Lex ù ne een hé Lin L fee 1 * SE Û À W ÿ | ; Note ji #4 +. qu { 13 ( ic { ARNO Fa LEUR M'A L (} RENAN PER EU ÉRTe = MALE DENT EC À. MÉMOIRES DU MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE DIE vB EL GIQU'E TOME VII G. GiLsON. — Le Musée d'Histoire Naturelle Moderne; sa Mission, son Organisation, ses Droits. — 1914. A. MEUNIER. — Microplankton de la Mer Flamande. Première partie : Les Dia- tomacées : le genre ‘* Chaeloceros ,, Ehr. — 1913. x MEUNIER. Microplankton de la Mer Flamande. Deuxième partie : Les Dia- tomacées (suite), le genre ‘* Chaeloceros ,, excepté. 1915. BRUXELLES HAYEZ, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE 412, RUE DE LOUVAIN, 112 mn, JAN INST! TU L, \ à A Ke S NATIONAL ue MÉMOIRES DU MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE DE BELGIQUE TOME VII. — FASCICULE 3 MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE PAR Alphonse MEUNIER 2me PARTIE LES DIATOMACÉES (SUITE) (LE GENRE CHAETOCEROS EXCEPTÉ) avec 7 planches hors texte SMITHSONIAN INSTITUTION WASHINGTON 25. D.C. BRUXELLES HAYEZ, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE 112, rue de Louvain, 112 He 0 723 dal EU MÉMOIRES phie Z A DU _S { \ Æ | ) Sul MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE DE BELGIQUE TOME VII. — FASCICULE 3 MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE PAR Alphonse MEUNIER 2me PARTIE LES DIATOMACÉES (SUITE) (LE GENRE CHAETOCEROS EXCEPTÉ) avec 7 planches hors texte BRUXELLES HAYEZ, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE 112, rue de Louvain, 112 1915 ANNSONT FEB 15 157 PRÉLIMINAIRES Dans la première partie de ce travail « Le Genre Chaetoceros Ehr. (1), nous avons pris soin d'indiquer les raisons qui nous portaient à traiter d’abord les organismes végétaux du microplankton rencontrés dans les eaux marines des côtes belges Nous y avons annoncé l'intention decommencer par les Diatomacées, microphytes dont les nombreuses espèces constituent généralement la partie la plus importante des produits de pêche au filet fin. Nous faisions remarquer en outre que ces dernières étaient surtout des Araphidées, mieux adaptées à la vie planktonique, par leur apti- tude à flotter, et que parmi celles-ci, les chétocérées étaient tout spécia- lement privilégiées sous ce rapport. C’est dans ce groupe que nous avons rencontré tout d’abord le genre Chaetoceros EnrENBER6, dont les espèces sont toutes éminemment douées sous le rapport de la flottaison. La difficulté de recherche, d'analyse et d'identification qu'elles pré- sentent sous leurs multiples aspects nous a amené à traiter séparément celles dont nous avons rencontré des représentants dans les eaux de la Mer flamande. En raison de leur nouveauté relative dans le domaine des connais- (:) MEUNIER, ALP., Microplankton de la Mer flamande. 1"® partie. Le genre Chaetoceros EHRENBERG. 4 PRÉLIMINAIRES. sances algologiques, il y avait lieu de préciser leurs caractères distinc- tifs, de discuter leur synonymie et d'établir leur fréquence relative dans nos eaux. Nous désirions ainsi combler la lacune importante que Van HEurck a délibérément, semble-t-il, laissé subsister dans son 7railé des Diato- mées, au point de vue de la florule belge Maintenant que le terrain est déblayé de ces formes aussi encom- brantes par leur nombre qu’'intéressantes par leurs caractères subtils et leurs modalités variées, nous pourrons continuer la revue des autres Diatomacées, en nous appliquant surtout à faire connaître les particu- larités d'aspect ou d'étapes évolutives dont nos matériaux nous ont fourni des exemples. Ce sera l’objet de cette deuxième partie. MICROPLANKTON DE PSMNPE RUE ANIENNDIE TRIBU I. - CHÉTOCÉRÉES (suite) GENRE BACTERIASTRUM SHaADpBorr. CARACTÈRES. — Frustules cylindriques, munis sur leurs extrémités de soies en nombre variable, également distancées et dirigées perpendiculairement à l'axe des colonies qu'elles réalisent par l'intermédiaire de ces soies. Celles-ci se soudent entre frustules voisins sur un certain parcours et reprennent leur liberté plus loin. Les chromatophores sont nombreux et pariétaux. Bacteriastrum varians LAUDER. (PI. VILL, fig. 1 à 7.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1864. Bacteriastyum varians LAUDER, p. 8, pl. 3. 1883. Bacteriastrum varians LAUDER, dans VAN HEURCK, Synopsis, p. 195, pl. 80, fig. 3 à 1899. Chaetoceros (Bacteriastrum) varians V AN HEURCK, Traité, p. 422, pl. 18, fig. 605. 1901. Bacteriastrum varians var. borealis OSTENFELD, P. 293. [Sa CaracTÈREs. — Colonies formées de frustules cylindriques, de longueur inver- sement proportionnelle à la largeur, réunis par soudure locale des soies dont les parties libres sont faiblement divergentes entre elles. D'abord ondulées dans le Jeune âge, celles-ci se rectifient plus tard. Les terminales sont un peu plus fortes, courbées toutes dans le même sens et dirigées par leur partie terminale vers l'extrémité de la colonie. Les chromatophores sont nombreux et pariétaux. Le noyau est central. Ô ALPH. MEUNIER. ENDOSsPOREs. — Des spores quiescentes s’observent fréquemment. Formées généralement par couples dans des cellules sœurs, elles se montrent, à maturité, formées de deux valves inégalement bombées dont la primaire est hérissée de fines épines et entourée, à la périphérie d'une sorte de gaine appliquée contre la membrane de la matrice, sauf à son sommet libre, où elle s’infléchit légèrement vers l'intérieur. Leur déve eloppement suit une marche parallèle, en ‘opposant leurs valves secondaires. MicrosPpores. — Nous avons observé, en outre, des phénomènes de division intracellulaire que nous croyons pouvoir interpréter comme conduisant à la formation de microspores dont la destinée reste inconnue. On voit, en effet, le contenu cellulaire se diviser en 2, en 4, en 8, en 16 parties équivalentes renfer- mant chacune un noyau et un nombre égal de chromatophores. Nous ignorons si la subdivision est poussée plus loin et si elle aboutit réellement à la produc- tion d'organes de reproduction destinés à être mis en liberté comme spores d'essaimage. Ce fait est à rapprocher de ceux que nous avons signalés antérieurement dans plusieurs espèces de Chaetoceros : Ch. Ebenii et Werssflogii en 1914 et Ch. mitra et contortum en 1910, après GRAN, qui avait remarqué ‘des phénomènes semblables dans (C#. decipiens en 1904. FiGuREs. — Figure 1. Portion de colonie montrant l’enchaînement des frustules et leur contenu cellulaire. Celui-ci est chargé de nombreux chromato- phores périphériques, cz. Les soies jeunes s7, qui apparaissent lors de la division cellulaire, sont plus courtes et se montrent ondulées dans leur partie libre. Plus tard, elles s’allongent en perdant leurs ondulations. Figure 2. Vue valvaire montrant la distribution des soies projetées sur un plan perpendiculaire à l'axe de la colonie. — »#, noyau central; c#, chromatophores périphériques. Figure 3. Vue analogue de l'extrémité d’une colonie montrant la projection des soies sur un plan. Figure 4. Coupe longitudinale optique d'une colonie formée de cellules plus larges mais Moins longues — 7, Noyau; ch, Chromatophores pariétaux; 24, divi- sion récente du noyau; s7, soies Jeunes formées entre les deux cellules sœurs. Figure 5. Phases diverses de la production des spores quiescentes. En haut, formation de la valve primaire, v, dans deux cellules contiguës ; au milieu, spores complétées par la production de la valve secondaire, v'; et l’appa- rition de la gaine, x, autour de la valve primaire ; ch, chromatophores; en bas, enfin, spores mûres, figurées vides, avec la garniture d'épines, e, sur la valve primaire et la gaine qui l'entoure. On remarquera que ces spores sont généralement disposées par couples symé- triques, à moins que l’une des deux cellules sœurs ne soit frappée d’ avortement. Figure 6. Fragment de colonie plus étroite, mais formée de frustules plus longs. Entre des cellules ordinaires, en voie de division normale, #4, on en voit d’autres qui présentent des phénomènes de division interne, amenant la produc- tion, l'une, de quatre, l’autre, de huit fragments, #7, destinés à d’autres subdivi- sions ultérieures. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDH. F4 Figure 7. Autre fragment de colonie dans lequel on voit deux frustules où la subdivision interne a été poussée jusqu'à seize segments, #7. Les autres frustules sont en voie d'évolution et de division normales; #, noyau; ck, chromatophores. OBSERVATIONS. — Bien que cette belle espèce soit très affine aux Chaetoceros, on ne peut pas, comme le voulait Van HEURrCK, la réunir à ce genre déjà très complexe sans briser l’homogénéité de ce dernier. Il vaut mieux lui faire, dans la nomenclature, une place à part légitimée par sa forme réellement cylindrique et ses nombreuses soies. C'est la seule espèce connue dans nos eaux. Souvent très abondante dans le microplankton de la Mer flamande, elle apparaît surtout pendant les mois d'été, de juillet à octobre; mais il lui arrive aussi de faire défaut, au voisinage de West-Hinder pendant toute une année. GENRE RHIZOSOLENIA (EHRENBERG) BRIGHTWELL. CARACTÈRES. — Cellules longues, cylindriques, droites ou courbes, générale- ment associées en colonies plus ou moins fragiles. Les valves portent un prolon- gement excentrique où tout au moins une petite soie latérale qui laisse son empreinte sur la partie correspondante de la cellule voisine. La membrane est peu silicifiée. Le pourtour cylindrique des frustules est orné de détails de structure variables et plus ou moins visibles dans l'eau. Les chromatophores sont généralement nombreux et pariétaux. Spores et auxospores connues dans certaines espèces seulement. Rhizosolenia Stolterfothii PERAGALLO. (PIN, ie 8retio:) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1879. Eucampia striata STOLTERFOTH., p. 835. 1887. Pyxilla Stephanos HENSEN, p. 88, pl. 5, fig. 36? 1888. Rhizosolenia Stollerfothii PERAGALLO, pl. 6, fig. 44. 1892. Rhizosolenia Stollerfothii PERAGAILLO, p. 108, pl. 1, fig. 17 et 18. 1893. Æenseniella Stephanos SCHÜTT 1902. Rhizosolenia Stoller fothii BERGON, p. 62, pl. 1, fig. 1 à 8. 1910. Rhizosolenia Stolterfothii MEUNIER, p. 257, pl. XXVIIL, fig. 28. CaRACTÈRES. — Cellules cylindriques, arquées, terminées par un disque plan au-dessus de l’arête circulaire tronquée. Colonies spiralées, à spires rapprochées, 8 ALPH. MEUNIER. souvent nombreuses, résultant de la juxtaposition bout à bout des frustules. Ceux-ci sont pourvus à leurs extrémités d'une petite soie excentrique qui s'applique près de l'organe similaire du frustule voisin sur la partie déclive de celui-ci et n'est bien visible que lorsqu'il en est détaché et apparaît librement sur les cellules terminales ou désagrégées. Paroi cellulaire garnie d'anneaux incom- plets, la plupart du temps bien visibles dans l'eau. Noyau pariétal; chromato- phores nombreux, pariétaux également. Pas d’endospores ni d'auxospores connues. FiGurEs. — La figure 8 en montre un fragment de colonie de grandes dimensions dont deux frustules seulement ont été figurés : l’un vide, pour en laisser voir les anneaux extérieurs; l’autre pourvue de son contenu; #, noyau; ch, chromatophores. La figure 9 reproduit un fragment analogue de dimensions plus restreintes. OBSERVATIONS. — Cette espèce est constante dans la Mer flamande où elle occupe une place très importante dans le phytoplankton. Elle y est souvent très commune et lutte de fréquence avec sa congénère 24. SArubsolei CLEVE. Dans les produits de pèche du West-Hinder, elles coexistent presque toujours, mais généralement avec prédominance marquée de l’une sur l'autre, indépendamment des saisons. Rhizosolenia Shrubsolei CLEVE. (PEMNITL he roûr et pl er) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1881. Rhizosolenia Shrubsolei CLEVE, p. 26 1883. Rhizosolenia Shrubsolei VAN HEURCK, Synopsis, pl. 79, fig. 11 à 13. 1892. Rhizosolenia Shrubsolei PERAGALLO, p. 114, pl. 5, fig. 8et 9 1892. Rhizosolenia atlantica PERAGALLO, p. 114, pl. 5, fig. 4 et 5. 1899. Rhizosolenia imbricata BRIGHTWELL var. Shrubsolei VAN HEURCK, Traité, p. 415, pl. 33, fig. 886. 1910. Rhizosolenia Shrubsolei MEUNIER, p. 256, pl. XX VIIL, fig. 23 et 24. CARACTÈRES. — Frustules droits, cylindriques, tronqués en biseau aux extré- mités et terminés par une petite pointe qui surmonte elle-même une dilatation arrondie et transparente. : Cytoderme garni de lignes obliques qui se coupent en déterminant des sortes d'écailles suivant lesquelles la membrane se brise aisément. Ces écailles sont elles-mêmes striées finement, mais ces détails ne se voient pas toujours aisément dans l’eau. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 9 Colonies droites, résultant de la soudure des frustules suivant leur face biseautée sur laquelle ils impriment réciproquement une empreinte durable après leur isolement. Noyau souvent ramené contre la paroi cellulaire au sein d’une masse de cyto- plasme central. Chromatophores petits, nombreux. | AuxospoREs. — Nous n'avons eu à relever, au cours de nos longues observa- tions, que quelques rares cas de formation d’auxospores dans cette espèce si commune cependant dans les eaux belges. Celles-ci se forment sur le flanc de frustules arrivés à leurs dimensions minimales et s'y observent implantés perpen- diculairement sur le cytoderme de la cellule génératrice, en présentant d'emblée les caractères d’une cellule régénérée. ; Fiqures. — La figure 10 reproduit un fragment de colonie d'assez fort calibre. — En x, la soudure de deux frustules suivant leur sommet tronqué en biseau. On y voit, en outre, les détails de structure du cytoderme tels qu'ils apparaissent à sec. La figure 11 en donne un fragment analogue, mais de dimensions plus ordinaires et orienté autrement. La figure 12 est la reproduction d'un spécimen isolé, de dimensions maximales, et pourvu de son contenu : #, noyau; c#, chromatophores. La figure 37, planche IX, enfin, donne l'aspect d'une auxospore, asp, en place, sur le cytoderme vide de la cellule génératrice. OBSERVATIONS. — Comme il a été dit plus haut, cette espèce rivalise d’abon- dance avec la précédente dans les eaux du littoral belge. Parfois elles entrent en concurrence, parfois l'une abonde à l'exclusion plus ou moins complète de l'autre, sans que cette substitution concorde avec les saisons. Elles ne font, peut-on dire, jamais défaut simultanément au voisinage du West-Hinder. Rhizosolenia setigera BRIGHTWELL. (PL VILL, fig. 13 à 16, et pl. IX, fig. 38.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1858. Rhizosolenia setigera BRIGHTWELL, P. 95, pl. 5, fig. 7. 1883. Rhizosolenia setigera BRIGHTWELL, dans VAN HEURCK, Synopsis, p. 194, pl. 76, fig. 6 à 8. 1883. Pyxilla? baltica GRUNOW, dans VAN HEURCK, Synopsis. pl. 83, fig. 1 et 2 (endospore). 1887. Rhizosolenia setigera HENSEN, p. 85, pl. 5, fig. 38. 1887. Rhizosolenia setigera BRIGHTWELL, dans VAN HEURCK, Traité, p.414, pl. 17, fig. 60 D 1900. Rhizosolenia Hensentii SCHÜTT, p. 510, pl. 12, fig. 25 à 27. 1910. Rhizosolenia setigera MEUNIER, p 253, pl. XXVIIT, fig. 1 (#S) Le] 10 ALPH. MEUNIER CARACTÈRES. — Frustules longs, peu silicifiés, en forme de cylindre droit terminé par deux prolongements excentriques, coniques, que termine une soie pleine et longue. Celle-ci est parfois fine, très longue et flexible à l'extrémité, parfois, au contraire, elle est plus courte, plus trapue, rigide, plus épaissie sur les deux tiers inférieurs ou seulement vers le milieu et "prend alors la forme d'une alène. Les détails de structure du cytoderme sont insaisissables dans l’eau; on ne remarque pas non plus de traces d'empreinte laissée par le frustule contigu. Les cellules issues de divisions répétées restent assez longtemps associées en colonie par persistance plus ou moins durable du cytoderme des cellules mères. Les chromatophores sont nombreux et pariétaux; le noyau est aussi générale- ment blotti contre la paroi. ENDosporEes. — Les spores quiescentes résultent, comme nous l'avons signalé ailleurs (1910) à propos de l'espèce StyZformis BRIGHTWELL, d'une rénovation cellulaire, en forme de cylindre court, inséré dans la matricule et inégalement bombé aux deux extrémités. On n'y observe qu'un nombre réduit de chromato- phores. Ces productions sont très rares dans nos matériaux. FiGures. — La figure 13 en reproduit un spécimen isolé, large mais très court, terminé par des soies robustes. Figure 14. Fragment de colonie montrant les extrémités de deux cellules sœurs maintenues en contact par le cytoderme de la cellule dont elles dérivent. Figure 15. Partie d'un frustule terminée par une soie en alène. Figure 16. Spécimen libre de dimensions minimales, terminé par des soies longues, grêles et flexibles. Figure 38, planche IX. Aspect d’une endospore, sp, logée dans sa matricule. OBSERVATIONS. — Cette es est beaucoup plus rare dans nos matériaux que les deux précédentes. On l'y observe cependant en spécimens assez nombreux vers la fin de l'été, en septembre, et elle y persiste jusqu'en mars avec diminution progressive des individus. Rhizosolenia robusta NOoRMAX. (PI. VIIL, fig. 19 à 21.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE, 1861. ARhizosolenia robusta NORMAN, dans PRITCHARD, p. 866, pl. 8, fig. 42. 1892. ARhizosolenia robusta PERAGALLO, p. 109, pl. 1, fig. 1 et 1a; pl. 2, fig. 1 et 2. 18934. Rhizosolenia sigma SCHÜTT, p. 22, fig. 12? 1899. Rhizosolenia robusta NORMAN, dans VAN HEURCK, Traité, p. 414, pl. 33, fig. 883. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. II CARACTÈRES. — Frustules grands et gros, peu silicifiés, en forme de cylindre souvent un peu aplati, terminé par deux prolongements coniques, courbés, que surmonte une petite pointe implantée sur le sommet un peu épaissi des valves. Aspect variable suivant l'orientation des frustules, le degré de courbure de leur axe et leur étape d'évolution au sortir du cytoderme de la cellule mère. Membrane ornée d'anneaux transversaux incomplets sur le corps du frustule et de stries longitudinales convergentes sur la partie conique qui les termine. Chromatophores très petits, fort nombreux, pariétaux, plus ou moins groupés suivant les lignes qui décorent la membrane cellulaire. Noyau volumineux, central, maintenu en place, au sein de cytoplasme péri- nucléaire, par de nombreux cordons protoplasmatiques, ou ramené sur un point de la paroi, par rupture d’une partie de ces cordons. Endospores inconnues. Fiaures. — La figure 19 en reproduit un specimen vu un peu obliquement et de dimensions assez petites. Le noyau, 7, y est devenu pariétal. Figure 20. Coupe longitudinale optique de deux frustules issus d’une division récente. On y voit la position normale du novau, #, qui est central; les cordons cytoplasmatiques qui le maintiennent en place et la position pariétale des chromatophores, ch. Du frustule inférieur le sommet seul a été figuré, faute de place, pour montrer les rapports des deux cellules sœurs dans le cytoderme, cd, de la cellule mère. Figure 21. Aspect extérieur d'un frustule aux deux cônes terminaux diverse- ment inclinés sur l'axe longitudinal, ce qui lui vaut une forme sigmoïde. OBSERVATIONS. — (ette espèce peut être considérée comme rare dans nos eaux malgré sa fréquence exceptionnelle dans des circonstances déterminées. Elle n'apparaît, en effet, dans nos parages qu'à des intervalles distancés par des éclipses complètes. Ce sont les produits des croisières trimestrielles de novembre qui nous en ont parfois présenté d'assez nombreux exemples pêchés au voisinage de nos côtes. Rhizosolenia fragilissima BERGON. (PIRE Te net2) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1900. Leptocylindrus danicus SCHÜTT, p. 504, pl. 12, fig. 13 à 24 et 33 (non CLEVE). 19024. Rhizosolenia fragilissima BERGON, p. 49, pl. 1, fig. 9 et 10. 1903. Rhizosolenia delicatula OSTENFELD, p. 568, fig. 123 (non CLEVE). CaracrÈREs. — Frustules cylindriques, peu silicifiés, réunis en colonie droite, fragile, par une étroite surface de contact, au sommet arrondi des individus. 12 ALPH. MEUNIER. Cette surface est limitée d'un côté, vers le milieu de la valve, par une très courte soie qui se croise avec sa voisine du frustule contigu et s’y loge dans une faible dépression. Ces soies occupent donc le fond d’une sorte de sinus inter- frustulaire qui ne s'observe bien qu'entre ceux des frustules qui sont orientés convenablement pour présenter cette particularité de profil, car on pourrait ne pas la remarquer quand elle se montre de face. Quant à l'observation des soies elles-mêmes, elle n’est guère possible que sur les bouts libres des frustules. Chromatophores nombreux, allongés, pariétaux, radiants autour du noyau qui est, lui aussi, pariétal. Ce grand nombre de chromatophores est le caractère distinctif le plus apparent d'avec l'espèce suivante 4. delicatula CLEVE qui n’en présente Jamais qu'un nombre beaucoup plus limité. Pas de spores connues, si ce n’est une forme d’auxospore douteuse signalée par BERGON. FIGURES. La figure 1 en reproduit un fragment de colonie d'assez fort calibre. — chromatophores minces, allongés, nombreux, convergents vers le noyau, #. — 74, division du noyau et du Hrustule en même temps; s, soies courtes, croisées au fond du sinus interfrustulaire. La figure 2 donne la reproduction d’un fragment de calibre plus petit et plus ordinaire. — s, soies terminales; c4, chromatophores; #, noyau. OBSERVATIONS. — Cette espèce se montre couramment dans le voisinage du West-Hinder vers le mois de mars; mais elle n'y est jamais très abondante. Nous l'y avons observée plusieurs fois en beaux exemplaires, beaucoup plus grands que ceux de l'espèce suivante, avec laquelle le nombre, l'aspect et la dis- position des chromatophores ne permet pas de la confondre. Rhizosolenia delicatula CrEvE. (PI. IX, fig. 3à 8.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1900. Auzosolenia delicatula CLEVE, p. 28, fig. 11 19034. Rhizosolenia delicalula BERGON, p. 51, fig. rc, d. 1910. ÆRhizosolenia delicatula MEUNIER, p. 257, pl. XXVIIL, fig. 25 à 27. ND CARACTÈRES. — Frustules cylindriques, très peu silicifiés, groupés en colonie fragile, par leur soudure suivant une surface presque plane ménagée à leur sommet. Une courte soie latérale émerge de chaque valve et croise sa voisine du frustule contigu. Bien qu'elle soit un peu plus longue que dans l'espèce précé- dente, elle ne se montre bien visible qu'au bout libre des frustules, MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 13 La très faible silicification du cytoderme permet la gélification partielle de celui-ci et amène fréquemment sa déformation. Chromatophores peu nombreux, quatre à huit généralement, pariétaux, assez volumineux, souvent aplatis mais d'aspect variable suivant l'état de végétation et aussi sans doute suivant le mode de fixation des spécimens recueillis. Noyau pariétal, tenant sous sa dépendance les chromatophores qui sont rattachés par des cordons au cytoplasme périnucléaire. FiGurEes. — La figure 3 en reproduit un fragment de dimensions presque maximales, dont les chromatophores, c4, affectent la forme d'une croix ou celle de la lettre x. Nous leur avons fréquemment observé cet aspect exceptionnel dans des produits bien fixés ; mais nous ne saurions dire s'ils ont subi une influence défor- matrice de la part des réactifs employés ou s'ils répondent à des conditions spéciales du milieu dans lequel les spécimens ont végété. — s, soies terminales des frustules; 7, noyau. Figure 4. Déformation fréquente des frustules, due, sans doute, à la faible silicification du cytoderme qui se brise ou plutôt se dissout, en y, et permet ainsi la courbure de ceux-là. Les chromatophores, c4, peu nombreux, ont ici leur aspect le plus habituel. Figure 5. — Aspect différent des chromatophores, c4, dans un autre fragment de colonie. Ces organes sont ici plus gros, aplatis, plus ou moins irréguliers sur les bords, autour d'une partie centrale plus dense. Figure 6. Fragment de colonie de frustules plus petits. Ceux-ci présentent des chromatophores en petit nombre, orientés autour du noyau. Figures 7, 8, 9. Divers frustules isolés présentant des corpuscules anormaux qui nous paraissent être des chromatophores isolés ou groupés à deux ou plusieurs au sein d’un protoplasme bien délimité, o, de nature parasitaire; celui d'un Ofpidium, sans doute, bien que nous n'en ayons jamais vu la forme enkystée ni assisté à la formation des zoopores. Nous comptons revenir plus tard sur ces productions énigmatiques que nous ne pouvons pas considérer comme de simples produits d'altération du cytoplasme après la mort des frustules. OBSERVATIONS. /Æhizosolenta delicatula est une espèce habituelle du micro- plankton de la Mer flamande. Rarement en quantité excessive comme nous l'avons vue dans un des produits de pêche de la croisière d'août 1909, elle s'y observe cependant avec régularité, principalement dans les mois de juillet à novembre, dans les environs du West-Hinder et aussi ailleurs, au voisinage des côtes. 14 ALPH. MEUNIER. Rhizosolenia longiseta O. ZAccHaRIAS. (PI he role ture) BIBLIOGRAPHIE. 1893. Rhizosolenia longiseta O. ZACCHARIAS. Ploen. Forsch.-Ber. CARACTÈRES. — Frustules libres ou géminés, très délicats, terminés excentri- quement par de fins prolongements creux, diversement mais légèrement courbés vis-à-vis de l'axe longitudinal. Le cytoderme, peu silicifié, ne traduit aucune structure visible dans il eau. Les cellules sœurs s'observent souvent associées au sein de la cellule mère, avec leurs soies terminales projetées sur le corps de leur jumelle. FIGURES. — La figure 10 en montre deux frustules jumeaux encore sertis dans le cytoderme de late cellule mère commune. La figure 11 en reproduit un frustule de dimensions normales. OBSERVATIONS. — C'est une forme planktonique d’eau douce que nous signa- lons néanmoins ici pour combler une lacune du Zrarté de VAN HEURCK. Nous l'avons maintes fois pêchée au filet fin dans les étangs de Groenendael et dans ceux de Vieux-Héverlé lez-Louvain. Trop délicate pour résister au traitement énergique que VAN HEURCH faisait subir à ses matériaux d'étude, elle a dû lui échapper comme les deux espèces précédentes Æ/1z0s0/enta delicatula et fragilissina. GENRE ATTHEVYVA Wesr. CARACTÈRES. — Frustules en forme de cylindre aplati, annelés latéralement. Valves elliptiques, munies de deux cornes creuses aux extrémités: Attheya Zacchariasi BRUN (PI. VIIL, fig. 17 et 18.) BIBLIOGRAPHIE. 1894. Attheya Zacchariasi BRUN. Berichte der Biol. Station Ploen., p. 52, pl. 1, fig. 11 a, à. 1898. Attheva Zacchariasi O. ZACCHARIAS. Biol. central., vol. XVIII. CARACTÈRES, — Frustules très délicats, peu silicifiés, dificilement perceptibles MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 15 dans l’eau ; mais bien visibles à sec et se présentant alors en vue sagittale surtout. Le corps se montre alors garni de deux séries transversales qui alternent entre elles et se recoupent sur la ligne médiale du frustule. Les cornes terminales sont creuses, assez longues et peu divergentes de l'axe longitudinal de la cellule. FiGures. — La figure 17 en donne une vue sagittale d'un specimen d'assez grandes dimensions, chez lequel l’annélation transversale devient indistincte vers lé centre. La figure 18 en reproduit deux frustules géminés, encore réunis dans le cyto- derme maternel. OBSERVATIONS. — C'est encore une forme planktonique d'eau douce que nous tenons de plusieurs étangs du centre de la Belgique, à la suite de recherches au filet fin. Comme elle n’est pas figurée par VAN HEURCK, qui la mentionne néanmoins dans son 7Yaité, page 426, 1l nous à paru utile, au point de vue de la florule belge, de la signaler ici, au milieu des Chétocérées marines malgré la différence de son habitat. C'est, à n'en pas douter, la technique violente suivie par VAN HEURCK qui l’a privé de l'observation personnelle de cette délicate espèce, car celle-ci n’est pas très rare dans nos eaux. GENRE DITYLIUM Barrey . CARACTÈRES. — Frustules en forme de prisme ou de cylindre irrégulier, fron- cés vers les bouts et limités par des surfaces planes, plus étroites, de forme polygonale, dont le pourtour porte une frange d'appendices disposés en palissade. Du milieu de l'aire centrale s'élève une soie forte, rigide, droite, qui ne sert toutefois pas à retenir les frustules en colonie. Chromatophores nombreux, pariétaux. Ditylium Brightwellii (West) GRUNOW. SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1858. Zriceratium undulatum BRIGHTWELL, P. 153, « 8, fig. 1, 3 et 4. 1860. Triceratium Brightwellii NWEST., p. 149, pl. 8, fig. 1, 5 et 8. 1885. Ditylium Brighawellii (West) GRUNOW, dans . HEURCK, Synopsis, p. 196, Pl. 114, fig. 4, 8 et 0. 1899. Ditylium Brightwellii (West) GRUNOW, Traité, p. 424, pl. 17, fig. 606 et fig. 141 dans Jertexte: 16 ALPH. MEUNIER. CARACTÈRES. — Frustules prismatiques, aux angles arrondis ou presque cylin- driques, de deux à six fois plus longs que larges. Sommets rétrécis, froncés, garnis d'une palissade d'appendices disposés autour d'une aire terminale, presque plane, ornée de ponctuations rayonnantes. Stylet terminal, droit, rigide. Corps de la cellule peu silicifié, porteur d'anneaux incomplets, assez distancés, souvent visibles, même dans l'eau. Chromatophores nombreux, pariétaux. Noyau central ou ramené contre la paroi par rupture des cordons cytoplasmatiques. FIGURES. — La figure 27 en montre un spécimen type de grandes dimensions. — p, hbrilles disposées en palissade. Figure 28. Spécimen complet, beaucoup plus long que large, avec ses chroma- tophores, ch, et Son noyau, 7. Figure 29. Vue valvaire, avec les ponctuations rayonnantes autour du stylet terminal, et la palissade de fibrilles vue en projection. Figure 30. Phase de division, montrant les deux cellules sœurs au sein du cytoderme maternel. Figure 31. Phase de division avortée par résorption de l’une des deux cellules filles et le maintien d'une seule cellule ; jeune, 7, au sein de la matricule. Figure 32. Petit spécimen parasité par Olpidium phycophagum. Ce dernier est représenté par deux exemplaires : l’un, 0, représenté par un zoosporange déjà vidé de son contenu par l'ouverture qui perce le cytoderme; l’autre, 0”, en voie de développement végétatif, au milieu des restes du cytoplasme de l'hôte. Figure 33. Autre aspect d'un sporange ouvert, 0, d'Ofprdium phycophagum, choisi parmi les nombreux spécimens de Ditylium Prightwellir qui semblent parfois sujets à une épidémie parasitaire. OBSERVATIONS. — Cette espèce est commune dans les eaux marines belges. On l'y rencontre plus ou moins abondamment presque toute l’année. Toutefois, nous avons constaté qu'au voisinage du West-Hinder, elle subit une éclipse presque complète pendant les mois d'avril à août. Nous l'avons vue maintes fois soumise à une sorte d'épidémie de parasitisme de la part d'un Olpidium. Cette chrytridiacée se traduisant sous des phases analogues et souvent en même temps dans un grand nombre de diatomacées planktoniques : Thalassiosira, Lauderta, Chacticerce, Ditylium, ÆEucampia, Licmophora et Naviculées diverses, nous avons proposé (1910) de la désigner du nom de O/pi- diurm phycophagum, pour marquer son identité probable, malgré la diversité de ses hôtes. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 17 TRIBU II. — BIDDULPHIÉES Ce n'est pas le lieu de chercher à délimiter rigoureusement l'extension de cette tribu, encore moins d'en discuter l'opportunité. Cette division n’a guère de base naturelle. Nous l’envisageons comme un expédient de classification et nous comptons y rapporter des Diatomacées qui ont des analogies même vagues avec les Biddulphia et présentent généralement comme celles-ci des protubérances valvaires par lesquelles se touchent les éléments des colonies auxquelles elles donnent souvent naissance, Nous y rangerons même des espèces dépourvues de ces protubérances, comme Séreptotheca tlamesis, par exemple, mais qu'il serait dificile de placer dans d’autres groupements, à moins de multiplier ceux-ci d'une façon excessive et de leur enlever conséquemment leur caractère synthétique. GENRE CERATAULINA PÉRAGALLO. CARACTÈRES. — Cellules cylindriques, peu silicifiées, dont les valves un peu bombées sont surmontées de deux petits prolongements tronqués, par lesquels les frustules se soudent en colonies souvent longues, mais fragiles. À chaque prolongement est adossé, du côté extérieur, une très petite soie dont la partie émergeante se soude latéralement au frustule voisin, en y cotovant l'organe similaire de celui-ci. Cerataulina Bergonii PÉRAGALLO. (PL AX 0, 34430) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1889. Zygoceros pelagicum CLEVE, P. 54. 1892. Cerataulina Bergonii PÉRAGALLO, p. 7, pl. 1, fig. 15. 1894. Cerataulina Bergonii CLEVE, p. 11, pl. 1, fig. 6. 1896. Cerataulina Bergonii SCHÜTT, p. 65, fig. 165. 1900 Cerataulina Bergonii SCHUTT, p. 508, pl. 12, fig. 45 et 47. 1902. Cerataulina Bergonii BERGON, p. 86, pl. IE, fig. 9 à tr. 1903. Cerataulina Bergonii OSTENFELD, p. 570, fig. 126. CARACTÈRES. — Outre les caractères du genre, dont elle est le seul représen- tant connu, on peut noter la faible torsion des colonies due à ce que les protubé- rances valvaires ne se tiennent pas rigoureusement dans un même plan sagittal. 2 18 ALPH. MEUNIER. Les valves présentent, à égale distance des deux protubérances, une légère dépression très localisée et soulignée d'un faible renforcement de la paroi; elles ne présentent pas d'autre structure visible dans l’eau. Il en est de même de la partie suturale qui est longue et exempte aussi de sculptures. Chromatophores nombreux et pariétaux. Noyau central. FIGURES. — Figure 34. Fragment de colonie de calibre moyen. — c#, chroma- 3 tophores; 7, noyau; s, soies ne ee aux prolongements terminaux des valtes. Figure 35. Spécimen plus grand, libre, vu de face. Figure 36. Vue oblique d’un autre fr sole isolé. — 5, soies. le] ) OBSERVATIONS. — Cette espèce est très répandue dans la Mer flamande. Elle y est presque constante en toutes saisons, mais se montre cependant plus rare en Juin et en janvier dans les pêches hebdomadaires pratiquées au voisinage du West-Hinder. IT est étonnant que VAN HEURCK qui a connu cette forme ne l'ait pas indiquée comme s'étendant aux eaux belges. Il la possédait cependant dans de nombreux produits de pêches effectuées dans le bas-Escaut. Par les petites soies qu'elle porte sur les prolongements des valves, cette espèce pourrait se réclamer du groupe des Chétocérées ; mais par ces prolonge- ments eux-mêmes elle se rapproche bien plus des Biddulphiées. GENRE LITHODESMIUM EHRENBERG. CARACTÈRES. — Valves triangulaires, à pourtour ondulé, donnant naissance à des frustules prismatiques, cannelés. Ceux-ci restent unis en colonies droites, par des membranes réticulées qui, par leur insertion sur le bord des valves, ferment extérieurement les larges foramens interfrustulaires. Les valves, légèrement relevées aux trois angles, portent en leur milieu faiblement bombé, un stylet de la longueur des membranes latérales. Lithodesmium undulatum EHRENBERG. (ŒLAIX fe 2354260") BIBLIOGRAPHIE. 1840. Lithodesmium undulatum EHRENBERG, pl. 4, fig. 13. 1883. Lithodesmium undulatum V AN HEURCK, Synopsis, p. 202, pl. 116, fig. 8 à 11. 1899. Lithodesmium undulatum V AN HEURCK, Traité, p. 465, fig. 190 dans le texte et pl. 19, fig. 627. CARACTÈRES. — Outre les caractères génériques exposés plus haut, on peut MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 19 signaler les ponctuations rayonnées de la valve qui débordent sur les extrémités des flancs de celle-ci. Le reste de la zone suturale ne présente que de très fines ponctuations, invisibles dans l'eau, que nous nous sommes dispensé de figurer. La membrane qui surmonte les bords des valves présente, au contraire, une structure réticulée très distincte. Les chromatophores sont nombreux et pariétaux; le noyau est central. FiGures. — Figure 23. Vue valvaire, abstraction faite de la membrane struc- turée qui se dresse sur le pourtour de la valve et qui ne pourrait être figurée qu'en projection. On y voit la ponctuation radiée autour du stylet central, qui n'est lui-même représenté qu'en projection, sous la forme d'un point plus accusé. Figure 24. Fragment de colonie, en forme de prisme triangulaire, cannelé, posé à plat sur l’une de ses trois faces, de manière à présenter les deux autres en vue oblique. On remarquera les membranes structurées qui surmontent les frustules et les tiennent réunis en filament, bien plus que les stylets qui s'élèvent du centre des valves et qui souvent se touchent à peine par leur sommet. La face suturale ne paraît pas structurée dans les conditions ordinaires d'obser- vation, si ce n'est aux deux extrémités où elle accuse une faible striation ponctuée. Figure 25. Petit fragment de colonie de deux frustules seulement, vu normale- ment à l’une des faces du prisme triangulaire. Mêmes observations que pour la figure précédente. Figure 26. Vue sagittale d'un fragment de spécimen plus petit, dont les frustules sont pourvus ‘de leur contenu et dont l'un a été l'objet d’une division récente. — c4, chromatophores nombreux appliqués contre la paroi des cellules; n, noyau; z2d, noyau récemment divisé et dédoublement consécutif de la cellule mère en deux cellules filles dont les dimensions sont encore très réduites. Entre ces dernières se développent les membranes réticulées qui ferment le foramen intercellulaire. OBSERVATIONS. — Cette belle espèce apparaît parfois en assez grande abon- dance dans les eaux belges, particulièrement vers les mois de septembre et octobre, dans les environs du West-Hinder. En général, elle est constante dans ces eaux en colonies disséminées. Elle devient néanmoins parfois dominante dans les échantillons de pêche provenant des côtes anglaises, qui sont générale- ment peu riches en espèces. GENRE BELLEROCHEA VAN HEURCK CARACTÈRES. — Colonies rubanées, formées de frustules soudés à la fois par leur milieu et par leurs extrémités un peu relevées au delà d’une légère dépres- sion. Valves de forme elliptique ou de forme triangulaire, à côtés déprimés et onduleux. Cellules toujours plus larges que hautes. 20 ALPH. MEUNIER. Bellerochea malleus (BRIGHTWELL) VAN HEURCK. (PM EN r814 22") SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1858. Zriceratium malleus BRIGHTWELL, p. 154, pl. 8, fig. 6 et 7. 1883. Bellerochea malleus VAN HEURCK, Synopsis, p. 203, pl. 114, fig. 1 1897a. Bellerochea malleus CLEVE, pl. 2, fig 1809. Bellerochea malleus VAN HEURCK, Traité, p. 464, fig. 195 dans le texte. CARACTÈRES. — Colonies très stables, grâce à l'étendue des surfaces de contact entre les frustules. Valves le plus souvent elliptiques, parfois triangu- laires, à surface lisse, mais ornées tout autour des bords d'une rangée de ponctua- tions déterminées par l'insertion de très petites soies qui établissent la liaison entre les frustules voisins. Ces soies sont difhciles à percevoir en dehors des foramens intercellulaires qui existent près des deux ou des trois extrémités des éléments associés. Des stries transversales s'observent sur les faces suturales de ces derniers. Les frustules, de forme elliptique, laissent voir souvent une petite échancrure médiane. La silicification de la membrane est faible, circonstance qui lui permet de se colorer vivement en violet, sous l’action du bleu de méthylène. Les chromatophores sont nombreux et pariétaux; le noyau est central. Ficures. — Figure 18. Vue sagittale d'un fragment de colonie rubanée, formée d'éléments de forme elliptique. — ch, chromatophores ; 7, noyau central; nd, noyau qui vient de se diviser, entraînant la production de deux cellules filles, dont on aperçoit déjà les deux nouvelles valves intérieures. On remarquera, sur les bords des frustules, les nombreuses petites soies particulièrement visibles au niveau des foramens qu'ils voilent extérieurement. Remarquons, en passant, que ces foramens sont beaucoup moins ouverts et moins étendus qu'ils ne sont dessinés dans la figure de VAN HEURCK. Figure 19. Vue latérale d'un fragment de colonie be au précédent. On distingue mieux, sous cet aspect, les fines soies qui rattachent extérieurement les frutules entre eux. Figure 20. Vue valvaire d'un frustule de forme elliptique, atténué aux deux bouts. On n'y remarque aucun détail de structure. Figure 21. Vue sagittale d’un petit fragment de colonie constituée de frustules triangulaires de la forme de la figure 22, qui en montre la vue valvaire. La colonie se développe donc en un filament à trois côtes saillantes dont deux lui servent d'assiette stable et la troisième est vue en projection sur le corps du filament Les détails de structure sont les mêmes que dans la variété précédente. Figure 22. Vue valvaire d'un frustule triangulaire. Les contours en sont plus ou moins régulièrement sinueux. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE 21 OBSERVATIONS. — Cette forme est, d'une manière générale, plutôt rare dans les produits planktoniques de la Mer flamande. Ses apparitions en certaine abondance sont surtout estivales. On ne la rencontre qu'à l’état de colonies plus ou moins fragmentées : jamais à l’état de frustules dissociés. l GENRE STREPTOTHECA SHRUBSOLE. CARACTÈRES. — Les caractères du genre n'étant connus que de l'unique espèce qui le représente, nous les rappellerons ci-après. Streptotheca Tamesis SHRUBSOLE. (PARK er) BIBLIOGRAPHIE. 1890. Séreptotheca Thamensis SHRUBSOLE, p. 259, pl. 13, fig. 4 et 6. 1807a. Streptotheca Tamesis CLEVE, p. 25, pl. 2, fig. 19. 1899. Séreptotheca Tamesis VAN HEURCK, Traité, p. 463, fig. 194 dans le texte. 1902. Séreptotheca Thamesis BERGON, p. 83, pl. IL, fig. 8. CARACTÈRES. — Cellules très aplaties, quadrangulaires, soudées bout à bout en un filament résistant, plus ou moins fortement tordu sur son axe. ù Le cytoderme très peu siliceux se colore intensément en violet en présence d'une solution de méthylène. Valves difhciles à voir de face, très étroites, à surface inégale, dont les légers dénivellements de l’une entrent adéquatement dans ceux de la cellule voisine et y adhèrent sur toute son étendue. Face suturale fortement développée et striée ou plissée transversalement. Chromatophores nombreux, rayonnants autour du noyau central. FIGURE. — Figure 17. Vue stéréoscopique d’un fragment de colonie. ch, chromatophores; 7, noyau. En à, les stries transversales du cytoderme ont été figurées; en b, les parois ont été laissées lisses, comme elles apparaissent vues dans l’eau. OBSERVATIONS. — Cette forme aberrante de Diatomacée s’observe régulière- ment dans nos eaux marines, pendant les mois d'automne et d'hiver principale- ment; mais elle n'y est jamais en grande abondance. 22 ALPH. MEUNIER. Malgré son peu d’analogie avec la forme des Biddulphiées, nous la glissons dans ce groupe, à défaut de lui trouver des affinités meilleures. GENRE EUCAMPIA EHRENBERG. CARACTÈRES. — Frustules dissymétriques, associés en colonies planes, spiralées, par deux protubérances terminales, laissant entre elles une dépression qui ménage un foramen très apparent. Eucampia zodiacus EHRENBERG. (PI. IX, fig. 12 à 16.) BIBLIOGRAPHIE. 1839. Eucamphia zodiacus EHRENBERG, p. 71, pl. 4, fig. 8. 1883. Eucampia zodiacus V AN HEURCK, Synopsis, p. 203, pl. 05, fig. 17 et 18. 1890. Eucampia zodiacus VAN HEURCK, Traité, p. 461, fig. 191 dans le texte, et pl. 19, fig. 628. 1902. Eucamphia zodiacus BERGON, p. 81, pl. II, fig. 4 à 7. CARACTÈRES. — Frustules disposés en colonie spiralée dans la direction du plan sagittal et formant souvent plusieurs tours de spire, que les heurts disloquent aisément. Face connective en forme de trapèze, à côtés obliques échancrés, ornée de stries tranversales dans la partie connective et d’une très fine structure ponctuée dans les parties valvaires. Valves ovales elliptiques, allongées, déprimées au centre, où elles portent un nodule central, relevées aux deux extrémités pour former deux protubérances, à surface lisse, par lesquelles s'établit la soudure entre les cellules contiguës. Chromatophores assez gros, allongés, nombreux, pariétaux, rayonnants plus ou moins autour du centre. Noyau central rattaché au cytoplasme pariétal par des ue protoplasmatiques. Foramen fusiforme, avec une légère dilatation locale au milieu. FIGURES. — Figure 12. Fragment de colonie de petites dimensions, en vue sagittale. En à, deux cellules pourvues de leur cytoplasme, dans lequel on observe de nombreux chromatophores rayonnants, c4, et le noyau, #. En 6, deux cellules supposées vides et montrant la décoration extérieure du cytoderme. En c, cellule envahie par un O/pidium phycophagum enkysté, o. Figure 13. Fragment de colonie de grandes dimensions, en vue sagittale, MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 23 présentant, en 4, des frustules avec leur contenu : c, chromatophores; #, noyau; en à, l'aspect extérieur du cytoderme; en c, des frustules occupés par des kystes en formation de O/prdium, au milieu des débris du cytoplasme. Figure 14. Frustules de calibre moyen, en voie de division, marquée en @, par la division du noyau, #4, et l'apparition de deux nouvelles valves internes. Figure 15. Vue valvaire, portant au centre un petit nodule et ornée partout de stries ponctuées, très serrées, sauf sur les deux protubérances latérales par lesquelles se fait la soudure des frustules contigus. Figure 16. Coupe transversale optique, montrant la disposition intracellulaire des chromatophores pariétaux et du noyau central. OBSERVATIONS. — Nous considérons le champignon parasite signalé ici comme identique à la Chytridiacée signalée plus haut dans 2réylum Brightwellii et pour laquelle nous avons proposé le nom de Ofprdium phycophagum, pour l'avoir rencontrée dans de nombreuses formes de Diatomacées planktoniques. Nous en verrons plus loin d’autres exemples. Eucampia zodiacus est presque constante dans les eaux avoisinant le West- Hinder, mais s'y présente en proportion très variable. C'est en tous cas une des espèces les plus caractéristiques du microplankton de la Mer flamande. Elle est loin de présenter le caractère de rareté que lui assigne VAN HEURCK dans son Traité. GENRE BIDDULPHIA Gray CARACTÈRES. — Genre très vaste et polymorphe, englobant des formes à face suturale généralement quadrangulaire, mais à valves variables, orbiculaires, elliptiques, triangulaires, quadrangulaires, etc., à bords entiers ou ondulés, ordi- nairement renflées dans la partie médiane, montrant, aux extrémités, des appen- dices obtus et souvent aussi des piquants ou des soies de longueur variée qui contribuent à maintenir les éléments en colonie plus ou moins fragile. Le détail des caractères spécifiques fera mieux comprendre le polymorphisme du genre. Biddulphia Smithii (Rarrs) Van HEURCK. (Pl. X, fle 14,3.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE, 1853. Eupodiscus ? radiatus W. SMITH, Synopsis I, pl. 30, fig. 255 (non Bailey). 1859. Biddulphia radiata ROPER, p. 19, pl. 2, fig. 27 à 29. 1861. Cerataulus Smithii RALFS, dans PRITCHARD, p. 847. 1883. Biddulphia Smithii VAN HEURCK, Synopsis, p. 207, pl. 105, fig. 1 et 2. 1899. Biddulphia Smithii VAN HEURCK, Traité, p. 474, fig. 202, dans le texte. et pl. 21 fig. 641. , 24 ALPH. MEUNIER. CARACTÈRES. — Valves à peu près circulaires, surmontées de deux prolonge- ments coniques, entièrement couvertes d’une structure réticulée et présentant, en outre, deux soies courtes, submarginales, qui alternent avec les prolonge- ments. Zone connective finement réticulée comme les valves, mais avec une disposition plus régulière des mailles. Frustules généralement peu allongés, tordus sur leur axe longitudinal, rarement réunis par plus de deux. FIGURES. — Figure 1. Vue valvaire à surface réticulée, montrant en projection les deux prolongements coniques et les deux soies submarginales qui alternent avec eux. Figure 2. Vue suturale montrant la torsion du frustule et le développement des appendices. Figure 3. Autre vue suturale d’un spécimen plus étroit mais plus longuement développé. OBSERVATIONS. — Dans les produits de pêche planktonique de la Mer flamande cette espèce est généralement enrobée dans une espèce de mucus auquel adhèrent des particules étrangères qui en cachent les caractères et parfois même la dissimulent complètement. Elle n'est jamais abondamment répandue; elle n'apparaît qu'en spécimens clairsemés, mais se montre presque en toutes saisons. Biddulphia mobilensis (BAïLEY) GRUNOW. (PI. X, fig. 48.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1850. Zygoceros mobilensis BAILEY, p. 40. 1856. Biddulphia Baïleyii W. SMITH, Synopsis IL, p. 50, pl. 45, fig. 322. 83. Biddulphia mobiliensis GRUNOW, dans VAN HEURCK, Synopsis, pl. 101, fig. 5 et 6 (pas 4), et pl. 103, fig. A. 1885. Biddulphia Baileyii VAN HEURCK. Texte du Synopsis, p. 205. 1899. Biddulphia Baileyii VAN HEURCK, Traité, p. 473, pl. 20, fig. 636. 1900. Biddulphia mobilensis BAYER, p. 698. [o°] I CARACTÈRES. — Diatomée de grandes dimensions habituellement, à membrane délicate, peu siliceuse, d'aspect quadrangulaire, en vue suturale et rappelant la forme d'un coussinet rembourré modérément. Valves longuement lancéolées, prolongées aux extrémités par deux protubérances séparées elles-mêmes, par une dépression, de la partie centrale un peu surélevée qui porte deux soies fortes, longues, arquées, diversement orientées et plus ou moins distancées l’une de MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. LS] [S21 l'autre. Entre les valves et la membrane connective, il n'y a qu'une faible dépression inhérente à la valve. Toute la surface du cytoderme est ornée d’une très délicate structure réticulée en quinconce. Les jeux de lumière qui s'y produisent leur font présenter les riches couleurs de l’arc-en-ciel, quand on les examine à sec sous un faible grossissement. Le milieu de la valve est surmonté d'une frange de courtes fibrilles serrées, difficilement visibles dans l’eau, mais évidentes à sec. Les chromatophores sont nombreux et pariétaux; le noyau est central. Les frustules sont généralement disposés en colonie rubanée, ne présentant qu'un petit nombre d'individus associés, tant par les soies qui s’entrecroisent entre les cellules contiguës que par la persistance de la membrane suturale des cellules mères autour des cellules filles. Il y a lieu, nous semble-t-il, d'y distinguer deux variétés. L'une, que nous avons spécialement visée dans la description qui vient d’être faite et que nous appellerons major; l’autre, notablement plus petite, caractérisée par une plus grande dépres- sion des valves au-dessus de la membrane suturale, des protubérances valvaires plus effilées, un rapprochement plus marqué des soïes qui hérissent les extrémités de la partie médiane, renflée, des valves. Nous en ferons la variété 7707. Voir les figures 7 et 8. Fiqures. — Figure 4. Vue suturale d'un spécimen type. Aspect extérieur très finement réticulé en quinconce. Quatre soies, s, coudées, insérées sur le sommet des valves et séparées des protubérances, pr, par une dépression. Frange de fibrilles, #, insérée sur le milieu des valves. Figure 5. Vue sagittale de deux cellules associées en colonie rubanée et main- tenues en relation par la persistance de la membrane suturale de la cellule mère. — ch, chromatophores; #, noyau; /, frange développée au sommet des valves. Figure 6. Vue valvaire d'un frustule d'assez grandes dimensions. On remarquera la ligne médiane, onduleuse, surmontée de la frange terminale, /, qui n'est vue ici qu’en projection. pr, protubérances valvaires. Ces figures se rapportent à la variété zzaJor. Les deux suivantes visent la variété 27107. Figure 7. Vue sagittale d’un spécimen minuscule. Figure 8. Vue sagittale d'un spécimen plus grand. — c#, chromatophores; », noyau. On remarquera l'étranglement des valves sous les deux cornes latérales, pr; la ténuité de celles-ci, leur direction plus oblique; la forme droite des soies terminales, s. OBsERvATIONS. — Cette espèce, autrefois constante toute l’année dans la Mer flamande et spécialement abondante pendant l'automne, est devenue inconstante et beaucoup moins abondante depuis l'apparition dans les mêmes eaux de l'espèce B. Sinensis GRÉVILLE, il y a une bonne dizaine d'années. On dirait qu'une certaine incompatibilité existe entre l'espèce indigène et sa concurrente exotique. Les deux variétés de 2. mobrlensis coexistent souvent dans les produits de pêche, mais avec prédominance marquée de la variété 72a70r. 4 26 ALPH. MEUNIER. Biddulphia Sinensis GRÉVILLE. (Pl:X, fig. 11etr2) BIBLIOGRAPHIE. 1866. Bidaulphia Sinensis GRÉVILLE, p. 81, pl. 9, fig. 16. 1901. Biddulhhia Sinensis OSTENFELD et SCHMIDT, p. 152, fig. 6 1902. Biddulphia Sinensis OSTENFELD, p. 243, fig. 21. CARACTÈRES. — Cette espèce a beaucoup d'analogie avec la précédente. Même forme en coussinet quadrangulaire, à angles saillants, à parois peu déprimées au-dessus de la membrane suturale. Cytoderme LE siliceux, chargé d'une structure réticulée, régulière et très fine, dans laquelle la diffraction des rayons lumineux crée, à sec, île vif polychroïsme de l’arc-en-ciel. Cette structure n'est visible dans l’eau que sur le sommet des valves: ailleurs, elle n ‘apparaît qu'à sec et se montre extrêmement délicate. La différence la plus sensible consiste dans un grand rapprochement des soies et des protubérances valvaires et la séparation de ces deux groupes d'organes par une dépression du milieu de la valve; circonstance qui crée un vaste foramen entre les frustules réunis en colonie rubanée. Ajoutons que les protubérances valvaires ont une terminaison plus fluette, au-dessus de leur base qui porte en même temps l'insertion des soies. Celles-ci sont fortes, longues et légèrement arquées. Elles sont assez souvent multipliées. C’est un accident que nous avons maintes fois observé et que nous avons reproduit dans le spécimen de la figure 12. Les chromatophores sont nombreux, petits, pariétaux. Le noyau est central, entouré de cytoplasme et rattaché par des cordons à la périphérie. FiGures. — Figure 11. Vue faciale d'un spécimen de dimensions assez petites, dans sa position d'équilibre stable. — «4, chromatophores; 7, novau; pr, protu- bérances valvaires; s, soies très rapprochées des protuberances et fixées sur la base de ces dernières. Figure 12. Production de deux cellules sœurs aux dépens d'une cellule mère dont la membrane suturale sert à les tenir ensemble. L'une, à, a été figurée avec sa décoration cytodermique; l’autre, à, montre son contenu et ses chromato- phores; #7, protubérance valvaire; s, soie y annexée. On voit, en x, la multipli- cation anormale des soies entre les deux valves nouvelles. OBsERvATIONS. — Cette belle et grande espèce, autrefois inconnue dans la Mer flamande, y à fait son apparition il y a plus de dix ans, vers 1902. Depuis lors elle s’y maintient et s "y est propagée, au préjudice, semble-t- il, de l'espèce mobtlensis, qui est passée au second rang au point de vue de |’ abondance et de la vigueur de ses représentants. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. D D Biddulphia granulata KRoper. (PIX) Hootet ro.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1840. Denticella turgida EHRENBERG, pp. 13 et 207. 1859. Biddulphia granulata ROPER, p. 13, pl. 1, fig. 1o et 11, et pl. 2, fig. 12. 1861. Biddulphia turgida RALFS, dans PRITCHARD, p. 849. 1888. Biddulphia granulata V AN HEURCK, Synopsis, p. 206, pl. 90, fig. 7 et 8, et pl. 101, fig.4. 1809. Briadulhhia granulata V AN HEURCK, Traité, p. 473, pl. 20, fig. 637. 1910. Biddulhhia granulata MEUNIER, p 287, pl. XXXI, fig. 20 à 23. CARACTÈRES. — Frustules généralement isolés ou réunis par deux, de dimen- sions moindres que les précédentes et à membrane mieux silicifiée, plus résistante. Valves elliptiques, terminées par deux protubérances fortes et assez longues, au-dessous desquelles il se produit une dépression notable vis-à-vis de la mem- brane suturale. Deux soies fortes, arquées, distancées l’une de l’autre, occupent le sommet légèrement bombé des valves. Celles-ci présentent une texture réticulée qui s'étend sur la membrane suturale en y prenant une disposition plus régulière et qui est parfaitement visible partout même dans l’eau. Les valves portent, en outre, une foule de petits piquants disséminés, particulièrement apparents sur le sommet. Les chromatophores sont plus gros et moins nombreux que dans les deux espèces précédentes zobrlensis et Srnensis. Le noyau est central. FiGures. — La figure 9 donne une vue synthétique de l'espèce. En #, on voit la structure du cytoderme et ses divers appendices. En à, on peut se rendre compte de l'aspect du cvtoplasme avec les chromatophores volumineux, c#. La figure 10 en est une vue valvaire montrant l'aspect spécial de l'espèce. OBSERVATIONS. — Nous avons maintes fois surpris cette belle espèce en travail de régénération d’une cellule initiale agrandie au sein d’une auxospore. Ces spécimens ont alors un développement sutural très réduit relativement aux grandes dimensions des valves. Nous avons constaté trop tard que nous avions négligé d'en figurer un exemple. Sans être jamais abondante, cette espèce, toujours facile à reconnaître par sa taille et sa configuration, s'observe, peut-on dire, dans tous les produits de pêche planktonique de la Mer flamande. Malgré sa rareté relative, elle en est un des éléments les plus constants en toutes saisons et dans toutes les parties des eaux marines belges. 28 ALPH. MEUNIER. Biddulphia rhombus (EHRENBERG) W. SMITH. (Pl Xe ra a rc.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1844. Denticella rhombus EHRENBERG, pP. 70. 1856. Bidadulphia rhombus W. SMITH, Synopsis, p. 49, pl. 45, fig. 320. 1883 Biddulhhia rhombus VAN HEURCK, Synopsis, p. 205, 1800. Bradulphia rhombus V AN HEURCK, Traité, p. 472, pl. 20, fig. 634. 1899. Biddulphia rhombus var. Trigona VAN HEURCK, Traité, p. 472, pl. 20, fig. 635. 1900. Biddulphia rhombus BAYER, p. 704. 1910. Biddulphia rhombus MEUNIER, p. 288, pl. XXXI, fig. 24 à 26. Co CARACTÈRES. — Forme massive, ramassée, généralement plus large que haute, à valve bombée au milieu et relevée, à chaque extrémité, d’une protubérance forte mais courte. Un étranglement notable s'observe latéralement en dessous de ces protubé- rances et contre la membrane suturale. La membrane, assez épaisse, est décorée d’une structure alvéolaire grossière et porte, en outre, sur les valves, un petit nombre de piquants peu proéminents et irrégulièrement distribués. On y distingue deux variétés : l’une, à valves rhombo-elliptiques, variété éypica; l'autre, à valves triangulaires arrondies, variété #rigona CLEVE, cette dernière beaucoup plus rare que l’autre dans nos matériaux. Les chromatophores sont assez gros et pariétaux. Les frustules sont souvent agrégés en colonies zigzaguées par adhérence de l’une ou l’autre des protubérances à sa contiguë du frustule voisin. Cette espèce est souvent recouverte, dans la Mer flamande, d'un enduit muqueux, auquel adhèrent des particules de toutes sortes qui en enlaidissent l'aspect. FiGurEes. — La figure 13 donne la vue sagittale d’un spécimen de la variété typica. La figure 14 est une vue valvaire d'un spécimen de la même variété. La figure 15 reproduit l'aspect valvaire d’un frustule de la variété #gona. — pr, protubérances; s, soies valvaires. OBSERVATIONS. — Priddulphia r'ombus s'observe aussi en toutes saisons dans les eaux belges, mais jamais en quantité bien considérable. I] lui arrive, toutefois, de constituer l’un des éléments prépondérants du plankton, en mélange avec d’autres espèces variées, également bien représentées. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE 29 Biddulphia laevis EHRENBERG var. 71107. (PIX RECENT.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1843. Biddulphia laevis EHRENBERG, p. 122. 1844. Odontella polymorpha KÜTZING. 1861. Cerataulus laevis RALFS, dans PRITCHARD, p. 847. Cerataulus laevis À. SCHMIDT, Atlas, pl. 116, fig. 13 à 15. 1883. Cerataulus polymorphus VAN HEURCK, Synopsis, pl. 104, fig. 3 et 4, et pl. 105, fig. 3 et 4, var. »”uinor. 1899. Biddulphia laevis VAN HEURCK, Traité, p. 474, pl. 20, fig. 639 et 640. 1900. Biddulhhia laevis BAYER, p. 712. CARACTÈRES. — Les notes suivantes ne visent que la variété 1107, la seule rencontrée dans nos matériaux d'étude. Valves largement elliptiques ou même suborbiculaires, relevées aux extré- mités du grand axe par deux protubérances très courtes, à sommet obtus et lisse. Le reste est très finement réticulé et parsemé de fines ponctuations à peine visibles. Frustules assez hauts présentant une très faible dépression près de la zone suturale. Celle-ci porte des stries longitudinales, délicates, ponctuées en quin- conce, peu discernables dans l’eau. Les frustules adhèrent généralement par l’un de leurs angles seulement et forment ainsi des colonies zigzaguées. Cette variété se distingue du type par ses valves plus aplaties, ses protubé- rances plus effacées, ses formes extérieures moins différenciées. FiGures. — Figure 16. Vue latérale d'un spécimen de la variété nor. Figure 17. Vue valvaire. pr, protubérances. OBSERVATIONS. — Nous considérons cette forme comme très rare dans les eaux marines belges, où nous n'avons eu que de très rares occasions de l'observer à l'état planktonique. Elle est beaucoup moins rare dans les eaux saumâtres du littoral. Là, elle se montre fréquemment en longs filaments zigzagués et fixés à une extrémité. Nous n'avons pas observé une seule fois la variété type dans les milliers d'échantillons soumis à l'examen. 30 ALPH. MEUNIER. Biddulphia aurita (LYNGBYE) BRÉBISSON. (PIX he Meta NZ 2t) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1819. ialoma auritum LYNGBYE. 1830. Odontella auritla AGARDH, p. 56. 1838. Biddulhphia aurilx BRÉBISSON, p. 12. 1856. Biddulphia aurita NW. SMITH, p. 49, pl. 45, fig. 319. 1885. Biddulphia aurila VAN HEURCK, Synopsis, p. 205, pl. 98, fig. 4 à 12. 1899. Biddulphia aurita VAN HEURCK, Traité, p. 471, pl. 20, fig. 631. 1900. Biddulhhia aurita BAYER, p. 690. 1910. Biddulhhia aurita MEUNIER, p. 286, pl. XXXI, fig. 14 à 10. CARACTÈRES. — Frustules souvent groupés en colonies rubanées, très longues. Valves elliptiques, fortement rétrécies au-dessus de la zone suturale, bombées au milieu et surmontées, aux extrémités, de deux fortes proéminences atténuées au sommet, entre lesquelles se profilent deux ou trois soies insérées assez près du centre. Membranes vigoureusement réticulées, à mailles disposées en séries conver- gentes vers le sommet, sur les valves; en séries longitudinales moins accusées sur la zone suturale. Frustules de dimensions très variables : tantôt assez grands et bien structurés extérieurement; tantôt de calibre fort réduit et paraissant hyalins dans l'eau, tant les détails de structure sont atténués. Ces derniers se rapportent à la variété mnintma GRUNOW. FIGURES. — Figure 18. Deux frustules réunis par la membrane suturale de leur cellule mère. Fragment d'une longue colonie rubanée. Les dimensions figurées ici sont maximales pour les représentants de l'espèce observés dans la Mer flamande. Figures 19 et 20. Frustules de dimensions plus réduites et offrant des proémi- nences valvaires plus frustes. La structure réticulée de la membrane v est moins apparente. Figures 21 et 22. Aspects variés de la variété zz1ntma GruNow. Ces petits spécimens paraissent hyalins dans l’eau, mais présentent néanmoins, à sec, une structure réticulée, très fine, du même genre que dans les individus plus grands. OBSERVATIONS. — Cette espèce ne paraît pas se trouver dans les eaux belges comme dans son milieu naturel. Les grandes formes associées en colonies linéaires y sont très rares et n'apparaissent dans les échantillons de produits de pêche que par intermittence et d'une manière accidentelle semble-t-il. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 2) Él Biddulphia aurita ne prend jamais chez nous les grandes dimensions, les formes opulentes que l'on observe dans les mers boréales et qui, par diminution du calibre tranversal, aboutissent à ces frustules étroits, mais relativement très longs et terminés par des proéminences courtes que nous avons figurés planche XXXI, figures 17 et 19, dans notre publication de 1910. La plupart des spécimens observés ici sont isolés ou géminés, petits, apauvris, couverts d’un mucus qui les dissimule souvent à l'observation. Ils rentrent dans la variété wzintma GRuNOw. Ils semblent être le fait d'une dégénérescence de l'espèce qui ne s’'accommode que péniblement d’un milieu qui ne répond guère à ses exigences. Même sous ces formes réduites, elle s'observe rarement sur la plupart des points de la Mer flamande. Ce n'est guère que sur le littoral qu’elle paraît plus constante, mais à l’état disséminé. Biddulphia vesiculosa (AGARDH) Boyer. (PI. X, fig. 23 et 24.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. (04 24. Diatoma vesiculos& AGARDH, P. 7. . Amphiletras antediluvianum EHRENBERG. 1883. Zriceratium (Odontella) antediluvianum VAN HEURCK, Atlas, pl. 100, fig. 4 et 5. 1885. Biddulhhia antediluviana V AN HEURCK, Synopsis, p. 207, pl. 109, fig. 4 et 5. 1890. Biddulhhia antediluviana VAN HEURCK, Traité, p. 475, pl. 21, fig. 642. 1900. Biddulphia vesiculosa BOYER, p. 716. I J œ © 5 O [#2] CARACTÈRES. — Valves carrées, plus où moins concaves sur les bords, dépri- mées au centre, faiblement relevées aux angles, qui paraissent lisses dans l’eau, mais portent, en réalité, de fines ponctuations en lignes convergentes vers le sommet. Le reste du frustule est tout couvert de grosses ponctuations distancées et disposées en séries plus ou moins rayonnantes sur les valves, en séries longitudi- nales sur la membrane connective. La corfiguration extérieure varie d’un spécimen à un autre. On les trouve le plus souvent à l’état isolé, très rarement à l’état de colonies zigzaguées. FiGures. — La figure 23 donne la vue suturale d’un spécimen de dimensions movennes. La figure 24 reproduit la vue valvaire du même. OgsErvATIONS. — Nous avons rencontré trop rarement 2. vesiculosa dans les 32 ALPH. MEUNIER. produits de pêche de la Mer flamande pour être autorisé à la considérer comme une des formes planktoniques habituelles de ces eaux. Les rares spécimens observés n'étaient que des capsules vides, rendues flottantes par le mouvement des eaux, au même titre que des grains de sable. C’est, en effet, dans les sédiments minéraux recueillis en mamière de plankton près des côtes anglaises, toujours si pauvres en organismes. que nous l'avons le plus observée. Elle se montre aussi bien rare dans les eaux saumâtres du littoral. Nous n'en avons jamais observé la variété pentagona (Amphypentas EHREN- BERG) dans les eaux belges. Biddulphia Biddulphiana (SuirH) Boyer. (PIX "ie 25 427.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1808. Conferva Biddulphiana SMITH, Engl. Bot., pl. 1762. 831. Biddulphia pulchella GRAY, p. 204. 1856. Biddulhhia pulchella W. SMirH, Synopsis Il, p. 48, pl. 44, fig. 321. 1855. Biddulhhia pulchella VAN HEURCK, Synopsis, p. 204, pl. 97, fig. 1 à 3. 1899. Biadulhhia pulchella V AN HEURCK, Traité, p. 470, pl. 20, fig. 630. 1900. Biddulphia Biddulhhiana BOYER, p. 694. CARACTÈRES. — Valves pourvues de sillons qui correspondent à des épaissis- sements internes de la membrane, en forme de côtes, et qui s'étendent même à travers la membrane connective. Ces valves, parfois irrégulièrement tubercu- leuses, sont renflées vers le milieu, où elles portent deux ou trois soies courtes et rapprochées, et sont, en outre, surmontées aux deux extrémités de leur grand axe de proéminences arrondies, dont le sommet est couvert de fines ponctuations rayonnantes. Ailleurs, le cytoderme est sculpté de grosses ponctuations à dispo- sition radiale, sur les valves, longitudinale sur la partie suturale. Cette dernière est limitée de part et d'autre par une forte dépression valvaire et cela contribue beaucoup à augmenter le relief de cette curieuse espèce et à en favoriser le polymorphisme apparent. FIGURES. — Figure 25. Vue stéréoscopique d'un spécimen; côté sutural, pr, protubérances valvaires latérales; s, soies terminales. Figure 26. Vue d'une valve irrégulièrement tuberculeuse. Figure 27. Vue d'une autre valve régulièrement divisée en cinq parties inégales par quatre dépressions transversales. OBSERVATIONS. — La grande rareté de cette espèce dans nos produits plankto- MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. #2] > niques nous défend de la considérer comme un des constituants habituels de ces produits. Elle n’est, au même titre que 2. vesiculosa, qu'une forme accidentelle transportée par les courants marins comme particule sédimentaire. Nous ne l'avons pas rencontrée dans les eaux saumâtres du littoral belge. Biddulphia alternans (Barry) VAN HEURCK. (PI. X, fig. 28 à 30.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1850. Triceratium alternans BAILEY, p. 40, fig. 55 et 56. 1883. Biddulphia alternans VAN HEURCK, Synopsis, p. 208, pl. 113, fig 4et 7. 1899. Biddulphia alternans VAN HEURCK, Traité, p. 475, pl. 21, fig. 644. 1900. Biddulphia alternans BOYER, p. 710. CARACTÈRES. — Valves triangulaires, aux trois angles arrondis, très légère- ment relevés et plus finement structurés que la partie centrale, laquelle est traversée de quelques côtes incomplètes et irrégulières. Faces connectives à sculptures finement celluleuses, orientées longitudinale- ment. ; Dimensions peu variables, assez petites; frustules associés en petit nombre en colonies irrégulières par adhérence de l’un ou l'autre de leurs angles. FiGuRrEs. — Figure 28. Vue valvaire. Figure 29. Vue suturale de deux frustules issus d’une division récente et encore maintenus en contact par la membrane connective de la cellule mère. Figure 30. Spécimen adulte, en vue suturale. OBSERVATIONS. — Sans être jamais très abondante, #. alternans s'observe couramment dans les produits planktoniques des eaux belges, à l’état vivant, surtout pendant les mois d'automne. Elle est plus rare, souvent même absente, à d'autres époques de l’année. 34 ALPH. MEUNIER. Biddulphia reticulum (EHRENBERG) Boyer. (LE Ho r) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE 1844. Triceratium reticulum EHRENBERG, p. 88 1854. Triceratium sculptum SHADBOLT, p. 15, pl. 1, fig 4. 1856. Zriceratium punctatum BRIGHTWELL, p. 275, pl. 17, fig 18. 1885. Biddulphia sculpta VAN HEURCK, Synopsis, p. 208, pl. 100, fig. 7 et 8. 1809. Biddulphia sculpta VAN HEURCK, Traité, p. 276, pl. 21, fig. 645. 1900. Biddulhhia reticulum BOYER, p. 724. CARACTÈRES. — Forme et dimensions analogues à 2. alternans. Distincte de celle-ci principalement par l'absence de nervures parcourant les valves. Sculptures plus irrégulières sauf sur les trois protubérances, où les ponctuations convergent aussi vers les sommets. FIGURE. — Figure 31. Vue valvaire. OBSERVATIONS. — Cette espèce nous a paru extrêmement rare dans le plankton de la Mer flamande. Nous n'en avons identifié que très peu de spécimens; peut-être d’autres ont-ils été confondus, à un examen rapide, avec l'espèce précédente. Biddulphia favus (EHRENBERG) VAN HEURCK. (PIE Ho 62 ets) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1839. Zriceratium favus EHRENBERG, pl. 4, fig. 10. 1883. Triceratium favus VAN HEURCK, Synopsis, Atlas, pl. 107, fig. 1 à 4. 1885. Biddulhhia favus VAN HEURCK, Synopsis, texte, p. 208. 1809. Biddulphia favus VAN HEURCK, Traité, p. 475, pl. 21, fig. 64 [#2] CARACTÈRES. — Frustules grands, triangulaires, généralement isolés. Valves légèrement convexes, relevées aux trois angles de saillies finement ponctuées jusqu'au bout. Structure large, alvéolaire, à mailles hexagonales disposées en séries parallèles MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. [#2] un aux côtés du triangle. Face suturale peu développée, présentant une zone connective délicatement striée en longueur. FiGures. — Figure 32. Vue suturale, suivant un des trois côtés du triangle. Figure 33. Vue valvaire; pr, protubérances terminales. OBSERVATIONS. — Forme à peu près constante dans tous les produits plankto- niques mais représentée toujours par un petit nombre de spécimens seulement, souvent morts et soulevés du fond comme sédiment. TRIBU III. — MÉLOSIRÉES Nous entendons désigner, sous cette étiquette globale, ce groupe conven- tionnel de Diatomacées qui, par leur forme cylindrique et leur cohérence habituelle en colonies linéaires, rappelle l'aspect bien connu des Aelosira propre- ment dits. Nous n'entendons pas légitimer cette subdivision des Araphidées, encore moins l'extension que nous lui donnerons. Nous la croyons simplement utile, dans cet exposé fragmentaire qui ne saurait prétendre à la rigueur systématique, pour fixer l'esprit par l'évocation d’une forme caractéristique bien connue. GENRE MELOSIRA AGarDH CARACTÈRES. — Valves circulaires, planes ou convexes, souvent munies de petites dents à la jonction des frustules qui sont réunis en filaments plus ou moins longs. Melosira Borreri GRÉVILLE. (PI. XI, fig. 1 à 7.) BIBLIOGRAPHIE. 1856. Melosira Borrert W. SMITH, Synopsis II, p. 56, pl. 50, fi 1885. Melosira Borreri VAN HEURCK, Synopsis, p. 198, ke 85, fe. 5 1899. Welosira Borreri VAN HEURCK, Traité, p. 441, pl. 18, fig. 610. va [#S] [#8] [e] 1899. Melosira Borreri KARSTEN, p. 183, fi 1910. Welosira Borreri MEUNIER, p. 272, p 207 RE XXX, fig. 22 à 24. o D° Il 26 ALPH. MEUNIER. CaRACTÈRES. — Frustules cylindriques placés bout à bout en longues séries. Dimensions longitudinales et transversales très variables, en rapport inverse. Valves à parois épaisses, amincies près de leur bord, garnies partout d'un très fin réticulum difficilement visible dans l’eau et relevé de ponctuations disséminées, plus fortes, mais absentes sur l'aire centrale suivant laquelle les frustules s'accolent. Chromatophores nombreux et pariétaux. AUXOSPORES. — Organes de régénération cellulaire volumineux, sphériques. Dans leur sein s'élaborent successivement les deux valves de la cellule initiale d'une nouvelle ligne phylogénique, dont la première, tournée vers la partie de la cellule mère qui y reste adhérente, garde une forme hémisphérique; tandis que la seconde s 'aplatit davantage en adoptant la forme des cellules qui dériveront des segmentations ultérieures. FiGurEes. — Figure 1. Aspect d'un fragment de colonie filamenteuse, munie d'une auxospore sphérique, asp, au sein de laquelle se sont élaborées Nous ment les deux valves d’une cellule ramenée à ses dimensions maximales : v, valve primaire qui garde sa forme hémisphérique; ', valve secondaire plus ee L'auxospore garde sa membrane propre en contact avec la moitié de la cellule mère, c72, Qui lui a donné naissance. On remarquera, entre deux cellules sœurs, en dessous du chiffre 1, la saillie légère et déchiquetée vers l'extérieur de la ceinture de division. C’est un carac- tère de l'espèce. Figure 2. Vue valvaire d’un frustule de dimensions maximales. Figure 3. Vue d’un fragment de colonie, dans laquelle 1l a été fait abstraction des détails de structure extérieure, pour en noter plus clairement le contenu, les chromatophores, c4, surtout. La colonie amplifiée, à droite, par subdivision de la cellule régénérée qui s’est formée dans l'’auxospore, asp, garde ses rapports de soudure avec le filament primitif par l'intermédiaire de la moitié de la cellule mère, c, qui s’est vidée de son cytoplasme. En c, on voit la ceinture ou membrane connective au sein de laquelle s'est accomplie la première division de la cellule régénérée. Figure 4. Frustules réduits aux dimensions minimales. En à, vue interne, avec les chromatophores, ch; en à, vue:extérieure. — c, Hembrone Suturale qui grandit en vue de permettre la subdivision prochaine des frustules. Cette mem- brane est toujours mince et a le calibre extérieur des frustules. Figure 5. Coupe optique d'un frustule dont l'accroissement en longueur de la membrane suturale, c, indique une division prochaine. — c#, chromatophores pariétaux. Figure 6. Coupe longitudinale optique de deux frustules en voie de division, par ee one de ie jeunes, 27, a l'abmide la ceinture, c, étirée. ee phéno- mène est moins avancé dans la cellule de droite que dans l’autre. Figure 7. Vue valvaire d'un spécimen de dimensions moyennes. OBSERVATIONS. — Nous tenons Æelosira Borreri comme espèce saumâtre MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 37 plutôt que marine, bien que les pêches du littoral en recueillent parfois des chaînettes assez longues. Plus souvent cependant ce sont des spécimens isolés ou géminés qui se sont laissés entraîner par les flots. Melosira Jurgensii AGARDH. (PEN re Sa 4) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE 1824. Melosira Furgensii AGARDH, p. 0. 1856. Melosira subjlexilis W. SMITH, Synopsis IT, p. 57, pl. 51, fig. 331. 1883 Melosira Furgensii VAN HEURCK, Synopsis, p 109, pl. 86, fig. 1 à 9. 1809. Melosira Furgensii VAN HEURCK, Traité, p. 442, pl. 18, fig 612 et 613. 1910. Melosira Furgensiüi MEUNIER, p. 272, pl. XX, fig. 25. CARACTÈRES. — Frustules généralement plus longs que larges, à valves assez épaisses, amincies sur les bords, de forme hémisphérique au sommet et agrégées en longues colonies linéaires, souvent par l'intermédiaire d'un tampon gommeux interposé entre les éléments. Extérieur couvert de ponctuations délicates, invisibles en milieu liquide. Dans les colonies de petites dimensions, les frustules présentent souvent des valves dissemblables : l’une, arrondie au sommet, l’autre, plane. On remarque même, interposés entre les autres, des frustules cylindriques, aux deux valves aplaties au sommet et qui prennent de ce chef l'aspect propre à l'espèce varians. AUXOSPORES. — Ces organes affectent la forme d'un sphéroïde de révolution aplati aux deux pôles. La cellule régénérée qui s'v développe les remplit complè- tement et en prend la forme; figure 12. Par ses grands écarts de dimensions, les variantes d'aspect des frustules et l'épaississement variable des valves, cette espèce se montre très polymorphe. C'est ce que nous avons cherché à traduire dans un choix de figures. FIGURES. — Figure 12. Fragment de colonie productrice d'une auxospore, asp, dans laquelie la cellule régénérée est déjà en possession de ses deux valves. Celles-ci restent courtes, brièvement hémisphériques, à membranes uniformé- ment épaisses jusqu'au bord de contact, en attendant les phénomènes de division ultérieure. On voit, en cr, la valve adhérente de la cellule mère qui s’est vidée pour produire l’auxospore. Figure 14. Fragment de colonie filamenteuse présentant, à l'extrémité d'une série de frustules réduits aux dimensions minimales, une autre série d'éléments plus grands issus de la cellule initiale formée dans l'auxospore, asp, et présentant les caractères normaux de l'espèce. En c, frustules allongés par le développe- Le] © ALPH. MEUNIER. ment d'une large membrane suturale, en vue d'une division prochaine. En d, frustules issus d’une division récente et figurés avec leur contenu cellulaire dont les chromatophores sont verruqueux. Dans la partie mince de la colonie, on voit des frustules porteurs de valves dissemblables, à sommet arrondi en 4, aplati en 6, et d'autres à deux valves également aplaties au sommet. Cette différence de forme dans des éléments d’un même filament mérite d'être soulignée. Figure 13. Fragment de colonie dont les frustules présentent, sous des dimen- sions plus grandes, les mêmes caractères hybrides : en 4, valves arrondies; en 6, valves planes; en g, tampon gommeux interposé entre des éléments contigus de la colonie. Figure 11. Fragment de colonie de frustules de dimensions moyennes et à différentes étapes de développement. Figure 10. Fragment de colonie de dimensions assez grandes, figuré, en à, avec le contenu cellulaire; en 4, à l’état vide et présentant, en g, un tampon gom- meux formé déjà entre les deux valves en formation d'une frustule en division. On remarquera que la résistance de ce tampon provoque le fléchissement vers l'inté- rieur des bords des valves jeunes, encore flexibles. Figure 8. Fragment de colonie d'une variété dont les valves, à membrane inégalement épaissie, présentent les extrémités développées en cône tronqué extérieurement, ce qui donne aux frustules une section longitudinale de forme octogonale. C'est la variété octogona GRUNOW. En &, vue extérieure avec contenu cellulaire; en 4, vue extérieure des frustules vides; en c, coupe longitudinale optique, avec les chromatophores pariétaux et l'aspect octogonal des frustules; g, tampon gommeux interfrustulaire. Figure 9. Forme exceptionnelle de Melosira dont la forme extérieure des frustules est bien octogonale, mais dont le bord des valves ne présente pas l’amin- cissement caractéristique de l'espèce Furgensii. Figurés en vue stéréoscopique, en &; en coupe longitudinale, en b; c'est ici que les frustules traduisent le mieux cette particularité qui nous fait douter de la légitimité de la place que nous faisons occuper ici à cette forme anormale. OBSERVATIONS. — Cette espèce étant propre aux eaux saumâtres, où elle est très abondante, et fixée aux objets submergés, ne saurait se rencontrer qu'excep- tionnellement dans le plankton marin et spécialement dans les eaux littorales. Melosira nummulus sp. ». (PI. XL, fi Piel "TDi 222) ñ CARACTÈRES. — Valves minces, d'épaisseur partout égale, courtes, présentant, au-dessus d’une partie cylindrique brièvement développée, un fond courbe d'autant plus surbaissé que les frustules sont plus larges. Ceux-ci sont disposés en longues colonies linéaires par l'intermédiaire de tampons gommeux disséminés. La membrane est finement ponctuée, mais paraît lisse dans l’eau. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. [#2] \O L'espèce ne diffère guère de sa congénère 7. nummuloïdes AGARDH, que par l’absence de membrane annulaire développée obliquement sur la déclivité des valves. Les chromatophores sont peu nombreux. AUXxOSPORES. — Ces organes sont sphériques et produits, comme toujours, par vidange de la cellule mère, dont les deux valves s’écartent et dont l’une reste adhérente à la membrane sporangiale. Au sein de celle-ci s'élabore d'abord la valve primaire, du côté de l'adhérence à la colonie ancienne, puis, du côté opposé, , la valve secondaire du frustule régénéré. FiGuREs. — Figure 15. Fragment de colonie de grandes dimensions. Les frus- tules sont réunis ou bien par la membrane suturale des cellules mères, ou bien par des tampons gommeux, g. Cellules à différentes étapes de leur développement. Figure 16. Aspect d'une membrane sporangiale, asp, adhérente à l'une des valves de la cellule génératrice. Figure 17. Formation de la valve primaire, v, de la future cellule régénérée et agrandie. Figure 18. Formation de la valve secondaire, 7', dans une auxospore similaire. Figure 19. Première division de la cellule initiale d'une lignée ramenée aux dimensions maximales. Figures 20, 21, 22. Fragments de colonies de calibre plus petit. En &, cellules figurées avec leurs chromatophores; #, tampon gommeux servant de trait d'union entre les cellules débarrassées de la membrane suturale de leur matricule OBSERVATIONS. — Melosira nummulus nobis est une espèce d'eau saumâtre rencontrée abondamment dans les eaux du bassin à flot de Nieuport Elle passe accidentellement dans les eaux marines du littoral, d'où le filet planktonique en ramène parfois des fragments de colonie. C'est avec l'espèce A. hyperborea que nous lui voyons le plus d’afhnités. Peut-être certains y verront-ils une modalité de cette dernière adaptée à un autre milieu et à d'autres conditions d'existence. Melosira nummuloïdes (DILLWYN) AGARDH. (PI. XI, Üg. 23 à 25.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1809. Conferva nummuloïdes DiLLWYN, p. 43, pl. B. 1824. Melosira nummuloïdes AGARDH, p. 8. 1856. Melosira nummuloïdes W. SMITH, Synopsis IE, p. 53, pl. 49, fig. 329. 1885. Melosira nummuloïdes V AN HEURCK, Synopsis, p. 198, pl. 85, fig. 1 et 2. 1899. Melosira nummuloïdes VAN HEURCK, Traité, p. 440, pl. 18, fig. 608. 1910. Melosira nummuloïdes MEUNIER, p. 273, pl. XNX, fig. 27. 40 ALPH. MEUNIER. CARACTÈRES. — Frustules très analogues ou même identiques à ceux de M. nummulus, mais pourvus, sur la déclivité du sommet des valves, d'une lamelle annulaire insérée obliquement et à courbure légèrement sphérique, en sens inverse de celle de la valve. Membrane couverte de très fines ponctuations, visibles à sec, mais d'apparence hyaline dans l'eau. AUXOSPORES. Ces organes se forment comme dans l'espèce précédente et ont la même évolution. FIGURES. — Figure 23. Fragment de colonie de grandes dimensions, dont les éléments se présentent à différentes phases de leur développement. — g, tampon gommeux. Figure 24. Autre colonie de dimensions moindres. En 4, éléments pourvus de leurs chromatophores; en à, figurés vides; #, tampon gommeux interfrustulaire. Figure 25. Premières subdivisions de la cellule régénérée dans l’auxospore, asp. OBSERVATIONS. — Comme la précédente A7. nummulus, cette espèce est d’eau saumâtre, abondamment répandue même sur les objets immergés du littoral et souvent entrainée par les flots, mais ne trouvant pas au large des conditions favo- rables d'existence et coulant rapidement au fond comme sédiment. Melosira varians AGARDH. (PI. XI, fig. 26 à 30.) BIBETOGRAPEINTE. 1830. WMelosira varians AGARDH, p. 64. 1885. Melosira varians VAN HEURCK, Synopsis, p. 198, pl. 85, fig. 10, 11, 14 et 15. 1899. Melosira varians VAN HEURCK, Traité, p. 441, pl. 18, fig. 671. 1910. Melosira varians MEUNIER, p. 273, pl. XXX, fig. 26. CARACTÈRES. — Frustules cylindriques, à fond plat et conséquemment large- ment unis en filaments linéaires, sans l'intermédiaire de tampons gommeux. Valves finement ponctuées à sec, mais paraissant hyalines dans l’eau. AUXOSPORES. — Ces organes proviennent ici d'un renflement elliptique d’une cellule génératrice qui reste en liaison avec ses voisines, au sein de la colonie. Il s'en forme souvent des séries continues ou discontinues dans un même filament. C'est dans ces renflements que s'élaborent successivement les deux valves de la cellule régénérée, qui engagent une partie amineie et arrondie au sommet dans l'intérieur de la portion restée mince de la cellule génératrice. Les divisions ultérieures de la cellule initiale ou régénérée produisent des valves à fond plat. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 4I FiGures. — Figure 26. Fragment de colonie présentant les diverses phases de la régénération d'une cellule de dimensions maximales aux dépens de frustules de dimensions minimales. De gauche à droite, production de l'auxospore, asp, qui, après développement complet, produit d'abord la valve primaire, ?, et plus tard la valve secondaire, v', de la cellule régénérée. On remarquera que les deux valves engagent un appendice terminal arrondi dans la partie étroite de l'auxospore et que celle-ci n’est que le résultat de la transformation morphologique d'une cellule végétative qui se renfle dans sa partie médiane. Figure 27. Première segmentation de la cellule régénérée, dont on observe les deux valves initiales, 7 et v', aux deux extrémités de la lignée agrandie. On notera que les deux premières cellules formées se préparent elles-mêmes à une division ultérieure, par l'accroissement déjà marqué de la membrane suturale. Figure 28. Fragment de colonie de grandes dimensions. En &, les chromato- phores ont été figurés; en #, on voit l'aspect des frustules vides, vus dans l’eau. Figure 29. Vue valvaire, à sec, présentant des ponctuations plus grosses dissé- minées au milieu d’autres, beaucoup plus fines et plus denses. Figure 30. Fragment de colonie de dimensions ordinaires où moyennes, présen- tant des frustules à différentes étapes de leur croissance. OBSERVATIONS. — Bien que cette espèce soit d'eau douce, on en retrouve parfois des fragments dans la Mer flamande, où les cours d'eau, fleuves et canaux la déversent accidentellement. Comme elle n’y fait pas souche, ses représentants y disparaissent rapidement. Melosira Westii W. SMITH. (PIX Ge 374,35; BIBLIOGRAPHIE. 1856. Melosira West W. SMITH, Synopsis II, p. 59, pl. 52, fig. 333 1885. Melosira Westii VAN HEURCK, Synopsis, p. 198, pl. 01, fig. 11 et 12. 1809. Melosira Westii VAN HEURCK, Traité, p. 441, pl. 18, fig. 600, CARACTÈRES. — Les frustules, constitués par deux valves en forme de cônes tronqués réunis par leur base, sont relevés d’une côte circulaire vers le milieu de leurs parties déclives et sont ombiliqués au sommet. Les parois sont épaisses et paraissent hyalines dans l'eau. Frustules isolés ou géminés, de dimensions assez peu variables. Fiqures. — Figure 31. Frustules géminés, vus de côté et figurés par transpa- rence, de manière à permettre de se rendre compte de la structure hyaline et de la conformation des valves. — 0, ombilic terminal. Figure 32. Vue de l'extérieur d'un frustule isolé, de calibre un peu plus fort. Figure 33. Vue valvaire du même, avec l'ombilie terminal, o, vue de face. 6 42 ALPH. MEUNIER. OBSERVATIONS. — M. Westir paraît se multiplier très peu dans la Mer flamande, car, bien qu elle y soit constante et qu'elle soit essentiellement marine, on ne l’observe ; jamais qu'en très petit nombre d'exemplaires. Elle ne tient donc qu'une place très effacée dans les produits des pêches planktoniques. Melosira crenulata KUTZING. (PI. XI, fig. 38.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1844. Melosira crenulata KÜTZING, p. 35, pl. 2, fig. 8. 1856. Melosira orichalcea W. SMITH. 1885. Melosira crenulata V AN HEURCK, Synopsis, p. 190, pl. 88, fig. 3 à 5. 1899. Melosira crenulata V AN HEURCK, Traité, p. 443, pl. 19, fig. 618. CARACTÈRES. — Colonies linéaires, rigides, formées de frustules cylindriques d'assez petites dimensions. Valves à fond plat, présentant des dentelures visibles entre les frustules, en vue latérale, et à bord marginal marqué d’un faible sillon. Chromatophores souvent allongés, peu nombreux. FiGurE. — Figure 38. Vue d’un fragment de colonie. En a, contenu cellu- laire ; en b, dentelures visibles sur le sommet plat des valves. OBSERVATIONS. — Forme d'eau douce, fortuitement entraînée dans l’eau de mer par les fleuves et canaux qui s'y déversent. Très rarement reprise en eau marine par le filet fin. Melosira arenaria Moore. (PI. XII, fig. 1 et 2.) BIBLIOGRAPHIE. 1843. Melosira arenaria MOORE, dans RALFS, Annales XII, pl. 0, fig. 4. 1885. Welosira arenaria V AN HEURCK, Synopsis, p. 200, pl. 90, fig. 1 à 3. 1899. Melosira arenaria VAN HEURCK, Traité, p. 443, pl. 19, fig. 621, à gauche. CARACTÈRES. — Frustules de grandes dimensions, toujours plus larges que hauts, étroitement adhérents en colonie linéaire. Valves à parois épaisses, MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE 43 AT , à disque couvert de stries rayonnantes et à côté orné de fines ponctuations en quinconce. FiGures. — Figure 1. Fragment de colonie vu latéralement. On notera l’adhérence des frustules suivant toute la largeur du disque des valves. L'aspect de ces dernières n'a été rendu qu'approximativement, tel qu’on le voit dans l'eau. Figure 2. Aspect du disque valvaire, avec sa structure rayonnante, devenant ponctuée au centre. OBSERVATIONS. — M. arenarta est une espèce d’eau douce très rarement repêchée des eaux marines belges où elle a été amenée en qualité de particule sédimentaire. GENRE PARALIA HEIBERG. CaracTÈREs. — Cellules brièvement cylindriques, réunies en colonies rigides, à cytoderme épais et largement aréolé à l'extérieur, à cavité cellulaire réduite et arrondie aux deux bouts. Paralia sulcata (EHRENBERG) CLEVE. (PL XI, fig. 34 à 37.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1840. Gallionella sulcata EHRENBERG, pl. 3, fig. 5 1844. Melosira sulcata KÜTZING, p. 55, pl. 2, fig. 7. 1856. Orthosira marina W. SMITH, Synopsis Il, p. 59, pl. 53, fig. 338. 1863. Paralia marina HEIBERG, p. 33. 1873a. Paralia sulcata CLEVE, p. 7. 1885. Melosira sulcata V AN HEURCK, Synopsis, p. 201, pl. 01, fig. 15 et 16. 1899. Melosira sulcata VAN HEURCK, Traité, p. 444, pl. 19, fig. 624. 1910. Paralia sulcata MEUNIER, p. 274, pl. XXX, fig. 29 à 32. CO CARACTÈRES. — Frustules brièvement cylindriques, bien silicifiés, réunis en colonies rigides et cassantes. Membrane inégalement épaisse, réduisant la cavité cellulaire et donnant à celle-ci une forme lenticulaire ou sphérique. Décoration extérieure très accusée et se traduisant sous la forme de mailles alternes dont les travées se rattachent à la surface interne des valves. Il en résulte une certaine difficulté à en reconstituer l'aspect véritable, en vue latérale et plus encore en vue valvaire. 44 ALPH. MEUNIER. AUXOSPORES. — Les auxospores se produisent, comme dans beaucoup de Melosira, par agrandissement sphérique du contenu d’une cellule génératrice et la formation ultérieure d'une cellule régénérée dont les deux valves appa- raissent successivement. FiGures. — Figure 34. Fragment de colonie de grand calibre, vu par transpa- renee: Figure 35. Vue valvaire. Figure 36. Autre fragment de colonie, de dimensions moindres, dont la cavité des frustules est à peu près sphérique. Figure 37. Aspect d'une auxospore, asp, adhérente d'un côté à l’une des valves de la cellule génératrice. — v et v', les deux valves de la cellule régénérée : DE ee À AR. 8 dépourvues jusqu'ici de la décoration qu'elles prendront plus tard, sans doute P Je AE après la première division. OBSERVATIONS. — Forme très répandue dans la Mer flamande, où elle est constante et se retrouve, peut-on dire, dans tous les échantillons de pêche planktonique, mais jamais en grande quantité d'exemplaires. Les colonies sont souvent mortes et flottent à la façon d'un sédiment léger. GENRE SKELETONEMA GRÉVILLE. CARACTÈRES. — Frustules cylindriques, bombés légèrement aux deux bouts et groupés en colonie linéaire par l'intermédiaire de fibrilles nombreuses, assez longues, insérées sur le pourtour périphérique des valves et disposées parallèle- ment à l'axe longitudinal de la colonie. Skeletonema costatum (GRÉVILLE) CLEVE. (PI. XL, fig. 39 à 41.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1866. Melosira costala GRÉVILLE, p. 77, pl. 8, fig. 3 à 6. 1878. Skelelonema costalum CLEVE, p. 18. 1883. Skeletonema costatum V AN HEURCK, Synopsis, pl. 01, fig. 4 et 6. 1893. Skeletonema costatum SCHUTT, p. 568, pl. 30, fig. 1 et 2. 1898. Skeletonema costatum KARSTEN, pl. 1, fig. 1 à 7. 1899. Skeletonema costatum VAN HEURCK, Traité, p.437, pl. 33, fig. 889 et 890. 1900. Skeletonema costatum SCHUTT, p. 482, pl. 12, fig. 1 à 10. 1910. Shkelelonema costatum MEUNIER, p. 259, pl. XXVIII, fig. 33 à 36. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 45 CARACTÈRES. — Colonies droites, rigides, formées de cellules cylindriques, à valves arrondies au sommet et surmontées d'un cercle de soies rapprochées, grêles, droites, qui s'unissent à celles des éléments contigus en formant un cylindre à claire-voie, du même calibre que les frustules. Les parois latérales de ceux-ci sont dépourvues de tout détail de structure visible. FiGures. — Figure 39. Fragment de colonie de grandes dimensions, à cellules courtes. | Figure 40. — Fragment de colonie de calibre moyen. — En &, cellules adultes; en b, cellules provenant d’une division récente. Figure 41. — Fragment de colonie de très petit calibre. Le corps des cellules y est très allongé pour en compenser l'étroitesse, conformément à la loi de constance de volume. OBSERVATIONS. — Cette forme s’observe régulièrement, à l'état disséminé, dans les eaux marines de la côte belge, en toutes saisons, mais plus spécialement pendant les mois d'hiver et de printemps. Ce n’est qu'exceptionnellement qu'elle devient assez nombreuse pour constituer un des produits importants des pêches planktoniques. GENRE GUINARDIA PERAGALLO. CARACTÈRES. — Frustules volumineux, cylindriques, vivant isolément ou groupés en série linéaire. Parois minces, annelées sur la face latérale, exemptes de structure visible sur la face valvaire, mais présentant sur celle-ci une légère ondulation qui aboutit à un mucron rudimentaire, à peine indiqué par une flexion locale du bord de la valve. Guinardia flaccida (CASTRACANE) PERAGALLO. (PI. XI, fig. 42 à 44.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1886. Rhizosolenia ? flaccida CASTRACANE, p.72, pl. 29, fig.4(frustule déformé par écrasement). 1887. Pyxilla baltica HENSEN, p. 87, pl. 5, fig. 33 et 34. 1889. Rhizosolenia Castracanei CLEVE, P. 2. 1892. Guinardia flaccida PERAGALLO, p. 107, pl. 1, fig. 1804. Guinardia flaccida CLEVE, p. 15, pl. 2, fig. 1. 1804. Henseniella baltica SCHÜTT, dans DE Toni, Sylluge Algarum I, 3, p. 1425. [#2] nm un 1896 Guinardia baltica SCHÜTT, p. 84, fig. 138. 1899. Guinardia flaccida VAN HEURCK, Traité, p. 417, fig. 135, dans le texte. 1902. Guinardia flaccida BERGON, p. 78, pl. 2, fig. 1 à 3. 46 ALPH. MEUNIER. CARACTÈRES. — Les caractères du genre Guinardia s'appliquent à l'espèce Jflaccida, la seule connue. Dans les frustules réunis en colonie, les valves des éléments contigus s'adaptent adéquatement sur toute leur surface. Les chromato- phores sont nombreux et tapissent intérieurement la paroi; le noyau est central, au milieu d'une petite partie de cytoplasme qui se rattache par des cordons rayon- nants au cytoplasme périphérique. FiGures. — Figure 42. Vue latérale d’un frustule de grandes dimensions. — ch, chromatophores; #, noyau central. En x, échancrure locale, bordée d’un faible éperon. Figure 43. Coupe transversale optique, passant par le noyau central, , maintenu en De on par des cordons protoplasmatiques rayonnants. — £4, chro- matophores blottis contre la paroi. Figure 44. Fragment de colonie linéaire de calibre plus petit. — 7, noyau; nd, noyau en division ; x, échancrures unilatérales des valves contiguës qui s engrènent mutuellement. OBSERVATIONS. — La forme cylindrique de cette espèce et le groupement habituel de ses frustules en colonie linéaire nous la font placer ici parmi les Mélosirées, bien que l'annélation des valves pourrait lui revendiquer une place ailleurs. Nous l'avons trouvée constante dans les pêches planktoniques effectuées hebdomadairement au voisinage du West-Hinder; elle est moins constante ailleurs, si ce n’est près des côtes belges où elle se traduit comme l'un des éléments les plus caractéristiques du plankton, presque en toutes saisons. GENRE LEPTOCYLINDRUS CLEvE. CARACTÈRES. — Cellules cylindriques, longues, étroites, à paroïs hyalines, peu silicifiées, disposées en filaments souvent longs. Leptocylindrus danicus CLEVE. (PI. XII, fig. 1 à 3.) BIBLIOGRAPHIE. 1889. Leptocylindrus danicus CLEVE, p. 54. 1894. Leplocylindrus danicus CLEVE, p. 15, pl. 2, fig. 4ets 1910. Leptocylindrus danicus MEUNIER, p. 258, pl. XXV IL, fig. 31 et 32 CARACTÈRES. — Cellules cylindriques, toujours plus longues que larges, forte- MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 47 ment rattachées les unes aux autres en colonie linéaire. Valves dépourvues de toute sculpture, indistinctes de la membrane connective, à fond plat, à bords émoussés, sauf d’un côté où se traduit une légère saillie locale. Chromatophores plus où moins nombreux, pariétaux, souvent orientés autour du noyau qui est lui-même pariétal. FiGures. — Figure 1. Fragment de colonie de dimensions maximales. — ch, chromatophores disséminés, mais manifestement orientés autour du noyau, x, en a, et plus étroitement rassemblés, en à. | Figure 2. Autre spécimen à chromatophores, c4, plus minces, d'aspect plus ou moins Ccruciforme, Figure 3. — Spécimen de petit calibre. OBSERVATIONS. — Espèce assez commune dans la Mer flamande, mais dispa- raissant parfois pendant des saisons entières. Plus abondante en été et en automne. Leptocylindrus belgicus sf. 707. (PIE ge 40) CARACTÈRES. — FFrustules extrêmement étroits (2 microns de large en moyenne), disposés en colonie droite, rigide, exempte de toute différenciation perceptible. Chromatophores peu nombreux, allongés dans le sens longitudinal des frustules. Figure 4. — Fragment de colonie de dimensions ordinaires. OBSERVATIONS. — Par sa ténuité extrême, cette petite forme a pu passer longtemps inaperçue. On la confondrait aisément avec des fragments de soies de Chaetoceros densum, espèce de Phaeoceras à soies fortes dans lesquelles se dissé- minent des chromatophores, si l'on ne remarquait les cloisons transversales qui limitent ici les frustules disposés en colonie linéaire. Nous l’avons observée d'une façon intermittente, pendant plus de dix ans, dans les produits planktoniques de la Mer flamande. Elle s'y montre, particulièrement en été, en spécimens clairsemés. GENRE LAUDERIA CLEvE. CARACTÈRES. — Cellules cylindriques, groupées en colonie linéaire par l'appoint tout au moins de soies gommeuses qui laissent leur empreinte d'inser- tion sur la face valvaire. Celle-ci est circulaire et présente d’un côté, vers le bord, une faible épine oblique. La face suturale est généralement annelée d’une façon apparente. 48 ALPH. MEUNIER. Les chromatophores sont nombreux et pariétaux; le noyau est maintenu au milieu de l’une des valves par un cordon cytoplasmatique qui traverse la cellule suivant son axe longitudinal. Lauderia borealis GRAN. (CPIXTT ES arr) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1897a. Lauderia annulata CLEVE, pl. 2, fig. 13 à 15. 1899. Lauderia annulata V AN HEURCK, Traité, p. 418, fig. 136, dans le texte. 19000. Lauderia borealis GRAN, p. 110, pl. 9, fig. 5 à 9 CARACTÈRES. — Cellules cylindriques, réunies en colonie linéaire par contact immédiat des éléments contigus suivant une aire circulaire de leurs valves et subsidiairement par de nombreux filaments fugaces, de nature gommeuse, visibles sur leur zone périphérique. Vues de face, les valves se montrent couvertes, sur leur pourtour, de fines ponctuations réparties irrégulièrement sur leur partie déclive. On en observe également un certain nombre vers leur milieu, portion légèrement concave. Les valves sont, en effet, un peu renflées, à partir d'une petite distance du bord et légèrement déprimées au milieu, ce qui ménage un étroit foramen entre les frustules contigus. Chromatophores nombreux parfois disséminés sur toute la paroi interne, mais souvent ramassés contre les deux valves, aux extrémités du gros cordon cyto- plasmatique qui traverse longitudinalement le frustule. SPORES. — Nous ne lui connaissons pas de spores quiescentes, ni d’auxospores, malgré les innombrables spécimens observés, en toutes saisons, pendant une période de plus de dix ans. PARASITISME. — Par contre, elle est souvent la proie d’un parasite : Olpidium phycophagum, déjà signalé dans d'autres Diatomacées planktoniques. FiGures. — Figure 5. Fragment de colonie de calibre assez fort. — c#, chro- matophores pariétaux disséminés sur toute la paroi interne du frustule; a, cordon cytoplasmatique axial; 4, frustule en division; s, soies fugaces étirées entre les frustules voisins. Figure 6. Vue valvaire, avec la distribution des chromatophores, c#, sous cet aspect. Figure 7. Vue d'une valve vide portant l'empreinte de l’épine délicate, x, et les ponctuations irrégulièrement disséminées sur une zone submarginale et au milieu. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 49 Figure 8. Autre vue d'un fragment de colonie montrant, en &, l'aspect intérieur des frustules dont les chromatophores, c4, sont plus ou moins groupés sous les deux valves, à l'extrémité de l'axe cytoplasmatique, à, et, en à, la déco- ration annelée des frustules, à l'extérieur. — s, soies gommeuses unissant les frustules entre eux. Figure 9. Coupe longitudinale optique de quelques éléments, montrant la forme réelle des frustules et les foramens étroits, /, qu’ils ménagent entre eux. — a, axe cytoplasmatique rattaché aux deux groupements subvalvaires des chroma- tophores. — s, soies gommeuses. Figure 10. Vue synthétique du développement de O/pidium phycophagum, dans une collection de frustules choisis et rapprochés artificiellement. En à, invasion du parasite, 0, dans un frustule dont le cytoplasme présente déjà des effets de plasmolyse. — ck, chromatophores. En 6, disparition progressive des chromatophores, sous l’action du parasite, 0, qui grandit. En cet en @, aspects variés du parasite 0, avant son enkystement. Ene, enkystement du parasite, 0, qui s'entoure d'une membrane propre. En f, deux parasites dans un même frustule; l’un, 0, en voie de développement, ae 0", déjà enkysté. En , deux Olpidium, 0, également développés dans un même frustule. En ; kyste de Olpidium, 0, dans lequel s'opère la formation des zoospores. En 7 et en #, kyste vidé de ses zoospores et conservé comme membrane zoosporangiale ouverte à l'extérieur par un petit orifice circulaire. En 7, deux kystes en présence dans un même frustule. L'un, 0, est encore en voie de développement, tandis que l’autre, 0!, s'est déjà vidé de ses zoospores. Figure 11. Vue valvaire d'un frustule envahi par trois parasites, 0, 0’, 0", à diverses phases évolutives. OBsERvATIONS. — Cette espèce est l'une des plus caractéristiques du micro- plankton des eaux marines du littoral belge. Elle y devient prédominante pendant les mois de janvier à avril, mais n’en “disp paraît presque jamais complète- ment. On peut s'étonner de ne l'y rencontrer jamais qu'à l’état végétatif. Lauderia borealis est très souvent sujette à une sorte d’ infection épidémique de la part de O/pidium phycophagum, qui atteint la plupart des individus. Il nous a semblé intéressant, eu égard au développement excessif de cette Chytridiacée, d'en reproduire Les principaux aspects chez cet hôte privilégié. Gran l'a appelée Olpidium Laudertae; désignation trop particulariste, si l’on tient compte de son extension, sous la même forme spécifique, crovons-nous, à un grand nombre d’autres Diatomacées. 50 ALPH. MEUNIER. Lauderia glacialis (GRUNOW) GRAN. (PI. XII, fig. 46 à 50.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1884. Podosira hormoïdes var. glacialis GRUNOW, p. 108, pl. 4, fig. 32. 1806. Podosira glacialis CLEVE, p. 12, pl. 2, fig. 17 à 20. 19006. Lauderia glacialis GRAN, p. 111, pl. 9, fig. 10 à 14. 1905. Podosira glacialis JORGENSEN, p. 07, pl. 6, fig. 7. 1910. Lauderia glacialis MEUNIER, p. 269, pl. XXIX, fig. 63 à 66, et pl. XXX, fig. 5 à 0. CaracrÈères. — Cellules cylindriques, courtes, à valves légèrement bombées, à partir de leur extrême bord marginal. Colonies résultant de frustules non soudés immédiatement les uns aux autres, mais maintenus vaguement en relation, à distance les uns des autres, par des filaments muqueux, fugaces, très difciles à percevoir et fragiles à l'excès. Valves circulaires, garnies de ponctuations disséminées à distance sur toute la surface, mais plus rapprochées vers la périphérie qu’au centre. Ces ponctuations sont sans doute en relation avec Îles filaments muqueux qui tiennent les frustules en colonies lâches, faciles à dislo- quer. ENDosPoREs. — Productions lenticulaires résultant d’un phénomène de régé- nération cellulaire et formées de deux valves qui se produisent successivement en englobant tout le cytoplasme de la cellule génératrice. Les valves ainsi formées sont ornées d’un réticulum extrêmement fin et portent, tout autour du disque, une couronne de piquants courts et délicats. Fieures. — Figure 46. Vue suturale d’un frustule de grandes dimensions. Figure 47. Vue valvaire du même. L ee n . ñ à ñ . . Figure 48. Vue d'un frustule en voie de régénération cellulaire et en posses- sion de la valve primaire, v, d'une endospore. Figure 49. Frustule pourvu d'une endospore complète, dont les deux valves, v et v', présentent par leur rapprochement la forme d'une lentille. Figure 50. Vue de face d’une valve d'endospore. OBSERVATIONS. — La rareté des circonstances dans lesquelles nous avons pu observer cette forme, plutôt boréale, dans les eaux belges, nous fait croire qu’elle n’est pas habituelle dans nos parages. Peut-être, cependant, le tamisage auquel les prises de plankton ont généralement été soumises pour en isoler les éléments les plus gros, est-il pour quelque chose dans la dislocation des colonies et l'isolement consécutif des frustules. Ceux-ci, à l'état disséminé, attirent beaucoup moins l'attention que les colonies et peuvent passer inaperçus. Néan- moins, nous tenons cette forme comme très rare dans nos eaux. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 51 GENRE THALASSIOSIRA CLEvE. CaRACTÈRES. — Cellules cylindriques, courtes, réunies en colonie par un cordon muqueux axial qui les tient à distance. Thalassiosira Nordenskiôldii CLEVE. (PI. XII, fig. 12 à 23.) BIBLIOGRAPHIE. 1873a. T'halassiosira Nordenskiôldir CLEVE, p. 6, pl. 2, fig. 1. 1883. T'halassiosira Nordenskiôldii VAN HEURCK, Synopsis, pl. 83, fig. 0. 1897a. Thalassiosira Nordenskiüldii GRAN, p. 28, pl. 4, fig. 59. 1807. Thalassiosira Nordenskiôüldii V ANHÔFFEN, Pl. 3, fig. 20 à 22. 1899. Z'halassiosira Nordenskiüldii VAN HEURCK, Traité, p. 436, fig. 161, dans le texte. 1910. Z'halassiosira Nordenskhiôldi MEUNIER, p. 265, pl. XXIX, fig. 33 à 44. CARACTÈRES. — Frustules petits, cylindriques, courts, à bords rabattus suivant une zone marginale déclive, sur laquelle se trouvent insérées de nombreuses petites épines disposées en couronne. Le milieu des valves est déprimé en fossette et porte au centre un filament muqueux assez rigide qui groupe les frustules en colonies souvent très longues. Les valves paraissent hyalines dans l’eau et ne présentent qu'une couronne d'épines submarginales. Les chromatophores sont nombreux, petits, pariétaux; le noyau est central, logé dans un cordon axial de cytoplasme. SPoREs. — Les endospores se rencontrent fréquemment. Elles se forment simultanément dans deux cellules sœurs et produisent d'abord leur valve primaire du côté des valves anciennes des frustules et plus tard leur valve secondaire, symétrique à la première, du côté opposé. Ces valves, bombées et légèrement déprimées en leur centre, englobent tout le cytoplasme de la cellule génératrice et donnent à la spore quiescente une forme lenticulaire. Leur structure finement réticulée, en mailles hexagonales, leur donne à peu près la physionomie bien connue, mais en modèle réduit, de Coscinodiscus excentricus. Ficures. — Figure 12. Fragment de colonie d'assez grandes dimensions, dont plusieurs éléments proviennent d'une division récente. — 4, funicule muqueux servant de trait d'union entre les frustules. Vue extérieure. Figure 13. Coupe longitudinale optique d’un fragment de colonie, révélant la ALPH. MEUNIER. 52 forme octogonale de la section des frustules et la dépression des valves dans leur milieu. — c, chromatophores. En 4, cellule adulte; en 4, cellule récemment divisée. Figure 14. Vue valvaire, avec la disposition des chromatophores, c4, vus sous cette incidence, et le noyau, 7. Figure 15. Vue d'une valve, avec projection de la couronne de petites épines insérées sur la zone déclive de la périphérie. Figure 16. Vue de face d’une valve d'endospore. Figure 17. Vue extérieure de frustules présentant des endospores en voie d'élaboration. — sp, spore complètement développée, avec ses deux valves; v, valve primaire; v', valve secondaire. Dans les deux autres frustules, les endospores n'ont encore formé que leur valve primaire, v. Figure 18. Coupe longitudinale optique de cellules en voie de sporification. — sp, Spore complètement formée au sein de sa matricule, avec ses deux valves, v et v', et son contenu cytoplasmatique. — 7, valve primaire d’autres spores en voie de formation dans deux couples de cellules sœurs. Figure 19. Vue valvaire d'une spore de petites dimensions. Figure 20. Fragment de colonie de calibre moyen, en coupe longitudinale optique. Figure 21. Fragment analogue, en vue extérieure. Figure 22. Vue valvaire de calibre minimal. Figure 23. Fragment de colonie, à frustules très rapprochés et de petites dimensions. OBSERVATIONS. — Espèce particulièrement abondante, au voisinage du West- Hinder, de février en avril, plus rare pendant les autres mois d'hiver, absente pendant les mois chauds. Elle fait généralement défaut au voisinage plus immé- diat du littoral, à l'époque des croisières trimestrielles de février, mai, août et novembre. Thalassiosira rotula MEUNIER. (PI. XII, fig. 24 à 30.) BIBLIOGRAPHIE. 1910. Z'halassiosira rotula MEUNIER, p. 264, pl. XXIX, fig. 67 à 7o. CarACTÈRES. — Frustules cylindriques, courts, plats, rabattus légèrement sur les bords et porteurs, sur la partie cylindrique, d'un anneau fort, d'épaisseur inégale sur son pourtour et souvent isolé dans les préparations. Valves décorées de ponctuations distancées irrégulièrement sur toute la surface, plus denses à la périphérie qu'au centre. Les individus sont reliés entre eux par un fort funicule muqueux qui donne de la rigidité aux colonies qui en résultent. Celles-ci font l'effet d'un ensemble de petites roues pleines, serties sur un essieu commun. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. [Sa [#2] Chromatophores pariétaux; noyau central, fixé dans un cordon axial du cyto- plasme. Endospores inconnues. FiGures. — Figure 24. Aspect extérieur d’un fragment de colonie. — fu, funi- cule ; c, anneau. . Figure 25. Aspect valvaire d’un frustule, avec ses chromatophores, cZ, et son noyau central, #. Figure 26. Vue d'une valve, à sec, avec ses ponctuations disséminées sur toute la surface, plus denses à la périphérie. Figure 27. Aspect d’un anneau isolé, vu à plat, dans la position qu'il prend naturellement dans les préparations. Cet anneau est toujours plus développé en épaisseur d’un côté que de l’autre; mais cette épaisseur a été un peu exagérée dans la figure. Figure 28. Frustules un peu plus petits, les uns figurés vides, les autres avec leur contenu cytoplasmatique, c#. Figure 29. Coupe longitudinale optique d'une portion de colonie. — #, noyau fixé dans le cordon central de cytoplasme; 4, phénomène de division d'un frustule. Figure 30. Diverses phases de division cellulaire, présentées en coupe axiale optique et montrant la naissance du foramen, /, qui produit la disjonction des cellules filles, au centre d'abord, et se maintient plus tard sous la forme d’une légère dépression du milieu de la valve. — fx, funicule. OBSERVATIONS. — Espèce caractéristique du microplankton de la Mer flamande, d’où elle n'est absente que pendant les mois les plus chauds, juin, juillet, août. Pendant le reste de l’année on l'observe en plus ou moins grande quantité. Nous ne l'avons jamais vue former des spores quiescentes. Nous avons dit, ailleurs, les raisons qui nous avaient induit à désigner d’abord cette espèce sous le nom de 7%. gravida CLevE, dans le dépouillement des pêches exécutées à l’occasion des expéditions périodiques pour l'exploration de la Mer du Nord. Cette dernière espèce est étrangère à nos eaux. Thalassiosira decipiens (GRUNOW) JÜRGENSEN. (PI. XIL, fig. 32 à 34.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1873. Coscinodiscus excentricus À. SCHMIDT, pl. 3, fig. 38. 1887. T'halassiosira gelatinosa HENSEN, p. 87. 1897a. Coscinodiscus excentricus var. calenala GRAN, p. 30. 1897a. Coscinodiscus excentricus var. gelatinosa CLEVE, P. 25. 19000. Thalassiosira gelatinosa GRAN, p. 116. 1900. Coscinodiscus gelatinosus LEMMERMAN, P. 377. 1905. Z'halassiosira decipiens JORGENSEN, p. 96, pl. 6, fig. 3. 54 ALPH. MEUNIER. CARACTÈRES. — Frustules cylindriques, courts, à valves planes au milieu, déclives à la périphérie et ornées sur le bord de très petites épines, assez fugaces et difficiles à saisir dans l’eau. Face suturale avec quelques anneaux faiblement accusés. Valve décorée d'un réseau de mailles égales, visibles dans l’eau et disposées comme dans Coscrno- discus excentricus. Cet aspect est propre à induire en erreur quand on n'a devant soi que des individus isolés. Normalement, ceux-ci sont réunis en colonie à la faveur d'un funicule muqueux, long, flexible, peu visible et facile à détruire. Chromatophores nombreux et pariétaux; noyau central, logé dans un cordon axial du cytoplasme. Endospores inconnues. FiGurEs. — Figure 31. Fragment de colonie dont les individus très distancés . S ah . . - sont réunis par un funicule délicat et flexible, f#. Figure 32. Coupe longitudinale optique d’un frustule. — c#, chromatophores; n, noyau central. Figure 33. Aspect de la valve et de son réseau de mailles égales, orientées comme dans Coscinodiscus excentricus. Figure 34. Vue valvaire d’un frustule, avec ses chromatophores, c#, et son noyau, 7. OBsERvATIONS. — Cette forme de Diatomacée nous a paru assez rare dans nos échantillons. Peut-être y est-elle moins exceptionnelle en réalité; mais comme ces produits ont été presque tous soumis à un tamisage violent dans l’eau, il se peut que les colonies aient été disloquées et que les frustules isolés aient été pris, dans des observations cursives, pour de petits individus de Coscinodiscus exCentricus. Sa grande analogie avec cette dernière et la difhculté réelle de les débrouiller l'une de l’autre se révèlent très bien dans la synonymie par laquelle elle à passé dans le cours du dernier quart de siècle. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 5 un GENRE HYALODISCUS EHRENBERG. CARACTÈRES. — Frustules lenticulaires, à valves orbiculaires bombées, mar- quées dans leur milieu d'un ombilic très distinct et découpées, dans une large zone marginale, en rayons égaux, décorés eux-mêmes de fines stries décussées. Hyalodiscus stelliger Baie. (PERTE 25 440.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1855. //yalodiscus stelliger BAILEY, p. 10. 1856. Podosira maculata W. SMITH, Synopsis, IT, p. 54, pl. 49, fig. 328. 1875. /{valodiscus stelliger À. SCHMIDT, pl. 3, fig. 26. 1883. /lvalodiscus stelliger V AN HEURCK, Synopsis, pl. 84, fig. 1 et 2. 1899. //valodiscus stelliger VAN HEURCK, Traité, p. 449, fig. 173, dans le texte, et pl 22, fig. 650. 1910. /yalodiscus stelliger MEUNIER, p. 282, pl. XXXI, fig. 28 et 20. CARACTÈRES. — Frustules lenticulaires, formés de deux valves courbes, à membrane épaisse, dont l'aire centrale, aux contours déchiquetés, est irrégulière- ment ponctuée, tandis que le reste, une large zone marginale, est divisé en un nombre variable de compartiments rayonnants dont chacun porte un réseau de mailles disposées en quinconce. Membrane suturale développée au moment de la division et longtemps persistante entre les deux cellules sœurs pour les tenir géminées ou, plus rare- ment, réunies en colonie courte. Cette membrane est épaisse, mais transparente et porte de nombreux anneaux équidistants. Chromatophores nombreux, pariétaux, de forme variable suivant les conditions de végétation ou l'action des liquides fixateurs employés. Noyau central, maintenu en place par des cordons cytoplasmatiques rayonnants qui se rattachent à la périphérie. | FiGures. — Figure 35. Vue de côté d'un couple de frustules réunis par une ceinture persistante, €. — 0, ombilic vu en section, au sommet des valves. Dimensions à peu près maximales. Figure 36. Vue de face d'une valve, avec son aire centrale, ou ombilic, o, irrégulièrement ponctuée et la zone marginale divisée en compartiments rayon- nants. Ceux-ci sont couverts d'un réseau de mailles disposées en quinconce et en lignes parallèles à l’un des côtés de chaque secteur. 56 : ALPH. MEUNIER Figure 37. Vue valvaire d’un frustule pourvu de son contenu : ck, chromato- phores ; #, noyau central. Figure 38. Coupe longitudinale optique d'un couple de frustules réunis par la ceinture, €, à l'abri de laquelle la division de la cellule mère s’est produite. — ch, chromatophores pariétaux; #, noyau central. On remarquera que l’ombilic est déterminé par l'aire de contact des cellules filles. Figure 39. Couple de frustules restés inclus dans une ceinture propre à une division antérieure à celle qui leur a donné naissance immédiatement; celle-ci est engaînée dans la première, dont le calibre est notablement plus grand. Figure 40. Couple de frustules de dimensions minimales. Figure 41. Vue valvaire des mêmes. OBSERVATIONS. — /7/yalodiscus stelliger est une des espèces les plus caracté- ristiques et des plus constantes du microplankton de la Mer flamande. On l'y observe en toutes saisons, à l'état plus ou moins disséminé, jamais en grande quantité. Hyalodiscus subtilis BaAILEY. (PI. XII, fig. 42 et 43.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1844. Cyclotella scottica KUTZING. 1855. Æyalodiscus subtilis BAILEY, p. 10, fig. 12. 1883. /lvalodiscus scotticus GRUNOW, dans VAN HEURCK, Synopsis, pl. 84, fig. 15 à 18. 1899. /yalodiscus subtilis BAILEY, forma minor, VAN HEURCK, Traité, p. 449, pl. 35, fig. 917. CARACTÈRES. — Très petite forme, de même aspect extérieur que la précé- dente, mais à valves paraissant hyalines, autour de l'aire centrale, qui est relati- vement grande. FIGURES. — Figure 42. Aspect latéral d'un couple de frustules. Figure 43. Vue valvaire. — o, ombilic. OBSERV A’ TIONS. — Cette petite forme paraît très rare dans les eaux belges. Nous n’en avons remarqué qu ‘un petit nombre d'exemplaires, toujours vides et qui semblent avoir été ramenés du fond par les remous et les courants à la façon d'autres produits sédimentaires. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 57 TRIBU IV. — EUPODISCÉES. Valves rondes ou très largement elliptiques, munies d’un ou de plusieurs ocelles ou de cornes très courtes, obtuses, simulant des ocelles. GENRE AULISCUS (EHRENBERG) BAILEY. CARACTÈRES. — Frustules cylindroïdes, à valves largement elliptiques, munies vers les extrémités du grand axe de deux ocelles plats et ornées, sur les bords, de sortes de plissements à disposition plus ou moins radiante. Auliscus sculptus (W. Suirx) RazLrs, var. cælata BAILEY CHIMIE SES) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1853. Eupodiscus sculptus W. SMITH. 1855. Auliscus cœlatus BAILEY, p. 6, fig. 3 et 4. 1861. Auliscus sculptus RALFS, dans Pritchard, p. 845, pl. 4, fig. 3. 1883. Auliscus sculptus VAN HEURCK, Synopsis, pl. 117, fig. 1 et 2 1899. Auliscus sculptus VAN HEURCK, Traité, p. 482, pl. 21, fig. 646. CARACTÈRES. — Valves suborbiculaires, à surface mamelonnée, marquée, dans la direction du grand axe, de deux petits cercles hyalins, ocelles, placés au sommet de légères protubérances. Vers les ocelles convergent des plissements qui portent de la périphérie et d'autres qui prennent naissance dans le voisinage de la partie centrale, qui est hyaline. C' est vers cette même région centrale que convergent d’autres plissements qui s'élèvent des côtés et se perdent bientôt en un réseau de mailles irrégulières qui occupe une dépression subcentrale de la valve. FIGURE. — Figure 51. Vue valvaire d'un spécimen d'assez grandes dimensions. d 5 OBSERVATIONS. — L'individu figuré semble se rapporter à la variété cælata (Auliscus cælatus BAILEY), par le réseau de mailles qui entrecoupe la direction des plissements qui se rendent vers le centre. C'est une espèce très rarement rencontrée dans les produits planktoniques des eaux belges. Elle nous a paru moins rare dans les eaux saumâtres du littoral. C'est toutefois d'ici que nous semblent provenir les quelques échantillons que nous avons observés en mer pendant une période de dix ans. 8 58 ALPH. MEUNIER. GENRE EUPODISCUS EHRENBERG. CARACTÈRES. — Valves orbiculaires, bombées, à structure cellulaire compli- quée et munies de un ou de plusieurs appendices dressés, disposés sur la zone submarginale. Eupodiscus argus (EHRENBERG). (PI. XI, fig. 44 et 45.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 830. Zripodiscus argus EHRENBERG, P. 159, pl. 3, fig. 6 a-c. 1853. Eupodiscus argus W. SMITH, Synopsis 1, p. 24. 853. Eupodiscus argus VAN HEURCK, Synopsis, p. 209, pl. 117, fig. 3 à 6. Aulacodiscus argus À. SCHMIDT, Atlas, pl. 107, fig. 4. 1809. Eupodiscus argus VAN HEURCK, Traité, p. 487, pl. 21, fig. 647 et fig. 222 a et à, dans le texte: CARACTÈRES. — Frustules grands, lenticulaires, renflés, formés de deux valves appliquées sur une partie cylindrique généralement assez courte. Valves épaisses, munies, vers la périphérie, de trois à cinq protubérances également distancées, en forme de massue. Structure compliquée, à larges alvéoles distancées, disposées radialement et brochant sur une striation fondamentale, par l'intermédiaire de grosses ponctuations. Fiqures. — Figure 44. Vue valvaire d’un frustule à trois protubérances. Figure 45. Vue suturale d'un autre frustule à quatre protubérances. La symétrie que l’on observe ici dans la position des protubérances des deux valves n'existe pas toujours; c'est plutôt un cas accidentel. OBSERVATIONS. Cette belle et grande espèce est constante dans les eaux belges, mais ses représentants sont toujours clairsemés. Beaucoup sont vides et soulevés par le mouvement des eaux comme le fin gravier. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 59 TRIBU V. —- HÉLIOPELTÉES. Valves divisées en compartiments rayonnants, alternativement élevés et déprimés. GENRE ACTINOPTYCHUS EHRENBERG. CARACTÈRES. — Valves généralement circulaires, ondulées, à compartiments triangulaires, successivement élevés ou surbaissés, à structure alvéolaire et à ombilic polygonal central. Frustules disciformes, ondulés, à face suturale étroite. Actinoptychus undulatus (BaILEY) Razrs. (PL. XIIL, fig. 3 à 7.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1842. Actinocyclus undulatus BAILEY, pl. 2, fig. 11. 1843. Actinoptychus biternarius ÉHRENBERG, p. 166. 1861. Actinoptychus undulatus RALEFS, dans Pritchard, p. 839, pl. 5, fig 88. 1883. Actinoptychus undulatus VAN HEURCK, Synopsis, pl. 22°, fig. 14, et pl. 122, fig. 1 à 3. 1899. Actinoptychus undulatus V AN HEURCK, Traité, p. 496, fig. 232, 233, 234, dans le texte, et pl. 22, fig. 648. CARACTÈRES. — Frustules à valves circulaires, divisées en six compartiments alternativement relevés et déprimés, ménageant au centre une aire hyaline de forme hexagonale et décorée, sur les compartiments, d’une couche alvéolée à grandes mailles hexagonales et d'une autre finement ponctuée, à ponctuations en quinconce. Le milieu de chaque compartiment relevé porte un petit appendice, près du bord externe. La face suturale est ondulée et ces ondulations sont en harmonie avec les compartiments des valves. Les dimensions des frustules sont très variables. Auxosrores. - Les auxospores affectent la forme d'une lentille très renflée et à bords arrondis. C'est au sein de cette grande cellule à membrane faible et hyaline que s’élabore la cellule régénérée, dont les valves présentent d’abord la texture décrite comme type d'un genre nouveau, sous le nom de /ebya, en 1886, avant qu'on en connut le véritable caractère. 60 ALPH. MEUNIER. Cette forme « /ebya » est uniformément décorée d'une simple couche d'alvéoles irrégulières, un peu plus grandes seulement autour du point central, à défaut d’une seconde à structure finement ponctuée sous-jacente. La surface est ondulée et présente trois secteurs relevés et connivents largement au centre, qui alternent avec trois dépressions limitées à la partie submarginale et forment comme des sinus arrondis dans les angles du triangle central. Le milieu des secteurs en élévation porte une épine marginale. Voir figure 6. Cette forme, interprétée par VAN HEURCK comme valve intérieure de Acti- noptychus undulatus, est plutôt la forme initiale d’une lignée phylogénique, dont les deux valves ont d'abord l'aspect de 2ebya, mais dont les valves des produits de division prennent l'aspect normal de Actinoptychus undulatus, si bien que les produits de la première subdivision ont deux valves dissemblables : une de 2ebya et une de Actnoptychus. Les dimensions de cette forme intéressante mais fugitive sont donc toujours maximales, car elle ne se représente pas dans les produits de subdivisions subsé- quentes de la cellule régénérée. FiGures. — Figure 3. Vue d’une valve de dimensions moyennes entourée d'une membrane, 71, fine, déchiquetée, de nature muqueuse, provenant d'une gélification de la membrane suturale de la cellule mère. Figure 4. Vue latérale d’un frustule montrant la forme ondulée de la zone sutu- rale et les renflements alternatifs des compartiments valvaires. — e, appendice émergeant du milieu des compartiments surélevés, près du bord. Figure 5. Vue valvaire d’un frustule de grandes dimensions provenant d’une des premières subdivisions de la cellule régénérée par voie d'auxospore. Trois des six compartiments ont seuls reçu la figuration du système de fines striations qui broche partout sur la structure alvéolaire de la valve, mais qui ne devient visible qu'avec un changement de mise au point. Figure 6. Valve d'une cellule régénérée par voie d' auxospore — forme /)ebya — avec sa structure régulièrement réticulée jusqu'au centre et les dénivelle- ments de sa surface, sous forme de trois secteurs déprimés, logés entre les bras de trois travées relevées qui confluent au centre et aboutissent, vers la périphé- rie, à autant d'appendices submarginaux, €. Figure 7. Aspect latéral d’un frustule régénéré au sein de la membrane hyaline, #7, de l’auxospore, asp. Les deux valves de cette cellule ont la structure de la figure précédente. Elles sont d’abord très peu silicifiées et se déforment facilement sous la moindre pression. Plus tard, elles deviennent plus rigides, en se silicifiant davantage, particulièrement lorsqu'on les trouve associées à une valve du type Ac#noptychus normal, après division de la cellule initiale d'une lignée. C'est évidemment, à notre avis, une observation de ce genre qui a fait prendre, par Van HEURCK, la forme Debya pour une valve intérieure de Actinoptychus undulatus RaAxrs, lorsqu'il dit, dans son 7Yaité, page 495, qu « il possède un exemplaire où cette valve intérieure s'aperçoit nettement à travers la valve normale ». Ces valves de type différent sont toutes deux externes; mais tandis que l’une, celle du type Pebya, remonte à la cellule initiale, l’autre, celle du type Ac#nopty- chus, résulte d’une division de cette cellule initiale. La faible épaisseur de ces MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDK. 6I premiers produits de division, qui ont d'abord une grande surface valvaire, explique très bien l'erreur d'interprétation de ce minutieux et sage observateur. Si celui-ci s'était plus appliqué à observer ses matériaux frais, à l’état naturel, au lieu de les soumettre au préalable à l'incinération, il n'est pas douteux qu'il aurait observé l'auxospore, qui ne peut supporter ces manipulations, et y aurait reconnu le facies particulier de la cellule régénérée. | C'est là un cas curieux de dimorphisme valvaire dans l’évolution d'une espèce de Diatomacée. La connaissance plus étendue des formes initiales de ces orga- nismes fournirait sans doute d’autres exemples analogues. OBSERVATIONS. — Espèce constante dans les eaux belges, mais très rare pendant les mois les plus chauds : juin, juillet, août, plus ou moins bien repré- sentée tout le reste de l’année, jamais commune. Il est à remarquer qu’elle produit souvent sur nos côtes, particulièrement en octobre, des auxospores dont il est facile d'observer les phénomènes de produc- tion de la cellule régénérée et des premières subdivisions de celle-ci. Actinoptychus splendens (EHRENBERG) KRALrs. (PI. XIII, fig. 8 et 9.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1844. /Talionvx splendens EHRENBERG. 1854. Actinophaenia splendens SHADBOLY, p.94, pl. 6, fig. 18. 1861. Actinoptvchus splendens RALFS, dans Pritchard, p. 840. 1883. Actinoptychus splendens VAN HEURCK, Synopsis, p. 211, pl. 119, fig. 1, 2 et 4. 1899. Actinoptvchus splendens VAN HEURCK, Traité, p. 497, pl. 22, fig. 649. CARACTÈRES. — Valves circulaires, divisées en compartiments de nombre variable, douze à vingt, alternativement surélevés et défléchis, autour d’une aire centrale hyaline de forme étoilée. Structure double, d'aspect réticulé, à mailles hexagonales à la surface, d'aspect finement ponctué, à ponctuations en quinconce, en dessous. Les secteurs en saillie se relèvent insensiblement du centre vers la périphérie et portent, en leur milieu, une épine submarginale. La face suturale est ondulée, en harmonie avec l'allure des secteurs. Les ondu- lations sont donc beaucoup plus nombreuses, mais moins accusées que dans l'espèce précédente. Fiaures. — Figure 8. Vue de face d'une valve de dimensions moyennes. — e, épine submarginale s'élevant du milieu des secteurs en saillie. Figure 9. Vue suturale d'un couple de frustules provenant d'une division récente. — e, même légende que plus haut. 62 ALPH. MEUNIER. OBSERVATIONS. — Sans être rare, Actinoptychus splendens est beaucoup moins répandue dans nos eaux que Actinoptychus undulatus. On l’observe aussi réguliè- rement pendant les mois moins chauds, mais en spécimens plus disséminés. Beaucoup d'entre eux n'apparaissent qu'à l'état vide, en qualité d’épaves Hottantes, relevées du fond, en même temps que d'autres sédiments légers, par l'agitation des flots. TRIBU VI. — COSCINODISCÉES. Valves généralement rondes ou elliptiques, rarement allongées, semi-lunaires ou cunéiformes, à structure ponctuée ou celluleuse partout uniforme, munies parfois de petites épines, toujours dépourvues d'ocelles. GENRE ACTINOCYCLUS EHRENBERG. Valves à ponctuations partout uniformes, disposées en séries rayonnantes d'inégale longueur, laissant ordinairement des espaces hyalins subulés et présen- tant un pseudo-nodule submarginal. Actinocyclus Ralfsii (W. Surrx) Rares. (PI. XII, fig. 1oet r1.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. a 1856. ÆEupodiscus Ralfsiü W. SMrrH, Synopsis IT, p. 86. 1861. Actinocyclus Ralfsii RALFS, dans Pritchard, p. 835, pl. 5. 1833. Actinocyclus Ralfsii VAN HEURCK, Synopsis, p. 215, pl. 123, fig. 6. 18908. Actinocyclus Ralfsii RATTRAY, p. 155. 1899. Actinocyclus Ralfsii VAN HEURCK, Traité, p. 523, pl. 23, fig. 658 et fig. 270, dans le texte. 2] CARACTÈRES. — Valve circulaire à membrane épaisse, plane dans sa partie médiane, courbe sur le bord, garnie d'un pseudo-nodule submarginal et de nombreuses petites épines marginales soulignant les faisceaux de ponctuations radiantes, qui n’aboutissent pas toutes au centre et laissent conséquemment des MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 6 2) lignes hyalines rayonnantes de longueur inégale, à partir du centre, où l’on ne voit que quelques ponctuations éparses. La bordure déclive est plus finement radiée. La diffraction et la dispersion des rayons lumineux, qui en traversent la fine texture, y déterminent des phénomènes d'iridescence très sensibles à un faible grossissement. FiGurEs. — Figure 10. Vue valvaire. — », pseudo-nodule. Figure 11. Vue latérale d'un frustule de même dimension. — €, épines margi- nales. OBSERVATIONS. — Nous n'avons pas rencontré dans le microplankton de la Mer flamande la forme typique, représentée par VAN HEURCK, de cette espèce. Celle que nous figurons s'en rapproche par l'éparpillement des ponctuations centrales et l'apparition de travées hvalines rayonnantes; mais celles-ci ne sont pas aussi manifestement marquées que dans la figure de Van HEurcK. L'aspect, à un fable grossissement, est cependant assez différent de l'espèce suivante, Actinocyclus Ehr enbergti, pour légitimer une distinction entre les deux, qui est peut-être plus apparente que réelle et que nous ne trouvons pas opportun de discuter 1c1. Cette forme est en tous cas plus rare que la suivante, avec laquelle elle se trouve fréquemment mélangée. Actinocyclus Ehrenbergii Razrrs. (PL'XTIT; fig. r2/et 13.) BIBLIOGRAPHIE. 1861. Actinocyclus Ehrenbergii RALFS, dans Pritchard, p. 834. 1883. Actinocyclus Ehrenber gii V AN HEURCK, Synopsis, p. 215, pl. 123, fig 7. 18900. Actinocyclus Ehrenbergii RATTRAY, p. 173 1899. Actinocyclus Ehrenbergii VAN HEURCK, Traité, p. 523, pl. 23, fig. 659. CARACTÈRES. — Valves pareilles à celles de l'espèce précédente, mais à ponc- tuations plus rapprochées et ménageant des stries hyalines moins larges, plus courtes, subulées vers le centre et dessinant, à un faible grossissement, plusieurs zones concentriques. La figure que nous en donnons ne traduit pas assez ce caractère. On observe très fréquemment des spécimens dont les valves sont parsemées de taches hyalines plus ou moins abondantes. La réfraction des rayons lumineux qui traversent la trame délicate de ces objets y détermine des phénomènes d'irisation très vive, où dominent les teintes du vert au violet, en passant par le bleu, qui, généralement, est le plus largement représenté. 64 ALPH. MEUNIER. FiGures. — Figure 12. Vue valvaire d'un spécimen de dimensions moyennes. — 1, pseudo-nodule. Les stries hyalines subulées n'y apparaissent pas avec assez d'évidence. On remarquera les taches qui parsèment la surface de la valve et qui ne consti- tuent qu'un caractère accidentel. Figure 13. Vue valvaire d’un spécimen de petit calibre. — #, pseudo-nodule. OBSERVATIONS. — Dans la mesure de nos observations, nous devons émettre des doutes au sujet de la distinction réelle des deux formes À. Ralfsii et Ehren- bergii. Ne sont-ce pas plutôt deux variantes extrêmes d'un même type spécifique dont l'aspect varie d’après la dimension, l'épaisseur de la membrane, la profon- deur des ponctuations, le rapprochement variable de celles-ci et, conséquem- ment, l’accentuation des stries hyalines rayonnantes et leur effet optique à un faible grossissement? Ces particularités influent aussi sur la nature des teintes d'irisation et leur distribution sur les différentes aires concentriques de la valve. Sous ce dernier rapport, on trouve tous les intermédiaires dans une collection de spécimens soumis à l'observation dans les mêmes conditions d’enrobage. Quoiqu'il en soit, cette dernière forme A. ÆEArenbergii est en tous cas plus commune que la précédente dans les eaux belges, où les produits de pêche planktonique en présentent souvent des spécimens plus ou moins nombreux, indépendamment des saisons. GENRE COSCINODISCUS EHRENBERG. Valve disciforme, ponctuée ou celluleuse, dépourvue de côtes, de cloisons ou d'appendices quelconques, sauf parfois quelques dents minuscules. Coscinodiscus radiatus EHRENBERG. (PI. XIII, fig. 19 à 24.) BIBLIOGRAPHIE. 0 1839. Coscinodiscus radiatus EHRENBERG, p. 148, pl. 3, fig. 1 a-c. 1902 Coscinodiscus radiatus GRAN, p. 166. 1905. Coscinodiscus radiatus JÜRGENSEN, p. 92. 1910. Coscinodiscus radialus MEUNIER, p. 276, pl. XXX, fig. 38 à 40. CARACTÈRES. — Valves plates à structure alvéolaire manifeste, dont les mailles généralement hexagonales et rayonnantes ont sensiblement la même grandeur sur toute la surface de la valve, sauf sur le bord de celle-ci, où elles MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 65 deviennent notablement plus petites. Dans les petits spécimens la disposition rayonnante des alvéoles est moins accusée. La vue suturale, qui est très étroite dans les grands individus, s'élargit notablement dans les plus petits et se montre alors ornée de cercles distancés. Fiqures. — Figure 19. Vue valvaire d’un spécimen de grandes dimensions. Figure 20. Vue suturale de deux frustules issus d’une division récente. Figure 21. Vue valvaire d'un spécimen beaucoup plus petit, dont les mailles beaucoup pue grandes au centre ont perdu leur disposition rayonnante. Higure 22° Vue suturale du même. Figure 23. Individu réduit aux dimensions minimales. Figure 24. Vue suturale, très élargie, du même. OBSERVATIONS. mes grandes et movennes, c'est une des bonnes espèces de la Mer A. oo. l'y rencontre régulièrement en quantité dans le plankton, sauf pendant les mois les plus chauds : juin, juillet, août, où elle est plus rare, si ce n’est sur le littoral immédiat. Coscinodiscus oculus iridis EHRENBERG. (PI. XIII, fig. 18.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1883. Coscinodiscus radiatus, var. oculus iridis VAN HEURCK, SYnoOpsis, p. 1884. Coscinodiscus radiatus, var. borealis GRUNOW, pl. 6, fig. 1. 1899. Coscinodiscus radiatus, var. oculus iridis VAN HEURCK, Traité, p. 530. 1902. Coscinodiscus oculus iridis (sensu stricto) GRAN, p. 168. 1904. Coscinodiscus oculus iridis GRAN, p. 519, pl. 17, fig. 17 à 10. 1905. Coscinodiscus subbulliens JORGENSEN, p. 94, pl. 6, fig. 2 1910. Coscinodiscus oculus iridis MEUNIER, p. 273, pl. XXX, fig. 35 à 37. CARACTÈRES. — Valves circulaires, renflées, grandes, solides, à structure alvéolaire, à mailles hexagonales sensiblement égales, disposées radialement et dessinant, en outre, des courbes héliçoïdales qui se recoupent en tous sens. Rosette de mailles plus | grandes au centre. Pas d'iridescence. La profondeur des alvéoles, corrélative de l'épaisseur de la membrane, fait prendre à celle-ci des aspects différents suivant la mise au point. Au fond de chaque’ alvéole on aperçoit un petit trou rond et, si l'on abaisse davantage l'objectif, on voit se dessiner une structure très Stone ponctuée, qui tient au renforcement lumineux des nœuds des mailles. : Bande suturale épaisse, marquée d'un couple d'anneaux sur la partie cylin- drique de chaque valve 9 66 ALPH. MEUNIER. FIGURE. — Figure 18. Vue valvaire, à structure alvéolaire profonde, dont le fond des alvéoles apparaît comme une grosse ponctuation. OBsERVATIONS. — Cette espèce ne s'observe qu'assez rarement dans le plankton des eaux belges. On la distingue aisément de la précédente par la forme bombée des valves et leurs dimensions plus grandes. Nous y rattachons la forme Aster omphalus, qui s'en distingue à peine dans les observations cursives faites sur le frais. Coscinodiscus excentricus EHRENBERG. PR io 251et 20) BIBTIOGRAPHAHIE: 1839. Coscinodiscus excentricus EHRENBERG, p. 146. Coscinodiscus excentricus À. SCHMIDT, Atlas, pl. 58, fig. 46 à 40. 1883. Coscinodiscus excentricus VAN HEURCK, Synopsis, p. 217, pl. 130, fig. 4, 7 et 8. 1899. Coscinodiscus excentricus VAN HEURCK, Traité, p. 531, . d. fig. 666. 1910. Coscinodiscus excentricus MEUNIER, p. 277, pl. XXKX, fig. 41 à 43. CaRACTÈRES. — Valves circulaires, plates, pourvues sur le bord d’une cou- ronne de petites épines peu visibles dans l’eau et couvertes, sur toute la surface, d'un réseau de mailles assez fines, hexagonales, non radiantes. Celles-ci sont engendrées par plusieurs systèmes de lignes plus ou moins courbes et excen- . triques qui se coupent sous des incidences variables, mais rapprochées de 60°. Paraît jaunâtre à un faible grossissement, par diffraction des rayons lumineux. Frustules isolés ou géminés, cylindriques, discoïdes, à valves un peu chan- frénées sur les bords. Bande suturale dépourvue de structure remarquable. FiGures. — Figure 25. Vue valvaire de dimensions ordinaires. Figure 26. Vue te de frustules géminés, issus d’une division récente. OBSERVATIONS. — Bonne espèce de 1 Mer flamande, au même titre que C. radiatus, qu'elle accompagne toujours et lutte d'abondance avec elle. Rappelons qu'elle peut être confondue, dans ses petits représentants, avec Thalassiosira decipiens, dont la structure Ést sensiblement la même. Notons encore que la rectification accidentelle des lignes excentriques qui se coupent pour former les alvéoles engendre la forme C. Zneatus EHRENBERG, qui perd ainsi la spécificité que lui accordent beaucoup d'auteurs, VAN HEURCK, entre autres, 77atté, page 532. Nous avons signalé, en outre, en 1910, l'analogie fréquente entre cette dernière forme et rie échantillons de Coscinosira polychorda (GRAN), page 281, pl. XXXI, fig. 4. Mais cette espèce n'existe pas dans nos eaux. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 67 Coscinodiscus lacustris GRUNOW. (PI XIE, fe-rdieture.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1853. Cvclotella punctata W. SMITH 1884. Coscinodiscus lacustris GRUNOW, p. 33, pl. D, fig. 300 1885. Coscinodiscus lacustris VAN HEURCK, Synopsis, p. 218, Atlas supplément, pl.C, fig. 42. 1899. Coscinodiscus lacustris VAN HEURCK, Traité, p. 533, pl. 23, fig. 660. 1910. Coscinodiscus lacustris MEUNIER, p. 274, pl. XXX, fig. 33 et 34. CARACTÈRES. — Valves orbiculaires, à surface ondulée, à bord muni de très petites épines rapprochées, peu visibles. Ponctuations fines, disposées en séries radiantes, divisées dichotomiquement., Zone suturale cylindrique, droite. FIGURES. — Figure 14. Vue valvaire d'un spécimen de grandeur moyenne. Figure 15. Vue suturale, laissant voir l'ondulation des valves qui n'entraine pas l'ondulation de la zone connective OBSERVATIONS. — Espèce d'eau saumâtre, très fréquente sur le littoral belge. Les pêches planktoniques effectuées sur les côtes maritimes la reprennent très souvent en quantité dans les eaux salées, où elle continue à végéter quelque temps. Coscinodiscus subtilis EHRENBERG. (PETITE Tor GE LE) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE 1841. Coscinodiscus subtilis EHRENBERG, p. 412, pl. 1, I, fig. 18, pl. 3, VIT, fig. 4. Odontodiscus subtilis, d'après une plaque microscopique de J. D. MGLLER. 1884. Coscinodiscus subtilis GRUNOW, p. 29, pl. C, fig. 26. 1885. Coscinodiscus subtilis VAN HEURCK, Synopsis, p. 218, pl. 131, fig. 4. 1899. Coscinodiscus subtilis VAN HEURCK, Traité, p. 532, pl. 34, fig. 9o1 CARACTÈRES. — Valves circulaires, bombées, décorées d'alvéoles petites qui prennent, dans certains milieux d' enrobage, l'aspect de ponctui tions disposées en séries fasciculées, toutes parallèles, dans “chaque fascicule, à la ligne médiane de celui-ci. On en connaît dans nos eaux deux variétés qu'il n'est pas toujours aisé de distinguer, à frais, au cours des observations planktoniques. Var. Normannii GREGORY, à valves dépourvues d'épines près du bord. 68 ALPH. MEUNIER. Var. Rothit GRUNOW, à valves pourvues, au bord, d'épines très petites, placées au milieu de chaque fascicule. FiGurEs. — Figure 16. Vue valvaire, avec l'aspect alvéolaire qu'elle présente en milieu peu réfringent. Figure 17. Autre vue valvaire prenant un aspect ponctué dans un milieu très réfringent. L'exécution graphique de ces figures manque du réalisme qu'il est difhcile de leur donner à cause de la finesse des détails. OBSERVATIONS. — Cette espèce est assez rare dans les eaux belges, comme forme planktonique vivante. On l'observe plus fréquemment à titre d’épave sédi- mentaire, dans les eaux troublées par les remous. Coscinodiscus concinnus W. SurrH. (PI. XII, fig. 30 et 31.) BIBLIOGRAPHIE. 1856. Coscinodiscus concinnus W. SMITH, Synopsis IT, p. 83. 1858. Coscinodiscus concinnus ROPER, p. 20, pl. 3, fig. 12. SEE 1883. Coscinodiscus radiatus, var. concinnus V AN HEURCK, Synopsis, p. 217. 1899. Coscinodiscus radiatus, Var. concinnus V AN HEURCK, Traité, p. 531. 1902. Coscinodiscus concinnus GRAN, P. 168. 1903. Coscinodiscus concinnus OSTENFELD, p. 566, fig. 122. 1905. Coscinodiscus concinnus JÔRGENSEN, P. 03. 1910. Coscinodiscus concinnus MEUNIER, p. 278, pl. XXX, fig. 44. CARACTÈRES. — Espèce très grande et aussi très fragile. Valves circulaires, renflées, couvertes d'un très fin réseau de mailles disposées radialement autour. d'une aire centrale marquée de mailles plus grandes, mais parfois plus ou moins effacées. Petites épines submarginales séparant des fascicules de rangées de mailles. Face suturale cylindrique, hyaline, marquée de quelques anneaux peu accusés. Chromatophores petits, nombreux, pariétaux. FIGURES. — Figure 30. Vue suturale d'un spécimen de dimensions ordinaires. Eioure21Viue valr aire du même. — e, épines submarginales. OBSERVATIONS. — Espèce assez rare dans la Mer flamande, où ses apparitions +] sont intermittentes, particulièrement dans les eaux du littoral. On l'y observe parfois en quantité, principalement dans l'Escaut. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 09 Sa fragilité ne va pas jusqu'à ne la présenter généralement qu'en fragments, comine dit Van HEURCK; mais la vérité est qu'elle résiste difhcilement aux manipulations de laboratoire. Dans les produits bien fixés de pêche planktonique, les spécimens gardent bien leur intégrité de forme, mais leurs grandes dimensions font qu'ils s’'écrasent aisément sous le couvre-objet. | Coscinodiscus Granii GOUGH. (PI. XIII, fig. 27 à 20.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE 1894 Coscinodiscus concinnus MIQUEL, pl. 8, fig. 10 et 13, non W. SMITH. 1903. Coscinodiscus nov. Spec. GOUGH, Bulletin du Conseil permanent international, 1902- 1903, D, p. 224. 1905. Coscinodiscus Granii GOUGH, dans « The Marine Biological \ssociation’s international Investigations », Report I. CARACTÈRES. — Frustules en forme de coin, grâce à l'inégalité de largeur de la zone suturale et au renflement excentrique de deux valves dont le point culmi- nant est plus rapproché du côté le plus large de la bande suturale. Valves circulaires, fragiles, assez grandes, couvertes d'un fin réseau de mailles disposées radialement et groupées, à la périphérie, en fascicules dont la distinction est soulignée ‘par autant de petites épines. Les mailles centrales sont un peu plus grandes. L'aspect valvaire est analogue à celui de (. Concinnus, bien que la structure en soit généralement plus fortement accusée. Néanmoins, la ressemblance est assez grande pour expliquer la méprise des auteurs qui ont identifié les deux espèces. Les dimensions de C. Granit sont cependant plus petites et l'examen de la face suturale suffit dans tous les cas à lever les doutes. Chromatophores nombreux et pariétaux. Ficures. — Figure 27. Aspect d'une valve circulaire, ornée d'une structure finement réticulée, à mailles plus grandes au centre, plus petites ailleurs, et formant à la périphérie des fascicules de rangées radiantes dont la distinction est marquée par de petites épines, €. Figure 28. Vue suturale d'un spécimen de petites dimensions, montrant son profil cunéiforme et la disposition interne des chromatophores, c#. Figure 29. Frustules géminés, issus d'une division récente et maintenus ensemble par les bandes suturales, c, dépourvues d'anneaux, de la cellule mère. — e, épines submarginales. OBSERVATIONS. — Assez commune dans les eaux belges pendant les mois d'automne et d'hiver; cette espèce est parfois abondante, mais 1l lui arrive aussi de subir des éclipses totales. 70 ALPH. MEUNIER SOUS-FAMILLE II. — RAPHIDÉES et SOUS-FAMILLE III. — PSEUDO-RAPHIDÉES. Les Diatomacées de ces deux sous-familles ou, si l’on veut, des Pennatae d'autres auteurs, sont pour la plupart, comme on sait, des organismes d’eau douce. L'adhérence d’un grand nombre d'entre elles à des objets immergés leur enlève tout caractère planktonique. D'autres espèces sont libres; les unes vivent au fond des eaux peu profondes, sur le sol, ou forment, à la ie une sorte d'écume de couleur brune où elles sont soulevées et Soutenues par d’autres algues, particulièrement des Cyanophy- cées; des Oscillariées notamment. Leurs petites dimensions habituelles, leur silicification intense les ramènent au fond, des eaux dès qu'elles manquent d’un fotteur étranger de quelque nature que ce soit. Un petit nombre seulement, grâce à des artifices de groupement en colonies, peuvent mener la vie errante en pleine eau et méritent le nom d'organismes planktoniques. Parmi ces dernières, un ar nombre sont exclusivement marines et ne s'observent jamais que dans les eaux salées. D'autres sont saumâtres et sont faci- lement entraînées dans le grand réservoir marin par l'écoulement des eaux qui constituent leur milieu normal. On rencontre même accidentellement des espèces d'eau douce dans le milieu marin, où elles ont dévalé avec les cours d’eau. Sur le littoral, particulièrement au voisinage des fleuves et des canaux, on rencontre assez Lien de ces formes dont on ne saurait dire toujours si elles sont là dans leur milieu naturel ou si elles n'v constituent que des produits d'importa- tion. Aussi ne mentionnerons-nous que celles qui se retrouvent le plus habituel- lement dans les produits de pêche planktonique exécutée plus au large de la Mer flamande, sans nous enquérir des circonstances qui les y ont amenées. Aussi bien ces espèces ont, pour la plupart, été décrites par H. Vax HEURCK. Nous ferons connaître celles qui lui ont échappé et nous rappellerons Îles autres en signalant, à l'occasion, des particularités de structure plus où moins intéressantes. GENRE STAUROPSIS MEUNIER. Nous avons proposé ce genre, dans un précédent travail, en 1910, pour grouper certaines formes planktoniques qui restent associées en ban à la façon des Fragilaria et qui présentent des caractères hybrides de Séaur onets et de Navicula. Leur caractère le plus apparent est la présence, sur les valves, d’un trait plus MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE, 7 fort qui coupe transversalement le raphé, en formant avec lui une croix centrée bien distincte, mais non soulignée par une aire hvyaline ni par un épaississement notable de la membrane. Tout le reste de la valve est couvert de stries délicates transversalement disposées. [l n'y a donc pas de stauros, au sens vrai du mot. Stauropsis membranacea (CLEvE) MEUNIER. (PI. XIV, fig. 1à 5.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1897a. Navicula membranacea CLEVE, p. 24, pl. 2, fig. 25 à 28. 1910 Slauropsis membranacea MEUNIER, p. 319, pl. XXXIII, fig. 37 à 40. CARACTÈRES. — Colonie rubanée de cellules d'aspect rectangulaire, associées par le milieu de leur face valvaire, qui à la forme d'un fuseau aux extrémités subaiguës. Cette face laisse voir, même dans l'eau, le raphé coupé transversale- ment par une strie médiane assez forte : un pseudo-stauros. La fine striation qui couvre le reste de la valve n'apparaît qu'à sec. Vers les angles des frustules, on aperçoit, à l’intérieur, un réseau réfringent, à mailles petites et irrégulières, d'une substance qui paraît être de même nature que la membrane cellulaire elle-même et qui résiste comme elle à l’action des dissolvants du cytoplasme. Noyau central, maintenu en place par un cylindre de protoplasme dense, disposé perpendiculairement au plan sagittal de la colonie, suivant le petit axe des frustules. D'autres cordons protoplasmatiques plus ténus parcourent la cavité cellulaire, au sein d’un liquide abondant. Chromatophores en forme de rubans étroits, méandriques, plissés, souvent ramifiés, au nombre de quatre, fixés contre la paroi suturale des frustules et disposés par couples de chaque côté du plan sagittal. Ceux qui sont visibles d’un côté de la cellule ont leurs symétriques du côté opposé. PHÉNOMÈNES DE CYTODIÉRÈSE. — Au moment de la division cellulaire, les chromatophores qui, dans la cellule au repos, présentent leur maximum d'expan- sions méandriques, se contractent beaucoup et se disposent en deux rubans longi- tudinaux aux côtés du noyau en division, de manière à réduire momentanément à deux le nombre des rubans dans chaque cellule fille. Plus tard chacun d'eux s'allonge, redevient méandrique et subit enfin une division transversale qui rend aux cellules leur aspect primitif. FiGures. — Figure 1, pl. XIV. Fragment de colonie rubanée montrant : En à, une cellule au repos, avec quatre chromatophores rubanés, très déve- loppés en de nombreux méandres, dont deux seulement visibles du côté de 72 ALPH. MEUNIER l'observateur. Les deux autres leur sont symétriques et sont situés du côté opposé. En , une cellule en division, avec, du côté visible, deux chromatophores longitudinaux, contractés, trapus, rapprochés du centre du frustule et s'y côtoyant longuement avant de rejeter leurs bouts libres vers l'extérieur. nd, noyau en division dont les produits sont déjà séparés par les nouvelles valves cellulaires ébauchées. En c, deux cellules filles issues d'une division récente et présentant de chacune d'elles, du côté reproduit, un seul chromatophore. Celui-c1 prend déjà de l'extension en formant des anses qui sont symétriques dans les deux frustules par rapport au plan de leur division. Cet élément se subdivisera plus tard à son tour transversalement pour rendre aux cellules adultes l'aspect qu'elles présentent en &. Il est bien entendu que les chromatophores figurés ont leurs similaires du côté opposé qui n'a pu être reproduit sans amener de la confusion dans les dessins. nd, noyau divisé; ch, chromatophore; x, réticulum réfringent qui s'observe toujours sous les angles des frustules. Figure 2. Coupe optique transversale d'une cellule adulte montrant, outre les méandres des chromatophores blottis contre la membrane, le noyau central, #, et le réticulum réfringent développé sous les angles subaigus, 2. Figure 3. Fragment de colonie de deux cellules adultes plus larges et moins longues que les précédentes, conformément à la loi de tendance à la persistance du volume, qui s applique d’une manière générale à toutes les Diatomacées. Figure 4. Vue valvaire, avec le raphé longitudinal coupé en son milieu par une forte strie qui s'aperçoit dans tous les milieux. On y remarque, en outre, d'autres stries plus faibles, serrées, parallèles à la ligne médiane, qui n'appa- raissent qu à sec. Figure 5. Vue latérale d'une cellule dépourvue de son contenu. — s, pseudo- stauros visible même sur les frustules observés dans le milieu conservateur des pêches planktoniques. OBSERVATIONS. — Cette intéressante espèce est seule représentative dans nos eaux belges du genre Sfauropsis que nous avons proposé, en 1910, pour grouper d'assez nombreuses espèces propres aux mers boréales et que les auteurs rappor- tent soit au genre S/auronerës, soit au genre Vavrcula, sans bonnes raisons sufh- santes. C'est une des bonnes espèces planktoniques de la Mer flamande, où elle s'observe souvent en assez grande abondance, surtout pendant les mois d'hiver. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 7. EE] GENRE NAVICULA (sEnsu LATO) Bory. Valves semblables, divisées symétriquement par le raphé, à trois nodules en ligne droite, dont un médian. Frustules libres ou réunis dans une substance muqueuse, rarement réunis en bande. Endochrome divisé en deux lames reposant sur chacun des côtés de la zone. SOUS-GENRE SCHIZONEMA AGARDH. Navicules non libres. Frustules naviculacés, renfermés dans des tubes ou des frondes mucoso-gélatineux. Schizonema mucosa Sp. nov. (PI. XIV, fig. 6 et 7.) C'est à ce groupe de Schizonema que nous croyons devoir rapporter, sur l'avis de Van HEURCK auquel nous nous sommes référé à ce sujet, la petite forme planktonique dont il y a lieu de dire un mot ici, eu égard à la place qu'elle occupe dans les eaux marines belges et à l'absence de son signalement chez les auteurs antérieurs. Disons d'abord que cette petite forme ne se signale à l'attention que par la forme de ses colonies. Celles-ci, très petites, libres, globuleuses où verruqueuses, comprennent un nombre restreint d'individus de dimensions sensiblement égales dans une même colonie, mais de dimensions variables d'une colonie à une autre. La gangue mucoso-gélatineuse, qu'elles forment et dans laquelle se déve- loppent en tous sens les individus généralement associés par paires, est ferme, coriace, élastique, difficile à déformer sous la pression, plus dificile encore à attaquer par des réactifs capables de la faire disparaître, sans attaquer en même temps le cytoderme des frustules qui, étant presque dépourvu de silice, est d'une fragilité extrême. Ceux-ci ont une forme elliptique et paraissent dépourvus de structure visible. L'incinération, de même que le traitement par l'hyposulfite de potasse sur le porte-objet, n'a pour résultat que de déformer les colonies, sans fournir des éléments d'appréciation sur la structure du cytoderme de cet organisme insaisis- sable autrement que sous la forme coloniale. Aussi, est-ce sous cette forme que nous le reproduisons dans les figures 6 et 7, de manière à nrarquer les écarts de grandeur des frustules agrégés. 