^omryHy. HARVARD UNIVERSITY. LIBRARY MUSEUM OF COMPAEATIVE ZOOLOGY. \A,\VcVo GIFT or ALEX. ACASSIZ. "^a-, x'X^'i- J) Itmorrs of t^« gtusnim of Comparatifae ^obl00g AT HARVARD COLLEGE. Vol. XXVII. No. 1. REPORTS ON THE RESULTS OF DREDGING, UNDER THE SUPERVISION OF ALEXANDER AGASSIZ, IN THE GULF OF MEXICO (1877-78), IN THE CARIBBEAN SEA (1878-79), AND ALONG THE ATLANTIC COAST OF THE UNITED STATES (1880), BY THE U. S. COAST SURVEY STEAMER "BLAKE," LIEUT.-COM. C. D. SiGSBEE, U. S. N., AND COMMANDEK J. R. BaKTLETT, U. S. N., COMMANDING. XXXIX. LES DROMIACES ET OXYSTOMES PAR ALPHONSE MILNE EDWARDS et E. L. BOUVIER. [Published by permission of Carlii-e P. Pattebson and Otto H. Tittmann, Superiuteudeuts of the U. S. Coast aud Geodetic Survey] With Twenty-five Plates. CAMBRIDGE, U.S.A.: PtinteU for tlje ISuseum. ■April, 1902. temoirs of l^e J^usatm oi Comgaratibc ^oologg AT HARVARD COLLEGE. Vol. XXVII. No. 1. EEPORTS ON THE RESULTS OF DEEDGING. UNDER THE SUPERVISION OF ALEXANDER AGASSIZ, IN THE GULF OF MEXICO (1877-78), IN THE CARIBBEAN SEA (1878-79), AND ALONG THE ATLANTIC COAST OF THE UNITED STATES (1880), BY THE U. S. COAST SURVEY STEAMER "BLAKE," LlEUT.-CoM. C. D. SiGSBEE, U. S. N.. AND CoMMANDER J. R. BaRTLETT, U. S. N., COMMANDING. XXXIX. LES DROMIACES ET OXYSTOMES PAR ALPHONSE MILNE EDWARDS et E. L. BOUVIER. [Published by permission of Carlile P. Patterson and Otto H. Tittmann, Superintendents of the U. S. Coast and Geodetic Survey.) With Twenty-five Plates. CAMBRIDGE, U.S.A.: PrtntrH for tljc iHuSfum. April, 1902. TABLE DES MATIERES. Page INTRODUCTION 5 DESCRIPTION DES GENRES ET DES ESPECES 9-127 Dromiid^ homolodromia 9 H. jMradoxa (PI I) 11 DiCRANODKOMIA 14 D. ovata (PI. II ; PI. Ill, Figs. 1-4) 15 Dromia D. lator 21 Dromidia D. antillensis 22 Hypoconcha H. urcuata . 22 ACANTHODROMIA 22 A. erinacea (PI. Ill, Figs. 5-15 ; PI. IV, Figs. 1-4) 23 HOMOLA H. barbata (PI. VI, Figs. 1-6) . . 26 H. vigil (PI. Ill, Figs. 16-18; PI. IV, Figs. 5-9 ; PL V, Figs. 1-10) . 27 HOMOLOGENUS 29 H. rostratus (PI. V, Fig.s. 11-16; PI. VI, Fig.s. 9-13) 30 DuRipriu^E 35 Palicus 40 P. cristatipes (Pi. VII, Figs. 1-5) . 42 P. nffinis (PI. VII, Figs. 6-11 ; PL VIII, Figs. 1-2) 46 P. Agassizi (PL VIII, Figs. 5-12) 47 P. Blakei (PL VIII, Figs. 13-16) . 48 P. Rathbuni (PL IX, Figs. 1-7) . 50 P. obesus (PL IX, Figs. 8-14) . . 51 Page P.dentatvs (PL IX, Figs. 15-17; PL X, Figs. 1-6 ; Pi. XI, Figs. 1-3) 53 P. Sims (PL X, Figs. 7-11 ; PL XI, Fig. 9) 56 P. depressus (PL XI, Figs. 4-8) . 58 P. gracilipes (PL XI, Figs. 10-14) 59 P. acutifrons (PL XII, Figs. 1-5) 62 P. cursor (PL XII. Figs. 6-14) . 64 Ethdsa 67 E. americana (PL XIII, Figs. 1-4) 67 E. truncata (PL XIII, Figs. 5-8) . 69 Cymopolus 74 a asper (PL XIV, Figs. 1-6 ; PL XV, Fig. 7) 74 C. Agassizi (Pi. XIV, Figs. 7-9 ; PL XV, Figs. 1-6) 78 Cymonomus 80 C. quadratus (PI. XVI) .... 81 CORYCODCS 86 C. buJlatus (PI. XVII) .... 86 Clythrocerus 90 C. nitidiis (PL XVIII) .... 90 CrCLODORIPPE 94 C. Agassizi (PL XIX, Figs. 1-7 ; PL XX, Figs. 1-3) 94 C. antennaria (PL XIX, Fig. 8 ; PL XX, Figs. 4-12) .... 99 Leucosiid.e Myropsis M. quinquespinosa 110 M. constricia (PI. XXI, Figs. 4-6 ; PL XXII, Figs. 1-5) . . . .110 M. goliath (PL XXI, Figs. 1-3) . HI TABLE DES MATlllRES. Page Iliacantha subglobosa 113 Callidactylcs C. asper 113 LiTHADIA L. rotundata (PI. XXII, Figs. 6-7 ; PI. XXIII, Figs. 1-2) . . .113 L. granulosa (PI. XXII, Figs. 8-9 ; PI. XXIII, Figs. 3-5 ; PI. XXIV. Fig. 1) 116 L. cadaverosa 11etite) 0 Epipodites et podobr. 0 ep. + 1 ep- +1 ep. + 1 ep. + 1 ep. -f 1 ep. + 1 ep. Les epipodites des-pattes III et IV sont reduits a leur partie basilaire et n'ont plus de lamelle epipodiale ; celui des pattes IV est fort petit et porte un bourgeon branchial sans lamelles. Les branchies bien developpces por- tent six rangees de filaments et ressemblent a celles des Homolodromies. — Le plastron sternal est pen large ; son cinquierae article est pen etendu et vient s'enfoncer, comme un coin, dans Tangle posterieur du ster- num. Les sillons sternaux de la femelle commencent vers le bord poste- rieur des pattes de la 4* paire et se terminent vers le milieu des articles basilaires de la paire precedente ; ils sont foi't rapprochos des appendices et leurs extremites anterieures sont reunies par une saillie transversale 3 18 DTCRANODEOMIA OVATA. obtuse. Sur les cotes de cette saillie se voient deux autres sillons qui s'infiechissent rapidement et ne depassent pas les pattes de la 3* paire. Les pattes anterieures sont semblables mais un pen inegales, la droite etant legerement inoins forte que la gauche ; le doigt mobile de leurs pinces se meut dans un plan oblique assez voisin de la verticale. Le meropodite a troi sfaces quadrangulaires assez semblables que separent des aretes mousses et raunies de spinules obtuses. Le carpe presente un court sillon arque sur sa face externe et deux ou trois spinules obtuses sur sa partie interne. Une rangee de spinules semblables occupe egalement le bord superieurdes pinces, et, au moins du cote gauche, leur bord inferiein*. Le doigt mobile ne continue pas directement le bord de la region palmaire, mais s'inflechit vers le bas ; son bord interne est arme de trois dents emoussees a peine saillantes, et sa pointe de deux lobes semblables entre lesquels vient se loger I'extremite obtuse du doigt mobile. Ce dernier est completement inerme et separe par un long hiatus du doigt immobile. — Les pattes des deux paires suivantes n'atteignent pas tout a fait I'extremite des pinces ; a part quolques spinules tronquees qu'on observe sur le bord inferieur de leur meropodite, elles sont completement inermes. Leur meropodite est aussi long que le carpe et deux fois aussi long que le doigt; ce dernier se termine en pointe aigue et presente sur son bord inferieur de courtes soies spiniformes. — Les pattes de la 4" et de la 5' paire sont plus greles et plus courtes que les prec^- dentes; elles se terminent par une fausse pince dans laquelle le doigt mobile vient se rabattre contre les epines chitineuses mobiles qui occupent le sommet du propodite. — Les pattes de la cinquieme paire ressemblent tout a fait a celles de la quatrieme, mais elles sont un peu plus longues, un peu plus ^troites, et les epines mobiles forment presque une couronne a I'extremite de leur propodite. L 'abdomen de la femelle est large, ovalaire, legerement convexe ; sa partie tergale estetroite mais assez saillante ; le dernier segment est arque et h peu pres aussi long que tons ceux qui le precedent; contrairement a ces deruiers, il ne presente que peu de soies sur ses bords. Tous les arceaux sternaux de I'abdomen sont bien developpes ; le premier est reduit, fort eloigne des autres, et porte une paire de fausses pattes rudimentaires bi-arti- culees. Sur les bords des quatre sternites suivants se voient des fausses pattes oviferes de grandes dimensions ; ces fausses pattes sont biramees et munies de longues soies ; leur branche interne est grele et articulee dans presque toute sa longueur ; leur branche externe, qui est large et aplatie a DICRANODROMIA OVATA. 19 la base, ne se segmente qu'a son extreinite. Le 6" segment abdominal ne presente aiicune trace de fausses pattes ; on voit pourtant en dessous, sur son bord posterieur, entre le sternite et I'epimere, une petite piece assez dis- tincte qui represente peut-etre ces dernieres. Le test de I'animal est lisse et convert de polls jaunatres qui sont barbeles dans leur moitie terminale. Ces polls sont fort denses sur presque tons les articles des pattes, on ils forment frequemment une sorte de duvet ; ils disparaissent en grande partle, ou deviennent fort courts, sur la face dorsale de la carapace et de I'abdomen ; les dolgts des pinces sont denudes sur une grande partle de leur longueur. Habitat, variations. — Blake, N" 295, 180 brasses; Barbades. Un exem- plaire feraelle de tres grande tallle. Ce specimen, qui nous a servi de type pour la description precedente, est represente dans les Figs. 2-12, 15 et 16 de la PI. II, dans les Figs. 2 et 4 de la PI. Ill, et dans les Figs. 5 et 6 de la page precedente. II porte un grand nombre d'oeufs fort avances qui mesurent en moyenne 1 mm. 1 de dlametre. M. Caustler a consacre une note interessante a I'etude des embryons contenus dans ces oeufs.* Bien que cet exemplalre alt le test brise, on peut lui attribuer, a tres pen pres, les dimensions suivantes : mm. Longueur totale de la carapace 26 Largeur k la pointe des lobes lateraux anterieurs 13 " maximum des .aires branchiales 19 Longueur de la patte anterieure gauche f 40.5 " du meropodite de cette patte 12 " du carpe de cette patte 8. .3 " de la ])inc"e " 16..5 " du doigt mobile " 9 Largeur maximum de la pince 6.2 Longueur de la seconde patte gauche 45 " du meropodite de cette patte 15 " carpe " 10..3 " propodite " 10 " doigt " 5.2 Longueur de la 4' patte gauche 22 " " .5« " 23 Longueur totale de I'abdomen au maximum d'extension 28 " du dernier segment abdominal 17 Bibb, 175 brasses ; la Ha vane. Un exemplalre femelle dout les dimen- sions sont les suivantes : * E. Caustier: Sur le d^velopperaent embryonnaire d'uu Droiniace iu genre Bicranodromia. (Comptes rendus Acad, des Sci., T. CXX., p. 573-575, 1894) f Les pattes ne peuveiit jamais s'eteudre coinpletemeut. 20 DICRAIiODROMIA OVATA. mm. Longueur maximum de la carapace 11.5 Distance des pointes antero-laterales 6.3 Largeur maximum des regions branchiales 9.3 Longueur de la patte anterieure gauche 18 " " pince de cette patte 6.6 " du doigt mobile 4 " de la 2' patte gauche 21 " du meropodite de cette patte 7 « " carpe " 4 " " propodite " 4.'2 « " doigt " 4.2 " de la 3' patte gauche 22.5 " du propodite de cette patte 5 " " doigt " 4.5 Ce qui fr.ippe principalement dans cet exemplaire, c'est rallongement des pattes ambulatoires, surtout de leur doigt, qui devient presque aussi long que le propodite ; c'est aus.si le developpement de la partie mediane du rostre qui est aigue et atteint presque le milieu des cornes laterales ; c'est enfin le developpement particulier de certaines spinules qui doviennent mani- festement plus grandes que les autres (epine antero-laterale, une des spinules hepatiques, et surtout I'epine torminale du lobe orbitaire inferieur). Les denticules on spinules de cet exemplaire sont un pen plus nombreux et plus developpes que ceux de la femelle precedente ; ses sillons sternaux ne forment qu'une paire et ne sont pas relies en avant par une saillie transversale. Les polls qui recouvrent I'animal sont de deux sortes ; les uns tres courts et barbeles sur la plus grande partie de leur longueur, les autres beaucoup plus longs et simplement barbeles a la base. La carapace est lisse et a peu pres demunie de ces poils, mais on en trouve nn assez grand nombre sur la face dorsale de I'abdomen : nulle part les poils ne forment un revetement duveteux. Blake, N" 5, 152-229 bra.sses ; Lat. N. 24° 15', — Long. 0. 82 13'. Uu petit exemplaire femelle represente dans les Figs. 1 et 13 de la PI. II, et dans le Fig. 3 de la PI. III. mm. Longueur totale de la carapace 6.6 Largeur maximum 5 La carapace parait relativement plus large en avant que celle des exem- plaires qui precedent, elle est d'ailleurs intermediaire entre ellcs a tons les points de vue et donne une idee parfaite de I'espece ; les doigts des pattes ambulatoires sont a peine plus courts que le propodite ; la saillie mediane DROMIA LATOR. 21 du rostre s'acumine en pointe aigue ; I'epine antero-laterale est bien plus forte que les spinules voisines et un peu plus developpee que I'epine termi- nale du lobe orbitaire inferieur ; les deux grands sillons sternaux de la femelle sont relies par une saillie transversale et accompagnes de sillons accessoires qui se reunissent en avant de cette saillie par une ligne decal- cifiee. Comme dans I'exemplaire precedent, le doigt immobile des pinces est arme de quatre dents et se termine par deux dents spiniformes, entre lesquelles vient se placer la pointe du doigt mobile. Les poils recouvrent presque partout le test d'un duvet assez long et serre ; ils sont meme rela- tivement nombreux sur les parties anterieures et lat^rales du dos de la carapace. Ces poils sont barbeles sur toute leur longueur et dissimulent completement les tres rares denticules qui font saillie sur les appendices. Affinitts. — La D. Malujmxi se distingue de I'espece jirecedente par son rostre plus court, pas le duvet fin et serre de son test et par les nombreux granules ou denticules qu'on observe sur les diverses parties de son corps ; elle a d'ailleurs un appareil branchial moins primitif, etant depourvue d'artlirobranchies a la base des pattes-machoires moyennes, d'epipodite et de podobrancliie a la base des pattes de la 4" paire. La D. Doderleini, d'apres M. Ortmann,* a la carapace beaucoup inoins large et fort peu dilatee en arriere, des poils beaucoup plus longs et plus rares, des sillons sternaux plus rapproches ; elle est depourvue de saillie rostrale mediane et de fente orbitaire externe. M.algre la forme de sa carapace, c'est evidemment une espece a evolution plus avancce. La Dicranodromia (Arachnodromia) Baffini est, de toutes les especes, celle qui se rapproche le plus de la D. ovata ; elle en a tout a fait I'allure, et ses caracteres apparents sont presque tons identiques; mais son rostre est plus profondement echancre, ses angles latero-anterieurs sont plus saillants, ses sillons sont moins nets et sa formule branchiale est identique a. celle des Homolodromies. DROMIA Fabk. (Stimpsoii). Dromia lator Edw. 1837. Dromia lator H. Milne Edwards; Hist. Nat. des Crust., T. II, p. 17i. 1880. Dromia sa^r (f) A. Milne Edwards; Bull. Mas. Conip. Zobl., Vol. VIII, No. 1, p. 31. Cette espece a ^te capturee par le Blake ? a Bahia Honda. * A. Ortmann : Die Decapodcn-Krebse des Strassburger Museums. V. Tlieil. (Zoolog. Jahrbuch, Syst. Bd. IV., p. 549, Taf. 26, Fig. 4.) ■j- C'est par erreur que le terme specifique de lator a ete remplace par celui de sator dans le travail ci-dessus. 22 ACANTHODEOMIA. DROMIDIA Stimpson. Dromidia antillensis Stimpson. 1858. Dromidia antille/isis Stimpson ; Ami. Lye. Nat. Hist, New York, Vol. VII, p. 25. Blake ; N" 142, 27 brasses ; Flannegan Passage. Deux exeinplaires, une femelle et un male. Cette espece a ete en outre recueillie par le Blake aux stations suivantes: No. 11, 37 brasses ; lat. N. 24° 43', long. O. 83° 25' No. 12, 36 " " 24° 34', " 83° 16' No. 247, 170 " " Grenade. HYPOCONCHA GuEKlN. Hypoconcha arcuata Stimpson. 1858. Hypoconcha arcuata Stimpson ; Ann. Lye. Nat. Hist., New York, Vol. VII, p. 26. Un exeniplaire recueilH par Stimpson a Sombrero. Sous-famille des Dynomeninae Edw. kt Bouv. ACANTHODROMIA A. Milne Edwards. 1880. Acanthodroniia A. Milne Edwards; Bull. Mus. Comp. Zool., Vol. VIII, No. 1, p. 31. 1884 " A. Milne Edwards ; Bull, de 1' Assoc. Scient. de France, D^cembi-e 1883. 1897. " E.-L. BouviEE ; Bull. Soo. Philom. de Paris, Ser. 8, T. VIII, p. 23 et suiv. 1899. " A. Alcock ; Deep-sea Bracliyura Investigator, pp. 19 et 111. La sous-famille des Dynomeninae ne comprend jusqu'ici que les deux genres Dyiwmcne Latr. et Acanthodromia. Les Acanthodromies presentent un curieux melange de caracteres primitifs et de caracteres secondaires qui les distinguent tons des Di/nomene. Parmi les princijmux il faut citer : 1° la forme de la carapace (Figs. 7 et 8) qui est plus longue que large, un peu retrecie en avant et regulierement convexe dans le sens transversal ; 2° la delimitation tres imparfaite et a peine indiquee des aires gastrique et cardiaque ; 3° la structure de la cavite orbitaire qui est munie en dehors d'une ^troite fis- sure. Tous ces caracteres rapprochent Fig. 7. — /I ean(/io- l^s Acantliodromies des Dromiaces dromia ennacea prnnitifs ct, notammcnt, dcs Dicrano- A.M. Edw., c^- ^ ' ' _ dromies. D'autres sont au contrau'e Fig. 8. — Acanthodromia eri- nacea A. M. Edw., c^pha- lothorax vu de cote (sche- ma). phalothorax vu de dos (schema). „-,Qif,s primitifs que ceux des Dyno- menes et rappellent plutot les Dromiens a evolution avancee ; c'est ainsi que ACANTHODEOMIA ERINACEA. 23 les pattes-maclioires posterieures sont larges, aplaties sur la face inferieure et de forme eminemment cancerienne ; c'est ainsi egalement que les bran- chies ne sont plus filainenteuses conime dans la Di/nomene F'dhoU Bouv. niais deja forraees d'un petit nombre de larnelles. Les Acanthodrotnies doivent leur apparence tres particuliere aux innom- brables epines qui ornent les differentes parties de leur test. Le developpe- ment de ces epines, la reduction extreme de leurs pattes posterieures et la petite pince parfaite que presentent ces appendices, tout semble indiquer que ces animaux dedaignent le manteau vivant qu'empruntent beaucoup de Dromiaces et qu'ils se promenent librement dans I'eau sans recourir a ce commensalisme protecteur. Comme les Homolodromies, les Acanthodromies sont des Crustaces abyssaux rarissimes ; on n'en connait que deux especes, V Acanthod)-omia erinacea A. Milne Edwards, trouve par le Blake dans la mer cara'ibe, et Y Acanthodromia {Di/nomene) margarita Alcock, capturee par V Investigator dans la iner des hides. Cette derniere espece fut d'abord consideree par M. Alcock comme un Dynomene ; mais dans les corrigenda de son travail, cet auteur la range fort justement dans le genre Acanthodromia. Acanthodromia erinacea A. Milne Edwards. (Planche III, Figs. 5-15; Planche IV, Fig.s. 1-4.) 1880. Acanthodromia erinacea A. Milne Edwards ; Bull. Mus. Coiiip. Zool., Vol. VIII, No. 1, p. 31. 1897. " E. L. BouviER ; Bull, de la Soc. Philoai. dc Paris, Serie 8, T. VIII, pp. 23-24, Figs. 18-21. La carapace (Figs. 6 et 7) est reguliereraent convexe d'avant en arriere et dans le sens transversal ; sa face dorsale ne presente done point de bords lateraux et c'est a peine si des epines un peu plus grandes indiquent la place qu'occupent ces bords dans les Dynomenes. Les sillons ressemblent beaucoup a, ceux des-Dicranodromies, toutefois le sillon cervical {e, e^) ne remonte pas jusque sur le dos et sa partie mediane est peu distincte, encore qu'elle presente les deux ponctuations caracteristiques des crabes ; le sillon cervical (&', c) est continu et forme tres nettement la limite anter.ieure de I'aire cardiaque, enfin deux petites branches de ce sillon delimitent laterale- raent, d'uue maniere imparfaite, les lobes uro-gastriques. Le front est triangulaire, assez fortement inflechi et se termine par une epine ; son bord est arme, sur toute sa longueur, d'une rangee d'epines qui se recourbent en arriere et en dehors dans la region sus-orbitaire ; le bord orbitaire inferi- eur est muni lui-meme de cinq ou six epines dont les plus externes 24 ACANTHODROMIA ERINACEA. s'iiicurvent un peu en dedans du cote de la cornee. Coinme dans les Homolodroniies et les Dicranodromies, la ligne late rale sert de limite superi- eure a la partie moins calcifiee des flancs. Les p^doncules oculaires sont un peu retrecis vers le milieu et presentent sur leur face superieure des epines recourbees vers la cornee. L'article basilaire des antennules est epineux en dessous et exacteinent compris entre les pedoncules antennaires et lepistoine ; les deux articles suivants sont inermes et inegalement longs, le dernier ajant deux i'ois la longueur de celui qui precede. Les fouets ne presentent rien de particulier. L'article basi- laire des pedoncules antennaires est court et large ; il est muni, comme le suivant, de nombreuses epines ; I'orifice urinaire (qu'on a rendu visible dans la Fig. 1, PI. IV) occupe son angle interne et regarde Tangle externe de l'article basilaire des antennules ; on ne pent I'apercevoir sans exercer une traction sur ce dernier. L'article suivant est tres grand et presente une saillie epineuse a son angle antero-externe ; les deux derniers articles sont inermes et fort courts. Le fouet antennaire est depourvu de polls ; rabattu en arriere, il ne depasse pas le bord posterieur de I'aire gastrique. L'epistome est triangulaire, spinuleux et creuse d'une depression trans- versale qui se dilate dans la region mediane. Le bord anterieur de I'en- dostome est tres eleve et muni de trois faibles echancrures, une mediane et deux laterales; de'ces dernieres part de chaque cote une faible Crete pala- tine. Le sternum thoracique est lisse, tres concave et presente une crete un peu en dedans de la base des quatre paires de pattes anterieures ; le sillon sternal de la femelle est compris entre la derniere de ces cretes et la base des pattes de la quatrieme paire ; il commence sur Tangle antero-interne des pattes posterieures et se termine au bord posterieur de la crete des pattes de la troisieme paire ; a ce niveau se trouve, sur le sternum, une crete trans- versale ; une seconde crete, parallele a la precedente, se voit en avant au niveau des pattes anterieures. La formule branchiale est la suivante : Pleurobranclues Artlirobranchies Pattes. Pattes-machoires. V TV 0 1 0 2 0 ^p.+ 1 Ill 1 2 6p.+ l II 1 2 ep.+ 1 I 0 o ep.+ 1 Ill II I 0 0 0 2 1 (petite) 0 ^p.+ 1 »5p.