MEMOIRES D E L'ACADÉMIE IMPERIALE DES SCIENCES, LITTÉRATURE ET BEAUX-ARTS. d ^. ì\ OCj, 3^2 MÉMOIRES D E L'AGADÉMIE IMPERIALE DES SCIENCES, LITTÉRATURE ET BEAUX-ARTS DE TURIN, POUR LES ANNliES XII ET XIII. . '" Q ^ SCIENCES PHYSIQUES ET MATHÉMATIQUES. TURIN, DE L'UIPRIMERIE DE l'aCADÉJIIE ntPÉRULE DES SCIENCES, AN XIII — i8o5. san LO M à m ;r CI m I a: I M :^ a A :) A \i . i i j ri ó .^1 /^A- -S'-JS ^PM._}]^$^ INDEX. MEMO IRE HISTORIQUE. A, .VAMT-PHOPOS I . . . . . Pag. 1 Chap. I. Chaiigcmens survenus dans rAcadémie . . in Chap. II. Séances publicjues ...... xvii Chap. 111. Objets piincipaux, dont l'Académie s'est occupée xxvi Art du Teinturier . xxvii Art du '1 aiiueuf . . . . , ^ . xxx Mineralogie ........ xxxii Observation sur le chftngement du son d'une cloche xxxiv Botanique . , xxxv Zoologie XXXVI Découvcrte de Spallanzani sur les chauve-souris. . xxxvii Expérieuces galpaniques ..... XXXYIII IrritabiJité musculaire . . . . - . . xxxix Histoire d'une abstinence de toute sorte de nourriture pendant 48 jours xL Anatomie .......... xLi .Effets. de l'^lectricité sur les brùlures . . . ihid. Eleutricité du sang ibid. Effets des emphysèmes artificiels sur les animaux . xlii Meteorologie ........ xLiii Instruméus météoroJogiques xliv Opli(jue XLV Hydraulique ........ XLVii Nouveau syslèjne métrique XLViu CiiAP. IV. Machines, ins(rumcns„ et ouvrages d'arts préseufés à l'Académie ...... Pae. h\ Ancien insfrument en cuivre . . , . . ìb. Nouvclle horloge à l'usage des astronomes . . ih. Tlicrmomèlre flotlant . . . . . . . Lll Presse pour copici- les lettres ..... un Micromètre et machine à les tracer . . . . -ib. Tclescope et micioscope ...... ib. Chaviue à ouvrir les chemins encombrés par les neiges LIV" Machine à cliarger et dccharger les sacs des meùnieis . ih. Mèire à canne ......... ih. Avis sur les autres objets analogues . . . , lv Chap. V. Livres et autres imprimés présentés à l'Académie lyi Chap. vi. Ohjels d'histoire naturelle présent^s à l'Académie LXXI Notice des travaux de la Classe d* sciences physiques et mathématiques . . . . . . lxxy Partie physique. , Electricité Lxxix Electricité animale et vegetale .... txxxi Galvanisme txxxiii Meteorologie . . . . . . . ' . xcv Physico-chimte et chimie medicale .... chi Arts chimicjues ........ cviii Mineralogie . cxiii Botanique cxviii Zoologie . . . . . . . . cxxix Euthomologie ih. Ornilhologie cxxxiY Histoii-e des quadrupèdes . ... cxxxvi Erpetologie CXXXYIII Icthiologie . • . . . Cruslacés, vers-mollusques , lestacés Anatomie ..... Physiologìe et pathologie Médecine et vaccine . . . . Partie mathématique. Analyse ...... Mécanique aiialjli<|[ue ... Astronomie ..... Chronologie . . . . Gnomouique . . . Op(i(|ue ....... Hydraulique ...... Statique ...... Geodesie cu arpentage . . . Aris mécanitjues .... Nouveau système métrique Musique ...... Pag. CXXXIX CLX CXLI CXLV CXLVIII CLY CLXH CLXIU CLXVIII CLXX CLxxni CLXXIV CLXXVIt CLXXIX CLXXXV CXCII CXCVU MEMOIRES DES ACADEMICIENS. Description et usage d'un nouveau baromètre portatif, pnur mesuier les hauteurs et les profondeurs , avec des observa- tions faites , au nioyen de cet instrument , dans les arron- dissemens de Turin et de Saluces. Par Antoine Marie V^issAi.hi-EA\Di Pag. I. Nolice d'une Trombo de terre, observée dans le Icriitoire de Revel , arrondissement de Saluces, le 6 germinai an 6 ( 27 mars 1798 ) avec l'indicalion de la cause de ces phénomènes. Par le mème . . . . . ■ . . 40. Sur In diflV'rcnte conducibililé de la chaleur, rcconnuc par dcs expéiicnces dans quclijues étoffes eniploj'ées pour se vétir. Par Jf ari Sexé/ìikr ...... Pag. 5i. De crepidis nova specie, adduntur etiani aliquot cryptogamae Florse Pedemontanae. Auclore Jnannc Bapiista Baì.bis. ^^. Expériences sur les efl(?ts des acides nitrique et murialique oxi- géné, employés localemeut dans le traitement de dill'érenfes maludìes. Par le profcsscur Rossi . . . . 89. Observations météorologiques faites pendant l'c'clipse du soleil du 21 pluvióse an XII à l'observatoire de Turin, avec des réflexions sur les nièmes observations. Par Antoine Marie Vassai.ta-E.4ndi. . . . . . . .119. Sur une espèce de Cassia qu'on peut substituer au véritable Sene oflicinal. Par le professcur Belcardi . . 140. Recherches sur la nature du fluide galvanique. Par Antoìne Marie Vassalli-Eandi . . . . . .144. Sur les miues de plombagine des départemens de la Sture et du Pò. Par M." le docicur Bonp^oisin . . . lyS. E.ssais enlrepris pour arriver à améliorer l'huile de noix. Par le méme ......... 184. Rcclierclies sur l'action que le fluide galvanique exerce sur différens fluides aériformes. Par J. A. Gioiìert . 196. IVIénioire anatomique et physiologique. Par 31." le profcsseur Rossi .......... 209. Problema dipendente dalla teoria delle permutazioni e delle combinazioni. Soluzione di Prospero Balbo . . 224. Eclaircisscment sur un poisson accideutellement cpincux, qu'on trouve dans les rivières de la 27.* Division niilitaire. Par M.^ GiORXA 229. De plitliisi pulmonali specimen chemico - medicum. Auctore JosepJio Hyacintho Rizzetti M. D. ... 235. MEMOIRES PRESENTES. Memoria siili' uso della variazione delle costanti nell' integra- zione delle equazioni a coefficienti variabili. Del dottore BnuNyJcci Pag. 3. Coleoptera salutieiisià, sive enumeratio methodica coleopterorum quse in agro Salutiensi reperiuntur, locoruln natalium indi- catione, observationibus, novisque aliquot speciebus aucta. Auctore Laurentio Ponza ...... 29. Sur le mouvement des cils de riiypuum adiantoides. Par le C. Palamede Di-.-SvFFnnN ... . . . . g5. D'une rèsine employée par l'abeille à la construction de ses gàteaux. Par Fr. MovxyDrLoche .... 128. Fasciculus entomologicarum observationuni, Pars prima. Lepi- dopterorum observationes. Auctore Djsderi . . 147. Fasciculus entomologicarum observationum , Pars altera. Eodem Auctore ......... i^jG. Fungorum vallis Pisii specimen. Auctore Hugonc Casimo 202. Oh.scrvalions sur l'or nalif en paiHettes que Pon trouve dans ics sablcs. Par le C. Louis Bossi, de Milan . . 27P. Faulcs à corriger. - DANS LES MÉMOIRES DES ACADÉMICIENS. Pag. SI ìlgn. IO forto liset foréts 33 7 incassés encliass^s 55 18 d'un issu assei serre et vélu d'un tissu assez serre, et velu 63 4 à 5o 3/4 à-5o 3/4 124 7 «larii, i-jarii ,(ni)arii (n-2)aiil IO n-narii (nn)arii DANS LES MÉMOIRES PRÉSENTÉS. Pog. io3 ii'^n. I." les cils cnlrèrent lout de suite en moUTement tisez lorsqu'on en Icpe l'opercule, les cils enlreut 11 5 2 au lieu d'est et 116 25 elles supposent elies supposeraient 3S les plantes sunt les plaules étaient 29 au lieu d'etani ólées depuis un an lorsque je faisais ces obserTalions ajoutez sont des parlies élrangèi'es à la géne'ralion Visez Jurine phsegeae aut minor , cilius exactam haec enim viJebamus, donec linea dfbilam I.", et 2.° ferruginei? curibus nigris; poslerioribus nigris lolis ; larsis eie. fossa? tu apr^ Br'mm ajout |53 '4 Turine /('; i56 22 pliageoe j58 2 ani minu! cilius 162 23 nuncupalam 168 '9 liac enim •75 IO videbamus. Donec 181 2 tineae i85 21 debilum 186 8 1.°, et 2.° ferrugineis, cru- ribus nigris pusterioribus nigris, larsis eli;. 1S8 '9 fossa M E M GIRE HISTORIQ.UE .,„ , j.i,., r • . - r ri ^ . '-. . -Il ■ ■ r- . -T ANTOINE MARIE VASS ALLI-EANDI, Kb SECnÉTAIRK DE LA CLASSE DES SCIENCES PHYSIQUES ET MATIIÉMATIQUES. AVANT-PKOPOS. O u R les traces de mes illustres Pr^décesseurs , Messieurs Thomas Valpebga-Caluso et Prosper Balbe, je diviserai ce Mémoire eu six chapitres: I." Changemens surveuus dans l'Académie; 2."^ Séances publiques; 3.* Objets piincfpaux, dont la Compagnie s'est occupée; 4." Machines, Instrumens et Ouvrages d'Art présentés à l'Académie; 5.* Livres et autres imprimés présentés à l'Académie; 6.* Objets d'Histoire uaturelle présentés à l'Académie. M." Valperga-Galuso s'est reucontré avec son illustre Collègue De Cokdorcet, raembre de l'Académie de Turia a et Secrétaire de l'Académie des Sciences de Paris, dans le clioix du pian sus-énoncé; * son siipcesseur Prosper Balbe l'ayant ensuite considero et reconnu pour le mcilleur, l'a suivi dans les volumes IV.'' et V,* Je croirais mauquer mon but, si j'y apportais quelque changemeu!. Heiireux, si je puis imiter mes prédécesseurs dans la prt^cision et la clarté de la rédactioa. Gomme c'est dans le volume IV.* que Fon frouve l'histoire appartenante aux années précé- dentes , ainsi ce sera dans ce Vili.* volume que l'on trouvera celle des deux précédens. * Les mémoires historiqiies de ces deiix Secrélaires ont été imprimés, et ont paru en mémaierti». *i O JJ -ì'ìnhbh-ì^ 33i1f (j a*)! /t-jC- 1?'^'?. eioy.'-.rrrnnD r[ jr-of? ( III ) CHAPITRE I. Changemens survenus dans l'Académie. L'Académic, dès sa première fondation,en 1767, o'a été composée que d'une Classe , qui s'occupait des Sciences physiques et mathérnatiques, et des autres Scien- ces philosophiques; aussi dans les 2.^ et 5.* volumes de son premier recueil trouve-t-on des Mémoires étrangers aux Sciences exactes ; ensuite , par le §. 3.^ du Réglement approuvé en 1785, elle a horné ses recherches aux sciences physiques et mathéniatiques jusqu'au 17 janvier i8oi , epoque à laquelle, à l'exemple de l'Académie de Berlin et de rinstitut National des sciences et des arts, elle a été augmentée d'une Classe qui a pour objet les progrès et le perfectionnement des autres sciences philosophiques , de la littérature et des beaux-arts. Cette classe a remplacé les déux aucionnes Sociétés littéraires connues très-avaotageuscmeut du Public, l'uue- par trois volumes qui ont pour titre Ozj letterari , l'autre par huit volumes degl' illustri Piemontesi , et VAcaàémie de Peinture et Sculpture dont les professeurs ont donne des ouvrages qui en font l'éloge. Les deux Classes réunies ont fait un nouveau régle- ment provisiounel , par lequel chaque Classe a son Pré- sident et son Secrétaire particulier. Dans la séance du 24 février 1804, les deux Classes ( IV ) réunies , ctant assurées que Napoléoa Bonaparte, Membre de riastitut National des Sciences et des Arts, alors Pre- mier Consul à vie de la République Francaise, n'aurait pas désagréé ce témoignage de la plus grande estime, l'ont proclamé Membra et Président perpt'tuel de l'Aca- déniie. Officiers. Par le §. 26 de l'ancien réglement, le Président étant perpétuel , Monsieur Morozzo , qui avait été nommé le 3o novembre 1788 à cette place, la occupée jusqu'à la séance du 16 mars 1800, après laqucUe il est parti pour faire un voyage en Italie. A cette epoque les occupations pressantes qui avaient porte Monsieur De-Saluces à re- noncer à la place de Prdsident , lui ayant laissé un peu de loisir, la Compagnie d'une voix unanime a'priéson Fondateur de vouloir bien la présider de nouveau , au moins pour le tems nécessaire à la formation du régle- ment provisionnel. Monsieur De-Saluces n'ayant pu se refuser aux instauces de ses Collègues est reste Président jusqu'au 22 février 1801, epoque à laquclle, suivaut le nouveau réglement , la place de Président ne durant plus que six mois , la Classe des sciences physiques et mathématiques , y a nommé le docteur Bonvoisin, quia cu pour successeurs Messieurs Vassalli-Eandi, Giorna , Valperga-Caluso , De-Saluces, qui a été confirmé deux fois et Valperga-Caluso, Président àctuel. ( V) Monsieur de S.-Germain, nommé Vice-Président Ir II déccmbre 1791, a toujours été conQrmé dans cede place de trois en trois ans , jusqu'au 1801 , qu'elle a éìé donnée au Prcsidcnt derniciemcnt reiuplacé. Monsieur Valperga-Caluso , secrétaire perpétuel de l'Acadérnie est demeuré dans cette place depuis le lySS jusqu'au 22 fcvrier 1801, que par le nouveau régle- ment , le secrétaire étant annuel , la Classe des sciences physiques et matliématiques a nommé Monsieur Giobert, qui , après avoir eu pour successeur Monsieur Rossi, a éfé nouvellemcnt élu , et il a eu pour successeur Mon- sieur Vassalli-Eandi. Monsieur Prospcr Balbe , nommé secrétaire adjoint le 3o mars 1788, n'a été remplacé que le 22 février 180T, epoque du réglement provisionnel , par lequel les secré- taires adjoints des deux classes , après un an , passenl a la place de secrétaires. Monsieur Alligni, trésorier de l'Académie depuis 1783, a occiipé cette place jusqu'au 22 février 1801, epoque à laquelle la diirée de la charge de trésorier a été limitée à trois ans ; alors les deux Classes ont nommé Monsieur S.-Martin , qui, ayant été nommé Préfet à Verceil , a été remplacé par Monsieur le Docteur Giulio, le 10 mai de la mème aunée. Ensuile, Monsieur Giulio ayaut été nommé à la Préfecfure de Verceil, place rcndue vacante par la promotion de Monsieur S.-Martin au Sénat-Conservaleiir, IMonsieur IMorozzo , a été élu trésorier par les deux Classes le 22 jiiin 1804. ( VI ) Mais, hélas! il a bientót été ravi à la Compagnie, et c'est par Mousieur le docteur Bellardi qu'il a été remplacé daus la séance des Classes réunies du 19 juillet de la méme année. La Classe de I.ittérature et Beaux-Arts , après soa éta- blissement, a élu pour son Président M.' Bava S.-Paul, qui a eu pour successeurs Messieurs Napione, Tarini, Falletti-Barolo, qui a été remplacé par Mousieur Ta- rimi, doDt les successeurs ont été Messieurs Bava S.-Paul et Napione, à qui a de nouveau succède Monsieur Ta- rimi. Monsieur Marengo a été le premier secrétaire de cette Classe, et il a eu pour successeur Monsieur le profcsseur Recis, qui a été remplacé par Monsieur Marengo, et ce dernier la été de nouveau par Monsieur Reois. ( VII ) - ACADÉMICIF.NS NATIOKAUX. M O RT S. M.' Joseph Marie Boccardi, directeui; general des postes, membra des Académies de la Crusca , de Rome , d'A- lexandrie ef de Fossan; honoraire de l'Acadéniie Royale de peinture et de sculpture de Turin, Né à Turin le 20 septcmbre lyBo. Mort à Turin le l3 avril lygS. M/ SoMis Jgnace de Chiavrie, médccin du Boi, profes- seur de médtcine pratique dans rUuiversité Roj'ale , chef du magistrat de Frotn-jnédicat, membre de l'Académie de l'Institut de Bologne, des Académies des Sciences de Naples et de Roveredo, de la Société Royale de Gottingen , des Arcades de Rome , et membre hono- raire de la Sooiété d'agricultnre de Turin, Néà Turin le 8 juillet 17 18. Mort à sa campagne près de Cavoret le 26 juin lygS. M/ Argektero de Brezé, Major-général, inspecteur de la cavalerie et dragons , Né le 17 mai 1727. Mort à Turin le 19 juillet 1796. M.' labbé Vasco Jean- Baptiste Melchior Hyacinthe , docteur en droit, ancien professeur à l'Université de Cagliari , membre de l'Académie des sciences de Sienne , et de la Société patriotique de Mihm , ( vili ) Nd à Turin le io octobi-e 1755. Mort h. la Rochette du Tanaro le 11 novembre 1736. M/ PiRENOTTi, chirurgieu consultant du Roi, Né à Cigliano le 17 jauvier 1732. Mort à Turili le g janvicr 1797. M/ Debutet, major de bataillon dans le Corps-royal d'ar- lillerie, iaspecteur-général des salines de S. M. , di- recteur des macliines de l'artillerie et dcs ma- chioes hydrauliques affecfées aux bàtimens du Roi , Né à Suze le 10 décembre 1758. Mort en Aoste le 22 juin 1797. M/ Reyneri Joseph Marie , professeur emèrite de chirur- gie dans rUniversité, chirurgien du Roi, et chirurgien- major de ses armées , de l'Académie d'AIexandrie, etc. , Né à Turin le 26 mars 1726. Mort à Turin le 27 mars 1798. M/ l'abbé Vazelli, ancien professeur de geometrie à rUniversité, conseiller et bibliothécaire du Roi, Né à Sienne le 29 mars 1707. Mort à Turin le 2/|. janvier 1799. M/ Daviet de Foncenex, brigadier d'infanterie et gouver- neur de Sassari, Né en décembre 1734* Mort à Casal en aoùt 1799. M.' Eandi Joseph- Antoine-Francois-Jérome, professeur de physique expérimentale , membre du collège de phi- losophie et beaux-arts dans les Classcs de philosophie et de mathèmatique de l'Université, de la Société d'agri- (IX) culture de Turiu , Je l'Institut de l'Aca .etnie des scicnces de Bologne, de l'Acadcmle des bcaux-aits ■■e Perugia, Né à Saluces le 12 octobre lySS. Mort à Turin le i." octobre 1799. M/ RicHERi, docteur en droit, Mort à Turia le 2 décembre 1799, agé d'cnviron 75 ans. M.' Sartoris , docte---r en roédecine , ancien r:rofe£se .r de chimie à Wilna en Pologne , Mort à Bes près de Briancon le 19 décembre 1799, agé de 5o. Monseigneur le cardinal Hyacinthe Sigismond Gerdil , des clercs réguliers de S.-Paul , de l'Académie de l'in- stitut de Bologne , de celle de la Crusca , etc. , Né à Saraoens en Savoie le 2.5 juin 1718. Mort à Rome le 22 aoùt 1802. M.' labbé Rovero de Pica, Mort octuagénaire le 6 janvier 1800. M/ Francois Roffredo de Saorgio, ancien professeur de mathéraatique au collège de Nice. Mort le 17 mars 1801, àgé de 56 ans. M/ S.-Germain , membre honoraire de l'Académie royale de peinture et de sculpture de Turin, Né à Turin le 14 novembre 1738. Mort à Naples le i." mai 1801. M.' Dana, docteur en médecine, professeu.' ordinaire de botanique à l'université royale, directeur du cabinet b (X) d'histoire naturelle et du jardin de botanique, con- seiller du Proto-médicat, membre ordinaire de la So- ciété royale d'agviculture de Turin, de la Société de physique et d'histoire naturelle de Lausanne , de la Société Linnéenne de Londres , honoraii-e de la Société physico- botanique de Florence, correspondant des Aca- démies de Rome et de Naples, de la Société royale de Montpellier , etc. , Né à Barge en ij'òG. Mort à Turin le 21 Juin 1801. M.' NicoLis de Robilant, lieutcnant-général d'infanterie, premier ingénieur du Roi, conimandant en chef du corps-royal du Genie, chef du corps des édiles, membre ordinaire de la Société royale d'agriculture , de Turin, et de la Société de l'art de l'exploitation des mines établie à Schemnitz en Hongrie, Né le 20 octobre 1722. Mort à Turin le i.^' mai 1801. M/ Grisella de Rosignan, membre de l'Acadéraie de Padoue , Né le 18 octobre 1722. Mort à Casal le 4 juin 1802. M.' D'Etmar, Préfet du Mont-blanc, Mort à Genève le 11 jaavier i8o3, àgé d'envi- ron 55 ans. M.' Penchienati Antoine, professeur de chirurgie pra- tique dans l'Université, Né à Contes, prèg de Nice , l'an 1728. Mort à Turin le 12 octobre 180 5, M/ MoRozzo, bngadier des aimées du Roi, mspectein-- général des régimens proviuciaux, membre de la So- ciété italienne des scieuces, de l'Académie de Tiustitut de Bologne, et de celle de Padoue, Né à Turin le 5 aoùt 1743. Mort au village de Collegno , près de Tuiin, le 12 juillet 1804. M/ Alligni, docteiir eu médecine, professeur emèrite de botanique dans rUniversité , directeur en chef du cabi- net d'histoii-e nafurelle et du jardin de botanique, membre des Académies de Bologne, de Lyon, de Ma- drid et de Padoue; des Sociétés de Bàles, des Cu- rieux de la nature de Berlin, physico-botanique de Florence, de Gottingen, Royale et Linnéenne de Lou- dres, de Luden, patriotique de Milan, de Montpellier, d'Upsal, Royale de médecine de Paris et honoraire de la Société royale d'agricuUure de Turin , Né le 2 septembre 1728. Mort à Turin le 3o juillet 1804. La Classe de Lklérature et Beaux-arls a perda M." Leprotti, ancien Tntendant, Mort à Turin le 17 novembre i8o3, septuagénaire. M.' Cotti-Brusasque , Né à Turin. Mort près de Trente le 28 février 1804, àgé de 45 ans. (XII) REM PLACE MENS. M.' Charles Giulio , professeur eu médecine , M.' Francois Rossi, professeur en chirurgie, M/ Charles Amoretti, ancien professear, Ont été élus dans la séance du 23 février I794' M.' AuDiBERTi, professeur en chirurgie, M.' Xavier Pbovana, Elus dans la séance du 8 décembre 1799. M.' le docteur Botta, M/ le professeur Bum va , . jji-iu M/ le professeur Giorna , ■ • mt Nommés le 17 janvier 1801. 'f M/ Balbis, professeur de botanique, Elu le IO juillet 1801. M/ Rizzetti , professeur de chimie , Elu le 20 aoùt 1804. M.' Charles Bossi, de Turin, M/ Jean-Baptiste Bodoni , de Saluces , M/ l'abbé Derossi, professeur de langues orientales à Parme , Elus dans la séance du 22 février 1801. M.* Chaptal , professeur de chimie , et membre de l'Ins- titut national , Élu le 4 aoùt 1801. MJ Fourcroy , membre de l'Institut national de France, professeur de chimie au Muséura d'histoire naturelle, ( xin ) à l'école polytechnique et à l'école de médeclne; des Sociétés philomatiques et philotechniques, d'agriculture, d'histoire naturelle, de la Société medicale demulation, de celle des amis des arts, de celle des pharmacieus de Paris ; du Lycée républicain , du Lycée des arts; membre de plusieurs Académies et Sociétés savantes étraogères , ■^' '^j Elu le IO aoùt 1801. M.' Galli, ancien président du Sénat, Elu le i5 décembre 1802. M/ le Fèvre-Gineau, membre de l'Institut natlonsl des Sciences et des arts, professeur de physique au collé'^e de France, inspecteur-géuéral des études, Elu le IO aoùt i8o3. M.' ViLLAR, membre de l'Institut national des sciencca et des arts , inspecteur-gdnéral des études , Elu le 10 aoùt i8o3. M/ le General Menou, Administrateur General de la 27.* Division militaire , Elu le 20 novembre i8o3. Les deux raembres de la Classe de littérature et beaux- arts , décédés , ont été remplacés par Messieurs , Cesar De-Saluces, déjà correspondant, Elu le i3 janvier 1804. Jacques Durandi, ancien collatéral, Elu le 5 avril 1804, ( XIV ) ACADÉmClENS ÉTRANGERS. M O R T S. M/ De-Boen , conseiller aulique actuel à la chambre des mines et monnaies de S. M. Imperiale , merabre de la Société Italienne de Verone, et lionoraire de la Société de l'art de l'exploitation des mines établie à Schemnitz en Hongrie , Mort le 29 juillet 179 1. M/ CoNDORCET , secrétaire de l'Académie des scienoes de Paris , Né en 1744' Mort le ieg mars 1794- M.' LoRGNA , brigadier en chef des ingénieurs au service de la république de Venise , professeur de mathéma- tique et directeur de l'école militaire de Verone, président de la Société de la méme ville, membre des Académies royales des sciences de Pétersbourg et de Berlin, de la Société royale de Londres., de l'fns- titut de Bologne et correspondant de l'Académie royale des sciences de Paris , Né en 1725. Mort à Verone en 1796. M.' Horace Bénédict, de Saussure, professeur emèrite de philosophie dans l'Académie de Genève, président de la Société économique de cette ville, des Acadé- (XV ) mies de Stockolm et de Lyon , de la Société de mé- deciue de Paris, de l'Académie de l'Institut des sciences de Bologne, des Académies des sciences et bcllcslettres de Naples et de Dijon, de TAcadémie électorale de Manheim , de la Société patriotique de Milan, de celle des Antiquaires de Gassel, des Curieux de la nature de Berlin , et associé libre de la Société d'agricul- ture de Turin , Né le 17 février ij^o. Mort le 22 janvier 1799. M.' Spallanzani Lazare, professeur d'histoire naturelle, et surinteudaut du Muséum de l'Université de Pavie, membre des Académies de Berlin , de Londres , des Curieux de la nature de Stockolm, de Harlem , de Gottingen , de Bologne , de Sienne , de Padoue , de Naples, de la Société italienne de Verone, etc. , Né à Scandiano le 12 janvier 1729. IMort à Pavie le 1 1 février 1799. M/ Priestley, docteur en droit, membre de la Société royale de Londres, de la Société royale de médecine de Paris, de la Société italienne de Verone, et asso- cié libre de la Société d'agriculture de Turin , Né Mort cn 1804. M/ Fontana Gr'égoire , clerc régulier , professeur de geometrie sublime dans l'Université imperiale de Pavie, membre de l'Académie de l'Institut de Bologne, de ( XVI ) ia Société itali'enne cles sciences , etc. , menibre da Corps-législatif de la République Italienne , Né le 19 décembre lySS à Nogarolo, daus le Ti- rol italien. Mort à Milaa le 24 aoùt i8o3. JREMPLACEMENS. M.' Volta Alexandre, professeiir de physlque dans l'Uni- versité de Pavie , Elu le 23 février 1794- M/ Gagnoli , professeur d'astronomie , Elu le 17 décembre 1797. M/ Mu.ssiN-PuscK.iN , directeur des miues de la Russie , Elu le 7 janvier 1798, M/ Cesarotti, professeur de litte'rature grecque et ita- lienne , de l'Académie de Padoue , etc. , Elu lie 22 février iBoi. ( XVII ) ' e H A P I T R E 1 I. Séances puhlìques. ( 5 juin 1792. ) L'abseuce de M/ Moaozzo, Président, a donne lieu à M.' le Vice-Président de S.-Germain d'ouvrir la séaucc par un discours, dans lequel il a annoncé les nouveaux correspondans élus depuis la dernière séance publfque ; les mémoires présentés ou lus à la Compagnie; les rap- ports faits par les Commissaires; les imprimés et les objets d'histoire naturelle présentés, et les nouveaux bienfaits du Roi. Eu parlant de ces bienfaits, M/ le Vice-Piési- dent a indiqué quels pourraient ctre, pour l'avancement des sciences qui soat du ressort de l'Académie, les avan- tages de l'expédition en Sardaigne de M/ Napione , pouì- en exarainer la mineralogie, et de M/ Libelli, pour en faire la carte géographique et topographique; ceux de l'acquisition du cabinet de M.' Fontana , acadéraicien de- cèdè, et du perfectionnement de l'établissemeut de l'ob- servatoire astroooniique et météoiologique- Les objets principaux d'histoire naturelle présentés étaient sur la table exposés à l'examen du public. Après la lecture de ce discours de M/ S.-Germaik , le secrétaire du Comité des teintures, M/ S.-Martin , a fait le rapport des travaux du Comité sur l'art de teindre en bleu , ensuite il y a eu les lectures suivantes : ( XVITI ) Sur quclques propriétés irr^gulières de la teinfure violette des fleurs de mauve , et de la lessivè de Prusse consl- dcrées comma réagens chimiques, par MJ le docteur BONVOISIN. Expériences et réflexious sur les mouvemens des ani- maux, nouvellement attribués au fluide électrique , par M/ le professeur Eandi. Parallèle des effets de la lumière solaire, de la lune, et de la flatnrae sur les plantes sensitives, sur la ciré et sur le muriate d'argent, par M/ le professeur Vassalli-Eandi. Ce mémoire , à cause de l'absence de l'auteur, a été lu par M/ Balbe , secrétaire-adjoint. « 9 aoùt 1801 ( 21 thermidor an g. ) M/ le professeur Bonvoisin, Président, a ouvert la séance par un discours , dans lequel il a annoncé les ac- tions des Piémontais , dignes de mention honorable. Au discours du Président ont succède les lectures suivantes : Rapport des travaux de la Classe des sciences physiques ■ et mathématiques depuis 1 etablissement des deux Classes, par M/ le professeur Giobert , secrétaire. Rapporto dei lavori della Glasse di letteratura e belle arti del Signor Marengo segretario. Discorso accademico su la letteratura, e i rapporti tra di essa e le scienze esatte del Signor Bava S. Paolo. Sur l'origine des merabrancs du tympau et de la caisse, par M.' le professeur Brugnone. ( XIX ) L'armonia, canzone di Madama SaLuzzo Roero-R evello. Sur la révivification d'une petite fougère desscchée, par M/ le docteur Bellardi. Ode alla pace, del Signor profesi^ore Recis. Sur l'utilitt^ et la manière de coostaler avant le premier vendémiaire au io, la populatioa des six départemeus subalpins. 2.° De l'ìraposslbilité oìi les arifhméticiens politiques ont été jusqu'ici de faire des estimations sur la popu- latiou du Piémont, par M/ le professeur Giulio. La morte di Didone tradotta da Virgilio in versi sciolti del Signor Napione. Le teras n'a pas permit les lectures de M.' le professeur GioRNA , sur qiielques nouvelles espèces d'insectes; de M.' le professeur Pécheux , sur la grace de l'espèce humaine considérée et appliquée à la peinture; et de M.' le professeur Balbis , sur quelques nouvelles es- pèces d' Le m(?raoire historique qui precède les travaux des Acadéraiciens n'a jamais coutenu l'anuonce de ceux qu'on trouve dans ses volunies , ni de loutesi'les òccupalions de fa. Compagnie dans la période de tems qn'il enfibrasse. Ce nest qu'un précis de C&Ux qui^ par leùr nature, ou par des cipconstarlce* particollèrésj ne sé tfrouvént pas dan& les tìiéiinoires. Tels sontypar exemple, le laboraloire que la Compagnie a foiirni au Sieur Charles Roggero de Verolengo, artiste m'écauiéien en instrumeirs de niathémarJ tique, à soa fetoiii^ de Loridres, otv ài a travaillé deox ahs sous la direction da célèbre Ramsden. De retoiir à Turin , il a fait contiaìtré à l'Académie plusieurs de ses travaax, et c'est à titre d'encouragemeot ^ pour le mettre à méme de s'occuper utilement pour sou pays, qiie TAcademie loùi a fait les avances nécessaireS à eet obj^t,^ en lui four- nissant le locai et les oiitils propres pour travailler. Il en est de méme de l'analyse des journaux scientifiqilesì qui jouissent de plus de réputation , que la G'ompagbie a eu pendant long-tenis par plusieurs de ses miembres ;' analyse pav laquelle chaque académieien apprenàit en peu de tettìs les nouveautés scienlifiques qui pouvaient l'in- téresser , et bien souvent elle dounait aussi lieu à des discussions très-intéressantes. Appartienneut parliculière- ( XXVll )) mcut à ce chapitre les simples, noflces préscntées pour en prcDdi-e date; les mémoires doct 1 Acadcmie a anéid de faire mention honorabfe, et ceux dont les ; autèiirs ont jlig4 à propos de retarder. la.pbblicatioQ. Ce ppt>ds est géaéialetnebt tròs-succiot , etil l'tat ^ncoiieplus dans cette oc€a»ion,que rabondance des matériaux a force à rcserver plusieurs mérooires pour le volume suivant; par- co qu'il comprend plusieur^. aunées, et que la notioe des travaux de la Classe occape noè place consfdérbbk. ■' ■ • o:ib d^jj Ari dn lei'fiiuj'Jer. .„ '^ ■ \ • L'att ,àa teloturier. a été uh -des premiers objèts dea occupations de l'Académie , et les mémoires histpriques des I.*', 4*, et 5.' volumes indiquent loiigbe de' ces recherches et les succès obtenus. Je ne ripeterai donc pas ici ce qui a été annoncé par mes ilhistces prédécesseurs. J'observerai seulement que cet intéressaot objet a toujours coatinué -dfi.'>■.: '.') .:' - yr.... ; Les citconstances des anuces suivahtes n'ont plus per- mis à la Compagnie de faire de nouveaux frais pour les essais de teinture; cependant les membres du Comité u'ont pis ralenti leurs travaux. Les expériences principales ont été répétées. Gelles de M/ Gmos de Genlilly Palmer, l'ont été par M/ Giobebt en particulier, qui en avait été chargé par la Compagnie dans la séance du 11 décem- bre 1794' 1 M/ GiOBERT, en examinant l'art de la teinture sous deux différens points de vue, l'un de l'economie par kquel il appartient à Ihistoire naturelle , l'autre de la perfection des piocédés et de la fixation des couleurs de fausse teinte, qui est entièrement du ressort de la chimie, a propose et détaillé un nouveau pian de travail confìé à deux Co- mités , l'un cliargé de la partie économique, l'autre de la partie cliimique. Les membres des deux Comités réunis doivent faire leurs rapports à l'Académie. Plusieurs membres de ce Comité se sont oCcupés du doublé objet, et sur le rapport fait par M.' Giobert , < ( XXIX ) la Compagnie danssa s(?ance du 26 février 1796, a decerne au Sieur Morina, piémontais, demeui-ant à Naples, le prix propose par sou programme du 21 février 1791, ( Meni, de l'Académie, voi. V, pag. xxiv ) , et a arreté l'impression à part de son travati sur ce sujet. Outre les travaux du Comité sur l'art de la teinture, FAcadémie a souvent entcndu et examiné plusieurs annonces, rapporta et essais faits par des membres du Comité , ou présentés à l'Académie par d'autres per- sonnes. C'est à. la seconde Classe qu'appartienuent les essais de teinture faits par MM.'' MAI^ARDI, fils, de longs crins de chevaux teints en rouge, en jaune, ea bleu et en vert , qui ont été envoyés par M.' Mainabdi, pere, correspondaut de l'Académie. ( Séance du 20 dé- cembre 1796- ) Les essais de paille teinte en diverses couleurs , pré- sentés dans la mème séance par le Sieur Jean Bonin , econome de l'Académie. Les cbeveux colorés en diverses nuances de blanchi- ment, c'est-à-dire, blondissans, blonds et gris, présentés dans la séance du 5 février 1797, par George Olivasso, perruquier de Turin , qui, sur le rapport de l'Académie a obtenu du Roi un cmplacement sur le bord du Pò, pour faire ses expérienccs qu'on pourrait appeler de hlanchìssage (l^s cheveux. C'est à la première que se doit rapporter le mémoire de M."^ GiOBERT,"lu dans la séance du i5 avrii 1798» sur l'animalis^Cioa des substances végétales pour les dip- ( X X X ) > poser à recevoir quelques couleurs qu'elles ne p(;uvenit recovoif autremeut. Lauteiu' en récluisant les opérafions pour aniuialiscr Ics fils de lin, de chaavrc et de cotOD, à enduire ces fils d'iiue matière animale formee par la gelatine, et un principe partioulier des aslringens, il simplifie le procède, et prouve qu'on fait un vrai tan- nage de ces substances, et que dans les tcintures succes- sives c'est l'enduit animai qui est teint et non les fils de chanvce, lin o« coton , Comme on le croit gcnéra- lement. Appartieni à la méme Classe un grand nombre d'expériences isolées sur des teintui-es faites par divers procédés et sur les couleurs qu'on obtient de plusieurs substances minérales et v%étales, parie méme M/Giobert. Le mcmoire de M/ Dana sur la préparation du car- thàme, ou safran bàtard , qui se trouve dans le VI.* vo- lume des méraoires de l'Académie, pag. i55 et plusieurs autres travaux analogues. ^ri du tanneur. En 1795, les papiers publics ayant parie d'une nou- velle méthode de tanner les cuirs en très-peu de tems, de l'invention de M.' Seguin, h. Paris, M/ Giobert qui s'occupait particulièremeut de l'application de la chimie aux arts , a trouvé la chose conforme à. la th^orie du tannage qu'il avait déduite de l'expt^rience , et il a avance qu'il aurait fait de méme que les Francais dont on igno- rait encore entiòrement la méthode. S. E. M.' Granebi, ( XXXI ) Ministre de riut(^neur, a invite, d'ordre du Roi, l'Aca- démie à nomraer une dépulalion poiir assister aux expc- riences sur le tannage, que M/ Giobert avait propose de fa ire dans les salles du Coasolat ( Magistrat du Com- merce ), en prcsence des maìtrcs tanneurs, dont plusieuis croyaicnt la chose impossible. L'Acadéniie ( dans sa sdancc du 20 dns que les mrilleurs cuirs tannés par la mc^thode ordinaire. Les essais de M.' Giobert ont porle beaucoup de inonda à s'occuper du' tannage sous différens rapportS,et M/ Viale de Limon ( dé-paJtement de la Sture ), correspondant de rAcadi'mie , a communiqué à la Compagnie ( séance du i3 niai's 1796 ) les résultafs de ses expériences sur l'usàge de la seconde écorce du chéne dans l'art du tanneur et dans la tcinture en noir. ( xxxn ) Mineralogie. Les études et les occupatlons des Jinblllias d'un pays sout en grande pactie déterminces par sa positiou et par. la nature du sol ; aussi les étiides miaéralogiques et des» autres parties de rhistoire naturelle ont-elles été parti- culièreraeut cultivées par l'Académic, doat le musée offre déjà uue collectioa précìeuse, particulièrement dans la partie minéralogique , que le Roi a augmentée eu 1792, de la collection de racadéraicien Fontana, dédédé. ■ t Les autorités ont recours à l'Académie pour l'avantagé de leurs admiuistrés , toutes les fois qu'il s'agit d'objets relatifs ;\ l'histoire natui'elle. C'est ainsi que M.' Capriata , intendant de la province d'Acqui, homme admiré de tous ceux qui ot]t eu le bonheur de le connaìtre pour ^a droiture et sa philan- tropie, a demandé à l'Académie son jugement sur le sei de magnesie qui se trouve ea abondance dans cette pro- vince, pour savoir s'il pouvait concourir dans le com- merce avec le nième sei connu sous le nom de sei de Canal. La compagnie lui a envoyé ( séance du 27 mai 1792 ) l'instruction sur la manière de le préparer, écrite par M.' GiOBERT, dans son rapport fait avec M/ Bonvoisin. M/ Balbe ( séance du 10 juin 1792 ) a donne un catalogne en latin des marbres du Piémont , qui a servi pour la forraation d'un autre ouvrage intéressant sur le méme su jet. ( xxxin ) Le pére Antoine Franchi chartreux , correspondant, a cuvoyé à l'Acadcmie 20 pièces de marbres de la val- lee de Pcsio, accompagnces de la desciiptioa topogra- phique de leur gisemcnt; MM.'* Bonvqisin et S.-Martin, Comiriissaires ( séance du 3 avril lygS )» ayant pro- pose dea faire mentfon honorable, la proposition fut adoptée par la Compagnie. Le inème jugement a été porte par MM." Bonvoisin et Napione ( séance du 12 janvier 1794 )> sur la notice lithologique du S.-Gothard , présente par M/ Vagnone, qui ajoute quelque chose à la connaissance qu'on avait déjà de cette montagne par les écrits du pere Pìni. M.' Charles ISapione dans une lettre écrite de Cagliari, le 24 février 1792, a donne à l'Académie la descn'ptioa des iles de S.-Pierre et de S.- Antioco , près celle de Sardaigne , quii a reconnues pour volcaniques , et il a indiqué plusieurs preuves de son opinion. Le roéme au- teur ( séance du 16 février 1794 ) a fait lecture de son essai sur la manière de séparer le cuivre du metal des cloches. L'Académie a fait imprimer à part cet essai. M/ GiOBRRT ( séance du 16 mars 1794 ) a présente un essai sur la décomposition du sulfate et du muriate de sonde, et sur la manière d'en séparer utilement la base à l'usage des fabriques de savon et des verreries. M.' Van-Aken ayant propose une eau très-propre à éteindre les incendies, le Roi l'envoya à l'Académie pour qu'elle en examinat la nature et les effets. Les commissaires Bonvoisin, Napione et Giobert ( séance du 3 juillet 1794), e ( XXXIV ) après avoir reconmi que l'eau en question éfak rotnpos^e de 3o livres d'alun, 40 de vjtriol vert ou sullate de k-r, 200 d'argile ou alumine, et 20 de terre rou^e marliale, sur 270 bouteilles d'eau, et apiès en avoir essayé les effets sur la térébeothine, l'huiie et les charbons euflam- més, ont indiqué les moyens anti-incendiaires analogues proposés par pliisieurs auteurs, et ils onlfait des observa- tions importantes sur fusage de l'eau de M/ Van'-Aken. L'Acadéniie a aussi été consultde par le Gouverneinent pour déteiminer la vérifable valeur de la monna ìe de billon , et ses d^^putt's MM." De-Salxjces et Napione n'out pas manqué de la faire conuaìtre (séance du 3 janvier 1799. ) M.' De-ì>aluces dans un mémoire qui a pour titre Expérìences sur la formatìon du ni/re, a présente à la Compagnie des vues et des faits très-irnportans sur cet oh) et ( séance du ,27 janvier 1799. ) EuGn le pere Della-Valle, correspondant ( dans la séance du 8 janvier 1799 ), a lu un essai sur un bois et un charbon fossiles de la Toscane, .et il a propose quelques conjectures sur la manière de donner à ces corps plus de solidité , et diverses teintes pour s'en servir dana l'art des ébénistes. Obser\?alion sur les changemens de son d'une cloche. M.' le docteur Bellardi ( dans la séanre du 4 Hian'S 1792 ), a communiqué une observation f'aite par soa ( XXXV ) frère, le pere Felix, Dominicaio, sor une cloche qui, syaot ppidu le son juste par une petite crevasse, l'a re- couvré pai- la dilalation de la inéme crevasse. Botanique. Le règne v<^gétal offre des porticiilarités aussi noiH'- breuses et aussi saillaules que celles du règne animai; et l'Acadtfmie dont Ics actes sont un dépòt dos progrès des Sciences et des découvertes, se fait un devoir de les publier. Telle est la description de l'agaric né entre les draps d'na malade , prèseuté par le docteur Alexandre Ca- VALLERI. M/ Perenotti dans son rapport fait avec le professeur Dana sur cette particularité ( séance du i5 juillet 1792), après avoir indiqué les observations analogues de chara- pignons nés sur des draps humides, sur des chifons sales , etc. , rapportées par divers auteurs, observe qu'aucun écri- vain n'en a donne la figure et la description assez dé- taillée, pour pouvoir aflirmer qu'ils appartienuent à les- pèce décrite par le docteur Cavallebi. L'empreinte des fils des draps sur la surface de ce champignon , sa for- me écrascc , et la pénétration des racines dans le matelas, assurent le lieu de sa naissance, et de son accroissement. L'Académie a arrèté de faire mention de ce champignou dans ses actes avec des éloges au docteur Cavalleri, qui la si exactement décrit. ( XXXVl ) Le docteur Dana , dans la séance du 3o avrfi 1797 , a présente une bouteille de vin blanc devenu aigrc, qui, après cinq à six ans de cave, ne contenait qu'unc scule tremelle, laquelle un an après s'est trouvée multipliée au poiot de présenter huit tremelles ou individus. Le docteur Giulio , eu appliquaut aux plantcs les prin- cipes physiologiques découverts dans les animaux, a pré- sente ( séance du i5 avril 1798 ) les rapports entre l'ir- ritabilité de ceux-ci et les contractions des sensitives , et a prouvé par l'expérieuce que la seule communicatioa des armures métalliijues des diverses parties de ces plantes ne suffit pas pour y exciter les contractions qu'on voit dans les animaux réceniment tués. Zoologie. Si la connaissance generale des animaux est utile et agréable , celle des animaux qu'on a dans son propre pays, l'est bien davautage. Par cette raison l'Académie s'est toujours occupée de cet objet, et le 4 ™3i's ^792 elle a de nouveau obtenu du Roi la permission de la chasse, dans le tems et les lieux quelle était défendue, pour M/ GoANTE, et pour une autre persoune au clioix de celui-ci, à l'effet de continuer la coUection de l'ornilhologie du Piémont, commencée par l'Académie. Aussi son musée d'histoire naturelle offre-t-il dans cette parlie des pièces précieuses pour l'avancement de la science. M.' l'avo cat Gaspard Degregory, correspondant, a pré- ( XXXVIl ) sente à la Compagnie un Couily vert, Tantalus falctnellua de LiNNÉE , tue près de Crescentin. L'auteur a accom- pagné cet oiseau prdparé en tableau, d'un mcuioiio dans lequel il indique quii n'est pas rare de trouver des oiseaux étrangers dans Ics marais qui sont près de Cres- centin, sa patrie. II donne les dimensious de l'animai et son histoire natm-elle d'une manière si exacte que le docteur Alligni , dans son rapport l'a^it avec le docteur Dana ( séance du 12 janvier 1794 )> a propose d'en faire mention honorable dans les actes , et la proposition fut adoptée par la Compagnie. M.' De-Loche, correspondant , dans la séance du 29- juillet 1798, a présente à la Compagnie une description détaillée des nuées de papillons ( belles dames ) qui ont paru en mai de la méme année. Ce pliénomène qui a fait radmii;ation du peuple et des savans tant en Pié- mont qu'au-delà des' Alpes, a été expliqué de différentes manières. Le docteur Dana a Iu ( séance du i.*^ décembre 1793) le précis des observations de M."^ Grosson sur une Datte de mer vivante, hors de sa cellule, dont l'Acadéniie a pareillement arrété de faire mention honorable dans ses actes. Découverle do Spallanzani sur les chauves-souris. Le professeur Vassalli-Eandi, dans la séance du la janvier 1794 , a présente la découverte de son coUègue ( XXXVltl ) Spallanzani , professeur à Pavie , qui a observ^ que les chauvcs-souris, auxquels on a arraché, crevé ou brulé les ycux, extk;utent les memes mouyemens et évitent les obstaclcs , comme ceux qui jouissent de la vue. Ed an- nonrant cette découverte, il a propose le soupcon de l'au- teur sur.l'existence d'un sixième sens inconnu à l'homme, qui dirige les chauves-souris aveugles dans leuis mou- vemens, et il a annoncéles nombreuses expériences qu'il a faites liii-méme, non seulement sur les cbauves-souris, mais cncore sur les souris, les rats et plusieurs autres animaux. D'après ces expériences, M.'Vassalli-Eandi croit pou- voir rendre raison de ces pliénomènes par un tact plus exquis dans plusieurs animaux. "EéXpériencès galvanìques. L'Académie de Turin a été , après l'Institut de Bologne qui avait dans son seio le célèbre docleiir Galvani , le premier corps savant qui s'est occupé des expériences, alors dites sur /'e7ec//-/«7e an/'/Tzcf/e, aujourdhui nommées gahanìques. Toutes les classes d'animaux furent soumises à ces expériences dans leurs divers àges et états de sante, M/ S.-Martin de la Motte, dans la séance du 5i mai 1792 , a présente à la Compagnie les observations faites sur une grcnouille malade, qui, préparée à la manière de Galvani, u'a poiot présente les Contractions qu'on ob- tieut dans les grenoailles saiues traitées de la niéme facon. ( XXXIX ) M.' le professeur Bandi, dans la sparire du io juin 1793 ♦ a fait lecture de l'histoire des. dccouvertes sur l'électri- cité animale; il l'a eurithie de plusicurs fuits nouveaux découverts par lui-mcme, et de rt'flexions sur la manière de hàter les progiès de la science. La Compagnie, à luna- cimité des suffiages, a ariete l'impression de ce nif^moire, qui s'est égaré après la raort de l'auteur avec beaucoup d'autres de ses travaux. M/ Alexandre Volta , alors professeur de physique à Pavie , dans plusieurs lettres adressées à M/ le professeur Vassalli-Eandi, a tenu la Compagnie au rourant ( séances du 16 févricr 1794 et du 11 février 1796 ) de ses expé- dences faites pour combattre l'éxistence d'une électricité animale diverse de l'élecfricité ordinaire. C'est à l'opi- Diàtreté avec laquelle M/ Volta a suivi ce genre d'expériences quii est redevable de sa sublime découverte de la pile dite galvanique. Le professeur Vassalli-Eandi , dans des conjectures adressées à son illustre collègue Jean Sennebier , sur les phénomènes de la torpille , a présente à la Compagnie ( séance du i3 mars 1796 ) l'explication de ces phéno- mènes et des autres analogues par les principes du gal- vanisme. Irrltabìlilé niusculaìre. M/ le docteur Vallerò, dans un mémoire surla prò- priété qui a le tissu cellulaire de conserver l'irritabilité des muscles, s'appuyant de l'autorité du professeur Vacca- (XL) Berlinghieri , qui attribue aux contractions de la mem- brane cellulaire , l'expiilsioa du catarre ou du sang dcs poiimons ; sur l'observation que Ics visccres plus irritables sont ceux qui abondent le plus en cellulaire, sur les ex- périeuces d'ALBiGAURD et du professeur Brugnone , que les muscles dénuds du tissu cellulaire, sont insensibles à tous les stiniulans ; enfin de l'observation que les parties les plus robustes sont aussi celles qui sont le plus garnies de cellulaire, conclut que l'irritabilité n'est pas une pro- priété de la fibre rausculairc. Sur le rapport de ]VIM."BoN- VDisiN et Vassalli-Eakdi , la Compagnie dans la séance du 4 septembre lygS, sans approuver l'opinion de l'au- teur, eu égard aux nombreuses expériences et à l'érudi- tion , a arrèté la mention honorable de ce mémoire dans ses actes. Jlisloire d'une abstìnence de tonte sorte de nourrìture pendant 4 3 Jours. Sur le rapport de MM" BoNvoism et Giulio, l'Aca- démie dans la séance du 3 juillet 1794 > ^ pris la mème résolution à Icgard d'une Dissertatioa latine du docteur Marc-Antoine Jemina , correspondant, qui a pour titre Historia inedìoi lethalis cuni cadai>eris sectione et notis. L'homme qui a souffert cette maladie dont il est mort, était àgé de g3 ans. Il paraìt que l'abstinence a été pro- duite par un principe d'apoplexie qui a óté la sensibi- lité aux uerfs. ( XT.r ) Anatomìe. M' Florian Caldani, correspondant, dans un Mémoire qui a pour "tifile iZ>e membrana cribrosa vescicoi uri- narioi obsermiion'es , a présente de nouvelles vues sur fce siijct, dont MM/' Pencuienati et Rossi, chargés de les exaniiner , ont propose de l'aire mention honorablé danài les abtes de lAcadémie ; ce qiie la Coinpagiiie a ai-iété dans la séauce du 26 mars 1797. Blffels de l'électricìté sur les brùhires. ' ' Mi' te pròfesseùr Vassalli-Eandi, dans la séance du 3o aviil 1797, a présente une suite d'expériences qu'il a faites avec ses collègues Giulio et Rossi, concernant l'action de l'élecfricité sur les brùlures. lls ont prouvé que dans h-s biùlures de premier et de second degré lelectiMcité negative est utile en diminuant liuflamniation, ■et que la positive est nuisible. L'Académio a jugé ces recherches assez importantes pour charger les nièines Professeurs de les suivre aux frais de rAccidémic. Kleclricilé du sang. Dans la séance du 16 décembre 1798, le meme pro- fesseur Vassalli-Eandi a présente des expériences faites avec le piofesseur Rossi et le docteur Anselmi, à laide ( XLIl ) de son électroraètre A brtndelettes d'or , aree les quafre pointes au-dessus et uà vase de fer blanc ( Mém. de l'Acad, voi. V,pag. 67 ) entr'elles qui prouvent qu'en ge- neral le sang est électrique positivemcnt. Des expériences postérieures lui ont appris que cette électricité se per4 dans certaines maladies. C'est de ces expériences et de beaucoup d'autres analogues qu'il a déduit son vitalìlO' ' mètre et sa théorie sur l'origine de lelectricité animalei JE/Jets des emphysèmes artìficiels sur les animaiix, M.' (e professeur Vassalli-Eandi, dans la s^ance du 3 janvier 1799, a présente une serie d'expérieuojs faites sur des corneilles et des lapins , en les gonflant avec dif- férens gaz, examinant ensuite leurs effets sur Téconomie ani- male. Ces expériences lui cut prouvé la prorapte absorp^ tion du gaz acide carbonique poussé dans le tissu cel- lulaire des animaux, et son action très-peu nuisible, quancj il n'est pas en dose très-forte ; la conversion du gaz ni^. treux poussé dans le corps de la méme manière, et soa changement en acide nitrique dans les poumons de l'ani- mai qui en. meurt; que le gaz azote fait putréfier l'ani- mai qui vit encore quelques jours, quoique son corps soit en partie putréfié. L'auteur a fini son mémoire par l'indicatiou des usages médicaux des emphysèmes artÌT iiciels. ( XLIII ) Meteorologie. L'Acaddmie tient le registre des variations méléoro- logiques notées depuis envirou 20 ans par l'exact obser- vateur ,1e\n Bonin , à cause de lem- iutluence sur les récoltes, et elle a toujours recu avec plaisir Ics travaux qui les concernout. M/ Jacques Penada, correspondant, a envoyé un discours mèdico- méléoiologique sur les effets du froid rude de l'hivcr du lygS, quii réduit aux apo- plexies, aux catarres suffocans et aux pulmouies aigues. Sur le rapport de MM/' les professeurs Eandi et Vas- SALli-Eandi , la Compagnie ( séance du 18 décembre 1796 ) a arrété de faire mention honorable dans ses actes de ce discours qu'elle aurait iuséré dans ses mémoires , si l'auteur avait joint les observatious météorologiques à sts réflexions médicales. M.' le professeur Vassalli-Eandi ( s(^auces du i5 février 1797 et i5 avril 1798) a présente plusieurs observatious niétéorologiques f'aites en différeutes occasions , telles qua celles de deux globes de feu , dont l'un a paru à Turin avant le lever du soleil , le 2 1 janvier 1797, l'aulre le soir du 8 mars 1798. L'auteur a trouvé, dans les circons- tances et les divers phénomèues de ces globes de feu , une nouvelle preuve de sa théorie, d'apiès laquelle ces globes sont des phénomènes électriques; celles d'une foudre ascendante (séance du 29 juillet 1798 j, qui s'est élevée, le matin du 3 juillet 1798, du puits qui est au milieu de la cour de l'hotel des mounaies; cette foudre se porta ( XLIV ) dans le laboratoire, monta par la chemìnée et se dissipa dans l'atniosplun-e; de deux foudrcs ( séance du 2 se,p- tembre 1798) tomhces l'iiue sur une maison de Turìh , et de celle-ci son collègue le professeur: Rossi a été témoin, l'autre aux environs, le 20 juillet de la rtìtrne anuée. . Le mème professeur Vassalli-EaNdi a aussi envoyé à l'Acadcmie (séance du 7 aviil 1799 ), les observations météorologiques faites' au mois de fóvrier précédenl dans soa voyage de Turin à Paris, oìv l'on a remarqué là différcnce de 9.° de Réaumlr, dans la temperature de l'air, du coté du midi au coté du nord de la montagne de Tarare ; de 6° à très-peu de distance sur la pente du MoDt-cenis vers Turin; et plusieurs changemcns subite dans l'atmosplière. Instnimens ìneléorologi ques. M/ le professeur Vassalu-Eandi a- ; présente ( séance du 28 mai 1797 ) un thermomètre; à , tube courhéj qui est rempli en partie de mercurej et en partie d'esprit de vin, et qui par la position de deux tubes solides de verre transportés par le mercure, donne les extrémes de la chaleur et du froid qui ont eu. lieu eulre ,une obseir vation et l'autre. ■ ■■■:<.■ ■ i! Le mèrae a ensuite présente ( séance du io décerabre ^797 ) ^^ thermomètre et un baromètre qui , moyen- naut une horloge, tracent à chaque instant leui'S variations sur un tambour. Ges instrumens dilfèrent de ceu» ( XI.V ) qii'i'l a décrìts dans sa notice d'un mdleorngrapJie, en ce que les preniiers tracent Icurs variatioas par des piaceaux ixtouiilés dans le carbonate de potasse colore. Opti que. M/ De-Buttet, dans la scance du 3 avril lygS, a propose à l'Acadcinie de joiudre à une petite lunette aclomatique, un microniètre l'orme d'une éclielle de par- ties égales, tracée sur un cristal pian pour détcrminer la grandeiir des objets, quand on en conuaìt la distance, ou celle-ci quand on connait la première, et cela par l'espace qu'occupent les objets dans le micromètre. Com- me l'usage principal indiqué par l'auteur, homme de guerre, c'était de connaifre, nioyennant sa lunette arraée de micromètre, quand les troupes sont à la portée du canon ou du fiisil , la Compagnie a chargé son secrétaire perpétuel , M.' Thomas Valpebca-Calusò , de faine exécu- ter un micromètre, tt de le presentar au Gouvernement, , joint à une lunette avec le mémoire de M/ De-Buttet. -.Le secrétaire perpétue!, en remplissant cette tàche, a fait diverses additions à l'instrument propose qui en fa- cilitent et en perf'cctionurnt lusage, et il les a coramu- niquces à la Compagnie dans la séance du 3i mai I7g3« Le Boi a élé très-tontent de cet instrument. Le secrétaire perpéluel a aussi fait lacquisilion pour ' l'Académie d'une petite machine bien ingénieuse et propre à tracer, avtc la poinle d'uu diamanl, les échcUes eu parties \ \ ( XLVI ) ^gales sur le cristal , d'iuvention du sieur Moblach, hor* loger, qui avait été dans cette parfie particulièrement ÌDstruit par M/ De-Buttet; et ce qui est plus importaut, il a ajouté à lecrit de M/ De-Bdttet Jes précautions à preudre daus l'usage de la lunette avec le inicron)ètre , en observant i.° que selon la diverse vue de chaque oLservateur, il faut piacer le micromètre entre le premier et le secoud oculaire , et alonger le tube de manière que les divisions du micromètre et l'objet soieut présenlés bt*»n distinctement; 2.° que, par la diverse position du micromètre et le divers alongement du tube, les parlies du micromètre changent de valeur, par conséquent charuD doit la déterminer pour le point le plus convenable à sa vue, et faire bien attention de ne jamais varicr la^ longueur du tube; 3.° de l'observation du diamètre du soleil il a déduit , pour sa vue, la valeur des divisions microméfriques, et il a donne les détails de la manière de calculer et l'usage des calculs; 4.° il a propose la .manière de corriger les erreurs provenan(es des inégalités du terrein avec des exemplrs de corrcctions; 5.° onfin , il a présente une table qu'il a calculée pour les dis- tances horizontales. Je ne parie point des opérations faites en d'aufrcs occasions par le méme M/ VALPBRGA-CAruso, pour rcm- plir les vues du Gouvernement, qui s'en était rapporlé au jugement de rAradémie sur le mérite des instrumens d'optique propres à dautres usages. Quaud les fonds affectés à l'Académie pour ses dépense* ( XLvn ) n'^taient pas suflìsaas, le Boi en accordait d'extraordi- naires; et toutes, les fois que le Gouveraement hono- rait l'Académie ou quelqii'un de ses niembres de quelque commission scientifique , l'Académie s'empiessait d'y con- courir de tous ses moyens. C'est ainsi qu'à l'occasion , que MM." Napione , membre , et Libelli , géographe de l'Académie, ont été envoyés en Sardaigne par le Boi, l'un pour ea étudier la mineralogie, l'autre pour cn faire la carte. L'Académie dans sa séance du 29 janvier 1792, Best empressée de fournir à tous les deux les instrumens nécessaires aux opérations qui étaient l'objet de leur voyage, et à faire en méme tems celles qui pouvaient intéresser la Compagnie, Hydraulique. Le magnifique établissemont hydrauliqiie dit la Parellaf où l'on peut faire les expériences sur de grandes masses d'eau , ne pouvant étre à la portée de tout le monde ^ le pére Barletti , correspondant, a propose à l'Acadé- mie ( séance du 26 février lygS ) d'j'' suppléer par une machine qu'il a nommée, à cause de son usage, Sibille hydìaulique. C'est un tube haut de 4° pouces sur deux de diamètre , qui est maintenu reropli par un grand vase avec Icquel il communique , et qui s'ouvre à diverses hauteurs pour que les vélocités soient en raisoa jde 2 , 3, 4, 5. JMM/' MicHELOTTi , frères, chargés de l'examiner, ea ( XLVIII ) ■ont ia^iqué les avantagi^s et les dófauts , et ils ont pro- pose d'en faire meatioa lionoiable , ce qui a été adopté par l'Acadcimie. M/ Jacques Carretto, architecte liydrauliqne, a pré- sente ( séaace da 8 janvier 1796 ) une dissertation sur la misure de l'ancieune tulle d'eau en usage dans le Pié- iTiont , avec un essai aualytique sur l'hydrométrie. La question principale , quelle est la mesure d'une (uile d'( au , étant sujette t\ beaucoup de variations provenantes de la diversité de la tuile, de sa poiilion , de la quan- tità et de la vìtesse de l'eau. L'Académie, sur le rapport de MM/' les commissaires Valperga-Gaiuso', Prosper Balbe, Eandi et Ignace Mi- CHELOTTi, s'est bornée à en arréter la mention honorable dans ses actes, et h faire des éloges à l'Auteur pour l'application de l'aualyse à l'hydraulique. Nouveau systéme métrlque. Sur la deraande officielle de M/Ginguené, alors Am- bassadeur de la République Fraucaise, le Roi par lettre du 27 juillet 1798 de M.' Damian de Priocca , Ministre des affaires étrangères, a chargé l'Acadéniie de s'occnper du nouveau systéme métrique, tandis que M/ Balbe, Anibassadeur du Roi et Membre de l'Académie, était à Paris, chargé de concourir avec les euvoyés étrangers et la Cornmfssinn de l'Institut National des Sciences et des Arts, i\ la fixafion definitive de l'unite fondamentale prise dans la nature ; M/ Ginguené a aussi observé qu'il était ( XLIX ) convonable d'envoycr à Paris les étalons de notre poids et de notre mesure. Après la lecture de la lettre ci-dessus ( dans la séanre du yg juillct 1798) M.' Morozzo, Président , a presente un Mómoiie de M.' Valperga-Caluso, écrit à l'occasion que le Ministre lui avait d'-mandé son seatimont particulier sur ce sujet ; et il a ntimmé MM." Valperga-Caluso, Rof- FHEDi, les frères Tlirrèse et Jgnace Michelotti, EA^Dr, et Vassalli-Eandi, menibies de la Commission quii pré- sidait polir l'examen du uouveau systéme métrique. M/ le Prt^sident a ajouté que , d'après l'invitation de M/ GiNGUENÉ , l'unite fondamentale devaut étre fixée le 6" octobre suivaut au plus fard, les travaux de la Com- mission devaieut étre achevés dans le mois d'aoùt; et il a laissé à la Commission le mémoire de M/ Thomas Valpekga-Caluso , qui se trouvait ce jour là à la campagne. La Commission s'est assemblée le premier aoùt, et après plusieurs discussions relatives à son objet, elle a coudu que chaque commissaire traiterait la qucstion selon ses vues particulières, et qu'ensuite elle préseuterait à l'Aca- démie l'ensemble des mémoires , ou les mémes séparé- mcnt. Ce qui a été approuvé par la Compagnie daus la séanco du 5 aoùt 1798. En alfendant, M/ le Président MoROZZO a chargé M/ Mathey, aiors dirccteur des poids et mesnres, de faire des étalons très-exacts de notre pied-liprand , de notre livre et de notre once à doublé exemplaire, l'un pour élre envoyé à Paris, l'autre pour rester à l'Académie. S Dans la séance du 2 septcmbrc 1798, MM." Valperga- Caluso , secrétaire perpctuel , Tlicièse Michelotti et Vassalli-Eandi ont été uommés commissaircs pour la vérillcatioii dcs étalons demaudcs des mesurcs Picmon- taiscs, en Ics comparant avec celles qu'on gardait dans les archives de la Chambre des comptes; ce qui a été ensuite exécuté par les commissaires qui ont tiouvé ces mesures aussi parfaites que possible physiquement. Dans la niénie séance , chaque commissaire a lu son niémoire sur le nouvcaii sj'stenie niétiique. Ces mé- nioires ont été ensuite eavoyés, avec les étalons de nos mesurcs, à M/ Balbe à Paris. En conséquencc de l'occu- pation du Piémont par l'arméc francaise , M.' Balbe , am- bassadeur du Roi, a quitte Paris, et il a laissé les mé- moires et les étalons des mesures piémontaises ci M.' Vassalli-Eandi, qui l'a rcmplacé dans la commission des poids et mesures de l'Institut National de France, à la- quelle il a présente les rapports des nouvelles mesures avec celles du Piémont , et les étalons sus-énoncés du picd-liprand, de la livre et de l'once. Tout de suite après la fixation du mètre et du kilo- grauime défiuilif, M.' VassalliEakdi, ayant compare le pied-lipraud au mètre avec ses collègues Mechain, Cou- lomb, Mascheroni et Multedo, et la livre au kilogramme avec ses collègues le Fèvre-Gineau, Ciscar, Pedrayes et Mascheroni, en a tout de suite cnvoyé à l'Académie les résultats , qui sont , que le picd-liprand est du mètre 0,51X76597; et la livre est du kilogranimc o,36SB/|/j5o8. (LI) CHAPITRE IV. MACHINES, INSTRUMENS ET OUVBAGES d'aRTS PRÉSE^TÉS A l'aGADÉMIE. Ancien ìnstrument en cuìvre. M/ Vincent Marengo , dans la scance du 17 Jufn 1792, a pri'sonté un ancien instrument en cuivre fait à facon de spallile , long environ huit pouccs et un peu tran- chaut à une extiéinité. On i'avait trouvé dans le terri- toire de Dogliani avec treize autres instrurnens senibla- bles, et c'est pour servir à découvrir, moyennant l'ana- ly^e, l'alliage dcs anciens dans celta sorte d'ouviage que M.' Marengo l'a piéscnté. Nouvelle horloge à tusage des aslronomes. Le Sieur Morlack, horloger, dont le nom se frouve déjà avcc élogc dans Ics ménioires historiques préccdens, dans la séance du 4 niars 1792, a présente une pendule marquantsoit les minutes, soit Ics secondes par deux index, dont Tun s'artèle sans point troublcr le mouvement de l'autre. Limportance d'avoir le (ems très-exact du com- mencement et de la fin d'une observation asfronoruique, fait le ménte de cefte horloge, qui d'aiileurs est arlis- tement fravaillóe, et sert d'aide ;\ lobservateur; car celui- ci en tenaul à la niaiu deux cordonnets de soie à linstant (mi) que robservation commence, en tire un qui arréte uà index des miuutcs et son correspondaut des secondes , tandis que les deux autres continuent leur inarche; à la fin de l'observation , en tirant l'autre cordonnet, arréte les deux autres index, et la pendale continue son mou- vement sans agir sur eux, de manière quii peut voir à son aise, méme le lendemain, s'il le veut, les deux épo- ques de l'observation , s'il n'en voulait prendre que la durée ; il peut encore en prendie le milieu, pla^ant les 4 index sur l'heure, et donnant le mouvement à la pen- dale à l'instant du commeucement, ensuite arrétant les deux premlers index au milieu, et les deux autres à la fin de l'observation. L'Académie , sur le rapport de MM/* Valperga-Caluso et Eandi , a decerne à l'auteur une médaille en or de 240 francs, outre 4^2 francs pour prix de l'horloge. Thermomètre floltant. M.' le Prévót Castelli, dans la séance du i5 juillet 1792 , a présente un thermomètre flottant pour l'examen de la temperature des liquides. La boule de ce thermo- mètre est dans un trou qui traverse une petite nacelle en cuivre sur laquelle est le tube avec l'échelle. La nacelle, étant fermée de tout coté, flotte sur le liquide donton veut connaitre la temperature. La Compagnie a observé à l'au- teur que cet instrument ne peut servir à prendre la tem- perature qu'à une profondeur trcs-petite et dcterminée, et _ ( I-"! ) que le volume de la nacelle par laquelle le thermomètre est flottant, étant considérable , elle pourrait aiterei' sen- siblement la temperature du liquide. Presse pour copier les letlres. M/ MoROZzo, dans la séance du 16 dicembre 1792, a fait cadeau à l'Acadéraie d'une presse anglaise pour tirer dans l'instant une ou plusieurs copies d'un manus- crit, tei qu'une lettre, avec toutes les pièces m^cessaires et l'instruction pour en faire usage. Micromètre et machine à les tracer. Le Sieur Morlach, horloger, dans la séance du 3i mai 1793, a présente le micromètre et la machine pour les tracer , dont il est questioa dans le chapitre 3.* sous le titre Optique. Télescope et Microscope, S. A. le Prince de Piémont, dans la séance du 3 juillet 1794, a fait cadeau ù l'Académie d'un ben télescope catoptrique de Short et d'un microscope compose, qui avaient servi à son éducation ; ces instrumens avaient premièrement appartenu à M/ Carburi, professeur de médecine dans l'Université de Turin. (LIV) Charme à om7-ir les cJiemins cncoinhrés par les lìi^iges. M/ Grimaldi, aufeur de celte machine, en a adressi^ la dcscripfion ea forme de lettre à M/Balbiì; et MM." Igoace MiCHELOTTi et De-Buttet , chargés par l'Acad<^rnie d'exaniiner une machine analogue de M/ le chriiioine Gin TicA , de Quargnente ; ont trouvé que celle de M/ Gkimaldi ixniplit mieux son objet, et ils ont commu- niqué leur avis dans la scauce du i3 mars 1796. biadane à chargpr et dccharger les sacs des ?neùm'ers. Le Sieur Bar'On a présente, dans la séance du 20 mai 1798, une machine qui «gif, par l'actiou de Teau, pour charger et décharger aisémeut des mulets les longs sacs de meùoier qui pèsent environ 760 livres. Gomme avant l'invention de cette machine, les hommes qui en faisaieut les fonctions, souffraient considérablement des efforfs nécessaires à manier de si lourds fardeaux; l'Aca- dcmie a dècerne une médaille en argent à son auleur. Mèlre à canne. M.' De-Saluces, dans la séance du 2 septembre 1798, a fafl cadenu à l'Acadéruie d'une canne, sur laquelie de petites pointes marqaeut le mètre et ses centièrnes par- ties. On a dans cet instrument le doublé avantagi» de Tappui et de la raesure qui alors nelait pas commune. A V I S. Les objets analogues présentés depuis le 24 janvier 1801 ( ^ pluvióse an 9 ) jusques au premier janvier i8o5 (11 nivòse an i5 ) sont annoncés dans la Notice sui- vante des travaux de la classe , qui renfcrme ceux de ces quatre annécs. La note des' objets présentés à l'Acadéinie qui appar- tienuent aux Beaux-arts, se trouve dans le volume de la Classe de Littérature et Beaux-Arts. (LVI) C H A P I T R E V. Dans la séance . _, . , . DONATF.URS LIVRES ET AUTRES IMPRIMÉS PRÉSENTÉS A L ACADKMIE. „ . (jll Messieiirs IX février ly^i. Supplcment au Mémoire sur Ics moyens de LAim-ur perfcctinnnc'i' l'établissement public en favour ""'■*?'-'' ^° des peisonnes noyées, où l'oii démontre de nouveau l'exfréme uécessité de surveiller cet ^ta- blissemeof, tt où Tou traile des moyens de sli- muler les oigancs interues pour les rappeler à leurs fonctious: suivi de recherches sur l'einploi des lavemens de fumee de tabac dans les diver- ses espèces d'asphyxie, notamment dans celle de submersion et dans le traitement de plusieurs autres raaladies: cu réponse à la leltre de M/ CoiNDRE, membre du College royal de chirur- gie de Lyon, etc. , inspectenr des secours pour les DOyés: par M.' DESGBA^GES. Lyon, décem- hre 1790, in 4-° 4 mars 1792. Nuovo giornale d'Italia spettante alla scienza Les RLMacieurs. naturale, e principalmente all' agricoltura, alle arti, ed al commercio, in 4-°j depuis le N." 38 au 43 inclusivement. i5 avril 1791. Prodromo di fisica vegetabile, di Andrea LAmeur. CoMPARETTi P. P. P. neir università di Padova. Padova 1791 in 8." 10 iuin 1791. Lettera di un amico al Conte Prospero Balbo, baibe , académiciefe. col ragguaglio delle sperienze di Luigi Galvani, i6 clrrmilire 3i mai 1793. ( I-VII ) accademk'o Bolognese intorno all' azione dell' eletli'icità ne' movimenti muscolari, inserita nella Biblioteca dell' anno mdccxcii. Marzo voi. I in 8." Lettela seconda di un amico al C. Prospero Balbo , col rao:guaglio delle sperienze del dot- tore Eusebio Valli suH'eletft-icità animale in 8.° Della maniera di preparare la torba , e di usarla a fuoco più vantaggioso dell' ordinario : isiruzione pubblicata per ordine del R. Governo della Lombardia Austriaca, da Ermenegildo Pinl Milano 1785, in S°,/ig. Brevi riflessioni del dottore William-Batt sopra il formolario farmaceutico compilato da' consoli e consiglieri dell' università de' farmacisti di Genova. Genova 1792, in 8.° La vita felice , o sia etica per li giovanetti, dell' abate Onofrio Amorosi D. O. M., Napoli 1791 in 8." Stato attuale delle scienze di Gioanni Leo- nardo Marugi dottore in filosofia e medicina, membro di varie Accademie ec. parte /., tom. I. Napoli 1792, in 8.° Super nummo acreo maximl moduli (vulgo medaglione > IMarci Commodi Tmperatoris. Dis- seitatio V. J. D. D. Vincentii Mariae Santoli Archipresbyteri RoCcae Sancti Felicis. La Pirenta di Murisengo del Padre De-Levis Agostiniano. Carmagnola I7y3, in 8.° h Eandi acaJi'jiiìcien. L'Auteur. Ermenegildo Pini. L'Auteur. L'Auteur^ L'Aul«uK L'Auleur conrespouJuiti L'Aulcnr. L'Auteur. L'Aulcur corrctpoiulaot. ( LVIII ) 12 ianvier 1794. Tyrolensium , Caryutliiorum , Sfyriorumque Struma a Josepho Gautieri M. D. observata descripta. Vìndobonce lygS, in 8.° 16 février 1794. OpuscoU idraulici di Giuseppe Castellano. Pavia 1793 , in 8.° Almanach fur* Aerzte und nichtarzte auf das Jahr 1794 herausgegeben von D. Christian Gottfried Gruner. Jena bei Cuno's erben 1794» in 8°, fig. Storia di un monocolo con alcune riflessioni. tarsizioriviera correspondant, Bologna 1793. Due Carle geografiche, 1' una della valle LAuieur ^ corcespondant. d'Aosta, e l'altra di quella di Stura, formate dall' abate Lirelli. Physicce experiraentalis lineamenta ad Subai- vassalli piEandi pinos. Pars altera, Taur. 1794- in 8.°, fig. D. Ferdinand Dejcaris erlauterungen uber Gaub's un fangs grunde der medicinischen kran- theitslehre : aus dem lateinischen ubersekt , ver- bessert, mit un raer tungen und Zusaken ver- sehen von. D. Christian Gottfried Gruner, Berlin 1794, in 8." Tesi pubblicate per l'aggregazione al collegio ^■'°'p^^?;J-" di medicina da' Signori Cigna, Moreni, Gallo, BoNviciNO, Costa, Moriondo, Giulio, Barolo, Balbis, Buniva, Reyneri, Botta, Sacchetti, * e Bontempi. Joanncs Innocentius Vernetti Cunensis philos. 23 février 1794. 3 juillet 1794. II déceitibre J794- L'Auleur correspoudant. 3 mars 1795. L'Auteur. ( MX ) et mcd. docfor ut in ampi. reM>cl. collegium cooplaretur publice disputabat in R. Taur. Ly- ca30 , anno mdccxciv die xx dccenibi'is, bora )x matutina. August. Taur. 1794 > in 8." Sulla PLi-enta muriseuarhiua nnove Ossei"va- LAuicr o correspontlaafi zioni ed Esperienze del P. Gio. Agostinoi De- Lbvis. Torino 1794» i'^ ^•° La libreria del Conte Felice Niccolò Durando AcSkUn. di Villa , descritta ed illustrata con note dal P. Fulgenzio Maria Riccardi, Torino voi. III. in 8.° 20 déceinbie Nuovo Giornale d' Italia spettante alla scienza Jean ardcin 1795. , ■ • 1 .11 .-11 conespoodaut. naturale, e principalmente alle arti ed al com- mercio. Venezia 1793 — 1794 'ow. IV e V. Descrizione della grotta meteorologica di Mu- LAuieut corrcspoodaut. risengo , del P. Gio. Agostino De-Levis. Casale 1795 in 4.° Saggio' di un nuovo termometro del medico „„Jf"^"'™J'„, Carlo Capelli. Torino in 8.° Trattato di coltivezione delle patate o sia pomi di terra, volgarmente dette tarti/le , àalo alla luce dall' Avvocato Vincenzo Virginio. To- rino 1795 in 8." Lettera chirurgica ad un amico, ossia esser- L'Anteui. vazione inforno ad un singolare recondito tu- more sanguigno, e dei segni e, mezzi sicuri per conoscere tali tumori, di Pellegrino Accatino. 2 orino in 8." Josephi Mariae Pagnini ord. carra. Epistola LAuiem. corrtr±>[)oadaat; L'Auteur. (LO ad praestantissiinum virum Hieronymum cano- uicuni Saladiiuim publicum analyseos prof'es- sorein Bououieusis scien. lustituti, aliarumque Acadetniarum socium , rei aquario; agri Bono- uiensis PrtPsidem, qua epistola coutineutur casti- gationes ac supplementa libelli. Parmae anno MDCCLXXXiii editi, cuititulus, theoria rectarum parallelarum , ab omni scrupulo vindicata. Far- 1710S 1794 ^"^ ^°-' J^S' Quadro di un' Opera del dottore Eusebio Valli sopra la veccliiaja, Livorno lygS, in 8.° Physiologische und pathologische Zeichenlehre zum gebrauche Akademische Vorlesungen ec. Jetìa 1794» ^"" ^° II révricr 1796. Memoria di chimica dello speziale Paolo S. Giorgio. Milano 1796 in 8.°, Jìg. 2' avril 1796. Opere anatomiche e cerusiche di Ambrogio Bertrandi, tom. X. Medici Antonii Abbo oneliensis a Lucinasco de cicuta majori phisico-medica dissertatio, qya ejusdem characteres, naturam, vires , usura, utilitatem ipse demoustrat. Taur. 1796 in 8.° 26 inars 1797. Quinquennio secondo dell' 1791, fino all'anno 1795 delle osservazioni medico-pratico-meteoro- logiche intornp alle costituzioni epidemiche di Padova , in uu tomo in 8.° con l'aggiunta delle tavole meteorologiche e necrologiche iu un tomo in 4.° sottile. Padoi-a 1796. L'Aiitpur correspondant. L'AuIeur coirespuudaut. L'Auieur correspondant. Pench[enati aradémicien. MoRozzo «cadémiciea. Jacopo Penada correspoudanU II mai 1797. 28 mai 1797. ( LXI ) Tesi sostenute dal dottore Giuseppe Bor- ghesi li 27 aprile 1797 P^*-" ^^ ^""^ aggregazione al collegio di medicina. 17 spptembre 1797. Elementi di Mineralogia esposti a nonna delle più recenti osservazioni e scoperte. Torino 1797. Opuscoli di vario argomento del Signor Giu- seppe Casella Regio astronomo alla marina di Napoli ec. Opuscolo i.° Saggio di un tentativo per ri- solvere r equazioni di tutti i gradi. Effemeridi per gli anni comuni 1795, e 1797 calcolale al meridiano di Napoli. Napoli, tomi II in 4.° a5 féviier 1798. Discours lu à l'Académie des sciences de Turin, ou extrait des expériences sur les effets de quel- ques remèdes dissous par la salive , ou le sue gastrique adrainistrés extérieurement. Par le docteur Giulio e M.^ Rossi. Turin 1798. Memoria fisica suU' uso del fuoco elettrico in medicina del Signor D. Giorgio Folliki. Casale in 8.° 1798. Rapporto della Commissione di commercio al Gran Consiglio sopra il nuovo campione di misura lineare con annotazioni del cittadino Venturi rappresentante del Popolo. Milano anno VI. Voyage de la Perouse autour du monde, etc. redige par M, L. A. Milet Mureau, à Paris au 5 , voi. IV in l^.° et un d'estampes. 6 mai 1798. 3o novembre 1798. 1."' dicembre 1798. L Aulcuc com-spoudant. NaPION'E acadi^uiicien. L'Autiur. Les Aulenrt académìctenf. L'Auleur correspoadanl, L'Auteur. L'Auteur. 5 janvier 1800. x6 mars 1800. 29 novembre iSoo. 2 mars 1801. 21 ventóse an 9. 6 jtijllet 1801. 17 messtdor an 9. 6décembre 1801 iSlrimaire aii io 19 janvier 1801. òopluvióse an 10 Ssppteinbre 1801 21 fruclidor aiig. 24 février 1802. 5 ventole au io. Opere del Bebtrakdi, volume XI. Volumcs de l'Académie de Berlin pour Ics années 1794 et 1796. Nuovo metodo di costruir macchine elettriche di grandezza illiinitata, e nuovi esperimenti di- retti a ratiGcare 1' apparato elettrico, dell' abate Salvator Dal-Negro. Elementi d' algebra di Pietro Paoli con note ed aggiunte ad uso della gioventi!i Piemontese in 4.° Memoria sui mezzi di togliere all' aria atmo- sferica ogni parte sovrabbondante di gaz mefi- tico , e di renderla respirabile del cit. Fclly. Brochure in 8." i." Libro, ossia nuovo abecedario. 2."* Libro ossia raccolta di Tavolette e rac- conti per lettura de' fanciulli. Riflessioni sopra alcuni articoli della dottrina di BftoutVN del dottore Re. Lettera in lode della vita campestre del dot- tore Re. De M.' Necker et de son livre intitulé la Revolution Francai se, par L. GìnGuenÉ. Teatro fanciullesco , tom. 1. L'art d'écrire, par Joseph Savant. Parte seconda del primo volume degli ele- menti d' algebra di Pietro Paoli in 4'* Penckirnat» et iÌRLGNONK acudcuiicicDS. L'Académie de Btrliu, L'Auteur. MrCHFLOTTl el Provava acudéinicieos* L'Aulenr correspondanN SoMiS, avoca». L'Autpnr correspondaDt. L'Auleur corrcspundanl. L'Aut^u^ correspondaot* SoMIS, arocat. LAuleut MlCHFLOTTI acadéiuicicn. i6 raars iSoz. 25 veiuóse au io 3i mars 1802. logeiiiiinalaiiio IO avrii 1802. 20 germinai amo g février 1802. 2opluviòse an io IO mai 1802. 20 £oréal an io. 16 mai 1802. 26 floréal an io. 23 mai 1801. 3 piairial au 10. ( LXIII ) Tavola per la riduzione della lira di Pie- monte in franchi , centesimi ec. Tavola per la riduzione del franco e sue parti decimali in lire, soldi, e denari di Piemonte, del cittadino Zappa. Opera sull' uso del vajuolo vaccino, come preservativo del vajuolo umano, del dottore Luigi Sacco. Saggio del sistema metrico della Repubblica Francese di A. M. Vassalli-Eandi, 2.^ ediz., in 8.° Histoire abrégée des coquillages de mer, in 4-° an 8. Observations sur la pièrre adulaire, et du feld- spati!, par le citoyen Cubières, et un résumé de son rapport sur les ruches de nouvelle cons- truction. Circolare e giornali fisico-medici del Consi- glio superiore di sanità, et deux volumes inti- tulés essai sur Thìstoìre naturelle des quadra- pèdes de la province du Paraguai , in 8." Della Religione e de' Religiosi instituti, del Cittadino Gasparo Morardi. Delle operazioni di chirurgia di Ambrogio Beutrandi, del cittadino Brugnone, con note ed eccezioni da lui fatte col professore emerito Penchienati. Saggio di osservazioni fisico-meteorologiche fatte nel comune di Chieri in occasione del L'Aiilcur. corri'spondaDti L'AiUeur. L'Auleur académicieili CUBIERES coirespoodanti Bl-WIVA académicitu- L'Auleur académicieu* L'Auteut académicien. L'Auleur^ ( LXIV ) fulmine dei i5 fi-uftifero anno 9, del cittadino Vincenzo M. Delfino. Discours dii citoyen Charron, commissaire LAuifur •' corresponilant. general de Police, l'ait à l'occasiou de son ius- tallatioa. 6 julii i8oi.. Nuova introduzione alla geografia per uso lauicw. i7Piaiiia .111 10. ^:j^j|g gcuole, di Gerolamo Rostagno, in 8.°, an X. IO iiiin 1802. Introduction sur l'amélioralion des chevaux VA^tcm 1." inessidor . correspondaut. an 10. en France par Huzard, et instruction pour les bergers et pour les propriétaires des troupeaux , voi. Il, in 8.° Tlu'àtre d'agriculture et ménages des champs Les Éuiieurs. d'oliviers , de serres etc. , fait par une Société. 2 feuilletoDs. La filosofia della medicina di Francesco L'Auieur. Vacca'-Berlinchieri. i3 iuillet :8o2. La ragione nell' adolescenza , virilità , e vcc- ^^^j'^^™^^ Hmessidoianio chip^-^.a. Poemetto di Francesco Grassl 22 jiiillci 1801. Descripriou des plantes nouvelles et peu con- LAiii™r 3 iherinidor • • . /-< corrtspoutlanl. a„ jo. nues cultivées dans le jardin de J. M. Ckls, par E. P. Ventenat , in 4 °, au Vili. i5 aoùi i''o2. Analisi derivata, ossia l' analisi matematica del LAuieur 27 ihrrmldur . . corrcspondant. an 10. cittadino Brunacci. Nudvo piano per sistemare i fiumi, e di fa- LAuieur. . cile esecuzione, del nobile Signor abate Giacomo Corte. Parie prima avec des tables. 25 spptpmhre Les N."' 6 7 et 8 dell' opera periodica del ?^''7.* ,{(qj ' 1 l acadeiuicicn. i veniémiaire bollettino del Consiglio superiore civile e mi- au 11. ,t j- iitare di sanità, ( LXV ) 28 sppionibre Delle operazioni chirurjj-iihe ad uso di lezioni LAui^ur ■ ^ " acadifuiLCien. 6 veiKléiiiÌHÌie scolastiche, e di testo per gli esami, d(^l profes- ^" "■ sore Francesco Rossi. Torino Innii II, in 8." B'ondameuti di Ila scienza cliirnico-fisica; opera LAutnir chimica del Signor DA^D0LO, ultima edizione, IV volumi in 8." *S "go^'"'"''' Orazione del Signor Regis per la solenne aeVat'.u'ici'eu. 4 riiiiiuiie au li. apertura dell'Ateneo. La q.* livraisun des nouvelles plantes culti- LAurour vées dans le jardin de Cels. Par Ventenat. 1." mari iSA Inscriptions imprimées faites à l'occasion des fu- L'Auiour. 10 ventose an II , . nérailies du Géndral Victor-Emmanuel Le-Ci.erc. Par M/ Regis, peintré. 12 mai i8o3. Princlpes de botanique etc. , par M/ De-Suf- L'Ameur liUoiéalanii. ,/ . „ ^ "^ corr.spond.nt. FREN. reni se 1002. j6 novembre OsScrvazioni veterinarie ec. , del cittadino Lu- L'Auuur. ito3. 2' bruaiaire:inl2 CIANO. a3 novembre Parallèle des édlDces anciens et modernes, par L-Auipur l8i,3_ * torrespootlanl. 2 friinaire au li. LiE-OrAND. iilérembre)8o3. Discours sur l'étudc dcs sciences et des let- LAuieut. 11 fiiiuairc uu II , a/t r a . . , , . tres , par M. Accio , amsi qu une traduction du nième de la première Satire de Juvenal , 11 voi. , in 8.» 18 dicembre Codice diplomatico di Sicilia, sotto il ^o- actis loo3. ... -r ' È correspondant. a7ftimairean 12 verno degli arabi, di Alfonso Aikoldi. Palermo 1789 , tomi VI. 3i (ìérerabre l>eir elettricismo idrometallico, opuscolo T " LAuitut. 10 iiivó^s7au 12. ^ -•" ^tilfabate Salvator Dal-Mì.gro. Tomi 11. in 4''' ' « 2? janvier 180.}. Spluviòse aai2. X." mar» 1804. IO ventóse an iz 3 mars 1804. 12 ventóse an 12 Il mars 1804. 10 ventóse au 12 8 avril 1804. 18 germinai an 12 22 avril 1804. 2 floréal an 12. 29 avril 1804. 9 iloréal au 12. 3 mai 1804. i3 floréal an 12 ( LXVI ) Trois volumes in 4-° de l'Tnstitut National des Sciences et des arts de Paris. Rapport sur le projet de Canal de l'Ourcq , et essai sur le mouvement des eaux courantes. Par M/ Girard , etc. Sul glutine animale. Par M.' Gautieri, in 8."* Calendario gcorgico per 1' anno 1804, publié par la Société d'agriculture de Turin. Histoire naturelle des glaciers de la Suisse, par Gruner , in 4.°, 1770. Nuove richerche zootomiche sopra alcune specie di conchiglie bivalvi , del Sig.' Mangili. Traité du clioix des exéculoires. Par Wauten II voi. in 8.°, i8o3. Viaggio a' tre laghi. Par M.'^ l'abbé Amoretti. Milano an X. Mezzi di preservare, e di estinguere gì' in- cendi, ^^^ signor Castellano. Discours latin pour la promotion au doctorat de M.' Griffa. Voyage au Senegal et Atlas pour servir au voyage du Sc^négal. Pur J. B. Léonard Durano. in fol. très-graud. Pat'i's , an io. Explication des principaux phénomèues que présente la digeslion des ruminans. Par Francois ToGGIA. Dell' uso e de' pregj della lingua italiana, del Signor Napioke, con un discorso intorno alla storia del Piemonte. II voi. in 8.° L'Inslitut National. L'Auleur eocrcspondant. L'Autcui. La Sociale d'agriculture. DeSaluces académicieo. L'Auteuf eorrespoadaat. CURTET «orrespuodaati L'Auleur académicieu. L'Aiitrai. BUNIVA académicieu. Le Gfioéral M ENOU acadéuticien. L'Auteuc. L'Auleur académicieu. i4 mai i8o4' 4 pinirìal Avocai Cooo cori«speadaatt Priocc* Minìstif. 9 décpmbre i8o3 18 frimaire au 12 Une espèce de Hibanotis. VlAl oonespoDdan^ j4 février 1804. 5 ventóse aii 12. 29 avril i8o4- 9 floróal aa 11. Qiiatre stalactites en forme de colonnes de la vinat. grotte de Monte^Calvo proche de Nice. Quelques fossiles des environs de Turin, par- ibbévu&im. mi lesquels on remarque les suivans: Madrepore virginea ; voluta mitra episcopi ; et un trochus. La Demoiselle de Numidie, ardea virgo, oppat correspoudastf 20 mai 1S04. 3o iiprcal aii 12. X4 TtiM i8o4- 4 piairial au iz. ( LXXII ) prise en novembre 1802, le long de la macra sur les confins de Cavallermaggiore. Le Behoreau, ou Ardea nycticorax; et un Lézard verd à deux queues. N." 34 échantillons de diverses pierres qui se trouvent en cailloux roulcs sur la colline de Turin , et principalement à'ia vigne Michkletti, au-dessus de, Montcalier; panni lesquelles on voit le diallage daus ses diff'érens mélanges avec d'autres substauces, N.° IO échantillons de marbi'es de Savoie. N.° I. belle madrèpore pétriflée renfermant dans ses cavités de beaux crisfaux de spath calcaJre, de la colline de Turin. N.° IO. pièces de quartz blauc de la vallèe d'Aoste, dans lesquelles se trouvent des pyrites et dcs parcelles d'or. Diverses autres pierres composées. !N.° I. mine d'argent nommé par les Amèrì- caius Piata verde de montagnes, proche la ville de Fresmillo; 2. Deux pierres recouvertes en quelques en- droits de mine d'argent nalif des nionlagnes sur lesqupUes est fondée la Ville de Guanexuato, à 80 lieues de la capitale du Mexiqne ; 3. Aigent natif capillaire et lamelleux sur le cristal de roche, du mème endroit; 4. Autre argent natif du 2^.° a. Le Cenciai MlNOU acadéoiicieD. BORSON consnvdlrlir da cabiiu-t. VlJ M PLICA corrcs|)oudaDl. ( r.xxiii ) 5. Autics cchantilloiis d'aigent capillaire. 6. Deux morceaux dargent rédiiits par la na- ture mème en forme de fil replié de diffi-rcntes manières, et formant comma un noeud làche , qui rc^oit au-dcdaus un autie fil seniblable , de manière que ces deux fils ainsi repliés imitent a-isez bieu une boucle d'un pendant de diamants. Le lieu de l'exploitation en est le mcme. 7. Or natii" en graius et en paillettes, du ruisseau , nommé Jleuve-rouge, de la province de Sonora, à /|.oo lieues au couchant de la ca- pitale du Mt'xique. II )nil!et iCo4, Uh gros aimant de Sardaigne, et un paquet Mercandisi itheiuiidoraiiiz . . 7 , archiiecie. de petites coquilles de la mème ile. 3o iiiillei 1P04. Une pièce de stalactite de la grotte de Monte- Esprit giorna Il ihcrinidor , < i tvt- acadcmicien. aii li. calvo, pres de JNice. Une pièce de saule pt^trifiée. Des bords du Tunciro. Une collection dinsectes de plus de 1700 espèces. j(l(4rpmbrei8o4. Un tissu de 1,620 Hiètres de longueur et de ta chambre II l'rii]iaireaiii3. ^ ^ -, , r ■. 1 j de commerce. OjDOO mètres de largeur, lait par le coucours de plusieurs vers à soie. Antimoiue natif des monlagnes de Ronco, gobbst académicien. vallèe de Soane. 9(1érpmbrei8o4. N.° 3 morceaux d'une pierre, dont l'anah'se n^pionr l8friiuaireani3. , , , ^ . \. ■ ,, academicien. n a pas ete iaite encore , d une nune nouvelle du Brésil. k ( LXXIV ) 6 ianvier i8o5. i. Deux vases contenant qua tre fostus humains. '^="' B'^'*"' lo UlVOSe OH l j. ^ econome 2. Un bel échantillon de spalli pcsant bleuà- ^' lAcadémic, tre , mele de cristal de roche avec galène. 3. Un bloc d'argile rougeàtre, renfermant une belle carne fossile. 4- Trois grandes lames de mica verdàtre. 5. Une pierre d'aimant. 6. L'oiseau dit piombino. Rlieum undulatum , Rheum corapactum , cui- n/ bellardi tivé par lui, à Turin. tresorier. ( LXXV ) N O T 1 C E DES TRAVAUX DE LA CLASSE DES SCIENCES PHYSIQUES ET MATHÉiMATlQUES , * PAR A. M. VASSALLI-EANDI, SCCRÉTAinE DE LA CLASSE. J__iES occupations de l'Académie sont du ressort du coqDs entier dcs Académiciens, des Classes séparément, ou des menibres , chacuu en son particulier, Les pie- mières regardent son organisatioa , ses intéréts, et les Comrnissions dont le gouvernement , ou les Autori- tés honorent l'Académie , et qui sont du i-essort des deux Classes. Les autres embrassent les commissions ordoanées à l'une des deux Classes par ceux qui ea ont le droit , ou bica demandées par des particu- liers sur des objets importans et qui sont du ressort * Cette notice écrite sur le modèle de celles des secrétaires de l'Inslilut National des sciencrs et des aris, quoique très-abrégée, a dépassé les li- mites or'linairr-s de ces sortes d'écrils , à cause qu'elle embrasse trois notices des travaux de la Classe. La i.''^ de M.'' le professeur Giobeht , lae dans la séance du 9 aoùt 1801 (.21 therinidor aii 9 ). La i."^ de M."" le pro- fesseur Rossi, lue dans la séance du i8 juillet 1802 ( ^9 raessidor an io). La 3.® de M.' le professeur Vassalli-Eandi , embrasse les travaux pré- scotés depuis cette séaoce, au premier janvier i8o5 ( 11 uivóse an i3. ) ( LXXVI ) de la Classe , la regie des établisscmcns qui en dépen- deot ou qui lui sont confiés , et les intéréts particuliers de la Glasse. Les troisièmes &ont les travaux des nicmbres : ces travaux pour étre discutés et peifccLìonnés par la Classe à laquelle ils appartiennent, s'.ajipellent travaux de la Classe, quoiqu'elle ne réponde point des travaux particuliers de ses membres, dont chacun est responsable. La notice des travaux des deux Ciasses réunies appar- tìent à riiistoiie de l'Académie; celle des travaux de la Classe des sciences murales et politiques, de litl^rafure et beaux-arts, au secrétaire de cette Classe. Je ne don- uerai dono dans ce rapport que la notice des travaux de la Classe des sciences physiques et mathématiques. Farmi les commis.sions que MM." l'Administrateur, ge- neral et le Prcfet onl demaudées à la Classe , plusieurs regardaient des objets particuliers, et ceux qui DK^ritent d etre connus, se trouvent indiqués dans les articles relatifs aux travaux de la Classe; d'autres ne sont que pour avoir des renseignemens sur des objets de sciences, et les tra- vaux de ces commissions ne sont qu'à Tusage des aulo- rités ; d'autres enGn appartienneut à des éfablissemens , telles sont celles des Poids et Mesures ; de l'organisation du Muséum d'histoire naturelle; et de la direction des Cours de geometrie théorique et pratique. Chacune de ces Commissions a son Président et soa Secrétaire, choisis parmi les académiciens qui la cora- posent, ou mcnie parmi les membres étrangers à l'Aca- démie que le Cou\ernement a bien voulu joindre aux ( LXXVII ) acadcmiclrns dans la nomination de la Commission. Ainsi la Commission des Poids et Mesures est composée de MM," Valperga-Caluso , Président; Vassalli-Eandi, Secrétaire; MlCHELOTTI, ) Provana , / Académiciens. Tarini , ; Celle pour l'organisation du Muséum d'histoire natu- relle est composée de MM." Baudisson, Président, membra du Jury d'ins- truction publique; Vassalli-Eandi , Secrétaire ; De-Saluces , Président ) du Jury d'instruction Carena, membre ; publique; BoNVOISlN, j , , , . . s Acaderaiciens. Bellardi, ) La Commission pour la direction des Cours de geo- metrie théorique et praliqiie est composée de MM/' De-Saluces, Président de la Commission, de l'Académie et du Jury d'iustruction publique; Provana , secrétaire ; ; Valperga-Caluso; , . ,, . . ,, > Academiciens. MlCHELOTTI ; Vassalli-Eandi. Chaque Commission, dès le moment de son institution, a sans cesse travaillé à remplir les vues bienfaisantes du Gouvcrnement; aiissi voit-on déjà plusieurs heureux ré- sultats de Icurs travaux, tels que l'union des musées d'his- ( Lxxvm ) tofre naturelle de l'Université et de l'Académie dans le palais de celle,-ci, où un grand eiuplacemeut bien dis- tribué offre un coup d'ocil rare dans son genre. La distributiou en trois musées de zoologie, de bolanique et de mineralogie sous la direction des professeurs et aca- démiciens Giorna , Balbis, Bonvoisin et Giobert, pré- sente déjà aux amateurs et aux étudians des objets très- inféressans. Les couservateurs Bobson et Botton out déjà fait les catalogues, le premier, de la plus grande partie des minéraux, selon le systeme de Brochant, Bot- ton, des coquilles. Le catalogue de la zoologie auquel travaille MJ le directeur Giorna, est déjà bien avance. Un nombre considérable de jeunes gcomètres en éfat de faire usage de tous les principaux iustrumens géodé- siques , et des formules algébriques , fait l'élogc de la Commission chargée de la direction des cours de geo- metrie théorique et pralique, ainsi qne dos professeurs Castellani et Conti, noramés par le General Menou, Adininistrateur general , sur la proposition de la Com- mission. La Commission des poids et mesures a vérifìé les rapporfs des nouvelles mesures Francaises aux Piémontaises; a préparé des tables avec les fractions duodécimales à ajoutcr à celles que son secretaire Vassalli-Eandi a données dans le Saggio sopra il sistema metrico della Rppuhhlica Francese, 2." edizione, Torino anno X; a fait couuaitre les étalons des nouvelles mesures aux artislcs, et elle a pris avec eux tous les arrangemens ( LXXIX ) pour mettre cn usage le nouveau systéme rnétrique dans le plus court délai possible, aussitót que le Gouvernement l'ordoanera. Gomme chacune des Gommisslons donnera le rapport de ses travaux , ce serait anticiper sur ces intéressantes notices , et passer les limites que je me suis proposées que d'entrer dans quelques détails à leur égard. D'ailleurs le peu que j'en ai dit, me parait sufEre pour en faire connaitre l'avantage, PARTIE PHYSIQUE. Èleclricité. Les faits sont les matériaux des théories physiques ; elles deviennent solides, intéressantes et lumineuses en raison de l'exactitude, de l'importance et de l'application des expériences et des observationS. Tout systéme, qui n'a pour base que quelques faits isolés, susccptibles detre interprétés de différenfes ma- nières, est regardé comme un réve: une sèrie quel- conque d"expcriences exactes lui est toujours pìéiérable , parce que si, fante d'enchainement, elle n'élabiit ou ne confìrme pas une théorie, les faits l'estent toujours et serveat à des talens plus heureux pour reCuler les bornes de la science. Aussi bien souvent profitons-nous des faits trouvés et cxposés par des écrivains , dont nous sommeS loin d'a- dopter les explications. ( LKXX ) M.' le profcsscur Bonvoisin, chargé avec M/ le pro- fesseur Vassalli-Eandi, de l'cxampn de l'essai aoalylique sur rélcctricitc de MM/'Amé et Felix Avogadro, frères, a fait dans son rappoit bcaucoiip d'cloges de la sagacia et de la pénétration de ces deux jcuces physiciens, souhai- tant cependant que les auteurs vérifient par l'expòience les résulfats d>e leurs inductions, qui sont: I." Que l'élcctricifé n'est qu'une modiCcation particu- lière, une manière d'agir du feu ou calorique des mo- denirs. 2.° Que ret e^tat particulier du calorique consiste dans le transport d'un cxcès de calorique sur une surface au dépens de la dose naturelle d'une aufre surface; transport qui a lieu dans des circonstanccs oìi l'aflinité cliiraique des corps avec le calorique, laquclle dt'termiue la dis- tribiitioa naturelle de ce fluide cn!re Ics deux surfaces, ne peut s'opposer à cetfe violation de ses loix, savoir, selon les principes que l'auteur établit a cet cgard,dans le contact de ces surfaces. 3." Que cette sorte de combinaison superficielle con- traire aux loix de Taffinité, peut avoir lieu dans de sem- blables circonslances pour toute autre substance très atté- nuée, ou fluide différent du feu; et qu'il en résulte alors des pbéuomènes analogues à ceux de l'éleclricité ignee, mais qui cn diffèrent cependant en raison de la différence du fluide qui les occasionne. lls conjecturent en parti- culier que les phcnomènes du galvanisme sont dùs à une seniblabie modificatioa de l'hydrogène. ■( LXXXI ) Èlectricilé animale et vegetale. Les réves des physìciens qui par ime heurcuse imagi- natiou ont piéveuu les découvertes sur cet ol)jet cu attii- buanlà rélectricité natuiclle beaucoup de plu'uomcncs que dans reufiince de la science il n'ctait pas permis de lui attribuer, sont deveuus en grande partie des vérités dd- montrdes. Dès que Cotugno à Naplcs recul la secousse électrique eu anatomisant une souris; que Vassalli- Eandi à Tortone et à Turiu trouva que le sang doune une électricité positive dans sou électroniètre, et que les excrétious la donuent negative; et que Read monfra que l'air qui a servi à la respiration, est électrique en moins ou négativement, on eut les bases de la théorie de rélectricité animale. ' M/ Rossi en faisant usage du nouvcau moj^en de lexaminer fourni par Galvani , d'une sèrie d'expériences faites dans différens gaz, à divers dcgrés de temperature et de sécheresse , a dcduit que les gaz non respirables détruisent lélectricité animale; qu'elle dé()eud particu- lièrement de latmosphère, dont les animaux sont eu- tourés ; que lélectricité artiGcielle qu'on fail passer dans l'air est changée par l'animai en électricité propre de celuici; enfin que l'oxigène, bien loin d'augmeuter l'ex- citabilité, comme on le croit généralement , la détruit. Dans la 2.' partie de ce long Mémoire par un trcs- graad nombre d'expériences, M/ Rossi a soutenu que l ( LXXXII ) le fluide excltateur des contractions muscnlaìres , qu'oa appello gahahìqucs dans les animaux à sang froid et à sang cliaud , est clectrique dans le fond , mais élaboié , modillé , animalisé, pour ainsi dire, d'une manière par- ticulicre dans leuis organes, et qii'il est faux que les contractions nuisciilaiies galvaniqiies ne soient que l'effet de l'application de lelectiicité des métaux qui servent d'armatures et de couducteurs. M/ Giulio, qui avec M,' Rossi avait déjà attaqué les expérienccs de Volta sur les contractions des muscles iuvolontaiies , en a réfutc la théorie dans un mémoire SUI- l'électricité propre et accumulée dans les organes des animaux, et plus particulièrement des plantes, L'auteur prouve qu'on ne peut pas raisonnablement attribuer à 1 electiicité excili^e par le contact des substances liétérogèues la suite des couvulsions qu'on observe dans les grenouilles; et qu'on peut encore moins appeler électri- cité métallique celle dont on voitles effets sans le concours d'aucun metal. Ensuite il décrit les expériences qu'il a faites sur plusieurs plantes. De ces expériences il résulte qu'ea l'aisant passer l'armature en contact du muscle, qui est à la base des pétioles des feuilles, dans lequel M/ Giulio a dé- couvert que siège l'irritabilité des végétaux,et en touchant cette armature et celle des racines ou des rameaux avec un conducteur métallique , les plantes ne montrent point d'étre afi'ectées. Nous verrons dans l'article suivant que le fluide qui se développe par l'appareil de Volta, les irrite comme les animaux. (Lxxxiir) (jralvanisTne. Peu de découvertes se sont annoncées avec autant déclat que celle de Volta, concernant le fluide qui 8'obtient per le contact d'une suite de disques , cu plaques de divers niétaux placés alternativemeut , et sépares par couples moyennant un corps humide de la méme figure et de la méme gi-andeur que les disques. Cette invention due non au hazard, corame le plus grand nombre des découvertes dans les sciences naturelles , mais à l'opi- niafreté avec laquelle l'auleur a suivi les preuves de son opinion sur la cause des contractions musculaires excitées à la facon de Galvani en toucliaut les nerfs et les muscles d'un animai récemment tue; cette invention à laquelle on a conserve le nom de Galvani, quoiqu'elle n'ait rien de commun avec sa découverte , sinon qu'elle a donne lieu aux discussions entre Galvani et Volta sur la cause des contractions ; cette invention , dis-je, a excité dans le méme tems le plus grand enthousiasme dans l'esprit des médecins, des physiciens, des chimistes et des savans qui cultivent les autres sciences cxactes. Plusieurs croyaient avoir dccouvert dans ce fluide l'agent universel de Sauconialon, le principe de la vie, le re- mède de beaucoup de maladies incurables. Farmi les physiciens les uns ne voyaient dans le fluide excité par l'appareil de Volta que 1 electiicité ordinaire mise eu mouvement par le contact des métaux, d'autres qu'uue ( txxxiv ) modification de l'^Iectricité, tandis que d'antres y voyaient un fluide distinct doué de proprtótés particulières, qui peuvent étre d'un très- grand usage dans la physique. Les chimistes ont trouvd dans ce fluide un nouveau réa- gent pour décomposer les corps, dont les principes ne peuvent étie séparés par d'autres moyons; les mint'ralo- gistes , de nouveaux caracfères pour distinguer les fossiK-s; les botanistes, de nouvelles propriétés dans les plantes, etc.; les sages sans trop se promettre, ni sans trop se d^fier de l'utilité de l'invention, disaient: c'est un enfant qui vient de naìtie, le tems nous apprendra à le juger justement. Les Académiciens de Turin, qui ont été des premiers à reculer les bornes du galvanisme animai, se sont aussi empressés d'examiuer sous tous ses rapports l'expérience fondamentale , et la théorie de Volta. I.e professeur Vassalli-Eandi , à son retour de Paris, au commence- raent de l'an g , s'empressa de lire à l'Académie le précis des expériences faites sur ce sujet par les savans Italiens, Francais, Allemands et Anglais; et d'un grand nombre d'expériences faites par lui-méme sur les résultats des divers changcmcns qu'il a faits à l'appareil; et sur les gaz qu'il a obtenus séparés, eie., et lui presenta ensuite ses expériences et ses observations divisées en six para- graphes, ainsi qu'il suit : 1° Des matériaux de l'électromoteur ( nom que Volta a donne à son appareil, nommé par les autres pile, ou colonne ) 2.° Des conducteurs du fluide. ( LXXXV ) 5." Dps effets du fluide. Il les exami'ne sur les corps oi-ganisés et Don orga- nisés ; et il a dcmontré le premier la formafion du gaz acide carbonique dans la décomposition de l'eau par des métaux iuìparfaits. 4.° Parallèle des effets du fluide de l'électromo- teur et de l'électricité. 5.° Des effets de l'électricité sur l'électromoteur. De ces deux paragraphes il déduit une différence com- plète entre le galvanisme et l'électricité. 6° Conjectures sur la cause des phénomènes de l'électromoteur. Chaque paragraphe contient de nouveaux faits et de nouvelles vues. L'auteur finit son Ménioire en disant qu'il soupconne quii existe dans la nature un fluide, qui donne l'élec- tricité ordiuaire et animale , le fluide de l'électromoteur , celui de l'aiinaut, le calorique et peut-étre la lumière aussi. Nous verrons ci-après que l'auteur a donne de l'extension à cette idée dans un autre Mémoire. L'action du fluide galvanique étant considérée dans ce Mémoire relalivement aux trois règnes de la nature, soit pour les effets physiques, soit pour les effets chimiques, les professeurs Giulio, Rossi, Giobert, et Vassalli- Eandi, tantòf par des travaux faits en coramun , tantót par des travaux parliculiers, ont entrepris presqu'en méme tems d'examiner un grand nombre de points par rap- port à cet objet , pour tàcher de donner queìques accrois- ' ( LXXXVI ) seniens à la science. Pour indiquer les principales dé- couvertes lues ou annoucées à la Classe , et ne pas de- passar les limites d'une simple notice , je diviserai ces travaux en trois parties ; j'iudiquerai dans la i." les ex- péiicnces sur les corps qui appartienncnt à la mineralogie, dans la 2.^' celles faites sur les végt'taux ; et dans la 5.