10 74 ALPH. MEUNIER. FiGures. — Figure 6. Fronde de dimensions moyennes, avec individus de dimensions presque maximales. Figure 7. Fronde très petite, avec individus de dimensions minimales. OBSERVATIONS. — Les colonies de cette curieuse espèce paraissent particuliè- rement abondantes, dans les eaux marines belges, dans la dernière moitié de l'année. Elles constituent alors parfois un des éléments importants des pêches planktoniques. Il n'y a pas lieu de tenir compte d’autres espèces de Sc/izonema, dont les frondes fixées aux brises lames, aux digues ou aux estacades sont accidentelle- ment arrachées, lors des gros temps, et que l’on peut souvent repêcher sur le littoral immédiat. Ces fragments doivent tomber assez vite au fond des eaux, car on ne les retrouve jamais flottants au large. SOUS-GENRE NAVICULA (SENSU STRICTO). Naviculées à frustules libres, non renfermés dans des frondes mucoso-gélati- neuses. Nombreuses sont les espèces de Vavicula marines, d'eau saumâtre et même aussi d'eau douce, que l'on rencontre accidentellement dans les pêches de plankton. Elles v sont néanmoins toujours très rares et ne contribuent jamais à donner un facies particulier aux produits planktoniques. Grâce à la longue durée de nos observations, nous en avons toutefois recensé un nombre considé- rable. Mais, comme ces espèces sont parfaitement connues d’ailleurs et ont été minutieusement décrites par VAN HEURCK, dans son traité des Diatomées, il serait vain d'en faire à nouveau l'exposé. Aussi bien, elles n'ont pas le caractère planktonique qui pourrait leur revendi- quer une place ici. Remuées par les flots, entraînées par les courants violents, elles flottent à la façon des fines particules minérales dont l’abondance caractérise, presque en tout temps, les produits de pêche au filet fin de la Mer flamande. Les eaux peu profondes y sont rarement dépourvues de toute trace de matières sédimentaires. Mais c'est particulièrement dans la partie ouest, du côté qui regarde l'Angleterre, que ces mauvaises conditions s'exagèrent. Là, les pêches au filet fin ne ramènent guère que des produits limoneux, du sable e, des formes sque- lettiques d'organismes morts, des excréments de petits crustacés et de rares organismes vivants, vraiment planktoniques. C'est parmi ces produits hétérogènes que se signalent le plus aisément les formes variées de Navicules et autres, réduites le plus souvent à l’état de cyto- derme vide et traitées comme matière sédimentaire. Nous nous sommes contenté d'en figurer trois types, appartenant aux espèces marines, et choisis parmi les plus remarquables, pour ménager dans nos planches la place qui revient aux espèces plus essentiellement planktoniques. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 75 Pour les autres, nous renvoyons au magistral ouvrage de VAN HEURCK, où on les trouvera systématiquement classées et décrites. Navicula crabro EHRENBERG. (PI. XIV, fig. 8.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1854. Vavicula crabro EHRENBERG, pl. XIX, fig. 29 1883. Vavicula crabro VAN HEURCK, Synopsis, pl. 0, 7. Te 1805. Diploneis crabro CLEVE, I, p 100. 1899. Vavicula crabro VAN HEURCK, Traité, pl. 3, fig. 144. CARACTÈRES. — Valve grande, panduriforme ; raphé entouré d'une zone hyaline; nodule médian carré, robuste : sillons étroits, très rapprochés, droits, un peu inflé chis aux extrémités. Côtes divergentes à la partie médiane, radiantes aux extrémités, présentant entre elles deux rangées de ponctuations. FIGURE. — Figure 8. Vue valvaire. OBSERVATIONS. — Les produits de pêche planktonique présentent accidentelle- ment des formes qui se rattachent au type W. crabro et qui diffèrent par des particularités de forme et de structure. Nous en figurons un seul spécimen type d'assez grandes dimensions, négligeant les autres modalités diverses signalées du reste par VAN HEURCK, dans son traité. Navicula Smithii BRÉBISSON. (PI. XIV, fig. 9.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1853-1856. /Vavicula Smithii W. SMITH, Synopsis, vol. II, p. 92. d9 e à l , P-9 LS) [#2] 1883. Vavicula Smithii V AN HEURCK, Synopsis, pl. 9, fig. 12 et supplément fig. 1899. Vavicula Smithit VAN HEURCK, Traité, p. 197, pl. 4, fig. 151 1910. Vavicula Smithii MEUNIER, p. 351, pl. XKXVI, fig. 21 CARACTÈRES. — Valves largement elliptiques, à extrémités obtuses, un peu arrondies. Nodule médian grand, nodules terminaux n'atteignant pas l'extrémité de la valve. 76 ALPH. MEUNIER. Raphé entouré d'une zone hyaline assez large, bordée à son tour de sillons plus larges au centre que vers les extrémités. Côtes rayonnantes bien marquées, séparées par deux rangées de ponctuations. Fiaure. — Figure 9. Vue valvaire. OBSERVATIONS. — On ne peut considérer cette espèce ni les formes voisines comme un élément constitutif habituel du plankton de la Mer flamande; on ne l'y rencontre, en effet, qu'à titre exceptionnel, de même que la précédente N. crabro et la suivante W. Lyra. Navicula Lyra EHRENBERG, (PI. XIV, fig. 10.) BIBLIOGRAPHIE. 1844. Vavicula Lyra EHRENBERG, dans KÜTZING, Bacillares, p. 04, pl. XXVIIT, fig. 55. 1883. Vavicula Lyra VAN HEURCK, Synopsis, pl 10, fig. 1 et 2. 1899. Vavicula Lyra VAN HEURCK, Traité, p. 202, pl. 4, fig. 161. CARACTÈRES. — Valves elliptiques, à bords latéraux parallèles et à terminaison triangulaire, marquées des deux côtés du raphé de striations presque perpendicu- laires, formées de fines ponctuations et interrompues, de chaque côté, par un sillon hyalin incurvé vers le milieu, où 1l rejoint l’espace staurosiforme qui se développe au niveau du nodule médian. Ces sillons convergent, d'autre part, vers les extrémités qu'ils n'atteignent pas. FIGURE. — Figure 10. Vue valvaire. OBSERVATIONS. — Nous avons reproduit l’une des nombreuses formes simi- laires que l’on observe accidentellement dans nos échantillons, à cause de sa physionomie un peu particulière. Nous ne la croyons pourtant pas distincte pour cela des variantes possibles de cette espèce, dont les spécimens plus normaux s'observent aussi rarement. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDHE. 77 GENRE TOXONIDEA Doxkin. Valves allongées, convexes, à côtés non symétriques; à stries décussées. Raphé arqué, à convexité dirigée vers le côté convexe de la valve. Frustules libres. Toxonidea insignis DONKIN. (PI. XIV, fig. 11 à 14.) BIBLIOGRAPHIE. Toxonidea insignis DONKIN, Micr. Journal, VI, fig. 21, pl. I, fig. 2. 1883. Zoxonidea insignis VAN HEURCK, pl. 17, fig. 10 1899. Zoxonidea insignis VAN HEURCK, Traité, p. 247, pl. 5, fig. 256. J È CARACTÈRES. — Valves excentriques, à bord dorsal fortement convexe, à bord * ventral droit ou très légèrement concave, à extrémités diminuées-rostrées. Raphé très arqué, divisant la valve en deux parties très inégales, chargées l'une et l'autre de stries décussées qui atteignent le raphé. Frustules plus renflés du côté dorsal qui abrite le noyau. Deux chromatophores rubanés, contournés au voisinage du noyau, dans leur partie médiane, et épanouissant leurs deux bouts vers les extrémités respectives de la cellule. FIGURES. Figure Vue d'un des côtés d'un frustule, avec son contenu CY ne due ses ee chromatophores, c4; son noyau, #. Figure 12. Vue ventrale d'un frustule vide, montrant la forme étroitement linéaire de ce côté, en projection sur le renflement du côté dorsal. Figure 13. Vue de l’autre côté du frustule de la figure 11, montrant l’autre aspect des circonvolutions des chromatophores, c/; x, noyau. Figure 14. Vue valvaire. Aspect extérieur du cvtoderme, avec son raphé arqué et les striations décussées qui le recouvrent. OBSERVATIONS, — Bien que assez rare dans les échantillons planktoniques de la Mer flamande, cette espèce en fait réellement partie. On l'y observe, en effet, en pleine végétation, témoignant ainsi d'une parfaite adaptation au milieu péla- gique. GENRE PLEUROSIGMA W. SurrH. Frustules naviculacés allongés, à valves plus ou moins sigmoïdes. KRaphé plus ou moins sigmoiïde aussi. Stries décussées ou rectangulaires, atteignant à peu 78 ALPH. MEUNIER. près le raphé. Zone connective droite. Individus généralement libres, rarement renfermés dans des tubes muqueux. Nombreuses sont les formes de P/eurosigma que le filet fin ramène du large au milieu d'autres espèces vr aiment planktoniques. Les unes y sont assez communes, les autres y apparaissent rarement et plusieurs parmi celles-ci, qui ne peuvent pas être identifiées à première vue, ne peuvent pas non plus, à cause de leur rareté dans le magma au sein duquel elles se trouvent, être traitées comme il le faudrait pour mettre en évidence leurs caractères spécifiques. Qu'il nous suflise de repérer ici celles dont l'apparition dans nos échantillons est la plus commune et qui traduisent directement leurs notes caractéristiques, même dans l’eau, au cours des observations rapides. Pleurosigma balticum W. SurrH. (PI. XIV, fig. 15 à 17) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. œ 1853. Pleurosigma balticum W. SuITrH, Synopsis Brit. Diat. I, p. 66, fig. 14. 3. Pleurosigma balticum VAN HEURCK, Synopsis, pl. 20, fig. 1. (2) © 1 1894. Gyrosigma ballicum CLEVE, Synopsis, I, p. 118. 1890. Pleurosigma balticum VAN HEURCK, Traité, p. 256. pl. 7, fig. 272 CARACTÈRES. — Valves peu sigmoïdes, atténuées, obtuses aux extrémités. Raphé plus sigmoïde. Stries longitudinales et transversales également espacées, bien visibles, même dans l'eau. Fr ustules grands, libres. Deux chromatophores en forme de plaque déchiquetée et perforée, appliqués contre les faces suturales et débordant sur les valves. Ficures. — Figure 15. Vue valvaire d'un frustule pourvu de son contenu. — ch, chromatophores vus par leur tranche; 7, noyau central. Figure 16. Vue suturale, montrant de face l'un des deux chromatophores, sous la forme d’une plaque déchiquetée sur les bords et perforée. — 7, noyau. Figure 17. Vue valvaire ornée d’un double système de stries perpendiculaires l’un à l’autre, aux deux côtés du raphé, 7 OBSERVATIONS. — Cette espèce, qui est si commune sur le littoral belge, est cependant assez rare comme forme planktonique au large. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE 79 Pleurosigma elongatum W. SuirH, 1. XIV, fig. 18 à 20.) BIBLIOGRAPHIE 2. Pleurosigma elongatum W. SMITH, p. 6, pl. L, fig. 4. 1853. Pleurosigma elongatum WW. SMITH, syn. Brit. Diat I, p. 64, pl. 20, fig. 199 1883. Pleurosigma elongatum VAN HEURCK, Synopsis, pl. 18, fig. 7 1899. Pleurosigma elongatum VAN HEURCK, Traité, p. 253. pl. 6, fig. 262. CARACTÈRES. — Valve lancéolée, sigmoïde, à stries croisées obliquement, à raphé passant à peu près par le milieu de l'organe. Chromatophores en rubans diversement contournés et plissés, disposés sur la zone suturale. FIGURES. — Figure 18. Vue valvaire d'un frustule, présentant l'aspect de ses deux chromatophores, c4, disposés sur les deux côtés et entourant le novau, x, de leurs deux grandes anses médianes. Figure 19. Vue latérale d'un frustule en voie de division, montrant les deux produits de la subdivision du chromatophore tourné vers l'observateur. Nous avons négligé à dessein la figuration du second couple situé en dessous, sur le côté opposé. Figure 20. Vue valvaire extérieure, montrant le système de stries obliques, qui décorent la valve, et le raphé qui la parcourt en tenant son milieu. OBSERVATION. — Cette espèce s'observe aussi fréquemment que la précédente dans nos échantillons de la Mer flamande. Elle est généralement en plein état de végétation et témoigne ainsi de son accoutumance à la vie pélagique. Pleurosigma decorum W. SuirH. (PI. XIV, fig. 21.) BIBLIOGRAPHIE. 1853. Pleurosigma decorum W. SMITH, syn. Brit. Diat., p. 63, fig. 106. 883. Pleurosigma decorum V AN HEURCK, Synopsis, pl. 10, fig. 1 1899. Pleurosigma decorum VAN HEURCK, Traité, p. 254, pl. 6, fig. 260. CARACTÈRES. — Valve étroitement lancéolée, fortement sigmoïde, à extré- 80 ALPH. MEUNIER mités effilées. Raphé fortement sigmoïde, partageant les extrémités de la valve en deux parties très inégales. Stries décussées, se coupant sous trois directions. FiGurEe. — Figure 21. Vue valvaire. OBSERVATIONS. — Plus rarement observée que les précédentes, si ce n'est à l'état d'épave remuée par les eaux comme sédiment. Pleurosigma Hippocampus W. SuirH, (PI. XIV, fig. 22.) BIBLIOGRAPHIE 1853. Pleurosigma Hippocampus W. SMITH, syn. Brit. Diat., p. 68, fig. 213 1883. Pleurosigma Hippocampus VAN HEURCK, Synopsis, pl. 20, fig. 3 1800. Pleurosigma Hippocampus VAN HEURCK, Traité, p. 255, pl 7, fig. 270. CARACTÈRE. — Valve étroitement lancéolée, sigmoïde, beaucoup plus petite que les précédentes et couverte de stries perpendiculaires. Raphé médian. FiGurEe. — Figure 22. Vue valvaire d'un frustule pourvu de 4 chromatophores longitudinaux, issus d'une division préalable à la division du frustule. — 7, noyau. 5 ) J OBSERVATIONS. — Signalée fréquemment et peut être confondue souvent avec d'autres espèces présentant des dimensions et un facies analogue, dans le milieu conservateur, et non toujours expressément déterminées. Pleurosigma Fasciola W. SurrH. (PEINE He 25) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1853. Pleurosioma Fasciola WN. SMITH, svn. Brit. Diat., p. 67, fig. 211. 1533. Pleurosigma l'asciola VAN HEURCK, Synopsis, pl. 21, fig. 8. 1804 Gyrosigma Fasciola CLEVE, Synopsis, [, p. 116. 1899. Pleurosioma Fasciola VAN HEURCK, Traité, p. 238, pl. 7, fig. 281. CARACTÈRES. — Valve étroite, lancéolée dans sa partie médiane, à extrémités longuement acuminées-rostrées, fortement sigmoïdes, à rostres très étroits. Raphé centré. Stries perpendiculaires. Chromatophores rubanés, latéraux. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 8 Fiqure. — Figure 23. Vue valvaire, avec l'endochrome, ch, et le novau, x. : 5 9 ) ) à ) OBSERVATION. — Bien que cette espèce soit très commune dans les eaux saumâtres du littoral, il est rare d'en trouver des spécimens dans les produits de pêche planktonique au large. Pleurosigma angulatum W. Surrn. (PI. XIV, fig. 24 et 25.) BIBETOGRAPIEITE: 1853. Pleurosigma angulatum WN. SMITH, syn. Brit. Diat. I, p. 65, fig. 205. 1883. Pleurosigma angulatum V AN HEURCK, Synopsis, pl. 18, fig. 2 à 4. 1894. Pleurosigma angulatum CLEVE, Sÿnopsis, [, p. 40. 1899. Pleurosigma angulatum V AN HEURCK, Traité, p. 251, pl.6, œr) vie [] (Sa) a Le] UT Co @ C LS] um le] CARACTÈRES. — Valves largement lancéolées, faiblement courbées, sigmoïdes, à partie médiane un peu anguleuse. Raphé faiblement sigmoïde. Stries décussées. Deux chromatophores latéraux, rubanés, à circonvolutions nombreuses vers le centre, particulièrement quand les phénomènes de divison sont proches. Ficures. — Figure 24. Vue valvaire de la variété Aesfuartr, plus petite, à extrémités un peu diminuées-rostrées. — ch, chromatophores; 7, noyau. Figure 25. Vue valvaire de la variété guadratum, plus grande, plus large et plus quadrangulaire. OBsERVATION. — Ces deux variétés se rencontrent abondamment dans les eaux du littoral, là où elles jouissent d'un calme relatif, comme dans les ports et les bassins de chasse. On s'étonne de les voir s'écouler si peu au large. GENRE SURIRELLA Turpix. Valves cunéiformes, réniformes, elliptiques ou linéaires, parfois tordues, munies de côtes courtes ou atteignant le pseudo-raphé et d'une carène submargi- nale plus ou moins grande. Pseudo-raphé linéaire ou lancéolé, parallèle dans les deux valves. Face suturale montrant des ailes produites par la carène. Endo- chrome formé de deux lames appliquées sur les valves. II 82 F ALPH. MEUNIER. Surirella gemma EHRENBERG. (PI. XIV, fig. 26.) BIBLIOGRAPHIE. 1840. Surirella gemma EHRENBERG, p. 76, pl. 4, fig. 5. 1883. Surirella gemma VAN HEURCK, Synopsis, pl. 74, fig. 1 à 3 1899. Surirella gemma VAN HEURCK, Traité, p. 372, pl. 13, fig. 582. CARACTÈRES. — Valves largement elliptiques, à côtes peu distantes, atteignant la ligne médiane, qui est étroite, et Re des compartiments inégaux occupés par de fines striations parallèles. Face suturale cunéiforme; ailes margi- nales très réduites, à peine visibles. FiGure. — Figure 26. Vue valvaire. OBSERVATION. — Espèce marine, très répandue sur tout le littoral belge d'où elle est souvent entraînée par les flots et peut être repêchée au filet fin au large, mais généralement à l’état d'épave Surirella ovalis BRÉBISSON. (PI. XIV, fig. 27.) BIBLIOGRAPHIE. 1883. Surirella ovalis VAN HEURCK, Synopsis, pl. 73, fig. 6. 1890. Surirella ovalis VAN HEURCK, Traité, p. 373, pl. 13, fig. 587. CARACTÈRES. — Petite forme, à valve ovale, à côtes marginales assez longues, convergentes vers le centre hyalin. Fines striations parallèles aux côtes. Vue suturale cunéiforme. FiGure. — Figure 27. Vue valvaire de la variété ovata KÜTZING. OBSERVATIONS. — Cette petite forme s'observe fréquemment dans les produits planktoniques de la Mer flamande, mélangée à d’autres variétés de la même espèce. C'est la plus constante du genre Surirella. Nous y avons aussi rencontré plusieurs fois S. sézatula TURPIN, mais nous ne l'avons pas figurée, considérant sa présence dans le plankton comme trop aceci- dentelle. Il en est de même de $S. fastuosa EHRENBERG et de S. robusta EHRENBERG. j MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 8 #2) GENRE LICMOPHORA AGarpH. Valves plus où moins cunéiformes, à stries perlées, à pseudo-raphé bien apparent. Frustules cunéiformes, montrant des cloisons internes et fixés à d’autres objets, avec ou sans stipe. Endochrome granuleux, épars à la surface interne des frustules. Plusieurs espèces habitent nos eaux saumâtres et même nos eaux marines, fixées sur les corps immergés : jetées, estacades, etc., et même sur des organismes macroplanktoniques ; 1l est étonnant que les pêches au filet fin n'en retrouvent pas plus souvent dans les eaux du littoral, tout au moins. Les rares spécimens rencontrés sont difhciles à déterminer à cause de leur isolement des colonies dont ils faisaient partie et de l'impossibilité, vu leur rareté au mieu du fouillis d'autres formes, de les traiter convenablement pour mettre en valeur leur caractère spécifique. Nous avons, néanmoins, figuré l'espèce arglica GRUNOW, figure 28, pour en montrer un frustule parasité par un Olpidiun, 0, que nous ‘considérons, jusqu'à plus ample information, comme identique à celui qui s'attaque à beaucoup d'autres Diatomées marines. Nous reproduisons, en outre, Z. Zyngbyr GRUNOW, figures 29 et 30, montrant, d'une part, un frustule en vue latérale, pourvu de son endochrome granuleux et, d'autre part, la vue valvaire. GENRE GRAMM ATOPHORA EHRENBERG. Face latérale rectangulaire, allongée, à angles arrondis, montrant deux paires de fausses cloisons généralement dues ou courbées et aussi deux rudiments de cloisons provenant d'un prolongement interne des valves. Valve linéaire ou elliptique, en général, finement ponctuée, à pseudo-raphé difhcilement visible, mais munie de nodules terminaux. Frustules réunis en colonies zigzaguées. Endochrome granuleux, épars. Les deux espèces de ce genre qui sont communes dans les eaux saumätres de la Belgique ne sont pas réellement planktoniques, mais s'observent, néan- 84 ALPH. MEUNIER. moins, accidentellement dans les produits de pêche au filet fin : assez souvent Gr. marina KUÜTZING var. vulgaris où Gr. oceanica var. vulgaris GRUNOW, figure 32, dont les colonies abondent dans certaines eaux du littoral et, plus rarement, G7. serpentina EHRENBERG, figure 31. GENRE ACHNANTÉHES Borx. Valves naviculoïdes dissemblables, à raphé droit. Valve supérieure n'ayant qu'un pseudo-raphé sans nodules, valve inférieure ayant un vrai raphé et des nodules médian et terminaux. Frustules à face suturale courbée en genou; individus solitaires, géminés ou réunis en bande et fixés souvent par un stipe visible. Endochrome formé de deux lames dont l’une, très épaisse, est appliquée contre l’une des deux valves, tandis que l’autre, plus mince, reste indépendante. Plusieurs espèces de ce genre s'observent accidentellement dans le micro- plankton de la Mer flamande, particulièrement les plus grandes : A. longipes AGARDH et À. brevipes AGARDH, qui, même à l'état de grande rareté, se font remarquer, à première vue, au milleu du fouillis des formes vraiment plank- toniques. Nous avons figuré À. longipes AGARDH, figure 33, l'espèce la plus fréquem- ment observée. Elle diffère de sa congénère par la présence, entre les côtes transversales, de deux rangées de perles, au lieu d'une seule. GENRE RHABDONEMA KUüuTzING. Valves lancéolées ou linéaires, à pseudo-raphé distinct, à extrémités générale- ment lisses, munies de côtes ou de perles robustes. Face suturale montrant de nombreuses fausses cloisons. Frustules réunis en filaments rubanés et courtement stipités. Par leur stipe, les espèces du genre sont forcément sédentaires, mais leurs éléments dissociés, isolés ou encore groupés en série, s'observent parfois dans les eaux au large, où ils Hottent momentanément et peuvent être repêchés. Nous ne figurons que À. r#nutum KUTZING, figures 34 à 36, pl. XIV. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. on [Sa FiGurEes. — Figure 34. Fragment de colonie rubanée, présentant, en &, un individu normal; en b, un individu en division, en (4. Figure 35. Vue valvaire. Figure 36. Coupe transversale optique montrant les fausses cloisons internes. GENRE STRIATELLA AGarDH. Valves lancéolées, munies d'un pseudo-raphé ordinairement apparent, dépour- vues de côtes, mais très finement striées. Face suturale montrant un grand nombre de cloisons. Frustules associés par un angle, en colonie zigzaguée et longuement stipitée. Endochrome granuleux, rayonnant autour du novau. L'espèce S. zntipunctata AGARDH, que nous avons reproduite, figures 37 et 38, s'observe assez souvent dans le microplankton recueilli au voisinage de la côte. La faible amarre, qui la fixe aux corps immergés du littoral et des canaux qui y déversent leurs eaux, est très fragile et les flots la soutiennent assez longtemps, à cause de sa grande surface, sans doute, et de sa légèreté relative. FIGURES. — Figure 37. Aspect latéral d'une portion de colonie munie de son stipe, p, et pourvue, en 4, de son contenu : chromatophore, c#, et noyau, 7, en à, figurée vide. Figure 38. Vue valvaire, avec son aspect dans l'eau. GENRE NITZSCHIA GRruNOW (sensu lato). Le genre Vrfzschia, dans lequel certains auteurs tels que VAN HEURCK, à la suite de GRUNOw, font rentrer le genre Bacr//arria, qui ne s'en écarte que par la centricité de la carène, renferme quelques espèces vraiment planktoniques, dont l'abondance est parfois considérable dans les produits de pêche au filet fin. Valves munies d'une carène à points carénaux courts ou prolongés en côtes courtes. Carènes des deux valves opposées diagonalement. Endochrome composé d'une seule lame interrompue partiellement ou entière- ment au niveau du noyau central. Frustules libres (Wifzschia, sensu stricto), rarement réunis en forme de copeaux /Bacillaria) où renfermés dans des tubes ou des frondes mucilagineuses 86 ALPH. MEUNIER. {Æomæocladia), exceptionnellement à valve très longuement rostrée et à carène très excentrique (Vrézschiella). Nous ferons de ces subdivisions du genre Wiézschia (sensu lato) autant de sous-genres distincts. SOUS-GENRE BACILLARIA GMEL. Carène centrique ou presque centrique, à points non allongés. Frustules droits. Striation très visible Bacillaria paradoxa GMEr. >]. XIV, fig. 39 et 40.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1880. Vitzschia paradoxa GRUNOW, p. 85. 1883. Bacillaria paradoxa V AN HEURCK, Synopsis, pl 61, fig. 6 et 7. 1899. Bacillaria paradoxa VAN HEURCK, Traité, p. 392, pl. 16, fig. 518. CARACTÈRES. — Valves étroitement rectangulaires, à extrémités faiblement rostrées. Carène à peu près centrale. Frustules réunis en copeaux de forme irrégulière et changeante, par glissement des individus les uns sur les autres. FIGURES. — Figure 39. Aspect d'un fragment de colonie, où les individus, placés en vue latérale, montrent leur glissement les uns sur les autres. En 4, frustules pourvus de leur endochrome; en 4, spécimens vides, vus dans l’eau. Figure 40. Vue valvaire OBSERVATIONS. — Il est rare que 2. paradoxa fasse complètement défaut dans les produits de pêche au filet fin, en dehors de ceux prélevés pendant les mois les plus chauds de l'année. Par la grande surface des colonies et l'enroulement de celles-ci à la façon de copeaux de bois, cette espèce présente de larges contacts avec l'élément liquide et lui permet de flotter librement. On la rencontre jusque dans les eaux saumâtres du littoral, en particulier dans la crique de Nieuwendamme, bras mort de l'Yser. SOUS-GENRE NITZSCHIA (sensu stricto) HASSAL. Les caractères sont ceux du genre exposés plus haut. Nous n'avons dans nos eaux marines qu'une espèce de Vrézschia véritablement planktonique. C'est W. serrata. D'autres espèces s'observent accidentellement © MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 7 dans les produits de pêche au filet fin; mais il est évident que ce sont des trans- fuges d'eau saumâtre où même d'eau douce, qui ne peuvent s'adapter aux eaux marines et n’y font pas souche. Nitzschia seriata CLeve. (PI. XIV, fig. 47 et 42.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE 1883. ANitzschia seriata CLEVE, pl. 38, fig. 75. 1887. Synedra Holsatiae HENSEN, p. 01, pl. 5, fig. 50. * 18970. Nitzschia fraudulenta CLEVE, p. 300, fig. 11. 1910. ÂMitzschia seriata MEUNIER, p. 334, pl. XXXIV, fig. 38 à 40 CARACTÈRES. — Frustules en forme de fuseau, à extrémités pointues, réunis en colonie filiforme, par soudure l’un à l'autre d'une petite partie de leur extré- mité. FIGURES. — Figure 41. Vue latérale d'un fragment de colonie filiforme. Figure 42. Vue sagittale d'un fragment analogue. OBSERVATION. — Cette délicate espèce est assez commune dans le micro- plankton de la Mer flamande, particulièrement à la fin de l'hiver, du moins au voisinage du West-Hinder. On la rencontre aussi dans les eaux saumâtres du littoral, dans la crique de Nieuwendamme, par exemple. SOUS-GENRE NITZSCHIELLA RABENHORST. Valves à carène très excentrique et à extrémités longuement rostrées. Nitzschiella longissima Rares. (PI. XIV, fig. 43 à 46.) BIBLIOGRAPHIE. 1883. Vitzschiella longissima V AN HEURCK, Synopsis, pl. 70, fig. 1 à 8 1899. Vitzschiella longissima VAN HEURCK, Traité, p. 404, pl. 17, fig. 568. 1910. AVitzschiella longissima MEUNIER, p. 337, pl. XXXIV, fig. 41 à 46. CARACTÈRES. — Valves lancéolées, à rostre très long, égalant ou dépassant la 88 ALPH. MEUNIER. longueur de la partie plus large de la valve. Carène très excentrique Présente plusieurs variétés établies sur Là direction des rostres valvaires. Fiqures. — Figure 46. Variété #ypica, à rostres dirigés en ligne droite. Figure 45. Variété Closterium W. SuirH, à rostres incurvés du même côté, en forme de croissant, à la façon de la plupart des Closterium. Figures 43 et 44. — Variété reversa W. SmrrH, à rostres courbés en sens inverse. OBSERVATIONS. — Sous ses trois variétés, cette espèce s'observe fréquemment dans nos échantillons, mais en petit nombre de représentants, la plupart du temps. Il faut du reste assez d'attention pour les déceler au milieu des nombreuses autres formes planktoniques, qui se rencontrent habituellement dans les produits de pêche du littoral. On les observe également dans les eaux saumâtres, au voisi- nage de la mer. SOUS-GENRE HOMŒOCLADIA AGARDH. Nitzschia vivant dans des enduits muqueux. Homæocladia delicatissima (CLEVE) MEUNIER. (PI XIV, fig 47.) BIBLIOGRAPHIE. 1897a. Nitzschia delicatissima CLEVE, p. 24, pl. 2, fig. 22. 1910. /lomæocladia delicatissima MEUNIER, p. 340, pl. XXXIV, fig. 34. CARACTÈRES. — Frustules petits, très étroits, dépourvus de caractères structu- raux visibles dans l’eau. Espèce remarquable surtout par son commansalisme habituel avec Phaeocystes, dans les paquets visqueux duquel on la rencontre presque exclusivement en abon- dance. Se distingue beaucoup mieux par son habitat spécial que par ses caractères spécifiques propres. FIGURE. — Figure 47. Aspects variés, valvaires et latéraux. OBSERVATIONS. — Nous considérons cette espèce comme appartenant au sous- genre //omæocladia, parce que, indépendamment de ses rapports intimes avec les flocons visqueux de Phaeoc ysérs, elle apparait parfois, mais rarement, en dehors de cette gangue gommeuse et semble, même alors, engagée elle-même dans un thalle muqueux très difhcile à saisir à frais. Son abondance est en rapport étroit avec celle de son commensal habituel, et celui-ci forme souvent la grande masse des produits de pêche au filet fin. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 89 GENRE SYNEDRA EHRENBERG. Valves très allongées, plus ou moins lancéolées ou linéaires, parfois un peu courbes ou ondulées, munies d'une ligne médiane hvaline ou d’un espace blanc parfois peu distincts; fréquemment munies d'un pseudo-nodule médian et souvent de nodules terminaux très petits et peu visibles. Stries transversales, jamais de côtes tranversales. Frustules sessiles sur d’autres végétaux. Endochrome formé de deux lames dentelées sur les bords ou divisées en lanières et reposant par le milieu sur les valves. Synedra Nitzschioïdes GRUNOW. (PI. XIV, fig. 48 à 50.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1862. Synedra Nitzschioïdes GRUNOW, p. 403, pl. 5, fig. 18. 1883. Z'halassiolhrix Nilzschioïdes GRUNOW, dans VAN HEURCK, Synopsis, pl. 43, fig.7 et 10. 1886. T'halassiothrix curvata CASTRACANE, p. 55, pl. 24, fig. 6. 1894. T'halassiothrix Frauenfeldii CLEVE, p. 6 (non GRUNOW) 1899. Z'halassionema Nit:schioides GRUNOW, dans VAN HEURCK, Traité, p. 319. 1900. Z'halassiothrix Frauenfeldii var. Nitischioides JORGENSEN, p. 21. 1905. Z'halassiothrix l'rauenfeldii var. Nit:schioïdes JORGENSEN, p. 102, pl. 6, fig. 1. CARACTÈRES. Valve linéaire à extrémités obtuses. Pseudo-raphé très large. Valves montrant, sur les bords, de grosses perles bien visibles. Frustules à face latérale rectangulaire, réunis en filament zigzagué ou disposés en étoile. FiGurEs. — Figure 48. Vue d'un fragment de colonie, montrant, en 4, l’aspect de l’endochrome et, en 6, les frustules vides. Figure 49. Vue valvaire. Figure 50. Aspect de la variété curvata CASTRACANE. En à, cellules pourvues de l’endochrome:; en 6, cellules vides. OBSERVATIONS. — (Juel que soit le nom que l'on assigne à cette espèce, elle est bien connue de tous les planktonistes et se montre particulièrement abondante dans les produits de pêche au filet fin de la Mer flamande. Par la disposition de ses frustules en colonies étoilées, elle présente à l'élément liquide une grande surface de contact, ce qui lui permet de flotter aisément, contrairement aux autres espèces qui ont besoin de s'établir sur d'autres objets immergés. 00 ALPH, MEUNIER, Nous ne considérons pas comme spécifiquement distincte la forme légèrement courbée qui lui est souvent mélangée (fig. 60) et dont CASTRACANE à fait son Lhalassiothrix curvata, Vout au plus est-ce une variété, On observe aussr accidentellement Syredra ulna Euninnine, d'eau douce, Synedra fulgens WW, SMrin, d'eau marine, Synedra afhnis KÜTANG, d'eau saumâtre, Synedra pulchella KÜrzNG, d'eau saumâtre, qui ne font jamais partie essentielle du microplankton proprement dit, GunNré PLAGIOGRAMMA GRÉVILLE, Valves avant à la partie médiane un espace hvyalin généralement transversal, souvent munies au milieu d'un pseudo-ocellus on munies de deux côtes robustes se montrant en saillie sur la face suturale; extrémités hvalines, stries ponctuées, Frustules réunis en bandes, Plagiogramma Van Heurckit GRUNOW, (PI, XIV, fig, 51 à 54.) BIBLIOGRAPHIE 1883, Plaviogramma Van Leurchtt GRUNOW, duns VAN HEURCK, Synopsis, pl 306, lig, 4. 1800, /Vaviogramma Van Aleurchii VAN HEURCK, Traité, p.338, pl, 10, fig, 301 CARACTÈRES, Valve étroitement laincéolée, à extrémités un peu rostrées, lisses, À bande transversale hvaline, étroite, rentlée, bordée des deux côtés de stries formées de petites ponctuations, ace latérale insensiblement contractée à partir du milieu Jusqu'en dessous des extrémités qui sont dilatées-tronquées, La vue latérale laisse voir, d'un côté des lrustules dissociés, deux fines baguettes qui s'articulent sous la dilatation des extrémités et qui se projettent en dehors comine deux ressorts servant, semble-t411, à l'écartement des individus voisins de la colonie rubanée, liaures, Figure 51, Vue valvaire d'un individu pourvu de son endochrome. Vu dans l'eau, Figure 52, Vue suturale d'un spécimen avec ses deux tiges latérales qui se détendent vers l'extérieur, Ces tiges très fines paraissent être de nature gommeuse, Figure 64, Vue sagittale d'un fragment de colonie rubanée, En «, avec endo chrome; en 4, abstraction laite du contenu cellulaire, MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDÉ. 91 | OsservArions, — Fréquent dans les produits microplanktoniques de la Mer flamande, mais difficile à observer dans les obsérvations cursives, Vas Hecrek ne fait aucune allasion à la présence des deux fines baguettes valvaires dont la détente provoqnée la dislocation naturelle des coloniés. Céla |. constitue cependant le trait le plus caractéristique de l'espéce à frais. _ Mais la solnbilité dé ces délicats appendices, dans les réactifs employés pour le nettoyage des frustales, empéche leur conservation dans le montage dés prépara- tions que l'on vent conserver, On peut signaler aussi 27. Gregorianum GRÉVILE, qui est béamconup plus raré et qui ne s'obsérve bien qu'après traitement des produits ét montage dé céx-ci _en préparation soit dans le styrax, soit dans la bromonaphtaline, Nous ne l'avons pas figuré, Voir Van Hécrok, Traité, p. 338, pl. 10, fig. 300. GEXRE CAMPYLOSIRA GRENOW. Valve cymbelliforme 4 extrémités rostrées, 4 bord dorsal arqué, # bord _ ventral légérémént concavé, couverte dé ponctnations éparsés, sans pseudo-raphé | Face connéctive arqnée, contractée sons les extrémités. Frustulés réunis én bandes parfois trés longues. Campylosira cymbelliformis (A, Scamior) GRoxOW, (PT. XIV, fig, 33 ét 36.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. Synedra arcus var. minor GRUNO W. Synedra cymbelliformis À. SCHMIDT. Dimérégramma arcus W. ARNOTT. 1883. Campylosira cymbelliformis VAN HECROK, Synopsis, pl. 45, fig. 43. 1899. Campylosira cymbelliformis Van HEGRCK, Traité, p. 327, pl. fr, fig. 437. | CaRACTÈRES. — Caractères du genre, dont l'éspéce cymbelliformis est seule Frccres. — Figure 55. Vue valvaire. | Figure 56. Vue sagittale d'un fragment de colonie. En 4, 4véc endochrome; én 6, frustules vides. ERV ATIONS . Communément présente, en pétité quantité, dans les HS planktoniques de la Mer flamande. S'observe en colonies rnbanéés 1 difficiles 4 saisir, si l'on n'y prété attention. 92 ALPH. MEUNIER. GENRE CYMATOSIRA GRUNow. Valve lancéolée, à grosses ponctuations. Face frontale rectangulaire-ondulée. Frustules en bandes. Cymatosira belgica GRUNOW. BIBLIOGRAPHIE. 1883. Cymatosira belgica GRUNOW, dans VAN HEURCK, Synopsis, pl. 45, fig. 38 à 41. 1890. Cymatosira belgica VAN HEURCK, Traité, p. 327, pl. 11, fig. 456. Valve lancéolée, insensiblement atténuée jusqu'aux extrémités qui sont subaiguës, à grosses ponctuations éparses, mais laissant généralement un pseudo- raphé plus ou moins large. Frustules rectangulaires, en bandes courtes, à face suturale contractée sous les extrémités. Nous n'avons pas figuré cette petite espèce, qui n'est pas fréquente dans nos échantillons et qui ne s’observe bien que sur des préparations montées de manière à traduire ses caractères. GENRE FRAGILARIA LyNGBye. Valves symétriques dépourvues de côtes. Frustules rectangulaires réunis en longues colonies rubanées. Fragilaria striatula LYNGBYE. (PI: XIV, fig 57 et 58.) BIBLIOGRAPHIE. 1819. Fragilaria striatula LYNGBYE, Hydroph. dan., p. 183, pl. 63. 1883. Fragilaria striatula V AN HEURCK, Synopsis, pl. 44, fig. 12. 1890. Fragilaria striatula VAN HEURCK, Traité, p. 324, pl. 30, fig. 842. CARACTÈRES. — Valve étroitement lancéolée, à extrémités un peu rétrécies, pseudo-raphé très étroit. Stries très délicates. Frustules quadrangulaires allongés, à zone connective plissée, réunis en longues bandes extrêmement faciles à se déformer, à peine siliceux. (V. H.) Un seul chromatophore interrompu vers le milieu par le noyau. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE 93 FiGures. — Figures 57 et 58. Fragments de colonies de grandeur différente, vus dans l’eau. OBSERVATIONS. — Les colonies rubanées de cette espèce sont assez fréquentes dans beaucoup de nos échantillons. Elles sont toujours muqueuses à l'état naturel et portent accolées à leur surface des particules étrangères, qui en masquent les caractères. Ceux-ci sont difhciles à saisir même après traitement par l'hypochlo- rite de potassium; ils ne résistent pas à l'incinération. GENRE RAPHONEIS EHRENBERG. Valve lancéolée ou elliptique à stries transversales, moniliformes, générale- ment radiantes, très distinctes, ou plutôt creusées d'alvéoles disposées de la même façon que les perles apparentes en milieu réfringent. Pseudo-raphé plus ou moins distinct. Face latérale étroitement linéaire. Frustules souvent disposés en colonies rubanées, courtes et fixés aux objets flottants. Raphoneis amphiceros EHRENBERG. (PL XIV, fig. 59 à 61.) BIBLIOGRAPHIE, 1844. Raphoneis amphiceros EHRENBERG, Bericht der Berl. Ac. 1883. Raphoneis amphiceros V AN HEURCK, Synopsis, pl. 36, fi:. 22 et 23. 1899. Raphoneis amphiceros V AN HEURCK, Traité, p. 330, pl. 10, fig. 304 1910. Raphoneis amphiceros MEUNIER, p. 295, pl. XXXII, fig. 33 a 35, formes excentriques vues dans l'eau. CARACTÈRES. — Valve largement lancéolée, à extrémités rostrées et parfois subcapitées; stries plus ou moins courbées, radiantes, formées, en milieu réfrin- gent, de grosses ponctuations ou, en milieu aqueux, d’alvéoles placés à distance égale et formant des lignes longitudinales presque droites, la médiane et parfois les plus voisines de celle-ci écourtées. FIGURES. — Figure 59. Vue valvaire de la variété 7’ hombrica GRuNow, à valve (e] La . nm . ) lus courte, plus renflée, à extrémités faiblement ou à peine rostrées. . } % . . : . . Figure 60. Vue valvaire de la variété ypica. Celle-ci est à son tour susceptible de plusieurs variantes dans la forme et dans l’arrangement des perles ou plutôt des alvéoles. Figure 61. — Vue latérale de la même. OBSERVATIONS. — Cette espèce, sous ses deux variétés principales, est très répandue dans les produits planktoniques de la Mer flamande. Elle n'en est, peut-on dire, jamais complètement absente. Sujette à de nombreuses variations de 94 ALPH. MEUNIER. forme et à des irrégularités de structure, elle est, de plus, souvent atteinte de déformations tératologiques. Raphoñneis Surirella GRUNOW. (PI. XIV, fig. 62.) BIBLIOGRAPHIE. 1883. Raphoneis Surirella GRUNOW, dans VAN HEURCK, Synopsis, pl. 36, fig. 26 et 27. 1899. Raphoneis Surirella VAN HEURCK, Traité, p. 330, pl. 10, fig. 397. 1910. Raphoneis Surirella MEUNIER, p. 296, pl. XXXII, fig. 36, vu dans l’eau. CARACTÈRES. — Valve étroitement elliptique ou faiblement lancéolée, à extré- mités obtuses, à pseudo-raphé étroit, linéaire, à extrémités seules dilatées ou à pseudo-raphé très large, contracté seulement à la partie moyenne (var. australrs). Stries faiblement radiantes, à grosses ponctuations ou à gros alvéoles formant des lignes longitudinales plus ou moins courbes. FiGurE. — Figure 62. Variété australis, à pseudo-raphé très large, contracté seulement à la partie moyenne. Aspect en milieu réfringent. Vue valvaire. OBSERVATIONS. — Faute de place, nous n'avons pas figuré la variété type. Les deux variétés de cette espèce sont aussi assez répandues, mais moins abon- dantes, toutefois, que celles de la précédente, dans les produits microplankto- niques. On les rencontre aussi communément dans les eaux légèrement saumâtres du littoral. Raphoneis belgica GRUNOW. (PI. XIV, fig. 63 et 64.) BIBLIOGRAPHIE. 1833. Raphoneis belgica GRUNOW, dans VAN HEURCK, Synopsis, pl. 36, fig 25, 29 et 30. 1809. Raphoneis belgica VAN HEURCK, Traité, p. 330, pl. 10, fig. 396. CARACTÈRES. — Valve de forme très variable, généralement étroitement lancéolée, à extrémités rostrées ou simplement obtuses. Stries ponctuées droites, toutes d'égale longueur, aboutissant à un pseudo-raphé étroit. FIGURES. — Figure 63. Vue valvaire d'un spécimen à extrémités rostrées. Figure 64. Vue valvaire d'un exemplaire à extrémités obtuses. OBSERVATIONS. — S'observe souvent en mélange avec les deux précédentes ; moins abondante toutefois que Æ. amphiceros, l'espèce la plus commune. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 9 Ut GENRE ASTERIONELLA Hassar. Valves étroites, linéaires, à extrémités inégalement capitées. Face connective linéaire, à extrémités inégalement renflées ou l'une des deux seulement renflée. Asterionella Kariana GRruNow. (PI. XIV, fig. 65 et 66.) BIBLIOGRAPHIE. 1880. Asterionella Kariana GRUNOW, dans CLEVE et GRUNOW, p. 110, pl. 6, fig 121. 1883. Asterionella Kariana V AN HEURCK, Synopsis, pl. 52, fig. 4 et 5. 1904. Asterionella Kariana GRAN, p.543, pl. 18, fig. 13 CARACTÈRES. — Frustules soudés, par la partie élargie de leur base, en colonie spiralée, qui décrivent des tours de spire sur un assez grand rayon. Ces frustules, élargis dans leur partie inférieure et brusquement étranglés immédiatement après, sont de nouveau dilatés dans leur partie moyenne et s'atténuent enfin légèrement vers leur extrémité supérieure. Plusieurs chromatophores. FIGURES. — Figures 65 et 66. Vue de deux fragments de colonies spiralées en vue connective. En d, figure 65, frustule en division. OBSERVATIONS. — Cette espèce, inconstante dans nos eaux, s'observe néanmoins dans beaucoup de nos échantillons, bien que Vax HEurcKk ne la signale pas comme belge. Elle est toujours assez rare et n'arrive jamais à constituer une partie importante des produits planktoniques. Dans le voisinage du West-Hinder, elle se montre particulièrement pendant les mois de février et mars, avec sa congénère À. 7aponica. Asterionella japonica CrEVE. (PI. XIV, fig. 67 et 68.) BIBLIOGRAPHIE. 1882. Asterionella japonica CLEVE, dans CLEVE et MOELLER, n° 307. 1886. Asterionella glacialis CASTRACANE, p. 50, pl. 14, fig. 1. 1807c. Asterionella spatulifera CLEVE, p. 101. 1900. Asterionella japonica CLEVE, p. 22. CARACTÈRES. — Frustules disposés en colonies spiralées, dessinant des tours plus étroits. Ces frustules sont de forme triangulaire à la base, filiformes plus haut. 96 ALPH. MEUNIER. Les valves ont une extrémité dilatée-arrondie et se montrent étroitement linéaires ailleurs. Un seul chromatophore généralement ; deux dans les cellules en voie de division. FiGurEs. — Figure 67. Fragment de colonie spiralée, en vue suturale. En 4, frustule en division. Figure 68. — Vue valvaire, avec chromatophore vu de face. OBSERVATIONS. — À. Japonica est l’une des espèces les plus constantes et des plus abondantes dans le microplankton de la Mer flamande. Elle en est souvent l’un des facteurs principaux par la quantité de ses colonies. Il est étonnant que Van HEuURCK ne l'ait pas signalée dans son traité, bien qu'il l'ait eue abondamment sous la main dans ses récoltes de l'Escaut. Il est vrai, d'autre part, que le cytoderme peu siliceux de À. 7aponica et surtout de À. Kariana n'a pas pu résister au traitement violent auquel il soumettait ses récoltes. Asterionella formosa HassaL var. oracillima (Hantsch) GRUNOW. CPLPXIM ie Cureti70.) BIBLIOGRAPHIE. Asterionella gracillima HANTSCH Asterionella formosa HASSAL var. gracillima GRUNOW, dans VAN HEURCK, Synopsis, pl. 51, fig. 22, et dans VAN HEURCK, Traité, page 321, avec figure dans le texte, 77. CARACTÈRES. — Frustules disposés en colonies étoilées. En vue suturale, ils sont linéaires, élargis aux deux extrémités. Les valves sont aussi longuement linéaires, étroites dans leur partie médiane, un peu élargies à leurs deux extré- mités et arrondies au sommet. FiGures. — Figure 69. Fragment d'une colonie étoilée, en vue suturale. En 4, cellule avec chromatophore; en à, frustules vides. Figure 70. Vue valvaire. OBSERVATION. — Espèce d'eau douce et saumâtre, rencontrée accidentelle- ment dans le milieu marin, où elle ne se reproduit pas. Il nous semble pouvoir clôturer ici le dénombrement des espèces de Diato- macées trouvées habituellement à l'état planktonique dans les eaux de la Mer flamande. Sans doute, nous y avons surpris accidentellement bien d’autres espèces. Nous pourrions citer des représentants des genres : Azphora, Cymbella, MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 97 Amphiprora, Synedra, Isthinia, Hantschia, Nrifzschia, Cyclotella, Cocconets, Scoliopleura, Campylodiscus, etc., représentants bien connus d'ailleurs et mani- festement étrangers au milieu duquel le hasard du coup de filet les a retirés, comme des épaves des florules d'eau saumâtre et mème d’eau douce entraînées du littoral dans le grand réservoir marin. Chaque cours d’eau, chaque ruisselet même, amène des spécimens des régions qu’il draine et mêle ces formes disparates aux espèces propres au milieu marin. Mais nous serions inexcusable de leur décerner un faux brevet d'indigénat marin en les étudiant 2» extenso. Elles l'ont été, du reste, à un autre point de vue par H. VAN HEURCK, avec un luxe de précision qu'il serait difhcile d'égaler. Toutefois, dans une mer étroite comme celle dont nous analysons la florule, la délimitation des formes franchement planktoniques n'est pas aussi nette qu'elle pourrait l'être au large des océans. Bien des espèces du littoral peuvent passer accidentellement dans les eaux marines et y conserver quelque temps du moins leur vitalité. Nous n'aurions donc pas pu faire abstraction de certaines d’entre elles sans dénaturer le caractère littoral de l’objet de notre étude. Aussi, prions-nous le lecteur de ne pas trop urger le sens du mot plankton qui paraît dans le titre de ce travail, mais d'y introduire l’atténuation que la chose comporte. Note additionnelle sur Coscinosira polychorda GRAN. GENRE COSCINOSIRA GRAN. Colonies pareilles à celles de Thalassiosira, mais dont les individus sont réunis, non plus par un seul funicule axial, mais par plusieurs petits cordons mu- queux qui sont régulièrement disposés à quelque distance du centre des frustules. Coscinosira polychorda GRAN. SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1897a. Coscinodiscus polychordus GRAN, p. 30, pl. 2, fig. 33, et pl. 4, fig. 50. 5] 19008. Coscinosira polychorda GRAN, p. 115. Nous avons avancé, plus haut, page 66, que Coscrnostra polychor da GRAN IE) 98 MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE — ALPH. MEUNIER. n'existait pas dans nos eaux. C'est une erreur; car depuis l'impression de ces lignes, il nous est arrivé d’en surprendre des spécimens authentiques dans les produits de la Croisière XXXV, B.:, n° 1333, en particulier. Nous l'avons d’ailleurs décrite dans notre travail de 1910, page 280, et figurée Planche XXXTI, figures 2 à 6. On pourra s’y référer. CARACTÈRES. — On sait que les colonies de cette espèce ont beaucoup d'ana- logie avec celles de 7’kalassiosira, mais qu’elles s’en distinguent aisément par la présence de plusieurs funicules disposés én cercle, à quelque distance du centre des frustules, au lieu d'un seul. Les individus sont cylindriques, assez hauts. Leur valve circulaire et plane pré- sente une fine structure alvéolaire qui rappelle celle de Coscinodiscus excentricus ou de 7halassiosira decipiens et qui peut affecter la disposition plus régulière observée dans Coscinodiscus lineatus EHRENBERG, quand les funicules sont au nombre de six. Dans ce dernier cas, en eflet, les stries qui ornent la valve, entrecroisées toutes sous un même angle de 60°, lui assurent une maillure hexagonale régulière et uni- forme qui en fait disparaître la distinction des secteurs que l’on observe dans l'hypothèse d'un autre nombre de funicules. Voir pl. XXXTI, fig. 4. C'est l'insertion, à distance régulière, des cordons muqueux sur la valve qui détermine la direction des stries et, quand leur nombre est différent de six, ces dernières ne sont plus dans le prolongement l’une de l’autre, à travers tout l’or- gane et celui-ci est visiblement décomposé en autant de secteurs distincts qu'il y de funicules. Moir plXXXT, fHe.2 et 3 OBSERVATIONS. — [l est probable que nous avions eu l’occasion antérieurement d'observer cette intéressante espèce essentiellement planktonique; mais l'état de nos matériaux toujours tamisés au préalable dans l’eau, assez violemment pour les les séparer des éléments plus grossiers des prises brutes de plankton, nous l’a sans doute présentée à l’état de colonies dissociées. La rupture facile, dans ces conditions, des funicules, simples cordons muqueux, nous en a fait prendre, sans doute, les éléments dissociés pour des frustules de l'une ou l’autre des espèces rappelées tantôt, dans l'observation rapide des très nombreux échantillons qui ont fourni matière à cette étude. Nous considérons néanmoins l'espèce comme assez rare dans la Mer flamande, car la hauteur relativement grande des frustules isolés aurait dû nous les signaler, même à défaut du caractère plus tangible qu'ils revèêtent dans leur groupement colonial. LISTE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES CITÉS Les synonymes sont imprimés en caractères plus petits. ACHNANTHES BORY. Ach. brevipes AGARDH Ach. longipes AGARDH ACTINOCYCLUS EHRENBERG Act. Ehrenbergii RALFS. Act. Ralfsii RALFS. Act. unadulatus BAILEY ACTINOPTYCHUS EHRENBERG . Act. biternarius ÉHRENBERG. Act. splendens RALFS Act. undulatus RALFS . ACTINOPHAENIA SCHADBOLT Act. splendens SHADBOLT AMPHITETRAS ÉHRENBERG. Am. antediluvianum ÊHRENBERG AMPHIPRORA EHRENBERG . . . AMPHORA ÉHRENBERG . ARAPHIDÉES (suite) . ASTERIONELLA HassaL Ast. formosa Hassar.. var. gracillima GRUNOW. Ast. gracillima HANTSCH . Ast. japonica CLEVE . Ast. glacialis CASTRACANE Ast. Kariana GRUNOW . . Ast. spatulifera (LEVE ATTHEYA WEST. . . . Att. Zacchariasi BRUN Pages. 84 84 Planches. XIV XII XII AIT XIII XIV XIV XIV XIV VIII Figures. 19 et 13 10 et 11 Set 9 Bet 69 et 70 69 et 70 67 et 68 65 et 66 17et18 | AULACODISCUS ÉHRENBERG Aul. argus À. SCHMIDT AULISCUS BAILEY . Aul. cælatus BAILEY . Aul. sculptus RALFS . var. cælata BAILEY . . . BACILLARIA GMEL . . . . . Ba paradoxa GMEL BACTERIASTRUM SHADBOLT Bac. varians LAUDER. . . BELLEROCHEA VAN HEURCK Bel. malleus VAN HEURCK BIDDULPHIÉES BIDDULPHIA GRAY . Bid. alternans Van HEURCK. Bid. Bid. id. Baileyii W. SMITH aurita BRÉBISSON Biddulphiana Boyer . favus VAN HEURCK . granulata ROPER . laevis ÉHRENBERG var. minor. Bid. mobilensis GRUNOW var. major var. minor. . . . Bid. pulchella GRAY . Bid. radiata ROPER Pages antediluviana VAN HEURCK. Planches. XII XI XIV VIII Figures o1 39 et 40 18 à 22 28 à 30 9 et 10 16 et 17 16 et 17 et 8 100 Bid. reticulum BOYER . . Bid. rhombus W. SMITH Bid. sculpta VAN HEURCK. Bid. Sinensis GREVILLE Smithii VAN HEURCK Bid. turgida RALFS Bid. vesiculosa BOYER CAMPYLODISCUS EHRENBERG CAMPYLOSIRA GRUNOW. Camp. cymbelliformis GRUNOW CENTRICAE (suite) . CERATAULINA PERAGALLO. Cer. Bergonii PERAGALLO CERATAULUS EHRENBERG . Cer. laevis RALFS. Cer. polymorphus VAN HEURCK. var. minor. . . . . Cer. Smithii RALFS CHAETOCEROS EHRENBERG. Ch. varians VAN HEURCK CHÉTOCÉRÉES (suite) COCCONEIS GRUNOW CONFERVA . . Conf. Biddulphiana SMITH . Conf. nummuloïdes DILWYN COSCINODISCÉES. COSCINODISCUS EHRENBERG Cosc. concinnus W. SMITH. Cosc. excentricus EHRENBERG. var. catenata GRAN . . var. gelatinosa CLEVE . . Cosc. gelatinosus LEMMERMAN . Cosc Granii GOUGH Cosc. lacustris GRUNOW. var. Normannii GREGORY var. Rothii GRUNOW . . Pages. Planches. 34 28 91 91 X X XIV IX XIII XII XIII XIII Figures, 93 et 24 Do et 6 34 à 36 30 et 31 95 et 26 27 à 29 14 et 15 LISTE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES CITÉS. Pages. Planches. Cosc.oculus iridis ÉHRENBERG. 65 Cosc. radiatus EHRENBERG . . 64 var. asteromphalus . . 66 var. borealis GRUNOW . 65 var. concinnus Van HEURCK 68 var.oculusiridis VAN HEURCK 65 Cosc. subbulliens JÜRGENSEN . 65 Cosc. subtilis ÉHRENBERG . . 67 COSCINOSIRA GRAN . 66-97 Cosc. polychorda GRAN. . 66-97 CYCLOTELLA KÜTZING . . 67-97 Cyc. punctata W.SMITH . 67 Cyc. scottica KÜTZING. . . . 56 CYMATOSIRA GRUNOW . . . . 992 Cym. belgica GRUNOW . . . 92 CYMBELLA AGARDH . . . . 96 DEBYA PANTOCKSEK « . . . 60 DENTICELLA ÉHRENBERG « . . 27 Den. turgida ÉHRENBERG. . . 97 Den. rhombus EHKGENBERG . . 98 DIATOMA LE CANDOLLE, Dia. auritum LYNGBYE . . . 30 Dia. vesiculosa AGARDH . . 91 DIMEREGRAMMA RALFS. Dim.arcus W. ARNOTT . . . 91 DIPLONEIS ÊHRENBERG. Dip. crabro CLEVE. DITYLIUMABAILES Ne 0 Dit. Brightwellii GRUNOW . . 1 EUCAMPIA ÉHRENBERG . . « 22 Euc. striata STOLTERFOTH . . 7 Euc. zodiacus EHRENBERG . . 22 EUPODISCÉES. . . 57 EUPODISCUS EHRENBERG Su. 00 Eup. radiatus VW. SMITH . . 93 Eup. sculptus W. SMITH. . . 57 AIT XII XIII IX IX Figures. 18 19 à 24 16 et 17 27 à 33 12 à 16 LISTE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES CITÉS. Eup. argus W. SMITH . . Eup. Ralfsii W. SMITH . FRAGILARIA LYNGBYE Frag. striatula LYNGBYE. GALLIONELLA EHRENBERG. Gal. sulcata FHRENBERG. . GRAMMATOPHORA EHRENBERG. Gra. marina KÜTZING. . Gra. oceanica GRUNOW. var. vulgaris Gra. serpentina ÉHRENBERG GUINARDIA PERAGALLO Gui. baltica SCHÜTT Gui. flaccida PERAGALLO GYROSIGMA HASSsAL Gyr. balticum CLEVE : Gyr. Fasciola CLEVE. . . . HALIONYX ÉHRENBERG. Hal. splendens EHRENBERG HANTSCHIA GRUNOW . HÉLIOPELTÉES . . HENSENIELLA SCHÜTT. Hen. baltica SCHÜTT Hen. Stephanos SCHÜTT HOMŒOCLADIA AGARDH. Hom. delicatissima MEUNIER . HYALODISCUS EHRENBERG . . Hya. stelliger BAILEY Hya. subtilis BAILEY. Hya. Scotticus GRUNOW. . . ISTHMIA AGARDH . . . . LAUDERIA CLEVE , . . . . Laud. annulata (CLEVE . Laud. borealis GRAN. Pages. Planches. 58 62 92 92 XII XIV XIV XIV XI XIV XII XII XII Jigures. 44 et 45 57 et 58 32 31 42 à 44 47 35 à M 42 et 43 » à 11 Laud. glacialis GRAN. LEPTOCYLINDRUS CLEVE . Lep. belgicus p. nov. Lep. danicus CLEVE . Lep. danicus SCHÜTT. . LICMOPHORA AGARDH . Lic anglica GRUNOW Lic. Lyngbyi GRUNOW LITHODESMIUM ÉHRENBERG Lith. undulatum EHRENBERG MELOSIRA AGARDH. Mel. arenaria MOORE. Mel. Borreri GREVILLE Mel. costata GREVILLE Mel. crenulata KÜTZING. Mel. hyperborea . Mel. Jurgensii AGARDH . var. octogona GRUNOW . Mel. nummuloïdes AGARDH Mel. nummulus sp. nov. Mel. orichalcea W. SMITH Mel. sulcata KÜTZING. Mel. subflexilis W. SMITH Mel. varians AGARDH. Mel. Westii W. SMITH . . MÉLOSIRÉES NAVICULA BorY Nav. crabro ÉHRENBERG . Nav. Lyra EHRENBERG Nav. Smithii BREBISSON Nav. membranacea CLEVE NITZSCHIA 5. str. HASSAL Nitz. delicatissima CLEVE . Nitz. fraudulenta CLEVE Nitz. paradoxa (GMEI.. Nitz. seriata CLEVE Pages. 90 Planches. XII XII XII IX XIII XI XIV XIV XIV XIV IOI Figures. 46 à 50 1 à 3 28 29 et 30 23 à 26 26 à 30 31 à 33 10 M et 42 102 NITZSCHIELLA RABENHORST . Nitz. longissima RALFS. var. Closterium W. SMITH. var. reversa W. SMITH . Var. ÉYpica ODONTELLA AGARDH. Od. polymorpha KÜTZING Od. aurita AGARDH ODONTODISCUS EHRENBERG. Od. subtilis MÜLLER . OLPIDIUM . ORTHOSIRA THWAITES. Ort. marina W. SMITH PARALIA HEIBERG . Par. marina HEIBERG. Par. sulcata CLEVE . . . PENNATAE PLAGIOGRAMMA GREVILLE Pla. Van Heurckii GRUNOW Pla. Gregorianum GREVILLE PLEUROSIGMA VW. SMITH . PL. angulatum W. SMITH var. Aestuarii. . . . var. quadratum PI. balticum W. SMITH PI decorum W. SMITH . PI. elongatum VW. SMITH +. PI. Fasciola W. SMITH PI. Hippocampus W. Smirx PODOSIRA ÉHRENBERG. Pod. glacialis CLEVE . Pod. hormoïdes GRUNOW var. glacialis GRUNOW Pod. maculata W. SMITH 87 87 88 88 88 29 30 67 (passim) 90 XI XIV XIV XIV XIV XIV XIV XIV XIV XIV Pages. Planches. Figures. 43 à 46 45 43 et 44 46 34 à 37 1 à 54 24 et 25 24 95 15 à 17 A 18 à 20 Pages. PSEUDO-RAPHIDÉES. 70 PYXILLA GREVILLE. Pyx. baltica HENSEN 45 Pyx. Stephanops IIENSEN . . 7 RAPHIDÉES . . . 70 RAPHONEIS ÊHRENBERG . . . 93 Rap. amphiceros ÊHRENBERG 93 Rap belgica GRUNOW. 94 Rap. Surirella GRUNOW 3 94 RHABDONEMA KÜTZING . . 84 Rab. minutum KÜTZING . 84 RHIZOSOLENIA BRIGHTWELL tl Rhi. atlantica l'ERAGALLO 8 Rhi. Castracanei (LEVE. 45 Rhi. deiicatula CLEVE 12 Rhi. flaccida CASTRACANE +. 45 Rhi. fragilissima BERGON 11 Rhi. Hensenii SCHÜTT 9 Rhi. imbricata BRIGHTWELL . 8 var. Schrubsolei VAN HEURCK 8 Rhi. longiseta ZACCHARIAS . 14 Rhi setigera BRIGHTWELL . 9 Rhi. Shrubsolei CLEVE . Rhi. sigma SCHÜTT . . 10 Rhi. Stolterfothii PERAGALLO . 7 Rhi. robusta NORMAN. 10 SCHIZONEMA AGARDH . 73 Sch. mucosa 5p nov. . . 73 SCOLIOPLEURA GRUNOW 97 SKELETONEMA GREVILLE 44 Ske. costatum CLEVE STAUROPSIS MEUNIER . . . . 7Ù Sta. membranacea MEUNIER 71 STREPTOTHECA SHRUBSOLE 21 Str. Tamesis SHRUBSOLE. DA LISTE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES CITÉS. Planches. XIV XIV XIV XIV IX IX { VIII LUIX { VII À IX VIII VII XIV XI XIV IX Figures 59 à 61 63 et 64 62 34 à 56 À et 2 10et11 13 à 16 38 10 à 12 37 39 à 41 41 109 LISTE ALPHABÉTIQUE STRIATELLA AGARDH Stri. unipunctata AGARDH . SURIRELLA TURPIN Sur. gemma ÉHRENBERG Sur. fastuosa EHRENBERG . Sur. ovalis BRÉBISSON . . Sur. striatula TURPIN . . Sur robusta EHRENBERG . . SYNEDRA EHRENBERG Syn. affinis KÜTZING . . Syn. arcus GRUNOW var. minor GRUNOW . . . Syn.cymbelliformis À. SCHMITH Syn. fulgens W. SMITH . . Syn. Hoisatiae IIENSEN Syn. pulchella KÜTZING . . . Syn. Nitzschioïdes GRUNOW . var. curvata CASTRACANE Syn. Ulna ÉHRENBERG . . . THALASSIONEMA GRUNOW. Tha. Nitzschioïdes (GRUNOW THALASSIOSIRA (LEVE. Tha. decipiens JÜRGENSEN Tha. gelatinosa HENSEN . Pages. 85 89 da Planches. XIV XIV XIV XII DES GENRES ET DES ESPÈCES CITÉS. Figures. 31 et 38 to 1 48 à 50 90 31 à 34 Tha. Nordenskiôldii CLEVE Tha rotula MEUNIER. , . . THALASSIOTHRIX CLEVE. Tha. curvata CASTRACANE +. Tha. Frauenfeldii CLEVE. . var. Nitzschioïdes JÜRGENSEN Tha. Nitzschioïdes GRUNOW. TOXONIDEA DONKIN. Tox. insignis DONKIN. . . . TRICERATIUM ÉHRENBERG. Tri. alternans BAILEY. . . . Tri. antediluvianum BAILEY. Tri. Brightwellii WEST . ,. . Tri. favus ÉHRENBERG . Tri. malleus BRIGHTWELL. Tri. punctatum BRIGHTWELL. Tri. reticulum EHRENBERG Tri. sculptum SHADBOLT. . Tri. undulatum BRIGHTWELL TRIPODISCUS ÉHRENBERG. Trip. argus EHRENBERG ZYGOCEROS EHRENBERG. Zyg. mobilensis BAILEY. Zyg. pelagicum CLEVE ol 89 DB 9% 17 Pages. Planches. XII XII XIV 103 Figures. 19 2093 24 à 30 11 à 14 LISTE BIBLIOGRAPHIQUE Agardh, C. A. 1824. — Systema algarum, Lundae. 1830-1832. — Conspectus criticus Diatomacearum, Lundae. Apstein, C. 1901. — Plankton in Rügenschen (Gewassern. Kiel. Wéssenschaftliche Meeresuntersuchungen… Abt. Kiel, N. F. Bd 5. Aurivillius, C. W.S. 1896 — Das Plankton des Baltischen Meeres, Stockholm. Bihang till K. Sv. Vet.-Akad. 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GENRE BIDDULPHIA Gray . Srithit (RALFS) VAN HEURCK . mobilensis (BAILEY) GRUNOW . Sinensis GREVILLE . granulata ROPER. à . rhombus (EHRENBERG) W. SMITH . laevis EHRENBERG var. #71in0r . aurita (LYNGBYE) BRÉBISSON . vesiculos& (AGARDH) BOYER . . Biddulphiana (SMITH) BOYER . alternans (BAILEY) VAN HEURCK . reticulum (EHRENBERG) BOYER . B. favus (ÉHRENBERG) VAN HEURCK © & © & & & © © TRIBU III. - MÉLOSIRÉES. GENRE MELOSIRA AGARDH. M. Borreri GREVILLE M. Furgensii AGARDH M. nummulus sp. nov. A M. nummuloïdes (DILLWYN) AGARDH M. varians AGARDH. M. Westii W. SMITH. M. crenulata KÜTZING M. arenaria MOORE . Pages. 18 18 19 Eie) G2 VU VU OU #2] LS) re Planches. IX IX IX M M M D 6 é Dd 4 4 Dé 4 bd XI XI Figures. TONAR22 17 12 à 16 2 et 33 TABLE DES MATIÈRES. GENRE PARALIA HEIBERG P. sulcata (EHRENBERG) CLEVE GENRE SKELETONEMA GREVILLE. S. costatum (GREVILLE) CLEVE . GENRE GUINARDIA PERAGALLO G. flaccida (CASTRACANE) PERAGALLO. GENRE LEPTOCYLINDRUS CLrEvE L. danicus CLEVE L. belgicus Sp. nov. GENRE LAUDERIA CLEvVE L. borealis GRAN. ; L. glacialis (GRUNOW) GRAN GENRE THALASSIORA CLEVE . T. Nordenskiôldii CLEVE T'. rotula MEUNIER . LR T°. decipiens (GRUNOW) JGRGENSEN . GENRE HY ALODISCUS EHRENBERG IT. stelliger BAILEY . IT. subtilis BAILEY TRIBU IV. — EUPODISCÉES GENRE AULISCUS (EHRENBERG) BAILEY. A. sculptus (W. SMITH) var. cælala BAILEY . GENRE EUPODISCUS EHRENBERG . ÆE. argus (EHRENBERG) . Pages. Um VON" UR un D er [#3] un ur ur Un a Ur Planches. XII XII XII XII XII XII XII XII XII XII 115 Figures. 34 à 37 39 à 41 42 à 44 44 et 45 116 TABLE DES MATIÈRES. Pages. Planches. Figures. TRIBUMV.NHÉLIOPELTÉES MEN C0 GENRE ACTINOPTYCHUS EHRENBERG . . . 59 AMunadulaluSi(BATLEN) RALES Ne ME NE EE 0 CII 3 à A. splendens (EHRENBERG) RALFS . . . . . 61 XIII 8et 9 TRIBU VI. — COSCINODISGÉES … … …. …. =. … … . 62 GENRE ACTINOCYCLUS EHRENBERG. , . . 62 A Ral SU (NASMITH) RATES EME 62 XIII ro ctEUT AN ERrenDErEURALES NEC NE RL IN GS PR XTTIERr ZT GENRE COSCINODISCUS EHRENBERG. . . . 64 C. radiatus EHRENBERG. . . . . . . . 64 XIII 19 à 24 Choculus 1rIGISSEHRENBERG "NS XIII re C. excentricus EHRENBERG . . . . . . . 66 XIII 25et 26 CNMACUSIASIGRUNON MO C7 XIII r4 Te Cet CSUOURS ÉARENBERGA NC EXT ET OC ENT 7 CNconcinnuSs NN; SMIC MO CS M XII SOIR C'GranniGOUC M CO XIII 74820 SOUS-FAMILLE Il. — RAPHIDÉES . . Ne A0 SOUS-FAMILLE III. — PSEUDO-RAPHIDÉES . . . . 7o GENRE STAUROPSIS MEUNIER. . . . . 70 S. membranacea (CLEVE) MEUNIER. . . . . 71 XIV IAE GENRE NAVICULA (sensu lato) BoRY. . . . 73 SOUS-GENRE SCHIZONEMA AGARDH. . . . . 73 IS MUCOSA SD DOY D MEN CN SEE CR 27 IV 6et 7 Sous-GENRE NAVICULA (sensu stricto) . . . . 74 IN, crabro BHRENBERG M D 0 7 OXIV 8 N. Smithii BRÉBISSON . . : . > 75 XIW 9 N:Lyra ÉHRENBERG PO CIN RRTO TABLE DES MATIÈRES. GENRE TOXONIDEA DoxkiN T'. insignis DONKIN . GENRE PLEUROSIGMA W. Surr P. balticum W. SMITH P. elongatum W. SMITH . P. decorum W. SMITH P. Hippocampus W. SMITH P. Fasciola W. SMITH P. angulatum W. SMITH . GENRE SURIRELLA TurpiN. S. gemma EHRENBERG . S. ovalis BRÉBISSON . GENRE LICMOPHORA AGaARDH. GENRE GRAMMATOPHORA EHRENBERG. GENRE ACHNANTHES Bory GENRE RHABDONEMA Kürzwc GENRE STRIATELLA AGARDEH . GENRE NITZSCHIA GruNow (sensu lato) . SOUS-GENRE BACILLARIA GMEL . B. paradoxa GMEL SOUS-GENRE NITZSCHIA (sensu stricto) HASSAL . NN. seriata CLEVE SOUS-GENRE NITZSCHIELLA RABENHORST . NN. longissima RALFS. SOUS-GENRE HOM(ŒEOCLADIA AGARDH . 11. delicatissima (CLEVE) MEUNIER . Pages. 77 77 Planches. XIV XIV XIV XIV XIV XIV LUZ Figures. II à 14 39 et 40 41 et 42 43 à 46 47 118 TABLE DES MATIÈRES. GENRE SYNEDRA EHRENBERG S. Mitzschioïdes GRUNOW GENRE PLAGIOGRAMMA GREVILLE P. Van Heurchkii GRUNOW GENRE CAMPYLOSIRA GruNow C. cymbelliformis (A. SCHMIDT) GRUNOW GENRE CYMATOSIRA GRUNOW. C. belgica GRUNOW . GENRE FRAGILARIA LYyNGBYE . E. striatula LYNGBYE GENRE RAPHONEIS EHRENBERG R. amphiceros EHRENBERG . R. Surirella GRUNOW R. belgica GRUNOW . GENRE ASTERIONELLA HassaL . A. Kariana GRUNOW À. japonica CLEVE NE D tr A. formosa HASSAL var. graciullima (HANTSCH) GRUNOW : NOTE ADDITIONNELLE SUR Coscinosira polychorda LISTE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES CITÉS. LISTE BIBLIOGRAPHIQUE . TABLE DES MATIÈRES. PLANCHES AVEC EXPLICATION SOMMAIRE DES FIGURES Pages. 89 89 90 90 (ep: 91 llanches. XIV XIV XIV XIV XIV XIV XIV XIV XIV Figures. 48 à 50 55 et 56 57 et 58 59 à 61 62 63 et 64 65 et 66 67 et 68 6a et 70 + PLANCHE VIIL PLANCHE VIII. Grossissement : 500 diamètres. Ficures. 1. Bacteriastrum varians LAUDER — Portion de colonie, montrant l'enchaînement des frustules et leur contenu cellulaire. — s/, soies ondulées, jeunes; c4, chromatophores . . Ô 2. — Vue valvaire, avec projection des soies sur un plan perpendiculaire à l'axe de D core, L, nOVAU: CZ, CHTOMATOPhOTES PÉTIPHÉTIQUES CN Te LE VITE ne de l'extrémité d'une colonie CCC CR ce 4 — Coupe longitudinale optique d'un fragment de colonie. — x, noyau; ck, chromatophores; nd, noyau récemment divisé; s/, soies ondulées, jeunes, formées entre les deux cellules sœurs. 5. — Phases diverses de la production des spores quiescentes. 7, valve primaire; !, valve secon- daire; x, gaine entourant la valve primaire; e, épines garnissant la valve primaire; cA, chromatophores . . . : RE . no -e 6. — KFragment de colonie dont certains nés recente des phénomènes de He interne. — M», produits de subdivision; xd. division normale d’un frustule. — Voirtexte . . . 7. — Autre fragment, avec produits plus nombreux de subdivision interne, #2. — Voirtexte. . . 8. Rhizosolenia Stolterfothii PERAGALLO — Fragment de colonie. — #, noyau; c#, chomatophores GP Frapmentide COlONE-PIUS ERTOITE CN RC RC CRC CC 10. Rhizosolenia Shrubsolei CLEVE — Fragment de forte colonie. En x, soudure de deux frustules VOISINS PRE ar ES Me RC = M /AuütrefrapmentdedimensioOns PIUS PEtLLES CN CR RC 12.0—Spécimentisolé de dIMENSIONS NAXIMALES. CU 7 13. Rhizosolenia setigera BRIGHTWELL — Spécimen isolé de fort calibre. . . . . . . . . 14. — Fragment de colonie dont deux cellules sœurs sont maintenues en contact par le cytoderme de delacellule mer Os Re TT RC TC 15. — Partie d’un frustule terminé par une soie en alène . . . . . . . de 5. De 16. — Spécimen libre de dimensions minimales, terminé par des soies longues, grêles et Aenble 17. Attheya Zacchariasi BRUN — Spécimen libre, en vue sagittale . . . . . . . . . . . 18. — Deux frustules encore réunis par le cytoderme maternel . . . . 300 dot JD, 0 19. Rhizosolenia robusta NORMAN — Spécimen étroit. — 7, noyau. . . te EN D I TR 20. — Coupe longitudinale optique de deux frustules issus d’une division récente —», noyau central, ch, chromatophores: cd, cytoderme de la cellule mère . . . . . . . . . . . . 210 — 0 Frustulelibre déforme SI2MmOIde RCE Paces. » » Malraux sc. Jean à Étabts Reprodiv RS PLANCHE IX. PLANCHE IX. Grossissement : 500 diamètres, FiGures 1. Rhizosolenia fragilissima BERGON — Fragment d'assez fort calibre. --c#, chromatophores; », noyau pariétal ; 2d, noyau en division; s, soies courtes, croisées au fond du sinus interfrustulaire t LE œ J OO tn BR — Fragment de calibre plus petit. Même légende . . - . .-. . . … .… … . Rhizosolenia delicatula CLEVE — Fragment de colonie d’assez grandes dimensions — », ch, chromatophores d'aspect particulier ; s, soies terminales des frustules . . . — Déformation fréquente des frustules. — Voir texte . à . « . . . . . : — ASpect/differend'des ChromatOphOres, Ce —_ Frapmentde colonie de fTustuleS plus petits CRT EN Ne —_Déformation des ChrOMALOPROTES CC - Le LE — Autre exemple de déformation, faisant croire à une invasion parasitaire. . . . . — Exemple d’un O/pidium introduit dans un frustule . . . . . . . . . . . noyau ; 10. Rhizosolenia longiseta O. ZACCHARIAS — Frustules jumeaux encore sertis dans le cytoderme de 11. leuncelluléemmere commune" RC CD OT. nc — Vue d’un frustule libre, de dimensions normales CAS A Te ne D ee 12. Eucampia zodiacus EHRENBERG — Fragment de colonie de petites dimensions. — Voirtexte . . — Fragment de colonie de grandes dimensions. En c, frustules envahis par O/pidium phycophagum. 13. 14. 15e r6. — VOIr texte DU TR NOR ICO NO DEC OMIS MONO D — Fragment de colonie dont 1 cellule, &, présente son noyau en division, »#d 1e — Vue valvaire d’un frustule . . . HELP ONU ER RS GG O0 0 = CS eee DNA CG ah eo CRC ti OMG O1 NO 17. Streptotheca Tamesis SHRUBSOLE — Fragment de colonie. — x, noyau; ck, chromatophores . . 18. Bellerochea malleus VAN HEURCK — Fragment de colonie en vue sagittale . . . . 19. 20, 21. 22. 23. — Érapmentdecolonie en vUuelater al RER ER D SU — Vue valvaire d’un frustule de formecelliptique + + «+ . . - ©: 2: … … | CRE — Fragment d’une colonie constituée de frustules triangulaires. Vue sagittale. . . . . . — Vue valvaire d’un frustule de forme triangulaire Re SE UN DT DR Lithodesmium undulatum EHRENBERG — Vue valvaire . . . . . + . . . . . . . . — Fragment de colonie, en forme de prisme triangulaire, posé à plat sur l’une de ses trois faces . — Fragment de colonie, vu normalement à l’une des faces du prisme triangulaire . . Go — Vue He d’un fragment de colonie, dont les frustules sont pourvus de leur teen cellu- laire. — >, noyau; 2d, noyau récemment divisé ; cz, chromatophores . . . . 5 Ditylium Brightwellii (West) GRUNOwW — Spécimen de grandes dimensions. — p, fibrilles dis- posées en palissade aux sommets du frustule ER A ac à G — Spécimen plus long et plus étroit. — », noyau: c#, chromatophores . . De NC — Vue valvaire — p, palissade de fibrilles terminales vue en projection . . . . . — Phase de division, montrant deux cellules sœurs au sein du cytoderme maternel. . — Phase de division avortée. — Voir texte . . HR CU — Petit spécimen parasité par O/pidium Dre CNE Ne — Autre exemple de sporange ouvert de O/pidium phycophagum, o . . . . . . . Cerataulina Bergonii PERAGALLO — Fragment de colonie, — #, noyau ; c4, chromatophores; adossées aux prolongements terminaux des valves . . . . . . . . . . — M OPECIMENMPIUS Prand, 1016 VU de FACE ES, SOICS, M EC Ce —Vueoblique dun autre frustulensolé. ="; Soie EC CC CC Pacrs. Malvaux sc. Jean Étaëts ion d Repri ER Q — "D — 0 8 æ & . 1Æ. d LL DR OR es me en PE TP EL Le of, LA. LA del. ad hat x À. Mounier | | | ES RES RE NSP | PLANCHE X. PLANCHE X. Grossissement : 500 diamètres. FIGURES. . Biddulphia Smithii (RALFSs) VAN HEURCK. - Vue valvaire. — pr, protubérances . . . . 2. — Vue suturale, montrant la torsion du frustule et le développement des appendices, pr . . 3. — Autre spécimen plus étroit, mais plus longuement développé Vuesuturale . . . 4. Biddulphia mobilensis (BaiLEy) GRUNOW — Vue suturale d’un spécimen type. — pr, protubérances terminiales; 5, soies; 7, es développée au sommet des valves. Vue de la décoration du cytoderme . . + + .!. CRC DRGUE e ON CO or no D Cu $g. — Vue sagittale de deux cellules associées, munies de leur contenu. — », noyau; ck, chromato- PROTES: SDS ee CR EE Us DOS he LEA — Vue valvaire, avec sa structure extérieure. — pr, tbe J, frange email APTE NE 7. — Vue sagittale d’un spécimen très petit. Variété #inor. — Même légende . . . 8. — … Autre spécimen de la MÊME VATIÈTE 722207 9. Biddulphia granulata RoPer — Vue synthétique de l'espèce. En à, vue extérieure; en 6, vue du cytoplasme, avec ses gros chromatophores, ck. — pr, prolongements terminaux; s, soies 10. — Vue valvaire. — p7, PIOTUDÉTANCES ;,S, SOIES 1. Biddulphia Sinensis GREVILLE — Vue sagittale d’un spécimen d’assez petites dimensions. — »,noyau; ch, chromatophores; pr, protubérances valvaires; s, soies : ; : : 12. — Deux cellules filles provenant d’une division récente d’une cellule mère dont 1e De existe encore. En a, structure de la membrane cellulaire; en 6, contenu cellulaire. En x, multiplication anormale des soies entre les deux valves nouvelles ROM in Re 13. Biddulphia rhombus (EHRENBERG) W. SMITH — Vue sagittale d’un spécimen de la variété /ypica 14. — Vue valvaire d’un sujet de la même variété, — s, soies valvaires ; #r, protubérances 15. — Vue valvaire d’un frustule de la variété trigona CLEVE . . . . . . . . . . . . . 16. Biddulphia laevis EHRENBERG var. zinor — Vue suturale, . . . . . . . . . . . . . 17... — Vue valvaire. — pr, protubérances courtes. . . . . . . . . . . . . . . 18. Biddulphia aurita (LYNGBYE) BRÉBISSON — Fragment de colonie de dimensions maximales dans les régions de la Mer flamande. Les deux cellules NE sont encore engainées dans le cyto- derme de la cellule mère, : >. | D © RE - : 19. — Frustule de dimensions plus réduites et plus communes dans la Mer flamande 20. 0ItEN PCT OR de ÉCRIT 21. — Aspect de la variété 7/#ima GRUNOW. Le cy crc paraît % . dans l’eau. . . 22 IE TR ER LE EC Die 0: ras ons dre 23. Biddulphia vesiculosa (AGARDH) BoyER — Vue suturale. — pr, protubérances courtes. . . . 24 0 MENU: VALVAITe AUIMÉMEN. Re 0 M RCE Ne - 25. Biddulphia Biddulphiana (SMITH) Boyer — Vue stéréoscopique d'un spécimen; côté sutural. . 20 EN AVue duneivalvenrrepulerementAUbErCUlEUSE CN NE 27.0 —_ Vue d'une valve plus régulièrement CON ONMEE 28. Biddulphia alternans (BaAILEY) VAN HEURCK — Vue valvaire . . . . . . . . . . . . 29. — Vue suturale de deux frustules issus d’une division récente . . . . . . . . . + . 30. A SpéCImen adulte ENAVUE SULUTALE Re CE 31. Biddulphia reticulum (EHRENBERG) BoyYER — Vue valvaire . . . . . . . . . . . 32. Biddulphia favus (EHRENBERG) VAN HEURCK — Vue suturale, suivant un des côtés du triangle. 3300 — AVUCIVAIVAITE. — 29) DIOTUDETANCES ES 2 ee © ee » » » 26 EL. Doifoss Lük. Louvair. Reprodion Éfabts Fean Malraux 5 PLANCHE XI. PLANCHE XI. Grossissement : 500 diamètres. FIGURES. PAGES. 1. Melosira Borreri (REVILLE — Aspect d’un fragment de colonie munie d’une auxosporesphérique, asp. — Voir texte . . . . RE et 36 2. — Vue valvaire d’un frustule de ue maximales . . . » A » 3. — Fragment de colonie avec contenu cellulaire, A droite, produits à: subdivision de la cellule régénérée dans l’auxospore asp. — Voir texte . . . . . . . . . . . . . . . » + — Frustules réduits aux dimensions minimales . . . . . . . . EM C0 ©. GO » 5* — Coupe longitudinale optique d’un frustule qui se divisera one: AO 5 D Gone » 0. — Coupe longitudinale optique de deux frustules en cours de division. — Voirtexte . . . . » 7. — Vue valvaire d’un spécimen de dimensions moyennes . Se D LCD ET ICE » $. Melosira Jurgensii AGARDH — Fragment de colonie de la variété octogona GRUNOW : . so 38 9. — Vue stéréoscopique et vue en coupe optique d’un fragment de colonie rapportée avec bre à l'espèce Yurgensii var. OCIOLOR TS IN ICI OX CS RES EE » 10. — Vue d’un fragment de colonie avec étape de division . 4 4 4 « + . + « . . . . » 1. — Fragment de colonie de dimensions moyennes DT CARD A AU a Tao NC Do 0 » 12. — Fragment de colonie productrice d’une auxospore, asp. . . : . . . . 0. 37 13 — Fragment de colonie dont les frustules présentent des caractères hybrides. — Voir texte . . 38 14. — Fragment de colonie de dimensions minimales en relation avec une série d'éléments plus grands issus d’une cellule régénérée. Caractères hybrides des petits éléments. — Voir texte . . . 37 15. Melosira nummulus sp. »ov. — Fragment de colonie de grandes dimensions. . . . . . . . 39 16. — Aspect d’une membrane sporangiale, «sp, adhérente à l’une des valves de la cellule génératrice. » 17e — Formation de la valve primaire, ?, de la future cellule régénérée et agrandie . . . . . . » IS. — Formation de la valve secondaire. 7’, dans une auxospore similaire . . . . . . . . . » 19. — Première division de la cellule initiale d’une lignée ramenée aux dimensions maximales . . » 20. — Fragment de colonie de calibre plus petit . RL Re, Es De ane me le le » 21. —. Autre fragment de dimensions plus réduites encore. :.. . + . . . . . . . . » 22. — Fragment de colonie réduite aux dimensions minimales . . . . . « . . . . . . » 23. Melosira nummuloïdes (DILLWYN) AGARDH — Fragment de colonie de grandes dimensions. — g, LAMPONDÔMIUMEUX M Le D EL RE de UN El SC 40 24°" — … Autre colonie de dimensions MOINATES. » 25: — Premières divisions de la cellule repénéree dansil'AUXOSPOTE, ASP Ne CN » 0. Melosira varians AGARDH — Fragment de colonie présentant les diverses phases de la régénéra- tion de cellules de dimensions maximales, aux dépens de frustules de dimensions mini- males. — Voir texte. . . He D a DO VOS C HS PA ot ee ur 016 41 27. — Première segmentation de la Ééllule régénérée, provenant de l’auxospore, asp. . . . . . » 28. — Fragment de colonie de grandes dimensions . . . . . + + + . . . . . . . . » 29. — Vue valvaire PP OR UC ER Le US OA ES Es Ds CT Ce » 30. — Fragment de colonie de calibre moyen, avec frustules à différentes étapes de leur croissance . » 31. Melosira Westii W. SurrH — Frustules géminés, vus de côté . . . . . . . « . . . 41 32. Erustulénsolé/d'un calibre un peu plus fort CN NO . » 33. — Vue valvaire. — 0, ombilic terminal . . . . . . . MERE RE no » 34. Paralia sulcata (EHRENBERG) CLEVE — Vue extérieure d’un spécimen de fort D bbre oo E 44 35. — Aspect valvaire du même. . RO ce Ut ER RC » 30. — Fragment de colonie de dimensions moindres. . . er ELEC MCETRS » 37. — Aspect d’une auxospore, asp, avec formation de deux AUS v et v!, de Le cellule régénérée. — Voirétextel. RE 0 : COL RO D Ne M a Po Mon VS » 33 Melosira crenulata KüTZING — Popmest de Éolee DENTS à PDAs TS IE GS 42 39. Skeletonema costatum (GRevILLE) CLEVE — Fragment de Le de P dimensions . . . 45 10 Frasmentidecolomedecalibremoyen CU CT » 41. — Fragment de calibre à peu près minimal , . . . . . . : : o © » 42. Guinardia flaccida (CASTRACANE) PERAGALLO — Vue latérale d'un FtUIe de ee Denon 46 43. — Coupe transversale optique passant par le novau central . . . . . . . . . . . . » 44. — Fragment de colonie de calibre plus petit. — Voirtexte . . . . . . . . . . . . » Ta Reprodion Étaës Fean Malraux sc * PLANCHE XIL FIGURES. 1. Leptocylindrus danicus CLEVE — Fragment de colonie de dimensions maximales . 2. — Autre spécimen à chromatophores plus minces, d'aspect cruciforme. . . . . 3... — … Spécimen de petit calibre... - Ce 4. Leptocylindrus belgicus sp. zov. — Fragment de D neneione ordinaires - 5 5. Lauderia borealis GRAN — Fragment de colonie de calibre assez fort . . . . . . 6. — Vue valvaire avec les chromatophores, cz, sous cet aspect . . . . . . . . 7. — Vue d’une valve vide, avec l'empreinte, d’une épine délicate . . . . . . 8. — Autre vue d’un fragment de colonie. — Voirtexte . . . . . . . . : 9. — Coupe longitudinale optique de quelques éléments . . + . . +. . . . . 10. — Vue synthétique du développement de O/pidium phycophagum dans une collection de frustules choisis et rapprochés artificiellement. — Voir texte . . . . . . . : 11. — Vue valvaire d’un frustule envahi par O/pidium phycophagum . . . . . . 12. Thalassiosira Nordenskiôldii CLEVE — Fragment d’une colonie /#, funicule . c 13. — Coupe longitudinale optique d’un fragment de colonie . . . . . 14. — Vue valvaire, avec la distribution des chromatophores, c4, sous cette incidence, — 7, noyau 15. — Vue valvaire d'un frustule NT RE UT COR DAC Ci CRD 16. -— Vue de face d’une valve d'endospore. . . . . . . SAS © ue 17. — Vue extérieure de frustules présentant des endospores en voie d’ Élaboration : 18. — Coupe longitudinale optique de cellules en voie de sporification . . . . . . 19. — Vue valvaire d’une endospore de dimensions réduites . . . . . . . . 20. — Coupe longitudinale optique d’un fragment de calibre moyen . . . . . . . 210 Frapmentanalopue:vue extérieure NN CE Ô 22. — Vue valvaire d’un frustule de calibre minimal. . . . . . . . . . . 23. Fragment de colonie, à frustules rapprochés et de petit calibre SR UC 0 24. Thalassiosira rotula MEUNIER — Vue extérieure d’un fragment de colonie. — x, funicule 25. — Vue valvaire d’un frustule avec ses chromatophores, «4. . . Te Ce 26. — Vue d’une valve à sec, avec ses ponctuations disséminées sur toute la surface . 27. — Aspect d’un anneau isolé, vu à plat. . . VOA OC. vC ‘ 28. — Fragment de colonie plus petite, sous Areas ASPECIS RE ST CE 29. — Coupe longitudinale optique d’un fragment de colonie MONS A UOU ED eS 30. — Diverses phases de la division cellulaire, en coupe axiale optique. . . . . . 