trois demi-cercles alternant avec trois angles saillants, écu portant une croix chargée en cœur d'un écusson coupé, en chef à un lion I Amplification du salut des Hébreux : Pax vubis. On trouve dans le rituel : Paa: Domini ait semper tecum. i SiMONON, Traité de la réduction des rentes, p. 89. 490 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE passant, en pointe aux deux bars de Cliiny : Hh MOR'x lOI'j'x QPS'x LQO- DISn'xDVX'xBVL' — Siiinl Lainbeil miné, dtboul cl Iravcrsanl la légende. Il lient la crosse de la main gauche et bénit de la droite : STînaT^e x LTT-MBSRT'x SPIS' Or. — Gr. 3,08. liull.de num. et d'arch., t. I, p. lit, et pi. Il, n° 5. Coll. de M. Piat. (î'esl là probablemeiil le vieux posiulut, aulreinenl dit poslulal Lambert, des cris de 4-161 el de 1490. Les florins du Kliiii à ce type, après avoir élé introduits dans la circulation par Thierri de Meurs, archevêque de Cologne (1414-1463), devinrent exlrèniemenl communs et bientôt leur réputation fut déplorable. Imités à Utrecht par Rodolphe de Diepholl, alors (|ue ce prélat n'était encore qu'évéque postulé (1426-1431), ils retinrent de leur légende le nom de /iosiulul [posttdatus). On y voyait, d'un coté, un écusson en abîme portant les armes de Diepholl : coupé, au lion passant el à l'aigle; de l'autre, on lisait les mots : suncto Merlin, ((ui marquaient une invocation ^ L'évêque de Liège ne dédaigna point de copier servilement le florin d'Utrecht, comme l'attestent la légende saiicle Lambert', au vocatif, et le lion passant qui remplace le lion rampant de Heinsberg. Il y a plus : ces deux pièces étaient frappées au même pied ou à peu près. C'est ce que nous apprend une ordonnance de Philippe le Bon, du 19 janvier 1453 (1454), par laquelle ce prince interdit dans ses États non seulement les postulats d'Utrecht, dont l'aloi était descendu à environ 12 carats el la taille à 78 au marc, mais encore les florins de Liège, comme étant semblables à ces der- niers, tant par le titre (|ue par le poids; lesi|uc'ls florins, dit l'ordonnance, on s'est mis à forger il y a environ un an, donc au commencement de l'année 1 453 2. ' Van dkr Chy.s, De muuteii der hisschoppen van Utrecht, p. 178, et pi. XXIX, n° 6. i « En' heefl men oick bhineti eneii jaire hei-jvaerts offtlair omirent bi'(jonst te munten indeii lande van Ijtdick andere giddenen, die (jelyc ijenoech zyn van maeccele en' van anededai vvirs. postulatns qulden, etc. » (Van iiEit I^hys, De munten der hertogdommen Brahand en Limbury, p. 443. ET DE SES DÉPENDANCES. 191 307. Griffon assis à gauciie, tenant lecu écartelé de Heinsberg : Hh lOI'jS' : DI' : GR2Î' : SPC : LSODie' : = : GOMQS : LOSS' — Grande croix coupant la légende et placée sur un encadrement de quatre demi- cercles, lesquels renferment alternaiivemenl le lion de Heinsberg et celui de Juliers; sur le tout, iecusson de Juliers, dans un petit encadrement de quatre arcs alternant avec autant d'angles saillants. En dehors de l'encadrement exté- rieur, chaque bras de la croix est accosté do deux rosettes : *ï* P7Î?C : DH F : Sirr : HOB' I ŒV : î : MT^H i &Kïï\ : SSP' A. — Gr. 5,25. Bull, de num. et d'areh., I. V, p. «8, et pi. Il, n» 6. Coll. de l'auteur, etc. — Un très bel exempi , 38 fp., vente De Coster, et tnofns cher depuis. Imitation du double griffon à rosettes de Jean de Bavière. 308. Même type : * I01->S' : DP: GR7T': SPC": LSODIS' : I : dOM': LOSS' — Même type, sans lions dans les demi-cercles : «f P7ÎX : DH I' : SIT^ : H<) , B'CCV : î : M i TTS'TÎT : SSP' Sur certains exemplaires, le lion central a la queue tournée en dehors. A. — Gr. \M- De Renesse, pi. LXXVII, n» B. Coll. de l'auteur, etc. — IS fr. , vente à Bruvclles, 1804; 10 et 15 fr., vente De Coslcr. Griffon qui ne diffère du type employé par Jean de Bavière que par la présence des rosettes. 309. Lion debout à gauche, chargé de l'écusson écartelé de FIcinsberg : 'h lOhS': DSI : GR7Î' : SPS' : LSOD' : I : aoi' : LOS' -^ Grande croix traversant la légende : 4- mOHS | TTÎ : SPS' : t LSOD' : î : | CCOM'rLO'. Dans les angles de la croix, les lettres Jjî | J-^î | ]Q7 | fj^? (Liège, Huy ou Hasscli, Dînant, Tongres on TbuinV Trois variétés sans importance. A. — fir. 3,08. De Renesse, pi. XI, n» 5 (avec omission du petit ccu en abinie). Coll. lie l'aulcur, etc. — 5 fr., vente Perreau; un très bel cxcinp!., 14 fr., vente Dr Coster. 192 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE Le chrom.ster de Liège, comme l'appelle un édil de iiS'S ', est une imi- lalion des doubles gros cromsleeri ou kromslacrl de Jean sans Peur et de Philippe de Sainl-Pol. Ces monnaies liraient leur nom de rénorme queue recourbée du lion. 310. Arnu's écHitclét-s iW l'évcque rempliss.inl le i-hanip ; "i* If)h' : SPS* : liSO- DieH" : DX^ : BVLLO- : l : aow : LOS' — Croix patiée : 4- TTHRO : DOMIRI : MILLeCSIO : aGaaXXXVIII k. — Gr. 3,20. Variété avec aGGLaXXXVII : Ces pièces, autrefois rares, sont les plus anciennes monnaies liégeoises portant un millésime. Le droit est une imitation du vierlander ou plaque de Philippe le Bon, qui valait un patard de Brabanl. 311. Demi-plaque aux mêmes types : -h IOh„': SPS*: LSOD' : DX* : BVLLO": £ : GCO' : LOS — + TTHHO : DOMir?! : m : aCCGŒXXXVIII A. — Gr. 0,87 (exempl. usé). (^oll. de l'auteur. Variété avec t après la date. Coll. du séminaire de S'-Trond. 312. Quart de plaque aux mêmes types : Hh lOb' : ŒPS : LSOD : DX : BVL : ŒO':LO': — Hh 7THH0 : DHI : m : CCaGaxXXVIII : A. — Gr. 0,68 (fru.sle). Oe Ke.xessk, pi. XII, ii" l.ï fvai.?). Coll. Piat cl de lautciir. In Cragineiit d'une pièce à peu prés snnMalile , dans la eolleclion de la ville de Liège, porte : Hh lOb/S . . . . DX': BVL : GO": LO': 315. Saint Pierre assis sur un siège gotliiijur, tenant une ('péc de la main droil<' el nn livre de la gaiiehe ; à ses pieds, Téensson écarlclé de IfeitL^lier;;. I.i'conde tra- versée en haut et en bas par le sujet : SGS% PSTRVS * - -► TCIPOSTOLS' • SiMONON, Traité, etc., p. ."iti. ET DE SES DÉPENDANCES. 195 — Croix ajourée au centre, a\cc cxlrcmilcs ornées iravorsant la légende. Dans les angles, les écussons île lleinshcrg, ilc Looz, de Julicrs el de Cliiny : lOI'îSS' | DaU GR I 7Î V aps^ I LaOD' A. — Gr. 2,10. flev. b. de niim., 18SC, pi. Xllt, n" 2. Coll. du sciiiinairc de S'-Trond cl de M. Pial. Gros au sainl Pierre, d'un lypc loul à fait nouveau cl d'iuie gravure (rès soignée. 514. Écusson écariclé de Ileinsherg : -i- lOb LSODieRSIS — Croix bifurquéc travcrsanl la légende (?):.... ÎI2 (?) j : LSO | DIS B. — Gr. 0,1C (friisle). Coll. do \a ville de Liège. 31 0. Dans un encadrement de f|ualorze arcs, l'écusson écariclé de lleinsbcrir, incliné et surmonté d'un timbre dont le cimier traverse la légende : "f lOhS'S J SP'f G. ISIiSO' î DVX î BVLO' î CC' î LOSS'-^ — Sur une croix pattée coupant la légende, un grand écusson écariclé de Hcinslicwg, dans un encadrement de seize ares ; UOUG.' : ROVTi* PTiGTA ; hTTSSS' Une ou deux variélés. A. — Gr. 5,00. Cf. de Re.në.ssk, pi. XI, ti« L Le licauiiic de Heinsberg, appelé aussi double heaume, figiu'e déjà dans un édil de 4 4 3/1- '. ÔIG. />c;//!-/(cn»;//c aux mêmes types :'^IO^e;SVe;PC[^LOD'^DVX'^BV^a" + Ii()' — MOnS' ! nOVTT ! PTTCIT' bTvse;' Deux variétés dans les légendes. A. — Gr. 1,01. Cl. M. liiiMissK, pi. M, 11" ;;. C:il>. de l'État belge, de la ville de Lié-e, de .M. l'iat el de l'aiiteirr. 517. Armes de l'évéque remplissant le champ : -t lOhS ^ DSI % GR7T l SPS'] LSODISo' — Croix I allée traversant la légeiulc, évidée au ccnlic et porlaiil cm co^ur une ' SiMOMiN, Tniili', etc., p. I).'!. Tome Ij. 2j iU INUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIÈGE roî:ct(c. Dans ks angles, le lion de Ikiiisbcrg aUcnianl avec celui de Jiilicrs : >i< mou arTTîoG ! omoL osse* o A. — Gr. 0,70. Cal), de l'Élat bclgo. — 5b fr., vcnlc De Cosicr. Variété un peu plus grande : 'î' lOïylDailGRK'ZaPS'oh&OD'lDVX'E'Z Gr. 0,68. Coll. (le M. Pial. Celle charmanle monnaie, diminutif des vierlander de Philippe le Don, a été frappée par Jean de Heinsberg en qualilé de comte de Looz. C'est pro- bablement un de CCS anciens (piarts de palard dont il est fait mention dans Pédit de 1487 '. 318. ECU écarlclé de Heinsberg : 'i' lOh/o aPS*" LOiODian"" DVX l BVL*» — Croix panée : 'h mOU&n^K l R0V7Î % STTRTI ? POiTRI l B. — Gr. 0,?)7. De Renesse, pi. XIII, ii» I i. Coll. (le l'auleur, etc. — Un très bel cxcmpl., l'i llor., vcnlc Michielii. Vtiegui/t ou vleyuil frappé en vertu de l'ordonnance du 8 février I4oO. 319. Kcu écarlclé de Heinsberg. Sans légende. — Croix pallée chargée en cœur d'une étoile à cinq rais. Sans légende. B. — Gr. 0,55 (pièce cbrcclice). Van der Chvs, De muiilcn dcr Icenrii van Bniband eu Limbiirij, p. 170, cl pi. XXXIII, n" 5. Coll. (le M. Dtiinuiiliii. Ilellcr ou f/uarl de vlicyuyt conforme aux instructions de rordonnancc de 1430. 520. Écusson éeartelc de Heinsberg sur une croix piiliéc coiipanl la légende : •i* (?) IU' 5 D , e bin SB* ï CCP LSOD ï — Perron sur trois degrés : mOHaTTÎ t VAWTi î FT^a' i LeODIQ' t B. N. Coll. lie la ville de Li('gc (var.) cl île l'aiilcur. Autres variétés : Periie.m, Catalu'jtic, etc., n"' 57 et 58. ' 1)K \\.\M. Aiinlirlfx. |). 8-2:i. Eï DE SES DÉPENDANCES. i9o A parlii- de Jean de Heinsberg, oti Irouve les deniers noirs généralemenl désignés sous le nom de brûlés, qu'un chroniqueur Iraduil en lalin par blulardi. D'après du Cange, ce mol provient de la couleur particulière aux monnaies de cuivre et équivaut à rouyeûire '. Il y avait des bons (grands) et des pelils brûlés. Quelquefois on les appelait mites, comme en Brabanl (cri de U94). Le grand brûlé au perron, rare pour Liège et très commun pour Hasseli, a fréquemment servi aux imitations frauduleuses des petits seigneurs, parfois même sans l'introduction du moindre changement dans les armoiries. 521 . Pelil brûlé niix mêmes lypcs : HF< 10' î D J (var. D" î) bS , IH" î S J LQO' X — monsTTî t no' i ptîg' î lsod- t B. N. lieu. b. de num., 18"i!j, pi. XVI, n» -Xi. 322. Écusson êcai télé de Heinsberg sur une croix coupant la légende : •i' 10' * D i S * iismi..e:PiîLe:oD"î — Perron entre les éeussons de Juliers el de Cliiny : monSnTÎT ROVTT t P7TC['^.IjS0Die% B. N. Itev. ''■ de num., tSbS, pi. XVI, ii» 32. Coll. (le la ville do Liogo. 323. Écusson écarlelé de Heinsberg : «t lObSS : SPVS : LeODISnSIS — Buste de lace de saint Lambert ni(nbé, revêtu du superhmnéral : Hh fnonSrPTT : LQODien : Z : liOS B. N. nev. b. de num., 185», pi. XVI, n" 29. Coll. (le la ville de Li(}ge, du V" de Jonglic, de M. Piat cl du comte de Robiano. 32/i.. Écusson écartclé de Heinsberg sur une croix coupant la légende: lObS [ SPVS i liSOD t isns — Buste de saint Lambert comme ci-dessus : Hh MOfieTTC : SPI : LŒODian B. N. /?<■''. b. de intm., 1855, pi. XVI, u" 28. Coll. de l'aulcur, etc. 1 Blulardi, Minuliorh moiielœ (icnus, f. a colore sk dicla, C.all. linugealre, quod monetœ ciiprew roiivenit. l!Hi rSlMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE 5:25. Mêmes lypcs, sauf que le huslc de sainl Lambeil csl tourné à gauelie : lObS \ epis LsoD I lans — -h MonaTTî • eps • LsoDian a. N. De Ue.nesse, |i1. \II, n» 10. Celle pièce exisle-l-clle réellenienl? Il esl permis de croire que le dessin cil a clé mal rclabli el i|irelle esl la même que la prccédeiile. 32G. Armes écaitclées de révcquc remplissant le champ : •i' IO"-SPS'- LSOD"- DX-B-;.aO'.LO'- — Croix patlée : >ï< .MOSTT^ • QPS • LQODISRSI ? n. N. /îcr. b. de tiinn., 1884, i>l. XI, n° lô. Coll. (le railleur. Type des doubles miles IVappées à Maliiies par Philippe le Bon. 5'27. Armes ccartclces de l'évèquc remplissant le champ : Hh ).t lO"- SPS"' LSOD"- DX--B"-:"-aO"-LO"- — Croix paitée angléc au S" cl au ô" canlon d'un bar : 'i' )J. MOST^TT • SPS** ijSODieHsr B. N. Rcv. b. de num., 185S, pi. XVI, n» 20. Coll. de la ville de Liège, du séminaire de S'-Troiid el de l'auteur. ^'al•ictc sans bars au commencement de la légende du revers : Hf* MOSTTT • sps'-LsoDiensis Coll. de Robiano el de Jonglie. ô'iS. Armes éeariclécs de l'évèquc remplissani le chanqi : '■h 10' SPS' IiSOD'- DX . B : Z : GO : LO' — Croix pattce onglée au 'i' canloii d'un I. Légende ; Hh i\IOST7î • SPS • LSODiŒnsr B. N. Dr Renesse, pi. XII, n» 11. Il esl |>iobable que celle monnaie, (|ui nous esl resiée inconnue, esl iden- litiue avec une des deux précédenlos. Dans ce cas, l'I (pii la dislingue n'esl ()u'un bar informe ou un relief produil par la frappe du colé op|)osé. ET DE SES DEPENDANCES. 197 329. Armes éearlelécs de l'évèque remplissant le cliamp : *î> IC- SPS'- LlSOD'- D2v'.B^I:aO'.LOS' — (Iroix paliée dont le centre évidé renferme une mitre : ►î" rQOQTTT : nOVTT : SPISrLaODie:": B. i\. lieo. h. de num., 1855, pi. XVI, n" I S. Nombreuses variétés, parmi lesquelles un exemplaire blanchi ayant l'apparence de l'argent. Autre, décrite par Perreau, n» 58 : Hh lOhS : SPS • DS Iinilalion des monnaies noires frappées en Flandre par Pliilippe le Bon. ôôO. Armes écartelées de révè(|uc remplissant le champ : ♦ lOb : SPS : LSOD': DX\BVL:a(r:LO' — Croix pattée coupant la légende; dans le centre évidé, une mitre : Hh MOH • | H0V7T • SPS : L ! ŒODI • B. N. Coll. ilf railleur. Variété : >ï^ 10 : DI : GR7Î : D BV : LSO : SPS : — MOr? I 110V7T I SPS • L SODI fiev. h. ,1c tiiiiii., 1885, pi. XVI, ii» lit. Autre Hf^ 10'- aps • LaoD*- GCO"- (ou Le:o • d'- bo-- ?) ; • los ►ï< non ; nov i eps i Lao _ ^ >ï< . . . PS'. La . . dom • LOS" (...01 Rov aps Lao Coll. (lo M. le V"- de Jonghc. Tous CCS pclils brûlés valaient probablement la moitié de la pièce précédenle. 551. Écusson écartelé de lleinsberg, incliné, empiétant sur la légende et surmonté d'une toulTe de feuillage : HE^ MOHarTTT • - bTTSSaL' — Deux crosses en sautoir iraversanl la légende et anglées de quatre roses : :P7T\-:DHI-:Sirn-:H0B' B. N. liev. b. de num., 185S, pi. XVI, ii» 14. Coll. de la ville de I.iégo, du conile de Robiano, de M. Pial cl de l'auteur. 198 INLIMISMAÏIQUK DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE On reUouve à Pavers de celle |)ièce le lype des deniers noirs de Jean de lUivière. Les premières monnaies liégeoises portaient la crosse en plein champ. Après plus de quatre siècles, on voil reparaître non seulement cet emblème, mais encore une légende se rapprochant de rinscriplion, sancfa pax, de nos anciens deniers. 552. Écussoii ccarlelé ilc Jlcinsberg cnipiclanl sur la légende, à gauclie de la pièce; au-dessus, la volule d'une crosse tournée à droile : 4" lOhSS (vur. lOb*) : G:PS:--Le()D:::aOM' — Croix |i,'i(léc, aniiléc au 2' e( au 5' canton d'un écu au lion de Julicis : •î- MoernTT : hovtt : FTrarnTT : bTTSSSL lî. N. liir. b. de mim., 1884, pi. XI, ii» iH. Cuil. de M. l'ial, de M. Cuniont et de Tailleur. 555. Éciisson écartelé de Ileinsbcrg sur i,ine cioix coupant la légende : Hh lO'x DQ i bains I B'xQPIS i LaODFx — Ponon sur trois degrés : monSTT^ î nOVTT t FTTŒ** bTTSSQL * K. N. Cf. DE He\esse, pi. XI, 11° 7. Une foule de variétés, parmi lescjuellcs : >ï^ 10 î DS ^ j Ra . . : SBaiî ! LSOn — monarrrv ^ novnn ^ d . . Lossan (sk). Coll. de la ville de Liège. 554. Pelit bruli- aux mêmes types : >ï< IO*D hG.IV. B aPS LaOD Deux autres variétés. n. N. Cnli. de l'État lielgo, tle la ville do I.iéf;e, de M. Pial et de lauteiir. 555. Écusson écartelé de l'évéque : lObaS': aPS": LeODiailSIS : — Croix patlée : >î< MOHa'TT^ : F\ (var. 5 R' ï ) (IVRIGba* i (Cuniujeu, Curange). B. N. Itcv. b. de num., 1855, pi. XVI, ii» 15. Coll. de la ville de Liège, du V" de Junglic, de M. Damps et de l'auteur. Encore un ancien lype ompiiiiilé à Jean de Havière. ET DE SES DEPENDANCES. 199 55G. Écusson écariclc ilc Ileinsbeig, incliné, cmpiélant sur la légende et appuyé conlie une crosse tournée à droite : -i' lOhSS : SPS : h - SOD : aW : CCO : L' — Croix paltée , anglée au 1" cl au 4° canton d'un écu au lion de Julicrs : ►i< MOSfTTT : N0V7Î : aVBINGPjSN S° (var. N x). B. N. ncv. b. de mim., 1858, pi. XVI, n" 23. Coll. (lu V" de Jonghe, de M. Piat et catalogue Maillet. 337. Mêmes types, mais avec la crosse tournée h gauche : ^î" lOI^SS : QPS • - • LSOD • — ♦ MOHarrTÎ : H0V7Î : ŒVRIHGbaH B. N. licv. b. de num., ISoS, pi. XVI, »» 22. Coll. (le la ville de Licge cl du V'« de Jonglic (var.). 338. Armes éeartelées de révéqiie rem|)lissant le champ : •î' IO\SPIS:LSOD'.D: B'. Z : 0:om LO — Croix pattée dont le centre cvidc renferme une mitre : *i' fnonSTTÎ : nOVTÎ :sa:i'. PQTeiBi B. N. licv. b. de num., ISby, pi. \VI, n» 17. Nombreuses variétés. 359. Armes écartelées remplissant le champ : Hh IO'.aPIS'.Le:OD'.Z:aom'.L()S — Croix patlée dont le cenirc évi'amui-. :200 NUMISMATIQUE DE LA PRirS'CIPAUTÉ DE LIÈGE LOUIS DE BOI'RBON, 1436-1482. Armoiries ; d'aziir ;i (rois tlcurs de lis d"or (Fronce), i\ une eolicc de gueules pour brisure. Heaume à bourrelet, ayant pour cimier une fleur de lis double. Supporis, deux lions. F^ouis (le Bourbon naquit de Cliarles, duc de Bourbon, daupbin d'Auvergne, el d'Agnès, fille de Jean sans Peur. Ce prince n'était âgé que de dix-buil ans, lors(iue les pressantes sollici- tations de son oncle Pliilippe, duc de Bourgogne, déterminèrent le pape à lui accorder l'évôchc de Liège (30 mars 1450). A peine installé (13 juillet), relu se livra sans retenue à son despotisme et à sa cupidité. Entouré de conseillers bourguignons, il ne cessa d'èlre en conflit avec le peuple, que dirigeaient deux anciens bourgmestres, Raes de Ileers el Baré de Surlet. Au mois de mars 14.65, le tiers état prononça sa décliéance el choisit pour mambour .Marc de Bade, qui prêta serment le 22 avril. Le roi de France Louis XI, ayant à soutenir la guerre contre Philippe le Bon, fit alliance avec les rebelles. Comme consé(|uence de ce traité, les milices liégeoises envahirent le territoire du Limbourg; mais, arrivées sous les murs de Faucpie- nionl, elles se virent tout à coup abandonnées par le mambour (4 seplen)bre) cl se hâtèrent de reprendre le chemin de la capitale. La délaite de .Monle- nacken acheva de désorganiser les Liégeois : le 22 décembre, ils accep- tèrent la paix imposée par Philippe, (|ui stipula, entre autres conditions, que ses monnaies auraient cours dans le pays de Liège au même prix (pie dans ses propres États '. En 1466, pendant que Bourbon ré'sidait à Iluy, où il régularisait sa posi- tion en recevant les ordres et la consécration épiscopale -, une nouvelle ligue se forma entre les villes pour lui refuser obéissance. Dinanl, qui avait été exclu (le la paix pour son insolence envers les princes bourguignons, fui • Ordonnances de la prinripnulé de f.iéfie, 1''' série, p. ui)7. - Adrien du Vieux-Uois dit (|uo C(î fut le jdur de la iete de S""-MargU('rite, donc le 1)H juillet, d'après le calendrier liégeois. Celle tVte é'iait (•(■lébrée en l'ranre le 20 juillet; fie li"l vient l'erreur de M. I);iris, (|ui, en adoptant iitte dernière date, >e met en désaccord avec tous nus hist(niens. ET DE SES DEPENDANCES. 201 assiégé par le comte de Charolais, el paya ses bravades du pillage, de l'in- ceiulie cl de la destruclion de ses habilanls (30 aoùl). L'année suivante, les Liégeois recommencèrent les hostilités en chassant l'évêque de Huy. A celte nouvelle, Charles le Téméraire, qui venait de suc- céder à Philippe le Bon, pénétra avec son armée dans la Heshaye. Les Lié- geois se portèrent à sa rencontre, mais, battus à Bruslhem, ils durent se soumettre au vainqueur. Charles, accompagné de l'évêque, entra triomphale- ment dans la cité, le 17 novembre 14G7. La sentence qu'il prononça fut terrible : elle enlevait aux Liégeois leurs libertés, leurs forteresses, leurs armes et jus(pi'au [)crron, avec défense de « faire porter ledit pearon es armes de la cité ». Quant à la clause relative au cours des espèces ducales, elle fut naturellement maintenue '. Une foule de proscrits avaient dû chercher un refuge à l'étranger. Excités par les fallacieuses |)romesses du roi de France, ils rentrèrent dans le pays, s'emparèrent de Tongres, où se trouvai! Louis de Bourbon, et, contents d'avoir délivré leur patrie du joug bourguignon, ramenèrent l'évêque à Liège. Ces événements, amplifiés et travestis, arrivèrent aux oreilles de Charles au moment où il se trouvait en conférence avec Louis XI, à Pèronne. Furieux et indigné, il contraignit le perfide monarque à marciier avec lui contre les rebelles. Le 30 octobre 1468, malgré l'héroïque dévouement de ses défen- seurs, la ville de Liège fut prise d'assaut, puis livrée au pillage et complète- ment détruite par le feu. Le pays resta sous la tyrannie du sire de Ilumbercourt, lieutenant du Téméraire, juscpi'à la mort de ce prince, arrivée le 5 janvier li77. Dés qu'elle fut connue à Liège, le peuple rétablit les anciennes institutions. De son côté, Louis de Bourbon rentra dans la cité, apportant un acte par lequel Marie de Bourgogne renonçait en sa faveur à toutes les prééminences de son père sur la principauté. Il promit d'observer les lois et de ne faire battre monnaie qu'avec l'autorisation des états. Après cela, le vieux perron revint de Bruges el fut rétabli sur le Marché. Pour fortifier son autorité, Louis de Bourbon investit des fonctions de ' Ordounances de la principauté de Liège, 1™ série, p. (yii. Tome L. 2G 202 MJMISMATIQUK DE LA PRIiNCIPALTE DE IJKGK grand niaïeur un île ses anciens adversaires, Guillaume de la Maick, homme puissant cl populaire. .Mais hienlôl, elïrayé de Tinsolence croissanle de cet ambitieux seigneur, il le fil bannir de la cilé. Guillaume se réfugia dans les Ardennes, y réunit des bandes de mercenaires, et, fort de Tappui de Louis XI, marcha sur Liège. Arrivé à une faible dislance de la ville, il rencontra quelcjues troupes de Tévéque, les tailla en pièces, et, rejoignant Bourbon, lui enfonça sans |)itié son épée dans la gorge (30 août l/i82). Dès la première année de son règne, Louis de Bourbon spécula sur les monnaies. Ayant l'ail fabri(|uer des brûles de cuivre, il les émil à six deniers, cl ordonna que ceux de Heinsberg auraient cours |)our (pialre deniers. Wais le peuple ne fil (lu'en rire el ne voulut recevoir les nouveaux brûlés (|uà ce dernier prix. Il en fut de même des monnaies d'or et d'argent : on les accepta non pas comme le voulait la proclamation, mais d'après Pesli- niation des orfèvres '. Les (|ualificalions iVctecltis el à.\'piscopus facilitent singulièrement la clas- sification des monnaies de Louis de Bourbon, lorscpie le millésime n'est pas indi(|ué. Au point de vue du gioupemenl géographi(|ue, la nécessité de ne pas séparer certaines monnaies d'argent de leurs divisions nous obligera à ne faire aucune dislinclion entre les pièces i\u'\ portent un nom d'atelier el celles qui n'en portent pas. Du reste, les unes el les autres, à en juger par l'identité de leurs dilTérents monétaires, semblent frappées à llassell. Il nous est resté de Louis de Bourbon el de son successeur, Jean de Ilorn, (|uel(|ues essais de monnaies d'argent. Le nombre en est même assez grand pour faire croire cpie ces pièces circulaient comme numéraire, ou plutôt comme jetons. Ces essais, frappés en cuivre rouge ou eu cuivre jaune, < Elevlus eliam, iiesciliir quo vonsilio usiis, ca'pil j'nccre monctuin cupreant de Blulantis, Incieiis pioclaman suvs Ululiirdus ad vi denurios et domiiti de Heinsbenih ad iv denarios, unde eommunis populus fecit derisionem el iwluit reeipere aliiiuos )iixi ad ir denarios tanlum. Smililer de deiiariis ejus ar(ie)ileis et aureis j'aetum eal, non seeundnin proelamationem, xed secundum aiiiitiium aiirifalinirain. {\mwsvs. dk Veteiu Brsc», Aniplissima eoUectio, t. IV, fol. 1231.) ET DE SES DEPEl^DANCES. 203 ofl'reiU, la ijluparl du temps, un mélange de coins diflei-enls. Les plus inté- ressanls, et naturellement les plus rares, sont ceux dont le type n'a pas été employé ou ne s'est pas retrouvé sur les monnaies. 340. Lion nssis, à gauche, soulenant i'cciisson de liourboii. Devaiil la létc du lion, une fleur de lis : ►!< LVDOVIŒ ï SLGS î, IjSOD ? DVX i BVLIi' 5 Z 5 ŒO S LOSS' — Écu de IJourbon sur une cioix oince cl fleurdelisée : Hh fnOHST^TT 5 I?0V7Î ï 7ÎVBS7Î ï SLeaT' 5 LSODISHSIS On. — Gr. 3,28. \'vn Hisselt, /ic/f/iVync et I/allandc (I'.mvehs riiTO- rksoue), pi. LVIU, 11° 2. • Cab. (Je Fiance. Variélé : -h LVDOVia ■ eLSa • LSOD • DVX • BVL • I • GO • LiOSS • — moHerpTT • nov a • t^vbstt • SLsarr • lsodish De He.nesse, pi. XUI, ii» 3, d'après les anciens tarifs. Celte précieuse monnaie est probablement le lion de Bourbon, qu'un document de 1461, cité par Simonon, évalue à 19 aidants. On rencontre dans les cris du |)Crron diverses dénominalions 1res peu pré- cises pouvant s'appli(iuer aussi bien à cette pièce qu'à la suivante. Toutes deux sont ordinairement qualiliées de florin, lern)e vague (|u'on retrouve dans les ordonnances à figures, où d'ailleurs elles sont classées comme ayant le même poids. 341. Kcu incline de Bourbon, surmonté d'tni heaume avec cimier cl lambrequins; le tout soutenu par deux lions : 4. .MOHSTTT ï HOVTT ï TÎVRSTÎ î LVDOViai ï SLQttl ï LSODI — Croix l'cuillue cl fleurdelisée; au centre, la lettre h, dans un eulourage urne de quatre fleurs de lis alternant avec les bras de la croix : ^ liVDOVICl'VS ï eijsa 5 LSOD ; dvx ï bvl s z ;; ccosies i loss 5 Plusieurs variétés dans les légendes. On. — (jr. 3,18. De He.vesse, pi. XMt, n" 2, d'après les anciens tarifs. Coll. de l'aiilcur, etc. 204 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE Autre : Comme ci-dessus. — Snns les qualic croisellcs intérieures de Tentouragc central : '|i LVDOVICU ï SLao: ï LQOD i DVX S BVL î Z ï ditJMSS ; LQSS (s/c). On vcrl. Coll. du V" de .loiijjlic. — G3 fi-. sciilciiiciit, vcnic Van dcr Straclun. Monnaie appelée florin de Bourbon à deux lions, dans le cri de 1510. Le lilre à'ctu, donné au prince, prouve (]u'clle nVsl pas postérieure à l'année I46G. D'après l'ordonnance de 1033 (Anvers), celle pièce devait èlrc prise par les changeurs à raison de IG carals 8 grains d'aloi. 342. Dans un encadrement de trois dcmi-ccrcles alternant avec trois aiit;les saillants, écusson portant une croix chargée en cœur de 1 ecu de Bourbon : ►!- LVDO- viccvs t sps'* LsoDiensis — Saint Lambert mitre, debout et traversant la légende. Il lient la crosse de la main gauche et bénit de la droite : o o . ST^nanPVS - liTTMBSBTVS Or et or pale. — Gr. 2,ô4. De Renkssr, pi. XIV, n° u. Coll. de l'aulcur, etc. — 50 fr., vente de Jonghe; 34 fi'., vente Dugniollc. Le poslidal de Bourbon (évèc|iie) parail élre la pièce désignée, dans un édil de 1477, sous le nom de nouvel postulai; elle aurait donc été frappée entre les années 1466 el 1477. 343. Écusson de Bourbon sur une croix ornée, anglée de quatre étoiles : *f LVDO' "OS, BORB' ePS' LQiOD' DVX BVL — La Vierge nimbée, à mi-corps, portant l'enfant Jésus nimbé sur le bias droit, et tenant un sceptre de la main gauche, lîlle est placée sur un eroissaiit, comme reine du ciel : V'GO DI'x GQIT' (pour Vinjo Dei ijcnUrij) " inT'ŒSDS'x PxROB' On. — Gr. 5,33. Coll. de l\l. Piat. — Miigiiifi'|iic exernpi., 07 fi-. seule- ment, vente do .longluv Variété avec KOBIS, au lieu de nOB' l)E Henesse, pi. XIII, ri" I, d'après les aneiens tarifs. ET DE SES DEPEiNDANCES. 205 Florin de Bourbon à la Noire-Dame (cri de 14.82) ou simplement Maria (le Bourbon. L"iiivocalioii du revers est parliciilièrement significalive en ces temps désastreux : « 0 Vierge, mère de Dieu ! intercédez pour nous. » En vertu de l'ordonnance de 1633, les changeurs devaient payer cette pièce à raison de i 8 carats 2 grains. ÔU. Écusson de Bourbon : -P LVDOVŒ' o SLCTS' j LSOD' o' DVX = BVLL' o Z î — Croix paUéc coiipanl la h'gciuie et anglée de qualrc fleurs de lis : 'i- ST20I?QT 7T ; auav i h e;0D' i ptîœ : ttî i hTîss' A. — Gr. 5,37. Cab. de l'iîtal lielgc, du V" de Joiighc cl de rniileur. — J5 fr., vente Dugniollc; un cxcnipl. médiocre, 8 fr. 50c. veille Pciv. Nariélé avec LVDOVIG'^ Coll. de M. Hamps. Nous n'avons pas Irouvé, dans les édits nionélaires, de nom a|)plical)le à cette pièce, qui n'est guère connue que depuis la Irouvaille de Nederlieim (18S9), et semble avoir été de tout temps peu répandue. .)!. Perreau lui donne le nom de grande plaque d'argenl. 345. Armes de l'évèquc rcmplissanl le cham|» : r], LVDO X G.L&a % LGIOD t DVK t BVLÎGCOmjIiOSS — Croix paUéc coupant la légende cl renrennant au ccnlre un L. Dans cinuiue angle, une llcur de lis : mORe * LV , SL^Œ î Lff O î PTÎGT^TÎ * b.TÏSSLO: Plusieurs variétés. A. — Gr. 3,19. De Hexesse, jd. XIV, ii" 0. Le denier de Bourbon avec le bar (cri de 1527) valait un patard de Brabant ou deux gros de Flandre. Célail une imitation du vierlander de Philippe le Bon, monnaie ainsi nommée parce qu'elle avait été frappée dans ipiatrc pays : en BrabanI, en Flandre, en Hainaut et en Hollande. 206 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE Une évalualion de lA'ô'S ' fail rentrer celle pièce dans la catégorie des blancs ou monnaies de bas aioi, et lui donne le nom de blanc à IL [die blanche miltcn L). L'ordonnance de 1633 prescrivait aux changeurs de la recevoir à raison de 4 deniers 16 grains. Le Catalogue de Pkuueau signale Texislence, dans la collection du sémi- naire de Saint-Trond, d"un demi-palard à peu près au même type; mais cette pièce est saucée et nous la considéions comme a\ant été l'rappée avec le coin (lu denier noir n" 363, dont elle olïre l'exacte re[)roduclion. 340. Deux lions assis cl afl'rontt's. Au-dessus, tieux Ijriquels juxtaposés, d'où jaillissent des étincelles. A IVxergue, trois lleurons : i- LVDO"* DS * BORB"* SPS"* LSOD'*DV\*BVIj' — Écusson de Bourbon sur une croix ornée, dont cliaquc extrémité se trouve isolée dans la légende : S7ÎLVV PTÎd * PO' TW' * Dfi' ' , L.\.\VI A. - Cr. ii,7:>. La Carie de 1633 prouve que celte pièce a été frappée au même pied que les doubles palards (appelés aujourd'hui doubles bri(|uets) de Charles le Téméraire el de Marie de Bourgogne : à 10 deniers d'argenl-le-Roi et de 80 au marc. Une évaluation de 1485, rapportée par Van der Cliys •", la désigne par ces mots : dubbell si. [sluiver] (jesluycn loe Ludkk millen wapen van Borbon cnde millen livee leeuwen. A Liège, elle portail une fotde de noms : double aidanl de Bourbon (1477), double aidanl à deux lions (1480), double lion de Bourbon (1482), double pular à deux lions (1489), double gaige (?) de Bourbon (1490), double gaige à deux lions (151 2), double fusil ou fusieque à deux lions (1 525), etc. Celle dernière dénomination correspond exactement à celle de dubbel vuur- yzer, (ju'on donnait à la pièce brabançoime; elle se retrouve dans Tordon- nance de 1633. ^ Van ueu Ciiys, De miiiileii der gmven en Itertoyen van Celderlund. p. ill. - S(dvum l'nc populum tiinin. Domine; psaume \XVII, verset li. ^ De municn der (jrnven en herlixjen ran CelilerUind, p. iOl. ET DE SES DÉPENDANCES. 207 547. Méniu type : S LVDO"* DQ * BORB'* SPS'* ZjQOD'* DV2v ^ BVL* — La croix se prolonge sans intcrniplion à travers la légende : S2TliW'* | P7ÎGC * P'*îrrvv^*D'*!ijxxx Variétés avec LXXVI (?), IjX.XIX et LXX2vI A. — Gr. 5,30. Dr Re.nesse, pi. W, ri» '.). 348. Même type : -i- LVDO' DS BORE' «PS' LgOD' DVX BVL' — La croix n'empièle pas sur la légende : 'h S7TLW'+ P7ÎG '^ PO'^ TW^R 'f- Variétés avec LXW (?) et LXWIII 349. Avers du n" 347 et revers du n" 348. 550. Même type : * LVDO'f DS ^ BORB'^ SPSV LQOD'^ DVX + BVL' — Comme le n" 548. A. — Gr. 3,00. Variétés avec LXXVIII, LXXL\, LXXX (?) et LXXXII 551. Lion assis, à i^aiielie, soulenant lecusson incliné de Bourbon : 4* JT^O'^f SPI'f- LaODiaR'4 PTTGTTT * bTTSSSLrr — Croix ornée asee un (pialre-feiiilles au centre : + Bn'DICC * hSReDIfTîînni ^ rnve: > ^ lxxviii A. — Gr. 2,0(1. Variété avec BSneDIŒ -^ et LXXVI Des dcMioniiiKilions analogues à celles du double palaid se leiicoiili'eiil pour le sim|)le : oti Tappelail aiihuil de Bourlnm ('147 7), liun (1482) ou (jaiye de Bourbon (1512), fusil ou fusick (1527). Celle pièce était évidemment forgée au même pied que le sluivcr hra- jjaiiçon : à 5 deniers ai-genl-le-Uoi et de 80 au marc. Elle avait donc le |)oids du double fusil, mais ne valait que la moitié en aloi -. 1 Suite (lu psaume XWII, verset 1:2, dont le commencement se trouve sur le double fusil. - Cf. Van iiKit CiiYs, De nuinlen der lu'rhKjdonimen Brabund en Liinliuiy, pp. ltJ9 et 170. :208 NUiMISMATlQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE 502. Comme le luiméio piécédcnl, saul' * rRO'+ A. — Gr. 2,87. Cf. dk Re.vkssk. pi. XIV, ii» 7. Variéié tivcc LIS^XVI 353. Mêmes types : â JTÎO'^ etc. — fi BR'Dia (var. BI^eDIG) >^ hSRaOITT^TI ^ TVe ^ LXXIX A. — (ir. 2,'JO. 554. Mêmes lypes : S mO'+ liVDOVIQV QPS'^ LSODISHSIS — fi BÛa't baReDITTTTI + Tva * LXXX A. — Gr. 5,00. Vaiiéié avee LXXIX. Auiic avrc BenSDIG'^ ei LXXXI 555. Lion à mi-corps et à fiauclie, porlaiil suspeiulii à .«a gueule I ecusson incliné île llouihon : .1 LVDO'VIG'4 ePS'- LSODISHSIS — Croix ornée, à centre éviilé : -h BSnQDIG f bSRaDITTi'TI t TVS A. — Gr. \,H7. Deiiii-atdunl de liourbon (14-77) ou ilenii-ftisil (ÏHSi). 35G. Mêmes types : â LVDÛVIG'^ et iî BenSDIG + A. — Gr. 1,82. Deux variétés dans les légendes. 357. Mêmes lypes : .}> LVDOVIG'-^ cl fi BSnSDIG * (var. BRSDIG ^). A. — (ir. 1,70. De Hk.nesse, pi. XIV, ii» S. 358. Mêmes types : >l^ LVDOVIG'^ et ^ BSnSDIG * A. — Gr. 1,75. 559. Deux écus de Bouibon inclinés en sens opposés, celui de gauclie portant, pour lu symétrie, une traverse au lieu d'une eolice. An-dessus, un briquet lanijunt des éiiiicclles : -h monSTTi: ^ SPISGOPU Leoiûie!' ET DE SES DÉPENDANCES. 209 ■ — Croix pntiée coiipanl la légeiulc cl HMlormaiil au centre un L. Dans ciiaque angle, une fleur de lis : SIT * I? oman ; DHIV B RG^V" A. — Gi'. 0,94. Variété où la lettre L est placée sens dessus dessous. Autre où sa position cadre avec le coniinencement de la légende. De Henesse, pi. XV, n» 10. Quarl (l'aidunl de Bourbon (1477) ou quart de palard. 360. Types et légendes du nuniéi'o précédent. La lettre L est remplacée par une rosette. A. — Gr. 0,92. Coll. ilc l'aiiliur, etc. 361. Écusjon de Bourbon surmonté d'un briquet el entouré d'étincelles : 'l" fnORSTTT 4 epi ^ LsoDiens' — Croix patlée et ajourée, ayant au centre une rosclle. Dans les angles, quatre Heurs de lis : ►î^ SIT -f xio^S'^ DnF+ BRDIGTV B. 15. — Gr. 0,87. Jiec. h. de iium., 1884, pi. XI, n° \'.). Coll. (le l'auteur, etc., — 10 !r., vente à Bnivcllcs, I8(it; un exempt, médiocre, ô (lor , vente Micliicls. Huiliômo de palard, appelé /niilicmc d'uidant de Bourbon dans le cri de 1477. ."îG?. Kcusson de Bourbon entouré de trois briquets et d'un annelet, lançant cliacun des étincelles; le tout dans un encadrement l'orme de (|iialre demi-cercles : -f 5TÎ()"* nOVTî 4 LVDOVIG V SPI^ LSODie:" — Même type répété. Légende variée. G. /feu. b. de num., 188i, |.l. XI, n- H. Coll. tli' l'auleur. Essai d'une ruonnaie d'argent inconnue, peul-tMre le btuuc de Bourbon à flamme du cri de 1S22. 365. Armoiries de Bourbon remplissant le cbamp : ',}' LVDOVIGVS t SLSG î Tome L. 27 210 iMJiMlSMATIQlE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE — Croix panée, anglée de qualie fleurs de lis : ^ mOReTTT î LVDO î B. N. nev. h. de mon., 18bS, pi. XVI, ii« 30. Quelques vaiiélés, dont une en cuivre jaune. Un exemplaire saucé existe au sémi- naire de Saint-Trond. Autre avec SPS ('?), par conséquent plus récente. Ue Renesse, |)I. X\, m» 11. 364. Mêmes types : ^ LVDOVISVS S SLSTVS U — . mOnarTTT o nOVTT l YTian^-R -. I-jTTSS . . (Hasselt). B. N. t'Oll. du séminaire de S'-Trond. 565. Écusson de IJourbon : =>} LVDOVICCVS o ePS^oLSODienSIS — Croix panée et évidée, a)anl au centre une tleur de lis : ^ HÎOWo ROVT^ ' B. N. Cf. DE Renssse, pi. \V, II» 12. Nombreuses variétés, dont quelques-unes en cuivre jaune. Un exemplaire plus épais, dans la collection Piat, parait être un pied-forl. ôm. Petit brûlé aux mêmes types : ^ LVDOVIGVS o QPS .LQ — ^ mou s novTT i pœtt i m 1 1 (?j?) B. N. Coll. de l'aulcur. 567. Écusson de Bourbon : ^ î LVDOVKIVS i SPS" ï LSODien* 5 — Croix évidée ayant au centre une (leur de lis : ^ mUOS^TT POiTTT ilU î B. N, Cf. Eev. h. lie Hiim., 1853, pi. \V|, n" 35. Nombreuses variétés, parmi lesquelles un pied-forl d;nis la collection de M. le L)' Bamps. •M. Perreau (ii" 48) iiioiilioiiiie un autre ilciiicr noir de Curange ayani le ET DE SES DEPENDANCES. 211 même type au revers, mais où les armes remplissent le champ. Celte diffé- rence n'est probablement qu'apparente et provient sans doute de ce que le contour de l'écusson a été effacé. 368, Petit brûlé aux types du n" 565 : ^ LVDOVIŒVS o SPS » LaODI B. N. Coll. (le In ville de Liège. 369. Auire aux mêmes types : ^ LVDOVICLVS » SPS o LSODIS — ^m^ Domino ^ Gon * pi * do B. N. Coll. du séminaire de S'-Trond. GlILLAUME DE LA .MAHCK, mambour, U82-U84. Armoiries : écarlelé : au 1" el au K' de la Marek au lion issant de gueules; au 2" cl au 3* de Viriienbourg, qui est d'or à sept losanges de gueules. Guillaume de la Marck, surnoiTimé h la Burbe et le Scuiglkr des Aniennes, seigneur de Lummeii ou Lumay, d'Aigremont, etc., avoué de Hesbaye, était le troisième fils de .leaii, sire d'Aronberg et de Sedan, el d'Anne de Virnenbourg. Le lendemain du meurtre de Louis de Bourbon, le Sanglier se fit conférer le tilre de mambour de la principauté; il oblinl ensuite, des chanoines restés à Liège, l'élévation de son fils, Jean de la Marck, à l'épiscopat (14 septembre). D'un autre côté, la majorilé du chapitre, réunie à Louvain, partagea ses voix entre Jacques de Croy el Jean de Horn. A partir de ce moment, une guerre épouvantable entre le mambour el l'archiduc Maximilien d'Autriche, l'adversaire de Lotus XI, porta la déso- lation dans le pays. Vaincu à Hollogne-sur-Geer, le 9 janvier 1483, puis déçu de son espoir de faire agréer par le pape l'élection de son fils, Guillaume conclut à Tongres, le 21 mai 1484, un traité par lequel il reconnut Jean de Horn pour son prince légitime. Cependant, le Sanglier n'ayant pas lardé à reprendre ses allures tyran- 212 NUMISMATIQUE DE LA PRIÎSCIPAUTÉ DE EIÉGE niiiucs, rarcliicluc Maximilien résolut de le perdre. Il se servit pour cela du frère même de Jean de Ilorn, le sire de Monligny, (jui, avec l'aide de révèque, alliia Iraiireusemeul le lerrihle soudard dans une emliuscade, aux environs de Sainl-Trond, et remmena prisonnier à .Maesirichl. Après une |)rocédure sommaire, le Sanglier fut conduit à fécliafaud. Là, ramassant sa barbe formidable et la prenant entre ses dents, il tendit la tête au bourreau, (]ui Taballil d'un seul coup (18 juin 1185). Il est certain (pie toutes les monnaies de Guillaume de la Maick ne nous sont point |)arvenues. Où est le postulat do messirr Gidllauiiic, (|ui figure parmi les espèces d'or du cri de 1486? (lonnaissons-nous le denier messire (iitillauine armez, « que Ton souloit alouer pour xxx solz », et (]ue le même édit envoie au billon? 570. Busie à droite, à Iclc ljail)Mp cl eoiivcilc d'une loque, dans un enioiiragc de quatre arcs de cerele : è WILbSL l D l MT^Rh^ l .M7TB ô LSOD* ° — Éeii icartelé de la iMaick et de Virnenboiiri;, .'in- une croix évidée et feuilltie traversant ta légende; au-dessus de IVcu, deux annelels : TTHO DOni | LX.\.\ ■ IIII (|)our \kM). A. — Gi'. 2,80. Coll. (lu soniiiiairc Je S'-Tioiid cl du \'" de .loii!;lic Variéié : À WILbaLSD .MT^nh f MTTB LIOD Ccll. de M. Pial. Autre, de fal)rique jdus grossière : ^ WILbSL • (>/V) M2TRh M7ÎB" LSOIO (certaines letlres ont des eroclieis (|ui tiennent lieu de points). Dk IIknksse, |)1. LXXVII, u» (i. C.ib. de rEl.ll belge, do lu ville de Liège et de l'auleur. — 80 fr., veille l*crre:iuj 20 tlor., vente MieliieU. Le type de celle pièce, tpie Perreau appelle impropi-emeut lésion, s'éloigne de totis ceux ipi'on trouve sur les monnaies liégeoises de ce temps. Nous la considérons comme étant le sloeler ou denier messire Guillnnnie à Peron des cris de 1480 et de 1488. Peu après (1490, 1494), on rencontre les ET DE SES DEPENDANCES. 213 dénominalions de double denier ou double palar messire Guiltau)iie; puis, en 4 522, celle de denier à la Barbe, qui toules devaient s'appliquer à la même pièce. Quant à l'épiilièle au Pérou, elle témoignait (|ue celte monnaie avait été frappée à Liège, par op|)osilion au denier messire Guillaume à la Croiselle (cri de 1488), frappé en dehors de la cité. Il existe, en effet, une autre monnaie du Sanglier, en loul semblable à la première, mais de Tannée suivante, avec une croiselte initiale au lieu d'un perron, el sans le tilre de mambour : + WILbSL -' B " .MT^nSh^TÎ » Z » 7TRB (Arenberg). — T^nO [BRI mijX [ XXV (pour 1483> A. — Gi: 2,65. nev. b. de num., 1804, p. U7, et pi. WIV, ii» 4. Coll. (le S. A. S. le duc d'Areiiljcrj;. En décrivant cette |)ièce, M. Clialon se demande si Guillaume a pu encore monnayer à Liège, après y avoir perdu toute aulorilè odicielle, ou s'il faisait fabri(iuor ses nouvelles espèces dans l'une ou l'autre de ses seigneuries, par les mêmes ouvriers qu'il avait employés comme mambour. Pour nous, la réponse n'est pas douteuse. La paix de Tongres avait assuré au Sanglier la possession de Francbimont et de nouillon, jus(|u'au rembour- sement des sommes (pii lui étaient dues. IndépendammenI de ses propres cbàleaux, il continuait aussi à occuper, lui ou sa famille, d'autres places fortes, tant du pays de Liège et du comié de Looz, (pic de la principauté de Stavclol. C'est donc dans (piolqu'une de ces localités «|ue Guillaume aura transporté son atelier monétaire, el cela pour en retirer de plus grands bénéfices (pi'auparavant. Nous voyons, en effet, dans une apologie de Jean de llorn ', qu'on reprochait au Sanglier d'avoir fait de la fausse monnaie; de plus, l'èdit de 1487 - condamne au billon les pièces « forgées dans les forteresses »; enfin, dans celui de 1488, les deniers à la Croiselle sont évalués plus bas que les deniers au Peron. t De Ram, Aiialecles, p. 796. - Ordonnances de la principaïUé de Liège, i"' série, p. 700. ^2i4 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIÈGE 371. Tvpes du numéro piécédeni : ^ WILI-jQL'oDo MTlR'" M2TB'<>LG:0 15. B. — Gr. 1,45. Coll. de la ville do Liège vl dii séminaire de S'-Trond. Variété : è WILI^ffL i D S M7TR S iMTTB ' l LSOD — TT'RO' Dnr iLX.XiXIIII Dk Re.vesse, pi. LXXVll, ti» 7 (avec XIII au lieu de MIII). Cab. de l'Élal belge cl de la ville de Liège. — 17 fr., vente de Jonglic. Autre eoninie la précédente, mais avec MTÎB'-' et sans ' au revers. Cuil. (le railleur. — 40 fr., veille Perreau. Demi-aiilatil à la Barbe de nicssire Guilleinme, iiieiilionné dans le cri de 1487 '; simple denier on simple palar messire Guillaume des cris de 4 488 cl de 4 490. De i«êmo f|ii'il y avail dos de)iiers inessire Guillaume à la Croiselle, il y PII îivail des simples on demis, roiilrani, comme ceux-là, dans la calégorie des monnaies seignenriales : •i- WILI-jSL 4 B '^ -MTTBhT: * Z >f TT'B — 2TnO i BRI : mLX i XXV (pour 1485). B. B. — fir. ),5b. Rev. b. de num., 1864, p. 450, cl pi. XXIV, ii» 3. Coll. de S. .4. S. le duc d'Arenberg, du V" de Jonglic et de M. Pial. — In mauvais exenipl,, 4 fr. KO c, vente de J(iM;;lie. Toutes ces pièces sonl de hasaloi; elles jnslifienl à la fois le reproche adressé an Sanglier d'avoir l'ail de la fausse inoiniaio, el les édils qni les envoyaient an billon. i Uk IUm, Anatecles, p. Hi'à. ET DE SES DEPENDANCES. 215 JEAN DE LA MARCK, posliilé, 1482-U84. Jean de la Marck, fils aine de Guillaume el de Jeanne de Schoonhoven, suivit la l'orlune de son père. Il conlinua la branche de la 3Iarck-Luniay et mourut en 1322. Le cri de 1486 cite un postulat de Jean de la .Marck, qui n'a pas été retrouvé. Il était de moindre valeur encore que celui du Sanglier, qui lui- même était estimé plus bas que le postulat de Jean de Horn. 372. Deux lions assis el affrontés. A l'exergue, trois étoiles : + IOI"jS'f DSI GRTÎ'-^ posrrvLTîT'^LeoDr — Écusson de la Marck sur une croix ornée : -i- SIT * RO.MS -^ Dl^I'^f BRS- Diannv'4 lxxxiii A. — Gr. 2,CS. Coll. de M. Pial. Variété avec liSODie' et BSnSDiarTV.M De Re.nesse, pi. \VI, n" I, cl les anciens tarifs. L'ordonnance de 1633, à Tusagc des changeurs, prescrit de payer cette pièce à raison de 7 deniers 22 grains. Elle était donc fort inférieure en aloi au double fusil de Louis de Bourbon, forgé à 10 deniers, mais évalué A \) deniers 13 grains. 373. Lion assis, tenant lecusson à la fasce éehiquetée de la Marek : 'i' lOI-jS f DSI + qrt: >f POSTVLTTrr ^ lsodis — Croix llcuronnée : >¥ SinP « UOMG. " DRI - B&VMDiarr LXXXIII A. ftev. h. de niim., 1873, p. 39(5. Telle est la description qu'a donnée de celle pièce M. Meijer, conservateur du cabinet des médailles à La Haye. Elle se trouvait alors en possession de M. le baron Collol d'Escury, bourgmestre de flontenisse, en Zélandc, où elle avait été récemment découverte. 21(5 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE Ce lion tl'argenl on liisil it'|)ond assez bien au denier du fils tuessirc Guillaume, évalué deux aidanis dans le cri de 1488. ^74. Lion fi mi-corps cl ù gauche, perlant suspeiidu à sa gueule Técusson incliné de h. Marck : ^ lObS + DSI ^ 6R7T'* P()STVL7TT% LS" — Croix ornée, à centre évidé : + T^RRO -^ DRI ^ m * QŒaa '^ LX.XMIII A. Coll. de iM. Pial. Variété nvec LXXXIII A. — Gr. 1,17. licv. b. de mim., 1861, pi. XVII, n° 20. Coll. de la \ille de Licgc. — l'n essai en cuivre, col Piat. Demi-aidant Joattnes de lu Marck (1486) ou du fils de messire Guil- lenwie {iiSl). 375. Écu.sson de la iMarck enlri- deux perrons; au-dessus, un L {Lvodimii ou Icodiensh); au-dessous, un I (Johaïuics) : ± ^ lOb.S ^ DSI + GR2T ^ P0STVL7ÎTV — Croix paltée, à centre évidé renfermanl un point : È, * fRORSTTT -^ R0V7Î + LSODiansi B. N. De Kknesse, pi. XVII, ii° 3. Cal), de l'Élal belge, de la ville de Liège et de M. Pial. 376. Comme le numéro précédent : è -t' lObS DSI - GR7T - POSTVLTTTV fi — Croix patlée, à centre cvidé renrernianl un lleuroii en forme de croiselie rceioi- scitée : ± ^ moRST?^ « V.OVK " LSODISRSIS li. N. Cf. UE Henesse, p. i!t, et pi. X\ll, n" 2. Coll. de M. Pial. .M. Perreau [Calalof/ue, n" 2) ne s'est pas aperçu de Terreur commise par de Kenesse, (|ui désigne celle |)ièce comme élanl irargenl. 577. Kcus.son do la Marck cnire deux perrons; au-dessus et au-dessous, un h. I.é^jcnde •^ 5 10 . . X DBI - (3R2Î'- POSTVLTTTV — Type ei légende de la pièce précédente. U. .\. Coll. (lu séminaire de S'-Tidiid. ET DE SES DÉPENDANCES. 217 ÉVERARD DE LA MARCK, protecteur, 1488, 1489. Armoiries : écarielé : au 1°' ei au A° de la IMarclc au lion issant de gueules; au 2° et au 3" d'Arenberg, qui est de gueules à trois fleurs de néflier d'or. Le Sanglier, en mourant, avait prédit que sa tête saignerait longtemps. Ses frères, Éverard, seigneur d'Arenberg, et Robert 1", seigneur de Sedan, avec le fils de ce dernier, Robert II, entreprirent une guerre à outrance contre la maison de Horn et l'archiduc Maximilien. Secondés par le fameux Gui de Canne, qui s'établit en dictateur à Liège, avec le litre de mambour, ils s'emparèrent de Hasselt et de Saint-Trond, Après la chute de Canne, l'évêque fut rappelé et rentra dans la cité (10 mai 148G); mais les la iMarck l'en expulsèrent le 13 mars 1488, et aussilôt Éverard se déclara le prolecleiir des églises, cité et pays de Liège. Il y exerça sa domination pendant environ deux ans; après quoi Engleberl de Nassau et Robert de la .Marck furent successivement nommés mambours. La paix de Donchéry, ratifiée par les états le 5 mai 1492, mit fin à cette épouvantable anarchie, et le 25 juillet, Jean de Horn reprit définitivement possession de sa capitale. 578. Écussoii écarlelc (probablement de la Marck et dWrenberg); au-dessus, un petit sanglier : .■> eVSRTTRD'© D z^ STÎT^RK ^ PROrT & LSO — Croix ornée et évidée , portant en cœur un S. Légende : ^ T^UUO & DTil ^ maaaa ^> l.\.\2vviii A. Coll. tic s. A. S. le duc d'Arenberg. — 68 fr. , vente Perreau. D'après lu description qu'en donne .^1. Perreau [Catalogue, n° 3), cette pièce doit avoir une grande analogie avec le n" 383, qui suit. C'est, à n'en pas douter, le neuf denier messire Everard du cri de 1488. 379. Lion à mi-corps et à gauche, portant l'écu incliné de la Marck : ♦ Q!VSR2T' + D >f M7ÎRŒ 4 PROrn * LQO' — Croix ornée, dont le centre est découpé en quatre-feuilles : (Sanglier) "KUUO '>■ DUV^ m 4 GCCCCCGCIiXXXS A. — Gr. ),7i. De Renesse, pi. XVI, n» 1. Coll. de la ville de Liège, Tome L. 28 248 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE Nous qualifierons celle pièce, ainsi que la suivante, île denii-aidant de mcssire Everard. 380. Même type : (Sanglier) SVR7Ï f^ D 0^ ÇUKn (sic) & PROT '^^ L» — Croix ornée, sans découpure au uenire : È^ 7ÎI20 » DUl » fH « CLQGGLXXX8 A. — -Gr. 1,26 (fruste). Coll. de la ville de Liège et du séminaire de S'-Troud. 381 . Écusson de la iVlarck : (Sanglier) SVRTT l D l JETTR l PROT l LS t — Croix ornée et ajourée, ayant au centre un point : i 2îROoDRIÔfR°€[GCCCC[ SXXXSS? (pour U88). B. B. — Gr. 1,19. Ilev. b. de num., 1884, pi. XI, n» l(j. Coll. de l'auteur. — 52 fr., vente Perreau. 382. Armoiries écartelées de la Marck et d'Arenberg remplissant le champ : •i' SVS- R2TR'- D • mTTR'. PROT'- LSO' — Croix évidée au centre et traversant la légende : 7!.TiU0 DVA • ÇU SQSSL i A. — Gr. 2,40. Coll. du séminaire de S'-Trond. Denier messire Ëvemrd (1490), valant un palard, selon Perreau. 383. Écu écarlelé de la Marck et d'Arenberg, surmonté d'un sanglier dans une palissade. A droite et à gauche, des flammes : à, SVaRTTR'SDfJ MTÎRG ïJ PROnHs? LSO' — Croix ornée et fleurdelisée, |)orlant en cœur un S. Légende : «f 7ZTiXiO& uni :•> m £3- Gcaaa j-^ lxxxix © A. — Gr. 5,08. Coll. du comte de Robiano. On trouve, dans le cri de 1322, un denier à la Truye évalué immédiate- monl après le denier à la Barbe, cl au même prix. Il s'agit sans doute du double (?) palard ci-dessus, où Ton voit le sanglier légendaire du fameux mambour prendre une place d'Iionneur dans le champ même de la pièce. 384. Même type : «f aVSRTT'f?' D'f* mTîRGC ïi' PROT' S LSO' — Comme le numéro précédent. A. — Gr. 2,85. Coll. du comte de Robiano. ET DE SES DEPENDANCES. 219 JEAN DE HORN, 4484-1S05. Armoiries ordinaires de Horn. Heaume suimonté d'un bourrelet d'or, avec un chapeau dhermine pour cimier. Jean de Horn élail fils de Jacques 1'=', comte de Horn. Son élection ne fut confirmée par le pape que le 17 décembre 1483. Le 23 octobre de ranuée suivante, il reçut l'investiture impériale, fui inironisé à Liège le 7 novembre, et sacré à Maeslricht le 11 septembre 1485. On a vu comment Jean de Horn reprit possession de la cité, en 1486. Un an après, il attacha son nom à la codification générale appelée la Paix de Sainl- Jacques. En 1493, Tannée qui suivit la rentrée définitive de Tévéque, la neutralité du pays de Liège, déjà observée à la fin du règne de Louis de Bourbon, fut garantie par le traité de Senlis. En 1500, la principauté fut incorporée dans la confédération germanique et comprise dans le cercle de Weslphalie. Jean de Horn alla mourir à Maestricht, où tant de fois il avait trouvé un refuge contre la colère de ses ennemis (18 décembre 1505). Le système monétaire brabançon continua d'être suivi sous Jean de Horn. Un cri du 10 novembre 1487 ordonna d'accepter l'or et l'argent au même cours qu'en Brabant, et encore en 15:27, les doubles et les simples patards de Horn élaient assimilés à ceux do bonne monnaie ou de Brabant '. Cela n'ompècha pas l'arcbiduc Philippo le Beau d'interdire les monnaies de l'évêque dans tous ses États de Belgicpie. C'élail au mois d'oclobre 1497; Jean de Horn se trouvait précisément à Bruxelles; le hasard voulut môme qu'il traversât la grande place au moment de la proclamation. Aussi, sa con- fusion fut telle qu'il fit incontinent ses préparatifs de dépari; et à ceux qui lui demandaient la cause de celte précipilalion, il répondit « qu'il ne lui con- venait point de demeurer dans un lieu où il ne pouvait payer sa dépense -. » I Ordonnances de la principauté de Liège, \" série, p. 760, et a» sérif, t. I, p. Ofi. "^ F0U1.1.ON, Hisloria pnpuli leodiensis, t. II, p. 186. 220 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE Celle aventure n'était pas imméritée, car l'évéque, se conduisant en faux monnayeur, avait cherché dans l'altération des espèces un remède à la pénurie du trésor épuisé. Indépendamment des cris du perron publiés par De Vlierden et par De Ram, un mémoire juridique de Bartollet ' cite deux édits du prince et de la cité touchant le cours des monnaies, dont le texte est aujourd'hui perdu : l'un est du 27 février, l'autre, du 20 décembre 14-96. Le classement chronologique des monnaies de Jean de Ilorn est assez facile : plusieurs ont un millésime; d'autres, portant la qualilîcalion d'c/ec- ius confîrmalus, sont évidemment antérieures au H septembre 1485. A cette date, l'évèque semble avoir abandonné l'invocation ; Miserere noslri qui passus es pro nobis, pour s'en tenir à la devise : Si Deus nobiscum, quis contra nos9 ^. Par contre, le classement géographique du numéraire de Jean de Horn est presque impossible, parce qu'on ne peut rapporter à Liège, alors occupé par l'ennemi, beaucoup de pièces datées qui ne portent pas de nom de lieu. Ces dernières paraissent avoir été frappées à llasselt, qui ne resta pas long- temps au pouvoir des la Marck, et dont l'atelier aura même continué de fonc- tionner lorsque le prince résidait dans sa capitale. 38b. Dans un encadremcnl de irois demi-cercles allcrnanl avec trois angles sailianls, écusson portant une croix ciiargée en cœur de reçu do Horn : Hf* IOItIS' SLGC' ŒO' p.MTîrr' LeoDien* " • — Saint Lambert niitré, debout cl traversant la légende. Il tient la crosse de la main gauche et bénit de la droite : ^ - STîRGfTVS - liTTiMBQRTVS On. — Gr. !2,C2. Cab. de l'État belge et de l'auteur. — 85 fr., vente Uugniolle. ., , \ 'i' lObJS' SLŒ' G'O PiMTTrr' LSODIS' Vanete : j _ g^^j^QrrVS - LTTMBe'rrVS Bull, de ntim. et d'arch., I. I, p. 20, et pi. Il, n" 6. Coll. du V" de Jonghc. 1 Consilinm jiiris, etc., l()4i, n"^ 419 et 420. 2 Épitre de saint Paul aux Romains, ctiap. VIII, verset 31. ET DE SES DEPENDANCES. 221 Autre (?) avec : •i' lObJS • QIL • GCO' PM2trr . LSODISn Catalogue de Joughe, n° HK3; vendu 22 fr. > 'h lOhIS • eLSCC' CC' PiMTîrr LSODia Aiilrp • rtuue . ^ _ s2înG[rrVS - LTÎMBSRTV Catalogue Michiels, n" li02; vendu 3 flor. On voit qu'à l'époque où M. K. Serrure publia ce postulat comme étanl inconnu, il avait déjà été signalé plusieurs fois. iM. Perreau en avait repro- duit les légendes, mais sans attacher d'importance aux mots eleclus confir- matus, qui annoncent une pièce de 1484 ou de 14-85. 586. Mêmes types : •¥ lObS'^DO: ^ bORR SPS'* LeoDIS" — SA - STînccnnvs - LTTMBeRrr v Un grand nombre ilc variétés. On cl or pâle. — Gr. 2,b8. Ue. IU.xessk, (il. XVM, n" 2. L'or du postulai de Horn est à 10 carats, d'après Hirscii, Des Teulschen Reichs Milnz-Archiv, t. I, p. 330; et seulement à 9 carats 4 grains, d'après la Carie pour les changeurs, de 1633. IJien plus, cette pièce est quelque- fois de si mauvais aloi qu'on la prendrait pour inie monnaie d'argent. 587. Mêmes types. Le grand écusson est de forme diiïérente : Hh I0H2Î'''DS" — Saint Lambert comme ci-dessus, mais avec le superliuméral : " - ° ^THW'V u"o - "LTîMBeBrnv?. Coll. de M. Piat. .588. Croix ornée, placée en sautoir et séparant les quatre écussons de Bouillon, Dinanl, Horn et Franchimont : ^ IOhS% SPS'* LSOD'^DVX * BVL'^ ŒO'* LOS' — Saint Jean debout, traversant la '."«ende. Il bénit de la main droite et porte sur la gauche l'agneau pascal. Entre les jan.bes du saint, Iccusson de Horn : '^SI ♦ DaVS ^ ROB'- CC'* 9VIS ^ GO^^ RO' Or. — Gr. 3,50. Coll. de la ville de Liège. 139 NiMisMATiQur: \m ia principauté te liège .ISV). IMèmc l)pc, avec LOS IjP saint C8l cnloiirc d'iino espèce d'auréole, son nimb^st rayonnant et l'agneau vM ilebonl snr un livre : * SI * DfîF) ^ ROB'a - QK aOXi t ROS* Or. iMonnoirt en or qui enmpttit une des parties du cabinet lie S. M. rEtuftrrciir: N'irnri -IVS!). p. 5b. — De Renesse, |.l. XVII, n» I. Il nVsl pas douliMix ([ii'il ne faillo rooonnailre das rune de ces deux |»i«^cos lo nouveau (loi in (h' Livgc forge nouvellemcnl, icnùoimé dans le cri du 5 st'|(loiiil)ro \i\)i. Eu 15"25, on l'appolail le floên d'or de Hume, el on ir»28, lo (/omWc ^nn» de Nome, par opposition aiJloiiu postulat. Daits l'otHlonnaniv do IG33, où lo saint osl repr>enté entouré d'une li^gondo oonluso. lo /Jortu Jotinnes de Home est évaluai raison de lo carats. CVsl la proini(Mv monnaie sur laquollo un évéque di Liège ait réuni les aiiMos dos dilTcrcnls pays coiuposanl sa principauté. *VHiV l>t«\ lions aflfhjnios, assis sur unie lablellc omec d'arcMi^^^Aundessas, des i dV\ sVrhapiwm dos rtaminwlu>s : * lOMS* SLeGH* «O* P.MÎTT'' IfiXt- — |î!io\*ssicm . t,*:^. CML An V» lAe laigfcc. -i Ber. 35 e. «mlcmcnt i-sur Hovhfe pafar de Harne à âfuJt lions (IS27), Ces ditweiiSs mnos ùi^aifiui néanmoins ^'appliquer pUis -Sfjéicifïk^menï âa\ ptèoes M>iaiailes^ (jiii. ïrapjvées assez longtemps après *n msiwals argent, étaient ^r (fdk même moins exposées s la refonte Rt, par consécfneDt, plas ceimnwrh. Sm- £elit que note vpnoTîs de dé^crire, le Type employé par Louis de P' "■^' f^i considérable- ment modifie, mais or remarquera que la devis£ iopf rH est pas pnnore ri»mnlacép i«t celle de «on -successeur. Â9: bpnt iioBs H6]5 ei ^fframlés. Au-dc<»sos, le ciel ; çà ei Ih d"» tirrrraèches-Alexerfrue, w«? étapes : (Cot lOhS '-XJeVvGJRTîvePS -OVX -i-WUJi' «UB ET DE SES DEPENDANCES. 223 D'i — Ecusson do lorn sur une croix feuillue: Hh SI'^DSVS^nOBISGCV' + OVIS* A. — Gr. .78. liev. b. de mini., 1875, pi. II, n" 3. Cab. Je l'Étal belge et de l'auteur. — 20 fr., vente De Costcr, et moins cher depuis. 392. Même type • lObS'^Dai'^ GR7T'* SPS'^ LSOD'* DVM >•■ BV — L'écusson «i plus grand que sur In pièce précédente. Même légende. Variété avec V et HP' S * I * A. — Gr..H. Rev. 6. rfe iiwm., 1875, pi. Il, n" 4. Coll. de l'auteur, rtc. t^ll 393. Types du i, Wî : (Cor) SI DSVS * ROBISG V* 9VIS * ŒO'* rrR2T * R» — (Cor) SI J-)Q:VS*n()BISaV'*9VIS*C[0'TR7T*n" GiJ,80. Rev. b. de iium., 1873, pi. Il, ii° 2. Coll. de l'auteur, etc. — 25 fr. . vi'iilr De Costcr, et mollis cher depuis. ) 394. Même i)\» ,„■) lObS'* DS.'* GR7T'* SPS'* IjSOD'* DVX * BVL' — Coniiiif 1 j lêcc piécédenie. A. — Gr:!,83. Coll. du V" de Jonghe. 39S. Comnii' la ir «■ |irécédenle. — Même i;.i: ; (Cor) lObS'f BiPS''^ LaUDie'* DVX 'f BVL'* Q" * Ll A. — t. i.OO. Cf. »E Rekessb, pi. XVIII, n° Coll. (le la ville de Liège. Celte varici -^l ligurée dans le tarif de 1633, où elle est évaluée à raison de 7 deniers z ^Tains. 396. Lion assis, gauche, soutenant l'écusson incliné de Horn : (Cor) lOhS * (DSI) * GR7T'HrH:PS'* LQOD'* DVM * BVL' — Croix orne, ayant au centre un cor dan.s un quatre-feuilles : (Cor) SI+DQVS + ROBISiV'f OVIS * ŒO'rTRTÎ * W A. — U 2,90. Coll. de raulcur. — 5 fr., vente De Coster. Variété ; ^r) lOI-jS'* SPS'* LeODIS'* DVX * BVL'* GO'* LO' Cab. de l'État belge. [., I; 1 ;|!i; 224 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE Patar de Home à lion, évalué un patar bonne (monnaie de Brabant) dans le cri du mois d'avril 4527. 397. Lion comme ci-dessus, mais avec l'écusson droit : (Cor) lOhS'* SPS'* LSO- Die'* DVXf BVL'* ŒO'^ LO' — Type cl légende du numéro précédent. A. — Gr. 2,17 (excinpl. usé). Cab. de l'Élat belge. 598. Comme le numéro précédent. — Croix ornée, sans cor dans le quatre-feuilles : •¥ SI ^DQVS ^ nOBISQV'f- A. — (îr. 2,80. De Remsse, pi. XX, n» 13. Cab. de l'Étal belge, etc. — Un très bel exeoipl., S fr., vente De Cosler. 399. Même pièce, sauf que la croix du revers est cantonnée de deux étoiles. Catalogue De Coster, n» 672; vendu i fr. 400. Comme le n» 396, avec l'écusson incliné : ►f lObS''^ DSU GR7T'=f SPS' + Le:()D'^DVX>f-BVL' — Comme le n" 398, sans cor : 'P SU (var. S ^ I) DeVS* nOBISaV'f- OVIS ^ ŒO'rTRTÎ + I?" A. — Gr. 2,88. Coll. de l'auteur, etc. — 5 fr. 80 c., vente à Bruxelles, 1864. 40L Lion assis, à gauche, soutenant l'écu incliné de Horn : •!• fRO'* 120'"^ SP. . .e:0....7T^b7ÎSS' — Croix ornée, à centre évidé: ..SIxDSVSxROBISGV'xOVIS aOTTTTR' A. — Gr. 1,46 (fruste). Coll. de M. le D' Bamps. Pièce de mauvais aloi, composée de deux types : d'un côlé, celui des palards au lion de Jean de Horn; de l'autre, celui des demi-patards de Louis de liourboii. C'est la seule monnaie de Jean de Horn, en exceptant les brtilés, (|ui porte le non» d'un atelier monétaire. ET DE SES DEPENDANCES. '22o 402. Ecusson île Hoiri entouré de llaiiiiiièclies; ;iii-tlessus, des nuages ' : -f lOI'jS' DS hORU SLG' ŒO' PM7Î' UaODiœ — Croix ornée, doni le centre évidé renferme un cor : 4" SI DSVS nOBS'GV* QVIS GCOnrrRTT ROS A. — Gr. 5,20. Plusieurs variétés, dont une avec : -h 10'- D ■ h,OR'- SP'- LSOD'- DV- BVL'- CCOinn'- LOS' (coït pour aiiiiilis, au lieu de cornes?). Monnaie (|iialifiée par Perreau de palard el, clans .son Stipplcmeiil, de double palard. On pourrait liésiler entre ces deux dénominations, si Ton ne rencontrait, dans une évaluation du 27 avril 4 485, « le double palard que l'évêque de Liège fait lia|)per présenleinenl aux armes de Horn - ». Celle pièce est donc vraisemblaldenicnl celle qui se trouve désignée, dans les cris du perron, sous le nom de denier de Ilorin- double (1488) ou double de Home (1499). 403. Keusson comme ci-dessus : * lO'-D-bOR'-SP-.LaOD-.DV'.BVL'.GOIfT'.L — Comme le numéio précédent. k. — Gr. 2,03. Coll. ilo l;i vill.' il.; Licgc. 404. MéuK! type et légende pareille. — Croix comme ci-dessus :-i'SI-Da:VS.R()BS'G:V'-QVIS.C[()'rr7^'-m)S-8(; A. — Gr. 2,'Ji. Coll. de la ville de Liège. im. Même type : -MO' D' I-jOR' G.P' LSOD' DV BVL' CCOIT- LO' — Comme le numéio précédent. Deux variétés sans im|)ortance. A. — Gr. 2,75. Ue KEMis.sK, ji). XVIII, ii° 5. Coll. de raulcui', etc. — ô fr. !>0 c, vente De Gosier. I Cette représentation conventionnelle des nuages, qu'on prenait jusqu'ici pour une guirlande, se rencontre fréquemment sur les monuments de la période gollii(|ue tertiaire. "i Die (lubbell si., etc., ende ooch (/icf/c/k- die deu Bisschai) vaii Ludick leijenwoerdich doet sliu'ii viilleit wapeneii lutn lluenw. (Van iikh Ciivs, De iiiuiilen der (jvaveit en hevkiijen van C.elderlnnd, p. it»l.' Tome L. 29 2-2() iMJiMISMATIQUE DE LA IMilNCIPALlTK DE \A\HiK 40G. Mêmes types : -f lO" D bOR" eP" Uao'D DV BVL ŒO' L" — -f SI • Dvs • noBsav- qvis • cco-tr • nos irsu A. — Gr. 2,80. Coll. de la ville de Liège. ... ^ 'îariele : ^ ^ gj ^^g- f^ogs" qviS ao'TR- HOS IR?f SPSV LeODI" — ►!< MISeRS URl ^q^ P2TSSVS (var PTÏSS') SS * P' ROB' (jr. 0,79. Coll. du séminaire de S'-Trond et du V" de Jonglic. Celle dernière variélé est reinar(|iiable en ce que Jean de Horn y prend le litre d'évéque longtemps avant sa consécration épiscopale. D'après M. Perreau, celle monnaie, de même que les deux suivantes, aurait valu un iiuart de patard. Ne serail-ce pas plutôt le pelit denier de Home de 16 solz, évalue à 8 sols de bonne monnaie ou un tiers de patard, dans les cris de 1512 el de 151G? 410. Mêmes types : * lOhS*- DS • hORfi • SPS"- LSODie:" — La croix est angIcT de I R 8 , G. Lcj;eiKic : -i- SI • DSVS • nOBS"a*- QVIS • Plus, deux varick's sans iiiiporlance. •li. n. — Gr. 1,08. De Rkncssk, pi. XX, ii» l(i. Coll. de l'iiulcur, elc. 41 1 . Éeiissoiis eommc ei-dcssiis : * I()bS'+ DS * bORR * SPS"'^ LSODI" — La croix est sans dnic dans les'angles : Hh SI • DSVS • nOBS"a"- QVIS • GCO'rr'R-SG A. ou B. B. — Gr. 0,!)U. Coll. de hi ville de Liège, du scniiiiairc de S'-Tiond el de r.Tuleur. 412. Keu de llorn incline cl surnionlc d'un lieaiimc à lambrequins, dotil le cimier traverse la légende : lOhS" DŒ bORR aUG.' dO* PAI7Î' LSODia" — (Iroix légèrement ornée, coupant la légende el renfeiinaiit au centre un cor. Dans les angles, deux lions alternant avec deux fleurs de lis : SI DSVS | noBs^Œv ! QVis GO- ! nnTî' nos A. — Gr. 2,80. De Re.>esse, pi. XVIII, n" 3. Plusieurs variétés. Autre, avec le liirc d'évéque :IO'-DMM)R"-e:P'-Le:OD"-DV-BVL'-aOIT'. LOS* (ou LOSS'j. Gr. 2,9ô. Coll. (le la ville de Liège el de M. Cumoiil. fleniDiir valant pro])al)lemcnt un [)alard. 2-28 rSLMISMyVTIQUK DE LA PRINCIPAUTÉ DE LlIXiE il,"). Mrtncs l>|i(s : lO" D bOR" SP' LSOD" DV BVL" (r.OIT* L" — SI-XJVS"-n OBS'.OVS (WrTTT'-n OS- 1886- l*iiis, deux iiiilics varick'S do iiiciiic diilc. A. — Gr. 2,80. Coll. de la ville de Licyc, clr. i\L Ihin i-hcnii me i\u\ lypes ci-dcssiis : 10">f D" + IM)R**e:P"*Le:bD"+DVVBVL" + aorrp- — suDav noB'Gv ovs'+ao" T'K^no- Qiu'Ifiucs variétés. A. — Gr. 1,S|. Ue Rk.nkssk, pi. XVIII, ii" ',. 4IJ>. llcdiuiif aux niciiics lypcs, saiiC (|iii' I éi-ii de llorn esl dioil : I()*+D"+bOB' + e;p% LeoD% Dv*4 BVL'* aoiT% L" — SUDVS'H OBS'OVS G()"T-7T4n OS + I48Î) A. — Gr. 5,00. Queli|ii(;; variclés avec IR80 Aiilrc sans daK; Ç!), dans l'i;iinr..u, Siipplvniml, n" 'Ja. I'|iiciivo m cuivre diin rrv('r.< à peu près scniblablr, mais avec IR88 De Uenrsse, pi. XX, ir lîi. Coll. df SI. Dnudarl de l.i Grec. Oi) rciiiîir(|iicra ici encore (|ue les momiaios épiscopalo.s forgées en i i8î), et même depuis le 13 mars 1188, ne peuvent apparlenir à Talelier de Lié^e. ilf». Kcii do llorn onlonré do (lanimèclios; au-dessus, des nuages : 4* lOhS »SPS*=<- LaoDien V Dvx > Bvi/* LOS" — Croix lèiîèrcnient ornée, eonpanl la Icjçcnde cl renfcrnianl au eeiilrt' un (Icuion. Dans les angles, deux lions alternani avec deux enrs : SI * DQiV S + nOBI | SGV4 f)V IS ^ dO'* R- A. — Gr. 1,70. Coll. de .M. le V" de .loiiglic. Denii-palard (P) apparemment désigné sous le nom de hlaitc de llornc, dans le cri de 1499. Eï DE SES DEPENDANCES. 229 417. .Mcnics (ypos : # IOhS% SPSV LSOD'* DV\ •<■ BVL% ŒO * LO^ — SUDSV iR0B'4a*!OS%aonM10S*9R Une ou deux varicics. A. — Gr. I,i2. I)K Uenesse, pi. XVIII, n- (i. Coll. de l'aulcur, etc. — i fr., veille De Coslcr. C'csl \i\ sans doiilc le nouveau blanc de Liège, qui est évalué, dans le cri (lu 5 septembre 1/^94, au même prix que le dcmi-aidanl. 418. Type cl légende du n" 590. — Lion assis, à gauche, soulenanl Iccusson incline de Iloin : 4<- lOhIS" S.LSiOiT " aop ivi 7î ' rr " * LSODie n C. Hn\ h. de mim., IS75, pi. U, ii" :i. Cal). h lOhS** DQ 'f hOR fi 4 aPS'* LaoDie:' — Croix reeroisettée, dont le eenire évidé renferme une roseite. Dans les angles, deux (leurs de lis alternant avec deux eors : >i< mOHaTTT * VA)VK * hTTSsaLrr U. N. ou c. De Rk.\essi;, pi. MX, ii" !t. Oucl(|ues variétés portent en outre, a[)rès nOVTT*, le mot F7TQ"* ou F(I7T"* ' (C. ou C. j.). Sin- une pièce à légendes rognées, de notre eolleetion, le ie\ers de ce hiiilé est associé à l'avers du numéro suivant (C. j.). -123. Éeusson de llorn entouré de llanimèelics. Au-dessus, des nuajjes; en dessous, les écus de Rouillon et de Looz inclinés en sens opposés et tiavcrsani hi légende : ►h IObS% aPS** li - e - OD'* DVX + B** ce** L' — Croix ornée, dont les extrémités larges et a|)lalies tra\ersenl la légc'udc. Le centre ' (tnUwiiiiiurs tic la pnuripnuli' lie Lu'(ji', I" M'ric, p. (iSd. ET DU SES DÉPENDANCES. ^231 évidé rciiloinie un lli'iiroii; dans les angles, deux limis nlterneni avec deux cors : mOVr I PŒTÎ- (var. PTTG'j bTîS' i I89R B. N. De Renesse, pi. XIX, n» 11. Cuil. de l'auteur, etc. Le cri du S seplombre 1494. autorise le cours de ce brûlé de la matiière suivante : « Des miltes forgées à Hassell les deux feront un solz liégeois; ainsi les six feront un gigot. » On appelait mile un petit denier noir frappé dans les Pays-Bas par les princes bourguignons et leurs successeurs. Dans le comté de Namur, en 1480, les monnaies noires de Liège, au type du perron, étaient assimilées à des miles et à des demi-miles K Vai'iélé sans dale ( >i< lOI-jS * De * hOS - Rr> - SPIS lqodi / — mone ta * ro ptîss ; SLsn(.s/c). (^oll. clo rinst. arcli. liégeois. /(-'ii. /*(■/// liriili' aux mêmes types. Légendes frustes. C. J. Coll. (le \:\ ville tic Liège et de l'aulenr. dette pièce est évidemment comprise dans le cri du G décembre iolG, où Pou voit (pie douze petits brûlés sont évalués au même prix que six bons brûlés de Bourbon et de llorii; mais il n'est pas aussi certain qu'elle soit iPorigine liégeoise, Jean de llorii ayant également fait frapper dans sa sei- gneurie de Weert des deniers noirs aux types des n'" 423 et 420. ^'i\^. Aulie, avec les liois ceussons comme ci-dessus : . . . . SS ...