+ ep, Les podobranchies sont toutes tres reduites, mais celles des pattes iv restent encore visibles. ACANTHODROMIA ERIN ACE A. 25 Les pattes anterieures sont egales et seniblables, tres opineuses en dehors, munies en dedans de tubercules spiniforiiies; elles sont conrtes et relative- ment pen epaisses. Les doigts de leurs pinces laissent entre eux un hiatus; ils sont inennes pres de leurs bords internes et dans lenr tiers terminal ; Je doigt mobile est inerme et se termine par deux dents obtuses ; le doigt immobile se termine par trois dents seniblables, mais en presente trois autres sur son bord interne. Les deux doigts sont excaves en cuiller. Les pattes des trois paires suivantes decroissent regulierement en longueur de la pre- miere a la derniere ; toutes sont munies d'epines sur la face externe du propodite et du carpe, d'un nombre variable de tubercules spiniformes sur la face interne du meropodite, du carpe et surtout du propodite ; il y a aussi de fortes epines sur la face externe du meropodite des pattes de la quatri- eme paire. Les doigts sont arques a I'extreraite et plus longs que le propo- dite ; ils portent des armes d'une griffe terminale, des spinules ou des epines sur tout leur pourtour et une rangee de soies spiniformes sur leur bord inferieur. Les doigts des pattes de la deuxieme paire atteignent a peine I'extremite des pinces. Les pattes posterieures sont fort reduites et ne depassent guere la base du meropodite des precedentes. Leur meropodite ^pineux est, a lui seul, presque aussi long que les trois articles suivants; ces derniers sont fort greles et amies de quelques epines ; la pince parfaite qui termine ces appendices est munie de soies spiniformes sur le bord des doigts, qui sont deux fois plus courts que la region palmaire. L'abdomen de la femelle est epais, pen large, et presente des boi'ds sen- siblement paralleles du premier an sixieme article ; il ne pent se redresser completement. Sa face dorsale est munie de spinules et d'epines nom- breuses; .son quatrieme article presente sur la ligne mediane, vers le bord anterieur, un fort tubercule lisse, blanc et bilobu qui se retrouve a la meme place, mais plus reduit,^sur le segment suivant ; en arriere de ce dernier tubercule, les epines des segments 4 et 5 s'ccartent sur la ligne mediane et y delimitent une sorte de gouttiere blanchatre. Les pieces annexes qui representent, sur le bord posterieur du 6" segment, des fausses pattes rudi- mentaires, sont etroites, mais assez longues ; le dernier segment est triangu- laire et un pen plus long que les deux precedents reunis. Les fausses pattes abdominales sont seniblables a celles des Dicranodroraies, mais celles du pre- mier segment sont un peu plus eloignees I'une de I'autre. Habitat, dimensions. Blake, N° 166, 150 bra.sses ; Guadeloupe. Une femelle munie d'un grand nombre d'oeufs qui mesurent un peu phis d'un 26 HOMOLA BARBATA. demi-millimetre de diametre. Les dimensions de cette femelle sont les suivantes : mm. Longueur maximum de la carapace (sans la points rostrale) .... 17 Largeur maximum (au niveau ilu sillon qui separe I'aire gastiique de I'aire cardiaque) 14.5 Longueur de la patte anterieure droite, a I'etat de plus grande extension 18.5 " de la ]iince 7.7 Longueur de la I''" patte ambulatoire droite (extension maximum) . . 17.3 " de I'abdomen (extension maximum) 14.5 Largeur de I'abdomen 7.7 Un fragment de carapace de la meme espece a et6 recueilli par le Blake au large de St. Vincent, par 88 brasses de profondeur. Les epines qui recouvrent le test de Y Acanthodromia erinacea sont de grandeur fort variable et separees par des spinules de diverse taille on des tubercules spiniformes ; quelques soies asssez longues sont disseminees 9a et la entre les epines. Affinites. — IS Acanthodromia mart/arita Alcock se rapproche beaucoup de notre espece, mais elle est beaucoup moins epineuse et ne presente pas de tubercules lisses sur son cinquierae segment abdominal ; son telson est largement arrondi a 1' extremity. Sous-famille des Homolinse Henderson. HOMOLA Leach (Wood-Mason sens, str.) Homola barbata Hkrbst. {Planche YI, Figs. 1-6.) 1706. Cancer hcirbatus Herbst ; Kral)ben unci Kreijse, PI. 42, Fig. 3. 1881. Homola barbata S. I. Smith ; Proc. U. S. Nat. Mus., Vol. III., p. 420. 1815. Homola spinifrons Leach ; Zool. Miscell., Vol. II, Tab. 88. 1880. " A. Milne Edwards ; Bull. Mus. Comp. Zoiil,, Vol. VIII., No. 1, p. 33. Cette espece a ete d'abord recueillie dans la Mediterranee ou elle est assez commune par des profondeurs de 50 a 100 metres ; elle se repand dans I'Atlantique oriental depuis la region portugaise (de Brito Capello) jusqu'aux A9ores [Hirondelle) et dans les parages saliariens {Talisman). Elle existe aussi dans la partie occidentale de I'Atlantique ou elle fut decouverte par le Hasslcr qui en captura un exeraplaire aux Barbades, vers 100 brasses de profondeur ; depuis, le Blake en a peche \\n second exemplaire au large du Phare de Morro, par 200 brasses, et M. Smith I'a fait connaitre, a son tour, dans les parages des Etats-Unis. HOMOLA VIGIL. Homola vigil A. Milne Edwards. {Blanche III, Figs. 16-18 ; Plandie JV, Figs. 5-9; Planche V, Figs. 1-10.) 1880. Homola vigil A. Milne Edwaiids ; Bull. Mus. Coiiip. Zool., Vol. VIII., No. 1, p. 33. 1S96. " E. L. BouviER ; Bull, de la Soc. Philoni. de Paris, Ser. 8, T. VIII, p. 29. Cette Homole etant assez voi.sine de la precedente, il nous suffira de mettre en regard les caracteres qui distinguent les deux especes. 1° La carapace de YH. harhata est plate et se retrecit notablement en arriere, son lostre est bifurque et les spinules marginales de ses aires bran- chiales posterieures sont nornbreuses et fort distinctes ; elle presente une epine sur le milieu de I'aire m^sogastrique et une seconde sur le bord externe des aires brancliiales anterieures. La carapace de YII. vigil (Fig. 9) est un peu bombee et aussi large en arriere qu'en avant, son rostre n'est pas bifurque et les spinules marginales de ses aires brancliiales posterieures sont peu norn- breuses et peu distinctes ; son epine gastrique est situee sur I'etroite aire mesogastrique, et Tepine fort reduite des aires brancliiales anterieures occupe le milieu de ces aires. 2° Les pedoncules oculaires de 1'//. harhata sont peu renfles dans la region corneenne ; en outre le second article des pedoncules antennaires de cette espece se dilate d'arriere en avant et se termine par un lobe spini- forme a son angle antero-externe. Les pedoncules oculaires de V H. vigil se renflent beaucoup dans la region corneenne ; le second article des pedoncules antennaires est iso-diametrique et d'ailleurs depourvu completement de saillie. 3° Dans XH. harhata, I'epistome est arme d'une forte epine niediane, le bord de Tendostoine est fort peu distinct et r^duit a, ses parties laterales. Dans VH. vigil, I'epistome ne presente qu'une crete longitudinale, le bord de I'endostome est fort distinct, surtout dans sa partie mediane ou il presente une legere echancrure. Fig. 9. — IJomola rigil A. M. Ei)\v., boMclier cephalo- thoi-acicpiu vii de dos. L.h. ligne hoiiiolienne. 4° La formule brancbiale de VH. vigil est la suivante: Patte-i. Pattes-mAchoire. rieurobrancliies .01 1 1 0 0 00 Arthrobriinchies . 0 Idi uraie) 'J 2 2 2 10 Epipodites et podobr. 0 0 ep. -[-bourgeon ^p.-|-bourgeoii ep.-(- bourgeon ep. -f bourgeon ep.-[-lep. 28 HOMOLA VIGIL. Celle de \H. harhata est la nieme, mais les bourgeons branchiaux sent beau- coup plus reduits, et il n'existe pas d'arthrobranchie a la base des pattes- machoires posterieures ; d'ailleurs, I'arthrobranchie des pattes de la quatrieme paire est devenue pleurale coinme celle deVH.viffil. 5° Le plastron sternal de VII. larbata est depourvu de crete transversale en avant des pattes anterieures, il en presente une fort nette dans YH. vigil. G° Les pinces de 1'//. barhala sent un pen plus larges que celle de YH. vit/il, mais ses pattes ambulatoires sont notablement plus courtes ; en outre les epines du bord superieur du meropodite de ces pattes sont nioins deve- loppoes. Les pattes de YH. harhata presentent de longs polls assez nonibreux, qui sont presque partout fort rares dans 1'^. vigil. T Dans YH. barhala le doigt des pattes posterieures est etroit et celui des trois pattes precedentes porte de nombreuses soies spiniformes (11 ou 12) sur soil bord inferieur ; dans YH. vigil le doigt des pattes posterieures est presque lanceole et celui des pattes precedentes n'a guere que neuf soies spiniformes sur son bord inferieur. Habitat, dimensions. — Blake, No. 193, 1G9 brasses; Martinique. Un ex- einplaire male dont les dimensions sont les suivantes : mm. Longueur ce. Dans les Palicce les orifices expirateurs sont tres eloignes I'un de I'autre et du bord frontal ; la carapace, le front et I'epistome sont larges; I'abdomen se compose de 7 articles toujours libres dans les deux sexes et s'avance jusqu'a la base des pattes-machoires posterieures ; les pattes de la paire posterieure, enfin, sont seules modifiees et relevees sur le dos Dans les Dorippce, au contraire, les orifices expirateurs sont contigus, tres appa- rents et plus ou moins rapproches du bord anterieur ; le front et Tepistome sont etroits ; la carapace est retrecie dans sa partie anterieure ; I'abdomen se compose de 7 articles toujours libres chez la femelle et parfois aussi chez le male ; il atteint au plus, en avant, la partie posterieure du sternite des pattes de la premiere paire ; enfin les pattes des deux dernieres paires, comme dans les Cyclodorippines, sont modifiees et relevees sur le dos. La plupart des caracteres de la tribu des Dorippes sonf ceux que M. Ortmann attribue a sa famille des Dorippides." 38 SOUS-FAMILLE DES DORIPPIN^. Sous-famille des Dorippinae ou Dorippides sternitremes E. l. Bouv. Cette sous-famille a ete etablie et caracterisee par Tun de nous* de la maniere suivante : " Orifices sexuels de la ? situes sur la face sternale du thorax. — Une fente respiratoire afferente, tres developpee, existe immediateraent en avant de la base des pattes anterieures ; elle est fermee, au moins en partie, par I'article basilaire des pattes-machoires posterieures qui s'etend plus ou moins du cote externe ; cet article est toujours muni d'un long epipodite. — Palpe des machoires anterieures, grand, applique sur les mandibules et biarticule ; palpe des machoires posterieures bien developpe, etale a la base, etir6 au sommet ; lacinie externe des memes appendices lamelleuse et un peu elargie au sommet. — Abdomen atteignant au moins la partie posterieure du sternite des pattes anterieures ; ses articles 6 et 7 toujours libres. L'appareil bran- chial comprend de chaque cote, au minimum, 3 epipodites allonges (a la base des pattes-machoires I a III), 2 groupes de deux arthrobranchies (un a la base des pattes-niaclioires III, I'autre a la base des pattes I), et deux pleurobranchies (au niveau des pattes II et III). — Toujours quatre paires de fausses pattes chez la O, mais pas de sillons sternaux. — ffiufs petits, tres nombreux, donnant sans doute des larves a developperaent peu avance." Dans le meme travail la sous-famille a ete divisee en deux tribus et en quatre genres d'apres les caracteres suivants : * E. L. Bouvier : Sur la classification, les origiiies et la distribution des crabes de la famille des Dorip- pides. (Bull, de la See. Philoin. de Paris, Serie 8, T. IX, p. 56, 57, 1898.) SOUS-FAMILLE DES DORIPPIN^. 39 p. a, a .a f5 .1: fe; 1(5 -s -l -= 2 g W5 f ^ a^ o =^ "3 ■5 "b 3 to. -S «J u '£3 V »4J Pi C3 ;z J^ w n a t; « o .2 u -oj CO D =c rz: m ':? ' — w o ri: ^ « 2 S , TS ^ Jr to (o ^ : 2 -2 ■ 2 £ -g « 3 ;i o I— ) o bD « t— < ^- ^ £ S 3 « •- OJ 0^ CJ o a c3 -g
  • .-{f tor:: aS ^^^ CO p.- J 5 „ «i a a "" a^ o.g-S-rjTS t. « > S~ 2 S-S"" ^ a; --=a -a ^ « a a ?^ -» a CO a 2 5 »aj ^ O e P 1-5 5 s i^ 2 a ^"O O) — 1 2 '/I 2 ji -3 CL. -rt (U S i- rt C) 3 ca CU OJ OJ vu rt £ ?^ 3 a :3 r! o to ^rt o -H t3 ^ d O ^ d ^n CO s — ' 60 U VftJ CO '!ii fl =3 d rt O > fc o a a CO aj "^ ?, a CO 2 _S r. ^ ej= ■— . rt u ^ aa -g ^ -s 3 S '§ "3 :2 -B o ^ TRIBU DES PALIC^ E. L. Bouvier. (FAMILLE DES PALICID^ M. J. Rathbun. FAMILLE DES CYMOPOLIlDyE W. Faxon.) PALICUS Philippi. 1833. Paliais Philippi, Zw. Jahr. Ver. Naturk. Cassel, p. 11. 1897. " M. J. R.4THBUN, Proc. Biol. Soc. Washington, Vol. XL, p. 93 ct p. 165. 1898. " B. L. Bouvier, Bull. Soc. Philora. de Pans, Ser. 8, T. IX, p. 58. 1828. CymopoUa Roux, Crust, de la Medit., PI. XXI. 1837. " Milne Edwards, Hist. Nat. des Crust., Vol. II, p. 158. 1S63. " Heller, Crust, slidl. Europa, p. 139. 1SS6. " MiERs, Bracliyura, Challenger, Zobl., Vol. XVII., p. 333. 1895. " W. Faxon, Mem. Mus. Conip. Zool., Vol. XVIII., p. 38. Ce genre predomine de beaucoup dans la region caraibe ou 12 especes au moin.s out et^ recueillies et decouvertes par le Blake. II est represente par 26 formes specifiques, dont la distribution est la suivante : " 1° Region de l;i Floikle, du Golfe du Mexique, et de la tner des Antilles : P. obesus A. M. Edw., gracilipes id., dentatus id., cristatipes id., cursor id. (= cli/afatus id.), slca id., acutifrons id., alternatus Rathbun, isfhmius id., Fuxoni id., hnhanioisis id., dcpressiis id., angustus id., r/rari/in S. I. Smith. affinis Edw. et Bouv., Blukei id., Agassizi id., Rathbuni id. — 18 especes. 2° Pacifique Oriental: P. frngllis Rathbun (Basse-Californie), Lucasi id., zonatus id., P. tuherculutus Faxon (Amerique Centrale). — 4 especes. 3° Atlantique oriental et Mediterranee : P. Caroni Ronx. 4" Region indo-pacifique : P. Whitei Micvs (Seychelles), P. serripes Aleock et Anderson (Madras), P. Jukesi White (Celebes et Nord de I'Australie). — 3 es[)eces." Les Palicus recueillis par le Blake et le Sassier furent brievement decrits par I'un de nous dans un travail preliminaire public en 1880. La liste primitive comprenait 8 especes, mais Mile Mary Rathbun, ayant pu exami- ner le materiel des collections, y trouva quelques especes inedites qu'elle se contenta de signaler ; elle s'aperqut, en outre, que certains individus decrits d'abord sous le nom de Ci/mopoUa sica appartenaient a une espece distincte qu'elle designa sous le nom de Palicus depressus, enfin elle reconnut I'identite de la CymopoUa dilatata avec la C cursor. PALICUS. 41 Nous avons tenu compte des observations fort justes de Mile Ratlibun, de sorte que la collection coinprend, en i-ealite, 12 especes, dont quatre sont nouvelles pour la science. Nous en donnons ci-dessous le tableau systema- tique en prenant pour base celui qu'a public Mile Ratlibun dans les Proceed- ings of the Biological Society of Washington, Vol. XL, pp. 93-95, en 1897 ; nous avons toutefois modifie ce tableau en y faisant plus largement entrer la structure du bord sous-orbitaire, qui offre des caracteres essentiels, tres apparents et fort constants. Le P. Caroni de I'Atlantique oriental ne parait pas se trouver dans la region qui nous occupe, niais il y est represente par un certain nonibre de formes tres voisiues, de sorte que nous I'avons fait entrer, a titre comparatif, dans le tableau suivant: I. — Les pattes ambulatoires de la 2° paire ne depassent pas en longueur deux fois la largeur maximum de la carapace. A. — Le 5" segment sternal ne forme pas de crete laminiforme visible quand on examine Taniraal en dessus. Le nieropodito des pattes ambulatoires 2 et 3 forme, a sou augle autero-superieur, un lobe obtus plus ou moius saillant, parfois atrophic. 2 dents lateralis de t'liaque cote parfois avnc les rudiments d'une troisieine I'u arriere. t dents lateralcs (sans compter la deut extra-orbitaire) allant en de- croissant d'avant en arriere de chaque cote de la carapace ... .P. cristatipes A. M. Edw. dents lateralcs peu saillantes, obuiscs, a bord externe fortement dirige en avant ; bord sous-orbitaire sans den- ticulation bien distincte P. Caroni Roux. dents lateralcs aigues tres saillantes, crcnclces, peu recourbees eu avant ; bord sous-orbitaire irrcgulierement denticule /". a^«w Edw. et Bouv. pattes ambulatoires de la 2» paire plus courtes que la moitie de la largeur de la carapace, pattes ambulatoires de la 2* paire ayant a peu prcs deux fois la largeur (le la carapace ; lobe sous-orbitaire cxternc droit et tres eu retrait sur Ic lobe interne /'• Ruthbuni Edw. et Bouv. Tangle autcro- iaterne du lobe sous-orbitaire in- tcrue forme unc saillie tres pro- emiueute dirige.c en avant. Tangle autero- . interne du lobe sous-orbitaire iliterue ne forme ■ pas de saillie tres proemineute dirigee en avant. bord sous-orbitaire peu iucline obliquement, a (5chancrures fort re- duites /'. bord sous-orbitaire t res obliquement incline, a ('■cliancrure mediane large et profonde . . /'. Ayassizi Edw. et Bouv. lilakei Edw. et Bouv. Le nieropoilite des p.ittes ambulatoires 2 et 3 forme a son angle antero-su- perieur un lobe tres saillant et termiue en poiute aigue. lobe sous-orbitaire exterue a bord ant^rieur uettement eonvexe en avant P. obesus A. M. Edw. lobe sous-orbitaire exterue a bord anterieur tronqud et droit P- deiitatus A. M. Edw. 6 42 PALICUS CRISTATIPES. B. — Le 5° segment sternal forme une crete laminiforme visible quand on examine I'animal en dessus ; 3 dents laterales. Lisere du bord posterieur de la carapace droit et coutiuu ; lobe sous-orbitaire externe a bord legereraent concave en avant P. depressus M. Rathbun. Lisere du bord posterieur de la carapace sinueux et interrompu ; lobe sous-orbi- taire exterue en triangle bas P. sica A. M. Edw. II. — Pattes ambulatoires de la 2" paire plus longues que deux fois la largeur de la carapace. Lobe sous-orbitaire externe beaucoup moins saillant eu avant que la saillie auriouliforme formee par la region pterygostomienne a sou angle anterieur; 1 dent laterale preceded d'une dent tres reduite. lobe sous-orbitaire externe a bord concave en avant P. i/racilipes A. M. Edw. lobe sous-orbitaire externe en triangle bas et obtus P. aculifroiis A. M. Edw. Lobe sous-orbitaire externe triangulaire, visible en dessus et s'avanyant presque aussi loin en avant que I'oreillette pterygostoniicnuc ; une dent laterale entre deux lobes ou deuticules reduits P. cursor A. M. Edw. {— P. lUlatatus A. M. Edw.) Palicus cristatipes A. Milne Edwards. {Planche VII, Figs. 1-5.) 18S0. Ciimopolia cristatipes A. Milne Edwards, Bull. Mus. Comp. Zool., Vol. VIIL, No. 1, p. 28. 1897. Palicus cristatipes M. IIaiubun, Proc. Biol. Soc. Washington, Vol. XL, p. 93.. 1898. " E. L. BouviEK, Bull, de la Soc. Pliilom. de Paris, Ser. 8, T. IX, p. fiS. La carapace est beaucoup plus large que longue ; elle pre.sente siu* ses cotes cinq dents aplaties et jilus ou moins triangulaires qui forment une serie regulierement decroissante d'avant en ari'iere. La dent la plus anterieure occupe Tangle externe de I'orbite ; elle est longue, triangulaire, dirigee un pen en dehors et separee par un large intervalle de la suivante qui est un pen plus courte et presente un bord posterieur obliquement tronque dans sa moitie distale ; vient ensuite ime dent triangulaire et subaigue, qui est separee par une profonde ocliancrure des dents qui I'avoi- sinent ; I'avant-derniere dent est beaucoup plus reduite que la precedente; la cinquieme est presque rudimentaire et correspond a la plus grande largeur de la cai'apace. Le front est separe en deux lobes par une echau- crure profonde, et chaque lobe se divise lui-meme en deux parties par un sinus arrondi et pen accentue ; en dehors de ces lobes medians, le bord frontal se prolonge en arriere et en dehors suivant une courbe tres peu convexe, puis il se recourbe brusquement en arriere et un peu en dedans, suivant une ligne droite qui forme le bord interne de la premiere echan- PALICUS CEISTATIPES. 43 crure siis-orbitaire ; au point ou il change de direction pour former ce bord, le front fait saillie sous la forme d'un leger denticule pr^orbitaire. Le bord externe de la premiere echancrure sus-orbitaire est legerement arque ; il se dirige en avant et en dehors, formant avec la seconde echancrure, qui a la forme d'un angle aigu, un fort lobe triangulaire obtus en avant; la troi- sieme echancrure limite avec la seconde un autre lobe semblable, mais moins large ; cette echancrure est aigue, pen profonde et a pour limite externe la grande dent extra-orbitaire. Les diverses regions de la carapace sont presque toutes fort nettes, saillantes et separees par de profondes depres- sions. On observe en avant quatre saillies frontales oi'nees de granulations ou de proeminences rugueuses ; chaque lobe epigastrique presente en avant un tubercule et, en arriere, deux saillies granuleuses situees sur la meme ligne transversale ; le lobe mesogastrique est etroit, granuleux, peu eleve, un peu elargi en arriere ; le lobe nu'tagastrique a une paire de saillies rugueuses que separe une depression medianc ; il y a egalement une paire de saillies m-ogastriques, qui sont granideuses et allongees transversalement. Les aires hepatiques sont peu saillantes et separees des lobes epigastriques par une large depression ; elles presentent en dedans une proeminence rugueuse et munie d'un tubercule, en dehors des asperites nombreuses qui se prolongent jusque sur les dents laterales. Le lobe branchial anterieur est nettement accentue ; il a la forme d'une saillie transversale en forme de virgule, sur laquelle se trouvent quatre ou cinq tubercules rugueux et un petit nombre de granulations ; le lobe branchial posterieur a la forme d'un toit a deux pans dont la ligue de faite, transversale et un peu iuflrchie en arriere au voisinage de I'aire cardiaque, presente cinq gros tubercules granu- leux, presque tons allonges dans le sens transversal ; quelques granules de diverses tallies, et un tubercule, occupent la partie anterieure du lobe ; sur la partie posterieure, qui,est tres declive, se trouvent des granules plus petits que termine ordinairement un court poll. L'aire cardiaque est cordiforme, mais tres vaguement limitee en arriere ; elle a deux pans comme le lobe branchial posterieur et presente sur sa ligne de faite une paire de tubercules granuleux, allonges dans le sens transversal. Dans la depression profonde qui existe de chaque cote, aux angles contigus des lobes branchiaux et de l'aire cardiaque, se trouve un tubercule lisse. Parallelement an bord poste- rieur, on voit, en arriere, une Crete interrompue qui compte de chaque c6te de la ligne mediane trois lobes inegaux ; le plus externe de ces lobes se continue, au moins du cote gauche, avec la ligne de granules qui forme une 44 PALICUS CRISTATIPES. ligne au-dessus des bords lateraux. Le bord orbitaire inferieur se dirio;e en ligne presque droite en avant et en dedans, mais son angle interne, qui forine un denticule pen saillant, s'apercjoit a peine du cote dorsal. Une echancrure etroite, mais assez profonde, divise ce bord en deux lobes in- egaux; le lobe externe a une fois et demie la largeur de I'autre ; une echancrure exigue le separe de la dent orbitaire externe. Les pedoncules oculaires sont dilates en dehors et se tenninent par une cornee fort grande qui presente un profond sinus dorsal ; ils sont munis d'un lobe arrondi et saillant au sommet de ce sinus, d'un second lobe seniblable un pen plus en avant, pres du lobe corneen, enfin d'un tubercule dentiforme au- dessous et en avant de ce dernier. Les antennules sont un pen obliquement repliees dans leur loge, et leur article basilaire n'est guere plus large que long. Le second article des antennes se dilate en aile en avant et forine de la sorte deux cretes, I'une externe, I'autre inferieure ; les autres articles sont inermes; le fouet antennaire n'est guere plus long que la moitie de la plus grande largeur de la carapace. Le sillon b est profond et tres distinct dans toute la region pterygosto- mienne, au point oi^i il aboutit a. la base des antennes; Tangle antero-interne des flancs forme une oreille tres saillante, un pen inilcchie vers le bas et a, bords ant^rieurs arques ; cette oreillette s'avance un peu moins loin en avant que le lobe infra-orbitaire interne ; elle forine avec lui une sorte de vallee tres profonde. Juste au-dessous du sillon b se trouve la ligne laterale ; elle est forte etroite, mais des plus apparentes parce qu'elle n'est pas du tout calcifiee. L'epistome est un pen concave ; entre la base des orifices urinaires il est traverse par une ligne non calcifiee qui rappelle la ligne laterale. Le bord endostomien est peu saillant, sauf a son angle interne, ou il forme une lame qui vient s'appuyer exacteinent contre I'oreillette ptery- gostoinienne ; ainsi se forme ime sorte de toit dont Tangle interne recouvre Torifice expiratoire ; en ce point se trouve une petite echancrure endosto- mienne et le debut d'une crete qui se dirige en arriere, sur le palais. — Entre le sillon b et Torifice branchial afferent se trouve une gouttiere que protege en arriere et en-dessous une saillie lamelleuse et triangulaire qu'on trouve dans toutes les especes du genre. L'ischiopodite des pattes-machoires post^rieures est parcouru inferieurement par nn sillon en S qui commence a son angle postero-externe et se termine a son angle antero-interne. Le meropodite est excave en dessous, et cette excavation se prolonge sur la face inferieure du grand lobe tronque que forme Tangle antero-externe de Tarticle. PALICUS CRISTATIPES. 