DURE DEA ROUE (DA mi squtE À Le HR Û Ÿ (US sit, D Ur É ' tp ; ? qi x ? # : / 0 nt 4 ré De HA Re ou ue . in, il ni ue Lo is de SA A pu 1 it la " S ù r DAS NA, DU ie A DEL NE À (er nn + DES Sr on dsmnt = CS 2 SE RE Eee En SEP, | tn Verger D , STE a Fr 12 mnt FT DNS Re Ve - Le A 7 | D 2% 4 AO T7 à ju = pet MÉMOIRES : SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES SCIENCES NATURELLES DE CHERBOURG, PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE M. AUGte LE JOLIS, ARCHIVISTE-PERPÉTUEL PE LA SOCIÉTÉ. | PARIS. J.-B. BAILLIÈRE, libraire, rue Hautefeuille, 19. CHERBOURG. BEDELFONAAINE er SYFFERT, imp., rue Napoléon, 1, [ Î 85 8 C0 JET TAROT LE FAN ds dés, us 4 \ MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES SCIENCES NATURELLES DE CHERBOURG. AMENER: = C k 1 . SEA L ne Ÿ ee » 2 LA d'u 3 + MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES SCIENCES NATURELLES DE CHERBOURG, PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE M. AUGte LE JOLIS, FONDATEUR ET ARCHIVISTE-PERPÉTUEL DE LA SOCIÉTÉ. — Co ————— TOME Ve PARLES. J.-B. BAILLIÈRE, libraire, rue Hautefeuille, 19. CHERBOURG. BEDELFONTAINE er SYFFERT, imp., rue Napoléon, 1. P851 AS TAUS UNS /. PTT Ve 272 x nus e 7 \ \ ge LE AY | Ter ha (HE Ce NCURAL MS = DEUXIÈME NOTE SUR LA FÉCONDATION DES FUCACÉES, Par M. G. THURET. EE — Il y a quatre ans que j'ai eu l'honneur de présenter à la Société des sciences naturelles de Cherbourg le résumé de mes recherches sur la fécondation des Fucacées (1). De- puis cette époque, MM. Pringsheim, Cohn et de Bary ont publié desobservations analogues sur les Algues inférieures. Les faits décrits par ces savants présentent une analogie si frappante avec ceux que j'ai observés, qu'ils n’est pas dou- teux qu'ils appartiennent au même ordre de phénomènes, quoique cependant on ne puisse obtenir dans les Algues in- férieures la démonstration directe et péremptoire de la réalité de la fécondation, que fournissent les Fucacées. Celles-ci possèdent sous ce rapport de tels avantages, qu’il semble im- possible de trouver réunies des conditions plus favorables pour résoudre ia question avec une entière certitude. En effet, (1) Mémoires de la Soc. des sc. nat. de Cherbourg, tom HE, p. 161 (Mai, 1853). — Ce mémoire a été reproduit avec plus de déve- loppement dans les Annales des se. nat., 4° Série ten 2 De ULiO7e (1834). 6 FÉCONDATION les Fucus sont extrêmement communssur nos côtes. Quelques unes des espèces les plus vulgaires sont dioïques, et excrètent durant tout l'hiver des spores et des anthéridies en quanti- tés innombrables. Rien de plus aisé que de se procurer ces deux organes en abondance, de les soumettre à des expé- riences comparatives, de varier celles-ci de mille manières. Chaque jour on peut avec la même facilité renouveler ses recherches et répéter ses observations, avantage inapprécia- ble dans des questions de ce genre, et qui m’autorise à dire que pour quiconque apporte à cette étude un peu de soin et d'attention, il n’est pas de fait physiologique plus évident, plus incontestable que la sexualité des Fucacées. J'ai cherché à profiter cet hiver des facilités que présen- tent les Fucusdans ces recherches, pour étudier un point de l’histoire de la fécondation que ces plantes me semblaient propres à éclaircir. On sait que les spores des Fucus, au moment où elles sortent des enveloppes qui les renfer- maient, sont absolument dépourvues de loute espèce de membrane ou tégument quelconque, et que la formation de cette membrane est le premier résultat de la fécondation (1). J'ai voulu essayer de déterminer avec plus de précision que jene l'avais fait jusqu'ici, le moment où cette membrane com- mence à se former. Les résultats de ees recherches me parais- sent assez intéressants pour mériter d’être communiqués à la Société. Ce n’a pas été sans quelque surprise, en effet, que j'ai reconnu que la membrane des spores naît presque sou- dainement sous l'influence de la fécondation, et que six à huit minutes après avoir été mises en contact avec les an- thérozoïdes, les spores commencent déjà à se recouvrir d’un tégument dont il n'existait aucune trace quelques instants auparavant. Je vais entrer dans quelques détails à ce sujet, 4) Ann. des se. nat., 4° série, t. 2, p. 202, 203. DES FUCACÉES. 7 et indiquer les procédés que j'ai mis en usage pour cons- tater ce fait. I! serait inutile de revenir ici sur ce que j'ai dit ailleurs de la fructification des Fucacées. Pour tous les détails re- latifs à ces organes je renvoie à mes précédents mémoires. Je me bornerai à rappeler que la spore des Fucus consiste en une masse de matière granuleuse olivâtre, parfaitement sphérique, dont la forme n’est maintenue que par la cohésion de la substance qui la compose. C’est ce dont il est facile de s'assurer en soumettant les spores à une légère pression sous une lame de verre; on les voit se déformer, s’étirer en divers sens, se partager quelquefois en fragments qui prennent souvent eux-mêmes une forme arrondie; enfin, si la pression est plus forte, les spores s’écrasent et s’épar- pillent en masses grumeleuses amorphes, composées de chlorophylle jaune-verdâtre et d’une substance visqueuse incolore; cette dernière prend, sous l’action du sucre et de l'acide sulfurique, une coloration rose, qui indique la pré- sence de la protéine. Si à la goutte d’eau de mer qui contient les spores, on ajoute une gouttelette d’une solution de chlorure de zinc ou d'acide sulfurique faible (1), on verra les spores, au mo- ment où elles sont atteintes par le réactif, se contracter légèrement ; presque aussitôt il commence à exsuder de leur surface des globules d’un liquide réfringent incolore, qui grossissent et se multiplient rapidement. Au bout de quel- ques instants, les spores entièrement recouvertes de ces globules offrent l'aspect que représente la figure 4. Le sucre et l'acide sulfurique donnent aux globules une légère teinte rosée; il est donc probable qu’ils sont formés aux dépens (4) La solution de chlorure de zinc étant d'un emploi plus com- mode que l'acide sulfurique, je m'en suis servi de préférence dans le cours de ces recherches. 8 FÉCONDATION de la substance visqueuse azotée dont j'ai parlé tout-à- l'heure, qui par l’action du réactif se sépare de la chlo- rophylle. C’est cet effet particulier de certains réactifs que j'ai mis à profit pour déterminer l’instant où la membrane des spores fécondées commence à se former. Elle n’a point, dans les premiers temps, d'épaisseur appréciable, et il serait impos- sible de l’observer directement. Mais sitôt qu’elle commence à naître, sa présence se révèle par l’obstacle qu’elle oppose à l’exsudation des globules, qui ne peuvent plus alors se développer librement à la surface de la spore. On appréciera la différence remarquable de l'effet produit par le réactif dans ces deux cas, en comparant la figure 4 qui représente une spore non fécondée traitée par le chlorure de zinc, et la figure 2 qui montre une spore traitée de même dix minutes après avoir été mise en contact avec les anthérozoïdes. Cette dernière est entourée d’une zone transparente in- colore, dans laquelle on distingue les globules comprimés par la membrane naissante. Si l’on a mélangé les anthéro- zoïdes avec unassez grand nombre de spores, comme celles- ci ne sont pas toutes fécondées au même moment, on peut observer tous les états intermédiaires entre ceux que repré- sentent les figures 4 et 2, et constater les premières traces de la naissance dela membrane. Ainsi, dans quelques spores, la zone transparente est moins nettement formée; sa surface est irrégulière et comme bosselée par la pression des glo- bules. Souvent elle ne se montre que sur une portion du contour de la spore, et les globules exsudent librement du reste de la surface. Dans les spores où la formation de la membrane est encore moins avancée, on remarque seule- ment que les globules semblent coagulés en boursouflures irrégulières. Dans quelques unes enfin, l’exsudation des glo- bules n'offre point de différence avec celle des spores non DES FUCACÉES. g fécondées. Moins on a laissé s'écouler de temps entre le moment où l’on a mélangé les spores avec les anthérozoï- des et celui où on emploie le réactif, moins on trouve de spores sur lesquelles on puisse constater la naissance de la membrane, et moins la formation de ces membranes est avancée. Au contraire, plus on retarde l'addition du réactif, plus les spores revêtues de membranes sont nombreuses et plus les membranes sont distinctes. En me conformant à cer- taines précautions dont je parlerai tout-à-l’heure, je suis arrivé aux résultats suivants. Six à huit minutes après la fé- condalion, on commence déjà à reconnaître la présence de la membrane surun plus ou moins grand nombre de spores. A dix minutes on en trouve beaucoup dans l’état que repré- sente la figure 2. A douze ou quinze minutes presque toutes sont pourvues de membranes bien nettes. Dans ces premiers temps la membrane est trop faible pour résister à l’exsu- dation des globules, qui passent bientôt au travers et se répandent dans le liquide ambiant. Mais elle ne tarde pas à acquérir plus de solidité, et on la trouve d'autant plus ferme et plus résistante qu’il s'est écoulé plus de temps depuis la fécondation. Si on emploie le réactif une heure après avoir mélangé les spores ct les anthérozoïdes, on verra que la membrane a déjà une épaisseur suflisante pour em- pêcher l’exsudation des slobules (Fig. 5). Déjà aussi on y reconnaît la présence de la cellulose par la coloration bleuâtre qu’elle prend sous l’action de l’acide sulfurique et de l’iode, où mieux de la solution iodée de chlorure de zinc, La teinte est faible, mais bien distincte. Sil’on a attendu deux heures, on obtiendra une coloration beaucoup plus vive. Mes observations ont été faites sur les trois Fucacées dioïques les plus communes, les Fucus vesiculosus, serratus et nodosus. Elles ont été répétées à satiété sur une quantité 10 FÉCONDATION de spores innombrables, en recommencant {oujours un grand nombre de fois l'épreuve des réactifs pour chaque intervalle de temps différent. Les résultats que j’ai obtenus m'ont offert une concordance telle, que je n’ai aucun doute sur leur exactitude. Mais je dois prévenir ceux qui seraient tentés de renouveler ces recherches, qu’elles doivent être faites avec beaucoup de soin, et qu’on ne peut espérer d'arriver à un résultat précis qu’en observant les diverses précautions que je vais indiquer. IL est indispensable d'employer les spores le plus tôt possible après leur sortie des conceptacles. J'ai indiqué ailleurs la manière très simple dont on peut se procurer, pendant tout l'hiver, les spores et les anthéridies des Fucus, en plaçant quelques frondes bien fructifiées dans une atmosphère humide. Dès que les spores commencent à former de petits amas sur les réceptacles, on lave ceux-ci dans un vase rempli d’eau de mer. Les spores se détachent et tombent au fond. À ce moment, elles sont encore ren- fermées dans leurs enveloppes. Il faut attendre qu’elles s’en soient dégagées, ce qui tarde quelquefois plusieurs heures. Sitôt qu'elles sont libres, on doit se hâter d'en faire usage. Car si l’on attend jusqu’au lendemain, la membrane est plus lente à se former, les spores deviennent muqueuses, et quoiqu’elles gardent pendant plusieurs jours la faculté de germer, il est certain que la fécondation se fait d'autant plus difficilement et plus incomplètement, quelles sont sorties depuis plus longtemps de leurs con- ceptacles. En outre, il y a en ce cas une cause d’erreur qu’il importe de signaler. J’ai fait connaître ailleurs (1) que les spores, quoique non fécondées, sont susceptibles, au bout d’un certain temps, de se recouvrir d’une membrane de cellulose. Dès le lendemain on en trouve toujours quelques (4) Ann. des sc. nat., 4e série, t. 2, p. 205. DES FUCACÉES. 11 unes en cet état, et quoiqu'elles soient ordinairement très peu nombreuses, on s’exposerait à confondre ces membranes qui se sont formées spontanément, avec celles qui sont le résultat de la fécondation. Cette méprise n’est pas à craindre, quand on emploie les spores au moment où elles viennent de se dégager de leurs enveloppes. Du reste, pour éviter encore plus surement toute chance d'erreur à cet égard, j'ai toujours pris soin de vérifier l’état des spores qui servaient à mes recherches, en essayant l'effet du chlorure de zinc sur un grand nombre d’entre elles avant de les mêler aux anthérozoïdes, et m’assurant ainsi qu’elles n’offraient aucune trace de membrane avant d’être fécondées. Il faut de même se servir des anthéridies récemment sorties des conceptacles. Lorsqu’on les met dans l’eau, elles se vident presque aussitôt; mais les anthérozoïdes ne commencent pas toujours à se mouvoir immédiatement. Comme je tenais à savoir aussi exactement que possible combien de temps après le contact des spores et des anthé- rozoïdes se formait la membrane de la spore, j'avais soin de délayer les anthéridies dans une goutte d’eau de mer quelques minutes avant de m’en servir, el ce n’était qu'après avoir vérifié au microscope que les anthérozoïdes étaient dans toute leur activité, que je mélangeais la goutte d’eau qui les renfermait avec celle qui contenait les spores. En procédant de cette manière, on voit les anthérozoïdes s’atta- cher aux spores presque immédiatement, et au bout d’en- viron une demi-minute les spores hérissées d’anthérozoïdes commencent ce mouvement de rotation si curieux, que j'ai décrit dans mes précédents mémoires. Ce phénomène, comme je lai dit, n’est point une condition indispensable de la fécondation. Car, outre qu’il y a certaines espèces dans lesquelles il n’a jamais lieu, j'ai fait souvent germer des spores en les mélangeant avec des anthérozoïdes dont 49 FÉCONDATION les mouvements étaient trop affaiblis pour communiquer aux spores une impulsion sensible. Seulement la féconda- tion se faisait alors moins complètement, et toutes les spores ne germaient pas. Lorsque j'ai employé des anthérozoïdes tout-à-fait immobiles, aucune spore n’a germé. C'est pourquoi, quand on veut assurer la réussite de la féconda- tion des spores, il est bon d'employer des anthérozoïdes qui s’agitent avec vivacité, et d'en mettre une quantité assez considérable pour que la rotation se manifeste. L’étude de ce phénomène est d’ailleurs très digne d'intérêt, cet présente une relation évidente avec la fécondation. Je vais ajouter sur ce point quelques détails à ceux que j'ai donnés autrefois. Le: anthérozoïdes s'appliquent à la surface de la spore dans le sens de leur longueur. Ils sont placés un peu obli- quement, le rostre dirigé vers la spore, à laquelle ils parais- sent se fixer par leur cil antérieur. On en voit souvent un grand nombre pressés les uns contre les autres, ayant tous les rostres tournés du même côté. Il s’agitent avec une sorte de trépidation, et impriment à la spore un mouvement de rotation plus ou moins rapide, qui s'effectue dans le sens suivant lequel le plus grand nombre des rostres est di- rigé. Quelquefois, quand de nouveaux anthérozoïdes vien- nent s’anpliquer sur la spore en sens contraire, la rotation s'arrête ou reprend une direction inverse. La durée de ce phénomène est assez variable et difficile à préciser, d'autant plus que, quand on a un certain nombre de spores sur le porte- objet, les anthérozoïdes ne pouvant arriver partout en même temps, toutesles spores ne commencent pas à tourner à la fois. En outre onremarque presque toujours quelques spores dans lesquelles la rotation persiste plus longtemps, et que lesan- thérozoïdes continuent à faire tourner avec vivacité, quand ils ont déjà abandonné toutes les autres. En examinant avec DES FUCACÉES. 15 aîtention des spores isolées, j'ai vu quelquefois la rotation s'arrêter après quatre minutes. Le plus ordinairement elle m'a paru se prolonger environ six à huit minutes. À partir de ce temps le nombre des anthérozoïdes qui couvraient les spores diminue rapidement; elles reprennent peu à peuleur premier aspect etleur immobilité première, quoique d’ailleurs lesanthérozoïdes qui nagent autour d'elles continuent encore à s’agiter avec vivacité. En général il n’a paru que la durée plus ou moins courte de la rotation était en rapport avec la formation plus ou moins prompte de la membrane des spores. Les cas où j'ai pu constater la présence de la mem- brane dans le plus court délai après le mélange des spores et des anthérozoïdes, étaient aussi ceux où les spores avaient tourné le moins longtemps. Par contre, lorsqu'on mélange les spores d'une espèce avec les anthérozoïdes d’une autre espèce, la rotation se prolonge plus qu’à l’ordinaire; je l’ai vue quelquefois continuer plus d’une heure, et il semblait qu’elle ne cessait en ce cas que par suite du ralentissement des mouvements des anthérozoïdes, dont la vivacité est fort affaiblie au bout de ce temps. Or, malgré la longue durée de la rotation dans ces circonstances, il ne se forme point de membranes autour des spores. C’est seulement quand j'ai mélangé les anthérozoïdes du Fucus serratus avec les spores du Fucus vesiculosus, que j'ai vu quelques unes de celles-ci se recouvrir d’une membrane, mais toujours en beaucoup plus petit nombre que quand je mélangeais ensemble les spores et les anthérozoïdes du Fucus vesiculosus. Ces obser- vations sont, comme on voit, d'accord avec celles que jai déjà publiées, et par lesquelles j'ai montré qu’on ne réussit point à féconder les spores d’une espèce par les anthérozoïdes d’une autre, excepté dans le cas où on mélange les spores du Fucus vesiculosus avec les anthé- rozoïdes du Fucus serratus. 44 FÉCONDATION C’est évidemment pendant ces quelques minutes que dure la rotation des spores, c’est-à-dire perdant que les anthéro- zoïdes sont en contact immédiataveec elles, que la fécondation s’accomplit. La coïncidence de la naissance de la membrane avec la cessation de la rotation ne peut laisser aucun doute sur ce point. Mais que se passe-t-il en ce moment, et com- ment s'exerce l’action des anthérozoïdes ? J’ai dit, dans un de mes précédents mémoires, qu’ils ne m’avaient jamais paru pénétrer dans l’intérieur de la spore. Toutes les recherches que j'ai faites depuis lors n’ont fait que me confirmer dans celte opinion. J’ajoutais que dans certains cas la féconda- tion semblait même s’accomplir sans qu’il y eût contact im- médiat entre les deux organes. Mais les faits que j'alléguais à l’appui de cette hypothèse pourraient à la rigueur s’ex- pliquer autrement. Ainsi, dans les Cystosirées, la spore est renfermée dans deux enveloppes au moment où elle sort du sporange; ces deux enveloppes ne tardent pas à se dis- soudre l’une après l’autre, et à former une large zone muci- lagineuse, qui finit ordinairement par disparaître à son tour, mais que J'ai vue quelquefois persisier autour de la spore, ce qui n’empêchait pas celle-ci de germer. En ce cas on peut supposer que les anthérozoïdes ont pénétré jusqu’à la spore à travers celte zone mucilagineuse, de même que je les ai vues très souvent s’introduire dans les octospores des Fucus, avant que ces derniers fussent dégagés de leurs en- veloppes (1). Cette explication serait plus difficile à admet- tre dans le”Pelvetia (Fucus canaliculatus, L.), à cause de l'épaisseuret de la persistance des enveloppes qui entourent les spores, et à l’intérieur desquelles on voit germer celles-ci. — Quant à la circonstance que les spores des Fucus, quand elles commencent à germer, se montrent souvent entourées (1) Ann. des se, nat., 4° série, t. 2., p. 210. DES KUCACÉES, 45 par les restes des anthérozoïdes décomposés, mais que ceux- ci, au lieu d’être appliqués immédiatement sur la spore, en sont séparés par une étroite couche mucilagineuse, ce fait n’a aucune importance dans la question dont il s’agit, puis- que la fécondation a dû s’opérer avant la production de cette couche mucilagineuse, qui est sécrétée par la mem- brane de la spore. Dans les Algues d’eau douce il semble qu’on puisse arri- ver à connaître plus exactement la manière dont les anthé- rozoïdes accomplissent leurs fonctions. Jusqu'ici néanmoins les divers auteurs qui ont observé la fécondation dans ces plantes, ne sont point parfaitement d’accord sur ce sujet. M. Pringsheim affirme que les anthérozoïdes entrent dans les spores, et qu’on les retrouve enclos sous la membrane qui se forme à la suite de la fécondation. Des observations incomplètes sur les Fucus paraissent avoir conduit l’auteur à cette théorie, dont il a cru trouver la confirmation dans le Vaucheria et l'OEdogonium (1). M. Cohn, au contraire, dans ses recherches si intéressantes sur le Sphæroplea, assure que les anthérozoïdes ne pénètrent pas dans les spo- res; il suppose que celles-ci absorbent une partie de la substance des anthérozoïdes par un phénomène d’endos- mose (2). M. de Bary déclare également que dans l'OEdo- gontum il ne peut être question d’une pénétration des an- thérozoïdes dans les spores; mais il a vu ces deux organes se fondre l’un avec l’autre, comme une goutte d’eau se (4) Ueber die Befruchtung und Keimung der Algen and das Wesen des Zeugungsactes, 1855 (traduit dans Ann. des se. nat., 4° série. t. 3, p 363).— Untersuchungen über Befruchtung und Generationswechsel der Algen, 1856 (traduit dans Ann. des se. nat., 4° série, t. 3, p. 250). (2) Ueber Entwicklung und Forlpflanzung der Sphæroplea annulina, 1855 (traduit dans Ann. des sc. nat., 4° série, L. D, D: 187). 16 FÉCONDATION fond dans une plus grosse (1). De ces diverses opinions, celle de M. Pringsheim, telle qu'il la exposée dans son pre- micr mémoire, me parait la moins bien fondée. En ce qui concerne les Fucus, elle repose sur une erreur mani- feste. L'auteur ayant répété mes expériences sur la fécon- dation des Fucacées, a remarqué dans les spores qui com- mençaient à germer des granules rougeâtres placés sous la membrane, et il a supposé que ces granules étaient les restes des anthérozoïdes qui étaient entrés dans la spore. Si M. Pringsheim avait consacré plus de temps à ces recher- ches, il se serait aisément assuré que ces granules n’ont rien de commun avec les anthérozoïdes, dont le granule orangé est beaucoup plus petit, et que leur apparition est due à un commencement d’altération de la matière colorante de la spore, accident qui ne lui serait point arrivé sans doute s’il eût fait ces expériences dans de bonnes conditions et avec les soins nécessaires. Les observations du même auteur sur le Vaucheria ne me paraissent pas plus décisives que les précédentes. Car l’extrême petitesse des anthérozoïdes de celte plante ne permet évidemment pas d'arriver sur ce point à un résultat certain. Les brillantes découvertes de M. Pringsheim ont fait faire des progrès importants à la phy- siologie des Algues inférieures. Mais il est à regretter que auteur ne montre pas plus de réserve dans l'interprétation des faits, et l’on ne saurait admettre qu’une théorie fondée sur ces bases douteuses soit «la première preuve directe et inattaquable de la sexualité des Algues » (2). De toutes les observations qui ont été faites sur ce sujet, (1) Ueber den geschlechtlichen Zeugungsprozess bei den Algen (Berichte über die Verhandlungen der Gesellschaft für Befôr- derung der Naturwissenschaften zu Freiburg, n° 13, 1856). (2) Pringsheim, Zur Kritik und Geschichte der Untersuchungen über das Algengeschlecht, p. 64. * DES FUCACÉES. 417 celles de M. de Bary sur l’OEdogonium que j'ai mentionnées plus haut, me paraissent les plus nettes et les plus précises. Elles s'accordent d’ailleurs avec ce que M. Pringsheim lui- même a vu dans cette plante. Dans les Fucacées, la matière granuleuse dont les spores sont composées, et la grande surface qu'elles présentent au contact des anthérozoïdes, ne m'ont jamais permis de m'assurer s’il se passe quelque chose d’analogue, Mais je n’y vois rien d’impossible, et parmi les diverses hypothèses qu’on peut faire sur cette question, celle-là est, je crois, aujourd’hui la plus vrai- semblable. N'oublions pas toutefois que l'extrême diffé- rence qui sépare les Fucacées des Conferves, interdit à cet égard toute généralisation prématurée. Pour ad- meltre que la fécondation s’accomplit d’une manière iden- tique dans toutes les Algues, que telle ou telle circons- tance est la condition essentielle de la fécondation, il faudrait des observations plus nombreuses et plus concluantes que celles que nous possédons aujourd’hui. Jusque là c’est une chimère de croire qu’il suffit d’ériger ces faits en théorie pour en démontrer la certitude. Le 18 FÉCONDATION DES FUCACÉES. EXPLICATION DES FIGURES. Ces figures représentent trois spores de Fucus vesiculosus à un grossissement de 330 diamètres. Elles sont destinées à mon- trer l'effet de la solution de chlorure de zinc sûr les spores avant et après la fécondation. F1G. 1. Spore traitée par le chlorure de zine avant la féconda- tion. Elle est couverte de globules d’un liquide incolore, qui ont exsudé de sa surface. F1G. 2. Spore traitée par le même réactif dix minutes après avoir été mise en contact avec les anthérozoïdes. Les globules, au lieu de se développer librement comme dans là figure précé- dente, sont comprimés par la membrane naissante de manière à former autour de ia spore une zone incolore. F1G. 3. Spore traitée par le même réactif uneheure après avoir été mise en contact avec les anthérozoïdes. La membrane est devenue très nette et a déjà une certaine épaisseur. Elle prend une teinte bleue par l'action du chlorure de zinc ioduré. A. 0. del. Zacus DCSLCULOSUS 74 Geny-6ras imp. rue S'Jacgues, 33 OBSERVATIONS SUR LA REPRODUCTION DE QUELQUES NOSTOCHINÉES, Par ME. G. THURET. —<“<>—— Les Nostochinées sont une des tribus des Algues dont la reproduction est encore la moins connue aujourd’hui. Il y a environ treize ans que j'ai décrit les curieux phéno- mènes qui accompagnent la reproduction d’un ANostoc aquatique (1). Personne depuis lors ne parait s’être occupé de ce sujet, et M. Fischer, dans son mémoire sur cette famille, fait remarquer que mes observations sont restées isolées jusqu'ici (2). ù (1) Note sur le mode de reproduction du Nostoc verrucosum. (Ann. des sc. nat., 3me série, tome 2, p. 319. — Novembre 1844). La plante qui fait l’objet de ce travail n’est point le véritable Nostoc verrucosum, mais une espèce voisine que M. Mougeot avait publiée sous ce nom (Stirpes crypt. Vog. Rhen., fascic. VIIE, n° 798), et qui porte aujourd'hui celui de Nostoc Mougeotii, Bréb. (Menegh., Monogr. Nostochinearum Italicarum, p. 113. — Kütz., Sp. Alg., p. 300). (2) Beiträgezur Kenntniss der Nostochaceen, p.13(Berne, 1853). 20 REPRODUCTION DE Cependant le mode de reproduction que j’ai fait connaître, n’est certainement point particulier à une espèce. Je ne puis douter qu’on le retrouve dans toutes celles où on le cherchera avec un peu d'attention et de persévérance. Déjà M. le D' Montagne, dans la note qu'il a publiée lPannée dernière sur le ANostoc Boussingaultii (1), a confirmé l'exactitude de cette assertion. De mon côté, j'ai répété depuis plusieurs années sur une espèce terrestre commune aux environs de Cherbourg, toutes les observations que j'avais faites autrefois sur le Nostoc Mougeotii. Malgré la différence de station de ces deux plantes, elles se repro- duisent de la même manière et présentent exactement les mêmes phénomènes. La ressemblance à cet égard est si complète que, ne trouvant d’ailleurs aucun fait nouveau à signaler, j'avais cru inutile de publier ces recherches. Si je me détermine à le faire aujourd’hui, c’est surtout par le désir de profiter du talent de M. Riocreux pour donner sur ce sujet des figures beaucoup plus parfaites que celles qui accompagnaient mon précédent mémoire. Ce motif paraîtra suffisant, je l’espère, à ceux qui voudront bien examiner les planches ci-jointes et apprécier le soin avec lequel elles sont exécutées. Dans la seconde partie de cette note, je ferai connaître le mode de reproduction d’un autre genre, qui offre une certaine ressemblance de structure avec les Mostoc, mais qui possède une fructification distincte, dont ces plantes sont dépourvues. (1) Note sur deux Algues nées pendant les expériences de M. Boussingault. { Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences, tome XLIT, séance du 28 Avril 1856). QUELQUES NOSTOCHINÉES. 21 Le Nostoc vesicarium, D C., est une petite espèce à fronde globuleuse, qui croît sur la terre entre les mousses ct les brins d'herbe. On la trouve abondamment autour de Cherbourg sur le chaperon des murs recouverts de terre, le long des routes gazonnées, etc. Les individus jeunes sont parfaitement sphériques, souvent réunis en grand nombre sous la forme de petits grains d’un vert noiràtre, dont la dimension varie depuis une petitesse microscopique jusqu’à la grosseur d’un pois (Fig. 1). À mesure que la plante grossit, sa fronde devient moins régulière; elle se contourne, se plisse, et les plus grands individus forment des expan- sions sinueuses qui ressemblent à de petits échantillons de Nostoc commune (Fig. 2). La fronde présente sous le microscope la même structure que celle des autres Nostoc. Elle consiste en une masse gélatineuse transparente, lisse ‘et ferme extérieurement, quelquefois teintée de jaune sur les bords, dans laquelle serpentent d'innombrables chapelets de granules verdâtres (Fig. 5). Ces chapelets sont simples, et se composent d’une série indéfinie d’articles globuleux, formés d’une matière vert-pèle un peu granuleuse. La série est interrompue de distance en distance par un globule plus gros, presque incolore ou un peu jaunâtre, dont le contenu est plus homogène et moins réfringent que celui des autres articles : de chaque côté de ce globule on remarque une petite granu- lation placée au point de contactavec l’article voisin (Fig. 4). Les chapelets s’allongent par la division répétée des globules verts. Chacun de ceux-ci, après s’être un peu accru dans le sens de la longueur du chapelet, se coupe en travers, et donne ainsi naissance à deux nouveaux articles, qui plus 29 REPRODUCTION DE tard se partageront de même. Quant aux gros globules, ils ne se divisent point, et finissent par se détacher des chapelets sans subir aucun changement. On les a longtemps regardés, quoique sans aucun fondement, comme les corps repro- ducteurs des Nostoc. M. Kützing continue même encore aujourd'hui à les désigner sous le nom de spermaties. Mais cette dénomination, que M. Kützing, par un abus regrettable, applique indistinctement aux organes les plus divers, ne peut pas plus être conservée ici que dans beaucoup d’autres cas où rien n’en justifie l'emploi. Parmi les différents noms qui ont été donnés à ces gros articles des Nostochinées, celui d’hétérocyste, employé par M. Allman, me semble le plus convenable, et je l’adopterai d’autant plus volontiers qu’il ne préjuge rien sur des fonctions dont on ignore jusqu'ici la véritable nature. C’est pendant les mois de septembre et d'octobre que l'on observe dans le Nostoc vesicarium la même série de phénomènes que j'ai décrite danse Nostoc Mougeotii. On trouve fréquemment alors des individus dont le contenu s'échappe en une gelée verdätre diffluente, qui se répand sur les corps environnants. Cette gelée offre exactement l'aspect d’une Palmellée. Mais si l’on en soumet une portion au microscope, on reconnaît qu’elle est remplie de frag- ments de chapelets, entremélés d’hétérocystes détachés (Fig. 5). Un examen attentif de ces fragments de chapelets montre qu’ils sont doués à cette époque d’un mouvement de reptation très lent, quoique facile à constater sous un grossissement suffisant. Placés dans une goutte d’eau sur une lame de verre, en face d’une fenêtre, ils se rassemblent peu à peu sur le bord de la goutte le plus rapproché du point d’où vient la lumière. Enfin quand on dépose un de ces Nostoc en déliquescence dans une assiette avec un peu d’eau, les chapelets ne (ardent pas à se répandre à l’entour © QUELQUES NOSTOCHINÉES. 95 età former au fond de l'assiette une pellicule verdàtre, comme le ferait une Oscillaire (1). Si l’on continue à observer les fragments de chapelets durant quelques jours, on les verra bientôt, devenus immo- biles, se revêtir d’une membrane transparente (Fig. 6). En même temps les globules verts augmentent de volume ; mais leur accroissement se fait en largeur cette fois, et non plus dans le sens de la longueur du chapelet. Is deviennent ainsi discoïdes : enfin ils se partagent en deux par une division qui s'opère en sens inverse de celle que j'ai men- tionnée plus haut (Fig. 7). La plupart des globules se divi- sent ainsi une ou deux fois, et alors le chapelet, consi- dérablement élargi, a tout-à-fait changé d'aspect. Il est transformé en un sac transparent, plus ou moins long, dans lequel les globules dédoublés sont disposés en rangées parallèles superposées, souvent très distinctes et assez régu- lières (Fig. 8). Bientôt d’ailleurs cette régularité disparaît. Les rangées se joignent alternativement les unes aux autres, c’est-à-dire que le globule placé au bord d’une rangée se soude au globule placé au-dessus de lui, et le globule (1) Le mouvement propre que possèdent les chapelets des Nostoc déliquescents, n'avait pas échappé à Vaucher (Voy. Histoires des Conferves d’eau douce, p. 215, 216). Il est surtout sensible dans les espèces aquatiques. Du moins il m'a paru très prononcé dans le Nostoc Mougeoti, et Vaucher à fait la même observation sur le Nostoc verrucosum. Mais il se retrouve aussi dans les mêmes circonstances chez les espèces terrestres, et c'est à tort que dans mon premier travail j'avais élevé quelques doutes sur ce point. J'ai eu notamment occasion de le constater sur de beaux échantillons de Nostoc commune, récoltés au mois de juin par un temps chaud et humide, et dont quelques parties commençaient à tomber en déliquescence. 3e mentionne ce fait, parce que c'est dans les mêmes conditions et à la même époque de l’année que Vaucher a observé aussi le mouvement des chapelets dans cette espèce. 24 REPRODUCTION DE opposé à celui de dessous. Il se reforme ainsi un nouveau chapelet replié sur lui-même à l'intérieur du sac. Au premier moment cette disposition des globules est difficile à reconnaître. Entassés dans le sac étroit que forme la mem- brane, attachés plus ou moins obliquement l’un à l’autre, ils ne présentent souvent qu'un amas confus. Mais leur enchaînement paraît de plus en plus évident à mesure que le jeune Nostoc grossit. Le sac se dilate, le nouveau chapelet s’allonge, ses circonvolutions s'écartent et deviennent bien distinctes (Planche 2, Fig. 9). Pendant quelque temps la jeune fronde présente encore quelques renflements qui correspondent à l'emplacement qu’occupaient les rangées de globules : peu à peu ces empreintes s’effacent, et la fronde se développe en une masse transparente arrondie, à l’inté- rieur de laquelle le chapelet se contourne et serpente dans tous les sens. Déjà à cette époque on distingue parmi les globules quelques hétérocystes. Les figures comprises sous les n° 6, 7, 8 et 9, donneront, je pense, une idée suflisante des divers aspects que peut offrir la transformation d’un chapelet de Nostoc en un nouvel individu. Ce phénomène présente de nombreuses variations de détails, sur lesquelles je crois inutile de m’arré- ter. Je me bornerai aux observations suivantes. En général les globules terminaux du chapelet ne subis- sent pas les mêmes modifications que les autres. Ils se décolorent comme les hétérocystes, et demeurent attachés aux extrémités du chapelet, sans prendre part au développe- ment que je viens de décrire. Quelquelois on les retrouve longtemps après encore adhérents à la surface de la jeune fronde (Fig. 9). Souvent aussi un des globules intermédiaires se transforme en hétérocyste. Quelquefois même il s’en produit deux ou trois à différents intervalles dans la longueur du chapelet QUELQUES NOSTOCHINÉES. 925 (Fig. 8). Celui-ci se trouve ainsi divisé en deux ou plusicurs parties, qui continuent à se développer individuellement. De là vient qu’on voit assez fréquemment sous le microscope les jeunes Nostoc attachés ensemble par un hétérocyste interposé. IF. Les autres Nostochinées dont il me reste à parler, appar- tiennent au genre Cylindrospermum, Ralfs (Kütz. pro parte). Ce genre comprend une partie des espèces que l’on réunis- sait autrefois sous le nom d’Anabaïina, Bory, et qui consistent en filaments moniliformes, analogues aux chapelets des Nostoc, mais formant un stratum gélatineux indéterminé. Certains articles des filaments se transforment en hétéro- cystes : d’autres prennent une forme elliptique , une dimen- sion plus considérable, et deviennent des sporanges. Les diverses positions que les sporanges et les hétérocystes peu- vent occuper dans le filament, ont servi à démembrer les Anabaina en plusieurs genres. Ceux qu’a établis M. Kützing sont trop vaguement limités pour être adoptés sans restric- tion, M. Ralfs a proposé des divisions fondées sur des carac- tères plus précis, et qui me semblent devoir être admises (1). Je ferai remarquer seulement qu’il est au moins supcrilu de séparer génériquement des plantes liées par des aflinités si étroites, et qu’il vaut mieux se borner à considérer les coupes établies par M. Ralfs comme des sous-genres, en conservant le nom d’Anabaina pour l’ensemble des espèces. Quant à ce dernier nom, il doit être maintenu dans tous les cas, et (4) On the Nostochineæ (Annals and Magazine of natural history, 2nd series, t. V, p. 321, pl. 8 et 9. — 1850). 26 REPRODUCTION DE c’est à tort que M. Ralfs propose de le remplacer par 7ri- chormus, Allm., en se fondant sur ce que la priorité appar- tiendrait au genre Anabæna, établi par M. Ad. de Jussieu dans la famille des Euphorbiacées. Ce dernier n’a été publié qu'en 1824 (1), tandis que le genre de Bory Saint- Vincent remonte à 1822 (2). Dans les Cylindrospermum, comme ils sont limités par M. Ralfs, l’hétérocyste forme le dernier article du filament, et le sporange occupe l’article suivant. Les filaments sont doués d’un mouvement de reptation très lent, mais appré- ciable. Les articles sont cylindriques. Ils renferment une matière d’un vert bleuâtre, un peu granuleuse, et se multi- plient comme ceux des Nostoc, c’est-à-dire qu'après s’être allongés dans le sens de la longueur du filament, ils se coupent en deux par une division transversale. Le dernier article, avant de se changer en hétérocyste, est semblable aux autres : mais les granules qu’il contient disparaissent peu à peu; l’article prend une teinte jaunàtre, devient plus gros et acquiert une forme ovoïde plus ou moins allongée (PI. 5, Fig. 12). A cette époque on le trouve presque toujours entouré de quelques cils muqueux irréguliers. Ces cils, dont la présence est très fréquente sur les hétérocystes des Anabaina, ne sont probablement qu’une production parasite. Après la formation de l’hétérocyste, le sporange ne tarde pas à se développer aux dépens de l’article suivant. Celui- ci s’allonge, grossit, et son contenu devient fortement gra- nuleux. Peu à peu sa paroi s’épaissit et se colore en brun. Ce n’est point, comme le dit M. Ralfs, la matière contenue dans le sporange qui prend cette teinte, c’est seulement la (1) De Euphorbiacearum generibus medicisque earumdem viribus tentamen, p. 46. (2) Dictionnaire classique d'histoire naturelle, t. F, p. 307. QUELQUES NOSTOCHINÉES. 27 paroi cellulaire. L'intérieur du sporange est rempli par une spore elliptique que l’on distingue par transparence, et qui conserve la couleur verte, comme il est facile de s’en assurer en la faisant sortir du sporange par une légère pression. On trouve souvent les filaments terminés aux deux bouts par un hétérocyste. Il est plus rare de voir un même fila- ment porter un sporange à chaque extrémité, et en ce cas le développement de lun des sporanges m’a toujours paru précéder celui de l’autre (Fig. 15). M. Fischer, dans le mémoire que j'ai cité plus haut, mentionne une observation de M. Nägeli surla germination d'un Cylindrospermum (1). La description qu’il donne, très courte d’ailleurs ct très incomplète, ne paraît pas conforme à ce que j'ai vu moi-même dans ces plantes. La première espèce dont j'ai observé la reproduction, est remarquable par ses sporanges à surface rugueuse. Les filaments ont un diamètre d’environ un 240"° à un 250" de millimètre. C’est la même plante qui a été publiée dans les fascicules de M. Rabenhorst (2) sous le nom de Cylin- drospermum majus, Kütz. Il est possible que ce soit en effet l'espèce ainsi nommée dans le Species Algarum. Mais je ne saurais rien aflirmer à cet égard. Car M. Kützing ne mentionne pas l’aspectrugueux des sporanges, et les Tabulæ Phycologicæ du même auteur sont malheureusement loin de pouvoir suppléer à l’insuffisance de ses diagnoses. J'ai trouvé cette espèce, au mois de juin de l’année (4) « Bei Cylindrospermum hat Prof. Nâgeli die Keimung wirklich beobachtet. Nach längerer Ruhezeit tritt auf einmal in den Zellen eine mehrfache Theilung ein, die äussere dicke Wan- dung wird aufgelôst und das junge Fadenstück beginnt sein Wachsthum durch gleichzeitige Theilung in allen Zellen. » Fischer, loc. cit., p. 7. (2) Die Algen Sachsens, n° 411. 28 REPRODUCTION DE dernière, flottant dans un fossé en masses mucilagineuses. Les sporanges étaient abondants, colorés en brun, et paraissaient parfaitement murs. Cette circonstance m’enga- gea à placer quelques fragments de la plante dans une goutte d’eau sur des lames de verre, que je conservai sous une cloche à l'abri de l’évaporation. Les filaments ne tardèrent pas à se décomposer; les hétérocystes devinrent incolores et se détachèrent en partie des sporanges. Un grand nombre de ces dernicrss’alléra aussi, et la spore qu’ils renfermaient disparut sans laisser de trace. Mais d’autres se conservèrent sans changer aucunement d’aspect. Je continuai à observer ceux-ci avec soin, et dans le courant du mois de septembre j'eus le plaisir de voir enfin la spore percer le sommet du sporange et se développer en un nouveau filament de la manière suivante. La spore, en s’allongeant, soulève une petite portion de la paroi interne du sporange, qu’elle pousse devant elle. Aussitôt qu’elle fait saillie au dehors, elle commence à se cloisonner, et se change en un filament toruleux, composé detrois ou quatre articles, dont le contenu est fortement granuleux. Les divisions des articles sont d’abord peu distinctes, mais deviennent de plus en plus nettes à mesure qu'il s’en forme de nouvelles. Pendant assez longtemps le fragment de la paroi du sporange que la spore a soulevé, persiste au sommet du filament sous la forme d’une petite calotte qui recouvre le dernier article (Fig. 16). Le filament s’allonge à la fois par ses deux extré- mités, mais plus rapidement d’abord par celle qui est au dehors du sporange. Les nouveaux articles sont d’un diamè- tre moindre que ceux qui se sont formés à la place qu'occu- pait la spore, en sorte que le jeune filament est légèrement atténué aux extrémités (Fig. 17). Peu à peu cependant ces différences s’effacent ; les articles en se multipliant prennent une dimension de plus en plus égale, leurs granules devien- QUELQUES NOSTOCHINÉES. 29 nent moins apparents, et laressemblance du nouveau filament avec les anciens finit par être complète. J'ai reconnu plus tard que cette expérience réussit tout aussi bien ou mieux encore avec des échantillons desséchés et conservés en herbier depuis plusieurs mois, pourvu que les spores soient bien mures. En les placant de même sur des lames de verre avec un peu d’eau, je les ai vues commencer à germer au bout d’une quinzaine de jours. Les spores des Anabaina appartiennent donc à cette catégorie de corps reproducteurs applés Aypnospores par M. Al. Braun (1), qui sont susceptibles de se développer après une longue période de repos et malgré une dessiccation prolongée. Dans beaucoup d’Algues d’eau douce, on trouve des corps repro- ducteurs pourvus de cette persistance de vitalité, qui semble être une condition nécessaire de la conservation de ces plantes durant les alternatives de sécheresse et d'humidité auxquelles elles sont exposées. Mais aucune d'elles, je crois, n'est mieux douée sous ce rapport que les Anabaina, comme Je montrera l’exemple suivant. J'avais récolté au mois d'avril 4848, de beaux échan- tillons bien fructifiés d'Anabaina licheniformis, Bory (Cylin- drospermum licheniforme, Kütz.). Dans cette espèce les sporanges sontlisses, d’une couleur brun-rougâtre foncée, quand la maturité est complète. Au printemps de cette année (1857), je détachai quelques fragments de ces échan- tillons que je conservais en herbier depuis neuf ans, et je les soumis aux mêmes expériences que les précédents. À peine quinze jours s'étaient écoulés qu'un grand nombre de sporanges commençaient à s'ouvrir et laissaient passer le sommet du jeune filament. J'ai répété plusieurs fois ces expériences avec le même succès, et dans celles que j'ai faites (1) Algarum unicellularium gencra nova, p. 16. 50 REPRODUCTION DE cet élé j'ai vu souvent les spores germer au bout de six à sept jours. La germination de cette espèce est tout-à-fait semblable à celle de la précédente. Seulement la petite portion de la paroi du sporange que la spore soulève comme un operecule, n’est point entraînée au sommet du jeune filament, mais reste attachée latéralement au sporange (PI. 2, Fig. 11). J'aurais désiré pouvoir faire les mêmes essais sur des échantillons d’une date encore plus ancienne. Il serait inté- ressant de vérifier combien de temps les spores d’Anabaina peuvent conserver la faculté de germer. Mais, pour que ces expériences réussissent, il faut, je le répète, que les spores soient parfaitement mures. Or il est plus rare qu’on ne croirait de les trouver en cet état dans les herbiers. C’est ce dont je me suis assuré en examinant tous les échantillons de ma collection et de celle de Bory Saint-Vincent, et cette difficulté ne m’a pas permis de pousser mes recherches plus loin. QUELQUES NOSTOCHINÉES, 51 EXPLICATION DES FIGURES. PLANCHE 1. Nostoc vesicarium, D C. F1G. 1 et 2. Plante de grandeur naturelle. La figure 4 montre la plante telle qu'on la trouve ordinaire- ment croissant sur la terre entre les mousses. La figure 2 représente des individusisolés de diverses grosseurs. F1G. 3. Coupe transversale d’un individu de moyenne grandeur. (Grossissement de 150 diamètres.) F1G. 4. Deux des filaments en chapelet qui remplissent l’inté- rieur du Vostoc. (Gross. de 330 diam.) Fig. 5. Fragments de chapelets entremêlés d’hétérocystes détachés, tels qu'on les trouve dans la gelée verdätre qui s'échappe du Nostoc en déliquescence. (Gross. de 330 diam.) F1G. 6. Chapelet qui s’est revêtu d’une membrane transparente. (Gross. de 330 diam.) F1G. 7. Chapelets dont les globules se sont élargis et commen- cent à se dédoubler. (Gross. de 330 diam.) F1G. 8. Chapelets dans lesquels la multiplication des globules est plus avancée. (Gross. de 330 diam.) PLANCHE 2. (Toutes les figures de cette planche sont représentées à un même grossissement de 330 diamètres.) Nostoc vesicarium, D C. FiG. 9. Suite du développement des chapelets jusqu'à la for- mation d'un nouvel individu. 52 REPRODUCTION DE QUELQUES NOSTOCHINÉES. Anabaina (Cylindrospermum) licheniformis, Bory. Fig. 10. Deux sporanges. Celui de gauche renferme une spore. L'autre est vide. La membrane de ce dernier présente des ponc- tuations très légères. Fig. 11. Germination. La spore perce le sommet du sporange, et s'allonge en un filament moniliforme qui devient bientôt sem- blable à celui de la plante mère. PLANCHE 3. (Toutes les figures de cette planche sont représentées à un même grossissement de 330 diamètres.) Anabaina (Cylindrospermum) major, Kütz. F1G. 42. Trois filaments à divers états. Celui de gauche est le plus jeune. L'article terminal, arrondi à son extrémité libre, commence à se changer en hétérocyste. Dans le suivant l'hétérocyste est déjà formé et entouré de quelques cils muqueux. Dans le troisième le sporange commence à se développer. Fig. 13. Filament à chaque extrémité duquel il s’est formé un sporange. FiG. 14. Filament portant un sporange plus âgé que les précédents. F1G. 13. Sporange détaché et complétement mur. Il est encore surmonté d'un hétérocyste. On distingue par transparence la spore qu'il renferme. F1G. 46. Germination. FiG. 47. Trois jeunes filaments provenant de la germination des spores. Deux d’entre eux sont encore atténués à leurs extré- mités, et leurs articles sont fortement granuleux. Celui de droite, dont le développement est plus avancé, est déjà sem- blable à la plante mère. Il commence à se former un hétéro- 9 ” JL ao Je Fis,2. Segment plus. Hros sb) de la cou Dé jréeé Üente allant de oene ‘au-delà d'un faisceau (qu'il comprend tout entier. OrWUit de dehors en dédahs + 16 P84G8Ë des céllules épidermoidales ; 20 le parenchyme externe dont les utri- AE cules contiennent de la chlorophylle ; 80 le faisceau fibro- vasculaire que forment;-du-cèté-extérieur, un demi-cercle d'épaisses fibres Li pe , du côté intérieur, un demi-cerele de fibres minces ; à l'intérieur un paquet de de petites,fhyeg, nbigles adpssé aux. “bres épaisses, plus un paquet de vaisseaux plus où moin: Complètementenve- loppé par les fibres mince: : 4° le: utricules du paren- chyme‘intéhéer darflequeites sant contéflus des grains de fécuie. ft ol Moy no — oui sl ot ai MES . À Eigo 2. Goupe ongié udiurigmence, FA Free au-delà Pan faisceau suivant le trait marqué sur : D Fig. 2'nungment dépidexme pu CR-Aessus. jan hr oi Fi: 21 -Fécule te rhisôme très grossies le: FER diamètre des 11 0gfains js plusigros esè de Oum 06 à peu poès:! D SIMS 6 DGA SI0G 1 5 OU0O0I9A JE 39 PLANCHE “L — Bopphyllu té Carcyriqum,. ex s1 us d'a oBulbotige, 55 isolé Conpe, horizaniale : à An SO , Le senr, naturelle ; 3 .b coupe ün “pate grossie, les.poin's colorés entre ef FÉDONAC AL Ux PARU. 0 coluoinn auaigucge l'Fig.)47. Segment A6 la coupé PA deux des 21 faisecaux! Sous l'épiderme, forméd'une assise d'uiricutes “à parois épaisses, lexistecdans! le pareithymez extérie 1 1, lelromutiféré un premier faisceau Le Second faisceau € ‘éitué dns le patéféhymwintétienr, quiésufeuhére. Sur 4519 és parois! des cellules seivoiepts des spirakes;'îles 4nes EALUTE siniples, des autres énttecroiséess Beluva scemwsisp COMpo- 4001 sent 49 d'un cure! 8, abivenñtlineompleti vers Pex'érieur. d'épaisses fibres penctudi#3slbb duinrpaqueidp peiiies PS PP LIPARIS LANCEOLATA ESS SNS RSS SSSSSSSSSS PL. IL BOLBOPHYLLUM CAREYANUM. TER ten Jui titi ieeees Al Log Cor Frs 11" Wudbotge. 2-2 "Feuille. 2} È Ut D LE DES? ORCIHDÉES. “1 HUE + LE , Fe j fl î à eme Cha: c d'un | paquet “le VAISSCAUX ; nt de mi a sez minces el seniant à parois ponctuées. Age 22% 85-28 1 Cor pe Jongitudinate inenée depuis la. surface épider- Re mique usque dans de parenchyme placé au- “delà du premier faisceau: on "voit que des deux Vaisseau: x contiaûs FFiteottéti séul est spirtee sn a PNG." eg F Æ F':. 47” Lambeau d'épiderme. . LS “ LS séc.le; son diamètre est de O/m 015 seulement. KE p£'Trileuille. Fi:,:2: Pétigk ouffeuileit sa base coupe nl ACC dosser r naturelle ; ù, coupe un peu gvos.'e. Au nvliéin, ‘du (prie vébÿmé : sont deux assises de faisceaux (rep:ésentés par les points colorés) au-dessous lequel 2° an aitune Lars { s. déqe OP RURC 1: a 26e de, lacune F'.%. Coupe horizontzie de :a lame : a, grosseur naturelle ; n Je mime gro ie: 12e paquets ligneux forment une sim- Die visé) aux ‘Heu É { A pre : & rc Apon En poin ide A dtéue ELA à ce 56 gaia AMAR glande.eryptoïde: Entre le paren- ouisrro sms Sp érieur oudense;etle parencayme inferieur, est 9854 cé £, le faisceau que forment; : à la £irconférence, d'épaisses 58, po êes, à l'intéra ur, ut paquet Yesculatre et de Di vw: D ui “ mia 1109 94901 OH Ci} te? 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LD 5 — Substitution de son emploi à celui du Bateau Plongeur, Par le D! PAYERNE. Se ——— SES CAUSES. Mon bateau plongeur dont l’eflicacité, au point de vue des travaux hydrauliques, était encore contestée en 1852, est définitivement entré depuis cette époque dans le domaine de la pratique. Le creusement de la passe Chantereyne à Cherbourg, dans une roche composée sur quelques points de schiste talqueux, sur la plupart des autres points de quar(z arénacé et assez souvent veiné de quartz hyalin, s’est effectué avec un succès réalisable, il est vrai, à l’aide de la cloche à plongeur , mais dont la dépense eût atteint, si elle ne l’eût dépassé, le chiffre de 250,000 francs. Réduite par le bateau plongeur à 71,000 francs pour le budjet de la marine, elle n’arapporté que 58,000 francs de recette brute au véritable exécuteur de l’entreprise. Aux époques de l’année où la violence de la mer n’ame- nait aucune interruption de travail, l'extraction d’un mètre cubique de rocher massif, par une profondeur moyenne de 5 m. 50, n’atteignait pas 50 franes. Mais quand les vents HYDRAULIQUE. 71 d'amont s’engouffraient dans la passe avec une force suffi- sante à faire prendre deux ris à la voilure d’un navire, la mer y devenait si furieuse que le chômage en était une conséquence inévitable. L'espoir de trouver le fond plus tranquille que la sur- face, a fait essayer de plonger malgré le mauvais état de la mer. Ces essais ont été infructueux pour plusieurs causes : d’abord, l'agitation s’étendait jusqu’au fond et troublait l’eau, ensuite, la houle faisant varier le niveau de la colonne d’eau pesant sur l'air de la chambre de travail, celle-ci se vidait et s’emplissait proportionnellement à la pression soustraite par le creux, et à celle ajoutée par le plein de la lame. Parfois même la dilatation occasionnée par le creux donnait lieu à des échappements d’air par le fond ouvert de la chambre, tandis que le plein ne tardait pas à produire un effet contraire. Il fallut se résigner à obéir aux capri- cieuses interdictions de la mer. Le salaire payé aux ouvriers durant le chômage, augmenté des frais généraux non inter- rompus par le mauvais temps, a porté à 50 francs le prix de revient du mètre massif d'extraction. Par moins de 10 m. d’eau, c’est-à-dire, par les profondeurs sur lesquelles l'agitation de la surface a une action directe, je n’entrevois pas de palliatif efficace aux effets d’une mer agitée. A d’autres points de vue, la substitution de l'appareil que je vais décrire, doit amener une nouvelle réduction dans le coût des travaux sous-marins. A cette fin, il faut que l'appareil substitué jouisse de plusieurs avantages refusés au bateau plongeur : 1° celui de travailler dans un angle hori- zontal ou vertical ; 2° de réduire le nombre et la durée des chômages pour cause de réparations, et de rendre celles-ci moins onéreuses; 5° d’abréger la durée du temps consacré à chaque immersion, et d’en supprimer le travail dans la plupart des circonstances. Avecle bateau actuel, cette durée 72 "CLOCRE de travail elde temps dépasse end une É heure et demie, La forme d'un p'isme à base” cerrée où rectons rlaire, donnée à l'esiésieur de la cloche k ydéaulique, celle d'un tronc de py:amideà base semblable doonée à le chambre de travail que je nommerc! cale, 0’ rez-de-chaussée, permeti- (e te réaliser le premier :vantage Dés enireto:ses disj\o= sé 6 are, les par “os du tonc et See "eù pi sme, s’Oppo- &é LU !aéfor Na: ‘on: SERGE TEA “les "d l'férences de jé SSon qu son 'Uilleurs FE iites. VAT Ur cacré métallique enchassé dans les parois infér'eures de prisme ayeuel il est retenu Paz des boulons non Grurés Cas les dessins, fait “tieindré le deuxième but. !| est avan- (ageux de. donner aux “bague ee da ceêre une sect'on trapezoïde. Le jé Sy “rat dé itdpèze } prolonge pos où moins réguli. eme: la pro En‘exne! ce pyrem ce. Le cadre peu etre, à & a r'oueur, “'emplace pa. desl' ngots posés cu. à les cupports, €. méme pa Ge: moëllons. Celie d'spo- sil tion Qui # 4eore lefcé, oblige pas à le dép's cer ‘chique foi is cu’unc * de ‘déclare cans les” comp. men s réservés à l'air et an dei ‘aide, SEE xt ï OC" suppri ie le “travail, et on «brège Rue du temps Cu sacré à immersion, en ui sant fa Jos er & a peseuie, "età l'écoutemen: de lues. robe eus, én'C’autres ter nes, ce (ouble avantage en subs tuant! dut fo'ces ce l’homme les forces de la nature qui donnént : ’focuhé de € escenüre en quelquesminufes à a une vrofondéur dète: mince par les plans de construction, et de “cer ter du travail uële à pu près soute: Jes force. de l'équipe, ei Le ‘pompe, prin- c'iul organe du baieau plongeur, ne “Huit dons la cloche i ydraulique qu'un service ‘comp! émen: aire, ‘consistant à purger le rez-de-chaussée de leon qu' } prend, pendant” la descen ie Ja place du volume d'air dissintulé par l'effet de . pression acquise. “La réalisalion des trois avantages qué ue je mi ms HYDEAUEIQUE, | 13 viens d'énonéer, lvrloët, cellede"déinier, Constilue la raison être défla"clothe hydrantique. " 700 di Les services”à d'entre d'elle 7674 Lond! de’ moïnsde 5 m., et dése gé d'Obstates, or Vauc?4t"peu ‘sar ceux éu bateautanar tee Cou rh Siret ME dé 13! Gournere, aise pis ponis-el-ciav:: ei lén" HPrmoneé vec les corGuëles de la «cezçc. ['\% mec ane 5rofondeur plus grande qui met fin à Vempis Ce valecu da célèbre àcadé- m;cien,lei, pas une) 5ifs GCeli,moincre, gas le. siége: du irave Les Limité pi ; &es,,obsiaches, tels qu'un, mur: ou. un moniicule,extérierr,, la cloc..e hycraulique est:le seul appa- reil.àvlaice duque!.:} sot., pescible d'obteair.des, résultats avantageux àdez pr.x,, 05ucellenen’ accessibles. L'usage du scaphandre,. uquel où,,se, çumyonue ,; plus, par anglo- manie que par rou,-ne,, reve UNS caer @& produit. peu. IL est cependau:, juste ce le dire, € est, l'unique, appareil doni on doive,se servir pour visiter. des murs de quai, des carènes de, navire, ei Baur les, usages ‘du même genre, La: c'ocbe. Daudu a, :, malg: le, paironage cont elle a été l'objet de; Ja..part, C'un ant fonciionnaire: qui dirigea longiemps l’un des pr'ncipaux services du port de Cher- bouig, n’a pas.-ésisté à son épreuve comparative avec Je scaphandre, et. .ne !sostira | vaiseniblablement. plus Je magasins de la marine. Le os: VESTIBULE. Coï. cidence d'invention. Tandis qu’ er 1845 et 1846, dans mon Bath PRE alors en construction à Paris, j établissais un vestibule dont Putilité consiste à à permettre aux ouvriers.de pénétrer dans la chambre de travail sans la faire envahir par Péau aux “dépons'de lait’ qui lai en dispute Pacc®gil dé ’Son ‘côté, à L 74 CLOCHE Nantes, M. de la Gournerie, copié plus tard par M. Cavé, construisait un vestibule analogue dans son bateau à air. - C’est par ce que j'ignorais une semblable coïncidence que, en 1846, je demandais un privilége fondé en partie sur une disposition dont le mérite n'appartient pas moins à M. de la Gournerie qu'à moi. DESCRIPTION. La cloche hydraulique, dans ses détails comme dans son ensemble, est susceptible, tant dans sa coque que dans ses organes, de diverses formes qui ne s2eraient (outes trouver place dans ce mémoire. Je ne m’occuperai que de eelles qui paraissent devoir être le plus souvent préférées. L’extérieur, ai-je dit, imite un prisme, et l’intérieur un tronc creux de pyramide, concentriques l’un à l’autre. Cette disposition, en diminuant du haut en bas l'intervalle compris entrele prisme et la pyramide, rapprochelesouvriers des obstacles qû’ils peuvent avoir à surmonter vers la base extérieure de la cloche, et ménage une capacité suflisante aux compartiments réservés au lest liquide et à l'air néces- saire au refoulement de Veau hors de la cale. J’emprunte ces compartiments, tels qu’ils seront mieux compris à l'aide des figures, non pas à mon bateau plongeur qui n’en a pas d’analogues, mais à ma cloche de 1845. EXPLICATION DES FIGURES. Dans beaucoup de circonstances la base des murailles du 4c' étage doit coïncider avec le couronnement des murailles durez-de-chaussée: mais cette coïncidence n’a pas lieu dans les dessins que je produis ici. D'un autre côté, le tronc qui constitue le 4° étage, est mixte, c'est-à-dire, que deux de ses faces opposées sont verticales. Il tient donc égale- * A3 cd HYDRAULIQUE. : 75 ment du prisme ct de la pyramide. Sans cette remarque, on ne s’expliquerait pas la raison du désaccord existant entre les figures et le texte qu’on vient de lire, lequel énonce que l'intérieur imite un tronc creux de pyramide, tronc qu’on supposerait régulier, ce qui n’a pas lieu dans l’appareil représenté par les dessins. Les murailles du prisme sont indiquées par FD E F, et par F; D, E, F, de la fig. 4; par FDEF, de la fig. 2 ; par F; Fo et par F; F3 de la fig.5 ; par les mêmes lettres dans la fig. 4; par D D et D; D, de la fig. 5. Les murailles du tronc mixte sont représentées par AA et A1 A3 de la fig. 1 ; par A A de la fig 2. Les murailles du tronc inférieur sont en B C et B; C, des fig. 4, 4 et 5; et en B C de la fig. 2. Les deux troncs sont séparés par la cloison B A, A, B, de la fig. 4, BA: À: DB de la fig. 2, cloison qui constitue le plafond du rez-de-chaussée, et le plancher du 1° étage. Cette cloison est desservie par une porte Q; à fermeture étanche, et dont le serrage sur le cadre s'opère à l’aide de boulons à charnière , espacés de 50 en 50 centi- mètres. L’interposition d’une tresse suiffée, ou d’une bande de caoutchouc entre la porte et le cadre, rend facile l’herméticité du joint. Cette disposition est commune à toutes les fermetures de ce genre. La petite base du tronc mixte est aussi fermée par une cloison À A1, fig. 1, et A A, fig, 2, cloison qui se prolonge jusqu’au prisme en D et en D,, et dans laquelle est prati- quée la porte d'entrée Q. De D D, en F Fj, le prisme forme un bastingage étan- che desservi par deux portes P P à tribord, et deux autres à babord. On le couvre quand la cloche entre en chômage. Il n’est pas rigoureusement nécessaire de comprendre tout le pont dans son enceinte. 76 #)0CLO0CBE L'espace vide existant eatrede prisme et les deux {roncs, déjà férmé d'un etié 2: te prolongement de A A; ea D B;, est aussi fermé de l’autre côté par le repli C'E, C, Er de la fig. 4. Cetlosnace périméti que est divicé en #4 comparti- menis nommés laiérarr, na. auiant de cloisons GG, G:G, GC: G:, 6, Gx. Le aomh'e de ces compartiments doitietre | proportionnel à l'étendue: du périmètnende lappareilss. | J'ai déja eu! l’océasio® ce feire! connaiire Vappellation que je donne à la vhambre: danse laquelle on se livre :au travail utile. Je nomme €: répont, ou A! étage; la!capa- cité intérieure de tronc mixtes; 4% port, la éloison:LeA3 A3 B,, et 2 poñt,: lac cloisônA A Al ayéc :5on ptolongempat jusqu’au! bas(ingege.)102 19H14 007 nb e9llisauen Le poids dû lest nétahué, lan) étre dre daûs de bornes conditions quunc ilatieint 0,85 à10,60)8u-poids de l’eau: déplagée: pa’: le volume sde: la : Eds asiractio faite du atingugeis Hoeuna3-9h-3974 | HuAfin: d'éviier desrépéttions evrdes + servaiions mil pliées, je vais indiquer diverses omissions ‘dans les déstins, : omissions auxquelles l'intell'ige ace du dlecteur rwiapyiléess sans peine. : Des verres leaüculairés tan: Bo at L mis solaiée da pont à l’eatrepont, et &e ce dernier à la tales; 54 Chaque tuyau plongeantr-doit se, tenminen: ea, pomme d'arrosoir, ei ioitpascège da mème va'sseauau travers d'une cloison y ètre pratiqué d'ose manière étanche: Les.arbres etautres picées qui semeuvent au {ravers d’un «jap:fagmne, sont indispensablemeni munis de boites à étoupes. ; «Au niveau dés récipients K, et K+, la ‘coquerest percée datés em t de: plusieurs séries, ‘de trous ; d'environ 02000025 de section, destinés:à donner,accès à l’eau! dans ces révipientset à retenir les corps:solides susceptibles d'engager les soupapes S, Sr, S2, et: S3 dont il ser question cle loin. ; HYDRAULIQUE. T7 Dans K, et K,, l’orifice de -chiaque iuyau es: wumi-d’une soupape: Chacune porteune 5e qui passe par un suide d, s'articule au-dessus de ce gu'de à ane b'elle curlaguelle est un esceolrique; dons l'arbre 36: ren dans, l'en, eponi.où seitrouve le évier de manœuvre, Chaque, sige de soupage, à Sa sortie des rééiprenis K;, K,, est aussi rave de sa oîte! à étoupes, tonfoïmément à {ce qu'.5e voit Cans.la fix. boîte à étoupes, ‘onformément à ice qu'.5e voit la fi; 12 1 , Te , Ty et 12 Fe récipient Ka paitent les: Luyeux ? F, is cqui aspirent l’esu des compariments ktéraux, et l'air de Facale, fig: 7, 8,9, et: plüs:.pécialement la 8°. : Du récipient K; partent les toviux T, Tri Te, 1 et T4 lesquels portent l’eau dons chaque compartimeni latéral etihors de la.cloche, añisi que l’'ad'quent, les mêmes fig. e plus spécialement Ja:79. ANNÉE dl: ‘Ba pompequiue reléule qu'enKirapnire l’eau, par F4, et Paiepare Ts, l'amène: du. deho:s Londuns: compartisaests latéraux par l'eniremise de Ti, Tri, To, Tiset T4. L'aspi- tion, raremént nécessäire de l'a: extérieur, nécessite ‘ua yau supplémentaire, flexible :et muni d’un raccord, iquel tuyau l’extiémité Ubre est maiatenue par un flotteur -nors de da surface de l'eau. Chacun ‘des !5 tuyaux principaux Ta, Toocs et Ts sservi par un robinet. Celui de T;. est à Seau, et l'air onde: leau:cans l’entrepont. Dr meme. teviv . S resouwoanet et:}a pompe, pari do cmbranchement mur sid’'un robinet, lequel émfwanchemé: 2(aRaut au plafond alcale; £f sb wa’ ol ) uit:aütres robinets oi} Ri, Rs Rs, Ré Ré Re et R;, les- :10nt dans l’enireponi, ler: clé de manœuvre, metteut rnier en communication, avec la cale, les comparti- \iéraux,!te-deno:s de cloche, intérieur 8° ip spnonrAubastingase, 78 CLOCHE Quatre soupapes S, Si, S: et Ss, fig. 7 et 8, donnent accès à l’eau extérieure dans les compartiments latéraux. Vers le haut du rez-de-chaussée existe une galerie dans laquelle est rangée une chaine amarée par un bout, et prête à être filée à l’eau par l’autre bout, opération qui a pour but . de hâter, quand on le désire, le retour à la surface par l’allé- . gement qu’elle procure à l'appareil. A l’aide d’un poids lourd, suspendu au hout de cette chaîne, elle sert aussi à main- tenir la cloche à une hauteur déterminée entre deux eaux. L'expérience a démontré qu’un courant d’eau de 3 nœuds assainit l’air respiré par l’équipage : mais en eau morte il est nécessaire de purifier cet air. A cet effet on suspend dans la cale un ventilateur mu par un ressort d’horlogerie, et disposé de telle manière que l’air chassé par les ailettes, lèche la couche d’eau restée sur le fond. Les verres lenticulaires, la galerie, sa chaîne et le venti- lateur sont au nombre des accessoires omis dans les dessins. UTILITÉ DU BASTINGAGE ET DE LA DIVISION DES CAPACITÉS LATÉRALES. Entrautres services à attendre du bastingage, je ne men- tionnerai que le principal. 1 maintient la cloche à flot, sans risques d'immersion prématurée, jusqu’au moment où le lest liquide bien réparti dans les compartiments latéraux, indi- que l'opportunité de faire entrer l’eau dans son enceinte afin d'aller à fond. Il concourt ainsi à conjurer les échappe- ments d'air par le fond de la cale ou de la chambre de travail, échappements auxquels donne lieu une immersion oblique de l'appareil, et qui ont rendu illusoires bien des journées du bateau plongeur. Je divise la capacité périmétrique en plusieurs compar- timents distincts, par ce que l'expérience m’a démontré que HYDRAULIQUE. 19 le lest liquide logé dans des espaces trop étendus, se déplace avec une telle rapidité qu’il fait basculer l'appareil, produit les pertes accidentelles qui viennent d’être signalées, et ajoute à cet inconvénient celui non moins grave d’intimider le personnel de l'équipage. Je crois devoir donner ici 1° une formule destinée à guider le constructeur d’une cloche hydraulique sur la capa- cité à donner aux compartiments latéraux, afin de pouvoir descendre, sans compression préalable, à une profondeur déterminée ; 2 une autre formule pour reconnaître à quelle profondeur on peut aller, sans compression manuelle, avec une cloche du même genre, que l’occasion nous livre; 5° une dercière formule pour trouver le coëfficient de pression d’air à faire dans les compartiments latéraux pour descendre sous une colonne d’eau qui dépasse les limites prévues en vertu de la 1" formule. Soit a, le nombre des compartiments latéraux; - b, la capacité moyenne d’un de ces compartiments ; 6, id. du rez-de-éhaussée ; d, id. del’entrepont. n, hauteur métrique de la colanne d’eau sous laquelle on veut pouvoir descendre sans compression. æ, le coëfficient de e + d, dont le produit est égal à la capacité cherchée par la 1"formale; y, la profondeur à iaquelle on peut ali:r sans compres- sion. 3, le coëficient de la densité atmosnhérique à faire dans les compartiments latéraux pour les besoins de la 5° formule, c'est-à-dire, le nombre qui, diminué de l'unité indique la proportion d'air à introduire mécaniquement. n re f ] . =— — ormule æ (e + d,) TS 80 GHOCHE ,, 10e à... 1 4 2e" fornitilé : 7°" — Ra: ‘ 1 4% : € dos Tr me 5119 D) ‘ (c++ din pige .: 10 ab Le; résultats pratiques offriraieut ua f& ble avantage aur LS valeurs irouvées, de x, yet x, s'A n’y vait-à faire ia pary des Jaites et..de la soluhilité, de Pair. ÿ: 2j 1e EXEMPLE, — On: veut, cons:; uire une «'ocbhe Wantril cale cube 20 m., l’entrepont 10 m.,.ei,qui puisse ak sans. compression, à. 12m. de, profondeur. da substitution des. valeurs aux leltres donne. | 42, ni ni Fa Lim ne 2 Expapus, —On nous livre use € clebhe by op Ars à 6 compartiments latéraux, d’une capacité moyenne de 10% La cale mesurée en cube 20, et l’entrepont 104 ‘or. eut savoir à quelle ar es ä,sera, possible d’aller.sans com- pression manuelle ? La substitution donne y se 10% G.x 10 — 20". : | 120 + 10 9%ÆExEMPLE. — Avec la cloche-du 2° exemple on a 5esoin de descendre à 27:m., Dans quelles proportions Coit-on comprimer de l'air dansles compartiments latéraux ? 2 D) La substitution donné enfin: z 2 gpnsigagent cts — À, | Do 40: 0603e AO 05 ce qui veut dire qu il bte muhiplicr nor 4, 350la quanfité d’air que la nature a mis Cans les G compartiments, en d’autres termes, ajouter 0,35 à cette quant té, ce qui revient à prendre 21 m.c. d’air dans l'atmosphère serrestre pour le mêler aux 60:m. c. quel'on possède déjà; afin de pouvoir refouler avec succès toute l’eau tellscales Les formes énoncées que je donne tant au prisme qu’au tronc de pyramide plus où moins régulier, sont à consciller s1 CLOCHE quand il est à présumer qu'on ne pourra pas éviter de tra- vailler dans des parties anguleuses. Mais lorsque la destina- tion d’une cloche hydraulique dispensera de semblables nécessités, il y aura avantage à augmenter la capacité et la largeur de la base des compartiments latéraux, de ma- nière à rendre cette capacité égale aux cubes réunis de la cale et de l’entrepont, multipliés par le nombre d’atmos- phères de pression que l'homme est capable de sup- porter, nombre que je suis porté à évaluer entre 4 et 6, suivant le tempéramment et le degré d'aptitude des person- nes qui se livrent à cet exercice. Conséquemment, quand le travail dans les angles importe peu, il y a avantage à faire ab—6(c+d). MANOEUVRE POUR FAIRE IMMERGER LA CLOCHE HYDRAULIQUE ET POUR LA RAMENER A FLOT. Les immersions sur un fond régulier, quand la profon- deur n’est pas très grande, s’opèrent ainsi : l'équipage entré dans l’entrepont, referme la porte Q, ouvre les robinets de transmission d'air entre l'entrepont et les compar- timents latéraux, ouvre aussi les soupapes S, S;, Se, S3 donnant accès à l’eau dans ces derniers qui l’admet- tent jusqu’à ce que l’air qu’elle comprime en prenant la place du volume disparu par l'effet de la condensation, se trouve en équilibre avec la colonne qui pèse sur lui. Il ouvre enfin les robinets R, R;, pour l'admission de l’eau dans le bastingage. Si alors la clochene gagne paslefond, onlui vient en aide en làchant assez d’air des compartiments latéraux pour faire place au complément d’eau qui doit déterminer Pimmersion. Lorsque la profondeur qu’on veutatteindre exige la conser- valion de toute la masse d’air donton dispose, au lieu de sa- np Le] CLOCHE. crifier le volume dont il vient d’être question, on extrait par l'action de la pompe celui de la cale, et on le fait passer dans l’entrepont. Sur un fond rocheux et accidenté, quelle que soit sa profondeur, il est toujours prudent de recourir à cette manœuvre qui a l’avantage de conjurer l'accélération de vitesse proportionnelle à la hauteur de la verticale à parcourir, avantage que ne possède pas le pre- mier mode. Si des circonstances impliquent la nécessité d’amortir l’arrivée sur le fond, avant d'immerger tout-à-fait on déroule un certain poids de la chaîne rangée dans la galerie de la cale, on se coule par le 2° mode, et la cloche s’arrête entre deux eaux à l’instant où le poids des maillons arrivés à fond, allége assez lappareil pour le mettre en équi- libre avec le milieu ambiant. Cet équilibre une foisobtenu, est facile à rompre dans un sens ou dans l’autre, et permet de se poser aussi insensiblement qu'on le désire. Cette partie de l’opération exige la fermeture préalable des sou- papes d'admission, et l'ouverture de la porte Qr. À moins qu’une masse lourde suspendue à la chaîne n’en complète la propriété alternativement lestante et delestante, ilest utile que cette chaîne soit de forte dimension, afin que l’eau qui, par l'effet de la descente, se substitue au volume d’air dissi- mulé par la pression, reste sans cesse inférieure en poids à celui des maillons qui atteignent le fond. Quelque soit le mode pratiqué pour descendre, avant de se livrer au travail utile, on expulse l’eau qui se trouve dans la cale. Cette expulsion s'opère souvent par déplace- ment, et quelquefois par extraction. Le déplacement con- siste dans l’action d'introduire sans les compartiments laté- raux de l’eau quien déloge l'air, lequel est forcé de se rendre dans l’entrepont et dans la cale aux dépends de l’eau de cette dernière. L’extraction elle même consiste à retirer HYDRAULIQUE. S5 par aspiration l'air des compartiments latéraux afin de substituer son volume à celuide l’eau qui occupe une partie de la ca'e. Dans une eau dormante, la cloche hydraulique mise en équilibre avec le milieu embiant, est susceptihle d’être promenée sur le fond. Cet avantage est plus difficile à réaliser lorsqu'il y a nécessité de la maintenir en place par des amarres. Il faut alors que ces dernières passent sous le cadre métallique, et aboutissent dans la cale. Cette disposi- tion donne la faculté de se déplacer à l’aide d’un palan, en se halant sur une ou plusieurs des amarres, tandis qu’on file proportionnellement les autres. Une cloche à laquelle on donnerait des formes appropriées à la locomotion, et qui posséderait un propulseur sous- marin mu par une machine à chaudière pyrotechnique, con- forme à celle qui m’a valu la médaille de 1"° classe à l’expo- sitiou universelle de 1855, aurait l'avantage d’évoluer au fond comme à la surface de l’eau : mais le coût du combus- tible de ce genre de chaudière, lequel revient à environ 5 f. par force de cheval et par heure, limitera nécessairement l'application de cet onéreux accessoire. Pourrevenir à flot, l’équipageremonté dans l’entrepont, fer- me Ja porte Q; ouvreles soupapes des récipents K,, K', et les robinets de transmission d’air entre l’entrepont, lacale et les compartiments latéraux. Cette manœuvre rend à ces derniers de l'air, et à la cale de l’eau aux dépends respectifs de l’un et des autres. Mais la masse d’air de la cloche se dilate pro- portionnellement à la diminution de la colonne qui pèse sur lui, c’est-à-dire, au déplacement du niveau de l’eau dans la cale. En vertu de cette dilatation, la cale admet moins de liquide que n’en perdent les compartiments latéraux. ‘Cette manœuvyre, en d’autres {ermes, est une mise en réquisition de la nature afin de commencer le travail ascensionnel. - HYDRAULIQUE. S4 obtiendrait le même résultat en ouvrant les robinets et les soupapes S, Sr, S2 et S3. Ce premier temps mis en pratique, assure-t-on, par M. de la Gournerie, suflit rarement à déterminer le retour à flot; on le complète ordinairement à l'aide de la pompe qui expulse l'excès de lest liquide resté dans les comparti- ments latéraux. Ce complément de manœuvre, de même que les compar- timents latéraux, est aussi emprunté à ma cloche de 1845. Il était destiné à la ramener jusqu’à la surface de Peau avec les deux hommes composant son équipage, si accidentelle- ment la chaîne de suspension était venue à se rompre. La même application à mon bateau plongeur n’a eu lieu qu’en 1846. Fulton l'avait d’ailleurs déjà mis en pratique dans son appareil sous-marin vers la fin du dernier siècle. Si la pompe refuse d’obéir, un homme pénètre dans la cale et file à l’eau autant de longueur de chaîne qu’il en faut pour détruire l'excès de pesanteur qui retient la cloche sur le fond. Rendu à la surface, on referme les soupapes et les robinets, on ouvre la porte Q, et on respire l’atmos- phère de la terre. Le lecteur qui se rendra bien compte de l'application des principes qui font le sujet de ce mémoire, se convaincra sans peine que la cloche hydraulique est de nature à donner de la sécurité à son équipage, qu'elle procure une notable économie de construction, de temps, et de travail prépara- toire, qu'elle opère conséquemment un abaissement pro- portionnel du prix de revient des opérations sous-marines, considérations quine manquent jamais d'influence sur l'esprit d’un entrepreneur éclairé, habile à tirer parti des conquêtes de la science pour faire progresser à la fois ses intérêts matériels et sa renommée. ————"“ Ni ——— oo mp eo | ulque’ D, macoumer jou Le +. Coupe orgontale au Aventoee lentrapont die M RC ee pa LC eee Péree cle au Mwyeau dB sole. (Fig: à.) À lans el ie dl Lure 4 loche Pydraulique, appaucil pee mou, exbrauce Linulie crue Les fudatious macowamer jou Ve #*. ‘ oupre va cal et Fab e fa par Ce e verhcae el bansversah out Coupe orgontale au niveauc, de lentrepont.. cbchr { ig. 4 J ‘axe de mclieu de x Longueur (Fist) (Fig. 4.) Z2 3 Zi | 7 5 Zz 2? 23 21 (Ge: oube toale et transversak, Cr à compartiment de Onrrière ou de Pr da che au NWeaet AE sole. ( Fig : $) l'avant RE Z2,21241.[Fig.6.) (Fig: 3.) EL da de 0,0 off. pe mutu, que”, AL OA AL Bou Q » entre AB C 0 4 E Ur Le fa. — ————Û————û —_ —— Plans et coupes dune Cloche bydrau lique’, apparl A AM , PAU , Creurur Leo Ferdatiou Matommeur four Q: eau’, . , Coupe Engitudinale el verticale cndequant Le erganes dd” entre AB C 4 E de la fgs. | | Fig) | Le + F7 | | 1292 | T{el1 8) ? de SE | | | et elle de 072 Ÿ. es mate . | | clique pu Da * 3 E DU fa: +. Plans et Coupes d'une Cloche Pudraulique ee ia Mmman , extiaur Cod Qas Leu or Os fdatious mamuamer 3 ou (ee . En, Ce be be, ‘HD ral cl al udiquant Le otganes compus eitre A1 Di, C13 E1 de 2 ta, +. fn ile F s.) f il “5j ‘ liq LE , acoumme jou peus K° RAA Pa AE à D Plans et DONC d'une Cloche hydraulique, ] f) ) A . ) appæal pee mme, gxVraure bo aus Cauet Les frdatious VA QC 0 UM Ut Joud Lors K” Fier a 1 Danton du ponk: £5 mec | | CG D —— — | À CITE ilasede Maurel SX RER ER EEE ER que, AQEOUAUL LL SO WD \k a NS KE FQ COLLDI DEP IL LEP TEIZ IT 7703 PPLLIIL IL ILITT LITTLE III À 5 Ÿ % XE D NX 4 D Ÿ NS Ne a > ® @ Z me VE D LES Auto _ IMarcel- Iouchel. 9 368 bydraulique , Plans et coupes d'une Cloche Es SUR os feudaous vaasouueu sou leu f* | is AM | aXrourc AU AIX ( oupe su ZZ À (Fig. 10 et) F SN | + 14 ( Fig19.) Coupe SLI le Ar ie Ta (Echelle d0710 ju) RS k SK SSS 7 B 5} A PPZZIZIZZL DIT ILILT LL ILLOLIL LITE LAIT LI LL Dr E C2 7, El LÀ ; Ta } # Auto — Marcel-INoucheb. Cdi de0"ot pus met : Î Dessine jean 7 lqueu. Le diem BA AN = HE U'LV LU LV nan tin La, DES HE ’INDICATION SOMMAIRE , Par FH. le Er V7. NYÆLANIDEE, ‘Membre correspondant de la Société. La vitalité si obtuse qui caractérise les Lichens, semble se refléter en quelque sorte dans leurs formes peu arrêtées et pouvant se modifier d’une manière assez capricieuse selon les lieux souvent très divers qu’ils habitent. Nous croyons, avec quelques auteurs, qu’il n’y a ni raison ni utilité réelle, à considérer comme espèces toutes ces innombrables modi- fications qui sont, à notre avis, le plus souvent acciden- telles et à peine dignes d’être désignées comme variétés. A quoi servirait en effet d’encombrer la science d’un amas de noms qui n’expriment rien de précis, et qui doivent leur origine à des distinctions aussi subtiles que les formes sur lesquelles elles reposent sont fugaces? Il paraît plus sage de se contenter d’une nomenclature spécifique plus collective, d'envisager, en un mot, à un point de vue plus large ce que l'on doit entendre ici par les notions d’espèce et de variété. L’énumération donnée dans les pages suivantes renferme toutes les espèces de Lichens qui nous sont connues; elle offre une nomenclature fondée sur cette manière de voir et 86 ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE passée au crible des principes auxquels nous venons de faire allusion. ; Avant d'aborder l'étude des Lichens exotiques, nous avons d’abord étudié les Lichens d'Europe, en les observant dans leurs stations naturelles, en compulsant les collections et les livres, et en écrivant nous-même plusieurs mémoires à leur sujet. Ce n’est qu’à l'aide de ces connaissances fondamen- tales que nous avons pu établir une nomenclature générale de ces plantes, que nous avons étudiées pour la plupart, soit daæns l’herbier da Muséum de Paris, soit dans les herbiers de MM. Hooker, Fée, Thuret, Lenormand ct Mougeot. La collection d’Acharius nous a offert plusieurs types précieux; divers échantillons appartenant à d’autres herbiers nous ont également fourni des renseignements que nous avons pu mettre à profit, surtout pour l'établissement de la nomenclature des espèces européennes. Nous regrettons de n’avoir pas eu occasion de voir des échantillons authentiques de quelques Lichens exotiques dont les descriptions sont trop incomplètes pour qu’il nous ait été possible de les reconnaître, leurs auteurs ayant omis en général la mention des caractères qui, pour nous, ont la plus grande importance sous le rapport systématique. On comprendra que ces espèces n’aient pu prendre place dans notre énumération. Beaucoup d’autres espèces décrites, notamment par les auteurs modernes, sont souvent comprises ici sous un même nom, la préférence ayant toujours été donnée à la désignation la plus ancienne. Le défaut d'espace nous a seul empêché de donner dans ces cas une synonymie, que nous nous réservons de présenter dans un travail plus étendu sur la classe des Lichens. (1) (1) Pour la synonymie des espèces européennes, on pourra consulter notre Prodromus Lichenographiæ Galliæ et Algeri«, ouvrage honoré, en Novembre 1856, d’un vote de la Société Linnéenne de Bordeaux. DES LICHENS. S7 Nous serions bien aise de voir notre classification, ainsi que la nomenclature que nous adoptons ici, soumises à une cri- tique sérieuse. Nous en profiterions avec reconnaissance lorsque prochainement nous meltrons sous presse un Synopsis général des Lichens. La plupart des espèces nouvelles indiquées dans cette énumération se trouvent au Muséum de Paris, dont nous avons mis en ordre l'immense collection de Lichens. D’autres de nos nouveautés se trouvent dans les belles collections de MM. Thuret, Lenormand et Fée. Celle de M. Thuret en particulier s’est extrêmement enrichie par suite de l’acquisi- tion des Lichens de l’herbier de Bory Saint-Vincent, qui ren- ferme les magnifiques récoltes de Lépervanche-Mézières, Despréaux, etc. En dehors de la France, c’est le riche herbier de MM. Hooker qui nous a fourni une copieuse moisson d'espèces rares et nouvelles, ainsi qu’un nombre considé- rable d’échantillons-types de divers auteurs lichénographes. Après l’herbier du Muséum de Paris, celui de MM. Hooker occupe sans doute sous ce rapport le premier rang parmi les collections actuellement existantes. Nous pensons que notre énumération sera de quelque utilité comme guide pour l’arrangement des herbiers, et comme offrant le premier document un peu complet sur la distribution géographique des Lichens. Le signe * sert à distinguer les formes dont le rang spéci- fique est douteux pour nous. 88 ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE D = rs Fam. I. — COLLEMACEI. Tri8. 1. — LICHINEI. 1. Gonmionema Nyl. . G. velutinum (Ach.). — Eur. r1. Spilonema Born. . Sp. paradoxum Born. — Gall. mer., Pyren. aux. Ephebe Fr., Born. . E. pubescens Fr. — Eur., Amer. sept. . E. solida Born. — Amer. sept. . E. Lesquereuxi Born. — Amer. sept. xv. Lichima Ag. . L. pygmæa Ag. — Eur., Chili. . L. confinis Ag. — Eur. v. Pterygiuen Nyl. . Pt. centrifugum Nyl. — Gall. Tri8. II. — COLLEMEI. s. Synalissa DR. Sectio A. 1. S. symphorea (DC., S. lichenophila DR.). — Eur., Afr. 2. S. eonferta Born. — Gall. 3. S. glomerulosa (Ach. Syn. p. 318). — Lusatia. Sectio B. 4. S. micrococca Born. et Nyl. — Gail. Sectio C. 5. S. picina Nyl. — Gall. 6. S. meladermia Nyl. — Lapponia. 11. Pyrenopsis Nyl. 4. P. fuliginea (Whlnb. sub Verrucaria). — Lapp. 2. P. fuscatula Nyl. — Cherbourg (Le Jolis). U D à . P. tasmanica Nyl. — Tasm. us. Paulia Fée. . P. pullata Fée. — Polynesia. av. Omphalaria DR. et Mont. . O. Girardi DR. et Mont. — Eur. mer., Afr. . O. pulvinata (Schær.) Nyl. L. P. 103. — Eur. mer. et med. . O. nummularia DR. pr. p., Nyl. — Alger. HO & à ES © DES LICHENS. : 89 O. nummularioides Nyl. — Alger. O. phylliscoides Nyl. — Gall. mer. O. corallodes Mass. — Bavaria. O. botryosa (Mass. Misc. p. 20). — Bavar. v. Collenma Ach. Sectio A. €. anomalum Nyl. — Gali. Sectio B. * . ©. diffractum Nyl. — Gall. C. pyrenopsoides Nyl. — Gall. C. decipiens (Mass.). — Bavar. Sectio C. . €. nummularium Duf. — Eur. mer., Afr. C. nodulosum Nyl. — Gall. Sectio D. . C. myriococcum Ach. — Eur. C. eyathodes (Mass. s. Arnoldia). — Bavar. . C. chalazanum Ach. — Eur. . C. opulentum Mont. — Chili. Sectio E. . GC. pannarium Nyl. — Gall. Sectio F. a.—Sporæ ovoïdeæ. . auriculatum Hffm. — Eur. . pustulatum Ach. — Amer. sept. . chloromelum Ach. — Ind. oecid. . flaccidum Ach. — Eur., As., Amer. sept., N. Zel. . melænum Ach. — Eur., Amer. sept. . cristatum Schær. (vix nisi v. præceds).— Eur., ins. Borb. . Subruginosum Nyl. — Mexico. . plicatile Ach. — Eur., Amer. sept. . pulposum Ach., cum varr. tenax, hydrocharum et formo- sum (Ach.). — Eur., Afr., As., Amer. sept. C C C C . C. furvum Ach.— Eur., Amer. septentr. C C C C C . C. erispum Ach. — Eur. . C. limosum Ach. — Eur. . cheileum Ach. — Eur., Afr. . rivulare Ach. — Eur. . biatorinum Nyl. — Gall. . coccophyllum Nyl. — Ind. or. . microphyllum Ach. — Eur. € C C . C. verruciforme (Ach.) Nyl. — Eur. C C 90 ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE 29. C. callopismum Mass. — Bavar. 30. C. byrsinum Ach. (C. Boryanum Pers.). — In terr. tropic. b. — Sporæ angustatæ. 31. C. nigrescens Ach. — Eur., As., Amer., Polyn., N. Zel. 32. C. glaucophthalmum Nyl. — Mexico. 33. C. aggregatum (Ach.) Nyl. — Eur., As., Amer., Polyn. 34. C. pycnocarpum Nyl. — Amer. sept. 33. C. laciniatum Nyl. — Amer. sept. (Alabama). 36. C. multipartitum Sm. — Eur. 37. C. elveloideum Ach. — Helv., tal. 38. C. conglomeratum Hffm. — Eur. y 5. Leptogium Fr. Sectio A. 4. L. humosum Nyl. — Finlandia. . azureum et marianum Auctt. ejus sunt formæ). . marginellum (Sw.) Mont. est var. microcarpa). . callithamnion (Tayl. s. Stict.)— Chili. . palmatum Mont. — Eur., Afr. . albociliatum Desmaz. — Gall. . corrugatulum Nyl. — Mexico. . palmatulum Nyl. — Java. 2. L. spongiosum (Sm.). — Eur. 3. L. byssinum (Hffm.) Nyl. — Eur. Sectio B. 4. L. fragile (Tayl.). — Hibernia. 5. L. cretaceum (Sm.) Nyl. — Eur. 6. L. pusillum Nyl. — Suecia. 7. L. subtile Nyl. — Eur. L. diaphanum (Ach.), vix nisi var. præceds. — Polynes. 8. L. lacerum Fr. — Eur., Afr., Amer. septentr. (1) L. microscopicum Nyl., vix nisi status lepr. præceds.—Gall. 9. L. scotinum Fr. — Eur., Afr., N. Zel. 40. L. ruginosum (Duf.). — Eur., As., N. Zel. 11. L. pulchellum (Ach., corticola Tuck.). — Amer. 42, L. reticulatum Mont. — Guyana. 43. L. foveolatum Nyl. — Amer. æquinoct. 4%. L. inflexum Nyl. — Peruv., Mexico. 43. L. tremelloides Fr.— Cosmopol. (L (L L L L L L (1) Quod huc relatum fuit e Chili (Bertero, n.°1207), ex cel. Montagne, pertinet ad L. tremelloides juvenile, ninimis fallor. DES LICHENS. 91 Sectio C.(Stephanophorus Flot.) 21. L. Burgessii (Ach.). — Eur., Amer., As. L. phyllocarpum (Pers.). — In terris exot. calidis. var. adpressum Nyl. — Mexico. ‘ L. dædaleum (Flot.), vix separand. a præced. — Afr. or. . L. bullatum (Ach.). — In terr. tropicis. . L. polyschides Mont. — Chili. Sectio D. . L. Schraderi Bernh. — Eur. . L. muscicola Fr.— Eur. . L. dendriseum Nyl. — Insul. Polynes., Borbon. vis. Obryzuam Wallr., Tul. . O. corniculatum Wallr.— Eur. vas. Phylliseum Nyl. . Ph. endocarpoides Nyl. — Lappon. . Ph. Demangeonii (Moug. et Mont.). — Voges. ix Heterima Nyl. . H. tortuosa (Humb.). — N. Guyan. (Orinoco). Fam. I. — MYRIANGIACEIT. Tri8. I. — MYRIANGIEI. x. NMiyriamgiuan Mnt. et Berk. . M. Duriæi Mnt. et Berk.— Eur., Am., Austr. 2. M. Curtisii Mnt. et Berk. — Amer. œ LD ile 2. Fam. II. — LICHENACEIL. Sr. [. — EPICONIODET. Tr18. 1. — CALICIEI. (1) x. Sphincetrina Fr. pr. p., DN. . Sph. turbinata Fr. — Eur., Afr. . Sph. microcephala (Tul.) (2) — Eur. media. . Sph. gomphilloides Nyl. — Ind. or. xs. Caliciuwam Ach., Nyl. Sectio A. C. virellum Nyl. — Eur. (Helvetia). C. paroicum Ach., Nyl.— Gall., Scandin. (1) De hac tribu videas: W. Nylander, Monographia Calicie- orum, 1857. (2) Non confundatur, obiter visa, cum Spilomio pertusariicolo Nyl, fungillo subsimili conidiosporo, sporis oblongis nigrican- tibus, long. 0,004— 5 mm., crass. 0,0023 — 0, 003 mm. 92 ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE 3. C. disseminatum Fr. — Eur. Seetio B. 4. C. chrysocephalum Ach. — Eur., Amer. var. filare Ach. — Eur. var. holochryseum Nyl. — Franconia (Arnold). 5. C. phæocephalum Borr. — Eur., Amer. bor. var. trabinellum (Ach.). — Eur. var. aciculare (Sm.). — Eur. 6. C. citrinum (Leight. s. Conioc.). — Eur. 7. C. trichiale Ach. — Eur., Amer. bor. var. granulato-verrucosum Schær. — Eur. var. stemoneum (Ach.) Fr. — Eur. var. physarellum (Ach.). — Eur. var. ferrugineum Borr. — Eur. C. bruneolum Fr. — Eur., Amer. bor. * €. melanophæum Ach. — Eur., Amer. bor. Sectio C. 8. C. corynellum Ach. — Eur. 9. C. hyperellum Ach.— Eur., Amer. bor. * C. viride Fr. — Eur., Amer. bor. 10. C. hyperelloides Nyl. — Teneriffa. 11. C. roscidum FIk. — Eur. var. roscidulum Nyl. — Eur. præs. bor. 12. C. trachelinum Ach. — Eur., Am. bor., Peruv. 13. C. quercinum Pers. — Eur., Am. bor. * C. curtum Borr. — Eur., Am. bor., N. Zel. * C. tubiforme Nyl. — Corsica. 44. GC. lenticulare Ach.— Eur. * C. alboatrum FIk. — Eur. * C. pusiolum Ach. — Eur. (quoque in Gallia). 46. C. triste Krb. — Eur. Sectio D. (Stenocybe Nyl. ol.) 17. C. eusporum Nyl. — Eur. med. 18. C. byssaceum Fr. — Eur. præs. septentr. ({) xxx. Comiocybe Ach., Fr. 1. C. furfuracea Ach. — Eur. usque in Lapp. (1) Incerti adhuc loci est Calic. populneum Brond., sin sit identica eum Sphinctrina microcephala. Specimina perfecta illius typici nondum vidi, sed tantum hymenio rite evoluto destituta. — Cal. glabellum Tayl. est Stilbum. De 3. Le] DES LICHENS. 95 var. fulva Fr. — Eur. var. sulphurella Fr. — Eur. C. pallida Fr.— Eur. . C. gracilenta Ach. — Eur. med. (etiam in Gallia). C. farinacea (Chev.). — Eur. med. C. hyalinella Nyl. (Moug. St. Vog. 1162). — Gall., Suec. av. AraehyEin Fr., Nyi. Sectio A. . Tr. viridula Fr. — Heivet., Bavar. Tr. tigillaris Fr. — Eur. Tr. Notarisii (Tul.).— Eur. Sectio B. Tr. tympanella Fr. — Eur., Afr. var. cembrina (Ach.). — Eur. Tr. lecideina Nyl. — Paris. Tr. subsimilis Nyl. — Paris. Tr. stigonella Fr.— Eur., Amer. bor. .. Tr. javanica (Mnt. et v. d. B.). — Java. Tris. I. — SPHÆROPHOREI. 1. Sphærophoronm Pers. ._Sph. fragile Pers. — Eur., Amer. bor., reg. antarct. . Sph. coralloides Pers.— E., Ins. Canar., Am. bor., reg. ant. . Sph. tenerum Laur. — Chili, reg: antarct. var. stereocaulvides Nyl. — N. Zeland. . Sph. compressum Ach. — Eur., Amer., ins. Afr., Austr. var. australe (Laur.). — N. Zel., Chili. . Sph. fastigiatulum Nyl. — Caracas (Lind. n. 401.). an. Acroseyplhus Lév., Tul. Hém. Lich. t. 15., f. 10-12. . À. sphærophoroides Lév. — Montes Mexic., Himalaya. Sr. Il, —— CLADONIODEI Tri8. III. — BÆOMYCEI. 5. Bæomyees Pers. Sectio A. — Apoth. stipitata, stipitib. nudis. B. rufus Ach. — Eur., Amer., N. Zel. B. Prostii Duf. — Gallia. B. crenulatus Hepp. — Java. LA . B. ramalinellus Nyl. — Chili. . B. heteromorphus Ny!l. — Fasmania. . B,. roseus Pers. — Eur., Am.,"N. Zel. 94 ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE . fungoides Ach. — Amer., ins. Afr. or., Java. 6. B 7. B. erythrellus (Mnt.). — Ind. occid. 8. B. imbricatus Hook. — Amer. mer. 9. B. placophyllus Ach. — Eur. bor., Am. bor. 10. B. auratus (Mnt.). — Java. Sectio B. — Apoth.stipitata, stipit. corticatis. 41. B. pachypus Nyl. — Himalaya. 42. B. trachypus Nyl. — Borneo. Sectio C. — Apoth. constanter sessilia. 13. B. icmadophilus (Ach.).— Eur., Amer. bor., Ind. or. 14. B. squamarioides Nyl. — Tasmania. 1. Glossodiuan Nyl. 4. GI. aversum Nyl. — Nov. Granata. ue. Thysanothecium Berk. et Mnt. 4. Th. Hookeri B. et Mnt. — Austr. 2. Th. hyalinum (Tayl. s. Bæom.). — Austr. Tr18. IV. — CLADONIEI. x. Cladomia Hffm. Sectio A. — Phæocarpæ. a. — Species macrophyllæ. 4. CI. endiviæfolia Fr. — Eur., Afr. . CI. alcicornis FIk. —Eur., Afr., Amer. 3. CI. ceratophylla(Sw.) Eschw.— Am. æquin., ins. Afr. mer. b. — Species normaliter scyphophoræ. 4. Cl. verticillaris (Radd.) Mnt.— Brasil. . CI. calycantha Del. — Amer. æquin. 6. CI. pyxidata Fr. — Cosmopolita. var. pocillum (Ach.). — id. var. cariosa (Ach.). — id. var. symphycarpa (Ach.).— Eur. 7. Cl. fimbriata Fr. — Cosmopolita. var. radiata Fr. — id. var. coniocræa (FIk.) (1) — id. 8. CI. decorticata FIk.— Eur., Amer. 9. CI. gracilis Fr. — Cosmopolita. var. verticillata Fr. — Eur., Amer., Austr. var. cervicornis (Ach.). — Eur. * CI. crispata (Ach.). — Eur., Amer. co © (1) Cenom. borbonica Del. ejus est forma gracilenta, in insulis Mascarenis, Polynesiæ et Australiæ obveniens. 40. Ci. cornuta Fr. — Eur., As., Amer. 41. CI. decorticata FIk. — Eur., Am. 42. CI. conchata Nyl. — Austral. 13. CI. degenerans FIk. — Eur., As., Am. 4%. CI. carneola Fr.— Eur., Amer. bor. 45. CI. straminea Smrf. — Lapp. c. — Species ascyphæ, apoth. parvis. 46. CI. cyanipes Smrf. — Eur. bor., Amer. bor. 17. Cl. botrytes Hffm. — Eur., Amer. bor. 48. CI. imbricatula Nyl. — Pennsylv., Mexico. 49. CI. areolata Nyl. — Ind. occid. 20. CI. cenotea Schær. — Eur., Am. bor. 21. CI. squamosa Hffm. — Cosmopolita. var. cæspititia (Ach.). — Eur., Amer. var. delicata (Fr.). — Eur., Amer. 22, C1. furcata Schær. — Cosmopolita. var. racemosa (Schær.).— Eur., As., Amer. var. pungens (Ach.). —Eur., As., Amer. 23. CI. turgida Hffm. —Eur., As., Amer. var. lacunosa Bor. — Amer. bor. 2%. CI. rangiferina Hffm.— Cosmopolita. var. sylvatica (L.). — Cosmopol. var. alpestris (L.). — Cosmopol. 25. CI. peltasta Ach.— Amer., ins. Afr. or. 26. CI. candelabrum (Bor.). — Amer. æquin., ins. Afr. * CI. georgiana Tuck.— Amer. bor. 27. Cl. uncialis Hffm. — Eur., As., Am. 28. Cl. amaurocræa FIk.— Eur., As., Amer., Austr. var. capitellata Bab. — N. Zel.. Austr. 29. CI. medusina (Bor.). — Ins. Afr. or. 30. CI. athelia Nyl. — Amer., Jam., Mexico. d. — Species retiporæ. 31. CI. retipora (Ach.) FIk. — Australia. 32. CI. aggregata (Sw.) Eschw.—Afr. mer., As., Am., e. —Pycnothelia Duf. 33. Cl. papillaria Hffm.— Eur., Am. bor. var. mascarena Nyl. — Ins. Borb. Sectio B. — Erythrocarpæ. a. — Species macrophyllæ. 34. Cl. sanguinea Eschw.— Amer. æquin. 35. C1. insignis Nyl. — Ins. Borbon. DES LICHENS. 95 or. Austr. 96 ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE 26 b. — Species plerumque seyphophoræ. . CI. cornucopioides Fr. — Cosmopol. var. pleurota F1k. — Cosmopol. var. angustata Nyl. — Ins. Sandwicens. 37. Cl. bellidifiora Schær. — Reg. frigid. Eur., Am. var. glabrescens Nyl. — Ibid. rarius. 38. CI. deformis Hffm. — Eur., As., Am., Austr. 39. CI. digitata Hffm. — Eur., As., Amer. 40. CI. macilenta Hffm. — Cosmopolita. 41 var. ostreata Nyl. — Gall. var. polydactyla FIk.— Eur., Amer. var. seductrix (Del.). — Eur., Austr. * CI. sphærulifera (1) (Tayl.).— Amer. . CI. Floerkeana Fr. — Eur., Amer. c. — Species attenuato-ramosa asctypha. 42. CE. leporina Fr.— Amer. æquin. 1 2 3 Er. Pilophorom Tuck. (vix g. a Clad. dist.). . P. fibula Tuck. — Amer. bor. . P. aciculare (Ach.).— Amer. bor. . P. robustum (Th. Fr.). — Scandin. frig. Tri8. V. — STEREOCAULEI. s. Siereocauicn Schreb. Sectio A.— Apoth. lecanorca. . St. lecanoreum Nyl. — N. Granata. Sectio B.— Apoth.lecideina (biatorina). . St. ramulosum (Sw.). — Am., Afr, m., Polyn., Austr, var. fureatum (Fr.). — Ind. occid. var. macrocarpum (Rich.). — Am., N. Zel. var. implexum (Th. Fr.). — Chili, fr. Magell. * St. salazinum (Bor.). — Ins. Borbon. * St. piluliferum Th. Fr. — Ind. or., Java, Philipp. 2. St. exalbidum Nyl. — Peru. 3 4 . St. coralloides Fr. — Eur., Afr., As. var. japonicum Th. Fr.— Jap., China. . St. paschale Fr. — Eur., Amer., As. var. magellanicum (Th. Fr.).— Chili, fret. Magell. (1) Vix differt CT. pileata (Mnt. Chil. VIH, p. 161), modo apotheciis caussa fortuita nigricantibus, ut facile accidit apothe- cil is coccineis specicrum bujus stirpis in collectionibus conser- vatarum. Forma furcatula Nyl. in ins. Sandwie, adest. St. SL: MISt. St. HS : be 3 OU St. St. St. St. AQU SÉ: St: 14-281 "St: . nanum AcCh. — Eur., Amer. DES LICHENS. var. macrocarpum Nyl.— Chili. condyloideum Ach. — Eur. tomentosum Laur. — Eur., Am., As. incrustatum FIk. — Eur. myriocarpum Th. Fr. — Amer. azoreum (Schær.) Nyl. — Ins. Canar. condensatum Hffm. — Eur. cereolinum Ach. — Eur. alpinum Eaur. — Eur., As. graminosum Schær. — Java. denudatum FIk. — Eur., Amer., As. var. vesuvianum (Pers.). — Eur., ins. Canar. vuleani (Bor., non Th. Fr.). — Ins. Borb. verruciferum Nyl. — Columb. congestum Nyl. — Peruv. gracilescens Nyl. — Peruy. albicans Th. Fr. — Peruv. corticatulum Nyl. — Nova Zeland. var. arbuscula Nyl. — Himalaya. . Delisei Bor. (stat. corall.?).— Eur. Arsopsis Th. Fr. . megalospora Th. Fr. — Reg. antarct. Ser. Ill. — RAMALODEI. Tri8. VI. — ROCCELLEI. 1. HRoccella Bauh. a. — Apoth. terminalia. Combea DN. 1. R. mollusea (Ach. s. Dufourea). — Cap. B. Spei. b. — Apoth. lateralia. 2. R. tinctoria Ach. — Eur. mer., Afr., Amer., As. 3. R. phycopsis Ach. — Eur., Afr. 4. R. fuciformis Ach. — Eur., Afr., Am. 3. R. Montagnei Bél. — Afr. æquin., Ind. or., Java. 6. R. intricata Mnt. — Chili. 7. R. Gayana Mnt. — Chili. Tri8. VII.— SIPHULEI. 1. Siphula Fr. 4. S. ceratites Fr. — Eur., As. (Himalaya), Am. arct. 2. S. simplex (Tayl.). — Am. bor.-occid. 3. S. pteruloides Nyl. — Peru. Lx | ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE S. tabularis (Ach.). — Cap. B. Spei. S. fastigiata Nyl. — N. Granata. S. torulosa (Thunb.). — Cap. B. Sp., ins. Borb. S. coriacea (Tayl.). — N. Holland. x. Fhammmolia Ach., Schær. i. Th. vermicularis Schær. — Eur., As., Am. 2. Th. andicola (Del.). — Amer. mer. 3. Th. elegans (Del.). — Ins. Maclov. © à wo Là Tri8. VIII. — USNEEI. 1. Usnea Hffm. . U. barbata Fr. — Cosmopolita. (Formiscomposita florida, hirta, ceratina, plicata, dasy- poga, articulata, Fr., lacunosa Willd.). . U. jamaicensis Ach. — Amer. . U. trichodea Ach. — Am., Afr. mer., ins. Borb., Java. . U. gracilis Ach. — Ins. Borb. . U. longissima Ach. — Eur., Amer., As. 5. Neuropogon Nees et Flot. . N. melaxanthus (Ach.). — Reg. arct. et antaret. aus. Chiorea Nyl. 4. Chl. vulpina Nyl. — Eur., Amer. bor. x à & NN Ch]. californica Lév. — Californ. . Chl. Soleirolii (Schær.).— Cors., ins. Canar. . Chl. canariensis (Ach.). — Ins. Canar., Amer. mer. . Ch]. flexuosa Nyl. — Himalaya. . Chl. cladonioides Nyl. — Himalaya. Tri8. IX. — RAMALINEI. H. Alectoria Ach. pr. p., Nyl. 4. A. jubata Ach. — Eur., Amer., As. 2. À. sarmentosa Ach. — Eur., Afr., Amer. 3. À. ochroleuca (Ehrh.). — Eur., Amer., As. 4. À. Taylori (Hook.).— Terra Kerguelen. 5. À. osteina Nyl. — Mexico. 6. A. arenaria (Fr.). — Eur. 7. À. anceps Nyl. — Austral. 8. À. virens Tayl. — Ind. or., Himalaya. 9. A. sulcata (Lév.). — Ind. or. 40. À. bicolor (Ach.). — Eur., Amer. arct., As. 41. À. divergens (Ach.). — Eur., Amer. * A, loxensis Fée. — Peruv. DES LICHENS. 99 ax. Evermia Ach., Nyl. E. trulla (Ach.). — Amer. mer. E. Richardsoni (Hook. s. Cetrar.). — Amer. arct. 3. E. furfuracea Mann. — Eur., Afr., Amer., As. 4. E. prunastri Ach.— Eur., Afr., Am. var. pendula. — Eur., Amer. 5. E. divaricata Ach. — Eur., As. 6. E. magellanica Mnt. — Fret. Magellan. 7. E. mundata Nyl. — N. Holland. HE. Dufourea Ach., Nyl. 1. D. fertilis (Fr.)? Mihi incerta. — Ural. 2. D. madreporiformis Ach. — Helvetia. . D. inanis (Mnt.). — Amer. merid. av. Dacéyliea Nyl. 1. D. arctica (Hook.). — Amer. arct. v. Rammaléma Ach., Fr. . usneoides (Ach.). — Amer., Polyn. . retiformis Menz. — California. . linearis Ach.— Am., Afr.m., ins.Borb., As. tr., Polyn. var. angulosa (Laur.).—Cap.B. Sp., Madag., St.-Helen. scopulorum Ach. — Eur., Afr., As., Austr. var. decipiens (Mnt.). — Ins. Canar. var. subulata (Mnt.). — Polyn. var. implexa Nyl. (1) — Corsica, Alger., ins. Canar. R. polymorpha Ach. — Eur., Afr. R. rigida Ach. — Amer. R. pusilla Le Prév. — Eur. mer., Afr., Ausir. R. calicaris Fr. — Cosmopolita. var. fraxinea Fr. — Eur., Afr., Amer., As., Austr. var. fastigiata Fr. — Eur., Afr., Amer., As., Austr. var. canaliculata Fr. — Eur., Afr., Amer., As., Polyn. var. farinacea (Ach.). — Cosmopolita. var. thrausta Fr. — Eur., Afr. 1] O9 ko 7 Der D A S à (4) Huc R. linearis Nyl. olim pr. p. — Observetur simul for- mam contractam canariensem Æamalinæ evernioidis inseri- ptam fuisse a cel. Montagne R. polymorpham v. vulcanicam et alibi R. Bourgæanam. R. Webbiana Mnt. confluit cum R. homalea Ach. Sunt species hujus generis omnium fere lichenum diffcillime definiendæ. * R. Eckloni Spr. — Amer., Afr. et As. mer., Austr. 9. R. pollinaria Ach. — Eur., Afr., As., Ind. occid. 10. R. evernioides Nyl. — Afr. ecalid. 41. R. Webbiana Mnt.— Ins. Canar. 42. R. homalea Ach. — Calif., Austral. 43. R. ceruchis (Ach., Desmazieria Mnt.).— Am. mer. occid. 44. R. melanothrix Laur. — Cap. B. Spei. Tris. X. — CETRARIEI. 5. Cetraria Ach., Nyl. ; 4. C. islandiea Ach. — Eur., Amer., As. bor. (et Himal.). var. crispa Ach.— Eur. bor. (et Cap. Horn). 9. C. aculeata Fr. — Eur., Amer. var. muricata (Ach.). — Eur. (in alp.). var. acanthella (Ach.). — Germ., Aquit., Lusit. 3. C. odontella Ach. — Eur. bor., Amer. sept. ur. Piatysma Hffm., Nyl. Sectio A. 4. PI. cucullatum Hffm. — Eur., Amer. bor. 2. PI. nivale (L.).— Eur., Amer. bor. 3. Pl.-everniellum Nyl. — Himalaya. Sectio B. a. —Stirps Platysmatis juniperini. 4. PI. juniperinum (L.).— Eur., Amer. bor. var. pinastri (Scop.).— Eur., Amer. bor. 8. PI. ambiguum (Bab.). — Himalaya. b.—Stirps Platysmatis Laureri. 6. PI. melalomum Nyl. — Himalaya. 7. PI. rhytidocarpum (Mnt.). — Java. 8. PI. Laureri Kphb. — Bavaria. 9. PI. Oakesianum (Tuck.).— Amer. bor., Bavar. 10. PI. Teysmani (Mnt.). — Java. ï 11. PI. pallescens (Schær.). — Java. 42. PI. citrinum (Tayl.).— Java. 43. PI. nephromoides Nyl. — Himalaya. 1%. PI. leucostigma (Lev.). — Ind. or. e.— Stirps Platysmatis glauci. 45. PI. septentrionale Nyl. — Amer. arct. 16. PI. glaucum Hffm. — Montes Eur., Amer., AS. 17. PI. lacunosum (Ach.). — Amer. bor. d. —Stirps Platysmatis sæpincoli. 18. PI. ciliare (Ach.). — Amer. bor. ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE 19. ce Œœ D = 4. DES LICHENS. 101 PI. sæpincolum Hffm. — Eur., Am., As. var. ulophyllum (Ach.). — Eur. Ser. IV, — PHYLLODET, Tri8. XI. — PELTIGEREI. Subtrib. 1. — Nephromei. x. Neplharoma Ach. pr. p., Nyl. . N. arcticum Fr. — Reg. arct. et antarct. 2. N. pallens Nyl. — N. Zelandia. . N. schizocarpum Nyl. — N. Zelandia. an. Neplhroméäiunn Nyl. (1) . N. tomentosum Hffm. — Eur., Amer. bor. var. helveticum (Ach.).—Eur., Am., As.,ins.Borb.,Mex. . N. lævigatum (Ach.).— Fere cosmopolita. . N. plumbeum (Mnt.).— Chili, N. Zeland. . N. cellulosum (Ach.).— Chili. Subtrib. II. — Peltidei. aus. Peltisera Hffm. . P. aphthosa Hffm. — Eur., Amer. et As. bor. . P. canina Hffm.— Eur., Afr., Amer., As. . P. rufescens Hffm. — Cosmopolita. var. pulverulenta (Tayl.). — Columbia. . polydactyla Hffm. — Cosmopolita. . horizontalis Hffm. — Eur., Amer. bor. . malacea Fr. — Eur., Amer. bor., As., Terra Kerguel. . venosa Hffm. — Eur., Amer. bor. Subtrib. Ill. — Solorinei. av. Solorina Ach. Fo + + . S. saccata Ach. — Eur., Amer. + var. simensis (Hochst.). — Afr., Ind. or. S. limbata Smrf. — Montes Eur., Amer. bor. . S.? leptoderma Nyl. — Amer. æquin. . S. crocea Ach. — Eur., Amer., As. frigid. (1 Tri8. XII. — PARMELIEI. x. Sticta Ach. a. — Frons subtus gibberosus, subnudus. St. Garovaglii Schær. — Ital. ) Nephromium anatomice differt a Nephromate (nostro sensu) plane ut Pannaria a Psoromate. In Nephromio systema goni- mum consistit e granulis gonimis (plerumque coerulescentibus), in Nephromate a gonid. (proprie sic dictis) discretis, cellularibus. 102 2 3 4 17€ 418. » Dle SE . St. - OL- ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE pulmonacea Ach. — Eur., Afr., Am., Austr. linita Ach. — Eur., Asia. retigera Del.— C.B. Sp.,ins. Afr. m., As. m., Java. serobiculata Ach. — Eur,, Amer. bor., As. Sectio B. — Cyphellæ albæ vel albicantes. a.— Stirps Stictæ fuliginosæ. MU , Êve ot 5 Êie Se ENQUE SE MC INC: IST HO note St. b. St. ASE: DS SE: Ste SE: HYSE St: SL: AE Ste sylvatica Ach, — Eur., Afr., Amer. bor. var. Dufourei Del. — Eur. fuliginosa Ach. — Eur., Amer. limbata Ach. — Eur., Abyss. ambavillaria Del. — Ins. Borbon. var. papyrina Nyl. — Ins. Borb., Madag. cinereo-glauca Tayl. — N. Zel. Humboldti Hook. — Am. æquin. (Mex., N. Gran.). cyathicarpa Del. — Peruv., N. Gran., Mex. tomentella Nyl. — Peruv. marginalis Bor. hb. — Ins. Borb., Ind. or. Boschiana Mnt. — Java. pericarpa Nyl. — Peruv. filicina Ach. — Amer. max. mer., N. Zel., Java. var. latifrons (Rich.). — N. Zeland. var.Menziezii (Hook. fil.).-N.Zel., reg. antarct., Nepal. filicinella Nyl. — Venez. (coll. Lind. n. 1232). — Stirps Stictæ damæcornis. damæcornis Ach. — Irland., Am.,ins. Afr., Austr. var, linearis Nyl. — Polynes. var. macrophylla (Hook.). —Ins. Afr. mer., Java. var. caperata Bor. (St. patula x. d. B.)— Polyn., Java. var. rufa (Ach.). — Amer. merid., Mex. var. strictula (Del.). — Ins. Borb., Maurit., Madag. fragillima Bab. — N. Zel. dichotoma Del. — Ins. Afr. mer., Java. sinuosa Pers. — Amer. mer., Philippin. platyphylla Nyl. — Ind. or., Himal. quercizans Ach. — Amer., As. mer. punctulata Nyl. (Sf. quercif. Tayl.). — Java, Ceyl. nitida Tayl. (S£. flabell. Mnt.).— Chili. variabilis Del.— Ins. Afr.m., Am. max.m., Pol., Austr. var. Boryana Del. — Madag., Ins. Borb. argyracea Del.—Am., Java, Cocbinch., Polyn., Austr. 23. D À © D DES LICHENS. 103 St. Freycinetii Del. — Am.max. mer., Austr., reg. antarct. var. Delisea (Fée) Bab. — Austr., ins. J. Fern. var. fulvocinerea (Mnt.). — Am. max. mer. St. Gaudichaudii Del. — Ins. Maclov. St. intricata Del. — Ins. Borb., Polyn. . St. Dozyana Mnt. et v. d. B. — Java. . St. laciniata Ach. — Amer. mer. var. læviuscula Nyl. — Mexico. . St. cometia Ach. — Amer. mer. . St. tomentosa Ach. — Amer. æquin. . St. faveolata Del. — Amer, max. mer., Austral. St. Hookeri Bab. — N. Zel. St. Richardi Mnt. — Chili, Austral., ins. Auckl. Sectio C.— Cyphellæ flavæ. . St. obvoluta Ach. — Amer. max. mer. var. Guüillemini (Mnt.). — Chili. . St. xanthosticta Pers. (Sf. lutesc. Tayl.) (1) — Am., ins. Canar., Java. . St. carpoloma Del. — Amer. max mer., Polyn., Java. St. orygmæa Ach.— Amer. max. mer., Austr.,reg. antarct. St. Colensoi Bab. — N. Zel., Tasm. . St. d'Urvillei Del. — Amer. max. mer., N. Zel. . St. endochrysa Del. — Amer. max. mer. . St. vaccina Mnt. — Chili. . St. crocata Ach. — Eur. occid., Am., Afr., Java, Austr, . St. gilva Ach. — Afr. mer. . St. aurata Ach.--E. occ., Am., Afr., As. m., Polyn., Austr. . St. Mougeotiana Del. — Afr. mer. etins. adjac., Guyan. ar. Ricasoïia DN., Nyl. coriacea (Tayl.).— N. Zel. . glomulifera DN. — Eur., Amer., As. . intermedia Nyl. — Mexico. . herbacea DN. — Eur., Am. . discolor (Ach.). — Madag., ins. Borb., Java. . glaberrima (DN.). — Brasilia. RRrRTFTE (1) Potius pr'pinqua Stictæ filicinæ. St. carpoloma parum vel vix specie din ‘vta S£. crocata. St. erythroscypha Tayl, ex ins. J. Fernand. s t St. gilva Ach. St. aurigera Del. vix diver- sa est a var. æanthc'oma Del. Stictæ Mougeotiane. 104 ES ©S © @ «A D = = * JC D AA © D A © OC CAT CO CAS D COL D, 20. 21. ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE . crenulata (Hook.). — Amer. æquin., ins. Afr. mer. . dissecta (Ach.). — Amer. æquin. . Corrosa (Ach.). — Amer. æquin. Kunthii Del. — Amer. æquin. aux, Parmelia Ach.,Nyl. Sectio À. — Parmeliæ maxime legitimæ. FRE .—Stirps Parmeliæ caperatæ. . P. sphærospora Nyl. —Ins. Afr. mer., Cap. B. Sp. .- P. caperata Ach. — Eur., Afr., Amer., As., Austr. P. hypomiltha Fée, — Amer. mer. b.—Stirps Parmeliæ perlatæ. P. perlata Ach. — Fere 'cosmopolita. var. ciliata DC. — Eur., Afr., Amer., As., Austr. . perforata Ach. — Cap. B. Sp., Am., Polyn., Austr. . crinita Ach. — Amer. æquin. . appendiculata Fée. — Madag. . tiliacea Ach. — Eur., Afr., Amer. bor., As., Austr. . livida Tayl. — Amer. (N. Orl.). sinuosa Ach. — Fere cosmopolita. - hypothrix Nyl. (P. carpork. Tayl.).— Eur., ins. Canar. . relicina Fr. (th. flavido).— Am., Austr., Java. . pulvinata Fée. — Amer. æquin. . Caracensis Tayl. — Amer. æquin. . atricapilla Tayl. — Ind. orient. . mutabilis Tayl. — Cap. B. Spei. . physcioides Nyl. — Amer. mer. . camtschadalis Ach.— As. var. americana Mnt. — Amer. var. fistulata (Tayl.). — Amer. mer. c. —Stirps Parmeliæ colpodis. . P. moniliformis Bab. — N. Zeland. . P. hypotrachyna Nyl. — Amer. mer. . P. colpodes Ach. — Amer. bor. d.— Stirps Parmeliæ physodis. . P. physodes Ach. — Fere cosmopolita. var. lugubris Pers. — Amer. var. enteromorpha Ach.— Amer. P. placorodioides Nyl. — Austral. P. hypotrypa Nyl. — Himalaya. P. pertusa Schær. — Eur., Amer., As., Austr. P. cincinnata Ach. — Amer. max. mer. 22. 24. 37. ro © 9 D D © > © © © © = = a ta ie = tue) De ie DES LICHENS. 105 placorodia Ach. — Amer. bor. angustata Nyl. — N. Granata. e. — Stirps Parmeliæ sax at US: 1De saxatilis Ach. — Eur., Afr., Amer. bor., As. var. Iævis Nyl. — Pyren. var. panniformis Schær.— Eur. var. omphalodes (Ach.) Fr.— Eur., As. . contorta Bor. — Græcia, Alger. . Borreri Ach. — Eur., Afr., Amer., As. . polycarpa Tayl. — Austral. . laceratula Nyl. — Austral. — Stirps Parmeliæ conspersæ. . conspersa Ach. — Cosmopolita. . leonora Spr. — Cap. B. Spei. . Mougeotii Schær. — Eur., Amer. v . centrifuga Ach. — Eur. bor., Amer. bor. . molliuscula Ach. — Cap. B. Sp. . incurva Fr.— Eur., Amer. bor., g. — Stirps Parmeliæ acetabuli. 5-12 SA acetabulum Dub. — Eur., Afr., Amer. bor. hottentotta (Ach.). — Cap. B. Sp. h. — Stirps Parmeliæ olivaceæ. "g P. Dregeana Hmp.— Cap. B. Spei. AU olivacea Ach. — Eur., Afr., Amer., As., Austr. var. exasperata (Ach.). — Eur. var. panniformis Nyl. — Eur. bor. . dendritica Pers. — N. Zel. . Fendleri Tuck. — Am. (Alabama). . Stygia Ach. — Eur., Amer. bor. . fahlunensis Ach. — Eur., Amer. bor., As. frigid. . lanata (L.). — Eur. . tristis (Web.). — Eur., Amer. bor. Sectio B.— Thallus cetrariiformis. . Waillichiana (Tayl. s. Stict.). — Ind. or. Sectio GC. — Thallus cladonioideus. . semiviridis Müll. — N. Holland. Sectio D.— Th. totus anguste lineari-laciniatus. (1) . tæniata Nyl. — Amer. æquin. (1) Ad hane sectionem, in qua thallus infra ex hypothallo con- VExUS, Supra planus, pertineat P. semiteres Mnt. et v. d. B. Javanica. 106 ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE iv. Physcia Fr., Nyl. Sectio A. — Species everniformes. a. — Apothecia fulva vel crocea. 4. Ph. flavicans DC.— Eur. max. occ., Afr., Am., As., Austr. Ph. exilis Mich. — Am. æquin., Chili. * Ph. crocea (Ach.). — End. occid., Chili. 2. Ph. villosa Dub. — Hisp., Lusit., Afr., Peruv. b. — Apothecia nigra vel nigricantia. 3. Ph. intricata Schær. — Hisp., Lusit., Afr. var. ephebea (Ach.). — Peruvia. Sectio B.— Species parmeliiformes, rhizinis præditæ. a. — Species th. flavo s. flavicante, sporis incoloribus. (1) 4. Ph. chrysophthalma DC. — Eur., Afr., Am., Pol., Austr. var. pubera (Ach.).— Amer. mer. var. capensis(Ach.).—Afr.m., Peruv.(Borr.per. Ach.). 5. Ph. parftina (L.) Nyl. — Eur., Afr., As., Amer. bor., Chili, Polyn., Austr. var. ectanea(Ach.).—Eur., Afr., Am. bor., Chili, Austr. var. polycarpa (Ehrh.). — Eur., Amer. bor. 6. Ph. flammea (Ach.). — Cap. B. Sp. 7. Ph. candelaria (Ach.). — Eur., Amer. bor. var. stellata (Tuck.). — Amer. bor. b, — Species th. cinerase. (raro fuscesce.); sporæ fuscæ I-septatæ. 8. Ph. ciliaris DC. — Eur., Afr., Amer. bor. var. saxicola Nyl. — Eur., ins. Canar. var. solenaria (Dub.). — Eur. 9. Ph. leucomela Mich. — Eur., Afr., As., Amer., Austr. var. angustifolia (M.et Ft.). — Am. æquin., S. Hél., Ind= 0720 var. erinacea (Ach.). — Am. bor. occid., As. or. var. podocarpa (Bél.).— Amer., Ind. or., Java. 10. Ph. comosa (Eschw.).— Amer. æquin. 41. Ph. speciosa Fr. — Eur., Afr., Am., As., Polyn., Austr. 42. Ph. plumosa (Tayl.). — Ceylon, Java, Polyn. 43. Ph. cylindrophora (Tayl.). — Ind. or. 4%. Ph. domingensis (Mnt., non Ach.).—Amer., As. m., Polyn. (1) Sporæ lichenum aut sunt incolores (albæ vel fere hyalinæ et sub microscopio aspectus dilute flavidi) aut fuscescentes vel fuscæ. E lentibus objeetivis variis pendet color glauco-coerul- escens vel virescens, quæ sporis incoloribus adtribuitur ab auctoribus usu microscopii parum expertis. 45. Ph. 46. Ph. 47. Ph. 18. Ph. 5 & ND = DES LICHENS. 107 papulosa {Mnt.).— Ins. Sandwic. dilatata Nyl. — Abyssinia. major et var. isidiosa Nyl. — Mexico. stellaris Fr. — Eur., Afr., Am. bor., As., Austr. var. angustata Nyl. — Eur. var. hispida (Schær.). — Eur. var. tenella (Schær.). — Eur. var, albinea (Ach.). — Eur. =] . astroidea Fr. — Eur., Amer. . cCæsia Fr. — Eur., Amer. bor. . applanata (Fée).— Am. et Afr. æq., As.m., Pol., Austr. var. leucothrix (Tayl.).