= ons ” HE à rhin, > atiéétiindn Bdrsnzte cpglnénenns RÉ RC ce EE SE. FOR THE PEOPLE | FOR EDVCATION : FOR SCIENCE En LIBRARY OF THE AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY { -e ( 5 108 ) GE P MEM OIRES L'ACADÈMIE ne DES SCIENCES DE ST. PÉTERSBOURG. T a: 8: HE AVEC LHISTOIRE DE L’ACADEMIE J POUR LES ANNEES 1809 ET 1810. DEEE ————————_————_……—_—…——…————…—_—————————+" Sr, PÉTERSBOURG, “DE L'IMPRIMÉRIE DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES 1:52 1: ( # , . n'4 7» An " , : 4 - Fi À'A . « Æ d » à e + + x ‘ LL * er 4 os e - * _ 14 V « “6 Ts - toi 3 CT AMEN AR) D? Dre. | ? HE | AY ARE LUE : ù » ‘ [EN LR R, TE k “ , | | | ECO SEUNTRUIAN 0 Hs VROLE AATTAN KL D AL) PAST GN 4 » Publié par ordre de P'Académie N..Fufe, 01 - 74 ARE PRESS \ ; hs; Secrétaire ] : "AL ki LEA L4 - He HISTOIRE DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES. ANNÉES 1809 ET 13810. Histoire de 1809 et 1B10. x ' : cs ù + > } ur er Snisttatani tt à . È \ DES ROR:E DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES. ; ANNEES 1809 et 1810. - Evénemens mémorables. à: ki 14 Janvier 1809, SA MAJESTÉ L'EMPÉREUR, accompagné de Sa Mujesté le Roi de Prusse et de LL. AA. RR. les Princes Guillaume et Auguste de Prusse, ayant daigné honorer de SON Auguste présence le Musée de l’Académie Impériale des Sciences, la Con- férence arrèta de faire consigner dans ses registres cet événement à jamais mémorable. SA MAJESTÉ IMPÉ- RIALE daigna amener ces augustes Hôtes à onze heu- res du matin, et fut reçu au bas de l'escalier du Mu- sée par Leurs Excellences MS. le Ministre de l'Instruc- tion et Mr. le Président de l'Académie et par le corps des Académiciens et Adjoints, qui eurent le bonheur d’é- tre présentés, dans Le grand sallon, par SA MAJESTÉ cé 4 ——— L'EMPÉREUR , à Sa Majesté le Roi de Prusse. Après la présentation MB'. le Ministre, Mr. le Président et. les membres de la Conférence eurent Fhonneur d’ac- compagner LEURS MAJESTÉS d’abord dans les divers Cabinets de Minéralogie: (1° celui des minéraux exotiques; 2° celui des minéraux indigeénes, l’un et l’autre nouvellement rangé et considérablement augmenté depuis quelques années; 3° Ja collection de minéraux rangés par ordre geographique et 4° celle d'instruction). De là LEURS MAJESTÉS se rendi- rent aux Cabinets d'Anatomie, de Zoologie, d'Entomologie et de coquilles, pareïllement enrichis d’une infinité de nouvelles acquisitions; puis au Cabinet de PIERRE LE GRAND; au Cabinet des monnoyes, des médailles et choses précieuses; à l'Observatoire, muni d’un grand nombre d'instrumens nou- veaux, enfin à la grotte renfermant la collection des corails et la masse de fer natif découverte par Pallas. Après que tout ce que ces diverses collections renferment de plus rare et de plus curieux eut été vu et examiné avec la plus grande attention par les augustes Hôtes, SA MAJESTÉ L'EMPÉREUR daïigna très - gracieusement témoigner à l'Académie SA haute bienveuillance et SE retira, avec Sa Majesté le Roi de Prusse et avec les Prin- ces, à 2 heures de l’aprés midi. LC — | 5 2. Le 18 Janvier, SA MAJESTÉ L'EMPÉREUR, ac- compagne de Sa Majesté le Roi de Prusse, daigna trés - gracieusement voir, dans la maison académique dus 2e higne, le squelette d’un mamouth trouvé par Mr. Adams, Adjoint de l’Académie, près de l'embouchure de la Lena, pendant un voyage qu’il fit en 1807 vers les bords de la mer glaciale. LEURS MAJESTÉS examinèrent avec la plus grande attention le squelette, la peau et les crins de cet animal gigantesque. 3. Le 4 Juin 1809, le Musée de l’Académie eut le bonheur d’être honoré de la visite de SA MAJESTÉ L’IM- PÉRATRICE ELISABETH ALEXIEWNA, accompagnée de S. A. R. Madame la Princesse Amelie de Bade. SA MAJE- STÉ IMPÉRIAELE fat reçue au bas de lescalier, au sortir du carosse, par S. E. Mr. le Président, par Le Secrétaire perpétuel, par Mrs. les Académiciens - démonstrateurs du Mu- sée et par plusieurs autres Académiciens et Adjoints. SA MAJESTÉ IMPÉRIALE daigna visiter successivement d’a- bord les quatre Cabinets de Minéralogie, ensuite celui de co- quilles et celui de Zoologie et dans le dernier ELLE vit, entre autres, le squelette de mamouth, monté par Mr. l'Adjoint dans. Klle s'arrêta avec intérêt dans le Cabinet de PIERRE LE GRAND, dans le Médailles, à l'Observa- 6 a toire ct au grand globe de Gottorp. Après avoir consa- cré prés de trois heures à la contemplation attentive de tout ce que ces différentes collections renferment de plus curieux, SA MAJESTÉ IMPÉRIALE se retira à 32 heu- res, en témoignant, dans les termes le plus gracieux, SA satisfaction à S. E. Mr. le Président et aux Atadémi- ciens - démonstrateurs. 4. La même curiosité zoologique dont il a été fait mention ci-dessus (Article 2 et 3.), savoir le squelette du mamouth, procura à l’Académie, quelque tems aprés la vi- site de L'EMPEREUR, celle de SA MAJESTÉ L'IMPÉ- RATRICE MÈRE, et quelques jours plus tard encore celle de LEURS ALTESSES IMPÉRIALES NOSSEIG- NEURS LES GRANDS - DUCS NICOLAS ET MICHEL. Ces personnes augustes honorérent la maison académique de la 7" ligne de LEUR haute présence, et y virent le squelette mentionné, une partie de la peau et des crins de ce quadrupède de race éteinte. 5. Le 24 Janvier 1810, S. E. Mr. le Président { fit savoir à l’Académie , d’avoir obtenu , à la suite de sa très humble demande, un congé illimité pour voyager dans les pays étrangérs et lui enjoignit en même tems de s'a- dresser à l'avenir, pour les affaires académiques, directement | 7 A à MS. le Ministre de FInstruction, jusqu'a des ordres ultérieurs de qui il appartiendra. 6. Le 25 Avril 1810, le Comité d'Administration envoya à la Conférence la copie d’un ordre, par lequel S. E. MS. le Comte de Auzoumnneki fit savoir à l’Aca- démie, d’avoir commencé ses fonctions de Ministre de l'Instruction publique. Mrs. les Académiciens et Adjoints, à la suite d’une invitation de S. E. Mr. le Président, se rendirent à l'hôtel de S. KE. ME. le Ministre, pour le fe- lciter de Sa nomination et recommander l’Académie des Sciences à Sa protection particuliere. 7. Le 4 Juin, S. E. MB’. le Ministre de l’'Instruc- tion, Comte de Razoumovshi, vint entre 10 et 14 heures du matin à l'Académie des Sciences, pour en visiter tous les divers Départemens, accompagné des Académiciens Q r T ! preposés à ces Départemens. 8. Le 12 Sept. S. E. MS. le Ministre de FIn- struction, Comte de Razoumovski, fit savoir à l Acadé- mie la volonté de SA MAJESTÉ L'EMPEREUR : que le globe de Gottorp soit transféré dans un autre local qui sera indiqué pour cet effet, et que SA MAJESTÉ a daigné très- gracieusement faire assigner à l’Académie une somme de 62,968 roubles que coûtera le nouveau bà- 2 = timent destiné à recevoir ce globe,,selon le devis de l’Ar- chitecte, Mr. le Conseiller d'Etat Zakharoff. LE. CHANGEMENS ARRIVÉS DANS L'ACADÉMIE. 1. Membres décédés. a) Académiciens ordinaires: Mr. Jean Frederic Rudolph, Docteur en Médecine, Conseiller de Collèges, Académicien ordinaire pour la Bo- tanique, Professeur de l'Académie IMPÉRIALE de Méde- cine et de Chirurgie, Chevalier de l'ordre de St. Vladi- mir du 4" degré. Le Defunt fut élu Académicien le 15 Fevrier 1804, et mourut d’une inflammation des inte- stins le 19 Août 1809, agé de 54 ans et 11 mois. à b) Membres honoraires de l'Intérieur: S. E. Mr. le Prince Beloselshi - Beloserski, Grand- Echanson de la Cour de SA MAJESTÉ L'EMPÉREUR, Chambellan actuel, Chevalier de l'ordre de St. Jean de Jerusalem, de aigle noir et rouge. Reçu an nombre des membres honoraires de l'Intérieur le 27 Sept. 1809; mort le 26 Dec. de la même année. S. E. Mr. Nikon Karpinski, Docteur en Médecine, membre du Conseil médicinal, Conseiller d'Etat actuel et LA | 9 Chevalier de l'ordre de St. Vladimir du 4" degré. Reçu le 15 Mai 1794; décédé à'St. Petersbourg le 12 Sept. 1310, agé de 65 ans. c) Membres honoraires externes: S. E: Mr. le Comte Maurice de Brühl, Ministre de la Cour de Saxe à celle de Londres etc. Reçu le 4 Avril 1793; décédé à Londres le 29 Janvier 1809, agé de 72 ans. Mr. Auguste Louis de Schlüzer, Conseiller intime de Justice, Docteur en Droit, Professeur de l’Université de Güttingue, Noble de l'Empire de Russie, et Chevalier de l'ordre de St. Vladimir du 4" degré, né à Jagstadt, dans le Comte de Hohenlohe, le 5 Juillet 1735. Il com- mença sa carrière littéraire en Russie, sous le célèbre Hi- storiographe Gerard Fréderic Müller, fut nommé Professeur d'histoire de l’Académie en 1765, après avoir été Adjoint pendant un cout espace de tems. Il obtint sa dimission en 1769, fut nommé Professeur à Güttingue en 1770, et décéda-en cette ville le 9 Septembre de l’année 1809, dans la 75": année de son âge. , Mr. Antoine François de Kourcroy, Comte de l'Empire, Conseiller d'Etat, Commendant de la Légion d'honneur, Membre de l'Institut national; Directeur général de l'In- struction publique etc. Reçu au nombre: des: membres ex- Histoire de 1809 et 1810. 2 10 ternes le 13 Oct. 1802; mort à Paris le 16 Dec. 1809; agé de 54 ans. Mr. Daniel de Melanderhjelm, Conseiller de Chancel- lerie de S. M le Roi de Suède, Membre et ancien Se- crétaire perpétuel de l’Académie Royale des Sciences de Stockholm, Chevalier de l’ordre de l'étoile polaire, Reçu membre honoraire externe le 23 Dec. 1776; décédé à Stockholm en Février 1810, age de 84 ans, d) Correspondans de l'Intérieur: Mr. Jean Tschernitzyn, Conseiller des Mines de la 5me Classe, Chevalier de l’ordre de St. Vladimir du 4° dégré; reçu Correspondant le 22 Juin 1800; mort à St. Petersbourg en Avril 1800. e) Correspondans externes: S. E. Mr. le Baron de Wolzogen, Conseiller privé actuel, Grand - Marechal de la Cour de Saxe - Weimar, Che- valier des ordres de St. Alexandre - Nevski et de Ste. Anne. Reçu au nombre des Correspondans externes le 22 Août 1804; mort à Wisbade le 17 Déc. 1809. ) Mr, Erneste Christophe Schultz, Membre de la Societe de Physique de Gôüttingue. Reçu au nombre des Corres- pondans externes le 28 Juin 1798; décédé à Hambourg le 31 Mai 1810. | 2. Membre congédié. Mr. Alexis Wolkof, Adjoint pour la Chymie, deman- da sa dimission et l'obtint le 183 Oct. 1800. 3.2 Nomwvelles-iréctptions. a) Au nombre des membres honoraires de l'Intérieur. Son ALTESSE [mPertare , M8". le Prince George de Hol- stein - Oldenbourg. Reçu le 29 Août 1810. Sox AzTesse Royae MS. le Duc Alexandre de Wür- temberg. Reçu le 12 Sept. 1310. S. E. Mr. le Comte Gregoire Orloff, Conseiller privé, Chambellan actuel, Chef du Département des forêts de l'Empire, Chevalier de l’ordre de St. Vladimir du 24 degré et de Ste. Anne de la 1° Classe. Reçu membre honoraire le 25 Janvier 1809... S. E. Mr. Alexis Olenin, Conseiller privé, Secrétaire d'Etat et Chevalier de l'ordre de Ste. Anne de la 1" Classe et Commandeur de l’ordre de St. Jean de Jerusa- lem. Reçu Membre honoraire le 25 Janvier 1809. S. E. Mr. Gabriel Sarytschef, Vice - Amiral, Membre du Collège de l’'Amirauté et Chevalier de l’ordre de St. George du 4" dégré, de Ste. Anne de la 1" classe et de St. Vladimir du 4" déègrée. Reçu membre hono- rare le 5 Avril 18009. S. E. Mr. le Prince Béloselshi - Beloserskhi, Grand - Echanson, Chambellan actuel, Commandeur des ordres de St. Jean de Jérusalem, de l'aigle noir et rouge. Reçu mem- bre honoraire le 27 Sept. 1809. | S. E. Mr. Le Comte Alexandre Solty JF, Conseiller privé, Sénateur, Collègue du Ministre des affaires étran- géres, Chambellan actuel et Chevalier des ordres de St. Alexandre - Nevski, de Ste. Anne, de l'aigle noir et rouge, et Commandeur de l'ordre de St. Jean de Jérusalem. Reçu au nombre des Membres honoraires le 1 Nov. 1809. S. E. Mr. le Comte Serge de Roumäntsoff, Conseiller privé actuel, Membre du Conseil Supréme de l'Empire, Chambellan actuel, Chevalier de l’ordre de $t.; Alexandre- Nevski et Commandeur de l'ordre de St. Jean de Jérusas, lem, Reçu le 14 Mars 1810. b) Au nombre des membres honoraires externes. Mr. Jean Baptiste Joseph Delambre, Membre de l'In- stitut national des Sciences et des Arts et de la Légion d'honneur, Secrétaire perpétuel pour la Section des Scien- ces mathématiques de l'Institut. Reçu le 7 Mars 1810. c) Au nombre des Académiciens ordinaires. Mr l'Académicien extraordinaire Alexandre Sevastia- noff, poux la Zoologie. Reçu le 19 Décembre 1810. : D LR — — : 13 d) Au nombreides mr extraordinaires. Mr. l'Adjoint Tilésius, pour T'Histoire naturelle : Ier re Avril 1800. Mr. l'Adjoint Basile Petroff,' pour ‘la Re experi- mentale; le 29 Nov. 1800. Mr. l’Adjoint Charles Théodore Herrmann, pour l'Éco- nomie politique et: la Statistique; le 17 Janv. 1810. Mi lL'Adjoint Auguste! Chrétien . Lehrberg ,: pour l Hi- stoire; le 7 Février 1810. Mr; ,l'Adjoint Guillaume Nassé, pour la ae le 10 Octobre 1810. -e) Au nombre des Adjoints. Mr. Constantin Kirchhoff, Assesseur de Collèges; pro- clamé Adjoint pour la Chymie le 3 Nov. 1800. f) Au nombre des Correspondans de l'Interieur. Mr. Jean Philippe Gustave Ewers, Docteur en Philo- sophie. Réçu le 25 Janv. 1800. Mr. Tertius Bornovolokoff. Conseiller de Collèges. Reçu le 22 Février 1809. 7 Mr, Jean Emanuel Ferdinand Giese, Professeur de Chy- mié à l'Université IMPÉRIALE de Kharkof. Res le 5 Jaillet 1809. : 14 = Mr. Athanase Stoïkovitsch, Conseiller: de Collèges et Professeur de Physique à l’Université IMPÉRIALE de Kharkoff. Reçu le 20 Sept. 1809. Mr. Fred. Henry. Isenflamm, Professeur d’Anatomie à l'Université IMPÉRIALE de Dorpat. Reçu le 27 Sept. 1809. Mr. Frederic Adelung ; Conseiller de Collèges, Insti- tuteur de LL. AA. II. N8%. les Grands: Ducs. Reçu le 1 Nov. 1809. O1R Mr. Charles Bernard Trinius';' Docteur en Médecine. Reçu le 30 Mai 1810. Mr. Grégoire Spasky, Conseiller titulaire, au Service des Mines. Reçu le 21 Juillet 1810. Mr. Jean Müller, Conseiller de Cour, Directeur des Ecoles du Gouvernement d’Irkoutzk. Reçu le 10 Octo- bre 1310. Mr. Jean Frèd. Edouard Wuttig, Professeur à l'Uni- versité IMPÉRIALE de Kazan. Reçu le 19 Déc. 1810. g) Au nombre des Correspondans externes: Mr. J. B. Francoeur , Professeur et Examinateur de l'Ecole polytechnique, , Correspondant de l'Institut des Sciences et des Arts à Paris, et Membre associé du Dé- partement de la Marine de SA MAJESTÉ L'EMPÉREUR de toutes les Russies. Reçu le 25 Janvier 1800. Mr. François le Vaillant, Correspondant de l'Institut des Sciences à Paris, Reçu le 12 Avril 1800. Mr. Roch- Ambroise Sicard , Instituteur des sourds et muets, Correspondant de l’Institut des Sciences à Paris. Reçu le 12 Avril 1800. Mr. Louis Guillaume Gilbert, Professeur à Halle. Recu le 6 Déc. 1809. Mr. Rodrigo Navarro de Andrada, Ministre de Por- tugal près SA MAJESTÉ L'EMPÉREUR de toutes les Russies. Reçu le 19 Décembre 1810. 4. Décorations. Mr. l’Adjoint Petroff fut décoré de l'ordre de St. Vla- dimir du 4" dégré, le 3 Juillet 1800. Mrs. les Académiciens extraordinaires Scherer et Sme- lovski furent décorés de l’ordre de St. Vladimir du 4° dégré, le 21 Sept. 1800. Mr. l’Academicien Schubert fut décoré de l’ordre de St. Vladimir du 4" degré, le 20 Juillet 1810. 5. Election de membres du Comité d'Administration. Le 16 Août 1809. Mr. l'Académicien Zagorski fut 16 —— élu membre du Comité pour deux ans, à la place de S. E. Mr. l'Académicien. Füfs: Le 14 Février 1810. Mr. l’Academicien Schubert fut nommé membre de ce Comité à la place de Mr. l'Acadé- micien Zagorski, qui demanda d’être dispensé de cette fonction. | Le 22 Août 1810. S. KE. Mr. l’Académicien Fufs, fut élu, pour la seconde fois, membre du Comité pour denx ans, à la place de Mr, l’Académicien Severguine. 6: Autres nominattons Le 28 Sept. 1809. Mr. l’Académicien extraordinaire Scherer, fut nommé, par une Oukaze de SA MAJESTÉ L'EMPEREUR, membre da Conseil IMPÉRIAL de Médecine, Le 7 Oct, 1809. Mr. l'Académicien Zagorski et Mr. l'Adjoint Petroff furent nommés ‘Académiciens ordinaires à l'Académie IMPÉRIALE de Médecine et de Chirurgie. Le 4 Avril 1810. « Mr. l’'Académicien Viscovatoff fut nommé Professeur des Mathematiques pures et appli- quées de l'Institut des voies de communication, nouvelle- ment établi, : gl dl TEE 1: Distinctions bittéraires. Mr. l’'Académicien (extraordinaire Sevastianoff fut nom- mé membre externe de la iSocicté Liñnéenne’ à Londres, = 17 Mr. J’Académicien extraordinaire Tilesius fut recu mem- bre de la Societé phytographique, nouvellement fondée à Gorinka. Mrs. les Académiciens Fufs et Schubert furent recus au nombre des membres externes de la Société Royale des Sciences d'Upsala. Mr. l’Academicien extraordinaire Petroff, fut recu au nombre des membres honoraires externes de la Socicte physico - médicale d'Erlang. Mrs. les Académiciens extraordinaires ÆKlaproth et Masse furent rècus membres de la Société IMPÉRIALEK des Naturalistes à Moscou. 8. Nouveaux Employes au Service de l'Académie: Mr. Edouard Collins, fut nommé Kléve de l'Académie pour’ les Mathématiques; le 11 Janvier 1800. Mr. Paul Pétroff, fut reçu Translateur de la Confé- rence à la place de Mr. Piletski, le 14 Juin 1800. Mr. Théophile Preifs, Elève de l'Institut forréstier éta= bli à Sophie, fut reçu Ecrivain de la Conférence, le 8 Mars 1809. Histoire de 1809 et 1810. LI PRÉSENS FAITS À L'ACADÉMIE. 1. Pour la Bibliothèque: Par Ordre de SA MAJESTÉ L'EMPÉREUR : 1°) Dictionaire Tatare - Mantchou - François , composé d’après un Dictionaire Mantchou - Chinois; par Mr. Amyot, rédigé et publié avec des additions et l'Alphabet de cette langue par L. Langlès. Paris 1789. Tome 1.2. 4". 2) Alphabet Mantchou rédigé d’après le Syllabaire et Dic- tionnaire universel de cette langue; par L. Langlès, 3" édi- tion. Paris 1807. 8', De la part du Département IMPÉRIAL de la Marine. Principes d’une nouvelle Théorie de la résistance des fluides; par Mr. Zacarie Nordmark. Mémoire qui a remporté un prix du Département IMPERIAL de la Marine de Russie. St. Pe- tersbourg 1808. 4°. | De la part de l'Académie Royale de Lisbonne: 1°) Dictionario da lingoa Portugueza, publicado pe la Acade- mia Real das Sciencias de Lisboa. Tom I. Lisboa 1793. Folio. 2°) Flora Cochinchinensis Joannis de Loureiro. Tom 1 et 2. : Ulyssipone 1790. 4". 3°) Collecçao de libros ineditos de Historia Portugueza. Tom. "42.8. “Lisboa 1790. 41. 4) Memorias da Academia Real das Sciencias de Lisboa. Tom 1 et 2 Lisboa. 4t. 5°) Tratado da Educaçao physica dos Meninos ; para uso da naçao Portugueza. Lisboa 1790. 4°. | o NZ 6°) Memorias e Observaçoes sobre e modo de aperfeiçcoar a Manufactura do Azeite de Oliveira em Portugal, remettidas a Academia Real de Lisboa, pelo Socio Dr. Antonio Dalla Bella. Lisboa 1784. 4%. 7°) Hyppolito de Euripides,_ vertido do Grego em Portuguez, pelo Director de.huma das Classes da Academia Real das Sciencias. Lisboa 1803. 4°. 8°) Documentos Arabicos para a historia Portugueza; por Joao de Sousa. Lisboa 1790. 4". 9°) Observaçoes historicas e criticas para servirem de Memo- rias ao Systema da Diplomatica Portugueza, publicados por Jo. Pedro Ribeiro. Parte 1. Lisboa 1798. 4". ‘10°) Ensaio economico sobre o Comimercio de Portugal e suas Colonias, publicado de ordem da Acadenmia Real, por Oze- redo Coutinho. Lisboa 1794. 4°. 11°) Advertencias sobre os abusos e legitimo uso das Aguas mineraes das Caldas da Reinha, publicado de ordem da Academia Real; por Francisco Tavares. Lisboa 1791. 4, 10°) Memorias de Agricultura, permiadas pe la Academia Real das Sciencias de Lisboa. Tom 1et2. Lisboa 1788 et 1791. 8". 13°) Memorias de Litteratura Portugueza, publicadas pe la Aca- demia Real das Sciencias de Lisboa. ‘Tom 1. 2. 3. 4. 5. 6. Lisboa 1792. 8°. 14°) Memorias economicas. Tom 1.2. 3. Lisboa 1789. 8", 15°) Memorias para a historia da Capitania de S. Vincente, hoje chamada de S. Paulo, do estado do Brazil; por G. da Madre de Deos. Lisboa 1797. 8°. A6) Vestigios da lingua arabica em Portugal, o Lexicon ety- mologico das Palavras e nomes Portuguezes, que tem ori- gem arabica; por Fr. Joao de Sousa. Lisboa 1789. 8°. a7°) Paschalis Josephi Mellii Freirii Institutionum Juris civilis Lusitani Lib. 1. 2. 3. 4. Editio tertia. 8°. 3 * 20 Co — - à 18°) Paschalis Jos. Mellii Freirii Historiae Juris civilis Lusite- ni, liber singularis. Editio quarta. Olyssipone 1806. 8°°, 29°) Paschalis Jos. Mellii Freiri Institutionum Juris eriminalis Lusitani, liber singularis. Olyssipone 1794. 8°. 20°) Vida de infante dom Duarte, pelo Mestre Andre de Re- zende. Lisboa 1789. 4. . 21°) Obras poeticas de Francisco Dias Gomes. Lisboa 1799. 8*°. 22°) Synopsis chronologica ordenada por José Anastasio de Fi- gueiredo. Lisboa 1790. Tom 1 et 2. 8°. 23°) J. H. Lambert, Supplementa tabularum logarithmicarum et trigonometicarum. Olyssipone 1798. 6°. 24°) Indice chronologico remissivo da Legislaçao Portugueza; par J. P. Ribeiro. Lisboa 1805. Tom à et 2. 8". 25°) Fontes proximas da compilaçao Filippina, por Joa. José Ferreira Gordo. Lisboa 1792. 8*. 26°) Analyse chimica da agoa das Caldas da Reïnha, por G. Witherimg. Lisboa 1795. 8‘. (avec la traduction angloise.) 27°) Observaçoes sobre as principaes causas da Decadencia das Portuguezes na Asia; por Anton do Amaral. Lisboa 1790. &*°. 28°) Osmia, Tragedia de assumpto Portuguez em cinco actos. Lisboa 1796. 8". 29 ) Breves instrucçoes a os Correspondentes da Academia das Sciencias de Eisboa. 1781. 8". 30°) Poezias de Pedro de And. Caminha. Lisboa 17g1. 8", 31°) Principios de Factica naval; por Manoel do Esp. Santo Limpo. Lisboa 1797. 8%. 32°) Dominici Vandelli Viridarium Grisley - Lusitanicum Lin- nean. Ofysipone 1798. 8°. 33 } Taboas que contem os logarithmos. 1804. 8. 34°) Advertencias dos meïos que os particulares podem usar para preservar se da peste. Lisboa 1801. 8". SE 35°) Obras de Francisco de Borja Garçao Stockler. Tomo 1. Lisboa 1805. 8*°. 36°) Collecçao dos principaes Aütores da Historia Portugueza, Hi com notas; pelo Director da Classe da Litteratura a Academia Real. Tom 1. 2. 3. 4. Lisboa 1806. 8. 37°) Avisos interessantes sobre as mortes apparentes, recopila- dos da Collecçao .da Sociedade humana de Inglaterra das obras de Mr. Pia et Gardanne. Lisboa 1790. 8°. 38°) Tratado de Agrimensura, no qual se propoe o preciso pa- ra hum Medidor de Campos; pelo E. Cabral. Lisboa 1794. 8°. 39°) Compilaçao de reflexoes de Sanches, Pringle Monro, van Swieten e outros, ecerca das Causas prevençoes e remedios das doenças dos Exercitos, por Ant. das Neves. Lisboa 79707 40°) Compendio da Theoria dos limites, ou introducçao ao methodo das fluxoes, por Fr. de Borja Garçao de Stockler. Lisboa 1794. 8°. De la part de la Société IMPÉRIALE libre éco- nomique. 2°) Hosas m nonaa Cnemema TIPAKHNYECKATO CEXBCKATO AOMOEOY- cmsae Tomb IV: V. VI. €. IE B. r80os8. 2°) Xossïcmsennce Onncauie Acmpaxanckoh 11 Kaskasckoï Fy6epuiu, HO FPpaKAAHCROMY M eCiNeCNBeuHOMy uxb cocmoanin. ©. H. B. 1809. ”. bhrs 3°) Hacmarsaénie 0 npnrom's\enin Cyxuxb n BA4XHBxXD myrosb, u up. C. EH. B. 1809. 5". De la part de la Société IMPÉRIALE des Natu- ralistes à Moscou. 3°) Tableaux synoptiques de Zoognosie, publiés à l'usage de ses Elèves; par le Professeur G. Fischer. Moscou 1808. 4°. 2°) Lettre à S. E. Mr. le Comte Alexandre de Stroganoff etc. Le w sur le Trogontherium, animal fossile et inconnu de son Ca- binet, par le Professeur et Directeur Fischer. Moscou 1809. 4°. 3°) Rapport (ne des travaux de la Société IMPÉRIALE des Naturalistes de Moscou, adressé à ses membres. 1". Ca- hier 1809. 8". 4°) Mémoires de la Société IMPÉRIALE des Naturalistes d Moscou. Tome II. Moscou 1809. 4". 5°) Notices des fossiles du Gouvernement de Moscoi', par le Directeur perpétuel de la Société, Gotthelf Fischer. Moscou 1809. 4°. De la part de l'Université IMPÉRIALE de Dorpat: 1°) Praelectiones semestres in Universitate litterarum Caesarea Dorpati Livonorum constituta, a Calendis sextilis anni 1809. Folio. 2°) Jacob Johann Graf v. Sievers; eine Vorlesung gehalten von Dr. Fr. Rambach. Dorpat 1809. 4. De la part du Conseil de l’école IMPÉRIALE po- lytechnique: | 1°) Journal de l’école polytechnique, publié par le Conseil de cet établissement. Tome VII. Paris 1808. 45%. 2°) Correspondance sur l’école polytechnique; par Mr. Hachette. _ Tome I. Paris 1808. 8". De la part de la Société Royale de Londres: 1°) Philosophical Transactions of the Royal Society of London, for the Year 1808. Part 1 et 2. London 1808. 4°. _a°) Philosophical Transactions of the Royal Society of London, for the Year 1809. Part 1. London 1809. 4% De la part de la Société des amis Scrutateurs | de la nature à Berlin: : : 03 Der Gesellschaft naturforschender Freunde zu Berlin Magazin für die neuesten Entdeckungen in der gesammten Naturkun- de; ot A ERRIE 35 und 4“ Quartal; 3“ Jahrgangs 14 ; Quartal. Berlin. 4°. De la part des Editeurs: Fundgruben:des Orients, bearbeïitet durch eine Gesellschaft von Liebhabern. Wien 1809. Folio. De la part de la Direction du Cabinet Impérial d'histoire naturelle à Vienne: Nachrichten von dem Steinregen zu Stannern in Mähren, am 22. May 1808, und von den "physisch- chemischen Eigenschaf- ten der herabgefallenen Massen u. s. w. Halle 1808. 8". De la part de l'Université IMPÉRIALE de Moscou: Catalogus praelectionum in Universitate ltterarum Caesarea Mosquensi a 17. Aug. 1809 ad 28. Jun. 1810 habendarum. De la part de l'Université IMPÉRIALE de Vilna: Praelectiones in Umiversitate doctrinarum Caesarea Vilnensi habendae. De la part de à E. Mr. le Général de Suchtelen: 1°) Ilo4po6xa Kapma Pocciñcroï Hunepin w 6ausb Aexamuxb 32- TPAHHYHBIXD BAA4EHIH. +) l'enepansaas Kapma 4acmu Poccin, pasabaennas ma Ty6epnin m Vh3as, ch nokasaniemb noumogsxb 4oporb m npo. 3°) Kapmanapu noamosok Amaach, roeïñ Pocciäckoï, Hunepin , pas- absennoïñ na TyGepuim, cb nokasauiemh raasmsixb 40porb. De la partde S. E. Mr. îe Vice-Amiral Sary- Rent a nt Hit À _ Le 18) T 1°) [ymeuecmsie hou Kanumaua Capriaesa, n0 ceseposocmouoë 24 es dacmu Cnônpr, Ae408MOMY MOPK H sOCmO4ROMyY Okeany. Macms 1H: 0,1 CL. Bb 4802, 4% 2°) Anesubia sanucra naarauia Brue- Aamnpara Taspnasr Capsie- Ba Bb 1802 - 1805 roxaxb. C. IL P. 1808: 4t° De la part de S. E. Mr. le Comte de Széchenyi: 1°) Catalogus numorum Hungariae et Transylvaniae Instituti nationalis Széchényiant, Tom. 1 et 2. Pestint 1807. 8%." 2°) Tabulae numismaticae pro Catalogo numorum Hungariae et Transylvaniae etc. Folio oblong. De la. part de S. A. R. MS. le. Prince:Primat Grand -Duc de Krankfort: 1°) Momentum Keplero dedicatum, Ratisbonae die XXVII. De- cemb. arno MDCCCVIII Ratishbonae 1809. Fol. maj. 2°) Recherches sur l’irréductibilité arithmétique et géométrique de nombres et de leurs puissances. 1808. 4°. De la part du Ministre de l'Intérieur Crétet à Paris: Voyage et découvertes aux terres australes, exécuté par ordre de Sa Majesté l'Empéreur et Roï, sur les Corvettes le Géo- graphe et le Naturaliste et la Goëlette le Casuarina, pen- dant les années 1800 - 1804; ‘rédigé par M.F.Peron. Tome 1. Paris 1807. 4°. (avec l'Atlas appartenant à ce volume, exé- cuté par Mrs. le Sueur et Petit). De la part de Mr.le Comte La Place, Chancelier du Sénat: | 1°) Supplément au Traité de Mécanique céleste, présenté au bureau des longitudes. Paris 1808. 4". - 2°) Tables astronomiques, ; publiées par le bureau des longitu- _ des. Nouvelles tables de Jupiter et de Saturne, calculées d’après la théorie de Mr. La Place par Bouvard. Paris … 1808. 4°. AP PORRRLE ER ES e = 25 = De la part de diverses Imprimeries de l'Empire: Nonante huit ouvrages imprimés. De la part de Mr. Schrôter, Grand - Baillif à Lilienthal: Kronographische Fragmente zur genauern Kenntnifs des Plane- ten Saturn, seines Ringes und seiner Trabanten. 1r Theil. Güttingen 1808. 8". De la part de Mr. le Conseiller de Collège de Koïtzebue : Preufsens ältere Geschichte. 4 Bände. Riga 1808. 8°. De la part de: Mr. le Professeur Storr à Tü- bingue : G. C. C. Storr Idea methodi fossilium, sive Museum physio- gnosticum, methodo, cujus per partes singulas ratio redditur, digestum descriptumque. Partis 1. oreognosticae Liber :, methodologicus. Stutigartiae 1807. 4". - Dé la part des :Anteurs: 1°) Memoria sopra alcuni esperimenti idrometriche di Sua Ec- cel. il S:. Cavaliere Vittorio Fossombroni, 2°) Nuove richerche dirette a rettificare la Teoria della resi- stenza de fluidi, e le sue applicazioni. Memoria ada, 3°) O cocmarnenin Hapoausixb ma6augb ; couux. O6epb - Beprb - faynmwanomb 4. Kaacca n Kagaaepomb lepuauomb; EKramiepux- 6yprb. 1808. Folio. De la part de Mr. le Professeur Grindel à Dorpat: Erste Rechenschaft über mein China - Surrogat; von Dr. D. H. Grindel. Dorpat 1809. 8". Histoire de 1809 et 1810. * 4 20 De Ia part de Mr. le Professeur-Adjoint Gräznofft: O socxoxaenïn Asoüuwaro Rouyca camaro no ce6B 8h sepxb no 48yb. HakAOHHBIMb naockocmamb, €. IE Bb. rSo8. 41°. De la part de Mr. JAcadémicien Storch: Rufsland unter Æ/exander dem Ersten. Eine historische Zeit- schrift, von H.-Storch. XXV. Lieferung. 4 De la part de Mr. le Professeur Giese a Kharkoff: Lehrbuch der Pharmazie, zum Gebrauch ôffenthicher Vorlesun- gen und zur Selbsthbelehrung. 1r Bd. 2r Th. 4te Abthei- lung. Riga 1808. 8°. De la part de Mr. l'Académ. extraord. Klaproth: Vocabulario de Letra China, con la explicacion Castillan, por Francisco Diaz. gr. 4°. De la part de l’'Auteur: China - Surrogat, oder ein neues Arzneymittel, entdeckt vom Dr. D: H. Grindel. Dorpat 180y. 8". De la part de Mr. Pulli:- Istruzioni teorico - pratiche sulla raccolta del nitro. Napoli 1806.7 M0 De Ia part de Mr. Linde, Recteur du Lycée à Varsovie: Slownik Jezika Polskiego, przez M. Samuela Bogomila Linde. Tom 1. Czesz 2. w Warsawie 1808. 4%. De la part de Mr. le Docteur Ebel: Ueber den Bau der Erde in dem Alpengebirge, zwischen 12 Längen und » — 4 Preitengraden u. s. w. von J. G. Ebel, 2 Bände mit vielen Karten. Zürich 1808. 8°. De la part de Mr. l'Adjoint Nassé: Ueber die Aetherbildung im Allgemeinen. Eine auf Erfahrung sich gründende Theorie. Leipzig 1809. 4". De la part de S. E. Mr. le Capitaine en Chef des Mines Hermann: Onncauie Saroaosb, no{b sbaomemsomb Ekamepun6yprekaro ropaaro HAQAABCIBA COCHIOMINUAX D. De la part de Mr. Engel à Vienne: Monumenta Ungrica, edidit Joannes Christianus Engel. Vien- nae 1809. 8 *. De la part de Mr. Bode: ; Erläuterung der Sternkunde und der dazu gehürigen Wissen- schaften; von J. E. Bode. Berlin 1858. 3.°B. 8°. De 1a part de Mr. le Docteur de Lamberti: Das vorzüglichste Brod Surrogat, oder Nothbrod, als Beitrag zur Rettung der Menschen vom Hungertode; von A. v. Lam- berti. Dorpat 1809. 4! De la part de l'Université de Kazan: Un exemplaire de la z1'° et ot moitié de la o4° édition de VAlcoran in 4°. et un exemplaire de la 4"° édition de la 7% partie du Koran. De la part de Mr. Jeckel à Vienne: Pohlens Staatsveränderungen und letzte Verfassung. IV.Theil. Wien 1806. 8°, De la part de Mr. le Professeur Heinrich à Ra- tisbonne: Bestimmung der Maafse und Gewichte des Fürstenthums Re- gensburg; von P. Heinrich. Regensburg 1808. 8. 27 26 HU De la/part de Mr. le Conseiller d'Etat deReimers: x) Causmnemep6yprera4 AaApecHaa Kiura Ha 1$09 10%: PER Omabaenie. SY°, 2) Dictionnaire d’Adresses de St. Pétersbourg ; pour 18og Deux parties. : 8°. . Al De la part de Mr. le Professeur Jurine à Genève: Nouvelle méthode de classer les Hymenoptères et Îles Dipte- rés; par Mr. Jurine. Tom 1. avec figures. Genève 1807. 4°. De la part de l’Auteur: 1°) Leonhard’s Jahrbücher der Mineralogie. 2 Bände. ») Leonhard’s topographische Mineralogie. ° Bände, 3°) Leonhard’s tabellarische Uebersicht der Mineralien. De la part de Mr. Pansner: Das Reise - Barometer. De la part de Mr. le Professeur Stoïkovitsch à Kharkoff: Hasganpuhia OcHopania YMOspnMeABHOÏ OUBIMHOÏ Pusurn. acme 1 nu 2. 1809. 8'°. De la part de FAuteur : O nepso6simuoÿ Poccim w ea xumenaxb. Couuneuïe Huronas Ap- ubiôbiuesa. C. IL B. 1809. 8*°, De la part de Mr. l'Académicien Gourieff: Pascyxaenie o MaecwammrB un ea ompacraxb, uniannoe mpm onmt- kpsimin Caukmnemep6yprerkcù AYXO8Hoù Aka4emiu. Despaas 17. AHA 1809 ro,{a. LU De la part de Mr. Jakob, Professeur à Kharkoff: 1°) Grundsätze der Nat'onal- Oeconom'e oder Nat'onal-Wirth- schafts- Lenre, 2° verbesserte Aufage. Charkoff 1809. 8". = 29 2°) Grundsätze der HA Gesetzgebung und der Polizey-An- stalten. 1. und 2. Band. Kharkoff 1806. 8". De la part de Mr. de Waxell: 1°) Brookshaxv’s Pomona Britannica, or the Nobleman and Gent- leman’s Frint - Repository. Nr. XVI. XVII, Nr. XVIIL XIX, Nr. XXI et XXII. 2°) Catalogue of the Leverian Museum. Part r. 3°) À ee of mountains geographical and mineralogical, com- plied by 3, Wilson Vol. 2. London 1809. 4°. 4) Essai sur les Médailles plaquées des, Anciens; par Leon de Waxell. Londres 180g. 8%, De Ia ox de Mr. le Professeur Vater à Kô- gsberg MAR über Amerika’s Bevälkerung aus dem alten Kontinente ; von J, S. Vater. Leipzig 609, 8%. De la part de Mr. Comte de Bournon à Londres: Traité de Minéralogie 1'° partie etc. par Mr. le Comte de Bournon. Volume. 1,2, 3 Londres 808. 41. De Ia part de Mr. le Professeur Huth à Kharkoff: Ode auf Alexander den Ersten, Kaiser von Rufsland, an S. K. M. Namenstage den 30. August 1809. -in der ôffentlichen Versammlung “der Universität zu Charkoff vorgelesen. Char- koff 1809. 4°. De la part de Mr. Mayer: Pykosoacmso Kb nosmauiro Puucraro npasa, mo cHCmemanmmeckomy nm paixy fOcmsuiauossxb ycmasosb nu npou: Hayepman“oe BbAOM- cinsa Koaïerfm WHoCmpanaBixb AbAb Akuryapiycomb Axekcanapomhb Maÿepowb. Kaura 1. Tnpags 2. C. IE B. 1809 8". De la part de l’'Auteur: 30 — 1°) Hauansnbia ocHosania Texaonolim , mAn Kpamkoe norasauie pa- 6omb na 3aso4axb u haôpukaxb npousso4uwBxb, uzaannbia Hsamowb Asury6crumb. Mocrsa 1807: 8° à 2°) Pusura, Bb 19153Y BOCHUMAHHHKORDb 6naropoanaro yHnsepcu- memcraro Îleucioua, nsaauuan He. Aeurv6ôcrknmb. Mocrea 1808. 8", De la part de Mr. le Chevalier Thunberg à Upsal: 1°) Dissertatio botanica de Dracaena; Auctore Dalmann. Up- saliae 1808. 41. 2°) Ad natalitia sacra Caeciliae. Principis Regni Sveogothici he- reditariae, celebranda in regia Academia Upsaliensi. Upsa- liae 1807. Folio. 3°) Ad orationem inauguralem Professoris Andr. Hulten invit. liae 1808. Folio. 4°) Ad orationem inauguralem Professoris Levinii Olbers invit. Upsaliae 1806. Folio. 5°) Catalogus praelectionum in Academia Regia Upsaliensi a die 1. Octobris 1808 ad idem tempus anni sequentis insti- tuendarum. Upsaliae. 6°) Catalogus praelectionum in Academia Regia Upsaliensi a die 1. Octobris 1809. 7°) Museum naturalium Academiae Upsaliensis, appendices IX, XI. XII XIII XIV. XV. XVI. XVII, et XVIIL Upsaliae 1809. 4°. 8°) Betula. Auctore Elia Fant. Upsaliae 1807. 4°. 9°) Reformandae pharmacopoeae Suecicae specimen VLet VII. Auct. Fab. Levin. Upsaliae 1806 et a807. 4°. 109. 11°. 19°) Orationes habitae a Rectoribus Academiae Up- saliensis Thunberg, Fant et Afzelio; annis 1804, 1305, 1806. De la part de l'Académie IMPÉRIALE Russe: 1°) K. Kpucna Caanycmis Memopis o 8 üus Kammanub n o B0ïnB Hryperr, nepeseseua cb Aamuncraro H. Osepeuyxosckumb. C. I. B. 1809, 8°. a°) Pocciirckas Tpammammea, counueunaa Wunepamopekor Pocciirercio Akaaemielo, 2e msganie. C. Il B. 1809. 8*° De la part de l'Académie Américaine de Boston: Memoirs of the American Academy of Arts and Sciences. Vol. IE Part 1 et 2. Boston 1793 et 18ao. 4". De Ia part de l'Académie desSciences de Padoue: Memorie della Academia di Scienze, Lettere ed Arti- di Pa- dova. Padova 1809. 4°. De la part de l'Académie Royale de Munic: 1°) Akademisches Taschenbuch für die Mitglieder der Kônig- lHchen Akademie der Wissenschaften in München auf das Jahr 1809. 4". o) Erstes Bulletin der mathemat. physicalischen Classe der Kôünigl. Akademie der Wissenschaften. 1807. 3. et 4°) Jahrberichte der Küniglichen Akadenne der Wissen- schaften von 1808 und 1809. 2 Hefte in 4°. 5°) Aeltere Gescmchte der Saline Reichenhall, von M. Flurl. Manheim 1809. 4". De la part de la Société IMPÉRIALE libre éco- - nomique : Hosoe Iipoaonxenie mpy4oeb BonarHaro 2KoHomnueckaro OGmrecmsa, Kb novimpeniro Bb Poccin z2emneybaïa nm 4omocmpourmehrscmpga. Yacms LXI C. IE B. 1809. 8". De la part de la Société des amis Scrutateurs de la nature à Berlin: Der Gesellschaft naturforschender Freunde zu Berlin Magazin für die neuesten Entdeckungen im der gesammten Naturkun- de; 3" Jahrgangs 2°, 3'°, 4 Quartal. Berlin 1809. 4°. 4® Jahrgangs r°% und 2'* Quartal. Berlin 1810. 4°. — 32 "1 De la part de l’Institut Royal national d'Italie: Memorie del Istituto nazionale Italiano. Tomo I. Parte 1 et ». Bolcgna 1806. 4", De la part du Conseil de l’école Impériale po- lytechnique à Paris: Journal de l’école polytechnique, publié par le Conseil d’In- struction de cet établissement. Tom VIII. Paris 1809. 4". De la part de l’Imprimerie de l'Université IMPÉ- RIALE de Moscou: Trente deux ouvrages, sortis de l’Imprimerie de l’Université. De la part de l'Université IMPERIALE de Derpat: Praelectiones semestres, in Universitate Caesarea, quae Dor- pati constituta est. Insunt tres epistolae Joannae Graiae, quarum duae anecdotae. De la part de Mr. l'Académicien Schubert: Populäre Astronomie, von Friedr. Theodor Schubert, 2*Theil, thecrische Astronomie; 3: Theil, physische Astronomie. St, Petersburg. 1810. 8°. De la part de S.E. Mr. le Conseiller privé Comte Jean Potocki: Principes de Chronologie pour les tems antérieurs aux Olym- piades. St. Pétersbourg 1810. 4". De la part de Mr. l'Académicien Klaproth à Berlin: Peyträge zur Kenntnifs der Mineral - Kôrper, 5e: Band. Berlin und Leipzig 1810. 8*. Dela part deMr. 1eConseiller deCollèges Adelung: i a+) Asiatic Researches, or Transactions of the Society institu- ted in Bengal, for inquiring into the History and Antiqui- ties, the Arts, Sciences and Litterature of Asia. Volume the VIIL and IX. London 1808 et 1809. 8". Quelques livres en langue tatare, imprimés par le Rev. H. Brunton, Missionaire Ecossois à Karas, savoir: 1) L'Evangile de St. Mathieu. 2 ) Un Catechisme. 3°) Principes de la religion chrêtienne. 4°) Adresse aux Moslem, contenant des argumens contre le Mahomédisme et en faveur du Christianisme, De la part de Mr, Haüy: Tableau comparatif des résultats de la Cristallographie et de de l’Analyse chimique, relativement à la classification des Minéraux. Paris 1809. 8". De la part de S. E. Mr. le Capitaine en Chef des Mines Hermann: 1°) Onucauïie Saso4oëb no4b #b4omcms8omb Erkamepn6ypreraro Top- Haro HadaABCMBa Cocmoamuxb. Ekamepna6yprb 1808. Folio. 2°) Mcmopnaecroe asepmauiïe ropnaro nponssoacmea 8b Pocciñcroë Munepiu; wacms 1. 8b Ekamepux6ypr& 1810. Folio. 3°) Oeuvres philosophiques de Mengtsé, avec un Commentaire perpétuel, trois Cahiers en langue Chinoise. De la part de Mr. le Capitaine de la Flotte du 1° rang de Krusenstern: Iymewmecmsie sorpyrb csbma 8b 1803, 4,5 m 1806 ro4axb, mo mo- Bexbuïrw ETO HMIEPATOPCKATO BEAHUYECTBA ANEKCAH- APA HEPBATO, na Kropa6aaxb Haxex4Bb n Hesb, noxb Hagaas- cmsowb (aoma Kannmama 1. paura Kpyseucmepaa. acms 1. C. IL B. 1809. 4", | Histoire de 1809 et 1810. 5 34 Le ét de De Ia part de Mr. Antonio Montucci à Berlin® 1°) Remarques philologiques sur les voyages en Chine de Mr. de Guignes, par Sinologus Berolinensis. Berlin 1809. 8». 2) Réponse à une lettre imprimée, signée Jul. v. Klaproth. 4°. 3°) Audi alteram partem, ou réponse de Mr. Montucei à la lettre de Mr. de Guignes, insérée dans les Annales des voya- ges, publiées par Mr. Malte- Brun. 8°, De la part de Mr. l'Académ. extraord. Klaproth: 1°) Schreiben an Herrn Sinologus Berolinensis, 2) Zweites Schreiben an Herrn Sinologus Berolinensis. 