31. Thalassiosira decipiens (GRUNOW) JÔRGENSEN. — Fragment de colonie. — f#, funicule 32. — Coupe longitudinale optique d’un frustule. — >, noyau; chromatophores . . 33. — Aspect extérieur d’une valve . . . . £ MES La 0 à 34. — Vue valvaire d'un frustule avec ses one oies a. et son noyau, 2. . . . 35. Hyalodiscus stelliger BaiLey — Vue de côté d’un couple de frustules. — 0, ombilic . 36. — Vue valvaire d’un frustule de grandes dimensions. --o0, ombilic . . . 37. — Vue valvaire avec chromatophores, c4, et noyau central, #. . . . . . 38. — Coupe longitudinale optique d’un couple de frustules . . . « . . . . 39. — Couple de frustules restés inclus dans une ceinture, c, propre à une division antérieure. 40. — Couple de frustules de dimensions minimales. — 0, ombilic . . . . . : 41. — Vue valvaire des mêmes . : ; _ ‘ 42. Hyalodiscus subtilis BAILEY — Ares Bien d'un ie de frustules. sh 10 43 — Vue valvaire. — 0, ombilic. . . . . . L: 44. Eupodiscus argus (EHRENBERG) W. SMITH — Vue ie de soie e 45. — Vue suturale d’un autre spécimen, . . . . . DES nc 46. Lauderia glacialis (GRUNOW) GRAN — Vue suturale d'un CS OST: 47. — Vue valvaire du même. , . . . PL . DAT 48 — Vue d’un frustule en voie de rénovation Rois pour Ste une np : 49. — Frustule pourvu d’une endospore complète. — 7 et 7!, ses deux valves ô 50. — Vue de face d'une valve d' CNdOSPOIE Re CE ur, idee PLANCHE XII. Grossissement : 500 diamètres, 51. Auliscus sculptus (W. SmirH) RALFS var. cæ/ata BAILEY — Vue re — A. Mounier ad nai. del. # sculp. C3 nr PLANCHE XII. PLANCHE XIII. Grossissement : 500 diamètres. FIGURES. PAGes. 1. Melosira arenaria MOORE — Fragment de colonie. Vue latérale. . . . . . . . . . . . 43 2. — Aspect du disque valvaire avec sa structure rayonnante . . . . . . . . . . . . » 3. Actinoptychus undulatus (BAILEY, RALFS Vue d’une valve de dimensions moyennes. — &, épines. 60 4. — Vue latérale d’un frustule montrant la forme ondulée de la zone suturale . . . . . . . » 5. — Vue valvaire d'un frustule de grandes dimensions — e, épines. . . . . . . . . . . » 6. — Forme Debya. Valve d’une cellule régénérée par voie d’auxospore. — Voir texte. . . . . » 7. — Aspect latéral d’une cellule régénérée au sein de la membrane hyaline, #2, de l’auxospore, asp. —)VOIMTEXTE » 8. Actinoptychus splendens (EHRENBERG) RALFS — Vue de face d’une valve de dimensions MOVENNES té ÉDIDES ee Ce er Ce Ce CC CR 61 9. — Vue suturale d’un couple de frustules provenant d’une division récente. . . . . . . . » 10 Actinocyclus Ralfsii (W. SmirH) RALFS — Vue valvaire. — », pseudo-nodule. . . . . . . . 63 11. — Vue latérale d’un frustule de mêmes dimensions. — &, épines marginales . . . . . . . » 12. Actinocyclus Ehrenbergii RALFS — Vue valvaire. — #, pseudo-nodule . . . . . . . . . 64 13. — Vue valvaire d’un specimen plus petit. — 7, pseudo-nodule . . . . . . . . . . . » 14. Coscinodiscus lacustris GRUNOW — Vue valyaire . . . , . . . . 3 MR RANGS 67 DS ANITE SUTUTAlE dUANÈME EN NE CT RC CE CC CT » 16. Coscinodiscus subtilis EHRENBERG — Vue en milieu peu réfringent . . . . . . . . . . 68 T7 0— PAUtreSpéCiDen vue en MINeUTÉTINPENTE EN RC CU CRT » 18. Coscinodiscus oculus iridis EHRENBERG — Vue valvaire. . . . . . . . . . . . . . 66 19. Coscinodiscus radiatus EHRENBERG — Vue valvaire . . . . . . . . . . . . . . . 65 20, -— Vue suturale de deux'frustules issus d'une divisiontrécente 2... » 21 M NAVUC Valvaire dUniSpeCIMENDIUS PET EEE CR NC TC » 22. — Vue suturale du même SÉRIE IOERE MR RAI DR lo Le 5 OLUe » 23 U— Individu reduitaux dimensions MINnIMAlES NN PP » 24. nn Vuesuturaleitrés élargie AUVMÈME MN RC TC » 25. Coscinodiscus excentricus EHRENBERG — Vue valvaire . . . . . . . . . . . . . . 66 26.2. Vuersuturale de deucirustules émMInes PS » 27. Coscinodiscus Granii GOUGH — Vue valvaire. — #, épines submarginales. . . . . # ue 69 23. — Vue suturale d’un petit spécimen, avec ses chromatophores €4 . . . . . . . . . . » 29. — Vue suturale de frustules géminés, issus d’une division récente. — c, cytoderme de la cellule IMÉTES LS M CE AN LR le, SL ES RE NON D TC ET ET 30. Coscinodiscus concinnus W. SmiTH — Vue suturale. — e, épines submarginales . . . . . . 68 FN ON Vue valvaire AU MEME. à CN Ne » PI. XHIT — val de aa ? À. Mouruer PLANCHE XIV. FiGures. 1. Stauropsis membranacea (CLEVE) MEUNIER — Fragment de colonie. — Voir texte PLANCHE XIV. Grossissement : 500 diamètres. Coupe optique, transversale, d'un frustule . . . — Autre vue d’un fragment de colonie. . . . . . . EU Schizonema mucosa sp. 201. — Fronde de dimensions moyennes Fronde très petite, avec individus de dimensions minimales Vues valvaire et suturale d’un frustule vide . . . . Navicula crabro EHRENBERG — Vue valvaire. . . . Navicula Smithii BRÉBISSON — Vue valvaire. . . . . Navicula Lyra EHRENBERG — Vue valvaire . . . . . . 12,13, 14. Toxonidea insignis DONKIN — Aspects divers. — Voir texte 16, 17. Pleurosigma balticum W. SMITH — Aspects divers 19, 20. Pleurosigma elongatum W. SurrH — Aspects divers Pleurosigma decorum W. SMITH — Vue valvaire Pieurosigma Fasciola W. Smirx — Vue valvaire, avec chromatophores, c# . . . Pleurosigma Hippocampus W. SmirH — Vue valvaire, avec chromatophores, c 25. Pleurosigma angulatum W. SMITH — 24, var. Aesfuarii; 25, Var. quadratumn . Sur . Sur 30 Licmophora Lyngbyi GRUNOW — Vues suturale et valvaire irella gemma EHRENBERG — Vue valvaire . . . . irella ovalis BRÉBISSON — Vue valvaire . . . . . . . Licmophora anglica GRUNOW — Vue suturale, avec O/pidium . 31. Grammatophora serpentina EHRENBERG — Vue suturale 32. Grammatophora marina K ÜTZING — Vue suturale HT: 33. Achnanthes longipes AGARDH — Vue suturale . DEN D 34, 35, 36. Rhabdonema minutum KüTzING — Aspects divers 37, 38. Striatella unipunctata AGARDH — Vues valvaire et suturale 39, 40 Bacillaria paradoxa GMEL — Fragment de colonie et vue valvaire 41, 42. Nitzschia seriata CLEVE — Fragments de colonie en vues suturale et valvaire 43, 44, 45, 46. Nitzschiella longissima RALFS — Formes variées. 47. Homæocladia delicatissima (CLEVE) MEUNIER SANS 48, 49, 50. Synedra Nitzschioïdes (TRUNOW — Aspects variés. . 52, 54. Plagiogramma Van Heurckii GRUNOW — Aspects variés 56. Campylosira cymbelliformis GRUNOW — Fragment de colonie et vue valvaire. 58. Fragilaria striatula LYNGBYE — Fragments de colonie 60, 61. Raphoneis amphiceros EHRENBERG — Aspects divers 64. 2. Raphoneis Surirella GRUNOW — Vue valvaire Raphoneis belgica GRUNOW — Formes diverses Set . Asterionella Kariana GRUNOW — Fragments de colonie . Asterionella formosa HAssAL var. gracillima GRUNOW . . Asterionella japonica CLEVE — Fragment de colonie et vue valvaire . PaGes. 88 à RARES Hat At rremememne AA ARS AR RRAU ER mm. “| Le) cran ra ma HEAR HAE EEE AREAS fm RENARD AA ME on Ltabts Fean Malvaux sc. L à Mat | Hs MÉMOIRES DU MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE DE BELGIQUE TOME VIill. — FASCICULE 1 RE ——— MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE PAR Alphonse MEUNIER Sme PARTIE Es) PÉRTDINIE NS avec 7 planches hors texte SMITHSONIAN INSTITUTION WASHINGTON 25, D.C- BRUXELLES HAYEZ, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE 112, rue de Louvain, 112 1919 MÉMOIRES DU MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE DE BELGIQUE TOME VIII. — FASCICULE 1 MICROPLANKTON DE BANDE AMANDE PAR Alphonse MEUNIER 8me PARTIE LES PÉRIDINIENS avec 7 planches hors texte BROXELLES HAYEZ, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE 112, rue de Louvain, 11 MICROPLANKTON DE BAUME R APT ANNE LES PÉRIDINIENS NATURE ET SUBDIVISIONS PRINCIPALES. Après les Diatomacées dont les espèces les plus aptes à la flottaison fournissent successivement, d'après les saisons, les contingents les plus forts et les plus variés de la florule marine, les Péridiniens fournissent, eux aussi, des troupes auxiliaires dont les rangs, moins serrés généralement, contribuent, néanmoins, à donner plus de variété aux produits de pêche au filet fin et permettent de varier le menu alimentaire des petites espèces plasmophages. De même que les menues fleurettes égaient par leur coloris le tapis uniforme de nos gazons terrestres, ainsi ces jolis organismes, par leurs gracieux mouve- ments, donnent une note animée à la prairie flottante des mers. Organismes plasmodomes, comme les autres algues, ils permettent aux petites formes animales, qui pullulent dans les mêmes eaux, de varier davantage leur menu végétarien et de satisfaire leurs appétences spéciales. Pourvus de chromophylle, ils s'alimentent eux-mêmes aux dépens des sub- stances minérales dissoutes dans l'eau qu'ils habitent et élaborent des quantités prodigieuses de matières organiques mises au service des petits organismes plasmophages qui, par mvyriades, occupent souvent chaque mètre cube d'eau et servent eux-mêmes de proie à d’autres plus grands. On peut prendre, avec Van TieGHEM, les Péridiniacées pour une famille des Phéophycées : microphytes unicellulaires porteurs de deux longs cils vibratiles ou flagellums attachés latéralement et dirigés l'un, dans le sillon dit longitudinal ou ventral, l’autre, en travers, dans le sillon transversal, la ceinture, qui fait le tour du corps. Ces faibles moyens de locomotion en font des organismes essentiellement microplanktoniques. 4 ALPH. MEUNIER. La plupart sont pourvus d'une membrane cellulosique, assez épaisse et rigide, constituant une enveloppe capsulaire formée de plaques distinctes, en nombre variable, que l’on peut aisément dissocier. Ces plaques, soudées d'abord suivant des lignes de suture, — sutures simples, — peuvent glisser plus tard l’une sur l’autre, sans perdre leur adhérence, et permettent ainsi l'accroissement de la coque en donnant lieu à des bandes intercalaires, — sutures ‘doubles, — comme nous les désignons par abréviation. Ils forment la sous-famille des Péridinrées. Ceux qui n'ont qu'une membrane mince et lisse se rangent dans la sous-famille de Glénodintées. On peut aussi, suivant G. DELAGE et Ep. HÉROUARD, dans leur Traité de Zoologie concrète, 1896, considérer les Péridiniens comme une sous-classe des Flagellés, les Dinoflagellés, qui se subdiviseraient en trois ordres : les Zrnofé- rides, pourvus de deux sillons typiques signalés plus haut; les Zo/ydinides, ornés de plusieurs sillons transversaux; les Adinides, enfin, dépourvus de sillon. On peut encore adopter, avec Ove PAuLSEN, dans Nordisches Plankton, la subdivision des Péridiniens en trois familles : 1° Les rorocentracées, à coque formée de deux plaques latérales, sans sillon; 2° Les Péridinracées, à coque consistant généralement en plusieurs plaques distinctes et divisée en deux par un sillon transversal ; 3° Les Gymnodiniacées, à cellule dépourvue de cuirasse, mais pourvue d’un, de deux ou même de plusieurs sillons transversaux. Cette classification générale en vaut bien une autre; nous la suivrons. Seulement, nous en interposerons les termes, pour traiter d'abord les Péridi- niacées, qui, par leur nombre et leur diversité, méritent presque exclusivement de fixer notre attention. Les /yorocentracées n'ont que très peu de représentants dans nos eaux, où elles ne sont connues que par le genre /rorocentrum. Quant aux Gyrnodintacées, les formes rencontrées sont fort peu nombreuses et se montrent inconstantes dans nos matériaux. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 5 FAMILLE I. — LES PÉRIDINIACÉES Généralités. On range dans les Péridintacées les Péridiniens doués d’une membrane solide et présentant, en outre, une ceinture ou un sillon transversal, souvent déprimé, qui occupe la partie centrale du corps et divise celui-ci en deux moitiés plus ou moins inégales, la portion supérieure ou apicale et la portion inférieure ou antapi- cale. Cette dernière présente aussi généralement une dépression antérieure qui parfois empiète sur le côté supérieur, au-dessus de la ceinture. C'est dans l'entrecroisement de ces deux sillons, vers leur point de jonction, que s'observe l'orifice oral d'où s'échappent les deux flagellums, dont l’un se loge dans la ceinture, l’autre, dans le sillon ventral dont il franchit les limites pour flotter librement dans l’eau et servir d'organe principal de locomotion. Ces organes, très délicats, disparaissent toujours après la mort dans les objets fixés par des réactifs conservateurs. La ceinture ou sillon transversal est généralement limitée soit par des ailettes libres, dressées sur le corps, soit par des saillies des deux cônes contigus autour de la dépression qui constitue alors un vrai sillon. La cuirasse cytodermique est généralement formée de plaques dissociables dont le nombre et la disposition servent à caractériser les genres. Les lignes de suture visibles entre elles sont simples dans les jeunes sujets. Elles se dédoublent plus tard, en donnant lieu à des zones d’accroissement. Les détails de sculpture de la cuirasse sont souvent remarquables; ils se présentent parfois en creux sous forme de pores ou d’aréoles, parfois en relief sous forme de crêtes, généralement disposées en réseau, ou de spinules dissé- minées et plus souvent encore suivant les deux modes à la fois. Les formes sont nombreuses et variées, depuis les globuleuses, les aplaties, les allongées, jusqu'aux formes étranges pourvues de longues cornes, diversement orientées, que l’on observe particulièrement dans le genre Ceratium. Ces petits organismes d'un modèle constant, chacun dans son genre, portent dans leur structure même les caractères spécifiques qui les distinguent de leurs congénères. Ils sont pour la plupart d'une conformation très curieuse et sont ornés de la façon la plus inattendue. Beaucoup de ces produits naturels sont de petites merveilles qui pourraient rivaliser avec des objets d'art les plus étudiés et les plus fouillés. Ceux qui habitent nos eaux sont de structure assez simple, ils ne peuvent donner qu'une faible idée du luxe de détails dont certains genres mieux dotés par (] ALPH. MEUNIER. la nature, tels que Ornithocercus, Histioners, Citharistes, Ceratocoryx et autres, se montrent prodigues dans les mers plus chaudes. Les Péridiniacées se multiplient par division du noyau suivie de la bipartition du corps tout entier, protoplasme et cuirasse. Celle-ci se partage suivant certaines lignes de suture des plaques et chaque cellule fille régénère la portion qui lui manque. Ce travail s'opère généralement pendant la nuit et s'achève rapidement. Ces organismes donnent lieu aussi, comme on sait, à des phénomènes d’enkys- tement, quand les circonstances deviennent défavorables à la survivance de l'espèce à l'état de vie active. Ils se transforment alors en spores quiescentes, par rénovation cellulaire, à l'intérieur de la cuirasse qui est sacrifiée, quand la spore a pris, à l’intérieur d'une forte enveloppe nouvelle, l’organisation qui lui assurera la continuation de la vie latente, en attendant le retour de conditions plus favorables à l'exercice de la vie normale. GENRE PERIDINIUM. Convaincu de la nécessité qu'il y a actuellement de préciser davantage les caractères des Péridiniacées et, en particulier, ceux du genre Perzdinium dont les espèces connues se multiplient de jour en jour et d'introduire en elles des prin- cipes de classification plus logiques, nous devons d'abord définir ce que nous croyons être de l'essence de ce genre. Nous tenons pour /eridinium toutes les formes de Péridiniens à coque solide qui présentent dans la structure de la capsule, en dehors des deux sillons ventral et transversal, vingt et une plaques, dont quatorze reviennent au cône apical et sept au cône antapical. Des quatorze plaques supérieures, quatre sont terminales, c'est-à-dire qu’elles se joignent au sommet du cône, sept sont périphériques ou équatoriales, suivant l'expression en usage, trois sont intermédiaires, placées du côté dorsal, et établissent le trait d'union entre celles des terminales et des périphériques qui leur confinent de ce côté. La présence de trois plaques intermédiaires entraîne toujours, dans les formes marines du moins, une forme pentagonale dans la plaque terminale postérieure, que nous appellerons occipitale, par rapport à la terminale antérieure que nous dénommons frontale. Celle-ci n'est pas toujours rhombique comme la plupart des auteurs la sup- posent et la figurent presque invariablement. Elle est bien généralement à quatre côtés, en effet; mais dans certaines espèces, elle a cinq et, dans d’autres encore, six côtés inégaux, circonstance dont il faut tenir compte dans le signalement de Césiespèces. MICROPLANKTON DE LA MER FL'AMANDE. DT Des sept plaques inférieures, cinq sont périphériques où équatoriales, les deux autres sont terminales et ne présentent guère que des modalités de grandeur relative suivant les espèces. Par définition donc, nous excluons du genre Perrdinium tout ce qui ne pré- sente pas ce minimum de caractères constants. Ceux-ci se retrouvent du reste dans une série déjà considérable de formes dont on peut toujours s'attendre à voir augmenter le nombre. C'est ainsi que nous refusons l'accès de ce genre aux ci-devant Per. latum, Per. monospinum PAULSEN, Per. orbiculare PAULSEN, Per. Thorianum PAULSEN, recensés par leur auteur comme habitant la mer du Nord, parce qu'elles dérogent en quelque façon à ce caractère fondamental. Nous reviendrons plus loin sur l'attribution qu'il faut faire de ces formes. Si nous comparons ensuite les espèces nombreuses et variées qui présentent ce caractère générique fondamental, dans le but de trouver des notes plus particu- lièrement propres à les discerner entre elles, nous y trouvons tout d'abord un élément de subdivision très nette en deux groupes bien distincts dans la forme du sillon transversal. Les unes ont ce sillon à fleur de peau, pourrait-on dire. Il est limité bien plus par les deux ailettes zonales, libres et saillantes, que par une dépression du corps, si bien que le fond du sillon est plan. Nous faisons des espèces qui présentent cette particularité constante le groupe des ///anozones. On peut se rendre compte du caractère communiqué de ce chef à toutes les figures de nos planches XV et XVI qui se rapportent toutes à ce groupe, les figures 46 à 50 relatives à la dernière espèce du bas de la planche XVT exceptées. Celles-ci, toutes celles de la planche XVII et plusieurs de la planche XVIII présentent sous ce rapport un tout autre aspect. Chez elles, le sillon est creux; il détermine un étranglement du corps en formant une sorte de gouttière transver- sale à section semi-circulaire. Nous en faisons le groupe des Cavozones. La distinction entre ces deux groupes est très nette. Il sufhit d'observer soi-même n'importe quelle espèce pour l'attribuer immédiatement à l’un ou à l'autre ; sans compter que ce caractère primordial est corroboré par d’autres que nous mettrons en relief plus loin. A cet égard, il est utile toutefois d'appeler l'attention sur la tendance de la plupart des auteurs à donner aux espèces f/anozones la physionomie des cavo- zones sans tenir compte de la réalité objective de ce caractère. Est-ce entrainement, est-ce dilettantisme, est-ce souci illusoire d’un rapproche- ment idéal de la forme typique des Perrdinium, nous ne savons; mais ouvrez n'im- porte quelle publication illustrée sur la matière et vous constaterez que la forme des espèces les plus authentiquement planozones sont déformées et souvent rendues méconnaissables par cette manie d'infléchir à l'intérieur du corps le fond du sillon. 8 ALPH. MEUNIER. Citons comme exemples empruntés à une publication — Les Péridiniens, du Nordisches Plankton — que tous les planktonistes ont sous la main : Per. latum, Per. monospinum, Per. ovatum, Per. pellucidum, Per. islandicum, Per. Gra- nii, etc., pour ne parler que des espèces dont on pourra comparer la reproduc- tion dans nos planches XV et XVI, toutes figures originales de formes planozones dont l'aspect est dénaturé par cette accentuation du sillon en dépression, quin'a rien de fondé dans la configuration des objets et qui les ferait prendre pour d'autres dont elles usurpent ainsi un des caractères primordiaux. C'est donc en tablant sur l'observation comparée des formes telles que la nature les présente et non sur la reproduction souvent fautive ou mal interprétée de leur physionomie par les auteurs, que nous voulons établir la distinction que nous préconisons entre les espèces planozones et les espèces cavozones que nous mettons à la base de notre classification. Par le fait même que nous reconnaissons cette subdivision en deux groupes de valeur égale, sans idée de subordination relative de l’un à l’autre, nous répudions les deux sous-genres : /rotoperidinium BERGH et Æuperidinium GRAN, dont certains auteurs font état. Pourquoi préjuger, ce qui est loin d’être démontré, que les ?rofoperidiniur, qui correspondent assez bien à nos planozones, soient les précurseurs, comme ce nom semble l'affirmer, des Æuperidinium qui seraient l'aboutissement du type générique ? Que leur manque-t-il pour être des Zerrdinium comme les autres, si l'on élimine de leurs rangs des espèces qu'on y a rangées et qui n'ont aucun titre à garder cette place d'emprunt? En quoi, d'autre part, les Zuperidinium se montrent-ils supérieurs, plus rappro- chés d'un type idéal du genre? Nous ne voyons, pour notre part, que des formes revêtant un caractère commun suffisant pour leur donner la cohésion factice que l'on est en droit d'exiger d’une collectivité d'organismes de configuration analogue. Si nous poursuivons la comparaison des formes des Peridinium, nous obser- vons que le sillon tranversal, plan ou creux, décrit généralement une spirale autour du corps. Mais, tandis que chez certaines, la partie initiale de la spirale, celle qui semble naître du sillon ventral et qui est la plus rapprochée du sommet antapical, se dirige vers la droite de l'observateur, en montant, pour aboutir à gauche à un niveau supérieur, dans d’autres, c’est l'inverse qui se produit; la spi- rale naissant à gauche de l'observateur à un niveau inférieur pour aboutir plus haut à droite. Dans le premier cas, la ceinture est dite dexérogyre, dans le second, elle est szristrogyre, relativement à l’observateur qui note sa direction. Dans de rares cas, la disposition spiralée est insensible, le sillon se maintenant dans un même plan est circulaire, s'il n’est pas cependant plutôt légèrement sinistrogvre. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 9 Ce caractère, que semblent dédäigner certains auteurs, MANGIN, par exemple, a cependant un tel retentissement sur la physionomie des espèces, que l’inversion manifestement erronée de cette direction, témoins les figures de Per. oceanicum VANHÔFFEN, d'après MANGIN, 1913, page 223, figures 10 et 11, ferait prendre cette forme bien connue pour une espèce inédite. | Il est bien entendu que l'usage est de figurer les formes de Péridiniens comme on les voit au microscope, tenant pour le côté droit de l’objet celui que l’obser- vateur voit à sa gauche à lui, ou encore la droite de l’objet tournant sa face ventrale du côté de l'observateur et supposé regardant celui-ci. Ce nouveau caractère concorde assez bien avec le précédent, le profil en section du sillon transversal, c'est-à-dire la note planozone ou cavozone des espèces. Les Cavozones sont toutes plus ou moins franchement sinistrogyres, les Planozones sont, au contraire, dextrogyres, à part deux exceptions actuellement connues dans la mer du Nord. Si nous continuons encore notre analyse des formes, nous ne trouvons plus, en dehors de ces caractères primordiaux, qui nous guideront dans notre exposé des espèces rencontrées dans la Mer flamande, que des caractères que l’on peut appeler spécifiques. Parmi ceux-ci, nous soulignons principalement la grandeur relative des axes et leur orientation, la forme générale du corps, le développement des cornes et autres appendices, les détails de sculpture de la cuirasse. Par contre, nous ne tenons pas compte de la nature simple ou double des sutures que certains auteurs relèvent comme notes spécifiques. Nous n'y voyons que des caractères individuels relatifs à l'étape évolutive de l’objet. Les vrais caractères spécifiques, il y aura lieu de les préciser plus qu'on ne l'a fait généralement jusqu'ici, pour les dégager des simples modalités qu'une même espèce peut devoir à son âge, à son milieu, à sa phase évolutive, etc., et dont on s'est plu à créer des variétés, des sous-variétés, des formes, dont la nomenclature se complique au point d'obscurcir la notion de l'espèce. Persuadé que les figures représentatives de ces petits organismes fournies par les premiers observateurs manquent généralement d’exactitude par quelque point, puisque ceux-ci manquaient des éléments d'appréciation apportés par les données dont nous leur sommes redevables, nous nous garderons d’épouser l'indécision dans laquelle les laissait la diversité des formes avec lesquelles ils se trouvaient en contact. Le moment est certainement venu de désencombrer la synonymie de certaines espèces, synonymie dont beaucoup d'observateurs sont les auteurs involontaires par l’imprécision des formes décrites. | En cas de conflit d'interprétation, nous nous montrerons tout disposé à accepter, pour la désignation d'une espèce controversée, le nom qui est le plus symbolique de la forme. Le] 10 ALPH. MEUNIER. Les procès de priorité sont généralement bas et mesquins, quand les pièces probantes font défaut ou se perdent dans des équivoques. Il est alors tout indiqué de trancher le différent au mieux des intérêts de l’objet en litige. Dans ce domaine des tout petits, on ne peut attacher qu'une importance très relative à la diagnose verbale dont certains auteurs font état. On pourrait défier le plus expert en la matière de pointer d'assez près, par formules littéraires, les caractères d'une forme de Péridinien, pour éviter toute confusion avec une autre soit déjà connue, soit à connaître dans l'avenir. Aussi néglige-t-on, avec raison, de référer à des auteurs qui ne prennent pas la peine de figurer l’objet de leur critique. Aucune diagnose ne vaut une figuration de ces organismes sufhsante pour permettre d'en noter toutes les particularités de la forme, sous tous les aspects. Malheureusement beaucoup croient avoir satisfait à toutes les exigences en figu- rant, par exemple, une vue ventrale, qui est réellement la plus suggestive, ou encore la seule vue dorsale qui l’est beaucoup moins, ou, enfin, l’un ou l’autre aspect, sous une incidence indéterminée, qui ne l’est plus du tout. Les exemples abondent, qu’on nous dispense d’en citer. La vue apicale, qui est si nécessaire pour apprécier le caractère fondamental du genre Perrdinium, combien peu ont le souci de la figurer pour en établir la tabulation ? Pour prévenir ces lacunes à l'avenir, nous préconisions dans notre travail de 1910, sur les Péridiniens des mers de Barents et de Kara, l'idée de ne figurer ces organismes que dans des poses conventionnelles, en harmonie avec la symé- trie de leur corps, ce que nous appelions des poses classiques, telles : 1° La vue antérieure ou ventrale, parallèle aux deux axes longitudinal et latéral ; 2° La vue postérieure ou dorsale, orientée de même, souvent inutile; 3° La vue /atérale droite ou gauche, indifféremment, surtout si la vue porte légèrement sur la face antérieure, pour permettre d'apprécier la direction spirale de la ceinture dans un sens ou dans l'autre; 4° La vue apicale, dans la direction de l'axe longitudinal ou polaire, pour fixer les éléments de la tabulation de ce côté intéressant; 5° La vue antapicale, où vue d’en dessous. Étant donnée toutefois l'uniformité de la tabulation du cône antapical dans les espèces de Peridinium, cet aspect n'est pas généralement indispensable, mais il peut apporter certains indices propres à confirmer ce que les autres n'auraient pas suggérés aussi expressément. Ajoutons que ces vues, embrassant tout le pourtour de l'objet, ne laissent aucun détail dans l'ombre et n'attendent aucune glose complémentaire. Toutes les autres vues plus ou moins obliques devraient être laissées, à cause de la difhculté de les repérer. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. DE Rien n'est plus facile que de faire rouler ces organismes sous le couvre-objet de manière à les envisager sous tous leurs aspects, si l’on prend soin de les enrober dans un liquide visqueux tel que la glycérine, par exemple, ou une solu- tion épaisse de chloral, qui ont, en outre, l'avantage d'éclaircir les détails. La coloration de la coque par l'iode est souvent utile et, dans les cas les plus difficiles, la macération des objets par l'hypochlorite de potassium suivie de l'usage de l'acide nitrique ou chlorhydrique, en éliminant le protoplasme sans attenter à l'intégrité de la capsule, rend les meilleurs services pour l'étude parfois pénible de la tabulation. SÉRIE A. — PLANOZONES. Nous groupons dans cette série les Peridinium qui ont la ceinture ou le sillon transversal à fleur de peau, sans dépression du corps à son niveau. Ce sont des ailettes saillantes qui délimitent cet organe. Les uns sont sinistrogyres. Peu nombreux, ils sont rangés par PAULSEN dans les Euperidinium de GRAN. Nous en faisons la section de ?/anozones sinistrogyres. Les autres sont dextrogyres. Ils comportent les Profoperidinium de BERGH, à l'exception des espèces qui ne répondent pas à notre concept du genre errdr- nium et de celles qui n’ont pas le caractère des Planozones. Nous en ferons la section des //anozones dextrogyres. Section I. — Planozones sinistrogyres. Les espèces de cette section sont peu nombreuses dans les eaux de la Mer flamande et aussi dans toutes les mers du Nord. Remarquables par le grand déve- loppement de leur axe polaire qu’elles doivent à l'extension de leurs cornes antapicales et de leur cône apical, elles se signalent, en outre, par l'obliquité de leur axe antéro-postérieur sur l'axe polaire. Leur plaque frontale est toujours tétragonale, en forme de losange irrégulier. 12 ALPH. MEUNIER. Peridinium divergens EHRENBERG. (PI. XV, fig. 1 à5)() SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1854a. Peridinium divergens var. reniforme EHRENBERG, pl. XXX V, À, fig. XXIV, B. 18540. Peridinium divergens Var. reniforme EHRENBERG, p. 240 1855. Peridinium depressum BAILEY, p. 12, fig. 33 et 34. 1861. Ceratium divergens CLAPARÈDE et LACHMANN, pl. XIII, fig. 23. 1881. Peridinium diver gens var. BERGH, fig. 45. 1883. Peridinium divergens STEIN, pl. X, fig. 1 à 6. 1883. Peridinium divergens var. reniforme POUCHET, p. 40, pl. XX et XXI, fig. 24 à 27. 1883. Peridinium divergens var. POUCHET, p. 40, pl. XX et XXI, fig. 23. 1895. Peridinium divergens var. SCHUTT, pl. XII, fig. 43 (20, 22 et 24). 1807. Peridinium divergens var. VANHÔFFEN, pl. V, fig. 1. 1898. Peridinium divergens Var. depressum AURIVILLIUS, p. 60. 1899. Peridinium diver gens var. depressum OSTENFELD, p. 60. 1800. Peridinium depressurm JORGENSEN, p. 36. 1905. Peridinium antarcticum SCHIMPER, dans KARSTEN, p. 131, pl. XIX, fig. 1 à 4. 1906. Peridinium divergens antarcticum KARSTEN, P. 150. 1906. Peridiniun: depressum BROCH, p. 152, fig. 1. 1906. Peridinium parallelum BROCH, p. 153, fig. 2. 1910. Peridinium divergens MEUNIER, p. 23, pl. I, fig. 1 à 4; PME ip transretplAlIE fig. 45 et 46. 1913. Peridinium depressum MANGIN, p. 221, fig. 0. CARACTÈRES. — Peridinium divergens est une grande espèce planozone, sinistrogyre, très dilatée à l'équateur, à axe antéro-postérieur fortement incliné sur l’axe polaire. Le cône apical se profile hautement, sous forme efllanquée, et se termine par un bec obtus. Le cône antapical se bifurque en deux cornes fortes, creuses, divergentes, terminées en pointe. La tabulation du cône apical est conforme à celle du type leridinium, mais les plaques terminales prennent un grand développement longitudinal en rapport avec sa hauteur. La plaque frontale (‘) Nous rappelons que toutes les figures de nos planches sont dessinées au même grossissement — environ $00 diamètres — pour les rendre comparables, au point de vue des dimensions, aux autres objets traités dans les autres parties de ce travail. Nous nous dispenserons conséquemment d'indiquer les grandeurs en micromilli- mètres, ce qui ne laisse dans l'esprit que des notions imprécises. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. I 3 est tétragonale, mais les côtés sont inégalement développés. La tabulation antapi- cale a ses deux plaques terminales transformées en cornes et sa plaque équatoriale postérieure largement développée, en harmonie avec l'excentricité de l’objet. La coupe suivant l'équateur est largement réniforme, presque circulaire. La ceinture est bordée d’ailettes saillantes et striées radialement. Le sillon ventral est profond et aboutit inférieurement au fond du sinus antapi- cal dont il exagère la portée. Le corps est recouvert d'un réticulum irrégulier, très accentué et dont les nœuds sont souvent renforcés par de grosses ponctuations. FIGURES. — Figure 1, planche XV. Vue sagittale antérieure, parallèle au plan de l'axe polaire. Cette figure, la plus suggestive de toutes, permet de se documenter presque entièrement sur les détails de configuration de l’objet : sa grande dilatation de la région équatoriale, l'obliquité respective des axes polaire et antéro-postérieur, la forte saillie des ailettes zonales, le grand développe- ment et la divergence de deux cornes antapicales, la forme efflanquée du cône apical, etc. Figure 2. Vue latérale gauche montrant l'extension de l'axe antéro-postérieur et la naissance de la ceinture du côté droit de l’objet, à un niveau inférieur, pour aboutir du côté gauche, plus haut, et conséquemment la direction sinistrogyre de cet organe par rapport à l'observateur. Figure 3. Vue du cône apical normale au plan horizontal. Ce plan est sensible- ment isodiamétral. On y remarquera la profondeur du sillon ventral, en retrait prononcé sur le bord périphérique, qui se déprime pour créer un sinus très marqué et donner à cette vue un aspect réniforme, à peu près circulaire. On y constatera aussi la tabulation apicale, malgré la projection des plaques sur le plan et le raccourcissement obligé de la plupart d’entre elles. Notons une fois pour toutes : quatre apicales, trois intermédiaires postérieures et sept péri- phériques ou pré-équatoriales. Figure 4. Vue postérieure, orientée comme la figure 1, c'est-à-dire parallèle- ment à l'axe polaire. On remarquera l'extension considérable de la plaque post- équatoriale postérieure et l'approfondissement du sinus antapical par l’aboutisse- ment du sillon ventral entre les deux cornes inférieures, où 1l dessine deux fortes arêtes à sa limite. Figure 5. Vue ventrale, non classique, parce que inclinée sur l'axe polaire et perpendiculaire à l'axe antéro-postérieur; mais très propre à présenter l'allure des deux sillons : la ceinture manifestement sinistrogyre et le sillon ventral, qui se perd au fond du sinus antapical en déterminant un crochet à la base de chacune des deux cornes. Figure 6. Vue dorsale complémentaire de la précédente. Elle n'a rien d'inter- prétatif, mais c'est évidemment une vue de ce genre que ÉHRENBERG à figurée (1854a, pl. XXXV A, fig. xxiv B), sous un plus faible grossissement, quoique l'imperfection de cette reproduction saute aux yeux. OBSERVATIONS. — Nous continuons à revendiquer pour cette belle et grande espèce le nom de Per. divergens tout court, sans désignation de variété quel- conque. C’est un type bien défini et non une simple variété comme l'a envisagé erronément EHRENBERG. En en faisant une var. reutforme du type ler. diver- 14 ALPH. MEUNIER. gens, il a semé l'incertitude sur sa véritable nature et a amené le désarroi dans les auteurs qui l'ont suivi et qui se sont montrés trop respectueux de l'affirmation du maître. Cependant on ne peut pas faire à son autorité un crédit illimité. Retenons donc le nom de divergens sans plus; nom qui est très suggestif du caractère extérieur le plus frappant de cette belle forme : la divergence des deux cornes antapicales. PoucHET et STEIN (1883), qui en ont donné de bonnes reproductions, la prennent sur ce nom, et SCHUTT (1895) fait de même, en fixant les caractères de cette forme beaucoup mieux que ne l'avait fait l’auteur lui-même. Nous lui avons nous-même toujours appliqué cette désignation dans le dépouil- lement des échantillons planktoniques de la Mer flamande, en nous appuyant sur ces autorités. On se rend aisément compte que cette forme est un type spécifique qui ne peut se réclamer d'aucun autre à titre de variété, particulièrement pas de la forme à laquelle PAULSEN attribue ce nom de divergens et dont il reproduit les traits, page 56, dans sa monographie des Péridiniens de Nordisches Plankton, figure 72. Cette forme, nous ne la connaissons pas de la Mer flamande, mais elle n’a rien de divergent qui autorise en sa faveur l'attribution du nom de divergens, au préjudice de celle pour laquelle nous le revendiquons. neo c’est bien aussi l'espèce que BAILEY a figurée, en 1855, et dénom- mée 2e oo mais cette désignation ne peut prévaloir sur celle de nes antérieure d’un an et plus suggestive de la forme de l’objet. Sans doute ce type spécifique est susceptible de modalités. Nous en avons fait connaître plusieurs des mers polaires (1910), où la forme prend ses dimensions maximales et semble se montrer plus malléable sous l’action du milieu. Brocx, de son côté, en 1906, a attiré l'attention sur une anomalie consistant en ce que les cornes antapicales sont moins creuses que dans le type. Il en a fait une espèce différente sous le nom de Per. parallelum. Nous mettons cette forme au rang des modalités dont le type est susceptible. Il serait, en effet, impossible de lui assigner une diagnose formellement difté- rentielle de celle de Per. divergens, Si Ton tient compte des modalités que présentent accidentellement les espèces les mieux établies. DISTRIBUTION. — Cette grande espèce est fréquente dans les eaux de la Mer Hamande, mais la grande “diversité des espèces planktoniques qui coexistent généralement sur nos côtes ne lui permet jamais de s'y montrer à dose massive, comme le cas est fréquent dans les mers plus boréales. Il nous est arrivé de n’en pas trouver de vestiges, pendant plus d’un an, dans les pêches hebdomadaires pratiquées au West-Hinder. Il faut remarquer aussi qu’elle se montre chez nous peu susceptible des modi- fications dont elle est prodigue dans les mers polaires. MICROPLANKTON-DE LA MER FLAMANDE. 15 Peridinium oceanicum VANHÔFFEN. (PIN oN/at2s et pl. Ie. 204230) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1881. Peridinium divergens BERGH., fig. 39 et 40. 1883. Peridinium diver gens (jeune individu) STEIN, pl. X, fig. 7. 1895. Peridinium divergens var. SCHÜTT, pl. XIII, fig. 44. 1807. Peridinium oceanicum V ANHÔFFEN, pl. V, fig. 2. 1900c. Peridinium oceanicum CLEVE, p. 17, pl. VII, fig. 17 et 18. 1900c. Peridinium elegans CLEVE, p. 16, pl. VIT, fig. 15 et 16. 1905. Peridinium elesans KARSTEN, p. 132, pl. XIX, fig. 5 et 6. 1906. Peridinium oceanicum BROCH, p. 154, fig. 3. 1906. Peridinium (depressum subsp.) oceanicum f. oblonga BROCH, p. 155, fig. 4. 1907. Peridinium oceanicum PAULSEN, p. 16, fig. 21. 1907. Peridinium claudicans PAULSEN, p. 16, fig. 22. 1910. Peridinium saltans MEUNIER, p. 26, pl. IPF, fig. o à 14. 1910. Peridinium oceanicum f. arupinensis BROCH, p. 190, fig 7. 1911. Peridinium oceanicum MANGIN, pl. I, fig. r et 2. 1913. Peridinium oceanicum var. parvulum MANGIN, p. 223, fig. 10. CARACTÈRES. — Forme planozone, sinistrogyre, à ceinture oblique, forte- ment inclinée en avant. Elle est terminée inférieurement par deux cornes creuses, bien profilées, qui prolongent le cône antapical dans des attitudes variées de parallélisme, d'écartement ou de rapprochement, qui contribuent à donner aux individus des physionomies spéciales. Les trois axes sont inégaux. Le plus long est généralement l'axe polaire, l'axe latéral tient ie milieu, le plus court est l'axe antéro-postérieur, qui est parfois très réduit. Le cône apical, assez longuement déprimé vers le sommet, se termine en corne obtuse plus où moins développée. Il présente les quatorze plaques régle- mentaires. Bien que la capsule paraisse anhiste à première vue, elle est cependant couverte d’un léger réticulum que l’iode met parfaitement en évidence, à moins qu'il s'agisse de spécimens très jeunes, qui n'ont pas encore subi cette différen- ciation. A part les différences de grandeur absolue, cette espèce a beaucoup de la configuration générale de la précédente, si l’on ne remarque toutefois qu’elle est déprimée dans toutes les parties et particulièrement dans sa région équatoriale, ce qu'elle tient aux faibles dimensions de son axe antéro-postérieur. 16 ALPH. MEUNIER. Ces vagues analogies ne légitiment toutefois pas la confusion faite entre ces deux formes par plusieurs auteurs, tels que BERGH, STEIN et SCHÜTT, qui n’ont pas saisi leurs caractères différentiels et qui ont ainsi manqué l’occasion de faire connaître cette seconde forme sous un nom moins banal que celui de oceanicum, que VANHÔFFEN lui a attribué, en 1897, et qui a prévalu dans la suite. Cette espèce revêt des physionomies particulières suivant le plus ou moins de développement de ses parties constituantes. Elle devient par le fait même très polymorphe, sans perdre toutefois ses caractères spécifiques. Nous estimons peu utile de distinguer les modalités qui en résultent dans les eaux flamandes, où elle est fort répandue, à cause de leur mélange fréquent dans les produits d'une même pêche et des faibles nuances qui établissent le passage insensible de l’une à l’autre. Nous dirons plus loin ce que l'examen des figures nous aura suggéré à cet égard. Enkystement. — Vans l'explication des figures, nous signalerons plusieurs étapes de l'enkystement, simple rénovation “cellulaire, produisant une spore quiescente par les procédés habituellement en usage. FiGuREs. — Figure 7. Vue antérieure d’un individu de caractères moyens, reproduisant la forme déprimée qu'évoquerait bien la désignation de dépres- sur que BAILEY aurait plus justement pu appliquer à cette espèce-ci qu'à la précédente, si l’auteur avait pu savoir que cette dernière avait déjà été dénommée par ÊHRENBERG, son contemporain. On remarquera sa forme fuselée, sa ceinture sinistrogyre fortement inclinée sur l'axe polaire, la délicatesse des ailettes zonales, la dépression du sillon ventral qui aboutit entre les deux cornes antapicales, dont la démarquent deux crochets assez forts. Figure 8. Vue du même individu en profil droit. On peut constater ici l’étroi- tesse habituelle de l'axe antéro- postérieur ; ce qui est toujours le meilleur critère de distinction de cette espèce d'avec la précédente Per. divergens, même abstraction faite de la relativité des dimensions absolues. Figure 9. Vue du même en profil gauche, très propre à marquer la direction sinistrogyre de la ceinture. Ces trois figures 7, 8 et 9 sufhsent à toucher tous les détails importants de la configuration et de la structure de la coque. Les cornes antapicales sont pointues et légèrement convergentes au sommet. Figure 10. Vue antérieure d'un autre individu dont le sinus antapieal est plus ouvert, les cornes un peu plus massives et leur direction parallèle. Figure 11. Autre aspect d'un spécimen dont les cornes antapicales sont un peu divergentes à leur extrémité. Il en résulte un caractère de sveltesse et d'élégance qui manque aux autres. On pourrait en faire une forme e/egans de l'espèce. Figure 12. Vue postérieure d'un spécimen de même physionomie que le précé- dent. Les dét als structuraux sont toujours les mêmes. Figure 13. Vue antérieure d'un spécimen moins allongé, plus large, à cornes ant: ipicales plus grêles vers le sommet. Figure 14. Même vue d'un spécimen plus ramassé encore, plus trapu dans son MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 17 corps, mais à cornes plus ténues encore et évoquant ainsi, à première vue, l'aspect de Per. Granit. On remarque néanmoins de suite que la forme est sinistrogyre, non dextrogyre comme dans l'espèce Per. Granit, et que la ceinture est fortement inclinée en avant, sans compter les autres caractères différentiels de cette autre espèce. Figure 15. Forme beaucoup plus petite, mais du même aspect que les deux précédentes. Figures 16 à 20. (Quelques étapes de la production de l’endospore Figure 16. Phénomène préparatoire à la sporification. Le protoplasme devient uniformément granuleux, abandonne l'extrémité des cornes et annonce déjà, avant toute formation de membrane propre, la forme que prendra la spore, par voie de rénovation cellulaire. La sporification n’est donc qu'un cas d’enkvste- ment. ‘ Figure 17. La membrane interne a déjà fait son apparition autour du pro- toplasme, dont le volume s'est réduit et dont l'aspect est devenu plus irrégu- lièrement granuleux. Des sphérules plus grosses, probablement des réserves alimentaires, s'observent au milieu d’autres, plus nombreuses, disséminées dans le protoplasme devenu plus dense. Figure 18. La rénovation cellulaire est complète et aboutit à la production d'un kyste interne, d'aspect cordiforme, par la production de deux lobules infé- rieurs, correspondant aux deux cornes antapicales et séparés par un sinus arrondi, peu profond. ] Nous n'avons pas figuré l'aspect du protoplasme, pour ne pas surcharger le dessin et laisser voir É aspect de la coque primitive, dont les lignes de suture se sont distendues par la croissance. C'est ce que nous appelons” des sutures doubles, par opposition aux lignes de sutures primitives qui sont mar- quées d'un trait simple. D'autres les appellent des zones intercalaires. Nous n'attribuons pas à cette modification d'aspect d'autre signification que la traduc- tion d'un phénomène de croissance. Figure 19. Vue latérale gauche du même, montrant l’aplatissement antéro- postérieur du kyste. Figure 20. Vue du profil droit, un peu inclinée vers la face antérieure pour montrer à nouveau le mouvement simstrogyre de la ceinture. Figure 21. Forme plus allongée, plus déprimée, plus étroite, plus fuselée, à cornes antapicales moins écartées et conniventes. C'est peut-être là ce dont les auteurs font la forme #yprca. Mais il faut convenir qu'il serait trop difhcile de la distinguer des autres, dans le cours des observations rapides, pour être autorisé à lui reconnaître la valeur d'une variété distincte. Il est plus rationnel d'y voir soit un symptôme de dégé- nérescence, soit un caractère de jeunesse relative, soit un simple effet des condi- tions spéciales du milieu. Figure 22. Forme plus petite, plus ramassée, d'aspect lisse, à cornes antapi- cales plus courtes, relativement plus écartées, de longueur inégale : la droite plus longue que la gauche. C'est évidemment celle dont PAULSEN a fait une espèce distincte sous le nom de Per. claudicans, mais que nous ne pouvons admettre que comme une moda- lité de Per. oceanicum atrophiée par le milieu. 3 IS ALPH. MEUNIER. Nous ne la trouvons, en effet, en abondance que dans le bassin à flot de Nieu- port. Ce bassin d'eau marine, sédentaire et rarement renouvelée, est très favorable à l'éclosion de certaines espèces qui y revêtent comme un cachet d’ origine, en prenant un développement réduit et une différenciation moins accentuée. Figure 23. Vue faciale d'une forme anormale, plus courte encore et à corne gauche ee up moins développée que la droite. C'est comme une exagération du caractère c/audicans. L'atrophie v est manifeste. Elle provient du même milieu et a été choisie parmi beaucoup d’autres, qui accusent également une malformation accidentelle. Figure 21, planche XVI. Forme très petite, très peu diflérenciée, que l'on pren- drait pour un spécimen très jeune, si l'on connaissait le mode de genèse de l'espèce. Mais rien ne nous autorise à dire que ce n’est qu'une phase évolutive, ne sachant la rattacher à sa forme initiale. Figures 22 et 23. Vues de face et de profil droit d'un autre individu un peu plus grand que le Drécédent et que nous prenons aussi, jusqu'à plus ample infor- mation, pour une phase évolutive de l'espèce. L’ amincissement antéro- postérieur est remarquablement accentué (fig. 23). On remarquera, en outre, que ces petites formes n'ont pas encore d’'ailettes bien développées autour de la ceinture. On pourrait en faire une forme zzdigens. OBSERVATIONS. — Notre Per. saltans (1910) de la mer de Barents, près des côtes ouest de la Nouvelle-Zemble, rentre aussi probablement dans l'orbite de cette espèce. Après avoir revu cette forme dans nos échantillons, nous ne pour- rions lui donner une autre ou. générale que celle qui convient à toutes les modalités déjà rappelées de Per. oceanicume. Toutefois, son corps plus rebondi, ses cornes antapicales plus on plus grèêles, divergentes, et dirigées en sens opposé vis-à-vis du plan sagittal, lui donnent une physionomie bien spéciale et suggèrent l'idée d'une personne dans l'attitude de la a. Nous la ramenons au rang de forme sa/fans de Per. oceantcum. C'est probablement un autre exemple d’ Fan au mieu spécial de cette mer glaciale. La variété arupinensis de BROCH (gro) ne semble pas présenter des caractères différentiels de la forme normale, si ce n’est que l'exécution de la figure en est de facture plus correcte que la p plupart des dessins des auteurs. Nous voulons bien que son aire d'habitation soit locale, mais où irait-on, si l'on devait distinguer les formes d'après leur provenance? La variété parvulum de MANGNx (1913), décrite de la rade de Saint-Vaast-la- Hougue, est aussi manifestement de l'orbite de cette espèce. L'auteur, qui la rapproche de l'espèce c/audicans de PAULSEN, trouve étrange que, dans sa forme, le pied droit soit moins développé que le & gauche, ce qui est l'inverse du claudicans PAULSEN. Mais comment ne fait-il pas remarquer en même temps qu il donne, dans les figures de sa variété parvulum, une direction dextrogyre à la ceinture et non une direction sinistrogyre qui est caractéristique dédrespècer Est-ce que cette direction changerait d'orientation de l’autre côté du Pas de Calais? MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 19 Bref, nous tenons toutes ces variantes : forma éypica, elegans, oblonga, clau- dicans, indigens, saltans, arupinensis, parvulum, pour des modalités d'un même tvpe spécifique répondant à la formule : espèce planozone, SiIniStrOgyre, à Cein- ture fortement inclinée en avant, à axe antéro-postérieur plus court que les deux autres, munie de deux cornes antapicales creuses, plus où moins développées, à cuirasse légèrement réticulée où même lisse. Mais pourquoi le nom de oceantcurr donné par VANHÔFFEN, en 1897, à cette espèce? Certes, elle est océanique comme la plupart de ses congénères, mais elle mérite moins que d’autres cette appellation, par ses caractères néritiques. Nous constatons, d'autre part, que les auteurs ont suivi VANHÔFFEN sans protestation, depuis 1897. Nous voulons bien que les vues des anciens auteurs aient été mal définies et que leurs dessins frustes pourraient souvent s'interpréter comme représentatifs de l'une ou l’autre espèce similaire, témoins le 2er. divergens et l'espèce actuelle que SCHUTT lui-même considérait encore, en 1895, comme des variétés d’un même type spécifique. Il en est de même de BERGH et de STEIN qui prennent ces deux espèces pour deux variétés d'un même type. À vrai dire, un nom en vaut un autre, à condition qu'on soit fixé sur l’objet qu il désigne ; mais il est fâcheux toutefois de lui voir attribuer un nom banal que rien ne justifie, ni de la part de l’objet lui-même, ni de son habitat. Objectivement, le vocable de depressum lui aurait parfaitement convenu, si BAILEY n'avait usé de ce terme pour l'appliquer, comme superfétation, au Per. divergens EHRENBERG. DISTRIBUTION. — Sous ses multiples aspects, à part la forme sa/{ans que nous ne connaissons que de la mer de Barents, le Per. oceanicum est assez communé- ment répandu dans la Mer flamande : en mer, au large, sous les formes les plus amples et les mieux différenciées ; dans les eaux du Éttoral, sous les formes plus réduites, moins parfaites, its et 2ndigens. es phénomènes d'enkystement s'observent souvent dans les formes du large. Section IL — Planozones dextrogyres. Nous inscrivons dans cette deuxième section les espèces de vrais Peridinium dont la ceinture superficielle est à direction dextrogvre, c'est-à-dire qu'elle part vers la droite de l'observateur. Relativement à l'objet lui-même, la ceinture prend du côté gauche, à un niveau inférieur et aboutit à sa droite, plus haut. Ne rentrent pas dans cette section toutes les espèces que PAULSEN rapporte au sous-genre /rotoperidintum BERGH. Il y a lieu d'en éliminer celles dont le signa- (ment est en défaut par quelque point et spécialement celles qui n'ont pas les quatorze plaques réglementaires dans le cône apical. Pour cela il faudra les faire passer au crible d’une observation attentive 20 ALPH. MEUNIER. Dans l'exposé, nous aborderons d’abord les formes qui nous paraissent les plus différenciées, pour descendre ensuite aux plus simples ; nous pourrons ainsi mieux apprécier ce qui leur manque par comparaison avec les premières. Pour établir leurs caractères distinctifs, nous ferons particulièrement état de la longueur relative des axes, de leur obliquité éventuelle, du développement des appendices, de la forme significative de la plaque frontale, qui n’est qu'exception- nellement tétragonale, mais le plus souvent hexagonale ou pentagonale. Peridinium pallidum OSTENFELD. (PI. XV, fig. 24 à 20.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1899. Peridinium pallidum OSTENFELD, p. 60. 1900c. Peridinium pallidum CLEVE, p. 17, pl. VII, fig. 2r et 22. 1902. Peridinium pellucidum GRAN., p. 186, fig. 1 O. 1903. Peridinium pallidum OSTENFELD, p. D TAOIEt Ta. SI Ve fi 1910. Peridinium pallidum MEUNIER, p. 29, … I, fig. 5 à 9. 1910. Peridinium tristyvlum ? BROCH, p. 187, fig. 5. SES CARACTÈRES. — Forme assez grande, planozone, dextrogyre, à trois axes inégaux, à ceinture oblique sur l'axe longitudinal et inclinée d’arrière en avant. La plaque frontale est hexagonale. Les cornes antapicales, peu développées et à sommet arrondi, sont séparées par un sinus peu profond, devant lequel se profile la partie inférieure de l’ailette ventrale. Les cornes mousses sont surmontées chacune d’une forte épine ailée. Les ailettes zonales sont saillantes et striées radialement. La coque est généralement assez épaisse et décorée d’un réticulum irrégulier. Cette forme est, croyons-nous, hors de litige, ce dont témoigne l'absence presque complète de synonymie. FIGURES. — Figure 24, planche XV. Vue faciale d’un spécimen normal, à sutures peu étirées. On remarquera la forme hexagonale de la plaque frontale, particu- larité que nous n'avons pas relevée dans nos figures de 1910, à cause du très grand nombre de dessins que nous avions à tracer et qui nous empêchait d'urger des détails sur l'importance desquels notre attention n'était pas arrêtée. Il y a lieu de noter, en outre, la longueur relative de l'axe polaire et l'inclinaison de la ceinture dextrogyre sur cet axe. Notons encore les deux fortes épines ailées qui terminent les cornes antapicales et le profil, du côté gauche, de l’ailette ventrale qui en traduit très bien le grand développement. Figure 25. Vue de profil gauche, mettant en relief l’obliquité de la ceinture sur l'axe “polaire et aplatissement dorso-ventral de l’ espèce. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 21 Figure 26. Vue dorsale du même individu présenté suivant son plan sagittal. La ceinture est ainsi relevée vers le sommet apical. Figure 27. Vue apicale, montrant, en projection, la disposition des quatorze plaques et présentant, de face, les ailettes bien striées de la ceinture. À noter égale- ment l'aspect elliptique, peu réniforme, que prend la coupe transversale de l'objet. Figure 28. Vue dorsale d'un autre spécimen dont les lignes de suture se sont amplement étirées, surtout sur le cône antapical. Figure 29. Vue latérale droite, un peu inclinée sur le devant, montrant mieux encore la direction dextrogyre du sillon transversal et mettant en relief plus marqué la saillie de l'ailette ventrale. OBSERVATIONS. — On peut se demander si l'espèce présentée par BROCH, en 1910, sous le nom de er. éristylum STEIN, est bien une entité spécifique distincte de Per. pallidum OSTENFELD. C'est la même forme, les mêmes dimen- sions, les mêmes caractères de longueur relative des axes et d’obliquité de la cein- ture dextrogyre sur l'axe polaire, la même particularité hexagonale de la plaque frontale. Que faut-1l de plus pour la faire rentrer dans l' orbite de cette dernière, dont elle reproduit tous les traits essentiels ? Peut-être, d'après les dessins de Brocn, les pointes antapicales sont-elles un peu exagérées et l'extrémité du cône apical moins efhlée, mais y a-t-1l là autre chose qu'une modalité due au milieu plus chaud d'où elle provient : le Val di Bora, près de Rovigno, au nord de l'Adriatique ? A vrai dire, les figures que STEIN attribue lui-même à son espèce #1sty/um sont beaucoup plus longues relativement, plus efflanquées dans les deux cônes. Elles prennent de ce chef une physionomie particulière qu'il faudrait pouvoir comparer soi-même, sur les objets, avec celle de 2er. pallidum OSTENFELD, pour juger s'il y a lieu de les tenir pour deux espèces réellement distinctes, ou de n° y voir que des différenciations morphologiques dues au milieu. DISTRIBUTION. — Cette bonne espèce est l’une des plus répandues dans nos échantillons de pêche de la Mer flamande. PAULSEN en fait une espèce océanique boréale. Sa présence en abondance dans la partie sud de la mer du Nord et plus spécialement dans la mer Adriatique étend de beaucoup son aire d'habitation. Peridinium pellucidum (BERGH.) SCHUTr. (PI. XV, fig. 30 à 42.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1881. Zrotoperidinium pellucidum BERGH., p. 227, fig. 46 à 48. 1805. Peridinium pellucidum SCHÜTT, pl. XIV, fig. 45. 1903. Peridinium pellucidum OSTENFELD, p. 581, fig. 120. 19104. Peridinium pellucidum BROCH, p. 44, fig. 15 et 16. 15 19100. Peridinium pellucidum BROCH, p.189, fig. 6. D [S] ALPH. MEUNIER. CARACTÈRES. — Forme notablement plus petite que la précédente, également ph inozone, dore mais à axes sensiblement égaux et à ceinture normale à l'axe polaire. Cornes antapicales à peine prononcées, séparées par une très faible dépression et prolongées par des épines ailées, plus où moins longuement développées. Plaque ventrale hexagonale, mais à côté latéral droit toujours plus réduit que son symétrique de gauche. Ailette ventrale proéminente entre les deux spinules antapicales, mais fort rapprochée de celle de gauche. Coque entièrement couverte d’un fin réticulum. FiGurEs. — Figures 30 à 33. Vues classiques d’un spécimen de l'espèce, pêchée au large des côtes belges et que nous considérons comme synthétisant les carac- tères normaux de l'espèce. Figure 30. Vue faciale. On remarquera le caractère planozone de la ceinture, sa direction dextrogyre, la forme hexagonale irrégulière de la plaque frontale, le faible écart de dimensions des deux axes longitudinal et transversal, et enfin le développement normal des deux spinules antapicales, dont l’une, la gauche, est comme accolée à l’ailette ventrale. Figure 31. Vue apicale, montrant, en projection sur la coupe transversale, qui est largement réniforme, les plaques apicales disposées suivant la norme des Peri- dintur, mais avec la particularité que la plaque frontale est hexagonale et non losangique comme l’interprètent les figures originales de OSTENFELD, reprises par PAULSEN. Figure 32. Vue latérale droite. On notera la perpendicularité de la ceinture sur l’axe polaire et la faible réduction de l'axe dorso-ventral vis-à-vis des deux autres. Cela sufhrait à distinguer ce type du précédent. Figure 33. Vue dorsale, qui complète le signalement physionomique de léspèce. Figure 34. Vue faciale d'un autre spécimen, de forme à tendance losangique et dont les spinules antapicales sont moins développées, de même que la proémi- nence de l’ailette ventrale Figure 35. Vue latérale gauche du même. Figure 36. Vue antapicale du même, montrant, en projection, les sept plaques que ce cône comporte dans les vrais 2% ridinium : cinq plaques équatoriales et deux terminales, en négligeant la plaque qui forme le sillon ventral. On y constatera encore l'aspect bien strié des ailettes qui bordent la ceinture. Figure 37. Vue faciale d'un exemplaire un peu plus ovoïde, remarquable par la réduction de la spinule de gauche, coïnecidant avec l amplitude plus grande de l'ailette ventrale qui, sous certaine orientation, la cache même complètement. N'est-ce pas cette forme mal interprétée qui a donné lieu à la conception du Per. curvipes d'OSTENFELD ? Figure 38. Vue latérale droite d'un spécimen du même caractère particulier. Mêmes observations que plus haut, figure 32. On remarquera le développement considérable de l’ailette ventrale. Figure 39. Vue dorsale du même. Figure 40. Vue apicale du même. Observations comme celles relatives à la figure 31, avec tendance plus marquée à la forme circulaire de la section transversale. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. tÜÙ [#2] Figure 41. Autre spécimen de forme plus arrondie encore et présentant la particularité du développement inégal des spinules antapicales au détriment de celle de gauche. Figure 42. Vue antapicale oblique, dessinée intentionnellement, mais contre notre système, avec cette obliquité voulue, pour montrer l’analogie frappante de cet aspect de l'espèce pe//ucidum, avec l'une des figures d'OSTENFELD présentée en faveur de l'établissement de son espèce curvipes. Celle-ci manque de fonde- ment pour nous jusqu'à plus ample information. Aussi bien, assimiler le prolonge- ment de l’ailette ventrale à un pied, nous semblerait fort risqué. OBSERVATIONS. — On peut regretter que les figures relatives à cette espèce, fournies par les auteurs, aient été si peu explicites qu'elles aient permis la création d’autres espèces établies sur des caractères similaires, grâce à l’imbroglio qui règne encore à son sujet. Cela a été une torture pour nous de chercher à nous familiariser avec cette espèce, conduit par des données divergentes et souvent contradictoires entre les figures, les descriptions et l” observation. Les figures d'OSTENFELD sont peu expressives et incorrectes par quelque détail, spécialement par la forme qu'il attribue à la plaque frontale. Celles de Scürr sont frustes, plus énigmatiques encore et moins expressives des caractères extérieurs. Quant aux figures des formes disparates que POUCHET rapporte, comme débarras semble-t-1l, à l'espèce pe//ucidum BERGAH, figures 8 à 12 et 16 à 19,1 vaut mieux les laisser dans l'ombre et ne pas leur attribuer plus d'importance que l’auteur n'a voulu leur en donner. Le Per. curvipes d'OSTENFELD n’a pas manqué d’obscurcir le problème. Cette espèce, présentée en 1903 par OSTENFELD, comme variété curvipes de l'espèce problématique decipiens et élevée au rang d'espèce par PAULSEN, en 1907, page 13, figure 13, nous paraît être une création inopportune. ous pourrions réduire la difficulté en tenant cette espèce comme spécifique- ment inexistante, si nous pouvions tenir pour mal figurée la plaque frontale dans le dessin d'OSTENFELD et réunir cette forme au 2er. pellucidum, dont le nom est plus anciennement connu, comme une modalité rentrant dans l'orbite de cette dernière. Elle s'en différencie à peine, en eflet, par la réduction relative de l’épine antapicale gauche et la proéminence plus grande de l’ailette ventrale qui la cache parfois presque complètement, conformément à nos figures 37 à 42, qui traduisent cette particularité. Quant à la figure, meilleure, de BroCcH (19106), elle substitue aux spinules antapicales deux cornes ténues qui apparaissent comme les prolongements du corps. Nous ne savons ce qu'il faut en penser, mais si cet aspect est réel, il serait difhcile d'y appliquer la diagnose que nous avons exposée dans les caractères de l'espèce. Mais l'auteur contredit sa figure dans son texte en interprétant ces appendices comme de simples épines plus ou moins ailées. DISTRIBUTION. — Per. pellucidum est très répandu dans nos échantillons recueillis au cours de nombreuses années dans la Mer flamande. Elle nous est aussi particulièrement connue du bassin à flot de Nieuport où elle se produit en spécimens généralement plus grands mais à membrane capsulaire plus mince. 24 ALPH. MEUNIER: Peridinium Granii OSTENFELD. (PEXVE ie raroietr/a20) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. © 1583. Peridinium pellucidum vax. POUCHET, p. 431, pl. XVIII et XIX, fig. 1903. Peridinium species GRAN., p. 188, fig. 13. 1906. Peridinium Granit OSTENFELD (nom. nud.), p. 15. 1907. Peridinium, Granit PAULSEN, p. 15, fig. 18. 1913. Peridinium lenuicorne MANGIN, P. 230, fig. 13. CARACTÈRES. — Forme planozone, dextrogyre, à axes peu inégaux et à cein- ture normale à l'axe polaire. Cône antapical bifurqué en deux cornes creuses, pointues au sommet, séparées par un sinus large et profond et plus ou moins divergentes. Cône apical formé de quatorze plaques dont la frontale est générale- ment pentagonale, mais parfois hexagonale par l'apparition d'un sixième petit côté à droite, correspondant au côté plus grand et constant du côté gauche. Sommet du cône apical manifestement prolongé en pointe. Aïlettes zonales bien profilées et striées. Aiïlette ventrale se prolongeant du côté gauche dans le sinus approfondi par l'aboutissement du sillon longitudinal. Toute la capsule est à paroi modérément épaissie et décorée d'un réticulum bien visible. FIGURES. — Figure 1, planche XVI. Vue ventrale d'un spécimen de dimen- sions normales. On notera la nature planozone de la ceinture, sa direction dextrogvre, la forme svelte du cône apical terminé par une corne graduellement atténuée vers le sommet, la forme pentagonale de la plaque frontale, devenue telle par troncature, du côté gauche, de l'angle latéral du losange primitif, la forme caractéristique du cône antapical et l'allure générale des deux cornes pointues et divergentes qui la terminent. À remarquer aussi la saillie de l'ailette ventrale, dans le sinus inférieur, et la perpendicularité des trois axes, qui sont sensiblement égaux. Figure 2. Vue latérale gauche, montrant la réduction modérée de l'axe dorso- ventral vis-à-vis des deux autres, l'aspect rebondi du corps sur tout son pourtour, la position normale de la ceinture vis-à-vis de l'axe polaire. Figure 3. Vue de profil droit donnant lieu aux mêmes constatations. Figure 4. Vue apicale, en projection sur la section transversale de l'individu. À noter l'aspect réniforme assez large de la coupe, la striation nette des ailettes zonales, la forme et la disposition des plaques dont les sutures sont ici simples. Figure 5. Vue antapicale donnant lieu à des observations similaires de ce côté. Figure 6. Vue dorsale du même, avec la position des plaques sous cette inci- dence. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDEK. LS) u1 Figure 7. Vue dorsale d'un spécimen plus grand, présentant un certain étire- ment des lignes de suture. De là une déformation sensible du cône apical qui le rend moins déprimé vers le tiers supérieur. Figure 8. Vue de profil droit du même, avec la même déformation, due à la cause susdite. Ces spécimens prennent ainsi un aspect plus massif, plus trapu, moins svelte. Figure 9. Vue faciale d'un spécimen plus petit, témoignant de caractères de jeunesse relative Figure 17, même planche. Forme très petite du même type, en vue ventrale. Malgré l'exiguité de ses dimensions, cet individu traduit tous les caractères de Per. Granti. Faut-il le considérer comme une forme très Jeune ou comme une forme naine? Nous ne savons malheureusement pas assez du cycle évolutif de ces Péridiniens pour trancher la question; d'autant moins que l'on trouve d'autres spécimens, qui ne sont guère plus grands, tel celui représenté dans la figure 20, qui présentent déjà des sutures doubles, alors que d’autres, plus grands, comme ceux des figures I et 9, n’en offrent encore que de simples. La question reste donc pendante actuellement. Figure 18. Vue latérale droite de l’objet reproduit de face dans la figure 17. Figure 19. Vue apicale du même. Figure 20. Vue ventrale d'un petit spécimen présentant déjà le caractère d'étirement des sutures ou des sutures doubles, malgré ses faibles dimensions absolues. Nous devons faire observer toutefois que ces formes jeunes ou naines sont surtout abondantes dans le bassin à flot de Nieuport, alors que les grandes se rencontrent plutôt dans les produits de pêches pratiquées au large. Serait-ce une affaire de milieu qui agirait ici comme cause réductrice des dimensions dans les eaux sédentaires du bassin de Nieuport et qui provoquerait, au contraire, une exaltation de calibre chez l'espèce pe//ucidum, comme nous l'avons signalé plus haut? Au demeurant, convenons que l'étude phy siologique des organismes plankto- niques laisse encore énormément de questions en suspens. OBSERVATIONS. — Les figures originales de PAULSEN, relatives à cette espèce, sont fautives en ce qu'elles exagèrent la dépression du sillon transversal auquel elles donnent indûment la caractère de cavozone et en ce qu'elles laissent géné- ralement dans l'ombre la disposition des plaques de la cuirasse. D'autre part, nous avons décrit, en 1910, sous le nom de 2er. Grant, planche I, figures 35 à 37, et planche 1°", figures 35 et 36, sous forme enkystée, un organisme de la mer de Barents qui n'a que des afhnités éloignées avec cette espèce. Le sommet apical y est plus obtus, la direction de la ceinture est circu- laire, non manifestement dextrogyre, les deux cornes antapicales sont beaucoup plus rapprochées. Pour ces motifs nous la tenons provisoirement à l'écart du Per. Granit type. Mais ce n’est pas le moment de discuter la place systématique qui lui revient. Quant à la figure 13, page 230 (1913), que MANGIX compte attribuer à une espèce nouve elle, sous le nom de #exuicorne, elle S'app tique adéquatement pour la forme et la physionomie générale à l'espèce Granir. C'en serait même une très 4 26 ALPH. MEUNIER. bonne reproduction, si l’auteur avait pu en vérifier la tabulation qui, sans doute, n'a été tracée que sur les indications de la routine. Le dessin 8, planches XVIII et XIX, de PoucHer (1883), est aussi bien suggestif de l'espèce Per. Granii. Il y voit une sorte de Per. pellucidum, ce qui est manifestement erroné, mais cela remonte à une époque où les caractères distinctifs des Péridiniens étaient encore très peu définis et où l’on s’escrimait à rattacher les formes les plus disparates à des noms connus, à défaut de documen- tation sufhsante pour en apprécier la portée des caractères. DISTRIBUTION. — Cette belle et bonne espèce est assez répandue dans nos échantillons de la Mer flamande. Elle y est parfois abondante, mais il lui arrive aussi de subir des éclipses plus ou moins longues, même auprès du bateau phare du West-Hinder, où des pêches hebdomadaires, réalisées pendant plus de dix ans, sont loin de témoigner de sa récurrence aux mêmes époques de l'année. Nous la connaissons aussi du bassin à flot de Nieuport, d'où nous avons repro- duit certaines formes naines. Sa dispersion, connue également dans la Manche et dans l'Atlantique, la fait moins boréale que PAULSEN le dit. Peridinium ovatum (POUCHET) SCHUTT. (PI. XVI, fig. ro à 16.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE 1883. Protoperidinium ovatum POUCHET, p. 433, pl. XVIII et XIX, fig. 13. 1895. Peridinium ovatum SCHÜTT, pl. XVI, fig. 40. 1002. Peridinium ovatum GRAN, pp. 185-187, fig. 11. 1904. Peridinium ovalum PAULSEN, p. 23, fig. 8 1910. Peridinium ovatum MEUNIER, p. 28, pl. I, fig. 27 et 28. 1910. Peridinium ovatum BROCH, p. 41, fig. 9 et 10. . CARACTÈRES. — Forme planozone, dextrogyre, d'aspect trapu, court, large, à sillon transversal perpendiculaire sur l'axe polaire. Les deux cônes sont surbaissés. Le supérieur est surmonté d'une protubérance courte. Il compte les quatorze plaques réglementaires, dont la frontale est rendue pentagonale par un côté en plus du côté gauche. Le cône antapical est surbaissé aussi et même aplati vers le sommet, d'où émergent deux épines ailées aux côtés de la plaque qui forme le sillon ventral et dont il n’est pas tenu compte dans le dénombrement des sept plaques qui le constituent régulièrement. Les ailettes zonales sont manifestement striées et aident à les distinguer à première vue, sous quelque orientation que les spécimens se présentent, dans les MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. LS] NI observations cursives, des /)ip/opsalis avec lesquels ils sont très souvent mélangés et dont les ailettes sont dépourvues de structure. FIGURES. — Figure 10, planche XVI. Forme adulte de er. ovatum en vue ventrale. On notera son caractère de planozone, la direction dextrogvre du sillon trans- versal, la forme pentagonale de la plaque frontale, la faible protubérance qui termine le cône apical, les deux spinules du cône antapical et l'aspect de l'ailette ventrale qui est assez développée du côté gauche, mais qui ne se profile pas au delà du bord inférieur de la coque, quand celle-ci est en position normale. On remarquera, en outre, l'aspect réticulé de la capsule dont l'épaisseur de paroi est généralement notable. [l n'y a pas de sinus sensible au sommet du sillon ventral ; celui-ci est relativement court. Figure 11. Vue apicale, en projection sur la coupe transversale de l'objet. Ce dessin se prête à constater, aussi bien que le précédent, la zone pentago- nale de la plaque frontale — détail que nous avions négligé dans nos planches du Microplankton des mers de Barents et de Kara et qui a cependant son importance dans la configuration de l'espèce. Cette figure, de même que la suivante, 12, se prête aussi très bien à apprécier la structure radiée des ailettes zonales. Figure 12. Vue antapicale du même individu, très propre à représenter le faible développement en longueur du sillon ventral et de ses annexes, ainsi que la projection des deux spinules qui surmontent le cône antapical, non pas au milieu, mais du côté antérieur. Il en résulte que les deux plaques terminales peuvent prendre des dimensions inaccoutumées. Figure 13. Vue de profil droit, un peu oblique vers le devant, pour montrer la direction déxtrogyre de la ceinture et, en même temps, sa position transversale à l'axe polaire. On verra également se profiler l’ailette ventrale et les spinules insérées en avant de l'axe, du côté antérieur et légèrement infléchies de ce côté. Figure 14. Vue latérale gauche d'un spécimen un peu plus petit, présentant des sutures simples et permettant de faire, sous cette autre incidence, les mêmes constatations que dans la reproduction précédente. Figure 15. Spécimen plus gros, plus arrondi, sinon plus grand, que celui de la figure 10, présenté en vue faciale. Les sutures sont aussi plus étirées, la paroi de la capsule plus épaisse : indices sans doute d’un âge plus avancé. Figure Spécimen plus petit, plus grêle, à sutures simples, permettant d'estimer Pie des variations de grandeur que l'espèce peut subir. Cet échantillon compte parmi les plus petits que nous ayons observés, mais on peut dire néanmoins que les dimensions oscillent peu, communément, autour de la taille normale et moyenne de nos figures. OBSERVATIONS. — Le vocable ovatum, donné à cette espèce par POUCHET, suggère l'idée de la forme d'un œuf chez l’objet ainsi désigné, et spécialement d'un œuf de poule. Ce n'est pas précisément la forme du Peridinium ovatum. Toutefois l'approximation peut paraître suflisante, si l'on tient compte de la difh- culté qu'il y aurait de lui donner une désignation analogique avec un objet connu de tout le monde. La figure qu'en donne l'auteur est assez bonne dans ses con- tours, mais les détails n’en ont pas été fouillés. La reproduction de PAULSEN ALPH. MEUNIER [Se] (o 1 pèche par l'exagération routinière du sillon transversal qui ferait verser l'espèce dans la série des cavozones. Les dessins de BroCH négligent la forme générale et laissent dans l'ombre les détails spécifiques de la structure, tels la forme du sillon transversal et sa direction, pour n'appuver que sur la disposition des plaques de la cuirasse. DisrriBuTION. — C'est une bonne espèce à caractères fixes, peu variables, que les planktonistes ont reconnue et traduite, bien qu'avec des défauts accessoires, dans l'exposé des caractères. C'est aussi le plus répandu des Peridinium de la Mer flamande. Souvent très abondant dans les produits de pêche, il ne fait presque jamais défaut complètement, quelle que soit la saison. Ceci résulte particulièrement de l'examen des échantillons prélevés toutes les semaines au voisinage du West- Hinder, où on peut la considérer comme endémique. Peridinium globulus STEIN. (PI. XVI, fig. 24 à 36.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1883. Peridinium globulus STEIN, pl. IX, fig. 5 à 7. 1805. Peridinium globulus SCHUTT, pl. XV, fig. 48. 1907. Peridinium Cerasus PAULSEN, P. 12, fig. 12. 19100. Peridinium globulus BROCH, p. 182, fig. 2. 19100. Peridinium quarnerense BROCH, p. 183, fig. 3 CARACTÈRES. — Forme petite, planozone, dextrogvre, globuleuse, surmontée d'une courte protubérance sur le cône apical et présentant souvent, sur le cône antapical, deux spinules grêles, non manifestement ailées, insérées vers l'avant et dirigées dans le même sens. La plaque frontale est généralement tétragonale, rarement pentagonale, et les autres sont disposées suivant l’ordre classique. Les trois axes sont égaux, les ailettes zonales sont bien striées radialement et le sillon lui-même est perpendi- culaire sur l’axe polaire. Une ailette ventrale se profile sur le devant, parfois avec une saillie notable. La coque paraît complètement lisse. FIGURES. — Figure 24. Vue ventrale d'un spécimen de dimensions normales, traduisant une forme à peu près rigoureusement sphérique et ne traduisant qu'une très courte protubérance apicale. La ceinture est planozone, dextrogyre, le sillon ventral est court, étroit et bordé de deux spinules généralement peu “développées aussi. Figure 25. Vue dorsale du même individu. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. Figure 26. Vue de profil droit, montrant la saillie de l’ailette ventrale et le profilement antérieur des deux spinules. Figure 27. Vue apicale, en projection sur la coupe transversale, qui entoure l’une des ailettes zonales. Celle-ci est bien striée radialement comme dans toutes les espèces planozones. Figure 28. Vue antapicale permettant de juger du peu de développement du sillon ventral et présentant, en outre, les caractères visibles de ce côté. Les figures 29, 30, 31, 32 se rapportent à une forme plus petite, mais douée des mêmes caractères spécifiques que la précédente. Les figures 33, 34, 35 mettent en évidence une particularité que présentent bon nombre de petits spécimens. Nous voulons dire la perte de l'une des spinules, celle de gauche, et en même temps l'extension plus grande de l'ailette ventrale, qui se substitue, en quelque sorte, à la spinule absente. Celle qui est conservée paraît alors manifestement ailée. Cela se voit surtout bien sur la vue antapicale de la figure 35 que, contrairement à notre usage, nous avons dessinée malgré son manque de rapport déterminé avec l’un des axes de la forme. La figure 36, enfin, est la reproduction ventrale d'un spécimen très petit, encore fort jeune sans doute et se réclamant du même tvpe spécifique, bien que la distinc- tion des plaques ne soit pas encore saisissable. Les spinules antapicales font défaut ou sont à peine indiquées par une légère saillie des bords du sillon ventral. OBSERVATIONS. — Ne nous trouvons-nous pas ici en présence du /er. glo- bulus STEIN? La question est spécieuse. STEIN figure l'espèce sans te inférieures. SCHUTT la montre avec des spinules, l’un et l’autre guidés par des considérations étrangères aux éléments d'appréciation systématique actuels. Tous deux la reproduisent à un agrandissement anormal et sont portés, par le fait même, à exagérer des caractères naturellement peu visibles. SCHÜTIT, en particulier, scrute davantage la structure du cytoplasme, aux dépens des particularités morphologiques externes, conformément à l'objet spé- clal de son étude de 1895. Ne peut-on pas croire que les auteurs ont négligé certains éléments d'appré- ciation et ont ainsi laissé planer l’équivoque sur un type dont PAULSEN a rectifié la diagnose en lui assignant le nom de Cerasus? D'ailleurs, comment expliquer la rareté si grande, dans la mer du Nord, du ci-devant Per. globulus et le silence observé par les anciens sur le Per. Cerasus PAULSEN, dont l'abondance dans ces eaux n’est certainement pas un fait nouveau ? Pour nous, nous sommes porté à croire qu'il y a identité dans l'objet visé. Il n'est conséquemment pas téméraire de penser que PAULSEN a tiré parti du quiproquo créé par cette espèce pour en rajeunir la notion en établissant son espèce Cerasus, dont les notes caractéristiques sauraient difhcilement passer pour spécifiquement distinctes du Per. globulus de SCHÜTT et même de STEIN, si l’on fait abstraction de ce que leurs figures présentent de trop particulariste, en excès comme en défaut. Sous l'influence des idées de PAULSEN, nous avons nous-même fait, en 1910, l'attribution d’une forme globuleuse dépourvue de spinules au 2er. o/obulus STEIN. Malheureusement nous n'avons pas pu examiner assez de spécimens pour pouvoir porter un jugement sur sa véritable nature 30 ALPH. MEUNIER. D'autre part, nous avons rapporté, avec doutes, au Per. Cerasus PAULSEN, une autre forme à deux spinules, en sphérule un peu surhaussée, qui ne correspond pas non plus adéquatement à la forme que nous avons en vue dans nos reproductions actuelles À notre avis, la forme globuleuse, de petites dimensions dont il s’agit ici, est assez indicatrice de l'espèce g/obulus STEIN, pour qu'il soit inutile de lui en substi- tuer une autre, basée sur le même caractère fondamental. Il faut, en effet, interpréter avec un maximum de condescendance bienveil- lante les données des anciens auteurs et leur attribuer tout ce qui est légitime- ment acceptable. Il faut encore ne créer des appellations nouvelles que pour désigner des types bien définis et distincts de tous autres. Il convient, en outre, de se garder d’attacher trop d'importance à des carac- tères fugitifs ou difhcilement observables dans certains milieux d’enrobage. Enfin, il est à désirer que chacun réfrène le désir d’attacher son nom à des formes insufhsamment étudiées, se rapportant à des objets vus accidentellement, apparussent-ils, à première vue, sous un aspect étrange, dans l’une ou l’autre parti- cularité de structure. Ceci est particulièrement vrai pour ces nombreuses formes, petites, frustes, indécises, que l’on rencontre fortuitement au cours de longues observations et dont on ne saurait pas même dire si elles ne sont que l'expression de phases évolutives d'espèces connues autrement, plutôt que des représentants d'espèces réellement distinctes mais dont on ne saurait établir les titres diffé- rentiels. Les formes que nous avons décrites plus haut, les plus grandes comme les plus petites, peuvent s'entendre aussi bien du Per. globulus STEIN, auquel nous les rapportons, en faisant la part de ce que les figures originales ont d'imprécis, que du Per. Cerasus PAULSEN qui est du même type fondamental, mais plus explicitement formulé. Si cette assimilation est fondée, la priorité du nom revient à l'espèce Per. g/obulus STEIN. Peut-être les Re décrites, de « Val di Bora », par BROCH, en 1910, sous les noms de Per. globulus et de Per. quarnerense, que l'auteur lui-même assi- mile au Per. Cerasus de PAULSEN, rentrent-elles aussi dans l'orbite de cette forme petite et globuleuse. Pour s'en assurer, il faudrait pouvoir en faire la comparaison sur des objets naturels, plutôt que d’ après des dessins dont il est difhcile de dégager ce qui revient à la touche de l’auteur et à l'objet spécial de son attention. Il nous paraît prudent toutefois de ne rien préjuger de ces formes d’un autre habitat, ignorant l'influence que celui-ci peut exercer sur ces formes délicates. DISTRIBUTION. — On rencontre souvent ces petites formes, en spécimens clairsemés, dans les échantillons de la Mer flamande. Peut- être sont-ils plus nombreux qu'ils n'y paraissent à un examen rapide, si l'on n'a pas pris soin de les colorer au préalable par l'iode; car leurs petites dimensions et leur hyalinité les dissimule aisément sous les objets disparates, souvent plus grands, qui encom- brent les préparations. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE 31 Peridinium micrapium sp. nov. (PI. XVI, fig. 37 à 45.) Nous ne trouvons rien dans la monographie de PAULSEN (1908), ni ailleurs, qui rappelle l'aspect piriforme du petit Perrdinrum dont nous ne des vues variées dans les figures 7 à 45, planche XVI de ce mémoire, sous le nom de Per. micr apium (mixpds et ämuov — poire). Les spécimens sont toujours fort petits; ils présentent un axe longitudinal toujours plus long que les deux autres, et les trois sont perpendiculaires entre eux. Ils sont planozones, dextrogvres, à ceinture normale à l'axe polaire. Le cône apical est allongé, longuement atténué vers le sommet et souvent déprimé latéralement. La plaque frontale est pentagonale comme dans plusieurs autres espèces planozones, dextrogyres. Le cône antapical est hémisphérique et terminé par deux spinules longues, étroitement ailées et situées dans la direction de l’axe longitudinal. Les ailettes zonales sont striées radialement. La coque est lisse, exempte de détails sculpturaux. FIGURES. — Figure 37. Vue ventrale d’un spécimen d'assez grandes dimensions du type Per. micrapium. 11 est, comme on peut le constater, planozone, dextro- gyre, à sillon transversal perpendiculaire à l'axe polaire. Celui-ci est notablement plus grand que les deux autres. La plaque frontale est pentagonale. Les striations des ailettes zonales sont manifestement radiées. Les deux spinules antapicales sont assez longues, droites et soulignées d'ailettes qui n'ont rien de l'ampleur de celles que les auteurs attribuent à l'espèce Per. Sternre JORGENSEN. Figure 38. Vue faciale d'un autre spécimen un peu plus écourté, à cône apical plus obtus. Figures 39 et 40. Vues ventrale et latérale gauche d’un individu plus petit encore qui ne révèle, même après l’action de l’iode, aucun caractère de tabula- tion. La rareté relative de ces petits spécimens, au milieu de beaucoup d’autres objets disparates, ne nous à pas permis de les soumettre à la macération, pour constater si leur état anhiste persistait après cette opération. Leur forme exté- rieure plaide assez, du reste, en faveur de leur attribution au type dont il est ici question. Nous les tenons pour des individus jeunes, encore exempts des caractères de différenciation que le développement ultérieur leur imprimera. Les figures 41, 42, 43, 44 et 45 se rapportent à un même sujet présenté sous ses différents aspects classiques. La figure 41 en est la vue antapicale. La figure 42 est la vue ventrale d'un beau spécimen de l'espèce, présentant un cône apical élégamment élancé et de fortes spinules antapicales. La figure 43 en est la vue apicale, avec sa tabulation spéciale et l'aspect strié des ailettes zonales. Comme c'est le cas, en général, dans les espèces plano- zones, dextrogyres, à deux épines antapicales, la gauche est située plus haut, c'est-à-dire plus près de la naissance du sillon transversal que la droite dont l'insertion se rapproche davantage du sommet antapical. ALPH. MEUNIER. [#2] [ La figure 44 en est une vue de profil droit, montrant le parallélisme des spinules antapicales avec l'axe polaire. La figure 45, enfin, en fait voir l'aspect dorsal, qui n’a rien de particulièrement suguestif, mais confirme, en les présentant sous un autre angle, les caractères perçus d’ailleurs. OBSERVATIONS. — Les caractères attribués à cette espèce Per. micrapium l'écartent des autres formes ayant quelque analogie avec la forme d’une poire, telles que Per. piriforme PAULSEN, Sternii JORGENSEN, pedunculatum SCHUTT et autres, qu'on pourrait lui assimiler. Au reste, ces échantillons proviennent presque tous du bassin à flot de Nieuport dont nous avons déjà signalé le caractère favorable des eaux séden- taires à l'expansion d'un nombre considérable de Péridiniens qui y revêtent une empreinte d'origine, ou se montrent d'un type inconnu aux espèces du large. Il y a lieu, sans doute, d'y rapporter les petites formes figurées dans notre travail de 1910, spécialement les formes 22, 23 et 26 de la planche IT qui ont, somme toute, la même physionomie, à part, peut-être, la forme de la plaque frontale dont l'examen a certainement été négligé, dans la hâte que nous avons dû mettre à terminer ce long travail. DISTRIBUTION. — Le Peridinium micrapium, ainsi défini, se trouve presque exclusivement, dans les limites de nos observations actuelles, répandu dans Îles eaux du bassin à flot de Nieuport et dans d’autres eaux plus où moins saumâtres du littoral belge. La petitesse de beaucoup de ses représentants fait qu'elle attire assez peu l'attention de l'observateur. Elle ne montre, à première vue, qu'une coque anhiste, si l’on n’a recours à des procédés propres à en révéler la tabula- tion, même chez les spécimens les plus développés. SÉRIE B. — ESPÈCES CAVOZONES. De même que dans la série des planozones, le caractère tiré de la forme de la ceinture se solidarise avec d’autres, particulièrement dans la section des dextro- gyres, pour fortifier l’idée d’un groupement naturel, — tel l'aspect radialement strié des ailettes zonales et la forme souvent pentagonale, Per. granri, ovatum, micrapium où hexagonale, Per. pallidum, pellucidum, de la plaque frontale, la présence fréquente de simples spinules antapicales, indépendantes du corps, Per. pallidum, pellucidum, ovaturm, globulus et micrapium, caractères. de géné- ralité moindre qui permettent de distinguer les espèces, — ainsi le caractère cavo- zone des espèces qui ont la ceinture creusée en gouttière est corroboré par d'autres d'une portée moins absolue, mais également significatifs d’une harmonie constitutionnelle de tous les représentants de la série. l'outes les espèces cavozones sont sinistrogyres, à moins que la conformation du MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE U> 2 corps de l'espèce ne permette la disposition spiralée de la ceinture et que celle-ci ne devienne circulaire par nécessité, exemple : Per. excentricum PAULSEN. Les ailettes zonales y sont d'un aspect plus compliqué et sont une dépendance plus immédiate des plaques équatoriales supérieures et inférieures, dont elles portent les prolongements des lignes de suture. La plaque frontale est généralement losangique, donc tétragonale. Le sommet apical est généralement raccouret et souvent obtus. On peut encore signaler l'absence d’ailette ventrale proéminente. Il faut encore noter les sculptures de la cuirasse qui, généralement, se tra- duisent suivant des modes suë generis, qui dénotent à leur tour la parenté géné- rique plus étroite, entre tous les représentants de cette série. Bien entendu, il ne faut pas chercher l'expression précise de ces faits dans les dessins originaux des auteurs. Ceux-ci, exécutés d’après les aptitudes, le tempéra- ment et les préoccupations de chacun, traduisent tout au plus ce qui leur a semblé constituer un caractère spécifique, négligeant les autres caractères comme n'étant que des éléments accessoires dont ils n'avaient pas à tenir compte. Nous aurons l'occasion, en cours de route, de retirer de leur cadre taxinomique, actuellement reçu, plusieurs espèces, pour les rattacher mieux par leurs afhnités naturelles. Nous ferons, de cette série des Cavozones, notre troisième section du genre Peridintum. Section II — Cavozones. Ici aussi, nous procéderons, dans l'étude des formes, du plus composé au plus simple, cherchant d'abord, dans les plus différenciées, le fil conducteur qui nous guidera dans l'examen des formes moins bien caractérisées. Peridinium pentagonum GRAN. (PL. XVI, fig. 46 à 50.) BIBLIOGRAPHIE. 1902. Peridinium pentagonum GRAN, pp. 185 et 190. 1907. Peridinium pentagonum PAULSEN, p. 18, fig. 1911. Peridinium pentagonum MANGIN, p. 28, fig. 15, et pl. [, fig. 1oet 11. Nous prenons pour type de notre section des Cavozones, le er. pentagonum de GRAN, à cause de ses grandes dimensions et de la complexité de sa forme. 5 34 ALPH. MEUNIER. CARACTÈRES. — Forme cavozone, sinistrogyre, à sillon transversal perpendi- culaire à l’axe polaire. L'axe longitudinal et l'axe transversal sont sensiblement de mêmes dimensions. L'axe antéro-postérieur est beaucoup plus petit, à cause de l'inflexion de la face ventrale qui fait que cette partie, qui est déprimée, rentre en quelque sorte dans le dos. En vue faciale, la forme du corps est vaguement pentagonale; deux côtés formés par la silhouette du cône apical, les trois autres par celle du cône anti ipical dont les deux pointes inférieures, assez distantes et séparées par une dépression légère, démarquent le troisième. Même aspect naturellement de la silhouette dorsale. Le cône apical comprend les quatorze plaques réglementaires. Des quatre plaques terminales, la frontale, en avant, et l'occipitale, en arrière, ont un grand développement latéral, en harmonie avec l'extension du cône dans cette direc- tion. Les deux autres ont, par contre, une faible largeur, en raison du faible développement antéro-postérieur du corps. Les trois plaques intermédiaires et les sept équatoriales ont des dimensions et une distribution harmoniques avec les terminales et avec la conformation spéciale du cône. Celui-ci, vu en section, offre, en effet, un aspect bilobé, causé par l'inflexion de la région ventrale; les deux lobes sont inégaux. Celui de droite est plus grand, plus arrondi, plus replet; celui de gauche est plus petit, plus étroit et présente, vers l'avant, une pointe presque aiguë. Le cône antapical a deux sommets se profilant à une assez grande distance l’un de l’autre, mais séparés par un sinus peu profond, marqué lui-même d’une légère protubérance au milieu. On y observe les sept plaques d'ordonnance, sans compter celle qui constitue le sillon ventral. Celui-ci se déploie dans une profonde dépression et aboutit, en s'élargissant, sous le sommet antapical. La ceinture est cavozone, c'est-à-dire creusée en gouttière dans le corps même de l’objet. Elle est, en outre, sinistrogyre et sans inclinaison marquée sur l'axe polaire. Les ailettes zonales sont solidaires des plaques équatoriales dont elles portent la trace des lignes suturales; elles présentent, en outre, des détails de structure plus compliquée que celle observée chez les Planozones. La coque toute entière est plus ou moins fortement burinée à l'extérieur, décorée d'un réticulum irrégulier, relevé ou non de ponctuations aux nœuds des petites mailles. FiGures. — Les figures 46 à 50 sont empruntées à un même spécimen, dont les caractères spécifiques sont bien accentués. Dans le cône apical, les sutures sont simples ; elles sont dédoublées dans le cône antapical, mais leur étirement y est encore peu marqué. Figure 46. Vue antapicale. On constatera la forme particulière de la section transversale, la disposition propre des plaques dessinées en projection, l'aspect de l'ailette zonale inférieure. Figure 47. Vue apicale offrant une section bilobée, dont la partie de gauche est notablement plus petite, plus aiguë que celle de droite, plus ample, plus obtuse. On notera la forme et la distribution des plaques, notamment la largeur relative des deux plaques frontale et occipitale, qui aboutissent au sommet du cône, l’une, en avant, l’autre, en arrière, et l’étroitesse particulière des deux MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 35 autres plaques terminales, qui regardent les expansions lobées du cône. Les plaques équatoriales, qui sont directement en connexion avec elles, participent au même caractère. Figure 48. Vue dorsale donnant, comme la figure 50 qui est ventrale, l'aspect pentagonal en silhouette, dont l'espèce tire son nom. On y vérifiera en même temps la forme cavozone du sillon transversal. Celui-ci forme, en effet, une dépression semi-lunaire, en section, qui entame le corps de l'objet, au contraire du sillon des formes planozones qui ne déprime pas le corps à son niveau, mais est plutôt déterminé par la seule saillie des ailettes qui le bordent. Figure 49. Vue de profil gauche. À remarquer que le sillon est normal à l’axe polaire et que les plaques latérales du cône apical sont rejetées en avant. La direction sinistrogyre de la ceinture y est aussi rendue palpable, par le profil, à un niveau supérieur, du côté gauche vis-à-vis du côté droit de cet élément. Figure 50. Vue faciale ou ventrale. Cette vue synthétise presque tous les éléments d'analyse de l'espèce. Forme pentagonale, cavozone, sinistrogyre, à ceinture normale sur l'axe polaire. | On pourra noter, en outre, que les deux légères saillies antapicales sont termi- nées se un mucron plein, dont l'accentuation plus où moins prononcée est sans doute un effet de l’âge des individus. OBSERVATIONS. — Les figures de GRAN, reproduites par PAULSEN, sont bien représentatives des principaux caractères de l'espèce. IT n'en est pas de même de celles de MANGIN, que nous n'avons signalées qu'avec doute dans les données bibliographiques. Il présente la forme comme légèrement dextrogyre, alors qu'elle est sinistrogyre d'une façon très accusée. Il est vrai que cet auteur paraît brouillé avec la direction de cet organe; nous en avons déjà fait la remarque à propos d’autres espèces, 2er. oceanicurr, notamment. Au demeurant, Per. pentagonuwm est une espèce bien caractérisée que l’on ne saurait être exposé à confondre qu'avec certaines formes de er. conicum, dont les caractères, assez variables selon nous, pourraient parfois donner le change, si l’on ne prenait soin d'en bien repérer les points essentiels. DISTRIBUTION. — Peridintum pentagonum s'observe souvent dans nos échan- tillons, sans que nous ayons songé à noter l'époque saisonnière de sa plus | grande abondance. Elle y est bien dans son habitation normale, sans qu'elle s’y traduise jamais autrement qu'en spécimens clairsemés et en mélange avec d’autres espèces variées. Peridinium excentricum PAULSEN. (PI. XVIL, fig. 1à 7.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE, 1905. Peridinium decipiens VAN BREEMEN, P. 43, fig. 12 — non JORGENSEN. 1907. Peridinium excentricum PAULSEN, p. 14, fig. 17. 36 ALPH. MEUNIER. CARACTÈRES. — Forme discoïdale, aplatie, cavozone, légèrement sinistrogyre, ou à ceinture presque circulaire et fortement inclinée en arrière sur l'axe polaire, si l'on fait passer celui-ci, comme il convient, par les sommets des deux cônes, qui sont en discordance de direction vis-à-vis du plan transversal. Le cône apical est très déprimé, particulièrement du côté dorsal. Il ne s’érige un peu que du côté ventral, pour y former un bec peu saillant. C'est de ce côté seulement que l'on remarque la tabulation, sur les objets qui n'ont pas été soumis à des manipulations préalables. La plaque frontale est en forme de losange étroit et l'on distingue très bien les autres plaques contiguës à celle-là du côté ventral, mais les sutures des plaques postérieures ne sont pas directement discernables des granules du protoplasme sous-jacent. Elles ne deviennent observables que si l’on prend soin de débarrasser d’abord la cuirasse de son contenu protoplasmatique par macération. On observe alors que la plaque médiane des trois intermédiaires est fort distendue et présente même parfois une sorte de confluence avec la troi- sième intermédiaire, celle de droite. Le cône antapical est un peu moins déprimé, particulièrement du côté gauche, où il se forme comme un pied excentrique, court et où son sommet se trouve. La ceinture est cavozone, et si elle n'est pas manifestement sinistrogyre, cela tient à la configuration du corps, qui est très aplati dans le sens de l'axe polaire. Les ailettes zonales ont les caractères que ces organes revêtent dans les autres espèces de la mème section, mais avec des nuances dificiles à décrire, qui sont cependant révélatrices de l'espèce pour quiconque s’en est pénétré. La coque est couverte d’un fin réticulum relevé de ponctuations. Les lignes suturales se dédoublent aussi avec la croissance de l'individu. Fiqures. — Figure 1, planche XVII. Aspect ventral d'un individu dont les sutures sont simples. Elle montre les deux cônes excentriques, aplatis, séparés par le sillon transversal qui est creux et légèrement sinistrogyre. Le sommet apical est rapproché du côté ventral, l'antapical est fuvant vers le côté dorsal; particu- larité qui apparaît mieux dans les autres dessins. On remarquera la sorte de pro- tubérance excentrique, développée inférieurement du côté gauche. Dans le cône supérieur, on distingue nettement les sutures des plaques dont la frontale est losangique. Figure 2. Vue latérale droite, un peu inclinée vers le devant, pour marquer le caractère légèrement sinistrogyre de la forme. Cet aspect rend bien compte de l’excentricité des deux sommets et met aussi en relief le prolongement à bord pectiné du côté antapical gauche, en même temps que la dépression profonde de la partie postérieure du cône apical. Figure 3. Vue apicale, avec les détails de la tabulation. On voit que la section transversale du corps est circulaire, un peu réniforme, bordée par les ailettes zonales qui ont une texture dense, un peu différentes de l'aspect qu'elles pré- sentent ailleurs. On pourra remarquer les traits suivants de la tabulation. Les plaques antérieures sont petites en regard des postérieures; l’occipitale est particulièrement grande et beaucoup plus grande encore la médiane des trois intermédiaires, qui lui est contiguë. Celle-ci entre souvent en concrescence avec l'intermédiaire de droite, en ce sens que la ligne de suture qui devrait les séparer normalement n'existe pas. Des sept plaques équatoriales, trois seulement sont développées du côté MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. [e2] NI droit, les quatre autres occupent le côté gauche, ce qui établit une ligne de suture en pleine région dorsale. Figure 4. Vue antapicale, avec son sillon ventral longuement développé vers le sommet organique de ce cône. La tabulation y est nor male. Figure 5. Vue dorsale montrant la dépression, visible aussi sous cette incidence, causée du côté inférieur par le sillon ventral et bordée du côté gauche par une protubérance coupée à pic du côté interne. Figure 6. Position qu'il faudrait donner au sujet pour que son axe polaire fût vertical. On peut juger par là de l'inflexion en arrière du sillon transversal. C'est à notre connaissance la seule espèce de Perrdinrium présentant ce caractère d'une façon aussi prononcée. La vue est latérale, gauche. Figure 7. Vue dorsale, oblique, permettant de mieux apprécier la forme du sinus antapical en le présentant sous l'incidence la plus favorable à l'examen. OBSERVATIONS. — Les figures au trait de PAULSEN sont bien représentatives des principaux caractères de l'espèce. Bien que les détails aient été laissés dans l'ombre, nous n'avons pas hésité à reconnaître, sous ces traits, la forme que nous connaissions depuis 1903, bien avant que VAN BREEMEN l'ait signalée. Ses carac- tères tranchés en font une très bonne espèce, aussi facile à reconnaître qu’à distinguer de toute autre Remarquons toutefois que, à notre avis, PAULSEN a eu tort de la classer dans le sous-genre ÆProtoperidinium BERGH. C'est une espèce cavozone, à ceinture circulaire, mais à tendance sinistrogyre, qui aurait dû trouver sa place dans le sous-genre Æuperidinium GRAN. Nous n’hésitons pas à la ranger parmi nos Cavo- zones, dont c'est l’un des meilleurs types. DISTRIBUTION. — Peridintium excentricum est une espèce plutôt rare dans les eaux de la Mer flamande. C’est dans un échantillon du West-Hinder (3 novem- bre 1903) que nous l'avons repérée pour la première fois. Elle était là en nombre assez limité d'exemplaires. Dans la suite, elle s’est montrée inconstante et n'a plus fait que de rares apparitions, en spécimens très clairsemés. Peridinium conicum GRAN. (PI. XVII, fig. 8 à 22.) BIBLIOGRAPHIE. 1902. Peridinium conicum GRAN, pp. 185 et 180, fig. 14. 1907. Peridinium conicum OKAMURA, pl V, fig. 36. Il existe, crovons-nous, entre En formes de Peridinium décrites et inter- prétées par différents auteurs, — . . divergens, d'après PAULSEN, mais non pour nous, ler. crassipes Koroïp, Per. pe ou Per. divergens var. contcurm GRAN, ALPH. MEUNIER. [8S) Co dont OSTENFELD a fait Per. conicum simplement, — des analogies qui dissimulent insuffisamment des modifications légères de la forme pour ne pas être tenté de les prendre pour des modalités d'un mème type spécifique. Nous ne pouvons-nous défendre de les tenir en suspicion, à défaut de renseignements plus précis sur leurs caractères spécifiques propres. C'est que, même dans les limites étroites de la Mer flamande, des formes ana- logues se présentent et se coudoient constamment, qui laissent planer un doute sur leur diversité spécifique, malgré l'impression d'identité générale qu'elles laissent dans l'esprit. Si l'on tient compte des différences d'aspect que peuvent introduire en elles l'âge, la saison, le milieu spécial où elles s’agitent, on se demande à quelles limites peuvent s'arrêter les modifications du type sans franchir les frontières d'un type voisin. Jusqu'à plus ample information, nous tenons pour appartenir au type Zer. cont- cum les formes sinistrogyres, cavozones, à ceinture oblique, inclinée en avant, sur l'axe polaire, à face ventrale plus ou moins déprimée, à section transversale plus où moins largement réniforme et à cône antapical plus où moins profondé- ment bifurqué en deux cornes creuses, larges, trapues. CARACTÈRES. — Pour en préciser davantage les caractères, prenons comme exemple le spécimen des figures 8 à 13. Forme cavozone, sinistrogyre, à ceinture inclinée en avant sur l'axe polaire qui est plus long que le transversal et surtout que le dorso-ventral. Le cône antapical est bifurqué en deux cornes coniques séparées par un sinus assez ouvert et profond. Le cône apical est en forme de cône émoussé au sommet et présente ses plaques disposées en séries convergentes de la base au sommet. L'examen des figures nous permettra de pointer les autres caractères secondaires, sur les dessins bien orientés pour les présenter avec un maximum d'évidence. FiGures. — Figure 8. Vue sagittale, parallèle conséquemment à l'axe polaire. On remarquera la forme, creusée en gouttière, de la ceinture, sa direction sinistro- gvre, son obliquité sur l'axe polaire. On notera également la forme losangique de la plaque frontale et les deux cornes coniques qui se partagent le sommet de l'axe antapical. La coque est décorée d'un réticulum dont les mailles sont orientées suivant le sens longitudinal de l’objet. Figure 9. Vue antapicale, réniforme, plus ou moins profondément lobée suivant l’accentuation de l’aplatissement antéro-postérieur. Figure 10. Vue apicale du même individu, montrant les plaques disposées en séries convergentes vers le sommet. La forme de la coupe transversale n’est pas sans analogie avec celle de Per. pentagonum, mais le lobule gauche n'est pas aussi aigu et n'entraîne pas avec lui l'étroitesse des plaques latérales. Figure 11. Vue dorsale de l'objet orienté parallèlement à son axe polaire. La ceinture apparaît ainsi relevée, de ce côté, vers le sommet apical, ce qui prouve son inclinaison sur l'axe. Figure 12. Vue de profil droit. L'inclinaison de la ceinture vers le devant est ici tangible. Figure 13. Vue de profil gauche, un peu inclinée à dessein vers le côté ventral, pour montrer la différence de niveau des deux bouts de la ceinture et afhrmer davantage la direction sinistrogyre de cet organe. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 39 On remarquera que les figures 12 et 13 mettent l'axe polaire en position verticale. La figure 14 présente de face, non plus parallèlement à l'axe polaire, mais per- pendiculairement au plan de la ceinture, un autre spécimen d’un facies morpho- logique apparemment différent. Il a un aspect plus turgide, plus renflé, ses lignes suturales sont dédoublées et la capsule est couverte de ponctuations égales. Et cependant 1l est pour nous du même type que le précédent. Car la ceinture est encore oblique sur l'axe polaire, comme il apparaît dans la vue latérale gauche de la figure 15, et la coupe transversale, quoique de forme plus arrondie (fig. 16), ne diffère pas essentiellement de celle du spécimen présenté d'abord. La figure 17 affecte encore une autre physionomie — le spécimen est aussi placé perpendiculairement au plan de la ceinture. Sous des dimensions un peu plus grandes, 1l présente un contour d'un module un peu différent et la sculpture réticulée, qui orne la capsule, rappelle l'ordonnance générale de celle du premier. En fait, bien que nous n'en n'ayons pas figuré tous les aspects, il traduirait ‘également toutes les notes que nous portons au signalement du type spécifique. La figure 18 est d'un individu un peu plus petit, plus efflanqué et présenté de vue ventrale sous la même incidence que les deux derniers (fig. 14 et 17). Les sommets antapicaux sont plus amincis, par le fait de l’incurvation des lignes latérales du sujet. Si l'on met en regard la figure 19, qui le présente de profil latéral gauche, on se rend compte à nouveau de l’obliquité du sillon transversal sur l'axe polaire. La figure 20 est d’un spécimen plus petit encore, aux contours extérieurs limités par des lignes droites et prenant de ce chef un caractère différent des autres, d'autant plus prononcé que les extrémités des cornes antapicales sont légèrement divergentes. De fines ponctuations couvrent toute la cuirasse. La figure 21 est d'un spécimen analogue, un peu plus grand, à sutures dédou- blées, présenté en vue latérale droite. _ La figure 22, enfin, en reproduit un semblable en vue ventrale. OBSERVATIONS. — Nous aurions pu multiplier davantage ces exemples, si nous n'avions appréhendé la multiplication de nos planches. | Mais, dans la mesure apportée, l'uniformité du type ne se retrouve-t-elle pas sous des dehors apparemment dissemblables? C'est notre conviction jusqu'ici et c’est pourquoi nous prenons toutes ces modalités pour des variantes sans valeur taxonomique. Si l'on pouvait suivre ces entités diverses à travers tout leur cycle évolutif, peut-être y saisirait-on des motifs de les distinguer, si non comme des espèces, du moins comme des variétés rendues dignes de ce nom par la transmission de leurs caractères. Nous y reviendrons peut-être un jour, pour les scruter à ce point de vue. En attendant, nous les tenons provisoirement pour de simples modalités du type spécifique Peridintum conicum, que nous avons défini plus haut. C'est encore à ce type, entendu dans le sens large qui résulte des explica- tions antérieures, que nous croyons pouvoir rattacher les spores reproduites planche XXI, figures 24 et 25, et que nous trouvons fréquemment à l'état isolé dans nos échantillons. Celle de la figure 24, à membrane épaisse et à contenu protoplasmatique, est d'une spore mûre, arrivée au terme de son développement. Celle de la figure 25 40 ALPH. MEUNIER. est d'une spore stérile, frappée d'arrêt de développement dans le cours de son évolution et se présentant sous la forme d'un cytoderme vide, souvent déformé par plasmolvse, que sa légèreté tient en suspension dans les flots. La forme bilobée de leur partie inférieure rappelle, en effet, en l’atténuant, la silhouette antérieure de cette espèce. Nous ne nous demandons pas si Per. divergens EHRENBERG, d'après PAULSEN, et Per. crassipes Koroïp diffèrent essentiellement du type contcum. Ces formes paraissent étrangères au milieu de la Mer flamande et les éléments iconogra- phiques, que nous en connaissons, nous paraissent trop peu précis et trop limités pour pouvoir se passer de l'observation personnelle des objets visés. Nous n'évoquons pas ici les figures que nous avons rapportées dubitativement à cette espèce dans notre travail de 1910. Ces figures sont trop individuelles pour y chercher des éléments d'appréciation. DISTRIBUTION. — Sous ses multiples aspects, cette espèce, assurément poly- morphe, se rencontre abondamment dans le plankton de la Mer flamande. Il est peu d'échantillons de pêche qui n'en présentent des spécimens variés. Elle mériterait plus d'attention que nous ne pouvons lui en accorder ici. Aussi nous proposons-nous d'en reprendre l'étude plus tard pour chercher à débrouiller le mystère de son polymorphisme en comparant ses manifestations morpho- logiques pendant le cours d'une ou de plusieurs années, dans un même lieu de pêche, au West-Hinder, par exemple, où des pèches planktoniques se pratiquent, de semaine en semaine, depuis le commencement de l'exploration scientifique de cette partie de la mer du Nord. Peridinium conicoïdes PAULSEN. (Pl. XVIL, fig. 23431.) BB ETO'GRAMPIETEE 1905. Peridinium conicoïdes PAULSEN, p. 3, fig. 2. 1910. Peridinium conicoïdes MEUNIER, p. 39, pl. I, fig. 31 à 34. CARACTÈRES. — Forme sensiblement isodiamétrale, d'aspect antérieur rhom- bique, à bords légèrement convexes, à ceinture cavozone, légèrement sinistrogyre ou presque circulaire et perpendiculaire sur l’axe polaire, à cône antapical faible- ment partagé au sommet en deux lobules égaux, pointus, séparés par un sinus courbe et peu profond. Cytoderme paraissant lisse à première vue, mais réelle- ment couverte d'un fin réticulum que l'action de l’iode met en évidence. FIGURES. — Figure 23, planche XVII. Vue ventrale d'un spécimen. Abstrac- tion faite de la bifurcation de la partie inférieure, la forme est quadratique, à côtés légèrement convexes. La ceinture est creuse et légèrement sinistrogyre. Le cône apical est sensiblement symétrique à l’antapical. La plaque frontale est MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 41 losangique et la tabulation normale. Le cône inférieur est divisé à son sommet en deux lobules courts, pointus, séparés par une faible dépression concave. Figure 24. Vue de profil droit du même, montrant la direction perpendiculaire sur l'axe polaire du plan de la ceinture. Ce spécimen présente des sutures doubles. Figure 25. Vue apicale d’un autre individu, dont les lignes suturales sont simples. Elle permet de constater, par sa forme arrondie, que le diamètre latéral diffère peu de l’antéro-postérieur. La tabulation, figurée en projection sur le plan équatorial, ne présente rien de particulier à noter, les ailettes zonales non plus. Figure 26. Vue antapicale d'un autre individu encore, avec les particularités d'aspect que l'espèce présente de ce côté. La tabulation compte les sept plaques réglementaires. Figure 27. Vue de profil gauche, un peu oblique vers l’avant, pour marquer que le sillon transversal est à peine spiralé, conséquemment à peu près circulaire, comme le montre la position respective des deux bouts antérieurs de cet organe. Figure 28. Vue ventrale. On remarquera la forme plus élégante du corps qui, d’ailleurs, présente tous les caractères propres à l'espèce. Figure 29. Vue ventrale prise un peu d'en dessous pour mettre en évidence la courbe du bord gauche du sillon ventral. Cette courbe est un bon caractère extérieur du type conicoides. ‘ Figure 30. Autre spécimen à axe polaire un peu plus long que de coutume, mais ‘offrant, néanmoins, les notes spécifiques déjà signalées dans les pr écédentes figures. Figure 31. Vue apicale encore d'un autre sujet, à sutures simples, destinée à montrer le peu de variabilité de ce type spécifique. OBSERVATIONS. — Nos figures actuelles concordent adéquatement avec celles empruntées à des spécimens trouvés dans le nord de la mer de Barents et reproduites dans notre publication de 1910. La présence de cette espèce dans la Mer flamande prouve que son aire d'habitation est plus vaste que ne le supposait PAULSEN. DISTRIBUTION. — Le Peridinium conicoides est aussi une bonne espèce de la Mer flamande. On l'y trouve cependant beaucoup moins fréquemment et en bien moindre quantité que l'espèce conicum. Quand il lui arrive d'être en société d'autres espèces de dimensions sensiblement égales, il ne suffit pas toujours d’un examen Cursif et rapide pour la reconnaître. Il faut, au contraire, s'attarder à lui faire prendre, sous le couvre-objet, les positions aptes à mettre au jour ses parti- cularités spécifiques. 42 ALPH. MEUNIER. Peridinium punctulatum PAULSEN. (PI XVI Hp. 324035.) BIBLIOGRAPHIE. 1907. Peridinium punclulalum PAULSEN, p. 19, fig. 28. CARACTÈRES. — Forme cavozone, légèrement sinistrogyre, plus large que haute, à extrémité antapicale courbe, déformée seulement du côté ventral par la dépression du sillon longitudinal, lequel est profond mais peu large. Le cytoderme est uniformément couvert de fines ponctuations serrées qui y simulent comme une sorte de velours. FIGURES. — Figure 32. Vue ventrale d'un spécimen de dimensions normales. On remarquera de peu d'élévation des deux cônes et conséquemment la réduc- tion de l’axe polaire vis-à-vis de l’axe latéral qui est ici le plus grand. Le sillon transversal est creux, à peu près circulaire et transversal à l'axe polaire. Le cône apical est peu profilé en hauteur, son sommet est peu saillant; il se profile comme un toit à deux directions de versant. Le cône antapical est aussi déprimé, tronqué au sommet, arrondi en deux parties aux côtés de la dépression ventrale et exempt de toute proéminence à l'extérieur. L'orifice oral, qui se trouve au fond de l’échancrure ventrale, se voit par trans- parence en dessous de la saillie gauche qui limite ce sillon. La coque toute entière, à part la surface des sillons transversal et ventral, est semée de ponctuations modérément saillantes et très rapprochées de manière à lui donner l'aspect velouté, dont on voit l'évocation dans le nom de punctulatumn, que PAULSEN lui a judicieusement donné. Figure 33. Vue apicale. La tabulation, tout en étant normale au point de vue du nombre des plaques, est remarquable par le grand développement de la plaque terminale postérieure, celle que nous appelons occipitale. Sa forme parti- culière rejette du côté gauche deux des trois plaques intermédiaires et, par solida- rité, quatre des sept plaques pré-équatoriales. C'est là un caractère qui renforce la spécificité de la forme, contre l'opinion de ceux qui n'y verraient qu'une modalité d'un autre type connu. Les ailettes zonales sont aussi dotées de caractères différentiels. Nous en donnons un aspect dans la même figure Figure 34. Vue antapicale, d'aspect réniforme arrondi, montrant l’étroitesse - relative du sillon ventral et l'orifice oral partiellement caché sous le repli que le corps dessine du côté gauche. Le sommet du cône est dépourvu de tout prolon- gement ou appendice. Figure 35. Profil gauche, donnant une idée très nette de la courbe régulière que décrit le sommet du cône antapical, vu sous cette incidence. La légère obliquité du profil vers la face antérieure permet de constater le MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 4 [2] faible écart de niveau entre les deux bouts du sillon transversal. Quant au plan décrit par ce sillon, il est bien perpendiculaire à l'axe polaire. OBSERVATIONS. — Nous croyons inutile de multiplier les figures. Les carac- tères individuels s'observent peu entre les sujets de ce type. Seules les dimensions acquises et le dédoublement des sutures peuvent intervenir comme variantes, modifiant légèrement l'aspect, sans parvenir à altérer le moins du monde les caractères classiques mentionnés ci-dessus. Nous connaissons cette espèce depuis 1902, alors que nous avons commencé à prendre connaissance des produits de pêches planktoniques réalisées dans la Mer flamande. Dans les listes de dépouillement des échantillons, nous l'avons indiquée sous le vocable indéterminé de spectres, n’en ayant trouvé encore aucune indication bibliographique. Ses caractères sont assez marqués pour ne pas prêter à confusion avec aucune autre espèce du même groupe des cavozones. Le signa- lement qu’en donne PAULSEN est bien incomplet; mais, malgré ses défectuosités, il suffit à la faire reconnaître. DIsTRIBUTION. — Cette forme apparaît fréquemment et parfois en grande abondance dans nos échantillons. Nous n'avons pas repéré les époques saison- nières où sa fréquence est la plus grande, mais nous nous rappelons très bien l'avoir surtout remarquée dans les produits des croisières du mois d'août et aussi en octobre, dans les pêches du West-Hinder. Peridinium subinerme PAULSEN. (PI. XVIL fig. 36 à 40.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1904. Peridinium subinermis PAULSEN, p. 24, fig. 10. 1905. Peridinium conicum var. VAN BREMEN, p. 43, fig. 11. 1907. Peridinium Subinermis PAULSEN, p. 18, fig. 26 et 27. 1910. Peridinium subinerme MEUNIER, p. 40, pl. IL, fig. 43 et 44. CARACTÈRES. — Forme isodiamétrale, globuleuse, formée de deux cônes symé- triques séparés par un sillon creux, à peine spiralé à gauche et à plan zonal perpendiculaire sur l'axe polaire. Cuirasse couverte d’un réticulum plus ou moins accusé. Précisons ces caractères généraux, trop peu expressifs en eux-mêines, en les particularisant dans les figures représentatives d'objets observés. FiGurEs. — Figure 36. Vue ventrale d’un exemplaire calé perpendiculaire- ment à son axe dorso-ventral. La forme du corps est rendue globuleuse par la convexité des limites périphériques. Le cône apical est terminé en pointe peu 44 ALPH. MEUNIER. saillante. Le cône antapical est arrondi au sommet suivant une courbe un peu défléchie du côté gauche. La ceinture est creuse, et à peu près circulaire, à peine légèrement spirale-sinistrogyre. Le sillon ventral, étroit dans le tiers supérieur de son parcours, s'élargit brusquement dans la partie inférieure, où deux très petites pointes, visibles du côté ventral seulement, marquent ses limites vers le sommet du cône antapical. C'est vraisemblablement à ce détail que PAULSEN a fait allusion dans la dési- gnation spécifique qu'il lui a attribuée. Figure 37. Vue dorsale d’un autre spécimen, montrant la courbe un peu irrégulière du sommet antapical, sans qu'apparaissent les deux pointes dont il vient d'être question. Figure 38. Vue apicale, montrant la tabulation qui n'a rien d’anormal. On voit que la coupe transversale est à peu près circulaire, rendue toutefois un peu réniforme par la rentrée ventrale, que l'on observe chez la plupart des espèces cavozones. Figure 39. Vue antapicale, où l'on pourra repérer la tabulation normale et l'aspect, en projection, d’une des aïlettes de la ceinture. Figure 40. Vue latérale gauche. Cette figure montre à l'évidence la perpendi- cularité respective des axes, la forme globoïde de l'objet et la courbure du cône antapical, à son sommet. OBsERVATIONS. — Cette espèce ne se traduit pas par des caractères suscep- tibles d'accrocher l'attention de l'observateur. Il faut s'y arrêter, l’examiner, lui demander en quelque sorte ses papiers d'identité, si l'on ne veut pas la confondre avec d’autres, avec lesquelles elle a des afhinités d'aspect. DisrriBurioN. — Nous ne la connaissons dans nos eaux que des pêches prati- quées dans l’Escaut, à Walsoorden, et dont Van HEuURCK, qui les avait effectuées, a bien voulu nous passer des échantillons. De ce chef, elle nous paraît saumûtre. Peridinium deficiens sp. nov. (PI. XX, fig. 5 à 8.) CARACTÈRES. — Forme cavozone, légèrement sinistrogyre, sensiblement isodia- métrale, à ceinture perpendiculaire à l’axe polaire. La tabulation du cône apical serait normale, si la concrescence de la plaque frontale avec la terminale de droite, sa voisine, ne réduisait le nombre des plaques à treize. Cette forme manque done morphologiquement d'une plaque. C'est ce qui nous suggère le nom de deficrens que nous donnons, tout en l'inseri- vant au nombre des Peridinium vrais, dont elle présente du reste tous les autres caractères. Croyant d'abord à une anomalie accidentelle, nous avons examiné de nom- breux exemplaires, qui nous ont invariablement présenté la même particularité. La plaque frontale, ainsi anormalement agrandie aux dépens d'une de ses MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 45 voisines, prend une forme excentrique, limitée d’un côté par une ligne sinueuse. Le cône antapical est arrondi à son sommet et ne présente aucun appendice. Le sillon ventral est assez étroit et ne prend une certaine ampleur qu'à la base du sujet. La sculpture du cytoderme est aussi particulière. Elle est creusée de petits trous assez espacés, de pores apparemment, sans qu’un réticulum se dessine exté- rieurement. La forme est assez grande, la cuirasse résistante. On en verra le signalement plus précis dans les reproductions suivantes. FiGures. — Figure 5, planche XX. Vue faciale d'un spécimen de dimensions moyennes, à axe polaire un peu plus long que les deux autres. La ceinture est creuse et légèrement sinistrogyre. Le sillon ventra l est assez étroit sur la plus grande partie de son parcours et ne s'élargit qu'au voisinage du sommet antapical. On remarquera surtout que la plaque frontale est fusionnée avec la terminale qui lui est contiguë, du côté droit, et que le tout petit sillon, dans lequel s'épanouissent les deux côtés terminaux de cette plaque et qui aboutit à la protubérance apicale, plonge actuellement dans la plaque agrandie, sans se raccorder à ses bords comme de coutume. C'est en cela que gît le caractère spécifique de cette forme. Le sommet antapical est courbe et n’est surmonté d'aucune protubérance ni d'appendice d'aucune sorte. Figure 6. Vue apicale du même, en projection sur la coupe transversale. Cette coupe optique est largement réniforme et prend plus d'ampleur dans le côté droit que dans l’autre. On se rendra bien compte sur cette figure de l'absorption, par la plaque ven- trale, de sa voisine de droite et l’ indépendance du petit sillon terminal qui plonge au milieu supérieur de cette plaque, sans en constituer les deux bords terminaux. Malgré cette anomalie, nous ne croyons pas devoir distraire cette forme aber- rante du genre Peridinium, dont elle présente tous les autres caractères et garde la physionomie. Mais nous soulignons cette particularité dans le nom que nous lui attribuons. Figure 7. Vue antapicale, à tabulation normale. Figure 8. Vue de profil droit destinée à compléter les indications morpholo- giques. On remarquera encore une fois l'absence de la quatrième plaque terminale qui est comme fusionnée avec la frontale. On constatera, une fois de plus, la cour- bure inférieure de l’objet, en même temps que l'absence d'inclinaison du sillon transversal sur l’axe polaire. OBSERVATIONS. — (Jue cette forme ne soit pas réductible à l’une des espèces déjà vues et présentant également un sommet apical arrondi, 2er. punctulatun, Per. subinerme, malgré certaines analogies d'aspect, cela résulte à l'évidence des caractères que nous avons mis en relief chez chacun de ces types. DisTRIBUTION. — Cette espèce peut être considérée comme exceptionnelle dans la Mer flamande. Nous ne l'avons trouvée en spécimens nombreux que dans un échantillon de la croisière du mois d'août 1911, qui nous a permis de constater 46 ALPH. MEUNIER. aussi, pour la première fois, la présence du Ceratium tripos dans les eaux belges. Nous devons présumer que ces deux espèces, Perrdinium deficiens et Ceratium tripos, sont entrées accidentellement dans nos eaux par la même voie. Quelle est celle-ci? Nous l'ignorons; mais il importe de signaler le fait pour en rechercher la cause; il indique peut-être une condition anormale de l’état de la mer sur nos côtes, à cette époque. Peridinium nudum sp. nov. (PI. -XNIIL, fig. ra (921 CARACTÈRES. Forme globuleuse, un peu plus haute que large, cavozone, sinistrogyre, à lon transversal perpendiculaire sur l'axe polaire, remarquable par l'étroitesse de la plaque frontale et l'aspect faiblement bilobé du cône antapical. Le cône apical est arrondi au sommet et terminé par une pustule très courte. La tabulation y est régulière, elle ne présente de remarquable que la plaque frontale qui est relativement étroite. Les ailettes zonales sont très étroites, rudimentaires et manquent de la stria- tion ordinaire à ces organes. FiGures. — Figure 1. Vue faciale, rendue globuleuse par la convexité géné- rale des lignes du pourtour. Le cône apical est hémisphérique, un peu surhaussé et terminé par une très courte protubérance. A signaler la forme losangique, étroite, de la plaque frontale. Le sillon transversal est creux et sinistrogyre. Le sillon ventral est resserré en haut, plus épanoui en bas, où il dessine un sinus arrondi, visible même du côté dorsal. On remarquera encore la faible saillie des ailettes zonales. Figure 2. Vue de profil droit, montrant la disposition perpendiculaire du sillon transversal sur l'axe polaire. On notera aussi la forme courbe du cône antapical, vu sous cette incidence, et l'égalité des diamètres horizontaux. Figure 3. Vue dorsale; on y repèrera la disposition des plaques de ce côté, pour en constater la régularité propre au type Peridinium. Figure 4. Vue antapicale, avec la coupe optique de la ceinture, qui est rendue un peu réniforme par la dépression de la face ventrale. Figure 5. Vue apicale, donnant le même aspect de la coupe transversale et permettant d'y contrôler la tabulation. On remarquera que les ailettes zonales, qui sont fort étroites, ne sont pas striées. Leur aspect homogène les rend diffci- lement discernables aussi bien de face que de profil. L'espèce est couverte d'un très fin réseau à mailles incomplètes et à direction longitudinale. DISTRIBUTION. — Cette espèce assez fruste de Perrdinium, que nous appelons nudum, à cause de sa forme simple et de l'absence d'appendices susceptibles d'en rehausser l'aspect, nous a paru assez rare dans les échantillons de la Mer MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 47 flamande; peut-être est-ce le fait de son manque de caractères propres à fixer l'attention. Nous l'avons observée d'abord dans les produits de pêche du West- Hinder de septembre 1906, et nous l'avons dans la suite reconnue ailleurs, mais jamais en bien grande quantité. Peridinium fimbriatum sp. nov. (PI. XVII, fig. 6 à 10.) CARACTÈRES. — Forme petite, d'aspect rhombique en vue ventrale, à sillon CTEUX, a ou très légèrement sinistrogyre et transversal à l'axe polaire. Le cône apical est à bords rectilignes ou légèrement convexes. Le cône antapical est à sommet courbe, un peu défléchi et surmonté d’une frange hvaline, dont la vue en coupe donne l'illusion d'une ou de deux spinules déplaçables suivant l'orientation de l’objet. Les ailettes zonales, peu apparentes en coupe, deviennent manifestes quand elles sont vues de face. La cuirasse paraît exempte de sculptures. FiGures. — Figure 6. Vue faciale ou ventrale. On remarquera que le sillon transversal est creux, presque circulaire, que le cône apical est à bords recti- lignes ou même un peu concave, que le cône antapical est arrondi au sommet, mais qu'il est surmonté d’une frange semi-circulaire, imitant la dépression ven- trale. Ce petit organe est difficile à voir si on ne le colore par l'iode. Mais coloré ou non, on le voit généralement en coupe et se profilant sous la forme d'une ou de deux petites spinules, dont le déplacement avec l'orientation de l'objet fait reconnaître la nature. Figure 7. Vue latérale droite. Figure 8. Vue de profil gauche; on remarquera, de même que dans la figure précédente, que la ceinture est perpendiculaire sur l'axe polaire. On notera aussi le profil de la frange inférieure. Figure 9. Vue apicale, en projection sur la coupe optique transversale. Celle-ci se montre presque circulaire. Quant au diagramme des plaques, il est conforme à celui des Perzdinium vrais, mais il est remarquable toutefois par l'étroitesse exceptionnelle de la plaque frontale. Figure 10. Vue antapicale qui donne lieu à des observations similaires. La frange antapicale est trop hyaline pour pouvoir être figurée en projection. OBSERVATIONS. — L'analogie de cette forme avec le Per. achromaticum LEVANDER, publiée par PAULSEN, en 1907, nous paraît très grande. La différence semble tenir principalement dans l'absence de frange antapicale dans cette dernière. DisrRiBUTION. — Nous avons trouvé le Per. fmbriatum abondamment répandu dans les eaux de l’huîtrière de Nieuport et aussi dans le canal de l Yser, au voisi- nage des écluses de cette même localité, vers le mois d'août. Elle s 'accommode donc des eaux plus ou moins saumatres. 48 ALPH. MEUNIER. Peridinium divaricatum sp. nov. (PI. XIX, fig. 55 à 58.) CARACTÈRES. — Forme sensiblement isodiamétrale, cavozone, sinistrogyre, à plan zonal perpendiculaire sur l'axe polaire, à cône apical régulier, à cône antapical divisé en deux lobes pointus dont les sommets s'écartent ortement l'un de l’autre, au delà du sinus large et profond qui les sépare. C'est de cette forte divergence des sommets antapicaux que nous prenons le caractère que rappelle le vocable divar icatum, par lequel nous désigrons l'espèce. Le cytoderme paraît dépourvu de sculptures. FIGURES. — Figure 55, planche XIX. Vue ventrale, présentant presque tous les caractères de la forme. Le sillon creux, sa direction sinistrogyre, la forme tétragonale de la plaque frontale sont toutes notes qui le différencient du Per . Grant, avec lequel il a certaine analogie d'aspect, par ses deux pointes M mais celles-ci sont rejetées plus en dehors et s'écartent davantage de l'axe longitudinal. Figure 56. Vue dorsale d'un spécimen un peu plus petit, mais reproduisant les mêmes caractères. Figure 57. Vue apicale, présentant bien les caractères des Cavozones. La forme de la coupe transversale se rapproche du cercle, les ailettes zonales sont bien apparentes quand elles sont vues ainsi de face. Figure 58. Vue de profil droit, confirmant les caractères déjà suggérés par l'examen des autres vues. À noter, toutefois, la direction en avant des sommets antapicaux, Ce qui ajoute à leur divergence. OBSERVATIONS. — Certaine confusion pourrait naître entre le Per. divaricatum et le Per. Granii, si l'on oubliait de prendre garde aux caractères différentiels, si faciles, toutefois, à constater. Dans le premier, le sillon est creux et sinistrogvre, la plaque frontale est à quatre côtés, les cornes antapicales sont rendues très divergentes, au delà d'un ressaut du sinus qui les sépare. C'est une forme cavo- zone. Dans l’autre, le sillon est plan et dextrogvre, la plaque frontale est à cinq côtés, les cornes inférieures ne se profilent pas vers l'avant. C'est une forme planozone. | La figure reproduite par MANGIN, en 1913, figure 10, forme &, nous paraît présenter assez d’analogie avec notre 2er. divaricatumn, pour nous permettre de l'y rapporter. DISTRIBUTION. — Nous tenons cette espèce de beaucoup d'échantillons pré- levés soit au West-Hinder, en novembre, soit pendant les croisières du même mois, mais elle n'y est jamais abondante. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 49 Peridinium Yserense sp. nov. (PI. XIX, fig. 50 à 54.) CARACTÈRES. — Forme à axe polaire beaucoup plus long que les deux autres qui sont sensiblement égaux. Les sommets de deux cônes sont ramenés en avant, ce qui rend le côté ventral, vu de profil, à peu près rectiligne. Le cône apical est surhaussé, à sommet obtus, la plaque frontale est losangique, les sutures sont généralement dédoublées, mais sans structure visible, de même que les plaques elles-mêmes qui nous ont toujours paru lisses, même après l’action de l'iode. Le sillon transversal est creux, sinistrogyre, à ailettes non apparentes. Le cône antapical est arrondi au sommet, plus développé du côté droit, et laisse voir deux spinules qui se prolongent en frange du côté postérieur, et semblent disparaître, comme spinules, sous certaine incidence, si l'on n'a pas pris soin de colorer la frange, dont ils ne sont qu'un effet d'optique. FiGurEs. — Figure 50. Vue ventrale, montrant le grand développement de l'axe polaire vis-à-vis de l'axe transversal. On remarquera la forme surhaussée du cône apical et sa terminaison obtuse, le caractère cavozone du sillon transversal et sa direction sinistrogyre, la courbure excentrique du cône antapical, l'aspect spinuleux des franges qui la surmontent. Figure 51. Vue de profil gauche. On y verra que les sommets des deux cônes sont ramenés en avant, ce qui rend la face antérieure beaucoup moins bombée que la face postérieure ou dorsale. Figure 52. Vue dorsale, confirmant les particularités déjà relevées dans les vues précédentes. Figure 53. Vue apicale, montrant les sutures dédoublées et habituellement non structurées, pas plus que les plaques elles-mêmes. La coupe transversale optique est à peu près circulaire et l’axe antéro-postérieur est au moins aussi long que le latéral. Les ailettes font défaut aux deux côtés de la ceinture. Figure 54. Vue antapicale chez un spécimen dont les lignes de suture dédou- blées sont marquées de nombreux traits transversaux, comme c'est généralement le cas dans les espèces du genre Peridinium. Les spécimens reproduits sont d'assez grande taille, s'étant accrus proportion- nellement à l'écartement des lignes de sutures dédoublées. Les exemplaires à suture simple sont plus petits mais plus rares dans nos échantillons. DISTRIBUTION. — Nous tenons cette espèce des eaux légèrement saumâtres de l'Yser, près des écluses de Nieuport. Nous l'avons également rencontrée, mais en plus faible quantité, dans les eaux du bassin à flot de la même localité, qui ne sont pas en communication directe avec les eaux de l’Yser. Tout le monde connaît maintenant ce minuscule cours d’eau sur lequel les Belges ont victorieusement tenu en échec les redoutables envahisseurs de leur pays. Nous voulons consacrer ce nom en l’attribuant à cette espèce pour laquelle nous trouverions difficilement une allusion symbolique de sa forme dans des objets généralement connus. | 7 50 ALPH. MEUNIER. Peridinium species. (PI. XXI, fig. 26.) Nous devons signaler en passant une forme probable de lerridinium trouvée très rarement dans nos échantillons marins et se présentant sous l'aspect géminé reproduit dans la figure 26 de la planche XXI. Il s'agit d'une espèce cavozone, sinistrogvre, aplatie et toujours géminée, dont nous avons omis de repérer la tabulation, à cause de la difhculté d'en retrouver un spécimen lorsque nous avons dû procéder à la gravure du dessin que nous avions ébauché d’après nature. La carapace en est lisse et dépourvue de piquants. Cet organisme n'a donc rien de commun avec notre Awmylax catenata ou Gontaulax catenata des auteurs. La rareté doit la faire considérer comme généralement étrangère à nos eaux. Nous ne la présentons qu’à titre documentaire. A côté de ces espèces marines ou saumâtres, il ne saurait être inopportun de présenter certaines formes d’eau douce qui peuvent accidentellement se rencon- trer dans les eaux saumâtres et qui présentent des variantes de détails qui n'entament pas la notion du type Peridinium. A la vérité, les quelques espèces que nous allons examiner n'appartiennent pas à la Mer flamande, aussi les tenons-nous hors de notre exposé et passerons-nous légèrement sur leur analyse. Peridinium tabulatum EHRENBERG. (PI. XVII, fig. 11 à 16.) BIBLIOGRAPHIE. 1938. Peridinium tabulatum EHRENBERG, pl. XXII, fig. XXII. 1883. Peridinium tabulatum KLEBS, pl. I, fig. 22 à 24 et 28. 1883. Peridinium tabulatum STEIN, pl. XI, fig. 9 à 18. 1891. Peridinium tabulatum SCHILLING, p. 69, pl. ILL, fig. 20 1891. Peridinium tabulatum PÉNARD, p. 50, pl. IL, fig. 8 à e plie net; 1596. Peridinium tabulatum APSTEIN, p. 152, fig. 52. 1904. Peridinium tabulatum ENTZ, p. 15, fig. 7. 1913. Peridinium tabulatum SCHILLING, p. 34, fig. 38. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDK. un Les auteurs sont unanimes dans la désignation de cette espèce très répandue et connue depuis longtemps. CARACTÈRES. — Forme assez grande, à trois axes inégaux et perpendiculaires. Sillon transversal creux, sinistrogyre. Plaque ventrale débordant vers le haut le sillon transversal et rejetant vers le sommet apical la plaque frontale qui est tétragonale. Le cône apical, plus longuement développé que l'antapical, est à deux inclinaisons différentes, à partir des sutures supérieures des plaques équatoriales. Le versant supérieur est à angle obtus, l'inférieur se rapproche de la verticale Le sillon ventral est peu déprimé. Assez étroit vers la ceinture, il s’élargit en bas pour se terminer au sommet déprimé du cône antapical. Celui-ci est dépourvu d’appendices ou présente deux petites protubérances dont l'une est souvent plus développée que l'autre. La tabulation des deux cônes est conforme à celle du type Perrdinium. La cuirasse est fortement réticulée. FiGurEs. — Figure 11. Vue ventrale d'un spécimen bien différencié. Voir les caractères rappelés plus haut. Figure 12. Vue dorsale du même. Figure 13. Vue apicale, avec le diagramme de la tabulation en projection sur la coupe transversale optique. On voit que Îles plaques sont au nombre de quatorze et que leur distribution est conforme au tvpe normal. Les sutures sont dédoublées. Figure 14. Vue antapicale, avec ses sept plaques réglementaires. On pourra remarquer que l'axe antéro-postérieur est très réduit, grâce à l’aplatissement ventral. Figure 15. Vue ventrale d'un sujet plus jeune, à sutures simples. Figure 16. Vue latérale gauche du même, montrant mieux encore l’aplatisse- ment antérieur de la forme. DISTRIBUTION. — Cette espèce est très commune dans les eaux stagnantes, mares et étangs. On la rencontre partout en Belgique. Peridinium Willei HurrrerpT-Kaas. (PI. XVIII, fig. 17 à 22. BIBLIOGRAPHIE. 1905. Peridinium Willei HUITFELDT-KAAS, p. 5, fig. 6 à 9. 1913. Peridinium Willei SCHILLING, p. 45, fig. 51. CarACTÈRES. — Cette forme, analogue comme grandeur à la précédente, s'en distingue aisément par l'aspect ventral et particulièrement par la plaque frontale qui est à quatre côtés, mais forme un angle obtus vers le haut et confine de ce 52 ALPH. MEUNIER. côté aux deux plaques terminales de droite et de gauche qui se touchent et rejettent en arrière la plaque occipitale qui n'est plus, à proprement parler, terminale. Ce dérangement des plaques terminales a son retentissement sur la vue apicale, où l'on voit les plaques disposées en séries parallèles d'avant en arrière : trois antérieures, d'abord, qui occupent toute la face ventrale; puis une série de quatre, suivie d’une autre série de cinq, et, finalement, les deux dorsales l’une derrière l'autre. La forme est cavozone, sinistrogyre, à trois axes perpendiculaires dont l’antéro- postérieur est beaucoup plus court que les deux autres. Le sillon ventral empiète sur le cône apical et s'élargit vers le bas où il dessine un faible sinus limité par deux petites arêtes au sommet du cône antapical. La cuirasse est vigoureusement réticulée. FiGures. — Figure 17. Vue ventrale d'un spécimen jeune, à en juger par ses sutures simples. On remarquera la forme de la plaque frontale et sa situation élevée vers le sommet apical du sujet. C’est le trait le plus distinctif de l'espèce. On observera, en outre, que la ceinture est du type cavozone et sinistrogyre. Figure 18. Vue dorsale du même. ( Figure 19. Diagramme de la tabulation du cône apical en projection sur la” coupe transversale optique. On verra que les quatre plaques dites terminales ne le sont pas toutes manifestement. Seules les deux latérales le sont réellement, à l'exclusion de la frontale et de l’occipitale. Figure 20. Vue antapicale montrant, comme la précédente, l'aplatissement dorso-ventral de l’objet. Figure 21. Vue latérale gauche montrant, elle aussi, la réduction de l'axe antéro-postérieur et indiquant la disposition des plaques de ce côté. Figure 22. Vue ventrale d'un sujet plus différencié, sans doute par son âge plus avancé. Les sutures sont ici dédoublées. OBSERVATIONS. — Nous prenons, sans examen, cette espèce sous le nom de Per. Willei, que PauLzsEx lui prête, dans sa monographie, sous le couvert de Huirrecpr-KAAS, 1905, page 5, figures 6 à 9. Il nous paraît bien peu probable que cette forme n'ait été décrite et dénommée qu'en 1905. Elle est si répandue dans nos eaux douces qu'elle n'a pu échapper à l'observation des micrographes jusque dans ces dernières années. DISTRIBUTION. — Cette espèce peut se rencontrer partout dans les eaux stagnantes des mares et des étangs. Peridinium tuberosum sp. nov. (PLERVITL fe 231427) CARACTÈRES. — Forme isodiamétrale à peu près globuleuse, cavozone, sinistro- gyre, à ceinture perpendiculaire à l'axe polaire, remar quable avant tout par les trois protubérances massives qui émergent du cône antapical et la place comme sur un trépied. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 53 Des trois plaques intermédiaires, deux sont rejetées du côté gauche par l'extension de la troisième qui occupe seule le côté droit. De là une certaine excentricité dans la tabulation du cône apical. FiGures. — Figure 23. Vue ventrale montrant la forme creuse et l'orientation sinistrogyre de la ceinture. La plaque frontale, qui est tétragonale, n'atteint pas rigoureusement le sommet apical. Le cône antapical se continue inférieurement en trois émergences coniques, de grosseur égale et situées, deux en avant, l'autre en arrière, de manière à leur permettre de se profiler toutes trois sur la vue ventrale. Figure 24. Vue dorsale du même, montrant la disposition des prolongements inférieurs, sous cette orientation de l'objet. Figure 25. Vue apicale, avec tabulation en diagramme. On remarquera la forme irrégulière de la plaque occipitale et le grand c léveloppement consécutif de la plaque intermédiaire de droite. On constatera aussi que la forme de la section transversale optique est plus arrondie que dans les deux espèces précédentes. Figure 26. Vue antapicale, avec emplacement des trois protubérances et leurs rapports avec les lignes de suture, lesquelles sont ici dédoublées. Figure 27. Vue latérale droite un peu inclinée vers la face ventrale, pour laisser voir la direction sinistrogyre de la ceinture et faire apparaître sous une autre incidence les trois tubérosités inférieures. OBSERVATIONS. — Obligé de donner le bon à tirer pour cette feuille, nous devons renoncer à établir la bibliographie de cette intéressante espèce, l'incendie total de la bibliothèque de notre Université par l’armée allemande nous ayant privé des movens nécessaires. Nous l’appelons DIONRAERENT Per. tuberosum, pour en marquer la particularité la plus frappante, c'est-à-dire la subdivision du cône antapical en trois segments que nous comparons à des tubérosités. Il sera toujours très facile au lecteur de l'identifier et, éventuellement, de lui restituer le nom sous lequel elle doit être connue. DISTRIBUTION. — Peridinium tuberosurr nous à pÈs plutôt rare dans les eaux belges. Bien qu'ayant exploré un grand nombre de mares et d’étangs dans les diverses parties du pays, nous ne É connaissons que des marais de Genck, en Campine, où elle est même clairsemée. Certains étangs seulement nous en ont fourni des spécimens assez abondants, en août 1908, bien que nous ayons souvent procédé à des pêches planktoniques dans ces eaux riches en matières humiques. Peridinium stagnale sp. nov, (PI. XVIII, fig. 28 à 32.) CARACTÈRES. — Forme petite, délicate, cavozone, sinistrogyre, à axe polaire plus long que les deux autres qui lui sont perpendiculaires. La plaque frontale est très étroite et monte jusqu'au sommet de la partie apicale. Celle-ci est en forme de cône assez efhlé. 4 ALPH. MEUNIER. un Le cône antapical est plus court et présente, autour du sillon ventral, trois spinules dont l'une occupe le sommet, les deux autres les parties latérales. Celles-ci sont difhcilement visibles en même temps, car elles se profilent sur la face ventrale et ne deviennent bien distinctes que séparément, en vue oblique. On perçoit un faible réticulum sur la capsule traitée par l’iode. FIGURES. — Figure 28. Vue ventrale. On remarquera la spinule terminale en dessous et, avec un peu d'attention, on pourra distinguer également les deux autres en projection sur le cône antapical. Figure 29. Vue dorsale chez laquelle le prolongement des spinules latérales a été un peu exagéré pour les rendre visibles de profil. Figure 30. Le diagramme de la tabulation montre les quatorze plaques régle- mentaires, à condition de traiter l’objet par l'iode, sinon leur distinction est obscure. Figure 31. Diagramme du cône antapical. Figure 32. Vue latérale gauche un peu oblique vers le côté dorsal, pour laisser voir nettement au moins deux des trois spinules antapicales. DisrriBuTioN. — Cette petite espèce, Perrdinium stagnale, est très abondante en hiver dans l’eau des mares. Nous l'avons pêchée en très grande abondance sous la glace du petit étang du Jardin botanique de Louvain, en plein mois de janvier. Elle communiquait à l’eau une légère teinte d'infusion de café. GENRE PROPERIDINIUM gen. nov. Toutes les espèces recensées Jusqu'ici répondent au type Peridinium, tel que nous l'avons défini plus haut. Outre leurs sept plaques antapicales, elles com- portent toutes quatorze plaques apicales, dont trois intermédiaires qui donnent à l'occipitale une forme pentagonale caractéristique. Il n'en est pas de même pour quelques autres espèces, que la plupart des auteurs placent routinièrement dans le même genre et qu'il nous paraît logique d'en distraire pour les ranger dans un genre nouveau que, par analogie avec le genre 6 T'IdENTUIR, nous proposons d' appeler Properidintium. Nous n'écrivons pas ?rotoper idintum, ce qui préjugerait une question ouverte, mais Properidinium, dans le sens de collectivité d'espèces que l’on prendrait pour des Peridinium, si l'on ne prenait soin de se renseigner sur les caractères anatomiques distinctifs de celles-ci. Elles n'ont, en effet, que treize plaques apicales, par suppression d’une des intermédiaires, celle du milieu. Cette modification dans la tabulation entraîne la perte d’un des côtés de la plaque occipitale qui devient tétragonale générale- ment. Dans les limites de nos connaissances, la constatation de ce caractère suffit comme critère du genre. Ajoutons que les ailettes de la ceinture sont très étroites et ne sont pas généralement striées. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 55 On peut y distinguer aussi des espèces planozones et d’autres cavozones, plus nombreuses, parmi les formes actuellement connues. Nous ne pouvons nous rallier non plus à l'idée d'appliquer le nom générique de Archaeperidintum à ces espèces. Ce vocable, mis en avant par JORGENSEN, en 1912, présume, en effet, ce qui n'est pas démontré, que ces formes incomplètes vis-à-vis des Perrdinium vrais sont plus anciennes dans la série phylogénique des Péridiniens. Properidinium aspinum (PAULSEN) nobis. (PI. XVIII, fig. 33 à 36.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1907. Peridinium monospinum PAULSEN, p. 12, fig. 11 1907. Peridinium minutum KOFOID, p. 310, pl. XXXI, fig. 42 à 45. CARACTÈRES. — Forme globuleuse, presque isodiamétrale, à ceinture super- ficielle, plane, circulaire, sinon légèrement sinistrogvre. Cône apical brièvement pointu au sommet. Cône antapical arrondi et dépourvu d'épine d'aucune sorte, surface légèrement réticulée. Sillon longitudinal bordé d'un côté d’une ailette saillante qu'on ne peut prendre pour une épine, et qui ne se profile pas en dessous du cône antapical, quand l'objet est présenté de face, parallèlement à l'axe polaire. La tabulation apicale est à treize plaques, dont quatre terminales, deux inter- médiaires seulement et sept équatoriales où périphériques. FiGurEs. — Figure 33. Vue faciale d’un spécimen de grandeur normale, ayant de ce côté l'aspect d'un Perrdinium à plaque frontale tétragonale. On remarquera la ceinture planozone, presque circulaire et bordée d'ailettes très étroites et peu différenciées. Figure 34. Vue apicale dont le diagramme des plaques donne le caractère du genre Properidinium, dans la présence de deux intermédiaires seulement, et la forme tétragonale de l’occipitale. A remarquer l'étroitesse des ailettes zonales et la vue en projection de l’ailette ventrale qui est située du côté droit. Figure 35. Vue latérale gauche, montrant la saillie faite par l’ailette ventrale dans sa longueur. Figure 36. Vue dorsale, permettant d'observer la disposition des plaques postérieures et de saisir le critère du genre, par la constatation de deux intermé- diaires seulement et la forme quadrangulaire qui en résulte dans l'occipitale. OBSERVATIONS. — À part le caractère d'espèce cavozone que PAULSEN imprime abusivement à cette forme dans ses figures, elle répond adéquatement au signale- 56 ALPH. MEUNIER. ment rectifié que nous en donnons. Mais il nous paraît illogique de l'appeler monospinum, alors qu'elle n'a pas d'épine du tout. On ne peut pas considérer, en effet, comme une épine, la saillie de l’ailette ventrale, si l'on veut conserver à chaque chose sa signification. Elle s'appellerait beaucoup mieux aspinum, de a privatif, si on veut la désigner d'un nom suggestif d’un caractère qui est ici négatif. Les figures que Koroib donne de son Per. minutum sont beaucoup plus conformes aux caractères de l'objet. Mais il n’y a, toutefois, pas de doute possible sur l'identité de la forme visée par ces deux auteurs. Nous ne connaissons pas de la Mer flamande le Perrdinrum latum, que PAULSEN décrit, d'après des figures de ENTrz, dans « Nordisches Plankton », à côté de l'espèce précédente, mais sa description en ferait aussi un Propertdinium pour nous. DisTRIBUTION. — Nous avons rencontré maintes fois roperidinium aspinum dans nos échantillons au large de la Mer flamande; mais nous n'avons pas songé à en noter la récurrence saisonnière. Properidinium avellana sp. nov. (PI. XVII, fig. 37 à 41.) CARACTÈRES. — Forme cavozone, simstrogyre, à axe longitudinal un peu plus long que les deux autres. Ceux-ci sont sensiblement égaux et perpendiculaires au premier. Les deux cônes sont obtus, arrondis au sommet. Le cône apical comporte treize plaques. La frontale n'atteint pas le sommet et l’occipitale est tétragonale et située en arrière des deux autres terminales, qui se touchent directement suivant un de leurs côtés. Le cône antapical, légèrement bilobé, est lui-même arrondi et ne porte aucun appendice. La cuirasse est couverte d’un réticulum plus ou moins léger, à mailles souvent incomplètement fermées et orientées suivant la longueur de l’objet. La vague analogie de sa forme avec celle d'une noisette nous le fait appeler avellana. FiGures. — Figure 37. Vue ventrale, montrant les bouts du sillon tranversal qui plongent dans la profonde dépression du sillon ventral. Ce dernier, étroit d'abord, s'élargit progressivement pour rendre légèrement bilobé le sommet du cône antapical. L'autre, l’apical, est obtus et dépourvu de protubérance terminale. Figure 38. Vue dorsale. On notera la tabulation visible de ce côté. Figure 39. Vue latérale droite, oblique sur la face ventrale et montrant l’inflé- chissement des extrémités de la ceinture dans le sillon ventral. On se rendra compte également de la direction sinistrogyre de cet organe. Figure 40. Vue apicale en projection sur la coupe transversale optique de l'objet. ui NI MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE Le diagramme de la tabulation montre que des quatre plaques terminales les deux laterales, devenues contiguës suivant une ligne mitovenne entre elles, disjoignent la frontale de |’ occipitale. Figure 41. Vue antapicale. On notera la forme de la section transversale dont les deux axes sont à peu près égaux. Les ailettes zonales sont peu développées. DISTRIBUTION. — Nous connaissons 2roperidinium avellana des eaux du bassin à flot de Nieuport et de celles de l’huîtrière de la même localité, où elle est relativement abondante. Elle nous a paru très rare en pleine mer. C'est done une espèce littorale où même saumâtre. Elle fournit une nouvelle preuve de la richesse des eaux de Nieuport en espèces nouvelles. Properidinium Thorianum (PAULSEN) nobis. (P1. XVIIL, fig. 42 à 46.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1905. Peridinium Thorianum PAULSEN, p. 3, fig. 1 1910. Peridinium T'horianum MEUNIER, p. 40, pl. L'Ÿ, fig. 20 à 23, et pl. IL, fig. 5 et 6. CARACTÈRES. — Forme assez grande, globuleuse, cavozone, sinistrogvre, à sillon ventral étroit, profond, divisant le cône antapical en deux lobules situés du côté antérieur et n'entamant guère le sommet du côté postérieur. La tabulation est bien d’un Properidinium et non d'un Peridinium, comme nous l'avons figurée en 1910, par défaut d'attention sur cette particularité et par suggestion des auteurs précédents. La membrane capsulaire est mince, comme finement plissée, ondulée et creusée de nombreuses petites dépressions qui en rendent la coupe optique finement ondulée. Elle ne porte aucun appendice, ni spinules, ni ailettes saillantes. FiGures. — Figure 42. Vue ventrale. Sous cet aspect, elle a le facies d’un Peridinium cavozone, sinistrogyre, à sillon ventral étroit et profond. Figure 43. Vue apicale. C'est cet aspect qui en fait un /ropertdimium, par la présence de deux plaques intermédiaires seulement et la forme tétragonale adoptée conséquemment par la plaque occipitale. On remarquera que les axes sont sensiblement égaux. On notera aussi l'aspect variolé que donnent à la cuirasse toute entière les nombreuses petites fossettes qui en entament la surface. Figure 44. Vue antapicale, montrant la dépression profonde formée par le sillon ventral, On remarquera dans cette figure, aussi bien que dans la précédente, S Le, 58 ALPH MEUNIER. le peu de largeur des ailettes de la ceinture et leur manque de structure visible. Figure 45. Vue dorsale. À noter, de ce côté, la disposition des plaques inter- médiaires qui ne sont que deux. Figure 46. Vue latérale gauche, montrant, du côté ventral, le dénivellement existant entre les deux extrémités du sillon ventral; preuve que la forme est bien sinistrogyre. OBSERVATIONS. — Comme nous le disions en 1910, c'est une bonne espèce marine, à caractères bien distincts, non référable, toutefois, au genre Peridinrium, mais qu'il faut rapporter au genre Properidinium. Il nous paraît, en effet, plus simple et en même temps plus logique de distraire cette espèce du genre Perzdi- nium et de la ranger avec d'autres, avec lesquelles elle a des caractères communs de structure, dans un genre propre. Aussi bien faudrait-il pour la conserver dans le genre Perrdinium, elle et ses pareilles, en faire une section à part, la section des Peridinium à treize plaques apicales et, par extension, créer encore d’autres sections pour d'autres formes à douze plaques, à onze plaques, etc., et, finale- ment, réunir tous les Péridiniens dans un seul groupement extrêmement poly- morphe dont le classement donnerait lieu à des difhcultés toujours grandissantes. DISTRIBUTION. — Properidinium Thorianum est une espèce très répandue, non seulement dans les échantillons de pêches pratiquées au large, mais aussi dans les eaux du bassin à flot de Nieuport, où elle se trouve en abondance, vers le mois d'août, avec des caractères de jeunesse et de fragilité exceptionnels. Si l’on veut bien se rappeler que nous l'avons signalée également, en 1910, des mers polaires de Barents, on se fera une idée de son aire d'habitation. Properidinium Heterocapsa (STEIN) nobis. SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE Glenodinium triquetrum EHRENBERG, d’après STEIN. 