* les expériences faites sur des auimaux. Gomme toutes les parties de la science se lient entr'elles, il arriva souvent, que les expériences et les observations tiennent aux trois parties; mais c'est dans les écrits des auteurs que chacun peut voir les liaisous et les iuducfious que la briéveté ne me permettent pas dénoncer. Les premières expériences sur racliou de rélectromoteur ayant été faites sur l'eau pure et saturée do différentes substances salines et terreuses , le professeur Giobert s'est particulièrement occupé de ce genre d'expériences en formant la pile avec divers liquidcs, et cn la faisant agir sur les diverses solutions et teintures; l'action de la pila formée avec de l'ammoniaque ayant precipite l'alu- mine d'une solution d'alun dans l'eau distillée, il a soup- conné que l'ammoniaque peut étre porte de la pile dans la solution, par le fluide, moyennant les conducteurs. Les professeurs Rossi et Giulio , en substituant dans la forma tioQ de la pile des disques de chair cancereuse et de viande putride à ceux de carton mouillé, et faisant agir celta pile sur une solution de nitrate d'aigent, moyennant des fils d'or, ont conclu, des flocons noirs qu'ils ont observé , que Ics miasraes putrides de la ( LXXXVII ) viande dont ils avaient forme la pile , avaient passe par les condiicfeurs et agi sur la solution. Le professeur Rossi a aussi cssayé les secousses de ces piles i\ la langue, et il a eu des vomissemenSé Vassalli-Eandi ayant precipite l'alumioe avec l'actioa dune jiilc dont il avait mouillé les disqiies de carton daus l'eau disfillée, et ayant obtenu des résultats différeuà par des piles fornices de diffcn-eute manière, il ne croìt pas que l'on ait ddmontré le transport des matériaux de la pile par le fluide galvaniquc. Le professeur Giobert par l'action affaiblie de la pile B obtenu la précipitation des métaux dissous en différens fluides, et particulièrement la formation d'un superbe arbre de Saturne , en faisant agir la pile sur l'acetite de plomb. Gomme la précipitation se fait du coté négatif, Vassalli-Eandi a observé qu'en renversant l'action de la pile , le plomb se dissout de nouveau si complète- ment que l'arbre disparaìt sans troubler rien du tout la limpidité de la solution. G'est encore le professeur Gio- bert qui, par l'action de la pile, a obtenu le change- ment du gaz acide carbonique en gaz oxide de carbone; la combustion lente des gaz hydrogène et oxigène avec formation d'eau ; la combustion lente des gaz oxigène et azote avec formation d'acide nitrique, quii a aussi obteuu par la combustion lente de l'air atmosphérique. Le professeur Vassalu-Eandi , dans ses expériences sur l'action du galvanisme sur les végétaux, avaient déjà ob- servé que le galvanisme positif, en agissaut sur le coton ( LXXXVIII ) aiouillé , prodult du gaz nitreux ; que l'or et le platine plongés dans des solutions salines , telle que celie du muriate d'ammouiaque, s'oxident par l'action du galva- nisuie, l'or cn jauue du còte posilif et en uoir du coté négatif, le platine cu uoir du coté posilif et en couleur ' violette du coté négatif; et que la révivification de l'or a lieu du coté négatif. Il a expliqué ces phénomènes par l'action chimique sur les composans des solutions et sur les gaz. Enfin il a annoncé les variatious des effets du fluide galvanique passe par 14 liquides minéraux, végétaux et animaux sans perdre de sa vitesse, qui est si grande, qu'uu pen- dale qui donne les seizièmes de la seconde , ne peut pas mesurer le tenis que le fluide emploie h parcourir un conducteur long 354 niètres ; et que si le con- ducteur est un fil métallique, les secousses qui passent par de longs conducteurs, sont plus fortes que les inémes tirccs immédiateraent de la pile, ou par de courts con- ducteurs. De ces expériences et de celles sur les végétaux et sur les animaux, le professeur Vassalli-Eandi a déduit sa tliéorie sur la nature du fluide galvanique quii a pré- sente à la Classe sous le titre de jecherches sur ce sujet. Il croit avec le célèbre Berthollet que le calorique est un corps compose, et' il soupconne que l'électvicité Drdinaire et animale, le fluide galvanique, celui de l'aimant, peut-étre la lumière aussi, en sont les élémeus. Que le calorique, qu'il apprlle fluide naUirel, est de- ( LXXXIX ) compose et mìs ea moLiveincat par l'action chlmìque de dift'crcns corps Ics uus sur Ics autres, et par Tactioa d'un dcs fliiides composans lorsqu'il passe par un corps; que Ics diffórens corps non seuicment ont une diverse affinité avec ce fluide, mais aussi avec scs divers com- posans, de. Dii développement de ces principes il déduit l'expli- cation des effets du fluide galvanique sur les trois règues de la naiure. Je finirai l'aunonce des travaux de la Classe relatil's à l'ac- tion da lluide galvanique sur les corps non organisés par l'observation de M/ Morozzo: que des épiugles miuces en acier souraiscs à l'action de la pile de Volta, ensulte rendues flotfanfes sur l'eau à l'aide de petits morceaux de papier , ont pris la direction du méridien magnétique. . Dans l'examen des effets du fluide galvanique sur les corps organisés, le professeur Vassafli-Eandi a entrepris de déterminer son iufluence sur le développement des gennes de plusieurs plantes, et il a coustamment observé qu'un très-faible galvanisme accélère la germination, et favorise la végctation ; et qu'un galvanisme un peu fort brulé les germes , et nuit beaucoup aux plantes qui ont déjà poussé. Le professeur Gu'lio ayant découvert le siège de iVx- citabilité des plantes sensitives, y a applique l'action de la pile. Ces expériences faites en présence des prol'csàeurs Vassalu-Eandi, AìNSELmi et de plusieurs autres per- souaes , prouvent jusqu'à l'évidence que les plantes dites m (xc) SPnsitìveSi moycnnant Ics armatures m^tallfques appU- quées aux niuscles qui se trouvent diins la partie inf'é- ricure des articulations des pétioles communs des feuilles, et à ceux par l'action desquels se fciment les divisions des feuilles et ies lolioles , sont sensibles à l'action du fluide galvanique; puisqu'eu y faisant passer le fluide de la pile par la communication des armatures supe- rieure et inférieure avec les extrémités de l'électroinoteur, les foliolcs se fei'iiiaient et les feuilles se pliaient sur leurs branches. Il résulte donc de ces expériences qua si quelques-uns n'ont poiut eu le raème succès dans des reclierches aualogues, c'est qu'ils n'ont pas mis cxacte- ment l'arruature en contact avec le muscle, qui est le siège de l'irritabilité des végétaux. Le professeur Vassalli- Eandi a aussi cherclid à con- naìtie le galvanisme uaturel de plusieuis plantes, en ap- pliquant des conducteurs aux racines et aux rameaux, qui venaient agir sur du papier bleu mouillé, pour voir s'il pouvait obtenir des effets marqués, coimrae dans ses, expériences sur l'action de la pile sur les couleurs; mais quoiquii ait observé avec le professeur Balbis un cban- gement de couleur dans le papier, et quelques diffé- rences apportées par le fil d'argeut tenant aux rameaux, et sous celui tenant aux racines , qui sont analogues aux différences du fluide positif et negati! de la pile, il na pas cru pouvoir eucore prononccr sur ce sujet. Le docteur Cardini, professeur de philosophic à Albe, assure d'avoir obtenu de cette manière des traces très- distinctes du galvanisme positif et négalif des plantes. • ( XCI ) • Quant A l'action du fluide de rdlcctromofeur sur lea animaux, Ics académiciens Giulio et lloSvSi qui, dès le connneoccment de la dt!couverte du galvauisme, eni-i- chircut la science de nouveaux fails importans, se joi- gnircnt au professeur Vassalli-Eandi pour examiner l'action de la pile de Volta sur les trois rcgnes de la nature, mais particulicrement sur les animaux. Ils pré- sentèrcnt un rapport fait cn commun, dans IrcjLicl ils confiimòrent que le cocur, l'cstomac, les intestins, la vessie, les vaisseaux, les arlères, sont mis en conlrac- tìon par le fluide galvanique; que le coeur qui, patmi les muscles, est celui qui conserve en general le plus long-tems sa confractililé aux stimulus mécaniques, est des premiers à devenir insensible à l'influence galvanique. Ces expériences ayant donne lieu à plusienrs discus- sions sur la manière d'agir du fluide galvanique dans l'animai vivant , le professeur Vassalli-Eandi a lu un rapport sur l'action du galvanisme et sur l'application de ce fluide et de l'électricité à l'art de guérir. L'autcur annonce qu'il a observé un rapport Constant entre le mora!, c'est-à-dire, la force d'ame , le courage, etc. , et les efftts du fluide galvanique; plusieurs guérisons, dont deux extraordinaires , fune obtenue par lui , d'une goutte sereine , l'autre par le professeur Rossi, d'une hydro- phobie ; et d'après la tlicorie qu'il propose , il couclut que le galvanisme est un très-bon remède dans les ma- ladies sféniques, et dans celles qui tienncnt au dcAiut de circulatiou; et qu'il est nuisible dans Ics maladies aste- ( XCII ) niques, et daus celles qu'on dit produi'fes par quelque virus pai'ticulier; enfin qu'on peut appliquer à cet agtut ce que Boerhaave dit duo autie icincde = mira pra-stat in muliis incurahilihus : at prudenter a prudenii me- dico : abstine , si methodum nescis. M.' Nysten pour n'avoii- pu fa ire ses expcriences tout de suite après la décapitation des victimes de la justice , n'ayant pas réussi à exciter plusieurs contractions observées par le Comité galvanique de Turiu , les a révoquées en doute dans son ouvrage sur ce sujct. Le professeur Rossi, quoique déjà convaincu du contraire par les expcriences faites avec ses collègues Giulio et Vassalli- Eandi , a cependant voulu vérifier tous les faits sur des animaux à sang chaud et à saug froid. Dans ces nombreuses expériences , outre la vérification des faits sus-éuoncés, il a aussi déterminé la différence des effets du cercle médiat ( quand on fait communiquer un pole de la pile avec la source des ncrfs et l'autre pole avec les parties latérales ) et du cercle immédiat ( quand Ics Communications se font de l'origine des nerfs aux parties qu'on veut galvaniser ) ; la différence des effels entre le courant ascendant et dcscendant; Ics pré- cautions à prendre dans la galvanisation ; les eft'ets du fluide galvanique sur les animaux asphyxiés et suffoqués , et la manière de l'administrer dans tous ces cas; enfin il s'est rassuré que l'oxigène détruit la vifalité, puisque l'oreillette droite du coeur conserve l'exrUabilité beau- coup plus Igng-tems que la gauche. ( xeni ) M/ ANSELMijprofesseur substitut d'anatomie, a prouvé, diins un méinoire lu à la Classe par le prof'esseur Giulio, que le galvanisme est le nieilleur des slimulans pour rappcler à la vie les animaux asphyxiés. En variant de mille nianièrcs différentes non seulemeut l'application du galvanisuie aux aniraaux sains et maladcs, mais encore les matériaux de la pile, le professeur Rossi a été porte à croire que le fluide galvanique se chaige des parties des corps par lesquels il passe. Si cette idée conforme à celle que le professeur Giobert avait déjà avancée en parlant de l'application du galvanisme à la chimie, si cette thcorie, dis-je, que le professeur Rossi a proposée dans un Mémoire lu à la Classe, venait à se conGrmer, l'art de guérir aurait un nouveau moyen de faire passer les médicamens par les pores de la peau. En attendant il s'est convaincu que le galvanisme ad- ministré dans les premières périodes de l'hydrophobie en est un remède sur; et en lisant son Mémoire sur ce sujet, il a présente à la Classe l'hydropliobe guéri par lui, nioyeunant la galvanisation. Daus une autre séance il a lu des observations qui prouvent que le galvanisme n'a pas été utile, élant applique dans les dernières pé- riodes de l'hydrophobie. Les guérisons de différentes maladies obtcuues par les membrcs du Comité galvanique de Turin , moyennant le galvanisme, ont excilé les physiciens nationaux et étran- gers à se servir de ce nouvel ageut pour secourir l'hu- manilé souffrante. ( XCIV ) M.' Aldini, correspondant de l'Académie, dans soa passagc à Tuno , a présente à la Classe uue horloge poni* commiiniquer rcgulicrement le galvauisme, moyen- nant les coups n'-glés du raarteau qui fait la conirnuni- cation. M/ Deifino, professeur à Quiers, a coinmuniqné, cu date du 6 floréal an 12, au professeur VASSALLI-EA^DI, les heureux résultats qu'il a obtenus par le galvanisme. « Je suis dopuis quelque fems, dit-i!, occupé avec » Ips plus heureux succès h guérir dcs maladies avec le j> fluide gaìvanique, et pour lesquelles tout aulre remède » avait été iuefficace. Jc conipte déjà une goutle aithri- » lique, une paralysie et plusieurs douleurs rhcuniatis- » malos, qui out disparu à l'aide du galvanisme. » Non seulemeot les animaux, mais aussi leurs germes , ont été soumis à l'action de la pile gaìvanique. Le professeur Vassalli-Eandi a fait voir à ses collègucs tlu Comité gaìvanique et a annoncé h. la Classe que le galvanisme fait changer de couleur les ocufs de gre- nouilles , et qn'il endurcit l'albumen qui les entoure. M.' Delfino a observé ce dernier phénouiène dans les ■oeufs de poule. Je finirai cet article qui n'a pu étre aussi court que je l'aurai souhaité , à cause des nombreux fravaux dont l'annonce de tous les résultats fera it un volume, en ob- servanf que la Classe de littérature et beaux-aits n"a jias été simple spcctatrice de ce genre d'occupai ions. Noire collègue Porporati s'étaut procure une pile, a repelé ( xcv ) pliisieurs expérionces, et notre coll^gue Grassi nous a lu le premiei" chaat d'un petit poema sur le galvauisme. Il l'a iatitulé YHéracUte mociein e, iparce qu'il attribue au fluide galvanique la formatiou de l'uaivers et de toutes ses pai-ties. Méiéorologìe. Les progrès des sciences naturelles dépendent en grande paitie du perfectionnement des instiumens; aussi voyons- nous que des milliers d'années d'observations sans ins- trumens n'ont pas fait avancer la science autant que quelques lustres avec des instrumeus perfectionnés. La meteorologie qui, par son influence sur l'agricul- ture et la sauté des animaux, est des parties de la phy- sique celle qui date de la plus haute antiquifé, a deracuré bornie à des maximes de tradition mélées de plusieurs fables jusqu'à l'epoque des inventions du baromètre, du thermomètre, de l'aDemomètre, de l'hygromètre , etc. Alors plusieurs pliysicieus et plusieurs corps savans se sont mis à enregistrer les variatiops dans le poids et la temperature de l'air. Mais ces observations météorolo- giques séparées sont de peu d'usage , il faut qu'elles soient acc'omp-.gnées de l'indication, de la direction et de la force du vcnt , de l'humidité de l'air, de la quantité de pluie et d'évaporation , et de l'électricité atmosphéiique. L'Académie qui , dès sa fondation , avait éfabli d'enre- gisfrer les observations journalières du baromètre , du ( XCVI ) thcrmomètre et de l'état du Ciel, ppi-suadée de l'utilitd d'y joindre celles des aufres principaux iustrumens mé- téorologiqucs, sur le rapport du professeur Vassalli- Eandi, de l'an io, a fait, du professeur Buniva, prési- dcQt du GoDseil supcricur, civil et militaire de sante de la 27 ' Division militaire , l'acquisition : D'un auémoscope avec son anémomètre que le pro- fesseur Vassalli-Eandi avait fait construire pour ledit Conseil de Sante. ' De deux thermomètres. D'un baromètre. D'un eudiomètre. D'un hygroraètre- D'un appareil de Vassalu-Eandi, pour explorer l'é- lectricité atmosphérique. D'un atmidomètre. D'un udomètre, et D'un cianomètre quelle a ajouté aux iustrumens mé- téorologiques qu'elle possédait déjà. C'est ainsi que s'est forme le cabinet météorologique qu'elle a actuellement. Il est assez complct pour faire les nombreuses obser- vatìons demandées par le Ministre de l'Intérieur, auquel, depuis le commencement de l'an 1 1 , la Classe envoie toujours les tableaux des observalions méléorologiques faites par le Sieur Jean Bonino, econome de l'Acadé- tnie, au lever et au coucher du soleil et à midi. Ensuite sur le rapport de MM." Ignace Michelotti et Vassalli- ( XC VI I ) Eandi , la Classe a acquis du Sieur Joseph Capello, horloger, un hygromètre à cheveu de son inventioQ et exécution, et elle a accordé à l'auteur une médaille d'en- comagcracnt. Dans cette conslruclion la longucur du cheveu est divisée en trois parties qui agissent sui- trois poulies, doDt la troisicme fait mouvoir un grand aro doublé, qui porte d'un coté l'index des degrés hygro- Tii^^triques et de l'autre coté le contrepoids pour maintenir la tension des cheveux. Ce contrepoids dans ses mou- vemens, moyennant ses évolutions au tour d'un petit cyliiidre donne les centièmes parties du degré hygiomé- trique assez grandes pour en prendte encore ses dixiè- mes , ou les miliièmes du degré par approximatioa. Le but, en se servant de Irois cheveux plus courts, au lieu d'un seul long, est d'éviter que les variations dans le cheveu par l'humidité et la sécheresse ne soient pas alte- \ rées par Ics elfets de l'élasticité du cheveu qui augmentc en raison de sa longueur. M/ Porporati, niembre de la Classe de Littérature et Beaux-Arts, correspondant de l'Institut des Sciences, Lettres et Aits, a fait cadeau à l'Académie d'un autre hy- gromètre de son invention , qui réunit l'agréuienL de la peinture à celui de l'indicai ion de Ihumidité et de la sécheresse de l'aii-. C'est un pavsage peint sur verre , oìi sont présentées des montagnes, au loinfain et au- dessus dellcs un ciel clair. Un carton noif est suspendu derriòre les montagnes au bout d'un levier qui est mù par les variations hygrométriques d'un fil, d'une petite n ( XGVIII ) corde de violon, ou d'un cheveu, II n'est pas difficile eu faisaut une tour, ou autre objet semblable au som- met des moutagues , de gniduer cet hygromètre dont par l'élévationdu cartou noir le del s bbscuicit , quaud l'air est humide, et par la descente du carton derrière les moutagues, le ciel s'éclaircit, quand l'air est sec. Le fil qui lait mouvoir le Icvicr recoit les impressions de l'air libre par des trous pratiqués dans le mur. Le professeur Vassalu-Eandi daus un Mémoire qui a pour titre = Notice d'un méiéoìograp/ie, ou descriptìon d'un anérnoscope et anémométre , qui par une horloge traceni à chac/uc inslani la direction et la force du veni', et dautres instrumens meteorologie/ ues qui ma/rjuenC d'eux-ménies leurs variations, = a présente à la Classe la descriptiou et les figuies des principaux instrunaens météorologiques tracant leurs variations sur des planches et des tambours mùs par uue seule liorloge qui sert encove au public pour régler les montres. Par cet instru- ment ou obtieut en autant de courbes les variations suc- cédées à chaque instant de la journée dans la direction et la force du vent , daus le baromètre , dans le thenno- mètre , dans le céraunographe , et si l'on veut aussi dans 1 hygromètre, dans l'udomètre, dans l'atmidomètre et dans les autres instrumens. L'auteur a imaginé «on mé- téorographe dans la persuasion que les observations déta- chées qu'on présente dans les jouruaux et autres ouvrages uiétéorologiques induisent souvent en erreur, et servcut tiès-peu pour l'aire avancer la science. Il iudique les ( XCIX ) instrumens analogues inventés par divers pliysiciens , et il fìnit son Mémoire par la descriptiou détaillée dcs par- tics de son raétéorogiaphe. A ces instrumens iiK^téorologiques de calnnct , le profcsseui- Vassalli -Eakdi a ajoulé un nouveau ba- romètre portai if qu'il a décrit dans un Mémoire , dont le titre est = Descriptìon et usage d'un nouveau haromèlre porlalif pour mesurer ìes ìiauleurs , avec drs obsenatìons faites cai moyen de cet instili- ment dans Ics arrondissemens de Tu/in et de Sa- ìuces. = Après avoir indiqoé les avantages de son baromètre qu il réduit à la solidité de la constiuction , au niveau Constant dans la euvette sans l'embarras de devoir ajouter ou òter dii mercure dans les diiférentes circonstances, et à l'emploi de l'instrument pour s'appuyer; l'aufeur donne les détails de la construction , et des pré- cautions à avoir dans l'usage de son baromètre , moyen- nant une placche qui contient g figures. Il présente en- suite i5 élévUlions déterminées avec son nouveau baro- mètre, et dans 14 notes physiques et historiques , il conGrme ce qu'il a avance dans le Mémoire, et il in- dique les raisons de l'intérét particulier quc lui ont inspirò les posilions, dont il a déterminé la hauteur sur le niveau de Tur in et de la mer. Dans un troisièrae Mémoire qui a pour titre = Nolìce d'une trombe de terre observée dans le territoire de Revel , arrondissernent de Saluces , avec rindìcation de la cause de ces phénomènes. = Le professeur (e) Vassalli -Eandi douue les détails des effets de ce rare meteore, quii attribue à l'électricité. M/ MoRozzo a lu à la Classe la descn'ption d'un phé- noruèue aualogue obscrvé sur Ics coUines du di'partement du Tanaro. M/ Delfino, professeur de philosophie à Quiers, a présente à la Classe un Essai météorologique oìi il exa- xnine l'action de l'électricité dans la formation des mé- téores, il décrit la foudre , qui a tue une femme, le i5 fructidor an g , et il ajoute les recherches auatomiques et pathologiques fiu'tes sur le cadavre de cetle femme , par M/ Theguil, professeur de chirurgie à Quiers , et un tableau lopographique et statislique de cette commune, MM." S.-Martin-la-Motte , Vassalli-Eandi et Delfino ont présente à l'Académie les observations météorologi- ques faites à Turin , à Verceil et à Quiers à l'occasion du léger tremblement de terre, qui a eu lieu dans tout le Piémont, le 22 floréal an io. Le peu d'abaissement dans le bai-omètre leur a prouvé que le foyer de ce me- tèore était bien loin de la 27.' Division militaire. M/ Vassalu-Eandi a aussi présente à la Glasse dans un autre Mémoire la relation de deux foudres tombées l'une dans Turiu , et la seconde sur une maison de cam- pagne à la distance d'une petite lieue de la ville. Les effets de ces foudres, dont la description fait partie du recueil des niétéores extrordinaires que l'auteur se pro- pose de publier, confirment la tlicorie des conducteurs éleclriqiies qu'il a donnée dans le sixième Volume de ( CI ) l'Acadcmie. Les observations météorologiques, cu embras- sant toutes les niodifications atmosphériques , ont toujours lieu dans toutes les circoustances : il n'eu est pas de memo des astronoiniques qn'im biouillard empcche. Aussi à l'oc- casion de Icclipse du 21 •pluvióse an 12, tous les pré- paratifs pour les observalious astronomiques et météo- rologiques ayant été faits par MM/' Valperga-Caluso , ditecteur de l'observaloire pour la partie astrouomique, et VASsALLr-EANDi, directeur pour la partie météorolo- gique, les nuages qui n'ont pas permis les observations du premier , ont fourni un plus grand nombre de re- marques à faire au second , qui les a présentées à la Classe dans un Mémoire qui a pour titre = Observations météorologiques Jhìtes pendant réclipse du 21 pluvióse an 12, avec des réjlexions sur les niémes observations. L'auteur commeuce par la description des instrumens dout il s'est servi; il présente ensuite les observations faites sur l'observatoire de l'Académie par le Sieur BoNiN et lui, cellcs faites dans le seciétariat de l'Académie par M/ De-Saluges, celles que MM." Provana et Paoletti du'Mèl out faites sur la colline de Turin , cellcs faites par le docteur Jean-Baplisle Akforni , par le professeur Rossi dans diverses rues de Turin , et eufiu par soa élève et son ueveu Jean Berruti. Toutes ces observations confirment l'abaissement du baromètre et du tliermomètre, ainsi que la diminution de la lumière. M.' Vassalli- Eandi discute, suivant les principes de la physique et de la chimie quels doivent étre sur uotre atmosphère (cu) les effets de l'attraction de la lune et du soleil, de la dirainution de la lumière et de la précipitation de IVau, et il trouve une parfnife coirespondance cntre hs phé- nomÒDes obscrvés et les théorics physiqucs Ics plus mo- deines. • Chargé par la Classe de la direction de l'observatoire pour la partie méte'orologique 'le professeur Vassalli- Eandi , dans un Memoire compose de 17 tableaux , qui a pour tifre = Resulta ts des observations mctéoro- logìcfues Jaites à l Académie des sciences de 'l'urìn, depili s ìe 17^7 ec des notes sur les mémes résullats, = a présente à la Classe la plus grande, la moindre et la moyenne élévation du baromètre et du thermoraètre dans chaque mois des 16 années indiquées dans le titre , avec l'état du ciel aux époques des plus grandes et des moindres élévations de ces instrumens , ainsi que les jours sereins, pluvieux, de vent, de neige, de gréle , de brouillarxl de chaque mois; l'élcvation moyenne du baromètre et du thermomèlre pour chaque mois et pour chaque année, le matin, à midi et le soir. La moyenne élévation de ces instrumens dans chaque mois pendant les 16 années, et l'élévation moyenne to- tale aux mèmes heures. Dans la préface et les notes , après avoir indiqué les défauts de ce genre d observa- tions, il discute la manière d'en profitèr, et confirme les vues du célèbre météorologiste de la Marck, mem- bre de l'Institut national des Sciences , Lettres et Arts. ( CHI ) Physico-chimie , et Chiìnìe-médicale. Le peifectionnement des scieuces en reserre de jour eu jour tcUement la liaison, qu'aujourd'liui il u'est pluà permis de n'ètre que siniple chimiste, physicien, bota- niste, ctc. Car il n'est plus possiblc de savoir, pas me- me mcdiocrement , une scieuce naturelle, sans connaìtre assez les autres qui l'entourent. Cette vérité est particulièrement confirmée par les tra- vaux suivans : M/ Guidi, correspondant de l'Académie, professeur dans le Lycée de Lyon , a présente à la Classe le détail de l'expérience sur l'inflammation de l'amadou par la com- pression de l'air dans une canne de fusil ; expérience qui a été expliquée par le calorique exprimé de l'air, moyeunant la compression; et par le calorique excité par le frotteinent du piston contre la canne. M.' le professeur Giobert a communiqué son obser- vation, que le calorique se propage beaucoup plus ea haut qu'eu bas. M/ BioT correspondant de l'Académie, professeur de pliysique dans le collège de France, et membre de l'Ins- titut national des Sciences, Lettres et arts, dans un Mé- moire sur la propagation de la chaleur, a présente à la Classe une sèrie d'expériences qui prouvent que les ac- croissemens^de temperature peuvent étre représentés très- exactcmcut par une logarithmique , dont ils seraient les ( CIV ) orclonncfes, Ics abscisses ctant le» clistances au foyer commun. Cetfe théorie est dii plus grand usage , uon seulement dans les recherchcs physiques , mais encore dans les arts. M/ Tavocat Perotti de Barge, correspondant de l'Aca- démie, a présenlé un Mémoiic concernant l'action de l'oxigènc sur les végétaux, dans leqiiel il a réuni toiit ce qn'on trouve sur ce su jet daus les ouvrages de PaitSTLEY, Ikgen-houz , Sénébier , etc. M/ Sénébier a présenlé une application des sciences physiques aux arts et à l'economie domestiqne, dans soa Méraoire sur la differente conducibilité de la chaleur reconnue par des expériences dans quelques étoffes em- ployées pour se vétir. En partant des expériences du Comte de Rumford sur ce sujet, l'auteur eu a fait plusieurs sur des matières animales et végétales en habillaut le lliermomètre d'étoffes faites avec ces matières, de peaux, etc; et en mesurant le tems qu'il employait à se refroidir comparativement à un thermomètre deshabillé élevé à la méme temperature. Il a répété plusieurs fois ses expériences, dont les résul- tats quii annonce, soot les termcs moyens. Les conclusions principales des faits rapportés par M/ Sénébier, sont: i.° Que les matières animales sout des conducteurs de la chaleur moins bons que Ics matières végcfales. 2." Qu'entre les matières animales les plus propres à con- server la chaleur, sont les peaux elles-mémes des aniraaux. 3.° Que le doublé habit, cjuoiqu'il augmente la cha- leur, n'en doublé pas l'effet. (cv) 4.° Enfin que les tncubles doivcnt ctre calculés pour le froid comme les habits. M/ MoRozzo a examiné l'acfion de la lumière solaire sur diffórens corps, et particulicreraent sur le charbon , en déferniinaut par un iustrument de son invention la réaction de ces corps sur l'air atmosphérique.après qu'ils ont souffert raction de la lumière. Ses expériences, ainsi que cellcs qu'il a publiées sur les éldmens de l'air at- mosphérique , le portent à des conclusions qui ne sont pas couformes à la nouvelle thdorie cliimique , et à éta- blir que la poussière de charbon jointe à l'eau fournit une plus grande dose de gaz oxigène. M/ GioBERT , dans un Mémoire sur la cause de la cou- leur verte des vég(5taux, déduit de l'observation des phé- nomènes de la combustion que la couleur du charbon n'est pas noire , mais d'un bleu très-foncé. Que ce bleu s'éclaircit en raison de la raréfaction du charbon , de ma- nière quii se presente en bleu celeste aux bords de la fiamme de la bougie, et dans celle de l'esprit de vin. Toutes les planles contiennent du charbon et une ma- tière jaune. Or, tout le monde sait que le jaune et le bleu mélds donnent le vert, par couséquent la couleur verte des vé- g(itaux est forraée de la matière jaune et du charbon. Dans cette théorie les diverses nuances du vert des végétaux dérivent des différentes proportions des matériaux jaunes et bleux. L'utilité des connaissances scientifiques pour l'economie o ( evi ) publfque est aussi prouvée par M/ Giobebt dans soq examea compaié de la noix de galle du Picniont, et de celle du Levant. Par une suite d'expériences démoiis- tratives, l'auteur prouve que notre noix de galle peut servir aux difl'érens arts aussi bien que celle du Levant, et que par fonséquent le pays peut se délivrer de l'irn- pót qu'il- paye aunuelleraent à Tétrangcr pour limpor- tation de la noix de galle du Levant. Ce Mémoire de M/ GiOBERT fait partie de son ouvrage sur les astri ngeus. M/ le professeur Rosse a présente à la Classe des observations sur la décomposition des cadavres, et sur la putréfaction animale , qui d(jnnent un nouveau jour et rectifient les idées quon s'était déjà foiraé à l'égaid de quelque metèore, Lors de l'ouverture des tombeaux au cimetière de la section de l'Eridan , par une temperature séche, en eu- levant la pierre de dessus ces tombeaux, M/ Rossi a observé une inflammatinn spontanee produite sans doute par du gaz hydrogène phosphoré réagissant avec l'air atmosphérique; il a observé que les cadavres renfermés dans les caisses en bois augmentaient de volume , se boursouflaient, pour ainsi dire, et que les caisses se cre- vaient; des morceaux de bois étaient jetés par l'explosion à une distance considérable ; et que malgré cela la peau des cadavres se conservait toute entière. * Ainsi l'hypothèse du développement du gaz hydrogène phosphoré dans la putréfaction , l'hypolhèse sur les rauses des feux follets se trouve changée en un fait constate ; ( GVII ) M/ Bellardi a communiqué à la Classe que dans les travailleurs aux mines de cuivre, sonvent les os, les che- veux mémes sont verdtitres; et qu'il a òbservé des bulles dorées à la surface du saog tire de ces malades par la sai^rnée. M/ le professeur Joseph Hiacinthe Rizzetti a présente à la Glasse dfux mémoires contennnt l'analyse du pus et de la matière catarrale. Les opinions des médecins sur la cause de la phthisie étant encore divisées, l'auteur a entrepris de décider par la voie de l'analyse chimique, si la matière catarrale des éthiques est un pus analogué à celili que les autres parties animales donnent ensuite de l'état d'inflamniation, ou bien si elle est une matière de nature differente. 11 a trouvé que le pus et la ma- tière catarrale des éthiques sont composés de principes si divers qu'on ne peut pas les confondre, dont cependant quclquesuns ne sont pas encore assez connus; de-là il conclut que la matière catarrale est une substance ani- male particuiière sui generis, differente de tonte matière animale, tant dans l'état de sante que dans celui de roa- ladie. Ces mémoires seront suivis d'aulres indiquans les observations anatomiques faites sur les poumons, et les expériences onalytiques sur ces organes des éthiques ; et de toutes ces recherches il déduira la diagnose, la prò- gnose et le traitement d'une maladie qui afflige si sou- vent l'humanité ( CVIII ) Arts chimiques. L'application de la Chimie à tous les arts qui ne sont pas puremeut mécaniques, a d^jà procure les plus grands a%'antages à la Société, et elle eu promet encore beau- coup , comma od le voit par l'annouce des travaux eoa- tenus daiis cet article. M/ le professeur Giobert a présente à la Classe un Mémoire sur l'usage des argiles dans le blanchiraent des toiles, et sur l'utilité des niémes argiles dans l'art des nitrières artificielles. M/ d'HuMBOLDT a remarqué la propriété qu'ont les ar- giles de décomposer l'air commun, d'en absorber l'oxigèue; mais il n'a considéré ces phénomènes que par rapport à l'influence qu'elles peuvent exercer sur le sol , sur la végétation et sur l'agriculture. M/ Giobert a jugé que l'on pourrait l'envisager par rapport à ces arts. L'usage des argiles dans le blauchiment des toiles est très-connu. On dirait que c'est par le frottemeut de leurs molécules très-déliées contre les fiiamens des fils, ou que c'est en les enduisant d'une couche terreuse très-blanche que les argiles facilitent ou paraissent faciliter le blan- chiment. Des ouvriers , d'après le tact savonneux de ces terres qu'on ne mele que trop souvent au savon ordinane , pensent que les argiles en exercent les fonctions. M/ Giobert , après avoir observé et compare le ( cix ) blanchimont par les argiles sur des échevaux qu'll traìtait ensuite par les acides, après avoi'r observé que l'alumine et l'argile bianche de Castellamcute ne sont nullement modifiées après avoir absorbé l'oxigène , en a conclu que Ics argiles n'exercent qu'une action intermédiaire; que l'oxigène est absorbé par l'eau , dont elles doiveat étre mouillées; qu'il est successivement enlevé à l'eau par le gluten qui forme la matière colorante des toiles, et qui, ea s'oxidant, devient dissoluble dans les lessives auxquelles on les soumet successivement; et que l'action des argiles en revient conséquemment à celle méme qu'exerce l'acide muriatique oxigéné. Après les progrès que cet art a fait dans ces derniers (ems , l'auleur ne croit pas que l'usage des argiles doive étré adopté. Dans l'art de faire le salpétre, l'utilité des argiles est très-marquée par l'observation dans la nitrificafion des briques, conseillées par Chaptal, ce qui était d'autant plus difficile à expliquer, que dans l'état de nos connais- sances il est prouvé qu'elles ne fournissent aucun élément panni ceux dout le salpétre est compose. M' GiOBERT en conservant de l'argile de Castellamonte, tantót dans son état de nature, tantót l<^gèrement calci- née , eu contact de l'air , et en l'arrosant d'eau de colle, a trouvé qu'il se formait de l'acide nitrique , du nitrate d'alumiue. Ou sait que dans l'art des nitrière? artificielles la pro- duction de l'acide ne peut s'effectuer qu'autant que les (ex) deux él(5mens, ou du moins l'un des deux se reocontrent en état solide , ou privés d'une assez grande partie du calorique qui les fait passor si aisément à l'état aeriforme. Kotre chimisle en conclut que l'utilité des argiles est que l'oxigène de l'air atmosplicrique absorbé par l'eau , dont ces terres sont mouillées, se trouve dans l'état qui lui convient pour se combiner à l'azote dès Tinstant qu'il se développe par la putréfaction. Une Salpètrière en grand a été disposée sur ces prin- cipes, daus Jaquelle un mélange de poudre de briques et de cendres lessivées qu'on arrese très-souvent de jus de fumicr doit prouver jusqu'où l'on pourra appliqucr l'observation h ce genre de fabrication. M.' GiOBERT , ayant aussi examiué les différentes mé- thodes de bianchir et de décreuser la soie, a entrepris de perfectionner cette importante opération, et il a trouvé : i." Que l'action combinée et alternative des acides mUriatique oxigéné très-délayé, et sulphureux bianchii complétement la soie , et lui conserve son cru. 2.° Que la soie blanchie par sa méthode re^oit toutes les couleurs, et sur-fout le plus beau coir. S.° Que si avant d'achever le blanchissfige par l'acide sulphureux on veut décreuser la soie pour lui donner plus de souplesse , on peut le faire en la tenant dans l'eau chaude. La découverte de la véritable nature de la terre de Baudissero, dont le dòcteur Gioanetti fait sa porcelaine , ( CXI ) qui joiiit de tant de rdputation, qiie méme de Paris ou en deiiiaude des creusets, a portò M/ Giobert à faire des recherches sur la nature des différeutes porcelaines. Eu rapprochant les f'aits, il a trouvé que les porcelaiaes les plus estimées soot composécs en grande partic de terres magnésiennes. M.' •Bo^volSIN, de retour de Paris, a prouvé à la Classe, que son voyage en qualité de Législateur, n'a pas élé inutile aux progrès de la science qu'il professe, par un Mérnoire sur la manière pratiquée en France, d'épurer Ihuile de noix, et de la rendre aussi propre que les autres huiles fiucs à l'usage des lampes. Cette méthode consiste à la l'aire bouillir avec une petite dose d'acide sulphurique , qui en séparé la lie. Nos paysans obtiennent le meiiie but par des tranches de pouiine qu'ils font bouillir dans Ihuile. Dans un second IMcmoire sur ce sujet, le Docteur Bon- voisiN , a présente une sèrie d'expériences par lesquelles il a démontré que la magnèsie native de Baudissero pulvérisée, dccolore entièrement les huiles et les rend propres à l'us.ige des lampes, des arts, et méme de la table. La magnesie du commerce, et celle préparée ar- tificiellement ne jouissent pas de cette propriété. M/ le profes^eur Buniva considérant cjue les friiits des mùriers dont le pays abonde, sont généralement mé- prisés, dans un Mémoire sur ce sujet, a lappelé h la Classe cju'on peut en tirer une liqueur fermentée ana- logue au viu, et une espèce dalcoliol. ( CXII ) M/ BiAGCiNi, capìtaine commandnnt d'armes de la commune de Bra, a présente à la Classe un essai de verdet, assurant de l'avoir fabriqué avcc une méthode entièrement nouvelle, beaucoup plus dconoinique et expéditive. MM." les professeurs Bonvoisin et Buniva , chargés de l'examen de ce verdet et de la méthode de fabrica- tion , ont reconnu qua le verdet est de bonne qualité , et que l'auteur a fait usage de sels qu'on savait déjà qu'ils oxident le cuivre, mais qu'on n'en craploye pas dans cette fabrication. M.' le professeur Vassalli-Eandi a présente à la Classe un fragment de miroir en metal trouvé dans un tom- beau romain , qu'on a découvert dernièrement dans une ferme de M/ Orsini, négociant à Turin , dite de Va- loria, près de la Monta, département du Tanaro. Le propriétaire a bien voulu le céder à l'Académie pour quelle en détermine la coraposition; c'est dans cette vue que la Classe en a remis un morceau à M." le professeur GiOBERT, en le chargeant d'en faire l'analyse, et un autre morceau au Musée pour en enrichiv la collection mi- néralogique. Cet ancien alliage métallique a offert dans sa frac- ture un blanc et une finesse de grain admirables. ( CXIII ) Mineralogie. Les Sciences naturelles offrent deux prlncipaux poinls de vue , l'un de la science en elle-merae, Tautre de soa application à l'avantage de la Société; sous ce rappoit les scieuces qui ne présenlent pas un rapport immédiat avec le bieu public, s'appellent stcriles , les autres fertiles. La mineralogie est clussée dans ce second ordre, sur- tout quand elle indique Ics ressources que le Gouver- nement et Us particuliers éclairés peuvent tirer de ses productions, et c'est sous cet aspect que M/ le professeur BoNvoisiN a considéié la mineralogie du Piémont dans le Mémoire qui a pour titre : Vues économiques et po- li ticjues sur la culture des produils da rógne minerai en Fiémont, qu'il a pve^senté à l'Académie. En rendant liommagc à la mi'moire de nofre ancien confière Robilant, qui uous a donne la Topographie soulerraine ininératogi- q uè des Elats du Roi de Sardaigne en terre ferme, Tau- teur expose les plus grands avantages que la nation peut tirer de ses mines, et il assure que le produit de la Mineralogie en Piémont , lorsqu elle sera bien conduite , ne sera pas raoins considérable que celui de quelques- uns de ses principaux genres d'cxporfation. 11 observe en- core à ce pro[)os que la soule soie donnait anciennement au Piémont plus de vingt millions de francs annuels. Il indique les causes du peu de succès de la mineralogie dans l'anciea regime, causes qui peuvent se réduire à P ( CJiiv ) l'ignorauce de la chimie et à la niauvaise administration, coiume il le prouve par quelques cxcmples d'exploita- tions heureuses , faites alors par dcs hommes instruits. Il propose Ics moyens de retirer tout le béne-fice possible de la mineralogie du Piémoat , et il en annonce les principales productious. Dans uu autre Mémoire sur Ics mìnes de plomba- gine des departemens de la Sture el du Pò, M/ Bon- voisiN commence par appliquer scs vues à l'exploitation des mìnes du Jer carhuré , ou grapliite. Il en indique une mine de très-bonne qualité et qui n'a jamais été exploitée , une autre de plombagine nioins pure, et une troisième presquepuisée dans les environs des bains de Viaay, dans le département de la Sture. Il décrit ensuite une mine de plonibagine pure et massive qui se trouve dans la vallee du Pélix, sur le territoire du Villar, dé- partement du Pò. M/ BoNvoisiN finit ce Mémoire en promettant de don- ner l'analyse de ces plombagines , et d'en indiquer par- ticulièrement les utilités spéciales. M.' le professseur Giobert a fait connaìtre l'existence eu Piémoat d'un sei pierre , compose de stronfiane et d'acide sulphurique , qui n'avait été trouvé jusqu'à pré- sent qu'en Pensilvanie et en France. Cast la stronfiane sulphatée, ou la celestine de Werner. Cette pierre se trouve dans des masses irrégulières de sulphate de barite dans les colJines da Monferrat. Le mème M." Giobert , en cherchant de tirer parti de ( cxv ) l'argile pure de Bandissero , ainsì noiriTnée par MM." Macquer, Beaumé, GiOANETTi et Napione, pour fahriquer l'alun, a dccouvert que cettc terre ne contient pas un atome d'argile ; mais qu'elle est composée de 0,68 de magnesie, et que par conséqucnt elle mérite le nom de magnesie native de préférence à celle de Moravie , an- noncée par Mitchel , qui n'en contient que o,5o, Cette découvcite, qui comme les principalcs dans les sciences et les arts, est due au hasard, a donne lieu au Mémoire SUI- la magnesie native de Baudissero, que M/ Gioburt a In à l'Académie. M.' le profcsseur Giulio , dans un Mémoire sur l'or Qalif de l'arroudissement de Chivas , a prouvé , que l'oL' qu'on trouve dans les sables des rivières n'est point diì à des miaes de ce metal existantes daus les montagnes , d'où les rivières tirent leurs sources, mais qu'il existe dans les champs , et que les eaux le découvrent et le charient avec le terrein. Le citoyen L. Bossi , de Milan , associé correspondant , marchant sur les traces de nos confrères Robilant , Balbe et Giulio , a donne un Mémoire sur l'or natif en pail- lettes qui sert de supplément à ce qu'ils ont écrit sur les terres et les rivières aurifères du Piémont. Il fait le parallèle des terres analogues de la Hongrie, avec les nótres. Il décrit la méthode par laquelle les Bohémiens ( Zìngari ) séparcnt l'or du sable par les lavages , mé- thode analogue à celle de nos paysans, qui font la péche de l'or dans le Canavais , et probabletnent à celles des ( CXVI ) Arabes dont l'or natif en paillettes est entièrement sem- blable à celai qii'on tire denos riviòres. Il prouve qa'oa ne peut pas soupconuer que l'or provìent des miues, mais quii est épars dans le terrein. 11 fiuit son Méiiioire par plusieurs questions gdologiques , minéralogiqiies et cliimiques. M.' Caire-Morand, corrpspondant , donf^ le nom se trouve déjà avec éloge dans les Mémoires historiqut^s des volumes précédeus, dans un petit Traile sur l'astèrie (Ics ànciens , comiiience avec beaucoup d'erudii ion à rechcr- cher quelle est la gemme patticuliòre que les anciens désignaient sous le nom d'astèrie. Il croit que cette pierre a reca ce nom parce qn'elle étincelle comnie une étoile; et après avoir développé les sentihiens (»bscurs des au- teurs de l'antiquité , il passe à foniller dans ceux des mo- dernes, et en rapporte les diverses opinions sur la véri- table nature de cette pierre; sur la cause de la réflexion singulière de la lumière qu'elle produit , et qui la fait paraitre rayonnante; il donne lui-méme son sentiment , et après plusieurs observations tirées de l'exjiérienre acquise dans la coupé varice de diffórentes pierres précieuses , il conclut que plusieurs gerames, comme les opalrs, les zafìrs , les rubis, les topazes et les autres espèces quel- conques peuvent devenir des astéries par quelque parti- cularité de leurs cristallisations, ou par l'arrangement particulier de leurs parties , conjointement à la coupé adaptée à l'effet que la pierre doit produire. De eette facon l'auteur peuse que les astéries ne sont pas des ( ex VII ) espèces de pierre d'une nature partioulirrc ; mais qiie toutes les gemmes peuvent , comme il dit , devenir des astéries par accident. Dans un autre Mcmoire qui a pour f itre : Rpmarque dun caractère singulier , que la taille a dcvoiUi sur un gronat. M.' Caire-Morand , en confirmation de ce quii vient de dire par rapport à l'asterie , a com- muniqué h la Glasse un phénomène qui n'a pas encore été observé par aucun autèur, relativement à l'effet de la réflexion de la lumière que produisent quelques gr(^nats quii a coupés lui-mòme d'une facon particulière. Il dit que certains grénats ronds , lisses , concaves d'un coté et convexes de l'autre , lorsqu'ils viennent d'otre exposés aux rayons du soleil , leur partie saillante lance sur quatre points ^gaux de leur circonférence deux demi cercles rayonnans , qui se croisent au centre et forment de petits traits éclairés, extrcmement disfincts. Mais ce qui cause une surprise d'admiration difficile à décrire , c'est que les deux demi-cercles formant quatre parties par leur réunion , sem])lent s'élever insensiblcment au- dessus du grcnat. L'auteur passe ensuite à observer que cet effet singulier ne ressemble pas du tout à celui de la rayonnante , ou l'ceil de chat , et finit son Mémoire par l'examen de la cause physique de ce phénomène. M/ BoRSON , conservateur du musée d'hisloire natu- relle pour la partie minéralogique , a présente deux Mé- #noires contenant^ la descriptVon de phisìeurs fossiles appartenants aux classes des métaux , des picrres . et ( CXVIII ) des pdtrifications , dont sur le rapport de messieurs Ics piofesseurs et directeurs du musée Bonvoisin et GioBERT, on a enrichi la coUection de l'Académie. MM." AvoGADRO , frères , correspondans de l'Aca- démie, ont présente un Mémoire sur la. nature des sels métalliques , dont la Classe , sur le rapport de M.' le professeur Giobert , a arrété la mention honorable. Sans ajDprouver la théorie des auteurs , M.' Giobert dit : dans ce Mémoire il y a de la profondeur , et il y brille méme du genie. Pour en donner une preuve , li suffit d'observer qu'ils ont devine par le raisoniiement, ce que Chenevix vient de démontrer par l'expérience, que l'acide muriatique n'est pas à l'état oxigéné dans le muriate de mercure corrosif. En le lisaht , on ne peut qu'admirer les dispositions rares des deux jeunes gens qui en sont les auteurs. L'Académie doit beaucoup en espérer , si jamais ils se livrent à la partie expéri- mentale. Botanique. Après les animaux les plantes offrent le champ le plus vaste d'observations utiles et agréables. Les scien- ces, l'economie , les arts , etc. tirent le plus grand parti de l'étude des plantes sous tous les rapports; l'agri- culteur et le botaniste s'afTectionnent aux plantes, com- me si elles étaient des animaux. La position de la 27.^ Division militaire oflFre dans les végétaux une variété ( CXIX ) aussi gmnde que dans Ics animaux , et dcpuis long- tems le Piémont est avantagcusement connu des ^tran- gcrs par Ics travaux bofaniques de l'illustre confrère qiic la Classe vient de pcrdre ; perte de laqueUe elle seralt inconsolable, si la présence des élèves du grand Alligni ne l'assurait que le Piémont continuerà à figurer aussi avantagcusement dans la botanique. Les nombreux travaux dans ce genre présentés à la Classe par ses membres et ses associés coi-respondans , sont un sur garant de la juste confiance de la Classe. M.' BeUardi a présente à la Classe un long Ménioire qui a pour titre Auctarium ad floram Pedemontanam, et il a donne ensuite le catalogne suivant des plantes qu'il a ajoutées à la flore du Piémont de soa profes- seur et collègue Alliom. ( cxx ) CATALOGUS STIRPIUM QUAS ADDIDIT ¥LOPJE PEDEMONTAN^li LUDOVICUS BELL ARDI. Aduo 9 Reipublicse, die i ventosi. Exceptis nonnullis gi-aminibus , et i^ultis cryptogamicis. Acanlhus mollis. Lin. Acrosllcuin ìlvense. Lin. AdiantJiwn fragrans. LlN. JEgylops squai'osa. Lin. Agrostìs vinealis. Wild. Amaranthus sylvestris. Anemone tati/olia. N. Aniirrhinum chalepense. LiN. Arenaria suhrecurva. N. Villosa. WuLF. Multicaulis. liiN. Asplenium allernìjoliuni. Lin. Aslragalus exscapus. Lin. Avena la laciniata. De la Mabck. Ornithogalum grandifloruni. N. Orchis cruenta. FI. Dan. Origanum onites. L. Potentina subargentea. N. Primula marginata. Cub. Polypodium chartusianum. Vill. Polygonum dumetorum. L. Potomogeton distachion. N. Anulare. N. Scutellaria hastifolia. L. ( CXXII ) Scorzonera angusti folla. N. Scilla hyacinlhoides. L. Peru\fiana. L. Sinepis erucoides. N. Sisymbrìum lillieri, N. Scirpus ovalus. L. Baeotrison. L. Tragopognn majus. Jacq. Verbascum pulverulentum. Vili.. M/ le professeur Balbis, apròs avoir enrichi la Flore Piémontaise de diverses nouvclks espt'ces d'oeillets , a pi-ésenté dans un autre Mémoirc trois espèces d'iiépa- tiques qui avaient échappé aux reclieiches de nos bota- nistes. Deux de ces hépatiques ajDprochent beaucopp de ceUes que le celebre Scopoli avait annoncées dans la Flore de la Garniole. La troisième, qui n'a pas encore été décrite par aucun botaniste, est celle que l'auteur a nommée fragrans, à cause de l'odeur forte et agréable quelle répand. Il a ajouté à la descriptioa les figures peintes d'après nature. Le mème professeur a présente dans- un troisième Mcmoire , qui a pour titre Miscellanea botanica , une suite d'observations faites dans ses courses botaniques sur les alpes, et dans les pays maritimes , un court exposé de ses voyages, et de ceux, de M/ Molineri , ainsi que des efforts qu'il a foits pour ramener à son ancienne splendeur le jardin de» pkntes qui avait un ( CXXIIl ) peu souffeft pendant la revolution. Ce Me figure p?irfaite, ayant reou la piante vivante 4e ]\I,.' Viale qui la recueilJIe dan§ les pré* subalpins, aiix envirojQS d»? L^mon. 4. Lactuca ( vialea ) Cette nouvelle espèce de Lor- tucQ a la propriété singuUère que ses gruines semées au printems , ne poussent que l'année suivante dans le njois de févrieFj pellps pourt.ant qui tombent naturellc- ment après sa paaturatLon, usissent au&si l'ann^^e sui- vante à l'epoque énoncée; cette observation peut étre intéressante pouj- pbtenir par des semailles une produc- tion de c^tfe piante dans les jardins d(?s Botanistes. Dans un autre m^moire qui a pour titre Sur une espéce de Cassia qu on peut subslituer au véri tabi e Sene officinal , le docteur Bellardi annonce que cette espèce de Cassia p^raìt étre celle que Linnée appelle Marilandica, mais quelle en diffère cependant, en ce que la tige, les feuilles et les légumes sont parfaitement Usses, tandis que dans la véritable Marilandica toutes c^s ipémes parties sont recouvertes de poils très-courts. L'auteur a constate ces difFérences , et il nomine cette Cassia succedanea , parce qu'elle peut étre substituée au véritable Sdné ( Senna orientalis ) dans les mémes cir- constances, où l'on emploie ordinairement le Sene com' ( CXXVII ) «le nicdicament ptrrgatif. 11 donne ensiiite Taflal^-se du Cassia y du Sene indigène , et du Sóné dtrnnger f et i\ en conclut : i." Que les principes des dcux Sénés en qiu'stion sont absolument les mómcs , et que l'on ób- ticnt peut-t'tre une plus grande dose d'eXhait de notre Sene indigètìe , parce <|u'il est frais. 2° Que les effets dépcndent de la substance huileuse dthéi^ée quelle con- tieni. 3.° Que le principe colorant des feuiiles consiste dans une i-ésine soluMe dàtìs l'alkool. 4-''Q*»^ la Cassia Marilandica de LIN^•ÉE offre les rtiétties résultals. II ob- serve qiie finfusion à froid pendant quelqtìes hetìi-es est préféia])le h l'ébullition du i:éaé\ quoifpi'e bien l^gère. Il fìnit son mémoire en recommandaTit de faire plus; particulièiement attention à notre S^né qui , étsttìt vi- vace et i-esistant en pk'ine terre aiw degrés du froid le pkrs fort , fournit encore^ des tiges garniés d'atìe quafi- tité prodigieuse de fouilles,- et pput en const'i^enee etra cultivée avec beaucoup d'avantage' chez nou'i», poUr Fu- sage d)es Pharmacies , et ieiiìpìsK'er \t Sétié cp^on se procure dtf l'étranger avec b'enweoup àf diep^nses et d^e soitìs'. Datfc utì' tfòisième Mdrtikwiré le do^teur BÉLtAftt>l a décrit uile nouvellc v^géUafiotì qti'il a détrtu^^erte le af mai dcrnier dans une course botanlique qtì'il a faife avèc le docteuf BcteKò , son élè'^e' en cliniqtie. IJ a troirvé cette pfente datìs un petit étang situé atì tìord des for- tificalrons de Turin. Son frone géfefrtieux, de la gtosseuf du petit doigt, restait à 0,01 5 m^t'tres de la surface de ( CXXVIII ) l'eau, sur laqiielle s'dtendaient horizonfalement ses nom- hreux raineaux de couleur rouge de sang , de manière quelle rcprésentait un corail rouge. Dans le mème étang il a observé six autres vég<^tations seniblables, mais bcau- coup plus petites. N'ayant trouvé dans les ])lus récens Botanisles aucune mention de eette véij;ctatiou , il la -ft^ nommée Viva sanguìnea j-amosa ramis dicJiotomis, M.' Bellardi n'a pu continuer ses observations , par- ce qua cette végétation a disparu le jour suivant , ce quii a attribué à la pluie tombt^e dans la nuit. La dis- parition tout de suite après ime pluie abondante , d'une autre Ulve verte observée dans le méme étang avec son coUègue Vassalli-Eandi , l'a confirmé dans. cett« opinion. M.' Palamede De-Suffren , natif de Challons aux bouches du Rhóne ; correspondant de l'Acadt'mie , a pi'ésenté im Mémoire sur l'irritabilité des Cìls de Ihyp- nuin adlaìithoides de Linnée. Li'Auteur donne l' anatomie très-exacte de toutes les parties sexuelles de cette piante ; il présente ensuite plusieurs expériences ingénieuses pour constater si le miouvenient des cils est naturel ou accidentel; et par ses expériences il parait convaincu que ce mouve- ment est un effet de l'irritabilité innée dans les Cils. M.' Hugues Cumino, correspondant de l'Académie , dans son Specimen fungorum Vallis Pisìi a présente à la Classe, le premier essai sur les champignons de la Vallee de Pésio , de laquelle il s'est propose de les de- ( cxxix ) crlre tous , aussitòt qne les circonstances le lui permet- tront. Cet essai renferme déjà plusieurs espèces nou- velles bien décrites, et l'auteui" y a joint les flgiiies de celles qui sont les plus intércssantes. Aujourdhui que plusieurs Botanistes étrangers s'occu- pent des cryptogames , l'Acadéraie recoit aussi de ses Membres et de ses Correspondans des travaux sur cette matière. Les champignons ne pouvant se conserver , le sieur ViETTi, prc^pavateur du Musée d'histoire naturelle, en a commencé la suite en ciré , particuliòrcment des plus rares. Zoologie. Sì le premier coup d'oeil sur l'univers nous présente un nombre infini d'ètres qui n'ont aucun rapport en- tr'eux , l'examen détaillé des espèces nous fait connaì- tre une chaine presquc continue de l'aTiimal à la pierre. Dans la physique tout est lié , et les connaissances se tiennent de manière, qu'aucune n'est inutile pour le bonheur de l'homme. Cette vérité est mise en éviden- ce par l'iiistoire naturelle. Entomologìe. Les insectes offrent tant de ressources pour les arts, que ce serait chercher à éclaircir la lumière que de vouloir faire l'éloge de l'entomologie. La physiologie et la médecine ont aussi tird de grands avantages de l'étu- de des insectes , et la Classe qui n'iguore point ceux ( cxxx ) que les sciences en peuvent eiicore tirer, reroit toujours avec plaisir les recheiches qui reculent les bornes de l'entomologie : tels sont les Mémoires qui lui ont été présentés sur cet objet. Gette science fait depuis plus d'un demi-siècle l'occupalion des savans de toute l'Eu- rope ; niaJgré cela on est encore bien loin d'en avoir dpui- sé la matière. Les Faunes particulièi-es de cliaque pays sont le meilleur moyen de parvenir à ce but. M/ le professeur Giorna a eniichi la coUection des insectes du musée de l'Acaddmie de 1700 espòces, em- brassant j^resque tous les genres ; cette serie est d'autant plus pi'écieuse , que daua la plus grande partie des Lé- pidoptères elle présente leur histoire complète. Le memo professeur a aussi présente à l'Académie trois insectes accompagnés d'un Ménioii-e ; le premier dans le genre des mordelles , comme im insecte sin- gulier non encore décrit, et quii a nommé Mordella ambigua , cjue le célèbre naturaliste Bosc-Dantic a ensuite appelé ripiphorus subdiplerus. Le second dans le geni-e des mantes , Mentis pectinicornis de Linnée; et le troisième dans le genre des papillons , Papilio jasius de LiN. Deux insectes que les entomologistes ne croient indigèncs que dans les régions de l'Orient , et dont M.' GiORNA fait honneur à lEux-ope , les ayant tous ramassés dans le département des Alpes-Mai-iti- mes. Il a suivi avec attention toutes les métamorpho- ses de ce beau lépidoplère , et ep a donne l'histoire ti-ès-détaillée avec les figui-es démonstiatives. ( CXXXI ) M.' le àoctenr Ponza, correspondant de l'Acaddniie, anime de l'exeinple des Linnée , des Fabricius , des Mui.LER , des Geoffroi , des Scopoli , des Rossi, etc. a pi-^senté à rAciuk'mie un Mémoire sous le tilre de Coleoplera salulientia , dans lequel il renlerme 53 1 esjièces de colóoptòres por lui recueillis dans l'arrondis- sement de 8aluces ; il y ajoute des observations parti- culières sui* ceilaines espòces , la descriptiou exacte et la figure de ig qii'il croit nouvelles. M/ l'Abbé DiSDERi, de Saluces , correspondant de l'Académie, a présente deux Mémoires sur les insectes, sous le titre de Fasdculus obse/rationum enthomolo- gìcarurn , pars prima , et pars altera. Dans le premier Mémoire il présente des observa- tions sur différentes espèees de papillons ou phalènes qui supportent la i-igueur du froid , et sur la dernière métamorphose de la tenthrcedo rosae, d'autres en outre sur les chenilles et leurs métamorphoses, etc. des pha- lènes homhyx, pruni, mendica , cossus , etc. li ajoute encore une connaissance sur le tems de la naissance de la phalène qui a lieu vers la fin de novemljre. D nous assui-e aussi d'avojr vu éclorre le papilio C. album au 7 décemljre. Le second Mémoire roule sur les hymenoptères, et il est divise en 5 §§. 'Le I.*' contient des observations intéressantes pour réclaircissemcnt de Vliistoire de difféicns tentrèdes et rectifie les erreurs de plusieurs naturalisles à ce sujet. ( cxxxn ) Le a.*" ajoute plusieurs connaissances à riiistoire des ichneumons qu'ont donnée \ alliskieri , Levenoek, SWAMERDAM , ReDI et RÉAUMUR. Dans le 3.* l'auteur complète l'iiistoire du Spliinx spili/ex donnée par Vallisnieri et Réaumur , et ex- pose les habitudes de deux autres espèces non cncoi-e connues. Le 4-* présente des observations aussi intc^ressantes que curieuses sur les guèpes: elles rectifient les erreurs de Scrank sur la guèpe gauloise , et de Géoffroi et ViLLERS sur la guèpe coarctata. Le 5/ eufin ajoute des observations particulières à l'iiistoire des abeilles donnée par Savamerdam , Val- lisnieri et Réacmur ; et jette occasionnellement une grande lumière sur l'histoire de l'allelabus apianus-, cìu Malachhis mer^inellus , et d'un petit iclineumon non encore décrit. Pai-mi les insectes utiles à l'homme , l'abeille tieni peut-ètre la première place; aussi a-t-elle attiré l'atten- tion des philosophes , et des plus célèbres naturalistes ; et a mérité l'institution de quelques sociétés savantes , qui ne s'occupent que de cet objet. M/ Moxy-Déloche , correspondant de l'Académie, sest voué entièrcment à l'étude de cet insecte précicux, Dans un Mcmoire présente à la Classe il fait une exacte description des filets que plusieurs abeilles portent au printcms attachés à linsertion de leurs antenncs; filets qui n'avaient pas échappé à l'observation du naturaliste ( cxxxnt ) ScHiRAc; mars ce pavant avoue d'en igoorer la nafure et i'origiue. M.' Dkloche par uoe exacte analyse vicut de nous éclairer sur ces points , et nous instruit encore sur Tusage que Ics abeillcs en font. 11 examine ensuile les diverses causes, qui concourent au détériorenacnt de la ciré, il explique pourquoi les circs de nofre pays soDt d'une qualité inférieure et très-dilficile à bianchir, et donne enfin un aperta lumineux sur le tems et la manière d'extraire les géteaux des ruches , pour que notre ciré puisse rivaliser en transparence et en blaa- cbeur avec celles du Levant, M.' le docteur Buniva ayant élé instruit par les Conseil- lers correspondans du Conseil de saoté , que cette année le nombre des épis du blé gàtés était très-grand, a pris la résolution de parcourir rapidemcnt une partie coa- sidérable des campagnes du Piéuiont, pour reconnaifre la cause principale d'un si rpJoutable effet 11 a com- muniqué le résultat de srs recherches à cet égard à la Classe, en annoncant qu'outre les causes occasionnelles qui produisent les niahidies ordinaires, dites ìnternes du ble , lesquelles ont aussi été très - nombreuses cette annde, les insectes lui ont fait le plus grand tort. Parrai les nombreux insectes dont il s'agit , il a dénoncé plus particulièrement le cimpx /usta et le cimex niaurus ^ les scarahceus stipi icus, villosus, Jiirtellus., et une va- riété du funestus, Vc/aler obscurus, la canlliarìs fusca, le curciiìlo grìseiis , quelques espcccs do clirysonif^lles et de coccinellts, et finalement il a prévenu qu'il es- ( CXXXIV ) pérait de pouvoir donner à ce propos des détails cxacfs sur un petit ver rouge qu'il a troiivé dans le tuyau du blé , et qui lui a. aussi nuit beaucoup. Los détails con- cernaut cette intéressante recherche ibrment li' siijet d'un Mémoire quii a promis de cominuuiquer a la Classe. Ornithologie. Lì ornithologie qui paraìt plus faite pour l'agrément, que pour faire avancer la science naturclle de l'homme, a déjà contribuì au perfectionnement de la pliysiologie. La Glasse , à l'occasion de la monstruosité dune poule d'inde vivipare, a déjà entendu du Professeur Rossi une suite d'expériences et d'observations sui- la manière de rendre les poules , les pigeons . ctc. vivipares. M/ GiORNA a fait observer à la Classe , que si la na- ture a marqué les sexes dans la plupai-t des animaux par différens oaractères extérieurs bien pronòncés; dans beaucoup d'autres par la seule diversité des couleurs , ou par la différence de la faille; dans d'autres enfin elle n'a point mis de distinction , et n'accorde h l'hom- me la connaissance du sexe que par l'anatomie. Farmi les piseaux il paraìt qu'elle a voulu marquer les màles de plusieurs espèces par une aigrette , par la couleur, ou la différence des tàches de leur manteau , mais on serait induit en erreur, si on voulait généraliser ces ca- ractères . Le Professeur Giorna en a donne la preuve dans le ( cxxxv ) BioroVicau Ardea nyclicorax , qiie M.'' l'Admlnistrateiiv Génóral Menou a envoyé aii Mus«?um. Get oiseau est, fourni de trois longues plumes lilanclies qui forment l'ai- grette , qiie les naturalisles pieunent pour le caractère distiuctif du imde. Cepcndaut, cn louvrant pour l'em- pailler, il fut reconnu pour une femelle par M." Rolan- do , docteur en médecine interne, et Lauret, docteur en médecine externe , étant pourvvi d'ovaire , dont un oeuf était déjà de la grosseur d'un pois. M." GiORNA conclut dans son rapport de deux choses, lune : ou l'aigrette est commune aux deux sexes dans cette espèce , et si on trouve des individus qui en man- quent , c'est qu'ds ont été pris dans le tems qu'ils l'a* vaient perdue , ce qui arrive chaque trois ans ; ou l'ai- grette est le caractère distinctif de la femelle contre l'opi- nion de tous les ornithologistes. M.'le professeur Re a présente à la Classe dans son specimen ornìthologiae Segusfensis ( 1 6 raessidor an 1 2 ) un catalogue des oiseaux tant de passage , que statioa- naires de l'arrondissement de Suse, que les Coramissaires GiORNA et Balbis ont jugé digne d'éti-e imprimé dans les volumes de la Classe. Il a suivi Vordre trace par le célèbre Linnée , et en a retenu la nomenclature et les phrases, en y ajoutant cependant les noms donnés par Buffon , et ceux du pays. Il en indicp.ie le lieu natal, ou la demeure ordi- naire ; il ajoute encore quelques observations intéres- santes sur quelques espèccs douteuses qui peuvent en faciliter la connaissance. ( GXXXVI ) Histoìre des quadriipèdes. L'intérét que les hommcs attachent aiix objots en ge- mmai est ea raison de la masse et des usages. Sous cet aspect les quadrupèdes étaut parmi les animaux ceux qui de préférence nourrissent et habillent riiomme, le soulagent dans ses travaux , le porteat , etc. ; ce sont aussi les aniraaux qui iatdressent le plus, soit pour la con- naissance systdmafiquc, soit pour la propagation des es- pèces les plus utiles. M/ le professeur Brugnone a eu particuliferement en vue ce seoood objet dans le Mémoire qu'il a pré- sente à l'Académie Sur rintroduction , la propagalion et Téducatìon des Mérinos dans la 27." Divisìon mi- li taire. L'auteur après une description très-exacte de la conforniatiou externe des Mérinos et de la belle qua- hté de leur laine , marque l'epoque où le Boi de Sar- daigne les a introduits en Piémont , qui a été en 1792; il indique les soins , au moyen desquels premièrement lécole vétén'naire , et ensuite la Société d'agricuUure , à qui ce précieux troupeau a été successivement coufié, ont réussi à le conserver pur sans la moindre dégéné- ration ; les nombreuses colouies, qui depuis ce trms en sont sorties; et enfin quelle a été raméUoration de nos laines indlgènes au moyen des béliers Espagnols. Ap- puyé sur une expcrience faite anciennement par l'onde paternel de Coluinelle, et sur des expériences qui lui ( CXXXVII ) sont pi'opres; il propose d'^nióliorer nos laines cn faisant eouviir par des bt-liers du p;iys les brehis espagnoles; il a lieii d'espérer que cette amélioratiou sera plus du- rable et inoius siijctte i une nouvelle détérioration. 11 finit son Mémoirc par indiquer tous les moycus employés pour conserver le troupeau sain et robuste, tels que les abris couvenables à notre climat, rattention de le con- duire dans iVlé paitre sur les alpes, de l'cloigner des pàturagcs bas et huniides, qui causent en très-peu de tems \i\ pouirilure, l'usage très-fréquent du sei, etc, etc. 11 dccrit la pouniture et l'origine des doiives qui raccompagnent presque toujours; le tournis et la Icenia hydatlgena du cerveau , qui eu est la cause immediate. Dans rhistoire des aniniaux, ceux que Tliomme par son industrie se procure eu forcant les espèces à s'en- treraèler et à produire des hybrides, intéressent par leur utilité, et parce qu'elles démoutrent la dominatiou de l'iiomme sur le reste de la nature. Depuis long-tenis les physiciens font des vocux pour que quclque Gouverne- mcnt t'clairé fasse les fiais uécessaires pour essayer d'ob- tenir une quanlité de niulets, dont il y en aiirait de très-utiles, d'autres curicux et intéressans pour la science, d'autres eufiu qui scrviraient d'agrément. Le dcfaut de réussite ne do"it pas rcbuttr jusqu'ù ce quexles expériences réitérées conllrment la presqu'impossibilité du succès , cornine il paraìt par le Mémoire que le professeur GioBNA a lu à la Classe sur un zèbre-niéris. Le celebre Buffon avait jcté des doutes sur la possi- 5 ( cxxxvni) bilitt? de runìou de l'àue et de la zèbre. L'expérience faite en Angleterre par Milord Cmve était dójà une pieuve de cette possi])ilité: mais le doufe seul de Buffon fenait encore contre une expérience isok'e. Le hasard vient d'en procurer une seconde : une zèbre de passage ici a niis bas un petit qui est mort quinze heures après sa naissance. M.' Giorna en a fait l'acqviisition , la fait empailler et Fa cede au muséum. Cette zèbre avait été saillie par un àne , et ensuite par le zèbre male. M/ Giorna dans son mémoire lu à l'Académie à la séance du 2.3 theimidor an ii, a prouvé qu'il est métis, provenant de raccouplement de lane. Il a présente plu- sieurs faits semblables de différentes espèces d'aniniaux, et concliit enfin combien il serait important de tenter de pareilles unions qui produiraient des hybrides très- utiles à la société sous tous les rapports. Qiiadriipecles ovipares ou Erpetologie. Les quadrupèdes ovipares cj[ui lient la zoologie à l'ophiologie , ou les quadrupèdes aux serpens, présen- tent aussi des phénomènes communs avec lesinsectes; celui de la reproduction des parties fait plus d'effet dans ces animaux, parce qu'ils sont plus gros. De tout tems les naturalistes ont admiré ce phénomène, qui présente dans certains cas des parties multipliées, et en ont cher- ché la raison. L'uniformité dans ces reproductions a fait croii-e qu'elles étaient constantes. ( CXXXIX ) M.' le professeur Giorna en pi'ésentant à la Classe un lezard vcrt envoyé au muséurn dhistoire nalurelle par M.' le General Menou, a observé que la position late- rale que généralemcnt se volt dans la multiplkation des queues des lezards est contredite par la \erlicale des deux queues du lezard en question. Il serait bien utile pour la science de voir les limi- tes de ces multiplicalions , et de les comparer avec les systémes renis sur la gén(^ration: souvent les rcclierches indirectes font trouver des vt'rités qui se dérobent aux recherches directes. Icthiologie. Les poissons à cause de leur habitation seraient aussi pcvi connus que les vers et autres insectes qui vivent dans les entrailles de la terre et dans les animaux , sì la masse et le nombre particulièrement de ceux qm habitent les mers glacialos ne les présentaient aux na- turalistes. Mais comme la nature varie à linfini, mème dans les objets qui paraissent plus connus, il y a en- core d'innombrables découvertes à faire ; ainsi dans r icthiologie le naturaliste trouve toujours du nouveau , ménie dans les espèces de mediocre grandeur. M.' le professeur Giorna a enriclii la collection du musée de l'Académie de 87 espèces de poissons dépendantes de 2.3 gonres. On y remarque six espèces différentes de chiens de mer ; un beau dauphin ; un roi des harengs ( CXL ) ou chimòrc nionstriieuse pcchée dans les eaux de la mer de Nice, ;i laquelle il est exotique. Une raie inlt'iessante par sa grandeur , par sa forme et par sa nonvcautd, ainsi qii'iine baliste , dosqnellcs M/ Giorna a crdé la nomenclature au célèbre Lacépéde, qui les a jugées pour espèces nouvelles. Le mème Professeur a fait connailre cinq autres pois- sons , deux comme espèces nouvelles dans le genre des raies , et trois qui fbrment des genres nouveaux ; il en a fait passer les dessins et la descriplion à M.' LACÉrÉPEt à qui il en a aussi cede , comme de droit , l'honneur de la nomenclature. Il a présente dans la méme séance un sixième pois- son dans le genre des cyprins ; la singulaiité d'avoir chaque écaille , vers le dos , armée d'une forte épine , ainsi que la téte , le lui avait fait juger d'une espèce nouvelle et exotique ; mais dans la suite il découvrit par ses recherches , que ce poisson habite nos rivières, que ce caiactère n'est qu'accidcntel et propre au male dans le tems du frais. Il a déclaré dans son rapport, que ce poisson est le cypi'in ide " Cypiìnus Icius de LiNNÉE : nommé jsar les Piémontais La Vola. Ci'ustacés , Versmollusques , Testacés. Farmi les crabes, la coUection du Musée de l'Acadé- mìe a éié enrichie par M/ le Professeur Giorna de 26 espèces , dont plusieurs très-rares , d'autres remarqua- ( CXI. I ) hles par Iciir grosseur , et principalemcnf un bernard l'hermite de lniil poiires et demi de longueur. Enfio parmi les mollusques il a i-eeu 6 genres et 4 parmi les testaeés. Une superbe téte de m(^duse remarqual)le par sa grosseur ( ses rayons dicolomes ayant jusqu'à 20 di- visions ) et par l'arrangement que M/ Oiorna lui a donne , appartient aux premiers , et on ne pvui qu'ad- mirer parmi les derniers la préparation que M/ Giorna a donnée aux animaux qui habitent le nautile papiracé, le murex triton et la pine marine, ils ont été dess^ch^s avec tant d'adresse quon ne eroit pas quii en exist© de sembla])les dans aucune collection. Anatomie. La ronnaissance de la structure et de la position des diverses parties du corps animai étant aussi nécessaire pour les études physiologiques et médicales que celle des propriéfés généraies des corps pour acquérir quel- que scii'nce naturelle que ce soit : dans l'ordre des tra- vaux de la Classe relatifs à la médecine, ce sont les anatomiques que je place les premiers. MM." les professeurs Giulio et Rossi dans un Mémoire fait en commun , ont donne la description de deiix monstres , et ils ont prouvé contre l'opinion de Bonnet et de Lejiery quii existe des oeufs originairement mons- truoux. M.' le Professeur Bruckoke dans un Memoiic sur le ( CXLIl ) lahyiinthe de Foreìlle, a donne la continuation de son Mémoire imprimé dans le voi. VII.* de la Glasse sur I ori- gine de la membrane du tympan et de la caisse. Il démontre quo les fenòtrcs rondcs et ovales ne sont nul- lement i'eimccs pai- une expansion du Véiioste , comma le pensent loiis les Anatomistes; mais que du coté de la caif-se elles sont fermées par la peau , et du coté du labyrìnthe par Texpansion du nerf acoustique; que le périoste ne forme pas non plus la zone du limagon , ni aucune autre chi son membraneuse : que dans l'état naturel et ordinaire toutes leS cavités du labyrìnthe ne sont pas exnctement remplifs deau, comme le prétend le célèbre Gotunnius , et conséqucmment que la rcsis- tance , et la prétendue incompressibilité de cette eau ne peuvent s'opposer à la communication des trémousse- mens sonores: qvi'il n'y a aucune cloison nen>euse 'par- tageant le vesdbule en deux cavités. Enfin que les pré- tendus acqueducs de Gotunnius, l'un vestibulaire , l'au- tre cochléaire , destinés selon lui à décharger une por- tion de l'eau du labyrìnthe dans le sìnus de la dure mère , ne sont autre chose que des conduits osseux , qui recoivent des veines sanguines , qui portent dans ces sìnus le sang revenant du labyrìnthe. M.' le professeur Rossi non seulement a lu plusieurs recherches anatomiques et physiologiques, mais il a aussi mis sous les yeux de la Glasse ses injections des vais- seaux lympliatiques. Dans les premièi-es l'autcur pré- sente diverses uouvelles vues sur la structure des mus- ( ex LI II ) cles, sur la distrihiilion des pcrfs, et sur le piinéipe qui les anime. Elles soni confoimes aux maxinics quii a élablies en parlant du galvanisme, et il coufìrme, Ics imes par les autrcs, ses vues anatomiques , pliy- siologiques et niédicales. Ensuife le profcsseur Bossi, par des préparalions particulières des vaisseaux lym- phatiques et des glandes, a entrepris de dc^montrer, !.• la vraie organisation des glandes lymphafiqucs. 2.° Par des expdriences faites avec différens stimulans a prouvé que les vaisseaux lympliatiques n'absorbent pas simple- ment par la propriété des tubes capillaires , comme la. dit le célèbre Mascagni, mais qu'ils ont aussi une pro- priété vitale, de laquelle dépend principalement lab- sorption de ces vaisseaux ; puisque les expériences qu il a faites lui prouvent qu'il existe dans l'organisation des vaisseaux lymphaliques une propriété qui les rend su- sceptibles de sentir l'impression des différens stimulans, parmi lesquels il y en a qui augmentcnt f absorjition , et dautres qui la détruisent en les paralysant. Ces expériences lui ont fait concevoir fidée d'injecter les vaisseaux lymphatiques dans la direction contraire au cours de la I^^mphe ; injeclion qui a très-bien réussi en faisant usage des cadavres des hommes qui étaient morts par la maladie de ces vaisseaux, dont il a soupconné , que la jjropriété absorbante était perdue, et qu'en con- séquence il y avait une circulation retrograde. Ila aussi reconnu les vaisseaux lympliatiques du cervcau , dont il a injecté quelques-uns, qui, en partant des vcnlricides ( CXLIV ) lateraux, vont à la glande pìnéa/e, qui, selon M.' Rossi, est une vraie glande lymphatique : il fit la niéme ópé- ration sur d'autics vaisscaux qui, paitant de cotte glan- de, descendcnt dans la gai?ie de la moclle épinière, et de-là quelques-uns vont au conduit tlioracliique près de son origine , et dautres pénètrent dans la cavité de la poitrine pour se joindre avec les lymphatiques de celle cavité . Les travaux suivis , dirais-je opiniàtres, du prolosseur Rossi ont été couronnés par la découverte d'uno nou- velle méthode quii assure ótre prdférablo à tonte aulre mélliode connue pour injocter les vaisscaux lymphati- ques. 11 a observé quii est tròs-imjoortant que Ics mé- decins connaissent. exactement le couis de ces vaisscaux, et mòrae leurs distributions ; que pour Ics romplir il faut que la malicre à injccter agisse simultanémcnt de deux manièros , c'est-à-diie , par limpulsion donneo et par son propre poids ; afin c]ue les préparations soient coinplclées, et qu'olles puissent se conserver sans risque de se giter, il préfère le mercure i^oussé ;i laide d'un tube et de l'explration : avec cotte méthode il a poussé en nioius do douze minutes le mcrcure du gros doigt du piod jusqu'au coeur , on rcmplissant Ics vaisscaux lymjjhatiquos de la jambe , do la cuissc , dos glaudes ingiiinales et lombales , et du conduit thorachiquo. M/ Rossi a opere avec celle méthode on la présenco (lune Gommission di; 12 membros nommés par TAcadéniie , dans une do sos salles. 11 obsorve eucorc que lo mcrcure ( CXLV ) ayant là capacité de recevoir beaucoup d'eau , injectée avec cette méthode fuit une égale pression tout le long des parois des vaisseaux /et la piéparation que l'on fait , est d'une' plus grande durée. M.' le docteur Rolando, associé correspondant, a pré- sente; à la Glasse une suite d'obsen'^ations anatomiques sur les insecteset particulièrement sur la larve du sphinx nen'i, dans un Mómoire qui a pour titre : Observadons anatomiquos sur la slruclure du sphinx nerìi et ci au- Ires insecies. L'auteur donne des observations entièrement nouvelles sur quL'lques-uns de ces insectes, faites dans leurs dilFérens états de larve, de chrysalide et d'insecte parfait. Cepen- dant lo professeur Rossi, duns le rapport quii a fait à la Glasse de ce Ménioire, obsei^ve que, quoique le docteur Rolando n'ait pas trouvé le cceur dans les insectes qvi'il a anatomisés, il la observé et monti'é à plusieurs de ses Gollèguos dans la chenille de la phalena pavonfa , dont il a injecté plusieurs des vaisseaux sanieux et lymphar tiques. Il en a vu les pulsations très-riiarquées , parti-, culiòrement à l'aide du galvanisme. M/ Rossi a aussi présente à la Glasse deux Planches d'anatomie d' insec- tes pour ctre jointes A l'explication des figures du mé- moii-e sus-énoncé de M.' le docteur Rolando. Physiologie et Pathologìe. L' usage des parties que l'anatomie met en évidence, est le principal objet de la physiologie , dite aussi èco- t ( CXLVl ) nomi^ animale. Cornine elle coniprend toules les fonc- tions , et que ces l'onctions souvcnt soiit altérées par différentes causes , le physiologiste et le pathologiste s'occupent des l'onctions de l'animai en état de sante , et en état de maladie , par couscquenl de l'action dcs causes exlérieures et intérieures sur les c'ircs org.inisés. Le développement des germes et la mitrition du fe- tus sont des articles pliysioiogiques qui piquent le plus la curiosité de toul le monde. Aussi les nuteurs qui en ont parl(' , sont-ils si nomhreux qu'ou peut de leurs ouvi'ages lormer des J)ibliothè(|(ifs , mais la divcrsité de leurs opinions prouve qu'ou n a pas encore ohtenu cette évidence que Boerhaave assure Ipossiblò dansles choses médicales. i. et.;: ';,,.,. , M/ le professeur B-Ossi-, dans lin MìHnolre sur la uu- trition du foetus quii a présente à la Classe sous le ti- tre dobservations anaioììiir/ues , physìologìques et pa^ thologiques sur la nutrition da JcpAus , pour ser\ir à Vamélioradon de Tétat physique des pnpulations , avec quelques réflexions sur raclio/i de la lumière sur le nouveau-né , prouve, par des préparations analomiques et des pièces pathologiqucs , (|ue le ftt'tus partage- la nourriture de la mère , et que dans le placenta se fait une élaboralitm particuliòre d'une humeur lymphalique, qui , par des vaisseaux lympliatiqiies , est portée dans les glandes lymphatiques qui sont tout piès de la lace con- cave du foie. Ces observations le portent à proposer des moyens pour Jiminuer au moins, si on ne peut pas ( CXLVII ) détruire entièrement les maladies hcréditaiies , telles que leS écrouelles, le rac/ii/ismp, etc. qui déformcnt l'espi-ce huniaine. Enfin il assure que la lumière a une aclion pour le moins égale A celle de l'air atmospliérique dans le développement des fonctions sccrétoires du nouveau- né. Le docteur Le-PlOi ayant annoncé par la voie des journaux les heureux résultats obtenus du phosphore pris intérieuiement , le piot'esseur Giulio entreprit de déterminei-, par des exp^iiences failes avec Jes profes- seurs Rossi, Vassalli-Eakdi et le docteur Anselmi, les eil'ets de cette piéparation cliimique sur l'economie ani- male , et il les presenta à la Classe sons le titre de Alémoire sur les effels clan £;ereiuc du phosphore. Les e\[)érienccs faites sur des jeunes coqs , sur des moi- ncnux et sur des grenouilles prouvent que le phosphore introduit dans Icstomac et les intestins, y subit une combustion et y développe les phénomènes propres de cette combustion ; que le phos])hore dans un certain l'Iat , a une force délétère et détiuit la vitahté en dé- truisant la force nerveuse. Le quart d'un grain de phot,- phore et mi'me des quantités plus petites tuèrent des poulets ; la huiticme partie d'un gi-ain tua un moineau, dans l'estomac duquel le phosphore se trouva tout en- tier , et sans dcchct évaluable ; la seizième partie d'un grain tua des grenouilles , qui soumises aux expérien- ces de Galvani , ne donnòrent plus de signes de con» tractilité. Chaque expcrience est détaillée et accompa- ( CXLVIII ) gnée des observatiuns faites sur les cadavres des ani- maux tués avec les phosphore. Médecine et Vaccine. La médecine propremeiit dite , ou la clinique, u'ap- partient pas à l'Académie qui, dòs sa fondalion, a toujours renvoyé aux Sociétés médicales les traitenicns des ma- ladies , et l'art de conserver la sante. Gependant, com- me les Jìases principales de la médecine sont du ressort de la Classe, il arrive de tenis à autre quelle s'occupe de médecine sous le rapport de l'anatomie , ou de la physiologie , en renvoyant aux médecins ce qui tient à la clinique. Ainsi le professeur Eukiva ayant présente à la Classe sept tablettes de gelatine recues du célchre chimiste Seguin, qui assurait qu'eUes étaient aussi pro- pres que le kihkina pour guérir le fièvres intermitten- tes , la Classe , après avoir discutè les effets de la gela- tine sur le corps humain , à invite les médecins, mem- bres de l'Académie à s'occuper particulicrcment de cet objet, et à rendre compte des résultats à la Classe. M.' le professeur Giulio a présente à la Classe l'his- toire d'un tétanos produit par l'avalemcnt imprudent d'une certaine quantité de teinture alkoolique de canllia- rides. L'auteur prouve que c'cst h. la grande sympalliie de l'estomac et des intestins par les ncrfs vagues et par les grands sympatliiques avec tout le systéme ner- veux que ce tétanos a dù son origine : il présente de ( CXLIX ) nouveaux d(^veloppemens sur les sympnlliii's , et comme celle teiTÌble maladie a été heureusemeut guérie, eu très-peu de tems par l'usage extéi-ieur du muse , de l'alkali volalil , de ìopium , il parie , en anatomiste et physiologiste, de la rapidité , avec laquelle Ics vaisseaux lymplialiqucs absorbent Ics substances appliquées à la peau , et de l'utilité de les faire prendre par celle voie, lorsqu'il est impossible de les faire passer autrement dans le corps , ou quii s'agit de renicdes trop acres et en grandes doscs. Dans un aulre Mémoire M.' le prdfesseur Giulio a jiréseuté la descriptiou et la cure de la fìèvre conta- gieusc, qui a iait tant de raVages à Nice depuis ven- démiaire an 7 jusqu'à floréal an 8. La fìèvre était un typhus. M.' Giulio en établit , en désignc, cn classifie toutes les varictés, depuis l'espèce la plus légtre , jusqu'à l'espèce c[ui avait les caractères d une fìèvre pestilcnticlle , tels cpie les bubons et autres symptómes de la plus grande malignile. Celle fìèvre fui poi-tée et répandue à Nice par l'armée d'Italie. La saignde était en general pernicicuse. La mélhode que pratiqua et fit connaìtre M.' le professeur Giulio, eut le succès le plus compiei. Celle mélhode est composée de tant de délails , d'observalions fines et ingénieuses quii est impossible d'en rendre compie. C'est dans Touvrage mcme que M.' Giulio a lu à l'Académie cfuil faut voir les cas où il était convenable de faire usage du quinquina , de l'opium , de la camomille , de l'éther , (CL) dii camphre , du muse , dcs vésiratoires et de quelle manière il iallait administrer ccs remèdcs. M.' le ])r()fesseur Rossi a présente un Mémoire sur lusage des acides nitrique et muriatique oxigéné em- ployés localement daius dilFérentes nialadies. Dans ce Mémoire M.' Rossi expose les bons eff'ets de ces aci- des employés dans le traitement des ulcères putride» gangréneux, des gangrènes , et méine du cliarbon con- tagieux. Il les a administrés apròs les avoir délayés dans l'eau distillée à la dose d'un cinquième , cu d'un tiers. Il rapporte un grand nombre d'expériences pour constater la propriété des acides de détruire les mias- mes putrides et contagieux. II démontre encoi-e que si les fumigations proposées par les célèbres Smith, et GcYTON DE MoRVEAU ont la propriété de détruire les miasmes répandus dans l'air, les bains l'ails aux parties ulcérées , grangrénées , etc. avec le mélange des acides nitrique et muriaticjue oxigéné , ont une puissance bien plus marquée et plus sùre. 11 confirme ces propositions par les succès heureux quii a obtenus do ces acides dans le traitement du typhus ìctérodes ; et il conclut quii est presqu'assuré que ces remèdes peuvent dc- ti-uire tout miasme contagieux. M/ le docteur Botta a lu un Mémoire tendanl à prou- ver" c[ue Facide nitrique est un puissant fébrifuge , et qu'il peut utilement remplacer le kinkina. Par une suite d'observations qu'il a faites aux armées Francaises des Alpes et d Italie , et dont il en a rapporte une parile . ( CLl ) il a trouvé ce nouvenu fóbrifuge partic-uliriemeut utile daiis les ficvres iulciniilttiifes et réi)itt'Dtes , et sur-lout dans ce» altér.ations fébiiles , quelquefois rebelles , qui vieuiunt SDUvent à la suite des fièvres d'hópilal. M/ le doctcur Mulatera , correspondant de i'Acadé- mie et du Conseil de Sante de la 117. " Divisiun militaiie, dans un Alémoiie sur la saluJjiité de r.air, et la l'erti- lité du sol de l'arrondissement de Bielle, a présente à la Classe Ja notice des mallieurs occasionnés aux Biel- lais par l'agrandissement des i-isières du Vercelais. Outre les lièvres interniittentes , elles y unt nadtiplié les putrides , ainsi que les insectes nuisdjles aux H.és. MM." les docteurs Bellardi et Rossi ont présente à la Classe une observation , qui, quoique elle ne soit pas nouvelle , a donne lieu à une intéressante discussion sur Ics niodifications diverses que les remèdes prennent dans le corps animai. Ayant été appelés pour visiter une femme qui, dix-huit mois avant, avait passe au gi-and remède, et qui avait un ulcere au sourcil avec carie de l'os coronai, ils ont observé quii découlait de la plaie une quantité assez abondante de mercure en état métallique. Je ne parlo point des cures norabreuses opcrées par divers membres et correspondans de lAcadéiiiie moyen- nant le galvanisme , les ayant déjà indiquées sous ce titre. La vaccine, considérée comme préservatif de la petite vérole, n'étant point un objet de l'Académie , quand elle « re^u Parrete du -^G geimiual an 12 de M.' l'Administra- ( CLII ) leiir Gt^nóral Menou, a]>iès avoir discuta Ics anciens pr^- servatils proposés par ditfórens aufeurs , et la manière d'agir (1u virus vaccin , le Président a invite tous les membres des deux Classes à s'occupcr en leur pai-ti- culier de cet ohjet. De tems à autre la Classe a recu des notices intdressantes sur les progròs et les résultats de la vacciuation , et le professeur Buniva lui a pré- sente dans les numéros XII et XIII du bulletin du Couseil de Sauté la notice de ses travaiix , et de ceux de la députation du Conseil établie à Turiu pour la pro- pagation de la vacciuation. Dans la moine occasion il a rendu compte des résultats de plusieurs de ces obser- vations et d'expériences particulières à cet égard. D' aJjord il a annoncé à la Glasse que d'apròs ses expériences , il résultait qu'un courant un peu consi- dérable d'électricité détruit la force du principe vacci- nai. 2. Que la matière vaccinale se consei-ve très-bien mélangée avec la gomme arabique. 3. Que la matière vaccinale communique la vaccine , mème par de légères frictions, si elles sont faites à coté du bout des mam- melles des enfans tant mìles que femelles, 4- Que la vaccine se communique moins facllement aux femmes enccintes ou dans letat puerpéral. 5. Que les émana- tions de la matière vaccinale ne communiquent pas la vaccine. 6. Que la matière vaccinale se conserve très- bien dans les tuyaux capillaires , en employànt toute- fois les auti-es moyens nécessaires pour la défendre des effets altérans occasionnés par l' impression de la la- ( CLIII ) niiòre et du calorique. 7. Que les Ijains tièclcs onl rcnclii plus courle la période de la délitéscencc. 8. Que les violentes inquiétudes d'esprit ont eu la force de rompre le cours de la vaccine. 9. Que le sue gastrique lui pai-ait avoir altère la malicre vaccinale , avec la- quelle il Va mélange. 10. Que la temperature zero a alléró la madóre vaccinale. 1 1 . Qu'un point douloureux établi artiliciellement ou naturellement sm- un bras , par exeniple , A un peii de distance de la région vaecin^e, empèche le développenient ,. et trouble ou lait cesser le cours de l'efriorescence vaccinale. 12. Que les poils et les fds de laine sont plus propres que les fils de lin et de chanvrc pour la transmission du vaccin, etc. Il nous a aussi donne, dans la mème séance, quelques apercus sur les expériences quii faisait actuellement, concernant liooculation sur toule autre région du corps de la vache , cjue les mammelles , ainsi que sur différentes régions du corps des bòtes à córnes males : sur le mé- lange du pus de la pustulc variolique avec la matière de la vésicule vaccinale; sur les observations micro&- copicjues sur cette mème matière : sur l'emploi des on' gles tirés des cadavres de Ihomme , au lieu des cristaux vaccinifères , etc. etc. Il finit son discours en assurant la Glasse quii continuait ses expérienees et observa- tions sur ce sujet avec la meme activité quii a dé- ployée dòs le moment qu'il a introduit le premier la vaccine en Piémont , et quii en i-endia compfe à la Classe. u ( CLIV ) «Te finirai cet article par l'annonce d'un Mémoii'© qui a pour titre : Consìdéradons sur le mouvement des populations , qiie le mtine docteur Bvkiva , piésident du Gonseil de sante, a lu à la Classe, Après avoir pré- vcnu quii se proposait de comniuniquei- les lésultats de ses rochorches sur le mouvement populalif des villes les plus remarquables de l'EAirope quii a parcourues , il a commeucé par donner ceux d'Amsterdam et de Turin. Quant à cette dernière , d a dèmoni ré la né- cessité d occuper la Glasse d'un objet si intéressant ; il donne l'tHat des mariages pour Fan io et 1 1 , ainsi que celui des naissances et des observalions concernant l'influence du luxe , du libertinage , de la guerre et des cliangeniens politiques. 11 y a ajouté des remo'rques re- latives aux séparations , aux variétés des époux , aux adoptions et aux reconnaissances fìliales, à l'état de vi- duité , ainsi qu'aux expi'essions naissance, accouche- ment , né, accouché. Suivent les remarques sur les er- 'reurs que Fon a commises jusqu ici dans le dénombi-e- ment des naissances , et sur le défaut de l' indication des monstres et des jumeaux , etc. Les notices des naissances et des morts dans les dif- férentes saisons , dans la ville , dans les hópitaux et dans les prisons , ainsi que plusieurs autres sont pré- sentées dans des tableaux qui sont joints à ce Mémoire: il finit son travail par lindication des causes de la dé- population de Turin et de la manière de lempècher. ( CLv ) PARTIE MATHÉMATIQUE. L'histoire des matlu'matiqiics appelées par les anciens les anses de la pht/osnphìe, offre le plus grand exem- ple de la-perfeclil)ilité de l'entendement hiimain. La suite des d(''couvertes qui tracent Ics progrès des mathématiquos pures ou al)straites , est libre des er- reurs qui trop souvent entravèrent le cours des scien- ces physiques vers le perfectionnement ; et les mathé- matiques nii.xtcs, ou physico-mathématiques sont aussi certaines que les pures , toutefois que le principe qm leur sert de f'ondement est vrai. L'Académie par ses nombreux travaux appaitenans aux deux Classes des mathématiqvies , a démontré ces proposilions dès sa fondation; ceux présentés à la Classe conflnnent ces vérités. Analyse. La manière de concevoir les rapports et de inanier les quantités par lanalyse qui forment le caractère de l'algebre moderne, lui donnent un tei avantage sur les m(^thodes des anciens , quii n'est rien moins que sur- prenant que les sciences mathématiques fortes de ce puissant moyen soient montées à un aussi haut degré de perlection qu'elles le sont actuellement. C'est à Léo- nard BoKACci , dit de Pise , que l'on accorde commu- ( CLVI ) némcnt l'honneur d'avoir transplant^ cette scicrce , vei-s le commcncemènt du treizicme sièclc , de l'Arabie où elle fleurissait , dans uos climats. Elie acquit ensuite de nouvelles forces par Ics tvavaux de Ferrei, de Tar- taglia , de Cardan , do Bojibelli , de Vu.te , de Harriot , de Bachet de Meziriac ( qui le premier ^3eut-ètre osa reconuaìtre les racines nt^gatives ) et de tant d'autrcs illustres savans qui se suivirent de près , et ^ra^t^ent la route aux progrès surprcnans que l'al- gcbre devait l'aire entre les inains de Descap.tes , de Newton , de Leibnitz. Gomme mon but n'est pas de faire Ihistoire de la science , ainsi je ne m'arièterai pas à parler des fameuses déconvertes , doiit elle fut en- richie par ces grands hommes et par leurs successcurs ; celle que l'invention des logarilhmes , la Ihéorie gene- rale des équations , celle des lignes courbes. Mais ce qui fit changer entièrement de face aux sciences ma- thématiques , ce fut certainement la théoi'ie du calcul diff(irentiel , ou des fluxions. Les obstacles qu ont dù surmonter les grands hommes , qui , quoique par des routes très-diff'érentes , s'accordèrent à en jeter les fon- demens , ne servirent qua en cimenter l'utilité. Mais c'est aux efforts des savans de nos tems que cette nou- velle théorie doit tout son éclat. En effet qucls avan- cemens ne recut-elle pas entre les mains des Bernoulli, des RiccATi , de Taylor , du Marquis de l'Hùpital , d'EuLER , de D'Alembert , de Gondorcet , de La-Place. de Moìvge , de La-Grange ? Le calcul des différences ( CLVII ) tjnlcs , celui des ciiff(?rences partielles, celui enfin des vaiiations , dont nous sommes ficrs de conserver le précieux dépót dans nos premiers volumes ( Miscel- lanea Tauritiensia ) sont autant de sciences difieren- tes , dont le but est aussi impoi-lant , qiie la concep- lion mnrquée au coin du plus grand genie , en est profondo. C'est par elles cjii'on voit les mathómatiques pures et les appiiquées s'accorder pour éloigner de plus en plus les bornes des connaissances humaines , tandis quo les arts en recoivent touL le secours qu'elles ont droit d'en attendre. La mesure des élendues a été sans doute le premier objet de la geometrie, et c'est aussi un des premiers auxquels on appliqua les nouveaux calculs. Les dévelop- peraens que ceux-ci ont acquis , permirent de redresser les erreurs que la nouveauté des principes avait eutraì- nés dans quclqucs applications. Le pere Grégoire Fontana, notre confrère, dont la Compagnie, l'Italie et les Sciences regrettent la perte qu'elles viennent de faire, a presente uu Mémoire, qui a pour but de corriger celle que D'Alembert remarqua dans la cubature du ca'ur ellipso'ide, donnée par Varignon. Les calculs qu il fit à cet objet , le conduisirent à une propriété très-remarquable de ce corps , qui a la mème raison au solide cylindrirorme circonscrit que la sphère au cyliudre. M/ Prosper Balbe a présente à la Classe un problème dependant de la tliéorie des permutatious et des combi- ( CLVIII ) naisons sur un nouveau mode de loterie , adopté ,en 1795 par l'hotel de ville de Turin. Sans étre aucune- ment paitisan des loteries, dit l'auleur, on peut s'occU" per des moyens plus convmables de les exécuter, et des problèmes curicux qu'ellcs présentcnt aiix (;oDsid(?ralioQS des inathcmaticieus. Lorsqiie dans une loten'e , le nombre des biUets est très-coQsidérable , rotnme par exemplo de 100 mille, Oli de 5o mille le tirage dans la forme la plus simple et la plus ordìnaiie est toujours uue opération très lon- gue et sujette à bien d'erreurs. C'est ce qui a engagé des savans à proposei- des moyens mécaniques qu'oa peut voir parmi les machines approuvées pai- l'Académie des seiences de Paris. 11 y a près de trente ans qu'on a adopté en Piémont une méthode qui passe pour étie de l'inven- tion de feu M.' le Marquis Tizzoni, de Crenentino. Oa s'en est si bien trouvé qu'on a tout-à-fait abaudonné Faucienne forme qui avait quelquesfois donne lieu à des inconvénieus et à des procès. M.' Balbe ne décide pas, si cette nouvelle méthode était auparavaut en usage dans quelqu'auire pays, ou si elle y a été introduite depuis qu'elle est conmie chez noiis. Voici en quoi elle consiste. Oa a une machine composée de quatre globes creux tour- nans sur une axe horizontal , le premier globe contient autant de boules quii y a de milliers dans le nombre des billets ; les trois autres glplies contiennent chacun dix boules; les boules renforment des parchemins nu- mérotés depuis un jasqu'à l'avant-dernier numero de ( CLIX ) chaqiie sèrie : au lieu du dernier numero il y a un zero. Les nuraéros du premier globe représentent les millieis, ceux du second les ceotaines, ceux du troisième les dixaines, et ceux du quatrième les unités. Un moment de réflexion fait voir que dans catte méthode il faut que le nonibre total des billets, soit le numero du der- nier billc't , finisse par trois zéros , et de plus que ce deruier numero ne peut étre exprimé, mais qu'il y a à sa place les quatre zéros qui peuvent le représenter, Dans un projet fait à la convention nationale par le Citoyen Gambon, se trouve un arrangement un peu dif- férent pour représenter le dernier numero sans quii puisse sortir des nuraéros plus forts. De quelle manière qu'on s'y prenne , soit par la méthode de Turin, soit par celle de Cambon, il n'y a aucun inconvénienf. Si le nom- bre des billets passait les cent mille, ou mème le mil- lion , ou pourrait ajouter d'autres globes pour ne pas metlre trop de boules dans le premier. Ce n'est pas non plus un inconvénient dans la forme adoptée. Eusuitc on a propose une autre espèce de lote- rie C£ui, à l'atfrait de la nouvcauté, réunit l'avantage d'exiger un moindre nombre de boules que toutes les méthodes connues, tellcment qu'avec dix boules ou peut tirer une loterie de 6,622,800 billets. La nouvelle mé- thode est fondée sur la théorie des permutations et des combinaisons. Un nombre dol^jets quelconques, tels que des chiffres, des lettres, des noms, des couleurs, étant donne , et par conséquent le nombre de, Icurs permu- ( CLX ) tatious (itant connu , chaque pcrmutation possible sera marquée dans uù billet, et il y aura aiitaut de billots qiie de permutations. On determinerà par lo sort la per- mntatioa qui gagnera le premier lot, et ou assignera de moindrcs primes aux autres permutation^^ qui s'appro- chei'ont le plus de la première; il s'agit den déterminer le nombre dans chaque Glasse. Noi re ancien collègue, M/ l'abbé Vasco, a propose ce problème pour une lo- tciie de huit boules qui donueiait /)0,.020 billets. Il a domande à M.' Balbe , de la part du ministre des af- faires intérieures , M/ le Gomte Grvneri, auqu-el il avait propose cette nouvelle forme de loterle, combien de billets gagneraient un ambe, c'està-dire , combien au- i-aient deux cliiffies placés de mème que dans le tirage, combien gagneraient un terne , et ainsi de suite. M.' Balbe ne trouva nulle parila solution dece problème, ce qui Tengagea à le résoudre d'une manière generale Quclque tems après , lliòtel de ville de Turin, dont il était membre , ayaut à ouvrir un emprunt mèle d'an- nuités et de loterie , il se trouva que le mactimuTn de la somme dont il pouvait se charger, répondait assez exactemeut à un nombre de billets rcprésenté par Ics permutations de ueuf Ghiffres. 11 proposa en couséquence la nouvelle loterie: elle fut adoptée. L'hotel de ville y trouvait de plus l'avantage d'avoir moins de chances à courir, que dans une loterie ordinaire pour le cas très-possible que l'emprunt fùt ioin d'ètre rempli. li ne le fut en effet qu'au point qui était nécessaire poun ( CLXl ) ■ le moment. A l'epoque fixée, c'est-à-dire, au premier juia 1796", le tirage l'ut exécuté. Il est bon de remai-quci- que la confection des billets, c'est-àdire, ropératiou de poser les chiffi-es dans toutes leurs dillcrentes permutatious", n'a reocontié aucuiie dif- ficulté; que par l'ordre et la méthode établie, elle s'est l'aito avtc la plus grande célérité, et que les vérifica- tions les plus scrupuleuses n'ont pas fait tvouver plus d'encuis qu'il n'eu ariive dans la numération ordinaire , et que la niC'me me'thode donnait des moyeus infal- libles de vérificalion et de coutróle. . M/ BfiUNACCi , professeur de malhdmatiqne sublime dans rUniversité de Pavie et correspondaut de TAcadé- mie, a envoyé à la Classe un Mt'uioiie qui a pour titre Uso della variazione delle costanti nell integrazione delle ecjuazioni a coefficienti variabili. Ce Ménioire est i'exposition d'une mcthode d'iutégratiun qu'il avait pro- mise au public dans un Traitc de caleul integrai des équations liuéaires, qu'il a publié à Florence en 1798. II a quelque analogie avec le célèbre tlit'oròrae de Taylor, qui fournit une manière davoir une fluente moyennant ses fliuxions de tous les ordres, lorsqu'ou counaìt sa valeur dans un cas , et l'ou en tire la valcur dans tei autre cas que Ton souhaite. L'auteur suppose i,*de équatiou eutre deux variables et leurs fluxions , et d'au- tres variables. Si l'on assigne à ces dernières variables une valeur, on aura une équation qui sera un cas par- ticulier de la proposée , et soa intégrale sera uu cas X ( CLXII ) de rintt'gralc de la ptoposée. Si on passe tous les termes d'un coté, et oa fait ainsi cette intégrale égale à zèro, cette cquntioa ne sera vraie avec les valeurs qu'on a assignées aux quautités quc pour ce seul cas. Mais il est clair que si on la rend vraie pour tous les cas géné- ralenient, ce sera alois l'intégrale generale de l'équatioa proposée. L'auteur éteud et applique sa méthode aux ti'ois cas des différentielles ordinaires , des différences partielles et des différences finies. Mécanicjue analydque. Les problèmes les plus abstraits de la mécauique sont ceux qui dounèrent la naissance aux sublimes méthodes qui frayèreut de nouvelles routes à l'astronome et au mécanicien : M/ De La-Grange voulut encore rendre un plus grand service aux sciences , en réduisant en uà cours méthodique de mécanique analytìque tout ce que lui-mème ou d'autres savans avaient donne en ce genre. Par ce moyen il niit les géomètres à mcme de passer en revue les méthodes et les résultats de ceux qui les ont devancés dau§ cette carrière. Tel est le but du pére Grégoire Fontana, daus le Mémoire qui a pour tilre Sopra il cenilo di gravila della logori l mica Jìnila e in fini lumen te lunga , qu'il a cnvoyé à la Classe. L'au- teur se propose de prouver que l'opinion du pére Guido Grandi, sur la non existence du centre de gravite dans les courbes, qui, quoique inCuies, produiseut par leur ( CLXIII ) rotation un corps dont le volume a une valeur finie , n'est qu'une crreur: ce qu'il prouve par l'exemple de la logaiif li inique et de la tractoire. Va autic Mémoire que le nicme autour a cnvoyé à la Classe, sous le tilie de Problema slallco , appartieut aussi à cct article, et prouve l'importance qu'il donnait aux lechci'chcs mécaniques. Astronoìnte. Gommo il u'est pas possible de contempler le ciel , et de ne pas éire ravi par la curiosile de connaìtre ces innombrables corps luisans qui rouleut dans les espaces imnieuses des cieux, la scieoce de leurs mouvemens date dès l'origine des hommes, aussi se trouve-t-elle dans les premiers monumens de l'histoire de l'esprit humain. Les avantages que les homraes tirèrent de celle science pour l'agriculture, la g^ographie, la navigation, la fixa- tiou des dates , pour la chrouologie , la divisiou du tenis, la gnomonique, pour l'assurauce contre une foule de crainips aussi lourmenfeuses que vaines, pour l'art meur- trier mème, la firent protéger des Gouveruemens, célé- brer des poétes et honorer de tout le monde. Aussi est-elle une des parties plus avancées des sciences exactes, et si lesprit borné de l'homme pouvait cotnpreudre complétement quelqu'une des parlies de l'elude de la nature qui sont iiinombrtiblos, et dont chacune est immense; il aurait dcjà tari la source des découverles ( CLXIV ) astronomìqups. Mais Taiticle de l'astronomie, comme tous les aulres du grand livre de la nature , ne peut ètra étu- dié , pas méme repassé dans les parlies déjà connues , sans couroniier de d(''couvcrtes les travaux de riiomme capable de les aperoevoir. C'est ainsi qne le premier jour du XIX siècle ( i.^' janvier 1801 ) M.' Piazzi, professeur à Palerme, voulant observer la 87.' étoile du catalogue zodiacal de La-Caille, eulre la queue du hélier et le laureali, il vit sa nouvelle planète tout près d'une étoile de 8.* grandeur qu'il obseiva égalemcnt par occasion. Son habitude de vérifier ses observations le jour suivant, lui fit tonnaìtre le mouvement propre de cette petite étoile qui lui parut de 8.' grandeur, et il la jugea une comète. M/ Oriani , sur les ol)servations de Piazzi , calcula tout de suite l'orbite de la nouvelle étoile comme d'une planète. Cette opinion ayant été vérifiée par les observations des astronomes, M/ Piazzi appela sa nou- velle pianòle Ceres Jerdinandea. Le célèbre astronome La-Lande, dans les addii ions à la connaissance des tems pour l'an XIII , apporta l'opinion de Lambert , de Bode , de Glairaut , sur l'existence d'une planète entre Mars et Jupiter ; opi- nion fondée sur la progression des distances , et les effets de l'attraction ; et il trace les progrès de la dé- couverte de Piazzi jusqu'au perfectionnement de la théo- rie de cette planète. De la raème manièi-e que IM". Piazzi fit la décou- ( CLXT ) verte de sa planète , en vérifiant Ics calalognes des étoilcs , donnés par La-Caille, le docteur Olbers d'Ar- bergen, le 28 mars, en parcourant avcc sa lunette loules Ics étoiles qui sont à laile de la vierge, pour s'assu- rer de leurs positions ,' et pouvoir étabiir plus facile- ment le lieu de la planòte Piazzi, il découvrit sa nou- velle planète près de la 20.* étoile de la vierge. Deux heures d'observations continuelles lui apprirent que la nouvelle étoile avait un mouvement propre , et M.' Gauss , astronome de Brunswick , dans deux mois trouva l'ellipse qui satisfaisait aux observations de cette pla- nète. On peut voir dans le livre sus-énoncé« l'histoire des travaux des plus célèbres astronomes sur cette planète qu'OLBERS appela Pallas. Ges astronomes ne s'attendaient , sans doute, pas au meme bonheur qui avait eu Herschel , le i3 mars 178 1, tandis quii ne se proposait que d'essayer la force de son télescope sur.les plus petites étoiles de la voie lactée , et il y apercut un petit astre dune lumière trop faible , à proportion de sa grandeur apparente pour le juger une étoUe brillante de son propre feu : ce qui le conduisit pas-à-pas à s'assurer que c'était une planète qii'il nomma Georgiiim sic/us , et les astrono- mes appellent Herschel ou Uraniis. Notre collègue Valperga Galuso , qui bienfòt aprcs cette découverle , s'était occupa de la théorie d'Ura- nus , dont il a donne le premier les élémens d'une orbite eliiptique rapportés dans les épbémérides de ( CLXVI ) Milan pour l'annc^e 1784 , et dopuis cn a présente h notre Académie des tables plus exactes publiées dans notre tioisième volume , n'a pas laissé de faire quel- ques recherches aussi rclatives aiix deux asti-es décou- vcrts par Piazzi et Olbers ; elles Font porte h jienscr quils puissent avoir été deux satellites de Mars ; et il a exposé sa coiijecture dans un Mémoire lu à la Classe. A Icxception de Mars, toufes les pìanc'tes supérieu- res à Vénus ont des satellites , et Ics plus éloignécs en plus grand nombre. Mais si la distance de Mars au Soleil est une raison de convenance pour supposer qu'il alt eu des satellites , sa petitesse veut qu'on les lui sup- pose fort petits. Sa masse n'est qu'à-peu-pròs ~j de celle de la terre , très-petite elle-mcme en comparaison de Jupiter dont la masse est plus que 3oo fois celle de notre globe. On aura donc ime raison à donner de la petitesse des deux nouveaux astres. Or si l'on suppose qu'une comete après son pcrihé- lie soit passée près de Mars au déhors des deux satel- lites qui le suivaient et qui se tiouvaient ainsi nota- blement encore plus proches de la comète qui passait, on con^oit quelle a pu les détourncr assez de lem-s or])ites, pour cju'ils sortissent de la s])lièi-e de l'activité jilus sensible de l'attraction de Icur plancle , landis que la comète les dépassant bien vite n'aura pas assez long-tems agi assez puissammcnt sur cux pour ne pns les laisser en arrière , assez loiu peu-à-peu pour n'clre ( ci.xvii ) plus attirt's sensll)k'ment par elle. Et l'on con()oit que l'oii petit ainsi donnei" raison i ." de ce que le tems pé- riodique , la dislance moyenne des deux nouvelles planò- tes au Soleil est à-peu-pròs la mème ; puisquc les deux salellites ne devaient pas étie loin l'un de l'autie, lorsqu'ils se seront tróuvés tous deux assez loin et de Mars et de la comète, pour.n'étre plus régis bien sen- siblement que par l'attraction du Soleil. Cependant, 2.° coninie il n'est pas vraisemblale que leurs vìtesses et Ics angles de leurs directions avec leurs rayons vecteurs autour du Soleil se soient trou- vées absolument les mèmes , la différence qu'on doit y supposei- , peut donnei- raison de celle qu'on remar- que des excentricitcs des deux nouvelles orbites ; et 3.° il est encore plus facile de donner raison de la glande différence de finclinaison de ces mémes orbites , puisque les deux satellites pouvaient etra l'un plus prè* de son ncrud asccndant , fautre du descendant ; auquel cas attirés du mcme coté par la comète, fun devait augmentcr, l'autre diminuer fangle de finclinaison de son orbite. Notre coUògue Valperga-de-Caluso, exposant ces pro- babilités avec plus de détail , ne les a pas cependant lui-méme jugées assez fortes pour donner son bypo- thèse pour quelque chose de plus qu'un soupcon. ( CLXVIII ) Chronologie. L'indication des tems piopres aux divers travaux de la campagne , et la fixation des dates civiles et re- ligieuses ont été les premfers usages de rastronomie ; mais la durée des révolutions des astres ou les tems pé- riodlques, en présentant plusieurs fractions, soit dans leurs rapports, soit eu les compai-ant à la revolution appa- rente, du soleil autour de la teire, oo a éLé force d'adopter polir les usages civils un tems raoyeu , qui diffère du véritable indiqué pai' le mouvement des astres ou de l'astronornique. Cependant, corame celui-ci est la base du tems civil, il fallait les faire accorder à de certaines épo- ques pour ne poiut tomber daus la confuslon, dc-là les divers caleudriers qui se sont perfectionnés en raison des progrès de l'astronomie , mais qui laisscut eucore souhaiter des perfectionuemens ultérieurs. M/ Francois DeSaluges la MA^iTE , correspondaut de l'Académie , dans un Mémoire qui a pour titre I.ìu ca- lendrìer aslronomique , ihéorùjue et pratique , en Ira- vaillant dans ce but, a calculé avec un soin cxtròme , en tenant compte des parties de tems les plus petites , et en partant de la longueur de l'année déterminée par Mayer , le nombre de jours quii faudrait intercaler ou re- traucher dans un nombre d'années quii a aussi calculé, pour qu aprcs ce nombre révolu , l'année civile et l'astronornique cusseut à fluir au memo iustaut. Il trouve pour cela uu ( CLXIX ) grnnd cycle de iiCaoo années, dans lequel il faut infer- caler 27913 jours. II convient lui-rnème qu'il n'est arriv('' à ce resultai quo par des latonnemens et dcs preuves r^itérées. M.' Provana a fait observer d;ins son rapport sur ce Mémoire, qu'avec la niéthode des fractions con- tinucs de M/ De la Chance on pouvait aisc'tnent par- vcnir à ce resultai d'une manière dirccte. Plusieurs tables, dout le caicul aurait épuisé la paticnce des calculateurs les plus intrépides, accompagneut ce travail de uotre associé; et par leur moyen il trouve la lettre dominicale, la pleiue lune pascale , et rc'sout les problèmes du caleu- dricr, il établit des calculs comparatifs" entre sou systeme et le Babylonien , le Julien et le Grégorien. Dans une appendice il refait ses calculs pour partir de la longU( ur de l'année tropique de M/ De La-Lande. Les comraissaires M.chelotti et Pkovana ont ob- servé à la Glasse , qu'on pouri ait faire des objections très-solides à ce Mémoire , particulièrement sur ce que le cycle dépend d'une donnée qui n'est pas assez déter- niinée pour è(re hors de toute atteinte, comme e' est la longueur de l'année, dont les astronoines sont si peu d'accord, qui ne conviennent pas niéme, si elle est cons- tante ou variable , tjt en ce cas quelles sont les loix de sa variation, ce qui peut-étre pourra un jour se dé- termiuer par les nouvelles théories de La-Place, néan- inoins ils ont cru que l'immensité du travail et la pré- cision que l'auteur a mis dans ses calculs, méritent bien dcs éloges. ( CLXX ) M.' De La- Lande ayaat reca de l'auteur ce travail ))erfectioimd , lui en a aussi fait beaucoup deloges, eu observant cependant qu'ou ne peut pas esperei' qu'on veuille adopter les résultats dcs calculs aslronouiiques pour la niesLue du tems civil. Gnoìnonìque. Si on n'avait pas d'autrcs monumens de l'anciennelé de rastronomie , l'existence de la gnomonique pics Ics peuples les plus anciens, attestt'e par les historiens pro- fanes et les saiutes écritures ( Isaic cap. 38, t^. 