3°) Drittes Schreiben an Herrn Sinologus Berolinensis' Antonio Montucc1. De la part de Mr. le Professeur Stoikovitsch: O npexoxpaneuin :ce6x omb yaaposb moanin 50 BCbxb cayaaaxb xusau. Bb Xapkosb 1810. 8*°. De Ia part de S. E. Mr. d'Ouvaroff: Projet d’une Académie Asiatique. St. Pétersbourg 1810. in 4. De la part des Auteurs, Traducteurs ou Edi- teurs : Jeografia, czyli Opysanie matematiczne 1 fisiczne ziemi; przez Jana Sniadeckiego. w Wilnie 1809. 8°. Slownik Jesyka Polskiego, przez M: Samuila Bogumila Linde: etc. Tom IL Czesz 1. M—O: w Warsawie 1809. 4. Russisches Jahrbuch für die Chemie und Pharmazie,, von F. Giese und D: H. Grindel. 1°“ Band Riga 1809. * Sopra una medaglia d’Augusto. Dissertatione di Stello Doria: ” Prossalendi. Firenze 1809. 41°. De l'usage des Anastomoses. dans les vaisseaux des: machines: anjmales, et particulièrement de la circulation du sang; par | 33 Michel Araldi, Membre de Institut national Italien etc. Modène 1806. 8°. dyuyrosv Ilarayumrador Tor ToBieña x. 7. À. Zroiyie AAyeBoac. ‘Er ‘A2ay 7 MaryéeBsoyixy 1806. Grundrifs der theoretischen Physik, zum Gebrauch für Vorle- sungen; von G. Fried. Parrot. 1° Theil. Dorpat 18.9. 8°. Sema\econucanie Pocciicroït MHunepiñ, ana 8cbxb cocmoani; C. Te- mep6ypreraro Ieaarornuecraro HMucmumyma opanmapuaro Ipodec: copa Essornua 3a61os8crkaro. Macme I - VI. rb C. Il. B. 1810. 8". Nereis Britannica, continens species omnes fucorum in insulis Britanniae crescentium, descriptione latina et anglica, nec non iconibus ad vivum depictis Auctore J. Stackhouse, Bathoniae 1801. Folio mai. Notice sur un remède propre à remplacer le Quinquina en beaucoup de cas, découvert et publié par le Docteur Reh- mann, Conseiller de Cour, etc. suivie d’une Analyse chimi- que de cette substance; par F. F. Reufs, Professeur de Chi1- mie à l’Université de Moscou. Theorie der Kraft, welche in den Haarrôhren und bei ähnli- chen Erscheinungen wirkt; von P. S. La Place, Kanzler des Senats; frey übersetzt mit einigen Anmerkungen und Zusäz- zen von Brandes und Gilbert. Traité d’Acoustique; par E. F. F. Chladni. Paris 1309. 8%. Recherches sur les réfractions extraordinaires qui ont lieu près de lhorison; par Mr. Biot. Paris 1810. 4". Précis des mémoires de B. G. Sage Fondateur et Directeur de la première Ecole des Mines etc. Paris 180g. 8°. De la nature et des propriétés de huit espèces d'électricité ; par B. G. Sage. Paris 1809. 8°. Théorie de l’origine des montagnes et de l’accrétion quoti- dienne de la masse solide du globe, avec des conjectures sur la cause des subversions qu’il a éprouvés; par B.G. Sage. Paris 1809. 8°. | Chemische Unternehmungen, mineralischer Substanzén- etes Ts | 36 Fortsetzung des chemischen Laboratoriums von J. F. v. John etc. Berlin 1810. 8". Essai sur le Tetanos Rabien, ou recherches et réflexions sûr la cause des accidens qui sont la suite des morsures faites par les animaux dits enragés; par le Dr. Girard. Lyon 1609 8%% : Saggio di un metodo per formare dei buoni Medici, proposto da Leonardo Vordoni. Padova 1808. Folio. Teoria della resistenza dei corpi molli; di Daniele Francesco- ni. Padova 1809. 4'°. Doutes et conjectures sur la Déesse Nahalennia; par Charles Pougens. Paris 1810. 8. Ueber einen elektrischen Telegraphen; von Samuel Thomas Sômmerring. München 1809. Del Regolamento dei fiumi, Trattato teorico pratico di Fran- cesco de Grandi etc. Vienna e Triesta 1810. 8", Der alten Gothischen Kapelle zu Frankerberg Grundrifs, Auf- rifs und Durchschmitt, nebst Gedanken über die sogenannte Gothische Baukunst; von Bernard Hundeshagen. Frankfurt am Mayn 1808. Folio. Fragmente aus der Mineralogie; von Moriz v. Engelhardt etc. Erstes Heft. Mitau: 1810. 8". : Versuch einer kritischen Literatur der Russischen Geschichte, a" Theil, enthaltend die Literatur der ältern allgemeinen nordischen Geschichte ; von Joh. Gottl. Buhle. Moskwa 16107 8". Notice des fossiles du Gouvernement de Moscou. Recherches sur les Hydnophores; par le Professeur Fischer, Directeur perpétuel. Moscou 1810. 4°. Exposé des effets de la contagion nomenclative et réfutatiom | "des paradoxes qui dénaturent la Physique; par B. G. Sage. Paris 1810. 8°. | Fiore des environs de St. Pétersbourg et de. Moscou; Ipar do- ' [2 seph ILiboschitz et Charles Trinius, Medecins: »° Cahier St. Pétersbourg 1810. 4°. o. Pour le Cabinet d'Histoire naturelle: Par Ordre de SA MAJESTÉ L'EMPÉREUR : 1°) Le squelette de Mamouth, monté par Mr. l Adjoint Adams. 2°) Un os de Mamouth (Os femoris) de grandeur extraordi- naire, trouvé dans la rivière d’Oby, District de Malychefsk, cercle de Kolyvan. 3°) Un foëtus d’as eau monstrueux empaillé, consistant en deux corps distincts et complets, terminés en un seul col,, surmon- té d’une seule tête. De Ia part de S. E. ME. le Chancelier de l'Em pire : : Une tête de Bison musqué, trouvée dans la rivière d’Yana. De la part de l'Archimandrite Sophrory (Gri- bovski). Une boëte avec des insectes Chinois qu’on appelle la Fou-tjel. De Ia part de Mr. de Waxell: 1°) Un Lion; °°) une Antilope d'Afrique; 3) un nid de Sa- langane (Hirur do ceculenta) mangeable; 4°) un Cureulio Im- perialis sous une louppe; 5°) un fragment du palais d’un Cé- tacée inconnu; 6°) trois Squalus Acanthias; 7°) une espèce de Trigla, 8°) un Squalus centrina. De Ia part du Marchand Chabounin à Kola: 1°) Un foetus de veau marin (Phoca oceanica). 2°) Squalus canicula. 3) Anarhichas Lupus. 4°) Cyclopterus Lumpus. 5 et 6°) Deux exemplaires d’Asteries (Caput Medusae). De la part de Mr. le Médécin Keller: Un tissu de chenille, remarquable par sa grandeur, trouvé dans un Jardin à Munich. De la part de Mr. l'Académicien extraordinaire Sevastianoff: Un Bézoar de grandeur extraordinaire, trouvé dans l'estomac d'une vache, 3. Pour le Cabinet de Minéralogie: Envoyé par ordre de SA MAJESTÉ L'EMPÉREUR: Une bourse et une paire de gants tricotés de fil d’Amianthe. De la part de la Direction du Cabinet Impérial d'histoire naturelle à Vienne: . Une boëte contenant trois fragmens d’aëérolithes, tombés à Stan- nern en Moravie, De la part de Mr. le Conseiller de Collèges Bornovolokoff: 1°) Une grande et belle table de Domanite poli. 2°) Un fragment de Domanite dans son état brut. 3°) Une phiole remplie de Petrole gras (Bitumen Petroleum). 4°) Une petite boëte remplie de crayon préparé du Domanite, De la part de Mr, l'Adjoint Langsdorff: Quatorze cristaux; savoir: quatre topazes (monostique, dioctaë- 30 dre, à double sommet, soustractif); six spinels (primitif, sou stractif, transposé, primitif-segminiforme, primitif - cunei- forme; émarginé); trois Cymophanes (cristallisé, roulé, amor- phe) et un Zircon de Ceylon. De la part de Mr. Karounofski, Précepteur du : e” Gymnase de Poltawa : 1) Plusieurs échantillons de Sélénites et de Bélemnitcs. 2°) Un fragment de bois pétrifié. 3°) Une pierre de chaux sablonneuse et quelqués morceaux. de pierre calcaire compacte. le tout des Environs de Poltawa. De la part de Mr. le Conseiller de Cour Fischer à Moscou : Quelques échantillons de toutes lés variétés du Radofkite, nou- véau fossile. De la part de l'Auteur : Essai de Géologié, où Mémoires pour servir à l’histoire: natu- relle du globe; par Mr. Fauyas St. Fond. Tome 1+ Paris: r803. 8°. (avec figures.) De la part de S. E Mr. l'Académicien Fufs: Recueil des noms par ordre alphabétique, appropriés en Miné- ralogie aux terres et pierres ; aux métaux, et demi - métaux et aux bitumes; avec un précis de leur histoire naturelle et leurs Synonyinies, en allemand, latin et anglois etc.; par le Prince Dimitri de Gallizin etc. Brunswik 1802. Folio. De la part de S. E. Mr. le Capitaine en Chef des Mines Hermann: Dixhuit divers fossiles des mines de sa dépendance: | " 40 De la part de Mr. Jani: Un morceau d’écume de terre (espèce de la chaux carbonatée nacrée du Système de Haüy) trouvé à Rubitz près de Gera. De la part de l’'Auteur: Catalogue par ordre chronologique, des météores, à’ la suite desquels des pierres, ou des masses de fer sont tombées; par E. F, F, Chladni. A. Pour le Cabinet de Curiosités: Envoyé par ordre de SA MAJESTÉ L'EMPÉREUR : 1°) Une poisson d’or. 2°) Deux aïles d'oiseau et 3) Un queue d'oiseau du même métal. (Ces antiquités ont été trouvées dans les Environs d’Elisabethgrad). 4°) Armes et armatures militaires du Japon, tels que cottes armes, Casques, €arquois, flèches, fusils, pistolets, sabres , q ? EE D : 2 < javelots, habillemens militaires, livres, services de table, J tasses, casseroles, fourchettes, cabarets, réchauds et plusieurs autres curiosités Japonoises. $) Un casque à plumet, un manteau et un bâton du Roi des Iles de Sandwich. 6) Un livre fait d'herbes, du travail des Aléutes Russes, - Envoyé par S. E M“. le Ministre de l'Intérieur: Des fragmens d’une Chaine d’or, trouvés dans le cercle d’Ol- viopol, dans la Colonie Nadlaka, par le Coloniste Trous- sewitch. De la part de Mr. de Waxell: 1e) Trois Idoles des Iles de Falkland, Otaheiti et Sandwich, 2°) Un patoupatou des mêmes îles. 3) Quelques échantillons d’étoffe faite du Morus papyrifera, des mèmes iles. 4. Pour le Jardin botanique. De la part de Mr. le Conseiller des Mines Schanguine a Barnaul: Une collection de semences, en tout 41 paquets, recueillies en Daourie et dans les monts Altäïques. 6. Pour la Bibliothèque de l'Observatoire. De la part du Bureau des Longitudes à Londres: The nautical Almanac and astronomical Ephemeris for the year 1813, published by ordre of the Commissioners of Lon- gitude. London 1808. 8°. De la part. de Mr. Nevil Maskelyne, Astronome Royal à Greenwich: 1°) Astronomical Observations, made at the Royal Observatory at Greenwich, from 1787 to 1798; by the Reverend Nevil Maskelyne. Vol. III. London 1799. Folio. 2°) Astronomical Observations, made at the Royal Observatory at Greenwich, in the year 1807; by the Reverend Nevil Maskelyne; part of Vol. IV. London 1308. Folio. De la part de Mr. Bode, Astronome à Berlin: 1°) Astronomisches Jahrbuch ‘für das Jahr 1812; herausgegeben von J. E. Bode. Berlin 2809 2°) Astronomisches Jahrbuch für das Jahr 1813 uw. dir à be- rechnet und herausgegeben von J.E, Bode. Berlin 4810. 8°. 6 His'oire de 1809 et 1810. 42 ve EV MÉMOIRES ET AUTRES OUVRAGES MANU- SCRITS, PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE. O rpacnasuomb ncrycmsE. Tpoyonxenie; par Mr. Sevastianoff, O aparoubuunxh nm uOAYAparoubHHBIXD KaMHAxXb, um Oo cpexcmeaxb vsHapams 4 ubuume uxb. Couux. T. Armouca; par Mr. Seva- stianoff. Hpoaonxenie pascyxzaeniæ o Memaxayprin, Rmopoe ombaenie, o noAy- memaañaxb; par Mr. Severguine. O xpnensnb Kpusbxb Auuit Ha noBepXHOCMI Mapa ONNCARAHBIXD; par Mr. Fufs. Ueber die im Jahre 1805 angestellten Fluth - Beobachtungen im Hafen von Nangasaki; par Mr. le Capitaine de Krusenstern. © cpeæauxb coxaxb, 0 mosomy caososxaseutio. Îlepeso4b Tnpmannepa; par Mr. Zakharoff. Mémoire sur le Domanite, ou Ardoise bitumineuse de Vologda; par Mr. Bornovolokoff. Calcul des observations de la grande Comète de 1807, faites à l'Observatoire de St. Pétersbourg; par Mr. Schubert. Ilpuôasnenie IT Kb counmenio 06b o6memb npasnab parogbCia, npn- AoxenHomb Kb Mamnnamb; par Mr. Gourieff. Banucra 0 coxpaneuiu nuuusuxb uyuenb u acbromuxb; par Mr. Bor- novolokoff, | Banucka o npuromosaenin n3b 4omMaunma uepnaro MBAA HAH Kapana- ma 4x4 pncosania; par Mr. Bornovolokoff. Des sources de la valeur; par Mr. Storch. Hapoauss mabauret Couunennera no Examepua6ypreknmb Topurmb ‘ Basozamb, Ha 1802 - 1806 roam; par Mr. Hermann. © aocmonamammoñ, no £eanunnb cBoeñ, npAXb xbaacwoï TYCCHHLAMH asyxb nopo4b moasaxb mousixb 6a6ouexb;, par Mr. Sevastianoff. sil PAL 43 Dissertatio exhibens novissimas plantas Sibiriae orientalis; par Mr. Rudolph. | Ueber den Rhabarberhandel in Kjächta; par Mr. le Docteur Rehmann. Holzsparende Küche, seit mehreren Jahren in Gatschina mit gu- tem Erfolg etablirt und erfunden von dem Hrn. Geheimenrath und Senateur Teploff; par Mr. Krafft. Tonorpapuuecroe onucaxie [oamasckoi Ty6epuiu; par Mr. Korou- novski. Ouncauie 6pycsnbixb ropb neuepcrko H BoïCKoOÏ, HAXOAMINXCA Boao- roackoï ly6epnin Bb Vemcrcoascrkomb okpyrk; par Mr. Borno- volokoff, Hparxmuuecrkoe uscabaosamie myppa; par Mr. Schlegelmilch. Bomannuccris nuckma, nucanusa Kb Ero Ciamenscmey Kuasio Ilempy AKkosaesnay Aoaropyromy; par Mr. Smélovski. Histoire de l’Académie IMPÉRIALE des Sciences. Années 1807 et 1808; par Mr. Fufs. Hacxbaosania o npnauuxbämenb ouepmanim 3y6uo8b ronech; par Mr. Wiscovatoff, : Bsinucra Memeoponormaecrknxb Habaraenïf, 4baanubixh Bb C. Ilemep- 6yprb .npu unepamiopcro Axasemim Haykb Bb 1808 roay; par Mr. Petroff. Caosaps Vaanaukmackaro, KRaasarcraro, Kumaïñcrkaro, Uyrousckaro, Vransxmymekaro mn Kontxckaro s3sko8b, no Pocciïckouy Aada- ./ gumy; par Mr. le Chambellan de Rézanoff, Observations astronomiques, faites à l'Observatoire de Mitau, dans dans le Gouvernement de Courlande; par Mr. Bettler. Geschichte der Mandschuischen Vülkerschaften; par Mr, Klaproth. Dissertatiuncula, qua nova aberrationis luminis explicatio tenta- tur; par Mr. le Professeur Huth. Ueber den souffre carburé; par Mr. Scherer. Ueber die streitigen Regierungs-Jahre der gricch schen Kaiser 6 * 44 sie Leo und Alexander. Ein Beitrag zur Berichtigung der Byzan- tinischen Chronologie ; par Mr. Krug. Ucber das nächtliche Leuchten des Meerwassers durch lebendi- ge Thiere, welche bey Gelegenheit der Krusensternschen Erd- umseglung microscopisch beobachtet worden; par Mr. Tilésius. Vorschlag zur Befürderung und Aufmuntertmg des Seidenbaues, für das südliche Rufsland, mebst einem Unterricht in der Maul- beerbaumzucht, par Mr. Zigra. Abhandlung über der zweckmäfsigen Anbau und Benutzung der Seidenpflanze (Asclepias Syriaca) ; par Mr. Zigra. Differenzial - Rechrung ohne Differenzia} - Gleichumgen; par Mr. Blasche O6ospbaie Kuprusb- Raïrcakcrko corenn, mam onmncanïe CmpaHsr M Ha- poxæa Kuprm2b- Kaïrcaxckaro. acms H; par Mr. Gaverdovski. Observation sur um poisson nommé improprement hareng; par Mr. Ozeretskovskz.…. Sur le nombre des habitans de Ja Russie et sur les progrès de sa population, d’après les états faits par ordre du Gouverne- ment; par Mr, Herrmann. Ueber die fabrikmäfsige Bereitung des Salmiaks und Berliner- blaues,; nebst den: dabei zu gewinnender Nebenprodukten; par Mr. Nassé. O nesoznxamensemocmm HBKkomopsxb B034YX006pasHbiXb M mHormxb xnavxb secbua ropourxb mbab. omb raaua:Haro xapa; par Mr. Pétroff.. Beschreibung der Wasserfälle des Dnieprs, zur Erläuterung der ältesten Nachrichten von demselben; par Mr. Lehrberg. Chinesische Nachrichtem vom Mammuth; par Mr. Klaproth. Bemerkungen über die Entstehung einer neuen Insel, in der: Nachbarschaft von Unalaschka ; par Mr: Langsdorff. Labraces, novum genus piscium,, Oceani orientalis; par Mr. Pallas.. Alyssi rostrati et Erodii serotini descriptio; par Mr. le: Dr. Steven. Ueber die Sprache der Bomanen und ihre ältere Verbindung mit China; par Mr. Klaproth. Beschreibung einiger neuen Fischarten von Kamtschatka ; par Mr. Langsdorff. [4] COKRHTAHIN 34*KHTANeNEHEIMH 3EPpKAAAMH H CIHEKAAMH pasAu%HBIx D MHOTOCNOKHBIXD meepasixb roproanxb mEXb, #b makuxb racaxh, 8b Kko- Mopsxb ropauia mbAA Mrmogenmo rroracaomb; par Mr. Petroff. Mnrepaxornwesroe o6o3pbuie ropb, no pEk5 Kvuapb, ua Bocrrogmoi cmoponb Yparckaro xpeGma aexamnxb; par Mr. Schlegelmilch. Novae disquisitiones de seriebus per cosinus angulorum multi- plorum progredientibus; par Mr. Fufs. Probe einer bisher noch unbekannten Sprache Asiens; par Mr. Klaproth. Hemopia H$komopsxb omrpsnnii ; par Mr. Sevastianoff. O repecexenin ÆIrB0nTHBIXD ; par le même. Einige naturhistorische Beitrige und Bemerkungen; par Mr. Langsdorff. Démonstration de quelques théorèmes arithmétiques; par Mr. Fufs. Joh. Redofsky’s, Adjuncts der Kaïserlichen Akademie der Wis- senschaften, Tagebuch einer in den Jahren 1805 und 1806 von Kjachta nach Urga und von Irkutsk nach Ishiginsk unternom- menen Reise. Disquisitio statica super casu quodam aequilibri ; par Mr. Fufs. : Observations minéralogiques, faites dans le Gouvernement de Twer; par Mr. Severguine. / Ueber die Alaunfabrikatiom aus Alauerzen , und über Curan.- deau’s Verlihren durch synthetische Zusammensetzung der Be- standtheile; par Mr: Nassé. He; c-oab o memmaa x5 no xbsmexrmot Xmuiu Tupmanmepa , 0 HO0— B0My Caososmägeniw ; par Mr. Zakharoff. 46 | Des choses qui sont susceptibles d’avoir de la valeur. Analyse des differentes espèces de biens ; par Mr. Storch. Bambdanie o HeeCuecmBeHHoMb ycmpoenix IUMOoo6pasHaro ‘XPAMA, KaKb upuyunb Kocoasmaia; par Mr. Zagorski. Auszug aus den Barometer und Thermometer - Beobachtungen, welche in den Jahren 1795 bis Ende 1808 täglich in Riga an- gemerkt worden; par Mr. Sandt. Archiv für Asiatische Litteratur. 1" Volume; par Mr. Klaproth. * Verzeichnifs der im Monath October 1809 in St. Petersburg zu Markte gebrachten Vügel, nebst allgemeinen Bemerkungen darüber; par Mr. Langsdorff. Tepsocmameïñnsia (Primates) poxb 1. senozbkb (Homo); par Mr. Sevastianoff. Continuatio Prodromi Florae Petropolitanae, classis II. Diandria Monoginia; par Mr. Smélovski. O cHoco6& HaxXOANME HAHGOABINTA UAH HANMCHIHIA BCAUUYMHBI Heonpeab- AeHHBIXb numerpaasabixb opuyxb. Omabaenie 2; par Mr. Vis- covatoff. Observations faites à l’Observatoire de l Académie; par Mr. Schubert. j Ueber diejenigen Chinesischen Charactere, welche eine Bezeich- nung des Tons in sich schliefsen; par Mr. Klaproth. Verzeichnifs der im Monath November 1809 in St. Petersburg beobachteten Vôgel, nebst allgemeinen Bemerkungen; par Mr. Langsdorff. | Neue Methode den Kohlensäure - Gehalt der Mineral - Wässer zu bestimmen; par Mr. Scherer. Chronologie der Byzantier, während der Regierung der Kaiser Leo, Alexander, Konstantin Porphyrog., Roman Lapaken, und : Roman Porphyrog., in dem Zeitraum vom 30. August 886 bis 25. März 963; berichtigt von Philipp Krug. Teorpapuueckiÿ u Tonorpad aaeckiù 2h; pmaab; par Mr. Kojevin, L =—— e 47 De squeleto mammonteo Sibrico, iconibus 1llustrando, cute pi- losissima et carne obducto, nuperrimeque (1807) ad ostium Lenae fluvui effosso, praemissis quibusdam Elephantini generis specierum distigctionibus ; par Mr. Tilésius. v Integratio formulae y ; par Mr. Kausler. -(1 + x) Vox? —1 Des séries qui expriment les sinus et cosinus des angles multi- ples par les sinus et cosinus des angles simples; par le même. Considérations sur les Camtschadales et. sur le Camtschatka; par Mr. Herrmann. O Memeoprmixb, man o KkamHAxD magarommxb u3b Ammoccepzr ; par Mr. Bornovolokoff. Extrait des observations météorologiques faites à St. Péterbourg. Années 1807 et 1808; par Mr. Pétroff. Animalia Monocardia, sen frigidi sanguinis Imperii Rosso - Asia- tici; recensente P. S. Pallas; cum figuris Tab. I — XCIX. Enopaps xunmudeckit o6pa6omannnii Bb omHoucnix Kb Texxoaorin, no xumugecromy Caogaprw T. Kazxema. Tomb I. omb A.40 À.; par Mr. Severguine. eornosia nan Hayka © ropaxb, cb fpncosoryuaeniemb racmarnenii nymemecmsyrHmemy-Teonory , nouepniaymsxb n3b 4ro moma nyme- mecmsia no Anniñcknmb ropawb F-Ha Cocciwopa; par Mr. Sevastianoff. Ueber die geographische Lage und die Geschichte des im Rus- sisch - Kaiserlichen Titel gerainnten Jugorischen Landes; par Mr. Lehrberg. Der Bau der Erde, eine Untersuchung; par Mr. Trinius. Von der Tatuirung auf den Marquesas - und Washingtons - In- seln. Ein Beitrag zur genauern Kenntnifs der Bewohner die- ser Inselgruppen, aus den Bemerkungen auf einer Reise um die Welt unter Commando des Cap, v. Krusenstern; par Mr. Langsdorff.. 18 Beschreibung eïniger merkwürdigen Fossilien aus dem Pambacki- schen Gebirge in Georgien; par Mr. Schlegelmilch. Fortsetzung des astronomischen Beobachtungs - Journals; par Mr. Wisnievsk1. Ueber ein neues aus schweflichter Säure, Schwefel, Quecksilber- oxyd und Kali bestehendes Salz; par Mr. Kirchhoff. Entdeckung eines Mittels den Russischen Thon so zu bearbeiten, ‘dafs derselbe die Stelle des Englischen und des Hessischen Thons vollkommen vertreten kann, so dafs man dauerhaîte mehrmals zu brauchende grofse Schmelztiegel für Glas - und Spiegel-Fabr.ñen aus demselben bereiten kann; par Mr. GrindeL Observations et réflexions sur les marées dans le port de Nan- gasaki en 1805; par Mr. de Krusenstern. [pambaania O DICYJEHIH MOPA, AUHCHHBIA 8b Haurazarkm, omb 10 J'ex- gapa 10 17 Anphaa 1805; par 1e même. Méthode particulière pour trouver le tems par la mesure des di- stances du Soleil à un point dont l'Azimuth est connu; par Mr. van Beeck Calkoen. De sphaeris osculantibus ; par Mr. Fufs. Observations faites à l'Observatoire de l’Académie Impériale des Sciences ; par Mr. Schubert. Examen liliorum Japonicorum; par Mr. Thunberg. De quantitate radii curvedinis Curvarum duplicis curvaturae, de- que circuli osculantis positone, facillime indagandis; par Mr. ; 1.1 ts net de Brruucka Memeopoaorrgeckmx'h Ha6A10 eH À, Y4"HCHHBIXD 8b C. Temep- Gvpré, npu Hmnepamopcrkoh Acaseminm Haykb, 1809 ro4a; par Mr. Pétroff. Sur les pierres alumineuses des monts Ararat; par Mr. Sever- guime. ; : Analyse des notions de richesse individuelle et de richesse ma- tionale ; par Mr. Storch. = 49 O Poccifcromb xumnuecroMb caososnauenim pascyx4emie; par Mr, Zakharoff. De functionum hyperbolicarum origine, proprietatibus, relatione et usu; par Mr. Fufs. pagnaa Asuxkenia nepembaHaro, nponsseaenHeiA H3b Ha4anb mpancren- aenmnoi leomempin; par Mr. Gourieff. Remarques sur le crane du bison musqué; par Mr. Ozeretskovski, q ; De ganglio rami descendentis nervi hypoglossi medii; par Mr. Zagorsk1. Ueber die zweckmäfsige Einrichtung der Schwefel-Säure - Fabri- ken, nach den bisherigen Erfahrungen und auf wissenschaftli- che Grundsätze zurückgeführt, nebst, Bernerkungen über das Geschichtliche der Schwefel - Säure - Fabrikation ; par Mx: Nasse. " Pascyxuienie o Hbkomophxhb 400moNHHxb Apaubuaris MaeKonHmaromnxb KUBOMHBIXD, Xpansuuxca 8b My3eb Axazemiu Haykb; par Mr. Sevastianoff. Pascwompbuie pacirbni Cb Œuaocopuuecroï cmopons; par Mr. Smélovski. O cnoco6b naxo4nmp Han6oaLmiAa MAN HaUMeHbis BEAMANHbI HeONPpe- abaeunrsxb nHmerpaasasixXb opuyab; par Mr. Viscovatoff. Haôaroeuie kacameasno Yrnompeônenia nunsa; par. Mr. Zagorskt. Beschreibung eines Onemescops von der allerhüchsten Vollkom- menheit in Hinsicht auf Einrichtung, Brauchbarkeït und Ele- ganz ; par Mr. Rômheld. Nôthige Bemerkung über die so wünschenswerthe allgemeine Beobachtung und Bekantmachung der sich éreignenden Na- turveränderungen; par le mème. Hacmasaente 0 coônpauin, npnromosaenim w céepexeuin HapsPHsIxh nan Üinancknxb myxb, ch osmaueniemb rb onomb mbxb noAy4ex- ubxb Poccin, ry6epuii, 8b konxb onb npeumyiecmBenHo BOAANMES; par Mr. Smélovski. Histoire de 1809 et 1810. | ‘ 50 Caoëapn Momoperaro, Koñ6anscraro, Ocmauraro, Kaunuacraro , Koas- ckaro, Coemcraro, KaawsmiKkaro m Oùpemckraro asbikosb; par Mr. Spaski. z O apesauxh nncuenaxb n Bbicbaenasixb sHakaxb cxoansixb Cb 6yKkBamm H NpeACMABASIOMUXDb pasusié npefmMemesr, omrkphimbxb 6au3b° Casu- cruxb n Aamañckuxb ropb; par le même. Ueber das Denkmahl des Chinesischen Kaïsers Yäi, welches in China unter dem Namen Yüi-bey, Inschrift des Yéi, bekannt ist; par Mr. Klaproth. De valore ’formularum integralium f&r dxæe-"* sin. Bx et fxtdxe—tx cos: Bæx, si integralia ab æ—o ad x = 1 usque ex- tendantur; par Mr. Fufs. Sur les Conciles généraux du moyen age; par Mr. de Chambrier. Ueber die Mischung des Pyrophors ; par Mr. Scherer. Erklärung einiger vorhandenen Wôrter in Nestors Chronik; par Mr. Krug. Fortsetzung des astronomischen Beobachtungs - Journals ; par Mr. Wisnievskt. Piscium Camtschaticorum descriptiones et icones; par Mr. Tilésius. Extrait des observations météorologiques faites à St. Pétersbourg, année 1803, vieux stile, par feu Mr. Inochodzoff; rédigé par Mr. Pétroff. | Sur la répartition du nombre total des habitans de la Russie ; par Mr. Herrmann. Ueber die Reinigung der Oele durch Schwefel - Säure in Frank- reich, und über die chemische Wirkung der Säuren auf Thier- und Pflanzen - Stoffe im Allgemeinen ; par Mr. Nassé. Ueber die Fabrikation des Burlâts der Bucharen und Perser; par Mr. Wattig. - Description d’un Tetras, ou d’une espèce particulière d'oiseau très-peu connu, qui se trouve aux environs de St. Pétersbourg ; par Mr. Langsdortf. Ueber eine leichte und wohlfeile PBereitungsart des schweflicht- sauren Schwefelkali; par Mr. Kirchhoff. Continuation des observations astronomiques, faites depuis le 12 - Juillet jusqu’au 17 Aoùût; par Mr. Wisnievski. Demonstratio theorematum quorundam polygonometricorum; par Mr. Fufs. . Demonstratio theorematum quorundam calculum integralem spec- tantium; par Mr. Fufs. Introductio in physiologiam fungorum; par Mr. le Dr. Liboschitz. Outre cela l'Académie a reçu régulièrement, dans le courant des deux années, les observations météorologiques faites à Astrachan , à Catherinbourg, à Nicolaeff et à Kief. Ÿ. OBSERVATIONS, EXPÉRIENCES, ET NOTICES INTÉRESSANTES, FAITES ET COMMUNI- QUÉES À L'ACADÉMIE. 1. Sur l'inclinaison et la déclinaison de l'aiguille magnétique à Kharkoff. Mr. Zluth, Professeur à Kharkoff, communiqua à l’A- cadémie, dans une lettre adressée au Secrétaire, le ré- sultat de ses recherches sur l'inclinaison et sur la de- 7 * mt —— 22 clinaison de l'aiguille magnétique , instituées à Khaïkoff, avec une aiguille de 10 pouces tant inclinatoire que dé- clinatoire. Il a trouvé l’inclinaison — 66°, 15” et la dé- clinaison 5°, 4° Ouest. 2. Sur un Surrogat du Quinquina. Mr. le Docteur Rehmann, ci-devant Medécin de l'Am- bassade à la Chine, äprésent Médecin de S. E. MS". Le Comte Razoumovski, Ministre de l'Instruction , envoya de Moscou deux boëtes remplies d’une substance végétale in- digène , propre à tenir lieu du Quinquina dans la cure des fièvres, avec la priére de faire examiner chymique- ment cette substance, et de vouloir bien Iui communiquer le résultat de l'analyse chymique. Une de ces boëtes fut donnée à Mr. l'Académicien extraordinaire Scherer, qui se chargea d'examiner les parties constituantes de ce nou- veau Surrogat de l'écorce Peruvienne. 3. Sur un projet de renforcer les eaux salées par lévaporation. S. E. Mr. le Conseiller privé et Sénateur Veplouyeff, membre du Comité, nommé pour examiner les projets d'exploitation des sels dans l'Empire, ayant trouvé qu'un projet présenté par Mr. le Conseiller de Collège Safonof, | 53 est fonde sur quelques suppositions concernant le degré d'évaporation des eaux salées en plein air, adressa à l'Académie quatres questions, avec la priére de lui faire passer son opinion ou conclusion au sujet de ces questions. La Conférence nomma un Comité compose de Mrs. les Académiciens Kraft, Ozeretshovski, Schubert , Severguine, Zakharoff, Sevastianoff, Scherer et Pétroff,' qui donnérent ensuite leurs avis à la Conférence, pour être transmis à Mr. de NWeplouyef. 4. Sur une découverte de Mr. l'Acad. extraord. Klaproth. Mr. l’Academ. extraord. Klaproth, fit part à la Con- férence d’ane découverte à laquelle l'ont conduit depuis peu ses recherches sur les langues de l'Amérique et cel- les de l'Asie septentrionale. Mr. KXlaproth a trouvé une grande chaine de nations et d’idiomes qui depuis le ca- nal de le Reine Charlotte, s'étend le long de la côte Nord - Ouest de l'Amérique sur le Canada méridional, les Etats unis, la Louisiane, la Floride, les grandes et petites Antilles, les îles Caraïbes et la Guianñe, jusqu'à la rivière dés Amazones, dont les chainons sont les dialectes d’une langue mére qui a beaucoup d’affinité avec celle des Sa- mojedes et des Kamtchadales, et dont les nations ressem- 54 à à ab blent aussi, par leur figure et leur genre de vie, aux na- tions de l'Asie septentrionale. Mr. ÆXlaproth donne- un échantillon de mots Caraïbes qui se trouvent dans les langues des Mandshou, des Samojèdes , des Koryäks, des Youkaguirs, des Toungouses, des Kamtchadales, des Tchouktchis etc. 5. Sur une chaux sulfatée trouvée aux envi- [l rons de Poltava. Mr. Karounovski, Instituteur au Gymnase IMPÉRIAL de Gouvernement à Poltava, manda que près du village Petrofka, à dix verstes de la ville de Poltava, on a dé- couvert de la chaux sulfatée ou du Sélénite en cristaux, dont il donne la déscription, en ajoutant que dans les cboulemens ou crevasses, où l’on trouve ces Sclénites, on rencontre aussi quelquesfois des Bélemnites. Il envoya dans la suite des echantillons des uns des autres. 6. Sur les résultats d'un voyage de Mr. Wuttig. Mr. Wuttig, Adjoint de l'Université IMPÉRIALE de Kazan , communiqua à l’Académie plusieurs observations et découvertes, qu'il a eu l’occasion de faire pendant un. voyage scientifique par les Gouvernemens d'Orenbourg, de Perme et de Viätka, et à leur suite un apperçu sur les fabriques en général, sur leur perfectionnement en Russie, A EU, 55 et sur les fondemens de. la Technologie, envisagée comme science, avec des tableaux systématiques de la Technolo- gie mathématique et chymique. La Conférence a fait in- sérer ces notices et aperçus dans le Journal technologique. 7. Sur la préparation du The Bohé et du The en briques. S. KE. Mr. l'Académicien Ozeretshovshi ayant trouvé dans le manuscrit du Géodesiste Kojevine, qu'il avoit été chargé d'examiner, une notice, sur la preparation du Thé Bohe et du The en briques, qui lui avoit paru mériter l’atten- tion du Gouvernement, il en présenta un extrait pour être communiqué au Ministre de l'Intérieur. Mais considérant 1°) que depuis fort longtems on connoît en Europe, comme Surrogats du Thé, la Rosa canina on silvatica et beaucoup d’autres plantes, parmi lesquelles il y en a que même les Chinois ou meélent avec le Thé véritable, ou employent sans mélange, comme le Lycium barbarum; con- sidérant 2°) que l'auteur, dont les connoissances botani- ques ne peuvent pas inspirer une grande confiance, ne dit pas d’où il a tiré ses notices: la Conférence fut d’a- vis qu'avant d’en faire l'usage que propose Mr. l’Acade- micien Ozeretshovshi, il faudra prendre a Irkoutsk des in- formations sur leur authenticité. Le Secrétaire se chargea d'en transmettre une copie à Mr. Müller; Directeur du EC a — -59 Gymnase de cette ville, et de le prier de prendre des in- formations ultérieures sur l'authenticité des procédés indi- qués par le Géodesiste Kojevine. 8. Sur un nouveau fossile nomme Ratofkite. Mr. Fischer, Directeur perpétuel de la Société IMPE- RIALE des Naturalistes à Moscou, envoya des échantil- lons de toutes les variétés du Ratofkite, nouveau fossile qu'il a découvert sur les bords de la Ratofka. 9, «Surfle-Fichen esculentus et le Piehen/c0> rolloides. S. KE. Mr. l’Academicien Pallas manda, d’avoir trouvé, en révisant sa collection de plantes, une provision du Li- chen esculentus, que les Cosaques de l’Ural connoissent sous le nom de pain du desert, et dont ils se nourris- sent en tems de disette. Et comme l’Apothicaire Steh- lin à Sarepta a tiré de la Gomme du Lichen coralloïdes, en croyant que c'étoit du ZLichen esculentus, Mr. Pallas en- voye de l’un et de l'autre, étant d'avis qu'il seroit inte- ressant de les examiner chymiquement, afin de s’assürer lequel contient le plus de substance gommeuse. La Con- férence remit ces deux portions de Lichen à Mr. l’Adjoint Küirchhoff et le chargea d'instituer cet examen. 37 10. Analyse de quelques fossiles. Mr. l'Académicien ÆXlaproth à Berlin manda au Se- crétaire d’avoir examine les trois corps fossiles, qu'il lui avoit transmis, il y a quelque tems, de la part de l’Aca- démie ; savoir le Feldspath, trouvé dans le Granite de Finlande, le Marekanite d'Okhotsk et le Domanite de Wo- logda. Cette Analyse lui a fait voir que le premier fos- sile ne différe en rien du Feldspath ordinaire, et que le Marekanite n'est qu'une variété du Perlite. Quant à l'ar- doise charbonneuse de Wologda, Mr. Klaproth a trouve que 200 grains en contiennent Îles parties constituantes suivantes : Gaz hydrogène carboné 80 pouces cub. Huile empyreumatique ; 30 grains Huile bitumineuse = ; D ve Eau ammoniacale : L 4 — Charbon : : 1 à 20 — Silice S £ . ; iv el: 10 Alumine 2 | : L 6, 50 Chaux £ 1 . : 10, 50 Manganèse ; 3 ; A Lies Oxyde de fer à : , 3 — Histoire de 1809 et 1810. 58 3 #3 Vois 11. Sur le Savon arsenical de Bécour. Mr. l’Académicien extraordinaire Sevastianoff commu miqua la recette pour la composition du savon arsénical de Bécour, comme moyen de préserver les animaux em- paillés contre la teigne, et il proposa de faire au Musét des essais comparatifs avec ce savon et un autre moyen préservatif sans poison, proposé autrefois par Mr. l’Abbe “Manesse. La Conférence approuva la proposition et char- gea Mr. Sevastianoff d’'instituer cet examen. 10. Sur les plantes dont on se sert comme d'un Surrogat du Thé. f, . . 2] » ‘te Le Secrétaire lut une lettre de Nr. Muller, Directeur: des Ecoles du Gouvernement d’Irkoutsk, à qui il avoit de- mandé des renseignemens sur les plantes dont, selon une no- ice du Geodesiste Kojevine, on se sert en plusieurs endroits, comme d’un Surrogat du Thé. Mr. Müller mande, que presque tous les habitans du Gouvernement d’Irkoutsk , Russes et Mongoux, tant habitans de village que Nomades, font un usage journalier du Thé, mais que le plus grand nombre, hors d'état d’acheter le Thé Chinois, a recours aux plan- tes qui croissènt dans le voisinage et qui ont plus ou moins. le goût,. l'odeur, et les autres propriétés du. Thé. ÿ “ 59 Ces plantes sont: Saxifraga crassifolia; Pyrola rotundifo- lia; Clematis alba; Pyrola uniflora; Prunus padus; Spiraea coronata ; Ulmus campestris, Polypodiun fragrans ; Rosa canina. Beaucoup de personnes assûrent, dit-il, que les Chinois mêlent les feuilles des deux dernières plantes avec les feuilles du Thé véritable. Mr. Müller fait men- tion encore d’un Thé en briques qu'un nommé Bakhmou- tieff à composé et vendu à lkoutsk, il y a 4 ans; que ce Thé étoit fait de l’'Ulmus campestris et du Prunus Pa- dus ; et qu'il avoit été trés recherché, jusqu'à ce qu'on en eût défendu la vente au dit Bakhmoutieff, non obstant un attestat médicinal, que lui avoit donné Mr. le Doc- teur Rehmann. 13. Sur un nouveau fossile nommé Miaszite. Le Secrétaire lut une lettre de Mr. le Docteur Wut- tig, Professeur de Chymie, de Minéralogie et de Techno- logie de l’Université IMPÉRIALE de Kazan. Cette lettre contient les résultats de quelques expériences chimiques, instituées par Mr. Wuttig, sur un nouveau fossile qu'il a découvert et nomme Miaszite, par lesquelles il croit prou- ver que ce fossile ne contient que de la Strontiane com- binée avec de la chaux, de l'acide carbonique, et d’un- peu d'Oxyde de fer. Mr. Wuttig ayant envoyé, avec sa En 60 ——) lettre, un fragment très - pur de ce fossile, et prié l’Aca- démie d’en faire faire l'Analyse par Mr. Kirchhoff, dont le, premier examen a éte fait sur un morceau moins pur, la Conférence résolut de transmettre ce fragment, avec une copie de la lettre de Mr. Wüuttig, au dit Adjoint, afin qu'il puisse repéter les expériences de ce Chimiste :ha- bile et zelé. nv RAPPORTS PRÉSENTÉS À L’'ACADÉMIE PAR DES ACADÉMICIENS CHARGÉS DE COM- MISSIONS PARTICULIÈRES. 1. Sur le commerce de la Rhubarbe à Kiachta. Mr. le Docteur Rehmann ayant envoyé à l’Académie un mémoire intitulé : Ueber den Rhabarberhandel in Kiach- ta, Mr. l’Académicien extraordinaire Klaproth, chargé de l'examiner, en fit son rapport, contenant en substance: que ce mémoire est rempli de notices et d'observations neuves intéressantes, et qu'il et mériteroit d’étre publié dans le Journal technologique; que dans cette vue lui, Mr. Xlaproth, : y a ajouté quelques notes et a corrigé les fautes qui se sont glissées dans les dénominations chinoises. La Con- férence approuva la proposition de publier ce mémoire. ses 61 “ — 2.1Sur une balance, de l'invention de Mr. Ne- x : viedomskoi. - Une balance , de l'invention de Mr. MWevicdomshoi ayañt été transmise, par ordre SUPRÈME ; à l’Académie, pour y être examinée, Mr. l’Acadenicien Zakharoff chargé d'en faire l'examen, rapporta : que cette balance, compa- rée à l’anciénne balance Romaine, qui, malgré ses grandes et nombreuses imperfections, est encore si fréquemment en usage chez nous sous le nom de Besmbns , présente - plusieurs avantages qui la rendent supérieure, si non aux bonnes balances à bras égaux (c'est de quoi certainement elle est bien ‘éloignée) du moins à la dité‘‘balance Ro- maine, et qu'a l'égard de celle-ci cctte nouvelle inven- tion ingénieuse, mérite la préférence. Mr. Zackharoff convient à la vérité, que cette /'balance est! si peu sensible qu'une augmentation de poids ‘de 24 Solotniks ou d’un quart de hvre sur quinze, ÿ devient absolument imperceptible , mais il propose un moyen qu'il croit pro- pre à remédier à cet inconvenient et à rendre la balance plus sensible. 3. Sur deux mémoires de Mr. Zigra. Mr. Zigra, Jardinier à Riga, ayant envoyé à l'Acadé- mie deux mémoires: 1°) Vorschlag zur Befürderung und 62 LE Aufmunterung des Seidenbaues für das südliche Rufsland etc. 2°) Abhandlung über den zweckmäfsigen Anbau und Be- nutzung der Seidenpflanze (Asclepias Syriaca) Mr. l’Acadé- micien Rudolph, chargé de les examiner, en fit son rap- port, contenant en substance: 1°) que ces mémoires ne traitant par un sujet purement scientifique, ne sont pas du ressort de l’Académie des Sciences, mais plutôt de la compétence de la Société économique; 2°) que le but de Mr. Zigra peut-être en soi trés louable, mais que ses projets patriotiques ne contiennent rien de nouveau et viennent. de, beaucoup trop tard; attendu que par les soins de Mr. le Baron Marschal de Biberstein la culture du Mûrier et de la Soye est poussée dans la Russie méri- dionale aussi loin qu’elle peut y aller, et que depuis nom- bre d'années des milliers de poudes de soye crüe vien- nent de là à Moscou et St. Pétersbourg; 3°) qu'il en est de même du mémoire sur l'Asclcpias Syriaca, vû que le Chirargien-Major Gehlen, qui en 1794 avoit établi à Voro- néje une plantation de 13000 plantes, a essayé la fabrica- tion de la soie sur une multitude d'objets de Manufacture ; mais que l'expérience ayant fait voir à Voronéje, aussi bien qu'en Silésie, combien cette soye végétale est infé- rieure à la véritable soye, tant pour la fermeté et la mol- lesse que pour l'éclat et la netteté, on a abondonné de- Fr ' 63 puis celte spcculation inutilè tant en Russie qu'en Alle- magne. 