— Afr. occid. . confluens (Fr.). — Am. æquin., Afr. et As. mer. . viridis Mnt. (P. sparsa Tayl.). — Ind. occid. . obscura Fr. — Eur., Afr., A$., Austr. . ulothrix (Fr.). — Eur., Ind. or. . adglutinata (Schær.). — Eur. . firmula Nyl. — Himalaya. . subobseura Nyl. — Brasilia. . pulverulenta Fr. — Eur., Afr., Amer. bor. var. angustata (Ach.). — Eur. var. pityrea (Ach.). — Eur. . muscigena (Ach.). — Eur., Amer. bor. . detonsa Fr. — Corsica, Amer. bor. . aquila Fr. — Eur., Himal. var. compacta Nyl. — Amer. arct. Tri8. XIII. — GYROPHOREI. Ummbilicaria Hffm. Sectio A.— Species thecis monosporis ( La sallia Mér.)}. . pustulata Hffm. — Eur., Afr., Amer. bor. papulosa (Ach.). — Amer. sept., Himalaya. . pennsylvanica (Ach.). — Amer. bor. . mammulata (Ach.). — Amer. bor. Sectio B.— Species thecis 8-sporis, sporis simplicibus. . Müblenbergii (Ach.). — Amer. var. diffissa Nyl. — Chili. . polyrhiza (L.).— Eur., As. . polyphylla Hffm. — Eur., Amer., As. var. deusta (Ach.) Fr. — Eur., As. hyperborea Hffm. — Eur., Amer. var. arctica (Smrf.). — Eur. et Amer. arct. ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE 9. U. erosa Hffm. — Eur., Amer. 40. U. atropruinosa Schær. — Eur., Amer. 41. U. proboscidea DC.— Eur., Amer., As. 42. U. cylindrica (L.) Fr. — Eur., Amer., N. Hall. 143. U. vellea (L.) Fr. — Eur., Abyss., ins. Canar., Amer. var. Dillenii (Tuck.). — Amer. bor. 44. U° hirsuta DC. — Eur., Amer., As. 45. U. haplocarpa Nyl. — Peruv. 16. U. murina DC. — Eur. 47. U. dichroa Nyl. — Peruv., Boliv. Tri8. XIV. — PYXINEI. (1) 1. Pyxine Fr. 4. P. retirugella Nyl. — Polynes. 2. P. cocoës (Ach.). — In omnib. terris æquin., Chili. 3. P. coccifera (Fée). — Amer. æquin., Java. Sr. V, —— PLACODEI. Tri8. XV. — LECANOREI. Subtrib, 1. — P soro mei. 1. Psoroma (Fr. pr. p.) Nyl. 4. Ps. subpruinosum Nyl. — N.Zcland. 2. Ps. hypnorum Fr. — Eur., Amer. var. coralloideum Nyl.— N. Zel. (Colens. n. 4548). * Ps. paleaceum Fr. — Eur., ins. Maclov. 3. Ps. subhispidulum Nyl. — Ins. Borbon. 4. Ps. hispidulum Nyl. — Chili. 5. Ps. sphinctrinum (Mnt.). — Chili, Austral. var. crispellum Nyl. — N. Zeland. 6. Ps. pallidum Nyl. — Fret. Magell. 7. Ps. xanthomelanum Nyl. — N. Zeland. Subtrib. Il. —Pannariei. sx. Panmaria Del., Nyl. 4. P. Gayana (Mnt.). — Chili, N. Zeland. 2. P. erythrocarpa Del. — Ins. Borb., Madag. J LR (1) Thallus forma laciniata ut in Parmeliis plurimis, apotheciis ut in Lecideis (nigris), sterigmatibus simplicibus breviuseulis, spermatiis rectis, sat brevibus. P. sorediata Fr. non differt a cocoës Ach. DES LICHENS. 109 lurida (Mnt.).— Ins. Sandwie., Borb., Madag., Philipp. fulveseens (Mnt.). — Polynes., Fret. Magell. pannosa Del. -— In omnib. terris tropicis, ins. Sandwic. rubiginosa Del. — Eur., Amer. var. radiata Nyl. — Amer. æquin., ins. Borb. var. conoplea (Ach.) Fr. — Eur. D © à © © 7. P. nigrocineta (Mnt.).—Am. mer., Afr.æquin., Java, N. Zel. 8. P. pholidota (Mnt.). — Amer. trop. et mer., N. Zeland. 9. P. imbricata Nyl. — Tasmania. 10. P. brunnea Mass. — Eur. 41. P. nebulosa Nyl. — Eur. 12. P. microphylla Mass. — Eur., Afr., Amer. bor., As. 43. P. Saubinetii (Mnt.). — Eur. 45. P. mierophylloides Nyl. — Chili. 45. P. triptophylla (Ach., Fr.) Nyl. — Eur., Amer. bor. var. nigra (Ach.). —Eur., Afr., Amer. bor., N. Zel. var. cæsia (Schær.). — Eur. 16. P. lutosa (Ach. s. Coll.) Nyl. — Gall., German. 17. P. Schæreri Mass. — Bavar. 48. P. subradiata Nyl. — Pyren. 19. P. Hookeri (Sm. E. B.t. 2283). — Scotia. 20. P. elæina (Whlnb.). — Lapponia. 21. P. muscorum (Ach.) Del. — Eur. BEI. Coccocarpia Pers., Nyl. (1) -4. C. plumbea (Lightf.). — Eur., Afr. bor. 2. GC. molybdæa Pers. — In omnib. terr. tropicis. var. aurantiaca (Tayl.). — N. Zeland., Java. C. incisa Pers. — Polyn. * C. smaragdina Pers. — Polynes. C. ciliolata Mnt. — Taiti. (1) Nimis arcta est affinitas inter Coccocarpias et Pannarias. In Coccocarpiis thallus ad formam radiato-submonophyllinam tendens (sæpe concentrice versus ambitum rugulosam) et apo- theciis constanter biatorinis levem offert differentiam a Panna- ris. Pannaria plumbea Del. et auctor. omnino (ex. gr. in Lusitania et Canariis) confluit cum Coccocarpia plumbea. Simi- liter Erioderma vix differt a Pannaria. Sticta Groendaliana Ach. idem est ac Nephroma unguigera Ach. 410 ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE + ur. Erioderma Fée. . E. unguigerum (Bor.). — Ins. Borbon. 2. E. polycarpum Fée, — Ins. Borb. var. mexicanum Nyl. — Mexico. 3. E. chilense Mnt. — Chili. v. Heppia Nxzs. 1. H. virescens (Despr.). (1)}— Eur., ins. Canar., Amer. bor. 2. H. solorinoides Nyl. — Syria. va. Cora Fr. 1. C. pavonia Fr. —Amer. æquin., Polynes. vis. Dichomema N. ab. Es. 1. D. sericeum (Sw.). — Amer. æquin., Polynes. Subtrib. Ill. — Amphilomei. VEsr. — Amphiloma Fr. - À. lanuginosum Fr. — Eur. 2. A. gossypinum (Mnt.).— Amer. mer., Java. (An huj. gen.?). = à Subtrib. IV. — Squamariei:. IX. Squamaria DC. Sectio A. — Thallus cartilagin. Spec. terrestr. vel saxicolæ. . Squ. crassa DC. et v. Dufourei (Fr.). — Eur., Afr. . Squ. lentigera DC. — Eur., Afr. . Squ. gypsacea (Sm.). — Eur., Afr. . Squ. Lagascæ (Sm.). — Eur. . Squ. chrysoleuca (Sm.). — Eur., Am. bor., Himalaya. var. peltata (DC.). — Eur. var. liparia Ach.— Eur., Abyss., Am.,reg. antarct. var. melaloma (Ach.). — Eur., Abyss. 6. Squ. cartilaginea DC. — Eur. . Squ. saxicola (Ach.) Nyl. — Cosmopolita. var. versicolor (Pers.). — Eur. var. pruinosa (Chaub.).— Gall. var. diffracta (Ach.). — Eur. var. disperso-areolata (Schær.). — Eur. 8. Squ. squamulosa Nyl. — Chili. 9. Squ. lobulata Nyl. — Himalaya. OX à O2 D) à 1 (4) Solorina virescens Despr. in hb. Bor. (Thuret) et sub nom. Sol. Despreauxi in Mnt. Canar. p.104, t. 6, f. 8 (sed non fig. Sporæ, quæ Solorinæ saccatæ)est H. urceolata Næg. et Lecan. adglutinata Kphb. = à © 44. Pr: . Squ. . Squ. OU: . Squ. . Squ. Sectio B. — Thallus tenuior, radiatim laciniatus. Cortic., lignicolæ. . Squ. ambigua (Wulf.). — Eur., Am. bor. . Squ x. PIC suite DES LICHENS. f11 straminea (Ach.). —Eur., Amer. bor. concolor (Ram.). — Eur. gelida (L.) Nyl. — Eur., Amer., N. Zeland. hiulea Nyl. — Chili. lateritia Nyl. — Terra Kerguelen, . aleurites (Ach.). — Eur., Amer. bor. Subtrib. V. — Placodiei. Piacodiasn DC., Nyl. Sectio A. — Species cinerase. vel albicantes. eandicans Dub. — Eur. circinatum (Pers.) Nyl. — Eur., Afr., As. var. myrrhinum (Ach.). — Eur., Afr. var. variabile (Pers.) et psorale (Ach.). — Eur. var. ecrustaceum Nyl.(PI. Agardh. Hepp n. 407).—Eur. . Chalybæum (Duf.) Næg. — Eur. . Reuteri (Schær.). — Helv., Pyren. . alphoplacum (Whlnb.). — Eur., Amer. bor. . melanaspis (Whlnb.). — Eur. septentr. Sectio B. — Sp. th. flavesc., fulvesc. (uni [6] typice albic.,); ap. fulvese. 3 IE Ra PI. teicholyvtum DC. — Gallia. var. arenarium (Pers.). — Eur. fulgens DC. — Eur., Afr. var. bracteatum (Hffm.). — Eur. . Drummondii (Tayl.). — Australia. . aureum (Schær.) Nyl. — Helv., Pyren. . Scorigenum (Mnt. sub Ævern.). — Ins. Canar. . chrysochroum (Mnt.). — Peruv. . rugosulum Nyl. — Chili, Tasmania. . elegans DC. — Eur., Amer., As., Abyss. . murorum DC. — Cosmopolita. var. lobulatum (FIk.). — Eur., Afr., Amer., As. var. steropeum (Ach.). — Gall., Scotia. var. citrinum (Hffm.) Nyl. — Eur., Amer. var. cinnabarinum (Ach.). — Eur. mer., terræ trop., Cap. B. Sp., Austr. var. evanescens Nyl. — Ins. Maclov. (saxa quartz.). callopismum Mér. — Eur. flavorubens Nyl. — Afr. occid. tropica. © D "I © © 10. 11. 11925 13. ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE Subtrib. VL. — Lecanorei sensu strictiori. xr. Lecamora Ach. pr. p., Nyl. a. Pat Fa — Stirps Lecanoræ cerinæ. Ap. sæpe biatorina. cerina Ach.— Eur., Afr., Amer. bor. var. biatorina Nyl. (ff. gilva, pyracea, holoc. Ach.).—Eur. var. rupestris (Scop.).—Eur., N.Zel. (coll. Col. n. 5285). var. stillicidiorum Schær. — Eur. . hæmatites Chaub. — Eur. . fuscolutea (Dicks.). — Eur. . aurantiaca (Lightf.). Eur., Afr., Am., Austr.,ins.Sandw. var. erythrella (Ach.}. — Eur., Amer. var. convexa Nyl. — Norvegia. . ochracea (Schær.). — Eur. mer., Ind.occid. . Brebissonii (Fée. s. Lecid.). — Peruv.,ins. Sandwic. . ferruginea (Huds.). — Eur., Afr., Am., As. var. polypæna (Ach. in hb. Duf.). — Hispan. var. fuscoatra (Bayrh.).— Eur. L. Lallavei (Clem.). — Eur. mer. et temper. L. rubelliana Ach. — Eur. (Helv., Pyren.). L. L L b epanora Ach. — Eur., (Pyren., Helv., Norveg.). . phlogina (Ach.) Nyl. — Eur. . vitellina Ach. — Eur., Abyss., Amer. bor. .— Stirps Lecanoræ cervinæ. * Species cervinæ vel fuscese. vel nigricantes. . purpurascens Nyl. — Gall. mer. . endocarpea (Fr.). — Hispan., Alger. . molybdina Ach. — Eur. sept., Amer. sept. . cervina Ach. (L. rufescens Borr.).— Eur., Afr., Amer. var. smaragdula Schær.— Eur. var. castanea Schær. (et glaucoc. Schær.).— Eur. var. sinopica Schær. — Eur. var. pruinosa (Lecidea Sm.). — Eur. var. simplex (Lichen Dav.). — Eur. var. cineracea Nyl. (terrestris). — Gall. . Heppii (Næg. s. Myriosp., ex Arn.). — Bavar. . oligospora Nyl. — Gall. mer. . rütilans (Krb.). — Germania. . phylliscum Nyl. — Chili. . Strigata Nyl. — Chili. sk, Species citrinæ, chlorophana Ach. — Eur., As. DES LICHENS. 115 var. oxytona Ach. (ap. lecanor.). — Eur. var. tersa (Fr., Mnt.). — Pyren. orient. 149. L. Schleicheri (Ach.).— Eur. mer., Afr. bor. * L. microcarpa Nyl. — Gall. mer. (Agde). © L. dealbata DR. — Algeria. 20. L. xanthophana Nyl.(L. bella Nyl. olim).— Chili, Ind. occ. c. — Stirps Lecanoræx cinercæ. 21. L. cinerea (L.). — Eur., Afr., Am. var. cinereorufescens (Ach.).— Eur. var. Acharii (Westr.). — Eur. var. diamarta (Ach.). — Eur. ” L. gibbosa (Ach., L. tuberculos. Sm.). — Eur. * L. calcarea (L.). — Eur., Afr., Amer., As. f. phlyctiformis Nyl. — Gall. mer. f. farinosa (FIk.). — Eur. f. cæsioaiba (Fr.). — Eur. f. Hoffmanni (Ach.). — Eur. f. lundensis (Fr.). — Eur. . odora (Ach., Krb. L. sel. 39). — Eur. . esculenta Eversm. — Afr. bor., As. var. fruticulosa (Eversm.). — As. . oculata (Dicks.). Sp. dub. — Eur. sept., Amer. sept. . mutabilis (Ach.).— Eur., Afr. bor. . verrucosa Laur. — Eur., Amer. bor. . ambigens Nyl. — Cap. B. Sp. . microcarpa Nyl. — Ins. Maclov. 29. L. amphorella Nyl. — Mexico. d. — Stirps Lecanoræ tartareæ. 30. L. parella Ach. (et f. Upsaliensis). — Cosmopolita. var. pallescens Ach. — Eur. var. Turneri (Sm.). — Eur. 31. L. tartarea Ach. — Eur., Afr., Amer. var, frigida et gonatodes Ach.— Eur. sept., Am. sept. 32. L. subtartarea Nyl. — Peru. e—Stirps Lecanoræ subfuscæ. * Apoth. pallida, flavese., fusca vel nisra. 33. L. parellina Nyl. — Chili, Java, N. Zeland. 34. L. carneolutescens Nyl. — Mexico. 35. L. carneopallida Nyl. — Eur. bor. 36. L. leucolepis Ach. — Lapp. * L. asperella Hmp. — Cap. R Snei. h2 9 ll) 9 © SEM: 114 2 FA PE . Subfusea Ach. — Cosmopolita. 40. L. ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE granulata Nyl. — Madag. var. epibrya (Ach.). — Eur., Amer. var. angulata (Ach.). — Eur. var. albella (Pers.).— Eur., Amer. var, muralis Nyl. (galactina Ach. pr. p.).— Eur. var: lainea (Ach.). — Eur. . Hageni Ach. etf. crenulata (Dicks.). — Eur. 39." L- cenisea Ach. — Eur. Î. calcarea (ecrustacea). — Eur. f. cateilea (Ach., corticola). — Eur. glaucoma Ach. — Cosmopolita. var. subcarnea (Ach.). — Eur. var. corrugata Nyl. — Alger. var. lecideina Schær. — Eur. (alp.). æruginosa Nyl. — Chili. blanda Nyl. — Peruv. cæsiorubella Ach. — Amer., Madag. helicopis (Whlnb.). — Eur. arct. erysibe (Ach.). — Eur. fuscococcinea Nyl. — Ins. Borbon. . Scrupulosa Ach. — Eur. var. microspora Nyl.— Brasilia. . athroocarpa Dub. — Eur. var. conferta (Fr.). — Gall., Germ. . sulfureoatra Nyl. — Ins. Canar. . constans Nyl. — Gall. (Paris.). . varia Ach. — Eur., Afr., Amer. bor. var. lutescens (DC.). — Eur. var. symmicta (Ach.). — Eur. var. orosthea (Ach.). — Eur. var. polytropa (Ehrh.). — Eur. var. aitema Schær. {et f. sarcopis). — Eur. . Sulfurea Ach. — Eur., Afr. . frustulosa Ach. — Eur. var. thiodes Schær. — Eur. var. subventosa Nyl. — Amer. arct. 54. L. atra Ach. — Fere cosmopolita. 55. L. erythrinosa Nyl. — Brasil. 56. L. granifera Ach. — Afr. ct Amer. æquin. Et h: sulfurecofusea Fée. — Amer., mer. M. DES LICHENS. 115 . L. platygraphoides Nyl. — Ind. or. L. torquata (Fr.). — Helv., Gall. . L. badia Ach. — Eur., Amer. L . atriseda (Fr.). — Eur. L. Montagnei (Fr.). — Gall. mer. L. cupreobadia Nyl. — Pyren. L. olivacea (Duf.). — Gall. mer. ** Apoth. læte rubra. Sporæ 3-septatæ aut murales. L. rubra Ach. — Eur., Afr., Amer. L. chrysosticta (Tayl.). — N. Zeland. f. — Stirps Lecanoræ sophodis. * Thallus flavescens vel flavus. (1) . L. carphinea Schær. — Pyr. or., Gall. mer. . L. oreina Ach. — Eur., Amer. bor. L. lepida Nyl. — Brasilia. ** Thallus cinerase. vel fuscese. aut (in 74) albus. 0. L. infuscata Nyl. — Chili. 1. L. sophodes Ach. — Eur., Afr., Amer., As. 12 ff. metabolica (Ach.) et atrocinerea (Fr.).— Eur. ff. lævigata (Ach.) et controversa (Mass.).— Eur. var. Zwackhiana (Kmphb.). — German. 72. L. turfacea Ach. — Eur. (alp.). 73. L. amniocola Ach. (vix dist. a præced.) — Eur. (alp.). 74. L. milvina (Whlnb.). — Eur. sept. 75. I. subsophodes Nyl. — Am. aret. 76. L. isidioides (Borr. £. B. t. 2808). — Anglia. g. — Stirps Lecanoræ ventosæ. 77. L. punicea Ach.—Omn. reg. tropicæ, Cap. B. Sp., Austral. 78. L. rufidula Fée. — Peruv. . L. hæmatomma Ach. — Eur., Amer. L. elatina Ach. — Eur. L. ochrophæa (Tuck.). — Amer. bor. . L. ventosa Ach. — Eur., Amer., As. xs. Gliypholecia Nyl. . Gl. placodiiformis (Del.) Nyl. — Alp. Helvet. (4) In speciebus 67, 68 thallus est placodiiformis, radiosus, sed spermogonia sterigmata simplicia breviuseula offerunt, quare mox hæ species a Placodiis recedunt. In £L. lepida, quæ est corticola, thallus citrinus continuus. — £Lichen Hookeri Sm. E. B. t. 2283 cest Pannaria nec bhuius stirpis, ut cum auctori- bus olim putavimus. 116 ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE 2. GI. rhagadiosa (Ach. s. Lecan.). — Sabaud. 3. Gl. candidissima Nyl. — Alger. (1) xx. Peltuia Nyl. 1. P. radicata Nyl. — Algeria (Biskra). xAY. Dermaatiseuen Njl. 4. D. Thunberzii (Ach. sub Endocarpo). — Cap. B. Spei. xw. Ureeeïazia Ach. pr. p., Nyl. 4. U. ocellata DC. — Eur., Afr. bor. 2. U. cinereocæsia Swariz. — Amer. æquin. 3. U. scruposa Ach. — Eur., Afr., Amer., As., Polyn. var. diacapsis Schær. — Eur., Afr. var. cretacea Schær. — Eur. var. bryophila Ach. et ecrustacea Nvyl. — Eur. * U. areolata Nyl. (var. præced. ?). — Peru. 4. U. actinostoma Schær. — Eur., Ind. or. xvwa. Diréma Fr., Nyl. D. repanda (Fr.) Nyl.— Eur. mer., Afr., Ind. or. D. capensis (Fée hb.). — Cap. B. Spei. D. limitata Nyl. — Chili. xvar. Pertusaria DC. Sectio A.— Species thecis normaliter 1-2-sporis. maerospora Hepp. — Helvetia. communis DC. — Cosmopolita. melaleuca Dub. — Eur. punetata Nyl. — Ind. orient. œ 1 4. P. coccodes (Ach., hue et ceuthoc. Fr.). — Eur. 5. glomerulata Nyl. — Finland. (ad Aboam). 6. Futchinsiæ (Turn. et Borr.).— Hibern. 5 ceuthocarpa (Sm.) Borr. (non Fr.). — Hibernia. 8. P. pilulifera (Pers.). — Amer. mer., ins. Afr. mer. 9. globulifera (Sm.). — Eur., Amer., As. 10. eæsioalba (Flot.). — Eur., Afr., As. 11 subverrucosa Nyl. — N. Zeland. Sectio B. — Species thecis normaliter 5-8-sporis. flavens Nyl. — Madagascar. . Wulfenii DC. — Eur., Amer. pustulata Ach. — Eur. 1 a) aa Ma Ma 9-9 5 (1) Huie generi adhue pertinere videntur Lecanora grumulosa Schær. Enum. p. 57 et Lecidea lepadina Smrf. Lapp. p. 145. M OiAeNn CT CANTONS DES LICHENS. 117 15. P. chiodectonoides Fée. — Amer. æquin. 16. P. Sommerfeltii (FIk.). — Lapp. 47. P. cucurbitula Mnt. et var. Iævigata Nyl. — Chili. 48. P. trypetheliiformis Nyl. — Taïti. 19. P. Acharii Fée. — Amer. mer. 20. P. cryptocarpa Nyl. — Peruv. 21. P. dermatodes Nyl. — Polynes. 22. P. papillulata Nyl. — Chili. 23. P. globularis Ach. — Amer. bor. 2%. P. leioplaca Schær. (1) — Cosmopolita. 25. P. verrucosa Fée. — Amer. mer. * P. Quassiæ Fée. — Amer. mer. 26. P. glomerata Schær. — Eur. (alp.). 27. P. concreta Nyl. — Amer. bor. et arct. 28. P. xanthostoma Fr.— Lapp., Norvegia. 29. P. lecanorina Nyi. — Chili. 30. P. subglobuiifera Nyl, — N. Zelandia. 31. P. erubeseens (Tayl. s. Urceol.). — Ins. Maclovian. 32. P. melanospora Nyl. et var. calcarea. — Chili. 33. P. phlyctænula Nyl. — Chili. XXE. Variceilazia Nyl. (Sporæ 1-septatæ). 1. V. microsticta Nyl. — Amer. septent. xax. Pialyvetis Wallr. 4. Phl. agelæa Wallr. — Eur. 2. Phl. argena Wallr. — Eur. 3. Phl. boliviensis Nyl. — Bolivia. 4. Phl. leucosticta (Mnt.s. Pertus.). — Guyan. gallica. xx. Fheloérezaa Ach., Nyl. a. — Sporæ parvæ hyalinæ. 4. Th. crassulum Nvl. — Ins. Borbon. 2. Th. microporum Mnt. — Taïiti, Java. 3. Th. myriotrema Nyl. (Myriotr. Fée). — Amer. mer. (4) Porina subcutanea Ach., P. papillata Ach., P. peliosto- ma Ach ., P. depressa Fée, P. sclerotium Kée, P. tetratha- lamia Fée mihi specie nondifferre videntur a P. leioplaca Schær. — Perti Fries.) «s. nivea Fr., cujus speciminulum unicum cognitum (hb. analysi subjicere non contigit verrucas thallinas habet parvas (fere ut conceptacula «Pyren. leucocephalæs monohyme- neas). 118 4. 5. 6. =? e ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE Th. myriotremoides Nyl. — Amer. mer. Th. leptoporum Nyl. — Ind. occid. (Ins. Pinos). Th. pachystomum Nyl. — Peruv. b. — Sporæ minores s. mediocr. hyal. (raro fuscese. s. infuscatæ). . Th. dehiscens Nyl. — Guyan. brit. Th. clandestinum Fée. — Amer. mer. . Th. cavatum Ach. (Th. Bonpl. Fée).— Am. et Afr. æquin. var. obturatum (Ach.). — Afr. occid. var. granuliferum Nyl. — Ceylon. var. porinoides (Mnt. et v.d. B.). — Java. var. dolichosporum Nyl. — Noukahiva. 40. Th. conforme Fée. — Amer. mer., Java. 11. Th. concretum Fée. — Amer. merid. 42. Th. olivaceum Mnt. — Amer. merid. 43. Th. bicinctulum Nyl. — Carolin. merid. 14. Th. calvescens Fée. — Amer. merid. 45. Th. leucotrema Nyl. — Guyan. gall. 46. Th. platystomum Mnt. — Guyan. gall. 47. Th. terebratum Ach. — Amer. merid. 48. Th. albidulum Nyl. — Amer. æquin. 49. Th. sordidescens Fée. — Amer. æquin. (End. occid.). . Th. phlyctideum Nyl. — Bolivia. . Th. Bahianum Ach. — Amer. merid. Th. myriocarpum Fée. — Amer. merid. c. — Sporæ magnæ multilocular. s. murali-divisæ. . Th. lepadinum Ach.—Eur.,Afr. (C.B. Spei), Am., N.Zel. . Th. depressum Mnt. — Guyan. gall. 3. Th. monosporum Nyl. — Guyan. gall. . Th. leioplacoides Nyl. — Cap. B. Spei. . Th, cryptotrema Nyl. — Guyan. gall. d. — Sporæ fuscæ varie divisæ. . Th. compunctum (Sm., Ach. s. Urceol.). — Amboyna. . Th. pertusarioides Nyl. — Amer. æquin. (Columbia). Th. Auberianum Mnt. — Amer. æquin. . Th. fissum Nyl. — Ins. Bornia. . Th. Wightii (Tayl. s. Endoc.).— Amer. bor. (subæquin.). . Th. distinctum Nyl. — Amer. mer. Th. phæosporum Nyl. — Polyn. (N. Irland.). . Th. bisporum Nyl. — Ind. oecid. . Th. Prevostianum Mnt. — Cuba. xxI. Ascidium Fée, (Vix differt a Thelotr.). . Ase. domingense (Fée hb.). — Ins. S. Doming. DES LICHENS. 419 2. Asc. cinchonarum Fée. — Amer. mer. æquin. 3. Asc. rhodostroma Mnt. — Guyan. gall. 4. Asc. monobactrium Nyl. — China. Xxur. Gymamoérenaa Nyl. (1) 4. G. atratum Fée. — In plurim. terris æquin. _ xxsse. Belomia Krb. 1. B. russula Krb. EL. sel. 79. — German. Tri8. XVI. — LECIDEINEIL. 1. Cocnmogomieuma Ehrnb. (Filamenta articulata). 4. C. Linkii Ehrnb.—Jn terris omn. tropicis, Austr.(N. Zel.). 2. C. implexum Nyl. — N: Hollandia. 3. C. confervoides Nyl. — Amer. mer., Polynes. 4. C. complexum Nyl. — Bolivia. 11. Byssocaulom Mnt., em. defin. (Fil. non artic.). a — Thallus in lacinias dispositus. 4. B. niveum (Mnt.). — Ins. J. Fernand. 2. B. filamentosum (Bab.). — N. Zeland. b. — Thallus crenulato-efigurat. Crocynia Ach. 3. B. molle Sw. (in hb. Turn., Hook.).— Am. æqu. et mer. 4. B. molliusculum (Fée hb.). — Ins. Borbon. sea. Lecidea Ach., Nyl. Sectio A.— Apothecia normaliter læte tincta, concava. Gyalecta Ach. L. carneolutea (Turn.). — Angl., Gall. occid. L. exanthematica (Sm.). — Eur. L. epulotica Ach., Hepp. — Helvetia. L. Prevostii Schær. — Eur. var. coerulea (DC. s. Verr.). — Eur. L. cupularis Ach. — Eur., Amer. L. foveolaris Ach. — Eur. 6. L. geoica Ach. — Scandin. (Gottl., Finl. mer.). 7. L. truncigena (Ach.). — Eur. ; (1) Gymnotrema modo apotheciis denudatus, nee a thallo plus minus teetis, distat a Thelotremate, quare hic potius disra- nendum sit quam inter Lecideineos. — Similiter fere quou Varicellaria differt a Pertusaria. In V. microsticta spor. omnium lichenum maximæ, longit. adtingentes prope 0, 3 mm, latit. 0,143. — Ozocladium Leprieurii Mnt., a nobis non visum, Lecanoreorum tribus sistat genus peculiare, recedens, sed descriptio nimis manca. f 120 ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE 8. L. chrysophæa (Pers.). — Gallia. 9. L. carneola Ach. — Eur., Amer. bor. 10. L. thelotremoides Nyl. (Thel. gyal. Mass.). — Eur. 41. L. leucaspis Kmphb. — Bavar. 42. L. pallida (Pers.). — Gall. 43. L. lutea Schær. — Eur., Amer., ins. Sandwic. 44. L. pineti Ach. — Eur., Amer. Sectio B. — Apoth.plana s. convexa, fypice non nigra. Biatora Fr. a. — Thallus squamulosus. Sporæ simplices. 45. L. lurida Ach. — Eur., Afr. 16. L. globifera Ach. — Eur., Amer., As. 47. L. compacta Nyl. — Ins. Borb. 48. L. rufonigra Tuck. — Amer. bor. 49. L. testacea Ach.— Eur. 20. L. javanica Schær.— Java. 21. L. ochroxantha Nyl. — Peruv., Boliv. 22. L. parvifolia Pers. — Omn. terræ tropicæ. ” L. byssiseda Nyl. — Mexico. 23. L. pannarioides Nyl. — Fret. Magell. (PI. Lechl. 1347). 24. L. blepharophora (Bél. sub Coll.). — Java. b. — Thallus areolat., granul., æquabilis s. evanescens. * Thallus areolatus. 25 viridiatra Stenh. L. S. 403. (ap. nigric.). — Scandin. . panæolaris Nyl. /B. panæola Fr.). (1) — Suecia. . griseo-coccinea Nyl. — Himalaya. . flavo-rufescens Nyl. — Scotia. ** Thallus granul., pulver., æquab. v. evanescens. . russula Ach. — In omn. terris trop., Eur. mer., Lusit. var. leprosa Nyl. — N. Holland. LE] + NS ESSENTIELLES 30. L. cinnabarina Smrf.—Eur.etAmer. arct., N. Holl.(alp.). 31. L. intermixta Nyl. — Eur., Afr., Amer. var. parasemoides Nyl. — Gallia (Paris.). * L. subfuscata Nyl.— Cap. B. Sp., Ceyl., Polyn. 32. L. diaphana (Krb. L. sel. 11). — Germ. 33. L. mutabilis Fée. — Amer. mer., Mexico. 34. L. luridescens Nyl. — Himalaya. 35. L. subrubescens Nyl. — Ind. occid. 36. L. Lightfootii Ach. — Eur. (Angl., Gall.). (1) Huc accedit L. castaneola Duf. (Parm. Fr. L.E. p. 152), saxicola in Gailia meridionali lecta, parum cognita (cf. Nyl. Prodr. p.113, not.). DES LICHENS. 191 37. L. canorubella Nyl. — Guyan. gall. 38. L. microsperma Nyl. — Ins. Borbon. 39. L. mauritiana Tayl.— ins. Maur., Borbon. 49. L. flavopallescens Nyl. — N. Zeland. 41. L. Ehrhartiana Ach. — Eur. 42. EL. xanthella Nyl. — Pyren. 43. L. lucida Ach. — Eu:., Amer. 4%. L, croceella Nyl. — N. Holland. 45. L. pyrophthalma (Bab. sub Parm.).— N. Zeland. 46. L. piperis Spr. (B. vestita Mnt. Cub.). — Amer. æquin. 47. L. hypomela Nyl. — Boliv., Brasil. 48. L. aurigera Fée. — Amer. bor. 49. L. triptophylloides Nyl. — Bolivia. 50. L. sanguineoatra Ach. — Eur., Afr., Amer. bor. var. planiuseula Nyl. — Gall. (Voges.). var. furfuracea (Pers.). — Amer. mer. * L. fuscorubens Nyl. — Eur.,ins. Canar. 51. L. vernalis Ach. — Eur., Afr., Amer. var. muscorum (Schær.).— Eur., Afr., Am. var. milliaria (Fr.).— Eur., Afr., Amer. var. melæna Nyl. — Eur. var. anomala (Ach. et f. Wallrothii Tul.). — Eur., Afr. varr. turgidula (Fr.)et similis (Mass.).— Eur. varr. denigrata (Fr.) et prasina (Schær.).— Eur. var. sabulosa (Krb.). — Eur. var. trachona (Flot.). — Eur., Amer. bor. var. montana Nyl. (L. sabuletor. auctt. pr. p.). — Eur. * L. eyrtelloides Nyl. — Ins. Sandwic. 82. L. cuprea Smrf. — Eur. (alp.). 53. L. viridescens Ach. et v. gelatinosa (FIk.). — Eur. 54. L. flexuosa (Fr.). — Eur. 55. L. decolorans FIk. — Eur., Amer. bor. 56. L. glebuiosa Fr. (non E. Bot.). — Eur. 57. L. atrorufa Ach. — Eur. (præs. bor. et alp.). 58. L. uliginosa Ach. et var. cænosa (Ach.).— Eur. 59. L. quernea Ach. — Eur., Amer. bor. 60. L. adpressa Hepp. — Helvetia. 61. L. metamorphea Nyl. — Gall. occid. 62. L. hyalinescens Nyl.— Pyren. (Bagn. de Big.). 63. L. protuberans Ach. — Eur. 6%. L. albieans Nyl. — Ind. orient. : POBRHÉREHEE a co Eee ENUMÉRATION GÉNÉRALE phæops Nyl. — Seand. (Holmiæ). . coarctata (Ach.). — Eur., Afr., Am., Austral. , Bruyeriana (Schær.). — Voges. . lævigata Nyl. — Gail. occid. (Cherbourg). : . gibbosa (Ach., L. dispersa Nyl.). — Eur. ** Th. granulos., pulver. s. evanese. Sporæ aciculares. rosella Ach.— Eur. luteola Ach. — Fere cosmopolita. var. inundata (Fr.) et fuscella Fr. — Eur. var, arceutina Ach. — Eur., Amer. var. endoleuca Nyl. — Eur. var. incompta (Borr, ç. f. muscorum F{.D.). — Eur., ins. Sandwic. cupreorosella Nyl. (B. cuprea Mass.). — Bavaria. ne lavicans Nyl. — Gall. holomelæna (FIk.). — Eur. . cæsilia Nyl. (B. cæsia Næg.). — Eur. patellarioides Nyl: — Alger. Leprieurii Mnt. — Guyan. gall. millegrana (Tayl. s. Lecan.). — Amer. æquin. subluteola Nyl. — Brasilia. psorina Nyl. — Ind. orient. dryina Ach. et v. lilacina Ach. — Eur. Thallus parcus vel evanesc. Sporæ globul., thecæ sæpius polysp. fossarum Duf., Nyl. — Eur., Afr. resinæ Fr. et v. tantilla Nyl. — Eur. fuscescens Smrf. — Eur. var. microspora Nyl. — Ad Monachium. globulispora Nyl. — Fret. Magell. conspersa Fée. — Amer. merid. . flavoalba Nyl. — Peruv. *** Thallus granul., æquab. s. evanese. Excip. crass., thecæ sæpius 1-2-sporæ. + Sporæ l-septatæ. versicolor Fée. — Amer. merid. f. vigilans (Tayl.). — Peruvia. . megacarpa Nyl. — Ins. Borbon. grandis Nyl (Het. tait. M. et v. d. B.). — Java. marginiflexa (Tayl., Bab.). — Austral., N. Zel. var. nilgherrensis Nyl. — Ind. or. glaucescens Nyl. — Peruv. taitensis (Mnt.). — Polyn. L L L L. L . L. admixta Nyl. — Amer. mer. L L L L L DES LICHENS. 129 L. endochroma Fée.— ++ Sporæ pluriseptatæ. . L. pachycarpa Duf. — Eur. L. tuberculosa Fée. — Amer. æquin., Madag. . L. melanocarpa Nyl. — Madag. . L. quadrilocularis Nyl. — Boliv. . L. coccodes (Bel.). — End. orient. . L. domingensis (Ach.). — Ind. oceid. . L. flavoerocea Nyl. — Cap. B. Spei. ++ Sporæ murali-divisæ. . pezizoidea Ach. —Eur., Amer. bor. . cupulifera Nyi. — Sumatra. . Cuticula Fée. — Amer. mer. lecanoreila Nyl. — Guyan. gall. (Lepr. 1278). . heterospora Nyl. — Guyanu. gall. . argentea (Mnt.). — Taïiti. reveniens Nyi. (Sporop. Lepr. Mnt.). — Guyan. gall. . phyllocharis (Mnt.). — Taïti, Brasil. . tristis Mnt. — Taïiti. . leucoxantha Spr. (B.tricol. Mnt.).-Am., Afr.m., Polyn. var. bispora Nyl. — Guyan., ins. Maurit. var. ochrocarpa Nyl. — Ins. Maurit. Sectio B. — Apothecia typice atra. — Lecidea sensu Fr. 103. 10%. 105. 106. 107. 108. 109. 110, a. -— Thallus radios. vel laciniato-radiosus. L. epigæa Schær. — Eur. mer., Afr. bor. L. canescens Ach. — Eur., Afr., Ind. or. L. opaca Duf. et f. adglutinata (Duf.).— Eur. L. australissima Nyl. — Reg. antarct. (ins. Cockb.). L. morio Schær. et var. coracina Schær. — Eur. (alp.). b. --- Thallus cartil.-squamulos. s. turgide areolatus. L. decipiens Ach. — Eur., Afr., Amer. bor., Austral. L. endochlora Tayl. — Amer. mer. L. mammillaris Duf. — Eur. mer. c. -— Thallus varius. Spermatia arcuata. L. cæsio-candida Nyl. — Eur. (Pyr., Ital.). : L. candida Ach.— Eur., Afr., Amer. L. vesicularis Ach. — Eur., Afr., As., Am. L. pennina Schær. — Helvet. L. accedens Nyl. — Chili. . L. tabacina Schær. — Eur., Afr. A + L. albilabra Duf. — Eur. merid. Merle So A M el ÉNUMERAuIUN GENERALE . cæsiopallida Nyl. — Cap. B. Sp. . nigropaliida Nyl. — Cap. B. Sp. (Drège 9286). . squalida Ach. — Eur. cinereovirens Ach. — Eur., Afr. . conglomerata Ach. — Eur. (alp.). aromatica Ach. — Eur. acervulata Nyl. — Suecia (Salæ). verrucarioides Nyl. — Pyren. (Bagn.de Big.). accline Flot. — Eur. (Germ., Helv. et Ital.). . parasema Ach., Nyl. — Fere cosmopolita. var. coniops Ach. — Eur., Amer. var. crustulata (FIk.) Desmaz. — Eur., Afr. var. enteroleaca (Ach.).—Eur., Afr., As., Am. bor. var. elæcth:6 na (Ach.). — Eur., Afr. var. exigra (Cheup.). — Eur., Amer. var. lutcsa (Schær.). — Eur., Afr. bor. . ærug:.osa Nÿl. — Chili. . episema Ny;l. — Eur. . vitellinaria Nyl. — Eur. (Suec., Angl.). . collematoides Nyl. — Eur. (Paris.). . confusa Nyl. (et f. fuliginosa Tayl.). — Eur. var. pyrenaica (Schær. s. L. cinereor.). — Eur. . jurana Schær. — Eur, . microspora Nyl. — Pyren. . miscella Ach. — Eur. (etiam Gall.). . Dovrensis Nyl. — Eur. (Norveg.). . arctica Smrf. — Eur. (alp.). . sordidula Nyl. — Ind. or. . — Thallus areol., granul. s. pulver. s. evanese. Sperm. recta. * Thallus cinerase., fulvese., flavic., rufese. aut albus. . caudata Nyl. — Eur. (præs. bor.). . lugubris Smrf. — Eur. (præs. bor.). . tenebrosa Flot. — Eur. . intumescens (Flot.) Nyl. — Eur. . Coracina Moug. (conf. ce. sequ.).— Voges. . atroalba Flot. — Eur. . atroalbella Nyl. —Eur., Afr., Am., Polyn., Austral. . ocellata FIk., Zw. Exs. 135. — Germ., Gall. (Paris.). f. ferruginosa Nyl. — Himalaya. . badioatra FIk., Schær. — Eur. . fuseula Nyl. — Chili. 152. L. ÿ 1 Fe . albocoerulescens Fr. — Eur., Amer. 1464. L 165. L. 166. L DES LICHENS. 125 . petræa Flot. — Eur., Afr., Amer., As,, Austral. var. concentrica (Dav.). — Eur. . umbilicata Ram. — Eur. . geminata Flot. — Eur., Afr. (alp. Abyss.). . Montagnei Flot. — Eur. . petræoides Nyl. — Tasmania. . panæola Ach. — Eur. (præs. bor.). . contigua Fr. — Eur., Afr., Amer. var. confluens (Schær.). — Eur. var. platycarpa (Fr.) et f. ochrochlora (Ach.).— Eur. varr. flavicunda et flavocoerulescens (Ach.). — Eur. var. albocoerulescens (Ach., Schær.). — Eur. var. calcarea Fr. — Eur. . subdispersa Nyl. — Algeria. . turgida Schær. — Eur. lapicida Fr. — Eur.,N. Zel. (Colens. 4803). var. silacea (Ach.) Fr. — Eur., Afr. tessellata FIk. et var. daphæna(Smrf.). — Eur., Am. polycarpa Fr. — Eur., Amer. var. goniophila (Schær.).— Eur. var. atrosanguinca (Hffm.) Nyl. — Eur. . Cyclisca Mass. — Bavaria, Italia. . calcivora (Ehrh.) Nyl. et v. chondrodes (Mass.).— Eur. ASIE 156. L. . ambigua Ach. — Eur., Amer. sublugens Nyl. (Stenh. lugubr. Mass.). — Bavar. advena Nyl. — Himalaya. var. melanophæa Fr. — Eur. . fuscoatra Ach. — Eur., Afr., Amer. bor., As. varr. deusta Stenh. etgrisella (FIk.).— Eur. . atrobrunnea Schær. — Eur., As. min. (alp.). . armeniaca Schær. — Eur., As. (Himal.). . aglæa Smrf. — Eur. (alp.). . areolata Shær. — Helvet. (alp.). . elata Schær. — Eur. . ænea Daf., Nyl. — Pyren. (alp.). . leptocarpa Nyl. — Tasmania. rivulosa Ach. et v. Kochiana Schær. — Eur. . lenticularis (Ach.) (1) — Eur., Afr. bor. (4). Mujus sunt synonyma L. Gageilook., L,. prominula et chalybeia Borr., Biatorina Heppiüi Mass. etc. 126 ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE 167. L. exilis (FIk.) Nyl. — Eur. (Germin.). 168. L. trachylina Nyl. — Gall. (Falaise). 169. L. fuscorufa Nyl. — Peruvia. 470. L. myrmecina Fr. — Eur. 171. L. ostreata Schær. — Eur. 172. L. caradocensis Leight. — Angl. 473. L. Stuartii Hmp. — Tasm., N. Holland. 474. L. xanthococea Smrf. — Scandin. 475. L. euphorea (FIlk., Fr. L. S. 154). — Eur. var. ccrustacea Nyl. — Eur. (Gall.). 476. L. premnea Ach., Nyl. — Eur., Java. 177. L. abietina Ach. et v. incrustans (Fr.). — Eur. 478. L. amylacea (Ehrh.). — Eur. 179. L. depauperata Nyl. — Eur. (Faur.). 480. L. alboatra Schær. — Eur., Afr., Amer. bor. f. epipolia (Ach.). — Eur., Afr., Ind. or. var. populorum (Mass.). — Eur. 181. L. triphragmia Nyl. — Eur., Amer., Madag. 482. L. disciformis Fr: — Cosmopolita. var. stigmatea (Ach.) Nyl. — Eur., N. Holl. var. ecrustacea Nyl. — Eur., Afr. var. halonia (Ach.). — Cap. B. Spei. var. æruginascens Nyl. — Chili. var. cæsiopruinosa Nyl. — Chili. var. albula Nyl. — N. Zel. (Colens. 5021). 483. L. sagedioides Nyl. — Eur. d 184. L. flavoareolata Nyl. — Chili. À 185. L. miecraspis Smrf. (Cal. saxat. Schær.). — Eur. 486. L. myriocarpa (DC.) Nyl. — Eur. 487. L. nigritula Nyl. — Eur. 188. L. cerebrina Schær. (fere Opegr.).— Eur. (alp.). 189. L. subcervina Nyl. — Amer. max. mer. (Cap. Horn). 190. L. badia Flot., Nyl. — Eur. 491. L. Hookeri Schær. — Eur. 192. L: grossa Pers. — Eur., Amer., Austral. 493. L. inçana Del., Nyl. — Eur. (Gall. oce., Scotia). “* Thallus citrinus. + Sporæ fuscæ 1-6-septatæ. 49%. L. galbula (Ram., L. Wahlenb.Ach.).—Eur., Am. bor. 495. L. scabrosa Ach. — Eur., Amer. bor. 196. L. alpicola (Ach.) Nyl. — Eur., 4s. (alp.). DES LICHENS. 427 497. L. geographica et v. atrovirens Schær. — KFere cosmopol. var. viridiatra (Flot.). — Eur. ++ Sporæ incolores, aciculares. 498. L. citrinella Ach. et v. alpina (Schær.).— Eur. e. — Species parasit., apoth. ad thallos alien. obviis. * Species sporis septatis s. multilocularibus. 499. L. parasitica FIk. — Eur. 209. L. aliena Nyl. — California. 261. L. glaucomaria Nyl. — Eur. 202. L. uniseptata Nyl. — Helvetia. ** Sporis simplicibus (E pithallia). 203. L. oxyspora (Tul. s. Abroth.). — Eur., As. min. 20%. L. oxysporella Nyl. — Eur. (Rhæt.). 205. L. inquinans (Tul. s. Abroth.). — Gall. (Paris.). f. — Thecæ monosporæ. 206. L. sanguinaria Ach. — Eur., Amer. bor. var. affinis (Schær.). — Eur. 207. L. glabrescens Nyl. -— Amer. mer. (Columbia). 208. L. dissimulans Nyl. — Chili. g. — Apotheciis urceol., sporæ vermie. Gonotrema Tuck. 209. L. urceolata Ach.— Amer. (bor. et Brasil.). h. — Species loci incerti. (I) 210. L. livida (Mnt. s. Biat.). — Chili. 211. L.? diformis Nyl. — Chili. iv. Gyrothecäven Nyl. 4. G. polysporum Nyl. — German. v. Odoméotrezaa Nyl. An gen. Fungor.? 4. O. phacidioides Nyl. (Phac. umbil. hb. Lév.).— Cors. Subtrib. — Gomphillei. vi. Gomplhilius Nyl. 4. G. calicioides (Del.) Nyl.— Eur. varr. polycephala Nyl. et microcephala (Tayl.).— Eur. (4) Lecanoræ cervinæ status lecideinos habemus sequentes facile pro speciebus autonomis sumtos, quare hie memorentur. Sunt L. eucarpa Nyl. —Eur.; L. pruinosa (Sm. et f. Coll. athallum Duf.).— Eur; EL. simplex (Dav., Sarcogyne Flot.). — Eur. Vix lichenibus adscribere fas sit genus Schizoxæylon Pers., quod ante Odontotrema disponendum videatur tribusque est constiltutum speciebus curopæis : Sch. sæpincola Pers., Sch. orticolo (Coniang..….ÆEr.1S. V:MSc-üp: 491; 41ÆL:.-S: 273) NT? COM TUNS — ” ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE Tri8. XVII. — XYLOGRAPHIDEI. E. Liéhograpihaa Nyl. 1. L. petræa (DR.) Nyl. — Alger. 2. L. tesserata (DC., Leight. s. Opegr.).— Eur. (Brit., Gall.). 1. Nylographa Fr., Nyl. 4. X. parallela et v. pallens Nyl. — Eur. 2. X. opegraphella (Op. stict. Tuek. Exs. 97). — Am. bor. 3. X. flexella et var. virescens Nyl. — Gall. xx. Agvriunnm Fr, pr. p., Nyl. 4. A. rufum Fr. — Eur. Tris. XVIII. — GRAPHIDEI. Subtrib. 1. — Haplographidei. Apoth. simpl. #4. Gæaplhis Ach., Nyl. Sectio A—Graphides proprie sic dictæ. a. — Sporæ iodo coerulee tinctæ. “ Stirps Graphidis secriptæ. 4. Gr. pavonia Fée. — Amer. mer. trop. 2. Gr. virginea Mnt. — Amer. merid. 3. Gr. Ruiziana (Fée). — Amer. merid. 4. Gr. nana (Opegr. Fée). — Amer. merid. 5. Gr. comma Ach. — Omnes terræ trop. 6. Gr. angustata Eschw. — Omnes terræ trop. 7. Gr. scripta Ach. — Fere cosmopolita. varr. serpentina et recta (Ach.). — Eur., Amer. ” Gr. marcescens (Fée).— Amer. æquin. * Gr. Laubertiana (Fée).— Amer. mer. 8. Gr. fulgurata Fée. — Peruvia. 9. Gr. glaucescens Fée. — Amer. mer. 10. Gr. Cascarillæ Fée. — Amer. æquin. 41. Gr. assimilis Nyl. — Chili, ins. Sandw., Madag. var. recta Nyl. — Himal. (coll. Hook. 2240), var. marginata (M. et v. d. B.). — Java. 42. Gr. anguina (Mnt.s. Ust.). — Eur. oce., Amer. æquin. var. streblocarpa (Bél.). — Ins. Borb., Java. 13. Gr. analoga Nyl. — Polyn. (Taiti). 14. Gr. serpentinoides Nyl. — Ceylon. 145. Gr. rigida (Fée). — Amer, æquin. 46. Gr. vermiformis Eschw. — Amer. æquin. 17. Gr. conglomerata Fée. — Amer. æquin. * Gr. anguilliformis (Tayl.). — Afr. occid. 19 b2 4 C2 19 ste LD D 12 SD © DES LICHENS. 129 Gr. tumidula (Fée). — Amer. mer. trop. MST GARDES NS tr astunlEe Gr. elegans Ach. — Eur., Amer., As. Gr. striatula Ach. (0p. rimul. Mnt.). — Omn. terræ trop. “”Stirps Graphidis dendriticæ. Gr. punctiformis (Eschw.). — Amer. æquin. Gr. diversa Nyl. — Amer. æquin., Madag., Ceyl., Java. Gr. inusta Ach.(Gr.Smithii Laht.). — Eur. occ., Am., As. Gr. dendritica Ach. et v. medusula (Pers.).- Eur. oce,, Am. Gr. Lyellii Ach. — Eur. occid. Gr. scalpturata Ach. — Amer. æquin. varr. ceracea et insidiosa Nyl. — Ebid. Gr. confluens (Fée). — Amer. mer. Gr. mendax Nyl. — Polyn. (Papeiti). #*## Stirps Graphidis frumentariæ. Gr. contexta (Pers.). — Polyn., Java. Gr. venosa (Pers.). — Polyn. (vix diff. a præe.). Gr. grammitis (Fée). — Amer. mer. Gr. colliculosa (Mnt. s. Scleroph.). — Guyana. Gr. Balbisii Fée. — Amer. mer. Gr. chrysentera Mnt. — Amer. mer. Gr. bilabiata Nyl. — Archip. ind. ({ns. Labuan.). Gr. frumentaria Fée. — Amer. æquin., Ceylon. Gr. chrysocarpa (Raddi) Eschw. — Amer. mer. b.— Gelatina hym. et sporæ iodo cocrulescentes. Species stirpis Graphidis frumentariæ. Gr. cometia Fée. — Amer. æquin. Gr. homographa Nyl. — Amer. æquin. Gr. obtecta Nyl — Ind. or. (coll. Hook. 2264). ce. — Nec gel. hym.,nec sporæ iodo coerulescentes. # + Speciesstirpis Graphidis frumentariæ. Gr. reniformis Fée. — Eur. æquin. var. fissurinoidea Nyl. — Peruvia. Gr. Poitæi Fée. — Ins. S. Doming. Gr. pseudophlyetis Nyl., — Guyan. gall. Gr. concolor Nyl. (Ust. Jungh. M. et v. d. B.). — Java. Gr. ochracea Hepp. — Java. Gr. hololeuca Mnt. —Amer. mer., Java. Gr. Afzelii Ach. — Omn. terræ tropicæ. Gr. illinita Eschw. — Amer. mer. Gr. grisea Nvl. — Cevylon (coli. EFook. 2234). Gr. ACT "GE: (Gr: Gr. Gr. CT FETE (Es UGr: Gr. Gr. NET ES GT UGS . Gr. GX: GT. . Gr. Hi (bies Gr: ICE ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE ** Species stirpis Graphidis scriptæ. heterocarpa Fée. — Amer. mer., Polyn. subfarinacea Nyl. — Cap. B. Sp. (coll. Drège 9348). petræa (Mnt. s. Op.). — Chili. *** Species stirpis Graphidis dendriticæ. tortuosa Ach. (pachn. Fée). — Amer. æquin. ramosa Nyl. ({ortuosa Fée). — Amer. æquin. leucocheila (Fée s. Arlh.). — Amer. mer. Sectio B.—Fissurinæ. nitida (Eschw.). — Amer. mer. leucocarpa Nyl. — Guyan. gall. radiata Nyl. — Guyan., Java. Dumastii (Fée). — Amer. mer. obtusior Nyl. — Taïti (Lépine s. 17). incrustans (Fée). — Amer. mer. lactea (Fée). — Amer. æquin. egena Nyl. — Peruvia. (?) irregularis (Fée). — Peruvia. Sectio C. —Medusulæ. endocarpa Fée. — Amer. æquin. tricosa (Ach.). — Amer. mer. varr, olivacea (Mnt.) et punctum (Fée). — Ibid. Leprieurii (Mnt. s. Opegr.). — Guyan. gall. gracilis (Eschw.). — Amer. mer. cinnabarina Fée. — Amer. mer. hæmatites Fée. — Amer. mer. deplanata Nyl. — Polyn. (Noukah.). 11. Ehelograplhis Nyl. "GTR: polymorpha (Fée s. Gr.). — Ind. occid. ur. Helminthocarpon Fée. . H. Le Prevostii Fée. — Amer. æquin., Java. a av. Opegraplha Ach., Nyl. O. lyncea Borr. — Eur. occid. 2. O. O. grumulosa Duf. — Gall., Alger. stictica (DR. et Mnt.). — Gall. mer., Alger., Peruv. varr. dirinaria et platycarpa Nyl. — Alger. var. arthonioidea Nyl. — Alger. lutulenta Nyl. — Gall. mer. . endoleuca Nyl. — Gall. mer. Sr (JE #0: monspeliensis Nyl. — Gall. mer. anomea Nyl. — Ga. (Arvernia). ©0© C00000o MISISICIOIS DES LICHENS. . Opaca Nyl. — Gall. mer. + Prostii (Dub.). — Gall. Anne fung .? - Varia Pers. — Eur., Afr., Amer. bor. . rimalis Ach. — Eur. . rupestris Pers, — Eur. . Saxatilis DC. —Eur. . atra Pers. — Eur., Afr., Amer., As. var. hapalea (Ach.). — Eur. - Subcentrifuga Nyl. —Ins. Sandwic. . vulgata Ach. — Eur., Amer. bor. var. siderella (Ach.). — Eur. . rubella Moug. — Eur. (Voges.). . enteroleuca Ach. — Amer. mer. - prosodea Ach.— Amer. æquin. . agelæa Fée. — Amer. mer., Cap. B. Spei. . involuta (Krb.). — German. . herpetica Ach. — Eur., Amer. bor. varr. fuscata Schær. et albicans Nyl. — Eur. varr. subocellata et divisa (Leight.). — Eur. . Duriæi Mnt. — Alger. . alboatra Nyl. — Afr. occ. (C. virid.). . lentiginosa Lyell. — Eur. occ. Platygrapha Nyl. . undulata (Fée). — Amer. mer. . dilatata Nyl. (Parm.undul. M.). -- Guyan. . epileuca Nyl. — Peruvia. . albocincta Nyl. — Alger. . dirinella Nyl. — Hispania. . phlyctella Nyl. — Bolivia. - OCellata Nyl. — Amer. mer., Madag. . Striguloides Nyl. — Amer. mer., Madag. . rotula (Mnt.s. Strig.). — Amer. æquin. . prominula Nyl. — Guyan. (Lepr. 212). . lecanoroides (Fée). — Amer. mer. - polyphragmia Nyl. — Himal. (Hook. 2052). . periclea Nyl. — Eur., Amer. bor. . dirinea Nyl. — Amer. mer., C. B. Sp., Java. . rimata (Flot.) Nyl. — Eur., ins. Canar. . interrupta (Fée). — Amer. mer. . €vanescens (Fée). — Amer. æquin. 131 Le TO © à co . <= co OT bn © 9 2 ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE vi. Séigamatidiuss Mey., Nyl. . St. compunctum (Ach.). — Amer. mer. St. granulatum (Mnt.).— Guyan. gall. . St. crassum Dub. — Eur. occ., Alger. S!. quassiicolum (Fée). — Ind. occ. (Martin.). St. diffusum Nyl. (Tr. verr. Fée).—Ind. occid. (S. Dom.). . St. Hutchinsiæ (Leight. s. Plat.). — Eur. (Brit., Germ.). . St. venosum (Sm.). — Angiia. . St. stellulatum (Fée s. Gr.).— Ind. occ. (Jam.). t. phæosporellum Nyi. — Peruvia. . St. leucinum Nyi. — Gall. occ. (Cherbourg). . St. albineum Nyl. --- Chili. vis, Aréhonia Ach., Nyl. Sectio A.— Apoth. varie colorata, non nigra. a. — Thallus tenuis aut evanescens. . À. cinnabarina Wallr. — Eur., Afr., Amer. varr. rubra et pruinata Del. — Eur. var. adspersa (Mnt.). — Amer. mer., var. violacea (Pers.). — Polyn. (ins. Mar.). . cascarillæ (Con. Fée). — Amer. æquin. ochracea Duf. — Eur. (Gall., Helv.). caribæa (Ach.). — Am. et Afr. trop., Ind. occ., Ceyl. rubella (Fée. s. Gr.). — Amer. mer. varia (Ach., C. Antill. Fée?)— Amer. et Afr. æquin. var. subrubella Nvl. — Amer. mer. var. atrata (Fée s. Gr.). — Amer. æquin. . À. fusco-pallens Nyl. (Lepr. 496). — Amer. mer. . À. conferta (Fée s. Conioc.).— Ind. À, lurida Ach. — Eur., N. Zelandia. var. helvola Nyl. — Gall. (Voges.). A. spadicea Leight. — Eur. occ. (Gall., Angl.). A À D ob jp . aphanocarpa Nyl. — Guyan. gall. . pruinosa Ach. — Eur., Amer. bor. var. subfusca Nyl. — Eur. A. medusula Nyl. — Eur. A. limitata Nyl. — Ceylon. . À. velata (Flot.) Nyl. — Eur. A 2. A. cinerco-pruinosa Schær. --- Eur. (Helv.). var. lobata Nyl. — Ibid. b. — Thallus floccosus, Icprarioideo-byssinus. À. roli-tangere (Mnt.).— Amer. mer. 34. 45. 46, DES LICHENS. 155 Sectio B. — Apoth. nigra (quibusd. aliquando pruinosa). a. — Sporæ pluriloculares, 7-11-septatæ s. murali-divisæ. Er D h >hbphpho bebe» Sd dd ss. albata Nyl. — Peruvia. leprariella Nyl. — Ind. or. (Hook. 2268). phiyctiformis Nyl. — Gall. mer. . tædiosa Nyl. — Chili. dispersa Duf. — Eur. spectabilis Flot. — Eur. med., Amer. bor. (Ohio). difformis Nyl. — Gall. or. (ad Rhen.). violascens Flot. — Cap. B. Spei. angulata Fée. — Amer. æquin. . stictica (Fée s. Lecid.). — Ind. oceid. macrotheca Fée. — Amer. æquin. spilomatoides Nyl. — Chili. : moniliformis Nyl. (Con. car. Fée).— Amer. æquin. — Sporæ ovoideæ 3-5-septatæ. . dilatata Fée. — Amer. æquin. complanata Fée. — Amer. mer. melanophthalma Duf. — Eur. mer., Afr. propinqua Nyl. — Ceyl. (coll. Hook. 2232). astroidea Ach. — Eur., Amer. bor. var. Swartziana (Ach.). — Eur., ins. Sandwic. var. melanostieta (Del.). — Arabia. var. epispasta (Ach.). — Eur. gyrosa Âch. — Eur. (Helv.). ramosula Nyl. — Alger., Chili. fusconigra Nyl. — Polyn. (Taïti). glaucella Nyl. — Eur. hapaliza Nyl. — Chili. torulosa Fée. — Amer, æquin. variiformis Nyl. — Algeria. albopulverea Nyl. — Algeria. stietoides Desmaz. — Gall. trachylioides Nyl. (Lec. trach. Ach.). — Eur. punctiformis Ach. — Eur. glaucomaria Nyl. — Eur. parasemoides Nyl. — Eur., Alger. abrothallina Nyl. — Ins. Maclovianæ. ©. — Sporæ ovoideæ 1-septatæ. A. A. microsperma Nyl. — Amer. mer. minutula Nil.— Eur., (ct N. Zel.?. 154 ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE #7. À. cæsiella Nyl. — Gall. mer. 48. À. galactites Duf. — Eur. 49. A. melaleucella Nyl. (L. lilac. Fr. L. S. 272).— Suecia. 50. A. myriadea (Fée s. Conioc.). — Amer. æquin. 51. À. marginella Duf. — Hispania. 32. A. pandanicola Nyl.— Polyn. (Noukah.). 53. A. patellulata Nyl. — Eur. (Ital. — Lapp., etiam Gall). 54. À. convexella Nyl. — Gall. (Arvernia). 835. À. ruderalis Nyl. (Cat. fusca Mass.). — Eur. A. calcicola Nyl. — Gall. merid. var. Melaspilea Nyl. 1. M. Esenbeckiana (Fées. Melanoth.).— Am. æqu.(Ind.occ.). 2. M. bifurea Nyl. — Amer. æquin. 3. M. angulosa Nyl. (in hb. Lenorm.). — Brasilia. 4. M. deformis(Schær. s. Op. var.). — Eur. 5. M. arthonioides (Fée s. Lecid.)— Eur., Afr., Amer. 6. M. ? dimorpha (Duf.). — Gall. mer. (ins. Stoech.). 1x. Lecanactis Eschw. pr. p., Nyl. 1. L. Montagnei (v. d. B. s. Graph.). — Java. 2. L. divergens (Fées. Ai — Amer. mer. 3. L. flexuosa Nyl. — Philipp. (Manilla). 4. L. varians Nyl. — Polyn. (Noukah.). 3. L. serograpta (Spr.) Mnt. — Amer. mer. 6. L. patellula (Fée. s. ve , L. lob. Eschw.). — Am. mer. L. pezizoidea (Ach. s. Graph.). — Afr. oce.(Guin.). Xe. Schisogéagia Nyl. 1. Sch. attenuata (Dur. et Lév. s. Xylogr.). — Alger. XI Pseudographis Nyl. Potius fungus. 4. Ps. elatina (Pers.). — Eur. Subtrib. 11. — Syngraphidei. Apoth. composita. xu1. Glyphis Ach. . GI. heteroclita Mnt. — Amer. mer., Java, Philippinæ. . GI. labyrinthica Ach. — Omn. terræ tropicæ. . Gl. cicatricosa Ach. — Omn. terræ tropicæ. . Gl. favulosa Ach. — Lusit. et plur. terræ tropicæ. x, Chiodecton Ach. 4. Ch. cerebriforme Mnt. — Chili. 2. Ch. stalactinum Nyl. — Chili. 3. Ch« hypoleucum Nyl. — Chili. ñ. Ch. petræum Del., Nyl. — Gall. oce. (Cherbourg). +5 © D = 14. DES LICHENS. 135 . myrticola Fée. — Ins. Stoech., Corsica. . albidum (Tayl.) Leight. — Hibernia. . sphærale Ach. — Plurimæ terræ trop. . nigrocinctum Mnt. — Guyan. gall., ins. Borb. . farinaceum Fée. — Amer. mer. trop. . Meratii Fée. — Amer. æquin. . seriale Ach. — Amer. æquin. . effusum Fée. — Amer. mer. trop. . arthonioides Nyl. (A. glyphis. Fée). — Ibid. . lacteum Fée. — Amer. æquin. Ch. depressulum Nyl. — Polyn. (Noukahiva). ? An sit hujus loci Hypochnus rubrocinctus Ehrnb.— Am. trop. XV. NMivycoporuwen Flot., Nvl. 4. M. 2: Mr 3. M. lo at 2 nn 83 in 1 elabens Flot. — Eur. (Germ., Helv.). pycnocarpum Nyl. — Mexico. var. ohiense Nyl. — Ohio. miserrimum Nyl. — Gall. Series VI. — PYRENODEI. Tri. XIX. — PYRENOCARPEI. Thelocarpon Nyl. (Prod. p. 173). . Laureri Flot. — German. . albidum Nyl. — Algeria. coccophorum (Mnt. s. Parm.). — Chili. 11. Normandina Nyl. . N. jungermanniæ (Del.).— Eur. (præs. occ.), Am.(Mexico). 2. N. viridis (Ach. s. End.). — Eur., Amer. bor. ur. Endocarpon Hedw., Nyl. a. — Stirps Endocarpi miniati. 1. E. miniatum Ach. — Eur., Afr., Amer. bor. varr. leptophyllum et complicatum (Ach.) — Eur. * E. Mübhlenbergii Ach. — Amer. bor. 2. E. fluviatile DC. — Eur., Amer. bor. 3. E. Moulinsii Mnt. — Pyren., Himalaya. 4. E. Guepini Moug. — Eur. mer., Australia. 5. E. corniculatum Nyl. — Abyssinia. 6. E. vagans Nyl. — Amer. mer. (Chimborazo). 7. E. ? fragile Tayl. — Tasmania. b. — Stirps Endocarpi hepatici. 8. E. Tuckermani Rav. — Amer. (Carol. mer.). 9. E. rufescens Ach. — Eur., Afr. bor. 10. E. hepaticum Ach. — Eur., Afr., Amer. bor. 156 ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE + E. imbricatum Nyl. — Gall. mer. E. exiguum Nyl. — Gallia. 43. E. tenellum Nyl. — Algeria. E. compactum (Mass.).— Eur. (Bavaria). E. peltatum Tayl. — Cap. B. Spei. 46. E. reticulatum Duf. — Hispania. av. Verrucaria Pers., Nyl. I. Species potissime saxicolæ vel terrestres. Sectio A. — Paraph. nullæ, gel. hym. iodo normaliter rubens. a. — Thallus squamulosus s. squamuloso-crustaceus. * Sporæ incolores simplices, 8næ in thecis. 4. V. tephroides (Ach., End. ciner. Pers.) 14)—Eur., Am. bor. var. cartilaginea Nyl. — Eur. 2. V. cinerascens Nvl. . merid. var. crenulata Nyl. — Gall. mer., Bavar. (Arn. 140). 3. V. subcrustosa Nyl. — Algeria, ins. Canar. 4. V. Schæreri (Fr. s. Parm.). — Eur. 5. V. psoromia Nyl. ( End. psorom. Schær.). — Helvetia. “ Sp. fuscæ murali-divisæ, 2næ in thecis. 6. V. pallida (Ach. s. Endoc.). — Eur. 7. V. Garovaglii Mnt. — Eur. var. inerustans Nyl. (huc Æ. sored. Borr.)— Eur. occ. b. — Thallus areolatus aut pulvereus vel evanescens. “ Sp. fuscæ murali-divisæ, 2næ in thecis. 8. V. umbrina Whlnb. — Eur., Amer. bor., Himalaya. var. clopima Whlnb. — Eur. var. calearea Nyl. (Pol. nigelia Kphb.). — Eur. var. monospora Nyl. — Chili. 9. V. gelatinosa Ach. — Eur. (Helv.) “ Stirps V.rupestris. Sp. 8næ, simplices, raro 1-5-sept. s. murales. 10. V. fuscula Nyl. — Eur. (præs. mer.), Alger. 41. V. catalepta Ach. —- Eur. (Helvetia). 42. V. amphibola Nyl. — Gall. mer., Algeria. lecideoides (Mass. s. Thromb.). — Bavar. (1) Nomen fephroides hic præferendum, ne confundatur Ver- rucaria cinerea Pers. cum Endocarpo cinereo ejusdem. — Ge- nus Verrucaria sistit species inyicem maxime confluentes ægerrimeque sæpe limitandas. Nullibi auctores nomina nova facilius proponere suadentur (præsertim parum experti) ; per- suasi {amen sumus species veras multo etiam quidem esse pau- ciores quam hic admisimus. 18. Ÿ. Ve Y. V. V. VE \C DES LICHENS. 157 glebulosa Nyi. — Gallia. mgrescens Pers. — Eur., Afr., Amer. bor. fuscella Ach. — Eur., Afr. viridula Ach. — Eur., Afr., Amer. bor. macrostoma Duf. — Eur. minima Mass. — Bavaria. virens Nyl. — Scandinavia (Saiæ). maïrgacea Whlnb. — Eur. varr. æthiobola Whlnb. et hydrela Ach. — Eur. var. olivacea (Fr.). — Eur. var. cataleptoides Nyl. (P. catal. Schær.). — Eur. var. ferruginosa Nyl. (F. clop. Dub.). — Gallia. pyrenophora Ach. — Eur. varr. decipiens (Hepp) et rugulosa Nyl. — Eur. varr. Cataractarum (Hepp) et fontigena (Kphb.).— Eur. var. Sprucei (Leight.). — Eur. Ungeri Flot. — Germania. plumbea Ach. — Eur. ({tal. — Gottl.). var. pinguicula (Mass , in hb. Arn.). — Eur. rupestris Schrad. — Eur., Afr., Amer. bor. varr. calciseda et ruderum DC. — Eur. varr. hiaseens (Ach.) et Hochstetteri (Fr.). — Eur. integra Nyl. et v. murina (Leight.). — Eur. muralis Ach. etf. puteana Hepp.— Eur. hymenogonia Nyl. — Gallia, Belgia, Anglia. -amphiboloides Nyl. — Eur. Sendtneri (Kphb.). — Bavaria, Helvetia. intercedens Nyl. (Hepp Flecht. 445). — Helvetia. plicata Mass. (ex hb. Arn.). — Bavaria. nigrata Nyl. — Pyrenæi. Dufourei DC. et v. limitata (Kphb.). — Eur. microspora Nyl. — Gall. oce., Chili. maura Whlnb. — Eur., Ind. orient. ‘*" Sporæ 8næ cylindr., incolores, perith. crassum. gibba Nyl. — Algeria. ###%* Sporæ 8næ fusconigræ maximæ, multiloculares. verrucoso-areolata (Schær. L. H. 538). — Helvetia. Sectio B. — Paraph. distinctæ, gelat. hym. iodo cocrulescens. epigæa Ach. — Eur. thelostoma Harrim. — Scotia. sphinetrinoides Nyl. — Lapponia. 34. 45. 46. 8 ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE II. Sp. potissime corticolæ (paucæ simul saxicolæ). Sectio C.— Sporæ incol., paraph. graciles, gelat. hym. iodo non colorata. a. — Sporæ 8næ angustiores simpliciter septatæ. Porina. V. chlorotica (et carpinea) Ach. — Eur., Amer., Polyn. var. persicina (Krb.).— Eur. var. illinita Nyl. — Eur. var. cinerea Pers. — Eur. . lectissima (Fr.). — Eur. var. leptalea (Mnt. s. Biatora). — Algeria. . epiphylla (Fée). — Amer. trop. y y . V. nana (Fée). — Amer. trop. \ÿ . mastoidea (Ach., americ. Fée), — Omn. reg. trop. var. pertusarioides Nyl. — Guyan. gall. var. Tetraceræ (Ach.). — Afr. et Amer. trop. . V. innata Nyl. — Ins. Borbonia. V. desquamescens Fée. — Amer. trop. . V. nucula Ach. (P. endochr.Mnt.). — Omn. reg. trop. b. — Sporæ latiores, varie vel murali-divisæ, 2næ-8næ. . V. muscicola Ach. — Scandinavia. . V. Nægelii (Hepp Flecht. 470). — Helvetia. V. thelostomoides Nyl. — Ind. orient. V. geminella Nyl. — Mexico. V. luridella Nyl. — Bolivia. Sectio D.— Sporæ oblongæ sæpius fuscæ, perith. integre nigra. Getera ut in C. 47. 48. 49. 50. 51. a. — Sporæ magnæ murali-divisæ (1-8 in thecis). V. variolosa Pers. (et f. pyrinoica Ach.).-Afr. et Am. trop. V. borbonica Nyl. — Ins. Borbonia. V. papillifera Nyl. — Guyan. gall. (Lepr. 695). V. epapillata Nyl.— Ceylon (coll. Hook. fil. 2226). V. intrusa Nyl. — Bolivia. V. aspistea Fée (non Ach.). — Omn. reg. trop. v . pyrenuloides (Mnt. s. Tryp.).— Am. mer. trop., Java. b. — Sporæ mediocres plerumque 4-loculares. . V. aggregata Fée(s. Pyren.). — Amer. mer. trop. 5. V. complanata Hook. — Omn. fere reg. trop. . V. nitida Schrad. — Fere cosmop. (deest in reg. arct.). var. nitidella FIk. — Mixt. cum præced. var. pinguis (Chev., P. adacta Fée). — Eur. occ., Am. V. glabrata Ach. — Eur., Amer. bor. V. coryli (Mass.). — Eur. . V. farrea (Ach. pr. p.) Nyl. — Eur. . V. aurantiaca (Fée). — And. occ., Polyn. DES LICHENS. 159 60. V. circumfusa Nyl. (Blastod. nitida Mass.).— Italia. 64. V. micromma Mnt. — Amer. mer. trop. 62. V. confinis Nyl. — Amer. mer. 63. V. denudata Nyl. — Amer. trop., ins. Borb., Ind. or. 6%. V. albescens Nyl. — Guyan. brit. 65. V. ochraceoflava Nyl. — Amer. æquinoct. 66. V. sinapisperma Fée. — Amer. mer. trop. 67. V. Canellæ albæ Fée. — Amer. trop. 68. V. porinoides (Ach.) Mnt. — Amer. mer. trop. 69. V. catervaria Fée (mel. Trypeth.). — Amer. mer. trop. * V. ochrochlora Eschw. — Amer. mer. trop. 70. V. heterochroa Mnt. — Guyan., Brasil. Sectio E.— Sporæ sæpiss. incol., uni- (raro pluri-)-septatæ. Cetera utin C. 71. V. gemmata Ach. — Eur., Alger., Amer. bor. * V. conoidea Fr. — Eur., Alger. * V. triseptata Nyl. — Gall. merid. * V. Salweii Leight.— Gall. occ., Anglia. 72. V. biformis Borr. — Eur. 73. V. vaga Nyl. —Madagascar. 74. V. viridiseda Nyl. — Guyan. gall. 75. V. Tamarindi Fée. — Amer. æquin. 76. V. insulata Fée. — Amer. æquin. 77. V. subvelata Nyl. — Ind. orient. 78. V. Cinchonæ Ach. — Amer. mer. trop. 79. V. tropica Ach.—Omn. fere reg. trop. 80. V. prostans Mnt. — Amer. mer. trop., C. B. Spei. 81. V. planorbis Ach. — Amer. trop. 82. V. planiuscula Nyl. in hb. Fée. — Amer. trop. 83. V. pluriseptata Nyl. (P. Hepp. Næg.). — Eur. 84. V. quinqueseptata Nyl. — Amer. (Carol. mer.). 83. V. epidermidis Ach. et v. analepta (Ach.). — Cosmopol. varr. fallax Nvyl. et lactea (Ach.). — Eur. var. pyrenastrella Nyl. — Lapponia. 86. V. rhyponta Ach. — Eur. 87. V. thelena Ach. — Amer. mer. 88. V. cinerella Flot. — Eur. 89. V. halodytes Nyl. (sp. saxic., aquat.).-Cherbourg (Le Jolis). 90. V. xylina Nyl. — Gallia. 91. V. oxyspora Nyl. — Eur. vw. Limboria Fr. Genus valde dubium. 1. L. sphinctrina Duf. — Eur. 140 ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE vi. Fhelemelia Nyl. 1. Th. modesta et v. griseella Nyl. — Gall, vais. Endococeus Ny!. 1. E. erraticus (Mass. s. Tichoth.). — Eur. 2. E. gemmiferus (Tayl. s. Verruc.). — Eur. 3. E. perpusillus Nyl. — Gall. (Paris.). vis. Nhelopsis Nyl. 1. Th. rubella Nyl. (Sychnog. Bayrh. Krb.). — Eur. ax. Sériguia Fr. (1). 1. Str. complanata (Fée) Mnt. — Omn. fere res. trop. var. virescens (Knz.). — Cum typo. 2. Str. nemathora (Fée) Mnt. — Omn. fere reg. trop. 3. Str. ? actinoplaca Nyl. — Mexico. 4. Str. nitidula Mnt. — Amer. trop. 3. Str. Babingtoni Berk. (Anne Verr.?). — Anglia. x. Melanothæeca Fée, emend. definitione. M. Achariana Fée (Tryp. anomal. Ach.). — Amer trop. M. arthonioides (Mass. s. Tomas.). — Eur. mer. arthoniella Nyl. — Brasilia. M. gelatinosa (Chev. s. Arth.).— Gallia. M. aciculifera Nyl. — Guyan. gallica. & = & NN = = (1) Genus Strigula vix nota essentiali ulla separari potest a Verrucaria. Specimina Strigulæ complanatæ pyenidifera sunt frequentisima; inde « Strigula melanophthalman (definita «ascis deliquescentibus (?), resorptis forsan mature.» Talia ex methodo scholastica graviter adhue hodie seribuntur!).— Byssophyton sulfureum Mnt. est, quantum ex typo haud rite evoluto video, Verrucaria e stirpe Porinarum. Cel. Montagne suum Bysso- phyton, similiter ac Coenogonia et Arthoniam noli-tangere, ad- jungit ad Collemaceos (nostro sensu), quibuscum nulla sane iis adest affinitas. Cuinam revera generi aut speciei Collemaceorum accedant illi lichenes vel colere, vel forma vel structura thalli aut apotheciorum ? Contra species analogæ (thallo byssino) ex. gr. in Lecideineis et Lecanoreis non desiderantur. Ut thallo præ- cipua exstat distinctio lichenum a fungis, ita structura thallina longe typiceque diversa invicem dignoscuntur familia Collema- ceorum et familia Lichenaceorum. --- Genus Melanotheca tangit Mycoporum in tribu præcedente, DES LICHENS, 141 3. Erypeélheléwunn Ach. Seetio AÀ.— Apothecia subsolitaria (fere VERRUCARIz). 4. Ær. uberinum (Fée s. Pyren.). — Amer. mer. trop. 2, Tr. uberinoides Nyl. — Mexico. 3. Tr. melanophthalmum (Mnt. s. Verruc.).—Am. mer. trop. 4. Tr. megaspermum Mnt. — Amer. mer. trop. Sectio B.— Apoth. plura connata. a. — Sporæ pauciloculares. 5. Tr. eruentum Mnt. — Amer. mer. trop. 6. Tr. scoria Fée. — Amer. æquinoct. * Tr. Leprieuri Mnt. — Guyan. gall. 7. Tr. pallescens — Amer. trop. 8. Tr. erumpens Fée. — Peruyia. 9. Tr. pulcherrimum Fée. — Amer. æquin. 40. Tr. duplex Fée.— Amer. æquin. 11. Tr. inconspieum Fée. — Peruvia. 42. Tr. annulare Mnt. — Amer. mer. trop. var. oleagineum (Fée). — Bolivia. D. — Sporæ elongatæ septatæ. 13. Tr. Sprengelii Ach. et v. Anacardii (Fée).— Amer. æquin. * Tr. platystomum Mnt. — Guyan.gall. ©. — Sporæ murali-divisæ. 4%, Tr. meristosporum Mnt. — Java. 5. Tr. varium (Fée sub Messn.)— Amboina. 46. Tr. madreporiforme Eschw. — Amer. et Af:. tropicæ. 47. Tr. Cumingii Mnt. — Ins. Philippin. 148. Tr. sphærioides Mnt. — Guyan. gall. 19. Tr. porosum Ach. — Amer. mer. trop. 20. Tr. connivens Nyl. — Peruvia, xs. Aséroiheiiea Eschw. 4. À. conicum Eschw. — Amer. mer. trop. e 2. A. hypoxvylon (Fée s. Pyrenod.). — Peruvia. var. macrocarpon (Fée).— Amer. mer. trop. 3. A. clandestinum (Fée s. Pyrenod.).— Amer. mer. trop. 4. À. sepultum Mnt. — Amer. æquinoct. OuissA : p. 89, 10 bis, Collema lepideum Nyl. in hb. Hook. — Afr. cecid. trop.; p. 90, 20, b, Leptogium Menziesii (Ach.). — Amer. max. mer., Cap. B. Spei, Ind. or., China; ec, L. Hildenbrandii (Garov.)— Eur. med. et præs. mer.: d, L. saturninum (Ach:). — Eur. (præs. frigidior);, p. 99, Ramalina complanata Ach. formis subjungenda Ramalinæ calicaris; p. 127, 198 bis, Lecidea subsceabrosa Nyl. in hb. Till. de Clerm. — verisimiliter e Germania ” S (coll. Sehwægrichen), eporis fusiformibus 8-centatis. 149 ÉNUMÉPRATION GÉNÉRALE Le tableau suivant résume les principales données statisti- ques que présente cette énumération. Species Gallle Scandin. Europe Guyane Chilens, Totius terre Le ÉDICHLNEL EE + «ee 6 5 6! — — 8 IL SCOMÉEMET 2. 07 47 23 64 5 12 50 III. MYRIANGIEI ..... 1 — 1| —- 4 2 IV ACAINIOCIE LEA 2e 28 22 31 — 1 34 V. SPHÆROPHOREI .. 3 2 3 — 4 6 VI MB ÆOMYCET.-22 0 4 4 5 _— 2 17 VII. CLADONIEI..... se | 0222 26 26 2 16 45 VIII. STEREOCAULEI ... 10 8 10 — 2) 18 INAAROCCELLEL SE: LE 3 — 3. — 4 7 Xe USTPHUDEIS- 2... 1 2 2 — 2 9 XI USNEEL. 5: sos 4 2 5 — 4 12 XII. RAMALINEI ......| 44 13 17 2 14 36 XIII. CETRARIEI....... 7 8 10 — 3 22 XIVe UPELTIGERET 22 lt 42 12 — 6 17 XV. PARMELIEI.......| 47 34 51 8 38 123 XVI. GYROPHOREI. ....| 11 10 11 “— 2 47 NVIL AP YXENElS eee | — — 1 “1 3 XVIII: LECANOREI....., 93 72 | 120 27 47 244 XIX. LECIDEINEI..... .| 114 83 | 132 25 33 223 XX. XYLOGRAPHIDEI.. % 2 4 — — 6 XXI. GRAPHIDEI ......| 53 1% 62 60 23 210 XXII. PYRENOCARPEI...| 55 30 67 58 11 153 Summa..| 538 | 372 | 642 | 188 | 227 1302 APPENDICE. Je profite de cette occasion pour présenter la définition d’un certain nombre de Lichens nouveaux pour la France, et qui manquent dans le Prodromus Lichenum Galliæ et Algeriæ. 4. VERRUCARIA HALODYTES Nyl. — Thallus tenuis niti- dulus, maculam eflingens olivaceo-fuscescentem ; apothecia parva nigra parum prominula, epithecio latiusculo demum supra obtuse impressa, peritheciis dimidiatis; sporæ 80æ incolores ovoideæ (altero apice crassiores et medio nonnihil vel DES LICHENS. 145 obsolete constrietæ) simplices aut uniseptatæ, longit. 0,012-15 millim., erassit. 0,006-7 millim., paraphyses graciles parcissi- mæ. Gelatina hym. iodo non tincta. — Supra saxa schistosa marina, sub aqua vigens, prope Cherbourg, ubi detecta fuit a cl. Aug. Le Jolis. Facillime dignota species e stirpe Verrucariæ epidermidis. » ODONTOTREMA Nyl. Thallus parum visibilis,apothecia the- lotremoidea (gymnotremoidea) nuda, primo clausa, dein margine excipulari denticulato-rupto dehiscentia, epithecium concavum operculi instar medio denticulato-aperti obtegente. 2. O. PHACIDIOIDES Nyl.— Thallus macula alba indicatus; apothecia atra mediocria (latit. 0,8-1,2 millim.) rotundata, adnata, patellarioidea, sed propius visa superne conniventer 6-8- denticulata, dentibus versus centrum versis demum apertum, epithecium ostendens infra situm conecaviusculum concolor, in- tus medio albida; sporæ 8væoblongæ vel oblongo-fusiformes incolores, sæpe areuatæ, uniseptatæ, longit. 0,012-19 millim. , crassit. 0,0035-45 millim., paraphyses graciles. Gelatina hymenea iodo coerulescens. --- Ad lignum vetustum ilicis in Corsica lectum a el. Léveillé. Hypothecium infra tenuius nigrum quam pars excipuli (marginis proprii) superior epithecium obtegens vel denticulato-marginans, quæ duplo est crassior. 3. LECIDEA LÆVIGATA Nyÿl.--- Thallus albus vel albo-glauce- seens lævigatus, rimuloso-diffractus; apothecia fusco-rufe- seentia superficialia, planiuseula, distincte marginata vel margine demum depresso, mediocria (0,5-1 millim.), intus pallida; s p o- ræ 8æincolores ellipsoideæ, long. 0,018-22 millim.., crassit. 0,008- 0,010 millim., paraphyses graciles. Gelatina hymenea iodo coeru- lescens, dein vinose rubens. --- Supra saxa schistosa ad littus marinum prope Cherbourg (Gréville) lecta a el. Le Jolis. Habitu externo haud parum accedens ad £L. phæopem Nyl., sed apo- theciis aliis et revera forte nimis affinis polymorphæ ZL. coar- ctatæ, à qua differt apotheciis firmioribus (non desiccatione col- labentibus vel erispatis) et habitu diverso. 4. PYRENOPSIS FUSCATULA Nyl. -- Thallus obscure fu- seus vel brunneo-niger minutus, granulatus, effusus, granulis passim agglomeratis et in glomerulos depressiusculos confluenti- bus plus minus discretos (inde faciei macularis), satis substrato adhærentes, granulis 4libi depressioribus maculasque (vel acer- vulos) formantibus irregulares plus minus se extendentes et varie 144 ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE confluentes ; apothecia non rite evoluta visa, gelatina hyÿm. iodo paullum eocrulescens. --- Ad saxa schistosa prope Cherbourg lecta a ei. Le Jolis. Facie est fere omnino Pyreno- pseos fuliginosæ (Whlinb. sub Ferrucaria), sed granulis thalii magis noduloso-graniformibus fuscis (nee nigris) magisque con- fluentibus et magis substrato adhærentibus. Spermogonia in- nata minutissima (latit. 0,04-0,05 millim.), spermatia oblonga vel oblongo-cylindrica, longit. 0,002 millim., crassit 0,0005 millim. Cellulæ exteriores thalli rufo-tinctæ compositæ, sat laxe junctæ. 5. STIGMATIDIUM LEUCINUM Nyl. -- Thallus aibus vel albo- glaucescens tenuis (crass. cirea 0,3 millim.), linea nigricante li- mitatus, superficie æqualis opaecus, rimulosus; apothecia nigra minutissima punctiformia conferta, sectione fusco-nigri- cantia profunde intrusa (ita in seetione visa linearia vel fere aci- cularia), altitudine prope thalli (latit. vero solum 0,075-0,1 mil- lim.); sporæ 6-84 oblongæ fuscæ, 5-7-septaiæ, altero apice noennihil crassiores, longit. 0,018-25 millim., crassit. 0,007-8 miliim., paraphyses non regulares nec bene discretæ, hypothe- cium non infuseatum. Gelatina hymenea iodo (saltem passim dilute) coerulescens. --- Ad saxa schistosa prope Cherbourg (Gréviile) leeta a cl, Le Jolis. Species eximie concinna. Facie xterna aliquantulum refert St. crassum, sed mox color thali alius (candidus), sporæ aliæ. 6. ARTHONIA DIFFORMIS Nyl. --- Thallus albus tenuis in- determinatus opacus, passim rimosus et inæqualis; apothecia majuseula vel mediocria (latit. 4 millim., longit. 2 millim. ad- tingentia) nigra vel fusco-atra opaca anguloso-difformia vel ra- moso-incisa, sæpius margine thallino rima discisso cincta, intus concolora; sporæ Se fuscæ oblongæ, medio crassiores, 5-7- septatæ, longit. 0,023-35 millim. , crassit 0,013-18 millim., thalamium lamina tenui visum nonnibhil rufescens. Gelatina hy- menea iodo coerulescens, dein vinose rubens. --- Ad corticem quereus silvæ Hardt prope Mulhouse lecta a divo D'e Muehlen- beck, ex hb. Mougeot. Apothecia fere ut in A. angulata Fée. Vix est nisi varictas sporis simplicioribus Arthoniæ spectabilis Flot. (Op. scripta v. arthonioidea Schær. En. p.151 pr. p.). 7. MELASPILEA pimoRpaa. Hysterium dimorplum Duf. hb. — Thallus macula albicante indicatus; apothecia atra lineari-Janceolata vecta (long. 2-3 millim., latit. 0,5 millim.), DES LICHENS. 145 emergentia, demum superficialia, primum epithecio angusto ri- miformi margine tumido, dein epithecio planiuseulo margine tenui et vix prominulo, intus hypothecio leviter fuscescente ; sporæ 82 fuscæ oblongæ 1-septatæ, longit. 0,027-3% millim., crassit. 0,010-14 millim., paraphyses gracilescentes non con- fertæ. Gelatina hymenea iodo passim et dilute coerulescens. --- Ad ramos denudatos Juniperi phæniceæ in Insulis Stoechadibus detecta a cel. L. Dufour (ex hb. Lév.). Forte sit potius Xylogra- pha, sed sporis fuscis uniseptatis et paraphysibus Melaspileæ. 8. MYCOPORUM MISERRIMUM Nyl.--- T hallus macula palle- scente vel obsoleta indicatus; a pothecia minuta difformia atra macularia 2-6-nodulosa (nodulis conceptacula Verrucariæ imi- tantibus convexis, sed epithecio nullo impresso), intus et infra albida, inter nodulos omnino depressa; thecæ sphæroideæ vel oblongo-sphæroideæ, s p o r æ 8e oblongæ incolores 3-5-septatæ (et varie sæpius parceque longitrorsum divisæ), longit. 0,015 millim., crassit. 0,005 millim., paraphyses nullæ, thalamium incolor laxe indistincte cellulesum, conceptaculum nigricans conspicue fusco-cellulosum. Gelatina hymenea iodo non tincta, protoplasma thecarum vinose rubens.— Ad cortices lævigatos in Gallia ex collectione Chevalier (speciminibus communicatis a Dre Mougeot). Extus speciem habet fere Arthoniæ minutulæ Nyl., at mox distinguitur nodulis convexis quos exhibent apothecia, quasi Verrucariam mentiens apotheciis minutissimis aggregatis basi depressa confusis. 9. MELANOTHECA GELATINOSA. Arthonia gelatinosa Chev.Journ. Phys. 1822, F1. Paris. p. 543.— Thallus macula pallescente sat determinata indicatusÿ apothecia atra medioeria (latit. circa 4 millim.) rotundata vel oblonga depressa opaca, immar- ginata, nonnihil inæqualia, intus albida, nucleis theciferis 3-6 in quovis apothecio ; s por æ 8% incolores oblongo-ovoideæ, al- tero apice paullum crassiores, 3-septatæ, episporio distincto, paraphyses nullæ, hypothecium incolor. Gelatina hymenea iodo non tincta, protoplasma thecarum vinose rubens. --- Ad Alnos et Sorbum aucupariam in Gallia, ad Parisios, ex Chevalier (cujus typos communicavit Dr Mougeot). 10 146 Acrescyphus ..... 93 Agyrium ....... 128 Alectorias ce 98 Amphiloma...... 410 Argopsis ....... 97 Arthonia ....... 132 Astidium....... 118 Astrothelium .... 141 Bæomyces ...... 93 Belonia ........ 419 Byssocaulon..... Ki, Calicium ....... 91 Cetraria...... ,- 400 Chiodecton...... 134 Cnoreder2r7."e 98 Gladonia ....... 94 Coccocarpia..... 199 Cœnogonium .... 119 Collema........ 89 Coniocybe ...... 92 GORE NE 110 Dactylina. ...... 99 Dermatiscum .... 116 Bichonema...... 110 Dirinan eee 116 Dufourea. ...... 59 Endocarpon..... 435 Endococcus ..... 140 Ephebe ........ 88 Erioderma...... 110 Evernias .--2-0% 99 Glossodium ..... 94 GIYPRIS CSN 134 Glypholecia. ,... 115 Gomphillus ..... 127 Gonionema...... 88 GrADIIS Le... 128 ÉNUMÉRATION GÉNÉRALE DES INDEX GENERUM. Gymnotrema .... 119 Gyrothecium .... 127 Heilminthocarpon. 130 ep peer 110 Heterina =: 91 Lecanactis. ..... 134 Lecanora....... 112 Lecidea ........ 119 Leptogium...... 90 Lichina .......: 88 Limboria ....... 139 Lithographa. . ... 128 Melanotheca..... 140 Helaspilea. ..... 134 Mycoporam ..... 135 Hyriangium..... 91 Nephroma ...... 101 Nephromium .... 4101 Neuropogon..... 98 Normandina ..... 135 Obryzum ....... 91 Gdontotrema .... 127 Omphalaria..... 83 Opegrapha. ..... 130 (Ozocladium) .... 119 Pannaria ....... 108 Parmelia ....... 104 Paulranr 20e 88 Peltigera ....... 101 Pelina retro Pertusaria...... 116 PHIyEUISS RS sie 117 Phylliscum...... 91 Phystiat ner. 106 Pilophoron...... 96 Placodium ...... 411 Platygrapha..... 131 —————îû 2 —— LICHENS. Platysma....... Pseudographis .. Psoroma Pterygium. ..... Pyrenopsis...... RTE Sue Ramallna =: Ricasolia . ...... Roccella Schizographa . (Schizoxylon).... Siphula ........ Solorina........ Sphærophoron.... Sphinctrina ..... Spilonema ...... Squamaria....... Stereocaulon ..... SEA HR Stigmatidium. ... Strigula.....:.. Synalissa....... Thamnolia...... Thelenella ....... Thelocarpon.. .... Thelographis . . .. Thelopsis ...... Thelotrema ..... Thysanothecium.. Trachylia ...... Trypethelium .... Umbilicaria ... Xylographa..... DE L EMPLOI DES OBSERVATIONS AZIMUTALES POUR LA DÉTERMINATION DES ASCENSIONS DROITES ET DES DÉCLINAISONS DES ÉTOILES, Par NA. KEenmum. HEAES. ——— Xi —— En 1855, M. Houzeau a communiqué à l’Académie de Bruxelles, dans sa séance du 4 juin, une méthode pour déter- miner simultanément la latitude, la longitude, l'heure et l’azimut par des passages dans deux verticaux. Dans cette méthode, l'emploi de plusieurs étoiles distinctes dont les positions sont supposées connues, est indispensable ; consé- quemment, les erreurs commises sur les coordonnées adop- tées pour ces astres se reportent sur les résultats. Mais, comme, en employant les étoiles dites fondamentales, ces erreurs sont nécessairement très petites, cette méthode est d’une approximation suffisante pour les voyageurs. Dans un mémoire présenté à la Société impériale des Sciences naturelles de Cherbourg, dans sa séance du 9 juillet 1855, j'ai traité de l'emploi des observations azimutales pour la détermination des coordonnées astronomiques des étoiles, et spécialement des déclinaisons, en insistant sur les avan- tages de ces observations, qui sont à la fois indépendantes des réfractions et des flexions. 148 DE L'EMPLOI Quelques mois plus tard, en janvier 1856, M. Babinet a communiqué à l’Institut une méthode qu'il avait déjà trouvée depuis longtemps, pour déterminer la latitude d’un lieu par les azimuts extrêmes de deux circompolaires diffé- rentes. El définit son but dans la phrase suivante : « Il ne s’agit point ici d’une détermination qui puisse prétendre à une extrême précision, On veut une détermination géogra- phique on de voyage, qui comporte une exactitude sufli- sante, et qui puisse s’obtenir en peu de minutes, sans baro- mètre, sans thermomètre, sans tables de réfraction, et sans connaissance du méridien. » L'emploi de deux étoiles diffé- rentes dont on suppose les coordonnées connues, est en particulier un inconvénient que M. Babinet a fait disparaître plus tard dans d’autres méthodes, comme nous le dirons plus loin. Lors de la formation de l'expédition destinée à la recherche des sources du Nil Blanc, expédition qui vient d’être dis- soute, consulté par l’un des membres de cette expédition, sur les procédés les plus convenables pour la détermination des coordonnées géographiques, j'ai proposé de faire des observations azimutales de plusieurs étoiles, dans les loca- lités où la commission séjournerait; j'ai indiqué les conditions dans lesquelles devaient être faites ces observations, et J'ai construit les formules nécessaires pour leur réduction. Ce procédé a été communiqué par moi à la Société impériale des Sciences naturelles de Cherbourg, dans sa séance du 8 décembre 1856, et résumé dans le compte rendu de cette séance. Enfin, dans les séances de l’Institut du 26 janvier et du 9 février 1857, M. Babinet revient sur la détermination de la latitude par les observations azimutales, en employant les observations d’une même étoile dans plusieurs azimuts, spécialement à ses passages aux azimuts extrêmes ou au DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 149 premier vertical. Nous reviendrons plus loin sur ces métho- des, qui sont très intéressantes. Dans le travail que nous publions aujourd’hui, nous avons pour but de réunir nos divers procédés et nos formules con- tenues dans nos mémoires antérieurs déjà cités, d’y joindre les détails pratiques nécessaires, d'indiquer de nouveaux moyens d'augmenter la précision des observations azimutales de manière à rendre les résultats qu’elles peuvent fournir plus exacts que ceux des autres observations, et notamment des observations méridiennes. En un mot, nous voulons faire voir que toute l'astronomie peut se faire, avec grand avantage, par des observations d’azimut. Actuellement, presque tous les travaux astronomiques sont fondés sur des observations faites dans le méridien. Ces observations présentent de très graves inconvénients, notamment pour la mesure des déclinaisons. J'ai déjà cité les réfractions et les flexions des cercles. Les réfractions présentent d'énormes incertitudes. Ellesne peuvent être calculées qu’en tenant compte de la tempéra- ture et de la pression barométrique dont elles dépendent, puisque ces deux éléments modifient la densité de l’air. Nous avons, dans des mémoires antérieurs, fait connaître un moyen d'obtenir la température exacte de l'air. La pres- sion barométrique est mesurable avec une assez grande pré- cision. Il semble donc que, dans ces conditions , on peut espérer connaitre assez exactement la réfraction, mais il n'en est rien, En effet, ce n’est pas seulement la tempéra- ture générale de l'air du lieu qui détermine la réfraction pour l'observation présente, mais en même temps la température de l'air en contact avec la surface de l'objectif, qui néces- sairement diffère. Ce n’est même pas cette dernière tempé- rature seule qui agit, mais en même temps la nature des surfaces isothermes qui existent entre l'objectif et la région 150 DE L'EMPLOI où l'air possède la température générale du lieu, région à partir de laquelle on pourra regarder les couches d’air de même température comme horizontales. Pour faire voir le rôle de ces surfaces , considérons un instrument méridien placé dans une salle rectangulaire, et voyant le ciel par une fente horizontale dans le toit et par des fenêtres verticales, comme cela a lieu à l'Obser- vatoire de Paris et dans presque tous les observatoires. La température intérieure diffère presque constanement de la température extérieure. Si elle est plus basse, et si on pointe par une des fenêtres verticales, le rayon lumineux, à la rencontre de couches d’air froid verticales, se rapprochera de l’horizon, et le froid de l'air voisin de l'instrument, loin d’avoir augmenté la réfraction, l'aura diminuée. L’inverse aurait lieu si la température était plus élevée dans la salle que dehors. Mais les phénomènes seront encore plus com- pliqués parce que lescouches isothermes ou plutôt de même densité ne restent pas verticales, mais prennent des formes tout à fait inconnues et variables, qui doivent présenter ordinairement leur convexité à l’extérieur si l'air est plus froid à l’intérieur qu’à l’extérieur, et leur concavité dans le cas contraire. Généralement, toutefois, le froid intérieur doit diminuer la réfraction, tandis qu’il augmente à l’extérieur, et de plus, l’angle des rayons lumineux et de ces surfaces pouvant être très grand même pour de petites distances du zénith', les erreurs peuvent être très notables. Dans ces circonstances, avec quelle température faire le calcul? Il est évident que le mieux est de négliger tout ce qui passe entre l'objectif et la distance à laquelle l’air est à la température générale du lieu, et d'employer cette dernière température. Vouloir tenir compte de la température intérieure est absurde, puisqu'on ne sait pas dans quelle sens elle a agi. insiste sur cette dernière remarque, parce que tous les astronomes ne DES OBSERVATIONS AZIMUTALES, 451 semblent pas avoir réfléchi à ces considérations, et il a été proposé de se servir de la température intérieure (a). Mais, quoi que l’on fasse, on commettra toujours des erreurs. C’est en vain que l’on croirait s’en affranchir en plaçant l’instru- ment dehors, à l'air libre. Le verre a un pouvoir émissif considérable, et, par suite, l'objectif et aussi l’air ambiant, prendront une température très différente de celle de l'air. Il se produira alors, à la surface de l'objectif, ce qui se faisait à l'ouverture des trappes. Dans le sens azimutal , au contraire, tout est symétrique autour de l'objectif, puisqu'il n’y a pas de raison pour qu’il en soit autrement, comme dans Je sens vertical, où agit la pesanteur. Le vent seul peut influer; mais quand il existe, lui-même empêche la température de l'objectif de différer notablement de celle de l'air, et sauf auprès de l'horizon, les réfractions azimutales sont insensibles. Ajoutons qu’en outre de l’action de la chaleur sur la densité de l’air, il n’est pas prouvé que la température n'ait pas une autre action sur le pouvoir réfringent de ce gaz. Cela a lieu pour certains corps, le verre, par exemple: chaud, il réfracte plus que froid. L’humidité de l'air, si difficile à mesurer, a aussi une petite influence sur le pouvoir réfringent, comme l’a prouvé Arago, avec un appareil interférentiel. Il résulte donc de ce qui précède que, quand même les réfractions moyennes et la température de l’air seraient bien connues, il serait encore impossible de calculer l'influence (a) Pour juger de cette influence des trappes, le mieux serait de diviser les observations d'un même astre en trois séries : celles pour lesquelles la température intérieure est supérieure à la température extérieure, celles pour lesquelles elle lui est égale, celles pour lesquelles elle est inférieure, et de comparer les déclinaisons fournies par chacune des séries. 152 DE L'EMPLOI de la réfraction sur les déclinaisons. Mais il s’en faut de beaucoup que les réfractions moyennes soient bien connues, puisqu'il a été donné plusieurs tables différentes. I faut partir d’hypothèses pour les calculer. Près du zénith, sans doute, il ya peu d'inconvénient à ces hypothèses, mais en approchant de l'horizon, la loi inconnue des variations de la densité de l’air avec sa hauteur, met toutes les théories en défaut. | Le meilleur moyen d'étudier les réfractions est de com- biner des observations azimutales avec des observations de hauteur, ce qui nous ramène à l'emploi de l’alt-azimut qui non seulement peut étudier les réfractions, mais encore en affranchir. Outre les erreurs produites par la réfraction, il y a, lorsqu'on observe dans un sens vertical, déformation des cercles par la flexion provenant de l’action de la pesanteur. Ces déformations produisent des erreurs que le calcul ne peut faire connaître avec certitude. Il y a encore déforma- tion par l’action de la température , qui diffère souvent notablement dans le bas et dans le haut de la salle, De plus, les images des étoiles sont allongées dans le sens vertical par la dispersion de l'atmosphère qui en sépare les couleurs, de sorte que la coloration et l'intensité de la lumière atmosphérique peuvent changer la situation du maximum de lumière. Tout le monde ne voyant pas les couleurs de la même manière, au même instant chaque observateur voit une situation différente à ce maximum; de là des équations personnelles de pointé. Dans le sensazimutal, rien de semblable n’a lieu, à cause delasymétrie desimages. Dans son mémoire du 26 janvier 1857 (voir les comptes rendus de l’Académie des sciences), M. Babinet présente des considérations analogues aux précédentes et que nous croyons devoir reproduire : DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 153 « Les inconvénients de l'emploi des angles mesurés dans le plan du méridien sont, dit-il : » 4° L'incertitude des réfractions avec les indications peu sûres du thermomètre ef du baromètre; » 2 La flexion et la déformation des limbes circulaires mobiles et d’une forme tellement complexe, que le calcul ne peut remédier à ces causes d'erreur ; » 3° Le pointé par des fils horizontaux qui, avec la dis- persion et l’absorption de l’atmosphère, n'offre rien de fixe et varie avec le plus ou moins d’illumination du champ. » 4° L’imperfection de l’image focale de Pétoile, l’équa- tion personnelle du pointé qui n’est pas compensée, et enfin l'erreur d’axe qui se manifeste quand on observe la même étoile circompolaire à deux hauteurs différentes. Quant aux erreurs de division, on suppose que, par des études très laborieuses et dont Bessel nous a donné un exemple plus admiré qu'imité, on soit parvenu à en tenir compte dans toute l'étendue du limbe divisé. » Il est évident que les arcs divisés horizontaux n’of- frent aucun des inconvénients des arcs divisés sur un limbe vertical. D’abord on peut leur donner un diamètre quelconque, comme, par exemple, quatre mètres et plus ; tandis que jusqu'ici, pour les limbes verticaux, la flexion des matériaux n’a pas permis de dépasser deux mètres, » La réfraction agissant dans le plan vertical n’a aucune influence sur les erreurs azimutales. I suflit de rappeler les observations merveilleuses faites à l’instrument des passages situé dans le premier vertical, pour établir la supériorité de ce mode d'observer. De plus, on supprime l'emploi du baromètre, et surtout du thermomètre. » Les étoiles par suite de la dispersion de l'atmosphère, quiest un quatorzième ou un quinzième de la réfraction totale, offrent un spectre allongé vertical qui, pour une 154 DE L'EMPLOI réfraction d’une minute vers la hauteur de 45 degrés, n’a pas moins de 4 secondes de dimension verticale, le long de laquelle l'absorption variable de l'atmosphère et l’imper- fection de l'objectif répartissent d’une manière variable le maximum de lumière sur lequel pointe l'observateur. Ce centre d'intensité est donc essentiellement variable quand on bissecte l’image de létoile par un fil horizontal. Il n’en n’est pas de même pour la bissection de l’image par un fil vertical. L’allongement de l'étoile en hauteur aide au con- traire à l'exactitude de la bissection. Le pointé de la lunette méridienne qui est de cette espèce n’a jamais donné lieu à aucune remarque défavorable, pas plus que le pointé à fils verticaux dans l'instrument des passages placé est et ouest. » On voit par ce qui précède, combien sont nombreux les avantages des instruments azimutaux sur les instruments méridiens, et l’on s'étonne alors de l'emploi presque exclusif de ces derniers. Mais les causes en sont faciles à trouver. Les observations azimutales sont des observations de temps, puisqu'elles consistent à déterminer l'instant précisauquel un astre passe par un azimut donné. Les observations au cercle méridien sont au contraire des mesures d’arc, pour lesquelles il semble à priori que l’on peut obtenir un degré de préci- sion plus grand que pour les mesures de temps. Je dis à priori, car en réfléchissant à toutes les causes d'erreur des ares verticaux, erreurs dont nous venons de parler, il est douteux que l’on puisse atteindre plus de précision. Quoi qu’il en soit, cette première impression est celle qui à déter- miné le choix des cercles muraux pour les déclinaisons. Il faut y joindre, au reste, un autre motif qui a dù exercer une grande influence. Au cercle mural, les différences de déclinaison des astres sont directement obtenues après les corrections plus ou moins bonnes de réfraction, tandis que, DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 155 pour les déduire des observations azimutales, il faut des artifices de calcul que l’on n’aperçoit pas immédiatement. Le cercle méridien est donc plus élémentaire, c’ést une raison pour qu’il ait étéemployé de préférence, mais non pour qu’il soit préférable. Nous verrons plus loin comment on peut corriger des erreurs de l'instrument, avec une très grande précision, les mesures azimutales, c’est-à-dire, tenir compte des inclinai- sons d’axes, des erreurs de collimation, de graduation, etc., et, dès lors, la seule objection que l’on pourrait faire à l'em- ploi des mesures d’azimut au lieu des mesures de hauteur au méridien pour la détermination des déclinaisons, serait de faire intervenir à la fois des mesures d’arc et de temps. Cette objection n’en est pas une, vu les incertitudes des mesures de hauteur, comme nous l'avons déjà dit; mais, au reste, dans nos formules, nous ferons voir qu’il est possible d'éliminer entièrement toute influence des irré- gularités de marche de la pendule, quelque anormales qu’elles soient. De plus, et encore bien que ce ne soit pas nécessaire pour l'emploi de nos formules,nous indiquerons des procédés très simples, par lesquels on peut transformer les observations azimutales en des opérations de pointé ana- logues au pointé des hauteurs méridiennes, et dès lors, lob- jection ci-dessus, quoique sans valeur, disparaît totalement. Quant aux différences d’ascension droite, l'instrument généralement employé, savoir, la lunette méridienne, ou ins- trument des passages, esl en réalité un instrument azimutal, puisqu'il a pour but d'observer l'heure des passages dans un même azimut, qui est le méridien. Cet instrument, s'il est parfaitement rectifié, donne directement les différences d’ascension droite des astres. Le mode d'observer étant le même que celui de l’alt-azimut, il ne semble pas, au pre- mier abord, que nous ayons d’objection à faire à la lunette 456 DE L'EMPLOI méridienne en faveur de ce dernier instrument. Mais, au contraire, nous dirons que la limitation desobservations à un seul azimut, limitation quia lieu dans la lunette méridienne, estun énorme inconvénient, en ce que toutes les différences d’ascension droite sont entièrement affectées des erreurs de la pendule. Or, il est parfaitement connu que, quelques précautions que l’on prenne pour obtenir des pendules une marche parfaitement régulière, on ne peut les empêcher d'éprouver un grand nombre d'anomalies, qui, pour la plu- part, sont dues au changement de la température. On à beau compenser la longueur du balancier, la température exerce sur la marche mille actions qui ne viennent pas de cette longueur, et, en particulier, elle modifie notablement les frottements par la dilatation et surtout le changement d'état des huiles. Or, si, comme nous l'avons fait voir à l'occasion de l’horlogerie électrique, on remarque que lin- tervention du moteur sur lequel la température réagit en modifiant les frottements, peut faire varier la longueur du pendule qui bat la seconde, et renverser même les lois de l'isochronisme, il est évident qu’il n’y a pas de compensa- tion complète possible contre les effets de la température. L'expérience confirme sur ce point la théorie, Ainsi en comparant la marche diurne que prend la pendule sidérale de l'Observatoire de Paris, en été eten hiver, on voit qu’elle varie de un dixième de seconde environ par chaque degré de température. Or, comme il fait plus chaud le jour que la nuit, les pendules présentent une marche périodique, variable dans chaque saison et inconnue, dont le jour est la période. L'effet de cette période disparaît donc, dans le cal- cul du mouvement diurne de la pendule par le retour d° une même étoile au méridien. Si ensuite, avec ce mouvement diurne ainsi obtenu, on applique les corrections nécessaires pour déduire des observations de passage de deux étoiles DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 157 leur différence d’ascension droite, on commet une erreur qui vient de ce qu’on s’est servi d’un mouvement diurne moyen, au lieu de l'avance horaire correspondant à l'intervalle des observations. Les observations des mêmes étoiles, à part quelques étoi- les brillantes, ne se faisant que la nuit, et spécialement dans la soirée, ilne peut y avoir compensation dans les moyennes, et l’on rapporte au ciel les variations inconnues du mouve- ment de la pendule. Nous venons de parler de la température, mais il peut exister dans l’horloge beaucoup d’autres variations périodi- ques, les unes dépendant de la pression atmosphérique, d'autre seulement du mécanisme lui-même. Dans lalt-azimut, on peut, comme nous le verrons plus loin, éliminer toute influence de la pendule. En outre, le procédé dont nous avons parlé et que nous décrirons plus loin, pour faire les observations azimutales par des opérations de pointé, permet d'introduire des mesures d’are au lieu des mesures de temps, ce qui comporte une bien plus grande précision. De plus, ce procédé fait disparaître les équations personnelles, la différence d’estime des passages le jour et la nuit, ct l'influence des ondulations sur cette estime. Nous n'avons jusqu'ici parlé des avantages des instruments azimutaux sur les instruments méridiens qu’au point de vue de la précision des observations. Il est toutefois une autre considération qui, quoique secondaire, mérite cependant d'entrer en ligne de compte. Je veux parler de la commodité de l'observateur. Les observations azimutales d’un astre offrent en effet l’immense avantage de pouvoir être faites pendant toute la durée de la présence de cet astre au-dessus de l’hori- zon, et elles ne sont pas restreintes à un seul instant très court pouvant tomber aux heures les plus incommodes de la jour- née ou les plus fatiguantes de la nuit. Avec elles, on n’est pas 158 DE L'EMPLOI exposé, après avoir veillé plusieurs heures pour attendre le moment favorable, à voir un nuage cacher lastre au moment où on allait Pobserver. Pour les déterminations d’azimut on profite de toutes les éclaircies, ce qui permet d'observer plus fréquemment, et on peut choisir les instants où on est le mieux dispos, question très importante au point de vue de la qualité des observations. Objectera-t-on la plus grande longueur des calculs de réduction? Cette objection n’est pas sérieuse. D'abord si, en effet, le calcul de réduction pour chaque observation est plus long, la précision des observations azimutales étant plus grande, une seule d’entre clles vaut une moyenne de plusieurs observations méridien nes. Elle offre même la certitude que la limite des erreurs est renfermée entre les limites restreintes où la probabilité seulement indique que doit être contenue la moyenne en question. À égalité, à supériorité même de précision, les cal- culs de réduction ne seront donc pas plus longs pour les obser- vations azimutales que pour les observations méridiennes. Mais quand même la réduction serait plus longue, n'est-il pas préférable au point de vue de l’astronome d'employer quelques minutes de plus à faire les calculs, pour éviter de passer souvent plusieurs nuits à attendre le moment favo- rable pour une observation dont la réduction serait plus courte, et au point de vue dela précision des résultats, doit- on s'arrêter à de pareilles objections ? En résumé : lorsqu'on compare entre elles les déclinai- sons et les différences d’ascension droite des étoiles fonda- mentales prises dans divers catalogues, on y remarque des divergences très grandes, et qui paraissent provenir du mode d'observation employé. Les observations méridiennes ont sans doute l'avantage de présenter une grande simplicité, mais elles sont altérées par diverses crreurs provenant surtout pour les déclinaisons, DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 459 de la réfraction, de la flexion des lunettes et des cercles et de la dispersion atmosphérique, pour les ascensions droites, des équations personnelles et des erreurs périodiques des pendules. C’est à ces erreursdiverses qu’il fautattribuer les différences remarquées entre les divers catalogues d’étoiles fondamen- tales, et il semble que, quant à présent, on a tiré de Pastro- nomie méridienne tout ce qu’elle peut donner comme préci- sion. Pour aller plus loin, il faut donc recourir à de nouveaux procédés d'observation. La formule générale qui lie l’azimut d’un astre à son angle horaire et à sa déclinaison est (1) Sin { cos y —=tg D cos | — sin y.cot a dans laquelle L est la latitude du lieu d’observation, » l'angle horaire et D la déclinaison de l’astre, a l'azimut à partir du point nord, compté positivement dans le sens des angles horaires, c’est-à-dire du nord vers l’ouest. C’est la formule donnée par le triangle sphérique dans lequel on joint l’astre au pôle et au zénith, et le pôle et le zénith entre eux. Si on fait plusieurs observations d’un même astre, c’est- à-dire si on note au moyen de la pendule l’instant auquel cetastre passe par diverses positions de la lunette corres- pondantes à diverses lectures du cercle azimutal, on aura plusieurs équations de la forme (1). lou la latitude du lieu a la même valeur dans toutes ces équations, D ou la décli- paison de l'étoile peut également être regardée comme constante, car clie ne varie que de quantités négligeables dans l’intervalle des deux observations du même jour (a). (a) Au reste, connaissant par une première approximation la valeur de l'ascension droite et de la déclinaison d’une étoile, les formules de la nutation et de l'aberration font connaître la varia- tion très petite que ces éléments ont pu éprouver dans l’inter- valle de deux observations. On trouve ces variations en tables 160 DE L'EMPLOI L’angle horaire varie de quantités approximativement con- nues par la pendule, et le changement de l’azimut en passant d'une observation à l’autre, est connu par la différence des lectures du cercle azimutal correspondant à ces obser- vations. Toutes les équations ne renferment donc que quatre inconnues, en supposantle mouvement de la pendule connu, savoir : À, », D et a de la première observation. Si donc on a quatre observations d’une même étoile, on peut détermi- ner ces quatreinconnues approæimalivement. Je dis approæxi- mativement, parce que neus avons supposé le mouvement de la pendule parfaitement uniforme. Après la détermination des valeurs approximatives, nous verrons le moyen de nous débarrasser de cette condition. Le mouvement moyen de la pendule est d’ailleurs connu si on a observé le retour d’un même astre au même azimut. On facilite beaucoup la détermination des valeurs appro- chées de !, », D et a, si on a déterminé par les observations des azimuts extrêmes d’une même circompolaire la lecture du cêrcle azimutal qui répond au méridien. Cette opération peut être faite avec une grande précision, comme nous le verrons plus loin, et elle nous servira très utilement à la détermination des valeurs exactes de /, et D comme à celle de leurs valeurs approchées; conséquemment on doit à peu près la regarder comme indispensable. Les valeurs des azimuts des observations sont alors connues, et trois obser- vations d’un même astre suflisent à déterminer !, » et D approximativement. On a, en effet, les trois équations dans les éphémérides pour les étoiles dites fondamentales. Si l'astre observé n’est pas une étoile, on a égalementparles tables son changement de position dans l'intervalle des observations. On peut donc faire le caleul en ayant égard à ces changements. DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 461 {Sin ! cos » — tq D cos ! — sin + cot a (2) {Sin L'cos (9 + m) = tq D cos! — sin(> + m) cot a Sin L cos (» + m,)= tg D cos ! — sin (? + m,) cot & équations dans lesquelles on connaît 4, a, a;, et où m et mi sont connus approximativement par la pendule. En retranchant les deux dernières équations de la première, on élimine D, et les deux équations résultantes divisées par cos 9 sont : {Sin L (4 — cos m + sin m tg y) — cot a, cos m tg# + cot a sin m — cot a (g y Sin (1 — cos m, + sin m (g +) — cot a, cos m, tg + cot asin M — cotatge En divisant ces deux équations membre à membre, on élimine sin / et on a une équation du second degré en {q » d’où on tire deux valeurs de cette tangente, entre lesquelles il est facile de reconnaître à vue, d’après les conditions de l’observation, celle que l’on peut admettre. On ferait, au reste, disparaître tout doute par une quatrième observation. Substituant cette valeur dans l’une des équations (5) on a sin l, puis mettant pour lets leurs valeurs dans la première des équations (2), on a {q D. Les valeurs ainsi obtenues peuvent être considérées comme exactes si l’azimut a été bien déterminé, et si le mouvement de la pendule a été bien uniforme. Mais comme on n’est pas certain de cette dernière condition, elles ne doivent être considérées que comme des valeurs approchées. Nous allons maintenant examiner les procédés à employer pour avoir les valeurs exactes, lorsqu'on connaît déjà les valeurs approchées (a). (5) (a) En général, la détermination des valeurs approchées est plus simple que nous ne venors de l'indiquer, parce qu'on peut recourir aux observations de hauteur, et employer pour la détermination de l'heure et de la latitude, des étoiles de déeli- 11 162 DE L'EMPLOI Reprenons la formule générale (1) Sin L cos 9 —1{g D cos L— sin # cot a. Si les valeurs approchées de !, », D et a, correspondantes à une observation d’un astre, sont connues, nous devrons satisfaire à l’équation (1) en y substituant, pour l: ! + 51; pour#?:? +5; pour D: D + 5D;ctpour a: a + da; dl, 29, 0D et Ja étant de très petites quantités dont nous négligerons les carrés et les puissances supérieures et da représentant l'erreur sur la lecture du limbe répondant au point nord. La formule (1) devient alors : (4) (Cos L cos + tg D sin l) 1 + (cot a cosy —sinlsin e) de — cos [sec ? D5D — sin cosec?ada + sin L cos — ig D cos! + sin, cota — 0. On ne peut pas observer deux étoiles à la fois; mais au bout de 2 ou 5 minutes, on peut avoir observé une seconde étoile de déclinaison D' et présentant sur la première un excès d’ascension droite A, D'et A étant également approxi- malivement connus. L’angle horaire de cette seconde étoile sera égal à celui de la première étoile à l’instant de son obser- vation, augmenté en secondes d’arc de 45 fois l'intervalle en secondes de temps qui sépare les instants des deux observa- naison et d’ascension droite assez bien connues. Dans ce cas, les méthodes à employer sont très simples et bien répandues. Toutefois, nous avons dû indiquer le moyen d'obtenir les valeurs approchées en employant seulement quelques-unes des obser- vations azimutales qui nous sont nécessaires pour les détermi- nations exactes que ces valeurs approchées vont nous faciliter. D'une part, on rend par là les déterminations entièrement possi- bles avec un instrument muni seulement d'un cercle azimutal sans cercle de hauteur; d'autre part, il devient inutile de faire d’autres observations que celles qui sont nécessaires pour les déterminations exactes affranchies de la pendule, considé- ration qui peut être très utile en voyage, où le temps de l'obser- vation est plus précieux que celui que l’on emploierait au retour à la réduction. DES OBSERVATIONS AZIMUTA LES, 163 tions, et diminué de l'excès d’ascension droite. Or, quelque mauvaise que soit une pendule, elle donne avec une très grande approximation un intervalle de deux ou trois minutes. En effet, les variations du mouvement diurne d’une pendule passable serontinférieures à uneseconde, et il n’y a que celles d’une très mauvaise pendule qui pourraient atteindre 5 secondes. Quelque mauvaise que soit la pendule, son mou- vement diurne d'avance ou de retard à ur instant quelconque peut toujours être considéré comme connu à 5 secondes \ . ] . près. Or, 5 minutes font — de jour. 150 L'erreur d’une pendale, sur la durée de 5 minutes, ne Là 5 .. pourra donc pas excéder — de seconde, ou un centième de seconde environ, et sera très loin d'atteindre cette valeur avec une pendule seulement passable. Une quantité de cet ordre échappant à nos sens et étant parfois inférieure de beaucoup aux erreurs d'observation, on peut considérer l'intervalle de deux observations aussi rapprochées comme parfaitement et exactement mesuré par la pendule. L’erreur sur l’angle horaire + de la seconde étoile doit donc être considérée comme égale à l'erreur sur langle ; de la pre- mière observation, moins l'erreur sur la différence d’ascen- sion droite; on a donc 0?) = do— JA : ol et da sont les mêmes d’ailleurs que dans l'équation pré- cédente. La seconde observation donnera donc l'équation suivante: (5) (Cos L cos », + tq D' sin [) à + (cot a, cos ?, — sin l sin 4) (99—3A)—cos l sec? D'oD'— sin cosec? a Ja sin l coss,—tg D'cosl + sin +, cot a — 0. En éliminant d+ entre (4) et (5), et posant pour abréger: Cos ! cos # + 1g D sin ! = M; cot a cos? —sin l sins=N; — cos l sec D—0;—sin + cosec*a—=P 164 DE L'EMPLOI Cos cos ?,+tg D'sin ! — M'; cot a, coso,—sin ! sins, = N'; — cos Î sec?D' = 0'; — sin , cosec ‘a, = P' Sin L cos ?— tg D cos ! + sin » cot a = Q; Sin ! cose, — tg D' cos l + sin #, cot a —Q il vient l’équation générale : (6) (MN'— M'N) 57 + NN'9A + ON'5D — O'N 5Q + (PN'—P'N) 9a + QN— QN — 0. Cette formule est indépendante de l'angle # et renferme les cinq inconnues 5/, da, A, 5D, D". En faisant plusieurs autres observations azimutales des mêmes étoiles, on a plusieurs équations semblables, renfer- mant les cinq mêmes inconnues, sans introduction d’aucune nouvelle inconnue. Si le nombre des couples d'observations des deux étoiles dépasse cinq, on a donc le moyen de déter- miner les cinq inconnues par la méthode des moindres carrés, qui est facilement applicable dans ce cas. Ordinairement, on peut obtenir immédiatement les valeurs de !, A, a, D et D' assez approchées pour que les corrections sl, 9 a, à À, D et 5D' soient très petiles. S'il en était diffé- remment, on substituerait dans les équations générales au lieu l, À, a, D et D’, les valeurs ! + 51, À + SA, a + 5a, D+0D et D' + 9D”, données par la première approximation et on détermincrait de nouvelles corrections beaucoup plus appro- chées et ainsi de suite, jusqu’à ce que les corrections fussent négligeables. Mais, en général, une première approxi- mation suffit. La détermination de a peut être faite avec une très grande précision, comme nous le verrons plus loin, par les écarts extrêmes des circompolaires. En opérant de cette manière, On n’a que quatre inconnues pour deux étoiles 51, A, 5D, SD’. Lorsqu'on a fait dans un même lieu un grand nombre d'observations de beaucoup d'étoiles, L est déterminé par l’ensemble de toutes les observations, et, par DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 165 conséquent, est connu avecune grande exactitude. On reporte alors cette valeur de ! dans les équations pour chaque série d'étoiles, et on détermine pour chaque groupe les valeurs de à D,9 D'et 9 A. La différence des azimuts extrêmes d’une même circom- polaire, différence qui peut être déterminée avecune grande précision, donne d’ailleurs, comme nous le verrons plus loin, une équation entre la latitude du lieu et la déclinaison de l'étoile observée. On peut tirer un grand parti de cette équa- tion pour l'élimination de à {/, et sa détermination après l'obtention de 5 D. De plus, les observations des étoiles dont on veut déter- miner l'ascension droite seront généralement combinées deux à deux d’un grand nombre de manières, de sorte qu’on aura plusicurs relations entre des sommes de différences d’ascensions droites. Ces relations augmenteront la précision des résultats, en ce qu’elles diminueront le nombre des in- connues, sans réduire le nombre des équations. En reportant dans les équations données par une seule étoile, telles que (4) et (5), les valeurs de la latitude, de Pascension droite, de la déclinaison et de l’azimut ainsi déterminées, on obtient la valeur de la correction d+ de l'angle horaire, et par suite l’état de la pendule en cet instant. On voit donc, par ce qui précède, que des observations azimutales seules pourront donner la latitude, l'heure, le méridien, les déclinaisons et ascensions droites des astres. Nous donnerons plus loin des détails sur leur emploi pour la mesure des longitudes. Mais, comme toutes les autres observations, les mesures de l’azimut sont entachées de quelques erreurs introduites par les imperfections des ins- truments et par celles des procédés d’observation. Les pre- mières imperfections et quelques-unes des secondes donnent 466 DE L'EMPLOI lieu à des erreurs qui peuvent être calculées. Nous allons, avant de poursuivre l’étude de emploi des observations azimutales, entrer dans des détails à ce sujet. Pour cela, nous passerons d’abord en revue les dispositions principales données aux instruments azimutaux, et nous examinerons les divers moyens de corriger les observations des erreurs instrumentales. DES INSTRUMENTS AZIMUTAUX ET DE LEURS CORRECTIONS. L’instrument dont on se sert généralement pour les mesu- res d’azimut est le théodolite, c’est-à-dire, un instrument composé d’un limbe horizontal tournant autour d’un axe vertical et dont une alidade fixe permet de mesurer la rota- tion. L’axe vertical supporte, en même temps que le limbe, une lunette qui suit le mouvement azimutal de ce dernier el qui tourne en même temps autour d’un axe horizontal de manière à pouvoir pointer à diverses hauteurs, On donne aux théodolites diverses dispositions. Aïnsi, il y a des théodo- lites dont la lunette est excentrique et d’autres où elle est centrée sur le limbe. Ils sont ou non répétiteurs en azimut. Généralement un limbe vertical permet de mesurer l'angle de la lunette avec l'horizon, mais rare- ment l'instrument est répétiteur dans le sens des hauteurs. Lorsque les théodolites munis d’un limbe horizontal et d’un limbe vertical ont de grandes dimensions, on les désigne sous le nom d’alt-azimut. Erreurs dues à l’inclinaison des axes. Tous les théodolites sont munis de trois vis à caler, à l'aide desquelles l’axe de l'instrument, qui est en même temps l'axe du cercle azimutal, peut être rendu vertical. Dans tous ces instruments également, l'axe du cercle de hauteur supporte un niveau à l’aide duquel il peut être rendu DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 167 horizontal. Mais lorsque la lunette est excentrique, c’est-à- dire quand elle est portée, ainsi que le limbe, à l’une des “extrémités de cet axe horizontal, la flexion due au poids très notable de cette lunette et de ce limbe fait que la lunette se meut en réalité dans un plan incliné, lors même que le niveau indiquerait que l’axe serait horizontal. Cette expression : lors même que l’axe serait horizontal, demande une explication, car, par suite des flexions, l’axe est une courbe; aussi doit-on définir l'axe par la ligne droite qui joint les centres des deux sections verticales de l’axe pas- sant par le milieu des coussinets. Si les deux portions de l’axe qui reposent sur les coussinets étaient parfaitement cylindriques etde même diamètre, les deux pattes du niveau feraient exactement connaître si l'axe est horizontal, pourvu que ces deux pattes du niveau pussent reposer au-dessus des coussinets, En général, cette dernière condition n’est pas possible, mais les pattes du niveau reposent tout près des coussinets, ce qui ne peut pas produire d’erreur appréciable, (a) à la condition toutefois d’une répartition symétrique de poids sur l’axe, ce qui revient à équilibrer le cercle et la lunette à l’autre extrémité de cet axe. Ordinairement, dans les théodolites excentriques, cette répartition symétrique n'a pas lieu. Les artistes ne s’en préoccupent pas, parce que l'erreur du nivellement qu’il s'agissait d'éviter par là est petite par rapport à l'erreur déjà citée plus haut et résul- tant de ce que, par la flexion, la lunette se meut dans un plan incliné, lors même que l’axe serait horizontal. IL résulte des procédés mêmes employés dans la construc- tion des axes que le défaut de cylindricité est peu à craindre, (a) Ceci suppose toutefois que les tourillons ne sont pas coniques et ne font pas un angle entre eux, contrairement à ce qui alieu généralement. Aussi il importe que les pattes du niveau reposent sur les coussinets autant que possible. 