45 Les pattes anterieures sont etroites et plutot courtes ; elles sont nues et rendues assez ternes par des rugosites presque microscopiqiies. Leur carpe presente en dessus quatre on cinq tubercules qui ont une tendance a s'elever en crete. Les pinces sont tin peu inflecliies vers le bas ; leurs doigts sont inernies, en contact sur toute leur longueur et un peu plus courts que la portion palmaire ; celle-ci presente en dessus quelques granules et une Crete fort basse, a peine sensible, qui s'eleve en une petite lame arrondie, pres du bord posterieur. — Les pattes ambulatoires se font remarquer par les trois ou quatre grosses dents qui occupent le bord anterieur de leur meropodite ; la dent la plus anterieure est lamelleuse, obtuse, tronquee carrement dans la derniere patte, saillante en avant dans les deux prece- dentes; elle se relie li la dent suivante par une crete ou, pour niieux dire, par une saillie a peine sensible. Le bord inferieur du nienie article est irregulierement denticule ; sa face externe est cbagrinoe, ornee de quel- ques polls et de denticulations; elle presente deux regions longitudinales plus saillantes que separent entrc elles et des bords des depres.sions diri- gees dans le nienie sens; les denticules deviennent plus forts et out une tendance a se serier suivant le sens de la longueur. Les articles suivants ne presentent rien de particulier, si ce n'est le developpement des deux lobes lamelleux qu'on observe sur le bord anterieur du carpe. Les pattes ambulatoires de la 1"" paire sont bien plus courtes que les autres, leur doigt ne depassant guere le carpe des suivantes; leur meropodite est relativement plus etroit, et presente sur son bor.l anterieur cinq dents au lieu de trois ou quatre; la dent lamelleuse anterieure est tres saillante en avant et subaigue. Les pattes de la derniere paire sont courtes et fort greles; elles depassent a peine la base du carpe des precedentes; leur carpe et leur propodite presentent a I'extremite une petite saillie. Les bords de I'abdomen du male forment une courbe assez reguliere, et concave en dedans, jusqu'au milieu du 6" article; la, ils s'inflecliissent brus- quement vers la ligne niediane et determinent de la sorte un angle arrondi assez prononce. Le telson est plus long que large et arrondi a I'extremite libre, qui se cacbe entre les maxillipedes externes; sa surface externe est ornee de granules. Le reste de I'abdomen est plutot chagrine ; on y trouve deux cretes transversales, I'une sur le deuxieme segment, I'autre, moins nette, sur le troisieme. Le premier segment abdominal est tres peu developpe ; il n'est bien visible que dans ses parties laterales et ne presente pas de carene sur le dos. Les cinq segments suivants sont soudes, mais leurs sillons de separation restent bien visibles. 46 PALICUS AFFINIS. Habitat, dimensions. — Agassiz, 1878, N° 253, 92 brasses ; Grenade. Un exemplaire male dont les dimensions sont les siiivantes : mm. Longueur maximum de la carapace 9 Largeur '• '• " 10.5 Longueur de la patte ante'rieure gauche 10.5 " " 2" patte gauche 11.5 " « 3c « a 28.5 « " 4' " " 16. Palicus affinis A. Milne Edwards ct E. L. Bouvier. {Planche VII, FUjs. G-11 ; Planche VIII, Figs. 1-2.) 1899. Palicus affinis A. Milnk Edwards et E. L. Bouvier; Bull, du Muslim, p. 122, 1899. 1880. Ci/mopolia deiitata A. Milne Edwards ; Bull. Mus. Coiiip. Zool., Vol. VIII., No. 1, p. 28. Cette espece a des affinites extraordinairement etroites avec le P. Faxon et le P. Caroni. Autant qu'on en pent jnger d'apres la courte description que M'"° Rathbun a donne dii P. Faxoni, elle diifere de cette espece par ses pattes anterieures qui sont fort dissemblables, an nioins dans le male, — par I'absence de toute epine aigue a Tangle antero-superieur du meropodite des pattes ambulatoires — enfin par la forme des appendices sexuels du male qui sont depourvus de prolongements longs et greles au-delii de leur partie terminale trilobee. Le P. affinis se rapproche surtout du P. Caroni, pourtant on observe entre les deux especes des differences tres apparentes : 1° la carapace du P. Caroni presente des tubercules qui out une tendance a devenir sqiianiiformes, et entre lesquels se trouvont des polls plus ou moins noinbreux ; elle a pen de polls dans le P. affinis et ses tubercules granuleux ne sont pas sensiblement squamifonnes. 2° dans le P. Caroni, la sci.ssure mediane du front est plus large que dans notre espece ; le lobe su.s-orbitaire interne est plus tronque en dehors, la dent extra-orbitaire est plus large et plus obtuse. 3° les dents laterales de la carapace de P. affinis sont longues, aigue.s, crenelees sur les bords et faiblement recourbees en avant ; elles sont plus courtes, plus obtuses et fortement inflechies en avant dans le P. Caroni. 4° le bord orbitaire inferieur est arme de dents inegales dans le P. affinis ; il est regulierement et a peine distinctement granule dans le P. Caroni. 5° la pince des pattes anterieures est couverte en dehors de granules forts et tres inegaux dans le P. Caroni; elle presente de fins granules egaux dans le P. affinis. PALICUS AGASSIZI. 47 6° le meropodite de la 2™' patte ambulatoire est plus dilate dans notre espece et sou lobe antero-superieur est plus developpe ; les deux lobes du carpe sont plus saillants. 7° I'abdomen du male est moins fortement granuleux dans le P. Caroni, et presente sur le cinquieme segment une ligne transversale un peu saillante qui fait defaut dans le P. affinis. Habitat. — Blake, N" 132, 115 brasses; Santa-Cruz. Un male adulte designe a tort sous le nom de GymopoUa dentata dans le travail preliminaire de 1880. Les dimensions de cet exemplaire sont les suivantes : mm. Longueur maximum de la carapace 8.7 Largeur " " " 9.8 Longueur de la patte ambulatoire auterieure gauche 11.5 " " 2° " " gauche . 17. Les deux pattes ambulatoire posterieures et la deuxieme patte gauche font defaut dans notre specimen. Falicus Agassizi A. MiLNE Edwards ct B. L. Bouviee. {Planche VIII, Figs. 5-12.) 1899. Palicus Agassizi A. Milne Edwards et E. L. Rouvier ; Bull, du Mu.seuin, p. 124, 1899. Cette espece est cgalement tres voisine du P. Caroni, dont elle so dis- tingue d'ailleurs par les caracteres suivants : 1° les tubercules du test n'ont pas I'apparence squameuse qu'on observe dans le P. Caroni. 2° le lobe interne du bord orbitaire inferieur a son bord presque droit, tandis qii'il se prolonge pres des antennes en une dent triangulaire dans le P. Caroni; I'oreillette pterygostomienne est moins nettement triangulaire et se dirige bien plus fortement du cote ventral. 3° la grande pince est moins chargee d'ornements en saillie et ses doigts sont beaucoup plus courts. 4° les meropodites des pattes ambulatoires sont plus dilates dans leur partie mediane, un peu plus courts et un peu plus granuleux. 5° le propodite des memes pattes a le bord anterieur arque et ne se dilate pas sensiblement dans la partie distale ; dans le P. Caroni, le meme article se dilate progre.ssivement de la base a la partie distale et son bord anterieur est sensiblement droit. 48 PALICUS BLAKEI. Habitat. — Blake, N" 298, 69 brasses ; Barbades. Un exeniplaire male dont les segments abdominaux moyens sont soudes. nun. Longueur maximum de la carapace 6.7 Largeur « « " 7. Les pattes ambulatoires de la 3° paire ne sont pas beaucoup plus courtes que les precedentes, elles paraissent depourvues de lobe saillant a leur angle antero-superieur. La carapace est un peu plus etroite que dans le P. Caroni. Affiiiiles. — Cette espece ressemble beaucoup au P. Blakd, mais ses dents laterales sont bien plus grandes et plus saillantes, les articles des pattes ambulatoires sont plus courts, I'oreillette pterygostomienne est plus petite et bien plus inflechie vers le bas, en outre I'echancrure qui separe les deux lobes orbitaires inferieurs est infiniment plus reduite. EUe se distingue du P. zonatus, du P. allernatus et du P. Faxoni par les memes caracteres que le P. Blakei. Palicus Blakei A. Milne Edwards et E. L. Bouviee. {Planche VIII, Figs. 13-16.) 1899. Palicus Blakei A. Milne Edwards et E. L. Bouvier; Biill. du Museum, p. 123, 1899. La carapace n'est pas beaucoup plus large que longue ; elle presente peu de tubercules, mais ses regions saillantes sont ornees de forts granules et la partie qui avoisine le bord frontal presente de fines granulations. Le front est divise en son milieu par une large mais peu profonde echancrure ; chacun de ses lobes lateraux presente une emargination qui le divise en deux parties, la partie externe etant relevee et moins saillante en avant que la partie interne. Le lobe preorbitaire est legerement preeminent a son angle externe ; les deux lobes sus-orbitaires sont triangulaires et obtus. La dent extra-orbitaire est etroite et un peu concave en dehors. Les bords lateraux sont munis de deux courtes dents obtuses, qui font a peine saillie en dehors du test. La carapace est marginee en arriere par une ligne un peu sinueuse de granules contigus. Les pedoncules oculaires sont mediocrement dilates en dehors, ils pre- sentent deux fortes saillies aplaties dans I'echancrure corneenne et un tuber- cule plus etroit un peu au-dessous et en dedans de la cprnee. L'oreillette pterygostomienne est un peu visible du cote dorsal ; elle forme en avant un angle presque droit et depasse le lobe sous-orbitaire interne qui s'incline PALICUS BLAKEI. 49 en arriere de dedans en dehors et se termine pres des pedoncules anten- naires par une courte saillie obtuse. Le lobe sous-orbitaire externe est tronque, et son bord suit la meine direction que le bord du lobe interne ; une echancrure large et assez profonde le separe de ce dei-nier. Le second article des pedoncules antennaires est bilobe en avant et presente en dessous une ligne saillante. Une seule paire de pattcs a ete conservee, elle parait correspondre a la deuxieme ou a la troisiemo paire ambulatoire. Le meropodite est court, large, fortement granuleux en dessus ; il presente deux depressions longi- tudinales et un lobe court, aplati et obtus a son angle antero-superieur. Le carpe a deux carenes longitudinales legerenient denticulees ; son bord ante- rieur est muni d'un fort lobe busilaire et d'un lobe terminal a peine distinct. Le propodite est convexe sur son bord anterieur et presente aussi deux fortes saillies longitudinales. Le doigt est large, peu arque et parait un pen plus court que le propodite. II y a une carene un peu granuleuse sur le premier segment abdominal de la femelle. Les carenes des deux segments suivants sont unies et plus fortes. II y a egalement une carene tres nette sur le quatrieme segment ; sur le cinquieme se trouve une saillie transversale arrondie et peu apparente. Sur le telson, la partie tergale est distinctement saillante. HahUat. — ^MKQ, N" 11, 37 brasses; Lat. N. 2^4.3', Long. 0. 83' 86'. Un exemplaire femelle dont la carapace a 5 mm. 9 de longueur et 6, 2 de largeur maximum. Affinites. — Cette espece est voisine du P. Caroni Roux de I'Atlantique oriental ; elle s'en distingue par son echancrure frontale beaucoup plus large, par ses lobes sns-orbitaires et par sa dent externe plus forte et plus saillante, par ses dents laterales beaucoup plus reduites, par I'absence de tubercules .squamiformes sur le test et par sa ligne marginale postericure qui est formee de granules contigus et non de parties allongees et distinctes les unes des autres. La carapace est aussi plus etroite et I'cchancrure qui separe les deux lobes sous-orbitaires est bien plus large. Le P. zonatus Rathbun se distingue par son lobe sous-orbitaire interne qui est bilobe; le P. altematus Rathbun a ses lobes orbitaires superieurs subquadrangulaires, et le P. Faxoni Rathbun une epine a Tangle antero- superieur du meropodite. 50 PALICUS RATHBUNI. Palicus Rathbuni A. Milne Edwards et E. L. Bouvier. {Planche IX, Figs. 1-7.) 1899. Palicus Rathlmni A. Milne Edwards et E. L. Bouvier ; Bull, du Museum, p. 125, 1899. Comme les trois precedentes cette espece fait partie du groupe des Pali- cus qui rappellent, a beaucoup d'egards, le P. Caroni des mers europeennes. Les differences qui la distinguent de cette espece sont les suivantes: 1° rechancrure frontale est moins profonde et beaucoup plus large. 2° les dents laterales sont plus ecartees et plus reduites. 3° les pattes ambulatoires sont beaucoup plus longues et plus greles ; elles se terminent par des doigts plus etroits, plus regulierement arques et a pen pres aussi longs que le propodite. 4° les lobes du bord anterieur du carpe de ces pattes sont a, peine sensibles. 5" le bord sous-orbitaire inferieur se fait remarquer par la disposition de son lobe externe qui est tronque, droit, et forteraent en retrait sur le lobe interne qui se dirige obliqueraent en avant, de dedans en dehors. 6° les ornements du test sont a peu pres les memes que ceux du P. affinis; ils se composent de gros granules et de tubercules granuleux fort differents des saillies squarniforines du P. Caroni; les polls, qui sont ordinairement nombreux sur la carapace, dans cette derniere espece, font completement defaut dans le P. Raihhuni. 7° les saillies transversales des quatre segments abdominaux anterieurs de la fenielle sont bien plus elevees dans notre espece que dans le P. Caroni. Habitat. — Blake, N° 287, 71 brasses; Barbades. Une femelle adulte dont nous relevons les dimensions a cote de celles d'une femelle de P. Caroni. P Rathbuni. P. Caroni. mm. mm. Longueur maximum de la carapace 5 7.6 Largeur " " " 6.2 9 Longueur de la deuxieme patte ambulatoire 12.4 14.5 Affinites. — Par la longueur et la gracilite de ses pattes ambulatoires de la seconde paire, qui egalent deux fois la largeur de la carapace, cette espece etablit le passage au groupe des Palicus a pattes fort allongees (P. gracilipes, acutifrons, etc.). • PALICUS OBESUS. 51 PalicuB obesus A. Milne Edwards. {Flanche IX, Figs. 8-14.) 1880. Ci/mopoUa obesa A. Milne Enrt-ARDS ; Bull. Mus. Comp. Zool., Vol. VIII., No. 1, p. 27. 1897. Palicus obesus M. Rathbun ; Proc. Biol. Soc. Washington, Vol. XL, p. 94. 1898. " E. L. BooviER ; Bull, de la Soc. Philoin. de Paris, Ser. 8, T. IX, p. 65. La carapace est moins large, plus convexe et plus franchement canceri- forme que dans les especes precedentes ; des granulations la recouvrent dans toute son etendue, assez fortement espacees dans les depressions, tres pre.ssees et presque toujours bien plus petites sur les saillies du test; sur la partie posterieure des aires branchiales et cardiaque certaines de ces granu- lations deviennent grandes ; il en est de meme sur les bords anterieurs de I'aire branchiale posterieure oii quelques-unes de ces granulations passent franchement a I'etat de tubercules. Les saillies du test out la forme de cones obtus plus on moins eleves. On observe de chaque cote deux saillies sur les aires branchiales anterieures et trois sur les aires branchiales posterieures ; il y a en outre une saillie impaire sur la partie posterieure de I'aire cardiaque. Les autres parties elevees de la carapace sont les memes que celles des especes precedentes. Les deux parties de chaque lobe frontal sont assez profondeinent separees ; en dehors de ces lobes, le bord frontal forme une courbe convexe a dent preorbitaire fort reduite ; les lobes sus-orbitaires sont Ijas ; la dent extra-orbitaire est droite et ne s'in- flechit nullement vers I'interieur ; la dent laterale suivante est courte, obtuse, triangulaire et deborde pen les parties laterales du test; elle est separee par un large intervalle de la dent suivante, qui est epaisse, sub- aigue, un peu intlechie en avant et beaucoup plus saillante. Le bord posterieur presente de chaque cote trois tubercules, dont I'un occupe Tangle postero-externe de la carapace. Le bord orbitaire inferieur est separe en deux parties par un profond sinus a I'extremite duquel se trouve une fi.ssure close ; la partie externe est de beaucoup la plus developpee et s'inflechit regulierement en avant ; la partie interne est fort i-eduite et completement cachee en dessus par les pedoncules oculaires, en de.ssous par le prolonge- inent anterieur, en forme d'oreille, de la region pterygostomienne. Les pedoncules oculaires sont mediocrement dilates il leur extremite distale ; le 2* article des pedoncules antennaires presente en avant les saillies normales, mais il est peu saillant en des.sous. La region endostomienne est caracterisee par son bord anterieur peu eleve, la region pterygostomienne par le developpement exagere de son 52 PALICUS OBESUS. oreillette anterieure, qii'on apercjoit tres bien qiiand on examine Tanimal par la face dorsale; la partie interne du bord orbitaire inferieur etant fort reduite, la vallee comprise entre cette partie et I'oreillette pterygostomienne se reduit a une gouttiere etroite et pen profonde. — Le sillon en S de I'ischiopodite des pattes-machoires posterieures s'attenue beaucoup et devient a peine sensible a. son extremite antero-interne ; le lobe antero-externe du m^ropodite est un pen plus saillant que dans les especes precedentes. Les pattes anterieures resseniblent tout-a-fait a celles du P. cristatipes ; elles sont comme elles subegales, mais presentent, vers I'extremite du mero- podite, quelques rudiments de denticules. Les pattes des trois paires sui- vantes se distinguent par leur longueur plutot faible, par leur meropodite granuleux en dessus et denticule sur les bords, par la dent etroite et spini- forme qui termine en avant cet article. Les deux lobes lamelleux du bord anterieur du carpe sont rudimentaires, et c'est a peine si Ton pent entrevoir celle qui occupe la partie distale de I'article ; les doigts sont plus larges que dans I'espece precedente et les pattes posterieures sont plus greles. L'abdonien se fait remarquer par ses bords lateraux qui sont legerement convexes et par les cretes peu s .rJ -• CO -a S « OJ d c3 r3 vS =^ CD o ^7? t-l O ,£ C3 ^ ^ O H CO o ^ ^ J5 i-H Ph p. Oh a g K 5 « < t- to a a a 13 ^ 2 S -" q3 -^ :a -3 ^ rt ' — ' f,^ ^ cj ^ « Q to -; tu O O OJ -r- P rt h-^ d d 1 T^ « 1— I to «< a d d c3 d en OJ d p bO ■^ < ^ o d OJ M t^ d --f >-. Fl « a 'rf ^ -7= g cT ^ « "3 i-H ^ sa 0-1 OJ o (O 6 OJ 'd CO d CO CO O P. 2 u CO (O CO OJ o p, e (O ^ fcD o d d o d *^3 CT* m h-t ^3 &'" -s ■3 "= .ST-d ■ a; CO O Q, CD § a m O t- ■'13 c3 I d^ a OJ ^ a "^ ^ t^ &.— 9 -a ^w CD -*-. a ^ r: r- i f^ ca '-g ■" -I : -^ a o o ."^ P.-I3 -TS S .„ g ~S a ? a o^ X 03 .S 03 03 13 P- ,o J^ O- S -a 13 >- !^ 3 13 *? 'CS O 03 ce a -° O to Q ■8 3 03 _H p- s ^ 2 P.-2 03 o f-i 03 P^ riS p. 03 03 3 a ■S .2 oJ T3 a ^*-' o g ca ►13 3 (« -03 03 - Ph. a a Ph o S o -a a rr^ 03 « 3 " o 03 ■9. " i^C^^ •c a o tS •^ O o H II 3 JS 3 -QJ r9 CO I— I 03 E-l O! .2 - -a 03 N a 03 CJ -^ fe 03 .P SOUS-FAMILLE DES CYCLODOEIPPIN^. 73 pourtant, si la place que je lui attribue n'etait pas justifiee ; il y a certains caracteres purement exterieurs qui trompent rareinent sur les affinites reelles des etres. "2" Cori/codus. — On ne connait de ce genre qu'un seul individu, inie femelle dont I'abdomen et les pattes (sauf 1' article coxal) ont disparu. 