4. Sur un mémoire de Mr. Blasche. S. E. Mr. l’Académicien Fufs fit son rapport sur un mémoire de Mr. Blasche: Differenzial - Rechnung, ohne Dif- ferenzial - Gleichungen ; la substance en est: que l’auteur n'a point réussi à écarter, par son nouveau symbolisme, les difficultés, qui arrêtent ordinairement les commençans dans l’étude du calcul différentiel, parceque les signes qu'il veut introduire pour cet effet sont incommodes, et que leur emploi n'offre aucune utilité réelle; mais que la tentative de Mr. Blasche est digne d'un accueil indulgent de la part de l’Académie, par la modestie, avec laquelle il la soûmet à son jugement, et par l'air de cohérence et de système qu'il a su lui donner; à quoi on peut ajouter, qu'une école inférieure, comme celle de la Ca- thédrale de Reval, peut se féliciter de posséder un maï- tre des mathématiques doué des connoissances de Mr: Blasche , attendu qu'il y a des établissemens d'instruction’ publique, d'un rang plus élévé, qui ne sont pas si bien partagés de ce cûté - là; 5. Sur les paratonnères aux magazins à poudre à Okhta | Mr. l’Adjoint Petroff, présenta et lut un: rapport cir- constancié sur l’état, dans lequel il a trouvé les paraton- nères aux magazins a poudre a Okhta, et sur les chan- gemens et précautions qu'il a proposées, pour plus de sûreté , au Directeur des fabriques. ; 6. Sur un mémoire de Mr. le Docteur Kanzler a Munic. Mr. l’Académicien ÆKrafft, chargé d'examiner un mé- moire, transmis à l’Académie par Mr. le Docteur Kanzler, sous le titre: De l'influence des paratonnères sur l'atmosphère, rapporta: que les observations rassemblées par l’Auteur mé- ritent autant d'attention que de confiance, et qu'elles sem- blent venir fortement à l'appui des assertions de l’auteur: 1°) que la multiplication des paratonnéres garantit effecti- vement les campagnes contre les effets dévastateurs de la grèle ; 2°) qu'il n’en résulte aucune diminution dé l’élec- trogéne, ni aucun autre effet nuisible sur la sante des hommes ou des bestiaux, ni sur la végétation et sur la fertilité des campagnes; assertions qui, avec leurs preu- ves, font le sujet d’un mémoire antérieur de Mr, Kanzler, transmis à l’Académie l’année passée. Mr. Krafft est d’a- vis que Mr. Kanzler doit être invité à continuer ses re- cherches et ses observations intéressantes. és 7. Sur un ouvrage de Mr. Achard. Mr. l’Académicien Zakharoff, chargé : d'examiner un ouvrage de Mr. Achard; Die Europäische Zuckerfabrikation aus Ruukelrüben, in l’erbindung mit der Bereitung des Brann- teweins, des Rums,. des Essigs und eines Coffe - Surrogats aus ihren Abfüllen, en donna son opinion contenant en substance : 1°) que toute la fabrication, décrite avec le plus grand détail dans cet ouvrage, est fondée sur les principes de la saine Chimie; 2°) que la possibilité de faire du sucre de la béterave est non seulement prouvée par les expériences du Docteur /Veubeck, instituées par or- dre de S. M. le Roi de Prusse, mais aussi par les essais nombreux faits depuis Mr. Æchard par plusieurs autres Chimistes; 3°) qu'il résulte des expériences de Mr. Achard, qu'en vendant au prix de 26 écus les quintal de sucre en farine, ou bien à un demi écu la livre du sucre raf- fné, on obtient un profit net de 7000 écus, sur une avance de 5300 écus. 8. Sur unouvrage manuscrit de Mr. de Gaverdovski. Mrs. les Académiciens Severguine, et Sevastianoff, chargés d'examiner un ouvrage manuscrit de Mr. le Ma- jor de Gaverdovski : OGospexie Kunprus? -Kaïñcarc- Koù Cinenm, Macmme Il, ils en firent leur rapport, contenant en substance: que cet ouvrage renferme beau- coup d'observations : utiles et intéressantes, mais que le Hwsoire de 180g et 31810. 9 66 L =—— 1 stile a besoin d’être corrigé, parcequ'outre un grand nombre de passages obscurs, provenans du peu d'habitude de lau- teur à expliquer nettement ses pensées, on y trouve tout autant de fautes contre les regles de la langue Russe. 9. Sur un ouvrage de Mr. Friebe et Drümpelmann. S. E. Mr. l’Académicien Oxeretshovski, chargé d’exa- miner un ouvrage de Mrs. Friebe et Drüumpelmann : Zoo- graphie de Livonie, de Courlande et d'Esthonie etc. en fit son rapport contenant en substance : que ce premier ca- hier ne renferme pas un seul aninral qui ne se trouvât dans toute l’Europe, et même dans l'Asie; que les dé- scriptions ne contiennent donc rien de neuf, et que les des- sins sont superflus, parcequ'on peut voir la description et la représentation de ces mêmes animaux dans une infnité d'ouvrages d'histoire naturelle ; que les Auteurs auroïent dû se borner à la déscription et gravure des espèces et va- riétés qui sont propres exclusivement aux trois provinces mentionnées, qu’alors leur entreprise auroit été plus méri- toire et le prix de leur ouvrage plus modique. 10. Sur l’'évaporation de l’eau pure et de l’eau salée. Mr. l'Académicien Zakharoff fit savoir à la Confé- rence, par un rapport signé de lui, de Mr. l'Académicien — 63 extraordinaire Schérer et Mr. l’Adjoint Pétroff: que les ex- périences instituées en leur présence sur l’'évaporation de l'eau pure et de l'eau salée ,ssont finies, et ont prononcé d'une manière décisive contre le projet présenté par Mr. le Conseiller de Collèges Safonoff, de rendre l’eau salée plus forte par l'évaporation sur le plan incliné, tout comme ils avoient prédit dans leurs opinions concernant cette méthode. Quant au détail des résultats de ces ex- périences, Mrs. les Rapporteurs communiquérent à la Confé- rence les copies des protocoles tenus à cette occasion par le Comité nomn£ pour examiner la projet mentionné. 11. Sur le Baromètre de Mr. Pansner. Mr. l’Académicien Zakharoff , chargé d'examiner une brochure intitulée : Das Reise-Barometer; von L. Pansner, fit l'éloge des moyens que l'auteur y propose pour affer- mir les tuyaux et Îles garantir contre les effets des se- cousses et autres accidens; mais il croit qu'un simple tuyau en syphon pourroit être affermi avec le même suc- cès et d’une manière plus simple. 12. Sur quelques mémoires manuscrits. S. E, M$. le Ministre de l’Instruction ayant transmis à l’Académie cinq mémoires manuscrits, pour .y être exa- minés, savoir : | (e) * 1°) Langue primitive, dite Pehlui, analysée et compa- rée avec les langues modernes etc. | 2°) Langue primitive, considérée dans les origines my- thologiques. 3°) Un Cahier contenant les noms de la Géographie an- cienne, expliques par la langue primitive. 4°) Recueil des anciens termes Esclavons. 5°) Essai du Dictionnaire étymologique de la langue françoise , Mr. l'Académicien extraordinaire Klaproth, chargé de cet examen, en fit son rapport, dont la substance est: que ces mémoires fournissent un nouvel exemple ajouté à ceux de Rudbeck et de ses semblables, à quelles erreurs peut en- trainer le penchant d’étymologiser lorsqu'on s'y abandonne; que d’ailleurs l’auteur confond fréquemment des mots Persans avec des mots Turcs ; qu’il ignore la théo- rie des formes de la langue arabe; et qu'en suivant sa méthode on peut déduire tel mot qu'on voudra d'une lan- gue quelconque. 13. Sur un ouvrage manuscrit. Mr. l'Adjoint Pétroff ayant été chargé par la Confé- rence d'examiner un manuscrit présenté à SA MAJEST | 69 L'EMPÉREUR sous le titre: O coxepxanim memaaanrb noj- gepxenaBixb abñcmeio Bb oGesropioïennomh B034ÿxh; neperé- aemo cb nmocmpanxaro asbika; il en fit son rapport conte- tenant en substance: 1°) que l'original de cette traduction, quel qu'il soit, est un Mauvais livre qui ne valoit pas la peine d’être traduit; 2°) que la traduction est digne de Yoriginal, c’est - à - dire, qu’elle est toute aussi mauvaise; et 3°) que la main qui a transcrit au net le brouillon du traducteur a couronné l'ouvrage, en copiant aussi vi- cieusement que possible. 14. Sur un ouvrage de S.E. Mr. le Baron de Cam- penhausen. Mi. l'Académicien extraordinaire Krug, chargé, à la suite d'un ordre de $S. E. ME. le Ministre de l'Instruction, d’exa- miner l'ouvrage: Genealogisch-chronologische Geschichte des allerdurchlauchtigsten Hauses Romanoff, und seines vorülter- lichen Stammhauses ; entworfen von B. Freyherrn von Cam- penhausen. Leipzig 1805, 4°, en fit son rapport dont la substance est: que l’auteur a recueilli dans cet ouvrage avec beaucoup de soin toutes les notices qu'on trouve épar- ses çà et là sur l’origine et l’histoire primitive de la maison Impériale regnante ;. qu'il a su apprécier d’une manière aussi “exacte que judicieuse -les opinions douteuses de quelques au- 16 LR ———— teurs modernes sur l'origine de cette maison; qu'il a rappro- ché avec sagacité tout Ce qui peut répandre du jour sur la généalogie de la maison regnante et des familles de mème origine; mais qu'avant de pouvoir porter un ju- gement définitif sur l'ensemble de ce travail méritoire, il faudra en attendre le 21 Volume, qui contiendra l’histoire généalogique spécielle de la postérité de Roman Yourie- vitsch Sacharin, et où l’auteur a promis d'appuyer toutes ses assertions des pièces justificatives. 15. Sur une eau de vie de froment suspectée. Mr. l’Académicien Zachharoff rapporta par. écrit : que Mr. le Conseiler d'Etat actuel Crichton, Mr. l’Académicien extraordinaire Schérer et lui, ont été appellés au premier Département du haut et dirigeant Sénat, pour y exami- ner, conformément à un ordre suprème, de l’eau de vie de froment, et voir si elle ne contient pas quelque mé- lange nuisible, surtout du verd calciné; mais qu'après ‘avoir institué divérses épreuves, ils n'y ont trouvé aucune trace d'un ingrédient dangereux. 16. Sur les parties souterraines des paratonnè- res établis aux magazins à poudre. Mr. J'Adjoint Pétroff, ayant été chargé de se rendre à Okhta, pour y examiner les parties souterraines des, paraton- 1: nères établis aux magazins à poudre, il en fit son rapport et indiqua les réparations et changemens qu'il a juge né- cessaires. Ses propositions furent communiquées à l’'Expé- dition d’Artillerie du Collège IMPÉRIAL de Guerre. 17. Sur le Journal de voyage de feu Mr l'Adjoint Rédovski. | S. E. Mr. l’Académicien Ozeretskovski, chargé d’exami- ner le journal du voyage de feu Mr. l’Adjoint Rédofski, intitulé: Johann Redofshis Tagebuch einer in den Jahren 1805 und 18306 von Kiachta nach Urga und von Jakutzk nach Ishiginshk unternommenen Reise: rapporta que ce Jour- nal renferme beaucoup de choses intéressantes , qui méri- téroient d'en être extraites et publiées séparément, c’est de quoi la Conférence pourroit charger un des jeunes Naturalistes de l’Académie. La Conférence approuva la proposition, mais elle en remit l'exécution jusqu'à ce que l’Académie aura reçu les autres papiers du Défunt, qu’elle espère d'obtenir. 18. Sur un Surrogat du Quinquina proposé par Mr. Rehmann. Mr. l'Académicien extraordinaire Scherer, chargé d'exa- miner ce Surrogat, en fit son rapport, dont le contenu est: que cette substance végétale, comparée avec le véri- 72 table Quinquina, en diffère très - essentiellement, que dés, deux parties constituantes, caractéristiques, principale. ment efficaces dans les maladies et contenues dans le, Quinquina , a peine se trouve -t -1L une trace dans le, Surrogat de Mr. le Docteur Rehmann; qu'en revanche une recherche comparative de ce dernier avec l'écorce de la pomme de Grenade a fait voir la plas parfaite analogie entre la poudre de Mr. Rehmann et la poudre de la dite écorce. 19. Sur les fragmens d’une chaine d’or trouvés près d'Olviopol. Mr. l'Académicien extraordinaire Krug, chargé d’exa- miner cette antiquité nationale envoyée au Musée, et d’en dire son opinion, fit voir: que ce sont des fragmens d'une de ces chaines d’or, à trois bulles garnies de pierres pré- cieuses, que les Empéreurs Grecs, et aussi les Souverains de Russie, avoient coûtume de distribuer, comme des mar- ques de dignité , aux Gouverneurs de leurs provinces et aux grands Dignitaires de leur Cour, ce dont il cite plu- sieurs exemples. La valeur métallique de ces fragmens est de 200.roubles en assignations; mais Mr. Krug fut d'avis, qu'une récompense de 500 roubles, accordée à celui qui les a trouvés, ne seroit pas trop forte, attendu qu'elle | 13 encourageroit à des fouilles et empêcheroit que de pareil- les curiosités ne rentrassent au creuset, comme cela arrive tant de fois. 20. Examen d'un Journal des voyages du Géo- désiste Kojevine. Mrs. les Académiciens Ozeretskhovski et Sevastianoff, chargés d'examiner un Journal de voyage, envoyé à l'A- cadémie par le Geodesiste Kojevine, en firent leur rapport, dont la substance est: que ce Journal contient quelqués bonnes observations et des notices très intéressantes qui mé- riteroient d'en être extraites, mais que Mr. Kojépine sait si peu énoncer ses idées, et qu'il est si obscur dans beaucoup d'endroits, que son ouvrage, tel qu’il est, ne sauroit ja- . A or . . . . mais etre publie ni en entier, nl en partie. 21. Examen d'un mémoire de Mr. le Docteur Trinius. Mr. l'Académicien Severguine, chargé d'examiner un mémoire ayant pour titre: Der Bau der Erde; eine Untet- suchung von Doctor Trinius; en fit son rappoit contenant en substance : 1°) que l’auteur de cet ouvrage possède des connoissances minéralogiques très solides; 2°) qu'il est bien versé dans la Chimie, l’inséparablé compagne de la ” Histoire de 1809 er 1810. Lu / 74 Minéralogie; 3°) que son ouvrage, qui n’a rien de moins pour objet que d'établir une nouvelle théorie de la for- mation de la croute de la terre, opposée aux opinions connues jusqu'ici, porte l'empreinte d’un esprit pénétrant et solide. 1 22. Examen du modéle d’une machine hy- ‘draulique. Mrs. les Académiciens Fufs, Gourieff et Viscovatof, chargés d'examiner le modéle d’une machine hydraulique de l'invention de Mr. le Conseiller de Cour Kovalski, en firent leur rapport, contenant en substance : 1°) que la machine, dont il s’agit, est une application ingenieuse d’un principe, qui fait aussi la base du bêlier hydraulique; que les coups successifs y sont rendus plus fréquens, plus fermes, plus réguliers, mieux dirigés, et par conséquent plus efficaces, par un mécanisme mis en mouvement au moyen d'une manivelle et rendu uniforme au moyen d'une roue de volée et de ressorts; 2°) que le modèle de cette machine est construit par Mr. Kovalski, avec beaucoup de soin et d'élégance, et mérite déjà par ces qualites d’or- ner un cabinet de modèles; 3°) que toute sa composi- tion, même jusqu'aux parties accessoires et moins essen- tielles, telles que l'index qui marque le nombre des chocs effectués dans un tems donné, fait connoitre, dans la per- bn ‘ 7 5 sonne de l'inventeur, un génie mécanique national digne d'être encouragé; 4°) que tous les mouvemens du mo- dèle sont trés legers et aisés, et que son effet, d'après les expériences instituées en présence des Rapporteurs, est extraordinaire et surprenant dans une si petite ma- chine, laquelle, par un tuyau de 51 lignes de diamètre, verse jusqu’à dix pieds cubiques d’eau par heure; 5°) que ce- pendant il ne faut pas compier sur un effet aussi consi- dérable, que ce modèle paroit le promettre, lorsque la ma- chine seroit exécutée en grand, non seulement parcequ'il sera impossible d'y produire jusqu'a six chocs par se- conde, comme le modèle les donne, mais aussi parceque les résistances augmenteront dans une proportion très - nuisible à son effet, lorsque la machine sera faite d’a- près une plus grande échelle, et que les ressorts , qui jouent un si grand role dans le modéle, pourroient bien rencontrer, dans l'execution en grand , plus de difficultés qu'on ne pense; 6°) que cela non obstant, établie dans un lieu fixe, où il s’agiroit de puiser beaucoup d’eau sans interruption, une machine construite d’après ces prin- cipes pourra être utile, surtout si l'inventeur, en l’exécu- tant en grand, tâchera de lui donner la simplicité et le perfectionnement dont il avoue lui- mème qu'elle est encore susceptible. 10 * 16 23. Examen du Lichen esculentus et du Lichen coralloides. Mr. l'Adjoint Xirchhoff présenta son rapport sur deux espèces de mousses (Lichen esculentus et Lichen corolloi- des), qu'il avoit été chargé d'examiner. Il a trouve que dans cent parties la premiéie espèce contient treize ét la seconde quatorze parties d’une substance gommeuse transparente, d’un jaune tirant sur le brun, et parfaite- ment analogue à la gomme d'Arabie, et que les rapports que les solutions de ces substances et la solution de la véritable gomme d'Arabie ont avec d’autres corps, sont absolument les mêmes. Au reste Mr. Xirchhoff ob- serve: 1°) qu'on auroit obtenu plus de substance gom-: meuse de ces mousses, si elles avoient été cueillies avant d’avoir atteint leur maturité; 2°) que d’autres végétaux, tel que Fail et la bulbe du /yacinthus non scriptus, se distinguent par une plus grande abondance de substance gommeuse. 24. Examen des principes, d'une nouvelle théo- rie du mouvement diurne de la terre, Mr. l'Académicien Fufs lut une letrre de Mr. Wood, Professeur de Mathématiques de l’Académie de Richmond, Capitale de la Virginie, contenant les principes d'une nou- | - { 7 velle théorie du mouvement diurne de la terre, fondée sr les proprietes de l'Epicycloide, et il ajouta son opinion par ecrit, contenant en substance : 1°) que sans s'arrêter à Ja critique du titre de l'ouvrage, qui promet une théorie nouvelle du mouvement diurne de la terre, tandis qu'il donne celle du mouvement d'un paint de sa suface dans l'espace absolu, on peut passer à lauteur, comme des spéculations géométriques, si non neuves et utiles, au moins vrayes et légitimes, ses recherches sur les vitesses, avec lesquelles sont parcourus des arcs de Cycloïde et d'Epicy- cloïde allongée; 2°) qu'on peut lui passer encore la sup- position, qu'en 24 heures la terre décrive la corde de l'ellipse, au lieu de l'arc, et que le mouvement progres- sif de son centre dans l’écliptique soit uniforme et le mème pour tous les jours de l’année, quoique à prendre la chose à la rigueur, et surtout dans des recherches aussi délicates que celles-là, on pourroit justement re- prouver ces deux suppositions comme très - peu exactes; 3°) mais qu'une chose qu'on ne sauroit lui passer du tout, c’est de confondre les effets des attractions du soleil et de la terre, et de faire dépendre du mouvement pre- gressif la Jorce centrifuge uniquement produite par la rc- tation de la terre, 4°) que le résultat que sa théorie lui a donné pour la marée auroit seul dû suffire pour con- SP Re 0 vaincre Mr. Iood de la fausseté de cette théorie; atten- du que la théorie du flux et reflux, fondée sur Paction du soleil et de la lune, est si bien d'accord avec les loix de la gravitation et avec les phénomènes, qu'un effet qui surpasse ces attractions respectivement 306 et 1372 fois ne peut manquer de rendre suspect un raisonnement qui méne à de pareils résultats. 25. Examen d'un ouvrage de M. Bauer, con- ceïnant la résolution des équations alge- briques numériques. S. E M#. le Ministre envoya à la Conférence un ouvrage de Mr. Bauer: Ueber die allgemeine Entwicklung aller môüglichen Wurzeln der numerischen algebraischen Glei- chungen jedes Grades, nach einer neuen Kormel; von H. Bauer, Conrector am Lyceum zu Potsdam etc. et fit savoir que SA MAJESTÉ L'EMPÉREUR a daigné ordonner très- gracieusement, que cet ouvrage soit examiné par un Co- mité composé des Académiciens Fufs, Schubert et Gourief. Les membres du Comité, nommé par SA MAJESTÉ pour examiner cet ouvrage, en firent leur rapport conte- nant en substance: 1°) que la méthode, proposée par Mr. Bauer pour la résolution des équations numériques, appar- tient à François F'iète, Mathématicien du XVI®. siècle; 2°) 19 que cette méthode est plus longue et plus pénible que les méthodes connues et usitées, c'est de quoi les Exami- pateurs se sont assûrés par des calculs comparatifs, insti- tués sur des équations du 3%, 4", 5" et 6"°, degré; 3°) que le mémoire de Mr. Bauer est confus, obseur et rempli d’assertions erronnées. Une copie de cette opinion, signée des trois Académiciens-KExaminateurs, a été trans- mise à Son Excellence MB", le Ministre, pour être mise sous les yeux de SA MAJESTÉ L'EMPEREUR. 26. Examen d’un prétendu mouvement perpétuel. S. E. MS. le Ministre transmit à l’Académie le des- sin et la déscription d’un prétendu mouvement perpétuel, envoyé d’Aberfors, par un Anonyme; et SA MAJESTÉ L'EMPÉREUR ayant démandé l'opinion de l'Académie sur cette invention, Mr. l’Académicien Fufs l'examina et en fit son rapport contenant en substance: 1°) que l'idée de ce mouvement perpétuel n’est pas nouvelle; 2°) qu’elle ne sauroit être exécutée, mème en petit, par- ceque le moindre écart du dégré de perfection que la ma- chine exige, détruira nécessairement tout l'effet de la très pe- tite force motrice; 3°) que supposé qu’elle pût être exécutée dans toute la perfection possible, un calcul de l'effet de la machine, fondé sur la théorie, fait voir que les Gscilla- 80 FAT. tions du balancier ne sauroient durer que peu de tems; 4°) que supposé qu'elles pussent effectivement se perpé- tuer, ce ne seroit toujours qu'un joujou curieux, mais non une invention utile, tant qu'on ne pourra pas l’exécuter assez en grand, pour substituer sa force motrice à l’eau, a l'air, aux vapeurs et autres agens capables de surmon- ter de grandes résistances dans les machines composées, ce qui est absolument impossible. 07. Examen d'un mémoire sur la théorie des écluses. Mr. l’Académicien Krafft chargé d'examiner un mé- moire de concours, pour la question, concernant la théorie des écluses: Æssai pour servir à la théorie des écluses, il en fit son rapport , contenant en substance : que ce me- moire quoique de la main d'un maitre dans l'Analyse, ren- ferme des conclusions pratiques trop générales et trop peu applicables à la construction même des écluses, et qu'il ne satisfait par conséquent point à la question pro- posée par l’Académie. Ainsi, indépendamment de ce qu'il est vent trois mois après le terme, ce mémoire ne sauroit aspirer au prix, de l’aveu de l'Auteur de la question lui - même. FRET 81 23. Examen d’un ouvrage mincralogique de Mr. d'Engelhardt. Mr. l'Académicien Severguine , charge d'examiner un ouvrage de Mr. Maurice d'Engelhardt, intitulé : Fragmente «us der Mineralogie, en fit son rapport, contenant en sub- stance: 1°) que les réflexions de Mr. d’Engelhardt sur les quatre principaux objets, qu'il traite dans son mémoire, sont si justes et si fondées, que l'ouvrage mérite l’appro- bation la plus entière; 2°) que son opinion sur les val- lées est conforme à la théorie de la formation des mon- tagnes et des changemens qu’elles ont subi; 3°) que les conséquences et conclusions que l’auteur tire de la pésan- teur spécifique et de la couleur des fossiles terreux, sont exposées d’une manière si convainquante qu'elles ne peu- vent plus être sujettes à aucun doute; 4°) que beaucoup de ses réflexions sont le résultat de ses propres observa- tions. Il ajouta, quant au voyage oryctognostique que Nr. d'Engelhardt se propose de faire par la Moldavie et la Valachie: qu'il seroit bien à désirer que ces provinces, presque inconnues encore sous ce rapport, fussent visitées par un observateur aussi instruit. Histoire de 1809 et 1810. 11 VIE OUVRAGES PUBLIÉS PAR L’'ACADÉMIE, ET PAR DES ACADÉMICIENS, EN 1809 ET 1810. 1°) Mémoires de l’Académie Impériale des Sciences de St. Pé- tersbourg. Tome 1; avec l'Histoire de PAcadémie peur les années 1803 — 1806. St. Pétersbourg 1809. .. .. P 2°) leorpapnuecroe un cmamnemmnuecroe Onncamie Fphysin w Karxasa, usb nymemecmeia T-na Akaaemnra M. A. luassemcmema 8b 1770, 71, 72 M 73 rozaxb: C. IE PB: 18009: 3) Texnonoruueckiit xypHanb, moma VI, uacms L If, LI, 1V, cb pu- rypaum. C. IL B. 18os. 4°) Mémoires de l’Académie Impériale des Sciences de St. Pé- tersbourg, Tome 2; avec l'Histoire de l’Académie pour les an- nées 1807 et 1808. St. Pétersbourg 1810. 5°) Vmospumensasis Hascabaosauia Munepamopcroi C. ITemep6ypreroit AKkagemin Hayxb. Tomb 2. C. IE B. 1810. 6°) Ueber die Sprache und den Ursprung der Aghuan oder Af ghanen; von Julius v. Klaproth. St. Petersburg 1810. 7°) lecrnosïa, man Hayka o ropaxb nm ropauxb nopoaaxh, Ch npnco8o- KynaenieMb Hacasneniñ nymemecmsyiomemy leonory, noxepray- mbixb u3b ÎV Toma nynremecmsis no Anniückumb ropamb F-Ha Coc- chpa, y34ana Anekcanapomb Cesacimeanogsmb. C. IL. Bb. 1810: 8°) Caosaps xumnaeckif, coaepxami Bb ce6b eeopilo H HPpARMHKY XHMIiM, Ch npnaoxeniemb ea Kb ecmecmBennoir HCINOPIH M NCKy- cmsamb, counnenia Ilapxb A yn Kayema, oë6pa6omannsir Ha Poccii- ckomb 438KB mpy4amn Bacuasa Cesepruna, ace [, omb À 40 K,. ch purypauu. C. II. b. 1810. 9°) Populäre Astronomie, zweiter Theil, die Theorische; dritter Theil, die Physische Astronomie ; von Friedrich Theodor Schu- bert. St. Petersburg 1810. 20°) Archiv für asiatische Litteratur, Geschichte und Sprachkun- et de; verfasst von Julius v. Klaproth. Erster Band. St. Peters- burg 18104 11°) Texuoaornweckiit xYpnanb, ns4a8aembri Huneparmopckor Akazemïer Haykb. Tomb VII C. Il. B. 1810. 19°) Mauaarsnsrs Ocnosauïa uncmo Maeemamnrn, counHeuxbia Huko- naemb Dyccoub. Haeme"l, CHE. 1910! ° “ VIIL. PRIX PROPOSÉS PAR L’'ACADÉMIE. (Programme.) Parmi les questions proposées par l’Académie dans son dernier pre- gramme, celle pour le prix de l'an 1810 étoit conçue en ces termes: Perfectionner la théorie des écluses et en déduire des règles, pour construire ces ouvrages importans de la manière la plus avantageuse, afin qu’autant que possible leur service soit 1) sûr, 2) prompt, et 3) économique en fraix de construction et d’entretien, mais surtout en dépense d’eau requise pour le passage des bâtimens de transport, L'Académie a reçu sur cette question un seul mémoire de concours, ayant pour titre: Essai pour servir à la théorie des écluses; et pour devise le passage de Pindare: Tlecdoce yoe égyow pèv oQévos, (BouAcior dè Qeiv. Les Commissaires chargés de l’examen de cette réponse, arrivée trop tard, ont trouvé que le mémoire est de la main d’un Savant très versé dans l'Analyse; mais que les conclusions pratiques qu’il tire de ses formules sont trop générales et trop peu applicables à la construction des écluses. 11 leur a semblé de plus, que l’auteur na pas été à même de consulter les ouvrages fondamentaux , publiés depuis peu sur les écluses, par des Praticiens savans et expérimentés dans ce genre de constructions. L'Académie ayant vu, par ce rapport que le mémoire mertionné, d’ail- leurs estimable, ne satisfait pas à toutes les conditions de la question pro- posée, s’est vu à regrèt dans l’impossibilité de lui décerner le prix, d’au- tant moins qu'il est arrivé trois mois après le terme de rigueur, fixé par le programme, 11* En publiant ce jugement, l’Académie réitère sa question historique pour 1811, dont le sujet est : Une Chronologie complettement comparée, et autant que possible corrigée et vérifiée, des Auteurs Byzantins, depuis la fondation de: la ville de Constantinople jusqu’à sa conquête par les Turcs. En même tems l’Académie propose la question astronomique suivante: pour l’an 1814: La véritable grosseur du corps central de notre système étant un des élémens les plus importans ; tant pour la théorie de l’Astrono- mie que pour la pratique, il serait à désirer que le diamètre dw soleil fût déterminé avec la plus grande précision; mais, malgré les soins des Astronomes modernes, et malgré la perfection à laquelle les instrumens sont portés aujourd’hui, il y a encore des différences: entre les résultats trouvés par les plus habiles observateurs, les- quelles, quoique peu considérables en elles - mêmes, influent d'une manière désagréable sur quelques objets très -importans de l'Astro- nomie. Le vrai diamètre du soleil est la mesure des grosseurs de: tous les corps célestes qui composent notre système, comme le rayon de l'orbite de la terre est la base de toutes les distances : læ connoissance de la quantité précise de cet élément serait donc d’une grande importance pour l’Astronomie physique. Mais, elle*ne se- xait pas moins importante pour la pratique de cette science, puisque c’est le diamètre du soleil que les Astronomes employent ordinaire- ment pour évaluer les parties des micromètres, On sait d’ailleurs, que l'irradiation ;, ou la lumière parasite qui environne les. corps ra- dians, les fait paroître trop grands, ét que l’augmentation du dia- mètre du soleil, qui en résulte, est plus considérable, à mesure que: la lunette est moins. grande ou moins parfaite, mais qu'elle ne sau= rait jamais devenir nulle, même dans les. plus grandes lunettes. Comme il paraît que, dans les éclipses, solaires, malgré l’irradiatiom du soleil, le contact apparent des limbes des deux astres ne peut: avoir lieu qu'à l'instant où le disque du soleil est réellement enta- mé par la lune, le calul des observations d'éclipses solaires est peut-être le seul moyen pour trouver le vrai diamètre du soleil; et l’on sait que Mr. du Séjour a trouvé par le calcul, que le demi- diamètre du soleil, tel qu’il se trouve par les mesures les plus exactes, doit être diminué de 34 secondes, pour satisfaire aux ob- servations des éclipses, Ce calcul a encore donné le résultat , que le demi - diamètre de la lune doit être diminué de la même quan- tité, pour satisfaire aux phénomènes des éclipses , ce qui est l'effet de l'infiexion des rayons solaires dans l’atmosphère de la lune. Si Von pouvait se reposer entièrement sur ces résultats, on aurait le vrai diamètre du soleil, en ôtant 7 de la quantité qu’on trouve par les meilleures lunettes; on connaitrait en même tems la réfraction horisontale qu’on éprouve dans la lune, et qui serait égale à la moitié de 3};”. Mais ces résultats n'ayant été trouvés que par le calcul de deux eclipses (de 1764 et 1769), auxquelles on pourrait ajouter celles de 1706 et de 1748, calculées par Mr. Méchain : on ne saurait les regarder comme tout - à -fait sûrs; desorte que le nombre des quantités inconnues, qui entrent dans le calcul des éclipses, est encore augmenté par la correction qu’il faut appliquer aux diamètres du soleil et de la lune, ce qui rend la solution des équations conditonnelles très - compliquée et souvent précaire, II y a même des tables astronomiques, dans lesquelles on a introduit ces corrections, ce qui occasionne des confusions et des embarras pour celui qui veut calculer des éclipses. Cette matière paraissant donc exiger une nouvelle discussion, YAcadémie l’a choisie pour le sujet de son prix de 1814, en pro-. posant aux recherches des Astronomes les objets suivans : 1) Déterminer par un grand nombre d'ebservations , déjà faites ou encore à faire, tant par le moyen du tems, que des micromètres dont la valeur a été vérifiée par la mesure d’une base, la quantité précise des diamètres du soleil et de la lune, telle qu’elle se pré- sente dans les meilleures lunettes ; la différence qui s’y trouve par rapport à la différente quantité des instrumens; enfin celle qui, d’après les observations de nos jours, parait avoir lieu entre le diamètre vertical et horisontal du soleil, ou plutôt, entre son dia- mètre polaire et équatorial,. 2) Développer la théorie de Pirradiation et de l'inflexion, entant qu’elle influe sur la diminution des diamètres de ces deux astres dans les éclipses. 3) Trouver par le calcul d’un nombre suffisant d’éclipses so- laires, surtout au moyen des observations des distances des cornes, la quantité précise de ces deux corrections ; et par le calcul d’oc- cultations d'étoiles, la quantité de linflexion séparément, 4) Tirer de toutes ces recherches, un résultat sûr qui donne la quantité précise : 4 a) du diamètre du soleil, affecté de l’irradiation , ou tel qu’on le voit par des télescopes plus ou moins grands, qui puisse servir de base pour évaluer les parties des micromètres. b) du vrai diamètre du soleil, dépouillé de l’effet de lirradiation, pour servir de base dans l’Astronomie physique. c) des diamètres du soleil et de la lune, qui satisfont aux phéno- mènes des éclipses, ou bien des corrections connues, sous le nom de l'irradiatior et de linflexion, qu’il faut appliquer aux diamètres, tirés des meilleures tables astronomiques, ou déterminés immédiate- ment par l'observation, avant que de les employer dans le calcul des éclipses. Le prix est de cent Ducats d'Hollande, pour chaque question et le terme de rigueur, après l’expiration duquel aucun mémoire ne sera plus admis au concours, est: pour la question historique le 1 Juillet 1811, et pour la question astronomique (qui, pour être bien discutée, demande un terme plus éloigné): le 1 Janvier 1814. L'Académie invite les Savans de toutes les nations, sans en exclure ses membres honoraires et correspondans, à travailler sur cette matière, 11 n’y a que les Académiciens mêmes, appellés à faire la fonction de ju- ges, qu’elle croit devoir exclure du concours. Les Savans qui voudront concourir pour ces prix, ne mettront point leurs noms à leurs ouvrages, mais seulement une sentence ou devise, et ils ajouteront à leurs mémoires un billet cacheté qui portera au dehors la même devise et au dedans le nom, la qualité et la demeure de l’au- = 87 1 teur. On n’ouvrira que le billet de la pièce qui aura remporté le prix; les autres seront brûlés, sans avoir été décachetés. Les mémoires doivent être écrits d’un caractère lisible, soit en Russe, * en François , en Allemand, ou en Latin, et ils seront adressés au Secré- taire perpétuel de l’Académie , qui délivrera à la personne qui lui aura été indiquée par l’auteur, un récipissé marqué de la dévise et du numéro dont il aura côté la piece. Le mémoire couronné est une propriété de l’Académie ; et l’auteur ne saurait le faire imprimer sans sa permission formelle, Les autres pièces de concours peuvent étre redemandées au Secrétaire, qui les délivrera, ici à St. Pétersbourg, aux personnes qui se présenteront chez lui avec une procuration de l’auteur. IX. VOYAGES SCIENTIFIQUES FAITS PAR ORDRE DE L'ACADÉMIE. 1. Mr. l’Académicien Severguine et Mr. l Académicien extraordinaire Smelovski, firent en 1809, à la suite d’un ordre SUPRÈME, un voyage dans le Gouvernement de Twer, pour y examiner chymiquement, et à leur source, des eaux minérales découvertes dans ce Gouvernement. Nous avons vu ci-dessus, en parlant des mémoires pré- sentés: que le voyage de Mr. l'Académicien Severguine à aussi été fructueux pour la Minéralogie. s g. Mr. l’Académicien extraordinaire Scheérer fit en 1809, pareïllement à la suite d’un ordre SUPRÈME, un vo- 85 = yage en Finlande, pour y examiner, à la source même, et analyser chymiquenient, des eaux minérales découvertes dans ce Gouvernement, 3, Mr. l Académicien extraordinaire Wisnievshi continua en 1809 son voyage astronomique, entrepris dans la vue de déterminer la position géographique des principaux points de la Russie Européenne. Après avoir calculé à Astrakhan, pendant l'hiver, ses observations des années précédentes et envoyées à l'Académie la longitude et la- titude de soixante villes, il observa, dans le courant de 1809, à Tsaritsin , Saratoff, Volsk, Khwalynsk, Sysran, Simbirsk, Kazan, Buinsk, Khorsoun, Ardatoff, Tsiwilsk, Kousmodemiansk, Makarieff, Nishney-Novgorod, Wiazniki, Vladimir, Pokroff, Pereslavl, Jaroslavl, Kostroma, Yourieff- Povolsk et Mourom. 4. Considérant que le Caucase, surtout la partie nou- vellement conquise, eû égard à l'état actuel de perfec- tion de la Minéralogie, est encore, pour ainsi dire, par- faitement inconnu ; et pourtant si digne, sous ce rap- port, de la plus grande attention des Physiciens, l'Aca- démie y envoya Mr. l'Adjoint Schlegelmilch, qui avoit déjà fait autrefois un séjour de six mois, dans ces montagnes, 89 mais dans un tems peu favorable aux recherches scientifiques, L'Académie a cru qu'aprésent, que presque tout le Cau- case est soumis à la domination Russe, c’est l'époque la plus favorable , pour examiner, sous ce rapport, toute cette chaine remarquable qui, en d’autres tems, pourra re- devenir inaccessible au voyageur Naturaliste, si non en entier, au moins en partie. Selon les instructions miné- ralogiques, zoologiques et botaniques, données à cet Ad- joint , 1l doit commencer le voyage par la Crimée, dont les montagnes sont des branches de la chaine Caucasienne; aller de là par la Mingrélie et l'Imérétie en Géorgie, de là sur VArarat, et finir sa course par la côte occidentale de la mer Caspienne. Aprés un tel voyage, qui durera deux ans, on pourra espérer de connoître mieux l’état physique de ces provinces, et leurs richesses dans les trois regnes de la nature. # Mr. F Académicien extraordinaire Wisnievski continua aussi en 1810 son voyage astronomique. Les points, où il a fait des observations, dans le courant de l’année, et dont par conséquent la position gcographique sera deter- minée , lorsque les calculs en auront été faits, sont les suivans : Kharkoff, Bakhmout , Slavianoserbsk , Isayeva, Histoire de 1809 ef 1810. a 90 Sloboda, Novoi Tscherkask , Tsymlanskaya Stanitsas, Nisbne: Tchirskaya, ‘Katchalinskaya, Artchalinskaya,, Bra- votorovskaya, Novo - Khopersk, Tambof, Morshansk, Schatsk, Mourom, Malmysch, Okshansk, Perm, Koungour, Krasnooufimsk, Ekaterinbourg, Nevianski- Savod, Nishne- Tigil, Verkhotourie, Irbit, Kamyschlof, Siserskoi - Savod, Polevskoï. sm 0 00000200 9 08 © mm MÉMOIRES DE LACADÉMIE IMPÉRIALE DESSCIENC e : . r + D" I Section des sciences mathématiques. L. Euleri. TIntegratio aequationis differentialis hujus : ONE PrÔRE-RIA e PPALTE 5 £ JJ — (a+2bx+cxx)? - Ejusdem. De ïinsigni paradoxo, quod in Analysi Maximorum et -Mini- morum occurrit : : - ë - Ejusdem. De ni one HET in hac forma contentaruin : Pinus piste folemrvr dn0 09 fat el Ejusdem. De TANT LP functionum duas variabiles involventium Ejusdem. Solutio quaestionis curiosae ex doctrina combinationum £ N. Fwys. De la division d’un Rhomboïde en quatre parties égales , par deux lignes droites qui se coupent à angles droits È Ejusdém. fihkdesene sur lintézration de Pédarion différentielle : 39y+Pyd0x+ Q0x—0 z È ; LU Ejusdem. Solution de quelques problèmes relatifs au développement des lignes courbes à double courbure. : 5 Pfaf. Series quaedam trigonometricae ex theoremate Tayloriano inverso deductae £ s : : : Kausler. De mutua irtegralium quorundam inter se relatione ! Ejusdem. Summatio innumerabilium serierum ex principiis calculi inte- gralis petita Ê 2 : 3 & Schubert. Observations faites à l'Observatoire de P Académie L IL. Section des sciences physiques. Küïreuter. Dissertationis de antherarum pulvere continuatio à Thunberg. Examen Eiliorum Japonicorum =: : d Severgin. Sur les pierres alumineuses des monts Ararat = - Ozeretskowski. Remarques sur le crane du Bison musqué : : Zagorski. De ganglio rami descendentis nervi hypoglossi medii : LS Page 3 16 108 114 137 152 Page T'ilesii. Piscium Camtschaticorum descriptiones et icones ; 225 Langsdorf. Déscription d’un Tetras, ou d’une espèce particulière d’oi- seau très peu connue, qui se trouve aux environs de St. Pé- tersbourg : Ÿ à : ., 266 Steven. Alyssi rostrati et Erodii serotini descriptio : à 295 Thunberg. Mammalia Capensia recensita ét ilustrata : 5 299 Parof Extraits des observations météorologiques, faites À St, Pétersbourg. Année 1803 d’après le vieux stile; par feu Mr. Inokhodzof 324 Ejusdem. Extrait des observations métérologiques, faites à St. Pétersbourg. Apnée 1804, d’après le vieux stile; par feu Mr. Inokhodzoff 336 III. Section des sciences politiques. Storcb. Des choses qui sont susceptibles d’avoir de la valeur. Analyse des différentes espèces de biens È : ’ 349 Ejusdem. Analyse des notions de richesse individuelle et de richesse na- tionale : 4 : A : A 364 Ejusdem. Analyse des notions de capital individuel etde capital national 382 Herrmaun. Sur le nombre des habitans de la Russie et sur les progrès de sa population ; d’après les états faits par ordre du Gouver- nement - ‘ . « : . 39L Ejusdem. Sur la répatition du nombre total des habitans de la Russie 437 TABLE DES MATIÈRRES. Histoire de l'Académie Impériale des Sciences. Années 1809 et 1810. IL Evènemens mémorables L . . IL. Changemens arrivés : 1. 2. 8. 4. 5. 6. 7- 8. 