465 DE L'EMPLOI C'est ainsi qu’à la lunette méridienne de l'Observatoire de Paris il n’a pas été possible de reconnaitre, par des nivelle- ments faits pour diverses hauteurs de l'instrument, d’erreur appréciable dans la cylindricité des tourillons. En citant cette lunette nous venons d'indiquer le moyen de reconnai- tre des défauts de cylindricité et de les mesurer même au moyen du niveau. On pourrait donc en tenir compte s’il y avait lieu. Il n’enest pas de la différence de diamètre des deux tou- rillons comme de leur cylindricité. On peut dire qu’il est pratiquement impossible d'obtenir des tourillons rigoureu- sement de même diamètre. Par suite de cela, le niveau qui fait connaître l’inclinaison de certaines arêtes supérieures du tourillon (a), celles sur lesquelles reposent ses pattes, ne donne pas l’inclinaison réelle de l'axe. Pour savoir ce qu'était cette inclinaison, il faudrait pouvoir faire un second nivellement en renversant la lunette, de telle sorte que le tourillon de gauche vint reposer sur le coussinet de droite et inversement. En effet, soit à l’inclinaison des arêtes repo- sant sur les coussinets, et à + + l’inclinaison des arêtes supérieures dans la position directe donnée par le niveau, cette inclinaison sera i—+ dans la position inverse, et elle sera également donnée par le niveau; soient donc 2, et 2, les inclinaisons données par le niveau, position directe et posi- tion inverse, on aura i+ p = : Cti— pt ; 5 î (} di —1 d’où param 2 9 = — ea 9 è 2 (a) Par la disposition des pattes du niveau et des coussinets, ces arêtes supérieures sont symétriques des arêtes inférieures qui reposent sur les coussinets. DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 1469 . € . . . . . Or à+7 est l’inclinaison de l'axe, qui est alors égale ) D Pl 5 U — do P Dans les théodolites excentriques, le renversement de l’axe sur les coussinets n'est pas possible. Le niveau ne peut donc faire connaître que l’inclinaison des arêtes supérieures à de l'axe et nullement celle de l’axe lui-même. Cet incon- vénient, joint à celui que nous avons déjà signalé, que la lunette se meut par suite de la flexion dans un plan incliné, lors même que l'axe serait horizontal, fait que, dans les théodolites excentriques, le niveau ne peut servir à déter- miner l’inclinaison du plan dans lequel se meut la lunette. Or, pour obtenir des observations azimutales précises, cette inclinaison doit être connue avec une grande exactitude, afin de corriger ces observations de l'erreur qu’elle intro- duit sur l’azimut. Au contraire, en employant les théodolites centrés, dans lesquels la lunette puisse être renversée sur les coussinets et où les poids sont reportés symétriquement sur l’axe, par un équilibrage du cercle de hauteur par un second cercle semblable, il résulte dela symétrie des flexions que la lunette se meut dans un plan perpendiculaire à son axe défini comme précédemment, et que, le niveau peut, par les formules précédentes, donner l’inclinaison réelle de cet axe, en même temps qu'au besoin, il fait connaître le défaut de cylindricité des tourillons. On peut sans doute, sans recourir au niveau, parvenir à éliminer à peu près l'influence de l’inclinaison de l'axe sur les mesures azimutales, que les théodolites soient ou non excentriques, en observant successivement dans la position directe et dans la position inverse de l'instrument, c’est-à- dire par un changement de 180° sur les mesures azimutales. On peut mieux encore déduire l’inclinaison d'observations 170 DE L'EMPLOi de passages par des azimuts donnés d’an même astre observé directement et par réflexion sur un bain de mercure. Mais il résulte de tout cela dans les observations des complica- tions que le temps et les circonstances ne permettent pastou- jours. Dans tous les cas, le niveau fournit des vérifications trop précieuses pour y renoncer; et fréquemment on ne possède que lui pour déterminer l'inclinaison de l'axe et éliminer les erreurs qu'elle produit. Il faut donc, autant que possible, rejeter les théodolites excentriques, et n’employer que des théodolites dans lesquels la lunette est centrée. Gette condition doit être regardée comme indispensable lors- qu’on veut une grande précision, et lorsqu'on augmente les dimensions du théodolite pour en faire un alt-azimut. Dans les petits instruments, le centrage de la lunette pré- sente un grave inconvénient, qui consiste en ce que le limbe azimutal empèche &e pointer la lunette à de grandes hauteurs à moins d’allonger beaucoup les supports de cette lunette au-dessus de ce limbe, et de mettre devant l’oculaire un prisme à réflexion totale pour regarder dans le voisinage du zénith. On pourrait encore remédier à cet inconvénient en remplaçant la lunette par un télescope à réflexion muni d’un prisme pour regarder à angle droit avec l'axe du miroir. Alors on viserait par la partie supérieure du tube et on ne serait gèné dans aucune position. On objecte à la vérité au télescope àréflexion de ne pas présenter pour la collimation la même stabilité que la lunette parce qu'un déplacement du prisme interposé entrele miroir et le réticule peut chan- ger cette collimation. Mais il existe un moyen très simple de faire disparaître cette difficulté. Ce moyen consiste à percer le miroir en son centre qui ne sert pas, puisque le prisme empêche lesrayons des astres d’y parvenir, et à fixer et mastiquer dans ce trou un petit miroir dont le rayon de courbure soit la distance focale du grand miroir. Ce petit DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 471 miroir aura pour effet de réfléchir l'image des fils du réti- cule au foyer, et la situation de ces fils sera déterminée par la condition que leur image soit cachée par eux. La ligne de collimation sera ainsi déterminée par l'objectif seul sans aucune intervention de la situation du prisme; et les dépla- cements du réticule pourront toujours être rectifiés. Il est facile de voir que cette disposition offre de plus Pavantage d'éliminer l’effet de la flexion du tube. L’inclinaison de l’axe horizontal d'un théodolite varie avec l’azimut de la lunette, si l'axe vertical de l'instrument n’est pas rigoureusement vertical. Les vis de calage permettent de mettre ce dernier axe sensiblement vertical, mais il est difficile d'arriver à la rigueur absolue. D’un autre côté, pen- dant la durée d’une série d'observations, il importe de s’as- surer plusieurs fois de l’état de cet axe, et d’en tenir compte pour les réductions. La manière d’opérer consiste à observer linclinaison dans deux plans rectangulaires. Calant le cercle azimutal sur une certaine division, on fait une lecture du du niveau (porté soit par le cercle azimutal, soit par l’axe de la lunette), on décale ensuite le cercle azimutal, qu’on fait tourner de 180°, pour le caler de nouveau, ct on fait une nouvelle lecture du niveau. La différence de ces deux lectures égale le double de l'angle de la per- pendiculaire à l’axe vertical avec la ligne horizontale dirigée suivant l’azimul où a été faite l'opération, et fait consé- quemment connaître linclinaison de l'axe dans le sens de cette ligne. On répète les mêmes observations dans un nouvel azimut faisant avec le premier un angle de 90°, et on a de même l’inclinaison de la perpendiculaire à l’axe vertical dans ce nouvel azimut. Soient alors à l’inclinaison pour la lecture a du limbe horizontal, et +’ l’inclinaison pour la lecture 90 + 4 du même limbe; a, la lecture inconnue du limbe horizontal pour la- 172 DE L'EMPLOI quelle l’inclinaison est nulle ; enfin, I l'inclinaison inconnue de l’axe vertical; on aura les deux équations : Sin à —sin (a — a,) sin I Sin à — sin (90 + a—a,)sinl d'où 1g (a — a) = sin ? Sin I — sin? ? + sin°t Connaissant ainsi a, et }, on aura l’inclinaison ©” dans un azimut a” quelconque par l'équation Sin —=sin (a — a,;)snlI L’inclinaison de l’axe de la lunette ou axe horizontal de l'instrument est, comme nous l'avons vu , déterminable directement, si l'instrument est centré, au moyen du niveau porté par cet axe. Cette inclinaison, étant déterminée, restc- rait la même dans tous les azimuts, si l’axe de l'instrument était parfaitement vertical; mais, en général, il n’en est pas ainsi, el il importe alors de noter l’azimut dans lequel on a fait une détermination de l’inclinaison de cet axe. Retran- chant alors de l’inclinaison trouvée celle de la perpendicu- laire à l'axe vertical de l'instrument dans l’azimut considéré, inclinaison que l’on a parles formules précédentes, on obtient l'angle A formé par l'axe horizontal, et la perpendiculaire à l’axe vertical. Si alors on cale l'instrument dans un nouvel azimut, on aura l'inclinaison de l'axe horizontal dans cenouvel azimut en joignant à l'angle A l’inclinaison de la perpendi- culaire à l'axe vertical fournie par la formule précédente : sin + — sin (a — à,) sin I. ? Lorsqu'on veut connaître l’azimut d’un point, on com- met une erreur quand l'axe de l'instrument n’est pas hori- zontal, puisque la lunette ne se meut pas dans un plan vertical; la grandeur de l'erreur commise dépend de la hau- teur du point observé. Soient À la hauteur de ce point et l'inclinaison de l'axe horizontal de l'instrument. Le plan DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. Â735 décrit par la lunette, et qui passe par l’objet considéré, fait alors l'angle + avec la verticale. L’intersection de ce plan et du plan vertical passant par l’objet, avec la sphère céleste détermine deux arcs de grands cercles, et ces deux ares for- ment avec l'horizon un triangle sphérique rectangle dont l'un des côtés de l'angle droit est égal à h, et dont l’autre côté de cet angle doit être l'erreur € cherchée sur l’azimut, l'angle adjacent à ce côté étant égal à G0°— +. Si k' est la longueur de l’'hypothénuse, qui n’est autre que la hauteur donnée par l'instrument, on a tang : — tang X cos (90° — :) — tang h sin à. On peut donc, au moyen de cette formule, corriger les observations azimutales de l'erreur due à Pinclinaison. Cette erreur et l'inclinaison étant deux très petites quantités, on peut sans erreur sensible substituer les arcs aux tangentes et sinus, et il vient s=— lang h: Cette formule fait voir que tant que la hauteur de Pastre estinférieure à 45°, l’erreur commise sur l’azimut est moin- dre que celle que l’on commet sur l’inclinaison, mais quand Ja hauteur est plus grande que 45°, l'inverse a lieu, puis- qu’alors tang h' devient plus grand que l’unité. Quant au signe de la correction à appliquer aux azimuts observés, il faut remarquer que cette correction sera addi- tive si le tourillon le plus élevé est celui de la droite de l'observateur, et soustractive dans le cas contraire, Si on différentie la formule = (ane par rapport à « et X", il vient de —1sec?h 0h ce qui prouve qu’une erreur sur À introduit une erreur sur # d'autant plus grande que ' est plus grand. Si nous remar- quons que à et à ' sont du premier ordre, nous voyons que 174 DE L'EMPLOI de est du second ordre, tant que À! est petit, mais quand approche de 90°, une erreur sur k' peut introduire sur : une erreur très appréciable. Les observations azimutales ne doivent donc pas être faites très près du zénith (a), parce que les erreurs instrumentales ont alors une trop grande influen- ce. Des observations près du zénith, combinées avec d’autres observations éloignées, peuvent au reste, par cette même raison, être employées à l’étude de ces erreurs instrumen- tales. Remarquons en passant que le triangle sphérique qui vient de nous donner l'erreur de l’azimut correspondant à une inclinaison de l’axe, donne encore Sin = sin k cos 1. formule qui donne la hauteur en fonction de l’are mesuré sur le limbe vertical de l'instrument. Erreur de collimation. Outre Perreur d’inclinaison, dont nous nous sommes déjà occupés, il existe dans les instruments une autre erreur que l’on appelle erreur de collimation, et qui consiste en ce que l’axe optique de la lunette n’est pas perpendiculaire à axe horizontal de rotation de cette lunette. Il résulte de cette erreur que l’axeoptiquede la lunette au lieu de décrire un plan, décrit un cône. Dans les instruments de grande dimension, pour lesquels la lunette n’est pas excentrique, on détermine la collima- tion à l’aide des collimateurs. On appelle ainsi une lunette fixe composée d’un objectif et d’un réticule formé de deux fils croisés placés à son foyer principal et éclairés par der- rière. Les rayons émanés de ces fils sortent de l'objectif parallèles entre eux et à l'axe optique du collimateur, de (a) Nous verrons toutefois plus tard le moyen d'employer les observations voisines à la fois du zénith et du méridien. DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 175 sorte que, sion vise avec la lunette de l'instrument dans cette direction, on obtient, dans cette lunette, une image des fils du collimateur, qui se forme au foyer exactement comme si ces fils élaient placés à l'infini. Quand on amène l’image de la croisée des fils collimateurs, sous celle des fils de la lunette d'observation, on est sûr alors que l’axe optique de la lunette d'observation est, sinon dans le prolongement de l’axe optique du collimateur, du moins parallèle à cet axe. Pour obtenir la collimation avec un collimateur, on opère de la manière suivante : On pointe d’abord la lunette de l’alt-azimut sur le colli- mateur, qui est à peu près horizontal, et que, pour fixer les idées, nous supposerons au nord. Le pointé étant fait avec soin, ont lit la division correspondante du limbe azimutal, puis on fait tourner la lunette autour de son axe horizontal, de manière que l'objectif qui était au nord se trouve au sud; on décale ensuite le cercle azimutal et on fait tourner l'instrument autour de son axe vertical, jusqu’à ce que l’on ait ramené l'axe optique de la lunette sur le collimateur. Cette rotation de l'instrument devra être exactement de 480° si la collimation est nulle, mais s’il existe une collima- tion, la rotation sera de 180° plus ou moins le double de l'angle de collimation, et cette rotation, connue par une seconde lecture du limbe azimutal, fera, par conséquent, con- naître la collimation. Dans cette manière d'opérer, il est facile de voir que, si la graduation du limbe azimutal estéxacte, on aura exacte- ment la collimation quelle que soit l’excentricité de ce limbe, pourvu que les lectures qui donnent la rotation soient faites à la fois par deux verniers ou deux microscopes opposés. Mais sila graduation n’est pas exacte, on aura une erreur sur la collimation. On pourra faire disparaître cette erreur 176 DE L'EMPLOI si l'instrument est répétiteur, en employant successivement les diverses parties du limbe, mais alors une détermination de la collimation sera une opération longue, puisque cela revient à la déterminer plusieurs fois; et il y a conséquem- ment avantage à se servir de deux collimateurs opposés. Pour faire comprendre cette nouvelle méthode, nous ferons remarquer que, si l'on a deux collimateurs opposés, et si l’on munit l’un d’eux momentanément d’un oculaire, on apercevra à la fois dans le champ ses fils et celui du collimateur opposé. On pourra donc pointer ce collimateur sur l’autre, de sorte que les deux axes optiques des colli- mateurs soient parallèles ; après quoi on enlèvera l’oculaire du collimateur et on rétablira l'éclairage. Il faut toutefois remarquer que, si on place ainsi deux collimateurs opposés des deux côtés de l’alt-azimut, par exemple lun au nord et l’autre au sud, l'opération du pointé dont nous venons de parler présentera une difficulté résul- tant de ce que la lunette de l’alt-azimut se trouvera sur le trajet des rayons allant de l’un des collimateurs à l’autre. Pour lever cette difficulté, on perce le tube de la lunette de l’ait-azimut dans un sens perpendiculaire à l'axe optique et à l'axe de rotation de cette lunette, et alors, pour pointer les deux collimateurs lun sur l’autre, il suffit de mettre la lunette de l’alt-azimut dans unesituation verticale, et d'ouvrir le tube de cette lunette. Les deux collimateurs étant pointés l’un sur l’autre, on a la collimation de linstrument avec la plus grande facilité. Il suffit pour cela de pointer la lunette de l’alt-azimut sur le collimateur nord, par exemple, puis de faire tourner cette lunette autour de son axe horizontal, de manière à porter son objectif au sud. Alors, si la coilimation est nulle, la lunette doit se trouver pointée sur le collimateur sud; s’il en est autrement, la quantité dont il faut faire tourner l’instru- DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 177 ment pour qu'il en soit ainsi, fait connaitre le double de la collimation, et le sens de la rotation, le signe de cette erreur. Dans cette seconde manière d'opérer, les erreurs de gra- duation ne sont pas {ant à craindre que dans la première, puisque les erreurs sur les ares de 180° sont éliminées, et puisque la quantité de la rotation qui est très petite se trouve aisément mesurée d’ailleurs par les microscopes, abstraction faite de la graduation de l'instrument. Nous ferons remarquer, que d’après ce qui précède, la combinaison de l'emploi d’un seul ou de deux collimateurs, peut être employée à l'étude des erreurs de graduation du cercle azimutal pour les ares de 180 degrés. Nous avons vu précédemment qu’il était utile, pour la détermination de la différence de diamètre des tourillons de l'axe horizontal de la lunette,que cet axe püt être renversé, c’est-à-dire que l’on pût placer le tourillon de droite sur le coussinet de gauche et inversement. Lorsque l'instrument est ainsi disposé, on peut utiliser aussi le renversement pour la détermination de la collimation, à l’aide d’un seul collima- teur. Supposons en effet que la lunette soit pointée sur ce collimateur, l'instrument étant parfaitement calé. Si la colli- mation est nulle après le retournement de l'axe, la lunette sera encore pointée sur le collimateur, mais s’il y a collima- tion, il faudra faire tourner le limbe azimutal du double de la collimation pour rétablir ce pointé. Ce procédé est toutefois moins bon que celui des deux collimateurs, parce que, dans l’opération de retournement, le _ poids des appareils peut donner licu à des accidents et à un changement de la collimation. Il est donc toujours bon que les grands instruments soient munis de deux collimateurs. Quant on détermine la collimation par retournément de V’axe horizontal, on peut se passer de collimateurs et faire 12 54] DE L'EMPLOI usage d’une mire éloignée. C’est de cette manière que l’on détermine la collimation pour les petits théodolites à lunette centrée. Il faut pour cela que la lunette soit, aussi exacte- meni que possible, au milieu de l'axe horizontal. C’est ce qui a lieu généralement par construction avec une précision suffisante. Pour les lunettes d’un fort pouvoir amplifiant, c’est-à-dire pour les grands instruments, les oscillations dues à l’atmesphère réduisent considérablement la précision de la mesure, ce qui rend les collimateurs nécessaires. Avec les théodolites excentriques, on ne peut pas déter- miner la collimation par lPemploi d’un collimateur. Pour l'obtenir, il faut déterminer l'écart des deux positions de la lunette lorsqu'elle est à gauche ou à droite du limbe, dans deux situations parallèles, et on place à une grande distance deux mires, à un éloignement l’une de l’autre égal à l'écart de ces deux positions de la lunette, de telle sorte que la ligne qui joint ces deux mires soit perpendiculaire à celle qui joindrait le centre du théodolite au milieu de l'intervalle des deux mires. La lunette du théodolite étant à gauche du limbe, on pointe sur la mire de gauche et on cale le limbe azimutal. On fait ensuite tourner la lunette autour de son axe horizontal, de manière que son objectif s’il était au nord, par exemple, se trouve au sud, puis on décale et on vise à la mire de droite. S'il n’y a pas de collimation, le limbe doit tourner exactement de 180° degrés pour ce second pointé, autrement, il tourne de 480°, plus ou moins le double de la collimation suivant le sens de cette erreur. On pourrail également n’employer qu’une seule mire, mais il faudrait alors exactement connaitre la distance de cette mire au centre de l'instrument. On déduirait alors de là l'angle À sous-tendu à la mire par les deux positions de la lunette à gauche et à droite du limbe. En visant alors à la mire, lunette à droite et lunette à gauche, on fera les DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 2) lectures azimutales correspondantes, ce qui fera connaître la quantité de rotation. Or, la lunette ayant dû tourner de 180 + A + le double de la collimation (les signes dépen- dant du sens de la rotation, de la graduation de l’instrument et de la collimation), on connaitra la collimation puisqu'on connait A. Lorsqu'on possède deux collimateurs opposés pointés l’un sur l’autre, on peut également s’en servir pour déterminer la collimation des théodolites excentriques. Hi suflit pour cela, après avoir calé convenablement le cercle azimutal, de faire tourner la lunette autour de son axe horizontal pour pointer sur ces deux collimateurs. Lorsque la collimation est connue, il est facile de cal- culer l'erreur qu’elle peut introduire sur les mesures azimu- tales. En effet, par le centre de Pinstrument, menons un plan vertical M perpendiculaire à l’axe horizontal de la lunette, et par la verticale ct l’axe optique de la lunette, menons un second plan vertical N. Ces deux plans couperont la sphère céleste suivant deux ares de grand cercle verticaux qui inter- cepteront sur l'horizon un arc Sa, qui est la mesure de l'erreur introduite sur lazimut par la coilimation de l'instrument. Par l'axe optique de l'instrument, menons un plan perpen- diculaire au plan M ; l'arc de cercle intercepté sur la sphère céleste par ce troisième plan, entre les deux plans précé- dents, est précisément égal à la collimation €, de sorte que si, du point où laxe optique perce la sphère céleste, on abaisse une perpendiculaire sur le plan M, la longueur de cette perpendiculaire sera égale à sin c. Cette perpendicu- laire à M est d’ailleurs horizontale, puisque M est vertical. Par cette perpendiculaire menons donc un plan horizontal, Vintersection de ce plan par la sphère céleste sera un arc de petit cercle, dont le rayon sera égal au cosinus de 480 DE L'EMPLOI l’angle de l'axe optique de la lunette avec lhorizon, ou au cosinus de la hauteur apparente de l’astre, hauteur que nous appellerons À. Or, le triangle rectangle formé par l'intersection du plan de ce petit cercle, par les plans M et N d’une part, et par la perpendiculaire sin c abaissée de l'extrémité de l’axe optique sur M, est semblable au triangle rectangle formé par l’inter- section de M et N par l'horizon ct par la perpendiculaire sin da abaissée sur M du point où l'intersection de N par l'horizon coupe la sphère céleste. On aura donc la proportion : sin da : sinc :: À : cos À. D'où, sin da = sin c sec h. c ou la collimation étant un (rès petit arc, on peut rem- placer le sinus par lare. Il en est de même de da, excepté dans le voisinage du zénith. On peut donc poser sans erreur sensible, da = c sec h, formule de correction très simple, La correction da à joindre à l’azimut sera positive quand la collimation portera l'axe optique vers la gauche de l’obser- vateur et négative dans le cas contraire. Dans le voisinage du zénith, l’erreur sur la collimation peut introduire une erreur considérable sur l’azimut, comme on le voit par la formule. Il semble donc qu’on doit proscrire les observations près du zénith, autrement que pour l’étude même des corrections de l'instrument, mais nous verrons plus loin le moyen d'employer les observations voisines à la fois du zénith et du méridien. Tant que cest loin de 90°, unc erreur sur À n'’introduit qu’une erreur du second ordre sur da; on a en effet en dif- férentiant la formule, Ja = c sec h, DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 181 par rapport à b, d. da — c sec h tang k dh expression dans laquelle le second membre est du second ordre, tant que le produit sec À tang k n’est pas très grand, puisque c et 9h sont très petits. Dans la taille de l'objectif d’une lunette, on peut disposer de quatre surfaces et les conditions de l’achromatisme lais- sent indéterminé un des rayons de courbure. M. Porro a cu l’ingénieuse idée de mettre cette propriété à profit pour éliminer la flexion des lunettes et faire dépendre la situa- tion du réticule de la position de l'objectif. Ce procédé con- siste à donner pour rayon de courbure à l’une des surfaces Ja longueur focale de l'objectif, de sorte que les fils du réti- cule se réfléchissent dans cette surface et viennent former leur image dans le plan focal. Il existe alors une position du réticule qui ne dépend que de l’objectif et dans laquelle les fils coïncident avec leur image. Cette disposition très importante pour éliminer la flexion ne suffit pas à assurer la constance de la collimation, puisque tout déplacement de l'objectif sur la sphère ayant pour centre le milieu du réti- cule n'empêche pas la réflexion de la croisée des fils sur elle-même; seulement, avec la disposition prise par M. Porro, la ligne de collimation ne dépend plus que de l'ob- jectif, puisqu'elle n’est autre que la ligne qui joint le centre optique de l'objectif au centre de courbure de l’une de ses surfaces. On peut profiter de cela pour s'assurer si la collimation reste constante pour les diverses inclinaisons de l’instrument, à l’aide de la disposition suivante : Sur un point du contour de l'objectif serait une petite surface plane perpendiculaire à l'axe optique, et argentée électro-chimiquement de façon à former miroir suivant les procédés de MM. Steinheil et Foucault. Ce petit miroir m recevrait et renverrait un faisceau de rayons parallèles pro- 58 DE L'EMPLOI venant originairement d’un collimateur C horizontal placé suivant la direction de l’axe de la lunette, et tournés vers m à angle droit par un prisme à réflexion totale. Ce prisme serait placé dans laxe de rotation de la lunette qui serait creux et il tournerait avec cet axe. Le collimateur C, au contraire, dirigé suivant cet axe de rotation en serait indé- pendant. On voit alors qu’après avoir donné au prisme la position convenable (son angle pouvant d’ailleurs n'être pas exactement droit et le petit miroir n’être pas rigoureusement perpendiculaire à l'axe optique), les rayons émanés des fils du collimateur C donneront, après avoir été rendus parallèles par l'objectif de ce collimateur et s'être refléchis une pre- mière fois dans le prisme, puis sur le petit miroir m de l'objectif et une seconde fois dans le prisme, une image qui après avoir été amenée à coïncider avec ces fils devra continuer de coïncider pour toutes les inclinaisons de la lunette si la collimation est constante. Ceci n’est exact toutefois qu’à la condition que la surface réfléchissante du prisme fasse pendant son mouvement de rotation un angle constant avec l'axe optique du collimateur G. Pour s’assurer qu'il en est ainsi, le prisme portera sur la surface dirigée vers le collimateur un miroir percé d’un trou par lequel passeront les rayons se rendant à l'objectif et revenant de ce dernier au collimateur. Ce miroir sera assujetti sur le prisme de manière à être perpendiculaire à Paxe optique du collimateur C. Alors les fils de ce collimateur se réflé- chiront sur eux-mêmes à l’aide de ce miroir par le contour de l'objectif du collimateur, en même temps que d’ailleurs par le centre de ce même collimateur et par le prisme et le miroir de lobjectif de la lunette ils formeront égale- ment leur image, comme nous l'avons dit précédemment. Dans Ja rotation un déplacement du prisme se manifestera par un déplacement de l’image des fils due au miroir percé, DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 59 et il sera facile soit de rectifier la position de ce prisme, soit de tenir compte de sa variation. Au lieu de faire réfléchir les fils de la lunette de lins- trument sur l’une des surfaces de l'objectif, comme l’a proposé M. Porro, on peut également les faire réfléchir sur l’anneau qui maintient l'objectif, pourvu que la surface intérieure de cet anneau appartienne à une surface sphéri- que ayant pour rayon de courbure la distance focale de l'objectif. Pour éviter d’ailleurs les difficultés d'exécution, l'objectif pourrait être plus où moins éloigné dans ect anneau et fixé au point où son foyer coïnciderait avec le centre de courbure de la surface interne de lPanneau. Par là on éviterait la difficulté de donner à l’une des courbures de l'objectif exactement la distance focale. La réflexion des fils sur eux-mêmes par l'objectif, offre avantage de pouvoir changer à volonté de réticule sans changer la collimation; on peut donc employer des fils de grosseur variable, suivant les grossissements que l'on emploie, sans pour cela déterminer chaque fois la collima- tion. Le collimateur C dont nous venons de parler est avanta- geux non seulement pour s'assurer de la constance de la co!limation, mais encore pour augmenter la précision de la détermination de cette erreur lorsqu'on vise aux deux _collimateur opposés; son axe optique définissant l'axe de rotation de la lunette. Nous reviendrons plus loin sur ce sujet. De l’aberration diurne. Outre les erreurs dues aux instruments, il y a encore une autre cause d'erreur sur les observations azimutales. Cette erreur provient du mouvement diurne de la terre combiné avee le mouvementde la lumière, et porte le nom d’aberra- tion diurne. 184 DE L'EMPLOI Par suite de la révolution de la terre sur clle-même, le mouvement d’un point de la surface de la terre est dirigé de l'ouest à l’est, et si » désigne la vitesse d’un point de l’équa- teur, » cos L estla vitesse sous le parallèle dont la latitude est { (en regardant la terre comme exactement sphérique, ce qui n’a pas d’inconvénient, vu la petitesse des corrections provenant de l’aberration diurne). Pour un astre situé dans le méridien d’un point du globe, ja direction des rayons lumineux est perpendiculaire au mouvement de ce point, et par conséquent, les deux mou- véments du globe et de la lumière se combinent de manière que l’astre paraîtun peu à l’est du méridien, sans quesa hauteur soit aucunement altérée. L’angle entre la direction apparente de Pastre et le plan du méridien est d’ailleurs le même, quelle que soit la hauteur de Pastre. L'effet de Paberration diurne est alors exactement semblable à celui que produirait une petite collimation de l’instrument précisément égale à la dé- viation due à cette aberration. Lorsque l’astre est dans un plan vertical autre que le méri- dien, on peut décomposer le mouvement de la terre en deux autres, l’un perpendicalaire à ce plan vertical, l’autre situé dans ce plan. La composante perpendiculaire au plan vertical ne peut influer sur la hauteur de Pastre, dont elle est d’ailleurs indépendante, mais elle détermine la déviation apparente de l’astre hors du plan vertical qui le renferme. L'autre composante, au contraire, influe sur la hauteur et ne modifie pas la déviation apparente de l’astre hors du plan qui le contient. Cette dernière conclusion n’est toutefois pas tout à fait rigoureuse, parce que la seconde composante modifie la vitesse relative du rayon lumineux et du point d’observa- tion, mais celte modification est tellement petite, par rap- port à la vitesse de la lumière, qu’on peut la négliger et regarder les deux composantes du mouvement diurnecomme agissant indépendamment l’une de l'autre, DES OBSCRVATIONS AZIMUTALES. 185 Ainsi donc, quel que soit le plan dans lequel on observe, l'aberration diurne influe sur les mesures azimutales comme le ferait une petite collimation de l'instrument, mais la valeur de la collimation qui produirait le même effet que l’aberration diurne, varie avec lazimut dans lequel on observe. Soit a cet azimut, compté du nord en passant par l’ouest, le mouvement , cos l de la surface terrestre se décom- pose en deux autres, l’un » cos ! cos a perpendiculaire au plan vertical d’azimut a, l’autre » cos L'sin a situé dans ce plan et horizontal. C’est à la première composante qu'est due la déviation de l’image hors du plan vertical, et si V désigne la vitesse de la lumière et k cette déviation, on av cos lcosa = Vig k. Mais k étant très petit, on peut substituer Pare à la tan- gente et il vient pour la déviation. I = l NES COS I COS'Q : V sin 1’ nt est la constante de l’aberration diurne, elle est égale à 0”, 54.On a donc k — 0",51 cos lcos a Les valeurs positives de X indiquant une déviation dimi- nuant l’azimut, et les valeurs négatives une déviation augmentant l’azimut. La correction correspondante sur l’azimut sera donc par la même formule que celle qui provient de la collimation da = 0",51 cos l cos asec h Bien que nous nous occupions ici spécialement des azimuts, nous donnerons cependant l'expression de l’erreur que l’aberration diurne peut introduire sur la hauteur d’un astre. Sion décompose la composante horizontale » cos l sin a du mouvement de la terre dans le plan vertical dont l’azi- 42 DE L'EMPLOI mut est a, en deux autres composantes, l’une dirigée sui- vant le rayon visuel venant de l’astre de hauteur #, l'autre perpendieulairement à ce rayon visuel, la seconde compo- sante modificra seule la hauteur de l’astre (en négligeant, vu sa petitesse, l’influence de la première composante sur le mouvement relatif du rayon lumineux et du point d’obser- vation). Or, cette seconde composante a pour expression » cos L sin a sin . On aura donc Vigoh— » cos L sin a sin », ou en remplaçant la tangente par l'arc 3h—0", 51 cos L sin a sin . Les corrections de laberration diurne sur lazimut se calculant comme celles de la collimation, on corrige ces deux erreurs à la fois. Outre l’aberration diurne, il y a aussi l’aberration an- nuelle, qui provient du mouvement de translation de la terre autour du soleil. Cette derniére erreur étant la même pour tous les points du globe à la fois, n’a plus besoin d’être corrigée en chaque lieu séparémentcomme l’aberrationdiurne etse reporte con- séquemment sur les tables astronomiques, qui alors donnent les positions apparentes des astres au lieu des positions vraies. Cette erreur ne vient donc pas se mêler aux erreurs instrumentales comme l’aberration diurne, et nous n’avons pas à nous en occuper dans ce travail. Détermination du méridien par les azimuts extrêmes des circompolaires. Bien que, comme nous l'avons fait voir antérieurement, on puisse déduire la direction du méridien de l’ensemble des observations faites en vue d’avoir la latitude, les coor- données astronomiques et l'heure, il ya cependant avantage DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 43 à la déduire d’observations d’azimuts extrêmes d’une même circompolaire. L'observation d’une circompolaire à ses azimuts extrêmes est, en effet, une opération de pointé, et non une obscrva- tion de passage. Elle est donc susceptible d’une très grande précision. L’astre paraît s'élever ou s’abaisser suivant la ver- ticale, et, pendant un instant, ne change pas sensiblement d’azimut. Il suit donc le fil vertical de la lunette et le pointé se fait avec la plus grande facilité. Si l’instrument était parfaitement réglé, il suffirait donc d'observer une circompolaire à ses deux azimuts extrêmes, et la moyenne Ges deux lectures azimutales serait la lecture correspondant au méridien asfronomique. II faudrait toute- fois tenir compte du petit changement de déclinaison de l'étoile considérée pendant le temps nécessaire pour passer de l’un de ses azimuts extrêmes à l’autre. Ce petit changement est donné par les tables, et est tellement petit que l’on peut le regarder presque comme négligeable. On Péliminerait d’ailleurs en observant trois azimuts extrêmes consécutifs et prenant la moyenne des deux lectures faites du même côté du méridien; alors la moyenne de cette moyenne et de la lecture faite de Pautre côté du méridien serait la lecture correspondant au méridien astronomique. Mais les instruments ne sont jamais rigoureusement réglés; d’un autre côté les pointés ne sont pas toujours faits à l’ins- tant précis de l’azimut extrême. Nous allons donc d’abord déterminer l’influence que peut produire sur la lecture azi- tale une erreur sur l'instant de l’azimut extrême. La formule générale qui donne l’azimut: en fonction de angle horaire est, comme nous avons déjà vu, sin / cos 9 — tg D cos | — sin + cot a. Supposons que l’angle horaire + devienne #+0, l’azimut a deviendra a+9a et le rapport de ÿa à d4 se déduira de 188 DE L'EMPLOI la combinaison de l'équation précédente et de la suivante : sin L cos (240%) = tg D cos L — sin (p+-0e) cot (a+5 a), ou en développant sin / cos cos de — sin [sine sin 24 {—igatg 9 a iga+tgôa Or, si on néglige les puissances de d% supérieures à la quatrième, on peut poser —=tg D cos ! — (sin cos24-+sinde cos) d6° Le do? Dot 6 5 COS dp — 1— 9 +5; En faisant ces substitutions, réduisant, et ayant égard à l'équation sin cos ? —tg D cos ! — sin + cot a tie à SIN 09 — 09 — ou sin ! cos stg a —tg D cos L tg a — sin », il vient (A)f sin l'cos, — tgD cos! — sin ; tg a — (sin [sin & : " Ne : : + cos » (g à) e— (sin l'cos 9 — sin & tg a }d NRENS + (sin sin ? + cos 9 {g a) d95 1 + (sin l'coso — sin ytga œ |wia= 24 nn Lors ; (sin [sin + tg a — cos +) do +7 (sin cosviga +sine)5e 1 ere 3 2 g (cos; — sin / sin 3 18 a} — als lcosvtga + sin +) Jo Or, quand l’azimut est maximum, il faut que l’on ait da _ FA DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 189 En différentiant, par rapport à a et », l'équation sin / cos ? = tg D cos! — sin + cot a on a da _ cos ? — sin l sinvtg a dy sinssin a cos 4 expression qui ne peut devenir égale à zéro que si le numé- rateur est égal à o. On a donc à l’azimut extrême cos © — sin | sinstga = 0 A l’azimut extrême les cofficients de 9, et de 5° de l’équation (A) disparaissent donc, et l'on voit que tg 5a est du second ordre. La série qui représente l’arc en fonction de la tangente nous donne : 5 1 da = Îg da — a da + … Or, tg da étant du second ordre en d+, on peut, aux quantités près du sixième ordre end+, poser da = t{g da dans l'équation (4). En négligeant les puissances de 9: supérieures à la qua- trième, et, en remarquant que sin { cos ? tga + sin ? — tg D cos l'iga, t ty a Su et que œ = = x 1 & tg D cos { — sin ! cos +’ l'équation (A) devient donc s 1 4 (B) sa = tg D cos ! sin # Ë do — D: ve) | (tg D cos { —sin L cos #)°— sin?+ — cos l'sin 4 (g D sin ! + cos ! cos +) do = te D cos ! sin ! cos » \ — 1 — sin? { cos? » — sin? pe] : 46 DE L'EMPLOI Or, de l'équation cos © — sin / sin» (ga = 0 qui à lieu à l’azimut extrême, on tire, en mettant pour tg a sa valeur sin { = {g D cos ! cos ou gl = 1g D cos +. Pour réduire l'équation (B), nous aurons égard à cette équation, et nous remarquerons que — (tg D cos !— sin L cosy)? — sin?o (82 D cos? {+ 2 sin?! — sin? J cos? —sin?» —1g° D cos?! + sin? !— sin°+ cos? l g° Dcos° ! + tg? D cos? Zcos? » —sin? cos? ! ——sin? + cos ? | sec? D; tg D sin ! + coslcos ; — tg° D cosl cos + cos! cos» —= cos L cos »sec? D; tg D cos L sin Z cosy —sin? !cos??— sin? + —— sin? cos? l; d’où = —( — à | 1 SA —= ts D cos l SIn » e do? — sir.) [sin ? cos? [sec D— cos? sin #cos» sec? D 5 LS 4 + 5 Sin ® COS / 3e | à ou, en négligeantles puissances de d? supérieures à la qua- trième et remplaçant da par da sin 4” et 5 par d sin 4", pour que da soit exprimé en secondes, { sin D cos D C 0a = =———— | — 09 sin 1” + cot y dg° sin? 4" (U) 2 cos l'sin y ‘ ü UE + (— à cos! D—cot° ) d9* sin? 1” | Dans cette formule, l'angle + est l’angle horaire corres- pondant à l’azimut extrême ; il se déduit de l’équation ES | DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. tg Z = g D cos #. L’angle , diffère peu de l'angle droit pour les circompo- laires voisines du pôle {excepté dans les latitudes trèsélevées, près du pôle lui-même), cot + est donc une petite fraction, ainsi que cos D. On voit donc que les coefficients des puis- sances de 5» diminuent rapidement à partir de la sceonde. Dans les latitudes basses et moyennes, le cocflicient de 4? est lui-même une petite fraction, une erreur sur l’ins- tant de l'observation, n’introduit donc qu'une erreur très faible sur l’azimat, et pourvu que l’on ait la déclinaison et la latitude approchées, on peut répéter les observations dans le voisinage de l’azimut extrême et les ramener à ce qu’elles auraient élé à cet azimut par la formule de correction que nous venons de donner. Pour se rendre compte des erreurs que lon peut com- mettre ainsi, nous allons en présenter une application numé- rique au cas de la latitude de Paris et d’une étoile, telle que la polaire, distante de un degré et demi du pôle. Dans le cas de la latitude de Paris et d’une étoile telle que la polaire distante d’un degré et demi du pôle, le premier terme, ou terme en 2° de l'équation (C), donnerait pour une erreur de 20 secondes de temps sur l’instant de l’azimut extrême, une correction de 0”,0087, où moins d’un centième de seconde d'arc sur la lecture azimutale; les termes en 5,3 et 1,1 ne donnent pas de correction appré- ciable. Pour une minute d’erreur sur le temps la correction due au terme en 9#? est de 0”,078. Pour 10" d'erreur, les termes supérieurs ne donnent encore presque rien : le terme en 0+° fournit une correction de 6,01 et le terme en dt de 0,001; le terme en d+° donne alors 7”,81; de sorte que la correction totale, pour 40" d'erreur sur l'instant de l'azimut extrême est 7”,80. Pour une étoile à 10° du pôle, il faudrait encore une 192 DE L'EMPLOI erreur de plus de 8 sur l’instant de l'azimut extrême pour faire une erreur de 0",01 sur l’azimut. Une erreur de 4" donnerait une correction de 0”,59, Les termes en 243 et ‘94 ne donnent encore rien d’appréciable. Pour 10" d’erreur, le terme en 54% ne donnerait encore que 0",468 et Le terme en 994 0,0026, le terme en 34? donnerait alors 52,084. Pour une étoile à 40° du pôle, une erreur d’une minute donnerait pour le terme en 54°, 0",077 et pour le terme en 91, 0",0012; le terme en 54? serait 5”,227, de sorte que la correction totale deviendrait en ayant égard aux signes — 5,162. Les erreurs que nous venons de trouver seraient encore moindres dans des latitudes inférieures à celle de Paris. Dans les basses et moyennes latitudes, on voit donc qu'il est inutile de s'occuper du terme en d4*, à moins que l'étoile ne soit très loin du pôle ou que l'observation n'ait eu lieu à une grande distance de lazimut extrême. En se limitant à des étoiles distantes seulement de 5 à 4 degrés du pôle, et en faisant les observations dans des limites comprises entre 5 à 4 minutes avant et après l’ins- tant de l’azimut extrême, on peut ramener les observations à l'instant même de cet azimut extrême à un centième de seconde d'arc près, en appliquant une correction inverse de l'erreur da et donnée par l'expression E sin D cos D sin 1"36°. 2 cos l sin + A mesure que l’on se rapproche du pôle, il faut prendre des circompolaires de plus en plus voisines de ce point pour conserver à la formule de correction le même degré d’exactitude, sans employer les termes supérieurs. Dans nos latitudes et au-dessous, on peut pour la polaire, étoile observable de jour et de nuit, négliger les termes contenant les puissances de d+ supérieures à la seconde, LA DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 193 pendant 10 minutes avant et après l'instant de l'azimut extrême. Dans les quelques conclusions qui précèdent, nous sup- posons l'instant de l’azimut extrême connu, de sorte que la différence d d'angle horaire (en arc), entre cet instant et celui de l'observation, est exactement connue. Or, l'instant de l’azimut extrême est connu exactement si on connaît la déclinaison de l’astre, la latitude et l'heure. Dans le cas contraire, si ces éléments ne sont eux-mêmes qu’approxi- matifs, on ne connaît qu'approximativement l'instant de l’azimut extrême et par suite d», de là une cause d’erreur Sur la correction appliquée pour ramener Îles observations à ce qu'elles auraient élé à l'instant de lazimut extrême exact. Or, la déclinaison de l’astre, la latitude etl’heuresontouau moins peuvent {oujours être connuesassezapproximalivement pour que l'erreur sur 2 ne dépasse pas quelques secondes de temps, 5 à 6 au plus dans le cas où on n'aurait qu'une mauvaise pendule, Il résulte de ce qui précède que, si les observations ont été faites à l'instant de lazimut extrême, à cette limite d'erreur près, l’erreur correspondante sur lazimut observé sera négligeable pour les circompolaires voisines de plus de de 10 degrés du pôle dans les latitudes basses et moyennes. Pour la polaire une erreur de 20 secondes ne donnerait encore aucune erreur sensible sur l’azimut observé comme nous l'avons déjà vu. Ainsi faites, les observations des azimuts extrêmes des circompolaires voisines du pôle ne seront donc entachées que des erreurs de pointé et des erreurs instrumentales. Ces dernières, qui sont les erreurs d’inclinaison des axes et l'erreur de collimation àlaquelle se joint l’aberration diurne, pourront, d’ailleurs, être corrigées par les formules que 13 194 DE L'EMPLOI nous avons données précédemment. Il ne restera donc que les erreurs de pointé qui sont petiles comparativement à celles que l’on commet sur un passage. Mais, pour diminuer autant que possible les erreurs de pointé, on peut répéter les observations dans le voisinage de l'azimut extrême et ramener les lectures à ce qu’elles au- raient été à cet azimut même, à l’aide de Ja formule de correction que nous avons donnée, formule très simple et qui peut être très rapidement calculée, La quantité K — — da à joindre à Pazimut pour opérer cette réduction étant donnée par la formule À sin D cos D . K — sin 4" 49? 9 cos L sin & Une erreur sur d® introduit sur K une erreur proportion- nelle à o+ lui-même, car on a Nes sin D cos D cos ! sin En négligeant les puissances de l'erreur sur d+ supérieu- res à la première. Soit Ad9—65 —90" et 29—10"—9000" On aura à Paris, pour une étoile située à 1°50” du pôle, AK—0"078, erreur encore très faible et inférieure à l'erreur possible sur le pointé. Nous avons supposé d’ailleurs une erreur très forte sur d», beaucoup plus grande que celleque l’on a en général. On voit donc que.l’on peut, pendant une limite de temps assez élendue, répéter les pointés dansle voisinage de l’azi- mut extrême, ramener par une formule très simple les lectures de l’azimut à ce qu’elles auraient été à cet azimut extrême, ct prendre une moyenne entre toutes ces lec- tures réduites. On a alors une détermination de l’azimut extrême dans laquelle les erreurs de pointé ont dû s’annuler en grande partie. sin 199 409. DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 4195 Il résulte de ce que nous avons dit précédemment que Von a un moyen très commode cet très précis d'observer l’azimut extrême d’une circompolaire en opérant de la ma- suivante : 4° A l’aide de la déclinaison et de la latitude approchées, calculer l'instant approché de l’azimut extrême; 20 Pointer l’astre dans les environs de cet instant en no- tant l’heure approchée du pointé; 3° Ramener l'observation à ce qu'elle aurait été à l'azi- mut extrême à l'aide des formules de correction que nous avons données ; 4° Corriger les observations des erreurs instrumentales, c’est-à-dire deserreurs introduites par les inclinaisons d’axes et la collimation à l’aide de la hauteur approchée et des for- mules que nous avons données précédemment. Cette méthode offre d’ailleurs l'avantage de permettre de répéter les pointés un grand nombre de fois. Si l’on ne voulait faire aucun usage de la pendule dans les opérations de pointé de Pazimut extrême, et chercher par tàlonnements lPazimut maximum, on aurait un procédé beaucoup moins pratique que le précédent et qui n’admet- trait qu'un seul pointé par chaque azimut extrême d’une circompolaire, Cette méthode doit donc, en général, être rejetée. Il est utile de remarquer que, dans ce dernier mode de pointé, les erreurs de collimation et d’inclinaisons d’axes de l'instrument, non seulement amènent des erreurs sur les lectures azimutales correspondantes à un pointé donné, et pouvant être corrigées par nos formules précédentes, mais encore moüifient l'instant auquel on est amené à pointer, de telle manière que cet instant n’est plus réellement celui de l’azimut maximum. Ces dernières erreurs sont généralement très petites, de sorte que les corrections auxquelles elles don- nent lieu peuvent être ordinairement négligées. Il est bon toutefois de les connaître. 196 DE L'EMPLOI Lorsque l'axe est incliné, la situation dans laquelle on juge l’azimut maximum est celle pour laquelle le plan décrit par la lunette intercepte sur la spkère céleste un are de grand cercle tangent au pelit cercle décrit par la circompo- laire observée, La distance du point de tangence au point que l’astre occupe lorsque son azimut est réellement maxi- mum..est sensiblement sur le petit cercle de l’astre un arc égal à l’inclinaison à de l'axe de l'instrument. On aura donc i— 5, et l'erreur K en question sera donnée par la for- mule __ 4 sin D cos D 2 cos l sine qui ramène une observation faite dans le voisinage de Pazi- mut extrême à l'instant même de cet azimut. L'observation N sin 1” 54?, K ainsi ramenée devra être ensuite corrigée de l’erreur à lang. h, due à l'influence de linclinaison sur la lecture azimu- tale. Pour trouver l'influence de la collimation sur l'instant où l'on juge l’azimut maximum, nous rappellerons que la colli- malion ec modifie la lecture azimutale d’une quantité repré- sentée par € sec h. Or, dans le triangle pôle, zénith, étoile, on a , par la règle des sinus : sinus distance polaire : sinus azimut : : sinus distance zéni- thale : sinus angle horaire. D'où cos D sin cos À — AE sin q et par suite csin« C SC = ———. cos D sin» Cela posé, soit A l’azimut extrême de la circompolaire considérée, # l'angle horaire correspondant, et A+5A l’azi- LES” Ubu VATIONS AZIMUTALES. 197 mut réel, pour lequel la collimation fait jugér l’azimut maximum, et soit de plus A, la lecture du limbe corres- pondant à l’azimut jugé extrême, on a csin (A+OA) cos D sin (9409) Or, JA est une petite quantité, ainsi que c; en dévelop- pant ct remplaçant SA par sa valeur en d%, négligeant les termes supérieures au deuxième ordre, et remarquant d’ailleurs que c est du premier ordre, si on pose 4 sin D cos D S A,—A+0A— EE ET RUES n 1” === M: 2 cos l' sin» si c sin À À - colo sin 1” =N cos D'sins ‘ . ; il vient c sin À DNA 2 CEE ENS 14) 4 DSL 4 Or, pour que A, soit maximum, il faut que N9? — Mô?? soit maximum, ce qui donne l'équation N—2M do 10) d’où D sin À cos L ae sin D cos? D ? A l’azimut extrême, on a d’ailleurs nes Ê cos | car on a, en effet, dans le triangle pôle, zénith, étoile, par la règle des sinus, en nommant E l’angle à l'étoile, APR D cos l Or, pour que A soit maximum, il faut que sin E soit maximum, ou égal à À, on a donc col + sin D cos D sin E. dp = 498 DE L'EMPLOI Substituant pour sin A et pour d, ces valeurs dans l’équa- tion (D), on a A en fonction de l’azimut À, observé, ei les corrections dues à l'influence de la collimation sur l’obser- vation de l’azimut extrême sont effectuées; mais comme nous l’avons déjà dit, cette manière d’observer les azimuts extrêmes sans faire emploi de la pendule est peu pratique, et ne permet d’ailleurs qu’un seul pointé. Il est donc tou- jours préférable d'employer la première méthode. Cette première méthode permet de répéter les observa- tions en renversant l'instrument, ce qui, en changeant le signe des erreurs instrumentales, permet de les déterminer. Mais ces renversements présentent des inconvénients qu’un bon système de collimateur (dont l’un vertical, porté par l'axe vertical, et pointé sur un bain de mercure) permet de diminuer, Nous reviendrons plus tard sur ce sujet. Au lieu de renverser entièrement l'instrument, on peut observer une circompolaire à l’un de ses azimuts extrêmes directement et par réflexion sur un bain de mercure. Les observations directes et réfléchies ramenées à l’instant du maximum par la formule (C) donnée antérieurement, ne devront pas différer si l’inclinaison est nulle, mais s’il y a une inclinaison, les lectures azimutales différeront de ? (tang R+tang K), h étant la hauteur de l’astre à l’instant de l’ob- servation directe, et #’ la hauteur à l'instant de l'observation réfléchie. Ces hauteurs étant approximativement connues, on aura alors ? sans difficulté. La moyenne des deux lectures correspondant aux deux azimuts extrêmes d’une même circompolaire ferait exacte- ment connaître le méridien, si la déclinaison de l'étoile ne variait pas dans l'intervalle des observations ; mais il peut y avoir dans les déclinaisons des changements que les tables font connaître, et qui, quoique très petits, peuvent atteindre 02 pour la polaire dans certaines saisons, dans l’intervalle de DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 499 deux azimuts extrêmes. Il faut donc corriger l’un des azi- muts extrêmes, de la variation due au changement 9D de déclinaison, et ensuite prendre la moyenne. Pour obtenir celte correction, il faut remarquer qu'avec l’azimut extrême on a, comme nous l’avons vu, cos D cos L d’où, en négligeant les quantités du second ordre, sin A SO = = ji) cos | cos a Vu la petitesse de la correction, il suffit de connaître D et ! et par suite a approximativement. Les observations des azimuts extrêmes des circompolaires peuvent être employées à déterminer linclinaison du fil vertical de la lunette. Pour le faire voir, appelons : l'angle des fils et de la ver- ticale, et h, la hauteur apparente d’un astre auquel on vise et que l’on place sous le fil vertical de l'instrument, A étant en même temps la hauteur actuelle de la ligne de collimation de la lunette, c’est-à-dire, répondant à la croisée des fils, et nommons enfin « la différence d’azimut de l’astre et de la croisée des fils, la distance de l’astre à la croisée des fils sera sensiblement, vu la petitesse de l’inclinaison des fils et celle du champ de la lunette, égale à Ro — h; cos ? ou même comme cost —1 aux quantités près du second ordre, cette distance pourra sans erreur sensible être regardée comme égale à h3 —h,. Cela posé, dans le triangle zénith, astre, croisée des fils, on aura 200 DE L'EMPLOI sin (hk; —h,) : sin &:: cos h, : sin 2. Ou Lu ;Sin (Ra — lu) COS / Cela posé, supposons qu'on observe une circompolaire à l’un de ses azimuts extrêmes et soit 2, la hauteur apparente calculée (en ayant égard à la réfraction) de cette circompo- laire à cet azimut extrême, à laquelle l'instrument est calé d’une manière fixe : on pointe alors l’astre en azimut en no- tant l'heure des divers pointés, et on voit que par suile du mouvement de l’astre en hauteur, ces pointés ont lieu sous différents points du fil vertical. A l’aide des différences 94 de l'angle horaire de chaque pointé et de l'angle horaire calculé de l’azimut extrême, on calcule par les formules précéden- tes, les corrections da à appliquer aux lectures azimutales pour les ramener à l’azimut extrême, et toutes les observa- tions doivent donner la même valeur pour cet azimut si Vinclinaison du fil est nulle. Dans le cas contraire chaque résultat est altéré d’une erreur # dont nous venons de don- ner l'expression en fonction de Pinclinaison du fil, de la hauteur de la lunette et de celle de lastre au moment du pointé. La hauteur de la lunette est connue; celle de l’astre facile à obtenir en remarquant que l’on a dans le triangle astre, pôle, zénith : en appelant a, l’azimut extrême et 9, l’an- gle horaire correspondant à cet azimut, éléments calculables par les formules que nous avons données précédemment en fonction de la latitude et de la déclinaison de lastre, et 2 la hauteur vraie de lastre, Cos À : sin(y, + de) :: cos D : sin (a, + da) Dans celte proportion tout est connu sauf cos #, puisqu'on a déjà calculé 5a en fonction de 2, comme nous venons de le dire. On obtient dont / ou la hauteur vraie de l’astre, et en appliquant les corrections de réfraction on a /2 ou sa hauteur apparente, et on peut calculer ‘ DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 9201 sin (}o —/) cos / que nous appelons n. En ajoutant alors à tous les azimuts observés et ramenés à l'instant de l’azimut extrême à l'aide de la correction da, une quantité nt, à, étant l’inclinaison inconnue cherchée, on déterminera , par la condition que toutes les valeurs de l’azimut extrême deviennent égales par l'application de la correction mt]. L’inclinaison du fil avec la verticale est modifiée plus ou moins suivant la hauteur par celle de l’axe horizontal de l'instrument. En effet, cette inclinaison se compose de l’an- gle de la perpendiculaire au fil, et de l'axe de rotation de la lunette plus l’inclinaison de ce dernier axe projetée sur un plan perpendiculaire à laxe optique de cette lunette. La première parlie de cette inclinaison, c’est-à-dire, l’angle à, de la perpendiculaire au filet de l’axe de rotation est constante par construction, mais la seconde partie à, est variable com- me se composant d'une quantité constante linclinaison à de l’axe de rotation projetée sur un plan diversement incli- né suivant la hauteur. L’angle du plan vertical dans lequel on mesure l'inclinaison de l'axe de rotation et du plan per- pendiculaire à l'axe optique de la lunette est égal à 2, ; on a donc tang à, = tang à cos à ou, vu la petitesse des angles 2 et 2,, 1 — COS Or comme A il s'ensuit que l’on a hu = + 2 cos lu. | Lors donc que l’on a déterminé 1, par les azimuts extré- mes d’une circompoloraire comme nous venons de le voir, 202 DE L'EMPLOI on en déduit ?, en en retranchant à cos , qui est connu, et on a l’inclinaison des fils pour toute hauteur X de l'instru- ment en joignant à 4, ainsi obtenu l’angle à cos A. Pour les observations azimutales, on n’a pas à s'occuper de l’inclinaison du fil horizontal de la lunette; nous rappel- lerons toutefois qu’on peut aisément déterminer cette incli- naison en fixant l'instrument dans le méridien, pointant sous les diverses parties du fil les circompolaires dans le voisi- nage de leurs plus grandes et de leurs plus petites hauteurs, et lisant les hauteurs ainsi obtenues. Nous n’entrerons pas dans le détail des formules à employer dans ce cas, et qui sont celles dont on se sert pour détermi- ner l'inclinaison des fils des cercles muraux. Nous recom- manderons seulement de ne pas négliger de tenir compte de l'influence de l’inclinaison de l'axe de rotation sur celle des fils. Cette influence est la même que sur les fils verti- caux et elle se calcule par la même formule, mais on oublie en général et fort à tort d’y avoir égard. Si la lunette renferme plusieurs fils verticaux on peut déterminer leur intervalle par l'observation d’une circom- polaire successivement avec chaque fil, dans le voisinage de l'azimut extrême, et on ramène chaque observation à l’azi- mut extrême par la formule que nous avons donnée dans ce but. Si alors on appelle c;, e, ,.… les collimations inconnues correspondant à chaque fil et %, A, les hauteurs de la lunette pendant les observations correspondantes à chaque fil, on devra joindre à l’azimut extrême trouvé pour le premier fil e, sec X,, pour le second fil e, sec À et ainsi de suite, après quoi toutes les valeurs des azimuts extrêmes devront être égales. Cette condition déterminera n — 1 équations entrelesn quantités c,,.. c,, etsi l’une de ces quan- tités, c'est-à-dire, la collimation correspondante au fil milieu est connue par les procédés ordinaires, on aura toutes les DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 203 autres. Or les différences de ces collimations entre elles sont précisément les intervalles cherchés des fils. Lorsque les collimalions sont grandes, la correction da à appliquer à l’azimut extrême ne peut plus être regardée comme égale à e sec À, que dans une première approximation, après quoi on emploie la formule exacte sin da — sin c sec X dans à L SN laquelle on remplace sin da par da sin 1” — 5% da” sin° 1”, ct sin ç par € sin "— — c3 sin°1", 6 et on met pour Ja* et c? les valeurs déduites de la première approximation. La seconde approximation donne alors c avec une exactitude suflisante. La distance des fils étant ainsi connue, soit E l'écart d’un fil du fil milieu, on ramènera une observation faite à ce fil à celle que l’on aurait faite au fil milieu par la formule sin ‘a — sin E sec X qui se réduira le plus souvent à da = E sec . Si la lunette possède un micromètre à fil vertical, ce qui est très utile pour la détermination des collimations par pointé sur les collimateurs opposés, on déterminera la valeur en arc des tours de la vis micrométrique, de la même manière que l’on détermine l'intervalle des fils. 11 suffit pour cela de pointer une circompolaire près de son azimut extrême sous le fil mobile, en variant les lectures de la vis micrométrique, et de déterminer en arc comme ci-dessus les écarts de ces diverses positions du fil. On aura alors tous les éléments nécessaires pour étudier le pas de la vis et counaître la valeur de chaque tour. L'avantage qu'il y a à employer dans ces diverses opérations les azimuts extrêmes des circompolaires, consiste en ce que les observations de ces azimuts extrêmes sont des opérations de pointé et non des estimations de passages. 20 4 DE L'EMPLOI Le pas de la vis micrométrique étant déterminé, les observations pourront être ramenées au fil milieu sans diffi- culté comme celles des autres fils fixes. Nous avons vu jusqu'ici les moyens à employer pour déterminer les erreurs instrumentales e{ pour en tenir compte dans les observations. Nous allons maintenant nous occuper des moyens à employer pour faire disparaître les équations personnelles, question très importante au point de vue des progrès futurs de l'astronomie. Procédé à employer pour substituer le pointé à l'estimation des passages dans les observations azimutales. Dispari- hon des équations personnelles. Nous avons dit précédemment quenous indiquerions, dans le but d'obtenir une précision plus grande, un moyen de substituer des opérations de pointé aux observations de passage par un azimut donné. Nous allons maintenant nous occuper de cette question qui est d’un intérêt capital pour l'astronomie. Pour bien faire comprendre toute l'importance de ce sujet, nous rappellerons qu’une observation azimutale d’un astre se fait actuellement de la manière suivante : L'instrument étant calé en azimut, soit dans le méridien (cas de la lunette méridienne), soit dans un azimut quel- conque, on attend qu’un astre passe derrière le fil vertical de la lunette, et on note la seconde et fraction de seconde à laquelle on estime que ce passage a eu lieu. Il résulte d'expériences faites par Arago, que, dans ce système d'observations, un vingtième de seconde est la dernière limite d’exactitude que nos sens puissent atteindre. Or, un vingtième de seconde correspond à un déplacement de trois quarts de seconde d’arc de l'étoile observée. Hâtons- DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 205 nous d’ailleurs d'ajouter que cette limite d’exactitude est rarement atteinte et ne se trouve que dans des moyennes ; en réalité, les observations de passagesont très fréquemment entachées d'erreurs de deux à trois dixièmes de seconde de temps, ou de trois à cinq secondes d’are, et cela de la part des astronomes les plus exercés, quel que soit d’ailleurs le grossissement de l'instrument employé. Dans une opération de pointé, au contraire, telle quecelle que l’on fait au méridien pour déterminer la hauteur des astres, la précision du pointé augmente avec le grossisse- ment, et près du zénith où l’image des astres n’est pas altérée par la dispersion, on peut dire que le pointé est exact à un quarl ou un cinquième de seconde d'arc au plus pour des grossissements de 100 à 450 fois. La précision ne serait pas moindre, quelle que fût la hauteur de l’astre sur l'horizon (la dispersion n’altérant les images que dans le sens vertical) pour des pointés dans le sens azimutal si le mouvement du ciel n’empêchait de pointer dans ce sens. On voit donc déjà l'intérêt qui s'attache à la recherche d’un procédé qui permette de substituer le pointé en azimut à l’estime des passages, mais ce qui précède est cependant encore loin de permettre d'apprécier toute l'importance du sujet, dont on jugera beaucoup mieux quand nous aurons parlé des équations personnelles dans les apprécia- tions de passages. Dans le cas qui nous occupe, les équations personnelles consistent dans ce fait bizarre que, tandis que les observa- tions d’une même personne exercée s'accordent entre-elles avec la précision de un à trois dixièmes de seconde de temps, celles de deux personnes différentes ct également exercées présenteront entre elles des différences qui souvent peuvent dépasser une seconde entière. La quantité qu’il 206 DE L'EMPLOI faut ajouter aux passages observés par un astronome B, ou qu'il faut retrancher de ces mêmes instants pour les réduire aux passages déterminés par un astronome À, est ce que l’on a appelé l'équation personnelle de lastronome B. Dans un mémoire publié dans les comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris (février 1855), Arago a cité des exemples très curieux d'équations personnelles. Nous croyons devoir rappeler ici ces citations : Maskelyue rapporte, dans les observations de Greenwigh pour 4795, que son adjoint Kinnebrook avait pris peu à peu l'habitude d'observer les passagesaux fils de la lunette méri- dienne, plus tard qu'il ne le faisait lui-même. Au mois d'août 1795, la différence entre les deux observateurs était de 0°, 5; dans le cours de4796, cette différence s’accrut jus- qu’à 0, 8. En 1794 ct au commencement de 1795, les deux observateurs étaient d'accord. En 18920, Bessel reconnut que Walbeck obscervait le pas- sage des étoiles sous le fil de la lunette méridienne de Koœnigsberg une seconde entière plus tard que lui-même. En 18925, Bessel constata que le célèbre astronome Argc- lander observait le passage des étoiles 4°, 2 après lui. En 1821, à Dorpat, Walbeck observait 024 plus tard que M. Struve. En 1895, à Dorpat, M. Argelander observait 0,20 plus tard que M. Struve. De ces nombres, Bessel conclut qu’en 1825, M. Struve (on voit, dit Arago, quelles autorités scientifiques étaient en jeu) observait plus tard que lui d’une seconde tout entière. Bessel déduisit de diverses considérations la conséquence que les différences en question peuvent être très variables. Il trouve, en effet : Qu’en 1814, M. Strave obseryail au même moment que lui ; Ts ma DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 207 Qu’en 1821, il observait 0°, 8 plus tard ; Qu'en 1825, la différence s'était élevée à une seconde. Pour les observations d’occultation et non pour les pas- sages au méridien, Bessel reconnut que Argelander notait la disparition ou la réapparition de 0,5 plus tard que lui. « En comparant, dit Arago, des observations faites avec une pendule qui battait les demi-secondes avec celles dans lesquelles on s'était servi d’une pendule ordinaire, Bessel découvrit, chose extraordinaire, qu'il observait les passages au méridien avec le nouvel instrument (0°, 49 plus tard qu'avec Ja pendule battant la seconde entière. » Depuis l’époque où Bessel publiait les résultats si sin- guliers de ses expériences, les astronomes ne se sont pas suffisamment occupés de cet objet, quoiqu'il soit de nature à répandre sur leurs observations la plus pénible incer- titude. » On voit par cette dernière phrase l’importance qu’Arago attachait à la recherche des procédés destinés à faire dispa- raître l’équation personnelle. Que font les astronomes pour se débarrasser de cette erreur ? Il se contentent de chercher dans un observatoire quel est celui d’entre eux dont lobservation est à peu près la moyenne de celles des autres; ils supposent nulle l'équation personnelle de cet astronome ct prennent la différence de ses observations et de celles de chacun des autres observateurs pour corriger les nombres trouvés par ces derniers. Mais, outre que le nombre des astronomes d’un observatoire n’est pas assez grand pour fournir une bonne moyenne, comment prouver qu'il n’y à pas une prédisposition générale à observer trop {ôt ou trop tard, auquel cas la moyenne elle- même scrait très loin d’être exacte, son erreur pouvant peut- être atteindre jusqu’à une demi-seconde et même au delà ? 208 DE L'EMPLOI Si les équations étaient parfaitement constantes, au moins aurions-nous les différences d’ascension droite quoique n'ayant pas lesascensions droites absolues. Mais, comme nous venons de le voir, les équations personnelles sont variables avec le temps, et comme toutes les étoiles ne sont pas observables à la fois, il résulte de là des erreurs qui peuvent devenir fort graves. Outre la variation avec le temps, il y a dans les équations personnelles un changement avec la distance au pôle. I est évident qu’au pôle, l'observation de passage se réduit à un pointé azimutal pour lequel il n’y a pas d’équation person- nelle. En approchant de cette limite où l’équation person- nelle disparaît, il y a de grandes variations qui ne parais- sent pas exactement proportionnelles au cosinus de Ja distance au pôle. Il résulte de là que l'effet des équations personnelles sur un catalogue est une torsion du ciel pour ainsi dire, les étoiles équatoriales éprouvant un déplacement non proportionnel à celui des autres. Les différences d’ascension droite de deux étoiles de déclinaison différente sont donc inconnues avec le procédé actuel d'observation, quand bien même on supposérait les équations personnelles constantes. Lorsqu'on a fait un certain nombres de séries d'obser- vations méridiennes de passages, ct qu’on en calcule les résullats, on trouve quelquefois de certaines séries qui s'accordent très bien dans les corrections fournies par la pendule. C’est, séduits par cet accord que la plupart des astronomes supposent les équations personnelles constantes. Quand l'accord est moins bon, ce qui est le cas général, on s'en prend alors à l’atmosphère. Cette conclusion serait légitime si les étoiles étaient ondulantes, mais on trouve des séries qui s'accordent et d’autres qui ne s'accordent pas par tous les états atmosphériques. C’est évidemment de l’obser- DES OBSERVATIONS AZIMUTALES, 269 vateur surtout que viennent ces différences qui résultent de variations dans son équation personnelle, dont l'hypothèse de constance est purement gratuite. (L) Il est incexact de se fonder sur l'accord fréquent de séries d'observations entre elles pour admettre la constance de l’équation personnelle. LH arrive, en effet, quelquefois qu’on conserve une manière constante d'observer pendant une série entière mais d’autres fois on varie d’un instant à l’autre. L’estime diffère aussi beaucoup le jour et la nuit par suite de la différence d'éclat des étoiles. Les ondulations sont aussi une cause de variation considérable. On voit par ce qui précède, combien dans les méthodes d'observations actuelles, il règne d’incertitudes sur les résul- tats, les erreurs à craindre peuvent dépasser une demi- seconde de temps, et par conséquent, atteindre 8 à 10 secondes d'arc. L’astronomie de précision, er tant que l’on désignerait sous ce nom une détermination à une seconde près (avant de parler des centièmes et des dixièmes de seconde, comme le font certains astronomes, il faudrait tâcher d'obtenir la seconde, que l’on n’a pas encore), est done à créer, et pour y parvenir, il faut substituer un système de pointés à l'estime du temps. Arago a proposé l'emploi des chronomètres à pointage pour faire disparaitre les équations personnelles. On appelle ainsi des chronomètres qui marquent par un point sur leur cadran l'instant auquel on presse une détente. La proposi- tion d’Arago relative à l'emploi des chronomètres à poin- tage résulte de séries d'expériences qu'il à fait faire à (1) La disposition physique et morale de l'observateur joue un grand rôle dans la valeurdesobservations. La fatigue doit certai- nement, dans une série, modifier progressivement l'équation personnelle, de telle façon que lon reporte sur la pendule ce qui vient de l'observateur. 9210 DE L'EMPLOI l'Observatoire de Paris, et qui semblent indiquer que l'équation personnelle n'existe pas lorsque l'observateur signale par un tope ou par un coup sec le moment où, sui- vant lui, l'étoile passe derrière le fil du réticule de la lunette. Une différence de ©, 6 entre MM. Mauvais et Goujon dis- paraissait de cette manière. Vers l’époque où Arago proposait ce procédé, MM. Bond, en Amérique, arrivaicnt au même résultat à l'aide d’un chronographe électrique, c’est-à-dire à laide d’un de ces appareils dans lesquels une bande de papier se déroulant sous l’action d’un mouvement d’horlogerie est divisée en secondes par une horloge électrique qui commande le jeu d’une pointe, tandis qu’une autre pointe, obéissant à un courant fermé à volonté par l'observateur, peut marquer sur Ja bande ainsi divisée l’instant où un phénomène quel- conque se produit. « Les limites des erreurs individuelles, disaient MM. Bond à l’époque de leurs premiers essais, sont beaucoup plus resserrées par cette méthode. Autant que les comparaisons faites jusqu'ici suffisent à le prouver, les équations ou les erreurs personnelles de divers observateurs sont, sinon tout à fait insensibles, du moins réduites à un petit nombre de centièmes de seconde. » Comme on le voit, dès leurs premiers essais, MM. Bond ne cons{atent pas une disparition complète de l'équation personnelle. Hâtons-nous d'ajouter quele chronographeélec- trique, qui n’est autre, d’ailleurs, qu’une sorte de chrono- mètre à pointage, est appliqué à l'observatoire de Greenwich depuis plusieurs années, aux observations astronomiques de passage, ct qu'il n'a pas complétement justifié lespoir que l’on avait fondé sur lui. Sans doute, les équations person- nelles sont diminuées, mais il est maintenant bien établi qu’elles ne disparaissent pas, et qu’elles sont seulement ren- fermées dans des limites deux fois plus petites. DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 241 Si on se sert de deux lunettes méridiennes placées dans deux localités différentes ou près l’une de l’autre, et si les passages observés par les deux observateurs sont pointés sur un même chronographe électrique, au lieu que chaque étoile observée par les deux instruments donne une diffé- rence de longitude constante après correction des erreurs instrumentales, comme cela devrait avoir lieu si équation personnelle était constante pour chaque observateur pendant la durée de la série d'observations, on trouve des différences qui varient de quelques dixièmes de secondes, d’une manière tout à fait arbitraire. Ce fait indique que l'équation person- nelle est essentiellement variable d’un instant à un autre, car, dans le cas présent, les positions absolues des étoiles n'interviennent pas, ét on ne peut attribuer à elles le désaccord trouvé. Les observations au chronographe, loin d’avoir fait entiè- rement disparaître les équations personnelles, nous ont donc appris, au contraire, par le nouveau mode decontrôle qu’elles ont permis d'établir, que les équations personnelles sont essentiellement variables. Seulement, dans le cas du chro- nographe, l'opération à faire par l'esprit étant moins com- pliquée, les limites des erreurs personnelles sont plus restreintes, mais elles correspondent encore à plusieurs secondes d'arc, et il importe de faire entièrement disparaître ces erreurs. Pour cela, il paraît évident que les observations, au lieu d’être instantanées, pour ainsi dire, doivent être prolongées, c'est-à-dire que Pobservateur doit avoir le temps de juger de la valeur de son observation. El faut donc que l’instru- ment se meuve à l’aide d’un mécanisme convenable et d’un mouvement confinu d'horlogerie, de telle sorte que la lunette étant pointée sur une étoile y reste pointée un temps suffisant pour que l'observateur puisse apprécier l'exacti- ei El DE L'EMPLOI tude du pointé. Ceci est d'autant plus important que les étoiles sont souvent ondulantes, et que, par suite , on doit avoir le temps de juger que l'étoile, dans ses variations, s’écarte également à droite et à gauche du fil. L'observateur étant content de son pointé, devra presser sur une touche. Cette pression, soit par un courant électrique, soil par tout autre moyen, enregistrera d'une part sur un chronographe, l'instant de la pression, et d'autre part, la situation de l'instrument à cet instant précis. Après ce coup frappé sur la touche, l'observateur, conti- nuant de regarder lastre et le voyant encore exactement pointé par l'instrument, en conclura qu'il était exactement pointé à l'instant où il a frappé, c'est-à-dire à l’instant où, mécaniquement, ct par suite avec autant d'exactitude que que l'on voudra, ont été enregistrées à la fois l'heure et la situation de l'instrument. De cette manière, il n’y aura rien eu de précipité; Pobser- {eur aura pu juger à son aise de son pointé, et une peüte différence dans l'instant auquel il aura frappé n'aura intro- duit aucune erreur paisque d’une part, l'étoile reste pointée assez longtemps, et d’aûtre part, l'heure et la situation de l'instrument sont enregistrées ensemble. La symétrie des astres, dans le sens horizontal où il n’y a pas de dispersion due à latmosphère, ne donne pas lieu à une équation personnelle; l’astre paraît fixe à l'observateur dans la lunette ct il n’y a point d’équation personnelle dans la bissection d’un point fixe symétrique. Il reste maintenant à réaliser mécaniquement la condition dont nous venons de parler. Pour obtenir des observations précises, il faut un instrument réglé sur la verticale tel que l'alt-azimut, et nous avons fait voir précédemment que les observations azimutales présentent d'immenses avantages sur toutes les autres observations. Pour parvenir à faire DES OBSERVATIONS AZIMUTALES, 213 disparaître les équations personnelles, il convient donc d'abord de donner un mouvement parallactique à l’alt- azimut, car les équatoriaux ou machines parallactiques ne comportent pas assez de précision et ne peuvent être employés qu'à des observations de différences, soit de déclinaison, soit d’ascension droile mais non à la déter- minalion des déclinaisons ct ascersions droites absolues. Or, ce mouvement parallactique est facile à obtenir. En effet, la lunette de l’alt-azimut peut, comme celle de l’équa- torial, être dirigée vers tous les points du ciel. Il suffit donc pour pouvoir à volonté donner à la lunette de lalt-azimut un mouvement équatorial (les cercles de l’alt-azimut suivant d’ailleurs la lunette dans son mouvement, de telle sorte que l'instrument ne cesse pas d’être en même temps alt-azimul) de disposer en outre du cerele vertical et du cercle hori- zontal de l'instrument, un cercle équatorial placé de telle manière que la ligne joignant son centre au centre des mouvements de la lunette de Palt-azimut soit parallèle à l'axe du monde. Ce cercle équatorial sera d’ailleurs à une distance des autres cercles de l'instrument assez grande pour que l'observateur ne soil pas géné. A l’une des extrémités de la lunette de Paït-azimut serait un cercle ou coilier C tournant autour du corps de cette lunette. Ce collier C porterait aux deux extrémités d’un même diamètre deux portions d’un même axe engagé dans les deux branches d’une fourchette portée par lune des extrémités d’une longue tige A. L'autre extrémité de cette tige glisserait dans un tube B porté par un axe perpendicu- laire à l’axe du cercle équatorial et entraîné par ce cercle. Une vis de pression arrêlerait la tige A dans ce tube B, et permetterait ainsi de faire faire à la lunette un angle quel- conque avec l’axe du monde et de l'arrêter à cet angle, après quoi le seul mouvement possible de la lunette se ferait 214 DE L'EMPLOI comme dans un équa{orial, en suivant le mouvement du ciel ou un parallèle. Le collier G serait porté par l’une ou par l’autre des deux extrémités de la lunette, suivant que l’on voudrait observer au nord ou au sud. L'alt-azimnt est ainsi {ransformé en équatorial, avec cette différence que les fils de la lunette restent (toujours verticaux ou horizontaux, au lieu de rester perpendiculaires et paral- lèles, au mouvement diurne (1), et l’on a de plus des cercles horizontaux ou verticaux qui fixent la situation de la lunette en azimut et en hauteur, avec tous les procédés de recti- fication de l’alt-azimut. Les observations ont donc la préci- sion de ce dernier instrument, et elles sont simplement azi- mutales si l’on veut. Au lieu de faire tourner le collier C autour du corps de la lunette, il y a avantage à disposer au-dessous de la lunette elle même, l'appareil destiné à donner le mouvement paral- lactique ; pour cela, l’axe vertical de l'instrument doit être divisé en deux bras vers sa partie inférieure, ces deux bras, se réunissant de nouveau en un seul pour former la pointe conique inférieure de cet axe. Entre ces deux bras est (1) Le même système de monture pourrait être employé pour les équatoriaux proprement dits avec avantage. Il suflirait pour cela de permettre à la lunette de l'alt-azimut de tourner autour de son axe optique dans un tube porté par l'axe horizontal de l'alt-azimut, et de fixer le collier C sur l'une des extrémités de cette lunette, au lieu de laisser cette dernière tourner librement dans ce collier. Alors les fils de la lunette resteraient parallèles et perpendiculaires au mouvement diurne. Sans faire tourner la lunette autour de son axe optique, on peut faire des observations équatoriales avee un alt-azimut muni d'un mouvement équatorial, si sa lunette est munie d'un micro- mètre de position. Il suffit alors de tourner ce micromètre à la main. On peut aussi dans le même but de se servir d'un micromètre circulaire. DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 215 un axe horizontal portant en son milieu une tige cylindri- que D perpendiculaire à lui, de sorte que le centre des mouvements de celte tige qui pourrait comme la lunette être dirigée suivant tous les azimuts et à toutes les hauteurs, serait au-dessous du centre des mouvements de la lunette et dans la verticale de ce point. L’axe du cercle équatorial prolongé passerait par le centre des mouvements de la tige D et non par celui de la lunette, et le collier C tournerait autour de l’une des extrémités de cette tige D. En un mot, la disposition que nous venons de décrire comme appliquée à la lunette serait adaptée à la tige D. Il est bien évident alors que le mouvement en azimut de la tige D serait par- lagé par la lunette. Cela suflit pour le but que nous nous proposons, mais si on veut que le mouvement en hauteur de D soit aussi partagé par la lunette, il suflit de les relier par une tige verticale articulée de façon à faire un parallélo- gramme. Ces dispositions ne réagissent d’ailleurs aucune- ment sur les procédés pris pour assurer Ja stabilité et la rectification de l’instrument. Le grand avantage que l’on trouve à placer l'appareil destiné à donner le mouvement parallactique au-dessous de la lunette est que dans ce cas cet appareil peut être très petit. On pourrait encorcaugmen- ter sa solidité, en faisant le tube B long et en le retenant par des tringles obliques sur l’axe autour duquel il tourne. La disposition qui place en-dessous de la lunette l’appa- reil destiné à donner à l’alt-azimut le mouvement parallac- tique, a de plusl’avantage de permettre de placer, si on veut, l’oculaire de la lunette de l’alt-azimut au centre des mou- vements de cet instrument, condition qui permet à l’obser- vateur de viser à tous les points du ciel sans changer de place et sans prendre des positions plus ou moins difficiles et pénibles. Autrement, c’est-à-dire, si le mouvement paral- lactique avait été donné à l’aide d’une tige agissant sur la 216 DE L'EMPLOI lunette même, comme nous lavons supposé d'abord, il aurait fallu, dans le cas d’une lunette proprement dite, comme dans celui d’un télescope à réflexion, prolonger le tube de cette lunette ou de ce télescope au-delà de l’oculaire pour pouvoir donner un mouvement équatorial en pointant également soit au nord, soit au sud. Si l’en ne voulait uniquement faire suivre le mouvement des étoiles qu’en azimut, on pourrait encore placer latérale- ment l'appareil que nous venons de décrire et lui faire trans- mettre à l’aide d’une roue dentée son mouvement azimutal à l’axe vertical de l’alt-azimut. Cette disposition aurait l’avan- tage d’être moins dispendieuse comme exéculion. Pour caler l'instrument on l’amène dans le méridien, on cale en déclinaison et on amène ensuite à l'angle horaire voulu, à l’aide du cercle équatorial. Ce dernier cercle doit être calé à l’aide de vis de pression et de rappel sur un arc de cercle denté concentrique. Une vis sans fin engrène cet arc denté, et il suflit de faire com- mander la marche dela vis sans fin par un mouvement par- faitement continu d'horlogerie, obtenu à l’aide d’un pendule conique, tel que celui que nous avons décrit à la Société impériale des Sciences Naturelles de Cherbourg, séance du 45 juillet 4857, (voir la Science, n° du 5 septembre) pour que la lunette pointée sur un astre suive ensuite le mouve- ment de cet astre en restant pointée. I faudrait que la marche de l'horloge à pendule conique fût très irrégulière et différât beaucoup du mouvement diurne (irrégularités et différences faciles à éviter) pour que l'étoile ne restàt pas sensiblement bien pointée pendant quelques secondes, temps parfaitement suffisant pour le genre d'observation dont nous avons parlé. Nous allons maintenant indiquer le moyen d'enregistrer mécaniquement à la fois l'instant de lobservation et la DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 917 situation des limbes de l'instrument et spécialement celle du Jimbe azimutal. Pour enregistrer la situation du limbe azimutal de Palt- azimut en un instant donné, il suffit d'établir en dehors de l'instrument un chariot N portant une pointe fine tel que les appareils de ce genre que lon emploie dans les machines à graduer pour tracer un trait délié sur une règle, après que la vis micremétrique a amené ce charriot dans la posi- tion convenable. Le mouvement de la pointe du chariot N doit être dirigé vers le centre da limbe azimutal de l’instrument. Cela posé, après avoir calé sensiblement lalt-azimut sur un astre, on amène dans la direction du chariot N, dont les guides sont solidement fixés sur un pilier P indépendant de l'instrument, un arc de cercle M tournant autour de laxe vertical de l’alt-azimut, et onarrête fortement cetarc de cercle sur le limbe azimutal, à l’aide de vis de pression, de sorte qu'il suive désormais le mouvement azimulal de la lunette. Cet arc de cercle M cest recouvert d'une plaque de métal poli, et le tout est disposé de telle sorte, qu’en faisant mou- voir le chariot N, un trait délié est tracé sur cette plaque, un très petit mouvement du chariot N étant d’ailleurs suffisant pour que ce résultat soit obtenu et le chariotN rappeléensuite à sa place par un ressort. Enfin un microscope O supporté par le pilier P, sur lequel sont, comme nous l'avons déjà dit, fixés les guides du chariot N, est joint à l’appareil. Ce microscope est disposé de manière à permeltre de voir le trait tracé par le chariot N aussitôt que ce trait vient d’être marqué, el il est assez élevé au-dessus de la plaque pour ne pas gêner le mouvement de la pointe du chariot N. Dans le microscope O sont deux fils croisés supportés par un micromèlre, qui permet de les pointer sur le trait. IL est maintenant facile de comprendre le jeu du système. 218 DE L'EMPLOI Lorsque l’astre est pointé et reste pointé par suite du mou- vement de l'instrument commandé par l'horloge à pendule conique, l'observateur n’a qu'à pousser le chariot lorsqu'il trouve son pointé bon, et après avoir continué à son aise pendant deux ou trois secondes la vérification de son pointé, il n’a plus qu’à désengrener l'instrument que le mouvement d'horlogerie cesse alors de commander et qui s'arrête. Les mouvements, pour pousser le chariot et désengrener l’ins- trument, peuvent être faits par l'observateur, de sa place, à l’aide de tiges convenablement disposées. Lorsque l'instru- ment est bien arrêté, l'observateur pousse de nouveau le chariot qui marque un nouveau trait, et il pointe le mi- croscope sur ce second trait ; faisant alors tourner linstru- ment de manière à amener le premier trait sous le micros- cope ainsi pointé, il donne de nouveau à Palt-azimut la position qu’il avait à l'instant où le chariot a été mis en mouvement la première fois, et par conséquent à linstant de l’observation. Il n’y a plus alors qu’à lire la situation de l'instrument à l’aide de ses microscopes, comme à l’ordi- paire. L'opération dont nous venons de parler peut être faite avec une précision aussi grande que l’on veut, car lexacti- tude ne dépend que de la finesse du trait et du grossisse- ment du microscope 0. D'ailleurs, comme il n’y a pas de flexion dans le sens azimutal, l’arc de cercle M, qui reste à peu de chose près dans la même direction et qui est d’un très petit nombre de degrès, peut avoir un trés grand rayon; il suflit pour cela que le chariot soit loin du centre de Palt-azimut. A cause de l’excentricité de l'instrument, il sera bon qu'il y ait des traits de repère tels que celui que nous venons de décrire, tracés à la fois aux deux extrémités d’un même diamètre ‘du limbe horizontal, au Nord et au Sud, par exemple. DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 219 Mais il ne suflit pas d’enregistrer la situation de l'ins- trument, il faut que l'heure de l’observation soit aussi enregistrée, et l'heure de l'observation est Pinstant même où on pousse le chariot N. Ce qu’il y a de micux à faire est donc d'employer dans ce but le mouvement du chariot lui- même, soit en lui faisant établir un courant électrique qui tracera un point sur un chronographe électrique, soit en le faisant agir sur la détente d’un chronomètre à poin- tage. Les dispositions mécaniques à prendre dans ce but sont trop simples pour que nous nous y arrêtions. L'em- ploi de l'électricité n’est pas nécessaire d’après ce que nous venons de dire, mais il est avantageux comme simplifiant beaucoup les mécanismes, tant pour mettre le chariot N en mouvement à l’aide d’un électro-aimant par leffet d’un courant établi par l'observateur, que pour enregistrer l’ins- tant du mouvement de ce chariot. On voit que, par les dispositions que nous avons décrites précédemment, le probléme que nous nous sommes proposé, de faire disparaitre les équations personnelles, est complè- tement résolu. On peut, en se fondant sur le même prin- cipe, modifier beaucoup les dispositions mécaniques; ainsi, au lieu d’un chariot pour porter la pointe tracante, on peut se servir d’une tige un peu longue tournant autour d’un axe vertical et décrivant un très petit arc, dont la tangente au milieu de cet arc passerait par le centre de Palt-azimut ; ou bien on peut appliquer les mêmes dispositions au cercle vertical, pour le cas où l’on voudrait avoir l'instant d’un passage par une hauteur donnée, ou enfin on peut les employer pour le cercle équatorial, si on veut les passages par un angle horaire donné (1). (1) Le mouvement du cercle équatorial étant uniforme et con- duit par une vis, on pourrait se servir de cette vis si elle était disposée de manière à être micrométrique (ce qui ne présente 220 DE L'EMPLOI On pourrait cafin, au lieu de ces procédés mécaniques, se servir de la photographie pour projeter sur une plaque col- lodionnée l'image des fils d’une petite lunette auxiliaire portée par l’un des limbes, spécialement le limbe azimutal de l'instrument. Une vive étincelle électrique d’une forte batterie de Bun- zen donnerait une lumière suflisante pour obtenir une image instantanée, Mais ce dernier moyen, d’une précision pour ainsi dire indéfinie, aurait l'inconvénient d’entrainer des manipulations qui transformeraicnt une observation en expé- rience, chose que l’on doit toujours éviter autant que possible dans les sciences où les observations doivent être fréquem- ment répétés. Les procédés mécaniques que nous avons dé- crits sont plus que suffisants pour corresponcre à l'exacti- tude d’un pointé, et ilsontl’avantagedenc pas compliquer les observations qui seraient aussi faciles etaussi simples qu'avec les instruments méridiens actuels. — Si nous indiquons les procédés photographiques, c'est uniquement pour faire voir que nous ne nous sommes arrêté au moyen que nous avons proposé en premier licu qu'après müre réflexion et expé- riences préliminaires pour reconnaitre ct apprécier la bonté de ce procédé. La possibilité d'obtenir des mouvements parfaitement réguliers et continus a spécialement été pour nous l'objet pas de difficulté, puisque l'instrument n'aura jamais à décrire à la fois qu'un très petit are sous l'influence de la pendule conique), pour connaître le chemin fait par l'instrument depuis l'instant où le pointé a été jugé bon, jusqu'à l'arrêt de l'instrument. Il suflirait pour cela que l'enregistrement de l'instant de l'observa- tion eût lieu sur le tambour de la vis, ou mieux sur une bande de papier dont le développement serait guidé par la rotation de ce tambour. On pourrait aussi appliquer un procédé semblable à la vis micrométrique de la lunette méridienne mue par un mé- canisme convenable, Nous traiterons plus tard ce sujet avec plus de détails. DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. DO d’une étude spéciale, et cette possibilité n’est pas douteuse par les moyens que nous avons indiqués, ainsi que nous l'avons reconnu par des essais préliminaires. La plaque portée par l'arc de ecrele M et sur laquelle la pointe du chariot N traccra, devra être disposée de manière à pouvoir être aisément remplacée lorsqu'elle sera trop char- gée de traits. Ajoutons encore queles deux traits tracés pour une même observation se trouveront toujours très rappro- chés, et par suite visibles à la fois sous le microscope O. Leur distance pourra être mesurée, si l'on veut, par le micromètre de ce microscope, de sorte qu’au lieu de rame- ner l'instrument à la position qu'il occupait lors de l’obser- tion, on pourra, si l’on préfère, faire les icctures dans la situation où il sera arrêté, et corriger cette lecture de linter- valle des deux traits pour ramener à l'instant €e l'observation. C’est en vain qu’on espèrerait porter plus de précision dans l'astronomie en multipliant les observations au-delà d’un certain nombre, Les moyennes ne peuvent être exactes que dans la limite des erreurs des procédés employés. Deux éléments entrent dans les observations astronomiques : les angles et le temps. Pour les mesures angulaires, les erreurs dues au sens de la vue ont été reculées par le grossissement des lunettes, mais pour l’appréciation du temps, nous en sommes encore à l'estime grossière et primitive. Or, le pro- cédé que nous indiquons a pour effet d’'amplifier, pour ainsi dire, le temps, comme la lunette amplifie l’espace. En effet de même que, par les lunettes, la limite du sens de la vue dans la mesure des angles, limite qui cest la minute, est reculée, puisqu’alors des secondes et des fractions de secondes nous apparaissent comme des minutes, de même pour la mesure du temps, un passage qui avait licu en une fraction de se- conde est transformé par le nouveau procédé en un pointé que l’on peut faire en plusieurs secondes et dont on a le 299 DE L'EMPLOI temps d'apprécier la qualité. L'application du mouvement continu aux instruments, avec enregistrement mécanique instantané de l’heure et de la situation de l’instrument com- plètera donc le progrès commencé, par l'application des lunettes aux cercles, et, par conséquent, là réside le plus grand progrès que l’on puisse faire faire désormais à l’astro- nomie de précision, ou plus exactement encore, par là sera réellement créée l'astronomie de précision. Nous citerons ici, comme l’un des exemples les plus cu- rieux des incertitudes que laissent les observations méri- diennes et de l’impossibilité de porter plus loin la précision avec elles, la comparaison des ascensions droites des étoiles fondamentales en 1755, données par Bessel dans ses Fun- damenta et par M. Le Verrier dans ses Annales. Les unes et les autres ont été cependant déduites d'observations de la même époque faites dans le même lieu, avec les mêmes instruments et par le même observateur. Seulement, tandis que Bessel n’a employé qu’une partie des observations de Bradley, M. Le Verrier s’est servi de la totalité. Abstrac- tion faite de certaines différences dans les éléments de réduction (constantes de l'observation, de la nutation, mou- vements propres), les différences des ascensions droites don- nées par M. Le Verrier et par Bessel sont : y Pégase + 0,122 Procyon — 0,050 z Bélier — 0,016 Pollux — 0,070 z Baleine + 0,056 « Hydre — 0,067 Aldebarau + 0,005 Regulus — 0,085 La Chèvre + 0,005 6 Lion — 0,072 Rigel + 0,071 6 Vierge + 0,035 8 Taureau + 0,176 L’épi + 0,005 4 Orion + 0,067 Arcturus — 0,001 Sirius + 0,086 «x! Balance + 0,152 Castor — 0,016 Balance + 0,257 DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 293 4 Couronne — 0,005 5 Aigle + 0,159 z Serpent + 0,176 ‘Capricorne — 0,027 Autarès + 0,421 Capricorne + 0,059 4 Hercule — 0,050 : Cygne — 0,100 e Ophiuchus — 0,104 Verseau — 0,068 Wega — 0,055 Fomalhaut — 0,040 y Aigle + 0,183 « Pegase + 0,050 « Aigle + 0,007 x Androméde + 0,016 Les différences ci-dessus ont lieu de surprendre, quand on pense au grand nombre des observations employées dans les 2 cas, et à ce fait, que les 2 catalogues sont fondés sur des observations communes et que le nom- bre seul diffère. Dans un tableau de réduction donné par M. Le Verrier, à la page 275 du tome 2 des Annales, on voit des moyennes de 40 observations diverger de 0°,456 pour la différence d’ascension droite des deux mêmes groupes d’étoile. On remarque enfin avec les observations de Bradley une varia- tion de cette différence, qui semble périodique suivant la saison et qui s'élève à 0°,120 entre mars et juin, tandis que dans les observations faites à Greenwich de 1840 à 1850 par d'autres observateurs et avec d’autres instruments, M. Le Verrier trouve bien des différences à peu près de même grandeur 0° 108, mais qui ne suivent nullement la même période. En présence de cette divergence de résultats, nous croyons parfaitement justifier notre conclusion qu'il faut plutôt chercher de nouveaux procédés d’observalion, que de s’atta- cher à l’aide des observations méridiennes à appliquer aux tables existantes de nouvelles corrections sur lesquelles on sera forcé de revenir sans cesse. Le procédé que nous avons décrit pour la suppression des équations personnelles permettrait même d'éliminer 294 DE L'EMPLOI l'observateur et de le remplacer par une glace colodionnée. Il suflirait pour cela d'employer des combinaisons dans les- quelles le fil du réticule serait supprimé et remplacé par une ligne brillante réfléchie par l'objectif, comme Pa déjà fait M. Porro dans plusieurs instruments ingénieux. L’ins- trument suivant le ciel, les images de ce réticule lumineux et celles des étoiles se peindraient ensemble sur la plaque, puisqu'on pourait prolonger l'action de la lumière le temps nécessaire. On sait que déjà M. Bond, aux États-Unis et M. Delarue, à Londres ont obtenu des images photogra- phiques de planètes et d'étoiles même d’un faible éclat, à l'aide d’un équatorial et d’un mouvement d'horlogerie. Le procédé que j'indique ne serait done que la reproduction de la même expérience. Pour transformer ces épreuves pho- tographiques en observations, il suflirait donc vers Pinstant milieu de l'épreuve, d'enregistrer simultanément l'heure et la situation de l’instrament, comme nous l'avons indiqué pour la suppression des équations personnelles. La distance des milieux des images lumineuses remplaçant les fils aux centres des images des étoiles, mesurée au microscope donne- rait des observations d’une excessive précision. La distance connue des fils ferait d’ailleurs connaître la grandeur de l’échelie en arc. Une différence entre le mouvement d’hor- logerie et le mouvement du ciel se traduirait par un allon- gement des images des étoiles, mais en prenant le milieu, l'observation ne serait pas altérée par cette petite inégalité de mouvement. Au licu d'enregistrer la situation de linstrument, au milieu de la formation de l'épreuve, il serait plus précis que l'ouverture et la fermeture du chassis renfermant la glace sensibilisée, déterminassent elles-mêmes un enregis- trement simultané de l'heure et de la situation du limbe azimutal, nb cs DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 295 M. Faye a déjà proposé d'employer la photographie pour observer les passages au méridien, en appliquant à la lunette une plaque quisuivrait le mouvement du ciel. Dans ce cas le réticule tracerait une bande et les étoiles, des points. Par cet ingénieux procédé, les équations personnelles disparai- traient, mais non les inégalités de la pendule, comme avec les observations dans plusieurs azimuts. En outre, il est plus que douteux que l’on parvienne à photographier les étoiles pendant le jour, du moins sans éteindre, par le grossisse- ment de l’oculaire, l'éclat du ciel qui brulerait les épreuves. Les observations des différences d’ascension droite de deux étoiles auraient donc toujours lieu dans la même saison, et le mouvement périodique &es pendules exercerait con- séquemment une influence très grande sur ces différences. Quant aux déclinaisons, la photographie ne leur est guère applicable en restreignant les observations aux hauteurs méridiennes, {ant à cause des mouvements possibles de la plaque, que par l’impossibilité de déterminer ainsi la réfrac- tion correspondant aux rayons chimiques. La grande absorption de l’atmosphère sur ces rayons, absorption qui, comme la fait voir M. Crooke, ne laisse les plus éloi- gnés au-delà du violet ne nous parvenir que quand l’astre est près du zénith, compliquerait considérablement la construction de ces tables de réfraction. Les déclinaisons ne pourront donc guère être obtenues photographiquement avec précision que par des observations azimutales ; ce qui ramène au procédé que nous avons décrit. Ajoutons que dans les observations photographiques, il convient d’em- ployer des objectifs de long foyer afin de supprimer les ocu- laires pour le grossissement de l’image. Comme nous avons indiqué le moyen de faire disparaître les équations person- nelles sans employer la photographie, c’est à la pratique de faire connaître quel degré de précision cette addition de 15 296 DE L'EMPLOI la photographie au procédé pourrait introduire, et nous ne nous étendrons pas davantage sur ce sujet. Nous ajouterons toutefois la remarque suivante dont il faudrait tenir compte dans le cas où Pon ferait une appli- cation. L'alt-azimut muni d’un mouvement parallactique diffère de l’équatorial, en ce que ses fils restent verticaux et horizontaux. Il en résulte donc qu’encore bien qu’une étoile située dans l'axe optique de la lunette s’y maintienne pendant que le mouvement de l'horlogerie fait suivre le ciel à l’alt-azimut, iln’en estpas de même d’une étoile située sur le bord du champ, laquelle paraît décrire un cercle autour de cet axe optique. Il s'ensuit donc que si on place au foyer de l'objectif une glace colodionnée, les images des étoiles sauf celles du centre formeront de petits arcs de cercle. Toutefois, comme le temps de la pose n’est pas long, ces arcs seront très courts, et les images auront en réalité l'aspect de points allongés. Pour les observations on prend le milieu de ces points, quoique l'inconvénient dont nous parlons n'existe pas puisqu'on n'emploie que Îles étoiles du milieu du champ. Un petit mouvement de rota- tion de la plaque pendant la pose réduirait toutes les images à des points. Si on recourait à ce dernier moyen, il faudrait que ce mouvement n’eût lieu que pendant la pose, durant laquelle le réticule lumineux ne tracerait pas. Mais avant et après le tracé de l’image des étoiles, on obtiendrait celui du réticule lumineux, la glace étant alors fixe. Ce serait à la moyenne de ces deux positions du réticule sur la glace que l'on rapporterait les positions des étoiles. Comme pour les observations, on n'aurait à employer que des étoiles du milieu du champ; je crois toutefois cette complication inutile. DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 297 Sur les procédés optiques qui peuvent dans les grands instruments azimutaux faire connaitre avec précision les erreurs instrumentales, aumoment même des observations. Nous avons antérieurement indiqué les moyens de déter- miner l’inclinaison des axes horizontaux et verticaux des instruments et de corriger les observations azimutales des erreurs dues à ces inclinaisons. Nous avons examiné les dispositions qu'il convient de donner à l’axe horizontal, et nous avons fait voir comment, à l’aide du niveau, on peut reconnaître l'inégalité des deux tourillons de cet axe, et les irrégularités qui proviennent du défaut de cylindricité de ces tourillons. Nous avons vu qu'il est nécessaire, pour que le nivellement soit bon, que les pattes du niveau repo- sent sur la partie des tourillons qui supporte le poids de l'instrument (a). Or, les tourillons ont forcément, pour la solidité, une certaine longueur, et conséquemment, si indépendamment de la courbure que leur donne la flexion et de leur défaut de cylindricité dans le sens des génératrices des cylindres, ils n'ont pas leurs axes situés exactement sur une méme ligne (a) Cette condition elle-même ne suflit pas lorsqu'on a égard au défaut d’homogénéité de l'axe et aux variations de diamètre qu'il éprouve dans la partie centrale. C’est ainsi, par exemple, que M. Porro a fait remarquer que dans la lunette n'éridienne de l'observatoire de Paris, construite par Gambey, la partie centrale de l'axe composée de deux cônes opposés forme une pièce mas- sivepeu flexible, pour ainsi dire liée presque invariablement à la lunette, de telle sorte que les flexions doivent avoir lieu surtout près des tourillons. C’est sans doute pour ce motif que Gambey avait disposé son niveau de manière qu'il portât sur les deux extrémités de cette pièce centrale. Toutefois, comme la flexion n’est nulle dans aucune partie de l'instrument, il ne suñfit pas lorsqu'on veut une grande précision, de s’en rapporter aux mesures de l'inclinaison fournies par le niveau. 298 DE L'EMPLOI droite, mais au contraire s'ils font un angle entre eux, la distance des points des tourillons qui portera sur les coussi- nets, variera suivant l’inclinaison de la lunette, (andis que la distance des pattes du niveau est constante. Conséquem- ment la condition précédente pour que le nivellement soit bon ne sera pas possible. Cest là le cas général. Toutefois, vu les soins apportés dans la construction des tourillons et des coussinets, les erreurs à craindre sont petites. Ce qui fait qu'avec les niveaux on peut connaître très approximalive- ment la situation des axes. Il reste cependant une petite incertitude. Nous venons de parler ici des axes horizontaux. Hâtons- nous d'ajouter que des faits analogues ont lieu pour les axes verticaux. Remarquons, de plus, que la sensibilité des niveaux est limitée à l'angle oùle frottement fait équilibre à la force ascensionnelle de la bulle d’air, et qu’elle est restreinte par de petites anomalies dans ia capillarité provenantdes varia- tions de densité, de courbure et peut-être d’état électrique du verre. Il est donc à désirer que, sans abandonner les niveaux, à cause de la facilité de leur emploi, on se serve pour la détermination des erreurs instrumentales de l’alt-azimut, d’autres procédés qui n’admettent pasles mêmes objections, qui puissent servir à l'étude des tourillons, et qui, par suite, perfectionnent l'emploi du niveau, en faisant connaître les erreurs qu’#l donne dans les diverses situations de linstru- ment. Un système convenable de collimateurs va nous per- mettre d'atteindre ce résultat. Considérons d’abord laxe vertical de l'instrument dont les variations de direction réagissent sur l’inclinaison de l’axe de la lunette. La disposition donnée ordinairement à cet axe par les constructeurs est celle d’un cylindre terminé à ses deux extrémités par des cônes tronqués, dont les sommets, en DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 9299 supposant les cônes prolongés, seraient du même côté, de telle sorte que l'axe entre facilement dans son support et est soutenu par ces deux cônes qui frottent dans toute leur surface, tandis que la partie cylindrique ne frotte pas. Lors- que l'axe est en place dans la situation verticale, les deux cônes sont donc renversés. Quand l'instrument est lourd, on place à l’extrémité du cône tronqué inférieur une pointe qui vient appuyer sur un ressort qui équilibre en partie le poids de l'instrument. Par là, le frottement de l'axe sur les coussinets coniques dans lesquels il repose est diminué de la quantité nécessaire, tout en laissant un poids suflisant pour une bonne adhé- rence. Par une bonne exécution de ces diverses pièces, les artistes arrivent à ce résultat, que l'axe d’un théodolite étant ramené à la verticale par deux nivellements faits dans deux plans rectangulaires, le niveau de l'instrument ne varie pas sensiblement en le faisant tourner autour de cet axe. Pour éviter tout ballottement, il faut porter une attention spéciale à ce que les deux cônes frottent à la fois, résultat pour lequel l’élasticité des pièces et la flexion due au poids de Pinstrument, facilitent beaucoup les constructeurs. Il est de plus nécessaire que les axes des deux cônes soient exactement en ligne droite, sans quoi la direction de l’axe variera pendant la rotation. Quelque soin que l’on mette à la réalisation de ces diver- ses conditions, on ne peut parvenir à l'exactitude mathé- matique; il y a donc lieu d’étudier les variations de direction que prend l’axe en tournant, variations qui se reproduisent identiques lors d’un retour à une même position. Remarquons, en passant, que l’on pourrait augmenter la stabilité des axes verticaux par une petite modification de construction qui consisterait (oujours à terminer l’axe infé- 230 DE L'EMPLOI rieurement par un cône tronqué, roulant dans un cône ou mieux une pyramide tronquée triangulaire, mais à laisser cylindrique la partie supérieure frottante. Cette partie supé- rieure entrerait dans un prisme triangulaire, et serait pous- sée par un ressort dans l’un des angles de ce prisme. La stabilité de l’axe serait alors très grande, ct il ne pourrait intervenir pour produire des changements de direction de l'axe que les défauts de cylindricité, de conicité, et l'angle des axes du cône et du cylindre frottants. Les changements de direction qui peuvent en résulter pour l'axe pourront alors être étudiés dans chaque situation du limbe alidade par rapport aulimbe gradué, à l’aide d’un collimateur pointant sur un bain de mercure ct placé dans l’axe vertical ou à côté de cet axe et pa- rallèlement à Jui. La situation du collimateur dans l'axe même est préférable, d’abord parce que le bain de mer- cure ne devra pas être aussi grand que si ce collimateur était excentrique, et de plus parce que les lectures pourront avoir lieu dans toutes les situations de l'instrument, sans que l’on soit jamais géné par ses pieds-supports. Pour placer le collimateur dans l’axe vertical lui-même, il faut supprimer la pointe placée à la partie inférieure de cet axe et qui, portant sur un ressort, annulle une partie du poids de l'instrument. Mais cet allégement peut égale- ment avoir lieu en plaçant vers le milieu de l'axe un deuxième cône renversé comme celui de l'extrémité infé- rieure. Ce second cône entrera dans une pyramide tronquée triangulaire, qui ne sera nullement fixe et que des ressorts ou des contrepoids pousseront de bas en haut, sans exercer d'action latérale appréciable. L’axe pourra alors être creux, ses extrémités seront dégagées, l’inférieure pourra recevoir une lentille et la supérieure des fils croisés et un oculaire. Par des mouvements de rappel, on pourra faire varier la DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 231 position de ces fils croisés de manière à rendre l'axe optique du collimateur (qui est déterminé par la croisée de ces fils et le centre optique de l'objectif) parallèle à l'axe de rotation. Au-dessous de ce collimateur sera disposé un bain de mercure (a). L’oculaire de ce collimateur est formé d’un microscope composé. Entre ce microscope cet Îles fils est placée une lame de verre plane, transparente et à faces sen- siblement parallèles. A l’aide de cette lame, on réfléchit vers les fils la lumière d'une lampe assez voisine de la lame pour que les rayons réfléchis tombent sur toute la surface de l'objectif (condition indispensable pour que tout l’objectif soit employé, sans quoi on pourrait avoir des erreurs), On voit alors dans le microscope composé, et à travers la lame transparente, les fils du collimateur et leur image réfléchie par le bain de mercure. La croisée de ces fils doit coïncider avec son image lorsque l’axe optique est vertical. Outre (a) I faut employer des bains rectangulaires de 30 à 40 centi- mètre de côté. On a toujours alors de belles images, comme me l'a prouvé l'expérience, même quand de petits bains circulaires sont très agités par les oscillations du sol. On peut poser le bain directement sur le sol ; mais il faut l'abriter contre les courants d’air. Dans les lieux où, par suite des trépidations du sol dues aux voitures, comme à Paris, par exemple, où les pointés sur le bain de mercure ne peuvent avoir lieu à toutes les heures du jour, on pourrait, après avoir pointé sur le bain de mereure à un instant de la nuit où il y aurait tranquillité, disposer un miroir sur des vis de calage au-dessus de ce bain et amener ce miroir à l'horizontalité parfaite à l’aide du collimateur vertical auquel on n'aurait pas touché après son pointé sur le bain de mercure. On se servirait de ce miroir jusqu'à ce que l’on trouvât un nouvel instant de tranquilité, et comme on n'y toucherait pas dans cet intervalle, il aurait nécessairement une stabilité plus grande que l'axe de l'instrument, dont il pourrait servir à mesurer les variations de verticalité. 2352 DE L'EMPLOI les fils fixes dont nous venons de parler, il convient de plus que le collimateur soit muni de deux micromètres rectangu- laires, dont l’un aitson mouvement parallèle à l’axe hori- zontal de la lunette, axe dont les supports sont fixés sur le cercle alidade. à Le micromètre dont le mouvement est parallèle à l'axe de rotation de la lunette de l’alt-azimut, fera connaître l’inclinai- naison de l'axe vertical dans ce sens qui est celui où cette incli- son réagit sur celle de l’axe horizontal de l'instrument. Le second micromètre fera connaître l’inclinaison dans le sens perpendiculaire, c’est-à-dire dans le sens où on mesure les hauteurs des astres. Lorsqu'on ne s’occupe pas de la mesure des hauteurs, on peut donc se passer de ce second micro- mètre. Les valeurs des parties de ces micromètres auront d’ailleurs été déterminées sur le ciel, comme pour tous les collimateurs. Pour régler les fils croisés du collimateur, de telle sorte que l'axe optique de ce collimateur soit parallèle à l’axe de l'instrument, il faut leur donner par tâtonnement une posi- tion telle, que l'axe soit vertical et que l’image réfléchie des fils tombe sur l’image directe. La vérification de la vertica- lité de l'axe a lieu comme avec le niveau, en ce que la rotation de 180° ne doit pas modifier cette coïncidence de l'image directe et de l’image réfléchie. Cette vérification doit se faire dans deux plans rectangulaires. Après cet ajus- tement, lorsqu'il n’y a pas coïncidence, la distance des deux images, mesurée avec le micromètre, fait connaître l’incli- naison dans le sens du mouvement de ce micromètre. Nous avons déjà fait voir que pour la détermination de la collimation, un grand alt-azimut devait être muni de deux collimateurs opposés, À et B, pouvant être dirigés l’un sur l’autre. Cette détermination de la collimation deviendra très rigoureuse si, dans l'axe horizontal de la lunette de DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 299 l’alt-azimut, se trouve ua collimateur C comme celui de l’axe vertical, avec cette différence que, comme il ne s’agit pas ici d'observer par réflexion, un oculaire ordinaire est suflisant. Perpendiculairement au méridien et horizontale- ment, sera disposée une lunette collimateur C pouvant être pointée sur celle de laxe de l'instrument, et réciproque- ment. On peut alors pointer la lunette de l'instrument sur le collimateur nord À, le collimateur de l’axe étant en même temps pointé snr le collimateur CG perpendiculaire au méri- dien. Retournant alors la lunette pour pointer sur le colli- sud B, en veillant à ce que la lunette de l’axe reste pointée, on peut déterminer exactement la collimation de Pinstru- ment. La collimation étant ainsi déterminée, si on pointe la lunette de l’alt-azimut sur un bain de mercure en lui appli- quant un oculaire tel que celui que j'ai décrit pour le coili- mateur dans l’axe vertical, l’image réfléchie des fils devra se former sur les fils eux-mêmes si l’axe optique de la lunette est vertical. Dans Île cas contraire, la distance des deux images fera connaître l'angle de cet axe optique et de la verticale. Cet angle est égal à la somme de la collimation plus l’inclinaison de l’axe de rotation horizontal. La colli- mation étant connue, on connaît donc l’inclinaison. Diri- geant alors le collimateur C sur le collimateur de l’axe hori- zontal de la lunette, on peut amener ce collimateur C à une parfaite horizontalité ou connaître son erreur d’horizon- talité, Si pendant les expériences précédentes on a eu soin que le collimateur de l'axe vertical fût exactement pointé sur le bain de mercure, on peut faire tourner l'instrument de 90° autour de cet axe. Puis alors agissant sur le calage de l’ins- trument de manière à ramener cet axe à la verticalité, s’il s’en est écarté, on peut rendre les collimateurs A et B hori- zontaux comme le collimateur C. 934: DE L'EMPLOI On peut encore rendre horizontaux les collimateurs A et B de la manière suivante : ces deux collimateurs étant poin- tés l’un sur Pautre, on dirige la lunette de l'instrument sur un d'eux À par exemple, le collimateur de l'axe vertical élant en même temps pointé sur le bain de mercure. On fait ensuite(ourner l'instrument de 480° autour de son axe ver- tical, et si on a maintenu le collimateur de l’axe vertical pointé sur le bain de mercure, la lunette doit être pointée sur le collimateur B, si les collimateurs B et A sont horizontaux. Dans le cas contraire la différence de pointé en hauteur fait connaître le double de l’inclinaison de ces collimateurs. Il faut toutefois dans ce cas que le collimateur de l'axe ver- tical ait deux micromètres rectangulaires. Les collimateurs A, B, Cétant horizontaux, sion dirige sur l’un d’eux le collimateur de l’axe horizontal, etsi on fait pren- dre à la lunette de l'instrument les diverses positions qu’elle peut prendre autour de son axe en mesurantavec le niveaau dans chacune de ces positions l’inclinaison de ce dernier, la comparaison de ces nivellements avec celui que l’on déduira du pointé sur le collimateur fera connaître la correction à appliquer au niveau pour les différentes hauteurs de la lunette. Après cette étude, le niveau pourra être employé avec exactitude à la mesure de l’inclinaison dans tous les azimuts où on ne peut pas pointer sur un collimateur. On aura un contrôle de ces opérations par la détermination de linclinaison par les pointés directs et par réflexion d’une circompolaire à ses azimuts extrêmes comme nous l'avons déjà indiqué précédemment. Le collimateur nadiral de l'axe vertical permettra de même de comparer les inclinaisons de cet axe obtenues par pointé sur le bain de mercure avec celles que fournissent les niveaux dans deux plans rectangulaires; par là on fera la table des corrections à appliquer au niveau pour les 1144 DES OBSERYATIONS AZIMUTALES. 