11 m'a simplement ete possible d'observer les appendices buccaux, Torifice sexuel, les sillons sternaux, les orifices sexuels ? , et la grosse morphologic de cat exemplaire. " 3° Cjinopolus. — On ne connait pas les femelles de cette forme, mais elles doivent etre fort pen differentes de celles des Cymonomus, car les deux genres sont tres voisins." * * E. L. Bouvicr : Sur la classifioatinti, les origines, et la distribution des Crabes de la faniille des Dorippides. — Bull, de la Soc. Pbilomatli. de Paris, Ser. 8, T. IX, 1897. 10 TRIBU DES CYMONOM^ E. L. Bouvier. CYMOPOLUS A. Milne Edwards. 1880. Ci/mopolus A. Milne Edwards ; Bull. Mus. Comp. Znol., Vol. VIII., No. 1, p. 27. 1898. " E. L. Bouvier ; Bull. Soc. riiilom. dc Paris, Ser. 8, T. IX, p. 59. Ces aniniaux paraissent etre jusqu'ici localises dans la region caraibe ou ils ont ete tronves par le Blake et le Bihh. lis se rangent dans deux especes: C. asper A. Milne Edw. et G. Agassizi, sp. nov. qu'on avait jusqu'ici confondues en une seule. Cymopolus asper A. Milne Edwards. {Planche XIV, I'igs. l-G ; Planchc AT, Fig. 7.) 1880. Ci/mopolus asper (pars) A. Milne Edwards; Bull. Mus. Conip. Z/mopolus par leur forme generale et par tons les caracteres essentiels de leur organisation ; nean- moins on les reconnait facilement a leur rostre etroit qui n'abrite plus les antennules, a leurs pattes ambulatoires longues et greles, et a I'allongement CYMONOMUS QUADRATUS. 81 exager^ de leurs pattes-machoires qui atteignent on depassent en avant le bord frontal. lis se rapprochent du C//mopolus Agassizi, espece qui est aveugle comme eux et qui se fait deja remarquer par une reduction du rostre de nieme que par un commencement d'echancrure sur le cadre buccal. Toutefois, il ne semble pas que les Cijmonomus puissent se rattacher aux Cymopolus actuelle- ment connus, car ils presentent un certain nombre de caracteres qui indi- quent une evolution moins avancee : leurs pattes-machoires posterieures, en effet, presentent encore un grand epipodite, les arthrobranchies des pattes de la premiere paire sont dans leur position normale et le fouet des antennes, quoique reduit, a encore un developpement assez notable. D'autres carac- teres indiquent par contre un haut degre d'evolution ; c'est le cas notam- ment de la disparition de certaines branchies (brancbies des pattes-machoires intermediaires et des pattes de la 3" paire), de ratrophie des yeux et du developpement presque nul de I'epipodite des pattes-machoires moyennes. Ainsi se trouvent reunis dans les Cymonomiis, comme dans la plupart des autres Dorippides, des caracteres de signification fort differente qui rendent tres delicate I'etude phylogenetique de ces animaux. Toutefois, comme on pent s'en rendre compte par I'examen du tableau precedent, il est plus que vraisemblable que les Cymopolus et les Cymonomus derivent d'une forme mixta qui presentait tous les caracteres de la tribu. Les Cymopolus sont actuellement representes par deux especes, le C. gramdatus Norman, qui liabite I'Atlantique oriental et la Mediterranee, et le C. qiiadmtus A. Milne-Edwards, qui se trouve dans la region caraibe. Ces deux formes ont ete capturees sur des fonds compris entre 300 et 1200 metres. EUes presentent I'une et I'autre la formule brauchiale suivante : Pattes, , ^ V IV 111 II Pleurobranchics ... 0" 0 0 1 Arthrobrancliies ... 0 0 0 0 Epip. et podobr. ... 0 0 0 0 Pattes madioires. 111 0 2 It I 0 0 0 0 ej). rud. e'p. Cymonomus quadratus A. Milne Edwards. {Planche XVI.) 1880. Cymonomus quadratus A. Milne Edwards ; Bull ISIiis. Conip. Zoo!., Vol. VIII., No. 1, p. 26. 1898. " E. L. BouviER ; Bull. Soc. Pliiloui. de Paris, Sor. 8, T. IX, p. 13. Cette espece represente dans la region caraibe, le C. gnmidahis de la Mediterranee. Les caracteres qui la distinguent de cette derniere sont les suivants : 11 82 CYMONOMUS QUADRATUS. 1° toutes les parties du corps sont moins granuleuses et beaucoup iiioins richement garnies de polls; ces dernlers, notamment, ne sont pas repre- sentes sur la face dorsale de la carapace ; 2" le sillon cervical est beaucoup plus marque dans le C. qtiadratus, mais la region branchiale Test beaucoup moins et, a vrai dire, ne presente pas de limite distincte en avant; 3° la region rostrale est moins saillante et s'avance moins distinctement en avant de la carapace ; le rostre est bien plus etroit et n'a pas de denti- cules sur les bords ; 4° les pedoncules oculaires sont beaucoup plus greles et s'attenuent reguliei-ement de la base au sommet ; leur surface corneenne n'est plus dis- tincte comme dans le C. grunulatus et de nombreuses spinules se groupent sur un rang au bord interne des pedoncules ; 5° le second article des pedoncules antennaires, au lieu d'etre grele et presque inerrae, comme on I'observe dans le C. (jramdatus, est bien plus large que les autres et presente des epines sur son bord externe ; 6° I'echancrure du bord palatin est moins etendue que dans le C. granu- lates, de sorte que les deux moities du bord depassent largement en dedans le tubercule urinaire. Par contre la surface palatine est totalement unie, tandis qu'elle presente, de chaque cote, une petite crete antero-posterieure dans le C. granulatus ; 7° la base de I'exopodite des pattes-machoires de la premiere et de la deuxieme paire s'avance moins loin en avant dans le C. quadratus ; 8° le dernier segment abdominal de la femelle a des bords libres reguliere- ment arrondis dans le C. granidatus ; dans le C quadmius, au contraire, ces bords forment de chaque cote une courbe convexe en dedans. Dans les deux especes, le doigt des pattes de la troisieme paire est beau- coup plus long que celui des pattes precedentes ; ces deux paires d'appen- dices, d'ailleurs, sont a pen pres completement inermes. Le carpe et les pinces presentent un certain nombre de saillies spinifornies dans les deux especes, mais ces saillies sont plus nombreuses et, a cause de la reduction des polls, plus apparentes dans le C. quadratus. La ligne laterale et le sillon i sont bien developpes. Les oeufs atteignent a pen pres les | d'un millimetre de diametre ; dans la femelle qui nous a servi de type, il y en avait 6 a I'interieur de la chambre incubatrice. CYMONOMUS QUADRATUS. 83 Habitat, variations. — Blake, N° 45, 101 brasses; Lat. N. 25' 30', — Long. 0. 84" 21'. Un exemplaire femelle qui nous a servi de type : mm. Longueur de la carapace y compris le rostre 4.8 Largeur maximum de la carapace 4.5 La carapace est un peu plus large en arriere qu'en avant. N° 136, 508 brasses ; Santa-Cruz : 1° Un exemplaii-e male dont la region rostrale est presque aussi saillante que celle du C. r/ranulaius ; les pedoncules oculaires et antennaires ne sont pas plus epineux que dans cette derniere espece ; la carapace est franchenient carree, son angle antero-posterieur n'a qu'un tres petit nombre de spinules, mais presente une forte epine obtuse. Get exemplaire se distingue d'ailleurs tres nettement du C. granulains par la gracilite de son rostre et de ses pedon- cules oculaires, par ses faibles granulations et par I'absence totale de poils sur la face dorsale de la carapace. 2° Un exemplaire male il peu pres semblable au precedent, mais a epine antero-laterale plus reduite. Les pinces sont munies en dehors de tubercules plus nombreux et plus forts que ceux de la femelle qui nous a servi de type. Le dernier segment abdominal a un contour plus regulierement arrondi. N" 51, 243-250 brasses ; la Havane. Une femelle qui ressemble tout a fait a\i type, sauf par ses poils qui sont plus longs et plus nombreux, et par ses pedoncules oculaires qui sont encore plus reduits. Le Blake a en outre recueilli la meme espece dans les localites suivantes : N" 58, 242 brasses ; la Havane. N° 167, 175 brasses; Guadeloupe. N° 188, 372 brasses; Dominique. N" 260, 291 brasses ; Grenade. TRIBU DES CYCLODORIPP^ Ortmann. Nous croyons devoir relever ici les observations que I'un de nous a faites sur les voies * respiratoires des crabes de cette tribu : " Parmi les nombreux caracteres qui distinguent les Ci/clodorippce des Ci/monomcB les plus reniarquables se rapportent Ti I'arrangement des parties qui ont pour but de conduire le courant d'eau rcspiratoire. Chez les Cjmonomce, le plancher des conduits efferents est surtout constitue par I'exopodite dilate des pattes-machoires anterieures ; les deux conduits de- bouchent assez loin I'un de I'autre pres des angles du cadre buccal et les courants qu'ils produisent vont se reunir librement dans la partie mediane pen niodifiee du bord palatin. Chez les Ci/clodorippce, au contraire, I'exopo- dite des pattes-maclioires anterieures n'a qu'un developpement restreint et ne prend pour ainsi dire aucune part dans la formation du plancher I'espiratoire ; celui-ci est forme par le palpe (lacinie externe de M. Boas) grand et large des pattes-machoires, et les deux conduits de chaque cote viennent se reunir au milieu dans une profonde gouttiere palatine qui s'avance jusqu'au front. C'est pour conserver la nomenclature appliquee aux autres crabes que nous appelons conduits efferents les voies respiratoires dont nous venons de parler, mais comme I'epipodite des pattes-machoires posterieures n'existe plus chez les Cydodorippae, I'orifice afferent normal a disparu completement et il y doit exister quelque part ailleurs une voie de remplacement pour le courant respiratoire. Cette voie de remplacement ne se trouve pas sin- le bord inferieur de la carapace, qui est, dans ce groupe plus qu'ailleurs, tres intime- ment en contact avec les flancs ; elle est forniee, a notre avis, par un canal pterygostomien qui se trouve a droite du pretendu canal efferent. On salt que les parois dorsales de ce canal sont formees par une gouttiere palatine dont les bords se relevent et font un pen saillie sur la surface pterygosto- mienne avoisinante. En se relevant ainsi, les bords forment de chaque cote une gouttiere pterygostomienne lisse et peu profonde qui vient se perdre * E. li. Bouvier : Sur les voies respiratoires des Crabes nxystomes de la tribu des Cyclodorippie Ort- mniin. (Bull, de l.i Soc. Philomath, de Paris, Ser. 9, T. I, p. 122-123, 1899.) TEIBU DES CYCLODORIPP.E. 85 dans I'endostome, a pen pres vers la base du meropodite des pattes-machoires externes; d'ailleurs ce dernier article deborde largeinent, de chaque cote, les bords du canal median ; sa partie debordante forme une sorte de plancher au-dessous de la gouttiere ; il transforme ainsi cette derniere en un canal qui est la voie de remplacement, laquelle s'ouvre en avant a la base des antennes, a Tendroit meme oi^i se trouve le tubercule urinaire. " D'apres ce qui precede, le courant d'eau emprunterait dans son par- cours un canal median et deux canaux lateraux ; il est possible que le canal median soit affecte au courant d'eau expiratoii'e comme chez les Dorippes et les crabes les plus normaux, mais dans ce cas, les voies afferentes seraient formees par les canaux lateraux et comme ces derniers s'ouvrent exacte- ment a la base des tubercules urinaires, il en resulterait que le courant inspirateur entrainerait avec lui les produits d'excretion que rejettent ces derniers. Cette hjpothese est en desaccord avec les regies les plus sures de la biologic des animaux ; aussi croirions nous volontiei's que les voies late- rales des Cjclodorippse sont reellement efferentes, tandis que le canal median servirait a I'entree de I'eau. En d'autres termes, les crabes qui nous occupent presenteraient a I'etat normal les phenomenes physiolo- giques de renversement du courant respiratoire, phenomenes que M. Gar- stang * a signale chez les Corystes lorsqu'ils sont enfouis dans le sable, et que M. Bohn f a pu observer, dans des conditions speciales, chez la plupart des autres Decapodes. II doit en etre de meme, mais a bien plus haut degre, chez les Leucosiides ; dans ces crabes, en effet, les gouttieres late- rales, atteignent un tres grand developpement et forment un canal respira- toire des mieux caracterises. " M. Ortmann a signale, chez les Cyclodorippes, les gouttieres laterales qui nous occupent, mais il pense que chez ces crabes, comme chez les Leucosiides, leur role est de servir a I'entree de I'eau. L'experience montrera si cette maniere de voir est plus conforme que la mienne a la realite des faits." * W. Garstang : The Habits and Respiratory Mechanism of Corjstes cassivelauuus. (Jouru. of the Mar. Biol. Assoc, N. S., Vol. IV., No. 3, 1S96). f G. Bohn : Sur la respiration du Careinus ni»nas Leach. (Comptes rendus Acad, des Sc, 1S97, et nonibreuses autres notes puhliees ullerieureinent). 86 CORYCODUS BULLATUS. CORYCODUS A. Milne Edwards. 1880. Corycodus A. Milne Edwards ; Bull. Mas. Conip. Zool., Vol. VIII., No. 1, p. 23. 1898. " E. L. BouviER ; Bull. Soc. Philom. de Paris, Ser. 8, T. IX, p. 59. Les caracteres essentiels de ce curieux genre ont ete releves plus haul d'autres, de moindre importance, et peut-etre specifiques, se trouvent mentionnes dans la diagnose primitive qui fut publiee en 1880 dans les termes suivantes : " La carapace est subpentagonale, extremement renflee et ^paisse, surtout en avant ou la region faciale I'epresente Tangle ante- rieur d'lin pentagone. La carapace est globuleuse et intimement sendee au plastron sternal ; il existe tin espace considerable entre Vinsertion des paites de la premiere paire et celle des pattes de la seconde. ■ Le corps semble tronque en arriere a cause de la position tres reculee occupee par I'abdomen (chez la femelle) qui ne recouvre que les trois derniers anneaux du sternum. L'exo- gnathe est court et ne depasse pas I'extremite de rischiognathe." Cette diagnose n'a pas cesse d'etre exacte dans ses traits essentiels; nous ferons remarquer toutefois que I'exopodite des pattes-machoires posterieures de- passe un pen Tischiopodite de ces appendices et que la carapace, bien qu'etroitement appliquee contre les bords du plastron sternal, ne contracte pas avec eux la moindre adherence. Nous ajouterons que les Crustaces de ce genre ont encore de courts fouets sur I'exojjodite des pattes-machoires des deux premieres paires, et que leurs antennules fort reduites sont com- pletement retractiles dans la cavite orbitaire, oil elles sont protegees par le pedoncule valvulaire des antennes. Le genre ne comprend jusqu'ici qu'une seule especo, le Cori/codus hidlutus, qui n'est elle-meme representee que par un seul specimen. Ce dernier est une femelle qui nous est parvenue privee de son abdomen, de ses pattes anterieures et de la plus grande partie de ses pattes ambulatoires. Corycodus bullatus A. Milne Edwards. (Phmche XVII.) ]SSO. Corycodus buUatus A. Milne Edwards; Bull. Mus. Coiiip. ZoiJl., Vol. VIII., No. 1, p. 23. 1898. " E. L. Bouvier; Bull. Soc. Philom. de Paris, Ser. 8, T. IX, p. G6. La carapace et le jDlastron, la face externe des pattes-machoires poste- rieures et la surface entiere des pattes ambulatoires sont cou verts de tuber- cules, qui se presentent presque partout sous la forme de batonnets plus ou moins dilates en chapeau a leur extremite libre. C'est sur les bords et les flancs anterieurs de la carapace que ces batonnets en champignon atteignent CORYCODUS BULLATUS. 87 leur plus grande longueur, ils deviennent plus courts et plus serres dans la region frontale ainsi que sur les flancs postei'ieurs; par centre ils sont plus rares, et reduits c\ de simples tubercules, sur les regions niediane et posterieure de la face dorsale de la carapace ; ils disparaissent meme totale- ment sur I'aire cardiaque et sur les doigts. La carapace est beaucoup plus large que longue ; ses herds latero- anterieurs sont plus longs que ses bords posterieurs et rencontrent ceux-ci suivant un angle tres marque. Les sillons qui entourent I'aire cardiaque sont des plus distincts, les autres le sont beaucoup moins et divergent en eventail autour des centres gastriques posterieurs et cardiaque. Outre une ligne niediane anterieure qui semble former la pointe du tres vague penta- gone gastrique, on observe de chaque cote quatre lignes sur la carapace ; la ligne posterieure, faiblement indiquee, represente le sillon branchial et prend naissance normalement sur les cotes de I'aire cardiaque ; un pen plus en avant se trouve une ligne encore moins precise qui nous parait corre- spondre a celle qui, chez les Cymononiae, divise en deux I'aire branchiale anterieure ; vient ensuite une ligne plus large et plus profonde qui doit representer le sillon cervical ; eiifin, plus en avant, un sillon de meme importance qui suhdiviserait en deux chaque lobe epigastrique. — Toutes les parties dorsales de la carapace, surtout les aires branchiales, sont sou- levees autour de I'aire cardiaque ; cette derniere, de ce fait, forme le fond plat d'une depression qui se continue, en se relevant un pen, avec le bord posterieur. Les aires hepatiques sont tres declives et limitees en arriere par une saillie conique et tuberculeuse qui se trouve a peu pres vers le milieu du bord latero-anterieur ; il y a une depression de chaque cote dans la region sous-hepatique, un peu en dehors des pattes-machoires externes, enfin on observe un tubercule pres du bord pterygostomien, juste en arriere des antennes. Le front est etroit, triangulaire ou plutot vaguement pen- tagonal ; il est fortement concave et se dirige presque verticalement vers le bas ou il rencontre la gouttiere respiratoire du bord palatin. Les cavites orbito-antennaires sont tres r^duites ; en dessus le bord de ces cavites presente une large ^chancrure orbitaire, en dessous, il se dirige obliquement en arriere et en dedans mais forme une saillie triangulaire a peu pr^s au niveau de la cornee. Les pedoncules oculaires se logent trans- versalement dans ces cavites ; ils sont lisses et un peu arqu^s, il peine i-etrecis vers la region corneenne, qui est fortement pigmentee. Les anten- nules, quand elles sont repliees (comme c'etait le cas pour notre specimen), 88 CORYCODUS BULLATUS. sont absoluinent invisibles, car elles se trouvent cachees sous le front et protegees en dehors par les antennes ; leur article basilaire parait tres rediiit, le second est obliquement allonge sous le front comnie on le voit dans la Fig. 3 ; le suivant et le fouet se replient en dedans de ces derniers. II est tres difficile de bien observer ces parties. Les antennes ne sont guere l^lus apparentes, encore que situees plus en dehors; leur article basilaire se trouve cache entre le bord frontal et le tubercule pterygostomien, le second a la forme d'un auvent triangulaire qui fernie, en dessous des yeux, la cavite orbito-antennaire ; quant aiix articles suivants et au fouet, ils sont representes par un moignon tres reduit et a peine calcifie qui occupe Tangle antero-interne du triangle, pres de I'extreniite du front. La region ^pistoraienne n'est pas apparente, car le front vient rencontrer le bord palatin ; I'endostome, que limite ce dernier, a la forme d'un triangle qui vient s'ouvrir au-dessous du front par la gouttiere respiratoire ; il est lisse, depourvu de crete et tres profond. La formule branchiale est la suivante : PatteB. Pattes-machoire. V IV III u I in u Pleurobrancbies . 0 0 1 1 0 0 0 0 Artlirobranchies . 0 0 0 0 2 2 9 0 Epip. et podob. . 0 0 0 0 0 0 q.. dp. Les mandibules ont au milieu de leur bord une dent aigue tres pro- noncee. Les machoires posterieures, en dehors de leur grand exopodite, ne presentent pas autre chose qu'un lobe triangulaire simple et court qui est probablement I'homologue d'un palpe. Les pattes-machoires anterieures se font remarquer par le grand de- veloppement de leur palpe (lacinie externe de M. Boas), qui s'elargit beaucoup en avant, devient concave et forme a lui seul le plancher de la gouttiere respiratoire ; la lacinie mediane est aussi longue que dans le Cymopohis asper ; I'exopodite se retrecit graduellement de la base au som- met et se termine par un petit fouet fort grele et non segmente qui n'atteint pas tout a fait I'extreniite du palpe. Quand a I'epipodite, il est triangulaire et bien developpe, mais ne presente pas de lobe posterieur. — Les pattes-machoires intermediaires sont des plus remarquables par la forme et la dimension de leur epipodite et de leur exopodite qui sont fusionnes a leur base et qui se presentent en longnes lanieres inflechies; I'exopodite se recourbe en dedans, s'attenue peu a pen et se termine par CORYCODUS BULLATUS. 89 un court fouet depourvu de segments ; Tendopodite a quelques soies spiniformes a son extreinite. — Les pattes-machoires posterieures peuvent s'appliquer interieurement bord a bord Tune contre I'autre et fermer com- pletement le losange buccal ; coinme les bords de ce losange et les parties avoisinantes, elles s'inflechissent et ferment une surface mi peu bombee. Elles sent depourvues d'epipodite et leur exopodite se reduit a une sorte de lame etroite qui depasse un peu le bord anterieur de I'ischiopodite ; ce dernier article porte en dessous deux tubercules coniques ; quant au mero- podite, il est le j^lus grand de tous les articles de ces appendices et vers son tiers terminal, presente, en dedans, un court fouet triarticule qui represente le reste de I'endopodite. Le plastron sternal se compose de deux parties: I'une posterieure presque verticale que limitent, de cliaque cote, les pattes des trois dernieres paires, I'autre ventrale et qui correspond a I'insertion des pattes-machoires pos- terieures et des pattes des deux premieres paires. La premiere de ces surfaces est lisse et devait etre recouverte par I'abdemen, la seconde est a dccouvert et presente les memes tubercules que les autres parties du test. Cette partie du plastron sternal est d'ailleurs remarquable a bien des titres; par sa grande etendue qiii est une consequence du grand ecarte- ment des pattes des deux premieres paires, par la profonde depression longitudinale qu'elle presente dans son milieu, par les saillies en forme d'article ankylose qui se forment a, la base de chaque patte ; enfin, par le gros tubercule conique qu'elle presente sur la ligne mediane, en arriere des pattes-machoires posterieures, Les pattes anterieures n'existent pas dans notre exemplaire ; celles des deux paires suivantes sont courtes, cylindriques, inermes, et garnies de tubercules plus ou moins boletiformes ; les doigts qui les terminent sont greles, a peine arques, prives de tubercules mais garnis de courts poils ; tel est du moins ce que nous avons pu voir sur un appeudice que nous rapportons a I'une de ces paires. Autant qu'on en peut juger par la position de leurs articles basilaires, les pattes des deux dernieres paires doivent etre reduites et ramenees sur le dos comme dans la plupart des Dorippides; I'article basilaire de la derniere est situe au-dessus et un peu en avant de celui de I'avant-derniere. L'orifice sexuel de la femelle est a la base des pattes de la 3' paire, comme dans les Cyclodorippes. A voir la position qu'occupait sur I'animal I'abdomen de la femelle, on peut certainement affirmer qu'il etait large, court et presque vertical. 