1. Membres décédés Membre congédié S . Nouvelles réceptions . Décorations et avancemens civils à . Election de membres du Comité Autres nominations Distinctions littéraires : Nouveaux employés é : à III. Présens faits à l’Académie : Pour la Bibliothèque ‘ : ‘ Pour le Cabinet d'Histoire naturelle + Pour le Cabinet de Minéralogie s . Pour le Cabinet de Curiosités . Pour le Jardin botanique . po n + © p . Pour la Bibliothèque de l'Observatoire . Page 3 Page IV, Mémoires et autres ouvrages manuscrits présentés à l'Académie . . . . : 42 V. Observations, expériences et notices intéressantes faites et communiquées à l'Académie : : 51 VI. Rapports présentés à l’Académie par des Académi- ciens chargés de commissions particulières . 60 VII. Ouvrages publiés par l’Académie . . . 82 VIII. Prix proposés par l’Académie ; È : 83 IX. Voyages scientifiques faits par ordre de l’Académie 87 IL. SECTION D ES SCIENCES MATHÉMATIQUES. Mémoires de l'Acad, T, III. £ 14 et é page à LE tbe 32 MERE s 0% sn" : | 1 hr Rss be? : 4 *% 4 EL ET. pont 4 à" AR ON i ) 6 l'E FRIC UULLE \ 7 È Ê 4 , x D 4, An QE é 4 rt A A1 4 + ” 4 « T CE Lula: “4125 D L F » LE. ALT , wTt ge 0 Or ” L ki … PA 4 . }C AU a. ) APE . - ‘ : Li ! « 1 INT EGR AT EO AEQUATIONIS DIFFERENTIALIS HUJUS Adx dy +yydx = REX (a+2bx+cxx}" AUCTORE L. EULERO. Conventui exhibita die 23 Februarii 1779. | ESS FE. forma hujus aequationis statim patet, si ea habeat integrale rationale, id necessario hanc speciem habere de- bere: ÿ———;;-", cujus formulae differentiale est A UE ce DE ge Ré LEE (a2bxcxx) Hinc igitur, sublato denominatore, oritur haec aequatio : dv(a+2bx<+cxx) —ovdx(b+cx) +vrdx = Adrx. Quaeritur ergo, qualis quantitas pro v accipi debeat, ut dy — isti aequationi satisfiat. $. 2. Hic iterum facile intelligitur, istum valorem ipsius 2 aliam formam habere non posse praeter v=f+2gx+hx?, et cum hinc sit du —2dx(g+hx), facta substitutione ac divisione per dx resultabit haec aequatio: 1 * 4 hhxt+ 4ghx + obhxx+oahx+2ag — 2cgxx —2cfx—2bf +ofhrx+ fer + ff + 48SSxx ; Ut jam ista aequatio evadat identica, necesse est, ut sin- ES gulae potestates ipsias x scorsim se destruant; quare pro potestate quarta tollenda debet esse h — 0, hocque modo etiam tertia potestas abscedit, at pro secunda tollenda de- bet esse Agg—2cg—0, unde fit g—1c. Porro si ad ni- hilum redigantur termini ipsa quantitate æ affecti, habebi- mus 4fg — 2 cf — 0, unde fit g—1c, quae conditio jam sponte est adimpleta, sicque tantum superest ut reddatur ff—+ 2 ag—2bf— A; quare cum sit g—£c, statui opor- tet ff ac—2bf— A, unde determinatur duplici modo quantitas f, erit enim f —b + Vbb— ac + A. f. 3. Quo nunc aequatio proposita commodior red- datur, loco V bb ac+ À scribamus k, ut fiat A=A— bb+ ac, atque nostra aequatio integranda habcbit: häns formam : : dy + YY dx — [RES VAT (a+ 2dbx + cxx)? et nunc huic aequationi satisfacere vidimus hunc valorem: pet. ER CE J TT a+ 2 bxcxx quationi nostrae satisfacientes, propter signum ambiguum ; ita ut jam duos valores simus adepti ae- litterac À assignatum, qui autem non erunt reales nisi 4 5 fuerit reale, hoc est nisi fuerit bb —ac--A qüantitas po- sitiva. Hic autem probe tenendum est, in his formis neu- tiquam contineri integrale completum aequationis propositae, propterea quod nulla nova constans arbitraria est intro- ducta, ita ut ista integratio tantum pro particulari sit ha- benda. Verum aequatio proposita ita est comparata, ut ex quolibet äntegrali particulari facili integrale completum erui possit, quod quomodo fieri debeat, in aequatione multo generaliori d Y +yydx= Vdzx ostendisse juvabit, ubi V denotet functionem quamcunque ipsius x, cuique satisfacere inventus sit hic valor particularis ÿ—p, ita ut haec ae- quatio dp + ppdx = V dx sit identica, atque nunc ex ipso hoc valore p elici debeat integrale completum. f. 4. Hunc in finem statuamus integrale completum esse }ÿ—p+7, factaque substitutione orietur haec aequatio: dp+ dz+(pp+opz+zz) dx = Vdx, unde si 1lla aequatio subtrahatur , remanebit 1sta : dz+ 2prdx+2zdx—0, quae posito 3 =" transforma- — 2fpd Le TPE mukti- tur in hanc: dv—2prvdx=dx, quae per e plicata evadit integrabilis, quippe cujus integrale erit pe PE — fe "PE dx, quod integrale constantem arbi- trarlam involvit, ita ut habeamus 2/4 — 2/pdx + 2/p4 Mad lanrsdx Cent, 6 x 152 . 4 . dé À EL - quo valore invento erit nostrum integrale completumy=p+;. f. 5. Applicemus hanc operationem ad aequationem (kRk—bb+ac)dx (a+ 2bx+cxx) ? : : AE n jar x Jubtk=pex à integrale ,particulare YÿY= p—:=;"5 Ex quo ft 2 (b+k-+cx)dx Re car. cujus integratio nulla laborat diffi- cultate. Ponamus igitur hoc integrale f2 pdx = lq, ut nostram dy+ yydx— pro qua invenimus 2 pdx = fiat CR ni HAE et e/P*—q, sicque integrale com= 1 it Ô + P etum jam eri re + Ca- f. 6. Quoniam vero geminum integrale particulare sumus adepti, propter signum ambiguum quantitatis À, inde integrale completum multo facilius eruitur, id quod etiam in aequatione generali dy+yydx=V dx ostendamus, cui bina integralia particularia satisfacere assumamus, scilicet primo y —p et secundo y —q, ita ut sit tam dp+ ppdx =Vdx quam dq+qqdx=Vdx subtrahendo ergo utramque ab ipsa aequatione proposita hace duae aequationes orientur : 1. dy —dp+(yy —pp)dx=o et 2. dy —dq+(yy —qq)dx =o unde celiciuntur binae sequentes : HP (y+ p} de =ofet LTÉE e Lis (Y +- q) drè"o y 737 7 quarum haec ab illa subtracta relinquit PNR Le, (940) To? y—4 cujus integrale manifesto est 1 £ + {(p—q) dr =cC; unde integrale completum jam facile colligitur. = (p—q) dx = 0, $. 7. Cum enim pro nostra aequatione sit , AE PL LT ETES 2 ai ENS dy +y) AL Er ce5 ubi ex superioribus patet esse __ bD+k+ecx _ b—Rk+ecx PSN mc ER | N Pire eee et LT pe pere erit P HSE: 2bx+cxx? : 2kd : unde si ponamus =", habebimus = sc Hinc colligimus Ne ubi A deubtat constantem arbitrariam , hincque porro concluditur y =""—;—"*, sive ne s é s = ST, quod est integrale completum nostrae aequa- tionis. Quo ïista integratio clarior reddatur, eam alhiquot e exemplis illustremus. Exemplum I. Adx G+xx}" f. 8. Hic igitur ante omnia est a— 1, b—0o et Hujus aequationis dy + yy dx s e— 1, hincque erit À — À + 1, ideoque À —7y (A—1); quam ob rem pro integralibus particularibus habebimus s—2y (A — 1) = 2 (A — 1) A. tg. x. x+VA+: _— 2*—VA—s, I1+XX et q TEE 1+xx unde A(x—V A—1)—eS(x+v A—:) (1 xx)}(A —es} j $. 9. Quo haec propius ad usam accommodemus, po- Poro vero est p — colligitur integrale completum y — namus integrale ita capi debere, ut evanescat posito x—=0; 8 hoc autem casu eritt $—0, unde constans À ita defini DZ 1 | PPS Sete eh À er AA EP Re € 7e unde fit A—— 1, debet, ut fiat O—=- Re x—V Ai ie (x+VA— G—+zxzx)(i1+es) per erit realis, quoties À — 1 fuerit quantitas positiva. sicque erit ÿ — } quae expressio sem- f. 10. Cum autem hoc integrale semper debeat esse _reale etiamsi VAS fuerit imaginarium, ostendendum est quomodo his casibus imaginarla se mutuo destruant. Quo autem hic calculus facilius expediri possit, ponamus esse V A— 1 — ay —1, tum vero sit brevitatis gratia A. te. x —@, ut sit x —tg.® et 1 ILE EG sicque nostra aequatio erit ! (Da Vite PV (tg. Pa V — 1)) cos. É pre ea f. 11. Quia hic ubique imaginaria occurrunt, at- que adeo etiam in exponentibus, ea inde tolli oportet, WV—1 quod fit ope formulae generalis € — cos. w+ ÿ— 1 sin. w. Nostro casu erit e°“?”—? — cos. 2 a D + y — 1 sin. 2 a@, ubi brevitatis gratia loco 240 scribamus tantisper w. Hoc valore substituto numerator fractionis inventae hanc in- duet formam : g.D—ay —1+(tg.h+ay —1) (cos. w+y— 1 sin.w), Sive hanc: tg.D(1+cos.w+.y — 1 sin.w) —ay— 1 (1—cos.w—y—1 sin.w). Hinc ergo si utrinque multiplicemus per 1+C0s.&—y/—15in.u, | à ut denominator fiat — 2 + 2 cos.w — 2 (1 <- cos.w), nrme- rator, calculo subducto, evadet 2tg.@{(1-+cos.w)—2 axsin.uw, hocque modo tam-numerator quam denominator est realis, quocirca integrale nostrum erit 7 = ED ire) 2) cos.Ÿ, in quo ergo integrali est tang. O—=x;, a —— aa = &—= 2 a — — 2OV 1 — À. f. 12. Quando igitur in aequatione nostra proposita dy +yy = sumptoque angulo wu—£2a®, erit y — fuerit A=1—xa, tum posito a=tag.(, x(1 + cos.w) — wsin.ws (Gi—xx)(1 + cos.w) ? quae expressio adhuc simplicior reddi potest. Cum enim RENE pres ___x—atg.a® : sit ——.— —t8.iu —tg.a@, erit Y= Res » Qui valos, posito x — 0, evanescit, Exemplum IL : Adæ | Hujus aequationis dy + yydr = Es: 6, 13. Hic érgotest 01, b—0o et c—-_1;. unde ft Am ÀR — 1, RL LS k — V À —+- 1, consequeñter 2 y (A+ 1) TE + CURE TE, Hinc ergo erit 1 k 2 me . e ie =?)", unde ob p — + et g—— IE, integrale nostrum fiet : 1 x\k __8q—p pÉ rh Le AVR k RTE \( +2) USE — AfR+x)(1— x} H(R—x)(1 + x)e RE. JE 1—xx((1—+x)—A(I1—x)) Mémoires de T'Acad. T, III. 2 10 Quo hanc expressionem ad formam commodiorem redigamus, d - . statuamus / "=, ut fiat $— 2Âu, atque pro integrali completo ag—peks k— 2x —k—2X nacti sumus y = ns CxIStONtE DEEE Are k k — 2kw : < ” rm de ©", Hic jam loco A scriba- (1 — xx) (e? *® — À) : " Œ ARS É te . — kw - mus : et supra et infra multiplicemus per e ; eritque PR ie Lx best er LT G— xx) (nek® __ me—ku) ita ut sit y — , quae forma facilius applicari - poterit ad casus, quibus E—V A+: fit quantitas ima- ginaria, quem casum hic jam omni cura evolvamus. f. 14. Ponamus igitur formulam V A+ 1—R esse imaginariam, ita ut sit À—ay—1, ideoque À ——au—1,. ; pe atque tum habebimus e°°° 7" — cos. au + y — 1sin. «w 6e TE — cos. au — y — 1 sin. du, quibus valoribus- substitutis fiet : gd GS aw— V— 1 sin. «w)(x + av — 3 VÆ — n (cos. «uw + V — 1 sin. «w)(x— av — 1 ——— à ns , (1— xx) (ncos. «uw + nv — 15sin.aw) — m cos. aw + my — 15in. au f 15. Mic jam constantes arbitrarias m et n ita assumi convenit, ut saltem denominator evadat realis, quod eveniet ponendo. m—A+UY —1 et n——X+uy —1, ita ut fiat mn—omy—1 et m—n—2A. Hoc enim modo denominator evadet — 2(1—xx){(Acos.aw +sin. aæw), Pro numeratore autem evolvendo notetur fore : m (x + ay — 1) = AX— am + (aux) V — 2108 n(x—ay—1)=—Ax—+au + (Aux) y —14 11 atque ipse numerator erit : 2 cos. au (Ax — pa) + 0 sin. au {At + x) hocque modo tota expressio reddita est realis, fit enim: __ — cos. aw(Ax—na) — sin. aw(xax+ux) = (1 — xx) (A-cos. aw + pu sin. aw) quod ergo est integrale completum hujus aequationis dif- —(xa+1i)dx ferentialis: dy +yydx— (: —xz} 5 f. 16. Quodsi hanc expressionem ita determinare ve- limus, ut evanescat casu x — O0, quoniam posuimus : d ; & = ; —— 1C— HE, hoc casu etiam evadit w&—0o. Sic- SE CE que esse debebit 0 = =, unde patet statui debere m0; hocque modo integrale desideratum erit : — X COS. ŒW — à SÈR. AC : 2 dal# au FY= EE, sive ÿ———"*<". Quomodo au- (1 — xx) cos. aw 1— xx tem haec expressio satisfaciat, operae pretium erit examinare. : d Hunc in finem ante omnia notari oportet, ob dw=-"" fore adx xx)cos. aw 2 dx(ixx)—audxfa aw?—2axdxtg.au (Gi —2xx} à xx —oaxtg. au a tg. «uw? + DR Ts cap > Crlt — 1—4aà4 , Dm HIS = Tr | Integratio dtgau= tum vero dy = Quare cum sit yÿy — generalis aequationis propositae. f. 17. Quoniam in solutione supra data posuimus A—RkÀ—bb+ac, duos casus evolui oportet, alterum quo À > ac—bb, alterum vero quo À < ac—bb. Pro priore ergo casu poni poterit A—AA—bb+ac, uti supra ((.3.) feci- 2kdx mus, tum vero cum supra {. 7. posuerimus / x =» 2 * 12 ’ - uw, ita ut fiat $s—2ku, atque dx nunce statuamus | —""—— integrale completum, quod {. 13. ita invenimus expressum: An — ‘ , . yÿ=°T", nunc, posito A —?, transformabitur in hane f el maë np existente de Mie me RO nette b+k+cx nm; 2 19 Pa tq— a+ 2bx+cxx? ubi constans arbitraia continetur in litteris m et n. Hocque modo casu priori est satisfactum, quo est A=kA—bb+ac. f. 18. Aggrediamur nunc alterum casum, quo fit À 2 ac—bb, ac propterea statuamus À = ac—bh— aa, qui casus ex praecedente nascitur, ponendo # — ay —1. awWV—1 Ante autem RAR esse e — cos.au—+y—15sin.4u et & ““"—?— cos. au — y — sin. aw, unde denominator praecedentis fractionis evadet : m (cos.au—y/— 1 sin. au) — n (cos.aw+y — 1 sin.æu) et jam constantes m et n Ita acciplamus, ut iste denomi- nator evadat realis, quod fiet sumendo m—A+my —1 et n——-A+uy— 31. Sic enim iste denominator in- duet hanc formam realem : 2Acos.au + 2 msin.aw. $. 19. Pro numeratore autem nunc habebimus : A(b—+cx)+ua+ (u(b+cx)— Ra) V — 1 a—aibx+cxe Simili modo reperiemus : NB A ER (OPEN Re) NOR np — atabx+cxx Ponamus autem brevitatis gratia mq =M+-Ny# et my —= 13 . : À (B ua np=—M+Ny—:1, ita ut sit M — RUE RTE et — E(b+cx) —Xa . : N—°.... Hocque modo numerator noster erlt (cos. au — y — 1 sin. aw) (M + N y — 1) + (cos. au + y — 1 sin. au) (M —N y — 1) — (2 M cos. au + 2 N sin. au) ita ut nunc etiam numerator habeat formam realem. f. 20. Cum igitur integrale nostrum completum sit = xxcorraass si loco M et N valores assumtos re stituamus, istud integrale evadet: ___ ÀA(b+cx)cos.awpueos. au (b—-cx) sin. auw— X« sin. a uw IE (a 2bx—+ cxx) (À cos. «w + u sin.aw) ubi ratio inter quantitates À et mm constantem arbitrariam involvit. Quod si integrale debeat evanescere, sumto dx x—0, quo casu etiam integrale u—/f; evanese cet, constantes À er um ita determinabuntur, ut fiat Abe O—“,"—, sive Aa et ——b, hocque modo integrale acxcos.aw— sin aw(att+bb+bcx nostrum erit F—Gpa6x ter) csou 65m ae)" f. 21. His expeditis geminam intégrationem hic sub finem uni obtutui exponamus. Me ee 2 (ar — 5H ER) de TI. Hujus aequationis : dy +yydr = scsxp > integrale completum est : __ m(bHex—kRe— ko _n(5+ 6x + Rk)ekR 0 _ Era (ÉEobxE cuai(ne Eu, Sy ubi litterae mr et n arbitrio nostro relinquumtur. _— (ac—6Bb— ax) dæ TT (ataibz+cxx)29 IL Hujus aequationis : dy + yydx 14 integrale completum est : ÀA(b—+-cx) cos. aw + La cos. aw + L(b—# ex) sin. au — à a sin. aw a (a+ 2bx—+cxx) (X cos, a w + y sin. aw) ubi litterae & et pm arbitrio nostro reliquuntur. Pro utro- que autem casu w exprimit integrale formulae f er quod ita sumi censendum est, ut evanescat posito x—0o. $. 22. Neque vero totum negotium adhuc est con- fectum, sed nnicus adhuc casus evoluendus restat, quo sive À—O, sive «a —O, ideoque À —ac—bb, quando- quidem hic casus medium interiacet inter binos tractatos, atque ex neutro, non nisi per longas ambages, deduci pot- est; multo autem magis expediet eum ex primis princi- pis repetere, ubi bina integralia particularia ita sunt con- D, AR ÈE 44 b+cx—Rk sStituta, ut esset P — PDG et = PRET TSI unde fit p—q— tre ; atque pro praesenti casu statui debcbit À — o. $. 23. Spectemus igitur À tanquam quantitatem mi- nimam, ac ponamus brevitatis gratia p—q+0, ut sit US nou a—ibrx+exx tavit hoc integrale: Lee HT (p— q) dx = C, quod igitur td : F2 + nunc erit L Here — 2 AË, quae ergo expres sio, ob x =», abit in hanc formam: AT? kw —2ARk, ita ut jam sit CR TRE 7 —— Z 2kw— 2 AR—2K(w— A) > —4q (9 —-q)(a+2bx+cexx) tum vero prima operatio nobis suppedi- hincque fit y — q — G=Stu sde ess) COnsequenter loco 15 q valore substitato prodibit : os b+cx 1 ÿ — TT aHobxcxx hi (u—A)(a+:5x+czx)? B — : sive Y— ERP rss quod est integrale completum hujus casus desiderati, quod ergo neque exponentialia ne- que circularia involvit. 26900000 000000 ess 16 DE INSIGNI PARADOX O0; QUOD IN ANALYSI MAXIMORUM ET MINIMORUM OCCURRIT. AUCTORE L''EULE RO, Conventui exhib. die 31 Maïi 1779. f. 1. In Paradoxon, quod hic sum expositurus, in- cidi sequens problema resolvens : Tab. I Sub recta horizontali AB describere curvam EY , cujus Fete singula elementa Y y si in radicem quadratam distan- tiae YW ab illa recta multiplicentur, summa omnium horum productorum evadat minima. Paradoxon autem in hoc consistit, quod pluribus ca- sibus aliae lineae exhiberi possunt, pro quibus ista sum- ma minor reperlatur quam in curva per calculum inventa, etiamsi intra eosdem terminos contineantur. Praeterea vero etiam evenire potest, ut pro certis terminis propositis cur- va inventa evadat imaginarla, cum tamen pro aliis curvis, intra eosdem terminos describendis, summa ïlla memorata modo major existere possit, modo minor; Ita ut etiam his casibus aliquod minimum Ilocum habere debere videatur. 17 Haec igitur Paradoxa operae pretium videtur accuratius perpendere. f. 2. Hunc in finem repraesentet EY curvam huic proble- mati satisfacientem, ad axem verticalem AC relatam, pro cujus puncto quovis Ÿ ponatur abscissa AX—x, ipsi distantiae YV aequalis, applicata vero XY=Yy;, unde posito 97 =pôx erit elementum curvac Yy —dzV 1 + pp, sicque formula in- tegralis, cujus valor omnium minimus esse debet, erit foxy x(1+ pp). $. 3. Si haec ad motum referamus, atque ponamus cor- pus curvam EY percurrens in singulis punctis Y celeritatem habere altitudini VY debitam, si haec dicatur —, cum sit vd ut Yx, curva quaeritur, cujus si singula elementa per hanc celeritatem » multiplicentur , summa omnium horum productorum prodeat minima, At vero olim observavi pro- ductum ex spatio percurso in celeritatem convenire cum idea minimae actionis ab illustri Maupertuis olim stabilita ; unde intelligitur, curvam, quam quaerimus, ipsam esse Pro- Jectoriam, quam corpus, utcunque projectum, libere descri- bit, ideoque fore Parabolam. $. 4 Cam igitur formula integralis, ad minimum re- ducenda, sit f9x y x(1+pp), si ea comparetur cum forma generali fVdx, pro qua posui 20V—=Morx+Noy+Pop, Mémoires de J' Acad. T. III. 3 Tab. I. Fig. 2. 18 demonstravi curvam quaesitam ista aequationc: Nox—0P exprimi. Nostro igitur casu , quo V—=Vr( 1+ pp), erit 1 À Y3339 MEL M 24 PV x M=—-7, N=o et P— 7, Cum autèm esse debeat 0 P —Oo, ïista quantitas P erit constans; unde x - tit 4 RENE 225 haec deducitur aequatio : Fo rn = V a, haccque est ae- quatio naturam curvae quaesitae exprimens. f. 5. Quaeratur jam ex hac aequatione valor ipsius dy Ôxva ——— a n SET. FE 1 P=V:—; üunde ‘éumisit: p—=;" ent'oy—= V(x—a)> CUJUS integratio praebet y = 2 Vax—aa—+b. Unde sumto b—0o, patet, curvam EY fore parabolam, circa axem A C descriptam, cujus vertex incidet in E, existente intervallo AE—a, quod simul distantiae foci parabolae a vertice aequatur, cujus ergo quadruplum erit parameter parabolae scil: 4a. Hinc igitur patet, quaestioni nostrae satisfacere omnes parabolas, quarum axes sint verticales, verticum autem distantia a recta horizontali AB ïipsi distantiae foct a vertice aequalis. f. 6. Omnes igitur istae parabolae EY hanc habent proprietatem: ut si singula ejus elementa Yy in radicem quadratam distantiae YŸ V ducantur, summa omnium horum productorum sit minima; unde operae pretium erit hunc va- lorem investigare. Quoniam autem supra invenimus p=y-"—, axvVx exit Vi+ p )p=v © =. hincque elementum curvae Ÿ ==> Vx—a 19 quod ego multiplicatum per y x pracbet Es, cujus in- tegrale revera debet esse minimum. At vero hoc integrale pro toto arcu EY reperitur —2(2a + x) Vx— a, quae ergo quantitas minor esse deberet, quam si ulla alia curva intra terminos E et Y describeretur, pro eaque valor ejus- den formulae integralis supputaretar. f. 7. Interim tamen facile innumeri casus exhibeni possunt, pro quibus ‘iste valor, rite computatus, revera mi- nor reperiiur quam valor modo inventus. Quod si enim loco curvae EY ex puncto E per rectas EA, AV, VY usque ad Ÿ progrediamur, quae via utique multo major est, quam si per curvam EY processissemus, valor nostrae for- mulae integralis pro spatio KA reperitur ?aÿ a; at pro spatio AV, ubi x —0Oo, valor evanescet ; pro spatio vero VY habebitur 2xyx, ita ut pro tota via EAVY va- lor nostrae formulae futurus sit —2ay a+2xy x, qui qui- dem utique major est quam expressio inventa 2(2 a +x) Vx— a, quamdiu x non multo major accipitur quam a; at vero contrarium evenit, si x multo major accipiatur. Veluti, si sumto &= 1 statuatur Z=100, pro parabola formula no- stra praebet 2x 102 99; at vero pro via EAVY, nostra formulae erit 2x1001; unde cum proxime sit ÿ99—10—2 ille valor proxime exit ? x 1015, ideoque revera major quam alter. 3 * Tab. I. Fis. le) < 2 £0 f. 3. Cum igitur minores valores pro x assumti cum indole minimi consentiant, majores vero dissentiant, inqui- ramus in limitem, quo dissensus incipiat, seu ubi fiat (2 a + x) Vx —a—=ava+ryt, quod quo facihius fieri possit sumamus a 1 et x—tt+1, ut habcatur aequatio t(tt+3)—=1+(tt+ 1), ideoque (1+tt}=F+3t—1, et sumtis quadratis erit : 15. 3t4+ 3tt+1 —t$+6t—-2t+oit—-6t+1, sive 3t—ott+6t—6 — 0. Ponatur t=©, ut prodeat haec aequatio: $5—-255+185—54=0, hinc fit proxime s—%, ergo t —7, hincque rs 221 Unde paiet, ante quam x sumatur —2, dissensum incipere. f. 0. Quo autem haec generalius evolvamus, curvam inventam ita instruamus, ut per data duo puncta F et H transeat , statuendo F f == D ; Hh—h, intervallum vero fh=2g, ita ut, bisecto hoc intervallo in g, sit fg=hg=g. Quaeritur ergo tam positio axis parabolae quam ejus ver- tex E. Hunc in finem sit ut supra AE — a et distantia Ag=v, ita ut sit Af—v—g et Ah=v<+g His positis, si in aequatione nostra inventa Yÿ — 2 V ax — a a sumamus vel ÿY—=2L—g vel y —=v+g, esse debebit vel LE — E vel x—h, unde nanciscimur has duas aequationes: v—g—0Vaf—an et v+g— oVah—aa, ex quibus valores tam pro » quam pro æ elci debent. Eliminato 21 vero 2 statim erit g—=—V af—aa+v ah — aa, sive g+V af _ aa=Vah-aa; unde sumtis quadratis fit ge+cgV'af-aa +4 af—aa=ah-aa, sive 2gV af—aa =a(h—f)—gg, iteramque quadrando 4 gg(af—aa) =aa (h—f)—c2agg(h—f) + g, sive aa((h— ff +488) — 2agg(h+f)+g —o. Pro hujus aequationis solutione ponamus a —, ut habeamus O—Z3z2—0(h+f)z+(h—f} + 4gg, unde fit z=(h+f)+eoV hf— ge, ideoque a — ££ $f. 10. Hinc jam statim patet, nisi fuerit fh>gg curvam quaesitam esse imaginariam, sive his casibus nul- lam curvam per puncta F et H traduci posse; cum tamen pro omnibus, quas pro lubitu per haec puncta ducere li- cet, valor nostrae formulae integralis assignari queat, qui pro ratione curvae traductae modo major modo minor eva- dere potest, ita ut hinc natura minimi neutiquam excludi posse videatur. $. 11. Quoties autem fuerit fh gg, ob signum ra- dicale ambiguum duae adeo exhiberi poterunt parabolae per puncta F et H transeuntes, cui utrique indoles mini- mi conveniet, cum tamen inter se plurimum discrepent. Quod quo clarius appareat, investigemus valorem illum, qui debe- ret esse minimus, ac primo quidem quaeramus valores formu- 22 larum V'af— aa et V ah—aa, pro quarum priori utamur aequa- tione supra {. 9. inventa: ogV'af— aa — a(h—f)—gg, quae fe —e VIDE PDT HN TETA ob x" ## | praebet V'af—ad=# f+b+2VbfÎ=£gE Hoc invento aequatio V ah—aa = g+v af—aa praebet . Eh+gv fb—8g b+f+2Vfb=gg Vfh — gg simpliciter y Ut. SIÈ-d = "01 ££ P er ten pe cl. g(F+V. ) LE (bEMASS Vaf—aa—— {2 et V'ah— ea ei), Vah—aa — ». Sive scribéndo "’brev."gr. . 12. Designemus nunc valorem nostrae formulae integralis pro curva quacunque nomine ejus momenti, et quia supra vidimus, momentum curvae KEY (Fig. 2.) esse 2(2a+x)Vx— a, erit id etiam = (ca+x)Vax— aa unde pro nostro casu momentum curvae EH (Fig. 3.) erit — — EF——; (20 +f)V af— aa, quod a praccedente sub- tractum relinquit momentum pro arcu proposito FH=.7.(2a (ah— aa—Vaf—aa)+h Vah—aa—fVaf— hh) quae expressio, si loco radicalium scribantur valores modo et momentum pro curva inventi, induit hanc formam: 7 eo (he) ff + (f + h)V..) .quae, si loco a ejus valor substituatur, abit in hanc 23 co (eue + f+hh + (f +R) y...) sive in 28 JS b f+b)v hanc : 7e ER ot UD), Quod si haec posterior fractio multiplicetur supra et infra per f+h—2y.... prodibit ejus numerator Diner HD (fn (ie +(fh—ff—hh— 489 v. qui reducitur ad hanc formam: +) Ass +h—f)) —(4es+ hf)... = (48e+h—f}D +R...) At vero denominator prodibit (h—f) + 4gg, sicque com- mode evenit ut evadat momentum quaesitum =} (f+h-y...). Quare cum Va= y erit hoc ht pro arcu FH —2(f+h—y.. )Vf+h+oy..). f. 13. Quoties ergo fuerit ggfh. f. 14. Contemplemur autem attentius casum, quo gg—fh, siquidem tum binae solutiones in pnam coales- cunt, ob V fh—gg—o; tum vero arcus parabolicus FH. jactum longissimum repraesentabit. Hoc igitur casu mo- mentum istius arcus FH erit 2(f+h). Sin autem hic per viam F/hH ad H usque progrediamur, erit momen- tum huic viae respondens =2(/y f+—hy h), quod manifesto semper minus est quam illud, quod pro arcu parabolico FH invenimus, etiamsi hoc in sub genere sit minimum. $. 15. Ad haec paradoxa explicanda notari oportet momentum viae FfhÏI respondens etiam in suo ge- nere esse minimum. Scilicet si puncta f et h aliquantum mutentur, momentum, quod respondet viae F/f” kH mani- festo foret majus. Mirum igitur videbitur verum hoc mi- nimum non a calculo fuisse nobis monstratum; verum ra- tio satis est manifesta, propterea quod haec via non est linea continua. Interim tamen etiam hic casus in calculo . . “ / ipso comprehenditur. Cum enim esse debeat 9.-=—=0, Yi+pp evidens est hanc formulam, tam pro rectis Ff, quam pro hH, utpote verticalibus, esse revera = 0; at 05 vero pro via horizontali fh, propter x —0, iterum eva- nescit. Ceterum satis notum est eandem lineam curvam saepenumero plures applicatas minimas, inter se maxime diversas, contineri posse, dummodo quaelibet applicata minor sit quam sibl proximae utrinque. Hincque etiam intelligitur, quando calculus inter puncta F et IH duas exhibet curvas, momenta pro utraque ‘minima esse posse, etiamsi a se invicem plurimum differant. =—6 200000 7090000 Sn Mémoïres & Arai. T: IL + 26 DE SU M. M:ATIONE:SE R 1 ER OM IN HAC FORMA CONTENTARUM: HS LÉLS+S He AUCTORE L' , EULERO. Conventui exhibita die 31 Maji 1770. f. 1. Ex ïis quae olim primus de summatione pote- statum reciprocarum in medium attuli, duo tantum casus derivari possunt, quibus summam seriei hic propositae assignare licet : alter scilicet quo a—1, ubi ostendi hujus seriei: 1+1+1+1L+ ZX etc. summam esse —T, de- notante 7 peripheriam circuli, cujus diameter = 1; alter vero Casus est quo @——1;, tum enim, mutatis signis, NT ‘ 101: pA.}E ss RATE EEE D M mare hujus seriel: 1 TS L & etc. summa est — — > 2 2 Praeterea vero methodo prorsus singulari inveni, casu ax}, . LC ACER L 1 1 1 ‘ hujns serie : Ts im in +: + etc. summam esse T—1(12), denotante 12 logarithmum hyperbolicum bi- narli, qui est 0,693147180. Neque vero, praeter hos ea- sus, ullus alius adhuc constat, quo summam assignare liceat. 27 ‘ AT Methodus autem, qua hunc postremum casum sum adeptus, ulterius extendi potest, ita ut inde plurimae insignes relationes inter binas pluresve series hujus for- mae reperdi queant. JInnititur autem ista methodus hoc lemmate : Lemma. : ; "NT n'a RFO . Si ponatur p=fT ty et q —[f% 1x, erit summa p+q—=lx.ly+C, siquidem constans ita definia- tur, ut unico casui satisfaciat. Hinc igitur sequentia problemata percurramus, pro va- ria scilicet relatione inter x et y. | Problema I. À ess : « k Li redz Si fuerit Pr — 1, binas illas formulas: p=f"#ly et GR à à [x in series resolvere, ita ut hinc prodeat DÉU=AT y EC: Solutio. $. 3. Cum igitur sit y=1-x, erit Iy=—r- etc. hincque p=fElty=-i-=- ë — #1 etc. Similique modo, ob x—1—7 et Ix——y—2 272% etc. erit. q = f? Ix=—7 —? —?} — 2 etc. quamobrem harum duarum serierum summa erit 2x./y + C. Pro con- stante C definienda consideremus casum quo x —=0o et ÿ = 1, ideoque /x.ly —0o; tum igitur erit : Eh Zz0 TU AS a NT Ole TPE LME RTE bites | FSU P+q=—i—-I—i—£L—etc, —=—T TT unde elicitur C = — Te f. 4. Quoties ergo fuerit x+Y—1, summa harum duarum serierum junctim sumtarum: + +È+E -+- etc. re ne erit ——1x.ly; hincque sta- tim sequitur tertius casus supra memoratus, Sumito enim —1, erit quoque y —1, ideoque ambae hae series inter se aequales, unde sequitur fore De bep as 1 ne UD Practerea vero, quoties fuerit a + b = 1 ponaturque AZ—S+ 7 NE /OMUE à et B— +++ etc. semper erit AB me — la.lb. Hinc ergo si alterius harum serierum sumima raide esset cognita, etiam alte- rius summa innotesceret. Hocque est illud ipsum proble- ma, quod jam olim tractavi. Problema II. Si fuerit x—y—1, binas illas formulas: p—=f"%ly et gl in series resolvere, ita ut hinc prodeat p+qg—=lx.ly+c. Solutio. $..5,". Cum hic.sit y =T2> Tr, "er Iy=l(x—1) =lx+#l(i 5) = ri ——— TRS hincque p = À ly =£I(Ix} += nr “e A + a+ etc. — etc. LE 2 Deinde, ob x—1+y, erit Ix = +7 ce = ch'etal ideoque q =) Ix —=?— e + = — À + etc. quam- obrem habebimus: p+q—lx.ly + C. Pro constante determinanda consideremus casum YO, quo fit x = 1 et Ixly — 0; tam igitur erit p—1+I+EI+Z + etc. 7 = et q—0, unde defnitur constans C — Te f. 6. Hic igitur iterum duas habemus series, quarum conjunctim summam assignare valemus : dl LS EN NUE cs A7 SR PEINE tit C0 = —I (x) ixly + arr + 54 0 4 etc. 6 2 f. 7. Quod si ergo habeantur hae duae series : a a? a3—, at LR ET ALES 7 ie tr etc. et b b? b3 b+ B EPP ET SEE th etc. ita ut sit a—- et b—7y, atque inter a et b haec detur Hp: db 4—=1, ent Be — la. lb ‘Con- 0 : V sideremus casum quo b= a (—— HAS ob ab+a—1), . 3 5 à = . eritque A+B—2(-+%+ + +Hetc.); quocirca, exi- L 25 frs è KE 3 S stente a}, hujus seriei: = + = = = + etc. summa erit *T—1]a.lay a. $. 8. Deinde etiam hic notatu dignus est casus, quo b——a, atque adeo A+B—o; hoc enim casu ecrit = M6 1by a. AE quia db == © à, ont — aa +0 = 1 30 —1—V — 3 : Y— à hincque a = TT et b——— 1%. Jam cum sit. 1bV a —2 labb, ob bb=="#Y=3 exit abb—— 1, unde LE . . sequitur fore T1 5 ,1—1, id quod egregie con- venit cum expressione cognita peripheriae circuli per lo- garithmos imaginarios. {. 0. Si poneremus hic a 1, foret b — 1, ideoque Dies LATE Ù — À + ctc. hincque A+B—- etc. + —=T—1(lo) unde RAI tertius casus initio memoratus. At vero 4.22 faciamus hic b — :, eritque a —=2 etlbya—11lbba 3 il — 116 et la——1l3, unde habebimus AE NAT rase = ei. e j #54 AVE = —2113.16. an du eue 1.2 Subtrahamus hinc ex problemate primo hanc aequationem: 1 1 I 2 —— + —— etc. 2e B'ABIU RE 3S T3.7 — TT __]3 3 PRE MO MEEErE Reel 6 “12 1.3 FLE DEGE À et remanebit 1 1 1 rs + + etc 1.2 22 23 16.24 PA HE LE — 13 13 = 212 M6 = UNE 5 — 5 — —— etc. - TUE 43200068 16.34 Sicque nacti sumus hanc aequationem notatu dignam: 1 3\2 rec =i(ÿ +++ Sete 1,2 4.0? 9.2 Dre 15.9 4.3 Ubi ratio peripheriae x penitus e calculo excessit. Ve- rum ecadem relatio sequenti modo facilius eruitur, [] Mine Le 31 Alia sotutio ejusdem problematis. f. 10. Manente evolutione prioris partis p, altera Sir 1 : Vanr 1 1 1 paisg,oblx=l(1+y)=ly+l(i+;), hinclxzly+;-;s+ etc. — 1 I erit qa=/f? RAR AE ET er dons SLR CET ET Tone Nunc line erit p+q—lx.ly+C; ubi constans C inde definiri potest, quod posito y — 1 fit x — 2, hincque p=i(lo}+T—1i(o} = et qg=—-1+1—-I+EL—etc. ——"", quibus valoribus substitutis pro hoc casu prodit p+qg—=0o—o+cC, consequenter C = 0. f. 11. Verum haec constans etiam alio modo def- ue p br x j : S niri potest. Ponamus brev. gr. X=5+-E + + etc. ni à: 1 1 —1 et Vitres + etc., ut habeamus p=1(1x} +X et Q—1(1y*} — Y, hincque fiet p+gq—;ï(lxf +1(y} One Er tue unde deducimus Y—X—E (x) +1(y) —Ix y — CI (EE —C, ubi notandum est, esse ÿ=x—1. Jam ad constantem C de- finiendam consideretur casus x—, quo fit X —0o et Y—o; praeterea vero l; ut 9 À quete notatis erit O=—C, ideoque C = o. $. 12. Hinc igitur nacti sumus duas series X et Ÿ, quarum differentia per solos logarithmos exprimitur, cum 32 P T PCESS AT MEET es, Qu DA rÈE : sit Y—X=1(;)=i(--)S ob x—7y+1. Exhæ forma, sumto y — 2, statim fluit relatio ante inventa: ï 1 1 1 : LR RT OUT PUTIT CU — 3 : : BrE Les RE ner RE US TNT 73 etc. Simili autem modo nunc multo generalius habebimus I Le Li ADN AO Ur 10 Ton NÉE — 1 (T2 Pan LR TES LA 3 ( D :AE: CE D RAS TCE = RTC EE ar ubi loco y quicquid lubuerit accipere licet. Problema II. Si inter x et y haec detur relatio: xy+x+y—=c, binas formulas p = f°*1y et q = f ? lx in series resolvere, ita ut hinc prodeat p+q—=1lx.ly + cC. Solutio. ÿ:: 15. Hinc igitur primo erit y, cujus loga- rithmus per duas series scquentes exprimitur : gt 2 LL life ve ER unde fit 2 PRE lc nn NT PME CUT etc. A e — LR ES HS EIRE Simili modo, cum sit vt—°?, erit ,2 + lculy—2?— 2 2 7 — etc q EN 1x — 40? 9c3 16 c4 REA DA ie 0 ir NAS CR EP os 7: etc Atque hinc erit p+q—tlx.ly + GC: $. 14. Pro constante definienda consideremus casum quo x=0, ideoque p—lc.lx et 4 9 sive q —(Îc} ee etc., unde ae- quatio nostra evadit p+q=lc.lx+(lc}) —T-£4S T+etc. —lc.lx+C, ubi ergo termini Zc.lx se mutuo destruunt, ita ut sit C —(Zc} —T—$4+T—T + etc, $, 15. Hic ergo quinque occurrunt series ininitag, quas sequenti modo indicemus : c? c3 c+ Fa ja PAPE E etc. — O F ce x4+ a +++ 3 + etc. = R 2 3 NE Er UPS +++ + etc. cd : + — 2 + PEMete ES, 16 m | o|R “|# o|8 “{o quibus litteris introductis nostra aequatio erit : Ic.Ix—P—-Q+lc.ly—-R—S=Ix.ly+{(lc}——O, unde sequitur fore : O—P—-Q—R—S=Ix.ly +(lc}P—-lc.lx—-lc.ly—T, Mémoires de l'Acad. T.. III. 5 34 quae expressio contrahitur in sequentem : O—P—Q—R—S—]I° . 17 — TT, sive mutatis signis : PROSERTE See 12. 12. $. 16. Hic casus satis memorabilis occurrit, quando e— 1, quia tum fit PQ = LE + etc. et R+S Me es :95 re en etc. ; tum vero O—T, et inter binas series satis simpli- cem relationem sumus assecuti, quae est: 3 L +? ok oh rh A ee Lo à Se HILL HE HE ec) TS j vue HE | EU ubi notandum est fore xy +x+7—1, hinc sive Ke He __1—7 ss É 1 L. = s À Sive X—;, Cujus aliquot exempla evolvisse juvabit. —1lx.ly, f. 17. 1°} Si x=1, erit y=I, unde sequitur aequatio: 4 1 1 z at SE Sa ete. | PE TE Eros 1 ; ï : g 2 —_ LI CARS RE nee 2°) Six—1, erit y —}, ideoque 4° Li hi 1 I A roots ee | RUN, M aie 35 37 MT DT FOUR it St ea ist | 3°) Quin etiam datur casus quo æ=y, quod evenit ponendo T—y—=—1—+7y2—0"; tum igitfur fiet: a a3 as a? TT æ x FOUR xt E CE Sie EG nice E (Lay. 35 f. 18. In generé igitur etiam, quicquid fuerit c, operae pretium erit Ccasum perpendere, quo fit x = y, 1H+Vi ce quod/evenit si x —Y# 7 > 24; tu 4ipitur erit: a at P=R—EI HE + Sn etc. IN 2 RE a? a3 at Qu SES a + rs — x + etc. unde deducitur ista aequatio : a a? a3 t 1.0 To. 16 a Te De 14 15 24 I cz t a a? a3 + I Fe ou FANS He c.). ER Pere 1 4 9 6 Hinc plurimas egregias relationes inter ternas hujusmodi series derivare licet, quae ergo evadunt rationales, quoties fuerit 1 + c quadratum. f. 19. Plures alias relationes inter binos numeros x et y evolvere liceret, in hac scilicet forma generali con- tentas: xy Hax +fy—7y, quae autem, posito x—ft et L af ? ubi tantum varietas signorum in computum venit. Verum ÿ —=au, in hanc simpliciorem mutatur: tu+t+u— quia hinc plerumque tres pluresve series reperiuntur, al- teriori evolutioni hic non immoror, sed potissimum ïiis ca- sibus inhaerebo , quibus relatio inter duas tantum hujus- modi series definitur, quos igitur in sequentibus theorema- tibus sum complexurus. 5 36 Theorema I. f. 20. Si RES hae duae series: LE: HER ses + vie et de LAS = + + etc. fueritque x + es I; tum semper erit : X+Y—=—1Ilx.ty. cujusg theorematis demonstratio in (. 4. jam est tradita. Corollarium IL f. 21. Hic ante omnia manifestum est, summas ha- rum serierum reales esse non posse, simulac vel x vel y uni- tatem supeiaverit. Summa quidem his casibus videtur in infinitum excrescere ; verum ea fit adeo imaginaria, cum, ob y negativum, logarithmus y imaginarius evadat. Corollarium Il. . 2e. Usus hujas theorematis potissimum iis casibus cernitur, quibus æ parum ab unitate defcit, ideoque prior series X parum convergit; tum enim altera Ÿ eo magis converget. Veluti si fuerit FAT 'ee erit : X= + Hi tan + etc. series vix convergens, Cujus tamen summa per nOstrum theo- rema facile quam proxime te - poterit. Cum enim sit 2 FT — > +- es 56 : _ —+- etc., quae series est ma- xime convergens, erit utique X=T—7110.112—Y. 37 Corollarium lil. + Û le MU FORTS $. 23. Ita in genere, si statuamus x——— et Y——"— < 12 m m2? m3 GER D Lan sep À el. 0 — n? n3 . Y=;e+5 + seen sms te 0e; tum igitur erit X+Y = — = FR | ‘Theorema I. $. 24. Si habeantur hae duae series : Le I 1 Xe matt ElGe L situ dei etc. existente Y=x+1, semper erit LS DA TE EEE x—+ 1 X—Y=1 EYE (EE, cujus demonstratio colligitur ex f. 12, dummodo litterae x, y et X, Ÿ, permutantur. Corollarium I. 4 25. Quia hic est YÿY—x+1, posterior series Y magis convergit quam prior X. Quin etiam, si prior se- ries X fuerit adeo divergens, quod evenit, quando x est fractio unitate minor, posterior nihilominus manet conver- gens. Veluti si fuerit x=}, erity=5, ipsae vero series erunt: o , 23 Kb Le Een A et Le vo 22 23 Me Sans ++ etc. consequenter erit X — Y —1(/3}. 38 Quia vero posterior series y parum convergit, eam per theorema primum hoc modo reducimus : ° 2 Long T - Se je ee 119.12 ÉErovn T CRORES 1.9 4.3 6 2 x 4.3? 9.33 : hincque habebimus hanc AE Et jRae ° 2? 23 24 =I TT 3 1 a+ retc.=1(13} +13. F2 za +5 + etc.) Corollarium II. f. 26. meet nunc in re x =, ut SIt6e- n? 3 ries summanda X==-—"— + —— 7 + etc., tum vero ob 4rT 9 1+n { 4 : or: nn Y =; altera series erit V = + Ep CES etc. hincque X—1({n+1} +Y. At vero per theorema I. est — TT RRREMUNL RL pen LS COTES Y=T —l(n+1):1— be OS ICS: 1e —- etc. quo valore substituto erit : : LE CRT Eu US ms RÉDei As I) Ie =1(Un+1))+-l(n+1)I Gtionr Foy et) quae expressio contrahitur in hanc: + — À + etc. it Fan CAL: PRET ERA-E 1 (na) 6 rs he) Theoremu III. $. 27. Si habeantur hae duae series : 2 3 4 KR Ne hs ue RENE ee 1 AR ee ES A a EU erit X+HY=T+1(Ix}. Demonstratio in praecedentibus non continetur, verum ea hoc modo facile adornatur : 39 Cum per formulam integralem sit X— f°? 1(1 + x), loco æ scribendo = erit Y — —f2% L ee , sive Ve El (iepo)-e re hincque addendo X +- Y TRE Ix=1(1x)} + C; ubi con- sans ex cast 21 eptque definitur. Quia enim hoc casu fit tam X quam Ÿ —, erit constans C=" —, ideo- que XV HI). Corollarium I. f. 28. Quod si ergo pro x numerus quantumvis magnus accipiatur, ope hujus theorematis summa seriei X, quae maxime est divergens, facillime assignatur, cum re- ducatur ad seriem Ÿ, quae eo magis est convergens, quo magis prior divergit. Corollarium II. $. 29. Nunc vero, ope theorematis secundi, series _ dE = ere D + = — etc. reducitur ad hanc formam : as X—} 115 1 BALE. ma —)? here ice 4e quo xalore substitato pr oi sequens aequatlo : 2 —— + pre TER HET T 13088 1 Ep — 7% +35 1 (Laÿ— —E(— + ag ve y tienx tete.) quae expressio cum superiori {. 26. egregie convenit, quia » # XT pes X + 1\, te , . est 1l(x +1). = Eflx} —1(=), uti evolventi facile patebit. 40 Theorema IV. {. 30. Si habeantur hae series : SAT: x3 di À 1% ÿ 3 LA X=E + + tele € Y rt + etc, I —< AT pire 14 PR Lez. VE 1 existente xY +x+y—1, sie TE) vel Pire TT 8 erit X+Y—=——11x.lYy. Demonstratio manifesta est ex (. 16. Corollarium I. f. 31. Hic iterum, ut supra, observandum est, sum- mas harum serierum fieri imaginarias, simulac litterae x et y unitatem superaverint. At si fuerit x < 1, tum semper alia series ejusdem formae exhiberi potest, cujus summa ab illa pendeat. Ita si fuerit x —1, erit ÿ —£4.: Atsi x prope ad unitatem accedat, veluti x—%, altera series Y maxime converget. C'orollariu.m!H L f. 32. In his quatuor theorematibus omnes casus contineri videntur, quibus binas hujusmodi series inter se comparare licet. Ad quod ostendendum sequens theorema speciale subjangamus, quod demum per longas calculi ame bages sum adeptus, quod autem nunc satis commode ex praecedentibus theorematibus deduci potest. 41 Theorema speciale. f. 33. Si habeantur hae series sibi affines : Déni CURE ct B=— + ra + 55 + etc; tum erit 2A+B—= TT —I(13}. Demonstratio: 59 ex Ho primo, sumto x—7—2, sit UE DT 2 C0 Sr à Ha Teste pile pe (2), haec series sequenti HE resoluta reprabsentat be: ns — OMS 3 2(—+ 2 ee 25. + etc. }—1(—— .2 4. de eic. mt: L(lo) . Nunc vero per theorema IV., sumto ef et ÿ —7, ha- bemus -hanc aequationem : L 1 I ar NT EE 1 —+ + 35 +etc. — < 110.13 — 1 1.2 9.13 1.9 9:33 25:39 Deinde vero ex theoremate secundo, sumto x = 2 et etcs FES. EUR: DL ÉLANI + CÉT PE —1(15} 1 1.2 Ent doi 16. a+ Etc. rt L (L: 3) RTS sr re 33 + Etc. Substituantur jam hi valores loco es serlerum, ac pro parte sinistra prodibit : BR tn Us ++ reel Ln 35 ENS CA f à) Per L (13) 1.3 TU ee 3 + etc.)] Unde concludimus fore : Gin tas + etc.) mn = => etc 8 -3 rrCu 3 + ) LATE) (ob (13 —(13} — 212.13 +(12}). 