255 divers azimuts du zéro de l’alidade, de sorte que, dans les instants où le pointé au nadir n’est pas possible à cause des oscillations du sol, on peut se servir du niveau avec une grande exactitude. On voit que, par les moyens qui précèdent, on obtiendra une détermination très précise des erreurs instrumentales, et on s’en servira pour corriger les observations. Cela vaut beaucoup mieux que d'éliminer les erreurs instrumentales par des renversements de l’instrument, parce que ces renver- sements supposent les axes parfaits, ce qui n’a pas lieu ordi- nairement. Quand le bain de mercure est observable, on peut, quel que soit lazimut et la hauteur où l’on observe, déterminer l'inclinaison de la lunette sans le niveau. Il suflit, en effet, pour cela d'amener le collimateur de l’axe de la lunette sur le collimateur C, ce qui donne dans la position actuelle de l'instrument l’inclinaison de l’axe horizontal. On détermine alors par le collimateur nadiral inclinaison de l’axe vertical dans le sens où elle agit sur celle de l’axe horizontal, et on déduit de ces deux déterminations l’angle des deux axes. Amenant ensuite l'instrument dans un azimut quelconque, il n'y a plus qu’à mesurer l’inclinaison de l'axe vertical par le collimateur nadiral pour en dédnire celle de l’axe hori- zontal. A la rigueur, notre système de collimateurs permet- trait d'abandonner l'emploi des niveaux, qui ne doivent être conservés qu'à cause de leur commodité. Remarquonsiciquel’alt-azimut se change en lunette méri- dienne et fournit des observations de même nature et de même précision que celles de ce dernier instrument, quand le collimateur de l'axe horizontal de la lunette est pointé sur le collimateur C. On aau contraire l'instrument des pas- sages dans le premier vertical si ce même collimateur de l'axe horizontal est pointé sur l’un des collimateurs A et B. 9256 DE L'EMPLOI De plus, en y ajoutant les dispositions que nous avons indi- quées précédemment pour faire disparaître les équations personnelles, il peut servir de machine parallactique. C'est donc un instrument qui réunit tous les autres instruments de l'astronomie. En général, quand deux collimateurs doivent être visés l’un sur l’autre, on peut remplacer Pun deux par un miroir, en observant avec le second collimateur, l’image réfléchie des fils sur le miroir qui remplace le premier collimateur. Cela ne change rien aux diverses vérifica- tions de collimation ou d’inclinaison auxquelles ils sont destinés. Ainsi on peut remplacer l’un des collimateurs A et B par un miroir. Mais de tous les collimateurs, celui qu'il est le plus avan- tageux de remplacer par un miroir, est celui de l'axe hori- zontal de la lunette de l'instrument. Ce miroir peut alors être placé très près du milieu de cet axe horizontal (a). Il se trouve alors invariablement lié au corps même de la lu- nette, et peut donner la vraie inclinaison de l'axe, c’est-à-dire celle du milieu de cet axe, tandis qu’un collimateur dont l'objectif serait dans un des tourillons et le réticule dans l’autre, ne servirait qu'à faire convaître les variations de hauteur de ces tourillons, lesquelles, à cause des anomalies des flexions de l'axe qui est composé de pièces hétérogènes et de diamètre variable, peuvent être très différentes des (a) 11 peut être presque sensiblement à ce milieu même si l'o- culaire est au centre des mouvements de l'instrument, et dans le cas où la lunette est portée par son centre, il pourrait sans intercepter le cône des rayons allant de l'objectif à l'oculaire, n'être éloigné du milieu de cet axe horizontal que du quart du diamètre de l'objectif environ. On peut même le former de deux miroirs demi-cireulaires, placés l’un d'un côté de ce cône de rayons, l’autre du côté opposé, et réglés parallèlement de ma- nière à réfléchir dans le même sens. DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 237 variations d’inclinaison de lélément milieu &e l'axe, celui autour duquel en réalité la lunette tourne. Le miroir placé comme nous venons de le dire, est observé à l’aide du collimateur G et à travers l’un des tourillons qui est percé. Les considérations que nous venons de développer prouvent qu’il faudrait bien se garder de placer le, miroir collimateur de l’axe à l’une des extrémités de cet axe. On n'aurait pas alors la vraie inclinaison. Le miroir dont nous venons de parler et qui doit être placé au centre de l’axe horizontal de la lunette ne sert pas seulement à mesurer les variations d’inclinaison de cet axe, il sert aussi à mesurer les variations d’azimut que ce même axe peut éprouver dans la rotation de la lunette. A cet effet le collimateur C doit être muni de deux micromètres, l’un vertical, l’autre horizontal. De plus, le miroir de l’axe hori- zontal de la lunette peut être percé, et n'être autre que le miroir percé fixé invariablement sur un prisme à angle droit tournant avec lui et avec la lunette, pour s'assurer de la constance de la collimation par le moyen que nous avons décrit plus haut en parlant de la collimation. Enfin le colli- mateur C, au lieu d’être invariablement fixé perpendiculai- rement au méridien, peut partager le mouvement azimulal de l'instrument autour de son axe vertical ; mais il ne doit pas tourner avec l’axe horizontal de la lunette dont il doit être entièrement indépendant. Dans ces conditions il est le même collimateur G que celui dont nous avons parlé en in- diquant le moyen de s'assurer dela constance de collimation, et comme ilest naturellement amené à la perpendicularité au méridien quand la lunette est visée sur l’un des collimateurs A ou B, et comme il est indépendant de Ia rotation de l'axe horizontal de cette lunette, il se trouve servir exacte- mentaux mêmes usages que s’il était invariablement fixé dans le méridien, comme nous l’avons supposé dans le commencement de ce chapitre. 258 DE L'EMPLOI Pour tourner avec l'instrument, le collimateur C doit être solidement fixé sur le limbe, ct par là il sert à recon- naître si dans la rotation de l'instrument autour de son axe vertical, la pression exercée à la partie supérieure de cel axe pour le faire (ourner et la résistance due au frotte- ment de sa partie inférieure, ne produisent pas une torsion de cet axe dans la partie comprise entre la lunette et le limbe, torsion qui aurait pour effet de changer la lecture du limbe à laquelle répond la direction de la lunette, mais qui pourra être mesurée, si elle a licu, à l’aide de ce collima- teur C. Ainsi en résumé, le collimateur dans l’axe vertical pour viser au bain demercure, le miroir avec prisme pour la colli- mation dans l’axe horizontal, le collimateur € porté par le limbe, et les collimateurs A et B dans le méridien, suflisent pour déterminer avec précision les erreurs instrumentales dans toutes les positions de la lunette. Il ne nous reste plus maintenant qu’à parler des erreurs de graduation du limbe. Étude de la graduation du limbe. Quelque précision que l’on mette à la graduation des ins- truments, cette graduation ne peut être rigoureuse, et les erreurs ne sont pas négligeables quand on veut ob{enir une grande exactitude. On ne doit alors considérer les traits gra- vés sur l'instrument que comme des repères dont la situation est connue au moyen d’une étude spéciale. Lorsqu'on veut étudier la graduation d’un limbe quelcon- que, on doit le mettre dans la situation horizontale, afin de faire disparaître les flexions. Pour l'alt-azimut, le cercle azimu{al remplit nécessairement cette condition, de sorte que l'étude en est facile. Dans les théodolites et en général dans tous les instru- ments azimutaux, on a l’usage d'employer des doubles cer- DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 239 cles, de sorte que la répétition existe dans le sens azimutal. C’est une condition qui facilite beaucoup l’étude des gra- duations. Nous n’ignorons pas que le principe si remarquable de la répétition des angles, imaginé par Mayer, a été l’objet d'attaques nombreuses dans ces dernières années. Deux causes d'erreurs lui sont reprochées : la première consiste en ce que les vis des instruments peuvent céder pendant les divers mouvements de rotalion, la seconde en ce qu’on peut se trompersur lc nombre des répétitions ou des circonféren- ces, par faute d’inattention. Il y a lieu de répondre à cela qu'au lieu de rejeter un principe aussi fécond pour quelques petits défauts, il vaut mieux s'occuper des moyens de faire disparaître les incon- vénien(s reconnus, ce qui, dans le cas présent, n'offre aucune difficulté. En effet, pourquoi se fier aveuglément à la fixité des vis de pression ? Rien n'empêche évidemment de faire sup- porter au cercle alidade un microscope très puissant muni d’un micromètre, à l’aide duquel on puisse pointer la divi- sion la plus rapprochée du cercle gradué, avant de faire mouvoir ensemble le système des deux cercles. Si alors l’un de ces cercles tourne plus que Pautre, le microscope l’accu- sera immédiatement, et l'erreur pourra être corrigée. De même le support de Pinstrument peut être muni d’un second microscope que l’on pointera sur le cercle gradué lorsque le cercle alidade doit tourner seul, afin de s'assurer que ce dernicr n’entraine aucunement le premier. Avec ces précau- tions si simples et si faciles, l'inconvénient du défaut de soli- dité des vis de pression disparaît. Quant aux erreurs sur le nombre des répétitions ou des circonférences, il est aisé de les éviter en faisant à chaque opération une lecture de l’angle obtenu, non pour s’en servir 240 DE L'EMPLOI comme résul{at définitif, mais pour pouvoir vérifier le nom- bre des opérations. Lorsque l'instrument est répétiteur, on peut, en prenant les précautions faciles que nous venons d’indiquer, étudier aisément la graduation. Nous avons déjà vu les moyens de placer des collimateurs exactement perpendiculaires les uns aux autres. À l’aide de ces collimateurs, les ares de 90° peuvent être étudiés ; mais on peut étudier un arc quelcon- que en ajoutant aux collimateurs A, B, C de l'instrument dont nous avons antérieurement parlé, un quatrième collima- teur horizontal et mobile D. Alors, pour déterminer l'erreur de l'arc de N degrés, on amènera d’abord le cercle alidade sur le zéro du cercle gradué, puis on fera {ourner le système des deux cercles pour pointer la lunette de l'instrument sur le collimateur A. Arrétant alors le cercle gradué, on amè- nera le zéro de l’alidade sur la N° division; puis calant l'ins- trument, on pointera le coilimateur D sur la lunette de l’alt-azimut, Les axes optiques des collimateurs A et D feront ainsi entre ceux un angle égal à celui des divisions zéro et N du limbe azimutal. On n’aura plus alors qu'à mesurer cet angle par la méthode de répétition, en le répétant un grand nombre de fois, de manière à employer plusieurs fois la circonférence entière. Si l'arc N est trop petit pour que, par suite des dimensions de leurs objectifs, les collimateurs A et D puissent faire cet angle en restant pointés sur l'instru- ment, on étudiera de cette manière les arcs M et NM, M étant un angle arbitraire choisi en conséquence. Ces deux angles étant connus, leur différence N sera également connue. Pour parvenir à employer plusieurs fois la circonférence entière en faisant les répétitions, on peut, aprèsavoir répété l'arc N un nombre K de fois, déplacer le collimateur D et le pointer sur la lunette de l'instrument qui alors a décrit l'arc DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 941 NK. On répétera alors l'arc NK comme on répétait l'arc N. De cette manière, on peut répéter Parc suivant les puis- sances d’un nombre, et par suite répéter un nombre immense de fois en quelques instants. Conséquemment les erreurs de graduation peuvent être obtenues par ce moyen avec une extrême précision. Nous remarquerons de plus que, par ce procédé, l'erreur de graduation est connue sans que la valeur des parties des microscopes qui servent à lire les fractions sur le limbe y intervienne. On ne se sert, en effet, de ces microscopes que pour la lecture de l’angle final, et alors la fraction mesurée par eux est divisée par un nombre tellement grand qu’elle n’influe pas sensiblement sur l'angle primitif. Si l'instrument n’est pas répétiteur, on pourra également employer la méthode que je viens de décrire. Il suffira pour cela d'ajouter un nouveau collimateur E, pouvant, comme D, être déplacé, mais qui serait situé à une distance du centre de l'instrument, plus grande que D et que À, de facon à pouvoir passer derrière ces deux colli- mateurs (a). De plus le cercle alidade devra porter une lu- nette F, coudée à l’aide d’un prisme, et pouvant être arrêtée sur une partie quelconque de ce cercle et dirigée sur un des collimateurs horizontaux. La lunette F sera coudée pour que son mouvement ne soit pas gêné par la lunette de l’alt- azimut. Sans cette précaution, cette dernière ne permeltrait pas que F fût pointée sur des collimateurs horizontaux de même niveau qu'elle. Pour que l’axe optique de F et celui (a) Nous ferons remarquer que, pendantqu’on sesert des colli- mateurs D et E, on ne se sert pas des collimateurs B et C, dont nous avons parlé précédemment. Det E peuvent donc n'être que ces derniers que l’on déplacera à volonté. Troiscollimateurs hori- zontaux en tout suffisent ainsi pour toutes les vérifications de collimation, de nivellement et de graduation. {6 242 DE L'EMPLOI de l’alt-azimut puissent faire un angle quelconque, F tour- nera autour d’un axe vertical supporté par une pièce s’ajus- tant à volonté sur les piliers qui, fixés sur le cercle alidade, soutiennent la lunette de instrument, Cela posé, on opérera de la manière suivante : ayant pointé le premier microscope du cercle alidade sur la divi- sion zéro du limbe, on pointera le collimateur A sur la lunette de l'instrument. Puis on fera tourner le cercle ali- dade jusqu’à ce que son microscope soit pointé sur la division N du limbe, et on pointera Île collimateur D sur la lunette dans cette nouvelle position. À et D feront alors, comme précédemment, le même angle que les divisions zéro et N du limbe. Ramenant alors la lunette sur A, on pointera F sur D, puis faisant tourner le cercle alidade de manière à diriger la lunette sur D, on pointera E sur la nouvelle posi- tion prise par F. Alors, A et E feront un angle double de A et D. En amenant ensuite la lunette sur E, et pointant E sur F dans sa nouvelle position, A et E feront un angle triple de A et D, et aiosi de suite. On répètera l'angle autant qu’on le voudra; après quoi, on fera la lecture de l'angle final, et on la divisera par le nombre des répétitions. On pourra, comme précédemment, augmenter le nombre des répétitions en répélant des angles multiples, de manière à obtenir que la totalité du limbe serve plusieurs fois pour bien éliminer, par la grandeur du diviseur, l'erreur finale due à la graduation. Quand les angles à répéter seront trop petits, on y joindra un angle arbitraire comme précédem- ment. Au reste, on peul abrèger les opérations en déterminant de cette manière les grandes divisions seulement, et se ser- vant ensuite des microscopes pour juger de la division de ces grandes parties en plusieurs autres. Dans tout ce qui précède, nous n’avons pas tenu compte DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 245 de l’excentricité du limbe. Si cette excentricité était rigou- reusement constante, il est clair qu’en opérant comme nous venons de le dire, on serait en droit de la négliger, puis- qu’on aurait déterminé les angles formés par les lignes idéa- les menées de l'axe aux divers traits, de sorte que le défaut d’excentricité rentrerait dans les erreurs de graduation. Mais si les cônes frottants de l’axe n’ont pas leurs géné- ratrices rigoureusement droites, et si ces cônes ne sont pas rigoureusement des surfaces de révolution, circonstances qui se produisent nécessairement dans la pratique, il arrive que dans la rotation de l'instrument, l’axe s’élève et s’abaisse dans la verticale suivant les parties frottantes et l’axe idéal change à chaque instant. Par conséquent l'angle formé par les lignes idéales réunissant deux divisions à cet axe idéal varie avec la rotation. Ce n’est donc pas cet angle variable, que l’on doit se proposer de déterminer. Mais comme dans ces variations de l’axe idéal, quand Pangle que forment avec lui les divisions o et N par exemple augmente, l'angle formé avec ce même axe idéal par les divisions 4 80° et 480°+N diminue, de telle sorte que la moyenne de ces deux angles est constante; c'est donc cette moyenne qui doit être déterminée, et alors dans la pratique, quand on mesure un angle, on doit toujours lire deux microscopes opposés de sorte que la moyenne des deux lectures soit la mesure de l'angle cherché. Ainsi dans la détermination des erreurs de graduation, onne doit pas rechercher comme nous venons de l'indiquer l'erreur des divisions o et N, mais la moyenne des erreurs des arcs o, N et 180, 180 + N. Pour cela, il suffit de moëifer très légèrement les procédés que nous venons d'indiquer. D'abord, dans le cas d’un cercle répétiteur, on amène la division o du cercle alidade sur la division o du cercle gradué, puis faisant tourner le système des deux cercles, on 244 DE L'EMPLOI pointe la lunette de l'instrument sur le collimateur A. Lais- sant alors le cercle gradué calé, on décale le cercle alidade et on amène sa division 480° sur la division 480° du cer- cle gradué. La lunette ne se trouve plus alors exactement pointée sur le collimateur A, mais avec le micromètre on mesure la distance du fil milieu de cette lunette à l’image du fil de A, on aménele fil du micromètre au milieu decette distance et or dirige A sur le fil de ce micromètre. On amène ensuite le zéro de l’alidade sur la N° division du limbe, puis calant l'instrument, on pointele collimateur D sur la lunette de l’alt-azimut. On décale de nouveau le cercle alidade, on amène sa division 480 sur la division 480 + N du cercle gradué. La lunette n’est plus alors pointée sur D. On mesure comme précédemment avec son micromètre, l’écart de son fil milieu et de l’image du fil de D, puis mettant le fil de son micromètre au milieu de l’in- tervalle, on pointe D sur ce fil. Les collimateurs A et D font alors entre eux un angle égal à la moyenne des angles 0, N et 180, 180 + N. On n’a plus alors qu'à répéter cet angle en prenant les mêmes précautions que pour l’ohtenir d'abord. A part ces précautions, celte répétition peut se faire comme nous l'avons dit précédemment. Dans le cas où l'instrument ne serait pas répétiteur, il faudra également faire en sorte que l'angle des collimateurs À et D soit égal à la moyenne des angles des divisions o et N, 180 et180 + N. Pour cela on calera d’abordles micros- copes sur les divisions o et 480° du limbe, et on pointera A sur la lunette de l'instrument. On décalera alors l’alidade, ct on amènera sur Ja division N le microscope qui était sur 0, et on pointera D sur la lunette dans sa nouvelle posi- tion. On décalera de nouveau l'alidade et on aménera le microscope qui était sur 480° sur la division 180° + N. On mesurera alors comme précédemment avec le micro- DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 245 mètre de la lunette la distance de son fil milieu à l’image du fil de D, puis mettant le fil de ce micromètre dans le milieu de l'intervalle, on pointera D sur lui, A et D feront alors l'angle cherché. La mesure de l'angle de A et D se fera ensuite en répétant cet angle, comme nous l'avons dit, sans y rien changer. Dans ce qui precède nous avons supposé le cercle graduc fixe et l’alidade mobile. En général c’est le contraire qui a lieu, mais cela ne change rien à la manière d'opérer que nous venons de dire. Pour la stabilité et afin de ne pas tou- . cher à l'instrument quand il est pointé, il vaut mieux que ce soit le cercle gradué qui soit mobile, et que les micros- copes soient scellés dans les piliers. Nous ferons remarquer que les collimateurs nécessaires pour déterminer les erreurs de graduation par les procédés quenous venons d'indiquer devant être pointés sur la lunette de l'instrument et réciproquement, on ne peut les remplacer par des miroirs. On peut encore déterminer les erreurs de graduation des cercles, en faisant passer successivement tous les intervalles des divisions sous les deux mêmes microscopes opposés. La somme de tous ces intervalles étant pour chaque microscope égale à 560°, on en déduit la valeur en arc des tours des micromètres de ces microscopes, ct par suite la valeur en arc de chacun des intervalles, puisqu'on a pour chacun d’eux la valeur en tours et fractions de tours. Mais cette méthode qui est celle que l’on emploie ordinairement a le défaut de donner un résultat qui n’est pas indépendant des irrégula- rités de circularité du limbe, tandis que la méthode des collimateurs telle que nous venons de la décrire, en est totalement indépendante. Il importe que, pendant ces opérations, toutes les parties des limbes soient à la même température autant que possi- 946 DE L'EMPLOI ble, encore bien que le rêle des températures soit beaucoup moindre que quand l'opération dépend des valeurs des tours des micromètres des microscopes, comme cela a lieu dans les études faites jusqu'ici sur les graduations des cercles. Mais, au reste, pour un limbe horizontal, la condi- tion de température constante dans toutes ses parties ne pré- sente pas de diflicultés à réaliser. Des dispositions les plus avantageuses à donner aux instruments azimulaux. Il existe un très grand nombre de dispositions très avan- tageuses que l’on peut donner aux instruments azimulaux, et lorsqu'on fait construire un instrument de cette nature, la question de la somme pécuniaire quel’on peut y affecter joue nécessairement un grand rôle dans le choix de la disposition. Nous n'avons donc pas la prétention de décrire les mille formes diverses que l’on peut choisir, mais nous indiquerons ici comme type deux dispositions qui nous paraissent très avantageuses. L'une est pour un instrument de grande dimension dans lequel on ne voudrait rien négliger; Pautre pour un instrument de dimension moyenne devant être cons- truit à peu de frais et réunissant cependant toutes les con- ditions de précision nécessaires pour faire le catalogue des étoiles fondamentales. 4° Instrument de grande dimension. Les conditions à réunir sont les suivantes : 1° La lunette doit pouvoir être dirigée sur tous les points du ciel; — 2% Les observations doivent avoir lieu par pointé et non par estimation de passages; — 3° Il faut que la collimation et l’inclinaison de l’axe puissent être connues dans toutes les situations de l'instrument ; — 4° L'ensemble de l'instrument, la lunette exceptée, doit être maintenu dans DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 247 une (empérature aussi égale et aussi constante que possible, afin que le limbe azimutal se maintienne à la même tempé- rature dans toutes ses parties, condition indispensable pour la constance de la graduation et par suite pour la précision des observations; — 5° Le corps de la lunette doit au con- traire différer le moins possible de la température de l'air, et posséder la. même température dans toutes les parties, pour éviter les altérations des images par des réfractions anormales, etc,; — 6° II faut que lobjectif soit éloigné de toute surface, ou échauffée par le soleil, ou refroidie par le rayonnement nocturne, et qui produirait dans l'air des mou- vements donnant lieu à des ondulations ou à des réfrac- tions anormales ; — 7° L’observateur doit être à l'aise pour observer dans toutes les régions du ciel; il convient que de sa place, sans avoir à se déranger, il puisse s’assurer de l’état des corrections de son instrument, et avoir le moins possi- ble à se déplacer soit pour faire les lectures du limbe, soit pour caler son instrument, afin que les observations soient rapidement faites et qu’il puisse passer d’une étoile à l’autre sans perdre beaucoup de temps; — 8° L'observateur doit être à l'abri du froïd et du vent, question qui n’est pas non plus sans importance pourla qualité des observations; — 9° Enfin il faut que la torsion de l'axe vertical ne puisse modi- fier la situation relative de la lunette et du zéro du limbe. Réunir ensemble dans un instrument toutes ces condi- tions, présente de grandes diflicultés. Cependant on peut y parvenir de la manière suivante: On établira d'abord un axe vertical d’une grande longueur afin de donner une assez grande stabilité à Pinstrument. La partie supérieure de cet axe se divisera en deux bras por- tant les coussinets sur lesquels reposeront les tourillons de Vaxe horizontal portant la lunette dont l’axe optique passera ainsi par le centre des mouvements de l'instrument. L’ocu- 248 DE L'EMPLOI laire de la lunette sera près de ce centre des mouvements, à 15 à 20 centimètres environ et du côté de l'axe opposé à l'objectif. Par là l'observateur placé sur une estrade située à la hauteur de la partie supérieure de l'axe vertical, immé- diatement au-dessous du point où cet axese divise en deux branches pour recevoir l’axe horizontal, sera au centre de l'instrument et pourra viser à tous les points du ciel sans changer de place, Le cercle azimutal de 1" à 2" de rayon au moins, et percé d’un grand trou au cenfre, sera supporté immédiatement au-dessous de l’axe horizontal par les deux bras supérieurs de l’axe vertical, de sorte que l’observateur sera au-dessous de ce limbe, et que ce dernier et la lunette supportés par les même bras de l’axe vertical et à la même hauteur à peu près, éprouveront les mêmes changements d’azimut,quelle que soit d’ailleurs la torsion de l’axe vertical. Ce limbe azimutal sera au-dessous du centre des mouve- ments de la lunette d’un peu plus seulement qu’une demi- épaisseur du tube de cette dernière afin qu’elle puisse pren- dre la position horizontale et même un peu plongeante. L’axe horizontal de la lunette portera aussi vers ses extré- mités des contrepoids pour l'objectif. Il existe plusieurs manières de disposer ces contrepoids sans gêner l’observa- teur ou sans être gêné par le cercle azimutal; le mieux serait de placer du côté de l'objectif à 15 ou 20 centimètres de l’axe horizontal, une barre horizontale parallèle à cet axe, formant en son milieu un anneau ceignant le tube dela lunette et qui serait reliée solidement à l’axe horizontal près de ses extrémités. La longueur de cette barre dépasserait le dia- mètre du cercle azimutal, et à ses deux extrémités seraient fixées perpendiculairement à elle et parallèlement à la lunette deux autres tigesse prolongeant du côté opposé à l'objectif et portant les contrepoids. Il est alors évident que dans la rotation de la lunette, la barre horizontale dont nous DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 9249 venons de parler ne rencontrerait ni les supports de l'axe horizontal, ni le collimateur placé dans le prolongement de cetaxe et dont nous parlerons plus loin. Si on voulait même équilibrer le poids de l'instrument pour soulager les touril- lons comme on le fait pour les lunettes méridiennes, rien n'empècherait que celte barre portât des deux côtés de l'axe horizontal et au-delà de cet axe, deux roues dont les centres seraient dans le prolongement de l’axe en question, et sur lesquelles agiraient les contrepoids. Si l’on tenait à ce que l'axe optique de la lunette pût répondre aux diverses gradua- tions du limbe,cela pourrait avoir lieu dans la disposition que nous venons de décrire sans grande difliculté,mais si les gra- duations sont étudiées dans la position même où le limbe sert, cela devient inutile. La lunette auxiliaire F dont nous avons parlé au chapitre des erreurs de graduation s’adapte- rait sur une pièce reposant au-dessus des coussinets de la lunette de l’instrument. Le plancher sur lequel se tient l'observateur doit être comme d'usage indépendant du pilier dans lequel est main- tenu l’axe vertical de l'instrument, afin que les vibrations dues au mouvement de l’astronome ne se communiquent pas à ce pilier. Ce dernier doit être percé d’une voûte dans la direction du nord au sud et sous cette voûte se trouve l'appareil que nous avons décrit en parlant des équations personnelles, pour donner le mouvement parallactique à l'instrument, afin de pouvoir substituer des opérations de pointé aux estimations de passage; deux piliers opposés portent les appareils que nous avons décrits pour l’enregis- trement dans ce but de la situation de l'instrument au mo- ment de l'observation. Il me serait impossible de décrire ici sans figure les moyens que l'on pourrait employer pour que l'observateur puisse de sa place commander ces appareils, et caler l’'appa- 250 DE L'EMPLOI reil pour le mouvement parallactique, mais cela ne présente aucune difficulté sérieuse. Pour déterminer les corrections de l'instrument, deux collimateurs A et B seront placés au nord et au sud, et comme l'oculaire de la lunette n’est pas exactement au centre des mouvements de l'instrument, on pourra viser ces deux collimateurs lun sur l'autre en plaçant la lunette ver- ticalement, l’axe dirigé de est à l’ouest et en ouvrant le tube de cette lunette. Un collimateur C sera porté par le cercle gradué dans le prolongement de l'axe horizontal qui sera creux, el un miroir collimateur sera porté vers le milieu de cet axe. Ce miroir sera percé, et il lui sera adjoint le système de prisme, de miroir et d’anneau réflecteur sphérique à l'objectif que nous avons décrit en parlant de la collimation, pour s'assurer de la constance de cette colli- mation pendant la rotation de la lunette. Avec ce système de collimateurs, on aura tout ce qu’il faut pour connaître la collimation dans toutes les situations de l'instrument, et pour reconnaître si l’axe horizontal de la lunette répond toujours à la même graduation du limbe pendant sa rolation. Mais avec les dispositions que nous avons décrites ci-des- sus, la lunette ne peut pas être pointée sur le bain de mer- cure, de sorte que pour obtenir optiquement l'inclinaison de l'axe, il faut opérér de la manière suivante : D'abord l’axe vertical de l'instrument doit être creux et contenir un collimateur pour viser sur un bain de mercure avec deux micromètres, l’un parallèle, autre perpendiculaire à l'axe horizontal. Le bain de mercure est placé soit au- dessus de l’appareiïl destiné à donner le mouvement paral- lactique et alors il est suspendu à la voûte creusée dans le pilier, soit au-dessous de ce même appareil et de la totalité de l'axe, auquel cas l’axe horizontal de cet appareil doit DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 251 être coupé en son milieu, ainsi que la tige parallèle à la lu- nette, et cet axe et cette tige sont reliés par un cercle évidé au centre. A et B étant pointés l’un sur l’autre, on a alors leur incli- naison en visant successivement sur eux soit avec la lunette de l’alt-azimut, soit avec le collimateur G dont l'objectif déborde le miroir collimateur de l'axe horizontal, pourvu qu'on maintienne dans les deux cas le collimateur de laxe vertical pointé sur le bain de mercure. L’inclinaison de A ct B étant connue, on a alors celle de C qui est perpendiculaire au miroir de l'axe horizontal, et on en déduit l'angle de C et du collimateur de l'axe vertical. La lecture de ce dernier, el la détermination à l’aide du micromètre de C de l'angle du miroir collimateur de l’axe horizontal avec l'axe optique optique de G permet alors d’avoir l’inclinaison de cet axe dans toutes les positions de l'instrument. Pour maintenir l’instrument dans une température aussi constante que possible, il doit être renfermé dans une petite coupole tournante, munie d’une fente comme à l'ordinaire. L’instrument étant de grande dimension, la lunette est très longue, et elle sort par la fente de la coupole laquelle coupole doit être aussi petite que possible pour que l’objec- tif se trouve éloigné de sa surface. Mais pour empêcher les courants d’air d’entrer à l'intérieur de la coupole par la fente, un système de trappes doit glisser sur cette fente et la tenir toujours fermée sauf dans l'étendue dun mètre carré environ pour le passage de la lunette. Sur les bords de cette ouverture est attachée la base d’un cône en cuir dont le sommet est’lié autour de l’oculaire, de telle sorte que la coupole est entièrement fermée, la lunette seule sortant totalement en dehors. Rien alors de plus facile que de maintenir constante la température intérieure, sans avoir à craindre aucun courant d'air ou aucune détérioration des 252 DE L'EMPLOI images. L'observateur se trouve par là à l'abri du froid et du vent. La constance de la température intérieure serait parfaite si on recourait dans ce but aux régulateurs électri- ques de la température de M. Du Moncel. La lunette au contraire plongée en entier dans l'air extérieur en partage à peu près la température. Quand on ne se sert pas de lins- trument on lui donne une direction un peu plongeante, on recouvre l'objectif, on ferme entièrement la trappe de la coupole et alors la lunette peut recevoir la pluie sans incon- vénient. La grande lunette de M. Porro est ainsi exposée à l'air et cette disposition a l'avantage de permettre d'éviter les frais de la construction d’une coupole gigantesque. Il faut toutefois reconnaître que dans le cas de grand vent, il peut en résulter une oscillation de la lunette, mais on la prévient par une grande solidité, et même avec des coupo- les, on est forcé de ne pas observer pendant les tempêtes. Ilest très important que les parois de la lunette aient sensiblement la même température dans toutes leurs parties. Tout récemment encore un astronome célèbre, M. Faye appelait l’attention sur se point. « Mon troisième et der- nier conseil, dit-il (a), est basé sur un fait peu connu, dont les astronomes n’ont guère tenu compte jusqu’à ce jour malgré sa réalité et son importance. Je veux parler des réfractions anormales qu’en certains cas très fréquents l’air contenu dans les lunettes fait immanquablement subir aux rayons lumineux. Si la lunette destinée à l'observation de l'éclipse reste exposée en plein air aux rayons du soleil longtemps avant le moment de la plus grande phase, on peut être certain que l’air échauffé s’y disposera en couches de densités variables parallèlement aux parois du tuyau, (a) Comptes-rendus de l'Académie des Sciences, tome 45, séance du 14 décembre 1857, dans une note sur les éclipses centrales de soleil de 1857. L = DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 279 c'est-à-dire dans la direction même des rayons qui vont faire image au foyer. Alors ces rayons traversant ces couches inégalement chaudes sous des incidentes rasantes, y éprou- veront des réfractions progressives que j'ai étudiées et que J'ai trouvées très sensibles. Ge sont ces réfractions qui,dans les télescopes d’Herschel (là leur influence est encore plus à redouter que dans-les banettes) et dans l'équatorial de Greenwich, ont produit parfois la singulière déformation du disque de Saturne en un carré arrondi sur les angles; ce sont elles qui prêtaient aux étoiles vues à l’aide de la grande lunette de Cauchoix, à l'observatoire de Cambridge, de magnifiques appendices rayonnants d’une symétrie parfaite. Il n’est peut-être pas d'observation astronomique où cette influence ne se fasse sentir à quelque degré. Elle explique par exemple, comment les mesures exécutées dans le cours d’une même soirée sur les étoiles doubles, avec un plein succès apparent, discordent néanmoins avec les mesures prises dans la soirée suivante, malgré l'identité des cir- constances extérieures. Elle agit snr les mesures des disques planétaires, sur celles des. coordonnés célestes prises aux instruments méridiens, sur les apparences présentées par Vénus ou Mercure sur le soleil, et surtout sur les qualités optiques des grandes lunettes. S'il était possible d’en garan- tir entièrement les grands télescopes de M. Lassel et de lord Ross, je ne doute pas que ces merveilleux instruments ne se montrassent supérieurs à ce qu'ils ont élé jusqu'ici. » Ce qui précède suffit pour faire voir la nécessité de régu- lariser la température du tube de la lunette, question dont, comme le dit bien M. Faye, les astronomes ne se sont pas assez préoccupés jusqu'ici. Le moyen que nous proposons, consisterail à entourer le tube de la lunette de deux man- chons en cuivre mince séparés l’un de l’autre et de la lunette de un à deux centimètres. Un courant d'air pris à l’exté- 254 DE L'EMPLOI rieur entrerait dans le premier manchon près de l’oculaire et se porterait jusqu'à l'objectif en tournant plusieurs fois en spirale par l’effet de cloisons convenablement disposées autour du tube de la lunette. Parvenu à extrémité du tube du côté de l'objectif, ce courant reviendrait vers l’oculaire par le manchon extérieur également en tournant en spirale autour du premier manchon. Un tube flexible en fil métal- lique recouvert de caoutchouc amènerait lair extérieur au premier manchon près de l’oculaire, un second tube sem- blable aboutissant au second manchon également près de l’oculaire emporterait l'air qui aurait circulé autour de la lunette. Un aspirateur agissant sur ce second tube, produi- rait le courant, et les bouches d'aspiration et de sortie étant très loin de l'objectif ne produiraient dans l'air extérieur aucun mouvement pouvant nuire à la précision des obser- vations. Dans le cas où ce courant d’air produirait de petites vibrations, l'observateur l’arrêterait au moment de son pointé, et après avoir fait son observation, il remettrait le courant en mouvement. Cette disposition que favorise le placement de l’oculaire près du centre des mouvements, maintiendra certainement et dans tous les cas, le tube de la lunette à une température égale dans toutes ses parties et voisine de celle de l'air. Le courant d'air pourrait être produit soit par un aspirateur mis en mouvement par un moleur, soit par un foyer d'appel. Le tube de la lunette avec ses deux manchons et son courant d’air serait prolongé avec avan- tage un peu au-delà de l'objectif, afin soit d'éviter pour ce dernier les rayons du soleil pendant le jour, soit de dimi- nuer le rayonnement de cet objectif vers le ciel pendant la nuit. Tous les mouvements soit de la coupole soit de l’instru- ment pourront être commandés de sa place par lobserva- teur. C’est là une condition mécanique trop facile à remplir pour nous arrêter à la décrire ici, DES OBSERVATIONS AZIMUTALES,. 255 Les microscopes du cercle seront dirigés vers le centre de l’instrument et auront une longueur suflisante pour que l'observateur puisse faire les lectures placé sur son cestrade près de l’oculaire. Pour la même raison, le microscope com- posé servant d’oculaire au collimateur C sera long et retourné à l’aide de deux prismes de telle sorte que son oculaire soit près de celui de la lunette. Enfin l’oculaire de l'axe verti- cal est naturellement près de l’observateur, qui fera ainsi toute son observation en restant au centre de l'instrument. Le cercle de hauteur pour le calage sera petit et placé près de l’oculaire ; le calage en hauteur se fera à l’aide d’un niveau. Toutes les conditions que nous avons posées pour un grand instrument au commencement de ce chapitre, sont donc remplies dans la description qui précède. Les lectures que l'observateur aura à faire après chaque pointé sont : les microscopes du limbe azimutal,—les micros- copes pour lintervalle des traits depuis le pointé jusqu’à l'arrêt de l'instrument, — le collimateur vertical, — le col- limateur C de l’axe horizontal 1° pour les fils réfléchis sur le miroir de l'axe, 2° pour les fils réfléchis sur le miroir de l'objectif, — la réflexion des fils de la lunette sur eux-mé- mes par l'anneau réflecteur de l'objectif, — l'heure du pointé sur le chronographe. On aura ainsi une observation d’une extrême précision. 2° Instrument de petite dimension. On peut faire un instrument très précis et peu coûteux en employant, comme me l’a conseillé M. Faye, une dispo- sition analogue à celle que M. Steinheil a prise pour une lunette méridienne, el qui consiste en une lunette horizon- tale tournant autour de son axe oplique et portant en dchors de son objectif un prisme à réflexion totale par lequel les rayons lumineux déviés à angle droit lui sont renvoyés. 256 DE L'EMPLOI La disposition analogue que nous proposons pour un alt-azimut serait donc la suivante : Un axe vertical très long pour donner beaucoup de sta- bilité à l’instrument,porterait à sa partie supérieure un cercle azimutal gradué. Une alidade fixée sur le cercle soutiendrait à ses deux extrémités deux supports très courts terminés par deux coussinets recevant la lunette avec son prisme, l'objec- tifet l’oculaire débordant des deux côtés opposés du cercle gradué, et un niveau reposerait sur les deux tourillons creux de l’axe renfermant la lunette. Cette dernière se trouverait reposer presque immédiatement sur le cercle gradué, afin que la torsion de l’axe vertical n’amène pas de déplacement relatif de cette lunette et de ce limbe. L'oculaire étant à la hauteur de l'œil, l’astronome obser- verait en tournant autour du pilier. Les microscopes seraient placés verticalement au-dessous du limbe et leurs oculaires seraient munis de prismes pour renvoyer les rayons à angle droit. Tout l'instrument, le pilier compris, serait renfermé dans une espèce de boîte dont loculaire et Pobjectif de la lunette et les oculaires des microscopes seuls sortiraient. La partie supérieure de cette boîte suivrait la lunette dans sa rotation, mais elle ne réagirait pas sur cette funette parce que les trous pour la sortie de l’oculaire et de l'objectif seraient assez grands pour permettre de petits mouvements de la lunette sans changer la position de la boîte. Ces trous pourraient être fermés par une étoffe liée à des anneaux tournant autour de l'objectif et de l’oculaire. Par là le limbe azimutal pourrait être maintenu à une (empéralure constante dans toutes ses parties. Sous le limbe azimutal, l'axe vertical porterait une roue dentée sur laquelle engrènerait une autre roue dentée de même diamètre dont l’axe porterait l'appareil que nous avons décrit pour faire suivre en azimut à l'instrument le DES OBSERVATIONS AZIMUTALES, 257 mouvement d’une étoile. Tout le système que nous avons décrit en parlant des équations personnelles pour permettre d'observer par pointé au lieu d'estimer les passages serait adapté sans difficulté à l'instrument. Deux collimateurs A et B pouvant être visés l’un sur l'autre seraient placés tangentiellement au cercle décrit par le milieu du prisme de l'objectif, de sorte que dans une cer- taine position azimutale de la lunette, ils serviraient à en déterminer la collimation, en faisant (ourner la lunette sur elle-même. Ces deux collimateurs pourraient être visés Van sur l’autre, en écartant la lunette de cette position. Une rigole remplie de mercure ou un bain de mercure portatif servirait ensuite à déterminer par la réflexion des fils sur eux-mêmes l'inclinaison de l'axe optique dela lunette, dans toutes les directions azimutales. Pour ces diverses opérations, il faudrait que le réticule de la lunette se com- posât, outre les deux fils à angle droit pour le pointé des astres, du fil d’an micromètre de position. Pour achever de perfectionner l'instrument, il faudrait que le prisme n’occupât pas toute l'ouverture de la lanette de sorte que l’on püt observer la réflexion des fils sur eux- mêmes produite par un miroir fixe vertical, porté par une seconde alidade fixée sur le cercle azimutal. Par là, la déter- mination de la collimation deviendrait indépendante des irrégularités des tourillons, et après chaque observation, on pourrait reconnaître si la lunette en tournant n’a pas varié soit en azimut, soit en inclinaison. De plus, si le prisme était étamé sur un centimètre carré environ de sa surface tournée vers le ciel, on reconnaîtrait par la réflexion des fils sur cette surface, si la collimation reste constante pendant la rotation. Le cercle de hauteur serait du côté de l’oculaire, etcomme ce dernier sortirait de la boîte, le calage se ferait par un niveau. A7 258 DE L'EMPLOI Un instrument,même de petite dimension,ainsi construit serait très commode pour l'observateur et peu dispendieux. Au point de vue de la précision, il remplirait complètement son but et suflirait pour faire le catalogue des étoiles fonda- mentales à l’aide d’observations azimutales, en un mot, il remplacerait avec d'immenses avantages les grands cercles méridiens qui sont plus coûteux. DE LA FORMATION D'UN CATALOGUE D'ÉTOILES FONDAMENTALES A L'AIDE D'OBSERVATIONS AZIMUTALES. Nous allons maintenant exarainer la manière dont on devra diriger dans la pratique les observations et les calculs. Nous reprendrons pour cela l'équation (6) fournie par les observations combinées de deux étoiles observées successivement à quelques minutes d'intervalle, équation que nous avons donnée au commencement de ce Mémoire avant de traiter des instruments azimulaux et de leurs corrections, et nous allons faire voir que les équations de condition de cette forme peuvent êire très différentes et donner parfaitement toutes les inconnues si on combine les observations en conséquence. Sur les situations des astres dans lesquelles on ne peul pas observer. Si l’une des deux étoiles, celle de déclinaison D par exemple et que nous appellerons E, qui ont concouru à la formation de l’une des équations (6), a été observée dans le plan que l’on suppose être le méridien, auquel cas les valeurs approchées de a et de » à substituer dans cette équation sont zéro, on a alors sin 9 = 0; cot a = ; cosec a — æ : cos? — 1; cos a — 1. La valeur de N se réduit à cosec q ou à l'infini et celle de P à o X æ. Pour voir alors ce que devient l'équation (6), nous en diviscrons DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 259 tous les termes par N qui, comme nous venons de le dire, : MN' ON’ est égal à cosec a ou à l'infini. Dès lors N sont égaux à zéro puisque N est infini, N est égal à — sinv cosec a et par conséquent se trouve encore de la forme T! 0 X , et se reduit à sin » COS & OU ZÉTO. : > z P Pour savoir ce que devient alors réellement — dans le N cas que nous considérons, nous remarquerons que l'équation (1) donne Sin 4 cot a = tg D cos/ — sin L cos» Or pour a —0 et — 0, cos a et cos # sont égaux à 14 et cette équation devient sin # cosec a = {g D cos | — sin 11 $ donc N =" L — 1g D cos 1. L’équation (6) divisée par N devient donc dans le cas con- sidéré (7) — MOI+LNSA—O' SD + [sin !— tg D cos!) N'— P'] 5 a — Q'— 0. Si le méridien a été exactement déterminé par les azimuts extrêmes des circompolaires, à a est nul et l’équation (7) ne renferme que les trois inconnues 07, JA et D". Mais dans la pratique, on ne peut observer l'étoile E au méridien exactement qu’en faisant cette observation par une estimation de passage et avec un instrument parfaitement rectifié. En employant le système de pointé que nous avons proposé de substituer aux estimations des passages, on peut faire l'observation excessivement près du méridien, mais il n’est pas possible de répondre que le pointé ait lieu dans le méridien même. De plus, les erreurs de collimation et 260 DE L'EMPLOI d’inclinaison d'axe fournissent une petite correction àappli- quer à la lecture du limbe pour avoir l’azimut vrai de l’ob- servation. On ne pourra donc pas employer l’équation (7) dans laquelle da serait nul, mais on connaîtra la différence de l’azimut dans lequel on a observé et du méridien, quand ce dernier est connu, et si celte différence n’est que de quel- ques secondes, on en mettra la valeur connue à la place de 9 a dans l'équation (7), qui ne renfermera que les trois incon- nues 9 !, à A et à D', comme si on avait observé rigou- reusement dans le méridien. Ainsi, quoique certains cocflicients de l'équation (6) deviennent infinis ou paraissent indéterminés quand l’une ou l’autre des deux étoiles passe au méridien, on voit que les observations peuvent également avoir lieu dans ce cas, et même qu'il en résulte une simplification de l'équation et la disparition d’une des inconnues. Il n’y a donc aucun motif de rejcter les observations près du méridien, comme la forme de l’équation (6) semblait le faire craindre au premier abord. Il n'existe d’ailleurs aucun azimut autre que le méridien où les cocfficients de cette équa- tion deviennent infinis ou prennent des formes indétermi- nées, el par conséquent à ce point de vue, l’équation (6) admet des observations dans tous les verticaux. Nous avons déjà dit que l’inclinaison à de lPaxe de la lunette introduit sur l’azimut une correction < dont l'expres- sion est (S) s — 1 lang À, et la collimation c jointe à l'aberration diurne donne lieu à une autre correction: fournie par la formule (9) <= (c + 0", 51 cos L cos a)sec h. (a) (a) Nous rappellerons que dans ces formules «a est compté de 0° à 3600 en partant du point nord par l’ouest, et À de 0° à 900; à est positif si le touritlon le plus élevé est celui de la droite de DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 261 En approchant du zénith, tang X et sec l augmentent très rapidement, les formules cessent de donner une approxima- tion suflisante et une petite erreur soit sur + ou €, soit sur h, donne une erreur notable sur les corrections. Les lectures azimutales ne peuvent donc être corrigées des crreurs ins- trumentales avec une approximation convenable près du zénith, et cette approximation ne serait cerlainement pas suffisante plus près de ce point que 10°. Résulte-t-il de là que les observations voisines du zé- nith ne puissent être employées ? Non, nous allons faire voir qu'elles donneront toute la précision désirable, pourvu qu’elles ne soient pas dans les environs du premier vertical. Il existe, en effet, deux moyens de corriger une obser- vation azimutale des erreurs de l'instrument, puisque ces observations consistent à noter d’une part l'heure d’un pointé azimulal, de l’autre la lecture azimutale répondant à ce même pointé. Or, on peut considérer ou que les er- reurs instrumentales ont altéré la lecture azimutale répon- dant à l'instant du pointé, ce qui donne lieu aux corrections dans la forme où nous les avons déjà présentées, ou bien, on peut admettre que ces mêmes erreurs ont altéré l’heure du pointé répondant à la lecture azimutale réellement faite. Cette seconde méthode est précisément celle qu’on suit dans la correction des passages observés à la lunette méri- dienne. Nous allons en faire l’application aux observations azimutales. Considérons d’abord Pinclinaison de l'axe. Appelons $ la position que l’astre devrait occuper sur son parallèle pour se trouver dans l’azimut A lu sur l'instrument, et S; la position qu’il occupait réellement au moment de l’obser- l'observateur, et c est positif quand la collimation porte l'axe optique vers la gauche de l'observateur. 262 DE L'EMPLOI vation et quise trouve à l’intersection de son parallèle par l'arc de grand cercle décrit par la lunette et incli- né de l'angle à; soit k la hauteur apparente de l’astre ob- servé, mesurée sur le cercle de calage et par conséquent sur l'arc de grand cercle incliné dont nous venons de parler. Par le point S,, menons un arc de grand cercle perpendicu- Jaire au vertical passant par l’azimut a et renfermant le point S, et appelons $, le point d’intersection de ces deux grands cercles. Enfin nommons P le pôle, Z le zénith et B le point de rencontre du vertical d’azimut à avec l'horizon. On a dans le triangle S,S,B, S1S, — 1 sin À, en mettant l'arc à pour son sinus. Mais on a dans le triangle PSS, SS; = pt cos D. , désignant l'erreur sur l'angle horaire +. Enfin le triangle PSZ donne sin PS __ sin PZ sin Z sin PSZ Or PSZ égale sensiblement 90° — S;SS,, car on a PSZ + PSS, + SSS, — 180, et PSS, est sensiblement égal à 90°, puisque le triangle SPS,; est isocèle et que l’are SS: est très petit. Donc sin PSZ — cos S,SS: ; cos l sin & d’où cos SSS3 = —— — cos D as V” cos D — cos? Lsin° a et par suite sin SSS, = TT D 2 20 Or dans le triangle SS, $,, rectangle en S,, on a, en rem- placant les sinus des côtés par les ares, S, S, — SSj Sin S; SS2 en mettant dans cette dernière équation pour S, S,, SSr et sin S, SS, leurs valeurs ci-dessus, il vient : à sin X BE —— V cos’ D — cos? l sin? a DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 263 Dans cette formule y1 est de même signe que à ou de signe contraire, à cause du double signe du radical, et pour qu'il représente la correction à appliquer à Pangle horaire, à doit être regardé comme positif quand la lunette étant pointée au sud, le tourillon ouest est le plus élevé et le radical positif. On trouvera de même la correction y relative à la colli- mation, en remarquant seulement que dans ce cas, l'arc S, S, au lieu d’être égal à à sin h, est constant et égal à 6, ou mieux encore à € diminué de l’aberration diurne dans l’azimut considéré ou c — 0”, 51 cos L cos a, c étant positif à l'est et le radical positif, et & étant compté de Q° à + 90°. On a donc c— 0", 51 cos! cos a V’ cos? D — cos? { sin? a La correction totale sur l'angle horaire relative aux erreurs instrumentales et à l’aberration diurne sera donc + p, et sera donnée par la formule suivante dans laquelle a sera compté de 0° à + 90°, et par suite h de 0° à 180°, ce qui ne change rien à l’expression ci-dessus de y... à sin h + c — 0", 51 cos L cos a OR V” cos’ D — cos’ L sin ?° a Cette formule est précisément dans le cas du méridien, celle que les astronomes emplorent pour les observations à la lunette méridienne. On a en effet dans le cas du méri- dien :cos a = 1, sin a—=0 et À —1+ (90° — D), d’où sinh—=A cos (= D) ou __tcos (+ D) c—0",51 cos l Tr Là AU Cest, comme on le voit, la formule de la lunette méri- dienne dans laquelle l’azimut est nul. Pour corriger les observations azimutales des erreurs ins- rumentales, on devra donc employer les formules (8) et (9) 264 DE L'EMPLOI ou la formule (10) suivant que c’estsur la lecture azimutale ou sur l’angle horaire que la correction à appliquer est la plus petite. Ainsi la formule (10) ne pourra pas être employée aux azimuts extrêmes des circompolaires, car dans cette position de l’astre on a sin a = °? D cos l infinie. Dans ce cas, on emploie donc les formules (8) et (9) destinées à corriger la lecture azimutale. Pour les circom- polaires, la formule (10) cest applicable au reste partout ailleurs qu'aux environs de l’azimut extrême. Pour toutes les étoiles qui passent au sud du zénith, cos D est plus grand que cos L et la formule (10) est appli- cable dans tous les azimuts. Cependant si l'étoile passe très près du zénith, cos D surpasse très peu cos /,et quand a—90° auquel cas sin a — 1, la formule cesse d’être exacte. Ainsi donc, en employant la formule (10) pour corriger les observations des erreurs instrumentales, on peut obser- ver jusqu’au zénith, pourvu que l’azimut ne soit pas voisin de 90°. Nous ferons donc remarquer ici, que tout en rejetant les observations faites à la fois près du premier vertical et du zénith, à cause des altérations que leur font subir les erreurs instrumentales, on pourrait, si ces dernières erreurs n'étaient pas connues, se servir précisément de la combi- naison de ces mêmes observations avec les séries faites dans d’autres azimuts et d’autres hauteurs, pour déterminer les erreurs instrumentales, par la mêthode des équations de condition. Nous ne nous étendrons pas davantage sur ce sujet qui ne présente aucune difficulté d’ailleurs, parceque nous avons indiqué des moyens plus précis pour déterminer les erreurs d’inclinaison et de collimation de la lunette. Près de l'horizon, la précision des observations azimutales , Ce qui rend la valeur », + » DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 965 diminue à cause des réfractions azimutales. Ces réfractions sont de deux natures: les unes proviennent de l’ellipticité de la terre et sont très petites, les autres sont dues à des anomalies de température dans les couches d’air voisines du sol. Toutes ces réfractions sont négligeables dès que l’astre a atteint une hauteur de 12 à 15 degrés au-dessus de l'horizon, hauteur qui est suflisante pour que le rayon visuel s’écarte immédiatement du sol. Ainsi, en résumé, il résulte de la discussion à laquelle nous venons de nous livrer, qu’on peut utiliser pour la cor- rection des déclinaisons et des différences d’ascension droite des étoiles, les observations azimutales faites dans toutesles positions que chaque astre peut occuper sur le ciel, sauf les observations trop voisines de l'horizon et celles qui sont à la fois trop près du zénith et du premier vertical. Nous allons maintenant faire voir que dans les latitudes moyennes, on peut déterminer les déclinaisons et les diffé- rences d’ascension droite de toutes les étoiles situées dans l'hémisphère que l’on occupe, à l’aide d’observations azimu- tales faites à des hauteurs au-dessus de l'horizon surpassant toutes 20° et même 50°, et conséquemment pour les- quelles on n’a rien à craindre de la réfraction azimutale. Dans cette condition, une étoile équatoriale ne peut être observée que pendant un petit nombre d'heures, mais les circompolaires voisines du pôle peuvent être observées pendant toute la journée. On voit donc qu’il convient de diminuer le plus possible le nombre des inconnues dans les équations fournies par les étoiles équatoriales, et dans ce but on déterminera le méridien et la latitude à l’aide des circompolaires. Détermination de la latitude par les observations des circompolaires. Nous avons déjà indiqué avec détails le moyen d'obtenir 266 DE L'EMPLOI le méridien à l’aide des observations des azimuts extrêmes de ces dernières étoiles. Les observations de ces mêmes cos D sin & équation qui permet d'obtenir © / en fonction de 5 D avec une grande exactitude. Ainsi donc, si on observe deux cir- compolaires de déclinaison d et d'et de différence d’ascen- sion droite, à leurs deux azimuts extrêmes, on a deux équa- tions qui donnent ÿd et 2d' en fonction de ô!, et de plus ces mêmes observations font connaître le méridien; si ensuite on observe simultanément ces deux mêmes étoiles quand elles sont loin de leurs azimuts extrêmes dans deux conditions différentes, par exemple d’une part, dans la partie supérieure du cercle qu’elles décrivent, d'autre part, dans la partie inférieure, on a deux équations de la forme de l'équation (6), dans chacune desquelles Sa est nul puisque le méridien est connu. Reportant ensuite dans ces deux équations les valeurs de ÿd et de Sd’ en fonction deôl, fournies par les observa- tions aux azimuts extrêmes, chacune des deux équations ne renferme plus que deux inconnues Ô! et d, et comme ces deux équations sont très différentes, ainsi qu’on le reconnaît à priori, on obtient sans difficulté 51 et 5, avec exactitude. Il est bon de remarquer que des étoiles à 10 où à 15 degrés du pôle sont préférables à des étoiles très voisines, parce- que leur différence d’ascension droite donne lieu à une plus grande différence d’azimut suivant qu'elles occupent les mêmes positions par rapport au méridien supérieur ou in- férieur, et par suite les équations fournies par les observa- tions au-dessus ou au-dessous da pôle sont plus distinctes. dl et 9% étant ainsi connus, on aura sans difficulté ÿd -et àd', dont on connaît déjà les valeurs en fonction de 1. (a) (a) La méthode que j'indique ici pour déterminer la latitude azimuts extrêmes donnent de plus cos / — 9 où ÉTÉ DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 267 Lorsqu'on fait un catalogue d'étoiles, la moyenne des valeurs de 51 ainsi obtenuesparles circompolaires peut être reportée dans les équations fournies par Îles étoiles de fai- bles déclinaison, de sorte que ces dernières équations de la forme de l'équation (6) ne renfermeront en réalité que trois inconnues JA, 9D et D’. Trois observations sufliront donc à déterminer les déclinaisons etla différence d’ascension droite de deux étoiles de déclinaison faible ou moyenne. (a) par les observations azimutales des circompolaires est indépen- pendante des irrégularités de la pendule. C'est en cela qu’elle diffère des diverses méthodes publiées par M. Babinet. Le pro- cédé qu'il a décrit dans les Comptes-rendus tome 44% (séance du 26 janvier 1857) repose sur l'observation de la même étoile dans deux azimuts différents, aussi dans la formule donnant la latitude, il entre un angle horaire mesuré par la pendule. Dans la suite de ce travail (même tome des comptes rendus, séance du 9 février 1857) M. Babinet donne le moyen d'obtenir la latitude par la combinaison du passage d'une étoile au premier vertical a vec le passage de Ia même étoile à un autre azimut, mais dans sa formule entrent encore les angles horaires mesurés par la pen- dule. Il en est de même du procédé proposé à la fin du même article pour obtenir la latitude par les observations de la même circompolaire dans deux azimuts quelconques. Dans ces divers procédés, la déclinaison de l'étoile se trouve toutefois éliminée entre les différentes équations, comme dans le procédé que j'ai indiqué. Il n’en est pas de même dans l’article que l’auteur a communiqué l’année précédente (en 1856, 7 janvier) à l'Académie. Là au contraire, il suppose les déclinaisons connues et emploie les azimuts extrêmes de deux circompolaires. En résumé, les divers procédés proposés par M. Babinet diffèrent du nôtre en ce qu'ils nécessitent une bonne pendule, qui laisse au reste subsister des erreurs, tandis que la méthode que nous indiquons est toujours précise quelque soit la pendule employée. (a) Remarquons au reste que quand on fait un catalogue dans un observatoire, travail quientraîne un très grand nombre d'observations d'étoiles groupées deux à deux, il n’est pas néces- saire que chaque série particulière fasse connaître la latitude. Elle sera déterminée par l'ensemble de toutes les observations 268 DE L'EMPLOI Détermination de corrections des ascensions droites et des déclinaisons des étoiles fondamentales. Les conditions les plus défavorables pour appliquer les observations azimutales à la mesure des déclinaisons et de la différence d’ascension droite de deux étoiles de l’hémis- phère de l'observatoire, ont lieu évidemment dans le cas où les étoiles sont éloignées du pôle etoù leur différence d’ascen- sion droite est grande, car alors, en évitant le voisinage de l'horizon, les équations de condition sont les moins diffé- rentes possible puisque les observations ne peuvent avoir lieu que dans des positions rapprochées les unes des autres. Si donc nous faisons voir que la méthode est applicable dans ce cas, à plus forte raison peut-elle l'être dans tous les autres. A la latitude de 45°, deux étoiles équatoriales éloignées de plus de six heures d’ascension droite ne peuvent être observées ensemble à une hauteur supérieure à 30° au- dessus de l’horizon. Nous supposerons donc une différence de 4 heures en ascension droite. Les observations ne pour- ront alors avoir lieu que pendant deux heures dans la con- dition ci-dessus. Ce serait trop peu pour avoir des observa- tions et par suite des équations très distinctes, mais nous remarquerons qu'il n’est pas nécessaire pour déterminer les étoiles équatoriales de ne les comparer qu'entre elles. Les étoiles dont la déclinaison est inférieure à 60° peuvent toutes donner l’heure avec précision. Conséquemment nous observerons simultanément une étoile équatoriale et une étoile de 45° de déclinaison. Cette dernière ne sera à 60° du et, par conséquent, sera connue avec une très grande exactitude. En reportant la valeur de ! ainsi obtenue dans leséquations four- nies par chaque série d'étoiles, on déterminera pour chaque groupe les valeurs de SA, 9D et àD', qui sont les seules incon- nues particulières à cette série. DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 269 zénith que pour un angle horaire de 90°. D’où il suit que si nous supposons à l’étoile équatoriale un angle horaire de 45° à l’est, auquel cas elle est à 60° du zénith, et à l'étoile de déclinaison 45°, un angle horaire de 15° à l’ouest, ce qui fait 4 heures de différence en ascension droite, les observa- tions pourront avoir lieu pendant 5 heures, sans qu'aucune des deux étoiles soit à plus de 60° du zénith. Si on chserve à partir de 20° au-dessus de l'horizon, il est facile de voir que l'étoile équatoriale peut être observée dès que son angle horaire à l’est est de 60°, car sa distance au Zénith n’est alors que 69° 18; et l'étoile de déclinaison 45e peut être observée jusqu’à ce que son angle horaire à l’ouest soit de 408° ou 7 heures 12 minutes ; sa distance au zénith n’est alors que de 69° 47°. En supposant donc tou- jours 4 heures de différence d’ascension droite entre les deux étoiles, les observations peuvent avoir lieu pendant 7 heures 12 minutes. Appelons donc E l'étoile de déclinaison zéro et E’ l'étoile de déclinaison 45°, et considérons les observations faites dans les cinq situations suivantes des deux étoiles : AOPE= NI 60 0 —:0 200 — — Ab°: 1 — 415 ST PVO ot — 100? 4° © — 500 ; ol — 90» DPI pt AS Ho — 108: Ces cinq observations ont lieu à une hauteur supérieure à 20° degrés au-dessus de l'horizon, et les observations (2), (5) et (4) à une hauteur supérieure à 50”. Les cinq équations de condition seront, en désignant par C, ©”, C”, C”, Cw les termes indépendants des inconnues et dont la valeur dépend uniquement da degré d’approxima- tion des valeurs approchées qu’on a introduites dans les for- mules : 270 DE L'EMPLOI — 1, 1547 54 + 5D + C—o — 0, 1861 9A + 0,1516 9D + 2, 8284 9D' + C— 0 — 0, 5774 SA + 2 9D + C'—0 + 28 À + D — 4 5D + C"—0o + 2,0760 SA + 1,3891 9D — 1,49453D'+ CC; —=o Toutes ces équations sont, comme on le voit, très dis- ünctes, et trois d’entre elles sufliront à déterminer les trois inconnues 9A, 9D et 9D'. Ainsi par exemple, si on emploie seulement des observations faites à plus de 50° au-dessus de l'horizon, auquel cas on ne se servira que des 5 équations du milieu da groupe, la seconde de ces 5 équations donne 3 D — 0,2887 5 A 20" En substituant cette valeur dans les deux autres, ces équations deviennent, en représentant par K et K, les termes indépendants des inconnues : 0, 6504 SA 0, 1516 9D + K—o 0, 8452 9A + 1, 0000 5D + K, — 0 équations dans lesquelles le rapport des coefficients de SA et de 0D diffère beaucoup, et qui détermineront consé- quemment les inconnues avec exactitude. On arriverait à des résultats meilleurs encore en employant la 4'°, la 5° et la 5° des cinq équations ci-dessus, mais nous avons voulu faire voir que le problême est possible en employant des observations faites à une plus grande hau- teur, même à une hauteur dépassant 20°, Sur la grandeur des erreurs que l’on peut commettre en déterminant les coordonnées des étoiles par des observa- tions azimulales. Examinons maintenant quelle est la valeur des erreurs que l'on peut commettre en déterminant comme nous venons de le dire, les valeurs de 2A, 9D et 5D”. DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 271 Ces erreurs proviennent uniquement de celles qu’on a pu commettre sur les valeurs de a fournies par les observations et introduites dans le calcul des coeflicients GC, C’, C”, C”, C; (a). Nous avons donc à rechercher les erreurs possibles dans les observations, et celles qui en résultent sur les valeurs des 5 quantités que nous venons de citer. Or les erreurs d'observation sont de deux natures, savoir 4° les erreurs de pointé. c’est-à-dire, celles par lesquelles l'observateur a pointé trop à droite ou trop à gauche de l’astre observé; 2 les erreurs-sur la lecture de l'instrument correspondant au pointé en question, erreurs dans lesquelles nous comprenons celles qui proviennent des collimations et inclinaisons d’axes, et celles du chrorographe enregistreur de l'instant de l'observation. En résumé, toutes ces erreurs peuvent être considérées comme se réduisant à une erreur sur la lecture du limbe azimutal, même celles du chrono- graphe, car un changement dans le temps correspond à un changement dans lazimut. Or cette erreur sur la lecture du limbe azimutlal, somme de toutes les autres, peut être rendue aussi petite que l’on veut, en augmentant le diamè- tre de ce limbe et le pouvoir grossissant des micros- copes, en déterminant les erreurs de collimation, d’incli- naison et de graduation avec le dernier degré de précision, en augmentant la longueur de la bande de papier du chro- nographe développée par seconde, etc., et on peut dire que sans dépasser en aucune façon les limites des dimensions admissibles dans l'instrument, l'erreur sur la lecture du. (a) Les coefficients de SA, 9D et SD’ ne peuvent pas être erro- nés puisqu'ils sont calculés non avec les observations mais avec les valeurs dont on cherche les corrections, et la valeur de a pouvant être à l’aide de l'équation (1) éliminée de ces cofficients. Ce n’est que dans le calcul des termes indépendants des incon- nues qu'on se sert des azimuts observés, ce n’est donc que là qu'on peut commettre des erreurs. 2792 DE L'EMPLOI limbe azimutal est petite par rapport à l’erreur de pointé de l’astre transportée sur ce même limbe, ct qui dans ce trans- port se trouve multipliée par la sécante de la hauteur. Nous n’aurons donc à calculer que les erreurs sur C, €, C",C", Cw, provenant de celles que l'observateur peut commettre en pointant, et l'effet des erreurs totales sur ces quantités n’atteindra certainement pas le double des erreurs ainsi calculées, ni même une fois et demie ces erreurs. A priori, il semble que les erreurs de pointé de la lunette doivent réagir fortement sur les valeurs que l’on obtient pour 9D, 9D' et A, surtout lorsqu'on observe à de grandes hauteurs au-dessus de l'horizon, parceque, dans ce cas, il faut pour transporter sur le limbe azimutal l'erreur de pointé, lamulüplier par la secante de la hauteur. Mais il n’en est rien, parcequ’en repassant des mesures azimutales aux corrections D, 5D' et 2A, les facteurs provenant des hau- teurs de l’astre qui se sont trouvés en multiplicateurs pour altérer les mesures azimutales se réprésentent à peu près les mêmes en diviseurs, de sorte qu’en résultat final, il ne reste guère que l'erreur de pointé. Cela vient précisément de ce que dans le cas de grandes hauteurs, un petit change- ment de déclinaison ou d’ascension droite correspond à un grand changement d’azimut, circonstance très avantageuse et très favorable à la méthode que nous proposons, en ce qu’elle atténue considérablement la seconde classe d'erreurs, c’est-à-dire celles qui sont directement faites sur la lecture azimutale. | A cause de la grandeur de la sécante en approchant du zénith et de linexactitude qui en résulte sur la formule pour transporter les erreurs de pointé sur le limbe azimutal, nous ne calculerons pasles erreurssur C, ©’,C”, C”, C;, en déter- minant d’abord l'influence de l'erreur de pointé sur la lec- ture azimutale dans les cinq quantités en question; mais nous DES OBSERVATIONS AZIMUTALES,. 273 calculerons de combien il faudrait modifier d’une part l'angle horaire ou en d’autres termes l’ascension droite, et d’autre part la déclinaison de l’astre pour le transporter horizontale- ment sous le fil de la lunette afin de faire disparaître l'erreur de pointé. Ensuite l'introduction de ces nouvelles valeurs de l’ascension droite et de la déclinaison dans les expressions de C, C,€”, C”, GC, au lieu de celles qui devraient y être introduites donnera, par la différence des résultats dans les * deux cas, l'erreur commise sur ces cinq quantités. Pour faire ce calcul, appelons e l'erreur maximum possi- ble de pointé de la lunette sur Pastre, et nommonsS la position réelle de l’astre sur le ciel, ets, la position à laquelle on devrait le transporter horizontalement pour qu'il se trou- vât sous le fil de la lunette. L’arc SS, est alors égal à e. Joignons le point S au pôle P et au zénith Z, et par le point S, menons un parallèle coupant en S, l’arc PS. L’arc SS, est alors égal à la correction de déclinaison que nous appelle- rons 6, et l'arc de petit cercle S,S, qui, vu sa petitesse, peut être sans erreur remplacé par l’arc de grand cercle S, S, aboutissant aux mêmes points, est égal à la correction d’ascension droite que nous appellerons « multipliée par le cosinus de la déclinaison ou cos D. Or dans le triangle SS, S, dont les côtés ne sont que de quelques dixièmes de secondes et que consèquemment on peut regarder comme rectiligne en négligeant les quantités d’un ordre supérieur au premier, on à SS, = SS, cos S, SS;, et S, S, —5S$, sin S, SS,. Or en mettant pour SS,, SS, etS, S, leurs valeurs ci-des- sus et remarquant que l’angle S, SS, est le complément de l'angle PSZ, angle que nous appelons E, il vient B—=esinEet, cos D —e cos E formules dans lesquelles l'angle E n’est autre que l'angle à 15 274 DE L'EMPLOI l'étoile dans le triangle pôle, zénith, étoile et est conséquem- ment facile à calculer, avec la latitude, la déclinaison et l’an- gle horaire de l’astre approchés. Si maintenant dans les expressions de C, C’, C”, C”, Cx on substitue pour D, D + Set pour +, +? + «, pour D, D'+ Bi, pour #1, 9, + «,, ete., l'introduction de ces nou- velles quantités 8,4, Bi, 1, etc., déterminera sur C, C, C7, C',Cy des variations 5C, C7", 8C”, 9C”, 2C, , qui nesont autres que les erreurs possibles sur ces quantités. Or en faisant, par la méthode qui précède, le calcul des erreurs possibles, d’après les erreurs maximum de pointé sur les deux étoiles qui concourent à la formation de chaque équation, on trouve : C= € 1, 37996; 0Ù— + 9, 9162 e; 20 — E2,7570 6; SC" 2 6, 2406 e ; oUy = —ÆE 5, 9564 ce. Cela posé, reprenons les observations (1), (5) et (5) qui, comme nous l’avons déjà vu, donnent les 3 équations — 1,1547 SA À SD + C= 0 — 0, 577454 € 9 SD" + C— 0 + 9, 0760 JA + 1, 5891 SD — 1,4945 9D' + C, —0o et examinons avec quel degré de précision ces trois équa- tions donnent les valeurs des trois inconnues JA, 0D et 5D°.Il suffit pour cela de tirer des deux premières équations les valeurs de 9D et D’ en fonction de SA et de les reporter dans la troisième, qui donne alors SA en fonction de C, C'et C;,. En supposant alors sur ces trois dernières quan- tités les erreurs maxima que nous venons de calculer et établissant entre les signes de ces erreurs les relations vou- lucs pour obtenir l'erreur maximum sur JA, on trouve que cette crreur est de 2,4 e. Remontant alers aux deux premières équations, on trouve que les erreurs correspon- DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 275 dantes sont sur 9D, 1,4e et sur 0D', 2,1 e. Telle est donc l'effet sur les corrections de la déclinaison et de l’ascension droite des erreurs commises dans le pointé de la lunette sur l’astre. D’après ce que nous avons dit plus haut de la peti- tesse relative de l’effet des autres erreurs, on voit qu’on peut admettre que l'erreur maximum sur les corrections cher- chées ne dépassera pas trois fois l'erreur maximum de pointé, et pour arriver à celte erreur maximum, il faut que l’on ait commis une erreur maximum sur six pointés puisque chaque équation résulte de deux pointés, il faut encore que les signes des erreurs de ces six pointés aient présenté entre eux une certaine relation, et de plus, que les erreurs de lecture du limbe azimutal soient venus s’y ajouter dans chaque observation et non s’en retrancher, concours de circonstances fellement compliqué, et par con- séquent tellement peu probable, qu'on peut le regarder presque comme impossible. L'erreur maximum de pointé que l’on peut commettre et que nous avons appelé e, est d'autant plus petite que la lunette grossit davantage. Îl a été reconnu depuis longtemps que la limite de visibilité à la vue simple est la minute (sauf le cas d’une intensité lumineuse considérable qui grossit les objets par irradiation). H en résulte que quand on bissecte par un fil un objet débordant très peu ce fil de part et d'autre, une différence d’une minute en plus d’un côté que de l’autre correspond à une erreur d’une demi-minute sur le pointé. Une demi-minute est donc à peu près l'erreur que l’on commet sur un pointé à l'œil nu, Dans une lunette grossissant GO fois, un objet qui à l'œil nu soustend une seconde, paraît soustendre une minute. Avec la lunette grossissant 60 fois, l'erreur de pointé est donc d’une demi-seconde environ. Avec une lunette grossissant 300 fois, cette erreur se réduit à un dixiéme de 276 DE L'EMPLOI seconde. L'atmosphère permet rarement de dépasser le grossissement de 500 fois, au-delà duquel il faut d’ailleurs des instruments de très grande dimension. Mais le grossisse- ment de 500 fois est parfaitement admissible pour un alt- azimut affecté à la formation d’un catalogue d'étoiles fonda- mentales, et dès lors nous pourrons admettre que l’erreur de pointé e n’est que d’un dixième de seconde. On voit donc d'après ce que nous avons démontré précédemment que les erreurs sur les corrections 2 A, 5D ct 5D' ne dépassent pas trois fois l'erreur de pointé, que les déclinaisons et les différences d’ascension droite des étoiles fondamentales sont déterminables par la méthode que nous venons de détailler dans une limite d'erreur inférieure à trois dixièmes de seconde d’arc. Cette limite d'erreur est d’ailleurs un maxi- mum qui ne pourrait être alleint que par un concours de circonstances favorables tellement dificile qu’il n’est pas à redouter. La méthode que nous proposons pour refaire le catalogue des étoiles fondamentales estdonc, en ce qui con- cerne les ascensions droites, environ trente fois plus précise que l'emploi de la lunette méridienne, qui, va les incertitudes des équations personnelles, laisse un doute de plusieurs dixièmes de seconde de temps, ou de 8 à 10 secondes d’arc. Pour Îcs déclinaisons, la précision est aussi beaucoup plus grande que celle du cercle mural, sauf dans le voisinage du zénith. Dans le calcul que nous venons de faire du degré de précision de la méthode que nous proposons, nous nous sommes servi d'observations supposées à 70° du zénith. Si on se restreignait à n’observer que jusqu’à 60° de ce point, la précision serait cinq à six fois environ moindre pour les ascensions droites, mais elle resterait encore de beaucoup su- péricure à celle de la lunette méridienne. La précision des déterminalions de déclinaison serait aussi beaucoup moindre DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. ET qu’en poussant les observations jusqu’à 70° du zénith. Il faut donc conclure de cette discussion qu'il convient dans les observations d'aller jusqu’à cette dernière limite, encore bien que, comme nous l'avons vu précédemment, le pro- blême proposé soit possible en n’observant pas plus bas que 50° au-dessus de l’horizon. Toutefois le problême de limite des observations à 60° du zénith est susceptible d'un degré de précision qui ne s’écarte pas de celui que nous avons trouvé dans le cas de 70°, dès qu’on ne s'assujettit pas à n’employer que les observations d’un seul observatoire. Eu effet, dans ce qui précède, nous avons supposé l’obser- valoire situé dans les latitudes moyennes, C’est là la condition la plus avantageuse pour déterminer les ascensions droites el les déclinaisons de toutes les étoiles d’un même hémis- phère. Or dans les basses latitudes, les coeflicients de 9D et de 9D' augmentent pour les étoiles équatoriales, tandis que le coeflicient de SA diminue; l'inverse a lieu dans les hautes latitudes. La combinaison des observations des mêmes étoiles dans deux observatoires, l’un situé vers 25 à 50 degrés de latitude, l’autre vers 60°, permettrait donc d'obtenir des séries d'équations où les coefficients varieraient beaucoup plus encore que nous ne l’avons trouvé précédemment, et conséquemment on pourrait par là augmenter la précision des résultats. Nous venons d'examiner les équations de condition que peuvent fournir deux étoiles présentant entre elles une dif- férence de 4 heures d’ascension droite et situées, l’une dans l'équateur, l’autre à 45° de déclinaison. Six étoiles com- parées chacune à la présente et à la suivante feront de cette manière le tour du ciel. Dans l'hémisphère nord, nous proposerons, pour faire ainsi le tour du ciel, les six étoiles suivantes comprises parmi celles que l’on calcule dans les éphémérides : 9278 DE L'EMPLOI Ascension droite. Déclinaison boréale. y Pégase Oh. 6 m. 14 923 La chèvre 4 58 45 50 o Hydre 8 50 6 12 n Grande Ourse 15 41 50 4 « Ophiuchus 17 28 12 40 « Cygne 20 55 44 45 Les six différences d’ascension droite de ces étoiles doi- vent former 560° par leur somme. Il en résulte une équa- tion de condition qui supprime une inconnue. Si la latitude n’était pas bien déterminée, les six différences d’ascension droite pourraient être obtenues en fonction de la correction de la latitude, et la nouvelle équation de condition ferait connaître celle correction de la latitude. En faisant au reste trois observations de chacune des combinaisons de ces étoiles deux à deux dans les conditions que j’aiindiquées en parlant des deux étoiles fictives de O et de 45° de déclinaison et de 4 h. de différence d’ascension droite, nombre d'observations nécessaire dans le cas de deux étoiles seulement, on a bien plus d'équations qu'il ne faut pour déterminer les inconnues qui sont : 4° les six corrections des déclinaisons des six étoiles; 2° les cinq diffé- rences d’ascension droite de ces étoiles ; 3° la latitude, si elle n’est déjà déterminée par les circompolaires ; en tout 42 inconnues. Or on a six combinaisons de chaque étoile avec la suivante, ce qui fait 18 équations, non comprises d’ailleurs les comparaisons que l’on pourrait faire entre les étoiles distantes de deux rangs, sans dépasser la limite de 70° du zénith. Ce grand nombre d'équations augmentera la préci- sion des résultats. Mais on voit qu’à la rigueur deux obser- vations pour chaque combinaison d’une étoile avec la sui- vante sufliraient, puisqu'on aurait ainsi 12 équations pour pour déterminer les 12 inconnues. DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 279 De la formation d’un catalogue général d'étoiles à l’aide d'observations azimutales. Lorsqu'on a déterminé un certain nombre d'étoiles fon- damentales, par exemple, les six étoiles dont nous venons de parler et qui embrassent tout le tour du ciel, on peut leur rapporter toutes les autres, et comme les déclinaisons des six étoiles de comparaison sont alors connues, on n’a que deux inconnues pour chaque série destinée à déterminer une nouvelle étoile. Deux observations sealement suflisent donc. Ce n’est au reste que de cette manière que l’on peut déterminer les étoiles visibles de l’autre hémisphère, étoiles qui ne sont observables que pendant trop peu de temps pour pouvoir faire trois séries bien distinctes. La révision par ce procédé d’un catalogue tel que celui de Baily serait assez rapidement faite, car vu la précision du procédé, il ne serait pas utile de répéter les observations. Sous ce rapport, cette révision serait plus promptement achevée qu'avec des instruments méridiens et comporterait plus de précision. Élimination des erreurs provenant du défaut de stabilité de la lecture azimutale répondant au point nord. Dans ce qui précède, nous avons supposé la lecture azimutale répondant au point nord déterminée par les azi- muts extrêmes des circompolaires. Mais il peut se faire que cette lecture soit variable avec le temps, et c’est même ce qui aura lieu en général, car on n'obtient jamais des instru- ments une stabilité absolue. Quelque petite que soit d’ailleurs, d’après la disposition de l’instrument, l'influence de la torsion de l’axe sur les situations respectives de l’axe optique de la lunette et du zéro du limbe, il se produit tou- 280 DE L'EMPLOI jours à la longue quelques variations. De plus, le sol lui- même n’est pas stable, les tassements, les dégradations pro- venant des pluies, et surtout les variations de la tempéra- ture peuvent faire éprouver des mouvements aux piliers, mouvements qui peuvent amener des varialions d’azimuts. Or si dans l'intervalle de plusieurs heures qui sépare les pointés d’une circompolaire à ses deux azimuts extrêmes, il s’est produit de petites variations, la moyenne des lectures répondant à ces deux pointés pourra n’être pas la vraie lecture azimutale répondant au point nord, On obvie en grande partie à cet inconvénient par l'emploi des mires. Si après chaque pointé d’un azimut extrême d’une circompolaire on vise à une mire placée dans de bonnes conditions, on reconnait, par les deux pointés de la mire faits aux deux azimuts extrêmes, s’il yaeu variation. On peut alors tenir compte du changement s’il a eu lieu, et en conclure l’azimut de la mire. Un pointé sur cette mire fait à chaque observation permettra alors de connaître à l'instant de cette observation la lecture azimutale répon- dant au point nord, et par suite l’azimut correspondant à celte observation. Cet emploi des mires est fondé sur ce que, si la mire est éloignée, les petits déplacements qu’elle peut subir, de même que l'instrument, ne peuvent pas modifier sensiblement lazimut de la ligne joignant le centre de la mire au centre de l'instrument. Pour admettre cette conclusion dans ses dernières conséquences, il faudrait toutefois démontrer qu’il n'existe pas de localités où de grands changements de température peuvent pour ainsi dire imprimer au sol une rotation autour de la verticale, contrairement à ce qu'on a cru au contraire remarquer en quelques points. Il est vrai toutefois que ces déplacements se reconnaïîtraient en ce que les azimuts de la mire déterminés successivement par les DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 281 observations des azimuts extrêmes des circompolaires varie- raient, de sorte qu’on en pourrait tenir compte,et d’un autre côté, à moins de secousses du sol ou en d’autres termes de petits tremblements de terre, la lenteur de la propagation de la chaleur dansle sol ne permet pas d'admettre une variation sensible en quelques heures, du moins si les fondations des piliers sont profondes, et si ces piliers sont isolés de la cou- che superficielle. On peut donc admettre que la mire est stable, mais à la condition toutefois qu’elle soit éloignée de linstrument, autrement elle partagerait plas ou moins le mouvement des piliers de ce dernier. Mais dans ce qui précède, nous avons supposé que, les rayons lumineux émanés de la mire arrivent directement à l'instrument sans avoir éprouvé aucune déviation. Or c’est ce qui n’a pas lieu ordinairement, car ces rayons rasent le sol sur une grande étendue, et sont par suite exposés à des réfractions anormales qui détruisent la confiance que l’on pourrait accorder à priori à la mire, de tellesorte qu’encore bien que la mire soit stable, l’azimut dans lequel on la voit peut varier notablement avec l'heure du jour ou de la nuit, avec l’état de l'atmosphère, etc. Avec des précautions multipliées et en enfermant les rayons lumineux dans leur trajet de la mire à l’instru- ment dans un canal dont les parois peu conductrices de la chaleur s'opposent à des distributions inégales de la tempé- rature, on peut à peu près anéantir l'inconvénient que nous venons de signaler. Mais une semblable mire est dis- pendieuse à établir, et nous allons faire voir qu’on peut s’en passer en prenant pour mires les étoiles elles-mêmes. Le procédé général à suivre dans ce but est le suivant : supposons qu’on observe, successivement et dans l’intervalle de 4 à5 minutes pendant lequel on peut supposer, comme 282 DE L'EMPLOI nous l'avons dejà vu, le mouvement de la pendule connu, et de plus la lecture azimutale répondant au point nord cons- tante, trois étoiles E, E, E”, AppelonsD, D', D” leurs décli- naisons, À la différence d’ascension droite de E et E', A’ la différence d’ascension droite de E et E”. En combinant entre elles les observations des étoiles E et E d’une part, et E et E” de l’autre, on obtiendra deux équations de la forme de l’équation (6) et qui renfermeront pour inconnues, sans aucu- ne intervention des erreurs de la pendule, la première : 01, JA, D, sD' et da; la seconde : 91, 9A' 9D, 9D" et da. En éliminant da entre ces deux équations, on aura une rela- tion entre les six inconnues 01, dA, 0A’, oD, oD', 2D”, Six observations de ces trois étoiles donnerontsix opérations sem- blables qui sufliront à déterminer ces six inconnues. Dans la pratique, on peut éprouver quelque dificulté à faire, sans approcher trop près de l'horizon, six observations très distinetes, et la ressemblance de ces équations peut dimi- nuer le degré de précision auquel on arrive. Mais on peut faire disparaître cet inconvénient en prenant pour l'étoile E” une circompolaire voisine du pôle qui peut être observée pendant les 24 heures sans approcher trop près de l'horizon. Si alors on combine une observation de cette étoile avec chacune des observations deux à deux des six étoiles faisant le tour du ciel et dont nous avons parlé antérieurement, on voit qu’on aura pour inconnues les corrections des coor- données des 7 étoiles entrant dans les équations, corrections qui sont aunombre de 15, savoir les 7 corrections des décli- naisons et les G corrections des différences d’ascension droi- te, plus la correction de la latitude, en tout 44 inconnues. Or pour chacun des six groupes de deux étoiles consécutives parmi les six étoiles faisant le tour du ciel à 4 heures de différence en ascension droite, nous ayons vu qu’on peut obtenir 3 équations très distinctes qui donnent, considé- DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 285 rées entre elles pour la détermination des 5 inconnues, un très grand degré de précision, les autres inconnues étant supposées déterminées. L'introduction de la circompolaire dans les 18 équations ainsi obtenues aura fait disparaitre dans chaque groupe la correction da. On aura donc 18 équations très distinctes pour 14 inconnues, ce qui est plus que suflisant. Ces 7 étoiles étant ainsi déterminées, on leur rapportera toutes les autres étoiles du ciel, par deux obser- vations seulement de chacune d'elles combinée avec 2 de ces 7 étoiles connues, dont l’une serait la circompolaire voisine du pôle. Le procédé que nous venons de décrire, n’a d’autre inconvénient qu'en ce qu'ayant à déterminer 14 inconnues à la fois, les éliminations seraient très longues. Mais on peut procéder de la manière suivante qui donne lieu à des cal- culs beaucoup plus courts. 4° On détermine d’abord la latitude par les observations combinées de trois circompolaires situées à 42 à 15° du pôle et présentant entre elles des différences de 2 à 4h. On opère alors de la manière suivante : Vers l’instant où une de ces trois étoiles arrive à un de ses azimuts extrêmes, on observe les deux autres que j’appel- rai E et E. La combinaison de ces deux observations don- nera une équation de la forme de l'équation (6) (MN'—-M'N) 54 + NN'9A + ON'5D — O'N 5D'+ (PN'—P'N) a + QN'— QN — 0. La 5° étoile observée à son azimut extrême donne alors une équation indépendante de l’erreur 54 sur la pendule, comme nous l’avons déjà vu, et qui est, en appelant a, son azimut extrême et D” sa déclinaison, cos ! sin a, —cos D”. De là,en substituant pour {, a, et D leurs valeurs approchées, plus leurs corrections, on tire — Sin {sin a, 5 + cos l'cos a, Sa —— sin D" 5D", 284 DE L'EMPLOI car l'erreur sur a, est l'erreur sur la lecture azimutale répondant au point nord, pendant les observations presque simultanées des étoiles, erreur que nous avons appelée da. On élimine a entre les deux équations, et il reste une seule équation renfermant pour inconnues ôl, 9A, ÔD, D, 3D”. En observant de nouveau les trois étoiles quand E’ arrive à son azimut extrême, on aura une seconde équation sem- blable dans laquelle les inconnues seront 51, SA" 5D, 5D, sD”", et enfin en observant une 5° fois quand E arrive à son azimut extrême, on aura une 5° équation renfermant les inconnues d!, SA — 5A', D, SD’, D", ou en d’autres ter- mes, dl, SA, dA', ‘D, 6D', 5D”. . Maintenant, environ un demi-jour après chacune de ces observations, on fera une seconde série d’observations du côlé opposé du méridien quand les trois étoiles arriveront à leurs azimuts extrêmes de ce côté, et on aura 5 nouvelles équations renfermant les six mêmes inconnues. Ces 5 équa- tions diffèreront notablement des premières en ce que les étoiles qui auraient été dans le 1% cas observées dans la partie supérieure de leur cercle, seraient observées dans la partie inférieure. On aura ainsisix équations qui feront con- naître les six inconnues ô!, dA, dA", D, 5D' et D". 2. La latitude étant déterminée ainsi, de même que les déclinaisons de plusieurs circompolaires, on observera les six étoiles de 4 h. de différence d’ascension droite, destinées à former le point de départ du catalogue. Les observations se feront en observant deux de ces étoiles et l’une des cir- compolaires de déclinaison connue. On n'aura plus alors pour chaque combinaison de deux étoiles avec cette circompolaire que quatre inconnues, savoir: les deux corrections de la décli- naison et les deux corrections de la différence d’ascension droite de ces étoiles et de la circompolaire. On obtiendra DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 285 alors facilement quatre équations distinctes pour déterminer ces inconnues, ef si on détermine les six étoiles, on aura en tout douze inconnues, que l’on pourra déterminer en faisant seulement deux observations de chacune des six combi- naisons deux à deux des six étoiles avec la suivante. Si on choisit, pour faire les observations, les instants où l’une des circompolaires déterminées arrive à un de ses azimuts extrêmes, les calculs se simplifient en ce qu'on a immédiatement da en fonction de la latitude et de la décli- naison de celte circompolaire, éléments déjà connus. 5° Enfin on déterminera toutes les autres étoiles d’un catalogue en observant à deux reprises chaque étoile avec une étoile équatoriale et une circompolaire déterminées. On aura alors deux équations qui feront connaître les deux cor- rections inconnues des coordonnées de l'étoile considérée. Pour s'assurer que, dans les opérations pour déterminer la latitude par trois circompolaires et pour déterminer les six étoiles de faible déclinaison faisant le tour du ciel, la lecture du limbe azimutal répondant au point nord ne varie pas pendant la durée des observations, on observera d’abord la circompolaire près de son azimut extrême, puis les deux autres étoiles, puis enfin de nouveau cette circompolaire qui, si elle était d’abord à 2 ou 5 minutes avant son azimut extrême, sera ensuite à 2 ou 5 minutes après, On déduira de chacune de ces deux observations la lecture azimutale répon- dant à l’azimut extrême par les formules que nous avons données dans ce but, et les deux résultats devrontêtre égaux si l'instrument n’a pas varié pendant la série, du moins dans la limite des erreurs d'observation. On voit que par les procédés que nous venons d’indiquer, nous sommes parvenus à nous débarrasser de la mire, et à empêcher les variations dans la stabilité de l'instrument de réagir sur les résultats. 286 DE L'EMPLOI De l'emploi des observations azimutales dans la délermi- nation des longitudes terrestres par l'électricité. Dans la détermination des longitudes par l'électricité, il existe encore en employant les instruments méridiens deux causes d’erreur, dans le cas même où les observations sont enregistrées sur un même enregistreur ou chronographe électrique. Ces deux causes sont: les équations personnelles et les irrégularités de la pendule. En employant des instru- ments azimutaux, où les observations auraient lieu par pointé, et observant sensiblement au même instant dans les deux stations les azimuts de deux ou même trois étoiles pour éliminer la stabilité del’instrument, etles mêmes étoiles dans les deux localités, et en enregistrant les observations sur le même chronographe électrique, il est évident, d’après ce qui précède, qu'on pourra calculer la différence des deux méridiens sans aucune intervention des erreurs des positions des étoiles employées, ni des équations personnelles, ni des erreurs de la pendule. Je ne m'’étendrai pas davantage ici sur ce sujet, que, d’après les détails que nous avons donnés, il suflit d'indiquer. 2 . . . Sur les observations azimutales du soleil, de la lune et des planètes. En prenant dans les tables les positions du soleil, de la lune et des planètes, comme positions approchées de ces astres au moment de chaque observation azimutale qu'on en peut faire combinée avec une autre observation d'une étoile fondamentale dont les positions sont connues par les procédés que nous avons décrits, on aura Îles corrections des tables de la même manière que nous avons trouvé les corrections des positions des étoiles fondamentales. €) DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. 287 Toutefois, pour substituer un pointé à une estimation de passage dans les observations d’une planète, ou dans celles de la lune et du soleil, il faut régler le mouvement de l'horloge qui mène l'instrument sur celui de ces astres et non sur celui des étoiles. C’est un résultat facile à obtenir dans le cas d’un pendule conique lié à un pendule ordinaire comme nous l'avons décrit. Il suflit alors de disposer dans la partie supérieure et au-dessus du point de suspension de ce pendule, un plateau sur lequel on dépose un poids retar- dateur calculé pour l’astre en question. Si on emploie d’autres systèmes de régulateurs du mouvement, il existe dans chaque cas des moyens faciles d'avancer ou de retarder le mouvement dans certaines proportions. Nous ne nous arrêterons donc pas davantage sur ce point. CONCLUSION. En résumé, il résulte des développements dans lesquels nous sommes entrés au sujet de l’emploi des observations azimutales, que toute l'astronomie peut se faire par l’azimut, et que les méthodes que nous avons décrites ont lavantage de rendre les résultats indépendants d’une multitude d'erreurs qui se trouvent dans les observations méridiennes. Ainsi la latitude et la longitude d’un lieu, les ascensions droites et les déclinaisons des étoiles peuvent être obtenues à l’aide d'observations azimutales seulement, sans être alté- rées par la réfraction, la flexion des cercles ct des lunettes, la dispersion atmosphérique, les équations personnelles des observateurs, les différences d’estime du jour à la nuit, les irrégularités de la pendule et le défaut de stabilité des ins- 288 DE L'EMPLOI DES OBSERVATIONS AZIMUTALES. truments. On peut par là, comme nous l'avons vu, rendre plus de dix fois plus grande qu’elle n’est actuellement la précision de ces déterminations. C’est le procédé que nous avons imaginé et décrit dans le cours de ce mémoire pour substituer des opérations de pointé à des estimations de passages dans les observations azimulales, qui permet de pousser aussi loin la précision, et qui donne à l'astronomie par l’azimut une toute nouvelle valeur. ESSAI SUR L'HISTOIRE NATURELLE DE L'ARCHIPEL DE MENDANA OÙ DES MARQUISES, Par M. Ed. JARDEN. —— 2 pe — 2€ PARTIE : BOTANIQUE. E. — VÉGÉTATION DE L’ARCHIPEL DES MARQUISES. La constitution géologique de l’Archipel des Mar- quises est extrêmement favorable à la production d’espèces de plantes très différentes; les iles qui composent ce groupe sont, comme Jje l'ai fait voir dans la première partie de cet essai (1), composées de hautes montagnes dont les flancs sont exposés aux rayons d’un soleil ardent et sillonnés à différentes hauteurs par des ravines profondes et humides, Les vallées qui descendent des sommets s’élargissent à mesure qu’elles se rapprochent du bord de la mer, où elles se terminent quelquefois en une plage de sable sur laquelle croissent les plantes des pays les plus chauds. Dans les nombreux replis que forme le terrain accidenté de ces îles, se développent, sous l’ombre épaisse des grands arbres, des (1) Géologie et minéralogie des Marquises, Mém. de la Société Imp. des Sciences Naturelles de Cherbourg, 4° volume, 1856. 19 290 BOTANIQUE espèces plus voisines des zônes tempérées; enfin, dans les parties les plus élevées, on en rencontre qui végétent dans l’ouest de la France (Metrosideros, Sinapis, Oxalis.) (2) Afin de faire saisir d’un coup d’œil l’ensemble de la végétation des Marquises, et particulièrement de Noukahiva, j'ai pensé qu'il ne serait peut-être pas inutile de présenter le tableau ci-après, divisé par familles, des espèces que j'ai recueillies dans cet archipel. TABLEAU DE LA VÉGETATION DE L'ARCHIPEL DES MARQUISES, PLANTES VASCULAIRES. Dicotylédones. Thalamiflores : Anonacées, 1; Ménispermacées, 1; Crucifères, 2; Capparidées, 1; Malvacées , 11; Byttnéria cées, 3 ; Guttifères, 1 ; Malpighiacées, 1 ; Sapindacées, 2; Mélia- cées, 1; Oxalidées, 1. — Caliciflores: Celastrinées, 1 ; Rhamnées, 4; Térébinthacées, 1; Légumineuses, 29 ; Com- brétacées, 1; Myrtacées, 6 ; Cucurbitacées, 4; Passiflores, 4 ; Portulacées, 1 ; Ombelliféres, 1; Loranthées, 1; Rubia- cées, 6; Composées 10; Vacciniées, 1. — Corollhflores : Sapotées, 1 ; Ebénacées, 1; Apocynées, 3; Asclépiadées, 4; Convolvulacéces, 10; Borraginées, 3 ; Labiées, 2 ; Scrophu- lariées, 1; Verbénacées, 1; Solanées,10. — Monochlamy- dées : Nyctaginées, 2; Amaranthacées, 4 ; Santalacées, 2; Euphorbiacées, 11; Urticées, 7; Pipéracés, 4; Casuarinées, 4. — Total : 156. (2) On pourra consulter, pour connaître la température moyenne de l'archipel, mes observations météorologiques insérées dans les Annales hydrographiques de la Marine, 4° trimestre 1857. DES ILES MARQUISES. 291 Monocotylédones. Phanérogames : Orchidées, 1 ; Cannacées, 1 ; Musacées, 2; Zinzibéracées, 2; Dioscorées, 1; Liliacées, 1; Broméliacées, 4 ; Palmiers, 2; Pandanées, 1; Taccacées, 1; Aroïdées, 2; Cypéracées, 7 ; Graminées, 20. — Cryptogames : Fougè- res, 18; Lycopodiacées, 5. — Total : 65. PLANTES CELLULAIRES. Mousses, 20; Hépatiques, 12; Lichens, 54; Champignons, 29 ; Algues, 49. — Total : 164. II. — ETUDE DES PLANTES PAR LES INDIGÈNES. Les naturels des Marquises sont portés à étudier les plantes et leurs propriétés : 1° en raison de leur isolement complet des peuples plus avancés qu'eux dans la civilisa- tion, et par suite, de la nécessité de trouver autour d'eux ce qui est indispensable pour se nourrir, s'habiller, s’abriter contre le vent, le soleil et la pluie, se soulager dans les maladies; 2 par suite de leur caractère guerrier, qui les oblige à chercher des remèdes aux blessures qu'ils peuvent se faire, et de leur passion pour les fêtes et les réunions où ils tiennent à paraître décorés d’ornements et de fleurs, le corps peint et bariolé de diverses couleurs. On ne doit pas, pour cette raison, s’étonner de la longue nomenclature de plantes que peuvent fournir, non seulement les tuhuka ou savants, mais les autres indigènes, les femmes et les enfants. Assurément ces sauvages n'ont pas établi de classifica- tion pour leurs plantes, mais celles qui ont quelque analo- gie sont désignées par eux sous un nom générique auquel ils ajoutent un nom spécifique, tiré des diverses circons- 299 BOTANIQUE tances de végétation. Ils poussent quelquefois ces distinc- tions fort loin; je citerai par exemple le bananier, dont ils reconnaissent environ 26 espèces ou variétés, le cocotier, 11 espèces, l’arbre à pain jusqu’à 55 espèces. Parmi les plantes cellulaires, ils font trois divisions : 4° Les plantes qui viennent dans l’eau, soit douce, soit salée, et qu’ils appellent imu; 2 Les plantes qui croissent sur les arbres et les rochers, et qui ne s'appliquent pas sur les points où elles sont fixées, mais qui s'élèvent comme des végétaux d’un ordre supérieur; 5° les plantes qui se collent, qui s’appliquent sur les points qui leur servent de base, les Sticta, les Parmelia, qu’ils désignent sous le nom de pipii. On voit combien cette division, qui n’est même pas toujours bien observée, est simple et primitive; cepeñ- dant on doit reconnaître par là l’étade qu’ils ont faite des végétaux des classes inférieures, dont peu d'espèces leur sont utiles. Les naturels des Marquises ont un mot pour désigner les différentes parties d’une plante. La fleur, considérée dans son ensemble, s'appelle pua; le tronc, tumu; la bran- che, maka; la feuille, aouou ; le pétiole, kohau; le pédon- cule, kohau pua, support de la fleur; le bouton, outaupua ; le calice, kaha ; la corolle, pua, fleur par excellence; les petales, au pua; les élamines, kahopua; le pistil, ihi; les sépales, au kaha; le fruit, puu ou puku:; la graine, kakano ; la racine, aka; les épines et les aiguillons, taa. J'ai souvent remarqué que l'odeur entre pour beaucoup dans la détermination d’une plante qu’il ne reconnaissent pas au premier coup d'œil. Rarement même, un indigène à qui je demandais le nom d’une espèce, se contentait de la regar- der ; il la prenait, la flairait avec soin, tige, feuilles, et ce n’esi qu'après cet examen qu'il me la rendait en me disant ie nom, ou en me répondant : « aoë kite ». DES ILES MARQUISES. 2093 il est très facile de savoir si une plante est indigène ou importée, à un très petit nombre d’exceptions près; les habitants ajoutent, dans ce dernier cas, le nom de farani, français, synonyme pour eux d’étranger, ou aoé, qui signifie aussi étranger, et pour plus de clarté,quand il existe deux ou plusieurs espèces, dont l’une est du pays et l’autre étran- gère, ils ajoutent à la première l'épithète de maoiï, commun ou indigène. IL est étonnant que les habitants des Marquises, qui con- naissent si bien les plantes, ne s’adonnent pas davantage à la culture de celles qui pourraient mettre plus de variété dans leurs préparations culinaires. Cependant on ne voit point autour de leurs cases de plantations régulières; quelquefois un coin de terre est cultivé en cannes à sucre, dont ils se servent lorsqu'ils ont une fête ou koïka, en bananiers, dont ils ne mangent les produits que dans les mêmes circons- tances, ou enti, Cordyline australis, dont ils se servent des feuilles pour tapisser les trous à popoï, comme on le verra plus loin. Quelques indigènes, plus avancés que les autres, com- mencent à cultiver la patate douce dans les baies où rési- dent les Européens, afin d'en approvisionner les navires baleiniers quien demandent fréquemment. Quant à la culture de l'arbre à pain, dont le fruit est leur nourriture presque exclusive, elle est pour ainsi dire nulle; il suflit pour eux, quand ils rencontrent un jeune pied de cet arbre, d’arracher les broussailles qui croissent alentour et qui pourraient nuire à son développement ; l’usage continuel qu’il font du müricr les oblige à donner plus de soins au mürier à papier. Dans les notes qui suivront la nomenclature des plantes, on verra le degré d'attention qu’ils portent à chacune des espèces qui leur sont de quelque usage, de quelque utilité. La liste ci-après est le résultat de diverses herborisations 294 BOTANIQUE que j'ai faites, principalement dans l'ile de Noukahiva, depuis le mois de mars 1855 jusqu’au mois de juin 1854. Quoique je sache d'avance combien elle est incomplète, cependant je n'hésite pas à la produire, pensant qu’elle pourra être de quelque utilité aux botanistes qui exploreront après moi cet archipel lointain, et qui trouveront, dans l'indication des noms indigènes, le moyen de se procurer telle plante qu'ils n'apercevraient pas eux-mêmes. Une autre considération m'a encore engagé à la publier, c'est qu'il n’existe pas de flore des Marquises, et que l'indication de quelques plantes étrangères à celle de Taïti (Zephyritis taitensis) dont la végétation se rapproche le plus, pourra servir peut-être aux savants qui s'occupent de géographie botanique. II. — NOMENCLATURE DES ESPÈCES PHANÉROGAMES ET CRYPTOGAMES. (1) Plantes vasculaires. Dicotylédones. 1. Anona squamosa, L.: manini. Cocculus Forsteri, DC.: takahihi. 200. 2, Sinapis nigra, L. aut S. arvensis, L. : terepota. 52. 3. Cardamine sarmentosa, Forst.: mani. 46. *Gynandropsis pentaphylla, DC. 4. Urena lobata, L.: puehu. 135. “Malacbra triloba, Desf. 5." Hibiscus rosa sinensis, L.: kouté, 78. 6. Paritiumtiliaceum, A. St.-Hil.: hau. 84. — tiliaceum, var. foliis tripartitis. 7. Therpesia populnea, Corr.: mio. 45. 8. Sida rhombifolia, L.: kaepu. 189. — rhomboidea, Roxb.: puehu. 1358, (1) Le n° qui précède le nom de la plante, indique celui de la note qui y est relative ; et le n° qui suit est celui de ma collec- tion. L’astérique désigne les plantes importées, d'après les indi- cations des naturels. DES ILES MARQUISES. 295 9." Abutilon asiaticum, G. Don.: kaepu. 25. 10.* Gossypium arboreum, L.: haovai ta te aoe. 108. — barbadense, L.: havai ta te enana. Melochia pyramidata, L. Commersonia...… Waltheria lophanthus, Forst.: kaepu. 105. 41. Calophyllum inophyllum, L.: temanu. 109. Malpighiacée. 12. Cardiospermum halicacabum, L.: konioka. 27. 13. Sapindus microcarpa, Ruiz et Pav.? : kokui. 7. Melia azedarach, L. 14. Oxalis corniculata, L., vel reptans, Sol.: pakihi. 133. Celastrus crenatus , Forst.: koina. 155. Pomaderis zizyphoïdes, Hook. 45. Ceanothus asiaticus, L.: tutu. 23. Zizyphus timoriensis , DC.: kohenua. 149. 16. Rhamnée....: auvakakina. 184. * Spondias duleis, Forst. : mombin. 17. Desrmodium polycarpum, DCG.: nihonihokice. 58. — scorpiurus, Desv. * Crotalaria spectabilis, Roth. 18. Indigofera tinctoria, L.: kohuhu farani ou k. aoe. 96. — anil L.? 19. Tephrosia piscatoria, L.: kohuhu. 22. * Clitoria ternatea, L. 102. * Cajanus flavus, DC.: pirira ? 20. Rhynchosia punctata, DC.: kiki. 26. 21. Phaseolus amœnus, Soland.: pakoko. 161. 22, Mucunagigantea, DC.?: kenaé. 148. 23. Légumineuse...: papa. 75 Dolichos.... Parkinsonia aculeata, L. * Poinciana pulcherrima, L.: puké. 98. T — Gilliesii, Hook. Erythrina indica, L.: kenae. 24. Abrus precatorius, L.: poniu. 3. 25. Tamarindus indica, L. 26. Guilandina bonduc, L.: keoho. * Bauhinia tomentosa, L. 27. Cassia occidentalis, L.: akau tuia. 57. 596 BOTANIQUE 28. Mimosa pudica, L. var. glabrata: teitahakaika. 210. — pudica, L. var. Acacia (Leucœæna) glauca, Benth. — Farnesiana, Willd ? — Lebbeck, Willd ? Inga affinis, DC,: akao manini. 192. 29. Terminalia glabrata, Forst.: maii, 70. 30. Metrosideros villosa, Sm.: heua. 101. 31. Barringtonia speciosa, Rumph.: hutu. 47. — Lévêquii, nob. 32. Jambosa malaccensis, DC.: kuka. 167. 33. Psidium pomiferum, L.: tuava. — pyriferum, L. 34. Cucurbita....…. huepoo.124. — ..... huekaï. 190. — 5. hu pua hue (an C. aspera Sol.?) 35. CuCumIsS”..... katiu. 98. 36.” Passiflora hibiscifolia, L.: pua manini. 103. Portulaca oleracea, L.: pokea. 183. Weinmannia (an sp. nova?) Ombellifère..... pahuauta. 37. Loranthus Forsterianus, Sch.?: e pivao. 54. 38. Gardenia taitensis, DC.: tiae. 82. 39. Mussænda frondosa, L. (forma glabrior): tou. 125. Chiococca barbata, Forst. Rubiacée..... . kokenua ? 149. Rubiacée...... hano. 205. 40. Rubiacée...... méhé. 193. * Ageratum conyzoides, L.: meie farani. 50. Adenostemma parviflorum, DC.:tatamako. 195. 41. Bidens (campylotheca) polycephala, Sch. bip. 40. — Jardinii, Sch. bip. : au heato. 131. — serratula, Sch. bip. 132. — cordifolia, Sch. bip.: nihonikokice. 199. — pilosa, L. var. puberula, Sch. bip. 42. 42. Siegesbeckia orientalis, L.: niou. 47. 43. Sonchuslævis, Camer.: pota. 185. Eclipta erecta, L. 1. 44, Vaccinium cereus, Forst. : heua? 101. 43. Inocarpus edulis, Forst,.: ihi. 5. 53. 57. 63 64. 65 DES ILES MARQUISES. 297 . Ebénacée....… makomako. 225. . Carissa grandis, Bert.?: kaupe. 117. . Cerbera manghas, L.: eva. 10. . Alyxia.... katea. 118. . Asclepias curassavica, L.: kirika. 36. Quamoelit vulgaris, Chois. 186. . Calonyction speciosum, Choïs.: mahati. 179. . Batatas edulis, Chois.: pohué. — -.-ititaUmMeL 2412 — ..... titau kaiïkaha. Ipomæa maritima, R. Br.: paniaohe. 137. — batatas, Lam.: kumaa. 89. Convolvulus...... ne DURE hutu. 154. Tournefortia argentea ? 58. — orientalis , R. Br.? . Cordia? Tournefortia?: vaovao. 9. . Ocymum basilicum, L.: mini. 174. .” Salvia pseudo-coccinea, Jacq.: pua kiki. 61. Herpestis monnieria, Humb.: hei otoka. 113. Lantana camara, L. Solanum repandum, Forst.: e kokou. 55, — nigrum, L.: upoo. 136. — viride, Soland.: upoo. 12. Re upoo. Physalis angulata, L. — peruviana, L.: konihi. 56. . Capsicum frutescens, L.?: heva kua. 172. —— frutescens, L. var.: heva mei. 173. Datura tatula, L. ." Nicotiana tabacum, L.: maimai hava au. 158. ." Nyctago jalapa, L.: 188. . Boerhavia diffusa, var. pubescens, Choiïs.: patokomata. 104, Euxolus caudatus, Moq. * Gomphrena globosa, L.: minikua, Achyranthes aspera, L.: mokio. 21. Cyathula prostrata, 8 debilis Moq.: ea ea mata. 153. . Santalum Freycinetianum, Gaud.: puahi. 99. Santalacée ? .... ii te vai. 51. . Aleurites triloba, Forst. : ama. 110. 298 BOTANIQUE Croton ?.:... tutaeka. 173. 66. Ricinus communis, L.: upéré aoe. 77. dt upéré maoi. Euphorbia alata, Forst. — pilulifera, L.: ea ea mata ? Antidesma ?..... 138. UE Sfaree tueiau. Phyllanthus ..... manono. 122. nee lae aie huéiki. 198. 67. Euphorbiacée ...... kouima. 138. 68. Papaya carica, L.: vi. 93. 69. Artocarpus incisa , L.: maoé mei. 70. Ficus religiosa, L.?: a0a. Bœhmeria interrupta, Willd.: auokaoka. 123. 71. Pipturus propinquus, Wedd.: puté. 203. 72. Broussonetia papyrifera, Vent.: uté. 111. Elatostema ?.... vai anu. 112. 73. Piper methysticum, Forst.: kawa kawa atua. 120. —= methysticum, Forst. var.: kawa kawa maoi. — angulatum, R.et S.: kawa kawa iki. Wu 000 kawa kawa atua. 74. Casuarina equisetifolia, Forst.: toa. 86. Monocotylédones. Orchidée..... ékaveinékaé. 33. *Canna indica, L.: ékapuvao. 126. 75. Musa paradisiaca, L.: meika. 91. 76. Amomum ..... ékapui. 197. Amomum ..... (an Curcuma longa, L.?): éka. 71. 77. Dioscorea alata, L.?: e hoï. 6. 78. Cordyline australis, Endl.: ou ti. 157. 79. Bromelia ananas , L.: haoa. 170. 80. Cocos nucifera, L.: éhi. 162. Palmier.... vahake. 81. Pandanus odoratissimus, L.: haa. 88. 82. Tacca pinnatifida, L.: pia. 15. 83. Caladium esculentum, L.: tao. 81. Colocasia esculenta, Schott.: au kapé. 209. Schænus elevatus, Soland.? 84. Cyperus macreilema, Steud. sp. nov.: mouka. 85. 86. 87. 88. 89. 90. 91. 92. 93. 94. 95. 96. DES ILES MARQUISES. 299 Cyperus consocius, Steud. sp. nov. Fimbristylisnukahivensis, Steud. sp. nov.: haïiki. 30. — separanda, Steud. sp. nov. _ tertia, Steud. sp. nov. — marquesana, Steud. sp. nov. Panicum compositum, L.: ta puaé énu. 60. — prostratum, Lam. 187. — bicorne, Sieb.: é toétoé puaka. 59. Pennisetum identicum, Steud. sp. nov.: moukutai. 134. — articulare, var. setis albis. — flavisetum, Steud. sp. nov. Setaria viridis, L. var. nov.: puapipii. 130. Lasiolytrum pilosum, Steud. sp. nov.: toetoe puaka. 89. Andropogon aciculatus, Retz. : okeoke. 31. Eleusine rariflora, Steud.: tutae ménéméné. 32. — indica, Gærtn.: tutae piki. 33. Ctenium nukaivense, Steud. sp. nov. Ceulotheca lappacea, P. B.: au heato ? 132. Gastridium australe, P. B. Bambusa ..... kohe. 48. Phalaridée poteto. Saccharum distichophyllum, Steud. sp. nov.: to. Arundinacée..... kakaho. 29. Sorghum saccharatum, Pers. var. 196. Gram. nov. gen.: mooukoutai. 106. Mertensia dichotoma, W.: aupipii. 8. Ophioglossum pendulum, v. faleatum, Presl.: kikapakuéi. Lomaria gibba, Labill.: pubei. 