12 90 CLYTHROCERUS NITTDUS. HabUat, dimensions. — Blake, N" 101, de 175 u 250 brasses; au large du Phare de Morro. Uii exemplaire femelle dout la carapace a S"""- 5 de largeur et 5°"" 3 de longueur. CLYTHROCERUS, iiov. gen. ISSO. Ci/clodorippe (pars) A. Milne Edwards; Bull. Mus. Comp. Zool., Vol. VIII., No. 1, p. 24. Les Crustaces de ce genre tiennent a la fois des Cori/eodus et de Ci/elo- dorippes ; ils ressemblent aux premiers par leurs petites antennnles qui sont conipletement retractiles dans la cavite orbito-antennaire, par le pedon- cule valviforme de leurs tres courtes antennes, et par la faible longueur de lours pattes ambulatoires ; ils se rattachent aux secondes par leur test arrondi, par leur plastron sternal mediocre et ])ar I'atrophie complete du fouet exopodial de leurs pattes-maclioires anterieures et intermediaires. Chez ces animaux, comme chez les Cyclodorippes, les voies respiratoires laterales sont plus distinctes que chez les Corycodus. Ce genre ne comprend jusqu'ici qu'une seule espece, le Clytlirocerus nitidus que I'un de nous avait prealablement range parmi les Cyclodorippes ; il est possible toutefois qu'on doive y faire entrer la Cyclodorippe dromioides Ortmann et peut-etre aussi la Cyclodonp)p)e gramdata Rathbun. Clythrocerus nitidus A. Milne Edwards. (Flanche XVIII.) 1880. Cyclodorippe tiitida A. Milne Edwards ; Bull. Mus. Comp. Zool., Vol. VIII., No. 1, p. 24. 1882. " S. T. Smith ; Bull. Mus. Comp. Zool., Vol. X., No. 1, p. 7. 1898. " E. L. Bouvier; Bull. Soc. Philom. de Paris, Ser. 8, T. IX, p. 66. 1898. " M. Rathbun ; Bull. Labor, of Nat. Hist. Stat. Univ. of Iowa, p. 293. Les teguments de cette espece paraissent lisses et luisants, mais ils presentent en realite de nombreuses petites granulations qu'on aper^oit bien distinctement a un fort grossissement de la loupe. La carapace est un peu plus large que longue, peu convexe dorsalement et sensiblement arrondie, bien que ses bords lateraux lui donnent une certaine apparence polygonale. Le sillon cervical est a peine indique, mais on observe un sillon longitudinal fort distinct a droite et j\ gauche de la region formee par la fusion des lobes uro-gastriques et de I'aire cardiaque ; cette derniere region est egalement assez bien limitee en arriere. Les autres ne sont pas indiquees. Sur les flancs on aperqoit une ligne laterale saillante et, en dehors du cadre buccal, une legere depression triangulaire qui represente les restes du sillon i. La carapace est deprimee en arriere du front et des CLYTHROCERUS NITIDUS. 91 orbites. Le front est profondement deprime et echancre dans sa partie mediane, ses angles lateraux sont au contraire au meme niveau que la face dorsale de la carapace et paraissent s'avancer comme deux petites dents rostrales. Le bord frontal rencontre le bord orbitaire superieur suivant un angle tres net qui forme nieme une petite echancrure ; il est cilie comme le bord inferieur, mais ne presente pas les faibles denticulations obtuses qu'on voit sur ce dernier. A Tangle interne du bord orbitaire inferieur se trouve une forte saillie triangulaire qui est denticulee en dehors et qui s'avance presque jusqu'au bord frontal. Les pedoncules oculaires sont dilates dans leur region corueenne ; cette derniere presente en dessus un profoud sinus arrondi, au sommet duquel se trouve une legere saillie. Les antennules sont fort reduites et se replient totalement dans la cavite orbito-antennaire ; leur article basilaire est tres dilate a la base et convert de longs polls, il atteint la meme longueur que les deux articles suivants ; leur grand fouet a huit articles et le petit deux seulement. Les antennes sont plus reduites encore ; leur second article est quadrangulaire et vient recouvrir, comme une valve, la partie interne de la cavite orbito-antennaire, protegeant de la sorte les antennules repliees ; il est suivi de deux articles tres reduits et d'un petit article terminal qui represente le fouet; tons ces articles viennent s'appliquer, a, I'etat de repos, contre le prolongement triangulaire du bord orbitaire inferieur, ainsi qu'on pent le voir Ti droite dans la Fig. 3 de la PI. XVIII. Le cadre buccal se fait remarquer en avant par la gouttiere palatine qui se sonde a la face inferieure du front et qui depasse en avant le bord anterieur de ce dernier. Le plancher du canal forme par cette gouttiere est ferme, comme dans les autres Ci/clodorippace, par I'extremite elargie du palpe des pattes-machoires anterieures. En dehors de ce canal median, les gouttieres pterygostomiennes sont lisses et fort distinctes. Les machoires posterieures ont un palpe et ime lacinie reduits a un lobe qui porte de longnes soies. Les pattes-machoires anterieures se font remarquer par la forme assez etroite de leur epipodite et de leur palpe ; leur lacinie mediane depasse un pen I'echancrure basilaire de ce dernier, quand a leur exopodite il ne parait pas avoir d'article terminal et presente une torsion manifeste sur toute sa longueur ; il est frange de longnes soies a son extremite, presente en-dessous ime rangee de courtes soies spiniformes et, sur son bord externe, trois on quatre soies spiniformes beaucoup plus fortes. L'exopodite des pattes machoires suivantes est pen different du 92 CLYTHROCEEUS NITIDUS. precedent, mais il parait muni d'un article terminal et ne presente qu'une soie spiniforme sur son bord externe ; a ce point de vue les pattes-machoires moyennes de notre espece ressemblent a celles des Cyclodorippes ; elles leur ressemblent aussi par la forte saillie anterieure que forme le carpe de leur endopodite. Les pattes-machoires posterieures ne presentent pas en dessous de sillons bien sensibles. Les pattes anterieures sont a pen pres semblables et, en general, plus developpees chez le male que cliez la femelle, abstraction faite d'une saillie denticuliforme qui occupe le bord interne du carpe; elles sont completement inermes. Leur meropodite est long, subcylindrique et un pen dilate dans sa region mediane ; leur carpe est court et I'egulierement arrondi en dehors, leur pince est longue, un pen inflechie vers le bas et atteint son maximum de largeur a I'extremite distale de la portion palmaire. La section transver- sale de cette derniere est un cercle un peu aplati lateralement. Les doigts sont un peu moins longs que la portion palmaire et presentent comme elle des bords arrondis ; ils sont inflechis en dedans, ecartes a leur base, garnis d'une toison de polls sur leurs faces en regard et d'une rangee de petits denticules irreguliers et obtus sur leur bord interne. — Les pattes de la 2" paire atteignent le milieu de la portion palmaire des precedentes et le milieu du doigt de celles qui suivent; elles sont completement inermes, comme ces dernieres et comme elles aiissi sont formees d'articles a contours arrondis. Leur doigt egale sensiblement en longueur le propodite ; il est relativement large et presente en dessus deux faibles cannelures longitudi- nales garnies de tres courts polls. Le doigt des pattes de la 3" paire est plus etroit mais presente la meme longueur relative; il se tennine, comme le precedent, par una griffe cornee. — Les pattes des deux dernieres paires ne depassent guere la partie distale du meropodite des precedentes ; leur doigt atteint a peu pres la longueur du propodite et vient former une fausse pince en s'appuyant contre une saillie basilaire rugueuse de ce dernier. Comme de coutume, I'ischiopodite des pattes de la derniere paire est long et celui des pattes precedentes tres court. Le plastron sternal est presque plat ; c'est a peine s'il se releve un peu a la base des pattes ; chez le male on y voit de chaque cot^ deux sillons arques etroits mais fort distincts, I'un entre les pattes I et II, I'autre entre les pattes II et III; dans la femelle, le premier de ces sillons existe seul, toute la surface sternale, a partir des pattes de la deuxieme paire, se trouvant modifi^e pour I'incubation et recouverte par le large abdomen. CLYTHEOCERUS NITIDUS. 93 Chez le male rabdomen atteint bien a peu pres le niveau posterieur des meines pattes, mais il est fort etroit et laisse de chaque cote coinpletement a decouvert une partie de la surfoce sternale. Sur la region incubatrice de la face sternale de la femelle se trouve, comme dans les autres Cyclo- dorippcii, trois paires de sillons obliques dans lesquels nous ne saurions voir, comme M. Ortmann, les restes des sillons sternaux propres aux femelles des Dromiaces. Comme chez les autres Cychdorippcn, I'abdomen du male est forme de cinq pieces et celui de la femelle de six. La derniere piece parait etre seule forrnee par la fusion de plusieurs segments; dans le male elle com- prend trois segments et presente encore a sa base, de chaque cote, une petite echancrure ; dans la femelle, le cinquieme segment devient libre et la piece terminale prend la forme d'un large demi-cercle a bords sensi- blement sinueux. Hahitat, variations. — VA^Vfi, N" 5, 152-229 brasses; Lat. N. 24° 15', — Long. 0. 82° 13'. Un exemplaire male muni de pinces assez dissemblablos BM), exp. de Stimpson ; au large de Sand Key ; 128 brasses. Vingt a trente exemplaires des deux sexes, variables surtout par les dimensions et un peu aussi par la forme de leurs pinces. L'exemplaire male qui nous a servi de type presentait les dimensions suivantes: mm. Longueur maximum de la carapace 7 Largeur " " 7.G Longueur ile la patte anterieure gauche 17.5 " du meropodite de cette patte 6.5 " carpe " " 2.6 " de la pince " " 8 " du doigt mobile " " 3.8 Longueur de la 'i'^jaatte gauclie ll*.5 « "3" " 14.5 Longueur du propodite de la 2" patte gauche 2.6 " doigt " " 2.0 Longueur du propodite de la 3' patte gauche 3.5 " doigt " " 3.5 Cette espece a ete en outre recueillie par le Blake dans les stations suivantes : No. 6, 137 brasses; lat. N. 24° 15', long. O. 83° 13' 9, 111 brasses ; Sand Key. 254, 164 brasses; Grenade. 94 CYCLODORIPPE AGASSIZI. D'apres M. S. I. Smith, le Blake a egalement capture cette espece au large de la cote orientale des Etats-Unis, a 2G2 brasses de profondeur, par 32° 25' lat. N. et 77° 42' 30" long. 0. M'"« M. Rathbun la signale aussi a Key West et dans 1' American Shoal, entre 50 et 110 brasses. Cast line espece plutot commune. Cyclodorippe A. Milne Edwards. 1S80. Cyclodorippe (pars) A. Milne Edwards; Bull. Mus, Conip. Zool., Vol. VIII., No. 1, p. 2i. 1892. " A. E. Oktmann; Zool. Jahrbiicli. S^yst. B., VI, p. 553-558. 1898. " E. L. BouviER; Bull. Soo. Philom. de Paris, S6r. 8, T. IX, p. 59. Les Cyclodorippes ressemblent aux Clythroceres par la forme generale de lenr corps et par la structure de leurs appendices bnccaux, mais ils en different essentiellement par la structure de leurs antennes et de leurs antennules. Ces dernieres sont fort longues et ne sauraient trouver place, meme repliees, dans la cavite orbito-antennaire ; quant aux antennes, ellos sont toujours moins reduites que celles des Chjtlxrocerus et des (Jorycodiis ; leur fouet a plusieurs articles et leurs pedoncules se font toujours remar- quer par les dimensions fort etroites de leurs articles. Nous ajouierons que les pattes des Cyclodorijipes sont plus longues que celles des especes appartenant aux deux genres precedents et (jue, dans les formes soumises a notre etude, la gouttiere palatine est separee de la face inferieure du front par un etroit espace. Ce genre comprend actuellement les especes suivantes : Cyclodorippe Affassizi A. Milne Edw. et Cyclodorippe antennaria A. M. Edw. qui habitent toutes deux les profondeurs moyennes de la mer des Antilles ; Cyclo- dorippe uncifcra Ortmann et C. dromioides Ortm. qui se trouvent de 35 a 100 brasses dans los mers du Japon ; C gramdata Rathbun qu'on a trouve par 73 brasses de profondeur au large de la Trinite. Comme nous Tavons dit precedemment, ces deux dernieres especes devront peut-etre se ranger dans le genre Clythrocerus. Cyclodorippe Agassizi, A. Milne Edwards. {Planche XIX, Figs. 1-7 ; Phmclie XX, Figs. 1-3.) 1880. Cyclodorippe Aijassizi A. Milne Edw.vrds; Bull. !Mus. Comp. Zool., Vol. VIII., No. 1, p. 25. 1898. " E. L. Bouvier; Bull. Soc. Philom. de Paris, Ser. 8, T. IX, p. 66. La carapace a un contour sensiblement circulaire ; elle est arrondie sur les flancs et un pen deprimee sur la face dorsale ; des granules forts et assez rapproches sont repartis sur toute son etendue. On y voit une ligne laterale tres nette, mais calcifiee, une ligne arquee sur les flancs du lobe CYCLODOEIPPE AGASSIZI. 95 mesogastrique et one paire de vagues sillons qui indiquent a pen pres la partie anterieure du pentagone gastrique; pres de la region pterygosto- mienne, le sillon i est bien developpe et forme en avant une large depres- sion lisse. Comme consequence de la reduction extreme des lignes et sillons de la carapace, les lobes sont mal limites, mais de fortes saillies s'elevent sur certains d'entre eux ; deux de ces saillies sont tres fortes, coniques et aigues ; I'une d'elle occupe toute la largeur des lobes metagas- triques, et une autre, plus puissante encore, I'aire cardiaque ; une saillie conique plus etroite et plus faible se voit sur chacun des lobes epigastriques, et une forte epine occupe, de cliaque cote, le bord lateral, en arriere du point ou devraient etre les lobes hepatiques. Le rostre est a peu pres horizontal et un peu excav^ ; il est large et limite en avant par deux bords denti- cules qui se rencontrent a angle obtus ; au niveau de la base des pedoncules oculaires, les deux bords se dirigent a peu pres parallelement en arriere et, en cet endroit, se relevent plus qu'en avant. Le bord superieur de I'orbite est lisse et un peu oblique en arriere, il se releve en une saillie spiniforme assez forte a son extremite externe ; le bord inferieur de I'orbite est denticule et orne de polls assez longs ; pres de son extremite interne, il presente un ou deux denticules spiniformes et, a son extremite meme, s'avance une saillie triangulaire. La face inferieure du rostre est lisse et un peu convexe ; elle est separee par un intervalle tres sensible de la gouttiere respiratoire formee par le bord palatin. Les pedoncules oculaires sont retrecis au milieu ; leur surface corneenne s'etend beaucoup plus loin en dessous qu'en dessus et presente un bord inferieur tres oblique ; elle est un peu plus dilatee que la base des pedon- cules. Les antennules se font reniarquer par la grande reduction de leurs deux fouets ; leur article basilaire est dilate, surtout vers la base, et depasse largement le rostre ; Jes deux articles suivants sont fort greles et de lon- gueur a peu pres egale ; la longueur totale de ces appendices equivaut a peu pres aux trois quarts de la longueur totale de la carapace. Les antennes sont extremement reduites. Leur article basilaire se reduit a un faible tubercule urinaire, le suivant est sensiblement quadrangulaire et fort court ; I'av.ant-dernier est grele, un peu dilate en avant et depasse un peu la base du second article antennulaire ; le dernier est encore plus gtroit que le precedent et atteint a peine la moitie de sa longueur; quant au fouet, il est d'une grande tenuite et atteint au maximum I'extreraite du second article des pedoncules antennulaires. 96 CYCLODORIPPE AGASSIZI. Le cadre buccal est tres long et atteint son maximum de largeur vers la base du meropodite des pattes-niachoires externes. Sa surface palatine est unie et creusee en une gouttiere qui se retrecit en avant pour former, par son bord, le toit de I'orifice respiratoire ; nous avons dit que ce toit est inde- pendant de la region rostrale et qu'il en est separe par un intervalle assez large ; nous ajouterons qu'il s'avance moins loin en avant que le bord anterieur de cette derniere. La formule brancliiale est la meme que celle des Corycodus, et les appendices buccaux sont pen differents de ceux qu'on observe dans ce dernier genre. Les maclioires anterieures ont, a cote du palpe, une lacinie simple qui presente une rangee de soies. Le palpe ou lacinie externe des pattes-macboires anterieures forme en avant une large lame repliee en gouttiere qui forme le planclier du conduit respiratoire; son bord tronqu^ apparait vers I'orifice respiratoire de ce dernier, a I'extremite du meropodite des pattes-machoires externes ; la lacinie mediane est triangulaire et depasse un peu le point d'inflexion du palpe ; la lacinie interne a deux lobes dont le plus petit (qui est anterieur) presente une toufFe de longues soies ; I'exopo- dite porte une grosse epine sur son bord externe et une touffe de fins poils S, son extremite ; son fouet est court et se compose d'un seul article ; I'exo- podite est triangulaire et a peu pres deux fois aussi long que large, il ne se prolonge pas en fouet en arriere comme dans la C. dromioides Ortm. Les pattes-machoires moyennes ont, comme les precedentes, une epine externe et un fouet inarticule sur I'exopodite ; leur epipodite est ime longue laniere ; le carpe de leur endopodite presente en dehors et en avant une forte saillie qui se termine par des soies spiniformes ; il y a egalement des soies spiniformes a I'extremite du propodite. Les pattes-machoires externes sont remarquables par la longueur de leur ischiopodite et par leur exopodite qui se dilate et vient se terminer en avant au meme niveau que ce dernier ; appliquees exactement bord a bord, ces deux parties forment une sorte de valve qui ferme exactement en dessous le cadre buccal, mais sans le deborder. II n'en est pas de meme du meropodite ; a peu pres aussi large en arriere que la valve buccale, ce dernier article depasse largement les bords de la gouttiere respiratoire et, dans sa partie externe, se rabat un peu vers le haut pour former la le plancher du conduit respiratoire de remplacement. Les pattes anterieures sont subegales et se font surtout remarquer par le grand developpement de leurs pinces. La region palmaire de celles-ci est CYCLODORIPPE AGASSIZI. 97 courte, renflee en dehors et surtout en dessous ; les doigts sont un pen inflecliis vers la base, recourbes en dedans et a peu pres deux fois aussi longs que la portion palmaire. La face externe de la pince est munie, sauf sur les doigts, de fins granules disposes irregulierement et parfois suivant des lignes courbes ; on trouve une rangee d'epines sur le bord superieur du propodite, une rangee de denticides spiiiiformes sur le bord superieur du doigt mobile et, un peu en dedans du bord inferieur arrondi de la pince, une rangee fort reguliere de denticules semblables. La face interne de I'organe est un peu concave et tout a fait lisse ; pourtant on voit a peu pres au milieu de la portion palmaire une rangee de sept ou buit denticules. Le carpe est court, granuleux, arrondi en dehors, et arme en dedans d'un lobe spinuleux. Le meropodite est triangulaire et arme de tubercules ou de denticules sur ees bords. Des polls fins et mous se trouvent sur toutes les parties superieures des pattes anterieures ; il deviennent plus courts, plus rares et plus irreguliers sur les bords externes des doigts. Les bords internes de ces derniers sont inermes, tranchants, en contact sur toute leur longueur et garnis de fins polls courts, egaux et serres. Les pattes des deux paires suivantes sont finement granuleuses sauf sur leurs doigts qui sont unis ; elles presentent quelques denticules spiniformes en avant, sur la partie basilaire du meropodite. Leur doigt est absolument lisse et presente une carene obtuse sur chacune de ses faces ; il est grele, assez arque et toujours sensiblement plus long que le propodite. Les pattes ambulatoires de la premiere paire depassent a peu pres la pince de toute la longueur de leur doigt; celles de la seconde paire les depassent, a leur tour, d'une longueur peu differente. Les pattes modifiees des deux dernieres paires sont fort greles et, ramenees en avant, atteignent li peu pres les yeux ; leur doigt, un peu arque, mesure a peu pres les deux tiers de la longueur du propodite. La region sternale s'avance en triangle entre les pattes-machoires poste- rieures ; comme chez les Corycodus, elle se developpe en une forte saillie a la base des pattes des deux premieres paires et presente en son milieu, au niveau des pattes antdrieures, une profonde depression longitudinale. La partie de la face sternale qui correspond aux pattes des trois dernieres paires, est lisse et presque verticale comme dans le genre Cori/codus. L'abdomen de la femelle s'elargit progressivement d'avant en arriere ; il est granuleux sur sa face externe et, sur les cinq segments anterieurs, presente des cils marginaux et un renfleraent tergal. La piece qui le 98 CYCLODOEIPPE AGASSIZI. termine est arrondie, plus large que longue et egale a peu pres en dimen- sion les trois segments qui precedent reunis; on sait d'ailleurs quelle resulte de la fusion des deux derniers articles de I'abdomen. Les fausses- pattes oviferes, au nombre de quatre paires, sont situees sur les segments 2, 3, 4, et 5 ; leur branche externa est un peu plus longue que leur branche interne. Les oeufs ont a peu pres un demi-millimetre de diametre. Habitat, variations. — Blake, N" 238, 127 brasses. Un exemplaire male et une femelle. Les dimensions de cette derniere sont les suivantes : mm* Longueur totale de la carapace 7.5 Largeur maximum " 8 Longueur de la pince de la patte anterieure gauche 7 " du doigt mobile " " 5.6 Longueur de la patte gauche de la '2' paire 18 11 N' s4' .