8 ) l'as- surerait assez. Car l'art de tracer des cadrans au so- leil , à la lune et aux dtoiles , art qui oblint difl'crens noms en raison des diverses manières de le considérer, étant base sur les connaissances astronomiques, ne pou- valt exister sans les notions de la sphère et des mouve- mens des corps célestes. Aussi sans parler des monu- mens anciens trouvés aux Indes, qui, soigneusemcnt exa- minés par dcs astronomes Anglais , ont été jugés des gnonions qui prouvent le degré de perfeclion auquel la gnomonique a été portée cliez cettc nation dans les tems les plus reculés , voyons-nous dans l'histoire que les Chaldéens furent des premiers à avoir des cadrans so- laires, et que les Romains n'en eurent de bons que plusieurs siòcles après leurs premières notions astrono- miques. En raison des progrcs de l'astronomie et dcs mathématiques , la gnomonique fut perfectionnée et Téla- ( GLXXI ) * blissement des gnomons ( dit le célèbre Anurés ) est une propriété de l'Italie qui en a eu les premiers , les plus utiles et les plus renommds, faits par des Italiens. Le i5.* siòcle a vu s'établir le plus ancien et le plus grand des gnomons qu'on connaisse en Europe , celili de Paul Tosganet.i.a , dans la cathédrale de Flo- rence , gnomon qui a étó réparé trois siòcles après par XlMÈNES. Le 17.* a eu les traités gnomoniques de La-Hire , de Welperl's , de Munster, etc. Le 18.'' ceux de Rivard , de Deparcieux et de plu- sieurs autres : et le ig/siècle, en raison des perfection- nemens de l'astronomie par les ouvrages des célèbre» astronomes Francais , dont la Classe s'honore, ne man- quera pas de faire de nouveaux progrès aussi dans la gnomonique. Les mathématiciens Piémontais ont aussi de tous tems cultivé la gnomonique, comme il parait par leurs ouvra- ges. Il suffit de nommer les Cassini , les Guarini , Ics Beccaria , etc. pour faire Féloge des mathématiciens Piémontais dans cette partie de la science. L'Académie de Turin a déjA reru pliisieurs cadrans solaires , et der- nièrement M.' Ignace Giulio , arcliitecte civil et hydrau- lique , con-espondant de l'Académie, a présente un nou- veaii cadraut solaire cylindrique , exenipt des défauts ordiuaires de ces instrumens , tels que la confusioa des heures , et tant plus de leurs parties principale- ment dans Timer; que l'inclinaison du cylindre par le ( CLXXll ) poids du style qui nest pas contrebalancé de l'autre coté ; que la division du cylindrc seulement de dix en dix jours ; que la mauvaise suspension du cylindre, etc. l'auteur considérant Ics avantages du cadran solaire cy- lindiique sur les autres , dont l'usage dt'pend de l'ai- guille aiiuantce , ou du pian paiiailement hoiizontal , a entiepris à corriger les dél'auls quii y a observés de la manière suivante. Il a partagé la surface du cylindre eu deux parties, et calculé cliacune sur une longueur convemible du style en raison de la saison qu'onveut s'en servir. Le style plus court sert du premier avril au dix septem- bre , le plus long pour le resfant de Tannée. Cliaque partie est divisée par des lignes perpendiculaires pa- rallèles et équidistantes , et les espaces entre deux parallèles répondent à dix jours. Les lieures sout in- diquces par des courbes transversales failes par des points , et l'espace d'une heure est subdivisé en de- niics et en quarts par des ligiies semljlal)les. Le nom- bre des points dont ces lignes sont composées, distin- gue Ics heures des demies et des quarts ; d'ailleurs les heures sont indiqudes en cliilTres Ftomains au commen- cement de leurs lignes. Le slyle en traveisant le cba- piteau du cylindre , se contrebalancé. Le chapiteau éfant mobile sur l'axe du cylindre, on le tourne de manière que la raiuure réponde au jour du mois qui est écrit sur le cylindje au bout des lignes parallèles. Lextrèmc inférieur de l'ombre du style , cpiand elle est perpen- ( CLXXIII ) diculaire ou plus t^troite , indique clairement l'heure ou les quarts . d'heure. A cause des varlations dans la rcfraction ne pouvant avoir l'heure précise du midi dans cetté espèce de ca- dian solairc , lauteur n'a indiqué les heures du matin que jusqu'à dix , et celles du soir , qu'en commencant de dcux heures après midi. Enlìn la suspension de son cylindre qui est celle de la lampe de cardan , c'est-à- dire la monture de boussoles ou montres marines en assure l'à-plomb. Optì(iue. Farmi les nombrcuses applications des mathémati- ques , Toptique tiont un lieu distingue. Peu connue des anciens , elle ne contribua puis.samment au progrès des sciences physiques, que de^iuis les importantes décou- vertes du télescope et du microscope , qui nous ont dévoilé tant de nouveaux mondes , présente tant de nouvelles espèces d'ètres organisés , et fait connaitre la figure et la position des parties des coi'ps invisi- bles à (ril nud. C'est bicMi vrai qu'on trouve dans Aristophane l'idée d'une loupe ;\ ])rùlcr des nuages les objets qui sont sur la terre; cju'après loptique et caloptrique d'EucLiDE , Ar- chimede a construit son miroir ardent; mais les écrits de Sénèque prouvent que les anciens n'avaient pas d'idées exactes sur les ihéorics opticpies. C'est à Galilée que les ( CLXXIV ) Sciences en sont redevables, et les services nombreux qua l'astronomie en reout , aussi bien que la physique, mettent ces découveites au rang des plus essentielles. Depuis la découverte de Galilée , de l'exacte théo- rie de l'optique pour la consti-uction dos insti-umens , la dioptrique et la catoptrique devinrcnt im objet c\é- tilde pour le geometre et le raécanicicn. L'Académie s'en occupa de tout tcmps ,* Euler et La-Grange dans leurs savaiis mémoires épiiisèrent la matière en profonds calculateurs ; et Messieurs Saussure et Vassalu-Eandi démontrèrent pliisicurs nouvelles pro- priétés physico-cliimiques de la lumiere, soit naturelle, soit artificielle. Le pére Grégoire Fontana a présente à la Classe la résolution du problèma de trouver Icqualifìn cubique indiquée par Smith , ponr avoir la position du centre de l'are qui sert à représenter la concavité apparente du ciel , en sorte que ses parties interceptées entre un point quelconque observé dans l'espace, et la verticale et rborison , soient égales. Hydraulìcjue. L'^hydraulique née dans la Gròce et après les siòcles barbares régénérée en Italie , fut particulièrement per- fectionnée en Piémont moyennant l'établissement hydrau- liqiie que le Roi Charles fit bàtir pour l'enseignement de cette science , dont alors le célèbre Dominique Mi- ( CLXXV ) CHELOTTi était professeur ù l'Universitt' ( Mcm. de l'Acad., voi. 7, pag. xxxiv ). La position du pays y a de tout tems rendu cette pai-tie des mathéinatiques mixtes de la plus grande im- portance , et les ouvrages des Rossetti , Montanari , Cassini , Bertola , etc. pi-ouveraient assez avec quel succès elle y a été cultivée , si les canaux du iS.*^ et du 16.' sitcle que j'ai indiqucs ailleurs , nen laisaient pas l'éloge. L'Acadcmie, depuis sa fondation en 1757, a toujours i"ecu des travaux hydrauliqucs de la part de ses membres , ainsi que dautres mathéniaticiens Pié- montais ; et le Gouveinenienl a demandò le jugement de l'Académie dans des querelles importantes sur cette matière. Le professeur Castellani a présente à la Classe un pian general de statistique liydraulique , dans lequel il dctaille les avantages immenses que le pays aurait de lalignement de ses rivières , la manière de l'obtenir , etc. , et il a ajouté à son travail une carte hydrographique du Piémont. M." Ignace Michelotti , en profitant de Te'tablisse- ment sus-enoncé ( dit la Parella ) , que le Roi Charles a accordé à son pére Dominique , établissement alors certainement , et peut-étre encore aujourdhui , unique en Europe pour les expériences , que l'on peut exécu- ter en grand et dans toute sorte de canaux , a déjà présente à l'Académie plusieurs résultats de ses recher- ches hydrauliqucs , et dernièrement dans un Mémoire qui a pour titre Essai sur la déterminalion des \'ìtesses (CLXXVI J et des pressìons dans un ccuiunt , a rntrpprls de pn'- sentor les loix dii mouvome'Ut permaneut ou élabli des fluides inconipressibles d'ime manière qui réunisse la précisiou à la tacilité de les appliquer. La base de lout le raisomiemeut est que dans celle hypollu'e les vìtesses sont en laisou léciproque des sections el le momentuin de chaque couiant à vìtesse uniforme est proporlionnel au prodiiit de la section par le carré des vìtesses. Un des résultats plus remarquables est que la loi adoptée des vitesses, en raison sous-doublée des hauleurs, nest que lasymptote de la vraie loi de la nafiire; car sous des charges d'eau petites à proportion de la hauteur de l'ouverture, les résultats de l'échelle parabolique soulfrent une diminution assez seusible , diminution qui u'est pres- que plus sensible dans les charges d'eau bien graudes relativement à la hauteur des ouverturcs. Des expérience? postérieures quii a faites à laParella, avec Tassistance de MM/' Bidone et Brunati, mathé- maticiens hydrauliques , auxquelles ont aussi assiste MM." Tarimi et Vassalli-Eandi, ont confirmé les résultats de sa théorie. Il a promis de donner dans quelque tems Ics autres résultats de ses expériences sur ce sujet, et d'autres quii a faites depuis plusieurs années. Le pere Grégoire Fontana, dans un Mémoire qui a pour titre Problema idraulico relativo alla forza cen- trifuga, a présente à la Glasse la solution de la question, » quelle doit étre la vitesse de rotation dans l'angle droit » d'un tube, pour quuu fluide conlenu dans la partie ( CLXXVII ) » horizontale s'élève à une liauteur déterminée dans la » partie Verticale. 11 suppose le tube rectaugulaire infini- » ment mince et vide d'air; que le fluide est homogène; » qu'il remplit le coté horizontal du tube, et que celui-ci » tourne autour du bout fixe du coté horizontal. » Stalìque. Les idées les plus simples dans les arts , comma dans les Sciences , ne sont pas celles qui généialement se pré- sentent les premières, après la connaissance des principes. On est étonné des tatonnemens , par lesquels ont passe les plus sublimes génies avaut de connaìtre l'attractioa universelle , qui était continuellemeut sous leurs yeux. Tout le monde observait l'élévation des vapeurs par le calorique, et aucuu avant Montgolfier n'a fait usage de la dilatation de l'air par le feu pour s'élever dans l'atmosphère. Depuis la mécanique de Varignon et les vérités démontrées par Galilée , combien d'années se sont écoulées avant de simplifier les macliines Ics plus utiles? Celles qui servent à mesurer les poids des raarcliandises ont été modifiées en mille manières différrntes, de sorte que le Roi Charles, en 1749» voulant en fixer la plus exacte, et dans le méme teras la plus commode pour l'usage de tout le Piémont, crut devoir charger de la détermi- natioù les célòbres pèies Beccaria , professeur de pliy- sique, et Acceta, professeur de mathématique, qui y travaillòrent conjoiutcmeut au mécanicien Mathey. ( CLXXVIH ) La Romaine proposée par ccs liommes illusties ci adoptée par Ics loix du pays, est eu vérité exenipte de bien des iuconvéoiens qui se trouveut daus l'usage d'auties Romaines , mais elle ne sert qu'à mesurer une seule sorte de poids, le Piémonlais. Le Sieur Lana, mécanicien, successeur de Mathi y , daus l'emploi d'iuspectexir general des poids et niesures, en faisaril un très-léger changeraent daus la constructiou de la Roinaine ordinaire, l'a réduite à mesurer uu poids quelcouque, eu changeant seulement de masse, et il a présente sa nouvelle Romaine à M/ La-Ville , préfet du déparlement du Pò, qui la envoyt'e à la Classe pena- l'examiner et lui en faire le rapport. MM/' Vassalli-Eandi et Provana, chargés par la Classe, out examiué cette Romaine, et ont cru que par son extrénie simplicité et par la faciliié de s'en servir pour des poids quelconques , suivant la progression deci- male cu la duodecimale, pouvaient mériter la mention honorable daus les actes de l'Académie, et que la Classe pouvait aussl déccrner à son auteur la niédaille d'cncou- ragement. La differente de cette Romaine d'avec celles qui sont en usage , consiste daos ce que la division du bras de levier commence au point d'appui, au lieu que dans les autres elle commence un peu en dchors : cette cir- constance fait que le mare qui dans les ordinaires est toujours plus léger que le poids qui doit contrebalancer, dans celle-ci lui est égal, et en changeant de mare , on est à méme d'adapfer la Romaine à tout sysléme de poids. ( CLXXIX ) Un autre avantage tiès-impoitant est qu'elle peut servii* d'une espèce d'échelle de réduction du poids Picmonfais, au poids Francais et viceversa, ce qui pourrait peuf- éfre facililer l'introducfion dans le commerce des nou- veaux poids. Geodesie ou Arpenlage. La géod(?sie ctant si ancienne qu'on croit cp^ie c'est elle qui a donne naissance à la geometrie , a été cultivée de tout tems ; mais les perftctionnemens qu'on y a faits , tiennent plutót à la mesure des anglcs, moyennant di- vers instrumens qui donnent une plus ou moins grande exactitude , qu'au toisé ou à la mesure des dlstances. Car , quoique les astronomes francais Mechain et De- LAMBRE , dans la mesure du méridien , qui devait ser- vir de base au nouveau systéme métrique , ayent porte cette opera tion à une si grande précision , que sur le donte de l'exactitude d'une mesure de l'étendue de 840 pieds , à cause du vent très - violent cjui soufflait pendant l'opération , l'ayant répétée dans des circonstances favorables , ou ne trouva pas une demi- ligne de différence ; on ne peut point espérer que dans une continuation de mesurcs les aipentevu-s approchent de cette exactitude. L'usage de la chaìne, de la toise , de l'odomètre ou comptepas , ne donne que des ap- proximations à la vérité suffisantes pour les mesures ordinaires , quoique souvent les erreurs soient assez con- ( CLXXX ) 9Ìdéra])los , faute d'attention dans rai-]ienteur qui regrelte d'employer le tems nécessaire pour bien .toiser. M/ Albert Gatti , ingénieur-géornètre, correspondant de l'Académie et membre de la Sociétd d'agriculture , par une ingénieuse combinaison de l'oplique avec la iné- caniquc , est parvenu à ibrmer dcs instrumens de geo- desie qui répondent avec la derniòre précision au but quii s'est propose. Du 1790 il commenca il se servir de ses nouveaux instrumens pour l'arp'entage , et daiis une mesure l'aite en contradictoire d'autres ingénieurs pour un procès , ceux-ci ont t'té forcés à convenir de la plus grande exactitude des mesures faites avec ces nouveaux instrumens. En ventóse an 12 , ajant eu en adjudicatiou la mesure de la Jjanlieue de Turin , il a voulu soumettre ses principaux instrumens à l'examen de la Classe, avant d'en faire usage dans cette mesure très-importante , tant par rapport à l'intérét particulier des propriétaires , que par rapport ìx l'avantage public. La Commission nommée par la Classe , après avoir scrupuleusement examiné ces instrumens, soit dans le ca- binet, soit dans leurs usages à la campagne, a fait, dans la séance du 2 thermidor an 12, par l'organe de M.' Provana , le rapport dont on donne ici le précis. Les instrumens géodésiques que M.' Albert Gatti a soumis à l'Acadéinie, dont l'invention cn partie et en partie le perfectionnement lui sont dus, sont ceux dont il se sert pour l'arpentage du territoire de la ville de Turin. Ces instrumens consistent dans une planchelie ( CI.XXXl ) avec une lunette acromatique pour dioj3lie , et une boussole poitr l'orienter. Par leur moyen il peut se dis- penser de toiser les cótés de scs polygones ; méme il peut se passcr de base , si ce n est pour la vérification. En appliquaut à sa lunette un micromètre fixe , dont les extiéniilés sont éloigudes , en sorte quune perche sur laquclle sont tracdes plusicurs parties égales d'une haufcur di'lornainóe ( quii ajipelle la Gladio ) et située verficalcment, soit entièrement apparente à une distance donnée 3 il déterniine très-exactement par les parties de la stadia qui restent découvertes , quelle est sa dis- tance de Fobservateur , ce qui lui tient lieu de mesure de base. Des essais répétés de sa méthode , quii a faits en próscnce de Messieurs Vassalli-Eandi , Giorka et Provana , comniissaires de l'Académie , et de plusieurs autres personnes instruites dans la science gc'odésique , ont convaincu de la précision de cette méthode, pré- férable en tout sens ù la commune , qui est fort su- jette à des méprises , d'autant plus pi-éjudiciables qu'elles sont multipliées. La boussole a été perfectionuée par M/ Gatti qui , seconde par l'artiste Bens , avantageu- sement cgnnu de l'Académie, a su, au moyen d'une espèce d'alidade horizontale qui surmonte laiguille , le- ver tonte espèce de doute pour en détermincr la coin- cidence avec la ligne du niéridien. Un demi-cerde adapté à la lunette montre avec précision Ics degrés d'inclinai- son du terrein , et une échelle , construite d'après les principes géométriqucs les plus exacts , en détermine la ( CLXXXII ) correction. Enfili , c'est encore un degré de perfection- nement quc son appareil géodésique tire de la matiève, di)nt est construite la partie de la planchette , sur la- quelle on trace la figure qui , an lieu d'étre de bois , comme elle l'est ordinairenient, est d'une giace de cri- stai polì , qui empéche toute variation , dont une lon- gue opération nest jamais exempte. De tous les avan- tages que ces instrumens doivent prociu-er , on ne peut douter que les plus essentiels soient : i .° de piacer très- aisément le point de la planchette sur le point corrcs- pondant du terreio avec la plus grande précision, mo- yennant un cercle en dessous, par lequel on la tire à son gre en tout sens , sans avoir à bouger les pieds , comme dans l'usage des autres planchettes. 2.° D'éviter le toisnge ;\ la niain, sujet à tant d'erreurs , quii n'est peut-étre jamais arrivé que deux opéi'ations faites sur une méme longueur, aient donne le méme résultat , et d'épargner par-là un tems fort considérable. Sur la motion des commissaires ', la Classe a accordò h M/ Gatti une médaille d'encouragement et l'honneur de la s(^ance , et l'a aussi nommé son con-espondant. Outre ces instrumens , M.' Gatti en a encore plu- sieurs auti-es imaginés cu perfectionnés par lui , et il fait conlinuellement de nouvelles expériences pour l'a- vancement de la science géode'sique. Ses expériences sur la déclinaison de l'aiguille , et sur ses variations dans les difFérens points du territoire de Turin , sont de la plus grande importance. Elle» ont été en partie vérifiées ( CLXXXIII ) par M.' Vassalu-Eandi , et fri paitie pur Rlessieur» BioT et Vassalli-Eakdi. En parlant de l'appareil gcodciique de M/ Gatti , M.' Vassalli-Eandi a observé que l'idée de juesurcr Ics distances par dcs luneltes gainies de micionit:tre , u'est ricn moins que nouvelle: que depuis le iTujo , le \)ì'vc Francois Pifferi, piolesseur de mallicmatiquc à Sienne, à publìé un iostrument par lui inventé et appelc mo- nìcomètrc ; quen ifj74' ^^ docteur Montanari, profes- seur de mathématique à Bologne , a donne dans sa li- vella diottrica^ P'ige I7 » la manière de mesurer les distances avec une lunette gajnie de micromètre ; que vers le milieu du dernicr siede , l'ingcnicur Antoine Alberti, Bolonais, dans les additions à ses insi/uziuiu praliche per l'ingpgnero civile , a propose une dioptru monicomòtre pour mesurer les terreins avec plus d'exac- titude , dit l'auteur , quon n'en peut obtenir aA ec la dioptre de M.' Montanari; quen 1785, il a lui-mème diete à ses élèves en geometrie , la manière de mesurer les distances avec une lunette gamie de micromètre ; qu'en 1788 , M/ Charnhorst a publié , à Hannover , un instrumeut analogue , et que pendant la dernière guerre en Piémont du Roi de Sardaiguc , nutre ancien collègue , le chevalier Debuttet, en 17^3, a propose une petite lunette acromaticpie , qui peut former le pomineau d'une canne par laquelle , i\ laide d'un micro- mètre , on peut déterminer , quand lennemi se trouve à la portée du f'usU ou du canon (<,'oyL'z Mdni. hisforic/Tle, ( CLXXXIV ) page xhv. cì-dcssus ) ; enfìu , qiie dans la Notice par Baradelle l'ainé , ingcnieur cu inslrumens de mathé— matiques ," des prix fixes de tous les instruniens néces- saires pour la levée des plans à l'usage des géomctres employés dans le cadastre de la France est annoncé le prix de 800 francs d'une alidade à lunette acromatique, inventée par le susdit Baradelle , qui porte dans tonte sa longueur les divisions , au moyen desquelles on ob- ticut d'un seul coup la distance de l'objet en mètres ou en toises. Mais que tous ces instrumens sont bien loin de don- ner dans les mesures la précision que donne la lunette de M/ Gatti, jointe aux autres parties de son appareil géodésique ; puisque la dloplre monicomèlre que M.' Alberti, cet liabile ingénieiu-, a donne comme un per- fectionnement des instrumens de Pifferi et de Monta- nari , outre qu'elle n'a rien de commun avec celle de M/ Gatti , est si loin de présenter la précision requise dans l'arpentage , que le ménie auteur a propose ensuite une équene jnonicoinètre pour mesurer les distances , moyennant l'intersection des rayons visuels , comme ins- trument plus parfait que sa dioptre monicomètre; que les instrumens proposés par Messieurs Scharnhorst et Debuttet ont lui autre but ; et que l'alidade de M/ Baradelle parait avoir plus de rapport à la dioptre d' Alberti qu'à celle de M/ Gatti; mais que n'ayant pas vu l'instrument oa ne peut pas l'apprécier. <^ue les autres cousidéralions à part , M/ Gatti a ( CLXXXV ) le très-grand avantage d'èti-e lui-méme habilc artiste mccanicicn , et d'avoir en sa faveur l'cxpénence den- viron quinze ans. A/ts mécaniques. Quolque de tout tems les plus grands phllosophes et les hommes sages ayent condamnc la mésestime des arts mécaniques , cependant l'idée qu'ils sont plus l'ouvrage de la maio que de l'esprit , fait refuser la considération due à ceux qui les professent. On convient de leur plus grande utilité , et néanraoins on honore de préférence ceux qui exercent les arts libéraux. De manière que, si le genie des combiuaisons radcaniques qu'on pourrait ap- pcler inslinct, en se manifestant dans des hommes des- titués de toute connaissance accessoire , n avait un pen- chant irrésistible. à se montrer et à essayer l'exécution des projets de limagination , le nombre de ceux qui cultivent les arts mécaniques serait trcs-borné. Hcu- i-eusement quelques récompcnscs accordées à ceux qui se distinguent, flattent les auUes de pouvoir en obte- nir, et fait fleurir les ai-ts plus nécessaiies, et qui font la richesse des Nations , comme les libéraux en font l'ornc- ment. Ainsi, pour ne pas parler des grands mécaniciens d'Italie , de la France , de l'AUemagne , etc. , le Pié- mont s'honore de Cappa , serrurier de Saluces , dépar- tcment de la Sture, qui a porte, dans les apparte- mens de la couj-, des perfectiouncraens aux portes et a a ( cl'xxxvi ) aux serrures , qu'on n'osait presque pas csp(5ier; de son frère qui l'ivalisait avec son célèbre compatiiote J. B. BoDONi , notre coUègue de la Classe de Littérature et Beaiix-Arts , dans l'art de graver les poin^ons des carac- tères de l'imprimerie ; de l'aJjbé Garneri , aussi de Salu- ces , qui a présente le projet de transporter toute entière la tour de la ville de Turin , et qui a fait un modcle de ses macliines , par lequel les personnes les plus faibles • laisaieut mouvoir avec deux doigts un massi! en briques de plus- de cent milliers de livres ; de Crésccntin Serra, de Créscentiii , département de la Sesia, macon de pro- fession , qui, le 26 mars 1776 a transporté par l'espace de plusieurs toises le clocher de l'église de notre Dame dite du Palais à Ciéscentin ; du Sieur Amerio, d'Asti , département du Tanaro,qui, n'ajant jamais étudié , a exécuté une horloge qui a fait l'admiration de Turin , et qui, avec des moyens fort simples et de tròs-modi- ques dépenses , fait dui'er 8 , iG ou 20 jours le mouve- meut des horloges , qui ne vont que i , 2 ou 3 jours : profession dont aujourd'hui il tii-e sa subsistance , et qui lui foui'nit les moyens d'essayer les mécanismes parti- culiers quii imagine particulièrement; de Charles Villa, de Strambino , département de la Doire , qui a eu une médaille et un prix d'encouragement de l'Académie pour l'invenlion et fexécution d'une hoi-loge solaire d'une perfection extraordinaire ; de Pernigotti et de Ber- TOLA , du département de Marengo , dont les ingé- nieuses constructions mécaniques sont connues , par- ( CLXXXVIt ) ficnliòremcnt celles dii pont cn bois , et de la pompe pour la forteresse de Tortone ; de Montu , de Chicri , ddpartcment du Pò , connu non sculement par scs ins- trumens harmoniques , mais cncore par plusieurs autres mac.hines, telles que celle pour le numérotage des assi- gnats , le nouveau balnncier monnoyeur , le vaisseau qui se demonte , et la machine de la numération constante. La ville de Turin s'honore de plusieurs génies dans les arts mccaniques , et les mémoires historiques des vo- lumcs de l'Académie font mention de plusieurs mé- dailles d'cncouragement décernées par l'Acadcmie pour des invcnlions dans les arts. Le charron Riccio tra- vaille on fer tirant d'une manière si distinguée, que les ressorts de carrosse quii fabrique avec le fer de la val- lee d'Aoste, sont plus estimés que les meilleurs d'An- gleterre. Dans l'article meteorologie est fait mention du nouvel hygromètre du sieur Capel, horloger. Plusieurs autres objcts d'arts mécaniqnes ont étó présentés à la Classe : ceux qui ont particuliòrement fixé son atten- tion et mérité son approbation , sont : i.° Le coupoir du Sieur Pierre-Antoine Benso , de la commune de Gros, en Canavais. Cet artiste mécanicien était déjà connu de l'Académie par le nouveau moulin pour fller la filoselle , la laine et le coton , quii lui a présente de l'an 7 ; et par un modèle d'un aflut de ca- non présente de l'an 10 , dont M.' de Saluces , dans son rapport à la Classe , a beaucoup loué l'exécution et en partie aussi l'invention. Le nouveau coupoir pour ( cLXxxvin ) les lames métallìques à l'usage des hòtels de la monnale, dont il est ici question , sur le rapport de Messicurs Ignace Michelotti et Vassalli-Eanpi , a cté jiigc par la Classe digne de mention honorable dans ses actes. Cet instrument consiste en deux cylindres parfaitement ana* logiies à ceux des laminoirs. Ges deux cylindres en fer sont armés de deux loues dentées qui recoivent leur mouvement d'une glande roue mùe par l'eau et de deux anncaux en acier, avec leurs bords tranchans qui se rasent. La lame mtUallique poussée entre les cylin- dres par leur relation mème , est uettement coupé par le tranchant des anneaux. Pour que cette lame soit coupée droitement, le Sieup Benso a pratiqué deux guides en fer , qui , moyennant un are de cercle , s'ouvrent en conservant leur paral- lélisme, et ils sont fixés à la distance convenable par des coupies c[ui fixent l'are. L'auteur joint à ce mo- dèle du coupoir des lames , les dessins d'une machine pour tailler les flaons, et d'une virole brisée pour trap- per les monnaics sur trancile. Quoique le modèle et les dessins joints soient encore loin de présenter le pei-- fectionnement de ces instrumens qu'on voit dans le rap- port fait, le 17 frimaire an 11 , h l'Institut National par M.' Projìy, sur Jes machines analogues du Sicur Jean Pierre Droz , auquel le Sieur Montu , Piémontais , con- teste l'invention. Cependant l'elegante prdcision , avec laquelle le modèle est exccuté , et la considération que les macliines et les instrumens du Sieur Benso , de- ( CLXXXIX ) meurant dans un villagc , sont óutièrement tirds de soa cru , et que son genie pomrait ais(jment eucore Ics perfectionner , s'il avait à les exécuter en grand , ont porte les commissaires à faire des éloges à l'auteur et à proposer ù la Classe d'en faire mention honorable dans l'histoire de ses travaux, et la Classe à adopter les conclusions des commissaires. 2." Deux caisses fortes exécutées par le Sieur Fran- cois FuLCHERi , serrurier à Turin , que la Classe a fait examiner d'après l'invitation du General Mekou , Ad- ministrateur general de la 27. "^ Division militaire , Grand Oilicier de la Lcgion d'Honneiir , et IMembre de l'Aca- démie. L'artiste Fulcheri était déjà avantageusement connu par plusieurs caisses fortes quii a fournies à 1 etranger , et par celle dont il a fait une loterie en 1801. Chargés par la Classe d' examiner deux nouvelles caisses fortes quii venait d'achever , Messieurs Giorna et Vassalli-Eawdi se sont portés à son atelier , où lui ayant fait part de leur mission, le dit ouvrier I.*" Leur a fait voir deux grande s caisses en fer tra- vaillées avec goùt pour l'extérieur ,- avec beaucoup de solidité et d'un ouvrage fini. Ces caisses sont fermt'es par trois grosses scrrures , chacune à doublé pène qui font jouer, cu outre , par un mécanisme bien entendu, deux autres pèncs qui ferment encore les caisses en haut et en bas. Chaque caisse a un doublé fond ou une cave , qu'une ( cxc ) seule serrure i\ secret ferme des quatre cótds par un tour de main. II.° Il leur a fait observer tous les ressorts et leviers, dont l'ingénieuse combinaison forme le mérite princi- pal de ees deux pièces par la triple et presque insur- montable difHculté de les ouvrir , car i.° Il faut découvrir l'emplacement de l'entree des clefs. 2.° Déplacer la plaque interne qui ferme encore l'entrée lorsqu'elle est découverte. 3." Ces secrets sont ménagés avec tant d'art qu'on ne peut se servir des clefs lors méme qu'elles sont dans les serrures , et ils sont diff'érens dans les différentcs serrures. III.° Il leur a démonté les serrures , et ils onf re- marqué i.° Que les pannetons des clcTs sont d'une soli- dité et d'une forme sans exemple dans les ouvrages connus de serrurerie , ce qui est un mérite pour la nou- veauté et par les difficultés de fexécution des entailles dont plusieurs sont en are àv ccrcle. 2.° Que les entailles sont compliquécs et bien dis- posées à la grècque. 3.° Que chacune de ces entailles fait sa fonclion étant remplie par les pièces correspondantes des rouets de la serrure. IV. ° En examinant les pièces qui ferment en haut et cu bas les caisses , les cojiimissaires ont reconnu beau- ( CXCI ) coup d'inleìligcnce dans l'aufeur qui a su, par des mo3'ens simples et difFéiens , arriver au méme but : tout le jeu consiste dans la queue des pènes des giandes serrures , formée en triangle dans une des caisses , elle pousse le pène verlical en glissant comme sur un pian incline. Dans l'autre, elle les pousse par deux leviers en are de cercle. V.° Enfin ils ont trouvé dans tous ces ouvrages , tant considérés dans leur ensemble , que dans leurs diffé- rentes parties, une précision , une netteté et un poli qui a peu d'exemples. De ces observations ils ont conclu que les deux cais- ses fortes exécutées par l'aitiste Francois Fulcheri, de la commune de Mondovi , serj-ùrier à Turin , méritent l'approbation de la Classe et du Gouverneraent. • Je finirai cet article par l'annonce d'une machine à faire en bois les grosses vis des presoirs , présentée à la Classe par M/ Ignace Giulio, correspondant. Dans la manière ordinaii'e de faire les spires au ciseau les inégalités forment des obstacles à vaincre et causent des sursauts dans la pression. Par la machine de l'in- vention de M/ Giulio les spires ['se forment comme au tour par un ciseau qui présente un triangle vide , dont le sommet est au milieu du ciseau , ce qui per- fectionne de beaucoup ces.macliines. ( CXCII ) Nouveau systéme métrique. Semblables à ces ìles fertiles qui sortent dcs boule- verscmeus partiels du globe , les iasdtutioas les plus utiles tireat biea souvent leur origine des révolutious des empires. Tel est le nouveau systéme métrique. Le yoeu des savans et des philantropes de tous les tems, ce que Cesar et Chable-Magne u'ont pu obtenir dans leur plus grande puissance, l'uniformité des poids et mesui-es fondée sur une base invariable apparteuante à tous les peuples de la terre, le type en étant pris dans la Nature , un systéme métrique dont toutcs les par- ties soicnt intimcraent liées entr'elles, toutes dépendautes du type primitif, a été propose à déterminer à l'Aca- démie des sciences de Paris, le 8 mai 1790, et pré- sente au Gouverneraent le 4 messidor an 7 (25 juia 1799 ), coraplct et parfait au-dessus de toute attente par rinstitut national des sciences et des arts, qui a succède à l'Académie, M/ le professeur Vassalli- E andi, de retour de Paris, ( Mémoire historique, page L ci-dessus ), a présente Ji l'Académie: i," un Rapport détaillé sur les opérations _ de la Commission des poids et mesures ; et sur les dé- couvertes accidcntelles, auxquelles les diverses opérations de la Commission ont donne lieu: 2.° les étalons des uouvelles mesures; 3." un tableau des valeurs des princi|>a- Ics mesures Piémontaises en nouvelles mesures Fran(,'aisc& ( séauce du i," ventóse an 9. ) ( CXCIII ) La Commission des poids et mesures a offerì Je pre- mier exemple de'fo réunion de Savans de plusicurs Na- tions pour s'occuper d'un objet d'intérét public, et elle a eu le plus heureux succòs. Composde de i5 membres Francais , et * de 12 Envoy^s par les Puissances alliées ou neutres , elle s'est dlslribiic-e en plusieiirs Coniitcs chai-gés des différeutes opératious relatives à la Gxation des unités des mesures lint'aires et de poids. Dans chaque Comité il y avait des membres Francais et des mem- bres Etrangers , qui n'ont jamais rivalisé qu'en frau- chise sans réserve, eo estime et en amitié réciproque. Les rapports des Comités élaient discutés dans les séances générales de la Commission , où chacnn propo- sait ses vues et les découvertes accidentelles, auxquelles les diverses opdrations ont donne lieo. Telles sont les irrégularités extraordinaires reconnues dans la figure de la terre pendant la mesure des baseis pour déterminer la valeur du quart du méridien; l'apla- tissement d'un 33/|..' qui est confirmé par les expériences sur la longueur du pendule simple faites dans différens endroits ; la marche irrégulière et en sursaut dans les dilatations et les rétrécissemens des métaux par les va- riations dans leur temperature; la condensation de l'eau jusque vers le 4'* degré au-dessus de la giace, ensuite sa raréfaction à mesure que la temperature approche du terme de la giace; la manière de porter la précision à ne pas laisser une demi -seconde d'incertitude dans la détermination des latitudes, à un quatre millième de bb ( cxciv ) lign<* clans les mesiires linéaires, ;\ un dixitime de grain, lorsque chaque bassia de la balance porte environ vingt- ti'ois. livres de France, ou treule livrcs de Piémont, etc. La Commission des poids et inesmes, d'ordie du Gou- vernement, a fait faire un cachet elliptique, dont uq quart obscurci montre que c'est du quart du mciidiea qu'on a tire l'unite fondamentale des uouvelles mesures, le mètre qui cu est la dixmillionième partie; et elle en a marqué quinze étalons du mètre et du kiiograrame , ou du poids d'un décimètre cube d'eau,prise à son ma- ocimurn de condensation , et pese daus le vide, après avoir vérifié ces étalons avec tous les moyens de la prcci- sion la plus scrupuleuse; ensuite elle a rompu le cachet. Trois exemplaires de chaque mesure de ccs étalons sont restés à Paris, un depose aux archives par la Com- mission des poids et mesures; l'autre pvès du Gouver- nement, et le troisième près l'Institut National des Sciences et des Arts. Les autres étalons marqués par la Commission out été distribués aux Commissaires , qui se trouvaient à Paris, euvojx's par les Gouveruemens étrangers, avec un exem- plaire du magnifique Virgile, in folio, de Didot, et une lettre du Ministre de l'intérieur la plus flatteuse pour les Commissaires et la plus honorable pour le Gouver- nemcnt , dont il a été l'organe. Le Ministre des Rektions extérieures a délivré à chaque Commissaire envoyé pour la fixation des poids et mesures une carie , moyennant laquelle il avait l'entrée dans bien d'établisscmeus fei-més au public. ( CXCY ) Enfin , rinstitut nafioiial des Sciences et des Arfs a donne à chacun la carte de Mcrnbre Commissaire ^4s- socìé de l'Insdlut nalional, par laquelle Ics Commissaires étrangcrs ont eu l'entrée à toiites les séances de l'Ins- titut, dans tous les dtablissemens d'Instructiou Pidjlique, qui en dépendaient, à toutes les fctes , fonctions , etc. OLI il ótait appclc ; ils ont re^u tous les imprimés qu'on distribuait aux Membres de l'Institut , qui a porte ses (?gards pour les Commissaires étrangCrs , jusqii'à confier à dcux d'entr'eux la rédaction du travail complet de la Commission des poids et mesures ; et à arreter dans sa sdance du 16 méssidor an 7, cjiiìl sera offert à chacun des Savans étrangers qui se soni occupés du noweau syslérne métrìque, un eccemplaire de ses Memoires, et cfue les volumes suivans leur seront dclh'ies à mesttre qu'ìls parattront ; et c/ue celle déliberalion se?-a annexée au premier volume desdils memoires. Après avoir donne ces notices , le profcsseur Vassalli- Eandi a présente ;\ l'Académie les étalons du mòtre et du kilogranime , marqués du cachet de la Com- mission des poids et mesui-es , quii avait déjà offerls au Gouvernement , avec ses vues sur la maniere de portar le peuple à faire usage des nouvelles mesures sans le forcer par aucune loi à s'en servir : et il a donne le tableau suivant des valeurs des principales- mcsures Piémontaises en nouvelles mesures Francaises. ( CXCVl ) Mèires. Pied liprand 0,513766. Trabuc 3,o82Sg6. Mille :ì466,o76656. Mèties carré». Pied liprand carré o,263g55. Trabuc carré 9,602397^ Ares. Journée 38,ooc)588. Slères. Trabuc cube . 29,291976. Pied liprand cube. ...... o,i356ii. Litres. Brente 49'284677. Emine a3,oo555g. Grammes. Livre 368,8445o8. Once 30,787042. Once medicale 26,6 14202. Francs. Livre monnaie 1,186057. Ensuite le professeur Vassalli-Eandi a présente à l'Académie la 2.^^ édition de son Essai sur le nouveau sysléme métrique. C'est d'après l'invitation de M/ le General Menou^ Administrateur general de la 27 .* Division militaire , et membre de l'Académie , qu'a été nommée la Com- mission des poids et mesures , dont il est parie au commencement de cette notice ( page lxxvi-lxxix ). (cxcvu ) Musique. La musique , col art divin , qui a tant d'iuIlueUce sur les passions et sur le pliysique de ihomme , et pour colà dès l'antiquité la plus reculée a toujoui-s fait parile des cérémonics civiles et rcligieuses ; cet art prodigieux a cu de lout lems des artisles , et des amateurs distingués en Piémont. Les Cours et les Villes principales de l'Europe ont enteudu el admiré les Borra, les Viotti, les Plgjìani, et tant dautres illustres artisles Piémonlais , et le célèbi-e Pini, Napolitain, artiste musicien de la cliapelle du Roi, et litlérateur distingue , assurait que pour l'exercice de son art, ayant parcouru tonte l'Europe et particuliè- icment l'Italie , il n'avoit trouvd aucun pays aussi abon- dant que le Picinont, en belles voix et en voix justes. Toutes les parties de la musique, à eommencer par les fabriquans d'instrumens , s'honorent ici d'avoir des hommes très-dislingués. L'on a vu à Turin le clavecin qui laisait en méme lems jouer le violou , imaginé et exécuté par le Sieur Montu , de Quieri, qui a ensuite obtenu plusieurs prix du Gouvernement Francais pour ses difierenles inventions en mécanique , et dcrnière- ment par son instrument pour déterniiner les pcopor- lions musicales. Quant à la parile matht'inafique de la musique l'on «ait , que c'esl aux recherches sur la nature et la propa- ( cxcvin ) gation du son d'un de ses illustres fondateurs , M.' Te Sénaleur Louis de La-Grange, que l'Acadc^mie de Turin est ea grande partie redevable de la haute réputation qu'elle a acquise par le premier volume de ses actes; rechcrches quii continua ensuite , et qui donnèrent lieu à la discussion scieutifique sur ce sujet , entre lui et le célèbre mathématicien D'Alembert, laquelle finit du 1765 par l'accord de ces deux grands matliématiciens ( ]\Iclange de pliilosopliie et de mathématique de la Société Royale de Turin , tom IH, page SSg ). L'Acad^mie a entendu le Mémoire sur la nature dcs diffe'rens tons , et la inauière dont ils se composcnt , de M/ Cotti-Brusasque , dont elle regrette la perte. Il faut espérer que les héritiers se feront un devoir, ])our Ihonneur de la famille et du Piémont, de le pu- blier ou de le remettre à l'Académie , ù laquelle il appartieni comme travail d'un de ses membres. Ce Mémoire a mérité à l'auteur les éloges des célèbres Lacépéde et GiNGUENÉ, membres de l'Institut national des sciences et des arts , chargés de la jjartie musi- cale ée l'Encyclopédie méthodique. M.' le Docteur Botta, amateur, a lu un Mémoire sur la nature des tons et des sons en musique. Il prouve d'abord, par des observations multipliées , que non sel^ kment les tons , mais aussi cliaqu'accord en particulier ont chacun un caa-actère univoque, qui les font facile- ment distinguer l'un de l'aiitre par une oreille juste et bien excrcée. Il fait voir après, par une suite d'expé«-- ( CXOIX ) rienocs , que chacfuc son isole peut cncore t^fro foci- iemcnt délerminé par un homme de l'art; et cela sur qut'lque insfrumcnt que ce soit. M.' Botta recherche les causes de cotte diversité de caraclòre, qui fait distinguer les tons , les accords et les Hons isolés , et il Ics trouve dans le tcmpéramcnt "pour k's instrumcns à dovier , dans le tym])re pour les inslruiiiens à manche et à vent , et dans les diffe- rens> degrés d'élévation dans l'échelìe generale pour les instrumens monosones , tels que la voi.x humaine , les veri-es , les cloches. Ces differentes causes se combinent ensemble dans plusiems cas , de manière cepcndant que lune soit toujours plus puissanfe que l'autre pour faire reconnaìtre un ton , un accord , cu un son isole'. Dans les instrumens à clavier le tcnipérament est plus puissant , le dcgré d'élévation joue un moindre róle , le tymbre est nul. Dans les instrumens à manche , le tymbre est plus puissant , le tcmpérament est moins. Dans les instrumens A vent le tymbre est encore plus efiicace , et l'influcnce du tcmpérament encore plus faibl». Enfin , dans les instrumcns monosones le tcm- pérament et le tymbre sont nuls , e( loreille ne juge que d'après le simple dcgré délévation du son dans réchelle generale , qui est détcrminée elle-mcme par un son fixe , qu'on appclle ordinairemcnt choriste , au- quel Ics musiciens exercés par une longue habitudo savcnt rapporter sur-le-champ tous les autres sons de l'échelìe. Le dcgré d'élévation fait deviner les tons par (ce) les sons ; le tempérament et le tymbre font connaitrc, aii contraire , les sons par les tons. Telles sont, suivant l'auteur du Mémoirc , les causes des difféi-ens caractè^ res des tons , des accords et des sons , dont les grands Musiciens savent tirer parti , pour fairc passer dans l'ame des spectateurs les differente» passiona dont le coeur humain peut étre agite. Gependant il ne trouve pas fondée l'opinion de ceux qui ont pretenda de trouver des ressemblances -enti-e les sons de la garane et d'autres objets de la nature , tels que les couleurs ou la figure des corps , et mém«: avec certaines hal>itudes morales de l'homme. MEMOIRES DE MATHÉMATIQUE ET DE PHYSIQUE DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES, LITTÉRATURE ET BEAUX ARTS. DESCRIPTION ET USAGE D'UN NOUVEAU BAROMÈTRE PORTATIF, VOVK MKSURER LES HAUTEURS ET LES PROFONDEURS , AVEC DES OBSEHVATIONS FAITES, AU MOYEN DE CET INSTRUMENT, DANS LES ARRONDISSEMENS DE TURIN ET DE SALUCES , PAR A. M. VASSALLI-EANDI. Lue le 17 frimaire an 11. A. ^ussiTÓT que Paschal eut d^tnontré par l'expérience le resultai de la théorie de Torricelli sur l'élévation du mcrcure daus le baromètre, et sur l'application qu'on pouvait en faire pour la mesure des hauteurs, plusieurs pliysiciens imaginèrent différeutes coustructions de ba- romètrcs portatiis. A 2 PESCRIPTION ET USAGE d'un NOUVEAU BAROMÈTRE, Mais daus ces coustiuctions qiielques-uns ncgligèrent le changemcnt de niveau dii niercure dans la euvette, changement qtii apporto uue égale variation daas la hau- teur de la colonue baromctn'que. D'autres iirent la euvette assez grande pour dimiauer les variations du niveau, comme ou le voit dans les baromètres pi'dinaìres , dont la houle est d'un diamèfre beaucoup plus fort que cclui du tube. 11 y en eut enfla de ceux qui , pour éviter cette erreur, firent le baromètre à siphon , dans lequel, en calculant les variatious dans les deux bras, il n'y a plus d'crreur par l'altéralion du niveau. L'expérience ne tarda pas à faire voir qne ces baro- mèti'es étaient incommodes pour le transportj et ce fut cet inconvénieut qui donna lieu à l'invenlion de ceux qui font la fonction de canne : à cet effet le tube plonge dans une euvette ovale , et s'agissant de transport , on le ferme avec une vis dont le sommet , garui d'un corps mou, presse le mercure dans le tube. Ces baromètres sont de facile transport, mais ils ne pr(5scntent pas , dans leur eonstruction , ni assez de soli- dité, pour que le bàton puisse servir d'appui dans les pays montagneux, ni assez d'exactitude pour avoir dans la mesure des hauleurs tonte la précision compatible avec rincerlitude que les modifications atmosphériques peuvent y apporter dans les diffcrens lienx. J'examinerai ailleurs les défauts des divers bai-omètres (a), et les causes des erreurs dans les conséquences tirées des observatious faites avec ces instrumens (6); pour le PAR A. M. VASSALT,I-EANDI. 3 moment je me boine au but que jp me suis prepose dans la coostiuction du mieu, et à la description des pailies dout il est forme. Le but se réduit A trois points; à la soliditc de la coustruction ; au nivcau coDstant dans la cuvctle, sans l'embanas de devoir ajouter cu óter du mercure dans ks difCérentcs circonstances ; et à l'emploi de l'iustrumcnt pour s'appiiyer. Pouf le réduiie en forme de bàtou ordiuaire , j'ai fait faire au tour dans un de ces bAtons de mediocre gros- seur et de la longueur de 3i pouces (83, 9 centimètres ), un trou d'une capacité suffisante pour recevoir un tube de cristal de 2 ligncs (4,5 millimètres ) , gami d'une gaine de cuivre, sur laquelle sont tracées les échelles du baromètre et du thermomètre. Uu tube de cristal d'un pouce de diamètre (2,7 centi- mètres), et de lepaisseur d'uae ligne (2, 26 millimètres), pour qu'il ait la solidité nécessaire, forme le pommeau du bàtoD, et la euvette du baromètre, qui est fermée aux extré- mes par deux disques ou pièces de bois ou d'ivoire. Le tube barométrique qui plouge dans la euvette, passe par le disque supérieur , et à coté de ce tube il y a le passage de l'air qui se ferme avec une vis en ivoire; c'est dans le disque inférieur qu'agit la vis qui fait avancer, et qui retire le piston, par lequel oa mainlient le niveau Cons- tant dans le mercure; Ce niveau est marqué sur le tube de la cuvet(e par deux lignes, dont fune indique l'clévation du mercure 4 PESCRIPTION ET USAGE d'uN NOUVEAU BAROMÈTRE, au paroi , l'autre le niveau de son clévation au milieu par sa convexitc ; e est de cette convexité que coniinence l'échelle bai-ométrique. Gomme le mercure dans le tube barométn'que sur les plus hautes monlagues ne descend pas jusqu'à dix pouces ( 27 centimètres ) du uivcau, l'é- chelle du baromètre sur la gaine eu cuivre ne commence qua ce point. La gaine est ouverle de deux còics , de- puis Iclévatiou des io pouces ( 27 ceatimèlres ) jusqu'à 3o j ( 81 , 5 centimètres) sur le niveau, pour mcsurer les plus graudes profondeurs (e). A 5o ^ pouces ^ 81 , 5 centi- mètres ) elle est fermée pour assurer le tube barométrique, et pour recevoir la vis qui tient le cordonnet, par Jequel oa suspead le baromètre, quand ou veut observcr l'élé- vation du mercure dans le mème, soit sur les montagnes, soit dans Ics plaiues , ou dans les puits des miues les plus profoudes. Dans l'espace des 10 pouces ( 27 centimètres ) que la gaiae du baromètre n'est pas ouverte, ou y place le thermomètre pour les corrections des varialious baro- métriques par les différentes températures. USAGE DU NOUVEAU BAROMÈTRE. Pour lo transport de l'instrument on incline le tube barométrique jusqu'ìi ce qu'il soit renipli complélement de mercure. Alors ou tient la cuvetle de manière que le passage de l'air libre, qui est praliqué dans le disque à còlè dutube, reste au-dessus, et ou pousse, au moyea PAR A. M. VASSALLI -BANDI. 5 de la vis, le piston jiisquà ce que le mei-ciire anive à ce passage. Ensuite on lenne la comniunicaliou de l'air avec la euvette moycnnant la vis en ivoire : on renveise daiis le bàtoa troué le tube, dont la euvette forme le pom- meau joint par une vis au halon: le loiuicau en bois garantii la euvette des U'gers accidens. De celle manière on transporte aisément le baromèlre, et cliaque secousse du bcìton sert à pousser'le niercure dans le tube, où il ne peut se •;Iiss(r de fair, l'orifice du tube dans la cuvctle étaut encore plongé dans le niercure (d). Pour examiner la hauteur barométrique d'un lieii , oa tire le tube du bàton , ensuite en l'elevant un peu et eu le tenant de maniere que la vis, qui ferme le pas- sage de l'air libie dans la euvette, reste à la partie su- p(''rieure, cu ouvre la vis autant qu'il est nécessaire, pour que l'air puisse agir librement sur le mercure. Alors par la vis du fond on retire le pislou, et l'on secoue uà peu le tube barométrique, pour vaincre l'adhésion qui retient le mercure jusqu'au sommet. Quand le sommet du tube est vide, on observe, si le niveau arrive précisément à la ligne marquée sur le vene de la cuvetle; si le mercure est au-dessus , on abaisse encore le pislon, et s'il est trop bas, on porle en l'éle- vant le mercure au juste niveau. Pour avoir la position horizontale du mercure dans la cuvelte, il faut que le baromètre soit parfaitcment ver- tical; ce qu'on obtient en le suspendant par le cordonnet de soie, qui est au sommet de sa gaiue , à un crochet 6 DESCRTPTrON ET VSAGE D'lm NOliVEAU BAROMÈTRE, de cuivre, qui sort du sotnuiet du fouircau de la euvette qu'à cc't t'ffet on rtiunit nu bàton quda fixe en terre p:ir sa pointe en acier. Gomme la ligne du niveau tracce sur la cuvelte se frouve tout à l'entour, on ne peut pas se mc'prendre dans le jugement du niveau. Lorsquc l'ins^ trumeut est aiusi dispose, on obscrve sur l'échelle, tracce sur la gaine en cuivre du tube baroraétrique, l'élévation du mercure. w Pour les corrcctions à faire dans l'élévation du baro- mctre en raison de la differente temperature, on fait usage du flicrmomèire, qui est à coté du tube baroraétrique, dout la gaine sert aussi pour défendre la boule du tlier- momètre et à en porter les échelles. Quaud l'opération est fiuie, on incline de nouveau le tube pour le faire remplir de mercure, et on fait sortir l'air qui a pénétré dans la euvette, de la manièi'e indiquée au coniraence- ment de ce paragraphe, ensuite on la ferme avec la vis d'ivoire, et l'on remet le tout à sa place pour le Iransport. PRÉCAUTIONS. Dans la formation de ce baromètre, il faut avoir égard, 1.° Que les dcHX pièces qui ferment la euvette aux bouts, soient Irès-exactement jointes avec du bon mastic, autrement le mercure dans les secousses suinte entre le mastic et le tì-istal. Un cercle de peau sous le mastic préviendrait ce défaut. 2,° Qnand le tube qui forme la euvette, n'est pas parfaitemeat cyliodrique , le piston doit ètre séparé de PAR A. M. VASSALLI -EANTDI. 7 la vis qui le lait inouvoir , de mauièrc qu'il soit poussé en avant, et retiré sans tournor dans le tube. 3.° Si le tube barométrique n'est pas paifaitemont per- pendiculaire , l'élévation do la colonne ne pout pas élre iudiquée exactement : à cct eflVt, si on ne peut pas suspendre l'instruincnt, cn inclinant le tube des dilfóiens còtés, cn voit par le plus f'ort abaisscmcnt égal dos deux cótés du tube, quelle est la vérilable position vcflicalc {^e). EXPLICATION DES FIGURES. ( Pianelle I." ) FiG. \. a, f. Baromètre ferme pour le transport: il pré- sente un bàton ordinaire, dont le pommeau a rcn- ferme la cuvefte visée au bàton par la pièce b, dont le bord g est fait h. vis intericurcinent, pour recevoir la vis du disque supérieur de la euvette du baromètre, et extérieurement pour ètre joint à. la vis du fourreau a de la euvette, qui forme le pommeau du bàton. Pour avoir la solidité sans augmenter le volume, il . convieni de faire en laiton les deux vis des pièces a et b qui se joignent. ' ' e, d. Bàton troué qui rcooit le tube baroméfrique de 3i pouces, ou b3, g centimètres. e, f. La pointe du bàton, dans l'usage d'appui. Getta poinie est le fourreau de la pointe aigue en acier d^ g, pour fixer le bàton, telle qu'on la voit dans la fìg. 8. 8 DESCniPTION ET USAGE D'uN NOUVEAU BAROMÈTRE, FiG. 2. Pièce a, b cachée daiis la pai'tie supérieure du fourreuu a do la fig. i. Cetlc pièce en cuivre tourne sur l'axe ce, pour etre déployée hors du {'ourreau ; à une ligne du bout b elle a un petit crochet pour recevoir le coidoniu't par loquel on suspcnd le baromètie. F,G. 3. La pièce a, b de la fig. 2 déployée hors du fourrcau pour suspendre à soa crochet b le baromèlre. FiG. /{. a , b préseute le bàtoa fixé veiticalemcnt dans le terrein par la poiute eu acier d , g c[ui est pré- ficntée dans la fìg. 8, ' La pièce o, 6 de la fig. 2 est pliée hors du four- reau de la euvette, et elle porte le baromèlre d, e, dans la posilioa qu'on doit l'observer, suspendu pal- le cordounet J". Sa gaine en cuivre d, g est fendue de d cu h pour voir les variations barométriques , dont oa a les échelles à coté tracées sur la gaine. Sur la méme de / eu / il y a les échelles du ther- momètre i pour les corrections à faire aux hauteurs barométric|ues, ea raison des diverses ttnipératures de l'air. m Est la vis en ivoire, par lacjuelle on ouvre la communication eutre l'air atmospliéric|ue , et la capa- citò de la cuvefte e. FiG. 5. Cetle vis m est présentée plus en grand dans la fig. 5, où l'on voit le trou n , qui desceud du milieu de la vis jusqu'au bout o pour u'étre pas force à óler la vis pour douner le libre passage à l'air dans la euvette. PAR A. M. VASSALLT-EASTDI. 9 FiG. à n , n lif^nes du niveau tiacées eu creux sur le cristal (le la euvette, pour qn'elles ne s'effacent point. o. Pistoia compose d'un nombre de rondeiles de peau bien prcssées. Ce piston par son élasticité remplit tou- jouis la cuvefle e. FiG. 6. Le piston o avec la vis p est présentée à part daus la fig. 6", pour raontrer que la vis u'agit dans le piston que pour le faiie avancer et; reculer, sans qu'il tourne pour le cas que la euvette ne soit pas parfaitement cylindrique. p. Vis qui élève et abaisse le piston , pour conserver le niveau Constant en n , n. Fig. l\- r/ , q. Pièces eu bois ou bien en ivoire qui fermentla euvette e. Dans l'inférieure agit la vis p\ à la supérieure est jointe la vis ^', qui unit le baromètre au bàton troué, et l'awtre vis qui retient fixée la gaine cn cuivre ci, g du tube barométrique. Fig. 7. La pièce q supérieure est présentée séparée dans la fig. 7, pour y voir la vis a, à laquelle s'unit la gaine e?, g du tube barométrique, et la vis v, qui joiut le baromètre au bàton pour le transport. Fig. 8. Getto figure présente le bàton 6, e, e? avec son pom- meau a, vidcs pour faire voir cn e Ics dcux vis inté- rieure et extéricure de la pièce jointe au bàton; et en^^ la vis interne par laquelle le fourreau s'unit au bàton. Fig. g. La fig. g présente le fourreau a, òde la pointe aigue d, g He la fig. 8, pour y faire voir la vis ex- terne eu a par laquelle sejoint au bàton. B IO DESCRIPTION ET USAGE d'uN NOUVEAU BAROMÈTRÈ, OBSERVATIONS t Faìtes dans les arrorìd/ssewens de Turin et de Salucos avec le noui'eau baromètre, comparees aux obsen>ations Jailes dans le méme tems à Ìobser\;aloire de l'^cademie de Turin, pour en déduire les dijférenles elevati ons (f). ARRONDISSEMENT DE TURIN. Le 6 vendémUiie au XII, à il heures du malia. CIEL COUVEBT A U l'igne nationale, Éìévation de la Vigne Pouc. lig.dli." au-dcssus Bar. . . 27, 4. o dee. dix«' Tois. pied. ponp, mtlr. niJIIins Ther. . 14, 5 De l'Obscrvatoire . . .3, 4, io - 7, 422 AfAcadèmie, Du niveau de Turi'n . 2G, 4, io - 62, 249 Bar. . . 27, 5, 8 Du niveau de la mer . iSy, 4, io - Scy, 678 Ther. . 14, 3 Méme jour, à 2 heures après midi. eiEL COUVEHT O^DÉ Croil 'd'1htm',aMe"au JÉtèmiion de la grande Croix de l'hcrmitage sommtt de la colline , j au-aessus Bar. . . 25, 1 1, 7 Ther. . 12, 2 Dc l'ObservatoIre. . . 20R, 3, 11 - 406, 670 Al\4cad^mie, Du niveau de Turin . 23i, 3, ir - 45i, 498 Bar. . . 27, 5, 7 Du niveau de la nier . 3t)2, 3, 11 - 706, 82S Ther. . i5 J>AR A. M. VASSALM-EANDI. Meme jour, à 6 heures du soir. II Elevai ion de V Ohservatoire au-Jcssus CIBI, COUVERT ylu ni\'fau des e/iux tnnyennes lìu PS, vii-à- vis du Vaìentin. Pouc. lig dir.» j)pg paux du PÒ ... Bar. . . 27, 8, ^ „^ ■ , -, dog. dix." De lumi au-dcssus du Ther. .12, 4 niveau du Pò ... . Du Pò au-dessus du Bar. . . 27, j, o uivcau de la mer . . A ì' Acadèmie , r. . . -27, Ther. . i5 Tois. pied. pouc. nièlr. millim. 48, 0, 4 - ■ 93, (i8a 25, 0, 4 ■ - 48, 853 io5, 5, 7 - - 206, 468 Le IO vendémiaiie à 2 heures après midi. CIBI, SEREIN AVRC DES MUaGES OHAGEUX Au Port'is de t'église de Superba, (g) Bar. . . 25, io, 7 Ther. . i5 A r Acadèmie, . Bar. ., . 27, 1,6 Ther. . iG Élévation du Parvis de Pèglise de Superga au-dessus De robservatoire . . 187, o, 2 - 864, 53o Du niveau de Turin .210, o, 2 - 409, 357 Du niveau de la mer . 841, o, 2 - 664, 68a Mérne jour, à 2 heures et demie. CIEL A PEMI COUVERT JET VENT ORAGEUX Sur la coupole de Su- perga, Bar. , . 25, 8, 2 Ther. . 12, 5, A r Acadèmie, Bar. . . 27, I, 8 Ther. . 16 Elévalien de la coupole de Superga au-dessus De robservatoire . . 222, 4, 4 - 434, •114 Du niveau de Turin . 245, 4. 4 - 478., 942 Du niveau de la mer. 376, 4. 4 - 7-%, 266 12 DESCRIPTION ET USACE D UN NOUVEÀU BAROMETRE, ARRONDISSEMENT DE SALUCES. Le 6 brumaiie , à 7 Leures et demie du malia. CIEI. SEREIN A Pagno sous ìa halle Pouc. lig, Jix'*' Bar. . . 27, 3, 5 dog. ilix." Ther. . 4 A tAcadèmie , Ciel sereiu et broiiillard, A lleur de terre , Éìcvalion de Pagno au-dessus De rObservatoire . Du niveau de Turili Bar. . . 27, 6, 8 Du niveau de la mcr . igS, 4, i Ther. . 2 Tois. pied. pouc. 39, 4, I 62, 4, I mètr. millim. 77, 35i 122, 179 377, 5o3 Mdnie jour, à 2 Jieures et demìe du soir. CIEL SEREIN ji S. Christine sur la montagne ou sud de Fa- ffio (11) Bar. . . 25, 6, 8 Ther. . 8 A V Académie , Ciel serein et nuages épars , Bar. . . 27, 6, 5 Ther. . 12 Elèvation de S. Christine au-dessus De l'Observatoire . • 299. 3, 3 - 683, 491 Du niveau de Turin . 322, 2, 3 - 628, 3i9 Du niveau de la nier . 453, 2, 3 ■ - 883, 643 Le 8 hrumaire, à 8 heures du matin. CIEL PLUVIEUX A Saluces place neuve , ou de Mon\'iso Bar. . . ij, I Ther. . 6, 3 ,A r Académie y {J'wX couvert, Bar. . . 27, 3, 8 Ther. . 4, 8 EUvaiion de Saluces, *■■ au-dessus De l'Observatoire . . 33, 4, 11 Du niveau de Turin . 56, 4, 1 1 Du niveau de la mer . 187, 4, 11 65, 929 no, 766 36G, 080 PAR A. M. VASSALLI- BANDI. ir, Meme jour y à midi. PLUIE \A Soluces som ìrs ar- eades de la cour du chà- teau , ( i ) Pouc. Wg. tlix." Bar. . . 2Ò, IO, 8 tlcR. dix '* Ther. . G, Q A VAcadémie , Ciel pluvicux , Bar. . . 27, 3, 7 Tlicr. . 6, 5 TLlèvation du chàleau de Saluces au-dessus De robservatoire . Du nivcau de Turili Du niveau de la mcr Tois. pied. pone. Gì, o, I 84, o, I 2l5, O, I vahr. millim. 118, 920 i63, 747 419, 07' 1 1 hrumaire , à 2 heures du soir. CIBL COUVEIVT 'J4 S. Grato, au nord de Pagno, (1) Bar. . . 2G, o, 8 Ther. . 3, 7, A VAcadémie , Ciel couvert, Bar. . , 27, 2, 8 Ther. . G, 8 Elèfation de S. Grato au-dessus De robservatoire . . 177. 2, 6 - 345, 799 Du niveau de Turin . 200, 2, G • - 390, G27 Du niveau de la xuer . 33i, 2, 6 . - 645, 95i JSIéme jour, à 3 heures du soir. CIEL COUVEHT A S. EiiiHe nord-ouest de Pugno , ( lu ) Bar. . . 25. io, 5 Ther. . i, A TAcadémi'e, Ciel couvert clair, Bar . . 27, 2, 8 Ther. . 6, 2 Elèvation de S. Eusèhe au-dessus De robservatoire . . 207, 4, io Du niveau de Turin . 23o, 4, io Du niveau de la mer. 36i, 4, io 40S, 082 449, 860 705, 184 l4 DESCRIPTION ET USAGE d'uN NOUVEAU BAROMÌTRE, 12 brumaìre , à 2 heures et demie du sofr. CIKL COUVEUT u4ii nii'eaii dfs eaux du PS , sous le pnnt sur ìe chemin de Saluces à Ilc- Eleva tìon des eaux du Pò, au pont de Hcvel yel, (n) au-dcssus Polir. lìg, dix.** Bar. . . 27, 0, 9 dti;. ilix."' Tois. pied, pouc- mèlr. milliia. Tber. . 3, G De robservatoire . . 2G, 3, 4 - 5i, 7^9 ^ r Aradèmie , Ciel couveil de iiunges Du niveau de' Turiti . ^9, 3, 4 9G, 597 sepaies , Du niveau de la mer . 180, 3, 4 - 35i, 921 Bar. . . 27, 3 Thcr. . 4 17 hruìiiaire, à 4 heures et demie du soir. CIEL PI.UVIEUX Piace de la pnroisse de Pugno, (0) Eìéfalion de la paroisse de Fogno Bar. . . 2G, 4, 3 au-dessus Tlicr. . 5 A VAcadémIe, De robservatoire . . 71, 2, 5 - i39, 171 Ciel pluvieux, Du niveau de Tiirin . 94, 2, 5 - i83, 998 Bar. . . 26, IO Du niveau de la mer. 225, 2, 5 - 439. 322 Ther. . 5, 2 18 brumaire, à 1 heure et quart du soir. CIEL SEBEIN Vefiibule de Brama- farine , ( p ) Elèvation de Bramafarine Bar. .■ . 26, 7 au-dessus Ther. . 7 A l'Académle: De robservatoire . . 40, 1, IO - 78, 5G8 Ciel serein et nuages. Du niveau de Turin . 63, I, IO - 123, 396 Bar. . . 26, 20, I Du niveau de la mer. 194, I, IO - 378, 720 Ther. . 9 PAR A. M. VASSALLI -EATJDI. i9 JSléme jour , à 2 heures du soir. CIRI. SEREIN Lit ilr la Rronile vis- à-yis de lirumaftìrine , Pone. llp. i'ix." Bar. . . 2G, H, 4 TLer. . 8 A V Acniìèmle , Ciel serrili et iiiiagps, Bar. . . 2G, IO Thcr . 8, 5 EUvatlon de la Brandt au-dcssus De rObservatoire . . Du nivcau de Turili . Bu uivcau de la mcr. Toi». pifd. pouo. 20, 2, 4 43, 2, 4 I74> 2, 4 mèir. roil'im. 3y, 739 84, ^C7 33y, 891 NOTES. (fl) LiES imperfecfions des insfnimens sont une des causeS principalcs (jui onl relardé Ics progrès de la meteorologie, et les iililes applications ( Méin. de C Académie de 'lurin , voi. 7, pag. 427 ) de cetle scirnce à plusieurs autres, dont (|uel(|ues- unes paraissent méme (rc.s-disparales. En effet ce n'est (jua mesure qu'on a corrige les inslrumens inéléorologi(]iies d'une parile de leurs inipei fcctious , (|ue les sciences dont la mar- cile dépend de l'emploi que l'on en fait, ont piis ;ances : puis- qu'en parlant de l'insti umcnt dont il est que.^ilion dans ce nié- moiie, en vain les mallicmaf iciens trouveront-ils de nouvciics for- mules , telles qua celles pioposée* par nos confrcres La-Place l6 D!!SCRIPTION ET USAGE d'uN NOUVEAU BAROMÈTRE, et Valpkrga-Cah'SO {Mém. de ì'Acad. de Turin , tom. /, pag. 109) pour déteiminer avec précision la hautcur des montagues; en- vain pliisicurs écrivains trouveront dif'férentes manières de cor- riger Ics effcts des divcrses tcmpératures sui- le baroinètre, felle quc celle de nofre confrère La-Grange, (^AJiscf.t.. Piiil-M^tii. Soriclatis pruatce Taurincnsis, tom. /, pag. 16 ) si le baromèli'C est défectueux, les bases de lears calculs seront inexactes. Ce n'csl (|iic par des baromctres parfaits qu'oii peut mesurer les aspéritcs et les irrcgularités de nohe planèle. Les célèbres as- tronomcs Mfxitain el Dilambre qui, par dépiilalion de l'Ins- tilut national de France, ont mesuré le inciidien avec une précision sans exemple, pour cu dcduirc la juste valeur de l'unite des nouvelles mesures, ces deux aslronomcs, dis-je, ont trouvé que , Ics montagnes à pari, la terre n'a pas une figure rcgulière, les observations barométricjues répctées peuvent bica nous en faire connaitre d'autrcs auxquciles on ne s'altend pas. Envain les physiciens déduiront des luix connues de la nature et des observations du baromètre leurs tbcorits sur les mo- dlfìcations de l'atmosphcre, et sur plusieurs aulrcs pht^nomènes si les doniit'es varient en raison de l'incxactilude des inslru- mens. l'nvain Ics médccins chcrcheront-ils à vérifìer le rapport apercu par Bf.rriat entre l'aclion des médicaniens et l'éléva- tion du baromètre, si celle-ci dépend d'autres causes outre le poids de l'air. Il y aurait de quoi faire un long mémoire sur les facheuses couscqucnces dcduites des observations de baro- mctres imparfaits, et un gros volume sur les imperfections des baronìcires de plusieurs auteurs. Les bornes d'une note ne per- mctlanl point cet examen, je ne ferai qu'indiqucr les sources prlncipales des imperfections, et quelqucs avantagcs de mon ba- romètre sur ceux qui jouissent de la plus grande réputafion. Ixs incouvénieas des cliangemens du nivcau dans la euvette PAR A. M. VASSALLI- EAKDI. I7 ont di'jà ('té obseivt's par Moscati et par d'autres , et ils sont asspz indiqu(?s dans le texte du mcmoiic. Les déf'auts des tuhcs d'un petit dianiìfie se trouvent aussi nsspz annoncés, mais cn general on se contente encore d'uue capacita dans le tube , (jui est bien loin de celle qui est re- quise pour le libre mouvement du mercure. Les fabricans de baromètres font leurs ef'forts pour empéchrr l'infroductioa des baromètres d'un doublé ou triple diamètre, à cause de la diffunllé de trouvcr des tubes égaux dans leur diamètre, du danger de les rompre dans leur construction , et du plus haut prix qui en rcnd le débit plus difficile. Quand j'ai falt conshuire le barouièire avec un tr.bc de crisfal de Irols lignes de diamètre interne pour nolrc confrère le D/ Giulio, le fabricant des instrumens méléorologiques de l'Académie et de l'Université, Joseph Conti, croyant que l'exécution en était impossible, ne voulait pas s'cn charger; et après y avoir réussi, il m'en fit un autre d'un pouce de diamètre. Le mercure du commerce tient presque toujours du plomb et de l'étain en dissolution. En raison de sa diverse pureté, il a un divers poids spccifique, et lusage de le passer à travers une pcau de chamois pour le purger est bien loin d'assurer les physicicns qu'ils peuvent obtenir du mercure pur pour les baro- mètres et les ihermomètres. Il n'y a que la dLstillation qui puisse garantir la pureté du mercure , et les instrumens faits avec du mercure distillé, ne sont pas communs; le différent poids spécifujue du mercure est une des causes de la diverse élé- vation des baromètres : on sait qu'il se dissout dans les ga? , et particulièrement dans le gaz oxigène ; et depuis long-lems les physiciens ont soupconné une évaporalion du mercure <|ue , par ses propriétés comniunes avec les gaz, on pourrait appcller gazìjication. J'ai fait des cxpériences pour G l8 BESCRIPTION ET tJSACf DUN NOUTEAU BAROMÈTRE, m'en convaincre , elles n ont pas r^pondu à mon attente. Plu- sieursonces de mercure dans un vase ouvert et à l'abri de la poussière , n'ont point marqué de diminution dans le poids. Mais celui-ci a pn etra réparc par l'oxidation et par l'union de l'eau atmosphéricjue cjue notre conifere Giobkivi" assure òtro vivement attirée par le mercure. Ne pourralt-il pas aussi se saturer d'air et le faire passer au sommet du baromètre ? Je me propose de faire d'autrcs e.xpériences sur ce sujet. En atlendant j'ob- serverai que les baromètres, après sept a huit ans qu'on les a fait bouillir, restent constaninicnt plus bas que les nouVeaux baromètres ; qu'ils montrent une espcce d'oxidation méme au sommet de la colonne; et qu'il n'y a qu'une nouvcUe ébuUi- tion du mercure dans le tube qui les porle à l'élévation des baromètres de recente fabrication. Je ne parie point des ba- romètres qu'on n'a pas purgés de l'air par l'ébullition du mer- cure dans le tube , ni des autres défauts connus de tout le monde, dont les exemples sont trop i'réqueus dans Ics baro- mètres ordinaires , qu'on dit excellens , quand ils ont assez d'air pour étre phosplioriques ou lumineux, c'est-à-dire pour qua l'électricité esci tee par le frottement du mercure contre le cristal puisse étre assez condensée pour paraìtre. Le célèbre météorologiste Cotte, qui a réuni dans son traité de meteorologie et dans ses m^moires , pour y servir de sup- plément, presque tout ce qu'on a écrit sur cet instrument , depuis son origine jusqu'à 1788, a déjà note les défauts des baromètres de Cassini, Bernoulli, Hooke, Hughens, de la HiRE et de plusicurs autres auteuvs célèbres. Le pere Bjxcaria en a aussi note quelques-uns du baromètre de M.'^ De-Luc , tels que la difficulté d'obtenir le robinet et la clef de liège de la précision nécessaire à la perfcction de l'instrument, je PAR A. M. VASSALLI-EAHDI. ig ne passerai donc cn revue que les priacipaux baromètres ima- gin<5.s après celui de M." De-L,uc. Le baromctre en canne dont le C. Cotte loue beaucoup la construction, exige un bàfon ou une autre canne pour le suspendre, un theimomètre séparé, et il n'est pas exempt de Jaisscr entrer de l'air, s'il souffre des secousses dans le tems qu'on s'en sert pour observer. Les baromètres de Ramsden, sont trop compliqués, dispendieux et de transport difficile pour èlre à la portée de beaucoup de physiciens. Le nouveau baromètre de JM/ Magellan , auquel l'auteur atta- che un si grand prix, qu'il lui donne son nom, en le croyant à plusieurs égards, conime il a soin de nous en avertir, supérieur à tout autre; ce baromètre, dis'jc, est si compose et d'une composi- tion si difficile, comme il parait par la simple inspcction des fìgures, qu'un très-petit nonibre d'artistes sera en état de l'exé- cuter, et il sera toujours trop rare à cause de son prix. Les mémes défauts de composition s'observent dans le per- fectionnement du baromètre du célèbre artiste Prins. Enfia le baromètre de M/ Hurter, que l'auteur dit plus simple, plus parfait et moins suscepliblc cPaccidens que ious les autres faits précédemment , est encore loin d'èlre si portafif, sim- ple et à l'abri des accidens que celui que je propose. Il n'y a qu'en observer le dessin pour s'en convaincre. La construction du mien pourrait suffire à démontrer ses avantages; mais j'ajou- terai encore qu'après avoir parcouru enviion òo lieues par des chemins souvent raboteux et en poste avec ce baromètre dans la volture, et après m'en (tre servi de canne pendant quinze jours, de retour à Turin,le vernis du bàton et le bois inème Alt use, mai» le baromètre compare avec celui de l'Acadé- mie se Irouva si parfaitement d'accord qu'on ne put éta- blir un dixième de ligne de dilTcrence dans leurs élévation». 20 DESCRIPTION ET USAGE d'uN NOUVEAU BAROMÈtRE, (i) Les dif'férenccs reniarquables <|u'on trouve dans la déler- minalion de la hautcur du mcme licu par des hommes tiòs- versés dans ce genre de recberches , a porle plusieurs à conclure mal à propos que le baromètre est un instniment aussi suspect pour la mesure des hauleurs, (]ue pour le pronoslic dcs modi- lìcalions de l'atmosplière.' Je ne parlerai poinl ici de cel usage du baromètre , relativement auquel , après la tbéorie des variations que j'en ai données dans la phj sique à l'usage des écoles, Tom. 2, pag. 172, j'ajoute hac theoria necasario fallax ostcnditur tabula in qua varia tempestates signanltir prò diversa aìlitudinc hydrar- giri, quw vìiìgaribus laromelris addi solel. Mais de la méme ma- nière que la théorie uous démonlre la fausseté de ces prcdi- tions, elle nous assure que par l'élévation du baromètre nous pouvons déterminer les hauteui's avec une grande proximilé de l'exactitude, lorsqu'on use des précautions que la pliysique prescrit. La fixation du niveau par la tangente de la convexité,ou par le bord du mcrcure aux parois , apporle ime dili'ércnce sensible dans l'évaluation de la haulcur de la colonne baro- métrique, et souvent on ne lrou\'c pas note dans les bases des calculs, quel est le niveau dont on a fait usage. Les météores peuvent apporter une grande différence , qui n'appartieni pas à la diverse élévation du lieu, où se fait l'ob- servalion, au-dessus du niveau de la mer. Cepeudant il est bien rare de trouver la notice de l'état de l'atmosplière dans les deux endroits où les observations de comparaison on( été faites. Je ne parie point de Tlieure des observations {|xu pcut aussi ètre cause d'erreur dans les jours que le baromètre offre dcs variations sensibles. Enfin les circonstances locales de l'endroit où il est place le baromètre, peuvent encore inllucr sur son élévation. Daas I PAR A. M. VASSALLr-EAMDI. 21 le petit' nombre (Ics obseivations t]iie j'ai l'aitcs , j'aì eu occa- sion de me persuader que le méme baromètre place dans uà endroit plus exposé aii vcnt, aux vapeurs, etc. presente une élévation diverse, (]ue dans les endroils qui soni au méme niveau, mais à l'alìri de ces moditicalions particulièrcs. Dts l'an G, j'ai propose de joindrc les observalions du ma- nomètre de Fabbroni à celles des aulres instrumens météoro- logitjues avec les circonstances de l'endroit où se font les ob- servalions par rapport à la posilion des montagnes, des rivières, des lorées etc. , dans la peisuasiou de Icur influence sur Ics modificalions atmosphériques locales. A cet égard je crois que les notes joinles à plusieurs observations ne seront pas entière- ment étrangères au sujet, quoicju'elics puisseut paraitre telles à cause des autres noticcs qu'elles rcuferment. (e) La plus grande profondcur des mines de sei fossile de Wieliczka en Pologne, étant d'environ neuf-cents pieds, ou de 1764 mctres, à douze toises et deniie par ligne, ne donne qu'un ponce d'élévation du baromètre au-dessus de celle quii a au niveau de la mer. En supposant encore une élévation extraordinairc à cause des modificalions de l'atmosplicre , la colonne barométrique n'arriverà pas au sommet du tube. Je crois donc que ce baromètre pourra aussi servir pour mesurer les plus grandcs profondeurs praticables connues. D'ailleurs, il scrait bien aisé de faire le baromètre avec un tube plus long. Quand il s'agirà de profondeurs hypothétiques, ou bien impra- licables, on peut faire usage des baromètres à appendice de M/ Chanokux {ju'on peut rendre plus commodes en diminuant l'angle de l'appendice , ou du tube de communication avec le. tube barométrique, et de la doublé appendice pour les diverses circonstances. 22 DESCRIFTION ET USAGE D'uN NOUVEAU BAROMÈTRE, (^fi) S'il y a (jueltjue danger que l'air puisse pénétrer dans ce baromèlre, ce n'est pas cerlaiiiement dans le transport , tandis que Porifice du tube reste couvert du mercure con- tenu dans la euvette , mais plutòt dans l'occasion , qu'après avoir retilo le piston et ouyert la communicalion de l'air, on élèvc le tube pour faire descendre la colonne barométrique , qui demeure «uspendue à 3o 1/2 pouces par l'attraction du tube. Alors le mercure de la euvette peut laisser à découvert l'orifice du tube, et l'air se glisser. On évite cet inconvénient eu ne retirant le piston qu'aulnnt qu'il est nécessaire, pour que le mercure ne suinte point par l'ouverture de l'air, ou bien en pliant le tube vcrs les pnrois de la euvette, et en tenant le baromctre incline de manière que l'orifice du tube soit tourné en bas. Un peu de réflexion ou de pratique nous met à l'abri du danger que l'air penetro dans le baromètre. Je noterai encore ici que l'air ayant pénctré , il est très-facile de remplir de nouveau le tube sans le tirer de la euvette; et que les secousses que l'instrument souffre dans l'emploi qu'on en fait de canne, pousse le mercure vers le sommet du tube, avec tant de force que l'air cn est enlièrement chassé, et le mercure demeure suspendu à 3o 1/2 pouces, comme apre» l'ébullition. (f) Quand le baromètre reste suspendu comme je propose , il prend par son poids la position verticale. Si on ne pouvait pas le suspendre, il suHìt de le laisser tomber légèrement, en le tenant vers le sommet du tube , avec les bouts des doigts, et de ripètei- deux ou trois fois l'opération pour étre sur de «a perpendicularilé. (/) Les causes des erreurs dans la mesure des hauteurs par le baromètre exposces dans la note {/>) , me persuadcnt PAR A. M. VASSALLI -EANDI. 2^ qu'on peut déterminer avec assez d'approximation les diffé- renles élévalions, va preoant simpJcment la dilléieiice des élévations baromélricjues en lignea, et en y ajoutant la cor- rection pour la Lempcrature d'un seizième de ligiic pour cliaque degré de difléreucc , de inaiiièie qiic le caicui se réduit ù la plus grande .sjmplicité, quand il s'agii d'élévations , qui ne surpassent pas les J200 toi.^e:; au - dcssus du uireau delamer, qui est le terme dans lequel les écrivains, et deruicrenient encore le célìlìie Haììy dans son liaité élémentaire de phyr sique, §. 268, établisscnt qu'à chaque ligne du baromètre répondent douze toises et demie d'élévation. Ainsi, pour déterminer l'élévation de chaque lieu au-dessus de l'obseivaloire de Turin, j'ai mulliplié le nombre des lignes par 12 et demi, ensuite, si le thermomètre de la colonne baroniétrique plus basse se trouvait plus élevé, j'ai déduit le seizième de 12 toises et demie pour chaque degré du thermo- mètre, et quand le thermomètre de la colonne barométrique plus basse se trouvait aussi plus bas, j'ai ajouté à l'élévation du lieu le seizième de 12 loises et demie pour chaque degré de la ditlérence dans les thermomètres. Gomme j'ai mis les observations correspondantes, chacun pourra, à son gre, cal- culer les mémes élévations par les logajithmes, ou telle mé- thode qui lui plaira. Les instrumens méléorologiques de l'Académie, dont les varia* tions me servcnt de terme de comparaison , sont sur la piate- forme de l'observatoire de l'Académie , qui est élevée 23 taises au-dessus du pavé de la ruc de la citadeìle. Les trois premières observations correspondantes ont été faites dans la salle de l'Académie par l'exact observateur Jean Bonin, qui a aussi fait toules les autres, mais en connaissant les élévations de la salle (qui est en toises 4, 2, 9, 6) et de l'observatoire, je les 'l^ DESCRIPTTON ET USACE t>'UN NOUVEAU EAROMÈTRE; ai rapportées à robservatoiie. Daus la fixalion des élcvations au-dessus du niveau de la mer, j'ai suivi l'élévation de Turin donnea par Beccaria , de i3i toiscs au-dessus du niveau de la jucr, polir élre pres(jue la moyenne de cclles De MoROZzo, * de toises ' iii De SCHUCKBURGH, . . , . . . 147 De De-Lug 122 Elio m'a paru aussi mieux s'accorder avcc la hautcur nioycune du baiomèlre à Turin , en fixant celle au niveau de la mer , à 28 , 2 , S. (^) Habitué à croire la montagne de Superga plus élevée, que celle de l'iieimilage, le rc'sultat des observations baro- métiicjues m'a porte à douter de leur exactitude. Cependant la róUexion que dans Ics liivers doux la neige peste plus long-lnns au picd de la grande croix , qui est sur la montagne de l'hermitage (croix qui scrt de diaphanomètre aux liabi(ans de Turiu et des environs ) que sur la montagne de Superga; la considération que cette montagne se Irouve prcsqu'entièrcment découverte ( ce qui, la fait paraìtrc plus élevée (]ue celie de llicnnitage (jui a une colline au-devant )j et enfiu l'accord de mon obscrvation à la coupole avec l'élé- vatTon de 'òyH toises au-dessus du niveau de la mer, que le célèbre Beccaria donna à Superga, m'ont rassuré. Car, la diflé- rencc (jui exisle entre son résuUat et le mieii, se peut attri- bucr aux causes des erreurs que Beccaria indiqua pour sea observations, et que moi j'iudique pour les barométriques. (■'/) La position de S.° Christine est une des plus rcmar- quables des environs de Saluces par la grande élendue de soa * ^Kiu. de l'Acad. da Tuiiu, tum. 4 pog. i. PAR A. M. VASSALLI -EANDI. sS hori'zon. Un ancien clocher, en grande partie ruiné, fait distin- guer de bicn loin la créte de la montagne , où se troiive l'église de S.* Christine. La tradition nous apprend quela première l'glise de S.' Christine fut bàlie par le bienheureux Aimon Tapparelli , des comtes de Lagnasque , de l'ordre des Domi- nicains , né vers la fin du XIV siede , et les armes de la famille Tapparelli qu'on voit encore en partie sur le mur de l'ancicn clocher, confirment cette notice. Un acte du 2O aoùt 147 1, qui m'a élé communiqiic par le savant historiographe, l'avocat Daupiiin Muletti, de Sahices, parie de S/ Christine , dont Vuratoire fut concedè en 1 536 au P. Paul Turchi de Saluces , par le Marquis Francois, qui voulut bien donner au P. Turchi cette rctraite pour qu'il pùt s'éloigncr du monde quii cherchait à fuir. Ensuife, le Marquis Gabriel de Saluces, par scs lettres- patenfes datées deRevel, le 25 avril i54i, donna l'administration de S.' Christine aux Dominicaius du couvent de Saluces, qui ont joui de l'église et des biens-fonds joints jusqu'à leur sup- presslon. Du picd de l'ancien clocher on voit presque toule la 27.* Division militaire et encore au-dclà. Verzolo , la Manta, Lagnasco, Savillaa, Marene , Cherasco, Fossan , Moretta, Mon- calier, Turin, Villa-Franca, Pignérol , Rivoli, Saint-Front, Revel, le cours duPò, l'endroitoù, suivant Punk , il se cache dans un canal souterrain , et celui où il reparait de nouveau. Cette croyance de Pline est encore aujourd'hui la plus suivie, quoique le célèbre Vincent Malacarne de Saluces, professeur de Chirurgie dans Tuniversité de Padoue , ait démontré que les eaux sont détournées pour diflerens usages et non absor- bées par le sable. ( Voyez Giornale scientifico ec. di Torino , tom. //'.) Paesana, Cavour, le Mont-Brac, les Montagnes des Vaudois , Uncino , Crisolo , Ostana , Mont-Viso se présen- tcDt, cornine dans un tableau. L'horizon de S.' Christine n'est D 26 DESCRIPTION ET USACE DUN NOUVEAU BAROMETRI, boiuu quìi Youesi par la nionlngne dile de Saiut-Beriiard là vieux, dont le sommet a un lioiizon eiicore plus ctendu rjue colui de S.* Christine. Les Moincs Jacobins do Saluccs , qui jouissaient de la ferme jointe à l'óglise , célébraient tous les ans la féte de S.* Christine le premier dimnnche de seplom- bre , avec un grand concours de monde de Sakices et de tous les pays d'alenlour, qui passaient la nuit dans ces bois. Du 1787, cette lète champétre fut abolie par le Gouvernement. Au sud-est , presqu'au sommet de la montagne, au-dessus de l'óglise et de la ferme, se trouve une fonlaine d'cau très-pure, et d'une fraicheur extraordinaire pendant tout l'été. Cesi dans cette ferme que les personnes aisées et les Moiaes venaient passor le tems des plus fortes chaleurs, au milieu dcs délices de la nature presque sauvage. Du coté àn nord , ou vers Pagno, la montagne est couverte de bois taillis, de chàtaigniers , de peuplicrs et d'aunes. Aux deux tiers de la hauteur se trouvenl dcux pctits lacs de cinq à six toises de largeur et de longueur, où l'on abreuve les bétes. Ces lacs qui ordinairement dans l'automne se scchcnt, fournissent eu été des grenouilles d'une grosseur extraordinaire et d'un goiit exquis. Quelle est l'origine de ces grenouilles qui disparaissent entièrement à la fin de l'été? Je crois qu'elics se retirent dans le terrcin marócagcux qui se trouve à coté et peu au-dessous; ou bien dans le ruissoau qui nait dans ce tcrrein, et en augmentant en raison qu'il descend, il est, au pied de la montagne , le canal du moulin de Pagno. (/') Le chàteau dont il est ici quostion, n'cst pas l'ancieu chatoau des marquis de Saluces, quand ils rivalisaient avec les puissances limitrophes. L'ancien chàteau se trouvalt au souinicl de la montagne à im petit quart de licue enviroii du 1 PAR A. M. VASSALT.T-EAMDI. 27 présent, et il fut si coniplélemcnt mine que, dès ma jeunesse, il fallait en cherclier Ics vestiges, les murs rasés à fleur de lerre dans les vignes, dont les seps occupaient les espaces <]u.e jadis élaient des chambres. Ce vieux cliàtcau dont j'ai vu les ruines, n'est pas méme le plus ancien des chattaux de la famille de Saluces, puis(jue l'avocai Muletti a une chartre du 1017, (ju'il a bicn voulu me communiquer avec plusieurs autrcs nolices historiques , par latjuclle il est évident que , de ce tems-là , il y avait un ancien chiìtcau ruiné ( . . . . murum castri felerls ilisruptum. ) L'avocat Muletti croit que l'ancien cliàteau fut hàti par le pére de la célèbre comtesse Adélais, . c'est-à-dire Oldéricjue Manfroi , alors scigneur de Saluces. Quoi(]u'il en soit, le nom de vieux chàteau donne dans la chartre du 1017, fait naitre l'idée d'un autre chàteau existant dans ce tems-ià: et une autre chartre du 1028, en parlant de Saluces, fait mention d'un chàteau entouré de fossés et de très-forts bastions. Ce chàteau a été la demeure des an- ciens marquis de Saluces, jusqu'à l'epoque que le chàteau actuel fut bàli par le marquis Thomas I."' du 1270. Le vieux chàteau qu'on dit aussi supérieur, parce que le nouveau est bàli au-dcssous , fut démoli du 1.341 dans les guerres civiles entre INIanfroi, seigneur de Savillan, et son ncveu Thomas II, marqnis de Saluces , guerres dont on a une très-palhélique description dans le petit ouvrage manuscrit de J. J. de Fia de Saluces, qui a pour titre caìamitas calamitatum. Le chàteau actuel a souffert plusieurs sièges, tels que celui du i34i , par les armées de Manfroi, seigneur de Savillan, jointes à cellcs de Belirand del Ba/zo , améchal de Robert, roi de Naples. (Ce siège forca le marquis Thomas à se rendre prisonnier.) Celui du 1418 par les armées du comte Amé de Savoie et celui du 148G par Charles, due de Savoie. La ville de Saluces, oulre aB DESCRIPTION ET USACE d'uN NOUVEAU BAROMÈTRE, les sièges annoncés qui lui fureut comuuins, a élé parliculii- tement assiégée du iG3o par les armées Francaises, soun le commaiidemcnt d'Henri, due de Montmorcney, des Marécliaux Noinpar el Henri de Scombergli, auxtjucls la ville se rendit par la capitulatiou du 20 juillet. Celle année est Irès-mémorable dans l'histoire de Saluces par la peste qui ravagea les deux liers de la populalion de la ville. Mais revenons au cliàteau. Son ar- chitecture montre le goùt du lems et les grosses grilles en fer, dont les fenétres méme très-élevées sont garnies, prouvent les dangers contre lesquels les maiires étaient forcés de se munir. On y voit les traces des coups de fusil du tems qu'il fui bai tu, ainsi que dans les murs de la porte de Saluces, dite Je S. Ber- nardin, qui est appuyée au nouveau chàloau, qui se trouve aux limiles de la ville au sud-oucsi et daus les murs de plusicurs autres maisons. (/) La positìon de S. Grat au nord-ouest de Pagno, est aussi délicieuse par l'horizon très-vaste ò.^x coté de \cst, et la vue des vallées de la Bronde et du Pò. Dans celle-ci on voit Revel avec les limites de l'ancien fief pi;ises du fosse de cir- convallation creusé par les Francais , quand ils- firent le siège du chàteau. La vue de la maison de nolrc confrcre Charles Denina, qui se trouve dans le territoire de Revel , a révcillé en moi le souvenir de ses écrits ; il me paraissait de le voir se promener dans les délicieuses prairies, le long des ruisseaux, en niéditant les beautés de la nature et les oeuvres de l'homme muliiécs par le tcnis , et Ics vicissitudcs qu'il a si bien dc'criles dans ìe Rivoluzioni d' Italia, où il parie de la grandeur de sa patrie ( Revel ) au commencement du 14 siècle, lom. 2, pag. 294, Ouvrage qui lui a fait une si grande réputation dans tout 1« monde inslruit. PAR A. M. VASSALU-EAWDI. 29 La Vile du couvcnt de StafT.irde , qu'on dit fond(^ vcrs le 1122, ni'a préspnlé ù IV.spril l'Idée de la lìalaille du 18 anùt iCgo, dans laquellc Ics armécs francaises, commandécs par le célèbre Catinat , lìatlircnt Ics troiipes du due Victor Amé li. qui les comniand.iit pcrsonncllcniciU, parco que cdui-ci ne voulut pas suivre Ics conseils du Prince Eugèue alors au com- mcncement de sa glorieuse carrii're militaire. Cavour, ancicnnement ville illustre et colonie des Romains, dont il cxiste une inscriplion dans les galerics de l'Université, qui fut cxpliquée iivcc bien d'autres, par nofre confrère le cé- lcl)re Jacopo Durandi; Cavour, dis-jc, pour la structure du rocher sur lecjuel il est bàti , Wartiniana , Envie , à cause de leurs posilions intércssantcs pour la physiquc, la médccine et la méléorologie , ont pavticulicrcmcnt attiré mon attcntion. Un grand nombre des pays vus de S.' Christine m'ont excité de iiouvelies réflcxions , mais ce n'est pas l'historien que je veux faire dans ces notes; il me suflit d'indii^ucr les sujels qui pcuvcnl intéresscr nos confrcres de la classe de liltérature et beau.\-arls. (w) En allant de S. Grat vers Vouesi-sud , sur la créte de la montagne, à une dcmi-lieue environ , on ti-ouve l'an- cienue chapelle de S. Eusèbe. Au nord cette montagne est en^' tièrement couverte de bois taillis qui, du còte du sud, sont dans les meilleures expositions, parscmés de vignes. La chapelle de S. Eusèbe est dans le mème locai de l'ancienne chapelle de la Marcarla des moincs de S. Eusèbe, ou Bénédictins de S. Co- lomban , dont la paioisse est l'église actuelie de la paroisse de Pagno , quon rapporle dans la note («). Je ne dis pas que cette chapelle soit la méme des anciens moincs, comnie le peuple croit , parce que dans les murs on voit plusieiu'S 3o Dl^SCniPTION ET USAGE d'un NOUVEAU EAROMÈTUE, pierres et inscriptions ancicnncs déplacées : ce qui proiive qu'oii s'est servi dcs débris de la première pour établir celle qui existe actuellement, qui par sa structure parait bàtie au com- menccment du XVII siècle. Pcu Iciin de cette chapelle il y a un puils, où róconome de l'évéché de Saluces D. Dominiciue Costa trouva plusicurs assielles de fayance de l'épaisseur d'un doigt, avcc la date d'une mauvaise écrlturc, mais assez clairc pour ne pouvoir se tromper, du 1489. Ccs assietlcs appavtenaient au\ anciens moiues, qui demeuraient sur cette montagne pour y faire paìtre leurs vaclies. Il faut donc conclure quc la montagne ancienncmcnt avait des prairics qui n'existent plus aujoiird'hui : ensuite elle f'ut cntièrement converte de bois, et ce n'est (]ue dcpuis peu de tems qu'on a exploité les bois par- ai, par-là, pour former des cbamps et dcs vignes. Ij'aiicicn puits où l'on trouva Ics assiettcs , est prccisé- meut au bord d'un champ fait par le susdit Dominique Costa. ( n ) Le pcnchant du Pò de Revel à Turili , étant d'un liers environ plus fort que ceka (ju'on donne aux canaux de dcri- vation, il parait que la vitcsse des eaux devrait étre plus grande que celle qui se présente. Mais Ics sinuosités fréqncntes du lit et ses iuégalitcs la diminuent; et le courant d'air le long du lit du flcuve et particulièrement sous les ponts, pcut aussi avoir diminué la pression de l'air sur le mercure, par conséquent avoir présente ime plus grande élévalion du lit du Pò. Pcrsoiine n'ignore que les vents font baisser les baromètres. Que Ics grands abaissemens subits sont peut-étre le seul pronostic sur (jue le baromètre nous fournLsse, de ventfort, ou d'orage. Un vent léger nous donnera une légère variation, qui ne laissera pas d'ètre sensible dans les calculs du nivellement. FAR A. 31. VASSALLI -BANDI. 3l Le célclire botaiiisU- et nirléoioloj^isfe de La-Mark dans sou Mémoire sur les principavx phénomènes de Vatmosplière , In a. l'Académie des scicnccs de Paris cn 1777, en parlanl du ba- romède, observe qu'il n'est pas vrai cjue toutes Ics f'ois que le baromètie monte, la dcnsitc de l'air augmenle, et que toutes Ics fois qu'il descend , elle dlniinue. L'action du vent combat, dit-il, et détruit saiis cesse , une pailie de l'efllst que la densité de l'air produit sur le baromètre, cn délruisaut la direction ou la perpcndicularité des co- lonnes d'air qui agissont sur le baromètre, et en modifìant la force aftractive du globe sur cet air. Il considère ensuile l'action des diUérens vcnls, et il présente un tableau de leurs effets sur le baromètre on été et en hiver. Mais il faudrait copier l'article cnticr, pour donncr une idée de sa ihéorie. Je ne f'erai qu'indi(|uer que, sclon l'auteur, la plus grande varia- tion que produit le vent le plus violent, peut aller à un pouce en hiver, et à quatre à six lignes en été; ainsi, en ajoutant en hiver di.\ ou douze lignes à l'élévation du baromètre, lorsqu'il fait le vent le plus violent, on aura à peu près le point où la densité réelle de l'air ferait nionler cet instru- uient, et qu'il marquerait en eJFet, si à densité égale le coui-ant d'air n'avait pas lieu. Ces considéralions combinées avec les observations des vaiialions que les vents produisent dans l'élévation du baromètre dans les divers pays, sont de la plus grande importance pour l'usage de cet instrument. ( o ) L'église ou paroisse de Pagno , est ime des plus an- ciennes églises chrétiennes d'Italie. Elie élait anciennement un fameux prieuré des moines Bénédictins. Le Chiesa, ( Corona reale lom. 2., ptig. 228.) la Chronique de la Novalaise et plu- sieurs autres aflirment qu'il a été fonde par Astolphc, roi des 32 DESCRIPTION ET USAGE d'uN NOUVEAU BAROMÈTRE; Longobards. L'ompcreur Lotaiie la joiut à l'Abbaye de la Novalaise. Le Chiesa assuie aussi que riuscription niutilée tju'on voil encore dans l'église de Pagno, est un fragment d'épi- taphe d'une reine Longobarde, (]ui, à ce qu'on dlt, se retira à Pagno avcc sa fillc, pour avoir été en disgrace du roi. Mais Jacopo Durandi, célèbi-e historien géographc et antiquaire, (delle antiche città di Pedona, Caburro ec. ^ pag. 104. ) croit avec fondemcnt que c'est l'ainbition des moines et leur intérét, qui onl fait atlribucr cctte inscription à une reine. L'auteur de la vie de Saint Colomban dit que c'est lui qui a fonde le couvcnt de Pagno dans sa fuile de France, pour allcr à Bobbio près de Plaisance. L'auteur Maximin trouve la raison de la fuite dans le refus de Saint Colomban de bénii* Ics enfans de Cloves. Je laisse aux antiquaires le soin de tirer le vrai des contes des anciens chronisles, et des vies des hommes de ces tems, je ne fais mention que de la grande ancienneté de l'église de Pagno. On assure que dans les tems anciens on portait d'Asti les cadavres des chrétiens à ensevelir dans celte église. Le cimetière au nord de la paroisse de Pagno, est encore aujoui-d'hui appelé le cimetière d'Asti -, colui qui est au sud de la mème église , le cimetière de Pagno. Vcrs le 1 6G0 , sous le priorat de Monseigneur Piscina , alors conseiller du roi et chevalier grand-croix, fut détruit le sarcophage de la supposée reine des Longobards , pour faire la nouvclle balustiade; l'on fìt aussi usage des pierres du sarcophage pour former le pavé (jui existe encore aujourd'hui , où l'on voit les bas-relicfs et l'inscription. Sur ce sarcophage on doit observer que le marbré dont il élait forme, est de la méme nature que colui dont il existe hors de l'église l'aucien bénilier grave en bas-relief, qui a la date du 1490, avoc les armes Saluces et Ics deu\ clefs de saint Pierre, parce que c'élait un de la \ PAR A. M. VASSALLT-EASTDI. ' ?5 famillc Saluoes , (jui élait pricur de l'agno (jue le fit faire, de inéme que la cloche du i4y3. On dit qua c'étail George 111, pricur (lo Pagno. C'est oncorc de ce marbré qu'est forme un autre sar- copliage en honneur de deux Pentenati de Verzol , dont il y a la figure entière en l)as-relief avec Ics armes ( trois peignes), du 1414 et 1469, ainsi que Ics dcux bénilicrs modorncs en- cassés dans le inur, les fonts baplismaux, Ics vascs dans la noiivclle sacrislie pour se laver les mains et la pierre s^pulcrale au milieu de régiisc, faits du 1778 d'ordre de ]\Ionscigncur Por- porati, sur l'invitation de D. Dominique Costa, cure et {econome du pricuré, <]ui fut assignó en 17G3 à révcclié de Saluces pour la portion congrue. Gomme l'on sait qiie les b^nitlcrs et les autres pièces modernes en marbré sont du marbré de la ( Mor- morerà^, carrière dite de ISrosasco , parce qu'elle se trouve sur la montagne au-dessus de ce pays; les pièces anciennes qui sont en marbré de la méme nature, prouvent qu'on tirait déjà an- cicnncment du marbré de catte carrière. C'est aussi de ce marbré que sont les piliars (^pilastri) de l'ancieune cglise souterraine «jui existe cncore à coté de la paroisse actuelle. Dans la voiite et Ics murs de catte cglise on voit plusieurs morceaux du mcme marbré. Catte carrière de marbré de Brosasco se voit de Saint Lazare sur le chemin de Saluces à Rcvcl , où commence celui de Pagno , et sur le chemin de Pagno , de l'cndroit en face de Bramalarine , dont il est parie dans la note (/>), du chemin de Turin à Saluces, et pour ainsi dire, de toute la plaine de l'arrondissement. Elle se présente comme une tranclu^e régulière dans la montagne de deux à trois toises do largcur. Le clocher aclucl de la paroisse de Pagno fut bàti vers le 1000, de Fan 1772 on a démoli les rastes d'un ancien clocher liciti en pierre et chaux forte, cu cémeut dur comme la pierre. Dans cette E 04 PESCRimON ET USAGE DUN NOUVEAU BAROMÈTRE, dc^molition on troiiva dans Ics dcbris une médaille cn or, qui portait d'un cute Nérou assis sur une colonne, avec l'inscriptiou au-dessus Cesar Nero, et de l'autre coté, au milieu d'une cou- ronne de lauricr, Salus. Cctlc médaille qui fut envoyée à l'abbé .Berta , prouve rantitjuité de ce bi'ilinient. Ou trouva aussi plusieurs tombeaux de Moines de Saint Coloiiiban, qui furent abolis vers le 1^27, n'ayant pas voulu se réunir aux Moines Bénédictins, ou de Saint Maur, de la congrégation de Sainle .Instine , qui existent encore aujourd'liui en Italie. Dans le cliamp au sud de la jiaroisse de Pagno , on trouva du 178G un priape en bronze de la liautcur de 8 onces du pied liprand dans un mur soufcrrain, dans lequel étaient plusieurs sépulcres. Ce priapé fut remis au chevalier Lovera, ingénieur, pour le portar au musée de Turin. Les nombrcux murs souterrains qui se trouvèrent dans Ics en- virons du pricuré de Pagno, Ics idoles et Ics médaillcs prouvcut assez que ce pays a cté fort peuplé par les anciens payens. Ce mè- nie pays ayant ensuite servi de retraite aux premiers chrélicns et aux Moines de Saint Colomban, qui cherchaient à se cachcr, on peut conjeclurcr qu'il a été plus désert qu'aujourd'liui. Les monu- mens de celte nature donnent la raison de plusieurs pliénomènes qui présentent la montagne, où la main de nos ancctrcs dena- tura le sol et mèla les productions de la nature avec celles de l'art. ( /» ) Le nom de cettc maison de campagne de la famille Saluces, sera à jamais célèbre dans les fastcs de la littérature Picmontaise, comme le sont dans les fastes militaires les noms dcs licux des bafailles qui décidèrent du sort dcs nations. C'est dans cotte paisible retraite que le fondatcur de la So- ciété physico-malhcmatique de Turin, et président actuel de notte Académie, vcnait se dclasser des travaux militaires et PAR A. M. VASSALLI- EAMDI. ?5 administratìfs par dcs recliciches pliysico-cliiniiqucs , (jui recu- lèrent les bornes de la science, et firent la réputation du Piéniont dans ce genre. C'cst. par les travaux faits à Brama- farine cju'il flit des promiers à démonlrer la nécessité de joindre la cliimie à la pliyslquc, pour bicn comprcndre Ics phéiionicnes de la nature. Quii fraya par scs expéricnces une nouvelle roulc dans plusieurs parties de la chimic. Je ne cite- rai ici que ses iccherches sur la putréfaclion, cn cniployant les sels qui paraisscnt s'y opposer; cclles sur la formalion artifi- cicUe du sci .'ìnimoniac, qui lui a parfaitenicnt réussi, moyen- nant une quanlité considérable d'eau de nicr , qu'il fit venir de Nice en Provence. C'cst avec le secours de ces cxpé- riences, p- jets, tristes, gais, sublimes, cbampclrcs, etc. a dii surpreudre les personnes niémes , à qui la lecture des grands poctes rend ce genre de beautés plus familier et plus connu. Mais oc qui a pai'u prodigicux aux connaisseurs qui onl; eu le bonheur de les cntcndre, ce sont les Iragédies , la Tullie qu'elle a écrilc à l'àgc de ig ans; Tatius le jcune, ou la revolution de» llomains après la niort de Romulus; et l'Herminie, ou la movt de l'Herminie du Tasse. Tant de clief-d'oeuvres poétiques, fruii d'un talent rare et precoce , qui à su aninier loutcs les scènes de la nature, sont bien propres à présenter à l'imagination dans les campagnes de Braniafarine , les forèts , les prairies , Ics cóteaux, les torrens, les ruisseaux de l'antique Arcadie: quel est le lieu où la piume de Diodata n'ait pas porf(5 1« mouvement de la vie; quel est l'objet qui ne respire pas •ous son piuccau: enfin je ne saurais quittcr ce charmant endroit, sans dire un mot du poéme en terta rima, dont Dio- data s'occupe depuis quelque tems. Le choc des opinions et le» égaremens de la raison qui se montrent dans les révolutions, ont porte l'auteur à méditer sur la philosophie. En réfléchissant sur Hypatie, qui connut si parfaitement les principes des dif- férentes seotes, elle a entrepns ce poéme, qui a pour titrs Hipazi'a, ovvero dAlc Filosofie. Il était bien jiiste que la femme la plus savante de l'anliquité cut pour chantre Diodata, à laqucUe aucune science n'est étrangcre. Aussi a-t-clle niis dans *on poéme en 40 chants non seulement toute la philosophie Alieni. €/f /'Ar.u/. *"* »oir à 27.. 8. 6, le jour après il reraonta à 27. 8. 14 et deux jours après i 27. 9. Le gros nuage est aussi note dans les observations méléorologiques de l'Académie. i,° Le Jìlet de veni destrucltur, décrit par le cit." Charles Mf.ssier , page 52 1 du tome qualrième des mèmoìres de l'Institut natinnal des .'cientfs et des aris art Xi ( sciences malìiémalit/ues et physiqves ) , pai soa urigiae et les eflets paraìt apparteiiir aux trombes de terre. F 4* NOTICE d'une trombe DE TERRE, gnes sont en partie occupccs par cles bois touffus , et en partie par des terreius mai-ccageiix qui s'éteudcut au-delà du Pò, de inauière qu'oa peiit Ics calculer d'enviion une lieue ou 44 hectomètres de circonféieuce'. C'est sur Ics ter- res de rex-commanderie que le pliénomène en qucstion se presenta. Dcnx jours avant qu'il parùt, après une scclic- resse extraordiuairc, le ciel avait été couvert et pluvieux de tems en tems. Le 26 à midi il fiit scrcin, raais pour pcu de tems, une forte pluic ayant bicntót succddé. Dans la nuit du 26 au 27 le del se rasserena, de manière que le 27 au matin l'air était froid, et un k'gor vent d'est se faisait sentir. Ce vent cessa sur Ics dix lieures, et l'atmosplière fut claire et tranquille jusqu'i trois heures, qu'on vit se former au-dessus de Stafarde im nuage blanc de l'élendue d'environ un mille. Peu de tems après des nuages plus obscui-s se montrèrcnt à Yest, et au siid-ouest de Revel. Ces nuages furent bientót suivis d'un vent froid de nord-est, et ils s'obscurcircnt au point de devenir uoirutres, tandis que de \esL au sud le ciel reslait scrcin, et que du nord à Youesl l'atmosplière était occupée par des nuages très-minces. Sur les quatre heures il se fit enfendre un grand coup de tonnerre, précède d'un éclair du coté du nord, et tout de suite on observa la trombe formée par un nuage cen- dré: la figure était celle d'un cone rcnvcrsé: la base du cone se présentait dans les nues de l'étendue de i5o toises ou 232 mètres, et le sommet du cone vers la terre paraissait sou- vent divise en deux par le tourbillon qui laissa les pre- PAR A. M. VASSALLI-EANDI. 43 tnières (races de sa force à uu quart de lieue de Slafarde au- delù du Pò, sur les leiTeins marécageux sus-éaonccs. Le dia- niètre du metèore ctait à flcur de terre de douze toises ou 'ib niètres cavlron, et du licu où d'abord il a paru, en pre- uant la direction de Xouest, toujours accompagné d'un vent oragcux, d'éclairs et de bruils de tonncrre, il traversa le Pò, parcourut la campagne jusqu'au IMontbrac, sur lequel il s'eleva toujours cn diminuant, de manière qu'au sommet il disjDarut eutièrement à la vuc et à l'ouie des spectateurs qui étaient en grand nombre, et dans leurs assertions t«$moignèreut presque tous l'épouvante dout ils avaieut été saisis. * Plusicurs d'entr'eux ont compare Je nuage conique au feu d'un grand incendie mele avec la fuDiée, qui tanlòt iie laissait presque pas voir le feu, tantót paraissait ótre eutièrement dissipé par la foi'ce des * Dans la relation des effels de ceUe trombe , je me siiis fait un devoir de iraniioncer que ceux qui m'ont été confirmés par plusieurs observateurs t>t des plus éclairés. Le peuple airae trop le merveilleiix pour élre véri- dique dans la relation des phénomcnes extraordiiiaires. Il aime à 3' voir l'incroyable, et la fantaisie exaltée lui présente des loiips où il u'y a que des souches. ^ous avous déjà trop de l'ables dans les relalions des météores rares. Les ouvrages de physiciens très-célcbres , tels que Montanari et BoScliovicH, founnillent de fails qu'on ne sait pas trop, si l'pn doil les prendre :i la lettre , ou si on doit les réduire à lenr juste valeur. Pour éviter cet enibarras aux lerleurs , et le danger de les induire en erreur, je n'ai coni- pris dans l'ónuméralion des ofTels de la trombe ni un chariot rharpé de bois, ni l'éclvclle eniporlée par le tourbillon qu'on n'a jamais plus Irouvé, ni les figures ópouvantables de la fumèe; ui ics hurleuieus ci ks autres enfans de l'cfiioi. ^.j. NOTICE d'une trombe DE TERRE, tìainmes. Ccs variations se siicccdèreut jusqu'au somniet i>iF,n, et j'ai él6 conErmé dans nioii senliment par le § 4°3 du iném« traile où l'auleur dit: «Les allraclions et répulsions élerlriques sont un des » sujets dont les pliysiciens se sout le pLis occupós, et qui ail le plus » embarrassé tcux qui ont essayé de raraener à l'action d'un seul fluide deu.x » effi'ls diomélraleiucnt opposés, et qui souvent se succèdent rapidement 5) l'un à l'aulre dans un méme corps. » C'est par la seule tendance du Uuide h se disliibuer «^galement en raison de la capacitò des corps cu à se mettre eu ^'quilibre, tendance qui donne origiue à l'allraclion enlre les corps iné- galeinent électriques , que daus mon traile de physique à l'usage des ècoles et ailleuvs j'ai expliqué les attractions et les répulsions par l'action d'un seul Jluide, saus avoir recours aux attractions et répulsions siniullanées de Symmek , et sans admettre plusiems actions et réactions. Deux corps (•??■- lemenl électriques paraissent se repousser, parca que le fluide qui cherclia à se mettre en équilibre , les porte aux cótés opposés où il peut plus aisénient se répandre si les corps sont électrisés positivciucnt, ou s'ils abondent'en électricité. Quand ils en manquent, ou qu'ils sont électrisés négativement, les deux corps sout attirés des còtés opposés par l'électricité des corps envirounans qui cherchent pareillcinent h se mettre en équilibre, ou ce qui revient au méme , ils se séparent pour absorber plus prompte- ment l'électricité doni ils manquent. Ainsi un corpuscule léger approchó d'un corps électrisé, en est atliré, et nussilót qu'il a acquis, en raison de «a capacité, autant d'électricité qu'en a le corps électrisé, il est attiré par l'air ou par les corps environnans. Sii peut promptemeiit répandre dan» ccux-ci l'électricité acquise , il est de nouveau attiré par le corps électrisé, duqurl il se séparé nouvcUrraeut, en ccntinuant dans ce balanceinent pouc tout le Irms que les corps restent inégalement électriques. Donc les allrac- lions et les répulsions électriques, méme cclles qui se succèdent rapidement ,. t'cmbarrassenl pas plus que lea autres pbénomènes électriques les pliysicieii* PAR A. M. VASSALLI -BANDI. /|9 fluide, on trouve la raisoii de tous les phcnomèues qu'elles prcscuteiit. Lcs circonstances de la trombe qui a pam le 27 mars, me seniblcnt réfutcr coinplétemeut les thco- ries pioposées par divei-s physiciens, et s'accoi-der par- faitement avec la théorie de ce phénomène, qiie j'ai pro- pose dans les leitres physico-Tne'leoJologiques , a'msi que dans les élémens de phyàìque à l'iisage des e'coles. La séchcresse extraordinaire qui preceda le meteore a donne lieu h raccumulation de lelectricité dans les eutrailles de la terre, où elle se développe coutinuelle- ment par les réactions des minéraux les uns sur les autres. La pluie tombée les jours précédens avait présente un conducteur qui, par 1 evaporation , s'étcndait jusqu'aux régions supérieures de l'air, où les vapeurs très-abondanfes cn électricité, par leur condensation , avaient forme le nuage fortement électrique étendu en trombe au-dessus des terreins marécageux qui offraient un plus vaste conduc- teur , et les nuages orageux qui se montrèrent dans les environs. qui siiivont la théorie de Framcklin, dcveloppée par Beccaria et Ea>"di , piiisqu'ellcs ne sont qu'un cflet de la teudance du fluide électrique à so iiieltre en équilibre. On est déjà revenu sur plusieurs répulsions apparentes, tallo quo celle entre le crislal et le niercure; je crois quii y en a bieil d'autres qui ne soni que l'eflet des diil'érens degrés de la force d'allracliou. Je uè veux pas entrer ici dans la questioo si, pour comprendre la charge de la boutcille de Leyde dans l'iiypolhèse d'un seuI fluide , il est nécessaire de croire Vaclion cn dhlance , cu bien sii sullìt de coucevoir l'action du fluido sur l'électricité oaturelle du verre; il me suffit d'avoir indiqué que la théorie des deux courans électriques n'est pas regardée , comme satisfaisanle, de ceux qui ne suiveut pas la lliéoiie de Francklin. G Co NOTIGE d'une TROMBE DE TERRE. La gréle tonibée de ces nuages prouve qne les gouttes d'eau ont souffert une ti'ès-grande évaporation, dout ou ne couuait point de causcs plus actives quo l'électricité .qui prodiiit la congclation des goultcs de pluie, méme dans les joiirs plus chauds de l'été. * La distiibution de l'eau du Po en pluie, observée par le péclieur , le transport dcs corps , les éclairs perpétuels, l'agitation des vapeurs, le vent cause par leur précipita- tion, la marche du phénoniène, et enfin la dimiDulioD, qu'il a moutrée à proportion qu'il avancait, et il passait sur des corps qui en absorbaieut le principe moteiir , s'accordeut parfaitement avec la théorie électrique, aussi bien qu'avec les effets de ce fluide, que nous voyons tous les jours dans nos cabinets de physique. * De toutes les théories de la fonnalion de la gréle qui ont élé pro- posées par Ics physiciens, celle qui ine parali niieux s'accordar avec les observalious et les expériences , est la théorie que le célèbre chimisto GuYTON en a donne dans le journal de pli3'sique du 1777, pag. 60. Elle est appuyée sur deux fails admis par lous les physiciens. l.