202. Anthrophium plantagineum, Bory.: kikapakuéé. 114. A dires kikapa maoi. Asplenium nidus, L.: auketaha. 132. — lucidum, Forst.: kikapakuéé. — divaricatum, Kütz.: aumoho. _ tenerum, Forst.: mokohua. 160. — furcatum, Kunth?: upokotikikaha. 140. Aspidium (Lastræa) affine furcato: mokohua. Lastræa patens, Presl.: aumakamaka. 16. Polypodium phymatodes, L.: papamoko. 49. Pteris pedata, L.: upokotikikaha. 161. Litobrachya Guilleminei, Ag,: aumakamaka. 97. BOTANIQUE Davallia tenuifolia : aumohohatu. 48. Nephrolepis rufescens, L.:aumakamaka. 2. Hymenophyllum...... Lycopodium phlegmaria, L.: vei uta. — cernuum, L.:aupipii. 62. Selaginella minima, Spreng. — arbuscula, Spreng.: aumoho. 150. Bernharda dichotoma, Willd.: akiaki ohuæhotohina. 1%4. Acotylédones. Mousses. Pogonatum laterale, Schimp. Bryum argenteum, var. lanatum, C. Müll. Leucophanes octoblepharoïdes, Schimp. Leucophanes ..... Syrrhopodon speciosus, Schimp. sp. nov. Syrrhopodon ? Calymperes albovaginatus, Walk.-Arnott. — Richardi, C. Müll. Phyllogonium eryptocarpum, Schimp. in herb. Philonotula? Hookeria Jardini, Schimp. sp. nov. — pallens, Schimp. — Jagianæ, C. Müll.? Hypnum cupressiforme, L. — reflexum, L. _ Chamissonis, Hnsch. — magroblepharum, Schimp. e nukahivense, Schimp. sp. nov. — Lepineanum, Schimp. in herb. — sandwichense, Hook. Hépatiques. Anthoceros crassinervis, Nees. Marchantia tholophora, Bisch. Frullania Mertensiana, Lindenb. Madotheca crispata, Nees ? Thysananthus comosus, Lindenb. — anguiformis, Tayl. DES ILES MARQUISES. 301 Ptychantes pycnocladus, Tayl. Lejeunia pacifica, Mont. Pellia carnosa Tayl. Metzgeria Poeppigiana, Eindenb. — dichotoma, Nees. jungermannia..... Lichens. Collema byrsinum, Ach. = Boryanum, Pers. — nigrescens, Ach. var. Leptogium tremelloides, Fr. — azureum, Ach.: pipii mei. — diaphanum, Mont. — lobulatum, Nyl. sp. nov. Cladonia pyxidata, Fr. — pyxidata v. cariosa, Ach. — gracilenta, Nyl. sp. nov.: é imu a éhi. Usnea barbata, var. plicata. Fr.: akiakivao. Ramalina complanata, Ach. : kumi kumi upéré. = subulata, Mont. — linearis, Ach. Sticta macrophylla, Hook. Parmelia perlata, var. cetrarioides: e pipii kooé a éhi. — perlata, var. laciniata. — conspersa, Ach. — leioplaca, Ach. — sinuosa, Ach. —- retirugella, Nyl. sp. nov. — speciosa, Ach. Physcia mollescens, Nyl. sp. nov. — speciosa, Fr. — domingensis, Ach. — applanata ? Pannaria pannosa, Ach. — fulvescens, Mont. : pipii é ti. Coccocarpia incisa, Pers. Lecanora confluens, Fr. — parella, Ach. Urceolaria scruposa, Ach. 3502 BOTANIQUE Pertusaria dermatodes, Nyl. sp. nov. Lecidea sorediata, Ach. _— vernalis, Ach. — albo-atra, var. disciformis, Hffm. — russula, Ach. Graphis secripla, Ach. : — ,striatula, Ach. — deplanata, Nyl. sp. nov. — lineola, Ach. — sp. nov. ex Nvl. Arthonia pandani, Nyl. sp. nov. Lecanactis varians, Nyl. sp. nov. Chiodecton depressulum, Nyl. sp. nov. Glyphis cicatricosa, Ach. Verrucaria aurantiaca, Nyl. sp. nov. — micromma, Mont., var. denudata, Nyl. — prostans, Mont. — cinchoniæ, Ach. — farrea , Ach. — chlorotica, var. carpinea, Ach. — nitida, Schrad. Porina americana, Fée. Champignons. Phallus indusiatus, Fr. Agaricus campestris, L., var. — pholiota. DE …... Schizophyllum commune, Fr. Polyporus xanthopus, Fr. — marchionensis ex Lév., (hyposclerus, ex Berk.) — marchionicus, Lév. — hychnoiïdes, Mont. (scabrosus, Fr.) — lucidus, Fr. var. senilis. — planus, Lév. sp. nov. — auricomus, Lév. sp. nov. — hyposclerus, Berk. Poria communis, Pers. Merulius..... Hypochnus rubrocinctus, Mont. DES ILES MARQUISES. 303 Cyphella hortulana, Lév. Exidia ampla, Lév. (hispidula, Berk.) : puaika véinéhaé. — tomentella, Berk. Dictyophora bi-campanulata, Mont. Stemonitis fasciculata, Pers. Sphæria mammæformis Fr.: popoakau. — hæmatites, Lév. — nodulorum, Lév. sp. nov. Dothidea exanthematica, Lév. sp. nov. Phoma circinnata, Lév. Aschersonia placenta, Berk. Sphæropsis conglobata, Lév. sp. nov. Eurotium margaritaceum , Lév. Alques. Ectocarpus.... Hydroclathrus cancellatus, Bory. Zonaria collaris, Ag.: papakakoutu. Padina crustacea, J. Ag. sp. nov. Centroceras clavulatum, Mont. Nemastoma Jardini, J. Ag. sp. nov. — Normandiana, J. Ag. sp. nov. Ahnfeltia Durvillei, J. Ag. Hypnæa pannosa, J. Ag. sp. nov. Gelidium...... Halimeda opuntia, Lam. — incrassata ? — ovata, J. Ag. sp. nov. —= Sp. nov. n° 129. Subria pristioides, J. Ag.: imu nanié. Peyssonelia rubra, Grev.: imu vévé. Actinotrichia rigida, Dene. Jania pacifica ?: imu kanatai. Jania- Gracilaria. .... Bostrychia glomerata, J. Ag. sp. nov. Polysiphonia .... 109. 110. 111. Caulerpa plumaris, Ag. — chemnitzia, Lamy. — macrodisca, Dene. — cylindrica, Sonder. 304 BOTANIQUE Ulva rigida, Ag. Enteromorpha compressa, Grev. — clathrata, Grev. Valonia ægagropila, Ag. Ascothamnion intricatum, Kütz. Codium tomentosum, Ag. Acrosiphonia membranacea, J. Ag. Lychoete moluecana, J. Ag.? — tortuosa, J. Ag. — antennina, Bory. Conferva repens, J. Ag. — repens var., J. Ag. — patens ? Draparnaldia ? Lyngbya variegata, J. Ag. sp. nov. — contexta, J. Ag.? Scytonema....... Synedra, Sp. nov. Schyzonema..... Desmidiearum nov. gen. (propè Desmidium), sec. J. Ag. III, — NOTES SUR QUELQUES UNES DES ESPÈCES CI-DESSUS MENTIONNÉES. 4. Le nom indigène manini, donné à l’Anona squamosa (corrossol }, signifie chose douce, tant au goût qu’au tou- cher. 2, Les kanacs, dans les jours de fête, se peignent la figure et le corps avec le suc qu'ils expriment du Sinapis en écrasant cette plante, Les femmes mettent quelquefois la fleur dans le lobe de l’orcille, quand elles n’en ont pas de plus brillante. 3. Le Cardamine sarmentosa est très abondant dans les rayvins des montagnes. On le mange en salade. Les kanacs s’en frottent quand ils ont des douleurs rhumatismales, les femmes enceintes s’en frottent également pour conjurer les mauvais génies. DES ILES MARQUISES. 305 4, L’Urena lobata et le Sida rhomboidea portent chez les indigènes le nom de puéhu; ils ajoutent à cette dernière espèce, quand ils veulent la désigner d’une manière spé- ciale, le nom de te aoë, qui signifie étranger, ce qui indi- querait que cette plante n’est pas indigène. 5. Il en est de même de l’Hibiscus rosa sinensis, que Von m'a dit avoir été apporté de Taïti. Je ne l’ai rencon- tré que dans le voisinage des habitations. Cette plante est très recherchée à cause de ses belles fleurs rouges qui servent d'ornement aux femmes et entrent aussi, dit-on, dans la composition de quelques médecines pour certaines maladies internes. 6. Le hau des noukahiviens est Ie burao ou purao des taïliens {Paritium tiliaceum). C’est un des arbres les plus communs aux Marquises et dont on fait le plus d'usage. L’écorce sert à faire des cordes très fortes et les kanacs n’en connaissent pas d’autres pour attacher ensemble les différentes pièces de leurs embarcations et la toiture de leurs cabanes. Les feuilles larges et lisses servent à couvrir leur bouillie de fruit de l'arbre à pain, ou popoi, et à une foule d’autres usages domestiques. Les tiges, qui croissent droites et élancées là où ces arbres sont en grande quan- tité, servent à faire les chevrons des cases. On les tient submergées dans un courant d’eau douce pendant un mois environ, afin des les rendre moins susceptibles d’être atta- quées par les vers. La fleur est employée comme émolliente. Le Paritium aime de préférence les lieux humides, mais il s’accommode bien aussi des flancs des montagnes. Il croît très rapidement et dans tous les sens. Un bois de ces arbres à Noukahiva est curieux à voir en même temps que très fatiguant à par- courir, Quelquefois on rencontre une souche de 15 à 20 pieds de long, s’élevant de terre à deux pieds seulement, se 20 506 BOTANIQUE recourbant ensuite, pour s'étendre parallèlement au sol et s’y enfoncer de nouveau. De cette espèce d’arche s’élèvent des jets qui s’élancent à 50 ou 40 pieds de haut pour arri- ver jusqu’à la lumière. Il existe à Noukabhiva deux variétés du LP. tiliaceum, une à fleurs rouges le haukua, et l’autre à fleurs jaunes le hau maoi. Elles sont à peu près aussi communes l’une que l’autre. J'ai remarqué une troisième variété, plus rare que les deux premières, dont toutes les feuillessonttrilobées, pendant que celles du type sont obcordées-acuminées. Une espèce de Paritium ? beaucoup plus petit que les autres, arbrisseau plutôt qu’arbre, est désignée par les indi- digènes sous le nom de hau vei, je ne l’ai jamais vue en fleur. Les indigènes distinguent encore le hau toto, dont les jets sont usités dans leur médecine, à cause de leurs propriétés émollientes, le hau tata puatea, le hau ipua kiai ; je ne les ai point rencontrées. 7. Le mio, Therpesia populnea, est d'une grande uti- lité pour ce pays; le bois, beaucoup plus dur que celui du genre précédent, sert à faire des pirogues, des jattes. La sciure répand unc odeur de rose. On fait des étoffes avec son écorce, mais l’usage en est assez restreint, le pays four- pissant d’autres plantes plus susceptibles que celle-là de remplir ce but. 8. Le Sida rhombifolia, L., n’est pas très usité aux Marquises, les kanacs emploient quelquefois son écorce pour cicatriser les blessures faites avec une arme à feu. 9. L'Abutilon asiaticum, G. Don., sert aux mêmes usages. 10. On trouve aux Marquises plusieurs espèces de Gos- sypium; le G. arboreum, L., que les indigènes appellent baavai ta (e aoe, paraît, d’après cette désignation, avoir été importé ; il est aussi abondant que le G. Barbadense, L., DES ILES MARQUISES. 307 nommé par les kanacs haavai ta te énana ou indigène. J’ai souvent rencontré une autre Malvacée que je suppose étre aussi un Gossypium, de plus petite espèce que les précé- dentes, mais je ne l'ai jamais vue en fleurs ou en fruits. Les naturels des Marquises ne font aucun usage du coton qui est long et soyeux; ils sont moins avancés sous ce rapport que les habitants de la côte occidentale d’Afrique. 44. Le Calophyllum inophyllum, Lam. /Takamahaka, Willd.) est commun aux Marquises où il atteint des propor- tions colossales, Les taïtiens Pappellent temanu. C’est le bin tagou de Singapour et le tacamaque de Bourbon. Sur le penchant des montagnes, il forme des bois épais où les kanacs déposent leurs cercueils, espèces de cimetières dont ils n’approchent qu’avec crainte et frayeur. Le temanu sert à une foule d’usages, principalement à faire des pirogues, que l’on travaille là où l'arbre a été abattu ; car les moyens de transport sont très difficiles dans un pays si montucux où il w’existe pas de voies de communication. Le bois du temanu est susceptible d’un beau poli, mais il est difficile à travailler, à cause de son fil court ct irrégulier. 42. J'ai souvent vu les jeunes kanacs se tresser des couronnes avec le Cardiospermum, dont ils ne font pas d'autre usage. 15. Le bois jaune du Sapindus microcarpa, R. et P.? est assez dur, mais il est sujet à se fendre en séchant. Les kanacs ne s’en servent guère. Ïls ne connaissent pas non plus la propriété de son suc pour blanchir les étoffes. Ils n’en pourraient du reste faire qu’un usage très-restreint, car leurs vêtements d’écorce d'arbre ne sont pas suscepti- bles d’être lavés, et les étoffes européennes qu’ils se procu- rent leur servent sans être nettoyées jusqu’à ce qu’elles tombent en lambeaux. Ceux-là seulement parmi les indi- gènes qui portent des chemises dans les jours de fête, les 308 BOTANIQUE font blanchir quelquefois, mais ce n’est qu'une exception qu'on ne voit que dans les villages où se trouvent des européens. 14. L'Oxalis corniculata V. où reptans, Sol., tapisse toutes les fentes des paépaë ou tertres en pierre construits devant les cases. On s’en frotte dans certaines maladies internes. 45. Les kanacs piqués par quelque poisson, et l’on sait combien est dangereuse la piqüre de certains poissons dans les pays chauds, se servent des feuilles du Cearothus, tutu, qu’ils amollissent en les passant au feu, avant de les appliquer sur la plaie. Ils font aussi des paniers grossiers avec la tige, qui est très flexible. 46. Je n'ai point trouvé cette rhamnée en fleur. On en fait infuser les feuilles dans l’eau pour bassiner les plaies. 47. Plusieurs plantes portent le nom indigène de niho niho- kioé, qui signifie dent de rat; ce nom est affecté au Desmo- dium à cause de la dentelure de ses gousses. On trouve ce genre dans toutes les localités à Noukahiva. La fleur sert d'ornement aux femmes. 48. Il semblerait, d'après l’appellation indigène de l/n- digofera, kokuhu farani ou aoé, qui signifie genêt étranger, que cette plante n’est point indigène des Marquises. Cependant elle y est très commune, surtout dans la baie de Taio-haë, où en certains endroits elle s'élève à près de dix pieds. Ce nom de farani ne lui aurait-il pas été donné à cause de l'usage qu’en font les européens, et pour la distin- guer de la plante suivante. 19. Tephrosia piscatoria L., kobuhu. Les indigènes ne se servent pas du bois jaune de cette légumineuse. Ils font macérer les fleurs pour pêcher dans les endroits profonds du bord de la mer, le suc de ces fleurs ayant la propriété d’enivrer le poisson et de le faire venir à la surface. La DES ILES MARQUISES. 309 vapeur des rameaux brülés est préconisée contre les mala- dies des parties génitales. Les kanacs s’en servent également pour chasser les mouches et les moustiques. Les fleurs ser- vent de parure et les femmes en font des colliers. 20. Le Rhynchosia punctata, kiki, sert aussi à prendre le poisson. 21. Les tiges florales du Phaseolus amænus, pakoko, sont assez flexibles. Les kanacs en font des filets pour pren- dre le poisson . 22. Le kenaëé {Mucuna gigantea P) est un bel arbre très-commun dans la baie de Taio-haë. Son bois est exces- sivement léger et n’est point employé. La partie voisine de l'écorce est plus serrée que vers le cœur. Les indiens font avec les feuilles du kenaëé des cataplasmes qu'ils s’ap- pliquent sur le front, pour les maux de tête. 23. La légumineuse appelée papa sert comme le Pha- seolus amænus, à faire des filets. 24. L’Abrus precatorius, L., poniu, que l’on trouve dans tous les pays chauds, est très commun aux Marquises. Les kanacs se frottent quelquefois le corps avec les feuilles. Les fruits arrivés à leur maturité et ayant acquis cette belle cou- leur rouge qu’on leur connaît, servent à faire des colliers pour les hommes et un ornement de tête. Les bourgeons de la racine ont le goût de la réglisse, ce qui a fait donner à cette plante les noms de herbe de réglisse, liane à réglisse, réglisse des Antilles. 25. Je n'ai vu qu'un seul Tamarindus dans la cour de l'habitation du roi Te-moana, baic de Taiohaé à Noukahiva. Je ne pense pas, pour celte raison, que cette espèce soit indigène. Elle est cependant indiquée dans le Zephyritis taitensis, de même que l’Indigofera, le Cajanus, le Poin- ciana; le Spondias, le Nyctago. 26. Le Guilandina bondue, L., keoho, est aussi commun 510 BOTANIQUE à Noukahiva que les ronces dans nos haies en France; on le rencontre partout. C’est une plante fort incommode lors- qu’on pénètre dans les broussailles, à cause de ses aiguillons recourbés. Les kanacs n’en font aucun usage, non plus que de ses jolies graines grises, appelées œil-de-chat. 27. Le mot kanac akahu tuia appliqué au Cassia occi- dentalis, L., signifie plante qui sent mauvais. Cette espèce est purgative, mais lesnaturels ne lui connaissent pas cette propriété. Ils extraient des feuilles un suc, paku, dont ils se frottent dans certaines maladies, gonflements, tumeurs. 28. Teita hakaina se traduit par plante qui a honte. C'est le nom que les kanacs donnent au Mimosa pudica. On en trouve à Noukabhiva deux variétés, qui ne sont pas très communes, la var. glabrata etune autre variété plus grande, très hispide dans toutes ses parties, hirsutissima. 29. Le Ternunalia glabrata, Forst., maii, se trouve aux Marquises, dans toutes les koïkas ou places publiques, comme les ifs dansnoscimetières. Les kanacs de cetarchipel mangent quelquefois le fruit, qui a à peu près le goût de amande. Le bois est dur et rougeûtre, il pourrait être uti- lisé dans les constructions. 30. Le Metrosideros ne croît qu'à une certaine hauteur dans les montagnes; sans usage si ce n’est comme parure. 51. Le Barringtonia speciosa, Rhumph., est assez com- mun sur les côtes de Noukahiva. Les indigènes se servent du fruit à l’état frais pour prendre le poisson, de même que les habitants de l'Inde. Ils l’ouvrent avec un caillou et en frottent le rocher qui forme la cavité où se trouve le poisson qui, énivré, vient à la surface et se laisse prendre à la main. Le fruit de cette espèce est quadrangulaire et quelquefois pentagone. J'ai reçu de l'ile de la Madelaine, faisant partie du même archipel, un fruit de Barringtoniaentièrement sphé- DES ILES MARQUISES. o11 rique et de la grosseur d’une forte orange. Cette différence bien tranchée est venue confirmer ce qu’on m'avait dit d’une autre espèce de Barringlonia, existant dans une île voisine. Peut-être même cette sphéricité du fruit, jointe à d’autres caractères différents de ceux du B. speciosa, et que je n'ai pu étudier, feront de cette plante un genre nouveau. Je lui ai affecté en attendant le nom spécifique de Zevequii, nom du capitaine de vaisseau, commandant l’Artémuse et le port de Taio-haé. Gaudichaud, dans la partie botanique de son voyage autour du monde, cite les B. speciosa et race- mosa qu’il a rencontré aux Mariannes, Moluques, etc. 92. Jambosa malaccensis, DC., keika. Cette jolie myrta- cée est assez commune à Noukahiva, où elle vient sans cul- ture dans les lieux ombragés. Les habitants font peu de cas de ses fruits qui sont très rafraichissants. 55. Les deux espèces pyriferum et pomiferum du Psi- dium croissent à Noukabiva ; on distingue deux variétés de la dernière espèce, l’une dont le fruit est gros et rugucux, Pautre qui a le fruit petit et lisse. On trouve la première dans les endroits bas et humides et l’autre, dans les lieux secs et élevés. On na dit que le goyavier avait été apporté de Taïti; s’il en est ainsi, il est parfaitement naturalisé aux Marquises où il s’est propagé d’une manière incroyable. On le rencontre partout, grâce aux pores à demi sauvages qui font leur nourriture pres- que exclusive de ces fruits. Les kanacs préfèrent la goyave encore verte et écrasée, dont ils se servent comme d’un excellent remède dans les contusions. Ils ne se servent pas du bois de cet arbre, qui n’atteint pas à Noukahiva de fortes dimensions et reste plutôt à l’état d’arbrisseau rameaux dès la base. On fait des meubles rustiques avec ses branches qui sont très flexibles. 54, Les noukahiviens se servent da fruit de lespèce de LA sie BOTANIQUE Cucurbita qu'ils appellent huépoo ou aupoo, pour faire l'embouchure de leurs conques de guerre. Le hué-kai se mange, comme l'indique le mot kai pour kaikai, manger. Le pua-hué à larges feuilles tachées de blanc et très- hispides, se mange également. Le fruit est assez gros. 55. Le katiu, Cucumis.…., ne sert aux kanacs qu’à faire des couronnes; le fruit, confit au vinaigre, fait un excellent condiment. 36. Les kanacs appellent le Passiflora hibiscifoha, pua manini, à cause de ses feuilles douces et veloutés. J'ai trouvé cette jolie espèce près du débarcadère du poste de Taiohaë. Il paraît qu’elle a été importée. Le Zephyrihs ne la mentionne pas. 57. Le pivao, Loranthus Forsterianus Sch., ne sert qu’à faire des couronnes. 58. Ilen est de même du Gardenia taitensis DC., tiaé, en taïtien tiare, dont les femmes mettent les fleurs odo- rantes dans le lobe de leurs oreilles. Je n’ai vu cette plante que dans le voisinage des habitations. A-t-elle été apportée de Taïti? 59. Le bois du Mussænda frondosa, L., tou, de couleur foncée, est susceptible d’être employé dans l'ébénisterie. Les kanacs ne s’en servent pas. 40. Le méhé est une Rubiacée, arbrisseau de 7 à 8 pieds de haut, qui croit dans la Henua-Taba, ou partie plate de l'île de Noukahiva. Les kanacs estiment beaucoup cette espèce pour son écorce, qui est très odorante et qu'ils enlèvent pour s’en faire des colliers. 41. Quatre espèces nouvelles de Bidens et une variété ont été reconnues par le savant botaniste C. H. Schultz, parmi les Composées que j'ai recueillies aux Marquises. Il en donne la diagnose dansle n° 25, 20 juin 1856, du Flora, journal de botanique qui parait à Ratishonne, dans un DES ILES MARQUISES. 315 article intitulé: Verseichniss der Cassiniaceen, welche Herr Edelstan Jardin in der Jahren 1855-55 auf den inseln des stillen Oceans gesammelt hat, p. 255 et suiv. 42. Siegesbeckia orientalis, L., au niou. Cette plante est en grande estime chez les femmes kanaques qui veulent se blanchir la peau. Elles en pilent les feuilles et s’en frottent la veille des jours de fête. Les fleurs non entièrement déve- loppées servent à faire des colliers. 43. Le Sonchus lœvis Cam., pota, se trouve sur Îles crêtes des montagnes qui séparent Taio-Haë de la tribu des Happas. Cette plante est usitée dans la médecine des kanacs. 44. Le Vaccinium cereus, Forst., se trouve voisin du Metro- sideros, au col des Naïkis, à 700 mètres environ au-dessus du niveau de la mer. Il cst signalé dans le Zephyritis. 45. Le bois de l’Inocarpus edulis, Forst., mapé en taï- tien, ihi en noukahivien, est assez dur, mais les vers lattaquent facilement. Les feuilles de ce bel arbre servent à Taïti à la nourriture des chevaux; à Noukabhiva, on mange cuits sous la cendre, les fruits qui ont le goût de la châtai- gne. C’est une espèce de ce genre qui produit en Chine le vernis dont on recouvre les meubles dits meubles de laque. Le Serresius galeatus, Bp., se nourrit de ses fruits ainsi que de ceux du Ficus religiosa ct du Carissa grandis (1). 46. On trouve sur l’une des Sentinelles, à l'entrée de la baie de Taio-haë, une Ébénacée de 10 mètres environ, dont le tronc a l'écorce grise, légèrement striée. Les feuilles sont alternes, coriaces, entières, pétiolées, de forme obovée, de 9 centimètres sur 4, fortement nervées. Les fleurs sont d’un jaune clair brillant, formées d’un calice monosépale, (4) Notes sur les ois. des Marquié&es, p. 1. Compt. rend. acad. Sc. 1855, XLI, p. 1110. 514 BOTANIQUE strié longitudinalement, corolle monopétale à 6 lobes peu saillants, 6 étamines égales entre elles, ovaire libre, style simple, bi-trifide. Le nom kanac est makomako. Est-ce un nouveau genre ? 47. Le Carissa grandis, Bert., n’est pas commun à Taio- haë, je ne lai vu qu'auprès du bois de Temanus dans la vallée d’Avao. C’est un arbre de 50 à 40 pieds d’élévation, dont les rameaux s'étendent fort loin du tronc. Le fruit rouge à sa maturité s'appelle kaupé. Quand un indien est mort, si on veut embaumer son cadavre, on frotte sa tête de monoï, qui est une espèce d'huile odorante faite à Taïti avec l'huile de coco et certaines plantes odorantes, puis on lentource de fruits du Carissa, pour empêcher, dit-on, les cheveux de tomber. 48. Les fruits du Cerbera manghos, L., eva en noukahi- vien, reva en faïtien, sont très vénéneux. Les kanacs, dit- on, s’en servent pour faire périr celui d’entre eux qui aurait violé un secret. L'établissement du christianisme aux Mar- quises rend la constatation de ce fait assez difficile à décou- vrir. On en fait également usage à Madagascar comme épreuve judiciaire. Les fleurs exhalent une odeur douce et très agréable. Henry fils et Ollivier ont extrait de cette plante le principe vénéneux appelé tanghine, très acre, cris- tallisable, soluble dans l’éther et dans l’alcool, et fusible à une cerlaine température. (Dict. de médecine de Nysten). 49. On fait avec l'écorce du katea des étoffes au moyen de la préparation dont nous parlerons à l’article du Brous- sonelia. 50. L’Asclepias curassavica L. est aussi abondant à Noukahiva qu’à Taïti. On l'appelle kirika, peut-être du mot anglais silk, à cause des aigrettes soyeuses dont sont munies ses graines et dont les indigènes font des coussins très moelleux, quand ils veulent se donner la peine d’en ramasser une quantité suffisante. DES ILES MARQUISES. 515 51. Les kanacs de Noukahiva se servent de la graine concassée du mahati comme d’un excellent purgatif. Cette belle convolvulacée se trouve en différentes localités dans l’île : chez les naikis, les happas, les taipis-vai et près du mont Quetu. 52. Outre le Batatas edulis, appelé pohué, on trouve deux autres espèces de Batatas, une appelée titahu me, dont le tubercule n’est pas filandreux; ei l’autre désignée sous le nom de titahu kaikoha, dont le tubercule filandreux n’est guère comestible. Ces deux espèces se rencontrent dans la baie des Atiheus au nord de l’ile. L'espèce appelée pohué vient en abondance au bord de la mer jusqu’à l’en- droit même où le flot mouille la plage. 05. L’fponœa baiatas, Lamk., kumaa, commence à être cultivée par les naturels dans la baic de Taiohaë et dans celle des Atiheus, non pour leur usage particulier, mais pour la vendre aux navires baleiniers qui y relàchent quel- quefois. Les feuilles peuvent se préparer en guise d’épi- nards. 54. Les fleurs du vaovao, Cordia P , servent à faire des couronnes, comme en général toutes les plantes dont Îles fleurs et les feuilles sont susceptibles d’être disposées autour de la tête. Les kanacs font, dit-on, macérer les feuil- les de cet arbre pour en extraire une couleur bleue. Je n’en ai jamais vu faire usage, et je n’ai point vu de leurs étoffes teintes de cette couleur. Une autre espèce a le bois très cassant et la fleur répand une odeur très agréable. 55. Les naturels cultivent l’Ocymum basilicum, L., mini, à cause de son odeur balsamique. Cette plante est-elle importée ? On trouve à Taïti l'O. gratissimum L., d’après le Zephyritis. 96. Ils estiment évalement le Salvia pseudo-coccinea, Jacq., qu’ils appellent pua kiki, fleur rouge, et qui paraît aussi ayoir été importée, 516 BOTANIQUE 57. Le Sotanum repandum, Forst., koukou, est commun aux Marquises ; le fruit, d’un jaune velouté, a une sa- veur acide assez agréable quand il est mür. Il n’est point prisé par les kanacs. Le S. nigrum est quelquefois employé . comme assaisonnement avec la popoï; il en est de même du S. riride. 58. Les naturels font des compresses avec les feuilles du Physalis peruvania, konini, quand ils ont des maux de tête. Ils emploient aussi cette plante comme ornement. Le nom de upoo paraît s'appliquer indistinctement aux genres Sotanum et Physalis. 99. Les deux variétés de C. frutescens P existent à Nou- kahiva. La première, à fruits ronds est appelée par les indi- gènes heva-kua, la seconde, à fruits allongés, porte le nom heva-mei. Je ne les ai jamais vus se servir de cette plante comme condiment. GO. Les naturels du pays aiment beaucoup le tabac, hommes et femmes, enfants même, tous fament la pipe, mais leur indolence est telle qu’ils ne se donnent pas la peine de cultiver cette plante, sauf dans quelques localités éloignées des points de communication, où ils ne peuvent s’en procurer à bord des navires marchands. Ils l’appellent mai mai? et kawa hau, peut-être à cause de sa propriété semblable à celle du Piper. Elle paraît importée. 61. Le Nyctago jalapa, L., serait également venu de Taïti. Cette plante est citée dans le Zephyritis. 62. Le patoko mata ou cacamata, Boerhavia diffusa, Chois., signifie herbe à se mettre dans l’œil, parceque les petits enfants, en jouant, se servent de la tige de cette plante pour tenir leurs paupières ouvertes, dans quel but, je lignore: telle est du moins l'explication qui m’a été don- née. 65. Le Santalum Freycinetianum, Gaud., Sandal, puahi DES ILES MARQUISES. 517 en- noukahivien, enchi en taïtien, peu abondant dans l’île de Noukahiva, l’est beaucoup plus dans les autres îles du groupe. Guibourt, dans son histoire naturelle des drogues, dit qu'il en est arrivé des Marquises un échantillon en bûche triangulaire, formé d’un cœur fauve jaunâtre tandis que le reste du bois est fauve et blanchâtre; la couleur est plus pâle lorsque le bois est frais. L’odeur n’est pas très forte ct incline vers celle de la rose, plus que le véritable Santal citrin. Les kanacs renferment dans des sachets la sciure odorante de ce bois et en mettent aussi dans l'huile de coco pour lui don- ner une odeur agréable. Il n’en existe, dans la baie de Taiohaëé, qu’à un seul endroit, au fond de la vallée de Meao. G4. Ii te vai. Cette Santalacée est en usage chez les kanacs pour faciliter lextension sous les coups du cylindre et du marteau cannelés, des écorces dont ils se servent pour faire leurs étoffes. 65. L’ama, 4leurites triloba, Forst., est commun aux Marquises; la noix appelée noix de bancoul est bonne à manger. Les kanacs font chauffer la coque afin de l'ouvrir plus facilement, pour ne pas endommager le fruit, qu'ils enfilent au moyen de lanervure d’une feuille de cocotier ou d’une tige de bambou. Ils se servent de ces brochettes pour s’éclairer dans leurs cases. Ils emploient aussi ce fruit qu'ils carbonisent, pulvérisent ensuite et délaient dans de l’eau, pour tracer sur leur peau les dessins qu'ils veulent y fixer. 66. On trouve à Noukahiva deux variétés ? du Ricinus communis, lune que les naturels appellent péré maoë ou indigène, l’autre, upéré aoé ou étranger. J'ignore pourquoi celte dernière désignation. Les Européens leur ont appris les vertus de cette plante. 67. La ràpure de l'Euphorbiacée désignée sous le nom de kouima, sert à consolider les fractures. 518 BOTANIQUE 68. Le Papaya carica Endl:,quel'abbé Mosblech appelle arbre à melon dans son dictionnaire noukahivien, vi dans cette langue et minila en taïlien, vient sans aucune culture aux Marquises. Il affecte spécialement les lieux picrreux, les décombres, peut-être parceque ses graines sont plus répandues dans le voisinage des habitations que dans les fourrés; les fruits sont excellents, et cependant les kanacs n’en font guère usage. | 69. L’Artocarpus incisa, mei, en taïlien mayoré , est à coup sûr l’arbrele plus utile pour les insulaires des Marquises, puisque son fruit est leur principale nourriture. On le dit des Moluques ou des îles de la Fronde; mais, sil a été importé aux Marquises, ce qui est assez douteux, (car com- ment les habitants se seraient-ils nourris sans lui ?), il faut supposer qu'ils l’ont transporté avec eux; dans tous les cas il y est parfaitement naturalisé et quel que soit le profit qu’ils en retirent, les kanacs prennent peu de soin de sa culture ; ils se contentent d'enlever les broussailles qui étoufferaient les jeunes plants. La végétation est si puissante dans ces lati- tudes, que lorsqu'un arbre à pain tombe de vétusté, conser- vant un reste de sève vers l'écorce, les branches qui par la chüte viennent à toucher la terre, y prennent racine et ne tardent pas à former de nouveaux pieds qui, en quelques années, sont en état de donner des fruits. Les indigènes prétendent que cette espèce ne peut être transplantée. Ils en comptent jusqu'à trente-trois variétés qui ne sont sans doute pas susceptibles d’être indiquées scientifiquement, car elles résultent de la hauteur et du port de l’arbre, des feuilles plus ou moins profondément incisées, des fruits plus ou moins gros, de leur couleur verte plus ou moins foncée, de leur surface plus ou moins rugueuse, des pédoncules plus ou moins longs, de l’époque de la maturité des fruits, etc., etc. Cependant comme il peut, il doit même se trouver dans DES ILES MARQUISES. 519 le nombre quelques variétés susceptibles de fixer l'attention du botaniste, j'ai cru devoir en indiquer ici les noms in- digènes, ce sont : le maoëé, dont le fruit s’appelle meiï, le plus commun, puau, koui, kuuhaa, puou, koopupu, pihiti, euea, kuu-matuké, kootea, oukapé, oha, komanu, kuhuvabaka, kauhiva, pitaké, pohata, kihohaa, huihui, tavau, kavékavé- ahéké, hahaua, kütahi, kipokipo, kuutaa, maikiouhoï, epau- pipii, kiékié, kuahé, kokaupopoto, patiolio, amoa. Je n’ai point vu toutes ces variétés, mais elle m'ont été indiquées par un Tahuka, savant, qui paraissait très bien connaître les richesses végétales de son île. L'espèce épau pipi produit en abondance un suc laiteux qui se concrète à l'extérieur. Les noms pihitii et patiotio sont ceux de deux oiseaux du pays qui se nourrissent sans doute de ces fruits. Les naturalistes de l'expédition de la Coquiile n’ont reconnu à Taïti que des variétés de l’A. incisa, différentes entre- elles par les feuilles. L'arbre à pain est utile aux kanacs dans toutes ses par- tics. Avec l’écorce des jeunes arbres ils font des étoffes. Le bois, qui a atteint son développement, sert à faire des piro- gues, des pièces de charpente pour les cases, des ustensiles de ménage. Avec les feuilles on couvre les habitations et les fruits se mangent après avoir été réduits en bouillie ou popoi, soit frais, popoi mei, soit conservés, popoi mà, après avoir fait subir à ceux que l’on veut conserver une prépa- ration dont j'ai donné le détail ailleurs (1). On met le fruit, réduit en pâte, dans des trous quelquefois très profonds, et il s’y conserve de longues années. On m'a assuré qu'il exis- tait de ces greniers souterrains, qui n'avaient pas été com- plétement vidés depuis plus de cent ans, et dont la popoi était aussi bonne que celle de quelques années seu- lement. (t) Mém. de la Soc. Acad. de Cherbourg, 1856. 520 BOTANIQUE 70. Le Ficus religiosa ?, aoa, atteint aux Marquises des proportions colossales. Celui qui se trouve à l'entrée de la vallée de Meas, près de la rivière, et qu’on désigne sous le nom d'arbre de Moana (nom du roi), est remarquable par la dimension de son tronc et l’étendue de ses rameaux. Les graines servent de nourriture à une espèce de tourterelle, Thouarsistreron leucocephala, Bp. Quand l'arbre est jeune, les kanacs l’appellent hiapo et en font des étoffes très esti- mées. 71. Le Pipturus propinquus, Weddel, se trouve chez les Atibeus, tribu du nord de l'ile de Noukahiva, Les kanacs se servent de ses branches, qui sont très flexibles, pour faire des liens grossiers. 72. Le Broussonetia papyrifera, Vent., Morus papyri- fera, L., appelé uté, est cullivé avec assez de soin aux Mar- quises, parceque c’esl avec son écorce que les naturels font presque tous leurs vêtements ; pour cela, ils ne le laissent jamais croître à plus de 10 à 12 pieds et ils ont soin d’enle- ver tous les bourgeons qui paraissent le long de la tige, afin de ne pas avoir de solution de continuité dans l'écorce dontils se servent; c’est ce qui a fait dire à Forster que le mürier à papier ne fleurit jamais à Taïti ni aux Marquises. J'ai indiqué dans une notice sur ce dernicr archipel, la manière dont les naturels préparent leurs étoffes : j'y renvoie pour plus de détails sur ce sujet, 75. Le nom générique du Piper en kanac est kawa; celui dont ils se servent pour composer leur breuvage éni- vrantestle kawa maoi, commun, indigène, P. methysticum, Forst. Une variété de cette espèce est le kawa kawa atua; le kawa kawa iki est le P. angulatus R. et P.? Il en existe encore deux autres espèces dont je ne connais pas les noms indigènes; l’une d’elles est remarquable par ses feailles acuminées, à nervures convergentes vers l'extrémité, DES ILES MARQUISES, 321 et cotonneuse ainsi que la tige, et l’autre par ses feuilles lisses, plus petites, moins lancéolées, quoique n’affectant pas la forme rhomboïdale du P. methysticum, et surtout par ses épis de fleurs grêles, très allongés et droits, quand les autres espèces de Noukahiva ont généralement les épis re- courbés en crosse. 74. Le toa, Casuärina equisetifolia, Forst., croît dans les lieux les plus arides et les plus rocailleux da littoral; on ne Île trouve guère dans l’intérieur. Son bois, très dur, sert à faire des casse-tête, des pagaies, des bâtons de chefs. 75. Musa. Le fruit de presque toutes les espèces de ce genre est comestible, soit qu’on le mange cru, soit qu’on le fasse cuire. Les kanacs des Marquises cultivent le bananier, mais ils conservent les bananes pour les jours de fête, ils n'en mangent point habituellement. Les variétés du 4. pa- radisiaca sont très nombreuses chez ces indigènes, ce qui prouve leur esprit observateur. Pour les motifs indiqués au sujet de l’Artocarpus, je donnerai les noms qu’affectent les kanacs à ces variétés, ce sont.: meika maoiï, ou bananier commun, meika huetu, monokia, poupou, pukokiva, pake, oua, koka, hamau, puou, pehatu, kaupé, hauaua, moepua, éaki, maei, uhiau, kina (vulg. bananes de Chine), oka, koka, kokakatiu, kokupahiau, kokachu, kokanui, moa, kinukoa. 76. L'Amomum, que les naturels de Noukahiva désignent sous le nom d’ekapui, se trouve sur la crète des monta- gnes qui séparent la baie des Atiheus du centre de Pile. Le périanthe renferme une assez grande quantité de liqueur sucrée qu'expriment les kanacs quand ils rencontrent cette plante, mais sans y attacher aucune propriété médicinale. Une autre espèce d4momum qui ne croît qu'au Muaké, dans la partie centrale de l’île, est beaucoup plus précieuse pour les indigènes, par la couleur jaune que leur fournit la 21 529 BOTANIQUE racine, qui a la forme d’une petite carotte rugucuse, La poudre qu’ils obtiennent de cette racine est préparée avce mystère et se vend fort cher; elle leur sert à teindre quel- ques unes de leurs étoffes les plus fines, et à se peindre le corps les jours de fête; ils la désignent sous le nom unique de éka. 77. Les indigènes ne cultivent pas le Dioscorea alata, L.. é hoi, qui croit en p'usieurs endroits; seulement, quand ils rencontrent une de ces plantes, ils en déterrent la racine souvent enfoncée profondément sous terre. Ils font des couronnes avec les fleurs en grappes. 78. La feuille du Cordyline australis, Endl., ti, sert à tapisser les trous dans lesquels on dépose la pâte ou popoi mà, résultant de la préparation du fruit de l'arbre à pain. 79. Le Brometia ananas, L., haoa, vient sans cul- ture au mont Quetu, aussi ses fruits sont loin d’être savoureux, et sont coriaces et pelits. Les naturels ne cul- tivent pas celte plante dontices habitants de quelques parties de la côte occidentale d'Afrique, dans la rivière du Gabon, tirent un grand parti pour les fibres textiles et soycuses de ses feuilles. 80. Les naturel des Marquises distinguent onze varié- tés de cocotier, ce sont: l’éhi atuau, tokaove, mamaïmu otea, haniaoo, ootahi, moraiéhu, nana, hauméké, éhiéhua, tiébu- tiébu. Le trone, les feuilles et les fruits de ces arbres sont employés très fréquemment : le tronc sert à faire la tête et les pieds du lit au niveau du sol, qui règne dans toute la longueur de la case et qui n’a pas plus de quatre pieds de longueur, de sorte que les jambes reposent sur une pièce de bois, pendant que la tête est appuyée sur Pautre, souvent sans rien de plus moëlleux. Le centre est tapissé de fougères et cypéracées etrecouvert d’une nalte. Cn m'a signalé un autre palmier appelé vahaké, dont le DES ILES MARQUISES. 325 fruit est beaucoup plus dur que celui du Cocos nucifera, et les feuilles disposées en lanières; il paraît se trouver en petite quantité dans le nord de Pile. Le cocotier rapporte au bout de 8 ou {0 ans; dans l’ar- chipel des Paumotu, il commence à donner des fruits beau- coup plus tôt encore, et un négociant ayant habité longtemps cet archipel m’a assuré en avoir planté qui ont donné des fruits au bout de cinq années. 81. Le Pandanus odoratissimus, L., haa en noukahi- vien, fara en taïlien, est très commun aux Marquises. Les feuilles de cet arbre singulier, qui ressemblent à celles de l'ananas, quoique beaucoup plus longues, servent à faire aux cases des indiens des couvertures dont la durée est plus grande que celles qui sont confectionnées en feuilles de cocotier ou d'arbre à pain. Hommes et femmes font avec les graines, d’un jaune rougeûtre, des colliers volumi- neux qui répandent, lorsqu'ils sont frais, une odeur agréa- ble; ce fruit est susceptible d’être mangé, on en fait quel- quefois une pâte assez savoureuse. 82. Les noukahiviens ne font guère usage du Tacca pin- nahfida, L., pia. Il n’en est pas de même à Taïti où la racine raclée avec une coquille de porcelaine et séchée au soleil sert à gommer le linge. Les taïtiens mangent aussi ce tubercule après des préparations convenables, et les femmes font avec les fibres, d’un blanc soyeux, des couronnes fort élégantes et que ne désavoucrait pas le goût le plus difli- cile. 85. Le tao, entaitien taro, est le Caladium esculentum, L. Les indigènes des Marquises cultivent à peine cette plante, quoiqu’ils l’estiment beaucoup; on le conçoit facilement, puisqu'ils ont des arbres à pain en quantité suflisante, et la culture de ce dernier est beaucoup plus simple que celle du Caladium. Aux Sandwich, on rencontre de vastes étendues de terrain, plantées de cette aroïdée, 324 BOTANIQUE Une autre aroiïdée, le Colocasia esculenta, Schott, au kapé, atteint à Noukahiva des proportions gigantesques; c’est le Chou caraïbe. I n’est pas plus cultivé que le tao. 84. M. Steudel a reconnu dans le mouku des Marquises une espèce nouvelle de Cyperus à laquelle il à donné le nom de macreilema. Cette belle espèce qui atteint un mé- tre et plus de hauteur est remarquable par sa tige triquètre à la base de l’ombelle, par ses bractées longues de plus de 50 centimètres et fortement scabres ainsi que les feuilles à la partie inférieure, enfin par ses épis läches, sans bractées secondaires. Cette belle espèce se trouve principalement dans la tribu des Akapua, baie du Contrôleur, et dans celle des Naïkis; la tige, réduite en filaments, sert aux kanacs comme d’un espèce de tamis pour la préparation du kawa et du Jait de coco. 85. Le Cyperus consocius, autre espèce nouvelie égale- ment déterminée par M. Steudel, et dont l’usage est le même, diffère de la précédente par sa tige fortement tri- quètre dans toute sa longueur, par ses bractées à la base de l’ombelle moins longues, par ses épis simples accompagnées de bractées ne dépassant guères la longueur de lépi et quelquefois linéaires et rudimentaires dans les épis infé- ricurs, et par ses feuilles beaucoup moinsscabres. On trouve celte espèce mêlée avec la précédente. 86. Dans les Fimbristylis que j'ai recueillis aux Marqui- ses, M. Stcudel a reconnu quatre espèces nouvelles qu'il a désignées sous les noms de F. nukahivensis, separanda, tertia et marquesana. La première espèce, d’un pied de bau- teur et plus, a les épillets en ombelles inégales et les feuilles roussâtres, de 1 à 2 pouces, scarieuses sur les bords et terminées par une pointe scarieuse ; la deuxième espèce, plus pelite, a les épillets le plus souvent solitaires, plus gros que ceux du F. nukakivensis ; la troisième espèce DES ILES MARQUISES. 225 de 6 à 8 pouces de hauteur, a les épillets solitaires, munis d’une feuille bractéiforme 2-3 fois plus longue que lépillet, et les feuilles linéaires presque aussi longues que les tiges florales ; la quatrième espèce a comme les deux précédentes les épillets solitaires, munis d’une bractée linéaire, mais elle s’en distingue facilement au premier coup d'œil par son port beaucoup plus petit, et par sa tige fortement striée. Toutes ces espèces croissent dans les lieux humides; les indi- gènes leur donnent le nom de haïki, et ils les emploient à cou- vrir la partie du sol de leurs maisons comprise entre les deux troncs de cocotier et destinée à leur servir de lit. 87. Le moukoutai des kanacs est une espèce nouvelle de Pennisetum appelée par Steudel P. identicum. Le second Penn. est une variété de lParticulare Trin. Le troisième Penn. est une espèce nouvelle appelée par Steudel fZavi- sel. 88. Le pua pii, fleur qui se colle, qui s’accroche, à cause de ses arêtes en forme d’hamecon, est une nouvelle variété du Setaria viridis L., sans utilité à Noukahiva. 89. Le toctoe puaka est une nouvelle espèce de Zasio- lytrum? désignée par Steudel sous le nom de pilosum. 90 Ctenium nukahivense, Steud., espèce nouvelle, com- mune dans la baie de Taiohaé. 91. Les kanacs distinguent deux espèces de kohé, bam- bou, le maoi et le taavi dont le bois est plus dur et dont on se servait, sans doute pour cette raison, en guise de couteau pour dépécer les victimes humaines. Le bambou est employé par les naturels à une foule d’usages, principale- ment à faire le clayonnage des cases. Ils sert aussi, dans l’intérieur du pays, là où les habitants ne peuvent se procurer d’ustensiles européens, à transporter de la rivière l’eau qui sert aux usages domestiques. 92. M. Steudel a désigné sous le nom de distichophy t- 526 BOTANIQUE um Va nouvelle espèce de Saccharum que les indiens cul- tivent auprès de leurs cases et à laquelle ils donnent le nom de to. La tige supérieure et les feuilles leur servent à faire des torches, quand ils vont pêcher le poisson la nuit. La canne n’est coupée que pour les jours de fête. On en apporte au lieu de réunion d’énormes paquets qui sont ensuite dis- tribués aux assistants. Les indigènes distinguent diverses espèces ou plutôt variétés provenant sans doute de la cul- ture dans des terrains différents, ce sont : le to maoi, upau, canne à sucre rouge, tuaké, kakamau, koniotété, kikiha, taputu. Il pourrait se faire que les Saccharum officina- rum, L. et spontaneum L., signalés dans le Zephyritis, se trouvassent parmi ces variétés. Il faut encore signaler une autre arundinée, appelée kakao, qui croît dans les montagnes et dont les kanacs font grand usage pour leurs pêches de nuit. 95. On trouve encore à Noukahiva un nouveau genre de graminées, désigné par les naturels sous le nom de mou- koutai, et que M. Steudel n’a pas déterminé, la plante n'étant pas suffisamment développée. Je ne puis qu'engager les botanistes qui visiteront ces parages à la rechercher. 94. Asplenium nidus, L. auketaha. Cette fougère croît sur le tronc des arbres tombés de vétusté, au mont Quetu et dans d’autres parties élevées de l’île. L’4. divaricatum qui est indiqué comme croissant au Pérou, se trouve près de la grande cascade, au fond de la vallée de Taioha. 95. L'espèce que les indigènes désignent sous le nom de upokotitikaha a beaucoup de ressemblance avec l 4spidium furcatum ; toutefois elle a un peu le port et l’aspect des Polystichum. C’est une espèce à rechercher età envoyer avec le rhizome (note de M. Mougeot.) 96. Plusieurs espèces de fougères, désignées sous le nom de aumakamaka, servent à tapisser les lits kanacs et à les rendre moins durs. DES ILES MARQUISES. 3927 97. Le vei-ula, Zycopodium phlegmaria, L., sert à faire des couronnes très gracieuses. Il croit en grande abondance dans la tribut des Happas, et l’on m'en à rapporté des échantillons de plus d’un mêtre de longueur. Parmi les plantes non déterminées et celles que je n’ai pu recueillir, il faut remarquer : 1° Le noni, arbre de moyenne grandeur, dont le fruit cru a une saveur désagréable quand il n’est pas parfaite- ment mür. Les indigènes le font cuire sous les cendres et le mangent pour se guérir des maux de cœur. Il est employé aussi contre la syphilis. C’est le tokana des taitiens. 2° Le papakoutu, plante dont les kanacs se servent contre la syphilis, en lécrasant et Pappliquant en com- presses. : 3° Le komoka, que les femmes kanaques mettent sous la alle sur laquelle elles se couchent, quand elles sont enceintes, afin de conjurer le Dieu Atua, et l’empêcher d'être malfaisant. Il m'a encore été indiqué comme croissant à Tovii, point central de l’île, deux plantes, la 4'° à feuilles très allon- gées, lisses, d’un vert clair, partant du collet de la racine, semblable à celle d’une asphodélée ou liliacée, et dont la graine, étant mûr, a la forme d’une capsule transparente, remplie d’un liquide d’un bleu d'azur; l’autre espèce est un arbre assez élevé, à feuilles lisses, vernissées, entières et dont lécorce est rugueuse. Je n'ai pu me procurer d’autres renseignements sur ces deux espèces que je signale aux botanistes qui exploreront cette localité. 95. Hépatiques. Je n'ai point remarqué que les kanacs lissent quelque différence entre les hépatiques et les genres des familles voisines qui peuvent avoir quelque similitude extérieure. 99. Mousses. Les habitants des Marquises désignent sous 528 BOTANIQUE le nom générique de imu diverses espèces de mousses, lichens et algues, et y joignent un autre mot pour indiquer d’une manière plus précise la plante dont ils veulent parler. La plus grande partie de ces végétaux cryptogamiques n’ont pas d'autre nom que celui de imu et cela n’a rien d’éton- nant; en France n’appelle-t-on pas mousse toutes les plan- tes qui, mousses ou lichens, ont quelque ressemblance avec la première de ces familles ? On ne voit pas dans les pays chauds de ces belles pelouses tapissées d’Æypnum comme on en rencontre fréquemment dans nos climats. Les lieux humides ne sont pas recouverts par des Sphagnum et des Poltrichum, Varidité des rochers n’est pas masquée par les Grimmia, Weissia, les troncs d’arbres ne font pas végéter les Orthotrichum, les Tortula, et plusieurs autres genres; on ne rencontre les mousses qu'en petite quan- tité çà et là, ces humbles végétaux faisant place à des espè- ces plus brillantes; aux Marquises suriout, les mousses sont peu nombreuses, généralement de petite taille, elles passent pour ainsi dire inaperçues, et les naturels n’en font aucun usage. 100. Lichens. Le savant lichénographe Nylander a reconnu dans les plantes de cette famille qui croissent aux Marquises, quelques espèces nouvelles, Zeptogium lobula- lum, Cladonia gracilenta , Parmelia retirugella, Physcia mollescens, Perlusaria dermatodes, Graphis deplanata, et un autre Graphis, Lecanactis varians, Chiodec- ton depressulum , Verrucaria aurantiaca , une variété denudata du Y. micromma, Mont. La liste des lichens est loin d’être complète, car je n’ai point rapporté un bon nombre d'espèces saxicoles, à cause de la difficulté et souvent même de l’impossibilité de les enlever du roc. Il y a beaucoup à trouver dans cette famille, et sans aucun doute des espèces nouvelles. Les kanacs ne font aueun usage de ces plantes, qui ne fixent point leur attention. DES ILES MARQUISES. 329 it 101. Champignons. Cette famille a été encore moins que la précédente remarquée par les naturels des Marqui- ses, ou peut-être les renseignements que. j'ai pu obtenir à ce sujet sont-ils incomplets, car il ne m'a été donné de nom que pour deux espèces , Excidia ampla, Lév., qu'ils appellent puaikavéinéhaé, oreilles de revenant, Sphæria mammeæformis, popoakau. Les échantillons de cette famille que j'ai rapportés, ont été déterminés par le savant D" Léveillé, qui a reconnu comme nouvelles les espèces sui- vantes: Sphæropsis conglobata, Sphœæria nodulorum, Poly- porus marchionensis, Dothidea exanthematica, Polÿpo- rus planus, P. Normanni, P. auricomus. Les indiens de Noukahiva n'emploient d'aucune facon les champignons, dont pas une espèce n’est comestible. 102. Algues. Les plantes de cette famille ont été sou- mises à l’illustre J, Agardh, algologue suédois, qui a bien voulu se charger de leur détermination. Il à reconnu plu- sieurs espèces et un genre nouveaux : VNemastoma Jardini et N. Normandiana;Bostrychia glomerata; trois espèces de Potysiphonianon encore étudiées; deux Coralligènes, Halime- da ovata et une autre espèce non déterminée; Espera livida; Conferva repens vVar.; Lyngbia variegala et contexta?; Synedra; Sp. nov; Schizonema Sp. nov., et un nouveau genre de Desmidiées. J'ai trouvé les Nemastoma mêlés ensemble dans l’anfractuosité des roches qui séparent la baie de Taio-haë de la baie Akani ou Collet. On ne peut y aller qu’en embarcation. Le Zonaria collaris, Ag., a seul reçu des indigènes un nom particulier, sans doute à cause de sa forme remarqua- ble, quoiqu'il soit sans utilité; ils vont recueillir sur les rochers les imu nanie, imu veve, imu kanatoi (mousse salée), imu topua, pour les manger avec la popoi en guise d’assaisonnement. 3590 BOTANIQUE Dans la nomenclature que j'ai donnée des plantes qui croissent aux Marquises, je n'ai pas parlé de quelques espèces importées, les Citrus aurantiaca, medica et limo- nium, Wilis vinifera, Vanilla aromatica, Punica granatum, Hibiscus esculentus, Brassica, Napus, et de quelques plantes d'ornement. Les orangers principalement tendent à se pro- pager dans cet archipel comme dans celui des îles de la Société. Le jardin de l'hôtel du gouvernement en possède un grand nombre de pieds qui donnent un produit abon- dant, et les habitants de la baie ne manquent pas de venir demander des oranges quand ils sont indisposés. J'ai remarqué que les orangers dont les fruits étaient les plus doux n’avaient pas le lobe de la feuille se prolongeant le long du pédicelle, et que cette décurrence, très prononcée dans les jeunes plants, finissait par disparaître à mesure que l'arbre prenait du développement. (1) La vigne ne produit que très rarement. Le climat est trop chaud, et la vigueur de la végétation empêche l'ovaire de se développer. Cette chaleur, jointe à l'humidité qui règne dans les vallées, fait qu’on cultiverait facilement la va- nille. A Taio-haë, il s’en trouvait un pied fixé au tronc d’un arbre et qui végétait vigoureusement. Je n’en ai point vu la fleur ni le fruit, peut-être était-elle trop jeune. Il est très difficile, sinon impossible, de recueillir de la graine des végétaux comestibles d'Europe, le radis, le chou. On multiplie cette dernière espèce de bouture, mais les produits sont toujours faibles, le chou consiste simplement en quelques feuilles réunies en tête, sans jamais offrir ces capitules pressés et durs qu'on voit sur nos mar- chés. On n’a de radis que lorsqu'on recoit d'Europe des (1) Il parait que les orangers et les citronniers ont été apportés à Taiti par Bligh (Voyage de la Coquille 1822, 23, 24, 25). DES ILES MARQUISES. 901 graines fraiches. Ces cultures exigent des soins continuels d'arrosage et d’abri du soleil, et ne donnent pas toujours pour cela des résultats favorables. En terminant ces notes, je dois remercier les savants botanistes qui m'ont facilité ce travail par l'étude des espèces soumises à leur examen; MM. R. Ecnormand, Schultz bip. et Steudel, pour les phanérogames;, Mougeot, pour les fougères; Roussel, pour les hépatiques; Schimper, pour les mousses; J. Agardh, pour les algues; D' Léveillé et Berkeley, pour les champignons; W. Nylander, pour les Lichens. Je les price de vouloir bien recevoir l'hommage de ma reconnaissance. Regrettons avec les amis de la science la mort prématu- rée de M. Steudel, qui a pu, malgré ses souffrances, déter- miner encore les cypéracées et les graminées de ma col- lection, mais qui n’a pas eu le temps d'en donner la des- cription dans un supplément à son Synopsis glumacearum. Je m'’estimerai heureux de pouvoir communiquer mes échantillons aux savants qui s’occuperaient de monogra- phies. Il en est quelques uns, parmi les composées et les glumacées, qui n’ont pas été décrits, et de même de quel- ques espèces cryplogames. ÉNUMERATION GÉNÉRALE DES LICHENS. SUPPLÉMENT, Par RE. le D' W. NYLANDER. À peine avions-nous terminé, il y a quelques mois, l'impres- sion de l'Énumération générale des Lichens, que M. Tucker- man soumettait à notre examen une collection de Lichens de l'Amérique du Nord contenant un nombre considérable d'espè- ces rares et nouvelles. Quelques autres addenda ont été four- nis depuis par d’autres collections, de sorte que le total des espèces connues, en y ajoutant celles omises dans notre Énu- mération, s'élèverait au chiffre de 1361 (au lieu de 1302), celles de l'Europe à 650 (au lieu de 642) et celles de la France à 540 (au lieu de 538). Le plus grand nombre de ces additions est dû aux recherches de M. Tuckerman. Nous demandons la permission de présenter ici la liste de tous ces Lichens que nous avons eu occasion d'étudier depuis la publication de l'Énumération, et de remédier en même temps à quelques omissions que nous avons remarquées dans cet opus- cule. Nous ajouterons en appendice les définitions de quelques formes nouvelles pour la France. Pterygium. Addendum : Pt. Petersii (Tuck. sub Lecid.), in Amer. sept.— Huic genere fortasse quoque subsumenda sit Racoblenna Trem- niaca Mass. Mem. p. 134. SUPPLÉMENT. 399 Symalissa. Addendæ : in seetione À : S. sphærospora Nyl., in Amer. sept.; in sectione B : S. polycocca Nyl., in Nova Anglia. OGmphalaria. Addernda : O. pyrenoides Nyi., in Texas. Collema, Seetio À. €. decipiens var. diffusum Nyl., in Bavaria et Gallia. — Sectio D. €. cyathodes disponatur post C. chala- zanum. — Addantur : C. lepideum Nyl., in Afr. occid. trop., et C. umbellula (Tuck. sub Omphalaria), in Alabama. — Sectio F. Excludendum C. chloromelum Ach., quod est Leptogium, et addendum Leptogium albociliatum Desm., quod est Collema. — Leptogium polyschides Mnt. adhue sit hujus generis species, sed sectionis incertæ ob apothecia ignota. Leptoginen. In dispositione hujus generis varia mutanda et corrigenda, eur eam denuo hic damus, exelusis locis specierum ante alla- tarum. Sectio À.—4+. L. Arnoldianum (Physma Hepp, Arn.), in Bavaria. Sectio B. — 2. L. humosum Nyl.; 3. L. spongiosum (Sm.) ; 4. L. byssinum (Hoffm.). Sectio C. — 5. L. fragile (Tayi.); 6. L. cretaceum (Sm.); 7. L. pusillum Nyl. (var. effusum in Bavaria); 8. L. subtile (Sm.); ° E. microphylloides Nyl., in Gaïlia; 9. L. lacerum Kr. €. varr. pul- vinato et lophæo; * L. microscopicum Nyl.; 10. L. scotinum Fr.; 11. L. dactylinum Tuck., in Nova Anglia; 42. L. pulchel- lun (Ach.); 13. L. foveolatum Nyl.; 14. L. reticulatum Mnt.; 15. L. tremelloides Fr. cum varr. azureo, mariano et marginello; 16. L. diaphanum Mhnt. (quoque in Anmier. tropica); 17. L. calli- thamaion (Tayl.); 48. L. palmatum Mnt.; 19. L. ciliatum (Bel., olim mihi L. palimatulum); 20. L. saturninum (Dicks.); 21. L. Hildenbrandii Nyl.; 22. L. Menziesii Mnt. Sectio D. — 23. L. chloromelum (Sw.), huc adducto L. ruai- noso (Duf.); 24. L. bullatum (Ach.); 25. L. phyllocarpum (Pers.) eum varr. isidioso (Mexico), cœrulescente (Taïti, coll. Lép. 19, Guyan®, macrocarpo (Amer. calida, ex. gr. in Lind. coil. 1092), dædaleo (Klot.); 26 £L. sphinctrinum Nyl. (Steph. javanicus Mnt. ?), in ins. Marianis, Java, 27. L. adpressum Nyl., in Mexico; 28. L. cyanescens Nxl., in Polynesia; 29. L. corruga- 294 ÉNUMÉRATION DES LICHENS. tulum Nyl., in Mexico; 30. L. infleæum Nyl.; 31. L. Burgessü Mat. (quoque in ins. Canariis). Sectio E. — 32. L. Schraderi Bernh., cum var. cæspitello ‘in Algeria); 33. L. Apalachense (Tuck. sub Coll.), in Amer. sept.; 34. L. muscicola Fr.; 35. L. dendriscum Nyl.; 36. L. intricatulum Nyl., in Nova Anglia. Hydrothyria Russel. 4. II. fontana Russ., in Nova Anglia. Phyiliscum. Addatur Ph. Demangeoni quoque adesse in Amer. septen- trionali. Sphinctrina. Addendæ : Sph. anglica-Nyl. (Cal. microcephalum Sm.), in Anglia et Nova Anglia; var. ejus fuscescens Nyl., in Cap. B. Sp. — Sph. leucopoda Nyl., in Virginia. Calicinm Addendum post C. trichiale : C. albidum (Krb. sub Cyphelio), in Germania. — C. viride pro Amer. bor. est delendum, sistit- * que formam C. quercini : °C. subcinereum Nyl., in Nova Anglia. — Addatur : 15. C. subtile Pers., in Eur., Afr. (C. subtile Tuck. est C. lenticulare minus). €oniocyhbe et Erachylia. Con. furfuracea et pallida quoque in Amer. bor. occurrunt. Similiter ibi adsunt Trachylia viridula et tigillaris. — Tr. javanica sit Pyrgillus. Pyrgillus. Nov. gen. Calicieorum sporis 3 - septatis, apoth. trachylioideis fere, basi latioribus. 4. P. americanus Nyl. (Pyrenastrum Pyrgillus Tuck.), in Louisiana. — 2, P. javanicus (Mnt. et v. d. B. sub Calicio), in Java. Cladonia. CI. imbricatula dicenda est Cl. mitrula Tuck. — CI. athelia varr. Santensis et lepidota (Tuck.), in Nova Anglia. Pilophoren. Pil. polycarpum Tuck., (in ins. Freti Behring.) non differat a P. robusto Th. Fr. Usnea. Addenda : U. angulata Ach., in Amer. calidiore, Madagascar. Australia. Pliatysema. 4. PL. chrysanthum Euck., in Japonia. — 2. PI. ciliare quo que in Peruvia. PLAT SUPPLÉMENT. D99 Sticia. St. fuliginosa quoque in ins. Borbonia; Sf. obvoluta (vel Willdenowii) Del. non specie differt.—Sf. Hunthii Hook. nomen anterius quam cyathicarpa Del., formam peruvianam desi- gnans; fere specie est separanda.— St. gyalocarpa Nyl. et var. ejus hkirta, illae Nova Grenata, hæc e Mexico, thallo Iævi. — Sr. æanthosticla ad filicinam est disponenda. — St. nilida contra pertinet ad sectionem ceyphellis citrinis; S£. cœrulescens Mnt., e Chili, nimis forte ei afinis. Sf. Beauvoisi et cinchonæ Del. identicæ sunt cum Sf. quercizante Ach. (et xanthosticla eidem similiter nimis fere vieina). — Sf. intricata Del. subjungenda est sub St. argyracea (æque ac St. T'houarsii Del.); St. rigidula Del.et flavescens Del. non differunt ab argyracea.— St. Gaudi- chaudii quoque ad Fret. Magellan. (Lechl. pl. magell. 1348). — Ad St. laciniatam addendæ varr, denudata (Lind. coll. 393), et Lenormandi(v. d. Bosch), hæe in Peruvia (Leebl. pl. peruv. 2732), accedens ad Sf. cometiam et Kunthii. — St. tomentosa var. dilatata, in Nova Granata (Lind. coll. 1087, 1236). — St. Richardi var. granulata (Bab.), in Nova Zelandia. — Sf. D'Urvillei varr. orygmaæoides (ex gr. in Lechl. pl. mag, 1342) et flavicans Hook. (St. Colensoi Bab.), in Tasmania, Nova Zelandia, Fret. Magellan. (Lechl. eoll. 1342 à), ins. Maclovianis. — St. carpoloma adhue in Nova Zelandia et ins. Borbonia (St. Desfontainii Del.); var. selerophy'la Nyl., ad Fret. Magell. (Lechl. coll. 948). — St. Féei Del. vix est nisi var. St. endochrysæ. — Addenda : Sf. rubella Hook. et Tayl., e Tasmania, aflinis Sé. crocalæ. Genus STicrA optime (ex melioreque methodo quam in Enum. p. 101-103) disponatur in subdivisionibus sequentibus: A. — Cyphellæ typice nullæ, frons subtus gibberosus (Stirps Stictæ pulmonacew). B, — Cyphellæ urceolatæ (Stirpes Stictæ fuliginosæ etdamæ- cornis). C. — Cyphellæ pulverulentæ, sorediiformes. — a. Cyphel- læ niveo-pulverulentæ (speciebus : Sticta argyracea, intricaia, Dozyana, Freyeinetii, fragillima [hæc etiam in Java, coll. Zoll. 1799 a, et in Peruvia}, punetulata, faveolata); b. Cyphellæ ci- trino-pulverulentæ (speciebus : Sticta obvoluta, nitida, cocru- lescens, crocata, gilva, carpoloma, orygmæa, endochrysa, D'Urvillei, aurata, Mougeotiana, rubella). 556 ÉNUMÉRATION DES LICHENS. Ricasolia. Huie generi addenda estR. dichroa Nyl. in Mus. Par., eMa- dagasear et Ins. Borbonia. — À. pallida (Hook.) scribatur pro R. Kunthii, locusque ei dandus est prope crenulatam, a qua parum differt.— Sticta Sehæreri Mnt. et v. d. B. est alia species addenda, R. Schæreri, vix nisi in Java adhuc observata, maxi- me aflinis R. discolori. Parmelia. P. sulphurata N. ab Es. et Flot., in Louisiana. — P. atrica- pilla Tayl. etiam in Mexico.— Omissa : P. encausta Ach. Physceia. Ph. euploca Tuck., in Texas. — Ph. plumosa etiam in Amer. sept. australiore. — Ph. stellaris var. obsessa (Mnt.), in Amer. calida. Parmaria. P. lurida quoque adest in Nova Anglia (est Parm. Russellii Tuck. Syn. p. 35).— Addenda : P. leucosticta Tuck., in Amer. sept. vulgaris. Erioderma. E. unguigerum (Peltidea glaucescens Tayl.), in ins. S. Helenæ. — Æ. polycarpumn, etiam in Cuba. Placodiunomn. PI. eugyrum Tuck., in Texas. Lecanora. L. diphasia Tuck., in Texas. — Addenda ad L. cineream var. obscurata (Fr. L. S. 343), in Suecia, Gallia. — ZL. macro- phthalma (Tayl. sub Urceol.), in Terra Kerguelen. — L. phwo- phthalma Ny1. in hb. Lenorm., in Taïti, affin. præcedenti.— L. cinereovirens Eschw., in Amer. mer. tropica.— L. Ascociscana Tuck., in Nova Anglia, forte var. sophodis. Urceolaria. U. actinostoma quoque in Nova Anglia. Pertusaria. P. pilulifera var. punctella Ny1., in Nova Anglia. — P. pu- stulata var schizostoma Nyl., ibid. — P. rhexostoma Nyl., in Amer. sept. — P. leioplaca var. marginata Nyl., in Carolina. Æhelsirema. Th. granulosum Tuck., in Louisiana. — Th. diplotrema Ny1., in ins. Borbonia. — Th. compunctum var. glaucescens Ny]., in Louisiana. — Th. leucocarpum Nyl., in Venezuela. SUPPLÉMENT. 537 Lecidena. L. subepulotica Ny1., in Nova Anglia. — £. hyalina Hepp, in Bavaria. — L. sublurida Nyl. in hb. Carroll, in Hibernia. — EL. glaucolepidea Ny1., in Hibernia.— L. Halei (Tuck. sub Pan- naria), in Louisiana. — L. Elizæ Tuck., in Amer. sept. — L. cinerascens Nyl., in Amer. mer. trop. (Lepr. Guyan. 212). —Z. leucoblephara Nyl., in Carolina. — L. crystallifera Tayl., in Nova Hollandia. — L. rimicola et atro-pallens Nyl., in Pyre- næis. — L. leptospora Nyl., in Vogesis. — L. fuliginata Nyl., ad Parisios. — L. turgescens Nyl., in Nova Anglia. — L. rhexo- blephara Nyl., in ins. Fret. Behring. — L. recedens Nyl., in Carolina. — L. orygmæa (Del. sub Endocarpo), parasita in Sé. D'Urvillei, ad Fret. Magellan.— L. cladoniaria Nyl., in Gallia occid. — Omissa L.3-septata Hepp, in Java. Graplhis. Gr. erumpens Nyl., in Carolina.— Gr. leprocarpa Nyl., in Louisiana. Leucograpla, nov. gen. L. astræa (Tuck. sub Graphide), in Carolina. Opegraplha. O. myriocarpa Tuck., in Nova Anglia. AwthoniAa. A. pyrrhula Ny1., in Carolina.— 4. glaucescens Nyl., ibid.— A.cinereo-pruinosa et ramosula etiam in Am. sept.— A. stictoi- des, in Corsica, ad caules Achiileæ ligusticæ (ex hb. Lév.). — A. diffjusa Nyl., in Nova Anglia. — 4. lecideella Nyl., ibid. Schizographa. 4 Sch. altenuata etiam ad Myrtos in Corsica (ex. hb. Lév.). Endocarpon. E. Manitense Tuck., in Amer. sept. Verrucaria. V. diffractella Ny1., in Nova Anglia. — V. hyalospora Nyl., in Nova Anglia. — VW. subprostans Nyl., in Carolina. — Y. Taylori Cavr., in Hibernia. — Omissæ : V. mucosa Ach., in Scandinavia et ad Cherbourg (vide Nyl. Expos. Pyrenoc. p. 28). — V. cæsia Nyl., in Gallia et Bavaria. Sarcopyremia. S. gibba (olim sub Verrucaria, Enum. p.137, vide Nyl. Expos. Pyrenoc. p. 56). 558 . ÉNUMÉRATION DES LICHENS. APPENDICE 11. COLLEMA DECIPIENS Var. DIFFUSUM. — Thallus niger opacus effusus, quasi arcolato-diffractus areolis rugosis , conliguis vel disjunetis (faciei prope « Collemalis nigri » Ach.); apothecia fuscorufa vel fere nigricantia innala, latit. cirea 0,5 millim.; spor æ ellipsoideæ simplices, longit. 0,012-14, cet ARTE 0,C008-0,010 millim. Gelatina hymenea iedo œrulescens, protoplasma thecarum vinose rubens. — Ad saxa Ep area prope Moret (ipse); in Franconia (Arnold). Thallus nuila offert elementa filamentosa ; granulun gonidiaie singu- lum vel sæpius 2-7 in quoyvis 2lobule gelatinæ (halli. LEPTOGIUXH :MICROPHYLEOIDES, — Lhallus sordide cinerec- vivescens tenuissimus, granulosus, grapulis minutis subglobosis contiguis vel sæpe discretis: à HA ecia parva pallide testacea, epithecio cencaviusculo, margine supra concolore; sporæ cllipsoideæ ëS-septatæ et adhue longitudinaliter divisæ vel murali-divisæ, lonzit. 0,021-22, crassit. 0,010-0,0103 millim. — Ad lignum salicis putrescens ad Nevers (ex kb. Lév.). Facie est quodammodo Collematis microphylli mazrioris. LECIDEA ATRO-PALLEXS. — Thallus pallide cervinus rhagadiose rimosus vel areolato-diffraetus , sæpius opacus, areolis contiguis modo rimis nigricantibus separatis, passim tenuissime aibo-suffusis, ambitu fere efiguratus; a pothecia atra opaca inter areolas innata, vix prominentia, plana, margi- nata, sæpe aagulosa ARS muiua), intus médio cinera- scentia ; sp r æ ineolores cilipsoideæ noté :°s, Jongit. 0,009, crassit. 0,005 illims — Ïnsigniset forte specie ab sire-brust ones — (De Z. rimicola videsNyl: Prod». p: 134). LECIDEA LEprosPORA Nvl. in Bb. Moug. — Th ee macula aiba vel albicante indeterminata indieatus, (gonidiis hypoxyleis passim distinctis); apothecia nigra vel fusco-nigra, opaca, fere mediocria (latit. circa 0,6 millim.), demum prominula , planiuseuia, tenuiter marginala, intus concolora, ‘solum hyme- nio sec!tione Cinerascenies sporæ 16-32 vel plures in thecis, He simyplices, oblongo- cylinüraceæ, longit. 0,006-8, cras- sit. 0,092 mi im. paraphyses crass® at non diseretæ, Hypothes cium erasse fusco-nigrum. Gelatina hymenca iodo cœrulescens. — Ad lignum abietinum in Vogesis (Dr Mougeot), faciie dignota sports tenellis subbacillaribus et solito pluribus in ee a singula. Variaf macula {hallina vires2cate, cpitheelo palleseente (var virestens). no bottes. SUPPLÉMENT. 339 LECIDEA FULIGINATA Nyl. in Mus. Paris. — Similis Lecideæ stigmateæ, sed th allo tenui opaco nigro, minute gra- nuloso-areolato, fere furfuraceo, effuso; apothecia rigra vel fusconigra rugulosa, intus alba; sporæ longit. 0,013-20, crassit. 0,006-0,0075 millim., paraphyses mediocres articulatæ, apice crasse fusco-clavatæ. LECIDEA CLADONIARIA Nyl. in hb. Thur. — Apothecia nigra minuta, (latit. 0,15—0,20 millim.), opaca parum promi- nula, rugosula, intus obscura vel concolora; sporæ 81® inco- lores (anne aliquando normaliter fuscæ ?) oblongæ, longit. 0,010, crassit. 0,0035 millim., paraphyses mediocres, hypothecium etiam infra tenuiuseule nigricans. Gelatina hymenea iodo eœ- rulescens, dein sordide tinefa. — Supra Cladoniam uncialem, quam deformat et verrucose rugosam reddit (inde var. abortiva dieta a divo Delise), lecta ad Mortain. Apothecia satis erehv- ANALYSE DES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ, (ANNÉE 1897.) sd 6 ——— Séance du 42 janvier 1887. CHiMiE ORGANIQUE. — Analyse d’un sédiment d'urine. M. Besnou entretient la Société d’une recherche qu'il a eu occasion de faire sur un sédiment d'urine qui lui à élé remis comme provenant d’un malade atteint de diabète ou d’albuminurie ; ce sédiment était grenu, rugueux au toucher, d’une couleur jaune chamois. Essayé au chalu- meau, il éprouva facilement la fusion, et, en brülant, il répandait l’odeur spéciale de l'acide urique. Le résidu terreux par la fusion ignée, donnait, en sc refroidissant, la perle blanc mat que fournit le plushabituellement le phos- phate ammoniaco-magnésien; cependant ce résidu, repris par l’eau distillée, communiqua à ce liquide une alcalinité prononcée. Était-elle due à la présence d’un urate soluble? L'analyse par la voie humide lui a donné des résultats d'où l’auteur a déduit la composition suivante en nom- bre ronds : acide urique, 94; albumine mêlée de mucus, 2; phosphate de soude, en notable proportion; chlorure de sodium, traces; phosphate ammoniaco-magnésien, 4. L'absence des sels de chaux et des sulfates, et la petite DE LA SOCIÉTÉ. 541 proportion de chlorure est assez remarquable, tandis que le phosphate de soude y était en quantité fort notable, S'y trouvait-il à l'état de phosphate double ou triple avec son congénère le phosphate ammoniaco -magnésien”? C’est ce que les quelques centigrammes que l’auteur possédait, ne lui ont pas permis de songer à examiner. MÉcaNIQUE ATPLIQUÉE. — Navigation sous-marine. — M. le docteur Payerne lit un mémoire qui indique les préoccupations et la faveur dont les pyroscaphes sous-ma- rins sont actuellement l’objet en Angleterre, en Espagne, en Autriche, en Russie, partout, en un mot, excepté en France. Ilindique d’une manière circonstanciée la provenance des plans, d'après lesquels on a construit le batcau sous- marin qui a été vu par les expédilionnaires de la campagne dans la Baltique. Il explique pourquoi le bateau était inaple à la guerre sous-marine, Le moyen de produire la vapeur à l’aide d’un foyer sans courant d'air, précédemment inconnu aux Russes, vient de leur être révélé. En parlant des services que rend le bateau plongeur, M. Payerne annonce la construction prochaine d’un nouvel appareil, qu'il nomme cloche hydraulique, et dont l'emploi plus géné- ral, améliorera la condition des (travaux auxquels on l’appli- quera. L'auteur démontre notamment qu’à l’aide de cette cioche la fermeture d’un port par des jetées élargies en quais d'embarquement ne coûterait, dans le cas déterminé, que 0,60 du prix de revient du même ouvrage obtenu par les procédés usuels ; que la fermeture serait construite avec plus de régularité, plus de solidité, et qu’elle exposerait à moins d'accidents. (Voir p. 70). GÉOLOGIE. — M. Bonnissent présente un travail intitulé: Notes sur le gisement de quelques roches du département de la Manche ; ce travail est inséré dans le 4° vol. des mémoi- res de la Société, p. 281. O1 ES 19 ANALYSE DES TRAVAUX Séance du 9 février 4857. CHimie APPLIQUÉE — Analyse des cuivres employés au doublage des navires. — M. Besnou présente à la Société quelques observations à l’occasion d’une analyse qu'il à faite récemment d’un cuivre rouge provenant d’un des bâtiments de l’escadre russe sous les ordres de lamiral Behrens. Il rappelle que, depuis nombre d'années, il a été appelé très souvent à examiner l’état Ce pureté des cuivres destinés au doublage des navires. Presque constamment, ces cuivres ne contenaient que de très faibles quantités de métaux étrangers, étain, plomb, zinc, fer, et surtout un peu d’arsenic, mois toujours dans des proportions minimes, et n’atteignant que rarement À 0/0. Parmi ces cuivres, les uns résistaient plusieurs années à l’action corrosive de l’eau de la mer; les autres, au contraire, au bout d’un à deux ans, étaient profondément endommagés; et chose remar- quable, c'est qu’au lieu d’être superficielle et régulière, celle corrosion est souvent partielle et profonde, de sorte que la feuille est criblée de trous plus ou moins nombreux ct petits, qui bientôt s’élargissent, tandis que certaines par- ties semblent relativement épargnées. L'examen qu'il vient de faire d’un cuivre provenant du doublage d’un des na- vires russes, lui a permis de constater la pureté presque absolue de ce métal. C’est avec peine qu’il est parvenu à obtenir des taches très minces et très petites, simulant Par- senic, avec une liqueur provenant de 20 grammes de cuivre. Ïl n’y avait pas non plus de traces bien sensibles d'étain, de zinc, de plomb et de fer. Ce cuivre était d’une belle couleur rouge un peu orange, grenu à la sur- face, très flexible, non élastique, lorsqu'on le ployait modé- rément(;, il était, conséquemment, difficile -à rompre. Il parait que ce cuivre était appliqué depuis 4 ans, et qu'il PTT CU DE LA SOCIÉTÉ. DA: n’avail pas éprouvé une altération bien profonde. Il s'était usé réguliérement sur toute la surface ct n’était point cri- blé de trous. Le cuivre français, quia été soumis à un examen comparatif, ne contenait également qu'une faible quantité de métaux étrangers, quelques millièmes au plus d’étain ou de zinc: il donnait cependant avce netteté des taches arsenicales parfaitement caractérisées. Au lieu d’avoir l'aspect grenu de celui de Russie, sa surface était lisse; il résistait bien davantage à la flexion; ?| Jjouissait d’une élasticité assez notable et de plus de dureté, de rai- deur, ainsi que cela a lieu lorsque le métal à été écroui ou battu. L'on scrait donc tenté d'admettre de prime abord que c’est à la présence des métaux étrangers qu’on devrait rapporter cette énorme différence dans l’état physique de ces cuivres. Si l’arsenie, l'étain, le zine, le plomb, ete., sort suscep- tibles de communiquer la dureté au euivre, de nuire à son passage au laminoir ou à la filière, ce ne saurait être à des doses aussi minimes, à moins de vouloir obtenir des fils ou des feuilles extrémement minces, mais non pas des feuilles à doublage; car alors les bronzes, les laitons, le chrysocale, le maillechort, et autres alliages analogues, dans lesquels ces métaux entrent cn proportions souvent élevées, ne devraient plus être susceptibles des opérations de laminage ou tréfilerie ; l'expérience apprend le contraire. On fabri- que en effet des bronzes qui sont également destinés au doublage desnavires: ces bronzes résistent parfois 7,8 etmême 10 ans, et la même altération se produit sur certains bronzes, ainsique l’a constaté l’an de nos correspondants, M. Bobière, de Nantes, dans la brochure qu'il a publiée en 1855. Ce savant admet que celte altération est due à une inégale répartition de Pétain dans les bronzes, surtout quand la dose est trop faible; tandis que si la proportion d’étain est de 4 D44 ANALYSE DES TRAVAUX à 5 p. 0/0, il se forme un alliage de composition identique dans toutes ses parties, en relations presque atomiques sans doute, dont la durée semblerait devoir être constamment le plus prolongée, et atteindre 7, 8 et 40 ans. Il admet, en outre, que la présence du zinc est susceptible d'améliorer les bronzes à doublage, en favorisant la répartition de lélé- ment positif (l’étain) dans la masse métallique. Cette opi- nion, qui est basée sur de nombreuses analyses faites avec tout le soin et le talent possibles, n’est point complètement partagée par M. Besnou. Il ne croit pas devoir admettre que ce soit à une inégale répartition des quelques millièmes de métaux étrangers, que soit due la destruction rapide de cer- tains cuivres. Selon lui, la présence de ces métaux est sus- ceptible d’influer sur la durée, mais non pas d’une manière absolument directe. Dans le cas dont il s’agit, on est tenté de se demander si la conservation du doublage russe ne provient pas de ce que pendant la guerre, le bâtiment a séjourné dans la Baltique, dont la salure est bien moins considérable. Certes, cela a pu exercer une notable influ- ence ; mais cela ne peut expliquer les différences énormes observées sur certaines parties du doublage d’un même navire. Si c'était dû à une différence dans le degré de salure de l’eau de mer, l’usure pourrait être plus ou moins promple; mais alors l’altération serait régulière dans sa marche; tandis que, le plus souvent, on voit que l'oxydation n’est pas régulière, que l’épaisseur ne diminue pas propor- tionnellement et uniformément, comme cela aurait lieu si l’on avait affaire à une dissolution purement chimique; ce qui serait, à son sens, une circonstance des plus favorables. M. Besnou pense que l'influence des métaux étrangers, d’un peu d’oxydule de cuivre, d’un peu de soufre parfois, peut être réelle en ce que leur présence, surtout celle de larsenic, rend le cuivre plus aigre, plus dur, et qu’alors le DE LA SOCIÉTÉ. DAS laminage exige plus de force, plus de difficulté, plus de pression, ce qui peut déranger l'état moléculaire, l'enchevé- trement, à bien dire, des fibres métalliques, le rendre moins parfait ; et alors ces métaux agiraient à la facon des quel- ques millièmes de charbon, de soufre, de phosphore, dans les aciers, le fer et la fonte. Il faudrait alors employer dans un temps donné, une plus grande force pour arriver au même degré d'épaisseur; c’est ce qui peut bien avoir licu, aujourd’hui que l’industrie cherche à fabriquer vite, écono- miquement, plutôt que toujours soutenir une concurrence d'émulation pour bien faire. Dans ce cas, il ÿ a des bour- souflures, des paillettes et autres vices de fabrication, que le poli de la surface empêche de bien apercevoir. Le cuivre russe, au contraire, présente un laminage quisemble moins parfait à la vue. H' n’est pas lisse, ne semble pas écroui; il annonce un laminage exécuté moins promptement ct opéré à l’aide de recuits nombreux, ce qui le rend plus doux, plus flexible, et conséquemment il doit offrir moins des défauts qu’il a signalés, que tendrait à rendre bien plus nombreux le laminage fait à froid et sans recuits. D’après M. Besnou, le mode de fabrication actuellement suivi serait donc une des principales causes de l’infériorité des cuivres à doublage français. Sans oser se prononcer sur l’influence que peut exercer le zinc, au lieu de Pétain, dans la fabrication des alliages pour doublage, et s'appuyant sur les observations journalières que l’on peut faire sur le peu d’oxydabilité du cuivre jaune ou laiton, comparativement à celle du cuivre rouge, M. Besnou pense qu’il y aurait à espérer autant de durée avec des doublages en planches de laiton, qu'avec le cuivre rouge ou le bronze : et cette substitution procurerait une grande économie à la marine de l’État et du commerce. Aussi serait-il à désirer que des expériences, suivies sérieusement, fussent faites à cet égard par des personnes o46 ANALYSE DES TRAVAUX intéressées, mais après s'être assurées de la nature de l’al- liage, de là proportion des éléments constitutifs et de sa bonne fabrication. PuysiQue. — Force portante et aspirante des électro- aimants. —M, Th. du Moncel adresse à la Société une série d'expériences sur l’action dynamique des électro-aimants, expériences qui conduisent l’auteur aux conclusions sui- vantes : Quand on veut obtenir d’un électro-aimant une attraction à grande distance, il faut multiplier les éléments de la pile et le nombre des spires de l’hélice magnétisante. Cette conséquence prouve une chose dont personne jusqu'ici n'avait tenu compte: c'est que siles considérations de force des électro-aimants, que M. du Moncel a longuement dis- cutées dans son exposé des applications de l'électricité, enga- gent à enroulcr peu de fil sur chaque fer d’électro-aimant et à le répartir sur plusieurs électro-aimants, on perd à cette disposition, sous le rapport de la force aspirante à distance. C'est done une nouvelle considération qui doit entrer en ligne de compte dans la détermination de la longueur et de la grosseur da fil à enrouler sur les électro-aimants. Quant à la cause des phénomènes curieux que présentent les for- ces aspirantes et portantes des aimants, M. du Moncel rap- pelle lPexplication qu’en a récemment donnée M. L.-L. Fleury, explication uniquement basée sur la distribation du magnétisme dans les aimants. M. du Moncel adresse également à la Société la descrip- tion de nouveaux perfectionnements qu’il a apportes à son mesureur électrique à distance. Séance du 9 mars 1857. ORNiTHoLOGIE. — M. le D' Payerne donne lecture d’une Note pour servir à la Nosographie des Pigeons.—«Silon ju- DE LA SOCIÉTÉ, 347 SAN li k nionr: dacmalanñrsce doc niooaï AP CN A; geail, dit l'auteur, des maiauies des pigeons par ce qu'en dit Buffon, et après lui ur auteur modeste, M. Bois , observations portentle cachet de la bonne foi, où envicraitle sort de ces oiseaux, qui auraient le privilège de n'être sujets qu'à un nombre très limité d'accidents pathologiques, dont voici la nomenclature : larnue, la fausse mue, la diar- rhée, le polype, l’avalure, la goutte, l’apoplexie, le râle, l’indigestion, l’épilepsie, le chancre, la petite vérole, l'asthme el les vers. Mais d’une part, ces affections que M. Bois paraît considérer comme primitives dans l'espèce, ne sont pour Ja plupart que des symptômes d’autres maladies dont il n’indique pas lexistence; et d'autre part, la liste qu'on vient de lire est loin de remplir le cadre nosologique des êtres dont il est ici question. Mes observationssur cette matière ne datent que de 1852. Elles se bornent à dix couples et à leur filiation. Elles ont été vérifiées par l’an- topsie lorsqu'il s’est agi de maladies organiques. Si limité que soit ce champ d’études, il à sufli pour me convaincre que le pigeon est sujet à l’encéphalite, à la gastrite, à l’enté- rite, aux affections du poumon, du foie, à l’ascite, aux'rhu- matismes, aux scrofules, à la paralysie et aux suites de ces divers cas pathologiques, notamment aux aberrations d’ins- tinct, dont je cilerai un exemple à la fin de cette notice, Quoique le pigeon adulte ne soit pas à Pabri des affections que je viens d’énumérer, il est loin de payer un tribut aussi large que les élèves de un à trente jours. C’est surtout de la fin du premier seplenaire au commencement du qua- trième, que les pigeonneaux contractent, surtout en hiver, les maladies qui leur sont si souvent funestes. Ces acci- dents s'expliquent quand on sait que, dès la fin du premier septenaire, les parents abandonnent le nid à intervalles de plus en plus répétés et de plus en plus longs, pour s'occu- per des soins à donner à une nouvelle progéniture. Dans 548 ANALYSE DES TRAVAUX les heurcs d'abandon, les petits sont saisis par le froid et contractent des rhumatismes, des bronchites, et plus souvent qu'on ne le supposerait, des hépalites. La paralysie et l'épilepsie succèdent assez souvent à l’encéphalite causée elle-même par la sastro-entérite. Comme je n’ai pas l'in- tention de faire ici un traité médical, mais seulement d’ap- peler la sagacité des ornithologistes sur un point jusqu'ici trop négligé, je n’entrerai dans aucuns détails descriptifs, et me bornerai au simple énoncé qui précède. — Toutefois, en raison de sa singularité, je citerai un fait pathologique, dont la cause primordiale fut une hépatite bénigne, et la cause secondaire une réaction de l'hépatite sur l'encéphale. J'ai rendu témoins de ce fait quelques amateurs de pigeons, qui, tous, n’ont assuré n'avoir jamais observé de cas ana- logue dans leur volière. Il s’agit d’un sujet mâle qui m'avait été donné tout jeune et bien portant, et qui, dès l’âge de deux mois et demi, commença à subir les atteintes de Paffection mentale dont je vais tracer les symptômes les plus saillants. Ce jeune pigeon s’imaginait, je le suppose, qu’une femelle lui présentait son bec pour le solliciter à d’affectueuses caresses. Ce qui me porte à admettre cette supposition, c’est qu'il paraissait chercher le bec de la com- pagne supposée qu’il croyait près de lui, et comme il ne sai- sissait rien de matériel, à chaque tentative il faisait un pas en avant, jusqu’à ce qu'il fût arrêté dans sa marche par quel- : que obstace, qui ne mettait pas toujours fin à ses hailucina- tions. J’espérais que cette singulière maladie céderait à la possession d’une compagne réelle, que les circonstances ne m'ont permis de lui donner que lorsqu'il eut atteint l’âge de cinq mois. Cet espoir ne s’est pas réalisé. Tandis qu'il se trouvait en proie aux effets de son imagination, s’il arrivait que sa compagne effective vint le solliciter à son tour, il ne l’apercevait même pas, et il passait insensible devant la réa- DE LA SOCIÉTÉ. 549 lité, pour poursuivre une ombre toujours insaisissable. Enfin, il est mort victime d'une dernière hallucination, durant laquelle il a succombé sous la griffe d’un chat, dont il ne s'était pas méfié.» Géocraræie. — M. de Lapparent, chargé à la dernière séance d'examiner un travail relatif à lexisteuce probable d’unnouveau passage praticable, au moins perdant une partie de l’année, au Nord de Amérique, présenté par M. Georgette du Buisson, lieutenant de vaisseau, fait son rap- port sur ce mémoire intéressant. Dans ce rapport, M. de Lapparent discute les raisons invoquées par l’auteur en fa- veur de l’existence de ce passage, el la marche à suivre pour le découvrir, marche entièrement opposée à celles qu'ont suivies jusqu'ici les explorateurs des régions arcti- ques. M. de Lapparent termine son rapport en proposant à la Société d'admettre M. Georgette du Buisson au nombre de ses membres titulaires. Ses conclusions sont adoptées. EnromoLoGiE. — M. le D'. Guiffard fait uu rapportsur une nolice, présentée à la séance du 9 février dernier, par M. Eyriès, officier d’infanterie de marine. Cette notice concerne l'histoire naturelle du Æorpho idomeneus, lun des plus intéressants lépidoptères de la Guyane. M. Guiffard propose à la Société d'admettre au nombre de ses membres titu- laires l’auteur de cetravail, aussi remarquable au point de vue scientifique qu'attrayant sous le rapport littéraire. PaysiQue pu GLOBE. — M. Liais adresse à la Société la description d’un appareil destiné à puiser de l’eau de mer à une profondeur connue, pour en étudier la salure et la den- sité. (Ce mémoire est inséré dans le 4° volume des Mémoi- res de la Société, p. 289). 390 ANALYSE DES TRAVAUX Séance du 13 avril 1857. CHIMIE APPLIQUÉE. — Analyse d’un quano.—— Au moment où plusieurs journaux du département de la Manche an- noncent la vente de guanos garantis de première qualité, M. Besnou rappelle qu'il en examina, pour la première fois il ya plus de vingt ans, une sorte qui avait élé adressée par le gouvernement comme provenant du Pérou. Elle contenait, au plus 2 à 53 0/0 de sable, 29 à 50 0/0 de phosphate de chaux, 4 à 5 0/0 de sels solubles à l'eau à bases de potasse, de soude, d'ammoniaque (chlorures ct sul- fates), et 54 à 55 0/0 de matière organique, riche en acide urique; le reste en humidité, Ce guano donna à Panalyse ul- time plus de 48 0/0 d’azote. Depuis cette époque, M. Besnou a eu l’occasion de répéter cet essai sur un autre guano qu'on lui remit également comme provenant du Pérou. L'analyse, en effet, donna des nombres assez concordants avec ceux qui précèdent. — Tout récemment, un de ses amis l’a prié d'examiner un échantillon qu'il avait reçu comme guano du Pérou très pur et de première qualité. L'analyse, qui diffère très notablement des deux qui précèdent, lui a donné pour résultat approxinialif ; Humidité, 6,25 Résidu siliceux (sable), 47,20 Sels solubles à Peau, 3,99 Matière organique, 53,00 Phosphate de chaux mélé de carbonate, 58,00 100,00 L'analyse ultime n’a pas donné 10 0/0 d'azote. Evidemment, ce guano, si on le compare aux deux pre- miers, ne saurait être considéré, sinon comme ayant une même origine, du moins comme ayant une même valeur \ DE LA SOCIÉTÉ. 591 agricole. I ne représente, en effet, que 60 à 65 p. 0/0 de la richesse des premiers. H devient done important pour l'acheteur de connaître la valeur réelle du guano qu'on lui livre, et pour le vendeur d’en faire connaître la composition exacte, afin d'éviter aux deux intéressés des débats qui con- duisent en définitive à une pertét réelle, mêine pour le gagna, CHiMIE APPLIQUÉE, — Analyse du minerai de fer de Hain- neville. — M. Besnou fait part à la Société de l'examen qu'il a fait, il y a environ un an, d'un minerai de ferrolignite trouvé à Haincville, près la Lande-Misère. Ce minerai, peu hydraté, lui semblerait être une sorte d'hématite schisteuse, dont l'oxyde ferrique serait intimement combiné aux élé- ments silico-argileux da schiste vert au milieu duquel il est enclavé. Les acides les plus énergiques, notamment Pacide chlorhydrique, qui dissout la limonite de Sauxmesnil avec beaucoup de promptitude, el attaque assez vigoureusement le fer oxydé magnétique de Diélette, n'agit qu'avec difficaité sur le minerai de Hainneville, Cette résistance à la décom- position justifie Fopinion de l'auteur et la classification qu'il semble en faire dans les schistes très ferrifères, Ce mincrai est complétement exempt de soufre, de phosphore et d’ar- senic; il devrait donc donner un fer d'excellente qualité, mais la combinaison intime qu'il signale lui semble devoir en rendre l'exploitation industricle difficile et peu profi- table, surtout si l’on réfléchit qu'il ne saurait faire concur- rence en ce moment aux minerais de Diélette, de Saux- mesnil, de la Picrre-Buttée, qui sont très riches en fer, très faciles à réduire, et sont également exempts d'éléments phosphorés, sulfurés ct arseniqués. L'analyse lui a donné, pour les minerais de Sauxmesnil, de 70 à 98 0/0 d'oxyde de fer, et 50 seulément 0/0 de ré- sidu insoluble aux acides. Le minerai de PDiélette contient 352 ANALYSE DES TRAVAUX de 80 à 85 0/0 d'oxyde de fer magnétique, et de 25 à 20 0/0 de résidu sableux. L’échantillon de Haïinneville, sur lequel M. Besnou a opéré, était choisi et devait être classé parmi les plus riches en fer; il lui a donné les résultats qui suivent : Oxyde ferrique, 64,75 Résida siliceux insoluble, 29,90 Alumine. 4,95 Eau de combinaison, 3,05 Perte. 0,55 100,00 PaysiOLOGIE VÉGÉTALE. — M. Thuret lit à la Société un mémoire contenant l'exposé de ses recherches sur la forma- tion de la membrane qui recouvre les spores des fucacées. (Impr. dans ce volume, p. à.) Séance du 19 mai 1857. BOTANIQUE. — M. Bertrand Lachënée signale à Cher- bourg l’Anagallis carnea Schrank, dans les champs du litto- ral; le Lamium amplexicaule L., dans le chantier Chante- reyne; le Frifolium maritimum Huds., sur les glacis du port militaire, entre les fossés et la mer. Il a trouvé aussi dans les environs de l'hôpital de la marine, la var. decipiens Koch du Lamium purpureum L. MÉTÉOROLOGIE. — M. Liais adresse à la Société la des- cription d’un bolide observé le 42 décembre 1851 à Cher- bourg et à Paris, suivie d'observations sur la détermination de la trajectoire des bolides. (Ce travail est inséré dans le 4° volume des mémoires de la Société, p. 504.) PaysiQue arPLIQUÉE. — M, Th. du Moncel donne quel- ques indications sur un nouveau système pour accroître la force aspirante des électro-aimants dans les appareils télé- DE LA SOCIÉTÉ. 229 graphiques et autres appliquées dans le but d'obtenir des réactions électro-mécaniques. Ge système consiste dans l’ad- dition d’un aimant persistant agissant sur l’armature des électro-aimants dans un sens qui ne contrarie pas l'attraction de ceux-ci. (L’explication de ce système a été publiée dans le journal La Science.) CHIMIE APPLIQUÉE. — Cal des chaudières à vapeur. — L'an dernier, M. Verjus, mécanicien au port, annonça à la Société les heureux effets que produisait l'emploi du sel de soude (sel des savonniers) pour empécher la formation du cal dans les chaudières à vapeur alimentées par l’eau douce. Ce procédé a été on ne peut plus satisfaisant. Depuis une année d'usage “continuel, les chaudières ont été exemptes de dépôt et dans un très grand état de propreté. Ces résultats importants sont relatés dans une lettre de M. Verjus adressée à la Société. Après la lecture de cette lettre, M. Besnou annonce à la Société qu’il a reconnu, par expérience directe, que l’ébullition du cal des* chaudières à vapeur avec une dissolution de sel de soude, amène la dissolution de ce cal: et, à fortiori, le sel de soude doit empêcher la formation du cal dans les chaudières, ce que l’expérience vérifie. Séance du 8 juin 1857. CHIMIE APPLIQUÉE. — Cal des chaudières à vapeur. — M. Kuhlmann, de Lille, adresse à la Société une lettre dans laquelle il réclame la priorité de l'emploi des carbonates al- calins pour éviter l’incrustation des chaudières à vapeur. M. Besnou appelle l'attention toute spéciale de la Société sur celte réclamation, et fait observer qu’il ignorait complé- ment ces travaux de M. Kublmann, lorsqu'il a indiqué le carbonate de soude comme pouvant empêcher les dépôts terreux et salins dans les chaudières à vapeur; mais il fait 23 234 ANALYSE DES TRAVAUX remarquer que l'explication que donne l’illustre chimiste de Lille est bien différente de celle qu'il a développée devant la Société. Il saisit cette circonstance pour informer la So- ciété qu'il a eu occasion de vérifier l’action avantageuse que produit le carbonate sodique en agissant sur le cal lui-même. L'ébullition de ce cal avec le sel alcalin donne lieu à sa désagrégation, à la formation d’un savon soluble et à la précipitation d’un dépôt pulvérulent, très divisé et sans cohésion. GÉOLOGIE. — M. Bonnissent adresse la première partie d’un Mémoire ayant pour titre : Essai géologique sur le dé- partement de la Manche. TOPOGRAPHIE BOTANIQUE. — MM. Besnou ct Bertrand La- chênée présentent à la Société le Gaudinia fragilis P. de Beauv., qu'ils ont trouvé parfaitement spontané à Cher- bourg, dans la plaine du port militaire. MM. Jardin et Ber- trand Lachénée ont recueilli POrobanche rapum Thuill., à Virandeville, dans le vallon de‘la Beslière ; cette espèce y croit sur les racines de l’Ulex europœus L. Ils ont aussiob- servé dans les lieux incultes de Chantereyne une plante qui n'avait pas encore été trouvée à Cherbourg, et qui n'avait encore été vue que dans le sud-ouest de son arrondisse- menti : le Centaurea calcitrapa L. PHARMACIE CHIMIQUE. — Préparation de la dextrine. — M. Besnou fait savoir à la Société que plusieurs médecins se plaignent souvent de la mauvaise qualité de certaines dextrines du commerce destinées aux usages chirurgicaux. Il indique le moyen de préparer avec économie, dans toutes les pharmacies, ce produit si utile dans les graves accidents qui réclament son emploi. Il fait ressortir l'inconvénient de demander à la drogucrie cet agent, appelé à rendre des ser- vices signalés quand il est de bonne qualité, tandis qu'il devient inutile et qu'il peut présenter même de graves in- DE LA SOCIÉTÉ, 355 convénients quand la viscosité et la solubilité laissent à dé- sirer. Pour l'obtenir, il suffit d’humecter aussi légèrement que possible de la fécule de pommes de terre avec de l’eau acidulée avec un à deux millièmes d’acide azotique, de ma- nière à pouvoir en former des boules de la grosseur d’un œuf, (Il n'est pas indifférent de substituer l’amidon de fro- ment ou des autres céréales à la fécule de pomme de terre.) On laisse sécher à l'air ou à l’étuve ces boules jusqu’à ce qu’elles soient réduites spontanément en poussière. Cette fécule nitrique est ensuite desséchée par petites portions, avec soin, dans une bassine plate en fonte ou en cuivre, à une température qui ne doit pas dépasser 12° à 15°. Il est essentiel d’agiter constamment la masse. On chauffe jusqu’à ce qu'il ne se produise plus de vapeur, ou mieux jusqu’à ce que la dextrine ail pris une nuance jaune chamois clair. Il est indispensable de fractionner les doses et de n’opérer que sur 4 à 500 grammes à la fois : de cette façon, la conduite de l'opération est facile, et l’on obtient alors une poudre qui happe fortement à la langue, la dessèche, forme un mu- cilage gluant et adhésif. Elle a perdu sa saveur primitive- ment amylacée, qui à fait place à une saveur légèrement douce et comme sucrée. Délayée avec l’eau, elle doit donner une pâte à peu près transparente, de couleur de miel jaune, très gluante, sans aucur.e apparence de granules féculents. Au lieu de donner, comme la fécule incomplètement trans- formée en dextrine, une belle et riche couleur bleu vif, lorsqu’on la traite par la solution d’iode, elle ne contracte qu'une nuance bleue rougeâtre, bien moins intense. Ces caractères permettent à eux seuls de reconnaître une dex- trine bien préparée et susceptible de remplir avec avantage LES toutes les indications chirurgicales qui réclament son emploi. | 556 ANALYSE DES TRAVAUX Séance du 13 juillet 1857. MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Sur la production de mouve- ments uniformes pour les appareils chronographiques. M. Emm. Liais communique à la Société une nouvelle dis- position d’ailettes destinées à régulariser la marche des ap- pareils mis en mouvement par la chute d’un poids. Ces ailettes se composent de portions de cylindre présentant leur concavité dans le sens du mouvement. Elles peuvent se fer- mer de manière à n'offrir de résistance que par leur tranche, et elles sont naturellement fermées par des ressorts dont on peut régler la force à volonté. De cette manière, quand l’ap- pareil se met en marche, les ailettes n’offrent d'abord qu’une résistance presque nulle, la vitesse augmente donc rapide- ment jusqu’à ce que la force centrifuge qui tend à ouvrir ces ailettes fasse équilibre aux ressorts qui les tiennent fermées, alors les ailettes commencent à s’ouvrir. Or si les ressorts sont disposés de telle manière que leur tension varie peu depuis la fermeture jusqu’à l'ouverture totale des ailettes, on voit qu'il se crée une résistance qui varie dans un très grand rapport pour un faible accroissement de vitesse, de sorte que le mouvement ne peut s'éloigner beau- coup de la régularité. On peut encore obtenir des mouve- ments constants et uniformes par l'emploi du pendule coni- que. Un mouvement semblable existe dans le chronographe de l'Observatoire de Greenwich. I est facile de voir que si le pendule conique est supporté par une suspension Cardan et obligé de décrire un cercle de rayon constant, parce que sa pointe inférieure cst engagée dans une roue horizontale, et si de plus un pendule ordinaire a sa tige invariablement fixée au premier axe de la suspension Cardan, disposition qui existe à Greenwich, le mouvement du pendule ordinaire a licu (aux termes près du second ordre) en suivant la même | DE LA SOCIÉTÉ. 3)7 loi des vitesses que s’il était libre, pendant que le pendule conique se meul d’un mouvement uniforme. Par cette dis- position, on voit qu’en entretenant par la chute uniforme d’un poids le mouvement du pendule conique, en agissant sur sa roue, on entrelicat en même temps le mouvement du pendule ordinaire, qui devient ainsi une horloge sans échap- pement. Les amplitudes sont nécessairement constantes par construction, mais M. Liais fait voir que ceci, loin d'être un avantage, est un inconvénient, Car si, par suite des résis- tances, la vitesse de rotation du pendule conique tend à varier, il en résultera sur le pendule ordinaire un effet de même nature que si la gravité avait changé, ce qui, quoique à amplitude constante, change la durée de Poscillation. M. Liais remédie à cet inconvénient par une construction qui permet à l’angle du cône du pendule conique de varier, et par suite à l'amplitude du pendule ordinaire de changer. Lors donc que la force augmente, l'amplitude peut augmen- ter, ce qui tend à détruire l’action due à l'accélération du moteur. L’analogie avec l'horloge devient alors plus grande. Cette disposition peut être employée avec grand avantage toutes les fois qu'une horlorge doit produire un grand tra- vail, soit pour conduire les papiers d'instruments cenregis- treurs ou pour mener une machine parallactique ou enfin pour établir des courants électriques. La variation de l’angle du cône est obtenue en ce que la pointe du pendule coni- que au lieu de s'engager dans un rouage est reliée avec une autre tige par une articulation qui lui permet de tourner en tous sens, l’autre extrémité de cette seconde tige étant en- gagée dans une rainure de l’axe de la roue motrice. Au lieu de cette rainure, il vaut mieux employer une série d’articu- culations, ce qui donne lieu à moins de frottement. Au lieu d’axes ou de couteaux pour les suspensions Car- dan, M. Liais décrit un système de suspension à ressorts 528 ANALYSE DES TRAVAUX analogue à celui qu’il a employé pour les contrepoids de l'horloge électrique qu'il a établie à l'Observatoire de Paris. ÉLECTRICITÉ APFLIQUÉE. — Transmussion électrique de l'heure par les horloges ordinaires.— M. Liais, après avoir rappelé à la Société les calculs qu'il a faits antérieurement sur le mouvement du pendule soumis à l'action de forces étrangères à la gravité, insiste sur la nécessité dans les appa- reils à transmission électrique, de faire faire très peu de travail à l'horloge si on ne veut pas altérer sa marche. En général, la transmission devra être faite par un moteur spé- cial qui n’agira pas sur le balancier. Par cette disposition on pourra arriver à transmettre l'heure par des courants magnélo-électriques, ce qui est impossible avec quelque précision en employant dans ce but les mouvements du pen- dule comme on l’a proposé plusieurs fois. M. Liais décrit une disposition qui permet d'établir une transmission de ce genre. GÉODÉSIE ET PHYSIQUE DU GLOBE. — Sur la verticale. — Dans un Mémoire lu à une séance publique de la Société académique de Cherbourg, en octobre 1851, M. Liais a présenté de nombreuses remarques sur la direction de la verticale, spécialement relativement à l'influence de la lati- tude sur la verticale ; il a examiné les conséquences qui résultent de la courbure de la verticale, courbure qui fait que les points de même latitude situés dans un même méri- dien et d'altitude différente,ne sont pas sur une même ligne droite verticale, De plus, il a fait voir que laplatissement terrestre a dû aller en diminuant à mesure que le globe s’est refroidi. Les affaissements du sol ont donc été plus grands à l'équateur que dans les régions polaires, ce qui s'accorde avec ce fait que les plus hautes montagnes sont dans les régions intertropicales. Enfin, il résulte de la courbure des verticales, qu'il y a une petite réfraction au zénith dans le Sens du méridien. DE LA SOCIÉTÉ, 229 M. Liais annonce à la Société qu'il a continué ses iravaux sur la verlicale, et il examine l'influence de la lune et du soleil sur la direction du fil à plomb. Par cette influence très petite, la direction de la verticale peut varier d’un qua- tre-vingtième de seconde d’arc environ autour de sa posi- tion moyenne. Sans les trépidations du sol, cette variation serait facile à constater à laide du niveau interférentiel de l'auteur. L'influence de la lune et du soleil ne se manifeste pas seulement sur la direction de la gravité. Elle a lieu aussi sur l'intensité. Il en doit résulter une période dans le mou- vement des horloges, mais cette période est excessivement petite et reste dans les millièmes de seconde. On pourrait augmenter son effet en employant des pendules très pesants, dans lesquels l'effet de la gravité serait annulé presque com- plètement par une autre force constante, parce que les variations de la force faisant osciller le pendule, ne seraient plus alors négligeables par rapport à cette force. 11 est très dificile d'établir mécaniquement une condition semblable. M. Liais indique cependant une disposition à l’aide de laquelle une expérience pourrait être tentée. Elle consiste à faire agir sur le pendule en sens inverse de la gravité une force provenant d’un ressort très puissant, dont le cen- tre d'action serait très loin au-dessus du point de suspension du pendule, de sorte que les forces resteraient sensiblement parallèles, les oscillations étant d’ailleurs très petites. Un manomètre à liquide disposé dans la couche de tem- pérature invariable, et muni d’un appareil interférentiel pour faire apprécier les moindres variations du niveau, pourrait également servir à reconnaître les variations de l'intensité de la gravité. … ÉLECTRO-CHIMIE ET PHYSIQUE. — Energie électrolytique des courants d'induction. — M. L. L. Fleury fait la com- munication suivante : « Si l’on interpose dans le circuit voltaï- 0 360 ANALYSE DES TRAVAUX que destiné à décomposer l’eau ou un autre corps, un appa- reil d’induction, l'énergie électrolytique du courant y gagne beaucoup, mais aussi la dépense de la pile est beaucoup plus grande. M. Despretz a même démontré récemment par expérience que l'accroissement de puissance ainsi obtenue est inférieur à l'augmentation de dépense de la pile, de sorte que, en réalité, l'intervention de l'appareil inducteur est nuisible. Ce résultat des expériences de l’illustre physi- cien est d'autant plus intéressant qu’il est en parfait accord avec la théorie qui aurait pu le prévoir. En effet, supposons que l’action du courant soit accrue par l'emploi d’un appa- reil d’induction mis en jeu par le courant, on aurait là une force qui se serait augmentée d’elle-même par son emploi, ce qui est absurde et conduit immédiatement au mouve- ment perpétuel. Le même raisonnement explique parfaite- ment l’instantanéité des courants d’induction, car si ces cou- ran(s étaient permanents et ne se manifestaient pas seule- ment au commencement et à la fin de l’action inductive, mais persistaient aussi longtemps que le courant électrique et magnétique se maintiendrait, on aurait encore là l'exem- ple d’une force croissant indéfiniment par elle-même, ce qui nous conduit à l'absurde conséquence ci-dessus énoncée, Séance du 10 août 1857. PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE.— M. Thuret présente à la Société un mémoire sur la reproduction de quelques algues appar- tenant à la tribu des Nostochinées. (Imprimé dans ce volume, pe 19.) ANATOMIE VÉGÉTALE. — M. Ad. Chatin adresse à la Société un mémoire sur l’anatomie du rhizome, de la tige et des feuilles des plantes aériennes de l’ordre des Orchidées. (Imprimé dans ce volume, p. 53.) | DE LA SOCIÉTÉ. 561 Botanique. — M. Ed. Jardin présente à la Société la partie botanique de ses études sur l’histoire naturelle de l'archipel des Marquises. (Impr. dans ce volume, p. 289.) TOPOGRAPHIE BOTANIQUE. — M. Bertrand-Lachônée in- forme la Société qu'il a découvert ; en Juillet dernier, dans un champ sablonneux, vers Sennecey, le Vicia varia Host., plante nouvelle pour la flore de Normandie. Séance du 14 septembre 1857. INDUSTRIE. — Cloche hydrauligne. — M. le D' Payerne lit un mémoire sur la substitution de l'emploi d’une cloche hydraulique récemment inventée par lui, à emploi de son bateau plongeur. (Imprimé dans ce volume, p. 70.) Séance du 5 octobre 1857. BOTANIQUE. — M. Bertrand-Lachônée annonce à la Société qu'il a découvert dans l'arrondissement de Cher- bourg deux plantes fort rares, non encore signalées en Normandie; l’une est le Fumaria Wirtgeni Koch, trouvé le 16 août dernier dans les champs à Herqueville; l’autre est le Polypogon littoralis Sm., rencontré le 6 septembre, avec le Polyp. monspeliense Desf., dans les endroits maré- cageux du rivage de Gatteville, entre le Phare et Barfleur. Séance du 2 novembre 1857. ÉLECTRICITÉ ET MÉCANIQUE APPLIQUÉES. — !Vouveau sys- tème d’horloges publiques, par M. L. L. Fleury — Quoi- que déjà nombreuses, les applications de lélectricité sont certainement appelées à se multiplier encore. L’horlogerie publique, en particulier, pourrait changer de face par un 562 ANALYSE DES TRAVAUX judicieux emploi de l’électro-magnétisme. En effet, la partie chronométrique de ces appareils serait susceptible de se remplacer sans difliculté, et avec une grande économie, par une horloge d'appartement qui, à l’aide d’un compteur électrique, transmettrait-l’heure au cadran extérieur, avec toute l’exactitude désirable. Cependant la complication du système actuel de sonnerie rendrait encore onéreuse pour beaucoup de communes, l'acquisition d’une horloge publi- que, s'il n’était pas possible de simplifier ce point impor- tant. La nouvelle disposition, proposée par l’auteur, ne comporte qu'un seul appareil, qui sonne et les heures et les quarts. En voici la description: Soit un disque ou une rouc qui, à l'aide d’un poids moteur, lourne autour de son axe dans un plan vertical. Concevons par la pensée ce disque divisé en secteurs égaux, sur chacune de ses faces, par dix-neuf rayons. Sur l’une des faces, que nous désignerons par A, près de la circonférence, sur les rayons supposés et perpendiculaire- ment au plan du disque, sont placées dix-neuf chevilles motrices. Sur la seconde face B. du disque, sont tracés quatre cercles concentriques entr'eux ainsi qu’au disque lui- même, et le plus grands possibles. Aux points d'intersec- tion de ces cercles avec quelques-uns des dix-neuf rayons précités, sont placées des chevilles d'arrêt perpendiculaires au plan du disque. Le tableau suivant fait voir le nombre et la position de ces chevilles d'arrêt. N° des rayons portant des chevilles d'arrêt. 4° cercle 29.745 Me 65 Ps HE | FETES 1 A o—- 49 Soit encore une tige tournant sur son axe comme un arbre de machines, et divisée en quatre parties respective- DE LA SOCIÉTÉ. 503 ment correspondantes aux quatre cercles de la face B du disque sur ces quatre divisions de la tige sont réparties iné- galement douze palettes, qui font avec l’une quelconque d’entr’elles, prise point de départ, des angles qui sont des multiples entiers de 30°. Le tableau suivant fait voir facile- ment les dispositions relatives de ces palettes. Divisions de la tige Nombredespalettes. Angles respectifs des palettes d'une mème divisicn 1" division. 6 0°, 30°, 60°, 240°, 270°, 300° Que) ver 4 90°, 120°, 1480°, 210° ip Lee 1 150° 7'CIRRORTE 1 330° Revenons maintenant aux chevilles motrices. Ces dix-neuf chevilles motrices font agir le marteau des heures, une cheville fait frapper un coup de marteau, et de plus, pendant que sonnent les quarts compris entre deux heures consécutives quelconques, il passe trois chevilles motrices qui, par un procédé convenable, sont sansinfluence sur le marteau des heures. Ceci bien compris, on voit qu'après lesheures 1,2,5, 4, 5,6, 7,8,9, 10, 11,12, les che- villes motrices des rayons n° 4, 9, 15,3, 11, 1,11, 5,15, 9, 4, 19 viennent de passer immédiatement par le point d’un repère supposé. Or ces rayons sont précisément ceux gui portent les chevilles d'arrêt de la face B. du disque. A cha- que heure, l’une des chevilles d'arrêt rencontre une des palettes de la tige, ce qui fait tourner cette tige de trente degrés ou, ce qui est la même chose, d’un douzième de la circonférence, et, par suite, après douze rencontres pareilles, après douze heures, la tige et le disque sont revenus à leurs positions initiales. Un second disque, plus petit que le pre- mier, s’engrène sur celui-ci; il porte un nombre indétermi- né de chevilles motrices, destinées à faire agir les mar- teaux des quarts. Il passe dix chevilles du petit disque par un repère fixe, pendant qu’il n’en passe que trois du grand 264 ANALYSE DES TRAVAUX disque. Un système d'embrayage et de désembrayage simul- tanés place le marteau des heures sous l’action des chevil- les motrices du grand disque et soustrait en même temps les marteaux des quarts à celle des chevilles du petit dis- que. Un mouvement inverse produit un effet opposé, c’est- à-dire qu’il paralyse le marteau des heures et rend actifs ceux des quarts. Il est facile de comprendre maintenant, sans en faire une description, que la rotation partielle de la tige à palettes peut déterminer l'arrêt du grand disque et, par conséquent, celui &u petit qui lui est engrené, ainsi que le désembrayage du marteau des heures et l'embrayage de celui des quarts. La roue de l'aiguille des minutes provoque ensuite, en temps opportun, la percussion de tous les quarts. Une petite roue détermine, à chacune de ses révolutions, le désembrayage des marteaux des quarts et l’embrayage de celui des heures. Or comme chaque coup du dernier mar- teau des quarts fait tourner cette roue d’un dixième, il en résulte, qu'après dix coups, c’est-à-dire après unc heure révolue, elle produit l'effet voulu. Cette description, on le sent aisément, n’est pas restreinte à un système rigoureuse- ment déterminé. Le nombre des chevilles motrices du grand disque pourrait être différent ; le rapport des chevil- les agissantes du petit disque à celui des chevilles inactives du grand disque, pendant que les quarts sonnent, pourrait être modifié. C’est seulement pour éviter une abstraction entraînant trop de longueur dans son exposé, que l’auteur a supposé des valeurs numériques, sans influence sur le prin- cipe essentiel de son système. Il a également omis, ci-des- sus, tous les détails du mécanisme, que peut aisément conce- voir et exécuter la pratique vulgaire. Il est bon de remar- quer que ce système peut également bien s'appliquer à toutes les horloges et pendules, soit électriques, soit ordinaires. DE LA SOCIÉTÉ. 