-S- — Croix (leunlelisée : . . . HSTTT : RTl {hnirccn?). C. J. Coll. de M. le D"- Bamps. Ancienne monnaie namuroise, dont Tavers est refra])pé au type liégeois. 4-26. Écu de lloin eniouré de llamméclies; au-dessus, des nuages : >b lOhS : DS : hORn:e:ps:Le;(>Die;\ — Croix lleurdelisée : -h monS^TT : 120 V7T : FTTarTTÎ : hT^SSe; B. N. De Rexesse, pi. XIX, n" Kl. 1 (liru.uN, licchctrht's sur les moiiiiiiirs îles amili's île :\(innir, p. 1 Ri. :>.V2 .MiiMISMATIQl'i: DK LA IMilNCIPAllK DK IJKGE Le nuignirn|ue .spéciinon dont iiuiis clonnons la gravure, appailieiil :i la ville (le Liège. Les autres exemplaires de celle monnaie, toujours plus pelils et rognés, se distinguent \)nv des légendes dilïéreutes. Parmi ces variétés, il y en a en cuivre jaune. A17. Arniniiios de Honi reni|)lissiinl le elianip; aii-dessiis, îles nuaptes, el loin aiiloiir. des fliunmèeiies : * lOhS * DS * hORU * SPS'* LSODian — Croix neurdelisée : * mOnsrTTT * lîOVTÎ * FKan^K * Sdr rpRV' n. N. I)B Renesse, pi. XX, n" U. Coll. (le la villi' lie l.iégc, ilii spiniiuiiT de S'-Troiul et (le M. Navcaii. Denier noii' d'une épaisseur extraordinaire pour le temps. D'après M. Perreau, celte monnaie aurait été frap|)ée pendant le séjour (pie Jean do llorn fil à Saint-Trond, en Ii89, lors(pi'il se jeta dans cette place, pour la défendre contre l'armée dos la iMarck '. Ici, -comme sur le denier de Robert de Tliourolte, les monnayeurs saintronnaires n'ont pas oublié (pie leur ville portait une aigle dans ses armoiries. ÉKARD DK LA .MAKCK, i30G-io38. Aniioiiies de la Maiek an lion issant. Heaume à masque coiiioniié d'une lasce éeliii)ueu''e, u\ie iMi lion enlie deux cornes de bulUe poui' cimier. Krard de la Marck, fils de Robert, sire de Sedan, et neveu du Sauf/lie)- (les Anlouu's, fui élu le 30 décembre loOo el sacré le 2 mai suivant. Il ne voc[\l l'investiture de la principaulé (pie le 22 avril 150*.). Aprt's avoir servi longtem|)s la France, l-j-ard ne craignit pas de rompre la neutralité du pays de Liège, eu concluant à Saint-Trond un traité d'alliance avec la maison d'Autriche (1518). Pour le récom|)enser, l'empereur .Maxi- milieu augmenta les privilèges de la nation, el Cbarles-Quint le fit élever à la dignité de cardinal, le 9 août 1521. De sou c(')té, j'évèipie seconda les 1 l.'tili'lii'r WDiiéliiiif de Suiiil-l'iniKl, p. 7. ET DE SES DÉPENDANCES. 233 vues de rempereur, en s'opposant avec une rigueur excessive à rinlroduclion du proleslantisme dans ses Élals. Par sa prudence el son énergie, Érard sut réprimer la sédilion connue sous le nom de mulinerie des Rivuycois. Il créa des inslilulions uliles, pro- tégea les ar(s, et mourut en laissant la répulalion d'un administrateur habile el d'un prince magnifique (16 février 1338). Les cris du perron de 1540 et de 154.5 nous apprennent qu'il existait un double (llorin d'or) Erardas à la Noire-Dame el S. Lambert, monnaie imporlanle qui nous est resiée inconnue (comparez n"' 433 et 434). Ce fut en 1507, selon Brustliem, en 1508, selon Chapeau ville, en tout cas avant d'avoir reçu ses lettres d'investiture, qu'Érard de la .Marck commença à frapper des monnaies d'or el d'argent de la valeur des espèces brabançonnes. Afin de faciliter au pays de Liège et aux provinces limitrophes Tusage réci- proque de leur numéraire, il cul soin d'envoyer, sous la conduite de son chancelier, une dépulalion chargée de soumettre ces monnaies aux commu- nautés el aux étals du Hrabanl. Ceux-ci furent d'accord pour les approuver, mais en déclarant qu'il appartenait à d'autres d'en délerminer exactement la valeur. Il faut croire que les essayeurs n'y trouvèrent rien à redire, car Chapeauville ajoute que celle mesure eut effectivement pour résultat de favoriser les relations commerciales entre les deux nations '. A la réunion des étals du 9 septembre 151 1, l'évéïiue décida une nouvelle émission de monnaies d'or et d'argent, « au pied et valeur » des espèces dernièrement fabriciuées en Brabanl. En même lemps, il ordonna (ju'après le jour des Kois (G janvier 1512), les rentes, cens, etc., conslilués avant la ' 1507. Eudem lemjwn' ipse dominus rccerendissimus )iumisniiila sui twminis cœpit citdere : aureum valons uiihts Pliilippei Brabuntiœ, aryenteum vero similiter in valore Brabantio. Deinitm missis ad amumiiiilates et dfi)ulalos jxilriœ Brabantiœ cancellario suo et domino Petro de Coricmbacli, sitiillifero, cum aliis )ionnuIlis eiris einineulibus, qui monetam ipmis deferebant examinandam el appretiandam , eum ad fttiem, ut sine di/ficultale a (initimis fieret œijualis usus niriusque mouelw. Quam (luideiii dilifientcr iiispectam approbarunt, sed ejus appre- liatioiu'in tamquam ad se non perlinenlem a se abdicarunt. [Chronique (!(■ Brusthem, dans le Bull, de l'inst. arch. liég., t. VIII, p. 24.) — Cf. Chapemville, t. III, p. 240. Tome L. 30 234 NUMlSiMATIQUE DE LA PRllNCIPAUTE DE LIÈGE mort de Louis de Bourbon, seraient payés en forte monnaie, « selon le piet el ordonnance ci-dcsous déclaré de la nouvelle forge * ». A défaut de documents liégeois, voici (|uels étaient le titre et la taille des espèces hrahançonnos frappées pendant la minorité de Charles-Quint et les années suivantes (150G-1520), période qui correspond pres{|ue exactement à celle où les monnaies d'Érard ne [)ortcnl pas encore son litre de cardinal. Le florin PhiUppus, ayant cours pour 25 patards : 45 carats il grains; 74 pièces au marc; Le dcmi-jlorin Philippus, au même litre et de taille à l'avenant (148 au marc); Le double palord : 8 deniers argent-le-Roi; 79 au marc; Le palard de Hrabanl : 4 deniers argenl-le-Roi; 80 au marc; Le demi-palurd : 3 deniers (> grains argenl-le-Roi; 134 au marc; Le fjuarl de palard : 2 deniers IG grains argenl-le-Roi; 224 au marc; Le huitième de patard : \ denier 20 grains argent-le-Roi; 316 au marc. 4-28. Écussoii de la IMarck dans un cncadrcmenl formé de quatre arcs alternant avec quatre angles saillants : ►f eRTïRD'xDSxmTîRKTÎxSPS'xIjQODISR' — Croix orncc et ajourée, ayant au ccnli'c un penon dans lui entourage à quatre lobes : >ï< IH + bOa ^ SI6R0 + VIRGHS + 7îRnO+ bIZ ^■ On. — Gr. 5,29. Cab. de l'Etat belge et de M. Pial. — 380 fr., vente De Costcr. Variété avec IMTÎRI^TT et VnaSS {sic). Coll. du séminaire de S'-Trond. Autre avec iM7ÎR1^2T el bI3 ncv. b. de num., 18GI, pi. XIM. Coll. de l'auteur. — 130 fr., vente de Jonghc; 400 fr., vente De Cosler. Autre avec MTTRI^TT et IM6 Coll. de M. le V" de Jonglie. C'est là évidemment Vaurcus, de la valeur d'un P/iilippus de Brabanl, 1 Ordonnances de la principauté de Liège, 24 septembre 1311, 2" série, t. I, p. 10. ET DE SES DEPENDANCES. 235 dont il est parlé dans Buusthem. A Liège, on l'appelait double Erardus (451G), double florin Erard (1S23), double Erardus dit Philippus (1540), Philippus Erardus (1SS2). 429. Mêmes types : * aRT^RD'^DS ^ MTÎRKTî + SPS^IjeODie' — >ï< iM+i->oa+siGRo+vmae:s+7TRvii,i3 Or. Cf. DE Uenesse, pi. XXI, n» 2. Cette monnaie ne nous est connue que par les figures des tarifs. Celles-ci étant très défectueuses, au point que les caractères romains y remplacent les lettres gothiques, nous avons essayé de rétablir la pièce à peu près telle qu'elle devait èlre dans son élat primitif. Le floriti Erardus, ainsi nommé dans Tédit de 151 G, par opposition au double Erardus, doit avoir été forgé, d'après ce que nous venons de voir, au même pied que le demi-florin Philippus. 450. Types ordinaires tics florins posluiats.avecl ecu delà Marck en cœur : Hf» QR7TRD V De ^ iMTTRIi'^SPS V liSOOr — |-S2TRarrVS-L2TiMBSRTV" Plusieurs variclés. Ob cl or pâle. — Cr. 2,27. De nE>ESSE, pi. XXI, ii» 3. Le postulai Erardus figure déjà dans le cri de 1510. Comme celui de Horn, il était estimé à 10 carats par les essayeurs de l'Empire, et à 9 carats 4 grains dans la Carie de 1633. 43t. Croix ornée et ajourée, séparant c|ualrc écussons placés en sautoir : deux aux armes d'Arenbcra;, un à celles de la Marck (sans le lion issani) et le quatrième au lion i^eRTTRD'^DS^mTTRI^TÎ + CTÎRxQrrxeiPS'+IiSOD' — Saint Lambert mitre, assis sur un irone gothique, tenant une crosse de la main droite et un livre ouvert de la gauclie; à ses pieds, leeu de la Marck. Légende découpée de haut en bas par le sujet : x - x STTMCCriIVS X - +L7TmBeRrrV' On. — Gr. 3,20. liev. h. de num., 1869, pi. XV, n° 4. Coll. de M. Piat. — Un superbe cxcnipl., 90 (lor., vente Michicls; 510 fr., vente De Coslcr. î23G NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE Florin d'or appelé double postulai Erardus (1534). Peul-êire est-ce « le florin de Monsieur nouvellemenl forgé », publié au cours de Ironie palards bonne monnaie, le 30 janvier 4527. /*32. Même type avec quelque iliiïércncc dans la croix : Hh GUSRDV DG ^ MSR '* CSubliNS"* Z 4 GPSV LGO" — Le saint ne porte pas de superhuméral, sa tète est entourée d'un nimbe, le livre est fermé et la crosse tournée autrement : >f - -x- SSNCTVS ^ - LSMhGRT"* - f On. Suppiciiicnl an calaUiguc des tiionnoio: en or du cabinet impérial (de Vienne), p. 15. — De Uexesse, pi. XX, n» 1. L'observation précédcnle est également applicable à celle pièce. Par la forme romaine de certaines lettres, elle se rapproche du n" 443, émis vers la même épo(pie. 453. l^a Vierge porlaiu l'enfant .Jésus, et saint Lambert tenant la crosse de la main gauche et le livre de la droite, tous deux debout, ayant à leurs pieds l'écusson de la Marek iravcrsani la légende :>ïf.M7T-R%e:PSVLe:eD%DV.^ — Croix feuillue cl ajoinée, avec un qunlre-fcuillcs au cenn-c : Hh SCLTS"* (sic au lieu de snucte) SPIRICHV^ TTSSirH >f ReBIS * GR7Î' {;jralia). A. — Gr. 2,4S. (Double palard?) De Ue\esse, pi. XXII, n» 7. Coll. (le l'aulcur. — Un très bel excmpl., 81 fr., vente De Cosler; IC fr. seulement, vente Diigiiiollc. 454. Les personnages sont à mi-corps, la crosse est dans In innin dioile de saiiil l.nniberl et le livre dans la gauche. Entre la Vierge et le snini, une étoile : •î' SRvTRDV DS * .M7Ï - (R ?) aPSV LSOV DW B' — Croix comme ei-dessus : 'i' STTTTe: ^ SPIRIT" 4 TïSSim ^ ROBIS f GRT^GCI' A. — Gr. 2,S5. Coll. (le la ville de Liège. 435. Lion assis, à gauche, soutenant l'écu droit de la Marck : -f SRT^RD** DS '<■ MTTRIjTÎ >f QPS'* haOD\ DVX — Croix ajourée et ornée : >î< Srna'^SPIRlT^TTSSIT^nOBIS^GRTTCCITÎ* A. — Gr. 2,18 (usé). Coll. du séminaire de S'-Trond. Le type suranné des palards au lion ne larda pas à èlre abandonné pour le suivant. ET DE SES DEPENDANCES. 237 4ô6. Ecusson de la Marck dans un encadrement formé de seize demi -cercles : * SRKRDVS X De X m7TRI^„7î x SPS'x LSODISHS' — Croix fonrciine et ajourée, avec un qualrc-feuillcs au centre : è II? x hfiC x siGRo X vmaes X Tînno X DRi X I5IZ A. — Gr. 2,31. (Palard.) Iîcik h. de nam., 1884, pi. XI, n» 17. Coll. du comte de Robiano, du Y" de Jonglic et de l'auteur. — 11 fr., vente De Coslcr. 4.57. Écusson de la Marck : >ï< SRTTRD'x DŒ x m7ÎRK2T x QPS'x LSODH' — Croix fourchue, à cenire évidé : ^ x IH x bOŒ x SIGRO x VIRŒeS x TîRROxIblS B. B. — Gr. 1,G8. Cf. de Renesse, pi. XXIF, n» 0. Demi-palard dont il y a plusieurs variélcs, notamment de lîil 2, 1514, 1515 cl loi 7. 458. Quart de patard aux mêmes types : •¥ 6R7TRDVS x DG x mTîRI^TT x GPS'x LGOD'x — . m X i-joc X siGRo X vmcGS x T^nno x biz B. B. — Gr. 0,5)2. Coll. de la ville de Liège et du comte de Robiano. 459. Huitième de palard aux mêmes types : + GRTÎRD'x DG x ÎRTÎRKTÎ x gpS'x liGOD' — . m X hoc X siGRo X vmcGS x i . . . R. — Gr. 0,7i. De Rknesse, pi. XXII, ii° 10. Coll. de M. Piat cl de l'auteur. Au revers de la figure donnée par de Heiusse, on lit I3IZ et l.i légende semble commencer par un perron. 440. Écu de la Marck dans un encadrement formé de quatre demi-cercles ornés de petites arcatures; à l'extérieur, quatre rosettes : ►? GR7ÎRD' x D6 x .M2ÏRCItÏÏ x CTÎRDIMTTIirxLGOD^ -^ Croix ajomée et feuillue, se prolongeant sans ornemenl à travers la légende; au cenire, une rose ou une fleur de néflier dans un qualrc-feuilles orne : x IM x HOC X I X SIGMO X I X VIwaQS | x 7î x,< 15ZZ 4- Une ou deux variétés sans importance. A. — Gr. 3,70. De Renesse, pi. XXIII, n- 14. Coll. de la ville de Liège, etc. — 22 fr., vciile à Bru.vel- Ics, 18G5; 4 (lor. 30 c, vente Micliicls; un magnifique cxempl., 50 fr., vente De Coslcr. 238 NUMISMATIQUE DE LA PIUÎNCIPAUTE DE LIÈGE Aiilrc : X IM X HOC 1 x SIGMO x ' x VIMCSS | x 7Z x I5Z3 * Coll. de Tauleur. — li) fr., vciilc De CusUr. On irouvc, dans le cri tle lo23, une monnaie qui parait èlre la même : c'est le grand denier de Monsieur, évalué G aidants 18 sols ou 3 patards de Hrabant (le palard étant alors compté à 2 aidants 6 sols). D'après le tarif de 4633, la valeur en devait être calculée à raison de 7 deniers 22 grains. 441. Ecu de la Marck sur une croix ornée, dont les exnéniités larges et arrondies traver- sent la légende : SRTvRD'+D", MTTR^ aîY' DIRT^L VZ i GIPS^ LSO' — Saint Hubert sonnant du cor, galopant vers la droite et accompagné d'un chien; devant le clieval, un cerf. Légende découpée par le sujet : S2î - RCTTVS 'f- hV - BQRT - '^ Deux variétés, dont l'une se distingue par l'absence d'éperon au laion du saint. A. — Gi-. 7,72. \jG snappeliaen du Prince, nommé aussi un Sainl-Hnberl (1527), apparaît pour la première fois dans le cri de 1525. 11 y est évalué au même prix que celui de Gueidre, qu'on recevait dans ce pays pour six sluivers ou patards de Brabant '. D'ailleurs, la Carie de 1633 nous apprend que ces deux pièces étaient de même aloi. Or, en Gueidre, où le snap/iaen avait pris naissance en 1516, il élail forgé à 8 deniers de fin et de 31 pièces au marc de Troyes -. On lui donna d'abord le nom de ryder ou clievauc/ieur d argent ; mah cette dénomination ne tarda pas à être remplacée par une autre, dont nous avons rapporté la curieuse origine •". Un liobereau gueldrois, appelé de Ilaen, était devenu la terreur des campagnes et dos voyageurs, (|u'il rançonnait à la tète d'une bande de pillards. Ceux-ci furent bientôt connus 1 Van iiKii Ciivs, Ik miniten (1er ijravcn en hertogen van Celderhind, pp. li:2 et 144. '■! IbùL, pp. i:i'J et li(». 3 Revue belge de mimismatique, année lb8:2, p. 65o. ET DE SES DEPENDANCES. 239 sous le nom de snaphaenen, mot composé de Huen et de snappen, happer; et comme ils exerçaient leur honnête profession à cheval, le peuple appela snaphacn une monnaie qui lui rappelait si bien l'image de ces redoutables bandits. 442. Comme le numéro prccéclent. — Sainl Hubert lient le cor par-dessus; le cheval est dépourvu du plumail qui, sur l'autre pièce, traverse la légende : ST^I? - GTVS + bVBO; - RrrVS - ^ A. — Gr. 7,!>8. De Renesse, pi. XXIII, n° 13. Coll. de M. Ooudart de la Grec et de Tautcur. De Renesse cite encore, d'après Madai, un « écu très épais », qui paraît être la même pièce que le n" 441. 443. Écu de la Marck sur une croix ornée dont les extrémités traversent la légende : ER7TRD'+ D i\I7TB V C7Î' DIRTÎIi"* Z KPSV LEO" — Saint Hubert coiffe d'un chapeau à plumes et monté sur un cheval galopant vers la droite; devant le cheval, un cerf. A l'exergue : ^ ffiTTR 'f (.)/ana). Légende découpée par le sujet : S7Î - NCTVS t- IIV - bl!:irrV' A. — Gr. 3,G2. Cab. de l'Etat belge et de la ville de Liège. De Renesse et Perreau qualifient ce demi-snaphuen do florin d'or, d'après Hel Thresoor ofl sc/icil, etc., publié à Anvers en 1380. On le trouve évalué dans le cri du 26 janvier 1327, puis dans celui du 30, où l'on remarquera qu'il est suivi immédiatement des « aulres deniers de Monsieur forgez pour trois patars ». 444. Écusson de la Marck dans un entourage formé de treize demi-cercles :^SR2^U- DVS X De; X MTÎBI^^TÏ X G7ÎR x QT x SPS'x LSOD' — Croix ajourée et fourchue, avec un quatre-fcuilles au centre. Les i)ras de la croix sont reliés l'un à l'autre par une double arcalure : i GRVX x PQIiljiri! x OiMMS X CCRIMS' X 7T x mVLO x IÇZG " A. — Gr. 2,8i). Coll. de M. Pial. Type du palard de 1512 (n" 4.36), légèrement modifié. 240 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE 443. Écusson de la Marck : . QRTÎRD'x DS x mTÎRI^TÎ - C7îR"x ST - QP. ... — Croix ajourée cl fouiTliue, traversant la légende; le centre évidé renferme inie rosette : CRV.\ x , peLLifT i omns CRimS' B. B. — Gr. ),I8 (usé). liev. b. de iiutn., 1884, pi. XI, ii° 18. Coll. de l'aulcur. Demi-palard apparlenani sans doute à la même émission que la pièce précédente. 446. Croix ornée, traversant la légende et renfermant au centre une (leur de néllier. Dans les angles, deux lions alternant avec deux fleurs de néflier : SR7TRD' | D'* mTÎR'i ŒTÎRD^ Z' SP'* LSO' — Écu de la Marck limbré du lieaume et du cimier, et soutenu par deux griffons : ^ Dvx ^ BVLonans-+ z ^ ccom'* LossaRsi * A. — Gr. 7,32. De Renesse, pi. XXI, n» 5. Coll. de M. le \" de Jonglic. — Exempl. à (leur de coin, 113 fr., vente De Cosler. Variété avec QOm'^ LOSSSnSIS ^ Coll. de M. Piat. Celle belle monnaie est évidemment le « grand denier de Monsieur forgié à Ilasciuc (llasseil) », évalué 18 patards liégeois dans Tédit du 13 novembre 1S35 '. Une note d'un bourgeois de Hassell nous apprend qu'on forgea en cette ville, vers le mois de février 1I)34, des nouveaux deniers d'une valeur de 9 patards, des demis et des quarts à l'avenant -. Or, 9 patards de bonne monnaie faisaient 18 palards de Liège, et 3 de ceux-ci valaient, (ra|)rès le cri de celte année, un patard de Hrabanl. Il en résulte que le denier en question fut émis au cours de G palards. On le retrouve en l'iiO, sous le nom de double rosart Erardus, qui lui < Ordonnances de la principauté de lAi'ije, 2" série, t. 1, p. 106. 2 ....Terslonl soc worden lui llasseil ijemoinl nau d. die welcke (jolden ix si., die lialvc Jiiiz, die vierdel ij si. j art. (Hcg. Jean Eyben, aux archives de Hasselt, communication de M. le D' Banips.) ET DE SES DÉPENDANCES. 241 fut donné à cause de ses fleurs de néflier ayant l'apparence de roses el rappelant les armes de la maison d'Arenberg. 447. Croix ornée dont le centre évidé renferme une (leur de néflier. Dans les angles, deux lions alternant avec deux fleurs de néflier : 4* SBTTRD'+D'^ .M7ÏR' + aKBDlW^ Z 4 SPS'* LQO' — Ecusson de la Marck soutenu par deux grifl'ons. Au-dessus, la lettre E. Légende : -î- Dvx 4 B vLORe'* Z 4 aoMSS 4 Lossensi' A. — Gr. 5,08. De Renesse, pi. XXI, n° 6. Le poids considérable de cette monnaie est neutralisé par la faiblesse de son titre : 5 deniers 22 grains, d'après la Carie de 1633. Le siGMO " viwaes » i^nuo <> ibii C. Cf. DE Renesse, pi. XXII, n° II. Tome L. 31 242 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE Variétés irès nombreuses, ayant des deux côtés, quelquefois d'un seul, soit des aiiiiclels, soii des points, soit des roses en dehors de l'encadrement, et datées de Vàl'l, iola, 1518, 1520, 1523, 1525 et 152G. 450. Armes de la Marck remplissant le champ : 'I' GRÎTRD'oDG <> mTTKTT (m) » GPS'oLGODR' — Croix paitée :'i'lUo I^OC o SIGRO » VIRCGS -> I3I7 c. Plusieurs variétés, dont une de 1518. 451. Écusson de la Marck dans un encadrement formé de trois demi-cercles. \ l'exté- rieur, dans les angles rentrants, trois annelels : à x 6B7TRDVS x Dg x MTÎRIiîTxGPS'xLGODGM'x — Croix paltée dans un encadrement de quatre demi-cereles. A l'extérieur, dans les angles rentranis, quatre annelets : ^ x IM x HOC x SIGMO xVIMCGSx 2SMM0 X I3Z3 X C. Quelques variétés, entre autres de 152(3 et de 1527. 452. Armes de la Marck remplissant le champ : à GRTîRD* x Dg x M7TRK7Î x GPS' X L60 — Croix patlée ayant un annelet au bout de chaque bras : ^ IM x HOC x SIGMO x vmcGS X I3Z3 c. De Renesse, pi. XXIII, n° 12. Coll. de la ville de Liège, cte. 453. Variété plus ordinaire, sans annelets à la croix. Mêmes légendes, sauf Ii)Z6 C. 454. Types du n» 451 , avec les annelets extérieurs : tfe QRTÎRD î DS i fI22ÎRK7î ï aps î LsoDcm — >i< IN . bOO: . SIGNO . VINttSS • 7TMN0 I3I8 C. Coll. de la ville de Liège (2 exenipl.). Pièce plus petite et plus mince que les }?iantls biùiés aux mêmes types. 455. Ecusson de la Marck dans un entourage formé de trois demi-cercles. A l'extérieur, dans les angles rentrants, trois croisetles : (Chicot?) SR2ÎRDVS * DS x M7TR liTT - QPS X LeODISM ET DE SES DEPENDANCES. 243 — Croix pattée dans un encadrement de quatre demi-cercles. A l'extérieur, dans les angles rentrants, quatre points : (Chicot) x IM x HOC SIGMO MO x Iî)Z7 x C. Coll. de l'auteur. Le signe loul à fait singulier qui précède les légendes de celte pièce, ne semble pas résulter d'un accident de la frappe, puisqu'il se reproduit des deux côtés et que le coin n'a pas dévié autre part. Serait-ce un différent monétaire, l'indice d'un nouvel atelier? Sans oser insister sur celte conjecture, nous nous bornerons à faire remarquer qu'Érard de la .Marck reconstruisit à grands frais le fort de Stockhem, dans le comté de Looz, et que la ville de ce nom portait un chicot dans ses armoiries. CORNEILLE DE BERGHES, 1538-1344. Armoiries : de sinople à trois macles d'argent (Bautershem) au chef d"or à trois pals de gueules (Birlhout), avec un franc quartier de sable au lion d'or (Brabant). Heaume couronné, ayant pour cimier une tète d'àiic (?) entre deux jambières '. A la demande de Charles-Quint, Érard de la Marck avait reçu un coad- juteur avec droit de succession : c'était Corneille de Berghes, seigneur de Zevenbergen, descendant d'un bâtard de Jean II, duc de Brabani, cl, par les femmes, des sires de Bautershem et de Bergen-op-Zoom. Ce prince fut inauguré solennellement le 16 juin lo38, mais ne recul pas même le sacerdoce. Il ne régna que six ans et résigna son siège, vers le mois de mars lo44, en faveur de Georges d'Autriche, le coadjuleur que l'empereur lui avait imposé. Certaines monnaies de Corneille de Berghes ne nous sont connues que par les ligures des anciens tarifs. D'autres oui laissé encore moins de traces et se trouvent simplement évaluées : c'est ainsi que le cri de 1377 menlionne « le snaphaen de feu Monseigneur de Berghes; » celui de 1363, « les ' l.a maison de Berghes ne portuit donc pas anciennement — les monnaies de Corneille le prouvent — un écusson coupé, au chef mi-paiii, comme on l'admet généralement. Cette erreur est partagée par l'auteur d'une importante notice sur la famille de Glymes de Bra- bani, publiée dans V Annuaire de la noblesse de Belgique, année 1879, j). 186. 244 NUMlSiMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE deniers de feu Monsieur Cornelis de Berghes el d'Autriche de 8 et 6 aidans sur le pied du patar de Brabant, » c'esl-à-dire des pièces de 2 et de i '/> palard, dont les dernières au moins, en tant qu'appartenant à Corneille, n'ont pas été retrouvées. 456. Dnns nn encadrenienl de trois demi-cercles alternant avec trois angles saillants, écusson portant une croix cantonnée an 1" et au 4' de Brabant, au 2' et au 5° do Beithoul , et chargée en cœur de l'écu de Baulcrshcni : CORNEL'^D* BERGE + EPS =fLEODI* — Type ordinaire des postulats au Saint-Lambert : S - ANCTVS - LAMBERTVS Or. Donghevalueerde gouden cndo xilvcren Munie, «'le. An- vers, 1575. — Cf. DE Renesse, pi. XXIV, n° 2. Celte pièce est aujourd'hui perdue. Comme elle est d'un type déjà suranné, il est probable qu'elle fut frappée au commencement du règne de Corneille cl que les légendes étaient en lettres gothiques, au lieu d'être en caractères romains. En 4556, on appelait ce postulat le domi-florin de Seveiihcrg (par rapport au florin qui suit); la valeur en élail fixée à 12 patards, mais en Brabant el dans d'autres provinces, on refusait de le recevoir à ce prix '. L'ordonnance de 1G33 en estimait l'aloi à 9 carats 4 grains. 4b7. F..e Ctirist assis sur un irône gothique, tenant un livre fermé de In main gauche et bénissant de la droite; à ses pieds, un écu porlani une noix chargée en cœur d'un petit écusson; le tout traversant la légende : * - GORnSLI"* DQ - — Dans un encadrement formé de trois ogives traversant la légende et alternant avec autant d'aiigics saillants, trois écussons : à gaueiie, Brabant; à droite, Berlhoul; en bas, Bauler.'hem; plus, un écu central à la croix chargée en cœur d'un petit écusson :+DV2v*BVI-Ll)r!'*e:T=f-(I()%L0Se:"(var.L0SS'). Or. — Gr. 3,18. De Renesse, pi. XXIII, n° 1. Cab. impérial de Vienne, de l'Étal belge et de l'auteur. — 32 (lor., veille Miclilcis; 120 fr., vente De Coster. Le florin de Sevenberg avec les trois écussons sortait do l'alelier de I Registre .Jean Fjjhi'n, aux archives {\v ri'3lal, i\ Hasselt. ET DE SES DEPENDANCES. 245 Ilasselt. En 1556, il éfail évalué à 24 patards de Brabant, mais ce taux n'élail pas accepté à l'étranger ', Celait une contrefaçon des florins rhénans, dont une évaluation monétaire de 1559, faite en France, parle en ces termes : « Oboles du Rhin (suit la description), du poix de ii d. xini qui font Lxxnn pièces au marc et de loy à xnn kar. » -. Ce tilre de 14 carats élait sans doute exagéré, puisque, d'après le tarif d'Anvers de 1633, les changeurs n'étaient tenus de payer le florin au Christ qu'à raison de 12 carats 4 grains. 4K8. Même pièce , mais avec l'image du Chrisl Ijcaucoiip plus grande el sans croix dans le nimbe : aORnSLI'^ DS - BaR" * SPS*^ LQ!' — Dvx. ^ B V - ihow 4 err * - ao''^ loss' + Variélé : >f-DV2s: ^ BVI - LOI?'* arp * - GO'^ LOSS" Or et or pâle. — Gr. 3,27. Coll. de l'auteur, etc. 459. Evcque assis dans une chaire, nyanl la irn'ire en lèle (et in crosse à la main?) : CORNELIU ir * BKHGi: f i:i'VS * LEODEK {'!) '^ DVX t- - BVILO * — Écusson de Berghes imlinc ci orné, avec heaume, cimier el lambrequins; le tout iraver.sani la légende : 'f CV 'f- DEVS >^ VOLVE - KIT =<■ CO.MES * LOSSEN * A. — Gr. 7,50. De Re\ksse, pi. XXV, n» !t. Coll. de M. Piat. Par suite d'une déviation du coin, celte monnaie, dont il ne nous est resté qu'un seul exemplaire, est malheureusement mal frappée du côté de l'avers. Elle figure en tête de l'évaluation suivante du cri de 1555 ^ : « Le denier forgé par feu M^' Cornélius de Berghes et de M^' d'Auslriche de xxinj, de xxvj (lisez xvj), de xij, de vj, de nij et de ij aidans, forgez sur le pied du patar de Bb., aront course à l'advenant du patar Bb. » Ce devait donc être une pièce de six patards, rentrant dans la catégorie des lésions à l'Eves(/ue assis dans une chaire, mentionnés dans les édils précédents. La légende Cum Dcus volueril cornes losscnsis dénote l'atelier de Hassell. 1 I\egistre Jean Eyhen, aux archives de l'État, à Ilasselt. - Bjtlletin mensuel de iiiimismalifiue et (l'arehéoUxjie, t. V, p. 174. 3 Ordonnances de la principauté île Liège, îl' série, t. 1, p. 25:2, et texte original. 246 NUMISMATIQUE DE LA PRIISCIPAUTÉ DE LIÈGE 460. Éciisson de Bcrarlies très orné : (Doux feuilles)* COR\ELIVS=*- DE* B(ERG)ES * EPS** LEGUIEZ'* — Croix très ornée, slyle Renaissanee, avoe bras traversant la légende : CV * DEVS * I VOLVER l(T * CO)M 1 ES * LOSE' A. — Gr. 5,88. Cab. de l'État belge. Selon loulc apparence, celle monnaie esl le denier de 16 aidants évalué dans l'édil de looo précité et dans celui de 1365. On la retrouve, en 157 7, sous le nom de « pièce de quatre palars forgée par Cornelis de Berghes. » 461. Mêmes types : (Petit rameau à deux feuilles) COR\ELI** D'* BERGES * EPS'* LEODIErSSlS — DVX * BVI I LONEN'* ! * ET * COM' | * LOSSEN' Pliisiciiis variétés, se distinjîuant surtout par la forme des feuilles (de vigne ou de fraisier?) qui servent de différents monétaires. A. — Gr. 6,22. De Renesse, pi. XXIV, n» i. La qualification finale de cornes lossensis, rapprochée de la légende du numéro précédent, indique encore une fois lalelier de Hassell. 4C2. Ecu de Berglies soutenu par deux griffons : (Deux feuilles) CORNELIVS * D'* BERG E' * EPS ■ * LEODIEiN ' — Croix feuillue, j)orlant en cœur un fleuron ilat)s un encaitrement de (piatre arcs alternant a\ee (|u;iire angles saillanis : (l'euilie) * D\'\ * BVll.O.NE"'* ET * CO.MES* LUSSE'* Plusieurs variétés résuiianl des ié.wniles et de la forme des feuilles. A. — Gr. .'S.ilO. De Renesss, pi. XXIV, ii» 3. Celte pièce se rapproche tellement, par le type, du rosart d'Érard de la Marck, qu'on serait tenté de lui aitiihuor la même valeur, trois patards. Ce serait alors le denier de 12 aidants cité dans le cri de 1555. Mais elle pèse un tiers de moins que le (piadruple palard (|ui précède, et Taloi n'en est estimé, dans le tarif de 1633, (|u'à 4 deniers 20 grains. Peut-être était-ce donc seulement le denier de 8 aidants de Tédil de 1565 ; en d'autres termes, la pièce de 2 patards de Corneille de Berghes évaluée dans le cri de 1577. ET DE SES DEPENDANCES. m 46Ô. Écusson de Berghes orne : (Feuille) CORNELIVS^DEf-BERGIS'^EPS'fLEODIE' — Croix ornée, évidée au cenire et iraversanl la légende. Elle est placée sur un encadremeni de quatre demi-eercies, dont les iiilerseetionsse terminent en feuille de vigne ou de fiaisier : DVX + B VLLO [ ET ^ CO ^ LOSS B. B. Cf. DE Re.nesse, pi. XXIV, n» 3. Cette monnaie nous est inconnue en nature. Aux poinis (jui séparent les mots, sur les gravures des anciens tarifs, nous avons substitué des rosettes, dans la persuasion qu'elles exislaienl sur l'original. C'est la pièce de 4 aidants, valant par consé(|uent un palard de Brabant, que mentionnent les cris du perrot). La Carie piour les changeurs, de 1633, lui donne 3 deniers 9 grains d'aloi. 4G4. Écusson de Berghes très orné : (Feuille) CORNELIVS * DE * BEItGE * EPS * LEODIEN — Croix très ornée tra\ersant la légemle; le cenire évidé renferme une rosette : DVX =f BV ! ILOIIE I ET 4 COM ' \ I>OSSE' B. B. — Gr. 1,80 (cxcmpl. usé). Coll. de la ville de Liège et de M. Piat. Pièce de 2 aidants ou demi-patard, au type de la pièce de i palards. 4tit). Ecusson de Icvéque ' : -h COBIIGLIV' x D6 - BGR6IS x GPS 'x IjGOD 'x — Croix fourciuie, à cenire évidé renlerniatil le lion brabançon, principal quartier de 1 ecu de Berghes : ^ x 0 x CRVX ^ 2TV (pour uve) x SP6S x VMIC2Î x 1540 x Variétés assez nombreuses; il y en a de 1.^39. G. et C. J. De Renbssb, pi. XXV, n« 7. La présence du perron, dans la légende, dénote l'atelier de Liège, 4GG. Armoiries de Berghes remplis.sant le champ: Hh CORMGLI V'xDgxBGRGIxGPSx — Croix pattée : ^ LG0D' DVX x BVIL x CCMC x LOS C. Coll. de M. Piat et de l'auteur. 467. Armoiries de Bergiies remplissant le champ : CORNELI VS • DE • BERGIS • EPS : — Croix pattée et ornée, portant en cœur un point en losange : È LEOD • DVX • BVIL • COMES . LOS • C. Coll. de M. Piat. ' I^es coins des monnaies de cuivre de Corneille, gravés avec moins de soin que les autres, ne portent pas l'échancrure formée par le franc quartier de ses armoiries. 248 iMJAIlSMATIQUK DE LA PKIiNCIPAUTE DE LIÈGE Le 4 seplembre 1546, un cri du perron défendit ki circnlalion des pelits brûlés nouvellement forgés au coin de feu Corneille de Herglies '. il est assez probable qu'il s'agissait de celte pièce, dont les lettres ont une forme plus moderne que celles du numéro précédent. 468. Ecii de Berghes sur une croix traversant la légende; un point central remplace i'cchancrure que devait former le franc quartier au lion : CURMG lihV >^ DG x | BGB6IS X GPS X liGO • — Perron entre deux écussons : celui de gauche parti de Bouillon et de Liège; celui de droite aux armes de Looz : DVX ^ BVILOGM'x COiMGS x LOS x I540 x Quelques variétés, dont mie de 1541 (C. et C. j.). Le 27 mars lo40, on publia un mandement évaluant les brûlés nouvelle- ment forgés au même prix que ceux d'Érard de la iMarck -. L'écusson de Looz semble indiquer que cette pièce a été frappée à Hassell. 469. Écu de Berghes sur une croix traversant la légende : COR.XE LIVS • DE BER- GIS . EPS . LGO — Perron entre les mêmes écussons, mais avec un clou sur celui de gauche et une clef sur celui de droite : DVX • HVLLONI • COMES • LOS • I54Z C. De RE^■EssE, pi. XXI\', 11° 0. Plusieurs variétés, dont une de 1541. On a vu (p. 47) que Corneille de Bergbes rétablit momentiuiémenl l'atelier monétaire de Sainl-Pierre, à Maestricbt, mais (|ue Cbarles-Quinl s'opposa énergi(|uemonl à lu) acte qu'il considérait comme une violation de ses droits. La tentative de Tévèque ne se traduisit probablement (|ue par l'émission de cette monnaie de cuivre. Elle fui frappée au type adopté précédeiumenl; mais on y ajouta, comme signes dislinctifs, la clef de saint Pierre et le clou qui rappelait son crucifiement. 1 St. HnuMANS, Extraits des cris du péron, dans le litilletin de la Société scientifiijite et lit- téraire du Limbourg, t. X, p. 191. '^ Grand yre/l'e des échevins. Mandements et cris du perron, 1538-1541, fol. 7:2. ET DE SES DEPENDANCES. 249 GEORGES D'AUTRICHE, 1o/p4-1o57 '. Armoiries : écartelé : au 1" el au i' de gueules à la fasce d'argent (Aulriche), au 2" el au ô° d'or an lion de gueules (Habsbourg). Heaume couronné, avec une queue de paon pour cimier. Georges d'Autriche, fils naturel de l'empcrciir Maximilien el coadjuteur de Corneille de Berghes, ayant été reconnu comme évéque par le chapitre, fut inauguré le 47 août 154-4. Par une convention faite en lo'iG, ce prince céda à Marie de Hongrie, gouvernante des Pays-Bas, le village où elle fit élever la forteresse de Marienbourg. Il devait recevoir en échange la souveraineté d'un territoire égal, à prendre à Hersial; mais celte compensation se fit attendre pendant plus d'un siècle. D'autre part, le château de Bouillon étant tombé au pou- voir des Français, en 155^2, l'évéque mourut le 4 mai 1557, avant d'en avoir pu obtenir la restitution. Avec Georges d'Autriche apparaît à Liège une monnaie d'argent beaucoup plus forte que celle de ses prédécesseurs : nous voulons parler du f/ialer, en flamand duler, daeldcr. Ce nom venait de Joachimsl/ial, petite ville de Bohème renommée par ses mines d'argent. C'est là (pie le comte de Schlirk fil frapper, en 1317 ou 1 31 8, les premiers écus appelés en allemand d'abord Joacfiims-T/ialcr, \n\\s, par abréviation, T/ialrr -. Cette nouvelle monnaie, reçue avec faveur, fut imitée par les princes de l'Empire el par le roi dos Romains lui-même, dans ses Élats particuliers. C'est en vain (|u'une ordonnance impériale de 1531 en défendit la fabrica- tion : dès l'année 1559, les thalers furent ofiiciellement tolérés, et, en 156G, la diète d'Augsbourg en fil une monnaie nationale, donl elle régla le poids 1 A partir de ce règne, un ëlémont de travail important nous fait malbeureusement défaut : la collection PiiU, dont nous avions étudié la première partie sans doute un peu trop longuement au gré de la propriétaire aciuelle, nous a été obstinément fermée. 2 BtiscHiNG, Géographie universelle. — Van deh Chys, De munten van Overyssel, p. 226, note. Tome L. 32 230 NUMISMATIQUE DE LA PRIINCIPAUTÉ DE LIÈGE el le lilre. En verdi de celte nouvelle disposilion, le rixdalcr ou daler de rEin|)ire devait être frap|)é à 10 deniers 16 grains de fin el de 8 au marc de Cologne; en d'aulres termes, il devait peser une once el Ton en devait tailler neuf au marc de fin, poids de Cologne. La valeur en fut fixée à 68 kreulzers, ce qui équivalait à 30 sluyvcrs ou patards; mais le Brabant, en accédant à ce règlemonl, se réserva de recevoir et d'émettre les dalers à 32 patards '. A partir de Georges d'Autriche, les documents concernant spécialement le monnayage deviennent moins rares. Eu 1546 mourut Michel Koex, maître monnayeur à Hassell, le même peut-être qu'on trouve qualifié de prévôl de la monnaie de celte ville en 1532. Par commission du 3 août 1546, Son Altesse autorisa Balthus(Balihazar) de Bomershoven, bourgeois de Liège, à forger des mites el des brûlés pour un terme de deux ans -. Une longue insiruction cl ordonnance fut délivrée à Jaspard Yieminx, maître monnayeur, pour fabri(iuer à Liège des dalers el d'autres monnaies d'argent. Ce document ne porte pas de date, mais le 5 septembre 1552, Georges d'Autriche chargea son grand maïeur de faire crier toute une série de monnaies correspondant exactement à celles (jui s'y trouvent spécifiées ^. De plus, Chapeauville nous ap|)rend qu'en la dite année, l'évèipie fit fabri- quer des ihalers et d'autres pièces d'argent de même valeur intrinsèque el extrinsè(|ue que celles des autres membres de l'Empire '. L'instruction de maître VIeminx se rapporte donc 1res probablement à l'année 1552 ■'. Elle lui ordonne de fabricpier : 1" Des dalers d'argenl sur le pied de ceux que l'empereur, les électeurs "i BuDEi.us, De 7n(i)ii'lis, p. 76. 2 Conseil ])riv(', Dépècliea, rcg. 22, fol. 61 v". Baltlius de Bonicrslioven est cité dans un cri de lo52, coinnio orfèvre et changeur. •i Pièces justificatives, n'" Vllt et IX. * loîj2. lùitiliori (luiHiiie mcrcataniin m'fiolintimii sub idem Irmpus consulcns, thalcro.i et alios »umiiios inijenteos ad eiindem valorem iiilriiiseeiim el e.ilrinsecum eiim aliis Imperii, cudit. (Chapeauville, t. 111, p. 370.) !> On trouve, dans une ordonnance de ■lîi.'i.'i, un .Inxjier Vleminel; qui reni|ilissait alors, selon toute apparence, les fondions de niaili'e monnayeur de la ville du Deventer. (Van deh Ciiys, Overyssel, pp. 248 et 251.) ET DE SES DEPEINDANCES. 251 et les villes de l'Empire « font de présent, et que depuis huyt ans en encha ont fait monnoier », à 40 deniers 18 grains de fin et de 8 'j., pièces, moins un eslerlin, au marc de Troyes; 2° Des demi-dalers au même titre et de 17 pièces, moins un eslerlin, au marc; 3" Des quarts de dalor au même litre et de 34 pièces, moins un eslerlin, au marc; i" Des pièces de 4 palards de Brabaiil, à 6 deniers 19 grains de fin et de 4-0 au marc de Troves; 5° Des [)ièccs de 2 palards de lîrabani, au même litre et de 80 au marc; 6" Des pièces d'un patard de BrabanI, à 3 deniers 8 grains de fin et de 81 au marc; 7 " Des pièces d'un demi-palard de BrabanI, à 3 deniers de fin et de 149 au marc. Une nouvelle émission de dalers, de demi-dalcrs et de (|uarls de dalers, toujours forgés sur le pied adopté pour lors dans l'Empire, ainsi que de pièces de quatre, de deux, d'un ol d'un demi-palard de BrabanI, eut lieu en 1556, comme le prouve la proclamalion (|u'on en fil le 8 août de celle année. Les maîtres monnayeurs qu'on avait chargés de celle fabrication, étaient Ballbus de Bomershoven et Benier Burdels (lisez Budels) '. Ils travaillèrent sans doute à l'atelier de Hassell, car, le 26 juin précédent, révê(|ue avait donné des instructions détaillées au wardien de la monnaie de celle ville, Jean Bacquel, conseiller privé et échevin de Liège -. Le règne de Georges d'Autriche, bien (|ue n"ayanl pas duré treize ans, est remarquable par une grande diversité de monnaies. Un bon nombre ne nous sont point parvenues : le demi-llorin d'or, des demis et des quarts de daler, des pièces de 2 '/^ palards (cri de 1555), de deux, d'un et d'un demi- "1 Pièces justificatives, n» XI. Ce Renier Budels ou Budel, père de l'auteur du traité De monelis, mourut en liiOO, ;\ Cologne, oîi il représentait Gérard de (iroesbeeck à la réunion monétaire des Étals du cercle de Westphalie. (Budelius, Epitre dédicatoire et p. G7.) 2 Pièces justificatives, n° X, et Rame belge de numismalique, année 1848, p. 276. Jean Racquet était un ancien bourgmestre de Liège, qui avait exercé ces fonctions en 1549; il mourut en 1579. 2rJ2 N[J.>J1SMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIÈGE palarci; ce f|ui rend assez hasardeuses les cvalualions de (|uel(|ues-unes de celles (|ue nous connaissons. Par conlre, on Irouve dans de Renesse, pi. XWI, n" 4., cl pi. XXVIIF, n" H, deux monnaies qui ne |)cuvenl être considérées comme liégeoises. La première a néanmoins été admise dans le Calaloyue de Perreau, sous le nom de gigol ou 7» t'c palard en argent. La seconde, une petite pièce concave frappée seulement d'un côté [Scliiissclpfemiif/], est ahusivoment qualifiée de llaldcr [I/cllcr) rein Luych, dans rordonnance imprimée à Anvers en doTo. 470. Sainl Georges debout, iraversanl In légende cl plongeant sa lance dans la gueule du dragon. La partie inférieure de ce groupe est cachée |)ar un grand écusson de forme allemande, luix armes écarlclées de l'évéquc : " GEORGIVS ° - " AH " AVSïRIAo — ('ioi\ îijourée et ornée, i)orlani en cœur un fleuron dans un ornement à (|ualrc lobes. Dans les angles, (juatre éeiissons : Liège, Bouillon-Liége, Looz et Franelii- mont : 'i^ i:i'SJ LU)Dl DVX » liVLI.O » CUMKS <> LOS Ou. — Gr. ô,l8. Coll. (le la ville de Liège. Variété : GEORGIV - AB • AVSTRIlil — Les écussons sont dis|»osés autrement : Fianebinionl, I^iége, Bouillon-Liége et Looz. De Renesse, jil. X\V, ti° 1 , d'après les nnciciis tarifs. Le florin d'or de Georges d'Autriche figure déjà dans le cri du 10 juin lo/io : « Les pièces d'or de xxiiu palars Brahanl de nosire Seigneur et Prince » moderne, imj flor. x aid. » l>e domy à l'advenant. » L'ordomiance de 1033 eu fixe l'aloi, pour les changeurs, à 12 carats 4 grains. 471. Kcusson éeail<'!('' de r('vé(|iii' sur une croix fcuilhic; eclle-ci est terminée par des pommes de pin (?) (|ui iraver.MMit la légende : (iL()R(;iVS 1 S-> Ali i-> AVSTR j lAC'DLI.: (;RiA(:LM545 ■' — Sainl Georges à elie\al, couverl de son armure, galopant vers la gauclic cl ET DE SES DEPENDANCES. 255 levant l'épée pour frapper le dragon. Légende découpée par le sujcl : EPS'S LEOD - e* DVX © BVLL & COMliS r? LOS fJ A. — Gi-. 28,45. Cf. DE Iii:.\EssE, pi. XXVI, n" 5. Coll. (le la ville de Liège. Variélé avec AGI A & 1545 Cab. impérial deVicnne(SciiuLTHESs-REciiBEiio,n'' 4388). Celle pièce est le « Joachivi Daler de Monsieur noire Prince moderne », doni le cours fui fixé à 5 florins S aidanis, par Pédil pui)lié le 10 juin 154.5. Les changeurs n'élaienl tenus de la recevoir (pic sur le pied de 9 deniers 23 grains, d'après Tordonnance de 1()33. 47!2. Ecusson écarlelé de révèquc cnlre deux rinceaux. Au-dessus, •15-46' Légende: •i- GEOllGIVS ;•> AB & A VSTIWA v DE! > GUA' — Sainl Georges en gtieriier ronuiin, deboul cl dépassanl uti eniadrcmenl polylohé, la main droite a|ipuyée sur sa lance el la gauelw éieiuluc. Derrière le sainl, nu dragon terrassé : EPS' i^ LEOD © DVX - f-> - BVLL f* CO £3- LO - S' Variélé où l'on ne voit ni la lance ni le dragon (exemplaire défectueux?) : -f GEOU- GIVS-AB- AVSTRIA-DEI-GUAT- et l. 5- 4-6 • — EPS . LEOD . DVX - • - BVLL • CO • LO - S • A. De ReiNessë, pi. XXVII, n»» C et 7, d'après le larif d'Anvers de t57S. L'édil de 1548, en évaluanl « le Daler de nosire Prince sur le pied du Joachim Daler», cnlend peul-èlre parler de celle pièce, tjui esl aujourtriuii perdue. Nous en reproduisons rancienne gravure avec (piehiues modifications empruntées au numéro suivant. Elle tenait en aloi 10 deniers i i grains, si Ton s'en rapporte à la Carfe de1G33. 473. Erusson écarlelé de l'évèque entre deux rinceaux. Au-dessus, l-5-4'7' Légende : •i* GEORGIVS ;■> AB © AVSTUIA S DEI © GUA' — Saint Georges couvert de son armure, galopant vers la droite sur un cheval caparaçonné (aux armes de l'évèque), et perçant le dragon de sa lance. Légende découpée par le sujet : EPS 3 LEOD' !> DVX iù BV - LL rj CO r> LOSS' " A. — Gr. 28. Coll. du V'« de Jonglie. — 28 tr. seulement, vente Dui'niollc. 2o4 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE Deux variélcs de 1340. C:ib. royal de M unich et.. (ScnuLTnBSS-RECiiBERG, n°'4391 cl 4592). Encore une île ces pièces forgées sur le pied du Joachinis-Daler, dont il esl parlé dans le cri de 1548. KIK. lù'ussoii éraricio de 1'i''vim|ii('. Au-dessus, •I'5'4"7' Logendc : «i* GEORGiVS * Ali * AVSTUIA * Ulil * GKA' — Croix ajourée et rcuilluf, se prolongeant sans ornement à travers la légende; au centre, un perron dans un encadrement orné de feuilles : EPS'-Jf- LEO 1 D'* DVX * B I VLL** GO * ! LOSSEN A. — Gr. !),bO. De Renbsse, pi. XXVHI, n« U. Coll. de la ville de Liège el du séminaire de S'-Trond. Monnaie d'assez bas lilre, mais (|ui paraît cependaiU valoir plus que le denier de k palards nienlionné dans le cri de 1519. 47K. Ecusson écariclé de révcquc entoure de quatre rinceaux : + GE0R6IVS x AB x AVSTBIA X EI'S'x LEOD\ (var. M). — Croix ajourée et feuillue; au centre, un encadrement orné de feuilles et ren- fermant un perron : ^ DVX x BVELOM x CO.MES x LOSSEMS x 1545 A. — Gr. 2,80. De Re.nesse, pi. XXIX, n» IC. Coll. de la ville de Liège et de l'auleiir. Variété de 1555 (?), dans Peureu', Supplément. Double palaril fra|)pé ti Liège, de morne (|uc le suivant. On les trouve évalués, ou au moins Tun d'eux, dans le cri de 4 545. L"aloi en était estimé, pour les cbangciirs, à 5 deniers 8 grains, en 1G33. 470. Même type : «f Gi:OBGIVS • AB • AVSTBIA • EI>S*. LI'OB*. — L'encadrement n'est pas orné el renferme un lion : i, DVX • BVLLOH • CO.MES- LOSSEM- 1545 jV. — Gr. 5, -15. Cf. i)B RE^Ess]:, pi. XXIX, ii" IK. Parmi les variétés de cette pièce, il y en aurait, d'après Perreau, de 1547 et de 1548. Nous jiensons (|u'il y a ici confusion avec le numéro sui\ant. ET DE SES DEPENDANCES. 235 4-77. Comme la pièce préccdenli" , sniif que le lion est remplace par une croiselle : -h Gi:ORGIVS • AB • AVSTRIA . EPS*. LEOD' — •^ DVK . BVLLOrV • GOiMIiS . LOSSEN • 1547 A. — Gr. 3,35. Variélés de 1548 el de 1549. Autre avec les rinceaux de l'avers d'une e\écminn supérieiirc, beaucoup plus délicate : -h GEORGIVS • AI5 • AVSTRIA • EPS'. LEOD' — -f DVX . BVLLO.N . GOiMES • LOSSEiN . 1546 Coll. de la ville de Liège. 478. Ecusson ccarlelé de i'évéque, sur une rroix paltée Iravcrsant la légende : GEORGI I VS X AI} - A , VSTRIA ^ DEI ■< GRA — Ecusson au lion de la maison de Habsbourg;; au-dessus, x 1545 ". Légende: •i- EPS'>< EEOD X DV\ X nVLI.O x COMES x LOS B. B. — Gr. 2,71 (excmpl. usé). De Renesse, pi. XXXI, 11° 2U. Var., pi. X.WIl, 11° 9. Coll. de la ville ilc Liège. Nous no connais.sons pas la valeur de celle mounaie. C'est pcul-èire le palard et demi dont l'existence est attestée par le cri de loo2. 479. Ecusson éeartelé de I'évéque : 4- GEORGIVSxAIJxAVSTRIAxBEIxGRACx — Croix ornée, coupant la légende el placée sur un encadrement de quatre demi- cercles qui s'cnirc-croiscnl ; dans le ccnire évidé de In croix, un p<'rron : X EPS X LE OD X DVX l BVLLO CO - LOS x B. B. — Gr. 2,bi. Cf. de IIe.nesse, pi. XXVlll, 11» 10. Coll. de l'aulciu-, clc. Les changeurs ne devaient payer celle [)ièce (|u'ù raison de 2 deniers 22 grains, en 1633. 480. Variété : au revers, un globule remplace le perron : EPS'x LE | G© x DVX | BVLLO 1 CO X LOS B. B. — Gr. 2,68. Coll. AVSTRIA ? Di:i :: GRAC — Trois êcussons placés en triangle, savoir : en liant, enlrc deux globules, Bouillon-Licge; à gnuclie, Franihimonl ; à droite, Looz; au centre, une croisette, et en dessous, 1546. Légende : -i- EPS'- LEôDIE'- DVX • BVLLcv'- GôM • L0SS' Deux ou trois variétés dans les légendes. A. — Gr. 4,20. De Renessb, pi. XXXI, n° 25. Coll. de l'auli'iir, etc. La valeur inirinsèque do celle monnaie nous parait correspondre assez bien à celle tpie devait avoir la pièce de trois palards, citée dans le cri de 1549. Notons cependant tpie plus lard Ernest do Bavière fit forger des doubles palards ayant les mêmes types. Le revers est une imilalion des monnaies frappées ati\ armes des trois villes intpéiiaies de TOverysscl : Devenler, Kampen et Zwolle. 483. Comme le numéro précédent : •{• GKORGIVS -Alî- AVSTRIA • DKI • GRACI — Trois éciissons en triangle : à gauche, Bouillon-Liége ; à droiio, Looz; en bas, Franehimonl ; au cenlre, un globule : + EVS i LEODW .; DVX ::■ BVLLO f* co.MES 3 Les A. — Gr. 5,82. ET DE SES DEPENDANCES. 257 Variété où l'écu de Bouillon-Liége csl à droite, et celui de Looz à gauche. De Rsnesse, pi. XXIX, n° 17. Autre : en haut, Bouillon-Liége; à gauche, Franchimonl; à droite, Looz. Autre : en haut, Looz; à gauche, Bouillon-Liége; à droite, Franchimont. Le tarif d'Anvers de 1G33 donne la gravure d'une variété tellement extraordinaire, que nous avons peine à croire qu'elle ail pu jamais exister : à gauche est l'écu de Looz; à droite, un écu parti de Bouillon et d'une tour; en bas, un écu à l'aigle (Duras?). L'aloi de cette pièce est évalué à 6 deniers d6 grains. 484. Écusson écarfeié de l'évéque, avec heaume, cimier et lanihrcquins. Aux côtés, 1-5 -4-9- Légende : GEOIUÎIVS * AB* AVSTRIA * DKI * V.Ï\A' — Saint Georges galopant sur nn cheval caparaçonne aux armes du princ<' el perçant le dragon de sa lance, comme sur le n° 475 : KPS" * LLOU" * DVX * BVL-L'*GO*LOSS' Plusieurs variétés, notamment de 1546 (Madai), 1547, 1548 et 1550 (.Madai). A. — Gr. 28,50. De Henesse, pi. XWlll, ii° 12. — 28 fr., vente Dugiiiollc. 485. Même type. Aux côtés, 15-49. Légende : GEORGIVS &> AB î; AVSTUIA s» DEls: GRA' — Saint Georges à cheval, levant l'épée pour frapper le dragon, comme sur le n° 471 : EPS'f=> LEOD - DV.X ^^} BVLL & COMES iî- LOS f* Plusieurs variétés. Il y en a de 1550. Autre, de 1547; catalogue Michicis. A. — Gr. 27,92. De Renesse, pi. XXVI, n» 2. — 28 fr., vente Diigniollc. Les dalers de l'évéque de Liège au Sainl-Georges chevauchant, cuirassé et tenant une lance ou une cpéc, figurent dans la liste des dalers décriés par l'ordonnance impériale de 1359 '. 1 LiJNiG, Das Teutsche Beichs-Archiv , t. I, p. 338. Tome L. 33 258 P^UMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE 486. Demi-daler rux mêmes types, mais avec les lions conlonrnés et la date 15-49 aux côtés (lu cimid- : GEORGIVS • AB • AVSTRIA • DEI • GRA — EPS • LEOD - DVX • BVLL • CO • LOSS A. De Renesse, pi. XXVI, n° îi, d'après un dessin évi- demment défectueux. 487. Écusson ccartclé de révoque : -h GEORGf? AB&> AVS'fî>D'e^G'S>EP'r3>LE0'f-> — Double aigle impériale nimbée et couronnée : CAROLVSf5>V@ROM'ri>IMP'f5' semp'j^aVg' A. — Gr. 28, 40. Cab. royal de Berlin et coll. du séminaire de S'-Trond. Trois variétés peu imporlanles. Ocdonnn/i^iV, etc., Anvers, iS78 ; de Renesse, pi. XXVII, w 8. On ne peut guèi-c douter que cette pièce ne soit le dalor de Liège, frappé pour la première fois au pied de ceux des princes de TEmpirc, en 1552. 488. Ecusson écarielé de l'évèqiie sur une croix feuillue : «i* GEORG '^ ABf AVS'+D"* G'*EP">fLE0%D%BVL'4C'^L0S' — Double aigle impériale nimbée et couronnée : CAROLVS ^ V ^ ROM' ^ IMP' t- SEMP'^AVG' Quelques jariétés dans les légendes. A. — Gr. S, 73. De Rknesse, pi. XXX, n° 23. — i fr. îiO c, vente Dugniolle; 5 fr., vciilc Pcly. Le cri du 10 septembre 1555 ' évalue des « nouveaux deniers d'argenl forjïés sur 5, sur 2 '/., et sur 1 palar ». Ces deniers de 5 patards de Georges d'Autriche, se trouvant mentionnés, dans l'èdit du 8 mars 1581, « comme ayant un aigle d'un costé », semblent répondre à la description ci-dessus. D'autre pari, d'après la Carie de 1();33, cette monnaie tient en aloi au moins G deniers IG grains, ce qui s'accorde avec les G deniers 19 grains prescrits < Ordonnances de la principauté de Liège, 2" série, t. I, p. 232. ET DE SES DÉPENDANCES. 259 par rinslruction de 1552, pour les nouvelles pièces de i palards. En outre, ces dernières devaient être taillées de iO au marc de Troyes, et peser, par conséquent, 6^',i5 chacune. Or, notre pièce ayant dû avoir environ ce poids étant neuve, il résulterait de ces deux circonstances qu'elle fut émise pour 4 palards. Dans cette supposition, ce serait la monnaie appelée ScrichclOerf/h ' de Liège, dans le cri de 1552 : « Le Scrickelbergh forgé de part Sa IMajesIé Impériale, celuy de Zassen (Saxe), el le nouvel de pari nôtre Seigneur el Prince . . . xvii aidans. » Les demy el quarts qui sont les doubles el simples patars dudil Seigneur el Prince, à l'advenanl. » 489. Écusson écarteié de l'évèque : i- GEOUGoABoAVS'oDoGoEP'oLICO'oD'»!^^"» CoLOS' — DouJjle aigle impériale couronnée : CAROLVSnVoROM'oIMP'oSEMP'oAVG- (var. l.\IPoSEI\lP<'AV(i) B. B. — Gr. 2,28. licv. (,. de iium., 1884, pi. XI, n" 19. Coll. (lu V" de Jonglic cl ilc r;iuleur. Palard (?) sans doute frappé conformément à Tordonnance de 1552. 490. Écusson écarlelé de l'évèque, de forme allemande el orné. Sous l 'écusson, une petite feuille; aux côlés, 15-56. Légende : -f GEOUG i> AB > AVS'e* D'î^G'© EP'© LEO' ;; D^f^BYL^^C^LOS' — Double aigle impériale couronnée : CABOLVS râ'V'fS'ROM'ïS'LMP'iî'SEMP'g' AVGVS' A. — Gr. 28,50. De Uenesse, pi. XXVIII, n» 13. — De très beaux excuipl., 24 fr. , vente Dugniollc; 23 fr. , vente à Liège, 1887. Plusieurs variétés, notamment de 1557 avec un point secret au lieu d'une feuille. Ce daler, forgé selon le pied en usage dans l'Empire, sortait très proba- blement, comme les pièces suivantes, de Talelier de Hassell. [Voy. p. 251.) 1 Ce mot vient de Schreckenberi] , nom d'une montagne de la Haute-Saxe, jadis fameuse par ses mines d'argent, dont le riche produit engagea le duc Georges à construire la ville voisine d'Annaberg. (Cf. Blsching, Géographie universelle.) 260 rSUAIISMATIQUE DE LA PRirSClPAUTE DE LIEGE 491. Dcmi-dalcr îiiix mêmes types, avec la date 15-57- Légende : -f GEORG f>> AB r»> A VS' : D' f* G' f'> EP' S> LEO' fj D' ï* BVL' r> C & LO' — CAIIOLVS f? V r=> HOM f} IMP'fJ SEMP's? AVGV A. — Gr. li,2S. /îcu. b. de wim., 186it, p. 4K0. Cab. (ic l'Élat belge cl de l'aulcur. — 12 flor. 50 c, vcnlc Micbicisj 50 fr., vente Dugniolle. Variété avec 15 - 56. Coll. de M. l'iat, excmpl. en mauvais ctalj 15 fr., vente Pciiean. 492. Pièce aux iy|)i s du ii" 488, mais avec Técusson découpé à l'allemande : 4* GEORG '^ AB'^ AVS (var. AVS') 4 D'* G ^ EP' ^ LEO'* D'* BVL' *CU LOSS' — L'aigle n'est pas nimbée : GAROLVS 'f V * ROM''^ IMP'* SEMP'* AVG A. — Gr. 5,80. De Renesse, pi. XXX, n° 24. Coll. de la ville de Liège el de M. .Naveau. 493. Aigle impériale tenant au-dessous d'elle lécusson écarlelé de l'évèque, découpé il raiicmaiide : CAROLVS * V * RO - W >e l.MP' * S'* AVG' — Croix feuillue ayant au centre un perron : -f GEORG f AB'(-AVS"+D>G*EP* LEO'+D'^BVLVCOVLO' A. l'EnnEAL, SujipU'inent , n° 1C6. Celle pièce faisait aulrcfois partie de la collection C.-P. Serrure. Nous iravoiis pu nous en procurer le dessin, mais, pour s'en faire mie idée, il sullira de recourir au n" 503 de Robert de Rerghes, qui en est une imitation. 494. Ecusson ccailrlé de révcquc, de forme allemande. Aux cotés, 15-56. Légende : •f GEORG >f AB * AVS% D * G * EP ^ LEO'* D" + BVL * C * LO — Uoulde aigle impériale couronnée : CAROLVSoVoRO.M'ol.MP'oSEMP'oAVG' B. B. — Gr. 2,50. licv. h. de num., 1887, pi. IV, n» 2. Coll. de la ville de I..iégi', du séminaire de S'-Trond, du comte du llubiano et de l'auleur. Pièce d'un palard (P), ayant beaucoup d'analogie avec le n" 489 appar- tenant à rémission précédente. 49^. Eiiisson écartelé de lévèque , sur une croix paltée traversant la légende : GGORGI,VS"AB"A VSTRIA GPS"" L60 ET DE SES DEPENDANCES. 261 — Perron entouré de trois écussons : à gauche, Bouillon-Lié2:e; à droite, Looz; au-dessous, Franchiniont; en haut, 15-46- Légende ; «î" DVX " BVLLOM " COiVlGS " LOSSGM C. Cf. DE Renesse, pi. XXIX, 11H8. Variétés avec les dates 1548, 1555, 1554 et 1555. Le type de celle pièce se retrouve exaclemenl sur le brûlé de 4 .sols ou sixième d'aidanl de Gérard de Groesbecck (11" 522). Ces deux monnaies avaienl donc prohabiemonl la même valeur; el celle supposition devient presque une cerlilude, si Ton en rapprocbe les termes du mandement de 1572 : « Tous deniers forgez lanl par nos prédécesseurs (|ue par nous, de 2, 3 el 4 solz, seront aloùez également pour 3 solz liégeois » '. 49G. Comme le numéro précédent. — La date, au lieu d'èlre aux côtés du perron, se trouve dans la légende : + DVX» BVLLOM o C0M6S <> LOSSG'o 1546 C. Coll. de la ville de Liège (2 var.). 497. licusson écartelé de l'évéque : ^ GGORGIVS "AU « AVSTRIA « GPS' • — Croix ajourée et fourchue, portant au centre un globule (var. une rosette). Dans les angles de la croix, 1-5-4-6. Légende : -î- L60D-" DVX " BVLLO » COMGS ° LOS " C. De Uenesse, pi. XXIX, ii» 19. Coll. de la ville de Licgc, du séminaire de S'-Trond, du V" de Joiiglic et de l'auteur. Gérard de Groesbecck frappa des brûlés de 2 sols ou douzièmes d'aidant ayant le même type au revers (n" 524). Son édil de 1572, cité plus baul, nous apprend que ses prédécesseurs en avaienl frappé également. On doit en conclure que la présente pièce valait 2 sols liégeois. * Édils et publications des monnoyes, 1675, p. 97. 262 IVUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE KOBKUT DE HEUGIIES, 1557-1564. Armoiries : coiiuiic celles de Coincille de Beiglies, saul ijne lécu est coupé et le ciicC parti de deux quartiers égaux, avec un gros point centrai à la place de l'écliancrure formée par l'ancienne disposition. Le coadjuleur de Georges d'Auliiche, Robert de Berghes, fut reconnu pour son successeur le 7 mai 1557. Il était fils d'Antoine, marquis de Berghes, et cousin sous-germain de révêque Corneille. Son inauguration eut lieu le 12 décembre et ses lettres d'investiture lui furent délivrées le 28 janvier 1558. Sous le règne de ce prince, le château de Bouillon fut rendu à l'église de Liège par la paix de Caleau-Cambrcsis (3 avril 1559); mais l'érection de nouveaux évèchés dans les Pays-Bas diminua considérablcmenl l'étendue du diocèse. Uobcrt de Berglies, étant devenu incapable de gouverner, abdiqua le 11 avril 1504, et, le même jour, le chapitre élut son coadjuteur, Gérard de Groesbeeck. Le 27 juillet 1557, sans qu'il eiit prêté son serment inaugural ni reçu son investiture, Robert de Berghes nomma Gilles Witlen, bourgeois de MaestrichI, el Balihus (Ballhazar) van Bomershoven maîtres monnayeurs de l'atelier de Liège. Leur commission, datée de Curange, était donnée pour six ans, mais révocable après trois ans, et avait pour objet la fabrication de monnaies d'or, d'argent et de cuivre, selon l'instruction tpii leur serait (loimée '. Ensuite le prince conféra les fonctions de waradin à Colin de Spa et à .lean Berckman -. Les monnaies d'or el de ctiivre dont il vient d'être question nous sont inconiuies et n'ont peut-être jamais existé. 1 Conseil privé, Dépêches, reg. 2i, fol. "12. Gilles Witten était le frère du tréfoncier Jean Witten, ([ue l'ovèque venait d'éUiver ;\ la dignité de chancelier. 2 Ibul., fol. 33. — Un Jean Berckman [aîiùs Berchman, Beeckman), orfèvre, est encore mentionné comme essayeur extraordinaire ou comme témoin assistant à des essais faits de lobl à li)8t. ET DE SES DEPENDANCES. 263 Après avoir fait monnayer à Liège, Robert de Berghes donna à Jean van Honycke, le 19 août 1do8, une commission de waradin de Talelier de Hasscit '. Les monnayeurs de celle ville, au nombre de quatorze, obtinrent la confirmation de leurs privilèges, le 12 janvier 1561 -. Le 13 octobre de la même année, Gilles Witlen reçut une nouvelle instruction pour forger sur le pied adopté dans l'Empire : 1" Des dalers d'argent tenant en aloi 10 deniers 18 grains de fin et de 8 '/•> pièces au marc de Troyes ; 2° Des demi-dalers au même litre et de poids à Tavenanl. Sur cette fabrication le prince devait prélever, d'après l'ordonnance impé- riale, un droit d'un palard de Brabant par marc de fin -*. Les pièces de cette dernière émission ne nous sont point parvenues. Furent-elles frappées loyalement? Nous l'ignorons. Toujours est-il que, le 7 juin 1563, Robert de Rergbes, avec une foule de seigneurs et de villes de l'Empire, fut ajourné devant la cbambre de Spire, poin- se justifier de l'accusation d'avoir fabriqué, à l'imilalion des espèces impériales, des mon- naies de '/s ou (le 'j^ trop légères '. 498. liciisson dccoupc de l'ovt-que, orné (rciiroiilemcnts cl de (èles de lion. Derrière, une. traverse; au-dessus, 15-57- Légende : a UOBERTVS -^ A '^ BEllGIS' * EPS' * LEO' ^ D' >f BVL' * CO* ^ LOS' — Double aigle impériale couronnée : CAHOLVS * V '^ ROMANO'^ IMPE'* SEMP'^AVGV' A. Ordnnnantie, etc., Anvers, lî)75; de Renesse, pi. XXXI, n» 1 (var.). — 15 llor. 50 c, vente Micliiels; un très bel exempt., 57 marcs, vente à Tranefort, 1885. 1 Conseil privé, Dépêches, reg. 24, fol. ol. 2 Ibid., fol. 73. Les noms de ces monnayeurs nous ont été conservés; c'étaient : Gautier van Elsraeck, Arnt Munters, t'^raiis Muntors, Arnt van EIsraeck, Jean Bogacrts, Arnt Melbeeck de oude, Henryck filius Claes Munters, Claes Inden Zvvacn, Hcnrirk (ilius Frans Munters, Servaes Bogaerts, Arnt Kannacrts, Henrick Houtappels, Arnt van Melhecck der jongcn, Gerit Munters. 3 Pièces justificatives, n° XII. * Van deh Chys, De mimten der heeren en stedeii van Geldcrland, p. 30. 2()4. NUMISMATIQUE DE LA PRliNCIPAUTÉ DE LIEGE Nous n'avons pu nous procurer un dessin bien exacl de ce daler, qui, d'après ce que Ton vient de voir, doit avoir été forgé à Liège. Si Ton s'en rapporte à la Carte de 1633, il tiendrait en aloi iO deniers 44 grains au moins. 499. Écusson découpé de l'(':vi'(|nc, orné d'enroulements ci de tcies de lion. Aux côlcs, 15-57. Légende : S KOBEllTVS * A + BKliGIS' + EPS' * LEO' ^ DU BVL' '^ CO'^LOS' — Double aigle impériale couronnée : CAROLVS * V ^ ROMAlNO''^ IMPE'* SEMP* + AV(iV' A. — Gr. 28,58. Cf. de Renes.se, pi. XXXI, n° !2. Coll. de l'auteur, etc. — 30 fr. , vente do Jonglie; 70 fr., vente ;i Bruxelles, 1888. Variélé de 1558, avec IMPE '^ SEMP 4 AVGV (;ii('z M. Ilaniluirgcr, à Francfort s/M. Autre diilcr de l'atelier de Liège. La variété de 1558 porte encore le nom de Charles-Quini, bien que ce monar(|ue eût renoncé à l'Empire depuis 1550. La raison en est que les électeurs ne reconnureni son frère Ferdinand (juc le 12 mars 1558. 500. Demi-daler aux types du n" 498 et de la même année; un léger ornement remplace la inverse : G? IIOBEHTVS f A 4 BEtlGIS -^ EPS"* LEO V D * BVL% C*^ LO' — CABOLVS ^ V 4 llOMAiNO* + LMP'^ SEMP'+ AVtr A. — Gr. 15,87. /tcv. h. de num., 1809, p. iS7. Coll. du séminaire de S'-ïrond et de Pautcur. — 22 (lor., vente .Michiels. 501. Demi-daler de 15.58, aux types du n" 499 : î>3 ROBEHTVS ♦A * BERG -^ EPS >*■ LEO^D'^BVLUCO'^LO — CAROLVS* V>f ROM ANO + LMP* SEMPRA VG A. — Gr. I'l,b0. Rev. h. de tinm., 18()5, pi. X, n" (i , d'après l'e-xcmpl. do l'ancienne coll. C.-A. Serrure. Variélé .il i:i57 : Cj ROBERTVS * A * BERGIS >f EPS * LEO + D% B*+ C% LO — CAROLVS * V * HOMA.\0% IMP + SEMP * AVG' 80 marcs, vente à l'raïufort, 1885. ET DE SES DEPENDANCES. 26S 502. Ecusson découpé et orné de l'évéqiic sur une croix feuillue : S2 ROBERT VS • A'- BERG'- EPS'- LE'- D'- BVL'- C- LOS — Double aigle impériale couronnée : CAROLVS-V-ROM'-LMP'-SEiMP'-AVGT' A. — Gr. 6,13. De Renesse, pi. LXXVII, n° 8. Coll. de l'auteur, etc. — 17 fr. , venle de Jonghe; 4 flor., vente Miehiels. Le cri de 130S énumère une série de deniers forgés par feu Robert de Berghes sur 5, 4, 2 '/â> 2 el 1 palard de Brahanl '. Nous nous trouvons aussi embarrassé qu'à l'occasion des pièces analogues de Georges d'Autriche (n°' 488 et 492) pour décider si celle-ci valait 5 ou 4 patards. Notons cependant qu'on trouve plus loin une monnaie de Robert, incontestablement de 3 patards, frappée à un tout autre type. 503. Ecusson de révêque, découpe, orné et placé sur la parlie inférieure de l'aigle impé- riale, de manière à empiéter sur la légende : CAROLVS» V'oRO'-IMP'oSE.MP'" AVGV — Croix 1res ornée, ayant au centre le perron renfermé dans un cncadremeul : C& ROBERTVS o A » BERG'» EPS'» LEO'" D'» BVL'« C» LOS' A. — Gr. 2,72. /feu. 6. de mim., 188C, pi. XIII, n° 5. Coll. du séminaire de S'-Trond et de l'auteur. — 2 flor. 50 c. seulement, vente Miehiels. Variété : GAROLVS « V <> RO.^I '- LMP o SEP'» AVGVS' — œ ROBEltTVS o A 0 BERG » EPS <> LEO*" D'o BVL'o C» LOS Coll. de la ville de Liège. Pièce de 2 '/-2 on ('c 2 patards, atelier de Liège. b04. Ecusson découpé et orné de l'évéque, avec heaume, cimier et lambrequins. Aux côtés (le Iccu, 15-58. Lé.wiule parlaiiéc de liant en bas par le sujet : ROBERTVS ^ A =f BERGIS - EPS'^ LIX)'^ l)'+ BVL'* C'^ LOS — Double aigle impériale couronnée : EERDINANDVS* ELEC'+ ROiM'* IiMPV SEMP'^ÂVGVS 1 Ordonnances de la prinripaiité de Liège, 2" série, t. I, p. 289. Dans les Édils et publica- tions des monnojjes, on lit G, i, 2 et 1 patard, ce qui n'est pas conforme au texte original. Tome L. 34 26G NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE Plusieurs variétés île la même année. A. — Gr. 28,53. De Renesse, pi. X.WII, n» 3. Coll. (le l'auteur, de. — SO fr., vente Dugniolle. Autre, de lîioO, avec LO- et AVGVS' Coll. de la ville de Liège. Ce (laler, à en juger par le documenl cilé plus haut (p. 263), pourrait bien avoir élé frappé à llassell. 50b. Quart de daler aux mêmes lypes et de liibS, mais avec i'ccusson arrondi et sans découpures : ROBliRT'- A*- \WA\G - KPS'- LEO'- D'- B'C- LO' — FERDliNAINDVS • LLEC ■ ROM-- IMP'. SEP'- AV A. — Gr. C,75. Coll. de M. le V" de Jonghe. 506. Écusson de l'évèque avec heaume, cimier et lambrequins : ROBERTV'S * A * BERGIS^EPS'^LEODI" — Croix feuillue, très ornée, évidéc au centre et traversant la légende : DV2C * B| VLLON I COM 4 L | OSSEN Nombreuses variétés. A. — Gr. 1,AS. De Kenesse, pi. XXXII, ii° 4. Pliili()pe de Montmorency, comte de Horn, ne larda pas à faire imiter cette monnaie à Weerl. C'est ce tpic constate une évaluation du 2 novembre 1500, (jui nous fait connaître en même temps la date approximative de sa fabrication : « Les deniers forgez à Weert, sur la forme de noeufz (nouveaux) deniers de monseigneur le révérondissime de Berglie : xxi aid., vi s. '. » Dans rordonnance imprimée à Anvers en lo75, elle esl qualifiée de Sprcnfjer; or le cri du mois de janvier 1584 nous apprend que lessprengers de Robert de Bergbes, de Gérard de Grocsbeeck et autres étaient des pièces de V) patards, évaluées alors à 20 aidants. On les retrouve, au même prix, sous le nom de Baizeters, dans le cri de 1592. I Itcvui' Ihiijc (le iiumisinaliiiiic, année 18o7, p. ooT. ET DE SES DÉPENDANCES. 267 507. Mêmes lypes : ROBERTVS =f A * BERGIS ^ EPS * lEOIE =f (sic). — DVX ^ I BVLL * 1 COME * j LOSS * Quelques variétés. A. — Gr. ij-iS. i fr., vente Perreau. Demi-spremjcr ou demi-bulzcler frappé pour 2 '/â palards. 508. Écusson de l'évèque entre deux poinis. Au-dessus, • 1561- Légende : x ROBERTVS * A^BERGIS'^EPS''eLEO' — Croix ornée, coupant la légende et placée sur un encadrement de quatre ai'is de cercle ornés. Dans le centre évidc de la croix, un globule : DVX '^ BVLL' | COME j LOSS' . Une quantité de variétés, dont beaucoup ont deux étoiles aux côtés de l'écu. lî. B. — Gr. 2,28. (Palaid.) De Renesse, pi. XXXII, a» 3. GEUÂRD DE GROESBEECK, 4564-1580. Armoiries: GERARD^ AxGROISBxEPx LEOxDx BxCxLOS 1 HiRsr.ii, Des Teulschcii lieichi; Munz-Arcliiv, t. VII, p. 99. Le mandement du 9 jan- vier io72 (Ordonnances, etc., 2'-' série, t. I, p. 321) parle aussi du deniers forgés sur 4 patards « lant par nos prédécesseurs devant l'an IK.'iT, que celui qui est forgé par nous, suivant l'ordonnance de l'an loTl ». 2 HiRSCH, t. Vit, p. 114. 3 Évidemment le même que Jean Beittel et probablement un fils de Renier Budel, l'ancien monnayeur que l'évèque avait envoyé au l'rohalions-Taij de 1566. Cf. Bldelius, Epislola dedkatoria. 4 HiRSCH, t. Vit, p. 140. s WoLTERS, Notice historique sur l'ancien chapitre de Thorn, pp. 59 et suivantes. 270 NUiMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE — Double aigle impériale couronnée : MAXIAM x II x ROAVA x IA\ x SEAV x AVxl368 Or. — Gr. 3,2ô. De Renesse, jil. XXXIII, n» K. Coll. du SL'minaii'c de S'-Troiul. A la dièle d'Augsbourg de 1539, l'aloi du florin d'or du Rhin avait été fixé à 18 carals 6 grains, et la laille à 72 pièces au marc de Cologne '. Nul doute que l'ordonnance réglant la fabrication du llorin de Gérard n'ait été conforme à ces prescriptions. Nous le croyons sorli de l'atelier de Hassell, qui, à celle époque, se trouvait en pleine aciivilé. S10. Sailli Lambert de profil à gaiiclic, la tète milrée cl nimbée, csl assis sur un siège orné; il tient la crosse de la main gauche et élcnd la droite, comme pour bénir ou parler : SANTVS ■ LAMliERTVS • EPJSCOP — Croix ondée portant en cœur l'écusson orné de Grocsbceek. Aux extrémités, quatre écussons égalemeni ornés et travorsanl la légende, savoir: à di'oite. Bouillon; en bas, Looz; à gauche, Franchimont; en haut, un petit écu vide. Dans les cantons de la croix, la devise de Tévèquc : DI | 1. 