#■ Ethusina. Cymonomus •^^- \Corycodus. Dorippe. Ethusa. Palicus. (Paliciuds.) Dynomeniens. DISTRIBUTION ET CENTRE D'ORIGINE DES DORIPPIDES. "La distribution des especes du groupe peut utilement se resumer dans le tableau suivant. " Le tableau precedent [p. 107] permet de faire les remarques suivantes : " 1° la region caraibe est de toutes la plus riche en especes, elle en compte, a elle seule, pres de la nioitie, et plus que I'immense region indo- pacifique ; " 2° les especes qui abondent surtout dans la region caraibe appartien- nent aux genres les plus primitifs de chaque sous-faniille ; les Cymonomus y sont presque localises, et sur 22 especes de Palicus, 15 appartiennent en prop re a cette region ; DISTRIBUTION DES DORIPPIDES. lOV Genres. i i a o c « 3 li la §1 ii Ill Is p. g g-J S.2-1 CO s a p. a o L 11 1 S-i si ■a « OS.S DORIPPIN^S. Palicus 22 15 3 1 19 3 Ethusa 11 3 2 4 7 4 Ethusina 5 1 3 o 4 2 Dorippe Total Cyclodobippines. 12 0 0 2 2 10 60 19 8 9 32 19 Cymopolus 1 1 0 0 1 0 Cymonomus 2 1 0 1 '> 0 Corycodus 1 1 0 0 1 0 Clythrocerus 1 1 0 0 1 0 Cyclodorippe 4 2 0 0 9 2 Cymonomops .... Total Total General .... 1 0 0 0 0 1 10 6 0 1 7 3 60 25 8 10 39 22 " 3° dans les eaux americaines dii Pacifique et dans I'Atlantique oriental les Dorippides sont plus rares, mais le.s formes primitives dominent et beaucoup se retrouvent dans la region cara'ibe on y sont representes par des especes voisines; " 4° dans la region indo-pacifique, an contraire, sont presque senles representes les formes a evolution avancee telles que les Dorippes, les Ethusines, les Cyclodorippes et les Cymonomops, tandis que certaines de ces formes (Dorippe, Cymonomops) ne pai'aissent pas representes dans la mer des Antilles. " II semble des lors difficile de ne pas admettre que h refjlon cardihe a ^te le centre d'origine et dc dispersion de la famille des Dorippides et que c'est la encore, bien plus qu'aillcurs, qu'il y a chance de retrouver les formes primitives jusqu'ici inconnues de la famille, si tant est qu'il en existe encore. Avant Tepoque oii s'est forme le detroit de Panama, et pendant la periode oil etaient beaucoup plus ctroites qu'aujourd'hui les rela- tions de I'ancien et du nouveau continent, les descendants de ces formes 108 DISTRIBUTION DES DORIPPIDES. primitives ont progressivement emigre dans le Pacifique vers I'ouest et vers Test, du cote des mers d'Europe, oii beaucoup se retrouvent encore aujourd'hui. Seules les formes a evolution tres avancee ont pu arriver a predominer dans la region indo-pacifique orientale, certaines nieme n'ayant pas trouve de procreateurs au,berceau de la famille. " Si, comme tout porte h le croire, les Dorippides ont eu pour ancetres des representants de la famille des Dromiides, on con(,'oit aisement qu'ils aient eu pour centre d'origine et de dispersion la region cara'ibe, car c'est la aussi, bien probablement^ qu'ont pris naissance ces derniers. C'est la, en effet, qu'on a trouve jusqu'ici tous les representants des Dromiaces primitifs : Homolodromies, Dicranodromies, c'est la notamment que se trouve aussi I'Acanthodromie, un Dynomenien tres primitif, — et si Ton n'a pas signale dans la region cara'ibe d'especes du genre Dynomene, il y a tout lieu de croire qu'il en existe, on qu'il y en a existe, car les Di/iwinene californiennes (Z>. nrsiila Stimpson) et celles de I'Atlantique oriental [D. Fllholi E. L. Bouvier) sont trop voisines I'une de I'autre pour ne pas provenir de quelque forme de la region cara'ibe. " Etant donnee cette origine, il est clair que les Dori'jjpides ont jiris naissance dans les prqfoiideurs moyennes de la rncr, puis que les uns ont evolue dans les memes niveaux, tandis que d'autres se rapprochaient ou de la surface ou des abysses. Les PaUcus et les Ethuses sont restes dans les profondeurs moyennes, la plupart des Cyclodorippines ont atteint des profondeurs un pen plus grandes, tandis que les Dorippes allaient presque jusqu'a la zone sublittorale et les Etliusines dans les abysses les plus grandes, entre 3000 et 4500 metres. II est clair, des lors, gii'on ne saiiruit attrihier a la vie dans les profondeurs les fortes dimensions des ceifs quon observe dans les Cyclodoripjnnes, car on n'a pas signale, que je sache, de petits ceufs dans les Cyclodorippes sublittoraux du Japon, et je ne pense pas qu'on en trouve de grands dans VEthusina ahi/ssicola qui descend au-dessous de 4000 metres. Pour ma part, j'avoue ne pas me rend re compte de 1' existence de gros ceufs dans I'une des sous-families, et de petits dans I'autre. "Mais s'il n'est pas facile de voir la cause de dissemblances aussi frap- pantes, il est aise, par centre, d'en mesurer les consequences. Les gros ceufs, en effet, doivent donner a I'eclosion des jeunes pen differents des adultes, plutot marcheurs que nageurs et, dans tous les cas, pen propres a la dissemination ; — les petits ceufs, au contraire, donneront des larves DISTRIBUTION DES DOEIPFIDES. 109 tres jeunes, et tres propres a emigrer au loin pendant les divers stades natatoires qu'elles auront a traverser. Et comme les diversites d'habitat finissent a la longue par entrainer des diversites specifiques, on comprend que la sons-famille des Dorippines soit plus nombreuse et plus variee en especes que celle des Clodorippines. II en est de meine, d'ailleurs, chez les Dromiides, et c'est une resseniblance de plus entre les deux families, si dissemblables jwurtant au premier abord, "J'ai laisse jusqu'ici de cote le genre Eijmolus etabli par Stimpson (Proc. Acad. Nat. sc. Pliilad., T. 10, p. 163, 1858) pour une espece japonaise, le T. japonicus, qui n'a jamais ete revue depuis et dont on ne connait, malheureusement, que la description. A cause de la grande ressemblance exterieure qui existe entre cette espece et la Cychdorip'pc dromioides, et malgre la position de son orifice respiratoire afferent a la base des pattes, M. Ortmann pense que le genre Ei/molus est surtout voisin du genre Cyclodorippe. " C'est possible, niais j'avouerai pourtant que cela me parait peu pro- bable. Sans doute il y a des Cymouomes qui ont encore des restes d'orifice afferent a la base des chelipedes, mais ces orifices ne sont pas normaux et grands comme paraissent etre ceux des Eymohis et, dans tons les cas, leurs orifices aflerents ne sont ni contigus, ni saillants jusqu'au front, comme on I'observe dans ce dernier genre. II j a la une opposition de caracteres qui me parait bien invraisemblable pour un Cjmonome, mais qui serait tout k fait normale, au contraire, chez les Dorippines. — Notons que Stimpson decrit le genre Epnolus iramediatement apres quatre especes de Dorippes japonaises, qu'il dit simplement en parlant de I'appareil afferent du genre '■ apaiura brauchkdis uji-rens posiHone nornialis, ad hasim cJieHpedimi,' et que s'il avait observe des differences essentielles entre cet orifice et celui des Dorippes, il les aurait certainement signalees. Or cet orifice est unique par son aspect et par sa forme dans toute la famille ; s'il eiit ete sem- blable a celui des Ethuses ou des Cymonomes, Stimpson aurait note cette dissemblance, et comme il ne I'a pas fait, il y a lieu de croire que celle-ci n'existe pas. " Si, comme il y a lieu de le croire, les Eymohis ont des orifices afferents de Dorippes, on devra les considerer, ce me semble, comme des Dorippines dont revolution serait tres avancee. Les .sillons et les aires de leur cara- pace sont encore accentues comme chez les Dorippes, et leurs orifices aflferents s'avancent meme aussi loin en avant, mais les pattes-machoires no MYROPSIS CONSTRICT A. externes recouvrent bien davantage I'aire buccale, les trois articles terminaux de leur endopodite forment un petit palpe deja cache, et un commencement de fusion a reduit a 6 le nombre de leurs segments abdominaux." FAMILLE UES LEUCOSIIDyE Milne Edwards. Sous-famille des Iliinso Stimpson. MYROPSIS Stimpson. Myropsis quinquespinosa Stimpson. 1871. Myropsis quinquespinosa W. Stimpson ; Bull. Mus. Conip. Zool., Vol. II., p. 157. 1880. " A. Milne Edwards; " " Vol. VIII., No. 1, p. 21. Cette espece fut d'abord recueillie par L. F. de Pourtales sur les cotes de la Floride, an large du recif de Tennessee, par 21-82 brasses; depuis, le Blake I'a capturee aux stations suivantes : N° 36, 84 bra,sses ; Lat. N. 23" 13', — Long. 0. 89^ 16'. Huit exemplaires dont une feraelle adulte et sept males a des ages fort differents ; le plus jeune de ces males a 3°™ de longueur et ne presente encore aucune trace de soudure des segments abdominaux ; on aper^oit encore les lignes de suture des segments .sondes dans un male de 5°""- 5 ; enfin, dans un autre de 13°"" on voit encore la suture qui rattache le 3^ segment a ceux qui suivent : No. 45, 101 brasses ; lat. N. 25° 33', long. 0. 84° 21'. No. 206, 170 " Martinique. No. 262, 92 " Grenade. Myropsis constricta A. Milne Edwards. (Planche XXI, FUjs. 4-6 ; Planche XXII, Figs. 1-5.) 18S0. Mi/ropsis constricta A. Milne Edwards; Bull. Mus. Conip. Zoijl., Vol. VIII., No. 1, p. 21. Cette espece se rapproche beaucoiip de la 31. quinqnespinosa St., mais sa carapace est un pen moins convexe dorsalement, elle est plus retrecie dans sa partie anterieure et sa region rostrale est plus relevee, les deux epines laterales de sa region cardiaque sont plus larges, enfin et surtout ses granulations .sont fort differentes. Tandi.s qu'elles sont petites et partout semblables dans I'espece de Stimpson, elles presentent des variations con- siderables dans la M. constricta. Dans tout le tiers anterieur, jusqu'a la concavite rostrale, elles sont grosses, saillantes et se presentent sous la forme de cylindres a somraet obtus ; elles s'abais.sent et se reduisent progressive- ment en arriere mais, neanmoins, sont plus abondantes et plus fortes que celles de la M. quinquespinosa. Les saillies coniques des bords sont disposees MYROPSIS GOLIATH. Ill de la meme maniere dans les deux especes, mais en arriere de la faible con- striction laterale qui fait suite a la premiere on en trouve une petite dans la M. constricta, tandis qu'il n'y en a souvent pas a cette place dans I'espece de Stimpson. Les autres caracteres sont absolument identiques dans les deux especes, pourtant la gouttiere palatine respiratoire parait se joindre plus intimement au front dans la 3[. quinquespinosa que dans I'espece qui nous occupe. Habited, variations. — Hassler, 100 brasses ; Barbades. Un exemplaire male dont les dimensions sont les suivantes : nun. Longueur totale de la carapace jusqu'a la pointe de I'epine posterieure . 26 Largeur " " " " " de la 3' saillie laterale 22 Longueur de la patte anterieure gauche 48 " de la pince de cette patte 23 " du doigt mobile de cette patte 13 Longueur de la 2" patte gauche 33 " 5"= " 22^ Blake, N" 243, 82 brasses ; Barbades. Un exemplaire femelle depourvu de sa carapace, et un male absolument semblable au precedent. Myropsis goliath A. Milne Edwakds. (Planche XXI, Figs. 1-3.) 18S0. Mi/ropsis goliath A. Milne Edwards; Bull. Miis. Comp. Zobl., Vol. VIII., No. 1, p. 21. Malgre sa grande taille ce geant du groupe des Leucosiens ne difFere pas beaucoup de la M. quinquespinosa Stimpson. Les caracteres qui la dis- tinguent de cette derniere sont les suivants : 1° les granules de la partie anterieure du corps et des flancs sont beau- coup plus gros que les autres, tandis qu'ils sont sensibleinent tous egaux dans la M. quinquespinosa et que ceux de la region anterieure sont seuls notablement plus forts dans la M. constricta ; 2° les granules sont egalement beaucoup phis forts sur les meropodites des pattes, et tout particulierement sur celui des pattes anterieures; on n'observe rien d'approchant dans I'espece de Stimp.son ; 3° les deux saillies intestinales et la saillie cardiaque sont beaucoup plus reduites que dans la M. rpdnquespinosa ; 4° les ornements en creux de la carapace sont plus nombreux et plus apparents que ceux de la M. rpdnqiicspinosa. En arriere, on voit sur les cotes de I'aire cardiaque et des lobes gastriques posterieurs un sillon profond qui 112 MYROPSIS GOLIATH. se termine a sa partie anterieure par une petite depression transversale arquee ; plus en avant et plus en dehors, le trajet du sillon cervical est indique par deux depressions plus profondes qui manquent totalenient dans I'espece de Stimpson, enfin, vers Tangle anterieur de I'aire cardiaque, une legere difference de niveau indique assez bien le sillon branchial ; sur la face ventrale, cette ligne devient un sillon Ibrt net qui se continue jusqu'a la base des pattes-machoires externes. La ligne laterale est assez distincte et se trouve un pen au-dessous du bord lateral de la carapace. Une legere depression arquee se trouve en arriere des aires hepatiques. Les pattes paraissent un pen plus fortes et plus courtes que dans la 31. quinqiiespinosa ; les j^attes-niachoires externes "presentent sur leur ischio- podite un sillon longitudinal velu qui se trouve au centre d'une aire lisse. Le grand segment abdominal de la fenielle est un pen plus long que large et ne presente des granules bien evidents que dans sa partie anterieure et sur ses bords. Le telsou est un triangle a bords convexes et a face externe un pen concave ; cette face est lisse et presente vers son milieu deux pctites depressions symetriques. Les trois segments anterieurs de 1' abdomen sont tres granuleux. Habitat, dimensions. — Blake, N" 241, 163 brasses ; Cariacou. plaire femelle dont les dimensions sont les suivantes : M. goliath. mm. Longueur totale de la carapace 62 Lai'gear maximum 55.7 Longueur de la 1^" patte gauche * 125 " 2' " 81 « 5' " 52 " du raeropodite de la l*™ patte gauche .... 49 " carpe " '.' 15.3 " de la pince " " 50 " du doigt mobile " " 34 " du raeropodite de la 2» " 36.5 " carpe " " 14 " propodite " " 16 « doigt " " 13 " du meropodite de la 5' " 19 " carpe " " 10 " propodite " " 10 « doigt " " 10.3 Longueur maximum du grand segment abdominal . . 34 Largeur " " " 31.5 * Les pattes ne pouvant etre eteudues completement, la longueur totale a ete prise depuis la base du carpe jusqu'aux extreinites proximale et distale. Un exem- M. quinquespinosa. mm. 34 29.4 74 50.5 33 29 8.5 33.7 20 20.4 8.6 10.8 8 12 5.9 6.5 7.1 18.3 17.7 en deux parties, LITHADIA EOTUNDATA. 113 IlilACANTHA Stimpson. Uiacantha subglobosa Stimpson. 1871. Uiacantha subglobosa TV. Stimpson; Bull. Mus. Comp. ZoiJl., Vol. II., p. 155. Blake, N° 292, 56 brasses ; Barbades. Trois exemplaires males. N" 155, 88 brasses ; Montserrat. Un exemplaire feinelle. Le Blake a en outre recueilli la meme espece aux stations suivantes: No. 177, 118 brasses; Dominique. No. 272, 76 " Barbades. No. 276, 94 " No. 278, 69 " « Cette espece est propre a la region caraibe, elle y fut decouverte par L. F. de Pourtales et decrite ensuite par Stimpson. CALLIDACTYLUS Stimpson. Callidactylus asper Stimpson. 1871. Callidactylus asper W. Stimpson; Bull. Mus. Comp. Zool., Vol. II., p. 158. Cette espece a ete capturee par le Bibb (exp. Stimpson) vers 19 brasses de profondeur, a Sombrero. Elle avait ete decouverte par F. de Pourtales, dans la region de la Floride, entre 16 et 37 brasses. Sous-famille des Ebaliinae Stimpson, LITHADIA Bell. Lithadia rotundata A. Milne Edwards. (Planche XXII, Figs. 6-7 ; Flanche XXIII, Figs. 1-2.) 1880. Lithadia rotundata A. Milne Edwards ; Bull. Mus. Comp. Zool., Vol. VIII., No. 1, p. 22. Les teguments de cette espece sont partout reconverts de granulation.s aplaties et contiguL's qui .se juxtaposenf en pave et sont delimitees par des lignes en reseau. Sur les doigts des pattes, surtout sur ceux des pattes ambulatoires, ces ornements sont remplaces par des spinules. La carapace est tres sensiblement plus large que longue et presente la forme d'un octogone a cotes inegaux. Le cote anterieur de cet octogone est forme par le front qui est as.sez releve et echancre dans son milieu ; le cote posterieur appartieut au bord libre, tres pen saillant et legerement concave, de la region intestinale. Les deux cot^s de I'octogone qui se trouvent I'un a gauche, I'autre a droite du front, sont plus longs et plus irreguliers que les autres; ils formcnt en dehors deux saillies obtuses, I'une 15 114 LITHADIA EOTUNDATA, au niveau de I'aire hepatique, I'autre, plus faible, et un peu en arriere ; au-dessous de la saillie hepatique, on voit deborder tres legerenient la saillie pterjgostomienne (ou sous-hejjatique). Le cute suivant est plus court de moitie que celui qui precede ; il est un peu concave en dedans et se dirige, avec une tres faible obliquite, d'avant en arriere et de dehors en dedans ; le cote postero-lateral est plus long, mais egalement un peu concave. Tous les angles de I'hexagone sont largement arrondis et obtus. Le front se rattache a la region cardiaque par une saillie gastrique large et obtuse, a droite et a gauche de laquelle se trouvent les plans inclines epigastriques, lesquels se terniinent par un profond sillon en croissant, sur le bord externe de la region hepatique ; cette derniere est arrondie et saillante. Les regions branchiales et les regions cardiaques out une surface sensiblement egale; les premieres s'inclinent fortement sur les cotes, elles s'excavent meme un peu au-dessus du second cote lateral de I'octogone. L'aire car- diaque est beaucoup plus large que longue, ses bords anterieur et posterieiir sont arrondis et ses bords lateraux convergent legerenient d'arriere en avant tout autour de l'aire cardiaque, excepte au niveau de la ligne transversale qui la separe du lobe urogastrique ; l'aire cardiaque est entouree par une depression sur laquelle s'elevent des granulations isolees et boletiformes ; cette depression est etroite et peu profonde en arriere, mais elle devient tres profonde sur les cotes oii elle se divise en deux lobes, grace a une saillie de son bord externe qui s'avance dans la direction de Tangle car- diaque anterieur. Les p^doncules oculaires sont courts mais larges, leur cornee presente du cote dorsal une echancrure arrondie. Les fossettes antennulaires ont la forme d'ovales obliques; le grand fouet des antennules a environ 12 articles et le petit trois ou quatre. Les antennes se font remarquer par le developpement de leur second article, qui est allonge et quadrangulaire ; les deux articles suivants sont fort reduits et le fouet n'est represente que par im article. Entre la base des antennes, on distingue assez nettement une ligne transversale epistomienne. Faute de materiaux, nous n'avons pu etudier en detail les appendices de la chambre buccale ; nous dirons seulement que la face visible des pattes- machoires externes est plate, depourvue de sillons, et que le meropodite de ces appendices se termine en pointe tres obtuse. La ligne laterale est tres nette sur les llancs ; en dedans de cette ligne, a la place qu'occupe ordinairement le sillon i, se trouve une profonde LITHADIA EOTUNDATA. 115 depression arquee et garnie de granulations boletiformes, qui s'etend entre la saillie pterygostomienne, la base des pattes-machoires externes et la base des pattes ambulatoires anterieures. Les pattes anterieures, d.ans la femelle au moins, sont tres inegales. La patte du cote droit est de beaucoup la plus grande ; son meropodite se dilate en arriere et se releve, formant sur son bord externe deux angles successifs saillants ; son carpe est court, arrondi et inerme ; sa main se fait remarquer par son boi'd superieur en biseau subaigu et par son bord in- ferieur qui est un peu plus arrondi. La patte gauche a sensiblement la menie forme que la precedente; elle s'en distingue surtout, en dehors de la taille, par les fortes granulations qui ornent le bord externe de son meropodite et par les bords arrondis que pr^sente sa pince. — Les pattes ambulatoires presentent sur tons leurs arti- cles moyens (meropodite, carpe, propodite) une face plane ou un peu excavee, autour de laquelle sont des granules plus forts, voire de petits tubercules ; sur le propodite, cette face presente meme un etranglement transversal. Les pattes posterieures ont des tubercules plus eleves, ce qui donne une apparence crenelee au bord superieur de leur carpe et au bord inferieur de leur propodite. La face sternale de la femelle est marquee de courts sillons segmentaires a peine corrodes ; au centre se replie I'abdomen dont le segment principal se fait remarquer par sa largeur relativement faible et par ses bords sub- paralleles. Les trois articles qui precedent ce segment sont libres ; le telson est triangulaire et arrondi a I'extremite. Dans le nnde les sillons du plastron sternal sont larges et ont une apparence corrodee tres caracteristique ; il y en a quati'e de chaque cote. L'abdomen a lui-mcme une surface des plus irregulieres, grace au deve- loppement que prennent des bourrelets lateraux sur les articles 3 et 4, et le bourrelet median dans ces memes articles et dans ceux qui snivent. Toutes les parties externes de I'organe sont couvertes de gros granules irreguliers ; on voit une epine sur le bord ant^rieur de Tavant-dernier segment ; comme de coutume, cette epine est dirigee vers I'article qui precede. Habitat, dimensions. — Hassler, embouchure de la Bermeja, Lat. S. 47' IT', — Long. O. 63\ Deux exemplaires, un male et une femelle, dont les dimensions sont les suivantes: 116 LITHADIA GRANULOSA. (f 9 mm. mm. Longueur totale de la carapace 9.9 8.5 Largeur maximum 10.1 9.1 Comme on le voit, le male est relativement iin pen moins large que la femelle. II est d'ailleurs mutile et a perdu presque toutes ses pattes. AffinUes. — Notre espece appartient a cette serie de formes dans les- quelles se preparent les deux ponts dorsaux si curieux qui caracterisent la Lithadia j)oni;ifcra Stimpson et la L. Digndi E. L. Bouvier. Dans la L. hrasiliensis v. Martens, on ne voit encore qu'inie petite excavation sur chaque cote de I'aire cardiaque ; dans la L. citbensis v. Martens, ces excava- tions sont au nombre de deux et separees par une partie non elevee du test; enfin, dans la L. cariosa Stimpson, dans la L. lacimosa Kingslej, les deux excavations se reunissent de chaque cute, comme dans notre espece. Cette derniere est d'ailleurs beaucoup plus voisine de la L. lacunosa que de la L. cariosa ; mais elle s'en distingue en ce qu'elle est depourvue de dents, aussi bien sur son bord postero-lateral que sur son bord antero-lateral. Elle se fait d'ailleurs remarquer par la saillie qui divise en deux le bord externa de chaque excavation ; que cette saillie s' allonge et vienne se souder S. Tangle cardiaque anterieur et Ton aura la disposition qui caracterise la L. ■pontifera et la L. Digueti. Lithadia granulosa A. Milne Edwards. {Planche XXII, Figs. 8-9 ; Pkmche XXIII, Figs. 3-5; Planche XXIV, Fig. 1.) 