1883. {Zelerocapsa triquetra STEIN, pl. I, fig. 30 à 40. 1885. /leterocapsa triquetra BÜTSCHLI, pl. LIL, fig. 1. 1805. {Zeterocapsa triquetra SCHÜTT, pl. XXIL, fig. 62 1904. {/eleroca psa triquetra PAULSEN, p. 22, fig. 6. 1910. {Zeterocapsa triquetra MEUNIER, p. 45, pl. IV, fig. 5 à 8. CARACTÈRES. — Petite espèce fusiforme, cavozone et sinistrogyre, connue depuis longtemps et désignée par un nom emprunté à son aspect morphologique seulement. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 59 Le cône apical est plus ou moins haut, comme tordu et à sommet émoussé. Le cône antapical est prolongé inférieurement en une protubérance pointue et plus ou moins excentrique. Il en résulte que l'axe longitudinal est plus long que les deux autres. Tous les trois sont perpendiculaires entre eux. Le cône apical, quoique d'apparence anhiste, est formé de treize plaques disposées comme dans ses congénères, les Properidinium. Ces plaques sont faci- lement mises en évidence par l’action de l'iode, après traitement de l'objet par l'hypochlorite de potassium. La ceinture est cavozone, sinistrogvre. Le sillon ventral empiète, vers le haut, sur le cône apical et, d'autre part, n’atteint pas le sommet antapical. Les ailettes lee sont peu saillantes, l’ailette ventrale fait défaut. FiGures. — Figures 43, planche XIX. Vue ventrale d'un spécimen d'assez grandes dimensions. Remarquez l’étroitesse de la plaque frontale, laquelle est relevée sous la poussée du sillon ventral qui empiète notablement sur le cône apical. Notez encore l'aspect fusiforme irrégulier de l'objet et la direction sinistrogyre de la ceinture qui rappelle le type cavozone. Figure 414. Vue dorsale du même, avec la tabulation visible de ce côté et révélatrice du caractère générique des Properidinium; nous voulons dire, la présence de deux plaques intermédiaires seulement et la forme tétragonale de l’occipitale. Figure 45. Vue de profil droit. On remarquera que ce spécimen présente des sutures doubles sous la forme de zones intercalaires étroites et anhistes. Figure 46. Diagramme de la tabulation apicale, en projection sur la coupe transversale optique de l’objet. Le caractère générique des Properidinium est ici évident. Figure 47. Vue ventrale d'un spécimen plus petit, à sutures simples. Figure 48. Vue ventrale aussi d'un spécimen plus réduit encore en dimensions. Figure 49. Vue ventrale du précédent. OBSERVATIONS. — L'indétermination de ses caractères anatomiques et la forme exceptionnelle de cette espèce ont fait subir jusqu'icià celle-ci un isolement que rien ne justifie. C'est un Péridinien à forme aberrante, sans doute, mais ce carac- tère extérieur n'est bon qu'à être pris comme caractère spécifique, tandis que sa tabulation le fait rentrer dans le genre /roperidinrum, tel que nous l'avons défini. Les auteurs, l'identifiant facilement à la simple e vue de sa forme expressive, ont négligé sans doute d'examiner ses autres pièces d'identité et l'ont laissé jouir, sans contrôle, d’une place à part dans les cadres taxinomiques. C’est ainsi que nous lui avions, nous-même, conservé son nom d'origine dans notre travail de 1910. DisTRiIBUTION. — Properidinium Heterocapsa est abondante, à certaine saison, dans le bassin à flot de Nieuport qui est, semble-t-il, un excellent bassin d° éle- vage de beaucoup de formes marines et d'autres saumätres, qui sv présentent en doses massives, alors que les individus sont clairsemés au large. C'est le cas, en particulier, pour l'espèce en question. Les spécimens pêchés au large de la Mer flamande nous ont toujours paru très rares. (te) ALPH. MEUNIER Properidinium apiculatum (EHRENBERG) nobis. (PI. XVII, fig. 47 à 52.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1838. Glenodinium apiculatum EHRENBERG, pl. XXII, fig. XXIV. Il s’agit ici d'une forme d'eau douce que ses caractères anatomiques nous font ranger aussi dans le genre ?roperidintium. CARACTÈRES. — Elle est à trois axes inégaux, cavozone, sinistrogyre, à plaques plus ou moins couvertes de piquants et toujours séparées par des zones inter- calaires lisses. Son cône apical, arrondi au sommet, comporte treize plaques, dont deux intermédiaires seulement entre les quatre terminales et les sept équato- riales. Son cône antapical, également arrondi et plus court que l’autre, comporte aussi sept plaques, dont cinq équatoriales et deux terminales. MULTIPLICATION. — L'espèce se multiplie par division de tout le corps, capsule comprise, à la suite de phénomènes d’accroissement et de mouvements plastiques qui finissent par donner naissance à deux individus aux dépens du premier. C'est comme une scissiparité qui ne devient définitive que lorsque les deux cellules sœurs sont devenues complètes, même dans leur cuirasse. Nous en donnons ici quelques exemples, en attendant que nous en puissions faire une étude plus complète, sur des matériaux recueillis dans un petit vivier du parc de Tervueren. FIGURES. Figure 47. Vue ventrale d'un spécimen à coque nue. On remar- quera l'éencion plus grande du cône apical, la ceinture cavozone et sinistro- gyre, la présence constante de zones intercalaires entre les plaques. Figure 48. Vue apicale. Le diagramme comporte treize plaques disposées comme dans le type Pr operidinium. Les ailettes de la ceinture sont peu déve- loppées. L'axe antéro-postérieur est plus court que les deux autres, sur lesquels il est perpendiculaire. Figure 49. Vue dorsale d’un autre spécimen. Ici les plaques sont couvertes de piquants, les zones intermédiaires restant nues. Figure 50. Vue de profil droit du même, un peu orienté vers le devant, pour présenter la direction de la ceinture de la façon la plus tangible. Figure 51. Phase de la division d’un individu. La cellule a grandi et est en train de s'élaborer un second sillon transversal. Figure 52. Après la formation des éléments essentiels de deux capsules, celles-ci, qui ont pris des orientations variables l’une sur l’autre, grâce à une plasticité insoupçonnée des plaques, tendent à s’isoler pour apparaître complète- ment armées l’une et l’autre Figure 53. Phase analogue, mais plus rapprochée de l'achèvement du phéno- MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. ôI mène. On voit que les deux produits de la scissiparité ne tiennent plus ensemble que par un isthme. Celui-ci montre, par sa constitution, la plasticité de la cuirasse dont les plaques et les zones intermédiaires se prêtent aux mouvements nécessités par la reconstitution des deux individus. On y verra aussi pourquoi les zones intercalaires apparaissent 1c1 dans le principe. Elles sont, en eflet, primor- diales au même titre que les plaques elles-mêmes. OBSERVATIONS. — On voit par l'exemple de ces quelques figures combien, chez cette espèce, le procédé de division diffère de ce qui s'observe communément chez d’autres, où la scissiparité met chacune des cellules filles en possession d'une partie dissymétrique seulement de la capsule mère, les mettant ainsi dans l'obli- gation de parfaire leur coque, en reconstituant la portion qui leur manque. Il est probable que si l’on devait tenir compte des caractères physiologiques des Péridiniens, comme il le faudra sans doute dans un avenir rapproché, au lieu de s'en tenir comme actuellement aux seuls caractères morphologiques, on serait amené à classer autrement cette espèce. Ajoutons que nous ne pouvons pas garantir l'exactitude de notre référence à la forme reproduite par EHRENBERG, en 1538, planche XXII, figure xxiv, dont l'incendie nous a privé du texte. Pour les mêmes raisons, nous n'avons pu rappeler les appréciations des auteurs plus récents sur cette intéressante espèce. Disrrigurion. — Cette forme est très commune dans les eaux douces. Nous ne la signalons iei que pour montrer l'extension du caractère de /roperidintum en dehors des espèces marines. Properidinium umbonatum (STEIN) nobis. (PI. XXI, fig. 18 à 23.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1883. Peridinium umbonatum STEIN, pl. XII, fig. 1 à 8. 1913. Peridinium umbonatun SCHILLING, p. 40, fig. 43 CARACTÈRES. — Forme petite, cavozone, sinistrogyre, à trois axes perpendicu- laires mais inégaux; le polaire dépassant les deux autres en longueur. Cône apical arrondi, aigu au sommet, plus développé que le cône antapical. Celui-ci présente à son sommet une échancrure large, peu profonde, qui déprime surtout le côté droit de l’objet. La tabulation du cône apical ne comporte que treize plaques, à la suite, semble-t-il, de la fusion de l'équatoriale postérieure avec celle des trois intermé- diaires qui lui est contiguë. On observe souvent, en effet, une sorte de crochet, x, figure 19, que l’on peut considérer comme un vestige de cette fusion. D'autre part, nous avons constaté plusieurs fois la bipartition longitudinale de 62 ALPH. MEUNIER. cette grande plaque dorsale suivant une ligne qui aboutit à un angle supplémen- taire de l’occipitale. Dans ce dernier cas, les quatorze plaques se retrouvent, mais avec huit pré-équatoriales. Nous l'avons souvent observée à l’état d’enkystement. Le kyste adopte une forme ovale qui occupe toute la partie intérieure utili- sable de la coque. Cette petite espèce, très délicate, fragile, à surface lisse, est peu colorable par l'iode. Ces circonstances en rendent l'étude difhicile dans nos matériaux, où elle ne se rencontre qu'accidentellement, comme espèce égarée d'eau douce. FiGures. — Figure 18. Vue antérieure. On remarquera sa forme cavozone, sinistrogyre, son extension relative en hauteur, à l'avantage du cône apical. Figure 19. Vue dorsale, présentant, en x, un crochet qui semble indiquer le point d'attache d'une suture transversale qui a disparu entre la plaque équatoriale et celle des trois intermédiaires qui lui était contiguë. Figure 20. Vue apicale, montrant les quatre plaques du sommet disposées comme dans le genre Perrdinium, avec l'occipitale à cinq côtés. Elle ne diffère donc du type que par la soudure de l'une des trois intermé- diaires, celle du milieu, avec la pré-équatoriale qui y confine de ce côté. Figure 21. Vue dorsale d'un spécimen enkysté. Le kyste, de forme ovale, est étroitement logé dans la coque, qui représente le cytoderme primitif. ‘Figure 22. Vue dorsale d'un spécimen anormal, où le nombre des plaques se trouve ramené au chiffre régulier par un procédé insolite : la division longitudi- nale de la grande plaque dorsale. Figure 23. Vue apicale du même. OBSERVATIONS. — Par les anomalies de sa structure, cette petite forme semble ménager la transition entre les Peridinium vrais et les Properidinium, à treize plaques apicales seulement. Elle partage ce caractère de réduction du nombre des plaques avec plusieurs autres d’eau douce, dont nous n'avons pas à nous occuper ici, parce que nous ne les avons pas rencontrées sur notre chemin, lors de l'analyse de nos matériaux de la Mer flamande. DISTRIBUTION. — Espèce très commune dans certaines mares d'eau douce; très exceptionnellement rencontrée en eaux marines où saumâtres, par entraîne- ment accidentel. Properidinium inaequale (LEMMERMANN) nobis. (PER ie trotet 7) SYNONYMIE: ET, BIBLIOGRAPHIE" Peridintum umbonatum vax. inaequale LEMMERMANN. 1913. eridinium umbonatum var. inaequale SCHILLING, p. 40, fig. 44. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE 6 ee) CARACTÈRES. — Forme petite, ovale, à ceinture creuse, sinistrogyre, située vers le tiers inférieur du corps et à cône antapical notablement réduit en largeur, circonstance d'où elle emprunte son nom. Le cône apical, en forme de dôme, est, en effet, beaucoup plus développé que l'inférieur. La tabulation est nettement marquée du côté antérieur, elle est beaucoup moins manifeste du côté dorsal, où nous la soupçonnons conforme à celle de - Properidintum umbonatum, qui précède; bien que nous n'ayons pas pu la recon- naître d’une façon certaine, à cause de la faible résistance de la cuirasse à l'action de l'hypochlorite de potassium, qui la désagrège complètement au moindre contact. La coque est lisse, souvent à sutures simples, mais montre souvent aussi des sutures doubles, à lignes très rapprochées et parallèles. Les bords inférieurs du sillon ventral sont soulignés par deux petits piquants qui proéminent sur le sommet antapical. FIGURES. — Figure 16. Vue ventrale d'un individu choisi parmi les plus grands. Figure 17. Vue latérale droite du même. DISTRIBUTION. — Espèce très commune dans les eaux douces, particulièrement dans les eaux tourbeuses. Rencontrée aussi accidentellement dans les eaux saumâtres des environs de Nieuport. GENRE DIPLOPSALOPSIS. Nous réservons ce nom générique pour les espèces péridiniformes qui ne comptent que douze plaques apicales, dont quatre terminales, une intermédiaire seulement et sept équatoriales. Ce nom a sa raison d’être dans l'aspect extérieur du ci-devant Perrdinium orbiculare PAULSEN, l'extension de ses plaques termi- nales et la structure anhiste des ailettes zonales, qui le feraient prendre, sans examen minutieux, pour un Diplopsalis. Nous n’en avons pas rencontré dans la Mer flamande. GENRE DIPLOPSALIS BErG«. D'accord avec plusieurs planktonistes, nous conservons ce nom générique pour l'appliquer à la forme que BERGH a figurée d'une manière incomplète sous le nom de /)rplopsalis lenticula. Les dessins originaux qu'il en donne sont assurément imparfaits, mais en même temps excusables de la part d'un auteur qui ne soup- çonnait pas l'importance que l'on attacherait un jour à des éléments d'apprécia- tion tels que ceux de la tabulation, qui sont, du reste, souvent difhciles à déceler. Les dessins de BERGH ne donnent, d’ailleurs, qu'une bonne idée de la mor- phologie extérieure de l'objet. 64 ALPH. MEUNIER. STEIN, qui à repris pour son compte cette forme, avec son appellation, en précise certains détails de la tabulation, mais d'une manière incomplète et en partie erronée. PAULSEN, enfin, se croit autorisé, en raison des détails nouveaux qu'il découvre dans la forme extrêmement répandue dans la mer du Nord, à en faire une forma minor de la même espèce /iplopsalis lenticula de BERGH; mais, à notre avis, ses dessins présentent encore quelque inexactitude. C'est en tout cas un type bien défini de Péridinien. Cette forme est à onze plaques épivalvaires, dont six équatoriales, très étroites, quatre apicales, dont une très grande, l’occipitale qui couvre à elle seule presque la moitié postérieure du cône et trois autres qui se partagent la moitié antérieure et, enfin, une seule petite plaque intermédiaire logée du côté gauche. Autour de ce type peuvent se ranger des variantes que l'on pourra considérer soit comme des espèces, soit plutôt comme de simples variétés d’après la valeur des caractères aberrants qu'ils présentent. Diplopsalis lenticula BERGH. PLRI Me.tnasr2 etpl 6 ie Tia 1;) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1881. Diplopsalis lenticula BERGH., p. 244, fig. 60 à 62. 1883. Diplopsalis lenticula STEIN, pl. VIT, fig. 12 à 14, pl. IX, fig. 1 à 4. 1883. Glenodinium lenticula POUCHET, p. 44, pl. XX et XXI, fig. 35. 1805. Diplopsalis lenticula SCHÜTT, pl. XV, fig. 50. 1907. Diplopsalis lenticula f. minor PAULSEN, p. 9, fig. 0. 1910. Diplopsalis lenticula MEUNIER, p. 47, pl. LT, fig. 19 à 22. 1910. Diplopsalis sphaerica MEUNIER, p. 47, pl. IV, fig. 9 à r2. 1910. Peridiniopsis assymetrica MANGIN, p. 30, fig. 10. 1913. Peridinium Paulseni MANGIN, p. 228, fig. 12. La plupart des auteurs cités par PAULSEN dans sa monographie ne donnent pas de figures bien recommandables. Nous n'y attachons donc guère d'importance. CARACTÈRES. — Notre forme correspond au type défini plus haut. Forme planozone, à ailettes zonales anhistes, à sillon transversal circulaire, à sillon ventral superficiel mais pourvu d'une ailette droite, saillante. EÉpivalve ou cône apical formé de onze plaques, dont six équatoriales remar- quables par leur étroitesse, une intermédiaire très petite, de forme losangique, située du côté gauche, quatre terminales dont l'une très grande, la postérieure ou oCCipitale, et trois autres plus petites confinées sur la moitié antérieure du cône. De celles-ci, la frontale est très étroite et se profile longuement vers le sommet MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. (6 qui est central et marqué par une pustule tellement courte qu'elle reste noyée dans l'épaisseur du cytoderme. La surface est lisse ou diversement décorée de ponctuations ou de macules irrégulièrement éparses. La forme du corps n'est lenticulaire que pour autant que les zones intercalaires ou sutures doubles n'aient pas pris une grande largeur, sinon elles soulèvent les deux cônes et donnent au corps une forme sphérique. Quant à la tabulation de l’hypovalve, elle est variable. Nous la connaissons pourvue d'une seule valve terminale, nous la connaissons aussi à deux plaques terminales. MANGIN la figure encore à trois plaques au sommet de l’hypovalve, mais nous ne l'avons jamais vue ainsi. ENKYSTEMENT. — La production de kystes s'observe fréquemment. Ceux-ci sont sphériques et se forment, comme d'habitude, par rénovation cellulaire au sein de la capsule primitive. FiGurEs. — Figure 1, planche XIX. Vue ventrale d'un spécimen jeune de forme lenticulaire, qui sufit à caractériser le type. Plaque frontale très étroite, plaques équatoriales peu développées en hauteur, sillon transversal plan, sillon ventral très peu déprimé et pourvu d'une ailette du côté gauche. Figure 2. Vue apicale, remarquable par l'étendue de la plaque occipitale qui occupe presque la moitié de l'épivalve et qu'une ligne méridienne sépare des trois autres apicales qui se partagent la moitié antérieure. À noter également la petite plaque intermédiaire, logée à gauche, et le peu de développement en hauteur des six plaques équatoriales de grandeur très difiérente. Figure 3. Vue antapicale, ne présentant qu'une seule plaque terminale et cinq équatoriales. On remarquera que les ailettes zonales sont homogènes et ne se montrent aucunement striées. Figure 4. Vue latérale droite, montrant la proéminence de l'ailette ventrale. Figure 5. Vue de profil gauche. La petite plaque intermédiaire est ici vue de face. C'est la meilleure orientation de l objet pour saisir cet élément et se rendre compte de la très petite suture qui la ue à l'équateur, en déterminant la limite de deux plaques périphériques. Notez qu'il existe une autre suture un peu en arrière. L'objet reproduit dans les figures 1 à 5, porte des macules éparpillées sur toute sa surface. Figure 6. Spécimen beaucoup plus petit. Nous en avons trouvé de dimensions plus réduites encore. On voit par là la valeur que l'on peut attribuer à des dimensions fournies par certains auteurs dont la précision va jusqu'au dixième de micromillimètre. Figure 7. Spécimen globuleux, presque isodiamétral. La forme sphérique lui vient tout simplement de l' élargissement des zones intercalaires, qui surélève les deux cônes et modifie la forme lenticulaire que le sujet présentait dans le jeune âge. En devenant adulte, il perd son caractère lenticulaire de jeunesse Mais alors pourquoi lui imposer un nom qui le tient sous la sujétion de sa forme primitive et ne pas lui donner le nom de sphaerica, plus en harmonie avec sa forme adulte? Cela tient évidemment au grand nombre de sujets que l’on rencontre doués de cette empreinte de jeunesse qu'ils tiennent de leur rapide multiplication. 9 60 ALPH. MEUNIER. Figure 8. Vue apicale du même. La comparaison avec la figure 2 permettra de constater qu'elle n'en diffère que par l'extension des sutures intercalaires. La cuirasse est couverte de ponctuations. Figure 9. Vue antapicale. Mêmes observations. Terminale unique. Figure 10. Vue de profil gauche, la plus intéressante, puisqu'elle met en bonne place la petite plaque intermédiaire qui n'existe que de ce côté. Le peu de hauteur des plaques périphériques permet de saisir la difhculté qu'il peut y avoir à établir leur distinction les unes d'avec les autres. Figure 11. Vue ventrale d'un spécimen enkysté. La forme en est encore lenti- culaire et les zones intercalaires étroites. 11 faut en conclure que le phénomène d'enkystement peut prévenir le plein développement de l'individu. Figure 12. Aspect d'un kyste isolé. Il est sphérique, à membrane épaisse et exempte de sculptures. Figure 1, planche XX. Vue ventrale d’un spécimen qui se distingue des formes précédentes par la présence de deux plaques terminales sur l’hypovalve. Mais vu sous cette incidence, il ne manifeste aucunement cette particularité et on le confondrait aisément avec les autres, si l’on ne prenait soin de le retourner pour examiner la structure de T° hypovalve, comme dans la figure 3. La forme est toujours planozone, le sillon circulaire. Figure 2. Vue apicale du même. On y observera la même tabulation que CI- devant, avec peut-être une légère flexion vers le dos des deux lignes de suture qui passent par le sommet de l’ épivalve et qui d'habitude sont dans le prolonge- ment rectiligne l’une de l’autre. Figure 3. Vue antapicale, montrant les deux plaques qui se partagent le sommet du cône, conformément à ce qui se passe chez la plupart des Péri- diniens. Figure 4. Vue latérale gauche. Cette vue permet à nouveau de mettre bien en évidence la petite plaque intermédiaire, de forme losangique qui rend dissymé- trique la tabulation épivalvaire de cette forme. Cette dissymétrie est encore augmentée par la petite plaque périphérique qui existe immédiatement en arrière de celle-là et qui n'a pas de symétrique non plus du côté droit. OBSERVATIONS. — On sait que MANGIN, dans les Annales océanographiques du prince de Monaco, en 1911, figure un individu anormal, pourvu de trois plaques au sommet de l'hypovalve auquel il donne le nom de Pertdiniopsis asymetrica. En 1913, dans les VMouvelles Archives du Muséum, le même auteur désigne, sous le nom de Pertdinium Paulsent, une forme à sept plaques équatoriales dans l’épivalve, par la subdivision de la plaque périphérique postérieure au moyen d'une ligne de suture supplémentaire que nous n'avons Jamais vue. D'autre part, la figure de PAULSEN, en 1907, en néglige une, en arrière de la petite plaque intermédiaire de gauche, qui nous paraît toujours présente, bien que difhcile à constater, à cause de la faible largeur des plaques périphériques particulièrement dans cette région postérieure. Le spécimen normal figuré par MANGIN est à une seule plaque au sommet de l hypovalve, de même que celui représenté par PAULSEN. Le même ManGix figure, en outre, une forme qu'il considère comme anormale et qui présente, dans la tabulation épivalvaire, une symétrie parfaite, avec deux MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 07 petites plaques intermédiaires, symétriquement placées l’une à gauche, l’autre à droite, et sept plaques périphériques. En acceptant même l'exactitude rigoureuse de toutes ces figures, nous n'y trouvons aucun motif sérieux pour scinder le genre Diplopsalis, qui conserve, malgré toutes ces divergences de détails, ses caractères typiques : nous voulons dire, la grande extension des plaques terminales de l’épivalve aux dépens des plaques périphériques. Peu importerait même qu'il y eût accidentellement deux plaques intermédiaires placées symétriquement, au lieu d'une seule, comme c'est le cas habituel. Ces modalités, figurées par les auteurs et dont certaines sont peut-être des erreurs d’ observations, ne font que confirmer les caractères essentiels de la forme. Nous ne voyons pas de bonnes raisons pour compliquer la nomenclature de noms génériques distincts, basés sur d'aussi faibles anomalies, qui n'arriveraient pas à obscurcir la notion d’un type commun. On peut dire, toutefois, que ce type est polymorphe et qu'il doit sa variabilité à l’action de causes que l’on débrouillera sans doute un jour. C’est pourquoi, il convient que les auteurs signalent les anomalies qu'il leur est donné de constater, pour mesurer l'étendue des variations dont il est susceptible et démêler si possible les causes qui les provoquent. Nous ne nous attarderons pas à réfuter les idées de Pavillard (*) au sujet de cette forme. Son idée d’en faire un Peridinium est inacceptable pour nous; elle va à l'encontre de notre concept de ce genre. Quant à l'identification qu'il fait de sa forme de Péridinien, trouvée dans l'étang de Thau, avec la figure de BERGH, il doit supposer dans celle-ci l’expres- sion prophétique d'une forme que BERG n avait, sans doute, jamais vue, aux dépens d’une autre qu'il a dû observer et qu'il a incomplètement reproduite. DISTRIBUTION. — Jiplopsalis lenticula, avec ses différences de grandeur absolue, la diversité de sa forme lenticulaire ou sphérique, les variantes de sa structure hypovalvaire et d'autres modalités inhérentes à la décoration de sa cuirasse, est extraordinairement répandu dans nos échantillons. Les spécimens pourvus d'une seule plaque terminale à l'hypovalve étaient abondants dans le bassin de Nieuport, en août 1908. Ceux qui offrent deux plaques terminales sur le cône antapical nous ont paru plus spécialement propres au large. [ls présen- taient aussi une coque à membrane généralement plus épaisse. La différence du milieu pourrait-elle être invoquée pour expliquer cette différence de caractères? GENRE COOLIA gen. nov. Nous proposons ce nom, emprunté à notre ami TH. Coor, pharmacien à Nieu- port, pour désigner un petit Péridinien que nous devons à son obligeance. (1) J. PaviiLarp. Le genre Diplopsalis BEKRGH et Les genres voisins. 1913. 68 ALPH. MEUNIER. Pendant les années 1907 et 1908, M. Coor. s’est dévoué à exécuter pour nous de très nombreuses pêches dans les eaux des environs de Nieuport et même de tout le bassin de l’Yser. C’est dans des échantillons provenant de l’huîtrière DESWARTES, à Nieuport même, du côté de Lombartzyde, que nous avons trouvé l'unique espèce du genre que nous ferons connaître ci-après. Coolia monotis sp. nov. (PI. XIX, fig. 13 à 19.) CARACTÈRES. — Forme très petite, à sillon creux, circulaire, très oblique sur l'axe polaire et à axe transversal plus court que les deux autres. Le sommet apical est reporté fort en arrière, l’antapical est ramené en avant. S1 l’on fait passer l'axe polaire par ces deux sommets, on remarquera que la ceinture est fortement inclinée en avant. La tabulation est asymétrique. L'épivalve comporte onze plaques, dont trois terminales, sept périphériques, presque toutes développées à gauche et en arrière, et, enfin, une intermédiaire placée aussi du côté gauche, vers l'arrière, dans laquelle s'observe comme une sorte de petite ouverture rénifor me, limitée par un rebord accusé, que nous assimilons à une oreille et dont nous prenons prétexte pour désigner l'espèce du nom de w7onot1s. Des trois plaques terminales, l’une, celle de droite, la plus grande, aboutit directement au sillon transversal. L'hypovalve est formée de cinq plaques qui rayonnent du sommet vers la périphérie et englobent une sixième dans laquelle est creusé le sillon ventral. Il n’y a pas d’ailettes saillantes aux côtés de la ceinture. La coque est toute parsemée de ponctuations disposées dans un certain ordre. La description des figures fera mieux saisir l’étrangeté structurale de cette curieuse espèce. FiGures. — Figure 13. Vue ventrale. On remarquera l'inflexion des deux bouts du sillon transversal, qui se croisent comme les extrémités d’une cravate, avant de se confondre dans le sillon ventral qui est court et peu profond. La forme est cavozone. On aperçoit sur le côté gauche, près du sommet apical, la partie visible, sous cette incidence, du petit organe que nous comparons, vu sa position, à un organe auriculaire unique, mais évidemment sans aucune idée de lui en attribuer la fonction. Figure 14. Vue apicale. Elle comporte trois plaques terminales, dont l’une, la plus grande, celle de droite, aboutit inférieurement au sillon. Celle de gauche est plus petite et bordée par plusieurs périphériques. Celle du sommet, enfin, est plus petite encore, de forme hexagonale et bordée, elle aussi, par d’autres péri- phériques. On pourrait douter de l'existence d’une plaque intermédiaire au sein de laquelle s’ouvrirait le petit organe réniforme, à bords épaissis et plus fortement teintés par l’iode, dont la portée concave se confond plus ou moins avec la suture qui séparerait cette petite plaque de la terminale de gauche. On constatera, en outre, la présence de sept plaques périphériques disposées MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 69 asymétriquement et plus nombreuses du côté gauche. Les postérieures sont petites et difhciles à saisir à cause de l’inclinaison abrupte du derrière du cône. On fera peut-être mieux de se référer au schéma de la figure 18, d'où nous avons éliminé les effets de perspective. | Figure 15. Vue antapicale. De la plaque antérieure, dans laquelle se développe le sillon ventral, partent cinq plaques qui aboutissent toutes au sillon transversal. Elles sont donc toutes aussi bien périphériques que terminales. Le schéma de la figure 19 montre plus clairement leur distribution, en les dégageant des grisailles nécessitées par la perspective. Figure 16. Vue latérale gauche, la plus favorable pour montrer la forme et la situation du petit organe auquel nous avons déjà fait plusieurs fois allusion. On voit que la figure est présentée de manière à placer horizontalement la ceinture. Si on la redressait de façon à présenter verticalement l'axe polaire, la ceinture apparaîtrait très oblique et inclinée vers le devant de l'objet. Figure 17. Vue latérale droite, sujette pour sa position aux mêmes observa- tions que la précédente. En les comparant entre elles et avec les précédentes, on se rendra compte de l'irrégularité de la tabulation dans les deux cônes et de l’excentricité complète de l’objet. OBSERVATIONS. — L'analyse de la tabulation de cette espèce étant très difhcile, même après macération et coloration par l'iode, il se peut que nous nous soyons trompé involontairement sur quelque point. [l n'en resterait pas moins vrai que cette forme ne répond au signalement d'aucune autre connue Jusqu'ici. DISTRIBUTION. — Coolia monotis nous est connu surtout de l’huîtrière de Deswartes, à Nieuport, où certains échantillons de pêche planktonique en sont réellement farcis. Nous l'avons rencontré aussi, mais en moins grande quantité, dans d’autres eaux des environs de cette localité. GENRE GONIAULAX DrEsinc. Ce genre est bien polymorphe; il est donc difficile d'en donner une définition susceptible d'atteindre toutes les espèces que l'on fait rentrer dans son cadre. Ethymologiquement le nom de Gontaulax veut dire sillon genouillé, ce que l'on peut considérer comme caractéristique du sillon transversal qui, toujours spiralé à gauche, décrit généralement plus d'un tour complet de spire, avant de perdre ses deux extrémités dans le sillon ventral. Celui-ci est ainsi dévié de sa direction rectiligne et présente, en outre, la particularité de s'étendre longue- ment depuis le sommet antapical jusqu'au sommet opposé, où il s'atténue de plus en plus. Les autres modalités de forme, de dimensions, de sculptures, de crêtes, d'épines, etc., sont purement spécifiques. 70 ALPH. MEUNIER. Goniaulax polyedra STEIN. (PI. XIX, fig. 20 à 25.) BIBLIOGRAPHIE. 1SS3. Goniaulax polvedra STEIN, pl. IV, fig. 7 à 0. 1SS5sa. Goniaulax polvedra BÜTSCHLI, pl. LI, fig. 3. ISS50. Goniaulax polvetra BÜTSCHLI, fig. 20 et 21. 1806. Goniaulax polvedra SCHÜTT, p. 21, fig. 29. 1907. Goniaulax polvedra PAULSEN, p. &, fig. 5. 1011. Goniaulax polvedra KOFOID, p. 238, pl. — fig- 16 à 20; pl. XIV, fig. 28, 20, 31, et pl. XVI, fig. CARACTÈRES. — Forme à diamètre un peu plus long que les deux autres, à contour plus ou moins polyédrique et dépourvue de toute corne et de tout appendice. Sillon transversal creux, sinistrogvre, atteignant mais ne dépassant pas un tour complet de spire. Sillon longitudinal développé vers le haut d'une façon peu manifeste, en se perdant dans une sorte de plaque frontale, tandis qu'il se traduit en dépression vers le bas, sans subir d'étranglement entre les deux bouts de la ceinture et sans s'élargir notablement à la base. La tabulation apicale comporte six plaques périphériques, quatre terminales bien visibles et une toute petite bien difhcile à saisir, à gauche du sommet. Celui-ci paraît ouvert. L'hypovalve comprend cinq plaques périphériques, une terminale et une inter- médiaire située à gauche du sillon longitudinal. Le sommet est aplati. La surface est vigoureusement sculptée et présente des renforcements aux nœuds des mailles du réticulum. Les sutures simples ou doubles sont bien marquées par une bordure de mailles plus grandes et dont les trabécules leur sont perpendiculaires. Les ailettes de la ceinture sont saillantes et bien structurées. Fiqures. — Figure 20. Vue ventrale d'un spécimen bien développé. On remarquera que les deux bouts de la ceinture n'empiètent pas l’un sur l’autre, et que le sillon ventral, assez peu déprimé, est prolongé vers les deux sommets. Figure 21. Vue apicale, montrant mieux que la précédente, la dépression du sillon ventral, même du côté apical. On en peut suivre le trajet sinueux jusqu'au sommet qui est légèrement ouvert. À noter la disposition des plaques de l'épi- valve. Figure 22. Vue antapicale permettant de repérer les cinq plaques périphé- riques, la terminale, qui est plate, et l'intermédiaire située du côté gauche. Ces deux figures 21 et 22 montrent bien les détails des ailettes zonales. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 71 Figure 23. Vue de profil droit, avec la tabulation visible de ce côté. Le fond, comme on le voit, est plat. Figure 24. Vue ventrale d'un spécimen plus jeune, à en juger par ses dimen- sions moindres et les détails moins prononcés de la structure extérieure. Figure 25. — Vue apicale du même. DISTRIBUTION. — Cette espèce est très rare dans les échantillons provenant du large de la Mer flamande. Elle abonde, au contraire, dans d’autres produits de pêche pratiquée dans le bassin à flot de Nieuport, où nous rencontrons aussi les deux espèces suivantes qui lui sont souvent associées. Goniaulax cochlea sp. nov. (PI. XIX, fig. 26 à 32.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1910. Goniaulax polygramma MEUNIER, p. 54, pl. I, fig. 5 à 13. CARACTÈRES. — Forme ovale, assez petite, cavozone, sinistrogyre, à sillon transversal dessinant plus d’un tour complet de spire et rattachant ses deux extrémités au sillon longitudinal par un étranglement très prononcé de celui-ci. Cône apical à six plaques périphériques surmontées de quatre plaques termi- nales. Cône antapical arrondi ou prolongé soit par une seule expansion terminale, soit par deux latérales de même structure que la membrane elle-même. Le sillon ventral s'élargit en dessous de l'extrémité droite de la ceinture et se termine en s'arrondissant inférieurement. La coque est couverte d’un réticulum plus ou moins prononcé suivant l’état de développement des spécimens. Ficures. — Figure 26. Vue ventrale d'un spécimen qui ne présente qu'une seule expansion membraneuse, en arrière du sommet antapical. On remarquera que la ceinture dessine plus d’un tour complet de spire et que les deux extrémités sont raccordées par une sinuosité étroite du sillon ventral. Ce dernier atteint les deux sommets : l'apical, en devenant très étroit; l’antapical, en s'épanouissant en une aire assez large et arrondie en bas. L'expansion que l'on observe en arrière n'est pas une simple épine, mais une expansion de la coque dont elle traduit la structure réticulée. Figure 27. Vue latérale droite du même, montrant la dépression ventrale et la forme spiralée de la ceinture, dont les deux extrémités sont fort écartées en hauteur. Figure 28. Vue ventrale d'un sujet portant deux expansions membraneuses, aux côtés du sommet inférieur. La forme du corps est sensiblement la même, la 72 ALPH. MEUNIER. direction du sillon est pareille, l'extrémité inférieure du corps est également arrondie, enfin, le relief de la capsule est du même style. Figure 29. Vue latérale gauche du même, où l’on voit les deux expansions terminales se profiler en bas, l’une, la gauche qui est plus petite, sur l’autre, la droite, qui est plus longuement développée. Figure 30. Vue apicale en projection sur la coupe transversale du corps. On remarquera que l'épivalve comporte six plaques périphériques et quatre termi- nales. Figure 31. Vue antapicale, montrant les cinq plaques périphériques, la plaque terminale et la petite plaque intermédiaire qui est mal délimitée de la terminale, du côté gauche. Figure 32. Vue ventrale d'une forme qui a la même physionomie que les précédentes, mais qui paraît présenter des caractères de jeunesse, par l’indétermi- nation des plaques, l'absence de sculptures sur la coque et le manque de prolon- gements sur le sommet antapical. OBSERVATIONS. — Dans notre publication de 1910, nous avons reproduit toute une série de figures, planche ITT, figures 5 à 13, qui nous ont semblé empruntées à des individus du même type et que nous avons rapportées à Gontaulax poly- gTarmuna STEIN, d'après PAULSEN, mais sans conviction aucune, à cause des différences frappantes qui nous heurtaient. Poussé par le désir de leur trouver une famille parmi les espèces connues de la mer du Nord, nous avons passé outre à l'insufhsance des dessins et mis les écarts constatés sur le compte de ceux-ci. Aurait-il mieux valu les rapporter à G. Levanderit PAULSEN? C'est possible, tant il est vrai que les figures de ces auteurs sont peu explicites sur la physionomie des objets qu'ils représentent. D'autre part, Koroïp verse le G. Zevanderi PAULSEN dans le G. spinifera de même auteur et 1l rattache nos figures à son G. diegensis. Ce dernier ne présente pas plus qu'un tour complet dans sa ceinture et présente sur son sommet antapical trois spinules ailées, caractères que nos figures ne présentent pas. Par contre, son G. spinifera, dans lequel il fait rentrer le G. Zevandert PAULSEN, porte deux fortes épines non ailées à la base, mais la ceinture y est manifestement spiralée, alors que la figure de PAULSEN, relative à cette espèce, n'offre pas ce caractère. Nos figures de 1910, identiques pour nous avec celles de ce travail, quoique sous des dimensions un peu moindres, ce qui tient probablement à la différence du milieu, montrent toujours le sommet antapical avec une seule ou deux protu- bérances issues de la membrane et couvertes du même rétieulum qui s’observe sur tout le corps de l'objet. De plus, la spirale décrite par la ceinture dépasse toujours notablement un tour complet de spire. N'ayant pas un goût bien prononcé pour la solution des énigmes bibliogra- phiques, nous pourrions abandonner ces discussions, sur des pièces mal établies, à ceux qui en ont le loisir et tourner la difhculté en désignant notre espèce du nom de G. cochlea, par exemple, qui serait au moins symbolique de l'un de ses principaux caractères : la forme spiralée de sa ceinture DISTRIBUTION. — Cette forme s’est trouvée très abondante dans le bassin de Nieuport, pendant le mois d'août 1907. Par contre, elle est très rare dans les MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. FA (#2) échantillons prélevés au large, à la même époque, et exceptionnelle en tous temps. Le calme habituel de ces eaux du bassin de Nieuport doit être très favorable à beaucoup de Péridiniens qui s'y multiplient énormément. Le G. cochlea S'v montre à diverses phases de son évolution et sous les deux variantes que nous avons signalées : à une seule protubérance médiane ou à deux protubérances latérales au sommet de l’hypovalve. Goniaulax loculatum sp. nov. (PI. XIX, fig. 37 et 38.) Nous nous contentons de reproduire ici deux figures d’une forme de Gontaulax que nous n'avons rencontrée qu'une fois, 1l v a plus de dix ans, dans les échan- tillons rapportés d’une croisière dans la Mer flamande. Nous en avons pris des croquis, au moment même de l'observation, et nous avons dû les graver tels quels, à défaut d'avoir pu retrouver l'objet, dans les matériaux où 1l s'était montré d'abord. La forme semble être celle d'un Gontaulax. La ceinture sinistrogyre dessine plus d’un tour complet de spire et est bordée d’ailettes très proéminentes en même temps que robustes. Le sillon longitudinal semble occuper toute la longueur du corps et s'élargir vers le bas, entre deux expansions terminales de la coque. Celle-ci est couverte d’une vigoureuse décoration alvéolaire, qui nous a empêché de porter notre attention sur les détails de la tabulation, qui devaient être peu discernables. C'est cette particularité qui nous la fait désigner du nom de loculaturn. FiGures. — Figure 37. Vue ventrale, présentée un peu d’en dessous, montrant la disposition de la ceinture ornée d'ailettes saillantes et dépassant un tour complet de spire. On remarquera l'inflexion prononcée du sillon ventral, qui s'élargit inférieurement entre deux prolongements latéraux de la coque. On notera également la texture alvéolaire, qui est comme incrustée vigoureuse- ment dans la cuirasse et qui s'observe jusque dans les deux sortes de cornes, dans lesquelles aboutit le sommet antapical. Figure 38. Vue latérale gauche. On distinguera ici, d’une façon plus nette, la dépression ventrale et le grand dénivellement qui existe entre les deux extré- mités de la ceinture. Nous regrettons de n'avoir pu retrouver de spécimens de cette espèce pour en donner des figures plus complètes, quant à ses multiples aspects et à sa tabulation. Telle quelle, elle présente, toutefois, des caractères qui ne permettent de la rapporter à aucune des espèces que Koroïp rencontre dans sa monographie du genre Gontaulax. 10 74 ALPH. MEUNIER. GENRE AMYLAX MEUNIER. Nous avons proposé le genre Awy/ax, en 1910, pour grouper des Péridiniens balancés jusque là, au gré de chacun, dans des genres disparates et qui ont des analogies étroites avec es Gontautax, mais qui s'en distinguent morphologique- ment par leur aplatissement antéro-postérieur et par l'aspect particulier que présentent les sculptures de la cuirasse. Nous y avons groupé : Arylax lata, synonyme de Gontaulax triacantha dont nous avons changé le nom spécifique, parce que celui-ci établissait une contre- vérité; Arnylax calenata, Connu avant, soit comme errdinium catenatum, soit comme Gontaulax catenata ; Amylax nivicola que nous avons signalé dans la neige jaune de la mer de Kara, et, enfin, Awzylax perpusilla trouvé dans les eaux de la même mer. Toutes ces formes présentent un air de famille que nous ne pouvons méconnaître. Koroip, qui avait des raisons personnelles pour ne pas scinder le genre Gontaulax dont il faisait la monographie, n'a pas jugé bon d'adopter notre manière de voir; c'est son droit. Nous n'avons pas les mêmes raisons pour respecter l'unité de ce groupe arti- ficiel et nous en détachons les espèces rappelées plus haut qui offrent un aplatis- sement marqué dans le sens antéro-postérieur, et sont, en outre, ornées d’ épines plus ou moins nombreuses sur l'hypovalve. A ces espèces boréales, nous devons en ajouter une autre que nous tenons de la Mer flamande, c’est la suivante. Amylax diacantha sp. nov. (PI. XIX, fig. 33 à 36.) CARACTÈRES. — Forme à la fois petite et fluette, haute relativement à sa largeur et particulièrement à sa faible épaisseur dorso-ventrale. Ses trois axes sont, en effet, très inégaux. Elle est sinistrogyre, cavozone. Le sillon transversal fait un tour complet de spire et ses deux extrémités aboutissent à des niveaux très différents dans le sillon ventral, qui parcourt toute la longueur du corps, en s'élargissant vers le bas, où il se dilate entre deux longues épines ailées. Le cône apical, très surélevé et souvent un peu efllanqué, se termine par une pointe émoussée. L'hypovalve se développe davantage du côté gauche. La tabulation paraît semblable à celle de ses congénères, mais la distinction des plaques terminales est difhcile à établir en projection, à cause de l’étroitesse de cette partie de l’épivalve. La cuirasse est faible; elle est légèrement sculptée, couverte d’un fin réticulum et de pores. FIGURES. — Figure 3. Vue ventrale d'un spécimen de taille moyenne. Notez la ceinture cavozone, sin 3 sinistrogyre, dépassant un peu le tour de spire complet et MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. EN | ui la hauteur du corps par rapport à sa largeur. On voit aussi que le sillon ventral s'étend d’un bout à l’autre du corps et s'étrangle comme une fissure entre les deux bouts de la ceinture pour s'élargir ensuite vers le bas, où elle est limitée par deux fortes spinules ailées. Figure 34. Vue dorsale du même. On y remarquera l'élévation des plaques périphériques et, par contre, le faible développement des plaques terminales. Figure 35. Vue latérale droite. On notera le faible développement dorso- ventral du corps dont la base est inclinée vers le devant. Figure 36. Vue apicale. Cette vue est très difhcile à bien saisir, d’abord à cause de la dificulté de bien orienter et de maintenir en position l'organisme suivant son axe longitudinal et, ensuite, à cause des bords fuyants du sommet apical. On observera que les ailettes de la ceinture sont bien développées. OBSERVATIONS. — Aynylax diacantha à beaucoup d'afhinité avec les autres espèces du genre que nous avons décrites en 1910 et qui provenaient des mers glaciales. A part sa petitesse relative, elle se rapproche singulièrement de l'espèce À. data (Gontaulax triacantha JüRGENSEN). Mais celle-ci n’a pas que trois épines, comme son ancien nom le faisait supposer, mais au moins cinq, dont deux surnu- méraires placées sur les flancs de l'hypovalve, une dans le prolongement du sillon ventral et deux plus fortes distancées l’une de l’autre au sommet du cône antapical. A. diacantha n'en a que deux placées à peu près parallèlement à l'axe polaire, mais celles-ci sont fortes et mamifestement ailées. Elle a, comme elle, sa surface si finement sculptée, que la reproduction adéquate, au faible grossissement employé, en serait très difhcile, mais inopérante pour fixer les Caractères de l'espèce. Comme ses autres congénères, A. lata, catenata, nivicola, perpusilla, elle est très aplatie dans le sens dorso- ventral, ce qui, outre la présence d’épines plus ou moins nombreuses, les distingue du genre Gontaulax proprement dit, dont les représentants authentiques ont la section transversale arrondie. DISTRIBUTION. — C'est encore dans les eaux du bassin à flot de Nieuport que nous avons trouvé cette curieuse espèce en quantité notable, pendant le mois d'août 1907. Il nous est arrivé cependant d'en saisir exceptionnellement de rares échantillons dans les produits de pêche des croisières, mais c'est dans Îles produits de Nieuport que nous avons pu l’étudier à loisir pour en reconnaître les caractères. GENRE PROTOCERATIUM BErcxH Le terme ?rofoceratium a-t-1l été créé par BERGH de façon heureuse pour l'appliquer au Péridinien qu'il a fait connaître sous le nom de ?7o{oceratium reticulatumn ? Etymologiquement, ce terme suppose des rapports étroits de filiation entre le 76 ALPH. MEUNIER. susdit organisme et ceux que leurs prolongements en forme de cornes ont fait ranger sous la dénomination générique de Ceratium. Ces rapports ne nous paraissent pas justifiés au point de nous autoriser à prendre ce vocable dans son sens étymologique ; mais nous estimons néanmoins qu'on peut le maintenir, parce que l'usage l’a consacré. Ce genre est caractérisé Jusqu'ici par une ceinture cavozone, sinistrogyre, située vers le tiers supérieur du corps, et un sillon ventral peu déprimé qui ne s'étend pas jusqu'aux sommets du corps. La tabulation y est assez difhcile à saisir à cause de la forte réticulation qui couvre la cuirasse et rend souvent douteuse la position véritable des lignes de suture. Le corps est globuleux, légèrement plus haut que large. Protoceratium reticulatum (CLAPARÈDE et LACHMANN) BÜTSCHLI. (PI. XIX, fig. 39 à 42.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1859. Peridinium reticulatum CLAPARÈDE et LACHMANN, pl. XX, fig. 3. 1881. Protoceratium Aceros BERGH, p. 242, fig. 36. 1883. Clathrocysta reticulata STEIN? pl. IV, fig. 4 ets. 1885. Protoceratium reliculatum BÜTSCHLI, pl. LIT, fig. 2. 1805. Protoceratium rehiculatum SCHÜTT, pl. VIE, fig. 28. 1907. Protoceralium reticulatum PAULSEN, p. 7, fige. 3 et 4. 1910. Protoceratium reliculatum MEUNIER, p. 49, pl. I, fig. 1 à 4, et pl. LPS, fig. 38 CARACTÈRES. — Forme cavozone, sinistrogyre, à ceinture ramenée vers le sommet du corps qui est plus ou moins anguleux, ovoïde, à diamètres sensible- ment égaux, sauf le polaire qui est un peu plus long que les deux autres. Sillon ventral peu déprimé, superficiel, assez prolongé vers le bas mais dépassant peu la ceinture vers le haut. Le corps tout entier est fortement réticulé, comme le sillon ventral lui-même, mais celui-ci l’est autrement et à trabécules moins denses. FIGURES. — Figure 39. Vue ventrale d'un spécimen de forme plus arrondie que de coutume, sur lequel on pourra vérifier les caractères signalés plus haut; la forme cavozone de la ceinture, sa direction simistrogyre, sa situation élevée sur le corps, l'aspect du sillon ventral et sa brièveté relative, te: Figure 40. Vue latérale gauche du même. On remarquera l’ailette plus ou moins développée sur le bord du sillon ventral, particularité qui ne s’apercevrait que difhcilement sur le sujet vu de face. Figure 41. Vue apicale. On y distingue un certain nombre de plaques périphé- riques que l’on ne déméle pas sans difficulté, à cause de la confusion qu ’intro- duisent les trabécules fortement prononcées dont elle est couverte. Il n'y aurait sans doute qu'une seule terminale. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE 7) Figure 42. Vue antapicale. On constatera que ce cône n'a non plus qu'une seule plaque terminale qui couronne un certain nombre de périphériques, proba- blement cinq, celles-ci sont séparées de la terminale par des lignes de sutures multiples dont la délimitation est rendue également difhcile à préciser. OBSERVATIONS. — Cette forme, qui nous est aussi connue, principalement dans les limites de ce travail, des eaux de Nieuport, vrai bassin d'élevage de formes péridiniennes, s'y manifeste sous des dimensions très variables dont les spécimens reproduits traduisent la moyenne. Beaucoup sont plus petites, plus anguleuses, d’autres sont plus grandes, mais sans atteindre jamais les dimensions que nous avons attribuées, en 1910, au Protoceratium splendens. Il est possible, toutefois, que cette grande forme, non rencontrée ici, ne soit qu'une forme de grandeur maximale de même espèce que celle-ci et plus diffé- rentiée. Cette forme a eu le mauvais sort d'être mal figurée. BERGH n'en a reproduit que gauchement les traits, mais 1l en a donné tout au moins une silhouette non équivoque. STEIN, qui en à fait un C/afhrocysta reticulata, en a dénaturé l'aspect en rabais- sant la ceinture vers le milieu du corps et en lui donnant une homogénéité de structure qu'elle n'a pas. SCHUTT n'en donne pas une figure d'ensemble reconnaissable. DISTRIBUTION. — Ce n'est que très exceptionnellement que le /rotoceratium reticulatuim s'est présenté dans les échantillons prélevés au large de la Mer flamande, où il peut être considéré comme très rare. Sa grande fréquence dans les eaux du bassin à flot de Nieuport serait donc le fait de sa multiplication dans ces eaux peu agitées et rarement renouvelées. GENRE PYROPHACUS STeEIx. Forme lenticulaire aplatie, à axe polaire beaucoup plus court que les deux autres qui sont à peu près égaux et perpendiculaires sur le premier. Sillon trans- versal creux, circulaire, séparant les deux cônes dont l'inférieur est beaucoup plus surbaissé encore que le supérieur. Ceux-ci, vus de face, sont circulaires, rendus un peu réniformes, toutefois, par la dépression antérieure qui marque le sillon ventral. Ce dernier n'a qu'un faible développement. Tabulation variable au point de vue du nombre des plaques : généralement neuf périphériques et cinq terminales, en y comprenant la longue et étroite plaque qui tient lieu de frontale, du côté apical; neuf périphériques et trois terminales du côté antapical. Les sutures simples ou larges, peu distinctes, sont marquées seulement par l'orientation des traits de sculpture qui couvrent toute la surface de l'objet. Le sommet apical porte une sorte de petit organe en forme d'oreille. 78 ALPH. MEUNIER. Pyrophacus horologium STEIN. (PL'XX fe. ga/r3.) BIBLIOGRAPHIE 1883. Pyrophacus horologium STEIN, pl. XXIV, fig. 1 à 13, et pl. XXV, fig. 1. 1885. l’yrophacus horologium BÜTSCHLI, pl. LIV, fig. 3. 1893. Pyrophacus horologium SCHÜTT, pl. XVII, fig. 51. 1896. Pyrophacus horologium SCHÜTT, p. 13, fig. 17; p. 15, fig. 21; p. 19, fig. 25. CARACTÈRES. Le genre n'étant connu jusqu'ici que par une espèce, c'est à celle-ci que s'appliquent les caractères reproduits plus haut comme génériques. FiGures. — Figure 9. Vue ventrale de l'objet, montrant sa forme lenticulaire, sa ceinture creuse et circulaire, l'aspect du sillon ventral, et, en coupe seule- ment, la logette occupée par le protoplasme. Figure 10. Vue épivalvaire d'un spécimen d’assez grande taille. On notera que le sommet est occupé par un corps en forme de petit cercle déformé et incom- plet, qui se traduit par une coloration brune plus intense que le reste sous l'action de l’iode. Vers ce corps convergent cinq plaques terminales dont l'antérieure ou frontale est très étroite et présente une courbure convexe vers la gauche. A la périphérie règnent neuf plaques en rapport direct avec les terminales, à défaut d'intermé- diaires. Les zones intercalaires sont largement développées. Elles se distinguent des plaques proprement dites par des lignes ponctuées parallèles, tandis que sur les plaques les ponctuations, plus où moins réticulées, paraissent plus homogènes. Le contraste entre ces diverses parties n'est, en effet, pas toujours aussi frappant que dans le spécimen que nous avons choisi pour les figurer. Nous n'avons jamais vu les traits parallèles que STEIN figure au milieu des plaques périphériques et qui rendent plus frappantes l'analogie de l'épivalve avec un cadran d'horloge. Est-ce un fait observé par cet auteur? n'est-ce pas plutôt malice de sa part? Figure 11. — Vue antapicale du même, présentant trois plaques terminales et neuf périphériques qui enserrent, du côté antérieur, un sillon ventral étroit et peu développé en longueur. Les zones intercalaires sont très développées, sauf du côté antérieur, où plusieurs lignes de suture ne subissent pas d'élargissement. Les ailettes de la ceinture sont étroites et homogènes. Figure 12. Vue apicale d’un individu plus petit. Sa structure paraît plus homo- gène. À part la plaque frontale qui est nettement dessinée, les autres sutures n'apparaissent que péniblement et ne peuvent être interprétées que par compa- raison avec d'autres individus plus explicites sous ce rapport. Figure 13. Vue hypovalvaire d'un autre spécimen encore, où, malgré sa peti- tesse relative, les lignes de suture se résolvent en larges zones intercalaires qui, MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 79 dans leur structure, accusent des glissements progressifs des pièces les unes sur les autres. DISTRIBUTION. — yrophacus horologium est une espèce endémique de la Mer flamande. Elle s'y observe presque en tout temps, parfois en grande quan- tité, plus souvent en spécimens épars. GENRE DINOPHYSIS EHRENBERG. Corps en forme de graine d'amande, divisible en deux parties, comme les coty- lédons de cette graine. Ceinture située très haut et bordée d’ailettes striées diri- gées obliquement vers le sommet. Sillon ventral superficiel bordé d'une ailette fortement développée et sous-tendue par trois piquants, en y comprenant celui qui la rattache au bord inférieur de la ceinture. La partie antapicale est formée de deux plaques symétriques, par rapport au plan antéro-postérieur; la partie apicale aussi, mais celles-ci sont beaucoup moins amples. La surface de la capsule est plus ou moins décorée : réticulée ou ponctuée. Dinophysis rotundata CLAPARÈDE et LACHMANN. (PI. XX, fig. 14 à 20.) BIBLIOGRAPHIE. 1859. Dinophysis rotundata CLAPARÈDE et LACHMANN, pl. XX, fig. 16. 1883. Dinophysis rotundata STEIN, pl. XIX, fig. 9 à 11. 1895 Dinophysis rotundata SCHÜTT, pl. [, fig. 5. 1907. Dinophysis rotundata RAMSAY WRIGHT, pl. I, fig. 11. 1910. Dinophysis rotundata MEUNIER, p. 59, pl. IL, fig. 43 à 46. CARACTÈRES. — Forme arrondie en vue latérale, plus ou moins lenticulaire en vue ventrale, suivant la phase évolutive à laquelle l'individu est parvenu. Ceinture située vers la partie supérieure, mais bordée d’ailettes qui ne cachent pas le sommet apical. Capsule à sculptures poroïdes ou anhiste. Division par formation de deux nouvelles moitiés de la capsule à l'intérieur de l’ancienne, comme dans les Diatomacées. Fiqures. — Figure 14. Vue latérale droite d'un individu à cuirasse criblée de grands pores. Figure 15. Vue ventrale du même. 80 ALPH MEUNIER. Figure 16. Vue latérale gauche d'un spécimen à parois anhistes. Figure 17. Vue ventrale “d'un individu en voie de division. On voit se dessiner à l'intérieur les deux nouvelles moitiés de capsule. Figure 18. Vue latérale droite du même. Figure 19. Vue latérale gauche d’un spécimen plus petit. Figure 20. Vue dorsale du même, provenant sans doute d’une division récente, comme en témoigne sa minceur, sous cet aspect. OBSERVATIONS. — Il est étonnant que cette espèce de Dinophysis soit la seule qui hante les parages de la Mer flamande. Sous ses multiples aspects, elle v est même assez rare, aussi bien au large que dans les eaux littorales de Nieuport, bien qu'elle y apparaisse à peu près en toutes saisons. GENRE CERATIUM ScHRANK. Genre très riche en espèces et aussi très polymorphe. C'est comme le pendant du genre Peridinium. Le grand développement des cornes en est le caractère dominant. Celles-ci sont habituellement au nombre de trois, une apicale et deux antapicales, diverse- ment orientées. La tabulation en est assez simple. Outre la ceinture, qui est toujours cavozone et sinistrogvre et le sillon ventral qui occupe une large place de la face anté- rieure du corps, on voit, dans l'épivalve, quatre plaques terminales reposant soit sur trois plaques périphériques, soit sur cinq, Si l'on subdivise les deux latérales suivant la ligne de pourtour de l'objet placé à plat, dans sa position d'équilibre la plus stable. De même l'hypovalve comporte trois plaques périphériques et une terminale. Celle-ci est seule à former la corne gauche, l’autre dépend de la péri- phérique latérale de droite, à moins que l’on admette la subdivision de ces deux plaques suivant la ligne de pourtour de l’objet, ce qui ne peut bien s'observer qu'en dissociant celui-ci par macération. Le grand nombre des espèces connues que ce genre comporte et la difhculté de les “différencier, y a fait établir des sections ou des sous- genres, qui sont, d'après JÔRGENSEN : I. Les Poroceratiumn, à portion apicale largement développée et dépourvue décorne. IT. Les Priceratium, à cornes antapicales droites. III. Les Arrphiceratium, à corps droit, allongé, paraissant à deux cornes dans le prolongement l’une de l’autre. IV. Les Æuceratium, à deux cornes antapicales dont l’une au moins et le plus souvent les deux sont recourbées vers la partie apicale. Nous n'avons dans nos eaux belges que peu de représentants de ce genre complexe. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. SI Ceux du groupe des Poroceratium en sont totalement absents; ceux des autres groupes sont eux-mêmes très limités. Nous les rencontrerons dans les groupements suivants : ° Les Æ£uceratiuin ; 2° Les Oréhoceratium, nom que nous substituons à celui de Prceratium, qui est mensonger, faisant croire à la présence de deux cornes seulement ; 3° Les Asmnphiceratium. SOUS-GENRE EUCERATIUM. Dans ce groupe viennent se ranger les espèces les plus complexes, celles que l’on peut considérer comme se rapprochant le plus du type idéal du genre et qui sont caractérisées par l'incurvation vers la partie apicale de leurs deux cornes antapicales ou, au moins, de l’une d'elles. Ceratium longipes (BAILEY) GRAN. (PLES 9,206, etipl XXI, He; T3") SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1855. Peridinium longipes BAILEY, p. 12, fig. 35. 1881. Ceratium tripos Var. BERGH, fig. 26. 1807a. Ceratium tripos var. longibes CLEVE, p. 302, pl. VIIT, fig. 2. 1902. Ceralium longipes GRAN, pp. 52, 193, fig. 1 et 2. 1903. Ceratium longipes OSTENFELD, p. 586, fig. 140 à 143. 1905. Ceratium longipes VAN BREEMEN, p. 37, fig. 8. 1906. Ceratium longifes KARSTEN, p. 144, pl. XXI, fig. 25 a-c. 1910. Ceratium longipes MEUNIER, p. 56, pl. [', fig. 39 et 40; pl. IL, fig. 47 et 48; pl. III, fig. 23 1911. Ceratium longipes JORGENSEN, p. 84, pl. x. fig. 178. CARACTÈRES. — Corps de dimensions moyennes, à corne apicale oblique à droite et plus ou moins parallèle aux deux cornes antapicales, après que celles-ci se sont incurvées pour se prolonger plus ou moins dans la direction de l'apicale. Leur développement est variable, souvent elles atteignent la longueur de l'api- cale, elles sont d'habitude plus courtes et parfois elles ne dépassent pas les limites de l'incurvation basale La cuirasse qui est percée de pores est, en outre, relevée de crêtes saillantes Il ALPH. MEUNIER. eo] [ qui déterminent un réseau à mailles irrégulières. On ne trouve guère d'ailettes sur les cornes dans nos spécimens ; il n'y a non plus de spinules pour les sous- tendre. FiGures. — Figure 11, planche XXI. Vue ventrale d'un spécimen bien déve- loppé, dont les cornes, devenues parallèles et également inclinées à droite, atteignent une longueur à peu près égale. Figure 26, planche XX. Spécimen écourté dont les cornes antapicales ne sont guère développées au delà de la partie incurvée de leur base. Entre ces deux formes, on trouve toutes les variantes de développement relatif des cornes. OBSERVATIONS. — Ces spécimens nous semblent se rattacher à une même variété, la variété bal/tica OSTENFELD, si l’on tient compte de l’absence habituelle d'épines sur les cornes. DISTRIBUTION. — C'est la plus commune des espèces d’Æuceratium que l'on rencontre dans la Mer flamande. Elle n'y est cependant jamais très abondante, n'apparaissant le plus souvent qu'en spécimens disséminés. Elle s'y montre, toutefois, comme endémique par ses récursions fréquentes. Ceratium batavum PAULSEN. (PIX io 24tet 26") SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1883. Ceralium tripos var. STEIN, pl. XVII, fig. 1. 1905. Ceratium longipes aff. VAN BREEMEN, P. 38, fig. 0. 1907. Ceratium batavum PAULSEN, P. 23, fig. 33. 1o11. Ceratium intermedium var. batavum JÜRGENSEN, p. 83, pl. X, fig. 177. CARACTÈRES. — Forme à corps de dimensions moyennes, à corne apicale presque droite, au-dessus d'une légère flexion subie par cet organe dès sa base, à cornes antapicales arquées, plus ou moins longues et tronquées au sommet. Les cornes ne présentent guère d'’ailettes spinuleuses, si ce n'est sur le bord inférieur de la corne antapicale de gauche, la plus développée. Elle présente, sur sa cuirasse, le même réseau en saillie de crêtes entre lesquelles le cvtoderme montre une structure poroïde. FIGURES. — Figure 24, planche XX. Vue ventrale d’un spécimen de dimen- sions ordinaires. Cornes antapicales longuement arquées et divergentes. Corne apicale présen- tant, près de sa base, une légère flexion qui lui fait prendre une direction plus MICROPLANKION DE LA MER FLAMANDE. a [2] droite que dans l'espèce C. longipes, avec laquelle elle a, du reste, beaucoup d'analogie. Figure 25. Vue dorsale du même individu. OBSERVATIONS. — PAULSEN a élevé au rang d'espèce cette forme que VAN BREEMEN avait signalée d'abord comme affine au C. /ongipes. ÔRGENSEN, de son côté, doute de sa spécificité réelle et la rattache plutôt à C. intermedium JôRGENSEN comme simple variété batavum,; mais la figure qu'il en donne ne marque pas sufhisamment la flexion qui s’observe à la base de la corne apicale et exagère, d'autre part, l’écartement des sommets des cornes antapicales, ce qui est loin de s'observer toujours dans nos spécimens. Manquant de base d'appréciation, par l'absence dans nos eaux de C. 2nterme- dium, nous la tenons pour plus apparentée à Ceratium longipes avec laquelle elle se coudoie souvent dans nos échantillons; mais nous la maintenons, provisoire- ment du moins, comme distincte de celle-ci pour marquer sa différence d’allure. DISTRIBUTION. — Cette espèce s'observe accidentellement dans nos échan- tillons, où nous l'avons longtemps considérée comme un des multiples aspects que revêt C. longipes. Ceratium tripos (O.-F. Müirer) NrrzscH. (PI. XX, fig. 27 à 29.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1781. Cercaria tripos O.-F. MÜLLER, p. 206. 1786. Cercaria tripos O.-F. MÜLLER, p. 130, pl. XIX, fig. 22. 1817. Ceratium tripos NITZSCH, P. 4. 1838. Peridinium tripos EHRENBERG, p. 255, pl. XXII, fig. XVII, 1 et 3. 1859. Ceratium tripos CLAPARÈDE et LACHMANN, p. 397, pl. XI, fig. 2. 1881. Ceratium tripos BERGH, p. 204, fig. 4 à 6, 21 à 20. 1883. Ceratium tripos STEIN, pl. XVI, fig. 1 à 7; pl. XXV, fig. 11 et r2. 18850. Ceratium tripos BÜTSCHLI, fig. 10 à 15, 17 et 18, 24 à 29. 1887. Ceratium tripos HENSEN, p. 72, pl. VI, fig. 57. 1895. Ceratium tripos SCHÜTT, pl. X, fig. 40, 1 et 2; pl. XI, fig. 40, 29 et 30. 1897. Ceratium arcuatum V ANHÔFFEN, pl. V, fig. 14. 1897. Ceratium arcuatum CLEVE, p. 301, pl. VIIT, fig. r. 1903. Ceratium neglectum OSTENFELD, p. 584, fig. 135. 1905. Ceratium tripos PAVILLARD, p. 50, pl. I, fig. 5 à NI 1911. Ceratium tribos JoRGENSEN, p. 55, pl. I, fig. 1 et 2; pl. IV, fig. 65 à 79. 04 ALPH. MEUNIER. CARACTÈRES. — Corps gros, à corne apicale droite, à cornes antapicales courtes, trapues, et fermées à leur extrémité. Ces dernières, brièvement incur- vées, continuent la courbure du cône antapical, sans faire notablement saillie du côté inférieur. La cuirasse est à structure poroïde et décorée d'un réseau irrégulier de crêtes, qui s'accusent avec le développement de la partie du cytoderme qui les présente. FiGures. — Figure 27. Vue antérieure d'un spécimen. On remarquera que les cornes antapicales sont particulièrement courtes et fermées au sommet. Figure 28. Vue dorsale du même. Figure 29. Vue de profil gauche d’un autre individu, montrant l’inflexion vers l'av ane des deux cornes antapicales. DisrriIBUTION. — Cette forme ne nous paraît pas propre à la Mer flamande. Pendant plus de dix ans, nous ne l'avons observée qu'une fois dans les produits de pêche de la croisière XXXIII du mois d'août 1911, et seulement dans les pêches B2 pratiquées à quelque distance du littoral belge. À quoi est due cette apparition anormale dans notre plankton? Nous ne saurions le dire, ignorant les circonstances qui ont pu y introduire ces éléments habituellement étrangers. : On se rappellera sans doute que ce sont les produits de la même croisière qui nous ont mis en présence de Peridinium deficiens, autre espèce exceptionnelle dans nos eaux. Nous l'avons aussi rencontrée dans les produits des pêches hebdomadaires pratiquées au West-Hinder; mais ces rencontres furent très rares. SOUS-GENRE ORTHOCERATIUM. Espèces à cornes antapicales droites. Le nom de Prceratiurr donné par V ANHÔFFEN à ce sous-genre, ne nous paraît pas adéquat au caractère principal des espèces qu'on y range habituellement. Il ferait croire que celles-ci n'ont que deux cornes, alors qu ils en ont au moins trois et parfois ur plus grand nombre. Nous voudrions lui substituer le nom de Orthoceratium, qui marque mieux le caractère dominant du groupe. Le terme de Ærceratium s appliquerait mieux au groupe des Aphiceratiumn, qui n'ont que deux cornes opposées, bien développées, mais nous COnserverons néanmoins celui-ci qui, somme toute, peut s'interpréter de même. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 85 Ceratium furca (EHRENBERG) CLAPARÈDE et LACHMANN. (PI. XX, fig. 30 à 32.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1838. Peridinium furca EHRENBERG, p. 256, pl. XXII, fig. XXI. 1859. Ceralium furca CLAPARÈDE et LACHMANN, p. 20, pl. XVIIT et XIX, fig. 2. 1883. Ceratium furca GOURRET, p. 48, pl. I, fig. 14. 1883. Ceratium furca STEIN, pl. XV, fig. 7 à 9; pl. XXV, fig. 8 à 10. 1883. Ceratium furca POUCHET, p. 417, pl. XVITI-NIX, fig. 2. 887. Ceratium furca HENSEN, p. 76, pl. VE, fig. 56, 63 et 64. 1895. Ceratium furca SCHÜTT, pl. IX, fig. 37. 1897. Biceratium furca V ANHÔFFEN, pl. V, fig. 15. 1905. Ceratium furca ENTZ, fig. 2 à 5. 1906. Ceratium furca KARSTEN, pl. XXII, 44, à. 1911. Ceratium furca JORGENSEN, p. 17, pl. I, fig. 23a, b. CARACTÈRES. — Forme étroite, mais longue, présentant trois cornes robustes, dirigées suivant l'axe : une apicale prolongeant le corps, deux antapicales droites, rapprochées, parallèles, mais de longueur très inégale. Cuirasse percée de pores et marquée d'un réseau à mailles longitudinales de crêtes qui dessinent des denti- cules sur la corne antapicale gauche. FiGures. — Figure 30. Vue ventrale. On remarquera la forme étroite du corps, qui se prolonge en s'atténuant insensiblement dans la corne apicale, et les deux cornes antapicales trapues, parallèles, inégales, fermées au bout, dont la gauche est beaucoup plus développée et plus forte que la droite. On notera aussi les denticules qui hérissent la corne gauche. Figure 31. Vue dorsale du même. Figure 32. Vue de profil droit montrant la minceur dorso-ventrale du sujet et la direction axiale des cornes. OBsERvATIONS. — Nous avons aussi rencontré rarement la forme plus svelte, à cornes antapicales moins inégales et légèrement divergentes que JÜRGENSEN reproduit dans sa figure 27 et dont il fait l'espèce C. k/rcus SCHRôDER. La consi- dérant comme une simple modalité de l'espèce furca, nous nous sommes dispensé de la reproduire. DISTRIBUTION. — Ceratium furca est assez rare dans les eaux belges. Ses apparitions sont souvent fort espacées et, sauf des cas exceptionnels, clle nerse montre qu'en spécimens clairsemés. 86 ALPH. MEUNIER Ceratium lineatum (EHRENBERG) CLEVE. (PIX MoN 31et 340) SYNONYMIE: ET BIBLIOGRAPENE: 1854. Peridinium lineatum EHRENBERG, pl. 25c. 1881. Ceratium furca BERGH, pl. XII, fig. 1 et 2. 1887. Ceralium furca HENSEN, p. 76, pl. VI, fig. 63 et 66. 1895. Ceratium furca Var. baltica SCHÜTT, pl. IX, fig. 36. 1897. Biceratiurn debile VANHÔFFEN, pl. V, fig. 16. 1809. Ceratium lineatum (EHRENBERG) CLEVE, pP. 36. 1903. Ceratium furca var. baltica ENTZ, fig. 6 à 11. 1907. Ceratium lineatum OKAMURA, pl. I, fig. 7. 1011. Ceratium lineatum JORGENSEN, p. 22, pl. IT, fig. 36 et 37. CARACTÈRES. — Forme petite, à corps ramassé et porteur de trois cornes grêles. Le corps est de forme pentagonale irrégulière, dont l'angle supérieur porte une corne efhlée et les deux inférieurs chacun une corne plus courte, inégale et légè- rement divergente. Les deux angles intermédiaires correspondent aux saillies de la ceinture. La structure de la cuirasse est réticulée, poroïde. Fiaures. — Figure 33. Ceratium lineatuwm en vue ventrale. On remarquera les dimensions réduites de cette petite forme et l'aspect grêle de ses cornes. Figure 34. Vue dorsale du même individu. On notera la grandeur des mailles du réseau formé par les crêtes peu saillantes qui relèvent la cuirasse. DISTRIBUTION. — Ceratium lineaturm est plus rare encore dans nos eaux que la forme précédente. Elle n'y apparaît qu'accidentellement. Ceratium hirundinella (O.-F. MüLLER) BERGH. (PI XXT, fie. 3416.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1786. Bursaria hirundinella O.-F. MÜLLER, p. 117, pl. XVII, fig. 9 à 12. 1881. Ceratium hirundinella BERGH, p. 215, fig. 12. 1883. Ceratium macroceros SCHRANK chez STEIN, pl. XIV, fig. 1 à 11. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 87 1896. Ceratium hirundinella APSTEIN, p. 149, fig. 45 à 50. 1904. Ceratium hirundinella ENTZ, p. 16, fig. 9 à 17. 1904. Ceratium hirundinella LEMMERMANN, p. 125, pl. II, fig. 1 à 40. 1905. Ceratium hirundinella LEVANDER, p. 17, pl. I, fig. 24 et 23. 1907. Ceratium hirundinella LE ROUX, p. 234, fig. 4 (en partie) 1907. Ceratium hirundinella OKAMURA, pl. IV, fig. 24. 1911. Ceratium hirundinella JORGENSEN, p. 14, pl. IL, fig. 19 et 204, b. 1913. Ceratium hirundinella SCHILLING, p. 55, fig. 62 à 67. CARACTÈRES. — Forme très polymorphe, à corps large, vu de face; étroit, vu de profil, à cône apical surmonté d'une corne robuste et à cône antapical pourvu, suivant les cas, de deux, souvent de trois et, parfois même, de quatre cornes inégales et divergentes. La plus forte se trouve du côté gauche, mais a une tendance à se placer dans la direction de l'axe longitudinal quand une troisième, plus petite, apparaît du même côté. Celle-ci a même une tendance à se ramifier latéralement et, quand ce phénomène se produit, le nombre des cornes antapicales se trouve porté à quatre, mais cette dernière reste petite et n'apparaît que comme une ramification de la troisième. Celle-ci fait même souvent défaut et alors on n'aperçoit plus que deux cornes inégales, la droite restant toujours plus petite que la gauche. La ceinture est cavozone et sinistrogyre comme dans les autres espèces de Ceratium. La cuirasse est vigoureusement réticulée. C'est une espèce d’eau douce. ENKYSTEMENT. — On observe souvent, en août, la formation de spores, par rénovation cellulaire, de forme plus simple mais reproduisant cependant vague- ment la disposition des cornes des individus au sein desquels ils se sont formés. La capsule anhyste en est mince et hyaline; les cornes en sont ténues, efhlées et terminées en pointe aiguë. FiGurEs. — Figure 4, planche XXI. Vue de profil droit d'un spécimen pourvu de deux cornes antapicales seulement. On remarquera la courbure en avant du corps prolongé dans les cornes et son aplatissement dorso-ventral. Figure 3. Vue ventrale d'un spécimen de même conformation. On notera la forme creuse de la ceinture, sa direction sinistrogyre et le large sillon ventral. Figure 5. Vue dorsale d'un individu pourvu d'une troisième corne antapicale du côté gauche. Figure 6. Autre individu, également en vue dorsale, présentant trois cornes antapicales bien développées, très divergentes et inégales. Nous en avons observé qui portaient sur la troisième corne, celle de gauche, une ramification plus ténue. Le nombre de ces appendices était ainsi exception- nellement porté à quatre. Mais nous avons dû renoncer, par manque de place, à figurer toutes les modalités que ce type peut revêtir. Figure 7. Spore issue d’un spécimen de la forme représentée dans la figure 3. Vue antérieure. 88 ALPH. MEUNIER. Figure 8. Spore se rapportant à un individu pourvu de trois cornes antapicales, comme ceux reproduits dans les figures 5 et 6. Vue postérieure. OBSERVATIONS. — Ceratium hirundinella est, en effet, très polymorphe, et ce polymorphisme s'observe simultanément, dans le même milieu, à la même époque, entre les produits souvent très nombreux d'un même coup de filet. On pourrait croire que la complexité de la forme est le résultat de l'évolution du type, si l’on ne voyait les individus à deux cornes antapicales, les plus simples conséquemment, s'enkyster aussi bien que ceux qui ont trois cornes et que l'on prendrait à priori pour plus parfaites et plus rapprochées du terme évolutif. Bien qu'elle ne soit pas marine et ne puisse avoir avec le sujet qui nous occupe que des rapports assez éloignés, nous croyons utile de la signaler ici pour marquer l'originalité des formes d’eau douce vis-à-vis de leurs congénères des eaux salées. DISTRIBUTION. — Cette belle espèce d'eau douce est extrêmement répandue dans beaucoup d'étangs du territoire belge. Nous l'avons trouvée très abondante, en été, dans les eaux de Tervueren, de Groenendael, de Genck, etc. Il arrive, disent certains auteurs, qu'on peut la rencontrer accidentellement dans les eaux saumâtres. Nous l'admettons bien volontiers, mais il ne nous est pas arrivé de la trouver dans les eaux plus ou moins salées du littoral belge. Ceratium cornutum (EHRENBERG) CLAPARÈDE et LACHMANN. (PI. XXI, fig. 9 à 12.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1838. Peridinium cornutum EHRENBERG, pl. 22, fig. XVII. 1859. Ceralium cornutum CLAPARÈDE et LACHMANN, pl. 20, fig. 1 et 2. 1866. Dimastigoaulax cornutum DIESING, p. 392. 1883. Ceralium cornutum STEIN, pl. 13, fig. 6 à 10. 1907. Ceralium cornutum LE ROUX, p. 236, fig. 4 (en partie). 1911. Ceralium cornutum JORGENSEN, p. 13, pl. I, fig. 16. 1913. Ceratium cornutum SCHILLING, p. 54, fig. 59 et 60. CARACTÈRES. — Forme massive, trapue, arquée sur le devant et portant trois cornes inégales, dont une apicale à sommet tronqué et deux antapicales de dimen- sions très différentes et fort distancées l'une de l'autre sur le cône inférieur, la plus forte se trouvant à peu près dans l'axe longitudinal du corps, la plus petite développée à droite sur ce qui ne paraît qu'un appendice de la partie inférieure du COTps. La Ccuirasse est grossièrement aréolée. La ceinture est cavozone et sinistrogyre. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 89 ENKYSTEMENT. — Le kyste résulte d'une rénovation cellulaire, à l'intérieur de la cuirasse dont il épouse vaguement la forme, en réduisant les cornes. Il se revêt d'une membrane épaisse et lisse. FIGURES. — Figure 9. Vue antérieure d'un spécimen normal comme dimen- sions et comme aspect. Figure 10. Vue de profil gauche, montrant la forme arquée qu'elle présente sous cette incidence et, en outre, son aplatissement dans le sens antéro-posté- rieur. Figure 11. Le même individu en vue dorsale. Figure 12. Vue ventrale d'un spécimen enkysté, dont on aperçoit la spore à l’intérieur de la cuirasse. On remarquera l'épaisseur de sa membrane. OBSERVATIONS. — Ceratium cornutum est aussi une espèce d’eau douce qui nous paraît particulièrement propre aux eaux marécageuses, riches en acide humique, comme celles des marais de Genck, par exemple. Nous la signalons comme la précédente à seule fin de permettre la compa- raison avec ses congénères marines. DISTRIBUTION. — Commune partout dans les étangs et marécages, mais ne se présentant pas en masse comme la précédente. SOUS-GENRE AMPHICERATIUM. Ïl n'ya ici qu'une seule corne antapicale apparente. Ceratium fusus (EHRENBERG) CLAPARÈDE et LACHMANN. (PI. XXI, fig. 1 et 2.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1838. Peridinium fusus EHRENBERG, p. 256, pl. XXII, fig. XX. 1859. Ceratium fusus CLAPARÈDE et LACHMANN, pl. XIX, fig. 7. 1873. Peridinium sela EHRENBERG, p. 3, fig. 5 et 6. 1881. Ceratium fusus BERGH, p. 208, fig. 7 et 8 et 28 à 32. 