505 Séance du 7 Décembre 1857. HYDROGRAPHIE ET VOYAGES. — M. Jardin fait un rapport sur deux mémoires de M. H. Jouan, licutenant de vaisseau, ex-commandant particulier de l'établissement français de Nukuhiva. Un de ces mémoires a pour titre : Notes sur la navigation dans l'archipel des Marquises. L'auteur qui, pendant un séjour de 5 ans 1/2 aux Marquises, a visité sou- vent les principaux points de cet archipel, y a mis en ordre les observations qu'il a reccuillies sur la navigation. Ce travail, remis par le ministre de la Marine au dépôt des cartes et plans, y fut reçu avec d'autant plus de faveur, qu’à l'exception des plans des deux ports les plus fréquentés, le dépôtne possédait aucun documentsur ces parages. D'après le rapport du comité byärographique, il scra imprimé dans les Annales hydrographiques, etilsera fait un tirage à part pour le service de la flotte. Le second mémoire, ayant pour titre : De l'Archipel des Marquises en 1856, a été écrit dans le but de fournir à l'administration de Taïti des documents dont elle était entièrement dépourvue. L'auteur y expose l’état actuel de l'archipel, sa constitution géologique, ses proluctions naturelles, les mœurs des habitants. Il s’est attaché surtout à rectifier des erreurs géographiques, à ren- dre aux localités leurs noms véritables, c’est-à-dire ceux sous lesquels elles sont désignées par les naturels, pour faire disparaitre la confusion qui existe sur les cartes, et qui pro- vient de ce que chaque navigateur s’est cru obligé d’em- ployer des noms nouveaux que personne ne connaît dans le pays. Ce mémoire, déposé à la direction des colonies, sera publié dans la Revue coloniale, en 4 parties, dont la pre- mière vient de paraître dans le numéro du 1° décembre. Ces travaux, fruit des propres observations de lauteur, sont destinés à combler une lacune dans Phistoire des archipels de l'océan Pacifique. 366 ANALYSE DES TRAVAUX BOTANIQUE. — M. Bertrand Lachènée a trouvé, le 15 novembre, le Crithum maritimum L. sur le littoral pier- reux situé sous les glacis du port militaire. Les rochers de Querqueville, à G kilomètres de Cherbourg, avaient été jusqu'alors le point le plus rapproché de cette ville où l'on eût observé cette ombellifère. BorTaniQue. — M. Le Jolis communique à la Société une liste de quelques plantes intéressantes qu'il a trou- vées récemment aux environs de Cherbourg, et parmi lesquelles il signale plus particulièrement : Rosa cuspidata M. B., R. dumalis Bechst., Viola nemoralis Jord., V. subcarnea Jord., V. luteola Jord., V. obtusiflora Jord., Erophila brachycarpa Jord., ÆE. majuscula Jord., E. glabrescens Jord., Galium dumetorum Jord., Hieracium pseudosciadum Bor., Polygonum hydropiperi- dubium Gren., Rhynchospora alba Vabl., Aira multicul- mis Dum., Agropyrum campestre Godr. et Gren. PaysiQuE CÉLESTE.— M. Emm. Liais envoie à la Société la note suivante sur l'atmosphère du soleil : « Dans la mécanique céleste, Laplace dit, et depuis lui tous les géomè- tres ont répété, que l'atmosphère du soleil ne peut s'étendre au-delà de la limite où la force centrifuge, due à la rota- tation, ferait équilibre à la pesanteur vers le soleil. Cette limite est la distance où une planète de masse négligeable ferait sa révolution dans le temps d’une rotation du soleil. En la calculant, on trouve qu’elle est d'environ les 17 cen- tièmes de la distance de la terre au soleil, de sorte que l'atmosphère solaire ne pourrait pas nous paraitre s'étendre à plus de 9 degrés de ce corps. M. Liais fait remarquer que toutes ces déductions reposent sur un pure hypothèse, dont la fausseté est parfaitement démontrée, à savoir : l’exacti- tude absolue de la loi de Mariotte pour toutes les densités, ou en d’autre termes, l'existence de la force répulsive dans les gaz, quel que soit leur degré de dilatation. DE LA SOCIÉTÉ. 507 Dans le tome HE des mémoires de la Société impériale des Sciences naturelles de Cherbourg, page 258, M. Liais a donné la formule qui fait connaître la densité en fonction de la pression d'une masse gazeuse, formule dont la loi de Mariotte n’est qu'une approximation. Cette formule fait voir que, dans le cas d’une pression nulle, il existe en- core une pression sensible, et que pour obtenir une densité plus faible, il faudrait une pression négative, c'est-à-dire qu’il existe une force de cohésion dans les gaz lorsqu'ils sont dilatés à un certain dégré. C’est cette force de cohé- sion qui explique la limitation des atmosphères que l’on ne pourrait concevoir sans elle. Partant de là, la conclusion de Eaplace doit être complètement changée, car à partir de la distance où la force centrifuge est égale à la pesanteur, il reste encore à vaincre la force de cohésion avant que l'atmosphère ne se répande dans l’espace. L’atmosphère a donc une étendue dépendant entièrement de l'intensité de cette force de cohésion, el elle peut s’aplatir et former un anneau présentant l'aspect de la lumière zodiacale, si on sup- pose celte cohésion suflisante. En réalité, un gaz soumis à de très faibles pressions est semblable à un liquide de den- sité excessivement faible; sa loi de compression, à ces limi- tes, lorsqu'il n’est soumis qu'à la pression résultant de son poids, est semblable à celle des liquides, comme le prouve la formule de lPauteur. Ce n'est que quand l'épaisseur de- vient très grande que la formule se rapproche de la loi de Mariotte. A l'appui d’une immense étendue de l'atmosphère solaire, on pourrait citer des observations de M. F. Smyth tendant à démontrer qu'à 12 degrés du soleil il y a une refraction sensible, et des calculs de M. Le Verrier tendant à établir que la planète Mercure r'obéit pas uniquement dans son mouvement à l'attraction du soleil et des planètes, mais paraît recevoir une force accéliratrice d’un milieu 568 ANALYSE DES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ. dans lequel elle serait plongée et qui tournerait plus vite qu'elle. Il est vrai que cette anomalie du mouvement moyen de Mercure pourrait s'expliquer sans supposer que la lumière zodiacale fût un gaz, mais en admettant, comme M. Biot, qu’elle serait composée de particules donnant naissance aux bolides lorsqu'elles rencontrent notre atmos- phère. Il suflirait pour cela d'admettre que le plus grand nombre de ces particules ont eu un mouvement direct, et que, dans les régions de Mercure, il en existe une plus grande quantité près du périhélie que de l'aphélie. Elles accéléreraient alors la vitesse de la planète en tombant sur elle. Bien que l’on ne puisse pas dire théoriquement que la lumière zodiacale n’est pas une expansion de l'atmosphère solaire, il y a cependant un fait physique qui paraît le prou- ver; c’est l'absence d’atmosphère sensible autour de la lune qui, comme la terre, traverse souvent cette lumière, et qui par conséquent condenserait la matière gazeuse autour d'elle. Il est vrai que quelques observateurs ont cru recon- naître une lumière zodiacale lunaire, ce qui diminuerait la valeur de cet argument. » BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE OUVRAGES RECUS PAR LA SOCIÉTÉ PENDANT L'ANNÉE 1857. > $ 1°7 Publications des Sociétés correspondantes. France. ANGERS. Société académique. — Mémoires de la Société acadé- mique de Maine-et-Loire, T. I, in-8°, Angers, 1857. -ANGERS. Société industrielle.— Bulletin de la Société industrielle d'Angers, 27° année, 1856, in-8°, Angers, 1856. BEsANÇoN. Société d'Émulation. — Mémoires de la Société d'Émulation du dépt. du Doubs, T. VIII, in-4°, 1857. CAEN. Société Linnéenne. — Mémoires de la Société Linnéenne de Normandie, T. X, in-4°, Caen, 1856. — Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, T. I, in-8°, Caen, 1856. CLERMONT-FERRAND. Académie des sciences , belles-lettres et arts. — Annales scientifiques, littéraires et industrielles de l'Auvergne, T. XXIX, in-8°, Clermont, 1856. Dion. Académie. — Mémoires de l’Académie Impériale des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, 2e série, T. V, in- 80, Dijon, 4857.— Description d'un nouveau genre d’Éden- té fossile. Atlas, in-4°, Dijon. La ROCHELLE. Académie. — Annales de la section des sciences naturelles de l'Académie de La Rochelle, 1855, in-80, 1856. Lie. Société Impériale. — Mémoires de la Société Impériale des sciences, de l’agriculture et des arts de Lille, 2e série, T. EL, in-80, Lille, 14856 ; — T. III, in-8°, Lille, 4857. METz. Académie. — Mémoires de l'Académie Impériale de Metz, 36e année, in-8°, Metz, 1856. Merz. 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Académie royale des sciences. — Ofversigt a Kongl.Vetenskaps-Akademiens Fürhandlingar, 1855, in-8° 1856; — 1856, in-8°, 14857. — Exposition des opérations faites en Lapponie pour la détermination d’un arc du mé- ridien en 1801, 1802 ef 1803, in-8°, Stockholm, 1805. Russie. Moscou. Société impériale des naturalistes. — Nouveaux Mé moires de la Société Impériale des naturalistes de Moscou, T. X, in-4°, Moscou, 1855. — Bulletin de la Société Impé- riale des naturalistes de Moscou, 1855, n°s 2 à 4, in-8o, Moscou, 1855; — 1856, n° 1, in-8°, Moscou. 1856. ST-PÉTERSBOURG. Observatoire physique central de Russie. — Annales de l'Observatoire physique central de Russie, année 1852, in-4°, Saint-Pétersbourg, 1855; — Année 1853, nos 4 et 2, in-4°, 1855; — Année 1854, n°s 1 et 2, in-40, 1856.—Compte-rendu annuel, etc., année 1855, in-4°, 1856. Allemagne. BERLIN. Académie royale des sciences. — Monatsbericht der kôniglic en Akademie der Wissenschaften, Janvier à Décem- bre 1856, 11 livr. in-8°, Berlin, 1856. Box. Société d'histoire naturelle.— Verhandlungen des natur- _ historischen Vereines der preussischen Rheinlande undWest- phalens, T. XIII, livr. 2 à 4, in-8°, Bonn, 1856,—T. XIV, livr. 1,in-8°, 1857. Danrzick. Société des sciences naturelles. — Neueste Schriften der naturforschenden Gesellschaft in Danzig, T. V, 4e livr., in-4°, Danzig, 1856. DEIDESHEIM. Pollichia. — Jahresbericht der Pollichia, eines naturwissenschaftlichen Vereines für diebayerischen Pfalz, livr. 3 à 6, et 9 à 11, in-8°, Neustadt, 1845-1856. — Sta- tuten der Pollichia, in-8°, Neustadt, 1855. — Geschichte der innern und äussern Entwicklung der Pollichia im ersten Decennium ihres Bestehens, in-8°, Landau, 1830. FriBourG EN BRisGau. 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Tuurer (Gustave). — Deuxième note sur la fécondation des Fucacées, in-80, Cherbourg, 1857. — Observations sur la reproduction de quelques Nostochinées, in-80, Cherbourg, 1857. Trask (Dr. John B.).— Report onthe geology of northern and southern California , etc., in-80, Sacramento, 1856. TREADWELL (Daniel). — On the practicability of constructing cannon of great calibre capable of enduring long-continued use under full charges, in-8o, Cambridge, 1856. UNGER et FENZL. — Commissions-Bericht, über die botanische BIBLIOGRAPHIQUE, 319 Erforschung des Kônigreichs Bayern und Vorschläge für eine ähnliche Erforschung der üsterreichischen Monarchie, in-8o, Vienne, 1850. VinCENT (A. J. H.). — Sur un point de l’histoire de la géomé- trie chez les grecs, et sur les principes philosophiques de cette science, in-80, Paris, 1857. VOLPICELLI (Paolo). — Sugli spezzamenti diversi che puo subire un dato numero tulti aduna stessa legge di partizione subor- dinati, in-40, Rome, 1857. — Sulla Elettrostatica induzio- ne quarta communicazione, in-40, Rome, 1857. — Sur l'induction électrostatique (3° lettre a M. Regnault), in-40, Rome, 1856. VOYAGES. — Voyage de découvertes à l'Océan Pacifique du Nord et autour du monde, par George Vancouver, T.1I à I, in-40, et atlas in-plano, Paris, an VIII. — Voyage de Den- trecasteaux à la recherche de Lapeyrouse, T. I et IX, in-4, et atlas in-plano, Paris, 1807-1808. — Voyage autour du monde sur la Favorite, histoire naturelle, 7 livr. in-80, Paris, 1836-1839. — Voyage au pole Sud et dans l'Océanie, sur les corveltes l’Astrolabe et la Zélée, hydrographie par Vincendon-Dumoulin, in-80, Paris, 1843. (Donnés par S. Exec. le Ministre de la marine). WEITENWEBER (Dr. W.R.)— Denkrede auf Prof. Franz Adam Petrina, in-40, Prague, 1856. — Ueber des Marsilius Fici- nus Werk: De vita studiosorum, nebst einigen Bemerkungen über den Hellenismus, in-40, Prague, 1855. WELCKkER (Dr. Hermann). — Bemerkungen über Mikrographie, iu-80, Giessen. WiRTGEN (Dr. Ph.)— Flora der preussischen Rheinprovinz und der zunächst angranzenden Gegenden, in-80, Bonn, 1857. MEMBRES TITULAIRES DE LA SOCIÉTÉ. Section des Sciences médicales. MM. D' GUIFFART (Frédéric), docteur-médecin. Section de Zoologie et Botanique. LE JOLIS (Auguste), membre de plusieurs sociétés savantes françaises et étrangères. JARDIN (Edélestan), sous-commissaire de la Marine. BERTRAND-LACHÈNÉE, naturaliste, THURET (Gustave), membre correspondant de PInstitut. D' BORNET (Edouard), docteur-médecin. EYRIÉS %X , lieutenant d'infanterie de marine. Section de Géologie, Minéralogie et Chimie. D' PAYERNE, ancien président de l’Athénée de Paris. BESNOU %, pharmacien en chef de la marine, membre de l’Institut des provinces. LESDOS (Jules), pharmacien. MÉNANT (Joachim), juge au tribunal de Lizieux. JOUAN (Henry) #, lieutenant de vaisseau. DE LA SOCIÉTÉ. 581 Section de Physique, Méléorologie el Astronomie. V'e Th. DU MONCEL %, membre de plusieurs sociétés savantes françaises et étrangères. LIAIS (Emmanuel) x, astronome à l'Observatoire impérial de Paris. FLEURY (Lucien), physicien. DE LAPPARENT, O %x, ingénieur de 4" classe de la marine. LAFOND (P. A.) %, lieutenant de vaisseau. GE£EORGETTE DU BUISSON, O % , licutenant de vaisseau. BUREAU DE LA SOCIÉTÉ. Fondateurs de la Société. M. Vi Th. DU MONCEL x, directeur-perpétuel. Emmanuel LIAIS %, secrétaire-perpétuel. Auguste LE JOLIS, archiviste-perpétuel. Bureau éleclif pour 1857. Gustave THURET, président. BESNOU x, vice-président. Lucien FLEURY, secrétaire. Edélestan JARDIN, trésorier TABLE. D Deuxième note sur la fécondation des Fucacées, par M. Gust. Thuret (ayce une planche gravée). Observations sur la reproduction de quelques Nosto- chinées, par M. Gust. Thuret (avec 5 pl, gravées) Anatomie des plantes aériennes de ordre des Orchi- dées. 2 mémoire : Anatomie du rhizome, de la tige et des feuilles, par M. Ad. Chatin (avec 2 planches doubles gravées). Cloche hydraulique; substitution de son emploi à celui du bateau plongeur, par M. le D' Payerne (avec 5 planches doubles lithographiées). Énumération générale des Lichens, avec l'indication sommaire de leur distribution géographique, par M. le D' W. Nylander. De l'emploi des observations azimutales pour la déter- mination des ascensions droites et des déclinaisons des étoiles, par M. Emm. Liais. Essai sur l'histoire naturelle des îles Marquises. 2 partie : Botanique, par M. Edél. Jardin. Supplément à l’énumération générale des Lichens, par M. le D' W. Nylander. Analyse des travaux de la Société, année 4857. Ouvrages reçus par la Société en 1857. Liste des membres titulaires de la Société, Bureau de la Société pour année 1857 Tabie analytique der mères EX Table. ù si 4 : AR s | 5 4 3 Q1 MUMOIRES D SociTs “IMPÉRIAL { { DES SCIENCES NATURELLES Î DE CHERBOURG, 4 PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE M. AUG. LE JOLIS, JESN9 £ D? ARCHIVISTE-PERPÉTUEL DE LA SOCIÉTÉ. Ce — j RE) TOME VI. 1858. PARIS. ; k J.-B. BAILLIÈRE, libraire, rue Hautefeuille, 19. CHERBOURG. BEDELFONTAINE er SYFFERT, imp.; rue Napoléon, 1. Np: e NAS ar # NT MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES SCIENCES NATURELLES DE CHERBOURG. MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES SCIENCES NATURELLES DE CHERBOURG, PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE M. AUG. LE JOLIS, ARCHIVISTE-PERPÉTUEL DE LA SOCIÉTÉ. —s8s———— TOME VI. — 1858. PARIS. J.-B. BAILLIÈRE, libraire, rue Hautefeuille, 19. CHERBOURG. BEDELFONTAINE Er SYFFERT, imp., rue Napoléon, 1. 1859. LOUE. à ‘ ; Te ZT . ; PT À LT . ; VÉCRL FPPURr | ; DO Por «3 00 4 “pr ñ } ; & EE. [1 a + ! Lo at ae MATE. 43 &iex UPS Ù LE de Me » Pi A F rit {x se. frais pa LUE (e he - 5. mir É . D LL x er NT er J : 4 LL DUREE A Ror | _ : A ÿ Y . d WA} À M VE ; M f el l + LI à De.) Fa hnrtl 91 4 AT len4 SN d 4 | | SN ŒAELLLS ; ré ue (A? | Es) T'EVEE ‘4 D (: A MÉMOIRE SUR LES BALEINES ET LES CACHALOTS, Par M. H. JOUAN. INTRODUCTION. Difficulté d'observer les grands Cétacés. QT n’est pas, dit Cuvier (Règne animal, T. I), de famille de mammifères plus difficile à observer et dont la description soit plus incomplète et la synonymie plus variée, que celle des Cétacés. » — En effet, quand la science n’ose pas se pro- noncer d’une facon absolue sur les habitudes et la classifi- cation d'animaux qui vivent sur le même sol que nous, souvent à la porte de nos demeures, quels doivent être ses doutes et ses hésitations quand il s’agit d'êtres dont l’exis- tence se passe en entier au milieu des mers, qu'on ne rencontre guère que par hasard, que par conséquent on ne peut observer d’une manière suivie, et qui souvent habitent des régions inaccessibles ? La masse énorme des grands 1 9 MÉMOIRE SUR Cétacés s'oppose à ce qu’on rapporte leurs dépouilles, que les hommes de science examineraient à loisir. Leurs observa- tions n’ont guère porté que sur des individus jetés sur les côtes, se déformant par leur poids, et souvent dans un état de décomposition avancé qui ne permet plus de juger de leur figure véritable, alors qu'ils étaient vivants. C’est donc au milieu des mers que Îles naturalistes devraient aller pour étudier les grands Cétacés, et encore devratent-ils s'embar- quer sur un navire baleinier ; autrement, ce ne serait que par basard qu’ils pourraient faire quelques observations. Mais, malgré la grandeur du champ ouvert à leurs investigations, et l’attrait de recherches entièrement nouvelles, la pers- pective de trois ou quatre années de privations et de misères, empêchera longtemps les hommes les plus dévoués à la science de s’exposer àtoutesles péripéties d’un voyage de pêche, d’autant plus que rien ne prouve à priori que leurs peines seraient rétribuées par un résultat bien complet; car la mobilité des Cétacés et leur habitation laisseront tou- jours une grande part au hasard. Pauvreté des renseignements. Nous n’avons donc, pour nous guider dans l'étude des grands Cétacés, que les faits rapportés par les rudes marins de New-Bedford, de Nantucket et du Havre, qui vont les poursuivre dans les mers les plus éloignées, et dont le métier n'est pas précisément de faire des dessins corrects ou d'écrire des descriptions méthodiques des animaux qu'ils ont tués. Le genre de vie de ces hommes développe en outre, chez eux, un amour exagcré du merveilleux dont il faut singulièrement se défier. Cependant, dans ces dernières années, il s'en est trouvé quelques uns qui se sont contentés de rapporter ce qu'ils ont observé, et la concordance de LES BALEINES ET LES CACHALOTS. 61 leurs récits ne permet pas de douter de l’exactitude des détails qu’ils donnent (1). Grande quantité d'espèces établies par les naturalistes. Les observations faites, souvent à de longues années d'intervalle, sur des Cétacés que le hasard a fait échouer sur les côtes de l'Europe, les descriptions incomplètes des pêcheurs, et les renseignements encore plus vagues que des voyageursse sont procurés auprès de peuplades sauvages, ont sans doute fait créer cette quantité d’espèces qui sont énu- mérées dans tous les livres d'histoire naturelle ; de là une synonymie inextricable, qui est encore venue se compliquer des noms imposés par les baleiniers. Espèces reconnues par les pécheurs. Si on croit le témoignage de ceux-ci, beaucoup d’espèces classées à part doivent être ramenées à un petit nombre de types. Souvent une différence de couleur, due à lâge, au sexe, à une maladie , un caractère décrit dans une espèce et (1) Je citerai les capitaines américains Mackenzie, Post, Roys et Crocker, dont on trouve la correspondance dans les ouvrages du lieutenant Maury, de la marine des États-Unis (Expl. and Sail. Directions. M. F. Maury, 1854, letters from Whalemen). Un missionnaire américain, le Rd Henry Cheever, qui a long- temps séjourné aux I. Sandwich, à écrit un livre (The Whale and his Captors, N.-York, 1853) qui renferme des détails curieux sur les baleines et les cachalots, mélés à beaucoup d’anecdotes qui paraissent exagérées, pour ne pas dire plus. IL faut joindre à ces publications quelques articles insérés dans des journaux, et notamment dans le Friend, journal religieux qui s'imprime à Honolulu (iles Sandwich) et qui est tout dévoué aux intérêts des baleiniers. 4 MÉMOIRE SUR oublié dans une autre, ont suffi pour établir de nouvelles divisions. J'admets que les baleiniers ne soient pas des oracles en matière de science, qu’ils manquent de méthode, et que par suite leur opinion ne soit pas apte à faire loi en fait de classification ; mais pourtant, comme ils sont les seuls qui puissent répondre jusqu’à présent aux questions adres- sées par la science, il me semble qu'il est bon de les con- sulter, et de tenir compte de leurs réponses, quand elles s'accordent entre elles et que cet accord ne blesse pas le bon sens. Or tous les baleiniers disent qu'ils poursuivent le cachalot et la baleine franche, dont ils reconnaissent très bien plusieurs espèces ou variétés, et que, dans leurs croi- sières, ils rencontrent des baleines qui ont un aileron, ou au moins une fausse nageoire, à l'extrémité postérieure du dos : celles-là, ils ne les chassent pour ainsi dire jamais. Ce sont les Baleinoptères, dont la synonymie est la plus confuse et la plus difficile à débrouiller, et qui ne comprendraient pas moins de douze à quatorze espèces différentes. Tous les baleiniers avec lesquels j'ai été en rapport, et dans le nombre il y en avait de très intelligents et très lucides dans leurs explications, ne m'ont jamais parlé que de deux espèces principales, le humpback ei le fin-back, auxquelles il faudrait peut-être ajouter une ou deux variétés. Toutes les descriptions qu'on m'a faites de ces Cétacés s'accordent, et toutes ont quelques uns des caractères des espèces énu- mérées dans les livres. N’est-il pas à supposer qu’il n’y a que ces deux espèces ? Ce n'est point une histoire de la pêche que je fais ici, pas plus que l’histoire naturelle des grands Cétacés. Mon but est d'essayer d'accorder entre elles et avec les espèces que distinguent les baleiniers, les nombreuses espèces établies par les naturalistes. Je m’appuie sur ce que m'ont appris d’heureux hazards dans mes voyages de mer, et plusieurs LES BALEINES ET LES CACHALOTS. 5 années de fréquentation avec des pêcheurs. La correspon- dance des capitaines baleiniers qu'on lit dans les ouvrages du lieutenant Maury, de la Marine des États-Unis, contient beaucoup de détails sur les habitudes de ces grands ani- maux, et, dans ces lettres, j'ai choisi et groupé les faits nouveaux qui m'ont paru le mieux s’accorder. 1° PÈCHE. PARAGES FRÉQUENTÉS PAR LES BALEINES. Abandon de la pêche du Nord. Les descriptions de la pêche de la baleine qu’on lit dans presque tous leslivres d'histoire naturelle, pourraient s’appli- quer à la manière dont on procédait, il y a deux cents ans, alors que la Hollande envoyait 20,000 matelots dans les mers du Nord, et que des villages de pêcheurs, dont il ne reste plus de traces, s'élevaient sur les rivages désolés du Spitzberg. Aujourd'hui les baleines ont à peu près disparu de ces régions; la pêche du Nord n’existe pour ainsi dire plus; les Hollandais n’y figurent pas, et quelques navires, partis des ports d'Écosse ei de Norwège, parcourent seuls ces trisles parages à la recherche des phoques, chassant la baleine par occasion, mais on peut dire que cette pêche n’est plus qu'un accessoire de plus en plus négligé. Cette industrie est aujourd'hui presque tout entière aux mains des Américains du Nord, chez lesquels elle s’est développée pendant les grandes guerres du commencement du siècle qui les débarrassèrent des concurrents. Au com— 6 MÉMOIRE SUR mencement de 4856, l'Union comptait 655 navires balciniers de toute grandeur, représentant un tonnage de 199,141 t., et montés par 20,000 hommes. Les ports du Nord de la Grande-Bretagne envoient 40 navires dans les mers Polaires; la France a une quinzaine de baleiniers, les villes Anséati- ques à peu près autant, qui suivent la fortune des Améri- cains. Les armements de ceux-ci servent de type; leur vocabulaire a fourni aux autres nations tous les termes de pêche. Instruments de péche. Quoique le théâtre des opérations ait subi de grands déplacements, comme nous le verrons tout à l'heure, les procédés employés n’ont guère changé. L'obligation de fondre à bord le lard, que la briéveté du voyage et l’abaisse- ment de la température permettaient autrefois de rapporter en Hollande par morceaux, a causé quelques modifications dans l'aménagement du navire, mais les embarcations employées à la poursuite du cétacé sont toujours construites sur les mêmes principes, et, malgré quelques tentatives de perfectionnement, on en est toujours revenu au harpon, à la lance et au louchet (Spade). Le harpon ne sert pas, comme on le dit communément, à tuer la baleine; il peut arriver qu’il pénètre dans une partie vitale et cause la mort, mais ce cas est excessivement rare. Les harpons, qui sont toujours au nombre de deux sur la même ligne, servent à relier la baleine à l’embarcation qui la poursuit, à lamarrer suivant l'expression reçue, et ce n’est que lors- qu’elle est harassée par la douleur de sa blessure, et la résistance de la corde qu'on a soin de filer quelques fois jusqu’à 600 mètres, qu'on peut s’en approcher pour la tuer à coups de lance, Le moment de flurry— ainsi appelle-t-on LES BALEINES ET LES CACHALOTS. F f l'agonie de la baleine — est toujours dangereux. On a essayé divers procédés pour se mettre à l'abri de ce péril. Les pirogues ont été munies d'appareils, d'espèce de canons avec lesquels on pouvait lancer le harpon; mais outre le poids ajouté à l'embarcation, dont une des premières conditions est la légèreté, le mouvement de la mer ne permet aucune précision dansle tir. Depuis quelque temps, on s’est servi avec assez de succès de fusées, ou mieux de bombes envoyées avec une carabine dans le corps de la baleine une fois qu’elle est amarrée, mais on à cru remarquer que les baleines tuées ainsi coulaient plutôt que les autres. La majorité des pécheurs s’en tient, à tort ou à raison, aux instruments primitifs. Points de croisière pour la baleine franche. La rareté des baleines dans les mers du Nord, et la con- naissance plus complète de l'hémisphère Sud, engagèrent les armateurs à tourner leurs vues de ce côté. Les baleiniers établirent successivement leurs croisières sur la côte du Brésil, depuis l'embouchure du Rio-de-la-Plata, jusqu'aux mers du cap Horn, entre ce dernier et le cap de Bonne- Espérance, le long des côtes méridionales de l'Afrique, et dans les petits archipels qui sont au Sud de ce continent. Les voyages, presque toujours fructueux, ne duraient guère que sept ou huit mois, un an au plus. Quelques années après, il fallut pousser jusqu'aux côtes du Chili, à la Nouvelle- Zélande et en Australie. A la Nouvelle-Zélande , les pêcheurs s’établissaient dans une baie qui était leur centre d'opérations, et la pêche se faisait au moyen des embarca- tions qui exploraient le voisinage, dans un rayon peu étendu. Cette pêche dans les baies où les baleines se rendaient pour mettre bas leurs petits, ne pouvait manquer d’en faire 8 MÉMOIRE SUR diminuer le nombre en peu de temps. Les Anglais, en prenant possession de cet archipel, défendirent aux étrangers de pêcher dans ses eaux; mais les établissements fondés à terre et les armements coloniaux continuèrent l’œuvre de destruction. Aujourd’hui les baleines y sont très rares, soit qu’on les ait détruites à peu près toutes, soit qu’elles se soient enfuies vers d’autres parages, Plusieurs baleiniers n'admettent que la première de ces suppositions, et préten- dent que les baleines n’émigrent jamais à de grandes distan- ces. (V. plus bas, note A.) Les pêcheurs, que l'hiver de l’hémisphère Sud chassait des côtes orageuses de la Nouvelle-Zélande, avaient poussé leurs explorations sur les côtes de Californie, au détroit de Behring, au Kamstchatka, au Japon, etc., etc., et avaient trouvé des baleines dans tous ces endroits. Cette pêche, appelée pêche du Nord-Ouest, est à peu près la seule qui se pratique aujourd'hui. En 1849, un américain, le capitaine Roys, passa le détroit de Bebring, poussa jusqu'au 70° degré de latitude, et fit tout son chargement depuis le milieu de juillet jusqu’à la fin d'août. Encouragés par ce succès, un grand nombre de navires se rendirent dans cette mer et réussirent au-delà de toute espérance, mais au bout de trois ou quatre ans on n’y trouva plus rien. Les navires américains quittent leurs ports d'armement vers le mois d'août, et arrivent en février dans le milieu du Pacifique, ayant quelquefois ramassé deux ou trois cents barils d'huile le long de la côte de Patagonie, dans l'archipel de Juan-Fernandez, et peut-être un cachalot ou deux, dans le trajet du “ap Horn aux îles qu’ils ont choisies comme point de relâche, pour remplacer l’eau et embarquer la grande provision de bois à brûler qui leur sont nécessaires. Toute la flotte arrive au Nord-Ouest, sur les lieux de pêche, à la fin de mars ou à la mi-avril. Presque tous les navires LES BALEINES ET LES CACHALOTS. 9 sont de retour à la fin d'octobre, à Honolulu ou à Lahaina (iles Sandwich), où ils passent un mois à se refaire, puis ils s’en vont, les uns à la côte de Californie, les autres aux îles de la Socieié, aux Marquises, etc., etc., cherchant de préférence les endroits les plus sauvages et les moins fré- quentés, où ils puissent s’approvisionner d'eau et de bois à bon marché, au moyen d'échanges avec les naturels : de plus, pendant cette espèce de flânerie de deux ou trois mois, ils ont la chance de rencontrer des cacbalots. Ces campagnes durent ordinairement trois ans, quelque- fois quatre, et heureux le bâtiment qui peut, au bout de ce temps , faire route pour son port d'armement avec 3,000 barils d'huile ! Péche du cachalot. Les croisières des cachalotiers qui ont lieu, le plus sou- vent, dans la plus belle partie de l'Océan Pacifique, ou dans le Nord de la mer des Indes, sont beaucoup moins düûres ; mais peut-être sont-elles encore plus fatiguantes par leur monolonie et le temps passé hors des relâches. Si encore la pêche donnait, mais que de fois, après une croisière de sept à huit mois, les navires sont venus relâcher sans avoir fait un baril d'huile! Le prix élevé de lhuile de cachalot qui est près de trois fois celui de l'huile franche, maintient seul ces armements si chanceux. En 1855, elle valait 176 francs le baril (1), et celle de balcine 71 francs. État actuel des péches. Nos vieux baleiniers qui se rappellent la pêche du banc (1) Le baril qui sert d'unité est de 20 gallons, soit 75 litres. 10 MÉMOIRE SUR du Brésil où l’affluence des baleines permettait de faire un chargement en quelques mois; ceux quiontencore vu le bon temps où elles soufflaient dans les baies de la Nouvelle-Zé- lande, etoù les cachalotsse pressaient dans les canaux des îles Galapagos, se plaignent amèrement du temps présent, et s’en vont répétant qu'il n’y a plus de baleines, que c’est une industrie perdue! {ne paraît pas qu’on pense de même aux États-Unis, dont les armements ne diminuent pas et même sont en voie de progrès : ainsi à la place des vieux pavires, des lourdes hourques, qu'on achevait d’user à la pêche, l'Union commence à y envoyer de charmants petits clippers qui, grâce à leur bonne marche, gagnent un temps précieux, et que leur facilité d'évolution rend aptes à fré- quenter les détroits les plus resserrés. Les importations d'huile en Amérique, à la fin de 1855, supposent trois mille baleines et cachalots, tués d’une manière profitable pendant la saison; des pêcheurs expérimentés prétendent que, si on compte celles qui sont perdues, le chiffre des victimes doit être porté au moins à douze mille. Carte des baleines du L' Maury. Pour terminer ces renseignements sur la pêche, disons un mot de la carte des baleines (Whale-Chart), de M. Maury. Cette carte, composée il y a environ dix ans, sur les indi- cations fournies par les journaux d’un très grand nombre de baleiniers, a pour objet de faire voir au premier coup d'œil les endroits où l’on a rencontré le plus de baleines dans un temps donné, si c’élaient des baleines franches ou des cachalots, isolés ou par bandes, etc., etc. C’est un plani- sphère sur la projection de Mercator, allant de 79° 50° de latitude N. à 68° de latitude Sud. Ce qu’on y voit d'abord, c’est que les cachalots se tien- LES BALEINES ET LES CACHALOTS. 11 nent de préférence aux environs de l'Équateur, et les balei- nes vers les régions polaires, et qu'aux environs du tropique, il y a comme un terrain neutre, où l’on trouve des indivi- dus des deux familles. La carte montre aussi qu'il y a trois endroits où les cachalots quittent les régions tropicales, pour des latitudes plus élevées; d’abord dans l'Océan Atlantique Austral'entre les parallèles de 50 à 55°. On les a trouvés ensuite, en grandes troupes, dans le Grand Océan Austral, entre 55 et 60°, et dans le milieu du Grand Océan Boréal, par 40° de latitude. Malheureusement les avantages pratiques de cette carte ne sont pas aussi grands qu'on étaiten droit de s’y attendre; la destruction des Cétacés, ou leur fuite, y apportant sans cesse des changements. Cependant elle est loin d’être tout- à-fait inutile; il nous semble qu'il vaut encore mieux agir sur des données un peu incertaines que d'aller tout-à- fait au hasard. If. DIFFÉRENTES ESPÈCES DE GRANDS CÉTACÉS. Nous avons dit que les grands Cétacés que les pêcheurs poursuivent sont la baleine franche et le cachalot, qu’ils distinguent par les noms de Right Whale et de. Sperm- Whale, Whale (baleine) étant pour eux le nom générique de tous les grands Cétacés. Le nom de baleines n’est appli- qué par les naturalistes qu'aux Cétacés à grosse tête dépourvus de dents, celles-ci étant remplacées par des fanons ou lames cornées, fibreuses, eflilées à leurs bords, occupant seulement la machoire supérieure, linférieure étant nue et sans armure. 19 MÉMOIRE SUR On aperçoit tout de suite, dans les Cétacés Mysticètes, quelques différences extérieures; les uns n'ont pas de nageoire dorsale, tandis que les autres en oni une; d’autres ont la peau de la gorge et du ventre sillonnée de plis longitudi- naux: de là, trois genres principaux dans la famille : 4° Les Baleines proprement dites; 2 les Baleinoptères qui ont une pageoire dorsale ou au moins une fausse nagcoire; 5° les Rorquals, des mots hollandais, Rohre, Whaal, Baleinop- tères à luyaux. 1° BALEINES PROPREMENT DITES. Balæna Mysticetus, Linné. Les pêcheurs qui explorérent les premiers les mers du Nord, quand les baleines, si toutefois c’étaient les animaux que nous appelonsainsi aujourd'hui, vinrent à manquer sur les côtes de l’Europe, rencontrérent dans les parages du Groënland et dans la baie de Baflin, de grandes baleines, auxquelles furent données les noms de Baleines franches, B. du Groënland, de grande baie, ete., etc. Les premières bien connues, elles servirent naturellement de types et four- nirent l'espèce Balæna Mysticetus de Linné. B. glacialis, KI, Les navigateurs signalérent, dans les mers du Nord, une deuxième espèce de baleines qu'ilsappelèrent Nord-Capers, L , parcequ'on les trouva d’abord vers le cap Nord, entre la Norwège et le Spitzberg; mais depuis on les a rencontrées ailleurs. C’est l’espèce Balæna glacialis (KI., Lacép.). Comme les baleines franches, elles ont la tête longue et courbe, et la peau très uuie et très lisse dans cette partie : LES BALEINES ET LES CACHALOTS. 15 l'endroit où se trouvent les évents fait une bosse. Elles sont plus petites que la B. Mysticetus ; leur longueur est ordi- nairement de 15 mètres, et on en retire de 50 à 60 barils d'huile. Près de la queue elles ont une petite bosse, Cette espèce se trouve par les latitudes de 59 à 62° Nord. Les baleines qu’on rencontre dans la baie de Baflin, près de l’île Discoë, par 68°, sont beaucoup plus grosses, maisles habitu- des des deux espèces paraissent être les mêmes. A la fin de juin ou au commencement de juillet, on les voit remonter rapidement vers l'Ouest, par le détroit de Lancaster, Avant que les intrépides navigateurs anglais eussent reconnu le passage au Nord de l'Amérique, les baleines avaient répondu aflirmativement sur son existence, Un navire américain en prit une près du détroit de Bebring, dans laquelle on trouva un harpon qui lui avait été lancé du côté de l'Atlantique, comme le certifiaient le nom du fabricant et celui du bâti- ment auquel il avait appartenu. Les baleines ne franchissent jamais l'Équateur : celle-ci était done venue forcément par le Nord de l'Amérique. Quelquefois, on les voit revenir de leur pérégrination vers l'Ouest; sans doute alors qu’elles ont trouvé la glace trop compacte, leur barrant le passage d’une mer à l’autre. Cependant, si on en croit le baleinier qui nous fournit ces renseignements (1), cet obstacle ne les arrêterait pas, ces baleines pouvant rester sous l’eau pendant très longtemps. Le gouverneur de Pétablissement Danois de Discoë lui aurait affirmé avoir vu une baleine rester sous la glace pendant sept semaines : tous les jours il allait visi- ter lendroit, et ce ne fut qu'au bout de ce temps que Panimal remonta et qu'il fut pris. Ordinairementles baleines restent sous l’eau environ { heure 50 minutes et 25 minutes (1) G. B. Chappell, cap. du bal. Am. le Mac-Lellan (lettre du 25 octobre 1849), (Maury's Sailing directions). 14 MÉMOIRE SUR à la surface (1). Quand elles sont dans le voisinage des glaces, on les voit rarement s'élever plus de deux fois de suite. Leur instinet et l'expérience leur ont appris probablement à s'abriter, au milieu des glaçons, du mauvais temps et de leurs ennemis: elles n’ont besoin que d'une fissure, d’un petit trou, sous lequel elles présentent leurs évents pour respirer. Ne fréqnentant que les mers au Sud de l'Équateur, les nouvelles générations de baleiniers ne connurent pas les baleines du Groënland, et donnèrent le nom de baleines franches (Right H'hales), à une variété de Nord-Caper dont Cuvier a fait l'espèce Balœæna antarctica. W ne faut donc pas s'étonner si, quand il y a vingt ans commença la pêche du Nord-Ouest, on crul trouver de nouvelles espèces. Sur les côtes du Kamstchatka, au Sud du détroit de Bebring, dans la mer d’Ochotsk, on rencontra des baleines noires, très vives, fournissant de 50 à 60 barils d'huile. Les navires qui allèrent les premiers dans la mer glaciale, au Nord du détroit, chargèrent en quelques semaines avec des baleines énormes qui étaient si peu farouches, que les embarcations s’approchaient à les toucher: elles expiraient en quelques minules, sans résistance, sans agonie. Ces baleines donnent habituellement de 480 à 200 barils d'huile; on en à vu qui en donnaient jusqu’à 500. En 1849, 154 navires croisèrent dans cette mer,et recucillirent, pendant le court été de ces ré- gions, 266,850 barils d'huile, et 1,240,800 kil. de fanons, ce qui ferait, à 100 barils seulement par tête, 2,668 baleines tuées, en admettant qu'il n’y en ait pas eu de perdues, ce qui n'est jamais le cas. J'ai dit précédemment que cette pêche de Behring n'avait guère duré que trois où quatre ans. (1) Le capitaine Boys dit qu'il n'a jamais vu les baleines rester sous l'eau plus de trente-cinq minutes. (H{aury's Sail. direct. delters from Whalemen). LES BALEINES ET LES CACHALOTS. 45 - D'après les descriptions, malheureusement très incom- plètes des baleiniers qui fréquentent le Nord du Pacifique, il est plus que probable que ces deux espèces de baleines sont les mêmes que celles qu’on rencontre au Groënland, La plus petite que les pêcheurs Américains appellent Baleine russe, B. à dos de chameau, B. du N.-0. (Russian, Camel Backed, North West Whale) ne serait autre que la B. glacialis. Quant aux autres, qu’on trouve au N. du détroit de Bebring, et qu'on nomme Bowheads, Polar Right 'hales, des marins qui ont fait la pêche à Bebring et dans la baie de Bafliu, disent qu’elles sont identiquement les mêmes que celles de cette baie. Leur peau est noire, généralement très unie, et non couverte de balanes, comme on en voit sur les baleines de l'hémisphère Sud. B. australis, KI.; B. antarctica, Cuvier. Les baleines rencontrées dans cet hémisphère, quand on fut obligé d'aller pêcher par le travers du Rio-de-la-Plata, sur les côtes méridionales de PAfrique, au Chili, et à la Nouvelle-Zélande,appartiennent à l'espèce appelée australis par Lacépède, antarchica par Cuvier, et par les baleïniers, baleine franche ou noire (Right or Black #hale). Eles don- nent ordinairement 50 barils d'huile, Mais elles ont pres- que disparu des endroits où on les trouvaitencore en grand nombre, il y a vingt ans; les côtes du Chili et de PAfrique méridionale sont désertes, et à la Nouvelle-Zélande, les pêcheurs qui s'étaient établis à terre dans presque toutes les criques, abandonnent cette industrie ruinée, pour se livrer à la culture et à l'élève des bestiaux (4). Nous ne savons pas si, par les hautes latitudes australes, (4) New-Zealand Pilot, 1856. 16 MÉMOIRE SUR on trouverait des baleines de cette espèce qui s’y seraient réfugiées, où de très grosses baleines comme celles de l'Océan Glacial Arctique. On n’a pas encore assez exploré ces régions. Ilest bien rare que les baleïuiers aillent au- delà du 55° parallèle : les autres navires qui sont allés plus loin, ont rapporté qu'ils avaient rencontré des baleines, mais sans indiquer l’espèce d’une manière précise. Un Amé- ricain, le capitaine Crocker dit, qu'à la Nouvelle-Géorgie, il n’a vu qu'une seule baleine noire (B. australis), mais qu’il a aperçu une grande quantité de baleines comme il n’en avail jamais vu, et qui pourraient bien être des bowheads d’après la description qu'on lui avait faite de celles-ci. Il ne put en prendre, tellementelles étaient farou- ches. (VW. plus bas note À.) B. nodosa, Lacép. — B. gibbosa, Lacép. Les trois espèces, dont nous venons de parler, consti- tuent les baleines franches des pêcheurs (Right Whales). Lacépéde établit deux espèces douteuses, Balæna nodosa et B. gibbosa. La première, qu’on trouve désignée par quelques auteurs sous le nom de.Baleine Tampon, estun tumpback (Balænop- tera Boops, Linn.; Bulœæna ros'rata), ou peut-être une baleine qu’on trouve en Californie et que les pêcheurs dési- gnent par les noms de Californian grey, Californian ranger. Ces Céiacés ont la tête allongée et s:nt beaucoup moins gros, proportionnellement à leur longueur, que les espèces précédentes. Le corps ne diminue pas subitement en allant vers la queue, et à la naissance de celle-ci, il y a une petite bosse. Leur longueur varie entre 12 et 20 mètres, mais la quantité d'huile qu'ils rendent, 25 ou 50 barils, LES BALEINES ET LES CACHALOTS. 17 west pas en rapport avec leur taille. Nous pensons qu’on doit les mettre avec les Baleinoptères. Il en est sans doute de même d’une petite baleine qu'on chasse dans les mêmes parages, faute de mieux, très maigre comme l'indique son nom en anglais, Scrag-Whale, qui rend de 8 à 10 barils d'huile. C’est la Balæna gibbosa. OBSERVATIONS GÉNÉRALES SUR LES BALEINES. Évents. La forme du jet d’eau, qui sort par les évents, fait recon- naître de loin au baleinier expérimenté, si le cétacé qu'il découvre est une baleine ou un cachalot. La baleine a deux trous à la partie arrière de la tête, l’un en avant, l’autre en arrière. Les deux jets d'eau et de respiration condensée s'élèvent perpendiculairement à deux ou trois mètres, jusqu'à ce qu'ils aient perdu leur force, et retom- bent l’un en avant, l’autre en arrière; tandis que le cachalot, r’ayant qu'un seul évent placé presque au bout antérieur de la tête et dirigé obliquement en avant et du côté gauche, ne lance qu’un seul jet. (V. plus bas, note À). Téguments, couleur, etc. Les téguments qui recouvrent les baleines sont à peu près uniformes sur {out le corps, et consistent dans une sorte de feûtre, épais de O m. 27, compris entre deux peaux dont lextérieure est fine comme du papier; lautre est beaucoup plus forte, et entre les deux se trouve unenduit qui agglutine les poils composant ce feûtre grossier. Le tissu cellulaire graisseux, le lard (blubber), qui est au-dessous, 2 18 MÉMOIRE SUR varie quelquefois en épaisseur de 40 à 50 centimètres, mais il est rare qu'il en ait plus de 50. La couleur des baleines est le plus ordinairement brun- noirâtre, quelquefois grise, avec le dessous du corps d’un blanc-argenté ; mais souvent ces couleurs se mélangent et donnent lieu à des marbrures plus ou moins multipliées. Propulsion. Le principal moyen de propulsion des Cétacés réside dans leur queue (/lukes); leurs nageoires pectorales (fins) ne leur servent guères que pour se maintenir en équilibre et gou- verner. L'effet de la queue est lemême que celui d’un aviron quand on godille. La queue est aussi larme la plus puis- sante de ces animaux, avec laquelle, dans leur agonie, ils cherchent à se délivrer de leurs persécuteurs; aussi, quand une baleine est amarrée el que Pembarcation peut s'en appro- cher assez près, un harponneur adroit essaie toujours de couper avec un loûchet (spade) les tendons qui attachent les flukes au corps, ce qui, tout en arrêtant la fuite du Cétacé, diminue considérablement le danger. Le mouvement de l’eau sur une baleine morte, fait avancer celle-ci tout natu- rellement dans le vent. Les baleines vivent constamment dans l’eau ; leur poids et leur volume ne leur permettent pas de se tenir sur les bancs où l’eau vient à manquer tout-à-coup. Lorsque les tempêtes les chassent vers les côtes et qu'elles ne trouvent plus assez de profondeur pour se soutenir, celles font de vains efforts pour se remettre à flot et finissent, après des fatigues inutiles, par s’échouer sur le rivage. Mais elles fré- quentent volontiers les baies dont Peau a une profondeur moyenne, les détroits et les canaux où la mer est calme, surtout les femelles à l’époque où elles mettent bas. Ces LES BALEINES ET LES CACHALOTS. 19 Cétacés n’atteignent jamais une grande vitesse de propulsion. Dans les circonstances ordinaires, lorsqu'ils sont dans des parages qui leur offrent une nourriture abondante, on les voit s'en allant nonchalamment, à raison de deux ou trois milles à l'heure. Il est rare que leur vitesse dépasse six milles, à moins qu’ils ne soient poursuivis, et cette exci- tation passagère dure peu. Aussi n’est-il pas étonnant, qu'avec des moyens de s'élever de la côte si peu énergiques, quand ils sont dans le voisinage des terres, ils cherchent les canaux et les baies abritées. Migration. On a dit que les baleines peuvent vivre dans toutes les mers et se faire facilement à toutes les différences de tempé- ratures et de climats. Cela peut être vrai pour quelques baleinoptères, mais iln’en est rien pour les trois espèces de baleines proprement dites que nous venons de citer, qui ne vivent que dans les régions froides et les zônes tempérées. Les baleines de l'hémisphère Sud n’ont jamais passé dans l'hémisphère Nord et réciproquement; l'Équateur est pour elles comme un cercle de flainmes qu'elles ne peuvent franchir : tous les baleiniers sont d'accord sur ce point. En pleine mer, on ne trouve pas de baleines proprement dites à moins de 25° de latitude de chaque côté de la Ligne; sur les côtes, on en prend quelquefois par 20 ou 18 ; c’est qu’alors elles se sont avancées jusque par ces latitudes à la recherche d’une baie convenable pour faire leurs petits. Si on en rencontre, par hazard, sur ces parallèles à grande distance des côtes, ce sont des individus -égarés, et tout porte à croire, quand ils sont nombreux, que leur présence coïncide avec l'existence de quelque courant d’eau plus froide. 20 MÉMOIRE SUR La nécessité de venir respirer à la surface semblerait devoir forcer les baleines polaires à quitterles mers Arctiques à l'approche de l'hiver, avant que l’Océan ne forme un plafond glacé; mais le froid qui chasse les navires de ces parages au mois de septembre, n’a pas permis de les observer de manière à savoir ce qu'elles deviennent: peut-être se rassemblent-elles alors dans la mer libre de glaces qui est au Pôle et que le docteur Kane, et le lieutenant de Haven, de la marine des Etats-Unis, ont révélée il a quelque temps, à moins qu'elles ne puissent rester presque indéfiniment sous la glace, comme il a été dit plus haut sur le témoignage du capitaine C. B. Chappell. Les baleiniers sont d’accord sur ce point qu’il est assez commun de voir les baleines en grand nombre, restant presque stationnaires dans les parages où elles trouvent de la nourriture, puis, tout d’un coup, elles partent toutes dans une certaine direction. Le capitaine Crocker rend compte ainsi d’une de ces migrations en masse. « Je suis sûr que mon navire est le premier qui ait péné- » tré dans les mers du Japon, à la poursuite des baleines » franches, et comme cette année-là (1847), il n’y vint » que deux ou trois navires, nombre trop petit pour effrayer » les baleines, il est probable qu’elles se comportaient » comme elles l’avaient toujours fait jusqu'alors. Je ne » sais comment les baleines étaient venues ‘ans cette mer, » vu qu'à mon arrivée, en avril, elles y étaient déjà et fort » occupées après leur nourriture. Je n’en trouvai aucune » dans la mer Jaune, ni dans Île détroit de Corée. Les » premières que je rencontrai, à environ soixante milles » dans le N.-E. du détroit, n’étaient là pour ainsi dire que » par hasard, tandis que plus loin, sur la côte du Japon, » elles étaient comme chez elles, et je commençai par en prendre un bon nombre. Nous croisâmes dans ces parages > LES BALEINES ET LES CACHALOTS. 21 » jusqu’au 10 juin, époque à laquelle je fis route au N.-0., » vers la côte de Tatarie, où je croisai jusqu’au 415 juillet » et il me parut évident que toutes les baleines s’en » allaient rapidement vers le N. E., c’est-à-dire dans la » direction du détroit de La Pérouse. » « En arrivant à ce détroit, je vis plusieurs baleines se » dirigeant toutes à l'Est, ce qui me confirma dans mon » idée qu’elles quittaient la mer de Tatarie. Je sortis du » détroit le matin, et voyant une baleine isolée se diriger à » VEst, je la suivis, espérant qu’elle me conduirait à quel- » que bon endroit. Toute la journée, elle fit route à l'Est » avec une vitesse de six milles à l'heure. A la nuit, je » diminuai de voiles et mis en panne à minuit pour attendre » le jour. Au matin, nous nous trouvâmes au milieu d’une » flotte de navires venus du Sud, et dont quelques uns » étaient occupés à fondre .… J'ai ainsi acquis la convic- » tion que les baleines qu’on trouvait dans la mer d’Ochotsk » après le mois de juillet, y venaient de la mer du Japon. » Gestation, accroissement, etc. La manière dont se fait l’accouplement des baleines, le temps de la gestation, sont pour nous des mystères. Généra- lement on les rencontre par couples, le père et la mère avec un seul petit (1), rarement deux. On ne pourrait cependant aflirmer, comme on l’a avancé, que ces animaux restent mariés. Ce qui est bien reconnu, c’est la tendresse de la mère pour son nourrisson, tendresse et dévouement que les pêcheurs exploitent sans pitié. On n’a encore fait que des conjectures sur le temps de (1) Les baleiniers appellent le mâle bull (taureau), la femelle cow (vache) et le petit calf (veau). 393 MÉMOIRE SUR leur accroissement et la durée de leur vie. Les mille années d'existence, que leur accorde Buffon, sont réduites par les baleiniers à trente ou quarante ans: on ne sait trop sur quoi cette dernière supposition est fondée, probablement sur la rapidité apparente de leur croissance. Les meilleurs obser- vateurs s'accordent à dire que la baleine franche arrive à sa croissance parfaite en deux ou trois ans. Quelques uns pensent que les femelles portent plus d’un an ; on en ren- contre à différents degrés de grossesse à la même époque. Quand les femelles rallient les baïes pour faire leurs petits, les baleiniers qui les y poursuivent, ne rencontrent d’abord que des femelles tout-à-fait adultes ayant encore leurs petits dans le ventre. Un peu plus tard, on les voit avec des nourrissons très jeunes, mais ceux-ci, avant de se lancer en pleine mer, sont déjà grands et forts. Plus tard on les rencontre encore avec leurs mères, devenant de plus en plus forts à mesure que la saison s’avance et à la fin de celle-ci, on peut à peine distinguer les jeunes males des vieux qui recommencent à s’accoupler avec les femelles. Le capitaine Crocker rapporte que, sur les côtes du Kamt- schatka, il n'a trouvé que des baleines très jeunes, et il se demande si les jeunes baleines à un certain âge se séparent toutes des vieilles, et si cette séparation a pour but de leur procurer des aliments différents. ; Alimentation. La seule nourriture de ces grands animaux paraît con- sister en des substances que les pêcheurs appellent manger de baleine (Whale feed) et qui ressemblent à de petites graines rouges, grosses comme des graines de moutarde, qui restent prises dans les franges des fanons, quand la baleine s’en ya nageant labouche ouverte.Par le fait, cesont de petites LES BALEINES ET LES CACHALOTS, 23 chevreltes de couleur rouge, qui flottent sur l’eau en quan- tités innombrables, plus souvent mortes que vivantes : on dirait, d’un peu loin, des petits caillots de sang, mais d’une couleur un peu pâle. Quelle immense quantité n’en faut-il pas pour alimenter un animal de cette taille! (Voir plus bas, note À.) Dans les mers Pôlaires, on trouve, par bancs, des espèces du genre Méduse, dont la plus grande partie sont micros- copiques. On reconnaît que c’est à la présence de ces Médu- ses que les mers du Groënland doivent leur teinte verdâtre sur près d’un quart de leur étendue, et c’est dans ces endroits que les baleines sont en plus grand nombre. La nourriture de celles de la mer de Behring n’est pas tout-à-fait la même, suivant plusieurs témoignages, mais elle est loujours composée de petits animaux analogues. On a rencontré dans les parages que fréquententles bowheads des débris de poissons, et on a supposé qu’ils avaient été vomis par des baleines, mais rien ne prouve complètement la vérité de cette supposition (1). Un des baleiniers les plus expéri- mentés des Etats-Unis, le capitaine Roys, aflirme que les baleines proprement dites, dans le Nord du Pacifique, se nourrissent de petits animaux qui meurent tous les ans, et qui ne sont bons à manger qu'à un moment donné. On trouve ces bancs de « manger de baleine » depuis 50 (1) I paraît que le Nord-Caper (Balæna glacialis Lacép.), se nourrit de poissons qu'il avale tout entiers. Dans le T. XVIIL de l'Hist. gén. des voyages de l'abbé Prévost, on lit à la page 27 (Descript. de l'Islande) : « Parmi les ennemis du hareng, on distingue le Nord-Caper » quiestun des plus dangereux et remarquable par la ruse » dont il se sert pour en faire sa proie. Il se tient le plus sou- » vent auprès de l'extrémité septentrionale de la Norwège. Ce » poste ne peut être plus favorable à ses vues ; car il est averti » du passage des harengs qui côtoient la Norwège, en descen- 24 MÉMOIRE SUR jusqu’à 55° de latitude pendant le mois de février. A une latitude un peu plus élevée, il est à point pendant le mois de mars; en août on trouve les banes par 60°. Pendant ce temps, les petits animaux qu'on rencontrait de 50° à 40° meurent, les baleines ne peuvent plus les manger dans cet état, et par conséquent vivre à cette latitude, mais les humpback et les fin-back s'en régalent. Les aliments des baleines Pôlaires diffèrent un peu. Les excré- ments de ces baleines sont extrêmement durs, comme si elles étaient soumises à une très forte constipation, et exhalent une odeur horriblement fétide. On n’a pas l’idée, faute d'observations, de ce qui se passe dans les hautes latitudes de l’hémisphère Austral. Une fois, par 21° de latitude Sud, sur les côtes du Brésil, nous avons vu la mer toute couverte de grandes plaques vertes et jaunà- » dant du Nord. Lorsque toutes les troupes de harengs ont » dépassé sa demeure habituelle, son intérêt l'appelle aux envi- » rons de l'Islande. Là, quand il est pressé par la faim, il a » l'adresse de rassembler les harengs dispersés et de les chas- » ser devant lui vers la côte. Lorsqu'il les voit en assez grande » quantité, il les pousse le plus qu'il peut dans quelque baie et » par un coup de queue, il y excite un tourbillon très rapide et » capable même d’'entrainer de légers canots. Cette petite tem- » pête étourdit et comprime tellement les malheureux barengs » qu'ils se précipitent par milliers dans sa gueule quil tient » ouverte. Il les y attire en aspirant encore avec force l'air et » l’eau, ce qui les entraine directementdans son estomac comme » dans un gouffre...» Id. page 31 : « L'ardeur et l'avidité d’une baleine l'ayant un jour fait » échouer sur le sable pour s'être trop approchée des côtes, » tous les Islandais du canton vinrent bientôt l'assaillir et la » tuèrent. Une baleine était pour eux une prise très agréable ; » mais elle le devint bien davantage encore, lorsqu'on trouva » dans son ventre plus de six cents cabeliaux frais et vivants, ». une multitude infinie de sardines et même des oiseaux.» LES BALEINES ET LES CACHALOTS. 95 tres : cette coloration était due à de petits animaux, gros tout au plus comme la tête d’une épingle, dont lesuns avaient le corps rouge, fait comme celui d’un ver étranglé par Île milieu : avec une loupe ordinaire on crut leur reconnaître des pattes. Les autres étaient pisciformes et se mouvaient avec une très grande rapidité. Plusieurs pêcheurs croisaient en ce moment-là dans les environs. Baleines coulées. Il arrive souvent que les baleines coulent une fois tuées, au grand désespoir des capteurs. On ne sait pas encore au juste à quoi attribuer cet accident. On à cru qu'il était causé par la maigreur des sujets, des femelles, par exemple, pendant qu'elles allaitent : cela arrive presque toujours aux baleinoptères. Mais on a vu des baleines très maigres rester sur l’eau, tandis que d’autres, fort grasses, étaient perdues. La dissection de ces animaux fait voir qu’ils ont à l'intérieur un grand réservoir qui contient une grande quantité de sang artériel, lequel est, sans doute au besoin, mis en circulation et leur permet de rester un temps assez long sous l’eau sans qu’elles soient obligées de venir respirer. Il peut se faire que les harpons ou les lances percent les parois de ce réservoir de sang, et que cette circonstance fasse couler le cadavre. Ennemis de la baleine. Malgré leur énorme masse, les baleines sont, comme chacun sait, des animaux extrêmement timides : elles ne combattent absolument que pour leur défense et si ma- ladroitement qu’on voit qu’elles n’en ont pas l'habitude, ou bien quand elles ont un petit, et rien alors ne peut surpas- 96 MÉMOIRE SUR ser leur tendresse et leur dévouement. Leur plus grand ennemi — après l'homme sans doute — est le Delphinus Gladiator (1) que les baleiniers appellent Killer (le tueur). Il saisit la baleine par la lèvre inférieure avec la téna- cité d’un boule-dogue; la pauvre bête, harassée par les efforts qu’elle fait pour se débarrasser de son ennemi, expire à bout de souffrances : le Killer lui mange alors la langue, qui est, à ce qu’il paraît, le seul morceau qu’il convoite (2). 20 BALEINOPTÈRES. Les baleinoptères sont beaucoup plus communes que les PP baleines proprement dites, grâce sans doute au peu d'huile l » 8 P qu'elles rendent, ce qui les met à l'abri des poursuites. Outre la nageoiïire ou la fausse nageoire sur l’extrémité du = e] corps, à la naissance de la queue, qui constitue leur prin- cipal cäractère extérieur, elles ont les nageoires pectorales beaucoup plus grandes et la tête plus applatie, à cause de la moins grande cambrure de leur mâchoire supérieure, qui fait aussi que leurs fanons sont beaucoup plus petits. (1) Épée du Groënland, Kasatki des Kamtschadales. (2) Au nombre des ennemis de la baleine, il faut encore compter l'Espadon et le Trasher (le fouetteur). Je ne sais pas au juste quel est ce dernier, dont je n'ai vu le nom mentionné que dans quelques livres : probablement c'est un grand dauphin, un épaulard, Delphinus Orca, Bellon. I paraîtrait que l'attaque par l'Espadon et le Trasher est simultanée. L'Espadon passe sous la baleine, plonge dans son ventre larme formidable dont il est muni; la douleur fait monter la baleine à la surface, où le Trasher la frappe à coups redoublés avee sa queue, jusqu'à ce qu'elle expire sous les coups de ses deux persécuteurs. Il faut avouer que cette entente de deux animaux d'espèces tout-à- fait différentes, est bien extraordinaire : je crois, jusqu'à plus complète vérification, qu'on peut reléguer toute cette histoire avec une foule d’autres contes des anciens pêcheurs. LES BALEINES ET LES CACHALOTS, AT Les baleiniers reconnaissent différentes espèces: le hump- back, le fin-back, le razor-back, et le sulfur-bottom. Humpback. 1° On rencontre les humpback (dos à bosse : ainsi nommés à cause de la bosse que fait la fausse nageoire) en très grand nombre dans les mêmes parages que les cachalots et les balcines franches; mais c’est surtout sur les côtes du Chili, du Pérou et de la Californie et à la Nouvelle-Hollande, qu'on en rencontre le plus. Nous avons vu la baie de San- Carlos de Monterey, en Californie, littéralement couverte de ces grands Cétacés qui nagent comme les marsouins, en plongeant la tête la première et en élevant en Pair leur large queue. La nuit, on entendait de tous côtés le bruit de leurs évents qu’on a comparé , avec jus- tesse, à celui d’un timbre. Jusqu'ici on les a peu chassés; les baleiniers n’amènent dessus, que quand les autres pêches ne donnent pas, ou à la fin d’une campagne, lors- qu'on n’a plus à ménager les embarcations. Leurs mouve- ments sont tellement prompts et irréguliers, qu’on a de la peine à les atteindre; une fois harponnés, la rapidité de leur course est telle qu’il faut souvent couper la ligne, de peur de voir sombrer la pirogue. Un humpback de 26 mètres de longueur donne tout au plus 50 barils d'huile, ce qui ne compense pas la peine qu’on a pour le prendre, De plus, ils coulent presque toujours une fois morts; aussi il n’y a de l'avantage à les chasser que dans les baïes où ils coulent sur le fond : leur énorme poids empêche les courants de les déplacer, et quand ils reviennent à la surface, quelquefois au bout de deux jours, on les échoue au rivage pour les dépécer. Le humpback doit être rapporté au genre Rorqual ou 28 MÉMOIRE SUR Baleine à tuyaux, (Rorqualus Boops, Cuvier; Jubarte, Balæ- noptera Jubartis, Lacép.; Balænopt. Boops, Linné, Balæna rostrata, Bonn.). Nous croyons qu'on doit joindre à cette espèce le Rorqual de la Méditerranée, Balænoptera musculus, Linné, Rorqualus musculus, Cuvier. On lit une description complète d’un humpback, baler- noptère de l'espèce à museau pointu, qui vint s'échouer aux îles Malouines pendant le séjour qu'y firent les naufragés de la corvette l'Uranie, dans le Voy. de Freycinet, 1817-1820, Zool. p. S1 ct suiv. Fin-back. 2 Les fin-back ont le corps plus allongé que les hump- back; la tête est également plus longue, faisant le tiers de l'animal et déprimée, le museau pointu, le corps pisciforme sans plis sous la gorge. Les fanons sont très courts et de couleur bleuâtre. A la naissance de la queue s'élève une nageoire triangulaire (fin), haute d'environ un mètre. On ne poursuit jamais les fin-back à cause de leur viva- cité et de leur méchanceté quand ils sont blessés. Un grand individu, long de 20 mètres, ne donne que de 15 à 25 barils d’huile et souvent rien du tout : ils sont générale- ment très maigres et coulent presque toujours une fois morts. On trouve ces baleinoptères dans toutes les mers, mais principalement dans les parages des îles Maloui- nes et sur la côte du Chili. Il paraît qu’elles peuvent vivre sous tous les climats. Nous en avons vu au cap de Bonne- Espérance par un temps très froid, sur les côtes de Mada- gascar, et dans l'archipel des Comores, au milieu de l'été, La défense de passer d’un côté à l’autre de l’Équateur ne s'étend pas à elles, si on en croit les baleiniers (1). Il en est (1) Quelques pêcheurs sont cependant d'un avis contraire, et SUR LES BALEINES ET LES CACHALOTS. 29 venu, à différentes reprises, s’échouer sur les côtes de la Méditerranée; il n’y a pas bien des années qu'on en a recueilli un dans le golfe de Gascogne, et en 1855,on a vu une troupe de petits fin-back remonter la Tamise jusqu’au pont de Londres. La même année, une goëlette a coulé dans la Manche, par le fait d'une forte voie d’éau qui s'était décla- rée à la suite d’un violent coup de queue d’un énorme fin-back. Ce Cétacé est sans aucun doute, le Gibbar (Balænoptera Gibbar, Lacép.; Balæna Physalus, Linné), espèce à laquelle se rapporte peut-être le Poeskop (Balæna capensis) des Hollandais du cap de Bonne-Espérance. Razor-back. 5° Je n'ai vu le Razor-back (dos en razoir) cité que dans le livre du Rd Cheever (the Whale and his Captors), qui dit que cette baleine atteint quelquefois ane longueur de 52 mètres, mais qu’elle est beaucoup plus effilée que la baleine franche. Ce doit être une exagération, comme il yen a disent que les kumpback et les fin-back de l'hémisphère Sud dif- fèrent de ceux de l'hémisphère Nord. L'expédition de Dumont d'Urville (Astrol. et Zélée) à rencontré un rorqual dont on a fait une espèce nouvelle (Balænoptera Astrolabæ, Hombr. et Jacq.), qui a pour principal caractère extérieur une série de bosses, grosses conime le poing, sur la partie antérieure de la tête et au-dessus de la lèvre supérieure. Les ailerons pectoraux sont blanes et très longs, ce qui est du reste commun à tous. Habite la mer Glaciale Antarctique. Le nombre très grand des fin-back dans toutes les mers a engagé plusieurs baleiïniers à chercher les moyens de tuer ces animaux à distance, mais de manièie à ne pas les perdre une fois morts. On espèrerait compenser par le nombre, la faiblesse du rendement en huile. Jusqu'ici il ne paraît pas qu'on soit arrivé à des procédés satisfaisants. 50 .._ MÉMOIRE SUR plusieurs dans ce livre; il est probable que c’est quelque grand fin-back , bien maigre, auquel on aura donné ce nom. j Sulfur-bottom. Le Sulfur-bottom, qui donne de 15 à 50 barils d'huile, est peut-être une variélé du humpback. Une grande partie des observations générales sur les habitudes des baleines franches peuvent s'appliquer aux baleinoptères; mais comme on ne poursuit pas celles-ci, on a encore moins de données sur elles que sur les premières. Il paraîtrait qu'aux petits animaux qui font la nourriture des baleines, les baleinoptères joindraient des harengs, des sardines et d’autres petits poissons. Les côtes du Chili et de Ja Californie, où l’on voit beaucoup de humpback, sont très poissonneuses , mais elles abondent aussi en méduses, galères, etc., etc. 3° CACHALOTS. (PHYSETER, CATODON,. s Cette famille est divisée par les auteurs en deux genres principaux ; les Cachalots, qui n’ont pas de nagcoire dorsale, elles Physetères, qui en ont une. Ces genres renferment six ou sept espèces, établies sur des différences dans la forme ou la position des dents, différences qui résultent peut-être de l’âge et du sexe. Cuvicr pense que les quatre espèces du premier genre doivent n’en faire qu’une seule, le Grand Cachalot (Physeter macrocephalus, Linné), et en cela il est d'accord avec les baleiniers, qui ne parlent du cachalot que comme d'un animal unique dans son espèce, Les Physetères ne sont-ils pas de grands Dauphins ? SUR LES BALEINES ET LES CACHALOTS, o1 Cachalot des Moluques. Cependant un baleinier Américain, le capitaine Crocker, parle (Maury’s Sail. Direct. 1854) de petits cachalots, à la peau très ridée, très vifs dans leurs mouvements, qu'il a ren- contrés dans la mer de Soulou, et dont 50 lui fournirent 400 barils d'huile, c’est-à-dire en moyenne buit barils par tête, tandis que les femelles des Cachalots ordinaires, beau- coup plus petites que les mâles, en donnent ordinairement quinze. Ces petits Cachalots ont été rencontrés dans la mer de Florès, le détroit de Macassar etdansles Moluques. On dit que cetle espèce se trouve dans tout l'Océan Indien, jusqu’à la mer Rouge. Le capitaine Crocker n’en donne aucune description; il dit seulement que dans le nombre de ceux qu'il prit, il se trouvait des femelles avec les mamelles plei- nes de lait, et des mâles parvenus en apparence à tout leur développement, mais que les individus des deux sexes étaient très petits. [ne prit qu'un mâle de grande taille, mais il était évidemment très vieux et malade, et ne produisit que 60 barils d'huile, quoique, d’après sa dimension, on eût dû s'attendre à en obtenir 100. Dans un autre passage de sa lettre, le capitaine Crocker parle de laspect raboteux de la peau des cachalots qui est couverte de rides non parallèles, mais jetées irrégulièrement ; mais il ne dit pas si cela s’appli- que à ceux de la mer de Soulou ou à ceux qu’on rencontre dans les autres mers, Ces rides et ces bosses s'appliquent parfaitement à la figure donnée dans l’Atlas du Voy. de lUranie (1817-1820), figure dessinée d’après un croquis communiqué par un baleinier anglais qui péchait sur les côtes de Timor, dans les Moluques. D’après l'échelle de ce dessin (1/85 de la grandeur), l'animal aurait 17 mètres de longueur. MM. Quoy et Gaimard en ont fait une espèce, le Cachalot bosselé (Physeter polycyphus). 32 MÉMOIRE SUR Lieux fréquentés par les Cachalots. En voyant le nombre de Cachalots rencontrés dans la zône torride par les premiers pêcheurs qui fréquentèrent le Pacifique à la fin du dernier siècle, on doit supposer que ces Cétacés aiment la chaleur, et cette supposition se trouve con- firmée par leur présence en troupes nombreuses dans la partie septentrionale de cet Ocean, dont les eaux sont échauffées par un courant analogue au Guf-Stream, qui a son origine dans la mer des Indes et sort par la mer de Chine. Il est probable que les parages de l'Océan Austral où l’on en rencontre, sont pareillement échauffés par quel- que courant dont la direction n'a pas encore été observée. On dit qu’on trouve des Cachalots dans toutes les mers, et qu’on en a même pris dans l’Adriatique. De gros souf- fleurs(Delphinus Orca, Bellou) n’ont-ils pas donné lieu à cette croyance ? Toujours est-il qu'aujourd'hui, s'ils ont la chance d’en rencontrer quelquefois, dans l'été, du côté des Açores, les baleiniers ne comptent guères dessus avant d’être rendus dans les régions tropicales de l'Océan Atlantique, où l’on en voit encore quelquefois, ainsi que dans l'Océan Indien. Mais c'est dans le Pacifique qu'on les trouve en plus grand nombre. L'Off-Shore Ground (1), c'est-à-dire la partie de mer qui baigue les côtes du Pérou, lesîles Galapagos qui paraissent être leur rendez-vous d’amour, le cap San-Lucar, extrémité méridionale de la presqu'île de Californie, et toute la vaste zône comprise de 15° de latitude N. à 15° de latitude S., sont les parages où l’on a le plus de chances d'en rencontrer, Depuis un demi-siècle on en a détruit des quantités prodigieuses, et ceux qui restent, pourchassés de (1) Ground, Haunt, sont fréquemment employés pour dire les endroits favoris des baleines ou des cachalois. LES BALEINES ET LES CACHALOTS. 39 tous côtés, se réfugient au milieu des îles basses, comme l'archipel des Paumotou, les îlesGilbert, le groupe de King’s- mill, ete,, etc., où les difficultés de la navigation les mettent plus à l'abri. Dimensions, formes, couleur, etc., des Cachalots. Voici les principales dimensions d’un Cachalot mâle qui a fourni 95 barils d'huile. Il est rare d’en trouver qui ren- dent davantage et soient plus grands : MÈTRES. Longueur du bout delatêteau bout de la queue 18,8 Circonférence à l'endroit le plus gros du corps. 9,7 PonsnenErde latte mem TE SES 60 Id. de la mâchoire inférieure, ayant 22 dents de : Chaque COLE es) NME MENT lens ee idea tqneuenté Fhnfetielles rt nues 23e OAI ME 048 Hauteur de la bosse (hump) (1) ou fausse MASON NE pe Dh QUE Ne Te E 10,6 Diamètre des yeux: 21. ANS 4 ANNE" 0109 Un Cachalot de cette taille doit peser au moins 60,000 kilogrammes. Les mâchoires offrent des dimensions et des proportions extrêmement variables en raison des individus. Généralement Largeur de la queue . . (1) De la tête à la bos e, l'animal est presque rond : à partir de là, le corps est terminé en haut et en bas par une crête bosselée, et diminue de grosseur jusqu'à l'origine de la queue, où, sur un sujet comme ecelui qui nous occupe, il n'a pas plus de deux mètres de tour, et est beaucoup plus épais dans le sens vertical que dans le sens horizontal. Quand le Cachalot nage à la surface, la bosse qu'il a sur le dos paraît élevée d'environ soixante centimètres au-dessus de l'eau. 54 MÉMOIRE SUR la mâchoire inférieure est longue, très étroite, les deux bran- ches déprimées transversalement sont juxtà-posées dans les trois quarts de la longueur totale, à partir du devant. Le nombre des dents n’est pas égal dans tous les individus et leur forme diffère souvent. Quelquefois on prend des Cacha- lots quiont la mâchoire inférieure cassée: ce sont des mâles, devenus ainsi difformes à la suite des combats qu'ils se livrent dans leurs rivalités d'amour. Les adversaires se ruent l’un sur l’autre, la tête la première, la bouche ouverte, cherchant à se prendre la mâchoire, et il leur arrive alors souvent de la briser en se retournant avec force sans lâcher prise. Il n’y pas de dents à la mâchoire supérieure, excepté chez les individus très jeunes, et alors celles sont très petites. On voit, plus haut, que la tête fait à peu près le tiers de la longueur totale. Cette masse, carrée par devant, pèse un poids énorme, et c’est la partie la plus riche en huile. La tête d’un petit Cachalot peut être embarquée tout d’un mor- ceau, mais il n’en est pas ainsi pour les gros. On commence par détacher les mâchoires, puis avec des apparaux ad hoc fixés au grand mât, on enlève la partie appelée jun; c’est-à-dire l'énorme masse de graisse qui recouvre la voûte crânienne, et qui pèse quelquefois plus de 5000 kilo- grammes. On embarque ensuite ce queles Américains appel- lent case et les français la fontaine, amas de matière fluide, pouvant remplir 12 à 14 barils, contenue dans un grand tube qui court dans toute la longueur de la tête. Cette substance huileuse, connue sous les noms de Sperma cet, Cétine, blanc de baleine, et dont tout le monde sait l'emploi dans l’industrie, est recouverte par un fourreau cartilagineux excessivement dûr , que les pêcheurs appellent White horse. Les Cachalots présententlesmêmes variétés de couleursque SUR LES BALEINES ET LES CACHALOTS. 9) Îes baleinesfranches. Leur peau est de même composée d’un épiderme très mince, qui recouvre une sorte de feûtre. Le capitaine Crocker, cité déjà plusieurs fois, dit qu’ils sont ridés et plissés, ce qui leur donne une apparence de mai- greur, Les côtes ont parfois l'air de percer la peau; Pépi- derme est tout déchiré. Dansles convulsions de leur agenie, ils en perdent de grands morceaux, et, après leur mort, on dirait qu’on les a frottés violemment contre quelque surface rugueuse. Cette apparence de maigreur ne doit pas décou- rager : au contraire, c’est un dicton de baleinier: que plus les rides sont profondes, plus la bête est grasse. La tête est unie et polie, et, à partir des yeux, le corps est couvert de rides non parallèles, mais jetées irrégulièrement, et profon- des de trois à huit centimètres. Respiration. Les Cachalots n’ont qu’un évent dont orifice est long de 0" 57 quaud il est fermé et large de 13 à 16 centimètres quand il est ouvert. Ce n’est pas de l’eau, mais de la respi- ration condensée, qu’ils lancent; le jet se fait en avant et s’'épanouit comme une bouffée de tabac ; on ne le voit que pendant un instant très court. Sa densité est celle du brouil- lard, et quand on le reçoit sur la figure, on éprouve la même sensation d'humidité. L’évent est au côté gauche de la tête, presque à son extrémité. Quand le temps est beau et la brise modérée, on voit le jet, de la mâture, à une dis- tance de neuf milles, et il reparaît à des intervalles aussi égaux que ceux que pourrait mesurer la meilleure montre, Quand, après avoir plongé, les Cachalots reparaissent sur Veau, ils soufflent ordinairement cinquante ou soixante fois de suite, à des intervalles de quinze secondes. Cependant, au moment de l’émersion, leur respiration est un peu plus 56 MÉMOIRE SUR pressée. Après avoir soufflé pendant un demi-quart d'heure, ils replongent pour rester sous l’eau pendant une heure ou une heure et demie, mais jamais davantage (1). On a remarqué qu'ils retenaient leur respiration plus longtemps dans certaines mers que dans d’autres, peut- être parce qu'ils sont obligés de s’eufoncer davantage pour trouver des aliments. Sens de la vision et de l’ouie. La puissance de la vision est très limitée chez ces ani- maux. Îl ne peuvent voir droit devant eux. Quand ils sont en troupe, si quelque chose vient les alarmer, ils se jettent maladroitement les uns sur les autres; aussi, est-il probable que, quand on les attaque droit par devant ou par derrière, ils n’ont la conscience du danger que lorsque le barpon le leur révèle. Cependant il paraîtrait qu'ils ont l’ouie excessi- vemenit fine, malgré l’imperfection de leurs oreilles qui n’ont qu’une très petite ouverture, sans conque extérieure. Un individu est-il attaqué au milieu d’une bande (game, scool), qui couvre une étendue de plusieurs milles : tous sortent la tête hors de l’eau, paraissent écouter an moment, et si le blessé est une femelle, tous se précipitent vers elle, ignorant le danger qu'ils courent eux-mêmes. Mais si l'attaque a (1) Quelques pêcheurs prétendent que les Cachalots peuvent rescer sous l'eau pendant des moisentiers ! La raison qu'ils don- nent, c’esi que dans les parages les plus fréquentés par ces ani- maux, Où croisent en même temps beaucoup de navires, on est quelquefois plusieurs semaines sans voir un Cacbhalot, lorsque, tout-à-coup, la mer en est couverte, comme par magie. Nous ne croyons pas quon puisse inférer de là qu'ils éiaient sous l'eau depuis longtemps, mais qu'il y a des endroits limités où ils se plaisent davantage, et dont ils ne s’écartent guères. LES BALEINES ET LES CACHALOTS. sy lieu sur un mâle, neuf fois sur dix, tout le troupeau s'enfuit et est bientôt hors de vue. La cécité est assez commune chez eux : un baleinier en a pris un dont les yeux étaient remplacés par des masses fongueuses, faisant saillie; mais il paraît que cette infirmité n'empêche pas ceux qui en sont atteints de pourvoir à leur nourriture; car ils sont aussi gras que les autres. Maœurs, habitudes. Nous avons donné plus haut les dimensions d’un grand Cachalot. Généralement les mâlesrendent de 50 à 100 barils d'huile. Les femelles sont beaucoup plus petites; leur taille est le quart de celle du mâle, et il est rare qu’elles donnent plus de vingt barils d'huile, et le plus souvent elles en ren- dent beaucoup moins. On les voit par troupes depuis quinze à vingt, jusqu'à cent et au-dessus, accompagnées par un grand mâle qui semble être le chef de la bande, et dont la tête étale les blessures qu’il a reçues en combattant ses rivaux. Les femelles sont quelquefois accompagnées d’un petit qui n’a que deux ou trois mêtres de longueur. Il est rare de voir les grands Cachalots mâles en troupe : on en trouve parfois quatre ou cinq éparpillés dans un espace de quatre à cinq milles, mais le plus souvent ils sont isolés. Pendant les premiers temps de leur accroissement, les mâles se réunissent en troupeaux dont tous les individus sont de même taille. Quand ils sont très jeunes, ils vivent dans la compagnie des jeunes femelles, mais en prenant de l’âge les deux sexes se séparent. Les Cachalots aiment avant tout les eaux profondes : on ne les voit jamais sur les bancs, et quand ils s’approchent de terre, c’est le long des côtes acores. Pour faire leurs petits, les femelles cherchent les baies dont l’eau bleue indique la 58 MÉMOIRE SUR profondeur, ou les échancrures des récifs et des îles de corail près desquelles la sonde n’atteint pas le fond. Dans les cas ordinaires, quand ils se déplacent, soit isolément, soit par troupes, c’est probablement à la recherche de leurs aliments. On en a suivi pendant des jours entiers, sans que leur route déviât d’une pointe de la boussole. Quand on ne les dérange pas, leur vitesse n’est guère que de trois milles à l'heure; quand ils sont effrayés, elle atteint plus de dix milles, mais cela ne dure pas et elle retombe bientôt à cinq. Aliments. Le principal, sinon l’unique aliment des Cachalots, est une espèce de Calmar ou d’Encornet que les baleiniers appellent Squid. On a dit qu'ils se nourrissaient de poissons, qu'ils attaquaient les baleines, que leur voracité égalait celle des requins, qu'ils se promenaient, en un mot, sur toutes les mers en despotes cruels, exerçant leur férocité sans pro- vocalion el sans besoin. Tous les balciniers s'accordent à dire qu’il n’y a pas d'animaux plus timides et plus faciles à effaroucher, à moins que la douleur ne les excite. Tous sont unanimes aussi pour dire que le Squid est leur unique nourriture. Quand un Cachalot est biessé à mort, il en vomit de grands morceaux, et on ne trouve dans l'estomac que des débris de cet animal. Cependant les Calmars se trouvent, le plus souvent, dans les endroits où le fond n’est pas bien loin dela surface. Après cela, peut-être y en a-t-il, à de grandes profondeurs, une espèce dont les dimensions nous sont inconnues, mais,qui doit être très grande, si on en juge par les morceaux, aussi gros qu'un baril, que Pestomac du Cachalot rejette. Dans quelques parages, on voit des morceaux de Squid flotter à la surface de la mer, ce qui est d’un bon augure. LES BALEINES ET LES CACHALOTS. 59 On a remarqué, là où on a pu observer les Cachalots prenant leur nourriture, qu’ils nagent doucement, la bouche ouverte, la mâchoire inférieure faisant un angle droit avec le reste du corps. Les encornets s'y précipitent, attirés par la blancheur éblouissante de la langue et de l’intérieur de la bouche. Sans cette ruse, les cachalots ne pourraient les prendre à cause de l’irrégularité et de la vivacité de leurs mouvements. On a cru remarquer que là où des courants se faisaient sentir d’une manière appréciable, les Cachalots avaient presque toujours la tête dirigée contre le courant, attendant sans doute que celui-ci leur amenât leur proie ; ainsi dans l'Océan Pacifique, au milieu du grand courant Equatorial qui porte de l'Est à l'Ouest, on les trouve souvent la tête tournée du côté de l'Est. Nous avons dit qu’ils étaient excessivement faciles à effaroucher. Un marsouin, bondissant au milieu d’un trou- peau, les met {ous en déroute. Lorsqu'ils n’ont Jamais été chassés, ils ne se défient pas des embarcations : avec des précautions pour né pas les effrayer, on peut s’approcher d'eux et les tuer facilement; il n’y a à craindre que les mouvements convulsifs de leur agonie. Souvent alors, il arrive qu’un coup de queue envoie la pirogue à dix pieds en Pair, heureux les hommes quand ils peuvent éviter le coup! Leur mâchoire, avec ses 50 ou 40 dents, quelque- fois grosses comme le bras, est aussi une arme formidable pour tout ce qui vient en contact avec elle. Cependant on rencontre de vieux mâles qui ont déjà fait connaissance avec les harpons, et les pêcheurs ont alors non seulement à craindre leur agonie, mais il arrive souvent que les animaux blessés entrent en füreur et se précipitent sur l'embarcation qu’ils brisent. Toutle monde a entendu parler du désastre de l’Essex, de Nantucket, qui fut coulé en 1819, dans les mers du Sud, par le choc d’un Cachalot. 40 MÉMOIRE SUR Cette histoire était tombée dans loubli, lorsqu'un accident pareil, arrivé sur POff-Shore-Ground, par 5° de latitude Sud, et 104° de longitude Ouest, est venu en raviver le sou- venir, Le 20 août 1851, le navire lAnn-Alexander, de N. Bedford, capitaine Deblois, rencontra un énorme Cacha- lot, qui débuta par briser avec sa queue et sa mâchoire, trois embarcations envoyées à sa poursuite. On le chassa alors avec le navire lui-même, et on réussit à lui jeter une lance sur la tête: quelque temps après, on le vit plonger. Debout sur un des bossoirs, le capitaine veillait le moment où il reparaîtrait, lorsque, tout-à-coup, il aperçut le monstre se ruant sur le navire avec une vitesse de peut-être 15 milles à l'heure. L’Ann-Alexander trembla dans toute sa char- pente, comme s’il avait rencontré un écueil : le Cachalot avait fait dans la carène, à un mêtre au-dessus de la quille, un trou par lequel l’eau entrait abondamment. Les hommes n’eurent que le temps de quitter, sans pouvoir rien emporter, le navire qui se coucha sur le flanc, tout rempli d’eau. Heu- reusement que deux jours après, ils furent recueillis par un autre baleinier, Cet accident, rappelant ceux de l’Essexæ, du Pocahontas et d'autres navires qui avaient été plus ou moins maltraités par des Cachalots, inspira pendant quelque temps une cer- taine terreur. Le Cachalot n’était donc plus cet animal si timide, si facile à effrayer! Il paraissait connaître sa force et en calculer les effets! Aussi, ce fut une véritable joie parmi les baleiniers, quand on apprit, au commencement de 1856, qu’on avait capluré au large du Pérou, un énorme Cacha- lot portant des traces de lésions à la tête, telles qu’on pouvait supposer que c’élait celui qui avait coulé l’Ann-Alexander. De plus, ses mouvements étaient tellement extraordinaires qu'on eût volontiers dit qu'il était atteint d’ahénalion mentale. LES BALEINES ET LES CACHALOTS. 41 Nous avons dit plus haut que les mâles portent souvent des traces des combats qu'ils se livrent : on prétend que, dans ces occasions, ils poussent des mugissements et des siffle- ments aigus qu’on entend de fort loin : ceci mériterait con- firmation. On ne sait rien sur la durée de la vie des Cachalots : on suppose qu'elle est de 40, 50 et peut-être 100 ans. Leur constitution plus solide, plus ferme, ferait croire avec assez de vraisemblance qu'ils vivent plus longtemps que les balei- nes franches. Les jeunes mettent, à ce qu’on croit, dix ans à arriver à leur croissance parfaite; mais toutes ces suppo- sitions me paraissent tout-à-fait gratuites, n’étant basées sur aucune observation sérieuse. L'homme est probablement leur plus grand ennemi, car il paraît que le Aller et le Trasher ne les attaquent jamais. Onnesaurait dire encore sil’ambre gris, qu’ontrouve quel- quefois dans les intestins des Cachalots, est la cause ou l'effet : d’une maladie. On enatrouvé des morceaux flottant sur l’eau, du poids de 50 à 60 kilogrammes. Ilest assez rare de rencontrer des Cachalots en même tempsque des baleines franches; on n’a pas remarqué, quand cela avaitlieu, que ces deux genres d'animaux eussent entre eux les moindres relalions, soit amicales, soit hostiles. On a tant chassé les Cachalots, qu'aujourd'hui il n’y a pas à établir sa croisière sur un point plutôt que sur un autre : il faut parcourir tout le Pacifique et l'Océan Indien, et les cachalotiers, pendant les trois ou quatre ans qu'ils mettent pour ramasser 2000 barils d'huile, tracent un sillon qui ferait plusieurs fois le tour du globe. Cependant on en tue encore un assez grand nombre; ainsi, en 1855, ona importé aux Etats-Unis 72,649 barils d'huile de Cachalot, ce qui, en supposant 50 barils par animal, ferait 1459 individus 49 MÉMOIRE SUR tués ; mais il est probable que ce chiffre est trop bas, même sans compter ceux qui ont coulé ou qui ont été perdus et dont le nombre est toujours considérable. 4° DAUPHINS. Souflleur, Grampus. On rencontre dans toutes les mers de grands Dauphins à nageoire dorsale, que les marins appellent Souffleurs, et les Anglais et les Américains Grampus. Ces derniers les comp- tent parmi les animaux auxquels ils donnent le nom géné- rique de Whale. Le golfe de Lyon, dans la Méditerranée, et le bassin qui s’étend entre les Baléares et l'Afrique, PEspagne et la Sardaigne, sont fréquentés par de grands Cétacés, qui sont peut-être de la même espèce que ceux qu'on rencontre sur les côtes de l'Europe Occidentale ; sans doute le Nesarnak des Groënlandais, le Delphinus Tursio, Lacép., l’Epaulard ou D. Orca, Belon;, D. Feres, Bonnaterre. Ces dauphins ont de 5 à 9 mètres de longueur, et donnent de 5 à 15 barils d'huile; on ne les chasse pas à cause de la vivacité de leurs mouvements, et ce n’est que lorsqu'ils échouent sur le rivage qu'on en profite. Blackfish. Les baleiniers amènent quelquefois sur le Blackfish, espèce de dauphin dont la taille égale à peu près deux fois celle d'un marsouin ordinaire, et qui donne depuis un jusqu'à cinq barils d'huile inférieure à celle du Cachalot, mais supé- ricure à celle de la baleine. On voit dans les observations zoologiques faites pendant le voyage de la Coquille, sous les ordres de M. Duperrey, LES BALEINES ET LES CACHALOTS, 45 de 1825 à 1825, qu’on rencontra, mais sans être à même de les observer de près, dans le grand espace de mer com- pris entre Parchipel Tonga et la Nouvelle-Hollande, un grand nombre de ces Cétacés, que les baleiniers appellent Blackfishes. Les naturalistes de l'expédition, MM. Lesson et Garnot, supposent que c’est un Physétère non encore décrit ayant une nageoire dorsale falciforme , et la tête renflée au sommet, à cause d’une protubérance remplie d’une matière semblable au Sperma-ceti. J'ai sous les yeux un dessin de Blackfish, fait par un pêcheur Américain : il n’a pas de nageoire dorsale, mais seulement une petite éminence près de la naissance de la queue. Mes souvenirs ne me servent pas assez pour que je puisse aflirmer si cette suppression de la nagcoire dorsale est juste, quoique j'aie été souvent à même de voir des Blackfishes, ou du moins des animaux que des baleiniers présents sur les lieux appelaient ainsi, pris par les naturels des îles du Pacifique dans lesquelles j'ai longtemps séjourné; mais alors, ne m’occupant point de ces questions, J'ai négligé d'écrire les observations que j'ai pu faire. Ce serait facile à vérifier, ces Cétacés étant très nombreux. Leur museau est obtus, les mâchoires sont égales avec des dents de méme dimension en haut et en bas, (un des principaux caractères des dauphins). Le crâne m'avait surtout frappé. L’os frontal, au lieu d’être convexe, est concave : le creux est rempli d’une matière huileuse qui forme une bosse sur la tête. Le trou de l’évent est du côté gauche et le jet se dirige en avant de ce côté. Tous ceux que j'ai vus avaient le dos noir et le dessous du corps blanc. Si la nageoïire dorsale n'existait pas, les caractères exter- nes de ces Cétacés les rapprocheraient du Delphinaptère appelé Beluga (Delphinus albicans); seulement leur nom, qui indique qu’ils sont noirs, ne se rapporterait guères au 44 MÉMOIRE SUR Beluga, qui est blanchätre. Ce dernier n’a guère été observé que dans les mers Pôlaires: ne serait-il pas possible qu'ailleurs il eût une autre couleur ? Quelques auteurs par- lent d’un dauphin qu'ils appellent Peis-Mular , dont les traits se rapportent à ceux du Beluga, et rien ne dit qu’il soit blanc. La vue des Blackfishes est de bon augure, parce qu’on a cru remarquer qu'ils indiquaient le voisinage des Cachalots. Je crois maintenant pouvoir établir, sous toutes réserves, bien entendu, jusqu’à ce qu’on ait des renseignements plus précis, le tableau synonymique des Cétacés que les marins Américains, les pêcheurs par excellence, décorent du titre de baleines (W'hales). BALEINES PROPREMENT DITES. 4° Baleine franche; B. de grande Baie; B. du Groënland ; Polar right Whale; Bowhead; Balæna Mysüuceius, Linné, 2° Nord-Caper ; Bal. franche du Nord-Ouest; B. Russe ; Camel backed Whale; Balæna glacialis, K1., Lacép. 5° Nord-Caper Austral; Baleine du Cap; Balæna australs, K1.; Balæna antarctica, Cuvier. BALEINOPTÈRES. 4° Humpback; Balænoptera Jubartis, Lacép.; Balænopt. SUR LES BALEINES ET LES CACHALOTS. 45 Boops, Linné; Rorqualus Boops, Cuvier; Balæna rostrata, — Baleine tampor, Bonn.; Balænopt. Musculus, Linné?; Rorqualus musculus, Cuvier ? a. Rorqualus nodosus ; Balænoptera Astrolabæ, HOUE et Jacq. b. Scrag wbale ; Balæna gibbosa, Lacép.? ce. Sulfur bottom ? d. Californian ranger ?, Californian grey, Balæna nodosa, Lacép ? 2° Finback ; nr Physalus, Linné; Balænoptera Gibbar, Lacép.? Baleine Poeskop?, Balæna capensis, Lacép.? Razor-back ? CACHALOTS. 4° Grand Cachalot; Physeter macrocephalus, Linné.; P. Trumpo, Bonn. 2 Cachalot Australasien ?; C. Sillonné?; C. Bossclé; Physe- ter polycyphus, Quoy et Gaim. DAUPHINS. 4° Souffleur ; Grampus; Nesarnak des Groënlandais ; Del- phinus Tursio, Lacèép.?; D. Orca, Belon ? D. Feres, Bonn.? 2 Blackfish ; Peis-Mular?; Delphinus beluga ?; D. albi- cans ? Lacépède a établi une espèce de baleine très douteuse, B. Japonica, et plusieurs. espèces de baleinoptères, sur des dessins chinois fort incorrects. Il en est de même des six espèces que Pallas a entendues nommer aux habitants du Kamtschatka et des îles Aléoutiennes, et dont son continua- AG MÉMOIRE SUR teur, de Chamisso, avait fait faire des modèles en bois : Voici leurs noms dans ces pays: Kuliomoch, des Aléoutes. | très Abugulich, id. Amgolia, des Russes. [grandes Mangidak, id. Magula, des Russes: probablement le Humpbuck. Agamachtchieh, 8 mètres de longueur, Aliomoch. Tshikagluch. Nore A. Les observations suivantes, ayant trait aux baleines de l'hémisphère Austral, sont extraites du journal de M. H. Jacquinot, qui les a écrites pendant la navigation de F'Astrolabe et de la Zélée, en 1838, au milieu des glaces du Pôle Sud. s ») « Or, de ces trois espèces de baleines (right whale, hump- back et fin-back), cest à peine si pendant notre longue exploration des régions Antarctiques, nous avons aperçu un ou deux individus de la première, et quelques uns de la seconde. Le grand nombre que nous apercevions chaque jour était déne presque exclu-ivement composé de fin-back. » « L'œil exercé des pêcheurs “econnaît tout de suite ces diffé- rentes espèces à leur souffle ou jet. Celui de la baleine fran- che est gros et court: il s'élève à une petite hauteur. Celui du humpback s'élève plus baut et est ordinairement accompagné d'un bruit qu'on pourrait comparer à un coup de canon qu'on entendrait dans le lointain. Quant à celui du fin-back, il s'élève poussé avec vigueur à une grande hauteur; de loin, il ressemble à une épaisse colonne de fumée, et de près à un énorme jet d'eau. Souvent nous étions entourés de fin-back qui semblaient se jouer en faisant le tour du navire, en plon- 2 LES BALEINES ET LES CACHALOTS. 47 » geant d'un côté pour reparaître de l'autre. Quelquefois leur » jet s'élevait avec bruit très près du navire, et alors il était bien » évident pour nous tous que la matière de ce jet était bien de » l'eau lancée avec force, et non point une vapeur conüensée, » ainsi que le prétendent Scoresby et d’autres naturalistes. ».. « La cause qui fait se rassembler un grand nombre de b:lei- » nes sur un même point, c'est la présence de myriades de petits » crustacés qui forment presque exclusivement leur nourriture. » Nous recueillimes plusieurs de ces petits crustacés; ils sont de » la grosseur et de la forme de nos crevettes ; ils forment une » espèce nouvelle du genre Thysanopode. Is sont, comme nous » l'avons dit, extrêmernent abondants dans les parages du Sud, » où ils forment ne exclusivement la nourriture des pho- » QUES CS Anna e does ob assbente SSD odeoedine -.-.-- (Cl Opinion gene] ent répandue que les baleines » qu'on ue ordinairement dans les latitudes tempérées, » finissent par se refugier dans les glaces du pôle, me paraît » erronée. Leur diminution doit être attribuée, ee me semble, » à une seule cause, la destruction qu'en font les navires balei- » niers.» (Voyage au Pôle Sud, Dumont d'Urville, 1838. T. 2., note de M. Jacquinot jeune.) Nore B. Depuis que ce mémoire a été écrit, l'Académie des Sciences a entendu, le 12 juillet 1858, une communication du professeur Eschricht, de Copenhague, sur les Cétacés du Nord. Les baleines qu'on trouve dans ces régions sont selon lui : 1° la Balæna Mysticetus, Linné, en décembre, janvier et février, par 65, 66 et 670 de latitude; 20 la B. à bosse, humpback des marins, la plus commune à ce qu'il paraît dans toutes les gran- des mers ; 3° la grande B. & ailerons, Finwall des marins (notre fin-back) ; 4° la B. naine, que Fabricius appelle Balæna rostrata, mais qui diffère de B. rostrata, Bonn. Ces trois espèces sont ichthyophages; on ne poursuit pas les deux derniè- res à cause du peu d'huile qu'elles rendent. Ces Cétacés auraient pour ennemis les Orcas, dauphins féroces, allant par troujes de cinq ou six, qui les attaquent et les dévorent. Des recherches sur les mœurs et les migrations de la B. Mysticetus et les témoignages tirés des vieux écrits "Danois et Islandais, font croire que la baleine qu'on pêchait autrefois dans le golfe de Gascogne, différait de celle des mers Pôlaires. 48 MÉMOIRE SUR LES BALEINES ET LES CACHALOTS. Note C. On lit dans le T. XXVII du Bulletin des Sciences Naturelles et de Géologie, 1831, la description d'un Céiacé du Nord, appelé par l’auteur Balænoplera boops,échoué en 1829, sur les côtes du Northumberland, qui diffère de la Balænoptera Astrola- bæ, Hombre. et Jacq., suriout en ce que la lévre inférieure est garnie de bosses rondes qu'on ne voit que sur le devant de la tête et à La lèvre supérieure de celle-ci. Cette remorque vient à à l'appui des auteurs qui disent que les baleinoptères des deux hémisphères sont différentes. NoTe D. D'après quelques auteurs, le Poeskop est un hkump- back. NOTES SUR QUELQUES OISEAUX HABITANT LES ILES DU GRAND OCÉAN, Paz M. H. AOUAN. S. A. le prince Ch. Bonaparte, dans un mémoire lu à Académie des Sciences (Comptes-Rendus, T. 41),a donnéle Catalogue des oiseaux rapportés en 1855 par notre collè- gue M. Jardin, en y joignant quelques observations pleines d'intérêt. La petite collection soumise au prince se compo- sait à peu près de’ toutes les espèces qui habitent la partie orientale de l'Océanie, comprise entre les Tropiques. Malgré toute la témérité qu’il y a à venir après le grand naturaliste que je viens de nommer, j'ose espérer néanmoins que les notes suivantes pourront offrir quelque intérêt, en signalant, dans l’histoire de quelques uns de ces oiseaux, des points douteux ou qui, du moins, m'ont paru tels; je ne donne point mon opinion comme prépondérante; mon but est seulement d'appeler l'attention des personnes com- pétentes sur les points controversés ou controvyersables. # 50 NOTES SUR QUELQUES OISEAUX Les observations suivantes portent sur quinze oiseaux, savoir : deux pigeons, dont un est le (ype d’un genre nou- veau, quatre passereaux, un perroquet, trois échassiers ct cinq oiseaux de mer. C’est, à trois ou quatre espèces près, tout ce qu’on trouve dans les îles de la Polynésie. — Disons, en passant, qu’à l'exception de ceux qui habitent les rivages et ‘les petits îlots détachés, on n’y rencontre que très peu d'oiseaux : il n’en a pas toujours élé ainsi, si l’on s’en rapporte aux récits des premiers navigateurs; on attribue celte dépopulation aux rats introduits par les navires, qui se sont prodigieusement multipliés, et qui détruisent les œufs dans les nids. Nora. Dans tous les noms Polynésiens, l'udoit se prononcer invariablement ou, et l'e, comme un é fermé. Serresius galeatus, Bp. Serrésie de Forster, Bp. Upe, aux I. Marquises; Rupe, aux I. de la Société. En 1855, notre collègue, M. Jardin, rapporta des îles Marquises, la tête, les pattes, et une aile d’un grand pigeon de cet archipel. Sur ces débris caractéristiques, le prince Ch. Bonaparte établit un nouveau genre de pigeons qu’il dédia au professeur Serres, sous le nom de Serresius, au- quel il ajouta le nom spécifique de gateatus , à cause d’un organe singulier dont est muni le bec de cet oiseau. Deux ans après, j'ai eu l'honneur d'offrir au Museum deux peaux de ce grand Carpophagien, queles naturels de Nukuliva appellent Upe. Malgré le grand nombre de HABITANT LES ILES DU GRAND OCÉAN. 1 pavires qui ont touché depuis cinquante ans aux îles Marquises, et dont plusieurs portaient des expéditions scien- tifiques, il n’est pas étonnant qu’il ait échappé aux explora- teurs. On ne le rencontre que dans la partie occidentale de Nukuhiva, la Henua ataha, où terre déserte , privée tout- à-fait d'habitants, et où l’on n'arrive qu'avec des fatigues inouies, par des chemins presque inaccessibles. Il y trouve abondamment de quoi se nourrir, suivant les saisons, avec les amandes du badamier (Terminalia mauritiana, nom indig. mai), et les petits fruits de Parbre des banians (Ficus religiosa). MW parait qu'anciennement ces oiseaux étaient beaucoup plus communs, qu'ils venaient dans la baie de Taio-haë, où nous avons un établissement, à l'époque où les badamiers avaient leurs fruits. Je n’en ai point vu dans les autres îles de l'archipel, où les quelques européens qui y sont établis ne les connaissent pas: à l’île d’'O-hivaoa (la Dominique), la plus grande et la plus sau- vage, qui a été beaucoup moins visitée que les autres par les navigateurs, et où les autres oiseaux, surtout les colom- bes vertes (Thouarsistreron leucocephala, Bp.), sont assez communs, les naturels ne purent les reconnaitre à la descrip- tion que nous leur en fimes. C’est un gibier très délicat. Je ne saurais dire si ce pigeon existe encore à Tahiti; le dictionnaire publiéen 1825 par les missionnaires anglais, et réédité en 1851, semble l'indiquer: on y trouve : Rupe, gros oiseau lerrestre, espèce de pigeon (1). Après cela, comme ce nom est évidemment une ono- matopée, dérivée du roucoulement de l'oiseau, peut-être (4) Rupe est la même chose que upe. Dans quelques dialec- tes polynésiens, celui des Marquises, par exemple, on supprime généralement l’r et on le remplace par une petite aspiration gutturale, qu'on est convenu, dans l'orthographe adoptée, d'in- diquer par un accent aigu: 59 NOTES SUR QUELQUES OISEAUX désigne-t-il une espèce voisine; car, de même que les Ptilinopes, qui sont répandus dans toute l'Océanie et la Malaisie, diffèrent d'un archipel à l'autre dans la disposition de leurs couleurs, peut-être trouve-t-on des variétés de plus en plus sensibles de Carpophagiens, en suivant Îles diffé- rents archipels de l'Est à l'Ouest, jusqu'aux terres de la Malaisie qu'habitent plusieurs espèces de Muscadivores ? J'ai entendu dire à des marins, que de grands pigeons comme les Upe étaient communs dans Parchipel Tonga et aux îles des Navigateurs, mais il est probable qu'ils auront confondu avec des espèces de Wuscadivores, comme le Pigeon cuivré ferrugineux (Colomba pacifica. Lath.), le Pigeon Océanique (Col. oceanica, Less.), qui habite Ualan, etc., etc., lesquels se rapprochent du Upe, mais en diffèrent néanmoins par leur taille beaucoup plus petite, et d’autres caractères saillants. Ce serait du reste facile à vérifier, aujourd’hui que tous ces archipels sont fréquentés par des voyageurs de toutes les nations. Le prince Ch. Bonaparte a donné, sur les indications de M. Jardin, une description du Upe, qu’on lit dans le tôme 41e des comptes-rendus de l'Académie des Sciences. La figure, conclue des débris qu’il avait en sa possession et qu'on trouve dans le n° 9 de la Revue de Zoologie, septembre 1856, est trop pelite, et les teintes en sont beaucoup trop claires. L'oiseau y est représenté en demi- grandeur, ce qui ne lui ferait que O m. 54 de longueur du bout du bec au bout de la queue, tandis qu’en réalité ïl en mesure au moins soixante, La membrane du bec n’est pas non plus correcte. C'est, en réalité, une pièce charnue, recouverte de toutes petites plumes squammiformes et très serrées, qui s'étend sur près des 5/4 de la longueur du bec, qu’elle déborde de chaque côté, blanche en dessus, noire sur les côtés, plus épaisse, de bas en haut, à lextrémité HABITANT LES ILES DU GRAND OCÉAN. 53 extérieure qu'à la naissance : le bec est noir, renflé par le bout à la mandibule inférieure ; le dos, les ailes et les douze pennes de la queue, sont vert-bouteille très foncé ; le des- sus du cou et de la tête, noirâtre ; la gorge, le ventre et les cuisses, gris-ardoise ; les plumes des environs de l'anus, rouge-brique. Les pattes, grisâtres chez les uns, sont plus noires chez les autres. De même la teinte de la tête et du cou n’est pas toujours aussi foncée chez tous les individus : ces différences sont sans doute dues à l’âge ou au sexe. Les deux exemplaires du Muséum sont jeunes et tout-à- fait pareils. C’est d’après eux que le prince Ch. Bonaparte avait dessiné une figure de grandeur naturelle, pour son grand ouvrage sur les Pigeons, travail magnifique inter- rompu par la mort prématurée de l’auteur. L’illustre orni- thologiste a cru reconnaître l'existence du Üpe à Tabïti, du moins pendant le siècle dernier, à une description de Fors- ter (Dict. des Sciences Nat., article Pigeons) ; il a rendu témoignage au compagnon de Cook, en appelant l’oiseau qui nous occupe, Serrésie de Forster, Thouarsistreron leucocephala, Bp. Colombe de Dupetit-Thouars, Néboux (Voyage de la Vénus). Ptilinope de Dupetit-Thouars, Néboux (Voy. au Pôle Sud, Astr. et Zélée, oiseaux, pl. 29). Kurutreron Chrysogaster, Mus. de Leyde ? (femelle ?) Kuuku, aux I. Marquises. Cette jolie Colombe est une espèce du genre Ptilopus de Swainson, dont le type est la Col. Kurukuru, trouvée dans toutes les îles de l'Océanie et de la Malaisie, et « qui, suivant M. Lesson, semblable en tous lieux par l’ensemble de ses formes ct la masse des couleurs de son plumage offre 54 NOTES SUR QUELQUES OISEAUX partout de nombreuses variétés qui ont déjà torturé cent fois les naturalistes systématiques, aux descriptions précises desquels elles semblent vouloir échapper.» (Foy. de la Co- quille, Zool.T. I; p. 296). Voici les principaux caractères du mâle adulte : Grosseur d’un petit pigeon ; le bec couleur de corne ; le dessus de la tête blanc; le dessous de la gorge jaune avec des reflets verdâtres ; le dessus du cou de la même couleur ; le dos vert-gai; les ailes vert-foncé avec des reflets indigo, bordées d’une frange jaune ; le dessous du corps pâle avec une tache rouge-orangé; les pennes de la queue vertes avec l'extrémité jaune-pâle; les pattes couleur de chair, un peu violacées. La femelle est moinsbrillante ; elle n’a pas de tache rouge sous le ventre. Cette espèce est la seule qu’on trouve aux îles Marquises. La figure de la Colombe Dupetit-Thouars, donnée dans VAtlas du Voyage de la Vénus, serait celle d’une femelle, mais les couleurs sont beaucoup trop vives. Le Piilinope Dupetit-Thouars représenté dans l’4{las du Voy. au Pôle Sud, Ois. pl. 29, est tout-à-fait conforme à la description qu’on vient de lire. Ces Colombes sont presque toujours en troupes nombreu- ses. Elles se nourrissent principalement des petits fruits de VParbre des banians (Ficus religiosa) ; aussi, comme lesdiffé- rences d'exposition font que ces arbres n’ont pasleurs fruits partout à la même époque, on les voit changer de canton, à la recherche de leurs aliments. Lorsqu’elles sont grasses, c’est un manger fort délicat. L'auteur de Particle Pigeons , du Dict. universel d'Hist. Nat., publié en 1847 sous la direction de M. d'Orbigny, pense que cette espèce doit être placée avec les Muscadi- vores; c’est une erreur qui s'explique par le peu de con- naissance qu’on avait alors de cet oiseau. HABITANT LES ILES DU GRAND OCÉAN. 55 La Col. Aurukuru (1) de Timor (Col. purpurata, Linné) qui a servi de type au genre, a encore des couleurs plus brillantes : celle de Tahiti, (Col. Aurukuru, varietas Taïtensis, Less.; Aurutreron Oopa, Bp.)s'en rapproche beaucoup, mais elle est un peu plus grande. Elle est décrite Voyage de la Coquille, Zool., T. I., p.297. La Col, pokioupou, C. superba, Temminck, qu'on trouve, dit-on, à Tahiti (Temm. Hist. des Pig.) est-elle la même? Pokioupou n’est pas un mot de ce pays; les Tahitiens ne peuvent en aucune facon prononcer le x. D’après M. Lesson, le AXurukuru est appelé Ouba à Tahiti; Vicillot (Dict. univ. d'Hist. Nat. 1818) le nomme Oopa Oopara, qui est lorthographe anglaise du nom indigène Uupa (pron. Oâpa), évidemment une onomatopée. Pomarea nigra, Bp. ex Sparm. Muscicapa Maupitensis, Garnot. M. Pomarea, Less. M. lutea, Lath. (la femelle). Patiotio, aux I.Marquises. Omamao, aux I. dela Société. « Les auteurs ont décrit sous deux noms différents un gobe-mouche, que nous avons appelé Muscicapa Pomarea, en l'honneur de Pomaré, chef des îles de la Société. . . . Cette espèce de gobe-mouche se trouve décrite, le mâle, sous le nom de Muscicapa nigra (fig. pl. 23, fasc.1, Museum Carlsonianum de Sparmann), tandis que la femelle est le type du Muscicapa lutea, Lath. Cet oiseau varie sin- guliérement dans son plumage, non seulement suivant les sexes, mais encore suivant les âges. Les Tahitiens le nom- (1) Küruküru est le nom de cette Colombe ou des espèces voisines aux îles Sandwich (prononcer Koüroukoürou) ; ce nom est évidemment jmité du roucoulement de l'oiseau, de même que Æuuku (prononcer Koü-Kou) aux Marquises. 56 NOTES SUR QUELQUES OISEAUX ment Omamao; et il a pour habitude de se tenir dans les buissons de pourao (Hibiscus tiliaceus) où il trouve les moucherons, qui forment sa nourriture et qu'attirent les larges feuilles de cette malvacée. ( Voy. de la Coq., Zool. Lesson et Garnot, T. I, p.29.) Le male tout noir, le vieux mâle noir et blanc et la femelle rousse, avec des reflets jaune pâle, sont représentés tous les trois dans l44. du Vor. de la Coquille, pl. SA Cette variété de couleurs dans le plumage pourrait faire croire qu’il y a ici quelque erreur, et que Latham n'aurait peut-être pas eu tort de faire une espèce à part de l'individu de couleur rousse, représenté sous le n° 5 comme la femelle. L'oiseau qui nous occupe s’appelle aux îles de la Société Omamao, Omaomao; dans Parchipel des Marquises, les habitants désignent sous les noms de Aomako, Omao (qui, pour les personnes familiarisées avec les dialectes polynésiens, ont la même valeur que les premiers) un autre gobe-mouche(Tatare taïtensis, Bp.), dont je parlerai tout-à- l'heure, et que les Taïtiens appellent Otutare; le Komako, -ou Otatare, et le Patiotio ont, en apparence, les mêmes habitudes; ce sont des oiseaux chanteurs qui vivent sur les mêmes arbres; les naturels des Marquises accolent toujours ensemble les mots omako el patiotio pour désigner les bavards intarissables. On appelle à Tahiti Onmamao pua fau, un gobe-mouche ayant les plumes jaunes. Est-ce bien la femelle du Pomarea nigra, où une autre espèce ? N’est-il pas possible qu'au milieu de ces appellations diverses, les savants naturalistes qui ont visité les îles du Grand Océan aient commis quelque erreur, bien excusable, dans des pays dont ils ignoraient le langage, et où ils ne faisaient que passer rapidement ? HABITANT LES ILES DU GRAND-OCÉAN. 57 Ce point douteux serait très facile à éclaircir aujour- d’hui , ces oiseaux étant très communs dans des points où nous avons des établissements. Aux Marquises, j'ai toujours entendu désigner sous Île nom de patiotio des oiseaux tout noirs, ou noirs et blancs; ceux-ci m'ont paru plus communs; ils se rapportent bien au n° 2 dela pl. 17; seulement les taches noires des ailes sont en réalité beaucoup plus foncées. Le Moucherolle de Luçon (Muscicapa Lucionensis, Lath.) n'est-il pas le Patiotio P Tatare taïtensis, Bp. Sitta Otatare, Less. (Voy. de la Coquille, Zool. pl. 23). Tatare brun, T. fuscus, Less.? T. longirostris, Gr. ex Gould, des îles Eimeo et Yorck. T. Luscinius, des I. Mariannes. Sylvia Syrinx, Kittl.? Tatare rousserolle, Hombr. et Jacq.? Komako, aux 1. Marquises ; Otatare aux îles de la Société. Ce délicieux chanteur, dont la voix peut être comparée à celle du rossignol, est très répandu aux îles Marquises, moins commun dans Parchipel de la Société. Il se tient habituellement dans les arbres à pain, et surtout dans l’Hibiscus tiliaceus où il trouve des moucherons en quantité pour se nourrir. Voici les principaux caractères du mâle : Longueur du bout du bec au bout de la queue: Om. 17; le bec fort et long, légèrement convexe en-dessus; les tar- ses longs ; les trois doigts antérieurs entièrement séparés; le doigt de l'arrière long et fort avec un ongle très grand. Le plumage est gris-brun sur la tête, le cou etles ailes, avec des reflets jaunâtres; tout le dessous du corps est pâle. La femelle a beaucoup moins de jaune. 58 NOTES SUR QUELQUES OISEAUX Les nids de ces oiseaux sont grossièrement faits avec des brins d'herbe sèche: on en trouve ordinairement cinq ou six à la fois, emboités les uns dans les autres. Doit-on en conclure que le mâle et la femelle restent constamment mariés, el qu'à chaque ponte, ils reviennent faire un nid nouveau à la même place que la ponte précédente ? La figure donnée dans l’Atlas de la Coquille, Zool. pl. 25, est très bonne. Elle représente un mâle adulte. Les naturels des Marquises, qui sont aussi mal organisés que possible pour la musique, ne prennent aucun goût au chant mélodieux du Æomako; is donnent même ce nom avec mépris, aux personnes qui parlent beaucoup. Ne serait-il pas possible que le Moucherolle jaune de Tahiti (Muscicapa lutea, Lath., appelé par les naturels Omaomao pua fau, (Dict. univ. d'Hist. Nat. 1818), füt un jeune Tatare, ou une femelle de la même espèce? Eudynamis taïtensis, Sparm. Cuculus taïtensis, Lath. Coucou Arevareva, de Tahiti. Kaevaeva, des 1. Marquises. Cet oiseau, peu commun aux îles Marquises, se tient presque toujours sur les hauteurs. Salangana fuciphaga, Bp. ex Thunberg. Collocalia fuciphaga, Bp. Hirundo taïtensis, Less.? (Voy. de la Coq. Zool. T. T). Hirondelle de Vanikoro, Quoy et Gaim.? S. brevirostris, Michell ? ; S. Unicolor, Jerdon? Kopeka, des I. Marquises; Opea, à Tahiti. Aux îles Marquises, cette petite hirondelle fait son nid sur les falaises et les crêtes que des rochers escarpés rendent inaccessibles. Ces nids ont grossièrement la figure d’un HABITANT LES ILES DU GRAND OCÉAN. 