1 I | GE. Légende : GE- A* G | EP* LE | DV-B-M FCOL Or. /?ct>. 6. f/e num., 1887, pp. 77 et 307, cl pi. IV, n» 3. Cab. de l'>aiice cl coll. Piat. Cette pièce, comme le remarque M. k. de Wille -, est d'un type complète- ment nouveau pour notre pays et représente l'un des plus curieux produits du monnayage liégeois. Du côté de la face, elle est la copie exacte d'une monnaie d'or d'Hercule II, duc de Ferrare (1334-15o9), auSaint-Géminien assis et bénissant. Il existe un mandement, pul)lié le 1" octobre IS7o, donnant cours à un florin d'or que l'évêque avait fait forger selon l'ordonnance du saint- empire '. Ce florin, évidemment le même que celui que nous venons de décrire, fut fabriqué par maître nossenboven, à Hasselt, puis décrié < BuDRLius, De moiietis, p. 77. 2 M. de Witte a parfaitement établi que, malt;ré la iirésence inusitée de la devise épis- copale, cette pièce est bien une monnaii' et mm pas un jeton. 3 Conseil privé, Dépêches, reg. 27, fol. 21o v"; Cris du perron, reg. non inventorié. ET DE SES DEPENDANCES. 271 par un recez de la commission des qiialre électeurs du Rhin, réunie à Coblence le S octobre 1575. Dans son rapport, le wardien du cercle constate que le nouveau florin de Tévêque de Liège, forgé par Pierre Buschenhofer [sic] sur le pied de ceux du Rhin, est une imitation des couronnes de Ferrare, que le poids en a été trouvé juste, mais que le titre, au lieu d'être de 48 carats 6 grains, n'est que de 18 carats 5 '/^ grains, donc trop faible d'un demi-grain. D'ailleurs, ajoute le recez, Rossenhoven est coulumicr de pareilles choses, et il est étonnant qu'on lui continue encore sa charge de monnayeur ^ 511. Ecusson ovale de l'évèque cl;ins un carloiiciic; au-dessus, le heaume, le cimier et les lambrequins. Légende partagée de haut en bas par le sujet : GERARDVS • A . CROIS - BEECK • EPISC • LEO — Croix feuillue, très ornée, évidée au centre et traversant la légende : DVX • B - VLLOIN - COM . L - OSSEN • Deux ou trois variétés. A. — Gr. 6,92. De Renesse, pi. XXXIV, ii» 6. 9 fr., vcnlc de Jongbc, et moins clicr depuis. Pièce de 5 patards, dite Sprenr/er (1584) oti Balzclcr vieux de Grois- beeck (1592), forgée très probablement à flassoll, en 1565, de même que les deux monnaies suivantes. 512. Écusson ovale de l'évèque dans un cartouche : (Feuille) GERARDVS' A -GROIS- BEECK • EPISC . LEOI) — Croix comme ci-dessus : UVX • B | VLLOiN | COM • L \ OSSEIV A. — Gr. 4,30. Variétés avec un ou avec cinq points {• \-) avant la légende du droit. De Renesse, pi. XXXVI, n» 17. I HiRScii, 7)('.v Tfiilsclien lieichs Muiu-Archiv, t. II, p. 430. — En raison de ces faits, Bossenhoven fut incarcéré, car II existe un sauf-conduit du 3 janvier 1576, qui lui fut délivré après sa mise en liberté, pour lui permettre d'aller se disculper à Maeseyck. (Conseil privé, Uépcches, reg. 2o, fol. 243.) 272 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE Aulie : • (JEIIARDVS • A • GROISBKECK • EPIS • LEODEN — l)\K t- 1 BVLL i COiME I LOSSE' Gr. 4,18. Cf. DE liENESSE, pi. XXXIV, n» 8. Demi-sprenrjer ou demi-halzelcr frappé pour 2 '/i pa'ards '. Quant au fpiarl de sproujer, inenlionné clans le cri du 26 janvier 1584, il n'a pas ëlé retrouvé. 513. Type du numéro précédent, avec (juclquc différence dans le cartouche : . : . GEHAUDVS • A • GKOISBEECK • EP • L • — Sur un encadrement de quatre ares de cercle ornés, une croix traversant la légende et dont eliaque bras est formé de la réunion de deu\ volutes; au centre, un ovale renfermant un globule : DVX • | BVLL | COM | LOSS • B. B. De Renesse, pi. XXXIV, n" 9. Nous ne connaissons cette monnaie que par une gravure probablement inexacte. A en juger (Kaprès son type et la description sommaire contenue dans la proclamation de 15G5 (Pièce jus!., n" XIII), ce devait être la pièce d'un palard. 514. Ecusson de l'évèque découpé à rallemande et suspendu à un iieaimie portant cimier et lambrequins : GERARD'x A x GUOlSB'x EP' x LEO' x D' x BVL" x CO'x LQ — Double aii;lc impériale nimbée et couronnée : iMAXLMlLI'x Ii"x UOiMA'xliM''x SEi\I'xAVG'x|570 Nombreuses variétés, avec les f C'^LO' Plusieurs variétés de 1b67 à 1S71. A. — Gr. U,40. De Renesse, pi. XXXIV, n° 8. 6 flor. SO c, vente Michicls; 20 fr., v. à Liège, 1887. 516. Quart de rixdaler aux mêmes lypes, mais avec la date 15-67 aux côtés de lecusson : GERAR 4 A ^ CROIS * KP f- LEO ^ I) * BVL =f C ^ L — MAXIMILI ^ II >f ROMA f- IM ^ SEM ^ AVG ^ A. — Gr. 7,10. Coll. de M. Navcau (var.) et de l'aulcur. — 24 fr., vente Dugniollc; 32 fr., vente à Bruxelles, 1888. Variété de 1570. Coll. du séminaire de S'-Trond et du V" de Jonghe. 517. Ecusson orné de l'évêqiie, avec heaume, cimier et lambrequins. Dans le haut de l'écu, un point; aux cotés, 15-75. Légende : GER^A^GROISB^EP^LEO^D* BVL^IVIARC4FRA4(;0*L0 — Double aigle impériale couronnée : MAXIMILI >f II 4 ROMA >f IMP 4 SEM =f AVGVSTV A. — Gr. 28,9S. Coll. de la ville de Liège. Variété de 1575 (1575?) :GERARD•*A>^GR0ISB^EPS4LE04D4BVL'4C0'*L' — MAXIMILl4lUR0MA=fIMP'fSEM*AVGVS Sciiulthess-Recbbebo, Thaler-Cabinel , n" 443S. Cab. impérial de Vienne. En 1573 Talelier de Ilasscll élail en aclivilé, puisqiril produisit des florins d'or; mais comme celui de Liège venait d'être rcconsliiué, on ne peut dire au juste où le rixdaler do cette année fut fabritiué. C'est la première monnaie liégeoise portant le titre de marquis de Franchimont. 518. Ecusson ovale de l'évèque dans un cartouche; au-dessus, le heaume, le cimier et les ianibrciiuins. Aux côtés de l'écu, la date 7-8 (1578). Légende : GER.ARD'- A . GROISB • EPS'- LEO'- DVX • B'- CO'- LO ÏOME L. 35 274 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE — Croix feuillue imvorsanl la légende; an ccnire, flans un cercle orné, la double aigle de llinipirc : KODOL i H • UOM | IMP • DE i CIIETO A. — Gr. 4,67. Quelques variétés de la même année. Autre, de 1379, avec les lambrequins plus simples et la croix moins ornée : RODOri|.ROM|IiMP-DE|CRETO(var. D | ECRET) Gr. 4,76. De Renesse, pi. XXXIV, n» 7. Pièce de 5 palards de la seconde émission, c'est-à-dire d'une épocjue où, depuis quelques années, la valeur inlrinsè(|ue du palard de Brabant avait subi une grande diminulion. La distinction entre ces deux émissions est parfaitement établie dans le cri du 8 mars 1581, où les anciennes pièces de 5 palards de Gérard (n° SI 1) sont évaluées à 24 aidants, et les nouvelles, « avec un aigle d'un cosié », seulement à un florin ou 20 aidants. Ces dernières se rencontrent, en 1635, sous le nom de réaux du cardinal de Groesbeeck. 519. Écusson de l'évèque de forme allemande, suspendu à un heaume portant cimier et lambrequins. Aux cotés de l'écu, la date 7-8. Légende ; CERAR'-A- GROISB . EP • LE' • DVX • li • C . . . — Croix et aigle comme sur le numéro précédent : .. DO | H-ROINl j LMP-DE jCRET A. — Gr. 2,27 (oxciiipl. ébrcché). ftev. b. de num., 1884, pi. XII, n" 20. Coll. de l'auteur. Monnaie qui valait sans doute la moitié de la précédente, donc 2 '/^ palards. On n'en trouve aucune trace dans les cris du perron. 520. Écusson orné de l'évèque : GERARDVS • .\ • GR0ISI5EECK • EPS- LEO • — Croix ornée coupant la légende; dans le centre évidé, un globule : DVX-B| VLLO|COM-L|OSSE Plusieurs variétés. B. — Gr.. 1,65. De Renesse, pi. XXXV, n» 10. Peut-être cette pièce valait-elle un dcnii-palard, bien qu'aucune monnaie ET DE SES DÉPENDANCES. 275 de cette espèce ne soit désignée comme appartenant spécialement à Gérard de Groesbeeck. 521. Écusson dp I evèqiie surmonté du perron. Aux côtés, 15-66- Légende : GERARDVS* A • GROISBEECK • EPS • LEO — Croix feuillue traversant la légende et terminée par des pommes de pin. Dans le centre évidé de la croix et dans chaque angle, un globule : DV2C'B| VLLO»| COM • L I OSSE . Variétés assez nombreuses, entre autres de lb6S. C. De Renesse, pi. XXXV, n» 13. Aulre, de 13G5, où la croix est terminée par des rinceaux. De Renesse, pi. XXXV, n» 11. Double brtjlé valant 6 sols, ou quart de patard (quart d'aidant) liégeois {voy. p. 268). 522. Ecusson orné de l'évéque, de forme ovale, sur une croix patlée coupant la légende : GERAR I DVS • A • G | ROISB | EECK • ^ Perron entouré de trois éeussons : n gauche, Bouillon-Liége; à droite, Looz; au-dessous, Franchimonl. En haut, 15-65. Légende: DVX-BVLLON-COMES- LOSSENSI- Certaines variétés ont l'écusson orné différemment. Quelques-unes de ces dernières porlcnl au revers : EPS • LEOD • (ou LEO •) DVX • BVLLON-CO.M-LOSS- De Renesse, pi. XXXV, n» 12. Autre, datée de 1566, Ces mites ou brt^ilés de i sols (sixièmes d'aidant), de même que ceux de 6 sols, furent effroniomenl contrefaits par un pelit seigneur des environs d'Aix-la-Cbapelle, Guillaume de Bongart, dans son otïiciiie de Blyt. Le nom, les litres et les armes de Tévêque, tout y était, sauf, bien entendu, le poids 276 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE et la valeur. Pour empêcher Pinirocluclion de ces monnaies le prince fil une ordonnance spéciale, le 25 ociobre ISGO '. L'année suivante, (|uoi(|u'il eùl arrêté la fabrication des brûlés, la mul- lilude en deviiil (elle el le préjudice si grand, qu'après avoir pris de nou- velles mesures contre les faux monnayeurs, il dut finir par baisser le prix de ses propres deniers, afin de déprécier ceux qui leur faisaient concurrence ^. Ainsi s'explicpie la couleur jaunâtre ou de laiton, propre aux monnaies de cuivre contrefaites, que Ion remarque parfois sur les mites portant le nom de Gérard de Groesbeeck. 523. Pièce aux mêmes types, mais sans dale : GERA • EPS • LEO : — COMES I LOSSE 1 DVX • B I VLLO C. Coll. du séminaire de S'-Trond et de M. Bamps (var.). 524. Ecusson ovale el orné de l'évèquc, fixé sur la colonne du |)crron. Aux côlés, les lelires L-G. Légende partagée de iiaul en bas par le sujet : GERAUDVS- \- - GKOISBEECK — Croix ajourée et ornée, ayant au centre un qualre-feuilies renfermant un globule. Dans les angles, la dale 1-5 6-5- Légende ;..• LEO- DVX-bVLLOi\ -CLOS.. C. Coll. du séminaire de S'-Trond. Brûlé de 2 sols ou douzième d'aidanl. On remarquera (|ue le perron se trouve ici, pour la première fois, accosté des lettres L-G. 525. Ecusson ovale cl orné de l'évéque, timbré du cliapcau de cardinal. Dans le liaul de lécu, un point : + GEHAR • D . G • CAR • ET • EPIS • LEOD • DVX • — Croix ornée dont clia(|ue l)ras est terminé par une feuille qui traverse la légende; an ccnlrc, un lliuron dans un encadrement formé de quatre demi-cercles : RVLL. M I AR . IRA 1 1\ • CO.M | LOSSE • C. Di; lÎENESSE, pi. XXXV, n° H. Le litre de cardinal nous dit assez que celle monnaie n'esl pas antérieure < Revue heUje de iiumisnialitiiie, année 18.'>7, p. 338. - CiiAi'i;.\LVu.i,E, l. 111, p(). iûG et 4:27. ET DE SES DEPENDANCES. 277 à l'année 1578. Le module el le poids en .sont extraordinaires pour le temps. Aussi ne voyons-nous que celle pièce dans laquelle on puisse recon- naître les brûlés d'un aidant qui furent mis à 16 sols par Pédit de 1583. 526. Eciisson ovale cl orne de l'évéque. Au-dessus, un point : + GER- D-C'CAR-ET- EPIS- LliOD- DV' — Croix oiiice iraversanl la légende; le centre évidé renferme un fleuron (?) : BVLl . I . M • FR • I • COM • | • LOSS • C. De Renesse, pi. XXXVr, n» 16. Coll. de la ville de Liège, de M. Doudart de la Grée et de l'aulcur. Pièce qui parait être le brûlé d'un demi-aidant réduit à 8 sols par Tédit de 1583. ERNEST DE BAVIÈRE, 1581-1612. Armoiries de Bavière-Palatinai avec les quartiers intervertis. Couronne : le bonnet électoral, decarlale rebrassé d'hermine, garni de perles et sommé d'un globe crucifère. Le 30 janvier 1581, le chapitre de Saint-Lambert donna à la principauté de Liège im chef puissant, dans la personne d'Ernesl, fils dWlberl, duc des deux Bavière, et d'Anne d'Autriche. Son inauguralion eut lieu le 18 juin, mais son diplôme d'investiture se fit attendre justpi'au i janvier 1583. Déjà adininistraleur des èvêchés de Freisingen et de llildesheim, Ernest ne larda pas à être élu abbé de Slavelol. Pour comble de fortune, il devint archevè(|ue électeur de Cologne, le 23 mai 1583, el postulé de Munster, en 1585. L'accumulation de tant de dignités ecclésiasti(|ues ne put déterminer ce prélat à recevoir les ordres sacrés; mais il continua de prendre les mesures les plus rigoureuses contre les protestants, pendant que le fléau des troupes étrangères, favorisé par son absence habituelle, ne cessait de désoler le pays. Ernest de Bavière mourut en Westphalie, le 17 février 1612. On voit, sur les jetons de ce prince, la devise Oinnia, placée sous un œil ouvert, et cette autre : Aadiatur altéra pars, qu'on retrouve sur ses monnaies. 278 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE Ernesl de Bavière donna à Gilles Willon une insiriiclion monélaire qui nous esl restée inconnue, el que le chapilre approuva le 19 juillet lo8i '. Elle concernail apparemnienl l'alelier de Liège, car les commissions sui- vantes ont rapport à d'atilrcs localités. Il esl certain du moins ([u'on monnaya dans la capitale dès la première année du lègnc d'Ernesl; c'est ce (pii résulte d'une déclaration faite par les envoyés liégeois à la Miinz-Prubalion du 9 octobre 1581, lorsqu'ils exposèrent à rassend)lée que le prince ne pouvait se servir commodément à Liège du wardien établi à Hassell, el qu'ils étaient chargés de présenter à sa place Servais llellings. Ce dernier ayant été admis comme wardien de la monnaie de Liège, ne larda pas de renoncer à son em[)loi el fut remplacé par Jean von Bulle, qui prêta serment le 6 mai 1382 -. Le prince avait nommé, le 28 juillet 1584, Barlhèlemi Quoyens, de Ilas- selt, wardien de l'atelier de cette ville, el, vers le même temits, Pierre W'itten (orfèvre) aux fonctions de monnayeur ^. L'essai du 8 août et la proclamalion du lendemain constatent que celui-ci forgea : \" Des florins d'or valant 51 palards et 1 liard, monnaie de Brabant, ou 10 florins et 5 aidants, monnaie de Liège, de 72 pièces au marc de Cologne el à 18 carats 6 grains d'aloi; 2" Des pièces de 4- vieux palards de Brabant ou G palards courants, équivalant à 24 palards de Liège, de 46 '/i an '"^''c de Cologne, à 8 deniers 4 '/î grains, « et par ainsy meyibeur et oullrepassant l'instruclion » ^. Peu après, l'évêque ayanl soumis au chapitre une ordoiniance |)Our fabri- quer des brûlés, on consulta les échevins. Ils n'approuvèrent pas l'inslruclion et conseillèrent de forger des pièces de 8 cl de i sols, de manière à faire de chaque livre de mêlai ("-/- de cuivre el '/s de calamine) 88 aidants liégeois ■'. Le chapitre se rallia à cet avis; mais on ne frapjia dabord (jue les pièces de ^ Coiirlusions rnintulnircs, rc^. 11(1, fol. f!77. 2 llinscii, Des Ti'utsclien Iteichs Munz-Airhiv, t. Vil, pp. [[YJ et 205. 3 RegiHlre du grand séel de S. A. S. Ernest de liavière (iu81-lG02), fol. 3 \" et >> v°, au sémiiKiire (■|)is((ip;i! de Lii'^c. — Cf. Hevite behje de uiiniismaliqtie. année 18ol, p. !)1. •t Pièces justilicutives, n"* X\' et XVI. « Ibi(l.,n''XVII. ET DE SES DÉPENDANCES. 279 4. sols, car l'édil tlu 23 novembre 4 581 ne donna cours qu'à des « hruslez ou miles desquelles la marck de Colloigne en comprend 264, (évaluées) i solz liégeois » '. C'élail la taille recommandée par les échevins. En effet, l'aidant étant taillé de 88 à la livre, ou, ce qui revient au même, de 4-4. au marc, la pièce de i sols, qui était '/g d'aidant, devait être de 6x44 ou de 264 au marc. En 1582, Ernest de Bavière mit en activité un atelier monétaire à Mae- seyck : il y préposa, comme monnayeur, Mathieu Vandcn Ncderhoven, et, comme éwarden, Charles Hayselle, lesquels furent assermentés à Cologne le 6 mai 1[)82. On forgea à Macseyck, conformément au recez du cercle, des pièces de 4 vieux patards ou 6 palards courants, à 8 deniers d'aloi et de 50 '/i au marc de Cologne. Ces pièces furent approuvées le 4 juin, après qu'on les eut mar(|uées d'un gland, pour les distinguer de celles de Liège -. Le 30 juin, on fil l'essai des pièces de 2 vieux palards de lirabant ou 3 palards courants, forgées par le dit Vanden Ncderhoven, à Maeseyck. Elles étaient à 6 deniers 2 grains de fin et de 76 au marc de Cologne. Un mandement du prince leur donna cours le 13 juillet ^. Le même édil annonça l'émission de 1,000 livres de mites ou brûlés, savoir : 1" Des brûlés valant 16 sols liégeois, de 66 pièces au marc de Cologne; 2° Des brûlés de 12 sols, de 88 au marc; 3° Des biûlés de 8 sols, de 132 au marc; 4° Des brûlés de 6 sols, de 176 au marc; 5° Des brûlés de 4 sols, de 264 au marc. En cette année 1582, Ernest de Bavière députa à l'assemblée monétaire du cercle inférieur de Westphalie son conseiller Codefroid Taxis, licencié en droit, qui rendit un compte exact et satisfaisant du monnayage liégeois *. Il arriva cependant que le numéraire d'Ernest ne l'ut pas irréprochable, témoin cette disposition de l'édit du 12 juillet 1583 : « Les dallers nouvelle- ■1 Édits et publicalions des monnayes, 2''« édit., p. lOi. 2 HiRscii, t. vit, p. 20o. — Pièces justificatives, n" XVIII, 3 Pièces justificatives, n°' XIX et XX. i Chapeauville, t. Itl, p. S22. 280 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE ment forgez lesquels par abus el nolablemonl oullre leur vraye valleur ont esté allouez à cincqz florins, les mêlions à hillon, etc. » '. Que pouvaient être ces dalers (|u'on évaluait à cinq florins liégeois, à l'époque où ceux qui étaient forgés au pied de l'Empire, valaient environ neuf florins? Un édit du IG août 15S3 donna cours à des pièces d'un demi-palard de Brabant ou de 2 palards (aidanis) de Liège -. Le 23 août, donc buit jours après, on fit l'essai de monnaies pareilles, forgées par Mathieu de Neder- boeven [sic) à 2 '/.^ deniers de fin et de 224 au marc de Cologne, suivant l'ordonnance •'. Nous ignorons où ces pièces furent fabriquées; toujours est-il que Mathieu van Nederhoeven [sic) était « monnoyer de Son Excellence, en Liège », le 27 avril 1384-. Ce jour-là on essaya des florins d'or qu'il y avait forgés dans les conditions ordinaires, à d8 carats 6 grains el de 72 au marc de Cologne ■*. Le 31 juillet 1584, un mandement de révé(|ue donna cours aux dalers, demi-dalcrs el quarts de dalor, forgés à Liège sous ses « armes, linibres, litres et nom », d'après les ordonnances du saint-empire. L'essai, fait la veille, de ces nouveaux dalers (on ne parle pas des pièces divisionnaires) fabriqués par Nederboven, avait permis, en etîel, de constater qu'ils étaient à 10 deniers 16 grains el pesaient une once de Cologne ^. Les monnaies de bilion étant épuisées dans la princi|)aulé, la conmiission du cercle de Westphalie, renouvelant sa permission de 1366 (?), consenti!, le 7 octobre 1389, à ce qu'on y forgeât des doubles, des simples el des demi-patards, au pied de l'Empire. Ces monnaies devaient resler dans le pays 1 Grand (jri'lfe des éclievim, Cris du perron touchant les monnaies (1477-1620). '^ Ordonnances de lu principauté de Liège, 2" série, t. 11, p. 87. 3 Pièces justilicativfs, n" XXI. + Ibid., Il" XXII. !• Ibid., n"" XXlll et XXIV. — L'i'-warden assermenté était .Vynion .\ynions ou Aymond fils dWymond, ainsi (|ii"on le liouve désigné dans sa nomination ù l'emploi d'orfèvre de la (ntlK'drale. (Conel. (;i|iii. du 12 août 1579.) Cet Aymond xXymonds, demeurant sur le l'ont-d'tsle, avait l'Ii' le cliangeur oHieiel des monnaies non évaluées (cri de lo67) et rem- plissait, au besoin, les l'onetions d'essayeur. ET DE SES DEPENDANCES. 281 cl Ton n'en pourrait fabriciucr plus de 50 marcs de fin, avant la prochaine réunion K Une autorisation analogue fut donnée au monnayeur de Liège, le 9 mai 1594 : on lui permit de forger, jus(|u'à nouvel ordre, 25 marcs d'argent fin en pièces d'un sluebcr (palard) brabançon et d'un demi-sluebcr, non pas à un type étranger, mais au vieux type liégeois. Kn même temps, on l'engagea à frapper quelques rixdalers, afin (|u'il n'y eût pas seulement de la menue monnaie dans la boite, au jour de l'épreuve -. Le florin Bi'iihmU-Lu'fjc. — A l'épiscopat d'Ernest de Bavière se ralta- client des modifications profondes dans le système des monnaies liégeoises, modifications (|ui aboulirenl, sous le règne de son successeur, à la formation d'une nouvelle unité monétaire ^. ■ Nous avons dit, page 25, que la monnaie faible — florins et aidants liégeois — était seule employée dans les cris du perron ou publications olïicielles, lorsque l'édit du 2 octobre IGOO y introduisit l'usage de la mon- naie ])rabançonne. Or, le florin de Brabant se divisait en 20 patards ou sous; celui de Liège, en 20 liards ou aidants. Le florin de Brabant valait ^ florins liégeois; le |)atard, /<■ aidants. Les monnaies sont donc évaluées à Liège, en 1000, de la même manière qu'en Brabant. Mais bientôt (pi'arrivc-t-ilp Peu à peu, dans les cris du perron, les florins et les patards perdent de leur valeur, si bien qu'une même pièce, estimée 100 patards de Brabant en IGOO, vaut déjà 5 florins 18 patards ou 118 patards en IGOl, et qu'une autre, émise en 1618 à 3 florins, arrive, en lG/i.9, à valoir 5 florins, sans que, dans ces intervalles, il y ait eu le moindre surbaussement en Brabant. Nous nous arrêtons en lGi9, parce que cette date marque pour un siècle ' ttiiiscii, t. Vtl, p. 209. — Depuis longtemps, les petits compteurs de la cattiédrale avaient demandé la fabrication de pareilles pièces. Le chapitre avait répondu qu'il consul- terait la chambre des finances (7 janvier 1J)87). '^ Iiiio., p. 3:Ji. 3 Consullez sur ce point et ce qui va suivre : Èdils et publications des monnoyes, Liège, 1675; de Chestret, Ueviie belge de numismatique, année 1889, p. 180. Tome L. 36 282 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE le lerme de révolution du florin el du palard à Liège. La nouvelle manière de compter étant dès lors établie, Le clucaf valut . . .' 8 florins; Le (hicalon 5 — Le palagoii 4 — ; Vescatin 10 palards. Ainsi, en 1600, ce (pi'on nomme à Liège palard de BrubmU est bien le patard de Brabant. Mais, le croirail-onP en perdant de leur valeur, en s'écarlanl de la monnaie brabançonne, les florins el les patards liégeois n'en continuent pas moins à s'appeler florins et patards (/e ^r«/>«/i/, quoicpie plus souvent florins et palards tout court. Ue n'est (|u'au XVIlh siècle, et pour la première fois dans un mémoire adressé au cbapitre vers 1722, qu'on rencontre la dénomination de florin Bmbanl monnaie de Lie • DE | CRETO Plusieurs variétés, entre autres de 1582 ou I58Z, avec + an commencement de la légende du droit. A. — Gr. i,;jO. I)B Renesse, pi. XXXVIII, n" il. Pièce de 4 vieux palards de Brabaiil ou de 0 palards courants, très pro- bablement forgée à llassell. L'édil dti 9 août 1581 Itii donne le nom de Bavière ou Erncstus. Plus lard, on Tappela quel(|uefois real \ comme la ' « Les Ernestus et autres réals ». (Cri du 28 février 1G18.) 288 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE pièce de 5 palards de Gérard de Grocsbceck, n" 518, qui a^ail la même valeur intrinsc(|uc '. 532. Kciisson orne du prince. Au-dessus, • 8 - Z • (1582). Légende : à ERNKS • BAV- DVX • EP . LEO • DVX • B • CO • LOS — Croix comme ci-dessus : RVDO • | Il • ROM | IM • DE | CRETO Variétés avec 1583, 1584 et 1585. A. — Gr. 4,32. De Renesse, pi. XXXVIII, n» 10. Aiilre Erneslus ou Bavière, frappé à Liège. 535. Même écusson. Au-dessus, 8 - 4. Légende : É, ERNEST • BAVAR • DVX • EPS • LEOD • DVX . B • CO • L" (var. LO) — Croix, ele., comme ci-dessus, mais avec une orncmenlalion différente : RVDO I II • RO I IM • DE '• CRET A. — (Ir. 2,77. Coll. de la ville de Liège, du coriile de floliiann et de l'aulcur. Variété : RODO [ Il • ROM | IM • DE CRET; ou CRET | RODO, etc., si l'on plaee l'aigle dans sa position naturelle. Gr. 2,80. Coll. de la ville de I.iége. Pièce de 3 palards courant.s ou demi- Erneslus ; alclier de Liège. 534. Types du n" 532, avec 8 -Z aux côtés de l'écusson : (Gland) ERNES-BAV- DVX- EP.LEO.|)^X■B•CO.LOS — RVDO M • ROM ! IM • DE [ CRETO A. — Gr. 4,25. N'ariélé avec 8-2 CI un éeusson dans le genre de celui du n" 531. Autres, de 1583 et même, d'après Renesse, de I58G. On remarquera que ces Ernostm^ de .Mac.^eyck, do tiième (|tie ceux de ' « Les pièces nonniiëes Erneslus et celles de l'eu Groisbeeck forgées au mcsmc pied ». Cri du 5 mars 1614.) ET DE SES DÉPENDANCES. 289 Liège, ont un poids moindre que les Enieslun de dSSl et du commence- ment de 1582 (n° S31). Cela tient à ce qu'on dut augmenter la taille de ces pièces, pour les mettre en rapport avec la valeur du patard, qui venait encore de diminuer. (Cf. pp. 278 et 279.) 535. Mêmes types que le n" 533, avec 8 - Z aux côtés de l'écusson : (Gland) ERNEST • BAV • DVX • EP • LEO • DVX • B • CO • LOS — RVDO 1 II • RO I IM . DE i CRET Vaiiclés de 1583 et même, d'après Perreau, de 1587 et de 1590. Autres sans date. A. — Gr. 3,07. De Renesse, pi. XXXVIII, n» 12.' ■ Demi-Erneslus ou demi-Bavière forgé à Maeseyck. 536. Écusson couronné du prince, eniouré d'un grcnetis : • ERNEST • B • DVX • EP • L • — Croix pallée coupant la légende, cvidée et portant en cœur un point. Dans les angles, deux lions alternant avec deux rosettes: -AVD: | -ALTEi RA-PA- |RS'83 B. — Gr. 1,00. Coll. de la ville de Liège cl du comlc de Robiaiio. Variété avec 85. De Rsnesse, pi. XXXIX, n° il. Pièce valant un demi-palard de Brabanl ou deux aidants liégeois. (Atelier de Liège?) 557. Écusson couronné du prince : ERNES • BAVAR • DVX • EP • LE — Croix comme ci-dessus, mais sans le grènelis intérieur et avec un fleuron an centre : DVX • B | VLL • C | 0 • LOS | S • 1585 (Atelier de Maeseyck?) Plusieurs variétés, entre autres de 1585 et de 1586. B. — Gr. 1,13. De Renesse, pl. XXXIX, n» IS. 538. Écusson orné du prince, écartelé comme d'ordinaire : + ERNEST» D- G- ELECT • ETCONFIRM.LEOD:ETC Tome L. 37 290 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE — Double aigle impériale couronnée : IlVDOL(/)/(i) • II • lMP(era BV - LLONIE - NSIS A. — Gr. 27,31). ScnuLTBESs-RECUBERG, Thaler-Cabinet, n° Hô8. Quadruple feston de 60 palards Hrabanl-Liége, forgé à Bouillon. Le n" 549 donne une idée exacte de celle pièce, donl on relrouve la description dans le catalogue de la collection Scliullliess, avec cette dilïérence que le poids inditiué est de 32'",88 (2'/, Lolh), au lieu de 27«^39. 548. Buste du prince à longue barbe, de profil à gauche, portant un collet à pointes el un habit passenienté : ï-} ERNESTVS • DEl • GR • EPISCOPVS • LEODIE — Ecusson de Bouillon de forme allemande, sommé du bonnet électoral et placé sur la crosse et l'épée en sautoir. De chaque côté et au-dessous, un fleuron. La couronne et le fleuron inférieur sont entre deux espèces de rosettes l'ormées de (|ualre globules : • D\ X :: BVILLOiMENSIS :: IC - Il • Deux rinceaux, en forme d'S couchés, remplacent la légende au-dessus de la couronne. A. — Gr. iri,82. Cf. de Renksse, pi. XXXVl, ii" 3. Coll. dii V" de Jonghc et de l'iiiilcur. ET DE SES DÉPENDANCES. 293 Variété où, d'après Perreau (Supplément), il y aurait BVLLONIENSIS et des croisettcs au lieu de rinceaux. Double teston de 30 patards forgé à Bouillon. Cette pièce ne larda pas à s'appeler daler de Liège, par opposition aux autres dalers, et notamment à ceux de l'Empire qui valaient alors plus de 50 patards. 549. Buste comme ci-dessus, avec quelques différences dans le vêtement. Au-dessous, le nombre xxx. Légende : r=> ERNESTVS • DEI • GR • EPISCPVS (s/c)- LEODIE — Type du revers précédent, mais la couronne traverse la légende et remplace les rinceaux. Dans le champ, quatre rosettes : D -VX &> BVLL - ONIENSIS -16-11' Gr. 16,95. 10 Ir., vente Dugriiolie. Deux ou trois variétés, dont une avec 16 - IZ • 550. Buste du prince à longue barbe, de profil à gauche : ERNESTVS • D • G • EPIS- COPVS- LEOUIE- — Ecusson de Bouillon sommé du bonnet électoral et placé sur la crosse el l'épée en sautoir. Aux côtés, 16-11; au-dessous, -xv- Légende : -K DVX • BVLLO- NIENSIS -K Deux ou trois variétés. A. — Gr. 8,07. De Renesse, pi. XXXVIII, n° 9. Coll. tic l'auteur, etc. — Un exempt, médiocre, 3 flor., vente Micincis. Teston de 15 patards, dit demi-daler de Liège, forgé à Bouillon. 551. Buste comme ci-dessus, mais avec un collet à pointes et le mantelet d'hermine des électeurs : ERiVESTVS • DE • GR • EPISCOPVS • LEODI • — Type du revers précédent, mais avec 16- IZ et la partie supérieure de la crosse traversant la légende : © DVX • BVLLONIENSI - Sfi> Deux variétés de 1611. A. — Gr. 8,10. Cab. de l'État belge, etc. — Un 1res bel exempt., 13 fr., vente Duqniolle. 552. Écusson couronné du prince : ERNEST • BA ■ DVX • EP • LE • DVX • B • C . LOS 29i NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE — Le perron reposant sur quatre lions. Aux côtés, XVI-SOVS. Légende : AVDIATVR • ALTERA • PARS . 1584 • C. Coll. de la ville de Liège (2 exempl.). Brûlé de 16 sols ou "^/j d'aidant, frappé à Liège. 3S3. Même pièce pour Maeseyck. Ecusson et légende comme ci-dessus. — Un petit globe remplace la pomme de pin du perron. .\u\ côtés, .XVi'-SOVS. Légende : (Gland) AVDIATVR • ALTERA • PARSS (sic) • 1585 Deux variétés, dont une de 1585. C. De Renesse, pi. XXXIX, n' 16. Coll. de l'auteur, etc. 554. Buste barbu avec fraise à l'espagnole, de profil à droite : i ERiVEST- BA • DVX • EP • LEO • DVX • B • C ■ LOS • — Écusson couronné du prince. Aux côtés, deux rosettes; au-dessous, • XII • Légende : • AVDIATVR • ALTERA • PARS • 1585 Plusieurs variétés de la même année et de 1584. Autre, de 1585, douteuse. C. Brûlé de 42 sols ou demi-aidant, de Talelier de Liège. 555. Même pièce pour Maeseyck, avec un gland avant la légende ; ERNEST • BA • DVX . EP . LE • DVX • B • CO • LOS • Variétés de 1584 et de 1585, celle-ci douteuse. C. De Renesse, pi. XXXIX, n» 17. Autres variétés avec le gland beaucoup plus petit et les millésimes 1586, 1587, 89 (sans les rosettes), 90 (ou avec le 9 à rebours), 91 (?) et 92 (C. J.). Autres avec petit gland et sans date, dont une en cuivre jaune el une avec le gland répété après PARS. ET DE SES DÉPEISDANCES. 295 Autre avec petit gland, sans XII (c. et c. J.). Autre avec petit gland et légendes interverties, 1S86. Autre (Petit gland) AVDIATVR + ALTERA + PARS+ 1587 AVDIATVR • ALTERA • PARS • 87 556. Buste comme ci-dessus : (Petit gland) ERNEST-B-DVX.EP-LEO-DVX-B-CO-LO — Écusson couronné du prince entre deux rosettes. Au-dessous, VIII. Légende : AVDIATVR • ALTERA • PARS • 90 C. Coll. de feu M. Oumont et de l'auteur. Variélé : (Petit gland) ERNEST • BA • DVX • EP • LEO • DVX • B • CO • L" Coll. du séminaire de S'-Trond. Brûlé de 8 sols ou tiers d'aidant, forgé à .Maeseyck. 557. Écusson du prince sur une croix dont les extrémités ornées traversent la légende : ERNE I BA X DV I X X EPS I LEOD — Le perron reposant sur quatre lions. Aux côtés, XII - SVS. Légende : AVDIATVR X ALTERA x PARS ^ x Nombreuses variétés, notamment avec SOS, SOV et SO. Ce demi-Iiard de Liège, d'un type différent des anciens, appartient sans doute à une émission contemporaine du suivant, dont la variété décrite est de 1594. L'un et l'autre, ainsi que le n" 559, se trouvent probablement compris dans la proclamation de 1595 : « Nos mites dernièrement forgez avec nos armes d'un coslé et le Peron de l'autre, marquez xij solz liégeois. » 558. Même type : ERNE j BAVAR | D • EPS ] LEOD — Même type, sauf que la pomme de pin du perron est remplacée par un globe en forme de sphère. Aux côlés, XII - SOVS. Légende : (Gland) AVDIATVR • ALTERA • PARS • 1594 C. Coll. de la ville de Liège (2 exempl.). 296 rSUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE Plusieurs variétés communes, sans date. De Renesse, pi. XXXIX, n» 18. Nous n'avons trouvé que sur celle monnaie et la suivante le globe ter- restre ainsi employé. Celte particularité est donc propre à Palelier de Maeseyck. 559. Écusson couronné du prince entre deux rosettes : • ERNKS • BA • DVX • EP • L • D • BCL- — Perron avec les lions et la sphère. Aux côlés, XII - SVS. Légende : (Gland) •AVDlATVn ALTEHA PARS 94 Quelques variétés, dont une avec SOVS. Autre avec SOVS et lo94. 560. Ecusson ovale du prince, orné, couronné et placé sur la crosse et l'épéeen sautoir : ER-NES-BADV-EPLE-0 — Le perron entre deux ceussons ornés : Looz à gauche et Liégc-Bouillon à droite : AVDIATVR • ALTERA • PARS C. De Rexesse, pi. XL, n» 20. Quelques variétés sans importance. Pièce de 6 sols ou quart de liard. Une monnaie semblable, frappée sous Ferdinand de Bavière (n" 612), porte le nombre vi. 5(JL Types ci-dessus, avec les légendes iiitcrvcriies : A-VDIAT-A R • ALT - PAR - S — L'écusson de droite est parti de Bouillon-Liége, au lieu de Liégc-Bouilloii : ERNEST . BA • DVX • EPS • LEOD G. (Pied-fort.) Coll. de la vilk' de Liège. Quelques variétés i'i leiat de quarts de liard. De Renesse, pi. XLII, n° 31. En même temps que les miles de 12 sols qui venaient d'être forgées, ET DE SES DEPENDANCES. 297 Tédil de 1595 cite des miles de 6 sols; mais comme l'ordonnance de 1582 avait aussi donné cours à des brûlés de celle valeur, on se Irouve fort embarrassé d'assigner une place cerlaine aux deux numéros qui précèdent. 562. Écusson couronné iln prince : * ERNESTVS ■ BAVA ^ DVX • D • G • EPIS • CO — Bnsie coiffé du Ixinnel élecforal, ilc profil l'i îîauche : =fc LEODIEiNSIS • DVX • BVLL-COLOS Variétés avec io lion initial du côlé de la téie; mais sans lion, on sans perron, ou sans lion ni perron du côlé des armoiries. C. (Liard ) De Henessr, pi. XL, n» 25. Autre variété où la légende ^ LEODIENSIS, etc., se trouve répétée presque iden- liqncnient des deux côtés. Autres à légendes interverties, e'esl-à-dire commençant par ERNESTVS du côté du busie (quelquefois avec le lilre d'arclirvèqiic de Col(igne), soit avec le lion, soil avec le perron, soii sans l'un ni l'auirc. Du eùié des armoiries, lion cl perron. De Renesse, pi. XL, n» 23. Il ressort de celle confusion de coins que le lion n'élail pas la marque d'un atelier étranger à la cilé, et que lotis ces liards, de même tpie les gigols réunis sous le numéro suivani, élaiciil lal)ri(|ués à i.iége. Ileslc à savoir s'ils appartiennent aux émissions qui se suivirent à partir de KiOG, ou s'ils sont plus anciens. 563. Écusson couronné de révéqne : * ERNEST • BAVA ^ DVX • D • G ■ EPIS — Buste à téle nue, de prolil à gauche : * LEODIE- DVX-BVLL-CO- LOSS- C. (Dcmi-liard.) Cf. de Renesse, pL XLI, n" 20. Coll. de l'aulour, etc. Variété où la légende du droit est répétée du coté de la léle, mais sans le perron. Coll. de la ville de Liège, du V'" de Junghe et de M. Naveau. Autres à légendes commençant du côlé du buste : ii ERiNEST • BAVA • DVX • D • G-EPIS(var. EPISC) — * LEODIE -DVX ±,BVLL.CO- LOS Coll. de la ville dn Liège. Tome L. 58 298 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE 564. Busic à giiiichc coiffé (lu bonnet élcrionil : KRM:STVS-i)-r.-AU(:illl':PIS.COLL- — Éciisson couronné du prince : EPIS • LE(JI)IEN ^ • (var. LliOUIIi ±, N •) V • BAVARI-mX C. (Liard.) Coll. de la ville de Licgc et de ranlciir. Nous (iislinguons celle pièce de la suivaiilc, comme élant probalilemenl plus antienne, la forme de la barbe n'indi(|uanl pas encore les dernières années d'Ernesl de Bavière- SCS. iMémcs types, s;uif que le prince a la tète raccoui'cie et porte une longue barbe : EKNKSTX S D £u- AUCHIEPIS • COL • — EPISLi:i)DlE.V-aAVUIE-D\\ C. (Liard.) Coll. de la ville de Liège el du séminaire de S'-Troiid. Nombreiisi'S variétés avec la tcle allongée et ordinaire du prince. Sur un exeuipiaii'e il }, a, du eoié de la face, deux perrons dont le premier piéeéde la légende. 506. Buste à gauelie coiffé du bonnet électoral : ^ EUrsESTYS-D-G-AUCIIIEPIS-COL. — Ecusson couronné du prince. Aux cotés, IG-10. Légendi; : EPIS- LEOUIEiN • V- BAVAh-DVX C. (Lianl.) Variétés avec un second perron sous le buste : 1610, 1611 ou sans date. Aunes avec le perron de dessous seulement : 1010, 101 1 et I6l!2. De Rbnesse, pi. XL, ii° 2:2. 567. Buste à téle nue ei à longue barbe, de profil à gauclie : EHiNESTVS- D i G- AKCIIIEPIS-CO- — Ecusson ilu prince sommé du bonnet électoral. De chaque colé, ini point : EPIS . LEODIE.N- BAVAK- DV (ou V- BAVAUIE- DV\) C. (Deiiiiliard.) Coll. di' i'auleur, île. Variété résnllMut d'un croisement de coins et portant au revers : fi LEOUIE-UVX à, BVLL- eu • LOS (Cl. ii" iiOô.) Coll. de lu ville de Liège. ET DE SES DÉPENDANCES. 299 Auire : ^ ERNESTVS -D-G- ARCHIEPIS-C — EP...EODIEN.V-BAVARIEDVX- Coll. de la ville de Liège, etc. Ces différents gigols de l'alelier de Liège correspondent aux liards décrils sous les deux numéros précédenls. 5G8. Écusson couronné du prince. Au-dessous, \ III. Légende : ERlXEST-BAVA-DVX* EPS ■ I.EOD • — Croix ornée trnversant In légende. Au centre, un lion dans un encadrement formé de qualrc drnii-cercles : • DVX • | • BVLL • | • M • FR • | • C • LO • Deux ou trois variétés. C. (Tiers de liard.) De Renesse, pi. XXXIX, n» I!). Coll. de railleur, etc. Celle monnaie est qualifiée de liard forgé à Liège, dans VOrdonnance et placcarl des arcliiduc(/z (Anvers, 1614), bien qu'elle ne soit qu'une pièce de 8 sols. Elle y figure au milieu d'autres monnaies de la fin du règne d'Ernest, où sa place nous parait d'autant mieux mar(|uèe que le litre de mar(|uis de Franchimont, presque inusité jusque là dans les inscriptions, se retrouve peu après sur les cuivres de Ferdinand de Bavière. 5fi0. RM.sie coiiïé du Imiuiel éleetoral, de profil n -nuelie : (Ghiiid) ERt\ESTVS-BAVA- DVX.DCiRA.EPI — Ecusson couronné du prince, entre deux points : (Ecu de Ivooz) LEODIEN • DVX. BVLL -CO-LOSSE. Variétés nvcc le titre d"nrclievé(iue de Cologne au droii, ou ci lui de duc des deux Bavière au revers, ou avec l'un et l'autre. C. (Liard.) Coll. de l'auteur, etc. On remarquera la res.semblance frappante du buste avec celui du n" 562. Ces deux liards sont donc très probablement conlem|)orains et les coins en auront été taillés par le même graveur, le premier pour Liège, le second pour Maeseyck. 300 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE 570. Busic à lèle nue et à longue barbe, de profil à gauche : (Gland) ERNESTVS-D-G- ARCHIEPIS-COL — Écusson couronné du prince : (Écu de Looz) EPIS • LEODIE.N •¥• BAVA • DVX . 3 . Lo Quelques variétés sans importance. C. (Demi-liard.) De Renesse, pi. XL, n° 21. Coll. de l'auteur, nie. 571. Buslc à longue barbe, coiffé du bonnet électoral, de profil à gauche : (Gland) . ERNESTVS- DVX BA VARIE — Ecusson couronné du |)rince, avec l'écu de Looz sur le loul : COMES • LOS- SENSIS C. (Pied-fort.) Coll. du séminaire de S'-Troiid el de la ville de Liège (var.). Nombreuses variélés à l'élal de simples linrds. Elles diiïcrent surloul par la icle et par l'iiabit du prince; quelques-unes ont Téeusson entre deux points. De Renesse, pi. XL, n° 24. Le lype de celle monnaie est loul à fait conforme aux inslruclions données au monnaycur de Maescyck, en 1G07 (p. 285). On a vu (lue ralelior de celle ville étail lombé, jus(|u'à nos jours, dans le plus profond oubli, on iiiiiorait même (ju^il avail exisié; el pourtant, chose curieuse, dans les placiirds imprimés à .\nvers en KM 4 et en 1615, on trouve celle pièce désignée positivement sous le nom de liard forgé à Macscijck. 572. Buste l'i tOic nue el à lonijuc barbe, de piolil à gauche : (Gland) ERNESTVS • DVX. BAVA RIE — Écusson comme ci-dessus : COMES • LOSSElNSIS C. (Deiiii-liard.) Coll. ili' la ville de Lléj^e el de l'auteur. Une remartpic pom- linir : lous les denii-liards à lèle d'Ernest de Bavière, pièces jçénéralemeni assez rares, difl'èrenl des liards dont ils sont les frac- lions, par l'absence du bonnet électoral. ET DE SES DEPENDANCES. 501 FERDINAND DE BAVIÈRE, 1612-1650. Armoiries écartelées de Bavière-Paiatinat (très souvent avec le fuselé en barre) sommées du ijonnet électoral. Neveu et coadjuleur d'Ernest de Bavière, Ferdinand lui succéda dans son archevêché de Cologne, dans ses évêchés de Liège (12 mars), de i\lunster et de Ililtlesheim, et dans l'abbaye de Slavelot. En 1618, il devint aussi évoque de Paderborn. Le règne de ce prince, qui ne devint jamais prêlre e( résida presque tou- jours à Bonn, ne fut qu'une longue suite de discordes sanglantes, principale- ment occasionnées par son o|)posilion constanle à l'élection des magistrats communaux par le peuple, sans son intervention. D'un côté étaient les Chiroux, parlisans du prince et des Espagnols; de l'aiilre, les Grignuux ou mécontents, allachés à la France. Ferdinand n'eut pas honte d'appeler à son secours les Impériaux, qui ravagèrent le pays; on l'accusa d'avoir trempé dans l'assassinat du fameux bourgmestre Laruelle, en 1637; enfin, grâce il l'appui d'une armée bavaroise, il renira en mailre dans la cité (1649). Ferdinand de Bavière mourut un an après, le 13 septembre 1650. Par commission du 27 août 1612 ', Paul iManlich fut continué dans sa charge de monnayeur du duché de Bouillon, avec [)ouvoir de forger or cl argent, en commençant |)ar des testons de 15 palards, des doubles et des quarts, toujours au même pied que ceux du duc de Lorraine. Adrien Franssen fut aussi repris comme moimayeur de Liège, le 21 sep- tembre 1612, pour y fabri(|uer des espèces d'or et d'argent, selon les instruc- tions à donner par les députés du cercle de Wesiphalie "^. Ceux-ci, modifiant, le 1'='' mai 1613, le poids et l'aloi adoptés en 1608, pour les mettre en rapport avec la valeur du ryxdaler qui était montée à 54 patards, ordonnèrent de forger : 1° Les palards à 2 deniers 16 grains et de 128 pièces au marc de Cologne; 1 Pièces justificatives, n° XXIX. "^ Conseil privé. Dépêches, reg. 34, fol. 90 v°. 302 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE 2" Les (IouIjIcs palards à 4- deniers 7 grains et de 106 ^|^ au marc; 3*" Les dcnii-réaux à 5 deniers 4 grains et de 82 ^/j au marc; i° Les pièces de 4 pa(ards à i deniers 20 grains et de 55 7» ^u "^^''C *. Quant à Palelier monclaire de Maeseyck, il avait perdu son chef, Mathieu Vanden Nederhovcn. Le gendre de ce dernier, Pierre VerschuI ou Ver- scheuien, qui, dès avant le S mal 1612, lui avait été provisoirement sub- stitué, fut chargé, le 18 mai ICI 3, de forger des demi-liards et « point d'autres », pour environ 800 florins Rrabanl. Il était encore à la tète de Palelier de Maeseyok au mois de septembre -. La monnaie de Bouillon, sous la direction de Paul .Mnniicb, produisit une quantité considérable de numéraire. Cependant, on reconnut que ces espèces n'avaient ni le poids ni le titre portés dans les ordonnances, qu'elles étaient « instables et différentes ». C'est ainsi que Paloi des simples et des doubles écus d'or variait de 17 carats 7 grains à 19 carats 2 grains; celui des florins d'or était de 16 carats 6 à 9 grains, au lieu de 18 carats 6 grains. Enfin les dalers de 30 |)alards étaient estimés, poiu* les changeurs, sur le pied de 8 deniers 16 grains, au lieu de 9 deniers 2 grains ^. Il fallait prendre des mesures radicales |)our parer à ces abus. Manlich fut arrêté et poursuivi en raison du dommage cpi'il avait causé ''. Le 1 A avril 161 i, 1 WoMERs, Notice histon(i}ie sur l'aiicicn rhapitre de Thorn, p. Gfi. a Chambre des finances, Protocole, rcg. 21, fol. ifi et 110 v; ivt;. 22, fol. 90 v». — \ la demande des moniiayeurs du comté de Looz, Ferdinand de Bavière confirma deux fois les privilèges de leur corporation : 1° le 29 avril 1643, sur la requête de Henri Munters, de Curan£»(^ prévôt; de fiérard Munters et d'Arnold van EIsrack, tous deux jurés et orfèvres; d(^ Tilnian Cannarts; d'Aert Goetbhjets; de lîenier van EIsrack; de Henri Houtappel; de Ouintin Houtappel, son fds; de Jean Borgers; dWert Cannarts; de Gautier van EIsrack; de Henri Munters et de l'>ans Munters, frères; 2" le 3 octobre 1022, sur la re(|uête de Gérard Munters; d'ArnoliI et de f{enier van EIsrack, tous deux jurés; de Gérard Deekens; de Jean lîiscliops; de Quintin lloutap|)eI; d'Ernest !>aurcten et consorts. (Pièces justifica- tives, n" XXX; Dépêches du conseil privé, rcg. 40, fol. 78.) ^ Ordonnance îles archidncqz-, etc.; Anvers, i61i. — Carte ou liste de 1633. * Chambre des finances. Protocole, reg. 21, fol. 168. — Paul Manlich parait avoir éli' un spécialiste des plus recherchés pour son honnête industrie : vers l'époqui' où il fut chassé de I>iége, on le trouve non seulement ;^ la tête des ateliers véreux de r,liàleau-B<'gnault et de la Tour-i^-Glaire, appartenant i^ la princesse deConli, mais il entra encore au service du prince de S(Mlan, qui le fit ensuite condannier pour crime de fausse monnaie. (Voy. i. BnrvKU, dans la lier. num. française, 1887; et A. Pinchaiit, dans la lier. beUje de num., 1848, p. 47.) ET DE SES DEPENDANCES. 303 on sassura que Jean Vairin, tailleur des coins de la monnaie de Bouillon, avait remis ces coins au wardin Thomas iMasset, et, le lendemain, on lui en lit rapporter les poinçons à la chambre des fmances '. Le prince créa la charge de commissaire el directeur général des monnaies, cl en revêtit, le 26 avril, Guillaume Wyntgis, docteur es droits, au traitement annuel de 200 tlorins de Brabanl et de 400 pour l'agence de Hollande -. H nomma, le 29 avril, Thomas Creyen ou Crayen, maitre de la monnaie du duché de Bouillon, pour six ans, el lui lit donner, par son commissaire Wyntgis, les instructions les plus minutieuses (23 mai) '\ Creyen n'alla cependant pas travailler à Bouillon; car on le trouve désormais à la tète de l'alelier récemment établi à Hasselt, dans une maison appartenant à M""' de Mombeeck. 11 l'ut chargé de déduire du produit des régaux la moins-value des llorins dor et des écus d'or, simples ou doubles, lorgés par Manlich. On lui adjoignit, comme essayeur et wardin, Charles de Conninck, qui prêta serment le 23 mai el lut envoyé à llassell quelques jours après ■*. Ce l'ut donc enlie les mains du maitre monnayeur nouvellement établi à Hasselt que, par un mandement publié le 31 mai, le prince ordonna de rapporter les llorins d'or el les écus d'or, simples, doubles et quadruples, si déloyalement fabriqués par Paul Manlich ^. Ces pièces devaient être reprises dans les huit jours, au taux lixé par fédil du 28 février 1614 '', puis rompues ou refondues, en présence du wardin ou des détenteurs. Passe ce terme, le monnayeur n'en devait plus payer (juc la valeur intrinsèque. Toutefois, cette mesure rigoureuse fut tempérée par un édit du 6 sep- "i Chambre des finances, Protocole, reg. 21, fol. 1G2. 2 Chambre des finances, Octrois, reg. des monnaies, fol. 1. Un voit, dans ce même registre ^fol. 12 v°), que G. Wyntgis était fils do Jh^lchior Wyntgis, conseiller et maître de la chambre des comptes de brabant. Quant ù l'agence de Hollande, c'était par son inter- médiaire qu'on se procurait les métaux précieux destinés à être monnayés. ^ Ibid., fol. 4. — Pièces justificatives, n" XXXtl. '!■ Chambre des jinances. Octrois, reg. des monnaies, fol. 11 v"; Protocole, reg. 21, fol. 1G6 et 168. Ce Ch. de Conninck est cité comme wardin de la monnaie de Liège le 3 juillet 1613. (Ibid., reg. 22, fol. 83.) " l^ièces justificatives, n" XXXI. 6 Cet édit, publié le 5 mars, évaluait le fiorin d'or à 3 tlorins 6 patards, l'écu d'or à 4 florins. 304 NLMISMATIQLE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE lombro IGIG. Qiiaiil aux monnaies d'argenl, pareillemcnl forgées à Bouillon, mais moins défeclueuses, le prix en fut maintenu jusqu'à nouvel ordre. En même lemps qu'il décrétail celle démonélisalion, Ferdinand de Bavière ordonnait de frapper à llassclt : \° des nouveaux écus d"or, différents de forme et de plus d'un carat meilleurs que les autres ne devaient être, lescpiels auraient cours à i florins 3 patards BrabanI, les doubles et les quadruples à l'avenant; 2" des nouveaux dalers de 30 palards, ainsi que des « doubles dalers, tiers et simples, quarts et demy-quarts », de forme également différente. Tbomas Creyen se mit aussitôt à l'œuvre , et ses pièces d'or et d'argent furent essayées au chapitre le 14 juin. IVous ne connaissons pas le résultat de cet essai; mais nous savons que Fécu d'or de llasselt était semblable à celui de 1631, qui fut trouvé tenir en aloi 2i carats 2 grains. La taille en était de 72 '^'/g, au marc de Troyes '. Quant aux dalers, ils furent forgés à l'avenant des pièces de 1o palards d'Ernest de Bavière et conformément aux ordonnances précédentes (cf. pièces justificatives, n°' XXVIII et XXIX), à 9 deniers 2 grains et de 14 -/.^ an marc de Troyes -. Les marchands ayant demandé qu'on forgeât aussi des florins d'or, on résolut d'en fabriquer à 18 carats () grains et de 75 '^lo pièces au marc de Troyes, c'esl-à-dire selon la loi de l'Empire, la taille de ces florins é(|uivalant exacte- ment à celle de 72 au marc de Cologne. C'est à cette fabrication qu'il faut probablement rapporter l'ordre donné à Creyen, le 27 juin, de continuer à forger des florins d'or « pour achever les matériaux qu'il a préparés ^ » . Quelques jours après, la chambre des comptes se plaignit de ce que les 1 Pièces justificatives, n" XXXVItt. — Ordoiuiantie vaii de Erizhertoglien, etc.; Anvers, 1615. Ce dernier document est le plus ancien qui nous fasse connaître la taille des nouveaux écus de Ferdinand. Il est cependant ;i croire (juc, d'aj)rès l'instruction, ces pièces devaient être plus pesantes. Un trouve en effet, dans un placard de 1044 (chez M. L. Naveau), ayant appartenu au wardien Jean Knaps, une note manuscrite constatant que le titre en est de 21 carats, et la taille de 71 -*•' Ug;; pièces au marc d'œuvre. Il est vrai que ce dernier chiffre semble avoir été emprunté ù l'ordonnance de l'année IGHÎi (l'ièces justificatives, n" X.WtX), époque où le type — et peut-être le poids — des premiers écus d'or de Hasselt se trouvait m()(lili('' (Icjuiis hini^lcmps. ■i lliiiscu, l. IV, p. 44. 3 Chambre des linances. Protocole, reg. 121, fol. IG'.I et 170. ET DE SES DÉPENDANCES. SOS monnaies d'or et d'argent de Creyen étaient frappées avec négligence, mal arrondies et colorées '. Le 27 août 1614, elle lui permit de remplacer, sur les dalers, l'image du lion par l'effigie de Son Altesse, afin d'accommoder les marchands qui demandaient ce changement; toutefois, le lion devait continuer à figurer sur les autres pièces, comme il était ordonné ^. Dans l'entre-temps l'essayeur Charles de Conninck, étant tombé malade, fut remplacé par Gérard Munlers, qui préla serment le 29 août ^. Ce sont là les derniers vestiges de l'activité de cet atelier hassellois. Dès le 13 septembre, la chambre des finances, sur la requête de Thomas Creyen demandant le transport de la monnaie de llasselt à Visé, lui ordonna de louer une maison convenable en ce dernier endroit, et de la faire appro- prier aux moins de frais possible. Le 14 octobre, elle lui enjoignit de se rendre incontinent à Visé, avec tous ses ouvriers, et d'y faire besogner en diligence, « vu qu'il y a apparence d'avoir de l'argent en abondance et que S. A. S. y perd beaucoup par le retardement ». Le 18, elle chargea Creyen de payer à M""" de Mombeeck une année de loyer, pour les six mois (pie sa maison avait été occupée. Enfin, dans les derniers jours d'octobre, le gardien de la monnaie de llasselt, qui était alors Gérard Ilouwen, rapporla à la chambre la boite, les coins et les insirumenis (pii lui avaient été confiés ■*. Thomas Creyen, devenu maître de l'atelier de Visé, mainjuait d'ouvriers pour convertir en espèces tout l'argent qu'on mettait à sa disposition. Le 30 octobre, la chambre des comptes ordonna aux compagnons mon- nayeurs de lui en fournir un nombre sufiisanl ^. Charles de Conninck, wardin de la monnaie de Visé, fui chargé, le 30 décembre, de faire mettre sur les nouveaux coins la date 1615. Sur sa proposition, la chambre ordonna, le 19 janvier, de forger les testons avec l'effigie de Son Altesse, pour les marchands qui en désireraient ^. •• Chambre des finances, Protocole, reg. 21, toi. 171 v. 2 Ibid., fol. 177 V». 3 Ibid., fol. 177 v° et 178. 4 Ibid., fol. 180 V», 18-2, 183 v° et 185; reg. 22, fol. 126. s Ibid., fol. 185. 6 Ibid., fol. 191 V», 198 et 201. Tome Ij. 59 306 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE Creyen recul l'ordre de rendre ses comptes le 13 avril 1615, en y oom- prenanl loul ce qu'il aurait forgé jusqu'à ce jour, tant en or qu'en argent. Toutefois l'atelier de Visé subsista, nominalement du moins, jusqu'en 1619. Le 5 avril de cette année, la chambre des finances ordonna au wardin de Conninck de se transpoilcM' incontinent à Visé, d'y rassembler le matériel et les ustensiles de l'établissement, de les faire charger sur un bateau et de ramener le tout à Liège '. Au commencement de l'année 1615, Ferdinand de Bavière avait établi à Maeslrichl un monnayeur nommé Guillaume Verhoultaerl -. Le droit (ju'avait le prince de battre monnaie dans la Niemvslad étant contesté par les souverains du BrabanI, l'atelier de Maestrichl ne produisit, parail-il, que quelques dalers et des liards ^. Verhouttaerl demanda, l'année suivante, l'autorisation de reprendre le monnayage; mais la chambre des comptes était mal disposée pour lui, et il échoua *. La monnaie de cuivre se frappait presque exclusivement à Liège, où l'atelier d'Adrien Franssen produisit des gigois et des demi-gigols en 161 4 et peut-être encore au commencement de 1615 ^'. Cependant, déjn au mois d'octobre 1614, on trouve (|ue Jean Simon dirigeait à Liège la forge aux monnaies de cuivre. A la fin de cette année, la chambre des finances pres- crivit d'y employer jusqu'à dix-huit ouvriers. Un jour, elle envoya chez le monnayeur, à l'improviste, quelques personnes de confiance, pour vérifier la taille des liards et des gigots : on trouva que les 66 gigots pesaient juste un demi-marc. Charles de Conninck fut chargé de surveiller celte fabrication ^. Par connnission du 6 septembre 1615, le prince autorisa Jean Simon 1 Chambre des finances, Protocole, reg. 21, fol. 212; reg. 23, fol. 18 v". 2 l'ièces jusliticatives, n" XXXIII. 3 3 février lOlo. « Messieurs ides finances) ordonnent à Guillieame Vertiouttaert, mon- noyeur de Mastriclit, de payer ù Jean Varin viiigtenueft" llorins dixseptz patars, pour un poinçon de liartz qu'il at fait pour ladite monnoye et douses c'oinijs dédit learts, ung [ùed de dalers et ung dessus (ju'il at livré. » [CJuimbre des finances, Protocole, reg. H, fol. 133 v.) i Chambre des finances. Protocole, reg. "li, fol. "lii et 262 v". s Ibid., reg. 22, fol. 12G et i3i v". « Ibid., reg. 21, fui. 18o, 190 v", 191 v» et 198. ET DE SES DEPENDANCES. 507 à frapper, à litre d'essai, des tiers de iiard, du poids de 28 grains ou environ, pour la somme de 3,000 florins Brabant '. Ces pièces de 8 sois sont men- tionnées dans le cri du 5 mars 1616. Pendant qu'on frappait tout ce cuivre, l'ateiior aux monnaies d'argent, établi dans la cilé, semble avoir été languissant. Son directeur, Adrien F'ranssen, ayant donné ou reçu sa démission, le prince nomma à sa place Jean Simon, qui fut proposé au cercle inférieur de Wesiphaliele 12 mai 1613. L'assemblée, tout en différant son acceptation, arrêta le nouveau pied auquel le maiire de la monnaie de Liège pourrait forger, provisoirement et à titre d'essai, les demi-réaux et les pièces de 1, 2, 4, 6 et 8 palards -. Il résulte d'un document du 24 avril 1618 (pi'à celle époque la fabrication des monnaies se trouvait suspendue ^. Elle fut reprise en 1619, probable- ment après l'arrivée à Liège du matériel de Visé. On voit alors Jean Simon forger des florins d'or, on verlu d'un ordre émané du prince le 8 novembre de l'année précédente •*. Mais bienlôl, le coin de ces florins fut radicalement cliangé : le 2 décembre 1619, la chambre des finances commanda au gra- veur Jérôme Noël « de faire ung poinçon de florin d'or avec ung aygle d'un costé, et de l'autre costé une nostre Dame, et au pied d'icelle ung écusson avec les armoiries de S. A. » '•>. Hâlons-nous de dire qu'aucune pièce de ce type ne nous est parvenue. Jean Simon fil aussi des dalers cl des demi-dalers; un document posté- rieur nous a conservé la trace de l'inslruclion qui lui fut donnée pour celle fabrication ^. Il mourut avant le 4 fèviier 1621, join- où sa veuve Marguerite reçut Tordre de payer au wardin de Conninck le monlanl de son élal ". Le 7 novembre 1622, la veuve Simon obtint de Ferdinand de Bavière la permission de forger, concurremment avec les dalers de trente palards, des demi-réaux et des pièces de quatre, de deux et d'un palard, portant le 1 Pièces justificatives, n" XXXIV. -i HinscH, t. Vil, pp. 419 et 424. 3 Chambre des finances, Protocole, reg. 23, fol. 1 v°. * Ibifl., reg. 22, fol. 228; reg. 23, fol. 40. s Ibid., reg. 23, fol. 39 v". 6 Pièces justificatives, n" XXXV, dans VInstruclion. ^ Chambre des finances, Protocole, reg. 22, fol. 244. 308 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE titre et les armes du prince, comme duc de Bouillon. Ces pièces devaient être fabriquées au même pied que les dernières d'Adrien Franssen, et pour une somme de 9,000 florins Brabanl. En conséquence, la chambre des comptes prescrivit, le 12 novembre, à la veuve Simon de se conformer aux instructions données en 1613 par le wardin du cercle de Wesiphalie, savoir que les demi-réaux devaient lenir 5 deniers i grains de fin, et être taillés de 82 -j. pièces au marc de Cologne. En même temps, elle ordonna au graveur de changer les anciens coins et de placer Técusson de Bouillon au milieu des armoiries de Son Altesse '. On voit que l'inslruclion donnée à la veuve Simon ne concernait (|ue les demi-réaux, la fabrication des autres pièces n'ayant pas été jugée nécessaire. Aussi, lorsque, le 5 avril 1623, le wardin Ch. de Conninck fit connaître à la chambre des finances qu'on avait forgé, en denn'-réaux, presque les deux tiers de la somme accordée, lui fut-il répondu qu'il fallait continuer la fabri- cation de ces pièces jusqu'à concurrence de la somme entière '^. Dans l'ordonnance de l;i chambre au graveur, on remarque le nom de Herman Libert associé à celui d'Adrien Franssen, l'un et l'autre désignés comme ayant forgé auparavant des demi-réaux et des pièces de 4 et de 2 palards. Un registre de la chambre des comptes contient sur ce Liberl la note suivante : « (23 mai 161 4) Là mesme est accordé à Herman Liberl, orphèvre, et al accepté Testât de chambgour, et partant Messieurs l'ont suspencé (relevé) de son serimenl de monnoyer de Slavelol ^ ». L'ordon- nance de la chambre, en citant Liberl, n'entendait donc probablemeni parler que des monnaies qu'il avait fabricpiées pour le prince, comme abbé de 1 Pièces jiistifirativfis, n" XXXV. I^'instrurtinn doniK^e par la chambre dos comptes semble assimiler les monnaies forgées conformément aux prescriptions de l(il3 à celles qui l'avaient été d'après la règle établie en 1008. Cependant on a pu remarquer que les demi-réaux de 1613 et de 1622 n'avaient pas la môme valeur intrinsèque que les demi-réaux de 1608. 2 Chambre des finances, Protocole, reg. 23, fol. 120 v». Chose singulière! alors qu'il n'y avait et qu'il nt^ devait y avoir aucune pièce de i ni de 2 patards de cette fabrication, un édit du 22 décembre 1622 les avait évaluées prématurément, comme frappées nouvellement en même temps que les demi-réaux, au prix des pièces semblables forgées précédemment. (Mandements, 1S96-1626, ù la bibliothèque de l'université de Liège.) 3 Ibid., reg. 21, fol. 166 v". ET DE SES DÉPENDANCES. 309 Stavelot. Il esl vrai qu'il existe une commission de monnayeur donnée à Herman Liberl, bourgeois de Liège, pour forger toutes espèces de monnaies d'or et d'argent au pied du duché de Bouillon ' ; mais celte pièce esl sans date, et nous ne savons pas de quelle instruction elle a pu être suivie. Les seuls documenls bien explicites que nous ayons rencontrés sur le monnayage dirigé par Libert, datent de 1629. Par commission du 19 no- vembre de cette année, il fut autorisé à forger des Bavière et des demi- Bavière, valant 6 patards 1 liard et 3 palards \ gigot. Ces pièces devaient être fabriquées conformément aux instructions données à Libert, dans la réunion des députés du cercle de Westpbalie tenue au mois d'oclobre der- nier, c'est-à-dire que, sous le rap|)ort de la taille et de l'aloi, elles devaient être semblables à celles d'Ernest de Bavière. L'orfèvre Pierre De Fraisne, nommé wardien essayeur -, en lit l'épreuve le 19 décembre : il trouva que lés pièces de huit albus (les Bavière) tenaient 8 deniers 1 grain de fir), et les demies 5 deniers 7-2 g'a'n» 'c tout conformément à l'ordonnance '\ La fabrication de ces monnaies parait avoir été suspendue quehpie temps; on voit du moins que, le 12 avril 1G31, la chambre des comptes, à la demande de Liberl, lui fit remettre les coins des réaux et des demi-réaux (Bavière et demi-Bavière) qu'il était chargé de forger, et ce afin qu'il put achever le monnayage des 2,000 marcs qui lui avaient été commandés. Celte fabrication se prolongea jusipi'en 1032, puisque, le 18 février de cette année, la chambre fixa au lendemain l'ouverture de la boite aux Bavière et aux demi-Bavière dernièrement forgés par Herman Liberl *. A celte épo(]ue il y avait déjà quel(|ue tenq)S ([ue l'ancien atelier monélaire de Dinani se trouvait rétabli. Le 2 mars 1632, la chambre des comptes fil écrire à Jean Vanden lloeve, monnayeur de Dinani, (pi'avanl de lui ren- voyer la boite aux monnaies, on attendait qu'il eût fourni ce à quoi il s'était engagé ^. Ce nom de Vanden Iloeve doil cependant avoir été mis par erreur, < Conseil privé. Dépêches, reg. 36, fol. 172. 2 Le célèbre orfèvre liégeois Pierre Defraisne, né en 1612 d'un père également orfèvre, était apparemmont le fils du wardien des monnaies de Ferdinand de Bavière. ■i Pièces justificatives, n"* XXXVI et XXXVII. * Chambre des /inances. Protocole, reg. 23, fol. 224 et 232 v°. 5 Ibid., fol. 233 v°. 310 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE car, le 24 avril, la chambre ordonna au surinteiidanl de la monnaie de Dinani, nommé Vunderhaegen, de payer an wardin Pierre De Fraisne le monlanl de son étal '. De plus, il existe un procès-verbal des trois pre- miers jours du mois de juillet 1631, par lequel il conste que Jean-Antoine Vandi'rltof/hen, qualifié de surintendant de la monnaie de S. A. (sans autre indicaiion), a fait essayer au chapitre, par Pierre De Fraisne, les pièces d'or et d'argent qu'il avait forgées pour le prince, « à titre de la duché de Bouillon », savoir : 1" Un ducat au pied du saint-empire, de 5 florins 2 '/* patards BrabanI, tenant en or fin 23 carats 7 grains; 2° Un écu d'or, de 4 florins 7 patards, semblable à ceux qu'on avait dernièrement forgés à Hassell, tenant 21 carats 2 grains; 3" Un florin d'or, de 3 florins 12 '/. patards, tenant 18 carats 6 '/o grains; 4° Un double daler de 3 florins, tenant 10 deniers 14 '/^ grains; 5° Un daler de 30 patards, au pied ordinaire, tenant 8 deniers 23 7s grains; 6" Un Bavière ou réal, au pied du saint - empire , tenant 7 deniers 22 '/. grains; 7° Un demi -Bavière ou demi -réal, au même pied, tenant 4 deniers 23 7* grains 2. On doit expli(iuer par les remèdes qu'on accordait toujours au monnayeur, la circonstance que presque aucune de ces pièces n'avait le litre voulu. Le ducal, notamment, (pii fait ici son apparition dans le pays de Liège, devait être forgé à 23 carats 8 grains et de 67 pièces au marc de Cologne, pour être conforme aux prescriptions de la diète d'Augsbourg de 1559 ^. Jean Vander llaoghen {sic) est cité pour la dernière fois, comme mon- nayeur de Dinani, le 28 avril 1634 *. Sur la pro|)osition de l'essayeur De Fraisne, le chapitre autorisa la fabri- cation de nouvelles monnaies ayant la valeur des espèces brabançonnes cl 1 fJmmbre des finances, Protocole, reg. 24, fol. 38. 'i Pif'pcs justificatives, n" XXWIIi. 3 Bi'DEuiiJS, Ih' moiielis, pp. 77 et 78. * Cliambre des finances. Protocole, reg. 21, fol. o3. ET DE SES DEPENDANCES. 3H frappées en raison du duché de Bouillon '. En conséquence, des instructions furent données au maître de la monnaie, nommé Adrien de Adrian et plus souvent Adriani, qui prêta serment le 14. août 1635. Il était chargé de forger : 1° Des écus d'or Ferdinandus, à 21 carats 1 '/t grain d'aloi et de 71 **7285 |>'«ces au marc d'œuvre, poids de Troyes, revenant à 81 '^72s5 au marc de fin; 2" Des ducatons d'argent, de 3 florins 15 [)atards, à 11 deniers 7 grains d'aloi, du poids de 21 eslerlins 3 as ou de 7 '*767s pièces au marc d'reuvre; 3" Des souverains d'argent, dits pala.ions de Ferdinandus, de 3 florins, à 10 deniers 12 grains d'aloi, du poids de 18 eslerlins 10 as ou de 8 "'/sse pièces au marc d'œuvre, revenant à 10 au marc de fin -; 4.° Des dalers Ferdinandus, de 32 palards, à 9 deniers 1 7^ grain d'aloi, du poids de 11 esterlins 3 '/i as ou de 14. -""/tu pièces au marc d'œuvre, revenant à 19 '*77ii ^" ^^^^- ^^ ^"5 5° Des demi-dalers au même tilre cl de poids à l'avenant; 6° Des huitièmes du souverain dit palagon (escalins), à 7 deniers d'aloi, du poids de 3 eslerlins 12 as ou de 4-7 "/los pièces au marc d'œuvre; 7° Des seizièmes de palagon au même tilre el de poids à l'avenant; 8° Deux cents marcs de fin de pièces de 2 palards, à 4 deniers 6 grains d'aloi, du poids de 1 esterlin 12 '/a as ou de 115 78u pièces au marc d'œuvre, revenant à 324 ''/»» s" ^^^^ Conclusions capitulaires, reg. lil, fol. 7. — Pièces justificatives, n° XL. ET DE SES DÉPENDANCES. 313 Entre ces deux émissions, il y en eut une aulie dans un endroit qui n'est pas désigné (Hasselt ou Maeseyck?); on sait seulement (|u\me instruction relative à la fabrication d'une nouvelle monnaie de cuivre fut soumise au chapitre, le 27 novembre 1637 '. De même que la garnison de Bouillon, celle de Dinant était dans la nécessité. Le gouverneur de la ville s'adressa, comme toujours, au chapitre, qui, dans sa réunion du i mars 1640, décida que Son Altesse ferait forger 6,000 livres de cuivre à DinanI, et que les bénéfices de l'opération seraient distribués aux soldats -. Ce monnayage était placé sous la surveillance d'un wardien nommé Arl (Arnold) Clocquerts et durait encore le 10 novembre ^. En celle année 1640, on frappait de la monnaie de cuivre non seulement à Bouillon et à DinanI, mais encore à Ilasselt et à Visé. L'entrepreneur de celte vaste fabrication était un orfèvre nommé François Schelberg, auquel Henri Munters, le prévôt des nionnayeurs de Ilasselt, devait fournir tous les ouvriers dont il avait besoin *. C'était Christophe De Fraisne qui remplissait, le 10 juillet 1640, les fonctions de wardien à la monnaie de cuivre de Hasselt. Le 2 avril, on y forgeait des liards el des gigots ou demi-liards. Cela dura jusqu'à ce que la chambre des comptes, dans sa séance du 6 juillet 1641, eût ordonné à Schelberg de ne plus faire travailler à Hasselt. Mais, le 19 octobre, sur les plaintes du magistrat de la ville, elle lui permit d'y forger encore des liards et des gigots, à déduire de la quantité fixée dernièrement par Son Altesse. Celte quantité devait être de 40,000 livres de cuivre, comme il conste < Conclusions capitulaires, reg. 14i, fol. 40t. — Le 13 mars 1G37, un bourgeois de Maeseyck, nommé l^éonard Linccn (Linsscn?), ayant demandé la permission d'y frapper de la monnaie de cuivre, le chapitre sus])cndit sa décision jusqu'à ce que celte requête eût été appuyée par les bourgmestres. (Ibid., reg. 14!2, fol. 101.) 2 Pièces justificatives, n" XLl. 3 Chambre des finances. Protocole, reg. 23, fol. 341. — Protocole du notaire Bellevaux, reg. 1 637-1 6S8. * Chambre des finances, Protocole, reg. 23, fol. 333 et passim. François ou France (Franz) Schelberg, qualifié de bedeau {virtjifer) de Saint-Lambert, au moisdenoveml)rel6i0, fut nommé orfèvre de la cathédrale le 8 février 1G42. II eut un fils qui devint chanoine et écolâtre de Sainte-Croix. 