1881. Ceratium fusus KENT, p. 456, pl. XXV, fig. 40. 1883. Ceratium fusus POUCHET, p. 424, fig. E, dans le texte. 1883. Ceratium fusus STEIN, pl. XV, fig. 1 à 6. 1884. Ceratium fusus KLEBS, fig. 15. 1885a. Ceratium fusus BÜTSCHLI, pi. LIV, fig. 2. 1887. Ceratium fusus SCHÜTT, fig. 4 à 6. 12 90 ALPH. MEUNIER. 1887. Ceratium jusus HENSEN, p. 75, pl. VI, fig. 58. 1805. Ceratium fusus SCHÜTT, pl. IX, fig. 33. 1890. Amphiceratium fusus V ANHOÔFFEN. 1903. Ceratium fusus OSTENFELD, p. 587, fig. 145 et 146. 1907. Ceratium fusus RAMSAY WRIGHT, pl. I, fig. 17. o11. Ceratium fusus JORGENSEN, p. 29, pl. IT, fig. 51 à 55. CarACTÈRES. — Corps étroit, fusiforme, longuement prolongé par deux cornes opposées, grêles, longues, un peu arquées du côté gauche. La corne antapicale droite fait défaut ou n'est représentée que par une dent. La cuirasse se montre couverte d'un réticulum à longues mailles saillantes et dirigées suivant la longueur du sujet. Elle est, en outre, percée de pores. FiGures. — Figure 1, planche XXI. Vue dorsale d'un spécimen d'assez grandes dimensions. Figure 2. Le même, en vue ventrale. OBsERvATIONS. — Cette espèce varie d'ampleur suivant les circonstances, mais il nous à semblé superflu d'en multiplier les figures. DisrRIBUTION. — Ceratium fusus est de loin l'espèce la plus répandue des Ceratiurm dans la Mer flamande. On l'y trouve toute l’année au voisinage du West- Hinder, mais avec des variantes dans l'abondance relative des sujets observés. On peut donc la considérer comme endémique dans nos eaux. GENRE GLENODINIUM (EHRENBERG) STEIN. Péridiniens de formes très variées, à membrane mince, hyaline et anhiste. Ceinture circulaire ou spiralée à direction dextrogyre ou sinistrogyre. Sillon ventral assez court, n'empiétant guère sur le cône apical. Ce genre, fondé sur un caractère négatif, l'apparence anhiste de la cuirasse, n'est en réalité qu'un groupement artificiel et provisoire de formes disparates d'ailleurs. Glenodinium bipes PAULSEN. (PI. XXI, fig. 14 et 15.) BIBELOGRA'PETTE® 1904. Glenodinium bipes PAULSEN, p. 21, fig. 3 et 4. 1905. Glenodinium bihpes LEMMERMANN, p. 21. 1910. Glenodinium bipes MEUNIER, p. 45, pl. Il, fig. 18. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. o1 CARACTÈRES. — Forme très petite, pointue au sommet apical, aplatie au sommet antapical et portant de ce côté deux spinules assez fortes, distancées l’une de l’autre et divergentes. La ceinture est cavozone, circulaire ou légère- ment dextrogyre. La cuirasse est lisse et anhiste. C’est ce dernier caractère négatif qui la fait attribuer provisoirement du moins au genre G/enodinium. FiGures. — Figure 14. Vue ventrale. Figure 15. Vue dorsale. DISTRIBUTION. — Glenodinium bipes est très fréquemment rencontré dans les eaux du bassin à flot de Nieuport. Nous ne l'avons que très rarement vu dans nos échantillons de plankton marin proprement dit. Sa petitesse est peut-être pour quelque chose dans cette rareté apparente. 92 ALPH. MEUNIER. FAMILLE II. — LES PROROCENTRACÉES. Péridiniens de constitution plus simple, pourvus d'une cuirasse solide, formée de deux plaques latérales accolées suivant un plan de symétrie longitudinal, mais dépourvus de ceinture et de sillon ventral. Les flagellums émergent du sommet du corps. | GENRE PROROCENTRUM EHRENBERG. Petits Péridiniens en forme d'amande, pointus du côté inférieur, plus large du côté supérieur, ordinairement plus longs que larges et généralement ornés vers le haut soit d'un prolongement du corps, en forme de dent, soit d'une simple spinule ailée située en arrière de l’orifice oral. Cuirasse percée de pores et formée de deux plaques latérales, symétriques, qui ménagent au sommet un petit orifice pour le passage du flagellum. Prorocentrum micans EHRENBERG. (PI. XX, fig. 21 à 23.) BIBLIOGRAPHIE. 1833. Prorocentrum micans EHRENBERG, P: 307. 1859. Prorocentrum micans CLAPARÈDE et LACHMANN, p. 412, pl. XX, fig. 6 à 8. 1881. Prorocentrum micans BERGH, p. 230, fig. 56 à 50. 1883. Prorocentrum micans STEIN, pl. I, fig. 1 à 12. 1885. Prorocentrum micans POUCHET, p. 53, pl. IV, fig. 42. 1885. Prorocentrum micans BÜTSCHLI, pl. LI, fig. r. 1895. Prorocentrum micans SCHÜTT, pl. I, fig. 2. CARACTÈRES. — Forme très simple, en manière d'amande, pointue en bas, légèrement échancrée en haut et portant, en arrière de l'orifice oral, une spinule ailée. Capsule formée de deux pièces symétriques par rapport à leur plan de contact et couverte de pores disposés en rangées courbes et parallèles. FIGURES. — Figure 21, planche XX. Vue ventrale. Remarquez son aplatisse- ment latéral. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 93 Figure 22. Vue latérale gauche. On notera l'analogie de la forme avec celle d'une graine d'amande dont les deux cotylédons rappellent la position latérale des deux pièces de la cuirasse. Figure 23. Vue apicale, avec la position de l'orifice oral. DISTRIBUTION. — yorocentrum micans est, si non abondant, du moins très constant dans nos échantillons planktoniques. Peu d’entre eux n'en présentent au moins quelques spécimens disséminés. 94 ALPH. MEUNIER FAMILLE III. — GYMNODINIACÉES. Cellules nues ou circonscrites par une membrane mince, anhyste, mais présen- tant néanmoins une ceinture et un sillon ventral abritant des flagellums. Formes très variées naturellement, mais se modifiant, en outre, facilement sous l’action des milieux conservateurs. L'identification des espèces est souvent rendue difhcile par suite de l’imprécision des caractères morphologiques et par le fait des déformations du corps, qui sont la conséquence soit simplement de la mort du sujet, soit de l’action des réactifs conservateurs. GENRE GYMNODINIUM Sein. Cellules nues ou pourvues d'unè membrane mince. Formes variées, à face antérieure généralement concave. Ceinture circulaire ou faiblement spiralée, occupant souvent la partie médiane du corps. Sillon ventral à peu près droit, s'étendant longuement vers le bas et empiétant un peu seulement vers le haut, sur le cône apical. Les flagellums sont insérés vers le point de jonction des deux sillons. Gymnodinium species. (PI. XXI, fig. 27.) CARACTÈRES. — Forme foliacée, irrégulièrement elliptique de face, aplatie d'avant en arrière et déprimée vers l'avant, à ceinture imprécise, marquée par une dépression mal délimitée du corps, à sillon ventral rendu perceptible surtout par la dépression qui divise inférieurement le corps en deux lobes arrondis. FIGURE. — Figure 27. Vue ventrale d’un spécimen. On remarquera que les limites du sillon transversal sont imprécises aussi bien que celles du sillon ventral. OBSERVATIONS. — C'est la seule forme que nous ayons eu l’occasion d'observer à l'état vivant, l'ayant prise en eau douce et soumise de suite à l'examen. Dès qu'elle meurt elle change de forme, par absorption d'eau, ou se contracte en se déformant plus complètement encore, par l’action des réactifs qui en déterminent la plamolvse. DISTRIBUTION. — Espèce d'eau douce, souvent très abondante, mais fugace. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 95 Gymnodinium pseudonoctiluca PoucHer. (PI. XXI, fig. 31 BIBLIOGRAPHIE 1885. Gymnodinium pseudonoctiluca POUCHET, p. 44, pl. IV, fig. 34 à 37 1802. Gymnodinium pseudonoctiluca POUCHET, p. 143, pl. IX. CARACTÈRES. — Forme bizarre, remarquable par une sorte de long tentacule qui fait penser, à première vue, à une forme anormale de Voc#i/uca. La ceinture est située près du pôle apical FiGurE. — Figure 31. Vue latérale de l'objet tel qu'il nous est apparu une fois seulement, dans nos échantillons planktoniques. Nous en avons pris de suite un croquis des contours, nous proposant d'en étudier plus tard les détails de struc- ture et de contenu cellulaire sur d'autres objets similaires. Mais l'occasion ne s'est pas représentée et nous avons dû nous contenter de reproduire notre première ébauche. Celle-ci ressemble étrangement à l’une des formes évolutives attribuées par PoucHET à son Gynodinium pseudonoctiluca et reproduite planche IX, figure 2 L'excessive rareté de cet organisme nous fait croire qu'il est étranger à nos eaux et que l'échantillon observé y a été amené par des circonstances inaccou- tumées. GENRE SPIRODINIUM Scaürr. Corps fusiforme à ceinture spiralée, représentée par une simple dépression qui dessine un peu plus d'un tour complet de spire et dont les bouts mal définis se rattachent à un sillon ventral peu marqué lui-même et aussi légèrement spiralé. Spirodinium fusus MEUNIER. (P1. XXI, fig. 28 à 30.) BIBLIOGRAPHIE 1910. Spirodinium fusus MEUNIER, p. 63, pl. XIV, fig. 23 à 26. CARACTÈRES. — Corps fusiforme, pointu aux deux extrémités, circulaire en 90 ALPH. MEUNIER. coupe transversale, remarquable par des rangées longitudinales de sortes de trichocystes implantés dans l'ectoplasme perpendiculairement à la membrane extérieure FIGURES. — Figure 28. Vue dorsale d'un spécimen de petites dimensions. Figure 30. Vue latérale d'un individu plus grand. Figure 29. Vue ventrale du même. On remarquera la sorte de vacuole qui accompagne toujours le noyau. DISTRIBUTION. — Formes trouvées sporadiquement dans nos échantillons de plankton marin et aussi pêchées rarement dans les eaux du bassin de Nieuport. GENRE POLYKRIKOS Buürscazr. Nous avons aussi rencontré accidentellement de rares spécimens de cet orga- nisme, aux afhnités douteuses, que lon désigne sous le nom de Po/y#rikos et qui nous paraît aussi rapproché, sinon plus, des infusoires que des Péridiniens. Ceux-ci sont des organismes plasmodomes, ceux-là sont plasmophages, et les rares spécimens de Polykr kos observés nous ont bien semblé tels aussi par la présence, dans leur cytoplasme, de substances figurées, probablement même d'organismes ingérés de toutes pièces. L'état cadavérique de ces spécimens est évidemment peu propre à renseigner sur leur mode de nutrition et d'existence en général, aussi nous contentons-nous d'en reproduire un spécimen pour en signaler” les principaux caractères morpho: logiques saisissables. Polykrikos species. (PIERRE 521) La forme est celle d’un tonneau allongé, divisé transversalement par un certain nombre de sillons à bord supérieur mieux accusé et cilié. Le contenu cellulaire, assez dense, héberge quatre noyaux clairs, régulièrement distancés les uns des autres. Il renferme, noyé dans le cytoplasme, un corps de forme indéterminée que nous considérons comme une inclusion d'origine extérieure, absorbée en qualité d’'aliment. On remarque, en outre, dans la membrane extérieure, des ouvertures dont l'état du sujet ne nous a pas permis d'étudier la forme et les particularités de structure. Les flagellums ont naturellement disparu, s'ils ont existé du vivant de l'orga- nisme. Nous répétons que nous n'avons pas pu l'observer dans des conditions assez bonnes pour pouvoir asseoir un Jugement sur sa véritable nature et la place qui lui reviendrait dans la taxinomie. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 97 PYROCYSTÉES. Un mot is finir sur les Pyrocystées observées dans nos échantillons. On sait qu'on groupe sous ce nom des organismes marins affectant soit la forme d’une sphérule, soit celle d’un fuseau recourbé, dans lesquels se produisent des phénomènes de division libre dont l’histoire n'a pas encore été tirée au clair. Les auteurs, APSTEIN entre autres, y distinguent deux phases évolutives princi- pales : La première, la forme g/00osa, qui, par division d’un premier noyau, donne naissance à huit ou seize corps fusiformes recourbés. Ceux-ci constituent la forme lunula, dans laquelle se formeraient un nombre variable de cellules aux allures de Gymnodinium. Les formes rencontrées jusqu'ici dans la mer du Nord ont été rapportées à l'espèce suivante. Pyrocystis lunula Scaürr. (PL. XXI, fig. 33 à 35.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1887. Kyste de Gymnodinium HENSEN, pl. IV, fig. 30. 1895. Gymnodinium lunula SCHÜTT, pl. XKXIV et XXV, fig. 8o 18096. Pyrocystis lunula SCHÜTT, p. 3, fig. 2 6-f. 1902. Pyrocystis lunula BLACHMAN, p. 184, pl. IV, fig. 8. 1906. Pyrocystis lunula APSTEIN, p. 267, pl. X, fig. 222 1907. Pyrocvstis lunula OKAMURA, pl. V, fig. 32. Ù LS] et] 1 I 1907. Pyrocysiis lunula RAMSAY WRIGHT, p. 4, pl. L, fig. 3 à 5. Nous ne connaissons pas la forme g/0bosa dans la Mer flamande. La forme /#nula, par contre, s’observe assez fréquemment. Son évolution paraît être celle d'un kyste subissant des subdivisions libres d'un protoplasme primitif en un certain nombre de cellules nues, dont nous ne pouvons présumer la destinée, dans les limites de nos observations. FiGures. — Figure 33. Vue latérale d'un spécimen de Pyrocystis lunula conte- nant un protoplasme abondant, au centre duquel on aperçoit une partie claire qui doit recéler un noyau. Figure 34. Autre spécimen présentant six cellules produites manifestement par 3 98 ALPH. MEUNIER. — MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. la subdivision libre de la cellule primitive. Chacune de ces cellules est pourvue d’un noyau dont plusieurs accusent une division ultérieure. Figure 35. Autre individu présentant seize cellules produites par voie libre, à l’intérieur de l'enveloppe kystique. Les noyaux sont ici redevenus clairs et plus ou moins diffus. OBSERVATIONS. — Parmi les nombreux spécimens observés dans le cours d’une dizaine d'années, nous avons choisi ces trois sujets qui jalonnent assez bien le déve loppement de ces kystes. Faudrait-il en conclure que les cellules qui s'y sont multipliées n'attendent plus que la formation d'une membrane et des différencia- tions ultérieures pour les voir revêtir la forme de jeunes Gyrnodinium appelés à conquérir leur liberté par déhiscence du kyste? Cela peut paraître probable, mais nous ne pouvons l’aflrmer sans dépasser les données de nos observations. Nous n'avons jamais assisté à cette dernière phase de l'évolution, n1 même constaté l'apparition d'une membrane propre autour de ces produits de division interne. DISTRIBUTION. — Pyrocystis lunula est relativement rare dans nos échantil- lons. Ses apparitions sont irrégulières et souvent séparées par de longues périodes. I —— = — LISTE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES CITÉS Les synonymes sont imprimés en caractères plus petits. Ambphiceratium fusus VANHOF- FEN AMYLAX MEUNIER Amy. catenata MEUNIER . Amy. diacantha sp. nov. Amy. fata MEUNIER Amy. nivicola MEUNIER . Amy. perpusilla MEUNIER BICERATIUM VANHÔFFEN Bicer. debile VANHÔFFEN. Bicer. furca VANHÔFFEN . Bursariahirundinella ().-F.MüL- LER CERATIUM SHRANK Cer. arcuatum VANHÔFFEN . Cer. batavum l'AULSEN Cer. cornutum (EHR.) CLAP. et LACH. Cer. furca (Enr.) CLAP. et LACH. Cer. furca var. baltica SCHÜTT. Cer. furca BERGH . Cer. fusus (EHR.) CLAP. et LACH. Cer. hircus SCHRÔDER. Cer. hirundinella (0.-F. MüL- LER) BERGH . Cer. intermedium var. vum JÜRGENSEN bata- Cer. lineatum (EHR.) CLEVE. Cer. longipes (BAILEY) GRAN. var. baitica OSTENFELD. Pages. Planches. XIX XX XXI XX XXI Figures. 33 à 56 24 et 25 9 à 12 30 à 32 = © Le] 33 et 34 26 13 Cer. macroceros SHRANK Cer. neglectum OSTENFELD . Cer.tripos(0.-F. MÜLLER) NiTzscH CERATOCORYX STEIN Cercaria tripos (0.-F. MÜLLER). CITHARISTES STEIN. . Clathrocysta reticulata STEIN . COOLIA gen. nov. . Coolia monotis sp. nov. Dimastigoaulax cornutum DIE- SING . . DINOPHYSIS ÊHRENBERG Din. rotundata CLap. et LACH. DIPLOPSALIS BERGH . Dipi. lenticula BERGH Dipi. sphaerica MEUNIER. DIPLOPSALOPSIS MEUNIER . EUCERATIUM (GRAN. EUPERIDINIUM GRAN GLENODINIUM (EHR.) STEIN Glen. apiculatum ÊHRENBERG Glen. bipes PAULSEN . Glen. lenticula POUCHET Gien. triquetrum ÉHRENBERG GONIAULAX DIESING. Gon. catenata. Pages Planches. 86 83 53 6 83. 6 76 67 68 88 XX XIX XXI Figures 97 à 29 13 à 19 14 et 15 100 Gon. Gon. Gon. Gon. Gon. Gon. Gon. Gon. LISTE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES CITÉS. cochlea sp. nov. diegensis KoFoiD Levanderi PAULSEN loculatum Sp. nov. polyedra STEIN . polygramma MEUNIER . spinifera PAULSEN triacantha JÜRGENSEN . GYMNODINIACÉES. GYMNODINIUM STEIN. Gymn. lunula SCHÜTT. Gymn. pseudonoctiluca Pou- CHET . Gymn. species Heterocapsa triquetra STEIN . HISTIONEIS STEIN . ORNITHOCERÇCUS STEIN. GRTHOCERATIUM MEUNIER PÉRIDINIACÉES. PERIDINIUM ÊHRENBERG Per. Per. Per. Per: Per. Per. Per: Per: per Per. Per: Per. Per. Per. Per. Per. antarcticum SCHIMPER . catenatum LEVANDER cerasus PAULSEN. conicum GRAN . conicoïdes PAULSEN. cornutum ÉHRENBERG . crassipes KoFoiD curvipes ÜSTENFELD. decipiens JÜRGENSEN decipiens VAN BREEMEN deficiens sp. nov. depressum BAILEY . divaricatum sp. nov. . divergens ÊHRENBERG excentricum PAULSEN. fimbriatum sp. nov. 71 12 Pages. Planches. XIX XIX XIX XXI XVII XVII XX XIX XV XVII XVII Figures. 26 à 32 31 et 35 20 à 25 8 à 22 93 à 31 6 à 140 | Per. Per. Per. Per. Per Per. Per: Per. Per: Per. Per. Per. per: Per. Per. Per Per. Per. Per. Per. j Per. Per. Per. Per: per: Per. Per. Per. Per. furca ÊHRENBERG. fusus ÉHRENBERG . globulus STEIN . Granii OSTENFELD latum PAULSEN lineatum EHRENBERG longipes BAILEY . micrapium sp. nOv. minutum KoFomD . . monospinum PAULSEN. nudum Sp. nov. . oceanicum VANHÜFFEN. forma claudicans PAULSEN. — elegans CLEVE. — indigens MEUNIER. — saitans MEUNIER. — typica BRocH. — arupinensis BROCH. — parvuium MANGIN. pallidum OSTENFELD parailelum BROCH. . Pauiseni MANGIN pedunculatum SCHÜTT pellucidum(BERGH) SCHÜTT pentagonum GRAN. piriforme PAULSEN punctulatum PAULSEN. quarnerense BROCH. reticulatum CLar.et LACH. seta ÉHRENGERG . stagnale sp. nov. Steinii JÔRGENSEN subinerme PAULSEN tabulatum EHRENBERG. tenuicorne MANGIN . Thorianum PAULSEN Pages. 85 89 Planches. XVI XVI XVI { XVI XVIII XVII XVIII Figures 24 à 36 ANA 417 à 90 37 à 45 1 à 5 Tà 3 91 à 93 24 à 29 30 à 42 46 à 50 32 à 39 28 à 32 36 à 40 11 à 16 LISTE Per. tripos ÉHRENBERG. Per tristylum ? BROCH. . Per tuberosum sp. nov. Per. umbonatum STEIN . . . Per. umbonatum var. inae- quale LEMMERMANN Per. Willei HUITFELD-KaAS Per. Yserense sp nov.. PERIDINIOPSIS LEMMERMANN . Perid. assymetrica MANGIN. POLYKRIKCS. Poly. species . POROCERATIUM . PROPERIDINIUM gen. nov. . Prop. aspinum (PAULSEN)nobis. Prop. apiculatum (EHR.) nobis. Prop. avellana sp. nov. Prop. Heterocapsa(STEiN)nobis Prop. inaequale (LEMM.) nobis . Prop. Thorianum (PAULSEN) no- bis . Pages. Planches. 83 20 52 61 ALPHABÉTIQUE XVIII XVIII XIX XXI XVIII XVIII XVIII XIX XXI XVIII DES GENRES ET Figures. 294001 17 à 99 90 à 54 32 33 à 36 47 à 52 31 à 41 43 à 49 16 et 17 42 à 46 Prop. umbonatum (STEIN) no- bis PROTOPERIDINIUM BERGH Protop. ovatum POUCHET Protop. pellucidum ,. PROROCENTRACÉES. PROROCENTRUM ÊHRENBERG . Pror. micans EHRENBERG. PROTOCERATIUM BERGH Protoc. Aceros BERGH Protoc. reticulatum (CLAP. et LACH.) BÜTSCHLI Protoc. splendens MEUNIER. PYROCYSTIS Pyroc. globosa Pyroc. Iunula PYROPHACUS STEIN Pyroph. horologium STEIN. SPIRODINIUM SCHÜTT . . . . Spir. fusus MEUNIER. . . . DES ESPÈCES CITÉS. 61 8 26 97 Pages. Planches. XXI XX XIX XXI XX XXI IOI Figures 18 °à 93 JA à 93 39 à 42 93 à 939 9 à 13 98 à 30 . L L ni 1m Q'OBLITRS ; 4 ANA L LISTE BIBLIOGRAPHIQUE Apstein, C. 1896. — Das Süsswasserplankton. Kiel und Leipzig. 1906. — Pyrocystis lunula und ihre Fortpflanzung. Wissenschaftliche Meeresuntersuchungen... Abt. Kiel, N. F. Bd 0. 1910. — Biologische Studie über Ceratium tripos var. subsala OST. Tbidem, 1910. 1912. — Das Plankton der Küste von Südwestafrika. Zoolog. und anthropolog. Ergebnisse einer Forschungsreise im Westlichen und zentralen Südafrika. Bd V, Lief. 1. Jena, 1972. Aurivillius, C. W.S. 1896. — Das Plankton des baltischen Meeres. Stockholm. Bihang. till. X. Sv. Vet.-Akad. Handl., Bd 21, Afd IV,n08. 1898. — Vergleichende tiergeographische Untersuchungen über die Plankton-Fauna des Skageraks in den Jahren 1893-1897. Stockholm. X. Sv. Vet.-Akad. Handl., Bd 30, n° 3. Bailey, J. W. 1851. — Microscopical observations made in South Carolina, Georgia and Florida. 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NATURE ET SUBDIVISIONS PRINCIPALES 3 FAMILLE I. — LES PÉRIDINIACEES GCÉNÉRALDITES SE RAM NC CE 5 GENRE PERIDINIUM . . . . . . . . . 6 SÉRIE A. — PLANOZONES . . . . . AT Section |. — Planozones sinistrogyres . UT Peridinium divergens EHRENBERG . + . . : 12 XV I à 6 ne. : e Tree D EX TNA 23 Peridinium oceanicum VANHÔFFEN. . + . . IS | XVI 21 à 23 Section II. — Planozones dextrogyres . . . : 19 Peridinum pallidum OSTENFELD . . . . . 20 XV 24 à 29 Peridinium pellucidum (BERGH) SCHÜTT . . . 21 XV 30 à 42 Peridinium Granit OSTENFELD. . . . . . 24 XVI | Ia 9 117 à 20 Peridinium ovatum (POUCHET) SCHÜTE . . . 26 XVI 10 à 16 Peridinium globulus STEIN . . . . . . . 28 XVI 24 à 36 Peridinium micrapium sp. nov... + . . . 31 NVI 37 à 45 SÉRIE B. — CAVOZONES . . . . . … . 32 Section III — Cavozones. ; : : ‘ ; : s 65 Peridinium pentagonum GRAN . . . . . . 33 XVI 46à 50 Peridinium excentricum PAULSEN . ; à : MSC XVII A7 114 TABLE DES MATIÈRES. Peridinium conicum GRAN Peridinium conicoïdes PAULSEN Peridinium punctulatum PAULSEN . Peridinium subinerme PAULSEN Peridinium deficiens sp. nov. Peridinium nudum sp. nov.. Peridinium fimbriatum Sp. nov . Peridinium divaricatum Sp. nov. Peridinium Yserense Sp. nov. Peridinium Species nE.: Peridinium tabulatum EHRENBERG. Peridinium Willei HEUTFELDT-KAAS . Peridinium tuberosum Sp. nov. Peridinium stagnale sp. nov. GENRE PROPERIDINIUM gen. nov. . GENRE GENRE GENRE GENRE Properidinium aspinum (P'AULSEN) nobis Properidinium avellana Sp. nov. Properidinium Thorianum (P AULSEN) nobis Properidinium Heterocahsa (STEIN) nobis Properidinium apiculatum (EHRENBERG) nobis. Properidinium umbonatlum (STEIN) nobis Properidinium inaequale (LEMMERMANN) nObIs. DIPLOPSALOPSIS MEUNIER. DIPLOPSALIS BErG«x Diplopsalis lenticula BERGH COOLIA gen. nov. Coolia monotis sp. nov. GONIAULAX DHIEsING . Goniaulax polyedra STEIN Goniaulax cochlea sp. nov Goniaulax loculatum Sp. nov. Planches. XVII XVII XVIT XVII XX XVIII XVIII XIX XIX XXI XVIII XVIII XVIII XVIII XVIII XVII XVIII XIX XVIII XXI XXI Figures. 22 31 D D D D D D D À » Co nr p à Ù © I à D © D" [#2] LS] + ee] 2) EN | D ©’ à ©’ »° + + \O nl =: CE LS) 16etI h EU + TABLE DES MATIÈRES. 115 Pages. Planches. Figures. GENRE AMYLAX MEUNIER . Tr M A Amylax diacantha Sp. nov. MU 74 XIX 33 à 36 GENRE PROTOCERATIUM BERGH . . . 57 € Protoceratium reticulatum (CLAPARÉDE et LACH- MANN) BÜTSCHLI . . . . . . . . 76 XIX 39 à 4 GENRE PYROPHACUS STEIN . . | 77 Pvyrophacus horologium STEIN . : : 78 XX 9 à 13 GENRE DINOPHYSIS EHRENBERG. . .… 79 Dinophvsis rotundata CLAPARÈDE et LACHMANN . 79 XX 14 à 20 GENRE CERATIUM SCHRANK . un ._ 80 ns sn >. | XX 26 Ceratium longipes (BAILEY) GRAN . . . . . ëI XXI 1 Ceratium batavum PAULSEN . . . 82 XX z24et25 Ceratium tripos (O. F. MÜLLER) NITZSCH . . . 83 XX 27 à 29 Ceratium fur ca (EHRENBERG) CLAPARÈDE et LACH- MANN. . d : DT CCE XX 30 à 32 Ceratium lineatum (EHRENBERG) CLEVE . . . 80 XX 33et34 Ceratium hirundinella (O. F. MÜLLER) BERGH . 86 NXI 3 à 8 Ceratium cornutum (EHRENBERG) CLAPARÉDE et LACHMANN . . . . . . . . . . 88 XXI 9 à 12 Ceratium fusus (EHRENBERG) . . : . . . 89 NI ILE GENRE GLENODINIUM (EHRENBERG) STEIN, . . 90 Glenodinium bipes PAULSEN . . .. . . go XXI zr4et15 FAMILLE II. — LES PROROCENTRACEES GENRE PROROCENTRUM EHRENBERG . 92 Prorocentrum micans ÉHRENBERG 92 XX 21 à 23 FAMILLE III. — LES GYMNODINIACEES GENRE GYMNODINIUM STEIN . . . . . . 94 Gymnodinium species + + 94 XXI 27 Gymnodinium pseudonoctiluca POUCHET . 2 . 95 NXI 31 110 TABLE DES MATIÈRES. Pages. Planches. Figures. GENRES ETRODINTUMNSETE MUR . 95 Shpirodinium fusus MEUNIER . . . . . . gs XXI 28 à 3o GENRE POLYKRIKOS BürscHii . . . . . . 96 Poly krikos Species NON 00 EX ES PHROCYSTÉES MEN AN ER Pyrocystis lunula SCHUIIL NN CN O7 CNE STE LISTE ALPHABÉTIQUE DES NOMS DES GENRES ET DES ESPECESACINES CN OP SSSR 00 EISDE BIBIOGRAPHIOUE NN CS CRE 7 T0 IPABCESDESSMEAIMIERES EE NTI PLANCHES AVEC EXPLICATION SOMMAIRE DES FIGURES . LÉ 674 PLANCHE XV. PLANCHE XV. Grossissement : 500 diamètres. FiGures. Peridinium divergens EHRENBERG. — Vue sagittale antérieure, parallèle à l’axe polaire . . 2. — Vue latérale gauche, montrant la direction sinistrogyre de la ceinture, par rapport à l’obser- VALEUDS ES DO TL Lo Nb. : ot BTE a VUE 3e 3. — Vue du cône apical, He alHAaxe ; - 4. — Vue postérieure orientée parallèlement à l'ase PORTÉE EE CT ; 5 5. — Vue ventrale, inclinée sur l’axe polaire et perpendiculaire à l’axe antéro-postérieur . . GE Vue dorsale orientéecommelaprécedente ES 7. Peridinium oceanicum VANHÔFFEN. — Vue antérieure d’un individu de caractères moyens 8 — Profil droit du mêmeindividu . . . . . . . . . a. tà 9. — Profil gauche du mêmeindividu. . . . Re rl en ee 0 10. — Autre individu dont le sinus antapical est re OUVERT RC CC PA LET 11. — Vue ventrale d’un spécimen dont les cornes antapicales sont un peu divergentes à leur extré- DNILE: — #2 LAS NC, : ROC SOUS Peu e 5 12. — Vue dorsale d'un spécimen de même ns sionomie que le en. 1131 500 RÉ 13. — Vue ventrale d’un spécimen moins allongé, plus large, à cornes antapicales plus Pete vers le SOMME OO Ro Co TR on Ho RE tin S, MR STE 0 14. — Vue ventrale d'un spécimen plus ramassé encore, à cornes très ténues . 15. — Forme beaucoup plus petite, mais de même aspect que les précédentes . : 16." Phénoméne préparatoire a/lenkystement 0. 17. — Apparition d’une membrane interne autour du protoplasme. ; ORNE c 18. — Vue ventrale d’un individu dont le kyste a épaissi sa membrane. Le en n'a pas été figuré pour ne pas surcharger le dessin . . : : DEV UE 19... —. VMuclaterale gauche d'un individu EDKyYSE 5 20. — Vue latérale droite d’un individu semblable AE OO 2 PR 21. — Forme plus fuselée, à cornes antapicales moins écartées. — f, éypica RE 22. — Forme plus petite, plus ramassée, d'aspect lisse, à cornes de longueur inégale. — f. claudicans 23... Vue faciale d'uneformeanormale afrOPhiée NN CE 24. Peridinium pallidum OSTENFELD. — Vue faciale d’un spécimen normal . . 25. — Vue de profil gauche, mettant en relief l’obliquité de la ceinture sur l’axe polaire. 26. — Vue dorsale présentée suivant le plan sagittal. . . A - 27. — Vue apicale, montrant en projection la disposition des plaques . . . . . 28. — Vue dorsale d’un spécimen dont les lignes de suture sont étirées . . . . . 29. — Vue latérale droite, montrant la direction dextrogyre du sillon transversal. . . . 30. Peridinium pellucidum (BERGH) Scxurr. — Vue faciale ER - 31. — Vue apicale, montrant en projection la disposition des plaques. . +. . : 32. — Vue latérale droite, montrant la perpendicularité de la ceinture sur l'axe polaire. . . 33. — Vue dorsale a VE PO Ce ER at de RC 34. — Vue faciale d’un autre spécimen HEC OM bla 0 «HMS Lio bobo Sd 0 26 VuC lateral Sa4uChe AU MÈME 36 AVUCANDtADICAlE . DC MER So loto 0 37. — Vue faciale d’un spécimen Pr es par Se Rien de la nee tone sw o va 38. — Vue latérale droite, montrant l'ampleur de l’ailette ventrale . . . . . . . . 39. — Vue dorsale du même . . RO PR DCE be Vo 0 OS 40." Vue apicale. te TOO QC EE OLD LS 0 - 41. — Vue faciale d’un autre spécimen, aux sutures doubles: remarquable par la ireres SPINUIE PAUCHE SE ER RC NT RS CT TR 42...) Vucantapicaleoblique—Vointexte M . de PAGES. 13 » » Lith.H Delfosse. Louvain £. LOUVAUT. PLANCHE XVI. PLANCHE XVI Grossissement : 500 diamè tres, FiGurEs Pacs. 1. Peridinium Granii OSTENFELD. — Vue ventrale d’un spécimen de dimensions normales . . . . 2 A ÉTÉ OR ETC OO CC CN NN CS D 0 © ut ot le ob © “lo bo » 3 —_ VUE de PrONLIArOit NT TC » 4. — Vueapicale . COR RTC. CAT to CE 0 0 cu Oo RS QU GE » CR V UC AntADI Al SC DIE dot Vo CR TT UE RC ce ee » CAT He dorsale Re c SC. 0 8. tin : RC CH TI CU » 7 — Vue ventrale d’un spécimen FT oe grand, avec étirement de an dESULUTE OCT TE 25 SAV UC de profil ATOILTUPMÉÈMES » D HV UE tfactale Un SPÉCIMENIPIUS DEL T-P » 10, Peridinium ovatum (PoucHET) ScHurr. — Forme adulte, en vue ventrale . . . . . . . . 27 11. — Vue apicale, en projection sur la coupe transversale de l'objet RIT ee Te » 0 » 12. — Vue antapicale du même individu. . . . ni - SD OO UD NGC S Go » 13. — Vue de profil droit, montrant la direction Aesbonre de CEIRULE SC EE » 14. — Vue latérale gauche d'un spécimen un peu plus petit, à sutures simples. . . . . . . . » 15. — Spécimen plus pros, 4 suturesyplusiétirees en VUE fACIAle NC - » 16. — Spécimen plus petit, plus grêle, à sutures simples, en vue ventrale . . . . . . . . . » 17, 18, 19. Peridinium Granii OSTENFELD. — Trois vues classiques : ventrale, latérale droite et apicale, d'une forme exceptionnellement très petite. . . . . . . . . To 25 20, — Vue ventrale d’un spécimen qui n’est guère plus grand que le TÉcdentt et er les sutures sontid6]4 dédOUDIéES NN TT » 21. Peridinium oceanicum VANHÔFFEN. — Vue ventrale d’une forme très petite. — ÿ. indigens . . . 18 22,23. — Vues ventrale et latérale droite d’un spécimen de la même forme. . . . . . . . . . » 24, 25, 26, 27, 28. Peridinium globulus STEINX. — Diverses vues classiques d’un même individu de dimen- SONSMOEMALES PE bé 0 à oo AO à 28 29,30, 21,22. Mues classiques d'inispécimen pluSipetit ee SC 29 33, 34. — Vues différentes d’un petit spécimen privé de la spinule gauche . . . . . . . . : » 35. — Vue antapicale oblique rendant plus manifeste la même particularité . . . . . . . . » 36. — Reproduction ventrale d’un spécimen très petit, dont les spinules antapicales font défaut, de meémequeladistinctiontdes Plaques MO » 37. Peridinium micrapium sp. nov. — Vue ventrale d'un spécimen d’assez grandes dimensions . . . 31 38. — Autre spécimen un peu plus écourté, à cône apical moinsaigu . . . . . . . . . . » 39,40. — Vues différentes d’un individu, jeune sans doute, où les plaques n'apparaissent pas encore d’une manière distincte . . . —- Se Re CR CC TE » 41, 42, 43, 44, 45. — Vues classiques d’un même au D TO mn AL Lo » 46. Peridinium pentagonum GRAN. — Vueantapicale. . . . . . . . . . . . . . . . 34 AT ON IUC ADICAlC RE RE ee OR LUC CR UC RC TC CE LEO » 180 Vue dorsale Re Ce ee Ce CR CCC CR IC 35 on Miue latérale PAUChE RE RC CRE AO NTI one ac » 80.00 — M INUEVeNtrAlC MT PR NS Re TR CNE NT CDR IE PTE -2XVE AMourier ad ral. del. # SUP. Liëk.H Delfosse Louvain AS PLANCHE XVII. PLANCHE XVII Grossissement : 500 diamètres. Ficures. Paces. 1. Peridinium excentricum PAULSEN. — Aspect ventral d’un individu dont les sutures sont simples 36 NI ES ECO ER ONE ONE NON EN © OMS SO © à Sig ag mn 016 0 sr D » 2 ON UC APICAlE » ANT NVuéantApICAle MN M A RENE ER RS 37 Su Vue dorsale DT Re tous 51.0. tite off 0/61 0e ONE » 6. — Position qu'il faudrait ne. au sujet pour que son axe polaire fût vertical. — Vue Liens PaAUChE EE NT TD Ut o On él à À où où wo DONC A C » 7. — Vue dorsale présentée sous l'incidence la Ds favorable à l'examen du sinus Re et SRE » 8. Peridinium conicum (GRAN. — Vue sagittale, parallèle conséquemment à l’axe polaire. . . . . 38 c OAV UC ANtADICALE ME TE DC TR CE CT CRT IT DE Er » 10, — Vueapicale . . . - : - » II. — Vue dorsale de l’ SU orienté been à son axe polaire. . . RS CE » 12. — Vue de profil droit, montrant l’inclinaison de la ceinture vers le eee. RETURN © » 13. — Vue de profil gauche, montrant la direction sinistrogyre de la ceinture. . . - é » 14. — Autre spécimen présenté non plus parallèlement à l'axe, mais cent au te de laCeinEUre rs. RL CRE RE RE NO 39 To Vue latérale gauche AU NÈME ee ER EC » TOR SA VUE API RC CC : LE 6 d'os 6 DM Na 5 » 17. — Spécimen d’une autre physionomie, présenté end Cul ire tent au plan de la ceinture . . » 18,19.— Vues ventrale et latérale gauche d’un spécimen plus petit . . . . . . . . . . . . » 20. — Vue ventrale d’un spécimen couvert de fines ponctuations. . . . . + . . . . . . » 21. — Spécimen analogue au précédent, à sutures dédoublées, en vue latérale droite. . . . . . » 22. — ‘Spécimen semblable au précédent, en vue faciale. … . à — … . .. » 23. Peridinium conicoïdes PAULSEN. — Vue de face . . A - 40 24. — Vue de profil droit du même . . . CCE 4T 25. — Vue apicale d’un individu dont les ee de SUTUTE SONUSIMPIES CC TC » 26. — Vue antapicale d’un autre individu encore. . . . . . . . . . . No D 0. 0 » 27. — Vue de profil gauche, montrant que le sillon transversal est à peu près aitto) COTE » 28. — Vue de face d’un individu de forme plus élégante. . . Mono : : » 29. — Vue ventrale prise un peu d'en dessous pour mettre en D idenee la be da bord He du siloniventral ES SN 6 - MON ro do de becs Lo » 30. — Autre spécimen, à axe polaire un peu plus 12e quede COutUME" CCC CNET » SI Vue apicale d'un autrersujetiencore ne FR RC CT CT » 32. Peridinium punctulatum PAULSEN. — Vue ventrale d’un spécimen de dimensions normales, . . 42 33. — Vue apicale, avec la tabulation du cône supérieur +: + + … . . . . .. : : | » ARE PAIN UE AntapICAle 1e 0 ET TU CT EST ne S CM En ne oc 0 » 35- — Profil gauche, montrant la cobrbure dé A)DaSe EM NET RC ER CU » 36. Peridinium subinerme PAULSEN. — Vue ventrale. . . . . . . . . . . . . . . . 43 37 Vue dorsale dunispécimen un PeUPIUS ont 44 38. — Vue apicale, montrant la tabulation du cône SUPÉTIEUTE RC CT TE » 39. — Vueantapicale . . . DR D I TE A TE CE » 40. — Vue de profil gauche, montrant E nb AC DAS ER » PL.XVIL ot. A.Meurier ad 7 l PLANCHE XVII. “M ee PLANCHE XVIII. Grossissement : 500 diamètres. Ficunes. 1. Peridinium nudum sp. nov. — Vue ventrale. . . . . . . . . . 2 2. 0— Vuede profil TOI TT CC Re CT 3. — Vue dorsale - … . + - SR RS ni 0e Es ee Re D 4. — Vueantapicale . . . SE 5. — Vue du cône apical, avec mn on qui one ESDPIOPLE Re 6. Peridinium fimbriatum sp. nov. — Vue ventrale . . . . . . 7, 8,9, 10. — Vues classiques du même. — Voirtexte. . . = . . … . : … » 11. Peridinium tabuiatum EHRENBERG. — Vue ventrale d’un spécimen bien différencie 12. — Vue dorsale du même . . . - OO DOI De Me Con 13. — Vue apicale, avec le Se de la Re RC 14. — Vue antapicale do 15. — Vue ventrale d’un sujet Ds jeune, à sutures ne ART ide a TO VU latérale PaucheU MEME Se CT 17. Peridinium Willei HUITFELDT-KAAS. — Vue ventrale d’un spécimen jeune . . 18. — Vue dorsale du même . . . : Re M CAE Re Ce VIe OS 19. — Diagramme de la tabulation du EE et CR EUR 20, — Vue antapicale EE te LL el NOUS ET 2100 AVuerlatérale SaAUChE ER TE race Vo ee . 22. — Vue faciale d’un individu plus diÉaenete RER RE CUT Er : 5: 23. Peridinium tuberosum sp. nov. — Vue ventrale d’un individu normal. . . . 24. — Vue dorsale du même, montrant la disposition des prolongements inférieurs : 25. — Vue apicale, avec la tabulation en diagramme. . . + . … . . : … | 2090 AV UC ANtADICAl RE SEE RE D 270 MANU lATÉTAleIATOITE NC NN OR : 28. Peridinium stagnale sp. nov. — Vue ventrale . . . . . . . . . : 20 = VUE dorsale CC ET TR ô 30. — Vue apicale, avec mise en évidence de É pulsions par v ne DRE OU FO EG 31. — Diagramme du cône antapical. . . . PRENOM ON SITE Me à A 5 . 32. — Vuede profil gauche . 33. Properidinium aspinum (PAULSEN) nobis. — Vue faciale . . . Be 34. — Vue du cône apical, avec sa tabulation, à deux plaques tonte ent 5 35. — Vue latérale pauche CC : 30 POV ue dorsale. 00 TP Ca UV Tel EI Ce PU NE CEE ô 37. Properidinium avellana sp. nov. — Vue ventrale . . . . . . . . . . . . 38. —IVUE dorsale. a TOC ü 39. — Profil droit, montrant dettes ne de D tres 40,41.— Vues apicale et ventrale, où le fin réticulum extérieur n’a pas été figuré. Où. n’en voit que mieux les traits qui marquent la tabulation . . . . . . . . . . . . ne . 42. Properidinium Thorianum |PAULSEN) nobis. — Vue ventrale . . . le 43. — Vue apicale, ne comportant que deux plaques intermédiaires dans la bulation D dd: ne MANUE ADTAPDICALE 2. Re LT CN CU RTC UE AS SON UC/AOLSAlC SO LE ER PU n AO Viuerlatéra le Pauche ET co 47. Properidinium apiculatum (EHRENBERG) nobis. — Vue ventrale d’un spécimen à coque nue. 48. Vue apicale du même . . do - Me 49. — Vue dorsale d’un spécimen Ho le res sont ee de os D loto 50. — Profil droit du même . . Ô MR MT LA OT lo coule ST 6231538 - PS Ne do DB OL OC DOS 0 D EL CEE € PL. XVIII À Meunier ad na. out. # scup. PLANCHE XIX. PLANCHE XIX. Grossissement : 500 diamètres. FIGURES. 1. Diplopsalis lenticula BERGH. — Jeune spécimen en vue ventrale . . . . 2. — Vue apicale, montrant la tabulation du cône supérieur . . . . . . . . . . s 3. —_ Vueantapicale avecune seule plaqueterminale PNR . 4 — Vue de profil droit NO Leo ter 5. — Vuede profil gauche . . . SAC CO MON CRD Mo. MID 20 OUID LOUE Gin, pt GE 6. ….— Spécimen!beaucouppluspetit, en VUE VEntrAle TION RO 7. — Spécimen devenu globuleux par développement. — f. sphaerica . . . . . . . . . . 8/9 — Vues apicale (8)erantapicale (S)(dUEMÈME MEN do 10 VUE dé PrON LP AUChE NEC NO D io te 11. "Vue d'unispécimen enkysté. SP ISDOTE Re ER Soit 12:00 D 'ASDECLUIUNIEVSTENSOIE CT A CT - 13. Coolia monotis SD. n0v.— VUEVENtrAlE 14. — Vueapicale, montrant la tubulation de l’épivalve. . . . . . . . + . . . . . 15. — Vueantapicale .… . . 0 NC CR DC CDN Si Mo Os D O0 OOo 16,17.— Vue latérale gauche OL vue Dtérle droite (LT) ER EC Te : 18,19.— Figures schématiques de l’épivalve (18) et de l’hypovalve (19). . . . : “re 20. Goniaulax polyedra STEIN. — Vue ventrale . . . GORE LOU Ne © 3 À 0 21. — Vue apicale, montrant la tubulation de l’ ie CR re Cr : 22. - Vüeantapicale dimeme ECC RC TS Geo À So 23. — Vue de profil droit . . . . . PR ER Ce LS EU TE Sas 2 ne ventrale d'UnISPÉCINeN pPlUSNEUNE ER EN CR CRT —- 26 TN Vie apicale du MÉME ARR CS CN NO NE 26. Goniaulax cochlea sp. nov. — Vue faciale d'un spécimen pourvu d’une seule expansion mem- braneuse'en arrière dusommet antapical 2 nn DIS lg 27. — Vue de profil droit du même. . SN ONE AT 0 CO DC 28. — Vue ventrale d’un sujet portant inférieurement . retton OA RTE RC - 29. — Vue latérale gauche du même. . . DR et om MO an ISO 0 . 30,31. — Vue apicales (30) et antapicale (21) du même individu. : 32. — Vue ventrale d’une forme de même physionomie, mais qui paraît plus jeune : ….— 33. Amylax diacantha sp. nov. — Vue ventrale d'un spécimen de taille moyenne . . . . . . . 24,35. Vue dorsale 24) etvuellatérale droite (35)du même . 201 MVue apicalé rs ns En PO 2e US De Dei ee D UE. Sr : 37. Goniaulax loculatum sp. nov. -- Vue ventrale . . . . . . . . . SC 28 M VUe deprofiloauche MP TC CC 39. Protoceratium reticulatum (CLaPp et LACH.) BüuTscHLI. — Vue ventrale. . ae A0 | Vuelaterale cauche nn” RE TR CE TL OU cc: CLOS. “ 0 41,42. — Vues apicale (41) et antapicale eve TS Ce OM SO OIL O0 ——- OC 43. Properidinium Heterocapsa (STEIN) nobis. — Vue ventrale. . . . . . . . . . . . . 44,45.— Vue dorsale (44) et vue de profil droit (45) du même. . . . . . . o UNS Le 46. — Vue apicale avec la tabulation de l’épivalve . . . . + + Do à 47, 48,49. — Vues variées, ventrales (47 et 48) et dorsale (49) de spécimens te PETITS Ce 50. .Peridinium yserense sp. n0v. —Vueventralés ne TT CT 51,52,53 — Autres vues classiques du même : 51, profil gauche; 52, vue dorsale; 53, vue apicale . 54. - Vue antapicale d’un spécimen dont les lignes de suture dédoublées sont marquées de nom- breux traits tranSVerSAUxX SE TR TT ss. Peridinium divaricatum sp. nov. — Vue ventrale . LÉ AVE dorsale diunspécimenplusipetit TR D - TC -e Se "Vue de latabulation du/CônE ADICAl EE CCC HS MVUC CE PrONMALON SE RTE ET Ce Paces. { À.Meunier at not. ol. sculp. PLANCHE XX. Grossissement : 500 diamètres. FIGURES. Pages. 1. Diplopsalis lenticula BERGH. — Vue ventrale d’une variation du type. . . . . . . . . . 65 2 — LVutapicale du'même CP M CT CR TT » 3. — Vue antapicale dont le sommet du cône est occupé par deux plaques. +, . Sc » 4... Vue de protlisauche duimemespéCinER NN » SPeridiniunt dCficiens SD1Ov: MUC fACIAl 45 6 — Vue delatabulation durcône apiCal » 7e en NU CAD ADI CAlE SO TE » 8-0 AVue; de profil ATOME RC CT CR CC CCE » 9. Pyrophacus horologium STEIN. — Vue ventrale . . . . . . . . . . . . . . . . 78 10. Vueépivalvaire d'un Spécimend'assezprandetaille OS » D ENUE YPOVALVAITE dUIMÈME CE FMC » SES VC aDicale UN ANUIVIQU PLUS PEL RS ET » 13 Vue antapicale dunautre Spécimen Encore. - Me CT » 14. Dinophysis rotundata CLAPARÈDE et LACHMANN. — Vue de profil droit d’un individu à cuirasse CHDIÉECE TAN SIDOTES EC eee ee 79 TE VUE VENtTAlC AUPMENC RC EE OP EE » 16. — Vue latérale gauche d’un spécimen à parois anhistes. . . . . . . . . . . . . . 80 17... Vue ventrale d'un individu en voieidé dIVISiOn 0. » 10 AVC A tÉ Tale ATOILE AUMÉÈMER NE EC » 10 MN Vue latérale gauche d'unspécimen plusipetite TC » 20 DEN C AOTSAlE dUIMÈME RS Se ee TE » 21. Prorocentrum micans EHRENBERG. — Vue ventrale . . . . . . . . . . . . . . . 92 22 AV iUC TATÉTAlC PAUCRE ER CT CE ER RC CT » 23. u—Vuedu sommet, avec la position de l'Orifce Cal"... .—. » 24. Ceratium batayum PAULSEN. — Vue ventrale . . . . . . . . . . . . . . . . 82 25 VUE dOISAlE AU /MÉÈMEISDECIMEN Re » 26. Ceratium longipes (BAILEY) GRAN. — Vue ventrale, aux cornes antapicales écourtées. . . . . 81 27. Ceratium tripos (O. F. Muzrer) NirzscH. — Vue ventrale . . . . . . . . . . . . . 83 28 0 — DEV UE dora EN NE M D TN CE CE » 29. — Vue de profl gauche, montrant l'inflexion, vers l'avant, des deux cornes antapicales, . . . » 30. Ceratium furca (EHRENBERG) CLAPARÈDE et LACHMANN. — Vue ventrale. . . . . . . . . 85 3 NE VUC dorsale dUIMÈMEINdIVIAU. Me ee » 32: Je— :Wuedeprofilidroite 2 CNE, SPRINT en mn eee NE RE » 33. Ceratium lineatum (EHRENBERG) CLEVE. — Vue dorsale . . . . . . . . . . . . . . 86 SAV rie ventrale duimemeispecimen eee eee de » PES À Meunier xd not. del. # sculp. PLANCHE XXI. PLANCHE XXI. Grossissement : 500 diamètres. Fiçures. 1. Ceratium fusus : EHRENBERG) CLAPARÈDE et LACHMANN. — Vue dorsale . : Re ride — Vue ventrale du même individu . MR RE SOS Clan 13 3. Ceratium hirundinella (O. F. MULLER) BERGH. — Vue ventrale d’un spécimen à deux cornes hypo- Va lVAITES ER SL DATE SR CO D SA Et Loi © CG 4 — Vue de profil droit du même nÉsALE TE : SON : Cr 2e 5. — Vue dorsale d’un spécimen pourvu d’une troisième corne ace du côté tre NE De 6. — Autre individu présentant trois cornes antapicales bien développées — Vue dorsale . . . 7 — Spore issue d’un individu de la forme représentée dans la figure 6 . . . . . . . . 8. — Spore se rapportant à un spécimen de la forme de la figure 3 . . . . . . . . . . 9. Ceratium cornutum (EHRENBERG) CLAPARÈDE et LACHMANN. — Vue ventrale . , . . . . . 10. — Vue de profil gauche du même spécimen . . . . . . . . 3 0 > où 6 tr = UVue dorsale duiméme. tes ME CRE OR CR EE CE TN RE 12. 0— 0 Vueventrale dUTISpéCIMEN CDKYSIE NC a 13. Ceratium longipes (BAILEY) GRAN. — Vue ventrale d’un spécimen normalement développé . . . 14 Glenodinium bipes PAULSEN. AVUEVENtTAlE NS CP TT TS Vie dorsale dUIMÈMESPÉCIMEN Se 7 16 Properidinium inaequale (LEMMERMANN) nobis, — Vue ventrale . . . . . . . . . . . 17..— Vue latérale droite du MÊME 18. Properidinium umbonatum (STEIN) nobis. — Vue antérieure . . . . . . . . . . . . 10, —miVue dorsale —AVOirtexte MS RE TR RL RS 20. — Vue apicale, avec la tabulation du cône Le aie Mie à SRG Dai tnoe Ve Sd 21. — Vue dorsale d’un spécimen enkysté . - TR TE 22. — Vue dorsale d’un spécimen anormal. — Voir texte . RS 0 LOL 0 25 AVC APIiCale AUIMÈMERM RS Re 24. Peridinium conicum ? GRAN. — Vue d’une spore mise en liberté . . . . . . . . . . . 25 — Spore stérile. arrêtée dans SON déVElOPPEMENT 26. Peridinium species. — Aspect géminé d’un spécimen . - + . + … . … ._ . . à... 27. Gymnodinium species: ASpect Ventral EL 28. Spirodinium fusus MEUNIER. — Vue dorsale d’un spécimen de petites dimensions . . . . . 20... UVueventrale dun SpéciMEnplUs Sand - RS Ce 20 Vue latérale dUIMÈME EEE TOC ADI PL n'en DCE Gi e 31. Gymnodinium pseudonoctiluca POUCHET. — Silhouette d’un spécimen . . . . . . 3z-.PolvkrikKos/species = 7"ASpectiIdiuniSpeCiNEN NN 33. Pyrocystis lunula Scaurr. — Forme jeune, avant la division du contenu. . . . . . . . . 34. — Forme plus avancée, présentant six cellules formées par voie endogène. . . . . - . . 35. — Autre spécimen présentant seize cellules produites par voie libre, à l’intérieur de l'enveloppe RYSUQUE MER PE PAGES. . XXI PE Le = a! L … L LE ne ri L | PRE ta PU on nt Lai CRE LE % (a Ne A … L MICROPLANKTON DE EA MER FLAMANDE LES TINTINNIDES GÉNÉRALITÉS Les Tintinnides constituent, avec les Tiatomacées et les Péridiniacées, le troisième groupe important de protistes dont le mélange, en proportion variable, forme habituellement la grande masse des échantillons de notre microplankton marin. Les Tintinnides ne sont plus des organismes plasmodomes comme ceux des deux premiers groupes. Ce sont des organismes plasmophages, des destructeurs de matière organique, à la façon des animaux dont ils sont les représentants les plus simples. Ce ne sont plus, en effet, des protophytes produisant de toutes pièces aux dépens des matières minérales en solution les matières complexes qui Îles constituent et qu'ils peuvent synthétiser avec l'aide de l'énergie lumineuse pour se les assimiler directement; ce sont des protozoaires qui, dépourvus de pigments propres à la réalisation de la synthèse organique primitive, dépen- dent des matières organiques déjà réalisées dans d’autres organismes, quels qu'ils soient, pour pourvoir à leur alimentation. Les protozoaires rencontrés dans nos eaux sont presque exclusivement des infusoires hétérotriches, vivant dans une sorte de capsule chitineuse, dont ils sont eux-mêmes les artisans. C'est ce qui assure une vie indépendante, au sein des eaux, où ils flottent libre- ment, à la manière des protophytes dont il a été question antérieurement, au contraire de leurs congénères qui, ou bien ne s'accommodent que de l'eau douce 4 ALPH. MEUNIER. ou bien ont besoin de se fixer sur des corps étrangers qui flottent dans l’eau et auxquels ils doivent de flotter également, mais occasionnellement. Ces infusoires loriqués sont des Tintinnides. Ils doivent ce nom à l’analogie que présente leur capsule, généralement ouverte d'un côté seulement, avec une clochette, #ntinnum. Pourvus d'un corps nu, mobile, extensible et contractile dans la capsule au fond de laquelle ils sont fixés par un pédicule, ils présentent à leur sommet une sorte de bouche entourée d’un péristome, formé de lamelles vibratiles, qui prend son épanouissement lorsque l'animal le déploie en dehors de l’orifice capsulaire. C'est dans cette attitude qu'il se meut, se met en chasse et absorbe sa proie. Dès qu'un sujet d'appréhension se produit, cet appareil est rapidement rétracté dans la coque, où l'animal se blottit. La multiplication s'opère par division. Celle-ci s'annonce par l'apparition sur le flanc du corps d'un nouvel appareil oral, pourvu de plaques vibratiles, mais qui reste momentanément sans usage. Plus tard, un étranglement transversal se pro- duit au-dessus de cet organe nouveau et, lorsque la moitié antérieure s’est isolée du reste, elle s'échappe de la capsule avec les attributs d’un organisme rajeuni, mais nu, et doit s'équiper d'une autre coque, tandis que la moitié inférieure conti- nue à occuper la capsule maternelle, où elle redresse son péristome et reprend l'attitude du sujet primitif. | On assiste fréquemment, en outre, à des phénomènes d’enkystement, qui attei- gnent, soit le sujet tout entier, soit ses produits de subdivision préalable opérée au sein de la capsule. Une membrane épaisse circonscrit ensuite le protoplasme tout entier ou ses produits de subdivision, après contraction et déshydratation, et les kystes ainsi formés peuvent passer à l'état de vie latente en attendant le retour de circonstances plus favorables à l'exercice de la vie active. La fixation qu'on leur fait subir au sortir de l’eau, pour en assurer la conserva- tion, les prive désormais de leurs manifestations physiologiques, en les figeant dans l'attitude qu’ils avaient au moment du contact avec le réactif employé. Il en résulte une difficulté réelle de les scruter au point de vue de leur consti- tution organique. À priori, cette étude semblerait élémentaire si l’on pouvait la pratiquer sur des sujets vivants, dont on pourrait suivre les évolutions naturelles et analyser les organes qui les permettent, dans l'exercice de leurs fonctions. Mais on se rend compte des difficultés qu'elle présente, si l'on réfléchit à la sensibilité extrême de ces organismes délicats aux moindres modifications de leur milieu, au travail que nécessite leur capture au filet fin, et aux détestables conditions d'observation microscopique que créent les mouvements du bateau. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. Uu1 Ces circonstances désavantageuses rendent ce travail matériellement impos- sible. Mais on peut tourner la difhculté en rapprochant par la pensée les éléments de documentation recueillis occasionnellement de l'examen d’un grand nombre de sujets momifiés par les milieux conservateurs. Ce travail est plus long et plus aléatoire; mais 1l est susceptible d’être mené à bonne fin. Comme, d'autre part, il a été reconnu que la forme de la capsule est constante dans chaque espèce et que cette forme est elle-même spécifique, l'usage s'est introduit de demander principalement à ces coques rigides et peu déformables, les caractères propres à les classer. Aussi bien, les coques rencontrées dans les échantillons de microplankton sont souvent vides et on peut les rattacher à leur espèce, même en l'absence de l’or- ganisme qui les a produits. Il n’en est pas moins vrai que cette base de détermination est arbitraire et que la distinction des genres, manquant de critère tiré de l'infusoire lui-même, est souvent sujette à caution, puisqu'elle dépend, dans une certaine mesure, de l'appré- clation de chacun. Au demeurant, on peut s'accommoder, en attendant mieux, de la classification essayée par DaDpay, qui s'est aidé des observations de ses prédécesseurs et des siennes propres, faites à la station zoologique de Naples, en 1886. Le système de cet auteur a, du reste, subi certains remaniements et reçu des compléments qui l’ont mis au courant des découvertes postérieures. 6 ALPH. MEUNIER. EXPOSÉ ANALYTIQUE GENRE CYTTAROCYLIS For. Capsule à membrane double, dont les deux lamelles, l’interne et l’externe, sont reliées par de minces cloisons disposées perpendiculairement, qui les rattachent en déterminant un réseau alvéolaire. Celui-ci se traduit extérieurement par un aspect nettement réticulé de la capsule. Aucune applique superficielle de corps étrangers ne vient en surcharge sur cette trame plus ou moins régulière. Cyttarocylis serrata (Môügius) BRANDT. (PI. XXIL, fig. 1.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1887. Tintinnus serratus MÔBIUS, p. 120, pl. 8, fig. 40. 1806. Cyttarocylis serrata BRANDT, p. 60. 1899. Cyétarocylis serrata JüRGENSEN, p. 30, pl. I, fig. tr. 1900. Cyétarocylis Ehrenber gii CLÈVE, dans le texte. 1905. Cyétarocylis Ehrenbergii VAN BREEMEN, avec kyste. CARACTÈRES. — Capsule assez volumineuse, cylindrique, atténuée en dôme à l'extrémité inférieure et surmontée, de ce côté, d'un prolongement assez court et obtus, largement ouverte à la partie antérieure, au-dessus d'une dilatation circu- laire, localisée et couronnée, sur l'ouverture, d'une rangée de très petites dents nombreuses mais peu proéminentes. L'aspect réticulé de la coque est bien accusé, mais les mailles du réticulum ne sont pas régulièrement hexagonales comme dans d’autres espèces : C. gigantea BRANDT, C. apiculata MEUNIER, C. kemifusus MEUNIER, par exemple, qui sont plutôt propres aux régions polaires. FIGURE. — Figure 1, planche XXII. Vue stéréoscopique d'une capsule vide. OBSERVATIONS. — Cette forme nous a paru susceptible de certaines modifica- tions qui se traduisent particulièrement à l'orifice de l'organe. L MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. | 7 Nous en avons trouvé d'assez nombreux exemplaires où se trouvait substitué à la couronne de petites dents une sorte de col hyalin, simple ou marqué, vers le milieu, d’un replis circulaire qui le partage en deux. Cette collerette, qui surmonte l'orifice de la capsule, est exempte du réticulum qui se traduit sur le reste de la membrane. Elle s’en détache nettement au-dessus d’un ressaut de la membranelle externe, et quand elle est dédoublée par un replis circulaire, celui-ci fait aussi un léger ressaut qui s'aperçoit très bien en coupe optique. Nous ne disposions pas d'assez de place dans nos planches pour traduire ces particularités secondaires qui n’altèrent pas sensiblement la forme typique de l'espèce. Nous la signalons toutefois comme var. #1arginata de C. serrata. VAN BREEMEN (1905) figure un spécimen de cette espèce dont l'animal est enkysté au fond de la capsule, sous la forme d'un corps globuleux surmonté d'une papule du côté inférieur et entouré, à distance, d'une fine membrane hyaline qui disparaît tôt ou tard, après la mise en liberté du kyste. Nous l'avons rencontré aussi plusieurs fois sous cette forme; mais nous nous sommes dispensé de la repro- duire par défaut de place et parce que nous aurons l'occasion de relever une for- mation analogue dans l'espèce C. Æhrenbergri dont il sera question ci-après. DISTRIBUTION. — Cyétaroc y/2s serrala Se présente rarement dans les eaux de la Mer flamande, bien qu'elle paraisse y être dans son habitat normal; ses spécimens sont toujours peu nombreux et ses apparitions subissent parfois de longues inter- mittences. . Cyttarocylis Ehrenbergii (CLAPARÈDE et LACHMANN) For. (PI. XXIL, fig. 2 et 3, et pl. XXII, fig. 1.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1858. Zintinnus Ehrenbergii CLAPARÈDE et LACHMANN, p. 203, pl. 8, fig. 6 et 7. 1880. Zintinnus Ehrenbergii KENT, p. 607, fig. 1 et 2 1854. Cyttarocylis Ehrenbergii FOI, p. 57. 1886. Cyttarocylis Ehrenbergii DADAY, p. 583. 1886. Cyttarocylis Markusovszkyi DADAY, p. 581, pl. 21, fig. 4. CARACTÈRES. — Capsule grande, cylindrique, atténuée à l'extrémité inférieure et prolongée plus ou moins fortement en une sorte de queue conique, émoussée au bout. L'ouverture, de diamètre égal à celui du corps de la coque, est tronquée perpen- diculairement à l'axe longitudinal et dépourvue de dents. La membrane, assez peu rigide, est formée de deux membranelles, distancées l'une de l’autre et réunies par un réticulum de petites cloisons qui dessinent exté- rieurement une maillure fine, irrégulière, mais de calibre assez constant dans les mailles. 8 ALPH. MEUNIER. FiGures. — Figure 2. Aspect extérieur, en vue stéréoscopique, d'une capsule vide. Figure 3. Aspect extérieur d'un autre spécimen plus petit, dont on pourrait faire une forme warginata, en raison du col hyalin qui surmonte la capsule à son orifice. Figure 1, planche XXIIT. Vue de l'animal enkvysté, au fond de la capsule qui n'a été qu'incomplètement figurée. OBSERVATIONS. — Nous croyons devoir considérer, comme une simple ano- male du Cyftarocylis Ehrenbergré type, la forme reproduite figure 3 de notre planche XXIT, qui se particularise par la présence d’un col hvalin, une sorte de margelle, qui se profile autour de l'orifice de la capsule, au-dessus d'un faible ressaut marqué à la limite de la partie normalement structurée. Cette forme est évidemment analogue à celle du type, quoique sous des dimen- sions un peu moindres que le spécimen que nous avons choisi pour reproduire ce dernier, mais ces dimensions sont du reste assez variables pour qu'il n'y ait pas lieu de tenir compte de la différence qui s'observe, à ce point de vue, entre les deux dessins. La maillure de la coque est ici plus lâche, moins définie; les mailles y ont une orientation plus longitudinale, surtout dans la partie inférieure ; mais ces différences de structure intime rentrent aussi dans les limites des variations possibles de l'espèce. Nous en faisons une variété z2arginata de C. Ehrenbergii. Il nous paraît inutile de faire remarquer l'identification évidente, selon nous, de C. Markusovszkyi DADbay avec C. Ehrenbergii For. C'est la même forme, la même structure, les mêmes dimensions, sous deux appellations différentes, dont l'une, celle de DADAY, est certainement inutile. Les caractères qu'il décèle dans le corps de l'animal sont personnels au sujet qu'il a vu en état de demi-extension. S'il avait voulu en dessiner un autre spéci- men, il l'aurait vu dans une attitude probablement différente, tant il est vrai que ces organismes, à corps plastique, varient tellement leurs aspects, qu'on ne peut trouver aucun caractère fixe dans les modalités de forme qu'ils peuvent revêtir au moment de leur fixation. Quant à C. Claparedit DADpay, nous estimons aussi que ce n’est qu'une variété de C. Ehrenbergir For. ; On sait, en effet, que cette forme se caractérise par la présence à la partie antérieure de la capsule, d'une zone plus ou moins large, découpée par un sillon spiralé, décrivant un ou plusieurs tours de spire, dans laquelle se continue la structure alvéolaire qui se traduit dans le reste de la coque. N'est-ce pas tout simplement le résultat d'une reprise dans l'édification de l'organe, après une période de repos causée soit par l'inactivité passagère de l'animal constructeur, soit par un accident qui l'a privé momentanément de sa faculté constructive? On n'ignore pas, en effet, que l'accroissement de cet organe se fait souvent suivant un mode hélicoïdal qui, dans bon nombre d'espèces de Tintinnides, se traduit d'une façon manifeste par un sillon spiralé qui s'imprime dans la partie antérieure principalement, la dernière formée. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 9 Le processus de construction de la coque n’a guère été étudié Jusqu'ici. C'est cependant un point de vue physiologique qui a son importance, mais qui est généralement tenu dans l'ombre par les planktonistes, plus soucieux d'opérer le recensement des espèces qu'ils rencontrent, d’après leurs caractères morpho- logiques. On prend cet organe comme un attribut de l'espèce, sans se demander com- ment l’a produit le jeune infusoire qui est expulsé, à l’état nu, de l'enveloppe maternelle, dès sa séparation d'avec la cellule sœur, qui continue à l’occuper. Il semble bien que la coque nouvelle doive se faire suivant un processus très rapide, probablement par la mise en œuvre presque instantanée de matériaux de réserve, que le jeune sujet utilise dès sa mise en liberté, car on en trouve rare- ment dans les produits de pêche planktonique qui soient encore dépourvus de cet organe de protection et comme tels, ils passent facilement inaperçus, n'ayant pas encore revêtu les attributs de leur caste. Mais son parachèvement peut se faire attendre et semble résulter, dans bien des espèces du moins, non pas d’une super- position d'assises annulaires produite d’une manière continue ou par à-coups, mais plutôt suivant une spirale, qui lui donne, quand le mode de progression reste marqué par un accident quelconque de la trame, un aspect cochléaire, au moins dans sa partie antérieure. Certaines espèces révèlent cet aspect cochléaire même dans la partie inférieure et traduisent ainsi le processus spiralé suivi dans l'édification de leur capsule, dès son origine. C'est ce que l'on peut constater dans l'espèce C. spiralis, qui nous occcupera plus loin. Bref, nous tenons C. Markusouszkyt DaADaAyY comme identique à C. Æhren- bergit For. et nous rattachons à cette dernière espèce, comme deux variantes physiologiques, la forme 7arginata, décrite plus haut, et la forme C/aparedir Dapay, qui se présentent aussi accidentellement, l’une et l’autre, dans nos échan- tillons de la Mer flamande. Cette grande espèce nous a offert plusieurs fois des phénomènes d'enkystement. L'animal perd son appareil adoral, se contracte au fond de la capsule et s'entoure d'une membrane nouvelle, assez épaisse, portant, au côté inférieur, une sorte de bouchon conique qui proémine sur la partie globuleuse : c'est le kyste. Celui-ci est enveloppé, à distance, dans une membrane extérieure, fine, hyaline, mr, qui se plisse progressivement et se retrouve souvent encore autour de la spore, quand celle-ci s’est libérée de la capsule et se rencontre dans le milieu aquatique où elle persiste à flotter. Ficure. — Figure 1, planche XXIII. Kyste en place, au fond de la capsule d’un C. Ehrenbergii, dont la partie inférieure seule a été figurée. Les organismes que nous avons décrits, en 1910, comme organismes énigma- tiques, sous l'étiquette générale de Papulifères, page 97, planches VI et VII, et plus spécialement sous les noms provisoires de /#ropsis et de Sfhaeropsis, présentent le même aspect. Certaines de ces formes énigmatiques reçoivent donc ici leur attribution véri- table, comme kystes de Tintinnides, et il nous parait probable que tous les Papu- LA À “ 10 ALPH. MEUNIER. lifères au moins, qui se réclament d'un caractère commun, la sorte de bouton ou de papule qui les surmonte d'un côté, sont des kystes, sinon de Tintinnides, du moins d’autres infusoires, Comme ceux que nous avons vu pulluler dans les flaques d'eau douce provenant de la fonte estivale des neiges, dans les dépressions de la glace des régions polaires de la mer de Kara. Les organismes analogues rencontrés dans la Mer flamande appartiennent apparemment tous à des Tintinnides habitant les mêmes eaux. Ils sont les uns piriformes, les autres globuleux, de dimensions variables et ont toujours leur coque lisse, exempte d’appendice autre que la papule. Ils sont libres ou entourés d'une membrane supplémentaire, aussi longtemps qu'ils ne s'en sont pas dépouillés. C'est le cas, par exemple, pour celui de la figure 1, planche XXIII, dont la position 27 situ ne permet pas le moindre doute sur sa véritable nature. C'est aussi vrai pour l'objet de la figure similaire de VAN BREEMEN (1905) dans une capsule de C. serrata BRANDT. C'est encore le cas pour le kyste d'une variété d'Arwphorella que nous repro- duisons figure 12, planche XXII, en place, dans une capsule de cette espèce. Nous pourrions en dire autant de la spore de 7?ntinnopsis campanula dont nous nous sommes borné à reproduire (fig. 15, pl. XXIT) une étape du début de la formation de la spore dans cette espèce très commune chez nous, et dont nous aurions pu, si nous n'avions pas été limité par l’espace dans nos planches, figurer d’autres étapes plus avancées de cette formation et le kyste parachevé. A citer encore les kystes de 7?ntinnus pellucidus CLEVE et de 7?ntinnus bot- nicus NORDOVIST, qui pourraient bien être spécifiquement identiques, que nous avons figurés, planche XI, de notre publication de 1910. Tous ces organismes enkystés, qu'il nous a été donné de trouver en place, présentent le même caractère, et l’on retrouve également celui-ci dans ces corps que l’on trouve à l'état libre et qui sont parfois plus nombreux que les Tintin- nides eux-mêmes dans beaucoup d'échantillons de pêche. On les reconnaîtra dans les quelques dessins que nous donnons, planche XXIII, dans les figures 4, 5, 6, 7, qui reproduisent les formes les plus communes dans nos eaux. On remarquera qu'ils sont plus ou moins sphériques, qu'ils portent, en avant, un bouton réfringent, sorte de papule, dont la proéminence est parfois réduite, et qu'ils sont entourés, certains du moins, d'une membrane mince, #, figure 6, planche XXIII, trop large, souvent plissée, à moins qu'ils ne l'aient perdue pendant leur longue flottaison dans l’eau. La forme de ces kystes paraît, en outre, se modifier légèrement après leur libération. Certains manifestent une tendance à s’arrondir, particulièrement ceux qui ont été formés dans des capsules étroites, qui leur imprimaient une apparence cylindrique pendant leur développement. Il en résulte parfois une réelle difficulté de les rapporter à l'espèce dont ils proviennent, car ils manquent de caractère spécifique saillant qui leur tiendrait lieu de marque de fabrique en quelque sorte, au moins pour les espèces qui fréquentent nos parages. On sait, en effet, par nos figures de 1910, que dans C’. gigantea, par exemple, les kystes ont un autre aspect. Formés après fragmentation préalable du corps de MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. ME l'animal, ils apparaissent en nombre variable dans la capsule, sous la forme de Corps ellipsoïdes plus ou moins irréguliers et dépourvus de bouton one Moirtles figures, 3,et 6 à 11 de la planche VIII et les figures 1, 2, 5 de la planche IX. Mais quand ces petits corps, de forme banale, sont disséminés dans l’eau, ils gardent le secret de leur origine non moins fidèlement que ceux dont il était question d’abord. Comme nous le suggérions plus haut, il se peut donc que tous les organismes de notre série des Papulifères, plus ou moins ornés extérieurement, soient aussi des formes kystiques, mais d'autres infusoires. C'est un rayon de lumière projetée sur l’ origine probable de ces objets divers dont les formes étranges se posaient comme des énigmes quand nous les aperce- vions pour la première fois dans les produits aussi nombreux que variés rapportés de la croisière polaire du duc d'Orléans. Mais, puisque cette digression est ouverte, que penser des formes auxquelles nous avons attaché l'appellation provisoire de Æusopsis, planche VI, figures 19 à 25, et planche VIT, figures 6 à 8, en raison de leur forme en fuseau? Ces formes que nous rangions aussi dans notre série des Papulifères et dont l'une a été prise par Canu (Annales de la stat. Aquic. de Boulogne-sur-Mer, vol. I, pt. 2, p. 112, pl. VII, fig. 8 et 9) pour un œuf de Trématode et figurée à nouveau par Ramsay WRIGHT, en 1907, sous la même désignation hypothétique, planche V, figure 4, sont toutes remarquables par la présence, à l’un des bouts, d'une papule bien développée. Ce bouton hyalin paraît se détruire assez vite par une sorte d'usure, mais sa présence constante, au moins dans le principe, semble leur réclamer une certaine communauté d’origine avec les autres formes du même groupe de nos Papulifères. Nous les retrouvons dans le microplankton de la Mer flamande, souvent déca- pités de leur papule hyaline, mais encore fermés en dessous par un épais bouchon formé par une substance homogène, à moins que celle-ci n'ait disparu à son tour par une sorte de digestion, semble-t-il. Témoins nos figures 8, 9 et 10 de la planche XXIII, où nous avons reproduit quelques types choisis entre des centaines d’autres observés qui présentent, en outre, des caractères divers de structure protoplasmatique interne, répondant sans doute à des phases évolutives de leur contenu. Figure 8, planche XXIII. Forme grande de Fusopsis, qui se profile en longue pointe d’un côté et qui a gardé, à l'autre bout, en dessous de la papule disparue, le bouchon homogène qui la termine maintenant de ce côté. L'intérieur est rempli d'un protoplasme fortement granuleux, dont les granules se sont rassem- blés vers le centre, probablement sous l'action des réactifs et qui laissent bien apparent l’ ectoplasme lui-même. Celui-ci garde encore son adhérence avec l'inté- rieur de la membrane kystique. Figure 9. Autre aspect de Æusopsis dont le bouchon homogène a disparu par voie de digestion sans doute et dont le contenu s’est segmenté en un grand nombre de gros globules sphériques. Ceux-ci pourraient avoir la valeur de cellules formées par voie endogène aux dépens du protoplasme primitif. Figure 10. Autre aspect encore de Æusopsis, étranglé dans son milieu et marqué d'une série de dépressions longitudinales, à direction spiralée. 12 ALPH. MEUNIER. Le bouchon terminal a disparu ici, aussi bien que la papule qui lui était super- posée. Mais il est ouvert et la capsule est vide. Ce ne peut être que la dépouille d'un organisme du même genre que les précédents, dont l'évolution est terminée et qui n'existe plus qu'à l'état d'épave. Sa légèreté en permet la flottaison posthume. Nous disions, en 1910, qu'ayant observé l’une de ces formes de Fusopsts, celle que nous avons appelée Æusopsis polyedra, particulièrement représentée par de nombreux exemplaires dans les produits de fusion de la neige jaune de la mer de Kara et accessoirement aussi dans les échantillons de pêche planktonique réalisée en dessous de la glace des mêmes régions, où ils avaient dû passer par fusion de la neige, nous trouvions cette station bien peu en harmonie avec l'hypothèse d'y voir des œufs de Trématodes. Comment expliquer, en effet, que des œufs de Trématodes, vers parasites d'autres espèces animales, soient précisément plus communs dans un milieu d'où les espèces productrices éventuelles de ces œufs semblent devoir être exclues en principe, à défaut de métaorganismes pouvant leur servir d'hôtes? Leur analogie de structure avec des formes reconnues de kystes de Tintinnides nous incline à les considérer, eux aussi, comme des produits kystiques, non pas précisément de Tintinnides, mais d’autres infusoires dont nous ne saurions présumer la nature présentement. Nous clôturons ainsi la digression ouverte à propos du kyste de Cyftarocylis Ehrenbergii. Elle nous a fourni l’occasion de nous étendre anticipativement sur d’autres formes similaires que nous rencontrerons plus loin et de revenir sur celles que nous avons signalées dans notre travail de 1910. Ce coup d'œil d'ensemble était nécessaire pour autoriser nos conclusions relatives à la nature de certains du moins de ces objets dont la rencontre fréquente, à l’état libre, dans les produits planktoniques, soulève chaque fois la question de leur origine. DISTRIBUTION. — Cyttarocylis Ehrenbergii se rencontre sporadiquement dans beaucoup de nos échantillons; tantôt sous la forme typique, tantôt comme variété 2arginata, plus rarement peut-être comme variété C/aparedir, mais toujours avec les allures et la fidélité d’une espèce franchement autochtone. Cyttarocylis. spiralis (Dapay) MEUNIER. (PI. XXII, fig. 2.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1887. Cvttarocylis annulata DADAY, p. 582, pl. 21, fig. 6. 1905. Cyttarocylis fasciata KOFOID, p. 297, pl. XXVI, fig. 6 et 7. 1910. Cyttarocvlis spiralis MEUNIER, p. 119, pl. IX, fig. 18, 19 et 20, et pl. XIV, fig. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 13 CARACTÈRES. Capsule plus ou moins longue, large, presque cylindrique, à extrémité one arrondie, parfois atténuée, mais jamais prolongée en appendice caudal. La texture en est alvéolaire, mais les mailles en sont irré- gulières et souvent même confuses. Elle se distingue particulièrement de ses congénères par la présence d’un étranglement peu marqué qui la parcourt en spirale de la base au sommet. Le nombre des tours de spire et l’écartement de ceux-ci sont très variables. Ils semblent souligner le travail progressif du Protozoaire constructeur et marquent souvent, par leur rapprochement, particulièrement au sommet, et les dentelures qu'on y observe, les anomalies que subit cette édification. FiGure. — Figure 2. Vue stéréoscopique d’une capsule normalement con- struite. OBSERVATIONS. — Nous avons dû nous borner à donner une seule figure de cette espèce, bien que nous en ayons rencontré un assez grand nombre présen- tant des caractères individuels plus ou moins différents, mais offrant néanmoins, sous des aspects variables, le même caractère fondamental, c'est-à-dire la dépres- sion spiralée qui, partant de la base, aboutit au sommet, conjointement avec la texture alvéolaire de la coque. Nous en avons du reste déjà figuré plusieurs autres en 1910. Figures 18, 19 et 20 de la planche IX ; figure 5 de la planche XIX et figure 12 de la planche XXIII. Toutes ces figures ont en commun une membrane capsulaire formée de deux membranelles reliées entre elles par d'infimes cloisons qui lui donnent une texture alvéolaire plus ou moins nettement marquée. Le fond est arrondi ou plus ou moins atténué (fig. 12, pl. XXIIT). La surface porte un sillon spiralé continu de la base au sommet et la largeur de la bande ainsi déterminée va généralement en se réduisant. Souvent les derniers tours de spire sont irrégulièrement dentelés. La forme décrite par DADAY, en 1887, comme C. annulata, figure 6, planche 21, pourrait aussi bien, dit l'auteur, être considérée comme spiralée que comme annelée ; mais alors pourquoi lui donne-til ce nom de C. annulata, qui ne traduit qu’ une apparence et non une désignation mieux en harmonie avec son vrai caractère ? Quant à la figure de Kororb (1905), figure 6, planche XXVT, à laquelle il attache le nom de Cyttarocylis fascrata et qui est la reproduction d'un unique exemplaire trouvé à l’état vide par l’auteur, qu'est-ce qui prouve que ce ne sont pas surtout des caractères individuels qui lui donnent son allure spéciale ? Dans des objets d'aspect aussi variable, il nous semblerait téméraire de pren- dre pour un caractère spécifique ce qui peut n'être qu'un facies accidentel. Où trouver, en effet, entre ces formes une ligne de démarcation d'espèces différentes ? Nous n’en voyons pas qui s'impose, à s'en tenir à l'aspect morphologique de la coque. Peut-être en trouverait-on dans la structure du Protozoaire lui-même, mais la littérature est muette sur ce point. Aussi réunissons-nous ces diverses formes sous l'appellation commune de spiralis, que nous considérons, jusqu'à preuve du contraire, comme une 14 ALPH. MEUNIER. espèce polymorphe dont les variantes sont surtout d'ordre physiologique et tiennent au mode de développement de l'organisme qui en est l'artisan. DISTRIBUTION. — Diverses modalités de Cyé. spiralis apparaissent sporadique- ment dans nos eaux. Elles y semblent normalement étrangères, sinon simple- ment inconstantes. Nous devons faire remarquer que, pendant une période d'observation de douze ans, nous n'avons jamais surpris le moindre spécimen de ces belles espèces de Cylfarocylis, telles que C. gigantea et C. cuspidata, dont la capsule rigide et régulièrement maillée donne l'impression d’une miniature de manchon de bec Auer, que nous avons étudiées dans les produits de la « Belgica » au travers de la mer de Barents. Ces espèces polaires ne descendent jamais dans nos eaux plus tempérées. Nous pourrions dire la même chose des /ychocylis, dont les formes variées pullulent dans les mêmes régions polaires et rentrent dans l'orbite de #. urnula. On peut croire toutefois que c'est à ce genre qu'il convient de rapporter un Tintinnide de forme constante, qui est assez commun dans nos échantillons actuels et au sujet de laquelle nous ne trouvons dans la littérature aucune indica- tion formelle. GENRE PTYCHOCYLIS BRranpt. Capsule formée de deux membranelles généralement peu distancées, non réunies entre elles par des trabécules transversaux, mais présentant sur la mem- branelle externe un réseau plus ou moins irrégulier formé de légers plissements qui se traduisent en relief. Ptychocylis Amphorella sp. nov. (PI. XXIL, fig. 4 à 7.) CARACTÈRES. — Capsule courte, ventrue dans sa partie principale qui se termine en pointe courte inférieurement et qui est surmontée, du côté de l’orifice, d'une sorte de pavillon évasé, au-dessus d’un étranglement du corps. Les deux membranelles laissent entre elles un petit espace, dans lequel on ne voit aucun trabécule transversal, bien que le réticulum qui se traduit à l’exté- rieur pourrait peut-être en donner l'illusion. Ce dernier est déterminé par de MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE 15 légers plissements qui se traduisent à la surface de l'organe et qui passeraient eux-mêmes pour inexistants, si l’action de l’iode, en les colorant, ne les rendait évidents. Le pavillon antérieur est orné de deux ou de plusieurs anneaux qui font légè- rement saillie. Mais il lui arrive aussi de faire complètement défaut; il en résulte une capsule raccourcie, amputée au niveau de l'étranglement supérieur. Nous la distinguons de la forme complète en en faisant une variété secéa du type. Ficures. — Figure 4. Vue stéréoscopique d'une capsule complète et vide. On remarquera la structure annelée du pavillon antérieur et l'apparence réticulée du corps dont la forme ventrue se profile en pointe courte inférieurement. Figure 5. Vue semblable d’un spécimen habité. On notera sur le flanc de l'infusoire, l'apparition d'un péristome nouveau; indice certain d’une division prochaine de l'individu. Figure 7. Vue de profil d'un spécimen amputé de son pavillon. C’est la variété secta. Figure 6. Vue antérieure du même, suivant son axe longitudinal. On voit la projection du péristome contracté, dans l'ouverture de la capsule. OBSERVATIONS. — Cette forme, si constante dans ses représentants, paraît si bien hyaline à première vue que l’on serait tenté de la rapporter au genre Amphorella Dapay, si l'on ne prenait soin de faire apparaître le système de plissements qui en décore la membranelle externe, soit par l’iode, soit par un autre colorant approprié. Nous ne connaissons dans la littérature que Cyffarocylis laticollis P'ADAY (1887), figure 28, planche 20, qui en reproduise assez fidèlement la forme, mais en coupe seulement, contrairement aux autres figures du même auteur, qui sont toutes reproduites en vue stéréoscopique. Cette coupe a permis à l’auteur de noter, entre les deux lamelles de la coque, la présence de trabécules transversaux qui lui communiquent les caractères d'un Cyttarocylis et il ne dit rien dans son texte de la décoration propre au pavillon antérieur. Nous ne pouvons donc urger davantage la comparaison entre l'espèce qu'il a eue en vue et la nôtre. Celle-ci se réclame plutôt des caractères de Péychocylis que DADAY n'a pas eu l’occasion d'étudier dans la Méditerranée. C'est à ce genre que nous croyons devoir la rapporter sous le nom spécifique de P£. Amphorella, qui rappelle l’appa- rence d’une capsule lisse qu’elle présente à première vue. Nous devons remarquer que cette forme est assez souvent réduite à sa partie principale, dépourvue du pavillon antérieur, figure 7. Est-ce le fait d'une ampu- tation accidentelle ou physiologique? Est-ce le fait d'un développement incom- plet? Nous n’en savons rien; mais ce qui est certain c'est que ces capsules impar- faites sont aussi bien habitées que celles qui sont intégrales, comme le prouve la figure 6 qui représente l'animal blotti dans sa coque et regardé d’en haut, perpen- diculairement à son axe longitudinal. Ceci n’a rien d’exceptionnel, puisque les spécimens de cette jolie forme sont généralement habités dans nos produits. Au demeurant, les caractères différentiels des deux genres Cyéfarocys et 16 ALPH. MEUNIER. Ptychocylis, qui ne sont que d'ordre conventionnel, n’ont qu'une base objective si fragile qu'elle dépend bien plutôt de la subjectivité de chacun. BRANDT, en créant le genre Ptychocyls, n'a eu en vue que les formes très analogues qu’il ramène dans l'orbite de l'espèce P£. urnula. Si nous tenons compte de la brièveté relative de la capsule reconnue jusqu'ici dans les espèces de ce genre, nous y voyons un motif de plus pour ne pas en distraire notre forme, qui partage aussi ce caractère. Mais alors, dira-t-on, pourquoi ne pas faire aussi un P/ychocylis de l'espèce Amphorella norvegica WADAY, la même aussi que Cyéfarocylis norvegica Jür- GENSEN, la même encore que 7ntinnus sp. CLAPARÈDE et LACHMANN, figure 16, planche 8, reprise et mal figurée par KENT, figure 17, planche 31, qui est absente de notre microplankton de la Mer flamande, mais que nous avons trouvée assez répandue dans le nord de la mer de Barents et reproduite dans les figures 20 à 26 de la planche X de notre mémoire de 1910? Observée cursivement, c'est une Awrphorella au sens de DaApaAY; étudiée plus attentivement et surtout traitée par l'iode, elle devient un Cyfarocylis au sens de JÜRGENSEN, si l'on considère comme structure maillée et profonde la fine ponctuation qui la couvre. Pourquoi ne pas la prendre aussi bien pour un Ptychocylis, si l'on envisage cette fine maillure comme superficielle, ce qui est très admissible? Tant il est vrai que nos tentatives de classification sont souvent déroutées par les faits et que la nature ne va pas par sauts, mais progresse par gradations continues! Cela n'empêche pas que nos prédécesseurs ont rendu un précieux service à la connaissance des Tintinnides en projetant quelque lumière sur l’ensemble chao- tique qui constituait encore le groupe 7Zzntinnus du temps de KENT, en 1881. DISTRIBUTION. — Péychocylis Amphorella est assez commune au large de la Mer flamande, aussi bien que dans les eaux plus fermées du bassin à flot de Nieuport, où nous l'avons parfois trouvée en abondance. Elle fait manifestement partie, à titre d’élément constant, de notre microplankton. Elle en est une des formes les mieux caractérisées. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 17 Amphorella subulata (EHRENBERG) DADaAY. (PERTE MEeN Set.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1838. Z'intinnus subulatus EHRENBERG, p. 294, pl. 30, fig. 3. 1841. Vaginicola subulata DUJARDIN, p. 562. 1858-1859. Z'inlinnus subulatus CLAPARÈDE et LACHMANN, p. 205, pl 8, fig. 15 1880-1881. Z'intinnus subulatus KENT, p. 605, pl. 31, fig. 5. 1887. Zintinnus subulatus MÔôBIUS, p. 120, pl. 8, fig. 34. 1887. Ambphorella subulata D'ADAY, p. 336, pl. 18 1896. T'intlinnus subuiatus BRANDT, p. 52. 1899. Amphorella subulata JORGENSEN, p. 16. 1907. Amphorella subulata RAMSAY WRIGHT, pl. IV, fig. 10. ua EN CARACTÈRES. — Capsule tubuleuse, démesurément plus longue que large, de calibre assez constant, mais légèrement réduit dans sa partie principale et terminée inférieurement en une pointe longue, creuse, souvent un peu tortueuse. Cette coque est formée d'une seule membrane dont l'épaisseur est suffisante pour en distinguer aisément le double contour. Elle est hyaline, mais présente vers l'avant une zone cylindrique, plus ou moins large, décorée d’un repli spiralé dont les tours de spire dessinent une légère émergence et sont plus ou moins manifestement dentés. Certains d’entre eux sont parfois plus accusés que leurs voisins et semblent marquer des périodes de repos dans l'édification de la partie antérieure de la capsule. D'autre part, celle-ci présente inférieurement, à la naissance de la partie caudale, des sortes de froncements longitudinaux qui déforment cette partie conique. L'infusoire, étroitement logé dans sa coque fistuleuse, s'y développe surtout en longueur. Dans nos matériaux fixés, il nous a toujours paru être pourvu d'un péristome particulièrement court et grêle et se montrer très sensible à l'action des réactifs. FiGurEs. — Figure 8. Vue stéréoscopique d'une capsule vide. Elle est ici . = S . " parfaitement fistuleuse, présentant un calibre uniforme sur tout son développe- ment, mais il lui arrive plus souvent de présenter une légère dépression de la partie inférieure vis-à-vis de la zone spiralée qui avoisine l'ouverture antérieure. Figure 9. Vue pareille d'une capsule habitée. Le corps du Protozoaire y est long, grêle, mal délimité et surmonté d'un péristome exceptionnellement court. D) ) OBSERVATIONS. — La figure de DADAY, dessinée à un grossissement plus fort que la plupart de ses voisines de la même planche, ne traduit pas bien l'épaisseur D o) 18 ALPH. MEUNIER. relative de la paroi de la coque que ce grossissement devrait lui donner. Il ne marque pas davantage le relief que prennent les uns sur les autres les tours de spire qui parcourent “la partie antérieure. Cette dernière est aussi généralement plus ample que ne la figure cet auteur, elle dépasse souvent la moitié de toute la capsule, la queue exceptée. Nous devons faire remarquer aussi que le nom de szbulata, donné à cette forme par ÉHRENBERG, n'est que vaguement évocateur de l” allure que prend son appendice caudal; celui-ci n’a rien de la rectitude d’une alène, puisqu'il se montre généralement onduleux. Il faut noter encore que cette espèce paraît différer essentiellement de celle que nous avons figurée en 1910 et que nous avons rapportée sans plus d'attention à celle-ci. Nous la ferons mieux connaître tout à l'heure sous le nom de Awphorella Jusiformis. DISTRIBUTION. Asnphorella subulata D'ADAY, quoique assez souvent obser- vée dans les A CIonE du large de la Mer flamande, n'arrive Jamais à constituer une partie notable de ces échantillons. On ne la rencontre habituellement qu’en spécimens épars. Amphorella fusiformis MEUNIER. (PI. XXII, fig. ro à 12.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1910. Amphorella subulata MEUNIER, p. 131, pl. X, fig. 14 et 13. CARACTÈRES. — Capsule fusiforme dans sa région principale, atténuée, en pointe plus ou moins longuement développée à la partie inférieure, et tubuleuse dans la partie antérieure. Cette partie antérieure, d'un calibre intérieur toujours plus grand que dans l'espèce précédente, est aussi ornée d’une spirale dentée. La capsule toute entière est relativement plus courte, plus large, plus ventrue; elle assure à l'animal un EE plus spacieux et lui permet de revêtir une forme moins étriquée. L'appendice caudal n’est qu'exceptionnellement développé en longueur; il est le plus souvent court et parfois même inapparent. FiGures. — Figure 10. Échantillon habité par un animal en voie de division, ce qui se voit au péristome nouveau déjà développé sur son flanc. Figure 11. Spécimen surpris par le réactif fixateur au moment où l'un des deux Protozoaires jumeaux issus de la division qui a eu lieu est expulsé de la capsule maternelle. On le voit émerger de l'orifice. MICROPLANKION DE LA MER FLAMANDE 19 Figure 12. Exemplaire enkysté. L'animal a ici passé à l’état de spore quiescente, en s notre d'une nouvelle membrane propre. Elle est surmontée d'un bouton tourné vers le fond de la capsule. OBSERVATIONS. — (Juand nous disions, en 1910, que la capsule de la présente espèce nous avait paru, dans d'autres circonstances, sujette à d'assez grandes variations, nous avions en vue l'espèce que nous avons analysée tout à l'heure sous le nom de Awrphorella subulata, et qui nous semblait pouvoir réunir les deux formes. Un examen plus attentif de la question nous a convaincu que nous avions affaire à deux espèces distinctes. Celle-ci, qui s'est trouvée aussi bien dans le plankton de la « Belgica s que dans celui de la Mer flamande, et celle-là, A7#p. subulata, que nous n'avons rencontrée qu'ici et non dans nos échantillons du Nord. Nous en avons sufhsamment souligné les différences spécifiques. DISTRIBUTION. — Aynphorella fusiformis nous a surtout frappé par son abon- dance dans certains produits de pêche pratiquée dans les eaux du bassin à flot de Nieuport, où nous l'avons trouvée en plein épanouissement de toutes ses manifes- tations vitales. Elle ne s’est montrée qu'accidentellement dans nos échantillons provenant du large. GENRE TINTINNOPSIS Sein. Capsule formée d'une simple membrane chitineuse, fermée à la partie infé- rieure et chargée de granulations minérales : de petits fragments de quartz géné- ralement. C'est à ce genre, fondé sur ces simples caractères de la capsule surtout, que nous devons rapporter tous les Tintinnides qui nous restent encore à examiner. On s'aperçoit ainsi que parmi la dizaine de découpures pratiquées dans le groupe des lintinnides marins, nous ne rencontrons dans nos eaux que des représentants de quatre de ces pseudo-genres basés bien plus sur la structure des capsules que sur la distinction organique des Protozoaires qui les édifient. Nous ne rencontrons aucun représentant de 7?ntinnidium, ni de 7éntinnus, caractérisés par une ouverture aux deux bouts de la capsule, ni de Codonella, ni de Undella, ni de Petalotrichia, ni de Dictyocysta, qui habitent de préférence des eaux plus chaudes, ni d’autres qui restent sans doute encore à créer dans ce petit monde de Protozoaires pélagiques. Mais les 7?ntinnopsis sont représentées par des espèces variées dont les moda- lités de forme sont parfois bien difhciles à identifier avec les types nombreux plus ou moins bien reconnus par nos prédécesseurs et déjà décrits par eux. 20 ALPH. MEUNIER: Dans l'examen qui suivra, nous aurons recours, pour introduire une sorte de classement, à l’expédient employé dans notre travail de 1910, où nous avions à recenser un grand nombre de ces formes, séparées par des modalités parfois subtiles qui constituent leurs seuls caractères appréciables. PREMIÈRE SÉRIE. — LES TUBULEUSES. Formes dont la partie principale de la capsule est cylindrique, quel que soit l'aspect des deux extrémités. Tintinnopsis campanula (EHRENBERG) DaApAY. (PI. XXII, fig. 13 à 15.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1838? Tintinnus campanula EHRENBERG. 1858-1859. Zintinnus campanula CLAPARÈDE et LACHMANN, pl. 8, fig. 0. 1881. Z'intinnus campanula KENT, p. 609, pl. 31, fig. 11. 1881. Contocylis campanula FOX, p. 22, pl. 1, fig. 5. 1884. Codonella campanula FOI, p. 58, pl. 4, 1885. Codonella campanula ENTZ, p. 205, pl. 14, fig. 15. 1887. T'intinnopsis campanula D'ADAY, p. 558, pl. 20, fig. 9, 11, 13 et 15. 1896. Tintinnopsis campanula BRANDT, p. 55. 1907 Tintinnopsis campanula RAMSAY WRIGHT, p. 11, pl. IV, fig. 12. CARACTÈRES. — Capsule en forme de cloche, cylindrique dans sa portion principale, atténuée et prolongée en queue à la partie inférieure, évasée du côté de l'orifice. On remarque un sillon spiralé qui se développe autour de la coque et qui prend naissance vers le tiers supérieur de cet organe pour aboutir aux limites de l'orifice, mais l'impression en est parfois si atténuée qu'elle en devient indistincte. La membrane est simple, chitineuse et n'est qu'incomplètement recouverte de fragments de quartz. La queue est tantôt droite, plus souvent tortueuse et parti- culièrement couverte de ces fragments étrangers. FIGURES. — Figure 13. Vue stéréoscopique d'une capsule vide et prolongée inférieurement en une longue queue. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE 21 Figure 14. Vue semblable d'une capsule habitée par le Protozoaire, que Île réactif fixateur a contracté et qui se trouve blotti dans le fond. Figure 15. Spécimen dont l'habitant présente les premiers phénomènes de l'enkystement. Son péristome a déjà disparu et il s’entoure d'une membrane nouvelle, encore peu épaisse, mais qui devait s'accentuer ultérieurement comme celle qui s'observe chez les kystes parachevés de l'espèce que, faute de place, nous n'avons pas figurés. OBSERVATIONS. — Cette espèce, très anciennement connue, nous paraît trop familière aux planktonistes pour qu'il v ait heu d'insister sur ses caractères morphologiques qui sont peu variables. Signalons, toutefois, la réduction accidentelle du pavillon antérieur, qui tient probablement à ce que pour une raison ou l'autre, la capsule n'a pas pris son développement complet. Sous cette forme elle évoque assez bien l’image prêtée à Zintinnopsis campanella HAECKEL, figures 16 et 18, planche 19 de Dapay, et à Zintinnopsis cincta CLAPARÈDE et LACHM ANN, figures 6, 7, 8, planche 20 du même auteur, qui a, plus que ses prédécesseurs, tenu compte de leurs caractères comparatifs. Pour pouvoir y déceler un caractère spécifique différentiel, 1l faudrait avoir les objets simultanément sous les yeux et voir s'ils diffèrent plus en nature que dans les dessins qu'ils ont inspirés. Nous ferons remarquer, en outre, que cette espèce classique s’est trouvée absente de tous nos échantillons de la « Belgica » provenant des mers polaires. DISTRIBUTION. — Zntinnopsis campanula est une des formes les plus com- munes de Tintinnides de la Mer flamande. On la trouve dans presque tous nos échantillons avec des fluctuations seulement dans son abondance relative. Tintinnopsis Lobiancoi 1ADpay. (PI. XXI, fig. 16 à 18.) BIBLIOGRAPHIE. 1887. L'intinnopsis Lobiancoi D'ADAY, p.553, pl. 19, fig. 27. 1910. Tintinnopsis Lobiancoi MEUNIER? p. 138, pl. XII, fig. 5 à 0 CARACTÈRES. Capsule uniformément tubuleuse, assez grande, à base arrondie dépourvue de tout appendice, à ouverture droite, non évasée et, le plus souvent, incomplètement couverte de petits fragments de quartz. FiGurEs. — Figure 16. Vue longitudinale d'un spécimen avec le Protozoaire qui l’habite. Celui-ci n'a guère été contracté par le réactif fixateur. ALPH. MEUNIER Le] Le] Figure 17. Échantillon similaire dont l'infusoire laisse voir de profil un nouveau péristome formé sur le flanc; indice certain d’une division en cours d'exécution. Figure 18. Spécimen de capsule vide présentant les mêmes caractères que les précédentes, mais de moitié moins longue. OBSERVATIONS. — Nous n'avons rien à en dire si ce n'est que nous ne rappor- tons notre forme à cette espèce qu'à cause de sa grande ressemblance avec celle, si simple, que Dapay lui assigne. Nous trouvons, d’ailleurs, dans nos matériaux cette forme représentée par des spécimens de toutes longueurs, mais de calibre transversal assez constant. La figure 18 en reproduit un exemplaire beaucoup plus court qui marque l'étendue des variantes observées. Les formes rencontrées dans le microplankton de la « Belgica +, en 1910, nous ont paru généralement un peu plus courtes que le type trouvé abondam- ment dans la Mer flamande. C'est ce qui explique le point d'interrogation placé à côté de notre référence bibliographique. Peut-être n'y a-t11l là qu'un effet de la température plus basse des eaux polaires pouvant affecter le développement de la capsule. DISTRIBUTION. — 7ntinnopsis Lobrancor est aussi une des espèces les plus communes dans nos échantillons, particulièrement dans ceux du large. Tintinnopsis acuminata (DaDpay). (PI. XXII, fig. 19 et 20.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1887. Téntinnopsis beroïdea vax. acuminatla DADAY, p. 547, pl. 19, fig. 4, 5, 20. 1910. Zéntinnopsis beroïdea MEUNIER, p. 140, pl. XII, fig. 14 à 18. CARACTÈRES. — Capsule notablement plus petite que les précédentes, terminée inférieurement en pointe aiguë, mais sans prolongement. Membrane mince, partiellement couverte de fragments de quartz ou de débris de Diatomées, pré- sentant parfois une structure spiralée vers l'avant, non marquée par un sillon véritable, mais par l'arrangement de très petites particules de sable disposées en ligne spiralée. Les dimensions en longueur varient du simple au double. FiGures. — Figure 19. Vue stéréoscopique d'une capsule d'un développement longitudinal normal. On notera qu'elle se distingue de la forme précédente par un calibre plus étroit, des dimensions plus petites en tous sens et la forme aiguë du fond de la coque. w #2] MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. Figure 20. Forme identique de capsule, mais de dimension longitudinale beau- coup plus petite. OBSERVATIONS. — Ces figures sont comme deux variantes extrêmes des dimen- sions de l'espèce. Elles proviennent d'un échantillon extrêmement riche en spécimens de cette sorte, à l'exclusion de toute autre forme. Elle ne se trouvait guère associée qu'à des S£e/etonema costaturn. _ On aura déjà remarqué sans doute que nous avons modifié la dénomination donnée à cette forme par DaDpay qui y voyait une variété de 7?ntinnopsis beroiïdea STEIN. Ce dernier auteur, en attachant ce nom à une espèce qu'il a décrite, mais qu'il n'a pas figurée, a ouvert le champ à plusieurs interprétations disparates dont aucune peut-être n'approche de la forme envisagée par lui; tant il est vrai que dans le domaine des choses de la nature, les meilleures descriptions sont vaines si elles ne sont étayées sur une figure judicieusement dessinée. Si, comme on doit le supposer, ce nom de beroïdea a une signification analo- gique, il doit suggérer une ressemblance plus ou moins avérée avec un Béroé. Or ce n’est pas le cas ici. Ce n’est pas le cas non plus pour 7° beroïdea STEIN de Dapay, ni pour 7. beroïdea STEIN de JüRGENSEN, ni pour Codonella beroidea de ENTz. Nous crovons donc qu'il y aurait profit pour la science à ne plus se couvrir de l'autorité de STEIN pour désigner une quelconque de ces petites formes de Tintin- nides qui présentent, malgré leur exiguité commune des caractères spécifiques aussi nets que d’autres, de plus grandes dimensions. Leur appliquer une étiquette qui n’a pas de signification figurative précise, cela revient à les vouer à l’indétermination. DisTRiIBUTION. — Cette espèce était très abondante dans certains échantillons prélevés dans le bassin à flot de Nieuport. Elle n'a été rencontrée que rarement dans les prises du large. Tintinnopsis fistularis sp. nov. (PER RS. 27.) CARACTÈRES. — La capsule en est très petite, étroite, fistuleuse, à fond conique, obtus. Elle est complètement couverte de fragments de quartz. FiGurEe. — Figure 21. Vue stéréoscopique de la capsule. OBSERVATIONS. — Puisque la forme et les dimensions sont considérées jusqu'ici comme les éléments les plus appréciables des espèces, nous devons signaler à l'attention des planktonistes cette toute petite forme tubuleuse dont nous ne pouvons saisir les rapports certains avec aucune autre forme figurée jusqu'à présent. DISTRIBUTION. — Rencontrée assez rarement au cours de nos recherches, nous 24 ALPH. MEUNIER. ne l'avons jamais signalée dans le dépouillement de nos échantillons à défaut de pouvoir la rapporter à une espèce connue. DEUXIÈME SÉRIE. — LES ORTHOSTOMES. Formes non cylindriques dans la portion principale, à ouverture droite, sans étranglement. Tintinnopsis bulbulus sp. nov. MIRE 2tel25) CARACTÈRES. — Capsule de dimensions moyennes, dont le corps est sphérique et surmonté d’une tubulure large, marquée, vers l’orifice, d'un sillon spiralé souligné lui-même par une accumulation locale de très fins débris de quartz. La longueur de la capsule varie suivant le développement de la tubulure anté- rieure. La surface en est partiellement couverte de fragments de corps minéraux étrangers, de quartz principalement. Le nom de bw/bulus que nous lui assignons, évoque l’idée d'un ballon en usage chez les chimistes. C'est une espèce d’eau douce. FIGURES. — Figure 22. Capsule à tubulure courte habitée par l’infusoire. Figure 23. Capsule à tubulure plus longuement développée. On remarquera que le sillon spiralé qui contourne cet organe est souligné par une accumulation sur les tours de spire de fragments ténus de quartz. OBSERVATIONS. — Il ne faudrait pas confondre cette espèce avec celle que nous avons fait connaître en 1910, sous le nom de 7°. #1acropus. Celle-ci a son renflement basal en forme d’ellipsoïde aplati et terminé inférieurement par une pointe courte. De plus elle a des dimensions beaucoup plus grandes et, enfin, elle est marine. DISTRIBUTION. — C'est l'observation fréquente de cette forme dans les eaux douces de certains étangs du parc de Tervueren qui nous fait tenir cette espèce comme appartenant en propre au microplankton d'eau douce. Sa forme caracté- ristique nous a permis de reconnaître sans peine les rares échantillons que nous avons pu constater en eau marine où ils ont passé accidentellement. MICROPLANKTON DE IA MER FLAMANDE. 25 Tintinnopsis lata MEUNIER. (PI. XXII, fig. 24.) BIBLIOGRAPHIE. 1910. T'intinnopsis lata MEUNIER, p. 141, pl. XI, fig. 19 à 22. CaRACTÈRES. — Capsule assez grande, longuement ventrue, à fond subaigu, à orifice un peu moins large que la partie médiane et ne présentant ni évasement ni rétrécissement. La membrane n'est non plus qu'imparfaitement couverte de petits fragments de quartz. FiGurE. — Figure 24. Aspect d’une capsule vide. OBSERVATIONS. — Nous ne pouvons nous défendre de constater une ressem- blance frappante entre cette forme et celle que nous avons décrite, en 1910, sous le nom de 7° /ata et qui provenait de la mer de Kara. Y a-t-il identité ou simple analogie entre notre forme actuelle et celle qui habite les mers polaires? Nous ne saurions le dire sans témérité, les conditions d'habitat étant si différentes. DisTRIBUTION. — Cette espèce est très rare dans le microplankton de la Mer flamande; sa rareté doit la faire considérer comme habituellement étrangère à nos eaux. Tintinnopsis vasculum sp. nov. (PI. XXII, fig. 25.) CARACTÈRES. — Capsule en forme de vase étranglé vers les deux tiers supé- rieurs, au-dessus d’une base longuement conique et terminée en pointe émoussée et surmonté vers le haut par une tubulure plus courte, un peu évasée, qui forme l’orifice. FiGure. — Figure 25. Vue stéréoscopique d'une capsule vide. OBSERVATIONS. — Nous ne trouvons dans la littérature aucune forme qui rappelle adéquatement celle-ci. Nous l’élevons conséquemment au rang d'espèce distincte. DISTRIBUTION. — Sa rareté dans nos échantillons nous la fait considérer comme généralement étrangère aux eaux de la Mer flamande. 4 26 ALPH. MEUNIER. Tintinnopsis strigosa sp. nov. (PI. XXII, fig. 26.) CARACTÈRES. — Forme assez grande, tubuleuse, mais faiblement déprimée dans sa partie médiane. Le fond est conique et se termine en pointe émoussée. L'ouverture est du même calibre que le corps, dans sa partie non déprimée ; elle ne présente ni évasement ni rétrécissement. La coque est complètement couverte de fragments de nature siliceuse. FiGurE. — Figure 26. Capsule vide avec sa forme spécifique. OBSERVATIONS. — Nous ne lui trouvons non plus aucune analogie véritable avec les espèces déjà décrites, si ce n'est peut-être avec 7° beroidea de Jür- GENSEN (1899). Mais il nous paraîtrait téméraire de vouloir l'y rapporter, à cause de la grande différence de calibre entre les deux formes, à cause aussi du doute qui plane sur le bien fondé de sa référence à ses prédécesseurs, sur la nature même de l’objet qu'il représente. DISTRIBUTION. — Cette forme n’est aussi qu'exceptionnellement dans nos eaux. Tintinnopsis turbo sp. nov. (PI. XXII, fig. 27.) CARACTÈRES. — Capsule en forme de toupie. La partie inférieure est conique et pointue. La partie supérieure forme une courte tubulure droite. Elle est complètement recouverte de fragments de quartz. FIGURE. — Figure 27. Aspect d’une capsule vide. OBSERVATIONS. — Cette forme a beaucoup d’analogie avec celle de notre Ptychocylis Amphorella, mais sous des dimensions un peu plus petites. Le modelé est très analogue, mais, par sa structure, celle-ci se révèle comme un vrai Tintinnopsrs. DISTRIBUTION. — 7ntinnopsis turbo ne se rencontre non plus qu’à titre excep- tionnel dans nos eaux. Les rares échantillons observés, pendant une période de plus de dix ans, nous la font considérer comme étrangère. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 27 Tintinnopsis beroïdea BRANDT. (PI. XXII, fig. 28 à 30.) BIBLIOGRAPHIE. 1896. Tintinnopsis beroïtea BRANDT, p. 56, pl. IT, fig. 4. CARACTÈRES. — Capsule petite, plus longue que large, faiblement dilatée dans la partie principale, arrondie, pointue inférieurement et surmontée d’une partie tubuleuse courte. La membrane tout entière ou du moins la partie principale, qui est plus ou moins ventrue, disparaît sous des fragments de quartz, qui paraissent gros relative- ment à la petitesse de l’objet. Fiqures. — Figure 28. Capsule relativement fort développée en longueur. Figure 29. Capsule de forme et de dimensions habituelles. Figure 30. Capsule plus ventrue qu’à l'ordinaire. OBSERVATIONS. — En rapportant notre forme à 7?ntinnopsis beroïdea BRANDT da Le nous ne voulons pas invoquer l'autorité de STEIN, mais celle de BRANDT, dont . . . } . D la figure 4 (1896) est celle qui, dans toute la bibliographie à nous connue, a le plus d'analogie avec les objets dont nous donnons quelques variantes de grandeur. Quant à la forme que STrEIN à désignée sous ce nom, nous estimons qu'il faut la considérer comme matériellement inexistante, puisque les objets disparates qu'on a figurés sous cette étiquette ambiguë ne peuvent certainement s'en accom- moder toutes et que, d'autre part, on ignore celle que cet auteur a eue en vue. , , g DISTRIBUTION. — 7?ntinnopsis beroidea BRANDT est l’une des formes les plus communes de la Mer flamande. On en trouve des spécimens disséminés dans la plupart de nos échantillons, bien que sa petitesse soit plutôt de nature à la faire passer inaperçue. 28 ALPH. MEUNIER. TROISIÈME SÉRIE. — LES STÉNOSTOMES. Formes non cylindriques, à orifice rétréci. Tintinnopsis ventricosa (CLAPARÈDE et LACHMANN) Dapay. (PI. XXII, fig. 37 à 33) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1858-1859. Téntinnus ventricosus CLAPARÈDE et LACHMANN, p. 208, pl. 9, fig. 4. 1880-1882. Z'intinnus ventricosus KENT? p. 609, pl. 31, fig. 31. 1883. Codonella ventricosa FOL, p. 59, pl. 5, fig. 12. 1884. Codonella ventricosa ENTZ, p. 413, pl. 24, fig. 24. 1886-1887. T'intinnopsis ventricosa D'ADAY, p. 559, pl. 20, fig. 19 et 20. 1907. Codonella ventricosa RAMSAY WRIGHT, p. 11, pl. IV, fig. z1. CARACTÈRES. — Capsule trapue, sensiblement isodiamétrale, présentant un maximum de dilatation vers le tiers supérieur. De là, elle se rétrécit assez brusquement vers la partie supérieure, où elle forme un orifice étranglé et plus doucement vers le fond, où elle s'atténue en pointe généralement émoussée. Elle rappelle, en somme, la forme d'une toupie sans clou. La membrane disparaît complètement sous un revêtement de fragments irrégu- liers de quartz. Certains échantillons présentent, en outre, une collerette hyaline formant une courte tubulure autour de l’orifice. FIGURES. — Figure 31. Forme ordinaire de la capsule, dépourvue de tubulure autour de l’orifice. Figure 32. Capsule munie de cet appendice. Figure 33. Vue oblique du sommet de la capsule mettant en évidence cette tubulure terminale. OBSERVATIONS. — On ne manquera pas de distinguer cette espèce de celle que nous avons désignée du nom de 7° ventricosoïdes dans notre publication de 1910. Ces deux formes ont des analogies frappantes, mais elles diffèrent par leur modelé. La courbe de leur profil les différencie nettement. T. ventricosoides a son plus grand diamètre vers le bas; 7° ventricosa l’a vers son sommet. Nous les tenons pour spécifiquement différentes. Elles semblent s'exclure l'une l’autre du même milieu. Celle-là est propre aux régions polaires, celle-ci est, peut-on dire, l'espèce la plus répandue dans la Mer flamande, sans que l’on MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 29 saisisse jamais des formes ambiguës pouvant établir la transition de l'une à l’autre. Si Z?ntinnus ventricosus de KENT doit être considéré nominalement pour identique à 7?ntinnopsts ventricosa 'ADAY, il ne faut pas y chercher une grande fidélité de reproduction dans son dessin. Quant à Codonella ventricosa de Ramsay WRIGHT, la reproduction nous en parait bien petite pour un agrandissement à 600 diamètres que l'auteur lui attribue. DISTRIBUTION. — 7. ventricosa est très commune dans nos échantillons. Elle y est, en outre, constante, peut-on dire; car, si elle est souvent abondante, il est rare qu'elle en soit complètement absente. Tintinnopsis producta sp. nov. (ELEXXTIT fo. 34.) CARACTÈRES. — Capsule grande, de forme analogue à 7°! ventricosa, mais notablement plus allongée et présentant, dans sa partie principale, une allure plus conique et plus arrondie au fond, en dessous de la portion la plus dilatée qui confine à l'orifice. Celui-ci est rétréci et relevé d'une courte collerette hyaline. Le reste de la coque est couvert de gros fragments de quartz. FiGurE. — Figure 34. Vue stéréoscopique de la capsule. Une accumulation de grains de sable sur l’orifice en détermine l’obturation. Ceci n'est pas une par- ticularité de l'espèce, mais un exemple de ce que présentent souvent les sténo- stomes, quand l'animal s'est replié à l'intérieur de sa coque. OBSERVATIONS. — Puisque ces organismes communiquent à leur coque leur meilleur caractère distinctif, nous devons reconnaître une différence spécifique entre celle-ci et ses congénères. Le modelé en est suflisamment distinct pour ne pas admettre qu'un même organisme puisse se revêtir tantôt d'une coque de 7° ventricosa, tantôt d'une autre, de celle-ci par exemple. DISTRIBUTION. — 7° producta est relativement rare dans nos échantillons. Nous sommes porté à la considérer comme une espèce non autochtone de la Mer flamande. Tintinnopsis glans sp. nov. (PI. XXII, fig. 35 et 36.) CARACTÈRES. — Forme de même aspect que 7° ventricosa, mais de moitié au moins plus petite. Même revêtement de granules siliceux. 30 ALPH MEUNIER. FiGures. — Figure 35. Forme et dimensions relatives d’une capsule dépourvue de collerette autour de l’orifice. Figure 36. Forme un peu plus grande présentant, autour de l’orifice, une ébauche de collerette garnie de très fins granules siliceux. OBSERVATIONS. — N'ayant jamais observé de cause d'amoindrissement des dimensions d’une espèce, dans le petit monde des Tintinnides, nous devons consi- dérer les coques de celles-ci comme différentes spécifiquement de celles de T. ventricosa, malgré leur analogie de forme. Il n'est pas établi non plus que ces organes soient susceptibles de croissance en cours d'évolution. Nous croyons, au contraire, que, construites d’une pièce par l'organisme qui les habite, ces logettes sont toujours adaptées, dès leur appa- rition, à l'animal qui les édifie, dès sa mise en liberté à la suite d'une division de la cellule maternelle, sans réduction apparente de forme ni de grandeur dans les produits. DISTRIBUTION. — Ces petites formes se rencontrent fréquemment dans nos échantillons, soit isolément, soit en mélange avec d'autres espèces et en particu- lier avec 7° ventricosa. Mais nous venons de dire que nous n'avons pas de bonnes raisons pour les considérer comme des réductions, des étapes de jeunesse ou de simples avortons de cette dernière espèce. Tintinnopsis avellana sp. nov. (PI. XXII, fig. 37.) CARACTÈRES. — Capsule sténostome encore petite, d’un modelé analogue aux précédentes, mais dont le maximum de dilatation se produit, non plus vers le tiers supérieur ni le tiers inférieur, mais vers le milieu de la logette. On observe toujours le même revêtement siliceux. FiGurEe. — Figure 37. Vue d'une capsule dont l'orifice est obturé par une accumulation de petits grains de sable. OBSERVATIONS. — Pour les raisons déjà exposées, nous ne sommes pas disposé à considérer cette forme comme une simple modalité de l’une des espèces déjà énumérées. L'observation nous a tellement pénétré de la fixité même des nuances de conformation de ces logettes, que leur identité éventuelle devrait nous être démontrée par l'analyse intime de l'animal qui les détermine. DISTRIBUTION — 7°. avellana nous a toujours paru très rare dans nos maté- riaux. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. [#2] eo QUATRIÈME SÉRIE. — LES FAUCIFÈRES. Formes non cylindriques, à orifice évasé, au-dessus d’un étranglement plus ou moins marqué. Tintinnopsis fimbriata sp. nov. (PI. XXII, fig. 38 [#2] \O — CARACTÈRES. — Capsule un peu plus longue que large, dont la partie inférieure ou principale rappelle la silhouette et la grandeur de 7° ventricosa, mais dont l'orifice s'évase en pavillon, au-dessus d'un étranglement. Le bord de l'orifice, mal délimité, s'épanouit en franges irrégulières, caractère dont nous tirons le nom que nous lui donnons. Toute la coque, même les franges qui se prolongent plus où moins autour de l’orifice, est couverte de fragments de quartz plus ou moins volumineux. FiGures. — Figure 38. Capsule à franges très développées autour de l’orifice. Figure 39. Capsule à franges plus courtes. DISTRIBUTION. — Parfois très abondante dans la crique de Nieuwendamme, bras mort de l’Yser, dont les eaux sont saumâtres. Plus rare dans certains échan- tillons du large et dans ceux de Nieuport-bassin, où elle paraît soumise à des récurrences assez éloignées. Tintinnopsis acuta MEUNIER. (PI. XXII, fig. 3.) BIBLIOGRAPHIE. 1910. Zéntinnopsis acuta MEUNIER. CARACTÈRES. — Capsule notablement plus longue que large, dilatée en son milieu, terminée en pointe inférieurement, légèrement évasée en avant, au-dessus d'un étranglement. Coque entièrement couverte de fragments de quartz. FiGure. — Figure 3. Vue stéréoscopique de la capsule. (S] ALPH. MEUNIER. U2 OBSERVATIONS. — Nous croyons devoir rapporter notre figure actuelle à celle que nous avons dénommée 7°. acuta dans notre publication de 1910. C’est sensi- blement la même forme, celle-ci peut-être un peu plus longue. On appréciera toutefois la différence et l'on verra, Si la diversité d’ habitat suffit pour l'expliquer dans l'hypothèse d'une seule espèce. DisrrrBurTION. — Cette forme est très rarement rencontrée dans notre micro- plankton. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. we») #2) CAETERA Ayant terminé le dépouillement des micro-organismes du plankton de la Mer flamande, quant aux espèces qui se rattachent aux très grands groupes des Diato- macées, des Péridiniens et des Tintinnides, nous sommes bien près de la fin de notre tâche. Il ne nous reste plus, en effet, qu'à recenser un petit nombre d'espèces appar- tenant à des groupes divers et que nous désignons tout simplement sous la déno- mination vulgaire de Caetera, pour éviter d'allonger le titre de ce travail en les spécifiant nommément. Il s'agit surtout des organismes suivants : 1° Noctiluca miliaris SuRIRAY, cystoflagellate dont le rôle dans le plankton de nos eaux est primordial ; Un petit groupe de silicoflagellates dont une espèce au moins, 2istephanus speculum, ne manque presque jamais de représentants dans les pêches au filet fin; 3° Une petite algue flagellate, PAaeocystis Poucheti (HaAR1IOT) LAGERHEIM, dont l'abondance est souvent telle qu'elle contrarie beaucoup les pêcheurs, en endui- sant leurs filets de leur gangue visqueuse; 4 Un champignon parasite, une Chytridiacée, qui s'attaque à un grand nombre de Diatomacées marines; 5° Œufs, kystes et organismes non sufhisamment connus qui se présentent fortuitement dans les produits de pêche. Nous en rappellerons sommairement les caractères. CYSTOFLAGELLATES Noctiluca miliaris SURIRAY. (PIERRE Ge era) CARACTÈRES. — Sorte de gros infusoire aberrant, nu et marin. C'est un organisme globuleux, présentant la forme d’une pêche, grâce à un sillon développé d'un côté seulement, en dessous d'un appendice locomoteur ou flagellum. Le corps est transparent, hyalin, limité par une membrane mince et gorgé d’eau. Le protoplasme y est très peu dense. Il forme une petite masse autour du noyau qui est logé dans le voisinage de l'orifice bucceal, lequel s'ouvre dans la partie la plus profonde du sillon, et de là irradie, sous forme de cordons ténus, vers des 5 34 ALPH. MEUNIER. points quelconques de la membrane périphérique. Il se continue, d'autre part, dans le flagellum, en y présentant une texture qui rappelle l'aspect strié d’une cellule musculaire. Ce flagellum lui-même a la forme d'une lanière creusée en gouttière d’un côté. L'organisme est plasmophage. On y trouve souvent, logés dans des vacuoles transformées en poches digestives, des Diatomacées ou des Péridiniens, dont le volume prouve la grande élasticité de l’orifice buccal et la plasticité du corps qui se déforme pour se prêter à leur logement. Après digestion de ces proies, le résidu inassimilable est rejeté par le même orifice, qui sert aussi bien d’anus que de bouche. On connaît sufhsamment les phénomènes de division et de sporulation qui président à sa multiplication. Il serait oiseux de redire ici tout ce que la littéra- ture comporte sur ce sujet bien connu. Fiqures. — Figures 11, 12 et 13, planche XXIIT. Vues diverses de sujets de petites dimensions destinées à montrer les rapports de position relative des trois points organiques principaux : le flagellum, le noyau et le sillon. Dans la figure 11, la naissance du flagellum et le noyau se voient au premier plan, vers le haut du dessin. Le sillon, qui s’accuse déjà au-dessus du flagellum, se développe surtout au revers de la partie figurée. La figure 12 montre, en haut, le sillon dans sa portion la plus profonde. La figure 13, enfin, qui est l’envers de la figure 11, montre le peu d’étendue du sillon de ce même côté, où il prend le plus d'extension. La base du flagellum située du côté postérieur ne se voit pas dans le dessin, on n’en aperçoit que le bout qui se profile au-dessus du corps de l'organisme. DisTRIBUTION. — ÂVoctiluca miliaris est parfois extrêmement abondant dans les produits de pêche au filet fin. Souvent même il détermine dans les lieux calmes de la côte, où les vents ont poussé d'innombrables individus, une sorte d'écume d'un blanc sale, un peu rosé, où l’on peut le recueillir aisément à dose massive et à l’état de pureté. On sait que c’est lui qui contribue, pour une très large part du moins, à rendre la mer phosphorescente pendant les nuits sombres de l'été. SILICOFLAGELLATES Ce petit groupe de Silicoflagellates, dont les afhinités restent problématives et dont le mode de reproduction est encore ignoré, n'est pas absent de notre plankton; mais ses représentants sont fort rares et leur observation intermittente ne les présente jamais dans des conditions favorables à éclairer leur physiologie. Nous ne les connaissons que comme de petits organismes à corps nu, dépourvu de membrane propre, mais emprisonné dans deux organes ajourés de nature sili- ceuse et disposés symétriquement l’un contre l’autre par la portion concave. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. O2 UT On leur attribue, en outre, un ou deux flagellums; mais l’état toujours fixé de nos matériaux ne nous a jamais permis de les observer pourvus de ces appen- dices. Le plus souvent on n'aperçoit même que les pièces disjointes de leur squelette qui continuent à flotter. GENRE DISTEPHANUS Srüxe. Distephanus speculum (EHRENBERG) HAECKEI. (PI. XXIIL, fig. 14.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1837. Dictyocha sheculum EHRENBERG, P. 50. 1844. Dictyocha speculum EHRENBERG, p. 80. 1854. Dyctyocha speculum EHRENBERG, pl. XVIII, fig. 57; pl. XIX, fig. 41; pl. XXI, fig. 44; pl. XXII, fig. 47. 1880. Distephanus rotundus STÔHR, pl. VIT, fig. 0. 1889. Distephanus speculum HAECKEL, p. 1565. 1891. Distephanus sheculum BORGERT, p. 629. CARACTÈRES. — Pièces squelettiques hexagonales dont les angles sont pro- longés en épines longues. Du milieu de chaque travée de l'hexagone s’en élèvent six autres disposées comme les angles d'une pyramide tronquée, qui aboutissent au sommet, où ils sont réunis pour former la troncature de la pyramide. De petites dents s’articulent sur la base de l'organe, à côté de chacune des travées pyramidales, et prennent une direction oblique, vers le bas. Toutes ces travées sont creuses, ce qui les rend plus réfringentes. Dans l'organisme vivant, les deux pièces squelettiques sont opposées l'une à l’autre symétriquement par leur partie concave, de matière à faire concorder leurs épines, et circonscrivent le corps protoplasmatique entre elles. Mais le plus souvent, ces pièces sont détachées l’une de l’autre et se rencontrent isolément, au milieu des autres organismes planktoniques, où leur réfringence exception- nelle les signale vivement à l'attention de l'observateur. Ficure. — Figure 14, planche XXIII. Pièce squelettique vue du sommet de la pyramide tronquée qui en fait la partie convexe. OBSERVATIONS. — Sans être jamais fréquentes, ces pièces squelettiques appa- raissent sporadiquement dans nos échantillons de la Mer flamande. Beaucoup plus rares sont les individus complets. 36 ALPH. MEUNIER. Faut-il les considérer comme des organismes commensaux de certains Radio- laires, comme certains auteurs en suggèrent l'idée? Rien ne nous autorise à le penser, car les Radiolaires sont très rares dans nos eaux. GENRE DICTYOCHA EHRENBERG. Dictyocha fibula EHRENBERG var. longispina LEMMERMANN. (CAE COUPS) BIBLIOGRAPHIE. 1854. Dictvocha fibula pr. p. EHRENBERG, pl. XVIIL, fig. 54. 1897. Dictyocha fibula V ANHÔFFEN, pl. 20, fig. 18. 1901. Dictyocha fibula var. longishina LEMMERMANN, p. 260, pl. X, fig. 26. CARACTÈRES. — Pièce squelettique à base carrée prolongée en épines aux quatre angles. Du milieu des quatre travées s’en élèvent d'autres qui se rejoignent deux à deux pour s'unir ensuite par une dernière dont la direction est parallèle à l’une des diagonales du carré basal. De petites dents s'échappent de ce carré, au voisinage des travées qui s'en élèvent, et prennent une direction oblique inverse. FIGURE. — Figure 15, planche XXIII. Vue d’une pièce squelettique du côté convexe. OBSERVATIONS. — Ces organismes n'apparaissent jamais dans nos eaux qu'à l'état de pièces squelettiques isolées. Elles y sont elles-mêmes fort rares. Nous n'en avons reconnu qu'un nombre relativement restreint pendant la longue durée de nos observations. GENRE EBRIA BoRrGERrtr. Ebria tripartita (SCHUMANN) LEMMERMANN. (PL. XXIIL, fig. 16.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1867. Dictvocha tripartita SCHUMANN, p. 67, pl. 1, fig. 28. 1887. Dictyocha fornix MOEBIUS, p. 122, pl. VII, fig. 53 à 50. 1891. Æbria fornix BORGERT, p. 662. 1901. Ebria tripartila LEMMERMANN, p. 268. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. #2] N CARACTÈRES. — Pièces squelettiques, siliceuses, concaves, ajourées, résultant de mailles irrégulières, arrondies, de dimensions diverses et anastomosées entre elles, sans contours extérieurs bien définis. FiGure. — Figure 16, planche XXIII. Vue d’une pièce squelettique, sous certaine incidence. OBSERVATIONS. — Ces pièces s'observent plus rarement encore que les précé- dentes. Peut-être est-ce en partie à cause de leur petitesse et à cause aussi de leur dissimulation sous les objets disparates qui encombrent les préparations. Elles nous ont, en réalité, toujours paru fort rares. FLAGELLATES GENRE PHŒOCYSTIS LAGERHEIM. Cellules réunies en grand nombre dans des colonies gélatineuses, en forme de vésicules, qui flottent librement. Phœæœocystis Poucheti (HaAR1IOT) LAGERHEIM. (Pl XKIIT Ge; 17 et 18.) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1802. Tetraspora Poucheti HARIOT, dans POUCHET. 1806. Phœocystis Poucheti LAGERHEIM. CARACTÈRES. — Cette algue formerait, dit-on, à l’état vivant, des colonies vésiculeuses, rarement globuleuses, plus souvent de forme irrégulière et hérissées de boursouflures. Leur diamètre varierait d'ordinaire entre 1 et 2 millimètres. La forme conditionnelle que nous donnons à cet énoncé n'est pas dubitative, mais témoigne de notre ignorance expérimentale de l'aspect réel de ces colonies que nous n'avons vues qu'à l'état dégonflé, gisant pêle-mêle avec d'autres espèces planktoniques avec lesquelles elles réalisent, dans les préparations, des enchevêtrements inextricables. C'est que nos matériaux toujours fixés préalablement à l'examen ont, en outre, été violemment agités dans l’eau pour en tamiser les éléments microplank- toniques et séparer de ceux-ci les parties plus grossières qui servent à l'étude du macroplankton. 33 ALPH. MEUNIER. Dans ces conditions, les colonies déformées, déchirées, fusionnées, ne forment plus que des traînées de membranes mucilagineuses, dans lesquelles on aperçoit disséminées des cellules homogènes, de quatre à huit microns de dimensions, orientées en tous sens et manifestement déformées elles aussi par l’action des réactifs. Ces cellules, dont la membrane est très mince, laissent voir, à une extrémité, un chromatophore qui a dû être jaune pendant la vie et que l'on aperçoit soit divisé en quatre lobes, soit en deux lobes seulement, ce qui peut être le résultat d'une division, ou le fait d'une superposition de l'une des moitiés sur l’autre, dans les cellules vues de profil. Nous en indiquons l'aspect dans les figures 17 et 18 de la planche XXIII, en tenant compte des différences de grandeur observée. Nous n'avons pu en démêler les zoospores qui, dit-on, sont garnies de deux cils vibratiles, mais qui ont dû être détruits et conséquemment rendus invisibles dans nos conditions d'observation. Nous croyons être en présence de PAæocystis Poucheti LAGERHEIM plutôt que de PAœæocystis globosa SCHERFFEL; mais les deux espèces auraient parfois été mélangées que nous nous en serions difficilement aperçu, l’une et l’autre ayant perdu leurs caractères différentiels. On voit par là que nous nous sommes trouvé dans des conditions très peu favorables pour étudier cet organisme délicat. 11 faudrait, pour en entamer l'étude avec fruit, disposer de matériaux frais et vivants. Ce que nous pouvons avancer, c'est le développement excessif que présente généralement cette algue dans les mois de mars à mai. Sa présence en masse dans les eaux marines se révèle même aux pêcheurs, par la glu dont elle encrasse leurs filets et par l'exagération de l'odeur de marée qui s'en dégage. On se rappellera sans doute les rapports étroits de commensalisme que l'on constate entre cette espèce et Æomæocladia delicatissima MEUNIER ou Vifzschia delicatissima CLEvE, dont les frustules ne se présentent guère, dans les prépara- tons, en dehors des traînées mucilagineuses qu’elle forme; si bien qu'on peut dire que leur développement est parallèle et qu'on ne les rencontre que très exceptionnellement l’une sans l’autre. CHYTRIDIACÉE Un organisme auquel nous devons une mention spéciale, c'est une Chytri- diacée, sorte de champignon parasite dont GRAN, qui l’a signalé d’abord, a fait une espèce d'Ofpidium, qu'il détermine spécifiquement par le nom de Lauderiae, emprunté à une Diatomée marine, Zauderia borealis dans les cellules de laquelle elle est particulièrement répandue dans certains cas. Ayant eu nous-même l'occasion de le rencontrer, sous les mêmes apparences, MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 39 dans beaucoup d’autres espèces de Diatomées à membranes peu silicifiées, nous lui avons substitué le nom plus extensif de O/pidium phycophagum. Bien que nos matériaux d'étude, toujours fixés avant l'examen, ne nous aient pas permis de suivre sur le vif les manifestations biologiques de cet infime cham- pignon, le grand nombre d'observations faites sur les différents aspects qu'il présente, permettent tout au moins de résumer comme suit ses phases évolutives principales. La spore qui le propage, probablement une zoospore, se fixe sur un point quelconque d’une Diatomée, en perce la membrane et se transforme en amibe à l'intérieur. Là l’amibe s'en prend au protoplasme de son hôte, s'en assimile les chromatophores et grandit. Arrivée à un certain développement, sans avoir nécessairement consommé tout ce qu’elle trouve à sa disposition, elle se ramasse sur elle-même et s'enkyste à l’intérieur d'une membrane de nouvelle formation. C'est à l'intérieur de ce kyste que s'élaborent en grand nombre les petites zoospores qui serviront d'organes de dissémination. Elles prennent, en effet, plus tard leur liberté, grâce à un allongement, en forme de tubulure, qui se produit sur la paroi du zoosporange et qui aboutit au cytoderme de la cellule parasitée, où il détermine une perforation locale et où il s'ouvre lui-même à l'extérieur. Les spores mises ainsi en liberté s'évacuent successivement, se disséminent dans le milieu ambiant et se livrent à de nouvelles conquêtes. Il n’est pas rare de voir plusieurs O/pidium développés dans un même hôte, parce que vraisemblable- ment plusieurs zoospores l’ont envahi. Quoiqu'il en soit, dès qu'une Diatomée est attaquée par ce redoutable ennemi, elle est condamnée à mourir sous peu. Elle peut grandir encore, mais elle perd l'aptitude à se multiplier par division et l'on n’en retrouve plus bientôt que le cytoderme vide qui continue, toutefois, à abriter la membrane kystique du champignon. C'est, en effet, dans Zauderia borealis que ce parasite se prête le plus aisément à l'observation. Cette Diatomée marine formant des colonies linéaires parfois très longues et se montrant particulièrement sujette à l'infection, présente quelquefois un si grand nombre d'individus contaminés que ceux-ci semblent prédominer sur les sujets sains. Nous en avons figuré toute une série dans les figures 10 et 11 de la planche XII du deuxième fascicule de ce travail. Les cellules de la figure 10, choisies indi- viduellement, ont été artificiellement mises en série suivant l’ordre supposé des étapes successives du développement parasitaire. Les figures 12 et 13 de la planche IX montrent plusieurs aspects du dévelop- pement de ce parasite dans des cellules de Æucampia zodracus, les figures 32 et 33 de la même planche en montrent plusieurs exemples dans 2rty/um Brigt- wellit et aussi les figures 7, 8, 9 montrent des phénomènes analogues, peut-être 40 ALPH. MEUNIER. dus à une autre espèce de champignon du même genre, dans Æ#zzosolenia delica- tula. On retrouve encore le même parasitisme, chez Zicmophora anglica, dans la figure 28 de la planche XIV. Si l’on veut, en outre, se rappeler les exemples d'infections signalés dans notre mémoire de 1910 — Microplankton des mers de Barents et de Kara — chez Chaetoceros contortum, figure 27, planche XX V ; CA. diadema, figures 15, 19, 22, 23; Ch. laciniosum, figures 25, 28, planche XXVI; C4. species, figures 1, 2, 4, planche XXVII; Bacterosira fragilis, figure 10, planche XXX; Æragilaria islandica, figure 1, 2, 6; Fragilaria mollis, figure 8, 9; Achnanthes taeniata, figures 41, 43, 44, planche XXXIII; MVzzschia species, figure 12, plan- che XXXIV, on jugera, sans doute, qu'il y a lieu de lui attribuer un nom spéci- fique plus extensif. Nous l'avons désigné du nom de Olpidium phycophagum, pour marquer qu'il peut s'attaquer à beaucoup de Diatomacées marines indistinctement. Peut-être se rencontre-t-elle plus communément chez les espèces dont la membrane est peu silicifiée, comme le sont la plupart des espèces citées. Il est possible aussi que ces multiples manifestations de parasitisme ne soient pas le fait d'une espèce unique d'O/prdium; mais nous ne nous sommes pas attaché à saisir le particularisme qui pourrait les différencier, si ce n’est peut-être pour celui qui s'observe dans ÆAizosolenia delicatula. ORGANISMES ÉNIGMATIQUES Il nous est arrivé, au cours de notre étude, de rencontrer accidentellement des organismes plus où moins rares et dont les afhinités nous paraissent trop mal établies pour pouvoir leur assigner une place dans la biotaxie générale. GENRE POLYASTERIAS MEUNIER. A ne tenir compte que de ceux qui ont des caractères bien définis, nous devons signaler d’abord l'organisme que nous avons appelé, en 1910, Polyasterias proble- matica et dont /7exasterias problematica CLEVE n'est vraisemblablement qu'un cas particulier. (PI. XXIIL, fig. 19 et 20) SYNONYMIE ET BIBLIOGRAPHIE. 1900. /exaslerias problematica CLEVE, p. 22, fig. 6. 1910. Polvasterias problematica MEUNIER, p. 87, pl. V, fig. 20 à 22. MICROPLANKTON DE LE MER FLAMANDE. 41 CARACTÈRES. — Cellule discoïde, biconvexe, gorgée de protoplasme dense et garnie à la périphérie d'appendices radiaires dont le nombre est variable. Ces appendices sont cylindriques et plus ou moins dilatés en pavillon à leur extrémité. Ils sont creux, limités par une membrane hvaline, rayée de fibrilles longitudinales et parallèles qui deviennent libres vers le bout et s'v développent chacune en crochet plus où moins marqué vers l'extérieur du pavillon terminal. Comme nous le disions, en 1910, après en avoir reconnu un assez grand nombre dans les mers polaires, le nombre des appendices est variable. Nous en avons compté de quatre à huit dans les différents spécimens observés. L'échantillon que nous reproduisons ici, figure 19, en présente cinq. La vue de profil, figure 20, montre qu'ils ne se développent pas dans le plan du corps, mais qu'ils sont tous inclinés légèrement du même côté. La comparaison de ces figures avec celles de notre mémoire antérieur y fait découvrir des particularités ‘différentielles qui semblent être le fait d’une matu- rité plus ou moins avancée, mais développée dans des organismes de nature identique. La membrane est plus où moins différenciée, les bras sont plus ou moins longs, plus où moins fluets, les fibrilles qui les marquent sont variable- ment récurvées au sommet. De plus, on remarque des différences individuelles dans le nombre des rayons. Nous en avons vu pourvus de quatre, de cinq, de six, de sept et de huit appen- dices, espacés à distance égale les uns des autres. N'est-il pas logique conséquemment de substituer la dénomination de 20/yas- terias à celle de /7exasterias qui ne peut convenir qu'à ceux de ces organismes qui ont six ravons et ne constituent qu'un cas particulier? Aussi bien, nous ne tenons pas cette forme pour autonome, et la désignation qu'on lui donne ne peut être que provisoire, en attendant que l’on connaisse l'organisme animal dont elle procède comme œuf ou comme kyste. Nous croyons, en effet, qu'il n'y a pas lieu, à la suite de plusieurs, de la consi- dérer comme une algue swz generis; le protoplasme, qui est assez dense, ne présente pas le caractère d'une cellule végétale. GENRE RADIOSPERMA MEUNIER. Organes énigmatiques présentant, sur un corps unicellulaire, un ensemble régulier de fibrilles tressées, en forme de corbeille diversement ouvragée Radiosperma textum sp. nov. PI. XXIIL, fig. 27 et 22. Nous avons proposé, en 1910, le terme de Æadiosperma pour désigner ce que HENSEN a appelé S£ernhaarstatoblast. 6 42 ALPH. MEUNIER. Nos échantillons de la Mer flamande nous ont présenté, à plusieurs reprises, un organisme du même genre que celui que nous avons figuré, sous le nom de Radiosperma corbiferum, dans « Microplankton des mers de Barents et de Kara», planche VI, figures 16 à 18. Dans fin comme dans l’autre cas, on observe une cellule centrale surmontée d'une sorte de corbeille ajourée qui, sans doute, doit lui constituer un appareil de fottaison. Mais tandis que dans Xadiosperma corbiferum la cellule centrale a la forme d'un cône à sommet arrondi, elle prend, dans ce nouvel objet, Æadio- sperma text, une forme lenticulaire légèrement convexe seulement. La trame de la corbeille qui surmonte le corps est aussi différente. Chez la première, les fibrilles prennent toutes une même direction et ne se soudent que vers le bord extérieur par des trabécules obliques, alors qu'ici le travail résulte de deux systèmes de fibrilles de direction inverse, qui se croisent à plusieurs reprises sur toute la profondeur de l'organe. Figure 21, vue de face; figure 22, vue de profil. Malgré ces différences, ils témoignent tous deux des caractères communs qui permettent de leur assigner un même nom générique, aussi longtemps qu'on n’en connaît pas la provenance. Nous ne les prenons pas, en eflet, pour des organismes autonomes. Ce ne sont sans doute que des œufs d'espèces animales encore inconnues, la connaissance de celles-ci ferait tomber le nom provisoire qu'il convient de leur donner en attendant. Nombreux sont les autres organismes énigmatiques qui se sont offerts à nous pendant la longue durée de nos recherches, mais leur rareté individuelle ne nous avant pas permis de les étudier, au moment de la rencontre, nous avons dû renoncer à les décrire, car leur recherche à nouveau aurait été très aléatoire tout en demeurant très onéreuse. Aussi bien ces objets très clairsemés ne modifient pas l'aspect général du plankton et la difhculté de leur assigner un nom, rendrait leur description assez vaine. Ce serait, par exemple, le cas pour l'organisme reproduit figure 23, plan- che XIIT, et qui se retrouve bien plus fréquemment que beaucoup d’autres. Il a les caractères des formes épineuses décrites comme espèces variées de Xanthidrum par MôBius et par CLEVE et dont LEMMERMANN fait des espèces de Trochiscia. Mais que sont les 77ochiscia? Sont-ce bien des algues autonomes? Ne sont-ce pas plutôt des kystes? Nous avons revu plusieurs fois le X'anthidium hystrix de CLEVE, dont LEM- MERMANN fait son ZYochiscia Ulever, forme sphérique beaucoup plus grande et hérissée de forts piquants; mais nous ne l'avons pas figuré, faute de place. Que dire aussi de l’objet reproduit, figure 24. Cellule couverte d'aiguillons implantés suivant les sinuosités d'une ligne spiralée? Que dire encore du corps dont la figure 25 reproduit les traits plus expressifs, mais non moins énigma- MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 43 tiques. Membrane épaisse portant des protubérances hvalines élargies, divisées au bout et entremêlées d'autres filiformes et rappelant les éléments figés d'une substance qui aurait été d'abord à l’état plastique? Peut-on v voir autre chose que des kvstes qu'il serait téméraire d'attribuer actuellement à des organismes élémentaires connus. Ces exemples suffiront à montrer le caractère de beaucoup de ces énigmes. Quant à ces objets que nous avons groupés dans notre mémoire de 1410, sous le nom de Papulifères et catalogués sous les pseudonvmes de Æusopsis, de Piropsis et de Sphaeropsis, nous en avons de similaires dans la mer du Nord, mais beaucoup moins variés et plus restreints. Nous en avons reproduit plusieurs dans les figures 4 à 10 de la planche XXIIT, et nous avons montré, plus haut, dans ce mème fascicule, que certains d'entre eux n'étaient autre chose que des kystes, c'est-à-dire des spores quiescentes de Tintin- nides. L'exemple de la figure 1, même planche, qui montre le kyste en place, dans le fond d'un spécimen de Cyffarocylis Ehrenbergir, en est une preuve adéquate. On peut tirer la mème conclusion de la figure 12, planche XXIT, empruntée à une Armphorell. Si l'on veut, en outre, se reporter à notre mémoire de 1910, on tirera la même conséquence des figures 6 à 9 et 12 de la planche XI, relatives à 77n4innus pellu- cidus CLEVE et à Z?ntinnus botnicus NOoRDbouisr, deux espèces probablement identiques. Ces faits nous semblent concluants pour attribuer ces organes papulifères, les Sphaeropsis et les lyropsis du moins, à des Tintinnides dont ils constituent la forme de vie latente, des spores de repos. En est-1l de même des /#sopsrs, figures 8 à 10, planche XXIII, dont nous trouvons souvent des spécimens flottants, plus ou moins avariés et souvent vides, dans nos eaux ? Nous crovons ne pas nous aventurer trop en leur soupçonnant une origine similaire, sans pouvoir cependant préciser les espèces qui leur donnent naissance. Qu'on veuille bien voir ce que nous avons dit à propos de ces cas d'enkyste- ment dont nous nous sommes occupé plus haut, page 9. Nous aurions encore à parler de quelques Infusoires observés ci et là dans le plankton de la Mer flamande, formes vagues, défigurées et rendues méconnais- sables par l'effet des réactifs. 41 ALPH. MEUNIER. Faut-il v voir des espèces marines ou des espèces d’eau douce? On sait que l’eau des mers ne convient généralement pas aux Infusoires, si ce n'est aux Tintinnides que leur capsule protège et rend aptes à flotter. Nous avons vu les principales formes de ce groupe qui fréquentent nos parages et qui jettent leur note spéciale sur certains aspects que peut présenter le plankton. Quant aux autres, nous les passerons sous silence, vu l'impossibilité où nous sommes d'en définir les caractères précis, à cause de leur contraction habi- tuelle et surtout de leur rareté. Il n'y a pas lieu, d'autre part, de nous occuper des KRadiolaires; ils font complètement défaut dans les eaux de la Mer flamande, ou peu s’en faut, car nous n'en avons Jamais rencontré. Restent, enfin, les Foraminifères. Ceux-ci ne sont pas rares, mais, à part quelques exceptions, ils ne sont pas planktoniques. Ils sont plutôt bentoniques et ne doivent pas conséquemment trouver place dans ce mémoire. Nous les connaissons du voisinage du West-Hinder, où la configuration du fond permet aux courants marins d'amener, d'endroits encore indéterminés, des spécimens, jeunes pour la plupart, de ces organismes, que les pêches verticales surtout recueillent, avec les fines particules minérales, en même temps que les espèces planktoniques. Le voisinage des côtes, le peu de profondeur de l’eau, les courants marins et l'agitation des flots par les vagues profondes font que les produits recueillis au filet fin sont rarement purs de matières minérales argilo-sablonneuses. C'est dans ce dépôt minéral qui se ramasse au fond des flacons, où sont logés les échantillons de pêche, que l’on découvre, parmi les fins grains de sable, en dessous de la couche limoneuse, de nombreuses espèces de Foraminifères. Ce sont généralement des formes jeunes, difhciles à reconnaître à cause de cela même, et à identifier avec celles des individus auxquelles elles appartiennent. Peut-être serait-il intéressant de les faire connaître ultérieurement, en leur qualité d'organismes unicellulaires, dans une annexe à ce mémoire, qui embras- serait ainsi tous les proto-organismes observés couramment dans nos eaux marines. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 45 COUP D'ŒIL RÉTROSPECTIF L'impression qui se dégage d’abord d'un examen assez long et minutieux des produits de pêche microplanktonique de la Mer flamande, est celle d'un nombre illimité d'espèces d'organismes unicellulaires qui s'v heurtent dans des associa- tions indéfiniment variables. Chaque échantillon présente des espèces qui lui impriment un caractère nouveau. Des formes disparaissent ; d’autres apparaissent incessamment. Certaines Diato- mées, ici prédominantes, sont remplacées là par des Péridiniens aux formes étranges. Ailleurs ce sont des Tintinnides qui jettent leur note caractéristique, à moins que ce ne soient des Cystoflagellates, des Silicoflagellates, des Flagel- lates ou des organismes indéterminés, des œufs, des spores, qui diversifient indé- finiment l'aspect des préparations et laissent dans l'esprit l'impression toujours changeante d'un caléidoscope. Non seulement les formes qui s'entremêlent sont spécifiquement différentes, mais celles-ci même, d’après leur orientation sous l'objectif du microscope, s'offrent sous des aspects variés : vues de face, vues de profil, inclinées sous des incidences les plus diverses, isolées, agglomérées fortuitement, ou réunies en colonies naturelles linéaires, zigzaguées, étoilées, circulaires, etc., les unes à l'état jeune, les autres à l’état adulte; celles-c1 présentant des phénomènes d’enkyste- ment, celles-là réduites à l'état de kystes, rien ne manque à ces assemblages disparates, étalés au petit bonheur sur le porte-objet, pour donner aux diverses préparations l'aspect d'un polymorphisme sans limite. Ajoutez que nombre d'objets divers, étrangers au microplankton entendu comme ensemble de Protistes, viennent jeter le trouble dans ces amalgames étranges : organismes métazoaires, qui rivalisent souvent de petitesse avec des proto-organismes, Cœlentérés de forme rudimentaire, Échinodermes larvaires, Bryozoaires larvaires, Vers adultes de petites dimensions ou larvaires, Rotateurs, Crustacés de petites formes ou larvaires, Mollusques jeunes, Acariens, formes réduites de Tuniciers, etc., dont il est facile de faire abstraction, mais dont la présence est néanmoins une gène et une cause de distraction pour l'observateur. Notez aussi les crottins de Copépodes notamment et autres produits d'excré- tion d'organismes plus où moins complexes qui détournent l'attention du micro- 40 ALPH. MEUNIER. graphe et le forcent à reconnaître d’abord ces objets eux-mêmes, pour les éliminer par la pensée de l'objet propre des recherches microplanktoniques. A signaler encore les matières inorganiques : fragments de minéraux, grains de sable, limon plus ou moins fin que le filet ramène fatalement des eaux peu profondes et toujours troubles de la Mer flamande, même par les temps les plus calmes. Il n'est pas rare que la quantité volumétrique de ce limon atteigne ou dépasse celle de la collectivité des organismes ramenés d’une pêche et rende difhcile la recherche des plus petites formes de ceux-ci. C'est le cas particulière- ment pour beaucoup d'échantillons retirés de la partie de la Mer flamande qui regarde les côtes anglaises, où le nombre des espèces et des individus est généra- lement inverse de la quantité de limon, sans compter que beaucoup de ceux-là étaient dépourvus de vie, au moment de la capture, et n'v existaient plus qu'à l'état d’épave. Il en résulte que chaque prise d'échantillon a une physionomie propre et que même en éliminant ce qui est étranger aux organismes microplanktoniques, ceux-ci se présentent avec des aspects qui déconcertent à cause de leur excessive variété. Cependant, quand on s'est donné la peine d'identifier les Protistes qui se pressent dans chaque préparation et quand on s'est familiarisé avec les formes qu'ils peuvent prendre sous les incidences les plus diverses sous lesquelles le hasard les fait se présenter, quand, d'autre part, on s'est rendu compte des parti- cularités propres à chaque espèce dans ses manifestations morphologiques et physiologiques : genèse, évolution, sporification, parasitisme, etc., on s'étonne du petit nombre effectif des facteurs de cet imbroglio plus apparent que réel. S1 l’on fait le total des espèces que nous avons fixées par le dessin, dans les vingt-trois planches qui accompagnent le texte des quatre fascicules qui com- prennent l'exposé méthodique du microplankton de la Mer flamande, on est surpris de n'y trouver qu'un nombre d'espèces plus limité que ne faisait entrevoir le mirage d'abord obsédant de leur confusion. Nous avons recensé moins de cent cinquante Diatomées, une bonne cinquan- taine de Péridiniens et environ trente-cing Tintinnides et organismes divers réunis sous la désignation globale de Cuetera, pour nous dispenser de les indiquer nomi- nativement dans le titre, comme Crvstoflagellates, Silicoflagellates, Flagellates, Champignons, Chvtridiacées et organismes indéterminés. Cela fait un ensemble de moins de deux cent cinquante espèces observées, durant une période de plus de dix ans, dans les produits retirés de la partie de la mer du Nord qu'a explorée systématiquement M. le Proff G. Gilson, pendant une période plus longue encore, soit depuis 1900 jusqu'à ce que la guerre fatale, avec toutes ses horreurs, ait mis fin provisoirement à ces travaux pacifiques. MICROPLANKTON DE LA MER FLAMANDE. 47 Encore faut-il que, pour arriver à ce nombre, nous avons étendu nos recherches à des produits de pêche exécutées dans le bas Escaut et sur certains points du littoral plus accessibles, où nous avons noté nombre d'organismes spéciaux étrangers au large et plutôt propres aux eaux saumâtres. De plus, la longue durée de nos observations nous à permis de surprendre certaines espèces qui ne font dans nos eaux que de rares apparitions et qu'il serait difficile de considérer comme propres à la Mer flamande. Nous les avons suffisamment signalées comme telles en les décrivant. Par contre, nous avons systématiquement négligé nombre d'espèces, des Navi- culées notamment, rencontrées ci et là en individus isolés et provenant vraisem- blablement d'apports de cours d'eau qui débouchent dans la mer. Quant à la distribution du plankton dans la Mer flamande, c'est un fait digne de remarque et c'est le seul que nous voulons signaler, que la partie voisine des côtes belges se distingue autant par la variété des espèces que par le grand nombre des individus, tandis que celle qui longe la côte anglaise au nord de la Tamise ne présente généralement que des listes amoindries de formes parcimo- nieusement représentées en nombre. D'un côté, c’est l'abondance, c'est la vie dans sa pleine exubérance, de l’autre, c'est la parcimonie, la stérilité relative. | L'explication de cette antithèse relève évidemment de la connaissance des courants marins qui règnent sur nos côtes et le long des côtes britanniques et de celle des tourbillons variables qui règnent dans les parties centrales de la Mer flamande, mais ces questions d'hvdrographie ne sont pas de notre compétence. UT L | FRE L + V LISTE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES CITÉS Les synonymes sont imprimés en caractères plus petits. AMPHORELLA DApay . Amp. fusiformis MEUNIER Amp. norvegica Dapay . Amp. subulata (Exr.) DADAY CHYTRIDIACÉE . CODONELLA HAECKkEL Cod. beroïdea ENTrz . Cod. campanula For. Cod. ventricosa For. CONIOCYLIS For. Coni. campanula For. CYSTOFLAGELLATES. CYTTAROCYLIS For. Cyt. annulata Dapay. Cyt. Claparedii DaDay . Cyt. cuspidata MEUNIER . Cyt. Ehrenbergii (CL. et LACH.) FoL Cyt. fasciata KoFoib Cyt gigantea BRaxDT Cyt. laticollis DaDay Cyt. Markusovskyi DADAY. Cyt. norvegica JÜRGENSEN . Cyt. serrata (\MüBits) BRANDT Cyt. spiralis (DAbAY) MEUNIER Pages. Planchés. 17 12 XXII XXII j XXII À XXII Figures, 10 à 12 8et 9 9 et 3 1 D DICTYOCHA ÉHRENBERG Dict fibula EHRENBERG . Dict. speculum ÊHRENBERG . DICTYOCYSTA ÉHRENBERG . DISTEPHANUS STüuR Dist. rotundus STüHR Dist. speculum IlAECKEL . EBRIA BORGERT. Eb. fornix BORGERT Eb. tripartita (SHUMANN) LEN- MURMANN. FLAGELLATES . . . FUSOPSIS MEUNIER Fus. polyedra MEUNIER . HEXASTERIAS CLEVE Hexa. problematica (LEVE NOCTILUCA SURIRAY Noc. miliaris SURIRAY . . OLPIDIUM OI. Lauderiae CLEVE . OI. phycophagum MEUNIER . PAPULIFÈRES MEUNIER. PETALOTRICHIA KENT . . . . PHŒOCYSTIS LAGERHEIM . Phæoc. globosa SCHERFFEL. Phæoc. Poucheti (Hanoï) LaA- GERHEIM Pages. Planches. 36 36 39 19 39 39 3 er NAIIT XXII XXII XXII XXII 7 Figures. 15 16 IDE ES) 17 et 18 PIROPSIS MEUNIER POLYASTERIAS MEUNIER Poly. problematica . PTYCHOCYLIS BRANDT Ptyc. Amphorella sp. nov. Ptyc. Amphorella var. secta VAS OV CR CR Ptyc. urnula RADIOSPERMA MEUNIER Rad. corbiferum MEUNIER Rad. textum sp. nov. SILICOFLAGELLATSS. SPHAEROPSIS MEUNIER . Sternhaarstatoblast HENSEN TETRASPORA HARIOT Tetr. Poucheti HARIOT TINTINNIDES. Tintinnidium TINTINNOPSIS STEIN. . Tint. acuminata Dapay. Tint. acuta MEUNIER . Tint. avellana sp. nov. . Tint. beroïdea BRANDT . Tint. beroïdea var. acuminata Dapay Tint. beroïdea STEIN . Tint. bulbulus sp. nov. Tint. campanella IAECKEL Tint. campanula (Eun.) Dapay. Pages. Planches. XXII XXII XXII XXIT XXII LISTE ALPHABÉTIQUE DES GENRES Figures. 19 et 20 AUAUNT 21 et 22 19 et 20 3 37 98 à 30 29 et 3 16 à 18 Tint. Tint. Tint. Tint. Tint. cincta CLaAP. et LACH. . fimbriata sp. nov. fistularis sp. nov. glans sp nov. . lata MEUNIER Tint. Tint. Tint. Tint. Tint. Lobiancoi DADAY macropus MEUNIER producta sp. n0\.. strigosa sp. nov. turbo sp. nov. . | Tint. Tint. ventricosa (C1. et LACH ) DaDay vasculum Sp. nov. Tint. ventricosoides MEUNIER . TINTINNUS ÊHRENBERG . . , Tint. Tint. botnicus NORDQVIST campanula ÊÉHRENBERG Tint. Tint. Ehrenbergii CAP. et LACH pellucidus CLEVE. Tint. serratus Müpius. Tint. species CLAP. et LACH. Tint. subulatus ÉHRENBERG Tint. ventricosus CLaAP. et LACH. TROCHISCIA LEMMERMANN. Troc. Clevei LEMMERMANN UNDELLA DADAY VAGINICOLA DUJARDIN . Vag. subulata DUJARDIN . XANTHIDIUM Môügits Xant. hystrix CLEVE ET DES ESPÈCES CITÉS. Pages. a 31 93 Planches. Figures 38 et 39 91 39 et 36 2% 16 à 18 34 26 27 25 31 à 33 Apstein, C. 1896. Aurivillius, C. W.S. 1899. 1898. Biedermann, R. 1892. Borgert. 1891. Brandt, K. 1895. 1896. 1897. 1899. 1906. 1907. Bütschli, O. 1888. LISTE BIBLIOGRAPHIQUE — Das Süsswasserplankton. Kiel, 1806. — Das Plankton des baltischen Meeres. Bih. Svenska Ak., vol. 21, Afd. 4, n° 8. — Vergleichende tiergeographische Untersuchungen über die Planktonfauna des Skagerraks in den Jahren 1893-1897. 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Lbidem, vol. 36, n° 8. — On the Plankton from the Swedish Coast-Stations Maseskär and Väderôbad, collected during August 1902 to July 1903, and on the seasonal varia- tion of the Baltic Current. Svenska Hydrogr. Biolog. Kommiss. Skrifter, Vol. 2. — Report on the Plankton of the Baltic Current, collected from August 1903 to July 1904. Ibidem, vol. 2. — Ein kleiner Beitrag zur Kenntnis der Infusiorienfauna des Golfes von Neapel. Mitteilk. aus der zo0log. Station zu Neapel, vol. 6. Monographie der Familie der Tintinnodeen. Tbidem. | — Histoire naturelle des Infusoires. Paris. — Das Ostseeplankton der vier deutschen Terminfahrten im Jahre 1905. Wissensch. Meeresuntersuchungen, Abt. Kiel, N. F., vol. X. — Die Infusionsthierchen als Vollkommene Organismen. Leipzig. — Diagnose von 274 neuen Infusorien. Monatsb. Akad. Wiss. Berlin. 1854. — Microgeologie. Leipzig. 1884. 1885. 1881. 1884. 1873. — Ueber Infusorien des Golfes von Neapel. Mittheil, aus der z00log. 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Tintinnus semiciliatus. Zeit. f.wiss. Zoo! , Bd 32. Radiolarienfauna der Tripel von Grotte. Palacontographica, Taf. \ II, fig. 9. Die Fauna und Flora Grünlands. 2 Abschnitt: Wibellose Tiere und Plankton- pflanzen. Grünland-Exped. der Ges. für Erdkunde, vol. let II. d É F DA : SN TABLE DES MATIÈRES LES TINTINNIDES. GÉNÉRALITÉS. EXPOSÉ ANALYTIQUE ‘GENRE CYTTAROCYLIS For Cytlarocylis serrata (MOBIUS) BRANDT Cytlarocylis Ehrenbergii (CLAPAR. et LACHMANN) For. Cytlarocvlis spiralis (DADAY) MEUNIER . GENRE PTYCHOCYLIS BRANDT Ptvchocylis Amphorella sp. nov. . GENRE AMPHORELLA Dapay. Amphorella subulata (EHRENBERG) DADAY . Amphorella fusiformis MEUNIER GENRE TINTINNOPSIS SreiIn PREMIÈRE SÉRIE. — LES TUBULEUSES T'intinnopsis campanula (EHRENBERG) DADAY . Tintinnopsis Lobiancoi DADAY T'intinnopsis acuminata (DADAY). Tintinnopsis fistularis Sp. nov. Pages. Planches. 2 2 [#2] XXII XXII XXII XXIII XXII XXII XXII Figures, D 1 et à NS} 12 ù TABLE DES MATIÈRES. DEUXIÈME SÉRIE. — LES ORTHOSTOMES. Tintinnopsis bulbulus Sp. nov. Tintinnopsis lata MEUNIER Tintinnopsis vasculum Sp. nov. Tintinnopsis strigosa Sp. nov. Tintinnopsis turbo Sp. nov. Tintinnopsis beroïdea BRANDT TROISIÈME SÉRIE. — LES STÉNOSTOMES. Tintinnopsis ventricosa (CLAPAR. et LACHMANN) DADAY Tintinnopsis producta sp. nov. T'inlinnopsis glans Sp. nov. Tintinnopsis avellana sp. nov. QUATRIÈME SÉRIE. — LES FAUCIFÈRES . Tintinnopsis fimbriata sp. nov. Tintinnopsis acuta MEUNIER . CAETERA. CYSTOFLAGELLATES Noctiluca miliaris SURIRAY SILICOFLAGELLATES GENRE DISTEPHANUS SrTôeer . Distephanus sheculum (EHRENBERG) HAECKEIL . GENRE DICTYOCHA EHRENBERG Dictyocha fibula EHR. var. longispina LEMMERMANN GENRE EBRIA BOoRGERT Ebria tripartita (SCHUMANN) LEMMERMANN Pages. Planches. XXII XXII XXII XXII XXII XXII XXII XXII XXII XXII XXII XXII XXIII XXII XXII XXIII Figures. 22 et 23 24 25 26 27 28 à 30 A D SIRASSS 34 35 et 36 37 35 et 39 3 TEA RS 14 15 16 TABLE DES MATIÈRES. FLAGELLATES GENRE PHŒOCYSTIS LAGERHEIM . Phœocvstis Poucheti (HARIOT) LAGERHEIM . CHYTRIDIACÉE . Olpidium phvcophagum ORGANISMES ÉNIGMATIQUES GENRE POLYASTERIAS MEUNIER . Polvasterias problematica (CLEVE) MEUNIER GENRE RADIOSPERMA MEUNIER Radiosherma textum Sp. nov AUTRES ORGANISMES Xanthidium? etc. Papulifères COUP D'ŒIL RÉTROSPECTIF. LISTE ALPHABÉTIQUE DES NOMS DES GENRES ET ESPÈCES CITÉS . LISTE BIBLIOGRAPHIQUE. TABLE DES MATIÈRES PLANCHES AVEC EXPLICATION SOMMAIRE DES FIGURES Pages. D +7 97 Planches XXIII XXIII XXIII XXIII XXIII 62 et 04 59 Figures, 17 et 18 19 et 20 ai [METIER re LE LA PLANCHE XXII. PLANCHE XXII. Grossissement : 500 diamètres, FIGURES Te Cyttarocylis serrata (MôBius) BRANDT. — Vue stéréoscopique d’une capsule vide . 2. Cyttarocylis Ehrenbergii (CLaP.et LaCH.) For. — Vue stéréoscopique d’une capsule vide GO 3 MU ASNeCtext érieUT UNE fORMET/GYLINTIL NC EC 5. 0 4. Ptychocylis Amphorella sp. noy. — Vue stéréoscopique d’une capsule vide AE SPORE: 5. — Vue semblable d’un spécimen habité. cc/, péristome nouveau FOIS 3 6. — Vue antérieure, suivant son axe longitudinal. . . . . : . 0 7. — Vue de profil d’un spécimen amputé de son pavillon . . . . . . . . . : 8. Amphorella subulata (EHRENBERG) DADAY. — Vue stéréoscopique d’une capsule vide. . 9 =: Capsuleihabitéer. JE APT NE o à 10, Amphorella fusiformis MEUNIER. — Capsule habitée par un individu en voie de division >, noyaux; coj, péristome nouveau HAE LOC a le AD oS coince ad. 10 0 11. — Expulsion de la capsule de l’un des deux Protozoaires jumeaux . . û o 12 — Exemplaire enkysté. sp, spore; », noyau D NOUS 0, cles Mic, Vote à . à 13. Tintinnopsis campanula (EHRENBERG) DADpay. — Vue stéréoscopique d’une capsule vide . 14. — Vue semblable d'une capsule habitée par le Protozoaire contracté . . RON Er à - 15. — Premiers phénomènes de l’enkystement. sp, première membrane du kyste; 7, noyau . . 16. Tintinnopsis Lobiancoi Dapay. — Vue longitudinale d'un exemplaire complet. S co 0 17. — Spécimen qui témoigne d’une division prochaine par l'apparition d’un péristome latéral, co/; ADO NAUX EE CC D - - Le . 18, —"SpécimentdelonsueurmotiemONdre CNE NT TE ALORS : 19. Tintinnopsis acuminata (DADaAY). — Vue stéréoscopique d’une capsule vide. . . . 9 20. — Spécimen de dimensions longitudinales beaucoup plus petites. . . . . . . : : 21. Tintinnopsis fistularis sp. nov. — Vue stéréoscopique d’une capsule . . , . . . : 22. Tintinnopsis bulbulus sp. nüv. — Capsule à tubulure courte, habitée. . . —- © 23...— "Capsulevide ATUDUIUTEPIUSTONLUE NS TC : 24. Tintinnopsis lata MEUNIER. — Aspect d'une capsule vide. . . . . . . . LE - 25. Tintinnopsis vasculum sp. nov. — Vue stéréoscopique d’une capsule vide . . . . . NT 26. Tintinnopsis strigosa sp nov. — Capsule vide avec sa forme caractéristique . . o : 27. Tintinnopsis turbo sp. nov. — Aspect d'une capsule vide . . . . . . . . . . . . . 28. Tintinnopsis beroïdea BRANDT. — Capsule relativement développée en longueur . . . : 2 — Capsule de forme et de dimensions moyennes. _ 10 LS 30. —uUCapsüleplus ventrue qu'a l'O INAITe M Te GO 31. Tintinnopsis ventricosa (CLAP. et LACH.) Dapay. — Forme ordinaire de la capsule do + © 32 — Capsule munie d'une tubulure autour de l’orifice. . . . . . . : . 33. 0— VUE cbliquedu sommet della CAPSULE CC CE - à 34. Tintinnopsis producta sp. nov. — Vue stéréoscopique de la capsule . . . . . oo 35. Tintinnopsis glans sp. nov. — Forme et dimensions relatives de la capsule . . . . . —- 36. — Forme un peu plus grande avec ébauche de collerette DR omD Cr Oo ë - 37. Tintinnopsis avellana sp. nov. — Capsule dont l'orifice est obstruë par une accumulation de petits PTAINS A6 SADIE CC CT CS 38. Tintinnopsis fimbriata sp. nov. — Capsule à frange très développée autour de l'orifice . . . . — Capsule à frange plus courte . . NON TT O4. à D 0 OT à PAGES. 31 te. À. Meunier ad nat. del. # sculp. À ISSN CE RS Lith. H.Delfosse Louvain. PLANCHE XXII. PLANCHE XXIIT.: Grossissement ; 300 diamètres. l'IGURES. PaGes. 1. Cyttarocylis Ehrenbergii (CLap. et Lacx.) FoL. — Vue de l'animal enkysté, au fond de la capsule quinafété/quincomplétementiipUree MP a à 9 2. Cyttarocylis spiralis (DaDay) MEUNIER. — Vue stéréoscopique de la capsule . . , . . . . 12 3. Tintinnopsis acuta MEUNIER. — Vue extérieure de la capsule . . . . . . . . . . . . 31 4. Papuliière — Sphaeropsis. — Spore quiescente de lintinnide, encore enveloppée de sa mem- brane-exterieure, 722206 ES. 2 0e CL M Te CRT TR 43 a AUtre Spore quiescente/débarrassée de SON ENVElGPPe » 6. — Spore du même genre encore engagée dans son enveloppe, 22. . . . . . . . . . . » 7. — Spore encore dont le protoplasme'estlUn/pEU CONTACTE TT » 8. Papulifère — Fusopsis. — Spore quiescente d'organisme indéterminé . . . . , . . . . » 0 — Spore dumemeRrentedvec CONENUAIVISC Se CT » 10. —"eSporecontractée dans sonimilieu Vide Et aVATié NC » 11,12,13. Noctiluca miliaris SURIRAY. — Aspect d'un spécimen vu dans des positions différentes . . 33 14. Distéphanus Speculum(EHRENBERG) HAËCKEL. 35 15 1DICEVOCHA IDUIR EHRENBERGE NN NC RC RC CRT 30 16. EFbriartripartita (SCHUMANN ILEMMERMANNE ON EN CR CT » 17 Phœocystis Poucheti (HARIOT) LAGERHEIM . . . OS 6 Re Re 37 18. — Ouelques cellulesd'unicalibre plus iPEUT EE » 19. Polyasterias problematica MEUNIER. — Vue de face d’un spécimen . . . . . . . . . . 41 20-001 MVC AlErA le CR NE CR D ne CR OR TC CE » 21. Radiospermatextumisp nov MVuede face CR » 22: Au Vue AéCOLÉ AUEMÈME SR RS CEE ee TR TT CT CEE » 23-BLFOCHISCIAP IR YS TC INA EEMINÉ ET ET 42 2AMRYSLÉ ÉNISINAUUEN Le de er EC CC CR CI EE -R » 25 MK YSTCd'OrPANISMENNCONQU ee ee ee CU NC CE CN ET » PL. XXII À. Meunier ad nat. del. # sculp. L'i 6 8 É) % Que Qu r 4 À AU