1880. Lithadia gramdosa A. Milne Edwards ; Bull. Mus. Comp. ZoiJl., Vol. VIII. , No. 1, p. 22. Cette espece etant tres voisine de la L. cadaverosa St. nous nous con- tenterons d'insister sur les caracteres qui la distinguent de cette derniere. Les granules deprimes qui ornent le test sont toujours confluents mais de taille fort variable ; ils forment une sorte de mosaique a pieces rondes ou ovalaires, dans laquelle de petits granules aux diametres varies s'inter- calent entre des granules beaucoup plus grands. En divers points de la carapace, certains de ces granules se groupent en lignes saillantes; c'est ce que Ton observe notamment sur le bord antero-lateral dans la region hepatique, et en divers points des aires branchiales et cardiaques. Sur la face interieure des regions branchiales, et autour de I'abdomen dans le plastron sternal, certains granules, irregnlierement disposes, preeminent sur les autres et donnent au test une apparence corrodee ; pareille dispo- sition s'observe sur la face libre de I'abdomen, mais ici, les granules sont LITHADIA GRANULOSA. 117 plus larges et les differences de niveau beaucoup moins prononcees. Sur riscliiopodite des pattes-machoires externes, les granules du milieu devien- nent saillants et forment sur la ligne mediane de I'article un fort bourrelet lono-itudiual. Les granulations des appendices sont en general moins larges que celles du test, mais certaines d'entre elles preeminent frequeni- ment au-dessus des autres sous la forme de prolongements a pointe obtuse ; c'est ce que Ton observe en de nombreux points du meropodite des pattes anterieures et sur les trois articles moyens des pattes ambulatoires ; quant au doigt des meraes appendices, il est simplement orne de poils raides. Les granules se disposent en un bourrelet saillant sur le bord superieur du carpe des pattes anterieures, ils terminent aussi le bord superieur en biseau de la portion palmaire des pinces. Les regions branchiales sont demesureraent gi-andes et partout dominent de beaucoup la saillie longitudinale arrondie qui rattache le front a I'aire cardiaque ; elles presentent en avant, un pen en debors de la ligne mediane, une haute proeminence pyramidale, plus en dehors encore une saillie oblique de meme forme mais qui s'eleve moins haut sur la forte voussure branchiale ; le sommet de cette seconde saillie s'avance presque jusqn'au niveau du bord lateral. L'aire cardiaque est une pyramide tres surbaissee et sensiblement arrondie ; elle est entouree, sur tout son pourtour, par une depression pen profonde et peu large ou la denivellation des granules est tres accentuee. Au-dessous des aires hepatiques, qui sont tres reduites et peu saillantes, on voit fortement proeminer une pyramide epistomienne, en arriere de laquelle s'aperqoit une saillie plus reduite qui appartient aux flancs de la region branchiale anterieure. Le bourrelet de granules qui indique le bord antero-lateral, dans la region hepatique, se brise en deux courbes qui se rencontrent a angle tres obtus. L'angle lateral anterieur de la region branchiale est triangulaire et separe de Tangle lateral poste- rieur par une ligne arquee ; ce dernier angle est arrondi de meme que les deux moities du bord de la region intestinale. Le front, Tepistome et les pattes-machoires externes paraissent etre dis- poses de la meme maniere que dans la L. cadaverosa ; les orbites sont bieu plus distinctes que dans la L. rofundcUa, les pedoncules oculaires sont beau- coup plus petits, mais les antennes ont absolument la meme structure dans les deux especes. L'abdomen de la femelle est nettement discoide, son grand segment etant mC'me un peu plus large que long. Le telson est triangulaire et presente un sommet obtus. 118 EBALIA STIMPSONI. Habitat, dimensions. — Blake, N" 132, 115 brasses; Santa-Cruz. Un ex- emplaire femelle qui a 7°™' de longueur et 8°™- 1 de largeur. Contraire- ment aux donnees de la diagnose primitive, le rapport de ces dimensions (1.15) est exactement le meme que celui qui, d'apres Stimpson, caracterise la L. cadaverosa. Lithadia cadaverosa Stimpson. 1871. Lithadia cadaverosa VV. Stimpson ; Bull. Mus. Coinp. Zoijl., Vol. VIII., p. 159. Cette espece a ete capturee par le Bihb (exp. Stimpson) a I'ouest de la Floride, par 20 brasses de profondeur. Elle fut decouverte dans la meme region par L. F. de Pourtales, entre 35 et 40 brasses. EBALIA Leach. Ebalia Stimpsoni A. Milne Edwards. (Planche XXIIL, Figs. 6-7 ; Planclie XXIV, Fig. 2.) 1880. Malia Stimpsoni A. Milne Edwards; Bull. Mus. Comp. Zool., Vol. VIII., No. 1, p. 22. 1898. " M. Bathbun ; Bull. Laborat. Nat. Hist. State Uuiv. of Iowa, p. 293. Toutes les parties externes du corps de cette espece sont couvertes de granulations rondes, tres peu convexes ou tout a fait plates, qui sont tou- jours separees par des intervalles fort reduits. Ces granules acquierent leur maximum de dimension dans les parties medianes et posterieures de la carapace, sur le raeropodite des pattes anterieurcs, sur I'abdomen, et, a un moindre degn', sur le plastron sternal; elles deviennent tres fines sur les pattes ambulatoires et sur la region frontale. Elles sont toujours d'autant plus serrees qu'elles sont plus petites. Chez le male (et parfois aussi chez la femelle, mais toujours a un moindre degre) certaines des plus ' grosses granulations qui se trouvent dans la region centrale de la carapace s'elevent au-dessus des autres et produisent ainsi de petits tubercules Lsoles, d'ailleurs tres peu saillants. La carapace est hexagonale, mais ses deux bords lateraux de cliaque cote .sont loin d'avoir une direction reguliere. Le bord latero-anterieur se brise, et fait saillie en dehors, sous un angle tres obtu.s, dans la partie qui correspond au bord de la region pterygostomienne; il resulte de cette dis- position que cc cote de I'hexagone se trouve remplace par inie ligne brisee en trois parties. Plus irregulier est encore le bord latero-posterieur ; vers le milieu de sa longueur il se dilate brusquemment en un angle plus ou moins saillant, puis forme une courbe concave en dedans, et vient se rat- tacher au bord post^rieur, qui est court et forme de deux lobes arrondis. Depuis la seconde inflexion du bord latero-anterieur jusqu'a Tangle du bord EBALIA STIMPSONI. 119 latero-posterieur, les bords de la cai-apace sont tres accuses, presque aigus et occupes par uu rang de granules anguleux qui donnent a, cette partie des bords une apparence denticulee. L'aire cai'diaque est saillante et entouree par une ligne qui dessine un pentagone. La region intestinale est limitee en avant par une ligne fort distincte qui se continue sur les flancs, un pea ea dehors de la base des pattes, sous la forme d'un sillon tres accuse. Les autres regions de la carapace ne sont pas delimitees ; l'aire hepatique se releve toujours un pen, elle presente mSnie a son centre, chez le male, un tubercule bien developpe. Le front est tres releve ; une depression transversale le separe des autres parties de la carapace, mais il se rattache neanmoins a ces dernieres par une proeminence longitudinale basse et fort obtuse. II est un peu excave en dessus, s'incline en avant, et presente sur son bord anterieur une echancrure mediane qui est surtout bien indiquee chez le male. La region cephalique et les appendices qu'elle porte ne presentent rien de particulier; nous dirons toutefois que les pedoncules oculaires sont dilates sensiblement dans leur region corneenne et que les antennes sont presque identiques h celles des Lithadia. — L'exopodite des pattes-machoires externes a une extremite arrondie qui atteint le tiers terminal du meropodite ; ce dernier article est triangulaire, mais preseyte une poiute largeraent obtuse et tronquee en dehors. Les pattes sont toutes inermes et forniees par des articles a contours arrondis; pourtant la region palmaire de la pince devient beaucoup moins epaisse au voisinage de son bord superieur, qui est, d'ailleurs, assez forte- ment obtus. Les pattes anterieures sont egales et semblables ; leur mero- podite se renfle un peu en arriere du milieu et leur region palmaire dans sa partie mediane ; leurs doigts sont beaucoup plus courts que le reste de la pince, ils sont inflechis en dedans et vers le bas. Les granules du mero- podite sont gros et assez saillants. Les doigts des pattes ambulatoires sont tres finement granuleux et presentent quelques polls ; ils sont a peine plus longs que le propodite. La formule abdominale est 1 + 2 + (3 + 4 + 5 + G) + 7 pour les femelles l + 2 + (3 + 4-f5) + G-l-T pour les males. L'abdomen de la femelle occupe presque toute la largeur du plastron sternal, bien que sa grande piece soit beaucoup plus longue que large ; le telson est fort obtus et presente des granules sur sa face externe. L'abdomen du male est tri- angulaire, comme le montre la Fig. 7, PI. XXIL 120 SPEK^OPHORUS TRIANGULUS. La carapace du male est toujours plus etroite que celle de la femelle. Habitat, variations. — Bibb (collection Stimpson), 19 brasses; Sombrero. Trois femelles et deux males. La femelle qui nous a servi de type a 6""" de longueur et 6™™- 2 de largeur maximum. Blake, 12-18 brasses, au large de Contoy. Un exemplaire male egale- ment dessine. Longueur de la carapace 5"""- 1, largeur maximum S'""- Cette espece a ete signalee par M""" M. Rathbun dans les Millepores des bancs de Bahama. Affinites. — Cette espece tient a la fois de YEbalia Cranchi Leach et de VE. mix Norman. Elle ressemble surtout a la premiere par sa forme gene- rale, par ses bords saillants et par sa carapace peu convexe, a la seconde, par la forme de son aire cardiaque qui est presque aussi saillante et beau- coup mieux delimitee. Elle est depourvue de la paire de saillies gastriques qu'on observe dans YE. Cranchi et des granules tres saillants qu'on observe sur les pattes de cette derniere ; elle se caracterise d'ailleurs tres nettement par Tangle tres developpe qu'elle presente sur le milieu de son bord latero-posterieur. SPEL^aJOPHORUS A. Milne Edwards. Spelaeophorus triangulus A. Milne EDWABns. (Plauche XXIV, Figs. 3-4.) 1880. Spelmophorus triangulus A. Milne Edwards; Bull. Mus. Coinp. Zool., Vol. VIII., No. 1, p. 23. La carapace a la forme d'un octogone a cotes tres inegaux : le cot^ posterieur et surtout le cote anterieur sont echancres au milieu et beaucoup plus courts que les autres. Les deux cotes latero-anterieurs sont de beau- coup les plus longs; lis sont arquos, concaves en dedans,et laLssent apparaitre au-de.ssous d'eux une partie des flancs, sur laquelle s'^leve, dans la region pterygostomienne, un fort tubercule sous hepatique tres anguleux. Les deux cotes latero-posterieurs sont un peu plus courts que les precedents; ils sont egalement concaves en dedans, mais sont formes par deux lignes arquees qui se rencontrent a angle tres obtus ; quant aux bords lat^raux, proprement dits, ils sont a peu pres de meme longueur que le bord poste- rieur, et, concaves en dedan.s, se dirigent, avec une tres legere obliquity, d'avant en arriere et de dedans en dehors. Les angles formes par la rencontre de ces cotes sont tons largement arrondis. — L'aire cardiaque est SPEL^OPHORUS TRIANGULUS. 121 plus large que longue et presque tronquee en arriere, ou elle surplombe un peu la region intestinale ; elle est entouree, sur ses cotes posterieurs, par une profonde depression qui donne acces dans la large cavite post^rieure des tunnels branchiaux; en avant, elle est separee par un sillon de Tetroit lobe uro-gastrique et, sur ses cotes lateraux-anterieurs, se continue par un pont avec les aires branchiales. L'orifice anterieur du tunnel se trouve en avant de ce pont, aux extremites laterales du lobe uro-gastrique; cet orifice est fort etroit, et c'est a peine si Ton pent y faire passer un poll des plus fins ; l'orifice posterieur, au contraire, est remarquablement large. Cliaque aire branchiale est bordee par un bourrelet obtus qui commence en arriere, au-dessus de Torifice posterieur du tunnel, et qui va rejoindre la faible saillie hepatique en suivant les bords lateraux; en dedans et en avant se trouve, sur chaque aire branchiale, une pyramide obtuse beaucoup plus elevee qui surplombe la region gastrique ; cette pyramide est separee, par un large sillon, du bord lateral ainsi que du lobe hepatique. Le front est releve mais se continue neaninoins avec la region gastrique par un large bourrelet obtus ; en avant et en dessus, il s'excave suivant deux plans un peu inclines ; en avant et en dessous, il presente une large facette plane et quadrangu- laire, qui se rattache a I'epistome et qui off re en son milieu un faible sillon. Les pedoncules oculaires sont assez gros et un peu retrecis au milieu ; les antennes ressemblent a celles des Litliadia et, comme elles, ont un fouet reduit a un seul article. Les pattes-machoires externes ressemblent a celles de YEbalia Slimpsoni. Les pattes anterieures ont un meropodite triangulaire a angles tres obtus; leur bord externe presente trois saillies denticulees dont la plus anterieure est la plus grande. Des granules saillftnts sont epars sur ses bords internes. Le carpe est arrondi en dehors. La pince se retrecit forte- ment de la base au sommet ; ses doigts sont a peine sinueux sur leurs bords, inflechis en dedans et en contact sur toute leur longueur ; la partie inferi- eure de la region palmaire est tres renflee, mais cette dilatation disparait peu a peu en dessus, et fait place, sur le bord superieur, a une arete granu- leuse sur laquelle s'elevent deux lobes inegaux ; il y a egalement un petit lobe saillant a la base de I'arete qui occiipe le bord superieure du doigt mobile. Les pattes ambulatoires ont une face superieure aplatie et pre- sentent, sur tous leurs angles, des denticules ou de gros granules tres sail- lants. Les doigts sont un peu plus longs que le propodite et presque droits ; lis sont garnis de polls et presentent quelques asperites. 16 122 CALAPPA GALLOIDES. L'abclomen du male est triangulaire et se termine par un telson obtus ; il a pour formule l + 2 + (3-f4 + 5 + G) + 7; des depressions paires se trouvent sur ses segments 3, 4 et 5; celles du segnient 3 sont tres profondes et confluentes en avant. Toutes les parties externes du corps sont recouvertes de granules con- tigus ; ces granules sont plats, mais jsartout on voit s'elever au milieu d'eux des granules blancs et saillants qui tantot sont isoles, tantot se groupent en massifs, tantot forment des lignes sinueuses. Les granulations plates des pattes ambulatoires sont beaucoup plus petites que les autres. Habitat, variations. — Bibb (coll. Stimpson), 125 brasses ; Sand Key. Un male adulte qui nous a servi de type et dont les dimensions sont les suivantes : mm. Longueur totale de la carapace 6.7 Largeur a I'angle anterieur du bord lateral 8.5 " posterieur " 8.6 Un autre male jeune trouve a Charlotte Harbor, par 11 brasses de profon- deur. Dans cet exemplaire, les bords lateraux de la carapace sont paralleles et les granules saillants moins nombreux. Affinites. — Cette espcce est polygonale comrae le Spelwophorus dcvattis Rathbun et, comme elle, presente une longue saillie posterieure sur sa region branchiale, mais elle en differe par tons ses caracteres importants ; le S. elevatiis, en effet, se fait remarquer par I'atrophie presque complete de son bord posterieur, par Tangle saillant que presentent, vers leur milieu, ses bords lateraux, par I'absence complete de toute pyramide branchiale, enfin par I'orifice anterieur beaucoup plus grand de ses tunnels. FAiMILLE DES CALAPPID^ Milne Edwards. CALAPPA Fabr. Calappa gallus IIerbst var. galloides Stimpson. 1859. Calappa galloides Stimpson; Ann. Ljo. Nat. Hist., New York, Vol. VII., p. 71. 1886. Calappa gallus var. Miers; Brachyura, "Challenger," Zoul., XVII., p. 286. Bibb (coll. Stimpson), 12-18 brasses; Contoy. Un exemplaire femelle. C'est avec raison. croyons-nous, que Miers a fait de la C. galloides une variete de la C. gallus. Cette derniere espece est, comme on sait, repandue CALAPPA ANGUSTA. 123 dans presque toutes les mers tropicales, mais la variete qui nous occupe parait propre a la region cles Antilles et aux mers avoisinantes. Elle avait ete trouvee par Stimpson dans les recifs de la Floride. Calappa angusta A. Milne Edwards. (Planche XXIV, Figs. 5-8 ; Planche XXV, Figs. 1-3.) 1880. Calappa angusta A. Milne Edwards; Bull. Mus. Corap. Zoul., Vol. VIII., No. 1, p. 18. 1898. " M. Ratiibun ; Bull. Lab. Nat. Hist. State Univ. of Iowa, p. 29. La carapace est circulaire et atteint au milieu sa largeur maximum; ses bords sont fineraent granule ux et pre.sentent 9a et la quelques granules un peu plus forts. Ses expansions laterales sont tres peu saillantes et se reduisent a peu pres aux dents qui les terminent; ces dernieres corapren- nent de chaque cote une grosse dent triangulaire en avant de laquelle se trouvent quatre dents beaucoup raoins fortes, qui sont d'autant plus reduites et obtuses qu'elles sont situees plus en avant. En arriere de la grande dent, le bord lateral posterieur decrit une courbe peu concave qui presente, dans sa partie externe, deux ou trois dents peu elevees. Le bord posterieur est trilobe ; ses lobes sont arrondis, peu saillants, et celui du milieu presente une largeur bien plus grande que les deux autres. Le front est excave au milieu et fortement infleclii en avant ; son bord est muni de cbaque cote d'une legere echancrure situee au-dessus des anten- nules ; il se continue ensuite par le bord orbitaire qui est fort regulierement arque. Une courte ligne legerement oblique represente I'echancrure superi- eure de ce bord. La carapace est inediocrement, mais tres regulierement convexe ; elle est remarquablement pauvre en sillons et les tubercules y sont fort peu apparents. On trouve de cbaque cote de I'aire cardiaque une ligne etroite, mais tres accentuee, qui s'inllecliit en dedans au niveau de la region urogastrique et qui se reflechit ensuite en dehors pour se terminer, par une ponctuation plus evidente, sur les cotes de la region metagastrique ; en avant, la ligne n'existe plus, mais on observe encore, de chaque cote, une ponctuation analogue a, laquelle aboutit un sillon arque. En dehors do la ligne precitee, ou ne trouve plus, sur la carapace, que des sillons vagues et d'ailleurs peu norabreux ; une paire de ces derniers deliinite assez mal le lobe mesogastrique ; chacun de ces sillons emet deux branches laterales diriges en dehors et en avant, I'une qui repre.sente peut-etre le .sillon cervi- cal et I'autre un sillon epigastrique. En arriere la carapace devient trSs declive et prend ensuite une inclinaison moins forte qui se continue jus- 124 CALAPPA ANGUSTA. qu'aux bords latero-anterieurs et posterieurs. Sur les flancs on voit, juste en dehors de I'endostome, une profonde depression oblique qui commence en arriere des antennes, et qui va en s'attenuant a mesure qu'elle se dirige en arriere ; la ligne laterale part vers le milieu de cette depression, qui est divisee en deux parties par une large saillie mediane. Les tubercules dorsaux sont a peine indiques et, dans certains specimens il faut une certaine attention pour les apercevoir ; on en trouve deux sur la ligne mediane dans la region metagastrique, et, au meme niveau, deux de chaque cote, dans la partie avoisinante des aires branchiales ; ces derniers sont disposes suivant une ligne qui est dirigee obliquement d'avant en arriere et de dedans en dehors; d'autres tubercules sont disposes ca et la, conime le montrent les figures. Les pedoncules oculaires sont tres ^Juissants et dilates a la base ; leur cornee est remarquablement grande, mais comrae elle regarde la cavite orbitaire, on la voit pen quand ils sont retractes dans cette derniere, sauf cependaiit en dessous, malgre le tres long sinus qu'elle presente de ce cote. Les antennules et les antennos ressemblent singulierement a celles des Leucosiides; toutefois, I'article basilaire des antennules presente une particu- larite remarquable, en ce sens qu'il se prolonge en avant et qu'il vient s'enfoncer (d'ailleurs pen profondement) dans une saillie frontale aigue qui separe fort incompletement la chanibre orbitaire de la chambre antennu- laire. L'ecaille urinaire des antennes est fort reduite mais tres mobile ; I'article suivant est quadrangulaire et un pen dilate en avant; les deux articles terminaux des pedoncules sont assez longs mais fort greles ; ils se terminent par un fouet setifere qui ne parait pas compter plus de deux articles. Le palpe des pattes-machoires anterieures n'est pas echancre a son extremite, ainsi qu'on pent le voir quand on I'examine en place dans la gouttiere efferente. L'ischiopodite des pattes-machoires posterieures est muni, sur son bord interne, de denticules obtus et tres irreguliers ; le meropodite presente en dedans, tout pres de son extremite anterieure, une profonde ^chancrure au fond de laquelle se detache le carpe. La Crete du meropodite des pattes anterieures a trois dents; celle du bord superieur de la pince en compte huit, y compris le lobe anterieur et les trois dents basses et obtuses qui la terminent en arriere. La foce externe de la portion palmaire presente quelques faibles tubercules a peine indiques et, a son angle postero-inferieur, un lobe plat et releve en dehors. CALAPPA ANGUSTA. 