316 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIËGE d'une décision du 28 février 4G42, accordant à Sclielberg la faveur de ne payer, sur celle fabrication, que 4 palards de régaux par livre, au lieu de 4 '/a palards '. L'atelier des monnaies de cuivre de Visé nous est connu par quelques actes notariés, d'où il résulte (|u'ini nommé Louis Voes s'était engagé, le 11 juillet 1640, à fournir à Sclielberg 12,000 livres de dans de cuivre, destinés à être convertis en liards au titre de duc de Bouillon. Ces liards, une fois « cognés » à la forge de Visé, devaient être remis à Voes, en la ville de Liège. A la date du 10 novembre, Sclielberg avait livré une certaine quantité de liards, mais comme le reste se faisait probablement attendre, il promit d'en activer la fabrication jus(|u'à l'acbèvemenl de son entreprise -. Les émissions de monnaies de cuivre continuèrent à se succéder sans interruption. Le 23 novembre 1640, le chapitre autorisa François Sclielberg à frapper, sous le bon plaisir du prince, 7 à 8,000 livres de demi-liards '\ Le lieu où ces pièces |)ourraient être forgées n'est pas indiqué. Ce devait être Hasselt ou même Liège, car il est prouvé que, dans la capitale aussi, on fil des monnaies de cuivre avant le 6 juillet 1641 ■*, Ce fut probablement après avoir permis, comme on l'a vu, de forger 40,000 livies de cuivre, (jue le prince oidonna, le 16 août, de rapporter tous les anciens liards au moimaveur. Celui-ci devait en rendre la valeur en liards nouveaux, portant, d'un côté, l'écusson écartelè de Bavière sur la crosse et l'épèe, de l'autre, les lettres F- B ^. Une grande partie de ces liards fut frappée à Liège, où l'on se vit bientôt obligé de convo(pu'r les ouvriers de l'atelier de Hasselt, pour ne pas en interrompre la fabrication '^. Avant même ipi'clle fut achevée, le 9 septembre 1642, Sclielberg s'adressa à la chambre des comptes pour obtenir un nouvel octroi, mais on lui répondit que l'intention de Son Altesse y était actuellement opposée '. 1 Chambre des finances, Protocole, reg. 23, fol. 338, 360 et 368; reg. 24, fol. 112. - Pièces juslillcati vos, n" XI^II. 3 11)1(1., Il" XLIII. * Chambre des Ibiaiices, Protocole, reg. 23, fol. 360. !> Grand greffe des échevins. Mandements, 1027-1721. •^ Chambre des jinanccs. Protocole, reg. 23, fol. 303 v» et 365. 1 Ibid., reg. "lli, fol. 17. ET DE SES DÉPENDANCES. 317 Le conlral que Frans Schylberl [sic] fil, le 28 octobre, pour la taille de 7 à 8,000 livres de flaiis à convertir en liards ', ne peut donc se rapporter qu'à une ancienne concession. Depuis le 15 juillet 1641, Schelberg s'était associé Benoît Adriani. La liquidation de leurs comptes nécessita Pinlervention de la chambre des finances et du wardicn Nicolas Marteau, dit del Xbure. En conséquence, le 23 mars 1642, la chambre ordonna à Adriani de produire Télat des livraisons de cuivre qu'il avait faites tant en platines de Hongrie ou en lingots, que pour la monnaie de 3Iaese}ck -. 31aeseyck est donc le sixième endroit où, dans l'espace de deux ans, l'on monnaya du cuivre. On finit même, parait-il, par battre une foule de liards à l'insu du chapitre; c'est pourquoi la chambre des finances, dans sa réunion du 4 septembre 1643, ordonna à Schelberg de produire le compte de tous les liards forgés par lui ou par ses substituts et compar- chonniers ^. L'alelicr de Maeseyck n'avait pas encore renoncé à cette production cfl'rénée en 1646. Il fallut que, le 19 février, la chambre des comptes fil sommer le monnayeur Ernest Laurens de lui remettre tous ses coins, fers et ustensiles, avec un étal pertinent de ce qu'il avait forgé en vertu de ses commissions ■*. Pour terminer, nous citerons ce passage d'OzER.u, Histoire du duché de Bouillon, première édition, page 188 : « En 1649, dit-il, toute la mon- naie serait sortie des ateliers de Ilassell el de Bouillon, si l'hôtel de Metz n'eût 1 Protocole du nnlaire lUcliard Gangelt, 1641-1042, fol. S33. - Chambre di's finances, Protocole, rcg. 2o, fol. fi v". 3 Chambre des finances, Protocole, rcg. 2^, fol. '61 v°. — En cette année 1643, les habi- tants du marquisat de Franchimont avaient adressé une requête ù leur gouverneur, pour qu'il priât t'erdinand de Eîavière de leur permettre de battre des liards, dont ils préten- daient avoir le plus grand besoin {Bull, de i'Inst. arch. liéij., t. XXI). Ce qu'on vient de lire rend l'octroi d'une pareille autorisation tout à fait improbable. Les liards de Franchimont ou de Theux sont d'ailleurs inconnus, et il n'en est point fait mention dans les registres de la chambre des comptes. •i Ibid., fol. 80. Ernest Laureten {sic) figure dans la liste des monnayeurs hasseltois, en 1651. 318 IVUMISMATIQL'E DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE frappe, par tolérance du roi de France, des pièces au type el à TelTlgie de révèque de Liège ». L'auteur s'appuie sur un texte de Louvrex, tome I, page 34.2, mais sans avertir qu'il a consulté la première édition de ce Recueil, où l'on trouve ceci : « Celui (le florin d'or) de Liège avec nôtre effîgie, forgé à Bouillon el de Metz, iv fl. vu pal. » Il saute aux yeux que cette évaluation a été mal comprise el que les mots « el de Metz » ont été mis pour « et celui de Metz ». Aussi le passage en question a-l-il disparu de l'édition d'Ozerai publiée en 1864. (Cf. Rev. belge de num., 1888, p. 510.) 575. Biisiedii prince à gaiiciic, velu d'un manlcloi d'hermine : * FERDINAiNOVS-D-G- EPISCOPVSI.EODI — Keusson de Bouillon déroupé i\ riillemamle, sommé de la couronne électorale cl placé sur la crosse et lépée en sau(oir. Aux côlcs de l'écu , deux llcurons, cl un autre au-dessous, enire deux rosettes : DVX •BVLLONIliNSIS - IG - 15 Variétés avec 16 - IZ. Autres de 1G15, se distinguar)l principalemenl par les ornements de remplissage qui se trouvent sous l'ccusson. Or. — Gr. 3,28. De Uenesse, pi. XLIV, n« 12. Florin d'or de Bouillon [cri de 1614), au type de celui d'Erneslde Bavière. 574. Variété sans rien au-dessous de Técusson : V FKUDLNAN : D • G • EPISCOI'VS LEODIE — DVX • B - VJLLOiMENSIS - 16 - 15 • Les dates 1611 cl 1617 rapportées par Perreau onl été évidemment mal lues, puisipie Ferdinand ne monta sur le irônc qu'en 1612, el tpi'ou arrêta la fabrication dos monnaies de Bouillon vers le commencemenl du mois d'avril 1614, au plus lard. 575. Écusson ovale de Bouillon dans un earlouche, sommé d'une couronne de fleurons et de perles el placé sur la crosse cl l'épce en sauloir. Aux cotés, deux fleurons : . : . FKUDINANUVS • D : G • EPISCOPVS • LEO • D — Croix ornée, chargée en cœur d'un encadrement carré renfermant un B. Dans les angles, (luatre fleurons : SVPUEMVS-DVX- BVILLOI^fIE^SlS• 1615- ET DE SES DÉPENDANCES. 319 Plusieurs variélés dans les légendes. Certains exemplaires sont beaucoup plus grands. Or. — Gr. 6,60. Coll. de l'auteur, etc. — 40 fr., vente Dugniollc; 50 fi'., vente à Bruxelles, 1889. Variété sans fleurons aux côlés de récusson (?). De Renesse, pi. XLII, n" S. On trouve ce double écu d'or désigné, dans l'ordonnance de 1 61 5 (Anvers), sous le nom de dobbcle Croone ghesUujen in '( heiiochdoin van Bullon. 576. Mêmes types : v FERDINAND VS • D- G- EPISCOPVS- LEODI — V SVPHEMVS-DVX-BVLLIONENSIS-1613 Or. Perreau, Supplément au catalogue des monnaies de la principauté de Liège, n° 11. Celle pièce, autrefois dans la collection de M. C.-P. Serrure, est qualifiée jiar Perreau de double écu d'or ou (/utidruple ducat, ce qui n'est pas du tout la même chose. Serail-ce le quadrtq)lc écu d'or de Bouillon mentionné dans l'édil du mois de mai 161 4, ou simplement une variété du numéro précédent? 577. Mêmes types: v FEIÎDINANDVS- 1) • G • EPISCOPVS- LEODIE — .:• SVPREMVS-DVX-BVLL()iNIENSIS.IGI3 Quelques variétés sans imporlancc. Celle de t()15, mentionnée par Perreau, ne peut exister. Or. — Gr. 3,27. De Renesse, pi. XI.II, n» i. Coll. (le l'auteur, etc. — 8 flor., vente Miciiielsj 10 fr., vente Dugniolle. Ces écus d'or sont qualifiés, dans l'ordonnance de 1615, iVenckelc Croonen glteslagen in '( lierlochdom van Bullon; et, dans les évaluations maestrich- loises (164-1, 16i'i), de Luychschc pislolen geslaegen by Pauls Manlich, ou Luychse croon gcslagcn by Paul Manlicq lot Bouillon '. 578. Ecusson découpé de Bouillon, orné d'enroulements et sommé d'une couronne ornée de neurons et de perles : v FEUDINANDVS- D : G EPISCOPVS- LEODIE ^ De Maasgouw, numéro du 30 octobre 1886. 320 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE — Croix comme ci-dessus, avec les fleurons formés de quatre globules : •:• SVPREiMVS • DVX • BVILLOiMENSIS • (var. BVLLOINIEiXSIS •) lOIÔ On. — Gr. 0,68. Coll. de la ville de Licgc et de l'auteur. Double écu d'or pareillenioiU frappé à Bouillon, mais qu'on ne Irouve décrié ni gravé dans aucune ordonnance. 579. Croix feuillue et fourchue. Au bout de chaque bras, im bonnet électoral; dans les angles, quaiic F. Légende : v FliRD-D- G-ARCIII COLPRINCEPS-ELKCT — Eeusson ccarlelé et orné du |)rince (avec les lions couronnés); sur le tout, l'écu de Bouillon. Au-dessus de l'écusson, une crosse et une épée en sautoir; plus haut, le bonnet électoral; aux cotés de la pointe qui pcnèlrc dans la légende, la date • IG - 14- Légende : Ei'ISC : ET : PR : - LEO : S\ • D : BVL On. Cf. Ordonnanlie van de Erlzhcrloghen, etc.; Anvers, Cab. de France. C'est là le nouvel écu (Kor ([uc l'on forgea à Ilassell ininiédialemenl après la réforme de 461 4. Il est a|)pelé couronne d'or [goiide Croone Ferdinandus) dans le placard de 1615, et pisiolef dans les ordonnances postérieures, parce que le revers est une imilalion des pistolets romains. Le type si élé- gant de cette monnaie fui bientôt modifié de la manière suivante. 580. Croix, etc., comme ci-dessus : v FERD • D • G • ARCHI • COL • PRINCEP • ELECT — Eeusson orné du prince avec celui de Bouillon sur le tout. Derrière, la crosse et l'épée en sautoir; au-dessus, le bonnet électoral : EPISC- ET- PRINC- LEO • SV-D-RVL-I6-I4 Trois variétés dans les légendes. On. — Gr. 3,32. Coll. de Tautcur, etc. — 12 fr. seulement, vente de Jonglie. L'escu Ferdinand (cri de IGlb), nos escus dernièremenf foryez à HasselC (cri du 26 mai 1616), die Itasselsche croone ', toutes ces dénominations s'appliquent à celte pièce. 1 De Maasgonw, numéro du 30 octobre 188C. ET DE SES DÉPENDANCES. 32i 581. Le |)rince en grand coslume électoral, assis sur un trône et tenant un gant dans la main droite. A ses pieds, l'ccusson découpe de Douillon iravcrsanl la légende: V VEIW : D : G : AUCIII • - • COL : PUINC : LLE • v — Ecusson du prince, au centre d'un cncadrcmeni formé de trois ogives traversant la légende et alternant avec autant d'angles saillants. Dans les ogives, les lettres F - B - D {Ferdimndm Bavariœ Dux). Légende : v EPISC : ET v - v PRIN : LEO V - V SVP:D:BVL v Plusieurs variétés. Or. — Gr. 3,19. De Kenesse, pi. XLII, n« 1. Coll. de Tailleur, olc. — Un exciiipl. médiocre, 20 fr., vente Dugniolle. Le llorin d'or de Ferdinand (cri de 1615) ou de Hassell, à l'ancien type des florins du Khin, fut fiappé en 1614.. [Voij. p. 304.) 582. Croix feuillue et fourchue. .Au bout de (lia(|ue l)ras, un bonnet électoral; dans les angles, quatre F. Légende : FEUUliNANUVS • D • G • ARCIII • COL • PRLNC • ELEC • — Ecusson orné de Bavière (sans écartèlcinent) chargé en cœur de l'écu de Bouillon. Derrière, la crosse et l'épée en sautoir; au-dessus, le bonnet électoral; aux côtés, IG-ûî). Légende : • - EPS- ET- PR • LEO-VT- BA • ET-S-BV- DVX -• Or. — Gr. 5,22. Coll. de la ville de Liège et catalogue Dugniolle. Ce dernier excinpl. vendu Ib fr. seulement. o83. Même pièce, mais avec la date aux côtés de la couronne : FERDIiNAiXDVS • DEI • G- ARCIl! COL- PRL\-ELE- — EPIS - ET - PR • LEO • VTR - BA - ET - S - B • D - It) - 57 Nombreuses variétés, notamment avec les dates lOôl, IG56, 1639, 1640, 164! et 1644. Or. — Gr. 3,5b. De Rb.nesse, pi. XLVI, n» 19. D'après les noies prises à l'ouverture de la boite de Jean Goffîn, on doit supposer que des pièces semblables furent encore forgées en 1 645 et en \ 646. Tous ces écus d'or, y compris le numéro précédent, sortent de l'atelier de Liège, excepté celui de 1631, qui doit avoir été fabri(|ué à Dinant. [Voy. p. 310.) Néanmoins on les trouve quelquefois désignés, comme ceux 'ioME L. 41 322 NUMISMATIQUE DE LA PRliNCIPAUTÉ DE LIÈGE de IGli (n"' 579 el 580), sous le nom d'éciis de Hassell. En flamand, ils porlaienl la déiiominalion globale de croone van Fenlinanclus K Ji84. Dans un encadrcnKint rond el orné, les armes éeartelées du prince avec l'écu de Bouillon sur le toul. Derrière, la crosse et l'épée en sautoir; au-dessus, le bonnet électoral : FE - RDI • ELEC • COL • EPS • LEOD • BAV • DV- X — Dans un encadrcmcnl cane, orné de rinceaux en forme d'S couchés, se trouve l'inscripiion : DVCATVS - lNOWS DVC - BVLLONl - ENSIS, en quatre lignes. Aux côtés, 1-6-3-8. On. — Gr. 3,42. Monnoics en or qui composent une des parités du cabinet de S. M. l'empereur; Vienne, IToO, p. 35. — De Re.nesse, pi. XLII, n» 2. Coll. de la ville de I>iége, du comte de Robiano et de l'aulcur. — 46 marcs scalemcnl, vciilc à Berlin, 1885. Variété avec LEO • BAVA et NOWS •, d'après de Renesse, p. 125, n° xvni. Ce ducat, le premier qui nous soil connu pour le pays de Liège, est celui qui fui frappe dans la capitale sans Tagrcimont du cliapiire. {Voy. p. 3d2.) Le revers est une imitation des ducats si répandus de Hollande. 583. Buste du prince à j^anchc, en costume électoral : •[• FERDINAND>'S • D : G • EPISCOPVS • LEODIE — Ecusson de Bouillon de forme allemande, un peu orné, sommé d'une double couronne et placé sur la crosse et l'épée en sanloir. De chaque côté et au-dessous, un fleuron : • DVX • BVLLONIENSIS - • 16 - M v A. — Gr. 53,70. De Renesse, pi. XLiV, n» 13. Coll. de l'aulcur, etc. — Des cxcmpl. très médiocres, 8 flor. 75 c, vente Michiels; 7 fr. 50 c. seulement, vente Dugniollc. Quadruple lésion de Bouillon, émis pour 60 palards Brabanl-Liége. b86. Biisic à gauche, en cosluino éii'ctoral. Aii-dcssons, le nombre X.\X (palards) : * FERDINANDVS • DEl • G • EPISCOPVS • LEODIE — Ecusson de Bouillon de forme allemande, sommé du bonnet ciccioral et placé sur la crosse et l'épée en sautoir. De chaque côié cl au-dessous, un fleuron. La couronne cl le fleuron inférieur sont enire deux roselies, absoiiinu-nl comme sur la pièce d'Ernesl de Bavière, n° o49 : D - VX * B - VLLOiMEiN'SIS - 16 - IZ ' De Maasyoïiw, numéro du 30 octobre 1886. ET DE SES DEPEINDArSCES. 323 Variété sans le chiffre XXX (ScHULTiiEss-RECUDEnc, n° 4442). Autres, de 1615, beaucoup plus communes, sans les rosettes, ou avec les rosettes inférieures seulement et sans XXX, etc. A. — Gr. 16,68. De Re>esse, pi. XLIII, n« 6. Double teston de Bouillon, figuré abusivement avec la date 4 615 dans ^Ordonnance pour les changeurs de 1633. Il y est qualifié de « daldre de Liège Ferdinande forgez en dessoubz le pied » . î)87. Même i) po, sans le chiffre XXX : v FERDINANDVS • DEI • G • EPISCOPVS • LEODIE — Écusson découpé de Bouillon orné d'enroulements, sommé d'une double couronne et placé sur la crosse et l'épée en sautoir. Aux côtés de l'ccu, deux fleurons, et un autre au-dessous, entre deux rosettes : •DVX- BVLL0NlEi\'SIS-16- 13 v A. — Gr. 16,27. De Uenesse, pi. XLV, n« 14. Coll. de la ville do Liège et du scminuire de S'-Trond (var.). Autre, sans les enroulements intérieurs : V FERDINANDVS D G EPISCOPVS LEOD — DVX • BVLLONlEiNSIS - 1 - 613 Coll. de M. Doudarl de la Grec. Une ornementation analogue de récusson se remarque sur le double écu d'or n" 578. 588. Buste à gauche, en costume électoral : * FERDINAXDV S • DEI • G • EPISCOPVS • LEODI — Ecusson (le Bouillon sommé du bonnet électoral et placé sur la crosse et l'épée en sauloir. Aux côlés, 16- IZ; au-dessous, -XV-, à pou près comme sur la pièce d'Ernest de Bavière, n" 551 : ^- DVX • BVLLOME>SIS - * A. — Gr. 8,40. Coll. de la ville de Liège, du séminaire de S'-Trond et du V" de Jonglie. Teston de Bouillon, émis pour 15 palards. 589. Lion couronné tenant l'épée haute, de la droile, cl l'éeu fuselé de Bavière, de la gauche : v FEKDINAINDVS • DEI • G : ABCllI : COL : PRIiN : ELECT • 324 INUWISMATIQUK DE LA PKINCIPAUTE DE LIEGE — Écusson de Bouillon orné et sommé du bonnet élecioral. Aux côtes, F - B ; au-dessous , • xxx • - • IGI4 • Légende : KPISC • ET • PUliNC • LEOD • SVPR • DVX . BVLIOiNENSlS Plusieurs variétés, toutes de la même date. A. — Gr. 1C,72. De Iienesse, pi. XLV, n° 17. Daler Ferdinand [Ordonnantie, elc, Anvers, 1613) de 30 palards, forgé à llasselt. 590. Même type : • : • FERDINANDVS • DE! • G • ARCHI • COL • PRliN • ELECT — Écusson comme ci-dessiis, avec F - B et xv - I6I4. Légende : •."• EPISC • ET PRh\C : LEOD : SVPR • DVX • BVLlOiNENSIS Deux ou trois variétés. A. — Gr. 7,88. Rcv. b. de num., 1884, pi. XII, n» 21. Coll. de l'aulcur, etc. — C flor., vente Micliielsj 8 fr., vcnle Pcly. Demi-daler Ferdinand valant 15 palards. Atelier de Hasselt. oill. Busie du prince à gauche, en costume électoral : • j- FERDINANDVS • DEI • G • ARCHI • COL • PlilN ELECT ^ ^ — Ecusson de Bouillon orné et sommé du bonnet électoral. Aux côtés, F - B; au-dessous, xxx - IC14. Légende : EPIS • ET • PRLNC • LEOD • SVPRE • DVX • BVLIOiNENSlS Un grand nombre de variétés. {Voij. ci-après.) A. — Gr. 1(5, (i5. Db Henesse, pi. W.\\ n» IB. 592. Variété plus grande : 3 FERDINANDVS • D- G • ARCHI -COL • PRIXC • ELEC — L'encadrement de l'éciisson est pointillé et la couronne empiète sur la légende. En bas, en grands caractères, 164;i • XXXVIII. Légcn.le : EPIS • ET • PRIN • LEO SVPRE- DVX- BVLLON A. — Gr. IC,70. Coll. de la ville de Liège et de M. Doudarl de la Grée. Les nouveaux dalcm Ferdinand à rolligic du prince (p. 305) furent frappé.s, ET DE SES DEPENDANCES. 325 Visé ou ilasselt. Macslrichl Liège. pour ainsi dire sans interruption, jusque vers la fin de son règne. En voici, au point de vue du millésime et de la valeur du palard Brabant-Liége, presque toutes les variétés, avec l'indication des ateliers où ces pièces doivent avoir été fabriquées ' : XXX — 1614 XXXIl — 1614 (?) XXX — lOlo XXXII — 1615 XXX — 1619 XXX — 1621 1621 (?) — XXX XXX — 1622 XXX — 1624(?) XXX — 1623 XXX — 1630 (?) XXXIl - 1650 XX\ — 1651 XXXIl — 1631 1631 — XXX — — sans F - B (?) 1632 — XXX XXX — 1633 XX \ — 1655 XXXII — 1635 — — sans F - B (?) XXXIl — 1636 XXX — 1657 XXXII — 1637 Liège. . . ( XXX — 1641 XXXIII — 1641 XXX -mi — 1641 16-41 sans indication de valeur. 1644 (d'après les comptes) 1645 — XXXV III 1646 — XXXVI Dinanl. On voit que le daler Ferdinand, qui valait d'abord 30 palards, fui porté, 1 Celles qui sont accompagnées d'un ? n'ont été vues que dans les catalogues. Quant à la variété avec xxx — 1613, citée par Perreau, il est évident qu'elle n'a pu exister. 526 INUmiSMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE en 1645, à 38 palards. Le cri de 1649 Tévalue même à 2 florins 1 palard ou 41 palards, ce qui diminue de plus d'un quarl la valeur qu'avait le palard en 1611 et en 1612. 593. Busle à gniiclie, en costume clocloral : v FliRDINANDVS-DEI-G •ARCULCOL. PRI-Î-LKC ^ ^ — Ecusson comme ci-dessus, accosté des leltrcs F - B. Au-dessous, xv - 161 S. Légende : v EPIS • ET • PRINC • LEOD • SVPR • DVX • BVLIONENSIS A. — Gr. 8,bO. Deiui-daler Ferdinand de Tatelier de Visé. Il figure en lê(e des variétés relevées dans le tableau suivant : Visé. XV — 1615 Liège XV — 1619 (de Renesse, pi. XLIII, n° 10) XV — 1623 (ou 1626?) Sans date ni valeur (de Renesse, n"' 11 et 16) (16-55 sans indication de valeur. °^ I 1645 • XVIU (en chiffres plus grands, comme sur le n° 592) 594. Écusson aux armes écartelées de la principauté (Liège, Bouillon, Franchimonl et Looz), avec celles de Bavière-Palatinat sur le tout. Autour de l'écusson, des ornements; aux angles, deux tèies d'aigle; au-dessus, le bonnet électoral; an-ilcssous, * IIII S (sois ou sluyvers). Légende : FERULNAN • ELEC • COL • EPIS • LEO • Z- — Double aigle impériale couronnée : MATIIIAS- ROMANO • IMPE- SEM • AVG B. n. — Gr. 5,48. De Renesse, pi. XMII, n" 8. Cab. de l'État belge, du séminaire de S'-Trond et du comte de Robiano. Pièce de 4 palards forgée à Liège en 1613 ou après. [Voy. pp. 301 et 302.) Elle se trouve dans VOrdonnancc imprimée à Anvers en 1614. 595. Écusson couronné aux armes écartelées de la principauté (Liège, Bouillon, Franelii- moiit et Looz), avec l'écu de Bavière-Paialinal sur le tout : FERDIXAX-ELEC' COL. EPIS- LEO: 7: — Croix ornée traversant la légende; au centre, l'aigle impériale dans un cercle ET DE SES DÉPENDANCES. 327 entouré de quatre perrons placés en sautoir : MATH | ROMA | liVlPE [ S • AVG • A. — Gr. 2,S0. /îci). b. de num., 1884, pi. XI(, n» 22. Cab. de l'Etat belge, du comte de Rubiano, du V" de Jongtie et de l'auteur. Demi-réal Ferdinand (cri de 1616) valant 3 palartls, provenant de la même fabrication. 596. Comnne le numéro précédent : FERDINAN • ELEC • COL • EPIS • LEO • -Z- — Les quatre perrons sont remplacés par autant d'ornemenls qui -.c rattachent au cercle central : .MATH | ROMA j IMPE | S • AVG A. — Gr. 2,42. Coll. de la ville de Liège. Autre demi-réal Ferdinand, apparemment forgé à Liège vers 1614. Une pièce analogue, au litre de prince de Slavelot, se trouve décriée dans l'ordonnance arcliiducale de cette année. 597. Écusson comme ci-dessus. Aux cotés, H - S. Légende : FERDIi\'Ai\ • ELEC • COL • EPIS • LEO . Z — Double aigle impériale couronnée : MATHIAS • ROMANO • IMPE • SEM • AVG Plusieurs variétés dans les légendes. B. B. — Gr. 2,15. De RE^EssE, pi. XLVII, n» 24. Coll. de l'auteur, etc. Double palard de 1613 ou après, figuré dans le placard de 1614. Atelier de Liège. 598. Même écusson. Aux côtés, I - S. Légende : FERDIiXAîV . ELEC • COL- EPIS • LEO — Croix ornée traversant la légende et placée sur un encadrement de quatre demi- cercles à intersections ornées ; au centre, un encadrement à quatre lobes renferme un perron : MATH i ROMA | IMPE | S • AVG B. De Re.nesse, pi. XLIH, n» 9. Palard de la môme fabrication, désigné, dans VOrdonnanlie imprimée à Anvers en 1613, sous le nom de enckele sluyvcr van Luyck. Original inconnu. 328 INUMISMATIQLE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE 599. Écus«on ccariclé el couronné du prince, nvcc l'ccu de Bouillon sur le (ont : FLRDliNANDVS • lJi:i • GIIATIA — Croix ornée iravcrsant la légende; au ccnlic, un llcuioii dnns un cercle aucjui I se raltaclicnt qualre orneinculs placés en sautoir : EPIS | Lt-O 1 UVX | BVLI B. n. — Gr. 2,70. De Henessi-, pi. XLVI, ii» 21. Quelques variétés dans les légendes. Demi-rcal forgé en 1622 ou en 1023. [Voi/. pp. 307 et 308.) La Carie de i 633 lui donne, avec raison, le nom de pièce de trois palards de Liège. Comme elle était frappée au tilre de duc de Bouillon, Taigle impériale s'y trouve remplacée |)ar ime imilalioii ayant la forme d'un fleuron radié. 600. Eeusson écarlclé du |)rincc, oiné, soniiué du jjonnet électoral et placé sur la crosse et lepée en sautoir. En l)as, IG-25. Légende : v PERD- ARCIII • COL- PllINC • LEOD : (5c BVL • AC • V - B . D\ X — Double aigle couronnée, cliaigée du globe impérial : FEIIDINANDVS : Il : ROM : liVJP : SEMP : AVGVSTVS A. D'après VOrdoiinunce cl rcnovation de S. A., etc.; Licgc, 162B. — Ue Henesse, pi. XLMI, n» 7. Dans le recueil auquel nous empruntons le dessin de cette pièce, beau- coup de monnaies sont figurées plus petites que nature. C'est évidemment le cas ici, puisque le chifîre xxxxxvni (palards) qui accompagne la gravure, nous apprend qu'il s'agit d'un rixdaler. Il est cependant à présumer que ce ne fut tpj'une pièce d'essai, car en 1625, — on le verra plus loin — la moimaie chômait si bien tpie Jérôme Noël, le graveur des coins, exécuta le recueil ci-dessus pour se dédontmager de son inaction forcée. GOI. Écusson orné du prince, ayant aux cotés la date 1G - 50. Légende : ^ FERD • l) • G . EPS . ET . PRIiNC • LEOD : VTR • DA • ET ■ B • D\ X — Croix feuillue traversant la légende; au centre, dans un cercle orné, la double aigle de lEmpire : FERD ■ U • ROiM | LMPE ■ , SEM • AV A. — Gr. 5,()0. Coll. (le rauleur, etc. ET DE SES DEPENDANCES. 329 Même pièce, avec la dale 16 - 51 au-dessus de I ecusson. De Renësse, pi. XLVr, ii» 20. Coll. de la ville de Liège. Aulrc, avec la dale IG - 29 aux côtés de Ictusson : ^FERD-DEI- G-BAV-DVX- EP • LEO • DVX • BVL • COM • LOSS — FERD I . II . ROM I IMPE [ SEM • AV Coll. de la ville de Liège. Bavière ou réal Ferdinandus (cri de lG3o) de l'alelier de Liège. Le type de celle pièce est exaclemenl celui des Erneslus du règne précédenl. 602. Écusson orné du princo. Au-dessus, 16 - 29. Légende : ^ FERD -DE DVX • EP . . . D • DVX • BVL • COMS • LOS — Croix, etc., comme ci -dessus, mais avec une ornemcntalion dilTérente : FERD I II ■ ROM 1 IMPE i SEM • AV A. — Gr. 2,H5. Coll. de la ville do Liège. Demi-Bavière de Talelier de Liège, au lypc des demi-Ernestus. 605. Eeiisson orné du |)rince avec lëcu de Bouillon sur le tout. Aux côtés, !G-5I. Légende : (. . /c/ODINANDVS • DEI • V, (• rt/)r,ni C LEO — Croix feuillue traversant la légende; au cenlrc, un Ikurvtn dans lui cercle orné : . EPI . . . I PRI . . . I VT • BA "et • I SV • B • DVX A. — Gr. 5,49 (fruste). Coll. de la ville de Liège. Bavière ou réal Ferdinandus probablement forgé à Dinanl. [Voy. p. 310.) Ici encore, comme au n" 599, un fleuron remplace Taigle de l'Empire. 604. Lion tenant de la gauche l'écu ovale de Bouillon incliné: FERDLNAlNDVS • D -G • ARCIII-COL-PRINELEC. — Dans un double encadrement ogival, l'écu de Bouillon découpé à l'aliemande et couronné. Aux côtés, 16-55. Légende : EPIS • ET • PRIN • LEO • VT • BA • ET • . . . BVL • DVX • B. — Gr. 1,92. Coll. de la ville de Liège. Tome L. 4ïJ 550 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE Aucun (locuuient ne nous apprend où celle pièce fui fabriquée, ni quelle a pu en èlre la valeur. Le lype du droil peul élre considéré comme le pré- curseur de celui de Tescalin. 005. Croix fleuronnce (bourguignonne?) porlnnl au eciiire 1 ecusson de Bouillon. Dans les angles de la croix, les lellres F el B eouronnées. l'une à droite et à gauelie, l'autre en haut et en bas : ï> FEKDIiNANDVS • D • G • AUCill • COL • PKI.NC • ELi:CTOU — Sur une crosse et une épée placées en sautoir, l'ccusson (orné?) de Bavière (fuselé en barre?), ciiargé en cœur de l'éeu de Bouillon et sommé du bonnet élec- toral. Aux eoiés, 10-55. Légende : EPJSC • ET • PUL\C • LEO • VTK • BAV • ET • S • BVL • D - VX A. MiDAi, Vollslàndiycs TliaUr-Cabincl, n° 5730. — Scuiltiiess-Reciibekg, n° 4ii9. Souverain d'argenl, dil palofjon de FenUnandus, frappé à Liège (p. 311). Pièce paraissanl aujourd'hui perdue el dont la description laisse évidem- nienl à désirer. 000. Lion louant de la droite l'épée liaute et, de la gauche, une crosse contre laquelle est allaclic reçu ovale du Bouillon : • FERl)li\AM)VS • 1) • G • ARCIII • COL • PHLN • ELE — Sur une croix bourguignonne Iravi rsant la légende, l'écusson fuselé de Bavière charge en euur de l'écu de Bouillon. Au-dessus, le bonnet électoral; aux cotes, 1 0 - 50. Légende : EPS - • ET • PRI • - • LEO • - ■ S • DVX • - • BVL • . Variétés portant les dates 1057 (et non 1051), lOiO, 1041, KiiO el lOaO. A. — Gr. 4,95. De Renesse, pi. XLVI il XLVH, ii»« -X-2 et -2ù. I/nilièiite de jiuUujon, aulremenl dil escalin ou sclwliny de Liège (cri de 1 646), émis, la première année, pour 7 '/a palards. 007. Croix feuillue ayant au centre un enlourage à (piatre lobes (renfermant une roselle?) aii(|iiel adhèrent douze globules disposés trois par trois : FE (rdiita) i\D\'S . D • {. ■ AKCll • COi EL- EC- — Dans un cncadrcnicnt formé de plusieurs ares de cercle, l'écusson de Bavière chargé en ecjcur île IV'cu de Bouillon. Au-dessus, le bonnet électoral; aux cotés. ET DE SES DEPENDANCES. 331 16-36. Légende : • EPIS (• et •) PRIN • LEO . . N (?) • BAV • S • BVL • DVX • A. — Gr. 2,1 y (fruste). Cab. de l'Élut belge. Seizième de palcigon ou demi-escaliit. Alelier de Liège. 608. Écusson ccarlelé du piince, orné, sommé du bonnet électoral et place sur la crosse et i'épéc en sautoir. A gauche, le perron entre L-G; à droite, l'écu de Bouillon couronné; en bas, 16-46. Légende : FERUI : U-G- EPISC■ET.PRI^C.LEOD• D- VX--.BVL. — La Vierge et saint Lambert debout, l'une portant l'enfant Jésus et un sceptre, l'autre tenant une crosse et un livre : S • LAMBERTVS • PATRO : LEO • (var. PATRON : LEO : ?) S • MARIA • MATER . DE! • A. — Gr. 17,00. De Renesse, pi. XI.VI, n" 18, et p;ige 127, ii« XXXII. Coll. (Je la ville de Liège. On a vu, page 313, que celle monnaie fui émise pour iO palards Hrahaiil- Liége, bien (juVIIc eût la même valeur in(rinsè(|ue (|ue les daleis Ferdi- nand, eslimés pour lors 30 palards. Les pièces divisionnaires n'onl pas élé reirouvées. 609. Buste à gauclie, en costume électoral ; s;J FERULNAiNDVS • D • G • EPISCOPVS • LEOUI — Écusson du prince sommé de la couronne électorale. Aux côtés, 16 - IZ. Légende : EPIS • LEODIEN • V • BAVAR • UVX C. Coll. de la ville de Liège. De tous les liards de Ferdinand de Bavière celui-ci est cerlainemenl le plus ancien; les armes du prince y sont même encore écarlelèes à la manière de son prédécesseur, en commençant par le lion du Palaliiial. 610. Buste comme ci dessus : FERDIiXANDVS • D • G • EPISCOP • LEODI • — Écusson de Bavière écartelé et couronné : FERDINAiX ELEC COL EP LEO C. ^ Coll. de la ville de Liège. 611. Écusson couronné de Bavière, sans écartèlement. Aux côtés, deux points : • FERDI • D • G . EP . LEOD • 332 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE — Trois éciissons placés en triangle : en iiatil, ceux de Bouillon cl de Looz; en bas, celui de Ilorn accoslc du nonihre X-II (sols). Au milieu, le perron; sur le lout, une couronne (leuronnée entre deux points. Plusieurs variétés, dont quelques-unes avec • - • au lieu de X - II. C. De Remsse, pi. XLVIII, n° 32. Gi FEUDINAN ; ELEC • COL • EPJS • LEO — Le perron entre deux ccussons ornés, Franchimont à gauche et Ilorn à droite. Au-dessus des écussons, le nombre V- I (sols) : V • DVX • BAVAUI • MAR • FUAiNClIT C. liev. h. de iiiim., I88i, pi. XU, n" 24. Coll. (lu V" lie Jonglic el de l'auteur. Demi-(ji(jol ou quart de liard, forgé à Liège vers 1614. G13. Écusson écartelé du prince, sommé du bonnet électoral : FERDINAN • ELEC • COL . EP • LEO — Trois écussons placés en triangle : en haut, ceux de Franchimont el de Ilorn; en bas, celui de Duras accosté de I(i-I4. Au milieu, le perron; au-dessus, une couronne ornée de fleurons et de perles : v M.\K • FRAXCHI • COiMES • DE ■ IIORNE C. Coll. de la ville de I,iéj;c et de l'auteur. Nombreuses variétés sans date. De Renesse, pi. XLIX, n" 58. Liard frappé à Liège, de même (lue le gigot qui suit. Un édil de 1620 senible avoir eu pour objet de diminuer la valeur de celle pièee : « Nos liards avec la leste auront cours à xxiv sols, el nos autres avec le Pérou, à xvi sols ». GI4. Même écusson accosté du nombre .\ - II. Légende : FERDINAN • ELEC • COL • EP • LE . ET DE SES DEPENDANCES. 333 — Comme le numéro précédent : v IMAR • FRANCHI • COMES • HORNE • C. Cf. DE Renesse, pi. XLIX, n» 3b. Plusieurs variétés, dont quelques-unes sans date et même sans indication de valeur. Une de ces dernières a les lions du Palatinat couronnés. 615. Les lettres FB inclinées, couronnées et accostées de 16 - 13. Légende : È, FERD • PR . ELECT • COL • EP • LEOD — Écusson parti de Uouillon et de Looz, placé sur une croix bourguignonne et sommé du bonnet électoral : SVP • UVX • BVL • COAIES • LOSS C. De Re.nesse, pi. XLIX, n" 56. Quelques variétés, dont une avec la date aux côtés de l'écusson. Pièce do 8 sols, forgée ;i Liège sur le modèle du denier de A miles de Flandre ou tiers de liard d'Alberl el Isabelle. 616. Buste à tèle nue, de profil h gauche : (Gland) FEUIJINANDVS • DVX- BAVAHIE — Écusson écartelé du prince avec l'écu de Looz sur le tout. Au-dessus, le bonnet électoral; aux cotés, deux moucbelures d'hermine : COMES (ou • COMES) • LOSSENSIS C. De Renesse, pi. XLVIII, n" 51. Cuil. (le la ville de Liège, du V" de Jonglic et de l'auleur. Demi-liard forgé à Maeseyck en 1G13. {Voi/. p. 302.) 617. Busle à gauche coiffé du bonnet électoral : • FERDIiNAND . D • G • ABC • COL • — Écusson écartelé et couronné du |>rince : -PR- L • ET- S- CO- P- R- D -BAV- (princvps Icodiviisis et sUibulensis, cornes paUttinus Rlieiti, ditx Bavariœ) Plusieurs variétés. C. (Liard.) De Renesse, pi. XLIX, n° 5i. 618. Buste à tète nue de profil à gauche : • FERDhNANDVS-D.G • EPLSCO- LEOD- — Écusson couronné, aux armes éearlelées du prince avec l'écu de Bouillon siu' le tout : . DVX • BVILLONIENSIS • c. (Liard.) Cf. de Renesse, pi. XLVIII, n» 30. 334 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE Nombreuses variétés, souvenl avec des roseltes au lieu de points. Autre avec : • FERDINANDVS • D • G • ARC • COL • PR • ELKC Autre portant au revers : EPIS • ET • PRIN • LEO • DVX • BVLO • 619. Buste à itauche coiffé du bonnet électoral : fj FERDINAND-D-G- EPISCOPVS- LEODl — Comme le numéro précédent : • DVX • BVLLONIENSIS • C. (Liard.) Cf. de rUvEssE, pi. XLVIII, n» 2U. Plusieurs variétés. Un point remplace quelquefois la rosette. Autres avec un gland initial au droit (Perreau, n"* 94 et 9o). Ces pièces ne peuvent résulter, si elles existent réellement, que d'un croisement de coins. 620. Écusson orné et couronné, aux armes écarlelées du prince avec l'écu de Bouillon sur le tout. Derrière, la crosse cl répéc en sautoir; aux cotés, 16-41. Légende : fj - FERDliNA>D • D • G • EP • LEODIE - J — Les lettres B F f-> B ;•> sommées du bonnet électoral. Plus bas, le perron empié- tant sur la légende : DVX • BVL • MAR • FRAiNCIl • CO • LO • IlOR C. (Liard.) Hev. h. de ntim., 1884, pi. XII, ii» 23. Plusieurs variétés, dont une de 1641 et une de 1G43, toutes deux avec E .;- 13. Autres de 1641 et de 1643, avec F-B et un perron beaucoup plus grand, tout entier dans le champ. 621. Même type. Un manteau ou une draperie apparaît sur les bords de l'écusson. Aux côtés, deux points : • - FKRl) • D • G • EP • LEO - • — Le perron entre les lettres F- B. Au-dessus, le bonnet électoral ; DVX • BV- iMAR- FRANC CO- LO C. (Dcmi-liard.) Cf. de Re.>'Bsse, pi. XLIX, ii° ôô. Plusieurs variétés dans les légendes. Autres avec F ri> B et le perron plus petit, comme au n° 623. ET DE SES DEPENDANCES. 333 Une de ces dernières variélés porte CO • LO • H • et la date 16-41 aux côtés de l'écusson. Coll. de la ville de Liège. 622. Écusson couronne, aux armes écarlelées du prince avec i'ccu de Bouillon sur le tout. Derrière, la crosse et l'cpée en sautoir; aux côtés, 16-41. Légende : . - FERDINAND • D • G • EP • LEOD • - • — Les letires r?> F fî< B © sommées du bonnet électoral. Plus bas, le perron : DVX . BVL • MAR • FRANCH • CO • LO • HOR C. (Liard.) Cf. de Uenesse, pi. XLIX, n" 57. Nombreuses variélés, entre autres de 1642, de 1643, avec Ff^B ou F-B, avec f* DVX, etc. 623. .Même type. L'écusson csi entre deux points : • - FERD • - D • G • EP - • LEOD - • — Même type, avec F f^ B. Légende : DV • BV • MAR • FRA • CO • LO • H C. (Denii-Iiard.) Coll. de l'auteur. Variété avec 10-41 aux côtés de l'écusson. Coll. du séminaire de S'-Troud. Autre -FERD-AR lEP-. LEOD - • DV . BV • G • AR . FRA • CO • LO • II Coll. de la ville de Licgc. 024. Comme le n" 622, mais avec 10 - 43 et : • - FERDINAND • D • G • EP • LEO - • — Un grand perron entre les Icllres F-B. Au-dessus, le bonnet électoral : . DVX • BVL • MAR • FRANCHI • CO • LO • C. (Liard.) Quelques variélés sans importance. Tous ces liarils el ces gigots au peiTon, sans niai'que d'atelier, furent probablement forgés à Liège. 62S. Buste à gauche coiffé du bonnet électoral : (Lion issant) FERDINAND • D . G • EPISCOP . LEO 53G NUMISMATIQUE DE LA PHh^ClPAUTÉ DE LIEGE — Hcusson couronné, aux armes écartelées du prince avec l'écu de Bouillon sur le tout : ■ DVX • B(VLL)OMENSIS • C. Coll. de la ville de Liège. Le lion issanl élait le blaso» de la ville de Diiiaiit. Ce liard doit donc élre rapporté à rémission de monnaies de cuivre (|u'on y fil en 1G40. 02G. Mêmes lypes : (Écu à une bande) FERDIi\A^D • D • 0 (sîc). EPIS(COP) • LEOD — .DVX-BVLLONIEÎNSIS • C. Coll. de la ville de Liège cl de l'Iiisl. arch. liégeois. Liard non moins intéressant que le précédent. Les armes de Visé témoi- gnent qu'il est sorti de l'atelier qui fonctionnait en cette ville en 1G40. 627. Buste à gauche coiiïé du bnimet êlccioral : (Fleur ou branche portant un fruit) FERDINAND • D • G • EP • LEO • D • BVL — Écusson couronne, aux armes écartelées du prince avec l'écu de Looz sur le tout : . GOMES (var. COMES) • LOSSENSIS- C. Coll. de l'auteur, etc. On peut, sans trop s'aventurer, altrihucr ce liard à Hasselt. La diflicullé est de savoir s'il |)orle réellement la branche de coudrier particulière aux armoiries de cette ville. 628. Autre liard du comté de Looz, au même type : e) FERDLNAiND • D • G • EPIS- COPVS . LEOD — Comme le numéro précédent. C. Plusieurs variétés. 629. Dcmi-liard correspondant au liard n° 627 : (Fleur ou branche) FERDI • D-G .EP- LEO. 1). BVL — .COMES. LOSSENSIS. C. Coll. du V" (le Jonglie, de M. Doudart de la Grée et de l'auteur. ET DE SES DÉPENDANCES. 337 630. Demi-liard correspondant au liard n" 628 : © FERDINAND • D • G • EP • LEO • — . COMES • LOSSENSIS • C. Coll. de la ville de Licgc et de l'aulcur. 631. Ecusson couronné, aux armes écarlclccs du prince avec 1 ecu de Looz sur le tout. Derrière, la crosse et lépée en sautoir; aux côiés, IG - 43. Légende : • - FEllDI- NAND • D • G • EP . LEO • - • — Les lettres -F-B. sommées du bonnet électoral. Etiire-deux et plus bas, le perron; au milieu, le gland de Macseyck suspendu à la couronne : r»> DVX • BVL • MAR • FRANCH • CO • LO • 110 Variétés de 1641, de 1642, sans date, avec © F - B JJ, etc. Autre de 1 641 , résultant d'un croisement de coins, avec l'écu de Bouillon en abimc, d'un côté, et le gland, de l'autre. 632. Comme le numéro précédent, sauf LE • - • — Les lettres F- ;• B sommées du bonnet éiccloral. Plus bas, le perron : DVX* BVL • MAK • FRANCHI • CO • LO C. Quelques variétés parcillemcnl do 1643. Autre, sans date, avec F - B et un grand perron, comme au n° 624. Tout ce qu'on peut dii'e de ces derniers liards, c'esl qu'ils sont originaires du comlé de Looz. Peul-èlre élaionl-ils de ceux qu'on forgeait à Pinsii du chapitre, en 1643 cl a|)rès. Tome L. 4-5 338 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIËGE MAXIMlLIExX-IIEMlI DE BAVIÈRE, lGoO-1688. Armoiries écailelccs de Baviùrc-Palalinai (souvent avec le fuselé en 6a?Te) sommées du bonnel élecloial. Supports, deux lions d'argent. Toutes les (lignilcs ecclésiastiques accumulées sur la tète de Ferdinand de Bavière, sauf celle d'évé(|ue de Paderborn, passèrent à son neveu et coadjuteur Maximilien-Henri. Ce prince prit possession de révèché de Liège le 12 octobre IGoO; sa consécration épiscopalc eut lieu le 29 octobre de Tannée suivante. Malgré le caractère sacré dont il était revêtu, Maximilien régna en despote impitoyable. Pour tenir le peuple de Liège en respect, il fil construire une citadelle; puis, comme si la principauté n'avait pas assez à souflVir des puissances belligérantes cpii en violaient sans cesse la nculralilé, il permit aux Français de prendre leurs (piarliers dans le pays (1G72). Ayant renoncé à Talliance de Louis XIV, il ne put empécber les troupes du roi de détruire sa ciladelle, ni de s'em[)arcr de Bouillon en 1676. Les Liégeois, se croyant délivrés du joug qui pesait sur eux, rétablirent leurs anciens privilèges; mais cette révolution finit, comme en 1649, par rentrée d'une armée allemande dans la cité. Alors révèque reparut à Liège, où il irélait plus venu depuis treize ans, et publia le fameux Règlement de 1684, qui enleva aux trente-deux métiers tout pouvoir |)olili(pie. Maximilien-llcnri finit ses jours à Bonn, le 3 juin 1688. Jean Coflln, devenu maître monnayeur du nouveau prince, reçut, au mois de décembre 1650, des instructions pour forger au même pied que précé- demment ' : 1" Des écus d'or Maximilien (évalués 6 florins 10 palards), à 21 carats i 7» gi'ai'ij du poids de 2 eslerlins 7 '/« as ou de 71 ''7-jsa pièces au marc d'oeuvre, revenant à 81 "*7â8s au marc de fin; 1 Sous le rapport de Taloi, on constate quelques minimes dill'i'rences avec les cliiflfres de rordonnance de iG3o; mais, les remèdes accordés étant éi;aleinent diliérents, il n'y a pas lieu d'en tenir compte. ET DE SES DÉPENDANCES. 339 2° Des dalers IMaximilien, à 9 deniers '/^ grain, du poids de 11 eslerlins 3 7a as on f'c l-i '^''Aia pièces an marc d'œnvre, revenant à 19 '"/711 au marc de fin ; 3" Des demi-dalers au même tilre el de poids à l'avenant; 4.° Des luiilièmes du souverain dit patagonMaximilien (estimés 10 palards), à 7 deniers d'aloi, du poids de 3 esterlins 12 as ou de 47 "/los pièces au marc d'œuvre, revenant à 81 '''/log au marc de fin ; 5° Des seizièmes de palagon, au même titre et de poids à l'avenanl. En même temps, on permit à Goflîn de faire ouvrer, s'il le voulait : 1° Des doubles ducats au litre de Bouillon et au pied du saint-empire, à 23 carats 8 grains, du poids de i esterlins 18 as ou de 3o '"/(..ç pièces au marc d'œuvre; 2° Des simples ducats (évalues à 8 llorins Brahani), de même aloi et du poids de 2 eslerlins 9 as ou de 70 '"/t-; pièces au marc d'œuvre. Le 16 janvier 1631, on fit un premier essai des huitièmes de palagon ou escalins el des ducats de Bouillon. Les remèdes permis au monnayeur n'ayant pas été dépassés, le cliapiire consentit à ce que ces pièces seraient frappées pour une somme déterminée, qu'on lui ferait connaître ultérieure- ment '. Il résulte des ouvertures subséquentes de la boite de .lean Goflin, jus(prau 3 janvier 1654 inclusivemeni, «pi'il forgea des ducats et des escalins de la valeur des schclliiiys Albcrlus du Brabanl. Quant aux autres pièces, il n'en est pas question, ce qui prouverait que les demi-escalins, dont il existe cependant un assez grand nondjre, ont été confondus avec les entiers. Le wardien de la monnaie était François Kinable, plus souvent appelé Knap ou Knaps. En 1662, vu son grand âge, on lui adjoignit son fils François, avec droit de survivance. Dix ans après, un Jean Kinable prêta serment de fidélité exactement dans les mêmes circonstances. Etait-ce un frère ou un fils du second François? Nous l'ignorons. Toujours est-il qu'il exerçait encore les fonctions de wardien en 1703 -. ^ Pièces justificatives, n™ XI^V et XI^VII. '^ Chambre des finances, Octrois, reg. des monnaies; Protocole, reg. 28, fol. 102 v", et reg. 30, fol. 188. — D'après les notes du ciseleur Dartois sur quelques artistes liégeois, 340 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE CoHin étant mort avant d'avoir pu achever sa fabrication, la chambre des comptes se fit produire, le 21 mars 1656, la boite des pièces d'or et d'argent qu'on avait permis à sa veuve de forger. Trois jours après, elle ordonna aux (représentants) Goflin de rapporter tous les coins des monnaies restés en leur possession, et reçut le serment de François Schelberg, désigné comme successeur de Gollin *. Par « ordonnance et instruction » du 15 juillet 1656, Schelberg fut chargé de forger des doubles et des simples ducats, des huitièmes et des seizièmes de palagon, au même pied que ceux de son prédécesseur 2. Mais il arriva que, dans les environs de Maestricht, les ducats et les esca- lins furent refusés pour défaut de valeur intrinsèque. Le chapitre s'en émul et décida, le 3 octobre 1657, de prier le prince de retirer les ducats et d'en frapper au pied du saint-empire ^. C'était avouer que le monnayeur n'avait pas suivi scrupuleusement ses instructions. On voit en effet que celles-ci lui furent renouvelées à peu près dans les mêmes termes, le 26 octobre, et que cette fois encore on lui imposa de fabriquer les ducats d'après la loi de TEujpire ''. Cependant la boite de maitre Schelberg, « lui commise et commencée le 29 mars 1656 » (donc avant l'instruction), ayant été examinée jusqu'au 20 décembre 1658, les ducats et les escaiins furent trouvés irréprochables ^. Sur la proposition de la chambre des comptes, le chapitre opina, le 15 septembre 1659, qu'il fallait faire frapper des impériaux d'argent ou palagons, des demis et des quarts, comme ceux du Brabanl. Mais il ne voulut point consentir à la fabrication de demi-souverains d'or [medii suprcnii aiirci), pensant que la monnaie d'or ne devait être faite que con- formément à la loi de rEn)|)ire. Nous ne connaissons d'autre instruction relative à ces pièces que celle du il y a eu à Liège un ciseleur et orfèvre nommé Kinable, « qui travaillait avec un grand talent et tjeaucoup de goût. » {Bull, de l'Inst. anii. liétj., t. VllI, p. 23o.) 1 Chambre des linances, Protocole, reg. 27, fol. 37 v et 38. - l'iôces justificatives, n" XLVIII. 3 Coiiclusioiis capiliilaires, reg. ioG, fol. 1 iJj v". !■ l'ièces justificatives, n" XI.IX. !i Chambre des linances, Ocirois, reg. des monnaies. ET DE SES DÉPENDANCES. 341 2 décembre 1661, qui permet à François Schelberg de forger, outre les « espèces d'or ci-devant ordonnées », des patagons de 4 florins Brabant (Brabanl-Licge), à 10 deniers 12 grains et de 8 "7s86 au marc, comme dans l'ordonnance de 1635 '. Les espèces d'or étaient des doubles ducats et des ducals; mais on constate que ces derniers seuls, pour lesquels on créa un nouveau type, furent émis du vivant de François Sclielberg -. Quant aux patagons, ils furent approuvés à l'essai du 23 février 1662 ^. Depuis lors on en frappa des quantités énormes, et cela jusqu'en 1686 au moins. Les ducalons réapparaissent en 1666, avec leur valeur de 5 florins Brabant-Liége. Depuis le 5 juillet de celle année, la fabrication n'en fut guère interrompue jusqu'à la fin du règne de Maximilien. Pour se faire une idée de l'abondance de ces pièces, il suffira de savoir que, du 14 mars 1667 au 16 seplembre 1668, on en forgea 17,787 marcs, y compris quelques patagons. A l'essai du 2S novembre 1669, l'aloi du ducalon se trouve indiqué comme devant être (au minimum?) de 11 deniers 5 grains, suivant l'instruction. Le 4 mars 1671 et dans la suite, on voit qu'il devait être de 11 deniers 6 '/. grains, au remède de 1 '/i g''a'"> donc, en définitive, égal à celui du ducalon de \iS',M) "*. La fabrication de celle n)asse de numéraire nécessita la création d'un contrôleur des monnaies, dont le rôle fut non seulement de surveiller le maître monnayeur et le gardien, mais encore de veiller à ce que les espèces liégeoises pussent avoir cours dans les provinces voisines, comme étant au même titre et de même poids que les leurs. Le prince choisit Jean Goflin, fils (?) de son ancien monnayeur et sous-maïeur de Liège, lequel fut nommé par commission du 23 février 1666, mais dont nous perdons la Irace après 1671 ^. i Pièces justificatives, n" L et LI. 2 Chambre des finances, Octrois, reg. des monnaies. 3 Conclusions capitiilaires, reg. 157, fol. 196 v". * Chambre des finances. Protocole, reg. 29, fol. 90 v"; Octrois, reg. des monnaies. s Chambre dc^ finances. Octrois, reg. 83, fol. lo2 v". Jean GofFin, jadis sous-maïeur, est encore cité, mais comme un des adhérents du prince, en 1680. 342 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIËGE En celle année ou au conimenccnienl de 1672, mourut François Scliel- berg '. Le 23 scplembre 1675, le prince délivra à sa veuve et à ses enfants une commission de maîtres monnayeurs en son pays de Liège, avec les mêmes insiruclions qu'il avait données au défunt. Un fils de ce dernier, Paul- Jean Scliolhcrg, désigné comme étant pourvu de la charge de maître des monnaies, |)réla serment le 16 février 1678. Sous la direction des enfants de Schelberg, on ne forgea plus en or que des doubles ducats -. Avant d'être admis à fabriquer des espèces d'or et d'argent, François Schelberg avait élé continué par Maximilien-Honri dans ses fonctions de maître monnayeur en cuivre, au pays de Liège et comté de Looz. Le 28 décembre 1650, il fut chargé de faire des nouveaux liards taillés de 92 pièces ou 23 palards à la livre. Il devait commencer par forger une cer- taine (luantilé de cuivre confisqué, afin de pouvoir re|)rcndre : 1° les liards étrangers, qui avaient cours à 12 sols, en rendant un des nouveaux pour deux vieux; 2° les liards de 16 sols (remis à 16 sols?) de Ferdinand, en rendant (|ualrc nouveaux pour six vieux. Il était obligé de supporter tous les frais de fabrication, moyennant quatre palards par livre. Aucun liard ni demi-liard ne pouvaient être frappés qu'au coin ap|)rouvè par le conseil de Son Altesse, avec les armes du prince d'un côté et l'écusson de Bouillon de l'autre ^. Celte refonte des monnaies de cuivre, annoncée au public le 30 janvier 1651, avait pour but d'empêcher la déplorable circulation des liards imités de ceux de Ferdinand et l'adoplion d'un type se prêtant moins à la contre- façon ■*. 1 Henri Fiémalle fut noninu' ;i Toflice d'orfèvro de la cathédrale le 29 avril 1672, « par la mort de M° France Sclielbergli ». (Bio(jrapliie nationale, t. VII, col. 102, d'aprùs les archives de l'Etat, à I.iége.) 2 Chambre des finances, reg. des monnaies, fol. 28 cl passim. 3 Pièces juslificatives, n" XLVI. * Grand grcjj'e des trlu'vins, Ma)Hlcmcnls, reg. 1627-1724. — L'introduction frauduleuse des cuivres contrefaits sortant principalement des oflicines de Gronsveld et de Reckheim, avait donni' lieu ;\ de nondjrcux édils aussi incflicaces les uns que les autres. Il en ('tait de même en Brabanl, où les « mauvais liards et gigots venant du pays de Liège » avaient lini par compromettre entièrement la réputation des bons. ET DE SES DÉPENDANCES. 343 Quelques jours après, la chambre des comptes envoya dire aux ouvriers de « la monnaie de cuivre » qu'ils eussent à bien cogner les liards *. Celte « monnaie de cuivre » était sans aucun doute de latelier de Hasselt, où il y avait alors vingt-trois monnayeurs 2. On avait donné deux mois pour échanger les vieux liards, mais la forge n'en ayant pas encore produit suflisanuncnt de nouveaux, un édil du 27 mars réduisit, en attendant, la valeur des liards de 16 sols à 12 sols, et mil au billon les monnaies de cuivre étrangères, en accordant un autre délai de deux mois pour les vendre à la forge, au prix de 14 patards la livre. Celle ordonnance, mal comprise, à ce qu'il semble, suscita des plaintes, au point que, le 27 mai, on jugea nécessaire de faire paraître un nouvel édit portant que le délai iudicpié ne concernail point les pièces évaluées à 12 sols, cl permellanl d'apporlcr à la monnaie, jusqu'à nouvel ordre, celles qui étaient mises au billon ■*. L'historien Bouille •* ne parait pas avoir eu connaissance de ce troisième édit el rapporte les choses différemment. Il cite, parmi les mécontents, les brasseurs et les meuniers, comme se refusant à recevoir les nouveaux liards pour leur valeur, en sorte, ajoule-l-il, que l'on manquait de vivres l'argent à la main. 1 Chambre des jinances. Protocole, reg. 2G, fol. 8 v». 2- C'étaient : Henri Munters, prévôt; François Muntcrs, Otton Vander Hoven, Renier van EIsrack, Ernest I^aureten, Martin Deekens, Gérard Puts, Jérôme Preys, Henri I*reys, Pierre Deekens, Jean Itauten, Gérard Voskens, Franeon Corseiius, Robert Coex, Nicolas Sigers, Jean Biscoppen, Arnold Goetbloets, Herman Christyns, Melchior Laureten, Gisbert van Horion et trois autres portant le nom d'Arnold van EIsrack. (Mantelius, Uasseletum, p. 21.) — Un long procès (16ol-16i)G), dont les péripéties ont été racontées par M. leDi'Bamps dans la Revue belge de numismatique, année 1888, p. 50S, eut lieu entre ces monnayeurs et le magistrat de Hasselt. De pareils conflits s'étaient d'ailleurs fréquemment produits d(!puis la fin du W" siècle. Tous avaient pour cause la violation, réelle ou prétendue, des privilèges de la corporation. Cette fois-ci, les monnayeurs furent énergiquement soutenus par l'abbé de Saint-Jacques, h Liège, en qualité de conservateur de leurs privilèges. De son côté, la ville s'adressa à la députalion des états, où elle finit par obtenir gain de cause complet. 11 est regrettable que les recherches de M. Bamps sur l'atelier de Hasselt n'aient paru qu'après la publication de la partie générale de ce mémoire : elles renferment des considérations judicieuses et des renseignements que nous aurions certainement utilisés. 3 Grand greffe des échevins. Mandements, reg. 1627-1724. * Histoire de la ville et pays de Liège, t. III, p. 317. 344 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE La fabrication des monnaies de cuivre fui continuée pendant plusieurs années. A la date du d9 novembre 1653, on voit que la cbambre des comptes fait écrire au prévôt des monnayeurs, pour avoir copie de tout ce qui a été forgé depuis un au. Une autre fois, le 21 mars 1656, elle ordonne de nouveau aux monnayeurs de Hasselt de lui envoyer un extrait de leur registre de fabrication K C'était donc bien à Hasselt que se trouvait l'atelier des monnaies de cuivre. Il en était probablement de même encore en 1659, lorsque le cliapitre, dans sa réunion du 15 septembre, décida de faire frapper des nouveaux liards du même poids que ceux de Brabant, jusqu'à concurrence de 8,000 livres de cuivre -. Cela paraît d'autant moins douteux qu'un monnayeur de Hasselt, Herman Crislyn, se trouve qualifié de maître des monnaies (de cuivre) du prince de Liège, en 1676 ^. 633. Dans un cncatirenient ovale cl orné, les armes écartclées de l'évèque avec l'écu de Bouillon sur le tout. Derrière, la crosse et l'épéc en sautoir; au-dessus, le bonnet éleciora! : M - AX : Il EN : ELEC • COL • EPS ■ LEO ■ BA - D ■ — Dans un encadrement carré, orné de rinceaux en forme de consoles, l'inscrip- lion : DVCATVS - NOWS DV- BVLLOiM - ENSIS en quatre lignes. A l'exer- gue, IG58. Variétés de 1651, 1652, 1655, 1656 cl 1657 (?). Or. — Gr. 3,45. 7 (lor. 'M c, vente Micliiels; 28 fr., vente Dugniollc. Ducal au type bollandais, copié presque exactement sur celui de Ferdi- nand de Bavière (n° 584). 634. Buste à droite, coiffé d'une perruque à la Louis XIV et velu du costume élecloral : MAX • IIEN • D . (; • ABC • COL • PU E'. Au-dessous, 1668. — Dans un encadreincnt ovale et orné, les armes écarlelécs de l'évèque avec l'écu 1 Chambre des fiiiance-s, Protocole, rcg. 26, fol. It v; rcg. "11, fol. 37 v". 2 IMèccs justificatives, n" L. On verra, ù l'article « Josepli-(;iément de Bavière », qu'une instruction relative à la fabrication de ces liards fut donnée en IGOO, et (|ue probablement elle augmenta le nondjre des |)ièccs qu'on devait tailler l'i la livre. 3 WoLTEits, iSolicc hixtoriijue sur l'cDtcien chapitre de Thorn, p. 200. ET DE SES DÉPENDANCES. 345 de Bouillon sur le tout. Au-dessus, le bonnet électoral : EP-ET- PRLN-LEOD- DVX ■ BVL . MA . FR . CO • L . (var. LO •) H Or. — Gr. 3,45. Coll. de l'auteur, etc. — Un exeuipl. médiocre, 24 fr., vente Dugniolle. Une variété de 1663. Monnaies en or, etc., du cabinet de S. M. l'empereur,- Vienne, 178'J. — De Renesse, pi. L, n° 1. Il résulte des ouvertures de la boite des monnaies qu'on forgea de ces ducats en 1664, 1666, 1667, 1668, 1669, 1671, 1672, 1674, et pro- bablement aussi dans les années intermédiaires '. 653. Buste comme ci-dessus : (Chien) MAX • HEN • D • G • ARC • COL • PRIN • EL — Ecusson orné et couronné, aux armes écarlelécs de 1 evèf|ue avec l'écu de Bouillon sur le tout : EP • ET • PRL\C • LEO • 1)\ \ • BVL • MA • I- • C • L • Or. — Gr. G,83. Coll. de la ville de Liège et do l'auteur. On frappa de ces doubles ducats en 1676, 1677 (?), 1678, 1679 {?), 1680, 1681 et 1687 K G36. Lion tenant de la droite l'épée haute, et de la gauciic une crosse contre la(|uelle est attaché l'écu ovide de linuillon (voir la gravure du numéro suivant) : .MA.XLM : HENRI • D .(;. ARCIIIE • COL f3> — Sur une croix bouri^uignonne traversant la légende, l'éciisson de Bavière chargé en cœur de l'écu de Bouillon. Au-dessus, le bonnet électoral; aux côtés, IG - 56. Légende : EPS - ET- PRl - NC • LEO- - ET-S- BV- DVX Variétés très nombreuses, frappées aux différents millésimes compris entre 1651 et 1658 inclus. A. — Gr. 4,80. De Renesse, pi. LU, n« 7. Le type de cet escalin ou huitième de palagon est exactement celui de la pièce de même valeur frappée sous Ferdinand de Bavière. On le modifia de la manière suivante. 1 Chambre des finances, Octrois, reg. des monnaies. "-2 Ibidem. Tome i.. 44 346 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE 657. Lion comme oi-cicssus : MAXIM • IIFARI • D • G • ARCIIIE ■ COL . ^ — Le bonnet éleeloral prend la place occupée par la purlie supérieure de la légende. Aux côtés de l'écusson , IG - GO. Légende : • - EP • ET • P - KIN • LEO - ET • S-BV-D--. Plusieurs variétés de la même année ou de 1G6L 638. Croix feuillue ayant au centre une rosette dans un entouraije quadrilobé orné de douze globules : f-> MAXIM • flEXRI • D • G • AHCIHE • COL — Dans un encadrement formé de sept arcs de cercle, l'écusson de Bavière chargé en cœur de l'écu de Bouillon. Au-dessus, le bonnet électoral; aux côtés, IG - SI. Légende : • EPISC • ET • PRliNC ■ LEODl • DVX • BVL • Variétés de 1Gd2, 1Go4, ICdG, 1Go8, 1Gb9, IGGO et 1CG2. A. — Gr. 2,4i. De Renesse, pi. LU, n« 8. Seizièn)e de palagon ou demi-escalin, au type légèrement modifié de Ferdinand de Bavière. 659. Buste à droite, eoifl'é d'une perruque à la Louis XIV et velu du costume électoral avec large rabat : • MAX • IIEN • U • G • ARC • COL • PRLN • EL • — Ecusson aux armes écartelées de la principauté (Liège, Bouillon, Franchimont et Looz) avec l'écu de l'évéque sur le tout. Au-dessus, le bonnet électoral ayant aux côtés du globe la date 16 - GG. Légende ; (Sanglier) EP • ET • PRINC • LEOD • DVX BVL-.MAR.FR CO-LO-U A. — Gr. 27,70. Coll. de l'aulcur. Les variétés de ce palagon ou patacon, aussi nombreuses que commîmes, portent les différents millésimes compris entre les années 1662 et 1G86, sauf peut-être 1G84 '. Signes monétaires : un perron, une rosette, un lion, un calice * ou sim- plement un point. Db Renesse, pi. LI, n" 3. Autre, de 1674, avec un chien comme différent. Cab. de l'État belge cl de la ville de Liège. ' La date 1662 et quelques autres ne nous sont connues que par les procùs-verbaux de la chambre des finances, registre des monnaies. â Le calice était autrefois l'emblème de ceux qui travaillaient les métaux précieux. ET DE SES DEPENDANCES. 547 Autre, de 1678, avec une feuille en forme d'éventail. Coll. du séminaire de S'-Trond. 640. Demi-patagon aux mêmes types : MAX • HEN • D • G • ARC • COL • PRIN • EL — ?3.EP-ET-PRIMCLEODDVX-BVLMAR-FRCO-LO-HOetladateI6-63. A. — Gr. 13,00. De Re.nesse, pi. LI, n" 4. Coll. de la ville de Liège, du séminaire de S'-Trond et de l'auteur. — Un cxempl. usé, 2 flor., vente Michiels. 641 . Buste à perruque comme ci-dessus, mais coiffé d'une calotte : (Calice) MAX • HEN • D'G'A'C'P'E- (dei rjratia archiepiscopus coloniensis, princeps clector) EP • ET . PRINC • LEOD • IG74 — Sous un large bonnet électoral et soutenu par deux lions, l'ccusson écartelé de l'évéque avec l'écu de Bouillon sur le tout : • - SVPREMV- BVLLONIEiN - SIS • DVX • - . A. — Gr. 52, U. Cf. de Re.\esse, pi. LI, n» S. Les nombreuses variétés de ce ducaton poricnt tous les millésimes compris entre 1G66 et 1688, sauf peut-être 1672, 1079, 1685, 1684 et lG8o. Différents moné- taires : le perron, le calice, le lion et la rosette. • 642. Chevalier couvert de son armure, debout à droite et traversant la légende. Il tient l'épée liante et appuie la main gaialic sur un éru où le perron est représenté entre deux lions couronnés : MO i\0 ARG PR - O COiM-'OE BE — Eeu au lion (tenant l'épée haute et un faisceau de flèches?) sommé d'une couronne ornée de fleurons cl de perles. Aux côtés, 16-76. Légende : CONCORDIA • RE . S • PARV^E • CRESCV iVT A. — Gr. 22,51. Coll. de la ville de Liège. Celle pièce, imitée des ryxdaalders des Pays-Bas jusque dans les légendes, mais plus pelilc et plus légère, est une énigme que nous proposons aux numismales. On doit la considérer comme un essai, car on n'en trouve aucune trace ni dans les ordonnances, ni dans les comptes de la chambre des finances. Mais dans quel but et par suite de quelles circonstances a-l-elle été fabritiuée? Ce ne peut élre une monnaie de convention frappée à Maes- Iricht par le prince-évêque et les États-Généraux, puisque cette ville ne cessa d'être occupée par les Français depuis 1073 jusiju'en 1678; et cepen- 348 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE danl l'usure de la pièce témoigne assez qu'elle a dû circuler longtemps avec l'argent courant. 643. Écusson de Bouillon. Au-dessus, un large bonnet électoral |)lacé sur la crosse et l'épée en sautoir : MAXIM • - • IlliNRI : U • G • AKClli • COL • — Écusson couronné, aux armes écartilées de l'évéque : • LPISC • ET • PIUNC • LEO:DBVL- C. Rcv. b. de 7tttm., 1884, pi. Xd, n» 28. Coll. de l'auteur. Épreuve d'un liard qui paraît n'avoir pas été mis en circulation. 644. Écusson de Bavière couronné : WAXLM • IIEX • D • G • ARC • COL — Ecusson de Bouillon. Au-dessus, le bonnet élecioral place sur la crosse et l'épée en sautoir : EPS - ET . PRIXC • LEO • DVX • BV- Nombreuses variétés. C. De Renesse, pi. 1,11, n" 9. Liard frappé à Ilasselt, ainsi que les deux pièces suivantes. ^ 643. Uemi-liard aux mêmes types : • MAX • IIEN ■ D • G • ARC • COL • — EPS - ET . PRIXC • LEO • DVX • BVL Nombreuses variétés. C. De Re.messe, pi. LU, ii° 10. G46. Pièce aux mêmes types, mais a\ec le fuselé en barre et d'une gravure plus soignée : MAX • JlEiN • D • G • ARC • COL • — . EP . - • ET • PRIN • LEO • D\ X • U\L Nombreuses variétés. C. Ces liards, plus petits et moins pesants que les premiers, paraissent avoir la valeur intrinsè(|ue de ceux (iiii suivirent. Ils doivent avoir été forgés conformément à l'instruction inconnue de IGGO. ET DE SES DEPEINDANCES. 549 VACANCE DU SIÈGE, 1688. Le 5 juin 1688, le chapitre prit en mains l'administration de la princi- pauté et la conserva jusqu'au mois d'octobre, à la prise de possession du nouvel évêque. Dès le 7 juin, Jean Rinable, wardien, et Paul-Jean De Schelbergh {sic), monnayeur, prêtèrent serment au chapitre. En môme temps, Schelberg reçut l'ordre de frapper, « sous le coing et armes de S'-Lamberl », les monnaies qui lui restaient à faire; puis, le 12 juin, il rapporta cent Irenle-huil coins de diverses espèces, pour être brisés '. Un procès- verbal du 16 juillet 1689, concernant l'ouverture de la boite des monnaies sede vacante -, nous apprend qu'on fabriqua des doubles ducats à 23 carats 8 grains, et des patacons à 10 deniers 12 grains, comme d'ordinaire. On frappa aussi des liards, mais il n'est désormais plus question de l'atelier de Hassell, où ces dernières pièces étaient habituellement forgées. 647. Buste de saint Lambcri mitiT, de profil à gauche cl traversant la légende : S • LAMBERT - PATIIO • LEOD — Eciisson couronne, aux armes êcaitelccs de la primipaulé (Liège, Bouillon, Francliimont et Looz). Aux cotés, 10 - 88. Légende : © DVCAT • CAP • LEOD • SEDE VACANTE Or. — Gr. 6,1)5. (Double ducat.) De Renesse, pi. IJI. n° 1. Coll. de la ville de Liège et de l'auteur. 648. Buste à gauche de saint Lambert mitre, dans un encadrement ovale richement orné :"s ■ LAMBEKTVS • PATRON VS • LEODIE.XSIS • 1088 • — Écusson couronné, aux armes écarlclécs de la principauté : * (var. »-) MOiVETA* NOVA • CAPLI . LEOD • SEDE • VACANTE A. — Gr. 27,(18. (Palacon.) De Renesse, pi. LUI, n- 2. 18 fr., vente Perreau; 9 fr. 50 c., vente Dugniolle. < Conclusions capitulaires, rêg. 268, fol. 16 v» et 38 v". 2 Pièces justificatives, n" LU. 3S0 iSUMlSiMATIQUE DE LA PRIiNCIPALTÉ DE LIÈGE 649. Buste à gauche de saint Lambert niitié : S • LAMBERTVS • PATRONVS • LEO- DIENSIS • 1688 • — Éciisson comme ci-dessus : ff? MONETA • NOVA • CAPLI • LEOD • SEDE • VACANTE Variété avec la milre et le ralional ornés difTéremmcnl, la légende du revers com- mençant par une étoile ou par une rosette. A. — Gr. 28,02. (Patacon.) De Renesse, pi. LUI, n° 5. 6.o0. Buste de saint (.ambert mitre, à gauche et traversant la légende : S • LAMBERT • - PATRO • LEOD — Éfusson (le Biniillon couronné. Aux côtés, 10-88. Légende : &> DEC • ET • CAP • {decanus et capituluiii) LEOD • SEDE -VACANTE Nombreuses variéiés dans les ornements fontificaux du saint, la ponctuation , etc. C. (Liard.) De Ue.vesse, pi. LUI, n" L JEAN-LOUIS DELDEREiN, 1688-1694. Armoiries : de vair à la fasce haussée d'or. Supports, deux bouquetins colletés d'or. Elu le 17 aot!il 1688, puis aulorisé à adminislrer provisoirement la prin- cipauté, Jean-Louis d'Eldcrcn jura sa capilulalion le 30 dé'cembre. L'année suivante, après la fornialion de la grande alliance contre Louis XIV, révè(|ue ayant été mis en demeure de sortir de sa nculralilé, se déclara contre la France. Cette rupture amena les armées belligérantes dans le pays et le bombardement de Liège par le marquis de Boulïlers (4-7 juin 1691). Jean-Louis ne put voir la fin de ces désastres : il mourut à Liège le je. février 1694. La commission do Paul-Jean Scbcibcrg, comme maitre des monnaies, et celle de Jean Knaps, comme f/ardo et essnjjeur, furent renouvelées le 29 octobre 1688, aux mêmes conditions que précédemment '. ^ Conseil privé, Commissions, reg. 392, fol. 8 et 8 v°. ET DE SES DEPENDANCES. 351 Par octroi du 12 février 1691, le prince permit ;i Schelberg de forger 15,000 livres de liards. Un dessin qui accompagne ce document nous apprend que le type alors adopté était celui du n° 653 '. 631. Buste de l'évêque de profil à droite, coifFé d'une calotte : lOAN • LVD • D • G • EP - ET • PRli\ • LEO — Eciisson couronné, aux armes ccarlclccs de la principauté (Liège, Bouillon, Francliimonl, Looz) avec l'écu d'Elderen sur le tout : DVX • BVL • MAR • FRA • COM . LO • 110. Au-dessus, IG - UO. Or. — Gr. G, 03. (Double ducat.) De Uenesse, pi. LIU, n° 1. Cab. impérial de Vienne; coll. de la ville de Liège et de l'auteur. — 24 flor. sculcracnl, vente Micliicls. Une variété de 1693 est mentionnée dans le procés-veibal de l'essai fait le 13 février de l'année suivante. 632. Buste de l'évêque de profil à droite, coiffé d'une calotte : • lOAJV • LVD • D • G • EP • ET . PRIN . LEOD • Sous le buste, 1689. — Ecusson couronné, aux armes écartelécs de la principauté avec l'écu d'Elderen sur le tout. Deux bouquetins soutiennent à la fois l'écusson et la couronne : SVPREMVS - BVLLOMEN - SIS • DVX A. — Gr. 51,9."). (Ducaton.) Db Renesse, pi. I,IV, n» 2. Quelques variétés, entre autres de 1690. 653. Autre : lOAN • LVD • D • G • EP • ET • PRl^ • LEO - • 1689 • — SVPREMV-- BVLLOMEN -SIS- DVX En relief sur la tranche : AD ^ PRINCIPJS ^ GLORIAM ^ ET=(^ POP\ LI 4 SECV- RITATEM *^* Deux variétés, dont l'une avec =f D "f au lieu de AD * A. — Gr. 52,06. Coll. de l'auteur, etc. — Un mauvais exempt., 7 flor. se c., vente Michicls. Celle pièce est la seule monnaie liégeoise ayant une inscription sur la tranche. ^ Chambre des finances. Octrois, reg. des monnaies. 352 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE 654. Biisle comme ci-dessus, mais à tête nue : lOAN • LVD- D ■ G • EP- ET -PRIX- LEO — Mcrne éciisson, sans les supports : DVX • BVLL • iMAK • ERA • COM • LOS • ilOll . 1690 . Plusieurs variétés, notamment de 1691, 1692 el 16i)3. A. — Gr. 27,70. (Patacon.) De IIe.vesse, pi. LIV, n» 3. Autres, de 1689, avec la tète du prince empiétant siu- la légende et surmontée d'un point ou d'une rosette. Gr. 27,78. 655. Écu d'Eldercn. Au-dessus, une couronne placée sur la crosse et l'épée en sautoir : 10 . LVD . D ■ G • EP . ET . PKIN • LEO - 1G9I — Cinq écussons placés en croix : au milieu, Liège; m liant, Bouillon; en bas et en sens opposé, Ilorn ; à gauche et couché, Franehimont; à droite el en sens opposé, Looz : © DVX • BVL • MAR . FRA • COM . LOS • HOR C. (Liard.) Trois variétés, dont une de 1692. 