59 quart de sphère, appliqué par une de ses parties plates con- tre le rocher où il est retenu par de la terre et un peu de matière glutineuse qui tapisse également le fond, où doi- vent reposerles œufs. Des brins secs de racines de graminées composent le nid, et un peu de mousse seulement estmêlée à cette matière, dont la saveur exlrémement salée happe fortement lu langue. Au mois de juin 1857, j'ai apporté plusieurs de ces nids au Muséum d’Hist. Nat., dans un moment où les ornitholo- gistes étaient partagés d'opinion à l'endroit des ingrédients entrant dans la composition de cette matière glutineuse que les uns disent être due aux Mollusques et aux Fucus dont se nourrirait l'oiseau, et que d’autres attribuent à la puissance de sécrétion de ses glandes salivaires excessivement déve- loppées. Je ne saissi ces nids ont été soumis à l’analyse. Ils me paraissent n'avoir rien de commun avec ceux de la Salangana esculenta, sirenommésdansla cuisine chinoise. Je n'ai point la prétention de trancher le différend, mais j'aflirme que je n'ai jamais vu ces petites hirondelles ramas- ser des matières gluantes, du frai de poisson, par exemple, à la surface de la mer, manœuvre qu’on attribue à la Salan- gane de l’Indo-Cbine, ni becqueter rien au bord de la mer. Leursnids sont le plus ordinairementassez éloignés du rivage. D'un autre côté, la matière glutineuse qui tapisse le fond du nid est très salée et toujours humide. Jai essayé vaine- ment, pendant plus d’un mois, de les faire sécher, en les exposant toute la journée au soleil brülant de cés pays; dès que l'influence de l’astre cessait, ils redevenaient tout de suite aussi humides qu'auparavant. L’Airondelle de Vunikoro, Quoy et Gaim., représentée dans l’Atlas de P4strolabe, diffère par le bleu de ses ailes et le rouge de sa gorge de la S. fuciphaga à laquelle on avait cru devoir l’assimiler (Bp., Comptes-rendus de l Acad: des Sciences, T. 41). 60 NOTES SUR QUELQUES OISEAUX Coriphilus Dryas, Gould. Coriphilus Goupili, Hombr. et Jacq. Psittacus taïtianus, Gmel. Psittacus Sparmanni, Levaillant. Psittacus porphyriocephalus, Shaw. Otaheitan blue paroquet, Lath. Perruche bleue de Tahiti. Perruche nonnette, de Commerson. Pihiti, aux îles Marquises. Vini, aux îles de la Société. Ce charmant petit perroquet, appelé improprement per- ruche, à cause de sa petite taille, et rangé par le prince Ch. Bonaparte dans le genre Coriphilus, Wagl., famille des Trichoglossidées (Tabl. parall. des perroquets, 1857) , est commun aux iles de la Société, etaux Marquises, principa- lement dans ce dernier archipel où Îles naturels le connaissent sous le nom de pihiti, imité de son cri. Aux îles de la Société, on lappelle Fini et Haarimanu, et non Æi-manon, comme on la imprimé par erreur dans quelques dictionnaires, ce qui n’a aucune signi- fication, tandis que les mots haari, cocotier, manu, oiseau, se rapportent parfaitement aux habitudes de ce perroquet qui se tient le plus ordinairement dans ces arbres. Le mâle adulte a, du bout du bec au bout de la queue, O m. 17; le bec et les pattes sont rouge-orangé; le plu- mage est bleu tendre, avec des reflets verts sur le front, le cou et les ailes : l'extrémité de celles-ci est bleu-foncé ; les peones de la queue se terminent en blanc. Le dessus de la tête, la poitrine, le bas du ventre et le dehors des cuisses, couleur d’indigo avec des reflets violets; la gorge et le ventre sont truités, bleu et blanc. La femelle est beaucoup moins chamarrée ; sa couleur est un bleu-foncé avec des reflets HABITANT LES ILES DU GRAND OCÉAN. 61 verts; ses pieds et son bec sont le plus souvent noirs. Les jeunes mäles sont d’une couleur uniforme, comme les femelles, Ces petits oiseaux se tiennent ordinairement au sommet des cocotiers, où on les voit courir et voleter lourdement. Ils trouvent leur nourriture dans les parties tendres des spa- dices de ces arbres, mais ils vivent aussi de bananes et de papayes : ce qu’ils aiment par dessus toui, c’est la fleur du papayer mâle. On ne peut les conserver en captivité qu’à la condition de ne pas les exposer à de trop brusques chan- gements de climat. La figure d’un mâle adulte (Coriphile de Goupil, Hombr. et Jacq.) donnée à la planche 24 des oiseaux, (4{las du Voy. au Pôle Sud, Dumont d'Urville,) est excellente, mais à peu près d’un tiers plus petite que nature. La variété décrite par Sparmann, comme entièrement bleue, est une femelle ou un jeune mâle, Psitlacus pyg- mœæus, Lath., est aussi regardé par quelques auteurs comme un jeune individu. On peut croire avec le prince Ch. Bonaparte que le Psittacus palmarum, Forster, appartient au même genre, mais la description de Vieillot { Dict. univ. d'Hist. Nat. 1805) qui lui donne des bandes jaunes surles ailes, en ferait ‘une espèce différente. Herodias sacra, Bp. ex Gmel. Ardea Herodias, Gmel. Herodias jugularis, Forst. (Bp. Comptes-rendus de l’Ac. des Sc Te4 1) Matuku, des îles Marquises ; Otuu, à Tahiti. Ce héron se trouve dans toute l'Océanie et à la Nouvelle- Hollande. La description del’ 4rdea Matook de la Nouvelle- 62 NOTES SUR QUELQUES OISEAUX Hollande s’y rapporte en tous points, et Malook, écrit ainsi dans le Dict. univ. d’Hist. Nat. 1818,est une corruption de Matuku, écrit avec l'orthographe anglaise(1). Totanus oceanicus, Less. Gambetta glareola, Pallas. G.undulata, Forst. Totanus pulverulentus, Müll. T. Polynesiæ, Peale. T. longipes, Vieillot?; T. Griseopyqus, Gould? Kivi, aux I. Marquises. Pluvialis longipes, Temm. PI. orientalis, Schlegel. Pluvier fauve d'Otahiti, Charadrius fulvus, Lath.? PI. taïtensis, Less. Keuhe, aux I. Marquises. Phaeton. Paille-en-queue, Tropic bird, Pylstaart, etc. Toake, aux I. Marquises. Les îles du Grand-Océan sont habitées par deux espèces : 4° Le paille-en-queue à bec jaune et à brins blancs; Phaeton candidus, Briss.s Ph fluvirostris, Brandt; Ph. deucurus, Linné. Quelques phaétons ont le bec noir, et quel- ques taches noires sur les épaules, mais il est probable que ces différences sont dues à l’âge ou au sexe et ne peuvent ). : " Sur les arbres et les rochers ; C. 145. Ph. ciliaris DC. FL. fr. IE, p. 396; Dus. Bot. gall. p.612; Scuær.Enum.p.10; Nyz.Prodr.p.60, Énum. p. 106, n. 8. — Lobaria ciliaris Horrm. FI. Germ. I, p. 144. — Parm. ciliaris Acu. Meth. p.255; Fr. 262 LICHENS DES Lich. eur. p. 77.— Borrera ciliaris AcH. Lich. univ. p. #96, Syn. p. 221. Sur les arbres ; C. 146.— var. saxicola NyL. Énum. p.106, n. 8; Herb. Mus. Fenn. p. 83. Sur les rochers et les pierres des murs; R. — Équeur- dreville. 147. Ph. leucomela Micu. Fl.bor.Amer. Il, p. 356; Dus. Bot. gall. p. 612; ScaÆr. Enum. p. 11; NyL. - Prodr. p. 61, Énum. p. 106, n. 9. — Parm. leu- comela Ac. Meth. p.256; Fr. Lich. eur. p. 76.— Borrera leucomela Acu. Lich. univ. p. #99; Syn. p.222. Sur les rochers : falaises de Flamanville; sur les arbres: Bricquebec. 148. Ph. speciosa NyL. Prodr. p. 61, Énum. p. 106, n.11.—Lobaria speciosa Horru.Fl.Germ.Il, p.153. — Parm. speciosa Ac. Meth. p. 198, Lich. univ. p. 480, Syn. p.211; Dur. Bot. gall. p.603 ; Fr. Lich. eur. p. 80.; ScHÆr. Enum. p. 39. Sur les rochers: Montagne du Roule; sur les arbres : Bricquebec ; R. 149. Ph. stellaris NyL. Prodr. p. 61, Énum. p. 107, n.18.—Lobaria stellaris Horrm.Fl.Germ. Il, p.152. — Parm. stellaris Acu.Meth. p.209, Lich. univ. p. #76, Syn. p. 216; Dus. Bot. gall. p.605 ; Fr. Lich. eur. p. 82; ScHÆr. Enum. p.39 (et 8). — Parm. aipohia Ac. Meth. p. 209, Lich. univ. p. #77, Syn. p. 215; Dus. 1. c. p. 605. — Imbricaria stellaris et 1. aipolia DC. F1. fr. IF, p. 386. Sur les arbres; C. ENVIRONS DE CHERBOURG. 263 150. — var. hispida Nyz. 11. ce. — Lobaria hispida et L.semipinnata Horrx. F1. Germ. IE, p.151.—Parm. stellaris + hispida ScaæÆr. Enum. p. 40.— Parm. leptalea Acx. Meth. p.198. — Physcia leptalea DC. F1. fr. IL, p. 395. — Borrera tenella 8 leptalea Acu. Lich. univ. p. 498, Syn. p.221. — Ph. tenella B leptalea Dus. Bot. gall. p. 612. Sur les pierres; AC. 151. — var. tenella Nyz. Il. cc. — Parm. ciiaris à te- nella Scuær. 1. ce. — Parm. tenella Aca. Meth. p. 250. — Physcia tenella DC. F1. fr. IE, p.396; Dus. Bot. gall. p. 612. — Borreratenella 4 Ac. Lich. univ. p. 498, Syn. p. 221. Sur les arbres et les rochers ; AC. 152. —var. albinea Nyz. Il. cc.— Parm. albinea Acx. Lich.univ.p.491, Syn.p.207; Dus. Bot. gall. p.605. — Parm. pulchella: albo-atra Scaær. Enum.p.#1. Sur les murs et les rochers ; R. — Octeville, Urville. 153. Ph. astroidea NyL. Prodr. p. 62, Énum. p.107, n. 19. — Parm. astroidea CLEm. Ensay. add. p. 302; Fr. Lich. eur. p. 81; ScaÆr. Enum. p.#0. — Parm. Clementiana Acn. Lich. univ. p. 483, Syn. p. 201; Dus. Bot. gall. p.603. — Parm. sideralis Acu. Syn. p.207. Sur les arbres et les rochers ; AC. 154. Ph. cæsia NyL. Prodr. p. 62, Énum. p. 107, n.20.—Lobaria cæsia Horrs. F1.Germ.Il, p.156.— Parm. cæsia Acu. Meth. p. 197 ; Lich. univ. p. 479, Syn.p.216; Dus.Bot.gall.p.605 ; Fr. Lich.eur.p.85. — Imbricaria cæsia DC. F1. fr. I, p.386.—Parm. pulchella « cæsia ScaÆr. Énum. p. 40. Sur les rochers et les murs du littoral ; AC. 264 LICHENS DES 155. Ph. obscura NyL. Prodr.p. 63, Énum. p. 107, n.24.— Parm. obscuraFr.Lich.eur.p.84; ScHÆR. Enum.p.36.— Lobaria orbicularis Horru.Fl.Germ. IL, p.155. — Parm. cycloselis « Acu. Meth. p. 199, Lich.univ.p.4#82, Syn. p. 216 ; Dus.Bot.gall.p.604. — Imbricaria cycloselis DC. F1. fr. II, p. 388. Sur les troncs d'arbres et les rochers ; C. ? 156. — var. ulothrix NyL.Il. cc. — Parm. ulothrix Acx.Meth. p. 200, Lich. univ. p. 481, Syn. p. 217; Dus. Bot. gall. p.604. — Imbricaria ulothrix DC. F1. fr. I, p. 388. — Parm. obscura 8 ulothrix Fr. Lich .eur.p.84.— Lobaria ciliata Horr. F1. Germ. Il, p. 155. Sur les arbres (frènes); R.—Montvason. 157. — var. adglutinata NyL. Il. ce. — Parm. obscura 9 adglutinata Scaær.l. ce. Sur les arbres (noyers); R. — Montvason. 158. Ph. pulverulenta NyL. Prodr. p.62, Énum. p. 107,n.26.— Lobaria pulverulenta Horrx. F1. Germ. IL, p. 152. — Parm. pulverulenta « Acu. Meth. p. 210, Lich.univ.p. #73, Syn. p. 214; Dus. Bot. gall. p. 605 ; Fr. Lich. eur. p. 79; Scaær. Enum. p. 38. — Imbricaria pulverulenta DC. F1. fr. IE, p. 387. Sur les troncs d'arbres; C. 159. — var. angustata NyL. Il. cc. — Parm. pulveru- lenta y angustata Acu. Il. cc.; Scaær. L.c. (8). Sur les arbres ; AR. — Montvason. 160.—var. pityrea NyL.Il. ec.—Parm. pityrea Acn. Lich. univ. p. #83, Syn. p.201; Dos. Bot. gall. p. 605. — Lobaria pulveracea Horrm. FI. Germ. Il, p.153.— Imbricaria grisea DC. F1. fr. IE, p. 387.— Parm. it D nn ENVIRONS DE CHERBOURG. 265 pulverulenta y grisea Scaær. 1. c.— Parm. farrea Dus. Bot. gall. p. 605. Sur les troncs des ormes et sur les vieux murs; C. 161.—var. venusta NyL. Il. cc. — Parm. venusta Ac. Meth. p. 211, Lich. univ. p.475, Syn. p. 214; Dus. Bot. gall. p. 604. — Jmbricaria venusta DC. F1. fr. VI, p. 186.—Parm. pulverulenta : venusta ScHÆR. Fc: Sur les arbres ; R. — Montvason. 162. Ph. aquila NyL. Prodr. p. 63, Énum® p. 107, n.29.— Parm. aquila « Acn. Meth. p. 201, Lich. univ. p.488, Syn.p.205; Dus. Bot.gall. p.603; Fr. Lich. eur. p.78; ScaÆr. Enum. p. 49.— Imbrica- ria aquila DC. F1. fr. II, p. 388. Sur les rochers du littoral, et même assez loin dans l’in- térieur des terres; C. Ser. V. — PLACODEI. Tri8. XV. — LECANOREL. PANNARIA DEL., Nvyz. 163. P.rubiginosa DEL. in Dict. class. XIIT, p. 20; Dus. Bot. gall. p. 106 ; Nyc. Prodr. p.66, Énum. p.109, n. 6.—Parmelia rubiginosa Acu. Meth.p. 212, Lich. univ. p. #67, Syn. p. 202; Fr. Lich. eur. p. 88; ScHÆR. Enum. p. 36. — Parm. affinis Acu. Meth. p.212.—Imbricaria cœrulescens DC.Fl.fr. IE, p.390, VI, p. 187. Sur les troncs d'arbres et les rochers couverts de mousse; AC. — Octeville, La Glacerie, Bricquebec. 266 LICHENS DES 164.— var. conoplea Nvyz. Il. cc. — Pann. conoplea Dec. 1. c.; Dus. Bot. gall. p. 607. — Parmelia cono- plea Acu. Lich. univ. p.467, Syn. p. 213. — Parm. rubiginosa b conoplea Fr. Lich. eur. p.88.— Parm. rubiginosa 8 cœruleo-badia Scaær. Enum. p. 36.— Imbricaria pityrea DC. F1. fr. Il, p. 391 (excl.syn.). Sur les troncs d'arbres, parmi les mousses ; AC.— Octe- ville, Tourlaville, Le Mesnil, Bricquebec. 165. P. nebulosa NyL. Prodr. p. 67, Énum. p.109, n. 11. — Psora nebulosa Horrm. F1. Germ. IT, p. 166. — Lecanora brunnea DC.F1. fr. IT, p. 350; Dus. Bot. gall. p. 666 (non Acx.). — Lecidea triptophylla y pezi- zoides ScaÆr. Enum. p. 98. Sur la terre et les murs; AC. 166. P. triptophylla NyL. Prodr. p. 67, Énum. p. 109 , n. 15. — Lecidea triptophylla Acu. Lich. univ. p. 215; ScHÆr. Enum. p. 98. — Lecidea microphylla 8 triptophylla Ac. Syn. p. 53. — Pa- tellaria microphylla 8 triptophylla Dus. Bot. gall. p.655.— Parmelia triptophylla Fr. Lich. eur. p.91, pr. p. — Collema microphyllum DC. F1. fr. IE, p. 381 (non Acx.). Sur les troncs d'arbres et les pierres; AC. 167.—var. nigra Nyz. Il. ce.— Lecidea nigra Acu. Meth. p.76. — Collema nigrum DC. F1. fr. IE, p. 381 ; ACH. Lich. univ. p. 628, Syn. p. 308.— Patellaria nigra Dus. Bot. gall. p. 647. — Patell. anthracina Dus. |. c. p. 653. — Patell. microphylla y picina Dus. 1. c. p.655.—Lecidea triptophylla : corallinoides ScHÆR. Enum.p.99.— Lepra fuliginea DC.FL. fr. VE, p. 175. Sur les pierres calcaires taillées; AC. ENVIRONS DE CHERBOURG. 267 COCCOCARPIA PERrs., Nvr. 168. C. plumbhea NyL. Énum. p. 109, n. {.—Pannaria plumbea Der. in Dict. class. XII, p. 20; Dus. Bot.gall. p. 606; Nyz. Prodr. p. 66.— Parmelia plumbea Acu. Meth. p. 212, Lich. univ. p. 466, Syn. p.202; Fr.Lich. eur. p. 87; ScxæÆr. Enum. p. 35. — Imbricaria plumbea DC. FI. fr. IE, p.391. Sur les troncs d'arbres ; AR. — Montvason, Bricquebec. 169. — var. myriocarpa. — Pannaria myriocarpa DEL. L ©. — Pann.plumbea B myriocarpa Dus. Bot. gall. p.606; Nvc. Prodr. p. 67. — Parmelia plumbea BmyriocarpaÆFR. |. c.; ScHÆr. Enum. p. 36. Sur les troncs d'arbres ; AC. — Octeville, La Glacerie, Sauxmesnil, Bricquebec, etc. 170. — var. cyanoloma. — Parmelia plumbea y cyano- loma ScHæÆr. Enum. p. 36. Sur les troncs d'arbres ; R. — Bricquebec, Montvason. AMPHILOMA FR., Nyr. 171. A. lanuginosum NyL. Prodr. p.69, Énum. p. 110, n. {.— Parmelia lanuginosa Ac. Meth. p. 207, Lich. univ. p. #65, Syn. p.201 ; Dus. Bot. gall. p.603; Fr. Lich. eur. p. 88. — Jmbricaria lanuginosa DC. FL. fr. VI, p. 188. — Parm. caperata 6 membranacea SCHÆR. Enum. p. 35. , Sur les rochers humides et les mouses; R. — La Faucon- nière, Le Roule, Beauséjour. SQUAMARIA DC., Nvz. 172. Squ. crassa DC. FL fr. Il, p.375 ; Dus. Bot. gall. p. 659; Nyz. Prodr. p. 69, Enum. p. 110, n. 1. — 268 LICHENS DES Parmelia crassa Ac. Meth. p. 183; Fr. Lich. eur. p. 101. — Lecanora crassa « ACK. Lich. univ. p. #13, Syn. p.190.— Lec. crassa 6 cæspitosa ScuÆr. Enum. p. 58. — Lobaria crassiformis Horr. F1. Germ. II, p. 160. Sur la terre sablonneuse du littoral; R.— Querqueville. 173. Squ. saxicola NyL.Addit.Crypt.Chil.p.152, Prodr. p. 70, Énum.p.110, n.7.—Parm. saxæicola Acu.Meth. p.191; Fr. Lich. eur. p. 110. — Lecanora saxicola Ace. Lich. univ. p. #31, Syn. p. 180. — Psora mura- lis Horrs. F1. Germ. IE, p. 157. — Lecan. muralis « ” saxicola ScaæÆr. Enum. p. 66.— Placodium ochro- leucum DC. F1. fr. Il, p. 379; Dus. Bot. gall. p. 660. Sur les rochers ; AR. — Cherbourg, Urville. 174. — var. diffracta Nyz. Il. cc. — Lecidea cechumena 8 diffracta Acu. Meth. p. 42. — Lecanora diffracta Ac. Lich. univ. p.432, Syn.p. 180.— Squ. diffra- cta Dus. Bot. gall. p. 660. — Lecan. muralis 8 df- fracta Scuær. I.c. Sur les rochers, avec le type; Urville. 175. Squ. aleurites NyL. Prodr. p. 72, Énum. p. 111, n.16.— Parmelia aleurites Acu.Meth. p.208, Lich. univ. p.484, Syn. p. 208 ; Dus. Bot. gall. p. 603; FR. Lich. eur. p.62 ; Scaær. Enum. p. #4. —Imbricaria aleurites DC. F1. fr. VI, p.188. — Lobaria diffusa Horru. F1. Germ. IL, p. 156. Sur le bois des vieilles barrières; R.— Montvason. PLACODIUM DC., NyL. 176. PL. circinatum NyL. Prodr. p.72, Énum. p. 111, n.2.— Parmelia circinata Ac. Meth. p. 189; FR.. ENVIRONS DE CHERBOURG. 269 Lich. eur. p. 123. — Lecanora circinata Acn. Lich. univ.p.#25, Syn.p.184.—Lobaria radiosa Horr. F1. Germ. Il, p.157.—Plac. radiosum DC.F1.fr.Il, p.380; Dus. Bot. gall. p. 660.— Lecan. radiosa à circinata ScHÆr. Enum. p. 60. Sur les murs et principalement sur les pierres calcaires taillées ; R. 177. — var. variabile Nyc. Prodr. p. 73, Énum. 1. c. — Psoravariabilis Horrm. FI. Germ. IF, p.167. — Par- meliavariabilis Acx. Meth.p.190.—Lecanora varia- bilis Acu. Lich. univ. p. 369, Syn. p. 165. — Collema variabile DC. F1. fr. IL, p.381 ; Dus. Bot. gall. p. 610. — Parmelia circinata b variabilis FR. Le. — Lecan. radiosa 5 variabilis Scan. 1. c. Sur les enduits de chaux des vieilles murailles; R. 178. PL. teicholytum DC. F1. fr. VI, p.185; Dus. Bot. gall. p.661 ; Ny£. Prodr. p. 73, Énum.p. 111, n.6.— Lecanora teicholyta Acx. Lich. univ. p. 425, Syn. p. 188.— Verrucaria cæsiorufa Horrm. FI. Germ. Il, p.178.—Parmelia craspedia Acu. Meth. p.172.—Le- can. craspedia Acu. Lich. univ. p. 391; Dus. Bot.gall. p. 665.—- Plac. versicolor DC. F1. fr. IT, p. 380 (excel. syn.). — Lecan. rubricosa Ac. Lich. univ. p. 386, Syn. p.162. — Parm. erythrocarpia Fr. Lich. eur. p. 119 (excl.var.). — Lecidea erythrocarpia « arena- ria SCHÆR. Enum. p. 145. Sur les pierres etles murs; R. 179. PI. fuigens DC. F1. fr. Il, p. 378; Due. Bot. gall. p. 661; Nvz. Prodr. p.74, Énum. p. 111, 0.7. — Parmelia fulgens Acu. Meth. p. 192; Fr. Lich. eur. p. 119. —Lecanora fulgens Acn. Lich. univ. p. 437, Syn. p. 183. — Lecan. friabilis « fulgens Scuær. 270 LICHENS DES Enum. p.64. — Psora citrina Horrm. FI. Germ. II, p. 165. Sables marltimes de Tourlaville (herb. Delachapelle). 180. PL murorum DC. F1. fr. IL, p.378; Due. Bot. gall. p. 662; NyL. Prodr. p. 73, Énum. p. 111, n. 13. — Parmelia murorum Ac. Meth. p.195; Fr. Lich. eur. p. 115. — Lecanora murorum Acx. Lich. univ. p. 433, Syn. p. 181 ; ScaÆr. Enum. p. 63. —Lobaria saæicola Horrx. Fi. Germ.Il, p. 158. Sur les murs et les mortiers de chaux; C. 181.—var. lobulatum (FLRk.) NyL. Énum. p. 111, Herb. Mus. Fenn. p. 85.— Lecanora murorum 5 lobulata ScHÆr. Enum. L. c. Sur les rochers maritimes schisteux, croissant en com- pagnie du Verrucaria maura ; AR. — Querqueville, Gréville. 182.— var. steropeum Nyc. Énum. 1. c. — Parmelia murorum y steropea Acu. Meth. p.196. — Lecan. vitellina var. steropea Acn. Lich. univ. p.404 (>), Syn. p. 175 (S). Sur les mortiers et les pierres des murs; R. 183.— var. citrinum Nvz. Prodr. p. 74, Énum. 1. €. — Verrucaria citrina Horrm. FI. Germ. II, p. 198. — Parm. citrina Acu. Meth. p. 179.—Lecan. citrina « Acx. Lich. univ.p. #02, Syn. p.176; Due. Bot. gall. p.663.— Lecan. murorum y citrina Scaær. 1. €. — Patellaria candelaris DC. F1. fr.IE, p. 359, pr. p. Sur les murs ; C. 184. P3. callopismum MÉR. F1. Par. p.184; Dus. Bot. gall. p.662; Nv. Prodr. p.74, Énum. p. 111, n. 14. —Lecan. callopisma Acu. Lich. univ. p. 437, Syn. p. 184; ScuÆr. Enum. p. 63. Sur les mortiers et lespierrescalcaires des vieux murs; R. ENVIRONS DE CHERBOURG. 271 LECANORA Acu., Nyi. 185. L. cerina Acg. Lich. univ.p. 390 («), Syn. p.173 ; Dos. Bot. gall. p. 663; NyL. Prodr.p. 75, Énum. p. 112, n. 1. — Verrucaria cerina Horrm. F1. Germ. II, p. 179.— Parm. cerina Acu.Meth. p.175; Fr. Lich. eur. p.168. —Patellaria cerina DC. F1. fr. IE, p.360. — Lecidea cerina « Ehrhartii Scaær. Enum. p. 148. Sur l'écorce lisse des arbres (hêtres, etc.); C. 186. — var. biatorina NyL. Il. ce. — Verrucaria auran- tiaca et V. gilva Horrx. F1. Germ. II, pp. 178, 179. — Parm. cerina à gilva et & pyracea Acu. Meth. pp. 175, 176.— Lecanora cerina à gilva Acu.Lich.univ. p.391, Syn.p.173 (y). — Lecidea luteo-alba y pyracea Ac. Lich. univ. p. 207, Syn. p.49; ScHÆr. Enum. p.147. — Lecan.luteo-alba Dus. Bot. gall. p. 663.— Patellaria ulmicola DC. FL. fr. I, p.358. Sur l'écorce des arbres (ormes, etc.) ; AC. 187. — var. rupestris NyL. Il. ce. — Lecidea rupestris Ac. Meth. p. 70, Lich. univ. p. 206, Syn. p. 39; Scuær. Enum. p. 146.—Patellaria rupestris DC. F1. fr. IL, p. 360; Dus. Bot. gall. p. 656. — Parm. cerina 7 calva Fr. Lich. eur. p.169. Sur les pierres ; R. 188. — var. stillicidiorum Nyz. IL cc. — Verrucaria stillicidiorum Horru.Fl.Germ.Il, p.179.— Parm. ce- rina y stillicidiorum Acu.Meth. p.176; Fr.Lich.eur. p.169 (8).—Lecan. cerina 6 stillicidiorum Acu. Lich. univ. p.390, Syn. p. 173.— Lecidea cerina B stillici- diorum Scaær. Enum. p. 148. — Lecan. chloroleuca Dus. Bot. gall. p. 663. Sur les pierres des murs (talcites); R. — Querqueville. LA 272 LICHENS DES 189. L. hæmatites CHAUs. in S'Am. FI. Agen. p. 492; Dus. Bot. gall. p. 664; NvL. Énum. p- 112, n. 1*.— Lecan.cerina var. hæmatites NyL.Prodr.p.75. —Leci- dea cerina à hœæmatites ScaÆr. Enum. p. 148. — Pa- tellaria cerina B cyanolepra DC. FI. fr. IE, p. 360, pr. p. Sur les peupliers ; R. — Cherbourg. 190. L. aurantiaea NyL. Prodr. p.76, Énum. p. 112, n.2.— Lecidea aurantiaca Acu. Meth. p. 69, Lich. univ. p. 204, Syn. p. 50 ; ScHÆR. Enum. p. 148 («).— Patellaria aurantiaca DC. F1. fr. Il, p. 358. — Par- melia aurantiaca Fr. Lich. eur. p. 165. — Parmelia salicina Acn. Meth. p.173. — Lecan. salicina Acu. Lich. univ. p. 400, Syn. p. 175 ; Dus. Bot. gall. p. 663. — Patellaria flavovirescens « arborea DC. F1. fr. IF, p. 359. Sur le tronc des vieux arbres (frènes); R.— Montvason. 191.— var. erythrella Nyr. Étud. Lich. Algér. p. 325, Prodr., Énum., Il. ce.— Parmelia erythrella Ac. Meth. p. 174. — Lecanora erythrella Lich. univ. p-. 401, Syn. p. 175. — Verrucaria flavovirescens Hors. F1. Germ. Il, p. 197. — Patellaria flavovi- rescens 8 rupestris DC. FL. fr. IE, p.359. — Lecan. flavovirescens Dus. Bot. gall. p. 663. — Lecidea aurantiaca y flavovirescens et à rubescens ScHÆR. Enum. p.149. | Sur les pierres du littoral; R. — Querqueville, Nacque- ville. 192. L. ferrugimea NyL. Prodr. p. 76, Énum. p. 112, n. 4. — Verrucaria ferruginea Horrm. F1. Germ. II, p. 177. — Patellaria ferruginea DC. F1. fr. Il, p. 358; Dus. Bot. gall. p. 655. — Parmelia ferruginea Fr. ENVIRONS DE CHERBOURG. Diy(a Lich. eur. p.170. — Lecidea ferruginea x cinereo- fusca Scaær. Enum. p. 1#4.— Lecid. cinereo-fusca Ac. Meth. p.68, Lich. univ. p. 202 (c), Syn. p. 43. Sur les arbres ; AC. 193. — var. festiva. NyL. Prodr. p. 77. — Lecidea ferru- ginea y festiva Scaær. 1. ce. — Lecidea cæsiorufa et 8 festiva Acu. Syn. p. #4. — Patellarialamprocheila DC. F1. fr. IL, p. 357; Dus. Bot. gall. p. 655 (et 8 cœsiorufa). Sur les pierres et les rochers; C. 19%. L. phlogina NyL1. Prodr. p.78, Énum. p. 112, n. 8. — Parmelia citrina y phlogina Acu. Meth. p.180. — Verrucaria flava HoFFu. F1. Germ. IL, p. 189. — Lecanora citrina 8 xanthostigma Ac. Lich. univ. p.403, Syn. p. 176; Dus. Bot. gall. p. 663. — Lecan. Linchii Cuev. FL Par. FE, p. 557. — Parmelia parie- tinan citrinella FR. Lich. eur. p. 73.— Lecan.vitel- lina 8 citrina Scaær. Enum. p. 80. Sur les troncs d'arbres; R. — Octeville. 195. L. viteilima ACu. Lich. univ. p. #03, Syn. p.174; Dus. Bot. gall. p. 662 ; ScHÆr. Enum. p. 80 (x); NyL. Prodr. p.77, Énum. p. 112, n.9. — Verrucaria vitel- lina HorFM. F1. Germ. Il, p. 197. — Parmelia vitel- lina Acu. Meth. p.176; Fr.Lich.eur. p. 162.— Patel- laria vitellina DC. FI. fr. IE, p. 359. Sur les rochers granitiques et le bois des vieilles barriè- res; R. 196. L. cervina Acu. Syn. p. 188 ; ScxæÆr. Enum. p. 55; Nyz. Prodr. p.78, Énum. p. 112, n. 13. — Squama- ria cervina Dus. Bot. gall. p.658. — Parmelia cer- vina FR. Lich. eur.p. 127, pr. p. — Parmelia squa- mulosa Acn. Meth. p. 181. — Urceolaria castanea 18 274 LICHENS DES DC. FL. fr. IL, p. 371; Dus.l. e., p. 671.— Lecanora badia et L. hulbpha Acu. Lich. univ. pp. 407, 408 (excel. syn.). Sur les rochers granitiques et schisteux ; AR. 197.— var. smaragdula ScHÆr., NyL., Il. ce.— Endocar- pon smaragdulum WauzNs. F1. Lapp. p. 460 ; Acu. Meth. suppl. p. 29, Lich. univ. p. 298, Syn. p. 98. — Parmelia squamulosa & discreta Acu. Meth. suppl. p. #1. — Lecan. badia 6 discreta Acn. Lich. univ. p. #07. Sur les pierres et principalement dans les fissures des stéaschistes ; AC. 198. — var. pruinosa NyL.Il. ce. — Lecidea pruinosa Nyz. Étud. Lich. Algér. p.332. = Lecid. immersa y pruinosa SCHÆR. Enum. p. 127.— Patellaria immer- sa DC. FL. fr. IL, p. 346; Dus. Bot. gall. p. 650. — Lecid. albocærulescens B immersa Fr. Lich. eur. p. 296, pr. p. — Lecidea privigna Acn. Meth. p. 49.— Lecan. milvina B privigna Acu. Lich. univ. p. 359, Syn. p. 151; Dus. 1. c. p. 669.— Collema athallum Dur. Sur les pierres, et principalement sur les granits ; AC. 199. — var. simplex NyL. Prodr. p.79, Énum. p. 112.— Sarcogyne simplex NyL. Étud. Lich. Algér. p. 337.— Opegrapha Persoonii- strepsodina Acu. Lich. univ. p. 247, Syn. p. 71. Sur les pierres talqueuses des clotures du littoral ; R. — Tourlaville, Querqueville. 200. L. cinerea NyL. Prodr. p.81, Énum. p. 113, n. 21. — Urceolaria cinerea Ac. Meth. p. 143, Lich. univ. p.336, Syn. p. 140; Due. Bot. gall. p. 671 ; SCHÆR. Enum. p.86.—Parmelia cinerea Fr. Lich. eur.p.14#2. ENVIRONS DE CHERBOURG. HS — Verrucaria ocellata Horrx. Fl.Germ.Il, p.183.— Lecanora multipunctata et L. graphica Acu. Lich. univ. p.348.—Urceolaria tessulata Acu.Meth. p. 142; DC. FL. fr. IE, p. 371.— Urceol. microcelis Acu. Syn. p.145. — Sagedra depressa Acu. Licit. univ. p. 327, Syn. p. 134. Sur les rgchers granitiques et schisteux ; AC. 201. — var. polygonia. — Ürceolaria cinerea y polygo- nia Ac. Meth.p.1%##%, Lich. univ. p. 337, Syn. p.141; Dus. Bot. gall. I. c.(8). Sur les rochers; AC. 202. — var. atrocinerea. — Urceolaria cinerea à atro- cinerea SCHÆR. |. €. Sur les rochers ; AR. 203. —var. cinereo-rufescens NyL. Prodr.p.82, Énum. Le. — Urceolaria cinereo-rufescens Ac. Lich. univ. add. p.677, Syn. p.141; ScHÆR. Enum. p. 88. — Parm. cinerea 6 lacustris Fr. Lich.eur. p. 145.— Urc. lœvata Dus. Bot. gall. p. 671. Sur les rochers ; AR. 204. — var. Achariüi Nyz. Il. ce. — Urceolaria Acharu Ac. Meth. p.150, Lich. univ. p. 331, Syn. p. 137; Dus. Bot. gall. p. 671. — Gyalecta Acharii Scaær. Enum. p. 93. Sur les schistes; R.— Carrières des Fourches, Le Roule. 205. — var. gibbosa NyL. Il. ce. — Urceolaria gibbosa Ac. Meth. p. 144, Lich. univ. p. 334, Syn. p. 139. —Urceol. protuberans Acu. Syn. p.138.— Parmelia cinerea y protuberans Fr. Lich.eur. p. 1##. Sur les rochers schisteux; AR. 276 LICHENS DES 206. L. parella ACH. Lich. univ. p. 370 (+), Syn. p.169; Dus. Bot.gall. p. 667; NyL. Prodr. p. 8%, Énum. p.113, n. 30. — Verrucaria parella Horru. F1. Germ. IT, p. 169. — Parmelia parella Acu. Meth. p.164. — Patellaria parella (xrupestris) DC.F1. fr. Il, p. 364. — Parm. pallescens Fr. Lich. eur. p. 132.— Lecan. pallescens « parella Scuær. Enum. p.78. — (Status isidioideus : Zsidium Westringii AH. Syn. p. 282; DC. F1. fr. VI, p. 177; Dus. Bot. gall. p. 635). Sur les rochers ; C. 207.— var. pallescens Acu. Il.cc.(8); Dug.l.c. (y); Nyz. Énum.l.c.— Lecan. parella à tumidula Acu. Il. ce. ; Dus. 1. c.(8).—Lecan. pallescens y tumidula Scaær. 1. ce. — Patell. parella B arborea DC. 1. e.— Psora alabastrina Horrm.Fl.Germ.Il, p.168. Sur les arbres; C. 208. — var. Turneri NyL.Il.cc.— Parm. Turner: Acu. Meth. p.165.—Lecan.Turneri Acu.Lich.univ.p.373, Syn. p. 170; Dus. Bot. gall. p.667. — Lecan. pal- lescens 5 albo-flavescens Sc. 1. e.—(Status vario- losus: Variolaria albo-flavescens DC.F1.fr.IT, p.325; Dus. Bot.gall. p. 675). Sur les troncs d'arbres; R. — Bricquebec. 209. L. tartarea An. Lich. univ.p. 371 («), Syn. p. 172; Dos. Bot.gall. p. 667 ; ScuÆr. Enum.p. 79 (c); NyL. Prodr.p.84, Enum.p.113, n.31.—Verrucaria tarta- reaHorrm.Fl.Germ. Il, p.173.—Parm. tartarea Ac. Meth. p. 165; Fr. Lich. eur. p. 133.—Patellaria tartarea DC. F1 fr. IE, p. 364. Sur les rochers et la terre; AR. — Montagne du Roule, La Glacerie. ENVIRONS DE CHERBOURG. 277 210. —var. frigida Acu. Il. cc. (y); Dus. L. c. (8); Sc. 1. c. (y). — Patell. tartarea B muscicola DC.I. c. Sur la terre et les mousses; R.— Montagne du Roule, Bric- quebec. 211. L. subfusea Acu. Lich. univ. p. 393, Syn. p. 157; Dus.Bot.gall.p.664 ; ScanÆr.Enum.p.73 ; NyL. Prodr. p. 85, Énum. p. 114, n. 38. — Verrucaria subfusca Horrm. FI. Germ. IE, p. 180.— Parmelia subfusca Acu. Meth. p.167 ; Fr. Lich. eur. p. 136. — Patella- ria subfusca DC. FL. fr.Il, p. 362. Sur les arbres, les bois, les pierres; C. 212. — var. albella Nyz. Il. ec.— Parmelia albella Acu. Meth. p.163.—Lecan. albella Acu.Lich. univ. p.369, Syn. p.168; Dus. Bot. gall. p. 667.—Parm. subfusca y albella Fr. Lich. eur. p. 139. — Lecan. pallida « albella ets cinerella Scnær. Enum. p. 78.—Verru- caria pallida Horru. FI. Germ. I, p.171. Sur l'écorce lisse des arbres ; C. 213. — var. angulosa NyL. IL. ce. — Parmelia angulosa Acx. Meth. p. 162. — Lecan. angulosa Ac. Lich. univ. p. 36%, Syn. p.166 ; Dus. Bot. gall. p. 668. — Patellaria angulosa « DC. FL. fr. IE, p.363. — Par- melia subfusca à angulosa Fr. Lich. eur. p.139. — Lecan. pallida 8 angulosa ScuÆr. Enum. p. 78. Sur les arbres; C. 214. —var. biatorea NyL. Herb. Mus. Fenn. p. 86. Sur les pierres schisteuses ; R. 215.— var. galactina NyL. Herb. Mus. Fenn. p. 86. — Parmelia galactina et P. dispersa Acu. Meth. pp. 190 et 169. — Lecan. galactina et £ dispersa Acu. Lich. univ. p. 424, Syn. p. 187. — Psora albescens Horru. El. Germ. Il, p. 165. — Placodium albescens 278 LICHENS DES DC. FL. fr. IL, p. 380 ; Dus. Bot. gall. p.*660.—Lecan. muralis à albescens Scaær. Enum. p. 66.— Lecan. subfusca var. muralis Nyr. Prodr. p. 86, Énum. p. 114. | Sur les murs et les pierres (talcites calcarifères); AR. Meth. p. 162. — Lecan. Hageni Ac. Lich. univ. p. 367, Syn. p. 167; Dus. Bot. gall. p. 668. — Parm. subfusca d Hageni Fr. Lich. eur. p. 138. — Lecan. effusa Acn. Lich. univ. p. 386, Syn. p. 159 ; Dus. L. c. p. 664. — Patellaria effusa et P. dispersa DC. FL. fr. IL, pp. 356, 363. — Lecan. scrupulosa Dus. Bot. gall. p.664. —Lecan. subfusca 4 crenulata Scuær. Enum. p. 75. —Parmelia stellaris : cærulescens Scaær. 1. c. p- 40. Sur les arbreset les pierres ; R. 216. —var. Hageni NyL. IL. cc. — Parm. Hageni Acu: 217. L. glaucoma Act. Lich. univ. p.362, Syn. p. 165; Dus. Bot.gall. p. 667 ; Nyc. Prodr.p.87, Énum. p.114, n. 40. —Verrucaria glaucoma Horr. FI. Germ. IF, p. 172. — Parm. glaucoma Ac. Meth. p. 160. — Patellaria glaucoma DC. F1. fr. IL, p. 352. — Parm. sordida Fr. Lich. eur. p. 178. — Lecan. rimosa a sordida Scaær. Enum. p. 71. — (Status isidioi- deus : Zsidium corallinum Acu. Meth. p. 138, Lich. univ. p. 575, Syn. p. 281 ; DC.F1. fr. IL, p.326 ; Dos. Bot. gall. p. 635. — Stereocaulon madreporiforme Horrm. FI. Germ. Il, p. 129.). Sur les rochers ; AC. 218. — var. subcarnea Nvr. Il. ce. — Lecan. subcarnea Aca. Lich. univ. p. 365; Dus. Bot. gall. p. 668. — Lecidea subcarnea Acn. Meth. p. 59, Syn. p. 45. — Parmelia sordida b subcarnea Fr. Lich. eur. p. 179. ENVIRONS DE CHERBOURG. 279 — Lecan. rimosa à subcarnea Scuær. Enum. p. 72. —Patell. angulosa & subcarnea DC. FL.fr. il, p.363. Sur les stéaschistes; AC. 219. L. erysibe NyL. Prodr. p.88, Énum. p.114, n. 43. —Lecidea erysibe Acn. Meth. p. 62. —Lecidea lute- ola : erysibe Acu. Lich. univ. p.196, Syn. p. #1 (6), pr. p. — Bratora erysibe Fr. Lich. eur. p. 271. Sur les mortiers des murs; AR. — Cherbourg, Mont- vason. 290. L. varia AC. Lich. univ. p. 377, Syn. p. 161; Dus. Bot. gall, p. 664; ScHæÆr. Enum. p. 82; Nvyz. Prodr. p. 89, Énum. p. 114, n. 51. — Verrucaria varia HorFm. FI. Germ. II, p. 196.— Parm. varia Acx. Meth. p. 178 ; FR. Lich. eur. p. 156. — Patell. varia DC. F1. fr. IL, p. 360. Sur les arbres (bouleaux, saules, etc.)et les vieux bois;C. 991. — var. lutescens Nyz. Il. cc. — Verrucaria lute- scens HorFrm. F1. Germ. I, p.195. — Patellaria lute- scens DC. F1. fr. IE, p. 354. —Lecan. lutescens Dus. Bot. gall. p.668. —Lecan. expallens Acu. Lich. univ. p.374, Syn. p. 171. — Lecan. varia € maculiformis ScHÆr. Enum. p.83, pr. p. — (Status leprosus steri- lis : Lepra sulphurea Eurx.; Dus. Bot. gall. p. 676). Sur les vieux arbres (chênes, pins) ; AR. 222.— var. symmicta Acu. Lich. univ. p. 379 (0) ; Nyz. Ï. ce. — Lecidea symmicta Acu. Syn. p. 36.— Lecan. symmicta ACH. Syn. p. 340; Dos. Bot. gall. p. 668 ; — Lecan. varia x apochræa Scuær. |. c. Sur les vieux bois, les barrières , etc.; AR. 293. — var. sarcopis NyL.Il. cc.—Parmeliavaria 7 sar- copis Acu. Meth. suppl. p.39.— Lecan. varia y sar- 280 LICHENS DES copis Acn. Lich. univ. p. 378. — Lecan. sarcopis Ac. Syn. p. 177.— Lecidea aitema Acu. Lieh. univ. p. 178, Syn. p.24.—Lecid. sæpincola Acn.Syn. p.35. — Parm.varia c sæpincola Fr. Lich. eur. p. 156. — Lecan. varia B sarcopis, : sæpincola, 6 aitema ScHÆr. ].c. Sur les bois, les treilles des jardins ; C. 224. — var. polytropa Nyz. Il. ce. — Verrucaria poly- tropa Horrm. F1. Germ. IT, p.196. — Lecidea poly- tropa Ac. Meth. p. 72. — Lecidea Ehrhartiana B polytropa Acu. Lich. univ. p. 192, Syn. p. 47.— Lecan.Ehrhartiana B polytropa Dus.Bot.gall.p.666.— Lecan.polytropa Scaær.Enum. p.81, pr.p.— Lecan. varia »llusoria Acn. Lich. univ. p. 380. Sur les bouleaux ; R.— Montvason. 225. L. orosthea Ac. Lich. univ. p. #00; Dus. Bot.gall. p.668 ; Nyz. Herb. Mus. Fenn. p. 87. — Lecid. oro- sthea Acu. Meth. p.72, Syn. p. 37; ScHÆr. Enum. p.149. — Parmelia orosthea Fr. Lich. eur. p.180. — Lecan. varia var. orosthea NyL. Prodr. p. 90, Énum. p. 114, n. 51. Sur les rochers quartzeux; R.—Roule, Fauconnière, etc. 226. L. sulfuren Ac. Lich. univ. p. 399; Dus. Bot. gall. p.669 ; Nyz. Prodr. p.90, Enum. p. 114, n. 52. — Verrucaria sulfurea Horrm. FI. Germ. IL, p.196. —Parmelia sulfurea Ac. Meth. p.159.—Patellaria sulfurea DC. F1. fr. Il, p.354.—Lecid. sulfurea Acx. Syn. p. 37. — Parm. sordida 8 sulfurea Fr. Lich. eur. p.179. — Lecan. polytropa THE SCHÆR. Enum. p. 82. Sur les rochers, principalement du littoral; AC. — Quer- queville, Gréville, etc. ENVIRONS DE CHERBOURG. 281 _ 227. L. atra Acu. Lich. univ. p. 344(4), Syn. p. 146 (x); Dus. Bot. gall. p. 670 ; ScHær. Enum. p.72 (4) ; NyL. Prodr. p. 90, Enum. p. 114, n. 54.—Verrucaria atra Horr. FI. Germ. Il, p.183. — Parmelia atra Acu. Meth. Lich. p. 154; Fr. Lich. eur. p. 141 (x). — Patellaria tephromelas DC. FI. fr. IE, p. 362. Sur les arbres et les rochers; C. 228. — var. grumosa Acn. Lich. univ. p. 345 (t), Syn. p. 146 (5); Dus. 1. c. (7); Scaær. L. c. (6); Nvz. Prodr. p.91. — Verrucaria grumosa Horrm. FI. Germ. Il, p. 188. — Parm. grumosa Acu. Meth. Lich. p.157. Sur les rochers; AC. 229. —var. discolor ScHær. L. €. (y); NyL. Étud. Lich. Algér. p. 325, Prodr. p. 91. — Lecan. discolor Dus. Bot. gall. p. 670. Sur les vieux mortiers; AR. — Murs de l’église de Nac- queville. 230. L. badia Ac. Syn. p. 154 (non Lich. univ.); Dus. Bot. gall. p. 665; ScaÆr. Enum. p. 68 (c) ; Ny£. Prodr. p.91, Énum. p. 115, n. 60.— Verruca- ria badia HorFu. FI. Germ. Il, p. 182. — Patella- ria badia DC. EL. fr. Il, p. 361. — Parm. badia FR. Lich. eur. p.147 (&).—Parm. fuscata Acu. Meth. p. 189. — Lecid. picina Ach. Meth. p. 51. Sur les rochers; AR. — Gréville. 231. L. sophodes Acx. Lich. univ. p. 356, Syn. p. 153; Dus. Bot. gall. p.669 ; ScHÆR. Enum. p. 70; NyL. Prodr. p.93, Énum. p. 115, n. 71. — Parm. sophodes Acx. Meth. p. 155 ; Fr. Lich. eur. p. 149. — Lecan. melabolica Acu. Lich. univ. p.351, Syn. 282 LICHENS DES p.153; Dus. Bot. gall. p. 669. — Patellaria meta- bolica-DC. Fl.fr.VI, p. 183.— Parm. exiqua « Ac. Meth. p.154. — Lecan. periclea var. exigua Acu. Lich. univ. p.356 (;), Syn.p. 151 (6). — Patell. exi- qua DC. F1. fr. IL, p.346. — Lecan. exigua Dus. Bot. gall. p. 669. Sur l'écorce des vieux chênes ; AC. 232. — var. confragosa NyL. Herb. Mus.Fenn. p.87. — Lecan. atravar.confragosa Acu.Lich.univ.p. 345 (y), Syn. p. 146 (8); Dus. Bot. gall. p. 670 (8).—Parm. confragosa Acx. Meth. suppl. p.33. — Parm. atra 8 confragosa Fr. Lich. eur. p. 142. — Parm. atro- cinerea FR. 1. c.p.151.— Lec.sophodes var. atro- cinerea NyL. Prodr. p. 93, Énum. p. 113, n.71. Sur les rochers ; AC. 233. — var. lævigata Acu. Lich. univ. p. 357 (£), Syn. p.153 (b); Dus. Bot. gall. p. 669 (6); Nyz. Il. ce. Sur les pierres talqueuses du littoral; R. 234. L. hæmatomma ACg. Lich. univ. p. 388, Syn. p. 178; Dus. Bot. gall. p. 665; ScaÆr. Enum. p.84; Nyz. Prodr. p. 9%, Énum. p. 115, n. 79.—Verruca- ria hæœmatomma et V. frondosa Horrm. F1. Germ.IL, pp.198, 199. — Lecid. hæmatomma Acn. Meth. p.63. — Patell. hæmatomma DC. F1. fr. IE, p. 355. —Parm. hæmatomma Acu.Meth. suppl. p. 35, Fr. Lich. eur.p.154.—(Status leprosus sterilis : Lepraria chlorina Acn. Lich. univ. p. 662, Syn. p. 329. — Lepra chlorina Scuær. Enum. p. 240; Dus. Bot. gall. p. 676.). Sur les parois latérales des rochers ombragés; AR. — Vallée du Roule, Gréville. ENVIRONS DE CHERBOURG. 283 URCEOLARIA Acu., NyL. 235. U. seruposa Ac. Meth. p. 147, Lich. univ. p. 338, Syn. p.142; DC. F1. fr. IL, p. 372 ; Dus. Bot. gall. p. 670; ScaÆr. Enum. p.89; NyL. Prodr. p.96, Énum. p.116, n. 3. — Verrucaria scruposa HOFFM. F1. Germ. IL, p.186.—Parm.scruposa Fr. Lich.eur. p. 195. — (Status isidioideus: Isidium lævigatum Acu. Lich. univ.p. 577, Syn. p.282; Dus. Bot. gall. p. 635.). Sur les pierres ; AC. 236. — var. arenaria ScHÆr. Enum. 1. c. (6). Sur la terre des murs ; AC. 237. — var. bryophila Acu. Meth. p. 148 (:); DC. I. c. (7) ; Dos. Bot. gall. p. 670 (8); Scaær. L. €. (5); Nyz. IL ec. — Urc. bryophila x Acu. Lich. univ. p. 341.— Gyalecta bryophila Acu. Syn.p.10. Sur les mousses, principalement dans les sables mari- times; AC. PERTUSARIA DC., Nvyr. 238. P. communis DC. F1. fr. Il, p. 320; Dus. Bot. gall. p. 672 (et 8 plumbea) ; Fr. Lich. eur. p. 4920 ; ScHæÆr. Enum. p.229 («); NyL.Prodr.p.97, Énum. p. 116, n. 2. — Thelotrema pertusum Acu. Meth. p. 131. — Porina pertusa Acu. Lich. univ. p. 308, Syn. p. 109. — (Status variolosus: Variolaria com- munis, V.orbiculata, V. amara et V. discoidea Acu. Meth. pp. 13-14, Lich. univ. p. 322-324, Syn. pp. 130-132; DC. F1. fr. IL, p.324, VI, p.176; Dus. Bot. gall. p. 674. — Verrucaria orbiculata et V. 284 LICHENS DES discoidea Morrm. F1. Germ. IL, p.170. — Pertus. communis var. variolosa SCHÆR. Enum.l. c., pr. p.). Sur les troncs d'arbres; C. 239.— var. areolata Dus. Bot. gall. p.673 (;); Fr. Lich. eur. p. #21 (b); Nvz.Prodr. p. 98. — Porina per- tusa 6 areolata Acu. Syn. p. 109.—Pertus. rupestris DC.I. c. (6); Scaær. Enum.p. 227 .— (Status isidioi- deus : Isidium melanochlorum DC. F1. fr. IE, p. 326; Dos. Bot. gall. p.634.—Isid. stalactiticum Acua.Syn. P- 282.).—(Status variolosus : Variolaria aspergilla Acu. Meth. p.13, Lich. univ. p. 325, Syn. p. 131; DC. F1. fr. VI, p.176; Dus. Bot. gall. p. 674.). Sur les rochers; C. 240. P. globulifera NyL. Énum. p. 116, n.9, Herb. Mus. Fenn. p. 87. — Lichen globuliferus Sm. Engl. Bot. t. 2008. — Variolaria globulifera Tur\.; Acu. Lich. univ. p. 322, Syn. p. 130; Dus. Bot. gall. p. 674. —Variol. faginea Pers. in Usr. Ann. Bot. VII, p. 158; Acx. Meth. p. 12; DC. F1. fr. IL, p. 324. — Variol. communis & faginea Acu. Lich. univ. p. 322, Syn. p. 130 ; Dus. Bot. gall. p. 674. — Pertus. com- munis 6 sorediata Fr. Lich. eur.p.#22; NyL. Prodr. p. 98. Sur les troncs d'arbres; AC. 241. P. coccodes NY1. Énum. p. 116, n. 4.— Pert. com- munis var. coccodes NyL. Prodr.p.98.—Pertus. com- munis var. isidioidea ScHæR.l.c.— Isidium cocco- des Acu.Meth. p.139, Lich.univ.p.578, Syn. p.283; Dus. Bot. gall. p.635.—Lepra obscura DC. F1. fr.IE, p. 323. Sur les troncs d'arbres ; AC. 242.P.wulfenii DC.FL.fr.It, p.320; Dus.Bot. gall.p.673; ENVIRONS DE CHERBOURG. 285 Fr. Lich. eur. p. #24; Nyc. Prodr. p.99, Énum.p.116, n. 13. — Porina fallax Ac. Syn. p. 110. — Per- tus. communis var. fallax Scuær. Enum. p. 229. Sur les troncs d'arbres; AC. 243. — var. isidioidea. — /sidium phymatodes Acu. Meth. p. 139, Lich. univ. p. 578, Syn.p. 282 ; Dus. Bot. gall. p.635. Sur les troncs d'arbres; R. 244. — var. variolosa FR. Lich. eur. p.425; NyL. Prodr. p. 99.— Pertus. sulphurea « ScHÆr. Enum. p. 228. —Variolaria flavida DC. FL. fr. VI, p. 177. Sur les troncs d'arbres ; R. 245. P. leioplaca SCHÆR. Spicil. p. 66, Énum. p. 230 (&) ; Dus. Bot. gall. p. 673 ; NyL. Prodr. p.99, Énem. p. 417, n. 24. — Porina leioplaca « Acu. Lich. univ. p. 309, Syn. p.110.—Pertus. communis d lero- placa Fr. Lich. eur. p. #21. Sur l'écorce lisse des hêtres et des bouleaux; AR. PLYCTIS WaLzr., NyL. 246. Ph. agelæa WALLR. Comp. p. 553; Nyz. Prodr. p. 99, Énum. p. 117, n. 1. — Urceolaria agelæa Acu. Meth. p.150. — Lecanora verrucosa et £ age- læa Acm. Lich. univ. p.355. — Thelotrema vario- larioides Acn. Syn. p.117; Dus. Bot. gall. p. 674 (et 8 agelæa). — Pertus. leioplaca var. variolosa ScHÆr. Enum. p. 230. Sur l'écorce des hêtres; AC. THELOTREMA Acu., Nyz. 247. Th. lepadinum Ac. Meth. p. 132; Lich. univ. p. 312, Syn.p. 415; Dus. Bot. gall. p. 673; Fr. Lich. 286 LICHENS DES eur.p, 428; ScuæÆr. Enum. p. 225 ; Nyz. Prodr. p. 100, Énum. p.118, n. 23. — Volvaria truncigena DC. F1. fr. Il, p. 374. Sur l'écorce des houx; R. — Martinvast. Tri8. XVI. — LECIDEINEI. LECIDEA Acu.,NyL. 248. L. carneolutea NYL.Prodr.p.101, Énum.p.119, n. {.— Parm. carneolutea Turn. in Trans. Linn. Soc. Lond. IX, t. 12,f.2; Fr.Lich.eur.p.135.— Lecanora carneolutea Acn. Lich. univ. p. 374, Syn. p. 171 ; Dus. Bot. gall. p. 666; ScxÆr. Enum. p.79. Sur les ormes ; R. — Cherbourg, Urville-Hague. 249. L. carneola ACx. Lich. univ. p. 194, Syn. p. #2 (:) ; Nyz. Prodr. p. 116, Énum. p. 120, n. 9. — Patellaria carneola Dus. Bot. gall. p.654. — Bia- tora carneola Fr. Lich. eur. p. 264.— Lecidea cor- nea Ac. Meth. p.56 ; ScxÆr. Enum.p.1#2. Sur les vieux chênes; R.—Bois de Kerbec, à Montvason. 250. L. lutea ScHÆR. Enum. p.147; NyL. Prodr. p. 103, Énum. p. 120, n. 13. — Gyalecta cupularis y lutea FR. Lich. eur. p. 196. — Lecid. melizea Acu. Lich.univ.p. 194, Syn. p. 47. Sur les vieux chênes ; R. — Octeville, Digosville, Bric- quebec. 251. L. Iurida Ac. Meth. p. 77, Lich. univ. p. 213, Syn. p. 51; ScHÆR.Enum.p. 96 ; Nyc. Prodr.p.104, Énum.p.120, n. 45. — Psora lurida DC. F1. fr. IL, p.370; Dus. Bot. gall. p.658. — Bratora lurida Fr. Lich. eur. p. 253. — Psora squamata Horr. FI. Germ. II, p. 161. Sur laterre etles vieux mortiers, entre les pierres des murs ; AC. ENVIRONS DE CHERBOURG. 287 252. L. intermixta NYL.Add.Cr.Chil.p.161, Classif. Il, p. 182, Prodr. p. 105, Énum. p. 120, n. 31.— Biatorina arceutica KoerB. — Lecid. sphæroides + atropurpurea SCHÆR. Enum. p. 140. Sur le tronc des vieux chênes, parmi les mousses; R.— Bois de Kerbec (Montvason). 253. L. Lightfootii ACH.Lich.univ.p.177, Syn. p.34; ScaæÆr. Enum. p.138 (4); NyL. Prodr.p. 105, Énum. p.120, n. 36. — Patellaria Lightfootiv Dus. Bot. gall. p.653. Sur les arbres (hêtres) etle bois des vieilles barrières; R.— Sauxmesnil, Nacqueville. 254. L. Iucida ACu. Meth. p.74, Lich. univ."p. 209, Syn. p. 48; ScHÆr. Enum. p.150; Nyz. Prodr. p. 104, Énum. p. 121, n. 43.—Patellaria lucida Dus. Bot. gall. p.656. — Bratora lucida Fr. Lich. eur. p. 279. Sur les rochers ombragés; R. — Urville-Hague. 255. L. vernalis ACH. Meth. p. 68, Lich. univ. p. 198, Syn.p.36 ; NL. Prodr. p.107, Énum. p. 121, n.51. — Patellaria vernalis Dus. Bot. gall. p. 654, pr. p. — Biatora vernalis Fr. Lich. eur. p. 260, pr.p.— Patell. sphœæroidæa DC. F1. fr. IE, p. 357. — Lecid. sphæroides Scxær. Enum. p. 139. Sur les ormes, parmi les mousses; R. — Octeville. 256. — var. muscorum NyL. Il. ce. — Lecid. sphæroi- des & muscorum Scaær.l. ce. — Lecid. muscorum et L. hypnophila Acu. Lich. univ. pp. 179, 199.— Lecid. veynalis var. dolosa NyL. Herb. Mus. Fenn. p- 88.—Patellaria muscorum DC.F1. fr. IE, p.349, pr. P. Sur les mortiers des murs, parmi les mousses ; R. — Cherbourg. 288 LICHENS DES 257. — var. milliaria Nyz. Il. cc. — Lecid. milliaria Fr. Lich. eur. p. 342, pr. p. — Lecid. sabuleto- rum « Ac. Syn. p. 20; ScHÆr. Enum. p. 133. — Patellaria sabuletorum et 8 geochroa Dus. Bot. gall. p- 649. — Lecid. ligniaria « Scaær. Enum. p. 135. Sur la terre humide et les mousses, dans les bruyères; R. — Montagne du Roule. 258. — var. anomala Ny£. Il. cc. — Lecan. anomala Ac. Lich. univ. p. 381. — Lecid. anomala Acu. Syn. p. 38; ScHÆR. Enum. p. 138 (et £ Griffithsir).— Patell. anomala et P.mixta Dus. Bot. gall. p. 653.— Biatora anomala et B.mixta Fr. Lich. eur. p. 268. Sur l'écorce des sapins ; R. — Sauxmesnil. 259. L. flexuosa NyL. Lich. Par. n. 53, Prodr. p.110, Énum. p. 121,n.5%.—Biatora flexuosa Fr. Summ. Veg. Scand. p. 112; Nyz. ÉL. Lich. Algér. p.344. — Biat. decolorans var. flexuosa Fr. Lich. eur. p. 268. — Lecid. granulosa 8 flexœuosa Scnær. Enum. p. 138. Sur l'écorce des pins; R. — Bois du Coudray (Le Theil). 260. L. decolorans FLrK. in Berl. Mag. 1809, p.193; Acn. Syn. p.37; Ny£. Prodr. p.111, Énum. p. 191, n. 55. — Verrucaria decolorans Horru. F1. Germ. IL, p. 177.—Patell. decolorans Dus. Bot. gall. p.653. — Biatora decolorans Fr. Lich. eur. p. 296.—Lecid. granulosa Acu. Meth. p. 65; Scuær. Enum. p.137. — Lecan. granulosa et L. minutula Acu. Lich. univ. pp. 38%, 385. — Patell. Mougeotiana DC. F1. fr. VI, p.181.— Lecan. Mougeotiana Dus. Bot. gall. p. 665. Sur la terre, dans lesbruyères; R.— Mont. du Roule. ENVIRONS DE CHERBOURG. 289 261. L. uliginosa AcCn. Meth. p. #3, Lich. univ. p. 180, Syn.p.25 ; SCHÆR. Enum. p. 136; Ny£. Prodr. p.111, Énum. p.121, n.58. — Verrucaria uliginosa et V. humosa Horrm. FI. Germ. IT, pp. 190 , 191. — Patell. uliginosa DC. FL. fr. IL, p. 350; Dus. Bot. gall. p. 647.— Biatora uliginosa Fr. Lich. eur. p. 275. — Lecid. fuliginea Acu. Syn. p. 35. Sur la terre humide (herb. Lenormand.). 262. L. quernea Acu.Meth. p. 62, Lich. univ. p. 209, Syn.p.36; ScxÆr. Enum.p.1#1; NyL.Prodr.p.112, Énum. p. 121, n. 59.—Patell. quernea Dus. Bot. gall. p.653.—Biatora quernea Fr. Lich. eur. p. 279. Sur les vieux chênes et le bois des barrières ; AR. — Martinvast, Urville, etc. 263. L. coarctata Ny1. Class. II, p.182, Prodr. p. 112, Énum. p. 122, n. 66.—Parm. coarctata Acu. Meth. p.158; Fr. Lich. eur. p. 104. — Lecan. coarctata « Ac. Lich. univ. p. 352, Syn. p. 149; ScHær. Enum. p.76. — Parm. elacista Acx. Meth. p. 159. — Lecid. cotaria Ac. Meth. suppl. p. 11.— Lecan. retorrida Caaus.; Dus. Bot. gall. p. 665. Sur les rochers et les pierres des murs ; AC. 264. L. Iævigata NyL. Énum.p.122, n.66*, et p.143. Sur les rochers schisteux ; R. — Falaises de Gréville, Urville. 263. L. rosella AcH. Meth. p.57; ScHÆr. Enum.p. 141; NyL.Prodr.p.113, Énum. p.122, n. 68. — Verruc. rosella Horru. F1. Germ. IL, p. 176. — Patell. ro- sella DC. F1. fr. IE, p. 355.—Lecid. alabastrina var. rosella Acu. Lich. univ. p. 199 (y), Syn. p. 46 (8).— Biatora rosella Fr. Lich. eur.p. 259. Sur les hêtres ; R.— Bricquebec. 19 290 LICHENS DES 266. L. Imteola Ach. Meth. p. 60 , Lich. univ. p. 195 («, 8), Syn. p.#1 («); NyL.Prodr.p.11#, Énum.p.122, n. 69. — Verruc. rubella et V. vernalis Horrw. FI. Germ.Il, pp. 174,175. — Patell. rubella DC. F1. fr. I, p.356. — Patell. vernalis Dus. Bot. gall. p. 654, pr. p. — Biatora vernalis « FR. Lich. eur. p.260 .— Lecid.rubella ScaÆr. Enum. p. 142. Sur les troncs d'arbres (ormes , pommiers, sapins); C. 267. —var. fuscella Nyz. Il. ce. —Brat. luteola var. fu- scella Fr. Summ. Veg. Scand. p.112. — Patell. Lau- rocerasi Du. Bot.gall. p. 653. Sur les arbres et les pierres; AC. 268.— var. arceutina Ac. Lich. univ. p. 197 (6) ; Nvz. .cc.— Lecid. carneolaB arceutina Acn. Syn. p. 42. Sur les ormes; AC. — Montvason, Urville, ete. 269. — var. endoleuca Nyz. in Bot. Notis. 1853, p. 98, Add. Cr. Chil. p. 162, Prodr. p.114, Enum. p. 122. Sur les arbres (hêtres, frênes, chênes, lierre); AC. 970.— var. incompta Nyr. Class. II, p. 183; Prodr. et Énum., I. cc. — Lecid. incompta Borr. Engl. Bot. suppl. t. 2699 .— Lecid. muscorum B corticola NyL. in Bot. Notis.l.c. Sur les arbres (ormes) ;R.— Cherbourg. 271. L. umbrima ACH. Lich. univ. p. 183, Syn. p. 35 (ex Nyz. in Sällsk. pro F. et F1. Fenn. Notis. IV, p. 232).— Lecid. l'uteola var. umbrina Nvz. Herb. Mus. Fenn. p.89. -— Lecid. holomelæna Ferk. in SPRENG. Syst. Veg. IV, p. 206; ScHÆR. Enum. p.134; NvyL. Prodr. p. 115, Énum. p. 122, n. 69°. Sur les pierres schisteuses; AR.—Querqueviile, Nacque- ville, Octeville. ENVIRONS DE CHERBOURG. 291 272. L. pachyearpa Dur.in NyL.Prodr.p.118, Énum. p. 123,n. 85. — Patell. pachycarpa Dex. in Dus. Bot. gall. p. 655. — Biat. pachycarpa Fr.Lich. eur. p.259.—Lecid. incana £ pachycarpa Scuær. Enum. p.1#3. Sur les troncs d'arbres; R. — Bricquebec. 273. L. canescens ACu. Meth. p.84, Lich.univ.p.216, Syn. p. 5%; FR. Lich.eur.p.284; ScHÆr.Enum. p. 105; Nvz. Prodr. p. 119, Énum. p. 123, n. 104. — Placodium canescens DC. EL. fr. IE, p.379 ; Dus.Bot. gall. p. 661. Sur les troncs d'arbres, les murs, les vieilles barrières; C. 274. L. vesicularis AC. Meth. p. 78 ; Lich. univ. p. 212, Syn.p. 51; Fr. Lich.eur.p. 286 ; Nvz. Prodr. p.121, Énum. p. 123, n. 113. — Psora vesicularis Horru. F1. Germ.Il, p. 163; DC. F1. fr. IL, p. 368 ; Dos. Bot. gall. p. 657. — Lecid. cœruleo-nigricans ScHÆR. Enum. p. 101. Sur la terre sablonneuse des murs du littoral et dans les sables maritimes ; AC. 275. L. aromatica ACE.Lich. univ. p. 168, Syn. p. 19 ; Nvr. Étud. Lich. Algér. p.328, Prodr. p.123, Énum. p-12%,n.121.— Lecid. sabuletorum B campestris FR. Lich. eur. p. 340, pr. p. Sur les vieux mortiers des murs; R. — Cherbourg, Montvason. 276. L. parasema Acu. Meth. p.35, Lich. univ. p. 175, Syn. p. 17, pr. p.; NyL. Étud. Lich. Algér. p. 329, Prodr. p. 123, Enum. p. 124, n. 195. — Patellaria parasema et P. qglomerulosa DC. F1. fr. Il, p. 347; Dus. Bot. gall. pp. 648, 649. — Lecid. parasema b convexa Fr. Lich. eur. p.330.— Lecid. 292 LICHENS DES punctata « parasema ScHÆR. Enum. p. 129. — Verruc. punctata, V. limitata, V. quttata Horr. FI. Germ. II, p. 192. Sur l'écorce des arbres et les bois; C. 277.— var. coniops NyL.Il. cc. — Lecid.coniops Acn. Meth. suppl. p.8, Lich. univ. p.171, Syn. p.20. — Lec. sabuletorum y coniops Fr. Lich. eur. p. 340 ; ScxÆR. Enum. p. 133 (8). Sur les rochers ; AR. — Gréville, etc. 278. — var. crustulata Ac. Lich. univ. p.176 (6), Syn. P. 18 (e); Desu. Crypt. Fr. n. 942. — Lecid. crustu- lata Scuær. Enum. p.128. — Lecid. nitidula Fr. Lich. eur. p. 308, pr. p. Sur les pierres schisteuses et talqueuses ; AC. 279. — var. enteroleuca NyL. Étud. Lich. Algér. p.330, Prodr.p. 124, Énum. L. e.— Lecid. enteroleuca Acn. Lich. univ. p.177, Syn. p.19; Fr. Lich. eur. p. 381; ScHÆR. Enum. p. 128. — Patell. enteroleuca Dus. Bot. gall. p. 650. Sur les arbres et les pierres schisteuses; AC. 280. — var. elæochroma Acx. Lich.univ.p.275 (8); Nvz. IL cc. — Lecid. elæochroma Acu. Syn. p.18.— Pat. elæochroma Dus.Bot. gall. p.650. — Lecid. entero- leuca var. olivacea Fr. Lich. eur. p. 331; ScaÆr. Enum. p.128 (8). — Verruc. olivacea Horrm. FI. Germ. II, p. 192. Sur l'écorce des arbres et les bois ; C. 281. — var. flavida FR. I. c.; Nyz. Herb. Mus. Fenn. p- 89. Sur les arbres (hôtres, saules): R.— Cherbourg, Mont- vason. ENVIRONS DE CHERBOURG. 293 289. — var. exigua Nyz. IL.ce.— Lecid. exiqua CHA. in St.-Am. FI. Agen. p. 478; ScuæÆr. Enum. p.141. — Biatora exiqua Fr. Lich. eur. p. 278. Sur l'écorce des hôtres et des saules ; R. — Montvason. 283. L. atroalba FLOT.; NyL. Prodr. p. 129, Énum. P. 12%, n. 142. — Verruc. atroalba Horru. FI. Germ. IE, p. 182?.— Lecid. atroalba Acu. Syn. p. 11, pr.p.; Fr. Lich. eur. p. 311, pr. p. —Patell. atroalba Dus. Bot. gall. p. 656, pr.p.—Lec. spuria Scaær. Enum. p. 114. — Lec. confervoides Scuær. Enum. p.113, Psp. Sur les rochers schisteux et quartzeux; AC. 284. L. stellulata TAYL. F1. Hib. p. 118. — Lecid. atroalbella Nyx. in Bot. Notis. 1853, p. 97; Add. Cr. Chil. p. 165, Prodr. p. 129, Enum. p. 124, n. 442*. — Patell. atroalba 8 dendritica Dus. Bot. gall. p. 656. — Rhizocarpon asteriscus DC. FI. fr. VI, p. 183 ?. Sur les quartz; AC. 285. L. petræa FLoT.; Nyz. Add.Cr.Chil.p.164, Prodr. p.128, Énum.p.125,n.145.—Lecid. atroalba Acn., Fr., Il. cc., pr. p. — Patell. atroalba Dus.l. c. pr. p.— Rhizocarpon confervordes DC. FL.fr. IL, p. 366. — Lec. confervoides Scaær. Enum. p. 113, pr. p. — (Verruc. petræa Horrm. — Lec. petræa Acx.?). Sur les rochers ; AC. 286. — var. concentrica NyL.Il. ce. — Lec. atroalba s subconcentrica Fr. Lich. eur. p. 313. — Patell. petræa DC. FL. fr. Il, p.348 ; Dus. Bot. gall. p. 647. —Lecid. petræa Scnær. Enum. p.122. Sur les pierres schisteuses des murs; C. 294 LICHENS DES 287. L. contigua FR. Lich. eur. p. 298 ; ScHÆr.Enum. p. 119; Nyz. Prodr. p. 130, Énum. p. 125, n.149. — Lec. pantostieta Acn. Lich. univ. p. 154, Syn. p. 13, pr. p. — Patell. pantosticta et P.. confluens Dus. Bot. gall. pp. 648, 649 , pr. p.— (Verr. contigua Horrm. FL. Germ. I, p. 184). Sur les rochers et les pierres ; G. 988. —var. albocærulescens NyL. Il.ce.—Lec. albocæ- rulescens Ac. Meth. p. 52, Lich. univ. p. 188, Syn. p. 29; Scaær.Enum.p.118 (non Fr.Lich.eur.).—Verr. albocærulescens Horrm. F1. Germ. IL, p. 189. — Patell. albocærulescens DC. Fl.fr. Il, p.351 ; Dus. Bot. gall. p.651. Sur les rochers ; AC. 989. — var. flavicunda Nvz. Il. cc. — Lec. flavicunda Acu. Lich. univ. p. 166, Syn.p. 22.— Lecid. flavo- cærulescens Acx. Syn. p. 23. — Lecid. albocæru- lescens B flavocærulescens Scuær. Enum. p. 119. Sur les rochers ferrugineux ; AR. 290.— var. platycarpa Fr. Lich. eur. p. 300 (8); Nyz. . cc. — Lecid.platycarpa Acn. Lich. univ. p.173, Syn. p.17; Scuær. Enum. p. 123. — Patell. macro- carpa DC. FL. fr. IL, p. 347 ; Dus. Bot. gall. p. 649. — Patell. albozonaria DC. F1. fr. IL, p. 348; Dus. 1.c. p. 650. Sur les rochers ; AR. 291. L. lapicida Acu. Meth. p. 37, Lich. univ. p-159, Syn. p. 19; Fr. Lich. eur. p. 306; Nvz.Prodr.p.131, Énum.p. 125, n. 151. —Patell. lapicida DC. FI. fr. VI, p. 181; Dus. Bot. gall. p. 649. Sur les rochers et les pierres ; AR. ENVIRONS DE CHERBOURG. 295 292. — var. silacea FR. Lich. eur. p. 307; Nyz. Prodr. p. 132, Énum. L. c. — Lecid. silacea Acn. Meth. p. 48, Lich. univ. p. 164, Syn. p. 22 ; Scaær. Enum. p. 116. — Patell. silacea DC. F1. fr. If, p. 351 ; Dus. Bot. gall. p.652.—Verruc. silacea Horrm. F1. Germ. II, p. 187. Sur les roches ferrugineuses; AR. 293. L. fuscoatra Acu. Meih. p. k4, Syn. p.12; Fr. Lich. eur. p. 316 ; NyLz.Prodr. p.133, Énum.p.195, n. 158. — Lecan. fuscoatra Acu. Lich. univ. p.359. — Patell. fuscoatra DC. F1. fr. IL, p. 351 ; Durs. Bot. gall. p. 651.— Verruc. fuscoatra Morru. Fl.Germ. Il, p. 181. Sur les rochers et les pierres ; AR. 294.—var. fumosa. —Verruc. fumosa Horrx. Fl.Germ. IL, p. 190. — Lecid. fumosa Acu. Lich. univ. p.157, Syn. p.12; ScHÆr. Enum. p.109.—Patell. fumosa DC. F1. fr. IE, p. 349 ; Dus. Bot. gall. p. 648. . Sur les rochers, dans les bruyères ; AR. — Gréville. 295. L.rivulosa AcH. Meth.p.38, Syn. p.28 ; SCHÆR. Enum. p. 111; Nyz. Prodr. p. 135, Énum. p.125, n. 165. — Lecan. falsaria B rivulosa Acu. Lich. univ. p. 350.—Patell. rivulosa Dus. Bot. gall. p.653. — Biatora rivulosa Fr. Lich. eur. p. 271. Sur les rochers quartzeux; AC. — Montagne du Roule, Gréville. 296. L. lenticularis ACH. Syn. p. 28; Nvz. Énum. p. 125, n. 166. — Lecid. chalybeia Borr. in Engl. Bot. suppl. t. 2687, f. 2; Scuær. Enum. p.117; Nyc. Ét. Lich. Algér. p. 333, Prodr. p. 136. Sur les vieux arbres: Montvason ; sur les grès quartzeux: Nacqueville ; R. 296 LICHENS DES 297. L. premnea AC. Lich.univ. p. 173, Syn. p. 17, pr. p.; Fr. Summ. Veg. Scand. p. 115, Lich. eur. p. 329 , pr. p.; ScHÆRr. Enum. p. 130, pr. p.; NvL. Prodr.p. 138, Énum. p. 126, n. 176. Sur les arbres; R. — Octeville, Bricquebec. 298. L. alboatra SCHÆR. Spic. p. 140, Enum. p. 122 (8 corticola) ; Fr.Lich.eur. p.336; NyL. Prodr. p.141, Énum. p °126, n. 180 .— Lecid. corticola Acn. Meth. p.53, Lich. univ. p.186 («), Syn. p. 32 (x). —Patell. corticola DC. F1. fr. If, p.353; Dus. Bot. gall. p.652. — Verruc. alboatra Horr. F1. Germ. II, p. 193. Sur le tronc des vieux arbres ; R.— Montvason. 299.—var .epipolia Nyz.ll.ce.; (ScHÆR. Enum. p. 199, à). — Lecid. epipolia Acu. Meth. p.53, Lich. univ. p. 186, Syn. p. 32. — Patell. epipolia et P. cretacea DC. F1. fr. II, p. 353; Dus. Bot. gall. p. 652. Sur les mortiers et les pierres talqueuses des murs ; AR. 300. L. disciformis NyLz.in Bot.Notis. 1852, p. 175, Étud. Lich. Algér. p.331, Prodr. p. 140, Énum. p. 126, n. 182. — Lec. parasema var. disciformis Fr. Summ. Veg. Scand. p. 115. Sur les rochers; AC. — Rochers du Roule, de Gré- ville, etc. 301. L. myriocarpa NyL. Prodr. p.141, Énum. p. 126, n. 186 (forma saxicola). — Patell. myriocarpa et P. punctiformis DC. F1. fr. Il, p. 346.—Patell. para- sema B punctata et y myriocarpa Dus. Bot. gall. p. 648.—Lecid. punctatas punctiformis Scaær. Enum. p.129. — Verruc. punctiformis Horrx. FI. Germ. IL, p.193. Sur les rochers schisteux (forme saxicole) ; R. — Cher- bourg, Urville. ENVIRONS DE CHERBOURG. 297 - 302. L. grossa PERS.; NyL. Ess. Class. II, p. 185, Prodr.p.139, Énum.p.126, n.192.— Patell. premnea Dus. Bot. gall. p.649.—Lecid. premnea Fr.Lich.eur. p.329, pr.p.; ScHÆr. Enum. p.130, pr. p. Sur les arbres; R. — Montvason (bois de Kerbec). 303. L. ineana DEL. in Nyr. Ess. Class. Il, p. 200, Prodr. p. 139, Énum. p. 126, n. 193 (non Acu.). Sur le tronc des vieux arbres (chênes) ; R. — Bois de Kerbec, Bricquebec. 304. L. geographica ScHær. Spic. p. 124, Enum.. p. 105; FR. Lich. eur. p.326; NyL. Prodr. p. 143, Énum. p.127, n.197. — Rhizocarpon geographicum DC. Fl.fr. IT, p. 365.—Patell. geographica Dus.Bot.gall. p. 656. — Lecid. atrovirens B geographica Acu. Meth. p. 46, Lich. univ. p. 163, Syn. p. 21. — Verr. geographica HorFs. F1. Germ. II, p.199. Sur les rochers (grès quartzeux); C. 305.— var. atrovirens Fr. Lich. eur. p. 326 (a); SCHÆR. Enum. 1. c. (6); Nvc. Il. ce. — Lecid. atrovirens Ac. Meth. p. 45, Lich. univ. p. 163, Syn. p. 21.— Verruc. atrovirens Horrm. F1. Germ. II, p. 200. Sur les rochers, avee le type; C. 306. L. cladoniaria NyL. Énum. suppl. p. 337 et p. 339. Sur le Cladonia uncialis ; RR.— Montagne du Roule. GOMPHILLUS Nvyr. 307. G. calicioides NyL.Ess.Class. IL, p. 186, Prodr. p.146, Enum.p. 127,n. 1. — Bæomyces calicioides DEL. in Dus. Bot. gall. p. 636; Scaær. Enum. p. 183. Sur les mousses ; R. — Bois de Bricquebec. 298 LICHENS DES Trei8. XVIII. — GRAPHIDEL. GRAPHIS Acu., Nyz. 308. Gr. scripta Au. Lich. univ. p. 265 (+), Syn. p. 81; NyL. Prodr. p. 149, Énum. p. 198, n. 7. — Opegra- pha scripta Aca: Meth. p.30; Dus.Bot.gall. p. 642 (2); Fr. Lich. eur. p.370; ScaÆr. Enum. p. 150 (+). — Opegr. limitata Pers. in UsTER. Ann. Bot. VII, p. 30 ; DC. F1. fr. IE, p. 311. Sur l'écorce des arbres ; C. 309. — var. varia Acu. Lich. univ. p. 265 (£), Syn. p. 81 (b). Sur les hêtres : Urville-Hague. 310. — var. hebraiea Acu. Lich. univ. p. 266 (5), Syn. p- 82 (d). Sur les chênes : Montvason. 311. — var. tenerrima Acg. Lich.univ.p. 266 (:), Syn. p-82 (e). Sur les hêtres: Urville, Montvason. 312. — var. pulverulenta Ac. Syn. p. 82 (6); Fr. Lich. eur. p. 370 (a); NvL. Prodr. p. 149. — Gr. pulveru- lenta Acn. Lich. univ. p.266.— Opegr. pulverulen- ta Pers. 1. c. p. 29; Acx. Meth. p. 28; DC. FL. fr. IL, p.311. — Opegr. scripta y pulverulenta Dus. Bot. gall. p.643; Scaær. Enum. 1. c. Sur les arbres; C. 313.— var. serpentina Ny£. Il. ce. — Gr. serpentina Acx. Lich. univ. p.269 , Syn. p. 83. — Opegr. ser- pentina Acu. Meth. p. 29; DC. FL. fr. IE, p. 311. — Op. scripta var. serpentina Dus. Bot. gall.p.643 (5); FR. 1. ce. (c); ScaæÆr. Enum. p. 151 (+). Sur les arbres; C. ENVIRONS DE CHERBOURG. 299 314. — var. recta Ny£. Prodr. p.149. — Opegr. recta Hows. El. Frib. p. 57; Fr. Lich. eur. p. 371. — Op. scripta B recta SCHÆRr. Enum. 1. €. — Op. cerasi Pers. in. Usr. Ann. Bot. XI, p. 20; Acu. Meth. p. 27; DC. F1. fr. IL, p.310 (non CHEv.)— Gr. cerasi Acu. Lich. univ. p.268. — Gr. scripta y cerasi Acu. Syn. p.83. — Op. pulverulenta € cerasi Cnev. FI. Paris. p.538 .—Op. scripta B cerasi Dus.Bot.gali.p. 643. — Op. betuligna Pers. 1. e. VIE, p. 31; Acu. Meth. p. 20; Dus. Bot. gall.p. 643. — Gr. betuli- gna Ac. Lich. univ.p. 268, Syn. p. 83. — Op. Betulæ DC. F1. fr. VI, p. 171. Sur le tronc des bouleaux; AR. — Nacqueville. 315. Gr. anguina NyL. Ess. Class. IE, p. 187, Prodr. p. 149, Énum. p. 128, n. 12. — Ustalia anguina Monr.in Ann.Sc.Nat., 2° sér. XVIIL p. 278, Syll. p.352. — (Gr. scripta Letcur. Brit. Graph. p. 27, t. 6,f. 17; Gr. pulverulenta ibid.p: 31, t. 6, f. 18). Sur les arbres; R. — Octeville, Montvason. 316. Gr. elegans AC. Syn. p.85 ; NyL. Prodr. p.151, Énum. p. 129, n. 19. — Opegr. elegans Su. Engl. bot.t. 1852; Fr. Lich. eur. p.370 ; Scaær. Enum. p.152.—Opegr. sulcata PErs.; DC. F1.fr.VI, p.171; Dus. Bot. gall. p.642. Sur les houx et les pins ; AR. 317.—var. parallela NyL. in litt.—Opegr. elegans B pa- rallela SCHÆR. 1. c. (6). Sur les bouleaux ; R. — Bois de Kerbec (Montvason). 318. Gr. inusta Acn. Syn. p. 85; NyL. Énum. p: 129, n.23.—Gr. Smithii Leicur. Brit. Graph. p. 81; Nyz.Ess. Class. Il, p.187, Prodr. p.150. — Op. 300 LICHENS DES scripta SM. Engl. bot.t. 1813. — Op. dendritica DEsmaz. Crypt. Fr. ser. IL, n. 42. Sur les arbres (chênes, ormes, aulnes); AC.—Cherbourg, Montvason, Nacqueville. 319. Gr. dendritica ACg. Lich. univ. p.271, Syn. p. 83; NvL. Prodr. p. 150, Énum. p.129, n. 2%. — Opegr. dendritica Acu. Meth. p. 31 ; Fr. Lich. eur. p.372; Dus. Bot. gall. p.643 ; ScuÆr. Enum. p.152. Sur les arbres (hêtres, ormes, bouleaux, aulnes, houx);AC. 320. — var. medusula Nyz. Il. ce. — Opegr. medusula Pers. in Act. Wetter.Gesellsch.Il, p.15; Acx. Syn. p.334; DC. F1. fr. VI, p. 171 ; Dus. Bot. gall. p. 643; Fr. Lich. eur. p. 372.—Opegr. dendritica B medu- sula ScHÆR. 1. c. Sur les arbres, avec le type ; AR. OPEGRAPHA Acu., NyL. 321. ©. grumulosa Dur. in Journ. Phys., 1818, LXXX VII, p-216; Dus. Bot. gall. p.642; NyL. Prodr. p. 152, Enum. p. 130, n. 3. —Lecanactis grumulosa Fr. Lich. eur. p. 375. — Opegr. varia © calcaria ScÆRr. Enum. p. 157, pr.p. Sur les rochers des falaises de Gréville; R. 322. ©. varia PERS. in Usr. Ann. bot. VII, p. 30; Fr. Lich. eur. p. 364; ScuÆr. Enum. p.156 (excl. var. 0); NyLz. Prodr. p. 154, Énum. p. 131, n. 10. — Op. notha Dus. Bot. gall. p. 640. — « notha NyL. Prodr. p. 155; FR. 1. ©. (b). — Op. notha « Acx. Meth. p. 17, Lich. univ. p. 252, Syn. p. 76; DC. F1. fr. Il, p.310. — Op. notha B lichenoides Dus. Bot. gall. p.640. — Op.varia « lichenoides Scuær. I. c. Sur les arbres (chênes, ormes, etc.); C. ENVIRONS DE CHERBOURG. 301 323. — var. signata FR. Lich. eur. p. 365 (c); ScHÆr. Enum. p. 157 (£b); NyL. Prodr. p.155. — Op. dia- phora 8 signata Acn. Meth. p. 19. — Op. signata DC. F1. fr. IL, p. 310 ; Acu. Lich. univ. p. 261 (c). —Op. notha à signata Acu. Syn. p. 76. Sur les arbres (chênes, ormes) ; AC. 324. — var. pulicaris FR. Lich. eur. p. 364 (a) ; SCHÆR. Enum.p.156 (); NyL. Prodr.p.155, Herb.Mus.Fenn. p.92.— Op. vulvella («et 8 pulicaris) Acu. Meth. p. 19, Lich. univ. p. 251, Syn. p.77; DC. F1. fr. VI, p. 169 .—Op. notha « vulvella Dus. Bot. gall.p.640.— Op. minuta CHEev. F1. Par. I, p. 532. Sur les arbres (chênes, ormes); AR. 325. —var. lutescens NyL. Lich. Par. n. 74. — Op. vulvella B lutescens CLEM. Ensay. add. p. 295; Acu. Syn. p. 77. — Op. varia & diaphora c chlo- rina ScHÆR. Enum. p. 157. Sur les saules ; R.— Montvason. 326. — var. diaphora FR. Lich. eur. p. 365 (d); Scuær. Enum. p. 157 (£a hebraica) ; NyL. Prodr. p. 155. — Op. diaphora Ac. Meth. p. 19, Lich.univ. p. 254; DC. F1. fr. VE, p.170. — Op. notha & diaphora Acu. Syn. p. 77; Dus. Bot. gall. p. 640 (y). — Op. tridens Ac. Lich.univ. p. 263, Syn. p. 79 ; Dus.l.c. p- 642. — Op. gregaria Ac. Lich. univ. p. 252. — Op. signata 8 tigrina Acu. Lich. univ. p. 262.— Op. notha 8 gregaria et « tigrina Acu. Syn. pp. 76 et 77. — Op. argillicola Dus. 1. c. p. 641. — Op. varia & d argillicola, à tigrina et : tridens Scuær. Enum. pp. 157 et 158. Sur les arbres (chênes, pommiers), les vieilles barrières, etc.; AC: 302 LICHENS DES 327. ©. rimalis ACu. Lich. univ. p. 260, Syn. p. 77 ; NyL. Énum. p. 131,n. 10*, Herb. Mus. Fenn. p. 92. — Op. varia var. rimalis Fr. Lich. eur. p. 363 (8); Scuær. Enum. p. 157 (5); NyL. Prodr. p. 156. — Op. rimicola et Op. diffusa Cmev. FI. Par. I, pp. 527, 534. Sur les troncs d'arbres (ormes, hêtres) ; AC. 328. ©. rupestris PERS. in Usr. Ann. Bot. XI, p. 20; NyL. Prodr. p. 136, Énum. p. 431, n. 10*. — Op. Persoonit Ac. Meth. p.17; Lich.univ. p. 246, Syn. p- 71; Dus. Bot. gall. p.640.— Op. saxatilis Scuær. En. p.159.— Op. saxicola Aca.Syn. p.71; Dus. I. c. Sur les rochers schisteux du littoral; R. — Gréville. 329. ©. saxatilis DC. EL. fr. IE, p.312; Dos. Bot. gall. p. 640 ; Nyz. Prodr.p. 157, Enum. p.131, n.10*. Sur les mortierset les pierres talqueuses calcarifères ; AC. 330. ©. atra PERS. in UsrT. Ann. Bot. VII, p. 30; DC. F1. fr. IE, p. 310 ; Fr. Lich. eur. p. 366, pr. p.; NyL. Prodr. p. 157, Énum. p. 131, n. 11. — Op. dent- grata Acu. Meth. p.27, Lich.univ. p. 259 (et 8 atra, p- 260). — Op. stenocarpa B denigrata Acn. Syn. p.75. — Op. atra à denigrata Dus. Bot. gall. p. 641; ScHÆr. Enum. p. 153. Sur l'écorce de différents arbres ; C. 331.— var. parallela NyL. — Op. cerasi CREv. Journ. Phys. 1822, p. 38, Fl.Paris.I, p.521. Sur l'écorce des cerisiers (Cerasus avium, eic.); AR. 332. — var. hapalea NyL. Prodr. p. 158. — Op. steno- carpa 8 hapalea Acu. Lich.univ.p.257. — Op. ha- palea Acx. Syn. p.79. — Op. depressa Acx. Lich. univ. p. 262. — Op. rimosa DC. Fl. fr. IL, p. 312. ENVIRONS DE CHERBOURG. 303 — Op. atra y bullata Dus. Bot. gall. p. 641; ScHÆr. Enum. p. 153 (8). Sur les arbres (frênes, hêtres, houx) ; AC. 333. O. vulgata Acn. Meth. p.20, Lich. univ. p. 255, Syn. p. 73; NyL. Prodr. p.158, Énum.p. 131, n. 13. — Op. atra 0 vulgata Scuær. Enum. p.154. — Op. atra a stenocarpa FR. Lich. eur. p. 367, pr. p. Sur les arbres (hêtres, bouleaux, pins); AC. 334. — var. siderella Nvz. Prodr. p. 159, Énum. L. c. — Op. siderella Acu. Meth. p. 25, Lich.univ. p. 256, Syn.p.79.—Op. atra B stenocarpa Dus. Bot. gall. p. 641; Scaær. Enum. p. 153 (y). — Op. rufescens Pers. in Usr. Ann. Bot. VII, p. 29; DC. F1. fr.Il, p. 311; Dus. Bot. gall. p.641 (exel. syn.). Sur les arbres (hêtres, chênes, pommiers); C. 335. — var. reticulata Ny1. Prodr. p.159. — Op.reti- culata DC. FL. fr. VI, p. 170; CHev. FI. Par. I, p. 525. — Op. atra à reticulata Scaær. Enum. p. 153. Sur les sycomores; Cherbourg (cfr. Scazær. 1. €.). 336. — var. hthyrga Nyz. in litt. — Op. lithyrga « Ac. Lich. univ. p.247, Syn. p.72; DC. El. fr. VI, p. 172?; Dus. Bot. gall. p. 641, pr. p.—Op. calcaria Du. 1.c. p.641. Sur les mortiers et les murs; AR. 337.—var .steriza NyL. Prodr. p.159, Herb .Mus.Fenn. p. 92.— Op. lithyrga B confluens Acu. Lich. univ. p- 247. — Op. lithyrga b steriza Acx. Syn.p. 72. Sur les roches micacées et talqueuses calcarifères; C. 338. O. imvoluta NyL. Énum. p.131,n.18. (Prodr. p. 154, not.).— Zwackhia involuta Kôrs. Lich .Germ. p.286. Sur les sapins; RR. — Sauxmesnil. 304 LICHENS DES 339. ©. herpetica AcH.Meth. p.23, Lich. univ. p. 248, Syn. p. 72; DC. F1. fr. IL, p. 309; Dus. Bot. gall. p. 641; FR. Lich. eur. p. 368; NyL. Prodr. p. 160, Énum. p.131,n.19. — Op. rubella Pers. in Usr. Ann. Bot. VII, p. 31; DC. F1. fr. IL, p. 309; (non Mouc., nec NyL. Prodr. p. 159).— Op. herpe- tica « rubella Scuær. Enum. p. 155. — Op. bullata DC. F1. fr. IL, p. 307. Sur les arbres (hêtres, etc.); AR.— Montvason. 340. ©. lentiginosa Lyerr; LeiGur. Brit.Graph. p.26, t. 6,f.16; NyL. Prodr.p.158, Enum. p. 131, n.22. Sur les arbres (hêtres, houx) ; R. — Martinvast, Bric- quebec. STIGMATIDIUM MEy., Nyz. 341. St. crassum Dus. Bot. gall. p. 643; NyL. Prodr. p. 163, Énum. p. 132, n. 2. — Op. crassa DC. FI. fr. II, p. 312. — Arthonia crassa Dur. in Journ. phys. 1818, LXXXVIL, p.208.—Op.crassa « obscura Scaær. Enum. p.159.— Séigm. obscurum SPRENG. Syst. Veg. IV, p. 243. — Porina aggregata et P. taxicola Acu. Syn. pp. 112, 113. — Sagedia aggregata Fr. Lich. eur. p. #16. Sur les troncs d’arbres (chênes, frênes, houx); AC. 342. St. leucinum Ny£. Énum. p. 132, n. 8, et p.144. Sur les rochers desfalaises de Gréville; R. ARTHONIA Ac., NyL. 343. A.einnabarina WaLLr. Fl.Germ.p.320; Nyz.Syn. Arth.p.88, Prodr.p.163, Enum.p.132, n.1.—Conto- carpon cinnabarinum DC. FL fr. Il, p. 323; Dus. GER ENVIRONS DE CHERBOURG. 305 Bot. gall. p.675 ; FR. Lich. eur. p.379. — Spiloma tumidulum Ac. Meth. p.11, Lich. univ. p. 136, Syn. p.1. — Spil. elegans Acu. Lich. univ. p. 135, Syn. p. 1. — Conioc. elegans Dus. Bot. gall. p. 675. — Conioc. gregarium Scaær. Enum. p. 242. Sur l'écorce des arbres ; C. 344. — var. rubra NyL. Il. cc. — Spiloma tumidulum B rubrum Acu. Lich.univ. p.136. — (Status lepro- sus : Lepra kermesina Scuær. Enum. p. 240.). Sur les arbres (ormes); AR.— Nacqueville, Montvason. 345. — var. decolor Nyz. in litt. Sur un if, à Virandeville. 346. À. Iurida Acu. Lich. univ. p. 143, Syn. p.7; ScHÆR. Enum.p.242; NyL. Syn.Arth.p.91, Prodr. p- 165, Énum. p.132, n. 8. — Opegrapha lurida Dus. Bot. gall. p. 642. — Coniangium vulgare FR. Lich. eur. p. 378, pr. p. Sur les arbres (aulnes) ; R. — Bois de Kerbec, à Mont- vason. 347. À. spadicen LEIGHT.Br.Graph.p.57; Ny. Énum. p.132, n. 8*. — Arth. lurida var. spadicea Nvz. Syn. Arth. p.92, Prodr. p. 165. Sur l'écorce des pins; R.— Sauxmesnil. 348. À. pruinosa AC. Lich. univ. p. 147, Syn. p. 7; NyL. Syn. Arth. p. 90, Prodr. p. 165, Énum. p.132, n. 10. — Opegr. pruinosa Dus. Bot. gall. p. 642.— Verruc. impolita Morru. F1. Germ. Il, p.172. — Parmelia impolita Acn. Meth.p.160 ; Fr. Lich.eur. p. 183.—Aréh. impolita « pruinosa Scuær.Enum. p. 242. — Patell. detrita DC. FL. fr. Il, p. 352. — (Forma loco apotheciorum Spilomium graphideorum 20 306 LICHENS DES Nyz.proferens : Spiloma melaleucum Acn. Syn.p.2; Scuær. Enum. p. 241. — Coniocarpon nigrum DC. F1. fr. Il, p. 324; Dus. Bot. gall. p. 675.—Tra- chylia melaleuca Fr .).— (Status thalli leprose dege- neratus : Lepraria leiphæma Acu. Meth. p.4, Lich. univ. p. 664, Syn. p. 330 ; DC. F1. fr. VI, p.173; Dos. Bot. gall. p. 676, pr. p. — Lepraria lactea Acu. Meth. p. 3; DC. F1. fr. IE, p. 322.— Lecrdea alba Ac. Lich. univ. p. 183, Syn. p. 24 ? — Patellaria alba Dus. Bot. gall. p. 648 ?). Sur le tronc des vieux chênes; C. 349. À. astroidea ACH. Syn. p. 6; NyL. Syn. Arth.p.95, Prodr. p. 166, Énum. p.133, n.30.—Opegr. astroi- dea Acu. Meth. p.25. — Opegr. radiata Pers. in Usr. Ann. bot. VII, p.29; DC. FL fr.I, p. 308; Dus. Bot. gall. p. 639. — Arth.radiata Ac. Lich. univ. p. 144 (« et £). — Opegr. obscura Acu. Meth. p. 22; Dus. Bot. gall. p. 639. — Arth. obscura Ac. Lich. univ. p. 146, Syn. p. 6. — Opegr. atra var. macularis FR. Lich. eur. p. 367. — Opegr. atra varr.)radiata, « astroidea, o obscura ScHzÆRr. Enun. p. 155. Sur les arbres et principalement sur les jeunes rameaux des chênes; C. 350.—var. epipasta Nyz. Syn. Arth. p.96, Prodr. p.166, Énum. 1. c. — Opegr. epipasta Acx. Lich. univ. p. 258, Syn. p. 74; Due. Bot. gall. p. 642. — Arth. radiata à tynnocarpa Ac. Lich. univ. p. 145. — Arth. astroidea B tynnocarpa Acu.Syn. p.6. Sur les arbres (coudriers, etc.); AR. 351.A. gaïactites Dur.in Journ.Phys.1818, LXXX VII, p. 203; NyL.Syn. Arth.p.101, Prodr. p.169, Enum. ENVIRONS DE CHERBOURG. 307 p. 134, n. 48. — Verrucaria galactites DC. F1. fr. IF, p. 315; Dus. Bot. gall. p. 644. — Arth. punctifor- mis 6 galactina Acu. Lich. univ. p. 141, Syn. p. 4. Sur l'écorce des peupliers ; R.— Cherbourg, Montvason. MELASPILEA Nyz. 352. M. arthonioides NyL. Prodr. p. 170, Énum. p.134, n. 5. — Lecidea arthonioides FÉE Ess. p.107, t.26, f. 6, suppl. p. 103. — Lecid. sparsa Dur. in NyL. Ess. Classif. IL, p.186 (sub Mycoporo). — Patellariamixta Nyr. Étud. Lich. Algér. p. 344 (non Dus.).— Lecid. dryina Ac. Syn. p. 24, pr. p. — Patell. dryina Dus. Bot. gall. p. 650. Sur le tronc d’un vieux saule, à Montvason. — RR. CHIODECTON Acu., NyL. 353. Ch. petræum DEL. mss. (in herb. LENORM.); Nyz.Syn. Arth.p.104, Prodr.p.172, Enum.p.134, n.#. Sur les rochers du Câtel, à Gréville, où il a été décou- vert par M. Dubourg-d'isigny. — RR. Ser. VI. — PYRENODEI. Tris. XIX. — PYRENOCARPEI. NORMANDINA Nyz. 354. N. Aungermamniæ Nyz. Ess. Classif. IT, p.191; Prodr. p.173, Énum. p.135, n.1; Expos. syn. Pyrenoc. p. 10. — Lenormandia J'ungermanniæ Dec. in DEsm. Crypt. Fr. n. 114%, — Verrucaria 308 LICHENS DES pulchella Borr. Engl. Bot.t. 2602.— Endocarpon pulchellum Hook. Brit. F1. IF, p.158. Sur les mousses et les jungermannes, sur les troncs d’ar- bres ; C. ENDOCARPON Henw., NvyL. 355. E. fluviatile DC. F1. fr. Il, p. #13; Dus. Bot. gall. p. 594 ; Fr. Lich. eur. p. 409; NyL. Prodr. p. 175, Enum. p. 135, n. 2; Exp. Pyren.p.12.— . End. Weber: Acu.Meth. p.128, Lich. univ. p. 304, Syn. p. 102.—ÆEnd. miniatum y aquaticum SCHÆR. Enum. p. 231. — Platisma aquaticum HoFFM. Sur les rochers et les pierres inondées ; R.— Vallée du Roule, falaises de Gréville. 356. E. hepatiewem Acu. Lich. univ. p. 298 ; DC. F1. fr. VI, p. 191; Nyz. Prodr. p. 176, Énum. p. 135, n. 10, Exp. Pyren. p.15.— End. pusillum HEepw. St. Crypt. IE, p.56 ; Fr.Lich.eur. p. #11.— End. Hedwigii Acu. Meth. p.125, Lich. univ. p. 298, Syn. p.99; DC. F1. fr. Il, p. 41%; Dus. Bot. gall. p.594, pr. p.— End.pusillum « Hedwigii Scuær. Enum. p. 234. Sur la terre entre les pierres talqueuses des murs du littoral; AR. — Querqueville, etc. 357. E. exiguum NyL.Lich.Par. n. 88, Prodr. p.176, Énum. p. 136,n. 12, Exp. Pyren. p. 16. Sur la terre des murs; R. — Vallée de la petite Polle. VERRUCARIA PErs., Nyz. 358. V. tephroides NyL. Énum.p. 136, n. 1, Expos. Pyrenoc. p. 17. — Endocarpon tephroides Ac. Meth. p.129, Lich. univ. p. 297, Syn. p. 98 ; Dus. ENVIRONS DE CHERBOURG. 309 Bot. gall. p. 594. —Endoc. cinereum Pers. in Usr. Ann. Bot. VII, p. 28; Scuær. Enum. p. 235. Sagedia cinerea FR. Lich. eur. p.413. — Verr. cinerea SCHÆR. Spicil. p.332; NyL. Prodr. p.177. — Verr. polythecia Acu. Lich. univ. p.288. Sur la terre des murs ; R. — Bricquebec (herb. Dela- chapelle). 359. V. pallida NyL. Prodr. p.178, Énum. p. 138, n.6, Expos. Pyrenoc. p. 20.— End. pallidum Acu. Lich. univ. p.301, Syn. p. 100; Nyz. Étud. Lich. Algér. Pp. 339. — End. pusillum var. pallidum Fr. Lich. eur. p.141 (c); ScaÆr. Enum. p. 234 (y). — End. Hedwigii Dus. Bot. gall. p. 594, pr. p. Sur la terre des murs ; R. — Le Rozel. 360. V. migrescens PERS. in UsT. Ann. bot. XIV, p. 36; DC. FL. fr. IL, p. 319; Dus. Bot. gall. p. 646 ; Fe. Lich. eur. p. 438; NyL. Prodr. p. 180, Énum. p.137, n. 14, Exp. Pyren. p. 23. — Verrucaria umbrina 6 nigrescens Ac. Lich. univ. p. 291. — Pyrenula nigrescens Acu. Syn. p. 126; Scaær. Enum. p. 210. Sur les mortiers et les murs; C. 361.—var. fuscella Nyz. Prodr. p.181, Énum. p.137, n. 14*, Exp. Pyren. p. 23. — Verruc. fuscella Acu. Lich. univ. p. 289; ScaæÆr. Enum. p. 215.— Sage- dia fuscella Fr. Lich. eur. p. #13. Sur les pierres talqueuses et les mortiers ; AC. 362. — var. viridula Nyc. 11. cc. — Verruc. viridula Ac. Lich. univ. p. 675; ScuÆr. Enum. p.215. — Sagedia viridula Fr. Lich. eur. p. 414. — Verruc. tessellata Dus. Bot.gall.p. 647. Sur les schistes des murs et des toits ; AC. 310 LICHENS DES 363. — var. macrostoma NyL. Il. ce. — VW. macrosto- ma Dur.in DC. FL.fr. IE, p.319; Dus. Bot. gall. p.646; Fr. Lich. eur. p.439 ; ScaÆr. Enum. p.214. Sur les vieux mortiers des murailles ; R. 364. V. margacea WuLns. F1. Lapp. p. 465 ; Fr. Lich. eur. p. #40; NyL. Prodr. p. 181, Énum. p. 137, n. 17, Expos. Pyren. p. 25. — Pyrenula margacea Acu. Lich. univ.p. 315, Syn.p.127 ; ScaæÆr. Enum. p.211. — Verr. papillosa Acu. Lich. univ. p. 286. Sur les rochers quartzeux; R. — Vallée de Quincampoix. 365. —var. æthiobola WHens. I. c.; NyL. Il.cc.— Verr. œæthiobola Acu.Meth. suppl. p. 17, Lich. univ. p. 292; Dus. Bot. gall. p.646.— Pyren. æthiobolaAcx. Syn. p.125.—Verr. mauroides Scuær. Enum. p.215. Sur les pierres schisteuses humides ou inondées ; AC.; 366. — var. acrotella, — Verr. acrotella Acu. Meth. p.123; Dus. Bot. gall. p. 646. — Verr. striatula B acrotella Acu. Lich. univ. p. 293, Syn. p. 95.— Verr. macularis y acrotella Scnær. Enum. p. 213. Sur les quartz ; AR. — Le Roule. 367. V.mucosa AcH. Meth. suppl. p. 23, Lich. univ. p. 282, Syn. p. 93; Dus. Bot. gall. p. 646; Nyz. Exp. Pyren. p. 28, Enum. suppl. p. 337. Sur les pierres dans les ruisseaux du littoral; R. — Urville, etc. 368. V. maura WAHLNB. in Ac. Meth. suppl. p. 19, Lich. univ. p.291, Syn. p. 95 ; Dus.Bot. gall. p.646; Fr. Lich. eur. p. #42; NyL. Prodr. p.185, Enum. p. 137, n. 28, Expos. Pyren. p. 28.— Pyrenula maura ScaÆr. Enum .p.209. Sur les rochers maritimes; AC. ENVIRONS DE CHERBOURG. 311 369. V. microspora NyL. Add. Cr. Chil. p.175, Prodr. p.185, Enum. p. 137, n. 27, Exp. Pyren. p. 29. Sur les pierres du littoral ; R. — Tourlaville. 370. V. rupestris SCHrAp. Spicil. FI. Germ. p. 109; DC. F1. fr. IE, p. 317; Dus.Bot.gall. p. 645 ; Fr. Lich. eur. p. #36 ; ScHÆr. Enum. p. 217; NyL. Prodr. p. 183, Énum. p. 137, n. 20, Expos. Pyren. p.30. — Verr. Schraderi Acx. Meth. p. 114, Lich. univ. p. 284, Syn. p. 93. Sur les pierres des murs (talcites); AC. 371. — var. ruderum Nvyz. Il.ce. — Verr. ruderum DC. F1. fr. IL, p. 318. Sur les mortiers des murs; C. 372. V. integra NyL. Énum. p. 137, n. 20*. — Verr. rupestris var. integra NyL. Prodr. p.183, Exp. Pyren. p.31.—Verr. lævata LEiGur. (non Acu.). Sur les talcites calcarifères ; R. — Octeville. 313. V. muralis Acu. Meth. p. 115, Lich. univ. p.288, Syn. p.95; Dus.Bot.gall. p. 646 ; Fr. Lich. eur. p. 436 ; ScHÆR. Enum. p. 218; Nyz. Prodr. p. 184, Énum. p. 137, n. 20*, Exp. Pyren. p. 32.—Verr. concentrica DC. FL. fr. 11, p. 318. — Verr. epipo- læa Acu. Lich. univ. p. 285, Syn. p.95; Dus. Bot. gall. p. 646. ’ Sur les mortiers et les pierres talqueuses des murs; AC. 374. V.epigæa Acu. Meth. p.123, Lich. univ. p. 295, Syn.p.96; Dus. Bot. gall. p. 645; Fr.Lich. eur. p. 431 ; NyL. Prodr. p. 186, Énum. p.137, n.31, Exp. Pyren.p.35.—Thrombium epigæum Scuær.Enum. p-. 222. ‘ Sur la terre argileuse ; AR. — Cherbourg. 312 LICHENS DES 375. V. chlorotica AcCg. Lich. univ. p. 283, Syn. P-94; Scaær. Enum. p.213; NyL. Prodr. p. 186, Énum. p- 138, n. 34, Expos. Pyren. p. 36. — Verr. car- pinea Acu. Lich. univ. p. 281, Syn.p.88; Fr.Lich. eur.p.#48; ScHÆr. Enum. p. 221. —Verr. macula- ris ScHÆR. Enum. p.213.—Verr. biformis Scnær. Enum. p. 222 (non Borr.). Sur les arbres et les rochers ; AR. 376. V. mitida SCHRAD. in Journ. Bot. 1801, I, p.79; Acu. Meth. p.121, Lich. univ. p. 279; DC. F1. fr. IE, p- 316 ; Dus. Bot. gall. p.645; Fr. Lich. eur. p. 443 ; Ny£. Prodr. p.187, Énum. p.138, n. 56, Expos. Pyren. p. #5. — Pyrenula nitida Acn.Syn. p.195; ScHÆr. Enum. p.212 (4). — Verr. maxima DC. F1. fr. Il, p.316. — Pyrenula pinguis Cuev. F1. Par. L, p.518 ; Scaær.Enum. p. 213. — Verr. pret Fr. Lich. eur. p.443. Sur les arbres ; C. 377.— Var. nitidella FLrKk.; Nyz. 11. cc. — Pyrenula nitida 8 nitidella ScaÆr. Enum. p. 213. Sur l'écorce des frênes ; C. 378. V. coryli NyL. Addit. Cr. Chil. p. 174, Énum. p. 138, n. 57*. — Pyrenula coryli Mass. — Verr. glabrata var. NyL. Prodr. p.188. Sur l'écorce des coudriers ; R. — Nacqueville. 379. V. farrea AC&. Meth. p. 115, Lich. univ. p. 293, Syn. p.96, pr. p.; NyL. Prodr. p. 188, Enum.p. 138, n. 58, Exp. Pyren. p. #7. — Verr. leucoplaca WaALLr. Cr. Germ. I, p. 299. Sur les arbres (saules) ; R. — Montvason. 380. V. gemmata Ac. Meth.p. 120, Lich.univ. p. 278, ENVIRONS DE CHERBOURG. 313 Syn.p.90 ; DC. Fl. fr. Il, p. 315 ; Fr. Lich. eur. p. kk4 ; NyL. Prodr. p. 188, Énum. p. 139, n. 71, Exp. Pyren. p. 53.—Verr. alba Scrap. Spic. Fl.Germ. p- 109; Dus. Bot. gall. p. 64k; Scaær. Enum. p.219. Sur l'écorce des arbres (chênes, hêtres, frênes, ete.) ; C. 381. V. Salweii LEIGHT. mscr.; NyL. Prodr. p. 189, Enum. p.139, n. 71*, Exp. Pyren. p. 54. Sur les pierrés des murs ; RR.—Cherbourg. 382. V. biformis Borr. in Engl. Bot. suppl. t.2617; NyL. Prodr. p. 189, Enum. p.139, n.72, Exp.Pyren. p.54. (non ScHÆR.) Sur les arbres (hêtres, frènes, sapins); AR.—Montvason, Martinvast. 383. V. epidermidis Acn. Meth. p. 118, Lich. univ. p. 276, Syn. p.89; DC.Fl.fr. IT, p.313; Dus. Bot. gall. p. 644; FR. Lich. eur.p. 447 ; ScHær. Enum. p. 219; NvL. Prodr. p. 190, Énum. p. 139, n.85, Exp. Pyr. p. 58. Sur l'écorce lisse des arbres (bouleaux, etc.); C. 384. — var. analepta NyL. Il. cc. — Verr. analepta Ac. Meth. p.119, Lich.univ.p. 275, Syn. p. 88.— Verr. punctiformis DC. FL. fr.Il, p. 314. — Verr. olivacea Dus. Bot. gall. p. 645. Sur les arbres (chènes, hôtres) ; AC. 385. — var. fallax NyL. Il. cc. — Verr. punctiformis « stigmatella Scaær. Enum.p. 220. — Verr. ana- lepta Scuær. Enum. p. 221. Sur les hêtres ; AC.— Montvason, etc. 386. — var. lactea NyL. Il. cc. — Verr. stigmatella 1 lactea Acu. Lich. univ. p.277, Syn.p. 90 (8). — 31% LICHENS DES Verr. cinerea lactea Dus. Bot. gall. p. 644.—Verr. punctiformis B lactea Scuær. 1. e. Sur l'écorce lisse des arbres (frênes, peupliers); AR. — Montvason, Urville. > 387. V. cimerella FLOT.; Nyz.Add. Cr.Chil.p. 174, Prodr. p. 191, Enum. p. 139, n. 88, Exp. Pyren. p. 60. Sur l'écorce des hèêtres ; AR. — Montvason, Bricquebec. 388. V.halodytes NyL. Énum. p.139, n.89 et p.142, Exp. Pyren. p. 61. Sur les rochers maritimes à haute mer, dans les petites flaques d’eau salée ; R. — Cherbourg. 389. V. oxyspora NyLi. in Bot. Notis. 1852, p. 179, Enum. p. 139, n. 91, Exp. Pyren. p. 61. Sur les bouleaux ; R. — Bricquebec. MELANOTHECA Fée, Nyr. 390. M. gelatinosa NyL. Énum. p. 140, n. 4, etp. 145, Exp. Pyren. p.70. — Arthonia gelatinosa Cuev. in Journ. phys. 1822, p. 5%, F1. Paris. I, p. 543. Sur les aulnes; R. — Bois de Kerbec (Le Mesnil-au-Val). THELENELLA Nvyr. 391. Th. modesta NyL. Lich. Par. n. 96, Ess. Class. Il, p. 193, Prodr. p.192, Enum. p. 140 ,n. 1.— Verrucaria modesta Nyz. Coll. Gall.mer. et Pyr. p.16. Sur les peupliers ; R. — Sottevast, Bricquebec. ——— ENVIRONS DE CHERBOURG. 315 APPENDIX. LEPRARIA Acx. 392. L. flava Acu. Lich. univ. p. 663, Syn. p. 330 .— Lepra flava DC. F1. fr.VI, p. 175 ; Dus. Bot. gall. p. 676. — Parmelia citrina d flava Ach.Meth. p.180. Sur le tronc des vieux chênes; AR. —Nacqueville, Bric- quebec, etc. — M. Fries rattache cette production au Lecanora vitellina ; n’appartiendrait-elle pas plutôt à un Lichen de la tribu des Caliciés ? 393. L. 1atebrarum ACH.Syn. p. 331.—Lepr. incana B latebrarum Acu.Lich. univ. p.665. — Pulveraria latebrarum Acu. Meth. p. 2. — Patellaria inca- na B latebrarum Dus. Bot. gall. p. 653. — Lepra œruginosa B latebrarum Scaær. Enum. p.241. — Lepra incana DC. F1. fr. VE, p. 175, pr. p. Dans les fentes humides des rochers ; AR. — Le Roule. 394. L. antiquitatis Ac. Meth. p.7, Lich. univ. p. 291. — Lepra antiquitatis DC. FI. fr. IT, p. 322; Dus. Bot. gall. p.677. Sur les pierres et les rochers ; AC. Species e classe Lichenum excludenda : 395. L. botryoides WanLns. F1. Lapp. p, 401; Acn. Syn. p. 331.— Lepra botryoides DC. FI. fr. IX, p. 322; Dus. Bot. gall. p. 676. — Lepra olivacea « Acu. Lich. univ. p. 666. — Glæocapsæ et Protococci species. Sur le tronc des vieux arbres. 396. L. rubens Acu. Meth. p. 6, Syn. p. 331. — Verrucaria rubens Acu. Lich. univ. p. 296. — Lepra rubens Dus. Bot. gall. p. 677. — Lepra odorata DC. FI. fr. IL, p. 323. — Chroolepi species variæ (Byssi Fr. Summ. Veg. Sc. p.122.). Sur les troncs d'arbres (hêtres), et les rochers. 316 LICHENS DES TABLE ALPHABÉTIQUE. Les chiffres indiquent les numéros que portent dans cette liste les espèces et les variétés; les noms adoptés sont imprimés en lettres italiques, et les synonymes en caractères romains. Abrothallus parasiticus 117 Ricasolii 352 Acrocordia gemmata 380 Amphiloma lanuginosum 171 Arthomia astroidea 349 cinnabarina 343 crassa 341 decolor 345 dendritica 319 epipasta 350 galactina 351 galactites 351 gelatinosa 390 gibberulosa 322 impolita 348 lurida 346 obscura 349 obtusangula 320 pruinosa 348 punctiformis v. 351 radiata 349 reniformis 349 rubra 344 spadicea 347 tynnocarpa 350 vulgaris 349 Arthopyrenia gemmata 380 Aspicilia chrysophana 203 complanata 200 tenebrosa 202 Aulacographa elegans 316 Bacidia carneola 249 rosella 265 Bæomyces aduncus 71 æruginosus 40 alcicornis 42 amaurocræus 72 anomæus 54 bacillaris 75 byssoides 38 cæspiticius 58 calicioides 307 cariosus 47 carneus 38 cervicornis 53 clavatus 78 cocciferus 73 cornucopioides 73 crispatus 66 deformis v. 78 degenerans 54 Bæomyces delicatus elveloides endiviæfolius epiphyllus ericetorum extensus fimbriatus furcatus gracilis icmadophilus junceus lignorum macilentus macroseyphus neglectus niveus pleurotus pocillum pungens pyxidatus pyxidalus v. quercinus racemosus radiatus rangiferinus roseus rufus rupestris sabuletorum Bæxomyces sparassus spinosus squamosus subulatus sylvaticus symphycarpus trachynus turbinatus v. turbinatus v. uncialis verticillatus Bangia atrovirens Biatora ambigua anomala atrogrisea byssoides carneola chalybeia cladonia decolorans decolorans v. enteroleuca erysibe exigua flexuosa fuscella iemadophila ligniaria lucida lurida mixta olivacea pachycarpa pezizoidea premnea quernea rivulosa ENVIRONS DE CHERBOURG. 55 62 55 61 68 46 66 52 66 71 52 Biatora rosella 265 rugulosa 279 uliginosa 261 vernalis 255 vernalis v. 266 Biatorina arceutica 252 Griffithii 258 rivulosa 295 tabescens 280 Bilian bia hexamera 256 Blastodesmia lactea 386 Bombyliospora pachycarpa 272 Borrera chrysophthalma 139 ciliaris 445 flavicans 138 leptalea 150 leucomela 147 tenella 451 Buellia canescens 273 major 300 parasema 300 punctata 301 saxorum 300 Calicium abietinum 34 cerviculatum 34 clavellum 32 claviculare 33 claviculare v. 32 curtum 34 hyperellum v. 32 inquinans v. 35 lenticulare 33 Calicium lenticulare v. 34 microcephalum 31 nigrum v. 34 quercinum 33 salicinum 32 sessile 35 sessile v. 30 sphærocephal. v. 33 stigonellum 35 trachelinum 32 trachelinum v. 33 turbinatum 30 Callopisma citrinum 194 Capitularia alcicornis 42 amaurocræa 72 aspera 51 cæspilicia 58 chordalis 50 decorticata 45 degenerans 54 extensa 73 gracilis 50 longipes 48 macilenta 75 neglecta 44 pityrea 45 pleurota 74 pocillum 44 radiata 49 symphycarpa 46 tubæformis 48 verticillata 52 Catillaria premnea 302 Catolechia lactea 284 moriopsis 283 318 Catopyremium cinereum 358 Cenomyce affinis 54 alcicornis 42 allotropa v. 52 allotropa v. 55 allotropa v. 66 anomæa 54 antilopæa 49 aspera 54 bacillaris 75 blastica 55 bolacina 72 Brebissonii 75 cæspiticia 58 cæspitosa 55 cariosa 47 carneopallida 43 cervicornis 53 cladomorpha 53 clavarioides 48 clavata 78 clavulus 48 coccifera 73 coniocræa 49 cornucopioides 73 cornuta 49 cornuta v. 78 crispata 66 cucullata 57 damæcornis 42 decorticata 45 decorticata v. 55 degenerans 54 delicata 57 digitata v. 77 divulsa 51 ecmocyna 50 ecmocyna v. 61 LICHENS DES Cenomyce endiviæfolia epiphylla extensa fascicularis fimbriata firma flagellaris furcata gonorega gonorega v. gracilis gracilis v. insidiosa leptophylla lumbricalis macilenta muricata nivea obtusata oxyceras pityrea pityrea v. pleurota pocillum polypæa portentosa pseudo-cornuta pumila pungens pyxidata pyxidata racemosa radiata rangiferina rangiferina v. recurva scabriuscula seductrix spadicea 54 64 Cenomyce sparassa speciosa spinosa spinulosa squamosa strepsilis subulata sylvatica symphycarpa tenuior trachyna tubæformis uncialis Vaillantii verticillata Cetraria fallax glauca Chiodectom petrœum Choendrus minor pygmæus Cladomia alcicornis amaurocræa aspera attenuata cæspiticia cariosa ceranoides ceranoides cervicornis clavata coccifera coccinea cornucopioides cormuta coronata 353 Cladomia crispata cristata degenerans delicata dilatata endiviæfolia extensa fimbriaia foliacea fungiformis furcata fusea gracilis gracilis v. incana macilenta neglecta nivea parasitica phyllophora pityrea pleurota pocillum polyceras polydactyla portentosa pumila pungens pyxidata pyxidata racemosa radiata rangiferina rangiformis recurva seductrix spadicea spinosa squamosa ENVIRONS DE CHERBOURG. 66 52 54 57 52 41 73 48 42 58 74 49 76 Ciadomia stellata 71 subulata 61 sylvatica 68 Ssymphycarpa 46 tubæformis 48 uncialis 71 verticillata 52 Coccocarpia cyanoloma 170 myriocarpa 169 plumbea 168 pulehella 354 Collerma aggregatuin 18 athallum 198 atrocæruleum 21 Brebissonii 26 byssinum 20 cheileum 45 chloromelum 27 cillatum «29/4, conglomeratum 19 corniculatum 25 erenulatum 13 crispatum 9 crispum 13 crispum 41 crispum 45 cristatum 10 fasciculare 18 fasciculare 49 fimbriatum 21 flaccidum Fi fragrans 16 lurvum 8 granosum 15 glaucescens 13 granulosum 8 Hildenbrandii 26 319 Collema jacobææfolium 9 lacerum 21 limosum 14 marginale 9 marginale 45 melænum 9 microphyllum 16 microphyllum 166 multifidum 9 muscicola 28 myochroum 26 myriococcum 6 nigrescens 17 nigrum 167 palmatum 25 placynthium 11 pubescens 2 plicatile 45 pulposum 11 pulvinatum 22 ruginosum 27 rupestre 7 saturninum 26 scotinum 24 sinuatum 24 tenax 12 tenuissimum 20 thysaneum 18 variabile 177 vespertilio 17 Comnferva atrovirens 2 ComiamnngéeEnmn vulgare 346 Comiocarporn cionabarinum 343 elegans 343 gregarium 343 nigrum 348 320 Corallinoides globifer 36 Cornicularia flavicans 138 intricata 2 -muscicola 28 pubescens 2 Diploicia canescens 273 Diplotomma alboatrum 298 canescens 273 Endocarpon aquaticum 355 cinereum 358 exiquum 357 fluviatile 355 Hedwigii 356 Hedwigii 359 hepaticum 356 miniatum v. 355 muscorum 359 pallidum 359 pertusum 238 pulchellum 354 pusillum 356 pusillum v. 359 smaragdulum 197 tephroides 358 Weberi 355 Endopyrenium pusillum 356 Ephebhe pubescens 2 Evernia flavicans 138 prunastri 89 Fucus pygmæus 3 pygmæus 4 LICHENS DES Gomphillus calicioides 307 Graphis. anguina 315 betuligna 314 cerasi 314 dendritica 319 diffracta 313 elegans 316 flexuosa 315 fraxinea 312 hebraica 310 inconspicua 318 inusta 318 litterella 313 medusula 320 parallela 317 pulverulenta 312 pulverulenta 315 recta 314 scripta 308 seripta 315 serpentina 243 Smithii 318 tenerrima 311 varia 309 Gyalecta Acharii 204 bryophila 237 cupularis v. 250 Friesii 250 lutea 250 Hamatomma coccineum 234 Helopodium delicatum 87 Heterothecium pachycarpum 272 Hymenodecton dendriticum 319 Imbricaria acetabulum 134 adusta 129 aipolia 149 aleurites 175 aquila 162 cæsia 154 caperata 447: chlorina 141 CŒrUuRsCens 163 conoplea 16% conspersa 131 cycloselis 155 diatrypa 125 grisea 160 lanuginosa 171 muralis 160 olivacea 435 omphalodes 129 parietina 140 physodes 123 pityrea 164 plumbea 168 pulverulenta 158 retiruga 126 revoluta 121 stellaris 149 ulothrix 456 venusta 161 Isidium coccodes 241 corallinum 217 lævigatum 235 melanochlorum 239 phymatodes 243 stalactiticum 239 Westringii 206 Lecanactis grumulosa 321 urceolata 246 ENVIRONS DE CHERBOURG. Lecanora Acharii 204 agelæa 246 aitema 223 albella 212 albescens 215 alboflavescens 208 angulosa 213 anomala 258 aphorhiza 196 apochræa 222 atra 227 atra v. 232 atrocinerea 202 atrocinerea 232 aurantiaca 190 badia 230 badia 196 biatorea 214 biatorina 186 brunnea 165 cæspitosa 172 callopisma 184 candelaria 144 candelaria v. 143 caricæ 153 carneolutea 248 cerina 185 cerina v. 189 cervina 196 chloroleuca 188 cinerea 200 cinerella 212 cinereorufescens 203 circinata 476 citrina 183 citrina v. 194 coarctata 263 confragosa 232 cooperta 216 Lecanora craspedia crassa crenulata diffracta discolor disereta dispersa effusa Ebrhartiana v. erysibe erythrella exigua expallens falsaria v. ferruginea festiva flavovirescens Flotowiana friabilis frigida fulgens fusco-atra galactina gibbosa gilva glaucoma granulosa graphica grumosa hæmatites haæmalomma Hageni halophæa illusoria incrustans intricata intumescens lævigata Linckii 19% Lecanora lobulata luteoalba lutescens lychnea maculiformis metabolica milvina v. minutula Mougeotiana Mougeotii multipunctata muralis muralis murorum ochroïdea orosthea pallescens pallida parella periclea v. phlogina polygonia polytropa polytropa v. privigna pruinosa pyracea pyrina radiosa retorrida rimosa rivulosa roboris rubricosa rupestris rutilans sæpincola salicina sarcopis 322 LICHENS DES Eecanora Eeciden Lecidea saxicola 473 arenaria 178 crenulata 193 scrupulosa 216 aromatica 275 crustulata 278 simplex 499 arthonioides 352 decolorans 260 smaragdula 497 atroalba 283 diffracta 174 sophodes 231 atroalba 285 disciformis 300 sordida 217 atroalbella 284 dolosa 236 steropea 1482 atropurpurea 252 dryina 352 stillicidiorum 188 atrovirens 305 dubia 292 strobilina 221 aurantiaca 490 Ehrhartiana v. 224 subcarnea 218 cæsiorufa 193 Ehrhartii 185 subfusca 211 callosyne ‘ 234 elæochroma 280 sulfurea 226 campesiris 275 elveloides 40 Swartzii -. 217 canescens 273 endoleuca 269 symmicla 222 carneola 249 enteroleuca 219 tartarea 209 carneola v. 268 epipolia 299 teicholyta 478 carneolutea 248 erysibe 219 terricola 2614 cechumena v. 174 erythrocarpia 478 tumidula 207 cerina 485 escharoides 260 Turneri 208 cerina v. 189 eucarpa 198 varia 220 chalybeiïa 296 exigua 282 varia v. 225 chloropolia 301 ferruginea 192 variabilis 477 cinereofusca 192 festiva 193 verrucosa 246 cladoniaria 306 /flavicunda 289 vitellina 495 coarctata 263 flavida 281 vitellina v. 1482 cœnosa 261 flavocærulescens289 vitellina v. 49% cœruleonigric. 274 flavovirescens 4191 xanthostigma 19% concentrica 286 flexuosa 259 Lecidea confervoides 283 fuliginea 261 abietina 297 confervoides 285 fumosa 294 æruginosa 40 coniochlora 297 fuscella 267 aitema 223 coniopæ 277 fusco atra 293 alabastrina 263 contiqua 287 gelasinata 35 alba 348 convexa 276 geographica 304 alboatra 298 coracina 283 granulosa 260 albocærulescens 288 corallinoides 167 granulosa \ fe 259 albocærulesc. v.198 cornea 249 Grifiithsii 258 albocærulese. v.289 corticola 270 grossa 302 anomala 258 corticola 298 hæmatites 189 arceutina 268 cotaria 263 hæmatomma 234 Lecidea hamadryas holomelæna hypnophila iemadophila immersa incana incana v. incompta insignis intermixta jungermanniæ lævigata lapicida lenticularis leptocline leucoplaca Lightfootii ligniaria lucida lurida lutea luteoalba luteola luteola v. luteola v. lycopodina melizea microphylla v. milliaria mixta muscorum muscorum v. myriocarpa nigra nitidula ochroidea ocrinæta olivacea orosthea ENVIRONS DE CHERBOURG. 258 271 256 40 198 303 272 270 300 252 260 264 291 296 300 302 253 257 254 251 250 186 266 219 274 301 250 166 257 259 Lecidea pachycarpa pantosticta parasema parasema v. pelidna petræa petræa pezizoides picina platycarpa polytropa premnea premnea privigna prominula pruinosa punctata punctiformis pyracea quernea rivulosa rosella rubella rubescens rupestris sabuletorum sabuletorum sabuletorum sæpincola Salweii saxetana silacea sparsa sphæroides sphæroides v. spilota spuria stellulata stillicidiorum 272 287 276 300 232 285 323 Leciden subacrustacea 198 subcarnea 218 subconcentrica 286 sulfurea 226 symmicta 222 tenagea 263 triptophylla 166 triptophylla v. 165 uliginosa 261 umbrina 271 vermifera 271 vernalis 255 vesicularis 274 Lecidella sabuletorum 277 Lea Pi diüue san polycarpum 382 Lepra,Lepraria æruginosa 393 antiquitatis 394 botryoides 395 chlorina 234 expallens 221 flava 392 Flœrkeana 254 fuliginea 167 incana 393 kermesina 344 lactea 348 latebrarum 393 leiphæma 348 lutescens 221 obseura 241 odorata 396 olivacea 395 rubens 396 sulfurea 221 Lenormandia Jungermanniæ 354 324 Leptogium Brebissonii 27 byssinum 20 chloromelum 27 Hildenbrandii 26 lacerum 91 microscopicum 23 muscicola 28 palmatum 25 pulvinatum 22 ruginosum 27 scotinum 24 Leptorhaphis oxyspora 389 Lichenoides ciliare 145 hispidum 150 Lichina confinis 4 pygmæa 3 Lithoicia apomelæna 360 Lobaria acetabulum 13% adusta 129 aipolia 149 cæsia 154 calycaris 94 caperata 117 centrifuga 431 ciliaris 445 ciliata 120 ciliata 456 crassiformis 172 denudata 139 diffusa 175 dilacerata 96 fallax 97 farinacea 95 fraxinea 92 LICHENS DES Lobaria glauça 97 glomulifera 115 herbacea 116 hispida 150 muralis “ olivacea 135 omphalodes 129 orbicularis 155 parietina 140 perlata 118 physodes 123 populina 93 prunastri 89 pulmonaria 108 pulveracea 160 pulverulenta 158 radiosa 176 saxatilis 126 saxicola 180 serobiculata 109 semipinna{a 150 speciosa 148 squarrosa 96 stellaris 149 terebrata 125 vVerrucosa 109 Melanotheca gelatinosa 390 Melaspilea arthonioides 352 Microthelia micula 387 Mycetodiusm calicioides 307 REypianm en Duriæi 29 inconspieuum 346 Myriospora smaragdula 197 Nephroema lævigata 98 papyracea 99 parilis 98 resupinata v. 98 Schæreri 98 Nephromiumn lævigatum 98 papyraceum 99 Normandima Jungermanniæ 354 Opegrapha abbreviata 332 acervulata 334 argillicola 326 astroidea 349 atra 330 atra v. 319 betulæ 314 betuligna 314 bullata 332 bullata 339 calcaria 321 calcaria 336 cerasi 314 cerasi 331 chlorina 325 confluens 337 Crassa 341 dendritiea 318 dendritica 319 denigrata 330 depressa 332 diaphora 326 diaphora v. 325 diffusa 327 dispersa 339 clegans 316 epipasta 350 fraxinea 312 ENVIRONS DE CHERBOURG. Opegrapha gibberulosa 322 glaucoma 313 gregaria 326 grumulosa 321 hapalea 332 hebraica 326 herbarum 327 herpetica 339 involuta 338 lentiginosa 340 lichenoides 322 limitata 308 lithyrga 336 lurida 346 lutescens 325 macrocarpa 308 macularis 349 medusula 320 minuta 324 notha 322 obseura 341 obscura 349 ovaliformis 323 parallela 331 parallela 317 pedonta 332 pellicula 324 Persoonii 328 Persoonii v. 199 phæa 324 plocina 297 pruinosa 348 pulicaris 324 pulverulenta 312 punctulata 339 radiata 349 recta 314 reniformis 349 reticulata 335 Opegrapha rimalis rimicola rimosa rubella rufescens rupestris saxatilis saxatilis saxicola seripta seripta serpentina siderella signata spureata spuria stenocarpa stenocarpa steriza strepsodina sulcata tigrina tridens Turneri varia varia v. varia v. venosa versiformis vulgata vulvella Pannaria conoplea myriocarpa nebulosa nigra plumbea rubiginosa triptophylla 327 327 332 339 334 328 329 328 328 308 318 313 334 323 324 298 333 334 337 199 316 326 326 327 322 321 327 313 324 333 324 164 169 165 167 168 163 166 Parmelia acetabulum adglutinata affinis aipolia aizoni albella albinea alboatra aleurites amplissima angulosa angustata aquila astroidea atra atra v. atrocinerea aurantiaca aureola badia Borreri cæsia cæsiella calicaris calva candelaria candelaria v. caperata caperata v. carneolutea ceratophylla cerina cervina cetrarioides cheilea chloantha chlorina chloromela 27 chrysophthalma 139 326 LICHENS DES Parmelia Parmelia Parmelia ciliaris 145 farinacea 95 limosa ciliata 120 farrea 160 lutescens cinerea 200 fascicularis 19 lychnea cinereorufa 203 fastigiata 93 melæna circinata 176 ferruginea 492 membranacea citrina 483 fibrosa v. 144 Mougeotii citrina v. 194 flaccida 7 murorum citrina v. 392 flava 392 muscicola citrinella 494 flavicans 1438 myriocarpa Clementiana 153 fraxinea 92 myriococca coarctata 263 frigida 210 nigrescens cœruleobadia 16% fuciformis 82 obscura cœrulescens 216 fulgens 479 obscura v. confragosa 232 fulginosa 136 olivacea conglomerata 19 fulva 443 omphalodes conoplea 164 furva 8 omphalodes v. conspersa 131 fuscata 230 orosthea cornuata 91 galactina 215 pallescens corrugata 134 gilya 186 palmata craspedia 178 glaucoma 217 panniformis crassa 172 glomulifera 115 parasitica crispa 43 grisea 160 parella cristata 40 grumosa 228 parietina cyanoloma 170 hæmatomma 234 parietina v. cycloselis 455 Hageni 216 parietina v. dendritica 137 herbacea 116 peliscypha Despreauæii 422 hispida 150 perlata diatrypa 425 impolita 348 pertusa diploloma 211 incisa 451 phlogina discreta 197 lacera 21 physodes dispersa 215 laciniosa 143 physodes v. dubia 130 lacustris 203 pityrea duplicata 424 lætevirens 416 plicata ectanea 1442 Iævata 203 plumbea effusa 216 lævigata 421 pollinaria elacista 263 Jlanuginosa 474 prolixa erythrella 491 leptalea 450 propinqua erythrocarpia 178 leucochroa 126 protuberans exigua 231 leucomela 447 prunastri Parmelia pulchella pulchella v. pulla pulmonacea pulverulenta pyracea quartzicola relicina rosæformis rosulata rubiginosa rutilans sæpincola salicina sarcopis saxatilis saxicola scopulorum scotina scrobiculata scruposa sideralis siliquosa sinuosa sophodes sordida sordida v. speciosa squamulosa stellaris stellaris v. stellata stenophylla steropea stillicidiorum subcarnea subfusca sulfurea tartarea ENVIRONS DE CHERBOURG. Parmelia tenax 12 tenella 451 tribacia 154 triptophylla 166 tumidula 207 Turneri 208 ulothrix 156 varia 220 variabilis 177 venusta 161 vitellina 495 vittata 124 Patellaria æruginosa 40 alba 348 albocærulescens 288 albozonaria 290 angulosa 213 angulosa v. 218 anomala 258 anthracina 167 arborea 190 arborea 207 arenaria 178 atroalba 283 atroalba 285 aurantiaca 190 badia 230 cæsiorufa 193 candelaris 183 carneola 249 cerina 185 cerina v. 189 citrella 19% confluens 287 corticola 298 cretacea 299 cyanolepra 189 decolorans 260 Patellaria dendritica detrita dispersa dolosa dryina effusa elæochroma enteroleuca epipolia erythroearpia exigua flavovirescens ferruginea frondosa fumosa fusco-atra geochroa geographica glaucoma glomerulosa grumosa hæmatomma immersa incana v. incrustans lamprocheila lapicida latebrarum laurocerasi leucoplaca Lightfootii lucida lutescens macrocarpa metabolica microphylla v. mix{a mixta Mougeotiana 327 284 348 216 256 352 216 280 279 299 178 231 190 192 234 294 293 257 304 217 276 228 234 198 393 187 193 291 393 267 276 253 25% 221 290 231 166 258 352 260 328 Patellaria muscicola muscorum myriocarpa nebulosa nigra nitens nuda pachycarpa pantosticta parasema parasema v. parella petræa picina polytropa populicola premnea punctata punctiformis quernea Rabenhorstii rivulosa rosella rubella rufa rupestris rupestris rupestris sabuletorum salicina silacea sphæroidæa subcarnea subfusca sulfurea tartarea tephromelas tigrina triptophylla 210 256 301 165 167 230 198 272 287 276 301 206 286 167 224 211 302 301 301 262 219 295 265 266 211 187 191 206 257 190 292 255 218 211 226 209 227 285 166 LICHENS DES Patellaria uliginosa ulmicola varia vernalis vernalis vesicularis vitellina Peltidea canina crispa horizontalis inflexa malacea v. membranacea microcarpa parilis polydactyla rufescens scutata spuria Peltigera canina glabra horizontalis infleæa lævigata leucorhiza membranacea microcarpa papyracea parilis pusilla polydactyla resupinata v. rufescens scutata spuria sylvatica ulorhiza 261 186 220 255 266 274 195 100 10% 107 102 102 101 106 98 105 104 106 103 100 98 107 102 98 101 101 106 99 98 103 105 98 10% 106 103 110 100 Periusaria areolata 239 coccodes 241 communis 238 fallax 242 globulifera 240 isidioidea 243 isidioidea 241 leioplaca 245 leioplaca v. 246 plumbea 238 rupestris 239 sorediata 240 sulfurea 244 variolosa 244 variolosa 238 variolosa 246 Wulfenii 242 Phlyctis agelæa 246 Physcia adglutinata 157 albinea 152 angustata 159 aquila 162 astroidea 153 cæsia 154 candelaria 144 chlorina 441 chrysophthalma 139 ciliaris 145 denudata 139 ectanea 142 fallax 97 farinacea 95 fastigiata 93 flavicans 138 fraxinea 92 fulva 143 glauca 97 ENVIRONS DE CHERBOURG. Physcia hispida 150 laciniosa 143 leptalea 150 leucomela 147 lychnea 143 obscura 455 parietina 140 pityrea 160 prunastri 89 pulverulenta 158 saxicola 146 scopulorum 90 speciosa 118 squarrosa 96 stellaris 149 tenella 151 ulothrix 156 venusta 161 Placodium albescens 215 callopismum 184 candelarium 144 canescens 273 circinatum 476 citrinum 183 diffusum 175 fulgens 179 lobulatum 181 murorum 180 ochroleucum 173 orbiculare 155 radiosum 176 steropeum 182 Swartzii 217 teicholytum 178 variabile 1 versicolor 178 PlatygramimnnAa dendritica 319 Platysma aquaticum armatum caperatum crocatum denudatum fallax fraxineum glaucum Poerina aggregata areolata fallax leioplaca pertusa taxicola Psora alabastrina albescens bracteata cæsia cæsiella caneseens citrina dendritica exigua lurida miniata muralis muscorum nebulosa opuntioides paradoxa privigna radiosa saxicola squamata strepsodina variabilis vesicularis 395 139 417 114 139 97 92 97 341 239 242 245 238 341 207 215 179 15% 232 273 179 293 231 251 180 329 Puimomnaria herbacea 116 reticulata 108 sylvatica 110 verrucosa 109 Pulveraria alboflava 254 chlorina 234 flava 392 latebrarum 293 Pyrenopsis luscatula 5 Pyrenula æthiobola 365 biformis 387 coryli 378 leucoplaca 379 margacea 364 maura 368 nigrescens 360 nitida 376 nitidella 377 pinguis 376 punctiformis 385 quercus 379 Ramalina ampliata 92 calicaris 92 calicaris 94 canaliculata 94 cornuata 91 farinacea 95 fastigiata 93 fraxinea 92 pollinaria 96 scopulorum 90 Rhizocarpon asteriscus 284 confervoides 285 geographicum 30% 330 Ricasolia glomulifera 115 herbacea 116 Roccella fuciformis 82 phycopsis 81 Sagedia aggregata 341 cinerea 358 depressa 200 fuscella 361 viridula 362 Sarcogyne corrugata 199 privigna 199 pruinosa 198 simplex 199 Scoliciosporum holomelænum 271 Scyphophorus cervicornis 53 cocciferus 73 convolutus 41 cornutus 49 fimbriatus 48 pyxidatus 43 Sirosiphon saxicola L Sphæria epigæa 374 homostegia 126 melanostoma 238 nitida 376 Sphærocarpus sessilis 35 Sphærophorus compressus 37 coralloides 36 globiferus 36 melanocarpon 37 LICHENS DES Sphincetrina microcephala 31 turbinata 30 Spiloma décolorans 318 elegans 343 fallax 343 melaleucum 348 rubrum 344 tumidulum 343 Spilominuemm graphideorum 348 Squamaria aleurites 175 centrifuga 131 cervina 196 crassa 172 diffracta 174 pulverulenta 158 saxicola 173 Stereocaulon cereolinum 79 cereolus 79 condensatum 79 condyloideum 79 confine 4 corallinoides 167 corallinum 247 globiferum 36 madreporiforme 217 nanum 80 quisquiliare 80 Sticta aurata 114 Dufourii 111 fuliginosa 112 glomulifera 115 herbacea 116 limbata 113 pleurocarpa 108 Sticta pulmonacea 108 pulmonaria 108 scrobiculata 109 sylvatica 110 Stigmatidium crassum 341 leucinum 342 obscurum 341 Stigonema atrovirens 2 pannosum 28 Thelenella modesta 394 Thelotrema agelæa 246 lepadinum 247 margaceum 364 pertusum 238 variolarioides 246 Thrombium epigæum 374 Erachylia melaleuca 348 stigonella 35 Tubercularia fusca 58 Urceolaria Acharii 204 agelæa 246 arenaria 236 atrocinerea 202 bryophila 237 castanea 196 cinerea 200 cinereorufese. 203 composita 247 gibbosa 205 lævata 203 microcelis 203 ———————————"——————————————— ENVIRONS DE CHERBOURG. Urceolaria polygonia 201 protuberans 205 SCTuposa 235 segestria 228 suaveolens 203 tessulata 200 variolarioides 246 Usnea articulata 88 barbata 3 barbata 87 ceratina 85 dasypoga 87 florida 83 hirta 84 intricata 2 plicata 86 saxicola 83 Ustalia anguina 315 Variolaria agelæa 246 alboflavescens 208 amara 238 aspergilla 239 communis 238 discoidea 238 exasperata 246 faginea 240 flavida 244 globulifera 240 orbiculata 238 rosea 39 tenella 260 Verrucaria acrotella 366 æthiobola 365 alba 380 alboatra 298 331 Verrucaria Verrucaria albocærulescens 288 /fallax 385 analepta 384 fallax 242 analepta 385 /arrea 379 antiquitatis 360 ferruginea 192 arcuala 195 flava 194 atra 227 flavovirescens 191 atroalba 283 frondosa 234 atrovirens 305 fulva 143 aurantiaca 186 fumosa 294 aureocerina 1485 fuscella 361 badia 230 fuscoatra 293 biformis 382 fuscoatra 360 biformis 375 fusiformis 375 byssina 186 galactites 351 eæsiorufa 178 gemmata 380 carpinea 375 geographica 304 cerasi 383 gilva 186 cerina 185 glabrata v. 378 chlorotica 375 glaucoma 217 chlorotica 365 granulosa 260 cinerea 358 grisea 274 cinerea 385 grumosa 228 cinerea v. 386 Güntheri 375 cinerella 387 guttata 276 cinereopruinosa 385 hæmatomma 234 cireumseripta 362 haludytes 388 citrina 183 humosa 261 concentrica 373 hyloica 301 contigua 287 hymenea 364 coryli 378 immersa 370 decolorans 260 impolita 318 dendritica 293 imponens 380 discoidea 238 integra 372 effusa 216 lactea 386 elæina 365 lævata 372 epidermidis 383 Leightonii 364 epigæa 374 leucoplaca 379 epipolæa 373 limitata 276 escharoides 260 lutescens 294 332 Verrucaria macrostoma macularis macularis margacea maura mauroides maxima melaleuca microspora micula modesta mucosa muralis nigrescens nitida nitidella ocellata olivacea olivacea olivacea orbiculata 0æXyspora pallida 363 366 375 364 368 365 376 380 369 387 391 367 373 360 376 377 200 280 375 384 238 389 359 Verrucaria pallida papillosa parella petræa pinguis polythecia polytropa pulchella punctata punctiformis punetiformis punctiformis ravida rosella rubella rubens ruderum rupestris salicina Salweii Schæreri Schraderi seruposa | LICHENS DES ENVIRONS DE CHERBOURG. Verrucaria silacea 292 stigmatella 385 stillicidiorum 188 striatula v. 366 subfusca 211 sulfurea 226 tartarea 209 tephroides 358 tessellata 362 trachona 375 tuberculosa 240 uliginosa 261 umbrina v. 306 umbrina v. 365 varia 220 vernalis 266 viridirufa 191 viridula 362 vitellina 195 Volvaria truncigena 247 Zwackhia involuta 338 NOTE SUR DES FLEURS ANORMALES DE PHORMIUM TENAX, Par M. Au. LE FOLIS. Au mois de juillet 1858, M. J. Duprey, président de la Société d'Horticulture de Cherbourg, m'informa qu’un pied de Phormium tenax était alors en pleine floraison dans un jardin à Omonville-la-Petite, à quelques lieues dans l'Ouest de Cherbourg, et eut l’obligeance de me rapporter un rameau détaché de l’une des deux panicu- les de fleurs que la plante avait produites. Cet échantil- lon appartenait à l'espèce anciennement connue, à grandes fleurs d’un jaune orangé (1); mais il altira tout spécialement mon attention par les anomalies que me présentèrent la plupart des fleurs, anomalies qui m'ont paru assez intéressantes pour mériter d’être signalées avec quelques détails. , Le rameau qui m'a été communiqué portait vingt fleu- rons dont neuf étaient encore à l'état de bouton peu avancé ; je négligeai de faire l’autopsie de ces derniers. Les trois fleurs quiles précèdaient et qui commencaient à s'épanouir, étaient normales, c'est-à-dire qu’elles pré- sentaient un périanthe à six divisions, donttrois exter- nes et trois internes , six étamines, un ovaire à trois loges et un style unique. Au contraire, les huit autres fleurons, épanouis antérieurement, offraient tous des (1) Voir mon Mémoire sur l'introduction et la floraison à Cherbourg d’une espèce peu connue de Lin de la Nouvelle Zélande, et Revue des espèces confondues sous le nom de Phormium tenax, Cherbourg, 1848. 334 NOTE SUR DES FLEURS ANORMALES anomalies variées dont on pourra se rendre compte par la description suivante de chacune de ces fleurs, que j'examinerai successivement dans l'ordre inverse de leur développement, en commençant par celles qui, épanouies en dernier lieu, présentaient un moindre degré de perturbation dans leurs organes. 1° — Périanthe à six divisions normales. Six étami- nes, dont une à demi pétaloïde. Un ovaire et un style bien développés. 29 —_ Périanthe à huit divisions, dont quatre exter- nes et quatre internes. Six étamines à filets privés d’anthères. Un ovaire et un style normaux. 3°— Périanthe à six divisions, dont deux externes et quatre internes. Six étamines, dont cinq sont à l’état normal, et dont la sixième est beaucoup plus courte, à filet épaissi et tordu en spirale autour de l'ovaire, à anthère très longue et grosse, encore fermée alors que les loges des autres étamines sont ouvertes. Deux ovaires accolés et tordus en spirale. Deux styles soudés. &° — Périanthe à sept divisions, dont trois externes et quatre internes. Sept étamines, dont cinq sont bien conformées ; les deux autres étamines ont leurs filets soudés à la base, l’un deux portant une anthère grosse et non encore ouverte, l’autre filet élargi en un cornet pétaloïde qui porte, sur un de ses bords, des vestiges d'anthère. Deux ovaires et deux styles soudés. 5° — Périanthe à huit divisions, dont trois externes et cinq internes ; deux des divisions externes sont nor- males, mais la troisième est réduite à une petite lame très étroite et très courte, longue d'un centimètre à peine, aigüe et longuement acuminée ; les cinq divisions internes sont normales. Six étamines, dont trois sont DE PHORMIUM TENAX. 335 bien conformées, et dont les trois autres sont réduites à de simples filets privés d’anthères. Deux ovaires aecolés et soudés ainsi que les styles. à 6° — Périanthe à neuf divisions, dont trois externes et six internes; parmi ces dernières, les trois qui for- ment le verticille le plus intérieur sont enroulées au- tour des étamines, et l’une d'elles, qui est évidemment une étamine transformée, est élargie d’un côté en limbe pétaloïde et du côté opposé porte, sur la nervure mé- diane formée par le filet, une loge d’anthère très allon- gée et vide de pollen. Six étamines, dont trois sont normales ; deux autres ont leurs filets soudés dans toute leur longueur, mais les anthères sont libres ; la sixième est atrophiée et réduite à un filet d’un centimètre au plus de longueur, très grêle, filiforme et atténué en pointe aiguë. Deux ovaires accolés et deux styles sou- dés dans toute leur longueur. 7° — Périanthe à neuf divisions, dont trois externes et six internes, présentant les mêmes particularités que celles de la fleur précédente. Cinq étamines, dont une est bien constituée; deux autres ont leurs filets libres tandis que les deux anthères sont étroitement soudées ; les deux autres sont soudées dans toutes leurs parties. Deux ovaires et deux styles soudés. 8° — Périanthe à neuf divisions, dont trois exter- nes, et six internes toutes semblables. Cinq étamines, dont trois sont normales ; une autre étamine est réduite au filet seul, et la cinquième est très courte, arquée en demi-cercele, à filet très dilaté, et à anthère très grosse et fermée. Deux ovaires et deux styles soudés. Dans toutes les fleurs qui contiennent deux ovaires accolés et soudés, chacun d’eux est réduit à deux loges, la troisième loge étant complètement atrophiée. 336 NOTE SUR DES FLEURS DE PHORMIUM TENAX Il eut été intéressant d'examiner les autres fleurons des deux hampes que cette plante à développées, car sans nul doute elles auraient offert aussi des anomalies analogues ou peut-être même encore plus bizarres ; malheureusement je n'ai pu me procurer un plus grand nombre de ces fleurs. Les détails qui précèdent suffisent toutefois pour montrer combien ces anomalies, accu- mulées en si grand nombre sur un même rameau, pré- sentent un caractère remarquable , surtout en ce sens que la symétrie des verticilles était profondément alté- rée, et que la plus grande perturbation régnait dans le nombre des parties constituantes de ces verticilles. Je ne sache pas qu'un cas semblable ait encore été observé chez les Monocotylédonées. Poiteau a dessiné un Lis blanc prolifère dans les Annales de la Société d'Horticulture de Paris ; M. Lindley, dans les Transac- tions de la Société d'Horticulture de Londres (1825), a signalé et figuré une fleur monstrueuse d’'Amaryllis ; enfin, M. Duchartre a décrit des fleurs anormales de Tulipa Gessneriana , dans les Annales des Sciences Naturelles (4° série, tome VIT). Mais, dans ces exemples, on ne peut rien trouver qui ait de l'analogie avec le cas précédent, qui me paraît fournir un document inté- ressant pour l’histoire de la Tératologie végétale. YO) CE rt tt OBSER V ATION SUR LE DÉVELOPPEMENT D'INFUSOIRES DANS LE VALONIA UTRICULARIS, Ac. Par M. le Dr. Ed. BORNE. Il arrive souvent que des Infusoires se développent dans l'intérieur des cellules des Algues, quoique ces cel- lules soient en apparence parfaitement closes. C’est un fait que ceux qui ont étudié les Algues à l’état vivant ont eu plus d’une fois l'occasion d'observer. En général, il n'est pas difficile de reconnaître qu’on a sous les yeux une production accidentelle tout-à-fait étrangère à la plante. Il y a pourtant certains cas embarrassants, et l’on peut quelquefois être conduit à regarder l'apparition de véritables infusoires comme un état normal de déve- loppement d'organes reproducteurs. C’est ainsi que M. Pringsheim (1) a décrit comme une seconde forme de spores des Spirogyra, certains corps qu'on trouve dans les cellules de ces Algues et que, depuis, M. Cienkowski a montré appartenir à des infusoires (2). Je choisis cet exemple de préférence à tout autre, d’abord parce que la nature de ces pseudogonidies a été mise hors de doute, et ensuite à cause de l’habileté de l'observateur qui a commis la méprise. Il convient de dire cependant (1) Algologische Mittheilungen, in Flora , 1852, p. 476 et sqq. (2) Die Pseudogonien, ir Jahrbücher für wissenschaftliche Botanik, 1857, vol. I, p. 371. 