° Que l'évaporalion est la cause iuunédiale du refroidissement. 2° Que l'électricilé augmenle senslblemenl l'évaporalion. De ces deux fails et de l'observalion qu'il n'y a point de gréle sans développeraent d'électricité,il déduit que c'est l'éva- poralion augmentée par l'élerlricité qui congèle les vapeurs des nues chargéeg de matière électrique. Les progrès de la meteorologie et de la science de l'électricité confirmèrent cette théorie de la formation de la gréle par l'action du fluide électrique; par conséquent celle qui est tombée des nuages ora- geux dans le tems de la trombe, prouve qu'ils élaient très-abondans eu éleclricilé. 6i M É M O I R E SUR LA DIFFERENTE CONDUCIBILITÉ DE LA CHALEUR RECONNUE PAR DES EXPÉRIENCES DANS QUELQUES ÉIOFFES EMPLOYÉES POUR SE VÉTIR, PAR JEAN SENEBIER. Lu et approuvé dans la séance àix 29 nivóse an 12. I L n'y a pas long-tems qu'on s'est fait de justes idées sur la combinaìson da calorique avec différentes subslances destrois règnes de la nature. Black, Wilcke, Cbawford, Lavoisier et La-Place ont beaucoup contribué à édairer la physique sur ce sujet impoifant: mais, quoique les connaissauces répandues par ces grands honiines, soient fondamenta] OS, elles sont encore bien éloignées d'étre complctes; néanraoins ces connaissances, corame toutes celles qui sont capitales, ont répandu une lumière heu- veusement utile sur les scienCes et les arts. Il y a deux principes qui me semblent bien dtablis «ur cette matière. i." Tous les corps contieunent une cei'taine quantité de caloriqiie, cu de chaleiw. 1° Ils n'ont pas tous la méme affinité avec lui, et ils n'en sont pas tous t^galement conducteurs. Le comte de Rumford , célèbre par tant de belles de- 62 IIÉMOIRE SUR LA CONDUCIBILITÉ 6e LA CHALEUR, couvertcs cn phyisiqiie, mais plus célèbre encoie par celles que son coeui- bienfalsant lui a suggcrées pour le soulagemcnt de rindigcace, s'dtait dójh occupò jusques à un certain poiat du sujet que je voudrais trailer: il a fait des expériences exactcs dans des vases fermés sur l'inlluence de divers corps appliqués sur d'autres , pour conserver la clialeur que ceux-ci auraieut acquise; ou les trouve daus les Iransacllons philosopJiìcjues de 1792 et dans le second volume de ses CEuvres publiées en francais. Je me borne à donuer ici un aper^u des ré- sultats qu'il a trouvés. • Le comte de Rumfobd a fait ses exp^rlences dans des vases de verre fermés; il élcvait la chaleur des corps qu'il employait à 70° du thermomctre de Réaumur, et il observait le tems nécessaire pour les refroidir à 10° dans des circonslances semblables: il trouva de cette manière qu'en enveloppant la boule d'un thermomètre avec 16 grains de la matière employée, il fallait au thermomètre enveloppé D'une fourrure de lièvre . i3i5 secondes. D'edredon . . . l'òoò" De poil de castor . . 1296" De soie crue de cocon • 1284" D'étoffe de laine . .1118" — de coton . . 1046" — de linge fin . io32" Le grand pliysicien observa encore que ces méraes matières conservent plus long-tems leur chaleur, quand PAR JEAN SEKEBIER. 55 ellcs sont plus condcusces, et qu'il y cn a comme le lin et le ftl de Ha qui gardent niieux une petite cha- leur qu'une grande. Ces expériences laissent bien prdvoir ce qu'on pouvait esperei- des dilTéieu(es éloffes , dont on se sert pour conserver la clialcur du corps; mais elles uè icsolvaient pas complctement le problèrae, parce qu'elles n'avaicnt pas été faites à l'air libre, et avec ces matières foi-mant les éloffes dont nous nous servons. Il y a dix ans que je fus curieux de partir de ces expériences, pour en faire d'autres plus^applicablcs aux besoius de la vie; sans doute elles ne sont pas originalcs, mais elles offrent des consé- quences de pratique, qui pounaicnt leur donner l'inlérét qu'elles ne peuvcnt tirer de leur nouveauté. J'ai ùnt un grand nombre de fois et daus diverses circons- taaces toutes ces expériences que je veux raconter; j'y ai employé des espèces de fourreaux ayant les mómes dimen- sions , et où raes thermomètres à boules nues se logeaient asscz aisément, je les suspendais alors à une ficellc tendue à 1,29 mètre de ma fenctre, cu 4 pieds; je les récbauffais jusqucs a ce que le niercure s'y élevat au 32° qui est à-peu- prcs celui de la clialeur de notre corps, et je les ob- servais jusques à ce qu'ils fusseut arrivés, eu se refroidissant, a la temperature de cette place de ma cbambre, en no- tant scrupvdcusemcnt le tems employé pour obtenir ce refroidissement. Afin de reudre ces résultats plus faciles à comparer, et pour écarter les différences qui naissent ualurcllement de la diflérence des températurcs , j'ai choisi 54 MÉMOIRE SUR LA CONDUCIBILITE DE LA CIIALEUR, les résullats obtenus dans les moiiieus où la temperature était à-peu-piès la meme. J'ai compare toiijours le refroldissement des thermo- mèties habillés avec celai d'un tliermomètrc deshabillé, élevé à la mérae temperature quo les autres, afui d'avoir un terme de comparaison; quoique je susse bien que la conducibilité de la chaleur dans le mercure et le verro des thermomètres fùt differente de celle de uos corps: mais je dois observer que la differente luunidité de l'air introduit de grandes anomalies dans ces expériences. Quoique je sois très-éloigné d'avoir fait ces expériences sur toutes les étoffes, je les ai pourtant étendues à un Dombre assez grand, pour juger les effets qu'on pouvait attendre de celles dout je ne me suis pas servi. On trouve dans les trois règnes des moyens de se vètir; mais j'ai exclu les métaux, parce que les étoffes d'or et d'argent ne sont plus de mode, et parce quii est bien démoutré que les substances métalliques sont d'excellcns conducteurs de chaleur. Ceux qui portent des galons d'or ou d'argent à leurs habits ont tous observé, lorsqu'ils s'approchent du feu, que les parties qui en sont couvertes se réchauffent plus vite que les draps auxqucls ces galons sont cousus. Je me suis donc borné aux étoffes faites avec des raa- tières végétales et animales, mises d'abord séparément en expcrience, et corabiuées ensuite d'une manière differente. Les résultats que je vais donner, sont les termes moyens de plusicurs expériences semblables, faites dans les mémes cii'coustanccs. PAR JEAN SENÈBIER. 65 J'emploj'al d'a])ord dcs habits de lolle bianche presque Jìne\ je donne le nom d'iiabit aux étuis que j'ai décrits. Je fis rexpérieuce avec un seul habit et avec deux em- Loétés l'un dans l'autre, Icurs thermomètres furent élcvés à 52° commo un autre qui était uud; la temperature de la chambre " De fourrure , 64' 5" 62 MÉMOIRE SVR LA CONnuClBlMTÉ DE LA CIIALEUR, Apiès cela , il me parut necessaire de reclicrcher l'in- lliicuce de Ihumidité des halnllemens sur leur refroidis- sement; ceci me parut nécessaire pour prevenir les ter- ribles maux qui accompagncnt la ncgligence des pré- caiUions dans les grandes transpirations. La temperature de ma chambre était à 7°, comme dans la pUipart des expériences prccédentes. Le thermomètre liabillé d'une toile sèche , fut refroidi dans . . . .26' 35" Mouillée . 6' 5o" et il dcscendit ensuite à 5° { , c'est-à-dire 1° ^ au-dessous de la temperature de la chambre, c'était l'eifet^naturel qua l'évaporation devait produire, et cette évaporation hata le refroidissemeut du thermomètre habillé avec la toile sèche, parce qu'il était place dans le voisinage. Un thermomètre habillé avec une flanelle mouillée, se refroidit au bout de 14*2"; mais pour rapprocher davan- tage cette humectation de celle que les habits peuvent contracter sur le corps qui transpire, j'exposai les habits des thermoraètres à la vapeur de l'cau bouillante , pendant que la chaleur qu'ils éprouvaient alors, les élcvait à la temperature de 32°, le thermomètre habillé de toile so refioidit après i5' 62", et le thermomètre habillé d'espa- gnolctte, traité de la mérae manière, ne se refroidit qu'après ig' 40". Ce qui démontre d'une autre manière l'avantage de porter la flanelle sur la peau, puisque le refroidissemeut dans tous les cas, y est beaucoup plus lent quavec la toile. • PAR JEAN SENEBIER. 63 Je fis ensiiite une expérience sur mol qui peut inté- resser le sujct que je traile. Dans l'hiver de l'au 1 1 , un jour que le thermomètre était ù 5" ^ , et quii soufflait un vcnt de nord- est assez fort, je placai sur ma poitrine uà thermomètre sous uu gilet despagnolette; au bout d'une ~ heure je le vis à 27° j, j'en avais mis un second sur ce gilet, il était à 20° { , le troisième, place sur la che- mise, était à 16° ^, et le quatrième, penda sur ma veste, à 4° 7. Cette expérience mentre clairement combien la chaleur animale se reproduit facilemcnt, mais je ne veux pas m'occiipcr ici de ce phénoniène curieux , ni faire les l'emarques sur la differente progression du décroissement de la chaleur. Ce n'est pas le but de ce mémoire que je terminerai par quelques remarques de pratique. On voit d'abord la raison de divers usages adoptés pour les habillemens et l'importance de divers moyens employés pour conserver la chaleur du corps ; ainsi, par excmple , toutes les étoffcs n'ont pas la méme conduci- bilité pour la chaleur, et ne la perdejit pas avec la m,ème facilité dans l'air. Les matières animales sont des conducteurs de chaleur moins bons que Ics matières végétales et métalliques. La providence a dispose les choses de manière que les animaux couvcrts de poils , doivent, le mieux possible, conserver par ce moyen la quantité de chaleur nécessaire à l'cntretien de leur vie; aussi voit-on que leurs foiu-rures semblent calculccs pour le climat où ils doivent vivre. 64 MÉMOIRE SUR LA COXBUCIETLITÉ DE LA CHALEUR, ,et par consequcut sur la quaulUc tic clialcur qu'ils pen- vcnt y perdio et y reprodiiirc. Aussi Ics animaux des pays méridiouaiix cut peu de poils et sont ras ; (andis que Ics animaux des pays septentrionaux out des four- rures fort épaisses et fort lougues, qu'ils perdcnt en par- tic , lorsqu'on Ics transporte dans des licux plus chauds. Entre Ics matières animalcs Ics plus propres à consei'- ver la chaleur, sont les peaux elles-mémes des animaux ; clles sont bien aulrement cliaudes que les tissus faits avec leurs poils; c'est peut-etre l'air adlidrcnt à ces poils flol- . tans qui leur donne cette proprietà, suivaut la l)elle id<^e du corate Rumford, parca que l'air est mi des plus mau- vais conducteurs de la chaleur: cependant toutes les four- rures n'ont pas cette propriélé au mcme degré; les four- rures du castor et du lièvre paraìlraient les plus chaudes. Leurs affinités avec l'air seraient-elles différentes de celles des autres; ou auraient-elles une affinile differente pour le calorique ? Si j'ai fait voir que deux chemises et deux habits de la méme Stoffe conservaient plus long-tems la chaleur- qu'un seul de ces vétemens, on a pu remarquer qu'ou n'en doublait pas l'effct ; mais on voit bien aussi que l'habit supérieur ne saurait ètre daus les mèmes rapports avec l'air et le corps chaud recouvert, que l'habit qui est dessous. Les expériences que j'ai faites sur les habits humectés, raontrent le danger de porter des habits humides, de couchet dans des draps qui ne sont pas secs et de gar- PArv JEAN SEXEniER. 65 dei" cles velcmcns buraectés par une forte franspiration : l'cau qui se vaporisc par le contact du corps qui est chaud, lui enlève sa clialeur; c'est la cause du froicl qu'on éprouve alors, et du dauger qu'on court de prcndre une maladie sérieuse, si l'on ne prévient pas ce refroi- disscment par l'exercice ou par quelqu'autre moyen. Il couviendrait pcut-ctrc de porter, pendant l'hiver, des liabits d'une couleur brune, parca qu'ils rcflccbi- raicnt moins les rayons de la lumière du soleil, ou des corps embrasés , et absorberaient avec les parties lumi- ucuses une plus grande quantité de chaleur. Eufin, les meubles doivent étre calculés pour le froicl comme les habits. Les tapisseries, les tapis, les couver- tures de cbaises doivent étre plutòt des étoffes de laine que de soie. Dans les lits il faut mettre les couvertures de laine, ou les duvets les plus près du corps. 66 DE . GREPIDIS NOVA SPECIE; ADDUNTUR ETIAM ALIQUOT CRYPTOGAM^ FLOR^ PEDEMONTANiE. AUCTORE JOANNE BABTISTA BALBIS. Fciiecta die z4 nivosi anuo 12. I NTER geuericos Crepìdìs cliaractcres celeberrimus LiNN.tus pappum recenset plnmosum , ac stipitatum , quas nota licet in plerisque reperiatur crepidibus, illam tamen in pluribus desideramus; atque bine facile fieri potuit, ut noimulli recentiores Botanici genericos Cre- pìdìs cbaracteres statuentes pappum quidem stipitatum, LinnjEO duce , crepidibus assignaverint, illud tamen ad- dentes plerumque sessilem esse.- Verura hoc seminis discri- raen tanti fecit praeclarissimus Jussieu, ut Crepìdìs spe- cies omncs iterum , ac diligeutlus esse examinandas , atque earum quasdam alio depellendas recte duxerit ; itaque jure optimo Crepìdìs barbalce L, novum inslituit genus Drepanìoi nomine, quum in hac pianta semina in apice siut cibata, atque aiistata. . AUCTORE JOANNE BATTISTA BALBI?, 67 Hnec cliscrimina in omnibus, qua? undique collidere potili crepidum seminibiis, qua maxima per me fieri potuit diligentia, afque ipso etiam lentis subsidio per-- pendens, majorem crepidum, quoe pappo sessili iustructae essent, numerum detexi; illud quoque animadverti, pap- pum in ah'qulbus simplicem, in aliis plumosum esse, semina crepidum , quae pappo sessili donantur exigua , brevia , striata, fusca , vel nigrescentia; ea vero , quee in crcpidibus pappo stipitato instructis observavi, oblonga magis , compressa, sulcata , albescentia , vel viridantia. Hisce satis diligenter cognitis, ad multiplices Crepi- dis species distinguendas liane Botanicis sane perutilcm instituere divisionem existimavi ; in eas scilicet, quac pappum sessilem , atque ilias quae stipltatum habent. Pertinent ad priorem divisionem quae sequuutur mihi cognite^ species: Crepis tectorum L. virens L. coronopifolia Desf, austriaca L, » aspera L. sibirica L. Leontodoudoi'dès Ali. pulchra L. Dioscoridis L. stricta Scop, taraxacoides Desf. C8 DE CREPIDIS NOVA SPECIE, Ad alteram vero spectant: Crepis rhagadioloidcs L. bienuis L. fcetida L. alba L. proecox Balb. alpina L. Reliquas , si ita placet , referant Botanici ad quamlibet ex raemoratis divisionibus. Diu raultumque dubius haesi , an nova tradenda species ad Hieracii, vel ad Crepidis genus vere pertiueret, ideoque superiores instituei-e observationes operae prte- tiuni duxi. Ut autem certior fierem , Hìeracìorum apud nos exis- tcntium semina rimatus quoque sum; haec vero singula sulcata, minuta, ac fusca , vel nigrescentia pappo ses- sili instrucfa depreliendi; nostra igitur pianta medium quemdam obtinet locum inter Hìeracìorum, Crepìdiini L. genus, vel etiam Drppanice Jussieu. Eadem enim ca- licem habet vix calyculaturn , sed subimbricatum , pappum sessilem, semina uigiescentia, minutissima, quadri, 5 vel 6 aristata , perinde ac in Drepanìa observantur. Hinc patet, cur anihìguoì vulgare nomen eidem tribuerim. Huic peculiari Crepidis speciei nonnullas cryptogamas stirpes esse addendas existimavi; has enim vel ipse elapso autumno in excursiouibus meis, vel meritissimi viri Igna- tius MoLiNERi in veterinaria, scliola Botaniccs professor, AUCTORE JOANNE B^VETISTA BALBIS. 69 hortique Prsefcctus, aut Joanues B'raaciscus Pxotta Proe- fcctus alter collegimus. Quibusdam iusuper alibi tradilis speciebus nounullas etiain addarti observationes. In fungis recensendis nomina praesertim ex ci. Buliaro mutuatus , nitidissimas hujusce auctoris figuras indicavi, quo facilior, pronaptiorque fiat eorum cognitio. Cbepis ambigua, N. ( Tao. I. ) C. foliis inferioribus dentatis hirtis buUatis, obliquls; superioribus linearibus dentatis, supremis linearibus integris. Descr. Rad. perpendicularis. Caulis crcctus 2-5-4-pedalis et ultra, sulcatus, rarao- sissiraus, inferne subtomentosus , superne glaber. Folia iufciiora , lanceolata, hirta, basi in petiolum an- gustata , dentata , dentibus inaequalibus integris , in- trorsum versis , superiora oblonga liuearia ad instar Scorzonerce undulata, dentata, suprema tandem li- ncaria integerrima. Rami florigeri dichotomi, alterni, Subnudi, bracteatf, bracteos lineares coucavae. Flores in dichotomia sub-sessiles, reliqui terminales. Galix exterìor aliquibus squammis, vel potius bracteis distiuctus; ìnlerior squammis setacers subimbricatis glaucis, pappi longitudine. Corolla sulphurea pluribus flosculis composita , quo- rum lacinia; sunt 5 dentata?. qo DE CREPIDl^ NOVA SPECIE, Semina fusca, minuta, striata, 4> 5> vel 6 aristata, aristis simplicibus. Crepidem hanc oh summam altitudinem altissìmam primo appellavcram, subque hoc nomine in catalogo stirpium horti Botanici , mox in lucem edito indicavi. Lccta est ab Ignatio Molineri in Liguria locis incultis ad agrorum margines, ac in olivetis prope Savona et Loano, vivensque pianta ab eodem ex itinere anno Reipublicce Gallicte X suscepto, et in hortum botanicum aliata, seminibus quoque dein exculta. Pianta ab bisce orfa seminibus tantam adepta est crassitiem , et altitudinem , ut monstruosa evaserit. Non floret, nisi quu'm a solis radiis est vehemenler percussa. Biennis. CRYPTOGAMIA. F I L I e E S. PoLYPODiuM leptophyllum, L. P. froudibus bipinnatis sterilibus, brevissimis: pinnis cuncifoimi lobatis. Sysl. veg. ed. ll\, p- 9^8, Ge- rard. Gali. prov. p. 70. Asplenium filicinum leptophyllum elatius hispanicura. Barr. ic. 45i oplìma. Raram hanc Polypodii speciem primus reperii eximius vir Bernardus Tillier circa oppidum di F'werone^ prope locum dictum le Moline de Palazzo, misit- AUCTORE JOANNE BABTISTA BALBIS. 7T qiie ad civem Fiotta , e quo nonnulla "sicca habui specimina. Delectatur solo filabili, loevi , ac mcri- diem spectanti. A L G ^. Lichen polyddctylus, Adi. L. coriaceus expansus, digitato-lobatus, glaber, cinereo glaucescens, subtus venoso- Cbrillosus, peltis in lobis elongatis attenuatis adscendentibus, anticis, subro- tundis, nigro-fuscis. Lich. svec. prodi: p. 162. Lichen cinereum polydactylon , DUI. Muse. p. 207, t. 28, /. 107, et 108. Locis alpestribus editioribus , prsecipue sub Juniperis rcperitur. Ohs.- Fragilis ad/nodum, iìn'descens; hinc facile a L. canino, solo colore distinguendus. Lichen pinastri y. Adi. L. mcmbranaceus , sulphureus, subtus flavus, ut riuquc laevis, foliis depressis complicatis, insequaliter la- ciniatis, margine adscendentibus, pulveruleutis fla- vissimis. "Lìdi. sv. prodr. p. i68, Scop. carniol. 2, p. 382 , Hoffm. enum. Lich. t. 11 ^ f. 2. In collibus editioribus Taurinensibùs ad arbornm cau- dices reperitur. Frequens etiam occurrit locis alpiais ad radices Fini Ahielis. Obs. Folla Jiahet undidala, crispa, margine puhe- rulenla , flas-a. SciUellas nunquam vidit ci. Acha- 72 DE CREPIDIS NOVA SPECIE, Rius, Jiinc propaglnem dioicam esse suspicalur L. juniperiai. Lichen fastigìatus , Adi. L. sub-cartilagiucus ciuereo-pallidus, lacunosus, caes- pitosus, laciniato-ramosus, ramis fastigiatis teretius- culis, sursutn incrassatis, ramosissimisque attenuatis, sub-inermibus , scutellis terniinalibus sessilibus, cou- coloribus. Liìch. Sv. prodi-, p. 176. Lichcnoides cornutura , bronchiale molle, ^ubtus in- camim. DUI. Muse. 160, t. 21,/". 64, et Lichcnoides coralliformc rostratum et canaliculatum. EJ. p. 170, t. 23, J'. 62. Locis maritimis occurrit supei" Ace?' compeslre, ac repertus ab Ignatio Molineri in ascensu montis Raiiss dicti ad Sao/gio positi. Lichen vulpinus L. Allion. FI. P. n. 2.5c)6.( Tab.ìl.) Non in solis Valdensium alpibus, sed in sylvis pene omnibus nostrarum alpium reperitur. Raro recepta- culis insignitus occurrit , imo hivc adhuc ignota esse tradii 111. AcHARius ( Lick. Sv. prodr. p. 180 ), Ncque ullam de iisdem meutìoncm fecere celeber- rimi viri LiNN^us, DiLLENius, ViLLARius , aliiquc permulti. Pleraque tamen ab oculatissimo nostro Molineri specimina receptaculis praedita possideo , quce lecta fuere super corticem pinorum in editis- sima Sylva de Lanslebourg in descensu montis Ce- nisii. Receptacula ha^c plana sunt, subrotunda, ob- scure rufa in ramulorum apicibus posita. Quee vero At'GTORE JOANNE BABTISTA BALBIS. j5 stirps haec gerit tubercula strigosior, vixque lacunosa est, duin altera iisdem destituta majof, ramis com- planatis, lafioribus, et lacuuosis donatur. Hccc indi- cavi discrimina, ut Botanici videant, an distinctaj species sint habendce. Lichen cerinus, Adi. Li. crustaccus cinerascens tenuis; scutellis luteis mar- gine albo , demum nigricante sub-inllexo. Lich. Sv. prodr. p. 40, Hoffm. pi. Lìc/i. lab. 33, yi i. la vetusto arboris trunco ad riipcm della tre penne dictam prope Scgusium repeiit pra'clarus medicinae doctor, ac naturalium rerum scrutator eximius J. Franciscus Ri:. Obs. Quod exeviplar possìdeo est varìelas, quani Hoffm. appellavit Verrucariam aurco-cerinam scu- tellis ruf escenti cerinis , deminìi convexiusculis y margine albido. Lichen radiatus, Ach. L. cartilagincus, folils minutis, sub-imbricatis, lobato- crenatis , bacillis albo cinerascentibus , elongatis, cy- lindraceis, sub-simplicibus, scypliis digitato radiatis, tuberculis glomcratis fuscis. Licìi. Sv. prodr. igo. In Javencnsibus alpibus Icgi. Lichen delicatus, Ach. L. cartilagincus foliis minutissimis subimbricatis laci- niato-crenatis, bacillis compressiusculis superne sub- divisis; tuberculis globosis demum uigris. Lichen, S\>. prodr. p. 199. K 74 DE CREPIDIS NOVA SPECIE, Lichen ( parasitìcus ) leproso-fai-inaceus, albicaas tu- bcrculis stipitatis congestis nigiis. Hoffm. enum. Lic/i. p. Sg, lab. ^, f. 5. Ex collibus Taurinensibus attulit civis Ghiera super arborum cortices, substratis ut plurimum muscis. Lichen nivalis, L. ( Tab. 2. ) Aut varietates insignes , aut distinctas species con- stituere videntur quas in nostris alpibus obviam vcniunt hujusce Lichenis species; una ex bis lutea, rufisque scutellis pi'cedita, sed rara, et in solo Ceni- sio monte reperta est ab Ignatio Molineri; altera alba frcquentior, nunquam scutellis prsedita, et tota lacunosa. FUNGI. MucoR ftoculentus , iV. ( Tab. 2. ) M. stipitibus basi dilatatis, seusim gracilescentibus , pericarpiis ciuereis floccosis. Parasiticum super Pezizam Auriculani reperi in sylva horti Villaslellone ad cximium virum La-Ville bujusce ditionis Praefectum spectantis. Descr. Elegans species; stipes simplex, fusco-ater, basi crassiusculus , seiisim versus apicem gracilescens. Peri- carpia globosa, cinerea, quae disrupta nigrescentem pollinera magna coiaia emittunt, reticulo dein ma- nente conferì issimis flocculis insignito. INIucOR virens , Gmel. M. thalassiuus, capitulo globoso. Syst. veget, p. il\^G. AUCTORE JOANNE BABTISTA BALEIS. ^5 M. roridiis, fiigax, aqua mariuiis. Batsch. el. Jung, p. 157. In semiputrido liguo una cum Clavaria penìcìllala mox enarranda rcpeiit meritissiraus civis Michel. Obs. Stipitalus , simplex y Lotus virens. MucoR dllosus, Bui. M. sparsus villoso-pubcscens; stlpitibus crassis, simpli'ci- bus , brevissimis: pericarpiis vcsiculosis, ex subrotundo- ovalis. Herb. de la J}\, t. 1 , p. i\o, t. 604, J i5. Ad setnitas in sylvis collium Taurìnensium super stercus caprinum iuvenit civis Fiotta. ARCYRIA Persoon. Char. gen. Theca demum circumscìssa , parie supeìxi fugaci; parte infera persistente, subtus stricta. Tent. dispos. inethod. fungor., p. io , Genus Trichiis Bui. affine. Arcyria punicea y Pers. A. gregaria, punicea. /. e. Embolus crocalus Batsch. el. Jung. f. 177. Legi in coilicibus arborum emarcidarum locis um- brosis collium Taurinensium. Tbichia axifera , Bui. T. ferruginea; stipitibus criniformibus; pericarpiis axi longitudinali adnatis, primum sub-ovoideis, demum cylindraceis. Herh. de laj/:,t. 1, p, 118, t. I^'j'] ^ f. I, Oed. FI. dan., t. 21G. 76 DE CREPIDIS NOVA SPECIE, In inuscis parasitat, et aliata fuit ex valle Patonera in coUibus Taurlnonsibus. Trichia typhoi'deSf Bui. T. ferrugineo sub-fiisca ; stipitibus basi dilatatis, peri- carpiis axi longitudinali adnalis, primum cylin- draceis. Hérb. de la fr. , voi, I, p. iicj, t. 477 » /^ 2. Post pluvias occurrit ad palos retro hortum botnnicura Taurinensem medio octobris mense liujus anni. Obs. Uirxtsqiie Jiasce spccìes Stemonitidis typhinae nomine conjunxìt, tradiditque Gmelinus ( Syst. veg. 2 , ^7.1 l^S'j ) ; dìsiinctcB tamen species vìdcntury cjuum typliiua pedicellos haheat basi laliores, ac pericarpia cylindrica, primum ruhiginosa, dein nìgrescentia, immensoque polline j-eferla, reliculo laxissijno postea remanente. Hasce quoque ut dis- tinctcs species proposuit ci. Persoon in obs. Mycol. p. 56 , et 57. Spiicerocarpos cinnabarinus, N. Stemonitis ( botiylis ) fasciculata, capitulo pyriformi purpureo. Gmel. syst. veg. p. i/|68. Trichia pyriformis gregaria stipitata, capitulo pyriformi purpureo. Hoffìn. veg. cìypt. z , t. \ , f. i, optinia. Mucor pomiformis substipitatus capitulo globoso fulvo, Leers. herbor. p. 288. Inter rimas emarcidi corticis Pyrì communis repertus est ab Tgnatio Molineri in horto magno l^alenlini. Obs. Modo solitariuS) modo gregarius , stipite modo longiori prouditus interdum sessilis , capitulo glo- AUCTORE JOANNE BABTISTA BALBIS. 77 boso cinnahnrìno , per oetatem purpureo. Halleri syrionimon, et icori ab Hoffmanno citata ad aliavi piantarli spedare videntiir. NiDULARiA \>ernicosa , Bui. JN. extus veluti recutita, subfuliginea , intiis hevis, niti- da, livido-plumbea; marginibiis reflcxis, seminibus glabris. Herb. de la fr., voi. I,p. 164» ^* 4^^>/- ^" Terrestris; provenit abunde in horto magno Valeri- tini. Htec putrido ligno raro innascitur, obsèrvante ci. BuLiARD. Arborum radicibus, vel stirpium pu- trescentibus culmis parasitat. Obs. Speciem liane, et loì^'em Bui. in miscellaneis botanicis traditani , sub Pczizce lentiferaj nomine conjunxerat nunquam satis celebratus Allionils noster in Flora Pedemontana. Merito se/ungen- das cum ci. Buliaroo eccistimavimus , quurri ver- ri icosa intus nitidior, colore sit plumbeo, margi- nibusque reflexis facile a N. lasvi distinguatur. Lycopkrdon epidendron , Bui. L. cxigLium, subglobosum; carne sanguinea, seminibus cinereo-rufidis; pericarpio friabili. i?e;6. de la Jr. y t. i, p. 145, tab. 5o3, Lin. sp. pi. \Sbl\. Bell, app. ad FI. Ped. , p. 76. Hoc memoravi, quod ex Taurinensibus collibus, et ex sylvis della Mandria prope la Veneria allafum sit lignis putridis adhsei-ens, semperque fui igineum, su- perficie granulosa , ut exhibet. tig. 4 , (ab. cit. Bui. Lycoperdon Carpobolus, L. 78 DE CREPIDIS NOVA SPECIE, L. volva multifida, fructu globoso , ex seminibus com- binatls. FI. dan. 8g5, Murr. syst. vpg. g8i. Sphaerobolus {stellalus) globosus volvatus liber. Gmel. syst. veg., pag. 1462. In horto magno Valenlìnì , copiose ad trupcos piitridos telluri substrato?, et in collibus Tauriuensibus occurrit. Lycoperdon coilatum Bui. L. majus turbinatum; carne alba; seminibus subfuli- gineis, pericarpio tenui, flaccido, radice cespitosa. Herb. delafr., \>ol. 1, pag. i56 , t. /^Zo. In mt)nte Cenìsìo ad semitas in pascuis observavit Civis MoLINERI. Clavaria cinerea Bui. C. murina , fragillima , glabra , ramis coralloidibus , obesis , glabris, nec fistulosis , apicibus depressis. Herb. de la fr. , Voi. i , pag. 204 , /. 554. .In collibus Taurinensibus lecta est. Obs. Non confundenda hoec Clavarice species cian cinerea, quam ex Villario tradidit celeberrìmus nosLer Bellardi in app. ad FI. Ped. , pag. yS. Hanc guoc/ue, uti et niveam ejusdem auctoris ex col- libus Taurinensibus attulere merilissimi cives Mo- LiNERi et Fiotta. ISecjue cum C. coralloide , quam Manine vulgo ap- pellant , confundi potest, quum colore constanter cinereo , apicibus complanatis , lotoque habilu sai evidenter ab eadem di ff erre videatur. Clavaria penicillata Bui. AUCTORE JOANNE BABTISTA BALBIS, 79 C. exìgua, elongala, giacilis, lutea, glabra, apice penicillatim dissecto. Hist. des chawp., l. i, pu^. 207. Semiputrido ligno adhocrentem invenit indefessus bo- tanices cultor civis Cyrillus Michel in coUibus Tauri- nensibus ad semitas , a Gaburetto eundo ad Sacellum Divaj Magdalenan Peziza amentacea, N. ( Tab. 2.) P. teouis, cerea, laevis, modo stipitata, modo sessilis, cratera cupulari. Aliata est ab Jgn. Molineri ex collibus Taurinensibus, ubi reperta fuit in sylvis vineae Bitinzé. In solis amentis putrefactis BetulaiAlni interdura sub tellurem degit, et tunc stipitata, modo autem iisdem telluri solum instratis amentis insidet, tuncque sessilis e§t. Descr. Admodum tennis, fusca, cerea, laevis, modo stipite elongato, farcto, firmoque instructa, modo sessilis, cratera cupulari, per vetustatem planiuscula. Obs. Proocìrna sequenti , sed hoec minor , semper stipitata , siipercjiie emortuarum aihorum semipu- tribus caulibiis nascitur, vel dejectià arborum ra- mulis adfioca reperitur, dum nostra multo major, Cjuandocjue sessilis, solisque amentis Betulae Alni inventa est. Peziza cyathoidea, Bui. P. minima, tenuis, fragilis, glabra, stipitata; cratera e cyathiformi planiuscula. Herb. de la fr. i , pag. 260, t. 416, f. 3. So DE CREPIDIS NOVA SPECIE, Dejectis arborum ramulis, ac fere putrlbus adGxam reperì in alnetis Morettensibus, mox elapso autumno. Obs. Mire varìat colore ìnodo albo, modo luteo , modo dcmion ferrugìneo. Peziz\ tremelloidea , Bui. P. gelatinosa, primum sessih's, dcmum in stipitcm crassum desinens ; cratera e cupulari complanata. Herb. de la fr. \, pag. 2/)0, t. /^lo. , f. i. Legi in emortuo trunco Ulmi campeslris in memo- rata Sylva di Villaslellone. Obs. IMinime confundi debet cum Tremella ame- thystea Bui., quoi in cralerem haud est confor- mata, dum hcec cupularis , et integra, ac violacea se exhibet. PfiZizA hydrophora , Bui. P. minima, tennis, fragilis, globosa, aurantio-cocci- nea , rore limpido tnrgida ; cratera vesiculosa. Herb. de la fr. , pag. il^ , t. l^io , f. 3. Gregatim innascentem reperii ad emarcidos arborum truucos in sylva di Villaslellone. Peziza araneosa, Bui. P. exigua, tennis, fragilis, aurantio-miniacea , turbi- nata, subtus fibrillis intricatis operta, cratera cora- planalo-cupulari. Herb. de la fr. i , pag. 264 , t. 280. In sylvis Stupinixii terrestrem hanc Pezizam invenit Civis PlOTTA. Peziza Omphalodes , Bui. P. minima, crassa, fragilis, aurantiaca , sessilis, glabra, AUCTORB JOANNE EAPTISTA BALBIS. 8l subtus sub-turbinata, quasi recutita, cratera umbiJici- foi-mi. Herb. de la fr., pag. 264, t. 486, /*. i. Humeiiti solo , secus toi rentcm piope vincam Bianzé , in coUibiis Tauriacnsibus grogariam rcpctit civis MOLINERI. AuRicuLARiA papyrìna , Bai. A. annua, membranacea, mollis, supra zonatim vil- losa, subtus primum IcEvis, demum fasciis exarata. Herb. de la fr. 1 , pag. 279 , t. 402, Reperi in putrescenti trunco TJlmi campestris tam in sylvis de Vdlastellone , quam ]\Loreltensibus. Obs. Tola alba, subtus J'ulva yj-eticulo elegantissimo, ac cellulari , ita ut boletum diceres. Odor ipsi suavis admodum. Helvella retiruga, Bui. H. membranacea, tenuissima , verficalls, subrotunda , supra laevis , albo-cinerea , subtus i-eticulatim venosa, sub-fuligineo cinerea. Herb. de la fr. i, ^jo^. 289, Z. 498,/. I. In Bryo parasiticam attulit civis Fiotta ex sylvis Stupiniccii. Helvella Hydrolips, Bui. H. lubaeformls, fusco-nigricaus, subtus venosa; stipite juxta basira attenuatam fistuloso. Herb. de lo.Jr. i, pag. 292, t. 465,/. 2. Una cum Bryo glauco telluri innasccutcm reperiit civis MoLiNERi versus finem elapsi mensis ocfobiis in umbrosis sylvis yallis Patonera prope Cavorello. L 82 DE CREPIDIS NOVA SPECIE, Obs, Siipes totus /ìstulosus , lulescens. Gregaria. Helvella gelatinosa , Bui. H. stipite fistuloso, basi turgido, pileo, fornicato, supra losvi, intiis gelatinoso, subtus undulato. He/"6. de la fr. i, pag. 296", t. ^"h , f. 2. Peziza cornucopice Hoffin. veg. crypt. pog. 21, f, 6, J. 1. Vaili, hot. puris. 58, t. i3, /ly, 8, g. In sj-lvis della Mandria prope la Veneria secus ri- vulos iavenit strenuus civis Molineri. Terrestris. Tremella mesenteriformis , Bui. T. gelatiuoso-cartilaginea in plures lobos tenues, flexuo- sos, usque ad basim verticalem partita. Herb. de la Jr. I, pag. 23o, t. ^29 yJ"' ^» ^^ '• 4*-*^' Ad emortuaruni arborum truncos in liorto proprio civis Molineri, cum ipso obscrvavi. Obs. Mire varìàt . colore , dimeiìsionihusque. Modo aurantia elegantissima, modo vero flavescens; in- terdum /lisca exhibetur. 1 Hydnum liyhridum , Bui. H. coriaceum , ferrugineuni , stipite crassissimo, brevi; pilco primum convexo, supra laevi, demuni infiin- dibulifornii, latissimo. Herh.delafr.i, pag. 607, t. 453 , f. 2. Ex S3^1vis KenaricB terrestre; modo solitarium , modo una cum altero pilei margine concrescens. Nostrum congruit cum Jig. I. , lab. cit. Bui. BoLETUS ruheolarius , Bui. B. stipite reticulato, flavo, pileo concamerato, carne AUCTORE JOAXNE BAPTISTA BALBIS. 83 lutea mutabili; tubis ore cinnabariuis. Herb. de la fr. I, pag. 326, t. 491 , /. I. B. olivaceus Schoef'f. 2 , ^ io5, el 106. a. B. luridus ejusd. t. 107. Legit civis Fiotta in sylvls collium Tuurinensium. BoLETUs Jìmbriatus , Bui. B. coriaceus, ft- rrugiueus ; stipite centrali; pileo sub- cyathif'ortiii , zonato, margine fimbriato, tubis bre- vibus. Herb. de la fr., t. i, pag. 332, t. 254. Ad semitas locis sabulosis sub Fago Castanea supra Coasse, legit civis Molineri , eiapso mense julii. Obs. Solilarius , qaandoque gregarius una cum alììs pilei margine concrescens. AcARicus aniadelp/nis , Bui. t. 55o, f. 3. Ligno putrido adhic-rens ex collibus Taurinensibus al- latus est versus finem elapsi brumalis , ab Ignat. Mo- lineri. Proximus A. rameall Pers. , cujus varietatem esse credit hic auctor. Obs. mycol. pag. l\6. Agaricus annuUarìus, Bui. l. 577. Ad caudices jnororum in collibus Taurinensibus. Obs. Proximus A. mutabili, sed stipes minime squa- mosus , ut exhibet ic. ^. Schopff. Variatadmodum annulo latiori albescente, circulo luteo; stipile fulvo albescenti,fistuloso, crasso, prceserfim i>ersus radicem. Agaricus argyraceus , Bui. t. 423. Terrestris. In sylvis collium Taurinensium. Agaricus atro-squamosus, Gmel. A. pileo fuscescente uiveo , macuHs strlatis nigris sub- 84. CE CREPIDIS NOVA SPECIE, squamoso, stipite subulato valido, lamellisque albis. Sysl. iogel. p. 1419- Baiseli, el. Jung. ^i,J. 27 Mìch. nov. pi. gen. t. 78, Jìg. 6 , et ^. Reperit, hoc anuo ÌVIolineri in sylvis coUium Tauri- nensium versus finem brumalis. Terrestris. Obs. Accedi t ad tigrìnum Bui. t. 70 , Icnn citala Mi- CHELii, et ilice, quas exJiibet Vaii.lant in Bot. Paris, lab. \b, f. 4» 5, et S optime nostrum Aga- ricwn, reprcesenlant. Sr/uarnoi in pileo adjnoduìn elevata, nigrce tot veluli aculeos rejerunt. Agaricus Cameleon, Bui. t. 5/^5, f. i. lu sylvis Slupinixii civis Fiotta , exque sylvis collium Taurluensium attulit meritissimus Musaei rerum na- turalium custos civis Vietti. Obs. Terrestris. Junior stipite fardo , adullius eodom Jìstuloso, ac wnhonato se sislit. Modo croceo, viridi- varius, unctuoso , splendido liwnore madidus. An A. Hyacintus Gmel. syst. veg. 1416.'^ Agaricus coriaceus , Bui. A. perennis, sessilis, dimidiatus; supra zonatus, sericeus, aut lanatus; sublus primum tubulosus; dcmum dae- daleo-lamellosus. Herb. de la fr. , 2/ c//V. ,/>. 373 , tab. 394, et 5-27, Ad emortuarum arborum palos , et truncos , sessilis , versicolor, supra sericeus, lanatus, sa'pe albidus. Obs. Bolctum versicolorem L. et Agaricum quercinum ejusd. aucforis hiic spedare censet ci. Buliabd /. e. Agaricus crelaceus, Bui. tab. 374. AUCTORE JOANNE BAPTISTA BAI-BIS. 85 In sylvis collium Tauriuensium liaud raius. AcARicus cristalus , Gmel. A. pileo lacteo, squainis fasclculatis spadiccis vario, lamollis tcnoris albis triplici ordine diyeslis, stipite tercti, fistuloso, fiisccsccute. Syst. %eget. p. 14 '4. A. ( clypeolaiius ) stipite fistuloso, gossypiuo; aunulo filamentoso, seu membranaceo, fugacissimo; pileo sub-turbiuato, semi-orbiculari; lamellis niveis liberis. Tah. 5o6, f. 2, ei 405. Legi abunde in horto magno Valentini. Terrestris, ac solilarius. Agaricus dulcis , Bui. t. 11/^. A. sordide ruber , intus albus, succum album dulcem fundens, pileo ( adulti ) iufuudibuliformi, lamellis nuraerosis, subdecurrentibas. Gmel. syst. veg. p. 14 12. In sylvis apricis collium Taurinensium. Terrestris. Pi- leus adulti infundibuliformis; sauciatus lacteum suc- cum fuudit. Agaricus cpiphyllos , Bui. tah. 669. In emortuis foliis tam sylvarum planitiei, quam collium Taurinensium frequens. Agaricus fuhus , Bui. t. 555. In sylvis Stupinixìi, T-^enarìce, et collium Taurinensium. Agaricus fusipes , Gmel. A. pileo dilute umbrino rimoso, margine undulato , lamellis concoloribus rarioribus Iruncatis, stipite deor- sum attenuato. Syst. veg. p. 1^06. Bui. tah. io6. A. crassipcs Schoeff. t. 87. 86 DE CREPIDIS NOVA SPECIE, Iti sylvis Villastellone odmodiim frequens. Obs. Cctispiiosurìi constante!' jepcrì pileo convexo , hitescente, lamellis so?'dide a/bis, stipile /ardo , infeine tortili. Echilis. Agaricus ìabyrinliforinis , Bui. A. peremiis, sessilis, dimidiatus; supra zonatus, glaber; sulitus piimnm lubulosus, demuiTi dyedalco-lamellosus. Herb. eh la fr.^ 2." di'^., p. 577, tab. 352, et l\l\'2., f. i. Ilsdem locis provenit, ubi coriaceiis. AcARicus longipes, Gmel. A. pileo conico, fuliginoso, stipite concolore striato, farcto, deorsum turgido, infia terram donno atte- nuato, lamellis latis inaequalibus , cano-fiiliginosis. Syst. ipg. p. 1406. Bid. tab. -ibi. lu sylvis coilium Tanrinensiuni. Agaricus lycoperdonoìdes , Bui. tab. 166, nt 5i6,/. i. A. pulverulentus, pileo rotundo crasso, flavescente , lamellis brevibus, ex atro-flavis, stipite tereti brevi. Gmel. syst. veg. p. i4o5. In Agarico putrefacto repertus est ab Iguatio Molineri in collibus Taurinensibus. Obs. Servatus totus fulvo polline obtectus fuit. Agaricus momenlaneus , Bui. t. 128. A. pileo conico sub papilloso ciuerascente fusco, strialo, crenulalo , lamellis, stipiteque fistuloso-lincari canis. Gmel. syst. veg. p. \i\.'2.5. Locis pinguibus provenit, lectusque fuit in horto ma- gno Valentini. AUCTORE JOANNE BAPTISTA BALBIS. 87 AcARicus mucosus , Bui. t. 549- In collibiis Taurincnsjbus, novcmbris inilio lecfus est. Obs. Pilciis superne ^>iscicius , cui Julia ex aiboiibus decidua adhcerent. Lamella^ vinosoe in juniori Aga- rico. AcARiciis palnuUus , Bui. l. 216". A. grpgarius, pileo convexo, obliquo spadicpo, vel obscure ligneo, larneUis concoloiibiis ina^qualibus, margine uudiilatis, stipite albido farcto brevi. Gme/. syst. veg. "2 , pag. li^ii. In horto botanico ad caudiccm Hederce Helicis. Obs. Junior totus albidus , vix.que slipitatus. Agaricus pectinaceus, Bui. t. 5og. A. (degcaer). Gmel. syst. veg. , pag. 14 io. Schoeff. Jung. t. 243, Allion FI. Ped. 2, iV.° 2752. Niliil ubique in pratis frequens. Agaiucus pilosolus , Gmel. A. fusco-cinerascens , pileo convexo, ad latera late plicato, margine dentato repando, lamellis duplicis longitudinis, stipite filiformi , inferne ad latera piloso- la sylvis Stupinìxii legit clvis Fiotta. Obs. Terrestris , congrega tus , slipile pellucido, Jili- J'ormi , Jlstuloso , ad luterà inferne pilis albis obsito. Agaricus pseudo-androsaceus , Bui. A. (not/ius), albidus, cinerascens, flavicansve, lamellis decurrentibus, carne alba, stipite " gracili , farcto. Gmel. syst. veg., pag. il^-iò. A. ericetorum Pers. Obs. Mycolog., pag. bo,t.l\,f. 12. 88 DE CREPIDIS NOVA SPECIE, Locis uinbrosis iuter muscos provenit, ueque loco, forma , ac colore ciitn A. androsaceo couvenit. Agaricus puh'eruleiilus , Bui. t. 178. Ad putrefjceiites arborum truncos in collibus Taurinen- sibus frequeutem adaotavit Molineri. Obs. Ingentejn puherìs copiam ex lamellìs diniìltit , quo suhjecti agarìcoT'urn pilel inspergunlur. Proxi- mus A. amaro et mutabili, sed annido desdlulus, Ag A.R1CVS sericeus , Bui. t. /^l'ò , J'. 2 et 626. Legit civis MoLiNEHi ìq sylvis Venaiioi. AcARict'S ulniarius , Bui. Ad ulmos horti magni Valentini. E X P L I G A T I O. Tabulte I. ( Flanelle IV ) I Flos. — 2 ìd. obversa parte cum calyce. — 3 caìyx. — 4 /losculus. — 5 id. cum pistillo. — 6 pappus. — 7 receptaculum. — 8 semen magnitudine «a- turali. — 9 id. auctum. .■tc.y,:-S,/r/urj J'Ai/.iuo-UafA M,)i ./ii\Ìj VW VJJJ . /i.i^f . -jf.) . 7>/. ' f L/VO/J i7//lO/(///(l *• 4-tr- i )4/.r^,r/,- ilnt.t^t «V ^/f .ì 7àrr/t *«-« » IW» l^^^ll Ài.c/ij J'fiivurj f'AiijiiV-MiifA . Meni. /i/i'J K^/ .17// /i,7cr7i\) . 7à6. 2. ^-Zfc/it/i i'ii/yi//i//j r T C/lf^UV?^ fAn\//A'/i/^ùl {^^^ czy/i('//Ari'i'tz ^"'•* /'•"• iyf/.//i,r/(- ij,^.,n ,■/ I.V.t .ì 7ìi 8^ EXPÉRIENGES SUR LES EFFETS DES ACIDES NITRIQUE ET MURIATIQUE OXIGÉNÉ, EMPLOVÉS LOCALEMENT DANS LE TRAITEMEKT DE DIFFÉRENTES MALADIES , PAR LE PROFESSEUR ROSSI. Lues le 20 ventóse an 11. JL/ans le Mémoire que j'ai lu à rAcadémie sur l'élec- tricité auimale, je me suis attaché à démontrer non seulemeut que les effets galvaniques dans les auimaux , qu'oii appaile à song chanci et « sang J/oi'd, ne pro- viennent pas exclusivement du feu électrique des métaux ou de l'électricité métallique, mais que, méme sans le concours d'aucua metal ou autre corps quelconque , on obtient des mouvemens , des coutractions , et les mcmes effets galvaniques que lon obtient lorsqu'on se sert des armatuies métalliques; comme il rdsulte aussi des expé- rienccs du célèbre Valli, telles que celle-ci; « applir/i^ez une des extréinités ìnjì'/teures de la grenouille ei louc/ieT. à nud ies nerfs lombaires, vous aurez «r^e* conlractions M go EFFETS DES ACIDES NITRIQUÈ ET MURIATIQUE, iiolenles dans les muscles de la cuìsse et de la j ambe de celle grenouìlle. « La ihéoiie lumÌDeuse du galvanismc animai n'est qne la suite de ces mèmes cxpcriences imaginées et rc^pctécs de differente manière , afin d cn clablir des règlcs gcoé- rales. Vous avez entcndu, citoyens Collègues, la Iccture des expdrieuces que j'ai entreprises pour prouver l'existence de ce fluide très-sublil que nous continuons h uommcr elee tri ci té animale. J'ai développé dans la seconde partie du Mémoire susdit le méme point de doctrine par des essais faits sur les animaux suffoqués dans différeus gaz. Par le luoyen d'une électrisation positive de ces gaz, la vitalité de l'aniaial se détruit trcs-lentement; au con- traire, le rcssort des parties cesse presqu'à l'instant, lorsque les gaz ne sont pas élecfrisés. A l'appui de cette assertion j'ai rapportò des obser- vatlons anatomiques; il est Constant que les nelfs, ces parlics du corps vivant, qui sentent plus ou moins tonte sorte d'impression , souffrent aussi plus ou nioins Ics effets mortifères des différens gaz, toutes les fois que ccux-ci ont été électrise's ou non électrisés, en méme tems que l'animai éprouvait la suffocation. J'ai vu moi-méme, que, toute action du galvanisme cessant dans les parties, si Vélectrisation positive avait eu lieu pendant la suffo- cation, en la répétant sur l'animai qui paraissait ètra mort, on parveuait cependaut à le réveillcr et à lui rendre sa vie. PAR LE PUOFliSSEUR ROSSI., 9I Ea achevant nion premier Mémoire, j'ai dit t la na- 1 ture des miasmes sera l'objet que je traiterai dans une » seconde dissertation acadihtiique. » J'étais persuade d'avance que l'aclion mortifere des gaz ctait ailaiblie par lactioa du fluide dlectrique , et jc me suis convaincu que les miasmes putrides et contagieux, aiusi que le fluide électriquc, agissent particuliòrcment sur le sj^slé- me uerveux. Loia d'obtenir maiuteuant le but que je m'étais pro- pose d'atteindre dans moa premier Mémoire, je vois que la maticre s'étend sous mes yeux, et que je n'y parvieu- drai qiVavec du tems, dans de meilleures circonstauces et par un grand nombre d'expériences répétces. Permetter dono, citoyens Gollègucs, que jc vous lasse part des expériences que j'ai entreprises avec le Coraité galvanique, et des résultats que j'en ai obtenus. EUes pourront un jour conduire les gens de l'art à des pratiques utiles. Après en avoir recucilli mi nombre sufllsant , j'espcre de satisfaire à la promesse que je vous ai faite. Le fluide galvanique en traversane diffórens corps, se charge-t-il de quelqucs-uus de leurs principes ? Le fluide qui se développe dans la pile, et qui sc'auce de celle-ci par le conducteur dans les tuyaux remplis d'eau , est-il toujours égalcmeut pur, constammcnt homogène? n'est-il jamais que du fen électrique seni , sans aucun mélange de quelques niolécules détachéfìs des corps interposés aux plaqucs métalliqucs do l'électromoteur, de quelqnc ma- tière fine, et déliée des liquidcs , dont ou imbibe les g2 EFFETS DES ACIDES NlTRtQVE ET UlCRlATIQUE , cartons, ou les disqucs de draps, quelle que soft la nature dcs tranches humidcs inlcrposées? Plusicurs fails pai-aissent indiquer que le fluide galvanique a dcs attrac- tions particuliòres avec les parties de cerlains corps, et que, selon que les maticres inteiposces aux plaques rné- talliques sont de nature differente, selon que les disques de carton ou de drap iutercalés aux disques métalliques sont imprcgnés de différentcs dissolutions, le fluide qui se degagé, et qui le traverse est dispose à se charger de certaius corps ou des priucipes de certaius corps, et à les cntraìner avec lui hors de la pile le long des con- ducteurs. Ce u'est certalnement que par un très-grand nombrc d'expériences qu'on pourra éclafrcir pleiuement un point si obscur, et en mème tems si important, et fixer les idées des pliysiciens. Quoique je n'aie pas un grand nombre d'expériences à présenter à cet égard , les faits qui ont cté i-apportés dans le N.° 71 du journal de Turin, les expérieuces récentes du citoycn Giobert, par Icsquelles il paraìt démontré que l'ammoniaque passe de la pile par les conducteurs dans l'eau avec le fluide galvaoique, nous paralssent avoir déjà leve un coin du voile qui couvre ce probléme. Non seulement nous nous sommes propose de reclier- cher, si le fluide galvanique entrarne avec lui quelque matière d'une grande ténuité, mais nous nous sommes propose d'examiner plus particulièremeut, s'il se charge r des rhiasmes putrides , et les entraine avec lui à travers les couducicurs. Voici un résumé succint de quelques PAR LE PROFESSF.UR ROSSI. q5 expériences faites daus le but de répandie quelque lu- miere sur un objet aussi Intércssant. Ces expérieuces je les ai toutes exécutces eu compagnie de mon coUègue JuLio, du citoyen Giobert et de Vassalli-Eandi , qui en ont vù les rcsultats. Un liomme s'ctant présente à l'hòpital pour ctre opere d'un cancer situé à la partie antérieure laterale de la poitrine, nous avons saisi avidement roccasion de faire les expériences dout nous allons parler. Cette tuineur carcinoraateuse a été la suite d'une pe- tite tumeur portée du sein de la mère, augmentée depuis quelques aunées d'une manière extraordiuaire, elle était parvenue au poids de cinq livres environ, et était accom- paguée d'uno héniorragie alarmante. Il fut opere quatre jours après son entrée à l'hòpital, et l'extirpalion totale fut exécutée avec le plus grand succès. Cette masse cancereuse fut coupée en tranches pour etra interposées aux plaques métalliques d'une pile de trente couples d'argent et de zinc. Les conducleurs qui plongeaient dans l'eau, étaient d'or; il y eut, corame à l'ordinairc, décomposition d'eau, sans la moindre appa- rcuce d'oxidation daus les conducteurs; Vassalli-Eandi l'ecoraposa l'eau en brùlant les gaz par l'étiucelle élec- Irique. On sait que l'air imprégné de miasmes putrides, agite dans une dissolution de nitrate de mercm-e, de nitratc d'argent, d'acétite de plorab, uoircit Ics dissoluticus, et produit des précipités Doirs. g/j. EFFETS^DES ACIDES NITRIQUE ET MURIATIQUE , Oli connait les expéiiences de Guyton Morveau h. cet égard. Ccst en incditaut ces bellcs expéricnces que uous avons con^u l'idee de celles dont je vais tracer les résultafs. Sur ces bases, nous étioDS curieux de voir qucis changemeus auiait produit sui' l'cau impiégnée d'uue dlssolution de nitrate d'argent, la pile aux disques do chair cancei'Cuse, et la pile prépaiée en mcme tcrns , selon la méthode ordinaire, ou avec de la viande fraidie et saine. Oa observa dans le tube n^gatif un precipitò abondant qui s'attacha en forme de ilocous noirs au conducteur ne- gatif. Ces flocoDS furent si abondans, qu'en dix minutes le conducteur ea avait été entièrement chnrgé de loute part. Les disques d'argent de la pile n'éfaient que légère- meut et superficiellement oxidés, roxidation était plus avanc(^e dans les disques de zinc. Et les tranches de chair cancereuse qui, au comraencemcnt de l'expéiience répandaient une puauteur iusuppoitable, après avoir été 33 heures en contact des disques d'argent et de zinc, avaient perdu tonte fétidité dans les deux superficies , qui avaient été en contact avec les métaux, cette partie resserablait à de la chair à demi cuitc, le conlour de ces tranches qui débordaient, répandait encore une odeui* putride. Une pile préparée d'après la niélhode ordinaire, com- muniqunnt égalemeut par des conducteurs d'or dans le tube avec un melange de dissolution de nitrate d'argent ) PAR LE rnorESsrrn rossi. c)5 ne produlsait aucuuemcnt Ics flocons noirs dont nous avons parie ci-dcssus. Il se faisait à la vcrité une cspèce d'incrustatiou aux fils d'or plongeant dans le tube, sur- tout au uégatif, mais cette incruslatiou était d'une cou- leur gi'isatrc, aj'ant un peu de hrillant métallique. De sorte que la di versile eutre les chaugemens produits sur la dissolution de nitrate d'argent mélée à l'eau des tubes par la pile qui contenait les tranches de cliair cancereuse et la pile préparde à la méthode ordinaire, était visible et palj)able, et comme on ne pcut attribuer cette diver- sité au fluide lui-nicrae, il parait naturai de conclure que le fluide galvanique degagé de la pile avec les tranches cancei-euses , entraìnait avec lui quelque matière subtile et déliée, ou des miasmes auxquels il faut rapporter la diversité de couleur. On forma une troisième pile composée de 3o couples d'argent et de zinc, avec des tranches de chair cance- reuse, mais on Ics fìt passcr avant dans de l'eau, à la- quelle ou avait ajouté un vingtième d'acide muriatique oxigéné. On a obtenu la décomposition de l'eau sans oxidation des conducteurs. On y a ensuite ajouté go grains comme auparavant de nitrate d'argent. Décomposition de l'eau, nulle oxidation des conducteurs, réduclion grisàtre du uifrale d'argent, point de flocons noirs. D'aprcs cotte cxpéricuce , il parait probable que l'sc/de muriatique oxigéné, ayant détruit les principp^ putridcs de la chair cancereuse, le fluide galvanì^i^e u'étant point 9^ EFFETS DES ACIDE» NITRIQUÈ ET MORUTIQUE, chargc des miasmes putrides, les flocons noirs n'ont point cu lidi. Ainsi, non sculcmeut les flocons, qui allaient se dé- poscr sur rextrcmité du conduct'cur ndgatil" plongeant dans l'eau mclée à une dissolution de nilrate d'argeut, ou de niercure, étaient beaucoup plus abondans , lorsque dans la pile, au lieu de cartons mouillés dans quelque dissolution , des tranchcs de cliair cancereuse étaient in- terposées aux plaques métalliques, mais la couleur eu était noire ou noiratre. J'ai voulu recevoir à travcrs la langue le torrent gal- vanique sortant de cette méme pile; des uausées , le rcn- versement de l'estomac, le vomissernent, une sensatioa rebutante en fureut la suite. Cette dernière expérience n'a pas été assez répétée, pour qu'on se croit suffisamment fonde à en inférer que ces phénomènes aient été l'effet de l'impression délétère des miasmes eulevés à la chaii' cancereuse et enti-aìnés le long des conducteurs par le torrent galva- nique sur le nerf de la langue et de la bouche, ainsi que sur l'estomac. Je penche cependant fortement à le croire, d'autant plus que j'ai eu le courage de prendre dans la bouche , et de màclier une portion de chair can- cereuse sans en éprouver les mémes symptómes. J'avoue pourtant que je ne me sens plus l'intrépidité de reiterar de pnreils essais. Une troUicme pile composée de 3o couples d'argent et de zÌDC, avec de» cartons mouillés dans une dissolution de PAR LU PROFESSEUR ROSSI. 97 muriate d'ammouiaque fut élablic pour tcirac de com- para i so n. Le torrout galvanique fut rc^u dans un tube , dont l'eau ctait niólée avec quatre-vingt-dix grains de nitiate d'argent, comma dans les cxpóricnces prccédeutes , sans qu'oa ait observé l'oxidatioa des conducteurs, ni les flo- cons noirs qu'on a observés dans le tube où allaicnt al)outir Ics coudiictcurs de la pile avec des tranchcs de chair cancereuse. Od a encorc voiilu tàcher de s'^éclaircr par d'autrcs expcviences comparatives. On a laissé putrcfier de la viande au soleil pendant un tems considérable , et lors- qu'elle r^pandait une puanteui- horrible, on forma quatre piles, chacune de 3o couples de zinc et d'argent. Dans la première, à la place de disques de carton, on inlcrposa des tranches de minde pulride ; daus la seconde des tranches de la méme viande putride, qui, avant d'ètre placces dans la pile , avaient été passées à plusieurs reprises dans l'eau distillée, raólée à un dixième d'acide murialique oxigénd; dans la troisième des tranches de viande très-fraìche et très-saine. Les conducteurs de thacuue de ces trois piles aboutissaient dans leurs tubes rcspectifs reraplis d'eau avec 80 graius de nitrate d'ar- gent; dans la quatrièrae des tranches de viande très-fraìche et très-saine égalemeut : les conducteurs allaient aboutir daus un tube, où l'on avait mèle à l'eau 60 grains d'a- cetite de plomb. Tous les conducteurs étaient d'or. Nous ne décrirons pas uiinuticuscment tous les diitails de ccs N 98\ ' EFFETS DES ACIDES NITRIQUE ET MURUTIQUE, expérieuces, nous indiquerons seuknieat les lésultals qui iioiis pariucnt plus iniportans poui" uotre but. Daos le tube de la première pile, des flocous d'un noir foncé se ramassèrent en quantité considcrable sur le fil uégatif; la quaulité de ces flocoDS fut beaucoup moiudre dans le tube de la seconde, et leur cuuleur à peixic uoiràtre; ces flocoDS noiràtres n'euient lieu ni dans le tube de la troisièmc, ni dans le tube de la quatiième. D'apiòs Ics expériences rappoi'tées dans l'ouvrage de Carmichael Smith, il est prouvé que les fumigatlons de l'acide nitrique non seulemcnt sont capables de délruiie les t'inanations coutagieuses délétcres, qui se rcpandent dans l'air, dans les endroits infectés, corame les hòpi- taux, les prisons; mais il est de plus prouvé que les ulcères gaugréneux raémes sont limités, ou empécliés, ou guéris. De telles observations il faut déduire, ou que les fu- migations arides pcnètrent aux p^rlies ulcérées, ou gan- gréueuses, et y décomposent les, priucipes pulrides qui fugendrent, ou entretieuuent la gaugicne, ou qu'elles les empéchcnt de se développer, ou quVllcs empcclieut, ou guérisseut les ulcères gangréneux, parcc qu'elles jaeuvent dépendrc de TacLion des miasmes délétères répaudus dans l'air par les corps des malades, comme d'autant de foyers, et qui, réappliqués aux plaies, aux ulcères, en causont la malignité: et ce qui est vraisemblable, les fuuiigufious acides agissent à-la-fois de ces Irois manièrcs. L'acide muriatiquc oxigéué applique imuiédiatcmeiiL à Tk'R LE PROFESSiUR ROSSI. ()^ des ulcòrcs sordides, à drs plnics gangrcucuscs, à des parties gangrcnécs , ne déploirait-il pas une action encore plus puissante pour limiter, ou guérir la gangrène ? Voilà la question que nous nons sommes fait, rnou col- lègue JuLio et moi. Et pour résoudre le probleme, il fallait entreprendre des expéricnces, elles forent exécu- tces; voici le résumt^ succint de quelques-unes. EXPÉRIENGES Sur les ulcères gangréneuses , putrì des et sur les gungrènes nicnies. PREMIÈRE EXPÉRIENCE. Daus nn militaire recu dans l'hópital de Moncalier, la gangrène survint à des bubons vénériens; elle avait gagné dans l'espace de cinq mois l'étendue d'un déci- mètre ea tout sens: envaiu les antivénériens les plus puissans, mclés aux autiseptiques les plus efficaces, avaient- ils été pratiqués pour long-tems, la gangrène n'en faisait pas nioins de progrès; j'appliquai alors dans le panse- ment des linges trempés dans l'eau distillce, à laquelle j'avafs mele un dixièmc d'acide muriatiqne oxigéné chaque frois heures. En qunrautc-huit licures, l'avancement de la gangrène fut limite, et.en confinuant ce remède dans le cours de 35 jours , les ulcères gangréneux furent ré- duits simples, et guéris dans l'espace do 52 jOUrs. lOO EFFBTS DES ACIDES NITRIQUE ET MURlATIQVE, 2.* EXPÉRIENCE. Deux autres soldats rccus au mcme hòpital dopuis neuf mois, avcc des ulcères vcnériens gaugréncux d'uue étendue moindre que dans l'obseivation précédente, fu- rent guéris en 20 jours, en praliqunnt les méraes reuièdes. Aucun des remèdes praliqués antérleurcment n'avait pu nieltre des bornes aux progrès successifs de la gangrène. 3/ EXPÉRIENCE. La circonférence d'un ulcere gangréneux dans un autre soldat était, de deux décimètres , de sorte que cet hideux et effroyable ulcere avait détruit presqti'entièrement le té- gument des aines et de la région hypocasfrique; il était accompagné de douleurs cuisautes et aigues. L'on ap- pliqua l'acide muriatique oxigéné de la manière décrite ci-dessous , mais les douleurs iuaspérées en firent sus- pendre l'usage. J'y substituai l'usage de l'acide nitrique oxigéné dans la méme proportion d'un dixième avec l'eau distiilée. Les douleurs furent calmées, la gangrène cir- conscrite, et dans l' espace de 48 jours, cette vaste plaie fut presqu'entièrement cicatrisée. J'ai trouvé dans plusieurs autres expérlences que l'acide nitrique dans la mònie proportion, était prcléruble à l'acide muriatique oxigéné pour les ulcères putrides très- douloureuses : et que l'acide muriatique oxigéné était plus PAR LE PROFESSEUR ROSSI. lOI cfTicace, quand les ulcères dtaicut accompagnds de dou- leurs plus Icgères. Los résultats que j'ai obtenus sur les ulcères putrides à l'hópital de S.-Jean , sont à-peu-près les mcraes. Le changement en bien était déja considcrable, au boat de trente-huit ou quarante heures. CoroUaire. Il s'cnsuit de ces expériences qui seront réitér^es et étendues , Premièrement. Que l'application de l'acide nitrique ou muriatique oxigéné, applique iirimtdialement dans les proportioQS indiquées aux ulcères putrides et gangréueux, est plus efficace pour leur-limitation et guérison, que les fumigations de ces acides, autaut qu'on parait fonde à juger par les histoires rapportées dans l'ouvrage de Smith, Seconderaeut. Qu'ils circonscrivent et guérissent en dé- composant ou neutralisaut ce mcme principe dans les ulcères, qui, répandu dans l'air, couimunique des ma- ladies contagieuses, rend malins et gangréneux les ulcères et les plaies simples dans les piisons, dans les hópilaux, dans les licux infects, et que l'application de ces acides drtruit dans les ulcères co principe délctère, que Ics fu- migations détruisent dans l'air, lorsqu'il est mèle eu état d'ellluvcs ou de miasmes. Troisièmement. Que l'action antigfìngreneuse de l'acide muriatique oxig(^né est plus efficace que dans l'acide ni- J02 EFFETS DES ACIDES MTRIQUE Ét MrRIÀTIQUE , triquej. mais que l'action du premier est trop irritante, lorsque les cloulcurs sout aigues. J'ajouterai euiin, que la proportion de l'acide doit étre variée selon les lieux, les degrc^s de maladie, l'ex- citabililé dcs malades, la scnsibilité des parties affectées; qu'il uè doit étre employé que pour le tems que les ulcères sont putrides, et que dans cet état de pulri- dité, ou de gaugrène vaincu, on doit avoir reeours c\ d'autres renièdes. Peuton espcrer quelque succès dans les ulcères carci- nomateux de ces mémes acides ? rexpérlence va me l'ap- prendre, et un rapport fidelle de ce que je decouvrirai à cet égard, sera présente' à la Glasse. EXPÉRIENCES Su7' la maladie du chaibon contagieux. Un des objets que les plus tristes événemens doivent sans cesse rappekr à notre atteution, c'est l'effet de la contagion. C'est avec bien de raison que le célèbre Guyton observe qu'il suffit de prouoncer ce mot pour offrir l'image du plus terrible des fléaux qui affligent l'huma- nité, que l'acier s emousse sur les corps gu'ilentame; que le poison reste sans action dans l'organe qu'il prive de sentiment; que le feu s'cteiut hors de son alimcnt, mais que. la contagion s'accroìt par le nombre des victimes. Les tnédecins, Ics chirurgiens, les vctérinaires con- naisscnt les cft'ots funestes du charbon contagieux; ils PAR LE rP.OFESSElR ROSSI. lo5 savent quii se communique par l'usage de la viande , lattouchement du saug et d'autres humeurs animalcs des animaux qui en pérircnt. Mais ses meurtriers effets, quoi- que trop fréquens, n'ont encore assez frappé de tcrreur le peuple qui trop souvent écorce les animaux niorts de cette terrible maladie sans précaution, et en niange la viande avec une fatale assurance. Dans le Mémoire quc j'ai cu l'honueur de préscnter à i'Acadt'mie dans la séance du 3 complémentaire an 1 1 , j'ai esquissé un pnkis sommaire des expériences que , de concert avec mon collègue Julio, j'ai entreprises pour constater le degré d'efficacité que l'application immediate des acides nitrique et muriatique oxigénés dévcloppe dans la guérison des ulcères gaugréueux, et des gan- grèncs nièmes. Des prcsomptions tirées de l'analogie, ainsi que de la ihéorie quc j'ai pu me former sur la nature du charbon coutagieux, m'avaicnt dès long-tcms iuspiré l'cspoir, que ■ces acides auraient peut-étre développó une action aussi énergique etprompte pour la guérison du charbon, comme pour colle de la gangrène. Qiiclque soit la nature des principcs qui communiquent le charbon, je considerai quc Ics miasmes putrides pro- duisent la gangrène; que la gangrène devient ìx son tour un foyer de miasmes conlagicux; que Ics symplómcs qui accompagnent le charbon et la gangrène, sont l'af- faissemeut de tout le systcme, et dans leur plus haut dcgré, l'ancautisscment total de la force vitale et la dis- lO/f. EFFETS DES ACIDES NITRIQUÈ ET MURIATIQUE, solution putiidc de la paitie affVctée; qu'ainsi Ics pri'n- cipes t]ui, appliqiiés au corps liumain , prodiiisent ces maladics , pourraieut étre cu de la mcme nature, oii d'ime nature tout-à-fait analogue, et produisant daus réconomic animale des changemcns semblables. De- là notre cspcrance de voir réussir dans le charbon conta- gieux Tapplicatiou des acides que nous avions trouvds si puissans pour arréter et guérir les gangièues. Quelqucs fondés que nous pusscnt paraìtrc ces ana- logies et ces raisonuemeus, il fallait les prcsenter au foyer de lexpéiience. Le piécis de quelques epreuves faites dans le but dcclaircir un point si imporfant, dont je vais vous donuer connaissance, ne peut à moins.de fixer l'attentiou et rinlérét de l'Académie, ainsi que du public. PREMIÈRE EXPÉRIENCE. Un liomme &gé de 46 ans environ, 337301 tue une bète à cornes , atteinte du charbon , fut lui-méme attaqué deux JQUrs après de cette maladie. Le charbon, accom- pagné des symptómes qui les caractérisent, parut à la joue droite, au-dessous de l'coil. Ayant été reca le jour méme à l'hópital de S.-Jean, on pi-atiqua immédiate- ment des inclsions sur la partie affectée, ensuite des applicatious d'un mélange d'un dixicme d'acide muria- tiquc oxigéné, et de neuf dixièraes d'eau distiilée, ré- pétées toules les demi-beures, Daus l'espace de 24 beures I PAR LE PROFESSI- UR ROSSI. lo5 le charbun, ou pour inieiix dire la gangtène chaibon- culaire fut arrètcc; on conliuiia ce rcmède jusqu'à la chute de rescarre qui avait Fépaisseur de quatre à cinq millimòtres; la maladie locale fut changée eu un ulcere simple.' la suppuration bicn éfablie, les symptómes gé- néi-aux disparurcnt, le malade fut entièremeut guéii au bout de 27 jours. 2.* EXPÉRI ENCE. Un jpune homme, agé de 26 ans, fut attelnt du charbon à l'avant-bras gauche le jour ménie où il venait d'écor- cher une vaclie quii avait tuée à cause de cette maladie. Le développement et le progròs de la maladie fut si rapide, que le lendemain l'avant-bras et le bras étaient menaccs de suffocation , et le malade éprouvait des mou- vemcns convulsifs. J'ordonne aussitót des incisions sur la partie , et l'application du mélange de l'acide muriatique , coni me dans la 1."^ expérience, deux fois pai" beure. Au bout de 18 heures tout sujet d'alarme était dissipé, ou continua pendant Irois jours l'application topique du mème mélange. Un ulcere siraple, accompagno d'une bonne suppuration, s'établit bientót : le malade fut en- ticrement guéri au bout de sg^ jours. 3.*. EXPÉRIENCE, Un homme, àgé de 60 ans, trois Jours après avoir mango de la viande d'un bcEuf mort du charbon , est atteint de cette maladie ò l'avant-bras gauche, accom- O Io6 EFFETS DES ACIDES NITRTQUE ET MWRIATIQUE, pagnée dcs sympióines les plus alarmaas. Dos le lende- main il fut recu à l'hópital. Je lui presciivis une mix- ture d'eau de mentile poiviée et d'élher sulphurique, parce que le malade avait une sueur froide accom- pagnée de fiéquentes défiiiliances. Les inciiions sur la paitie affectée , et l'appìicatioa de l'acide muriati- que oxigéné viurent cnsuite; mais, au lieu d'un dixiè-p me, j'en melai uu cinquième à l'eau distillde , parce que la maladie élait accompagnée de sympiómes plus mcuacans que daus les obscrvations précédenles. En 24 heures la maladie locale fut limitée: Ics cvanouissemens cessèrent, l'escarre se fit, et la suppuratiou eut lieu dix jours après. Le malade fut complétcment guéri au bout . de 42 joui's. 4.' EXPÉRIENCE. Un enfant , agé de dix ans , atteint du charbon au có(d gauche du cqu pour avoir aidé son pére à écorcher une vaclie morte de cctte maladie. Une enflure monstrueuse occupait le cou , la téle et la poitrine. Traité de la mcme manière que les autres maladcs, il presenta à-peu-près les mémes résultats. Cet enfant fut complétcment guéri ca 62 jours. 5.' EXPÉRIENCE. Un jeune homme ayant mangé de la viande d'un bccuf mort du. cliarbon, fut atteint à l'avant-bras gauche de cette crucile maladie. Son pére cjui favait écorchc en PAR LE PROl'ESSEUR KOSSI. loy avait été victime 32 heurcs apii-s. Traile comme les aufres individiis aUciuts du clini lìon corilagicux, il prc"- senla iVpeu-près les mèmes résuUats. La guciison ne fut poiiitaut coruplcte qu'an liout de deux niois cuviron. J'en attribue la plus grande Icntcur aiix effets dcs cxpé- ripnces quo j'ai essayées'siir cet iudividu, deus le dcfseia dcclaircir un point que je rcgardais comme (rèsimpor- tant. Voici quels sont ces essais. J'établis une pile de 3o couples, zinc et argent, avec les draps moniJlés dans une di,ssolu(ion de muriate de soude. Je galvanisai ce malade , clablissant le ccrcle médiat du plexus bracliial à la partie gangrt'née, qui n'était pas encore séparce enliòrcmcnt dcs partit's vi- vantes. J'cus soiu d'alterner la communicatiou des póles, c'est-à-dire tanlót le conducfcur posilif ctait applique sur la partie gangrt^née, et le ncgalif au plexus brachial, tantùt c'était le confraire. Les résultats de cette galvanisation ont f'^.' les suivans ; i." Lorsque le conductcur n('ga^if était applique b. la parlie gangrénée, et le positif au plexus brachial, le malade ne sentait que la secousse galvanique ordinaire , lorsque Tappiication était faile viceversa, le malade souf- frait une sensation très-vive tout le long du bras , seni- blable ci la sensation qui aurait produite un courant de fiamme, jusquà l'endroit où le póle négatif était applique. Le malade refusa , par suite d'une sensation si cuisantc, de se laisser encore galvaniser de celie fa^on. Le coUègue Vassalli vous rcndra compce de la diffe'- Io8 EtTETS DES ACIDES NITRIQXJE ET MURlATIQUE, rcnce niaiquée cutre le cercle jascendant, où desccndaat du galvanisme. 2.° Lcs parlies vivautes tout ù l'enfour des paitios gangrcnces fureut nouvcllcment gangrcuées. La gangrène gagna mcme qurlqncs ligoes. A la séparation de la partie gangrcncc, l'ulcere fut d'uue qualilé plus mauvaise que dans les expérieQces précédentes. Mais , par le moyen de l'acide miiriatique , il fut réduit cn bon état dans Tcspace de trois jours. Pour mieux déferrainer la nature des effets cprouvés par ce malade au moyen de la galvanisation , j'ai exécuté plusieurs cxpériences sur moi-méme. Je me suis applique le conduclcur positif aux glandes de Faine gauche, et le nógatif au gras de la jambe du meme cóté^ après l'avoir fait passer au travers de la partie gaugrénée. Je u'ai senti que la secousse galvanique ovdinaire. Je me suis applique le conducteur d'une ma- niere inverse: une sensation douloureuse et cuisante s'è- tendit de la jambe jusquaux glandes des aines qui furent tant soit peu enfléca. Dans une autre pile de i5 couples, j'interposai aux disques métalliques des tranches des parties gangrénées prises sur une cuisse emportée. Ces tranches furent mouillées dans l'eau commune. Je me galvauisai de la manière ci-dessous pendant un quart d'heure. Toutefois que les couducteurs touchaient la jambe et les glandes , j'éprouvais la secousse galvanique, et ensuite une sen- sation Lii'ilante, depuis le gras de la jambe jusqu'aux glandes de l'aine qui s'enflèrent et devinrent rouges avcc PAR LE PROFESSrVR ROSSI. I09 le cordon intcìue des vaisscaux lyinplialiqnes de la cuisse. I.a roiigcui- et l'enflurc fuicut dissipccs au bout de dix lieui-fs. Gomme je mauqiiais de substaoces gnngrénc'es pour faire des expériences comparalives en mouillant les Iran- clies de chair gangecueuse d?ns un melange d'eau et d'acide mm-iatique oxigéué de la manière que je l'avais pratifjué avcc mes collègues du Comité galvanique Judo, GiOBEKT, Vassalli-Eakdi, j'eulevai les IrancLes gangré- neuses de la pile dont je viens de parler, je les trempai dans un mélange de neuf dixièmes d'eau distillée et d'un dixième d'acide muriafique oxigéné. Je formai une pile de i5 couples. Je me galvanisai huit minutes après du cótd droit, d'après la manière que j'ai ddcrite ci-dessous. Jeprouvai la secousse galvanique comme du coté gauche, sans épruuver la sensation brùlante, ni aucune enflure aux glandes et aux vaisscaux lymphatiques. Le citoyen Mossi , chirurgien assistant ^^ ^^^^ que le baromètre s'est élevé pendant l'éclipse. Pitcarnius avait drji fait une seuiLlable observation pendant l'éclipse du 1687. PAR A. M. VASSALLl-EANDI. I27 Quelques asliouomes , dit le célèbre m(?t(?orologisle Cotte, ont cru qiie l'éclipse da solcil coatribuait à liiire montcr le baromètre, sans penser que cede ascensioa pouvait provenir de tonte autre cause, à moins qu'on at- tribuùt cet effet h une prompte condensation de l'almos- phère, occasionée par la diminution de la chalcur, que le thermomètre indique quelquefois dans ces circonstances. Mais si cette raison avalt lieu , l'observatiou d'une plus grande élévation du mercure devrait étre constante pen- dant la durée de toutes les éclipses d'une cerlalne gran- deur, et tous les astronomes qui s'y sont rendus attenfifs, devraient avoir fait la méme observation. 11 lapporte celles de la diminution de la chaleur occasionée par la suppression des rayons éclipses. Pendant l'cclipse du 2 juillet 1666, les Académiciens de Paris trouvèrent que les miroirs ardens vers le milieu de l'cclipse avaient beau- coup moins de force qu'au commencement , et à la fin de ce phénomcne; ils disent que c'éfait la mérae chose, que si la moitié du miroir eùt été converte; pendant l'éclipse totale du soleil du 22 mai 1724, les célèbres Cassini, De-la-Hire et Delisle observèrent la méme diminution à Trianon , à l'Observatoire royal et au Luxembourg. Cassini a observé à Trianon deux degrés de diminution au moment de la plus grande obscurité, et encore un degré et demi environ trois quarts d'heure après. Par les tables des observatious de De-la-Hire et de De- lisle, le thermomètre a baissé de 6, 8 degrés à l'obser- vatoire, et de 3, i au Luxembourg, au moment de la 128 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES , plus grande obscurité, qui n'a pas été ceUu du plus grand abaissement. Le mt-me auteur rapporte aussi Ics obscrvations faitcs par MM." Margorelle et Flaugergues, pendant plusicurs t'clipses , qui prouvent pareillement que la dimiuutioa de la chaleur a suivi les progrès des éclipses. Ce qui a aussi été coustamnieut observé par le célèbre astronome Messier. C'est dommage que des observateurs si cxacts n'aient pas note les variations du baromèti-e pendant les cclipses, comme ils out marqué celles de leurs thermomètres. ISous aurions des bases précieuses pour établir des conjccturcs mctéorologiques à l'égard de l'action des éclipses sur uotre atmosphère. Dans la dlsette d'observations et dans le peu d'accord dans celles que j'ai faites, le baromètre élant monte d'un demi millimètre dans l'éclipse du soleil, du io fructidor au IO, et ayant baissé d'un millimètre dans celle de la lune, du 24 du méme mois , différences qui se trouvent aussi dans les obscrvations rapportées par les écrivains, je crois qu'on peut y suppléer par la comparaison des diverses élévations du baromètre, à l'epoque des différens points lunaires , et dje ceux-ci avec les modifications atmosplié- riques. M/ Cotte annonce que sous la zone torride le baromètre est plus élevé dans les syzygies que dans les quadrai ures; mais qu'à Montmorenci de dix annces qu'il a comparées, il y en a six où la somme des élévations du mercure a été plus forte daus les quadratures que PAR A. W. VASSALLI-EANDI. 1 29 dans les syzygies. Il attribuc ce phcnomcue aux grandes voriatloas auxquelles latmosphère est cxposée dans son climat. Le métc'orologiste d'Italie, le célèbre Toaldo, dans les résultats des observations de l^o anuées du marquis Po- leni, ainsi que des siennes de 16 années, il démon- tre que les t^lévatious du baromòtre sont plus grandes dans les quadraturcs que dans les syzygies en raison de i2o3g,74: 11904,36 et encore plus grandes les élévations apogées que les périgécs, c'est-à-dirc, en raison de 63So,i2: 6285,74. M/ Lambert a en le incme resultai de la com- paraisou des observations apogcts et périgces faites à Nuremberg pendant 1 1 ans. Il parait dono qu'on ne puisse pas douter qu'en ge- neral les observations du baromètre sont conl'ormes aux lois de l'attraction , conime celles des marées, et que la mcMne force qui elève les eaux de la mer, diminue aussi le poids de l'atmospliòre sur le mercure du baromètre. Mais quo faut-il croire du résultat contraine des obser- vations barométriques sous la zone torride ? si les obser- vations suivies pendant une assez longue serie d'années, pour ètre à l'abri des causes accidentelles , confirment que le baromètre se tieut plus élevé dans Ics syzygies que dans les quadratures , ou pourrait soupconncr que cela peut provenir de ce que l'air latéral qui accourt à reniplacer l'air clevé par la lune, étant plus froid que l'air sous la zone torride, y apporte un plus grand poids, qui ne cesse que parjia rarcfaction de l'air. Celle tliéorie S l3o OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES , est confimiéc par Ics irsultats dcs obscivations favfes S l'Acadeniie depuis le 1787 jusqu'au 1802 v. s., qui in- diquent la plus grande élcvation du baroinètrc au lover du soleil , c'est-à-dire à l'hcure de la moindre chaleur de l'atmosplière. Je ci'ois inutile de m'arrèter davantage sur cette observation incidente, aiusi que de répondre au soupcon de Monsieur Cotte, que la plus grande élé- vation du baromètre dans les syzygies sous la zone tor- ride , puisse provenir d'une pression plus grande que la lune exerce sur l'atmosplière, lorsqu'elle est en conjonc- tion, ou en opposition avec la terre, que lorsqu'elle est dans ses quadratures. Quant à la coraparaison des inodifications atmosphé- riques avec les divers poiuts lunaircs, le méme Toai-do, des observations de 56 ans, a déduit ses aphorismes métcorologiques, dont le g." est — Les nouvelles lunes périgées porLent une certìtude morale de grand clian- genienl de lems, c'est-à-dire de grandes pluies , ou de grands vents , puisque de 64 de ces comhinaìsons , à peine en passe une, sa?ìs que cela arrive. — Et dans la sèrie des probabilités que le terns changera, il place: 1.° Les périgées. 2.° Les nouvelles lunes, dont la pro- babilité est plus forte de 5 contre i. 3.° Les plein es lunes, dont la probabilité est de 5 à i, 4.° Les apogées, dont la probabilité est de 4 à i ; suivcnt cusuite les quadratures, dont la probabilité est de 2 à i. Les équi- noxes lunaires , les lunistices , et les différentes combi- Jiaisons des divers points lunaires. PAR A. M, VASSALLI-EANDI. iól Ces résulfats de lougues observatious peuvcnt bien tenir lieu des observations méléorologiques, faites pendant les écllpses, doni l'action, le défaut de lumiere h part, ne peut pas produire une diff'érence bicn reniarquable sui- notré atniosphère, d'avec celle qu'on a dans les syzj^gies. Les inathématiciens , et les astronomes les plus célè- bres cut bien calcale le premier effet de Tattraction du soleil et de la lune sur notre atmosphère, mais daas Icurs calculs ils ont negligé les effets secondaites du refroidis- sement et de la piécipitation de l'eau, qui agissent sen- siblement sur le poids de l'air. Je laisse à nos coUègues Valperga-Caluso et Provana à faire les calculs de l'action de la lune et du soleil dans leurs conjonctions , dans les oppositions, et à diverses distances des uceuds, combinée avec les effets secondaiies de l'attractiou , pour passer tout de suite aux résultats généraux de l'attractiou de la lune et du soleil, et du défaut de lumière et du calorique sur les modifi- cations de notre atmosphère. Pour établir une action sensible de l'attraction du so- leil sur notre atmosphère , je n'ai pas besoin de recourir à la théorie du célèbre Daniel Bernoulli qui, en par- tant, du principe que les élévations de la mer et de l'atmosphère doivent étre eu raison inverse de leurs densités, il déduit qu'en supposant l'atmosphère homo- gène, celle-ci doit s'élever 1700 pieds, tandis que- les eaux de la mer s'clèveut de deux pieds. Cette conclusioa de Bernoulli n'a pas été adoptée par d'ALEMBERT, 102. OBSERVATIONS JIÉtÉOROLOCTQUES , Clairaut, Frisi, ni par les mathéuialiciens plus moder- ues Notre célèbre collègue Laplace, dans les niémoires de l'Acadéniie de Pai-is pour l'aa 1776, prouve que les actious du soleil et de la lune réunies causent une légère variation dans la hauteur du baromètre, qui est d'environ un quart de ligue à l'cquateur, oìi elle est à son maximum. Getta variation peut étrc beaucoup aug- meutce par les circonstauces localcs , telles que de hautes raoutagues, qui en resserraut ratmosphcre, en rendraient sensibles au baromètre les plus petites oscillations. Mais quelle que soit la manière des divers mathématiciens d envisager les effets de l'attractiou , tous conviennent avec le ]Mo>fTANABi , que l'action du soleil et de la lune doit produire dans latmosplière un niouvemeut analogue à celui des marées. L'on sait que , quoique la lune soit infiniment plus petite que le soleil, par la moindre distance de la terre , son action sur les eaux de la mer, par conséquent sur l'atmosplicre , est environ trois fois plus forte que celle du soleil; si l'atmosplière u'était pas sujette à un grand nombre de modifications par des causcs accideutelles , en profilant des sublimes travaux de Laplace, il conviendrait déterminer les effets de l'attraction du soleil et de la lune sur notre atmos- phère séparément, ensuite différcmment combinés avec les effets secondaires de la diminution de densité et du refroidissement , pour en déduire par des expériences directes les modifications qui doivent en rcsulter; mais dans des réflexions sur quelqucs observatious faites pen- PAR A. M. VASSALLI-EANDl. l33 dant l'éclipsc, cn parlant d'cffcts , dont l'^auniératioa des causes possibles dejnauderait un long discours, je crois qii'il sulfit d enoncer l'action du soleil et de la lune sur nofre atmosphèrc, sans en discuter les degrés. - L'attraction coml)iuée du soleil et de la lune élève l'atmospliòrc, par conséquent elle rarcfie l'air qui doit ccci^pei- un plus granel espace en raison de son élcvation. Le premier effet de la rarc'faction de l'air, comme je l'ai obscrvc dcpuis long-tems, et il a élé note par plusieurs physiciens , est le refroidissement. Le calorique des va- peurs, tiouvant dans l'air ambiant une plus grande ca- pacitò en raison de la raréfactiou , se dilate conjoin- temcut aux vapeurs. Jc crois que c'est à une semblable dilatafion qu'on doit rapporter la marche vers la séche- resse de l'hygromètre place sous la cloche pneumatique , taudis qu'on y pompe l'air. Mais la force dissolvante de l'air étant en raison de sa temperature et de sa denaité par la raréfaction et par le refroidissement, l'atmosphère ne peut plus contcnir en dissolution la méme quantité d'eau quelle cóntenait, avant d'étre dilate'e par l'attrac- tion du soleil et de la lune. En appliquant à la meteo- rologie et aux observations faites pendant l'éclipse, les principes iudiqués, principes qui sont conformes aux belles et délicates cxpcriences de Sacssure, et au perfec- tionncmcnt de la nouvelle (hcorie chimique , donnée par notre célèbre coUègue Berthollet dans sa Siati- cjiie Cliimique, ( dout notre associé correspondant Dan- dolo vient de donner la traduction en italien , eni'ichie l34. OBSERVATIONS MÉtÉoROI.OGIQUES , d'uae introductioa et de notes savantes) il est «^videot , que si l'atinosplière avant de souflìir l'attraction se trouvc en état de st'chcresse, elle pourra passer par la dilatatlon à celui dliuuiidité; et si l'air est drjà humide , il de- viendia sur-saturé d'eau, par conséqueut il la laissera precipitar. Dans cette tlit^orie on comprend aisément, i.° Po"ur- quoi l'élcvation dii baromèlie est moiudre dans les sy- zygies que dans les quadratures, puisque la partie de l'atmosphère soutenue par l'allraction ne pese plus sul- le mercuie du barometro, et l'eau contenue cn état de dissolutiou passe à l'état de vapeurs. 2.° Le changement de tems presque certain dans les Douvelles lunes périgées, puisque si l'air est sec, l'éléva- tioa de l'atmosphère n'ea produira qu'une forte agitation, et quelques nuages par la précipitation de l'eau coutenue dans l'air plus dense qui accourt dans l'espace de l'air ra- rcTié; si l'atmosphère est déjà saturée d'eau, celleci deveuue surabondante par la raréfaction de Tair sera précipitée eu l'aison de l'élévation de l'atmosphère par l'attraction, et donnera lieu à des pluies qu'une fois commencées peuvcut s'entretenir en fournissant de nouvelle eau à l'atmosphère, et durer assez loug-tems. Les obsérvafions météorologiques faites le jour de l'éclipse au levcr du soleil indiquent que l'atmosphère était humide, que le vent était celui de la pkiie pour la posilion de Turin, et quii avait dix degrés de force, dout go est le maximurìif qu'ou voyait des Iraits de ciel sereiu, ce PAR A. M. VASSALLI-EANDl. l55 qui est aussi indiquc par la moindrc élévafìon du ther- momèlic exposé au sud. Cai- il se lieut au mCme niveau du thermoniètre exposé au nord les jours que le ciel est parfaitement et égalemcnt couvert; et dans l'iiiver, au leviT du solcil , il est loujouis plus bas d'un degré à un dcgré et demi quand le ciel est parfaitement serein. L'élec- tromètre ne présentait aucune diflércnce entre l'électricité terrestre et l'atmospliérique, ce qui anive quand les vapeurs éparscs dans l'air formcut uu conductcur entre l'afmos- phère et la terre. Le baronièfre était d'environ deux lignes au-dessous de son élcvation moyenne. A dix heures le baromètre n'avait encore offert aucune variation, le thermomètre au nord s'était élevé àe o , 6 degrés, et celui au sud de 2, 3; le vent était n. n. e. avec 5 de force , et Ihygromètre avait parcouru o , 70 degrés vers l'huniidité. Le ciel était eutièrement couvert de nuages un peu ondés, et un brouillard assez sensible offusquait l'horizon. Par les observations suivantes faites de quart d'betire cn quart d'heure, il paraìt que le baromètre avait une ten- dance à monter; que les deux theimomètres avaient com- mcncé à baisser également à 11 heures, moment que le vent a montré 2 degrés de plus de force et que ITiy- gromttre qui depuis 7 heures avait toujours marche vers l'humidité, recula de o , o 2 degrés vers la sécheresse. Cette rétrogradation de Thygromètre au moment que l'effet de l'éclipse commencait à se rendre sensible sui' les therraomètres, qui baissèrcnt de o, 2 degrés, est par- l36" OBSEBVATIONS MÉtÉoROLOGIQUES , faitement conforme aux lois hydroinctriqucs dlablies par le célèbre Saussure , qui coufirma par plusieurs expé- riences que la i-aréfaction de l'air dessèche le cheveu; l'attractiou du soleil et de la lune en dlevant l'afmos- plière a raréfié l'air et fait rétrograder pour un moment 1 hj'gromètre. La dilatation ou rarcfaction de l'atraosplière est aussi prouvée par Félectricité negative, observée le moment précédeut. Car les vapeurs en se dilatant avec l'air, ont acquis une plus grande capacito pour coutenir le lluide clectrique, par conséquent elles sont restées électriques ne*- gativement. L'atmosphère raréfiée est devenue plus froide , par sa plus grande capacitò à coutenir le calorique, et l'on a vu les thermomètres baisser tant au nord qu'au sud avant d'apercevoir la moindre obscurité, L'électromètre étant plus sensible que l'bygiomèfre, il le devanca dans l'indlcation de la raréfaction de l'air , qui par les lois générales des affiuités ( aussi dcmontrées par Saussure à cet égard ) et par son refroidissement a laissé précipiter l'eau en bruiue, qui a donne tout de suite dix degrés delectricité positive dans mon électro- mètre: par la méme raison que les vapeurs, en se raré- fìant, acquièrent de capacitò pour conlenir l'électricité et le calorique; en se condensant elIcs perdent la capa- cité acquise par la raréfaction. De-là l'électricité positive dans l'électromètre au moment que commcnca la petite pluie, taudis que l'hygromètre rétrogradait encore. Les gouttes de pluie étant ensuite devenues plus fré- PAR A. M. VASSALLI-EANDI. iBy quentes , lem* électricité dimiuua, comme il arrive dans toutes les pluies, qui continiicnt quelque tems, et dans peu les électricitcs terrestre et atmosplidriquc s'ctant mi- ses à niveau , la divergcnce des bandelettes d'or manqua entièremeut daus lélectromctre. A mesure que les signes (51ectriques diminuaieut, l'hygromètre marcliait vers l'hu- midité extrèirie, dout il approcha beaucoup en s'avaa- ^ant jusqu'au moment de la plus grande obscurité, lorsque la pluie commenda à se changer en neige. Quand Icau atmosphérique piit cetfe modification , l'hygromctre re- trograda de o, 27 6 degrés. Ce qui est conforme aux belk's expéricnces de Wallerius, de Muschekeroek et de Sauìsure , qui conCrment que la plus grande eva- porai ion de la giace est dans le moment où elle com- mence à se former, et qu'elle diminue lorsqu'elle est eutièrement formdc. De la comparaison des essais foométriques avec la marche de l'hygromètre il résulte que cet instrument iudiqua l'angmcufation de l'humidité daus le tcms que l'obscurité augmentait, et qu'aprcs la rétrogradation in- diquée dans le moment de la plus grande obscurité , il continua sa marche vers l'humidité à mesure que l'obscu- rité diminuait jusqu'à ce que la pluie se convertit en- tiòrement en neige. Les dcux thermomètres exposés l'un au nord, l'autre au sud suivirent aussi la marche de l'obscurité , chacuu en raison de sa position. Celui exposé au nord, ne re- cevant que les impressions de l'afmosphère, ne com- T l58 OBSEBVATIONS MF.TKOROLOCTQnES , mrnra h desceudrc que v(m-s les 1 1 hcures que lecllpse (^fait dójà avauc^e, il ne ha issa quo de o, 5 ilcgrc's de io licuiTS et dcmie, jusqirà ii heuros et drmie, ensui(e il domciwa slalionnaire jusqn'à un quait dhoiire apròs la plus grande obscurité; alors il haissa fncore de o, 2 degrés et il ne remonla qu'aprcs la fin de l'éclipse. Le total de sa variiition fut de o, 7 degiés de Heaumur. Le thermomètie exposé au sud, qui recevait diiectement les impiessions des rayons calorifòres du solcil, quoique ceux-ci fussent presqu'entièrenient interceptés dans leur passage à travers les nuages et le brouillard , offiit uue variation presque doublé de celle du thertnomètre au nord, étant desceudu de i , 2 degrés. On voit daus la table des ob.sei-vations que le thermomètre au sud coutiuua à des- cendrc en raisou de lavancemeut deleclipse, tandis que celui au ttord reslait sfationnaire ; qu il montra le plus grand abaissement un quart d'heure api-ès la plus grande obscurilé, ce qui est analogue à l'observation de notre célèbre Cassini, que le plus grand refroidissement de l'air n'a lieu qu'après la plus grande obscuritéj et qu'eusuite il remonta de manière qu'un quart d'heure après il s'éfait déjà élevé de o, 1 ; dans le quart d'heure suivant il s'eleva de o, 4; et le quart d'heure après il s'eleva encore de o, i; de manière que l'élévation suivit la marche de la diminution de l'obscurité , comme l'abais- sement avait suivi celle de l'augraentation de la méme obscurité. Le relard dans Ics variations des instrumens méléoro- PAR A. M. VASSALLI-EANDI. 1 3^ logiques est aualogue à celul qu'oa observe dans les ma- récs par rappoit à l'attractioa du soleil ci de la lune. Les modifications afmosph(?riques précédentes ictaident les effets sur les instrumeas raétéorologiques, comme rinertie de l'air retarde ceux de l'attraction. Quaiit au baromètre, j'ai indiqué plus liaut quii avalt une tcndance à mouter. Cctle tendance est iudiquée par ses clcvations à 7 lieures du matin, et à 1 1 heures et demic. On voit que la diminution de la prcssion de l'air éievé par l'attraction du soleil et de la lune n'a pu em- pècher le baromètre de rnonter de o, 2 lignes; mais un quart d'heure avant la plus grande obscurité il com- menda à baisser de o, i lignes, et une heure après de la plus grande obscurité il avait déjà baissé de o, 5 lignes, ensuite il contimaa à baisser toute la journéc. En com- parant ces observations météorologlques avec la théorie des effets, que lattraction et la diminution de la lumière et des rayons calorifères doivent produire sur notre atmospbère, eu égard aux irapressions préccdeutcs et à l'inertie de l'air , on y trouve une correspondance aussi exacte qu'on peut se flatter de l'obtenir dans des varia- tions qui sont modiBées par mille causes diflérentes, aux- quelles je crois qu'ou doit rapporter les aberrations des loix sus-énoncées, notces par Ramazzini et Pitcar- Nius dans Ics observations barométriques faites pendant les éclipses. x4o MÉMOIRE sun UNE ESPÈCE DE CASSIA, QU'ON PEUT SUBSTITUER S\i V£R1TABLE SÈNE OFFICINAL, PAR LE DOCTEUR BELTARDI. Lu le 8 pluvióse, an iz. lA piante qui forme le sujet de mon discours, esti- mables Collègues, est une espèce de Ca^ia, que LinnÉ appelle marìlandica, mais qui en differe cepeudant ea ce que sa tige, ses feuilles et ses légumes sont parfaite- ment lisses, tandis que dans la véritable marìlandica toutes ces mémes parties sont recouvertes de poils très- courts. Je ne prétends pas que cette différence , quoique très- constatée par des expéiiences faites dans le cours de plusieurs années sur les plautes obtenues des seraailles réitérées, puisse établir une espèce differente de celle qui a été appelée marìlandica par M/Linné; je ne vcux que vous faire part des expériences analytiques et compa- ratives faites sur cette Cassia, que j'appelle succedanea , parce qu'elle peut étre substituée au véritable sene ( Cassia I PAR LE DOCTEUR BELIÀRDT. l'4l orientaììs L. ) et que vous incliquer les résulfats des ef'fets obtenus par son usagc dans les mc-mcs cifconstances , où l'oa emploie ordiuairement le séué coinme médicament purgatif. AN AL YSE De la Cassia succedanea. Après avoir inis en infusion dans IVau une once de notre sene , et l'avoir fait bouillir au ft'u pendant quel- que tems, l'on a verse la liqueur qne l'ou a fait éva- porer par le moyen d'un feu bien lent, jusqu'à la coa- sistance d'un extrait assez solide. Le poids de l'extrait de sene obtenu a été de no grains, amer, d'une couleur brune-foncée, semblable à celle de tous les extraits gommeux. On a pareillement mis en infusion une once de ce sène dans l'esprit de vin, quon a fait ensuite bouillir et évaporer, après quoi on a obtenu 62 grains d'extrait résineux dégoùtant, et d'une couleur verte-foncée. Ce qu'il y a de remarquable dans cette opération, c'est qu'une portion de l'huile éthérée du sène s'évapo- rant avec lalkool, attaque les nerfs de la téte et de i'estomac de ceux qui sont exposcs à cette vapeur, en leur causant des maux de téte, et des vomissemens effroyables. 11 parait donc qu'on pourrait conclure avec quelque fondement, que l'effet purgatif du sene est dù à l'huile éthérée de sa partie résincusej et qu'on ne doit point 142 MÉMOIRE SUR UN ESPÈCE DE CASSIA, st'lonner, si l'extrait gommeux du sene n'est point piir- gatif, inalgré la présence de la partie résineuse, puisque l'évaporation qui est nécessaire pour cn tirer la partie exirachvc, suffit pour i-endre libre une portion de ce principe élliérd bien volatil. L'inf'usion à froid pendant quelques heures sera en conséqnence bien préférable à l'ébullitiou du sene, quoi- que bien k'gère. ANALYSE De la Cassia senna. Lin. Il était convenable de faire des expériences sur le sène qui nous parvient de l'étranger, pour faire la com- paraison de la quantité et des propriétés de ses principes. On a par conséqueut l'ait l'infusion et l'ébullitiou daus l'eau d'une once de sene étranger, et l'on a obtenu 45 grains de sa partie résineuse, dont la coiileur était d'un vert-jaunàtre et d'une saveur dégoùtante. Les ré- sultats obtenus par l'évaporation ont été à-peu-près les nièmes que ceux de l'autre espèce de sène. D'après les observations ci-dessus ou peut déduire, l.° Que les principes des deux séncs en question sont absolurnent les niémes, et que l'on obtient peut-étre une plus grande dose d'extrait de notre sene indigène, parce qii'elle est fraìche, 2.° Que les effets dépendent de la substance huileuse- étlicrée, quelle contient. PAR LE DOCTEUR BELIARm. I/^S 3. Que le principe colorant dcs feuilics Consìste dans une lésine soluble dans l'alkonl. La Cassia jnarìlandica de Likké a offert Ics mémes rusultats. C'est bien avec ralson que Ics Professeurs de l'art de guciir font beaucoup de cas de l'avantage qui résulte de la connaissance des principes actifs des substances médi- camenfcuses dans le traiteinent mdthodique des maladies, attendu que tout en observant les efTets des remèdes ad- ministrés, ils portcnt Icurs yeux sur leurs principes actifs, poui- bicn diriger leur raisonnement rapport à la nature et à l'action physique de ces mémes principes, Je n'entrerai point dans le détail des expéiiences que j'ai fuitcs sur cet objet; je vous dirai seulement que je me suis servi de l'infusion des feuilles de tette piante en méme dose, qu'on emploie dans les mémes cas, où Fon pratique le sóné orientai, et dont j'ai toujours ob- tenu les mémes effets. Je crois à cet ^gard, qu'il est fort essentiel de fafre plus particulièrement alfcntion à notre sene, qui, étant vivace et résistant en pleine terre aux degrés de froid plus forts, fournit encore des tiges garnies d'une quan- tità prodigieuse de feuilles, et peut en couséquence étre cultivc'e avec beaucoup d'avantage chez nous pour l'usage des pharmacies, et remplacer le sene qu'on doit se pro- curer de l'étranger avec beaucoup de dépenses et de soins. 144 RECHERCHES SUR LA NATURE DU FLUIDE GALVANIQUE, PAR ANTOINE-MARIE VASSALLI-EANDI. Lues.Ie '5," jour complémentaire, an ii. Il est donc possible, il est mème probable que le calorique renferme plusieurs subsliinces réellement diS^rentes , et qu'il est un genre auquel appartiennent plusieurs cspèces. Berthollet. Essai de Slatinile Chìmtijuc\ tom. i , p. 2o5. lPrès avoir essayé l'action du flaide galvanique sur les ti'ois règnes de la Nature ; après avoir classifié les cffets de ce nouvel agent; après avoir déterminé l'analogie et la différence entre le galvanisme et rélectricité, il me paraìt que sans parler des nombreuses expérieuces des autres physiciens de l'Eui-ope, les seuls faits découverls par le Comité Galvanique de rAcadémic de Turin, four- nissent déjà des données assez sùres pour établir des con- jectures sur la nature du fluide en question. Car nous avous observé que le galvanisme se développe en raison 1 PAR A. M. VASSALLI-EANDI. 140 de roxiilalion des métaux; que daas la décomposiliou de l'eau il se forme du gaz acide carbouiquc, si les cou- ducteurs du fluide galvauiquc qui y plongcut, uè sont pas d'or pur, ou de platine; que le fluide galvanique piécipitc l'alumiue de la solution du sulf'ate d'aluinine soumise à son action ; qu'il precipite aussi et dcsoxide les métaux de différenfes dissolutious, et cn renversant son cours Ics dissuut de nouveau; qu'en y faisant passer un couiant de gaz liydrogène, il cliange le gaz acide carbouique cn gaz oxide de carbone; que par la com- bustion lente des gaz oxigène et liydrogène, il forme de l'eau ; que par la combustion lente des gaz oxigène et; azote il forme Tacide nitriquc; qu'on obtient le méme acide par la combustion lente de l'air atmosphérique, et eu faisant agir la pile sur du coton mouillé; c[ue la dis- solulion de muriate d'ammoniaquc par l'action du fluide galvanique oxide l'or pur et le platine; que ces mémes métaux sont désoxidés par le galvanisme négatif; que le fluide galvanique en passaut par divers liquides en est modifié sans rien perdre de sa vilesse qui sur 354 nièfres ne peut pas se mesurer avec des seizièmes de la sC' conde; qu'en passant par un conducfeur métallique de celte longucur il acquiert beaucoup plus de force, etc. Nous avons observé que le galvanisme à peiue sensible au bout de la languo, accélcre la germination et favorise la végétation ; qu'étant un peu plus fort le galvanisme brulé ies germes, et il est fort nuisibie aux plautes qui out déjà poussé; que ce n'est qu'avcc le tcms que Ics V 146 SUR LA NATURE DU FLUIDE GALVAUIQUE, plantes qui on( souffert du galvauisme reprennent leiir assictte naturclle; que l'action du fluide galvanique ap- pliqiicc moyennaut dcs armaturcs nictalliqucs aux muscles, qui se fiouvcnt dans la parlic iufc'iicure dcs articulations des petioles des fcuilles et des folioles des seusilives, ea ferme Ics folioles, et fait plier les fcuilles sui- leurs branclics, comnie l'acliou des secoùsses; que daus ces ex- péricnces on a écaité tout soiipcou d'action mécanique; que les plantes dans le fort de leur vc'gétation présen- Icnt des indices de dcveloppement de galvauisme, etc, Nous avons observé que le coeur, l'estomac, les intes- tins, la vessie , les vaisseaux , les artères, etc. sont mis en conti-action par le fluide galvanique; que les parlies animales insensibles aux autres stimulans, telles que l'iris et le conduit thorachique, sont irritées par le galvauisme; cjue le coeur, qui de tous les muscles est celui qui est eu géudral le plus long-tems irrite par les stimulans mé- caniques, est des premiers à devenir insensible à l'iu- fluence galvanique; que le courant galvanique détruit en peu de tems firritabilité méme dans les animaux qui la conservent le plus long-tems après leur moi-t; qu'un faible galvauisme tue les animaux qui résistent aux fortes se- coùsses électriques; cj[u'il y a une grande différence dans les effets du courant de la pile, s'il est applique à la source des nerfs, et aux parties qu'on veut galvaniser, cu bien , si les poles de la pile ne communiquent qu'aux parties latérales; que la direction du courant apporte aussi de la différence dans les effets; qu'autant le galvauisme PAR A. M. VASSALLl-EANDI. 147 est un exccUent rcmcJe dans cerlaines maladics, aiifant c'est uu poison lenible dans bien d'autres; que les gcrmcs dos auimaux sont liès-scnsibles à l'influcucc gal- vanique, ctc. De toiis ces faifs bicn avérés, et de plusieurs autres quo je tais pour bricvetó, il nae parali qu'oa pcut lirer bipu des coiijccfuiTS, qui peuvent ctre plus utiles aux progics de la science, quo la dccou verte de nouveaux faifs analogues aux sus-iudiqucs. Notre célèbre coUègue Senebier m'ccrivait, il y a un an, à cet égard , qu'il croyait plus utile Tanalyse des faits connus, que la dé- couverte de nouveaux. Et en vérité les physiciens, qui ne chercbent que de nouveaux phénomènes, agissent comrae Ihomme qui ^tant tourmeuté d'une soif brillante, et se trouvant sous uu pommier, après en avoir fait tomber plusieurs pommes , continncrait d'en abattre au lieu de jouir de celles qu'il a sous sa main. Pour m'épargner ce juste reproche, jc vais proposer quelques idées sur la nature du fluide galvanique; heu- reux , si elles portent les physiciens à s'occuper de cet objet, et mcme à réfuter ma théorie, cu y en substituant une autre plus satisfaisante. ^'ayant jamais considdré que les résultats des expé- riences propres à dccouvrir le secret de la nature, je ne me suis jamais laissé entraìner dans les diffcreutes opi- nions publiées sur le fluido galvanique, par ceux meme que j'estime infmiment, et avec lesquels je suis très-lié. Du 1793 j'ai propose à l'ami Volta des difllcultés confre 148 SUR LA NATURE DU FLIMDE GALVANIQUE , sa iht'orie des contractious inusculaiirs; dilficultcs qui n'ayaut point cncore cté résolues, peuvoiit parailie insur- niontal)les. Depuis mes premiòrcs cxptfn'cnccs sur le fluide de rólcctro-moteur , j'ai souprouné qu'il cxiste dans la na- ture un fluide qui présente l'électricité ordinairc et ani- male, lo fluide de IVlectro-moteur, le caloriqiie, le fluide de l'aimant selonles difféiens corps, qui le mettcut en mouvemeut, et la variété de Icur action; j'ai encore dlt que Ics phéuomènes présentés par le meme fluide sont assez diflérens pour acqucrir diff'érens noms. Dans l'Essai sur lo fluide galvanique publió par la Sociéfé Italicnne des Sciences, après avoir réfuté son identité avec le fluide électrique, j'ai dit qu'ils sont, ainsi que le calorique, des ruisseaux qui coulent de la méiue source , qu'ils ont des propriéfés différentes qui les distinguent com- plétement; mais qu'ils eu conservent quelquesunes com- munes. J'ai confìrmé ces mémes idées dans le cours public des expériences physiques ( Bibliollièque Italienne, voi. 2 , pag. 57 ) ; et au commencemcnt de messidor der- nier en écrivant au confrère Senebier je lui ai annoncé que je crois que les fluides galvanique, électrique et calorique composent le fluide naturel répandu dans tous les corps de la nature en raison de leur capacité à le conteuir ; que ce fluide est decompose et mis en mouvement par l'action chimique des diffcrcns corps les uns sur les autres, et par l'action d'un des fluides com- posans quand il passe par un corps. Que Ics divcrs corps non seulement ont une diverse afiluité avec le fluide PAR A. M. VASSALLI-EANDI. ì/^g compose^; mais aussi avec ses divcrs composans. De- là la diverse nature des corps qui rdagissent les uns sur les autres, et celle des fluides composans determino le déve- loppemcnt d'un fluide à préfércnce d'un autre. L'action mé- canique de quelques corps présente aussi la decomposi! ion du fluide naturel, et souvent la nicme action chiunque cu mécanique présente plus d'un des fluides composans, dont ou pcuT examiner les divcrses propriétés. Le fluide naturel est compose de différentes doses des fluides ca- lorique , électrique, galvanique et peut-étre de l'aimant et de la lumière qui sont doués de différens degrés d'af- finité par laquellc ils tendent toujours à se réunir à sa- turation et h rccomposer le fluide naturel. De-là l'action de chaque fluide particulier sur le fluide naturel des corps, oìi il passe; et ses effcts sur les différens corps. N'aimant que la vérifé et l'avanccment de la science je n'ai propose que comme de simples conjectures à véri- fier, ou réfuter ces principes qui m'ont élé présentés par la considération des effets du calorique, de la lumiè- re, de l'électricité et du fluide galvanique sur les trois règnes de la nature. Comme contraires à la simplicité du calorique ou du fluide naturel, ils ont paru à plu- sieurs aussi absurdes que Ics doutes sur l'identité des fluides galvanique et électrique après la théorie de Volta. Mais comme ni l'estime, ni l'amitié particulières ne m'ont jamais fait voir identité de cause, où les effets sont très-différens; ainsi l'autorité contraire dénuée de raisons appuyées sur des faits bieu constatés ne ra'a jamais fait l5o SUR LA KATURE DU FLUIDE GALVANIQUE , rejcter les principcs sus-énoncés. Anjourd'hui que le cé- lèbre chimiste Berthollet vieut d'avancer que le calori- qne est un genre auquel appartiennent plusieurs espèces, il me paraìt que mes principcs sont plus dignes d'exameu , et que s'il est bien fait, il ne nianquera pas de rcculer les bomes de la science, quel qu'en soit le rcsultat. Le dé- veloppenient de ces principes et leur application aiix pliénomcnes, qui présentent les trois règneS de la naturo est le sujet d'un long ouvrage; je vous en proposerai une esquisse, citoyens Collègues, pour que vous puissiez m'en faire counaitre votre jugement, q .i est du plus grand poids ; et pour que mon discours soit plus eia ir et plus précis, je garde le nom de calorique au fluide naturel compose. Gomme les changemens chimiques dans les corps y changeut l'état du calorique, d'où viennent les pro- ductions du chaud et du froid selon les différcntcs circonstances, de mèrae ils en changcnt les affinités par rapport aux divers fluides composant le ealorique. De-Ià l'électricité contraire que pre'scntent les métaux et leurs oxides, et les diffe'rens rapports cju'on observe entre l'é- lectricité des différens métaux, et celle de leurs propres oxides pulvérisés et jetés par un sablier sur mon électro- mètre. Non seulement les corps métalliques , mais les aufres aussi montrent de très-grandes différences dans leur état clectrique, comrae dans leur calorique, seloa leur divers état chimique , ou leurs différentes combi- naisons. Ainsi la chaux vive donne une très-forte elee- PAR A. M. VASSALLI-EANDt. l5l trlcitc positive, et le carbonate calcaii-e une mediocre élcctricité uógalive. L'oxidation des métaux,quien change rafrmité avcc le calorique, et avec rélectricilc, la diange aussi avec le fluide galvanique; de-là poiut de galvanisme daus Ics mctaux sans oxidatiou ; de-là dévcloppcmcnt de galvanisme dans tous les corps, qui changeat d'éfat chimique; de-là Ics électro-moteurs foi'niés de diffé- rens coros , soit solidcs , soit liquidcs , lorsqu'ils * sont disposés de manière à ne pas laisser dissiper le fluide dans l'iustant quii se développe, et à le relenir en dif- ferente proportioa dans les différentcs parties de l'appa- reil. Une pile composée de 5o couples de disques de cuivrc et de zinc séparés par un corps cohibent, par exemple, de la ciré, en développant du fluide galvanique en raison de la grandeur des bandelettes humides, qui font la comraunicatioii des métaux, c'estàdire de leur oxida- tion ; et les dilféicnces qu'on observe dans l'action des mèmes métaux mouillés avec différens liquides, ne laissent point douter de l'action de l' oxidatiou sur le développe- ment du fluide galvanique. Je ne parie point ici du développement de la lumière, ni d'autres fluides dans les diverses raodifications des corps, parce que cela m'éloignerait de trop du but de mon discours. Les corps , en changeant d'affinité avcc le calorique , l'électricité et le fluide galvanique , selon leurs diffé- renles combinaisous et modifications, de'veloppeut l'uà de ces fluides de préférence, et souvcut deux, ou tous l52 SUR LA NATURE DU FLUIDE GALVANIQUE , les tmis eri difìfdrente proportion, cn raison de la diverse alfiuité des coips avec les diveis fliiides. Ce développc- tnent simultauc de divers fluides, les a fait conlondie, et a fait attribuer les effcts nieiveilleux du plus f'ort gal- vanismo à la faible électricité , qui l'accompagne. Uuc exp(5i-Ience simple que j'ai répéfée plusieurs fois, et dernièremcnt eucore au docteur Quadri de Viccnce et à M.' Bert de Strasbourg, met sous les ycux la divei- sité des fluides galvanique et élcctrique. Je prends une petite bouteille de Leyde, grosse coinme le doigt , dont Tarmure interne est faite de deux onces de mercure liquide. En secouaut cette bouleille, on y a, par le frottemcnt du mercure contre le cristal, une petite charge qui produit une divergence de 3 à 4 milllmètres dans mon électromètre , mais qui ne donne aucune sensation pas méuie à la langue. Je forme une pile de 26 couples de disques de zinc et de cuivre entremélds de roudelles de drap mouillt'es dans une solution de muriate de soude, et j'ai des secousses qui passent la troisième articulation du doigt, et qui sout insupportables à la langue. Je porte "sur l'électromètre les conducteurs, tantót le positif, tantót le négatif; tantót l'un dessus et la ut re dessous, et je n'ai pas la moiudre divergence. 