656. Même type : 10 • LVD . D • G • EP • ET • PRIN . LEO - 1692 — Les cinq écussons sont droits et dislrihués diiïércminent : au milieu, IJége; en haut, Looz; en bas, Ilorn; à gauche, Bouillon; à droite, Franehimont : DVX . BVL • MAR . FRA • COM • LOS • HOR C. (Liard.) De Rexesse, pi. LIV, n» 5. Trois variétés, dont une de 1601. VACANCE DU SIÈGE, 1694. Dès le jour du décès de Jean-Louis d'Eldoroii, le gouvernement de la princi[)aulé retourna au chapitre, (|ui le conserva jusqu'au 25 octobre 1694. Les ofïiciers de la nioiniaie avant été continués dans leurs charees, on s'occupa incontinent de la lubrication d'espèces nouvelles. C'est pour cela. ET DE SES DÉPENDANCES. 353 apparemment, que le chapitre décida, le i mars, qu'on pourrait tirer des archives les coins ayant servi à frapper la monnaie d'or de l'interrègne précédent '. Ces coins n'avaient donc pas été détruits, comme on le faisait pour ceux des princes défunts. 657. Buste de saint Lambert mitre, de profil à gauche : S : LAMBERTVS • PATRO : LEOD : — Éeusson couronné, aux armes écartelées de la principauté, savoir : Bouillon, Franchiniont, Looz et Horn, avrc Liège sur le tout : MO- AVREA • CAP- LEO • SEDE. VACANTE 1694- Or. — Gr. 6,91. (Double ducat.) De Remesse, pi. LV, n° 1. Coll. de l'auteur, etc. — 22 llor., vente Michiels. 658. Buste à gnuclie de saint Lambert mitre : S : LAMBERTVS • PATRONVS • LEO : (var. LEOD :) — Même éeusson, mais arrondi en bas. Au-dessus, 16-94. Légende : © MONETA» NOVA • CAPLI . LEOD • SEDE . VACANTE A. — Gr. 27,72. (Patacon.) De Renesse, pi. LV, n" 2. Première monnaie liégeoise à tranche cordonnée. 659. Buste à gauche de saint Lambert milré : S : LAMBERTVS • PATRO : LEOD : — Cinq éeussons placés on croix : au milieu, Liège; en haut, Looz; en bas, Horn; à gauche, Bouillon; à droite, Franchiniont. Dans les angles, " Légende : >f DEC . ET • CAP . LEOD • SEDE . VACANTE C. (Liard.) Coll. de la ville de Liège et de l'auteur. Variété avec : S • LAMBERTVS • PATRONVS • LEO De Renesse, pi. LV, n» 3. 1 Conclusions capilulaires, reg. 269, fol. 14 et 73. Tome L. ^S 354 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE JOSEPH-CLÉMENT DE BAVIÈRE, 1694-1723. Armoiries ccartelées de Bavière-Palalinnt (ordinaircmonl avec le fuselé eu barre) sommées du boniiei élecloial. l/éleclion du nouveau prince, qui avait été fixée au 20 avril 4694, donna lieu à des dilTicullés. Après qu'elle eut été validée à Rome, Jose|)h-Clément de Bavière prit possession du siège épiscopal le 25 octobre. Il était déjà archevêque de Cologne, et son frère Maximilien-Emmanuel, électeur de Bavière, était gouverneur des Pays-Bas. En 1697, la paix de Ryswick mit un terme à Toccupation du pays par la soldatesque étrangère. Mais ce ne fut pas pour longtemps : en 1701 éclata la guerre de la Succession d'Espagne, dans lacjuelle Joseph-Clénienl, malgré loules les remontrances, prit parti pour la France et introduisit une garnison française à Liège. Mis au ban de TEmpire, il dut s'enfuir à l'approche de Mariborough, qui commandait l'armée des alliés (1702). Ceux-ci ayant expulsé les Français, un conseil impérial, présidé par le comte de Zinzendorf, fut institué pour gouverner la principauté. Il ne cessa de fonctionner qu'en 1714, après la conclusion du traité de Baden qui rendit à Joseph-Clément tous ses États. L'évèque rentra dans sa capitale en 1715; mais il dut con- sentir, par un acte du 14 décembre 1716, à la réaccession de la principauté de Liège au cercle de Westphalie. La tranquillité étant ainsi rétablie, Joseph- Clément mourut à Bonn, le 12 novembre 1723. Les monnaies de Joseph-Clément appartiennent à deux périodes bien dis- tinctes, séparées par la régence impériale. Pendant la première, Paul-Jean Schelberg et Jean Knaps continuèrent d'exercer respectivement les fonctions de maître monnayeur et de gardien. Il résulte des deux dernières ouvertures de la boite auxquelles ils assistèrent, qu'on frappa : 1° Du 26 avril 1700 au 7 décembre 1701, en argent, 8,531 marcs; et en or, 5 marcs 4 onces ; ET DE SES DÉPENDANCES. 535 2° Du 7 décembre 1701 au 23 novembre 1703, en argent, 2,323 marcs; et en or, en 1702, deux triples ducats dont on ne fil point l'essai '. Le 12 avril 1717, pendant la seconde période, mourut Paul-Jean Schel- berg, auquel succéda Piorre-Josepb, son (ils -. L'année suivante, ce dernier passa avec Jean-François Knaps, fils ou parent de l'ancien gardien, un contrat pour l'installation d'un balancier au palais. Par décision du 23 septembre 1720, le chapitre accorda au « directeur des monnaies » la permission de frapper 50,000 livres de liards; puis, se ravisant, il fit écrire au prince pour modérer cette énorme quantité ^. Sur ces entrefaites, Pierre-Joseph Schelberg étant venu à mourir, Jean- François Knaps fut nommé à sa place et commença la fabrication des liards. On voit alors le chapitre, dans une lettre du G février 1722, adresser de nouvelles représentations au prince : « Les espèces d'argent allaient dis- paraître devant cette invasion de monnaies de cuivre; le monnayeur, en ne se conformant pas à l'instruction de 1G50, jouissait d'un gain excessif; il refrappait les liards décriés du comté de Namur; Son Altesse ferait bien de nommer un contrôleur pour surveiller la fabrication, etc. » Knaps se défondit vaillamment : il |)roduisit une copie des conditions imposées à François Schelberg, en 16G0, pour la fabrication de la monnaie de cuivre, les mêmes, disait-il, qu'il avait juré d'observer ''; son cuivre lui arrivait m jetons, de Suède, par Hambourg et Amsterdam, comme d'habi- tude. Il est vrai, ajoutait-il, qu'il s'était servi d'environ 2,000 livres de liards décriés de Namur, mais il fallait observer (|u'on avait décrié générale- ment toutes les espèces frappées aux coins de l'électeur de Bavière, non pas en raison de la matière, mais à cause des circonstances politiques ^. Mémoires et suppliques se succédèrent ainsi pendant plus d'un an, ce qui < Chambre des finances, Octrois, reg. des monnaies. 2 Clironique de Gossuart, manuscrit n" llo3, fol. 473, îi l'université de Liège. 3 Conclusions capitulaires, reg. 177, fol. 471 et 503. * Cette instruction, qui nous est restée inconnue, doit avoir augmenté la taille précé- demment permise au monnayeur. En effet, le chapitre reprochait à Knaps de frapper jusqu'à 32 sous (128 liards) ù la livre, tandis que, d'après l'instruction de 16S0, il n'aurait dû en frapper que 23. s Voyez Chalon, Recherclies sur les monnaies des comtes de Namur, p. 138. 556 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE dut singulièremenl embarrasser le prince. Il résulte encore de ces documents que Rnaps avait loué et approprié à ses frais une place au palais, qu'il avait l'enlrelien du balancier et qu'il n'employait pas le graveur assermenté de Son Altesse. Enfin, le 24 mars 1723, Joseph-Clément, se conformant à Pavis de sa chambre des comptes, fit savoir à la dite chambre que le monnayeur pourrait continuer de fabriquer des liards, mais seulement jusqu'à concur- rence de 30,000 livres, y compris ceux qu'il avait déjà frappés '. 660. Buste à droite, coiffé d'une perruque à la Louis XIV et velu du manteau électoral : lOSEPH . CLEiM . D . G • ARC • COL • PRLN • ELEC • 1700 • — Écusson de la principauté éeartelé de cinq quartiers (Liège, Bouillon, Franchi- mont, Looz, enté en pointe de Horn), avec l'écu de Bavicre-Paiaiinat sur le tout. Au-dessus, le bonnet électoral; au-dessous, le chiffre 5 dans un cercle découpant la légende : >f EP • ET PRINC • LEOD - DLX • BUL • MA • F • CO • L • H Or. — Gr. 10,48. (Triple ducat.) Coll. de l'auteur. Variété avec ET • et les quartiers de Bavière-Palatinat intervertis. Coll. de la ville de Liège. Autre : © lOSEPH, etc. ; • I69S • — * EP . ET • PRINC . LEOD • - • DVX • BVL • MA • F • CO • L • H De Rbnesse, pi. LVIK, n» 10. Cab. de l'Etat bolgo, du V" de Jonghe et de M. Naveau. — 52 fr., vente de Jonghe; 18 flor. bO c, vente Michiels; Si fr., vente Dugniollc. Autres, de 1698 et de 1702, mentionnés dans le registre des monnaies de la chambre des finances. 661. Buste à droite, avec la grande perruque à la Louis XIV et le manteau électoral : lOSEPH . CLE • - D . G • AR • COL • P • EL • — Ecusson aux armes écartelées de la principauté (Liège, Bouillon, Franchimont et Looz) avec l'écu de Bavière-Palatinat sur le tout. Au-dessus, le bonnet élec- toral ayant aux côtés du globe la date 16 - 94. Légende : * EP • ET • PRINC • LEOU • DVX • BVL • MAR • FR • CO • LO • 110 A. — Gr. 27,34. (Palacon.) Rcv. b. de uum., 1884, pi. XII, n» 26. Coll. de l'auteur. 1 Archives de l'État, à Liège, liasse non inventoriée. ET DE SES DÉPENDANCES. 357 662. Buste comme ci-dessus : lOSEPH • CLEM • D • G • AR • COL • P • EL — Ecusson de la principauté écartelé de cinq quartiers (Liège, Bouillon, Franchi- mont, Looz, enté en pointe de Horn), avec l'écu de Bavière-Paiatinat sur le tout. Au-dessus, le bonnet électoral ayant aux côtés du globe la date 16-96. Légende : * EP • ET . PRINC • LEOD • DVX • BVL • MAR • FR • CO • LO • HO A. — Gr. 27,68. (Patacon.) Cf. de Renesse, pi. LVll, n° b. Variétés de 1694 (d'après Schulthess-Rechberg), 169S, 1699, 1700, 1701 et 1702, ces deux dernières d'après les procès-verbaux de la chambre des Gnances. Autre de 1700, oij les quartiers de Bavière-Palatinai sont intervertis. Coll. de l'auteur, etc. 663. Buste à droite, coiffé de la perruque et velu d'un babil passementé couvert d'un manleiet d'hermine : lOS • CLE • D • G • ARCH • COL -S-R-I-P-EL-B-D- Sous le buste, 17" 16 — Armes fuselées de Bavière dans un ccu rond placé sur la crosse et l'épée en sautoir. Dans les angles, quatre éciissons sommés chacun d'une couronne diffé- rente qui traverse la légende, savoir : en haut, Liège; en bas et en sens opposé, Looz-Horn; à gauche et couché, Franchimont; à droite et en sens opposé, Bouillon : E • P • LE • - . D • BUL • - C • L • HO - .M • FRA • A. — Gr. 27,64. (Patacon.) Cab. de l'État belge. Variété : Le buste est entièrement couvert d'un manteau d'hermine à double étage. En dessous, I7I6 • — Des hachures indiquent les émaux des écussons : E • P • LE - D • BUL - C • L • HO - M . FRA De Renesse, pi. LVII, n° 6. Cal), impérial de Vienne, du V'« de Jonghe et de l'auteur. Ces deux éciis, surtout la première variété, sont d'une exécution admi- rable, et pourraient fort bien avoir été gravés par Jean Du Vivier. 664. Ecusson écartelé de l'évcque, sommé de la couronne électorale : lOSEPH -CLEM- D . G . ARC . COL — Cinq écussons placés en croix : au milieu, Liège; en haut, Looz; en bas, Horn; à gauche, Bouillon ; à droite, Franchimont : ^ EP • ET • PRI • LEO • DVX • BVL • M • F . C • L • H 358 NUMISMATIQUE DE LA PRIINCIPAUTÉ DE LIÈGE Quelques variétés. C. (Lianl.) De Rekbsse, pi. LVIII, n» 9. UiClle pièce est sans dale, mais comme, par la simplicilé du style, elle se rapproche iiilinimenl des derniers liards, elle appartient, sans aucun doute, à la première période du règne de Joseph-Clémenl. 66a. Écusson découpé cl légèrement orné, aux armes écartelées de l'évéque (avec les lions du Palaiinal couronnés). Au-dessus, le bonnet électoral; aux côtés, J7- 22. Légende : iOSEUH (var. lOSlil'li) • Ci.EM • 1) • G • ARC • COL • — Cinq écussons placés en croix, dont quatre de forme allemande : en haut, Looz; en bas, llorn ; à gauche. Bouillon; à droite, Francliimont; au milieu, Iccu de Liège ovale et couronné, placé sur la crosse el l'épée en sautoir : EP • ET • PRIN • LEO • - DVX • BVL • M • F • C • L • II • ' C. (Double lianl.) De Renesse, pi. LVIII, n» 7. Coll. de la ville de Liège et de l'auteur. 000. Écusson découpé, aux armes écartelées de l'évéque. Au-dessus, le bonnet électoral; aux cotés, 17 - 22. Légende : lOSEPH CLEM • D • G • AKC • COL • — Type et légende du numéro précédent. C. (Liard.) Variétés très nombreuses de 1722 cl de 1723, avec écussons de formes difTérentes et quelquefois ornés, |)lus rarement a\ec les lions du Palalinal couronnés. Autie, de 1716. Coll. de la ville de Liège. Au ire, de 1721. De Renesse, pi. LVIII, n» 8. Coll. de la ville de Liése. ' La lettre G qu'on aperçoit en dehors de la légende témoigne que cette pièce a été surfrappéc. Le monnayeur se sera sans doute servi d'un double liard du roi Philippe V, comme comte de Namur (Ciiai.on, n" 2i7), ce qui justitic le reprociie qu'on lui faisait d'avoir recogiié lU's gigots de toute espèce, les liards DEC • ET • CAP • LEOD • SEDE • VACANTE Or. — Gr. 6,74. (Double ducal.) Coll. de l'auteur, etc. — 13 flor., vente Michiels; .06 fr., vente Dugniolle. 668. Comme le numéro précédent, sauf LEOD : Or. — Gr. 5,4-2. (Ducat.) De Rbnesse, pi. LVlll, n« 1. 669. Buste de saint Lambert niitré, de profil à gauche : S • LA.MBERTVS • PATRON VS • LEODIENSIS • J724 • — Ecusson couronné, aux armes écartelées de la principauté (Liège, Bouillon, Franchimont et Looz, avec un pciit écu de Ilorn en chef sur le tout) : © MONETA • NOVA • CAPLl • LEOD • SEDE • VACANTE A. — Gr. 27,09. (Écu.) De Renesse, pi. LIX, n» 3. Coll. de l'auteur, etc. — 9 fr. 80 c, vente Perreau. Il est probable t|ue celle pièce, oii les grands quartiers de l'écusson se trouvenl encore disposés comme sous le règne précèdent, fut remplacée par la suivante. Les U en forme de V, jugés sans doute trop anciens, auront été changés en même temps. G70. Buste comme ci-dessus : r-> S • LAMBERTLS • PATRONUS • LEODIENSIS — Ecusson couronné, aux armes écartelées de la principauté (Bouillon, Franchi- mont, Looz et Ilorn, avec l'écu de Liège à rallcmaiide sur le tout). Aux côtés, 17-24. Légende : !? MONETA • NOVA • CAPLl • LEOD • SEDE • VACANTE A. — Gr. 27,72. (Écu.) De Renesse, pi. LX, n° 6. 671. Buste comme ci-dessus : ?* S • LAMBERTLS • PATRONUS • LEODIENSIS • © — Armes écartelées comme au numéro précédent, dans un écusson ovale, cou- ronné et placé sur un manteau fourré d'hermine. Aux côtés de la couronne, J7 - 24. Légende : c> MONETA • NOVA • CAPLl • LEOD • SEDE • VACANTE A. — Gr. 88,80. (Double écu.) Coll. de la ville de Liège et de l'auteur. Gr. 27,70. (Écu.) De Renesse, pi. LIX, n° 2. ET DE SES DÉPENDANCES. 361 672. Busie à gauche de sainl Lamberl milré : S : LAlMBERTVS - PATRO : LEOD • — Lion couronné soutenant l'écu ovale de Bouillon couronné. A l'exergue, 1724. Légende : ^ DEC • ET • CAP • LEOD • SEDE ■ VACANTE A. — Gr. i,9S. (Escalin.) De Renesse, pi. MX, n» i. 673. BusIe à gauclie de saint Lambert milré : S : LAMBERTVS - PATRO : LEOD • — Cinq écussoiis placés en croix : en haut, fcooz; en bas, Horn; à gauche, Bouillon ; à droite, Franchimoni; au milieu, Liège. Dans les angles, '"^ Légende : î? DEC • ET • CAP . LEOD • SEDE • VACANTE C. (r.ùird.) De Re.vesse, pi. LIX, n" S. Une variété en cuivre jaune mentionnée par Perreau. GEORGES-LOUIS DE BERGIIES, 1724-174-3. Armoiries : coupé : au cliel mi-parli de sable au lion d'or (Brabant) et d'or à trois pals de gueules (^Bertliout); en pointe de sinople à trois macles d'argent (Bautershem). Appelé au siège épiscopal de Liège le 7 février 1724, Georges-Louis de Berghes gouverna provisoireinenl la principauté depuis le d"^' juillel justju'à son inauguration, tpii eut lieu le 7 septembre. De sérieuses difllcullés s'élevèrent en MiO, au sujet de la baronnie de Hersial, dont le seigneur, qui s'appelait Frédéric II, roi de Prusse, réclamait la souveraineté les armes à la main. L'évéque ne parvint à apaiser son redoutable conipéliteur que moyennant une forte somme d'argent; encore ne fut-il mis en possession pleine et entière que de la partie de la seigneurie obtenue auirefois en échange de la terre de !^Iarienbourg; le reste continua à mouvoir de la cour féodale de Brabant. Après un règne bienfaisant, Georges-Louis mourut le 6 décembre 1743. La numismatique de ce prince ne trouve à enregistrer que des liards. Une délibération du 6 février 1726 nous apprend que le chapitre fut d'avis d'en faire ballre 30 à 35,000 livres. Tome L. 46 362 NUMISMATIQUK DK LA PRINCIPAUTK DE LIÈGE 674. Éciisson ovale de l'évcque, couronné et placé sur la crosse et l'épée en sautoir. Aux côtés, 17-26. Légende : © GEOKGILS LUD • DE BERGHES • D • G • — Cinq éfussons disposés en croix : en haut, Looz; en has, Ilorn; à gauche, Bouillon; à droite, Francliiiiionl; au milieu, Liège sommé dune couronne : EP • ET PRIN . LEO . DUX • BUL • M • F • C • L • H • C. (Liard.) ("f. de Henesse, pi. I.X. Plusieurs variétés, tant de iTiG que de \7''27. Autre de 1726, où, d'après Perreau, Técusson de Franchimont serait à gauche et celui de Bouillon, à droite. VACANCE DU SIÈGE, 174/^ Le chapitre exerça les pouvoirs souverains du 6 décembre 1743 au dO mars 1744, jour de rinauguralion du nouveau prince. Par commission du 24 janvier 1744, la chambre des comptes établit comme directeurs des monnaies, sede vacanie, Arnold Weelen et Denis- François Lamolle; puis elle chargea ce dernier d'acheter treize onces d'or pour faire des ducats (114 pièces), deux cents écus pour fabri(|uer des écus, et cent écus pour faire des escalins '. D'après un mémoire de Lamolle, écrit en 17o4 -, les huitièmes et les seizièmes de souverain (escalins et demi-escalins) avaient toujours été frappés conformément aux anciennes instructions jus(|u'eu 1 744. Les orfèvres commis à la monnaie ayant alors démonlré que, dans les pays voisins (le Brabant), on ne donnait aux escalins que le poids de 3 eslerlins 8 as (au lieu de 3 eslerlins 12 as), ce qui revient à la taille de 40 '/,., au marc, on en fil une petite quantité sur ce pied-là. Il en résulta nécessairement un relard dans la fabrication; c'est ce qui explique pourquoi le chapitre fut informé, le 11 mars, que Son Altesse lui < Chambre des finaiwes. Protocole, reg. (ii, fol. 14 et 14 v". ^ Archives de l'Elat, à Liège, liasse non inventoriée. ET DE SES DEPENDANCES. 363 permellail d'achever les monnaies qui n'avaient pu être frappées avant son avènement '. 675. Buste à gauche de saint Lambert niilré. Aii-dessoiis, 1744. Légende : S • LAM- BERTUS - PATRO • LEOD — Armes écartelées de la principauté (Bouillon, Franchimoni, Looz et Horn, avec Liège sur le tout), dans un écus.*on de forme allemande, couronné et placé sur un manleau fourré d'hermine : & DEC • ET • CAP • LEOD • SEDE -VACANTE Or. — Gr. 5,46. (Ducat.) De Renesse, pi. I.X, ii° I. Une pièce d'essai en cuivre, avec S : et PATRO : Coll. de la ville de Licgc. C76. Buste à gauche de saint Lambert milré : S • LAiVIBERTLS • PATRONL'S • LEO- DIENSIS J744 — Mêmes armoiries dans un écusson allemand très orné, genre rocaille, avec une léte d'ange en dessous. L'éeusson est couronné et placé sur un manteau l'ouné d'hernune : MONETA • NOVA • CAPjLI • LEOD • SEDE -VACANTE • A. — Gr. SK, 13. (Double écu.) Coll. de la ville de l.iége. Gr. 27,CS. (Écu.) De Renesse, pi. LX, n° 2. 677. Buste à gauche de saint Lambert milré : S • LAMBERTUS - PATRO • LEOD • — Lion couronné, soutenant l'écu ovale de Bouillon couronné et placé sur une terrasse : DEC - ET - CAP - SEDE - VACANTE J744 \. — Gr. 4,96. (Escallii.) \h: Henes.se, pi. I.XI, n» 5. 678 Buste comme ci-dessus, mais vêtu tout diiïérenimenl : S - LAMBERTUS - PATRO - LEOD ■ — Lion couronné soutenant l'écu ovale de Bouillon couronné. A l'exergue, J744. Légende : DEC • liT - CAP • LEOD - SEDE - VACANTE • A. — Gr. 9,82. (Pied-fort ou Coll. du séminaire de S'-Trond. — 12 fr. , vente double cscalin.) de Jonghc. Gr. 4,90. (Escalin.) De Renesse, pi. LXI, n» 3. Variété dans le dessin des orfrois. < Conclusions capitulaires, reg. 185, fol. 175 v. 364 NLMISMATIQL'K DE LA PRINCiPAUTE DE LIEGE 679. Comme le numéro précédent. — Lion couronné soulenanl l'écu ovale de Bouillon couronné. A l'exergue, dans un encadrcmcnl, J744. Légende : &. DEC • ET • CAP • LEOD • SEDE • VACANTE A. — Gr. 4,75. (Kscalin.) De Rene.sse, pi. LXI, ii" (i. Coll. de la ville de Liège, de iM. Doiidart de la Grée cl de l'auteur. On voit (iirii existe trois escaliiis bien distincts de 1744-. Deux ont à peu près le même poids; les exemplaires du troisième sont malheureusemenl assez usés, ce qui ne permet |)as d'afïirmer posilivement, malgré leur rareté, qu'ils sont de Tespèce plus légère dont on ne frappa (|u\in petit nouibre. 680. Buste à gauche de saint Lambert mitre ; S • LAMBERTLS - PATRO • LE<>U — Cinq écussons placés en croix : en haut, Looz; en bas, Horn ; à gauche, J - 7 Bouillon; à droile, Franchimoni ; au milieu, Liège. Dans les angles, Légende : DEC ET • CAP • LEOD • SEDE • VACANTE • C. (Liard.) Cf. de He.nesse, |)I. I,XI, ii° 4. Nombreuses variétés, donl une en cuivre jaune. Autre, où le droit est frappé avec le coin du liard de 1724. JEAN-THÉODORE DE BAVIÈRE, 1744-1763. Armoiries écarlclées de Haviore-Piilatinai avec le luselc en banc. Lvf. quartiers sont quelquefois intervertis. Jean-Théodore de Bavière, évêqtie de Ralisbonne et de Preisingen, clail neveu de Joseph-Clément et frère du prétendant à TEmpire (|ui prit le nom de Charles VIL II réunit les suffrages du chapitre de Saint- Lambert le 23 janvier 1744 et fut inauguré le 10 mars suivant. Le chapeau de cardinal lui l'ut remis à Liège, le 29 juin 1746. En cette année, la guerre nous ramena les alliés et les Français, qui vinrent combattre sur notre sol. Ces derniers ne se relirèrenl qu'après le ET DE SES DEPENDANCES. 565 Irailé d'Aix-la-Chapelle [MiS), dont une clause neulralisa la terre de Sainl- Huberf aux dépens de l'église de Liège. Jean-Théodore, après avoir passé près de la moitié de son règne dans la principauté, mourut à Liège, le 27 janvier 1763. La série des pièces relatives au monnayage de Jean-Théodore de Bavière s'ouvre par un projet d'ordonnance (|ue le chapitre agréa le M mars 174.9 '. D'après ce document, Georges Magnery devait être autorisé à fi'a|)per aux coin et armes du prince-cardinal : 1" Des ducats ud legem imperii, comme ceux de Hongrie et de Hollande, au titre de 23 carats 6 '/^ grains et du poids de 2 esterlins 10 grains, au remède d'un grain -; 2° Des écus d'argent à 10 deniers 12 grains de fin et du poids de 18 esterlins 4 grains; 3° Des escalins à 7 deniers 2 grains et du poids de 3 esterlins 8 grains. Ce projet ne fut pas exécuté, du moins dans son intégrité, car on ne frappa tout au plus que quelques ducats, qui furent émis à 17 escalins. (Foy. p. 282.) Le 30 mai 1750, « voulant prévenir (|u'on ne rogne les ducats nouveaux, S. S. E. ordonne et statue que ceux qui sont et seront fabriqués Tan 17i9 et suivant, ne soient dorénavant coursahles qu'à deux as de foiblage ^. » ' Arctiives de l'État, à IJége, liasse non inventoriée. — Conchtsions capitulaires, reg. 187, fol. U v°. 2 Le ducat d'Empire devait peser 2 esterlins 9 as ou 73 grains, poids d'Empire. Pour prévenir toute contestation à ce sujet, S. S. E. ordonna, le "24 avril 1749, qu'il serait fabriqué des poids spéciaux ù peser les ducats, et concéda i^i Vincent Mousset le privilège exclusif de les marquer et de les vendre. Cet octroi fut révoqué le 3 février 1752, au profit de François Poissinger et de Fran(;nis-.losepli Vandenberg. I.e trélnichet légalisé à Francfort et reposant au conseil privé devait leur servir de prototype; « et alin, ajoute l'ordonnance, que la marque dont Vincent Mousset a fait usage ne soit confondue avec celle que lesdits Poissinger et Vandenberg apposeront sur les poids qu'ils fabriqueront ou raccommoderont, le scel que nous leur confierons sera distingué par deux palmes ornant l'écusson de Bavière. » Le privilège accordé aux sieurs Poissinger et Vandenberg fut renouvelé en faveur de ce dernier seulement, le IH avril 176i, à cliarge de remplacer les armes de Bavière par celles du prince régnant, Charles d'Oultremont. [Ordonnances de la principauté de Liège, 3* série, t. II, pp. 125 et 197.) 3 Ordonnances de la •principauté de Liège, 3" série, t. II, p. 148. 3G6 iSl MIS.MATIQUE DE LA PKIi>CIPAUTÉ DE LIE(iE Pou a|)rès commencèrenl , au sujcl des monnaies, des difficultés (|ui, en faisant hausser toutes les denrées el occasionnant une perte immense au pays, excitèrent un vif mécontentement. Marie-Thérèse, ayant ordonné une refonte générale des monnaies, avait réduit, dans les Pays-Bas, le cours dos plaquelles ou demi-escalins. Le Lim- hourg seul, comme enclavé dans d'autres États, avait été provisoirement excepté de cette disposition. Il en résulta que les plaquettes y affluèrent en énorme quantité et de là se répandirent dans la principauté de Liège, où elles valaient 5 sous (20 liards). Un second décret ayant révoqué la faveur accordée au Limbourg et ordonné que les pla(|ueltes n'y seraient plus reçues que pour 15 liards de Liège, Jean-Théodore, par un édil du 10 juin 1750, réduisit à 4 sous le cours des plaquettes qui ne seraient pas détériorées. Cette mesure était à la fois tardive el insuffisante; et le peuple le comprit si bien qu'il refusa de recevoir les plaquettes à plus de 14 liards, • Le 1*" juillet, nouveau décret de Marie-Thérèse niellant les plat|uelles au billon, sauf dans les provinces de Lin)bourg el de Gueidro, où, durant un mois, on les recevrait encore à 13 liards de Liège. (]e délai était plus (|ue suffisant pour faire passer toute celte milraille dans la principauté, et c'est ce qui arriva. Au lieu d'en diminuer convenablement le cours, le gouverne- ment craignit d'imposer une nouvelle perle aux particuliers el prit d'autres mesures : il fit batire des liards, puis des pièces de 2 liards el enfin des sous *. De plus, une refoule monétaire qui devait rapporter gros, fut décidée. Poin- cela, on établit à la chambre des comptes un billon où les mauvaises plaquettes furent reçues à 6 escalins Ponce; el l'on fit mettre en garde de loi l'édii (|ui fixait le |)rix des bonnes à 4- sous -. A l'assemblée du 19 janvier 1751, le chapitre émit l'avis qu'on pourrait commencer par frapper au moins 10,000 livres de pièces de 5 sous (pla- quetles), au titre de 6 deniers 22 grains de fin el du poids de 47 grains ' Dapirs un iiii'iiioiiv n'ijosaiit aux arcliives de Liège, cette fabrication l'ut terminée au mois d'août 17o2. - iManiiscrit de l'université de Liège, intitulé : Devaui.x, Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique du iiai/s de Liège, t. VI. — (frdounauces des l'ays-Bax et de la principauté de Liège, passim. ET DE SES DEPENDANCES. 367 chacune. On en fil l'essai le 9 juin el le prince leur donna cours le 16 du même mois. L'année suivante, ce fui le lour des escalins : ceux qui élaient dans la circulation furent mis à 9 sous; quant aux nouveaux, le chapitre opina, le -14. juin 1752, qu'il en faudrait 10 à 12,000 marcs et que le titre en devait être celui des anciens. Les pièces de 20 sous furent fabriquées les dernières. Elles tenaient 6 deniers 20 '/4 grains, d'après l'essai dont on rendit compte au chapitre, le 18 septembre 1753 '. Cette masse de numéraire, ajoutée aux liards qu'on avait récemment frappés, parut d'autant plus exagérée que les pièces d'argent furent interdites en Brabant, comme n'ayant ni le poids ni Taloi convenables. On prétendit qu'il y en avait 60,000 marcs et que l'évêque avait perçu 80,000 florins Brabant de M"'^ David, qui avait l'entreprise du monnayage. Des bourgeois notables, auxquels s'adjoignirent ensuite quantité de marchands, présentèrent aux étals une suppii(|ue où ils imputaient au prince d'avoir réalisé par ses opérations sur les monnaies, entre les années 1750 et 1754, un bénéfice démesuré dont le peuple faisait tous les frais -. Cette accusation donna lieu à un échange de mémoires aussi hérissés de chifl'res les uns {|ue les autres. « Si l'on a fabriqué tant de liards, répondait-on, c'est (|ue les pays de Limbourg el de Slavelot n'en ont d'autres que les noires. Nos voisins des Pays-Bas ont frappé des liards de même métal el de même poids, à peu près, que ceux de Liège. Comme nous, ils en comptent 4 pour 1 sol; cependant ils n'en donnent que 28 pour 40 des nôtres, puisqu'ils évaluent l'escalin à 7 sous el nous à 10 sous. « Quant aux pièces d'argent, elles devinrent nécessaires lorsque le gou- vernement des Pays-Bas, envisageant le profil considérable qu'il pouvait faire sur ses nouvelles monnaies, mit au billon les vieilles plaquettes et les vieux escalins. Le pays de Liège se trouva ainsi dans la nécessité de ne plus < Conclusions capitulaires, reg. 187, fol. 197 et 231; reg. 188, fol. 65 v et 179 v". Ordonnances de la principauté de Liège, 3" série, t. II, pp. 168 et 20o. ■^ Manuscrit n" 1165, fol. 201 et 203, h l'université de Liège. 368 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE renvoyer à ses voisins, que pour biilon, les espèces qui venaient de chez eux. C'est alors que S. S. E. fil frapper des pièces de 2 escalins du poids de 6 eslerlins, des escalins de 3 esterlins et des plaquettes de 1 '/a eslerlin; le tout au tilre de 6 deniers 20 grains de fin, comme on les fabriquait anciennement, témoin Tédit de Sa Majesié, donné à Bruxelles en mars 1633 '. Il est vrai, ajoute l'auleur du mémoire, que les escalins seclr vacante étaient plus pesants et à un plus haut titre, mais le chapiire cathédral se souvient encore de la perle considérable (|u'il fil sur celle fabricalion. Les pièces reçues au biilon n'ayant pas suffi pour arriver à la somme de 1,500,000 llorins ou 38,000 marcs, nécessaire aux différents pays qui se servent de notre monnaie, il a fallu faire venir des lingols de Hollande, elc, etc. -. » Comprenant sans doute la légitimité des réclamations du public, le chapitre obtint du prince une ordonnance prescrivant de surseoir à toute fabrication ultérieure, lorsque les 1,465 marcs d'argent qui restaient à la monnaie, seraient épuisés. Ainsi fut achevée, le 14 février 1754, la frappe des doubles escalins, ce (|ui porta à 38,440 marcs le poids de tout l'argent monnayé ■>. Cependant Jean-Théodore, prétendant que les négociants liégeois atten- taient à ses régaux, les avait fait poursuivre au criminel. Ceux-ci eurent recours au conseil aniique, à Vienne, el en obtinrent, le 20 mars 1754, une sentence enjoignant à l'évoque de cesser incontinent son monnayage illégal el de retirer son action criminelle ■*. 081. [Juste (le révc''(|ii(' n ijHuche, vèUi d'iii) pclil caiiKiil (riirimiiii' et la lète coidecMl'unc cnlollc : I . ÏHOl) (sir) ■ D - {. ■ - D • li\ ■ CAIIm • — Ecusson allemand parli île 1 coupé île 2 : au 1", Freisiiigen ; au 2", llalisbonne; au 3', Liège; au i', Bouillon; au K", Fraïuhimonl; au 6°, Looz; avec lecu de Horn cnli' en poinlc cl celui de Bavière- Pnlalinat sur le tout. LVcusson est < Les monnaies auxquelles il (!St t'ait ici allusion sont effectivement évaluées à 6 deniers 20 grains dans la Carte de 1G33; mais les anciens escalins liégeois devaient être à l'aloi de 7 deniers. '^ Archives de l'État, à Liège, liasse non inventoriée. ^ Conclusions capitulaires, rcg. 188, fol. 20o, 2H v" et 216. + Manuscrits cités. — Cette affaire des plac[uetles, qui occasionna une si grande pertur- bation dans le pays, ne se trouve traitée dans aucune histoire im|)rimce. Elle avait pour- tant l'ait assez de bruit pour occuper la Gazette de Cologne et le Mercure historique. ET DE SES DÉPENDANCES. 369 sommé d'une couronne que surmonte une croix patriarcale, et placé sur la crosse et l'épée en sautoir. Au-dessus, le chapeau de cardinal; en bas, J7-49. Légende : EP • PR • FR • RAT • LOED (sic) On. (Ducal.) Su/iplèment au catalogue des monnaies en or du cabinet impérial (de Vienne), p. 16. — De Re.vesse, pi. LXII, n" 2. 682. Ecusson de Bavière-Palatinat orné, couronné et placé sur la crosse et l'épée en sautoir. Au-dessous, 17.^31. Légende : • 1 . THEOD - • CAR • D • G • BAV- D • — Écusson ovale et orné, aux armes écarteiées de la principauté (Bouillon, Franchi- mont, Looz, Horn) avec l'écu de Liège couronné sur le tout : • EP-ET - • PRIIS • L ■ - DVX . B • M - . F • C • L . H A. — Gr. 2,24. (Plaquette.) De Renessb, pi. LXIJ, n» 4. Plusieurs variétés de la même année ou de 17S2, souvent avec "^CAR • Autre de 17S1, avec o CAR • Coll. de l'auteur. 683. Ecusson découpé à l'allemande et couronné, aux armes écarteiées de la principauté (Bouillon, Franchiuiont, Looz, Morn) avec l'écu de Baviére-Palalinat sur le tout. Derrière, la crosse et l'épée en sautoir; aux côtés, J7-o2. Légende : J • THEOD • CAR D -G- BAV -D — Lion tenant de la droite l'épée haute, et soulenant de la gauche l'écu ovale de Liège couronné : EP . ET • PR • LEO - • DVX • B • M • F • C • L • H • A. — Gr. 4,42. (Escalin.) Cf. de Henesse, pi. LXII, n» b. Quelques variétés, notamment de 1753. 684.. Armes de la principauté comme ci-dessus, dans un écusson orne, couronné et placé sur un manteau fourré d'hermine. Derrière, la crosse et l'épée en sautoir; au-dessous, J7-53. Légende : I » THEOD • BAV- (J753) • DUX • CAR • D • G — Lion tenant de la droite l'épée haute, et soulenatit de la gauche l'écu ovale de Liège, orné et couronné : EP • ET • PR • LEOD - • DLX .B-M-F-C-L-H- A. — Gr. 8,92. (Double escalin.) Quelques variétés de la même année ou de 1754. Autre de 1753, avec les quartiers de l'évêque intervertis. De Renesse, pi. LXII, n° 6. Tome L. 4(7 570 INUMISMATIQl'E DE LA PHINCIPAUTE DE LIEGE Même pièce avec : I • THEOD » CAR • (J733) • l) • G • BAV . D • et LEO ■ DVX • Le double escalin ou pièce de 20 sous rcprésenlail, en monnaie réelle, le florin Brabant-Liége. Aussi Tappelail-on (luclquefois carolus, comme les anciens florins brabançons. 685. Écusson écartelé de Bavière légèrement orne, eoiiroiiiiè et placé sur la rrosso et i'épéeeii sautoir. Aux côtés, J7-44. Légemle : 1 •TIIEODORVS- D-G • D-BAU — Cinq écussoiis placés en croix : en haut, Looz ; en bas, llorn; à gamlie, Bouillon; à droite, Francliimont ; au milieu, Liège sommé d'une couronne : • EP • ET • PRIN • LEO • DVX • B . M • F . C • L • Il C. (Liard.) ' De Renesse, pi. LXHI, n» 7 (avec BA •). Coll. do l'auteur, etc. 686. Écusson écartelé de Bavière orné, couronné et placé sur la crosse et Tépée en sautoir : I • THEODORVS • D • G • BAU • D J - 7 — Type et légende du numéro précédent. Entre les écussons, 4"4 Innombrables variétés se distinguant principalement par la l'orme, les ornements et la couronne de l'écusson de Bavière, avec les lions du Palatinal couronnés ou non. Au revers, les dates 1744, 1745 et 1746. C. (Liard.) De Renesse, pi. LXIII, n» 8. î 7 687. Ecusson écartelé de Bavière, découpé à ralleniandc et couronné. .Aux côtés, ' " '. Légende : I • THEODOR : IS * D * G * BAV * D * — Cinq écussons comme ci-dessus, celui de Liège placé sur la couronne et l'épée en sautoir : EP • ET • PRIIV • LEO • DLX • BLL • M • F : C L • H C. (Liard.) De Renesse, pi. LXIV, n" iâ. Coll. de la ville de Liège, du séminaire de S'-Trond et de l'auteur. 688. Écusson écartelé de Bavière, de forme allemande, sommé d'une couronne que surmonte une croix patriarcale, et placé sur la crosse et l'épée en sautoir. Au-dessus, le chapeau de cardinal : I • - TIIEOI) • CAR • D • G • BAL - • D — Cinq écussons placés en croix, dont quatre découpés à l'allemande : en haut, Looz; en bas, Ilorn; à gauche. Bouillon; à droite, Franehimont; au n)i!ieu, l'écu de Liège ovale et couronné. Dans les angles, t L Légende : EP • ET • PRIiN • LEO • DUX • B • M • F . C • L • II C. (Double liard.) De Renesse, pi. LXIIL ii° 10. Coll. de l'auteur, etc. — 3 fr. 50 c., vente Perreau. ET DE SES DEPENDANCES. 371 689. Et'usson écarielé de Bavière, de forme allemande, eouronné et pincé sur la crosse el l'épce en sautoir. Aux côtés , 4 - L (liards). Légende : I • THEOL) • CAR • D • (i . BAV . 0 — Cin(i écussons allemands placés en croix : en haul, Looz ; en bas, Horn ; à gauclie, Bouillon; à droite, Francliiniont; au milieu, Liège sommé d'une cou- ronne. Dans les angles, ^" ^ Légende : EP • ET • PRL\ • LEO • DVX • B • M • FC- LH Plusieurs variétés avec les dates 1750, 1731 et 17S2. C. (Sou.) De Renesse, pi. LXIII, n» H. Autres, de 1731 et de 1732, avec i'écusson de Liège ovale. Des pièces fausses d'un sou, en cuivre jaune, furent introduiles dans la circulation; elles donnèrent lieu à un édil proliibilif du prince Charles d'Oultrcmont, du 31 décembre 1766 '. 690. Ecusson éiartclé de Bavière, de forme allemande, couronné et placé sur la crosse et l'épée en sautoir : I • TIIEOl) • CAR • U • G • BA V • D 17 — Cinq écussons comme ci-dessus, avec celui de Liège ovale. Dans les angles, 'i" ' Légende : EP • ET • PRIX • LEO • DV X • B • M • F • C • L • Il C. (Double liard.) De Renesse, pi. LXIV, ii- 12. Coll. de l'auteur, etc. 691. .Même ècusson accosté de 2 - L. Légende : I • TIIEOD * CAR • I) • G • BAU • D I 7 — Comme le numéro préc(''dent, mais avec ;. " ' et DLX • .0-2 Plusieurs variétés aux millésimes de 1730, 173! et 1732. c, (Doiil)lc liard.) De Renesse, pi. LXIV, n« 14. 692. Éeusson ècartelé de Bavière, de forme allemande, couronné el placé sur la crosse et l'épée en sautoir : I - • TIIEOD • CAR • D : G • BAU • D — Type et légende du numéro précédent. Irniomhrahles variétés, avec I'écusson de Bavière quelquefois orné et de forme un peu dilTérente. Au revers, les dates 1730, 1731 el 1732. C. (Liard.) Cf. de Renesse. pi. LXIM, n» 9. 1 Liste cliruiwloiiiquc des édils el ordonnances de la priinipaiité de Liège. 372 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE VACANCE DU SIÈGE, 1763. L'interrègne qui suivit la mort de Joan-Théodore de Bavière (27 janvier 1763) se prolongea longtemps après Télection du comte Charles d'Oullremonl (20 avril), dont la validité était contestée; il ne finit que le 8 avril 1764, jour de l'inauguration du nouveau prince. La charge de directeur de la monnaie, secio vacante, fut conférée, le 19 mars 1763, à Jean-Joseph Sprimont, qui prêta serment le 24. Il était tenu de livrer : 1° 300 ducats ad legem imperii, au titre de 23 carats 8 grains et du poids de 2 esterlins 9 as, au prix de 9 florins Brabant 7 '/a sous pièce; 2° 300 écus pareils à ceux de Bourgogne dits à la Croix, au titre de 10 deniers 12 grains et du poids de 18 esterlins 4 grains, au prix de 4 florins 10 sous pièce; 3° 1000 escalins, au titre de 7 deniers et du poids de 3 esterlins 8 grains, au prix de 12 '/a sous pièce '. Le chapitre consentit en outre, le 28 novembre 1763, à laisser fabriquer des liards pour une somme de 500 florins -. Cependant ils ne furent jamais frappés, car on ne peut considérer comme liards les épreuves en cuivre (|ui nous sont restées de l'escalin. Notons qu'à parlir de 1763, toutes les monnaies liégeoises en argent ont la tranche laurée. 695. Buste à gauclie de saint Lambert mitre : S • LAMBERTLS PATROiVUS • LEO- DIENSIS — Amies écartclées do la principauté (Bouillon, Franchimorit, Looz et Horn, avec Liège sur le tuui), dans un écusson ovale, couronné et placé sur un manteau fourré d'hermine : f5> DEC • ET • CAP • LEOD • SEDE • VACANTE • J763 Or. — Gr. 3,47. (Ducat.) De Bbnbsse, pi. LXIV, n» t. Il existe une pièce d'essai en cuivre, d'un autre coin au revers. < Pièces justificatives, n" LIV. 2 Conclusions capitulaires, reg. 273, fol. 433. ET DE SES DEPENDANCES. 373 694. Busle à gauche de saint Lambert mitre : S • LAMBERTUS • PATRONUS • LEO- DIENSIS • J763 — Armes ccarlelées comme ci-dessus (mais avec l'écusson de Liège à l'allemande), dans un cadre ovale, orné, couronné et placé sur un manteau fourré d'hermine : f* MOlNETA • NOVA • CAPLI • LEOD • SEDE • VACANTE A. — Gr. 27,07. (Écu.) De RE^ESSE, pi. LXIV, n» 2. 695. Buste à gauche de saint Lambert mitre : S • LAMBERTUS • PATRONUS • LEOD • — Lion couronné soutenant l'écu ovale de Liège couronné : DEC • ET • CAP • LEOD • SEDE ■ VACANTE ■ J7G3 . A. — Gr. 4,90. (Escalin.) De Renesse, pi. LXV, n» 3. Il y a des pièces d'essai en cuivre, dont une marquée à un autre coin au revers. VACANCE DU SIÈGE, 1771. Le prince-évêque d'Oiiltremont étant mort le 22 octobre 1771, le comte François-Charles de Veibruck fui élu le 16 janvier 1772 et prit les rênes du gouvernement le 14 mars. La commission de maître des monnaies du chapitre, sede vacante, fut renouvelée en faveur de Jean-Josoph S|)rimonl le 24 décembre 1771. Il prèla serment le 27, après être convenu de livrer : 1" 150 ducats ad legein imperii, au prix de 9 florins 10 sous pièce; 2° 150 écus (pareils aux derniers), à 4 florins 12 sous pièce; S" 500 escalins (pareils aux derniers), à 12 '/â sous pièce '. 696. Buste à gauche de saint Lambert niitré : S • LAMBERTUS PATRONUS LEO- DIENSIS — Armes écartelécs de la principauté, dans un écusson de forme allemande, cou- ronné et placé sur un manteau fourré d'hermine : f?> DEC • ET • CAP • LEOD* SEDE. VACANTE J77J Or. — (Ducal.) De Renesse, pi. LXV, n» 1. 1 Pièces justificatives, n° LV. 374 MJMISMATigUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE Variété avec LEODENSIS Catalogue Schulman, 1886. Quelques pièces d'essai en cuivre, dont une marquée à un autre coin au droit. 697. Buste à gauche de saint Lambert milré : S-LAMBEllTLS PATRONLS LEO- DIENSIS J77J — Armes écarielécs de la principauté, dans un écusson ovale, orné, couronné et placé sur un manteau fourré d'hermine : rj. MOiNETA NOVA CAPLI • LEOD • SEDEVACAiNTE A. (ECU.) Variété où les orfrois du ralional sont différents. De Re.nesse, pi. LXV, n° 2. 698. Buste à gauche de saint Lambert milré : S LAMBERTUS PATRONUS LEOD — Lion couronné soutenant l'écu ovale de Liège couronné : DEC • ET CAP • LEOD • SEDE • VACANTE jjyj . A. (Escalin.) De Renesse, jil. LXVI, n° 3. Eu outre une pièce d'essai en cuivre. VACANCE DU SIÈGE, 1784. Après Veibruck, niorl le 30 avril d784, le chapitre chil Conslaiilin- Fraijçois comie de lloeiisbroecli (21 juillel), auquel il remit radmiiiistration du pays le 1 7 aoiil. L'orfèvre Melcliior Dartois ayant été nommé directeur des monnaies le 23 juillel 1784 fut assermenté le 30 du même mois. Il s'était chargé de livrer : 1" 150 ducats ad legem imperii, au prix de 9 florins 12 '/., sous pièce j 2° loO écus (pareils aux derniers), à 4 florins 14 '/, sous pièce; 3" 500 escalins (pareils aux derniers), à 13 sous pièce '. 1 Pièces justificatives, n° I^VI. ET DE SES DEPENDAINCES. 37S La fabrication de ces monnaies était achevée le 20 octobre, jour où le chapitre ordonna d'en faire une distribution aux tréfonciers, en attendant la répartition ultérieure K 699. Buste à gauctie de saint Lamtiert niiiré (calqué sur celui de 1744). Au-dessous, J784. Légende : S • LAMBERTUS - PATRO • LEOD : — Armes écartclées de la principauté, dans un écusson ovale, couronné et placé sur un manteau fourré d'Iurmine : © • DEC • ET CAPLI • LEOD • SEDË • VACANTE. Or. (Ducat.) De Renesse, pi. I.XVII, n« 1. Une pièce d'essai, en argeni, avec revers d'un autre coin et sans indication d'émaux. — Autre, en cuivre, où ce revers est associé au droit du ducat de 1744. Coll. du \'" de Joiighc. — Coll. de M. \aveau. 700. Busie à gauche de saint Lambert mitre : S • LAMBERTUS PATRONUS LEO- DIEiVSIS J784 a — Comme le n° 694. (Même coin.) A. (ECU.) De llE^EssE, pi. I.XVII, n° 2. 701. Comme le n° 695. (Même coin.) — Lion couronné soutenant l'écu ovale de Bouillon couronné. A l'exergue, J784. Légende : & DEC • ET CAP • LEOD • SEDE VACAiNTEr» A. (Escalin.) De Renesse, pi. LXVII, n» 5. VACANCE DU SIÈGE, 1792. L'interrègne qui suivit la mort de Hoensbroech commença le i juin 1792, pour finir le 18 septembre, jour où le comte François-Antoine de Méan, qui avait été élu le 16 août, prit possession du palais épiscopal. Ce fut le * Coticlmions capilulaires, reg. 107, fol. 329. — Ainsi tombe la fable inventée, avec tant d'autres, par le comle X. Van den Steen {Souvenirs de F. Garnier, 1. 1, p. 218), qui prétend que les monnaies du rhapitre furent distribuées aux tréfonciers le jour de la joyeuse entrée de Hoensbroech (20 décembre), et cela en même temps que des médailles inaugurales tout à fait imaginaires. 376 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE. dernier prince-évêque de Liège. Après avoir fui, une première fois, devant rarniée de Duniouriez, il dut (piiller le pays en 1794, el, le 27 juillet, les Français s'emparèrent dèfinilivemenl de sa capitale, La direction de la monnaie fut rendue à Melchior Dartois, qui prêta serment le 7 septembre i792 el s'engagea à livrer : 1" 150 ducals ad legcin iniporii, au |)rix de 10 florins Brabanl pièce; 2" 450 écus (pareils aux derniers), à 4- francs [sic pour florins) 14 '/âSous pièce ; 3° 500 escalins (pareils aux derniers), à 13 sous pièce '. L'achèvement de ces monnaies fut annoncé au chapitre le 12 novembre, juste quinze jours avant la première émigration do l'évêque ^. 702. Buste à gauche de sainl Laniberi mitre. Au-dessous, 1792. Légende : S- LAM- BERTUS-PATRQ. LEOD • • — Comme le n° 699. (Même coin sur flan plus grand.) • Or. (Ducat.) De Renesse, pi. LXVMl, n» I. 703. Buste à gauctie de saint Lamijeri mitié : S • LAiMBERTUS PATRON L S LEO- DIENSIS.J792. — Comme les n°' 694 el 700. (Même coin.) A. (Ecu.) De Ue.nesse, pi. LXIX, n» 2. 704. Comme le n° 698. (Même coin.) — Lion couronné soutenant iecu ovale de Bouillon couronné. A l'exergue, 1792. Légende : f> DEC • ET CAP . LEOD • SEDE V ACANTE • A. (Escalin.) De Renesse, pi. LXIX, n" 3. En ouirc une pièce d'essai en cuivre. Coll. du svnilnairc de S'-Trond. I l*iccL'S justificatives, n" LVII. ■2 Condusions capilidaire^, reg. 199, fol. 259. SUPPLÉMENT. N. B. Les numéros accompagnés d'un astérisque sont ceux des 7nonnaies auprès desquelles les pièces nouvelles auraient du être placées. Les numéros accompagnés du mot bis indiquent des exemplaires plus complets que ceux qui ont été décrits. 1*. Tèle à gauche, le front ceinl d'un bandeau perlé : *ï" OTT MVIG (Otto iitip. aug.?) — Crosse tournée à gauche : S - . . ML - KR . . . (S. Lanlbertus?) A. — Gr. 1,10. Rev. I,. de num., 1888, p. 297. Coll. de M. le V" de Jonghc. Celle pièce esl venue Irop lard à noire connaissance pour avoir pu figurer en lêle de noire première planche. Elle esl en effet, comme le remar(|ue M. A. de Wille, la plus ancienne monnaie liégeoise de Iransilion connue, puisqu'elle porle Tenigie d'Ollon III, empereur (996-1002), el (pi'elle pré- sente au revers un insigne épiscopal. Nolger occupait alors le siège de Liège; cet évêque fui donc le premier à marc|uer la monnaie d'un signe parliculier, emblème de son autorité ecclésiasli(|ue et de ses droits régaliens. 25'". D'après une commnnicalion due à robliijeance de M. Danncnberg, qui a pu exa- miner un second exemplaire de ce denier, la légende du revers doil se lire : *h MONETA CEVN NS. C'est donc nue pièce frappée à Ciney (Ceunacum), et sans douie antérieure aux n°' 54 et 05, puisque le nom de l'évèque n'y est pas encore substitué à celui de saint Lambert. 26'"'. La description de cette pièce a déjà élé rectifiée d'après l'original que nous reproduisons sur la planche LIV. Il en résulte que c'est un denier d'Olbert, ayant sa place indiquée après le n° 49. H 2'". Voir à la page \0i la description de celle pièce. La figure de la planche LIV a été complétée au moyen de l'exemplaire entré tardivement dans la collection de l'auteur. Tome L. ^8 378 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE. 189*. Cavalier gniopant à droite, couvcri de son armure el lenani l'épée haute. Çà et là des aniieli ts : DV - X — Aigle (?) au vol abaissé, passant à droite et tenant dans ses serres un serpent. Çà et là dos aiinelels. A. — Gr. 0,74. C:il). de l'Iîlat belge cl du V" de Jonglie. Si le droit de celte pièce est essentiellement brabançon, on n'en peut dire autant du revers. Qti'on le compare au n° 155 de Hugues de Pierreponf, où l'on voit un oiseau, probablement un aigle, dévorant un serpent, puis au n" 18:2 et au numéraire de Jean d'Aps, el Ton sera convaincu que ce revers est éminemment liégeois. D'aulre part, nous avons vu (n" 189) que Jean d'Aps et le duc de lirabanl (iront forger à .Maeslrichl une monnaie mixte, au type du cavalier, dont le coin avait élé |)ris à Liège. Il s'agit donc ici d'un nouveau denier du même alelier et probablement du même évêipie, mais que nous croyons frappé en commun plulot avec le duc Henri h' {■f 1235) qu'avec son successeur. 214*. Téle milrée de fnco : -i- mOnST^TT • LSSTTTTI (Sialie lez-Huy) — Croix Iravorsaiii la iogoiide cl anglée de douze besants groupés trois par trois : I^VGlORIlS SPfiSG' A. — (Jr. 0.70. Coll. du V" do J.inf;lie. La numismatique liégeoise est décidément inépuisable : voici maintenant un demi-eslerlin, genre de pièce excessivement rare, non plus h la tête édouardine des monnaies anglaises, mais à la tète épiscopale! 2l.-i*. Téle de face coiiïée d'un uliapel de roses : SPISUOPVS ï LSODISn — Croix anglée de douze besanis comme ci-dessus : MUT? | GJT^TZ \ POS i SSS A. — Gi'. 1,1 I. Aiiiiuairi- de la Sucivlé de niim. (française), 1888. Ciill. du \" de .liiiiglie el de M. Naveau. Esterlin de mauvais aloi, tel (pi'il convient à Hugues de (lliàlon, l'évèque faux monnaveur. LES GRAVEURS EN MOiNiXAIES. Bien que les œuvres de presque tous nos (ailleurs de fers soient arrivées jusqu'à nous, du moins sous la forme de monnaies, leurs noms soni restés dar)s la plus profonde obscurilé juscpie vers le milieu du XV!"" siècle. Le |)lus ancien (pi^on ail découvert est Georges MIVELT, (|ui fui nommé graveur de Talelier de Liège par commission de Robert de Berghes du 28 juillet ISST, aux gages de 60 llorins de Brabanl par an '. GEOiuiES MONACHY ou IMUNLX -, né dans le |)ays de Liège, travailla pour Gérard de Groesbeeck depuis 1567 juscpie probablement en 1373, année où Ton cessa de fabri(|uer les rixdalers si nombreux de Flasselt. Noire artiste; passa ensuite au service de divers princes, à Cambrai, à Stavelot, à Luxembourg, à Namur, à Bois-le-Duc et à Maeslricbl. il cessa d'être attaché à ce dernier atelier le 16 septembre 1604, mais les documents ne disent point si c'est à cause de sa mort. D'après une requête adressée par Monachy au conseil des finances de Philippe II, en 1379, ses appointements s'élevaient, à Liège, à 230 livres de 40 gros par an, et à cette date l'évéque désirait vivement son retour. Au commencement du XVII" siècle, le graveur des monnaies d'Ernest de Bavière paraît avoir été Henri NOËL ^. En 1606, cet emploi était occupé par Georis ou Georges LIBERT, un 1 Cette pièce, rédigée en flamand, a été publiée par M. Pinchart, dans la Revue belge de numismatique, année ISfil, p. 17i. '^ Voir, sur l'orthographe de ce nom et la biographie de Monachy, la noticede jM. Pinchart, dans la Revue belge de numismatique, année 1833, p. 294. 3 Revue belge de numismatique, année 1861, p. 175. 580 INUMISMATIQLE DE LA PRIÎNCIPALTÉ DE LIÈGE liabilaiU do iMaesIrichl, dont la commission fut renouvelée le 19 juin 1607, aux gages ordinaires de 60 florins Brabanl (Bb.-L.) par an '. Ce Georges Liberl réparait en 1611, comme ayant travaillé pour les monnaies de Bouillon et de Maeseyck. Le 14 septembre de cette année, on lui accorda, pour enlrelenir les coins de ces deux ateliers et de celui de Liège, un traitement de 100 (pelils) dalers par an, dont 60 florins à payer par le monnayeur de iMaeseyck et 90 par Paul .Manlich -. Après la mort d'Ernest de Bavière, Georges Libert, (pialifié d'orfèvre, continua de travailler pour l'atelier de Bouillon, en 1612; et pour celui de iMaeseyck, au moins jusqu'en 1613. Des ordonnances de payement, du 23 octobre 1614 et du 7 mars 1615, témoignent qu'il avait livré à Adrien Franssen des poinçons de gigot et de demi-gigot, destinés à la monnaie de Liège. Il fit aussi des poinçons pour celle de Hasselt, en 1614 ^. En même temps que Libert, et probablement sous ses ordres, travaillait, pour l'atelier de Bouillon, Jean VABLN ou WARIN, dont le nom se rencontre, pour la première fois, le 9 août 1611, puis le la septembre, à propos d'une somme de 50 florins (|ue .Manlicb lui avait payée bors des gages de Libert •*. Sous Ferdinand de Bavière, Jean Varin figure avec le titre de tailleur des coins de la monnaie de Bouillon, en 1613, et le conserve jusqu'à la disso- lution de cet atelier, en 1614. Le 16 juin de cette année, après le rétablissement de la monnaie de Hasselt, la chambre des finances ordonne de lui payer 72 florins Brabant, pour les trois poinçons du daler, du quart de daler et du quart d'écu; puis, le 7 juillet, il reçoit 24 florins pour le poinçon d'un souverain. Vers la même époque, on voit qu'il gravait aussi des cachets. Au mois de janvier 1615, il fait un poinçon et douze coins de liard pour l'atelier de Rlaestriclit, auquel il livre encore « ung pied de dalers et ung dessus ». 1 Conseil privé. Protocole, rcg. 91. — Chambre des linnnrcs, Protocole, rcg,. 18, fol. 175 v" et 170. ^'otons (juc le traitement indique était indépendant du salaire attribué ;\ la façon des poinçons et des coins. •^ Chambre des linances, Protocole, rcp;. 22, fol. 7 v". 3 Ibid., reg. 21, fol. ilj et lit; reg. 22, fol. 47 \-, 90 v", 126 et 13i v". * Ibid., reg. 22, fol. 4 et 8. ET DE SES DÉPENDANCES. 381 En dernier lieu, le 21 mai 1615, après la grande impulsion donnée à la monnaie de Visé, nous remarquons cette annotation, qui prouve combien Tarlisle était besogneux : Messieurs des finances, « sur les instanttes requeste de Jean Varin, attendu sa grande nécessité », ordonnent de lui payer, outre les cent florins lui comptés à compte de son état, encore cent florins '. Jérôme NOËL, « demeurant en la rue du Verd Bois », obtint la charge de graveur sous Jean Varin, le 23 mai 1614, avec obligation de se fixer à Hasselt. Il prêta serment le 31 mai et fut accepté aux conditions et gages ordinaires ^. Le i octobre, la chambre des comptes chargea le monnayeur de Hasselt de lui payer 117 florins Brabant, pour cinq poinçons. Noël tra- vailla ensuite pour Jean Simon, à Liège, et reçut, le 18 novembre, pour un 1 Chambre des finances, Protocole, reg. 21, loi. 162; rog. 22, fol. 79, 117, 119, 133 v et i37. — La plupart des Ijiograpiies font naître Jean Varin à IJt^ge, en 1G04. M. Éd. Fétis {Bull, (le l'Académie royale de Belijique, t. X.\, 2'' série, p. 352) dit qu'il naquit en IfiOS, et l'auteur anonyme dos Graveurs de l\r(de liéijeoise ajoute que ce fut le 17 mai. En admettant cette dernière date, on rapporte qu'à douze ans il entra au service du comte de I^oewenstein- Rochcfort, dans la maison duquel son père, Pierre Varin ou Warin, seigneur de Blanchard, remplissait l'oflice d(^ gentilhomme. \Âi il montra des dispositions extraordinaires pour les arts du dessin, ce qui probablement le fit attactier, comme graveur, à une officine moné- taire du voisinage établie à la Tour-;VGIaire, non loin de Sedan, tl parait certain du moins — M. I*'étis est bien près de le prouver, d'a|)rès les documents di'couverts [lar M. l^inchart — que Warin était employé à cet atelier de fausses monnaies en 1628, et qu'il allait être pendu, quand lîichelieu, appn'nant que c'était un excellent artisan, voulut qu'on lii sauvât. Appelé ensuiti' ii Paris, il a((iuit bientôt un nom célèbre et une fortune immense, etc. *. Un seul auteur, Louis Abry [Les hommes illustres de la nation lié1ISMATIQL!E DE LA PKIiN'CIPAUTË DE LIEGE poinçon de liard, le prix ordinaire de 24 florins '. Il fil les coins des diffé- renls florins d'or frappés par ce monnayeiir, en 1619 "-; puis on lui com- manda ceux des demi-réaux el des pièces de 4 el de 2 palards destinés à la forge de Marguerite, veuve de Simon, en 1622 ^. La fabrication des monnaies se ralentit ensuite au point que, le 31 janvier de Tannée suivante, la chambre des finances décida de ne plus donner à Jérôme Noël le traitement que le commissaire Wynigis lui avait promis : on lui accorda 150 florins Brabant, une fois, tant en considération des ser- vices qu'il avait rendus aux monnaies de Hasselt et de Liège, qu'en payement d'un poinçon qu'il avait fait pour Maesiricht *. En compensation, il fut chargé d'exécuter el de vendre, à son |)rofit, un recueil dans lequel seraient gravés en lailie-douce tous les rixdalers circulant au pays, avec leur évaluation ^. Lorsque Herman Liberl fut autorisé, en 1629, à forger des Bavière et des demi-Bavière, on lui donna pour graveur Jérôme Noël ^. Cet artiste termina sa carrière au service de la monnaie de Dinaiil. Cela résulte de deux décisions de la chambre des finances : l'une, du 2 mars 1632, obligeant le directeur de cet atelier à solder le restant du compte de Jérôme Noël; l'autre, du 28 avril 1634, ordonnant de payer à « la relicte feu Jérosme Noël » les honoraires de son mari, pour les vacations qu'il a faites pendant dix-sept jours à DinanI, à charge par elle de rapporter les coins, poinçons, matrices, etc., encore en sa possession ". Après Jérôme Noël, nous trouvons les frères Henri el .Micfiel NATALIS (Noli:L), mentionnés comme les prédécesseurs de François Slévari, graveur des moimaies de Ferdinand de Bavière au 2 avril \ 640. A cette épo(|ue, le premier était décédé el le second, nouvellement expatrié. La chambre îles 1 Chambre dex [indiires. Protocole, rog. 22, fol. 12,-; et 127 v". '^ Ibid., irg. 22, fol. 228 ; rei;. 23, foi. 3!) v" et 40. ■i l'irccs justiticatives, n° XXXV. i C.limnbre des finances, Protocole, rot;. 22, fol. 2"ij. •'■' //)(■(/., rci,'. 23, fol. 153 V". Ce livre, (Ipvciiu tri-s nnv, panil en -1(523, sous le litre de : Ordininance et rénovation de son alteze Ser"" nostre Prince sur le faict delà monnoiie; a I.iege, ctie/. Jerosine Noël. G l'ièces justitit'ativi's, u" XXXVI. ■ Chambre des finances, Protocole, reg. 23, fol. 233 v°; reg. 2i, fol. 53. ET DE SES DÉPENDANCES. 383 comples ayant réclamé vainemenl à leurs représentants les coins et les poin- çons des monnaies, renouvela son ordre le 3 mai, en l'adressant cette fois aux « représentans Hierosme Noël ' ». François STÉVART grava entre autres les coins de la monnaie de cuivre de Dinanl, en lô-iO ^. Il fut continué dans sa charge par Maxiniilien-Henri de Bavière, et nommé graveur des monnaies du comte de Reckheim le 16 août 1655. Il remplissait encore ces deux emplois le 18 juin 1658 •'. Le successeur de Stévart nous est resté inconnu. On peut néanmoins, sans trop se risquer, nommer ici Henri FLÉMALLE, frère du peintre Bertliolet Flémaile. Cet artiste, ciseleur et orfèvre très habile, fut chargé par iMaximi- lien-Henri de Bavière, en 1667 et en 1670, d'exécuter les deux médailles sur la peste dont il est question dans le Recueil héraldique des bourg- mestres de Liège*. Il mourut, d'après Ahry, en 1675; cependant, comme il fut remplacé en 1686 par son fils Nicolas, en (|ualité d'orfèvre de la cathédrale, il y a lieu de croire que la première de ces deux dates doit être lue 1685. Nicolas-François JMIVION, le meilleur élève de Flémaile, est né à Slalle, faubourg de Huy, en 1656. Après avoir passé (|uelques années à Paris, travaillant à des pièces d'orfèvrerie et gravant des coins pour la monnaie du roi, il vint s'établir à Liège, où il ne larda pas à être nommé orfèvre en litre du chapitre (13 septembre 1688). Protégé par Jean-Louis d'Elderen, < Chambre des jinances, Protocole, reg. 21!, fol. 3H4 et 33o. Il nous est impossible d'éta- blir le lien de parenté qui unissait Jérôme aux frères Henri et Michel. Ce dernier, alors déjà célèbre comme graveur en taille-douce, naquit en 1611. On assure que son père était Henri Natalis, graveur des coins de la monnaie de I^iége [voy. ci-dessus), auquel on attribue le portrait gravé de La liuelle (1037); mais, d'après ce qu'on vient de lire, l'auteur de cette gravure serait plutôt le frère de Michel, nommé également Henri. (Cf. Bull, de l'inst. arch. liéy., t. VIII, pp. 359 et suiv.) 2 Ibid., reg. 23, fol. 341. 3 De Chestret, Les contrefaçons de Gronsveld el de Keckheim, dans la Revue belge de numismalique, année 1885, p. 222. — Un nommé François Stévart, qui prêta serment comme « ouvrier assistant à la presse des monnoyes », en 1662, ne doit pas être confondu, nous semble-t-il, avec le graveur du même nom. * Voir aussi Revue belge de numismatique, année 186S, p. 451; et Biographie nationale, art. Henri Flémaile. 384 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE et à juste litre, car c'était un ciseleur excellent, il fut chargé de graver les coins et monnaies de ce prince. Sa commission fut renouvelée par Joseph- Clément de Bavière, le 3 décembre d694- ' ; mais une maladie de poitrine, occasionnée, dit-on, par son ardeur au travail, l'emporta prématurément le H juin 1697. Mivion fut remplacé par (iANouLPiiE DE VIVIER, aliùs DU VIVIER ou DUVIVIER, nommé le 28 juin 4697 et continué dans son office, sedc vacante, le 17 novembre 1723 -. On trouve cet artiste (lualifié autre part de « graveur des cachets et de la vaisselle du prince », et l'on sait qu'il s'exerça aussi dans la gravure en taille-douce. Gangulphe nous a laissé deux ou trois médailles, mais son plus beau litre à noire reconnaissance est d'avoir procréé un fils qui devint le célèbre graveur Jean Duvivier. Après 1727, la fabrication des monnaies cessa entièrement jusqu'à l'in- terrègne de 1744. Il y availalorsii Liège un artiste de talent, nommé Philippe-Joseph JACOBY ou JACOBI — il signait des deux manières — , (]ui modela et cisela pour Jean-Théodore de Bavière, en 1758, un portrait en médaillon d'une exé- cution admirable. Il fit aussi des médailles à Telfigie du même prince et à celle de Charles d'Oullremont, ainsi que deux autres pour l'Académie de peinture et la Société d'Émulation (1773 et 1785). Toutefois rien ne prouve qu'il ait été attaché à la monnaie avant 1763. En cette année, Jean-Noël Dreppe avait été désigné pour graver les mon- naies du chapitre; son travail était même commencé, lors(|ue, le 17 mai, nous ne savons pourquoi, on lui relira sa commission. Séance tenante, il fut remplacé par Jacoby, lequel, dit un document, « demanda beaucoup plus cher ^ » . Sa commission fut renouvelée en 1771 et en 1784, la dernière fois avec 1 « Commission de graveur (^t tailleur des coings de monnoies, médailles et jetons pour Nifolas-Franvois Mivioii », CJuimbre des linanri-.s, Ocirois, reg. 8f), fol. 89 v". - Chambre des linaiices, Ihiruis, reg. 85, fol. lOG. — Conclusions ciipitulaires, reg. 271, fol. iO. — On doit se rappeler que Duvivier ne fut pas employé par le monnayeur pour graver les coins des derniers liards de Joseph-t^lément de Bavière (p. 356), ce dont il se plaignit îi la chambre des comptes, le l) février 1722. ^ Chambre des jinances, Protocole, reg. U-4, fol. 7(1 v" et suiv. ET DE SES DÉPENDANCES. 3SS un salaire de 200 florins Brabant (Bb.-L.), pour la gravure des coins du ducal, de Técu et de l'escalin '. Cet artiste excellait dans la gravure des cachets sur pierre fine. On lui doit aussi quelques estampes en laille-douce el des dessins -. Il élail âgé d'environ 86 ans, lorsqu'il mourut à Liège, le 23 septembre 1794 5. Léonard JEHOTÏE, né à llcrstal le 1"' août 1772, obtint la survivance de l'emploi de son maiire Jacoby. A ce titre, il grava les dernières monnaies du pays de Liège, frappées par le chapitre en 1792. Le 16 septembre de la môme année, le |)rince-èvè(|ue de Méan lui conféra l'emploi de son gra- veur en tilre. Sous la domination française, de même qu'après la création du royaume des Pays-Bas, la gravure des sceaux, des timbres et des cachets destinés aux nouvelles administrations, lui fut confiée. On doit pareillement à son burin plusieurs médailles el jetons. Enfin, Jehotte s'occupa de gravure en pierres fines, en taille-douce et parfois aussi, mais par exception, d'art statuaire, de ciselure et de gravure sur bois. Vers la fin de sa vie, il se relira el alla mourir à Maeslricht, chez un de ses enfants, le 1^"^ août 18S1 ■*. 1 Chaynbre des finances, Reudages, etc., reg. 96, fol. 299; rcg. 99, fol. 38 v". 2 De Becdeuèviie, Biographie liégeoise. — Bulletin île l'Inslitut archéologique liégeois, t. VIII, p. 236. — Nous ne cilcrons pas la notice de la Biographie nationale, dont on était en droit d'attendre quelque renseignement nouveau sur Jacoby. 3 Registre paroissial de Saint-Clément, ;^ l.iége. * Ch. PiOT, dans la Biographie nationale, t. \, col. 483. Tome L. 49 PIECES JUSTIFICATIVES. QUALlTEn EPISCOPUS DEBET FACERE MONETAM. Cum episcopus Leodiensis pro tempore inleiidit facere cudi monelam , débet idem episcopus, secundiim consueludinem, bannum prœvie emitiere per civilatem Leodiensem, per XL dies anle fcslnni beati Dionysii, quod idem episcopus inlendit cudere monetam, et postea magistri jurati ad eudendam monciani in praesenlia scabinorum promittere debenl, sub pericnio personarum et status, quod fideliler facient monetam in pondère, materia et forma et quod delrimcnlum poiideris argcnli ponendum in marcha fuleliter obs('rval)unt; deinde vcro dicli magistri, obsignatis per scabinos pondère, materia et forma moneiae, debenl incipere cudere dictam monelam, et (|uiiibel siabinorum débet recipere XII denarios sub deereiis pondère, materia et forma, et illos servare secrète ad ilium finem ut poslmodum in praesenlia capiluli ecclesia; Leodiensis fiât per scabinos examinaiio dictœ monelœ; examinatione facta, si reperta lutrit dicta moneta sceundum qualiiatem dictorum dcnariorum in pondère, materia ei forma per omnia servaia, eapitulum Leo- diense imperliri débet auclorilalem suani cursui dictae monetœ, et bis omnibus servatis, dicta moneia in festo praedieti beati Dionysii primo incipi(H cursum suuin babere; si aiitcm aliquid prfediclonuTi deficiat, impcditur cursus moneiae praediclœ per annum, hoc est usque ad subsequens festum beati Dionysii; si veto dicta moneta, examine prœdiclo vel posi, fuerit reperla diminuia vcl fraudata in dictis pondère, materia vel forma, tune prœdicii scabini vindicare debcnt imjusmodi fraudatorem ad nuitilationem pugni et capi- tis ; similiter tune impcditur cursus monelœ per annum. Praelerea dicta moneta débet cudi in certis locis lantum, seilicel in civitate Leodicnsi et in Hoyensi et Dyonensi oppidis. Libri cliartarum ecclesiœ leodiensis, III, n° 459. II COMMENT l'ÉVÊQUE DE LIÈGE DOIT FAIRE FORGER MONNAIE. 12S2. El adont fut ordineit en queile manière le monoie doit eislre wardée, ch'esl assavoir : Promirs que iy eslrangne bons doit livreir fin argent al monoie por XXII sois le march, et li cangeur le doit livreir por XXII sols cl II deniers, et ne le puet le cangeur aihours vendre que al monoie; item, des Liegois fais doit monleir sor le march XXII sols et 588 ÎSUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE VIII deniers; iiem, y doit avoir al marcli des Liegois d'aloy IIII deniers et mallie ', el de clii à V deniers I copcit, ou ly monoier est alains de son honneur; item, ons doit de VI mars les V mardi faire mallies, si doit montcir sor le mardi XXIII "^ sols; item ons doit proelamcir le jour dcl Saint-Giele, et livreir al maicur cl aux csquevins le jour del Sains-Denis, le cangeur et le monoiier. — Item, ii monoiier doit prendre sor son iionneur qu'ilii ferai le monoic bien et loialment, à (eile aioy que ii csquevins salve et warde; item, ilh doit jureir sor sains qu'iili le ferai talliicr enwallement ; ileni, après Ii cangeur qui garderat les congnes doit jureir qu'ilh les garderai bien el loialment, et saieral les deniers, s'illi sont de drois pois et talliiet enwalciiient. — Itcni, Ii cangeur doit sor toutes heures e'on ferait en coing eisire par-deleis, et quant ons at ovreit ilh le doit reprendre et mètre en cofre qui doit avoir II clefs ; el doit lidis cangeur avoir IIII denier le jour, (|uant ons feiail en coing, el ne le puet Ii cangeur que ons eslira escondire. Et loul en telle manere doient ovreir et prendre Ii monnoiers et Ii cangeur de Huy, de Treii, de Hersta, com dit est, el venir prendre le monoier sor leur honneur, el Ii cangeur jureir à Liège, par-devant le maieur et les esquevins de Liège. Chronique de Jean d'Outremelse, t. V, p. ôOli, lexlc revu sur la version de De Ram, AnaUcla Uodiciisia, \>. 