6 TT 3 (lo 12 =T—lo.13—1(13)}+1(10) Mémoires de l' Acad. T. III. 42 $. 34. Quomodocunque autem theoremata hic data inter se combinentur, vix alia relatio inter binas hujusmo- di series elici potest, multo minus autem inde ejusmodi series simplices eruere licet, quarum summa absolute ex- hiberi queat, praeter casus jam indicatos, quos igitur hie conjunctim ob oculos ponamus. e: I I I TT LUN à SD - Gr a M met bei L'Lpire UT, à CARTE L 4 9 T6 25 etc 12 PA NOUS ST 2e TT AR | à A EEE eg Nc Hetie Practerea vero ste nor adhuc ista series: HT + +5 ; + etc. = TT —1(La} existente LUS da pe autem in hac serie va- lor ipsius @ sit irrationalis, ideoque quaevis potestas SeOr- sim evolvi debcre videatur, tamen numeratores etiam se- riem recurrentem constituunt, in qua quilibet terminus. per binos praccedentes definiri potest ope hujus formulae : a Ti bat — «", cujus veritas inde elucet, quod sit, per a dividendo, at —6aa—1. Quia enim a=y 2—1, erit d—3—2y0 et «w—17—12 y 2, unde veritas fit manifesta. ——#000000 0090000 43 DE TRANSFORMATIONE FUNCTIONUM, DUAS VARIABILES INVOLVENTIUM, DUM EARUM LOCO ALIAE BINAE VARIABILES INTRODUCUNTUR. AUCTORE Bal VE ER: O) Conventui exhib. die 18 Octobris 1779. $. 1. Etsi hoc argumentum in tertio voluminelnstüitutionum mearum calculi integralis jam fusius pertractavi, tamen hic methodum sum traditurus, cujus ope tales transformationes multo facilius expediri queant. Si igitur z fuerit functio quae- cunque binarum variabilium x et y, harumque loco aliae binae variabiles quaccunque t et uw in calculum introdu- cantur, quaestio huc redit: quamadmodum omnes formulae differentiales, ex proposita functione % oriundae, cujusmo- di sunt CT: G5); 2; USE 7); etc. per binas no- vas variabiles £ et uw exprimantur ? $. 2. Quoniam relatio inter binas variabiles x et y, respectu novarum { et u, cognita assumitur, non solum binae priores x et y tanquam functiones binarum poste- rlorum t et uw spectari poterunt, sed etiam istae t et uw 6 * 44 erunt certae functiones binarum priorum x et y, quam re- lationem per sequentes formulas diflerentiales repraesentabo: dt —Pox+Q0y et u—ROx+Sdy, quae ut sint determinatae, necesse est fieri: D) = (5) 2 Es ubi litterae P, Q, R, S non solum tanquam functiones ipsarum x et y sed etiam ipsarum £ et uw spec- tari poterunt, ob cognitam rationem, quam hae binae va- riabiles inter se tenent. f. 3. His positis primo investigemus valores formu- larum differentialium primi gradus, quae sunt () et GS} quos accipient per novas variabiles € et u. Ac primo quidem, cum sit tam d0Zz — 0x (5) + 07y (5) quam ÊZ = OL (S) + du (2 —), Joco dt :t ou valores ante stabili- tos scribendo Dre ista aequatio : dx (95) +07 (5) = Por Gr) + 027 ei +Rox ( 2) + Say (Xi). Hic evidens est utrinque terminos, eodem differentiali dx vel 9Y affectos, seorsim inter se aequari debere; unde col- ligimus has duas acquationes : = PONS RS) I GJ=QG)+ SG); ubi jam litterae P, Q, R, S tanquam functiones ipsarum t et u spectari poterunt, sicque formulae differentiales £ et (5) per binas novas GE} et (5) exprimuntur. 45 - $. 4. Multo autem difiicihius est hinc valores formula- + ere à rum differentialium secundi gradus, quae sünt (25) F (55) 997) elicere, id quod tamen sequenti modo satis com- dy? x mode pracstari poterit. Incipiamus à prima harum for- mularum É. quae oritur ex formula C3 si ea diffe- rentietur, sumto dy —0O, et differentiale denuo per dx di- vidatur. Ât vero, sumto dy = O, ex formulis HP IEURe libus erit dt — Pox et du — Rox, unde fit Œ dr et e —)=R. Hinc tantum opus est ut formulae P( e)+R (5 = differentiale per 0x dividatur, pro casu scilicet 9y — 0. Cum autem jam P et Q sint functiones binarum ft et u, earum differentialia talem habebunt formam: Mot + Nu; ; DIN SE DES "OP - unde ergo, ob (5}—P et ()—=R, pro ;: habebimus MP+NR. Simili modo etiam a fanctionem ipsarum t et u reducetur, quae reductio cum per se sit manifesta, S et, LS Interim tamen, cum sit __ 2P ar ° aP 3P ES PP ar M = Eh e et N— ou)? erit 3) SE Cle similique modo erit E She D Cy+R(CS. in calculo retineamus Le CE CEA $. 5. Superest ergo ut etiam formulas (5) et (°) _eadem lege tractemus. Cum igitur im genere sit: 224 28 332 d.() — ot (Gr) + du U (Ga) » hoc per 0x divisum, ob De et ()—R, evadet P(7) es R(S5 —d.; 3 46 Simili modo 0. (7) — nette His ergo ob- servatis erit : 29% OP /daz LE ) — A 7 pp (° :) Ni PR (2) a 5 az. FÉC) RPC.) + RG), quae formula contrahitur in hanc : 39% de) use Gr) + 2 Got PPS) + SPRL RR GE $. 6. Aggrediamur jam secundam formulam ( ae), quac primo ex formula ? = = derivari potest, eam scilicet dif- ferentiando, sola y pro Variabili sumta, ita ut sit 0x—0. Deinde etiam illa formula derivari potest ex formula 5) eam differentiando, sumta sola x variabili, ideoque 9 y=0. Evol- vamus primo hoc modo formulam es -), et quia sumto dr=0 hit dt — Q0y et ou—Sdy, ideoque G ) ET Ê 5) =S, hinc ex quantitatibus P et R oriuntur formulae © et 07 R : : ne quarum valores, uti casu PRRERRACTEE per se erunt Lie APR RER co Erit scil. a an = 0 à, + S €; similique modo au R : erit QG + S (Gi): quarum autem loco retineamus | P : formas _ et Ds Porro vero habebimus : 1 CE2 CRE az 55 d : Gr) = Q (5) ES Grau) 50: (6) = Q() +'S (6). His igitur colligendis reperiemus : 47 ie == D (sr) ++ PQ (25): +:Ps É 2 Ga) + QRGR) RS GE). quam etiam ve modo exprimere licet : CN = PIERRE) = + ra(5 + 'S2 OR) (22) RS 022, f. 7. Eundem autem valorem etiam çx altera for- mula É=QG)+SÉ —) elicere licebit, eam differen- tiando, sumta sola ÿ variabili, ideoque 0Y 0; unde fit ) —,P se 1 — R. Hinc igitur primo habemus P (2) + ) + É + similique modo S—P(+R ©. 32? Deinde erit uti in primo casu : ï 2z 392 d2z md Ge P Gr) + RG) € 1 CCE CCE gd. é 7) — P Re be collectis orletur : CCE: CCE CCE: Gr) 5x Gi) + PQ (EE) + OR (on). CCE CCE FC) EP SEDERS (GE). quae etiam Rec 00) Arte | ges potest : d9z az z (03) — a ES ) + HE = 09z CCE LE + Pol Gr) + (OR + PS) (3) + RS Ga): quae formula cum PRSRERE egregie convenit: initio ÎQ + ÔR _ 08 enim jam notavimus esse Se € re f. 8 Tertia denique formula (52) derivari debet ex formula G)=Q()+S (5), sumendo 2x — 0, unde ft 48 A 6) et LE … Hinc ergo fict à à à = 067) +S Ghie D —=Q (0) +S (0 : E 1 dvir- CRE HE erit > DFE" 6) + $4(55) 1 EPA € (Re 7 0-58 OM AN quibus collectis fiet : | Ge) ji Gi) + QQ @n + as (2%) D Ga)-E QS (RE) +SS Gi)» sive ce Qu è ; DC 22 _! 2S oz do — S SE 5 ay Su) $ à + A0 (5) +208 (2) -SsÉ: $. 9. Ita jam valores pro formulis differentialibus secundi gradus inventos heic uni obtutui exponamus : CL 69 = 20) + 6 + PPGS) + 2PR(E=)+RR (2), DE CURE I | nu PO) ee RS + QR) (25) + RS (5), GA = 65 60 + 33 Ga) Loo() 2 205 (+ SS GE) quibus jungantur formulae differentiales primi gradus : 69 = PG) + RG) F5) = ne if Q(°:) + S G2. 49 Manifestum autem est eadem hac methodo invenim posse valores formularum differentialium terti gradas, quae MA die: , 032, Dix 9132 dt°du 2? otou?? dus” gredi liceret; verum quia formulae nimis complexae essent sunt Atque adeo ulterius pro- proditurae, sufficiat methodum tantum exposuisse. Problema. Investigare casus, quibus hanc aequationem differentio- IE differentialem : : liceat, ope Mir TR ante explicatae. ME DE GE 22) generaliter integrare Solutio. IRRETS 22 | Si hic loco formularum (+) et GT) valores modo dx? inventos RC orietur sequens aequatio : Fe Gn) + 8 Qu) + PP GA) + 2PR (5) + RR Gé) = vo [5 (G9+ 3, () +QQ(G) + 208 Gi) + SS Ga) Nunc igitur quaeritur, quomodo novae variabiles t et uw accipl oporteat, ut haec aequatio integrationem admittat. Hunc in finem efficiamus primo ut partes Ce destruant, quod eveniet si fuerit PP —QQuvr, ideoque ) se mutuo P—+Q». Simili modo partes 5) se distruent casu RR=SSv», ideoque R=:+S2. Sumto autem P —=+Q», necessarlo sumi debet R = —S», quio alioquin etiam partes (92) se mutuo destruerent, Mémoires de l'Acad. T, III. 7 50 $. 11. Sumamus igitur P = Qz et R = —$S, atque nostra aequatio induct hanc formam : a. 2.Sv 0% az Pa (on) 22 C5) — 2 OS vo (8) dtou CET à or 556, + voi ( Dre OS vo (55) ; sive * d.Qv ax d.Sv BR GE Que 00550) + 003 Gi) oh + as eu S); quae aeqatio tribus tantum membris principalibus constat, scilicet : | 40Svo (+ (0058) (07) + (005 +02) (05) oO. $. #19." Cum igitur-sit PQ» ‘et R =i 16 y 7/erit 0t—Q (v9x+0y) et du — S (9Y—vox), unde- patet quantitates Q et S ita accipi debere, ut hae duue formu- lae integrationem admittant, id quod a valore » potissi- mum pendet. Quo igitur a simplicissimis incipiamus, su- mamus 2—a, capique poterit tam Q = 1 quam S= 1, unde fit P—a et R——a;, quibus positis aequatio no- stra erit 4aa en JE SIVE Pas) — 0 ; qua ergo bis in- tegrata habebimus t—ax+y et u— y —ax. ; CE) . $f. 13. Ad acquationem inventam (2°) = © inte- az . OS. . ; grandam statuamus ()=s, fietque (5) —0, ubi sola t variabilis accipitur, existente w constante, quare integrando A SX ponamus s=1”:u, existente fouT':u=T:u. Cam igitur sit (5) een (ubi jam sola w variabilis sumitur, ita ut t pro constante habeatur), integrando habebimus z=T:u+A:t, consequenter, loco t et u scriptis eorum valoribus, habebimus hujus aequationis : = aa GE integrale completum ‘3=T:(y—ax)+A:(y—+ax), prouti quidem jam du- dum constat. f. 14. Tentemus nunc solutionem generaliorem, su- mendo » — É tione ipsius y, eritque 9 existente X fanctione ipsius x, et Y func- + — 2er S(X2y—Y9y) '< L) quae ambae formuae integrabiles redduantur , sumendo RU , : rdc dy ay Q=° et S=:; tn enim fit t=f + /f+ et u= ie 4 341 -5 se Œ porro vero LES et R=—>:. $. 15. His ergo positis aequatio nostra hanc induet et du — formam : Li 29% LE Les 5rau) + (+ D Er TE x) = 0: quae a in X? éAéieur ad US CRE -/ A [9% rl TEMPLES 4G5)5E ar ME EE 0€ RE) ni) de qua aequatione observandum est, eam in genere inte- grabilem esse non posse, nisi alterutra forma (=) vel Œ) evanescat. Statuamus igitur X°’— Ÿ’— 0, id quod tantum duplici modo fieri potest: 1°) scilicet quando vel X’=0o et Y’—o, hoc est quando utraque functio X et Y est con- stans , ideoque etiam » constans, quem casum modo ante . F. * 52 expedivimus ; 2°) vero quando Mis br et Ye unde ft X — bx et Y —by, hincque » — 7, ideoque aequa- ‘tio nostra pi Su est = =? te ), sive (2e CIE GShE mA quem ergo casum hic te f. 16. Cum igitur sit X=bæx et Y=by, erit er ét u=;l®. Porro vero. erit P—";:.0—-;1R==%= : da S==. Aequatio autem inter t et uw erit 2 (5)— by d02 53 b(S)= 0, a cujus ergo integratione tota nostra solutio pendet. Fa- clamus igitur, ut ante, (5) Z $, et aequatio nostra erit : 2 (5) — bs—O; ubi sola € est variabilis, ideoque uw con- stans; quo notato erit 205—bsdt—0, sive q 2600 cujus integrale est Is — 1bt — Const. — /1/:u, et ad pumeros transeundo: se ?°'—T/:u, ideoque s26)2et "Tu sive posito b—2c erit Es — €" I':u: Jon Hacteutem aequatione jam sola u est variabilis, unde fit 0z=e'ouT':u, cujus integrale manifesto est 2e T:u+A:t, f. 17: Cum igitur sit t — — l[xy, ideoque €” "=Vxy etu—"17, hinc erit F:u— funct. cuicunque ? , si- milique modo A :t— funct. cuicunque ipsius æxy, conse- quenter integrale nostrum completum erit 2=yxy£:}+@:xy; ubi prius membrum multiplicari potest per y 7, quo facto ert Z2—y2:-+O@:xy. Ubi observasse juvabit, cum 2:72 comprehendat omnes functiones nullius dimensionis 35 ipsarum x et ÿ, prius membrum denotare omnes functio- nes ipsarum x et y unius dimensionis. Praeter hos autem duos casus modo tractatos haud patet alios exhiberi posse, quibus aequatio in problemate proposita complete integrare lceat. Problem a. Investigare casus, quibus haec aequatio differentialis secundi gradus : xx ($%) —fxy La) + gr y (= 0 ope transformationis hic traditae complete integrari possit. Solutio. f. 18. Loco binarum variabillum x et y, quarum functio est z, introducantur binae aliae € et u, quarum ad, illas relatio his aequationibus exprimatur: 0t=Pox+Q0y et u—ROx<+SOy, atque ex formulis supra datis col- ligamus primo coëfficientem termini (9), qui est PPxx — fPQxry + gQQ7y7r. Similique modo coëfficiens termini (7) erit RRæxz — fRSxy + gSSyy, quos ambos evanescentes reddamus , quod quo commodius fieri queat, statuamus f=a+b et g=ab; hocque modo prior coëfficiens resolvitur in hos factores: (Px—aQy)(Pr—bQ y), qui ut evanescat ponamus Px—aQy. Alter vero coëff- . 54 ciens in hos factores resolvitur:.(Rx — aSy) (Rx —bSy), qui ut evanescat faciamus Rx — DS y. © et R—? Sy x x ? d principales pro dt et du erunt: 9t—Q 10" CMM ICO SEP TETE) et du—S(2?=Ÿ#%), quae ambae fient intesrabiles sumendo = 3 ct S—;. Sic enim fiet 0t=a. et : et du=b. + PAPA integralia erunt t = ulx+ly et = 610 sive PT et u—lx"y. Sumtis autem Jesse et San .. ne 4 er 16 erit pe et RER f. 20. His jam valoribus substitutis, quia termini 2) et ( on) jam ad nihilum sunt RCE coëfficiens termini (2° 315) reperietur 2PRxx—f(QR +PS)ry+2eQSyy, qui ob f—a-+b et g—ab, facta substitutione litterarum majuscularum, fit 4ab—(a+b} ——(a—b}, ita ut hic 5 \2 F 08% ; ae terminus jam sit — (a—b} (5). Porro vero termini 2% PURE F ap .2Q ar) Coéfliciens erit xx == 2 Pare + eyy 53» qui ob 9P __—a 0Q 0-7 E Cest-a-dire bcos.a.2bsin.a D LR PR EE tag. “A 4 7 aa—- bb cos. a? — bb sin.a? cos. a? — sin, &? — COS. 24, On atüra ou bien, à cause de bbsin.2a 0 a tag: DÉS pense Ici nous pourrions régarder notre démonstration 5 comme finie, ayant fait voir que l'angle # de notre con- struction est le mème que nous ont donné les deux solu- tions précédentes. Achevons cependant, en démontrant que les lignes GH et EF ainsi construites divisent effec- tivement le parallélogramme en quatre parties ‘égales. 73 Pour cet effet ayant trouvé que tag, 28 26 PAS bb sin. 20 cos. 2 aa bbcos.2a ? si nous faisons noi les dénominateurs, nous aurons aa sin, 2 # = bb sin. 2 a cos. 2 2 —- bb cos. 24 sin. 22, ou bien aa sin. 28 = bb sin. 2 (x — #), ou bien aussi a sin. &. a cos. # — b sin. (a — &).b cos. (a — &) et en réstituant les lignes, après avoir tiré IK par O, et # AD, puis Ka GH et MB#HEF, nous aurons: ME OBE EEE c'est-à-dire MB : Ka = Oz: OB—S : 5: Multiplions le dernier rapport par Ox.Of + MB.Kux, et la proportion sera MB:Ka— LR Sete : ou bien aussi M 6 : Ka—Oa+ "6: ORTE HR, Or comm A MGB & AOKa« AMOBAFKa, nous aurons Ox : MB —=Ka:Gf TRS MG, VER: Fo: : MB.K c'est-à-dire 5 — GB MB.Ka D re par conséquent la proportion sera Dhs N'a Qu -cehe > OB..-E G.p. Mémoires de l'Acad, T. III. 10 74 d'où il suit que MR. :0G uk er. OF ou bien que AGOM = AFOK=— AHON, et partant aussi AHON — AEOÏI — AFOK. Il y aura donc QDFOG=EDMOK+AGOM—-AFOK—IABCD OQAEOG—0 AIOM +A EOI —-AGOM—IABCD 0BEOH—ÇDFOG—:ABCD QCFOH—QAEOG=:ABCD. 000000000000 ®=" rés ÉCLAIRCISSEMENS SUR L'INTÉGRATION DE L'ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE: ydyæ+BroxtOdx—0o P ET Q ÉTANT DES FONCTIONS DE X. PAR N'ECIOEZTS L'FAULSIS: Présentés à la Conférence le 9 Mars 1803. L’équation différentielle que le titre de ce mémoire annonce a été traitée par feu Mr. Euler, dans le premier volume de son Calcul intégral, où l’on trouve déterminées, au problème 67", les fonctions P et Q de x, qui ren- dent l’équation proposée intégrable, moyennant un multi- plicateur d’une forme donnée; mais l’auteur s’étoit borné à déterminer ces fonctions, sans indiquer l'intégrale même. Cependant l'intégration, si l’on veut la faire selon la re- gle générale du {. 458., loin d’être aussi aisée que le silence de l’auteur pourroit faire présumer, présente encore assez de difficultés, et j'ai été consulte plus d’une fois sur cette matière, par des jeunes Géomètres qui s’étoient vus arrêtés, dans l'étude de l'ouvrage classique mentionné, 10 76 par la difficulté d'achever l'intégration de l'équation, après avoir trouvé le multiplicatur qui la rend intégrable. Dans mes réponses je leur avois indiqué tantôt une route qui mène directement à l'intégrale de léquation ainsi multi- pliée; tantôt des voyes indirectes, menant à l'intégrale de Féquation proposée même, par sa transformation en une autre, dont l'intégrale est assignable et connue ; tantôt enfin des substitutions qui, au lieu de l'équation propo- sée, en amènent une autre dont les variables admettent la séparation, Il en est résulté une suite d’éclaircisse- mens, dont j'ai cru pouvoir présenter les plus intéressan- tes à l’Académie, comme une espèce de supplément au “troisième : chapitre de la seconde section du Calcul inté- gral. Quant à l'intégration par des multiplicateurs, je me -suis attaché à ceux qui ont donné naissance à ces éclair- cissemens, et que feu Mr. Euler a examinés aux (. 517 et 522. Dans les deux problèmes suivans, je ferai voir, æn reprenant la question dés son commencement, comment -achever cette intégration, préparée par la recherche des -multuplicateurs. Problème Tr. Déterminer les fonctions P, Q, R, S de +, qui ren- dent integrable l'équation ydy +Pydx + Qdx=0, 77 moyennant le multiplicateur M=(yy +Ry+s)", et trouver l'intégrale de l'équation multipliee. Solution. L'équation multipliée Mydy + M(Py + Q)ox = 0 ne intégrable , lorsque | — tr Genet re ) (Inst. Cale. Integr. Tom. I. (. 443.), ou bien lorsque GG) = MP+Pr+0)(5). en divisant par M nous aurons cette équation de condition: 1È% — — P+(Py + Q) = 7). Or comme IM=nt(yy +Ry+sS), on a =”) LEGER) : dy YY HRY ES? 2.IM) __ n(RyY+S) . 0x / — YY +R +S? OR, 12 / JS. 7 : en mettant 5 — R’ et Se S’. En substituant ces va- leurs l'équation de condition prendra cette forme : ny (R'y+S")=(2n+1)Pyy+(2nQ+(n+1)PR)y+PS+RrQR qui nous fait voir que 1°) nR'—=(on—+1)P 2°) nS—onQ+(n+1)PR 3°) PS+nQR—o. Des deux premières équations on tire: RSS: : Ce noR —on—+i —— (an+i)oz nr = PRENRQ.. à 212 RoR Q=—YIS PR—< ax 2(2n+:)" dx 78 et ces valeurs, substituées dans la troisième, nous la pré- sentent sous cette forme : DATE 2S0R Pas He ROR, (en + Je TT on—+ qui nd par R:F3 devient intégrable, l'intégrale ctant: , 4 n —+- + Perte S == | Ge + LR, Les trois fonctions cherchées de x, savoir S, P, Q, seront donc déterminées par la quatrieme fonction R de la ma- pière suivante : —— 2 ÉORERUMERR 10R Por — on —3 )ÉrS RAR LUCE RME an +1 L'équation proposée aura donc cette forme : — 270 —3 (en+1)y0y+(ny—1R—CR°"+:)2R—0o, et deviendra intégrable par le multiplicateur : M=(yy+Ry+iRR+CR"+)". Soit son intégrale —=W, et le multiplicateur M==VvA de sorte que Le I. OW=V"(y J'y PPoE _ROR PE 67: on+i ‘ 2R) ans q(an+i) T'etpi 79 et comme la différentielle est _ am dV—o(y0y+ "2 R9Y+YaR +IROR—R 2" 2n+1 JR) nous aurons EAARGAT I. 2 V"OV=V" (yay+ 22284 1ROR CR st: DR). De là nous déduisons 2 (Il — 1) +1 n : n 1 = 2 2W = V'RQy+ Er + DEL ER + 2n+ 1 ce qui pourra être représenté ainsi : vr+r Berre a. oW]=d.R"*'(y+1R). V' RE: Soit, pour simplifier, R°"+'(y+1R)=3, et nous aurons: d.R+F'(y+1iR)—0z et C+az— RE [jy HRy+IRR+ CRT] 2 de sorte que C+zz—R1+:,V 27n jar conséquent V”.R:+:—{(C +22)". P q Nous voila donc parvenus à cette équation extrémement simplifiée : VAr+1 APR au r à T1] — L 2. —2W] = (C+z7) 93 qui nous donne enfin Fintégrale cherchée : Mi — Vr—+ 1 ea) (C + 22) 223. 80 Prbblème 2. Déterminer les fonctions P, Q, R, S, de x, qui ren- dent integrable l'équation y0y + Pydx+ Q90x—=o, moyennant le multiplicateur M=(y+R)" (y +S)", et trouver l'intégrale de l’equation multipliée. Solution. à La condition pour l’intégrabilité de l'équation multi- plice étant : 75) = P+Pr+0)G). à cause de IM—ml(y +R) + nl(y +S) nous aurons, aR / CE / (en mettant = —R et = —S"): : I1M TESPLS DES Fr is si) TP UT ETS Frs re J+s? ce qui étant substitué, l'équation de condition développée et ordonnée deviendra : (m+n+1)Pyy . R’+nS’ “ 4 su 4 qu + (P((m+1)8+(n+1)R)+ (mn) Q]y n ns’ E AA 17\ L-PRS + Q(mS+nR) [ES Bo. d'où l’on déduit les conditions suivantes : ({n+n+1)P=mR+ns 09) [(m+1)S+(n+1)R]P+(m+n)Q=mRS+nSR 3°) PRS+Q(mnS+nR)=0o, 81 . e . dont les deux premieres nous fournissent : P d E — mOR nas : M + n +1 ? # 4 het GORE RON Er A RNReR Te (m-E DEPS . Fi (m—Hau)(m—+ n+1) 2 ce qui étant substitué dans la troisième lui fait prendre cette forme : + (n—m+1)SROR+mSSOR—-m+1) SS 08 LAS + (m—n+1) RSIS+nRRIS—n+1)RRORS se à laquelle satisfait la valeur RS, et qui par conséquent est divisible par R —S et devient aprés la division: [mS +(n+1)R]JOR—[nR+(m+1)S]0S—=0, équation homogène qui, divisée, d’après la règle (Calc. Integr. Tom. I. (. 477.) par (na +1) R + (nm —n)RS—(m+1)S, c’'est-a-dire par (R—S){((n + 1) R + (m—+1)S), devient intégrable, car il en résulte l'équation : \ R—905 S en Diese GP IJAR (ME 108 LE R—9 CRHIR + (MH i)s dont l'intégrale est (R — 1 HAUSSE [an +1)R+(m+1)S] =C et par là la relation entre R et S est déterminée. Car soit R—=s+u et m+n+1—A, et en changeant la constante arbitraire, on obtiendra Eu Le (n—+i)u, S — OMEGA EN Re -2 484 (m+i)u R — uÀ CNE x ? Mémoires de l'Acad, T, III. 11 82 et ces valeurs étant substiluées, on aura (m—n)du (A— 1)adu, Pox—— 7 Xi FT LEE 24.40 TG (n—+:) 4 (m+i)u Qox—;, Lx oi er F Ex Gi Fà À +1 }. Ainsi les quatre fonctions P, Q, R, S, sont toutes déter- * nl A . minées par la même nouvelle variable u. Pour simplifier encore d'avantage les formules nous mettrons LU, Sy et ÿ—=r—: A et nous au- A+: rons pour les RAR EU P. Q,R,S, les valeurs suivantes: S— %x — vu; R= 5x +nu; TU (m- njon "À Qi Pons Por — À +: CL CRETE EN Ou SE a QE, = x — Vu) (x + HU) l'équation HA ARE sera ad% azOu (m—n)zdu Par BAB— SR ARE EPS Die : myudu = O et le multiplicateur qui la rend intégrable M = (z+ pu)" (x — vu). Soit l'intégrale cherchée de l'équation ainsi multiphiée we = W, et nous aurons : a ao azaqu (m— n)zdu | À RE RS A sen — MyYuUdU. Soit N—(x+ pu)" "(z— vu) Ÿ*, et nous aurons : aN RATE (m— n)zdu ÉE. n=.00 sin « Or comme X — a et 2X = 490 — = séey An ces deux valeurs de 9 X comparées fournissent Ja lon- gueur du fil déployé : s — À sin. & Enfin les coordonnées pour la développée, tirées du . 7, seront : 104 x —ad-+ayAn.cot.w, y = (c+ a) sin. D — a Y À cot. w cos. P , z=—(c + À a) cos. D — a y À cot. w sin. ®. Où il faut remarquer qu'à cause de la constante arbi- traire a, introduite par lintégration, notre solution fournit une infinité de développées. Problème. {. 10. Si la courbe donnee CZ, engendrée par dé- veloppement, est une courbe à simple courbure, trou- ver toutes ses développées qui sont courbes & double courbure. Solution. La courbe CZ sera à simple courbure, lorsque Z=0o et partant Q=o. Les équations de condition 1°) Pp+Qq+1=0 et 2° Se pa on nous fournissent donc, la première p=—5%5, la seconde: q0p—=poq— Poq, ou bien _ = >, c’est - à - dire : CI SEEN RE CE GT ET PP dont l'intégrale est tg=din, + R'APPRTE PP; d’où il suit que g —=n V1 + pp; de sorte quen ex- primant tout par les élémens de la courbe donnée , nous aurons : 105 __ nvi+PP 1 P Vi + pp + qq = en mettant pour abrèger 1 +nn—mm. Cela étant mVY1+—PP P trouvé, nous aurons : Fu IX 9. 9. er 1+- pp +41 m "Vitre Li . c'est - a - dire ap OX —=— = ———, M (1 +- PP d'où nous obtenons la longueur du fil déployé S—=— REC EPE dm, en désignant par R le rayon osculateur de la courbe don- née engendrée par développement. Quant aux trois coor- données de la développée, elles seront : PAX(r1—+ PP) Xy— 2P , AX(1+ PP) ER trs ge nOX(r1+ PP}  NW: 2 | Probleme. . 11. Trouver une infinité de courbes à double courbure, dont on puisse assigner les développées. Solution. On anra une infinité de pareilles courbes, en mettant pour les coordonnées : Mimoires de l'Acad. T. III. 14 106 AS PAC ER a XV = VRE 2 0 X: COR LL EMI An X sr D où l'angle © est déterminé d'uné manière quelconque par X. Or pour toutes ces courbes il y aura: Pin cos. D; (LE ns Où desorte que si pour les développées on pose : p=— Er pin D (bic sin. @ q =— —— — v cos. D, on aura satisfait à la condition que 1)" Pp +0 DE" 6; Quant à l’autre condition, que : 2°) dog (p — P) — dp (j — Q) = 0, elle nous méne à l'équation : HAGV EE VLOD qui nous Hu comme (. 0. a — = Van. A tag. v V*, desorte qu’en mettant TP, nous aurons » — Y À tg. w et s— © et les coordonnées de la développée : x=X+ayain .cot.u, ÿ = YŸ + apyan. cot.u, z = 2 + agyan,. cot.u. 107 Corollaire. $f. 12. Les courbes CZ engendrées par développe- ment, que nous avons cherchées dans le problème précé- dent, seront faciles à construire. Car décrivons une courbe quelconque à simple courbure AMN, rapportée à l'axe AB par l’abscisse AP et l'ordonnée PM, et faisons ME ANNE = NP) 2 PME ctfil est evident que ft nous désignons l'arc AM par S et l'amplitude de la courbe par ®, il y aura AP —/0S cos. ® et PM —/08 sin. ®. Or donc puisque par hypothèse il y a AM—S—nX, donc 2$=n9X, nous aurons Y=n#/foX cos. ® et Z=nfoYsin®, ce qui sont exactement les coordonnées de nos courbes cherchées. < —2 000000000000 ®=« 7 Fig. 5. 108 SERIES QUAEDAM TRIGONOMETRICAE EX THEOREMATE TAYLORIANO INVERSO DEDUCTAE. AUCTORE NENMPART UC Conventui exhib. die 16 Martii 1808. 4. Dum formulas in usus astronomicos aliquas, cal- culo aptas commodo, pararem, in animum venit methodum quae reversione theorematis Tayloriani nititur, amplius exponendi. Duabus autem formis occurrit theorema de reversione, altera elementari, in analysi combinatoria olim ab auctori- bus fusius tractata; altera differentiationum ope construen- da, quam perfectam tradidit auctor Mechanices caelestis. Priorem formam jam hic sequar. Adhibitis itaque designa- tionibus usitatis, ita ut Dæx — functio x, Ax, AŸx incrementa x ac x, erit ex Taylorio : 0e Ta Vods M6 ox NE Abr— Ar. Ax? d@x A«3 93@x quae series ope methodi reversoriae mutatur in sequen- tem: 109 co. Ar—Ar.oi0 (a ny PE. pe +(a.qa} à 0x3 LE _ De Pr PP — rot (RÉ aus + 0e ire bé rroPe Lee AT RS (PE QUE 8 dx? * 0x1 0 x3 +(A.Pzx)/ ; $ Hi 92® 93® Ge) Gr ET r02® x Fi: Ga) 269 n =. er [+5 dx? ‘ 0x5 144 0x3 * Oxt } £ Re ai 2 CAES 1 x 05@x 7 030% ir Cs 2x4 F3 CS + (A Dr) — ès (ous) + EG 92 339 ACER ETES = | 5 Ge) - Cp. 3. Series haec calculo subducto facile continuatur.. Applieationes hae sequuntur. 110 a) Ponatur x — log.x; obtinetur notissima series, uae © per logarithmum (1 “) ope seriei infinitae ex- q x x primitur : b) Ponatur x” — Pr; coëfficientes seriei, qua Ax exponitur, erunt functiones m; atque x in denominatorem abit; coëfficientibus his per Km, F”/m, F//m notatis, ob- Sue : =) ECS Fm (ET re bositrs m—2;, Ax, abit in (2x + Ax) Ax; atque si Ax—=1 sumatur, obtinetur factis substitutionibus commo- dis , series : Z2=2.(2+1) —2.1.2.(2+ 1} -it.h 2 (+) per . 24. (2 + 1}* + ris YA EN 2 . . « . . . c) Ponatur Px—sin.x; prodit Ar = + (cs + (EVE). GE (18. a) + Es 7 (étang. x + £ tg.3x] cos, X a®x\s 3 13 7 + ù + (Li + . + 318.2 x + 7 tang.t x] He ÉTÉ ps tx + t9.%x -+2rts. sx] At x +. Hé-ilige x + Litg4x 2 8 t9.6x). 111 Series haec commode applicatur, dum ex aequatione sin. declinationis — sin. obliq. sin. longit. cos. latitud. + cos. obliq. sin, latitud. | praecessio in declinatione derivatur ; hoc casu itidem ope Tuyloriani, A@x, per praecessionem in longitudine exprimitur. | Cum vero jam sit: Azx— sin. (x + Ax) — sin. x — 2. cos. (x + *) sin. = ponendo #*— q, prodit series: qe . 2 Sin. q + (SEP), (0 sin. g}Itg. x + (ESP) , (0 sin. qÿ [4 + Etang x] Quicunque ïitaque sit valor x, summa hujus seriei, constans, manente q invariata. Posito q =? — quadranti periferiae, oritur cos. (x + q) — cos. (x +7) —— sin. x;- hinc series fA——1g. x.2 His. x. 2*. #2 —tg#x.2?.(1+itgx) +tgtx.2t.(2te. x +5. tef. x) —t8/x.25.(H+i.tex+7.igsx) nie late: \bE ie 112 quae series singularis videtur. Series allata, ne Cond : 05. os. (x + q)\2 Da. Tr 2q = ET. 2 sin. q + (= T) . 2° sin. q® . I tg. x... Si denuo reversionis ope tractetur, novas suppeditabit series: scilicet (cos. x + q) rite : - 1) ———— exprimi potest per seriem, procedentem ex potentiis 3; cCoëflicientes erunt functiones sin. q, ac tang. x. 2) Sin.q exhiberi potest per seriem, procedentem juxta cos. x + q cos.x ? potestates q, coëlficientes erunt functiones ac tang. x: in quibus formulis æ et q mere sunt arbitrarli, ab invicem non pendentes. d) Si Ax negativa ponatur, coëffcientes seriei, qua Ax per APx exprimitur formam quidem servant, verum coëéfficientes numerici mutantur. e) Ponatur x — cos. x, atque sumatur Ax —:cos. (x — Ax) — cos.æ =2 sin. (x —**)sin. coëfficientes hujus seriei idem manebunt, qui in € occur- runt ; attamen potestates varliantur , ita ut hoc Casu, po- Ax sitis ——q, emergat : : 2 'É fem EN 2 sin. q + (SE DYE (2 sin! q} cote x in. (x — q < AP + pa Dy (2 sin. q} [+1 cotg.? x] à re (x — -D)s (2 sin, q} I [3 c cot 8. 18 + à cots. x] sin. x +8 LS tg. x ex formula c abit in cotg:x, cos.(x +4) _: sin. (x — 4) U cos x 7 six similis vero formula pro! valore Ax positivo deducitur; 2 2q=— 51 à (sin. 9) ‘3 CEE (2 sin. g)}°.1 cotg. x 2 (ER . (2 sin. gÿ . (— 141 cotg.? x) + (EE +0), (0 sin. q} (+ EL cotg.x + £ cotg.?x). sin. x f) Positis denique Dx — tg.x; exoritur: ap AD COS." TT] + (ADx. cos.? x). (— tg. x) + (ADx. cos? xÿ (—2<+tg.2x) — (Az. cos.? x)t (tg. x — 1tg3 x). Cum vero jam sit AŸx — res ee , obtinetur: J—= Grp 0q— (trs) Sintqite. æ + Green) sn g(-i+ig x) +. ..... Haec fere sunt, quae dum praecessionis calculum prose- quebar, adplicari posse reputabam. Mimoires de l’ Acad. T. LIL. 15 114 DE MUTUA INT EG R'AALT UM OM DER: U ND INTER SE RELATIONE. AUCTORE CF RAS LE R: Conventui exhib. die 11 Maji 1808. . 1. In commercio epistolico celeb. Lamberti clar. Hollandus, litteris praematura morte infeliciter ereptus, sa- gacissimo amico ideam proponit, quaedam Integralia , si quidem tanquam termini cujusdam serlei spectantur, ex aliis ejusdem seriei terminis, vel integralibus cognitis, de- terminandi. Ad probandam possibilitatem , quod dentur hujus modi Integralia, seriem : a x xûx x20x _xM—Tox __ «max V (bi x? rx)? V(ox—x)? V(bx— x)" *°V(bx—x2)? V(bx—x2)? xn9x considerat, ac methodo satis PE valorem f 7x) hoc modo expressum exhibet : QE VAN) AE 7 Te NES 2 Er D A LT b V(bx — x?) m T V4 te T ). Quodsi nunc M— 1 assumamus, integrale Res SE abit : ax : ] _ Ann in 2x2?) in Fox-ry cuJus valor, . constat, est — Arc.sin, RES. : 2V (bx—x2 proinde rs enit = ® Arc. sin. °C — 9 (br 2} Posito Vs Del : Rmrspl MUR 1 etc. prodibunt successive inte- 3 ’ FE » gralia f7% TG BTE Er etc., quae omnia ex integrali 215 cognito f TES per simplicem substitutionem obtinentur. Lambertus “in sua quidem responsione speciminis prolati elegantiam eollaudat, sed de magno hujus methodi in cal- culo integrali usu ac adplicatione , ideo dubitavit, quod istae series, quarum terminos hoc modo tractare licet, ple- rumque ejusmodi sint indolis, ut terminus generalis inte- grationem admittat. Ad confirmandam hanc sententiam ex- ro Roi 0. methodum communem. /1ol- x—x°?) hibet integrale 1% landus, acutissimi viri opinione vel convictus, vel ab ul- teriore disquisitione deterritus, nullam amplius, quantum mihi quidem constat, de hac re mentionem fecit. Praeter ea enim, quae modo allegavi, mihil ad hanc materiam spectans, in libro citato reperitur. Cum vero nil eorum, quae ad perficiendum calculum integralem contribuere possunt, negligendum sit, non in- congruum esse arbitror, si methodum a clar. Hollando pro- positam, examini subjiciam, ut dijucicari possit, an nova quaedam subsidia calculi integralis nobis suppeditet, et quinam sint isti casus, in quibus cum successu adplicarl possit. Quod vero ad celeb. Lamberti objectionem contra utilitatem hujus methodi: attinet, exempla, quae in sequen- tibus solvemus, satis superque osténdent, 1llam non esse magni momenti, Cum non nisi de quibusdam valeat casi- bus specialibus, innumeri alii autem praestantiam methodi, 15106 116 praecipue in exploranda ps inter se relatione, luce clarius probaturi sint. $. 2. Priusquam autem ipsam tractationem adoriamur, methodum, qua omnia nituntur, breviter exponere, eamque ad idem exemplum, cujus jam mentionem fecimus, adpli- care conveniet. Hunc in finem sumamus seriem --?*— “or V(Ex—x2)? V(bx—x2)? x?0x : tri; Senéral xm gx TG)". ejusque terminum gencralem . M — 1 ponamus —0Q, et terminum antecedentem Sin à LPS == OP} hisce notatis, habebimus : x" ‘dx —y(bx—x)d0P, et 2" "V(bx — x) dx = (bx— x) OP, vel x" TV (bX — x?) 0x bOP — 0Q. . TL — 1 / Quodsi nunc productum %-- y (bx — 2x?) —R statuatur, erit! 2R = 2" y (bxlaiba) Dir ie ess 5) ox, vel OR—zx". °Vbx—x)0x— "7 0%, Additis igi- 2(m—:) m—10 tur in aâequatione x”? y (bx — x?) 0x — bdP — 0Q, utrimqu er — ILES prodibit: OR—"* ("—")9P—"À%, hinc integrando: RÉ CPE ppe sin o, et ay Pes (m4) R RAM ce 1 ARTE" scilicet 1 md qu. m1 M —1y (bx — x2 fusions S—=v( a fre Fil) SP PRESS V(bx— 22 me) m L17 f. 3. Transeamus nunc ad casus generaliores, con- siderando seriem : dv xdx x?9x PTE 2 2P 207 —5Q de a. 3 , , LT A E in qua y functionem ipsius x denotat. Cum autem, si y rationalis supponatur, integratio termini generalis hujus serici nulla laboret difficultate, litterae y valorem irratio- nalem tribuamus, ponendo y — YY, vel y"—Y, hoc modo erit : xs ‘ox LI x —— OP, et x" "0x —yYOP, proinde V Y \'é TV" Or — YOP. Jam si volumus (a simpliciori enim ad compositum ascen- demus) ut in serie nostra integrale cujusdam termini per integrale termini immediate praecedentis determinetur, Y necessario formrae x? (a+ bx) esse debebit. Posito nimi- T1 sum Y—x?(a—+bzx), aequatio x" *Y " 9x —YoP abit in hanc: A) ne Sit porro R — ; hinc erit PROC Ve. mr jun Ÿ rs A : EE res 5 ? TE vel, ob OY —(apr? "+b(p+1)x )dx, erit à: 118 ne nt P My M— (m—:1)ap (m—1)(p+1)6 TS nn MED op . (RCA Additis igitur in aequatione À) utrimque terminis : (m—1)ap RER) (PSP? 0Q, nanciscimur : m(n—p) m(n—?) cf (m—1)p (m—3)(p+1 « Le ; oR=(1 He te 0) OP SL MN Pa ur JOURS er integrando : R — DR GA Ce + (m—1)p)P + b(m(in—p) +(m—:)(p+1Q ni m(n—?) hinc ma" PYY"—— a(mn—p)P = —————————— , scilicet b(m (n — p) + (m — 1) (p + 1)) 24,4 0% @"0y mx ?YY" —a(mn—p)] —-— Fra v* VY b(mn— p) + (m La) (p + 1)) ubr Ve x? (a+ bx) positum esse meminisse juvabit. $: 247" Ponamés pu bb =, et m2 000 casu integrale : x 0% AA = a ÉD SJ — La V (ax), qui valor cum eo, quem $. 2. invenimus, convenit, CES de L-bge DE vel cree evadit : $. 51, . Si. a = 0 ob l, E MR et MONS tio nostra generalis induet. formam : + 2n— 1 xt—19%x xt— 1 Y(2cx+x2) Fees ee + sed pro n == 1, notum est, esse : 119 Jamie 16 VGc+z)+ vx fre ne S'Yacpx) —vz? hinc x ax 1h25 . . Vrac x) +Vzx Meme M (2cx + x?) — c log. ACER UE Simili modo pro x —=2 obtinebimus : x29x LES $ RS 3c xax S free amor (ca Rat le vel RTORRCEE TARN AA € EPA = 3 n2 Vtc+x)+Vz lrcextes 2 (2cx+ ax) — 10 V(ecr+x) + log x et sic porro $. 6. Kxempla, quibus solutionem generalem illu- stravimus, inter- simplissima hujus generis sunt ponenda. Pro utroque terminus gencralis serieraum, quibus attinent, x19 x x?9x integrarl potest, quia tam In Jose) dUamuin fan irrationalitas facillime tollitur. In his igitur casibus ob- jectio (. 1. locum habet. Si autem valores m et p ita | DHL sunt comparati, ut integrale Cri neque algebraice, ne- neque per arcus circulares, vel logarithmos, assignari queat, Nr L'ROE eOE fieri omnino poterit, ut in serie —— etc. detur Pr Y quidam terminus simplicior, sive per logarithmos, sive per Arcus circulares, vel alio modo integrabilis, qui si existat, integralia omnium seriei terminorum per expressiones à nobis exhibitas, ex eo deduci poterunt. ’ 120 $. 7. Progrediamur nunc ad casum quo integratio ste Le . . ‘ 28 4 termini __ nostrae seriei ab integratione termini cujus- . . . DR REC J dam non immediate praecedentis 2 pendet. Si ite- "dx tum y Yet TE statuatur, habebimus, ut su- M—1 pra, 2"Y ” Ox=YOP. Haec aequatio, posito Y=x"(a+bx') induit hanc formam : Ne AE er. ME ni ns à 0 Vo FT Net TRS PE 2 dx + 2 TIR Iob OY— aq "0x +b(q—+r)x 7" "0x rit RAS ren é) AH m(n—q=v+1) Sed per aequationem B) consecuti sumus pro formula MU DU WT "9x valorem —. + b0P, quo substituto in expressione OR, nanciscimur : x' ox x'dx LE (m—1)q Gn=3) (4e EU +b(1+ 0) TE et integrando : T'dx x" dx 4 m— 3) 6 ù (m—1)(4+) R=a(1 LT CET LL + b(1 + 22 151 é T Haas eitulo onsequenter : NEO LE è V (ax! + bat i) ; x" 2x CS MEMGEE \ q+vm-t (m— 1) q n—g—v+1 V(ax° +bx ) MR RTE se AE as L'ÉREMANC ONE ‘x ox vel JU = ‘(ax’ +baT ) q+ | Ed x +bx x" "2x V(art+bxt) b[(m— 1) (q +») + mn — q —v + 1)] ma (ax +bx a[Gn1)q-+m(n-q-"+1)] y q $. 8. Illustremus hanc solutionem nonnullis exemplis. Exemplum primum. M g—0, a—=1,Dbd=—1, »<==3 et m=—.31/acMté Sr TE transmutatur in To D'SDRE Lie # 1 Foyers IT ‘e —2" (1%. NO x Cognito igitur integrali re innumera alia ab LRO eo derivantur. Quo autem horum integralium inter se re- latio clarius perspiciatur, tres casus n—3p, 3p—1, 3p—2 distinguendi sunt, quos seorsim tractare conveniet. Mémoires de l'Acad, T. III. 16 122 Evolutio casus n—3p. $. 9. Hoc casu habebimus : Pie one tar ONE Re RER ÿQ—x) Jar) 3p Si nunc litterae p successive valores 1, 2, 3, etc. tribua- mus, sequentes orlentur integrationes : x dx | Ù fe re x) —ixy(1-x) +C, atoiT OT He so (ia) +C”, vel YG-x) FE 0x at PÊTA Gene KT (+32) +C', x 0 x a dE : e À PRNE CUBES nee it +. C7, el èx 7.4.3 — ÿ(1—x)ÿ(5+1.1+309.8)+C7 3°6 TETE A Y G 6° 3° 9 &) » AE : dx fs t8 y (G—+) y {—*) — Ga) +R etc. 1 9 + 1,10 10 .3+3.1 10 3 .#)+C7 quarum progressionum legem sub hac forma generali com- plectimur : D x fl RE 1.4.1: ... EL mt je 0 ot ré MS # JYG—+) Fe — x} A2. Un tort à SES RES 4 (4 x°)° Er - 1) ° 39? sa 3(P—2) ? 3h, ° 3p—23 GRR JE iPEe SP NP LS 3(P— 3) 3? 3P—3 * 3p—6 RE SOS SE TS IP ETS SP eu 3(P—4)" 3? en ta tas Le Poe CONNUE, 4 ÉIES LL x RC ES SR mes Est) 7ITA JAN PATES 3? er per COM + C. SR 6 ax Hoc modo integrale ‘à ets ad integrale s > PRES (1—x°) y —%) ; _perductum est, quod obtinetwr ponendo — es ; 1—7X 2 x dx É av + CL fiet enim ————"", hinc fr =f <=. AT NE OS PR : à LU ME £ | 6 Cum vero expressio E ab omni uwrationalitate liberata sit, ejus integrale facillime exhiberi potest, atque ita su- mi debet, ut posito 2 —O evanescait, quia pro x —O, D = O evadit. dx x” x Ÿ. T0: Si integralia re ; eus D) Ci! ita sumantur, ut facto x —O evanescant, deinde vero 8x —= AE ‘q exten- t— 1 accipiatur, id est, si eorum valores daniur, ob constantem, quae est 4 DR Nr GP PPT 72 — ME: OT RE Ent in ho habebimus : 3? 7 1) [pee 3 gg Las fn Ge Rap PR CETTE 0x ab zx—=s : 27 vel Cum fe Z'] sit=1.-*), denotante # F3} 3 ddr =: 3 ° V3 y (1 — x) peripheriam circuli, cujus diameter = 1, 3? T Li JE ee M RE CE RTE EC ÿ (1 — x) ad x 3 Pp 3 Evolutio casus n — 3p— 1. $f. 11. Hoc casu aequatio superior induet hanc formam: x? *à x? 49% (3p— Vire ne 3(p—1) Ps Y(1— x} +C, ex qua, posito p—1, 2, 3 etc. sequentes prodeunt valores: sy qe, ÿ (1—x?) D) 20% Joe “5H PC EUR puy GX} +C, vel ——1 x ÿ(1—2x) —1.3ÿ (1—2x) + C’, x ax en PS ES x!! dx jh =-/(Q-} + 1.245+1,9.6x%+1.9.6.30)+C7%, ÿ(-2) *) Acta Acad. Imp. Sc. T. } P.'Il. pag. 12.6. 15. 125 XM OX Mae! fpiéeerre- me ds I 12 9 »6 etc. cujus integralis lex generalis ita repraesentabitur : RNTÉS Là fs 4 y 3, ay (EP A loc Come APORES EDR dira AE em) Oo de | (He x)? + 3P—4 SIENS RE DRE 1. 3P—3 3P7-6 3p—-9,.3(P—à) 1 3P—3 3p—6 6 3r0 + 26 DAME + eo ve SE) " F3p=10' 3 3b—1"3P—4 ET 3 3b—(3b—2) 3p—1"3p—4 8 A )}+C f. 11. Pro x —0o hoc integrale evadit — 1 3,6 3P 3 O——I RE PR ie AE ergo CE2.60e. TS, letupro ic is habemüs H'uioc ni otre Cet quais crit y Gi —*) | 3p—1 à 5 0x s RER C—: 8 .