11 ny a donc point de doute que le fluide de la pile, qui se- coue si fortement, n'est pas de la nature du fluide élcc- trique de la bouteille, car s'il en était, il produirait une divergence plus de mille fois plus grande , au lieu qu'il PAR A. M. VASSALLI-EANDI. l53 n'en produit aucunc. Mais par le condensateur, ou par dcs piles plus forles oa obtient la divergence dans le- Icctromctrc en raison du nombre des attoucliemens du condensateur, ou du nombre des couples do disqucs, dont la pile est composée. Cela prouve qu'avec le torrcnt galvanique il se développe aussi de lelectri- cité qui l'accorapagne. Le différcnt état électrique sus- indiqué et les autres circoustances de la pile donnent la raison de celte faiblc électricité. Dos l'an g, par les effets comparés de l'élcctricité naturclle et artificielle, et du fluide de la pile sur les trois règnes de la nature, j'ai déniontrc la divcrsité des dcux lluides galvanique et élec- trique, raais dans le niéme tems j'ai dit qu'avec le fluide galvanique il se développe aussi de l'élcctricité. Cette élec- tricité se mentre dans mon électroraètre très-sensiblement, quand la pile est de cent couples de disqucs. Elle pré- sente Ics mèmes phénomcnes que lélectricité de l'appareil électrique et des corps coliibcns frottcs. Ainsi en mettant sous l'élcctromctre le conducfcur négatif de la pile ( de cent couples de disques d'argent et de zinc entremélés de rouelles de drap mouillécs dans une solution saline ) , et en touchant le plateau avec le doigt, vous avez en retirant le doigt une divergence. positive de plusieurs mil- L limctres. De mème vous avez une divergence negative sì c'est le conducteur positif que vous placez sous l'électro- lètre. Ges expériences que j'ai répétécs plusieurs fois, et jui étant analogues à cclles que j'ai publices dans le voi. de VAcadémie, pag. 67 ) s'expliqucnt.de la mème X 1^4 SUR LA NATURE DU FLUIDE GALVANIQUE, maniere, prouvent que l'électricité qui se développe clans laction de la pile , agit par son atmosphère , ainsi que l'autre électricité. En appliquant à ces expérienccs la loi mathématìcjue de la propagatlon de la chaleur, dcmon- Irce à l'Institut des sciences et dcs arts par le célèbre BiOTjOn peut déterminer les rapports dans l'inlcnsité du fluide électrique développé par une des plus forLes piles galvaniques et par les plus faibles apparcils électriques. Le total défaut d'action de l'électricité ordinaire sur la partie homologue, et sur la partie contraire, c'est-à-dire la positive électrique sur la negative de la pile et vice- versa, démontre la parfaite différence des deux fluides galvanique et électrique. Vous voyeg que je suis bien loin de refuser l'exis- tence de l'électricité dans la pile, quand elle s'y pré- sente; mais je ne peux pas attribuer au fluide électrique les phénomènes que je vois produits par une autre cause. Je vais essayer maintenant de rendre raison des effets prin- cipaux de la pile sur les corps organisés et sur les corps inorganiques, suivant les principes que j'ai établis ci- dessus. Vous jugerez quel degré de confiance peut mé- riter ma théorie sur la nature du fluide galvanique par le développement et par l'application des principes. J'ai dit que le calorique se trouve dans tous les corps en raison de leur capacité; et que les différens- corps ont une diverse affinité , soit avec le calorique, soit avec les divers fluides qui le composent. Personne ne doute qu^ le calorique soit contenu dans tous les PAR A. M. VASSALLl-EANDI. l55 corps de la nature; qu'ils l'absoi-bent et le transtnettent plus ou nioins promptement eu raison de Icur diverse nature, telle que celle des métaux et celle des cristaux; et si on regarde les fluides électrique et galvauique, la lumière, etc. comme des substances composant le calo- rique, leur différeole action, soit sur les mémes corps, soit sur Ics corps divers, les diiférentcs absorptions et trans- missions par les méraes corps, et leurs effots divers prou- vent assez que les corps n'ont pas la méme affinile avec ces trois fluides. J'ai démontré ailleurs cetfe pro- positiou ( FhysìccB experimentalis lineamenta ad Subal- pinos , tom. II, pag. 176 et suivantes), et de ce tems- là , j'ai annoncd des principes analogues à ccux dont jo vous occupe ; mais, comme alors il n'était point question de pile, et que la discussion tombe aujour- d'hui pnrticulicrement sur l'identilé et sur la diffé- rence des fluides galvanique et électrique, je crois que vous verrcz avec plaisir une nouvelle expérience galva- nique, qui coufirme ma proposition, et qui présente un nouveau cliamp à défrichcr sur cette matière. Voici com- ment j'y suis parvenu. Pour ajouter une preuve de la dif- fcrencc entre l'électricité et le galvanisme j'ai plongé dans l'eau une pile sur son picd orclinairc. L'eau arrivait pres- qu'au sonimet de la pile. Moyennaut les conducteurs j'ai fait agir cette pile sur Tacéfile de plomb contenu dans uà siplion de cristal gami à une exti'éraité d'un fil d'argcnt, et à l'autre bout d'un fd de platine. En faisant agir le conducteur posilif sur le fil de platine, et le négatif sur i56 SUB LA natvre du fluide GALVANIQUE, le fil d'argcnt, j'ai oUcnu la piécipilalion et levivificadon du plomb dispose en lames miuccs aun'cxt-es les uncs aux autrcs et la première au CI d'argeut. Eu reuversant l'action, c'est-à-dire en faisaut agir le conducteur positif sur le fil d'argent et le négatif sur le fil de platine, j'ai eu la redis- solution t3u plomb qui avait dté vcvivifié aussi d'une lame aprcs l'autre dans l'ordre inverse de leur formation. Getto expérieuce prouvait assez la diffc'rence entre la pile et la bouteille électrique à laquellc cu la compare; car la bouteille plongée dans l'eau se dccharge tout de suite et elle ne continue point à agir. En examinant les sen- sations que j'avais de cette pile , j'ai eu des r(;sullats qui demanderaient un long discours; je n'en indiqucrai que celui qui me paraìt démontrer la diverse affinité des différens corp^ avec le fluide gah^auique. En variant de mille manières l'examen des cffets de la pile, j'ai remarqué que j'avais la sensation du fluide galvanicjue chaque Ibis qu'en toucliant l'eau avec le doigt et le conducteur négatif avec le bout de la langue, je st'parais la langue du con- ducteur. Le citoyen Carena, préparateur des expériences physiques, plusieurs autres et encore dernièrement le doc- teur Quadri et M."^ Bert que j'ai invités à faire l'observation sur mou appareil, m'ont confirmé ce résultat. Pour ne laisser aucun soupcon que l'action gah'anique fùt des trois couples de disques qui restaient hors de l'eau, j'ai forme une pile de 26 couples de disques et de 26 rouelles scches de drap couvertes d'une crofite de muriate de sonde. J'ai soutenu et affermi cette pile par des cordons de soie,en- PAR A. M, VASSALLI-EANDI. jSj suite je Vai plongce c.omplòtement dans l'eau contenue dans un vaso do cristal. Elle agissait tics-distinctcmrnt, quoique faiblement; l'eau, l'acétite de plomb, le papier teint en bleii vegetai n'ont point été affectés par Taclion de cette pile pendant tout le tems quelle a demeuré plongée dans l'eau; cependant un fil d'argent pur , qui servait de conducteur positif, a été noirci dans tonte la partie plongée dans l'eau. Après i5 jours l'ayant retirée et ayant soumis dif- férens cotps à son action , l'eau fut décomposée en bulles suivies de gaz; le plomb fut precipite, quand le conduc- teur positif agissait sur le fil de platine; et il fut dissotìs de nouveau , lorsqu'il fut niis en contact du fil d'argent, et que le conducteur négatif fut joint au fil de platine; la couleur bleue fut teinte en vert par l'action du con- ducteur positif, et en partie détruite et en partie teinte en violet par l'action du conducteur négatif. Les effets de cette pile sur la couleur me confirmèrent ce que j'avais déjc\ observé dans Y Essai sur le fluide gahanìquef qu'une faible dose de ce fluide positif quelquefois produit les effets du méme fluide négatif. C'est sur cette expé- rieace que j'ai fonde des espérances de parvenir à quel- que notice sur la syntliòse des sels; car le mème fluide galvanique positif, qui colore en rouge le bleu vegetai, le colore en vert , quand il est affaibli et peut-étre modifié par des circonstances parliculicrcs. L'on sait que l'acide prussique et l'ammoniac sont composcs d'azote et d'hydrogòne que l'addition du carbone et la différence des doses forment leur nature diverse. Si on pouvait de- l53 SUR LA NATURE DU FLUIDE GALVANIQUE , montrer que la seule diverse densité fait agir le fluide galvanique , comme un acide ou comnic un alcali, il me paraìt qu'on aiirait fait une découverte bien importante. Il y a cnviron un mois que la méme pile continue à agir; quand elle est sèdie, je la plonge dans l'cau pour i5 minutcs , et elle reprend son activité ; ccpendant toujours plus fcìible, mais assez forte pour precipitar le plomb. Mais revenous au sujet, dont j'ai été éloigné par les ' nouveaux phénomènes et les nouvelles vues. En ré- pétant tous les jours l'expérience de toucher avec lo bout de la langue le conduoteur négatif de la pile entièrement plongée daus l'eau et celle-ci avec le doigt, et ayant toujours la sensation du fluide galvanique, lorsque je re- tire la langue du conducteur; j'ai vu que ce phénomène est analogue f\ celui qui présente l'électromètre , lorsqu'cn touche son plateau avec deux corps inégalemeut élertri- ques, dont l'un est meilleur conducteur de l'électricité que l'autre. Alors le meilleur conducteur a déjà recu ou transmis son électricité, avant qu'elle soit équilibrée dans le moina bon conducteur, autour duquel l'électricité s'affoule. De-k\ le plìéuomène du défaut de signes électriques dans l'é- lectromètre pendant le contact des deux corps, et la divergence de l'électricité du meilleur conducteur, quand on séparé brusquement et simultanément les deux corps du plateau. Ainsi le fluide galvanique qui par la diverse affili ite n'est pas en équilibre dans l'eau et dans mon corps, ne se fait point sentir au moment, ni pendant le contact PAR A. M. VASSALLI-EANDI. iBt) du bout de la Jangue; mais il donne la sensation au mo- ment de la séparation. Cette théorie m'a porte à croire, que j'aiu'ais aussi la sensation du fluide sans le secours de la pile, et que la sensation serait diverse en raison de la differente affluite des divers liquidcs, comparée à l'affi- tjité de mon corps avec le fluide galvanique. L'expérience a confirmé mes soup^ons, car en plongeant un fil métalliquc dans différens liquidcs, et en touchant le liquide avec le doigt , et le fil avec le bout de la langue , j'ai eu la sensation du fluide galvanique en retirant la langue; ce qui ra'a ouvert-un nouveau champ à défricher, soit pour la variété des liquidcs, soit pour leurs différentes doses, soit pour la manière de faire la communication. Persuade par de nombreuses expériences de la vérité du principe des célèbres chimistes Fourcroy et Vauque- LiN, que l'urine est une mine immense de découvertes, ( Mèra, de l'Institut, tom. IV, pag. 366) j'espérais qu'elle m'aurait éclairci sur le galvanismo naturel des coi'ps , comme elle m'a dévoilé la source principale de l'élec- tricité animale (^ Jouj-nal de physique , germinai an 7 ) , aussi m'a-t-elle donne différens résultats non seulement des autres liquides, mais encore dans ses divers états. Ces expériences dans le mSme tcras, qui prouvent la diverse affluite des différens liquides avec le fluide gal- vanique, prouvent aussi que les diverses parties de mon corps ont une diverse affluite avec le méme fluide ; de-là , Taction réciproque des différentes parties du corps animai, et je ne doute pas qu'elle existe aussi eatre les différentes parties des végétaux. l6o SUR LA NATURE DU FLUIDE GALVANIQUE , Les^ elTets et les pioprictés analogues du calon'que , de IV'lcctricité et du fluide galvaaique, prouveut asscz que ces divers fluides ont des proprióte's communes, comine les différcDS gaz, et leurs propriétés diverses prouveut leur diifcrence, comma celles des gaz; et de la mémtì manière que par les alHnités l'éciproques des gaz ( corame J'ai prouvé dans le Mémoire sur les affinilés des gaz), ceux-ci foitnent des compos<;s avec des propriélés diverses et d'autres communes , et que par différeus moyens ou les séparé de l'air atmospliérique qu'ils composent ; les fluides galvanique, électrique et calorique forment le fluide naturel, conuu sous le uom géoérique de calo- rique. Ce dernier par différeus, moyens est decompose danà les fluides sus-énoncés, qui ont des propriétés communes avec le calorique et entr'eux , tandis que par d'autres pro- priétés diverses ils se distinguent du calorique, et mutuellc- ment, corame on voit par leurs divers effets. La diverse afflnité des différens corps pour les divers fluides composans le calorique , rend assez raison des plié- uomènes du calorique, de l'électricité , du galvanisme, présentés par les diverses combinaisous des corps, et par leur différcnfe action réciproque; ainsi, comme observe BeRthollet, ea general tout ce qui rapproche les par- ties d'un corps , en augmeute leur aflinité de coliésion , et on exprime le calorique. Jc ne parie pas ici du dé- veloppemcut de lumière sans calorique, ni du fluide de l'aimant, parce que cela m'éloignerait trop du sujet, ou pour mieux dire, étendrait trop mo» discours. L'addition y PAR A. M. VASSALLI-EANDI. iGl de l'oxigèno aux métaux ; du carbone à la terre calcai- re , etc. en change enticrement Icur capacité clectrique , comnie le prouvent les expériences annoncces ci-dessus; l'action chimique de liquides sur des solides , et méme sur d'autrcs liquides , degagé le fluide galvanique du fluide naturel de ces corps. Les mt-raes effets sont aussi produits par l'action du calon'que , ou d'un de ses composans dans diverses circonstances par leurs afiiuités réciproqucs. Ainsi le calorique électrise la tourmaline, et il change la nature des corps par rapport à l'électricité; celle-ci développe scuvent le calorique contenu dans les corps ; le calorique aide beaucoup le développement da galvanisme; et celui-ci, par son aflìnité avec les autres parties constituantes du èalorique ou fluide naturel, paraìt le décomposer, et détruire par-là le lien des parties com- posantes de plusicurs corps, et ce feu qui entretient la vie organique. Ces principe^ nous font comprendre le développement du galvanisme par l'oxidation, aussi bien que son action sur les trois règues de la Nature. Les expériences électriques et galvaniques que j'ai pu- bliées dans les voi. V et VII de TAcadéinie, dans le tom. X de la Société iLalìenne des sciences et dans la Biblio- thèque italienne, et énoncées ci-dessus, ne laissent aucun dontc sur la théorie du développement du galvanisme. Puisque les métaux changent de capacito pour contcnir l'électricité en raison de leur oxidation , de manière u'entre l'électricité positive des métaux, et la negative de leurs oxides, il y a la gradation dans laquelle il est un y ìGi SUR LA NATURE DU FLUIDE CALVANIQUE , point où les capacités se Iwlancent; par cousi'qnent on n'a point delecti-icité dans rclectromòtie, sur Icqiicl on jcttc par im sablier la limaille dcs méfaux qui sont dans cet (?fat. Puisque Ics terres examiuccs de la méme manière , oflì-ent des phéuomènes aualogues en raison de l'absorption dcs divers gaz, de fagon que la chaiix, qui donne une très- forte électricité positive, la présente negative quand elle est carbonatée; puisque ce- changemcnt de capacité dans Ics inétaux et dans les terres, est en differente proportiou dans les divers métaux et dans les diverse? terres; puis- qu'en faisant la communication entre les couples des dis- ques de la pile par des bandelettes de carton inouillé de differente grandeur, la quantité du fluide galvanique qui se développe, est en raison de la grandeur des bande- lettes; puisqu'il n'}' a pas de développement de galvanisme sans oxidation cu sans aucun changement de capacité dans les inétaux, il me paraìt qu'ou peut bien conjecturer que le fluide galvanique se développe , comme le fluide électrique , par la mutation qui se fait dans la capacité des corps, dont la pile ou la cu ve se composent; que les différens degrés de changement dans leur capacité , pour coutenir le fluide , offrent une raison plausible de la condensation du fluide dans les uns , et de la raréfac- tion dans les autres composans de la pile, comme l'aflì- nité des fluides, dont le calorique, ou fluide naturel est compose, soit entr'eux, soit avec les différens corps, offre l'explication des phénomènes galvaniques. Je ne répéterai pas ici les preuves que j'ai énoncées plus PAR A. M. VASSALLI-EANDI. l65 haut et ailleurs de la différence entre l'électricité et le galvanisrae, je crois que c'est inutile; ainsi je passe tout de suite à annonccr l'application de mes priucipcs aux principaux ph^nomèncs galvaniques que nous avons ob- servés dans les trois règncs de la Nature. Le fluide galvanique en passant par l'eau, à cause de son affiuité avec les autres composans du calorique, em- porte le lieu de ses parties constituautes, probablement lé- lectricité et la lumière. Le principe raréfiant dclivrc diidit lien, forme les dcux gaz oxigène et hj'drogène qui se préscntent, ou qui parlcurs affinités forment avec d'autres corps divers composcs. Ainsi l'oxigèue , en se combinant avec le carbone contenu dans Ics métaux imparfaits, forme le gaz acide carbonique qui precipite la chaux quand oa souraet l'cau de chaux à l'action de la pile, et il teint en bleu l'oxide de cuivre , loi«que la décomposilion de l'eau de chaux se fait avec des flls de laiton j corame je l'ai note dans mes premièrcs expériences ( IVlém. de l'Acad., voi. V]I,pag. i36), teiute qui parait due à l'action de la chaux carbonatée; en se coinbinant avec l'azote de l'atmosphère, il forme l'acide nitrique que j'ai observé sur le colon mouillé, et que Gioeert a obteuu par la combustion lente des gaz oxigène et azote , et par celle de l'air atmosphériqiie , nioyennant le galvanisme; de la mème manière il forme l'acide nitro-muriatique, ou l'acide muriatique oxigéné , qui dissout l'or et le platine quand la pile agit sur une solution de muriate d'ammo- niaque , raoycnnaat des fils desdits mclaux, comme je l64 SUR LA NATURE DU FLUIDE GALVANIQUE, l'ai fait voli" dans Ics tlernières expériences publiqucs ( Bibliolhèque ital. , voi. If, png. 5/( ); en se coii^binant avcc Ics mctaux l'cvivifit's , il Ics ledissout comme j'ai indiqué aillcurs, de la méme iraniòre qu'il oxide Ics mólaus daus la dréomposilion de l'eau. L'hydrogcne , cu se combinaufc avcc l'azote, forme l'ammouiaque ; il precipite l'alumine de la solution dii sulfate d'alumine daus l'eau pure, comme Giobert a observé eu faisaot agir une pile, dont Ics cartous étaient mouillcs dans l'ammouiaque, et moi , en faisant usoge de cartous mouillés dans l'eau distillée pour la formation de la pile ; soit en formant de l'ammonlaque , soit en se corabinant avcc l'oxigène dcs oxidcs, il precipite les métaux de diverses dissolutions, et il les réduit, ou revi- vifie très-souvent cristallisés, comme Giobert la expé- rimenté , etc. ; suivant le mème principe que le fluide galvanique par son affluite avec les autres composans du calorique, dissout plusieurs corps, et par l'affinitc des autres composans vers les principes, dont ils manquent pour former le calorique ,* se font de nouvelles combi- uaisoos, ou rend aiscmeut raison du changement du gaz acide carbonique , en gaz oxide de carbone , en y faisant passer, comme Giobert a fait, un courant de gaz hydrogène, et en galvanisant le mélange; ainsi que de la formation de l'eau par la combustion lente de gaz oxigèue et hydrogène , moyenuant l'action de la pile annoncée par le méme. En fournissant aux principes de l'eau par rétincclle PAR A. ivf. VASSALLI-EANDI. l65 dlcctilquc, ou par la fiamme le licn emporté, on a dans l'instaut ce qui par l'absorptioa des corps ciivironnans ne peut s'obtenir que dans un certain tems. Par le mème principe on comprend Ics modifications, que le galvanismo acquiert en passant par divers liquides, et par le méme liquide à diffcrentes températures. Sui- vant les divers degrés d 'affinile des principes contcnus dans le liquide, il en sort plus ou moins pur, par con- séquent plus ou moins en état d'agir sur Ics autres corps. J'ai not(^ ces différences dans ma lettre au professeur Aldini ( Essai iJiéorique et expén'mental sur le gctl- vanisme, pag. 52 1 ) , et je lui ai indiqué mes principes et mes idées théoriques. La douceur du galvanismo qui sort du lait, paraìt prouver qu'il a presqu'entièrement recouvré dans son passage ce qu'il avait perdu dans son développement, comme l'aigreur qu il présente en sortant de l'acide sulfurique, paraìt prouver que dans son pas- sage il ne s'cst point neutralisé. Ces expériences se lient avec celles indiquées plus haut de la diverse sensation qu'on a au bout de la langue en touchant dans le mcme tems dcux fils métalliques, qui plongcnt dans un liquide, l'un avec les doigts mouillós, l'antro avec le bout de la langue. Enfln la force que le fluide galvaniquc acquiert à proportion qu'il passe par un conducteur mctallique plus long, comme je l'ai essayé avec mes coUègues Giulio et Rossi , parait prouver que le fluide s'épure en passant par le metal, ou bicn quii en pousse en avaut l6 galvanisrae naturel à la manière l66 SUR LA NATURE DU FLUIDE GALVANIQUE, de lelectricité. Dans la 2.* théon'e on comprend aisémcnt la raison de sa vìtesse si grande qu'on ne la peiit pas mesurer. Les corps orgauisés étant composés des mcmes prln- cipes, les proportions et la vitalité à part, que les corps inorganiques , ce que je viens d'observer sur l'action dii fluide galvanique sur ces derniers, sert à expliquer Ics effels du galvauisme sur les végétaux et les aniraaux. Ainsi la germinatjon et la v^gétation, n'étant cju'une suite de dt5compositious et de recoinpositions , le fluide galva- nique en ótant le lien , dont les parties des composés se tiennent, particulièrement le lien des parties constituantes de l'eau, il favorise la germination et la végétatiou toule- fois qu'il n'est pas assez fort pour altérer les germes , ou les plantes. Quand il est plus fort, outre la précipi- tation dans la décomposition de l'eau, outre la forma- tion de nouveaux composés nuisibles aux germes et aux plantes , il en altère la structure et il decompose leur fluide naturel. De-là les plantes qui ont souffert par la galvanisation ne reprennent leur assiette naturelle, cjue quand elles ont pompe de l'air et de la terre, ce que le- galvanisme leur avait emporté. Tous ces pliénomènes du galvanisme, que j'ai indiqués ailleurs et préseutés dans les expériences publiques, me paraissont s'accordcr avec la théorie proposte sur la na- ture du fluide galvanique. Ils me paraissent s'accordcr aussi avec la théorie de la nutrition animale et vegetale proposée par le célèbre chimiste Chaptal dans les Me- PAR A. M, VASSAI.LI-EANDI. iGj moires c/e Tlnslitut, totn. 1, piig. 288. Le fluide galva- nrquc ne serait-il pas son principe de vie ( pag. 299 ) Cini regie et anime chac/u'organe et répartit d'une ma- nière convenable la matière nutritive F Les cxpérienccs que le professeur Giulio Ct en ma préscnce et du professeur Anselmi, ainsi que de plusieurs autres, ayant applique le soir précédent les armatures mé- talliques aux rausclcs de plusieurs seusitives, ne laissent aucuu doufe, que ces plantcs sont affcctées, comme les aniniaux, par le fluide galvaniquc qui passe par leurs organes. C'est bien vrai que, soit en raison de la moindre irritabilifé- des v^gétaux , soit par la nature de leurs pria- cipes, l'action du galvanisme sur les plantes est plus faible et plus lente que sur les animaux. Cependant il n'est pas moius probable que le fluide naturel, nommé calo- rique, des plantes est decompose par le fluide galvanique, qui emporte.une partie de ce qui lui manque pour ètra fluide naturel. La précaution de piacer le soir précédent les arma- tures métalliques aux muscles des articulations des pé- tioles des feuilles et des folioles des sensitivcs, armatures qui par leur position et par leur qualité n'opposent au- cune résistance aux mouvemens naturels de ces plantes , a óté fout soupcon , qui pouvait naitre que les contrac- tions fussent ducs à l'action mécanique. Car i.° on ne don- naicnt point de secousses aux plantes pour y appliquer le galvanisme. 2.° Des secousses raédiocres aux extrémités des armatures, qui étaient assez longues pour le porter aisé- l68 SUR LA NATURE DU FLUIDE GALVANIQUE , ment en contact de ]a pile , ne produisaient pas la moindre contractiou daus les fcuillcs, ni dans les foliolcs. 3.° L'iutervalle du tems qui s'écoulait entre la conimuni- catioa des armatures avec la pile, et les coutractions des plantes, prouvc que l'action u'était pas mécanique. Daus la nutrition des plantes, comme dans celle des animaux , par les changemens de capacité , qui se font dans leurs alimens, il doit se développer du fluide galvanique; le docfeur Gabdini m'avait déjà annoncé quii avait eu des preuvcs évidentes d'élcctricité dans la végétalion ; j'al pcusé de tirer parti de mes expériences sur les change- mens, que l'action de la pile apporte dans les couleurs pour essayer de rendre sensible le galvanismo naturel des plantes. D'accord avec le professeur Balbis, nous avons mis de longs conducteurs en or et en fil d'acier, qui commu- niquaient avec les rameaux les plus vigoureux de plusieurs plantes; d'autres conducteui's communiquaient avec leurs racines. Les extrémités de ces conducteurs venaient sur du papier bleu mouillé à la distance de cinq millimclres l'une de lautre , c'est-à-dire celle des brauches de celle des racines de la mcme piante. Après quelques jours les chan- gemens de couleur correspondans aux extrémités des deux conducteurs, nous ont donne des indices du galvanismo naturel positif dans les branches, négalif dans les racines. Les animaux ctant doués d'une irritabilité infiniraent plus grande que celle des plantes, présentent aussi des contractious infiniment plus fortes. J'ai observé ailleurs ( PAR A. M. VASSALLI-EANDI. 169 que non sculement elles out divers tlegrés de force dans Ics divers gciires danimaux el dans les diverscs parties dii mcine animai; mais ancore dans les dilfcrens indi- vidus de la méme espèce; que dans Ihomme elles sont cn raison du courage , etc. Les mouveniens obtenus par le Coinilé galsunìque de Turin dans les victi- mes de la justice, étonnòient les Physiologistes et les Métapliysicic'us, aufaut que le grand nombre dcs autres spcctateurs instruits. Mais je ne vcux pas eutrer pour le moment dans l'exameu de ces phénoinèues qui deman- dent de longues discussious. J'observerai simplement que par le galvanisme on peut rendre plus aisément raison des qualités morales et spirituelles, que par d'autrcs moyens. La plus grande irritation que le fluide galvanique pro- duit en comparaison des autres stimulans, me parait due à la dt'compositiou du fluide naturel vitnl dcs organes par lesquels il passe. Les autres stimulans, en agissant sur quelques parties des organes , les irritent en raison des parties aff'cctées et de l'altération qu'ils y apportent; le fluide galvanique dans ma lliéorie agit à l'insfant sur toutes les parties, et il agit de la manière la plus in- time en décomposant le fluide qui Ics anime; de-là, ses effets sont infiniment plus forls que ceux des autres stimulans, c'est-à-dire en raison de son action. Je n'entre point dans les details des mouvemens obtenus dans les différentes parties du corps animai; je ne parlerai pas non plus des grands avantages qu'un Médeciu cclairé peut tirer de ce nouvel agent. Ces ré- Z 170 Sl'R LA NATURE DU FI.VIDE GALVANIQUE, flexions se tioiiveot cparses dans les trois ra[)porls publi^s par lo Cornile gnlvaniquc el dans Ics ouvragos cités ci- dessus. Par la théoiie de l'action du fluide galvanique on comprend aiscincnt que tonte partie capablc d'initafion doit y étre sensiblo, quoiqu'inscnsible aux autres stimu- lans, comme nous l'ont prouvé les contractions de liiis et du conduit thoracliique. C'est encore par la théorie de sa manière d'agir qu'on voit la raison pourqnoi le cocnr * qui conserve cn gónéi-al plus long-tems que les autres muscles la facuUd d'ètre irrite par les autres stimulans, est des premiers à devenir insensibfe h l'influcnce galvauique ( Rapport du 27 thermidor an X, pag. 34)- La dose diJ fluide nalu- rel est Hmitée dans chaque organe; quand elle est dé- composée par le fluide galvanique, les contractions ces- sent. Le fluide naturel qui rend le coeur plus irritable que les autres muscles, souffre une décomposition plus proinpte, probablement à cause de son organisation et de la moindre affiuité avec les parties qui l'entourent; de- l'i, * A la lecture de ce Mémoire , le professeur Rossi a observé que le eoeur ri' est le premier à devenir insensible au galvanisrae qu'apiès les vais- sraux lyiìiphaliques , les artèrcs et les inteslins, el que l'organisalion de ccux-ci coufiime la théorie que j'ai proposée; que les gros niusclts oiit une orgaaisation propre ;\ multiplier la piopriété irrilable , de laquelle résuhe la roiilraclilité; que les parlies des aiiimaux et des planles qu'il a injeclées, oiit leur vitalité des nerfs qui s'y dislribuent, ou des organes qui en tieanent lieu dans les plantes ; et que par leurs différenles orgaiiisa- lions chacune a un mode propre d'agir ; que les stimulans réveilleut la fibre nerveuse, lorsqu'clle est assoupie. I PAR A. M. VASSALLI-EANDI. 171 fó il se conserve plus long-teins irritable aux stimulaos qui n'agissent pas immédiateinent sur son fluide nature], et il cesse plus prompteineut del re irrite par le fluide galvanicjuc qui decompose sou fluide vilal. Par la mt-me décomposiliou du fluide naiurel od com- prend la cessation d'irritabilité dans la queue du lézard, galvanisé pendant quelques minutes, comme je lai ao- noncé aillcurs (Mcin. de lAcad. , toni. Vii, pag, 14'-^); ^t par la teudance du fluide à se reconiposer on comprend aussi la réparilion de Tirritabilité dans toules les paities du lézard, après plusieurs heures de repos, c'est-à-dire après qu'il a pu absorber de l'air et des corps environ- nans ce que le fluide galvanique lui avait emporté. Ce phénomène est analogue à colui du rétablissement des plantcs qui ont souffert par la galvanisation; et com- me les végctaux ne pcuveut plus se rélablir, quand leur fluide uaturel est enlièrement drcomposé ; aiusi le lézard, de méme que les autres ainimaux, nest plus capable de se ranimer , quand eu continuant à le gal- vaniser quelques minutes après qu'il parait mort, on de- compose complètement son fluide uaturel. Les observations du professeur Rossi sur la destruction de la vitalité par le gaz oxigène , donneraient ici lieu à un long dis- cours; mais cela m'éloignerait trop de mon sujet. C'est encore par la déconiposilion du fluide naturel nioycnnant le galvanisme, qu'on peut rcudre aisément raison des ;très-grands eflets qu'un faible galvanisme produit sur les animaux. Jai observé ailleurs que par l'actiou de deux 172 SUR LA NATURE DU FtUIDE GALVANIQUE , miaufes d'une pile, dont les secousses ne dépassaient pas la seconde arficulalion du doigt, a été tue un vieux pigeon, tandis qu'ii avait resisto à plusicurs secousses du tableau de Franklin, qui oxidaicnt les feuiiies d'or dun millimètre de largeur sur plus de deux centimètres de loDgueur. L'action du fluide électrique parait plus mécanique que chiniique; celle du fluide galvanique étant plus cliimique, decompose beaucoup plus promplement le fluide vita!. Les modifications que le fluide galvanique souffre , comme je l'ai annoncé plus liaut, en fiaversant les diflérens corps , nous rendent raison des diffì^rences observées par le "professeur Rossi dans les efièts du galvanisme ap- plique ou à l'origine des nerfs, et aux parties qu'oa veut galvaniser, ou bien aux parties latérales; dans le premier cas il coule par les nerfs avant de souffiir au- cune altération et neutralisation ; dans le second cas il est neutralisé par les parties latérales avant d'entrer dans les nerfs. On comprend aussi les grandes différences que le méme professeur Ror7Si a ob^ervées en traitant quelques tnaladies dans les effets du fluide galvanique, en raisoa de la diverse direction de son courant. L'action chimique du galvanisme étant diverse en raison de la diverse pa- rete du fluide, les modifications qu'il apporte, doivent aussi étre diverses, selon qu'il arrive avant ou après le passage par les parties malades. La condensation de l'albumen dont étaient entourés les oeufs des grcnouilles que j'ai fait observer dans les expériences publiques , la, PAR A. M, VASSALLI-EANDI. ìyS differente action du galvanismo positif et nt^^atif sur Ics corps organist's , confirmcnt la théorie proposce sur la nature et l'action de ce fluide. Tous les faits énoncés ci-dessus confirmcnt ce que j'ai écrit à notre collcgue Charles Bossi et ailleurs, que le galvanisme est un poisou aussi teriiLle daos bicn des maladies , qu'il est un excellent remède dans quelqucs autres, où il s'agit d'exciter des mouvcraens , ou de di- minuer la vitalilé. Je ne chercherai pas pour le moment l'action des nouvelles combinaisons que le galvanisme peut produire dans les humeurs; la seule décomposition du calorique vital sufRt pour reudre raison des phcnomènes que nous offrent les animaux galvanisés, des bons effets du galvanis- me dans les cas d'accumulation d'excitabilité , et du danger de son usage dans les maladies sféniques, comme l'a annoa- cé le professeur Rossi; ainsi que des malheurs produits par l'abus et par la mauvaise application du galvanisme. La décomposition qu'il fait du calorique vital par la ten- dance à s'unir aux principes dont il a été séparé, diminue l'accumulation de l'excitabilité, diminution si utile dans les maladies asténiques, et si fatale dans les sténiques; les conlractions violentes , et la décomposition des humeurs avec de nouvelles combinaisons, font les dérangemens du cerveau, qui causent la surdilé, la cécile, la follie etc, tristes résultats de la mauvaise application du galvanisme ì l'art de guérir. Par la ménie théorie de la composition du calorique 174 ^^^ ^^ NATURE DU FLUIDE GALVANIQUE. Oli pciit aussi aisément expliquer les avantagrs des frictions, de la lumière, de l'application des lingcs et des draps chauds dans plusieurs nuiiadics; ainsi que les nomhieux effcls du fluide galvanique que j'ai rapi)ortés dans l'essai sur ce iliiide:, publié dans le toni. X, pag joo , eh la Sociélé ìlalienne des scìences. Mais le développement de la thcorie et de ses applications forme le sujet d'uà traile, dont ^je m'occuperai aussitót que j'aurai volre avis et celui de plusieurs autres Savaas sur mes soupcons tliéo- riques. .- " ' -aiuRvI;-.^ jj', SUR LES MINES DE PLOMBAGIJNE DES DÉPARTEMENS DE LA STURE ETDU PO, PAR M.» B O N V O I S I N. Lu le 23 thermidor aa ii. u. 'n des illustres membres du Conseil des mines nous avertit avec raisou que « rien n'est à negliger daos les » productions de la nature, et que c'est sur-tout dans les » travaux relatifs à des matières minérales que nul cffoit » n'est inutile et uul objet sans importance. De ces mi- » néraux innombrables ( dit-il ), dont le sol que nous » foulons , est rcmpli , il n'en est presque pas une seule » cspòce, qui ne soit rcvcndiquée par le commerce ou » l'industrie; et tclle substance que nous croyons à pcinc » digne de notre atteuliou , est la base sur laqucUe quel- » ques contrées ont fonde un des appuis de leur pros- » perite. 1-^ SUR LES MINES DE PLOMBAGINE , I) Ghaque partie de l'Europe ( dit-il enoore ) , uou$ » offre un exemple de celle asserlion. Il n'est guère de » canlon qui ne possedè avec plus ou moins d'abondauce » quelques minéraux particuliers, cornine un patrimoine » qu'il tient de la nature et qu'il doit mettre en valeur » par une activité iudustrieuse. » L'autcur élale ensuile sou opinion de preuves d'ob- servation, et il fait, par exemple, uoter: Que le seul polissage des agates et des calcédoines arbo- risées fait siibsisler la plupart des habilans d'Oberslcin. Qu'en Bohème le lapidage des graiuals occupe quaUe- vingt mauufactures. Que cet art ancien en Bohème sur- tout, à Carlsbad et à Turnau est porte à sa plus grande perfection : ea Souabe, dans les deux villes de Waldkirch et de Fribourg. Le cristal de roche est aussi un objet de commerce pour quelques endroits de lltalie. Les superbes vases et les pelites statues qu'ou fabri- que en Italie avec l'albàtre des Pisani , sont d'un débit très-ulile à leur pays natal. A Livourne quatre à cinq-cents ouvriers sont occupés à la fabrication des coraux , dont la péche se fait sur les cótes de Sardaigne et de Corse. Il y a des fabriques de la méme espèce à Trapani en Sicile. Le succin ou ambre jaune est pour la Prusse un objet de commerce important, et pi'ocure au Roi un revenu assez considérable. De teras immémorial la Franco est en possession d'une PAR M.' BONVOISIN. 177 branche d'industrie qui s'excrce sui- le jajet. En 178G le travail du jajet établi dans trois commiuies du dóparte- nient de l'Aude, y occiipait plus de douze-cents ouvriers. On sait quelle ulilité procuie à lAngleterre sa tcire à foulou et sa terre ù pipe. li est doDC prouvé, soit par les exemplcs précitds, spit par plusieurs aulrcs obscrvations, qu'on pounait ajoufer que la plupait des produits du rogne minerai peuvcnt étre d'une fiès-giande utililé au commerce et à lindus- Irie des contrées qui les produisent. Penetrò de cette vérité , frappé de la quanlité éton- nante des produclions du règne minerai du ci-devant Pidmont, que depuis long-tcms j'avais cherché à con- naìtre, je me suis permis de vous préseuter mcs ^'iies économìc/ues ci polUicjues sur la ciillure des produits du rvgne ìnìnéìal en Ficinonl. Mais Ics objets les plus esscnticls de noire richcsse mint'ralogique ne soni qu'in- diquds dans cet écrit que vous avez bien voulu accueiliir; et il est très-important de faine conuaìtre exactement et de prdciser les cirronslances locales du gissement , cellcs de la facililé ou de la difficulté d'exploilation, l'abon- dance et la nature de ceux de ces fossiles qu'on croit penutiir prc'senler une rcssource ou à nofre commerce , ou à notre industrie. !No(re collègue Giobert nyant su découvrir que la prd- tendue alumine de Baudissero n'était que de la m;igué- sic prosqiic pure, nous a déjà amploment insfruit, que parmi nos ricbesses lithologiqucs nous pouvons à préseut A A lyS SUR LES MINES DE PLOMDAGINE , compter le tiès-rare niintSral appello ?nagnésìe native , et nous a iutliqué les très-grauds bcnéfices qu'on peut en tirer. Dans ce méme but d'utilitd nationale, je compfe de vous entfclenir aujourd'hui sur les mines de plonibagine ou de crayoa noir de nos dcpaitcmens de la Sture et du Pò. Ce minerai qui est le graphìlcs phimhago de Linké, la plomhagine de Lisle, de Born et de Bekgman , le yiv cai'buré d Hauy et le grapliite de Brochant, est d'une utilité très-conséquente , soit j^iour la tnauufucture des crayons, que pour d'autres usagos essentiels daos les art» dont il sera parie ci-après. La possession de nos mines de vt'ritable plombagine, dont quelqu'unes sont très^abondanfes, et .recòlent ce mi- nerai entièreraent pur, doit inféresser d'autant plus nolre commerce et notre industrie qu'elles sont très-rares dans les autres pays et géne'ralement, par tout. On trouve de cette substance dans quelques endróifs de l'Allemagne, en Espagne près de Casalla et de Ronda, mais cette plombagine d'Espagne a très-peu de valeur parce qu'elle est mélangée de pyrites qui tombent en efQorescence. Le célèbre Hauy rapporte dans son traité de minera- logie, qu'on a trouvé de la plombagine en quelques en- droits de la France, mais sculcmcut, comme par échan- lillons, qui annoncent que ce précieux minerai n'est pas étranger à ce sol. 1 PAR m/ bonvoisin. lyg En effc't le citoyca Rochon a euvoyé à l'agcDce des niiucs de la république , des ccliaulilluns de plombagine provenaus de la miuc de PluIIìei" à deux lleues de Morlaix, mai§ ce fossile était si impur par la quantité de silice et d'iilumine , substances étrangères ìi sa composition , que selon l'avis des Commissaires elle est iacapable de pouvoic servir à faire des crayons. Le célèbre Saussure a trouvé de la plombagine dans le Nant duFoiily, vis-à-vis de Chamouui, ou dii Pricuré ou dans cctte partie du département du Mont-blauc qui porte le nom de districi de Cluse. * Le citoyen Picot a référé au coDseil des mines d'en avoir trouvé dans Ics Pyrénées. Mais le premier de ces auteurs apròs avoir averti quii avait commeucé en 1781 à trouver en différens eudroifs au pied de la chaìne , qui borde au sud-est la vallee de Cliamouni de frag- mens de qiiarlz fcuilletté , dont les laincs irrcgulières élaient recouvcrtes d'uue maticre luisante, onctueuse, qui était de la plombagiue, dans l'cspérance den renconfrer le gissement et de trouver quclque vcine pure un pcu épaisse, il resolut , le 3 septembre de l'aunée 1786, de remonter le torrent du Nant de Fouilly , au bas duquel il avait tiouvé de quartz en question. EfCectivement cn moulaut il roncontra des rochers parfaitemcnt seuiblables aux frngmcns quii avait recucillis en bas; « Mais ( il ajoutc ) vainement conlìnuai-je rnes recherches dans • Vo^'Pz vo^agcs daus les alpes, loui. II in l^.°, pag. i3o, § 719, 720. l8o SUR LES MINES DE rLOMDACINE , l'espérance de découvrìr des couches de belle piomba' gine; je ne la Irouvai jamaìs que camme un enduit très-Jìn sur des feuillets de quarlz, ou decomposte sous une forme terreuse et mélee d'une terre differente. » D'autres de ces auteurs ajoufent que la plonibagine de ces cadroits est eu^'ès-petite quantité et ordinairement impure. DuHAMEL le fils, iaspccteur dos mincs, dans la relation de soa voyage niiuéralogique fait au Pie du midi de Bigorrc, trouva non ioin de ce pie un terreiu schisteux noinìtre , et remarqua qiielquefois que daus les inters- tices des feulUes de ce schiste une substance grise-bril- lante- argentine plus ou moins mélce dans l'argile , qu'il dit étre de la véri(able plorabagine terreuse, et il ajoule peut-étre avec quelques travaux en trouverait-on de plus pure. Cependant Je nose pas hasarder d'opinion à cet égard. L'Angleferre possedè la meilleure mine de ce minerai qu'on ait connu jusqu'à présent. Cette mine est située dans le duché de Cumberland ; la plombagine qui en provient, est d'un grain très-fin, d'un brillant mé- tallique. Les auglais veudcnt à haut prix leur plom- bagine taillée tonte pure réduite en 'petits bàtons, ou employée dans des crayons ordinaires qui savent fabri- quer de tonte perfeclion , et pour mieux soutcnir le prix de cette marchandise, souvent ils ferment la mine et ils n'en laisscnt pas l'exploitallon libre. Ce a" est donc que l'Allemagne et l'Adgleterre qui nous PAR M.' BONVOISIN. l8l fouvnissent des crayons, et seulcmcut (lana ces derniers tcms le talent cxtraordinaire du citoyen Conte a su rcmplacer le manque de ce piccicux metal cn Fiance par son industrie, et il est parvenu à fabriquer artifi- •ciellement des crayons proprcs h tout usage, qui riva- lisent et surpasscnt peut-ètre eu quclque occasion ccux d'Anglcterre. La counaissancc douc de notre ploitibagluc ne peut étre que très-avantageuse aux drfparfemcns Subalpins et à la Frauce entière. Je m'empresse de donner un court détail des mines que nous éu poss(?dons, en conimen^ant par cellcs du déparfcment de la Sture. Uva long-lenis que je lenais dans raon cabinet des morceaux de crayon noir ou de plombagine de Vina}'. Je résolu celte année d'alier visiter leur carrière. On m'indiqua qne le gisscmcct de ce fossile était au-dessus des bains dans le vallon du Schiatore, vis-à-vis du village du Villars, au soinnict de la montagne Lubacco. Partant des bains, je me suis tran«porté à cet cndroit très-désastreux en deux heures de tems, et par malheur j'ai trouvé que le blocus de mine qui existait dans un trou pratiqué dans la roche graniteuse, était presqu'en- tièremcnt épuisé, et il ne me flit plus possible de trouver d'autres traces de mine dans cet endroit. Informe que sur le chemin qui des bains va à S. Anna de Vinay, il y avait cncore une mine de plombagine, je m'y rendis deux jours après, et j'eus le plaisir de voir que pcu loin et au-delà du Coletto du cheniia qui des l82 SUR LES MINES DE PLOMBAGINE, bains va à S. Anue, et à 3 lieurcs de dlstiuce d,cs baius mómes, dans la montagne uomuice Cogni clorgial, à droite dii chemiu il y a un véritable filon dans le roc granirique; ce filon eucaissé de substance quarizeuse (end de Vest au sud-ouest, et est de l'épaisseur d'un ponce. La plombagine quii contient est de très-bonne qualilé. Celte mine qui n'a jamais été exploitée, pounait devcuir tiès-utile. Sur le chcmin qui des bains niémes de Vinay tcnd vers le bas du vallon , ou veis le village dit les PlancJics , à un quart de lieue de distance, j'ai encoie renconlié une autre veine de plombagine. La montagne qui la con- tient, est de la nature du trapp silicieux, le fil de plom- bagine est encaissé par des couches de schiste silicieux. Ce fil est moius épais et moius pur. Il peut se faire cependaut qu'en le suivaut le long de la montagne à laquelle il est presque perpendiculaire, ou le trouvàt plus conséqucnt et plus pur. Mais ce qu'à mon avis doit nous intéresser de plus, c'est la mine de plombagine de la vallee de Lucerne ou du Pellis, arrondissement de Pignerol, départeinent du Po. Résolu d'aller la voir, j'eus le bonheur d'avoir pour compaguon de ce voyage agréable le citoyen Baudisson, membro du Jury d'instruction publiquc, et le citoyen Balbis, professeur de botanique et membre de cette Acadcraie. C'est le jour 5 de messidor quo nous montàmes à celte interessante mine. PAR m/ CONVOISIN. .»85 Elle est sltude sur la nionfagnc qui se (rouvc à niain droile on allant de la 'J'our vcrs le coiuhant de la vallèe sur le territoire du Villars, dans la posscssion du citoj-cn Bcrtitiat, aux deux tiers de la baufcur de la montagne. Cclte mine de plombagine pure et massive, un pcu feuillettée, est formée par un filon de la largcur de trois pieds et de la haufeur cnviron de dcux. Ce filon est dans une roche rcuilleftt'e graniteuse, et tcnd de l'est au couchant , avec quelqne inclinaison du haut en bas. 11 est ouvert dans les biens-fonds du susdit Bertinat et parali devoir contiuiier sans intcrrupliou dans J'int^ricur de la montagne, et dernièrcment j'ai su qu'il est encoie ouvert à la distance de quclques centaines de pas vers l'est , dans les fonds d'un aulre particulier , ce qui coQ- fu-me sa continuation. J'aurai l'honneur au plutót de vous cntretenlr de l'ana- lyse de ces plombagines, et je vous parlerai alors plus particulièreraent de leur utilité speciale. i84 E S S A I S ENTREPRIS POUR ARRIVER A AMÉLIORER LHUILE DE NOIX. PREMIÈRE PARTIE Qui donne ìa manière de dépurer limile de noix, de fagon à la rendre aussi propre rjue les aul/es huiles fines , à l'usoge des lar/ipes. PAR LE MEME. Lus dans la séance du 9 floréal an la. A-JA nécessité où nous sommcs de devoir nous cclairer pour vaquer à nos alfaiies dans une parfie de ]a nuit , nous a conduit à l'art de trouver et de préparer les ma- tières propres à produire la kiniière par le moyen et le ménagemeat de leur inflatnmatjon. Nous cherchànies ces substances utiles dans les trois classes des corps natiirels, et nous trouvumes que les animaux et les végélaux rn fournissent particulièrement avec qiielque al>ondance. Oa diiait que la uatuic prcvoj'antc , devant priver succes- sivciueut et par iaterruptiou ics habitaus de ce globe PAR M.' BOKVOISIN. l85 (le la lumiòi-e de lastre du joiir pendant la nult, ait voulu prodigucr et répaudrc pai-tout une substance, qui flit propre à y suplcer en quelque sorte et à pourvoir , au moins en partie, au manque interccpté de cette ad- mirable dmauation. Mais, quoique les substances proprcs à r^pandrc la lumière , et qui sont presque toutes des produits spe'- ciaux de l'animalisation et de la vcgétalion, soieut mul- tipliécs et abondantes; cepeudant leurs diverses espèccs ne sout pas toutes également appropriées h la rcpaudre, soit également eclatante, soit sans inconvéuieus; et méme il faut le dire: celles qui naturcllement jouissent de pré- férence de la noble faculté d'éclairer avec moins de dc- fauts , ne sout que trop rares et précieuses. En effet la plupart des matières huileuses et grais- seuses , telles qu'elles se tirent par les mt'lhodes ordinaircs des corps organisés qui les formeut, ne brùicnt qu'cu produisant beaucoup de fumee iucommode et malfaisnnte, ou mcme en répandant une odcur .désagréable. Pour réparer à ces iuconvéniens , les phj-sicicns et Ics chimistes de nos tems ont fait des recherches intéres- sautcs; et grace à leur zèle, à leurs profondes connais- sances, à leurs opiniàtres travaux, nous pouvons dé- sormais jouir de l'emploi de la plupart des huiles com- munes, et en avoir, sans augmentafion de frais sensiblcs, luic lumière eclatante, presqu'entièrcmcnt exempte de fumèe et des autres iuconvéniens. Le célèbre Argakt, Fran^ais, fut le premier qui, ccn- Bb l86 ESSAIS POUR AMÉLIORER l'hUILE DE NOIX, sidt'rant que la pliipart des hiiiles grasses recelanf dcs parties moins proprcs à l'inflammalion parfaite par le nioyea de riuterveution ordinaire de l'air afmosphciique, imagina une constructiou d'une lampe particulière qui porta depuis lors son nom, et laquelle établissant un courant rapide et contiuuel d'air almosphcriqne h l'en- droit de la fiamme, la rendait si active par l'aflluence du gaz oxigcne renouvelé à tout instant, que les parties les moins combustibles étaient forcées à s'euflamnicr aussi, et la lumière se rdpandait par ce moj^en avcc plus d'cclat et sans mélange de fumee. Cctte découverte fut donc la base de l'amélioration de nos lampes ordinaires et de l'emploi des huiles à éclairer avec moins d'inconvéniens. Mais malgré ce pas essentiel vers l'utilité publique , toutes les huiles ne pouvaient pas ètre employées indis- tiuctement daYis catte lampe, sans que leur inflammation ne flit encore accompaguée d'autres incouvdnicns. Les huiles puautes employées A la lampe d'ARGANT couti- iniaicnt à répandre une mauvaise odeur, et à en infccter l'air. Cclles qui conteuaieut des parties mucilagineuses , épaisses, portaient aussi d'autres inconvéniens dans leur inflammation. Dans leur empiei il se formait beaucoup de charbou qui s'accumulait sur la méche, qui obstruait la successive affluence de l'huile et causait le dépérisse- nient de l'éclat de la lumièi-e. Il fallait donc se tourncr aussi d'un autre coté et cher- cher à pouvoir dépurer les huiles, et à les reudre plus PAu m/ BO^voISIN. 187 propi'cs à la conibiistioa. Voilà de qiioi se sont occupés plusleuis cclùbres chimistcs de nos jours. M/ Goweb , de l'université dOxfoid, M' Lowits, de Pclcrsbourg , les C. Collier, Thenard, Damart, de S. Omer, Gui- XON et Vauquelin s'occupèrent utilemeiil de cet objet, et parvinrcnt à dt'purer si bieu toute espcce d'huile, soit animale, soit vegetale, qn'ils parvinrcnt à la rendrc propre à étre eniployée sans inconvéniens dans Ics lam- pes. Et il est tcllemcnt vrai que les huiles qui ont subì les préparations requises, servcnt avec avantage à l'usage écojiomique de la lumière sans aucim des inconvéniens ci-dessiis énonccs, que Icur emploi est à pr<$sent uui- verscUement adopté et recu à Paris. Et soit les salles des ihcàtres, que les appartemens des grands seigneurs, Ics salons de bais, les chambres des parficuHers et lous Ics endroits fréquentés , ne s'éclaircnt guère plus ni avec la ciré, ni avec la chandelle , mais toules ccs pièccs sont ordinairement éclairccs avec des lampcs à I'Argant, qu'on appclle à préscnt cjiiinc/iiais, l'aliment descpelles n'est quo de l'huile préparée et débarassée des partics impropres à la conibustion par des mains-d'oeuvres bien concues. Les huiles qu'on soumct à celte dépuration , et dont on se sert à présent dans les quinquais , sont quelques portions dhuilcs qu'on retire des os , mais sur-tout cellcs qu'ou exprime de la graine produite par une espèce de chou quoQ appellc co/sa. Pour la dépuration des huiles, soit animaics que vé- gétalcs, ou s'est servi tour-à-tour tantòt de la chaux. i88 EssAis roun améliorer l'iiuile de noix, taulòt des alcali, tanlòt du charbon; mais observunt que ce deiuier ctait souvcut iusuflisant , et que Ics siiljstauces alcaliues, salines ou terreuscs, oulre la dcstruction des inatières glutineuses et gomnicuses, empoitaient encore ime portioa de rimile mòme qu'élles rcduisaicut on savon, on Ics abandonna, et oa se tint à l'cmploi de l'acide sulphurique concentré. Celui-ci attaque spécialcment les subslauces mucilagineuses qui dégradeut la plupart des liuiles; il détruit leur organisatiou et les caibonise, et peut ensuite é(re enlevé pai- le mélange de l'cau. Le célèbre Vaiquelin m'a assuré de vive voix qu'on n'emploie plus d'autre moyeu à Paris pour la dépuration des liuiles à cjuinquais. La conférence que j'ai eu avec ce grand cliimisle tou- cliant cet objet , me fit uailre l'idée qu'on pourrait mettre en usage le mérae procède pour épurer avec avantage nos liuiles de noix: j'en ai l'ait l'essai et je fus par ce moyeu convaincu que ces liuiles qui aboiident chcz uous, et qui jusqu'ici ne soiit guère employces à cclairer que cliez le peuple, parce qu'ellcs contienncnt beaucoup de matières crasseuses qui donnent daus l'in- flammatioa une fumèe assez forte, peuvent très-bieu s'amé- liorer et se rcndre propres à étre brùlées sans cet incon- vénient, puisqu'elles s'éclaircissent et se dépureut avec ce moyca, de manière à pouvoir servir à la production de la pure lumière également bien que les liuiles les plus fiues, ou celles du colsa qui aient été également cpurées. PAR m/ BOKVOISIN. 189 Le procede d'épuration consiste à rnéler k cent parties d'huile de noix, ime pailie et demie d'acide sulpliurique couceuti-é. * Ea agitant le mélange, Thuile se noircit, et après quatre à ciuq heures on ajoute de l'eau en abondance, et on agite de nouveau tout le liquide ; laissant cnsuite les raa- tièrcs en repos, l'huile se séparé, surnagc, et le carbone produit et l'acide employé restent dans l'eau. Oa séparé ensuite l'huile et on la passe par le coton, et par ce moyen de filtration elle est entièrement débarassée du reste de la partie charbonneuse qui pouri-ait encore la ternir. Voilù, citoyens Collègu»s , le sujet duquel j'ai cru de- voir vous parler aujourd'hui. Vous voyez très-bien que je u'ai ici aucuu inerite d'invcntiou, j'ai seuleraent la satisfaction d'avoir mis sous vos yeux un procede connu, dont l'emploi cliez nous peut devenir fort utile. Je vous présente ici une portion d'huile de noix que j'ai dépurée de la manière indiquée. * On se seri de la m£me dose de cet acide pour épurer les huiles d» colsa et les autres. iqO, E S S A I S ENTREPRIS POUR ARRIVER A AiMÉLIORER L'HUII.E DE NOIX. DEUXIEME PARTIE Qui renjerme le procede de décolorer enlìèrement celle huile poitr la j-endre plus propre à la peinlure et CLUX vernis, et méme pour la /aire servir d'alimene et de bon assaisonnemenl des mels. iPRÈs que l'expérience ra'avait détnontré que riiuile de noix pouvait égaleinent que les autres se débarasser de cette paitie crasseuse qui la rend si incommode dan3 l'usage des lampes par la fumee et la mauvaise odeur qu'elle produit au tems de la combustion; suivant le conseil de notre coUègue Saluces , j'ai ciu devoir m'as- surer si cette dépuration ne la privale point de sa pro- priété siccative qui la rend propre à la peiuture et aux vernis solides. Des essais appropriés m'ayant instruit que l'huile de noix épurée avec l'acide sulphurique contlnuait à se des- sécher promptement avec le blanc de céruse et avec beaucoup d'autres oxldes de plomb et d'autres mctaux, réfléchissant que , quoique cette huile se décolonlt un peu par cette méthode, elle conservait cependant eucore une PAR m/ bonvoisin. igr feinte Icgcrcmcnt. jaunalre qui ne laisSait pas que de degrader uà peu les couleurs Llanchcs , et quelques autres auxquelles on l'unissait pour In peinture ou les vernis à huile; je concus l'idée de mettre en expérience les moyens que les connaissances cbimiques pouvaient me suggérer pour la décolorer entièrement. J'avais cru d'abord que l'acide muriatique oxigéné ne devait pas manquer de produire cet effet, mais je me suis entièremcut trompé. Cet acide gazeux qui décolove la plupart des teintes végdtales et animales, introduit dans l'huile, soit en forme gazeuse, soit en forme li- quide ou mélée à l'eau, il ne la decolora pas, ni par l'agi- tation répétée de son mélange, ni par son long séjour av'cc elle. Cette expérience manquée, je voulus voir si l'oxigène uni à d'autres corps ne produirait point la décoloration , en passant de ceux-ci dans l'huile. Je pris dono le parti de mettre en oeuvre quelques oxides qui transraettent fa- cilcment l'oxigène à quclqu'un des corps auxquels on les met en contact. Je savais bien que parrai les substances oxidées qui ont cette propriété, la litharge ou l'oxide de plomb écailleux et vitreux, le minium, ou oxide rouge de ce mèmc metal , l'oxide rouge de mercure et sem- hlables mèlés à l'huile de noix , moycnnant le concours de l'air, de la lumière et de l'agitation répétéc, ils par- veuaient au bout de quelques jours de décolorer entiè- rement notre huile. Je savais que les horlogers décolorent Ihuile d'olive qu'ils employeut à graisscr leurs rouages, IQ2 ESSAKS POUF. AMELIORER L HUILE DE ^01X, avec le plomb inélallujue qui, au moyen .dii concour^ de l'air extt^rieiu" et de la lunncre, produisant la dccolo- ration, se change en oxide; mais je n'ignoiais pas uoa plus que ces corps oxidés ou oxidables, au licu de traiis- luettre sculement une portiou d'oxigène à ce liquide, ils lui donnaient aussi une petite portion de leurs rcspcctifs métaux, qui lui communiquent un mauvais goùt, qui le rendent nuisible comme aliment, et impropre à plusieurs usages dans les arts. Je n'ignorais pas que la détes(able méthode de quelques marchands d'employer du plomb pour bianchir les huiles d'olive ternies, devenait très-dan- gereuse, et pouvait servir d'un poison lent à ceux qui imprudemment mangeraient habituellement de cette liuile. Je me tournai dono à mettre en essais d'autres substances oxigénées que je croyais n'avoir pas ces iuconvt'niens. Et j'ai dans cette vue employé tantòt l'oxide noir de nianganèse, tantòt le muriate de sovide oxigénd. Mais je n'ai aucunemént réussi à décolorer l'huile avec ces deux réagens. Me souvenant enfin que M/ Maistre dans ses expé- l'iences sur Ics liuiles insérées dans les Mémoires de notre Académie, * assurait d'avoir parfaiteraent blanchit l'huile de noix récemment extraite, avec le mélange de la terre de Caselette, ou de cette terre bianche et friable qui est un mélange d'alumine et de silice et qui se trouve en gallet parmi les hydrophanes, ou les scmio- * Volume yi de l' Académie de Turin, 2.* panie, pag. 199. PAR M.' BONVOISIN. I^B pnles du Musinet, je pris le parti de ripeter ses expé- rieuces , et je les ai mcme varit'es de plusieurs manières, Mais soit parce qiie je u'ai pas emijloyé celte terre sur de r huile récemmeut extraite, soit parce que l'huile que je raettais en expérience, avait déjà subi l'action de l'acide snlphurique , soit enCn par d'autres raisous que je n' ai pas su expliquer, la terre de Gaselelte n'a presque pas décolocc mon huile de noix. M/ Maistre avait aussi inutilemcnt employó la magne- sie pour dccolorer les liuilcs. Cela nonobstant , comme nous posscdons cn abondance le produit rare en histoire naturelle de la magnèsie native de Bandissero , jc vonlus la mettie en essai. Et tant il est vrai qu'en physique il ne faut pas toujours laisser precèder les raisonnemens , ni se laisser rebulcr par les apparences, et que souvent il est bon de tcntcr des expériences fortuites; que,quoique la magnesie employce par Maistre ne dccolorat poiut l'huile, cependant la magnesie naturelle et native de Ban- dissero la parfaitement blanchie. Et voici comment. J'ai introduit dans une bouteille deux à trois livres d'huile de noix que j'avais déjà dégraissée avec l'acide sulphurique de la maniòre que j'ai iudiqué dans la pre- mière partie de ce Mémoire, mais qui retenait, comme je l'ai dit , une lègère teiute jaunalre. J'ai rcduit cn poudre six onces de magnesie native de Bandissero. Je l'ai in- troduite dans l'huile. J'ai agite le mélange, et laissant la bouteille ouverte , je l'ai exposée à la lumière sur une fenétre. J'agitais de tems en tems le mélange. Au bout Ce 1^4 KSSAIS POUR ATVIÉLIORER l'hUILE DE NOIX , de 24 heures l'huile éfait dcjà beaucoiip décolor^e , et dans l'espace de 3 à 4 jours elle fut blanchie com- me l'eau. Par ce procede Ihullc pcrd encore de son manvais goùt et de sa mauvaise odeur: elle sert à merveille à l'usage des lampcs , ne répaudaut plus de fumèe, ni de mauvaise odeur. Elle retient, à la vérité, quelque reste du goùt de l'huile de noix, mais ce goùt est si peu sen- sible, que j'ai mangé de cette huile en salade et je l'ai trouvée meillure que plusieurs huiles d'olive qui ne soient pas de la meilleure qualité. L'huile ainsi préparée conserve sa qualité siccative, qui peut étre augmentée par la méthode ordinaire de la cuissou avec les oxides de plomb. Dans cette cuisson convenablement ménagce elle conserve sa blancheur. De quel avantage ne sera-t-elle pas dans l'emploi de la pein- ture à l'huile, et dans les vernis? L'huile d'olive est à ben marche cette année, mais ordfnairement sou prix surpasse d'un tiers, ou du doublé de celui de l'huile de noix. La terre de Baudissero ne coùte que le prix du transport. Le peuple pourra dono dorénavant préparer facilemeut, améliorer à peu de fraix soa hnile de noix, et l'user en remplacement de l'huile d'olive qui est étrangère aux productions de nos coutrées, et chacun peut juger de l'utilité de cette dccouverte. Mais revenant à mes essais, j'ai dù croire, d'après l'emploi de la magnèsie de Baudissero, que M/ Maistre s'était trompé en croyant que la magnèsie commune ne TAR M.' EONVOISIN. igS flit pas propre à dt-colorer l'hiiile, ou au moins j'ai crii que, comme cet Auteur dit dans son Mcmoire, quii avait essayé la magnèsie du commerce , et qu'elle n'avait point réussi à la décoloration, j'ai cru , dis-je, que comme il arrive souveut, le droguiste eiit fourni à uolre Auteur quelque autre terre au lieu de la magnc^sienne. Je me suis dono haté d'employer de la magnesie tirile du sci d'Epsom ou du sulphale de magnèsie, que j'avais entièrcment dépurée. Quelle fut ma surprise lorsque jc vis que cette terre ne dccolorait pas l'huilc? Apròs cette observation, comme la magnèsie native de Bandissero est lant soit peu carbonatée, j'ai cru qu'il était nécessaire que cette terre se trouve en cette combi- naison pour opérer l'effet du blanchiment de l'huile, et je me suis encore trompé. La magnesie artificiellement tirée des sels, quoiqu'elle soit plus ou moins corabince avec l'acide carbonique , elle ne décolore cependaut pas les huiles comme celle de Baudissero. Ces résultats inattendus m'ont induit à essayer une autre magnesie native que nous possèdons à Castellamonte. Quelle fut ma deruière surprise, lorsque j'ai encore vu que cette dernière ne réussit pas mieux que les autres mnguésies artificielles à la décoloration des huiles? - Voilii , mes GontVères , de singulicrs problèmes à résou- dre. .le suis après ce travail qui devieut toujours plus inté- ressaut; je ne mauquerai pas de vous en rendie compte. 196 REGHERGHES SUR l'action QUE LE FLUIDE GALVANIQUE EXERCÈ, SUR DIFFÉRENS FLUIDES AERIFORMES. PAR J. A. GIOBERT. Lues le 6 prairial au ir. r' EST un principe assez généralement adopté en chi- mie, que les substances éléraentaires gazeuses u'exercent Fune sur l'autre aucune action , tant qu'elles sont satu- rées de la quantité de calorique qui leur est propre, ou qu'elles sont à letat de gaz. Et ce principe est fonde sur des faits , sur lesquels il n'est pas permis d elevar aucun doute. L'ammoniaque , par exemple, qui résulte de la combinaison de l'hydrogène avec l'azote, ne se forme jamais lors du contact , et pas incme par un sé- jour long-tems continue d'un mélange des gaz hydro- gène et azote. Les gaz oxigène et azote nièlés dans l'air atraosphérique ne forment ni oxide d'azote, ni aci- des nitreux et nitrique j Ics bases de ces deux gaz en sont PAR LE C. .1. A. GIOBERT. ìgj cependant les priucipes consti! uans, qui dans leur état isole exercent une action simultanee et très-rapidc. Ainsi on peut aussi long-tcms qu'on le desire conserver un mé- lange de gaz oxigène et hydrogène, et il ne se forme jamais de l'eau , qui en est le compose. Ou sait assez que ces affinifés uulks enfre les fluidos acriformes se tiouveut délerminées dès l'instant que dcs circonstances disposantes y concourcnt; que Ics gaz oxi- gène et hydrogène , par exemple , forment de l'eau de l'instant de leur ignition. Mais ces circonstances disposantes sont très-loin d'étre connues. Un nombre asscz grand de phénomènes que nous préscntent les opérations de la nature, la forma- lion , par exemple, de l'acide nitrique, ceìle de l'ammo- niaque et des alcalis en general, celle de la pluie d'o- rage , montrent assez qu'il y a , pour ces opérations de la nature , des agens qui , ou nous sont enlièrement in- connus , ou dont nous ne connaissons pas l'influence avec assez d'exactitude. On est parvenu , dans ces derniers tems , à imiter quelques-uns de ces phénomènes de la nature par le fluide électriquc, et on est ainsi parvenu à se rendre compte de ces phénomènes. Mais tandis que les secours que l'on peut tirer des propriétés connues de ce fluide sufllscnt à quelques phénomènes , il en reste plusieurs auxquels ils ne peuvent sufJire. Et puisquc le fluide galva- uique, quel qu'il soit, suflfit pour des phénomènes qu'on ne saurait obtenir par une très-grande accumulatiou de tCj8 RECHF.RCHES SUR l'ACTION DU FLUIDE GALVANtQUE, fluide électrique , il m'a pam que l'action de ce fluide pouvait bieii méii'er d'ètrc ctudiée st'parcmcnt. G'est dans ce but que jai entrepris la suite d'expériences dont j'ai Ihonneur de rendre compte à l'Académie. ^ActìOìì da fluide gahantqiie sur un mélange de gaz oxigène et azote. Va. mélange de gaz azote et oxigène dans des pro- portlons convenables forme l'air atmosphórique. Plusiours physiciens ont cherché h counaìtre les ph^no- mènes que présente l'action d'une pile galvanique agis- santc dans un volume déterminé d'air commun. Mais la pile galvanique se composant d'élémens trop nombreux^ il ne peut guère paraitre conscquent de conclure dans l'explication de ces phc^nomènes , exclusivement en faveur de l'action du fluide galvanique, et en écartant les forces conspirantes des autres élémens dont la pile est formée. Dans la vue d'écarter cette source d'erreur, j'ai pro- cede d'une manière opposée , et j'ai cru ne pouvoir mieux faire que d'exposer mes gaz à un courant con- tinufl de fluide galvanique, après les avoir enfermés dans des tubes de cristal, qui par leur nature ne sau- raient poiut altérer, ni modifier les résultats de leur réaction. * Mon appareil est une pile ordinaire de 5o couples de disques de zinc et cuivre , quelquefois de ziuo et argent. Chaque couple est séparée, comme à l'ordinaire, par un PAB T.C C. J. A. GIOEEBT. igg carton ou une laine trempée dans une dissolutìoa saliue. Je pri'fère Ics cartons, parce qu'ils conservent plus long- tems l'humidité et parce que d'ailleurs il est plus aisé de Ics renouveler à chaquc cxpcrience , ce qui est bcau- coup plus intéressant qu'on ne pense. Les Solutions salines sont tantùt comme à l'ordinaire de muriate d'ammoniaque ou de soudc , mais assez sou- vent de l'amniouinque puie très-concentrée, des acidcs de- layés , des sulphurcs et hydrosulphurcs , dcs solulions de sels à base métallique, ctc. ; j'aurai soin d'indiqucr ces cir- constances. Lorsque je veux ma pile fortement active et assurer très-promptement son action, j'emploie les dissolutions cliaudes , et j'échaulle méme les disques mé- talliques. Daus une première exp^rience, par laquelle je me prò- posais d'examiner l'action du galvanisme sur l'air atmos- phérique, on a pris un tube de cristal, auqucl on adapta deux lils d'argeut. On remplit ensuite le tube avec de i'eau distillée , et on le renversa dans un verre conte- nant de la mème eau. On fit alors passer dans ce tube deux pouces d'air commun, et au moyen d'une bandelette de papier , sur laquelle on avait trace une division , on raarqua le volume de l'air infroduit; une suite de signes formant une cchclle éfait destinée h marquer exactement Ics changemens qui arriveraient dans le volume de l'air. On fìt alors , au moyen de deux fils d'or et deux con- ducteurs du méme mestai partant des poles opposcs de la pile , ce que l'on appelle le cerale gahanique. ■200 RECHERCHES SUR l'ACTION DU FLUIDE GATVANIQU^, Il est à observer que les deux pouces d'air dans Je tube doivent occuper un espace plus grand quc celui dans Icquel plongent les fds métalliques , de manière que l'extrémité de ccs dèrniers se trouve considérable- ment ^loignée de la surface de l'eau élevée dans le tube. • On Ut agir alors la pile sur le gaz. C'était dix heiires du matin. Le Ihermomètre h li ~ de Reaumur , le ba- romòtre, à 27. 3. Long-tems l'action du fluide galvanique paraissait nulle sur les gaz; on s'apercut à 8 lieures du soir que le volume cu élait un peu augmcnté. Mais des circonstances' parliculières avaient produit dans le laboratoire un clian- gement de temperature. Le thermomètre était à 12. Ainsf c'est peut-étre à la dilatation produife par cette élévation dans la temperature que l'on doit l'augmentation dans le volume du gaz, plutót qu'à un effet du fluide gal- vanique. On ne visita plus l'appareil que sur le lendemam à io lieures du matin. Et on fut alors frappé des résultats suivans. Le gaz avait presqu'entièremeut disparu ; l'eau s'étant élevée, dans le tube au point qu'il ne restait qu'une li- gne environ d'espace occupé par le gaz. La pile était trèsactive et les deux fils métalliques plongeant alors dans l'eau, des buUes nombreuses de gaz partaient des deux fils pour se raraasser à l'extrémité su- périeure du tube. Le fil du pole positif de la pile était couvert d'une TAR LE C. J. A. CIOBERT. 20 1 conche cToxide vert évidemment de cuivre ; celili du pole nt'galif était couvert de flocons du plus beau uoir velouté. On rdpéta alors rexpéricnce et on cut les mémes ré- sultats. On répdta encore rexpéricnce en faisaut l'air atmosphé- rique artificiel par un mélange de trois partics de gaz azote, tire de la fibre musnulaire par l'acide nitriljue , et dune partie de gaz oxigène très-pur , tire du mu- riate oxigéné de potasse. L'action du fluide galvanique a éfé plus marquée encore et plus prompte sur ce mé- lange. Les résultats de ces expériences prcsentent plusieurs phéuomèues intéressans. Sans preudre en compte ici la production de l'oxide vert et celle de la matière noire , et en se bornant à ceux qui ont rapport exclusivement aux fluides aériformes , il résulte que le fluide galvanique a fait disparaìtre les deux gaz. Or, la destruction des gaz ne pouvant avoir lieu que par la réunion de leurs bases, et celle-ci que par une combustion, il résulte que le fluide galva- nique opere la combustion des gaz azote et oxigène. Ensuite, si l'on n'oublie pas que de l'iustaut que par la combustion de l'air atmospliérique , l'eau qui s'eleva dans les tubes, et parvint à se mettre en contact avcc les deux fils métaliiques se développèrent, comme à l'ordi- naire , dans Texpérience qu'on nomme la décomposition de leau , des bulles uombreuses de gaz, on tiouve que Dd 203 BECHERCHES SVR l'ACTION DU FLUIDE CATTANIQUÈ, CCS gaz qii'on sait étre UQ mélange de gaz oxig^ne et liydrogcne, oot été brùlés ancore. Cependant dans rette méme expérience que l'on nomme la déconiposilion de l'eau par le galvanisme, les gaz oxig^ne et hydi-ogèue qui se dégagent , quoique de l'instant de leur dévelop- pement exposés à l'action d'un courant de fluide galva- nique , ne paraissent pas se brùler, et se soutienuent au contraire à l'état de gaz, Qu'est-ce dono ce que peut produire ce contraste d'effets? Serait-ce le commence- nient de combustiou des gaz oxigène et azote qui aurait décide de la combustion successive de l'hydrogène ? Le contraire est prouvé par l'expérience ; car l'on par- ▼ient toujóurs à opérer la combustion , ou moins d'une partie de l'azote, en opérant celle de l'hydrogène; et l'on peut brùler à son gre l'hydrogène , sans qu'aucune action prédisposante de l'azote soit nécessaire. Pour se rendre compte de ces phénoniènes on a jug^ que deux recherclies exactes étaient iodispensables; savoir quii fallait avaut tout évaluer au juste la réaction du fluide galvanique sur un mélange de gaz hydrogcne et oxigène , tous formés séparément , ensuite qu'il fallait connaitre les pi'oduits de la doublé combustion obser- vée dans l'expérience précédente. I PAR I,E C. 3. A. GlOBER'f. 2 03 'Action du fluide galvani que sur un mélange de gaz oocigène et hydrogène. Oa exposa à l'action d'une pile comme la precedente , et dans un appareil ideutique deux pouces de gaz cora- posés d'un mélange d'une partie d'hydrogène et trois d'oxigfcne. Le premier était tire de la dissolution du zìdc par de l'acide sulpliurique très-délayé ; et ce der- nier du muriate sur-oxigéné de potasse. On chaufla la solution de muriate d'ammoniaque pour augmenter l'action de la pile, et on chauHa mème les disques. La pile n'était pas seulement active, mais elle donnait de très-fortes étiucelles. Les gaz ont été soumis à l'action de la pile à ii lieures du matin. Il est à observer peut-étre qu'une gouttelette d'eau se conserva attachée au bout du fil po- sitif dans le tube renfermant les deux gaz. A deux heures après midi on examina l'appareil. Aucun mouvement , aucun développement de gaz n'était visible autour de la gouttellette d'eau attachée au conducteur positif. Le volume des gaz avait diminué environ d'un quart. A 6 heures le volume des gaz avait diminué au-delà des trois quarts. L'eau ayant rcmplacé le volume des gaz diminués, s'était élcvée au point quelle surpassait de trois iigncs l'extrémité des deux fils métalliques conducteurs. Des bulles nombreuses de gaz se détachaient des deux fik. ■ao/|. RECHERCHES STJR l'ACTION DU FLUIDE CALVANIQUÉ,' L'eau parut alors se conserver à un uivcau slationnairc; ce qui indique qiie le développcment des gaz étnit à-peu-près en rapport aree la conibustioa et vice^crsa-y que le volume des gaz que le fluide brùlait, était à-peu- près le mérae que colui qui se développait des fils métalliques réagissans avec l'eau; Oa visita l'appareil au matin. La pile n'était plus active. Le gaz résidu n'occupait que la 5.* partie du volume total des gaz einployés. Ce résidu enflammé biùla sans laisser de résidu , et troubla sensiblemcut l'eau de chaux, sur laquelle on la brulé. Cotte expérience prouve que le fluide galvanique suffìt pour déterminer une combustion lente entre les gaz oxi- gène et hydrogène. Ensuite , que la combustion de ces deux gaz est dé- terminée par l'action du fluide galvanique indépendam- ment de l'action disposante d'une combustion prélimi- naire des gaz oxigène et azofe; mais la combustion des gaz oxigène et azoto ne serait-eile pas disposée dans l'expérience première par la combustion préliminaire de riiydrogène fourni par la pile ou développé de l'eau ? Pour acquérir sur ce point quelques lumières , nous avons ontrepris plusieurs expériences que le tems qui nous est prescrit , ne permot pas de décrire en détail les recherches faites sur Ics produits de ces combus- tions. Il suflìra pour ce moment d'en énoncer le résultat. C'est que l'examen de l'eau sur laquelle la combustioa tAn LE e. J. A. GIOBERT. 20 5 de l'air afmospluu-ique sopóre , nous a constammcnt donne des indices de la présrnce de l'acide nitriquc et de la préscncc de rammoniaque, Tandis doac que par la rc'action de l'oxigène et azote de l'air atmosphérique l'acide nitrique se forme , une paitic de l'azote du mé- me air atmosphérique s'est combine avec l'hydrogène, quelle qu'on soit son origine, et il cn estrésulté de l'ammo- uiaque. Cette formatiou d'ammoniaque a lieu avant méme que, par la combustion d'un volume d'air atmosphérique, l'eau se trouve en contact des couducteurs métalliques, et conséquemment sans que l'on puisse supposer que l'eau se decompose. On a ainsi dans cette expérience ime nouveile preuve de ce qu'il faut chercher dans la pile l'origiuc de 1 hydrogène que l'on trouve dans l'ex- périenee de la prétendue décomposition de l'eau, qui, dans l'expéricnce rapportée , n'est point mis en réaction. Mais ce n'est pas notre but d'entamer aujourd'hui cette question que nous nous proposons de discuter en détail dans une autre occasion. Action du fluide galvanique sur le gaz acide carbonique. On monta un appareil galvanique comme dans les expéricnces précédentes. On disposa ensuite deux tubcs, ayant chacun un fil d'or. On les rompi it à moifié de gaz acide carbonique, et inoitié d'cau saturée du mcme gaz. 205 RECHERCHES SUR l'acTION DU FLUIDE GALvANIQUE, On plongea les dcux tubes daus un verre cootenant de l'cau saturde dii mcme gaz acide carbonique; et on y atta- cha les couducteurs des deux poles de la pile. Celle expérience ce presenta pas le moindre phéno- mène, mòme après deux jours; les volumes de gaz de- meurèrcnt imrauables , et il ne se fit voir le moindre mouvcment dans les tubes. Nous avionssouvent observé le mcme phénomène avee rétlier , l'alcohol, les huiles éthéiées, et nous en ron- clùmes que , comme les corps préccdens , le gaz acide carbonique n'est pas conducteur du fluide galvanique , que conséquemment le cercle n'était pas forme dans notre appareil, On le disposa alors de la manière sui- vaute : Le tube communiquant au pole positif de la pile a été parfaitement rempli d'eau saturde de gaz acide car- bonique. On adapta au tube communiquant avec le pole ndgatif un fil d'or assez long, on y a introduit du gaz acide carbonique, en opérant cependant de manière que l'eau déprimée par le gaz se trouvait encore pour deux lignes en contact avec l'extrémitd du fil métallique. Le resultai de celle expérience a élé très-curieux et irès-décisif. Des bulles nombreuses de gaz se firent voir dans le tube communiquant avec le pole positif, c'est-à-dire de gaz oxigène. Pas une bulle de gaz a pu étre observée dans le tube PAR LE C. J. A. CIOBERT. 207 coTnmiiaiquant avcc le pole nc'gatif. Le volume du g;iz introduit daus ce tube, ne paiut ni s'ctic augmenté , ni diniinué, mcme ajDiès 24 heures. On a introduit alors dans le tube comrauniquant avec le pole négatif et tire hors du verre un niorceau de potasse pure. G'était dans le but d'absorber ce qui pou- vait rester de gaz acide carbonique , et d évaluer celui du gaz hydrogène qui aurait été développé. On sait assez que la diminution dans le volume aurait dù in- diquer le volume du premier, et que le gaz hydrogène aurait été indiqué par le gaz restant. Le volume du gaz ne fut pas du tout diminuc par la potasse; ce qui prouve sans réplique, que le gaz acide carbonique qu'on y avait introduit, n'existait plus. Qu'est-il donc devenu le gaz acide carbonique ? On mèla le gaz résidu avec le gaz oxigène du tube posifif dans un tube rempli d'eau de chaux, et plon- geant dans la mòme eau. Une étincelle électrique en- flamma ce mélange , l'cau de chaux se troubla et les deux gaz ont été presqu'entièremeut détruits. Le resultai de cette expérience donne lieu naturelle- mcnt aux conséquences suivantes: 1.° L'acide carbonique a été decompose par l'hydro- gcne au moyen du fluide galvanique. 2." L'hydrogène s'cmpara d'une parfie de l'oxigène da gaz acide carbonique , et il cn resulta de l'eau. Le gaz acide carbonique qui a perdu une partie de soa oxijjène , est passe à l'état d'oxide gazeux de carbone. aoS RECHERCHES SUR l'aCTION DU FLUIDE CALVANIQUE, Et c'est ce gaz qui , en recevant par sa combustion avec l'air vital du tube positif l'oxigcne qui lui avait été enlevé par le gaz hydrogène , a rcproduit l'acide carbo- cique qui a troublé l'eau de chaux. 3." Il est enfio une 3.* conscquence qui , par cela seuI elle peut paraitre extravagante ù ceux qui ne sout pas bien au fait des découvertes cliimiques , doit etra proposée avec prudence, mais qui n'est pas moins un corollaire très-légitime de l'cxpcrience que nous venons de rapporter. C'est que , si la force attractive de l'hj'dro- gcne dc'lorniiu(-e par le fluide galvanique envers l'oxi- gène de l'acide carbonique , continue à étre active sur ce gaz , lors méme que par la perle d'une partie de soa oxigène il est passe à Yètat d'oxide gazeux de carbone, alors les molécules de carbone rendues lenteraent libres et livrées à leur force dagrégation, doivent se réunir, et le résultat de cette agrégation doit en étre le plus prc^cieux des combustibles cristallisés , c'est- à- dire le diamaat. 20( MÉMOIRE ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE, PAR LE PROFESSEUR ROSSI. Lu le 20 ventóse an iz. lE célèbre Mascagni nous a pr(?scnté un ouvrage qui a polir titre : Iconogi-aphìa vasorum lymphaticorum , ouvrage qui est le plus complet de tous ceux qui l'ont precede sur ce systéme trcs-étcndu du corps luimain. C'est de ce sys(5me que les médecins doivcnt se ren- dre maìtres par des prcparations anatomiqucs, faites avcc la plus grande cxactifude , et par dcs expérieuccs répé- tées et varides autant qu'il leur est possible, s'ils vculent acquérir la connaissance la plus parfaife de leurs fonc- tions; car, suivant le senti'ment de beaucoup de méde- cins, et suivant ce qu'en a dit dcruiòremeut Somerikg *, le système est altere dans presque toutes lesmaladies. * (jiTirratiui autcm notandiim erit, prout in nioibis fere omnibus arle- riflf , veua; , et nervi plus ininusvc ncluosi aiilinadviiluutur , ilaut uullue Ee aio MÉMoiRE anAtomique et physiologique, Convaincu de celle véiité pav , Uien des observatlous que moi-méme j'ai eu occasiou de faire, en traitaut différenles maladics , je me siiis dcterminé à suivre l'cxern- pie du fameux Mascagni, pour m'assurer noa seule- meut de l'existence de ces vaisscaux dans Ics diffcrentes parties du corps humain , mais encore de leur distiibu- tion et des différeas phénomèncs qu'ils présentent; et Je suis persuade que c'est aussi au moyeu de ces connais- sances que les médecins seront à mérae de rendre rai- son des maladies , et d'y appllquer avantageusement les rcmcdes les plus convenables. D'un autre coté je pense quii n est pas également commode ìi tous les mddecins de faire eux-mèmes les préparations des vaisseaux lym- plìatiques des différenles parties , pour se faire une idée juste du systéme cu queslion , et que, puisque les tables ne suffiscut pas non plus, il faut qu'ils aient Décessaire- meut des préparations bicn conservées, pour qu'ellcs soienfi en état de servir ù 1 instruction generale et qu'olles ne soient pas d'une grande dépense. II faut encore apprea- dre la mctliode la plus sùre d'Injccter ces vaisseaux pour les découvrir tous et en conuaitre exaclement les distri- butions. fere morbus cogilari qiieat, in quo non aiterise , et venre directe, vel indircele patiuiUur, quod et de nervis dicenduni est: ita vix uUus morbu» cogilari potest, in quo vasorum absorbentium syslhema , nisi primam par- tem , saltem secundnm teiicat , agatque. ProeJ. de morbii obsorbentium cor- por is humani. PAR LE PROFESSEUR ROSSI. 2 11 JJe De dirai rieu dans ce mémoire par rapport aux ìujectious dcs vaisseaux lym])hatiques des diffcrcntes par- ties, et sur-tout de ccux du cerveau,puisque je mesuis pro- pose d'ea publier les tables. Je me borne à parler i.°de la méthode que j'ai reconuue préfórable à toutes les autres pour injecter irès-prompteraeut les vaisseaux lym- phafiques qiie l'on veut voir dans chaque partie, sans craiufe d'en déchirer les parois, et pour les conserver trt's-long-»ems. 2.° Je parlerai des glaudes Ij'mphatiques. 3.° Des expcTiences fuites sur ces vaisseaux ù l'aidc de divers stimulaas. Méthode d'ììijccter les vaisseaux ìymphalicjues. Ayant injecté, suivaut la méthode de Cruiskank et de Mascagni, les vaisseaux lymphatiques , je me suis apeicu quii ne suffit pas que le mcrcure ÌDJeclé pcuètre dans les vaisseaux lymphatiques par son propre poids pour les remplir (ous, et que ce n'est qu'en le poussant qu'on y parvient. J'ai essayé de pousser avec une seringue de vene que j'ai fait construire exprès, d'autres substances, tellos que le su/p/iale calcaire calcine, délayé dans del'eau, et les rcsultats ont été nuisibles ; car la force impulsive ne pouvant pas ctrc toujours égale, il s'en est suivi le dóchirement des parois; j'ai emjjloyé plusieurs lois la mème méthode d'injecter les vaisseaux , et ce sont les résuitats que j'en ai oblenu , qui m ont appris que le mcrcure était préfcrable pour fairc de telles iujectious, 212 MÉMOIRE ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE, et qu'il était aussi necessaire de le pousser de manière à pouvoii- vaiucre toute rcsistauce à son passage , sans que le déchiiemcnt des parois ait lieu , pour que les prcparatious soicot exaclcs et diiiablcs. De cette manière le mercure formerà, pour ainsi dire, une seule colonne, et agira c^galement sur toute l'citeudue des pa- rois des vaisseaux injectés , qui présentent aussi une résistaucc égale , et l'ou aura ainsi des préparations com- plètes et durables. Voiià le précis de ma m^thode. Après avoir rais à découvert le vaisseau lymphatique, à iujecter, par cxcmple, l'un de ceux qui partent du ponce du pied , j'y fais une ouverture avec une lancette de poiute très-fiue, j'y introduis l'extrémité du tube que Cruis- KANK a inventa pour y faire les injections. Ensuite je mets du mercure trfes-purifié jusqu'à remplir la sixièrae partie de la capacité du tube. Après cela je mets l'extré- mité du tube dans la bouchc, et je pousse le mercure avec des expirations faites contre l'air qui est contenu dans le restant du tube. C'est ainsi que je fais passer trèsprompte- ment le mercure dans tous les rameaux qu'il rencontre datis son cours, sans risque de déchirement, de facon que, dans l'espace de sept à huit minutes , j'ai poussé bien de fois le mercure , depuis les vaisseaux lympha- tiques du ponce du pied, jusque dans rorcillette droite J du cocur. C'est en faisant ces injections que j'ai décou- vert de pctits vaisseaux lympliatiques qui arrivent à la moitié de la cuisse, et ensuite ils se tournent en bas pour aboutir dans les glaudes lympliatiques du jarret, ainsi PAR LE rBOFESSEUR BOSSI. 2l3 qiie d'autres que j'ai iujectds, qui sortent de la cavile du bassin pour se terminer aux glandes inguinales. tTai enlevé des vaisseaux l3'mphatiqucs que j'avais in- jcctés selon ma mélhode et suivant celle des célcbres Cruiskank et Mascagni , non seuloinent pour en calculer la durée , mais encore pour examiner 1 elat du mercurc qu'ils conteuaicnl , et les résulfals ont été tels h me prou- ver que ceux qu'on iujecte , suivant ma méthode , sont de plus longue durée que les autres. En découvrant ces vaisseaux pour en faire Ics prépa- rations, je m'clais aper^u que, lorsque quelques-uns étaient coupés, le mercure sortait tout de suite, et qu'on n'cn pouvait arréter la sortie que par le moyen d'une liga- ture , toutes les fois que rinjeclion était faite, suivant la méthode de Cruiskank et de Mascagni, ce qui n'arrivait pas, si elle était faite, suivant la mienne; car il suffit dans ce cas de faire une pression à Tendroit percé. J'ai exa- miué le mercure et j'ai été persuade que cela dépendait absolument de la vapeur aqueuse dont le mercure se cliargcait, étant poussé par des expirations soutenucs, ce qui lui donne une propiiété particulièrc ( quii recevrait aussi en le cliargrant d'eau, s'il ne pcrdait pas celle d'ètre injeclé, ainsi que le coUègue Giobert m'avait prcilit ), de facon que les globules mercuricls ont, pour ainsi dire, une plus grande difficulté à se séparer les uns des autres, ou ils ont une tellc liaison qu'il cn résulte une colonne continuclle de mercure in- jecté plus solide, qui comprime cgalcmcut , dans tonte 2l4 MÉMOIRE ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE , Icur étendue, les parois des vaisseaux d'où il arrive que le ddchirement en est plus difficile et que les pré- parations sont de plus longue durée. L'on n'ótait pas encore parvenu, jusqu'à préscut , à ìnjecter les vaisseaux lymphatiques à rebours du cours natuiel de la lymphe: mais en employant ma mt'lhode, il m'a ét.é aisé d'en venir à bout. En effet,j'ai com- meocé par pousscr de l'air dans les vaisseaux lympha- tiques inférens des premières glandes lymphatiques, in- guinales vers leur origine , eusuite j'ai poussé du mer- cure , et il m'a" réussi de remplir fous les vaisseaux de la préparation que j'ai l'honneur de vous présenter, savans Collègues , en vous assurant que j'avais déjà observé ce pht'noraèue dans plusieurs malades , d'où l'on voyait évidemment que le cours de la lymphe était retrograde. * Les préparations des autres vaisseaux ont élé fnites, en partie suivant la méthode de Cruiskank et de Mas- cagni , et en partie , suivaut la mieune , et toules en l'au 1795. J'ai invite Monsieur le Prc'sident à vouloir uommer une Commission composée de membres de la * En injcclant les "raisspaux Ij'mplialiques du mésenlère qui parltiit des inleslins , nuniuiés laileux, j'ai renconlré de ces vaisseaux qui, aprcs élre sortis du méspnlère, allaieiit aux reins , savoir , dans les glandes Ij'mphaliques réiiales portant le chyle , et r'est ce que j'ai reinarqué dans le cadavre d'une femnie morie h la suite de la dìahéles renale, dans Ics uvines de laquelle l'on avail observé une maliere clyleuse mélée, ce qui prouve le mouve- mcnt retrograde des lymphatiques. I PAR LE PROFESSEUR ROSSt. 2i5 classe , pour assistei- à l'effcctuatioa des lojectlons selon ma nu'tliode , ayant les cadavres tous piéts dans une de ces salles , et cotte Gommission fut composée de huit mcuibres et de l'assjstence du savaut General Menou , Administrateur general et luembre de l'Acadéraie. Des glandes lymphatiques. L'on a disculd longtems la question concernaut la structure des glandes lymphatiques, et ce n'est qu'au moycn des injections des vafsseaux de mérae nom , qu'on est parvenu à connaitre qu'elles sont un compose de ces memes vaisseaux divisés, subdivisés et liés en- semble par un tissu cellulaire interpose , où des vais- seaux sanguins et des nerfs se distribuent, ainsi qu'aux mèmos vaisseaux , ce qui a été observé par moi avec le professeur Giulio. Pour mieux m'assurer de la vérité du fait, j'ai injecté un mélange de sulphate calcaire calcine, délayé dans de Teau , ea le poussant dans les vaisseaux inférens des glandes , et en Is faisant passer jusqu'aux efférens; en- suite j'ai injecté de l'eau acidulée avec l'acide nitrique seloa la méthode proposce par Chaussier , pour détruire tonte autre partie et en conscrvcr les vaisseaux sanguins et les nerfs des parfies; c'est ainsi que j'ai eu licu d'ob- server la distributlon des nerfs aux susdits vaisseaux lym- phatiques et de m'assurer que, soit les glandes, soit les vaisseaux de ce nom, ont des nerfs. 2l6 MÉMOIRE ÀNATOMIQUE ET PHYSIOtOGlQUÉ, Je me propose maiateuant de déinontrer que les irie- mes vaisseaux nagissent point par la seule propricté com- mune aux tiiyaux capillaires, ni par la seule puissauce élastiqiic, mais pai* les fìlamens nerveux qu'oiit particu- lièrcmeut Ics glandos lymphatiques et leurs vaisseaux, comme le dcmontreat les préparalions anatomiqucs que j'ai rapportées ci-dessus. Je ne parie pas de co qu'out oppose NuK, etc, , parco que ce que j'ai dit est fonde sur l'expdrience la plus constatce , je passerai donc à VOHS communiquer les résultats que j'ai obleuus pour coDstater la véritc de cette partic iute'ressante de la phy- siolo^ie, d'autant plus que c'cst sur elle quo roule la thcorie d'un grand nombre de maladies > et paiticuliè- rement de celles qui sout produites par les diflerens miasmes plus ou moins contagieux. Les collègues du Cornile galvanique et moi, nous avons observé avcc bica des assistans que le conduit tlioracliique exposé à l'action du fluide de la pile se ressent et se retrécit , ce qui donne une preuve irréfragable de l'existence de quelque seusibilité due à l'action de ce fluide. C'est l'cnvie d'ctre utile h l'humanité souffrante, et de prouver aux anti- galvanistes que la découverte du fluide galvanique n'a pas été si inutile au progrès de la pliysique et de la pliy- siologie qii'on le croit, ainsi que de son utilité au trai- temput des maladies, lorsqu'il est applique à propos , comme il sera démontré dans un résumé d'observations palhologiques et cliniques que je publierai. Ce ne sont point les raisonucmens qui reculcnt les borues de la I PAR LE PROFESSEUR ROSSI. '2ÌJ science , ce sont Ics faits et les résultats des découvertes et les plus heiireuses applications qui sont utiles, Les observations les plus scrupuleuses des plus faraeux Anatomistcs, et les dissections des vaisseaux lymphafiques n'ont pas sudi jusqu'à présent pour constater l'existcnce des fibres musculaires dans ces vaisseaux , comnie elle a étc recoDnue daus les arlères sanguincs, quolqiie lant les vaisseaux quo les artères soient excités p.ir le fluide galva- nique de la pile, et qu'ils en soient cgalenient letrécis : les observations susdites nous assurent aussi que ce fluide fait sur les parois, tant des artères que des vaisseaux, plus d'elfcts que tout autre stimulant , et particulièrenient ceux qu'on employait pour reconuaitre l'existence ou la uon- existence des fibres musculaires dans les difféientcs par- ties du corps humain avant la découverte de Télcctro- moteur. De-là l on serait porte à couclure que , ou les effets produits par ce fluide sur les arlères sanguiues et sur les vaisseaux lyniphatiques, sont dus à l'action que le fluide exerce sur Ics nerfs qui se distribuent aux vaisseaux lymphatiques, coinme aux arlères sanguines , ou bien à la contraclion musculaire. Mais,quoique par les observations anatomiques et les dissections des vaisseaux sus-énoncés on ne soit poiut parvenu à y découvrir des fibres musculaires, on peut cependant soupconner l'existence d'une fibre qui est la méme , ou qui a les mèmes propriélés, puisque, comme nous venons de le dire, le fluide galvanique y cause un retrdcissement et une contraction dans leurs parois , . Ff 2l'8 MÉMOIBE ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE, comme il anive daas les parois des aitères sauguines; cai-, dans le second cas les pioduits dépendaient de la présence des filamens nerveux,qui se trouvent daus les vaisseaux lyniphatiques, et aloi'S l'oQ devrait conclure que ces vaisseaux agissent particulièrcment par la pré- sence excitable, ou par Icur exritabilité, et non par. la seule force élastique jointe à la propriété generale des tubes capillaires ; et daus le premier cas par la con- traction de leuis fibres musculaires , dont Fexistence doit étre sùre , quoique I'ceìI de l'Anatomiste ne puisse pas découvrir la couleur roug< atre , conime si la coii- leur rouge était nécessaire pour qu'elles soient suscepti- bles d'irritabilité. D'ailleurs, lorsqiie le fluide galvaaique est employé pour le traitement de quejq'.ies raaladies, rexpérience noiis a appris que les ell'ets changent sui- vant que le cercle est médiat ou bien immédiat, ascen- dant ou bien descendant : venons a«x expériences. l/^ EXPÉRIENCE. Ayant ouvert la cavifé de l'abdomen d'un agncau vi- vant que la mère avait nourri abondamment de son Jait, je trouvai les vaisseaux laiteux pleins de chyle. Je les touchai avec une dissolution de six grains d'opium dans trois onces d'esprit de vin rectifié, et ils devinrcnt ineptes à l'absorption dans la portiou comprise entre leur on'gine et Tendroit où la dissolution les avait tou- chés , tandis que leur action continuait dans la portion PAR LE PROFESSEUR BOSSI. 2J9 successive , depuis l'cndroit de l'impression jusqu'aux glandrs lymphatiques lombaires, et de celle-ci jiisqu'à la vésicule du cliyle. 11. EXP£RIE^CE. La tcinture dcs cantharides produisit de mctnc, sur ces vaisseaux , une lenteui- dans le cours duchyle, sans la dt'ti'iiire cu aucuu endroit de son étendue. IH,' EXPÉRIBNCE. J'ouvris à un autre agncau la cavile de l'abdomen , et ayant obsei'vé les vaisseaux laiteux pleins de chyle qui circulait , je les galvanisai avec une pile de 5o couples, et aussitót tonte action cessa dans ces vaisseaux, le chyle ne circula plus , quoique l'agneau vecùt encore plus d'une heure avec les intestins giéles remplis de matière ali- mentaire. Je répétai la méme expérience avec une pile de i5 couples, et j'observai que le mouvenoent intestina! et laction des vaisseaux laiteux s'augmentaieot. IV.' EXPÉRIENCE. J'ouvris un 3.' agneau rucore en vie, et je liai quelques vaisseaux laiteux efférens des deruières glandes mésenlhéiiques , pour empécher l'évacuation du chyle dans la vésicule chylaire , eusuite ea observant avec une 220 MÉMOIRE ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE , loiipe adaplée , je vis qu'il y avait un mouvemeut d"ans le liquide chyleux qu'ils contcnaieat, qui à la fin fut obligé de regoiger commc par autant de pores dans la cavile de l'intestili, le /^/«««m ; rette action retrograde du cours fut augraentée par lapplicatiou du fluide gal- vanique d'une pile de 25 couples, et par cons(^qurnt suspendue tonte action de circulation nalurelle. Cepea- dant l'animai vivait; on óta la ligature faite aux vaisseaux, on l'exposa à l'expérience, et ces vaisseaux devinrent ineptes , tnndis que les autres conlinnèrent toujours Icur fonctiou. Alors je galvauisai les prcuiiers au njoyen de la pile mème avec l'atteution d'établir le cercle, suivant les degrés de la hauteur de la pile, sans pourtant monter jusqu'au dernier de ces degrés , et c'est en le galvanisant selon cette méthode quils reprirent leur fouction pour quelques instans. J'ai entrepris d'autres expériences d'un différent genre pour connaìtre par quels moyens s'exécutait la circula- tion de la lymphe dans ces vaisseaux , je ne mauquerai pas de les communiquer à la classe, lorsqu'elles seront faites, et que je serai bien sur de leurs résultats. La délicatesse de ces expéricuces obllge souvent celui qui les entreprend à les re'péter plusieurs fois avant d'en pouvoir obtenir les résidtats qui en doivent d^couler né- cessairement, d'autant plus que pour établir quelque chose de positif à cet égard , les expéricuces doivent étre exé- cutces sur des aniraaux ouverts encore en vie, et com- me les vaisseaux lymphatiques sont des parties très-fiues, PAR LE PROFESSEUR ROSSI. 221 ìTs Jjerdpnt dans poii de tems toute Icur vitalité, et e est là la cause qu'on est obligé de répéter l'cxpérience pour s'as- surer des résultats que l'observatcur se propose d'obtcnir. Les vaisseaux lymphatiques se ressenteat de Yac- tioa des stimulans mécaniques, et ces stimulans étant appliqués particulièrement sur les nerfs nus d'autres parties d'un plus grand volume , Causent plusieurs fois dans l'instant une suspension , ou meme la des- tructioQ de toute la vitalité dans les parties au\quelles ils se propagent. Par exemple , l'opium applique sur le neri" ischiatique produit bien souvent la paraly- sie de fou(e lextrémité A laquelle il se distribue , comme si on y appliquait du venin. Les vaisseaux lym- phafiques éprouvent le méme effet, ainsi qu'on la note dans la première expérience, que ces vaisseaux peuvent ètrc privés de leur vitalité , moyeunant une forte galva- nisalion , taudis qu'étant modcrée , elle restitue l'action dirninuóe; donc , quoiqu'il ne rcsulte pas par l'examen anatomique que ces vaisseaux aicnt des fibres muscu- laires, on peut nt'anmoius conclure que c'est par la force nerveuse que les vaisseaux lymphatiques sont doués de la propriété absorbante , et que c'est ainsi qu'est produite la circulation de rhumeur qu'ils coutiennent: ce n'est donc pas de la force élastique que dépend cette pro- priété , force qu'on ne peut pas regarder comme vi- vantp , ni comme la propriété ordinaire des tuyaux ca- pillaires. 223 MEMOIRE ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE, Conclusi UN. Sì c'est là la manière dont agissent les vaisseaux lyni- phatiques , dans lesquels des ucrfs se disliibuent , ou ne doit pas setonner si quelquefois, lorsqu'eux-mémes absorbent des substances venimeuses, le systéme nerveux en est atteint de prélérence. Ainsi nous voyons les vais- seaux qui vout se termiuer aux glandes lymphatiques , s'enfler par l'application des substances fort stiniulantrs , quoique ces substances stimulatifes ne soient pas am'vdes à causer leur efTì t immediat sur les vaisseaux meuies, Biais sur la poau seulement. Il y a aussi des venins qui, appliqués à quelques par- ties du corps humain , sur lesquelles ils peuvent parfi- culièreraent exercer leur action venimeuse, causent les mémes effets aux vaisseaux lymphatiques et aux glandes, et que si on les òte de l'endroit où ils furent appliqut^s, ks effets moibifiques ei-dessus rapportés disparaissenf. Nous voyons au contraire très-souvent des miasmes con- tagieux appliqués sur des parties , y péuétrer rapidement et produire des désordres généraux daus leconomie ani- male. Les moyens destruclifs des miasmes mémes appli- qués à l'endroit où ils ont fait leur impression, ne sont point suffisans pour calmer les symptómes et remettre lindividu dans l'état primitif. Nous observons enfìn que oes miasmes , en p<^nétrant par quelqu'endroit, causent premièrement des altérations PAR LE PROFESSEUR ROSSI. 223 dao» !e« vaisseaux lyìnphatiques, et dans les glandes cor- respondaiites , et cps altérafions étant calmées , sont rcm- placées par des désordres généraux qui disparaissent aussi- tòt que les premiers désordres des gluudts et des vais- seaux lymphatiques , ou de quelqu'autre nialadie locale, rcparaissent à l'endroit où le miasme avait pénétré , corame s'il revenait par la mème voie qu'ils avaient pénétré , et cela étant, on serait porte à conclure que dans l'ani- mai vivant les vaisseaux lymphatiques peuvent quelque- fois exercer le mouvement retrograde. Daus le mémoire sur les miasmes contagieux il sera démontré cette vérité. 224 PROBLEMA DIPENDENTE DALLA TEORIA DELLE PERMUTAZIONI, E DELLE COMBINAZIONI. SOLUZIONE DI PROSPEllO BALBO. Presentata addì ii di marzo del M.DCC.XC.V. a 'ato un ordine qualunque di termini in numero di n, si cerca, fra le permutazioni, delle quali è suscettibile, I. 2. 3.../Z, quante avranno n termini collocati allo stesso sito dell'ordine dato, quante ne avranno n — i, n — 2, e così di seguito fino ad n — n. Chiamo unarii, binarii, ternarii , e generalmente «arii, M— larii, n — aarii.... quegli ordini, o vogliasi dire quelle permutazioni, che hanno i, 2, 5, e generalmente n, n — I, n — 2..,., termini collocati allo stesso sito dell'ordine dato, e nullarii altresì, ossia « — /2arii quelli che non ne l>anno nessuno. Incominciando dagli unarii, egli è chiaro che ognuno de' termini n può rimanei'e al .suo sito in ognuna delle PERMUTAZIONI E COMBIKAZIONI. 225 pprmufazloni degli altri ttamini n — i , le quali sono 1. 2. 3 . . . {n — I ) , onde abbiamo pec la somma degli unarii I. 2. 3...(n — i).n, ossia I. 2. 3... «, che è il numero stesso delle permutazioni di n. Ma bea si vede che in questo numero sono compresi quegli unarii, che si trovano ne' binarii, ne'ternarii, e generalmente in tutte le com- binazioni d'un ordine superiore. Epperciò converrà de- durli, se si vogliono avere gli unarii soli. Intanto pro- grediamo a trovai'e i binarii. Il binario uno e due può trovarsi in ognuna delle permutazioni degli altri termini n — 2. Dicasi lo stesso del binario uno e tre, e di tutti gli altri. Dunque il nu- mero de' binarii sarà eguale al numero delle combina- zioni a due per due, che si trovano in n, moltiplicato pel numero delle permutazioni di n — 2. Ciot' sarà ("— 1)« _ i.2.3...n . I. 2. ò,..(n — 2)=— . E converrà poi I. 2 ^ ^ I. 2 *■ fare similmente l'indicata deduzione. E in generale , dalla formola delle combinazioni n — z?-*- r n — a +2 n — 17+3 n , k ■■, — . — rf — . . . -, dove « e il numero 1 z à .x.^ì...n „ 2 ìi 4....fn-iy ^ (n-2)ari] -A.— B. — =G i.-^.ó..\n-2) i.z.ó...('i-.) i.^.'à...;^'/-^) „ ..i.2.3...n 4.5.G...» 3 4.5...r«-0 ^ 2.3.4...f«-2) _. m-3)aru — -— — --A.- B.— — ^= — ^^-C. — — ^^^D ^ i.2.3...(«-3) i.2.3...(.«-3) i.2.3...(/2-3) I 2.3... (/--3J (v-^l)arii''^-^-" A.-'^^"-" E ^■^.•^-^''Il^-C hlliilaillo ^J±±I^^ i.2.3...(«-4) i.2.3...(/<-4) " i.2.3...(«-4) '1.2.3... («-4) *i.2.3...(«-4) Quindi si vede, che A= i, e B=o, epperciò ri- durrassi a zero la serie de terzi termini, che ha B per coefficiente. Gii [n— (/i— i)]arii, cioè gli unaiii, avranno il lor primo termine uguale al numero delle permutazioni 1. 2. 3...«., poiché il denominatore sarà i. Tavola da col DIMOSTR V. PERMUTAZIONI 120. quinarii i quaternarii 5-1.5 ternarii 20-1. io -0.4 .... binarli 60 - i.io -0.6- io.3 . . unarii 120-1. 5-0.4-10.8-20.2 nullarii 120- 1. 1-0.1-10.1-20.1 VI. PERMUTAZIONI 720. senarii i Tavola da collocarsi a fronte della pagina DIMOSTRAZIONE DEL CALCOLO. V. PERMUTAZIONI 120. qujnarii i quatemarii 5-1.5 .... ternarii 20-1. io -0.4 . lìinarii 60- 1.10-0.6- io.3 unaiii ,20- I. 5-0.4-10.3- nullarii 120 - i i-o.i-io.i- 20.2 20.1 - 40.1 20. 45. 44- VI. PERMUTAZIONI 720. senarii i (juiflarii 6 — c^uaternarii 3o - ternani 120 - biiiarii 3fjo - unarii yzo - nullariì «720 - I. 6 . . . 1 . 1 5 - 0. 5 . 1.20 - O.IO - 1S4 . . ^ . . i.i5 - 0. IO - iS.6-40.3 . . I. C-o. 5- iS.4-40.3-i3S.2 J. I -0. I - iS.i-4o.i-i?5.i- 2G:(.-I 40. I.S5. 2G4. zC.'i. 2 I 3 3 I 4 G 4 I 5 ro IO 5 1 6 i5 20 I j 6 7 21 35 35 21 8 28 5(i 70 56 9 ■Ò6 84 126 126 VII. PERMUTAZIONI 6040. •'eltonani senarii (juinarii ■ ijuaternarii ternani lìinarii unarii iiuUarii 7—1- 7 42 — 1.21 — o. 6 210 — 1.35 — o.i5 — 21. 5 840 — 1.35 — 0.20 — 21.r0 — 70.4 " 2820 — 1.21 — o.i5 — 21.10 — 70.6 — ^5.3 S04Q — I. 7 — o. G — 21. 5 — 70.4 — 3iS.3 — ^924.2 . . . 5040 — I. 1 — o. I — 21. I — 70.1 — 3i5.i — ,924.1 — 1855.1 Vili. PERMUTAZIONI 40320. o. 21. 70. 3i5. 924. i8S5. 1854. 5040. nttonarii i . . . " SL'Ilenarii 8 — ■ i. 8 senarii 56—1.28 — 0. 7 i|uinarii 338 — i. 56 — 0.21 —28. 6 «jiialernarii 1G80 — 1.70 — q.35 — sS.tS — 113. S teruarii 6720-1.56-0.35-28.20-112.10-6.30.4 binarli 20160 — 1.28 — 0.21 — 28.1 5 — 11 2. io — 63o.6 — 2464.3 unarii 40320-1.8 — 0.7 — 28.6—112.5-630.4-2464,3 — 7420.2 . .' . uuliarii 40320 — I. i — o. I — 28. I — 112. I — 63o.i — 2464.1 — 7420.1 — 14832. 1 28. 112. C3o. 24(4. 7420. 14832. 14833. 4o32o. IX. PERMUTAZIONI 362880. novenari! i = i. ottonarli 9-1.9 o. scllenarii 72-1. 36- o. 8 36 senarii 604- i. 84-0.28-36. 7 1G8. «luinarii .8024 - 1. 126 - 0.56 - 36.21 - 168. 6 1134. «inalernarii I £120 - 1,126-0.70-30.35- iG8.i5- 11.34. 5 5.'Ì44. ternarii 60480-1. 84 - o. 56 - 36.35 - 168.20 - 1 1.34.10 - 5544.4 22260. lìinarii 181440-1. 36 - o.a8 - 36.21 - i6i'j.i5 - 1 1.34.10 - S544.6 - 22260.3 '''V44- unarii .362880-1. 9-0. 8-36. 7-168. 6-11.34. 5-5544.4-22260.3-66744.2 .... 1.3.3497. uuliarii 362880-1. i-o. 1-36. i - 1G8. 1-1184. i - 5544.1 -22260.1 -66744.1 - 138497.1 i334cj6. 362880. PERMUTAZIONI F. COMBINAZIONI. 227 Se si chiami 5 la somma degli narii -t- (n — l )arii M- (n — 2)arii + . . . [ «— ( ti — i )]aiii, sarà I. 2. 3, . . AJ — s il numero de' nullarii. Per uso de' lotti, cui può servire questo problema, ho calcolato iu disteso l'unita tavola fino ad n = Q. In ogni valore è facile ravvisare 1' andamento del termine positivo , che incominciando dall'unità segue coi successivi prodotti, i.n, i.n(n — i),i./?. (/? — i). (n — 2)... E quanto ai termini negativi, il coefficiente nei nullarii è costantemente l'unità, negli unarii segue la serie de'numeri naturali, ne' biuarii quella de'numeri triangolari , ne' ternarii quella de" pirami- dali, e così le successive serie de'numeri figurati. Queste serie, disposte come hofalto lateralmente all'unita (avola, segnano il numero delle combinazioni. E mostrano, verbi- grazia, che un quaternario comprende 4 fernarii, 6 bi- narii, /^ unaiii. Si può osservai-e altresì che la somma di queste serie orizzontali dà le successive podestà di 2. Gli (,/? — 2)arii sono sempre numeri triangolari. Il numero de' nullarii, i. 2. 3. .. n - 5, è uguale al numero degli unarii ±1, + se n b pari, — se è dispari.* * Un esliallo di questo scrino è già stalo pubblicato nel 1799 dal mio oollegR ed amico, il signor Teresio Michelolti , allo pagine 259. 360 del tomo I parte 1 degli elementi d' algebra del Paoli , edizione di Torino. 229 ÉCLAIRCISSEMENT SUR tJN POISSON ACCIDENTELLEMENT ÉPINEUX QU'oN TROUVE DANS LES RIVIÈRES DE LA 27." DIVISION MILITAIRE. PAR M.' G I O R N A. Lu à la Séance du 3 complémenlaire an 11. CiTOYENS CoLLÈGUES, y\ppELÉ par le Gouvernement à la direction du Muséura natioaal dhistoirc naturelle,.et le trouvant manquant de tout Catalogue, je me suis occupé du dénombrement des objets dont il était compose. Farmi les poissons , outre les iudividus qui m'ontparu former nOn-seulemeot de nou- velles espèces, mais des genres nouveaux , et que je vous ai fait conuaitre dans la Séance du 5 complcmenfaire an 1 1 , cn ai rencontré un autre, qui, par un caractère singulier, ni'a surpris au premier abord, aiusi que le ^Naturaliste éclairé, le citoyen Bosc-Dantic, à qui je le ìs voir à son passage ici, vere la moitié de messidor [deinier. 25o sua UN POISSON ÉPINEUX , Sur la pliipart de ses écailles dtpuis la Vigne laterale vers le dos, selcvent de Cortes épines de 2 lignes de longueur; la tete en est cou verte aussi; mais eiles sout plus pelites. La diaphancité de ces épines fixa mes regards, et me ■ donnaiit des doutes, m' enga^^'a à les examiner avec plus d'attoution. Considt^rant d'abord quo la nature agit la plupart unlformément, et avec un cer(aiu ordre dans ses productions, j'observai de rirrégiilarité dans ces pointes, lant dans la distribution que dans l'emplacement , ks iines se trouvent implanttVs vers la racine de lecaille , d'autres au centre, et d'aiitres vers le bord. Dans tous les auiniau.x. couverts de piqnans on observe , que tous sont couchés vers la queue, s'ils sont niobiles, ou inclinés vers elle, s'ils ne le sont pas : dans cet iudividu les épines sont ou perpendicniaires, ou indinées la plupart vers la féte. Ces reflt'xions changèrent mes dqutes en soupcons d'arlifice; pour m'en écIaircir/jVssayai d'en casser, et il me rcussit de les arracher {'acileni,ent sans endvrii,m.agcr l'écaille; cette. facilité me parp^^ dabord un , appai à tnes soupcons; mais piévenii quii uè laut litii précijìiter dans les jugemens, jexajcinii avec aUeution ces rpiues : je les trouvai creuses en dedans; elles ne sont point coniques, mais ovales à leiir, base et aplaties des dcux có(és , semblables en tout a ux épines de la ronce; on les réduit en fragmens en les écrasant , et elles brulcnt sans pourtanl donuer aucune odeur. J'ai tenté de les dissoudre, PAR M/ CIORNA. 23 i e! j'en ai mis une daus de IVau, après trois heures d'in- fusion , elle paraissait un pfU ramoUie, si on la pre'-sait a\('c une potute , sans donnrr ccpcndaiit flucnnc niarque de dìssolution: je l'ai mise dans de l'alcohol rectifié, elle ne s'y tst point dissuule ron plus, et aj)iì-s trois hrures d'irf'iision je Tal retiiée intacte , et nicme reudurcie contine dans son ctat naturel. Les l'e.kuitafs de tautice odore, vt-l uìiiuutd puleus iììi pi'n il US analogo qdo paspropi'ie dictuiu aJiunde fautet, ( V. iabC. 2, §• 2 ^. §. X X I. C;Uhai-ralis substaohic nafurali's quemadmodurn in §. 12 mt'Mioravimiis piittes cenMim ope imbuti peculiaris in pai'vulam reloifam vitrearn imiuisimus , auiniadveiteotes ne colluin hujusce vasis inquinaretur; apparatum v. §. 6 ) i^i aieocB exposuimus, miti caloris grada per quiuque huras prinauiu continuato eduximus dosim non exiguam aqu