470. El encor loinhaiil le iiionoye : Quant ly Evesque veult faire monoye à Liège une fois en son eage, faire le peull, el celle peut il maintenir loulte sa vie el non autrement; et le dolent wardeir ly Eschevins de Liège. Il la doit faire crier le jour del Sainet Gicl et doit corrir pi-emier le jour del Sainct Denis ; et sy ainsy ne le fail, elle ne peut corrir toiitte l'année après ensuyvanl. El sy ainsy le faiei l'on ne peull acliapieir le marck de lin argent plus de vingie deux sols de celle monoye, et peult le Sire eus mettre de V à siex deniers de loy au plus, et plus n'en doient ttoveir ly Eschevins de Liège aile assaye ; et se doibt de celle monoye monteir sur le marck pesant vingte iroix solz qualtres deniers moins : ce sont douze deniers Liégeois par tout que ly sire et ly ovriers ont de mark ; et plus n'en doient avoir ne syre ne ovriers ne par decheaigc, ne par seignorie, ne par costenges, ne par nulles auires raisons. El peult on ovreir de cungnes prinses à Liège, à Huy, à llersia sans plus, et à Liège devantrainement. Et le doient tous ceulx qui ovreronl prendre à ovreir et wardeir bien cl lealemenl ainsy comme dit est desseur, sur leur honneur el par devant les Eschevins de Liège. El l'on ne doibi el ne peut-on à autres deniers marchandeir d'ors en avant que elle serai l'aile ainsy ; et celui qui en seroil repris (la vérité eiKjuiese par les Eschevins) il paieroit sept solz. Et le premier jour que ly monoye court à Liège en doienl avoir chascun des Eschevins douze Liegoix, que Ion leui' doit donneir par droit et par loy dellc nouvelle monoye De Ram, Ioc. cit.; et /îenue belge de numismatique, année |Si(), p. ^77, d'après les versions des Pawelhars. ' Ce mol est remplacé p.nr oholc, ihius l.oi viiix, llccucil des édils, t. Il, p. Ii ' Le lexlc de .le:iii d'Oiilii'iiieiise |i(iile Wllll ET DE SES DÉPENDANCES. 389 III ALBERT, ROI DES ROMAINS, DÉCLARE QUE l'ÉVÊQI:E DE LIÈGE A LE DROIT DE FRAPTER MONNUE, ET QUE SES MANDEiMENTS IMPÉRIAUX SIR CETTE MATIÈRE NE PEUVENT PRÉJUDICIER A CE DROIT. S décembre 1:299. Nos Albertiis, Dei giatia Romanoruni rex semper angiislus, ad iiniversorum sacri Romani impcrii lldeliiiin nolitiam cupiinus pervenire quod, non obstaniibus nostris litteris et mandatis aliis vicibus direclis veneiabili Leodiensi episcopo, principi nostro, nec non universis nobih'bus, militibus, officialis , iiniversalibus ('ivitatis Leodiensis et oppidorum Hoyensis, Dyonensis, Sancli-Triidonis, Tungrensis, Fosseiisis, Thuduyiicnsis caeterisque omnibus et singiilis in Leodiensi diœcesi constitiilis, voliimiis et mandanuis, auctoritate praesenlium, déclarantes quod venerabilis Hugo, Leodiensis episcopus praenotatus, prin- ceps nosler dilectus, in posscssione juris vel quasi qua ipst- haclenus fuit e1 est, fabrieandi et cudendi monelam in sua diœcesi Leodiensi, sic pcrseveret, permaneat et consistât, ac in ipsa eum permanere volumus et persislcre, ac tuer! et defîendere in eadem, noientes eidem praedicti nostri occasione mandati sibi et aliis praenotatis directi, in jure suo et pos- scssione juris sui vel quasi aliquod omnino piiejudicium generari. Verumtamen si super liiis aliqui fuerint c'on(|U(;icnlcs, illis coram iiiajcslatc nostrn (ieri \olntnus jiistiliœ com- plemcntum, praescntium Icstimonio litlerarum sigilii nostri munimine signalariim. Dalum Tulli, non. di'ccmbris, aniio Domini iVI"C(l° noiiagesimo iiono, indictioiie \II1% regni vero nostri anno secundo. Ordotmii'icvs de ta principaiile de Liège, l" série, p. 130. IV ALBERT, noi DES ROMAINS, RECONNAIT A IIICUES, ÉVÉQl E DE I.IÉCE, LE DROIT DE FRAPPER DES MONNAIES DU MÊME POIDS ET DE LA MÊME VALEUR QUE CELLES DES PRINCES VOISINS. 7 décembre 1299. Albertus, Dei gratia Romanorum rex semper augustus, universis sacri Romani impeiii fidelibiis présentes lilleras inspecturis graliam suani et omne bonum. Etsi ad omnes impcrii Romani (idoles munififcnliae nostra; dexterani debemus principes tameii veluti columpnas egregias quibus imperii celsitudo poierit iinperti prerogativa nos condecet attollere et condignis beneficentiae nostrae favoribus ampliare. Ea propter nosse volumus universis (|uod nos, grate devotionis obsoquia quae per venerabiiem Hugonem, Leodiensem episcopum, principem nostrum dilectum, nobis hactenus sunl impensa et impendi poterunt gratiosa, benignius intuentes, et propter hoc cupientes ut ipse el episcopatus ipsiiis votivis congaudeant commodis et augmcntis conli- nuis prospcrcntiiis, volumus et conceib'miis et permittimus ut idem episcopus monetam quani a nobis el imperio teiiet in feodum, cudere, malleaie sive labricare debcat in sua 390 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIÈGE (lyocesi in equivalcntia et pondère in viiiniorcs jus cudcndi monetani habentes, ciidi l'aciunt et facienl, et eliani nialleari , uiiiversis subdilis ac linminibus episcopalus ejusdem dislrictius injungentes ijualinus diciam monelam quam k'gali leneant et a nuilo peniius refulelur, sed polius ab omnibus adniiitalur. In cujus rei leslimoiiium praesens scriptum eidcm episcopo dedimus noslrœ robore communilum. Daium in Tullo, Vil° idus decembris, anno Doniini .\1°CC° nonagesimo nono, indic- lione XI il", regni vero nostii anno secundo. Ibidem, p. <3I. LKTTRE d'eNGLEBERT DE LA MARCK ACCORDANT LME RÉDUCTION DES CENS ET PROMETTANT LA FABRICATION DE PIÈCES DE DECX SOLS. 1!» mars I.'i48. Nous Engelberl évesque, le vicedoyen et Capiilc de Liège, Comme les maistres, jureis et conscaulz de la cité de Licge nous ont rcnionsirez les domagcs que le commun peuple a soiisienu pour les descors et débas qui ont este/., et aiisy que les vies gros tournois d'argent est remonté depuis peu, ils ne peuvent sans eslre trop grevez payer leurs cens selon II) li)ix cl la paix dernièrement faite à Waroux, entre nous évesque et nos aidans d'une pnrle, et les gens de laiiillc eilé et leurs aidans d'autre pari, etc., avons ordonné de grâce spéciale que le petit florin de Florence de bon or et poids coural, depuis la dalte de ces IcHres jusques à dix ans continuellement suivants, pour 33 solz, le roiaui pour 40 et l'eseu d'or pour 44, monoie commune de Liège, et deveront y eslre ramenées à ce prix les autres monoyes; et l'évesqiie promet de faire forger des deniers d'argent de la valeur de 2 solz la pièce, ei on payerat les cens dans la cité et banlieu et franchise 28 deniers de celle monoye pour 8 deniers de bonne monoye, etc. Ce que lesdiis maistres, jiireiz, etc., ont acceptez avec action de grâce et promis qu'ils ne feront plus aucunes violence au Capille contre leurs libériez. Manuscrit de Hi.nmsdael, Analyse des carlulaircs de Sainl-Lamberl, livre 11, ii" ôl, à l'université de Licge. VI LETTRE d'eNCLEBERT DE LA MARCK ACCORDANT l'NE NOIVELLE RÉDUCTION DES CENS, POUR LE TERME DE CENT ANS. Iti juillet 15ri«. Record rendut par nous, les esquevins de Liège, aile requeste de honorables et saiges les maistres et governeurs de boin mestier des neaxeiirs délie eiteil, ycellu) demandant ET DE SES DÉPENDANCES. 391 pour et en nom de eaus el leurs borgesies, comme le disoient, à cause des cens liiretables deyus dedens ladite cité, frankiese et banlieuwe, en demorons délies certaines lettres faites sur lesdis cens du temps monseigneur Englebert, de pieu mémore, par la grasce de Dieu cvesque de Liège, approuvées et confermées de nos prédiccsseurs maieur et esquevins, scellées des seelx d'aucuns desdis esquevins dont en ycelles est fait mention, comme apparoir povoit de premier fâche, et ensi les recordons, sauvons et wardons en le fourme que elles gissent, voir si avant que ons en at useit et nient plus avant. Desqueles lettres les teneures s'ensyent de mot à mnl; et premier s'ensiet le tenure de le letlre diidit monseigneur Englebert : " Nous Englebert, par la grausce de Dieu évesque de Liège, faisons savoir à tous que comme le maisire, jurcil, conscals et tout le universitet de notre cité de Liège nous aycnt démostreit que li communs pueples de notre dicte citeit et hanlieu fuissent et seroient tres-griesvement adamagiés en payant leur cens aie loy de notre pays , et en perderoient et ewissenl perdut li plussieurs leurs hiretaigos, se nous supplyèrent Irès-humblement que sour ce vueliissiens pnrveir de remède convenable; nous, remirans tels damaiges, pour notre pueple aidier et conforteir, si que plus tenus soyent à nos et à nous églieses, à leurs pryers et del consentement de nous églieses de Liège, heut sur ce plussieurs foys consel et advis, avons ordenet et accordcit, ordinons el accordons de grasce espécial, que le terme de cent ans continuelment ensiwant après le daulle de ces présentes lettres, dedens notre dite citeit en banlieuwe devant dite, on paierai les cens hirelaubles en quel- conques manière qu'on les doye ou puisse devoir, soit en vies gros, en noires tournois, ou en autres diverses monoies, ledit terme durant, en le manière que chi après s'ensyet : c'est assavoir : pour une denier de bonne monnoie, quatlre ' deniers de pelitte monnoie telle que communément courat en notre dite citeit à pain, à chair et à vin. Le quele grasce, le terme de cent ansdeseurdit, faite et otlroié à notre citeit et banlieuwe deseurdite, nous, évesque desus nonmiés , avons encovcut de tenir, (aire et acomplir durant ledit terme, sens de rins alleir encontre par nos ne par altruy en tout ou en partie en manière nulle, par le tcsmongnaige de ces lettres overtes scellées de notre seel, faites et données l'an de grasce M. CGC. chinquanle owyt aile Division des apostelez. ■> Item, le tenure délie letlre de nos prédécesseurs, majeur et esquevins, fichie parmi ladiclc lettre dudit monseigneur Englebert, s'ensyet en tels parleirs : « A tous cheauz qui ces présentes lettres veronl et oronl, nous, li maistres et li esque- vins délie cité de Liège, salut en Dieu permanable et cognissance de vérité! ; comme pour renformée deute pays et accord entre révérend peire en Dieu notre chier el amet singnur monsingnour Englebert, par la grasce de Dieu évesque de Liège, d'une part, et les habi- tans, sorséans et gènéraiment lout le common pueple dclle cilè el banliewe de Liège, d'autre part, nous révérend peire desseur escript, pour li et pour ses successeurs, évesques de Liège, ollroyast de grasce espécial as maistres de ladite eitet, chu suppliant et en chu stipulant pour lout Tuniversitet et common pueple desseur escript, par manière de statut, ' Le texte imprimé porte : quant. 392 NUMISMATIQUE DE LA PHirSCIPAUTÉ DR LIÈGE insliiuoii à dureir ei fermemem tcnier par l'espause de cent ans adonl ensiwani, que toutle manière de cens liirelaubles que on devoii ou que on poroil devoir dcdens la cilc, francliiese et banliewe, seroient leveis el payés durant le terme descur escript le vies gros tournois pour xxxij deniers, common payement eorani en bourse dedens ladite eité à jour que li paiemens des cens desseur escrips cskieront, ou pour cescun denier de cens quattre deniers dédit paiement, sens défallir, ensi qu'il est plus plainement contcnul ens es lettres sur ce faites, de son seel scellées, parmi lesiiueles ces présentes sont inficliies et annexées. Sachent tuil que le accorl desseur escript fut aile requesle de notre révérend peire el des maistres deseur dis publyés à péron, à Liège, et mis en singne d'aprovanee el de confcr- mation en le warde de nos, les es(|uevins de Liéize, ([ui ad ce faire fumes préscns, par Rauskin de Warouz, mayeur de Liège pour le temps en fealteit pour monseigneur Jaque Chabot, chevalier, mayeur el esquevin de Liège, etc. » Chu fut par nous dit el recordet selonc le leiieure desdilcs lettres et si avant que ellez ont estel uséez et nient plus avant, le W" jour de janvier l'an M. CCCC. et XXXL Greffe des cchevins de Liège (Stéphany), OEuvres, rcg. VII, fol. 9 y. Imprimé dans la Revue belge de iiumismatique, aiincc 1867, p. 518. VII CO.MMISSION ET INSTRLCTiO.NS POUR LES MAJTItES ET LE WARDIEN DE LA MONNAIE DE SAINT-PIERRE. 8 février 1450. Johan, by der genaden goeds buscop van Ludick, herloge van Bullion ende grève van Loen, alien den ghenen die dese onse openen brief suellen werden gelhoent ende sun- derlingen onsen sehoutel ende schepenen onss gerichs van Sinl Peters, naest onse slad van Tricht, onse gruel. Uyi meiniichfuldiger olaeehle ons aengedaen ende by ons selfs experientien, liebben wy bevonden onsse burgeren end ondersaeten van Trieht, Sinte Peters vurs. end aile anderc gehruyckeiule eleyn payement van \liegiiyten ende helleren, grocte verderfclike seade in vêle jaren voerleden te hebben geleden, omdat sy sich hebben moeten behelpen mit snoede hagemunten, die aldaer horen cours hebben gehadt in prejudicien van onsser hoger heerlicheil ende in verderlîenisse van onssen ondersaeten vurs. Ende om daer op versicn te werden mit behoirlieken wegen v.in remedien, hobben wy, voleomelick betru- weiidc der wysheit, nersiieheil ende ex|)erienlien van onseii lieven gemynderi \\olfl'arl van Colnenborch ende Gielis Coussemeker, borgcr onserslad van Trieht vurs., den selvcn \\ ollfart ende Gielis semenllie ofT bcsuiider gegeven onde verleeni, ende met desen onsen liriiven geven ende vcrienen, eynen termyn van sesse jacren lanek duerende, ingaende op den dach dalo dis ons briefs, le moegen muiiten in onser vryheit van Sinte Peters vurs. die pennynghen hier na beschreven, le welen : eleyn peyemenl van vlieguyten. ET DE SES DÉPENDANCES. 593 daeraff sessenderlieh derselver vliegiiylen gaen soelen op ejne halve onsche Iroysche gewichte, die halden selen in de mareh werex van den selven gewichlc twe pennynge coninx silvers. Ilem, desselve gelycks Iialve vlicguyten, daeraff achlendeseslich gaen selen ople gelyke Iialff once, die haMen selen in de gclycke marck eynen pennynge twinlich grain van den vurs. silvers; ende doen te heileren die vier eyne vlicgiiyte, daeraff tach- tentich gaen selen ople gelycke halff once, ende liebben selen in de marck vors. eyne penninge coninx silvers. Welcke vors. vlieguyten gebeell selen syn met eynen siechten cruce, melten letteren : moneta sancli pétri, om deen sydc, ende ople munie, met eynen sehilde iniialdcnde onse wnpcn, metlen letteren : Jolfes epïis leodien.; de halve, gehoelt metten waepen ; ende die helier, eyn cruce met cynder stcrren, ende op de andcre onse wapen vurs. Van den welken wy onss, veur onssen sieyscaltc, die ons daeraff gebuerde te hebben, kynnen veur wale verneiigi ende belaelt. Ende want wy onse vursemelde munte in eeren wellen licbbcn gcbaldcn opien prys vurs. , so hebben wy daertoe been geordonnert tôt eynen wardeyn onssen licven geiruwen Aloff Happart, onssen sehouten aldaer, dcme selven bevelcnde, op aisuicken truwe cndc hulde als hy ons scuidich is, so dicke ende menichwerff als die vurs. onse munlmeisters eyn werck volmaeckt hebben, dat hy van den vors. wcrck eynen pcnnynghe neme ende in der busse werpen , die met hem dragcnde met eynen sloetcl, ende onsen vurgcm. munlmeisters den andercn latende. Item, hebben wy denselven onssen muntmcistercn ende allcn lioere familie in onser hoeden cndc beschermingen gcnocmen , als onssen propercn huysgesynde. \'ort hebben wy bon gcloift ende met dcsen bricvcn gcioivcn niet te gedoegcn, in onscn landcn ende heeilichcydcn, dat ycmanl mecr dan sy cleyrie silviren munien in gcliker formcn off werden slacn sa! off die contrafeyten. linde off dat aiso geschege, darover selen wy behoirlike correcticn doen geschicn, als na loye van onssen lande behoirt. Vort hebben wy den koupluden die lot onssen munien vors. levercn selen, vry volcomen ende vast geleyde gcgevcn, te comcn cndc te kercn tôt onsse munten vors., also verre als sy onss offenser lande vyande nyel en syn, noch dal nyel verbeurl en hebben, in lionnen live off leden off andcr pcnnynch boeten, sonder argelisl. Vorl liebben die vurs. onse munt- meisters ons gcioefl bon iyff ende guet, bereurlic ende onbereurlic, daer yn vorbindende die vurgem. pennynge ende formcn ende werden boven geschreven le waranderen, ople pêne van hondert rynse gulden, also duck als dal gcschiede ende, by assaye der penningen in (le busse vurs. geworpen, bevonden wierde, tonssen beiuieff le verbcurcn, daraff onsse wardeyn vurs. den thienslen pennynge hebben sal ; welcke vurs. onsse wardeyn dicscive onse muntmeysters ende bon werkiuden gehoirsaem syn selen, ende en selen egeen pennynge uylgeven heymelic off openbaei', dat werck en sy le voeren metlen inwerpen in die busse vurs. gewarandcert, ople pcne vurs., van welcken dingen also le doen die vurs. onse muntmcistercn honnen eydt ende geloefien gedaen hebben in onsse handen, aist behoirt. Ontbieden liirom ende bevelen onsen schoulcn, sehepenen, vorsteren onss gerechtz van Sint Peters vurs. ende allen anderen onscn ondersacten onser landcn ende hcrlicbciden vurs., beddende vort allen anderen vorslen, heren, ridderen, knechlen ende allen anderen onsen giieden vinnden buyien onscn landcn, dat sy dcnsclve Wolffcrl ToMK L. 50 594 INLIMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE endc Gielis, onsen munlmeislers, in des vors. is bchulpelich, bjslendich ende vorderlic svn cndc syn willon, cndc Iioii decser onscr vcrlcenyi)ge lalen gebiiiyckcn sonder lelsel ende wederscggen, waiit wy dal aiso van onsen ondersaolcn gedaen willen liebben, niet wederstoendc einige ander bevcle viir dese onse brieven gcgcvcn, die wy in desen metten selvcn onsen biieve wederroepen , ende van onssen gueden vrunden buyten onse landen begcrcn endc biddcn gedaen le wcrdcn, aïs wy in gclyekcn bon docn wiilen. Ende des toriiondcn bcbbcn wy onssen iieymelicken segel aen desen briefT doen liangen. Gegeven in onsen lioyve tôt Curyngen, optcn achsten dach der maent van februario, int jacr onss iieren duscnt vieriiondcrl inde vylTiicb. (Aldus getoyckent) By bevcle niyns genedigen lleren vurs. , ovcrmilz instrument synre luden van de rekenkameren. Adr. de Tremonia. liaadsverdrayen dcr slad Maastricht, reg. II, pp. 151-153, aux archives de l'Etat, à Maestricht. VIII INSTRICTION ET ORDONNANCE A CAUSE DE LA MONNOIE DE NOSTRE TRÈS REDOUBTÉ SEIGNEUR ET PRINCE MONSEIGNEUR GEORGE d'aL'STRICHE , KVESQUE DE LIÈGE, ETC., ACCORDELr PAR LE CONSEIL DE SA RÉVÉUENDISSIME GRACE ET DE CEUX DE VÉNÉRABLE CIIAPPITRE DE LIÈGE, ET A l'iTILITÉ, SOLACE- MENT ET COMMUN PROFFIT DE CESTUV PAYS, PASSEZ LIQUEL m"' JASPARD VLEMINXS, LE MAISTRE MONOYER, SERAT TENUS DE ENTRETENIR ET PARFURNIR SlYVANT SA CO.MMISSION LE CONTENU DES CHOESES SÉQUENTES ET ORDONNANCES d'iCELLES. 15b2 (?). I. Item, pour le premier sera le dit maistre monnoicr tenus de faire monnoier de ung denier dalcr d'argent, sur le pied comme la Majesté Impériale et tous aiiltrcs Electeurs el villes d'Empire font de picscnl, et que depuis luijt ans en enclia ont l'ail monnoicr cl congnicr, qui serai tenanl en alloiiz di^z deniers dix-huyl grains de (in argent, en la laillic el sur le niarck poix de Troie, et de luiyt pièces ung deiny mon une csterlin en la marck, à remède de ung grain en alloy cl une csterlin en poix sur cliascun marck d'ovcraige, pour tout incovénienl de délombaige. II. Item, du pellie ferai iccluydil maistre monnoicr labourer et monnoier ung demy des devanidits deniers d'argent, du semblable allou el de diex-sepl pièces moin un esler- linck en la marck, el aurai ledit maisire monnoier une csicriinck pour le remède sur la taillic el ung grain en allou sur le marck d'overaigc. III. Item, ferrerai cl monnoieral encor le quart pari des devanldils deniers d'argent, tenant le marck d'iecluy dicx deniers dicx-liuyt grains de (in argent, dont en clie entrerai le marck de Troie xxxiiij pièces moin une eslerlinck, el il ledit maistre monnoier aurai pour le remède une eslerlinck sur la laillie cl ung grain en allou, pour le délombaige des overaiges. ET DE SES DEPENDANCES. 395 IV\ Ilem, ferai encor lerlit maistre nionnoier monnoier et cnngnier ung denier d'argent de quallre palars de Brabant, qui serai (enanl en allou siex deniers diex-nueff grains de fin argent, dont il y enireral la marck de Troie xl pièces, et ledit maistre monnoier aurai pour le remède sur ladite taillie une demée pièce des deniers d'argent et ung grain en allou, pour le délombaige sur le marck d'argent. V. Ilem, ferai encor ledit maislre monnoier manoier cl congnier ung denier d'argent de deux palars de Brabant, qui tiendrai en allou vj deniers xix fin grains d'argent et Ixxx pièces en la marck de Troie sur la laillie, à remède de une pièce sur la taiihe et de ung grain sur l'allou sur le marck d'ovcraigc, pour délombaige. On semblable feral-il encore faire et nionnoier ung palar de Brabant, dont la marck d'iceluy sernt tenant trois denii rs viij grains de (in argent, dont enireral en la marck de Troie Ixxxj pièces, et il ledit maisire monnoier aurai pour le remède sur la taillie ung pièce el ung grain en allou, pour délombaige sur le marck d'overaige. Lesquels dits Iroix deniers, comme dit est moiinoié, debveront moins ou plus avant porter que la marek de fin argent, liors des déniées de daler comme devant trouvé serai. VI. Item , l'on ferat hors de cbascun marck de fin argent des devanidils deniers quarante chincque solz quattre palars de Brabant. De ce aurai noire dit Révérendissimc seigneur et prince, pour son couvaige de trésor, de cbascun marck de fin argent patar et demy de Brabant, el l'on donnerai à marchant ou délivereurs xliiij solz et deniy, et as serviteurs pour leurs laburres deux palars Bbt. Lors demeure audeseur de ce pour le maislre monnoier, pour ses despens, tant de cherbons, rueurs et autres semblables y offerantz, encor deux palars et demy de Brabl. VII. Item, serai encor ledit maistre tenus de covertir le onsse marck en petit argent de demy patar de Brabant, en ayde, prollit et utilité des devantdites communalleit. VIII. Item, serat le dit maistre monnoier tenus de faire congnier ung dctn'er de ung demy palar de Brabant, dont le marck d'iceluy devcrat tenir trois deniers de fin argent, cl de cent xlix pièces en la marck d'overaige, et il ledit maistre monnoier aurai pour le remède deux pièces desdites pclbés deniers et ung grain en allou, pour le délombaige. IX. Item, sy le maislre monnoier fuisse trouvé, en la doverture des boesles, d'avoir excédé audeseur des lemèdes des deniers à iceluy en allou, en ceslc prédite ordonnance oelroié el consenti, serai lors iecluy tenus et redevable à donner à monseigneur R""" nostre prince cl payer pour son prortil, pour ung grains deux cent florins d'or et pour deux grains quallre cent florins d'or, pour Iroix grains vj" florins d'or, pour quallre grains viij° florins d'or, pour chinc(|ue grains mille florins d'or, pour diex grains deux mille florins d'or, et lors quant iceluydit maistre monnoier à deseur de ce serai trouvé avoir excédé, serai quant adoncque iceluy tenus pour le nierehiet ou non merehiel de devant dit prince, el ne soy pouldral aydicr d'aucun prévilègc ou liberleit de endcdans la dite cité que endcdans le pays. X. Ilem, serat en oullre iceluy maistre monnoier tenus de érigier et eslever la devant dite monnoierie en dedans ladite eiié de Liège, aflln icelle eslever et de icelle point à délaissier que peux d'overaige que survenir luy poldrai, ou pour aucunes autres afl'aires 396 INLIMISMATIQDK DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE que survenir luy poldroient pendant le temps de son terme. Ossy icelle tenir bien stoiiffey et entretenir de bons et gentilz compagnons aians l'expérience et ententcmeni de ladite monnoieric, que pnur rccepvoir tous billions et matières y aiïérantes, et tous niaichatis et liverans faire assistances, et ce que livreit serat, sciat livreit par poix de Troye et point de autre à ovcrer ou 5 liverer, sur la peine de à icculx les niarchans ou déliverans les faire bon de tous domaiges et interresiz, moienant tant que icelles ou icculx soient ce requérant ou demandant, et en après ce rémunérer audit prince arbitralement. XI. Item, ordonnerai sadite Grâce un maisire wardeur, aiïin avoir bonne et rudde inspection à ladite nioniioierie, et de toute la faclion que en icelle dite monnoieric monnoié seiat, en tenir ung registre, et à cliascune fois que Ton pcsserat troix marck d'overaiges l'ung après l'autre et les remèdes que pris y seront en dit poix, l'on les annolerat pareillement endit registre, affin garder el entretenir les drois dédit mon- seigneur révérendissime iiostre prince. De ce serat ledit maisire wardcin pareillement tenus cbascun marck à par elle à binckeltcr, allin les déiïaulls en icelles par luy à trouver les faire faire tous trois ensemble, et en après toutes telles défaulles à remédier, soit tant par le poix que en la tailhe; le tout avant le livrcment à faire az marclians ou de les laissier aller liors de la devant dite monnoieric. Serat pareillement ledit warden tenu, suivant sa piélouchée ordonnance, de prendre et de cns aboulter de eliascun overaige ung denier en la boiste, affin en après d'iceulx en faire la provc illec el en lele sorte ou (jue nnstre dit R°" seigneur et prince demenrat, et il le souvent dit maisire monnoier ne soy serai tenus plus avant à répondre sinon des deniers que on troverat en ladite boisie, lors quant ladite prove viendrai à estre tenue. XII. Item, en oullre ne deveral ledit maisire monnoier laisser aller hors de la dite monnoieric, ny pareillement audit ninrelians outre livrer ou faire livrer aucune ovraige, si ce n'est que avant inuttc cboese tel dit overaige ne soit visenté et pesseilz par ledit éwarden, suyanl sa regisîration par luy faicte el contenus de sa comission el ordonnance pour ce faicte. XIII. Item, serai iceluidit maisire monnoier tenus tous devanldits deniers mettre sur leurs rondeurs, accoustreis el manicrs de moiinoiez accoustumez, cl iceledile cliascune pièce, pièce par pièce, conduyr sur leur vraie poix. Le tout comme à iceluy pour son meillieur povoir possible serai, adin (|uc en une marck doveraige ne soient trovcz trop de deniers légicrs. Serai en oultre parelliemenl tenus tous et singuliers devantdils deniers bien à pollir, adin les donner bonne cl belle lustre. XIV. Item, noslre dit révérendissime seigneur et prince fera constituer unne boiste bien enclocse el fcri'éc, laquelle devanldiie boiste arat deux div(>rs cleiffz cl serres, dont icellesdites eleiffz (lèveront deiiiorer en la disposition diidil iiions(>igneur révérendissime noslre prince. Aral ciicor ieeluidiie boisie unne autre troi/.ième serre, pardessus le irock où que l'on bouillirai dcdens les dcnieis de la provc, dont l'cuwarden en arat la cleilTct la garde de la dcvanklilc boiste sur sa charge, cl demeurai ieelledite boisie en monnoierie dessusdite. Parelliemenl encor serai iceluidii éwarden garde de tous les ferres cxtans en ET DE SES DÉPENDANCES. 397 ladite monnoierie et de iceulx à livrer az laboureurs, quant d'iceulx besoingne el nécessité en aront, el ilz Icsdils laboureurs seront du semblable tenus iceulx 5 relivrer ens mains dudit éwarden en fln de leurs overaiges, ossy sy sovcnt et tant de fois que pour ce requis en seront. XV. Item, debveronl tous laboureurs et ovricrs de la devant dite monnoierie (estre?) tenus de faire le serment, affîn estre loyal et bon ovricrs en la souvent dite monnoierie et ceslc prédite ordonnance de poinct à autre à observer, sens aucune fraude, practicque ou dissimulation, ny entremcslcr ou faire ny trouver, ains en tons leurs poinlz et contenus les observer et guarder, comme bons et lealz ovricrs et laboureurs sont tenus de faire ens maniers de monnoierie, et de non outre à livrer à maisire monnoier aucun overaig', sains le secu eonstent cl volunto ou présence le devant dit éwarden. XVI. Item, ne poidront icculxdits laboureurs et mannoirs, pour aucunes causes que ce soil, tenir aucuns cops sinon par la rcquestc de devantdil maislrc monnoier ou éwarden, estre preste et libre pour y labourer, alTin faire bonne expédition az marcbans el az libvreurs, el ce sur le paine d'estre privé de leurs piévilèges, francbiese et ofiTae. XVII. Item, sy tels dits laboureurs ou monnoirs euissenl aucunes questions ou diffé- rentz entre eulx, viendront icetdx à estre corrigié de devantdit leurs maisire monnoier cl éwarden dessusdit ensemble, sur la paine y accoiisiumée, sauff touiefois cas de homicide et d'affoilurc qui sont réservé à la liauiiainilé dcdii monsieur révérendissime nosire prince; et ou cas que de telz question ou difféicnt point corrigié ne soient endedens l'an ou que une paix sur ce fait n'en fuisse come ce appartenoit, lors ledit an expiré, seront tous telz tenus à la correction de l'olTicier de iccluy lieu. XVIII. Item, le tout ny à contrevenir, le souvent dit maistre monnoier avec leur famille et tous autres officiers monnoiers , ovricrs et serviteur de la souventdiie monnoierie, debveronl steir el estre tenus soubz la protection et sauKegarde de nostrc dit seigneur el prince, en mannianl et enlretcnanl toulles prévilegcs accoustumés, en ce réservant ossy ung chascun son prévilége, liqucl avoir il puet de part nostrcdit seigneur et prince ou de ses antéeesseurs prédécesseurs. XIX. Item, tous ceulx qui apporteront ens en la devantdite monnoierie aucune matére ou billion ou de or ou de argent, allin les faire monnoier, iceulx debveronl avoir IVanek el libre sauvegarde par tout ses pays de nosire dit révérendissime seigneur el prince, en venant, vacant et retournant, en ce réservé cas de crime. XX. El que personne, de quelque condition qn'ilz soient, ne soy devcrat transporter hors d'iceluulit pays ny porter ou faire iransporler, el signamment le maisire monnoier ou les serviteurs d'icelledite monnoierie, de nulle sorte de matère, billon, d'argent ou de aucune autre monnoie, en dedens ou dehors ccsluy pays, sur le confiscation d'iceulx ou d'iecllcs , les deux parles à nostrc dit révérendissime seigneur cl la iroixième part à raporteur, el d'estre arbitralement corregiez sens aucime dissimulation ou autre choese. XXI. Item, l'on ne debveral en aucune autre ville ou place de cestuidit pays monnoier de nulle sorte de monnoie, de quelcque sort que ce soil, sur la paine d'estre arbitraire- ment corregié en corps el en biens, le tout suyant l'ordonnance et condition de ceste 398 INUMISMATIQLE DK LA PRIiNClPAUTK DE LIÈGE présente inslilution, sinon par l'advis cl expresse consentomenl de nostre dit seigneur rcvércndissimc et prince ou de snn conseil, laqucle devaiililite oi'donnancc sadile Grâce le poklrat aliérer et autrement ordonner, par l'advis des seigneurs de Ciiap|)iltre de Liège et d'autres en ayeant de ce la cognoissanie et entendement, comme d'autres mutation des deniers d'autres seigneurs. XXIL Item, seront les devantdils maistre monnoier cl éwardcn tenus tous les an à nostre dit révérendissime seigneur ou à ses députez, de faire et rendre bon, vraie, juste compte et reiiqua, endedens le pays ou que mieulx plairai à monsieur révérendissime seigneur nostre prince, en tout temps quant ad ce requis en seront, de tous et singuliers leurs administrations el ovraiges, et ce en dedcns ehincquanle jours après l'intimation à iceulx fais. XXIII. Item, lesdits maisires monnoier seront tenus az tailheurs de ficrres et éwarden leurs sallaires, qui leurs serai ordonnez tous les ans az despens de monsieur révéren- dissime nostre prince, les payer, lesquelz leur seront rabattu el discomptez en dedens les paiemens par eulx à faire el à passer; et liendronl slrictemenl leurs comissions ens tous leurs poinetz et articles comme dessus, avec bonnes, leaulte el suffisante caution, corne est d'uzance accustumée assy fait. Revue hclijc de numismatique, année 1801, p. 81 '. IX COMMISSION POUR FAIRE CRVER ET PI BLIER L\ MONNOYE. 8 septembre 15S2. George d'Austrice, par la grâce de Dieu évesque de Liège, duc de Bullon, conte de Loz, marquis de Francliimont, à nosire très cliier féal et bien aymé Guillaume de Mérode, notre grand mayeur de Liège, et à tous aultres noz officiers et jusliciers de cesluy nostre pays, salut. Sçavoir faisons que pour le bien, prouffil et ulilité de noz subjeclz el pays, avons, du consentement cl advis des vénérables noz très cliiers el bien ayniez confrères doyen el chapitre de nosirc eathèdiale église de Liège, fait forger de nostre coing certaines pièces d'argent à la forme et mannicre des daiicrs, demy et quart de dallcrs, sur le pied de ceuix forgez du coing du roy des Romains et aultres princes électeurs, lesquelles entendons, voulons, commandons el ordonnons en nostrcdit pays et entre noz subjeclz avoir cours cl eslrc alouablcs à l'advenant et au mesmc pris que les susdits du coing du roy et élec- teurs, attendu que est de semblable alloy, comme il esl trouvé par l'assay qu'en avons fait faire. Aussi avons fuit forger pièces de qualire, doubles, simples et demy palars, que auront cours au pris des qualire, doubles, simples cl demy patars de Brabant forgez au • Ce le.\lp rsl cviilemnicnl Taulif, ni;iis à (leTaul île la pièce originale, qui n'a pu èlre leliouvec, nous avons ilù nous borner à faire quelcpies correclious indiquées par le sens, el à mellre un peu crordre dans la ponelualion. ET DE SES DEPENDANCES. 399 coing de l'empereur, et ce sans aiilcun refuz ou conlrcdict, car ainsi nous plaisl il et voulons eslre faiet. Par quoy vous ordonnons de faire publier cesluy noslre mandement èz lieux accouslumez de nostredile cité, le faisant mectre en garde de loy, et icelluy faire enlielenir et observer selon sa forme et teneur, et en ce ne faictcs faulte. Donné en nostre cité de Liège, soubz noslre nom et signet secret, le cinquiesme jour de Septembre, a° loo2. Dépêches du conseil privé, rcg. 20, fol. 196. Imprimé dans les Ordonnances de la principauté de Liège, 2' série, I. I, p. 236. X INSTRL'CTION DE NOLS GEORGES d'aITRICHE , ÉVESQUE DE LIÈGE, POUR MAISTRE JEHAN RACQLET, NOSTRE CONSEILLIER COMMIS A l'ofFICE DE WARDEIN DF. .NOSTRE MONOYE DE IIASSELT, PAR NOUS ORDONNÉE, ET AVEC l'aDVYS DE CEUL.X DE NOSTRE CHAPITRE CONCLLYSE ET ARRESTÉE. 26 juin 15!i6. I. Premier. Ledit wardcin tiendra registre et compte de tous fers de coing que luy seront oiilirc donnez et délivrez par le lailleur d'jceulx à ce ordonné; et (riceuix fers en rendra compte az commis de noslre Cliandire des comptes touttes les fois que requis en sera, lani de fers cassez comme entiers. H. Iiem. Aura ledit wardein soigneux regardt que lesdils coings soyent neetement et parfaiclement taillés cl gravés par le mesiiie lailleur à ce commis et non par auleun aullre; et que oussy il ne mectc ou rende aulcuns desdils coings ou fers laillez en mains d'aultre personne que à noslre dit wardein. III. Ilem. Donnera ledit wardein audit lailleur de cliaseunc délivrance des fers ung récépissé conlenaiit le dénombrement d'ycenlx fers et de quels coings, pour az comptes de la monoye confronter et accorder les registres de la délivrance et récépissé d'icculx. IV. Ilem. Ledit wardein prendra eliarge que le tailleur de fers teigne fournie la monoye soulïisament de coings et fers, adin que par sa faulie nostre mono)e, les oevriers et mar- ehaiitz ne soyent retardz. V. Item. Tiendra lesdits fers en bonne et sciirc garde deans la maison de la monoye enserrés, et quant on vouidra forger, les fera délivrer jour par jour à cliascun des monoyers en son endroict deans ung sac(|uelet par comple, et cliascun soir, après les oevraiges achepvcz, reprendra lesdits fers par compte, pour les rcnserrer sans y faire ou com- meelre faulie. VI. Ilem. Ledit wardein, avant que les pièces monoyés aulciine délivrance se facbe, sera tenu bien les visilcr et prendra regnrdt s'ils soyent bien oevrez, de bon lustre et coing; et en cas qu'il y trouve aulcuiie faulte, soit en l'oevraige ou au coing, sera lesdits deniers dont la faulie sera trouvée, taillés en pièces et refondues az despences et charge du monoyer ou oevriers. VII. Item. Pourra nostre wardein tant de fois que bon lui semblera de toulz deniers 400 rSlJMISMATIQUE DE LA PHliNCIPAUTÉ DE LIEGE monoycz et forgez foire l'assaye, affîn de veoir que lesdits deniers soyent faictz suyvant le pied el ordonnance du monoycr, avant les mcclre en la boëtc ou avant qu'ilz en soyent par ledit nionojer délivrés. VIII. Item. Quant auleune question ou différend s'esmeveroit entre le marchant el le moiioyer sur l'assay du hilloii tel (jifil aura délivré ou vouidra livrer, que lors noslre wardein pourra mectrc ledit billoii à Ih procve ou assay, pour en eslre décidé et déclaré ce que ledit liiiion [)Oura porter, lanl pour le droict signorial de nous comme dudit marchant. IX. Ilem. Ledit wardein sera teini, quant quelque délivrance sera preste, de chascun oevraige prendre trois marcx, el eliascun |)ar soy peser, el lesdils trois marcx hincketer de denier en denier, ou du moins l'uiig des trois marcx selon la discrétion, el diligemment reviseler sy lesdils deniers soyent bien taillez en leur juste pois, sy bien sur le marc que sur le bincquet ; et en cas qu'il trouve auleune faulle excédant le remède consenti à rinslrueiion du monoyer, ne hostera la main desdits deniers lanl que en sa présence la faulle en soit remédiée, el avant que la délivrance se f;ielie. X. Ilem. Sera semblablomeni lenu ledit wardein prendre de chascun oevraige ung deniei- el le mcclre dcans la boéle y ordonné, enclouz en ung billet conienanl le nombre des marcx ou le dit denier al esté prins, et auquel jour, mois el an soit esté forgé, pour, avccq les registres, à l'ouverture de la boëte et assayc générale, le conformer. XI. Ilem. Tiendra ledit wardein regisire pour y annoter tous les oevraiges el chascun par soy (|ue seront csi( z forgez et eoingnés en la monoyc, par mois cl jours, ensemble tous les lemédes dont les niaislrcs monoycrs en auront usés el prius, tant en pois que alloy, afin ([ue noslre et le droicl de chascun tant niieulx y soit ganlé. XII. Ilem. Ledit wardein tiendra aussy soigneux regard que la boëtc soit scurement gardée, et demeurei'a en sa garde la troisième eieff de la serrure du ti'ou par où les deniers prins pour l'assay y dcveront esire passez. XIII. Ilem. Encoir ilebvera ledit wardein sonvenle foys visiter les balances el poix du ('(imptoir du monoycr, el diligemment prendre regard que Icsdiles balancjjcs et poix so)cni justes, suyvant les oidonuanees cl connue il api)ariient. XIV. Item. Sera ledit wardein tousjours prcst, à la semonce du monoyer, de faire la part des dclivranecs des deniers forgez à l'expédition et commodilé des mareliantz et livreurs, et tenir la main que lesdilz mareliantz, sans longue atlentc, soyent dcspeschcz, afiin que plaineles ne s'eusuyvent. XV. I(em. Ledit wardein entretiendra cl fera entretenir les ordonnances de la monoye en tous ses poinlz et articles, et faire tout ce que à ung bon et fidel wardein appartienl de faire. XVL Item. Finablement, défendons audit wardein ne tenir pari ou portion dans noslre monoye secrètement ou en publique aveeq les maistrcs monoycrs, sur la privation de son office et cliastoye arbitiaire. Fait et donné en noslre cité de Liège, ce vingt et sixiesme jour de juing a" XV" ein- quanle et six. GEoncES. M. W . FOLLLON, V. /leviii' bili/v t/i' iiuniiiniiiliqiic, aiiiicu I8t8, |). "ilH. ET DE SES DÉPEINDANCES. 401 XI CRI PROCLAMÉ AU PERRON DE LIÈGE, SLR LA VALEUR DES NOUVELLES MONNAIES. 8 août lbS6. L'on fait assavoir, de part nostre très redoublé seigneur et prince monseigneur de Liège, que sa Grâce Rév"", suyvant l'instruction donnée et accordée à Balthus de Bomershoven et Renier Burdeis, monnoycrs, a fait forger et monnoyrr nouvelle monnoye, assavoir : Premier, ung denier d'argent appelle communément Daller, sur le pied que le roix des Romains et tous autres princes et vilhes impériales au présent font monnoyer et forgier, lequcil daller de noslredit seigneur et prince aral dorsenavant cours et serat allowé pour teil pris que les aulres dalleis d'Allemaigne susdits ont et aront pris et course. Pareilliement at sadite Grâce Rév"° fait forgier et monnoyer ung demy et quart de daller, qui aront course et pris à l'advenant dudit daller. Semblablement ung denier de quatlre patars, qui arat cours à pris de quattre palars Brabant. Item, ung autre denier de deux patars, à la valleur de deux palars de Brabant. Item, ung denier d'ung palar et ung de demy patar, à l'advenant liedil patar de Brabant. Item, tous ceaulx qui viendront apportant billion ou aucune matière soit d'or ou d'argent az monnoycrs de noslredit seigneur et prince susdil, pour d'icelle en faire forgier monnoye, auront par tous ses pays fiancquc et seur saulITconduyt par eawe et par terre, soit en venant, séjournant et retlioiirnant, réservé les mall'aicleurs el aulres bannis pour crymne. Item, que personne, de (|uelcque estai ou condition qu'il soit, ne présume transporter hors cesluy pays aucun billion ou matière d'or ou argent vers quelcqiie autre monnoyer, sur la confiscaiion dudit billion et sur paine d'arbitrairement estre corrigiet. Grand greffe des cchevins, Mandements el cris du perron, rcg. 277, aux archives de l'Étal, à Liège. XII INSTRUCTIE ENDE ORDONNANTIE VOLGENDE WELCkER GIELLES WITTEN, ZVNER Fl'RSTERL. GNADEN VAN LYCK MUiNTER, ZAL DOEN ML^TEN DAELEaS ENDE IIALVE DAELERS ONDER DEN SLACH VAN ZYNE GNADEN VOORSCREVEN, HEM GEGEVEN ENDE BY HEM... 13 octobre lS6i. Inden jersten zal de voors. Gielles Witten scbuldicb ende gehouden zyn te doen wercken ende munten eenen silveren pont, oden voet als Key. Mt. ende allen kurfursten, furslen ende sienden des rycx nu ter tyt munten ende lalen slaen, ende houden zal in Tome L. 51 402 rSUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE alloye thyen pondcn achlliicn grcyncn fyns silvcrs inden smccde, op I)cl mcrck troysclie gcwiclilc, cndc van aclit cnde ccnen linlvcn sluck int mcrck, 1er rcmcdieii van ecncn greyne indcn alloyi; cndc iwcc iiiirclssclie int gewiclil op ckk meik wcrex, voor allen ongcvallcn. Endc zyn furslcrl. gnaden zal liebLcn voor trcclil van zyncn sleysclial, na ordonnanlic des Rynx, van cick niarck fyns ccnen stiivcr biabanls; cndc de tnunlslcgers zullen liebbcn van elck marck wcrx ccnen sluvcr cnde ecncn halven brabanls. Ende de nuintcr zal vuyt zynen proffeyten ende loen oick geven ende een oori brabants uyt elck marck fyns, op dat de coopman eenen stuver brabanls op elck marck fyns nuw mach ge . . . , dat liy hier voortyts heeft geliadt. Ende insgelycx zal de munlmcester voorscreven doen slaen cnde munten cen lialven der voorn. ponden, van gelycken alloye ende na advenant zoe goet van silvere cnde int gewichte, ter remedicn cnde mcttcn reclitcn als voren. Gcdacn te Luyck, ondcr zynder furstcri. gnaden ende secret scgel, len dagcn ende jaer voorscreven. Dc/icches du conseil privé, reg. 25, fol. 98, aux archives de l'Etal, à Licge. XIII CRI PROCLAMÉ AU PERRON DE LIÈGE, SLR LA VALELR DE CERTAINES MONNAIES d'aRCENT RÉCEMMENT FORGÉES. 2ÎJ août ItiCS. L'on fait à sçnvoir, de la part de monseigneur le R"" et 111°" évcsqiie de Liège, notre prince, que sadite Grâce 11""° at fait forger certain denier d'argent tenant, d'nng costé, les armes de sadite Grâce avecq le timbre et inscription : Gerardus a Groijsbeeck episc. leo., et de l'autre, une croix et inscription : Dux bullon. corn, lossen., lequel aura doresenavant cours pour cincq patartz de Brabant. Ensemble at sadite Grâce fait forger une autre pièce, avecq semblable croix et inscrip- tion, d'ung eostc, et les armes de sadite Grâce, sans timbre, et inscription : Gerardus a Groisbceck episc. Icod., d'autre, laquelle aura doresenavant cours à deux patartz et demy de Brabant. Et encorcs une autre pièce d'argent, avecq Icsdites armes, d'ung costé, et une simple croix, de l'autre, et semblable inscription que dessus, que aura cours pour ung patart de Brabant. Et ordonne sadile Grâce à tous ses subjeciz et siirccans de ses pays cl autres qu'ilz reçoipvcni et admcetent les pièces que dessus respectivement au prix dessus escript. Ainsy advisc et résolu au privé conseil et en présence de sadite Grâce, et ordonné à son niaieur de Liège ainsy le publier et mectre en garde de loy, ce XXV" d'aougst 15G3. Ibidem, rcg. 25, fol. 18:5 v° cl 195. ET DE SES DÉPENDANCES. 403 XIV INSTnUCTION PAn IIAULT ET PUISSANT PRINCE MESSIRE GÉRARD DE GROISBEECK, DONNÉ A MAISTRE BALTHUS DE BOMMERSHOVEN, BOURGEOIS DE CESTE CITÉ DE LIÈGE, SON MONNOYEUR COMMIZ POUR FORCER EN CUYVRE, SOUBZ LES ARMES ET TILTRE DA SADITE GRACE RÉV"", LES PIÈCES DE CUYVRE EN TEL POIX , PRIS ET ALLOY QUE CY APRÈS s'eNSUYT. 7 septembre 1563. El primes forgera ledit maislrc Baltiis une pièce de ciiyvre ou doubles bruslez, vaillis- santz la pièce six soulz liégcoix, doni les quallre vauldroint ung palar licgooix, lequel brusié debvrn cslre de poix de deux esicrlins et ung quart, et entrent sur la lièvre cent et quarante deux pièces, le tout en monnoye liégois trente cincq nid. six soulz liégeois, en monnnye de bb. Iiuict patars ung quart ung gigot de bb., dont il fauit rabatirc sur chascune livre Iroix quart de bb., que on paye aux marclianlz qui viegncnt lever et prendre lesdils bruslez pour les distribuer, et ainsy dcmeurt que cliascune livre d'ovraige vauldroit sept et demy palarlz ung gigot de brabant, et les cent livres oevrez vauldroint trenle-biiict florins deux et dcniy patars de bb. Item, foigera ledit maisire Calilius une pièce de cuyvre ou bruslez, vailissantz la pièce quatlre soulz liégeois, dont les six vauldroint ung palar liégeois, lesquel bruslc debvra estre de poix d'ung esteriin et demy, et entrent sur la livre deux centz traize pièces, valissanles la livre, en monnoye liégeoise comme dessus, trentecincq aidans six soulz, en monnoye de bb..., à quoy fault rabattre sur cliascune livre, pour donner aux marcbans qui viennent lever et prendre lesdils bruslez pour les distribuer, troix quart de bb. , et ainsy dcmeurt que ebascune livre d'ovraige vauldroit sept et demy patartz ung gigot de bb., et les cent livres ouvrez vauldroint trcnteliuic florins deux et demy patariz de bb. liem, des simples bruslez, valissantz la pièce deux soulz liégeois, dont les douze vauldront ung palais liégeois, lesquel brusIè debvra eslrc du poix troix quart d'eslerling, et cnlrent sur la livre quatre centz vingt et six pièees, valissantz en monnoye liégeoise trente cincq aid. et six soulz, en monnoye de bb. Iiiiyct patars ung quart et ung gigot, à quoy fauit rabbaltre sur ebascune livre, pour donner aux marcliantz comme dessus, et les cent livres vauldroint trente biiyct flor. deux et demye patars de bb. Item, l'aciiapl de cuyvre vaull, le cent, vingt flor. de bb. Item, le portaige de cliascun cent d'Anvers en ceste cité, traize patariz de bb. Item, les droicls du prince pour la forge, de cliascun cent, noeuff palartz de bb. Item, le salarie des compaignons, qui ont le traiziesinc denier ouvrée, monte deux flor. et quatuorze palais de bb. Item, la constange de dimution du cuyvre à la forge, de cent livres dix livres, montent à quarante pat. de bb. Item, sur le cent livres vient deux banses et demy du charbon, qui montent à dixliuyct et demy patars de bb. 404 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE Item, pour le louaige de la maison et perte d'argent à l'achapt du coeuvre en bb., cliandclk's, voilures el aultres despences, sur chascune livre aura environ vingt et huicl soulz liégeois, qui feront, sur le cent, vingt et huict palars de bb. Faisant de tout ensemble ledit Irentehuicl (lor. deux et demy patars de bb. Et combien que cy devant les compaignons ovrieis et monnoyeurs ayent pour leur salaire emporté la tierce ' part les brush z ouvrez, pourra touteffois présentement ledit monnoyeur paier et contenter lesdits com|)aignons et ouvrirs d'autre telle monnoye qui aura cours en ce pais et que bon luy semblera , duquel payement iceulx compaignons auront à soy contenter, alïin que lesdits bruslez monnoyez ne se transfèrent et portent tout en ung seul lieu, comme aussy s'enlendt que iceulx compaignons et ouvrirs, pour et l'advenant de la quote de leur gang et proullii que leur conipeteroil de biuslez que se forgeront, aidront paier et contribueront au payement du droicl et slytschat que compecle et appartiente à sadite Grâce Rév"" et l\\"". Ainsy faict et advisé en notre cité de Liège. Ibidem, reg. 25, fol. 371. XV ASSAIE DES FLORINS d'oR ET DES DENVRS DE MU PATARS VIEUX DE BRABANT. 8 août 1581. L'an de la nativité nostre S^"^ Jésut Crist XV° quattrevingt et ung, ou moys d'aoust l'huictiemme jour, en la présence de messieurs les commis et députez icy desoubz nonmiez, at esté au chappittre de Liège assaièe unne pièce de qualire vieux palar de Brabanl, dont quarant six et dimy vont dens la mark de Collongne, et al esté trouvé scelon le seriment de l'euwarden, assçavoir Jehan Ceeckman ad ce pris et choisis, tenir huicts denyrs ung grain et dimy, et par ainsy meyiheur et oultrepassant l'instruction donnée à niaislre Pierre Wytten, monoyer de sa Grâce R"". Présens audit cliappilre, départ sadile Grâce, les seigneurs chanehelyr m. Joan \>'ytlen, le seigneur docteur m. Nicolas Voestenraedt, messire Guilheamme d'Elderen, tons chaynoinnes de Liège, et avec eulx le docteur maislre Godfroy Taxis; item, de la part diidit cliappilre, les seigneurs doien ArnuKI lloen el le seigneur eseholaslre Jacque de Carondclel, et plussieurs aultres S'" d'iceluy chappitre; et de la part de la haulle justice de Liège, les seigneurs eschevins maistre Jacijue Choleyr et maislre Joan Streel. Là mesmcs fut ossy faite assaye d'unne pièce d'ung florin d'or, forgée par le mesme manoyer, dont les sepianles et deux font la markc de Collongne, at esté trouvée juste tenante dixhuits carattes el six grains. Conclusions capilulaires, rcg. 116, fol. 585, aux archives de l'Ëtat, à Liège. ' Lisez traiziesme, comme ci-de.ssus, ce tantième clant conforme au bon sens et aux calculs précédents. ET DE SES DÉPENDANCES. 405 XVI MANDEMENT SUR LE COURS DES MONNAIES d'or ET d' ARGENT RÉCEMMENT FORGÉES. 9 août lS8t. Ernest, etc., à tous ceux qui ces présentes nos lettres patentes verront ou lire orront, salut. Sçavoir faisons comme nous ayons faict soubz noz lillres et armes forger certains (lorins d'or et aucune pièce d'argent, et par preuve et assaye faict par les wardiens de noz monnoyes, en pi'éscnce tant des chancelier et gens de noslre privé conseil que des commis et députez de noslre cathédrale église et ciiapittre d'icelle, trouvé selon le pré- sent cours des monnoyes iceulx valloii-, assçavoir lesdits florins d'or cincquante ung pattars et ung lyarl, monnoye de Brabanl, ou dix florins et cincque aydans, monnoye de Liège, et celle d'aigent six pattars de Brahanl ou vingt et (pialre patlars, monnoye dudit Liège, Nous ordonnons et commandons à tous et chascun noz ollicicrs , justiciés et siibjcctz que, au prix que dict est, ilz laisenl el faccnt les dites pièces recepvoir et admettre à tel piix que dessus, suyvant les statut/, et décrelz de l'empereur et de ce circle inférieur de VVcstphalie, jusques à autre nostre ordonnance, car noslre plaisir est tel. Donné en nostre cité de Liège, soubz nostre nom et seel, le IX° d'aougst 1581. Dépêches du conseil privé, rcg. 51, fol. 25. Imprime (liiiis les Ordonnances de la principauté de Liège, 2« série, l. Il, p. 8. XVII DE MITIS SIVE nni I.ETIS CUDENDIS. 6 septembre lîiSI. Exposito pro parte sue Celsitiidinis eandeni cupere brulelas, ut voeant, cudi mandare, ilaquc opinioncm capituli hic expectare, liuic exhibila inslructione et vocatis scabinis pro habendo in bac parte eorum advisamento ac opinione el sententia, iidem petierunl sibi bujusmodi iiistruetionem, ut illam possint in communi visilarc, Iradi, quodquc crasiino die hic suam opinioncm esscnl daluros; unde ilomini mei bujusmodi instructionem illis Iradiderunl, residuum hujus negoiii ad dictam crastinam continuantes, ad tractandum quod hic in rem et ulililatem reipublicae expédiai. 7 septembre 1581. Comparantz pardevant messieurs eapitularemenl assemblez les escbevins de Liège, lesquelz, par m. Massin Thénis et Voes de la Vingnetie leur confrère, ont fait relation 406 NUMISMATIQUK DE LA PRI[NCIPA(JTÉ DE LIÈGE de ce qu'il leur sembloit louchant l'affaire de coingner et forger des noviaux bruslez, sçavoir qu'iiz s'avoicnt in(ormé à aulcims bourgois expcrtz sur la valeur de la livre de cuyvrc, et que icellc lièvre ne valoit à plus liault que sept pal. de bh., et que parlant, forgeant sur la lièvre seplani et... (vacat) pièces de paliars, il auroit pour le gaingne et eonquesle de chacune lièvre quaiuorse pal., qu'il leur sembloit par trop excessive; davanlaige qui leur sembloit n'estrc expédient forger bruslez suivant la forme exhibuée, aius qui seroit mcylheur forgé des pièces de hnielz solz et qualtre solz, pour le solaige- menl du communs peuble et des poevres ; et qu'iiz avoienl fait ung recueille dont la lenure s'ensuylt, ce qui at samblè à messieurs se debvoir aussy faire et puent aullrement. ij Ib. de cuyvre à faire brûlez, à vij pal. la Ib., font xiiij pat. j Ib. de challeminne vaull iij pat. Somme, xvij pat. pour les iij ib. Hors desquelz iij Ib. l'on feroit, scelon l'advis, iij fois 88 pièce de Ung aid. Ligois, qui revieiidroienl à iij fl. vj pat. bb. Par là, sur les trois Ib. y aroit pour la forge, peynnes et varletz, xlix pal. bb. Nota. Les escbevins ont rapporté qu'iiz ont trouvé que lousjours on coingnoit bruslet ayant regard au pris du pain qui eouroit, à (in le poevre peuple estie solagé. Couclusinns capilulaires, rcg. 116, fol. Îi93 v°, aux archives de l'Etat, à Liège. XVIII ASSAïE DES PIÈCES DE SIX PATARS (COL'RANTS) FORGÉES A MASEYCK. i" et i juin 1582. Le premier jour du mois de jung, an XV'° quattrevingt et deux, fui faicle en Cliappitlre de Liège, en présence des seigneurs députez icy cmbas dénommez, assaye des pièces de qualtre vieulx ou six palars courants, forgées par Matheus vanden Nederhove, monoyer de son Excellence au lieu de Mascyck, suivant le recès et accord du Circle inférieur, passé à Coloingiie le IX' doclobre, an XV" qiiallreviiigt et ung. Et premircmeni pissées les pièces, cl trouvé que cinctiuaiuc pièces et trois quartz pissent le marck de Coloiiigne; hors desqueles cincquanle pièces et trois quartes furent |)iicses deux et les layllées en pièce et en fait l'assaye par Aymon Aynions, orfèvre, ayant fait le serinient de (idéiité eest part requis, est trouvé que ledit argent lienl liuicls denyrs ung grain moiens, là où loullefois son instruction et reecs circulaire |)ort qu'elle deveroinl tenir huicts denyrs plains, de sorte qu'il fault ordonner et bien estroinclemenl enjondre aux manoyer el cuwarden ciue doisénavant il ne f.icent semblable faulle, et ce nolamcnt pour les plaintes que scevent que les gens de Hoy font de ces pièces de six palars; il fauldra aussy faire faire le seriment au Cliappitlre de fidèlement exercer leurs ollices, et que l'on mette quelque marck ou signale, par l('(|uel on puisse enlrecognoislre les pièces forgées à ET DE SES DÉPENDANCES. 407 Maseyck de celles de Licge, et pour éviter touile reproche et oblocution, se poiira faire unne seconde preuve et assaye au Cliappillrc par Jean Berckman, aux despens dudit monnoyer. Fait en dit chappitlre, prcscns illecquc de la part de son Excellence, ... et de la part dudit Chappitlre, ... et de part Mess^" de la haulte justice de Liège, . . . Assoie secunde. L'an de la Nativité notre seigneur Jesuchrist mil cincq cent quatire vingt et deux, ou mois do jung le quallremmc jour, fui faicte en Chappiitrc de la caihédrale de Lié"c, suivant l'ordonnance et advis à la dernii'r assaye, secunde assaye des pièces de quattre vieux et six patars courants, forgées par Maiheus vanden Nederhouwe, monoycr de son Excellence au lieu de Maseyck, suyvant le recés et accord de Colloingne le IX" d'octobre an quinse cent quattre vingt et ung; et [)remirement pessèes les pièces et trouvé que les cincquanle pièces et trois quarts pessenl le marck de Colloigne, hors desqueles cincquante pièces et trois quarts furent prieses ung corps de trois pièces et unne pièce appart, et les lay]lées en pièce et en fait deux assayes par Ayuiond Aymonds, orphévre, aians fait le seriment de fidélité cest part requis, et trouve que ledit argent tient huict denyrs, suivant ladite ordonnance dudit Circle et l'instruction. Présens, etc., et en présence aussy de Jean Berckman et Peler Wytien, orfèvres, tesmoins appelez. Là mcsme, pardevant Mess"" les dépuiez que dessus, ont fait seriment de fidélité le susdit Matlieus vanden Nedcrhoeve, monoyer, cl Charle Hayselle, euwarden, le tout au contenu de leur instruction. Nota. H y avoit aux pièces que dessus ung signale, sçavoir ung glan, pour cognoistre celles qui ont esté forgées à Maseyck à celles icy en Liège. Conclusions capilulaires, rcg. IIU, fol. 757, aux archives de ri:itat, à Liège. XIX ASSAYE DES DENYRS DE TROIS PATARS DE BRADANT COIRANT, FORGEZ SIR LE PIED DE DEUX VIEULX PATARS BRADANT. 50 juin 1S8-2. Le dernyr jour du moys de Jung 1582, fut faicte en ehappitre de Liège, en présence des S" députez ici enibas dénommez, assaye des pièces de deux vieux pal. bb. et trois patars courants, forgées par Matlieus vanden Nedcrhoeve, monoyer de son Excellence au lieu de Maseyck, suivant le recès et accord du Circle inférieur passé à Coloingne le IX' jour d'octobre an XV° quattre vingt et ung; et premièrement pessèes les pièces et trouvé que septante et six pièces pessent la marek de Coloingne, hors desquelles pièces furent prieses deux, et les layllées en pièces et en fait l'assaye par Aymon Aymons, 408 INUMISMATIQUE DE LA PRirSCIPAUTÉ DE LIÈGE orfèvre, ayant fait le sorimcnt de fidélité cestpart requis, et trouvé que ledit argent lient six dinyrs deux grains et ung peu plus davantaige, et ainsi plus que l'instruction ne porte. Présens, etc. Conclusions capitulaires, rcg. 116, fol. 757, aux archives de i'Êlat, à Liège. XX ORDONNANCE TOUCHANT LE PRIX DES PUCES DE TROIS PATARDS ET CELL'I DES MITES ET BRÛLÉS. là juillet 1S82. Ernest, etc., à tous ceux qui nos présentes lettres patentes verront ou lire orront, salut. Savoir faisons que , pour aucunement accommoder nos surcéans et les subvenir en la disette et faute qu'ilz avioiit en menue et petite monnoie, tant d'argent que des deniers et bruslez de cuyvre, nous avons, avec advis de vénérables et ircs-eliiers et bicn-aymez confrères les doyens et chapitre de nostre eatlicdrale église de Liège, fait forger, soubz nos litres et armes, des pièces de trois patars de Brabani, et aussi aucunes mites et bruslez valissans seize solz monnoie de Liège, desquelz la marque de Cologne comprend soixante six pièces; puis encore moindres bruslez valissans douze solz monnoie susdite, desquelz la marque de Cologne en comprend qunire vingtz et liuyel |)ièces ; avec ce encore moindres bruslez valissans huyct solz monnoie susdite, desquelz la marque de Cologne en comprend cent trende deux pièces ; comme aussy autres moindres bruslez valissans six souz, desquelz la marque de Cologne comprend cent septante six pièces; et autres deniers dits bruslez valissans quatre solz monnoie de Liège, desquelz la marque de Cologne en comprend deux cents soixante quatre pièces. Lesquelz cinq sortes de deniers , pour le bien et com- modité de nos subjelz, nous ordonnons dorsenavant estre recens et admis, et avoir cours respectivement, au prix que dessus, par tous nos pajs et lieux de nosirc obéissance, et par tous nos subjelz sans aucun contredit ou refus; bien entendu toutefoys que nosirc monnoycur, suyvant son instruction et serimcnt par luy preste, ne pourra forger desdits mites et bruslez que pour mille livres; et suyvant ce ordonnons et commandons à nostre grand mayeiir et eselicvins de ccsie nostre cité de Liège, son lieutenant et à tous autres nos officiers cuy ce touchera, que ce que dessus et le cours et le prix desdites pièces de trois patars et des mites et bruslez, ilz fassent publier es lieux de leurs oflices où hesoing leur semblera et mettre en garde de loy en forme accoustuinèe, ailin que nulluy n'en prétende aucune ignorance; car nostre plaisir est Ici. Donné en nostre cité de Liège, soubz nostre seel secret, le 15' jour de juillet, an 1582. Ordonnances de la principaulé de Licyc, 2' série, t. il, p. 02 '. ' La panic de celle ordonnance concernant les brûles de quatre sols, avait été publiée isolément et mise en garde de loi, le 23 novembre précèdent. (Ordonnances de ta principauté de Liétje, 2' série, U II, p. lU.) Elle avait déjà fait l'objet, avec les brûlés de 16 et de 8 sels, d'un autre mandement, du 27 septembre 1581, ([u'on trouve dans les dépêches du con.seil privé, mais cjui paiali n'avoir jamais éle publié. ET DE SES DÉPENDANCES. 409 XXI ASSAYE DES DENYRS DE DIIUI PATAnS DE BRADANT OU DE DEUX AYDANS LFGOIS. 23 août 1883. Le XXIIJ" jour du moys d'aoust XV° quallre vingt et (rois, fut faite en chnppitre, en Liège, en présence des S" députez ici embas dénommez, assayc des pièces de dimi palars de lib. ou de deux aid. Ligois, forgez par Mallieus de Ncdcriioeven, monoicr de son Excel- lence, suivant le recès et accord du circlc inférieur passe à Coioingne l'onsiemme jour du mois de may XV° qualtre vingt et trois, desquelles pièces, suivant ladite ordonnance, doivent aller sur la marck de Coioingne deux cent et vingt quallre pièces, et tenir de fin deux denyrs et dimi. El après pessées les pièces, fut trouvé les deux cent et xxiiij pièces pesser ladite niarck de Coioingne; hors desquelles pièces furent prinses deux et les taillez en pièces et en faicte l'assaye par Aymon Aymons, l'orfèvre de l'église, aiaiit fait le serimcnt de fidélité eesl part rc(iuis, et trouve que b'dit argent tient deux denyrs et dimi el uri grain au deseur, et davanlaigc plus que ladite ordonnance ne conlient. Prcsens, etc. Conclusions cnpiliilaircs, rcg. UC, fol. 897 v», aux archives de l'Étal, à Liège. XXII ASSAIE DES FLORINS d'oR FORGEZ PAR MATHIEU VAN NEDERHOEVEN, MONNOYER DE SON EXCELLENCE, EN LIÈGE, FAICTE PAR JEHAN BERCHMAN, ORFÈVRE. 27 avril ItiU. Le vinglseptiemme jour du moys d'avril, an XV° qualtre vingt et quattre, fut faite en ehappitre de la grande église de Liège, à la mannière accoustumée en ce cas, pardevant messieurs les commis et députez de son Excellence, dudil ehappitre et de la haulie justice de Liège soubcscripts, assaye des florins d'or forgez ici en Liège par iMathieu van Neder- hoeven, monnoyer juré de son Excellence, et ce par Jan Bcrchman, euwarden ad ce choisis, et fut assayée une pièce et trouvée juste, tenante dixliuictes caralles six grains et ung quart, et par ainsy les septante et deux faire la mark de Coioingne. Conclusions ccipilulaires, reg. H 7, fol. 39, aux archives de l'État, à Liège. Tome L. S2 410 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE XXIII ASSAIE DES NOVIAIIX DALEHS FORGEZ SUR LE PIEDT D EMPIRE. 30 juillet IbSi. L'an, mois et jour que dessus, fut faictc en chappitre, pardevanl mes seingneurs ici enbas dénomme/. , assaye par A) mon Aymond , orfèvre juré et euwardenl serimenlé, des noviaux dalers forgez sur le pied d'empire par Malhias Nederlioeven, monnoyer de son Excellence. Premièrement sont esté auicuns des dalers pessez à parle et trouvé que cliasque pièce poisse l'onse de Coloingne, et puys hiiicis dalers partillenunt sont esté pessez et trouvé que iceux huicis dalers poissent la marck de Coloingne. El quant au (in et alloy, at esté trouvé revenir à dix denyrs et saize grains, et par ainsy ledit niannoyer avoir forgé conformément az ordonnances d'empyre et du cercle et aussy de son instruction. Condusiotis capilulaires, reg. 117, fol. 69 V, aux archives de l'Elal, à Liège. XXIV MANDEMENT SUR LE COURS DES DALERS, DEMIS ET QUARTS DE DALER NOUVELLEMENT FORGÉS. 31 juillet 1584. Ernest, etc., à tous ceux qui nos présentes lettres patentes verront ou lire orront, salut. Savoir faisons comme, pour la commodité de nos subjetz et bien et advancliement de leurs négotiations et marcliandises, nous avons trouve non seulement commodieux, mais bien nécessaire de faire forger sur nos monnoyes en ceste nostre cité nouveaux dalers avec demis et quarts d'iceux, soubz nos armes, timbres, titres et nom, sur le pied, valeur et ordonnances en cest endroit dernièrement faites par ledit saint empire, nous ordonnons et commandons à tous et cliascun subjetz, par ces présentes, de prendre, donner, recepvoir et allouer lesdits dalers, demis et quarts dudit saint empire, sans aucune contradiction et refus; à quelle (in, ordonnons et commandons à tous et cliascun nos odiciers el justiciers et à ceux de nos vassaux de faire en leurs oflices respectivement au plus brief publyer ceste el mettre en garde de loy, à ce que nulluy n'en prétende aucune ignorance, et ne soit empescbé l'entrecours et liberté de toute négotiation et marcbandise; car nostre plaisir est tel. Donné en nostre cité de Liège, soubz nostre seel secret, le 31° jour de juillet, l'an 1584. Ordonnances de la principauté de Liège, 2' série, t. Il, p 90. ET DE SES DEPENDANCES. Ul XXV INSTRUCTIONS TOUCHANT LA FABRICATION DE CERTAINS DENIERS DE CUIVRE. 2 janvier 1606. Ordinetur novo monetario ul cudat denarios aeneos nimirum quadranles stuferi, viilgo aidans , ad valorem summe duorum niillium, el des jr/^o/s ad valorem mille flor. Bb., ex marca aeris b8 aydans et des gigots duplum, et solvat S. C. pro unaquaque marca duos siuferos Bb. {" avril t606. Placuit, habita malura deliberatione de re monelaria, ordinare monetario ut ex marca aeris cudat 54 orkinos et gigolos duplum, et solvat S. C. pro marca siuferos Brabanlie in quanlitate alias ordinata, et permittatur idem monetario Losscnsi, ita lamen ut apponat suis denariis notam qua nolabiliter disceinanlur ab aliis quos cudet nionelarius Leodiensis. Conseil privé, Protocole, rcg. 9i, aux archives de l'État, à Liège. MANDEMENT RÉGLANT LE COURS DES DENIERS DE CUIVRE NOUVELLEMENT FORGÉS. 16 avril 1606. Ernest, etc., à tous ceux qui ces présentes nos lettres patentes verront, liront ou lire orront, salut. Savoir faisons comme, pour la commodité de nos subjets, avons fait forger par nostre monnoycur de Liège certains deniers de cuivre d'un aidan liégeois et autres de douze sols liégeois, avec nostre effigie d'un costé et nos armoiries de l'autre, ordonnons parlant à tous et chascun manans et surcéans de cestui nostrcdil pays de Liège, à tel prix les recepvoir el laisser avoir cours, sur peine de trois florins d'amende, à appliquer comme de coustume ; à quel efl"et ordonnons et commandons à nostre souverain mayeur el son lieulenanl de faire publier ceste, mettre en garde de loi el la faire eslroitemcnl el invio- lablemeni garder; car nostre plaisir est tel el sérieuse volonté. Donné en nostre cité de Liège, ce 16° jour d'avril, an 1606. Ordonnances de la principauté de Liège, 2" série, t. Il, p. 279. 4-12 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTE DE LIE(.E XXVI ESSAYE DES PIÈCES DE DEUX PATAnS BRADANT ET d'u.N PATAR, FAITE EN CHAPITRE DE LIÈGE. 23 mars 1609. Le vingl et troisième de Mars 1609, fut faite en chapitre cathédrale de Liège, en pré- sence des seigneurs députez tant de la part de son Ahèzede Liège, nosire prince, comme de la part dudit chapitre et de la hauite justice dédit Liège, icy embas dénommez, essaye des pièces de deux patars brabanl, forgées, par commission de sadite Allcze, par m. Malheus Vander Ncderhovcn, mannoycr de sadite Altczc au lieu de iMaseyck, suivant le rcccs et accord du Cercle inférieur, passé à Coloingne. Et premirement pessées les pièces, est trouvé que nonante six pièces pèsent le marck d'argent, poix de Coloingne, et jaçois que, suivant la commission dudit mannoier, chasque pièce doit tenir quattre penninck ou deniers et sept grains de (in argent, toultcfois est trouvé, selon le serimenl des euwardens ou essaieurs, ascavoir Servais de Trcicht, assumé départ ledit chapitre, et m. Pier Vcrschult, à ce spécialement prins, choisis et serimentez, chacune pièce revenir à quattre penninck sept grains et demi, et parlant meilleure et outrepassant l'instruction donnée audit monnoyer et que par l'ordonance dudit Cercle n'est requis, hors desquelles pièces furent taillées aucuns et fait l'essaye comme dessus, laquelle al esté trouvée au raport desdis èwardcns bon argent et de bon ailoix. Enaprès là mesme fut aussy l'ait l'essaye des pièces d'un patar brabant , dcsqueles cent et vingtchuict pièces font un marck de Coloingne, et at esté trouve juste que chaque pièce tient deux penninck et vingt grains de fin argent. Présens, etc. Nota. Chacun des présens eut pour son honoraire iiij pièces de deux patars et iiij pièces d'un patar, et moy notaire autant. Conclusions capilulaires, rcg. 125, fol. 81 v», aux archives de l'Etat, à Liège. XXVII ASSAYE DES PIÈCES d'uN DEMV RÉAL ET DE DEUX PATARS ET d'iIN PATAR DE BRABANT. 