125 C'est a peine si la disposition des tubercules indique une vague costulation de la face externa. Les doigts portent en dehors une grosse dent basilaire et, sur leur bord interne, une serie de dents obtuses plus reduites ; il y a 5 ou 6 de ces dernieres sur le doigt immobile, 4 ou 5 sur le doigt mobile. Les pattes ambulatoires ne presentent rien de particulier ; leur doigt est grele, presque droit et toujours plus long que le propodite. L'abdomen du male est triangulaire et parait avoir pour formule (l + 2) + (3 + 44-5 + 6) + 7; les segments 2 et 3 sont dilates en dehors, les autres ont des bords droits ou peu arques. Toutes les parties du corps, sauf les pattes ambulatoires et la face interne des pattes anterieures, sont couvertes de granulations eloignees les unes des autres. Habitat, variations. — Hassler, 100 brasses; Barbades. Un specimen male, dont les dimensions sont les suivantes : mm. Longueur maximum de la carapace 7.6 Largeur maximum dans la partie non etalee 8 " dans la partie etalee (grande dent) 6.5 Get exemplaire, qui nous a servi de type, a ete decrit ci-dessus et repre- sente dans la figure 5 de la Planche XXIV. Blake, N" 32, 95 brasses; Lat. N. 23° 32', —Long. 0. 88" 05'. Un mixle plus grand que le precedent et bien plus etale en arriere. mm. Longueur maximum de la carapace lU Largeur maximum dans la partie non etalee 10.3 " dans la partie etalee (grande dent) 10.9 Quoique plus grand que le precedent, cet exemplaire parait immature, car ses appendices sexuels sont imparfaitement developpes et il presente encore des fausses-pattes reduites sur les segments suivants de l'abdomen; on n'y voit pas d'orifices sexuels. D'ailleurs, les expansions laterales sont bien plus saillantes que dans I'autre specimen, les dents y sont plus fortes et depa.ssent un peu les bords lateraux plus aiiterieurs; les tubercules, sur la carapace et sur les pattes, sont beaucoup inieux marques et les pedoncules oculaires sont relativement plus courts ; le lobe releve des pinces est egalement boaucoup plus reduit. Bibb (coll. Stimpson), 54 brasses ; au large de Sombrero. Deux speci- mens males semblables au premier, mais un peu plus petits. N° 132, 115 brasses; Santa Cruz. Un exemplaire male assez semblable 126 ACANTHOCARPUS ALEXANDRI. au second, mais pourtant plus voisin du premier et de taille un peu plus forte. La mSme espece a ete recueillie par le Blake aiix stations suivantes : No. 36, 84 brasses ; lat. N. 23° 13', long. 0. 89° 16' No. 262, 92 " Grenade No. 273, 103 " Barbades. ]y[eue ]yj Rathbun signale cette espece a Key West, par 60-80 brasses de profondeur. Affinites. — Cette espece se fait remarquer entre toutes par les bords r^gulierement arques et finenient denticules de sa carapace ; par la faible largeur de celle-ci et le developpement fort restreint de ses expansions laterales ; par ses tubercules bas et par I'absence de sillons longitudinaux siir ses aires branchiales ; enfin par la forme du 2" article de ses pedoncules antennaires. Tons ces caracteres (sauf peut-etre le dernier) la distinguent de la C. Zitrclieri E. L. Bouvier, espece fossile de Panama dont elle se rapproche beaucoup par la configuration generale du test. ACANTHOCARPUS Stimpson. Acanthocarpus Alexandri Stimpson. {Plamhe XXIV, Figs. 9-11 ; Planche XXV, Fig. 7.) 1870. Acanthocarpus Alexandri Stimpson; Bull. Mus. Comp. Zool., Vol. II., p. 153. 1880. " A. Milne Edwards; Bull. Mus. Comp. Zool., Vol. VIIl., No. 1, p. 19 PI. I, Fig. 2. 1881. " S. I. Smith ; Proe. Nat. Mus. Wash. III., p. 418. 1882. •' S. I. Smitu; Bull. Mus. Comp. Zool., Vol. X., No. 1, p. 7. Blake, N» 220, 116 brasses; S'^ Lucie. Un male et une femelle. Le Blake a en outre recueilli la meme espece aux stations suivantes : No. .S6, 84 brasses; lat. N. 2,3° 13', long. O. 89° 16' No. 238, 127 " Grenadines No. 143, 150 " Saba Bank No. 345, 71 " lat. N. 40" 10', long. O. 71° 04' (S. I. Smith). Cette espece remonte assez loin vers le nord ; d'apres S. I. Smith, elle a ^te capturee par I'U. S. Fish Commission au large de Martha's Vineyard. Stimpson la signale pour la premiere fois au large de Quicksands, par 74 brasses. ACANTHOCAKPUS BISPINOSUS. 127 Acanthocarpus bispinosus A. Milne Edwards. (PkiHche XXIV, Fig. 12; Planche XXV, Fkjs. 4-6.) 1880. Acanthocarims bispinosus A. Milne Edwards; Bull. Mus. Comp. ZooL, Vol. VIII., No. 1, p. 19, PI. I., Fig. 1. Cette remai-quable espece a ete trouvee par le BlaJce (Station N" 240) sur les recifs des Grenadines, par 140 brasses de profondeur; ella a ete renvoyee depuis longtemps en Amerique, de sorte que nous ne pouvons que relever ici la diagnose primitive et les figures qui en ont ete donnees par I'un de nous, dans le raemoire preliminaire cite plus haut: " Le genre Acanthocarpus de Stimpson differe des Mursia et des Thealia par I'absence d'une epine laterale ; il est caracterise par I'existence d'une longue epine armant Tavant-bras et dirigee en dehors. UA. bispinosus devrait peut-etre prendre place dans un genre nouveau, il se rapproche plus de la TJiealia acanthophora, car il porte une epine laterale tres deve- loppee, mais il presente a I'avant-bras une epine tres longue. La carapace est beaucoup plus circulaire que celle de 1'^. Alexandri, dont Tangle lateral est arrondi ; la dent rostrale est plus longue, et le bord latero-posterieur, au lieu de ne porter qu'une forte dent, est garni d'une serie de tubercules pointus ; le bord posterieur s'avance moins sur la ligne mediane et il est orne de granulations. Le plastron sternal est depourvu, sur son premier article, de saillie laterale. " Les pattes-raachoires externes portent en dehors une frange de polls. Les pattes anterieures n'offrent rien de particulier a noter; elles sont pourvues, a leur face interne, de meme que celles de Y A. Alexandri, d'une saillie transversale striee qui, en frottant contre une crete correspondante de la region latero-inferieure de la carapace, peut produire un bruit assez fort. Les pattes ambulatoires sont plus faibles que chez I'autre espece du meme genre. " Largeur de la carapace d'un male mesure sans les Opines 0.040 Largeur de la carapace d'un male mesure avec les epines 0.084 Longueur de la carapace 0.039 Largeur totale mesuree au niveau des pointes des epines antibranehiales . 0.110 " PLANCHE I. Homolodromia paradoxa A Milne Edwards. Fig. 1. Male adiilte vu du cote dorsal; Gr. ^g. Fig. 2. Partie anterieure du bouclier avec ses appendices (les antennes et les antennules sont eiilevees du cote gauche), face ventrale ; Gr. 7. Fig. 3. Antennule gauche, face iuferieure ; Gr. 5 (appr.). Fig. 4. Machoire anterieure droite, face inferieure ; Gr. 7. Fig. 0. Machoire pSfeterieure droite, face inferieure ; Gr. 5. Fig. 6. Patte-niachoire anterieure droite, face inferieure ; Gr. 4 (appr.). Fig. 7. Patte-machoire moyenne droite, face inferieure ; Gr. 7. Fig. 8. Patte-iuachoire posterieure droite, face inferieure (figure renversee) ; Gr. 7. Fig. 9. fipipodite et podobranchie de la premiere patte droite ; Gr. 6^. Fig. 10. Une lame brauchiale d'une grosse arthrobranchie, grossie plusieurs fois. Fig. 11. Fausse pince de la patte posterieure gauche; Gr. 61. Fig. 12. Fausse patte gauche de la premiere paire; Gr. 5. Fig. 13. Fausse patte gauche de la 2" paire ; Gr. 5. Fig. 14. Abdomen, face externe ; Gr. 2. Fig. lo. Les trois derniers segments de I'abdomen, avec les rudiments des fausses pattes des segments 5 et 6 ; face interne ; Gr. 4. Edwards et Bouvier. Dromiages et Oxystomes. Pl E LEetiviaraiiatdei. J ■--. N^." ■3. \ X "?\ ■'A-UCUS DENl'Ai'U :j (^ ^^ ^ r \ %:■ sicus (7-U). •■•> BMeselJtteism PLAJSrCHE XI. Palicus dentatus A. Milne Edwards. rig. 1. Machoire post^rieure gauche, face inferieure ; Gr. 8. Fig. 2. Patte-machoire intermediaire droite, face inferieure ; Gr. 9. Fig. 3. Patte ant^rieure droite d'un male, face exterue ; Gr. 4. Palicus depressus M. Rathbun. Fig. 4. Carapace d'une jeuiie femelle, face dorsale ; Gr. 8J. Fig. 5. Region oculo-antennaire gauche, face inferieure ; Gr. 15. Fig. 6. Meropodite et carpe de la 3' patte droite, face superieure ; Gr. 11. Fig. 7. Bord posterieure de la carapace, grossi. Fig. 8. Endopodite de la patte-machoire posterieure gauche, face inferieure ; Gr. 18. Palicua sicus A. Milne Edwards. Fig. 9. Patte-machoire posterieure gauche, face inferieure ; Gr. 8. PaliouB gracilipes A. Milne Edwards. Fig. 10. Un exemplaire femelle, vu du cote dorsal ; Gr. 5. Fig. 11. Region oculo-antennaire gauche, face inferieure ; Gr. 10. Fig. 12. Endopodite de la patte-machoire posterieure gauche, face inferieure ; tres grossi. Fig. 13. Meropodite et carpe de la 3° patte gauche, face superieure ; Gr. 8. Fig. 14. Abdomen d'un male, face externe; Gr. 8^. Edwards et Bouvier, DROMIAGES EI OXYSTOMES. Pl XI. K I. Buuvier adnatde!. B MeiseUlti Bum Palicus DENTATUS (1-3). P. Dt P. GRAClLIf:- ■:■■ 8). P. SICUS (3~l PLANCHE XII. Palicus acutifrons A. Milne Edwards. Fig. 1. Partie mediane clu bord frontal ; Gr. 20. Fig. 2. Bord frontal droit (la partie comprise entre A et B pourrait bien avoir dte deform^e par suite de la rupture du test) ; Gr. 15. Fig. 3. Oreillette sous-orbitaire gauclie et pedoncule antennaire contigu, face inferieure ; Gr. 15. Fig. 4. Angle orbitaire externe droit et partie voisine du bord infra-orbitaire, face inferieure ; Gr. 15. Fig. 5. Pedoncule oculaire droit, face superieure ; Gr. 15. Palicus cursor A. Milne Edwards. Fig. 6. Un exemplaire femelle vu du cote dorsal ; Gr 2i. Fig. 7. Region oculo-antennaire droite, face inferieure; Gr. 8. Fig. 8. Patte anterieure gauche, face externe ; Gr. 8. Fig. 9. Meropodite et carpe de la deuxifeme patte gauche, face superieure ; Gr. 5. Fig. 10. Meropodite et carpe de la quatrieme patte gauche, face superieure ; Gr. 5. Fig. 12. Moitie gauche du bord frontal et lateral ; Gr. 5. Fig. 13. Bouclier dorsal du meme exemplaire, face superieure ; fe%l. lull BMW PLANCHE XIV. Cymopolus asper A. Milne Edwards. Carapace d'un individu male, vu du cote dorsal ; Gr. 7^. Partie anterieure de la carapace du meme, face ventrale ; Gr. 11. Machoire posterieure gauche, face ventrale ; Gr. 13. Patte-machoire anterieure gauche, face ventrale ; Gr. 13. Extremite de I'endopodite de la 2' patte-machoire droite, face ventrale ; Gr. 13. Patte-machoire posterieure gauche, face dorsale ; Gr. 13. Cymopolus Agassizi A. Milne Edwards et E. L. Bouviee. Fig. 7. Maclioire posterieure droite, face ventrale ; Gr. 12. Fig. 8. Patte-machoire anterieure droite, face ventrale ; Gr. 15. Fig. 9. Extremite de I'endopodite de la 2' patte-machoire gauche, face ventrale ; Gr. 30. Fig. 1. Fig. 2 Fig. 3. Fig. 4. Fig. 5. Fig. 6. Edwards et Bouvier. Dromiaces et Oxystomes. Pl XIV m.^^ ^.^t; . /r": •'''»Mm «:, -<^^m>i ^;?^-^""^'-l- ' ' '•■■ ^^f ^^iip^^: 1^ ZL Bouvier 3d natd^!. B-Missel.liihB«ai Cymopolus asper (1-6). Cymopolus asper Agassizu (T-9). PLANCHE XV. Cymopolus Agassizi Edwards et Bouvier. Individu male, face dorsals ; Gr. 4i. Partie anterieure de la carapace du meme, face dorsale ; Gr. 7^. Partie anterieure de la carapace, face ventrale ; Gr. 7^. Region cephalique du meme, face ventrale; Gr. 11. Antenne gauche, face ventrale ; Gr. 40. Abdomen (sauf les segments anterieurs) d'un individu male, face externe ; Gr. 7i. Cymopolus asper A. Milne Edwards. Fig. 7. Antenne gauche, face ventrale ; Gr. 30. Fig. 1. Fig. 2. Fig. 3. Fig. 4. Fig. 5. Fig. 6. Edwards et Bouvier. Dromiages et Oxystomes. Pl. XV ^,:^P:^i'yiiv».a-'X^^^-^^ E L Bouner ad itat del. aK!is«IMk£ad)iiv Cymopolus AciASSizii (1-6) C.Asper (7). PLANCHE XVI. Cymonomus quadratus A. Milnk Edwards. Fig. 1. Uii exemplaire femelle, face dorsale ; Gr. 7^. Fig. 2. Region c^phalique d'une femelle, face ventrale ; Gr. 30. Fig. 3. Machoire anterieure droite, face ventrale ; Gr. 30. Fig. 4. Machoire posterieure droite, face ventrale ; Gr. 17. Fig. 5. Patte-machoire anterieure droite, face ventrale ; Gr. 17. Fig. 6. Seconde patte-machoire gauche, face ventrale ; Gr. 17. Fig. 7. Patte-machoire posterieure droite, face ventrale ; Gr. 8. Fig. 8. Region basilaire de la 2' patte-machoire droite ; Gr. .30. Edwards et Bouvier. Dromiaces et Oxystomes. Pl. XVI. E L Bouvigr ad nat del. Cymonomus QUADRATUS BMeU(Jitl)i£o«tni\ PLANCHE XVII. Corycodus buUatus A. Milne Edwauds. (Exemplaire fcmelle prive de ses appendices at de sou abdomen.) Fig. 1. Exemplaire vu du cote dorsal; Gr. 7J. Fig. 2. Face sternale ; Gr. 7^. Fig. 3. Kegiou cephalique, vue du cote ventral ; Gr. 21. Fig. 4. Ee'gions de rendostome et du pterygostome, vues de face ; Gr. 7J. Fig. 5. ]\Iachoire posterieure droite, face ventrale ; Gr. Fig. 6. Patte-machoire auterieure droite, face ventrale ; Gr. Fig. 7. Patte-inaclioire iutermediaire gauche, face ventrale ; Gr. 14. Fig. 8. Extreniite de I'endopodite du meme appendice; Gr. 21. Fig. 9. Extremite de I'endopodite de la 3' patte-muchoire droite, face interne ; Gr. 21. Fig. 10. Une patte ambulatoire ; Gr. 21. Edwards et Bouvier. Dromiaces et Oxystomes. Pl. XVI!. EL Bouvier ad tiaNel- CORYCODCTS BULLATUS Fig. 1. Fig. <> Fig. 3. Fig. 4. Fig. 5. Fig. 6. Fig. 7. Fig. 8. Fig. 9. Fig. 10. Fig. 11. Fig. 12. Fig. 13. PLANCHE XVIII. Clythrocerus nitidus A. Milne Edwards. Un exemplaire male, vu par la face dorsals ; Gr. 3 (appr.). Kegion frontale, vue de dos ; Gr. 11. Ee'gion cej)halique, vue du cote ventral (la patte-machoire gauche est enlevee) Gr. 11. Face ventrale d'une femelle privee de son abdomen ; Gr. 5. Face ventrale d'un male muni de son abdomen ; Gr. 5. Antenne gauche (sans I'article basilaire), face externa ; Gr. 21. Antenne droite d'un autre individu, face externe ; Gr. 21. Palpe et lacinie de la machoire posterieure droite ; Gr. 21. Patte-machoire anterieure droite, face ventrale ; Gr. 13. Patte-machoire intermediaire ganche, face ventrale ; Gr. 13. Extremite de I'endopodite du mgme appendice ; Gr. 21. Extretaite de I'endopodite de cet appendice ; Gr. 21. Extremite de I'abdomen d'une femelle ; Gr. 5. Edwards et Bouvier Dromiacbs et Oxystomes. Pl, Xyni. E L Bauvier ad nat ds!. Clythrocerus NITIDUS PLANCHE XIX. Cyclodorippe Agassizi A. Milne Edwakds. Un exemplaire feiuelle, face dorsale ; Gr. 5. Region anterieure du corps, face ventrale ; Gr. 7J. Face ventrale du nieme exemplaire, sans I'abdomen ; Gr. 5. Patte-machoire intermediaire gauche, face ventrale ; Gr. 11. Pince gauche, face interne ; Gr. 5. Abdomen d'un male, face externe; Gr. 13. Abdomen d'une femelle, face externe ; Gr. 5. Cyclodorippe anteuuaria A. Milne Edwards. Fig. 8. Patte-machoire intermediaire droite, face ventrale ; Gr. 11. Fig. 1. Fig. o Pig. 3. Fig. 4. Fig. 5. Fig. 6. Fig. 7. Edwards et Bouvier. Dromiaces et Oxystomes. Pl XIX. Bouvieradnatdel. BM«5el,i*BKm CyCLODORIPPE AOASSIZII n-7'. r.YCI.ODORIPPE ANTENNARIA (8) PLANCHE XX. Cyclodorippe Agassizi A. Milne Edwards. Fig. 1. Palpe et lacinie de la machoire posterieure gauche, face ventrale ; Gr. 21. Fig. 2. Patte-machoire ant^rieure droite, face ventrale ; Gr. 13. Fig. 3. Extremite de I'endopodite de la patte-machoire iutermediaire gauche; Gr. 21. Cyclodorippe antennaria A. Milne Edwards. Fig. 4. Un exemplaire male, face dorsale ; Gr. 5. Fig. 5. Region frontale du meme, vue de dos ; Gr. 21. Fig. 6. Lacinie et palpe de la machoire posterieure droite, face ventrale ; Gr. 21. Fig. 7. Patte-machoire anterieure droite, face ventrale ; Gr. 13. Fig. 8. Extremite de I'exopodite du meme appendice ; Gr. 21. Fig. 9. Extremite de I'exopodite de la patte-machoire iutermediaire droite, face ventrale; Gr. 21. Fig. 10. Extremite de I'endopodite du meme appendice ; Gr. 21. Figs. 11 et 12. Extremites des pattes des deux dernieres paires ; Gr. 21. Edwards et Bouvier. Dromiages et Oxystomes. Pl W.. ¥. I, Pouviflr ad nat d BKasel.lilh.Bisw Cyclodorippe Agassizil 11-3). C. Antennaria (4-12). PLANCHE XXI. Myropsis goliath A. Milne Edwarbs. Fig. 1. Exemplaire femelle, vu de dos. Grandeur naturelle. Fig. 2. Region cephalique, face ventrale ; Gr. 4. Fig. 3. Face ventrale ; reduite de pres de la moitie. Myropsis constricta A. Milne Edwaeds. Fig. 4. Region frontale vue de dos ; Gr. 7^. Fig. 5. Patte-machoire anterieure droite, face ventrale ; Gr. 7^. Fig. 6. Patte-machoire intermddiaire gauche, face ventrale ; Gr. 7J. Edwards et Bouvier. Dromiages et Oxystomes. Pl, XXI. ,. '^% E L Bouvier ad natd«I- Myropsis ooliath (1-3). Myropsis constricta (4-6). B Mesel in Bistpi PLAXCHE XXII. Myropsis coustricta A. Milne Edwakds. Fig. 1. Uii exemplaire male, face dorsale ; Gr. IJ. Fig. 2. Eegion cephalique, face ventrale ; Gr. 7^. Fig. 3. Patte-machoire posterieure droite, face ventvale ; Gr. 4. Fig. 4. Extremite de la pince gauche, face externa ; Gr. 4. Fig. 5. Abdomen d'uu male, face exterue ; Gr. 2. Lithadia rotundata A. Milne Edwaih)s. Fig. 6. Region cephalique d'une femelle, face ventrale ; Gr. 21. Fig. 7. Abdomen d'un male, face externe ; Gr. 7i. Lithadia granulosa A. Milne Edwards. Fig. 8. Patte anterieure gauche, face externe; Gr. 7^. Fig. 9. Face interne d'une patte anterieure ; Gr. 7^. Edwards et Bouvier. Dromiages et Oxystomes. Pl XXII. '■..X j^*^ ■ X ■'' ; L Bouviar ad nat del. B MciseL liiti i2. Bv A. E. Verrill. pp. 72. 8 Plates. July, 1883 *1.26. No. 2 XXll. AChaptcrinthellistoryofthe GULF STREAM. By Alexander Agassiz. pp. 5. May, 1883. 5c. No. 4. XXIII. Report on the ISOPODA. By Oscar IIarger. pp. 13. 4 Plates. September, 1883. 40c. Memoirs. Vol. X. , contains ; — No. 1. X-XIV. Part I. Report on the ECHINI. By Alex- ander Agassiz. pp, 126. 32 Plates. September, 1883. »7,00. Bulletin, Vol. XI., contains; — No. 5. XXV, SupplemeutarvReport on the "Blake" CEPHA- LOPODS. By A " E. Verrill. pp. 12. 3 Plates. October, 1883. 40c. No 7. XXVI. Verzeichuisa der von den United States Coast Survey Steamers " H;issler " und " Blake," von 1867 zu 1879. gesammelten MYZOSTOMIDEN. \on Dr. L. V. Grape, pp. 9. November, 1883. 10c. Bulletin, Vol. XII., contains: — No 3. XX\n. Report on the Specimens of BOTTOM DE- POSITS. By JouN Murray, pp. 25. October, 1885. 5()c. No. 5. XXN'III. Description of thirteen Species and two Genera of FISHES from the " Blake " Collection. By G. Brown Goode and Tarleton II. Bean. pp.28. July, 1886. 50c. No. C. XXIX. Hcpnrt on the MOLLUSCA. Part I. URA. ClIIOPODA anil PEl.ECVPODA. By W U Dall pp 148, 9 Pl.'iles. September, 1886. »2.50. Bulletin, Vol. X\'1II., contains : — XXIX. Report on the MOLLUSCA. Part II. GAS- TROPODA and SCAPHOPODA. By IV. H. Dall. pp. 492. 31 Plates. June, 1889. S6.50. Bulletin, Vol. XIII., contains: — No 1. XXX. Report on the IIOLOTHURIOIDEA. By H. Tn^EL. pp. 22. 1 Plate. October, 1886. 30c. Bulletin, Vols. .\IV., XV., contain : — A Contribution to American TIIALASSOGRAPHY. Three CRUISES of the United States Coast and Geodetic Sorvev Steamer " Bbike," in the GULF OF MEXICO, ill the CAIIIBBEAN SEA, and ulr.ng the ATLANTIC COAST of the UNITED STATES, from 1877 to 1880 By Alexander Agassiz, 2 vols, pp. xxii. 314. and (6)," 220. Maps and Woodcuts. (April,) 1888. For sale by Houghton, Mifflin, k Co. Memoirs. Vol. XV,, cont.ain3 : — X.XXI Report on the ANNELIDS. Bv Ernst En l.ERS. pp. vi, 335. 60 Plates. October, 1887. »12.50, Bulletin, Vol. XIX., contains : — No. 3. XX.XII, Report on the NUDIBIIANCHS. By Ru». Bergu. pp. 27. 3 Plates, March, 1890. 75c. Memoirs, Vol. XIV , contains : — No. 3. XX.\III. Description des Crustaces de la Famille des PAOURIENS recueillis pendant I'Expedition. Par Al.PlIONSE Mii.NR-EnwARDS ct E L. Bouvier. pp. 172. 12 Plates. April, 1893. BuUETIN, Vol .XXIII., contains ; — No, 6. XXXIV. Report on the MOLLUSCA dredged by the *' Blake" in 1880. including descriptions of several new species by Catherine Jeanette Bush. pp. 199. 2 Plates. January, 1893 Memoirs, Vol. XIX., contains : No, 2, XXXV. Descriptions des CRUSTACES de la Fanulle des G.\LATIIK1I)ES recueillis pendant I'Kxpedi- tion du "BInkc." Par MM. A. Milne Edwarps et E. L. Bouvier, pp.141. 12 Plates. May, 1897. MesiOIRS, Vol X.XII., contains : — XXXVI. OCEANIC ICHTHYOLOGY. By 0. Brown GooDE and T.^rlkton II. Bean. 1 vol. text ; 1 vol. Atlas. October, ISOii. Bulletin, Vol. XXX., contains : — No. 3. XXXvn. Supplementary Notes on the Crustacea. Bv Walter Faxon, pp, 16. 2 Plates. November, 1896. Bl'LLETiN, Vol. XXXII., contains : — Nolo. XXXVIII. Etude Monographique des Pleurotomaires Aetuels. Par E. L. BolviER et II. Fischer, pp. 56. 4 Plates. September, 1899. Memoirs, Vol. XXVIl., contains: — No 1. XXXIX. Les Dromi.icts et Oxystomes. Par A. Milne Edwards et E. L BoUVIeb. pp, 127. 25 Plates. April, 1902. PUBLICATIONS OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY AT HARVARD COLLEGE. There have been published of the Bulletin Vols. I. to XXXVII. ; of the Memoirs, Vols. I. to XXIV. Vols. XXXVIII., XXXIX., and XL. of the Bulletin, and Vols. XXV., XXVI., and XXVII. of the Memoirs, are now in course of publication. A pi-ice list of the publications of the Museum will be sent on application to the Librarian of the Museum of Comparative Zoology, Cambridge, Mass. 3 2044 066 301 284 Date Due TOF?ti98r A^**M§82 ^3 2d IS 88