l E L mio calcolo integrale delle equazioni lineari , pubblicato a Firenze uel 1798 in una appendice , ho esposto i principi di un metodo per integrare le equa- zioni a coeflicienti variabili, dedotto dalla variazione delle costanti, prendendovi col pubblico l'impegno di dare in altra occasione a tjuel metodo tutta l'estensione , di cui era suscettibile. Questa Memoria è fatta per conseguire un tale og- getto ; in essa si contengono molti nuovi teoremi sull'in- tegrazione delle equazioni , i quali mi lusingo incontrar possano la soddisfazione de' Geometri. 4 sull' uso della variazione delle costanti EQUAZIONI DIFFERENZIALI. oi rappresoli! 1 per ^— = ^^:>^'::7' z::'ec.,A,B,ec.) ^ una equazione differenziale qualunque dell' ordine 777 ; supponghiamo , che si conosca il suo integrale allora quando A , B ec. sono quantità costanti , e che questo integrale sia •^'C j, .T, a, Z», ec, A, B, ec.) = o , indicando per il primo membro di questa equazione una funzione determinata delle quantità contenute fra le pa- rentesi, e rappresentando per a, ò, ec. le m costanti ar- bitrarie, che devono completar l'integrale. Questo integrale lo rappresenteremo per maggior semplicità per ■4' = o. Considerando A, B, ec. come variabili, è chiaro, che •^,= o non potrà più rappresentare l' integrale della pro- posta , giacche per ipotesi ■4' = o non rappresenterà l'in- tegrale, che supponendo A, B, ec. costanti. Per avere nella seconda supposizione della variabilità , cioè di A , B , ec. l' integrale della proposta , supponghia- mo , che questo sia sempre lo stesso ■^•=^0, ma le quan- tità « , i , ec. , che erano costanti arbitrarie , siano va- riabili ; è chiaro , che se noi determineremo la loro va- rial)ilità in modo che i termini introdotti da essa distrug- gano gli altri termini introdotti dalle quantità A, B, ec. , r equazione continuerà a soddisfare alla proposta , e ne earà l' integrale. DEL DOTTORE BRUNACCI. 5 Questo mcclesimo integrulc sarà completo, poiché la delta coiicliziouo porta a delle rquazioui dillercnziali del primo oi'diue per la determinazione di a, b, ce, le integra- zioni delle quali rendono le necessarie costanti arbitrarie. Applichiamo tutto questo i-agionamento alle equazioni lineari. §. II. Sia proposta 1' equazione lineare dell' ordine n : , (I Y (Ì'y d" y ay-i-o h e -r—- H ■!■ -^ - — - == o, ^ dx djc' J.i" ' nella quale i coefficienti a , ò , e , ec, siano funzioni di x , e il secondo membro è nullo. Non tratteremo il caso, in cui il secondo membro è una funzione di oc , poiché questo dipende da quello , come si sa. Incominciamo dal cercare 1' integrale della proposta nella supposizione , che i coefficienti siano costanti. In questo caso { si veda fra gli altri il mio calcolo integrale delle equazioni lineari ) si ha j =B'e «'■•;+ B"c »-"'••-+- + 8^"^*'"^^. essendo B', B" ec. le n costanti arbitrarie , e *', a,", ec. le lì radici dell' ceduazione a + bst. + ccc'-i a." == o. Se si suppone , che quando i coefficienti della pro- posta sono variabili , l' integrale sìa della medesima for- ma , e se prendiamo allora per B', B", ec. tali funzioni di a; , che nelle differenziazioni i nuovi termini intro- dotti in virtù d'esse , distruggano quelli , che dapno le radici variabili a, a" ec, allora è chiaro, che tutto pas- 6 sull' oso della variazione delle costanti sri;\ come nel caso dei coefficienti costanti ; cosi es- sendo j = B'e*''^-»-B"e*"*-4- ec. , s'avrà facendo tutto va- riare ax H.e«.r(^— ^Ba:-J.-e- (^— H-B"a:— J -^ - - - e facendo il valore di -J^- sarà lo stesso , come se le radici , ed in conseguenza i coefficienti dell' equazione proposta fossero stati costanti : e inutile avvertire , che queste equazioni finiscono ai tei'mini , che convengono all' ultima radice a("', e che noi tralasciamo di scrivere per semplicità. Se si differenzia questo valore di -j— per avere —^ , s' otterrà p[ = B'e «'-• * V B" e «"-'-«"' + ^a'r/'j''^' -D' ' da' w ''«' \ -",. / » '?B" r>» «^ ''«" -i-e*-*! «— --i-Bcta; — -i-B -r- 1 -^e" ■"- | * — - +d * a?. ,- y «/x 7^" quantità i , a, et , a» , si » ha una equazione algebraica , di cui tutte le radici , » eccettuato una , sono costanti , essendo quella una fun- » zione qualunque della variabile x. DEL DOTTORE BRUNACCI. Il §. VI. Se lina proposta ecfuazione lineare avesse un numero 7n di radici variabili , tutte le altre essendo costanti , è chiaro , che le equazioni (i) , (2) , (3) ec. del §. Ili non potrebbero contenere i termini , ove si trovano le diffe- renziali di quelle radici , che si suppongono costanti , dimodoché se le radici variabili sono et', et", et'", ct^""), e le costanti et^^'^'^ (t'^'"+^), aC"), quelle equazioni con- terranno le variabili B', c^B'; B", cB" ; B'", JB"'; B('"), c/BC"-), £ZB('"+'), JB(m+2)^ JB(«). Eliminando le differenziali c?B('n+Oj , si può aver un integrale » particolare della proposta , completato con un numero » di costanti arbitrarie eguale al numero delle radici co- » stanti. Quest'integrale è j' = B'e*''^-t-B"e*">^ + B(./)e''^"'' ^ » essendo B' , B" ec. le / costanti arbitrarie. §. Vili. Proponghiamoci per un esempio d' integrare l'equazione del terzo ordine a coefficienti variabili. Se si faj'=Be''"', DEL DOTTORE BRUNACCI. l3 supponendo A , * costanti , l'equazione algebraica , dalla risoluzione della quale dipende l' integrazione , sarà /^ x' — 4* — x'ot.'+ «.'= o , di cui le radici sono a'=a;', a"=2, a, = — 2: l'inte- grale adunque completo di questa equazione sarà yz= B'e-»^' + B"e»» ■+- B"'e-« mettendovi per B' , B", B'" le funzioni di x date dalle tre equazioni, che seguono : (i)--c^\lE'+ B'e^ ' X. 2 X dx + e^^dB"+e-^^ dB"'= o (2)-e^\x'd b'-^B'e''(x'+i)2xdx-*-e^^.2dB"-e-^^.2cB'"=o (ò)-e^\x\lB'+B'e^\x' +2x')2xdx+e^4dB"+e-^''.^dB"'=o Moltiplicando la prima equazione per /^, e sottraendola dalla terza , noi avremo una equazione in B' e c/B , di cui r integrazione ci darà B': . n J — dx essendo C una costante arbitraria. Come la funzione ia X trovata per B' contiene una costante arbitraria , così le funzioni , che noi troveremmo per B" , B'", conter- rebbero ciascuna una costante arbitraria. Sostituite adunque queste tre funzioni di x in vece di B' , B" , B'" neir integrale y = B'e -^ ' + B" e" + B" e -" s'otterrebbe l'integrale completo della proposta equazione a coefficienti variabili. Noi tralasciamo questi calcoli , che d' altronde non avrebbero alcuna difficoltà ad essere eseguiti. e i4 sull'uso della variazione delle costanti EQUAZIONI DIFFERENZIALI PARZIALI. §. IX. Applichiamo adesso il metodo di far variare le co- stauti alle equazioni a diflerenze infinitamente piccole e parziali. Una equazione lineare dell' ordine n è della forma (A) As + C-— + E — - + +^-rz dx dx' dx" ^C^^E''^'^ dy -E" dxdy d'z dy' -P' P" d"z dx"'dy d"z dx^-^dy"" <.n)d"z Io ho dimostrato nel mio calcolo integrale delle equa- zioni lineari , che se i coefficienti di questa equazione sono costanti , soddisfa ad essa questa espressione per z s =B'e*'*t'?r ■*- B"e«"-^t/3x + B"'e ""'^^^J' + essendo B' , B" , B'" ec. un numero n di costanti arbitra- rie ; ,/3 una costante indeterminata, ed a!, a." , a!" ec le n radici , o gli « valori di « dati per questa equazione algebraica I (B) DEL DOTTORE BRUNACCI. A + C« + E*' + + ?»» ^E"/3"-t- + P"a''-=/3' i5 ■ = o, Se i cocflìcicnti A , C , E , C ec. in vece d'essere co- stanti, fossero variabili funzioni di a;, è chiaro, che i valori di x sarebbero anche funzioni date di * ; sup- ponghiamo allora , che alla medesima equazione soddis- faccia la stessa espressione di z , ma supponghiamo va- riabili le costanti B', B", B'" ec. , e dclermiuiamole in modo che i termini portati dalla loro variazione distrug- gano quelli introdotti dalla variabilità delle radici va- riabili a! , a." , a."' cc. , è facile vedere, che sviluppando questo principio, come noi abbiamo fatto per le equazioni diflercnziali ordinarie , si giunge ai medesimi risultati , ed agli slessi teoremi. Sia in fatti z = B'e*'^*'^y + B"e''"-«^+/l)' -+- B"'e*"'''*^y + il valore , che soddisfa all' equazione differenziale pro- posta' nella supposizione sopracitata : noi avremo Ù =B'e*'-«--*^J'.*'+B"e*"-'+^/+B"'e*"'^+/?>'+ I e*' ^*^y . c?B' -H B'e *'^+^y. x dtt ■ e *"'^+«>'. d B"+ B" e *"^+.«^. xdìt" + j e facendo la (juautità , che è nelle parentesi = o , noi i6 sull'uso della variazione delle costanti avremo per — lo stesso valore, come se le a,e i B non '■ dx avessero variato : questa equazione divisa per e^y dà ( I ) - - e"'-»- JB' -t-Be»'-»^ .X da!+ e""»- c/B"+ B"e*" -^o; J*"h- - - = o questa è la stessa identicamente che l'equazione (i) del §. IH. Si vedrà facilmente , che le ìi equazioni , di cui avremmo bisogno per la determinazione delle funzioni B' , B", B'" ec. , sono identicamente le stesse del §. III. Da quanto si ò detto sopra al §. IV si ricaverà questo teorema. TEOREMA IV. w L' integrale d' una equazione lineare a differenze fn- « finitamente piccole e parziali dell' ordine n a coeffi- » cienti variabili , fuazioui di una sola variabile x , di- r> pende dalla integrazione di una equazione lineare a » differenze ordinarie del medesimo ordine a coefficienti » variabih'. Nel mio calcolo sopracitato io ho dimostrato questo teorema per altra strada. §. X. Se r equazione (B) del paragrafo antecedente ha un numero m di radici variabili , ed un numero n-m di costanti , noi avremo per 1' equazione (A) dello stesso paragrafo questo teorema. DEL DOTTORE BRUNACCI. '7 TEOREMA V. » L' integrale completo d' una equazione lineare a dif- » ferenze iufinitesime e parziali , a coeflicienli variabili » in X , dell' ordine n , dipende dall' integrazione d' uà' r> altra equazione lineare a differenze ordinarie dell' or- » dine 771 a coefficienti variabili , essendo 771 eguale al » numero delle radici variabili , che contiene l'equazione » algcbraica (B). Dunque se tutte le radici della (B) sono costanti, una eccettuata, 1' equazione (A) è completamente integrabile; dico completamente , perchè sarà facile 1' introdurre le necessarie funzioni arbitrarie. §. XI. la fatti riprendiamo 1' espressione di z del §. IX. z = B'e«'->^f3J+B"e''"-^+^7+B"e«"'-^+^-)' + - - - - e supponghiamo, che le a. siano le radici dell'equazione (B), cioè funzioni di a; e di /3; e che i B siano deter- minati in funzione di .t e di /S , in modo che la loro variazione distrugga quella introdotta dalle radici varia- bili , come abbiamo detto sopra. E facile vedere , che se i diversi termini componenti 1' espressione di z si mol- tiplicano rispettivamente per delle costanti arbitrarie C , C" , C" ec. , la detta espressione soddisferà anche all' equazione differenziale proposta. Si prenda adunque per l'integrale di detta equazione l'espressione c= B'. C. e«'*+^/-i- B". C". e''"'+4y+ B'". G'". e*"-^^.^^ + ec. , ci l8 sull'uso della variazione DELLfi COSTANTI della quale consideriamo il primo termine B'.G'e*'-«'+^/. Sì riduca la quantità B'e*'-'" in una serie ordinata secondo le potenze di /3 , e sia B'e'''-^ = A + B,5-»-C/SV essendo A, B, G funzioni deterihiuate di a;. S'avrà dunque C'.B>'vf«j= C.Ae^y+C.Bl2e^y+C'.ClS'e^y+ e ciascuno degli altri termini della superiore espressione di z darà una serie simile. Ora essendo C , jS quantità costanti , che possono esser qualunque , ed essendo 1' equazione lineare , potremo prendere in vece della serie superiore , la somma di un numero infinito di serie consimili , che si ottengono ponendo in vece di C , /3 delle altre costanti diverse C", 0; C", )S"; C"", /3'" ec. , cioè potremo prendere in vece della serie superiore questa espressione: A { Ce^y + C'ef^y-^-C'e^y-^ } ^ B ( C/2ei'y + C"0e^y + C"l2"ei'"y+ } M- C { G'/S' e^y + G" 0'e^'y + C/3"* e^"/+ } ."*--- -------------- — E facile vedere , che la quantità , che moltiplica B , è la differenziale della quantità, che moltiplica A, divisa per df ; la quantità , che moltiplica G , è la differenziale seconda della quantità stessa , che moltiplica A , divisa per dy\ e cosi di seguito j dimodoché se facciamo Y = Ce ^y 1- G"e ^"y + Ce ^"y + s' avrà ^y d^Y A-Y.^B^*GÌ4*-tr.---" dy dy" DKL DOTTORE ERIJNACCI. I^ Ciò premosso , se le quantità esponenziali el* , e^'y , e^y ec. si svolgono in serie secondo le potenze di j- , s' avrà S*y* s'v' B*y* J'.y fl*Y* -. C" -. C" ,3 V -H C" -t - C" jf3 -. C",^ * e"».-» .,/3"V* +c ^ j + c -7-+C 2-3+c ^+ = I C-e C"+ C"+ ec. } +y { C'^ + C"|8'+ G"'/S"+ec.] -h ^[c'/3'+ C"/3" + C"/3"'+ ec. } w- J^ { C'/S' + C"/S"+ C";8"' + ec. } ■*- Ora questa ultima espressione può rappresentare lo sviluppo di qualunque funzione (j) lina funzione arbitraria di y. S'avranno cosi nell'espres- sione di z un numero n di funzioni arbitrarie , e sarà perciò un integrale completo 1' espressione di z , che si otterrà con questo artifizio analitico. §. XII. Per l'intelligenza maggiore dì quanto si h detto sopra prendiamo per un esempio di calcolo ad integrare l'equa- zione del secondo ordine .dz d'z ì — X dx dx = 0. „ ^ dz r- d'z dy dxdy d'z Essendo questa una equazione lineare , soddisferà ad essa r espressione 2 = B' e *'^^^y -*• B"e «'"•^■+^/ , ^ è una costante indeterminata , «' , a," sono le radici dell' equazione ttX + A i •*■ 3 x'fò — (S («/3 > = 0 ; epperciò * =a;* + 3/3, a"s=3/S; e i coefficienti B', B" sono dati per le due equazioni , che seguono : e 22 sull'uso della VARIAZIONE DELLE COSTANTI e «'* d B' + e'^'-^- B' ce cW + e ""•« c/B" = o e-'-f* J B'+ e«' • B' (*'a; + 1) c^*' + £""*•. *" (v^ in modo che le lettere greche siano le ìi radici variabili della superiore equazione algebraica , e le latine le n funzioni di x, che si devono determinare secondo la detta condizione. Indichiamo di più per a , U ec., a , /B' ce. le funzioni a, h ce. , *, /3 ec. , quando la x vi diviene x-^u Sup- ponendo così che tutto cangi , s' avrà yx^i =a »*+' 4- 6'/2'^+i + -+-;oV*+» ; e se le quantità a, b ce. a, fi ec. non avessero cangiato, noi avremmo avuto Ora siccome queste due espressioni devono essere le medesime , nói avremo 1' equazione 2ij. sull' uso della variazione delle costanti (i) a a'«+i + 6'/3'-r+« + +p\^/xfj^ — a « ^■+' — J /S'^t' -1 t-pw ^•+»J Determinando a , b ec. in modo clic risulti 1' equa- zione (i) , il valore di yx^i sarà lo stesso , come se a, b ec. , a , |3 ec. fossero state quantitc\ costanti. Seguendo lo stesso andamento per y^^i , noi peiTcrremo all' altra equazione (^) ■pi Determinando a , b ec. , in maniera che questa equa- zione sia soddisfatta , il valore di j-^+i sarà lo stesso , come se ncU' espressione di y^^i non avesse variato die il solo esponente x. Lo stesso ragionamento per yx^Z fi dai-à un' altra equazione (3) simile alle superiori : ed in fine dal va- lore di yxin Incaveremo la seguente equazione (n) : (n) tt'al^ì" + b'.B'^*" + + /o'«v'*+"] — a«*4n — 6/3'+" p w^i"] Con questo numero n d' equazioni lineari del primo ordine conviene determinare le n funzioni a, b,c ec. §. XIV. E facile vedere , che la determinazione d' una delle funzioni a , ò ec. per mezzo delle superiori equazioni dipende dall' integrazion* d' una equazione lineare del 1 DEL DOTTORE BRUNACCI. 25 medesimo ordfnc della proposta , e di quella equazione servila avcfc un integrale particolare. I teoremi , che noi abbiamo trovato per le equazioni a dillerenze infinitamente piccole , hanno egualmente luogo per le equazioni di cui parliamo adesso , e vi si perviene per un ragionamento analogo. Noi non faremo che citarli. TEOREMA VI. » Un'equazione lineare a differenze finite dell'ordine » n è sempre completamente integrabile , quando po- » nendovi in luogo di y-^ , y^^i j Xxn ^c. le quantità i , » a , a' ce, si ha yn' equazione algebraica, di cui le ra- » dici o sono tutte costanti , o ve u' è una solamente » variabile, che può essere funzione qualunque di x. Per queste equazioni a differenze finite si ha di piìx un altro nuovo ed interessante teorema. Siccome un'equazione a differenze finite a coefficienti variabili del secondo ordine, può sempre integrarsi com- pletamente , come ho dimostrato in un mio opuscolo d'analisi pubblicato nel 179 1; così avremo per le equa- zioni a differenze finite questi teoremi. TEOREMA VII. » Un' equazione lineare a differenze finite dell' ordine » 72 a coefficienti variabili ò sempre completamente inte- si grabilc , quando uell' equazione algebraica citata nel aS sull' uso della variazione delle costanti » teorema qui sopra esposto , vi si trovano due sole radici » variabili , tutte le altre essendo costanti. teorema vili. » L' integrale completo d' una equazione lineare a dif- » fereuze finite dell' ordine n a coefficienti variabili di- » pende dall' integrazione d' una equazione lineare d' uà » ordine inferiore m a coefficienti variabili , essendo m y eguale al numero delle radici variabili , che contiene n l'equazione algebraica ottenuta col mettere nell' equa- » zione differenziale i , a , a* ec. in luogo di y^ , yx-ti ec. teorema IX. » Se una equazione lineare a differenze finite a coef- « fidenti variabili dell' ordine ?i è tale , che postovi i , r> a,, et' ec. in vece di yx , J'.t+i ec. , I' equazione alge- » braica contenga un numero n-?n di radici costanti , B potrà sempre trovarsi un integrale particolare , che sod- » dtfaccia alla proposta , completato con tante costanti arbi- » trarie quanto è il numero delle radici costanti suddette. §. XVII. Applichiamo il calcolo ad un esempio. Sia proposta r equazione 9 xyx —Qy-xii — xfxn + JV3 = O. Il suo integrale sarà ì r>EL DOTTORE BRUNACCI. ZJ essendo a, (ì,y le tre radici dell' equazione ()x-—^a. — a;a'-t-*' = o, cioè a dire esscudo *=a;, /3 = 3, y= — 3; saranno poi le a,b, e Ire funzioni di co date da queste tre equazioni : ( I ) - - - aX'V+iy*^-ax'*^ -fi (h'-b) 3*+^ + (e -e) (-3)»»+» = o (2) a'(a:+ i)==+2_c( as^+i-+- (b'-b) 3»^+^ + (c'-r) (- 3)-^« = o (3) — a(a:4-i)*+3-aac^+3-j-(^'.i)3x+3+(t;'_<;.) (_3).t*3=o Moltiplicando 1' equazione (i) per — 3, e sottraendola dalla seconda, si ha l'equazione che segue: (4) — a'(a:+i)*+'(a;->-4) — aa^+'(a;+3) + (ò'-6)2.3^+'=o. Moltipllcando la prima equazione per 9 , e sottraen- dola dalla terza , si ha (5) — a\x-*- 1)^+1 (x-2) (a:+4) — aa;*+i (x+5) (x-5) = o. Si ricava da quest' ultima equazione integrandola ^ , ^ x^'^^/x+Z) (.T-3) <^ = ^e ° ^^^ I ) -1+ « . {x-2) {x-i-/[) essendo A una costante arbitraria. L' equazione (4) ci darà il valore di b'-b , da cui per mezzo dell' integrazione avremo b , che conterrà una costante arbitraria. L' equazione (i) ci darà in fine il valore di e. Così r integrale completo della proposta sarà X "" ^ y^ = ax +6.3 ± c.3 , II -fc vale per x pari , il — per a; impari. 28 sull'uso della variazione delle costanti §. XVIII. Si potrebbe applicare il metodo di far variare le co- Stanti anche all'integrazione delle equazioni a differenze finite e parziali , e si troverebbero per queste equazioni dei teoremi analoghi a quelli ritrovati per le altre branche d'equazioni sopra trattate, dai quali si avrebbero glia- tegiali di molte equazioni ribelli ai metodi finora pra- ticati. ¥ GOLEOPTERA SAI, UTIENSIA S I V E ENUMERATIO METHODICA COLEOPTERORUM , QU7E IN AGRO SALUTIENSI REPERIUNTUR , LOCORUM NATALIUM INDICATIONE , OBSERVATIONIBUS , NOVISQUE ALIQUOT SPECIEBUS AUCTA A LAURENTIO PONZA. ffobìseum eohahitant , et in omncs rcs nostras dominium guoddam nobis utile , l'fì nosium €aercent M iìLLBR Fd. Fridr. 3i PATRIA SCIENTIARUM ACADEMLE LAURENTIUS PONZA. A MPLissiMO huìc vìrorum liferis , virhite insignium f'iequenti csetui cutomologiae gratia adscriptus , studii hiijus , cui subsecivis horis indulgeo , specimen prò vi- ri bus dare statui : Coleoptera Salutieusia , sive catalogura Coleopterorum , qufe ia sic olirti dieta Salutiensi provin- cia, nunc Arroncllssement de Saluces , ab anno i794 usque adhuc ipso legi , vel ab amicis lecta dono habui , vobis , Sodales , sisto. Novae aliquae species ; nonuullee DOStrae , aut ab amico entomopliylo , Salutiensis dioeceseos Vicario generali Stephano Disderio communicatae ob- servationes ; locorum nalalium, temporum, quibus hujusce ordinis insecta potissimum inveniuutur, indicatio opellam fiugent jam prius quidem absolutara , ni medicinae stu- dium , quod milii praecipuum , iuceptain hucusque re- tardasset. Nil aliud modo in bisce laboribus , praeter eorum exi- guitatem invisens , illustres , et omni superiores laude Collegae , voti essem compos , si illos a vobis sequi , bo- nique facturos confiderera , si idlam apud vos gratiam habituros foro mihi poUiceri posscm. 32 COLEOPTERA SALUTIENSIA. GENUS I. SCARABiEUS. 1. S. Typh^nus. Linn. syst. nat. S/p. g. Loc. In colle salutiensi non frequens sub stercore bo- vino primovere. Haud rarus in valle Padi supra S, Front. Foemina rarior. 2. S. Nasicornis. Linn. syst. nat. 544. i5. Loc. In colle Salutiensi post solis occasum mensibus julio et augusto volitai , susurro adventum suum e longinquo enuncians. Haud frequens. 3. S. LuNARis. Linn. syst. nat. 545, io. Loc. Frequentissimus vernali, et aestivo tempore secus vias , sub fascibus equi , bovis , profundos sibi in terra cuniculos fodiens, unde eegre educitur. Variai minor, colore nigro castaneo, cornu brevissimo. {Fahr.eni. syst. 1.46. i5i.) 4. S. Lemur. De Villers ent. Linn. i. 21. 28. Loc. Habitat ovium fasces ad Padi ripas mensibus martio et aprili. Infrequens. Obs. Specìmina nostra coleopfris Jascia arcuala e piinclis nigris , oblongis : elytris immaculali s num- Cjuam iidi. AUCTORE LAURENTIO PONZA. 35 5. S. RUFESCEKS. (a) * Descr. Magriitiulo , et statura Se. Mobìlìcornìs : tofus siipra rulb-castancus , infra flavus. Capitis clypeus punctis 2 prominulis ; maxilla3 promincntes ; oculi nigri. Thorax niarginatus , variolosus , linea ante- riori prominenti transversa, ad cujus utrumque latus parvus eminet processus , a medietate vero longitu- dinalis depressio per medium thoracem postice de- currit. Elytra punctato-striata. Pectus , abdomen , pedes viliis flavis adspersa. Loc. Semel in colle , semel in planitie lectus. 6. S. Taurus. Linn. syst. nat. 647. 26. Loc. Frequens ubique primovere sub stercore bovino. Primum invcni profunde iu terra sepultum mense februario. Obs. Variai i.° corniibus dlnnclio hrevioribus : 2.* elytrìs subrujìs. Singulareìu varìetateni thorace vitlis 2 rubris obli qui s , mense aprilis 1796 repertam , cisds inclusa??! voi'aces comsiunpserimt kayon, 7. S. FuRCATUS. De Villers e??t. Linn. ^. 208. Loc. Cam S. Lemure. Frequentissimus. Obs. Innostris indivichiis elylTa constanter apice rufa. * Lflera; Indicaat species , quibus novis a me habitis nomen imposilum, dcscremlum , qumii prinium ab aliis sub alio nomine jam descriptas no- veriin : asleriscus species ex collcclione Disderii desumptas , obscrvaliones ab ipso faclas. 54 COLEOPTERA SALUTIENSIA 8. S. NwTANS. De Villers ent. Linn. 4. 208. Loc. Cum priore. Rarus. 9. S. Capra. De Villers ent. IJnn. 4. 208. ' Obs. Fceminoì Scai-. Tauri, Nutantis, Caprse facile conjìmdendcv. 10. S Ni'CHicoRNis. Linn. syst. nat. 5^J. 24. Loc. Curri praecedentibiis. Sat frequens. Obs. lìfas in anteriore thoracis media parte Joveolani insculplarn hahet , cui co, mi, erecto capite, in- cumbit: famina ibidem prominentiam anlrorsum productam. Variat thorace promiuentiis binis pone cornu parum extuberantibus. Variat? Duplo minor, capite, iho- raceque nigris , opacis , cornu breviore. Thorax in omnibus costa elevata prope marginem lateralem. Est mihi foeniina capite , thoraceque uigro - cupreis , elytris nigris-aeneis , sutura cuprea. 11. S. PuNCTATUs. De Villers ent. Linn, i. I^o. 88. tab. I. Jìg. 3. Loc. la colle Salutiensi : constanter lectus in via S. Bernardini prope urbem , nec alibi a me unquam. 12. S. FiMETARius. Linn, syst. nat. 648. 32. Loc. la agris stercoratis frequens. Ejus varietas ( Sco- pali ent. carn. 21.) in tnontibus Varaitance vallis in viciniis S. Petri sub fimo vaccino cum 2 sequentibus. i3. S. Erratigus. Linn. syst nat. 648. 29. Obs. Species nostron macula in elytris lata, oblici uà, livida. ^ AUCTORE LAURENTIO PONZA. 55 14. S. FossoR. Linn. syst. nat. 648. 3i. i5. S. SuBTERRANEUS. Lìnn. sysL nat. 648. 28. 16. S. H^MORRHOiDALis. Linn. syst. nat. 648. 33. 17. S. BiMACULATiJS. De Villers ent. Linn. I\. 207. Loc. Juxta vias publicas circa solis occasiim saepius vo- litans aestate occurrit cum prcccedentibus. 18. S. CoNSPURCATUS. Linn. syst. nat.5/{g. 34. Loc. Ubique frequentissimus primovere , et autumno in stercore vix excreto a longinquo volans. ig. S. Inquinatus. De Villers ent. Linn. 4- 207. Loc. Frequens in via prope Crissolo in valle Padi mense octobris. ObS' In nostì'is individuis thorax omnino atei", ni- tidus, nec margine rufescente. 20. S. Stercorarius. Linn. syst. nat. 55o. 42. Loc. Habitat iu stercore hominis , equi , bovis , quod recens eliminatum magno cum susurro avidissime petit. Frequentissimus primovere , et autumno ves- pertinis horis passim occurrit circumvolitans. Variat i. major, colore supra atro , subtus violaceo. 2. supra obcure-viridi , subtus aeneo. 3. minor supra Itele viridis : infra viridi-aureus. 4. supra obsure-viridis : subtus cupreus. 21. S. Vernalts. Unn. syst. nat. 55i. /\'ò. Loc. Non rarus in valle Padi supra S. Front , et ìa montibus Varaitanas vallis sub fimo ovino , vaccino. Obs. Variat supra a ter, vix nitidus, elytris obsolete striatis, seu late Jibrosis , striis superjicialibus ^ vix 30" , COLEOPTERA SALUTIENSIA cllstìnclìs , corpore siibtus violaceo nitido. T^arieias hwc vix statura , et hahitu dijerre s'idelur a S. Hcmispliaerico (Rossi manliss. 2.79. \.J . quem misil ad me Ut. Fauna Etruscce auctor. 22. S. GeoffbOìE. Rossi fn. Etr. 1.35. i5. Log. Habitat focces, iniprimis equinas , aestlvo tempore frcqucns , magnitudine admodum varians. Obs. T^ioc ipsi accedis , plenunc/ue statini avolat ^ clausis elytris, Gctonice ad instar , ita ut minuti spatio ex 100 , qui simul convenerint , vice unus mancai. 23. S. ScH.^FFERi. Linn. syst. nat. 55o. 41. Log. Non rarus in colle Salutiensi, globulos e stercore conficiens , volvens. 24. S. ScHREBERi. Linn. syst. nat. 55 1. 45. Log. Habitat cum sequcntibus ad Padi ripas sub ster- core ovino , vaccino ; frcqucns primovere. 25. S. Flavipes. De Villers ent. Linn. i. Sy. 67. 26. S. Quadrimaculatus. Linn. syst. nat. 558. 84, Obs. In nostris iJiOìax ater , macula utrincjue rubra pì'ope marginem in parte antica. 27. S. Merdarius. De Villers ent. Linn. i. 37. 64. 28. S. Melolontha. Linn. syst. nat. 554» 60. Loc. Frequentissimus priraovere in salice viminali, piglan de regia, etPomonae arboribus, quarum flores, folia misere depascit. Obs. Est mi/li varictas elytris atro-J'uscis , semel reperla. 29. S. FuLLo. Linn. syst. nat. 553. 57. Loc. Primum iuveni mortuum in arena Padi ; formi- AUCTORE LAURENTIO PONZA. 67 carum cscam , elytris corriigatis, quasi e pupa male exclusum. Repcitus etiam bis in urbe Saìiiliannn. Obs. Nonnisi Joirninas hactenus invcni. Slridet ullrUu ahdominis ad elytra. 3o. S. ViTis. De Villers ent. Li/m i. 38. 71. Loc. Habitat folia Vitìs iiniferce : frcquens etiam circa sepes cestate cum duobus scquentibus. 5i. S. Frischii. De Pili ers ent. Limi. i. 38. 70. 32. S. Oblongus. De Villers ent. Linn. i. 37. 6g. 35. S. SoLSTiTiALis. Linn. syst. nat. bSl\. 61. Loc. Frequeus in piatis ante secuudum foeuisecium , circa solis occasutn volitans. Obs. Unum inveni die 16 aprilis labenlis annis. 34. S. RoRiDus. GiORNA ca?eHJa/7'o entomologico pag. loS. Fahr. ent. syst. 2. 180. loi. Loc. Habitat in locis arenosis : liieme sub terra degit : non rarus sub lapidibus ad Padi ripas. 55. S. Bruknus. Linn. syst. nat. 556. 72. Loc. Circa sepes , et secus vias eestivo tempore , ve- spere circumvolitans. 36. S. Erythrocephalus (*) De Villers ent. Linn.I^. 210. 37. S. RuRicoLA. De Villers ent. Linn. 1. 38.74. Loc. Semel inventus ad radicem A/0/7 alboi prope uvbem. 38. S. HoRTicoLA. Linn. syst. nat. 554- 5g. Loc. Frequens in pratis raontium iraprimis iu Polygono Bistorta. 3g. S. Agricola. Linn. syst. nat. 553. 58. Loc. Habitat flores Rosea canincn , frcquens . h 38 . COLEOPTERA SALUTIENSTA 40. S. Fruticola. De Villers ent. Linn. 4. 211. Loc. Frequcns in spicis secalinis. 41. S. Arvicola. De Villers ent. L/'nn. i. 58, 72. Loc. In montibiis flores Rosee canincn frcqucntans. 42. S. PuLVERnLENTUS. De llllers ent. Linn. i. 3i. 48. Loc. Semel captus Revello ab amico entomophylo Jo- SEPHO Magnin in flore Citri medicee. Non rarus ia variis subalpinis regionibus. 43. S. Eremita, Linn. syst. nat. 556. 74. Loc. Habitat putridos arborum truacos. Prunos re- dolet, (*) Obs. JMense mojo anni mox elapsi 1801 in cu- rioso Mori trunco plures reperti folliculi suhtìlis- sinia terra confecti , intus Itevi gali ssimi : quiesce- hat in Jiis pupa , quce inde elata imaginem dedit mense jiinio : Jicec statim eocclusa alba , mox fer- ruginea , deinde paucos post dies nigra. Larva muscis minoribus infestatur , quorum plurime^ e cadavere Scarabaei prodiere , quod larvai con- sumpserunt in folliculo lalitans. 1^1^. S, Variabilis, Linn. syst. nat. 558. 79. Loc. Non rarus in colle Salutieusi iu Fogi Caslaneca amentis. 45. S. Fasciatus, Linn. syst. nat. 556. 70, Loc, Lectus iu valle Padi prope Crissolo. 46', S, Hemipterus. Linn. syst. nat. 555. 63. Loc. In floribus Syngenesiis , et' iu Rosa canina noa rarus. I AUCTORE LAURENTIO PONZA. 3g /j7. S. Salicis. (b) * Dcscr. Miij^iiitudo S.Horiico/ce: habitus vero S. Fasciali. totus atei-, vix uitidus, pcdibus longis , posticis cras- sioribiis , longioribus . Loc. Unicum iuvcni in trunco Salicis i'iniìnalis, in vico dei re dìcto. Obs. Ad Trichios Fahr. rejerendiis rnihi iidelu?: 48. S. AuRATUS. Linn. syst. nat. 667 . 78. . Loc. Frequeutissimus in floribus Sambuci nigroe , et Ebuli : tura in Qucrcu Rohore , et Salice viminali , cujus stillante succo dclectalur. Obs. Q^Lioe hiijus Scar. varieiales apud nos reperiun- tiir , siint : 1° Colore viridi , non aurato , lineolis elytrorwn albis. 2.° Elytris viridi-aureis , lineolis albis ; capile, thorace, sculello cupreis. 3.° Colore supi-a viri di- testaceo , elytris immaculatis , corpore subtus , capite , pedibusque , cupreis. ( An Cetonia metallica Fabr. ent. syst, 2. 128. 12. ? , 4.° Colore supra viridi - aureo , elytris immaculatis , subtus loite viridi. ( An S. i^ruginosus Linn. syst. fiat. 558. 80. FJ * Se. Salicis , Cure. Brunoniani , Biipr. Pitnctalec , el TrUngularìs , Uiin Car. Hctmorrho'idalis , qua; jain ab amiiis cnlomoplylis, ab ipso ci. ento- mologo GionnA Hisi. nat. professore observala , et prò novis sunt habila , icoiKS dcsunt , quum iusccta hwc oiiiuìa a voracibus Inrvis modo peiiitus destruLta l'ueriiil. 4o COI.EOPTERA SALUTIENSTA 4g. S. SuPERBus. De J'illers enl. JLinn. i. 36. 6 1. Loc. In floribus sambuci nigros ciim priore , cujus va- rietatem olim credidi , quo tamcu rarior , et ma- gnitudine dupla distinctus. Obs. P'ix diferre vìdelur a Cetonia fastuosa Fabr. ent. syst. 2. 127. g. 5o. S. Marmoratus. Fabr. ent syst. 2. 127. io. Cetonia marmorata. Loc. Habitat raraos Salicis vimìnalìs , vel ipsius junio- ris truucos, quorum stillante succo victitat. 5i. S. MoRio. De Villers ent. Limi. i. 36. 62. Loc. Cura praecedentibus. Minus IVequeus. 62. S. FuNESTUs. Fabr. ent. syst. 2. 149- ^2. Cetonia funesta. Loc. Habitat cum prioi-e, quo frequeutior , et constanter minor. 53. S. HiRTELLUs. Lìnn. syst. nat. 556. 69. Loc. Ubique frequens in floribus syngenesiìs. Obs. Millenos vidi in colle Salutiensi mense aprili horce momento e terra exeiintes : mox cumulata super ipsos terra tectos , injbrmes circunivolitare , jucundo sane spectaculo. 54. S. Squallidus. Linn. syst. nat. 556. 69. Loc. Cum priore. Miuus frequens. 55. S. Sticticus. Linn. syst. nat. 552. 54. Loc. Habitat -tum praecedentibus , frequeutissimus. AUCTORE LAURENTIO POKZA. 4' GENUS li. LUCANUS. 56. L. Cervus. Linn. syst. nal. BSg. i. Loc. Habitat in pratis , truncos salicis viminalis , et Quercus Robo/is imprimis frequentaus , uotissiuium auimal , vesperc volitans. 57. L. Capreolus. Linn. syst. nat. 56o. 2. Loc. Cura prcfccdcnti. 58. L. Parallelipipedus. Linn. syst. nat. 56 1. 6. Loc. Mas bis tantum a me captus in terra defossa , hiemali tempore : fcemina frequens sub putrido ar- borum cortice. Obs. In Cjidhasdam Joemim's puìicta quaiuor thoraci levilcr impressa, transverse posila , modice distantia. GENUS III. DERMESTES. bg. D. Lardarius. Linn. syst. nat. 56 1. i. Loc. Habitat domi in lardo , asservatis carnibus , aliis , frequens. Obs. Terebra t JoUicuIum 'Phalcence Mori, cJirysalidem deslruit ; hinc bombycinorimiJblliculoniTn promp- tuariis injestus. 60. D. Capucinus. Linn. syst. nat. 562. 5. Loc. In b'gno. Rarus apud nos. 61. D. Pellio. Linn. syst. nat. 662. t^.. Loc. In domibus : saepe ad fenestras. ^■2, COLEOPTERA. SAI.UTIENSIA Variai ? Totus uiger , iramaculatus. Ciim scqucnti non larns. 62. D. 20. GuTTATUs. De llUei's ent. Linn. ì.5/[. 0.0., lab. i.Jig.B. .Loc. In floribus Craslcegi Oxyacanthw. 63. D. MuRiNus. Linn. syst. nat. 563. 18. Loc. Habitat in cadavcribus : tum in my\)C Sirpc leclus ad parictcs : chiysalides inquirens , hicme in terra sat profonde sopultum ctiam inveni. Obs. Variai minor, elytris picei s , suòni tidis , Ihorace uirinque nllis albidis tomentoso : minor adirne , lliorace villis liUeis ohtecto. 64. D. ViOLACEUs. Linn. syst. nat. 563. i5. Loc. Habitat cadavera. Non frequeus. 65. D. ScARABEOiDES. Limi. syst. nat. 563. 17. Loc. Cum Scarahaeo erratico non rarus. GG. D. BiPUSTULATUs. Fahr. ent. syst. i. 78. 3. Spho.'ridium hipustidalLim. Gj. I). Marginatus. Fahr. ent. syst. 1.80. lì. Spha'ridiitm marginatum. Loc. Habitat cum 2 proccedenlibus. 68. D. HiRTUS. Linn. syst. nat. 563. 14. Loc. In Secalis cerealis florcsceuti spica , frequeus in colle Salutiensi. 69. D. ToMENTosus. De Villers ent. Linn. 1. 56. 40- Loc. Cum D. 20. gultalo. 70. D. FuMATUS. Linn. syst. nat. bGl\. 22. Loc. In viis volitans occun-it. AVCTORE LAt'RENTlO PONZA. 43 71. D. ToMENTOSus. De Villcrs ent. Linn. i. 64. 3o. Log. Habitat ruri. Pra?ccdeuti valclc affinis. 72. D. Tesselatus. De Vìllers crii. Linn. 1. 6/^. 29, Loc. In urbe lectus. 73. D, PsYLLius. Linn. syst. nat. 564.25. Loc. lu iloribus. GENUS IV. PTINUS. 74. P. Ft'R. Linn. syst. nat. 566. 5. Loc. Habitat domi, ad fenestras: tiim in collectlonibus. 75. P. Imperiai is. Linn. syst. nat. 565.4- Loc Rariis. 76. P. Seminulum. De Villeìs ent. Linn. \.6l^. io. Loc. In redibus cum P. Fiire. 77. P. PisRTiNAX. Linn. syst. nat. 565. 2. Loc. Cum priore. 78. P. 4. Maculatus. De Villers ent. Linn. 1. 65. 14.» tah. I , fìg. 6. Loc. Sub arborimi musco hiberno tempore Icctus: raptus etiam in domibus. G È N U S V. MISTER. 79. H. Unicolor. Linn. syst. nat. 66']. 3. Loc. Juxta vias , et in stercoratis frequens : hiberno tempore in terra quaerendus. 80. H. Bimaculatus i^). Linn. syst. nat. 56'j. 5. •44 COLEOPTERA SALUTIENSIA Loc. In cumulis fimi in agris non longe ab urbe lectus mense mail io. Rarus. 8i. H, 4- Maculatus. Linn. syst. nal. 56j. 6. Loc. In stercore bovino frcquens, cum sui varietatc. 82. H. ^NEus. De Villers e?ii. Linn. 1. 68. 7. Loc. Siniul lecti plures in sclieleto equino. G E N U S VI. G Y R I N U S. 85. G. Natator. Linn. syst. nat. 56j. i. Loc. Aquis lente fluentibus supernatat velocissimus ; frequens priinovere. GENUS VII. BYRRUS. 84. B. PiLULA. Linn. sy^-^t. nat. 568. 4» Loc. Habitat saxosa loca : liieme in terra. Non frequens. 85. B. Mus^ORUM. Linn. syst. nat. 568. 2. Loc. Habitat in collectionibus, quibus infestissimus. (*) Obs. Facile conjìinditur c;ì/;z B. Scrophularia; , quo- rum copula jungi asserii Leske , elem. di stor. nat., tom. 2. , pag. i5o. Lajxa nullo ?7iodo e musoìis pellenda^ collectionum pestis : tacta oleo tlierehintinae, et In pyccide eodem eleo intus inuncta clausa non modo non periit , sed et metamorphosim ibidem suhiit. 86. B. Fascicularis Fabr. ent. syst. i. 81. 17. Sphoìrid. Fasciculare. Loc. Bis tantum in terra repcrtus hiberno tempore. AUCTORE LAUREWTIO PONZA. /{S 87. B. Rossii (c). * Descr. Magnitudo B. M usoiorum : hnhitiis B. Pihdce: ovatus. Caput, thorax, elytra glabra, viridi-acnea : corpus subtus, antcìinix; , et pedes atra. Loc. Ju terra semel lectus ad radicem Salicls. GENUS Vili. SILPHA. 88. S. Vespillo. Unti. syst. nat. 56g. 2. Loc. Habitat cadavcra : iuveni quoque iu spica Secalis cerealis , et in spatha Ari DraciinciiU iu horto exculti. 8g. S. Grossa. Linn. syst. nat. 672. 21. Rara apud nos. f)0. S. L.t;vigata Fabr. ent. syst. i. 262. 14. Loc. Semel capta in prato ad radicem iSaZ/c/s , mense iio\'cmbri. r)i. S. Obscura. Linn. syst. ìiat. 672. 18. Loc. In agris frequens. Obs. Eadeni in montihus a tro-purpurascens ■ q2. S. Atrata Linn. syst. nat. 671. 12. Loc. Passim in viis occurrit, cadaveribus aliorum in- sectorum victitans. Obs. In cjuibcisdam. individids elytra adeo 7'iiguìis scabra , ut proiter lineam exteriorem , i-elic/uce duce fere obliterate*; nonnisi cegre conspicianliir. * Novum tnihi inscctum celeb. Faunre Elruscw aucloiis nomine insigni- tuju placuil. l /jG CÓLEOPTERA SALUTIENSrA gS. S. Sinuata. Rossi Jh. elr. i. 55. i55, Loc. Habitat in cadaveribus cum sequenti. Non frequens. Obs. In nostra elylroruni facies i/ijerior deaurata. 94- S. Scabra. ' Scapoli carn. 5g. ( descriptio oplima ). g5. S. Sabulosa. Linn. syst. nat. 472. 17. Loc. Frequens ad Padi ripas cum sequenti sub lapidibus. g6. S. Grisea. Fabr. ent. syst. 1.88.1. Opatrum griseum. 97. S. RussiCA. Linn. syst. nat. Sjo. io. Loc. Sub putrido arborum corticc , et in agaricis. 98. S. Ferruginea. Linn. syst. nat. 572. ig. Loc. Victitat stillante succo Salicis viminalis juuioris. ^1^. S. Aquatica. Linn. syst. nat. 5^5. 25. Loc. In aquis stagnautibus mense niartio frequens. 100. S. BiPUSTUT^ATA. Linn. syst. nat. 670. /^. Loc. In lardo et rebus culinariis. 101. S. Obscura. De Villers ent. Linn. 4. 229. Loc. In lardo. 102. S. ìEstiva. Linn. syst. nat. 674. 52. Loc. In floribus. io3. S. Flexuosa. Olivier. 2. 7. 6. Nilidula Jlexuosa. Obs. Quoti in opere depicta f. b. a. nostra quadruplo minor. Loc Semel lecta. * El_yiiorum paginam inferiorem azurreo pulchcnimo colore nitidissimam in hac Silpha aduotavit ci. entomologus SpiniTUS Gioj\na. AUCTORE LAVRENTIO PONZA. 47 GENUS IX. CASSIDA. 104. C. ViRiDis. Lìnn. syst. nat. 674. i- Loc. In herbidis cum sequenti , qua rarior , maguitu- diue varians. io5. G. ViBEX. Linn. syst. nat. S'jS. 5. 106. C. Ferruginea. De Villers ent.Lìnn. 1. gS. 9. Loc. In floribus umbellatis in colle Saluticnsi. 107. G. Margaritacea. Fabr. enl. syst. i. 297. 25. Loc. Cum priore. Minus rara. 108. G. N0BH.1S. Linn. syst. nat. 5'j5. 4. Loc. Semel lecta ab uxore mea dilectissima in terri- torio Rei-elli , et loco dicto S. Firmin. Obs. In nostra linea non coerulea , secl aurea niti- dissima, GENUS X. COCCINELLA. 109, C. Impunctata. Linn. syst. nat. 579. 4* Loc. Sub disrupto arborum corticc. 110. G. 2. puNCTATA. Linn. syst. nat. 58o. 7. Loc. In foliis , floribusque Berberidis offìcìnalis ad Padi ripas cum sequenti. i\\. C. 3. PUNCTATA. Linn, syst. nat. 58o. 11. Loc. Habitat segeles, frequentissima cum sequenti. 112. G. 7. PUMCTATA. Linn. syst. nat. 58i. i5. 11 3. G. GoNGLOMERATA. Linn. syst. nat. 583. 3i. 48 COLEOPTERA SALUTIENSIA Loc. In lloribiis unibellatis. Obs. Varìat ì° macula lata, sinuata, nìgra, poste- riora thoracis occupante. 2° Elytris interdwn san- guineis. 114. C. g, PUKCTATA. * Linn. syst. nat. 58i. 16. ii5. G. II. PUNCTATA. Linn. sysl. nat, 58i. 18. 116. C. Il, MACULATA. De Vlìlers ent. Linn. 4. 242. Loc. Frequens verno tempore in Bryonia alba. 117. G. i3. PUNCTATA. Linn. syst. nat. 682. 20. 118. G. 14. PUNCTATA. Linn. syst. nat. 682. 21. 119. G. 20. PUNCTATA. De Villers ent. Linn. i. 107. 37. 120. G. 22. PUNCTATA. Linn. syst. nat. 682. 2G. 121. C. 24. PUNCTATA. Linn. syst. nat. 583. 28. 122. G. 12. GUTTATA. De Villers ent. Linn. i. iii, 62. 120. G. i4- GUTTATA. Linn. syst. nat.. 583. 34. Loc. Habitat cum pra^cedentibus in floribus vaiiis. 124. G. Impustulata. Linn. syst. nat. 584. l[0. Loc. Gum sequentibus habitat in Pomonae arboribus , sub quarum disrupto corticc liieme quaerenda. J25. G. 2. PUSTULATA. Linn. syst. nat. 585. 42. 126. G. 4- PUSTULATA. Linn. syst. nat. 585. 45. * Est milii alia C. 9. punctata , punclonitn dispositione , statura , et facie diversa : tum alia 11 , et i3 punctaia , qure pariter a rccensitis clifferuul : sed quuiQ difEcile sit cerlas staluere species , eo imprimis quod divcrstC speciei non solum , sed et diversse familife Coccinellce copula juncife iiiter- dum observentur ; ]iinc lias prò caniin varietatibiis habendas censeo , quibus rorporis hqbitii potiiis, quatn piiuptorum numero sinailes. AL'CTORE LAURENTIO PONZA. 49 127. C. 6. pusTULATA. Linn. syst. nat. 585. 44' 128. G. 10. POSTULATA. Linn. syst. nat. 585. 45. Loc. Ciim sequentibus in floribus unibcllatis. 129. C. 12. POSTULATA. De Villers ent. Linn. i. Ii5. 62. i3o. C. 14. PUSTULATA. Lì/in. syst. nat. 585. 4^- i3i. G. HuMKnALis (e). Descr. Statura C 6. pustulatce : atra, nitida, capite, thoracisque margine laterali flavis , oculis nigris- Ma- cula magna , arcuata versus basim elytrorum , mar- ginem lateralem attingens , pcdes , abdominis margo , ejusque ultima segmenta lutea. Loc. Unicam ccpi in flore Achilleos MillefoUi. i52. G. TiGRiNA. Linn. syst. nat. 586. 4g« Loc Praecedeutibus rarior. 3 33. G. Pantherina. (*) lAan. syst. noi. 585. 48. 134. G. Obsoleta (f). Descr. Panilo major C.impunctata, ovata , capite nigro, tliorace , elytrisque rufis ; bis piuictis aliquot fuscis , obsoletis , inconstantibus , qua; interdum orauino de- sunt : ilio macula media uigra longitudinali. Loc. In floribus. Non frequens. GENUS XL CHRYSOMELA. i55. G. Tanaceti. Linn. syst. nat. 587. 5 Loc. In viis autumno frequens. i3G. G. Rustica. De Fillers ent. Linn. l\. 25g. Loc. In coUe Salutiensi veinali tempore non rara- k Ijo coi,eoptera salutiensia Obs. Elst a ci. Geoffroy ( Hist. dcs Ins. i. 253. B. ) hoìc prò varietate proncedends haheatur , dwersam tamen credere suadent prader coloris dìjferenliam l.° lineai in Jiac ila ele\at(M in elytris , ut inani-' Jestrtì semper observentur : i° c/iiod priorem num- quam cum ista copula tani vi deve nobis contigli , soepissime vero cum proprioì specie! altero sexu : 3." quia demum frequentior hcec in coUibus ver- nali : autumnali tempore illa in apricis planis ^ campis , et juxla vias occurril. 137. C. Popoli. Lina. syst. nat. 5go 3o. Loc. la Populo nigi-a , v.t alba, quarum folla exedit, frequens primovere. . .. i38. C. Polita. Limi. sysl. nat. 5go, 27. 13^. C. Graminis. Linn. syst. nat. 687.7. Loc. Cum praecedenti ia Mentha sylvestri^ et TJrtica dioica : prope rivulos fi-equentissiitia. 140. C. StaphyLjEA. Linn. syst. nat. Sgo. 26. Loc. Cum 2 sequentibus ad radices arborum Pomonae inquireuda. 14 !• C. H.EMOPTERA. Linn. syst. nat. 587. 11. 142. C. Erythroptera. De l^illers ent. Limi. !• i33. 5g. 143. G. Boleti. Linn. syst. nat. 5gi.36. Loc. Habitat ia Boletis arborum. i44' C. CocciNEA. Linn. syst. nat. 5g2. 45. Loc. Sub disrupto corticc Salicis. Rai-a. 145. C. BiFRONS. Fabr. ent. syst. i. 014. 64. Loc. la pratis supra S. Petrum in valle Varailas. AircTORE lAurentio ponza. 5i Obs. Hoec Chrys. , quarti eco ci. Allionio clescrlhit Fabricius variai corpore loto viridi-ca^rideo : in hac varietale anlennoì tiuidem nigroi , primo arliculo J'errugineo , diim in alia , quoti forsan Jojnuna , quippe major , antenna: corpori concolores ^ nernpe viridi-Oineai. ì^6. C. Fastuosa. Linn. syst. nat. 588. i8. Loc. Frequentissima majo , et augusto circa sepes ia Galenpside Tel r ahi t. Obs. ì^arial rarius colore viridi, non aurato, et ruhro- viridi. 147. C. Speciosa. Linn. syst. nal. 588. ig. Loc. Hanc , quam primum habui ab amico Petro GuANTA cntomologicG , et ornithologioe cultore exi- mio , nupcr inveni sub saxo supra Crissolo in valle Padi prope anfrum dictum Barma del Ri Martin. 148. C. PrìETiosa. Fabr.ent. syst. i. 324. 85. Loc. In Jsclepiade Vincelox. Captam prope S. Pelrum in valle Varailas dono habui ab amicis M.D. Gen-, SANA , et Parodio Falco. 149. C. Gemellata. De Villers ent. Linn. i. i58. 68. Loc. Cura C. Fastuosa. Rara. Obs. Kst milii varietas minor atra , suhtus atro-vio-. Iacea. i5o. C. Sanguinolènta. Linn. syst. nal. 5gi.38. Loc. In horlis , et canipis apricis martio , et octobrì passim occurrit. Obs. Buprestis Sauguiuolenta ( Scopoli cani. 2o3 ) quoì y2 COLEOPTERA SALUTlENSIA ab aucloribus prò synonima hujus cltatur , nonne potius ad scquenlem rcfarencla , cujiis elytra lon- gitudinali Icr punclalo-slriata ? a5i. G. Anaus ? Descr. G. praecedeoti paullo minor , ovato - oblouga , nigro-anica, subtus nigra , thorace leevi , niargiue parumper incrassato , punctato , elytris punctato-slria- tis , limbo rubro , alis sanguiueis , antennis basi rii- fescentibus. Loc. lu pratis ante primura foenisccium , et loco dicfo Propan propc urbem. Obs. Kariat elytris Jiiscis , margiìie luteo. De identitate cum C. Aaali auctorum dubito : hoec enini minor G. Marginata : nostra auteni quintuplo major. Dì^-ersitalem vero a C. Sanguinolenta suadent i.° sta- tura , (juoì in hac ovata , non oblonga : 2.° elytra inordinate excavato-punctata : 3." color totius cor- poris , et antennarum basìs nigra , secu-s ac in nostra. i52. G. LiMBATA. De Villers enl. Linn. i. i35. 54- Loc. In montibus. Rara. i55. G. Marginata. Linn. syst. nat. 69 1. 3g. Loc. Ad radicem Salicis hieme lecta. 154. G. Marginella. Linn. syst. nat. 691. 40- Loc. Frequens mense majo in Ranunculo. i55. G. Alni. Linn. syst. nat. 687. g. Loc. Gum sequentibus in Betula Alno. Frequentissima. i56. G, ìEnea. Linn, syst. nat. 687. 8. ADCTORE LAURENTIO PONZA. 53 iSy. C Vartans. De Vrllers ent. Lìnn. /^. 256. i58. G. VuLGATissiMA. Dc J'ìllers enl. Linn. i. 124. 18. iSg. C. ViTELLiN.E. De Vìllers ent. Linn. i. 124. ig. Loc. Cuin procccdenti in Salice viminali. Minus frequens. Obs, Liligiosain esse liane Chrys. jure adverlil ci. De Vìllers '. ipsc quideni hanc , quoe ovato-oblonga , clytiis ad lentem punclalo strìalis , Vulgalissimaui ; priorem os'alani , elytris suòli li ssinie inordinale puììclalis , jnargine incrassato C. ViLcllince dicerem, nisi constantia coloris Jerniginei baseos antenna- rum in prceccdenli , unforrnilas nigredinis in hac ah auctorihus notala contrarium suadcrent. 160. C. Violacea. Fabr.ent. syst. i. 3i5. Sg. Loc. Ad Padi ripas circum ramos Cratcegi Oxyacanlhce, et Rosee canince cumulalim degit. 161. C. Pyritosa. Rossi fn. clr. i. 3i. 75. Loc. Juxla vias campcstres mense martio prope urbcm : Sccpe eain in aquis staguantibus mortuam reperire tunc contingit. 162. C. ExoLETA. Linn. syst. nat. 5g4- Sg. i6"3. C. Oleracea. Linn. syst. nat. 5g3. 5i. Loc. Habitat in plantis variis. Frequens. 164. C. RuFiPES. Linn. syst. nat. 5g5. 65. Loc. Cum priore. Rarior. i65. C. FuscicoRNis. Linn. syst. nat. 5g5. 66. Loc. In Maha Alcea. 166. C. NiTiDULA. Linn. syst. nat. 5g4. 60. Loc. In Salice viminali juuiore. /^ 54 COLEOPTERA SALUTIENSIÀ 167. e. Marginata. De ìlllers ent. Linn. i. 146. no. 168. C. TESTACEA. De Villers ent. Linn. i. 145. 100. i6g, G. Anglica. Fabr.ent.syst. 'z.'òi. GaUeruca CjI an ? Obs. De ìdeiiùtale duhiuni relinc/uìt sutiua elylrorum nigra in noslra. 170. C. Ferruginea. (*) De Villeis ent. Linn. i. 44.90. 171. C. Atra. (*) De Villers ent. Linn. i. 45. 102. 172. C. Nemorum. (*) Linn. syst. nat. BgS. 62. J73, C. ìEnea. (*) De Villers ent. Linn. i. 146. 112. 174. C. ScopoLiNA. Linn. syst. nat. 697. 81. 175. C. 2. MACULATA. Fobr. ent. syst. 2. 5g. 3i. Chryp- tocephaliis 2 maculatus. Loc. Habitat coni priore , et sequenti in jfloribus variis. Obs. In nostris pcdes loti nigri. 176. C. Variegata. Fabr. ent. syst. 2. 61. 4. Chryptoce^ phahis variegatus. 177. C. Tridentata. Linn. syst. ìiat. 696. 76. Loc. In Rubo fruticoso. 178. C. L0NGIPES. Fabr. ent. syst. 2. 53. 2. 179. C. AuRiTA. Linn. syst. nat. 596. 75. 180. G. 2. PUNCTATA. Li/m. syst. nat. 697. 78. 181. C. 4. PUNCTATA. Linn. syst. nat. 696. 76. Loc. Habitat plantas diversas cuna priore , et sequentli Infrcquens. 01)s. CoTor elytrorum pidcherrhnus in triste hileum post lìiurtem viutatur. 182. C. Trimaculata. Rossi fn. etr. i. 96. 246. Oìjs. JSostra dijfcrt a descripta in Fn. Etr. sola AUCTOTVE LAfRENTIO PONZA. 55 punctorum posilione contraria : sunt enbn 2 ad basìm , I in disco. Pedes aulici longiores. 183. G. MoB^'Ei. Léiim. syst. nat. 5g7. 82. 184. C. Flavipes. De Villers ent. Linn. 1. ì5j. i5o. Loc. In lloiibus. i85. G. BicuTTATA. De Villers ent. Linn. i. 157. idi. Obs. liane prò (.arietatc Chryptocephali bipustulali tradii ci. Rossius fn. efr. i. 97. 247. 186. G. Gyanea. Z)e Villers ent. Linn. i.i56. i43- 187. G. 8. GUTTATA. Linn. sysl. nat. 697. 79. Obs. Nec in nostris individuis , neqiie in iis , r/icce dono mi sii amicus Rossius, thoracis margo ante- rior Jlavical , ut in suis adnotat celeb. Fabricius c?iL syst. 2. 66. Chrypt. 68. 188. G. HiSTRio. De Villers ent. Linn. i. 157. 148. Loc. Fiequontissima in monte Brack prope Revelhim initio junii iu fob'ir Quercus , vix quiesccns , cir- ciimvolitans , impatiens, agilissima. 189. G. Sericea. IJnn. syst. nal. 698. 86. Loc. Iu pratis ante primiim fauiìsecium non rara, igo, G. Marginata. De Villers ent. Linn. i. i56. 140. Rara. 191. C. Labiata. (*) Linn. syst. nat. 698. 87. 192. C. ViTTATA. (*; De Villers ent. Linn. i. 157. 14^- 190. G. Violacea. ^,*) De Villers ent. Linn. i. i58. 162. 194. G. LUCTUOSA. (g) Descr. Statura, et magnitudo C. Aurilce ^ tota atra, nitida , certa lucis incidcutia atro-cyanea ; cuitcnni-s 6G COLEOPTERA SALUTIENSIA lonp;is ; elytris puuclatissimis , foveola l'mpttssa ad l)asiin prope angulum extcruum. Ad Chryplocephal os D. Fabricii pertinct. Loc. Capta prope Bellinwn in valle Varaitoì. ig5. C. Asparagi. IJnn. syst. nat. Goi. 112. Loc. Habitat in hortis in Asparago oj/lcinall frequens cum sequcuti. (*) Obs. Pancia nigra ihoracis in nostris clesunt : ely" trorum cnix non bene disimela : sed eo quod ma- cula baseos in crucis Iruncuni superiiis comi , ma' cala apicis ad basirn crucis , Ires melius adnolantur Jascioi cyanece in suturam cyaneam com-enientes. Larva exosa , obscure iii'escens circa metamorpJioseos lenipus Jlavo-oIi\.'aceo colore adepto se sepelit intra terram. Hujus , et sequenlis /ustoria videalur in opere P. Vallisneri 1.79., lab. j. igG. G. 12 ruNCTATA. Linn. syst. nat. 601. 110, 197. C. Merdigera. Linn. syst. nat. 699. 97. Reaumur 7ncìnoires lom. 3 , meni. 7. Loc. In hortis non rara. Stridei , ut du^ praecedentes , attrita thoracis. (*) Obs. Variai ano rubro. 198. C. Melakopa. Linn. syst. nat. 601. io5. • Loc. Frequens in apricis tampis primovere. 199. C. Flavipes. Linn. syst. nat. 601. 106. Loc. In plantis variis cum sequeuti. 200. G. Gyanella. Linn- syst. nat. 600. io4- AUOTORK LAURENTIO PONZA. 67 201. C. Testacea. Felagn. inst. ent. 1. 202. Cìslela 4 » tah. IO , fg. 7. Loc. In colle Salutiensi primovere frequens. Ohs. Tacta odoreni Joslidiirn , ut Gocciiiellae plcronque emittil. ao2. C. Calmariensis. Linn. syst. nat. 600. loi. Loc. In Bctula Alno teinpore pascliali , et loco dicto Propan. OIjs. H(xc est C. Xauthomcloena De Vii.lers i. 54. l\^- optlme descripta a Geoffroy la Galleruque à bandes de l'orme. Sexiis alter duplo minoi- , ihorace ìmmaculalo , ety- tn's Jasc'ia sola , nec vìtta nigra. 203. G. Sanguinea. De Villers ent. Linn. i. 164. 17^' Loc. In plantis. Rarior. Obs. Speci mina nostra elytris duplici vitta nigra nO' tatis , extcriore longiorc : Jemoribus atris , incras- satis , subcompressis , lihiis J'errugineis. 204. C. Melanocephala (li). Descr. Facies , et statura prcecedentis , a qua prirno iutuitu vix difene videtur , nisi capite atro , unde nomea. Thorax ruber , puncto utrinquc impresso : scutcUum nigrum. Elytra rubra , immaculata , sub- tilius , quam in priore punctulata. Pectus , abdomen, pedes , autcnnoe nigra. Loc. Lecta cooslantcr hiberno tempore prope urbcm in pratis sic dictis S. Augustini , ad radicem Po- puli nigrce. Obs. Alaruni sola gerii rudimenla. 58' COLEOPTERA SALUTIEKSIA «p6. C. SuLPHUREA. IJnn. syst. nat. 602. 114. Loc. Frequentissima julio et augusto in valle Varailos prope Fraxinum in floribus umbellatis. 206. G. Varians. De l'illers cnt. IJnn. 4. 263. ? Diagu. C. parva , oblunga , testacea , oculis nigris , thoracis linea media longitudinali , foveolisque binis lateralibus impressis: elytris margiuatis, antennisfuscis. De identilate dubium relinquit statura parva admodum relatc ad sequentem. 20'7. C. Geramboìdes. Lìnn. syst. nat. 602. J17. LiOc. Frequous in campis , habitacs ramos , folia Qiicr- cus , Mori. Obs. In noslris anlennos setaceoe , non serraloe : ce- terum descriplio couvenit : an certe eadem P 208. C. Murina. Li/in. syst nat. 602. 118. Loc. la plantis. Non f'requeus. G E N U S X 1 I. H 1 S P A. 209. H. Atra. Linn. syst. nat. 6o5. i. lloc. In pratis, et agris. ISon frequens. Plerumque se- riceo sacculo flores,plantai'umque summitates abraden- tem inveui. GENUS XIII. BRUCHUS. 210. B. Pisi. Linn. syst. nat. 6o!^. 1. Loc. In semine Pisi satini sicco. 211. Bu Granarr's. Linn. syst. nat. 6o5. 5. AUfìTORE LAURENTIO PONZA. 5^ Loc. Habitat cum sequcnti iu seminibus Variis. Obs. Variat pedibus lolis nigrìs. 2 12. B. Seminarius. Linn. syst. nat. 6o5. 6. GENUS XIV. CURO U LIO. 2i3. e. PuRPUREus. Linn. syst. nat. Goj. 14. Loc. Lectus primoverc in foliis rumicis. 214. G. Alliari-e. Linn. syst. nat. 606. 4- 21 5. C. AcRiDULUS. Linn. syst. nat. 607. i3. 216. C. RiFicoLLis. Linn. syst. nat. 6og. 24. Rarus apud nos. 217. G. Flavipes. Rossi Jh. elr. 1. 114. 291. Loc. Lectus hicme ad radices arboi-um. 218. G. 5. PUNCTATus. Linn. syst. nat. 614. 64. Rarus. 2 19. G. BipusTULATUs. Rossi mantiss. 1.39.99., ^<^^'^}J^S' J* Semel lectus. 220. G. Bacchus. Linn. syst. nat. 611. 38. Obs. Descriptio Geojfroyana ( i. 270. 4- le becraare dorè à étuis rouges ) nosti-is indivicluis prce celeris con\^enit. His pranterea corpus , et pedes capiti , ihoracique concoloìa : elytromm sutura a basi ad dimidiwn nig?a. 221. G. Betulle Linn. syst. nat. 611. Sg. Loc. Gum sequcnti in Vitis vinijeroi foliis contortis : hieme ad radicem Populi //7\^7'a' quaerendus. •222. C. Populi. Linn. syst. nat. Gii. 40. > €o COLEOPTERA SALUTIENSIA 223. C. Paraplecticus. Linn. syst. ?iat. 610.34. Loc. la Conio maculalo f'requens : plerumque polliae flavo adspcrsus. 224. C. PuLvsRULENTUs. De Jll/e/s ent. Linn. i. 216. 199. Loc. Cum priore. Miuas fVequens. 225. C. PiiRicARPius. Linn. syst. nat. G09. 3i. 22G. G. Elegans. (*) De Jlllers ent. Linn. i. 190.66. 227. C. Granarius. Linn. syst. nat. 608. 16, Loc. In fVumento asservato. 228. G. Abbreviatus. De Villers ent. Linn. 4. 284. Loc. Habitat niiu'os hortorum. InfVcqueiis. Obs. Rostruni basi , et i^'ersus apicem atlenualwn crassius est ìoco insertioìiis antennarum. Corpus sublus nilichim , ad lentein , digitalis muliebris ad instar , vage pùnctatum. 229. G. Pat.ustris. De Villers ent. Linn. i. igo. 64. Loc. Frequens ad Pad! ripas in cespitibiis^ : liiberno tempore ad radicem Populi nigrca capliis cum se- quenli ìxx pratis dictis iS. Auguslini non longe ab urJje Sahdiaruni. 230. G. BiNOTATUS. Rossi manliss. 1.39. 97., tab. 2 ,Jìg.h. -sSi. G. RuGOSUS. De Villers ent. Linn. i. 191. 74. An ? Obs. Quuni de identitale dubitem , liceat mihi nos- trani dcscribere specieìn, /orlasse ?ioi,'am. Diagn. G. sublongirostris, femoribus dentatis , magdus, apterus , valde oblongiis , uigro fuscus , antcanis fracfis, thoraco carinato, punclis prominulis sparso: clytris punctatis , fiisco , nigroqiie variis, versus api- AUCTORE LAURENTIO P0K2A. Ò'i ceni angulosis , sutura , stn'isque, tribus pi'ope margi- nom cxterioiem , elcvatis : siiblns atcr , abdorainc tri- plici maculuruin serie e villis ilavicauti-luscis notato. Raro Ji'ctiis. 232. C. Lapaihi. Linn. sysl. fìat. 608. 20. Loc. Habitat triincos Salicis viminalis jimioris mense oclobri. Obs. Strìdet ut Ccrainb3-ces. 233. C. ScRorm LARICE. Linn. syst. fiat. G14. 61. Loc. In floribus Verhasci Blattari(je. 23/|. C. Teter. Fahr. ent. syst. 2. 406. 54- Semel captus. 255. C. ToRTRix. Linn. syst. nat. 5i5. 67. Loc, Clini 2 sequcutibus sub disruplo corticc Juglandis 1-ogia; , hicme non rarus. 236. C. Drliì'akum. Linn. syst. nat. 614. 62. aSy. C. Alneti. De Villers ent. Linn. 1. 201. lii. 238. C. NucuM. Liiìn. syst. nat. 61 3. 5g. Loc. In Filice captus. Non frequens. Singolare in- scctura antennis fractis medietate superiori sibi , ro- stroque paralellis , dum incedit , Ncptuni tridentem non male refert. 23g. C. Brunonianus. (i) * Descr. Magnitudo C. Palustris : statura C. Pineli. Tolus * In lionorcm Joannis Bbunoisis M. D. Edimbiirgcnsis , releb. auctoria nova; doclrinre medicee , cujus prima nos docuit rudimenla ci. Doclor Ballis ili patrio Taurinensi Athocuco pubi. mal. , med. , et bolauices Professor. ?n (32 COLEOPTERA SALUTIENSIA nifiis , oblongus , fcmoribus omnibus dentatis , sub-i clavatis. Rostrum thoracis longitudinem fere a?quat ,; crassiusculum . Oculi nigri : iuter oculos punctum imprcssum . Thorax rotuudatus , puuctis cxcavatis variolosus , reliqiio corpore obscurior. Scutellum flavum. Elytra punclato-striata , postice gibba , ina- culis aliquot e villis , ut scutcUum , flavis. Tibiarum apex unguiculatus. Semel lectus. 240. C. ViMiNALis. Rossi J'n. elr. i. 126. 32 2. Loc. Habitat iu Salice intra corticem et bguum. 2/j.i. G. ViRiDis. Limi. syst. nat. 6i6- 76. Loc. In Urlica dioica cum seguenti non rarus. 242. G. Palliatus. De P'illers ent. Lina. 4. 291. 243. G. Senex. Rossi fn. elr. i. i3i. SSy. Loc. Sub putrido arborum corticc. Obs. Spinas femoruni distinctionem certam, et cons- lanleni facere duhium : in Ime specie siinl qui Je~ mora ìnulica , simt qui dentata , omnes vero sub- clavala gerunt. Variai magnitudine. An tres dijferentice a cZ. Geoffroy descriptce n. 35. 36. 37. tamquam tolidem species considercmdct? P Sunt nobis quibus notOì conveniunt ab illuslr. Entomologo designatele , alioeque desnnt, quibus aia non carent. Ad has forlasse rejerendus G. Nigi-ita Petagn. inst.ent. 1.220 46. , lab. 2.., fig ^- 244. G. Griseus. De Villers ent. Linn. 1. 212. 162. Loc. In Carduis, AtlCTORE LAURENTIO PONZA. 65 245. C. Carinatus. Linn.syst. nat. 1066. /(.• Rarus. i>46". C. Spinosus. (k) Dcscr. Statura fere C. n, io\. Sul; brevi rostris , fe- moribus muticis , atei- toliis , vix nitidus. Caput intra thoracem fere rctractum , ut in Bupreste depressum , oculis , et parva promineutia ad sinciput elevatis , rostro crasso, cannato, apice dilatato , bisulcato, an- tennis fractis , fuscis , primo articulo longiore , rufo. Thorax variolosus , foveolis binis excavatus , anteriori l'otiinda , linea media longitudinali eminenti bifariam divisa , posteriori cordata : ad utrunque thoracis latus prope caput , ad pectus ante femorum anticorum iusertioncm , et in singulo elytro propc apicem parva eminet spina. Elytra punctato-striata , striis ad api- cem couvergcnfibus , margine anteriori , sutura , li- ncaque disci angulata in quadratum elevatis. Lo e. Captus in valle Varai tos ab amico Genssana. 247. G. RuFiPES. Linn. syst. nat. 617 83. Log. In summis alpibus VaraitancH vallis , et in jugo vulgo Cervet sub lapidibus frequens mense angusto. Obs. Variai triplo, vel etiam quadruplo minor', varietas h(Mc in iisdem locis reperta prò Jìiari a nie tancliu habita, donec Cure, majores copula junctos vidi. 248. G. Babbvrus. Linn. syst. nat. 617. 88. • Loc. In terra sabulosa. Non rarus. Obs. Nostri ilio constanter dimidio minores , cjueni exhibel Petagna inst. ent. toh. 2 ,Jig. 3. G4 COLEOPTERA salutiensta 249. e. MoRio. De Vìllers ent. Linn. i. 2o5. i53. Non frequens. 260. C. Arcentatus. Lìnn. syst. nat. 61 5. 75. Loc. Iq Urtica , et circa sepes. Obs. In aliìs pedes riijt , femorìhus miUÌcis : in oli'S nigri , ut cotpus , /emora dentata. An sola sexus differentla ? 25 1. C. Cervinus. Linn. syst. nat. 61 5. 70. Loc. Cum pi-iore in colle Salutiensi repertus. 262. C. Ater. Linn. syst. nat. 617. 86. Loc. Sccus muros liortoium instante primovere , et circa autumui finem passim occurrit. 253. C. RuFirEs. Scapoli carn. gS. Loc. Cum C. Cenino. Obs. Di<^ersLis a C. Rufìpede ìi. 247. Variat tJiorace , elytrisque extus villo subargenteo certa luce nitidis. 264. G. Cloropus. Linn. syst. nat. 617. 82. Obs. Femora in nostro dentala conjirmant opinionem nostra77i de insufficientia hujus distinctionis. 255. C. Oblongus. Linn. syst. nat. Gi5. 71. Loc. Cum praecedenti in plantis variis. 256. G. NuBiLus. De Fillers ent. Linn. i. 2o5. 128. 257. C. SuLCiROSTRis. Linn. syst. nat. 617. 85. Loc. Cum sequentibus in locis areuosis , imprirais ad fluviorum ripas. 258. G. Ophtalmicus. Rossi fn. etr. i. 128. 026. Rarus. 25g. C. Nebulosus. Linn. syst. nat. 6ij. 84. AUCTORE LAURENTIO PONZA". 65 Obs. Variat magniUuUne. Variat edam colore albo, 7iìgror/ue vario , absc/ue elytrorimi fasdis , oculorum cjiiasi palpebra superiori albida. 260. G. Affinis. Rossi fn. etr, i. 128. 327. 2Ò'l. C? DUBIU3. (1) Diaga. C. Brevirostris , femorlbus muticls , fuscus , fronte , elytioriun apice , anoque albidis , scutello niveo. Descr. Habitii a congenerlbiis rcccdit. Os , frons al- bicant ; oculi , inaxillic nigra , prominula ; antennoe clavatce , ferrugiuecC , loagitudiue iboracis : hic sub- rotundus, tomentosus, transversim rugosulus, punctis elevatis scaber , macula media posteriori albicante , scutello niveo . Elytra tomentosa , lineis elevatis longitudiualibus luteis nigro iucerruptis , ut in C. Scrophutaria : clytrorum apex , et anus supra late albicaut ; pedes fusci albido annulati. Loc. Bis captus in urbe. Obs. Inseclum arnbagiosinn jam inter Dermesles Io- caveram : modo similitudine aliqua cum C. Lati- rostri, aut Albino ad hoc genus reduxi : an rile?, Ad Anthribos D. Geoffroy certe referendum. Cur- culiones inter , et Attelabos medium tenet locum. Ò'ò" COLEOPTERA SALUTIENSIA GENUS XV. ATTELABUS. 262. A. CoRYLi. Linn. syst. nal. 619. i. Habitat folia, ramosque Coryli Avellanoe ia colle Sa- luticnsi. Frequens. 263. A. Curcul'onoì'des. Linn. syst. nal. 619. 3. Loc. Cum priore. Rarior. 264. A. Alvearius. Fahr.ent. syst. 1. 209. i5. Loc. la floribus cum sequenti, cujus Torte mera varietas. 265. A. Apiarius. Linn. syst. nal. 620. 10. 2.66. A. MoLLis. Linn. syst. ned. 621. 11. Loc. Raro lectus mense junio in floribus : luemc bis capi US in truuco Popiili nigroe intra corlicem dis- ruptum , et lignum. 267. A. FoRMiCARius. Linn. syst. nal. 620. 8. Loc. In floribus. Rarus, 268. A FuNEREUS. (m) Descr. Magnitudo, et statura A. Apiaiii : nigcr, to- mentosus. Os hirsutie alba tecfum : ihorax macula utrinque in parte postica e villis albidis ; elytra nigra, antico rubra , fascia prope apicem tomentosa alba. Abdomen post pedes rubrum. Loc. Semel capfus , murum vetusti sepulchrcti, Salu- tiariun scandcns mense novembri 1795. Obs. Differì ah A. Uuifasciato , (/noci multo major , et macula thoracis laterali , et ore albicante : a Serraticorni vero antennis haucl serralis , clefeclu puncti albi elytruj'um post Jascìaiii, AUCTORE LAUREKTIO PONZA. £j GENUS XVI. CERAMBYX. 269. C. CoRiARius. Linn.syst.nat. 622. j. Loc. Binos collegi ad radiccm Populi nìgrcs mense augusto in pratis dictis del Pergamo. Obs. Mira JaciUtale lum in vU'ente , tum in recens mortilo , ut in Tipulis contingit , pedes a corporc per se quasi separantur. 270. C. Planatus. Limi. syst. nat. 624. 17. Loc. Unicum iaveni sub putrido corticc Salicis vìmi^ nalis vetusfae mense januario 1795 prope urbcm , et loco dicto Propan, 271. C. Nebulosus. Linn. syst. nat. 627. 29. Loc. In arborum truucis. Non frequens. 272. C. HispiDUS. Linn. syst. nat. 627.30. Loc. Sub disrupto cortice Juglandis regice saepe lectus hicme : varictas minor in lierbidis cestivo tempore quaercnda. 273. C. Varius. De Villers ent. Linn. 4. 2o3. Loc. Ad parietes. Raro lectus. Obs. la nostro elytra apice pi'onnorsa , non rolun^ data : ceterum descriptio convenit. 274. G. Gerdo. Fabr. ent. syst. 2. 255. i/\. Loc. In colle Salutiensi aprili , et majo mensibus frc- quens ad sepes , et in plantis liliaceis. Obs. Ilunc cum sequenti minime confundcndum , nec prò varielate statuendum cum primwn hinas. 68 COLEOPTERA SALUTIENSIA hahuì species , staimi mìJii persuasum : specìei enìm di\'ersi{atcm suadent \.° iiiagnitudo , quon in Jioc triplo minor : 2." coloris clylroriim constantia, qucn in secjitenti apice siihriija , in ìioc uhique nigra : 3," r/uod lue vernali , scquens a2stivo tempore uc- currat : 4»° demum inspeclio copulce in utraque specie. Obsen>o insiiper ultimos in hoc anlennarum articii- los, postremo excepto , apicis latere anteriore acuto dente armatos. 2^5. C. HaRos. Fahr. ent. syst. 2. 255. i5. Loc. Habitat Iruncos Qiiercus Rohoris cum Lineano Cervo. 276. C. Mo.sciUTus. Linn. syst. nat. Gì']. 3/(. Loc. Habitat Salicvs julio, et augusto. Ficquciis. Obs. Inlerdum vix captiis humorem impctu jacit ocidis intensissimum , dolore summo. 277. G. K.'ELERi. TÀnn. syst. nat. 63 1. 5o. Loc. Habitat cum priore : tum etiam in Vyrì fiiiclibus maturis , et in Samhuci floribus. Obs. In nostris thorax swpius ater iìumaculatus : ali- quando macula ulrinque ruhra nolatus : macula magna conununis elytrorum rarius deest , inque liorum singulo ejus loco punctum nigrum. 278. G. Pedestris. TJnn. syst. nat. 63 1. 5i. 1 oc. In viis publicis maitio , rt aprili frequcus. 0})s. Variai larius cuìtennarum primo articulo , pe- dìbuscjue rujis , tarsis nigris , elylris nudiusculis. AUCTORE LAURENTIO PONZA. 69 ayg. C. Textor. Linn. syst. nal. 629. /^\. Loc. Habitat Saticis truncos ia pratis prlmovcre non rarus. 280. C. Tristis. Unn. syst. nat. 629. 42. Loc. lu li'gnis eniortuis. 281. G. FuNESTUs. Fabr.ent.syst. 2.284. Lamia 65. 282. C. Spinosus. (*) Fair. ent. syst. 2. 25. Callidium 8. 283. C. Carcharias Linn. syst. nat. 63 1. Ba. Loc. Juxta vias publicas mense ocfobri. Rarus. 284. G. ScALARis. Linn. syst. nat. 632. 65. Loc. Semel lectus in m"be. 285. G. Gardui. Linn. syst. nat. 632. 56. Loc. In Carduis : frequcntius in Uvtica. 286. G. PoPULNEUs. Linn. syst. nat. 632. 5j. Loc. Gum priore. Raiùor. 287. C. LiNEARis. Linn. syst. nat. 632. 58. Loc. Habitat in Alnetis. Rarus. 288. C. ViOLACEUs. De Villers ent. Linn. i. 244- 58. Rarus. 289. G. Gylindricus. Linn. syst. nal. 633. 5g. Loc. In floribus umbellatis cum sequentibus in colle Salutiensi. Obs. Variat major , absc/ue linea thoracis alhida , tihiis , femorihusque anticis solis luteis. An sexus tantum differenlia ? DifJìcLdtatern sohet tempiis. 290. G. Suturalis. Rossi J'n. etr. i. i52, 379. Saperda siituialis. Obs. In nostris antennae pilosce , nigfce, unicoìores. n 7© COLEOPTERA SALUTIENSIÀ Variai? Suiiira elytiorum non albicante; dejecìu ìineanim albidarurn ihoracis. 291. G. LiNEOLA. (*) Fabr. ent. syst. 1. 3 18. Saperda 55. 292. C. Testaceus. De Villers ent. Linn. i. 244. 67. 293. C. Pi'KCTATUS. Limi. syst. nat. 1067. 7. Loc. Constauter lectus in via S. Bernardini in colle Salutiensi. Non frequens. 294- G. Curculionoì'des. Linn. syst. nat. 634. G4. Loc. In domibus priraovere : lectus etiam ruri in Salice. 295. C. Brevis. De Villers ent. Linn. i. 257. 102. Loc. Ad muros hortorum , et in viis. Haud frequens. 29G. C. ScABRicoRNis. Fobr. ent. syst. 2. 244. Prionus 7. Log. In liguis emortuis. Rarus. 297. C. Bajultjs. Linn. syst. nat. 636. 76. Loc. Habitat domi. Infrequens. 298. G. LiciATUs. Linn. syst. nat. 636. 78. Loc. Semel repertus in ligno. 299. C. Femoratus. Linn. syst. nat. 65^. 6g. Loc. Habitat ruri cum C. Moschato. 300. G. Glavipes. De Villers ent. Linn. i. 264. 85. Loc. Gum priore non rarus. 3oi. G. Sanguineus. Linn. syst. nat. 636. 80. Loc. In domibus vernali tempore frequens. 302. C. LuRiDus. (*) Linn. syst. nat. 654. 68. 303. G. V10LAGEUS. Linn. syst. nat. 635. 70. 604. G. Testaceus. Linn. syst. nat. 635. 76. 305. G. Pr^ustus. Fabr. ent. syst. 2. 327. Callidìinn 38. 306. G. CvAWEus. Fabr. ent. syst. 2. 53o, Callidium 52. \ AUCTORE LAURENTIO PONZA. 7I Loc. Captus in flore Crala'gi Oxyacanlhon in colle Salutieusi. Boy. C, Fennicus. Linn. sysl. nat. 636. 77. Loc. Iq floribus, et ad sepes, 308. C. Melanocepiialus. (d) Descr. Statura , et magaitudo preecedcntis : rufo-testa- ceus , thorace globoso , subtrilubeiculato , nitido , capite supi-a, abdominequc interpedcs atris, antennis bi'evibus. Inter Callid. Fahr. recensendus. 309. C. HoLOSERicEUs. Rossi fìi. eir. i. i53. 382. lab. i, Loc. In colle Salutiensi mense augusto. Non freqiiens. 3 10. C. Floralis. De Villers ent. Linn. i. 255.90. Loc. In floribus umbellatis ir» colle Salutiensi cura sequenti. 3ii. C. Trifasciatus. De ViUers ent. Linn. i. 255. 91. Obs. Tum hic , twn prìor nonne melius ad Lepturas ref erendi ? •■ GENUSXVII. LE P TUBA. 3 12. L. Aquatica. Linn. syst. nat. GZj. i. Loc. Caramanioe capta ab amico RIagnin in AruncUne. Obs. Variat ? PauUo minor , elytris manifeste pun- ctato-striatis , apice obtusiusculis, colore vìridi-auì^eo. Leda in Urtica prope rivulum in loco vulgo la Grognetta. 72 COLEOPTERA SALUTIENSIA 3i3. L. Hastata. De Villers ent.Lìiin. l^.'òil^. Loc. Habitat flores varios in colle Salutiensi cum se- quentibus. 314. L. Sanguinolenta. Linn. syst. nat. 638. 4- 3i5. L. Melanura. Linn. syst. nat. GZj. 2. 3 16. L. LuTESGENS. De Villers ent. Linn. i.i'ji^.i^i. Frequentissima. 317. L. 4, FASCIATA. Linn. syst. nat. 63g. 12. Loc. In floi\*bus Rubi fruticosi cum sequenti , cujus fosmina creditur , non rara. 3i8. L. Attenuata. Linn. syst. nat.6Z^. i3. 3ig. L. Elongata. Rossi ììiantiss. i. 5l\. i33. Petagn. inst. ent. tah. 2 , Jig. 12. Loc. Habitat cum prcecedenti, sat frequens. 320. L. 8. maculata. Fabr. ent syst. 2. 345. 34. Loc. Cum praecedentibus. 32 1. L. Revestita. Linn. syst. nat. 638. 6. Loc. In via publica prope urbem prius capta : deia in valle Varaitos prope S. Peyre. Obs. Oculi atri. 322. L. NiGRA. Linn. syst. nat. 63g. i4- 323. L. Femorata. De Villers ent. Linn. 4- 3i5. Loc, Cum praecedenti in Achilleos flore in colle Salutiensi. 324. L. CoLLARis. Linn. syst. nat. 63g. 16. Loc. Cum priore. Non rara. 325. L. Pr^usta. Linn. syst. nat. 641. 24. Obs. Cur a Cerambycibus thoi-ace subcylindrico re-- movenda non video , dum in(€r. Sctperdas a Fa-, hricianis locatur. àuctórE laurentio ponza. 75 326. L. Arcuata. IJnn. syst. nal. 640. 21. Loc. In uibe bis inventa ab amico Wolrik. 327. L. Arietis. Linn. syst. nat. 64.0. 26. Loc. habitat flores cum sequentibus. Obs. Kariat? Triplo minor, eìytris nilidiiisculis ,femo- rihus omnibus, basi excepla , J'uscis , aniennis lolis /"errugineis. Rarior. Forte sola sexus dijferentia. 328. L. ViiRBASci. Linn. syst. nat. 640. 22. 329. L. Alni. Linn. syst. nat. 63^. 19. Rara. Obs. Ad Cerambyces thorace globoso depresso nonne potius rejerenda ? 530. L. Figurata. De Villers ent. Linn. i. 275. 34- 53 1. L. Rustica. Linn. syst. nat. 63g. 17. Obs. Pedes anlici in medio incrassali , vel non , noia inconstans : liane a priore distinguit imprimis sta- tura triplo major , et Jasciarum color , dispositio. 332. L. Villosa. De Villers ent. Linn. i. 272. 32. lab. I , Jìg. 3i. Loc. In urbe saepius capta domorum parietes scandens. 333. L. ViRENS. (*) Linn. syst. nat. 638. 7. 334. L. Sericea, (*) Linn. syst. nat. 638. 8. GENUS XVIII. NECYDAI-IS. 335. N. HuMERALis. De Villers ent. Linn. i. 283. 14. Loc. In Urtica dioica. Rara. 336. N. RufA. Linn. syst. nat. 642. 6. 74 COLEOPTERA SALUTIENSU Loc. Habitat flores umbellatos cuni sequentibus iu colle Saliitiensi. Frequens. Obs. Acu transjìxa , convulsa , femorihus posUcis an- tcrhis elevads , tibiisqiie saprà doìsian crucialis moritur. 337. N. Atra. Linn. sysL hat. 642. 5. 338. N. CcERULEA. Lìnn. syst. nat. 6/^2. 4. 33g. N. ViRiDissiMA. Fabr. ent. syst. 2. 35o. 2. 340. N. Flavescens. Lirin. sysl. naL 642. 8. 341. N. Testacea. Fabr. ent. syst. 2. 355. 53. Obs. An varietas N. Pod&giariae Aosn fft. etr. i. 176. 42. ? 342. N. RuFicoLLis. De Villers ent. Limi. i. 283. i5. Loc. Cu tu N. Humei'alì. Frequentior. 343. N. Cèramboìdes. Rossi nìantks. 2. 99. 57. tab.S ^fìg.O. Loc. Copulatam cernei ìnveai in colle Salutiensi pri- morere. Obs. Strìdei ut 'Ceramb^'ves. G E N U S X I^C. L A M P Y R I S. 544- L- Splekdidula. Lìnn. sysi^ nat. 644' 3. Haud frequens. 345. L, Italica. Lìnn. syst. fiat. 6/^5. fi. Loc. Mas ubique post primum foeniseciutn frequentìs- simus, vespere volitans , notissimum animai puero- riim delitia : foenìina aptera circa sepes inter gra- Tuina proprio splendore vespertino tempore se ma- nifestat. AUCTORE lAVRENTIO PONZA'. 7? 346. L. Sanguinea. Linn. syst. nat 646. 17. Loc. In locis arenosis. Rara. Obs. Thorax in nostra lolus aler , varie excava lus , margine elevato. GENUS XX. PYROCHROA. 347. P. PuRPURATA. De Villers ent. Linn. i. 288. i. lab. 2 , Jtg. 35. Loc. Semel capta ab amico entomophylo Magnin anno 1798. 348. P. Satrapa. De Villers ent. Linn. i. 289. 2. Loc. Unicam ipse Icgi super folium Rubi. GENUS XXI. CANTHARIS. 349 C FuscA. Linn. syst. nat. 647. 2. Loc. In floribus vere frequcns cum sequenti. 350. C. Obscura. Linn. syst. nat. 648. 5. 35 1. C. Livida. Linn. syst. nat. 647. 3. Loc. Cum sequentibus aestivo tempore frequens in plantis , insectis , imprimis Dipteris victitans , vora- cissima , in propriam speciem sfeviens. 352. C. Melanura. De Villers ent. Linn. 1. 3oo. 35. 353. C. L^TA. Fabr. ent. syst. i. 218. 22. Obs. Mi rum , quod C. hcec~ apud nos frequentissima a nemine , proeter ci. entomologice inslauratorem Fabricium descripta sit. jS COLEOPTERA SALUTIENSIA 354. C. Atra. Linn. syst. lìat. 649. 16. Loc. In montibus Varaitance vallis supra S. Peyre. 355. C. ìEnea. Linn. syst. nat. 648, 7. Loc. Cum praecedenti. 356. C. BiPusTULATA. Linn. syst. nat. G48. 8. Loc. Habitat flores umbcllatos cum sequentibus. 357. C. BiGUTTATA. Linn. syst. nat. 648. 11. 358. C. Testacea Linn. syst. nat. 649. i5. 35g. G. Pallida. De Villers ent. Linn. 4, 322. 360. C. CcERULEA. Linn. syst. nat. 65o. 22. 36 1. C. RuFicoLLis. De Villers ent. Linn. i. 297. 2,5. 562. C. ViREscENs. Linn. syst. nat. 65o, 24. 563. G. Pedicularu. Linn. syst. fìat. 648. g. 364. C. Fascia rA. Linn. syst. nat. 648, io, 365. C. Plumbea. De Villers eiti. Linn. i- 297. 20. 366. C. Marginella. (*) Fabr.ent. syst. i. 222. 4. Mala- chius marginellus. (*) Obs. Variat ? Elytris viridihus , immaculatis. Larva in ramis siccis Rosse caninae habitat , ibicjue Sphegum , Apumque minorimi larvis victitat , et metamorphosiìii ibidem subit. 367. C' Pectimcornis. Geoffr. Paris, i. G6. 2, La Pa- naclie jaune tab. i , fig. 2. 368. C, Impressifrons, (o) (*). Descr, C. minima , nigra , glabra. Caput rubrum , inter oculos profiinde excavatum : oculi nigri , pro- minuli. Thoiax ruber. Antennarum articulus primus , pedes , tibia;que postice testacea. Inter Mulacliios D. Fabricii coumeranda. ArCTORE LAURENTIO PONZA. 77 GENUS XXII. ELATE R. I 369. E. Ferrugineus. Linn. syst. nat. 6Sl^. 20. Loc. Habitat Salices : post primum foenisecium. Rarus. 370. E. PuRPUREUS. Schrank inst. ausi/: 187. 35o. Loc. In floribus Mespili et Pyri in colle Salutiensi. Raro Icctus. 371. E. Sanguineus. Linn. syst. nat.65/[. 21. Loc. Sub disrupto Salicis cortice hn)ernat. 372. E. Gastaneus. Linn. syst. nat. 654- 18. Loc. Ginn priore semel lectus. 373. E. ìEneus. Linn. syst. nat. 655. 3i. Loc. In valle Padi prope Oncinum sub saxis. Tnfrequens. 374. E. Pectinicornis. L/nn. syst. nat. 655. 32. Loc. In summis monfibus Varaitanoe vallis mense junio. 375. E. Aterrimus. Linn. .'y.*^ nai. 656. 17. Loc. In planis apricis campis cum sequenti. 376. E. NiGER. Linn. syst. nat. 656. 33. 377. E. Pr^ustus. Fahr. ent. syst. 2. 229. 67. Loc. In colle Salutiensi. * 378. E. Marginatus. Linn. syst. nat. 65l\. 25. 379. E. LiNEATUs. Linn. syst. nat. 653. i5. 380. E. Bruneus. Linn. syst. nat. 657> io. Loc. In agris mcnsibus maitio , et aprili frequcus cum 2 pra'ccdcntibus. ^38 1. E. Badius. De Filler s ent. Linn. 3 18. 53. Loc. Semel iaventuru cadaver in Salicis putrido trunco. o 78 COLEOPTERA salutiensu 382. E. LiMBATUs. De Villers ent. Linn. i. 3 16. 40. Loc. In piatis ad radices Salìcis viminalis mense martio ciim sequentibus. 383. E. Testaceus. Fob?\ ent. syst. 2. 229. 58. 384. E. PcLCHELLTjS. Lìnu. syst. nal. 656. 35. Obs. J'arìat duplo minor y elytrh basì sub/favescente, pimelo apìcis Jlavo tantum manifesto : Jemoribus nigvis. ( Mas ? ) 385. E. Balteatus. (*) Linn. syst. nal. 664. 22. 386. E. MiNUTUs. Unn. syst. nat. 656. 34. 387. E. Obscurus. Unn. syst. nal. 655. 25. Loc. Habitat in campis cum K. Nigro. 388. E. FiLiFORMis. De Villers ent. Linn. i. 3 16. 38. Loc- Cum priore. 389. E. Sputator. Linn. syst. nat. 654. 24* Loc. In Urtica. 390. E. MURINUS. Linn. syst. nat. 655. 28. Loc. Passim in vineis volitans occurrit mensìbus martio et aprili , tergo aurantio facile ab aliis volatu dis- tinguendus. 591. E. Tesselatus. Linn. syst. nat. 655. 29. Rarus. 392. E. Si^LANDicus. De Villers ent. Linn. 1. 317. 5i. Loc. Juxta vitis pulii icas raro lectus. Obs. An idem certe ? Diversus sane ab E. Tesselato , et JEneo. Inter medios recensendus. 393." E. Carbonarius. De Villers ent. Linn. i. 3i5. 32. iab. ^,Jig. 38. ATJCTORE LAURENTIO PONZA. 79 Loc. Unicum iu colle Saliiliensi invenit amicus Magnin in amento floreufe Fagì Caslanece 1794- Obs. Depressio longiludirici/Is in medio ihoracis , pos- tice di/alala nolanda. 394. E. Thoracicus. Gcoffr. Paris. l. i52. 5. Fahr. ent. syst. I. 227. 5i. Loc. In colle Saliitiensi. GENUS XXII I. CICINDELA. 695. C. Campestris. JJnn. syst. nat. 65j. i. Loc. Fi-equeus in agris mensibus martio, et septembri. 396. C Hybrida. Linn. syst. nat. 667. 2. Loc. Ad Padi ripas frequentissima primovere , et mes- tate. Mense octobri in cuniculos in arena defesso* se sepelit. Obs. In alpibus noslris rorìat colore supra Iwte vi- ridi : vaì'ielatem liane primum hahui ah amico lueonardo DE-PRU^•^ER ^ opere Lepidoptera Pede- montana darò : ipse mocc collegi supra la Chianal in valle Varaitae, et in descensu monlis Vesuli nu- perrime aliam inveni maculis elylroìurn aurantiis. 397. C. Riparia. Linn. syst. nat. 658. io. Loc. Uuicara legi in prato dicto .5- ^iugustini prope urbem mense jauuario 1795. 598. C. Flavipes. Linn. syst. nat. 658. 11. Loc. In campis, et hortis cum sequenti cursitans passim occurrit mensibus martio , et aprili. 399, C, Aquatica. Linn. syst. uai. 658. 14. So COLEOPTERA SALVTIENSU GENUS XXIV. BUPRESTI S. 400. B. g. MACULATA. Li'nn. syst. nat. 662. 17. Loc. Habitat in plantis cura sequenti non frequens. 401. B. 6. puNCTATA. De J'IU'jrs ent. Unn. i. 538. 3i. 402. B. Te>ebrioxis. Llnn. syst. nat. 661. 11. Loc. In terra reperta mense februario. 403. B. Decostigma. De Villers ent. Linn. 4- 334. Loc. Lnicam inveni sub sole meridiano mense julio in Salice , loco dicto Propan. Obs. Unam, quam amplius hahet in singulo eìylro maculam speciei differenliam inducere non puto guum celerà conveniant. 4o4- B. ^Iaxca. Linn. syst. nat. 1067. io. Loc. Habitat flores umbellatos in colle Salutiensi cum 2 sequentibus. 405. B. L.ETA. De Villers ent. Linn. i. 357. 25. 406. B. HiRTA. De Villers ent. Linn. i. 538. 35. tal. 2, 407. B. Rubi. Linn. syst. nat. 661. 1^. Loc. In foliis Rubi fruticosi in colle Salutiensi. 408. E. Minuta. Linn. syst. nat. 663. 24. Loc. Frequeiis in Snlicis junioris trunco sole sub ar- denti cum sequentibus julio , et augusto. 409. B. Salicis. De Villers ent. Linn. 1. 337. 26. 410. B. NiTiDULA. Linn. syst. nat. 6G2. i5. 411. B. Y1RID15. Linn. sysl, nat. 663. 26. AUCTORE LAURENTIO PONZA. Si 4.12. B. Atra. Linn. syst. nat. 663. 26. 41 3. B. Pi NOTATA, (p) Dcscr. Statuia , et habitus prtpcedcnlis :' caput , et tliorax aurea : in lioc puncta tria postica , transversim posita , impressa , quarto medio anteriori. Elytra sa- turate viridia. Corpus nigro - cyaneum. Pedes , et antennae , quae breves , servatte , atra glabra. Loc. Semel leda cum sequeuti in flore. Obs. Diversissima a B. 4- punctata Linn. syst. nat. 6622. 22 , <^ucH frequens in valle Queiras prope Aiguilles /«//o/vóusLeontod.Taraxaci mense augusto. 414- B. CoRuscA. (q) Descr. Magnitudo , et summa affinitas B. Minuta? : ideo parva , triangularis ; capite , thoraceque cupreo- ignitis : elytris saturate viridibus , corpore subtus aeneo , toto glabro , nitido. G E N U S XXV. D Y T I S C U S. 41 5. D. PicEiT.s. Linn. syst. nat. 664. i. Loc. In aquis stagnantibus prope urbem cum sequen- tibus. 416. D. FuLvrs. Eni. Paji's. i. 66. 5. Geoffr Paris, i. 184. 5. 417. D. Scarab-EoVdes. (*) Linn. syst. nat. 664. 3. 418. D. LuRiDus (*) Linn. syst. nat. 665. 5. 4! 9- D. Marginalis. Linn. syst. nat. 665. 7. Idem n. 8. D. òemistriatus. ( Fo:mina. ) Sa COLEOPTERA SALUTIENSIA Pluries copula juuctos, vidi. 420. D. RoESELii. Fabr. ent. syst. i. 188. 5. Loc. Habitat acjuas staguantes in colle Salutlensi cura 2 setjucniibus. 421. I). Bu'i'STDLATUs. Liii/ì. sjst. ìial. 667. 17. 422. D. BiruNCTATUs. Miìlter fn.. Frid. pag. 20. n. 194. 423. D. Variegatus. De Villers ent. Linn. i. 553. 62. Loc. In toiTCKte vulgo la Tajà. 424. D. hwfKiMS. De Villers dì l Linn. i.35o. 3i. Lpc. 3cnael inventus raeuse januario in prato pj'ope rivuhim , io terra sepuUiis ad radicem Salicìs non louge ab oppidulo dlcto Sla/farda. 425. D. CiNEREUs. Linn. sysl. nat. 666". li. Loc. In aquis quicscentibus habitat cum sequentibus. 4a6. D. SuLCATus. Linn. syst. nat. 6G6. i3. 427. D. iJTACNAus. De J'ilters ent. Linn. r. 352. 49. 428. D. Melanophtalmos. De Vìllcrs ent. T.inn. 1.353.53. 429. D. NiGBiTA. Fahr. ent. syst. \. 201. 69. 430. D. Uliginosus. (*) Fabì\ ent. syst. i. 194. 3i. 43 1. D. FuscuLus. (*) De Villers ent.^ Linn. i. i5i. 42. 432. I>. Marjmoratus. De Villers ent. Linn. 1. 55/^. Bg. hoc. In aquis lente fluentibus. 433. D. PusiLLus. De Villers ent. Linn. i. 35o. 33. Loc. Cum prjECedenti. 434. D. SlLPHOlDES. (r) Dcsc. Magnitudo D. Fulvi: depressus , ovatus, niger ; thoracc utrinque marginato, margine incrassalo ; an- teuuis setaccis , femoribusque rufis. AUCTORE LAURENTIO PONZA. 82 GENUS XXVI. CARA BUS. 435. C. Sycophanta. Linn. sysl. nat. 670. 1 2. Loc. In Sylva dieta Teit perlàs. 436. C. CoRiACEus. Linn. syst. nat. 668. i. Loc. In campis. Rariis. 437. G. HoRTENSis. (*) Linn. syst. nat. 668. 3. 438. C. Glabratus. (*) Fahr. ent. syst. i. I25. 4* 439. G. ViOLACEL's. Linn. syst. nat, S6^. 8. Loc. Habitat coUes sub saxis, et in locis suffocatis. 440. C. I^TRICATus. De Villers ent. Linn. i. 363. 12. tab. 2 , Jlg. 45. Loc. Cam priore. 44^- G. Attenuatus. Fahr. ent. syst. 1. i3i. 32. Loc. Singulai-is hujusce iusecti cadaver repertum fuit in colle Salutiensi ab amico Magnin. 442- C. Obsoletus. Rossi fn. etr. i. 209. 5 14. Loc. Sub lapidibus. ISon frequens. Lectus etiam domi. /|43. C. Arvensis. De Villers ent. Linn. 4* 353. Loc. In valle Varaìtos , et in jugo dicto Cervet sub saxis. Obs. Color insedi siipra modo cupreus, motJo J'uscO" ceneus : modo aler. 444' C- Calidonius. Fahr. ent. syst. i. 144* ^3' Rossi fa. etr. (ah. 8 , fg. 9. Loc. Habitat sub saxis cuniculos , quos sibi fodit in arena : prope Padum fietj[uens. .p4 coleoptera salutiensia Obs. In omnibus , ciuolquot hactenus legì , caput inuticum. 445. G. Granulatus. Lìnn. syst. nat. 668. 2. Loc. Frequens apud nos ad radicem Fopuli nigrct hibcruo tempore. Habitat et piUridos aliarum arborum tiiincos. 446'' G. CoNVEXus. Rossi mantiss. i. 72. 171. Loc. In valle Padi , et juxta ripas torrentis Croè'sii sub lapidibus mense majo. 447' G. Gajliginosus. Rossi fn. etr. i, 207. 5io. Loc. Ginn C. Violaceo. Rarus. 448. G. Leucophtalmus. Linn. syst. nat. 668, 4. Loc. In terra frequens cum seqiientibus. 449- C. Striola. labr. ent. syst. i. 146.95. 450. G. RuFicoRNis. Fabr. ent. syst. i. 134. 42. 461. G. Ix, '>t/iJ ^.^ i\iJtt 11 .•/" i-y,ief7t^^^nìanaKOma7r77yrzTaya. M/m ./• /As,-£iiSr J- JrirutVo/jJhg ()U. Tuo 1 ì > \ L.O\uaoàtt.i a , etc. qui se resserrent au moindre toucher ; tantót les folioles s'abaissent, et se relèvent alternative- ment, sans avoir ni direction déterminée, ni un Icms fixe, comme on observe dans VHédysarum gyrans: mais cette irritabilité se rencontre plus universellement dans les parties sexuelles de quelques plantes, soit lorsqu'on les touche, soit au momeut de leur fccondation. C'est au C)f) SUR L'inPNUM AdiAntoides , savant Botaniste Des-fontaines que noiis devons cles obscrvatious iiilcressaufes sur l'ifritabilitc des organcs sexuds d'un grand nombre de plantes , de sorte que celte propridté ne peut point étre regardée conime un simple jeu de la nature, pulsque plusieurs faits eu confirment rutilile dans les parties sexuelles: quant à celle qui se reucoutre dans les feuilles * et clout le but ne nous est pas encore bien connu, nous ne pouvons qu'en tirer quclques coujectures. On a cherché de savoir par quel mécanisme s'exdcu- taient ccs divers mouvemens; comine ils tiennent à l'or- ganisation des plantes, et qu'ils sout variés, on les a attribués à différentes causes, mais personne en a donne une explication , à laqudle il n y eut point d'objectiou à fa ire. Farmi les plantes oià l'on a reconnu quelqu'une de leurs parties susceptibles d'irritabilité, on trouve des mousses , dout les cils qui courounent l'urne , en sont doués; plusieurs auteurs, et particulièrement Hedwig l'avait remarqué dans le Mniion hornum palustre hryum slriatum , hypniim parietìnum , etc. Ce savant qui a répandu un si grand jour sur les plantes de la crypto- gamie par ses ddcouvertes , reud compte de plusieurs faits intéressans sur cette irritabilité. * Acosta et Prosper Alpin sont , à ce que l'on pense , les premiers qui aieiit fait menlion du resseirement des feuilles le soir. Ces auteurs ont écnl vers la fin du i6.'' sièole. PAR LE C." PALAMEDE DE SUFFREN. 97 INTétant occupò de la counaissance dcs mousses , j'cn trouvai une, dont Ics cils sont toujours cu mouvcracnt; quelqu'étonnante que m'ait paru cettc découvertc , je n'auiais point cherclié d'en étudier toutes lespaiticularités, si elle n'eùt point temi à dcs paities, sur l'usage des- quelles les bolanistes ne sont pas absolunient d'accord. Quelques-uns cepcndant rcgardent les cils comme esscn- tiels à la generation , et Icur aflribuent des fouclions qui ne s'accordent point avec mes obscrvalions. Je suis cntré dans de longs détails sur leur inouvement, pour fouruir plus de donnécS à ceux qui voudront en retirer un résultat quelconqne. UHypnwn adianloìdes * dans Icquel j'ai apercu cotte irritabilité, est une mousse, dont les tiges sont droites, touffues, ramifiées dans le bas, ayant un pouce à peu-près de long, Ics folioles sont lancéolées , rapprocbces, disliques, d'un vert plus cu moins foncé; les pédicules naisscnt au tiers de la tige latéralement , ils sont de la longueur de cinq à six lignes, portant une petite urne droite, oblongue, surmontée d'un opercule , qui recouvre une coiffe pointue cu forme d eteignoir : 1 orifice de l'urne est termine par un rcbord gami de seize à dix-huit deots triangulaires biEdcs; sur le bout, chaque divisiou porte un filet un pcu rccourbé à sa naissance; ils sont couverts d'aspérité, récaillc est parta- gde trausversalcmcnt par de petites lignes plus obscures, que l'on apcrcoit encore mieux à travers la lumière : ces * DiU. tab. 38, fig. 3. Hedwig voi. III., pag. 61, tab. »6. g8 SUR l'htpnum ADIANTOIDES, deux cils qui terminent la dent, out fait séparer ce gerire des hypnum par Hedwig , Swarts, Roth, et il est appelé dicranum: je fus fort étonué, cn exaniinant cette mousse avec ma loupe, de voir remuer les cils d'un mouvement à-peu-prcs continuel; je crus d'abord que quelqu'insecte était renfermé dans l'urne et l'occasio- nait; je cherchai à en observer plusieurs autres, et je m'assurai qu'il était naturel; il fixa alors toute mon atten- tion , d'autant que je uè connaissais qu'une irritabilité momentanee dans les cils de quelques-unes de ces plantes : ma première idée fut de m'assurer , si ce mouvement n'était pas dù à une cause locale, comme à celle de la sortie de la semence de l'urne , quand elle est mure. Il était essentiel ensuite de savoir, s'il existait quelque ré- gularité dans ce mouvement, si les différentes heures du jour, et l'état de l'atmosphère y occasionait du chan- gement, et enfin quelle pourrait étre sa durée: comme ces plantes étaient fraìches, quand je les observai , je devais croire qu'à mesure qu'elles se dessécheraient , le mouvement cesserait. Je les conservai dans l'eau , pour pouvoir les examiner avec attention. Sachant que plusieui-s causes étaient dans le cas de donner quelqu ebranlcment à des filets aussi délicats, je me mis à labri de l'air, et je tAchai méme que mon soufflé ne fùt pas porte sur les nrnes : comme j'avais tenu dans mes observations ces plantes à la maiu, je ci'us que la pressiou, oìi la chaleur de mes doigts pouvait influer sur ce mouvement, je Ics placai sur une soucoupe avec la terre qui y était , e» PAR LE C. PALAMEDE DE SITFFREN. ' gg attachée: les exarninant attentivemcnt , je me confirmai que ce mouvement existait de lui-mcme; comme il éla'ìt possible que les cils fussent mùs par rémission de la poussière, dont les urnes étaient remplies, et qui en s'échappant aurait pù occasioner à Vinseition des dcnts une irritation pareille à celle que l'attouchement produit sur les feuilles de la Sensitive; je pressai une des urnes, et je fis sortir tout ce qu'elle contenait : les cils conti- cuèrent à se mouvoir , comme auparavant : jusque-là je n'avais examiné que des urnes fraìches, et remplies de semences ; j'en trouvai de transparentes et à demi-sèches, je n'apergus aucune différence dans le mouvement. Je gardai ces mousses dans l'eau pour les avoir tou- jours fraìches, et les soumettre à des expériences, j'ima- ginai s'il y aurait moyen de détruire cette irritabilité. Je separai les urnes du pédicule et celui-ci de la piante; j'examinai les cils le lendemain , et plusieurs jours après ils remuaient encore, mais le mouvement était plus faible , je partageai la couronne en plusieurs parties , je ne laissai méme qu'une dent , je coupai avec des ciseaux les cils par la raoitié, les parties mutilées conservaient toujours du mouvement : comme ces plantes étaient dans l'eau , et que plusieurs urnes n'étaient pas parvcnues à leur parfaite maturile , je pus les observer pendant assez long- tems , ce qui me mit dans le cas de voir comment elles se débarassent de l'opercule , pour laisser cchapper la Sem enee : l'opercule se dessèche un peu , et se contrac- taat sur-tout au-dessus du rebord , il se séparé de son lOO SUR l'hypnum adiantoides, point d'insertion : nlors le ruouvement intérieur dcs cils le fait leinonter peu à peu, et enfiu, parvenu à lenr extrémité, il tombe: cctte petite manocuvre est si extraor- diuairc, qiic l'on dirait que c'est une crysalide, qui se dépouille de son cnvcloppe: elle ne dure quclquefois que dcux niinutes ; quand les cils ont un mouvemeut plus lent ( ce qui arrive lorsque les urncs mùiisscnt par force dans l 'eau , les planles ayant été aiTachées avant letems), souvent "il fuut plusieurs hcures, et méme un joui-, pour que l'opercule soit cnlevé, Textrémité des cils ayant de la peine à se dóbarrasscr de la partie étroite de l'opercule : il arrive quclquefois que l'ui-ne se des- sèche , alors il reste suspendu au milieu des cils , qui ont trop peu de mouvement pour le chasser; si on i'eu- lève par force, les cils restent droits; mais si l'on met la piante dans l'eau, après quelques minutes, les écailles se resserrent, et le mouvement augmente dans les cils; quand le fruit est mùr, et que l'opercule est tombe, les filets sont droits, et forment un còue, mais ils se séparent bientót à leur extrémité, et commencent à se mouvoir, ils semblent vouloir comprimer la semence presqu impalpable qui est en-dessous, et qui ne peut s'cchapper, à cause quelle conserve encore de fhumiditc: les cils bientót se rccourbent un peu à leur insertion à la dent, ils se croisent sur l'ouverture de l'urne, sur-tout quand clic est vide: les dents ont un mouvement, de contraction et de dilatation dans leur ensemble, assez réglé et ressemblant à celui de quelques polypes de mer, PAR LE C.*" PALAMEDE DE StFFREN. 10 1 j'ai comptd cinq à six coiitraclioiis parminule; mais le mouvcmcnt est souveut inégal , et on ne pciit calculer sur lien , parce qu'il y a clt-s inteivalles de ropos: le mouvcment chi cil paiaìt souveut indépendant de cclui de la dent, le boiit s'agite et se leplie cn crochet, tandis quc la partie ioférieure reste immobile, ou a iiu niouvement plus lent , mais celui du cil parlicipe qucl- quefois de cclui. de la deut, ainsi Ics filets se mettent en niouveinent sans ordre. Qiioiqu'au commencemcnt je n'ciisse tire aucunc con- séqueuce de la nature de ce mouvcmcnt, je pcnsais qu'il pouvait avoir quelque utilitc dcs le moment que j'eus vu l'enlèvement de l'opercule, je continuai alors mes obseivafious pour pouvoir étre témoin encore d'un pareil f'tìit: le liasard me fit jctcr un coup d'oeil sur dcs planles que j'avais mises sur une fenetre sans songer à les regar- der: je fus fort élonné de trouvcr quclqucs urncs , dont les cils remuaient encore, les plantes étant parfailement sèches : je fus curieux alors de sortir les échautillous que j'avais mis à la presse depuis un mois, j'observai que cette irritabilité n'élait pas détruite; mais voulant voir , si elle augmenterait, jc fis rcnaitre ces plantes cu Ics humectant, et le mouvcmcnt se rétablit dans pvesque toutes les urnes, il était un peu plus lent que quand les plantes sont fraìchcs, et un pcu plus vif que lors- qu'cllcs sont sèches: l'on trouve des uines dont Ics cils sont absolument paralysés par une espèce dcmpàtcmcnt occasione par la scmeuce qui les a recouverts ; j'ai fait ^ r I02 SUR l'hYPNUM ADlATITOinES , tiaìtre le mouvement dans quelqucs-uns, en les ramollls- sanf, mais il f'ciut que Ics urncs soient cucoie fraiches : celles qnc jo liouvai parfaitement dessédióes, et doiit les cils claii'nt imiuobilcs, me firent naitre l'idée de Ics plongcr dans l'eau pour tàchei' de les ramollir et donner de la souplesse aux parties iiritablcs; npiès les avoir ótées de l'cau , et les avoir séchées , j appercus un goufle- iiicnt dans Ics umcs, mais les cils n'out donne aucun sigue de mouvement: j essayai alors de faire pénétrer l'eau dans leur inlt'rieur, je détachai plusieurs urnes avec le pédicule que je coupai par le milieu , je Ics rais dans l'eau pendant 24 heurcs; la partie iuféi-ieure seulemeut y ctant plongée: je ne sais si l'eau s'est élevée jusqu'ù l'extrémité des cils, mais je ne f'us pas plus lieu- rcux dans cette expérience, Ics cils restèrent toujours immobiles; quand on les plonge dans l'eau, tout mou- vement cesse, s'il existait auparavant, et ils ne le re- prennent que quand ils sont dchors et parfaitement secs; Hedwig avait aussi remarqué que l'iiumidilé d'une goutte d'eau jetée sur les cils en airéte le mouvement, et qu'ils ne retournent dans leur premier état, que quand ils sont secs: il restait encore à savoir si l'on pouvait donner da mouvement aux cils, lorsqu'ils sont en repos , ou le faire cesser quand ils sont cu action : je toucliai Icgè- rcment le bout des cils et le pied des dents dans le moment, où ils sont immobiles avec la poinle d'un ai- guille très-fiue , cet attouchement ne determina aucun mouvement, et je ne parvins pas aussi à le faire cesser PAR LE C.'" t'AI.AMEDE DE SUFFREN. lo3 (juanJ ils rem;u'ut ; les cils cntivieot tout de suite ea luouveincnt : si l'on coupé rcxtréniitc de l'opcrculc, les cils qui dc'passcnt, rcmucnt ù l'instant, et il parait quc rirrilabilité existe dans ces pailies, l'uruc clant dans sa première croissance; ayant conserve la seconde annce des plantcs avcc la terre qui y était atfacliée, et les ayant laissées desscchcr, je les examinai: j'eus de la peine à appercevoir le plus léger mouvemcnt dans les cils ; je les mis au soleil , ce qui ne l'augmenfa pas, mais ayant humccté Ics plantes , une heure après ellcs rcprirent leur vcrdeur, et l'irritabilité se manifesia dans presque tous les cils: j'ai pendant quatre ans, de tems en tems sorli ces mousses de mon licrbier, j'ai toujours appercu dii mouvemcnt dans quelques cils: quoique les phinles fussent sèches en apparence, il se conservait encore un reste d'humidité à la partie du pcdicule qui est immé- diatement sous l'urne et dans les dcnts. Gomme les influences de l'atmosplicre , et les difle- rens degrés de froid et de chaud devaient porter quel- ques changcmens au mouvemcnt des cils de celle mousse, d'aulant que par leur délicafesse, ils doivent éfre plus ou iiioins susceptibles d'irritation : j'ai exposé les urnes au soleil: je les ai placées à l'ombre, les observant la nuit , le jour , en été et en hiver: voici ce que j'ai remarqiié lorsqu'il fait froid, ou que le tems est couvert. Le mouvemcnt alors est plus lent, mais il augmcnte , lorsqu'ciles sont exposées au soleil, la chaleur, comme l'oa sait, est uu stimulant très-actif sur l'irritabilité: à lo4 SUR l'HYPNUM ADIANTOIDES, mesiire que la phinte se dessèche, les infcrvallcs de repos sont plus longs. Le soufflé parait donncr un peu plus d'activilé à ce mouvcnieat , et obligc oidinairemcut les cils à se serrer, s'ils sout ouverts : je u'ai point remarqué que le contact de Fair influàt sur eux, puisque j'ai ob- servé à-peu-près le mème mouvemeut daus ceux qui y étaient exposés, coinmc dans ceux que j'avais renfermés: quand la piante est lialche, ce raouvement est plus vif, sur-tout dans le tems de la dispersion des semences , on appercoit cette poussière, comme en fermentatiou , ce que j'altribue au contact de l'aii", quand Topercule vient de tonibor, et il parait que le frottement, qu'occasionne la sortie de la sernence coutre le pied intérieur des dents, augraente le mouvement des cils: d'ailleurs peut- etie cette partie intéiieure est-elle plus susceptible d'ir- ritation: j'ai trouvé des urnes sèclies en apparence, dont les cils étaient sans mouvement, j'ai mis les plantes dans l'eau , il s'est rétabli dans quelques cils : mais ils se para- lysent sans doute, quand il ne reste plus aucune espèce d'humidité dans l'intérieur des dents: comme il était intéressant de savoir , si plusieurs autres mousses offri- raient le méme phénomène, j'cu ai examiné une quantité: j'ai trouvé les cils d'un Bì-yum doués d'un mouvement continuel , comme celui de YHypniiìn adiantoides: je mis cette piante dans l'eau , je l'observai pendant plu- sieurs jours, la plupart des urnes avaient leurs cils im- mobiles, mais ceux qui conscrvaient du mouvement pa- , raissaient avoir les pédicules encore frais: j'appercus dans FARLE C." PALAMEDE DE SUFTREN. Io5 ce Brywn im opcrculc chassé pai- le mouvcmcnt des cils: on renconti-e des urnes de quelques mousses , doDt les cils s'oiivrent avcc elasticità, qiinud on onlève les oper- cules, plusienrs conservent du mouvcmcnt pendant quel- ques moiuens : on trouve les cils dans le plus grand nombre des mousses sans mouvement, il pvjunait ce- pendant étre insfantané au moment, où la capsule est mure : ils sont plus cu moins longs, presque toujours droits, on les trouve dans quelques espèces tourués en spirale : dans ceux-li sur-tout je n'ai jamais observé le plus léger mouvement. La dilllculté d'appercevoir lessexes dans les plantes de la crj'ptogamie, la sfruclure singulière de ces plantes, et le peu de connaissance qua Fon avait sur la manière, dont elles sont fecondées, ont fait méeonnaìtre aux plus grands Botanistes les vraies parties de la gc?nération , et il y en a.méme qui ont été jusqu'à nier leur existcnce : cependant Hedwig parmi les découvertes qu'il a faites dans plusieurs familles de cetle classe, a reconnu les parties sexuelles des mousses , et a démontré leur par- faite resscmblance avec celles des autres plantes: Swartz a meme l'ait voir la différence des flcurs màles aux fleurs femelles: je pense néanmoins quc Tusage des cils qui courounent les urnes , et des filets qui se trouvent entre- mèlés avec les antbères des mousses , ne nous est pas absolument connu. On ne peut disconvenir que quel- ques savans ne se soicut raépiis sur l'utilité des cils t eutr'autres Hiler et Méese, qui les ont rcgardés comme 106 SVR l'iIYPNUM ADIAN'TOIDES , des antlièrcs, voiilant qiic Ics inousses l'usscnf polyandi-cs. .Tavais d'aborJ penso que ces pnilies servaient à la fc- coudation de la poussière, et qu'en la comprimnnt, cllrs riinprógnaicnt d'une liqiicut- proliriqiic (ini pouvait étre confeniio dans elles, et suintcr par toutcs cos pelifes aspé- rités, que je irgardais comnic autant de niamelons: mon idée s etait rcnconlrée avec celle de Palisot de B'aa-, vais , qui avait fait la mème remarque, et en avait tire les. mèmes conséquences, voulaut que Jes cils fussent les anthèrcs et la colonne centrale le pislil; car il dil, cu parlant de la manière dont les inousses sont fécondées, cuj'us Jcecundalionem coiìcitant cilia inilalìone conni- venlia polleii extra prosiliens in ipsam reprimentia, etc. etc. Mais je me fis plusicurs objeelions qui ni'obligcrent à changer d'opinion. Je dis prcmièremont que si les cils étaient des parties nécessaires à la fécondation, ils exis- teraieut dans toutes les espèces, nous savons que quel- ques-iines en sont dépourvues. Secondement , si les cils étaient des anthères, pourquoi dans certaines mousses se trouverait-il un doublé rang de cils qui recouvre l'ouver- ture de l'urne , et empéche par conséquent que le pre- mier rang n'ait cominunication avec la poussière? Ceux qui auroDt remarque le JMnhun polytricoidps doivent avoir vu que l'urne est converte d'une membrane sou- tenue par des filets très-courts et percillée de manière que quand la seraence est mure, elle passe à travers, il n'y a pas d'autres cils: il paraìt que celte espèce de caga sert j\ emboiter l'opercule, l'absence des cils et PAH LE C.*" PALAMrDE DE StJFFREN. 107 coffe (lifférencc de structiire sont une prcuvc quc ccs parties uè sont pas csscnfiellcs à la gc-néralion; si, comnie le citoycn Palisot, lo niouvcmcnl est nécessaire à 1 ade de la generation, presque toulcs ccs plautes restcìaieut infécondes, puisque ce mouvement nVxisle que dans uu petit nombre, dcius Icquel mème, il n'est qne momeutané; il est reconnu quii est nul; dans la plnpart des espèces on ne peut pas supposer que Ics cils cxercent leur action sous Fopercule, paice qu'ils sont dans uno position généc, et on les appercoit immobiles à travers la nienihrane de lopercule; si lou fait ensuite atlcntion aii mouvement des cils, l'oa volt qu'il est instantané, et ces parties ressembient plutòt à un ressort qui s'ouvre, quand l'obs- tacle est enlevé , aussi pcut-on se donnei- le plaisir de voir renvoyer Topercule, dès le moment qu'on touche le pied des dents avec la pointc dune aiguille dans les es- pèces qui sont douées de cette irritabilite. 