20 juin 1C09. Le vingtesixième de Jun. 1G09, lut fait en chapitre cathédrale de Liège, en présence des seigneurs députez de son A., du chapitre et de la hauite justice de Liège, icy embas dénommez, l'essaye des pièces d'un dcniy réal, forgez par commission de sadite A., par m. Adrian Franssen, mannoier serimcnlé à sadite A., en cesic cité de Liège, suivant le recès et accord du Cercle inférieur passé à Coloingne. Premirement estantes les pièces pessées, est trouvé que qualirevingls pièces pèsent le marck d'argent, poix de Coloingne, ET DE SES DÉPENDANCES. 413 et chasque pièce tient cinque deniers ou penninck et huict grains de fin argent, et est trouvé juste, selon le serimcnt des éwardens ou essayeurs, sçavoir Adrian des Ubanlinnes, orl'èvre serimenté dudit cliapitrc, et Ciiaries de Harsée, assumez de la parte dudit chapitre, desquelles pièces aucunes furent taillées en pièce et fait l'essaye comme dessus, laquelle at esté trouvée de bon argent et de bon alloix, au rapport desdits éwardens et essaicurs. Enaprès fut aussy fait l'essaye des pièces de deux patars bb. , desquels les nonanle six pièces pèsent un marck de Coloingne et chasque pièce lient quatlre denirs sept grains, et est trouvé juste, de bon argent et alloix. Là mesnie fut aussy fait l'essaye d'un palar bb., desquelles cent et vingte huict pièces font le marck de Coloingne et chasque pièce lient deux penninck et vingt grains de fin argent, et est trouvé juste, au rapport dcsdiis éwardens, cl de bon alloix. Présens, ele. Nola. Chacun cul pour sou honoraire iiij pièces de chacune ilesdites pièces. Conclusions capiliilaires, rog. 125, fol. 117, aux archives de l'Elat, .i Liège. XXVIII ESSAYE DES PIÈCES DE QIJINSE PAT.VRS UHMIA.NT, KOUGliKS PAU COMMISSION DE S. A. SÉn"" DE LIÈGE, EN QUALITÉ DE Dl C l.T l'Itl.NCE SOLVKRAIN DE BOILLON. Il mai 11)11. Ce onzième de May an saisccenl et onsc, fut faite en Chapitre ealliédralc de Liège, en présence de Mess"" doicn et (^linpilrc et aiilres, (ié|Hiles de la haulle justice de Liège, l'essaye des pièces de (juinse palars brabant fcirgées par commission de S. A. Scv"" nostre prince, en qualité de due et prince souverain île IJoillon, par m. Paille Manlich, nion- noycur commis de ladite duché de Bouillon, en suitie de sa commission et règlement sur ce luy prescrit par sadile Allèze ', sçavoir qu'il forgera des pièces semblables comme fait le duc de Loraine, snubs le nom et libre de Bouillon, et les ferai au même pied, tant au poix qu'à la bonté et valeur, des pièces du susdit due de Loraine, assçavoir vingte huict et deux tierces par marque, poix de Troyc, et tiendront aile alloye ncuiï deniers et deux grains, dont en suilte de l'ordonnance présente, après avoir pesé les pièces, est trouvé, au rapport des éwardens cl essayeurs scrimentez, sçavoir Adrian des Ubanlinnes, orfèvre dudit Chapitre et Charles de llarsée, assumez et présens, que chasque pièce contient quatre grains et demi au doseur et surpassant l'ordre et ordonnance lui prescrite par sadile Altèze, lesquels il poural diminuer en cougnant d'aulres, desquelles pièces tant des unes que des autres, taillées en parties cl fait l'essaye comme dessus, at esté trouvé de bon argent et de bon alloix. Fait et passé en Chapitre comme dessus, en présence, etc. ' Le tO mal 1611. Conclusioiis capiliilaircs, rcg. 123, fol. 485, aux archives de l'État, à Liège. iU NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE XXIX COMMISSION DE MONNAYEUn DU DUCHÉ DE BOUILLON, DONNÉE A PAUL MANLICH. 27 août 1612. Ferdinand, etc., à lous salut. Estans d'inlenlion de faire forger, battre et presser quel- ques espèces de monnoye, en qualité de duc et prince souverain de Bouillon, pour la meilleure commodité de noz bons sujeclz, sçavoir faisons que, nous confions i\ plain cz bons sens, prudliomniie, fidélité et expérience de notre cher et féal Paul Manlich, bourgeois de notre cité de Liège, et ayant sur ce eu l'avis de ceux de noire Conseil secret et aunes, avons iceluy Paul prins et accepté, prennons et acceptons par ces présentes pour monnoyeur de notre duché de Bouillon, luy donnant plain pouvoir, authorité et mandement spécial de battre, forger et presser or et argent, soubz notre nom et titre de duc et prince souverain de Bouillon, suyvant notre instruction et présentement les pièces d'argent nommées Testons, valissantes en notre pays de Liège quinse patars, sur le mesme pied, poix, cour et alloy comme fait forger le duc de Loraine moderne, à sçavoir vinihuit et deux tiers sur la marque, poix de Troyc, et de neuf deniers et deux grains d'argent, et en outre de faire, sur le mesme pied et alloy à l'avenant desdits testons, le double et quart, le tout jusques à autre notre ordonnance, à charge qu'avant mettre la main à l'œuvre, il fera le serment de fidélité à ce deu et accoustumé, et prcstera caution telle que par notre Chambre des comptes luy sera ordonné, de nous payer de trois mois à trois mois le droit de régal à nous compétent. Sy mandons et commandons à notre gouverneur de Bouillon, court souveraine illecque et tous autres noz ollicicrs, justiciers et subjectz de laisser ledit Manlich, ses serviteurs et ouvriers plainement et paisiblement exercer ledit estât de monnoyeur, en place de notre duché de Bouillon la plus commode, ensemble de jouyr et user des privilèges et exemptions à iceux com- pétentes, sans leur faire, mettre ou donner, ny souffrir estre fait, mis ou donné aucun empêchement ou détour, bien au contraire, les preiinant pour tel cffect en notre singulière protection et sauvegarde, car telle, etc. De Liège, le 27 d'Aoust 1G12. Dépêclies du conseil privé, rcg. 54, fol. 89, aux arcliivcs de l'État, à Liège. XXX FERDINAND DE BAVIÈRE CONFIKME LES PniMLÉGRS DES MONNAVEURS DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE ET DU COMTÉ DE LOOZ. 29 avril 1613. Ferdinand, etc., Sçavoir faisons qu'à rhuml)le requeste et réquisition de la compagnie des monnoyeurs de nostre principauté de Liège et comté de Looz, pour diverses raisons ET DE SES DEPENDANCES. AiS à ce nous movantes, et notament veuillans en ce suyvre les vestiges et traces de noz de bonne mémoire prédécesseurs évesques et princes de Liège, ducs de Bouillon et comtes de Looz, et insister en icelles, et estants bénignement inclins à l'entretien et conservation des privilèges, drois, honneurs, profïits, émolumens, prééminences et immunités de nosdis monnoyeurs, qui leur sont esté cydevant par noz prédécesseurs données, concédées et accordées, en toutes teles forme et manière qu'elles sont de mot à mot et de point en point exprimées et escrilcs ens lettres et documens de nosdis prédécesseurs , parmi lesquek's ces noz patentes sont iransfîxées, approuvons, ratifions et confirmons pour nous et pour noz successeurs, évesques et princes de Liège, duc de Bouillon et comtes de Looz, lesdils privilèges et droits, et notament lesdits privilèges, drois, honneurs, proffils, avan- tages, prééminences et immunités que donnons et accordons à noz monnoyeurs modernes supplians cl requérans pour ceste nostre approbation, ratification et confirmation, nomé- ment ' : Henry Munlers, de Curenge, prévost, Gérard Munters et Arnold d'EIsrack, ambedeux jurés et orfèvres, Tilmari Cannarts, Aert Goctbiocis , Rener van EIsrack, Henric Houtappels avec Qiiintin IIoiiia()pel , son filz , Jan Borgers , Ardt Cannarts, Gautier van EIsrack, Ilenrick Munters et Frans Munters, frères, tous emsembics com- pagnons hérédilairs de la monnoye, avec cncor autres cstans acceptés pour leur vie durante, avec devises ce néantmoins et conditionné comme s'ensuit : sgavoir qu'un chacun desdis monnoyeurs serai tenu et obligé de passer ens mains de nostre cher et féal Christophe de Blocquorie, chanoine de nostre église cathédrale de Liège, nostre chan- celier, le serment de bon et fidel service en leur oflice de monnoyeurs, es choses requises et accoustumécs, et particulièrement de se régler quant à l'exécution de ces ensuyte des constitutions du Saint Empire, et conséquamment ensuyte du circle Westphalicque infé- rieur dudit Saint Empire, soub lequel nous sommes ressortissans avec tous et quelqu'uns les pays de cestuy nostre évosché de Liège, comme aussy de suyvre et guarder ponc- tuelement et iiiviolablement et constamment nostre sainte foy et religion chrestienne et catholique, et de s'employer corps et biens pour le maintien et défïense d'icelle, et soy y maintenir de nostre parte, sauff aussi l'inlerprétation, modération, changement, comme aussi révocation des privilèges prescrits, en tout ou en partie, en la manière que nous et noz successeurs trouveront de droit, de raison et commodité du fait, nécessaire, raison- nable ou prouffîtable. Donné soub nostre nom et seel secret, en nostre cité de Liège, ce 29 d'avril 1613 '-. Et estoit subsigné Ferdinandus, et plus bas Blocqlerie v'. Chambre des finances, Octrois, rcg. 70, fol. 230, aux archives de l'Étal , à liiégc. ' I/orthographe de quelques-uns de ces noms a été recti6ée, d'après l'original en flamand des archives du conseil privé. ' Date recUliée d'après le lexle flamand, la traduction notariée ci-dessus portant 1623. 416 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE Extrait de certains points des privilèges des wonnoycurs donnez et accordez par feu de haute mémoire Tirij, comte de Looz, de Ciiicii fCliiui/J, etc., S' de Beinsberr/h et de Ulanckenbcrf), laiidcz, rali/icz et par ses lettres davantage amplifiez, en l'an de nostre seigneur Jesn C/irist mil iiflix, le jour de saint Nicolas confesseur, et par après par tous les princes et évescjucs de Liège et comtes de Looz, jusques cncor au présent, confirmez, laudez et ratifiez. \0 septembre I5B9. Voulons aussi ot accordons à noz prcsciils ouvriers et monnoyeurs qu'ilz soyent libres, exempts et absoiiliis de crennées et de toutes inaccousiumécs et inicques exactions ou irnposls, quel/, qu'ilz soyent, lesquclz ouvriers nous tennnns par ccstes libres et exempts. Item, voulons et conimanilons que noz prescrits ouvriers ou monnoyeurs soyent con- firmez et maintenus ens droits et coustumes, ainsi et comme le duc de Brai!)ant conserve et déiïcnd ses ouvriers et monnoyeurs, sçnvoir : que pcisonno de noz ma\em'S ou oll'cicrs ne présument cl n'attemptenl de les panncr ou troubler et vexer, en ce que concerne les transgressions ou infractions de noz statuts de nostre Cité ou de toutes noz autres villes. Et ne doibvcront aussi nosdits monnoyeurs ou ouvriers csirc corrigez d'aucuns excès qu'ilz pourroyenl avoir fait, sauf des cincques articles cy endias cscrils, sçavoir : pour avoir forcé femme, pour avoir rompu les maisons, pour larcin, moindre ou bomicide; et quant aux autres excès que lesdits ouvriers ou monnoyeurs feront ou perpétreront, iceux seront corrigez par leur wardin, prévost et les jurez de la monnoye et coutumes à ce convenables et usitées. Ibidem, fol. 226. XXXI MANDEMENT MODÉRANT CELl'l DU 28 FÉVRIER 1 61 4, TOL'CIIANT LE COlJnS DF.SMONN.ilES d'OR ET d'aRGENT. 17 mai ICU (public le 31). Ferdinand, par la grâce de Dieu, etc., à tous ceux qui ces présentes verront ou lire orront, salut. Sçavoir faisons que comme, depuis la publication de nostre édil du 28 février dernier toucliant le cours et mise des monnoyes en nostre principauté de Liège, nous ayons reconnu à nostre très grand regret et déplaisir que nos monnoyes forgées en nostre duelié de bouillon, et signamenl les escus d"or simples, doubles et quadruples, aussi les florins d'or, ne se trcuvcnt du poid et alloy porté ])ar nos onlonnanees, connue aussi instables et différentes, ce qui seroit arrivé par l'abus, erreur et faute de Paul Manlicb, maistrc jiarticulier de nostredittc monnaye, contre nostre réputation et au préjudice de nos bons sujets; à quoy désirans [jourvoir et remédier au plustost, après meure délibé- ration et par advis des vénérables nos très ebers et féaux le doyen et Cbapilre de nostre église calbédrale de Liège et de nos eonsaux *, avons ordonné et ordonnons par cette < Le 4 juin, le chapitre protesta contre l'introduction des mots : « par advis de nos eonsaux >, qu'il consi- dérait comme une innovalioa. [Conclusions capitulaires, reg. 126, fol. 35.) ET DE SES DEPENDANCES. 417 que lesdits florins et escus d'or (ausquels se trouve la plus grande faute) seront dès à présent défendus et tant seulement aliouables es mains du maistre de nostre monnoye, nouvellement estably en nosire bonne ville de Hasselt, auquel commandons sérieusement, qu'à l'indemnité de nos bons sujets qui se treuvent chargez d'aucunes desdites pièces d'or et luy apporteront endedans huit jours après la publication de cette, il ait à leur rendre et payer incontinent le pris auquel les avions mis et évalué par nostredit édit, et si la somme excède trois cent florins Brabant, endedans tiers jours après la réception, chacun à son tour; à charge très expresse de rompre lesdiles pièces ou les refondre, en présence du wardin ou de ceux qui les auront livré , aussi tost qu'il les aura reçeu, sans y faire faute, sur peine de correction arbitraire; et ce terme expiré, nostredit monnoyeur de Hasselt n'en payera sinon la valeur intrinsècque, sçavoir pour marcq, once, eslerlin et az qu'ils pèseront , ainsi qu'il sera déclaré en la charte et instruction que sur ce luy ferons donner. Et quant aux doubles, simples et quadruples testons d'argent pareillement forgez en nostre monnoye de Bouillon, voulons cl ordonnons qu'un chacun les pourra et debvra recevoir et allouer conmie ils sont évaluez par nosire édit dernier, jusqucs à autre ordonnance. Et pour obvier à tels et semblables inconvéniens pour l'advenir, et que nos sujets puissent estre pourveus de monnoye qui soit sans reproche, contenante juste poid et alloy, et laquelle puisse estre reçeue, mise et allouée aux lieux circomvoisins, voulons et ordonnons que d'oresnavanl l'on forge, en nosire monnoye de Hasselt, soubs nos coings et armes, escus d'or nouveaux de Ferdinand, diffèrens en forme et plus qu'un carat d'or fin en alloy meilleurs que les autres dévoient estre, qui parlant auront cours pour quatie florins trois palars Brabant pièce, les doubles et quadruples à l'advenant; item, dalers nouveaux de Ferdinand, si comme doubles dalers , tiers et simples, quarts et demy quarts, de forme aussi différente, suivant le poid et alloy particulièrement sur ce dressé, et au prix de trente palars pièce, les doubles, tiers, simples, quarts et demy quarts à l'advenant, dont les ligures seront imprimées au pied de la présente ordonnance. Défendans très acertes , sur peines portées par nos édits précédents et autres en tel cas appartenantes, que personne de nos sujets ny monnoyeurs présume de faire un changement ou altération aux pièces prédites, ny les meure, recevoir ou allouer autrement. Permettons au surplus, que tous et chascun pourra livrer en nostre monnoye de Hasselt toute sorte de matériaux d'or et d'argent propres et requis à faire monnoye, avec déffence à tous nos siijcls de les transporter, livrer ou faire livrer ailleurs, sur peine de confiscation et d'amende arbitraire; comme aussi nous ordonnons et com- mandons à nostre monnoyeur d'en donner le prix et faire le payement porté par son instruction, le tout néanlmoins sans aucune notre charge ou intérest, demeurantes les autres pièces évaluées en notre édil du 28 de fébvrier dernier, en leur force et estimation.... Donné soubs nostre séel secret, en nostre cité de Liège, le 17° de mai 1614. (L. DE Vlierden) Édits et publications des monnoyes, 'ifi' édition, p. toi; et Ordonnances de la principauté' de Liège, 2" série, t. II, p. 561. Tome L. S3 418 NUMISMATIQUE DE LA PRirVCIPAUTE DE LIEGE XXXII ORDONNANCE ET INSTRUCTION SELON LAQUELE THOMAS CREYEN , MA1STRE DE LA MONNOYE DE SON ALTÉZE, ETC., ÉRIGÉE ET ESTADLIE EN SONDICT DUCHÉ DE BOULHON, s'aURA DORESNAVANT A CONDUIRE ET RÉGLER. 23 mai 1614. I. Premier, sera tenu ledit maistre, à l'entrée de son office, de fournir son eomptoire en ladittc monnoye, avant que de pouvoir faire battre ou monnoyer en ieelle, et le main- tenir furny durant le terme qu'icelle luy serai accordée, du sçeu du wardin de laditte monnoye nouvelle que doresnavant l'on forgera en laditte monnoye cy après déclarée, et ce affin d'incontinent expédier, payer, et contenter les marchans et autres qui aucunes matière d'or ou d'argent livreront en laditte monnoy. II. Par dessus ce serai tenu ledit maistre de mettre bonne et seure caution et pleiges suffisament liéritcz audit duché de Boulhon ou bien autrement au pays de Liège, de la somme de quinses milles fls. brab., et ce ens mains des président et gens des comptes en sa ville et cité de Liège, au contentement diceulx, le tout pour assurance de saditte Allèze et de tous cculx qui aucunes matières d'or ou d'argent auront livré en laditte monnoye. III. El pour attirer les marclians et autres pour lianter et fréquenter laditte monnoye, et délivrer en ieelle matière d'or et d'argent pour estre converties en deniers de saditte Allèze, ledit maistre sera tenu payer comptant du furnissemenl susdit tous menus parties d'or ou d'argent que luy seront livrées en laditte monnoy, et là où qu'il ne pourroil satisfaire par moyen dudil furnissement, sera tenu les payer des premiers deniers des- quelz livranee luy sera faicte et passée, et ce au plus tard endedens trois jours après les avoir reçeu, ne fust touttefois qu'ilz, dedcns lesdis trois jours, n'eust esté possible de les réduire et convertir les matiéi-es ainsi livrées et reçeues en monnoyes, soit à raison d'autres paravani reçeues ou aullre cause légitlime, en tel cas lesdis livreurs seront payez et con- tentez chacun à son thour, assavoir celuy que premier aura livré sera payé le premier, et ainsi consécutivement l'un après l'autre par thour, comme il convient, à paine, en cas de faulte, de l'amender arbitraremenl à saditte Altcze, cl de recercher tous inlerrès ou domaiges qu'aucuns pourroyeiit avoir soufTert, en cas qu'ilz le requèreroni, cl sur ce ledit guarde prendra songneu regard que lesdis payements se facent en manière devantditte, à paine de s'en prendre à luy en cas qu'il seroil trouvé en faulte. IV. Ledit maistre serai tenu de recepvoir des marchans ou autres tous matières d'or ou d'argent, en masse ou espèce de monnoye, au pris porté par la présente ordonnance, et à l'advenant le (in qu'ilz tiendront par assayc faicte ou à faire par le guarde de laditte monnoye, comme cy après sera déclaré, sans en aulcune maiinière pouvoir marchander ou d'en payer plus ou moins qu'à raison susdite, pour éviter confusion et inconvéniens qu'en pourroyenl résulter. V. El là ou qu'aucuns entenderoient livrées en saditte monnoye aucune cendrée, ET DE SES DEPENDANCES. M9 lingolz, ou autres matières d'argent de hault ou basse alloy en masse, desquelz bonne- ment on ne saroit faire vraye assaye, ce non obslant sera tenu ledit maistre le recepvoir, fondre et jecter en granade, à leurs fraix et despens, en rabattant tant seulement, pour lacaiges et fraix de fonte, ung grain d'argent lin sur marcqz et point d'avantaige, ne fusl qu'il eiist raisons au contraire, qu'il donnera à cognoistre au guarde de laditte monnoye, pour en estre pourveu selon raison. Serat aussy ledit maistre tenu de tenir registre pertinent de touttes les parties, soit qu'il les payet content, endedens trois jours, à lliour ou autrement, qui luy seront livrées en cendrées, grenailles, lingotz, en masse, espèces et aultres, tant d'or que d'argent, assavoir de celles d'or excédants deux onces et celles d'argent excédants deux marck, sans en estre en faulte. VI. Sera aussy tenu ledit maistre avoir en son comptoire où qu'il recepvra les matière d'or ou d'argent des marchans, ou bien que livrance se passera des deniers monnoyés, bonne et juste balances, ensemble des poids de Troyes bien et fidèlement justifiez au patron du dormant du vray marcqz, poix de Troyes, reposant en ladille Chambre des comptes, sans en pouvoir estre trouvé en faulte, à paine de correction arbitraire ou tel autre que de part saditte Altcze serat ordonne. VII. De tous les matières d'or ou d'argent livrées audit maistre en laditte monnoye ou autrement, pour estre converties en espèces de monnoye dont la fabrication luy est ou serat accordée, il sera tenu de faire et tenir registre pertinent, ensemble des payement qu'il fcrat d'icellc, et d'en donner billclz et renseignement pertinent aux livreurs, cscripte de sa main ou bien de son clercqz, sou!) son nom et signe manuel ou de sondit clercqz, contenants les quantité et déclaration de la qualité et valeur de ce que livré luy aura esté, en doz du payement qu'en sera fait, hors mis des menues parties ne revenant à la valeur d'une marcqz d'argent fin, lesquclz billelz, après estre salisfaicis et payez ainsi et comme dit est, seront cassez par ledit maislre et rendus ausdis livreiu-s, pour s'en servir à leur contentement là et ainsi qu'ilz ireuveront convenir; et ne pourra ledit maistre estre treuvc en faulte de ce que dit est ey devant, ny aussy de faire vision à son registre et ouverture de son comptoire au conseilher et commissaire général de ladille monnoye ou warde d'icelle, touttes les fois que lesdis commissaire ou guarde le requéreront pour en estre fait ce qu'est de leur charge, à paine de fourfaire au proflit de saditte Altèze, pour chacune fois qu'il sera trouvé en faulte de ce que dit est, la somme de deux cents fis. tclz que dessus, pour la premier fois, et, oullre semblable paine, de l'amender arbitraire- ment, pour la seconde fois. VIII. Ledii maistre sera tenu de se pourveoir à sa propre charge de touttes utensilles et choses nécessaires pour l'exercice de son office, excepté des fers et coings servants à monnoyer les espèces desquelz la fabrication luy est ou serat permise, lesquclz se fourniront à la charge de saditte Altèze, comme aussy à la charge d'icelle seront furnies et entretenues la maissonaige, comptoire, fourneaux et fournaises, tant servants à fondre les matières d'or ou d'argent que de les faire ouvrer, monnoyer et essayer, ne lust qu'autrement seroit contracté et déclaré en la commission donnée ou à donner audit maistre, ou autrement comme nous le treuverons convenir. 420 INUMISMATIQUE DE LA PRIISCIPAUTE DE LIEGE IX. Ledit maistre sera tenu de faire ouverture de sa boitte et d'en rendre compte et reliqua des ouvraiges d'or, d'argent ou autres qu'il aura fait ouvrer et monnoyer, par chacun an une fois ou bien lors que pour ce faire il seroit mandé par les président et gens des comptes susdits, en présence dudit comissaire et à rintervention du guarde de ladilte monnoy et lelz autres qu'il plairai à sadiite Altèze à ce commettre. X. Sera aussy tenu ledit maisire de tenir son comptoir en laditle monnoye ouvert par chacun jour du moins dèz les huycis heures du malin jusques à onzcs heures, et déz les deux heures après disner jusques à cincques heures du soir, tant pour recepvoir tous maiières d'or ou d'argent que se présenteront en laditte monnoye, que de les faire fondre, ouvrer et monnoyer, et d'en donner satisfaction à ung chacun. Et s'il advcnoit que, dm-ant le temps accordé audit maistre pour tenir laditte monnoye, il plairoit à sadiite Altèze de faire forger et monnoyer aucuns autres deniers non spécifiez cidcvant, en ce cas il sera tenu de les faire ouvrer cl monnoyer selon la volunté et plaisir de sadiite Altèze, moyennant tel ou semblable brassage sur marcqz d'œuvre que luy est accordée sur semblable marck d'aucuns de ceulx cidcvant spécifiez, qui seront le plus conforme en poids et alloy avec celle que nouvellement l'on entendroil faire ouvrer et monnoyer. Et au regard des ouveraiges d'or ou d'argent que journelement l'on ouvrera et mon- noyera en laditte monnoye, la garde sera tenu de faire les assaye selon qu'il at d'instruc- tion. INéanimoins affîn que personne ne soit par trop intéressé ou surchargé pour le fait d'icellcs, ledit maistre sera tenu de payer audit guarde, pour chacune assaye des ouve- raiges d'or qui seront monnoyez, par chacun jour, tant en respect de l'eau fort, argent fin, qu'autres frais qu'il doit supporter au fait d'icelles, huyets patars, moitié à sa charge et l'autre moitié à la charge de saditte Altèze, et moyennant ce ledit guarde sera tenu de rendre audit maistre l'or fin qui en procédera desdiltes assayes. Ledit maistre ne pourra transporter ou faire transporter ailheurs aucune matières d'or ou d'argent par luy reçeus en laditle monnoye, ou qu'autrement il pourra recouvrer en les espèces de monnoye desquelz la fabrication luy est ou serai permise, à paine, au cas qu'il seroit trouvé en l'aulle, de payer au proffil de saditte Altèze, pour chacune marcqz d'or fin qu'il auroil transporté ailleurs, la somme de deux cents cincquanles escus d'or tclz que dessus, et pour chacune marcqz d'argeni fin, vingts semblables escus ou la vallcur d'iceulx, tout et quantcfois il sera de ce convaincu et en seroit dcliuement vérifié, et en retombant en semblable faulte, ce seroit à double paine de celle dessus déclarée et par- dessus ce d'estre corrigé arbitrarement. XXIF (sic, au lieu de XI). Ne pourrai aussy ledit maistre, durant le temps que luy est on serai accordé l'cstat cl ollicc du maistre de laditte monnoye, s'entremecirc ou obliger aillieurs pour servir autre prince ou cominunaullè, en cas semblable ne soit par consente- ment exprès de saditte Altèze, et que préallablenienl il en aiet rendu compte et reliqua de son administration, là et oii (|u'il apparliciil, cl donné cnthièrc satisfaction du tout à saditic Altèze et à autres ayant hanté et fréquenté iiclle monnoye, là où qu'il seroit bcsoing, à paine de l'indignation de sadiite Altèze et d'estre chastié et muicté soit en corps ou biens, à la volunté de sadiite Allèze. ET DE SES DÉPENDANCES. 421 Ouverture de boîte. XXIII. Ledit maisire particulier sera tenu payer au pro(ïit de saditle Ailèze tous les remèdes, tant en poix qu'en alloy, qui se trouveront estre pris sur les ouveraiges qu'il aura fait monnoyer, tant d'or, argent qu'aultres, à l'ouverture de laditle boitte, sans qu'en ce il pourra prétendre aucun droit ou action. XXIIII. Item, l'ouverture de laditle boitte se fera en la Chambre des comptes devant- ditte, en présence d'aucuns des seigneurs ou maislres ordinaires d'icelle, dudit comissaire général et guarde de laditte monnoye et d'antres qu'il plairat à saditle Altèze à ce com- mettre ; et si d'aventure ledit maisire ne se trouvast au jour désigné, ce non obslanl l'on procédera à laditle ouverture, et ce que sera fait et jugé par lesdis des comptes et commis- saire, au regard des deniers procédez de ladiile boitte, ledit maisire se debvera contenter et estre tenu à l'advenant ce soy régler, toutte ainsi comme si partout il eust esté présent. XXV. Item, à Touvcrlurc de laditte boiite, seront pesez quattres ou six marcqz de chacune sorte des deniers procédans d'icelle, plus ou moins selon la grandeur de l'ouvraige, à la discrétion desdis des comptes et commissaire général, assavoir à chacun coslé de la balance deux ou trois marcqz, plus ou moins comme dit est, l'un après l'autre, et les remèdes que lors se trouveront estre prinses en poids sur lesdis quattres ou six marcqz ainsi pesées, tout l'ouvraige de tel sorte serai jugé et compté à tel remède ainsi trouvé et recognu d'estre prins, le fort portant le foible, et serai ledit maisire tenu payer la concur- rence d'icelles au prollit de saditle Altèze. XXVI. Quant aux deniers d'or ainsi pesez cl desquelz assaye général faire se debvra, se coupciont par moitié, l'une; partie desquelz sera fondue et l'autre mis en réserve, pour pouvoir avoir recours l'i icelles, si par cas fortuit aulcun inconvénient seroit advenu à la fonte de la première partie que potu-at rendre le jugemenl de l'essay doubtciix, affin d'en tout événement recouvrir le vraye jugement de la partie mise en réserve, comme dit est; bien entendu (|u'on ne poura fondre aulcuns deniers d'or, parmi iceulx desquelz on entendra faire assaye généralle, qui auroicnt esté trouvez et reeognucs par ledit guarde trop bon en alloy, et déclaré serai au billet auquel ilz se trouveront enveloppées en laditte boitte. XXVII. Item, à l'ouverture de laditte boitte, l'on ferai l'assaye général des deniers d'or procédans d'icelle, allenconlre des esguilles ou oschantillons qui pour ce seront respec- tivement faicts et reposeront en la Chambre des comptes susdit, en la mannière suyvante : XXVIII. Assavoir que l'on pèsera de la partie fondue desdis pièces d'or ung demy assay, et aultre semblable demi assaye de l'esguille ou cschantilloii expressément fait ou à faire pour à ce servir, lesquelz tant l'un que l'autre seront alliez d'argent fin, en telle proportion que sur chacun carat d'or fin y aiet deux et demi carat d'argent fin ou bien quelque peu moins, et eslans par après bien et debuemenl affinées au feu et fourneau, on les pèsera pour recognoistre s'ilz ne seroienl alliez trop ronges, et moicnnant que l'on treuveroit faulte à ce, ledit maistre sera tenu payer, au proflit de saditle Altèze, l'argent fin 422 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE que mancqucroit et se ireuveroil moins audit assaje que convient et est ordonné cydevant. XXIX. Et ce fait, seront iceulx demi assaycs ambedeiix préparées et mis en Peau fort conjoinctement, estant préallablement celle de Taguilie niarcquc, pour le pouvoir recognoisire de l'autre lorsque l'argent sera séparé d'icclies, et, retirées dudit eau fort et au surplus achevées et parfaicie à toute industrie requise, ilz seront pesez l'un alieiiconlre de l'autre, et en cas que aulcune escarcelle se trouvera, ce sera le remède que ledit maistre sera tenu payer sur chacun marc d'œuvre desdis escus et autres pièces d'or accordées ou à accorder. XXX. Et quant à l'assaye général qui faire se debvera des deniers d'argent que pro- céderont de laditte boitte, tous ceulx qui seront pesez en mannière susditic seront baitus d'ung cosié bien déliement, pour aysément pouvoir estre coupées en menues pièces bien enlremeslées et debue essaye faictc ; bien entendu que pareilliement nulz deniers marcquez et trop bon trouvez en alloye par ledit essayeur pourrnyent cstre mcsiées parmi ceulx desquclz essaye général faire se dcbvra, mais après qu'ilz auroient esté pesées parmi les autres, comme dit est, seront séparées d'icelles et aultres non marequées au lieu d'icellcs, et joinct aux aultres dont assaye général faire se dehvra. XXXI. Item, s'il fust trouvé qu'aucuns deniers ainsi pesez, comme dit est, excédassent les remèdes accordées en poids sur marcqz d'œuvre, ledit maistre sera tenu pour tout ce que serai excédé, jusques à demi esterlin inclus, payer deux fois autant, et s'il fust trouvé d'avoir excédé pardessus ledit demi esterlin, il sera tenu payer le quadruple de l'excès, le tout au proflît de sa diite Altèze. XXXII. S'il fust aussy trouvé, à l'ouverture de laditte boitte, par l'assaye géncralle, que ledit maistre eust excédé les remèdes accordez en alloy, il serat tenu payer pour tout ce qui excède. Il aura jusques à demi grain inclu, deux fois autant; et s'il fust trouvé qu'il auroit excédé ledit demi grain, il serai tenu payer qualires fois autant que porlcroit tel excès, le tout au profTit de sa ditte Altèze, comme dit est ci-dessus des remèdes des poids, non obstant le contenu des billelz dudii essayeur qui seroicnt mis en boilte, selon qu'il at d'instruction des journées desdis ouveraiges; bien entendu que ledit maistre pourroit recouvrir l'une moitié de ce que pour tel excès il seroit tenus payer, sur ledit assayeur par la nonchalance et négligence duquel il seroit tombé en lelz inconvéniens et pertes. XXXIU. Et s'il fut trouvé que ledit maistre eust fait et perpétré lelz excès frauduleuse- ment et de propos délibéré, soit par collusion dudit guarde assayeur, des ouveriers ou monnoycurs, iceluy maistre et tous ses complices ou autres, qui en auroient esté aucune- ment partii'ipanl ou de leur sçeu connivans ou consentans ausdis abus et excès, seroicnt à la volume de saditte Altèze leur biens conlisquées au prollil d'icclle, ei pugnis comme faulx nionnoyeurs. XXXIMI. Iiem, pour l'assurance d'un chacun, l'on fera, à l'ouverture de laditte boitte, des demi assaycs do tous deniers desquclz assayes générale faire se debvera, en les pesant néantmoins par ensemble après qu'ilz seront fait et deublement allinez, sans qu'il y auroit à dire, comme il convient. ET DE SES DEPENDANCES. 423 XXXV. Et s'il aclvenoit que, par l'essaye général des deniers procédez de ladilte boiite, ne fusl trouvé tel remède que pourroit porter la moitié de celle trouvé par le registre ou billet dudit assayes journalières que, à chacune livrance par luy passée, auroyent esté faictes et annotées audit registre ou billelz, en ce cas serai tenu ledit maislre payer la vray moitié des remèdes prins sur tout l'ouvraige, suyvant l'annotation faicte au registre dudit garde ou billetz susdis, au profïït de sadilie Altèze, et l'autre moitié demeurera au profTit dudit maistre. XXXVI. Paieilhement si, à l'ouverture de laditte boitte et lors que l'on fera l'exami- nation du poids des pièces procédi'-es d'icelle, fust trouvé par les marcqz à cest effect pesées eslre pour moins de remède que pourroit porter la moitié de celle annoté au registre dudit guarde, tenu des particulières iivrances par luy fait et passé, d'icelles en ce cas sera tenu ledit maistre de payer pareilliemenl, au proflît de saditte Altèze, la vraye moitié d'iceux remèdes trouvez par moyen dudit registre, en forme et marmière comme ledit maistre est tenu payer au regarde des semblables remèdes prins en alloy et dict est en l'article précédent. XXXVII. Item, pour oster loutte jalousie et double qui se pouroit présenter au regard du fait des assayes généralles d'aulcuns deniers procédans de laditle boitte, soit de la parte de sadilie Altèze ou bien dudit maislre, d'auitant qu'en (jourroient avoir eslé trouvés ou trop liault on trop bas d'alloy, en ce cas la partie qui doublera et n'aura contentement pouira?requérrir eslre faicte nouvelle assay, et ce pour une fois tant seulement, et estant laditte deuxième assay debucment faicte de quele parle que ce soit, tous les ouvraiges desquelz lelz assaye aura esté faicte sera jugée et compté à raison d'icelle dernière assaye, sans ultérieur appel. Salaire des ouvriers et monnoyeurs. XXXVIII. Ledit maislre sera tenu payer aux ouvriers et monnoyeurs de ladilte mon- noye, pour chacune marck de l'ouvraige cl monnoyaige qu'ilz auront ouvré et monnoyé, de net et sans en pouvoir raporler aulcunes scissailles, dix palars. XXXIX. Et pour marc desdis doubles dalers, singles, demi et quart de daires pareilhe- ment ouvrés et monnoyés, de net et sans en ce estre comprins pareilhement aulcunes scissailles, ledit maistre sera tenu leur payer iiij palars. XL. Et moyennant ledit salaire, seront tenus lesdis ouvriers et monnoyeurs s'en pour- veoir à leur charge, frais et despens, d'cnglusmes, marteaux, scissoires, bicquetz et aultres choses nécessaires 5 la fabrication et monnoyage des pièces susdittes, en manière accou- stumée, et la rest, comme payelles de fer pour recuir les plates, mesmes les bancqz et blocques, tant pour mettre à poinct lesdis cnglusmes que coings pour monnoyer, et aultres semblables choses, se furnironl à la charge de saditte Altèze, en la forme accoustumée ; et au surplus seront tenus lesdis ouvriers et monnoyeurs eulx conduire et régler suyvant aultre instruction particulière que leur sera livré par ledit commissaire général. XLI. Sera aussi tenu ledit maislre monnoyeur de payer par chacun an audit commis- 424 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE saire une marck d'argent fin pour ses jectons, et ce à sa propre charge, et à charge de sadille Altèze les gaiges appartenants audit estât par chacun an et accordez luy seront payez par icelle, et ce de trois mois à aultres qu'iiz en seront esciicus, sur sa quittance et ordonnance de la Chamhre. XLII. Ledit maistre serai aiissy tenu de payer chascun an à Messieurs les président et gens de la Chambre des comptes, auditeurs et secrétaires, à chascun d'eulx ung marck d'argent fin pour leurs jectons, aussi à sa propre charge. XLIII. Et quant aux gaiges des oflicicrs particuliers, comme guardin assayeur et tailleurs des coings, seront de tout porté à la charge de sadilte Ailèze. XLIin. Sur entretènemenl de tous les poincts et articles eydevant escriptz, ledit maistre de monnoye sera tenu de faire seriment pertinent, en promettant cnnoultre de faire tout ce qu'à ung bon léal et fidel maistre de monnoye susdit pourroit ou debveroit faire, et ce ens mains des président et gens de la Chambre des comptes audit Liège, ensemble dudit commissaire générael, avant qu'il pourrat faire ouvrer et monnoyer en laditie monnoye, et de le tout faire enregistrer en laditte Chambre comme il convient. XLV. Par dessus ce sera aussy tenu de payer ausdis président et gens des comptes et chacun d'eulx, comme aussi au commissaire général, chacune fois que son Altèze sérénissime feroil forger monnoye d'or ou d'argent nouvelle et à charge d'icelie, pour chacune pièce d'or une once d'or fin, et pour chacune pièce d'argent une marck d'argent fin ou la valleur, pour émolument, ainsi et comme il se praticque et observe en la Chambre des comptes des sérènissimes arciiiducqz, en leur duciié de Brabant. XLVI. Finablement, serat aussy tenu d'avancher, 5 la charge de saditle Altèze, l'or requis an fait des esguilles et escantillons qui l'air se doibvent, |)our ser\ir de contrerolle aux assayes généralles des pièces d'or procédans de la boitte dudit maisire, lors qu'on fait ouverture d'icelie, assavoir qualtres onces d'or pour chascune csguille qui demeurent en réserve en laditte Chambre des comptes, soub le président d'icelie, pour s'en servir au besoing connue il convient; le restât dcsqueles esguilles, en cas d'abolition de la forge desdittes pièces d'or et lors que aullie seroil ordonné d'aulire alloy, demeure pour émo- lument au proflit dudit président, comme pareilhement est usé et observé en la Ciiambre des comptes des susdis archiducq/,, en leurdille duché de Brabanl. Ainsy fait par le commissaire des monnoyes de son Ailèze sérénissime, en conformité de Tact de commission dont mention en est faictc au commencement de ceste instruction, le 25° de iMay ICI 4, lesmongne ma signature. (Ainsi signé) G. Wyntgis. Chambre des finances, licf/islre dis nionnnii's, fol. 5, aux urcliives de PÉlat, à Liège. ET DE SES DÉPENDANCES. 42S XXXIII COMMISSION DE MONNAYEUR A MAESTRICHT, DONNÉE A GUILLAUME VERHOUTTAERT. Janvier 16i5. Ferdinand, etc., à tous ceux qui ces présentes verront ou liront, salut. Sçavoir faisons que nous confians entièrement en la preudhommic, fidélité et expé- rience au faiclz de monnoyes de notre cher et bien amé Guilleaume Verhouttaert, avons icelluy commis et constitué, conieltons et constituons par ceste pour notre monnoyeur en notre ville de Maestricht, pour forger et monnoyer telles espèces qui luy seront ordonnés, à charge de faire le serimen de fidélité et de observer les conditions et devises qui luy seront prescript par les président et gens de notre cambre des comptes, aux franchises, immunités et libertés que de loulte anchicnneté appartiennent à noz monnoyeur. Cy mandons et commandons à tous noz ofliciers, justicics et subjetz que ils laissent et souf- frent ledit Verhoullacrt exercer ledit estât de monnoyeur et librement et paisiblement, sans luy faire ou souffrir estre faicl à luy ou ces ouvriers aucun empeschement ou obstacle, ains au contraire toutte faveur et requise assisience, comme personnes estant en notre singulière protection et sauvegarde. Dépêches du conseil privé, rcg. 3b, fol. 159 v">, aux archives de l'État, à Liège. XXXIV COMMISSION DONNÉE A JEAN SYMONS (sic), POUR FORGER DES PIÈCES DE CUIVRE. 0 septembre 1618. Ferdinand, etc., à tous, salut. Comme pour accommoder les marchans et sujeclz de notre pays de Liège de quelques pétilles espèces de monnoye que nous semble y estre nécessaire, nous eussions avisé de faire forger des pièces de cuivre dont les trois feroyenl un leart et les douze un patar, nous confians de la fidélité et expérience de noire cher et amé Jean Simon, notre mon- noyeur, avons à icelluy, par forme d'assay, accordé et accordons en vertu de ceste de pouvoir forger lesdites pièces, pour la somme de trois mil florins bb., et les mettre à vente en nosdits pays, à charge que chacune desdiles pièces devra peser vint huit grains ou environ, et de nous en payer pour droit de régal ce que par notre Chambre des comptes luy serai ordonné, à quel effect y fera inthimer la présente, et y mandons et comandons à tous noz officiers et justiciers d'en ce ne faire ny souffrir cslre fait audil Jean aucun trouble ou détour, bien au contraire ; car telle, etc. Maestriht, 6 septembre 161 S. Ibidem, rcg. 58, fol. 23, aux archives de l'Etal, à Liège. Tome L. S4 426 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE XXXV COMMISSION ET PERMISSION A MAnGARITTE, RELICTE DE FEU LE M0>N0YEIR JEAN SIMON, POIR CONTINUATION DES PIÈCES DE DEMI RÉALZ, PIÈCES DE 4 ET 2 PATARS. 7 novembre 1622. Ferdinand, etc., à tous ceulx qui ces présentes noz lettres patentes verront ou lire ourront, salut. Sçavoir faisons, comme de la parte Margaritle, vefve de feu Jean Symon, en son temps maistre de noz monnoyes, nous at esté rcmonstré comment au présent l'on auroit fort besoing parmi nostre pays et elle de Liège dis pétilles monnoyes, signameni depuis l'éreclion du mont de piété, auquel, pour servir les pauvres, les oftieiers sont constroinct d'avoir recours à toutte sorte de pelilte monnoye estrangère, desqnelz le pays et cité se pouldral remplir, au détriment et interrcsi nostre et du peuple; avec ce aussi qu'il se treuve au présent plussieurs dos subjociz chargez d'espèces d'argent et bas alloy estran- gères, non recepvables ny évaluées, comme journelcment il en arivcroit encores de diverses lieux, à leur grand domaige et inlerrest, Icsqueles espèces se pourroient con- vertir en petitte monnoye. Nous suppliant par ce très humblement que nostre plaisir soit permettre fabricquer, conjoinclement avec les dallcrs de tiengles palars, pièces de qualres palars, demi réalz el pièces de deux palars, soub noz lillres et armoiries, comme duc de Boulhon, au mesme pied el alloy que depuis quelques années ença feu Adrian Francen, en son vivant maistre monnoycur pour le pays de Liège, at fait et fabriqué suyvant l'ordre qu'il avoit eu au cercle Weslphalicquc, en nostre ville de Collongne, et ce en telc qualité et à teles conditions que treuvcrons convenir. Par ce est-il que nous, ce considéré, veulhans aecomoder noz bons subjeciz en leurs nécessitez, avons permis, consenti et aggrèé, comme par cestc permettons, consentons et aggrèons que la suppliante porat encor forger lesdillcs espèces de qualtres, trois, deux et uiig patar, au iiicsme pied, alloy, valleur et conditions que les deitiières estoient forgez, el ce pour la somme de nuclTz milles fis. bb. une fois, car ainsi nous plaît-il. Donné soub nostre séel secret, en nostre cité de Liège, le septième de Novembre 1622. Instruction (12 novembre 1622). Messieurs les président et eonscilhiers de la Chambre des comptes de Son AltèzeSér"* de Liège, etc., ayants veu la commission et permission donnée par saditc Altèze en son Conseil privé à Margaritte, relicle de feu son monnoycur Jean Symon, en date du sep- tième du présent mois, renvoyée en ceste Chambre pour y eslre intérinée et y prendre son insliuclion , icelle at esté reçeue pour insinuée et enregistrée au registre de ladilte Chambre , et ensuytte de ce ordonné à laditte relicle de se conformer, touchant le poix et alloy des pièces y monlionées, h la relation de Phelippe Alleniorfï, wardin général du ET DE SES DÉPENDANCES. 427 cercle Westphalicque, donnée en Collongne l'an 1608, le cinequième d'Octobre, et en l'an mil sixcents et traises, ainsi qu'il se letreuve descript en lamgue allemande, assavoir que les demi réauix deveronl tenir cincques deniers quattres grains de fin sur la marcque, et quattrevingts et deux pièces et deux tierces de pièces à laditle marcque d'œuvre, poix de Collongne, lequel serat réduis en poix de Troye portant cincques sur cent, et à charge qu'elle serat tenue de se régler, au fait de cesl fabricque, conformément en tous poincts à l'instruction donnée à son feu niarit pour la fabrication des dallers et demi dallers, raportant et appropriant le tout à proportion et aux termes habile et convenables, et de payer pour les régaulx de Son Altèzc, pour chasque marcqz de fin, seplz pat. brab'; et pour prévenir aux abus que poriont sourdre sur la quantité ou nombrement des ouvraiges et marques que sont permises forger, seront chargez les ouvriers de laditte monnoye tenir note et registre pertinent de touties livrances que leur seront faicte, tant en lingots comme en platte, et du nombre des marcques d'oeuvres qu'ilz forgeront et marcqucront, leur enchargeant bien expressément de les forger dune belle rondeur et mises, les bien adjousier au bicquet et parfaictement coingner. Donné en la ditte Chambre, le dousième de Novembre XVJ° et vingtedeux. Ordonnance au graveur (12 novembre 1622). Messieurs les président et conseilhiers de la Chambre des comptes, etc., vcue la per- mission donnée par saditle Altèze en son Conseil privé à Margarittc, relicte de feu son monnoyeur Jean Symon, pour reprendre la forge et facture des pièces de demi réaulx, de quattres et deux patars, aux mesmes pied, poix et alloy de ceulx que cidevant ont esté forgez par Herman Libert et Adrian Francen, voir que les coings seront modérez et changez sur les armoiries de Son Altèze Sér"'% avec le scusson de Boulhon au mitan d'icclles, ordonnent à Gérosme Noël, graveur de saditte Altèze, de changer et modérer lesdis coings en la forme et mannière comme il nous at servie le porlraict et modelle, et iceulx délivrer es mains de Charle de Conninck, wardin de laditle monnoye, ainsi et comme par sa commission et instruction il est obligé et tenu faire. Donné en ladilte Chambre, ce douzième de Novembre mil sixcents et vingtedeux. Chambre des finances, Registre des monnaies, aux archives de l'État, à Liège. XXXVI COMMISSION DONNÉE A HERMAN LIBERT, POUR FORGER DES BAVIÈRE ET DES DEMI-BAVIÈRE. 19 novembre 1629. Ferdinand, etc., à tous ceux qui ces présentes verront ou lire orront, salut. Sçavoir faisons que comme Herman Libert, nostre monnoyeur, se soit rendu et pré- 428 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE sente à l'assemblée des S" dépuiez du Circle wesiphalicque, tenue en nostre ville de Colloigne au mois d'octobre dernier, et y a\t obtenu faculté et enseignement de forger des pièces de Bavière et demys bavières, au pied luy prescrit et admissible par les ordon- nances circulaires du rccès dudit Circle, desqueles il nous en at fait paroitre par copie autenticque du recès dudit Circle, daté en octobre dernier. Nous suppliant pour ce que fussions servis de luy gréer et intériner tel dit enseignement et pouvoir de forger lesdis baviers et demy baviers, avec la description de noz nom et armoiries, et lui donner à cest efTect wardin essayeur et graveur; à laquelle requesie condesceridans, eu esgard à la commodité de noz subjecis, par advis et meure délibération des vénérables noz très cliers et féaux les cliancelier et gens de noz Conseil privé et Clianibre des comptes, qui ont le subject de cesie communiqué à nostre vénérable Chapitre de Liège, avons octroyé, permis et accordé, comme par les présentes octroyons, permettons et accordons audit Hernian Libert, nostre monnoyeur, de faire forger, soub noz nom et armoiries, des pièces de six patars et un liart et des demyes pièces semblables ', au pied et alloy luy prescrit, qui est et doit eslre semblable à celles que pieça ont esté forgées du temps du feu d'heu- reuse mémoire Erneste de Bavière , nostre très cher oncle et prédécesseur, luy dénom- mant et commettant à ecste effect pour nostre wardin essayeur, maistre Piere de Fraisne, et pour graveur maistre Jérosme Noël, le tout suyvant les instructions qui leur seront ordonnées par ceux de nostre Chambre des comptes. Ordonnons et commandons parlant à nostre hault et tous autres noz officiers, justiciers et subjects de ne faire ou donner, ny permettre que soit fait ou donné audit Herman, ses ouvriers et serviteurs, aucun encombrier, obstacle ou empeschement, au contraire, ains en estans requis leur faeent et donnent toute ayde, adresse et favorable assistenco, les prennant à cesl effect à nostre singulière protection et sauveguardc, car tel est nosire plaisir et sérieuse volonté. En foy de quoy avons fait munir les présentes de nostre séel, l'an de N. S. XVJ" et XXIX, du mois de novembre le XIX" jour. Chambre des finances, Octrois, reg. 76, fol. 380 v», aux archives de TÉlat, à Licgc. XXXVII ESSAYES DES NOUVELLES PIÈCES DE HUICT ALDIS, OU SIEX PATTARS ET LN QUART, ET DES DE.MÏES FORCÉES AU PIED d'eMPIRE. 19 décembre 1629. L'an, mois et jour que dessus, pardevant Messeig" les doyen et Chapittre de l'église cathédrale de Liège, assemblez en leur lieu capilulair acoustumé, en présence de Mon- ' Dans le consentemenl du chapitre, donné le 16 novembre, ces pièces sont appelées : nummoi arje/iteos aex sluferorum et unius qitadrantis brabanlie, qui vutgo Uavari nuncupantur, et alios dimidios Bavaros. ET DE SES DÉPEINDANCES. 429 seig' le chancelier de son Altèze, at eslé faite par maistre Pierre de Fraisne, orfœubre et wardien assayeur serimenlé, assaye des nouvelles pièces d'argent de huicl albis ou siex patlars un quart, et des demies de trois pallars un gigot, forgés au pied d'Empire par Herman Libert, monnoyeur de saditte Altèze, et a esté trouvé, selon le rapport faici par ledit wardien, lesdittes pièces de siex patlars et un quart tenir huict deniers et un grain de (in argent, et les demyes cineque deniers un demy grain; le tout en conformité du règlement et ordonnance sur ce fait par le Cercle inférieur westphalicque. Conclusions capitulaires , reg. 136, fol. Ht V, aux archives de l'État, à Liège. XXXVIII ASSAYE DES DUCATS, ESCUS, FLORIN d'oB, DOCBLE DALER, DALER, RÉAL, DEMY REAL, FORGEZ PAR JEAN ANTII01NE VANDERIIACHEN, SURINTENDENT DE LA M0N.^0YE DE S. A. DE LIÈGE. 1", 3 cl 4. juillet 1031. Ledit jour premier de Jullel, est comparu au Chapitre Laurent Tielmans, de la part dudit Jean Anihoinc, surintendent de la monnoye de S. A. de Liège, et a là mcsme présenté à Messeigncurs les doyen et Chapiire les pièces d'or et d'argent suivanles, forgées par ledit Vandcrhagen , en vertu de la eonmiis.sion el insiruciion hiy donnée par S. A., là mesme exhibée, soubz le nom el armes de saditte A. à lilre de la duché de Bouillon, sçavoir : un ducat au pied comme il disoit de S' l^npire, à cincque florins deux patars demy bb. , un escus semblable à ceux dernièrement forgez à Hasselt, à qualire florins et sept patars, un florin d'or à trois florins et douse palars demy, un double daler de Irois florins, un bavier et un demy au pied du S' Empire, item, un daler de trente patars au pied comme ceux (|ui ont cslé forgez les ans passez, à refl"ect d'en faire l'assaye comme de coustume ; dont la preuve et essaye en a esté In mesme faite, en présence de mcsdits seigneurs, par maistre Pierre de Fraisne, orfèhvre, éwarden assayeur sermenlé, et premier du double daler, lequel a esté trouvé, selon le rapport dudit maistre Pierre éwarden, tenir en argent fin dix deniers qualorse grains et demy; et puis estant faite la preuve dcsdiiles autres pièces d'argent, a eslé trouvé le daler de trente palars tenir huict deniers vingte trois grains et sept de huict, le bavier sept deniers vingie deux grains et demy, le demy bavier quatire deniers vingte trois grains (rois quarts. Le troisième dudit mois de Jullet, continuant laditle assaye, a esté là mesme faite par ledit maistre Pierre preufe dudit ducat d'or, et trouvé tenir en or fin vingie trois karats el sept grains ; puis de l'escus d'or, et trouvé tenir en or fin vingte une karats el deux grains. Le quattrième dudit mois, a cslé là mesme faite par iceluy maistre Pierre assaye dudit florin d'or, et trouvé tenir dixhuict karats et six grains et demy. Conclusions capitulaires, rcg. 137, fol. 199, aux archives de l'État, à Liège. 450 ÎSUMISMATIQUE DE LA PKINCIPAUTÉ DE LIÈGE XXXIX ORDONNANCE ET INSTRUCTION SELON LAQUELLE LE MAISTRE DE LA MONNOYE DE S. A. S. DE LIÈGE, ADRIAN DE ADRIAN, SE DEVERA GOUVERNER ET RÉGLER <. Août (?) 1G5S. Premièrement. Ledit maisirc sera tenu de tenir cl fournir son comptoir de quatlre mille florins de vingt pattars pour florin, que serviront pour caution des régaux de S. A. S. et d'un chascun, du sçeu du wardien de ladilte monnoye, qui nous en fera rapport et en aura soing particulier, lesquelles doresnnvanl se forgeront en laditle monnoye et es pièces cy après déclarées, et ce afin d'incontinent expédier, payer et contenter les marchants et autres, qui aucunes maliers d'or ou d'argent livreront en laditte monnoye. Deuxième. Par dessus sera tenu ledit maistre faire le serment de fidélité et d'observer tous les poinels et articles icy enbas déclarés. Ledit maistre sera tenu de payer et conter de droit et régaux à S. A. S. cincquante pattars du marck d'or de haut aloy, et du marek fin argent ci après déclaré (vacal). Troisième. Ledit maistre de la monnoye sera tenu d'avoir en son comptoir où qu'il recepvera les matiers d'or et d'argent, ou bien là que livrance luy sera passée, bonne et juste balance, ensemble des poix de Troye bien et fidèlement jusiifiez au patron du dormant du vray marek pois de Troye reposant en la chambre des comptes, sans en pouvoir (stre trouvé en faule, soubz peine de correction arbitraire ou telle autre que sera de part S- A. S. ordonnée. Quaitrième. De touttes lesquelles livrances ledit maistre sera tenu de tenir et faire tenir registre pertinent, sera tenu d'escrire de sa propre main ou par son commis les livrances qu'il fora aux ouvriers et serviteurs sermcnlez de laditle monnoye, de ce qu'il aura livré en lingots et de ce ([u'il reoevera en plats noirs et reiails d'icellcs, cl les livrera blanches pour cstrc coignées, tant des espèces d'or que d'argent, en présence de laditle garde, afin qu'il aiet bon soing et esgard à laditte monnoye. Ciiicquième. Item, sera tenu ledit maistre ne pouvoir par luy ny les siens donner hors aucunes pièces de nouvelles coinges forgées ci devant, pièces qui luy sont ordonnées, que préallablcmenl il n'ai icelles présenté au vénérables Chapitre de Liège et illec fait les preuves cl essayes de chasque pièces en particulier par la garde assayeur scrmenté. Sixième. Moiennent ce ledit maistre fera ouvrer et monnoyer les pièces de monnoye de poids et aloy icy déclaré, à sçavoir les pièces d'or de belle mis et bien égalles, tant au marck que bicquet, et de belle couleur, et les espèces d'argent iey après déclarées. El ledit maistre se réglera en ces livrances suivant toutte coustume ordinaire de la monnoye. ' Pièce pleine de répétitions, renfermant même des erreurs de cliiffro, et si négligemment rédigée qu'on a peine à en comprendre certains passages. ET DE SES DÉPENDANCES. 431 Les escus de ferdinandus de quattre florins dixsept pallars la pièce, qui seront remis au 1S°" de Septembre suivant l'édict ', et le pris du marck fin or à l'advenant. Ledit maislre fera ouvrer et monnoyer les escus d'or ferdinandus de 21 charal 1 '/i grain de fin sur marck, pesant la (pièce...), revenant au marck d'euvre 71 ^"/sss d'une pièce au marck, revenant au marck fin de haut aloy 81 '^î^/ag;, d'une pièce audit marck fin de haut aloy de 24 charat ; de la monnoye d'argent iey embas déclarée; et le maislre donnera du marck de fin or de 24 charal, aiié au pied desdis escus, 390 fl. 10 patt. De la monnoye d'argent. Ledit maislre donnera du marck fin argent de haul aloy de 12 d. jusques à 1 1 (10?) d. 12 grains, alic au pié des ducalons, 29 fl. 10 paît., et en desoub des 10 d. 12 grains, alié au pied desdittes espèces, 29 florins 8 paît., sans pouvoir marchander ny donner plus ny moins, afin d'éviter touttc confusion que pourroit arriver. Les ducatons d'argent de ferdinandus. Le maislre fera le ducaton d'argent de 3 flor. 1S patl. ù 11 d. et 7 grains de fin argent au marck d'euvre, pesante la pièce 21 cslcrlins 3 as, revenant au marck d'euvre 7 ''"/oTs d'une pièce audit marck fin (lisez d'euvre), au remède en pois de 1 esterlin au marck, et en bonté de 2 grains de remède, sans pouvoir nullement excéder. Le souverain, dit patagon de ferdinandus. Le maislre fera les souverains , dit palagons , de 3 florins , tenant en argent fin à 10 d. 12 grains, pesant la pièce 18 esierlins 10 as, revenant au marck d'euvre 8 ^''-/sso d'une pièce au marck d'euvre, revenant au marck fin de haut ailoy 10 pièces, au remède de deux grains en bonté, et d'un et demy esterlins en pois. Dallers et demy dalers de ferdinandus. Le maislre fera des dallers de 32 paltars la pièce et des demy tenant en argent fin à neuf deniers 1 '/j grain, pesant la pièce 1 1 esterlins 3 '/a as, revenant au marck d'euvre 14 ^^''^{i d'une pièce audit marck, revenant au marck fin de haut alloy à 12 d. 19 '"/tu d'une pièce audit marck, au remède en bonté de 2 grains de fin, et de 1 Va esterlins en pois. ' L'édit publié le 21 mars 1635. Voir Èdils et publications des monnayes, 2*" édition, p. 171. 432 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE Les huicliesmes et saisièmes du souverain, dit patagon de ferdiitaridus. Le maislre fera les liuiciiesmes et saisièmes du souverain, dit patagon, tenant en argent fin 7 d., pesant la pièce 3 eslrrlins 12 as, sur marck d'euvre 47 *7i08 d'une pièce audii marck à 12 deniers (!), au remède de 48 (sic!) as en pois audit marck deuvre, et en bonté de 2 grains de fin. Les pièces de deux patlars de ferdinandtis. Le maistre fera des pièces de deux patlars en pois de 200 marck de fin et pas davan- tage, s'il n'est accordé de S. A. S. et du Chapitre catliédral de Liège, lenani en argent fin 4 d. 6 gros {sic), et pèsera la pièce un esteriin 12 '/a as, revenant au marck d'euvre 115 "/gg d'une pièce audit marck, au remède de 2 grains en bonté et au remède en pois d'un et demy cslerlin au marck d'euvre, que fait au marck fin 324 ^^/sg d'une pièce audit marck. Ouverture de la boitte. Ledit maislre sera tenu de rapporter la boitte à la Chambre des comptes , qui sera livrée ens mains du wardien assayeur sermenlé, comme est de coustume, tous les trois mois ou au bon plaisir de S. A. S., pour illecque faire toutte diligence et examen perti- nent, et ce fera toultcs les fois qu'il plaira à S. A. S. L'ouverture de la boitte se fera à la charge de S. A. S., comme est de couslume, et s'il fust trouvé que le maistre euist excédé d'un grain de fin en aloy outre le remède luy accordé, il sera tenu de payer ledit grain au profit de S. A. S., et s'il fuist trouvé à l'essaye généralle avoir excédé d'un et demy grain de fin au marck frauduleusement, il sera chaslié arbitrairement celuy qui aura commis la faute, et ledit maislre cerchera la garde assayeur comme ccluy qui en a la charge, et le fera chasiicr au bon plaisir de S. A. S. et du vénérable Chapitre, à l'exemple d'un chacun, comme faux monnoycur. Item, pour ester toutte jalousie et double qui se pourroil représenter au regard du fait des assaycs d'aucuns deniers procédants de laditle boilte, soit île la part de S. A. S. ou bien dudit maistre, d'autant qu'en pourroient avoir esié trouvées ou trop haut ou trop bas d'alloy, en ce cas la partie qui doublera ou n'aura eonteniement pourra requérir estre faites nouvelles assaycs, et ce pour une fois tant seulement. Lt estante ladite deuxième assaye deument faite, de quelle par qui que ce soit, tous les ouvrages desquels telles assayes auront esté faites seront comptez el jugez à raison d'icelle dernière assaye, sans uliéricur appel. Lt afin que tous les poincls et arlicies dessus escriis soient lanl plus fidcllcment effee- lucz, ledit maislre Adrian de Adrian, monnoycur susdit, a\ani pouvoir faire ouvrer en laditte monnoye, fera ens mains du président de ladilte Chambre des comptes le serment de punctucllement et réellement ces poincls garder et observer, el ainsy el comme à un bon et (idcl maistre de monnoye appartient, et sera registre le jour du serment fait. ET DE SES DEPENDANCES. 433 Ledil maistre sera tenu et obligé de donner de droit et régaux au très illustre Chapitre une marck de fin des pièces nouvelles forgées. Le 14°"° d'Aoust du présent an 1655, at ledit maistre monnoyeur fait ens mains du président de la Chambre des comptes le serment de fidélité. Ainsy signé, Adrian de Adrian. Essai (6 octobre 1635). Essaye a esté faite au Chapitre, en présence de messeigneurs, par maistre Pierre de Fraisne, maistre juré de S. A., d'une pièce dargent ditte ducalon, forgée de l'authorilé de S. A., pesant vingt un csterlins, au remède contenu dans l'instruction, et trouvé au rapport dudit (vacai) tenir onse deniers et sept grains. Item, du souverain ou patagon, pesant dix huict esterlins et dix as, au remède contenu dans l'instruction, et trouvé tenir (dix deniers) onse grains et demy. Item, de l'huiciième dudit souverain ou pattagon, pesante la pièce dixhuict (sic!) esterlins deux as, et tenir six deniers vingle deux grains. Le saisième dudit souverain ou paiagon, pesant selon l'instruction, a esté trouvé tenir (six. deniers) vingtedeux grains et demy. La pièce de deux pailars, pesante suivante l'instruction, a esté trouvée tenir quatire deniers neuf grains et demy. Conclusions capilulaires, rcg. 141, fol. 61, aux archives de l'Etat, à Liège. XL LE CHAPITRE DE SAlNT-LAMBEn? CONSENT A CE Qv'\h SOIT BATTU MONNAIE DANS LE DUCHÉ DE BOUILLON. b dccerabre 1636. Retulil reverendiis et generosus dominus scholaslicus hesterna die in aedibus revcrendi et gencrosi domini docani, ima cum rcvcrcndo domino canecllario aliisque lam luijus capituli quam concilii privati deputalis, conventum et tractatum de modo et mediis pro- videndi necessitatibus castri Bullonicnsis et visum esse, sub bcneplacitn hujus ilitislrissimi capituli, permiltere cusionem monet.T legalis in dicto ducatu Btillonieiisi, sub nomine screnissinii Principis nostri uti supremi illius diicis idque ad certam summam per scre- nissimum Principem et hoc illustrissimum capitulum determinandam, et lucrum inde pro rcgalibus prcdicti serenissimi Prinfi|iis provenluriim (pro quo sex miilia florenorum brabanliœ per anticipalionem offeruntur) in solulionem mililum prœsidiariorum supcr- numerariorum, ad effectum eosdem dimiitendi, impendi posse, pro aliorum vero militum stipendiis persolvendis, imponi posse duas taxas in praedicio ducatu ad sex ilidem flore- norum brabantiœ miilia ascendenics. Super quo reverendi et generosi domini mei, cum nulla alia média supersint, censuerunt ad cusionem monetœ legalis, determinala ejusdem Tome L. 55 434 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE quanlitate, et, aliis circumstantiis et circumspeclione requisitis et adhibilis, nccnon ad dietarum laxarum impositionem et colleclam ad fines supranominatos procedendum esse. Conclusions capilulaircs, reg. HS, fol. 43 V, aux arcbivcs de l'Élat, à Liège. 5 février 4640. Super querimoniis de extiema militum caslri BuIIonensis necessitate ob defeclum solulionis oorundeni nohis per domiinini dv Ferifî guberiialorcni cxposilis, pelitoque per euiidcm coiisensu iiostro de cudendci monetani œreani aulliorilale ser. episeopi et prin- cipis nostri, in qualiiale ducis BuIIonensis, K'" et generosi domini mei conscnsum petitum alias per eos datum renovarunt, sive de novo facultalem eonccsserunt eudendi scilicet diclam monetam in dicio ducatu cursum Iiabiluram, salvo lanicn quod quantiias non excédai decem mille libras œris prescribendaeque monelario comliiiones ipsis exliibeantur. Ibidem, reg. 147, fol. 17. XL! LE CHAPITRE DE SAINT-LA-MBERT AUTORISE LA FABRICATION d'lNE MONNAIE DE CLIYRE A DINANT. 4 mars 1640. Ad libellum supplicem et propositionem generosi domini Philippi de Haultepenne, guburnaloris dionantensis ibidem comparenlis, allentis necessilalibiis sui prœsiilii petentis ab hoc capitulo prsestari consensum ut moneta eerea in oppido dionantensi cudatur, undc militum pra'sidiariorum indigentiœ subsidium aliquid dari possit, reverendi et generosi domini mei, prœvia instructione per ca|)ilulum npprobanda, annuunt ut aullioritate sere- nissimi sex millia librarum moneue œneœ Dionanti cudanlur, ex quarum eniolumentis priBsidio dionantensi in suis necessitatibus subveniatur. Ibide/n, reg. 147, fol. 109 v. XLII FRANÇOIS SCUELBERG PROMET DE LIVRER 12,000 LIVIIEI^ DE LIAUDS (ll'lL Al RA FAIT FORGER A VISÉ. 10 novembre 1640. L'an mille siex cent quarante le dicxième jour de novembre, en présence de moy notaire soubsigné et des tesmoins embas dénonmiez, peisonelement conslilucz honorable M" l'Vance Scliolbergh, ninrcliand or|)lièvre, d'une pari, et le siour Loiiys >'oes, aussi marchand, d'autre |)art, lequel dit Selulberg al promis eoiiime par eesle promeite livrer audit Voes rc accepianl, la somme de douze mille lilivris puid de iroye de cuivre congnez ET DE SES DÉPENDAINCES. 435 en liaris, à trentetrois paltars chasque libvre, à prendre et recepvoir par ledit Voes icy en ceste cité de Liège, ensuille du contract entre eulx fait et passé l'onzième de jullet der- nier (lequel demeurerai en son entier et sans y pouvoir estre avant dérogué) ', en dédui- sant ce que desjà ledit Voes en peut avoir reçeu provenant de la forge de Visé seulement, et sans y comprendre les cuivres que ledit Voes luy livre pour envoyer à Dinant At aussi ledit SLhelber!.'h promis comme par ceste il promet livrer toutes les sepmaines, à ladite monoye et forge de Visé, quatorze fers de descur et siex pieds de desoubz à congner lesdits liaris, ensemble de mettre continuelement en œuvre sept ouvriers congne- teurs travaillants à ladite monoye, jusques à l'entier livrcmcnt des susdites douze mille libvres, etc. Protocole du notaire Bellevaux, 1637-16S8, aux archives de l'État, à Liège. XLIII LE CHAPITRE DE SAINT-LAMBERT AlITOHISE FR. SCHELBERG A FRAPPER DES DEMI-LIARDS. 23 novembre pattars sur le marck de fin. Ledit maiire donnera aux livreurs pour chaque marck de fin 75 huitièmes et 3 patlars en monnoie. L'ouverture de la boette. — Ledit maître sera tenu de mettre la boette de ladite mon- noie (où seront mises les pièces tirées de chaque livrance pour l'urnir les régaux susdits) es mains du wardien, pour estre ieclle rapportée de trois mois à aulies au conseil, ou à toute semonce qui leur sera faite de la part de S. A. L'ouverture de ladite boetle se fera comme de coutume aux frais de S. A., et s'il est trouvé que ledit maiire ail excédé d'un grain de (in alloy, outre le remède lui accordé, il sera tenu payer ledit grain au profit de S. A., et au cas qu'il ail excédé frauduleusement d'un demy grain de fin au marck, il sera mulclé arbitrairement, aussi bien (juc celui des ouvriers qui aura fait la faute ou y coopéré, laissant à ieeliii son regrés contre le wardien, connue celui à qui il touche d'avoir soing que telle faute ne se commette. En ici cas, S. A. le pourra faire chastier comme faulx monnoieur, à l'exemple d'aultre. ' Ct'Ue évjhi.ilion du huitième de palagon, sans doute copiée machiDalement sur une instruclion de Ferdi- nand de Bavière, est eu conlradiclion avec ce qui précède, oii le huitième est estimé à dix patards. ET DE SES DÉPENDANCES. 