39 4 338 DÉVELOPPEMENT D'INFUSOIRES que de pareilles erreurs d'interprétation ont le plus souvent leur source dans une connaissance trop incom- plète du développement de ces productions douteuses. Certains états isolés, certaines périodes de leur évolu- tion observées séparément peuvent occasionner une erreur momentanée ; mais toutes les fois que l’étude de ces organismes a été prolongée suffisamment, on a réussi à déterminer leur véritable nature. A l'appui de ce qui précède, je citerai le fait suivant que j'ai rencontré il y à quelques mois dansle Valonia utricularis, Ag. ILest certain que dans ce cas j’ai eu af- faire à des infusoires. Néanmoinsles circonstances qui ac- compagnaient leur formation, leur aspect, leur structure, la manière dontils se comportaient avec lesréactifsoffrent tant d’analogie avec ce qu'on sait des zoospores, que si, par quelque cause accidentelle , l'observation eût été interrompue à sa première période, il eût été difficile de ne pas regarder ces infusoires comme les véritables zoospores du Valonia. Vers la fin de janvier 1859, j'eus occasion de visiter un rocher situé au milieu du golfe Jouan, près d'Antibes, dans les fentes obscures duquel croissaient en abon- dance de très beaux échantillons de Valonia utricularis qui formaient de larges touffes gazonnantes. On sait que la fronde de cette espèce est un grand tube unicellu- laire, claviforme, prolongé inférieurement en une partie plus grèle, couchée et rampante. La membrane de ce tube est fort épaisse, lamelleuse, parfaitement anhyste et présente des stries entrecroisées semblables à celles que M. Thureta figurées (1) sur la membrane des Clado- (1) Recherches sur les Zoospores des Algues, in Ann. des Sc. Nat. 3° série, tom. XIV, PI. 16, fig. 9. DANS LE VALONIA UTRICULARIS, AG. 339 phora, mais plus grossières. La face interne de la mem- brane est tapissée d’une couche de grains dechlorophylle très rapprochés les uns des autres et empâtés dans une lame de protoplasma. Lorsqu'on déchire la membrane avec quelque précaution, il est facile d'enlever de grands lambeaux de cette couche pariétale, mais ils s’altèrent rapidement aussitôt qu'ils sont sortis du sac. La lame de protoplasma se gonfle et se couvre d’exsudations réfringentes ; les grains de chlorophylle perdent ia for- me polygonale qu’ifs avaient d’abord et deviennent sphé- riques.— Je n'ai rien vu dans le Valonia quiressemblât à de la fécule. L’iode qui teint en jaune la couche de protoplasma n’en décèle aucune trace. — Le reste de la cavité est rempli d’un fluide incolore. Parmi les individus de Valonia dont la paroi était complètement revêtue de chlorophylle, on en remar- quait beaucoup d’autres où la matière verte, au lieu de tapisser la membrane dela cellule, formait un ou plusieurs sacs oblongs ou sphériques qui flottaient librement dans sa cavité. Ces sacs paraissent dus à la contraction de la chlorophylle qui s’est retirée sur elle-même dans tous les sens. On pouvait suivre en effet tous les passages entre l’état normal a (PL. I, fig. 1), et celui qui est représenté en d, e. À mesure que le sac de chlorophylle diminuait, sa couleur verte augmentait d'intensité. Les sacs étaient parfaitement lisses et d’un vert foncé; la chlorophylle conservait la même disposition et le même aspect que dans les individus ordinaires; les grains étaient seulement plus serrés les uns conire les autres. Lorsqu'on parvenait à extraire ces sacs de la cellule du Valonia, ils se détruisaient presque immédiatement au contact de l’eau; le protoplasma se gonflait comme je l'ai ditprécédemment, laissait exsuder une grande quan- 340 DÉVELOPPEMENT D INFUSOIRES tité de globules réfringents, etles grains de chlorophylle se dispersaient avec vivacité. A une période de formation plus avancée on voyait des espaces clairs se produire cà et là dans les sacs de chlorophylle. Ces espaces devenaient de plus en plus transparents, et on ne tardait pas à remarquer que dans ces endroits les grains de chlorophylle avaient disparu. Plus tard encore ces lacunes se multipliaient et deve- naient confluentes, et le sac présentait sur une plus ou moins grande partie de sa surface un réseau à mailles irré- gulières comme celui qu’on voit dans la figure 2 (PI. 1). A cette époque la lame de protoplasma dans laquelle sont plongés les grains de chlorophylle avait pris une consistance plus solide à sa périphérie, et l’on pouvait aisément extraire le sac hors du Valonia sans qu'il se détruisit. , A une dernière période, la chlorophylle avait disparu en totalité et il ne restait plus qu’un sac incolore (e PI. I, fig.1, et PL IL, fig. 1) plus ou moins résistant que la solu- tion iodée de chlorure de zinc colorait, dans quelques cas, en bleu violet intense. Ce sac était rempli de corps presque sphériques ou un peu ovoïdes, d'un vert foncé, munis d’un rostre hyalin, très semblables d'aspect aux zoospores du Vaucheria et garnis comme eux de cils sur toute la surface (PI. IE, fig. 2). Ces corps mobiles se voyaient parfaitement à l'œil nu, car leur dimension moyenne était de 1/10° de millimètre; j'en ai même mesuré dont le diamètre longitudinal était de 2/10% de millimètre. Ils se mouvaient à la manière des zoospo- res et tournaient sur eux-mêmes de droite à gauche. On ne distinguait pas de membrane à leur pourtour, la matière verte qui les gonflait s'étendant jusqu'à la péri- phérie. Sous l'influence d’une pression légère, d’un chan- DANS LE VALONIA UTRICULARIS, AG. 341 gement de densité de l’eau, et souvent même sans cause apparente, on les voyait crever subitement, les grains de chlorophylle se dispersaient en partie, les autres res- tant empâtés dans les débris de la matière incolore qui se résolvait peu à peu en gouttelettes réfringentes. Ces corps mobiles ne restent pas ordinairement dans le sac où ils se sont développés; presque toujours ils s’échappent dans la cavité du Valonia par une ouver- ture dont je n'ai pu reconnaître le mode de formation. Il m'a paru, dans quelques cas , que la sortie se faisait .par une solution de continuité située à la partie infé- rieure du sac, où l’on remarque souvent une sorte d’ap- pendice plus ou moins irrégulier. Dans d’autres cas, sur- tout lorsque l'apparition de ces corps mobiles a été tar- dive et que la membrane du sac avait pris beaucoup de consistance, ils y restaient enfermés. Si les phénomènes que je viens de décrire s'étaient arrêtés ici, on aurait pu croire que ces corps étaient les zo0ospores encore inconnus du Valonia. Certaines par- ticularités de leur formation s’éloignent beaucoup, il est vrai, de celles qui accompagnent le développement des spores mobiles des Algues ordinaires; mais le Valonia ressemble si peu aux autres Algues dont on connaît les zoospores, qu'il eût été médiocrement surprenant de trouver une différence notable dans le mode de déve- loppement de ses organes reproducteurs. Mais en poursuivant l’observation plus loin on ne tarde pas à s'assurer que ces corps mobiles sont de véritables infu- soires. On les voit en effet se multiplier rapidement en se partageant en deux par une division transversale. La chlorophylle perd sa couleur verte et devient de plus en plus brune ; en même temps sa structure gra- nuleuse s’efface et le corps des infusoires ne contient 342 DÉVELOPPEMENT D'INFUSOIRES bientôt plus que des grains ronds à bords bien tranchés, homogènes et de couleur brune.A mesure qu'ils se divisent ces animalcules diminuent beaucoup de grandeur et ils finissent par atteimdre une dimension assez uniforme. Leurs mouvements ne ressemblent plus alors à ceux des z0ospores, et quant à leur aspect il est totalement différent. Ils se contractent etse courbent dans tous les sens. Après avoir nagé pendant quelques jours dans la cavité du Valonia, ils se groupent dans certains points déterminés, le plus souvent dans la partie la plus étroite du tube. Alors leurs mouvements se ralentissent beau- coup et ils expulsent successivement tous les grains bruns sphériques qu'ils contenaient. Dans cet état ils sont incolores ou un peu jaunâtres, leur forme est oblongue, et ils renferment une matière finement granuleuse et une vacuole contractile. Le corps estmarqué de stries lon- gitudinales surtout visibles quand l'infusoire se contracte. Je n'ai pas aperçu à cette époque de bouche ni de sillon longitudinal. Il m'est souvent arrivé de voir ces infusoires s’entou- rer d’une enveloppe mucilagineuse, soit avant, soit après qu'ils s'étaient débarrassés des résidus de la chloro- phylle. Quelquefois ils se divisaient dans cette enve- loppe; le plus souvent ils en sortaient comme ils y étaient entrés, en apparence du moins. Malgré toutes mes recherches, je n’ai pu observer l'entrée des animalcules dans la cavité du Valonia, non plus que leur sortie. Je ne doute pas cependant qu'ils ne soient venus du dehors. Mais le tube du Valonia utri- cularis est si gros que les recherches dirigées dans ce but ne sont pas faciles. L'état le plus jeune que j'aie vu est le suivant. Lorsqu'on examinait attentivement les sacs verts dont j'ai parlé plus haut un peu avant la formation DANS LE VALONIA UTRICULARIS, AG. 343 L des espaces clairs, soit directement, soit après les avoir ouverts sous le microscope, on apercevait un ou deux corps sphériques de 1 à 2/10% de millimètre, parfaite- ment incolores, remplis de vacuoles plus ou moins nom- breuses , qui nageaient lentement dans la cavité au moyen des cils dont ils étaient revêtus. Dans les sacs où la chlorophylle avait disparu on ne trouvait plus quedes corps de même forme et de même volume, mais beau- coup plus nombreux et gorgés de matière verte. Il paraîtrait que c’est dans ce premier état seulement que ces infusoires sont aptes à ingérer la chlorophylle ; plus tard, soit pendant qu'ils ont l'aspect des zoospores du Vaucheria, soit lorsqu'ils ont pris l'apparence de vrais infusoires, je ne les aï jamais vu absorber de sub- stance étrangère. De très gros individus mis dans du car- min ou de l'indigo délayés dans de l'eau de mer s’y sont divisés comme dans les tubes du Valonia, ils y ont vécu pendant plus de trois semaines sans que j'aie observé la moindre trace de matière colorante dans leur intérieur. Avant de terminer, ilest peut-être utile de faire remar- quer que dans les tubes de Valonia qui ont été froissés ou piqués, la chlorophylle se contracte et forme des sacs globuleux ou allongés comme cela a lieu dans le cas cité précédemment. Mais ces deux sortes de sacs sont faciles à distinguer. Ceux qui contiennent des infusoires diminuent de plus en plus de volume, leur couleur est d’un vert noir, opaque, et la chlorophylle après s'être couverte de lacunes finit par disparaître. Dans les au- tres au contraire, la chlorophylle ne change pas d'aspect, ils s’entourentrapidement d’une enveloppe de cellulose, leur volume augmente peu à peu, et au bout de quelques semaines ils ont pris la forme et la grandeur des tubes ordinaires de Valonia. 344 DÉVELOPPEMENT D'INFUSOIRES DANS LE VALONIA. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE I. F1G. 1. — Tube de Valonia utricularis, Ag. Les figures a-f représentent à un faible grossissement les états successifs qu'offre la chlorophylle pendant les diverses périodes de déve- loppement de certains infusoires qui se forment dans les tubes de cette Algue. a. Tube de Valonia dans son état normal.— b, c. La lame de chlorophylle s’est détachée de la partie inférieure du tube; elle se contracte et se ramasse vers le sommet — d,e. États plus avancés. La contraction de la chlorophylle est terminée; il en résulte des sacs oblongs (d) ou sphériques (e-f), d’un vert foncé, dans lesquels sont renfermés les infusoires.— En /, on remar- que que la chlorophylle a disparu et que les infusoires com- mencent à se répandre dans la cavité du Valonia.(Grossissement de 2 diamètres). F1G. 2. — Sac plus grossi que dans la figure précédente. La chlorophylle commence à disparaître et il se forme cçà et là des espaces clairs qui se multiplient et s'agrandissent peu à peu. (Grossiss. de 27 diam.). PLANCHE II. F1G. 1. — La chlorophylle est presque entièrement détruite ; le sac est devenu incolore. Il est rempli d’infusoires verts, de grosseur variable, qui nagent dans sa cavité. Quelques uns se répandent dans le tube du Valonia. On en voit un certain nombre qui présentent un étranglement transversal plus ou moins profond. (Grossiss. de 27 diam.). F1G. 2. — Un de ces infusoires très grossi. Il est muni d'un rostre hyalin un peu oblique. Toute sa surface est couverte de cils vibratiles. (Grossiss. de 330 diam.). F1G. 3. — Modifications et états divers que présentent ulté- rieurement les infusoires du Valonia. (Grossiss. de 160 diam.) ŒNÈNLE ge) Fig. 2 Zd. Bornet TT pr TENT TRmEnTETTEERe Fig. 1 Developpement d'Infusoires dans le Valonia Picart fe DAT PL. IL l'ig 1 dd Ld. Bornet Picart se Developpement d'Infuwsotres dans le Va (WATETE ANÉMOMÉÈTRE DE L'OBSERVATOIRE DE LÉBISEY, Par M. le v'° du MONCEL. Bien qu’étant une des questions les plus importantes de la météorologie, puisque c’est d’eux que dépendent les variations accidentelles de la température, et par suite la plupart des phénomènes atmosphériques, la question des vents est une des moins étudiées et des moins connues. C’est à peine si l’on est parvenu à expli- quer d’une manière complètement incontestable les vents réguliers tels que les alisés, les moussons, les brises de terre et de mer etles vents éthésiens de la Méditerra- née ; quant aux ventsirréguliers de nos climats, on n’en est encore qu'à des conjectures mal définies, qui ne peuvent être d'aucun secours pour l'application. Doit-on attribuer ce peu de connaissances qu’on a acquises sur un phénomène qui nous touche de si près, à la difficulté des observations ou aux réactions trop multipliées des diverses causes perturbatrices de l’équi- libre atmosphérique? Il est probable que ces deux motifs ont agi de concert pour décourager les météoro- logistes les plus intrépides. Pourtant, sans préjuger entièrement la réussite des recherches qu'on’pourra 346 ANÉMOMETRE DE faire ultérieurement sur cette matière, je crois néan- moins qu'au moyen d'instruments d’un usage facile et surtout de nombreuses observations faites simultanément dans un grand nombre de lieux, on pourrait arriver à quelques résultats susceptibles de mettre sur la voie d'importantes découvertes, surtout en accompagnant ces observations de celles du baromètre, de l'hygromètre, du thermomètre et même de l’électromètre. Pour faire des observations sérieuses, il est évident que la girouette ne peut suffire. Quand bien même on l'observerait pendant quelques instants, à chaque obser- vation elle ne pourrait pas donner une idée exacte de la direction du vent. Depuisque je fais des observations, j'ai toujours vu que les vents les plus fixes soufflaient dans un angle de 90° et leur mobilité était telle que j'ai compté jusqu’à 1771 alternatives dans une même direction en 24 heures. { | On a bien cherché à plusieurs reprises le moyen d'obtenir, à l’aide de certains mécanismes ingénieux qui fournissaient par des traits tracés sur du papier, non seulement la direction des vents mais encore leur durée. De ce nombre sont les anémomètres de MM. d'Onsem- bray, Chazallon, OEsseler, etc., ete.; mais la plupart de ces appareils sont assez compliqués et délicats, et d’un prix tellement élevé qu'ils n’ont pu se répandre. J'ai cherché de mon côté à résoudre le même problème et je suis arrivé à combiner plusieurs systèmes différents que j'ai tour à tour essayés. Après en avoir reconnu les avantages et les défauts, je me suis arrêté définitive- ment à l’appareil représenté ici(p. 353), qui fonctionne chez moi depuis plusieurs années sans qu'il se soit arrêté et sans que j'aie eu besoin de le faire réparer. Cet appareil consiste dans une girouette ou tout autre Es L'OBSERVATOIRE DE LÉBISEY. 347 système capable de donner la direction du vent, dont l'axe réagit sur un système mécanique enregistreur et sur un pluviomètre distributeur. Cet axe est creux (en tube Gandillot) et au lieu de pivoter sur pointe comme dans les autres anémographes, il tourne sur une espèce de plateforme à roulettes CC analogue à celles sur les- quelles on tourne les wagons sur les chemins de fer ; seulement pour éviter autant que possible la dureté des frottements, le trou pratiqué à l’intérieur de la planche DD, et à travers lequel passe cetaxe, est muni de trois petites roulettes, contre lesquelles celui-ci appuie tou- jours. De cette manière, la partie inférieure B de l'axe de la girouette est complètement dégagée et peut lais- ser passer à travers le tube qui le compose, une chaîne dont nous verrons à l'instant la fonction. À la partie inférieure de ce même axe AC, se trouve adaptée une roue E, engrenant avec deux autres roues Get F exactement de même diamètre et montées sur des axes parallèles. L’axe de la roue F porte un enton- noir H, dont le tuyau de déversement a peut distribuer l’eau du pluviomètre dans différentes cases pratiquées dans le récipient cylindrique R. L’axe de la roue G porte, de son côté, une roue de petit diamètre qui a sa répéti- tion sur l’axe I, et sur laquelle vient s’enrouler une chaine articulée à la Vaucanson. Le support inférieur de ces axes estsupporté par deux montants en fonte J J, fixés à la planche DD, et se trouve tellement disposé, qu’en tournant une petite vis que l’on distingue aisément sur la figure, on peut éloigner ou rapprocher l'axe I de l'axe G. Afin de maintenir le parallélisme des axes, une seconde vis v adaptée à un système de coulisseaux de fer peut éloi- gner ou rapprocher le coussinet qui maintient supérieu- rement l'axe LE. 348 ANÉMOMETRE DE Le système de ces deux roues sur lesquelles s’engrène la chaîne de Vaucanson est représenté vu en plan dans la figure 2. La distance de l'axe I à l'axe G n’est pas indifférente ; elle doit être telle que la partie droite de la chaîne de Vaucanson de X en V, c'est-à-dire depuis les deux points de tangence de la ligne extérieure de cette chaîne avec les deux roues, soit égale au développement de la cir- conférence de l’une de ces roues. Il en résulte que la longueur totale de la chaîne est égale à trois fois le déve- loppement de cette circonférence ; par conséquent, en fixant sur la chaîne au trois tiers de sa longueur des portes-crayons c, c’ c”, leur distance réciproque repré- sentera le champ complet de la rose des vents. En effet, la roue G étant de même diamètre que la roue E et un tour de celle-ci correspondant à un tour complet de la girouette, il en résulte qu’un tour des petites roues sur lesquelles est engrenée la chaîne deVaucanson correspond également à un tour complet de la girouette. Si done, par un mécanisme que nous expliquerons à l'instant, on fait en sorte qu'un seul des crayons marque à la fois de X en V, on pourra voir par la hauteur de la trace dans l'intervalle X V la véritable direction du vent. Pour obtenir qu'un seul des crayons trace à la fois, il suffit de disposer circulairement autour de la chaîne de Vaucanson une rampe KL sur laquelle les têtes cireu- laires c, c’ c”, des portes-crayons venant à s'engager, se trouvent par ce seul fait soulevées; c’est précisément le cas des portes-crayons c’, c”, (fig. 2). Dans nos figu- res, larampe paraît double, parce que, devant être déga- gée à sa partie supérieure, elle doit être forcément sou- tenue par dessous, et c’est le support circulaire où sont fixés les points d'appui de cette rampe que nous avons L'OBSERVATOIRE DE LÉBISEY. 319 représenté en TU. Ce support est lui-même fixé sous les montants en J J’ (fig. 1.) Avec cette disposition, on comprend donc facilement qu'aussitôt après que les porte-crayons ont quitté les points X et V (fig. 2), ils se trouvent soulevés et dès lors ne fournissent plus de tra- ces du côté opposé à X V. On pourrait croire qu'avec une simple crémaillère portant un crayon et engrenant avec la roue G (fig. 1) le problème pourrait être résolu plus simplement ; mais si on réfléchit que souvent la girouette accomplit plusieurs tours sur elle-même dans un même sens, et que, dans ce cas, la crémaillère une fois sortie de son champ ne peut plus y rentrer que par l'effet d'un mou- vement rétrograde, on comprendra la nécessité de la chaîne Vaucanson et des trois crayons. Avec cette dispo- sition, en effet, si la girouette accomplit plusieurs tours sur elle-même, un crayon succède toujours à l’autre dans le champ des indications. La partie de l'instrument que nous venons d'étudier est celle qui est en rapport direct avec la girouette, mais avec cette seule disposition, les indications se superpo- seraient de X en V (fig. 2), et ne seraient d’ailleurs pas reliés au temps. Pour résoudre ce problème, il m'a suffi de disposer au-dessous du système précédent une longue planche MM (fig. 1) qu'on voit en coupe transversale sur notre dessin, et qui est mobile au moyen de quatre rou- lettes à gorge, sur un chemin de fer dont les rails cylin- driques se voient en coupe transversale en PP. Sous cette planche est fixée une longue crémaillière O, éga- lement vue en coupe, et avec laquelle s’engrène une roue qui recoit son mouvement d’une horloge (placée en un des coins supérieurs du bâtis de l'appareil), par l’inter- médiaire des deux roues d'angle, dont l'une montée sur 350 ANEMOMETRE DE l'axe incliné Q peut être repoussée, afin qu’on puisse désengrener le système. Le bouton dont est munie son assiette sert à cette manœuvre. Les dimensions des roues sont calculées de manière à faire avancer la plan- che MM d'une longueur déterminée en 24 heures. Dans mon instrument, cette longueur est de 1 m. 20. Mainte- nant, le jeu de cette partie de l'appareil se comprend aisément; sous l'influence du vent, l’un des porte-crayons ce, €”, ©”, prend des positions différentes sur la feuille de papier placée sur la planche MM ; mais tandis qu'il effec- tue ses évolutions, cette planche MM avance sous l’influ- ence de l'horloge, de telle sorte que les traces laissées sur la feuillese rapprochent des courbes que nous avons indiqués en c, et dans lesquelles la longueur des traits représente la durée du vent, tandis que la position indi- que la nature du vent. La partie du mécanisme de l'instrument qui doit enre- sistrer les différentes phases de la vitesse du vent, con- siste dans un porte-crayon Z (fig. 1) adapté à l'extrémité d’une longue tige articulée à l’un des points opposés du bâtis de l'appareil, et sur lequel réagit d’abord la chaîne qui. sort par le tube de l'axe de la girouette, et en second lieu le contrepoids y, qui exerce son effet par l’intermé- | diaire d’une poulie +, en sens contraire de la chaîne. Une tige support g maintient horizontale la tige du por- te-crayon Z, et la chaîne elle-même est fixée à une pla- que articulée transversalement au-dessus de la girouette. Cette plaque, de petite dimension relativement à celle- ci, constitue l’anémomètre proprement dit. Plus le vent est fort, plus elle s'incline , et comme sa surface décroît comme les cosinus des angles d’écartement, il est facile de préciser le degré de force en rapport avec les diffé- rentes longueurs de chaînes qui se trouvent tirées, et par L'OBSERVATOIRE DE LÉBISEY. 301 suite avec les différentes longueurs de traits marqués sur le papier. Ces traits sont, il est vrai, des arcs de cer- cle, mais comme la tige qui supporte le crayon est très longue, on peut les considérer comme droits en raison de leur peu de longueur. La partie de l'instrument qui réagit sur le pluviomè- tre n'est autre chose, comme nous l’avons vu, qu'un entonnoir H, qui, suivant la direction du vent, verse dans l’une ou l’autre des huit cases orientées de la bas- sine cylindrique R, la quantité de pluie fournie par le pluviomètre. Le tuyau de ce pluviomètre se voit en S. Chacun des compartiments de la bassine correspondant à un robinet spécial, il est facile, en laissant écouler l’eau tombée dans une éprouvette graduée, de connaître la hauteur d’eau correspondant à tel ou tel vent. Pour le relevé des observations qui se fait toutes les vingt-quatre heures, voici comment je m'y prends : D'abord, par économie, j'emploie du papier gris de tenture, dont chaque rouleau, de 12 mètres, coûte envi- ron 20 centimes. Je fixe un bout de rouleau sur la plan- che MM avec des punaises, et je laisse le reste du papier traîner par terre. Je taille les crayons et je laisse l'ap- pareil fonctionner. Au bout de vingt-quatre heures, je repousse le papier de 1"20 en écrivant dessus la date de l'observation, et le replace de nouveau au moyen de punaises. Quand tout le rouleau est tracé je le retourne à l'envers, de sorte qu’un rouleau de 20 centimes me dure à peu près quinze jours. La discussion des traces laissées par l'appareil est facile : il suffit d'appliquer sur la feuille tracée une feuille de papier à calquer, de la longueur de la planche, et divisée de cinq en cinq minutes et en seize directions de vents. Cette double division donne une série de 352 ANÉMOMÈTRE DE petits carreaux qui ont tous une position connue et déterminée, et suivant que la courbe correspond à tel ou tel de ces carreaux, ou oceupe telle ou telle longueur au milieu d'eux, on peut savoir immédiatement la durée des différents vents qui se sont succédé dans les vingt- quatre heures. | Quant aux traces correspondantes à la force du vent, le papier à calquer est rayé dans la partie correspon- dante à ces traces en quatre divisions, espacées inégale- ment d’après les angles d'écartement de l’anémomètre, correspondant à des forces de vent double, triple, qua- druple du ventinitial, que j'ai choisi léger. Cette gradua- tion peut se faire au moyen d'un anémomètre à moulinet, celui de M. Robinson, par exemple. Ces expériences étant une fois faites, servent pour toutes les observations ultérieures, et permettent de ramener les indications fournies aux quatre appellations suivantes : Vent léger, vent fort, vent très fort, tempéte. Sans doute ce système n’est pas bien rigoureux, mais, enraison de sa simplicité, il fournit peut-être en somme des indications plus certaines que les anémomètres à moulinet. Néanmoins, j'ai combiné un système de ce der- nier genre pour être approprié à mon instrument, et qui estsusceptible de fournir des courbes. Pour obtenir ce résultat, je décompose d’abord et retarde suffisamment la vitesse du moulinet pour ramener son mouvement à l'intérieur de la cabane où est placé l’anémographe. Là je le décompose de nouveau, de manière à entraîner perpendiculairement au chariot enregistreur MM (fig. 1), une crémaillère portant un crayon. Sous l'influence du moulinet, le crayon s’avance donc sur le chariot; mais comme celui-ci est entraîné lui-même, ainsi que nous l'avons vu, la ligne décrite, au lieu d’être transversale L'OBSERVATOIRE DE LÉBISEY. 353 nant E- me N NNRERKKKNNNRKKKKKKKKKKEKKEE 354 ANÉMOMÈTRE DE sur la feuille de papier, est plus ou moins inclinée diago- nalement, suivant la vitesse dont est animé le moulinet. Si la crémaillère était assez longue et la feuille de papier suffisamment large, cette ligne diagonale n’aurait pas de fin et représenterait des courbures différentes qui seraient en rapport avec l'intensité du vent; mais cette manière d'opérer serait impraticable, et, pour la faciliter, J'adapte devant l'axe du pignon moteur de la crémaillère un mouvement de pendule dont la roue de compte de la sonnerie est remplacée par une roue à cames et dont le déclanchement, au lieu de s’opérer à toutes les heures et à toutes les demi-heures, s'effectue toutes les cinq mi- nutes. Cette roue à cames, en rencontrant le pignon de la crémaillère, peut le repousser et par suite désen- grener celle-ci : alors un contre-poids ramène la erémail- lère à son point de départ initial. On concoit alors que les traits que l’on obtientsont des jambages plus ou moins allongés, dont les inflexions représentent les variations du vent pendant les cinq minutes et dont les sonimités anguleuses représentent les différents points de la courbe cherchée. En météorologie, ce ne sont pas toujours les indica- tions précises de l’azimut de la rose des vents, selon lequel chaque vent a soufflé, qui sont les plus impor- tantes pour déduire des lois ; c’est le plus souvent un ensemble d'observations se rapportant aux huit vents principaux. Or les courbes fournies par l'instrument précédent sont tellement capricieuses, tellement variées, qu'il serait difficile d'en déduire des chiffres exacts. Dans ce cas, mon anémographe électrique à compteurs peut être employé avec avantage, et pour l'adapter à l’appa- rêil précédent, il suffit de fixer à l'axe AB (fig. 1) de la girouette un frotteur à piston N appuyant sur une cir- L'OBSERVATOIRE DE LÉBISEY. 355 conférence de cuivre divisée en huit secteurs. Je ne décrirai pas ici mon anémographe électrique dont nous avons longtemps parlé dans notre premier volume; il nous suffira de rappeler qu'au moyen de ses caleu- lateurs, tous les instants pendant lesquels chaque vent a soufflé dans une même direction se trouvent totalisés, et que le nombre de kilomètres parcourus par chaque vent dans une même direction et dans un temps donné, se trouvent également inscrits. Quand on veut traduire en chiffres les courbes four- nies par les anémomètres ordinaires auxquels n’a pas été adjoint l’anémomètre électrique, ainsi que. nous l'avons vu précédemment, on peut employer un système de tra- ducteur électrique qui opère infiniment plus rapidement qu'on ne le ferait en employant le système à repère calqué que nous avons décrit plus haut. Ce système consiste dans un appareil identiquement semblable au mécanisme compteur de mon anémogra- phe électrique sur lequel réagit un système de commuta- teur que je vais décrire et qui peut être mis en mouve- ment, soit à la main, soit par un mécanisme d’horlogerie. Ce commutateur consiste d’abord dans huit ressorts recourbés en col de cygne appuyant sur l’un des cylin- dres d’une espèce de laminoir adapté à l'appareil comme le mécanisme entraîneur de la bande de papier dans les télégraphes Morse. Ce cylindre doit avoir une longueur correspondante à la largeur de la feuille tracée et se ter- miner par deux repères pour guider celle-ci dans son défilement. L'une des extrémités de l’axe de ce cylindre porte une manivelle, l’autre un pignon qui engrène avec une roue reliée au mécanisme calculateur dont nous avons parlé, par une chaîne d’engrenage et une poulie à gorge découpée. Le diamètre de cette poulie est calculé 356 ANÉMOMÈTRE DE de manière que l'arbre horizontal du calculateur fasse six tours pour un défilement de la feuille tracée cor- respondant à douze heures d'indications. Quant aux ressorts frotteurs eux-mêmes, ils se ter- minent chacun par un peigne de cuivre à dents très min- ces et très flexibles, dont la largeur est égale à une division de l’aire des vents correspondante sur le papier à un angle de 45°, et tous ces peignes sont rangés les uns à la suite des autres sur une ligne droite, sans être pourtant en contact métallique. Enfin, en avant de cette espèce de râteau se trouve une sorte de balai métalli- que qui appuie également sur le papier et qui se trouve directement en rapport avec l’un des pôles d’une pile dont l’autre pôle correspondaux différents ressorts dont nous venons de parler, par l'intermédiaire des huit électro-aimants du calculateur. Pour faire fonctionner cet appareil, il suffit de passer, avec une plume, de l'encre métallique sur les différentes traces fournies au crayon par l’anémomètre, et de placer la feuille de papier sur lelaminoir de l'instrument, de ma- nière que le commencement de chaquerelevé d'indications corresponde à un point de repère tracé sur le cylindre et à la ligne formée par les frotteurs. Sous l'influence du double contactétabli entre la trace métallique du papier et le balai frotteur d’une part, et entre cette même trace et l’un des frotteurs du rateau de l’autre, le courant se trouve formé à travers l’un ou l’autre des électro-aimants des calculateurs, etla minuterie correspondante se trouve engrenée. On tourne alorsle laminoir ; la feuille se trouve entraînée, et le calculateur mis en même temps en mou- vement fait marcher successivement celles des minute- ries qui se trouvent engrenées par suite du passage de la trace métallique sous l’un ou l’autre des frotteurs en cor- L'OBSERVATOIRE DE LÉBISEY. 397 respondance électrique avec elles. Comme la rotation des aiguilles est en rapport avec la longueur de papier défilée, laquelle longueur a été reliée à la marche du temps d’une manière immuable, il arrive que tous les instants pendant lesquel le vent a soufflé dans une même direction se trouvent additionnés comme dans mon ané- mographe électrique, et cette addition peut être faite en quelques instants pour un mois entier. Quant aux indications relatives à la force du vent, leur calcul dépend du genre d’annotation qui a été produit. Si ce sont des courbes fournies par un moulinet, comme je l'ai indiqué dans l’anémographe précédent, ou des traces fournies par l’anémomètre à plaque, on circon- serit ces traces avec de l'encre métallique, et on place dans le champ de ces traces quatre ou cinq frotteurs analogues aux précédents qui se trouvent reliés avec des minuteries spéciales. Alors on obtient la somme des in- stants pendant lesquels ont soufflé les vents dont la force correspond aux désignations : vent modéré, vent fort, vent très fort, tempête, calme. Si les traces produites sont des traits correspondant à un certain nombre de tours du moulinet anémométrique, ces traits sont repro- duits à l’encre métallique, et des frotteurs en forme de fourche, dont les branches sont isolées, inscrivent sur un compteur le nombre de ces traits. Dans ce cas, cepen- dant, il est plus simple de les compter. gi ANALYSE DES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ. ANNÉE 1858. Séance du 4 janvier 1858. BOTANIQUE. — M. Besnou rapporte qu'il a trouvé en pleine floraison, pendant le mois de décembre dernier, les plantes suivantes : Papaver rhœas, Agrostemma gi- thago, Daucus carota, Cardamine hirsuta , Anthemis nobilis, Chrysanthemum leucanthemum , Geranium robertianum, Erodium moschatum, Fumaria Boræi, Chærophyllum temulum, Scandix pecten, Borrago ofji- cinalis, Sherardia arvensis, Achillea mallefolium. Cette végétation atteste la douceur exceptionnelle de la température qui a régné au commencement de l'hiver. MM. Bertrand-Lachênée, Besnou et Tardif communi- quent à la Société les noms de quelques plantes rares qu'ils ont trouvées dans leurs herborisations de l’année dernière; ce sont : Erythræa diffusa, dans les landes du Sausset; Valeriana dioïca, à Hauteville ;-Ammi majus, à Querqueville ; Scrophularia peregrina, à Équeurdre- ville et Octeville ; Reseda lutea, Verbascum phlomoïdes, Coriandrumsativum, Tragopogon orientale, Crepis bien- DE LA SOCIÉTÉ. 359 nis, Bromus erectus, et Brisa media, sur les remparts du port militaire ; OEnanthe peucedanifolia, près du Trottebec ; Polygala vulgaris, à la ferme de la Mon- tagne; Verbuscum virgatum, Reseda lutea var. gracilis, sur les glacis du port militaire. La plupart de ces plantes n'avaient pas encore été signalées dans les environs de Cherbourg. Cmimie. — M. Besnou lit une note sur le dosage de l'acide sulfureux contenu dans l'acide chlorhydrique et sur le mode de purification de cet acide. L’acide chlor- hydrique du commerce est très souvent mélangé d'acide sulfureux qui passe à la distillation et altère encorelanou- velle dissolution d’acide chlorhydrique. Cet acide sul- fureux pouvant nuire dans un grand nombre de recher- ches analytiques importantes, il est indispensable d’en constater la présence et de l'enlever dans la préparation de l'acide chlorhydrique. Un assez grand nombre de pro- cédés ont été donnés par MM. Pelletier, Gay-Lussac, Heintz, Fordos, Gélis, Lambert et Laroque. Tous sont certainement très propres à dénoter la présence de l'acide sulfureux, mais ils laissent plus ou moins à désirer pour obtenir le dosage avec un degré d’approximation suffisant. Les uns sont d’ailleurs assez longs à exécuter, les autres exigent des agents chimiques que ne posse- dent que très rarement les laboratoires des pharmaciens. M. Besnou croit donc utile d'indiquer un moyen qui est à la disposition des plus modestes laboratoires; c’est l'emploi du chlorate de potasse. Pour cela, il prend 50 grammes d'acide chlorhydrique à essayer ; il y ajoute 2 à 3 décigrammes de chlorate de potasse; il agite Jus- qu'à décomposition et dissolution totale, puis il étend de 7 à 8 volumes d’eau distillée. Il verse alors un léger excès de solution concentrée de chlorure de barium ; au 360 ANALYSE DES TRAVAUX bout de 12 heures il s’est formé un dépôt blanc de sul- fate de baryte qu'il est facile de séparer par décantation du liquide. Ce précipité est lavé à l’eau distillée et pesé, et, de son poids, on déduit celui de l'acide sulfu- reux au moyen de la table des proportions chimiques. Dans la purification de l’acide chlorhydrique, il est done utile et économique d'ajouter à l'acide du commerce quelques grammes de chlorate de potasse avant de procéder à sa rectification. Dans le cas où l'acide chlor- hydrique du commerce contiendrait également et en même temps de l’arsenic, l'addition du chlorate de potasse qui le transformerait en acide arsénique serait encore un moyen de purification excellent. L'emploi d'une petite quantité d’hypochlorite de chaux ou de soude remplirait aussi le même but. Séance du 1° février 1858. MÉTÉOROLOGIE.—M.Th. Dumoncel adresse à la Société une note contenant la description de l’anémographe qu'il a établi à son observatoire de Lébisey, près Caen. (Impri- mée dans ce volume, p. 345). BoTANIQUuE.—M.Le Jolis fait connaître qu'il a découvert, en janvier dernier, sur les rochers du Hommet, à Cher- bourg, une espèce nouvelle du genre Verrucaria qui pré- sente la particularité, unique jusqu’à ce jour dans l’histoire des Lichens, de se développer dans l’eau de mer où elle vit constamment submergée ; ce Lichen est donc, par ses habitudes biologiques, l’analogue du Sphæria posi- doniæ, le seul champignon connu qui soit complètement marin. M. le D' W. Nylander, à qui M. Le Jolis a com- muniqué sa découverte, a imposé à cette espèce le nom de Verrucaria halodytes. En outre, parmi plusieurs DE LA SOCIÉTÉ. 361 Lichens intéressants récoltés dernièrement aux environs de Cherbourg par M. Le Jolis, se trouvent encore trois espèces nouvelles dont la description vient d’être faite par le D' Nylander ; ce sont : Pyrenopsis fuscatula Ny1. (Urville-Hague); Stigmatidium leucinum Ny1., et Lecidea lœvigata Ny1. (falaises de Gréville). M. Le Jolis a aussi rencontré à Cherbourg les Lecidea carneolutea Turn., et Verrucaria Salweïi Leight., qui n'avaient pas encore été trouvés en France. Caimie. — M. Besnou communique une note dans laquelle il expose quelques observations faites par lui à Vichy, sur la nature des eaux des principales sources minérales. Après avoir rappelé combien leur composi- tion semble identique, et avoir signalé la présence du fluor que vient d’y constater M. Nicklès, l’auteur entre dans quelques explications sur les différences de leurs effets thérapeutiques, suivant qu’on administre l’eau de telle ou telle source. Il appelle l'attention des savants sur la présence d'éléments sulfurés qu'il y a nettement reconnus au goût, à l’odorat et à l’aide des réactifs, notamment dans la source intermittente. Il a été frappé d'une odeur et d’une saveur bitumineuses que nul savant n’a signalées, et qui lui semblent justifier certains résul- tats dus à l'emploi de ces eaux dans des états morbides particuliers. Ainsi, l’eau des Célestins est d’une saveur agréable et sans arrière-goût, tandis que la source voi- sine, celle du Puits-Lardy, a déjà quelque chose de sul- furé et de bitumineux. Ces caractères organoleptiques, qui sont très marqués dans l’eau de la source intermit- tente, se trouvent plus prononcés encore dans les sour- ces thermales de l'hôpital, du Puits-Chomel et de la Grande-Grille. La présence d’une essence bitumineuse lui paraît d'autant plus probable, que dans un rayon peu 362 ANALYSE DES TRAVAUX éloigné il existe de l’asphalte, et que le sol si remué des environs de Vichy pourrait bien contribuer à la consti- tution chimique de ces eaux. Séance du 1° mars 1858. PHYSIQUE DU GLOBE. — M. Jouan communique la tra- duction qu'il a faite de trois: mémoires du lieutenant Maury, de la marine des États-Unis, et qui portent les titres suivants : 4° Considérations sur la salure de l'eau de mer ; 2° Limon et fond de la mer; 3° Effets du vent sur la production des phénomènes géologiques. BoTANIQUuE.— MM. Jardin et Bertrand-Lachènée infor- ment la Société qu'ils ont rencontré le Setaria viridis dans l'enceinte du port militaire. Séance du 3 avril 1858. ASTRONOMIE. — M. Fleury lit une note sur le moyen de déterminer la loi de distribution de la chaleur à la surface du soleil. Depuis quelques années le P. Secchi a découvert que la température des divers points de la photosphère solaire, loin d’être partout égale, décroit au contraire de l'équateur aux pôles. Le procédé qui a conduit le savant astronome à ce résultat, quoique très ingénieux, est d’une délicatesse et d'un prix qui ne lui permettent pas d’être employé hors des observatoires astronomiques. Il serait pourtant d’un haut intérêt de multiplier ces études dans le but surtout de découvrir la loi qui lie la température d’un point quelconque de la surface solaire à sa déclinaison. Les éclipses de soleil offrent de précieuses ressources pour ce genre de recherches, ainsi qu'on va le voir. Pendant une éclipse, DE LA SOCIÉTÉ. 363 la radiation calorifique ne peut être proportionnelle à la surface visible de l’astre, car cela exigerait une égalité parfaite de température pour tous les points de la sur- face solaire, égalité que nous savons ne pas exister. Ce manque de proportionnalité est modifié et non produit par la grandeur de l’éclipse et par la position relative de l'équateur solaire et de la trajectoire apparente de la lune. Ces remarques préliminaires et essentielles bien comprises, onconcoit facilement quesi, pendantune éclip- se, on mesure les diverses intensités de la radiation cor- respondante à différents instants, suffisamment éloignés entre eux, on pourra, en tenant compte de l'influence qu'exerce la position de l'équateur du soleil et de la tra- jectoire apparente de la lune, exprimer la température de chaque point de la surface solaire en fonction impli- cite de sa distance équatoriale, et obtenir autant de valeurs numériques de cette fonction qu'on aura de mesures de radiation d'intensité distinctes, ce qui per- mettra d'obtenir la loi numérique de la distribution de chaleur sur la photosphère du soleil. Si l’on craignait que l'inégale absorption, par l'atmosphère, des divers rayons calorifiques n’amenât quelque incertitude dans les indi- cations du procédé ci-dessus esquissé, il serait facile d'éliminer cette cause d’erreur par l'étude comparative d'observations faites en divers lieux. L'auteur s'était proposé d'employer cette méthode lors de l’éclipse du 15 mars dernier, mais l’état toujours couvert du ciel a empêché de réaliser ce projet. ASTRONOMIE. — Causes de l'accélération du mouve- ment des comètes, par M. L.-L, Fleury. — M. Fleury lit la note suivante: «Si l'accélération du mouvement des comètes était due à la résistance de l’éther, elle se mani- festerait, d’une manière plus ou moins sensible, sur toutes 364 ANALYSE DES TRAVAUX les comètes périodiques. Loin de là, la comète d'Encke seule présente une accélération incontestable ; celle de Halley paraît bien, il est vrai, accélérer aussi son mou- vement, car ses périodes moyennes des siècles passés excèdent très notablement les dernières; mais, comme nous ignorons la part qu'ont eueles perturbations dans cette accélération, nous ne pouvons l’attribuer avec certi- tude à larésistance de l’éther. Du reste, en admettant que cette accélération, indépendante des actions planétaires, existât pour la comète de Halley, comme elle existe pour celle d’Encke, la théorie de la résistance de l’éther n’en serait pas plus satisfaisante, puisque les autres comètes périodiques ne présentent pas d'accélération appréciable. Diverses actions physiques du soleil lui-même sont très probablement la cause de l'accélération observée : l’action calorifique tient sans doute la première place. En effet, quand une comète se rapproche assez du soleil pour que ses divers points soient inégalement échauf- fés, le centre de gravité de cette comète se déplace, puisque les parties les moins chaudes, devenant spécifi- quement plus pesantes, se rapprochent le plus possible du soleil, jusqu’à ce que, devenues à leur tour les plus chaudes, ces mêmes parties soient remplacées par d’autres plus froides, et ainsi de suite. Or, le centre de gravité se rapprochant du soleil, la diminution du grand axe de l'orbite s'ensuit nécessairement. Quand la comète a dépassé son périhélie , l'inégalité d’ac- tion calorifique du soleil sur les divers points de l’astre devenant de plus en plus faible, le centre de gravité de la comète tend à revenirà sa position normale, et il en résulte un accroissement du grand axe, accrois- sement toujours inférieur à la diminution primitive, puis- que, par suite de cette diminution même, la comète DE LA SOCIÉTÉ. 365 s'éloigne plus rapidement du soleil qu’elle ne s’en était approchée. Une autre cause qui doit aussi pro- duire un effet analogue est l’action magnétique du soleil. Il est évident que la distribution de la chaleur, comme celle du magnétisme, à la surface du soleil doit exercer une grande influence sur le phénomène en question ; mais, toutes choses égales d’ailleurs, il doit être d'autant plus marqué que la distance périhélie de la comète est moindre. Or, de toutes les comètes périodiques, celles d'Encke et de Halley offrent les plus faibles distances périhélies. » MÉDECINE LÉGALE. — M. Besnou communique un extrait d'un rapport de médecine légale sur un cas de mort déterminée par l’ingestion d’un breuvage préparé avec des plantes abortives. M. Besnouinsiste sur l’absen- ce de toute rougeur et de toutes traces d’inflammation des voies digestives. L’intoxication a eu lieu secondai- rement par suite de l'absorption de l'élément vénéneux qui a déterminé une congestion très forte des organes cérébraux et parenchymateux. La mort ne pourrait donc pas être rapportée à une action locale directe, comme cela a lieu avec les substances caustiques , âcres et irri- tantes. Trois plantes principales constituaient l'influence toxique du breuvage, cesont le Taxus baccata, le Ruta graveolens et le Juniperus sabina. D'après l'opinion de l’auteur de ce travail, ces végétaux énergiques ont agi comme des narcotiques et des stupéfiants. Ils ne luisem- blent donc pas devoir rester äans la catégorie des narco- tico-âcres. Si, dans quelques expériences faites à Alfort, on a pu constater sur des chevaux, après l'ingestion de rameaux du T'axus baccata, de la rougeur dans le tube digestif, surtout à l’œsophage et à l'estomac, c'est qu'au lieu d'opérer, comme l’a fait M. Besnou, avec le suc non 366 ANALYSE DES TRAVAUX dépuré de ces feuilles, on a administré des branches entières, à la dureté desquelles il attribue l’inflammation locale et traumatique observée. L'action du J'uniperus sabina et du Ruta graveolens est absolument identique. Aussi M. Besnou croit-il que c’est à tort que l’on regar- derait l’inflammation des voies digestives comme devant être constante, et comme étant caractéristique de l’in- toxication produite par ces plantes. Il est probable que les auteurs qui ont observé cette rougeur, cette forte inflammation, auront agi avec les plantes pilées et non avec leur suc. Si ces sucs non dépurés nelaissentaucune trace de leur passage sur les voies digestives, à plus for- te raison les infusions, les décoctions et les extraits de ces plantes n’en pourraient pas déterminer, puisque ces infusions et décoctions contiendraient moins de princi- pes toxiques dissous, et que dans les extraits il y aurait eu volatilisation et perte d’une grande partie de leur principes huileux volatils. ,; BOTANIQUE. — M. Bertrand-Lachènée fait connaître que le Scilla autumnalis L. croîtaux deux points extrê- mes de l'arrondissement de Cherbourg: à Surtainville, sur les côteaux calcaires et dans les prés maritimes ; à Gatteville, dans les lieux herbeux du littoral, entre Bar- fleur et le phare, où sa hampe dépasse souvent 33 centi- mètres. Steinheil a formé du Scilla autumnalis L. deux espèces qu'il anommées Scilla autumnalis et Scilla fal- lax. M. Bertrand-Lachènée pense que c’est à cette der- nière que doivent être rapportés les échantillons qu'il a recueillis dansles localités mentionnées ci-dessus. Babing- ton considère aussi comme le Scilla fallax Steinh. l'espèce qui croît dans les îles anglo-normandes. BOTANIQUE. — M. Hétet, professeur à l’école de méde- cine navale de Toulon, envoie à la Société un mémoire DE LA SOCIÉTÉ. 367 sur l'organogénie et la physiologie végétales. L'auteur y rend compte des expériences qu’il a faites pendant l'été de 1856, au jardin botanique de Saint-Mandrier, dans le but de vérifier les idées de Gaudichaud sur l'accroissement en diamètre des arbres dicotylédonés. Après avoir décrit ces expériences, il avoue que l'opinion favorable qu'il s’était faite d’abord de la théorie des phytons et des tis- sus descendants, a été grandement ébranlée, et qu’il est porté à conclure que l'accroissement en diamètre des arbres dicotylédonés de nos climats a lieu de la manière suivante : QA la périphérie du tronc d’un arbre dicoty- lédoné, se produit sans cesse, tant que le végétal est en sève , une formation de tissu d’abord tout utricu- laire, et qui bientôt se modifie en partie, et prend l'aspect connu, fibro-vasculaire , entremêlé de grou- pes cellulaires. Cette production se fait en dehors des tissus existants, sous l'écorce et sur place, dans cette zone dite végétative ou organogénique, obéissant ainsi à une sorte d'irradiation centrifuge. On doit s’éton- ner, ajoute M. Hétet, que Duhamel qui, dans ses expé- riences si originales, avait vu se produire des faits ana- logues à ceux que je viens de signaler, n’en ait pas été conduit à abandonner sa théorie de la transformation du liber en aubier, empruntée d’ailleurs à Malpighi, et qu'il ne se soit pas fait le chef d’une école, à la tête de laquelle s’est placé plus tard M. Mirbel, école qui soutient que l'accroissement annuel des arbres dicotylédonés de nos climats a lieu dans la zone génératrice par une production nouvelle, et aux dépens du cambium , de jeune tissu ligneux (aubier) d’une part et de jeune écorce de l’autre. Or Duhamel dans ses expériences avait reconnu (je crois avoir démontré qu'il avait complètement raison sauf diffé- rence d'interprétation, car le corps ligneux proprement 368 ANALYSE DES TRAVAUX dit ne peut pas se reproduire), que le corps ligneux dépouillé de son écorce, mais garanti contre l'air et la lumière, peut reproduire une nouvelle écorce en même temps que de nouvelles couches ligneuses. » Séance du 3 mai 1858. ZooLoGre. — M. Jouan lit un mémoire sur les baleines et les cachalots. (Imprimé dans ce volume, p. 1.) ASTRONOMIE. — M. Liais entretient la Société des diverses recherches faites dans le but de déterminer la durée de la rotation du soleil ; il parle des travaux de M. Büys Ballot, qui a déterminé la durée de cette rotation par une périodicité dans les températures terrestres, périodicité qui semble indiquer qu'une des moitiés du soleil est plus chaude que l’autre. Les grandes différen- ces que l’on remarque entre les divers nombres trouvés pour la rotation solaire à l’aide des taches, prouvent que ces taches ont des mouvements particuliers à la surface de l’astre, et conséquemment le chiffre trouvé par M. Büys Ballot est probablement celui qui mérite le plus de confiance. En l’admettant on est conduit à conclure que la photosphère solaire a dans sa région équatoriale un mouvement de l’ouest à l’est, et qui semble contraire à l'opinion des vents alisés émise par John Herschell. Mais M. Liais fait remarquer que la photosphère appartenant à la région supérieure de l'atmosphère solaire doit pos- séder un mouvement inverse des vents alisés, si ces der- niers existent, de même qu'à la surface de la terre les couches élevées de l'atmosphère ont, dans la zone inter- tropicale, un mouvement général de l’ouest à l’est. Les travaux de M. Büys Ballot, loin d’être opposés à la théorie des vents alisés solaires, comme on le croyait, DE LA SOCIÉTÉ. 369 tendent donc, au contraire, à confirmer cette théorie. M. Liais fait voir ensuite qu’il résulte de la répartition de la lumière à la surface du soleil que l'atmosphère extérieure non seulement possède un grand pouvoir absorbant, mais encore que ce pouvoir a lieu presque en entier dans une couche très peu épaisse en contact avec la photosphère. C’est cette faible épaisseur qui permet d'expliquer les facules qui ne sont, comme a dit Herschell, que le faîte d'immenses vagues dans la photosphère. A l'appui de cette manière de voir, on peutciter une observation de M. Dawes qui a vu une facule sur le bord du soleil se projeter en apparence hors du limbe. La formule don- née par Laplace dans letome IV de la Mécanique céleste, relativement à la distribution de la lumière et de la cha- leur à la surface du soleil, est erronée en ce que la quan- tité de chaleur émise n’est pas, comme le suppose La pla- ce, en raison inverse du cosinus de l'inclinaison des rayons émis sur la surface solaire. ASTRONOMIE. — M. Liais fait remarquer que dans la théorie dynamique de la chaleur solaire de M. Water- ston , l’accroissement de masse du soleil serait plus vite sensible par une accélération du mouvement de la terre, que par un accroissement du diamètre appa- rent du soleil. Il entretient la Société de la forma- tion des équations différentielles du mouvement d’une planète autour d’un soleil dont la masse va en croissant. Il fait voir que ces équations sont intégrables dans le cas où la masse croît très lentement et sensiblement propor- tionnellementau temps. Quoiqu'onn’ait pas constaté dans le mouvement terrestre d'accélération de la nature de celle que donneraient les formules, M. Liais pense que cependant on peut admettre la théorie de M. Water- ston, à cause des compensations qu'ont pu établir d’autres 2 370 ANALYSE DES TRAVAUX actions tendant à retarder ce mouvement, actions qui se reconnaissent d’ailleurs sur la planète Mercure. La théorie de M. Waterston peut facilement expliquer pour- quoi le soleil est plus chaud à l'équateur qu'aux pôles, comme l’a reconnu le père Secchi, fait qui rend compte d’ailleurs des vents alisés solaires. La nébuleuse solaire esten effet peu inclinée à l'équateur du soleil. BOTANIQUE. — M. Bertrand-Lachènée fait connaître à la Société que, dans les premiers jours du mois d'avril, il a trouvé aux environs de Cherbourg, les £rophila medioxima et stenocarpa Jord. Séance du T juin 1858. ZooLoG1E. — M. Jouan lit une série de notes sur plu- sieurs oiseaux qui habitent les îles du Grand-Océan. (Imprimées dans ce volume, p. 49.) BOTANIQUE. — M. Le Jolis met sous les yeux de la Société plusieurs rameaux fleuris du Cytisus adami, sur lesquels, parmi les petites fleurs roses de cet hybride, se trouvent quelques unes des grandes fleurs jaunes du C. laburnum. IN lit à ce sujet une note (Imprimée dans ce volume, p. 157.) MÉCANIQUE CÉLESTE.—M. Liais entretient la Société du rôle du magnétisme des astres dans leurs perturbations mutuelles. Il fait d’abord remarquer que son action se confond en grande partie avec celle de la gravitation, comme soumis à la loi du décroissemement en raison inverse du carré des distances, mais qu'il en diffère en ce que l’action peut être tantôt attractive, tantôt répulsive. Toutefois le voisinage dans chaque astre des pôles opposés, vu la petitesse des dimensions des planètes et du soleil relativement à leurs distances mutuelles , DE LA SOCIÉTÉ. 371 rend l'action du magnétisme très faible. Après ces con- sidérations générales, l'auteur examine la manière de tenir compte du magnétisme dans le calcul des pertur- bations, et il recherche si le magnétisme pourrait être pour quelque chose dans la diminution du mouvement moyen de Mercure, fait contraire à celui qui aurait lieu par la résistance d’un milieu et que ne peut expliquer la gravitation. M. Liais pense qu'il faudrait plutôt attribuer cette anomalie à ce que Mercure, plongé dans la partie dense de la lumière zodiacale , doit éprouver des chu- tes d’aérolithes beaucoup plus nombreuses que la terre. Dès lors, la masse de Mercure ne peut être regardée comme constante, ainsi qu’on le suppose dans les formu- les ordinaires. Dans cette hypothèse, Mercure, recevant des bolides directs près de leur périhélie et par suite ani- més d’une vitesse plus grande que la sienne, se trouverait dansla condition inverse d’une résistance, ce quis’accorde avec les observations. BOTANIQUE. — M. Bertrand-Lachènée signale à Octe- ville les plantes suivantes : le Ranunculus Baudotit , Godron, à la carrière des Fourches; le Polygala oxy- ptera, Reich., dans le vallon de Grimesnil; le Cerastium pumilum, Grenier, sur la route de Nouainville; l'Oxalis corniculata L., au hameau Noblet ; le J'uncus capitatus, Weig., dans la partie sud de la lande ; le Carex divulsa, Good., sur les côteaux de Quincampoix. Séance du 4 juillet 1858. BOTANIQUE. — M. Besnou met sous les yeux de la Société un spécimen d’une moisissure rouge qu'il a vu se former sur le résidu de la décoction d’un engrais dans lequel ilrecherchait la présence de substances albumi- 312 ANALYSE DES TRAVAUX noïdes , telles que chair musculaire, cornes, peaux, etc. L'examen au microscope lui a fait parfaitement recon- naître les grains moniliformes qui caractérisent l Oidium aurantiacum. L'an dernier il eut également l’occasion de retrouver ce cryptogame sur du vieux fromage. Cette nouvelle observation corrobore l'opinion qu'il a émise sur la production de cette mucédinée, à savoir qu’elle ne pourrait être considérée comme une maladie du grain, comme une inlection épiphytique des céréales. D’après l’auteur, ce champignon est le résultat d’une décompo- sition, d’une fermentation profonde des substances azo- tées et féculentes, et de nature analogue, alors que ces éléments organiques ont été soumis à la coction, et qu'ils se trouvent en contact avec l'air, sous l'influence de la chaleur et de l'humidité. GéoLoGiE. — M. J. Lesdos communique une note sur un gisement de sulfate de baryte. Jusqu'à présent‘le sul- fate barytique, trouvé dans les terrains anciens de notre arrondissement, nes’est rencontré qu'en petite quantité, soit en lames cristallines d’assez petite dimension dans les grès du Roule et de la Fauconnière, soit en masses cristailines ou amorphes dans l’arkose du Val-de-Saire, notamment à la Pernelle; aussi, M. J. Lesdos croit devoir signaler à la Société un gisement beaucoup plus considérable de ce minéral qu'il a découvert cetle année à Sideville. Le grès de cette commune est recouvert en plusieurs endroits de couches de sable quartzeux plus ou moins puissantes et de couleurs variant du gris au jaune et au rouge. Au lieu ditla Néronnière, les travaux * occasionnés par l'établissement du chemin de fer ont mis à nu une épaisse couche de sable dans laquelle se trou- vent des masses de grès plus ou moins volumineuses, et, concurremment avec cétte pierre, des blocs de sulfate DE LA SOCIÉTE. 373 de baryte souvent presque pur. Ce sulfate est en masses cristallisées d’un rouge clair. Plusieurs des morceaux que M. J. Lesdos a pu se procurer, forment des échantillons vraiment remarquables. L'un, entr'autres, a une struc- ture polyédrique qui le faisait distinguer, à première vue, des morceaux de grès avoisinants ; il est d’une homogénéité parfaite, et du poids de 31 kilogrammes. D’autres masses étaient encore plus considérables. Si ce produit naturel était employé en plus grande quan- tité par l’industrie, il y aurait avantage à aller le prendre dans la localité qui vient d’être signalée. Z00LOGIE. — M. H. Jouan lit une note sur quelques animaux qu'ila rencontrés en pleine mer pendant un voyage au-delà du cap Horn et plusieurs traversées dans l’'Océan-Pacifique. Les cétacés sont peu nombreux, du moins ceux qui sont utilisés par l’industrie. Les mers australes offrent aux navigateurs une grande quantité d'oiseaux grands-voiliers, dont l'histoire et la classifica- tion sont d'autant plus confuses qu'on ne peut les étudier qu'à distance, et que beaucoup d'espèces ont été éta- blies sur les rapports des marins, qui le plus souvent ne s'accordent pas entr'eux sur la valeur des appellations vulgaires. On retrouve des espèces voisines de celles du Sud, et quelquefois les mêmes, dans la partie septentrio- nale de l'Océan Pacifique. Le résultat des observations de M. Jouan le porterait à croire qu'il y a moins de poissons, en pleine mer, dans la partie orientale de l'Océan-Pacifique que dans l'Atlantique ; mais, comme pareille remarque n'aété, à sa connaissance, faite par personne, il pourrait se faire qu'il se fut trouvé dans un cas tout particulier, et peu favorisé par le hasard. La note se termine par quelques remarques sur des ani- maux inférieurs et quelques mots sur le Sargassum bac- 374 ANALYSE DES TRAVAUX ciferum, Agardh, (raisin des tropiques,) et deux autres varechs qu'on rencontre au large, l’un dans les régions Magellaniques, l’autre en Californie. CHIMIE APPLIQUÉE. — On emploie parfois sous le nom de gris de zinc une matière grisätre ardoisée, qui est d'un prix moins élevé que celui du blanc de zine. Ce produit peut donner une peinture solide, quand il est de bonne qualité et présente une composition déterminée. Il doit contenir aumoins de60 à 70 pour cent d’oxideblanc de zinc. M. Besnou, dans les analyses qu’il a faites du gris dezinc, aeu occasion de constater des différences de com- position énormes et dans des proportions en quelque sorte renversées. IL a, en effet, constaté une fois que la proportion de l’oxide blanc de zinc n’était que de 20 pour cent, au lieu de 60 minimum, tandis que le zinc s’y trouvait pour les 4 autres cinquièmes. Évidemment cette matière colorante ne pouvait donner une peinture solide, durable, car le zinc divisé ne saurait se combi- ner sous cet état aux huiles siccatives, les résinifier en quelque sorte comme le fait le blanc de zinc ou la céruse. La méthode analytique à suivre pour examiner ce pro- duit n’est indiquée nulle part. La théorie fait penser tout de suite à doser l’oxide blanc par l’'ammoniaque qui en est un dissolvant puissant, surtout alors qu’on vient de le précipiter d’une solution. Il n’en est plus de même sur le blanc de zinc obtenu par la voie sèche. L'expérience directe lui a fait reconnaître que, d'un côté, la dissolution s’opère lentement, difficilement, et que de l’autre, la facile oxidation du zinc métallique aussi divisé, sous la double influence de l’ammoniaque et de l'air, laisse croire encore à la présence d’une cer- taine quantité d’oxide, alors que celui existant réelle- ment au début de l'analyse a du être, en totalité, enlevé DE LA SOCIÉTÉ. 375 par cet agent de dissolution. C’est là une source d'erreur très grave, contre laquelle il a cherché un remède qu'il rapporte comme étant à la fois suffisamment exact et très facile à employer. Ce procédé est basé sur la réac- tion bien connue de l'acide sulfurique et de Feau sur le zine métallique. M. Besnou a d’abord constaté que cinq grammes du zine du commerce donnent environ 1 litre 90 centilitres de gaz hydrogène à la température ordi- naire. En opérant avec ce même poids de zinc et recueil- lant le gaz dans une éprouvette graduée, on arrive en comparant les volumes à déterminer de suite la quantité de zinc. Cette méthode lui semble suffisante pour l'usage auquelle elle est destinée. Cependant, comme il peut se faire que l'on arrive sur la limite du taux d'oxide exigé, ilserait prudent de bien s'assurer que le gaz hydro- gène est exempt d'acide carbonique et de gaz sulfhy- drique. Le premier provient d’une petite quantité de carbonate de zine qui peut accompagner l’oxide blanc. L'absorption au moyen d’un peu de potasse en est facile. Le second exige une petite complication dans l'appa- reil ; il suffit d'adapter un petit tube à une seule boule contenant un peu de grenaille d’étain que l’on tient en fusion au moyen d’une lampe à alcool pendant le déga- gement du gaz hydrogène; en agitant le tube, la décom- position du gaz sulfhydrique a lieu, L'étain s'empare du soufre , et alors se rétablit la proportion d'hydrogène dont le volume était condensé dans cet hydracide, On dose ensuite le charbon et les matières insolubles étran- gères par les procédés ordinaires. : Séance du 2 août 1858. BoraAniQuE. — M. Le Jolis informe la Société qu'il a 376 ANALYSE DES TRAVAUX découvert dans les bruyères marécageuses de la Bois- saye, au Mesnil-au-Val, deux plantes non encore rencon- trées dans notre pays, et qui sont d’ailleurs assez rares en France; ce sont le Lycopodium inundatum et V Equi- setum sylvaticum. Il ajoute que la végétation des bruyè- res tourbeuses qui s'étendent sur le Mesnil-au-Val et Tourlaville , au fond de la vallée de la Glacerie, peut être caractérisée par des plantes qui y sont abondantes pour la plupart, tandis qu’elles sont beaucoup plus rares ou même manquent complètement dans les autres régions des environs de Cherbourg; telles sont entr'autres les Pinguicula lusitanica, Wahlenbergia hederacea, Ana- gallis tenella, Lobdelia urens, Elodes palustris, Scutel- laria mixor, Cirsium anglicum, Orchis bifolia, Salix aurita et repens, Erica tetralix, Carex biligularis, binervis, pulicaris et panicea, Eriophoron Vaillantii, Luzula multiflora congesta, Polystichum oreopteris, Galium palustre. Cette dernière plante manque aux environs même de Cherbourg, où elle est remplacée par le Galium elongatum Pres. PHARMACIE. — M. Besnou lit la note suivante sur les inconvénients de la substitution du calomel à la vapeur au calomel ordinaire dans la thérapeutique médicale : « La sublimation et la tamisation simultanées par la vapeur d’eau offrent sans contredit un perfectionnement dans’ la préparation du calomel. Le lavage s'opère à l'instant même et ce n’est que par mesure de précaution que l’on procède subséquemment par l'emploi de l’eau bouillante, pour enlever les dernières traces de sublimé corrosif. C’est même à sa pureté qu'est due la substitu- tion du calomel à la vapeur au calomel obtenu par les anciens procédés. On le conseille donc avec raison tou- tes les fois qu'il doit faire partie de médicaments pour DE LA SOCIÉTÉ. 377 l'usage externe, soit à l’état de poudre inpalpable pour insufilation dans les ophthalmies, soit dans les pommades ou même dans les préparations de pilules dans lesquelles ce composé entre pour de très petites fractions de gram- me. Il n'en pourrait être de même lorsque le calomel est destiné à servir de purgatif et qu’il est prescrit à la dose de 0,50 { gramme. A ces doses, des accidents assez graves ont été causés par le calomel à lavapeur, et ils se sont même élevés parfois au degré d’une véritable into- xication. Cependant le calomel à la vapeur employé ne contenait pas la plus petite trace de bichlorure ou de nitrate. J'attribue ces accidents à l'extrême division du calomel qui subit une dissolution partielle et une trans- formation en sublimé ou en un autre sel soluble. De même le protochlorure, obtenu par la précipitation du protonitrate de mercure par le sel marin ou l'acide chlor- hydrique, n’est pas prescrit à l’intérieur, quoiqu'il ait une composition identique. Mais son état de division est encore extrême par suite du mode de préparation. C'est aussi à tort que dans les pastilles ou dragées vermifuges destinées aux enfants, on remplace l’ancien calomel en poudre par le calomel à la vapeur. Il est du devoir des pharmaciens de ne jamais modifier les modes de prépa- ration anciennement adoptés, à moins de prescriptions spéciales des médecins. La prudence impose au médecin l'obligation de ne pas trop varier à son gré les formules, et surtout d'éviter d'associer, sans bien s’en rendre compte à l'avance, des corps inertes par eux-mêmes, mais qui peuvent donner lieu à des réactions encore inconnues en présence d'agents primitivement inactifs. Les mêmes remarques peuvent s'appliquer au chlorure mercureux que l’on obtiendrait par la réduction du bichlorure par certains agents desoxidants. On obtient 318 ANALYSE DES TRAVAUX avec la plus grande facilité la transformation du sublimé corrosif en calomel par l'acide formique etsessels alcalins, et le sel insoluble qui enrésulte est du protochlorure de mercure chimiquement identique avec ce calomel ; il est du plus beau blane, très divisé, très doux au toucher, et d’un aspect nacré très remarquable. Si cette division extrême le rend très propre à l'usage externe, ne doit- elle pas être une cause de proscription pour l'emploi à à l’intérieur ? Ce produit me semble devoir être classé immédiatement après le protochlorure par précipitation et avant le calomel à la vapeur. » Séance du 6 septembre 1858. BoraxiQuE. — M. Le Jolis rappelle à la Société qu'en 1847 une espèce de Phormiwm rapportée directement de la Nouvelle-Zélande, a fleuri dans un jardin de Cher- bourg, pour la première fois en Europe, où cette espèce était inconnue , et qu'illui donna le nom de Phormium Cookianum, dansun mémoire publié dans le bulletin de la Société d’horticulture pour 1848. Cette plante, qui s'est trouvée répandue dans plusieurs jardins, y a fleuri à diverses reprises depuis cette époque, et comme les Phormium fleurissent assez rarement en France, il est intéressant d’en constater les floraisons. Voici celles dont M. Le Jolis a été témoin à Cherbourg : le même pied de Phormium Cookianum qui avait fleuri en 1847, donna des fleurs pour la deuxième fois en 1851, puis ensuite en 1857 et en 1838; d’autres pieds de cette même espèce ont fleuri également dans trois jardins différents pendant chacune de ces mêmes années 1857 et 1858. La floraison a toujours eu lieu au mois de juin, et les capsules quise sont développées ensuite ont donné des graines très DE LA SOCIÉTÉ. 379 abondantes, bien constituées et fécondées. Les caracte- res distinctifs de cette espèce se sont montrés très constants, et l’auteur doit seulement ajouter à sa pre- mière description, que les capsules, d’abord ebscuré- ment trigones, finissent le plus souvent par prendre une forme à peu près cylindrique, et sont ordinairement tor- dues en spirale. — Le Phormium tenax à grandes fleurs d’un jaune orangé, a fleuri à Cherbourg dans plusieurs jardins en 1851, et, cette année encore, il a produit deux magnifiques panicules de fleurs à Omonville-la- Petite. Sa floraison a lieu au moins un mois plus tard que dans l'espèce précédente. BoTANIQuE. — M. Besnou présente à la Société quel- ques Linaires qu’ils a trouvées avec M. Tardif dans les en- virons de Cherbourg. L’uneest Linaria purpurea, Müll., originaire desrégions méridionales du bassin de la Médi- terranée, et trouvée sur un mur près de l'hôpital de la marine. Babington, dans son manuel des plantes de la Grande-Bretagne, l'indique, en Angleterre, sur les vieux murs, mais il la croit échappée des jardins. La seconde, qui est très répandue dans un seul champ, près le poly- gone de Querqueville, ne doit être considérée sans doute que comme variété du Linaria vulgaris. Toutefois Tournefort fait des trois variétés dont il va être ici ques- tion trois espèces distinctes, qui étaient admises comme autant d'espèces par Gaspard Bauhin: 1° le Linaria vul- garis à petites fleurs jaunes, qui est très commun dans tous nos champs; 2° le Linaria vulgaris à grandes fleurs jaunes ; 3° enfin le Linaria vulgaris à grandes fleurs blanches. C’est sur cette dernière que M. Besnou appelle l'attention de la Société; quoiqu'indiquée par Babing- ton comme existant en Angleterre, et que M. Borrer lait trouvée dans le comté de Sussex, cette linaire est très 380 ANALYSE DES TRAVAUX rare, car le docteur Bromfield qui la signale également comme une des plantes de l'ile de Wight, existant dans un champ près la route de Newport à Cowes, et entre Cocheleton et la baie de Gurnet, ne l’a décrite qu'à l’état d’exsiccata. Ilne l’a point vue vivante. Cette variété est très belle. Elle n’est indiquée dans aucune de nos flores françaises modernes. La grandeur de sa corolle, sa blancheur que Bromfield dit être d’un blane éclatant de lait ou de perle, la font distinguer tout de suite, à tel point que M. Besnou la remarqua à plus de vingt mètres de distance en passant sur la route. Son palais n'est pas orangé comme l'a dit Bromfeld; il est d'un très beau jaune, mais ne tirant pas au rouge comme dans le Linaria vulgaris type. Cette variété était extré- mement abondante dans ce champ, tandis queles champs voisins n’offraient que la variété jaune. L’épi est bien moinslong, beaucoup plus large, moinsserré, plus lâche, et les éperons, un peu plus déliés proportionnellement, sont bien moins apprimés sur la tige, ce qu'explique parfaitement l'ampleur de la corolle. Séance du 4 octobre 1858. GÉOLOGIE. — M. H. Jouan , lieutenant de vaisseau, donne lecture d’un travail intitulé: Note sur les îles basses et les récifs de corail. Forster émit l'opinion que les îles basses madréporiques, qu'on rencontre princi- palement dans la zone équatoriale du Grand-Océan, étaient formées par le travail de certains polypes litho- phytes, et Péron, généralisant cette idée, accorda à ces animaux la puissance d'élever des constructions solides du fond de l'Océan, que la sonde n’a pu atteindre. MM. Quoy et Gaimard, dans un mémoire lu à l'Institut en DE LA SOCIÉTÉ. 381 1825, ont montré les premiers ce qu'avait d'exagéré la théorie de Péron, et ont conclu, sur des observations faites aux mèmes endroits que celles de ce dernier, que les lithophytes ne pouvaient commencer leurs construc- tions qu'à 18 ou 20 mètres au-dessous de la surface de la mer, sur des fondements qui renferment les mêmes élé- ments minéralogiques que les autres parties solides du globe. L'expédition scientifique de la Coquille donna raison aux naturalistes de l’'Uranie. Ceux-ci n'ayant pas examiné les terres basses de l'archipel Dangereux, sur lesquelles principalement Forster avait basé sa théorie, l’auteur expose dans cette note les renseignements qu'il a pu recueillir et les observations qu'il a faites lui-même dans ces îles, ce qui vient encore à l'appui de ce qu'ils ont avancé. Cependant on manque encore de faits posi- tifs, tels que la découverte de roches ignées, pour affirmer que ces îles dépendent de volcans sous-marins, sur les rebords des cratères desquels les zoophytes auraient établi leurs constructions, ce que leur disposi- tion en cercle ou en ellipse autour d’un lagon intérieur engage à croire à la première vue. BOTANIQUE. — M. Bertrand-Lachênée présente le tableau de la végétation maritime de la Hague au mois de septembre, et rend compte de plusieurs herborisations qu'il a faites dernièrement dans cette contrée. Parmi les plantes qu’il y a recueillies il signale le Lotus tenwfo- lius, Rehb., les Melilotus alba, Lam., et arvensis, Wall., l'Erythræa centaurium, Pers. à fleurs blanches, le Lattorella lacustris et le Limosella aquatica, L., trouvés à Herqueville ; l'Euphorbia peplis, L., le Poly- gonum Rai, Bab., le Rubus cœsius, var. agrestis, W. et N., etle Blitum rubrum, Rehb., provenant du littoral et de la mare de Vauville. 382 ANALYSE DES TRAVAUX M. Le Jolis informe la Société qu'il a découvert récem- ment dans l'étang de Percy, à Tonneville , l’Elatine hexandra, plante rare en France, et qui n’avait encore été signalée en Normandie qu'à Saint-Hilaire-du-Har- couet et à Saint-Lo. Il a encore remarqué à Urville- Hague le Salix Russelliana, Sm. BorTAnIQuE.— M. Le Jolis lit une note sur des anoma- lies remarquables qu'il a observées sur des fleurs de Phormium tenax (Imprimée dans ce volume, p. 333.) AcousriQue.—M. L.Fleury entretient la Société de quel- quesexpériences qu'ila faites sur la production du son dans lesanches, et entr'autres résultats fait remarquer les sui- vants : une anche à languettelibre,et qui ne diffère de cel- les employées dans les orgues sans tuyaux que par l'éléva- tion des bords longitudinaux de la platine, présente la singulière propriété de ne pouvoir rendre aucun son perceptible lorsqu'on cherche à la faire agir, soit avec un soufflet, soit même avec le souffle de la bouche accom- pagné d’un certain mouvement des lèvres qui devrait favoriser la production duson. Dans ce cas pourtant l’ou- verture que laisse l'extrémité libre de la languette est évidemment plus que suffisante pour la production d’un son perceptible. L'agrandissement de cette ouver- ture ne donne aucun résultat. Mais si l’on diminue l’ex- haussement des bords de la platine, le son reparaît aussi- tôt pour disparaître dès que cet exhaussement est rétabli. Ces derniers faits prouvent avec évidence que le mutisme de l’anche a pour cause véritable l’élévation anormale des bords de la platine. En réfléchissant sur ces faits, et en étudiant la production du son dans certaines anches, telles que celles de la clarinette et du haut-bois, M. Fleury fut porté à croire qu'un élargissement des languettessuflirait au rétablissement du son. L'expérience DE LA SOCIÉTÉ. 383 a justifié cette induction : des anches à languettes de largeurs croissantes ont été construites, et à partir d’une certaine largeur les languettes ont commencé à vibrer sous l’action du soufle de la bouche, aidé par un mouve- ment des lèvres, puis pour un élargissement encore un peu plus grand, le vent d’un soufflet produisait avec la plus grande facilité un son aussi fort et aussi régulier que ce- lui des anches ordinaires. Séance du 8 novembre 1858. GÉOLOGIE. — M. Bonissent présente à Société la pre- mière partie de son Essai géologique sur le départe- ment de la Manche. (Imprimé dans ce volume, p. 73). ASTRONOMIE.—M. Emmanuel Liais, qui a été à Parana- gua pour observer l’éclipse totale du soleil qui a eu lieu le 7 septembre dernier, adresse à la Société quelques détails sur les observations qu'il a pu faire et qui sont très précieuses pour l'histoire de l'astronomie physi- que. Entre autres résultats, il a reconnu : 1° que la cou- ronne solaire appartient au soleil et non à la lune, puis- que celle-ci a paru progresser d’une manière très évi- dente sur les rayons inclinés de la couronne ; 2° que la couronne est polarisée ; 3° que la lune a pu être vue en dehors du contour solaire, et il a pu la photographier dans cette position. Il a fait d’ailleurs douze photogra- phies de l’éclipse avant et après l'obscurité totale. BorTANIQuE.— MM. Besnou et Bertrand-Lachènée ont observé dans la partie sud de Bretteville, au bord de l'ancienne route de Saint-Pierre-Éclise, le Lythrum hys- sopifolia, L. ENTOMOLOGIE.— M.Bertrand-Lachônée a trouvé, le 28 septembre, la Chrysomela Banksti, Latr., à Herqueville, 384 ANALYSE DES TRAVAUX sur l'Asplenium marinum, au pied de la falaise du Hou- guet. Cet insecte est très rare dans nos contrées ainsi qu'en Angleterre; il habite de préférence le midi de la France, le Portugal et l'Italie. M. Guiffart communique une note sur une variété de Pachyte-à-dix-points (Pachyta decem-punctata, Latr.), qui n’a pas été décrite par M. Mulsant dans son excel- lente monographie des Coléoptères longicornes de France. Cet auteur ne signale que trois variétés de P. decempunctata, auxquelles Schranck, Fabricius et lui ont donné des noms particuliers savoir : 1° variété A, P. cerambyciformis, Schr., dont les trois points anté- rieurs de l’élytre sont réunis en une bande onduleuse et transversale; 2° variété B., P. octo-maculata, Fab., dont les points antérieurs sont réduits à deux par la fu- sion en une tache bilobée des deux points extérieurs; 3° variété C., P. sexpunctata, Muls., qui ne diffère de la précédente que par l'absence du point antérieur et interne. M. Guiffarta trouvé toutes ces variétés, dont la seconde et la troisième sont communes, sur les fleurs des ombellifères, dans les prairies de la vallée que baigne la Divette à Octeville. En outre, il a trouvé un seul individu qui se distingue du type de l'espèce par l'absence de la tache noire du sommet de l'élytre. Or, la valeur de cette tache apicale, considérée comme carac- tère, est d'autant plus importante qu’elle existe constam- ment dans le type et ses variétés, À, B, C, qui ne diffè- rent entre elles que par le nombre et le groupement des points antérieurs de l’élytre. Dans cette variété nouvelle, qu'on peut désigner par la lettre D, il n’y a sur l’élytre que deux points antérieurs, ie plus extérieur manquant, et la tache arrondie située, en arrière des précédents, sur le tiers moyen du disque et près de son bord externe. DE LA SOCIÉTÉ. 385 M. Émile Mocquerys, qui a publié dans le bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, 2% volume, année 1856-1857, un catalogue comprenant 2,336 coléoptères du département de la Seine-Inférieure, n’indique, au genre Pachyta, que deux espèces, qui sont assez rares dans ce département : le P. collaris etle P. octo-ma- culata, ou var. B du P. decem-punctata, Oliv. MÉDECINE LÉGALE. — M. Besnou fait part à la Société d'expériences nouvelles qu'il a été appelé à faire dans un cas d'intoxication supposée avoir eu lieu par emploi des allumettes phosphoriques. Il a pu vérifier de rechef que le tube intestinal de l’homme dans l’état normal ne donne pas lieu par la putréfaction à la con- statation d’un phosphate soluble (phosphate ammonique); ce qui corrobore de nouveau l'opinion qu’il avait émise dans des circonstances précédentes. Il y a donc nécessité de rechercher ce produit par tousles moyens possibles, et dans le cas où soit par les agents chimiques appropriés, soit par l'étude microscopique, le résultat de ces investi- - gations serait affirmatif, l'on devrait en induire (avec réserve toutefois) la possibilité de l'ingestion du phos- phore libre, s’il était parfaitement établi que la victime n'a été soumise à aucune médication phosphatifère (limo- nade phosphorique, purgation au phosphate sodique, ete.). Il doit être bien entendu qu’il faut, avant de con- clure même dubitativement, que l’on ait, d’autre part, constaté la présence du sel de potasse qui accompagne le métalloïde toxique dans les allumettes, ou tout au moins que l’on constate la base alcaline qui ne fait pas partie de l'organisme humain, car il devient bien rare- ment possible dereconnaître et d'affirmer si l'on a affaire à un chlorate ou à un nitrate. L'auteur examine ensuite la valeur et le degré de sensibilité d’un procédé indiqué 25 336 ANALYSE DES TRAVAUX par M. Mitscherlich. Ce procédé est susceptible de dénoter et de permettre d’affirmer la présence du phos- phore libre dans quelques circonstances, lorsque sur- tout l’on possède les matières provenant de vomisse- ments ; c’est le cas le plus rare, pour ne pas dire qu'il ne se présente presque jamais, attendu que l’intoxica- tion phosphorique marche avec lenteur, qu’elle n’a pas de signes caractéristiques au début, et qu'alors on ne saurait songer à conserver de prime abord ces éléments propres aux recherches et capables d'amener la con- viction absolue. Le procédé de M. Mitscherlich permet toutefois de recueillir un peu de liquide phosphatifère et de le soumettre à quelques réactions qui décéleront l'acide phosphatique. M. Besnou fait observer à cet égard qu’il faut avoir bien soin de tenir compte de l’état de décomposition des matières. C’est ainsi qu’il a obtenu avec un liquide provenant de la distillation avec l’acide sulfurique étendu, alors qu'il n'apparaissait aucune lueur phosphorique, alors qu'il était certain que les organes ne contenaient pas de phosphore libre, il a obtenu, dit-il, un liquide incolore qui donnait des réac- tions qui, de prime abord, auraient pu faire croire à la présence de l'acide hypophosphorique. En effet, précipité blanc brunâtre avec l’acétate de plomb; pré- cipité jaunâtre ou blanc avec l’azotate d'argent, qui de- venait d’abord plus foncé et passait au bout de quelques minutes au brun noirâtre ; avec le sel d’or, précité noir, et réduction partielle du métal. Ces diverses réactions étaient dues à une très faible proportion d'acides chlor- hydrique et sulfhydrique. On aurait été tenté d’attribuer l'acidité de la liqueur à la présence d’un acide phospha- tifère, tandis que par la concentration de la liqueur, sa volatilisation totale, cette réaction disparaissait complè- DE LA SOCIÉTÉ. 387 tement au lieu d'acquérir de l'intensité. Il ressort donc de ces faits que les caractères chimiques n’ont qu’une valeur secondaire au plus, tandis que l'apparition du spectre phosphorescent est éminemment probante. M. Besnou signale en même temps la modification assez majeure qu'il a apportée à l'appareil de M. Mitscher- lich, que ne possède sans doute aucun laboratoire et dont la fabrication à la lampe d’émailleur n’est pas sans difficulté. Voici comment l’auteur conseille d’opérer : il est essentiel de disposer un petit local parfaitement pri- vé de lumière. Il introduit les matières en expérimenta- tion dans un petit ballon de 50 centilitres au plus, ou dans une fiole à médecine. Il verse dans ce vase environ 60 grammes d'acide sulfurique concentré et pur, étendu de son poids d’eau. Il adapte au ballon ou à la fiole un tube étroit (de 1 centimètre au plus de diamètre), recour- bé deux fois à angle droit. La seconde courbure traverse un cylindre réfrigérant en verre, rempli d’eau. Le tube adducteur est supporté sur une éprouvette à pied, égale- ment en verre, qui recevra le liquide provenant de la distillation. Afin de pouvoir observerla phosphorescence plus facilement, derendre le spectre plus netet plus appa- rent, au lieu de chauffer à nu le ballon ou la fiole, afin d’éteindre toute lumière autant que possible, il place le ballon dans un bain de mercure qu’il chauffe ensuite à la lampe en cachant la lumière au moyen d’un cylindre mé- tallique. En opérant de cette facon, dès que la phospho- rescence se manifeste, on apercoit nettement le ballon ou la fiole, et par suite de la vaporisation de l’eau, cette phosphorescence s’avance graduellement dans le col du ballon, puis dans le tube où elle s’allonge, prend de l'éclat et produit alors un spectre magnifique et nette- ment concluant. On recueille Le liquide jusqu'à ce que 388 ANALYSE DES TRAVAUX toute lueur ait disparu, on le concentre un peu et on le soumet aux réactions qui ont été indiquées. L'auteur ne se borne pas à ces caractères dont il a discuté la valeur. Il prend le reste de la liqueur, y fait passer quelques bulles de chlore gazeux pur pour transformer l'acide hypophosphorique en acide phosphorique ; il concentre alors, puis soumet ce liquide aux réactifs appropriés et caractéristiques de l’acide phosphorique, tels que l’acé- tate de plomb, l’azotate d'argent, l’eau de chaux et sur- tout le sulfate double de magnésie et d’ammoniaque. L'examen microscopique du dépôt opéré avec le sel magnésien permet de reconnaître nettement si l'on a affaire à un phosphate ammoniaco-magnésien. Pour nou- velles preuves, les divers précipités ci-dessus sont recueil- lis, réunis et desséchés; puis on les mêle et on les stratifie avec quelques fragments de sodium dans un petit tube en verre fermé à l’une de ses extrémités ; on chauffe à la lampe à alcoo! jusqu’à l'inflammation et la réduction des phosphates en phosphures. En jetant le petit culot dans un peu d’eau, ilse manifeste bientôt une effervescence due à la décomposition de l’eau, et s’il y a un phosphure, le gaz qui se dégage répand l'odeur allia- cée du phosphure hydrique, si même il ne se produit quelques étincelles phosphoriques accompagnées d’une petite crépitation. Il est essentiel de ne pas substituer le potassium au sodium , le premier étant susceptible d’en- flammer normalement le gaz hydrogène , et l'on doit parfaitement essuyer le sodium pour enlever toute trace de l'odeur de l'huile de naphte qui sert à le conserver. Le procédé de M. Mitscherlich réussit facilement sur les matières vomies, mais l'auteur pense d’après ses expé- riences antérieures que si l’on opère surle tube digestif après la mort, alors surtout qu’elle date de plusieurs DE LA SOCIÉTÉ. 389 Jours, il n'y a que peu de chances favorables à espérer pour la constatation du poison. L'on doit donc recourir, quand la putréfaction a déjà commencé, à la recherche du phosphate ammonique anormal. Séance du 6 décembre 1858. BOTANIQUE. — M. Bertrand-Lachênée présente à la Société un échantillon d'Hypochæris radicata foliipare et prolifère. Au point d'insertion de chacun des rameaux, il s'est développé une rosette de feuilles, semblable à la rosette radicale, et donnant naissance à une nouvelle tige. ToxICOLOGIE. — Chargé d'examiner si l'application externe d'un sulfure arsenical comme agent escharoti- que n'avait pas amené l'intoxication par absorption cutanée, M. Besnou s’est livré à des recherches qui se résument ainsi : Les tissus soumis à l’action de l'agent précité furent carbonisés par l'acide sulfurique et le liquide excédant, clair et limpide, ne donna point de traces d’arsenic. Le dépôt charbonneux fut totalement détruit par l’azo- tate de potasse en fusion, le résidu alcalin fut traité par un excès d'acide sulfurique, et la plus grande partie du sulfate de potasse formé fut éliminée par refroïdisse- ment et cristallisation. La liqueur mère, introduite dans l'appareil de March, produisit un dépôt jaune qui, étant brülé, offrait tous les caractères du soufre. M. Besnou pensa que ce dépôt de soufre était dû à la décomposi- tion du sulfocyanure potassique qui aurait pris naissance par les réactions mutuelles des matières en présence. Il supposa en outre que ce sulfocyanure pouvait em- pêcher le dépôt arsenical de se manifester. Une expé- 390 ANALYSE DES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ. rience directe lui montra en effet qu’une liqueur conte- nant quelques atômes d’arsenic n’en décèle plus aucune trace quand elle contient un peu de sulfocyanure alca- lin, et alors elle produit le dépôt de soufre ci-dessus mentionné. Pour obtenir une substance exempte de sul- focyanure, M. Besnou opère ainsi: il évapore le liquide à siccité, le traite ensuite par l’acide azotique concentré, l'évapore encore à siccité et le traite en dernier lieu à chaud par un excès d’acide sulfurique concentré, afin d'obtenir par ces moyens la destruction complète des éléments signalés. Le résidu finalement obtenu lavé à l’eau pure, séché, et introduit dans l'appareil de March, ne donna plus aucune trace ni de soufre ni d’arsenic. ERRATA. P.99, 1. 23, et ailleurs. — Lire Fraidronite. P. 101, 1. 31. — Avant le carboniférien, ajouter : et au S. P. 108, 1. 1. — Après tantôt, ajouter : elles sont d'égale gran- deur, soit à grain fin, soit à grain moyen, tantôt ce minéral, etc. P. 140, 1. 4. — Supprimez : de cristaux. P. 141, 1.15. — Après aussi verdâtre, ajouter : roches que nous avons déjà signalées à Flamanville. P. 285, 1.19. — Lire Phlyctis. ÈS BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. OUVRAGES REÇUS PAR LA SOCIÉTÉ PENDANT L'ANNÉE 1858. TE Om $ 1° Publications des Sociétés correspondantes. France. 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XXIIT, 2e partie, in-8°, Bruxelles, 1836. — IIe série, T. I, IL et III, in-8° 1857. — Annuaire de l’Académie pour 1857, in-12, 1857; d° pour 1858, in-12, 1838. LièGE. Société royale des sciences. — Mémoires de la Société royale des sciences de Liège, T. XI, in-8°, Liège 1858; T. XIII, in-80, 1858. Hollande. AMSTERDAM. Académie royale des sciences. — Verhandelingen der Koninglyke Àkademie van Wetenschappen, T. IV, in-4°, Amsterdam, 1857; T. V, 1857 ; T. VI, 1858. — Verslagen en Mededeelingen der Koninglyke Akademie van Wetenschap- pen: Afdeeling Letterkunde, T. III, livr. 4 à 3, in-80, 1857-1858; Afdeeling Natuurkunde, T. VII, livr. 4 à 3, in-8°, 1858.— Catalogus van de Boekery der Koninglyke Akademie van Wetenschappen, T. I, 1er livr., in-8°, 1857. — Jaarboek van de Koninglyke À kademie van Wetenschap- pen 1857-1858, in-80. 39% BULLETIN AmsTERDAM. Société Royale de Zoologie: Natura artis magistra. —Bydragen tot de Dierkunde, Telivr., in-folio, Amsterdam, 1858. Leype. Société de botanique. — Verslag der derde algemeene Byeenkomst der Leden van de Vereeniging voor de Neder- landsche. Flora (te Velzen), in-8°, 1848. — Verslag der vierde etc. (te Arnhem), in-80, 1849. — Verslag van de zesde etc., (te Leyden), in-8°,1851.— Verslag van de zevende etc. (te Leyden), in-8°, 1852. — Verslag van de achtste etc. (te Nymegen), in-8°, 1853. — Verslag van het verhan- delde op de negende vergadering der Vereeniging voor de Flora van Nederland en zyne overzeeschebezittengen (te Ha- arlem), in-80, 1854. — Nederlandsch Kruidkundig Archief, T. IV, livr. 1 à 3, in-8°, Leyde, 1856-1858. Russie. DorparT. Société des sciences naturelles. — Sitzungsberichte der Dorpater Naturforscher Gesellschaft, n°s 1 à 6, in-80, Dorpat, 1853-1857. — Archiv für die Naturkunde Liv-, Ehst-und Kurlands : I. Mineralogische Wissenschaften, nebst Chemie, Physik und Erdbeschreibung, T. I, livr. 1 à 3, in-8°, Dorpat, 1854-1857; T. IT, 1re livr., in-80, 1858. — II.Biologische Naturkunde, T. I, livr.1 à4, in-80, 1854-1856. Allemagne. BERLIN. Académie Royale des sciences. — Monatsbericht der Kôniglichen Preussischen Akademie der Wissenschaften zu Berlin, Janvier à Décembre 1857, 11 livr., in-8°, Berlin, 1857-1858. BERLIN. Société d'horticulture. — Verhandlungen des Vereines zur Befoürderung des Gartenbaues in den Kôniglich Preus- sischen Staaten, 4° année, livr. 1, 3, in-8°, Berlin, 1856- 1857. BresLau. Académie Impériale Léopoldino-Caroline des Curieux de la Nature.— Nova acta Academiæ Cæsareæ Leopoldino- Caroline Naturæ curiosorum, T. XXVI, pars I, in-#, Breslau, 1857. DanrTzicx. Société des sciences naturelles. — Neueste Schriften der Naturforschenden Gesellschaft in Danxzig, T. VI, n.1, in-40,Danzig, 1858. BIBLIOGRAPHIQUE. 395 DeïpesnetM. Pollichia. — Fün/fzehnter Jahresbericht der Pol- lichia, eines naturwissenschaftlichen Vereines der Rhein- pfalz, in-8°, Landau, 1857. DRrEsDE. Société : Isis. — Aligemeine deutsche naturhistorische Zeitung, T. II, in-80, Dresde, 1856; T. III, in-8°, 1857. Empen. Société des sciences naturelles. — Mittheilungen der Naturforschenden Gesellschaft in Emden , 185%, in-8°, Emden, 1855. — Dreiundvierzigster Jahresbericht der Na- turforschenden Gesellschaft in Emden, 18ÿ7, in-8°, Emden, 1858.—Xleine Schriften der Naturforschenden Gesellschaft in Emden, IV, in 8°, 1856; V, in-80, 1858. FRIBOURG EN BRisGAu. Société des sciences naturelles. — Be- richte über die Verhandlungen der Gesellschaft für Befdr- derung der Naturwissenschaften zu Freiburg i. B., livr. 28, 29, 30, 31, in-80, Fribourg, 1857-1858. GOoETTINGUE. Société des sciences. — Nachrichten von der Georg-Augusts-Universität und der Kôünigl. Gesellschaft der Wissenschaften zu Güttingen, 1857, in-8°, Gôttingue, 1857. HaLLe. Société des sciences naturelles. — Bericht über die Sitzungen der Naturforschenden Gesellschaft zu Halle, in Jahre 1857, in-40, Halle, 1858. Hanau. Société des sciences naturelles. — Jahresbericht der Wetterauischen Gesellschaft für die gesammte Naturkunde über der Gesellschaftsjahr 1850-1851, in-80, Hanau, 1851. — Jahresbericht der Wetterauer Gesellschaft für die gesammte Naturkunde über die Gesellschaftsjähre von August 1851 bis dahin 1853, in-80, Hanau, 1854. HerpEeLBERG. Société d'histoire naturelle et de médecine. — Verhandlungen des Naturhistorisch-medizinischen Vereins zu Heidelberg, n. 4, in-80, Heidelberg. Ke. Université. — Schriften der Universität zu Kiel aus dem Jahre 1857, T. IV, in-40, Kiel, 1858. Lripsick. Société Royale des sciences de Saxe. — Bericht über die Verhandlungen der Küniglich Sächsischen Gesellschaft der Wissenschaften zu Leipzig, lmathematisch-physische Classe, 1857, n°s 2 et 3, in-80, Leipzic, 1858; d0,1858, n01, in-80, 1858. PraGue. Société d'histoire naturelle. — Lotos, Zeitschrift für Naturwissenschaften, 7° année, in-80, Prague, 1857. 396 BULLETIN STUTTGART. Société des sciences naturelles. — Württemberg- ische Naturwissenschaftliche Jahreshefte, 142 année, 1re livr., in-8°, Stuttgart, 1858. Vienne. Société de zoologie et de botanique. — Verhandlungen des zoologisch-botanischen Vereins in Wien, T. VI, in-8o, Vienne, 1856.—Separatabdruck. Naturwissenschaftlichen Abhandlungen aus den Schriften des zoologisch-botani- schen Vereins in Wien, in-80, 1856. .VIENNE. Institut Impérial et Royal géologique d'Autriche. — Jahrbuch der Kaiserlich-Küniglichen geologischen Reichs- anstalt, T. VII, n°s 1 à 4, in-40, Vienne, 1856; T. VIII, n°S 1 à 4, in-4o, 1857 ; T. XI, n°0 1, in-40, 1858. WurzBourG. Société physico-médicale. — Verhandlungen der physikalisch-medizinischen Gesellschaft in Wäürzburg , T. IX, 1re livr., in-80, Wurzbourg, 1858. Suisse. LAUSANNE. Société des sciences naturelles. — Bulletin de la Société Vaudoise des sciences naturelles, nos 39 à 42, in-8e, Lausanne, 1856-1858. Italie. BoLoGne. Académie des sciences de l’Institut de Bologne. — Memorie della Accademia delle scienze dell'Istituto di Bo- logna, T. VI, in-40, Bologne, 1855; T. VII, in-40, 1856. — Rendiconto delle Sessioni dell’ Accademia delle Scienze dell’Istituto di Bologna, anno accademico 1854-1855, in-80, Bologne, 1855 ; 1855-1856, in-80, 1856; 1856-1857, in-80, 1857. CATANE. Académie des sciences. — Giornale del Gabinetto letterario dell Accademia Gioenia, T. IV, fasc. 1 à 4,in-80, Catane, 1858. FLORENCE. Académie Royale des Georgophiles. — Rendiconti delle adunanze della R. Accademia dei Georgofili di Firense, 1858, nos 1 à 9,in-80, Florence, 1858. NaPLes. Académie Royale des sciences. — Memorie della Reale Accademia delle Scienze, T. I, fase. III, in-40, Naples, 4857; T. II, in-40, Naples, 1857. — Rendiconto della Reale Accademia delle Scienze, 1856-1857, in-40, Naples, 1857. BIBLIOGRAPHIQUE. 397 Rome. Académie Pontificale des sciences. — Atti dell’ Accade- mia Pontificia de’ nuovi Lincei, anno X, sessione Ba, in-40, Rome, 1857; anno XI, sess. 2 a 5, in-40, 1858. Venise. Institut Vénitien des sciences, lettres et arts. — Me- morie dell’ Imp. Reg. Istituto Veneto di Scienze, lettere ed arti, T. VI, 2 partie, in-40, Venise, 1857. — Atti dell” Imp. Reg. Istituto Veneto di Scienze, lettere, ed arti, T. IE, nos 6 à 10, in-8&, Venise, 1856-1857 ; T. III, nos 1 à 3, in-8o, 1857-1858. Portugal. Lisponxe. Académie Royale des sciences. — Portugaliæ monu- menta historica a sæculo octavo post Christum usque ad quintum decimum jussu Academiæ scientiarum Olisipo- nensis edita. Scriptores, T. E, fase. I, in-folio, Lisbonne, 4856 ; Leges et consuetudines, T. 1, fasc. I, in-folio, 1856. — Memorias da Academia real dos Sciencias de Lisboa : Classe de Sciencias moraes, politicas e bellas lettras, T. I, nos 1 et 2, in-40, Lisbonne, 1854-1855 ; ‘T. II, no 1, in-40, 4857. — Classe de Sciencias mathematicas, physicas e naturaes, T. I, n°S 4 et 2, in-40, 1854-1855. — Annaes das Sciencias e lettras publicados debaixo dos auspicios da Academia Realdas Sciencias : Sciencias moraes e politicas, e bellas lettras, T. I, mars à août 1857, in-80, Lisbonne, 4857. — Sciencias mathematicas, physicas, historico- na- turaes, e medicas, T. 1, mars à septembre 1857, in-S0, 1857. ; LISBONNE. — © archivo rural, jornal de agricultura, artes e sciencias correlativas, T. I, n°S 4 à 11, gd in-80, Lisbonne, 1858. Asie. BaTavia. Société des sciences naturelles. — Acta Societatis Scientiarum indo-neerlandicæ. Verhandelingen der Natuur- kundige Vereenigingin Nederlandsch Indië, T. I, in-40, Bata- via, 1856 ; T. El, in-40, 1857. — Natuurkundig Tydschrift voor Nederlandsch Indië, T. XIII, n°%5et6, in-80, Batavia, 1857. 398 BULLETIN Amérique. Boston. Académie américaine des arts et sciences. — Procee- dings of the american Academy of arts and sciences, T. III, pp. 249 à 416, in-8&, Boston, 1857; T.IV, pp. 1 à 88, in-80, 1857. CamBrinGE. Observatoire.— Annals of the astronomical Obser- vatory of Harvard College, T.II, part. I, in-40, Cambridge, 1857. CoLomgus.—Comité d'agriculture de l'Ohio.— Eleventh annual report of the Board of agriculture of the state of Ohio for 1856, in-80, Colombus, 1887. PuiLADELPHIE. Académie des sciences naturelles.— Proceedings of the Academy of natural sciences of Philadelphia, T. I, in-80, Philadelphie, 1843; T. II, 1846; T. III,1848 ; T. IV, 1850; T. V, 1852; T. VII, 1856; T. VIII, 1887; T. IX, 1858 ; T. X, pp. 1 à 128, 1858. WASHINGTON. Institution Smithsonienne. — Annual report of the Board of Regents of the Smithsonian Institution for 1856, in-80, Washington, 1857. $ 2. — Ouvrages offerts à la Société. ABria.— Rapport sur les travaux de la faculté dss sciences de Bordeaux, pendant l’année scholaire 1856-1857, in-80, 1857. — De l'utilité des hypothèses dans les sciences expé- rimentales; in-8°, Bordeaux, 1858. Bairp (Spencer F.). — Catalogue of north american Mam- mals, in-40, Washington, 1857. BARRESWILL — Répertoire de chimie appliquée, 1re livr., in-8o, Paris, 1858. BELL (Thomas) — Address read at the anniversary meeting of the Linnean Society, may 25, 1857, in-80, Londres, 1857. Crouan. — Note sur quelques Ascobolus nouveaux et sur une espèce nouvelle de Vibrissea, in-80, Paris. — Observations sur un mode particulier de propagation des Utricularia, in-80, Paris 1858. DALTON (John). — À new system of chemical philosophy, part. I, 2e édon, in-8, Londres, 1842; T. II, part. I, in-8°, Manchester, 1827 ; part. If, in-S°, Manchester, 1810. — BIBLIOGRAPHIQUE. 399 Meteorologicnl observations and essays ; 2 édon, in-8, Manchester, 1834. DesmaziËRES (J. B.).— XXIVE notice sur les plantes cryptoga- mes récemment découvertes en France, in-80, Paris, 1857. Fée (A. L. A.). — Études philosophiques sur l'instinct et l’in- telligence des animaux, in-80, Strasbourg, 1853. — Examen microscopique de l’urine normale, gd. in-4o, Strasbourg. GASPARRINI (Guglielmo). — Ricerche sulla natura dei succia- tori e la escrezione delle radici, ed osservazioni morfolo- giche sopra taluni organi della Lemna minor, in-40, Naples, 1856. GEMMELLARO (Gaet. Giorgio). — Ricerche sui Pesci fossili della Sicilia, in-49, Catane, 1858. Guusez (Dr. W. Theodor). — Die Laubmoose der Rheinpfalz und deren nachbarlichen Umgebung, carte in-plano. Haxp£ (Alois) et An. Weiss. — Untersuchungen über den Zu- sammenhang in der Aenderungen der dichten undbrechungs- exponenten in gemengen von Flüssigkeiten und Verbindun- gen von Gasen, in-80, Vienne, 1858. ; HANKEL (W. G.). — Elektrische Untersuchungen ; dritte Abtheilung : über Elektricitätserregung zwischen Metallen und erhitzten Salzen, in-4, Leipzig, 1858. HANSEN (P. A.).— Theorie der Sonnerfinsternisse und verwand- ten Erscheinungen, in-%0, Leipzig, 1858. HarLess (E.) —Die statischen-Momente der menschlichen Glied- massen, I et IE, in-40, Munich, 1857. Hewry (Joseph). — Meteorology in its connection with agricul- ture, in-80, Washington, 1838. Hérer.— Du Sorgho saccharin, de ses produits et deses usages, in-80, Paris, 1858. HoLmes (Franc.). — Remains of domestic animals discovered among post-pleiocene fossils in South-Carolina, in-8, Charleston, 1858. Jozy (N.) — Note sur le soufrage appliqué anx vers à soie atteints de gattine et de muscardine, in-8, Toulouse, 1858. Jouan (Henry).— Notes sur la navigation de l'archipel des Mar- quises pendant les années 1835-1856, in-80, Paris, 1838. LAMONT (J.). — Resultate aus den an der Künigl. Sternwarte veranstalteten meteorologischen Untersuchungen , in-40, Munich, 1857. 400 BULLETIN LerorT (J.) et PorseuiLe. — De l'existence du glycose duns l’organisme animal, in-80, Paris, 1858. Micnéa. — Du pronostic de l’épilepsie et du traitement de cette maladie par le valerianate d’atropine, in-80, Paris, 1858. MonTAGxE (Camille). — Rapport fait au nom de la section des cultures spéciales, sur un mémoire intitulé : de la Muscar- dine et des moyens d’en prévenir les ravages dans les magnaneries, in-80, Paris, 1857. OSTEN-SACKEN (R.). — Catalogue of the described Diptera of North-America, in-80, Washington , 1858. POISEUILLE et LEFORT. — De l'existence du glycose dans l'organisme animal, in-80, Paris, 1858. PRESTEL (M. A. F.). — Bildliche Darstellung des Ganges der Witterung vom 1 December 1855 bis 30 November 1856 in Künigreich Hannover, carte in-plano. —d° vom 1 December 1836 bis 30 November 1857, carte in-plano.— Wetter-Beo- bachtungen aufgezeichnet in Emden ; Beobachtungs-Jahr vom 1 December 1855 bis 30 November 1856; — do vom 1 December 1856 bis 30 November 1857, in folio. — Ueber die Krystallinische Structur des Meteoreisens als Krite- rium desselben, in-%0, Vienne, 1854. — Die Gewitter des Jahres 1855, in-80, Emden, 1856.— Beiträge zur Kenntniss der Klima’s von Ostfriesland, in-8o, Emden, 1858. QueTeLET (A.). — Observations des phénomènes périodiques, 1856, in-40, Bruxelles, 1856. REISCHAUER (G. C.) et A. VoGez.— Ueber Bleysesquiphosphat, in-40, Munich, 1856. ScHÔNBEIN (C. F.). — Uber einige neue Reihen chemischer Be- rührungswirkungen, in-40, Munich, 1856. — Mittheilungen über metallische Superoxyde, in-80, Munich, 1857. ‘SouBriRaN (Léon). — Essai sur la matière organisée des sour- ces sulfureuses des Pyrénées, in-80, Paris, 1858. TneDENUIS (K. F.).— Nya Botaniska Notiser for ar 1854, in-80, Stockholm, 1854. — d0 for ar 1855, in-80, Stockholm, 1856. TORNABENE (Francesco). — Discorso e descrizione per la solen- ne cerimonia nel porsi la prima pietra alla fondazione del R. Orto botanico in Catania, in-49, Catane, 1858. VoceL (A.) et G. C. RriscHAUER.— Ueber Bleysesquiphosphat, in-40, Munich, 1858. BIBLIOGRAPHIQUE. 01 WaGner (Andreas). — Neue Beiträge zur Kenntniss der fossi- len Süughtier-Ueberreste von Pikermi, in-40, Munich, 1857. Weiss (Adolf). — Ueber die Entwickelungsgeschichte und den anatomischen Bau der handfürmigen Auswüschse an der Blättern und Stengeln von Gireoudia manicata, in-8°, Vienne, 1858. — Beiträge zur Kenntniss der Spaltüffnun- gen, in-80, Vienne, 1857.— Ueber ein neues Vorkommen der Spaltüffnungen und einige andere Bemerkungen über die- selben, in-80, Vienne, 1857. —(et À. HanDL) Untersuchungen über den Zusammenhang in der Aenderungen der dich- ten und brechungsexponenten in gemengen von Flüssigkei- ten und Verbindungen von Gasen, in-80, Vienne, 1858. Wursr (Ad.). — Répertoire de chimie pure, no 1, in-80, Paris, 1858. ZANTEDESCHI (Fr.). — De mutationibus quæ contingunt in spectro solari fixo, in-80, Munich, 1857. MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ. Membre honoraire. M. Gusr. Taurer, membre correspondant de l'Institut. Membres titulaires. Section des Sciences Médicales. MM. D'. PAYERNE, ancien président de l’Athénée de Paris. D'. Monxoyez, chirurgien en chef de l’hospice civil. Section de Zoologie et Botanique. A. LE Jorts, membre de plusieurs sociétés savantes françaises et étrangères. JARDIN, sous-commissaire de la marine impériale. BERTRAND-LACHÈNÉE, naturaliste. Cu. EyRiës XX, officier d'infanterie de marine. C' H. DE TOCQUEVILLE X, agronome, membre du conseil général de la Manche. Dugois *#, sous-intendant militaire. MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ. 30% Section de Minéralogie, Géologie et Géographie. J. Lespos, pharmacien. J. MÉNANT, juge au tribunal de Lisieux. BonisseNT, membre de la société géologique de France. GOUVILLIEZ X, sous-préfet de l'arrondissement de Cher- bourg. L. DE BARMON %, capitaine de frégate. LaxGLois, conservateur du cabinet d'histoire naturelle. Section de Physique et Astronomie. V'. Tu. Du Moncez x, membre de plusieurs sociétés savantes françaises et étrangères. Em. Lrais *, astronome, en mission au Brésil. L. FLEURY, physicien. H. Jouax x, lieutenant de vaisseau. DE PEYRONNY X, capitaine du génie. Joyeux, ingénieur de la marine impériale. Ne ee BUREAU DE LA SOCIÉTÉ, ANNÉE 1859. Fondateurs. MM. Ve. Ta. pu MoncEL %, directeur-perpétuel. A. Le Jours, archiviste-perpétuel. Emm. Lrars x, secrétaire-perpétuel. Bureau électif pour 1859. H. Jouan X, président. A. Le Jors, vice-président. L. FLEURY, secrétaire. Cu. EYRIES #, trésorier. TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME. ———— M Acoustique. Expériences sur la production du son dans les anches, par M. L. Fleury. Pages 382 Astronomie. Sur la lumière zodiacale dans le voisinage du soleil, par M. Emm. Liais. 201 Sur l'accélération de mouvement de la comète d'Encke, par M. Liais. 20% Sur quelques conséquences de la théorie dynamique de la chaleur du soleil, par M. Liais. 208 Sur les équations personnelles et les moyens de les faire dis- paraître, par M. Liais. 218 Sur le moyen de déterminer la loi de distribution de la chaleur à la surface du soleil, par M. L. Fleury. 362 Sur les causes de l'accélération des comètes, par M. L. Fleury. 363 De la constitution physique du soleil, par M. Liais. 368 Sur la théorie dynamique de la chaleur du soleil, par M. Liais. 369 Sur l’éclipse de soleil du 7 septembre 1858, par M. Liais. 383 Botanique. Note sur des fleurs anormales de Cytisus adami, par M. A. Le Jolis. 157-370 Lichens des environs de Cherbourg, par M. A. Le Jolis. 225 Note sur des fleurs anormales de Phormium tenax, par M. A. Le Jolis. 333 Observation sur le développement d'infusoires dans le Valonia utricularis, par M. le Dr. Ed. Bornet. 337 Plantes phanérogames trouvées aux environs de Cherbourg, par MM. Bertrand-Lachènée, Besnou, Tardif, Jardin et Le Jolis, 358-362-370-371-375-379-381-382-383-384 4:06 TABLE ANALYTIQUE Lichens trouvés aux environs de Cherbourg, par M. A. Le Jolis. 360 Note sur le Scilla autumnalis, par M. Bertrand-Lachênée. 366 Sur l'accroissement en diamètre des arbres dicotylédones, par M. Hétet. 367 Sur l'Oidium aurantiacum, par M. Besnou. 378 Sur la floraison à Cherbourg des deux espèces de Phormium, par M. Le Jolis. 378 Sur une variété à fleurs blanches de Linaria vulgaris, par M. Besnou. 379 Chimie. Sur le dosage de l’acidesulfureux contenu dans l’acide chlor- hydrique et sur le mode de purification de cet acide, par M. Besnou. 359 Sur la nature des eaux des sources minérales de Vichy, par le même. 361 Sur la composition et l'essai du gris de zinc, par le même. 374 Géologie. Essai géologique sur le département de la Manche, par M. Bonissent. ‘73-383 Sur un gisement de sulfate de baryte à Sideville, par M. J. Lesdos. 372 Note sur les îles basseset Les récifs de corail, par M. Jouan. 380 Mécanique céleste. Sur une erreur de la Mécanique céleste de Laplace, par M. Liais. 216 Du rôle du magnétisme des astres dans leurs perturbations mutuelles, par M. Liais. 370 Médecine légale et Toxicologie. Sur un cas d’empoisonnement par quelques plantes abor- tives, par M. Besnou. 365 Sur l’empoisonnement par les allumettes chimiques, par le même. 385 De la nécessité d'éviter la présence des sulfocyanures dans la recherche de l’arsenic, par le même 389 A da. DES MATIÈRES. h07 Météorologic. Description de l'anémographe de l'observatoire de Lébisey, par M. Th. Du Moncel. 345-360 Pharmacie. Sur les inconvénients de la substitution du calomel à la va- peur au calomel ordinaire dans la thérapeutique, par M. Besnou. 376 Photographie. Sur un appareil pour obtenir des vues panoramiques sur glace plane collodionée, par M. Liais. 2920 Sur l'application de la photographie aux triangulations et aux relèvements, par le même. 221 Physique du globe. Traduction de mémoires du lieutenaut Maury, par M. Jouan. 362 Zoologie. Mémoire sur les baleines et les cachalots, par M. Jouan. 1-368 Note sur quelques oiseaux habitant les îles du Grand-Océan, par M. Jouan. 49-370 Observations sur le Morpho idomeneus, par M. Ch. Eyriès. 68 Essai sur l'histoire naturelle de l'archipel de Mendana ou des Marquises, 3° partie, zoologie, par M. Ed. Jardin. 161-— Observation sur le développement d'infusoires dans le Valonia utricularis, par M. le Dr. Bornet. 337 Sur quelques animaux rencontrés en pleine mer dans le Grand-Océan, par M. Jouan. 373 Surla Chrysomela Banksii trouvée à Cherbourg, par M. Bertrand-Lachênée. 383 Sur une variété nouvelle de la Pachyta decempunctata, par M. le Dr. Guiffart. 384 mis TABLE Mémoire sur les baleines et les cachalots, par M. H. Jouan. Notes sur quelques oiseaux habitant les îles du Grand-Océan, par M. H. Jouan. Observations sur le Morpho Idomeneus, par M. Ch. Eyriès. Essai géologique sur le département de la Manche, 1° partie, par M. Bonissent. Note sur des fleurs anormales de Cytisus adamu, par M. Aug. Le Jolis. Essai sur l’histoire naturelle de l'archipel de Men- dana ou des Marquises, 3° partie : Zoologie, par M. Ed. Jardin. Fragments astronomiques et physiques, par M. Emm. Liais. Lichens des environs de Cherbourg, par M. Aug. Le Jolis. Note sur des fleurs anormales de Phormium tenax, par M. Aug. Le Jolis. Observations sur le développement d'infusoires dans le Valonia utricularis, par M. Ed. Bornet (avec 2 planches gravées). Anémographe de l'observatoire de LE Étis par M. le ve Th. du Moncel. Analyse des travaux de la Société, année 1858. Errata. Ouvrages recus par la Société pendant l'année 1858. Liste des membres de la Société. Bureau de la Société. Table analytique des malières. Table. Le He) L'HAR, RFA (D Hi 1 PAU” rl . F7 : ne ni ê \? le 1 } l L Ti : È L L DA i ùÿ MU 1 Dur NE nn DHENLOR M UT ER BOUND 10 FEB 1987 ' ni a 4 ;