11 me parait dono qu'on peut rejeter l'idée que les cils sont des an- thères , et par conséquent néccssaires à la fécondation, ils devraicnt alors contenir \e pollen ; j'avais cru un moment quc de petils globules que je voyais éclater, sortaient des cils, mais ayaut obscrvé cela avcc la plus grande altcnlion, je n'ai rien vu sortir, quand les urncs sont vides, preuve qu'ils étaieut fournis par la poussière, et il parait qne ce sont Ics vraics capsuics qui renfeimont la semence : le docteur Koelrecter a rendu les mousses infécondes eu eulcvant le couvercic de ranlhèie, ce qui la desséché, alors son cxplosiou n'a pas eu lieu, il altribue io8 sim l'hypnum adiantoides , rinfécondité alette cause , et il ne dil pas avoir prive les mousscs de leurs cils, ce qui aurait produit le méme elfet , si reelleinent Ics parties étaient les anihferes. Gomme il n'est aucune paiiie dans les plantes qui ne soit destinée à quelqu'usage: j'ai été couduit à foimer un auti-e syslème sur celui des cils d'aprcs Ics f'aits, dout j'ai èie (émoin , et desqucls j'ai lire; une conséqnence na- lurelle ; que des siècles se sont écoulés avant qu'on se soit douté de l'ntilité des parties sexuelles, et méme ce n'a été que par des expériences r^pétées que l'on a ramené tous les Botanistes à la meme opinion: ainsi une dccou- verte nouvelle a bcsoin d'une quantité de faits positifs pour étre coufirmée. Je vais donner sculenient mon idée sur l'usage des cils: je pense qu'ils servent à relenir Fopercule et l'irritabilité, dont quelques-uns sont doués à l'enlever: je puis m'élayer de plusieiirs faits posilifs, j'ai vu dans V Hypnum adiantoides , et dans un Eryiim l'opercule détaché remonter jusqucs à l'extrémiti^ des cils par la coutinuité de leur mouvement et tomber ensuite , ce qui m'a confirmé encore sur la néccssité du mouvement dans cette espèce là , c'est que quand les urnes ne sont pas parvenues à leur pari'aite maturile, l'opercule se dé- taché de son point d'insertion, il remoute souvent jusques au milieu des cils, mais il reste suspendu , leur mouve- ment étaut trop faible pour l'enlever. Dans les nrncs, dont les cils s'ouvrent avec élasticité, l'opercule est chassé par l'effort du ressort qu'on peut déterminer, si on touche le pied des dents avec la pointe d'une aiguille: il u'est tn PAR LE C. PALAMnDE DE SUFFBFN. lOg pas douteux quo quand la capsule est mure, le ressort n'agisse de lui-méme : quoique je n'aie appercu aucun mouvcinent dans dcs cils qui sont tròs-longs et confour- ni^s en spirales, peut-élre il est de courte durce, et il cesse quand l'opercule est détaché de son poiut d'inserlion , conime ils se dessèchent tròs-vite, et qu'ils se replieut SUI- eux-n»ènics , l'opercule u'est pas du tout adhdient , et le moindi-e soufflé IVnlève: dans les urnes qui ont les cils trcs-courts, l'on voit c|ue le mouvement est piesque inutile, cai- l'opercule qui se dctache ordinairemcnt pai' le dtsséchemput , n'clant pas retcnu par les cils qui sont courts, tonfbe facileincnt, il en est de mcme dans ccHes qui en sont dépouivues , où l'opercule n'cst seulement qu'eraboité : dans le Mnium polytìicoides l'on voit quc celte cage qui surmoate l'urne, retient l'opercule jusques au momeut où il se séparé du point d'insertion : quant à l'usage du second rang des cils que l'on reucoutre dans quelques niousscs , c|ui ne sont qu'une continuatiou de la mcmbrtyie inlcrieurc ( peiisiemoniiim) , jc pcnse qu'ils retienuent la semcncc en cas que l'opercule fùt culcvé , jc les ai toujours vus sans mouvement , cepcn- dant Hedvvig a appercu les vibrations du périsfome inté- rieur par la sortie rapide de la poussièrei comme il n'est plus perni is de doutcr cjuc l'urne ne soit une véritable capsule reniplie de semence, puisqu'ou en a obtcnu de nouvellcs générations, et que d'après plusicurs dccou- vertes, les cils deviennent étrangcrs aux parties sexuellcs: il faut dono Ics regardcr comnic dcs corps particuliers 5 no SUR l'hypnum ADIANTOIDES , tcuant au fruit, recouvrant la capsule dans la partic su* périeure, et retenant l'opercule. Oa ne pourra bien s'as- surer de leiir usage, qu'en observant les mousses dans le tems de leur fructification , où il serait possible de les voir se dc'poiiiller de l'opercule , j'avoue qu'il est difficile de saisir le moment où cela arrive. L'iiTitabilité nous frappe davantage dans les plantes , parce qu'elle ne s'y rencontre que rarement , au lieu que dans Ics auimaux c'est une propriété innée , et il est à remarquer que ce sout les étres, dont l'animalisation est la moins compiette, tels que certains poissons , les gre- nouillcs , Ics vers qui en sont doués dans un degré su- pcrieur aux aulres animaux : nous voyons que cetle qua- lité existe dans quclques végélaux , et qu'elle se consci-ve méme dans les plantes long-tems après qu'elles ne tircnt plus aucune subslance de la terre, corame je l'aiobservé dans les cils de YHypnum acUantoides ; elle ne doit pas nous paraìtre surprenante, car les plantes sont des étres vivans muuis de fibres , de trachées , où il se fait une circulation de fluides , qui peut ctre plus ou moins active , et par consc^quent agir plus fortement sur des parties irritables par la nature de leur compose : l'on sait que les végétaux sont pourvus d'une certaine chaleur , comme on l'a appercu dans le chaton fleuri de XAriini ilalicum au moment , où s'opère la fécondation tellement que, suis^ant de la Mark, on a de la peine à la supporter avec la main: non seulement il existe un mouv'ement extérieur dans les plantes , mais sans parler de colui des PAR LE C,'" PALAMEDE DE SUFFREN. I I I fliiides daus l'inlcrienr, il est à presumer qu'au tcms de la fermentation de la seve, on appcrcevrait quclque niouvement oscillatoire daus Ics vaisseaux : ^Ialpigiii assLue qne , quand on cxamiae les trachées des plantes pendant i'hivcr, on les voit quelqiicfois conscrvcr asscz long-tenis im mouvement vcrmiculaire : ces mouvcmens tieuncnt à la vie, à l'organisation des plantes, quel- ques-uns se manifesteut extcrieurcment , tels qu'on Ics voit dans les fcuiiles de quolques Mimosa , de YOxaìis Sensitiva, de r^ìverrltoa Carambola, qui se contractent par l'attouchcment: dans le Cactus Opuntia, Bcrhcris K'uìgaris , Cistus Heliarithemum, ctc. l'irritabilité tient seulcnient aux clarnines: l'on sait que Ics feuilles de la Dionaia Muscìpula se resserrent dès le moment qu'un insecte s'y pose dcssus, et ne se rouvrent que quand l'animai n'y occasionne plus aucun cliatouillemcnt : pour peu que l'on ait obscivc ics plantes , l'on doit avoir vu des fleurs que Linné appello solaires, dont les corolles s'ouvrent et se ferment à des lieures déterminées, à l'approche de l'orage* et de la uuit , pour meltre les parties sexuelles à couvert; Ics fleurs des plantes qui vivent daus l'eau , en sortent au moment de la fécondation: la famille à^s, Mimosa et des Cassia offre dans le ressencment de leurs folioles , le soir , un mou- vement nalurcl, mais lent , que Linhé nomme sommeil * Oli snvait dii leins de Fune, que le Tri/olitim repens ferraait Ips feiiil- les h l'approrlie de la tempéle ; on dit que \' Aquiìef^ia ^uìgaris présente le nieme pliénomèue. 112 SUR l'hypnum ADIANTOIDES , des planles ; il est sur qu'il est iudt'pendant des infliionccs de ratniosphcre , qui cependiint lo ictarde plus ou nioins: iious voyous quo les feuilles des arbres out une posilion naturelle qu'elics reprenricut , lorsqu'on la diange ; c'est ce qu'a déraoutré Bonnet dans beaucoup d'expchiences , qu'il a fait sur elles, dans sou iutéressant ouvrage : He- cherches sur iKsage des Jeuilles; mais tous ces mou- vemens se maniiestent plus dans une piante que dans une autre, et cncoie selon lescirconstances, car comnie ils tieu- nent à leur organisation, ils sont soumis à diff'érens agens; l'on sait que l'humldité étend toutes les fibrcs que la chaleur relàche; l'on connait l'offet de l'clecdicité, qui enmettant ea mouvement Ics fluides , les obligc à l'instant de se portcr ea plus grande quantilé dans certaines parties , et à se retirer des autres; de-là le resserrement des coroUes, des feuilles à l'approche de l'orage ; quant ti cclui de ces mcnies parties à des heures déterminées , on dit qu'il est dù à l'absence de la lumière : l'on counaìt toute son iufluence sur les plantes , elles se toiiruent vers elle , et srmblent venir à sa rencontre pour recevoir ses rayons, telles que les tremelles dont parie l'abbé Corti , qui marchent après la lumière pour l'atteiudre et pour la surer : l'on croit qu'elles doivent ce mouvement à l'air qu'elles ren- dent avec taut d'abondance. Cepcndaut ces agens influeut plus ou moins sur les plantes sclon leur organisation , mais elle est si peu connue qu'on ne saurait expliquer certaines particularités : car souvent la cause qui dans une fleur occasioune uu lei efiet , en produit un con- PAn I.E e/" PALAMEDE DE SUFFREN. 1 15 tra ire daus une nutre , coinme on le reniarqne dans la Calendula africana , qui annonce la pluie quand Ics fleurs ne s'ouvrent pas à l'heure ordinairc , taiulis qiie cclles de Sonchus sibirìcus la presago, si ellcs resteut ouvertes la nuit; est-ce qiie les mémes vaisseaux sont dans tóutes les plantes afleclés de l'irritabilité, ou réside-t-elle dans les trachées des uues , ou dans Ics fibres des autres ? il n'est pas douteux qu'on doivc rogardcr ces premiers vaisseaux Còmrne des muscles qui iuflucut sur le mou- vement des feuiijes et autres parfies de la piante: quant aux fibres, elles offrent, sclon Bonnet , le inéme com- pose que la fibre musculaire qui conlicnt un élément terrestre et une raucosité gélatineuse , et que c'est dans cclte dernière partie qui réside l'irritabilité: en suppo- sant qu'elle ne tient qu'aux memes vaisseaux, ils en sont aflectés de differente manière, car dans la Sensitive, le tact la met en action , et tout ce qui produit quel- qu'effet sur Ics organes animaux agit sur elle, tandis que ùdVisV Hedysanim gyrans, et dans les cils de l'-f/jyj- nuni, l'attoucliement ne détermine aucun mouvement, ensuite les vaisseaux sont mus plus facilemenf, en raison du frottement plus considérable quils éprouvent tant par les causes intérieures qu'extéiieures, car nous voyons daus YHedysarum ^s^yrans que le mouvement des folioles est bcaucoup plus vif dans le tems de la fécondatiou , sur-tout quaud la piante est chargée de fleui's , et qu'il dimiuue après la fécondation: j'ai observé aussi que dans V Hypnum le mouvement est plus precipite , lorsque la 1 1^. SUR l'hypnum adiantoides , senicnce est mure , et qu'elle s'échappe des urnes ; le soleil acct'lcre leur mouveraent , pnrcc quii agit sur l'tìas- ticilé des viiisseaux, et en augmentc Ics contractions : mais quand il est très-cliaud, il reud imraobiles les fcuillcs de l'Hedysanim par le trop grand rclAchemeut qu'il oc- casionne : la dialeur influe moins sur l'irritabilité des cils, quand on y soufflé dessus, que l'humidité. Les mousses, ainsi que quelques autrcs plantcs de la cryplognmie, offrent une particularité, c'est qu cllcs renais- seut , quand on Ics met dans l'eau , et leur mouvement se retablit, quoiqu'il ait été suspcndu quelquefois asscz long-tcms, ce qui tient à la simplicité de leur organi- sation : ainsi Fon peut dire que le principe de vie n'est jamais anéanti dans ces plantes : le règne animai nous offre dans le rotìfère un exemple à-peu-pròs pareil. Cet etra singulier passe des années entières euseveli dans le sable des toits sans mouvement , et dès que le sable est ]iumc3té, il revient à la vie , on comprend comraent l'eau , donnant de la souplesse à ces corps, les irrite, et de-là il peut en naìtre le mouvement, parce quii s'établit ea eux une circulation, mais on aura de la peine à s'expli- quer la cause du mouvement des cils de VHypnum que l'on remarque encore un an apròs que ces plantes ne lirent plus aucune nourriture de la terre , ni de l'eau , par conséquent elles ne vt^gòtent plus. Car si l'humidité seule ctait suflisante pour irriter ces parties, et si cette qualité ne tenait pas à la nature de leurs fibres , pourquoi est-ce que les folioles de ì'Hedjsarurn gyrans pcrdent leur PAR LE e." PALAMr.DE DE SUFFnKK. Il5 mouvemeut prcsqu'aussitut quo la piante est arrachée de terre? un ranieau ile Sensilii^e ùéiachó de la piante, est consei'vé dans l'eau, et continue encore à se mouvoir, soit qu'on le touche, soit à l'approche de la nuit, mais cetfe irritabilité dure peu / on connait plu?ieurs muscles qui sont initables, quoique séparés du corps; tei est le cceur de plusieurs auimaux , entr'autres celui de la grenouille, qui donne des signes de sensibilité, vingt-quatre heures après qu'il est séparé du corps. J'ai vu une té te de tor- tue * trcnte heures après avoir été coupt'e, scrrer for- tement un objet que Ton placait dans sa bouche: mais ce mouvemeut ticnt aux esprits vitaux qui se conservent * C'est un «Ics l'alls li-s plus élonnans, ci dout j ai laiUi élre la victime : dans une de mrs campannes allaiit à l'Aruériquc, et près de prendre tene a la Marlinique, nous piiines une tortue de mer du poids de quioze livres ; qunnd la iner est calme , on les trouve souvent endormies sur la surface de l'eau, et il est aisé de les approclier avec un bateau : on les tourne sur le dos, car alors elles ne pcuveut plus cliangèr de position, ni plonger, OD a le lems ensuilo d'en retourner d'autres: je la disséquai, après avoir coupé la téle que jp voulais conserver: je laissai celle lète sur un affut de canon, et plus de 24 lieures après voulant la rcprcndie pour la netf toycr des cliairs qui y étaicut atlachées, elle ne donnait aucun signe de mouvement : elle nvait la bouche lant soit peu cnlr'ouverle , et par basard je passai le pelit doigl, qui dans l'instant fut serre comme dans un estoc , ce qui m'occasiona la plus grande douleur: j'appclai tout-de-suile à moa secours , craignunt d'avoir le doigt coupé, l'on passa h l'instant un fer «ans la boucLe , et avec eflbrl on par\unl à le dégager , il avail été en- lamé assez considérableraent dans les chairs seulement : je retnaniai ensuite celle bète avec précaution , je ne pus jamais ouvrir la bouche avec un fer, ce ne Cut qn'après avoir coupé les arliculations de la machoire que je se- parai le» deus parlies. nò" SUR l'iIYPNUM ADUNTOinES , Inut quii cxiste uu pcu de circulation dans ces parties, ainsi il faut que Ics vaisseaux dout sont composcs les cils de \ Hypnurn soieut bieu susccptibles d'irritation , puisque la moindre Immidité la mot cii aclion: aussi Hedwig dit que ces petitcs macliines sont si scnsiblcs que le soufflé qu'oa cnvoie en les cxaminant, Icur font reprcndre lout de suite leur premiere position , et sitót quo lliumiditc est dissipée , elles se rouvrent de manière que Ton pcut recommencer celte scène toulcs Ics fois que Fon vcut: ce meme auteur dit, que ccKc faculté motrice exisle non seulement lorsque Ics dents tieu- nent à la capsule, mais encoi-e quaud ou les a enlevécs, - je laisse aux physiciens à expliqucr le mécanisme de ce mouvcrncnt , l'on a clierché ti savoir commcut il s'exc- cutait dans cjuclqucs plantcs: Fon croit que dans les scu- sitives , rébranlement que l'on donne aux fcuilles romp lequilibre dans les sucs nourriciers, et Ics obligcnt de se porter eu plus grande quantité à l'inscrtion dcs solidos et dans le bas des pétioles, ce qui Ics contraint ci se plicr vers la partie inférieure : dans Y Hedysarum ou attribue le mouvement à ce fluide subtil qui se ramasse et se dissipe alternativemcnt dans la piante c[ui en occasionne. Ces mouvemens d'oscillation alternatifs et successifs que l'on rcmarque, s'il élait sur c]ue ces. raisoDS cxplicjuas- scnt la vraie cause de ces mouvemens , elles supposcut une vcgétalioQ, une circulation de fluides , mais on ne poiu-rait pas les appliquer à ccux que l'on rcmarque dans Ics cils de YHypnum , puisque Ics plantcs sout absoUimcnt sèches , élant òtées dcpuis un au. en PAH LE C. PALAMEDE DE SUFFREN. 1 IJ Le mouvement daus les plautes se présente sous trois aspocts différens : il est tantut mis en action par uu ageut lei que le tact , e est celui qu'off'rent les feuilles de la sensitive, et quelques étaniiues; taulòt il est pério- dique, comnie on le voit dans le resserremeut des feuilles et des coroUes ù certaines heures, et daus l'attracliou des étamiues au moment de la fécondaliou : enfin il est presque confiuuel et très-appaient dans les feuilles de Vllcdysarum gyrans et les cils de YHypnum acìian- loides: mais il ne faut pas coufondre ces mouvemcus avec ceux que fon appercoit dans cei taius fruits à ressort , ceux-lù sont absolument mécaniques; comnie si fon tou- che le pédicule du fruit du concombre sauvagc , les semences sorleut avec force de cette petite ouverture : les péricarpes des Oocali.s et des Bulsaviines sont doués d'un rcssort que nous déterminons au moindre attou- clicment, et Ics semences sont dispcrsces au loin. Les panueaux de la silique des Cressons, quand le fruit est mùi- , se roulent à l'instaut, et ce mouvement precipite renvoie les semences à quclque distauce: YAuaslatica hierocwitica, ou Rose di j eri co est susceptible de s'ouvrir et de tendre ses raraeaux , en se pénétrant d'humidité ; ou voit Ics aigrettes des fleurs flosculeuses se dilater cu se dessécliant: le pére VVulfen, si avanfageusement counu en botaniqiie , m'écrivait qu cn sorfant de son hcrbier les différcntes espt'ces des fleurs de la syngéncsie, les aigrettes se relevaiont et faisaicnt grossir le capiluhmi de la flcur. Ce sayaut a obscrvé aussi-du mouvement t 1 1 8 SUR L'uYrNCM ADIANTOIDES , dans les cils du péristóme des mousscs; Fon voit que IQUS ces mouvcincns ne sont poiut dépcndans de la cir- culatioii dcs fluidcs ; qu'ils tieuucut à ime conslruction particulit're dos parties cxtéricurcs que le desscchenicat pouf l'ordinairo fait contractcr. Mais Hedwig, cn parlaut de rouvcrtiue des capsules des fougères, ne croit pas qu'elle soit dìie à la sdchercsse de la capsule , ou de l'anneau , cornine le pense Gleichen , aussi avoue-t-il que le mécanisme qui occasionne cette verlu expulsive dans les mousses , cornine daus les champignous , est cncore iuconuue : d'ailleurs , ce sout diiféreutes causes qui daus Ics plantes que nous venous de citer, occasion- ueut ces divcrs mouvemens mécaniques. Quolque daus la plus graude parile dcs plantes il ne s'y manifeste aucun mouvement apparent; on ne pcut pas conclure que celui qui se renconlre dans quelques- unes , ne soit que l'effet d'un pur mécanisme sans objet d'utilité : si nous rappelons ici les observations du ci- toyen Des-Fontaines sur les parties sexuelles , n'apper- cevrons-nous pas le véritable but de quelqucs-uns de ces mouvemens ? Ce savaut dit que les éfamincs dans le Ltiliimi SLiperbum, Ainavyllis Jormosissinia , Fritillaria persica, eie. sont t'ioignées du pistil par leur posilion ordinaire , mais quand les poussières commencent h sortir des loges, on les voit s'approcher Ics unes après les autres, ou plusieurs eusemble des stigmates , elles pré- sentent mème le point de leurs anthères du coté oìi la poussière sccbappej après Icur t'mission , elles s'en en PAH LE C. PALAMEDE DE SUFFREN. I ig dloignent pour repi-cudre à-peu-près leur premiere po- silion. Les cUamines ne sout pas Ics seulcs paitics scxuel- Ics douécs de inouverucnl : dans les Passiflora , les ]S igeila, les Epilobium on voit les sd'gmates s'abaisser, pour venir s'unir aux authères , et ils s'cu éloignent après avoir i-e9U la poussière fecondante ; pourquoi dans Ics fleurs , où les étamines ne se meltent en inouvemeut qua par le tact , Ics inscctes ne rcmpliraient-ils pas cctte foucfion ? nous savons que dans la caprification ils A'con- deut les ovaires par la poussière qii'ils introduiscnt dans lefruit: d'aillcurs, que des choscs qui ccliappent à uolre vue : mais il est impossible, dit Des-Foktaikes, qu'uue piante quelconque puisse etra fócondée, sans reconnaitre uu principe d'initabilité dans les organes destincs à sa reproduction: quant au mouvcmcnt que l'on remarque dans les feuilles , dans Ics corollcs, il offre une rcgularité trop marqude povu- ne pas croire qu'il est utile àlacon- servation de la pianta *, on lit dans la dcscription de YHé.dysaium gyrans y que le mouvemcnt dcs folioles parait nécessaire à cette piante, c'est dans le moment quelle est la plus chargée -de fleurs , et que la fccon- dation das gcrmes a lieu, que Ics folioles sout plus agi- tées , et clles ccssent de se mouvoir quand l'ovaire est feconde : il n'est pas douteux que le mouvemcnt de ccr- * Il est dit dans les transactions philosopliiqiies, en pnrl.int d^s fleurs qui se ferininl à cerlaiues heures , qii"ir*seiait possilile que celle facuilé eul quelque toouexiou avec le ■ grand 'uij'slère de la fécoridalioo. Ì20 SUR LHYPNUM ADIANTOIDES , laincs partics a plutòl licu dans la circonstance où les fleurs vout s'cpanouir , parce quc le cours des fluides devicnt plus accelero , la shve aflliiant avec plus d'abou- dance pour fairc développer le fruit jusqu'à iiu certaia poÌQt, ce qui arrivo dans un espace do tcnis assez court ordinairement : quaud dans \es Mimoses et autresplantes de catte faraille , les feuillcs se ferment le soir pour ne se rouvrir quc le Icudemain inatin , il est à presumer que cellcs dans lesquelles on rcmarque cette particularité, ont moins besoin que les autres de présenter à l'air une trop grande surface pour recevoir Ics rosées de la nuit, dont la quantité sans doute leur serait nuisible : il est nécessaire que presque toutes Ics fleurs se ticnnent fer- mées la nuit , pour niettre à couvert les pai-ties délicatcs des sexes, qu'une trop grande humidité pénétrerait et empècherait l'explosion du poUcu , quelques-uncs à l'ap- proche de l'òrage , de la pluie se resserrent par la nième raison: quand des coroUes ne s'ouvrent qu'à une certaine heure , c'est qu'elles n'ont besoin que d'un dogré limite de clialeur et de lumiere pour opérer l'effct né- cessaire à la fécondation , et quelquefois méme ces deux agens leur deviennent contraires, puisque nous voyons des fleurs qui attendent le soir pour s'épanouir , telles que les Mirabilis , le Geranìum triste , et d'autres la nuit , comme le Cactus grandijlorus qui se flétrit à la pointe du jour , peu d'heures ayant suffi à la féconda- tion des germes: si ces différcns mouvemens sont dus à la lumière, à rélectricité , à l'iiumidité qui, agissant PAI\ LE C.'" PALAMEDE DE SUFFREN. 12 I plus ou moins sur Ics fil)res dclicatcs des plaolos, Irs fv-nt contracter, et Ics font rolàchci-, on aura expliqud la rai- son pliysique de ces mouvcmcns , mais on ne pcut re- voqiier cn doute qu'ils n'existcnt pour une fin quclcon- que , et sans doute utile; quand mémc le mccauisnie des plantes serait très-bien connu , il nous resterà toujours plusieurs problèmcs dilTiciles h résoudre sin- le but quc la nature se propose dans certains faits; il est vrai que par l'expérionce, et des prcuves bien constatées on peut étre rameué à la solution de quelques-uns : l'opinioa que j'ai, que les cils qui courouncnt la capsule dans pre-^que tous les Hypncs et Ics Bryum, ne me parait pas dcpourvue de vraisemblance, elle est appuyt'e sur trop peu de faits, pour ne pas croirc qu'elle ne soit combattue , mais on peut par de nouvelics observations appcrcevoir quelqu'enlèvement d'opercule qui confirme mon idée , que je rcjcterai cependant, si quelqu'hcurcux hasard fait dccouvrir le vrai usage de ces parties , que Ton a sans doute regardces mal à propos , comme des parties utiles ù la generation: je me propose de suivre cet objet , quelque pénible quii soit d'examiner les mous- ses dans lesquclles il faut porter la plus grande attenfion, sur-tout pour voir quand elles se débarasscnt de Icur opercule. UHypnuìn adìanloides crolt dans les rivcs humides , sur Ics vicux murs expost's au nord : cette mousse est en fructification dcpuis le mois de décembre jusqu'au mois de mars , qui est le vrai Icms, où Ics cap- sulcs sout parfaiteracut mùres. 122 ci -^ iS* EXPLICATION DE LA TABLE. a Hypnum adiantoicles sansfructificalion. b Id. a^^ec la fruclijicalion. e Id. wec le perichaetium. d Cils VHS à la loupe. e Id. agrandis. f Coiffe. g Graines wes a;ds par l'cxpcrieuce, on a soia de retran- cher les gàti-aux pendant qu'ils conseivent cctte belle couleur. G'cst ainsi que les levautins out l'art d'oblenir ces cires tant recherchées en France, où il s'cn fait une grande consonimation , mais plus considérable encore dans Ics departemens ultramontains, pi'oportionnellemeut à l'étendue de ces contrées subalpines. Deux causcs conconrcnt à nous l'aire rccoiu-ir à l'ctran- ger , pour nous procurer cctte suljstaucc. La première est notre impaidonuable insouciauce à culliver les abeilles, afin de tirer de notre propre territoire une qiiantité de ciré suffisante à nos usagcs. La seconde est fondee sur l'opinion jics ciriers qui rcgardent ces cires c'trangcres, comme possédant scules des qualilés , dont Ics nótres n'^pprochent point. Ils observCnt qu'elles sont douées d'une disposition singulière à élre blancliies, qu'elles ont une malléabilité qui facilite le moulage, qu'elles acquiè- rent un plus beau poli, les forraes eu sout plus prcci- ses , enfia elles couservent une demi-transparcnce qui ajoute beaucoup à leur merita. Il est, d'ailleurs , aisé de se convaincre que la fiamme produite par ces cires , répand une clarté plus vive. ; La nature qui a favorisc ces heureuses contrées d'uà sol- des plus fertiles , n'a pas mis des obstacles particuliers à ce que la ciré, fùt privée des qualités de celle de la Gi-èce , ou des cotes de la Barbane. lei, comme sur ces terres étj-angèves, la ciré des pays liumides est toujours PAR FR. MOUXY-DELOCHE. 125 plus malk'al)le que celle dcs pays sccs et éìevés. Co fait est conuu des ciricrs deTurin, qui Ics savent distinguer au blanchissagc. Si la ciré se trouv.e sur Ics alj)es infc- ricure à celle dcs plaincs, la nature Ics a amplciiieut dódommagés par UQ mici supcrieur. La rechcrche des causcs de l'inférloritc des cires du pays est un sujet d'histoire ualurelle curieux par lui- mémc, mais auquel l'utilité publique donne un nouvel intérèt. C'cst, cn general, par son séjour trop prolongc dans la ruclie , que la ciré de nos contrées est si fort altérée. Plusieurs circonstances coucourent ù cet cffet. La seule vapeur à laquelle les gàtcaux sont exposcs dans l'intérieur d'une ruche, leur donne une couleur grisatre. Les tissus soyeux, sorte de substance résineuse, filés par les nymphes, sont dissous en partie par la fusion. Lorsquc Tabeille construit ces appartemens, elle n'emploie d'abord que de la ciré. Mais depuis qu'ils ont servi de berccau aux larves, que les magasins ont été vidés, et que la saison des fleurs invite l'abeille h. reprcndre ses travaux , ses logemens ont besoin de réparation. L'éducation dcs larves, les alvéoles royaux , pour lesquels il faut em- ployer beauconp de ciré et d'aufres besoins journaliers, dans une saison où la ciré est encore rare , occupent alors nos ouvricres. Au milieu de ces soins, elles donnont une plus grande solidité e\ leurs gateaux , cn augmcnlant l'e'pais- seur dcs parties qui Ics attachent aux parois de la ruchc. Pour cela , son industrie lui fait substiluer à la ciré qu'elle n'a pas encore, diverscs substauces , géucralemcnt résiueu- u 1 26 SUR LA RÈSINE DES ABEILLES , 6es, qui reuiplisscnt iiiicux lour objct ù la v6'iu',- mais toiijoLUS aux dcpens dcs qualitcs quo nous rccherclions daiis la ciie. Les liinites de ce mémoire mVmprchent dVntrer t3ans le détail des obsenatious à l'appui de ces résullats géné- raux. t)e me bome, maintenant, à fniie obsorver uue Beule des causes qui allcrent si fort la nialk'abililé et la transpareiice de la ciré. C'est Taddition d'une des substau- ces résineuses que Tabeille triture et emploie au priutems pour travaillcr à ses gateaux. Loi'sque les ouvricres sont le plus orcupées à rcmplir la fonttiou de nourrice (partie du devoir niatei-oel que la nature leur a coufié), oa eu voit quelques-uues qui portent à l'origine des anlcnnes, des fils dont une exhc- niilé est ferminre eu forme de boufon. Ces fils onl qiicl- que ressemblauce à uue étamine de fleur, où l'on eroit distinguer le filct et Tantbcre. La figure 1." représente «ne téte dabeille dans cet état ; f, f, représente ces filets. Leur nombrc nVst pas Constant. Celle qui a servi de raodcle à cette figure n'cn avait que huit. Jen ai compté jusqu'à quatorze sur d'aiilres. Quel que soit le uombre de ces filets, je n'ai jauiais vu que l'origine d'une antenne en coinpiìt un nombre différent de relui qui tenait à sa pareille Quclquefois on ne voit que deux filets, ils Sont alors attacbés au c/ypeus, ainsi que le roprésente la figure 2.* Les uns et les autres ne tien- nent à Vinsecfe que par une de leurs extik'milés , et avec une Ielle léuacité cpils paraissent corame implanlcs. PAR FR. MOUXY-DELOCHE. li'J Ccux de la figtire 2.* sont coiichcs sur le clypeus. Ces fìli'ts cìont la inatière est tirs-cxlensible et gliUineiise , n'ayant pu ètre enfièreinent défacliés, sont ainsi vestés Snr place ; parco qii'à la faveur de sa première paire de jambes, rabeille a pu saisir leur extrdmité avec sesman- dibulfs; aussi cede seconde espèce de filets n'est point terni inée par un boulon. Ces particularlics n'ont éfé quo peu on mal connues, On avait conjecturé qu'elles nianifcstaient une nialadie dc.signée sous le nom de maladìc des anlennes *. Il est vrai que ccUes qui portent ces lilcts, paraisscnt dans une ac^ilation continuclle. Lorsqu'on les observe à travers le cristal d'une ruche vitree , on Ics voit parcourir l'intc- ricur de la ruche, sans se livrcr aux travaux ordinaires. Mais si l'on avait observé que cclte prétendue maladie i>e se manifeste qu'à l'approche de la saison du jet , et que le nombre des portcuses est un indice très-favorablc aux essaims, jjuisqu'il est la prcuvc d'une grande aclivilé au travail, on n'aurait certainement pas donne le nom de maladie i\ celle particularité. ^ C'était assez pour deviner que ces végélations appa- rrntes n'étaient qu'un embarras pour les abeilles, mais point cncore suflisant pour satisfaire mon goùt particulier à m'instruire de tous lenrs usages. 11 me parut intéres- sant de connaìtre la nalurc de ces filets, les fleurs sur Vo;yez, Cours d'agriculluie de Tlosier. Tom. I, mot abcille, chap.Z , §. u. 128 SUR UNE RESINE DES ABF.IT.I.ES, lesquelles les abeilles se chargent d'un pardi fardrau , enfio de m'assurer si cUcs cniployaiomt cclte substance daus Iciirs travaux. C'cst là le sujft de ce mt'moiie. La première de ces rechcrclies cut pour objct Tobser- vation de ces filets sur l'inspcte vivant dans sa ruche. Oa les prendrait voloutiers poni- une sorte de vegetai iuu ou d'excroissance , dont l'abcille cherche à se di'barrasser. On en voit sur la lable des rnclies qui ont été détadu's de leur lete. Un s^jour force dans son habitalion , délivre rabcille de ce fardeau : elle sait au besoia, se servir da secours d'une de ses compagnes pour s'en débarasser. J'ai vu, plus d'une fois, une d'entr'elles tenir entre ses tnandibules un bout de ces filels, le tiiailler de toutes ses forces, taudis que sa compagne à laquelle il élait attaché, faisait effort en scns contraire. Le filet résistait à une extension de plusieurs fois sa longueur ordinaire, et n'était pas toujours extirpé. L'instinct qui conduit les abeiiles à se secourir ainsi , est le méme que celui qui les porte à nettoyer réciproquemont leurs soies sur le dos , et parfout où Icnrs jambcs et brosses ne peuvent attcindre. Opcration facile d'observer mcme à la porte des ruclies. C'est ici où l'on reconnait la sagesse de cekù qui a créé ces admirables insecles, puisque, sans ce secours, ces soies seraient bientót hors d'état d'exc'cuter leurs fonclions sur les fleurs. Je dois rapporter à cefte occasion un fait qui prouvera combicn linsfinct de Tabeille est voisin de lintelligrnce. Une tiraiileuse avait fait inu- tilemcnt tous ses effoits pour dclivrcr une de ses com- PAR FR. MOUXY-DELOCHE. T29 pagnes ; le filct quelle scrrait entre ses manclibulcs , s'était clc'jìi considérahlcincnt alongé , sans qu'il se pùt délacher. Je la vis alors accrochcr le Clct à une écbaide et laisser aitisi sa compagne atfachée par la (ète. A la favour de ce nouveau point d'ajipui, cclle-ci rcdouLlant ses cfforts , parvint à se délivrer elle-méme. Le moment le plus favorable poui- se rendre maifre de ces abeilles poitcuses est immcdiafemeut epics le coucher du soleil. On Ics voit alors à la porte de leur ruche; on pcut avec des pinccs les saisir par le cor- celet, observer les filefs et leur forte adhércace. Ces propriétés sont plus niaiiifcstes ;\ la fige de ces végéta- tions apparentes qua leur cxlrémité terminée cn foime de bouton. La subslance de ces boutons est parfaitemcnt opaque , mais celle de la tige a une légère transparence. Ayant rcuni quelque peu de cefte subsfance, j'observaì qu'en la frottant sur du papier ou du velin, elle en dé- tachait très-bien les corps étrangers, ainsi que le faft la gomme élastique. Je ne m'arréte pas à rapportcr ici les diverses épreuves auxquelles je soumis ces filets par des macérations dans l'cau , puis dans l'alkool , pai-ce qu'on va en présentcr une analyse. Il suffira de rapporler que j'observai constamment une différence sonsible entre la macération de ceux qui avaicnt éfé défachés de la tète de l'abeille, et d'aulres que j'avais pris sur les tables dt^s ruches. Ces derniers avairut perdu de leur cxtcnsi- bilitc; leur couleur était terne, ils paraissent comme flctris et la macératiou dans l'esprit de vin les décoJorait I.OO SUR UNE BÉSTNE DES ABEILLES , plus prompfoniciit. Il est piobable que ces filets dc'jà clc'aclu'-S( avaicut sub! quclqiie altération par la chaleur intiiiieurc de la ruche , pendant quils ctaient placés sur la lète des abeilles. C(>pcndant ces filets laisscs sur leur tète , et conservés ainsi quelles daus un cabinet, ne pa- raisscnt t^prouvcr aucun changement. Les filets qui ont étv souinis à cettc anajyse, fureut clioisis sur les abeilles qui rn porfaient de moins caduca. Je les adressai au cit." SocQUET * qui voulut bien me communiqucr le résullat suivant. « Un graiu cnviron de cettc subsfauce jaunAtre, gru- )i nu'lce, plus consistante que la ciré jaune ordiuaire, » n'a rien perdu do soa poids et de ses qualitcs appa- r> rentes, pendant vingt-quatre heures de maceration daus » l'eau distillée , cette dernière poussée à rébuUition dans » la secliou spliérique d'un verre de mentre, n'a point » fait fondre cette subslance qui rcstait au fond comnie « plus pesante. L'eau réduite très-près de son entière » évaporation n'a contraete aucune qualitc particulière , » soit à Todcur, au gout et à la transparence. Les acidcs » muriatiques, sulpliuriques etuitriques, vcrsés parpetitcs »>— gouttes j^ différentes époques sur cette eau bouillie » décantée dans un autre verre de méme forme , n'ont » produit sur elle aucun changement marqué. » « La substance indissoluble par l'eau chaude et froide, * Piofesseur de l'école centrale du département du Mont-blanc. PAR FR. MOUXY-DEI.OCHK. l5l • a été soimiise aux mrmcs ciiconstances de macdratioa » vt d'ébuUition, d'abord dans de IVsprit dpvin, f\\ì\vs » avoir iTCoiivert d'un socond vcrre la caloU* du pirnjirr. » Ij'alkool élait à 33 dcgiés. Toiile sa surface a (ròs-scn- » sililcment blauchi, et Ics pctils grains adhérons enfr'cuK » doiit la piatile masse c^lait composée, se sont dclachcs » cn partie. La matière colorante sendjiait, par ceKe » cpieuve , servir cotnme de gluten , puisque l'alkoolea » la dissolvali!, laisait diviser ces frès-petils grains. T'rois » ébullilions successives par une méine quanlité d'alkool > renouvellde par chaqiio cvaporatioQ presquachevée de » la dose piéccdenle, n'ont pu ni augnienler la l)lan- » clieur jaunà(i-c des glol)idrs, ni diniiniier scrisiMeimnt » Icur poids. Plusicurs graius sont mcnie restés adhé- » rens entr'eux. » » li'essence de tércbenthine versée à la meme dose » que l'esprit de vin, et avec Ics niémes précautions et » circonstances , n'a pani alfecter en auciine manière » cette substance. Elle y a conserve sa forme et sa con- » sistance » « Mise dans un vase demi-spliérique encore nenf et » dirigée avec de Tacide nifri(jne frès pur et frès-biea » concentré, il n'y a pas eu d'altéiafion bien marqiiee » à l'ioid. Mais ayant soumis <\ une forte temperature sur » un peu d<' sahie le mème petit vaissean de verre', » l'acide nitrique en s'exhalant vn vapfur bianche, offiit » anssi des traces de vapenrs légèrement ciliine^. fa » substance a presquc couiplclcmtut disparu. Une porr l32 SUR UNE RESINE DES ABEILLES , ') tlon cepenilant se préseutaut sous forme liquide , sur- » nageait. Soa tissu parait avoir quelque solidité, aiusi » qu'uue lame de ciré à laquelle elle vessemblait assez » par la transparcnce, mais conservant sa solidité, malgré V) la haute temperature du liquide qu'clle surnageait. » " » Il n'y a pas prdcipitalion rccounaissable à la vue , • de carbone dans cette décomposition particlle.» » La petite portion d'acide restante sur la fin de l'èva- » poration, toujours égalcraent fransparcnic, fut alongt'e » d'eau dislillée, puis essayée par de l'cau de chaux » bien limpide. Il n'y a pas eu d'altération dans la » transparcnce des liquides. » » Ayaut continue de trailer le reste de cette subsfance, :> dont le poids arrivait à peine à un graiu; la serie » d'expéricnces demaudée par les alkali ne parut pas l'atfa- » quer sensiblement. » J'observe que: » L'eau froide et 'bouillante u'en a rien dissous. Elle » ne contieut donc aucun principe mucilagineux cu cx- » tractif quelconque , pas méme de nature huileuse. La » temperature de l'eau bouillante l'aurait dctaclié pour » le faire paraitre à la surface du liquide.» » L'esprit de vin ne dissout qu'une très-petitc portion » de nature colorante. Cette dcruiòre parait seule consti- » tuer la poi'tion résineuse qui pourrait y étre soupcon- » née. Ce vernis semble avoir des propriétés glutineuses.» » L'essence de térébeuthine parfaifcment pure et lim- » pide u'ea dissout riea. Poiut de partie résineuse ou PAR FR. MOUXY-DELOCHE. l33 » ceracéc bien caractérisée , mème plus ou moins soli- » clcmcnt concrétcc. » » L'oxidc nitfiquc à chanci l'a hit disparaìtre cn partie. » Il paiait ici y avoir combustion d'une parile d'hydio- » gène de la subsfance , peut-ètre aussi d'un peu de car- » bone passant à l'état d'acide carbonique; sans résidu y> charbonneux mis à nud. Los paillettcs jaunàfres et infi- » nimcut (enudes indiquent qu'une portion de la suIj- » stanco , cn décomposant l'acide , se résinifie très-soli- » dement. » » La chaux cn dissolution qui ne forme point de » precipite dans l'acide restant apròs l'opération précé- » dente , indique quii u'y a pas eu formatiou d'acide » oxalique, ni inuqueux. » La difficulté de me pourvoir de cette meme substancc l'anuce dernière , fut cause que cotte analyse n'a pu étre poussóe plus loin. Elle fournit cepcndant des preuves suffisautes pour conclure c[ii'olle ne tient pas du tout de la ciré, ni rien de mucilaginoux, mais un principe rcsi- neux bien démontré, et une tenacitc sonsible. Pour concevoir commcnt cette espèce de gomme-re- sine s'attache au clypeus , et de prcfércnce à l'inserfion des antennes , «il est necessaire d'entrer dans quelqucs dctails anatomiques *. * Les Iravaiix de Svvammerdam , Réaomur, pIc. sur l'anatomie des abeil- les n'ont pour objet qiie quelques parties détacbées. Rien n'a encore paru de compiei à cel égard. Il est à désirer qu'elle fùt traitée comme l'ana- louaie de la ihenille du Savie l'a élé par Lyonnet. X l34 SUR UNE RESINE DES ABEILLES , L'abcillc, aiusi quo le plus grand nombrc dos insecfos, est rcvòtue d'une em^'eloppe crustacée q\ii lui ticnt lini à-la-fois de peau et d'os : de peau , parce qu'elle couvro tout l'animai, et d'os, parce qu'elle supporto toufc la macliine, et que les muscles vitiinent s'y insdrer. Cotte enveloppe n'est pas simple et unilorTiiémcut continut^e , Gomme la substance des ongles , ou celle de récaille. Elle est composée de deux substances distinguces, appli- quées l'uno sur l'autrc. Celle qui est extéiioure a de la trausparencc et de l'élasticité : sa surface est uniformo , quelquefois granulée irréguliòromont , alors cos grains formeut un enfoncemont entoiné d'un bouilct, au milieu duquel sortent les soios qui habillont l'insecto. La forme de cos bourlets est disposce de manière à diriger la soie d'un coté déterminé, et lui douner une direction con- venable: d'autrefois cos grains sont disposós avcc rógu- larité , et distribués hexagonalomeut, mais alors aucune soie n'est implantée daus leur centro. Les surfaces qui ne sont point exposécs à touclior les fleurs, cu des soies scraient inutilcs et memo embarassantes , n'ont que de ces grains régulièroment distribués, et bcaucoup moins sensiblos. C'est ainsi qu'est le revers de la tòte, c'cst-à- dire sa partie concave , la plus voisine du corcelot. li est aisé , par ce moj'en , de distinguer les grains qui onf été formés pour avoir une soie, quoique celle-ci mauque souvent, ayant été cassée prcs de sa tige. Colte surface extéricure ne contient pas proprcmcut la racine des soies ; elle ne fuit que Icur donncr passagc. C'est une PAR FR. MOUXy-DELOCHE. l35 sorfc d'éplderme qui est partout d'un beau poli. Avec qiiclque habiliidc de di^séqucr les insectes, il est très- aisci de del achei- cet épideime de \a crotite osseiise qn\'\Ì6 recouvre, soit eu opéiaul sur de pelils fragniens qui auioiit é(é jjlonjjés qiielques instans dans de l'esprit dtì vin , soit méme en ohservant les contoUrs d'ucfe fraeture faite au hasard à l'enveloppe crusfacée. Où distinguerà alors à laide dun microscope , 1 epidemie et la croùle osseuse. òu verrà que cetle dernière est entrelaeée dune multitude de filamens d'une très-grande finesse, qu'elle! est moins eassante que l'épiderme et que les museleg viennent s'y insérer. Ainsi que les os, la croùte osseuse 86 durcit et acquiert du valume avec lage. La couleuc de la croùle osseuse est noire dans Fabeille, son épi- derme, quoiqu'un peu jaunatre, est trausparent. Il n'en' est pas de mème de tous les autres itisecles. On en voit qui sont décorés de couleu'rs, dont l'éclat surpasse ceka des luétaux , et méme des pierreries. Cet éclat n'est du- qu'à la couleur de leur croùte osseuse, dont la transpai enee de l'épiderme qui la couvre, produit aux 5'eux des elfcts si brillans, tels sout les chìysis et plusieurs aulres espè- ces, cnfre lesquelles il en est qui perdent aVec la vie ces couleurs éclatantes, et d'autrcs dont on peut varier les nuances , en plougeant l'insccte dans de l'eau plus ou moins chaude. Les soies de l'abeille ne sont' pas tout'es de la rtiéme espèce. Celles qui couvreut la majeure partie de l'inserte se diviseut cn manière de brauchcs , entre lesquelles l36' SUR UNE BÉSINE DES ABEILLES , s'arrétent le pollea et Ics très-petites parties des divcrses substances. Ces corpuscules s'engagent entra les rameaux de CCS branches, et y i-cstent eu de'pót, jusqu'à ce qua le petit animai ait le tems de Ics réunir ou de les cm- ployer. Ou a nommé mal à propos ces soites de soies pennifonnes, celui de rameuses (ramosoe) leur con- viendrait beaucoup mieux , parce que les poils qui s'ea détacheut, ne sout pas rangés sur un filet commun à la manière des plumes , mais plutót à celles des branches. L'entomologie doit, au besoin, adopter à l'égard des soies, poils, épiues, etc. , ceux des termes employés eu botanique qui peuvent lui convenir. La tète est presque toule converte de ces soies rameuses , la face et méme le clypeiis en sout garnis dans la jeune abeille. Le frot- tement auquel ces parties sont particulièrement exposécs, est cause qu'elles tombent plutót. De là vient , que ces parties paraisseut cliauves. D'ailleurs ces soies sont beau- coup plus courtes que celles des autres parties, et parti- culièrement celles du haut de la téte , où elles forment une sorte de toupet conique, dont l'extrémité de l'éteu- due est désignée , figure i , par une ligne ponctuée. Le corps de l'abeille ouvrière est divise en trois par- ties bien distinguées, la téte, le corcelet et l'abdomen. La téte est mùe par un cou non crustacé, qui laisse à la téte la faculté de se toui-ner en divers sens. Le cor- celet est joint à son tour à l'abdomen par un pédicule non crustacé, mais tout autrement organisc, puisqu'il ne fait que donuer passage aux organes de la uutrition et PAR FR. MOUXY-DELOCHE. iTiy de la vespiiation, et quii n'a pas , à beaucoup prcs, la faculté de se dilatcr autant quc le cou. La tete est presque aplafie, sa forme est à-pcu-prcs trinngulaire. La partie antérieure, soit sa face, est légè- rement convexe; la partie postcrieui-e, soit le revers de la tòte, est concave: concavifé qu'ou ne peut bien voir qu'aprcs avoir détaché la téte. On découvre alors une ouverture circulaire dans le milieu de cette concavité. Cefte ouverture qui donne passage au cou , est en nicme tems, un vrai troii occipilal. Cctte concavité donne encore à la tète la faculté détrc mùe en divers sens, Au corcelet sont joints les quatre ailes et les six jam- bes. On ne considère ici, qua les jambes dont on se borne à faire observer une partie des facultés. La pre- mière paire fait le doublé usage de jambes et de bras; beaucoup plus courteS que celles de la seconde paire , leur insertiou n'est pas immédiatement au corcelet , mais a une écaille intermédiaire qui, d'un coté, lient au cor- celet, et de l'autre, à la tate, près du trou occipital , de manière qu'on peut considércr la première paire de jambes comme dépendantes en partie de la tote à laquelle elles rendent des services importans. Elles nettoyent les molécules eugagées dans les soies rameuscs de la face et du toupet , et conduiscnt en mème tems ces molé- cules près de la lèvre , figure i , les maudibules s'ou- vrent pour Ics recevoir; elles arrivent ainsi dans la bouche pour y ètre triturées, comme on le verrà ensuite. Les ciQchets qui termiuent les pieds de ces mèmes jambes, l38 SVn U«E RÉSIKE DES ABIilLLES , font l'office do peigiie , dcnt les donts péuctrcnt cntre Ics soics. La forme coiirbéc de ces crochets sais-it mieux cos niolcciilcs qui sont couduiles dans la boiuhe. Mais ce n'cst pas soulemeut sur le corps de ral)eille qu'agis- scnt ces janibes; clles réunissent encoie les paiticules de ciie , de rèsine et autres substances, pendant que notre ouvrière travaille à ses galeaux. On voit alois ces prc- mièrcs jambes ramasser dans le voisinage de ralvdole auqnel elle travaille, les molécules qui se sont tVhappées, et ne sont pas parvenues dans la bouche. Ce travail s'exécute avec une activité étounaute. C'est à cette vitesse prodigieuse quon doit attribuer la cause pour laquelic ce f'ait n'a pas été observé. Réavmur , ce grand historieii de l'abeilie , qui décrit avec taut de précision le petit nombre de faits quii avait exactement observé, compare la rapidité du mouveraeut des jambes de l'abeilie qui tra- vaille sur des fleurs , à celle des doigts d'un musicien , qui parcourt avec vitesse les cordes dun iustrument ; à qiioi l'on peut ajouter cjue le spectateuv ne saurait rendre rai^on de la grande vivacité de ces mouvemens, à moius qu'il uè soit musicien liii-mérae. Sans cette condition , il ne peut qu'en apcrcevoir rell'ot. L'anatomie de riusertion des autennes fait concevoir pourquoi cette resine y adhère de préf'érence. Le front est pcrforé à droile et à gauche par deux échancrures' circulaires un peu au-dessus du clypeus. La figure 2.* , reprcsente en E, une de ces échancrures de laquelle on a ótc fautcnue qui y était iuscrce. Cette échaucrure est l PAn FR. MOrXY-nELOCHE. l39 toiijours plus largc que l'apopliy-^e du premier anncau qui y est attaché. Ou rcconnait à celle seiilc di^|)ositioa Ics vues de celui qui a cróé l'abcillc dont ranfennc dolt avoir une très-graude niobilitc. Sou premier et lonj^ an- iieau B, figure i." et 2.*, est une sorte de tube de suhs- tance crustacée. Ce tube est comme enfile dans une membrane musculaire, qui, d'un còlè, se prolonge dans tous les anneaux de l'antenne et do l'autre dans l'intérieur de la lète qu'elle traverse pour s'iusérer près du trou occipital. Jc designerai cefte membrane par le noni de sac. Le diamctre du sac u'est pas le niémc dans tonte sa longueur, puisqu'il est comme moulé dans l'intcrieur de l'antenne.. Le sac, eu se prolongeant dans l'échancrure de la téle qui le reooit, se dilate tout-à-coup pour occu- per ce nouvel espacc. On nomme cette dilatation la le'le du sac. Il résulte de cette disposition que la téte du sac dcvrait rester à dccouvcrt , puisquc l'apophyse du premier anneau de l'antenne nen peut couvrir qu'une partie: mais un petit corps fait cn forme de patte, connexé au premici* anneau, est destine à rccouvrir la partie du sac qui, sana lui resterait à nud. Cotte partie est reprósentée, figure 2.% en P, elle suit tous Ics mouvcmens de rantennc. Lorsque cette dernière prend une attitudc forcéc, ainsi qu'on le voit i\ la figure a/, il résulte que cette patte ne couvre plus l'échancrure, et que la téte du sac reste alors à dé- couvert. Les antenues prenuent nécessaireraent cefte atti- tude forcée toutes les fois que l'abeille presse de tonte sa face sur des parties de fleurs. Il est aisé de rccounailre la tòte du sac à sa coulcur bianche. 14© SUR UNE RESINE DES ABEILLES, Ce pcLi de détail analoiniquc a dù suffire pour fai're concevoir qii'une partie du sac losta'ut à nud dans cer- taiues eirconstances , la substance tenace qui doit pioduire les filets, y est logcc facilemcnt. Les bords relevés de rcchancriire qui eutoureut cettc partie, rcticnncnt la subs- tauce. Son piiucipe glutiueux adlicie plus foitcment sur le sac dont la cousistence est molle, et la surface ine^gale et non polie. D'un autre coté, il est manifeste que les crocliets des premières jambes ne peuvent parvenir dans cette cavité , et qu'clles pourraieut offcnser le muscle noramé sac. Ce qui ne doit laisser aucun doute sur la cause de radhcrcnce des filets à l'inseition des antennes, de prcfcrence aux autres parties de la lète, revètucs d'un épiderme vernissé. La tenacité de la substance qui forme les fdets, paralt adhérer quelquefois au clypeus , sur lequel on eu voit de tels. lls sont représentés à la figure 2.^. Je ne consi- dera cette seconde espèce de filets, n'occupant celle place qu'accidentellemcnt. Je conjecture qu'ayant été arrétée à l'inscrtion des antennes, et n'ayant forme de part et d'autrc qu'une seule tige ; les crochets des picds antérieurs les ont saisi et conduit leurs extrémités dans la bouche. Celta conjecture est d'autant plus probable que ces extrémités sa trouvent retenues d'une manière fixe par les bords de la lèvre de l'abeille, qui sont garnis d'une rangée d'cpines très-courtes, mais très-fortes, eu égard à leur petitesse. Ces épincs ne sont pas implantées perpendiculairement sur la Icvre, mais un peu obliquement de part et d'autre vera PAR FR. MOUXY-BF.LOCTiE. I4I son milieu. Cettc disposilion facilite rintromission des substaiiccs qui entrent dans hi bouclie. Celle qui s'est attachce sur le sac, est un obstacle à ce que l'autenue puisse reprendre sa positioa naturelle. Daus cette attitude gcnée, une paitie du sac reste à découvert et n'est jamais enlic- rement cacliée par ccttc gomme - resine. C'est ce qui avait sans doute fait prcudre pour une enflure cette partie Due du sac. Les jambes Intcrmcdiaiies, dout on n'a pas encoj'c fait mention , font passer aux autcrieures les molccules de cette substance rcsiheuse qu'elles ont rccue des jambes postérieures. Cette manocuvre est tonte differente de celle de la récolte du pollen, ou pour mieux dire, elle en est l'inverse; puisquc celle du pollen s'exécute de l'avant vers l'arriòre, pour arriver àia dernière paire de jambes qui Ics recoit. Pour obscrver dans rintcrieur des ruclies, et voir tra- vailler auxgateaux, j'ai employé de préférence un moyen plus simple que celui de la plupart des ruclies vitrées connues. Jc me suis borné à pratiquer une ouverture au sommet d'une ruche, et piacer au-dessus un bocal plus ou molns grand, dans lequcl j'invitais les abeilles à prolonger leurs travaux. J'ai varie ce procede de plusieurs manières dilféreutes, ainsi je suis parvenu à m'assurcr do plusieurs faits ignorós sur la construcliou des gàfcaux. Il est aisé derrière ces bocaux de voir souvent des abeilles qui travaillent aux alvéoles voisins des parois, fon peut alors obscrver le jeu des jambes , et recourir à la Icntille .J/^2 SUR LA RESINE DES ABEILLES , pour obscrver les niolócules qirellcs réunissenf; aìnsi qu'oQ le vena aprcs avoir obseivé l'abeille sur les fleurs où elle ramasse la substance dont Ics filets sont coin- posés. Ce flit la fleur dii léontodon taraxiim , (vnlgairemrnt dent de Lyon), qui la première me fit voir des abeilles porteiises de filets occiipées à réuuir les sécrétions résino- gommeuscs de cette fleur. Les manocnvres particuliòres de l'insecte , très-différeutes de celle quii emploie sur Ics fleurs à miei, et sur cellcs qui sont abondantes cn pnllen, se distingiient aisément sur celle-ci. Ce n'est plus cette légèreté avec laquelle l'abeille voltige d'une fleur à une autre, pour ne se charger que du pollcu le plus frais. Elle u'étend point sa trompe pour absorbcr le sue mielleux; elle se berne à se rouler sur cette fleur plani- pétale. A la lenteur de ses mouvemens, si differente de sa vivacité ordinaire, on juge sans peine de la rcsistance qu'oppose la sécrétion résineuse , dont elle se charge. La fatigue quelle éprouve à ce travail, doit étre violente; puisque l'abeille est forcee de rester immobile : état dans lequel il est très-facile de la sui-prendre. Ce léontodon n'est pas la seule piante sur laquelle on observe un pareli fait. D'autres du mème genre procurent aux abeilles ces filets embarassans. Mais ce léontodon m'a paru leur en procurer plus suremeut. On sait que les plantes dont la saveur est amère, sont les plus riclies eu principe rési- neux. Il en est peu d'entrelles qui possèdent ce principe à un degré aussi émiucut que cette piante, dont le» PAR FR. MOUXY-DELOCHE. ì/^S vertus rivali'sent en quclque sorte cellcs du quinquiua , selon Ics obsei'vations du D. Allion. * L'abeille plonj^ée dans une sorte de lélhaigic , causde pai- les efforts qu'clle a cté obligce de faire sur cette fleup , échappe rarerncnt. Ou petit l'obscrver à oeil arme sur la fleur niénic. Son immobililé se prete souvent à cet examcn. La plupart de ccUes que j'y ai vues, por- taient des (ilels tels que ceux qui sont représentés ù la figure 2, lesqucls au lieu d'adhérer à l'inscrtion des antenucs, ont été poussés" jnsqucs sur le clypeiis par le secours des premières jambes. J'en ai vu, sur la nième fleur, de cellcs qui cu portaicnt à l'insertion des antcunes. Ces dernières sont plus rares que les autres, et Icursbou- quets ne sont pas des mieux fouruis. Cette circonstance me fait conjectiirer que l'abeille qui porte des bouquels les plus volumineux, ne revient sur ces fleurs, qu'après s'en étre débarassée. Aprcs s'ètre rcndu maitre de l'abeille fafiguce, sì on • obscrve , à ccil fortement arme , scs soies ramcuses , on y découvrira des molécules opaques , de forme et de grosseur irrégulière. A ces marques, on reconnaitra que ces molécules ne sont pas de la ciré: les éclats des lames très-minces de ciré que notre insecte prend sur certaiues fleurs, sont toujours de la plus parfaite transparence. Ces molécules ne sauraient étre du poUeu dont les grains • V. Flora pedemonlana. Tom. i.*"^, pag. 208. |/,A SUR LA RESINE PTÌS ABEILLKS , aflcctent toujours une cotifigui-atioii régulicre et uniforme dans chaque espèce de fleur. Celle opacité quo Fon sait ètra un caractcre distiuctif dcs rcsines, me parait indi- qucr suffisamment quelle est la nature de ces molécules qu'une immersion dans de l'esprit de vin , quoique mele d"un peu d'eau, dissout à l'instaut. Ce qui se passe dans l'iutérieur dcs ruclics , vicnt par- faitement à l'appui de ces indications. En insinuant dans un de ces-bocaux, dont il a élé fait mention, une abcille /faliguce prise à l'inslaut sur un leonlodon , au moycn d'une ouverture prcparée d'avance au bocal : on verrà qne l'abcille intromise était chargce d'une substauce plus compacte que la ciré, et qu'elle l'emploie égalenient à ses gàteaux. Celle abeille, après quelqucs inslans de repos , reprend haleine, et peu après, arrètée conti-e les parois du bocal, travaille avec loutcs scs jambes à la réuuion des molécules eugagées dans ses soies. Elle Ics rapproche de sa téle, tandis que les jambes anléricures, occupées à brosser sa face , conduisent ces molcculcs vcrs la bouche; pendant que le mouvement actif des maudi- bules , déraontre une vraie triluration, laquelle est bien .plus pénible pour l'abeille cjue celle de la ciré. Pour faire celle expcrience avec succès, on doit avoir marqué l'abeille avant son intromission, au moyen du vermillon , dont on aura mis quclques petites parlicules sur son dos, afin de la rcconnaitre. Aussilót aprés l'in- tromission de l'abeille, on couvrira le bocal d'un surlout propre à intercepler la lumière. Ou aura soiu de choisir PAR FR. MOUXY-DTTLOCHE. 146 nne jonrnée cliaude et sereine , et les momens où les abeilles tiavaillent nvcc plus d'acfivité à irparer Jeurs gateaux; depuis onze licurcs juscju'c'i une liciirc apics midi. Malgré ces précautions, l'abciJle introduilc se me- lerà souvent avec ses compagncs daos rintérieur de la ruche, et échappera à l'ocil de l'observateur. Ce ne sera qu'après phisieurs tentatives qu'on rcussira à etre témoia de la manccuvre qu'on vient de decrire. L'intromissioa de plusieurs de ces abeilles dans le nienie locai, qui ne doit pas étre enticrcmcut occupé par des gateaux, pro- cuie plus vite l'occasion d'obscrver ce fait. La trituratiou de cette resine est beaucoup plus lougne que celle de la ciré. Elle continue non seulement pendant tout le tems que les jambes sont occupées à réunir ces moléculcs , mais il se prolonge eucore après qu'elles sont cu repos. Il dure quclqucfois près de dix minutes. Ea regardant alors l'abeille près de sa face, on voit conti- nuellemcut le mouvemcnt des mandibules. En dessous, on distingue à oeil nud qu'elles reticnuent une boule de maticre jaunàtre, dont on voit augmenter, ou dimi- nuer le volume , à mesure que les molécules en accrois- sent la masse, ou que l'abeille la faisant pénétrer plus avant dans sa bouclie , la fait disparaìtre en partie. C'est alors qua lieu la Iriluralion, dont les mandibules sont les organes qui l'exéculent, et sur Icsquelles nous allous jetcr un coup-d'ocil. Les mandibules de l'abeille sont des insfrumens d'une force surprcuaute. Leurs muscles nombreux s'éteudent 146 SUR UNE RÈSINE DES ABEILLES , fort avant dans l'intérieuv de la tòte. Les figures i." et 1* représeutent cn m , m, les mandibules fermées. Il faudrait en voir le rcvers pour concevoir le mccanisme de la trituration , dont je vais donnei- une courte dcscription. Ce levers cifre à la vue une fosse ou creux à-peu-près hémisphórique , lorsque les mandibules sout réunics. Cha- cune d'elles forme la moitié de cette concavité. Les bords de cette concavité sont tailk's en biseau, ce n'est que par ce biseau que les mandibules se réunissent avec tant de précisiou. C'èst daus celte réunion que sopóre la trituration. A mesure que la substance est divisée , les mandibules la font passer dans leur fosse, dans laquelle elle est relenue par un doublé rang d'epines recourbées en dcdans , de facon ò conteuir celte substance , et en méme tems à concourir à la trituiation. Un fluide aqueux, que la langue conduit , est mele avec cette substance; il aide puissamment à la réduire cn pàté trcs-moUe : cou- dition sans laquelle l'abcille ne saurait l'employer. On connaìt à la couleur la nature de cette substance triturée. Celle de la rèsine du le'ontodon est de couleur jaune, quoique un peu plus pale que colle des molé- cules prises sur cette fleur. La ciré pure triturée est très- blanche. On en voit de grìsAtre: elle est alors mélée de différcntcs substances ordinairement détacliées de quel- ques vieux gàteaux On rcconnaìt quelquefois la couleur rouge de cette rèsine nommée propolis , et on la trouve mélée avec de la ciré par la trituration. Sa couleur est alors d'un rouge mele de blanc. PAR FR. MOUXY-DFLOCHE. l/\j La frituration n'a oiclinairciiu'ut licu que dans lo rciilre de la luche, soit qiic ralx'illc ait bcsoiii dune chalcui-, Oli d'un dcgré d luiiiiidité plus giand que c, de qua loquimur, quercifolia?, Larvas Plial. Pruni sub arborum ramis nive obtectas reperiri tradldit. Kalend.'"" entom., pag. 16. Reau.mxjrius foimicas frigori artificiali exposuit, hocque frigus ad longum tempus eas pati coegit; torpidae evaserunt : at quum primum calorcm expertcG sunt, vividae huc illucque cursitarunt. 3/e>72. iom. II mém. I. Idem ci. Auctor larvas Phala?n£e chryssorhese artificiali frigori , quod thermometrum a se constructura ad gr. 19 infra gelu deprimebat in vitreo tubo iuclusas, exposuit, in quo quum diu permansisseut, rigidas obser- vavit: sensim calefactae vivida? huc illuc discurrerunt. Ea cur entomata ha*c, etsi in nidulis suis aeri brumali ex- positis, hiemes patiantur asperrimas, copiosEe tamen vere l5o VkSClCVlXi 0B3ERVATI0KTjM entomologicarum, e nklulis prodeant , arborcs nostras depopulaturse , quemad- modum , heu nimium ! maxime nostrarum fructuosa- rum arborum damilo jam aliquot annis ia nostris regio- nibus videmus. Quis credcret tamen hoc ipsum entoma, dum tam gl'ave frigiis in primis vllas incimabulis sustinet a frigidiusculis pluviis, quas. vere aprili, et majo mense decidunt enecari, si a pluvia decidente, dum arborum rodit folia obruatur ? Observavit Reaumurius larvas Pha- Iconce chryssorheae frigus ig gr. infra gelu sustinerc. At notavit etiam non oranes phakcnarum larvas tale frigus sustinere posse. Larvas Phala?na3 processioneoe , pini vix frigus gr lo, aut li sustiuent, quin gelu rigeant, cum- que gelu riguerint, moriuntur. Ergo liquor plialiTnarum, qui ipsis instar pnguinis est, non omnibus iisdem cons- tai elementis; siqnidem dum ad datuni quemdam fn'goris gradum in aliquibus congelascit , in aliis adhuc fluidus perseverati hoc ctenim est exploraluni larvas omnes in- terire, si liquor iste congelascat. Quod in larvis obser- vavit praestantissimus entomologus, evenit etiam in lepi- dopterorum puppis ; harum multai nudae aeri expositae hiemali fiigori subjiciuntur, aliae involucris, terra, aliis- que repaguiis a fiigore tutantur. Vid. mém. siiì' les ìn- sectes, toj?ì. II, mém. 3, pag. 140 ad i47" Notandum tamen insecta fere omnia mox ut frigus seutiunt , torpere. . Ex observatis colligimus. 1° Pleraque, non omnia insecta frigore inferire. 2° Quoe frigus sustiuent in duas classes distribuenda. Aliquot vivida, la*ta in aspe- riori ftjgore vivunt: Podura nhalis et cct. alia , { suulquc AUCTOrvE DISDERI. l5l qune majorem partem constituuat ) fn'gove torpcnt. Hoec postrema fn'gorc torpentia rursus in duos ordines sunt sccemenda. Primus ordo ca complectitur, qute nuda nullo repagulo aeris intemperiem sustinent; Larva Fha\. quercì- Jolice, pruni eie. AlLer ordo reliqua, quae variis artiQ- ciis se a frigore tutantur. Plura cuuiculos in terra excavant, in quibus se abdunt. Larvoe Scaraboci MclolonlluT sub terr^ degentes olerum , frugumque radices exeduut : prout terra frigcscit profundius abcunt; si autumnus temperie tepida, pluviosa in hiemem aljeat, larvae sub prima terrai super- ficie latilantes consuniunt fruges; bine nolum apud agri- colas adagium, nisi gelu terram constrinxerit, vermem se- mentem exortam comedere : alia hujusce ordinis insecta truncos arborum tercbrant, in quibus latitant : sub cortice etiam se abscondunt. Si cogis aliquot ex istis insectis extra repagula liieniare, moriuntur. Experimeutum per plurcs annos in Larva Phal. rubi ccpi. ComperLum lia- bebam ci. ScopOLi.in enlom. carn. num. 492 scripsisse, « etsi Phal. rubi larvae quotannis sedulo enutritae fuerint, » numquam tamea optatam phalaenam genuissc » Phicnomeni causam iudagaturus Phal. Rubi larvas col- legi. Copiosa? primo vere reperiuntur apud nos in Crata-go Oxjcanfha, lente crescurit in puppam non abiturcE, nisi anno sequcnti; qiuim ergo hicmare debeant, eas attente observavi , quuni primum IVigidiuscula fit teraperies, easque vidi f Vlgoris irapaticntes statini a cibo abstinere , tcrrain excavare, profundeque sub illa se se occultare; si inde extractas in cubiculo servabani, etiamsi frigidum l52 FASCICULUS OBSERVATIONUM ENTOMOLOGIGARUM , arcerem aerem, knguebant tamea larvee, foliolis quac ia capsula assei-vabautur, se se legebant; tencriora Ugna te- rebiabant , iuque iis latitabant ; nioriebanlur tanica oinoes. Ea ciir larvae opfatam non genuerint phateuam, eousque se se occultare nequivere, quin a frigore conipercntur. Ad larvas nostras Phalsente quercifolice redeamus, quae a brumali frigore post cutis mutationem parvo numero superstites fuerunt, frequenter, attenteque observatae se- queutia phoenomena ostenderuut. Diu larvae jacent corpore extento quiescentes. Noctu progrediuntur, pascuntur, non voraces, pauca degustant folia; pigra^, quée immediate ante se habent folia rodunt, vix ab uno ad aliud transeunt; crescunt tamen celeriter, neque ad parem omnes perve- uiuDt magnitudinem. Afmosphaera interim ob longiores dies fit calidior; majo mense ineunte aut panilo tardius prò calore vario ad tertiam cutis mutationem se disponunt. Larvoe tunc temporis Jam grandiusculoe, quomodo veteris cutis depositio fiat, observatori facile sinuut pcrscrutari, si patieuter, et attente, frequenterque larvas contemplefur. En quae deteximus. Larva per horas 24, si temperies ca- lida, alioquiu longiori tempore languet viribus destituta, et absque motu , ita ut mortua videatur, ab ano limpidum ejicit liquorem, instante deinde tempore, quo pellem exuere debet, palpitat. Palpitatio externam ab interna de- ponenda cute separat. Caput deinde intumescit; occipitis cutis Gnditur rima transversa; decidit craniuni dcponendse cutis; emergit nova tectum cute caput larvte, sed lumidum, ingens, deforme; vetcrem cutem emersione sua lacerat, •A AUCTORE nTSDERl. l53 dllatat; cutis hrec deponenda retrotrahitur, comigatur; larva corpus antrorsum triidit progressivo motu, duinque hfcc agit corporis annulos, seu incisuras aUernatim di- latai:, contrahitquc, ita ut vermiculariter moveri videatur peristaltico motu , uti intestina. Hac ratione a veteri cute corpus suum extricat larva; vetus cutis corrugatur, in- volvitur, ad posteriorem partem amandatur, fixaquc re- manet foliolo , aut ramusculo , cui duos postremos pedes fortiter adfixcrat larva, ut fulcrum haberet firmum, quo ia exuenda cute uti posset. Larvas Sphingum Atropos patienter ctiatn obser\^avImusj quando cutem exuere debebant, similia oniuino de- teximus. Qua ratione larvae phalaenarum pellem exuerent obser- vavit Reaumurius. Larvam Phal. disparis attente exami- Ijavit. Verum qucc tradidit a nostris observationibus mul- tum discrepant. V. mém. sur les insectes , toni. I, niém. IV , pag. 177 et seq. Perspicax naturte indagator quum alia et diversa plioc- noniena observaverit in larvis hujusce phalsenas argu- meutura nobis suppeditat , quo magis magisque persua- sum habeamus entoinatum indolem nuUis certis gene- ralibus legibus esse adstrictam, parumque fidcndum, uti pra'clare mouuit Carolus Bonnet, argumentis ab analo- gia ductis iu historia naturali. Sane ci. Reaumurius, toni. II operìs sui in prfpf. pog. 43, observationem refert a Bazin factam in quadam lepidopteri larva , quse eodem fere modo , quo nostrae i54 FASCICULUS OBSERVÀTIONUM ENTOMOLOGICAnUM, quercifolije , et Atropos vetcrem pcllem mulat, aliamqne D. LiGNAC, qui aliam vidit larvam e veteri pelle se extricare per rimam, quam in abdoniine feceiat, con- cluditque, quo plures instituuntur observationes, eo ma- jora detegi ,• quae sui commentariis addautur, pluraque inscctorum historia^ phocnomena curiosa in luccm produci posse: utque hujus rei veritas magis elucescat, simulque vagam indolem insectorum magis probem , aiddam adhuc observationem, quam in Tenthredinis rosee larva institui dum pellem mularef. Hujusce insecti historiam, descriptioncmque accuratis- simam dederunt italus Vallisneri , Op. tom. I , pag. 184 et seq.; et Reaumurius lom. V, mém. Ili, pag. c)0 et se(j.; verum rationem, qua pellem exuant non expo- nunt; Vallisnerius , pag. i83 tantummodo ait , luajo exeunte, postquam lise larvae abunde cibum surapsere, in le- thargum profundum demergi, pellem deinde exuere, vetus involucrum projicieutes, quod a Latinis senecta dicitur. Reaumurius vero alt pellis mutationefn eo fieri modo, quo de larvis est alibi dictum pog. 92: itaque accurate rem indagare statui, plures Tenthredinis rosee larvas legi, attente educavi, frequentissime observavi, ha?cque sum assecutus. Anno 1798, die 20 augusti, post meridiem calore urente solis una ex larvis Tcnlhredinis rosee ramnlo rosee caninas posteriores pedes firmiter fixit; caput deinde, corpusque violenter deorsum protrudit, larva perpen- diculariter e ramo pendebat.E pendulo corpore eo quo AUCTORE DISDERI. l55 in lai-vis supra dcscripto modo cutis capltis rima trans- versa findilur. E rima emergit caput, corporisque ante- rior pars nova pelle coutccta; verum tum larva corpus totum veteri polle iudutum in circulum fleclit, annulos- que mine dilatat, nunc confrahit allcrnatim , sicque sensim e veteri cute depouenda novam cxtralut, cxtri- catque, posteriora versus vetercm pcllem , quani corru- gai detrudeudo; veruni quum eo resdevcnìt, ut corpus fere tolura e veteri pelle eductum, alque e ramusculo pendulum in tcrram necessario deberct decidere , tunc magno impetu subsilit larva, majorcm in circulum corpus contorquet pedibus duobus anterioribus ramusculum ar- ripit, hocque arrepto posteriorem corporis partemepclle educit rcpetendo posteriori hac parte corporis motus eo3, quos primum quum pars antcrior erat pendula peragc- bat, sicque operatur, doncc totiim cxtricct coipus e veteri pelle, quce amandata libera tandem cadit. Simili fere modo exuuntur libellularum puppee, ciuum e statu N^-m- pha3 ad perfectam imaginem transeunte Eleganfem des- criptionem hujusce metamorphoseos dedit illusfrissimus Reaumurius in puppis libellularum. V. toni. VI, mem. i r. Verum satis de mutatione pellis larvarum. Larvae Phalccnae bomb. quercifolioc post tertiam cutis mutatio- nera, ea qua exposui ratione vivunt, crescuntque usque ad junii medietatem , tuncque se ad metamorphosim disponunt: alicjuot diebus antequam in puppas cant, larvae fiunt inquietae, huc illucquc vagantur, cibum omnino irespuuntj mox instante tempore, quo folliculum sibi hb ì5G FASCICULUS OBSERVATIONUM ENTOMOLOGICARUM, fabricare dcbent ex ano scybalon, indigesta foliorum frusta aquaui limpidam ejiciunt, folliculuin deinde construunt. Quae do foUiculi couslructione, de puppa, deque iis, quce inde eveniuut insectis uostris, diccnda forent, quum ab eximio Reaumurio tom. II, pag. 285 ei seq., siut exposita, tcmeritatis notam incurrere existimavem , si ipse nanare vcUeni ; videautur apud clariss. virum. Hoc tantum dicam larvas uostras anno 1796 foUiculos sfruxisse junii diebus 17, 18, 19, 2/| et 28, ita junio exeunte larvas omnes foUiculo tectae erant. FoUiculis constructis larvee statini in puppas abeunt, paucosque post dies prodeunt imagines declarat- ritaut, sub qua se se abscondant/ ibi sub terra foli if'ilum lyo FASCICULUS OBSERVATIONUM ENTOMOLOGICARUM , simplicrm, scd non reliculatum, vcrura undequaque clau- sum , fumum, et coinpactiun ncut coloris feiTugiuei , hi- beruant, vere sequeati in piippas iturae, imaginesque declaralas datura; co piane modo quo supcriores, de quibus sumus locuti. Qune in larvis tentlirediuum connalae observavimus, ea- dem etiam omuino similia deprehendimus in larvis tcn- thredinis frrmnratae ( Fabric, entóm. syslerji. tom. IH, pag. 104, iV.° I ), qufP saliois foliis euutritre similes uiores ostenderunt, sirailemque in construendo folliculo artificium postquam sub terra se se absconderunt. Similia etiam vidimus in larvis viridibiis 22-podis, quas mense junio io foliis lonicercE-caprifolii invenimus, cujusque foliis vescebantiir. hee larvae linea dorsali nigra insignilaa sunt; mense junio exeunte sub tei id se »c icccperunt, ibi- que nigrum folliculum sibi struxeruut undequaque clau- suni , quales eraut folliculi tentbred. connalaj , et foenio- ratce , sed imagines prodiere nullae, puppee enim miser- rime perierunt. Quas hucusque descripsimus tentbrcdinum larvas fol- liculos sibi parant, in quibus quicscentes metamorpho- sin subeant ; nunc alias describemus, quas etsi nullum construant folliculum , firmiori tamen muniuntur babita- cuIq ad peragendam metamorpjiosin. Verno tempore in Rosae ramls reperiuntur plures larvre virides capite fulvo, lateribus dorsalibus flavescentibus 22-podac, quee in spi- ^•alem ita sunt convoluta3 , irt caput in exteriori spiralis Imea, cauda in centro erecta reperiatur. Larvas istas AUCTORE DISDERI. I71 descrlpsit Reaumurius Mém. lom. V, Mem. HI, pag. 95, et i36, delineavitqiic lah. ii,fig. 19, 20,^21, scd larvcC dcsciiptionc contcutus de moribus, el nietamorphosi nulla verba facit; follasse observationes iustitiicie minime potuit vir clarissinius. Fabricius ad tenthiedines pavidas relert larvas a Reaumurio desciiptas spec. InsecL tom. I, pag. i\\\ , N." 27, huncque ( prout nomenclatorum mos est ) secuti sunt Villers , Fabricii verba transcribens, entom. lom. HI, pag. 109, iV." 76, et Rossius fn." etnisca tom. Il , pag. 3i, iV.° 730. Verura hac iu larva Fabricium ìd describendis insectis accurafissimum; scd in observando, et experiuudo paruni solertem en-asse denion- strat imago Jpsa tenthrcdinis pavida?, quae nullo modo imagini tenthtedinis, quam dat haec larva, quamqne dcscri- bcmus , convenit, ipsaque larvae descrlptio a Fabricio tra- dita id confirmat ; ait enim Icnthredinis pavidae larvam farinaceo pulvere adspersam esse, quod in Rcaumuriana larva non invenitur, neque de hac particulari nota, Reau- MURirs diligcntissimus in obsen?inclo ullam vcrbuni facit, quamvis parva quacque proscquatur, neque siieat minu- tissima puncfa alba microscopio tantum conspicienda, Fabricius cifat prò hac larva Goedartium , tom- Hi pi. 17, at qua? Goedartius in explicalione tabulae sua? i7.'^ de larva narrai, quam pinxit, ostenduut hanc dif- ferre a larva Reaumurii , nam larva Goedartii sub terra latcns, quum est abitura in pupam folliculum ^'^J' f'i terra coustruit nihil simile larva REAi'v.vr.11 prout inforius patc'bli. Ilccc aduu(aic lIDuit, ut coustot parum fidendum del 172 FASCICULl'S OESERVATIONUM ENTOMOLOCICARUM , summis insectorum systematicis Nomencl^loribus quiim obseivatjoncs refcrunt. Exempla alia de re hac dnbiinus. Larvce , de quibus loquimur , grcgarice Rosre foliis vc- scuutur, easque a mense aprilis ad septembiem usque leperire datum est. Sub laivae liabitu per nicnscm in- tegrinn, et ultra vivuut, pellem mutant, quum in puparo abituicc sunt aiborum ramos senii-putridos, aut ligna te- neriofa qua^ritant; dentibus in his ramis , aut lignis ro- tundum excavant foramcn, perque excavatum foi'amen iu Ugno ìntus longuni cylindricum , loevigatum canali- tulutn insculpunt, frustula ligni foiis (rudunt, sicque cfformato politissimo caualiculo absque folliculo quiescit larva, iutus ingressa, postquam emisso ex ore succo hunc tum minutissimis frustulis ligni intrivit, pultemque effor- niavit aptam , qua foramen in Ugno excavatum claudat , ia pupam cito it larva post tres circiter hebdomadas imaginem declaratam datura , si ante septembris meusem iu pupam abiit , alioquia vere anni sequentis. Imagiuis descriptio haec est. « Tenthredo autennis filiformibus luteis extreniitate » nigris, capite nigro , orbita oculorum lutea, labio basi » luteo , tliorace nigro punctis gcminis ad alarum exor- « tum , anteriori uno , posteriori altero luteis , abdomine » i.° segmento luteo toto; 2.°, et 3.° nigris totis ; 4-°> * et 5.° nigris basi posteriori luteo marginatis; 6.° nigro » toto , 7,0 nigro basi posteriori luteo marginato ; 8." » luteo, pedibUB l.ifeis, tibiis luteis medio nigris, alis » albidis limbo obscuriori: » òi ad Fabi Itlciudui aJiquam AUCTORE DISDERI. I7.') spccicm esset refereuda follasse erit tenthrcdo marginella lorn. Ili, pag. 117, iV." 5o enlom. system., siquidcm descriptio hujiis cum nostra in multis conveni't; et in hìs in qiiibus discrepai variclas polius, quam specics alia statucuda vidclur oh ipsfus Fabricii adnotalionem « plurcs » hujus sunt aut species, aut varictatcs numero, figuraque » coloris flavi distinctae. » Neque una tantum adest tenthredinum larvarum species quie nullo constructo folliculo in ramis arborum canaliculos formcnt , in quibus melamorphosin subeant; majo otenim mense anno 1797 in bctulée alni foliis larvam viridem 22-podani invenimus, quae ejusdem arboris foliis enutrita die 7 junii pellem exuit , dieque octava nullo folliculo constructo in ligni putridi medulla se se abscondit , ut in pupam iret; verum nescio quo fato puppa consumpla nullam dedit imaginem. In uno, eodemque tenthredinum genere habemus ergo species quoe ratione omnino dissimili se se ad metamor- phosin disponunt. Aliquae duplìccm conStruunt folliculum tenthredo Rosoe a Vallisnerio descripfa , aliceque quas narrai Reaumurius, aliquae simplicem folliculum nent, atque ex istis sunt quae reticulafos forment folliculos, in quibus larva, pupaque conspicifur, tenthredo amerina, et marginata a nobis descriptae, alias compactum , unilum folliculum fabricant tenthredo connata , et foGmorata pa- riter a nobis descriptae, denique adsunt quap "uHo in- digcnt folliculo, tenthredincs ulti'"*' '"co a nobis exhi- bilaì. Vides hinc magis magisque comprobari canonem 174 FASCICULUS 0B5EBVATI0KUM ENTOMOLOGICARUM , a ci. BoNNETO sappius in suis operibus inculcatum. h In « Historia naturali haud nimium fidencluin argumcntis » ab analogia deductis. » §. II. Ichneumonum obsen^atlones. Ichneumonum historia acutissimis Vallisnerii obser- vationibus multum debet. Etsi enim Leeuwenhoekius in nidulis tineae evonymellae parvas, ut ipse ait , rnuscas observaverit , quae larvam consumpserant; aliqua etiam de harum ortu vaticinetur Op. tom. I, pag, 53o, eC seq.; ep. 8g , a?ìno i6g5; videritque in aphidibus Rosse similes rnuscas Op. lom. Ili, pag. 8, ep. 94, anno logS, ulterius taraen non est progressus, et rem iutinie non est scrutatus. Neque historiae liorum cntomatum ma- jorem lucem attulere eximii Swamerdamii dubitationes Bill. nat. lojn. II, pag. 709. Vallisnerius iclineu- monum mores; indolem detexit, allisque ostendit; GoE- DARTii nugas l'nsect. lom. I, eocperìm. 1 1 , e/ 62 , Rehedii p^a^stantissimi coeteroquin viri errores « esperienze sulla ■» generaz. degli ins. Op. lom. I, pag. 127, edi. Napoli » 1778 » refutavit. V.^ Vallisneri op. tom. I, pag. 17, e seg. , e dlalogi. ec. , ibi dial. 1, pag. 66, e dial. 'j. Hunc secutus Reaumubius ichneumonum historiam per- fecit, 4vinF> adirne dubia erant in lucem protulit; Mém. sur les ins. lom. II, Mém. XI, itaùt istorum entomatum historia numeris omnibus fere assoluta dici possit. AUCTORE DISDERI. lyS Quamvis taineu ita se res liabeant, ichneumonnm mo- rcs investigando aliqua dcteximus, qua; laboiibus illustrium virorum, veluti aduotalioncs, adjicicnda puLanius; luvcque sunt, quce hic expoueuda cxistiniamus. Itaque a'stivis mcnsibus super larvas ])apiIionis rapa; volitare observa- vimus ichneuiuonem iuferius describeudum , hic ani sctis larvam pungcbat, ovulumque in vulnero iuflicto dcpo- uebat; ex ovulo nascebatur idmeumonis larva, qua; in corpus alterius larva; papilionis ingressa liane vorabat, unde in dies laiiguere videbanius. Douec ab hoste intus latente, visceribus voratis, sola cutis pellucida per quam larva ichncumouis conspiciebalur , remaueret. Quum ad hunc sta'um devenerat papilionis larva altera idmeumonis debitam magniludiuem jam erat adcpta, aptaque ad pu- paui. Ergo intus in pelle larvae papilionis exsucca; nebat foUiculuin , cui exterior paries erat pellis ipsa,. interior fila transversim ducla ea ratioue, ut alternalim strata conGcerent, unum copiosioribus filis, alterura p.nucioribus conlextum, unde folliculus fasciis alternantibus uigris, al- bisque cinctus apparcbat similis foUicuIo , quem net larva ichneumonis a Reaumurio descripfa lab. 35, Jìg. i8, to/n. II. nisi , quod larva nostri pelle, uti diximus, con- suniptaa larvae papilionis utitur, ut labori parcat, insuper quo^d uotatu dignum est, auterior, posteriorque pars fol- liculi claudebatur a cranio, et ano larvJC consumptiP. qua; in bis partibus prominebant. Habes igitur iVhncu- monis larvam, quie nova ratione si'"^ i-oustruit domun- culam , ui cuLumude metamorphosia subeat. Corpus ipsum 176 FASCICULUS OBSERVATIONUM ENTOMOLOGICARUM, cntomatis vorati hosti involucrum priTbct , qui praecla vorata (jiiin egredlatur panca tantum contexit fila ne pellis vacua collabescat, puppivque o))sit. Ex hoc folli- culo paucos post dies prodit imago declarala , quiu est » ichueumon scutello thorace concolore nicdiocris magni- » tudinis, antcnnis nigris totis long. 3 fotius corporis , » corpore, abdomineque fornicato, nigris, pedibus fer- » rugineis , aculeo, setisque bicvibus nigris; iu-maribus » crura posteriora clavata. » CI. Reaumurius iu pupa cujusdam phakTnae invenit quidem ichneumonis, cujus imaginem haud consequi potuit , folliculum , verum etsi ichneumonis istius folli- culus intus iu pupa lateret , pupa tamen a folliculo separata hujus exteriorem parietem haud cousfituebnt , ncque larva ichneumonis corpus a se voratum in suam domuuculara trausformaverat. V. Mém. tom. II y pag. 44° > '«è. 56 , Jìg. 14. Aliam nunc describemus ichneumonis speciem , qua? , consumpta larva, lougc a vorato entoraate locum quae- ritat, quo se ad pupam disponat. Larvam ichneumonis, de qua nobis serrao, invenimus intus in ramis semi- putridis rosee caninae ; larvse istce ramos intus excavant politissime, deinde cylindricum, album, pellucidum fol- liculum sibi construunt ubi autumno, et hyeme quiesc^nt, vere anni sequenlis in pupas cunt, si folliculum tunc tangas levissime, pupa, quae ob folliculi pelluciditatem conspicitur , gyrai velocissime. Junio exeunte prodit ima- go declarata, quara sic describimus « Iclmeumon antennis AUCTORE DISDERI. 1-77 » albo-anuulalis, ihorace sculello concolore, magnus, » capile, Ihorace, scufcllo, pefiolo parvo nigris , abdo- » mine falcato ferrugineo , annulis duobus postcrioribus » nigris puncto albo, pcdibus nigris, aculeo brevi nigro » maris imago cadem , autennis exceptis, quce lotae nigrae. sunt, num iclmeumon Incubitor Fabricii enlorn. system, lom. Ili, pag. 154 , ^° 8G? quidquid sit quuna in hac specie dcscripta in focminis antenna; albo-anuulatae , in maribus nigrae totce sint ; obiter dicam , characleres a Linneo, aliisque assumptis ab antenm's nigris, annii- lalis etc. vacillant ; quod ctiam observatum a Rossio fu." elr. in Mantissa lom. I, pag. iii, 720^ (a), età ScHRANCK eninìi. pag. SyS. Observavit Reaumurius i\lém. tom. Il, pag. 449' ^'^^' 57, fìg. I e ramis arborum aiiquando folliculos pendere filo suspensos, qui ichneumonis larvam , aut piipam continent, idem et ego observavi, verum Reaumurianae observationi illiid addendum non unicam tantum esse ichneumonis speciem quabi ipso describit hoc artificio ad metamorphosin snam utentem, e larvis pliala?narum torlricum , quse foliis castane! vescebantur prodire con- speximus larvas quoe folliculos a se ipsis construcfis lon- gissimo filo arborum ramis suspendebant, folliculique in «lere penduli huc, illucque aeris motu asporlabanLur , prodiit ex islis folliculis ichneumon a Reaumuriano d-ì- vcrsus, etcnim nostcr, de quo loquimur , est /uxia LiN- K/-EI systema « ichneumon bifasciatus a Giìoffrov descripfus .« hìsc. ins. com. Il, pag. ò5j , iY.° 5j juxta syslema 178 FASCICrLUS OBSERVATIONUM ENTOMOLOGICARrM, » Fabricii ad sphegum genus pertinet, cstque splicx bi- » fasciata » enlom. system. Ioni. IH, JS." 58. MiniUos ichneumones scrutati etiam siimus, atque in primis notavimus e larvis phala?narum tortricum prodire .aliquando aestivis meusibus ingentem' numerum larvarum ichnoiimonuin qiias primo intuitu larvas iclmeumonis glomerati diceres, verum diversos , dissimilesquc , ac glomerati , construunt folliculos; uostrorum oblongi sunt, et majores , colore ferrugineo , nascuntur ex istis fol- liculis deindo ichneumones minuti, antennis fuscis lon- gissimis, capile uigro , thorace, pedibusque ferrugiucis, abdomine lineari cyliudrico fusco , setis ani longissimis; accedit ad ichucumonem gregarium Schranck enmn. N." 766, differrntia in eo soluin est quod color folllculorum nostrorum ichneumonum differt a colore quem nolat in suis Schranck. SwAMERDAMius bill. Tìcit. toìTi. II, pog. 853 tineam, cujus larva subcutanea in alni foliis latet, et parenchi- liiate foliorum victitat , describ'it , et pingit lab. 44» A?- 18, ig , 20, ei 21 , quum sub autumni fine plura, quae tunc decidebant alni folia collcgisscm , lart^a inter fo- liorum parenchima inveni, quae vere sequentì lineas a SwAMERDAMio dcscriptas dederunt, quacque attente con- sideratas videntur ad speciem tineae rayellas refercndre , B^d et in foliis qure colligeudo examinabam inveni etiam mmutisslmas ichneumonum larvas qua? voratis larvis ti- neae albissimos cyKn,lricos folliculos nebant, in quibus deinde inclusae larvas hiemabant , asperrimum ah'quando AUCTORE DISDERI. 179 Jgelu sustinentcs, vere e foliis prodibant riipto folliciilo B uiiiuUi ithncumoncs nigri, anlenuis nigris, abdoniiue » depresso, basi testaceo, pcdibus rufis » num icliueiiuion iutercus D. Scl^RA^CK einan. pag. Z-]j , N.° ''i(jÌ\ i" Insectorum laivas pellem exueie, qiiuni pupte fìunt, cxceptis paucis dipterorum generibus, per vulgata res est, de qua a ncmine dubifatur. Reaumuhius lanien Mém. tom. II, pag. 445 f'<:^ 4^ miuutorum iclineuraonum quasdam larvas describit, quic voratis visceribus larva- rum lepidoplerorum e corpore enrcati insecfi exeuutes in foliis vicinaium arborum quiescentes sub p'opria pelle, quain non exuunt, in pupam euut, mores horum iclineuniouum narrat. Reaumurii observationes repetendo inveni non uuicain tantum esse miuutorum ichncumo- nuin speciem , cui hoc proprium sit, etenim anno 1802, die I augusti larvam 16-podam ferrugiueam invenimus parvis albis vermiculis , undique contectam, vermes erant larva; minutorum ichueumonum iis similes, quas Reau- MURius piuxit, die 6 ejusdem mensis lar\-re quin pellem exuerent in loca vicina se se contulere, ibique sub pro- pria pelle in pupas abiere , quas paucis elapsis diebus dederuut « ichneumoues minutos thorace nigro, abdo- » mine pedibusquc albo lulcis, alis hyaliuis » iclineu- mones Reaumuriani , qui sub propria pelle mctamor- phosin subierunt, virides sunt, larvai hiberuant prodituia; anno scquenti imagines declarala\ Species ergo diversa. Tandem, ut observala de miuutis ichnei>«i*'"ibus omnia rcfcramus, e larvis phalteucc Gamma plures etiam vidimus ee l8o FASCICULUS OBSERVATIONUM ENTOMOLOCICABUM ,' prodire gregarias larvas, quoe corpus e quo prodibant terebrantes, undique circa ipsum emorfuum corpus ne- bant folliculos , veruni constructi foUiculi uniti , et cona- pacti minime erant , sed filis reticularibus ita intertexti, ut filorum iutersectiones spatia quadrangularia vacua inter se relinquerent , per quée larva , et pupa deinde intus conspicicbatur , e pupis paucos post dics prodierunt ■ ichneumoues minuti, antennis filiformibus thorace haud » lougioribus , basi albis , apice ìuscis , capite , thoraccque » nigris, oculis rubris, pedibus albis, abdomine ovato » albo , basi maculis duabus lateralibus nigris , apice » fascia nigra , alis abdomine longioribus plano-incum- » bentibus albis, » Atque hic , quoniam folliculorum filis reticularibus ita contextorum , ut intus pupa conspiciatur , mentionem fecimus , liceat mihi , quamvis hujus loci non sit, ob- servationem narrare, qua constai hujusmodi folliculos construendi rationem non quibusdam tantum ichneumo- num , aut tenlhredinum speciebus convenire , sed et ipsis lepidopterorum generibus. In foliis clierianti-cherii die 5 julii larvam minutam i6-podam viridem iuveni long. Un. parisi 3, quce lente conspecta nigro-punctata erat, eque singulo puiicto niger pilus emergebat. Foliis che- rianti-cherii enutrita in foliorum parencliimate dentibus rotundum foramen aperiebat, hocque senslm orbiculariter dilatando pulpa parenchimatis vescebatur, die sequenti folliculum paivum pellucidum reticulare spatiis quadrau- gularibus vacuis intertextum slbl construxit, in folliculo AUCTORE DISDERI. l8l infus conspicìebatiir pupa, in quam abierat larva; Pupa tota viridis erat , die 16 ejusdem mensis prodiit « tineas » antennis filiformibus , approxiniatis , ponectis albo- » anuulatis, oHs superiofibus angusti's, lioearibus, griseo* » albidis , linea loDgitudinali laterali, uudulata fusca, » ake iufcriores cinereae, corpus cinercum » follasse tinea Porrectella Villers enlorn. iorn. Ili, pag. 482, iY.° 9 10. Hccc de iclincumonum historia adnotasse sufHciat, fe^ liqua omittimus, utpote ab aliis jam narrata. Species novas quas coUegimus, quum in bis ad bistorige illustra- tioneni fere nihii invenerimus, haud describijnus, rolumus enim prolixis descriptionibus legentes tucdio afiicere. §. III. Sphegum ohservatìones. Quae de Italo nostro Vai.lisnerio in tentrhedinuni, et icbneumouum observalionibus supei-ioribus diximus pri- mum fuisse, qui horum entomatura iudolem, moresque alios doceret, idem et in sphegum genere perscrutando dicendum. Eximius auctor non sphegem tantum spirifi- cem , sed et alias plures, quas \^%e vespas iclineunwnes nuncupat , scrutatus est, dialoghi sugli insetti y op. lom. I, pag. 55, e seg. Hoc magistro ci. Reaumurius in opere suo tom. VI , Mem. Vili ulterius progres«us alia delexit. Post illustrium virorum laborea vix aliquid in- veniendiim sperabamus , vcrum minuta bsec entia tot, iSz FASCICULUS OESEBVÀTIONl'M ENTOMOLOCICARUM," tanfaque habeut exliibenda diligenti, pationtique obser- vatori , ut nunquam reperiundi sit finis. Occasio insuper favens requiritur. Hasc in scrutanda sphege spirifice nobis haud defuit. Laboribus igifiir clarissimorum virorum, et favente occasione adjuti aliqua in hac sphege deteximus, quee liistoriae jam traditas addenda videntur. Quum itaque augusto mense ineunte in vitris fenestrae cubiculi nidum ex argilla construerc sphegem spirificem ( Fabric. entom. system, tom. Ili, pag. 204, N." 24 ) observaverimus, hanc diligente!" perscrutar! statuimus, vidi- mus itaque sphegem assidue cellulam unam supra fenestraa vitrum horizoutaliter ila fabricare argilla subtilissima, ut qua parte vitrum cellulae prò pariete erat, lutum non superduceret, uec luto liuiret, sphex vitro prò posteriori cellulae pariete utebatur, labori ipsa parcebat; at com- modam observandi occasionem pracbebat, qua usi sumus, haecque notavimus. Sphex infra paucos dies cellulam con- struxit , caque constructa, ovum in ea posuit, araneisque semimortuis repletam perfecte luto clausit. Ex ovo ali- quibus diebus elapsis prodiit larva futurae sphegis apoda, alba, succulenta, pigi-a duabus validis maxillis ferrugineis praedita, quas araueam sibi proximiorera vorabat, moxque aliam , quaj hanc voratam sequebatur, prout aranearum numerus minuebatur, quia araneas a larva vorabantur, istius corpus crescebat, extendebatur , locumque vacuum ab aiaaeis voratis relictum replebat, sicque larva , quin e loco moverelui , migmento solum corporis sui ad distan- tiores araneas pertingebat, quas Jcniibus arripicudo con- AXICTORE DTSnERT. ' l85 sumabat. Intra ocfo dies omncs arancae, quas matei- pa- raverat, consiimptnj eiant, et larva dcbilam aquisierat inagnitudinem , qua totam rcplebat ccllulara, tunc kcvis- simura, ac laevigatissimum sibi sacculum construxit larva colore ferrugineo, sed pclhicidum , subtilissimnmque ; qualis a Vallishiìrio , et Reaumubio pingitur. Vallis- NEBi lom. I, Op. pag. 57, tab. 5 , Jtg. 3, Reaumub. Mérn. ioni. 6, tab. 28. Reaumurius istius sphegis larvas folliciilos , in quìbus quiescunt, ut in pupas eant, nere existimat ea rationc qua folliculos suos nent phalcenarum larva;, lom. 6, pag. 277, et alibi , veruni quum sacculos istos attente examiuave- riinus ( plurimos eniin habuimus ) nuUaque filorum vesti- gia reperire haud potuerimus, totamque sacculi ruateriam undcquaque unitissimam, et instar tenuissimi pellucidis- simi folioli epidermidis obscrvaverimus, num vermis ueret dubitavimus , verme ipso insuper investigato, nulla in eo reperire datum fuit iustrumenta, quibus pra^ditae sunt larvae , quae nent. Rem experimentis tentare in ani- mo fuit. Coufractis itaque aliquibus argillaceis cellulis, in quibus a pluribus mensibus quiescebant larvae, debitum jara adeptae magnitudinera, sacculos in aliquibus partibus abrasimus frustula asportando. FoUiculus ergo in aliquibus partibus perfusus erat, larva, quae etsi nondum in pupara abiisset ( bibernant enim,uti diccmus ) motum tamcn lar- varum proprium amiserat , e corporis poris liumofcni stillavit, qui folliculo adbcTrcscens forain'"" claudebat , quia ab aeris con'actu solidcscelJat. Si ad hanc obscr- 184 FASCICULUS OBSERVATIONUM ENTOMOLOGICARUM, vatioaem attendamus , diceudura videtur foUiculum larvam liane non nere , sed stillatitio e corpore luunore com- ponere. Vcrum historiam , prout nobis se se cxliibuit , pi'osequamur. * Larva, consurnptis araueis , quiescit in sacciilo suo iisque ad meusem maji anni sequentis, sicque jacet im-? mota jejuna non mutata per octo circiter menses. Toto tempore, quo larva quiescit immota, caput supra pectus deflexum habet; majo mense caput cccpit erigere, sen- «imque iu dies magis magisque erigit, donec ad corpus caput fiat perpendiculariter crectum , dumque hsec pera- guntur, caput ipsum , et collum tumida fiuiit. Junio ineunte larvae status alius est. Caput grande erectum, col- lum tumidum, cutis pellucida, tunc rima fioditur cutis supra caput, emergit e larva pupa, pellis larvse exuitur, omniaque ea peraguntur ratione, qua in prima parte larvam phalaenae quercifoliae cute sua se expoliare nar- ravimus. Primis postquam in pupam abiit larva diebus ÌQ abdomine petiolus nullus, sed abdomen thoraci ita intime adhaeret, ut numquam diceres entomon, inde pro- * Non silendum lamen hoc ipso anno iu iiidis argillaceis luiiiis sphegis phirrs iios cellulas invenisse, in quibus larvos jam paslre jacebant, non m foUiculis leirugineis, sed in albis folliculis involuta;, qui albi follir.iili, non, ut priores, pellucidi erant, sed obscuri, ilaut larvse iulus conspici haud pos- seut, tedi iusuper erant Icuui filamentosa laminine. Si in liis follirulis iMent sphepuin larva; aliquid ponderis habet Reaumniiana opinio laivas nere, sed V\jec qua ratione cum observalis a nobis conciliari possunt ? Por- tasse folliculi a\U non spbegura , sed iclineiimoninn larvas concliidunt. Certe forma islonim differì a pi;„,um forma. Ouidquid sit, a;stas snperven- tura dabit imagiues declaratas, quas observaudo quKStio forsitan solvelur. AUCTORE DISDERI. l85 diturum tam longo petiolo pra-dilum, Iribus, aut quatuor elapsis dicbus, postquam larva in pupam mutata fuit, sen- ùm sensimque attenuatur abdomcn co loci, ubi adbaeret thoraci, petiolus cflormatur, deinde in dies color pupae albus iu fuscum inutatur, futune imaginis lincamcnta distinctiora evadunt, conspiciuntur, prout plures elabunlur dies, colores quos imago habere debct, doncc tandem circa julii medictatem declaretur, citius si ferveat dies. Si e eellulis larvas jam pastas cxtrahas, inque thaecis reponas, hoe nihilo secius in pupas, et imagiues mutan- tur, verum dum imago se a pupte pelle extricat mutila , alis implicatis prodit, colligitur ergo sacculum inservire imaginis integrae dcclarationi, idque praestat, quia animai in suo loco rclinct, dum gyrat, exuendo pupoe pellem , corpus insuper pupae fricatur contra parietes sacculi, fric- tio frustula exuviei e coipore expellit , cxtricationera imaginis a pelle deponenda juvat. Sed de sphege spiri- fice satis cognita haec dixisse sufficiat, caetera namque» quse ad hujus historioe compleraentura attinent , et ad nidi descriptionem tradidit Vallisnerius, fìgurisque om- nia illusti-avit ; clarissimus ergo auctor consulatur, nunc ad alias specics sphrgum tmnscamus , de quarum industria nondura, quod scianius, aliquid narratum est. Vere Kosae caniuce ramos semiputridos cultro longitu- diualiter sccui, atque invcni in ramo intus insculptum, loDgum, loevigafum canaliculum. In hoc canaliculo coacer- valim positi eraiit plurimi aphides, ingu» hurum aphidum medio jacebat larva alba, apoda minor larva sphcgis spi- l86 FASCICULUS OBSERVATIONUM ENTOMOLOGICARUM, rìBcis, s'ed liuic omtiino similis, quae vesccbatur aphid?- bus. Ramulos adseivavi, in quibus baec invcueram: li- gni fi-ustulo clauso ostio , quoti cultro aperuerani , vidi it'State larvam , cousumptis aphidibus , in piipam abiisse, e qua , paucis elapsis dicbus , prodiit « sphex parva , » abdomine subsessili , nigra , antennis brcvibus nigris , » capite magno, inaxillis pronuncntilms caslaneis, pe- » dibus 1.°,' et 2." ft'iiugineis, crutibus nigris posteriori- » bus nigris, tarsis , et articulatioue ferrugiueis » est ne sphex nigra Fabricii entom. system. lo??i. Ili, pag. N." 5 1 ? spliegis nunc descriptce mores a moribus sphegis spirificis discrepant , i." quod pupa spirificis hibernat , hujus non ; 2.° quod haec postrenja aplildes ad viclum prolis parat; 3.° quod nulium consfruat sacculuni, in quo niefamorphosim subcat , cylindricus in b'gno excavalus canaliculus ipsi prò sacculo est. Veruni in iisdem semi-putridis raniis Rosas canlnae, quemadmodum , et in ramis simiiibus rubi fiuclicosi alios excavatos canaliculos pari ralione coufeclos inve- nimus , in quibus larvas albas apodas , aut pupas tenui pellucido sacculo albo involufas. Larva? debitam jam erant niagnitudinem assecuta? , cibumque a niatre paratura consurnpserant, unde datura non i'uit insecta reperire quibus aluntur, piipae , quae in sacculis inerant tacto sacculo velocissime gyrabant. Prodiere ex his om- nibus testate « spheges statura, et habitu omuino similes » .sphegi-sat)ulo<:qp, , sed multos minores nigrae totae, tho- > race pubescente, labio argeutco. » AUCtORE ÙISDERI. 187 Nunc cluarum sphcgum inorrs enarrandi siint , quos pluiil)iis aiinis obst'ivavimus, sed pia'mittcndae sunt sphe- gum dt'scriptiones, ut clan'iis qiiaf dicenda sunt palcscant. Splicx jiiima , de qua locuturi suruus, ila describi potcst. > Splic'x al)cl()niint> siiljsesslli nigra, scgmeutis ouinibus > abdomiuablnis lascia flava margiuatis , ultimo exccpto, » Descript. an(onn;e brevcs arcuata;, nigra-, basi puncto flavo. Caput nigrum,' maxillis validis, labiis, palpisque flavis. « Orbita interna oculorum flava. Thorax nigcr, * lineola anteriori , et posteriori ad alaruin exortum tla- » vis , puncto sub alis flavo. Abdomeu nigrum margi- » nibus poslerioribus segraentorum ilavis , ultimo seg- j> meufo exccpto, nigro loto, pcdes antcriorcs flavi, » cruribus , tibiisque nigro maculatis, inferiores duo cru- » ril)us fere totis nigris, alag fusccsccntes « magnitudo, et facies vespte vulgaris, ad vesparum gcnus tanien haud referenda , oculi enim minime lunares, nec alae plicatae, qua; caractheres constiluunt generis vesparum a L1KN.E0 statuti , si ad genera a Fabricio excogitata entomon hoc referre volumus , ad Crabionum genus pcrtinet, et for- tasse est crabro rachiticus a clarissimo Rossio dcscriptus fn." elvusca lom. II, pa^^. 92 , N.° 885. Nostro cairn insecto pliirimcB notte conveniunt, qute liuic crabroni assignat Hossius. Sphex altera magnitudine priori omnino similis, at nigra tota, « autenuis basi albis, thorax supra la;te "uber, » loco scutelli macula atra triangulan'e campo rubro im- » pressa , segmeutum abdominis secundum fascia flava , l88 FASCICULUS OBSERVATIONUM ENTOMOLOGICARUM, « aut alba cinctum, alae hyalinaì apice uigro maculatse » si systema Linu^ei sequiniur , ad spheges peitinet , si Fabricianum, ad crabrones, nostra eadem est ac spliex cocinna Rossii fn." etnisca tom. II, pag. 66 , toh. 6 , Jig. 5. iV.° 825. Quidquid tamen de nomenclatura sit, harum sphegum, tara primae , quam secundee moies omnino similes sunt. Junio mense diebus solistitialibus sùpra teiram argillosam liuc illucque volitantes locum aptum qiia2ritant , in quo uidulos suos struant, hoc invento, pedibus anterioribus canis instar terram fodiunt, profundos cuniculos sub terra excavant, in cuniculi fundo ovum ponuut album, atque hoc peracto negotio , ad praedam capessendam huc, illuc- que disperguntur. Cicadas spumarias in arbustis quie- scentes attente inquirunt , una inventa , in illam paecipites luunt , arripiunt , occidunt , capta preeda posteriores pe- des horizontaliter extendunt, et supra pedes occisam ci- cadam imponunt , quam unguibus fortiter stringunt, atque hoc modo praeda onustas ad excavatos cuniculos rever- tuntur, volatu celerrimo , ad cuniculos reversae pra?dam in ingressu cuniculi depouunt, ipsas cuuiculum ingre- diuntur capite ad cuniculi fundum converso, ingressse convertunt se, et caput sursum attollentes praedam in limine ostii cuniculi relictam dentibus arripiunt, ad ima detrudunt , ovulo apponunt, exeunt inde, cuniculi aper- turaiji terram superinducentes claudunt, itaut nuUum ex- cavati cuniculi vestigium appareat, idque peragunt, ne dum ad uovam prajdnm se conferunt ichueumon, aut / AUCTORE DISDERI. 183 vorax aliud insectum cuniculiim ingrediatur proli noxam allaturum , quas descripsimus artes in pra'da capessenda, ovoque appouenda pluries in dies repetunt splieges, de quibus loquimur , quumque cuniculus excavatus occisis cicadis repletus est, simili ratione alium construunt, rc- plentque, moxque tcrtium prout in utero fccinina ova gerit. Quando spheges praedae intenta; longe a cuuiculo versabantur , aliquando nos in cuniculi ostio parvum la- pillum posuimus, cuniculunr rursus terra tegentes, ob- servaturi quid actura esset spliex a cuniculi ingressu prohibita, quum ad ipsum reverteretur , atque sequentia nolavimus. Sphex quum in cuniculura ob lapillum in ostio locafum ingredi uequeat, in primis tolis contendit viribus, ut lapillum amoveat, eum dentibus arripieudo, sursumque attoUendo; si res voto cedit, longe projicit la- pillum, sin minus, quia lapilli pondus illius superai vires, arte utitur, longam fossam inclinatam excavat, teiTam pe- dibus fodiendo, quae ad lapillum usque perveniat , la- pillus in fossa summ itale situs est, ab eo ad fossa; fìnem laevigatum plauum inclinalum videi-e est , quod pianura fundnm fossae constituit, plano inclinato ita confcclo , sphex pectore lapillum urget, ut per planum rotetur , lapillus ita actus poudere proprio per planum inclinatum cadit accelerato motu. Ex ovo hujus sphegis oritur apodus vermìs albus, qui cicadis spumariis consuraptis, juHo mense cxeunte ad pupam se se hac ratione disponit Larva ex argilla subtilissima clcgantcm folliculum oblongum , undequaqiie igO FASCICULrS OBSERVATIONUM entomologicarum, Ia?vigatis.simum fabricat , qvicm intus uudum rtlinqiut , nulla tela obductuin ; ia hoc folliculo larva inclusa quie- scit usque ad mcnsem majum anni sequenfis. Vasa plura, in quibus varii generis plauta3 crescebant in amplls fe- ncstris domus nostros vinata, agrosque piospiciculibus , ut hanuu sphegum mores commodc obscrvarc posscmuSj parabamus singulis annis; vasa terra , qua sphcgcs dcle- ctantur, replebamus; attente, paticnlerqne sphcges obser- vaudo, qusé nari'avimus, detegere potuitnus: hoc ultcrius admonemus, larvas harum sphegum in pupas non abire, nisi majo mense anni sequentis, atque ita hicmes tran- sigere immotas. Verum hic et illud compertum habuimus larvas iugcntia frigora suslincre posse, quiu morianfnr, si- quidem vasa nostra, in quibus reperiebautur fblliculi cura larvis iuclusis, in fenestris sub dio hieme relinquebamus, Reaumur. ther. ad gr. — 7 infra gelu, aliquando descen- debant, omnia gelu rigebant, larvse tamen mense majo anni sequentis pupas dabaut, e quibus post dies quin- decim,aut viginti prodibant imagines declaratae, utriusque specie! a nobis descriptse. §. IV. Vesparum ohservationes. Vespam gallicam , ad cujus nidos excubJas egit claris- sìmus RossiL'S, Manlis. insect.appen. lom. ll,pag. ii4> et ii5, JSr 3-^, et in cujus abdominis segmento fere scraper quarto irregulariter elevato, et turgido laterw AUCTORE DISDERI. igi piipas (Ictexit novi generis insedi, quod ab ipso ccenos iesparuni vocatur, cnjusquc figuiam elcgaulcm dedit , ibi lab. 7, Ut. B, b, scrutati sumus , omniaque , quau vulgarcs vespas in gignenda , cducandaque prole agunt , has similiter pcragere vidimus. Notavit ci. Rossius ves- pas has gallicas, quum cibo privantur, e cellulis pupas exfrahere, easque vorare « hae vespae in nidis domum » propriam allatis incubationis tempore, fame, ut videa- » tur vexatae, quncritaul; in cellulis larvas , abrasoque » operculo pupas etiani extrahunt, ac vorant >• Mantis. tom. II, pag. iSy; vespoe ergo, de quibus loquimur, gregarise sunt, bine falsum quod nomeuclator Schrakck. ,cnum. pag. Sgi, A^° 789, scribit « vespam gallicam » solitariam esse, matreinque post nidum lateutem ex- » cubias agere » quem errorcm de verbo ad veubum in sua entomologia transcripsit Villers enlom. tom. Ili, pag. 2G6 , A.° 5. In hac vespa , quod ab auctoribus , qui de ea scripserunt, haud fuit obscrvatum, quodque ejus historioe addendum vidctur , est cura peculiaris, et soUicitudo, qua vespa^ operariic uidos tutantui-, Exemplum hujus soUicitudinis dabit observatio sequens. Quamvis vespae hae nidos suos perpcndiculariter ita suspcndant , ut guttas pluvioe in iis decidentes labi nece^se sit, tamen aliquando ansiate evenit , ut suborta terrìjiestas cum vento vehementissirao pluviani inordinate bue illucque propcUat, nidusque vesjjarum gutlis 2>biviee madefiat; vespa- ope.- rariaj tunc iudffessce bue illucque per uidi'»" discursantes lingua guttas pluvicu sorbillant, se seque iis ingurgitant. Xg-2. FASCICOLUS OBSERVATIONUM ENTOMOLOCICARUM , quumque aqua hausta repletae suat , hanc evomunt ex ore magnas guttas aquee emitlcndo, nec ab incepto opere cessant donec omnis absorpta sit aqua, aidusque siccus evadat. Consuluut hoc artificio iutegritati ipsius nidi, prohibentes ne aquae super nidum mora hunc emolliat, incoluraemque servant prolem , quae ab aqua laederetur. Vespara coarctatam ad examen etiam revocavimus. Fabric. entom, system. , tom. Ili, pag. 276, N.° 82. De hac vespa scripsit Geoffroy in sua insectorum histo- ria, quod nidulum ex argilla constructum melle rcplea( ; Hist. des ins. , tom. II, pag. 677, iV.° 10; verbaque Geoffroy in sua entomologia transcripsit, nomcnclalorum more , Villers « ovum cum melle ( ita Villers enlom., » tom. Ili, pag. 269 ) in unoquoque nido depouitur. » Larva mei edit, et in nido metamorphosim subit, » inde maxillis globulum aperit, et egreditur vespa. «1 Vespas nidulos suos melle replere res est nimium a mo- ribus vesparum aliena, dubium ergo de Geoffroyana ob- servatione nascebatur , dubiumque fovebant quae illustris Italus Franciscus Ginani de hac vespa , quam cum nidulo delineavit, scripserat in suo de pinetis raveunatibus libro, nempe carnivoram esse; V.^ ( delle pinete ravennati ) pag. 421 , lab. 18, fig. i.", e 2." Quaestio observationibus definienda erat. Ergo per plures annos hujus vespae nidos, quos com- mode habere poteramus, collegimus, et aperuimus, in nullis ( quainvis centena plura fuerint aperta diversis anni temporibus ), mei repcrimns, vei-uiu quum pupa AUCTORE DI5DERI. 'ìqZ nondum aderat, ( fune niduli esca vacui érant, larva eteDim omnia consumpscrat ) sed aderat larva, aut ovu- lum album in nidulis, tuuc hi repkti erant parvis vi- ridibus larvis lepidopterorinn prcccipue phalcPnarum geo- metrarum. Lan'se hac a vespa raatre non occidebanfur, verum vivee nidulo includebanlur. Vespa larvas seligit, qujE proxime iu pupas iturae sunt , ex quo fit , ut ia nidulo antequam a veàpae verme vorentur, eant in pupas. Frequenter etiam accidit , ut e larvis lepidoplerorum a vespa asportatis prodeant ichneumonum vermes , qui foUiculos sibi in nidulo ipso construunt , Clisque suis larvam vespai irretiuut, aut in suo folliculo includunt , unde haec periit, vidimus etiam in globulis , seu nidulis istius vespae peculiarem speciem ichneumonum. Horura ichneumonum, quos describemus, larvas prodiisse obser- vavimus e larvis lepidopterorura a vespa maire in glo- bulo congestis , minutae sunt , folliculosque sibi nent albos, nigra fascia cinctos , in quibus metamorphosin subeant , prodiit deinde imago declarata , quac est « ichncumou » parvus niger , abdominc clavalo, pedibus anterioribus » albis , posterioribus duobus nigris, tarsis albis. » Affinis vespce coarctatae est vespa major, quam describit ci. Rossics fn." ctrusca tom. 11, pag. 84, IS." 863, delineatque ibid. lab. 4, Jìg. 10, atque vespam coan- gustalam nominat , nos vero eamdem esse suspicamur quam Villers in sua entomologia lom. Ili, paS' ^^2» JS." l^oyvespam unguiculatam apellat, Hujus vespoe mores, de quibus Rossius, et Villers silcnt, similes suut moribus igl FASCICIILUS OBSEBVATIONUM ENTOMOLOGICAnUM , Véspap coarctalae, paucis cxccptis, qua? notamus, vidcllcef; ha^c , de qua loquiauir, a^state taulurn conspicilur, uidifi- catquc: codrctata omnibus anni (empestatibus, hieme se- elusa , nidos ex sub(iiissima argilla fiugit non globosos , ut vespa coarctata, sed irregulares , quamvis pleiunique ovatain fìguram jemulenfur, hos firmiter arboribus, vel paricfibus soli obvcrsis figit, agglutinatque, magnitudo nidorum superai aliquando ovi gallinacei magnitudiucm. Intus in unica argillacea massa plures conspiciuntur ìee- vigatissimi canaliculi , a matre elaborati , quos araneis , aliisque succulcntis irisectis replet, clauditque ovo posito. Ex ovo excluditur larva alba apoda, quas insectis con- sumptis in pupam it pellucido, tenuissimoque tecta in- volucro. Imago declarata prodit mense aprili, aut majo anni sequentis. Dum majo mense scrutaremur liujusmodi nidos, in uno canaliculo larvam vespoe mortuam , sed succo repletam vidimus. Voracis insedi larvam in hac latere suspicati sumus, et revera circa medietatem mensis e vespee larva prodiit vermis apodus, tuberculatus liquido humore roridus. Vermis iste in spiralem couvolutus os in larvam intrusit , hancque suxit, ilaut post paucos dies pellis tantum exsuccse larva; rcmaneret. Tunc vorax ver- mis, qui ad magnitudinem larvae consumptne pervenerat in eo ipso canaliculo quiescens in pupam nudam nullo structo folliculo abiit. E pupa emersit aliquot post dies dertncstes magnitudine, et figura dermestis lardarii, sed diversus, larva otenim nostri a larva bujus lardarii om- niuo dissimilis. Speciem determinare haud potuimus , AUCTORE DISDERI. igD siquidem antequam imago pcrfecta proJirct ipsius cor- pus contexerc minimcVi buUaj limpiiUc rotundic liquore plcutu tcnuissimo , qua; imaginem dcformaiunt, §. V. ^Apum ohservationes. Pauca de apum moribus nobis dicenda rcnianent. Ho- rum entomatum liistoria a clarissimis Svvamehdamio , Vallisnerio, et Heaumurio egregiis commeutaiiis illu- strata , vix aliqua nolauda indagatori relinquit. Duavum apum genera investigavinius, earum qure argillaceos ni- dos construunt , qua>que a Reaumurio Aheilles ma- gonnes vocantur, aliarumque, qute in truncis nidificant, quoque ab eodem Perce-bois apeljantur. Itaque proeter apes a Reaumurio, Meni. lom. Ili, Mem. VI, dcscriptas, quas argillaceos nidos couslruunt annumeranda iuter harum species est apis bicornis Fabric. enlom. system, lom. Ili, pag. 534 ' -^ •" ^^" Vernalibus niensibus in trabibus, et parietibus l'oramÌDula quaeritat, quae longis canaliculis ostiuni praebent , quos ingressa a sordibus raundat , deiude subtilissima argilla intus per- linit , ut fiant la;vigatissimi , melle inde replet , ovum deponit , argilla ostium claudit, eumdem in alio canali- culo laborem subitura. Ex ovo larva nascilur, qua^ melle vcscitur , crescit , in pupam it , imaginem datura anno sequenti. Vere tantum conspiciuntur hae aj-ios. Quum ni- diGcant , si quas cellulas jam paratas inveniaut ab ima- ig6 FASCICULl'S OBSERVATIONl'M ENTOMOLOCICARUM , giiie rclictas, has, ut labori parcant, deligunl, quin imo aliquaudo cvenit , ut abseute ape , quae nidum consti-uxe- rat , occiipataque ad llorum nectaria colligcnda , apis alia in nidum ingrediatui-, qune deinde supervenienli api, quce uidum stiuxciat iugrcssum prohibeat, ex quo fit, ut pugnnc inde inter duas jipes oiiaatur, qua3 se se dcntibus impeluut , dilaniant , occidunt. Pugnas per aera Volitautes conlinuant, simulque pcdibus implicata; in ter- ram decidunt. Singularia liujusmodi certamina in alio genere apum observavit Du-Hamel, fuseque prosequitur Reaumubius, Mém. tom. VI, pag. 71 , 72, 73, caeterum apis, de qua locuti sumus, i'orsitan ea est, quam describit, ciy'usque mores uarrat idem Reaumurius, /oc cii. pag. 85, 86, colores eteuim iidem sunt, uUerius ci. auctor in sua ape duo cornicula in fronte inveuit, quae anten- nas ha?sitat nominare , et reapse non sunt , verum cha- racterem peculiarem hujus speciei constituunt. Quas commemoi'avit Reaumubius apes murarias pupas liabent folliculo tectas, quem sibi larvae nent, nunc apera murariam in medio adducam, quae etsi nidos argillaceos construat magnitudine ovi gallinacei intus plures cellulas habentes , in quibus habitant larvoe , melleque a matre paralo vescuutur, at non unicum , sed duplicem nent foUiculum ad pupam tegendam. Exterior folliculus firmus est, compactus , coriaceus coloris ferruginei, intus in- clusum gerit snbtilem ex tenui membranacea tela con- fectum folltculum alium , in quo pupa quiescit datura iraagiuem qua; est « apis magnitudine muscae majori* AUCTORE DlfDEHI. I97 » laivaruni, capite iiigro, fronte, labiisquc pilis albis, » tlioracc nigro, abdoniine lana rlil'a, pcdjl)us nigris » nidi Ogui-a fere similis illi , quam habet nidiis apis si- culte a clarissimo Rossio descriptus Manlis. inscct. lom. II, png. i3c), et delineiitus lab. 4» Hl^- -^» similique modo uut muro, aut ramis arboi-um ab ape suspenditur. In argillaceis nidis apum miirariarum invenitur ali- quando larva, aut pupa attelabi apiarii ( cleri apiarii Fabric. enlom. system, ioni. I, pag. 20cj, JV,° 14 ). Sed praecipue in uidis apum , quas dcscribit Reaum. toni. VI, pag. 80, 81, quasqne apes ci. Rossius variantes apellavit, Alantis. tom. I, pag. 142, iV.