£ Aa 3, 31 adx =: TA SN 3p—: y (1 —x) $ 12. Dignum est notatu, valorem generalem înte- ox | gralis F Le LE quantitates mere algebraïcas ex- ÿ (—%) Evolutio casus n— 3p— 0, f. 13. Eodem prorsus modo, quo hactenus usi sumus, 126 À Song nées AO EE :: de xox integratio formula /———— ad integrale a } (1—2 ÿ (1 1— x) y (1—x) ni d x- vel ad }/ ———, reducitur, cujus autem valorem ne- que algebraïce neque per logarithmos, vel arcus circulares, exprimi posse jam dudum cognitum est. Quotiescunque En x? ox Re. igitur integrale formae ———— OCCurrit, certli esse ë (12) possumus , id nullo modo absolute exhiberi posse, quo- Td:x niam ad integrale f ST En reductibile est, quod pecu- y (1—x) liare quantitatum transcendentium genus involvit. f. 14. Vix observare necesse erit, exemplum modo prolatum objectionem ZLambertinam %. 1. penitus refutare. Tametsi enim nulla patet via, termini generalis integrale LOL J. A DES eruendi, attamen casus speciales n = 3p, et 2 13 ÿ (1—%) n—3p—1, per methodum a nobis traditam elegantissime absolvuntur; quod autem valores ipsius » in forma 3p—2 contentos attinet, eadem methodus docet, quod diem et È e QE ‘or operam perdituri essemus, si integrale fa vase sive Y — 127 per quantitates algebraïcas , sive per arcus circulares, vel logarithmos, exprimere tentaremus. Exemplum secundum. $. 15. Ponämus m2, ‘a = 1; bc, g=0 vo. Pro hoc casu formula generalis evadit : - rs 0 x ax — x ‘ÿ(2x—1) + Len ES ——— ; —— V (2x — 1) (2 x? — D; a — RAP 2 n + 1 ; ubi iterum duo casus, scilicet n—=2p+1, et n—=2p, a se invicem distinguendi et seorsim examinandi occurrunt, x PT9x Integratio formulae Je ÿ 2x— 1)" Si n—2p+1 ponitur, erit Te vs x? "0x HT VGx + ep f —— ES y ( (2 x? -1)+C, 4p +3 ex qua formula, si litterae p successive valores O, 1, 9, 3 etc. tribuantur, abstractione facta a constante addenda, sequentia deducuntur integralia : Rss. æOx: Le à amie TO TRE 20% (x°+2) ÿ (2 x? — 1} SET eee Pat PT AT FE ox, à (xt+#x+$.2a) ÿ(2x—1} CLS 11 j < [ er Axt+6.u.2x0) (2221) ÿ(eatæi) 15 + et generaliter : 2 10% ess CAC D ar = ee 20 = = , Ap + 3 : Le ee] ubi no numeratoris terminus exstat =° PER € Æ (ap—1)(4p—5).. 1 io f 1 se" Leu Ge: He) ntegratio ormulae ee f 8 FGr 1) in qua p numerum quemcunque rue et integrum, unitate non minorem, denotat. Per operationes prioribus similes perducimur ad inte- grale : 129 f x? 0x y (2x° — 1) A dx Bb Be 11. (ARE RER PR, Se 9- 13:17... (4p +1) y (2x°— 1) [r°?—* pi, 2p—3 (2h—1)(2h—3) 2p—5 (2p—1)2p—3)… # +(ex 1) — aps Gp=sXap-) (papes 4ap+1 f MA | d'or Pendet igitur integratio Î —— ab integratione ji) dx Exemplum tertium. PDT Sn M2, qQ— 0, 0 = 1,.b—— 0%. 24, et formula (. 7. induet hanc formam : xT9 xt 49 _ Gr) 317 ÉD à : 3 3y/(1—xt) +-C. Ex hac aequatione deducimus sequentes integrationes: 1) Si n—1, erit ES EE rs vG— 4 2) Si n——3, erit fr 5 = ——$4 ave + E" pa vel ln =—V(i-x)( x +2. 2). 3) Si n—— 7, obtinetur ax disk 8 1 8 1 1 fav = V0). + hr +5. ch et generaliter Mémoires de l'Acad, T, III 17 — D fre — (124) — r LS ASUS. “ 4 4p=4 5 } (4 “ ) PUR EI 2(2p—1) 4b+2 ab Gp) 4p+2 ‘ap2 4) 6 1 _4P 4p—4 4P—8 z zx _4P.: MP 4 HS SR ni du nest ER .….8.2]+ Const. FE CE + pur Concludimus igitur, integrale ‘4 765, PE seriem fini- tam. et alsebraïce exprimi posse, si n fuerit numerus for- mae 4p + 3. xtax .. | . ‘ LA x A4 3x 5) Si in aequatione (n— 1) [565 —=m-3)f; — 2" y (1—xt) sumitur n—4, habebimus: xt ox 3/7 = frs — x W (1 —12).. Hoc integrale absolute exhiberi nequit, exprimit enim: f T5 arcum curvae elasticae, neque algebraïce, neque: per logarithmos vel arcus cuenlares assignabilem. Quare: . 4 N : 4p0 et omnia integralia formae dns es quia ad fre reduci possunt, absolute: pui nequeunt.. Idem valet ? + de integralibus formae f Va nee _ quippe quae ad integrale x? 9 x ER xt) reducuntur, quod applicatam ejusdem curvae ex- primit. | | 6) Sit n—4p+1, hoc casu erit : AP REG, 2 x4P — 3x 4p—2 * APf 7e —=(4p 2) PACE: bishhss v (1 En: xt). Quod si nunc pro p numeros naturales si 2,. 3 etc. (pos. P—3 namus, legem relationis integralium f* AE [EEE e— —x4) V(1— 2x1)? hoc modo exprimi posse facillime cognoscimus :. pe + 2. 6, 1° LES RUES Ps de oise sf ep JV, (12 pro. MEME, nie Ana RS v (1 D} 4(p—1)" 4h RTC PT ET ’ ae Ke 4p—10 ,,4p—14 4, %34P-3 ,4)—6 10 62 re rare CNT LC Oue pru = QE ]+C. | LE xox 2 Quo jam integrale TS determinemus, statuamus x 3 22 2, hic 2x = LE —— —; CE — xt) 7 2 , 4, [. 4 TO Vz 6 TS LI ADN MORT .ie x? 0x Éeer JL quare fo — FE — —h =1/ 7 — = LfAres —— I s RE —— ; — tang. z — ! Arc. tang.. ER hair hoc valore in ex pressione praecedente, prodibit hoc integrale: 2 (6 1o APE... & uk PE Re Sen 2 up Z Arc. tang. CSS : Next? —2 ; —2 —6 : —2 6 —V (1—x) = I 4p—2 -4P L PTE 4778 4? —10 D TD) ap Ua) ap ‘aa 4b—2 .4p—6 1: £x?]+Const. il Se ir: En Z, TEEN 4 aps 5 ee ap ‘aps $. 13. Haec ad illustrandam solutionem {. 7. suff- cient. Quo autem praestantia methodi a nobis traditae ulterius eluceat, alias series, ab illa, qua hucusque usi sumus, diversas, consideremus, quem in finem sequentia solvemus problemata. Problem. $. 19. Integrale RUE her: L. Eulero*) —— 7 10og. 2 exhibitum est, denotante x pe- ] extensum ab illust, *) V. Acta Acad. Imp. Pet, T. 1. P. IL De Integratione formulae = dx log.x [PAS s VG x) “] extensa. Auct. L. Eulero. ad x— 1 = à le 132 ripheriam circuli, cujus diameter — 1. Quaeritur, quae- nam alia integralia ab eo deduci possint ? Solutio: Spectemus integrale cognitum tanquam primum termi- num hujus seriei : 2x log.x xox log.x x? 0x log.x xT—19x log.x PSP VO TR AGEN) PE VERS ; es ML RO RNOE- CALE ac sit terminus generalis Ge) —0P. Ponamus por- ro, brevitatis causa, ÿ(1—%x) =y, R=-#x"y, et S=Rlog.x. His praemissis erit DR=a" par, t dS— 2" ‘y log. xo0x — era x" ‘yôx, vel 22 x F19x log.x 1 Mi dS — DP — x29P — Dent clos FOT » quae aequatio integrata Frans s fe jee æ per. ee V(i—x2) + fa Va a) dx — EE V (1x) log. x + Const. Hic iterum necesse est casus Mm—2p et Mm—=2p+1 seorsim tractare. Evolutio casus m—2p. f. 20. Hoc casu habemurs : x2PH19xlog.x _ 29? x? —19xlog.x V (1 — x°) — op—+:1 V(i— x?) +R (at) x — TV (1 — 2) log.z + G. Inde eliciemus sequentia integralia : 1) Sumamus p — O0, proinde x 0x log. x V(r— x2)0 CA Fe = — y (1 — x°) log. x +C, "#33 vel E pe of (2 ge pe log Bees ét pes = (A — log. PRE urine rs + C. Quod si nunc hoc integrale ita sumatur, ut pro x—=0 evanescat, deinde vero x = 1 ponatur, id est si ejus va- ab x — ad x bit C ——-1 + log. 2, altera vero transmutat integrale lorem ,] extendamus, altera harum suppositionum da- (1-log.x) y(1-x7)-Hog.——"— C= 5 +CinC, per consequens erit: xoOxlog.x -abx— Poe) SENS RESTE Eundem valorem celeb. L. Eulerus loco citato per metho- dum ab hac maxime diversam invenit. 2) Si p—1, aequatio nostra, ad hunc casum accom- modata , fiet x30x log.x _ à fxOx log.x lc = 2 [7e + fx (i— x) ox — 1x2 y (1— 2°) log. x + Const., vel x30% log.x __o 2 his RHET TTL ÉD =) T4 2 (1 — log.x) v (4 TE x?) + 3 log. 1+V(1— x?) — 1(1—2x2) (1—2x°) — 1x y (1-22) log. x +C, BOX =D CF ME ee = — 2 (5 — log. 2) cujus integralis valor ] extensus , est Simili modo erit : xS 9x log.x x30x log.x - fre ee 5 J VO —x5 — 7 IV (ie) + IV (ex) —2y(i- LE log. x+-Const., hinc fire dx — =, (8 log, 2). Vi—x) lad x — x2P +1 2x log,x Haec integralia, nec non omnia reliqua formae f CE) 134 quae ab integrali f PRE per methodum nostram -dedu- cuntur, egregie cum Æulerianis conveniunt. Evolutio casus n = 2p+1. $. 21. Aequatio generalis, posito n—2p+1, abit in: JTE = + x? dx log.x MER) er MATE Pop + JV —x) où — (1 — x°) Log: M2 ex qua sequentes deducimus solutiones speciales : 1) Si p—o, habebimus: prete res fy/(1—a) de —tey/(1—a)log. 2 C. Sed integrale : 2x log. x Ra Mau < T rent dx A— —; log. 2, et [y (1—x°) 0x, ad eosdem terminos extensum, est area “quadrantis circuli, cujus diameter =1, id est /y (1—x°) dx; hinc erit 2 — PR (he LE fon 97) 2) Ex hoc integrali iterum deducitur: fe log.x = HET V(i—x2) 4J V(i1—xt) HI faxtox y (1— x) — 1x y (1 — 2°) log. x +C, cujus valor #4 LT]. éktensos, ie ÉE (log. 2 —7) et sic in infinitum. Problem a. ’ . à : : 0x log.x rabx = f. 22. Cognito valore integralis rar Le °]=— T, innumera alia invenire, integralia, quae ab eo deduci possunt. 135: CPS . pa Calutio’ cé | dx log x +x 0x log.æ fes æ: 1—+ x à P, à QU 27” L 1 x 3 n f S ASE cujus piimus vel simplicissimus terminus est in- 1—+ x ë 1 tegrale datum; tum posito; ut supra; PHIELEE AP. et Consideremus seriem / 1 + x © log. x —R, prodibit x" ‘dæxlog. x—0P+xaoP, vel OR—<+x" "0x—0P+#x0P, ét OR= Tax" ‘0x +0P+r0P, hinc integrando R— = x" +HPHfrèP+C, scilicet xMOx log.x __ lg x—1 xt —19xlog.x ae A ep ni nd ME ri LL LE ne [EEE = Un Let. 1) x" — ne [EEE pre Posito jam n —6, nanciscimur. C = 1, quare x 0x log.x n _ X'— 1 xt 19x log.x 1 RE ER 2) eee f. 23. Haec aequatio sequentes nobis praebet. inté- grationes : Dx log. x ro] — m2 . 3: 2 L « . . 22 HSE ET, notum est esse ) [— HN MAR EE quapropter x dx T0g. x. : : .: Fa BA F2 Oxlog.x _. . n? — 7, ad eosdem terminos extensum =— ed: das #1 : #1 s > 1x20210g.x 29x log.x' _. T° 2) Si n= 2, consequimur fe =— [= etc; « J : é ., st dde dx log. f. 24. Cum solutio praecedens ad integrale perducta sit, cujus valor, si quidem ° SES ‘] extenidatur, *) ;V. Nov. Comment: Tom. XIX. De vero valore formuhe integralis M 14 on My fe — "5 —— 0 Z, Casu quo post-intégrationem ZX 1 ponitur. Auct, L. Eulsro, pag. 39. 136 > . . . - «. est =—T, non abs re fore existimo , si hoc idem inte- 2 grale, de quo Eulerus citato loco pag. 39. affirmat, neminem : . log. * 2 hucusque methodo directa ostendisse, esse f dE ré = —T, alia quam magnus iste Geometra ingressus est via, hac occasione breviter exhibeam. Ponatur igitur EE —9y, et y—log.(1+x) log.x—2, ultima haec aequatio differentiata praebet: > dxilopsæ dx dÿ = — — log. (1 + x) — 0%, 1—+x proinde 93 — % log. (1 + x). Cum vero log: (1 a) 35 Ê — Ê +- etc., habebimus . 2 x40 dx — dr —°E=+ nos 2 = 2 bete. , et integrando: 2 3 ie ee ss nude hinc | — fx log.x _ GRAS) et he Tee ie ie ee + — + etc.) + Const. ER rREUN x b cujus' integralis valor MER Me se 4 extensus, evidenter est = — (1 — to — 5 + etc. .), quae series illa est notissi- Le ma, quam Æulerus primus demonstravit esse —T,. Conse- : 1 —— 2 quenter integrale f É ie ea (EE f. 25. KFinem hic facimus observationibus circa prae- Stantiam methodi a nobis expositae, integralia quaedam ab aliis deducendi. Quae adhuc supersunt, praecipue de expressionibus, quarum integratio a duobus pluribusve in- tegralibus cognitis pendet, ad aliud tempus reservaturi. 137 SUMMATIO INNUMERABILIUM SERIERUM, EX PRINCIPIIS CALCULI INTEGRALIS PETITA. AUCTORE CF KAUSLER: Conventui exhib. die 5 Octobris 1808. $. 1, Si elementum aliquod diflercntiale cejusmodi est, ut ejus integrale vel algebraïce exhibeatur, vel ctiam per logarithmos, aut arcus circulares, atque si idem inte- grale per seriem infinitam possit repraesentarl, Constat ex hoc duplici operandi modo, summationem scriei illius in- finitae emergere. Huc spectant etiam sequentes investiga- tiones, quas, quia memorabilium quarundam serierum sum- mam offerre mihi videbantur, communicare cum Academia ausus sum, f. 2. Primum elementum, quod isto modo evolvere lubet, sequens esto: 9ÿ —e"x"0x, existente m integro et positivo numero, e autem basi systematis logarithmorum hyperbolici. Jam vero elementi hujus integrale primo finite exhibeamus, et postea per seriem. Sit igitur y = x" +p, hinc erit 27 =eé x"0x+me"x" —"2x+dp, 18 Mémoires de l'Acad. T. II. 138 et Op——me" x" "0x; unde sit porro p——me x" ‘+4, et 0p——mex Ox— m(m—1)eé x" ‘0x, ex quo ft q—=œm(m—1)e x" * +r'etc. Obtinemus igitur : y= ("ma + m(m-1)e" —m(m-1)(m-2)x" +... + m(m—1)m—2)....1] + Const. ubi signum + vel — valet pro numero m vel pari vel impari. Hanc seriem pro m integro positivo numero abrumpi, cer- tum est. Ad constantem determinandam, sumatur Y = pro x—0o, unde fit Const. = m (m—1)(m—2).... 1. Est igitur integrale completum ipsius ex" dx — fx" ma" "+ m(m—1)x dre à .+m(m—1)(m—2).… 1] Fm(m—1)(m—2)...1, BAC JS DE Ti —e[i-m+m(m—1)-m(m—1)(m—2).… -m(m—1)(m—2)...1] Fm(m—1)(m—2)....1. Jam vero fe x” 0x quaeramus per seriem, Est "= 14 Et E + RE Re 1.2.9 x" ox = x" PTE PU Ce RP 0 Li 1.2.3 xm+4 9x Tu tre ET ges Igitur xm +1 xm+2 xm +3 x + 4 dés” LE PES TEE En 2.3.(m+4) + ,.,.. + Const. Supposito, ut supra, ÿ—O pro *—0O, erit hoc casu Const. —o, atque integrale completum : 139 x Mann amr € MIE à «3 e x4 fade r tros tn trot hx=—=Q Estate es oz [0 Pers Dion lance tierce) Hinc ob aequalitatem utriusque pro fe x" dx inventi va- loris est : | e[1i—m-+m(m—1)-m{(m—1)(m-2)+....#m(m—1)(m—2)..] m (m — 1) Se à one | MIE TR 1 1 F £ - CRE 1° ne Do 2 me a a ms Peach ET quae igitur series per terminum finitum habetur. Forma fe “x” 0x similiter tractata offert : Li —" [1-0 (m1) -m(m—1)(n—2)+…. +m(m—1)(m—2)....1] + m(m—1)(m—02)....1 = ———1 1 2 RE 7 TONER. EPS RER ETS Ce FH. ICE SUPER PURE Ph TT M4 1 ‘m+2 1.2°m+3 _f. 3. Ex generali forma casus speciales deducimus sequentes : Sim—1, est 1—=14+F.I+ IE — nd eee unde I— I I I LT rt nr House Occurrit haec series dudum nota in Euleri introductione in Anal. Inf., sed ex alio principio derivata. 29. Sit m2, eritque generalis ve istius ve | 3 — 2 : SE: .….. NInC PE Re CON ER a 18 ARE 140 3°, Sit Mm— 3, unde fit: 1 L = EC CO (3—6) EHESS Fan ie HRONEN . 4. Transeamus ad integralia hujus formae : foxfe x" dx, posito primum m— 1, quo casu supra re- pertum fit fé xox = ex — € + 1, hinc dxfe xox —eé xx — 0x +—ox, atque fox fx 0x —e"x— 2e" + Const. quod integrale, si evanescere debeat pro x =o, erit Const. = 2, atque foxf xox—eéx—2é+x+2, hinc fonterar lee sSE ad x =: Jam vero, serie adhibita, est x AÉRNEURES x30%X x+ox xSax - oxfe MOT EDR rer RER EMTEC à Li foxfé xx = + 2" + _ + one 1.9.4 1,2.4.5 hinc sequitur fore : e x LS EST x L 1 MEN LAN foxfe ox D LE Pr nu + QU. GARE Est igitur : Er UNE Qt SAR ET à | L'AT LE Lol que . 3 G+e)=r. SH: use ras 6 4.5 Forma fox/fe “xx simili prorsus modo tractanda est: 20. Sit nunc M —2,-Critque;: [ex 0x —e"x—0ex+oe —o, hinc dxfe x'0x —e"x0x— 0e rox+oe 2x—20%, et foxfe" x 0x = ex? — 4e x + 66° —2x—4 +Const. 141 et Const. —=—2, ergo foxfex 0x —e"[r—4x+6]—-22—6, ergo fox fe xt0 x [MF] — 3e —8. Sed est item adx= 1; 6 8 ITS x+ xs x x7 x LE het — EF 3 C4 = ——— ——© hp foxfe T 0) 2-42 425 PR AP ITEM TE 1,2:3.4:7.8 ab x —o eo jorxfe role: x] ur 1 : TE VERT JELEL nt CRE et PULL CONTIENT ä TU BUT 14e VA esse hincque 20 MRC RL SRE PE ere Le 3e (BH. Trent 1279 HT: DAT A Pda . 5. Kadem autem via pro /dxfe"x’0x, nec non pro foxfe*x 9x etc. reperimus : 1 3 1 LI ep Er he PR RS RE © GRR ALES PRES CON ARE PONS SAR He 30 +110) TE SE0 SR PURE EU Pre SULERETRE - + ..... atque RO ETS © 1 ‘ 1 1 1 3 (14441) =E + — ue L3 53e (144+% ne dis ne Cats REC MP EU quarum serierum valor igitur ex . 2. facillime obtinetur, Eiosiié Summabiles ergo sunt omnes formae sequentes : I 1 “ 1 Z 5 — LE R LS) Leman) is (mime rss (m+m rs) quippe summa est —/fdxfe"x" dx, ubi quidem fx" dx ($. 2.) — € [x — max" +m(m—i1)e + m(m—1)(m—-2)...1) + m(m—-1)(n—2)...1, ut nempe summa per e et m data sit. f. 6. Ex foxfe*x"2x autem, similiter operando, de- ducitur foxfdxfex" dx, quod novas summationes oifert. 142 Sic est per . À, DOSito m1 : = faxfe xOÔOt—=é ri r-t0, probe axfaxfe coe=t xÔOx—2É0x—rÔLT+20%x, atque fasforféxor# x — 36° +E porta: + Const. Pro x —=0o fit Const. = 92, hinc Poxforfxox—e"(x-3)+%+0x+3, et = T=R-0e. Sed per seriem habetur : x Les x x+0 x xÿ 2x x63x dx/foxfe LOT — 2.3 1.3.4 1.2.4.5 Tata s CR Pos hinc CES 5 x6 x? foxfoxfe LOT — + 3 arts V'raacsé ST OUEN Ce b csnnlariiorhenrox [ie] PTE RENE: ae 1 te 1,2 “hu 1 UP MO DEPUIS ER PAT : 1.2: 900800 CAE SAGE GREEN t 7 C6 y let LEE 0 8 = or, - 22 ROBE CS LE #3 unde fi 2 Ca ) LI 3-4. LA TE se 14 3 5 Et # Similiter pro m-+ 2, ob foxfe x?0x — x — 4e x + 66 — 2x +6, atque dxfoxfe"x20x—e"xt0x —4e xox+ 6e 0x —0xdx+60x, obtinebimus : | foxfoxfe xx = (x 62415) 2? 26H; hinc idem integrale, ab x=0 ad x — 1 extensum, serit = 76—19. Cum autem sit : x 27m — x+19x , xÿdx x6 3x MAC I TL ribcfé vote rh s ee 6 id 0 x6 : x foxfoxf xx —— — + — : nr rares 143 hoc est (extensum ab + — 0 | BE) A =) A EC ee rs ti Ne ÉD ee AGE habebimus : . 1 = FŸ 1 Re PAS 1 LUE - à LUE APR RP fr LU POTTÉ AT AGE TE 0e MÉnRL Le = A7 2 Ex his autem certem est, haberi generaliter summam se- rierum istius formae : 1 1 I RER ï G APE ee en RUE EL JS PE LR Re TE SEC RU TN RENE Le Qmenm a) 10 (mm eNmes) Fi * On) vel etiam : 0 LE] 1 I ‘m+2) QE) +670 ICE" 5 is °m+s)n am 5s)im F6) He 2.3 PIC A CET) [C EME) a A vel adeo 1 1 7 (m+2)(m+s)(m+4)0n+5)(m +6) greie " (m+3)(m+4)(m+5)(m+6)(m+7) x ST "(m+4)(m+5)(m+6)(m+7)(m+s) AE a 2 Quarum ra serierum summae pendent ab integralibus : foxfaxfoxfe"x" 0x, foxfoxfoxfoxfex" dx etc. f. 7. Ex superioribus jam directe ad sequentia per- ducimur: Sit 0y7ÿ—=exox+e *xdx, unde yY=éx—é—6 “x—e “+0, et f(Frdx+e *xrox) (== 2 (1 — À), Sed per seriem reperietur f(x0x+e xx) FT er nent vos pesait yet | 144 bac) SEE à MAIS TSSPES 1= BE «2 Cet Ni EM HET = 1 Ergo haec series est — 2 (1 — =). £ ° + RU Me en 3 1.2.3.4.5.6 "8 +. …) +; Similiter posito 0ÿ —éxdx—e “xox, erit y=éx—é+e *x+e “, ubi Co; est igitur b . * f[(xox—e “xox)[,*—;1—<+: et per series idem integrale, ad ER terminos extensum, est — NICE LE ER £ =2(G.1+; ras L+....), erg0 LE HAE: Me I STI RP RU es 57 io. RUE EE Scholium. $. 8. Tam in hac serie, quam in illa pro 1 —— inventa, facile, si opus esset, valorem ê investigaremus, qui membrum quodvis ex praecedente facillime computatur. À 3 . 1 1 se ; ee Inx ento quippe membro aliquo FRET TRI TEE 7e = M , erlt M membrum proxime sequens N= En): $. 9. Quod si gencraliter fuerit 07 =e""x'0x+e "*x"ox, posito n numero integro positivo, m autem numero quo- cunque , obtinebitur : mx nl LeME mn n—1 n(n—:1) n—2 n(n—1)....7 fe" x 0x=— [re 20 Re EE] —n(n—i).,r TT omi+i 9 ubi valet signum superius vel inferius pro n pari vel im- pari. Hinc fit fe" x" ox [#*=°] d em n(n—1) CROSS rs — [1 Rat Similiter est Let x” dx ae +ix mais he. PO ES ] + pbs à unde 5 mr: Vaox Pr He une sr Pi reteer 28 FA es ES hinc est st fe" done EE oi LEE APP RENTE eee AE PAIE nee ‘ n(n—:1) n(n—:1)(n—2) nli+i LE TU + _ n(n—:1)...…. S Cm PS ++ quae expressio abrumpitur pro » positivo et integro. . RE x uA Jam vero, serie adhibita, habemus fe"* x" dx nn ir de ul rs be hinc erit ‘Fa x"dx Le" x'dx [°°] 6 Pen ne se ete Ergo expressio finita : eTu n n(nm—1) n(n—1)...1. —n{n—1)... ma EE nel ee mt n(n—1).… D'LA IT Eee ET ere ia — RE ) aequatur huic seriei infinitae : m? 1 m4 1 m6 ï DL Es! HES I METR) EL OT RENE 21 S Prrsr Hat ais rose ar rames 6 V7 cl. f. 10. Assumto pro n ingenti numero, atque M1, facillime valor e determinari potest. Mémoires de l'Acad, T, III, 19 146 f. 11. Elementum dy —=e”"a" 0x —e "xd, pari modo tractatum; offert summam seriei infinitae hujus: | { 1 1 m2? = ms 1 2 Eh ie Cee et RE CINES . 12. Sed ad alias expressiones transeamus, et sit 27 =xdx log. (1—x). Posito jam integrandi causa 1=0—7, 0x —— 07, a —1—7%, erit dy —707log.z—0d7l08.7, hinc y=2—<+ (fr log.z + C. Est autem C—=—;i, si simul ÿ O0 et TO, | ergo y =fx2x log.(1—-x) = TE [3+x—2(1+2x)lo8.(1—x)]—. At per seriem habemus : frdx log. (1— m=frèrt-r- ss mes il 2 3 4 12 x3 æ+ xÿ æ re ES ae dé #1 ubi Const. — 0; est igitur | 3 c4 5 6 2 z x2 ML RER R RUE VIA ei CN 2-4 2.4 3-5 4-6 2 4 . 13. Pro casibus specialibus sit x —1, hinc erit Je Un dadpigiélis qui — 3 o x—! e ver Lee Pan CRETE à Porro pro x = fit : ÉCURIES D ASSISES PAU PTS L | Stilo er, 5 “ra Er LE (5— 6 log.2). Posito x— 7 est 1 A 1 1 1380 MUSÉE 1 s — I 1H Denique pro æ —+ emergit : 1 + 16 log.2—16 lo PT Eten ES 1 1 LI 1 LINEAR 11—+0610g.2—48 log.s AD SR NC URA Ÿ SE TS 10c ét etc. 147 quae quidem expressiones non modo tanquam summationes notatu dignae sunt, censendae , sed etiam magnorum nu- merorum logarithmis reperiendis pares sunt. $. 14. Obtentis autem seriebus praecedentibus ex /xdx log.(1—x), operae pretium videtur cr: formam gene- ralem dy=x"dxlog.(1—x). Posito igitur res log.(1—x)-p, ram dx erit 0y —x dx log. D es Has op et LL O Li M1 mMm—1 M—2 I os Sp mo) — — [x tr fi + X XX +1 —T0ZX, «5 1, ROME ES PURE PES Le 1 unde p———— Re tac tee 0 Re (im et y =/fx" ox log. Ge 08 (1—x)——- log.(1—x) — EEE + ++ + C. M— 1 Sit hoc integrale —O pro x —=0, eritque C—0, ‘ergo integrale jam completum est. Abrumpitur autem haec series, posito M numero integro positivo, quo casu igitur fx" 9 x log. (1 — x) finite exhibetur. Jam vero est porro a 24 2" 0x log.(1—x) ——[r" "9m ap T0E FE +... Fe xm+2 Te x +4 Ergo fx” dx log. (1—x) — ee me ee Dee Dm ubi Const. = 0: Est igitur : 0 log, (1—x)— he mr tee fre el ve 2 . . = D ot Le ee Re series infinita ms À en 5er 3er p Chieees = 0 log. (ar) + Le HE] 19 * 1438 S. n'a Posito igitur m — 1 habemus: 5 + E + È +... (1x) log: (1—x) +46 ue) quae pl cum superiore (. 13. coincidit. f. 16. Quodsi ponatur x — series modo reperta Li To generalis induit hanc formam : D -1 3 LORD ERETCE NE MRETCE EU LE EEE quae Fier expréssioni huic = [1—-5#] 108. e =) I 1 + leve SP SA = mere ie aequalis est. $. 17. Determinato igitur fx” d x log. (1—x) facile etiam obtinebitur /d x fx" O0xlog.(1— x). Est enim xMm Hi fx” dx log. (1— x) — mr log. (1— À à nnraren log.(1—x) 1 xMm+H+ 1 pet Gt 0 en. HE ile Ergo oxfx"dxlog. ee x) 2 log. (1—x) pen ne ne ET AT] Ces dxlog.(1-2)= 5/5 log.(1-x)-25 /0xl0g.(i-x} J am#2 xm +1 RUES tee D tent ….. Ë + Ë + Const. Deducitur autem /x"* "ox log.(1-x) ex valore /x”0x log. (1-x) supra jam determinato, ponendo m+- 1 pro m. Porro est fox log. (1—x) — 1—x—(1 —x) log.(1—x); sed serie adhibehda fit dx fx" dx log. (1 — x} . xn+23% xm+39x xm+ 439% = —[- ES A MEET CT À à Ar EL | Ergo 149 fox fx" 2 x log. (1 — x) F7 xm +3 xm+4 xm +5 Ro) D SEE CI a Dm EU Qui igitur series per expressionem hanc finitam : M+-1 fx" "dx log. “cn ee fn its xn +2 xm +1 x? TP CE CE CS He m(m+31) He... EE + Æ exhibetur. Sic erit verbi causa, posito m1, Pere La ea x6 œé 4 F E— X 7. 7 DE te RM 1 og. (1 —x) A RS le LE En) Pad DE A ee æ $. 18. Considerando formas fdx/fox/fx" dx log.(1—x), f[oxfoxfaoxfx"2xlog. (1—x), etc. ad novas serierum summabilium species perduceremur. $. 19. Forma autem d0y=x" 0x log.(1+x) pari modo tractatur. Kt possent etiam considerari ejusmodi expres- siones: /x"oxfx”oxlog.(1+x), fr’0xfx"ox fx" ox log (1x) etc. ad nova summarum genera elicienda. a f. 20. Dissertationi nostrae finem imposituri subjun- gimus quasdam series, quarum summatio ad peripheriam circuli revocatur. F4 Sit P— Arc. sin. x, eritque 39 = 7 = > et con- templemur 07 =zx"d®, supposito #7 integro ac positiv 150 Li :) m dx numero, unde Rp En Ms, AE) Jam vero J aa rs M—1 xn—2 9x 1 M—I1 à est fr — EN gt V (1 —x) HKC. Pendet ergo ve 35e P'o m pari, ab arcu @, pro m impari vero integrale est RL AN Quare integrale hoc pro quo- vis »m integro positivo tanquam cognitum usurpari potest. Integrale autem hoc evanescere ponitur, sumto x 0; et facta . integratione ponendum ‘est æ=1., Jam ob dy =x" 0, M. D RMRTET SUR 2 Av LATTES 3-5x7 est y=x"D—fPmx" ‘dx, et quia P=r+ + Re agées . RE x M + 4 ideoque mx" ‘0x — mx DOG FLE PE m+s sms. ct m [D x" PURE xMm +1 1 xmn+3 . 1.3 xm +5 17.5. x +7 + LR QUE 1 m1 PRES RÉ Eee TEE IPIT Re m5 2.4.6.7° m+7 ar” xm-+3 xmM+S 1-3-5 xm-+7 5 net (M XxM-t-1 1 ‘2e CR Ne Pie PE PE ns a RE Quia:y—0o pro æ —0,:ernt C1. ; Remparts bx— est D — Arc. 90° —7. Est igitur ax IDÉÉT ; — T Riu vibes Loue es bire LS os nds Er RP Sn TER ME CE DEMEURE HT AERESS ; 4-0 Quae igitur series valorem f TES exprimit ab x —=o ad x — 1 extensum. {. 21. Ut pauca exempla subjungamus, sit 1°) m=3, unde és V rs = %/; = — . - V (1=2) #0; atque FRE 5=-V (1-2), binc /; ee j=—° es y(1=x)+C, quod cum evanescere ponatur pro T=O, a C=3. Ergo T o' 2 ha Le L SCT à :5 U Frein PRET + 26 rh 151 quae series igitur, lente convergens, per r=3, 1415026... datur. 00) Pro m—5 ex formulis nostris, reductione facta, xSax 8—(8+4x? + 3 xt) V (1 —x°) Care tant 23704 Chen 5} obtinetur f rase = ergo x ax DE—0 9 fre Lou x 11 — TAUES et C—NIZIHS IH EEE 14 : 15 FR MESE | Ve lame ie Serie et quae sunt his similia. =—000000 000000 @= 152 OBSERVATIONS FAITES À L'OBSERVATOIRE DE L'ACADÉMIE. PAR Fe IN CHU BE RE Présenté à la Conférence le 29 Nov. 180g. Le tems de l’année passée a été moins favorable que jamais aux observations astronomiques, et plus d’une fois il s’est passé des semaines entieres, pendant lesquelles il m'a été impossible de faire seulement une observation, pour vérifier la marche des pendules. Les seules observations que le tems m'a permis de faire, sont celles que je vais présenter à l’Académie. 50 Juillet 11 Août I Occultation de ÔX par la Lune, 1808 le matin , par un beau tems. 1) Immersion de 0} dans la partie éclairée de la Lune, à 23h. 15m. 53,5 s. tems sideral. 2) Emersion dans la partie obscure, à Oh. 31m. 55. tems sidéral. 3) Emersion d'une petite étoile, à 23 h. 41 m. 59,58. t.s. 153 II. Occultation de n du Sextant (6. grandeur), 1809 le 13 Août; le ciel étant très - nébuleux. Immeïsion dans la partie obscure de la Lune, à 9h. 46 M. 36 sec. tems vrai. Pendant l'éclipse le brouillard était devenu si epais, qu'il n’y avait pas moyen d'observer l’émersion: je ne pus découvrir l'étoile qu'après qu’elle était éloignée de 2” du bord de la Lune. IT. Eclipse de la Lune, 1809 le F Avril. Toute la soirée le ciel était entierement couvert, et quoique une heure avant le commencement de l'Eclipse, il s’éclaircit un peu, l'air était si trouble, que le bord et les taches de la Lune étaient très-mal terminés. Le tems de chaque observation est le tems vrai. 1) J'estimai l'entrée de l'ombre dans la partie Sud - Est de la Lune à 13h. 6. m. 405. 2) Immersion de Grimaldi, c’est - à - dire, le point lumi- neux près du bord Sud-Ouest du Palus Maraeotis. Premier contact à 13h. 11m. 545 Il disparut tout - à - fait à 13h. 12 m. 5458. 3) Immersion de Tychon, savoir le plateau brillant de la montagne. Premier contact à 13 h. 26 m. 105. Der- nier à 13h. 27m. 355. Mémoires de l'Acad. T. LIL 20 154 . 4) Immersion d’Aristarque. L'ombre toucha la pointe au- strale à 13 h. 33 m. 20 s. mais la tache entiere ne disparut tout - à - fait qu'après étre plongée bien loin dans l'ombre, à 13h. 40 m. 185. 5) Immersion de Manilius. Premier contact à 13h. 56 m. os. Occultation à 13h 53m. 365. À 6) Immersion de Goclenius (N°. 15. de Mayer, tache très- marquée sur le bord oriental du mare foccunditatis). Premier contact à 14h. 1 m. 12 s. Occultation à HAN Dh 7 7) Immersion de Langrénus, depuis 14h. 5 m. 475. jus- qu'à 14 h. 8 m. 465. 8) Jmmersion de Posidonius, depuis 14 h. 19 m. 235. jusqu'a 14 h. 22 m. 2s. 9) Emersion d’Aristarque : Premier contact à 14h. 58 m. 365. Dernier contact à 15h. Om. 205. 20) Emersion de Grimaldi. Premier contact, à 15 h. 12 m. os. Dernier à 15 h. 19 M. 20": 13) Posidonius fut entierement découvert (emrersit) LS Eh 17 m. 105. Cette observation est fort douteuse, à cause des nuages. P 273 12) Emersion de Manilius, depuis 15 h. 25 m. 525, jus- qu'a 15h. 27 m. 205. Voilà toutes les émersions que j'ai pu observer, parce que la Lune, très- peu élevée, se cacha derriere les toits et les cheminées des maisons voisines. Il y avait même beaucoup de difficulté d'observer les dernieres émer- sions, à cause des rayons du Soleil. En général, la pé- nombre était d'une couleur brune très - foncée, la vérita- ble ombre ressemblait à une fuméé très - épaisse. Deux minutes après l'immersion , la partie éclipsée de la Lune disparaissait tout-à-fait, mais les deux bouts du bord éclipsé luisaient à travers de l'ombre pendant trois minu- tes. Ceci augmentait pendant l’Eclipse, de sorte que vers le tems de la plus grande phase, jentrevis presque tout le bord éclipse, tandis que le reste de la partie éclipsée était tout - à - fait invisible. IV. Occultation de AIT par la Lune, 1809 le 24 Août ss Matin. Le ciel entier, jusqu'à la hauteur de 25 degrés, était couvert de vapeurs noires, à travers des- quelles la lune luisait, semblable à un charbon rouge, de sorte qu'elle était très-mal terminée, et qu'on ne pou- vait reconnaître les taches qu'avec beaucoup de peine. Cependant je crois pouvoir être sûr à une seconde près. 20 * 156 Immersion, dans la partie éclairée de la Lune, à 14h. 14 m. 52,75. tems vrai. Emersion, dans la partie obscure, à 15 h. 11 m. 22,05. tems vral. V. Occultation de 1.85, 1809 le 1$ Septembre, au soir. Une demi-heure avant l'immersion le ciel s'é- elaircit passablement, Immersion dans le bord éclairé de la Lune, à 10 h. 40 m. 17,55. tems vrai. : Emersion sous le bord obscur, à 11 h. 29 m. 21,6 s. tems vrai. VI. Occultation de 2.0#, le même jour. Immersion dans le bord éclairé de la Lune, à 11h. 6 m. 35,85. tems vrai. Emersion sous le bord obscur, à 12 h. 11 m. 935. tems vral. Cette observation est moins sûre que la précedente de 1.0, parceque le ciel commença à sobscurcir. En général, je ne saurais répondre de la précision du tems de ces deux observations, parceque le ciel, toujours. cou- vert pendant un mois entier, ne me permettait pas de m'assurer de la marche des pendules par des observations, excepté le 15 et le 23 Septembre, vieux Style. oo éd IL. SECTION DES SCIENCES PHYSIQUES. 0 % À + » ' , 4 s # ? Li à sis “+. «ch : . ‘. , U À $ f + PL é ‘ € d TLitié «) + : #, ha v 4 . Aa 5 , Lu ttdan 408 ASE “ Ur T ‘ 23 A Fa Ù rh} ; è ” à ts te » “ + ‘+ ; L | 1" 7.4 : 5 RAR PU, À 1) re. . d à + VUS 7 } 77! 2." £ «: LP sd SL és gi LT | 2 A f QE ir. din : 270 «: » CES k lp RES 3 » , ‘ PAPE FE ” ? in + à CUREe | LOTS Ent IT 'F TR N-de HOPU CE AT + à tn À VERT | OR NÉE si rs. * . - » 1e , ré Li LL : . A Vo L à Le [ME Le cs 1 = * | 2 : j ts n EEE à C' la r er" A " Fan 4 x , 22 M: @r nr. # pu. ” A : Let = L e : L 5, P, | x ” «“ - e , ! ” f Û è . 7. , + « L'AI f "à < L k - 4 “ ” ÿ Ar : \ CS PAM ES de NAUNE. A w+ ; A COR: AUTRES AIRE TIREL $ 4 ñ d 4 11 Lit, As l'en +” Pa L2 si 4 bu _ » LA NY) re EN EU ‘ è d r i1té « # À ra , (4 s « 41 \ F4 LE, L ’ Ait É HAE *. " UN. : : ‘ , 5 + = Le » Li À * L - L ps Je Û L eu «  BADE ne , 4 \ L ‘ T1 ris {: Lu L 194 > rm _ rdré .. 1 . ‘ l 2,118 13 Lo 1 ” 4 HARLESs 7 LA \ * L “Va # È L4 LL. d « L À Ê Léo ” “ d'A i ; bre L Nésite 111 ve : Mit fé kW’ | * f PA és VIDE. 0 123 aù € COM | ÿ ECO 1 + \ F à } L l L * TES à: « 4 4 [ie â i ttnat dt 1.6. DISSERTATIONIS DE ANTHERARUM PULVERE CONTINUATIO. AUCTORE PE, ROE EUR EET' ER: Conventui exhib. die 11 Januarii 1804. Sectio quarta. De figura antherarum pulveris. +26. Si diversitatem figurae antherarum pulveris secundum eas, a Malpighi, Grew, Geoffroy et Verdries commemoratas spe- cies dijudicares, pene crederes, eam tam grandem esse non posse. f. 27. Malpighi eas a se prolatas species pulviscu- lorum generatim vocat globulos, licet quaedam illarum re- vera non habeant orbicularem formam; attamen antherarum pulverem Lili erocer, montani, albi, in quo oblongam de- exit, tanquam diversitatis exemplum statuit: quod vero unicum quoque est, cujus in opere suo de #atomia plan- turum mentionem fecit. 160 f. 28. Grew proponit quasdam rotundas, item orbi- cularem et compressam, porro cylindricas, oblongas et cu- bicas species, quibus omnibus superficiem laevem adscribit. Post has persequitur antherarum pulverem Malvarum et Alcearum, quem rotundum quidem, sed parvis sentibus undique obtectum invenit. f. 29. Geoffroy describit viginti diversas species an- therarum pulveris, quae etiam ex parte suo tempore jam notae fuerunt, et quarum mentionem Grew prius fecit. In gencre sunt rotundae, partim Cum, partim sine aristis, Ova- les, oblongae, cylindraceae, prismaticae, cum quatuor in- aequalibus lateribus (quas Grew cubicas vocat); it. duo quasi sibi invicem accreti globali; tanquam duo in crucis formam super se invicem positi cylindri, et nonnullae re- niformes. . 30. Istae vero a Verdries in Act. Erudit. *) in- troductae quinquaginta species quoad plantas, de quibus illas demsit, partim novae, partim vero etiam notae et a mox memoratis auctoribus jam descriptae sunt: inter eas cum his comparatas, nullae quidem adeo singulares ac novae formae apparent; et praeter id, quod ’erdries de +) Vid. Acta Erudit. Ann. 1724. Lips. 4°. pag. 409 — 412. Tab. IV. fig. 1 — 50. 161 eis nihil aliud, quam sola nomina plantarum referat, de quibus oriuntur, earum quoque imagines, uti apud Grew et Geoffroy, fat mediocriter exaratae. f. 31. Causa, cur usque ad hoc tempus nulla major diversitas detecta sit, omnino non est alia, quam quia pauco isto, quod diligentiae supra dictorum celebrium vi- rorum debetur, conteñti Physiologi, haud ulterius operam dederunt, ut novas et ignotas species sub magno numero plantarum inter se plane diversarum quaererent. Cum ego ipse vix trecentas circiter species microscopio eXposuissem, jam inter eas non paucas, valde insolitas, rarasque figuras detexi. Quantum igitur, quaeso, sibi esset promittendum,. si antherarum pulvis omnium huc usque notarum planta- rum perquireretur? Attamen non est inficiandum, diver- sitatem inter antherarum pulverem certi plantarum numeri, quatenus oculo distinguitur, plane non tantam, quantam inter ipsas plantas, de quibus est demtus, existere. Dico autem — quatenus oculo distinguitur —: nam forsan aeque tantae et aeque tam multae differentiae in eo detegeren- tur, quantae inter ipsas plantas vel ullas earum partes sunt, si Has magnitudine adaequaret, et differentiae aeque bene, quam in his, cognosci possint. JInterea, cum hae nos semper latere possent, nemini persuasor existerem, ut: Mémoires de l'Acad. T. IL. 21 162 in herbarum systemate condendo antherarum pulverem pro fandamento ponat,. f. 32. Cum unus olim nostratum illustrissimorum Botanicorum ac Physiologorum *) tunc temporis de certa ac determinata figura unicuique plantae proprii antherarum pulveris dubitare videbatur, quia hunc saepius in una ea- .demque planta diversae figurae se conspexisse asseveret: non possum omittere, quo minus meam de hac re senten- üam dicam, sperans, fore, ut per id dubia ejus facile sol- vantur. Experientia me ipsum docuit, ejus observationes generatim esse veras: inveni enim unius ejusdemque floris uniusque antherae pulvisculos nonnunquam diversae esse figurae. Totum vero hoc discrimen- in nulla alia re, quam in majori vel minori declinatione ejus a determinata sua *) Ludwig. Instis. R. V. Lips. 1757. pag. 237. . 506. ,, Si anthera- »»>Tum pulverem jam excussum microscopii ope disquirimus, non quidem >> globulos illos pellucidos, sed particulas minimas dispersas diversam f- >» Quram sistere cognoscimus. Facile quidem langimur, hanc figurae » différentiam a variis botanicis observatam et descriptam Geoffroy et »» Verdries etc. in negotio generationis, in plantarum flore perficiendo, syaliquem usum praëstare, quinam vero sit, et an pulveris particulae »» plantulas ipsas seminales sistant, définire non audemus. Exsiccatio » globulorum pellucidorum, in pulverem mutatorum, non nunquam figu- »ram mutare videtur, in pulvere ideo unius ejusdemque plantae diver- >» Sam figuram particularum conspeximus, nec in congeneribus plantis, »» nec in speciebus unius generis talem observamus convenientiam, quae 5 hanc doctrinam illustrat. ‘€ 163 et sub iisdem circumstantiis plane sibi simili forma fun- datum est. Harum diversitatum mutationumque causa modo inpressione, quam hic vel ille antherarum pulviscu- -lus ullo quodam casu antea patiebatur, modo in majori vel minori copia in eo adhuc contentae propriae materiae spermaticae, hincque vel in majori ejus distentione, vel in excretionem dicti spermatis insequente contractione, corru- gatione, aut plenarla ejus exsiccatione, interdum quoque, quod saepius accidit, in extraordinaria ejus nimio humore et pluvia concitata extensione, vel etiam hanc non raro insequente illius fissione, qua unà cum jam praeparato oleo spermatino et ipse telae cellulosae nucleus violento modo expellitur, sita est. Hinc quoque, e. gr, evenit, ut an- therarum pulvis multaram plantarum brevi ante anthera- rum apertionem, vel quoque non multum post, ïillis jam adapertis nunc incumbens, maximus, crassissimus , pluri- mumque tumidus sit, utque per longum jam tempus aperto aëri expositus, non amplius tam orbicularis et turgidulus, sed multo minor, angustior, acutior, angulosior, et genera- tim magis contractus compressusque esse videatur. Intel- Hgenda est autem haec sub diversis circumstantiis commu- tata facies de majori numero pulvisculorum; interdum enim omnino nonnulli posterioris qualitatis inter illos prioris, ac vice versa, reperuntur; id quod tum fortuitis causis, quae 211% 164 cum supra commemoratis eundem produnt eflectum, ad- scribendum est. $. 33. Cetcrum ejusmodi mutationes sub certa qua- dam limitatione sumendae sunt: fier enim e. gr. non potest, ut triangularis forma cujusdam antheraram pulveris in quadrangularem sese commutet; nunquam quoque oc- curret, ut, €. gr. inter pulvisculos unius ejusdemque floris et ellipticos et rotundos, vel cylindricos inter cubicos p'omiscue, reperias, nisi forte commixtio cajusdam speciel cum alio antherarum pulvere vel ope venti, vel per in- secta, quod omnium saepissime accidit, aut ullo alio casu facta fuerit. Quam rem experientia atque observationibus edoctus illis ad cavendum praecipio, qui, si forte anthe- rarum pulviseuli maxime diversae figurae cum se invicem commisti ab ipsis dedrehendantur, hoc errore inducti falsa inde concludant. f. 34. Quod si ergo quaestio sit: num antherarum pulvisculis unius ejusdemque plantae, quamdiu sub 1isdem circumstantiis permanent, eadem quoque competat forma ? veritate explorata eam affirmare possum. Sin vero ejus- dem speciei antherarum pulvisculi sub certis circumstan- tiis e. gr. ovalem, sub aliis oblongam, et rursus sub als ellipticam formam ostenderent, merito foret interrogandum, quacnam inter has tres sit vera et naturalis ? 165 Quamvis equidem reprehendere nollem, si hoc de omnibus tribus contenderetur ; absque haesitatione tamen, praesertim respectu illius conditiônis, sub qua sunt per- fectissimi, oblongam sive mediam hguram prae duabus aliis naturalem esse putarem, quia sub hac summum suae per- fectionis ac maturitatis gradum, ceu reliquae floris partes, assecuti, maximique idonei sunt, ad justum suum effectum praestandum : cum e contrario sub prima adhuc immaturi, et sub tertia jam plerumque exinaniti sunt, muneraqne, ad uae a natura destinati erant, praestiterunt; de qua re in capite de vero semine masculino plantarum plura dicentur, Sic quoque secundum easdem circumstantias verus et na- turalis color, magnitudo et consistentia antherarum pulve- ris facile aestimari poterunt. Certa igitur et expedita quoque res est, antherarum pulvisculos cujusvis plantae sub certis Circumstantiis certam semper et a natura deter- minatam figuram, colorem, magnitudinem et consistentiam habere; uti hoc etiam ex sequentibus clarius apparebit. $. 