439 Et pour oster tous doubles et scrupules qui pourroient survenir au fait des essais d'aucune espèce procédante de ladite boette, soit de la part de S. A., soit du côté dudit maître, pour ce qu'elles pourroient avoir été trouvées de trop haut ou bas alloy, en ce cas la partie qui doublera ou n'aura appaisemenl pourra demander que nouvelle essaye se fasse, et ce pour une fois seulement; et ledit second essay estant fait deuement par le wardien et essayeur serimenté, de quelque parte que ce soit, tous les ouvrages desquels tels essayes auront été faits seront jugés légaux, suffisants et satisfacloirs, sans ultérieur appel ou essay. Ducats au liltre de Bouillon et au pied du Saint-Empire. — Ledit maitie pourra aussi, si ainsi veut, faire ouvrer ou monnoier au pied du S' Empire des ducats et demy doubles ducats, de 23 karals et 8 i;rains d'or fin, pesant les doubles ducats 4 eslcrlins et 18 as, revenant sur le marck d'œuvre 53 '"/,4c pièce (laquelle fraction est estimée à 10 as); les simples ducats pèseront 2 esterlins et 9 as, revenant sur le marck d'œuvre 70 '"/ys pièce (cette fraction étant estimée valoir semblablemcnt 10 as), le tout au remède de deux grains en bonté et d'un esterlin et demy en |)oid. Et donnera ledit maître à S. A. pour régaux sur le marck d'œuvre 8 florins Brabant ou une pièce. Ledit maître payera les livreurs ou ceux qui apporteront à ladite monnoie avec des ducats à 8 florins pièce, pour le marck de fin ou de 24 karals 523 florins et 7 paltars. Le maître donnera auxdits livreurs pour chaque marck de fin 65 ducats et 3 florins 7 pattars en monnoie. Fait à Liège, audit conseil, le {vacat) du mois de décembre 1G50. Revue belge de numismatique, année i 866 , p. 269, d'après les Conclusions capilulaires, rcg. 153, fol. 253 V, aux arcliivcs de l'I'^Lit, n Liège. XLVI CONDITIONS SELON LESQUELLES MAItRE FKANCE SCIIELDERCK SE RÉCLEIIA EN LA MONNOIE DE CUIVRE QUE S. A. LUI A PERMIS DE FORGER EN SES PAYS DE LIÈGE ET COMTÉ DE LOOZ. 28 décembre 1650. Ledit Schelbergk sera obligé de prester seremenl de fidèlement administrer ladite monnoie et observer les poincts suivants : 1. Pour faire provision de nionnoye afin eschangcr sur les liards qui luy seront rap- portés, il fera forger le cuivre qui a été confisqué, pesant (vacat) libres, duquel il tiendra note et registre pertinent pour en pouvoir rendre compte, à raison de 10 paltars pour la libre. 2. 11 fera forger des liards nouveaux de beaux coings et bonne forme, lesquels porte- ront d'une libre 23 paltars, au remède de 4 pièces ou un paltar de remède. 3. Ne pourra forger autre nouveau cuivre que le susdit confisqué, ains devers rece- voir tous liards estrangers qui ont cours à 12 sols liégeois au même pris, en rendant un des nouveaux pour deux vieux, comme aussi ceux de 16 sols forgés aux coings de feu 4i() NUMISMATIQUE DE LA PRIiNClPAUTÉ DE LIÈGE S A., on rendant pour 6 d'iceux 4 des nouveaux, de forme et poid dicts, sans pouvoir prétendre autre avantage, sinon que S. A. a été servie de lui accorder pour la forge 4 patlars de la libre. 4. Et comme il aura sur ledit cuivre confisqué l'avantage de 2 patars pour la libre, iceux seront déduits et compensés sur lesdits 4 patlars. 5. Portera à sa charge tout ref'ondage, détombage des retailles, houilles, charbons ei autres choses cy embas dénommées. 6. Donnera contentement et satisfaction aux wardiens et graveur de S. A., à l'advenant de leur service et travail. 7. Prendra à soy de payer les nouveaux poinçons et toute entretenance de fers, coings, fours, fourneaux, balances et toutes autres choses nécessaires à laditte monnoye, sans apporter aucune chose à la charge de S. A. 8. Item, ne pourra battre ou faire battre aucun liard ou demy liard que sur le coing représenté au conseil de S. A., portant, d'un costé, les armes dicelle et les inscriptions suivantes aux environs des armes : Maxituilianus Heiiricus D. G. Epis. Leod., el de l'autre coslé, Tescusson de Bouillon avec le bonnet électoral. Fait à Liège, le 28 décembre 16S0. Revue belge de numismatique, année 1806, p. 274, d'aprùs les Conclusions capitulaires, rcg. 1B5, fol. 237, aux archives de l'État, à Liège. XLVII LE CHAP1TI\E DE SAINT-LAMBEUT CONSENT A CE Qu'lL SOIT FRAPPÉ DES ESCALINS ET DES DUCATS. 16 janvier 1651. ^ In capitulo ad cxaminandam auream argrnteamque monetam cudendam congregatis reverendis admodum perillustribus et generosis dominis meis, fornaLcque ibidem per cusorcs accensa , partis oetavse impcrialis seu schelingi expcrimentum factum est, eom- pcrtumque ex duodecim denariis istius materiœ non nisi sex ilenarios et viiiginti tria grana argenti puri remanere, et ex duodecim denariis materiae ducatoruni Builoniensium septein dcnarios et viginli tria grana ' auri puri numcrari posse. Iline, praelati domini niei Serenissimo supplicandum censucrunt ut, si illius voluntati et instruetioni cusoribus prœscriptae conformes sint dictœ monetœ species, ad certam summam capitulo communi- candam facultas cudcndi concedatur, prout aereorum quantitas aliqua designetur, ne ob eoruin multitudineni postmoiluin ex liac palria aurea^ ariienteœque species, Sercnissimi Comuiereiii|ue publiei detriniento, paulalim eiabantur. Conclusions capitulaires, rcg. 1 53, fol. 250, aux archives do l'État, à Liège. ' Au lieu de 7 deniers 23 grains, le grelBor aurait dû écrire 23 carats 7 grains. ET DE SES DÉPEISDANCES. 441 XLVIII ORDONNANCE ET INSTRUCTION SUIVANT LAQUELLE FRANCE SCHELBERGIl , MAÎTRE MONNOYEUR DE SON ALTÈZE SÉR"", se DEVERA GOUVERNER ET REIGLER AU FAICT DE LA MONNOIE d'oR ET d'aRGENT QUE SADITE ALTÈZE LUY AT COMMISE. la juillet 1686. Premier. Après que ledit maître aura preste seriment de fidélité es mains de ceux de nostre Chambre des compls, il observera les points et articles suivants. Il serai obligé de tenir son comptoir furny d'une somme de quattre mils 11. bb., qui serviront d'asseurance tant pour le payement des régaux de sadite Altèze, que pour satisfaire aux marchands qui livreront or ou argent à ladite monnoie, de cjuoy le wardien aura soing particulier et en fera son rapport en notrcdite Chambre toultes les fois qu'il en sera semond, outre l'obligation générale de ses biens, que ledit maître monnoyeur devera donner réalisée pardevant les eschevins de Liège, pour sur îceux recouvrer touttes fauttes par (juinzaine, command de tiers jours, prompte et parate exécution, et autrement selon loy. 2. Payera pour drois et régaux de sadite Altèze huit fl. de mardi d'or de haut alloy de 24 karats, et 10 '/a pattars du mareh d'argent (in de haut alloy ioyé ù douse deniers, sans pouvoir apporter aucune ehoese en diminution d'ieeux ou à la charge de sadite Altèze, ains tous fraix et despens de ladite monnoie, si comme l'entretenance des fers, coings et ustcnsils, fours et fourneaux, salairs d'essayeur et maître graveur, suivant les coustumcs anciennes, seront à sa charge, et le salair du wardicn à l'ouverture de la boitte à la charge de sadite Altèze. 5. Deverat avoir en son comptoir où il recevra des marchands et livreurs la matière d'or et d'argent et où les livrances luy seront passées, une bonne et juste balance, avecq poids de Troyes bien et fidèlement adjusté au patron du dormant des vrayes marcqs et poids de Troye, à peine d'en estre chastié arbitrairement comme au cas appartiendra. 4. Ledit maître tiendra pertinent registre de touttes livrances d'or et d'argent, où il les annoterat et fera escrire avecq expression des jours, tant de celles qu'il ferat en lingos aux ouvriers et serviteurs serimentez, que de celles qu'ils luy rendront en platles noires avecq les retailles d'ieelles, à effect de les leur relivrer blanchies et prestes à recevoir le coing, en présence et du seeu du wardien qui y prendra l'esgard qu'il convient et suivant sa charge. S'ensuivent les pièces d'or qu'il poiira forger. Le maître poura faire ouvrer et monnoyer au pied de S'-Empire des ducats cl demy doubles ducats, de 23 karats et 8 grains d'or fin, pesants les doubles ducats 4 esterlins 18 ae^, revenant sur le marcq d'œuvre o5 *°|^^a pièces (laquelle fraction est supputée à diex as). Les simples ducats pèseront deux esterlins neuf aes, revenant sur le marcq Tome Ij. o6 442 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIËGE d'œuvre 70 '"/ts P'èces (cette fraction estante estimée valoir sembiablcnienl diex aes); le tout au remède de deux grains en bonté et d'un csicriin et dcmy en poid, et donnera pour régaux à sndile Allèze sur le marcq d'œuvre liuit fl. bb., et paycia les livreurs avecque des ducats à cincq (1. quinze pallars pièce, pour le niarck d'œuvrcs de lin ou de 24 karats 309 fl. 10 patlars. Les pièces d'argent. Il porat aussy faire forger les huittiesmes et saisiesmes de souverain dit pattagons, au pied de sept deniers de fin, au remède de deux grains en bonté et deux esteriins eu poid sur le marcq d'œuvre, pesante la pièce 5 eslerlins 12 iies, revenant au marcq d'œuvre 47 pièces et **/io8 d'une pièce, laquelle fraction est supputée à un esterlin douse aes, et sur le marcq de fin 81 ^"^/los pièces. Les régaux de sadite Allèze sont 10 '/-^ pallars sur le marcq de (in. La boille où seront mises les pièces tirées de cliasquc livrance pour furnir les régaux susdits, sera mise en ladite Chambre ou es mains du wardicn, pour en rendre eompt à toulle semonce. L'ouverture de ladite boille se ferat comme de coustume, et si ledit mailrc at excédé d'un grain de fin alloy outre le remède luy accordé, il sera tenu payer le grain au prolTit de sadile Allèze, et s'il at excédé un grain et demy, il sera rriulclé arbitrairement comme faux monnaycur, aussy bien que l'ouvrier qu'y aurai coopéré, sauf leur regrès contre le wardien, à qui il touche d'en avoir soing. Et pour osier lotit scrupul cl double au faict des essayes, soit de la parte de sadite Altèze ou du maître, pour ce qu'elles pouroyent avoir esicz trouvées de trop haut ou bas alloy, en cas qu'aucun parlicidier n'aurat appai- semenl, iecluy poura demander nouvel essay pour une fois seulement, el le second essay estant faict et irouvé bon |)ap le wardien et essayeur serimenté, de quelque part que ce soit, tous les ouvrages desquelles telles essays auront estez faicts seront jugé légaux, sufTisans ou salisfactoirs, sans ultérieur appel ou essay. El observera généralement ledit mailre monnoyeur tous autres rciglemcnts de mon- noyes accoustumés en ce pays, et noiameril ceux portez et instructions données à son prédécesseur, mailre Jean Goflin, tant le 22° juing 1GÔ7 que 10° febvrier 1C50. Faict au palais à Liège, à la Chambre des eompls, ce 15° juillet 1656. Chambre des finances, Reijislre des monnaies, fol. 18 \", aux arctiivcs de l'État, à Liège. ET DE SES DÉPENDANCES. 443 XLIX ORDONNANCE ET INSTRUCTION SUIVANT LAQUELLE FRA^CE DE SCIIELBERGH , MAÎTRE MONNOYEUR DE S. A. SÉR"", SE DEBVRA GOUVERNER ET RÉGLEIl AU FAIT DE LA MONNOVE d'oR ET d'aRGENT QUE SADITE ALTESSE LUY A PERMIS DE FORGER. 26 octobre 1657. 1. Le maître nionnoycur sera Icnii dobscrvcr et faire observer les poincls et articles suivants, après avoir preslc le scrimcnt de lidélitc accoiistuiné. 2. Le maille sciai obligé de tenir son comptoir l'uiny d'une somme de quattre mils florins bb., qui serviront de caution tant pour lasscurance du payement des régaux de sadite Altesse, qu'à elTcct de contenter et payer les marcbands et autres qui voudront livrer or ou argent à ladite monnoye, de quoy k wardicn d'icelle aura soin particulier et en fera raporl en cette Chambre. 3. Sera tenu de payer les droits et régaux de sadite Altesse comme il sera cy cmbas spccilîé, sans pouvoir apporter aucune chose en diminution d'iceux ou à la charge de sadite Altesse, ains tonsfiaix et dcspcns nécessaires pour la fabricature de ladite mon- noye, sy comme rentrelcnance des fers, coings et utensils de fours et fourneaux, des salairs et gages ordinairs du maître graveur, suivant les coustumes anciennes, seront à sa charge. 4. Debvrat avoir en son comptoir, ou lieu où il recevcra des marchands et livreurs les matières d'or et d'argent et les livrances luy seront passées, une bonne et juste balance, avec poids de Troye rcposans en ladite Chambre, à peine d'en eslrc corrigé, bien et lidèlenient adjusiez au patron du (lormant des vrayes marques et poids de Troye, à peine d'esire corrigé et cbastié pour toutes fautes arbitrairement et suivant qu'en équité et raison serat ordonné. 5. Ledit Schelbcrgh tiendra bon et pertinent registre de toutes livrances, où il anno- terai et ferat eserire avec expression des jours, tant de celles qu'il ferai ou aura faites en lingot aux ouvriers et serviteurs serimentez de ladite monnoye, que de celle qu'ils luy rendront ou auront rendues en plattes noires avec les retailles d'icelies, à elTccl de les leurs relivrer blanchies et nettes et prestes à recevoir le coing, tant en espèces d'or que d'argeni, et ce en présence et du sceu du wardicn, (jui y prendra l'esgard et soing convenable. G. Au moyen desquels articles et conditions et parmy l'observance du prcniis, il poura faire ouvrer, coigner et monnoyer les espèces d'or et d'argent cy après spécifiées et décla- rées, prenant soigneux esgard que les pièces soyent de belle mise, couleur et rondeur el bien esgales, tant au niareq qu'au biquet, et observera généralement toutes bonnes coustumes et usanccs des nionnoyes et les debvoirs d'un bon el fidel momioyeur. S'ensuivent les espèces que le maître pourra faire forger : Ducats au tillrc de Bouillon et au pied du S'-Empire. — Des ducats et demy doubles 444 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE ducats, de vingt-trois karats et liuicl grains d'or fin, pesant les doubles ducats quattre estorlins dixiiuit as, revenant sur le niarck d'œuvrc ôo "'/140 pièces (laquelle fraction est supputée à dix as); les simples ducats pèseront deux cslerlins neuf as, revenant sur le marcq d'œuvre 70 '"/yb pièces (cette fraciion estant estimée valoir semblablement dix as); le tout au remède de deux grains en bonté et d'un esterlin et demy en poid, et donnera ledit maître à son Altesse Sér""" pour régaux sur le marck d'œuvre eincquant patars bb. Ledit niailrc payera les livreurs ou ceux qui apporteront à ladite nionnoye, avec des ducats à buit flo. bb. la pièce, pour le marck de fin ou de vingt quattre karats eineqz cent quarant six flo. bb. Ledit maître pourat aussy faire forger des liuilièmes et saisicmes de souverain dit pat- tagons, au pied de sept deniers de fin, au remède de deux grains en bonté et deux esterlins en poid sur le marck d'œuvre, pesant la pièce trois esterlins douze as, revenant au niarck d'œuvrcs 47 pièces **/|08 d'une pièce, laquelle fraction esl supputée à un eslerlin douze as, et sur le marck de lin Si "''/los pièces. Les régaux de sadile A. sont quattre pattars sur le marck d'œuvre. Ledit maître donnera du marck de lin argent de douze deniers trenihuit flo. huict patars bb. Ouverture de la boiite. Ledit Schelbergh serai tenu de mettre la boette de ladite monnoye (oij seront mises les pièces tirées de ebasque livrancc |)ourfurnir les régaux susdits) es mains du wardien, pour esire raporlée en celte Cbambre à toute semonce. L'ouverture de ladite boéle se fcrat comme de eonstume, aux fraix de sadite Altesse, et s'il est trouvé que ledit maîlre ayl excédé d'un grain de fin alloy outre le remède luy accordé, il serai tenu payer leeiil grain au profit de sadite Altesse, et au cas qu'il ayi excédé frauduleusemeni d'un demy grain de lin au marck, il sera muletc arbitraircmenl, aussy bien que celuy des ouvriers qui aura l'ait ou coopéré à la faute, laissant à iccluy son legrès contre le wardien , comme ccluy à (]ui il touelie d'avoir soing que telle faute ne se commette, el en tel cas son Altesse le poura faire cliaslier comme faux monnoyeur, à l'exemple d'autres. El pour osier toute double el scru|)ul qui pouroicnl survenir au fait des essayes d'aucunes espèces procédantes de ladite boële, soit do la pari de sadile Altesse, soit du coslé dudil maîlre, pource qu'elles pouroicnl avoir esté trouvées de trop liaul ou bas alloy, en ce cas la partie qui doublera ou n'aurai appaiscment poura demander que nouvelle essaye se fasse, et ce pour une fois seulement, et ledit second essay estant deuiienienl l'ait par le wardien et essayeur serinicnté, de quelque part (]ue ce soit, tous les ouvrages desquels tels assays auront estez faits seront jugez légaux, sulfisans cl satisfacloirs, sans ultérieur appel ou essay. Fait au palais à Liège, à la Chambre des comptes, ce !2C" Oclubie 1Gj7. Lsloii signé Maximilia.n Henry, el vidimé Hosen \'. Chambre des finances, Registre des monnaies, aux arcliives (le ri)lat, à Liège. ET DE SES DÉPENDANCES. 44S LE CHAPITRE DE SAINT-LAMBERT CONSENT A CE Qu'iL SOIT FRAPPÉ DES MONNAIES d'oR, d'argent ET DE CUIVRE. 18 septembre 1659. Propositione ex parle Cnmerœ rationariae Ser"' facta de cudcndis quadranlibus novis, neenoi) imperialibus intcsris, niediis et qiiartis, ac insiiper niediis supremis aiireis, domini niei c|iiadianies œqiialis poiuleris ciim Brabaiilicis usque ad summain octo niilliiim libra- rum cupri, impériales (|uoqiie sub nominc et ifligic Ser™' inlcirios, ciiin mcdiis e( quartis parlibus, valoris ot pondciis ac bonilatis iniriiisccc |iatackoiuim Brabaiitiœ, salvis jiiribus capiluli et formalitalibus solilis, usque ad ceriam summam exprimendam, cudendos cen- suerunt. Ad monclnm auream quod attinct, non nisi ad Icgem inipcrii faciendam esse visum fuil. Ifac occasionc lacla nioiiliniio dalcronim 41 cl i'2 siuphcroruni cl pctiarum vigiiiti et unius, domini mci Sei""" suppiicandum duxcrunt ut illarum specierum valorem stupliero une quampi'inuim minucre non gravetur. Conclusions capihilaircs, rcg. 157, fol. 45 v°, aux archives de l'État, à Liège. LI INSTRUCTION POUR MAISTRE FRANCE SCIIELDERCII, MONNOYEUR DE SON ALTÈZE SÉR™". 2 décembre 1C6I. Son Allczc Sér"'° ayant permis à son monnoycur, maistre France Seiiclbcrgh, de forger des pattagons, demy et quarts, el les espèces d'or cydevanl ordonnées, de mcsme poid et alloy que ceux do bb. et des provinces unies, luy a prescrit les ordonnances et instruc- tions suivantes : Premier. Sera tenu ledit maistre, après qu'il aura laiet le seriment de fidélité et d'observer tous les points et articles eydessoubs escripls es mains du cbancelier, comme président de la Cliambre des compls, de tenir et furnir son comptoir de qualire mils fis. de vingt paltars, suivant sa commission de moiinoyeur, qui serviiont pour caution des régaux à elle apparlenans cl d'un eliascun, du sccu du wanlicn de ladille monnoie qui en fera rapport el en aura soing particulier, lesquels dorcsnavant se forgeront en ladille monnoye en espèces eyaprès à déclarer, et ce allin d'inconliiicnt expédier, payer et con- tenler les marchands et autres qui livreront aucune matière d'or ou d'argent à ladilte monnoye. II. Ledit maistre sera tenu de payer à sadilte Altèze, pour ses drois et régaux, 50 paltars 44G NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE du marcq d'or de haut alloy, et du mareq lin argent cy après déclaré comme il sera trouvé cl ensuiite de son instruction précéilcnte. m. Sera tenu d'avoir en son comptoir où qu'il recevra les matières d'or et d'argent, ou bien lu que la livrance sera passée, une bonne et juste balance, ensemble des poids de Troye bien et (idèkmcnt justifiiez au patron du dormant du vray marcq poid de Troye, sans en pouvoir estre trouvé en défaut, sur peine de correction arbitraire ou telle autre que de part saditte Allèze luy serat ordonnée. IV. Ledit maisire seiat obligé de tenir et faire tenir registre pertinent de touttes livratices, les escrire de sa main ou de son commis lors qu'il les livrerai aux ouvriers ou serviteurs serimentez de ladite monnoie, et de toui ce qu'il aura livré en lingosts et de ce qu'il rceevera en plaltes noires et retailles d'ieelles, et les relivrera blanches pouresire coignécs ou pressées, en présence dudit wardien, alliii qu'il y prenne bon soing et esgard. V. iNe polira tlistribuer r)y donner hors aucune |)iéce de nouvelle forgée de patacons luy accordée, que préalablement il ne s'ayet présenté au Chapitre cathédrale et illecque fait les preuves et essayes par ledit wardien d'une pièce de chasque nouvelle forge. VI. Au moyen de quoy ledit maistie fera ouvrer et monno3er les espèces d'or et d'argent luy permises, de poid et alloy, de belle mise et bien esgales, tant au marcq que bicquet, el de belle couleur, se réglant au résidu es livrances comme de coustume ordi- naire de la monnoye. Vil. Le patlagon doibl valoir quattre florins bbant; son alloy doibt estre à dix deniers douze grains, pesant la pièce 18 esterlins 12 aes, revenant au marek d'œuvre à 8 *^V!i96 {lisez "V»8g) pièces, laquelle fraction est supputée valoir environ trois quarts de pièce, le tout au remède d'un esterlin au poid et de deux grains de fin en bonté. VIII. Le maistre donnera de la marcq de lin de douze deniers jusques à dix deniers 12 grains, qui est le pied desdittes espèces, 58 fis. 16 pats, bb., et di; la marcq de plus bas alloy à l'advenant de 58 fis. 8 f)atls., sans pouvoir marchander ny donner plus ou moins. IX. Le maisire serat obligé de raportcr la boitte à la Chambre des comptes, qui sera livrée par le waidien assayeur serinienté louts les trois mois, comme de coustume, ou à toulte semonce, pour en faire avec toutte la diligenee possible l'examen pertinente ou ouverture. X. Laditle ouverture se fera comme d'ordinair aux l'raix de son Altesse sérénissimc, et s'il fust trouvé que le maistre cust excédé d'un grain de fin en alloy outre le remède luy accordé, il sera tenu de payer ledit grain au proflit de saditte Altesse, et s'il fusse trouvé à l'essaye générale y avoir excès frauduleusement d'un demy grain de fin au marcq, celuy qui aurai commis la faute sera chastié arbiiraii'emcMi, et le mai>tre fera reihcreher le wardien assayeur comme celuy qui en at la charge, et serat chastié au bon plaisir de S. A. comme faux monnoyeur, à l'exemple d'autres. XL Et pour osier toutie jalousie cl doute au fait des essayes des espèces procédantes de saditte boitte, soit de la parle de saditte Altesse ou du maistre monnoyeur, pour avoir estez trouvées trop haut ou trop bas d'alloy, la partie qui doublera ou n'aura appaisement pondra driiiiinder iiiie deuxième assaye tant seulemenl, laquelle eslante deyucmeiit faite ET DE SES DÉPENDANCES. - 447 de quelque parle que ce soit, tout les ouvrages desquels telle essayes auront estez faites seront comptez et jugez bons à raison d'icelle dernière assaye, sans ultérieur appel. Fait au palais à Liège, à la Chambre des comptes, ce 2"= décembre 1661. Chambre des finances, Registre des monnaies, fol. 20 v°, aux archives de l'État, à Licge. LU OCVEUTL'UE DE L\ BOETTE AIX nÉGALX Dt-S MONNOVES, l'Otn LE TEMPS QUE LE SIÈGE ÉPISCOPALE A VACQUÉ, ICELLE OLVEUTUnE FAITE SLR LA GRANDE CO.MPTEIIIE. IC juillet 1G89. L'ouverture ayante esté faite, at esté trouvé qu'il n'y avoit en or qu'un double ducats, En ducalons rien, En pallacons diverses pièces. Hors quels ayante esté choisie la livrance niarcquce n° 37, le 20° d'octobre 1688, pour en faire l'essaye, et l'essaye ayante esté faite, a esté trouvé contennir dix denniers, dix grains et trois quarts forts, et l'inslruclion porter dix deniers douse grains, au remède de deux grains. L'essaye du double ducat ayant esté faite, a esté trouvé eontennire 23 caralhs, six grains et demy. L'instruelion porte 23 carallis et huicl grains, au remède de deux grains. Les régaux en pallacons et en cuivre ont esté trouvez porter, après avoir déduits quel- ques fraix, luiict cents et six (lor. et dixscpt |)altars. Les droiels de cliascun ' un paltacon, qui font nculT pallacons. Et oultre, en qualité de secrélaire, j'aye eu le double ducat essayé et le patlacon essayé, mais le s' Knap, si que wardien, al eu les coupures tant du double ducat que du patlacon, lesqucles coupures ou at essayé, cl oïdtre ce on at beu deux à trois bouteilles de vin. Conclusions ciipiluUiires, rcg. ICI), fol. 7 19, aux arrliives (le rtlat, à Liège. ' .Savoir : Irois ticfoneiers, le secrétaiio du cliapitre, lo momiayeur Sclielhergli, le gardieu Knap, le receveur de la compterie et deux clercs. (Noie du registre :268, fol. -2HH v°, des Concl. capil.) 448 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE Lin LE r.lIAPlTUE DE SAINT-LAMBERT DÉCIDE DE FAIRE FABRIQUER DES MONNAIES PENDANT LA VACANCE DU SIÈGE. 11 décembre 1723. Messeigneurs sont d'avis qu'on pourra battre des liars mille libres pesans , quattre mille écus en argent, et deux cents ducats et cent doubles ducats en or, authorisant les seigneurs leurs députes aux aiïiiires de la Chambre des comptes pour procurer tous les matériaux qui seront nécissairs, de même que pour faire faire les poinçons, graver les coins cl convenir pour le balancier de Jean François Knaps, avec toutes les utcrisilles, sur le pied du eoniract qu'il a eu fait cy devant avec feu Schelbcrg, ancien maître de monnoie. Conclusions capilulaires, rcg. 271, p. 104, aux archives du l'État, à Liège. INSTIIUCTIONS DONNÉES PAR LA CHAMBRE DES COMPTES AL SUJET DES MONNAIES A FR\PPER PENDANT LA VACANCE DU SIÈGE. 21 janvier 1724. Messeigneurs, etc., considérans qu'il csl du service du très illustre chapitre qu'il y ait un garde et essayeur à la moniioye qu'ils sont d'intention de faire frapper an plustosi, et attendu le bon rapport qui leurs a été fait de la capacité et prcudhomie de Charle Fabry, ont déclaré de luy conférer cet eniploy, à charge de bien et (idellcnient s'acquitter du devoir de son ofTicc, et de veiller que les écus qu'on pourra forger soient au titre de dix deniers douze grains de fin, au remède de deux grains, sçavoir un dessus ou dessous, et tous coignez sur le modelles produits en cette chambre; et quant aux ducats d'or, sur le pied et titre de ceux de Hongrie et d'Hollande, ordonnant à un chacun de le reconnoistre en cette qualité ajirès le serment requis et accoustumé. Fait, etc. Chambre des finances, Protocole, rcg. ii, fol. 17. 14 mars 1724. Messeigneurs ordonnent à Lambert Englebert, leurs directeur des monnoyes, de fabrie- qucr des esquelins à concurrence de cent onces pesant, chaque esquelin au |)oid de trois eslcrlins et un quart, au titre de sept deniers, deux grains de remède, un grain dessus ou un dessous, tant au poid qu'au titre, voire que premier et avant tout les coins devcront être veus et aggréez par la chambre des comptes. Ibidem, fol. 23. ET DE SES DEPENDANCES. 449 LIV COMMISSION DE DinECTEUR DE LA MONOYE PENDANT LE SIÈGE VACANT, POUR JEAN JOSEPH SPRIMONT. i9 mars 1763. Messeigneurs les dépule/. tlu 1res illuslie chapitre calhéilral de Liège à la chambre des cnmplcs, sede vacante, déclarent d'avoir commis et établi, comme ils commettent el établissent par la présente Jean Joseph Spiimonl pour directeur des monoyes, et detre convenu avec luy, suivant sa soumission du 4 courant, qu'il livrerai trois cens ducats ad lerjcrn iiiiperii, au titre de vingt trois carats et huit grains de fin et au poid de deux eslerlins el neuf as, au remède de deux grains sur le fin el d'un grain sur le poid, au prix de neuf florins bb. sepl sous et demy pièce; Qu'il livrera égallement trois cens écus pareils à ceux do Bourgogne qu'on dit à la Croix, au litre de dix deniers douze grains de fin, au remède de deux grains, el du poid de dix huit eslerlins el qualtre grains, au remède de deux grains, au prix de quallre florins dixsous pièce; Qu'il livrera pareillement mil escalins, au litre de sept deniers de fin et du poid de trois eslerlins et huit grains, au remède de deux grains, lanl au litre qu'au poid, au prix de douze sous el demy pièce. Conditionné que les ditles pièces devcront être cordonnée, grcnce, de belle mise, couleur, rondeur el bien égalles el coignée d'un beau coin, avec l'elfigie de S' Lambert el l'écusson, comme au dernier siège vacant; Que parmi meilanl la place de la nionoye en étal de pouvoir travailler, les coins, salairs des ouvriers, graveur, essayeur, feu, ele., seront à charge dudil Sprimonl. Conditionné en oulre qu'il ne poura fraper d'autres espèces que celles prèdiltcs, et que ledit Sprimonl devera duemenl el loyallement s'acquitter des devoirs que tel employ requiert, demeurant responsable pour ses ouvriers, el ce parmi les privilèges et exemp- tions y appartenants, voir qu'il devera aussi prellcr entre les mains de mesdils seigneurs le serment de fidélité en pareil cas requis. Donné en ladittc chambre des comptes à Liège, le 1!) mars 1763. Le 24 dito comparu à la chambre des complcs ledit Sprimont, lequel al là même prelté le serment de fidélité requis ens mains de mes dits seigneurs. Chambre des finances, Octrois, leg. 93, fol. 251 v», aux archives de l'Élat, à Licgc. Tome L. S7 450 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE LV COMMISSION DE DIRECTEUR DE LA MONOIE PENDANT LE SIÈGE VACANT, POUR JEAN JOSEPH SPRIMONT. 24 décembre 1771. Mcsscigncurs les députés du très illustre Chapitre calhédral de Liège à la Cliambre des comptes, scde vacante, ensuilte du raport du seigneur leur collègue de Coune, aulho- risé par recès du 20 courant, déclarent d'avoir comis et établi, comme ils commettent et établissent par la présente Jean Joseph Sprimont pour directeur des inonoies, et d'être convenu avec lui, suivant sa soumission produite en cette Chambre le 15 courant et lue au Chapitre le 16 dito, qu'il livrera cent cinquante ducats ad legem imperii, au titre de vingt trois carats cl huit grains de fin et au poid de deux esterlins et neuf as, au remède de deux grains sur le fin et d'un grain sur le poid, au prix de neuf florins et dix sous pièce ; Qu'il livrera égaliement cent cinquante écus pareils à ceux de Bourgogne qu'on dit à la croix, au titre de dix deniers douze grains de fin, au remède de deux grains, et du poid de dix huit esterlins et quatre grains, au remède de deux grains, au prix de quatre florins douze sous pièce; Qu'il livrera pareillement cinq cens escalins, au titre de sept deniers de fin et du poid de trois esterlins et huit grains, au remède de deux grains, tant au titre qu'au poid, au prix de douze sous et demi pièce. Conditionné que les dites pièces deveront être cordonées, grenées, de belle mise, couleur, rondeur et bien égalies, comme au dernier siège va(!ant; Que parmi lui fournissant les coins et mettant la place de la monnoie en état de pou- voir travailler, les salairs des ouvriers, essayeurs, l'eu, etc., seront à charge dudil Sprimont. Conditionné en outre qu'il ne poura frapper pour le compte du Chapitre d'autres espèces que celles prédittcs, et qu'il devcra duemcnt et léallement s'acquitter des devoirs que le^ emploi recpiiert, demeurant responsable pour ses ouvriers, et ce parmi les privi- lèges et exemptions y appaitenanis, voir qu'il devra aussi prêter entre les mains de mes dits seigneurs le serment de lidélilé en pareil cas requis. Donné en ladiite Chambre des comptes à Liège, le 24 décembre 1771. Le 27 dito con)paiut à la Chnmbre des comptes ledit S|)rimoiit, lequel a là même prèle le serment de fidélité requis ens mains de mes dits seigneurs. Chambre des finances, Octrois, rcg. 96, fol. 297 V, aux archives de l'État, à Liège. ET DE SES DÉPENDANCES. 451 LVI COMMISSION DE DIRECTEUR DE LA MONOIE PENDANT LE SIÈGE VACANT, POUR DARTOIS, ORPHÈVRE. 23 juillet 1781. Messcigneurs les députés du très illustre chapitre cathédrale de Liège à la chambre des Comptes, secle vacante, déclarent d'avnir commis et établi comme ils commettent et établissent par la présente Welchior Dartois pour directeur des monoies , et d'être convenu avec lui, suivant sa soumission produite cejourd'hui, qu'il livrera cent cinquante ducats ad legem imperii, au titre de vingt trois karals et huit grains de (in et au poid de deux cslerlins et neuf as, au remède de deux grains sur le fin et d'un grain sur le poids, au prix de neuf florins douze sous et demi pièce ; Qu'il livrera également cent cinquante éeus pareils à ceux de Bourgogne qu'on dit à la croix, au titre de dix deniers et douze grains de fin, au remède de deux grains, et au poids de dix huit estorlins et quatre grains, au remède de deux grains, au prix de quatre floi'ins quatorze sous et demi pièce; Qu'il livrera cinq cents escalins au litre ilc sept deniers de fin et du poids de trois cslerlins et huit grains, au remède de deux grains, tant au titre qu'au poids, au prix de ireizc sous pièce. Les dites pièces devront être cordonnées, grenées, de belle mise, couleur, rondeur et bien égalles, comme au dernier siège vacant; Qu'en lui fournissant les coins cl mettant la place de la monoie en état de pouvoir travailler, les salairs des ouvriers, essayeurs, feus, etc., seront à charge du dit Dartois. Il ne poura frapper pour le compte du chapitre d'autres espèces que celles ci dessus désignées; il devra duement et léallemcnt s'acquitter des devoirs que tel emploi requiert, demeurant responsable pour ses ouvriers, et c'est aux privilèges et exemptions y appartenant. Il prêtera entre les mains de mes dits seigneurs le serment de fidélité requis en pareil cas. Donné à la chambre des Comptes à Liège, le 23 juillet 1784. Le 50 juillet 1784 comparut à la chambre des Comptes, sede vacante, Melchior Dartois, lequel y a prêté le serment requis ensuite de la présente commission. Chambre des finances, Octrois, rcg. 09, fol. 48 v». 452 NUMISMATIQUE DE LA PRINCIPAUTÉ DE LIEGE. LVII COMMISSION DE DIRECTEUR DE LA MONNOIE PENDANT LE SIÈGE VACANT, POUR MELCHlOn DARTGIS, ORPHÉVRE. Septembre 1792. iMesseigneurs, de, déclarent d'avoir commis et établi, comme ils commettent et éta- blissent par la présente Melchior Danois pour directeur des monnoies pendant le siège vacant, cl d'cire convenu avec sa soumission produite le jour d'hier qu'il livrera cent cin(]uanle ducats ad legcm iniperii, au titre de vingt trois karats et huit grains de (in et au poids de deux esierlins et neuf as, au remède de deux grains sur le (in et d'un grain sur le poids, au prix de dix (lorins l)b. pièce; Qu'il livrera égnlemcnt cent cinquante écus pareils à ceux de Bourgogne qu'on dit à la croix, au litre de dix deniers et douze grains de fin, au remède de deux grains, et au poids de dix huit cstcrlins et quatre grains, au prix de quatre francs {sic) quatorze sous et demi pièce ; Qu'il livrera cinq cents cscalins au titre de sept deniers de fin et du poids de trois esterlins et huit grains, au remède de deux grains, tant au titre qu'au poids, au prix de treize sols pièce. I,es dites pièces devront être cordonnécs, grenées, de belle mise, couleur, rondeur et bien égales, comme au ilernier siège vacant; Qu'en lui fournissant les coins et niellant la place de In monnoie en état de pouvoir travailler, les salairs des ouvriers, cssaieurs, feux, etc., seront à charge dudit Dartois. Il ne pourra frapper pour le compte du Cha|)itre d'autres espèces que celles ci-dessus désignées; il devra duemenl et loialemcnt s'acquitter des devoirs que tel emploi requiert, demeurant responsable pour ses ouvriers, et c'est aux privilèges ei exemptions y api)artcnant. Il prêtera en mains de mes dits seigneurs le serment de fidélité requis en pareil cas. Donné à ladite Chambre des comptes à Liège, le (vacnt). Le 7 septembre 1792 com|)arut Melchior Danois, lequel, en vertu de la commission ci-dessus, a prêté le serment de fidélité au irèsillustre Chapitre cathédrale, sede vacante. Chambre den finnucrs, Octrois, rog. 100, fol. 270 V, aux arcliivcs de l'État, à l.icgc. ADDITIONS ET CORRECTIONS. Page 23, ligne 2. Après « Horin liégeois «, ajoutez : « ou florin du Rhin ». — 26, — 13. Après « oboles », ajoutez : « ou mailles ». — 42, — H. Intercalez : « Une maison dite délie Monnoie, citée en 1404 et en 1451 (Arch. du couv. des carmélites de Huy et Cath. de Liège, Cour des tenants, reg. 3, fol. 121), se trouvait dans la rue Neuvice, joignant celle qui faisait le coin de la rue du Stalon vers le Marché. » — 46, — 18. Supprimez « et semble.... 1283. » — 52, avant-dernière ligne. Au lieu de « un petit gros ;\ l'aigle, frappé », lisez : « un petit gros à l'aigle et un esterlin, frappés ». — 57, ligne 13. Après « Hassclt », ajoutez : « Plusieurs locaux y furent successivement appropriés à cet effet : c'est ainsi qu'en 1 161 la monnaie se trouvait rue du Lombard, et en 1520, à l'un des coins de la rue du Châssis ou Raemsiraet. iC. Bamps, liev. b. de num., 1888, p. 525.) » — 82, — 6, et p. 86, n° 60. Supprimez « et le front orné d'un joyau circulaire ». — 95, n»' 86 et 87. Remplacez « pascal » par « divin ». — 100, n" 100; p. 104, n° 113; p. 109, n° 128; p. 127, n» 184. Ces quatre petites pièces paraissent être des copés ou demi-oboles. — 120, n" 151. Ajoutez : « Variété. L'oiseau est remplacé par une étoile. » — ■ 126, avant-dernière ligne. Remplacez « évangéliste » par « Evangéliste ». — 139. Supprimez le n° 208, comme étant frappé à Blénod par Jean d'Arzilières, évêque de Toul (1309-1320). — 144, n" 210. Cette pièce est attribuée; avec vraisemblance, par M. Ch. Robert, à Hugues de Bar, évêque de Verdun (1352-1361). — 145. Supprimez la dernière phrase. — 164, in line. Au lieu de SPVSaOPVS, lisez : SPO^SaOPVS, et remplacez les o par des O- — 176, ligne 14. Au lieu de « klinckart J oannes (\A9S) », lisez : adinckart Joannes (1478) ». — 182, 1" ligne. Remplacez B7ÎV2ÎI2T par B7îV2T:'I2î. 434 ADDITIONS ET CORUECTIONS. Page 204, n" 342. Ajoutez : « La taille en était de 81 pièces au marc. (Mandement de Charles-Quint du 15 juin 1539, dans Simonon, IS'ouv. traité des rentes, p. 140. j » — 210, n" 363. Ajoutez : « Cette pièce est sans doute le brûlé que Louis de Bourbon émit à 6 deniers, la première année de son règne. » — 211, ligne 5. Après DOîTiini, ajoutez en note : « Deiitéronome, chap. XVIII, v. 22. » — 211, — 8. Après CCOX? ^ PI *D0, ajoutez en note : « Psaume X, v. 1. » — 221, — 11. Remplacez «• par ^. — 221, — 17. Ajoutez : « D'après le mandement de Charles-Quint du 15 juin 1.^35, la taille en était de 104 pièces au marc. (Simonox, Aouv. traité des rentes, p. 141.) » — 226, n" 408. Ajoutez : « Plusieurs variétés. » — 232, ligne 21. Au lieu de « 2 mai », lisez : « 17 mai ». — 241, — 11. Au lieu de « ?-os«?7, etc. », lisez :« denier de Mons"' le cardinal de Liège, dit liosart, de ix aidans (patards) liégoix. (Document de 1544, publié par E. DE Marneffe, dans La principauté de Liège et les Pays-Bas au XVI' siècle, t. II, p. 478.) » — 241, — 13. Après « patards », ajoutez : « de Brabant ». — 248, n" 468, in fine. Ajoutez : « Notons qu'un bourgeois de cette ville, Jean Eyben, parle dans son registre de certaines mites de Corneille de Berghes (sevenberchsse mylen), forgées pour un demi-Neçienniannehe, lesquelles on ne voulut plus recevoir à Saint-Trond que pour une mite, en 1536. Or, le Negenmanneke valant 9 mites de Brabant ou Vs '^'^ patard, les pièces en question devaient être des monnaies de cuivre émises pour ^/^6 de patard brabançon ou '/^ d'aidant. » — 290, ligne 2. Supprimez « erciUi ou ». TABLE DES MATIERES. Page». Préface 3 Numismatique ancienne 17 Origine et formation de l'État liégeois 18 Institutions monétaires : Législation externe 19 Législation interne : Poids et titre des monnaies 22 Rapports des monnaies et monnaies de compte 24 Pouvoir monétaire et fabrication des monnaies 27 Taux de la monnaie 37 Faux monnayeurs 40 Les ateliers monétaires 41 Liège et Avroy 42 Maestricht et Saint-Pierre 44 Visé ■ ... 48 Huy et Statte 48 Dinant 50 Bouillon 51 Fosses 52 Thuin 53 Tongres 54 Saint-Trond 55 Hasselt et Curange 57 Maeseyck 58 45G TABLE DES MATIERES. Pages. Ciney, Waremme, Léau, Herck-la-Ville, Eygen-Bilsen 59 Abréviations 60 Numismatographie : Notger et ses successeurs 61 Atelier de Liège "^ Atelier de Maestriclit 6S Atelier de Visé 67 Atelier de Huy 69 Atelier de Léau 76 Ateliers monétaires indéterminés '71 Réginard "^^ Nithard, Wazon 73 Théoduin 73 Henri I" de Toul, dit de Verdun 79 Otbert 81 Vacance du siège épiscopal 88 Frédéric de Namur 89 André de Cuyck, prévôt 89 Albéron !«'" de Louvain 90 Alexandre I" de Juliers 91 Albéron II de Gueldre ou de Chiny 9(5 Henri II de Limbourg, dit de Leyen 97 Alexandre d'Ouren, prévôt 10;2 Alexandre II d'Ouren 103 Prévôts inconnus (Philippe de Heinsberg ou Henri de Jauche?) 104 Kodolplio de Zaeringen 103 Albert de Réthel, prévôt 111 Lothaire de Hostade, intrus 112 Simon de Limbourg, élu 114 Albert de Cuyck 115 Hugues de Pierrcponl, prévôt 117 TABLE DES MATIERES. 457 Pages. Hugues de Pierrepont 118 Jean d'Aps 127 Guillaume de Savoie 130 Robert de Thourotte, dit de Langres 1.31 Henri III de Gueldre 133 Jean d'Enghien 137 Jean de Flandre 138 Gui de Dampierre, mambour 139 Gui d'Avesnes ou de Hainaut, élu 140 Hugues de Châlon 141 Adolphe de Waldcck 146 Thibaut de Bar 147 Adolphe de la Marck 149 Englebert de la Marck 1o7 Jean d'Arckel 104 Arnould de Horn 1G9 Jean de Bavière 17 i Thierri de Horn, dit de Perwcz, préti'ndant 184 Jean de Wallenrode 185 Jean de Heinsberg 186 Louis de Bourbon 200 Guillaume de la Marck, mambour 211 Jean de la Marck, postulé 215 Éverard de la Marck, protecteur 217 Jean de Horn -19 Érard de;ia_Marck 232 Corneille de Berghes 243 Georges d'Autriche 249 Robert de Berghes 262 Gérard de Groesbeeck 267 Ernest de Bavière -"^"^ Tome L. S8 458 TABLE DES MATIERES. Pages. Ferdinand de Bavière 301 Maximilien-Henri de Bavière 338 Vacance du siège, 1688 349 Jean-Louis d'Elderen 350 Vacance du siège, 1694 3S2 Joseph-Clément de Bavière 354 Vacance du siège, 1724 359 Georges-Louis de Berghes 361 Vacance du siège, 1744 362 Jean-Théodore de Bavière 364 Vacance du siège, 1763 372 Vacance du siège, 1771 373 Vacance du siège, 1784 374 Vacance du siège, 1792 375 Supplément 377 Les graveurs en monnaies 379 Pièces justificatives 387 Additions et corrections 453 RÉPERTOIRE ALPHABÉTIQUE \ AD PRINCIPIS GLORIAM, etc., 351. Adkiani (Adrien de), maitre monnayeur, 311, 312. Adriani (Bcnoit\ fils du précédent, 317. A - (o, G5, 67, 68. AGNVS DEI QVI, etc., 135, 164, 165. AGNVS PATIENS, 95. Aidant, voy. Liards. Albuin, comte de Maestricht, M-. Albns, monnaie, 284. Moi, 23,29, 119, etc. Andagium, Andainum, 61. Ange, monnaie, 189. ANNO DOMINI, 192, 212, etc. Ansfrid, corate de Huy, 49. Aps (Jean d'), évé(iue,"l27 à 130, 378. Arckei, (Jean d'i, évêque, 164 à 169. Ardenne, 41. Argenteau, 74. Arzimères (Jean d'), évèque de Toul, monnaie de ce prélat, 453. AVDIATVR ALTERA PARS, 277, 286, etc. Autriche (Georges d'), évêque, 249 à 261. AVE MARIA, 172. Avesnes (Gui d'), élu, 140. AraoY, 43, 153 à 156. Aymoxd, wardien, 280. Bade (Marc de), mamboui', 200. Balancier de la monnaie, 43, 355, 356, 359. Balderic II, évêque, 62, 63. Bar (Hugues de), évoque de Verdun, monnaie attri- buée h ce prélat, 453. Bar (Thibaut de), évêque, 147 ;i 149. Batzder, monnaie, 266, 267, 271, 272. Bauten (Jean), monnayeur, 343. Bavière (Ernest de),' évêque, 34, 277 à 300, 379, 380. Bavière (Ferdinand de), évoque, 47, 301 à 337, 380 h 383. Bavière (Jean de), évêque, 37, 174 à 184. Bavière (Jean-Théodore de), évêque, 364 à 371, 384. Bavière (Joseph-Clément de), évêque, 354 à 358, 384. Bavière (Maximilien-Henri de), évêque, 338 h 348, 383. Bavière, monnaie, 283, 284, 287 à 289, 309 à 311, 329. BÉATRix, monnayeur, 56, 133. Beaumont, 74. BENEDIC HEREDITATI TVE, 207, 208. BENEDIGTVM SIT NOMEN DOMINI, 135, 144, etc. BNDICT Q VKNIT, etc., 179, 180. Berckmam (Jean), wardien, 262. Berghes (Corneille de), évêque, 47, 243 à 248, 454. Berghes (Georges-Louis de), évêque, 361, 362. Berghes (Robert de), évêque, 262 à 267, 379. Bisciiops, HiscoppE.N (Jean), monnayeur, 302, 343. Blanc, monnaie, 206, etc. Bi.anckexiiei.m (Arnould de), mambour, 149. Bi.ÉNOD, monnaie de cette localité, 453. Blyt, monnaies de cette localité, 275, 276. Boddi-ager, Boldraycr, Boudrca, monnaie, 181. BOGAERTS (Jean), monnayeur, 263. BoGAERTS (Servais), monnayeur, 263. Bohème (Jean de), ses monnaies de convention, 151, 152. BOMERSHOVEN, BoMMERSHOVEN (Baltlius dc), maitre monnayeur, 250, 251, 262, 268, 269. BoMERSHOVEN(Renier de), maître monnayeur, 66, 164. BoRGERS (Jean), monnayeur, 302. BORN, 97. BossENHOVEN (Pierre), maitre monnayeur, 269 à 271. • Les pièces justificatives élant citées au bas du texte et ne contenant que très peu de matières ou de noms nouveaux, n*ont pas été comprises dans ce répertoire, qu'elles auraient grossi considérablement sans grande utilité. 460 RÉPERTOIRE ALPHABÉTIQUE. Bouillon, château et duché, 41, SI, 52, 91, 96, 213, 249, 262; atclier'iiionétaire, al, ;i2, 8.'i, 28S h 287, 292, 293, 301 à 304, 314, 318 à 320, 322, 323, 380. BoilUiO.N (Louis (lo), évcqup, 27, 200 à 211. Buiirijeoù, monnaie, ii)8, lo9. BrabAiNT (Ducs de), leurs monnaies de Maestricht, 46, 47. Bradant (llom-i 1" ou Henri II, due de), deniers Bbabant, voy. Monnaies. Brûlé, monnaie, 33, 19.') ; différentes espèces, 23, 19,-), 202, 230, 231, 261, 268, 27o à 279, 294 à 297, 4o.i. Brlnengerinz, comté, 61, 62. BRUSTHE.M, 118. Bryinan, monnaie, 172. BiDEl.s (Jcani, maître monnayeur, 209. Bldels (Uenieri, maitre monnayeur, 2oi, 269. mixtes de ce jirince, 129, 378. Brabam (Henri 111, duc de), prétend monnayer à Bulle (Jean von), wardien, 278. S'-Ti'ond, n6. Campine, 41. Cannarts( Arnold', monnayeur, 3û2.Voy.KANNAERTS. Can.nakts (Tilman), monnayeur, 302. Canne (Gui de), mambour, 217. Caroliis, monnaie, 370. Celles, 74. Chalox (Hugues de), évé(|uc, 141 à 146, 378. Changeur, voy. Gardien. Chateau-Kegnallt, atelier monétaire, 302. Chevauchcur, monnaie, 238. CiiiNY (.Vlbéron II de), évèque, 96, 97. Chri.vne, 67. Christyns, Cristyn (Herman), monnayeur, 343. CIIRISTVS VIiNCIT, etc., 135, 165, etc. Chromslcr, Cromstcert, moimaie, 192. CiNEY, 59, 77, 377. CUVIS, 110. Clinckart, monnaie, 176, 188. Clocqlerts (Arnold), wardien, 315. CoEX (Robert), monnayeur, 343. Voy. Koex. CoLNENitORG (Wolffart van), monnayeur, 187. Commissaire des )nonnaies, 35, 303. CONDROZ, 41. CoNNiNCK (Charles de), wardien, 303, 305 îi 308. Contrôleur des monnaies, 33, 341. Copé, monnaie, 26, 453, CoRSELUs (Krancon), monnayeur, 343. CosTER (De), catalogue de ses monnaies, 9. CoussE.MEKER (dillcs), monnaycur, 187. CouviN, 81. Crayen, Creyen, maitre monnayeur, 303 Si 306. Cris des monnaies, 38, 39. CromsUvrl, monnaie, 192, CRV.\ l'ELI.lT OMNE CIU.ME', 239, 240. CV DEV.S VOLVKIUT, etc., 445, 2.46. CURANGE, 58, 198, 199, 210. CuYCK (Albert de), évèque, 114 à 117. Cl'vck (André de;, prévôt, 89, 90, 102. Daler, monnaie, 249, 2.'i0, etc.; de Liège, 293, 302, .304, 305, 311, etc. Dampierre {(iiii de), mambour, 139, 140. DARTOis(Mclcliior),directcurdes monnaies, 374, 376. IJavu) (M"""), entrepreneur du monnayage, 367. Ihvûiii'erles de monnaies, voy. Trouvailles . Dkkkens ((lérai'd), monnayeur, 302. ItEEKEN.s (Martin), monnayeur, 343. Deekens (Pierre), monnayeur, 343. Defraisne (Pierre), orfèvre, 309. Voy. Fraisne. DENARIS, 91,96. Denier, douzième partie du sol, 17; lumé, 26. 159; forLls, 26; liégeois, 2(i, 29, 128, 141, 142, 150, 157 ù 159, 202, 2.(0; parisis, 136; tournois, 134 à 136, 141, 142,150, 157 à 1.59. DiETWLN, voy. Theodiin. DILIGE, 268, 270. Dînant, 50, 51 ; atelier monétaire, 29, 50, 51, 116, 124, 132, 136, 137, 163, 309, 310. 315, 321, 325, .329, 336, 382, 383, DoMlTiEN (.Saint), évètiue, 48, 49, Dreppe (Jean-.Noél), graveur, 384, Ducat, 282, 310. 312^ 322, 339 à 341, etc. Ducaton, 282, 311, 341, etc. DtiGNiOLi.E, catalogue de ses monnaies. 9. DllSIlOlRG, 110, 111. DniANi), évéïpie, 62. Diras, 41, 97. DiviviER (Gangulphe), graveur, 384. 1 RÉPERTOIRE ALPHABÉTIQUE. m\ E Eberstein (Otton d'), intrus, ISO. ECCLESIA, 66, 86, 113. Êcu d'argent, voy. Patacon. ECVS VENALIS, 112. Elderen (Jean-Louis d'), évêque, 3uO à 352, 383. Elsraeck (Arnold van), raonnayeur, 263, 302, 343. Ei.sRAECK (Gautier van), raonnayeur, 263, 302. Elsraeck (Renier van), raonnayeur, 302, 343. Empire, ses droits sur la monnaie, 18 à 21, 143. Enghien (Jean d'), évêque, 137, 138. Englebert (Lambert), directeur de la raonnaie, 359. Entre-Sambre-et-Meuse, 41. Ernestiis, raonnaie, 283, 284, 287 à 289. Essayeur, voy. Gardien. Escalin, monnaie, 282, 311, 330, 331, .339, etc.; diminution de sa valeur intrinsèque, 362, 368. Eslerlin, monnaie, 128, 135, 136, 378, etc.; au lion, 138. Etienne, évêque, 44. Èwarden, voy. Gardien. Eygenbilsen, 184. f ABRY (Charles), gardien, 359. FACVN, 107. Famenne, 41. Faux monnayeurs, 40, 285. Ferrare, monnaie de cette ville, 270, 271. Feuili.en (Saint), monnaie à son (^ffij^ie, 53. Flandre (Jean de), évêque, 46, 138 à 140. Flémalle (Henri), graveur, 341, 383. Florennes, 62; monnaies de cette localité, 147. 158 à 160; du Khin, 270, 453; de Brabant-Liége, 281 à 283, 313, 370; = monnaie d'or, 188, 203. Fosses, 52, ;i3, 146, 148, 378. Fraisne (C.liristoplie De), wardien, 312, 315. Fraisne (Pierre De), wardien, 309, 310, 312. Franchimont, 41, 98, 213, 273, 299, 317. Franssen (Adrien), maître monnayeur, 283 à 285, 301, 306, .307. Eusicque, Fusil, monnaie, 206 à 208, etc. Florins, de Liège, de Brabant, 25 à 27 ; de Florence, G Gaige, monnaie, 206, 207, 222. Gardien de la monnaie, wardien, etc., 21, 28 à 33, 36. Voy. les noms d'homme. Gembloux, 61. Gigot, monnaie, 25, 231, etc. GiVET, 98. GoDEFROiD IV, duc, bat monnaie îi Bouillon, 51. GOETBLOETS (AmoUl), monnayeur, 302, 343. GoFFiN (Jean), maître monnayeur, 312 à 314, 338 à 340. GoFFiN (Jean), contrôleur des monnaies, 341. Graveurs en monnaie,s , 31, 379. Voy. les noms d'iionnnc. Griffon d'or, monnaie, 177, 188; d'argent, 181, 182, 191. Groesbeeck (Gérard de), évêque, 267 à 277, 379. Gronsvei.d, liards de cette localité, 342. Gros tournois, monnaie, 134, 135; ses équivalents en monnaies liégeoises, 128, 141, 142, 150, 157 à i59. Gleldke (Albéron II de), évêque, 96, 97. GiTELDRE (Henri de), évêque, 125, 133 à 137. Gulden, monnaie, 188. H Haegen (Jean Vander), maitre monnayeur, 309, 310. Hasselt, 57, 58; atelier monétaire, 57, 58, 189, 193, Hainaut, 74. 197, 198, 202, 205, 207, 210, 220, 224, 230, 231, Halle, 118. • 240, 241, 245, 246, 248, 251, 259, 263, 266, 268 Happart (Aloff), wardien. 187. à 273, 278, 286, 287, 303 à 305, 313. 315, 316, 462 RÉPERTOIRE ALPHABÉTIQUE. 3-20, 321, 324, 32S, 336, 343, 344, 348, 379 b 381. 453, im. Hautmont, 74. Hayseixe (Charles), wardien, 279. Heaume, monnaie, 193, 227, 228. Heinsberg (Jean de), cvéque, 186 à 199. Heinsuerg (Pliilippe de), prévôt, 104. Heller, monnaie, 187, 194, 252, 283. Heu.ings (Servais), wardien, 278. 'Herck-la-Vii,i.e, 59, 173, 174, 184. Herstal, 29, 106, 249, 361; atelier monétaire, 29. Hesbaye, 41,73, 149. HocKEN (Jean), wardien, 269. HoEiNSBROECH ^Constantin-François de), évéque, 374, 375. HOEVE (Jean Vanden), voy. Haege.n. HoNVCKE (Jean van), wardien, 2(î3. Horion (Gisbert van), monnayeiir, 3-13. HORN, 41, 267. HORN (Arnould de), évéque, 169 à 174. HoRN (Jean de), évéque, 38, 211, 217, 219 à 232. HoR.N, voy. Perwez. HosTADE (Lothaire de), intrus, 112, 113. IIoiTAi'rEi, (Henri I, monnayeur, 263, 302. HoiTAPPEt, (Quintin). monnayeur, 302. HoiwEN (Gérard), gardien, 305. IIovE.N (Otton Vander), monnayeur, 343. HlBERT (Saint), évéque, 5, 18. Htv, 48 à t'A 73, 94, 112, 114, 150: atelier moné- taire, 29, 48 à 50, 69, 70, 74 à 76, 83, 94, 101, 109, 113, 115 h 117, 144, 12.5, 129, 130, 132, 137, 144, 1.55. l.-i6, 160. Vov. Statte. IN DOMINO CONFIDO, 211, 454. IN HOC SIGNO YINCES, 234, etc. IN NOMINE DOMINI, 139, 145, li6, 211, 454. Jacoby (Philippe-Joseph), graveur, 384, 385. Jauche (Henri de), prévôt, 104. Jehotte (Léonard), graveur, 385. Joachims-Tlialer ou Dalcr, monnaie, 249, 2,53, 234. JoNGHE (Tli. de), catalogue de ses nionnaie.<;, 9. Jfi.iERS (Ale.\andre \" de), évéque, 89, 91 à 93. K Kannaerts (Arnold^ monnayeur, 263. Kessenich, 98. KiNABI.E, voy. K-NAPS. Klinckarl, monnaie, 176, 188. Knaps (François), wardien, 339, 340. Knaps (Jean), wardien, 304, 339, 349, 330, 354. Knaps (Jean-François), maitre monnaveur, 43. 353, 356, 359. KoEX (Michel), maitre monnayeur, 250. KromstacrI, monnaie. 192. Lambert (Saint), évéque, 18. Lamotte (Denis-François), directeur des monnaies, 362. Laureten ou Laurens (Ernest), monnayeur, 302, 317, 343. Laureten (Melchior), monnayeur, 343. Léau, 70, 71. Lexhy (Polman), faux monnayeur, 285. L - G, 276. Leyen (Henri II de), évéque, 82, 97 à 102. Liants de Liège ou aidants, 25 à 26, 277, 284, etc.; dillicultés au sujet de leur cours, 342, 343; au sujet de leur fabrication, 355, 336, 367. LiBERT (Georges), graveur, 379, 380. LiiiERT (Herman), maitre monnayeur, 308, 309. Liège, ville et pays, 18, 01, etc.; fait jiartie du cercle de Westphalie, 219, 354; atelier monétaire de la ville, 42, 63, etc. 4.53. LiMBoURG (Henri II de), évéque, 82, 97 à 102. LiMBOiRG (Henri, comte de), 81; monnaies mixtes de ce prince, 86 h 88. L1.MC0URG (Simon de), élu, 111. 111, 115. RÉPERTOIRE ALPHABÉTIQUE. 463 Lion, monnaie, 203, 'J06, 207. Livre, poids, 17, 22. Livre de Liège, monnaie, 25, 26; tournois, 134. LoBBES, 53, 54. Looz, comté, 41, 57, 106, 157, 164; ses monnayeurs, 33, 57, 263, 302, 343; ses monnaies, 194, 197, 198, 336, 337. Voy. Hasselt, Clrange, Herck-la-Vii,le, Eygenbilsen et Maeseyck. Lorraine (Thibaut, duc de), ses monnaies, 147. Louis (Saint), sa réforme monétaire, 134, 135. LotvAiN (Albéron I" de), évéque, 51, 90, 91. LouvAiN (Albert de), évêque, 111, 112. LUMMEN, 118. Luxembourg (Gérard de), ses monnaies, 143. M Maeseyck, atelier monétaire, 58, 59, 279, 283, 285, 287 à 289, 292, 294 à 296, 299, 300, 302, 315, 317, 333, 337, 380. Maestricht, 18, 44 à 47, 106; atelier monétaire, 29, 44 à 47, 65 à 67, 71, 80, 85, 86, 100, 109, 110, 116, 123, 124, 126, 129, 132, 306, 325, 347, 378 à 380, 382. Voy. Saint-Pierre. Magnery (Georges), maître monnayeur, 365. Maille, monnaie, 453. Voy. Obole. Mamnes, 61, 150. Mambuiir, 28 clpassim; ses monnaies, 139, 211. Manlich (Paul), maître monnayeur, 284, 285, 301 à 303, 319. Marc, poids, 22, 23, 134. Marc boné, fortis, monnaie, 26. Marck (Adolphe de la), évéque, 149 à 15G. Marck (Englebert de la), évéque, 157 ii 163. Marck (Éràrd de la), évêque, 25, 52, 229, 232 à 243, 454. Marck (Éverard de la], protecteur, 217, 218. Marck (Guillaume de la), mambour, 202, 211 à 214. Marck (.lean de la), postulé, 211, 215, 216. Marck (Robert de la), mambour, 217. Maria, monnaie, 205. Marteau (Nicolas), wardien, 312, 317. Masset (Thomas), wardien, 285, 303. Materne (Saint), 18. Méan (François-Antoine de), évéque, 375, 376. Melbeeck (Arnold), moimayeur, 263. Metz (Évéques de), leurs droits sur S'-Trond, 55. Michiels van Verduynen, catalogue de ses mon- naies, 9. MlRWART, 79, 81. Mivion (Nicolas-François), graveur, 383, 384. MISERERE NOSTRl, 220, etc. Mite, monnaie, 195, 196, 231, 275, 279, 295, 297, 454. Mivelt (Georges), graveur, 379. MoHA, 41, 118. Monacuy (Georges), graveur, 379. Monnaies, d'or en général, 14, 134, 135; gauloises, romaines, franques, carolingiennes, impériales, 17, 18 et les notices sur les ateliers; de compte, de Liège, de Brabant, fortis, boné, 24 à 27, 234; de Brabant-Liége, 281 à 283, 325, 326; leur fabri- cation, 27 à 37 , 43; leur évaluation, 37 à 40. Monnaijciirs, devoirs du maître, 21, 28 à 36; leurs privilèges, 20, 30, 32 à 34, 57, 59. Voy. les noms d'homme. Mons, 74. Montenaken, 118. MoNTViREUiL, monnaies de cette localité, 147. MoNULPHE (Saint), évéque, 18, 50. Mousset (Vincent), fabricant de poids et de balances, 365. Mouton d'or, monnaie, 165. Munis (Georges), graveur, 379. Munters (Arnt), monnayeur, 263. Minters (François), monnayeur, 263, 302, 343. Munters (Gérard), monnayeur, 263, 302; essayeur, 305. Munters (Henri), monnayeur, 58, 263; prévôt, 302, 313, 315, 343. Mil n i-l'roba tions- Tag, 2 1 . MVTV, 112. N Namur, 61. Namur (Frédéric de), évéque, 89. Namur (Gomtes de), leurs droits sur Dinant, 50, 51. Namur (Guillaume I", comte de), ses monnaies de convention, 151, 152. Nassau (Englebert de), mambour, 217. Natalis, voy. Noël. Nederhoven (Mathieu Vanden), maître monnayeur, 279, 280, 283, 285, 302. Negenmanneke, monnaie, 454. 464 RÉPERTOIRE ALPHABÉTIQUE. .NiTHARD, évt^que, 71, "3. NoKi. (Henri), graveur, 379, 382, 383. Noël (Jérôme), graveur, 307, 381, 382. Noël (Michel), graveur, 382, 383. NOMEN DOMINI SIT BENEDICTVM, 135, 146, etc. NoTGER, évéque, 44, 48, 49, 32, 61 à 63. 377. Obole bonc, fortis, 26. 0 CRVX AV SPES VNICA, 247. OMNIA, 277. Otbert, évéque, 72, 81 à 88, 377. Olltremont (Charles d'), évéque, 372, 373. OuREN (Alexandre 11 d'}, prévôt, 102, 103; évéque, 97, 103, 104, 377. OzERAi, ce qu'il dit des ateliers monétaires liégeois, 317. Patacon ou Patagon, monnaie, 282, 311, 330, 340, 341, etc. Palard, monnaie de Liège, de Brabant, 23 à 27. Patard ou sou Brabant-Liége, 281 à 283, 323, 326, etc.; pièces fausses, 371. PATER NOSTER, 172, 173. PAX (SCA), 63, 198. PAX XPI, DM, 189, 191, 197. PERD, PERV VOC, 107, 114. Perreau, son Catalogue des monnaies liégeoises, 3, 7; catalogue de ses monnaies, 9. Perron, son origine et ses représentations, 42, 98, 107, 108, 114, 121, 123, 125, 129, 130, 276, etc.; est enlevé, puis rétabli, 201. Pervvez (Henri, sire de), mambour, 174, 17S. Perwez (Thierri de), prétendant, 174, 175, 184, 185. Philippus, monnaie, 234, 236. Pierrepont (Hugues de), prévôt, 117; évéque, 118 à 127. Piètre de Liège, monnaie, 166, 189. Pistolet, monnaie, 320. Plaquette, monnaie; difticultés au sujet de sa valeur, 366 à 368. Poids des monnaies, 8, 29; systèmes divers, 22, 23; poids à peser, 31, 32, 365. PoisstNGER (François), fabricant de poids et de ba- lances, 365. P0SSENH0\'EN, VOV. BOSSENHOVEN. Postulai, monnaie, 190, etc. PRESVL, 78, 95, 161. Prévôt de S'-Lamberl , ses monnaies, 27, 89, 102, 104, 111, 117. Pkevs (Henri), monnayeur. 343. Prevs (Jérôme), monnayeur, 343. PuTS (Gérard), monnayeur, 343. QuoYENS (Barthélémy), wardien, 278. Racqlet (Jean), wardien, 251. Real, monnaie, 274, 287; demi-réal, 284, 291, 302, 307, 308, 310, 327 à 329. Reckheim, monnaies de cette localité, 342, 383. RÉGlNARD, évéque, 72, 73. Remède ou tolérance, 24. Renesse (Comte de\ son llisloire numismatique, 3. Réthel (Albert de), prévôt, 102, 111, 112. RiCHAiRE, évéque, SO. RiEGKES, essayeur, 269. Rixdaler, voy. Daler. ROCHEFORT, 98. RocHEFORT (Eustache-Persand de), élu, 169. RociiEFORT (Walter de), mambour, 16-i. RoLDiiu, 97. Rosnrt, monnaie, 240, 241, -454. Ryder, monnaie, 238. RÉPERTOIRE ALPHABÉTIQUE. 465 S Saint-Ghislain, 74. Saint-Hubert, 61, 36S. Saint-Hubert, monnaie, 238. Saint-Lambert (Chapitre de), ses monnaies, 28, 35, 64,' 88, 349, etc. Saint-Pantaléon (Abbé de), 82. vSaint-Pierre, 44, 47, 159 à 164, 166 à 168, 170, 171, 187, 194, 199, 248. Saint-Servais (Paroisse et chapitre de), 45, 46, 110, m. Saint-Trond, 55, 56, 106, 119, 133, 164, 177, 178, 182, 232. Sainte-Aldegonde (Abbaye de\ 74. Sainte-Waldru (Abbaye de), 74. SALVV FAC PO' TW', 206, 207, 222. SANCTA LEDGIA, 63, 64. SAJNCTE SPIRITVS, etc., 236. Savoie (Guillaume de), évèque, 130. ScHELBERG (François), maître monnayeur, 315 à 317, 340 à 342. ScHELBERG (Paul-Jean>, maître monnayeur, 342, 349 à 351, 354, 355. ScHELBERG (Pierre-Joseph), maître monnayeur, 43, 355. Schiisselpfennig, monnaie, 252. Scrickelbergh, monnaie, 259. Sedan, atelier monétaire, 302. Servais (Saint), évèque, 18. SI DEVS XGBISCVM, 220, etc. SiGERS (Nicolas), monnayeur, 58, 343. SIGNV.M CRVCIS, 152. SIGNV SALVTIS, 98. Simon (Jean), maître monnayeur, 306, .307. Simon (Marguerite), veuve du précédent, 307, 308. SIT NO.ME.N DOMIN'I BENEDICTVM, 135, 171, etc. Snapluien, monnaie, 238, 239, 243. Sol, sou. 17, 134; sol, soz de Liège, 25, 26, 158, 159, 230, 231, 261, etc.; de Brabant, fortù, boné, 25, 26. Voy. Patard. Spa (Colin de), wardien, 262. Sprcngcr, monnaie, 266, 267, 271, 272. Sprimont (Jean-Joseph), directeur de la monnaie, 372, .373. Stallefrcal, monnaie, 142, 145. Statte-lez-Hi;y, 50, 139 à 142, 145, 148, 378. Stavelot, atelier monétaire, 308. Stévart (François), graveur, 382, 383. Stevensweert, atelier monétaire, 312. Stockhem, 243. Sloeler, monnaie, 212. Taille, 24, 29, etc. Taxis (Godefroid), conseiller d'Ernest de Bavière, 279. Teston, monnaie, 245, 292, 293, 301, 322, 323. Tlialer, voy. Dater. Thèoduin, évèque, 50, 73 à 78. Theux, 61. Thorn, 98, 269. Thourotte (Robert de), évèque, 128, 131 à 133. Thiîln, 53, 54, 77, 78, 83 à 85, 93, 101, 146, 148. Titre des monnaies, 23, 29, 119, etc. ToNGRES, 18, 19, 54, 85, 168, 169, 171. Toui, (Henri I" de), évèque, "9, 80. ToiJR (Godefroid-Maurice de la\ 52. TouR-A-Gi.AiRE(La), atelier monétaire, 302, 381. Trouvailles, 10; de Tillet, 4, 12; de Maestriclit, 10; de Thourotte, 10; de Houffalize, 11; de Ny, M; de Grand-Axhe, 12, 13. TVROXVS CIVIS, 134. U Ubantinnes (Adrien des), wardien, 284. Utrecht, 67. Tome L. S9 466 RÉPERTOIIŒ ALPHABETIQUE. V Valenciennes, 74. VA.NDENBERG (François-Joseph), fabricant de poids et de balances, 365. Varin, voy. Warl\. Velbruck (François-Charles de), évéque, 373, 374. Yerhol'ttaert (Guillaume), maître monnayeur, 306. VERScuEir.E.N, Verschi'l, maître monnayeur, 302. V'OO DI' GEIT', etc., 204. VICTRIX AQVILA, 101. 20S. 103, 117, 303, 306, 315, Vicus Heriberti, 71, 72. Vierlander, monnaie, 192 Visé, 48, 67 à 60, 73, 103, 316, 323, 326, 336, 381. Yleguit, YUegiiyl, monnaie, 186, 187, 194. Vlemlnx (Jaspard), maître monnayeur, 250. Voetdrager, monnaie, 179. Volatil, monnaie, 136. Voskens (Gérard), monnayeur, 343. W Waldeck (Adolphe de), évéque, 146, 147. Wallenrode (Jean de;, cvêque, 183. W'ardien, voy. Gardien. WARE.MME, 39, 79, 149. Warin iJean\ graveur, 303, 306, 380, 381. Wazon, évéque, 73. Weelen (Arnold), directeur des monnaies, 362. Weert, monnaies de cette localité, 231, 266. Wessem, monnaies de cette localité, 81. Witte.n (Gilles), maître monnayeur, 262, 263, 278. WiTTEN (Pierre', maître monnayeur, 278. WoLBODO.v, évéque, 62. VVyktgis (Guillaume), commissaire et directeur gé- néral des monnaies, 303. Wyntgis (Melchior), père du précédent, 303. Xhl're (Nicolas del), wardien, 312, 317. Zaeringen (Rodolphe de), évéque, 45, 46, 105 h 111. Zwaen (Claes Inden), monnayeur, 263. Mem roiir etc ,Tomf XLIX. G U E L D R E Hamonli HORN . «orno [Piuunmile "i'RiNT* dp; StoBclot STAVEL (JT LA PRINCIPAUTE D E kiiii ET SES QiPENOANeiS ijiViieUe se. Méui cour, etc , Tome XLIX. PL I LiÉG-E JVIaestricht 7 .f^t 12 13 Visé ISi".» iB G . îjavaTptte , se Mém. Cour, etc., Tome XLIX. PL. II. JÎUY. LÉAU, FÉGINARDC''), 1025-103Ô. Ateliers indéterminés 25 ^ — ^ ^ . 24 TMÉODUIN, 1C48-1075 29 ~ 0 'i- A -^Çf^' (^.IiKvaletee, $c. I i Méni Cour etc. .Tome XLIX. PL m HENFlf^DE TOUL.DIT DE \/ERDUN,io75-lo92 Otbert, 1092-1119. .f0^^ '^^ ^m 58 &à — ^ G Uavalette. se. i i MéiTi.cour etc., Tome XLIX PL. IV. Otbek :9 61 62 ^«. 65 60 ----73^ Vacance du sibg-e,iii9? 67 Frédéric de Naj^ur, Ill9-ll2i 66 André de Cuyck, prévôt, ll2i. -il23. 69 ^^-^ ,:-- 7o "é^^ A. ^ ALBÉRON 1='^ DE LOUVAIN, 1125-1129 m,m /îboufg-,dit de Leyeh , Il4 5 -1165 94 96 AS 98 'Ml _ -^m Q.ltïralecte.sc Mem cour etr . Tome XLIX PL, \T HewfiII de LiMBOURG. dit de Leyen, 1145 -liô5. i02 105 Alexandre D'Ouren, prévôt (?). il 65. io9 /^j^^^i y/ A lii M W;k Alexandre II dOuren , 1165 -1167. lis ? Prévôts inconnus Rodolphe de Zaepin&en. Ii67-ii9i i2o .^Jl# ^^^^^- G "^avaieue . Mem cour et c, Tome 1. PL \H Rodolphe db Zaeringen n67-ii9-l i25 /m^■^ i28 ■>;ïy i^^^^ — §m^ ^m> ,mii Albert de Rhé . 131 &^ A m\m'.a. LOTHAIRE DE HOSTADE , INTRUS , ll92- i53 SlM-ON DE LiMBOUF iV WÈU A -'iEfeB %^- lîO fWJJi-i i;i!) 140 G-Uivaletce se Mém cour etc.. Tome L. PL. m Albert de CuYCK,iL94-l2oo HUGUEÔ DE PlEBREPONT, PREVOT, l200. HUG' PîERREP.ONT, l2oO-l229 163 .-^-_ im, #% l^'^ G.iUavalette, se! I 1 i Mëtn rour, être Toiae L. PL IX, Hugues de Pieprepont, i2oo-i229. i64 166 167 1(38 ^■"m 178 -^'^»a^ 181 i#:iii Jean d'Aps, i2 2 9-i258. 135 187 ^5^-WP 5. L,avalétte . se MétiT. cour etc. Tome L. PL X. Jean dAps. i229-i238. i9o ^/^. ■m efej — mt i^ i92 W?ê^ EoBBRT DE Thourotte.dit DE Langrbs, i24o - l246. |96 gpSV» l97 2oo ^x 19» .^ 199 Soi 2o2 l^X-êîT : lilonnlrjà/ 2o4 A ,\ mt à 224 ^., Adolphe de la Marck, i3i3-i34'4' Ci I.3.valette, se. 1 Kém. cour clc. Tnine PL \\l .At-wT PHE DE LA Mabck , lSi3-l344. 0ê^% ,^^&^Aa aw Englebert de la Marck, i545-i564 -s?1^^^--> &:7.- ^r i-ikib A?>\\ rjy-^r -^i ■■O'Px C(. Lavalette , Mem- cour etc Tome L. PL XIV ■jEAiî d'Arckel. i564 -i57ô MÊ>{"..^^. ^^^é^^ fs-^<^ S>fl"f2' H i flem cour etcToTne L. PL. XV. Arnould de Hoen, i378-i589. "->^ 268 ..^^1^^ 274. Jean de Bavière, i389-i4i8. r-j/ "K /k'. 200 /i' G Liva'iette ?c Mém cour etc Torne L. PL x\ r Jean de Bavière, i589-i4i8. G-Lavileite.K. Mem cour. etc. Tome L. PL XVII Jean de Bavière, iSSQ-i^iô. 2 ''7 ^,-fiZîf^ .x^^'^^r^ ^'58 Thle-rpi de Hoen.dit de Perwez, prétendant, i4o6-i4;o3. 3oo Jean de Heinsberg, i4i9-i4'55 3o2 £ i/^v^^-^ •;^> 7;^/V->^:>'%>^^ 5.t,av3leue. se Me: a cour etc Tome L , PL xvm. Jea^t DE Heinsbebg, i4i9-i4'55. }Wc^, 3l2 3i6 Q. UavaUtie, se. yiém cour etc Tome L . PL XIX Jean de Heinsbepg, 14^19 -i^ 5 5 324 &.I.avalect* ; Mém cour etc Tome L. PL XX. GLavalette, se. Mém cour, etr Tome L. PL. XXI Louis de- Bourbom, 1456.- i4ô2 Moin roiiT etc Tome L. PL XX 11 Guillaume de la Marck, mambour i4h82— 1484. Jean de la Mafck, postulé, i482-i4 84 372 ,4>?RS|>Sr^ ,.=fiE3^. 374 EVEPARD DE LA M AP C K , PP OTE CTEUR , l488, l489 ïiC^Rî7>, O l^ualette. ec Mém cour etc. Tome L PL. XXIII Jean de: Horn, 1-484 -i5o5 'À Lïvalêlte, se. 4 ^léin cour p te T ome PL. XXIY Jeam de: Hohn i484-l5o5 4i2 Mém cour etc Tome L Jean de Hop: PL XXV u j«ivai,ette se. *lém. cour, etc Tome L. PL XXVI Erard de la Marcpl, i5o6-i538. 428 _—^ 432 Wf 429  'M' - i"^ 439 Ct Uivaleite. se Mém cour etr Tome L PL XXYll /RARD DE L>A MaR CK, 15o6-L558. iio 44-1 442 44?. 110 'i in >lém cour elc Taïae L. PL. A'XVIII Erard de la Marck, i5o6-i538. 4i!) 45o 'h 453 Corneille de Berghes, i558 - l'^ 450 .4.4. i57 5 !.»»;- Mem.com" etc Tome L. PI, XXIX Corneille de Berqhes, i5 5 8 — 154 4. 466 468 465 467 469 (i IjavaJetfe. »c. ( MeiiLcoureLc Tome L. PL.XÏA". Georges t5 Autriche, 1544-1557 4-72 /ifife ^ "^P^iP^^ A. % 4-74 Méia cour etc Tome L. PL .XXXl Georges dAutriche. \b4-4--ibb7 Mem cour etc Tome L PL XXX II Georges d'Autriche, i544-1557 G I,3valstte se" Métn cour eLc Tome L PL. XXXIII Robert de Berghes, 1557-1564 5oo ^^>, 5o4. \4, 'jx^mm i&y'"?!^^ l^w^,/\ G Lovalette.soV Méin (OUI' eU; /lutue L PL. XXXIV. Robert de Berghe; s, 1557-1564. «SIM W>^M ^ U;:' Wft^''''^ 5o8 Gérard de Groesbe! 564-^1580. G Lflvalettesc* Mém cour etc Tome L PL XJiXV Gérard de Groesbeeck, l564-i58o 5i8 .■il!) 520 y^\ S23 52'* r..iLVdlçtte. r>c^ Mém cuLii- etc TomeL. PL XXXTI Gérard de Groesbeeck, i564-l5ôo 526 Ernest de Bavière, l58l-l6i2. 527 529 ^■m. 533 C.X^3.vale(:tft,.A^' Méni cour et c 'Lomé L PL XXXVII Ernest de Bavière, l58l-l6l2 ^<5f-cp- ■ Xè^ I Q Lavalette. ^' Mém cour etc Tome L. PL XXX\TII Ernest de Bavière, l58l-l6l2 .545 552 553 Q JUavaletce ?c' Mém. covir etc Tome L. PL XXXLX Epnest de Bavière, 1^8i-i6i2 558 G uavâlettt sc*^ Méiii. coiu- etc Tome L PL. XL Ernest de Bavière, I58l-l6l2 57o 568 Ferdinand de Bavière, i6i2 -165o 574 578 O ûawaJetce.^c; ^léra cour etc Tome L PL XLI Ferdinand de Bavière. i6i2 -l6bO 58i 582 QLiavalîtte. s; Mém cour etc Tome L PL XLIl G.Lï/alï-.le se' Mem cour etc Tome L PL XLIII Ferdinand de Bavière. I6l2-i650 / ^3Ëfi>. 6o3 £0W^'''f^'- Q L,avaletce. se' Mém cour etc ToraeL. PL XL IV Ferpinats! d de Bavière , i6 1 2 - 16 50 Q.Us'aleue, se ' Mem cour etc Tome L PL Xl.V Ferdinand de Bavière, l6l2 -1650 Sv G3o G.I,av3lettesc! Mèn coui- etc Toine L. PL ïm Maximilien -Henri de Bavière. 1650-1688 Gf.ï^ayalette.sc: ' Mém cour ele Tonip L PL XLVl Maximilien-Hemri de Bavière l650-l68ô^ .lgF~ Èif^ :ùw