° 3 17, et ele- ganter una cum nido pinxit lom. II, Mantis. lab 2 , Ut. A, B, b. Vallisnii'hius in Italia Op. lom. I, pag. 65, et SwAMERDAMius in Hollandia omnium primi larvam attolabi apiarii in apum nidulis latitare aliquando detexe* runt, et in nidulis ipsis mefamorpliosin subire. Bibl. nat. pog. 5':!.6, lab. "zG , ^fig. 3. lUustrium auctorum oI> servationes occasionem crrandi pra-buerunt nomenclatori ScHRANCK , putat ipse attelabum apiarium ova in iloribus deponerc, et apes supcrvenientcs una cum llorum polline ova ista in cellas suas incaute deportare, quasi larvarum attelaborum habitalio flores esscnt, enwn. insect. pag* "2.1, N.° 56". Quod si vcrum esse!: cur nuuquam ( uti ratiocinatur Rossius J'." etrusco lom. I, pag. iSg ) larvse istornm insoctorum ab ovis exclusae hospitantcs in flori- bus reperiuntur? Verum ut error Schranck" pleuius osten- datur, notaraus nos attelabos apiarios iuaumeros inveuisse igS FASCICULUS OBSERVATIONUM ENTOMOLOOICÀRUM, iis in locis, ubi nulla crat apis muraria, qiiae ova in floribiis asportare posset, diligcnterque floribus perscrii- tatis , numquam ncc ova, ucc larvani attelabi, ubi co- piosa? adcrant imagiucs, invenisse in floribus hospilan- tcui. Larvam rubram omuino similem larvae attelabi a Reaum. descripta3 invenimus in iusectis exsiccatis, hacque examinata , crediuius larvam esse attelabi apiarii. Larva btec intus in iusectis se intrudit deutibus foramen ape- riendo, per quod intrat , clauditquc deinde frustulis abrasis ipsius iusecti , itaut difficile sit locum reperire, per quem est ingressa. Repertam larvam per annos tres servavimus insecta exsiccata ei pra^bcndo , larva parum vorax, quum unum consumpserat insectum, aliud aggre- diebatur, ea tameu ratioue, ut intus abscondita seinper lateret, pellem anno sccundo ter niutavit, semel anno tertio, quo anno nescio quo fato misere interiit, si ha'C larva est, uti non dubitamus , attelabi apiarii larva, di- cendum larvam istius entomatis non in floribus', sed in insectis vivis , mortuisque liabitai-e , quorum visceribus vescitur, et ape muraria absente in istius nidulos irrepere, ut larvas, pupasque apum voret, quemadmodum in sche- dulis insectorum asservatorum se intrudit, ut luec con- sumat. '. Sed de apibus , qute argillaceos nidos construuut satis. Panca nuuc dicamus de bis , quae Ifgna terebrant. Eminet intei' istas apis violacea Fabric. toni. Ili, pag. 'òi'ò , cujus historiatn conscripsit Reaumurius, Mém. tOTJi. VI, Mém. II, pag. 3g el seij. Nos aliam invenimus apem AllCTORE OISDERI. igg apis violacea; similitudinem omnino prae se ferens, at ma- gaitudiue fere duplo minoiem, specie dissimilem , haec , utpote uou tam validioribus doni ibus piatita, Aneti- foc- niculi tcncros truncos tantum teiebrat, lignum intus excavat, mundat, celiulas, ut apis major violacea, con- struit, melle replet, ovaponit, qua; larvas, pupas, ima- gines daut eo modo , quo apis allerius ova. luvenimus etiam in lamis Rubi fructicosi , et Rosas canina; vernalibus mensibus excavatos canaliculos, in quibus longitudinalitei" reperiebanlur cellula; interstitiis a se invicem separatie , in iis jacebant larvae albae, apodce, quc melle, quo repletiu cellula; erant, vescebautur. Laivae post paucos dies in pupas abiere, e quibus deinde pro- dicrunt apes « minufae, nigrae, totee scabrae, puncto medio » in fronte albo, duobus aliis punctis albis ad alarum » iusertioncm , et duobus etiam aliis punctis albis in » conjunctione femoris cum tibia. » In aliis cjusdem fructicis ramis celiulas simili modo in excavatis canaliculis cn'ormatas observavimus, melle etiam replelas, sed louge majores, majoremque larvam couti- nentem, qua; eodem , quo larvae mox narratoe, tempore in pupam ivit, prodiit ex hac « apis magnitudine fere » dupla pnecedentis descriplae tota viridi-aurata, pedibus » lanugine alba tectis, inque frontis medio puncto albo » notata. » Num species diversa? an fortasse prioris fiEinina, quemadniodura in ape, quam Rossius varianfcm apellat, obscrvare est apem firminam statura, et colore a mari diilcrre ? Rem expciimentis explorare haud pò- JOO FASCICU1.US OBSEHVATIONUM ENTOMOLOGICARUM , tuimus. Prioris fa-rainam suspicamur, quia in iisdem ramis inveniuntur larvae, pupee, et aliquando peimixlte in uno fodemque trunco , etsi cellulae sint separata?. Verum etsi probabiliter quas commcnioraviralis apes figura , et colore discrepantes ejusdem sint speciei sexu tantum distinct£e, nunc, quod notatu dignum est, aliam npem in medium pi'oductuii sumus, qu^ etsi colore, et figura simiiis sit api pi'imum descriptae, specie tamea dilfcit. In similibus rubi fructicosi raniis dum snpei-iores scrutabamur lai-vas, et pupas, vidimus in aliis ramis rubi larvas,, qucefolliculos nebant, ut metamòrphosim subirenf'; folliculus albus cylindricus erat, in hoc quiescentes larvie post paucos dies imaginem dedere , prodiit apis magni- tudine fere muscie domesticae , « nigra tota omnino sf- j> milis api quam superius primo loco descripsimus , » absque punctis albis » absentia punctorum alborum varietatem tantum inducere videretur , verum quura ape» istee , quEB nigrje snnt, absque punctis albis, foUiculos construant , ut in pupas eant, alias superius memoratae , qu« nigrre sunt punctis albis insignitas , aut viridi-auratas huUos unquam folticulos construant, sed pupa constanter mida sit, certe ad species distinctas sunt relcrcnda. Tandem et illud uotamus in canaliculfs ab apibus , de quibus sumus locuti , excavalis invenisse larvam malachii raarginelli ( canlharis marginella Linnìex ) Fabric. ent. system, lom. I, pog.^22, N° 4? quas larvis apum^vesce- batur, quibus cousumptis in ipsis cellulis metamòrphosim snbiit. F.* Coleoptera Salutientia a doctore Ponza nobis AUCTORE DISDERI. 201 ili amicìtiis conjunctissimo descripta pag. 48, iV.° 366. In istis ramis ichneumouum larva; eliam se se intrudunt, laivasque apum vorant, et nos in iis pulchen-Jinum ali- quando invcnimus ichneumoncm tninutiim, capile , llio- race^ pedibuscjue ccnruleo-splencienlibus , abdotuìne cu- preo-aiirato , anlcnnis , ocullsque nigris. Istius iclineu- monis larva victifabat apum laivis, inque ipsis cellulis apum metamorphosim subierat. Hae suut quas judicio vestro nunc sisto de hymenopteri» observationes , viri jiicesfantissimi , illustrem Acaderaige ccetum couslituentes , liaud dubitans quin eas aequo exci- piatis animo, quum id mihi persiiadeat humanitas, qua excepistis alias de lepidopteris ad vos superiori anno mis- sas. Accepti beneficii gratum animum gero, illud tamen rogo, ut errata corrigatis, nieisque in studiis entomologicis faveatis. Plura inquirenda supersunt , classes coleoptero- rum et dipterojum, neuropterorumque pulchra mihi jara exhibuere adnotanda, fortasse de istis aliqua opportuno tempore proferam. 202 FUNGOPlUM vallis pisii SPECIMEN AUCTORE UGONE CUMINO. ■ * Approbalum die 20 mensis ventosi anno iz. Q. 'uuM summa erga natnrée studium sit propensio mea; quum loci , ubi diu commoratus sum , miro plantarum numero exornati undique conspiciautur ; quum quoque sint sylvae fagis consitaB , pineta , subalpina , et alpina prata , quae et IcEte crescentibus stirpibus, ac fungis abun- dant ; pergrato hoc aspectu recreatus , non modo ad stirpes exacte , quantum fieri poterat , perquirendas, sed ad minus excultum fungorum studiimi prosequeudum impulsus fui. Verum quemadraodum vitte , institutique mei ratio minime sinebat, ut quod in votis maxime esset, itiuera varia susciperem , ita eas praesertim rimatus sum , quee in claustris Chartusias Pisii occurrunt multiplices fungo- rum species, varium ipsorum incrementum, usus ceco- nomicos, aliaque ipsis propria. AUCTORE UGONE CUMINO. 205 Non levltcr autem ad hoc stiidium me impullt constans amicitia, lilerariimque commerciiim, cuin piaxlarissimo Pravrpfoi'e meo Ludovico Bell ardi collegi i mcdicorum, hujii'-qne Academiee sodali. Afque doctissimus hic vir, et noiiniilia3 meas obscrvationcs de fimgis explanavit , optimos etiam auctores , quibus ad species determinandas usus sum, comiler mihi siippcditavit : pcrgratura ergo mihi est publicum hoc grati auimi testimouium ipsi exhibere. Itaqiic quae ex diligenti complurium annornm obser- vafionc mihi perspecta fuere, vobis , lusignes Viri, in hoc spccimine nuDc offero, minime desperaus ampliorem, uberioremque laborum meorum fructiim alio vobis tem- pore dicare posse, eo vel magis, quod in bofanicfs rebus nunc tantum occupatus, literarumque commercio tam memorati Celeberrimi Viri, quam etiam amicissimi Botanices Professoris Balbis adjiilus, quod proposui opus, multo facilius perficere mihi erit. hh ao4 FUNCORUM VALLI» riSII SPECIMEN» AGARICUS Fungus liorizonlalls , pileatus, orbiculafus, vel dimi- diatus, pilco subtus lamelloso, stipitatus , raro sessilis. ViTMAN. gen. 1435. I. STIPITATI. * Veloy et annido carentes. Agaricus dìscolor. N. A. pileo fuscescente laevl, plano revoluto ad oras se- riceo; lamellis albo-flavescentibus , crebris , alterna- tim brevibus , stipile unciali , basi attenuato farcto. Octobri ad castanearum caudices. Rarus. Obs. Caro ex albo flavescens ; dìscerpla fusca evadit. Pileì diameter iincìalis , et ultra; lamellce a stì- pite non separa toe. Agaricus elatìor , Gmel. A. pileo plano i-2-uncialI , et ultra , fulvo , in centro rubescente, circa limbum saepe setate lacerato, la- mellis profundis arcuatis triplici ordine dispositis , pileo concoloiibus , et circa stipitem paullo decur- rentibus; stipite albescente , pkno, aliquibus lineis etiam fulvis notato. Tab. I. {Agaricus fagorum. N. A. pileo convexo , per cstatem plano , umbonato , AUCTORE UGONE CUMINO. 205 grìseo-fiisco , ScTpe albo, ]a?vi , laraellls albls, vetu- statc rubescenfibus, alternis brcvibiis , stipite farcto, coriiicpo proccio. In fagincis sylvis aestafc et aufiimno froqticns. Var. I. Terrestris , stipite longiore , ciijus media pars ìq terra latct , in medio crassiusculo. Var. 2. Parasiticus; stipite breviori cyliudrico , plico lafiore. In putiidls , aut emarcidis fagorum triincis. Obs. Pìleì diameler a o.-poìlicari ad pahnarem usquc, loTìgìtiidn stipitis spil/iivncea, et ultra ; sapor, eé odor f Ortis adniodum. Agaricus pellucidiis. N, A. pileo tenerrimo pellucido, convexo- plano unciali, et ultra, in centro ad medietatem usque albescente, reliqna parte murino. Ad semitas castanearum sylvarum brumali tempore post pluvias. Obs. Hic y^garìcits ad oras adular striatiis, sed striai sunt lurìidlcH perspicuoi , qupe alba; siint, vetuslate rubescunl ex pollinis eccplosione , loìige dentala^ , et ahetnatim breves , stipes albus , coriaceus , fislU' losus , circa lajnellas lineis albis puhendentis no- ia tu s. Diameter stipitis, vit duplicatus calamus scriptorius , altitudo ut diameler pilei. Agaricus miniatus. N. A. pileo coDvexo i - 2 - pollicari albo - flavescente. «06 FUNCOBUM VALLIS TISII SPECIMEN, punctis fulvo-rubentibus notato, Janicllis albìs tcne- ris, stipite fistuloso, sa'pe incurvalo albesccnte, circa lamellas flavo-rubescente , a medio ad radicem usque squaniulis teuuibus arancosis albis raiiter obtecto. Tab. L In herbidis muscosis claustri chartusias, octobn; velum in prima actate habet arancosunij fugax. Agaricus laceralus. Scop. A. pileo fusco, vertice depresso, margine demum lace- ro, lamellis subcrenatls, FI. carri, voi. II , pog. /\^g. Stipes fuscus, fistulosus , laraellce in prima aetale albe- sceutes , vetustate fuscesccntes , ob poliiuis dispersio- nem. Io abieguis sylvis sestate viget. Agaricus coccìneus. Scop. A. pileo coccineo , campanulato la?vi , lamellis cum procero, setaceo, caudato, stipite albis, FI. carri. 2., p. 436. In irriguis muscosis , ac opacis locis mcntanis , et su- • balpinis , ajstate. Obs. Parvus , tenerrìmus , lamelloi albidoi , aut pal- lìdo-liiteon , stipes flavescens , Jistidosus. Agaricus virgineus. Gmel. A. niveus lamellis arcuatim per stlpitem cylindricum farctura decurrentibus. Syst. veg. 2 , p. li^oi. Terrestris in claustro chartusias frequens Gestivo tem- pore in pratis. Qbs. Pileus planus ,. celale proiecla diametri un- AlfCTORE tCONE CUMIKO. 207 cìalìs, slìpes subcoriaceus , ìamellcs, cum senescil, pallidoì ci'adunt. Agaricus piu-pureus. Gmcì. A. pileo hemisphcKrico , stipitoque brevi fistuloso pur- pureis, lamellis triplicis ordinis albidis. Sjst. veg. 1419. Montaous, et subalpinus ad rivulos , et humida loca; mìuus frequens A. coccineo. Agaricus sanguinolenlus. Gmel. A. stipite farcto, pilcoqiie sanguineis, lamellis slmpli- cibus apice Cssis albidis fragilibus stipiti continuis. Syst. veg. 2, p. 1409/' In sylvis abietum autunino non frequens. Obs. Dubìum habeo prò A. san già noi en lo Gmel. La' niellai non adeo fragilt-s, in alic/uibus specimini- bus rufoe, ob polUnis explosionem. Pileus, et sii- pes, ut in phrasi citala, pilei margo plano con- vexus, slipes curvus buH Jlavescens , radix fibrosa, caro lutea. JSIs. lab. 1. An A. rutilus Schoiffer. tab. 219.'' Agaricus Jusipes. A. pilco planiusculo umbonato luteo, margine pllcato, lamellis sordide albis, stipile lineari, tereti, farcto, .inferne torto. BulUard. tab. loG. Augusto, et sppfembri ad castanearum caudices. Obs. iN'on est Agar, clavus L. , neque AH. Pileus minime liileus in noslris speciminibus , sed stra- jiìineo -fuhus , aut ex fuho - albescens , centro 2o8 FUNGORUM VALLIS PISII SPECIMEN, umbonato; lameltce duohus, aut Irihus ordìnlhui dispositeli , patulce , obsolete albcti. Stipes coriaccus, contorlus f striatus, basi attenualus pilei concoìon unciam i , aut 2 longus. Odor Jlingosus acris. Viariat solitarius, et coespitosus. Solitarius pileum haln-t ampUorcm , diametro unciarum 2: ccEspitosus pileum liabet convexum celale preveda convexo-plano um- bonalum , nuuquam diametro unciam cxcedit. Agaricus intpger. A. solitarius pileo viscida purpureo , lamellis albis fntegris aequalibus. ^s'ate viget, et aulumno in pratis, et opacis sylvis locis alpinis , et subalpinis ubique. Variat aclmodum pilei colore, omnesque varietates vidi quas adnotat Vitman in summa planfarum , /o/zi. VI. Obs. Pileus prima estate semper vìscidus, et glo- bosus, media convexus, provecta planus , expansus; slipes diametri uni, aut biuncialis. Agaricus 5-parli(us L. A. stipitalus, pileo 5-partifo subflavesccufe , lamellis albidioribus interne dentato-connexis. Syst. veg. 974* Ad rimas pratorum autumno , praecipue in montibus reperitur. ' . Obs. Pileus unciali s circiter, sci'pe 6 , aut 7 partibus, etiawque 4 partibus umbonato-convexus in prima aitate, vetuslate umbonato- expansus. Caro alba. Agaricus pezizoì'des. N. A. pileo griseo pyxidato , raro plano, coriaceo, AUCTORE UGONE CUMINO. 209 nitente, lamellis meruliis pileo concolon'bug , stìpite pariter ad medictatem usquc grifco , reliqua parte candido, quasi rnucorc obtccto , carne alba, pauca coriacea. Tab. I. Inter congesta folia putrida Pteridis aquilina; supra montem B. Antonii novembri. Rarus , geoiinus, et solilarius. Agaricus Iricolor. N. A. pileo couvexo tricolore, scu ex albo pallido flavescente, ex flavo fulvo, et fulvo nigrescenle, viscoso; lamellis fuscis nonmliil undulalis lalis, stipite pilei concolore farcfo , eylindrico. 'Jab. I. Supra putridas fagineas quisquiiias, et Ugna in claustro chartusiie. Pileus uncialis, et ultra, stipes, ut digilus auricularis et minor. AcARicus laccalus, Sc/iocjfer.' A. purpuro-flavescens, lamellis carneis, stipite curvo, aut uiidulato concolore. A. laccalus Scìia'ffer. lab. i3, e^ amethysteus Bull, tab. ig8. In castanearum sylvis modo solitarius, modo geminus, frequens. Pileus in prima optate orbiculatus, media convexus, ve- tustate convexo planus. Variat pileo pallidiore , et stramineo. Diameter pollicaris ad unciale m stipes farctus; variat quoque colore carneo, vinoso, vio- laceo, et viol. obscuro, quandoque luteo, et luteo pallesccute. 2 IO FUNGORUM VALLIS PISII SPECIMEN, Agaricus nigripes. A. pileo media wtate convexo, luteo, laracllis couco- loribus, stipite ad medias usque concolore, reliqua parte ad radicetn usque atto , vtlutino cylindrico. Bull. lab. 344' ^' ^^dì S- *^' i?upra aiboruni ca3- sarum stipites Acerum prasertim , et Cerasorwn. Obs. Pìlei diametev y et slipitis aliitudo undalcs, e£ minores; crassìtles slipitis calamo scriptorio majorì. Agarigus stercorarìiis. Bull. p. SgS. A. pileo prima aefate ovato piloso, squamoso, sone- scendo plano convexo expanso , striato ; lamcllis uigresccntibus. Stipite cylindrico procero tubuloso albo. Tah. 642 , f. 2. Variat pediculo filiformi , pileo minimo , lentiformi. Supra fimeta equina praecipue, et bovina. Agarigus contiguus. A. pileo ampio cyathiformi rubro fulvo, striato, la- mellis sordide luteis , saepe rubro maculatis , stipite brevi, crasso lamellis concolore, etiam rubro ma- culato. Bulliard. lab. BjG, f. 2. In sylvis, et secus vias. Agarigus alramentarius. A. pileo campanulato stramineo fusco prima aefate globoso, lamellis primuin albis , dein nigris, stipite cylindrico fistuloso albo. Bulliard. lab. 264. Cespitosus , pileus usque ad medietatem rufis maculis notatus. la berbidis, et pascuis auturano post pluvias. AUCTORE UGONE CUMINa. 211 * * VelOf aut annido instrucli, el vohatì. AcARicus pofceìlaneits. A, pileo ci'Iale prima ovato, albo gi-isco, squamoso , inedia campanulato, striato; lamellis allns retate pio- vecta deliqnescentibus atris; stipite cyliodrico, loiigo, fistuloso, annulato. ScJiceff. lab. 46» fi 47* A. typhoides Bulli arci. lab. \G , et lab. 682. Primo vere post iugeutes pluvias intus , et extra Clnus- trum Charfusiae. Agaricus a/na/iis. A. pileo convexo aurantiaco ; lamellis luteo-virescenti- bus, stipite cylindrico curvulo, fai'Cto, raro fistuloso- Bull. lab. 56"2. Frequentissimus ad arborum caudlces. Solitarius, et cespitosus. Sapor aniarus. Agaricus pulverulenlus, A. cespitosus, pileo convexo, umbonato, flavo-auran- tiaco, lamellis crebris liiteis, stipite cylindrico, fi- stuloso luteo , in prima ietate velo araueoso fugaci ornato. Bulliard. lab. 178. Supra truncos vetusfos autumno. Species distincta^b^>^ oma/'o jpoUinemrufum cxplodit. Agaricus vaginalus. Grnel. A. albus pileo plano, medio papilloso, margine striato, lamellis divisis apice acutis, stipite fistuloso, bul- boso, basi latente. Syst! veg. 2. i3y8, Bull. lab. 98, i i 212 FUNGORUM VATXIS VXSXl SPECIMEN, ^Estate in Claustro Chai-lusiae. sub Casfarieis. Pileus, sub dio prima a^ate ovatus , dein campanulatiis, sempei- griseo-plumbeiis, aut griseo-straniineus, ve- tustatc planus , saepe revolutiis, et scissus, lamellas arcuatfe albee, et in vetusfate iindulatte, pallidioresque finnf. Slipos prima aplate erecdis, vetustate bis ciu- vatus, sive undulatiis, albo griseus , cute aliquil)us squamis leHexis lacerata. Volva alba, magua exlus tomentosa , annulo destitiUus. Stipes spithamceus, et ultra, pileus 2, aut 5 uncialis cìi'citer. Variat duplo miuor. Agaricus araneosus. A. pileo convexo , spadiceo , viscido, margine filis araneosis fimbriato, lamellis lalis posterius divisis sti- piti albido, brevi, crassf) concoloribus. JB«//. /a&. 600. In fagineis sylvis augusto , et septembri viget. Soì/larius, raro gamìnus. Variai colore pai lldior e , et vaccino. Agaricus stramineus , Scop. A. bulbosus , volvatus , prima aetate ovatus , dein pla- nus, aut plauo-convexus, pileo viscido, ad oras striato, lamellis albis stipiti^ et annulo concoloribus Ballar, lab. V, A. B. FuDgus bulbosus esculentus e volva erumpens, pileo desuper spadiceo, et ad oras striato, inferne al})0 , pediculo annulalo, concolore imam partem versus crassescente, radice bulbosa, Micht l. nov. gen. plani. N.° i8g. I AUCTORE UGONE CUMINO. 121 3 Mujo, et junio in sylvis. Var. pileo albo. Agakicus minor. Gniel. A, pileo ex cervino ccerulcsccnte tela arancosa ohvoliUo, lainellis rarioribus, latis , cinnamomeis stipiti faivtu contiguis. Syst. veg. 2, i3()8, Bull. lab. 35o. In sylvis l"ag;iueis, et in moDtibus eestate. Obs. Slipes pi lei concolor. Variat pileo conico , minor. Agaricus niddns. A lamellis niveis distaolibus, cariflidissimis, viscidus, stipite annuiato. Fior. c/an. lab. 773. Ballar, lab. 8,7?,^-. G. D. E. Saprà (iuiicds iagincos. Agaricus procenis. A. procerus, albns squamiilosus , stipite longo annuiato, et bulboso FI. Dan. lab. 772. Scha-ffer. lab. 22, et 25. Agar. Colubrinus. Bull. lab. 78, el 583. * * * Laclescentes. AcARiGus nanus. N. A. pileo bicolore, albicante, et ferrugineo inacquali sub laterali, laevi , carnoso, carne, et lamellis albis lactiginosis, stipite brevissimo albo, pieno, auri- cularis digiti crassitudine. In fagineis sylvis autumno; lac acre. Agaricus viscosiis. N. A. pileo albescente, plano, umbilicato , viscido, tener- rimo , fere pellucido ; laipellis concoloribus , et per 2l4 FUNGORUM VALLIS PISII SPECIMEN, acfatem dilute cinaamomeis, medio coiicavis, stipite albo, lisluloso. Opacis locis in castanearum sylvis juxta semitatn della Fajella liaud fVcquens. Pileus uncialis, et iiltia, stipes digito auriculari minor, cujiis iiìodia pars in terra latet. Lac album, acre. Agabicus telili olens. A. pileo umbilicato, f usco , lamellis simplicibus albo- rufesceutibus, odore foeni griaeci. Bel/ardi act. Ac- cadeìn. Taiirin. 1797, po.g- 2, lab. II. Tota aestate viget in castanearum sylvis montanìs, va- rietas mihi occurrit in querciuea Sylva tectorum prope Cuncum pileo ciunaraomeo, lamellis albi- dioribus. Obs. £!oc muhis ohservationibus adi pììeum forma , et dimensione scepe t>ariantem. , modo umbi/icatu.'i, modo concavus, et ali quando plamis , in his pol- licai-is diametri, in illis uncialis , et ultra, stipes raro ercctus , sed curvus , fistulosus. lìecens odo- rem spirat ingratum , eodem eocsìccato lamellcB albicantes fiuìit , tane Trigonellam focnum greecum olet , atcjue per annos plurijnos eumdem setxat odorem. A tineis non invaditur , sed illas , quoi pannos laedunt, amovet. Lac dulce, obsolete album. Agaricus A. pileo plano, spadiceo, lamellis, stipiteque pileo coDcoloribns. Autunmo juxta semitas sylvaticas: rarus. Stipitis ci-assities, ut calamus scriptorius , quandoque ACCTORIÌ UGONE CUMINO. SlS major, tubulosus, longitudo illius, et diameter pi- lel uncialis, lac album, acro. Agaricus pallescens. N. A. pileo unibilicalo , margine repando, tcnerrimo , alI)o-pallido , lamelh's albescenlibiis, stipite pilei concolo>-e , tubuloso. Octobii ubi w7/os«5; longitudo, et latiludo 2 uncialis. Crassitudo stipitis pollicaiis , lac album, subacrc. Agaricus subacris. N. A. pileo convexo, et per eetatem plano, repando, ci- uereo-rubescenle , centro obscuriore, lamellis crcbris triplici ordine dispositis albo rubcsccutibus, stipite lamellis concolore. In muscosis Claustri Chartusite rarus. Altitudo stipitis a sesquncia ad unciam, pilei diameter uucialis , major , et minor. Lac album subacre. Agaricus cinnahavinus. N. A. pileo plano, concavo dilute cinuamomco, lamellis crcbris triplici ordine dispositis, stipite pollicari aurantio rubro tubuloso. Habitat in abieguis sylvis, et fagineis aestate, et au- tumno. Pileus tener uncialis, et ultra; stipes loa- gitudinis uncialis. Lac cinnabarinum dulce. Convenlt cum fig. H. lab. 16. Battarrae. Differt ab ag. delicioso Gmel. Pileo non fuscesccnte , neque succo luteo. Agar. Pyrogalus. Bull. lab. 629 , huic similis. Agaricus acrìs. 3j6 fuNGORUM VALLIS PlSlI SPECIMEN, A. pileo concavo ampio, sericeo-tomentoso, maipiie repando laraellis triplici, vel duplici ordine dispo- sitis, teneris , stipite brevi pollicari , ef ultra pariler tomentoso, f'arcto, vix tubuloso, basi attenuato. Bull, lab. 200. lu sylvis fagineis, et castaneis a'state, atque autunuio vigct. Obs. Fìg. A. Baliarrce, ai non clescriptìo convenil; \>eluslus ingratum odorem spirctt. Pi/ci dlaniPler ah unciali ad spithamceurn , et ultra; lamelliK 2 aut 3 lìneares lutitudinis pileo concolores. To- tiis candidus , sed a'tale provetta lamelloi albo- stniminecH evadunt. Lac album acre. Qnandoque sfipf'S fossi.s exaralus. Agaricus laclifluus acris. A. pileo spadiceo concentrice striato, vertice depresso, h\mellis albidis , stipite fuscesct-nti albido brevi , farcto, tereti, Bull. lab. 104. Nascifur autumno secus fossas in Grangia trctorum ; pileus amplus concavus, tener, zonae luleo-cinnarao- ^ megp, lamellee prima eetafe albidae, provecta spa- diceo-albidce; lac album acre. **** Stipitati, aut subsessiles, pileo laterali, parasilici. Acaricus stypticus. A. cespitosus, pileo sub furfuraceo pallido, laraellis AUCTORK l'GONE CUMINO. iìj sub cinuamomeis, stipite laterali, compresso, apice dilatato. Bu/l. lab. 140. A. subncaulis Villars. T)c1ph. 3. p. lurìG. Inter rinias fas^i caslanéos uon iufrcqiieiis. Colore, et dimensione variat. Cinnamomeus, albus , et obsolete albus. Agarigus palinatus. Grnel. A. {j;regarius pileo convrxo, obliquo, spadiceo , vel obscure ligneo, lamellis concoloribus inapqiialibus, margine undnlatis ( telate provecta ) stipite albido farcto, brevi. iSjs^. veg. 2. 141 1 Bull. lab. oiG. Stipitibns truncatis cerasorum, aliarunique arborum insidet. Colore, dimensioneque variat, spadiceo, ligneo, ob- scure ligneo, cinerascente , diametro unciali, aut spilhamcea, lamcllcC ampia?, in prima aitate alba*, vetustate dilute cinnamomeas pollinem album explo- dunt. Pileus vetustate polline, aut mucore albo obLegitur, deinde marcescit. II. SESSILES. AcARicus sessilis. A. pileo albo , parvo , dimidiato , leevi , subtus lute- scente, serpo albo. Bull. lab. 162, et r)8i Jìg. 3. Non confundeiidus cum A. aluco L., qui supra scraper tomeutosus, et coriaceus. Agarigus pprennis. Gmeì. ^l8 lUNGORUM VALLIS l'ISlI Si?EOIMEN , A. subacaulis tuberoso-coriaceus , pallido ochraccus ^ lamellis pallidioribus. Syst. i>eg. 2, i/|28. A. sessilis , dimidiatus , pileo albesccnte , plano , co- riaceo, sericeo, zonato j zonis griseis , lamellis piko pallidioribus. Ad truncos quercinos in Grangia tectorum. Variat colore, et dimensione , nunc pallide othnucus, nunc cinerascens, quandoque albus, et convexiis , zonte modo versicolores , modo concoìores. ISumqiiani subsfipitatum vidi , sed seinper sessilem. Lamelke etiam coiiaceie louge auastoniasantes. B O L E T U S. BULLIABD. gen. XIX. Fungus pagina inferiore expansus in poros , tubiilosve inter se conjunctos, et semiuiferos , modo carni veluti aduatos , modo ex ipsa instar cjusdem incrementi pro- deuutes. Boleti stipitati, aut sessiles, unno simt tenelli, et fra- giles , nunc coriacei , inter ultimos aufe.m molles alii ,. alii coriaceo suberosi, aliique aitate subiignosi. Stipes numquam fistulosus, in bis vero constanter la- teralis, in illis centralis. Pileus nunc semi-orbicularis , nunc iufuudibuliformis , plerumque. dimidiatus. AUCTORE UGONE CUMINO. 2ig * Siipìtatì. BoLETUs strohìlìformis. Gmel. B. pileo hemispluTrico tessellato squamoso, fusoo, poris angulatis albis. Syst. nat. p. li^òi. Dlkson Crypt. Brit. fascìc. I , pag. 17, tab. Ili, f. 2. Augusto, et septerabri ad sernitas sylvarum Fagi Caslaneoe. ^tate prima pileus globosus , cinereo , aut fusco albicans, sqnamte strobilifbrmes gossypino-rufae , media convcxus, et subfus circa stipitem exravafiis, ubi pori lamellosi videntur. Stipes cylindricus, strialus, pleruraque curvus , substantia gossypina-rufia, sa-pe circumvolutus. Aliquando geminus. BoLETUs numìnidarius. Gmel. B. perennis pileo albo , centro concavo papillato , margine deflexo , stipite basi nigro Bull. p. 124, syst. K'eg. 2 , p. 1432. Perennis supra emortuos Pagi Syhatirrr- , et Caslanece ratnulos passim reperitnr. Obs. dislinctus a B. Leplocephalo Gmel., idemtpie ut B, Fiabclliforniis Leyssfr, Vìtman tom. VI. Pileus alhus lan/gntus , riitens , ad Oras flavo-ndustus , aliquando undulatus ; nunc nummum rppraeserì- ians, nunc Jtahelliformis , quandoque plano-con- vexus , et sa-pe conca\us , ut dimidìatu/fi infundì- hulum. Stipes modo centralis , modo lateralis ; in prima aitale pori albi, provecta spadicei, aut spa- kk 220 FUNGOBUM VALLI5 PISU SPECIMEN, dìceo-J Itivi, mìnimi, nìtentes , atque per stipilem swpe decurrentes. Slìpes a radice ad medium usc/iie ater, velati vernice oblinitus. Solitarius , et geminus. BoLETus oereus. B. stipite subìequali reticolato, pileo aereo- nigricante; carne crassissima firma , tubis brevibus sulphureis. Bull, lierb. de la Fr. i. p. 32 1 e^ 385; terrestris. Stipes luteolus, subfulvus, uonuumquam fuscus, ali- quando vix reticulatus , setate praesertim provecta. Pileus in quibusdara fuUgineo-fuscescens , interdum fusconigricaus. In caslanearum sylvis, rarus. Var. 2 Bull, in sylvis fagineis , ubi frequentior est. BoLETUS ocJiraceus. N. B. stipite crasso, brevi, pileo convexo rugoso, lacu- noso; carne crassa, firma, tubis angustis minimis luteis. astate locis argillosis occurrlt. Non confijndendus cum B. cyanascente, Bull. t. 36g. Noster scraper luteus, numquam subfuligineo-ciuereus ; disrupti prima aetate caro non mutatur; vetustate cae- ruleo virescit. Habitus ut B. suillus. BoLETus scobinaceus. N. B. stipite laterali , crasso , basi attenuato ; pileo car- noso , supra ferrugineo-fasco aspero ; poris albis , senescendo lutesceutibus , favagineis carni adhccren- tibus , et per stipitem ssepe decurrentibus. Tab. IL AUCTORE UGONE CUMINO. 22 1 Ad semitas, in ericetis, et castanearuni sylvis non inficqueus aiiturnno. Edulis sale inspersus servatur , ut B. sui/iiis. Ab alpicolis vallis Pisii Gasparin nuncupatur. Varictatem insignem frequenter perscrutatus sum a'sti- vo tempore in argillosis locis uasccntem pileo sul- phureo , aut sulphureo virescente pulvinato , laevi , carne teneriori , poris rainoribus , et per stipitem otiam decurrentibus. Solitarius, et geminus. BoLETUs jiiglandis. ' B. carnosofirmiusculus , stipite brevissimo laterali, basi tesselato, pileo dimidiato squamoso, tubis brevibus, latissimis. Bull. lab. 19, et lab. ii4- Sc/ioeffer. lab. 101 , f. I , 2 , 3. Aceribus , et Ulrais insidet aestate. Pileus amplus sub fulvo-luteus , squarais safurationibiis (tetate provecta ) revolutis obtectus , caio nivea, firma, et compacta. Tubi plus minus dilatati nivei. Odor ingralus sub hirciuo-fungosus. Slipos obliquus, crassiis , basi ni- gricans , et aliquaudo nuUus. Pueri alpicolcie carne stipitis ad pilas lusorias couficien- das utuotur. Pileus facile corrumpitur , ac a vermibus roditar. Boi.ETUS castaneus. E. stipite laevi castaneo-lateritio , pileo stipiti concolore, carne uivea, tubis ex albo-luteis. Bull. lab. 328. Circa Chartusiam in Sylva Caslaneoe, eestivo, et bru- mali tempore baud frequens. 222 FUNGORUM VALLIS FISI! SPECIMEN, Tcrrestris. Stipes ut plurimum mollis, sa?pe basi ri- mosus, et tumidus. Pileus veluti villosus, aut fere pulverulentus , plei-uraque caslaneo-lateritius , ali- quando castaneo-luteus, praesertim ad marginem ; pilei diaraeter circiter unciali^, convexus, stipes di- giti auricularis crassitie, niajoixjue. ;)((rn/i BoLETUs scaber. B. stipite gracili hamulis exasperato , pileo fornicato, carne albida , tubis longissirais. Bull. iab. 62, ei lab. 489,/. I. , ^ r,Oia.:UU Boletus cravetta Bellabdi. Appeiid. Terréstris. StipéS ut plurimum longissimus, Pileus pleruraque subfuligi- neus et cinerascens, aliquaado fenugineo-fuscescens, caro mollis, et tennis, tubi in bis cinei'eis , in illis dilutissime carnei , in plurimis nivei , et in colorem dilute luteum , dein subfuligineum vergentes, Edulis. In fagineis , et castaneis sylvis , necnon secus vias Scepe occurrit aestate. Vulgo notus sub nomine Ci-a- velie grise in Pedemontio , in valle Pisii Gambette^ Boletus aurandacus. B. stipite scobinaceo , pileo aurantio-niiniato, conca- merato , tubis niveis longiusculis. Bull. iab. 485) , et lab. 236'. Stipes ut plurimum late ventricosus, plerumque vix ventricosus , interdum elongatus , et gracilis pileum veisus atteuuatus. Pileus dimensionibus mire variat, quandoque maculis saturatioribus conspersus, cetate etiam fit obscurus. AUCTORB UGONE cumino. 223 "Caro nivea, et crassa, primum firma, brevi moUiuscula. Edulis iu prima ailafe. lu sylvis subalpiais prope Roccaforte, et la Cliiusa frcqucntcr occurrit, atque etiam in valic Pisii. Vem. Gamheiie rosse, Craveite rosse. ** Sessi l esd '. BoLETUs plurnheus. N. B. pilco sericeo albo, aiit albo stramineo, ■ liitibo adusto, poris tenuissimis pluinbcis. Agaricum squamosuni , et liclicnosum superne hirsu- tum , et album, infame griseo-plumbeum , forami- nulis rotundis deusissimis, ac perexiguis. Michel. nov..gen. plani, p. i ig , JS." 12. Sessilis, in vcgetafione caro coriaceo suberosa , moUis, vetustate dura. Pileus raris pilis nigris, saepe exaspe- peratus, prima aetate facile confundi potest cum AuricLilariis , ob pileum zonatura , et tubos vix con- spicuos, at vitro adhibilo facile distinguitur. Provecta aetate pileus supra albo griseus , limbo nigro-adusto. Supra trabes, et ligna emortua iiascitur. BiOLETUS inforniis. N. B. sessilis, convexo-planus , lacinialus , flavus , imbri- catus, et cespitosus. Haller. Helv. N." 2291. Agaricus liguosus informis Ballar, lab, 67. G. Obs. Conveiiit cani Jigura , haud cum desci'ip- lìone, cum non albus sii, secl luteus; supra, et 224 FUNGORUM VALLIS PISII SPECIMEN, siibdis concolor , tubi angusti Jlavi sicut , et totus fungus, preveda celate subfuscus; tactu ni gravi resti t. Nascituiv in rimis Fagi Castanew astate. Hariis. BoLETUs abielinus. N. B. pileo albo-cinereo zonatim sulcato , serlcco-tomcn- toso , tubis brevibus albo-giùseis, vix carnoso, co- riaceo , carne alba. Super emortuas, aut languentes Pinos Abieles imbri- catim , et aliunde provenit. ìv'Non est B. Abietinus Gmel.^ s quo'ìdiffei't pileo non effuso, reflexo , resupinato, sed re'pando. Exiguus , facies Ag. alnei, et Auricularice refleocctì. su pia , subtus semper porosus. Color pilei, et tubulonnn niaximam habet affinitatem cuin BoL' plumbeo , sed in isto pori sunt exigui ■) in iltomagis dilatati. BoLETUs nitens. B. pulvinatus, Iceviusculus nifens, varie rubicundus, po- ris albls, flavidisve ( iu vetustafe ) Gmel. Syst. veg. . p. 1436. Scliceff. lab. log, i io, Sessilis, imbricatus, ;. habitus Boi. versicoloris. An cjus vai ietas ? . Supra fagineos , et caStaneos truncos. ÈoLETUS Jiispidus. B. coriaceo- niollis , sessilis, dimidiafus, pilis rigidis hirtus ( plerumque laevis), vetustate nigricans, carne crassissima, tubis fìmbriatis ( per augustis ) Bull. lab. 49^, et 210. Forma , dimensionibusque mire variat. -'o,Vj Facies Fistulinoì^vi.i.iK9,Di (Boktus hepaticus Liun.) "■ Fagis , et abietibus insidet. AUCTORE L'CONE CUMINO. 225 ; Var. 1. Luteus tah. 433. Bull, prima «ctate fere prorsus luteo-aurantiacus , tubi dìliile lutei , astate media supra luteus, subtus dilutc luteus, aut albus; vetu- state luteo slramiueus, aut luteo-alljus. Caro semper alba , friabili?. ■...>, Super fagos morientes, et 'truncos^castanoarum. " '^ \ar. 2. Ruben* Bull. tah. 210 , prima ictale omnino san- guineus, optate media supra pliocniceo-lateritius, subtus subfulgineo-fulvus ; vetustate niger, intus sub fulvo- fuligiucus, deraum fusco nigiicans (quandoque albus.) Super abietes, BoLETUS sulphureus. B. moUis, sessilis , aurcus, glaber, dimidiatus; tubis sulphurcis brevissimis, vix perspicuis. Bull. t. 429. Supra Pinos Sjh'ei^/res, et Abietes; forma, dimensioni- busque mire variat. Odor sulphureo-fungosus, et accr, color aureus , per exslccationem in subfulvo-cine- reum transit. Caro moUis , plus minus crassa , tubfs concolor, juxta pilei marginem attrita sanguinea. BoLETUS calceolarius. B. coriaceus, sessilis, aut slipitntus ; pileo dimidfato tenui sublateritio , tigrino; tubis brevibus. Bull. tab. 060 , et lab. 445 , f. II. Supra Fagos Caslaueas languentes , atqiie emortuas. Pileus in siccitate, vel éetate provecta fuscescit. Tubi albi in Vetustate albo-obscuri; differt iu istis a fig. Bull. tab. 36o. BOLETUS fulvUS ? 226 FUNGORUM VALLIS TISII SPECIMEN, B. totus fulvus iucrqualis, poris teauissimis aeqiialibur teretibus. Gmel. Syst. iy?g. p. J^Zj. B. scssilis, pcrennis, pileo diniidiato pul\ Inalo, luber- cuHs , seti monticulis proedito ; tubis perangustis longis , albis , carne fulva , suberosa. Nascituv supra Pinos Ahìeles. Polb'netn fulvum a pileo explodit. Figura, et dimensionibus varie ludit, modo orbicularis, modo irregukri forma expansus, am- plus, limbo marginato, supra foveis fascialus; pori vetustate obsolete albi fìunt. Carne ad escani igniariam parandam utuntur alpicolae , loco B. Ignìarii. HYOr^UM. BuLLiARD. gerì. XVII. Fiingus pagina inferiore expansus in aculeos solidos , plerumque cylindraceos in terrani recta vergeutes, et ex omnibus superficiei punctis semina emittcotes. Quaedam hujusce generis species sunt cainosae, tenelln?, et fragiles, plures autem coriaceoe, sessiies alia?, nlif© stipitatfe, qua-dam pileo proprie dicto carent, cujus usum supplet ; membrana subtenuis , praedictis aculeis subtus hispida , seu ramorum compages, superficie inferiore, apicibusquc act>leiferis , plurimse contra pileo distinclis- 8Ìmo pra?ditte simt. Obs. Hydnonim. aculei nonniimqitam , ac proesprtìm huinido coelo versus acumen intumescunt , semìnlbiu siipalis , qua; humor ibi collegit. I AUCTORE UGONE CUMINO. 227 * Parasìlìcì. Hydni'm erinaceus. 11. majus , convexum , e candido-flaVicans, ncc coria- ceuni; aculeis longissimis gradatim depeudcntibus. Bu//. /3. 3o/| , lab. 34. Siipra Fa^i truncos putridos post pluvias. Sessile; inleidunr iu foimam stlpitis latcralis plus minus elongati giacilcscens forma , dimensiouibusque fre- quenlissiinc ludit ; vita brcvis. * * Terrestì'es\ Hydmum hjhrìdum. Ginel. H. rufescens , vel atrum , pileo iufimdibuliforini ad marginem crenato. Sjst. veg. 2, p. i^"^^. Bull. lab. 4^5» /• 2. Terrestre ; in argillosis muscosis secus scmitam della Fiolera. Tofus fungiis vetustate afer, facile confundi potest cum Boleto cìnnamoineo Link., cui forma , et statura omoino similis, sed loco tubulorum aculei sunt conforti , crebri per petiolum decurrentes. Hydnum cìnereum. H. coriaceum , subfuliginoso murinum; stipite crasso; pilco infundibuliformi, angusto, sericeo pubescente ; aculeis cinereis. Bull, Herb. de la Fr. ì , p. Sog, lab. 4i9- Terrestre. Secus vias umbrosas Grangìca tectorum ad quercuuoi radices. ; I 228 FUNGORUM VALLIS PrSII SPECIMEN, PHALLUS. BuLLiARD. gen. XIV. Fungus stipitafus, supera parte pilei-formf, cellulis excavatus, et ex iisdcm tantum semina efiuudcns. Obs. PJìallì hactenus nobis agnilì , sani carnosi, et fragiles; in eo stifoes niidus , in ilio voUaceiis. Phallus Rete. Gmel. Ph. pileo conico, margine crenato, rugis anastomo- santibus, areolisque decurrentibus ; stipite clavato integro. Syst. veg. il^l:^^. FI. clan, lab, 53. Phallo-boletus esculentus , pileo parvo , conico , ex fulvo- obscuro , pediculo leucophaeo , fistuloso. MicJiel. n, gen. pi. lab. S/^, f. 3 , optima. In sylvis fagineis caesis. Edulis. StJpes cylindro-elevatus albus prima aitate , dein leuco- pha^us ; pileus cinereo-fuscus , vetustate fuscus; subtus laevis stipiti separatus more helvellarum. Venundatur ut P/ìalliis esculenliis a mulierculis vallis Pisii, a quibus etiam volgari nomine Pongole. vocatur. Phallus undosus. Gmel. Ph. pileo conico , margine crispo , rugis undulatis anastomosantibus , stipite sulcato tesselato. Syst. veg. 1448. Phallo-boletus esculentus pileolo ampliore rufescente , AUCTORE rCOKE CUMhNO. 229 et crispo, pediculo leucophaeo, fisluloso , striis rc- ticulatis iusigailo. Michel, nov. gen. pi. lab. 84, f. 2. ìa abiegnis sylvis ad scopulosa loca circa la Minerà ci l fer , provecta ictate rugae nigrcc evadunt, atqiie striai rcticulata) circa stipitem evauescunt. Edulis. HELVELLA. BuLLIARD gen. XVI. Fuiigus plcrumquc v(Mtic;ililer nascens , Dumquain cx- plicatione ab liabitu primoidiali reccdens, et e pagina inferiore, laevi , aut venosa, semina brevi tempore, quandoque jactu interraisse repetito , velut irritabilitate quadam emitlens. HelvelltC , ut plurimum, sunt carnoso niolliusculae; quae- dam cereae, et fragiles. Species quondam sessiles, aut stipite laterali brevissimo pr£edita3 sunt; plures autem stipite centrali , et longissimo instruclas. Slipes in qui- busdam plenus, in pluribus (istulosus. Pileus raro com- plauatus , aut fornicatus ; Scepe tubaeforrais , aliquoties quoque in plures lobos reflexos , seu varie contorfos, divisus. Obs. A Pezizìs Helvellos dislinguendce in eo quod pilei superficie infera tantum semina spargunt. Hel- >.'ellai e primordiali ìiabitu numquam in inversum rnu- tantur , quali ter Auricularios , igitu/' cum iis non con- fundendae. 23o FUNGORUM VALLIS PISII SPECIMEN, Fungi plures ad. Helvéllas, et Agaricos a3cjiìe accediint: ii autetn intcr Helvéllas nuinerandi , meo quidem i judi- cio , si dimidiati occiurunt, pagina inferiore seminifera, venosa, necnou centialiter stipitati, pilei, supera parte cavata continue juxfa stipitis basim, veuis quamquam sublamelkvformibus. Helvella gelatinosa. H. stipite fistuloso , basi turgido, pilco fornicato, sa- prà laevi , intus gelatinosi}, subtus undulato. Bull, lab. 475 , f. 11. Fungoidaster parvus etc. Michel, n. gon. pi. lab. 82 , y. 2 , sed pileus in hac figura centro excavatus; in uostris speciminibus ex observationibus pluries rcpetitis semper cbnvexum, vel foruicatum vidi. Terrestris in fagineis sylvis , et ad umbiosas semitas plerumque gregaria, quandoque solitaria occurrit. Forma, colore , dimensionibusque frequenter ludit. Ut plurimum stipes aurantius, pileus sordide luleus per cctatem fusco-luteus, aut nigrescens, quandoque fuscovirescens ; stipes aliquando viridulus , pileus saturatior. Helvella grandis. N. H. pileo ampio 3 , aut 4 lobato , quandoque 2 lobato violaceo , fusco pustulato , subtus albo , Isevi , stipite albo, rariter sulcato , basi dilatato, vacuo. Tab. IL Helvella mitra Fi. clan. lab. 1 16. I^ascitur primo vere post pluvias in montibus sylvosis fagineis. AUCTORE UGONE CUMINO. 23 1 Fiingus magnus. Forma, diraensionibusque variis gau- dct, ac pileus modo violacciis , alias cinnamomcus , quandoque straniincus , aut fiiscus ; s.fpe ambilum int'cniorem stipitls liabct pilcù ditnensioni iTqualcni, Edulis, pretiosior Boi. Sui/lo; ncquiparatiii- FJiallo esculento, ac ejus loco veoiindatur sub nomine vul- gari Pungale. Helvella auranlìaca. N. H, pileo exiguo, convexo, aurantiaco, Inevi, gelatinoso; stipite albo-rubesccnte fistuloso, basi attenuato, fistu- loso. Supia truncos , et ramos putiidos iu fonfibus , aut rivulis degeutcs verno , et a?stivo tempore. Pileus exiguus magnitudine lentis, et duplo major, carnoso- gelatinosus, subtus stipiti concolor. Helvella reflexa. N. H. pileo expanso , undulato, irregulariter lobato, re- flexo , fulvofusco, sul)lus albo ; stipite albo centrali, ad medias usque sulcato, basi attenuata; tubuloso. Tah. IL Eodem tempore, locisque occurrit ac H. grandis. Helvella infiala. N. H, pileo stipiti adnexo , infialo , fusco-rubro , irregu- lariter lobato; stipite dilute Tubescente fistuloso, basi attenuato i , aut 2 sulcalò. lab. III. Nascitur post pluvias circa arcolas carbonarias in sylvis fagineis, nec alibi. Magnitudo Phalli esculenti, et major. Rara, 232 rUNGORUM VALLIS PISII SrEClMl-.N , Helvella phallo'ìdes. H. ( clavaria ) fragillima , simplex , fistulosa ; stipite niveo uudulato-apice capitalo, ovato-oblongo, au- raotio. Bull. lab. 46? , f. 3. Supra l'olia , ramos , et echinos Castanearum putiidos in aquis , aut Lumidis locis jacentes, ut plurimum copiosa nascitur; solitaria, et gemina. Stipes cylindricus albus, aliquando Tubescente; pileus ovato-oblougus oblique positus ; plerumque erectus, undulatus , saepe geminus; nuuc aurantiacus, nuuc auiautio-miuiaceus , quandoque aurautio-coccioeus. PEZIZA. BuLLiARD. gen. XIII. Fuugus supera parte in crateram cupularcm scutellafam pixydatara, vcsciculosam , aut marsupiiformem excavatus, et ex eadem tantummodo semina emittens, aliquoties j.acfu intermisse repetilo, et velut irritabilitate quadam. Qua-dara Pezizee sunt gelatiuosae, quaedam gelatinoso- cartilagiueae , quaedam coriaceae; plures autem carnosae , aut quasi cerere , et fiagiles. Sessiles aliae , alise turbinatse, vel in stipitis formam gracilescentes, quaedam rccte sti- pitatae. Obs. Plurimi auclores quasdam Pezizas Tremellis , ììecnon Hehellis associarti ; Trernellce aulem jìumc/uam supera parie in craleram excavatoi, ex omnibus supei'- AUCTORE rCONE CUMINO. 2^5 ficiel puncLìs semina emittunt. Ex HeheUarum quoque infera parte, nec "supera torneisi excavata, ut in Pe- zizis semina ejaculantur. * Stipilatoì. Peziza rapuìuìu. P. cerea , denuis , fragilis , glabra , in stlpitem longum radiciilis instructum dcsineus ; cratera cupulari. Bull. tab. 485, /. 2. Ilunio profunde iofixa verno tempore in pratis occnrrit. Ex colore iilbo-sframineo , aut sub fulvo in fuli- ginco-fuscescentem tetate transit; stipes aliquando fibrillis radicalibus destitutus. Peziza lactea. P. minima, cerca, tennis, fragilis , nivea, turbinata, aut stipitata , subtus pilosa , crctera cupulari. Bull. tab. 576 , f. 3* Fungoides minimum pixydatura album, extcrne birsu- tum pediculo donatum Michel, tab. 86 , /! i5. Supra Ugna putrida , aut folia dcjecta frequenter oc- cnrrit. Miie variai natura ; vctustate sordide alba , aut subcinerea , et vix pilosa se prsebet. Scyphus adultus planus. Peziza ochracea. N. P» stipitata minima cerea, glabra, complanata, lutea; subtus alba, conica in stipitcm basi tcnuissimum al- bicantem terminata. Tab. 3. c34 FUNGORUM VALLIS riSlI SPECIMEN , Autumuo supra putiidos Fagi truncos. Facies in pri- ma «tate P. leniìcularis , sed longe stipitata , citate provccta duplo , aiit triplo major. * * Sessìles. Peziza ompJialodes. P. minima , crassa , fragilis , auranliaca , sessilis , gla- bra, subtus subturbinata, quasi recutifa , cratera um- biliciformis. Bull. lab. 486 , FI. dan. Lab. GSy. Terrestris. Inter inuscos haud inficquens ; subtus car- nea. Ad Pezizam ciliatam accedit, at ciliis oniniuo destituta , alioquin P, cìlìala numquam craterain liabet umbilicii'ormem. Gregaria , et solitai-ia , f're- quenter aurantio-coccinea. Peziza coccinea. P. major, cerea, tenuis , fragilis, glabra, sessilis, au- r^ntio- miniacea ; cratera cupulari, aut cochleata. Bull. lab. 474. Terrestris. In ascensu alpis Mascaron circa carbopa- riorum areolas vetustas nunc solitaria, nunc gregaria nascitur. Ad P. epidendrani Bull. ( Hehella coc- cinea LiNN. ), quoad colorem accedit, et formam in individuis aliquibus, sed non confundenda, quia epideodra semper stipitata , aut substipitafa , et ]5a- rasitica ; coccinea vero terrestris semper , et sessilis. Peziza granulosa. P. cxigua , crassiuscula, fragilis, sessilis, glabra, subtus AUCTORE ICONE CUMINO. 2ZÒ granulosa, dilult- aiiiantiaca, cratcìa cupulari auran- tio-niiniafa ( complanafa ). Bui/, lab. ^oS, f. 3. Supra jumeutoium, et liumana slercora copiosa, et gi-cgaiia. Var. Lutea magnitudine lenlis, et duplo niajoi-. An Pez. stercoiaiia , hall. Vai', lutea ? Peziza chrysocoìna. P. minima feuuissima , fiagills, sessilis ( aut vix sti- pitata ) glabi-a , lutea, ia'vis; ciateia e vcsciculosa cupulaii. Bull. lab. 5jG , f. 2. Supia tigna putrida nunc sparsa, nunc gregaiia , et copiosissima orilur; forma, colore, dimensiooibusque frequentissime ludil, prima a'Iate vesciculosa , velu- state subcomplauata , modo saturato - dilute lutea, modo aurantiaca , nonnumquam auranfio-miniacca, aliquando ejus est tenuitatis , qute nudo oculo vix asscqui possit. Peziza pyiijoiinis. N. P. minima, sessilis, turbinata, extus ex albo-carnea, glabra, pyriformis , ore constricto, intus miniacca. ~ Tab. 3. Supra ramos dejectos, et semiputres in terra jacenfes. Extus carnea, aut dilute carnea, quandoque niioiacea, ovata , siccilate subclausa; caro albescens.' Peziza seininullum. Grnel. P. atra, laevigata, explanata. Sysl. veget. pag. 14 58. P. sessilis, couvexo- plana , marginata, Uevigata, cal- losa , uoicolor. mm «36 FUNGORUM VALUS PISII SPECIMEN, Siipra cortices Prunorum langueofium , aut emoitua- rum modo solitaria, modo gregaria oritur, Aliquando non hcmisphan-ica , ovata vero , aut oblonga ; quan- doqiie stipite brevi turgido iustructa ; tota nigia. Peziza hians. Gmel. P. intus fulva, exterlus alba; stipite leevi, conico in cyathum infundibuliforrai fovcatum dìHuso. SysL veg. p. 1455. FungoVdes hypocrateriforme etc. Michel, lab. 86, J". 6. Terrestris , sylvatica. Vix stipitata , colore , dimcusio- nibusque variis ludit. Intus nunc fulva , nuuc fusca, aut violaceo fusca , ad linibuin sa-pe dissecta. Extus alba , aut obsolete alba punctis fusco-nigris notata. Peziza lenliculan's. P. cxigua, crassa , fragilis, sessilis, aut subturbinata, subtus laevis; cratera e cupulari scutcllata. Bull, tal). 3oo, Supra truncos semiputres humidis locis stratos copio- sissima , et gregaria nascitur ; per varias formas, dimensiouesque per a?tatera trausit , colore itideni ludit. Nunc subalbescens, nunc ciuer^o-fuliginea , aiit subfuscescens, nunc dilute lutea , pleruroque au- rantio-miniacea reperitur, itaut, nisi attente scrutetur, P. Chrysocomce similis videatur : quandoque stipitata. Peziza scabra. P. subfulva intus laevis , nitida , extus granulosa. Fi. dan. t. 655. Habitat in Gmo equino. AUCTORE VGOKE CUMINO. zJj NIDULARIA. BoLLiARD. gen. VII. Fungillus coriaceo-mcmbranaceus , scssilis , cyalhìCor- mis, scu inverse campami latus, in fuudo semina leoti- formia latissima , et stipitata fovens. Nidulaiia; prima celate succo glutinoso, et limpido turgent , uecnon occluduntur membrana tenui , qua la- cera succo partim evanido , [lartim exsiccato putescunt , et semina nuda cxhibent. MiDULARIA Icevis. N. sordide lutea, intus lapvis , ncc lucida; marginibus erectis; seminibus glabris Bull. tab. 488, y. 2, et lab. 40, f. B. C. C. Peziza Imlilera L. et Alllon. Post ingentes pluvias restate, et primo vere supra li- gna putrida , et emarcidos vegetabilium potissimum Pteridis aquilinoi caules frequentissima. NlDULARiA striala. N. fuligineo-fuscescens, extus lanuginea , intus striata j marginibus erectis ; seminibus subtus tomentosis. Bull. lab. i\o, f. A, Pez. hirsuta Biìllardi Append p. 74. In sylvis supra tellureni , ac ligna putrida. 238 FUNGORUM VALLIS PISII SPECIMEN, TREMELLA. Gmel. Syst. veg. 1446. Fuugus gelatlnosus uniformis, diaplianus , seininibug latitantibus. Tremella jnesenlerìformìs. T. gelatinoso-cartilaginea in plures lobos tenuos flexuo- sos usque ad basim radicalem partita. Bull. lab. 499 ' /• ^ ' ^^ ^'^^- 4^^* Supra , et circa stipites vetustos abscissos JiightndhuTi liliarinn , necnon in earunuleni arborum , et Fago- rum , ac Fraxinorum limis rcpiM-ilur; statura , et co- lor per aetatem, variasque circiinistantias e loco, ubi oritur , pendentes mire variat. Var. I. Bull, nondum mihi occurrit, Var. 2. Lutea prima cttate saturato dilute lutea, aut aurantiaca; vetusfate subfenugineo-flavicans. Hanc conjungit celeberrimus Bull, cura T. chrysocoma. Lab. 174. Supra Fagorurn truncos , ramosque. Var. 5 Livida prima astate sordide albescens , deinde dilute carnea ; vetustate lateritio subfuligiuea. In sylvis supra Fagineos truncos. Var. 4. Violacea. Prima eetate vinoso-violacea , vetustate lateritio-nigricans. Supra truncos Juglandium primo vere. AUCTORE ICONE CUMINO. zSg Tbemélla amethyslea. T. gelatinosa, violacea, iu lobos teretes varie dissecta, superficie fossis, aut sulcis exarafa. Bull. t. 499> f- 5. Siipia ligiia seni ipiit rida , hiimiim spcctautia supra inontetn B. Antunìi , opacis locis. Tbemélla nigricans. T. carnosa , crassiuscula , irregularitcr bullato compla- nata , primum coccinea, demutn nigra. Bull. lab. 455./. ,. Tubcrciilaria nigricans, primum coccinea, demum nigra. GmcL Sysl. iog. 14^2. Super arborum emordiariim , aut langucntiiim truncos, trabesve copiosa nascitur. Nunc granuliformis, sed irregularis , nunc plus minus lata , pulvinata ; prima aetate coccinea , aut miniacea glabra ; alate media juxla apicem incanescens. Tomentosa , et veluti glandulis conspersa ; vetustatc diffluens, et atramen- taria, tunc cum Sp/iO-'Hìs facile confunditur. Arborum certam mortom pra^nuuliat. Prima ariate cum Splicvria purpurea ( Treni, purpurea ) facile confundi po- test, ubi exigua sunt specimina, sed ineunte aetate facile distinguitur. ' Varietas tantummodo prima Bulliabdi milii occurrit superficie prima aetate lasvi. Tremella srpincola. Gmel. T. convexa , sparsa , crocea , diapliana. Syst. voget. pag. 1447. Super asseres marcescentes sparsa, globulosa, globuli 240 FUNGORUM VALLIS PISII SPECIMEN, imbricati, lentiformes ; post pluvias crocei, aut flavi, siccitate plani, safuratiores. Siipra frustala emarcida ligoi abietiui in terra jacenlia. Magnitudo dimidicC leulis, et minor. Solitaria hinc , et illinc sparsa. Tbemella pezìzo'ìdes. iV. T. cespitosa , violaceo , rubra , gelatinosa , conico cy- lindrica ; apice truncato, plano. Tab. III. Vetustis Fagi slipitibus insidet. Rarissima; colore ssepe variat , nunc violacea, nunc violaceo-rubra, quan- doque obscure lutea. An Peziza porpJiyrea cylindrica , truncato-foveala , intus sanguineo fulva, nitidissima, exterius carnco- fulva? Gmel. Syst. veg. i45£). AURICULARIA. fc u L L 1 A R D. gen. X V. FuDgus sessilis, plerumque mcmbrauaceus , arborum Iruncis , aut huino tota pagina inferiore aduascens; adiil- tior magisque evolutus, laxatus , et sensim resupinatus, semina e pagina superiore jamjam infera facta emittens, sed lento, longoque temporis lapsu. Obs. Aurìcularias quoedam prcesefei'unt indolem ge- ladnosam , alice tenello-carnosam , plercec/ue vero co- riaceam. Recte exììlicali J'uugi supera Jacies , zonas , villos scepe mani/esCat. AUCTORE rCONE CUMINO. 24 1 AirxicuLARiA ììlacea. Gmcl. A. ( Tlia'lcphora ) aoaiilis ochraceo-paHicla, siipra to- mentosa spadicco-fjisciala , margine t'xtimo supra , subtusqne roseo-lilaciuo. Syst. \.'es;. prig. ì/\/\o. Supra ligna putrirla in tcrram jacenlia oiifur. Sessilis, forma irregulari. Prima gptatp Rupra dilute lutea, subtns roseo-lilacina , venosa; vetustate supra albc- scens, tomentosa ; subtus carnea sicca colorem non amittit ; seil facile a vcrmibus corroditur. AuRiccLARiA trovìeìlo'ìdes. A. perennis , gclatinoso-cartilaginoa , snpra zonntim ciliata, subtus fossis excavata, aut plicata. Bul/iard. lab. ago. Agar, squamosum , et h'chenosum. Miche/, nov. geii. pi. , lab. 66., y. 4> optima. Super arborum languentium , et emortuarum truncos habitat; forma, dimensionibu«qne frecpienter ludit; ubi explicatur, ut plurimum dimidiata occurrit , ali- quando tamen margine cum se ipso lateraliter agglu- tinato cornucopiam rcfert. Varietatem primam Bclliardi tantum vidi ; violacea , superne quum cxplicala est dilute fuliginea: subtus vinoso-violacea. Plerumque supra subalbido-cinerea , subtus vinoso-violacea , quandoque subfulva. AuRicur.ARiA ì-e/k'xa. A. perennis, coriacea, tcnuis , supra zonata, villosa, sublus Uevis. Bull. iab. 274 , /. A. B. C. D. Var. 1 , lutea. 242 Agar, alpinuin squaraosum inenibraaaceum. Michel. 124 , tab. 66 , f. 2. Copiosa uascitur , et inibrlcata supra emortuas arbores, et truncos. Foi ma , climcnsiouibusquo pluriinfs gaii- det. Var. 6 Bulliardi supra cinerea , aut dilulc fuliginea , subtiis subviolacea; tetate provccta viuoso- fuligiaea. Tah. 483, / i. A. B. C, D, E. F. , au species distincta? Toto anno viget supra palos emai- cidos , etc. AuRICULARIA fl'ìTUginea. A. perenuis , coriacea, tenuis , glabra, zonata, sub- liisco-fenuginea Bull. lab. 3 18. Super arborum emortuarum truucos copiosa , et im- biicata nascilur. Differt a Var. 5 A. re/lexce supra non villosa, et astate prima non lutea. AuRicuLARiA corticalis. A. perenuis coriacea, tenuis, glabra, nonnumquam lafcralis, subtus ex carneo-fuscescens. Bulliard. lab. 43<5,/. I. Ad pronam partem ramorum arborum emoi'tuarum , et languentium , ac in tellure jacentium occurrit. Var. I. Supra Corylos A\>ellanasy subtus carnea, et aetate pallida. Var. 2. Supra Fagos. Carneo-grisea prima aitate, dcin fusco-grisea , firmior , undulata. AuRicui ARIA caryophyllea. A. annua, carnosa, crassiuscula, mollis; supra zouatim AUCTORE UGONE CUMINO. 245 recutita aut sublanata; subtus unduluta. Bulliard. lab. 278. Terrestris. Ad semitas sylvarum vere, et oestate. CLAVARIA. Gmel. Syst. veg. 1442. FuDgus elongatus ( siniilaris ) subsolidus, in supei- ficic oniui fructificaus. Clavaria ainelliyslea. C. violacea, {;;lal)ra , Iragilis, noe fìstulosa , raniis te- retiuscuHs coralloidco dissectis, superficie la'vi. Bull, lab. 496 > /-a. Coi-alloides ametliyslioa. Ballar. J^ting. 17 , lab. ì , C. Terrestris. In sylvis abiegnis post ingeutes. pluvias : siccata violaceo nigra. Ramulorum forma , uuipero, dimeusiouibusque frequenter ludit. Subviolacco- car- nea, in violaccum colorem, dein violaceo-nigricantein cum .Ttate transit. Vauietatein hujus legi supra trabem JuglancUs inter lignum, et corticem autumno. Kanù teretes, sim- plices, gelatinosi, apicibus obtusis non dissectis. Clavaria aculeijorniis. C. exigua , lutea, fragillima , simplex, aut bifida, apice acuminato. Bull. lab. i^6o,f. 4- nn 2^^ FUNGORUM VATXIS FISTI SPECIMEN, Liii;nis, et tniur.is serrii-putridis ianascitur in montibus. Nunc diliUc lutea , nuuc aurautiaca , plerumque au- raiitio-miniacca .'fVcqucns. Clavaria mitscorurn. N. C. fi-agillinia , minima , simplex , nivea , cylindrica , basi attenuata , pulviuata. In Fagineìs sylvis post pluvias inter muscos. Minus fiequens. Clavaria Jilifórmikj^ ( ?'nrXvn\% C. pubescens, elongata , gi-acillima , nec fislulosa , api- cibus albidis, pilosis. Bull. lab. L^h^ , J. i. Supra folia semi-putrida oritur.. i.» -'' Frequeus post vernas pluvias., i;i;Iù,^ ,i;jjiìiwi, .;) Nuuc simplex, nunc bifida , qiiandoqiie'in plurcs ra~ mulos partita, modo fiisca, modo cinerco-fuscescens, ut plurimum lateritia , eetate provecta coriacea ; nostra cinerea , simplex. Clavaria fistulosa. C. subfuligiuea , fragillima.y simplex, teres, gracilis , tubulosa , pilis deciduis opcrta , apice subrolundo. Bull. kth. i\S'ò yf. ru :k;;„. i l . :, ì . ru,.. . Terresfris. In pratis subalpinis/ànturtint)'.!" ■■■ rr;-' > Obs. Nostra ^candida est, r^ypice^ticummatOfCum !'•-' lab. 87, fi 12 ' Michèli oons>nnt. > ,.'::iHr;i! Clav. fastigiata. VillarSi hìs.t. des pi. du Daiiph. voi. III. pag. io52. Clavaria laciniata,- C. tenuis cum corporibus vicinis concrescens ; apicibus 1\ w \ AUCIORE l'GONE CUMINO. 2/f6 submcmbrauaceis, ciislaloGmbriatis. Bull. lab. i^iS. Teriestris. Aulumno post pluvias ad semitam Monlis rotundi, vulgo Morond , cundo versus la Fiolcra, 'I - rara. Cinereo-strainiat'a , coriacea j apicibus couco- loribus compressis. > An? Coralluicles ramosum ex rufo-carncum , platyccron. seu latis cornibus , apicibus brevioribus. Michel. lab. 88, f. 3. Clavaria penidllala. C. exigua , elongata, gracilis, lutea, glabia , iipice peiiicillcitim dissecto. Bull. lab. 44^» /• 5. i# Chordostylura penicillatum. Gmel. syst. vogel. 1485. Truucis receulibus, et vetustis Fagi , Populi eie. iu- nascitur copiosa. Nunc dilute lutea , mine aurantiaca, ScTpius auraotio- miniacca , quandoquc miuima , integra, haec supra Populi truncos. Obs. Ac/na in/ usa, et soluta, dcin ad gelalinca con- sislenliam - redacla , ut gummi arabicum, ad ceco- nomicos usus prò chartis conglutinandis insefyit , sed lenuior. SPHiERIA. Gmel. syst. veg. i47^* Fungus , Theca; subrotundis seminibus nudis gelati- nosis repietae. 246 FUNGOBUM VALLIS PISII SPECIMEN, * Sìmplìces. Sphìeria tremelloìdes. S. exigua , solitai-ia , et gregaria canvexa , saRpe fossis exarata , purpurea ; carne concolore. Tremella purpurea. Linn. BulUard. Lignis, et ramis putrescentibus insidet. ^tate prima alba, mucoriformis , dein tuberculi sur- gunt purpurei, soepe sulcis exarati, siccitate fusco- rubra. Sph^bia palla. N. S. exigua, atra, convexa, solitaria, coUabescendo ex- planata, in individuis multis mainmiformls. Supra excorticatos, et putridos Vriìcoe caules, Myr- 7'hìdìs , aliorumque vegetabilium oritur sub albi- cante cuticula , quae vetustate evanescit. Caules hac Sphaeria conspersi , stercore Muscce vulgaris videntur maculati. Spn^ERiA cUramentaria. S. minima , atra sph^rico , aut oblongo convexa , rugosa , simplex. S. ( lacera ) atra super corticem Tilioe eminens. Villars. Dauph. tom. IH, p. loBy. Supra eraortuos Tilìoi truncos , et ramos , ubi haec nascitur Sphosria ramus tamquam atrameuto inqiii- natus videtur. AUCTORE UGONE CUMINO. 247 * * Composite , seu multiloculares. SphtKria coronata. S. atra, convexa , aspera, loculosa; locellis sperinaticis styliferis duris coronata ; globulis connatis. S. ( coronata ) ostiolis epidcmiidc perforato spinu- losis. Gmel. Syst. veg. i477- Supra Fagorum vetiisfarum caudices, et ramos stratos gregaria occurrit fieqiientissiine. Nunc stylis circiim- septa , nunc monostylifera , minor, lotelli sperma- tici substautiam alljam gossypinam vetustate inclu- dunt. Sph^eria aspera. S. nigra, gregaria, punctis minimis asperis notata. Villars. Daiiph. "ò , jì. io58. S. atra, gregaria 5-locularis, plerumque i-locularis ; locellis stellatim dispositis , ovalis, intiis lucidis , nigris. Supra ramos, et truncos Jagìneos emarcidos frequen- ter occurrit. Supra corticem videntur globuli minimi, solitari!, qui lentis ope granulosi adparent , granuli omncs acuti loculiferi sunt; locclli inter epidermidem , et corti- cem insident. Eosdeni prima aitate liaud observavi. Spu.eria Hystrix. Gmel. S. nigra, ovalis, convexo-plana , aggregata, mono- sticha , stylifera , stylis spermaticis proceris superne ^4^ iUNGOKlìM VALLIS PISII SPECIMEN , subiacrassatis cliuì glebulis counatis. Sysl. veget. Super Coryli , et Fagì raraos sparsa. Globuli semini- feri inlcr corticcm, et lignuni latitant. 6ty li aggre- gati 6, 7 plus minus supra ramos observaulur. An Splueria radula Vili. Delph. "ò^ p, lobcj? ■ Sph^ria piinctata. ' ''l ( v' S. ( Variolaria ) muUilocularis nigra , bullafo-compla- Data; superficie Icfcvi, disco punctato. Bull. lab. 452, f. lì. S. coovexo-complauata, cinereo-nigrcscens, disco pun- ctato , carne alba , locellis nigrescentibus. Liclieu-Agaricus bullatus etc. Michel. io5, lab. 5/^ , fìg. 2. Sphitria bullata , couvexa nigra , intus alba. Gmel. Syst. vcg. i476< Supra ramos /agineos , modo hemisphaerica , modo obloDga, quandoque cordata, cuuctis frequeutior. Aqiia immersa, caro gelatinosa, ut in vegetatione " fcvadit, sicut et in aliis multis individuis. Sph-eri\ Jie/pelica S. nigra, serpeus , friabilis. Villars. Dauph. voi. Ili, p. jo58, Supra Tìlìctì raraos. Corticem non penetrat , immersa , plana; ad Icntem observata , muUilocularis, minima. Licheni scriplo Linn. valde affiuis. Sph.eria fragiformis. Gmel. S. couvexa obscure rubra, Syst. veg. i477' AUCTORE UCONE CUMINO. 249 S. fragiformis. Bellardi Append. p. 77. Truncis fagìneìs sull'ocatis insidet. Prima aetatc tu- herciili corticis epidermidom eicvant ; media rubri surgunt, pulvinati; provccta magni fiunf, convcxi, granulosi, more Froi^aricv vescar, granuli locula sper- matica includunt. Vetusta fusco- rubra , dein fulvo nigresccns; caro fub'ginosa atra. Forma , et colore sirpe variat. Tum sob'taria , minor, rariter granulosa, tuni major, aggregata, informis, et fusca. SrHyERiA K'iolacea. N. S. convexa, violacea, solitaria, composita, laevis, vel rariter saJebrosa , intus nigra Supra Corylì , et Popu/i ramos. Facies prcecedentis , sed granulorum loco , sinuosa est. Vetustate nigre- scit. SfHìEria penetrans. Gmel. S. globoso-acuminata , collabescendo excavata , aggre- gata , nigra globifera, globo spermatico nigro. Syst. vpg. 1478. Supra Fagi , aliarumque arborum putrescentes ramos cruslam nigram asperam constituit. Gregaria , sed se- miniferi loculi inter ramorum corticem uniloculares sunt , grani milii crassitie , qui supra in acumen desinuDt ad * simplìces pertinet. aDO FUNGORDM VALLIS PISII SPECIMEN, HYPOXYLON. BuLLiARD. gen. Vili. Fungillus coriaceus , plerumque coriaceo ligneus. Pri- ma aitate pulvere raasculo, ut plun'mum sat perspicuo conspersus: semina numerosissima, succo glutinoso mixta in locellis fovens; ideoque monoicus. Hj'poxyla e lignis corticc destitutis saepius oriuntar ; si inter hujusce generis species qucedam e corticc arborum prodcunt , eae explicatiores epidermidis lacerae oras , ple- nmique tegunt. Spcties nonnnllie uuiloculares sunt; plurima^ nuraero- sissimis locellis in congeriem crusfaceam conipactae, nec caulescentcs ; qucvdam quoque e locellis filamonta plus, miuusve elongata producunt. In unica locclli caulini. Obs. Hypoxyla Jìììfera curii Clavariis non confun- denda; Cla\>ariiv nume/nani e locello, vel eoe s'oha coriacea prodeunt. Hypoxylon locellis caulinariis ad Clava? ias inonoiccts proxline accedi t : eoe Clavarie^ au- tem crassescenles extus sunt locellis omnino Jarcla' ; hypoxylon con tiri, de quo loquimur capii laceum , et locellis rarissitnis, sparsis instructmn est. Obs. Clavaria digitata , et Clav. Hypoxylon cum superficie locellis, ut in hypoxylis obCectce sint, et eumdern geneìicum cliaracterem reprasentenl , merito cum illis numerandoti. I AUCTORE UGONE CUMINO. 25 I * MiiUilocularia. A. Clavata. Hypoxylon digìlalum. H. ( Clavaria ) monoicum , coriaceo-subcrosum , fusco- nigricans , glabiiim , subcylindraceum , carue alba , apice simplici subacuminafo. Bull. lab. 220. Lichen-agaricus , qui lythophyloidcs terrestre digitatum nigrum. Michel, lab. b\. f. 4- Clavaria digitata. Linn. Terrestre , et parasiticum ad caudices languentium ar- borum , aut emortuarum nascitur gregarium. Forma, et dimensione mire variat. Modo cylÌDdrico-ellipti- cum parvum , modo pistillare, modo cuneiforme; quandoqne rotundo-truncatum , itaut ficum nigram reproesentet ; prima retate griseum , vix sericeum ( lente adliibita ) media fuscescit; vetustate granu- losum , atruni; granuli loculiferi sunt, qui semina includunt. Caro nivea , suberosa. Hypoxylon cornutum. H. ( Clavaria cornuta ) monoicum , coriaceo-subero- sum , nigrum, ciliatufn , apicibus complanatis , cor- nua Dorcadis imitautibus. Bull. lab. 180. Clavaria Hypoxj'lon Allion. Supra ligna putrida frequens. o 0 aSa FUNGOBUM VALUS PISII SPECIMEN, Cornua aitate media alba, pulvinata, nunc bifida, nunc ti'ifida , astate provecta nigra ; totus tunc fungus gra- nulosus, granuli tot locelli sunt seminiferi. Caro alba , suberosa. B. Sprteroidea. Hypoxylon fuViginosum. N. H. maximum , couvexum , iater carncm , et corticeii\ violaceo-obscurum , carne zonatim disposita , gossy- pina, alba , zonis nigrescentibus. Rarissimum occurrit ad truncos fagineos tuguria car- bonariorum coustrueutes. Variis , multisque formis ludit. Modo sessile, et curtipenduli pomi facie, lae- ve: modo ut Ficus Carnee, idest conico-ovatuin, et substipitatum , rugis aut fossis exaratum ; quandoque ut Pruni Cerasi crassitie, et aliquando minor. Pri- ma gelate caro alba , gossypina stupacea lineis nigris zonatim dispositis notata ; vetustate sordide alba, aut fuscescens. Locelli spermatici exigui per universam superficiem aggregati; semina violaceo- fusca. Lycoperdon ( atrum ) subacaule varium , lignosum punctatum, atrum splendidum corpore sub-globoso, deformi, intus nigricante celluioso, centro cavo ; petiolo deformi , brevissimo concolore pieno , aut nullo. Schceff. Jung. voi. IV, p. i3i , lab. 33^, Hypoxylon virescens. N. AUCTORE l'GONE CUMINO. 253 H. gregarium, sparsura , atnim , raultiloculare , intus virescens. Supra ligna piifrida Jagìnea prcesertim decorticala crustam nigiam rugosam, ii-regulan-lincarum consfi- tuit, et pluribus diraensionibus ludit; locelli sperma- tici polline viridi repleti sunt. Nou coufuudeudum cura H. ustulato prima celate , a quo differt crusta non tantum prominente, nec friabili, locellìs sper- maticis , nec substanlia gossypino alba muuitis. Prae- terea H. usliilatum uumquam inlus virescens. Sphaeria virescens couvexo-complanata nigra intus vi- rescens. Gmel. syst. veg. 147S. HypoxYLON iisluìatum. H. ex cinereo-nigricans , inflatum, friabile, superficie sinuosa; locellis segregatis. Bull. lab. 487, y. i. Lichen-agaricus etc. Michel, lab. 64, J'. i. Lichen dcustus L. Sphaeria maxima VìUars. Daiiph. tom. Ili, p. io56. Ad caudiccs, et caveas Fagorum vetusfai'um , aut emortuarum frequentissime occurrit. Crustas amplas constituit, itaut primo infuitu alicujus quadrupedis exsiccatum stercus repreesentet. Hypoxylon plìceniceum. H. ex coriaceo-rerco-fuscescens; snperficiei npquali; lo- cellis numerosissimis in congeriem crustaccam con- . cresccniibus. Bull. lab. ^qS , f. li. Supra Avellauoi ramulos surgunt tuberculi compositi, qui prima aetatc coccinei sunt j vetustate coccineo- 254 FUNGORUM VALLIS PI5II SPECIMEN, fusci, iatus semper cocciuei ; granuli exigiii, ovati. Ad Icnlem observati, fetale piovccta disrumpuntur , pyxidati raanent. * * Vnilocularia. Hypoxylon cilialum. H. uniloculare, minimum, gregarlura , ex albo nigri- caus , locellis cirrhiferis. Bull. lab. 468, y. i. Verticibus truncorum Fagi crustas aniplas , sive ma- culas format. Verno prcesertim tempore viget. Lo- celli omnes cilio nigro sunt muniti , quandoque ad maturitatem non pervenit, tunc ligna macula ve- lutiua atra videntur oblecta, quasi alramento sint tiucta. Hypoxylon milìaceimi. H. uniloculare , gregarium , subgloboso turbinatum , ex albo, nigricans, superficie granulosa. Bull. tab. Gregarium supra ligna , truncosque coryli putridos , et Fagi una cum Rhlzophora reperi promiscuum. Ejus aetatem primam non vidi; provecta atrum , supra rugosum, et granulosum lente adhibita cerni- tur. Non confundendum cum Hypox. sphynlherìco Bull. quod est clongatum , plicatum , infundibuliforme , et pilis coronatum. AUCTORE UGONE CUMINO. 255 T U B E R. Gmel. Sysi. veg. 1/(81. Fungus subglobosus , carnosus , carne futiis venis di- stÌQCta. TuBER nìsiruTn. o T. anhi/on , subrotimdum , firmum ; superficie cctype Ccplata. Bull. lab. ?56. Stepiiis rotundum , corticc nigro muricato, pulpa ob- scura niiniis sapida, odoris mixti ad mucidum acce- dentis ex proprii generis , et fungoso gravi. Vern. Trifole nei re. Licet rarum , valh's Pisii tamcn indigenum; Icgi sub qucrcuutn umbra iutus, et extra Giaustrura Charlu- siae. Vix subterraueum erat. LYCOPERDON. Gmel. Sysl. veg. 1462. Fungus fila seminifera cum thecce parietibus internis counexa. LvcoPERDON pyriforme. L. {proteus ) pyriforme , basi plus , minusve attenuata , quaudoque scnsim in stipitem desinente; superficie modo subUnevigata , modo punctis prominulis exaspe- 256 FUNGORUM VALLIS PlSIl SPECIMEN, rata , nonnumquani echinata. Bull. tab. l\']S, f. B. D. M , tah. 32 , lab. 340 , var. 3. Lycop, pyriforme capitulo subaspero, oblongo subsfi- pitato , radice longa fibrosa. Bellardi Append. p. 76. Gregarium, et solitarium. Supra fagineos, et casla- neos truncos. Pollen luteo-virescens. Lycoperdon ìacunosum. L. (p/'oleus) var. 5. Lacunosum; basi plus, minusve atte- nuata , Scepius in stipitem desinente; superficie modo punctis prominulis conspersa , modo aculeis deciduis echinata, et exarata fossis , nunc satis manifestis , nunc vix perspicuis. Bull. lab. 62. TeiTestre. In moufibus, et sylvis. Lycoperdon hìrlum. L. ( proleus ) var, 6 basi sensim desinente in stipitera plus , minusve elongatura , et crassum superficie echi- nata aculeis deciduis, in his longissimis, in illis vix prominulis. Bull. lab. 340, l^^5 ^ fig. A. B, C. D. F. G. I. M. Michel, lab. 97 , fig. 5 , 5. Terrestre. In sylvis fagineis prima tetate album, ve- tustate fuscum. Pollen violaceo-obscurum. Lycoperdon epidendron. L. exiguum subglobosum; carne sanguinea ( prima aetafe spumosa ) ; scminibus cinereo rufidis ( vctu- state ) pericarpio friabili. Bull. lab. 5o3. Lycoperdom epidendrum Linn.-Bellardi append. p. 76. AUCTORE UGONE CUMIMO. 25^ Var. I. auraiitiacum laeve. Var. 2. miniaceum basi nigricante superficie laevigata. Var. 3. non vidi. Var. 4- fuligineum , superficie granulosa. Supra trun- cos Jugtandts. Solitarium, et gregarium oritur supra putridos Fagi truncos, ubi primas varietates perscrutatus sum ; prima astate intus spumosum , deia in polItQem fatisccns. RETICULARIA. Gmel. Sysl. veg. ii\'Ji' Fungus subrotundus , theca rigida semiaibus inter fila reticulala dispersis repleta. Reticulabia carnosa. R. pulvinata , gossypina, intus carnosa, loculosa; pri- ma petatc firmiuscula. Bull. lab. 4^4» /• ^• Var. 2. superficie prima «tate luteo-suplhurea , dein nigro fuscescente. Terrestris , et parasitica ; tota sestate viget in sylvis ; l.egi quoque supra truncum vetustum castaneum var. stipitata facies Lycoperd. BovislOi', cortex crassus. Provectiori eetate dissecta variegata videtur ut Tuber nigrum, Reticulabia sogetum. 258 ' FUKCORUM VALLIS PISIl SPECIMEN, R. fusco nigricans, graminum parasiticaj intus fila- mentosa. Bull. tab. 47" >■ /• 2. Cliaos ustilago Linn. Vernac. Gran neir , carhon, gran moro. . Frumento, secali, avenag , aljisque plantis cerealibus , et caiicibus heu! uimis noxia. Reticularia mays. N. R. sessiiis , pericarpio grlseoalbo, coriaceo molli, ni- tente , seminibus fei-rugineo nigresceutibus, Clamea- tis tenuissimis. Siipra Zeoi Mays stipites. Veru. Gavas die melie. Var. Minor pericarpiis tenuioribus, seminibus nigro- fusccscenlibus , aut fuligineis. Supra culnios Panici niiliacei in campis. Reticularia lycoperdon. ' " ?"■' R. sessiiis ; pericarpio submembranaceo , marsupiifor- mi , intus filamentoso. Bull. lab. 44^» /• 4' ^^ ^^^' 476 , /. I , 2 , 3. Mucilago cestiva, rufescens, ha?misph£proiclea; caudi- cibus arborum innascens. Michel, gen. 216, t. 96. /". I , lycogala ejusd. tab. g5 , f. i. Supra stipites vetustos Fagoruml t'' DiOiensione ,' et colore mire ludit , ut adnétavit BuL- .•ir.7 iitiAitDus ; ego tertiam ejusdem variefatem pluries vidi prima astate translucentem : pericarpio ex sub- iutco fuscesceute, laevi ; medulla spumosa lutea, qune in maturitate ferrugineo fusca in reticulis al- bicantibus pulveruleata , sub tenui pericarpio residet, AUCTORE UGONE CUMINO. 269 et simplici taclu disrumpiluf , lune pollcn dl- speidit. Supra Castanearwn aibores Jegi varietatcm allam ro- scam , qucE vetustate rosco-l'crruginca cvadit. Retigularia rosea. N. R. sessilis; pericarpio temiissimo albo, prima oetate lateritio, deiu lateritio roseo, seniiiiibus concolo- ribiis. Supra ramos putridos Betuloe albc5 in Claustro Char- tusia). Reticularia sphairoìdaìis. R. minima , sessilis , suborl)icularis , intus loculosa. Bull. tah. 44^' y*' ' > ^^^' ^• Supra putridos caules vegetabilium , ac in quisquiliis post nivis deliquescentiara in montibus. Magnitudo , ut granum milii. Gregaria. Fig. Michelii tab. g5 , y. 3 , duplo major est. Reticularia stramìnea. JS. R. minima spha?roVdeo-oblonga ; pericarpio laevi, ni- tido, fulvo stramineo; serainibus nigro-ferrugineis, in filamentis albicantibus Itevibus, manentibus. Supra folla putrida Tilìarum , Caslanearum , et Ul- morian nascitur; magnitudo miliacci grani, ovata, aut obloDga ; pericarpium tenerrimum. Rarissima. PR sGo FUNGORUM VALLIS PISII SPECIMEN , ^CIDIUM. Gmel. Sysi. veg. i472« Fungus Theca ( membranacea ) utrinque glabra , se- minibus nudis non cohisrentibus piena. Obs. Mei dia astate prima nidiila cyniphis, aut ìn- sectorum aìiorum vi dentar suhliis vegotabilium folia pedunculos , et stipites uhi nascuntur , et vetustate theca laceratur, et semini ferum pollen emitlit. ^ciDiUM bulbocastani. N. M. pericarpio dilute luteo prominulo, seminibus au- rantiis. Minimum , gregarium , et solitarium. Subtus folia Bunii Bulbocastani junio , et julio uber- rime. Ubi jEcidia nascuntur , folia crispantur , et pianta monstruosa fìt. ^ciDiuM tragopogoni. N. JEa. fuscum spligeroi'dale , aut ovatum ; pericarpio pro- minente , seminibus fusco ferrugineis. Subtus Tragopogoni pratensis folia oritur. ^GiDiUM croci. N. JE. minimum fuscum, orbiculare , seminibus fuscis. Subtus Croci verni folia. ^ciDiuM tussilaginis. Gmel. M. thecis prominentibus , flavis , seminibus aurantiis. Syst. veg. 1473- AUCTORE UGONE CUMINO. 26 1 Lycoperdon epiphyllum, Linn. Foliis Tussilaginis Fetasitidis, et a/èce subsidet. Differì ab Mcid. bulbocastani tlieca fumiuscula , et duplo majori. SPHiEROCARPUS. BULLIABD, gen. V. Fungillus carnosus, aut subcoriaceus ; in basi mem- branacea pluribus confertis communi plcrumque sedens; stipltatus, quandoque sessilis. Pericarpio globoso , tur- binato, aut subcylindraceo; prima telate pieno, firmo, et opaco , dein irregulariter , et saepius ex omui parte dilacerato , semina e reticulo capillaceo emittente. Obs. Sphcerocarpi ad Irichias Tnaxima accedimi affinìlate : prima celale vero niirnc/uam mollili spu~ viatn rejerunt ut Iricliioe ; adultiores numcjuani in pe- ricarpiurn crinilum , et cancellatum , siniidque cylin- draceum se se erigimi , Irichiaruni more , sed globosum, sieri ni liim. Sphoirocarpì itidem cum mucoribus non plurimum auclorilale conjundendi : a Lycoperdis pa- riler distinguendi; Lycoperda numc/uam in cespi lem con feria videntur ut Sphcerocarpi, numquam in basi membranacea pluribus communi sedent. Sph^rocabpus chrysospermui. S. sessilis, aut vix stipitatus, pericarpiis subglobosis, extus subvernicosis , semiuibus luteis. Bull. t. 4'7- var. 3. 262 FVKGORUM VALLIS PISII SrECIMEN Liguis piUridis iusidet. Legi ia cavcrnis Chartusùe aiUumno. Gregarius. Prima aetate globuli albi , infus mucilagi- nosi; media lutei; provecta fulvi, semiiiibus lutcis in filamentis concoloiibus. Sp^rocarpus coccìneus. S. cinnabariiio-puipureus ; slipilibus cylindraccis , sim- plicibus; pericarpiis globosis: scmiuibus cocciueis. Bull. lab. 'ò6'ò,fig. I. In cavei'uis arborum anliquarum cura muscis pro- miscue oritur. Sessilis , aut vix stipltatus. Non ronfundendus cuin S. fragìformi , qui per oetatcìn in colorem subiusco f'errugineum transit ; purpureus colórem per eetatem non amittit. Clathroides purpureum , pediculo carens. Michel, lab. 94. / 2. Nostra specimina minima sunt, et céspilosa. Sph^rocarpus fragìformis. S. sessilis; pericarpiis cylindraceis , clavatis ; prima aetate roseis, dein subfusco ferrugineis. Bull. l. 384. Nascitur supra ligna emarcida inttr Hypna , et Brya. ^tate prima purpureus. Vetustate subfusco-ferrugiueus, seminibus concolbribus. Sph.erocabpus pyrifoì-ìnìs. S. lutcus , vernicosus ; pericarpiis turbinatis , in sti- pitem cylindraceum seusim desiueutibus. Bull. lab. 417,/. 2. AUGTORE UGONE CUMINO. 263 - Sni'il'a; ligna cmuicida iuClaustro Chaitusia». Membrana stipilibus iuservicns alba, et nitcns ; semina, et filameula lutea , quaproptcr confundi potest cum S. cJirysosperiìiQ f ^t iste sossilis est, aut vix sfi- pitatus. Cavenduin quoque ne cuni TiicJùa nulanle coul'undatur , uam Trichìa in prima aetate cylindra- cea est, et reticulos noudum osteudit, et disciopat, quia cespitosus. est , erectus, et numquam nutans. Sph.ierocarpl's cirjìsulifer. S. stipitibus simplicibus nec striatis ; pericarpiis glo- bosis , extus cancellai itn nei-vosis. Bull. lab. 587. Var. 2. Pericarpio vesiculose liaosluceule, cancellatim nervoso , nec fenestrato. Supra folla putrida congesta XJlmorum et Aceriim. Siibstipitatus, et sessilis pericarpiuni ovatum , aut 01 biculare tcnuissimum ' ex caesio rubrofusco-versi- color, trausluccns. Semina in reticulis ferrugineis , aut fuscis more tricliiarum, inclusa. Stcmonitis ( cancellata ) stipite simplici , capitulo globoso exterius cancellato , receptaculo nullo. Gmel. Sysi. veg. p. 1468. Ad TricJiias pcrtinere vidctur. T R I C H I A . BuLLiARD. Gen. IV. Fungìllus stipitatus , in basi membranacea pluribus communi pleruraque sedens. 264. FUNGORUM VALLIS PISI! SPECIMEN, Pericarpio prima eetate turbinato oblongo , vel sub- cylindraceo translucente , spuraara lacteani moUitie , et albedine referente ; dein opaco , columuari , intus reti- culatiin filamentoso , extus capillis intricatis primo ia membranam contractis, dein laxis, ac veluti cancellalis composito: tum semina emittens per aperturas, quibus tota superficies dehiscit. Obs. Junìores trichìce quìbusdam retìcularììs, non- nulìisque mucoribus magnam hahent affinitatem ; sed adulias proprii characteres ìnsìgniunt ; tum forma columnaris, tum reticulus capillaceus per, postque seminum emissionem superstes. Primo intuilu trichiìs cum splioerocarpìs propin- quam cognationem esse dixeris, at juniores sphoero- carpi neque mollis , et quasi spumacei , neque trans- lucidi, sed carnosi, opaci, et inter eosdem adultos , si qui forma cylindracea proediti sìnt , ìi numquam extus capillacei , nec cancellati ut trìchice. Trichia axifera. T. ferruginea stipitibus criniformibus ; pericarpiis axi longitudinali adnatis, primum sub-ovoideis , demum cylindraceis. Bull. tab. 477 > S' ^• Var. I. Stipitibus altitudine duas lineas vix aequautl- bus ; capitulis longioribus. Var. 2. Stipitibus septem lineis, vel circa elongatis ; capitulis brevioribus. AUCTORE UGONE CUMINO. z65 la cavernis Juglandium , et Casianearum , aliarum- que arborum , et tiuncis emarcidis iusidet. Clathrus nudus. Linn. lu adolesccnfia peilcarpia ovoidca lutea ; actate ineun- te elocgantur , et in colorem feiTUgiueo-fuscum vertunt. Stipites nigri, capillares, lucidi, jcquales. Trichia cinnaharis. T. stipitibus brcvissimis, pericarpiis subcylindraceo ovatis , calyculatis , axi deslitutis ; seminibus submi- niaceis. Bull. toh. 5o2 , /*. i . Var. 1. Coccinca. Var. 2, Subfusca. Clathroi'des purpureum pediculo donatum. Michel. 214 , tab. 94» J' 2. Clathrus denudatus Linn. vid. Vitman. summ. pi. , ubi descriptio optima. la putridis truncis post pluvias frequentissima. Var. coccinea in truncorum fagi cavernis. Var. 2. In truucis aliarum arborum , praesertim Casianearum. Obs. ^cjua infusa, gummi arabico adjeclo dai co- lorem roseum, qui optime chartam litigit. Trichia nulans. T. flavicans ; pericarpiis elongatissimis decumbenfibus, calyculatis, vix stipitatis , reliculo laxo. Bull. lab. 5o2 , f. 3. Trichia spoogioides. Vìllars.Tìelph. tom III, p. 1061. Stemonitis nutans. Gmel. Syst. veg. p. i^6j. Supra emarcidos truncos inter corticcm , et ligaum 266 FUNGORL'M VALLIS PISII SPECIMliN, acstate post pluvias nascitur, membiana in basi ali- quaudo vix consplcua. Primo intuita , dum junior est prò Sphcerocarpo piriformi facile sumi potest. M U C O R. Gmel. Sfsò. veg. 1485. Fungiis fugax, capitula rorida, primo diaphana , de- mum opaca stipitibus simplicibus , ramosisve alfixa. MuGOR cruslaceiis. M. crustaceo subcoriaceus ; stipitibus vix perspicuìs ; semiuibus subrotundis , sparsis , ex albo-pha?niceis. Bull. lab. 604 } y^ 2. Supia Caseos sale conditos frequentissimus. Prima atate albus , deia luteus , vetustate miniaceus , . -vesicùla seminalia gerit supra fllamenta inter se intricata. Non est M. crustaceus Linn. a quo discre- pat stipitibus non articulatis, et colore non albo, voi griseo. MucoR aurantius. .'■■M. crustaceus; stipitibus ramosis, repentibus ; seini- nibus paucis , rotundis, minutissimis, diflusis. Bull. lab. 5o/{. , f. 5. Supra cortices lignorum., necnon supra vini dolia, et obturamenta lagenarum suberosa in cellis vinariis ili . manentia crustas luteas filamentosas constituit, iu AUCTORE UGONE COTIIKO. 267 quibus, lente adhibita ^ globuli seminiferi vidcntur confuse dispositi. MucoR fnilicidosiis. N. M, lutcus , stipitatus, ramosus , clavarlee formis, ramis sìmplicibus, apice pericarpia gerentibus. Puti'idis lignis insidct in cellis vinaiiis. MucoR cJirysospermus. M. cespitosus; stipitibus crcctis ; seminibus niimero- sissimis , subrotundis ex albo aureis. Bulliard. lab. 504,/ I. Supra BoleUim Jit^landis reperi fiequenter verno tempore post nivis deliquescentiam. R H I Z O M O R P H A. Gmel. Syst. nat. Fungus ramosissimus rcpcns , corneus , seminibus la- tentibus. RinzoMORPHA fragiìis. Gmel. R. nigra, glabra compressa , reticulata , intus solida, alba. Syst. \eg. pog. 1485. Rhizophora. FI. dan. lab. 71 5, Lichen radiciformis. Linn, Inter corticem , et Ifgnum arborum emarcidarum fre- quentissime reperitur in moutibus supra Fagos , et Pinos prccscrtim. 97 2(J8 FUNGORUM VALLIS PISII SPECIMEN STILBOSPORA. I L A M A R e K. lab. 849. Fungiis sessilis, aut filo araaeoso brevi pedunculatus , durus : semina carne alba includens. Stilbospora amygdalina. S. straminea , lanis complanata filum araneosum prò stipite gercns ; carne alba , compacta. Supra folia putrida post nivis deliquescentiam. For- ma, et magnitudine saepe ludit; modo amygdalai formis, modo reniformi intcrdum oblonga , vel ro- tunda, semperque compressa dura. Stu.bospora lycoperdioìdes. S. globosa , variolosa , ex coccineo fusca , aut vinosa in vegetationc ; sessilis , aut filo araneoso aliquando pediculala. Supra truncos, et folia putrida, post nivis delique- scentiam. In exsriccatioue colorerà vivum amittit ; vetustate ni- grescit. ^ca./. rfttf '.*rit-/tr*3* i/f Ittftft (Ya^ /ì^tA'f*'^'-MtifAr4n ■l^'/. f ///.A£''fn yirw. /i.ty. **'a - tf*/ . C/Zi/, c/ut/or" C^L . a^ro-ikz/jy// ///('// j ca. ^/l't^/rr Ta/i.i ,--.t,>t- /r,if ("A/.Trt.i/r il/rtiìà .-t 7Mt .r 7i'rtn jÌi\tt/. t/à^ J<^t'/tJ '^. '^-^^ ^-. ''^^^y' -v,/ 7a<^ i /o(i/tV/fJ Ji'OPi/iacctiJ '^ft-ttf^ nar' CAutént/^ tlfttji',7 ■ ,7.//* i/ii,r/t.t/i' i/f»,t/r cf 7ì*Al li 7ìt--:'! AUCTORE UGONE CUMINO. 269 Adduntur nomina pìnrìum specierum a me in valle Pisii lectaruni , quas ci. Bellardi ex cel. Bulliardi icQnihus secjuentes esse deprehendit. Agaricus alneus. abietiuus. androsaceus. arenatus. appendiculatus. araucosus. cantharellus. clavus. concbatus. cornucopioides. culiciilaiis. c} atbiformis. dryopbylius. ericeus. filopes. fusiformis. hariolarum. infundibulifbrniis. laclilluus dulcis. longipes, micaceus. nudus. ochraceus. palaiatus. pscudo-andiosaceus. ~ pumilus. qucrcinus. roseus. sanguineus. seiui-orbicularis. sericeus. sulpliureus. verrucosus. EoLETus cinnabarlnus. oulicularis. felleus. lividus. ]uteus. polyponis. luberobus. uuicoJor. versicolor. OBSERVATIONS SUR L'OR NATIF EN PAILLETTE S, QUE l'on trouve dans les sables; PAH LE C. LOUIS BOSSI, de Milan, Lues le i8 geriuiual an ii. lES deux illiistres Académiciens de Robili.Ant et Balbo ont répandu saus doute des lumières très-impor- tantes sur l'oc natif en paillettes, que l'on trouve dans les sables de plusieurs rivières et torrens mérae de la 27.* Divisioa militaire, qui semble avoir été à ce pm- pos diérie de là uatiire ; Le premier dans, son Essai ' géograpJiicjue des Etats de terre ferme du Roi de Sardaigne ; Le secoud , dans son Mémoire sur le sable aurifere de l'Orco. Cependant, comme moi-méme je m'é- tais aussi occnpé de recherches à ce sujet , et rnéme dans des vues plus générales et plus étendues , le nouveau IMómoire de notre collègue le docteur Giulio , sur l'or ììùtif en pailleltes qu'on Irowe dans les collines de larrondissement de S.-Georges , insérd dans le io.* PAR LE C. LOUIS BOSSI, DE HIILAIT. 27 1 Cahier de la Bibliothèquc italicnne, et dont l'auteur nous fait esperei- une seconde parile , m'a dcterminé à rediger mes idées et mcs observations , et à les sou- mettre au jugcmcnt de l'Académie , d'autant plus qu'cllcs ne peuvent qu'illustrer le travuil dcs hommes savana qui m'ont précède , et éclaircir sur-tout des points qui ont un rapport iramédiat avec un moyeu de prosperile pour les habitans de la 27.* Divisiou militaire. D'abord je^ me ratige de l'avis du citoyca Giulio, sur ce que les paillcttes d'or ne sont pas originairement culevées des mines d'or situécs, le plus ordina ircment, dans les monlagnes priniitives , et uè sont pas entraìnécs dans les vallons et les plaines par les caux dcs rivicres. Aux observations parliculières , et ù ce que le doctcnr Giulio a rapportò d'apròs de Robillant et Balbo, je dois ajouler quii se ti'ouve quantilé de paillcttes d'or, ( ce que Balbo avait aussi rcmarqué à la tele de son Ca- lalogue des ri^^iàres aiuifcres), dans les sablcs du Tesin, rivière qui descend des cnvirons de la montagne de s. Gothard; forme ensuite le Lac majeur, et rcparalt k Sesto - calende , où reprenant son cours , l'Ue va se décharger dans le Pò près de Pavie. Or , aurait-on pu soupconner que lon trouverait des paillettes pré- cieuscs dans ces sables au-dcssus du Lac majtur? Point du tout, personne n'a réussi ii cn trouvcv du coté de Bcllinzona , qu ccpendant la rivière diarie Us dépouilles toutes fraìclies dcs montagnes , et mcme dcs granits et d'autrcs pierres quartzcuses; la pecUe de Iqr se fait bica 272 OBSERVATIONS SUR LOR KATIF EU PAILLETTES , au- dessous de Seslo-calende , apròs que la rivifere a dd- pdsó leatement daus le lac jusqu'au limon, qu'elle peut avoli" cmporté des montagncs. C'est dans les environs de Bernate , tout près de Buffa- lora , quc se fait la péche la plus abondante de l'or dans les sables du Tesiu , et il y avait tout près de- là une Ab- baye assez riche , dont un des principaux revenus était la ferme de la péche de l'or dans les sables. Les territoires de Cesano, qu'on doit lire Cerano et- de Cassolo, dont parie le comte Balbo, à propos de 'la péche de l'or , qui y dtait r^servée à fa maison Lezzaldi, sont cncoie quelques milles au-dessous de Buffalora et de Bernate. On voit donc que ce ne peut étre " qite l'action de l'eau , qui en passant et plus encore en rou- lant avec fureur par-dessus les condì ps aiirifèrfis daus les débordemens et les alluvions, met à découvert les ooù- ches elles-mèmes et les paillettes d'or qui se trouvGut l'épandues dans ces couclies. Un fait aussi avere et plus dclafant encore , est ceUri qu'on peut observer tous les jours dans le Bannat de Hongrie. Cette plaine iinmcuse , qui s'étend le long d« Danube, depuis les frotitières de la Hongrie, jusqu'aux montagnes de la Transylvanie, se trouve couverte d'une couche irréguliere de terre vegetale : au-dessous de celle- ci git une autre couche de 2 à 3 pieds de terre ar- gileuse , qui se rapproche quelquefois de la terre mar- neuse , argilla marga de Linné; cette couche couvre un lit immense de sable blanc, quartzeux, assez Cd, sans , ;■: PAR LE C. LOUIS BOSSI , DE MltAX. ZjZ aucim mélange de pierres, et tout ce lit est de sable aurifere. On uc cherche pas Ics paillcttcs d'or dans les lits du Danube, de la Theiss , du Maroschj on creuse des puits à quclque cndroit que ce soit de la plaiuc; oa ea tire du sable, et c'cst de ce sable lave qu'on tire de lor. Ce fait singulier m'avait óté annoncé par le faineux clie- valier de Born, avaut mt-me que je fisse le tour de la Hongrie et du Bannat, et J€ crois qu'il en parie dans quelqu'une de ses lettres des Vcyages mìnéralogifjues en Hongrie , que je n'ai pas à présent sous les yeux. J'ai trouvé ensuitc la chose parfaitement conforme à ce quii m'avait exposé. Les sables ne s'exploitent que dans les endroits où il y a des villages entiers de Bohé- miens, qu'on appelle Zigagners sur le lieu , et Z/V?^o/v en Italie; parre que rette scult; race d'hommes, éfant en possession d'un procède très-simple pour le lavage , dont je parlerai plus bas, y trouve son compte, que les autres habitans ne trouveraient peut-étre pas , faute d'industrie; mais il uen est pas moins vrai , que le lit de sable aurifere court daus toute l'étendue de la plaine , c'est-iVdire, pendant un espace ci-peu-près de 3oo millcs carrés. Or , dirait-oti que les paillettes d'or rt'pandues dans ce lit si vaste, ont été détacliées dd$'montagnes et en- traìnées par les rivières , les ruisseaux et les torrens , qui ne sont pas bien commuus dans ccs parages ? Où trouverait-on l'origine des mines d'or dans uà pays , où l'on ne voit aucune trace de montagnes, et 274 OBSERVATIONS SUR l'or NATIF ÈN PAILLETTES, qui en est ménie stipare par un très-grand intervalle? Et combien de moutagnes n'aurait-on pas dù fondre et broyer pour fonncr cet immense Ut aurifere ? Il est claiv que ce lit n'est lui-méme qu'une mine inépuisable , dout la formallon ticnt à une epoque de la nature très-ancienue, et que la situation actuelle de cette province et méme de beaucoup d'autres, qui se suivent , ne nous donne point à deviner. Si , au lieu d'étre fouillé par les mains avides de Bohdmiens , ce sol eùt été sillouné par des ri- vières et des ruisseaux, comnie la Doire, rOrco , le Mallon et autres rivicres de cette nature qui arrosent le Piémont ; les eaux de ces rivières auraient mis à découvert les paillettes précieuses gisantes dans le sable , et on aurait peut-étre attribué aux matières cliarit'es par les rivières, ce qui n'étalt qu'un pioduit du sol, ou une substance préexistante dans le sol méme du pays. On ne dirait pas non plus, que les paillettes d'or de ce lit immense vienneut des mines d'or que Fon trouve en Transylvanie assez riches , entre lesquelles celle de Nagyag est très-reuommée. La grande étendue uniforme de ce lit gisaut sous une couche argileuse , détruirait d'elle-uiéme cette hypothèse. Mais il y a encore d'autres remarques très-importantes à faire. L'or de ces mines n'est pas de l'or nalif, tei que celui des paillettes de ce précieux metal que l'on trouve dans le sable ; c'est au contraire de l'or masqué , aurum laì'valum , minéralisé avec d'autres substances qui en cachont la couleur et l'éclat , ce quii ne recouvre qu'après les prò- 1^ PAR LE C. LOUIS BOSSI, DE JUILAN. 2jS cédés de plusicuis lusions. C'est positivcment de l'or joint au lellure lamcUeux , comma celili de B\itzebay dans la uiéme province est de l'or Liane problcmatiquej qui a piéciscment la coulcur de l'étain. Il est donc Constant que ces paillcttes luisantes qui sout tout-à-fait semblables à celles du Mcrdanzone que le citoyen Giulio a décrites et que je crois conformes à celles de toutes les rivières aurifères du Piémont, ne peuvcnt pas tirer leur origine de ces mines, qui d'ailleurs sont tiès- éloignées et séparées mcme par des monlagnes et dea rivières. Ou pourrait aussi remarquer à ce propos , que Ics mines qui récèlent de l'or natif, sont très-rarcs cu Europe, et que l'or natif n'y est pas mème bien commun, .l'ai visitò toutca Ica mincs d'or de la Hon- grie et de la Transj'lvanie ; je n'y ai pas vu des moiceaux , des rognons d'or natif, ni des indices de ces cailloux roulés d'or tout pur qu'on apporto quelque- fois d'Ainérique , et qu'oii appelle pcpiles, et dont il y en avait un de mon tems d'un poids très-considérable dans le cabinet de l'Institut de Bologne : tout ce que jai vu d'or natif dans nos mines , se réduit à quelques lames, ou feuilles très-miuces , enchassées pour l'ordi- naire dans une espèce de quarf z blanc grénu , ou a quel- . ques filets capillaires, tels qu'on les rencontre sur du cobalt blanc, ou sulpliuré des mincs d'Oravilza, et dans un quartz spongieux de celles d'Abrobanya ; et comme ces filets sout très-miuces, et que ces feuilles ont le plus r r eyG OBSEBVATIONS SUR l'or NATIF EU PAILLETTES , souvent à peine lepaisseur de celles dont oa se seit pour la dorure , il est facile de se persuader qu'elles ne pour- raient pa3 enrichir le sable de beaucoup de grains et de paillettes , et moins encore en enrichir un lit aussi étendu que cekii dont je viens de parler. Le cito} en Patrin , membie associò de l'Institut Na- tional , dans le nouveau Dlctionnaìre dhisloire ììata- relle, a très-bien relevé quii ne serait pas permis de supposer que des régions très-vastcs eussent été cou- vertes de pyrites aurifères, et qu'il serait couliaire à l'expérience de supposer ces matières métalliques dissé- minées de cette manière plulót que rduuies dans des lieux creusés profondément par Ics courans. Je suis fonde à croire que la plupart des déserts de l'intérieur de l'Afrique sont dane lo mAme ras que le lit de sable aurifere du Bannat de Hongrie. De tonte part on apporte aux marchés de ce qu'oa appelle de la poudre d'or: toutes les villes qui ont des Ports sur la Mer Atlantique, en font un commerce assez con- sidérable ; tous les voyageurs en parlent, et sur-tout le citoyen Durand dans la relation intéressante qu'il a donnée tout récemment de son voyage au Senegal. J'ai vu un sachet de cette poudre apporté de Londres, elle est parfaiteraent conforme à celle que l'on ramasse dans DOS rivières, après le lavage; ce sont des paillettes d'or natif d'une couleur jaune assez foncée. Vu la grande quantità de cette poudre que fon porte de tout coté dans le commerce avec les Européeas par-dessus celle PAR LE C. lOriS BOSSI, DE MILAN. 277 que l'on consume dans l'intérieiir, où Ics ouvragcs cn or ne sont pas rares; il faudrait que toufc l'Afrique fùt parsemée de hiines d'or, pour que le pcu de rivicres qui &'y trouvent j put charicr fant de sable aurifere. Ce- peudant les Europdcns, qui y ont fait des cxcursions et qui en auront fait snns doute un des objets principaux de leurs recherchcs, ne nous ont pas fait connaiire (Tes mines : les cnvoyés de la Société Africaine de Loudrcs, entr'autrcs Mungo Parke , Bp.own et Hobnéman, ont trouvc de la poudrc d'or ìx acheter par tout, et des mines nulle part. Il est encore à remarquer qu'on ap- porte de cette poudre des endroits Ics plus arides, Ics plus éloignés des rivicres, et que les Arabes, qui cam- pent dans les d^serts et qui souflient le plus long-tems la diseite de l'eau , s^l1^ le plus souvent pourvus de cefte poudre prccicuse. Il est donc presqu'évident que cette poudre se trouvc rcpandiie cn paillettes dans des lits immcnses de sables, tout de mémc ou à-peu-près comnie dans ce lit de sable du Bannat que je viens de décrire. La nature du sol briilant de l'Afrique ne eoniporte pas que ce sable soit couvert d'une conche argileuse , et moins cncorc d'une conche de len-e vegetale ; ce lit aiirilt'rc sera donc tout à découvert dans les dcsrvis de sable sans l'entreraisc des ruisseaux ou des rivicres; de-là la facilil(5 de l'exploiter, d'en extiaire les paillettes d'or , et la quantitc cousidérable de cet or qu'on apporte aux marchés. Nous ne ccnnaissons pas le procède des Arabcs pcur ^78 OBSERVATIONS SUR^li'oR NATIF EK PAlLLETTEs', le recouvi-cmcut de cette poudre; je vais tout à Theure donaer une idóe de celui des Bohémions, ou des Zingari; et s'il est veai que cette nialheureuse Nailon, qui conserve le teint et des traits des liabjitans de rAfn'que , soit comme ou le dit, originaire de l'Egypte; il ti'est pas diffi- cile de coDJocturer que ce soit-elle qui ait porte ce procède en Europe, et quii soit toujours le metne , dont on se sert en Afrique et dans les plaines de la Hongrie. L? professeur Scopoli, un de mes premiers Instituteurs, en a bien donne quelque idée, comme monsieur Balboi l'a remarqné, dans ses notes à l'article Travaux sur les tnines dor nalif du dictiounaire de Macquer: mais ayant toujours résidé à Scliemnifz, il n avait pas été sur les lieux , et à ce quii parait, il ne connaissait pas avec beaucoup de piécision le procède très-siraple des Bohé- micns , ou Egyptiens du Bannat, Ils employcnt une pian- elle crenelée en travex'S, dont on varie linclinaison de 3o à 35 degrés. Les rainures de cette pianelle ou table qu'on la veuille appeler , sont au nombre de 24 : elles n'arrivent pas à avoir un derai-pouce de profondcur. Ils placent tout bonneraent le sable tire des pults dans la première rainure; ils jetteut force eau par-dessus avec des pelles de bois: l'eau qui tombe emporte le sable: l'or mèle avec quelques grains de sable, suivant une observation routinière de ces gens là, s'arréte tou- jours à la 17.^ cannelure, ces dont il serait inutile de deniander la raison. Ils tirent avec le doigt ce qui reste daùs cette rainure, et ils le jettent 4ans une espèce PAR LE C. I.OLIS BOSSI, liE/MILAN. 273 de bassin eu bois , asscz plat, qui a pourtant urte petite coavexité tout au travers du foiid : cela s'appclle la sébille. Qiiand il y a dedans assez de matière, on y verse uà peu d'eau ; un homme secoue très-adroitement ce bassia qu'il tieut de ses deux mains en le frappaut par un mou- vement des reins , de sorte que l'eau passe assez rapide- ment sur la convexité qui est dans Je fond ; et eu peu de tems on voit d'uu còtó le sablc tout brillant de paillettes d'or, et de l'autre le sable tout blanc sans paillettes. Des habilans du Bannat qui n'étaicnt pas des Bohémiens, ont fait très-souvent l'épreuve de ce procède tròs-simple qui lour léussissait , mais qui ne leur fournissait pas assez pour leur subsistance , pendant que des villages assez peii[)lés de Bolicmiens n'ont pas d'autre ressource que cela. Il est vrai qu'une peu piade de /iSo de ces niisé-r rables subsista toute une annee , n'ayant tire de tout son travail que le benèfica de 5oo ducats d'or ou se- quins. L'année suivaute elle en gagna plus de 3ooo. Cela prouve que les orpailleurs de ce pays-là varient dans leur fortune et dans le rapport de leur travail à- peu-près cornine le docteur Giulio l'a remarqué dans les orpailleurs du pays dont il a parie. Dans tout le long du Tesin on ne se sert que d'une pian- elle venanfe tout récemment de la scie, et qui conservo encore son poil. Sur cette planche inclinde à l'hasard on jette du sable aurifere et force eau par-dessus : on pré- tend que Teau emporte le sable , et que les paillettes d'dr s'arrétent parmi le poil raboteux de la planche. Je 280 OBSERVATIONS SUR l'oR NATIF EU PAILLETTES , ne colina is pas assez le procèdo des orpailleurs de la 27.'' Division militaire : Monsieur Balbo a parie d'une sébille qui est tonte autre cliose qua celle des Bohé- miens: l'or y reste au centre par le lavage et non pas de coté : il a aussl parie d'une planche gamie de traverses de la hauteur d'un quart d'once et méme de petites ri- goles, ce qui vaudrait autant que ks rainures ou canne- lurcs de la planche des Bolièmiens; rinclinalson de la planche se trouve la méme que celle quo j'ai obser- vée ; mais il ne nous a pas ìndiqué le uombre des traverses, ni le rapport dans lequel l'or reste eu arrière et y est adossé : il n'a pas parie d'une nouvelle ope^- ration par la sébille; et il a dccrit l'opératiou du la- vage par le nioyen de la planche cxécuté dans quelque couraut d'eau , au lìeu que chez les Bohémiens nn le pratique mènie loin des rivières. J'observerai ici que j'ai vu faire en Hongrie avec beaucoup de succès l'opé- ration de la sébille que je viens de décrire , à la facon des Bohémiens , méme sur de la matière des mines d'or venant tout rc'cemment du Bocard. Quoiqu'il en soit il se trouve que le procède qu'on emploie sur le Teslu, est très-défectueiix, et je crois bieii préférable à tous les égards celui des Bohémiens. Sii y avait dans nos sables de ces morceaux d'or natif , dont le docteur Giulio parie à la fin de son mémoire , de ces petites masses TOulées qu'on trouve dans quelques rivières de l'Amé- rique et qu'on nomme pépìtes , il est aisé de concevoir que par leur forme elles seraient lep premièrcs h cdt* PAR LE C. LOUIS BOSSI, DE MILAìf. 28 1 cmportées , et qu'cUcs tomberaieut au bas de la pianelle avec le sable de rcbut. Gomme tout l'or qu'on retire du salale du Bannat , ainsi quo celui quc l'on retire des mines de la HoDgrie et de la Transylvanie , doit ttre porte à la monuaic de Krcmnitz, si l'or nest pas bien pur et s'il est cncore raélé à des particulcs quartzeuses ou autre, on le traile par le procède de ramalgamation et oa en paye cnsuite le résultat aux orpailleurs sur le titre àpeu-près de 20 karats. Gomme ce procède , tei que l'a dècrit le chevalier de BoRN, est si aisc que cliacuu des mincurs de ces pays-là le pratique daus sa cabane , comme je l'ai ob- serve moi-méme bien souvent, ne vaudrait-il pas la peine peut-étre de l'apprendre à ces orpailleurs qui ne le couuaissGat p-'ie , tela s alpes dans le Pò, passeut par des monta- gnes à mines , oii les pyritos sout très-abundantes et oìi lon trouve meme des pyrites aurifères ? Monsieur Balbo parie àia vérité du Tanaro, comme d'une rivière auri- fere, mais il reconnait aussi que nos naturalisfes mo- dernes n'ont pas trouve de l'or dans ce fleuve; et le té- moìgnage d' Agricola et de Volaterran dont il s'ap- puie, ne suffit pas h éloigner tonte sorte de doutes de cetfe assertion. II u'y a pas de bétises en fait d'histoire naturelle que 'Volaterran n'ait débite ; et Agricola dont le témoiguage vaudrait quelque chose, n'a pas bien con- riu le sol et loryctologie de l'Italie. II y a à la vérité deux ou trois ruisseaux aurifères qui se déchargent dans 1% Bormlda ; il y en a peut-ètre quelque autre au-dessus; cepondaut cola est bien peu de chose en c.ompa- PAR LE C. LOUIS BOSSI, DE MILAN. 285 raison dcs grandes et nombreuscs rivières auiifères qui se dt'chargenk daas le lit du Pò sur la gauche. Daus l'hypothèse d'un lit ou d'uae couclie aurifere conlinue qui couri-e SoOs catte région à diff'crcntcs pro- foudours , on pourrait supposer que la Doire qui baigne h's murs de Turin et la Stura, ne cliarieut point d'or, parco quo leur cours n'a pas encorc alteiut la couclic aurifere qui peut-étrc est plus basse: ea effct cette cou- che reparaìt du coté de la Savoie lo loDg du cours de l'Arvc. Ou s?rait mème fonde à croire que ce soit par la mcme cause que sur la droite du Pò les sables des rivières ne sout pas toutes riches de pailleltcs d'or, et qu'oa n'en tronve pas au-dessous des ruisseaux susmeu- tlonnds qui se dccliargent dans la Borinida; quand on ne pr(5fércrait pas de croire que la couche auriR-re de ce còté-là eùt él6 eutièrement emportée, ce qui aurait uà motif de crJdibililé de plus, s'il était exactement vrai qu'oa eut trouvé autrefois de l'or dans le Tanaro, et qu'on n'en trouvàt plus ì\ préscnt. C'est ce que j'aime mieux croire par rapport au Pò et aux rivières qui y vont aboutir , dcpuis le cours du Tesin jusqu'à son embou- cliure. Gomme la plaioe que le Pò arrose, est beaucoup plus basse en comparaison de toutes les aufrcs régions de l'Italie septentriouale, et qu'elle n'est , pour ainsi dire, qu'une grande vallee de la mcme rivière , on peut supposer que dans cet endroit la couche aurifere a été eutièrement emportée par les eaux, ce qui reudrait '-aison d'i'dófaut de l'or daus les rivières qui courcnt à-peu-près dans la uiéme direction. //