35. Trado hic benevolo Lectori Tabulam specic- rum istarum facile omnium, quarum colorem in praece- denti dissertatione definivi, secundum figuram ac conforma- tionem distributam, ut maximae pulveris antherarum diver- sitatis quasi uno prospectu cerni, eoque facilius quaedam consectaria, quorum plus infra mentionem facturus sum, ex 166 is elici possint. Hae antherarum pulveris species in cer- tas quasi classes ordinesque divisae sunt, uti cujusvis na- turalis figura exigit; quam in plurimis recte determinasse mihi videor. Sin autem nonnullae loco minus apto ad- scriptae forent, uti spero, propter dificultates, quae aliquo- ties in rite definienda naturali figura nobis obstant, et praecipue sufficientium idonearumque distinctionis termino- rum defectui adscribendae sunt, hujus vitii causa excusa- tus ero. En ipsam Tabulam : Superfitie bave Subrotundus: Asperula cynanchica. a) aequalis superficiei. Plantago major. Alpinia spicata. — — media. Utricularia vulgaris. — — lanceolata. Collinsonia canadensis. — — alpina. Piper verticillatum. Rivina humilis. Crocus sativus. Alchemilla vulgaris. Phleum pratense. Potamogeton natans. Dactylis glomerata. Sagina procumbens. * Scabiosa Succisa. Phlox glaberrima. Nor. Asterisco notati in facies vel areolas plerumque hexagonas circumcirea dispartiti sunt, hincque rotundato-angulati apparent, (wie gefchliffene Granaten.) Phlox paniculata. Convolvulus sepium. — — — tricolor. Polemonium coeruleum. Campanula patula. — — — Rapunculus. — — — Speculum Q Phytevma orbicular. — — spicata. Trachelium coeruleum. Mirabilis Jalapa. dichotoma. — — longiflora. Datura Stramonium. — — fastuosa. Hyoscyamus Scopolia, — — — physalodes. Ribes nigrum. Celosia cristata. Beta vulgaris. Chenopodium Bon. Henric. rubrum. murale. album. 107 Chenopodium Botrys. te = amMbrasioid: Gomphrena globosa. Ulmus campestris. Alsine media *. Berberis vulgaris. Rumex obtusifol. — — scutatus. — — Acetosa. Triglochin palustre. Petiveria alliacea. Alisma Plantago aquatica. Daphne Mezereum. Stellera Passerina. Polygonum amphibium. — — — Persicaria. — — — orientale. Laurus nobilis, Cassia marilandica. Tribulus terrestris. Monotropa Aypopith. Scleranthus annuus. * — — perennis. * Gypsophila muralis. Saponaria officinalis. FA mr ee Dianthus barbatus. * carthusianor. Armeria. * prolifer. * Caryophyll. * superbus. * plumarius. * pungens ;, Mant.. * — ferrugineus. Mant. * Cucubalus Behen. Silene nutans. * — — quinquevuln. * — — noctiflora. * — — Armeria.. * Stellaria ZZolostea. * — graminea. * — — aquatica, lat: Arenaria serpillifol. * an — saxatilis. 168 Linn. Linn. Poll. pa- Malpighia urens. Agrostemma Githago. * —— Coronaria. Lychnis chalcedonica. — Flos cuculi. * dioica. Cerastium viscosum. * — arvense. * aquaticurn. Spergula arvensis. Forskohlea tenaciss. Portulaca oleracea. — /Mnacamps. Cactus Opuntia. ae Mesembryanth. hispidum. — — Thalictrum — tenuifolium. — — acinaciforme. sibir. panicula multiplici, pendula, fo- liolis circumscriptione trifid. seminum membranaceo. subrot. stigmate — sibir, caule ra- 169 mosiss. flexuoso, pani- Jasione montana. cula - maltipl. . subnud. foliol. oblong. trifid. la- ciniis acutior. rectis. Ranunculus polyanthem, 2 Lantana Camara. Orobanche major, Ruellia biflora. Hermannia hyssopifolia. Geranium papilionac. Famaria zonale. odoratiss. malacoid. robertian. molle. dissectum. SANGUINEUM. columbinum. fungosa. Phaseolus vulgaris «. Dolichos ZLablab. Psoralea bituminosa. Abroma augusta. Mémoires de l' Acad, T, III. Aristolochia clematit. Arum Dracunculus. — — maculatum. Coix Lacryma Jobi. Betula alba. Buxus sempervirens. Urtica urens. — — dioica. Xanthium strumarium. Amaranthus caudatus. — — —- Sanguineus, — — — hypochondriac. Myriophyllum spicatum. verticillat. Sagittaria sagittifol. Poterium Sanguisorba. Carpinus Betul. Pinus Larix. Acalypha virgin. Cacurbita Lagenaria. Myrica quercifolia. Spinacia oleraceu. Cannabis sativa. Le) Le) 170 Humulus Zupulus. Colutea arborescens. Populus tremula. ô) Annulo in medio cinctus, Hydrochar. Mors. ran. Trapa natans. Cliffortia ilicifolia. e) Angulosus. Juniperus communis. Poa annua. — — phoenicea. Festuca fluitans. * Taxus baccata. Herniaria glabr«. Parictaria ofhcinal. — — hirsuta. —— — judaiea. Juncus articulatus. Atriplex hortensis. — — pilosus. — — patula. —— — eampestris. Mimosa sensitiva. Rumex crispus. — — nilotica. — — Acetosella. GB) /naequalis et quasi Thalictrum minus. crenatus. Glycina Apios. Plumbago scandens. Betula Ailnus. Ocimum Basilicum. Juglans regia. Martynia annua. Ovato rotundatus. Bignonia Catalpa. Verbena offcinalis. Passiflora foetida. Hordeum hexastich. — — incarnata. Triticum repens, — —— coerulea. Festuca elatior. r) Umbilicis 2 —-3 pro- Atropa Belladonne. minentibus. Calyncanthus floridus. Aconitum ÂVapellus. Hermannia althaeifolia. — — — lauendulifolia. Fumaria bulbosa. Zea Mays. Tripsacum dactyloides. Morus alba. Corylus Avellana. Cupressus sempervirens. Holcus lanatus. Ovalis , et partim propter sulcos meloniformis. * * Callitriche verna. Syringa persica. Lycopus europaeus. Monarda fistulosa. didyma. — Salvia — pratensis. ** _—_— punctata. * * Horminum. * * — verticillata. * * — — glutinosa. ** — canariens. TS Salvia Sclarea. ** — — formosa. ** Anthoxanth. odoratum. Valeriana rubra. calcitrapa. Cornucopiae. Locusta. Ixia chinensis. Iris Xiphium. Globularia nudicaulis. Asperula odorata. arvensis. — — Galium sylvaticum. — — Mollugo. — — Aparine. Tournefortia sibirica. Primula veris. « et f. — — Auricula. Convolvulus arvensis. canariensis. — — — althaeoides. —— —— — 4 Nerium Oleander. Gentiana Pnevmonanthe. vernda. 172 Statice Ærmeria. Mentha gentilis. ** — — Limonium. — — exigua. * * — — sinuata. — — Pulegium. ** Lioum maritimum. Nepeta Cataria, ** Crassula coccinea. Hyssopus ofhcinalis. Myosurus minimus. Marrubium vulgare. Acorus Calamus. Phlomis tuberosa. Prinos verticillatus. Clinopodium vulgare. ** Tiarella cordifolia. Origanum vulgare. ** ÂArenaria rubra. — — Majorana. * * Euphorbia exigua. «. Thymus Serpillum. ** — — — helioscopia. ** — — vulgaris. ** ÿ Nesembryanth. filamentos. — — Acinos. ** — — — bicolor. Melissa ofhcinal, * * — — — expansum. — — Calamintha. ** — — — tortuosum. Dracocephalum canariense.** Spiraea Filipendula. — — — Moldavica.** Argemone mexicant. Scutellaria minor. Aquilegia vulgaris. Prunella vulgaris. — — canadensis. Euphrasia lutea. Trollius europaeus. Melampyrum arvense. Satureja hortensis. * * — — — neMmorosum. Mentha rotundifol. * * — — — pratense, — — aquatica, ** — — — sylvaticum. Linnaea borealis. Acanthus mollis. * * Cheiranthus annuus. Cleome violacea. Geranium /ulgidum. — — inquinans. — — vitifolium. — — zonule. — — capitatum. — — lobatum a. — — triste. — —— cicutarium, Coronilla glauca. Indigofera psoraloid. Artemisia ÆAbsinthium. — — vulgaris. Centaurea Scabiosa. Serapis longifolia. Grewia occidentalis. Calla aethiopica. Valantia cruciata. Chamaerops humilis. QE Es: regularis. 173 Nyctanthes Sambac. Jasminum officinale. — —— aZOricum. — — odoratissimum. — — fruticans. Galium uliginosum. Ruabia tinctorum. — — peregrina.. Plumbago zeylanica. Rhamnus Ælaternus. Ribes rubrunr. — — Grossularic. Achyranthes aspera. Einum austriacum. Polygonum divaricatum. — — — dumetorum. Phytolacca decandra, Euphorbia officinarum. — — — Caput Fe Tetragonia fruticosa. Aizoon canariense. Splraea Ulmaria. Actaca racemosa, Cistus populifolius. — — laurifolius. LA Clematis V’iticella. — — Flammula. Adonis autumnalis. Ranunculus Ficaria. Helleborus niger. Scutellaria galericulata. Euphrasia Odontites. Pedicularis sylvatica. Chelone barbata. Browallia demissa. Cochlearia Ærmoracia. Artemisia Dracunculus. _Impatiens Noli tangere. Platanus occidentalis. Ricinus communis. Ovatus, irregularis , cochleae porcellanae forma. Moraea irioides, L. Mant. Cornus sanguinea. Itea virginica. Gentiana Amarella. Haemanthus puniceus. Tulipa Gesner. Asphodelus fistulos. 174 Lamium album. — — purpur. — — amplexicuule. Rhinanthus Crista galli. Pedicularis palustris. Sparganium erectum. Momordica Charantia. Cucurbita Citrullus. Oblongus , a) extremitatibus obtusior. Hippuris vulgaris. Jasminum grandiflor. Veronica ÆAnagall. aquatic. Galium verum. Sanguisorba offcinar. Ptelea trifoliata. Heliotropium peruvianum. Lysimachia vulgaris. — — — Ephemer. — — — quadrifol. — — — ciliata. — — — Nummularia. — — — arabica. Anagallis Monell. Capsicum annuum. Bapleurum ranunculoides. Viburnum Tinus. — — nudum. Cassine Maurocenia. Polianthes tuberosa. Peplis Portula. Polygonum aviculare. — — — Convokulus. Ruta graveolens. Saxifraga tridactylit. Cotyledon Telephium. — — — serrata. Lythrum Salicaria. Reseda Luteola. Euphorbia platyphylla. Sempervivum arboreum. — — — arachnoid. Punica Granatum. Amygdalus persica. mn. | Prunus virginiane. Mesembryanth. crystallin. Rubus cacsius. 5 Rubus fruticos. Tormentilla erecta. Geum urbanum. Comarum palustre. Thea bohea. Cistas apenninus. Corchorus siliquosus. — — — trilocular. Delphinium Consolida. — — — Ajacis. — — — elatum. Nigella damascena. — —— sativa. — — orientalrs. Liriodendron Fulipiferc. Anemone vernalis. Helleborus viridis. — — — foetidus. Stachys sylvatica. Euphrasia offcinalis. Antirrhinum Linaria. Lantana africana. Vitex Agnus castus. Spartium scopariurm. 176 Robinia C'aragana. Colutea herbacea. Aeschynomene americ. Astragalus canadensis. Citrus medica. — — Aurantium. Lobelia Cardinalis. — — siphilitica. — —Minfiaia.: — — cliffortia. Quercus Robur. Fagus Castanea. — — sylvatica. Ceratonia Siliqua. B) Extremitatibus acutioribus. Physalis Alhehkengr. Solanum Dulcamara. — — nigrum. — — Melongena. Parnassia palustris. Chelidonium majus. — corniculat. Stachys palustris. Antrrhioum Ælatine. Antirrhinum onspessulan. Limosella aquatica. Artemisia campestris. Mimosa virgata. Cylindraceus, a) regularis. Justicia -4dhatoda. Verbena Aubletia. Heliotropium europaeum. Borago orientatis. Lycopsis variegata. — — arvensis. Vinca minor. — — Major. — — rosea. Sanicula europaea. Heracleum Sphondylium. Sium nodiflorum. —— Sisarum. Phellandrium aquaticum. Athamanta Oreoselinum. Chaerophyllum sylvestre. Pastinaca sativa. Anethum graveolens. 177 Apium graveolens. Vicia Faba. Aegopodium, Podagraria. Ervum hirsutum. Tumera ulmifolia. Cicer arietinum. Cercis Siliquastrum. Cytisus Laburnum. Agrimonia ÆEupator. sessilifol. Melianthus minor. Robinia Pseudo - Acacia. Polygala vulgaris. Colutea frutescens. Amorpha fruticosa. Coronilla Emerus. Crotalaria capensis. — — valentina. Ononis spinosa. — — varia. Anthyllis vulnerar. — —< glauca. Lupinus albus. Scorpiurus vermiculata. — — angustifol. Hedysarum coronarium. Pisum sativum. Gelega offcinulis. Lathyrus sativus. Astragalus glyciphyll. — — odoratus. Trifolium Melilot. off. fl. fl — — annuus. — — rubens. — — tuberosus. — — urvense. — — pratensis. — — agrarium. — — sylvestris. Lotus hirsuta. — — latifolius. — — corniculat. Vicia Cracca. Medicago sativa. = — sativa. — — falcata. — — Sepium. — — lupulina. Centaurea Cyanus. Mémoires de 2'Acad, T.lIlIlI. 23 178 Centaurea montana. Tropacolum minus. Viola tricolor. — — — Mmajus. Ô) Jncurvatus. G) Contractiores in medio, Colchicum autumnale. Passiflora suberosa. paniculis saccharatis (3ut- fcrtrothen) non absimiles. Ellipticus , latior , a) ere granorum hordei Justicia hyssopifolia. Borago officinarum. Dodecatheon Meadia. Tordylium ÆAnthriscus. Caucalis grandiflora. — — leptophylla. Daucus Carota. Conium maculatum. Cicuta ‘virosa. Aethusa Cynapium, Scandix odorata. — — Cercfôlium. Chaerophyllum temulum. Anethum Foeniculum. Pimpinella Saxifraga. — — — Anisum. y) Intumidus in medio. Atropa physalodes. forma. Wulfenia carinthiaca. Ligustrum vulgare. Syringa vulgaris. Veronica virginica. — — spicata. Chamaedrys. hederifolia. Scherardia arvensis. Epimedium alpinum. Comus mas. Nolana prostrata. Hottonia palustris. Anagallis arvensis. Verbascum Thapsus, — — — Lychnitis. — — — phlomoides. — — — Blattaria. Hyoscyamus niger. Nicotiana Tabacum. — — rustica. — — paniculata. — — glutinosa. Solanum Zycopersicum. Lycium afrum. — — barbarum. Rhamnus catharticus. — — Frangula. Celastrus buxi/olius. Evonymus europaeus. _ Hedera quinquefolia. Vitis vinifera. Lagoecia cuminoides. Heuchera americana. Gentiana Centaurium. Siam /atifolium. Rhus Coriaria. copallinum. —— Toxicodendron. Viburmum ZLantana. — — Opulus. Sambucus ÆEbulus. 179 Sambucus nigra. — — racemosa. Staphylea trifolia. Tamarix germanica. Linum catharticum. Crassula tetragona. - Galanthus nivalis. Narcissus Tazetta. Pancratium illyricum. Crinum americanum. Amaryllis Belladonna. — — Zeylanica. Allium nutans. Lilium candidum. — — bulbiferum. — — chalcedonicum. — — Martagon. Aloe perfoliata. — — — à. d FRS Agave americana. Aesculus Æippocastanum. — — Pavia. Rheum undulatum. o3* Butomus umbellatus. Cassia Senna. — — planisiliqua. Pyrola secunda. Royena lucida. Hydrangea arborescens. Saxifraga Cotyledon. — — crassifolia. 2:25 Géñme — — granulata. Cotyledon Umbilicus Q. Sedum Ænacampseros. — — reflexum. — — rupestre. — — uacre. Oxalis ÆAcetosella. Peganum /Zarmala. Reseda Phyterma. Euphorbia Peplus. — — — Esula. Philadelphus coronar. Pranus Padus. — — Cerasus, pes est, MENLSTÉTTL CE. 130 Prunus spinosa. Crataegus Aria. — — Oxyacantha. Sorbus aucuparia. Mespilus canadensis. Pyrus communis. —— Malus. Spiraea hypericifolia. — — Opulifolia, Rosa canina. —— sylvestr. Poll. palat. etc. —— punicea. Mill. H. angl: Etc Rubus odoratus. Geum rivale. Papaver dubium. — — Rhoeas. — — somniferum. — — orientale. Cistus incanus. — — albidus. Nigella arvensis. Anemone Æepatica. — — sylvestris. 181 Adonis aestivalis. — — yernalls: Caltha palustris. Ajuga pyramidalis. — — repbans. Lamium album. Galeopsis Ladanum. Hall. — — cannabin. Stachys germanica, Ballota nigra. — — alba. Leonwus Cardiaca. Phlomis Leonurus. Moluccella spinosa. Melitis Melissophyllum. Prasium mayjus. Chelone glabra. Gesneria s. Cyrille pulchella. Antimhinum Cymbalaria. — — — Mminus. — — — majus. Hemimeris coccinea. Scrophularia nodosa.. aquatica. Celsia orientalis. - Digitalis purpurea. lutea. — — — — ambigua. Jacq. Usteria scandens. Bignonia radicans. Capraria biflora. Hebenstreitia dentata. Orobanche laevis. Rd à Mimulus ringens. Draba verna: Lepidium sativum, latifolium. Thlaspi arvense. — — Bursa Pastoris. Cochlearia Coronopus. Iberis umbellata. —— nudicaulis. Lunaria rediviva. Dentaria pentaphylla. Caïdamine pratensis. — — — amara. Sisymbrium amphibiunr. Sisymbrium Sophia. — — —— strictissünum, Erysimum ofhcinale. Barbare«. — — Alliaria. Cheiranthus erysimoides. Arabis Thaliana. Tuwritis hirsuta. — — glabra. Hesperis tristis. Brassica Napus. — — Erucastrum. SINAPIS arvensis. Raphanus sativus. — — Raphanistrum. Isatis tinctoria. Cleome viscosa. — — violacea. Hypericum ÆAscyron. Viola odorata. —— canina. Sisyrinchium Bermudiana. Momordica Elaterium. Bryonia alba. 0 _ Salix amygdalina. Mercurialis annu«. . Schinus Molle. Ruscus aculeatus. — — 11ypoglossum. Clutia pulchella. , Veratrum nigrum. Acer Pseudo - Platan. —— rubrum. ; campestre. Begonia obliqua. Fraxinus Ornus. f) Gracilior. Commelina africana. Menyanthes trifoliata. Astrantia major. Oenanthe fistulosa. Tradescantia virginiana. Narcissus poëticus. Allium Victorialis. — — multibulbosa. Jacq. Aloe viscosa. Disandra prostrata. Paris quadrifolia. 183 Elatine /]ydropiper. Hypericum quadrangulum. Zygophyllum Fabago. — — — perforatum. Fagonia cretica. — — — humifusum. Reseda lutea. — — — Mmontanum. — — odorata Ascyrum /7ypericoid. Prunus sibirica. Salix fragilis. Rubus idaeus. y) Gracilior, incurvatus, ac Fragaria vesca. in medio intumidus. Potentilla fruticosa. Amaryllis formosissima. — — — Anserina. Ô) Papillis in medio tribus recu prominulis. — — — argentea. Cephalanthus occidentalis. — — — vera. Amygdaliformis. — — — reptans. Gratiola officinalis. Teucrium fruticans. Echiam vulgare. — — — hircanicum. — — creticum. 2-2 Scorodonta. Cyclamen europaeum. — — — Chamaedrys. Conicus, Betonica ofhcinalis. vel Cuneiformis. Galeopsis Tetrahit. Scirpus palustris. Antrrhinum Orontium. — — acicularis. Cochlearia officinalis. — — lacustris. Genista sagittalis. — — setaceus. Hypericum balearicum. — —— mucronatus. Lolium pérenne. Carex muricata. — —— Canescens, Lanceolatus. Ixia crocata. Gladiolus communis. Antholyza Cunonia. Lis Pseudacorus. — graminea. Potamogeton lucens. — — — crispum. — — — pusillum. Crinum africanum. Amaryllis ÆAtamasco. — — reginae. Allium Schoenoprasum. Fritillaria /mperialis. — — Meleagris. Ornithogalum pyramidale. — — — nutans. Anthericum ramosum. Gr ES ri frutescens. es ce ID ONAES. HACAEE" ape 7 ! calyculatum. 184 Asparagus offcinalis. — — — Capensis. Convallaria majalis. — — — multiflora. — — — bifolia. Hyacinthus serotinus. ONE, RS one EUR — — — Muscari. Yucca aloifolia. Aloe variegata. —— Uvaria. Alstroemeria pelegrina. Hemerocallis /ulva. Dictamnus albus. Capparis spinosa. Magnolia grandiflora. Veratrum album, Tympani congeminati forma. Pinus sylvestris. —— Picea. —— Abies. Globuli duo concret. Myosotis scorpioides. Lythospermum arvense. 1835 Anchusa officinalis. Cynoglossum. offcinale. — — Omphalodes. Symphytum officinale. Cerinthe major. Lycopsis vesicaria. Glébuli tres in una serie concreti. Pulmonaria sibirica. Globuli quatuor sibi invicem accreti. Periploca africana. Apocynum androsaemifolium. cannabinum. Annona triloba. Ophrys Widus avis. Typha latifolia. Globuli quatuor, quinque vel sex sibi invicem accreti. Vacciniom Myrtillus. — — — Vitis idaea. Erica vulgaris. Kalmia angustifolia. Rhododendium ponticum. Mémoires de l'Acad, T, IL Rhododendrum maximum. Andromeda calyculata. Arbutus Unedo. Pyrola rotundifolia. — — secunda. Fumaria sempervirens. — — capnoides. MONTS, — capnoid.fl. alb. Hall. Amygdalae quatuor, extre- _—— mitatibus suis cohuerentes. Datisca cannabina. Trigonus, quasi pileiformis, a) angulis prominentibus ob- tusioribus. Azalea nudiflora. Lonicera Caprifolium. — — Peryclimenum, Oenothera biennis. — — — mollissima. — — — longifl L. Mant. Gaura biennis. Epilobium angustifol. — — — latifolium. 24 136 Epilobium hirsutum « et fi. Carex vesicaria. — — — montanum. Cucumis prophetarum. — — — tetragonum. — — Melo. — — — palustre. — — sativa, Cardiospermum /Zalicacabum. y) angulis acutioribus. 8) angulis obtusioribus, haud Lopezia hirsuta. prominulis. — — glabra. Scabiosa palaestina. L.Mant. Circaea lutetiana. Fuchsia coccinea. Menyanthes nymphoid. Metrosideros gummifera. Cubicus Tilia europaea. seu quadrangularis. —— american. Basella lucida. Hedysarum canadense, — — rubra. Carex acuta. Superficie aculeata. Subrotundus: Campanula rapuneuloid. «) Villis brevibus et acutis. — — — Trachelium. Bocrhaavia repens. — — — Medium. ris pumila. Cactus hexagonus. Dipsacus fullonum. — — flagelliformis. — — — laciniatus. Scorzonera tingitana. * Knautia orientalis. Picris hieracioides. * Campanula pyramidalis. Prenanthes muralis. 187 Leontodon autumnale. — — — hispidum. Hieracium aurantiacum. Crepis barbata. — — tectorum. Hyoseris minima. * Hypochaeris glabra. — — — radicata. B) -Aculeis brevibus ac gra- cilibus. Phlox maculata. — — pilosa. Volkameria inermis. Sonchus palustris. Xanthium spinosum. y) Aculeis brevibus, crassis et acutis. Convolvulus Mil. Pentapetes phoenicea. Tragopogon pratense. — — — Dalechampii. Leontodon Taraxacum. Hieracium murorum. Lapsana communis, Serratula arvensis. Cnicus oleraceus. * Ageratum altissimum. Chrysocoma Lynosyris. Gnaphalium Staechas. — — — dioicum. Xeranthemum annuum. Bellis perennis. Chrysanthemum corymbife- rum. — — — Levcanthe- mum. Helianthus annuus, — — — multiflor. Rudbeckia hirta. Coreopsis verticillata. Calendula offcinalis. — — — pluvialis. — — — hybrida. Osteospermum monilifer. Cucurbita Pepo. Sicyos angulata. 8) Aculeis brevibus, crassis ac subobtusis. 24° 188 Canna indica. Convolvulus hederaceus. Ipomoea Quamoclit. ns + eoccine«. Hibiscus palustris. ; ——— pentacarpos. Centaurea moschat. fl. purp. e) Aculeis longis ct acumi- natis. Sida spinosa. Malachra capitata. Napaea hermaphrodita. Althaea ofhcinalis. f. — — cannabina. Alcea rosea. Nalva peruvian«. Capensis, carolin. rotundifor. sylvestris. — — Alceg, Lavatera arborea, thuringiaca. — —— — trimestris. Urena lobata. Gossypium herbaceur. — — — barbadense. Hibiscus Malvaviscus. S'yriacus. Manihot. Trionum. a et fi. — — Tagetes patula. Polymnia Uredulia. Rotundato- angulatus ; villiæ brevibus, valde gracilibus: et acutis. Scorzonera hispantca. Lactuca sativæ. Cichorium /ntybus. — — — Endivia. Obtuse trigonus: a) Aculeis brevibus, crassio= ribus, acutisque. Lonicera sempervirens. tatarica. Diervilla. ——— 6) Aculeis gracilioribus. Lonicera alpigen«. 139 y) P'illis brevibus, tenuissi- mis acutisque. Scabiosa alpina. 1 ATvensiS: columbaric. stellata. Or&Œlrs : «) Aculeis brevissimis ac ob- EUSLS, Arctium personat®. €nicus oleraceus. * —_— — Cernuus. Carduus lanceolatus. Onopordon arabicum. Carlina vulgaris. Carthamus tinctorius. Seneclio vulgaris. — — Jacobaex. — — saracenicus. Anthemis Cotula. Achillaea Müllefoliunr. Tetragonotheca helianthoid. Parthenium Hysterophor. B) Aculeis brevibus; crassis acutisque. Carduus nutans. syriacus. * Bidens tripartite. Eupatorium- cannabinumr. Chrysocoma Coma auret. Tanacetum vulgare. Gnaphalium orientale. — arenariunm. — — — — margaritaceumr. Conyza squarrosa. Aster Æmellus. — — novi belgir. —— chinensis. Solidago canadensis. Virga aurea. Inula Æelenium. dysenterica. Pulicaria. hirta. Doronicum Pardalianches. —— = — Chrysanthemum coronarium. Matricaria Parthenium. NMatricaria Chamomilla. Anthemis nobilis. — — — tinctoria. Achillea Ageratum. — — Ptarmica. Helianthus tuberosus. — — — altissimus. — —— — giganteus. Rudbeckia purpurea. Centaurea moschat. f. Arctotis aspera. Othonna coronopifolia. y) Aculeis brevissimis et gracilibus. Valeriana dioica. officinal. Phu. sibirica. Scabiosa maritima. Nymphaea alba. Ageratum conyzoides. Gnaphalium luteo - album. — — — uliginosum. ‘rigeron canadense. 190 Erigeron acre. Senecio eleguns. Filago montana. ar vensis. Viscum album. 8) Aculeis longis, gracilibus acutisque. Bidens cernua. Gnaphalium sylvaticum. Tagetes erecta. Cylindraceus. Commelina erecta. Oblongus ; a) Aculeis cylindraceis. Nymphaea lutea. B) -Aculeis minimis, brevibus et acutis. Echinops Sphaerocephal. Ellipticus latior: Aculeis brevissimis et gra- cillimis, vix conspicuis. Centaurea phrygia. — — — Jacea. 191 j. 30. Ex hac tabulac distributione aliisque meis ob- servationibus sequentia derivo consectaria : a) Antherarum pulverem laevis superficiei esse fre- quentiorem, quam antherarum pulverem cum spinosa, licet hic floribus compositis sit familiarissimus. Fateor equidem, quod in ordine naturali, cui nomen est Columniferae, huc usque nullum adhuc antheraram pulverem invenerim, Z1er- manniis exceptis, cujus superficies sese mihi laevis obtu- lisset. Posito autem hoc, quod omnes sub illo constitutae species sint spinosae , earum tamen numerus respectu il- lus multorum aliorum ordinum naturalium perquam exi- guus est. Nonne ordo iste naturalis , Compositae sc. eo magis abundat plantis cum spinoso antherarum pulvere ? Verum quidem hoc est, sed, si reputaveris, quod inter plerosque alios ordines naturales, qui conjuncti multo majorem nu- merum diversarum plantarum, quam iste, in se continent, laevis antherarum pulvis tam universalis, et e contrario spinosus tam rarus sit, ut eum jure pro singulari raritate habeas : mox intelliges et affirmabis, generatim laevem antherarum pulverem eum cum spinosa superficie numero longe antecellere. b) Oblongum antherarum pulverem, cujus diversi or- dines sub titulis: rotundato-ovatus, ovalis, ovatus, oblon- 192 gus sensu proprio, cylindraceus, ellipticus et lanceolatus, continentur, omnium esse maxime vulgarem. c) Lacvem rotundatum antherarum pulverem , licet plane non tam numerosus sit, quam oblongus, in longe pluribus tamen plantis inveniri, quam 1llas rariores spe- cies, quae partim sibi invicem adnatorum globulorum, par- tm trianguli vel quadrati- formam exhibent. d) Plurimas antherarum pulveris species cum spinosa superficie magis vel minus ad rotundam formam accedere. e) Genera plantarum unius ejusdemque ordinis natu- ralis, uti in aliis partibus essentialibus, ita quoque in an- therarum pulvere, inter se invicem convenire. Clare hoc perspicitur e. gr. in Liliaceorum ordine; Genera enim: Aloë, Hyacinthus, Colchicum, Haemanthus, Veratrum, Al- lium, Commelina, Tradescantia, Butomus, Lilium, Hemero- callis, Polianthes, Amaryllis, Narcissus, Fritillaria, Aspara- gus, Gladiolus, Anthericum etc. magis vel minus ellipti- cum vel lanceolatum pulverem habent. Naturalis ordo, Compositae, genera complectitur quorum plurimorum anthe- rarum pulvis globosus, vel parum oblonge rotundus est. In naturali ordine, Columniferi dicto, sunt genera Gos- sypium, Urena, Hibiscus, Lavatera, Napaea, Althaca, Alcea, Nalva, Sida et Pentapetes, quae omnia perfecte rotundum 193 et spinosum antherarum pulverem habere mihi exper- tum est. Sub ordine naturali, Bicornes nominato, continentur genera : Vaccinium, Erica, Kalmia, Rhododendron, Andro- meda, Arbutus, Pyrola, quorum antherarum pulvisculi ex quatuor, quinque vel sex globulis compositi esse videntur. Sub naturali ordine, Calycanthemi vocato, genera mi- litant : Oenothera, Gaura, Epilobium, cum trianpulari et quasi pileiformi pulvere. _ Ordo naturalis, Caryophyllei complectitur genera: Sa- ponaria, Dianthus, Cucubalus, Silene, Stellaria, Arenaria, etc. quorum omnium pulvis est globosus. Sub ordine naturali, cui nomen Asperifoliae, sunt ge- nera : Anchusa, Symphitum,. Pulmonaria etc. in quibus antherarum pulvis sese offert, ex duobus, rarius tribus globulis continuis compositus. -Naturalis ordo, Papilionaceae, genera complectitur, quae plerumque cylindraceum habent pulverem. Hanc vero thesin suam etiam perpeti exceptionem, ex hoc appa- ret, quia f) Plantae unius ejusdemque ordinis naturalis pro- stant, quae respectu ipsarum antherarum pulveris a se in- vicem abludunt. E. gr. Centaureae Cyani et montanae pulvis duplici Mémoires de l'Acad. T, III, 25 194 ratione ab antherarum pulvere tam multorum aliorum, hnic cognatorum generum diffeit; primum quidem, quod figurae est cylindraceae, deinde vero, quod laevem super- ficiem habet; cum e contrario figura antherarum pulveris in plerisque aliis Compositis globosa vel ovalis, ejusdem- que superficies spinis undique obtecta est. À pluribus illorum differt iterum antherarum pulvis Arctii aliorumque congenerum sua figura ovali, licet cum lis, quoad suas spinas conveniat. In supradicto ordine naturali, Calycanthemi vocato, antherarum pulvis Lythri oblonga sua figura magnam fa- cit exceptionem. Genera : Sagittaria, Triglochin et Alisma ordini natu- rali Liliaceorum jure haud adscripta esse, exinde quoque elucet, quod subrotundum habeant pulverem. g) Inter antherarum pulverem diversarum specierum, sub uno plantarum genere comprehensarum, magnam utplurimum esse similitudinem. Id demonstrant e. gr. Genera: Lysi- machia, Epilobium, Oenothera, Lilium, Dianthus, Poten- tilla, Salvia, Chrysanthemum, Helianthus, Lobelia, Alcea, Malva, Lavatera, Hibiscus, Sida, Lathyrus, Hypericum, et alia plura. Sed quoque in contrariam partem nonnulla memorabilia exempla inveni, e quibus elucet : h) Interdum inter antherarum pulverem duarum spe- 195 cierum unius ejasdemque generis naturalis maximam inter- cedere differentiam : Solum jam oculorum judicium quemlibet docet, inter Mimosam sensitivam et virgatam magnam esse similitudi- nem, attamen pulvis prioris est subrotundus et perquam exiguus, posterioris autem oblongus, extremitatibus acutio- ribus, et illius respectu magnitudine sua maxime insignis. In his utrisque casibus aliquis, qui pertinax sibi propo- suisset, in condendo plantarum systemate antherarum pul- verem pro fundamento ponere, se coactum videret, ut ma- xime peccaret contra affinitatem naturalem, quia distinctae species unius ejusdemque generis naturalis, in ullo alio systematc feliciter conjunctae, vi secernendae atque per totas classes à se invicem divellendae ipsi forent. Hoc loco certi adhuc ordinis naturalis, Cucurbitaceae dicti, mentio mihi erit facienda, dum non genera tantum, sed et ipsas species unius ejusderiue gencris naturalis in eo animadverti, quae quoad suur: antherarum pulverem a se invicem divergunt : Antherarum pulvis Passiflorae foetidae , incarnatae et cocruleae subrotundus, in crenas quasi dissectus, suberosae e contra cylindraceus est; Bryoniac al ellipticus lae- visque, Momordicae Charantiae ovatus, Elaterii ellipticus, uterque Jacvis; Cucurbitae lagenariae subrotundus ac lae- 5 * 29 196 vis, Cucumeris Melonis, prophetarum et sativae obtuse tigonus et pariter laevis, atque eodem modo, ni fallor, in pluribus alüs speciebus horum generam omnis se habet. Contra antherarum pulvis Cucurbitae Peponis et Sicyos angulatae subrotundae potius est formae , spinosaeque su- perficiel. Antherarum pulvis Convolvuli arvensis, canariensis et althacoides ovalis atque lacvis est; Convolvuli Nil autem et hederacei subrotundus ac spinosus. i) saepius quoque magnam similitudinem inter anthe- rarum pulverem plantarum ex plane diversis ordinibus na- turalibus deprehendi : Antherarum pulvis Fumariarum aeque ac ille Ericae vel Vacciniorum ex quatuor, quinque vel sex globulis sibi invicem accretis consistere videtur; num vero praeter hanc vel minima tantum similitudo inter has plantas de- tegi potest.? Lonicera ratione habita sui triangularis pulveris cum Circaea, Gaura, Epilobiis et Oenotheris satis convenit, li- cet in reliquis suis partibus ab üs plane differat. Similis est ratio cum antherarum pulvere Cardiosper- mi, qui identidem trianguh formam refert; sed ubi, quac- 197 so, inter hoc et Loniceram, vel inter idem illud et C- caeam, Gauram, Epilobia et Oenotheras vel minima est affinitas ? k) Figuram antherarum pulveris cum figura seminum non convenire. Antherarum pulvis Ruatae graveol. est ob- longus, et semina angulato-reniformia; Gladioli lanceolatus, semen vero subrotundum; Cannae indicae aculeatus; se- men € contrario laeve; KEpilobii atque Cardiospermi trigo- nus, semen vero unius oblongum, et alterius rotundum. Antherarum pulvis Atropae physalod. est cylindraceus ac in medio intumidus, semen contra planum et reniforme, Allii ellipticus, et semen rotundum'; Coluteae cylindra- ceus, ac semen reniforme; Cucurbitae Peponis subrotundus et aculeatuüs, semen e contrario planum et oblongum est, laeveque; et hujusmodi plura. l) Pulverem antherarum earum praecipue plantarum ac arborum, quarum copula aëris medio vel venti ope in distans fit, plerumque globosum ac exiguae valde magni- tudinis esse. Kxempla ejusmodi plura praebent Monoe- ciarum ac Dioeciarum Classes. Palverèn aculeatum, floribus compositis et malvaceo- rum ordini fere proprium, eum in finem potissimum aculeis à 198. villisque instructum esse videri, ut insectorum corpusculis pilosis eo facilius adhaereat, quorum opera pronuba in transferendo eo in stigmata patentia ac rorida, ut in als plantis perpluribus, ita singulariter in Classe Monadel- phiarum et Syngenesiarum semper maxima est; eandemque absolute necessariam esse in genere Iridis, Visci albi, et cucurbitacei ordinis plantis in Laibellis meis germanicis : Dorlduf. Nachr. Lip. 1761. 1763. 1764. 1766. in 80. jam editis fusius ac omnium primus demonstravi. Generi- bus Althaeae, Alceae, Malvae, Lavaterae etc. mos est, ut stigmata demum prodeant ac in propatulo sint, quando pulvis antherarum flori singulo proprius jamjam penitus ab insectis absumtus est, staminaque non nisi efioeta ac emarcida restant; ast semper recens aliorum florum in p'omtu est, quo per ea ipsa consperguntur; nec sine his animalculis unquam impraegnatio succederet, quia pulvis- culi aculeis suis sibi invicem ita impliciti sunt, ac lappa- rum instar inter se cohaerent, ut nec vento impetuosiore, multo minus sua sponte alio transferri possint. An id ali- quid in recessu habeat, quod hujuscemodi flores runquam proprio suo pulvere, sed semper eo aliorum suae speciei impraegnentur, merito quaeritur ? Certe natura nil facit - frustra, 199 m) Denique, quod coronidis loco addere liceat, par- ticulas has, ut ut minutulas, non obstantibus nonnullis supra jam allatis exceptionibus, figura sua in plerisque generibus et congeneribus, eorundemque speciebus consi- mil, ad ulterius comprobandam plantarum affinitatem, suam etiam in universum conferre symbolam. Exempla, thesin hanc stabilientia, cuivis, tabulam praefixam vel obiter in- spicienti, occurrent sane plurima. 226000 0007000000 @ 200 EXAMEN LT L I O'R:U M3 ACPUOMNE C: O RUN ANS DAT ET AN TAUEM A C- P/'THUNBERG. Conventui exhib. die 2 Maii 1810. Inter innumeras illas plantas, quae omnes orbis terre- stris plagas tegunt et incolis utilitatem praestant, semper nonnullae reperiri solent, quae magnificentia florum glo- riam suam prae ceteris ostentare possunt. ZTulipis specio- sis imprimis et Liliis suis superbis, inter alias Bulbosas gloriatur vastissima Asia, et remotissimae versus Orientem insulaëe Japonicae, horum patria, prae aliis regionibus, plu- rimis speciebus videntur ditatae ac exornatae. Horum quidem Ego, sub mea in hisce dissitis terris, per annum et dimidium commoratione, Octo Species col- legi ac in flora mea Japonica commemoravi. At vero illas accuratius inspiciens et examinans inveni postea , :plures adesse novas et incognitas Species, illas quidem amoenis- simas, quam quidem initio crediderim, vel ut tales respi- cere, ipse species nimium multiplicare timidus, ausus fue- 201 sim. Sensim vero hasce sub iterato et accuratiori examine revocans, et cum ceteris communibus speciebus comparans, facile perspexi, plures esse non modo in multis dissimiles, sed etiam ab antea notis diversissimas, imprimis candidum : dictum, bulbiferum, canadense et philadelphicum. Errores igitur proprios quotidie corrigens ipse, in his- ce etiam peccata mea emendare conatus fui, novum Lili generis scrutinium institui, et species, quae in Japonia sponte vegetant, denuo descripsi ac Iconibus simul illu- stravi; atque hoc meum qualecumque tentamen, ut Bota- nicis curiosis innotescat, cum illustr. Imperiali Academia Scientiarum Petropolitana communicatum , Ejusque matu- riori judicio subjectum volui. 1. LILIUM pomponicum. L. foliis sparsis lineari - subulatis, floribus cernuis, corollis reflexis intus papillosis. Lilium pomponicum. Willden. Spec. Plant. 2. p. 87. flor. Japon. p. 134. Linn. Spec. plant. p. 434. Japonice: Santan, vulgo Fime Juri. Kaempf. Amoen. exot. EAN: Di 27 1 Crescit juxta Jedo, in Nagasaki et alibi, saepe cultum. Florentem vidi Mensibus Maji et Juni. Caulis teres, interdum monstrose compressus, simplex, gla- ber, erectus, laevis, pedalis et ultra. Mémoires de l'Acad, T. III. 26 Tab. III. Fig. Li 202 Folia per caulem sparsa, frequentia, lineari - subelliptica, acuminata, erecta, glabra, digitalia et ultra. Corolla sanguinea petalis lanceolatis, intus scabridis, vil- loso - papillosis. 2. LILIUM Zancifolium. L. folüs alternis lanceolatis, corollis erectis subcampa- nulatis. Lilium lancifolium. Willden. Spec. PI 2. p. 85. Thunb. Act. Societ. Linn. Londin. 2. p. 333. Lilium bulbiferum. Klor. Japon. p. 134. Kentan. Kaempf. Amoenit. Exotic. Fasc. 5. p. 871. Caulis angulatus, erectus, hhsutus, simplex, purpurascens, pedalis et ultra. Folia alterna, sessilia, lanceolata, striata, glabra, digitalia, sensim sensimque breviora ; superiora subundulata et obtusiora. Axillae foliorum superiorum bulbiferae. Corollae subterminales, parvae, unguiculares. Differt a Lilio bulbifero, cui valde simile : 1. foliis acutioribus. 0. floribus multoties minoribus. Radix bulbosa, esculenta. 203 3. LILIUM -elegans. L. foliis alternis oblongis, corolla campanulata , petalis Tab. II. oblongis. es Lilium philadelphicum. Flor. Jap. p. 135. Lilium bulbiferum. Act. Societ. Linnean, Londinens. 2. p. 333. Willdenow. Spec. Plantar. 2. p. 85 et 86. Caulis simplex, teres, laevis, erectus, pedalis et ultra. Folia alterna, oblonga, erecta, glabra, digitalia. Flos terminalis, solitarius, magnus. Corolla campanulata, incarnata. Petala oblonga apice reflexo. Differt a Lilio bulbifero, cui proximum : 1. Caule simplici, laevi et unifloro, nec striato, diviso. t2 Foliis magis ovato - oblongis, alternis, remotis. 3. Petalis ovatis, nec inferne angustato - ungui- culatis. 4. LILIUM longiflorum. L, folns sparsis lanceolatis, corollis oblongis campanulatis Teb. IV. intus glabris. Lilium candidum. Klor. Japon. p. 133. Lilium longiflorum. Act. Societ. Linn. Lond. 2. p. 333. IWillden. Spec. PI. 2. p. 84. 26% 204 Japonice : Sjire, Sjiroi, Osjiroi et Siro Juri. Siro album et Juri Lilium appellatur. Sjire, rectius Sjiroi et Osjiroi Kaemph. Amoen. exot. 5. p. 870. Crescit prope Nagasaki, Miaco, alibi. Floret Junio. Caulis simplex, apice bifidus, erectus, fistulosus, teres, gla- ber, pedalis. Folia sparsa, frequentia, lanceolata, acuminata, glabra, in- tegra, supra laevia, subtus tricostata, erecta apice patulo, vix digitalia. Flores plerumque bini, terminales, subcampanulati, albidi, erecti; Corollae tubus palmaris, sensim ampliatus. Differt 1°. a Lilio candido: foliis basi latioribus, strictioribus, reflexis, nec undulatis;, at- que Corolla triplo longiori, subcylindrica. 2°, a Lilio bulbifero: corolla maxima, alba et caule tereti laevi. J.* LILIUIM L maculatum. Tab. V. L. foliis verticillatis lanceolatis, floribus erectis, corollis Fig. 1. campanulatis apice reflexis. Lilium canadense. Flor. Japon. p. 135. 205 Lilium maculatmn. Act. Societ. Linn. Eondin. 2. p. 334: Willden. Spec. PL 2."p. 80. Japonice : Kentan, vulgo Oni Juri et Jamma Juri. Crescit hinc inde in sylvulis, Nagasaki montibus et alibi. Floret Junio, Julio. Caulis simplex, apice divisus pro floribus, sulcatus, glaber, erectus, pedalis et ultra, erassitie digiti. Folia verticillata, sessilia, lanceolata, parum inferne atte- nuata, integra, supra laevia, subtus nervosa et pal- Hdiora, erecta, digitalia. Flores ex apice caulis quatuor vel quinque, pedunculati, erecti. Pedunculi longitudine foliorum. Corollae campanulatae, sanguineae, intus purpureo - macu- latae, laciniae apice reflexae. Differt manifeste a Lilio canadensi, cui simillimum: 1. foliis lanceolatis, nec ellipticis. 2. floribus erectis, nec cernuis; corollis apice tan- tum reflexis; petalis que latioribus, nec lan- ceolatis. 3. caule strlato, vel potius sulcato, nec laevi. 6. LILIUM japonicum. L. fois alternis lanceolatis, corollis cernius campanulatis. Tab. V. Fig. s. 206 Lilium Japonicum. Flor. Japon. p. 133. Fillden. Sp. PL'iS PES: Japonice: Tametomo Juri. Crescit juxta Miaco et alibi, saepe cultum, formosissimum. Floret Junio et sequentibus aestatis mensibus. Caulis teres, simplex, laevis, glaber, bipedalis. Folia alterna, rarius opposita, subpetiolata, lanceolata, acu- minata, integra, marginata, glabra, spithamaea, supra viridia; subtus pallida, quinquenervia. Flos terminalis, reflexo - cernuus, amplus. Corolla campanulata, albida, palmaris petalis ellipticis. Affine Lilio candido; differt vero 1. foliis paucis, remotis, longissimis, subpetiolatis, nervosis et 2. caule debiliori, tenuiori ac unifloro. 7. LILIUM speciosum. L. foliis alternis ovato - oblongis, floribus cernuis, corollis reflexis, caule ramoso. Lilium superbum. Flor. Jap. p. 134. Liliam speciosum. Act. Societ. Linn. Londinens. 2. p. 332. Willden. spec. Plant. 2. p. 86. Japonice : Kasbiako, vulgo Konokko Juri, it. Korei Juri. Kacmpf. Amoenitat. KExotic. Fasc. 5. p. 871. Konokko Juri Kacempfer. Icon. select. tab. 47. "207 Crescit juxta urbem Nagasaki et alibi, cultuin saepe ob speciosos suos flores, quibus ornant Piscatores et navigantes naviculas, ut avertentur infortunia. Floret Junio et insequentibus mensibus. Caulis teres, laevis, glaber, superne ramosus, subpanicula- tus, tripedalis vel ultra, crassitie pennae anserinae. Rami alterni, divaricati, erectiusculi, cauli similes, apice reftexi1. Folia caulina alterna, subpetiolata, basi complicata, ovato- oblonga, acuta, integra, glabra, patentia; supra laevia; subtus pallida, quinquenervia; ramea sub singulo ramo et in medio pedunculi multo minora et angustiora. Petiolus depressus, vix semiunguicularis. Flores in apicibus ramorum terminales, solitarii, specio- sissimi. Corollae revolutae. Petala oblonga, acuta, incarnata, maculis magnis purpureis et minoribus nigris a medio ad basin adspersa, bi- pollicaria. Carina nectarea barbata. Filamenta . sex, subulata, alba, longitudine fere corollae. Antherae lineares, unguiculares, incumbentes. 8. LILIUM cordifolium. L. foliis cordatis petiolatis, 203 Lilium cordifolium. Act. Societ. Linn. Lond. 2. p. 332. IWilldenow. Spec. Plant. 2. p. 84. Hemerocallis cordata. Klor. Japon. p. 143. Sjire, rectius Sjiroi et Osjiroi. Kaempf. Amoen. KExot. Fasc. 5. p. 870. Icon. Kaempfer. Select. Tab. 46. Caulis teres, erectus, superne pro floribus divisus, bipe- dalis et ultra. Folia alterna, petiolata, cordata, ovata, acuminata, integra, glabra, inaequalia, pollicaria usque spithamaea. Petioli teretes, erecti, spithamaet. Flores in ramis terminales, erecti. Capsulae ovatae, erectae, pollicares vel paulo ultra. 000000000000 ®—— 209 SUR LES PIERRES ALUMINEUSES DES MONTS ARARATS. PAR B SEVFERGUINE. Présenté à la Conférence le 9 Mai 1810. Parmi les mines d’alun, celles qui sont connues sous le nom de Pierres alumineuses, meritent d'autant plus no- - tre attention, qu'au premier coup d'oeil, elles ne semblent pouvoir rien fournir de ce sel terreux. - \ Les monts Ararats qui ont éxercé la sagacité d’un de nos plus célèbres chimistes et naturalistes (le Comte de Moussin - Pouschkin) et dont on a deja retiré tant de pro- duits remarquables *), nous présentent encore quelques nouvelles variétés (si non des espèces paiticulitres) de pierres alumineuses qui différent de celles connues jusqu'a. présent. | Un officier engagé autre fois au Service de Mr. le Comte de Pouschhin, m'ayant fourni quelques échantillons *) Entre autres P'Yberite de Mr. Schlegelmilch, les Basaltes de formation particulière, l’obsidienne transparente «et chatoyante étc. etc. Voyez le Journal téchnologique Tome III. Cahier III Et mon Essay d'une mi- néralogie géographique de Russie. Tome IL. à l’article de Géorgie. Mémoires de l'Acad. T. III. 27 210 de ces substances, je m’empresse d’en donner ici la de- scription d'autant plus que la singularité de leur aspect, fait qu'on n’y pourroit avoir le moindre soupçon d’un sel alumineux. J'en ai rémarqué cinq variétés, qui cépendant peu- vent être reduites à trois principales dont l’une est ho- mogène et les deux autres ont l'air d’une brêche d'un A . . . J: melange plus ou moins grossier. re BEN SX-HGIHES Pierre alumineuse jaspitique. Couleur. Rouge foncé par toute la masse. Appürence exterieure. En masses compactes informes. Apparence intérieure. Terne. Cassure. Inégale, avec une tendance à être égale, écail- leuse (fplitfvig) et passant même à l'aspect conchoi- deux; les écailles sont à peine perceptibles. Bristre. En morceaux irreguliers à coins aigüûs. Transparence : Opaque même vers les coins. Dureté. Rayant fortement le verre, donnant quelques étincelles avec le briquet et se laissant diffcile- ment racler par le canif. Fragilite. Celle d’un jaspe. Attouchement. Rude. 211 Pesanteur. Moyenne. Odeur. Etant humectée elle donne une odeur argilleuse. Happement à la langue. Presque nul. Les morceaux nouvellement detachés se recouvrent bientôt d'une poussière blanchâtre. 0" Varieté. Pierre alumineuse opaline. Couleur, Grisàtre, avec des taches blanches bleuvâtres \ ou laiteuses. Apparence exterieure. En masses compactes informes. Apparence intérieure. Terne, avec quelques parcelles hé- térogènes luisantes. Cassure, En général inégale et raboteuse, mais lisse dans les parties blanchâtres et écailleuse dans les par- ties grisatres. Brisüre. En morceaux irréguliers à coins, assez tranchans. Transparence. Un peu translucide vers les coins surtout dans les parties blanchâtres. Durete. Rayant le verre et donnant quelques étincelles par le choc du briquet, mais se laissant en mème temps entamer par le canif. Fragilité. Se laissant aisement casser. 212 Attouchement. Un peu sec dans les parties grisâtres, mais assez gras dans les parties blanchâtres. Pesanteur. Moyenne. Odeur. Humectée elle a une odeur argilleuse. Happement à la langue. Nul. Elle contient en outre de taches de couleur jaune d’une substance hétérogène qui semble être du souffre oxydé ayant un gout trés peu styptique. 3". Varieté. Pierre alumineuse en bréche. Couleur. Rouge foncée comme celle du N°. 1. avec des pla- ques rondes de couleur fauve et semblables au Silex. Apparence extérieure. En masses compactes informes. Apparence intérieure. Terne et terreuse dans les parties fauves. Cassure. Inégale et passant au terreux et à l’écailleux dans les parties foncées, mais lisse et encore plus écailleuse dans les parties fauves avec des écail- les assez grosses, plus claires et de couleur de cire jaune. Brisüre. En morceaux irréguliers à coins assez aigüs dans les parties foncées, mais plus aigûs dans les par- ties fauves. 213 Transparence. Opaque dans les parties foncées, et trans- lucide sur les coins dans les parties fauves. Durete. Donnant quelques étincelles par le choc du bri- quet dans les parties foncées, et se laissant racler par le canif sur tout dans les parties fauves. Fragilité. Assez difficile à casser. Attouchement. Un peu sec dans les parties foncées et plus gras dans les parties fauves. Pesanteur. Moyenne. | Odeur. Humectée elle a une odeur argilleuse. Happement à la langue. presque nul. Etant mise dans de l’eau chaude, les plaques fauves de- viennent transparentes, sur tout vers les coins, à peu près comme l'Hydrophane , comme en général, elles sont évi- demment de nature différente de celle de la patte qui ést la même avec celle du N°. 1., de sorte qu’elles n'y semblent être qu’encaissées, mais adhérant fortement à la patte et ne faisant qu'une masse contigüe avec cette derniere. Deux sous-varictés. La patte est la même; elles ne différent que par l'arrangement des taches ou plaques hétérogenes, mais tou- jours de même nature que dans la précédente : a) À plaques allongées brun-jaunûtres, ayant quelque tendance à l'air schisteux. 214 b) Marbré, à taches plus ou moins rondes de couleur blanche grisâtre ou jaunâtre. 1 J'ai deja dit qu'étant mises dans de l’eau, les ta- ches que renferme la patte, acquicrent quelque transpa- rence. Les acides ne font point d’effervescence ni avec la patte, ni avec la matière qui forme les taches rondes. Aprés avoir été chauffées parmi des charbons ardens, elles se recouvrent d’une poussière blanchâtre ayant une saveur légèrement styptique. Toutes ces variétés viennent d’une minière nommée Zaglinskoy dans les Ararats *), d’où on les exploite ef- #ectivement pour la fabrication de l'alun. | | Leur gissement est inconnu. Les pierres alumineuses de la Tolfa se trouvent dans un terrein volcanique. Les monts Ararats ne sont pas exempts de pareilles indices, du moins on sait qu'on y trouve des Basaltes, des obsidien- nes et d'autres substances analogues aux productions vol- caniques. Il ya du jayet, en abondance, près de Tiflis. *) On sait que les monts Ararats possèdent des mines d’or, d'argent, de cuivre, de plomb, de fer; la note qui m'a été communiquée indique que les toutes (les mines d’alun inclusivement) se trouvent dans une étendue de près de 300 werstes. 015 REMARQUES SURMACRANE DÜ BISON MUSQUE: PAR NAOEERETEROFSEKT —— Présenté à la Conférence le 23 Mai 1810. . I est connu, qu’on trouve en Sibérie des cranes du Bison musqué, qui n’y existe plus. Mr. Pallas en a donné une très exacte description dans le XVII tome des nou- veaux Commentaires de l'Académie, desorte qu'il n’y a rien à y ajouter; mais comme les cranes, que Mr. Pallas avoit obtenu en Sibérie, étoient destitués des cornes, et plusieurs dents leur manquoient ; par cette raison il ne sera pas superflu, de donner une nouvelle figure du Crane du Bison, trouvé à l'embouchure de la rivière Yana, et envoyé à l’Académie par S. E. M. le Comte N. P. Rou- miantzow le 28 d'Octobre 1809. Ce crane posséde presque toutes les parties, excepté que les os du museau ct de la machoire supérieure ont perdu leurs extrémités, et que les cornes depuis leur bases jusqu'au milieu sont écorchées, desorte que leur substance est un peu rongéc; au reste, _ 216 toutes les dents molaires de la machoire supérieure se sont si bien conservées, qu’un animal vivant ne pourroit pas les avoir meilleures; elles sont tout-àa-fait blanches; ct le crane en général paroïit tel, comme sil sortoit de mains d’un Anatomicien, qui en prépareroit: un squelette. Peut-être le froid de Sibérie a exterminé les Bisons mus- qués, et le même froid a conserve leurs os. Il me paroit beaucoup plus probable que ces animaux existoient autre- fois dans nos pays septentrionaux, que de supposer, qu'ils y aient été tansportés d’une autre région; car toutes les hypothèses qu'on a imaginées pour expliquer l'origine des. ossemens des Mamonts, des Rhinoceros etc. nous entrai- nent dans l'incertitude et ne nous laissent que des dou- tes; au lieu que les ossemens qu'on trouve en Sibérie, nous présentent des preuves incontestables, qu'il y avoit jadis des animaux; qui ne sy trouvent plus. Ainsi, après Mr. Pallas, il ne me reste que d'exposer les dimensions de quelques parties de ce crane, pour faire voir quelques petites différences entre les cranes que Mr. Pallas a de- crites, et entre le crane, dont je présente les figures. Il y en a deux: la premitre représente la partie supé- rieure du crane, 6t la seconde en montre le dessous. La machoire inférieure s'est détachée, et il est possible de la 217 trouver dans la terre gelée de Sibérie, si les animaux carnassiers ne l'ont pas devore. Le Crane, mésuré par dessus depuis les bouts des cornes, entre leurs bases, qui débordent Jocciput, jusqu'à l'extrémité de l’os nasal, puces. “ss en longueur — — — EN PT IEEE Depuis le trou occipital jusqu'au reste de la machoire —— — _— —— —— 18. — Longueur de chaque corne — —_— Lo) ee Circonférence des cornes à la base — —— 18. — Circonférence du crane, prise par les orbites des YEUX — — — — — 27 — Largeur du crane entre les bords des orbites Fe RE ES Diamètre transversal du museau à sa base en- tre les sutures des os nasaux et lateraux FRERE Largeur du palais entre les dents molaires po- stérieurs — — — — — 3 2’. Largeur entre les dents molaires inférieurs — 2 Diamètre transversal de l’occiput prés de la base des cornes — — — — — 6. — Diamètre -par dessus le trou occipital -— AS Ta Diamètre vertical depuis la base des cornes jus- qu'au trou occipital — — — 7 13 Oo Mémoires dé l' Acad, T.. III. 238 218 Pouces. Lignes, Largeur transversale du trou occipital — LUS Longueur des alveoles de six dents _— MU Hauteur de l’arcade orbitaire au dessus du crane 2. 2”. Espace entre l'ouverture de l'occiput et les trous, déchirés —- — —— — — À. ré Pésanteur du crane entier 28 livres, . mm 000000000000 2 | | 219 DE GANGLIO RAMI DESCENDENTIS NERVI HYPOGLOSSI MEDII. AUCTORE PE AGOURS ET. Conventui exhib. die 6 Junii 1810. Scientia anatomica ad tantum perfectionis gradum, nù- peris maxime temporibus, evecta est, ut vix augminis quid nunc capiat per inventa nova: per observationes tamen de variis corporis humani partium alienationibus, quae phy- siologis et medicis scitu haud inutiles sunt, indies cres- cere et ampliari non desinit. Istiusmodi observationum ab anatomicis collectarum, et speciatim a me antehac descriptarum, commentariisque academicis insertarum ,, numerum aucturus , adjungo in- signem varietatem circa nervum hypoglossum medium ob- servatam, quam ob summam raritatem publici juris facere, mei muneris esse credidi. Deviationes qualescunque, tan- tomagis insigniores, longe rarlus in, nerveo quam in vas- culoso systemate aliüisve partibus occurrere, et, si quae occurrunt, frequentius in mixtis, quos vocant, nervis offen- di, constat inter anatomiae cultores. Quem enim eorum 28 * 220 fugit, nervum exempli gratia sympathicum magnum , qui inter mixtos primum locum tenet, non raro ludere quoad numerum radicum ortus ejus ex sexto pare nervorum cere- bri, tum quoque quoad numerum, formam et molem gan- gliorum cervicalium ? Id quod etiam, ratione numeri fila- mentorum originem prachentium, de nervo phrenico, de accessorio ad par vagum, et de sympathici magni so- bole, quae omnibus abdominis visceribus prospicit, nervo scilicet splanchnico, non immerito dici potest. Quid quod sympathicus ille magnus, aeque ac diaphragmaticus ner- vus, duplex aliquando est visus. Quod autem reliquos, mixtis exCeptis, nervos spectat, graviores illorum varieta- tes omnino raras esse, inde convincor imprimis, quod pau- ciora hujus generis exempla in scriptis anatomicorum ex- stent, et mihi in multitudine cadaverum dissectorum unus tantum infra descriptus, majoris ponderis casus sese ob- tulerit. | Ganglion, quod huic observationi ansam dedit, obser- vatum est a me circa nervum lingualem medium in cada- vere hominis adulti, sicque se habebat. ÆRamus nempe descendens Q paris nervorum cerebrinorum, a trunco suo separatus, interque venae jugularis ramos et carotidem pro- grediens, cum attigerit musculum sterno - thyreoïideum, fa- eta exterlora versus parva flexura, ablegatoque prius sur- 221 culo ad m. omo-hyoideum, intumuit, sttper media circiter parte sterno-thyreoïdei musculi, in ganglion. In illo lo hoc contigit, ubi ramus descendens, acceptis ramis a se- cundo et tertio cervicali, nonnunquam etiam a nervo vago ét. magno intercostali filis anastomicis mutuatis, arcum ut- plurimum, vel rariore eventu plexum formare solet. Gan- glion nostrum erat oblongum, ad figuram ovalem accedens, subrubellum, seminis cannabis magnitudine, situm oblique, ita ut altera extremitate, tenuiore, ramo descendenti con- tinua, sursum nonmhil et introrsum, altera crassiore, ro- tundiore, deorsum simulque extrorsum spectaret, et duobus ramis cérvicalium quasi interciperetur : nam ramus a se- cundo cervicali in superiorem, qui autem a tertio pare provenit, per venam jugularem internam migrans, in duo filamenta fissus et postea iterum junctus, in inferiorem partem extremitatis exterioris ganglii, implicabantur. Ex hoc ganglio quatuor surculi, ex superiore unus et tres ex inferiore ora emergebant, non computato illo, qui circa ipsam rami descendentis intumescentiam, ex flexura ejus exortus, sub omo-hyoideo repens, et divisus in duos ramulos , distribuebatur in musculo sterno - hyoideo. Sur- eulus, ex parte superiori ganglii surgens, brevis et exilis, immergebat se carni musculi sterno-thyreoidei; inferiorum primus, respectu scilicet habito ad originem a superioribus 222 LA versus inferiora, perdebatur in omo-hyoideo, secundus seu medius, initio simplex, pone hunc musculum pergebat in superficie sterno-thyreoidei, et dchiscebat in duos ramu- los, quorum superior in anteriore, inferior, irretito parvo surculo musculo sterno-thyreoideo, in posteriore superficie sterno-hyoidei, impendebantur; denique tertius surculus ex inferioribus , implicationi rami paris tertii cervicalium in ganglion proximus, et quasi communi trunculo cum medio. ramo incipiens, mox in duos ramulos partiebatur; horum alter in m. omo-hyoideo peribat, alter, ejusdem musculi marginem externum, cui per textum cellulosum adhaeres- cebat, sequens, emetiebatur sat longum iter, et, quamvis omnis cautela erat adhibita, tenuissimus factus rumpebatur. Quam obrem non potui hbunc ramulum ad ultimum finem persequi, puto tamen 1illum fuisse euim surculum, qui cum nervo phrenico communicationem habet. Hoc in ramo descendente nervi hypoglossi lateris dextri observavi, socius autem ipsi sinister nervus solitum statum et modum servabat. Nam mihi primo licitum sit ganglion hoc observasse, contendere non audeo; saltem in pluribus opcribus anato- micis, quac antea legi et non pridem ex industria perlu- stravi, nullam ipsius mentionem inveni;, nec, nisi prima hac vice, ganglii quid simile in ramo descendente , per 20 tria fere lustra, ex quo tempore anatomiam colo, unquam vidi. Ad dilucidandam ganglii hujus et ramorum, ex ipso orientium ;, descriptionem , adnecti delineationem necessum duxi. Ta bitiu VIL Sistit caput et collum a latere dextro, ubi conspi- ciuntur : | | A. Vena jugularis interna cum suis ramis. B. Earotis. C. Ncrvus hypoglossus medius, D. Ramus ejus descendens. E. Surculus ab hoc ad partem superiorem musculi omo - hyoidei. F. Flexura parva rami descendentis, ex qua surculus ad m. sterno - hyoideum. G. Ganglion rami descendentis. H. Ramus secundi paris cervicalium, extremitati su- periori , EL Ramus tertii cervicalis, inferiori extremitati ganglii implicitus. K. Ramus s. surculus superior ganglii ad m. sterno - thyreoideum, 004 . L. Surculus, inferiorum a ganglio orientium primus ad omo - hyoideum. M. Surculus secundus, sub omo-hyoideo migrans, in superficie sterno - thyreoidei, ad utramque superfi- cem sterno - hyoidei. N. Ramus tertius ex inferioribus , in suo initio bipar- titus, et uno ramo musculo omo-hyoideo prospi- ciens; alter eorum juxta marginem ejusdem musculi descendit et abrumpitur. ——# 000000000020 @ 005 | PE SCHUIMAC "A M T:8:C HAT I C:O: RU M DESCRIP TLONES"ET ICONES. AUCTORE SE A er RO AN 6 À CUM TABULLIS VL'AENEIS. Conventui exhib. die 19 Septembris 1608. Gasterosteus cataphractus Oceani orientalis nova Tab. VIII. species marina. (Gast. aculeatus marinus.) Fig. 1. Obolarius aculeatus Stelleri (Observ. ichtyol. Mscrpt. D Hu XV.) Gasteracanthus cataphractus Pallas. (Faun. Ross. Asiat. Mscrpt. Tom. III. n°. 170. Tab. XLIX. fig. 2.) Camtschadalis Chäkal, Ruthenis ibidem (Xaxanpbua) Chachaltscha diminutive vel corrupte dictus. G. aculeis mobilibus binis ventralibus, tribus dorsalibus, postico minor; lamina utrinque, instar Obok nummi argentea, inter pinnam et operculum branchiarum; cor- pore loricato, linea laterali versus caudam sensim ele- vata, carinata et in pinnam quasi cartilagineam latera- lem utrinque producta, pinna caudae rhomboidali. M... Br 4 Pieter 10:4P. Dors 5.719: D À. x 10 — 12. P. Caud. r. 12. Mémoires de l'Acad. T, III. 29 2206 F Gasterostei scombris affines ob habitum, iisdem et in hac specie pusilla Camtschatica per pinnam lateralem car- tilagineam ex linea laterali versus caudam carinata (more Scombri) ortam approximantur. À congeneribus vero per structuram loricae dorsalis, ventralis et caudae nec non per aream argenteam, a Stellero cum Obolo, nummulo argen- teo Graccorum comparatam, per quam pinnae pectorales ultra dimidium corporis à capite removentur, facile di- stinguitur. Pisciculus quadripollicaris et raro quinquepollicaris, pondere bidrachmalis, gregarius, marinus, Camtschaticus exeunte hyeme et circa solstitium praesertim copiosus, ostia fluviorum Camtschatca , Avatscha et Paradunca as- cendens, erectis aculeis omnibus subsultans natat, aculeos ventrales loco pinnarum movet, iisdemque velut ramis uti- tur. Plura hujus speciei individua d. 4% mensis August. 1804 mihi allata sunt in portu divi Petri et Pauli. Deseripiio, Caput longum, acuminatum, compressum, supra cathe+ toplateum, scutis osseis cordiformibus striato punctatis lo- ricatum, subtus carinatum, maxilla superior angulo obtuso cum ore obliquo descendens, unica serie dentium armata, ma- xilla inferior ascendens, paulo prominens, serie duplicata denti: - 29 culorum anterius baie. Rictus angustus - angulo palati denticellis granulato. Vertex, rostrum et laminae maxillae superioris laterales orbitis magnis pertusae punctis promi- nulis scabrae. Oculi magni, ovales, laterales iride argentea. ÂWVares exiles, simplices, mediae inter rostrum et oculos. Corpus gracile forma et habitu Gasterostei aculeati L, cataphrac- tum, compressum, versus Caudam attenuatum, laminis osseis striato punctatis 28 ad margines denticellatis loricatum. Laminae oblongae, circa medium in angulos mucronatos li- neam lateralem formantes productae, totum corporis et cau- dae latitudinem occupantes, imbricatim superimpositae et striatae nec non ad margines serrulatae sunt. Lorica ab- dominalis utrinque duobus ossibus acutangulum formanti- bus longioribus conflata, punctato - radiata, pectoris ossa duo adsunt striata, carinam formantia. Sternum crassum utrinque fossa articulari pro suscipiendo aculeo ventrali instructum est, aeque ac in dorso fossae articulares ad- sunt, in quibus aculei dorsales tres veluti ginglymo sus- cipiuntur ac in üs erigi et pro lubitu piscis reclinari pos- sunt. Æculei ventrales majores ad basin dilatati ad margi- em exterlorem serrulati ; erecti, retinaculo articulationis retenti, difficulter deprimantur, eclinati sterno arcte ad- primuntar. 29 * 203 Aculei dorsales tres minores, anteriores subaequales, posterior minimus, ad basin latiores, utrinque subtilissime serrati et punctulis scabri. Linea lateralis dorso vicina et paralella, versus caudam elevata, cartilagineo - carinata et connâtis ultimis laminarum, quibus cauda utrinque loricata est, mucronibus — denique pinnata, caudam carinato -qua- dratam effcit. Area argentea suborbicularis, in qua Stellerus Obolum vidit et piscem Obolarium inde appellavit, inter opercu- lam et pinnas pectorales cermitur glabra. Opercula bran- chialia ipsa striata bilamellata, priori angusta, posteriori la- mellata, angulo rotundato aream tangente, arctissime clausa, Flabella branchiostega quadriradiata utrinque operculo tecta subtus connata. Pinnae pectorales à capite remotiores ac in omnibus reliquis congeneribus speciebus, imo intercessa area argentea, remotissimae, magnae, subrotundae, diaphanae, de- cemradiatae radiis simplicibus, subaequalibus. Pinna dor- Salis versus caudam remota, tredecimradiata, radiis priori- bus triplo longioribus. Pinna ani brevior dorsali fere oppo- sita, decemradiata radiis prioribus aeque longioribus. Ad basin radiorum pinnae dorsalis et analis tubercula aspero- muricata. % Caudae pinna rhomboidalis admodum distincta et sin- gularis, bifurcata et non raro tifurcata, duodecim radiata, 229 radiis inaequalibus, medüs plerumque longissimis. Color recentis pisciculi coeruleo argenteus, area argentea, a Stel- lero cum Obolo comparata, splendissima, versus ventrem laminae , quibus corporis latera transversim loricata et splendore metallico ornata sunt, aureo nitent. Dorsum et caput in vertice coeruleo chalybaeum. Dimensiones ulteriores, quae ex icone ipsa ad vivum picta et naturali magnitudine exarata prodeunt, adjicien- di, superfluum duxi. Cum vero iis temporibus, quibus in portu Divi Petri et Pauli Camtschatico cum anatome Mytili edulis, Actiniae giganteae, Balani comuti gigantei, Asterlae et echini et piscium majorum occupatus fuerim et praeterea coactus, nova ibidem reperta ad naturam de- lineandi et vivis coloribus pingendi; fieri non potuit, quin et minora animalia dissecarem evrumque anatomen adjice- rem. Ex observationibus beati et quondam indefessi Stel- leri (s. manuscriptis) cui diutius ibi commorari licuit, hunc defectum optime complere possumus. Quam ob rem lec- toribus ichtyophilis ipsas Stelleri immortalis observationes in pisciculum nostrum institutas, ex schedis ejusdem ex- cerptas legendi haud ingratum fore spero. 230 Stelleri descriptio Obolarii aculeati, pisciculi marini, qui pondere medicinali ut plurimam drachmas duas, in- terdum et unam cum duobus scrupulis quatuordecim vel sedecim granis pendet. Pisciculus hic, insolitam per suam et singularem formam, ab omaibus primo intuitu cognoscitur: paucis saltim notis indi- catis, nec mensuris tot opus fuissit, nmisi verbis pingere ejusque formae ideam imprimere vellem is, quibus nec piscem nec iconem ejus videre contingit. Medii digiti longitudinem non multum excedit, lati- tudo maxima ad longitudinem quintupla, a valvae bran- chialis cardinibus ad anum usque ejusdem fere latitudinis. Caput versus os et cauda versus pinnam acuminatum et ad exortum pinnae e linea laterali ortae, rhombi istar qua- drata, latera reliquum plana ac valde compressa. Dorsum a capite ad caudam usque leviter arcuatum, ventris Carina fere non rectilinea, recens ex aquis extractus purissimi ar- genti instar splendet, siccatus paululum in dorso nigrescit, recens olivacea fuscedine tectus, in lateribus cocrulescen- tia diluta suffunditur, pinnae omnes albae. Maxilla infe- rior sursum curvala, superiori tam clauso quam aperto ore longior, utriusque limbi denticellis minutissimis , :absque microscopio non conspicuis, serrae instar, exasperantur. Lin- gua brevis, alba, teres. Nares simplices, in fossi cutanea, 031 ovali, medio inter oculos et extremum rostrum spatio si- ae, papaveris semen vix transmittentes. Oculorum diame- ter idem, quod spatium inter oculos et frenum oris. ris argentca, maculae sanguineae in oculis revera accidentales sunt, in multis sunt, in aliis non sunt, pupilla, latiuscula diaphana lucidissima, nec multorum dierum lapsu obscura- tur. Frons et vertex osseis lamellis teguntur pulchre ra- diatis, corii Cordubani instar, pariter ac totum dorsuim, sed discretis nec in madido pisciculo ita prompte obviis, quam in extincto post aliquot horas. Os, trianguh forma, aperi- tur. Appendix frenalis freno ita arcte affigitur, ut aegre discernatur ac os tubulosum emissile pene videatur Valva branchialis e duobus ordinibus lamellarum et 3 lamellis conflatur. Tegulae imbricatae quatuor, vix visibiles, fere ad dimidium internae valvae branchialis lateri - adnatae, reli- quum omne sub mento cute clauditur, concha branchialis arctissime clauditur. Inter branchialem concham et pin- nam branchialem utrinque latissima et laevigatissima area cernitur, quae in exsiccato squama videtur, oboli seu ha- stulae argenteae figurae , unde et Obolarii nomen indidi. Pinna branchialis utraque 10 radiis simplicibus membrana alba diaphana tenuissima connexis conflata , longior reli- quis pinnis, sursum versus dorsum oblique flectitur, ita, ut primus radius ad medium dorsum pertingat post dorsi acu- 032 leum sccundum qui accurate dimidia piscis longitudo. Pin- na dorsalis unica tertiam longitudinis partem inchoat, ra- dii omnes versus caudam flectuntur, primus radius reliquis longior. Pinna ventralis unica immobilis, ossea, acuminata, trigona, intra duos aculeos recondita. Centrum harum pin- narum dat centrum piscis secundum longitudinem, situ in ipsa ventris carina, enascitur secus, ac in omnibus fluvia- tilibus. Pinna analis statim ab ano incipit, et tantum a pinna caudae distat, quantum ipsa ad basin lata. Linea lateralis tot punctis constat, quot sulcis piscis latera se- cantur. À superiore valvae branchialis cardine utrimque arcuata ad caudam tendit, ibique, quod plane singulare, ubi dorsi et ani pinna desinunt, in pinnam arcuatam as- surgit et piscem rhomboidea quadratura angulosum reddit situ ad caudae et dorsi pinnam transverso, linea autem toto arcuato tractu suo, summo dorso ita vicina, ut si la- titudo laterum in 5 partes dividatur; 4 regiones infra li- neam, unica tantum supra lineam sit. Caudae pinna for- cipata. Praeterea notabiles 6 aculeis longis validis pyra- midalibus asperis et ad oras utrinque serratis, quorum pri- mus in dorso, tertiam longitudinis partem inchoat, alter spatio tantum a priori distat, quantum uterque longus, tertius ad initium pinnae dorsi brevis, unicuique ad basin tenuissima membranula diaphana subtendit, cujus ope re- 033 trabitur aculeus et in sulcum dorsi reconditur, reliqui duo utrinque ad pinnam ventris locantur et sextus perexiguus statim post anum. Latera a dorso versus ventrem triginta circiter sulcis, agri instar, scamnantur , qui sulci totidem spinae sunt, quibus musculosa piscis substantia suffulcitur, ut veluti lorica indutus piscis appareat: inter sulcos toti- dem squamae oblongae, quadratae, argenteae, undique firmi- ter accretae nec ullibi hberae. Anus tertiam longitudinis partem inchoat. Dimensiones pisciculi marini Obolari aculeati Stelleri vel Gasteracanthi cataphracti Pallassii. Scal. Angl. poil. | dec. Longus a capite ad extremam caudam ‘ : s 4 17 —— ab apice labii inferioris ad nares . . . 2 H Rs st LE ad valvae branch. Re superiorem 5 3 LE TNT APR PE AE TE NE APTE ad pinnae dorsalis initium .| 7 6 tt ad nares supinas 5 EE D RENTE ES le ad nares superiores _ CAN ET Oculorum intercapedo ad canthos majores à - À Intercapedo narium interiorum L : À À 8 Jatus ad sternum : ë : À é L 4 2 —— . ad anum. : 7 | 2 latitudo maxima per pinnas RARE ET à : l 13 | 2 — — ad caudae pinnae initium 2 4 cauda extrema lata . . . . sc: extensa . 5 | 2 Cum Stellerus beatus in dubio fuerit, an Pleuronectes stellatus cum passere Bellonii, quadratulo Rondeletii, Pla- tessa Ausonti, Plye Gallorum, Plaise Anglorum idem sit et in hocce dubio per differentem et dubiam Rayi et Willughbeyi (pag. 06.) descriptionem retentus fuerit, pro- priam ejus descriptionem respectu et comparatione cum dictis sed omnino diversis speciebus concinnavit. 256 Descriptio ejusdem. Discrepat passer Oceani orientalis ab iis auctoribus discrip- tis sequentibus: 1° supina facies quidem sordide olivacea est, sed in multis plane fusca, in multis olivaceus viror cum fascedine miscetur, maculae autem rotundae miniatae plane desunt, nec pinnae eas obtinent, pinnae sordidae albae aut carneae sunt quatuor aut quinis columnis unam un- ciam latis fuscis aut nigris interdistinctae secundum radios exporrectis: 3 pe squamae nullae sunt nec vestigia squama- sum, nisi Rondeletius illa ossicula rotunda sesquilineam lata, aspera, extantia, denticulata et veluti stellata perpe- ram squamas vocet, ossicula autem haec indiscriminatim posita sunt. Valvas branchiales numerose occupant juxta lineam lateralem quadruplici, quino, imo seno ordine quo- dammodo posita cernuntur, ante caudam interstitium illud a pinnis liberum supinum fere totum occupant; oras qua- quaversum ad pinnae dorsi et analis radices tam prone quam supine ita occupant, ut margines his ossiculis gra- nulosi dicendi veniant: prone et juxta lineam in duabus seiebns locantur pauciores, solitariae, indiscriminatae, mi- nores partim in valva branchiali, quam in lateribus cer- nuntur. 3t° tubercula illa ossea in valva branchiali post oculos nulla adsunt, nisi eadem haec ossicula intelligat, quae vero magnitudine tantum inter se non discrepant, ut 257 majus, maximum et minus cognosci possit 4° Asperitates in circumferentia corporis ad radices pinnarum in rostro adsunt, quae in Rondeletiano desunt. 5‘ Linea lateralis, praeter morem horum piscium, sub ipso oculi cantho ma- jori incipit retro oculum, ut 4 Kbraeorum sursum flectitur et recto tramite ad nucham tendit, a nucha sensim versus dorsi pinnam arcuata tendit et ab hinc recta ad mediam caudam pergit Cum vero haec linea latera dividat in dextrum et sinistrum et piscis mihi oppositus in ventre jaceat capite ad me converso; dorsum ad sinistrum mihi si- tum erit in pisce naturaliter pars dextra; venter autem ad dextrum mihi situs, erit naturaliter piscis sinistra; ad- eoque oculi et nares linea lateralis à sinistro latere se- clusi in dextro siti sunt ad sinistram oris. Oculus autem unus altero est altior, in interstitio oculorum ante oculos nares sinistrae sitae sunt duplices, unum foramen alteri vix non ad perpendiculum subjacet, superius foramen aper- tum ovale est, inferius tubulosum, alterum par narium pinnae dorsi contiguum sinistro altius et vix non in pro- na parte, horum superius foramen ovale apertum altero duplo majus, alterum vero pariter tubulosum. KForamen ocu- lorum ovale, oculi pariter ovales. Jris fusca in fuscedine aurea, pupillam autem circellus capillaris rutilans, pupilla non exacte sphaerica , labia externa crassa cutanea : ap- Mémoires de lAcad. T. III, 33 258 pendices frenales aperto ore «extrema labia non attingunt. Mandibula inferior sursum adducitur. Os apertum fee ovale. Linea lateralis velut catenula quaedam ex dupl:- catis commatibus conflata. Valva branchialis e tribus or- dinibus lamellarum: 1%% ordo una lamella est extremis oris segmentum circuli describens, os 6rdo e tribus lamellis con- flatur, 35 ordo e sex nervis utrinque cute vestitis obdu- citur. Valva haec imbricata interno margine introflectitur. Branchiae utrinque quaternae singulae duplici carnosarum fistularum serie et intus unica brevium aristarum albarum instruuntur. Aristae duarum anteriorum breves ad exor- tum crassae ad exteriores ordinum margines positae. Pin- narum septem sunt, 1°" par pectoralium, una supinae, altera pronae partis, harum quaevis 9 radiis constat, quorum se- cundus reliquis longior, 2%" par ventrale, harum quaevis sex radiis constat, quorum quartus reliquis longior. Pinna dorsi 58 radiis simplicibus constat versus 29 sensim lon- giores et abhinc versus caudam breviores, illa oritur ad oculos et 2 pollices a cauda deficit. Pinna analis 44 ra- diis simplicibus constat et ante anum aculeus passeribus proprius versus os spectans deprehenditur, Caudae pinna resima sola radiis ramosis fulcitur, apices omnium radiorum ultra membranas conjungentes eminent. Valva branchialis imbricata sterni interiori parti adhaeret, apex sterni li- 259 ber est. Pronus totus albus est et musculi undulati transparent. Partium internarum descriptio. Cor pcricardio quodam obvolvitur et statim branchiis adjacet, pericardium ultra hoc versus os est Interior tunica concham branchialem obvestiens, altera vero versus ven- trem est diaphragma a pleura ortum, cor ipsum mole exi- guum, basis cordis bifida, quodammodo quoad formam cap- sulam bursae pastoris_refert, apici sursum converso truncus aortae adhaeret. Pleura alba et punctulis nigris adspersa. Hepar valde verminosum rubicundum erat indivisum infi- ma parte latum, circumscriptione rotundum, versus superiora in angustius collum producitur, quod ventriculo super- injacet et ramum venae et arteriae per diaphragma a cor- de et branchiis accipit et mediantibus his ad diaphragma suspenditur, inferius hepar cum mesenterio per venas con- jungitur. Ventriculus satis firmus et capax 1 pollicem a reflexione versus sinistrum intestino duodeno inseritur, quod ad insertionem alatum ac duas alas sursum versus ventri- culam emittit. Intestina omnia crassa ac valde capacia sant, tenuia tamen à proprie crassis quodammodo distin- guuntur, omnia mesenterio duplici membrana constante an- nectuntur ac multis venis, quadrupedum more, connexa ac 33 * 260 in tres spiras seu convoluta locantur, Lien branneum, nu- cis avellanae magnitudine et forma, per vasa brevia ven- triculo annectitur,; vesicula fellis ampla is tanta mole subtus nodulo ïinstar pisi praefinita ductus cistici valde conspicua. Ductus choledochus una cum ductu pancreatico intestinam intrat sub ipsis illis alis seu auriculis intestini, ubi pyloro intestinum inseritur. Intestina a gula ad anum 42 digitos longa, ventriculus validus, intus multis plicis tortuosis rugosus, duodenum chylo refertum erat, reliqua crassa conchyliis, musculorum et mytilorum testis, ut mi- rum sit, quomodo in os ingerere possit et quomodo fiat, ut intestina non laedant. Concoquuntur autem testae hae penitus et veluti in chylum flavicantem resolvuntur. Ven- triculus ad intestini insertionem valva clauditur, ne cibi in ventriculum regurgitent. Lactes in hoc mare duplices erant et infra anum vix non ad caudam usque exporrige- bantur et in duas cavitates reponebantur seorsim, scilicet intra spinas infimi ventris, harum una sub cute incumbe- bat spinis, alter lobus sub ipsis reconditus erat, lactes membrana valida inducebantur, quae intus vesiculosa car- nea, albente materia seminali referta erant. Vesica urina- ra satis ampla. Renes in spina ad lineam reccnditi brun- nei forma lunae falcatae, ex his ureter unus ad vesicam descendit,. X 261 Piscis hic toto anno ad ostia fluminum et sinus ac recessus quietiores maris Capitur, copiosior tamen Maijo et Junio, flumina non ascendit, hyeme sub arena, qua se to- tum obruit, vivit. Maximi capiuntur ad Cambalina flu- violum 30 stadia à promontorio Lopatca. Piscis satis vi- vax est et ex aquis extractus per 8 — 10 horas in libero aëre vivit. Hic locorum nihil prorsus aestimatur. Passe- res sacpe copiose capiuntur sed cum indignatione e reti- bus in litus ejiciuntur, ubi saepe integris catervis jacent. Ex indice piscium Camtschaticorum (Mscrpt. Lit F. n°. ©.) beati viri, cujus annotationes nuperrime perlustra- bam, varietatem Pleuronectis nostri, quam equidem vidisse me recordor, recognovi, majorem nempe cCorpore supra in- tense coerulescenti maculis nigricantibus interdistincto, cujus mentfonem faciam. Stelleri individuum 83 pollicum lon- gum prope ostium Bolschaja fluvii captum erat, meum unius pedis 1? polhic. longum 6 poll. latum fuit et cer- tiorem me fecerunt incolae pisces ejusdem speciei 11 pe- dis et longiores reperiri sed semper in fundo maris. Flu- vios numquam petit, quia dulces aquas non patitur. Natat in dextrum latus projectus, obliqua interdum directione. Tab. XI. et XIL 268 Cottus hemilepidotus, species squamis scaberrima cha- ractere generico prorstis non congrua. Cottus scorpius Oceani orientalis. Ruthenis Buik ‘bos. Camtschadalis Jakho dictus. Myoxoccphalus cornutus Stelleri (Mscrpt. n°. 30.) Cottus Trachurus Pallassit (Faun. Ross. II." n°. 100. Tab. XXV.) Geovgi Befbr, des Nu Meibs, 3 Ebcifs 7r PBanv, pag. 1919. Cottus Scorpius, Ruthenis Ramscha. C. capite spinoso maximo, maxilla superiore longiore cirr- hata, corpore squamarum areolis longitudinalibus qua- tuor exasperato, linca laterali tuberculata. Membr. branch. rad. 8. pect. 16. dors. 28. ventr. 3. anal. ad aude Le: Piscium genus Cottus nostris temporibus ichtyologo- rum recentiorum Cura vatle divisum est, Primum Platy- cephali a Cottis separati et in novum genus redacti sunt, deinde etiam polygoni cataphracti, qui habitu gracili et corpore quadrangulato, hexangulato ct octangulato, oricato gaudent ct trausitum fexe a Cottis ad Sygnathos faciunt, et quorum Monographiamnovis speciebus auctam proxime Vobiscum com- municabo ab ecdem separati et in Blochii systemate ichtyologi- co ad novum genus Agonorum formandum collecti sunt. A 263 À Pallassio celeberrimo pisces cjusdem notae et formae ct in omnibus fere Agonis Bloch similes sub nomine geñerico Phalangistes *) stabiliti sunt. Sed in ïiis speciebus ipsis, qui adhuc sub genere Cottus restant v. g. Scorpii, SCOr- pioidis ÆFabricii, Scabri (Gmel. Lin.) bicornis, quadricornis in diversis Asiae et Americae maribus quam maxime et mirum in modum variantibus tam abnormes et limina ipsa generica excedentibus formationibus notatae reperiuntur, ut nec generi respondentes, neque minus indicatis speciebus prorsus subnumerandae sint. Huc v. c. referendi sunt sequentes pisces: Cottus villosus **), Scorpius **) et Scor- *#) Phalangistes Pallas faun. Ross. III. Mnscrpt. n°. 92. tab. XVII. Phalangistes Japonicus est idem piscis, quem scrutator indefessus faunae Rossicae princeps jam in spiciligtis Zoologicis VII. pag. 30. tab. V. de- P | 5 8 scripsit et Cottum Japonicum appellavit, et cujus affinem postea d. 30 Julii mens. 1805. in intinere Krusensterniano ex Oceani Sachalinensis sinu patientiae prôpe insulam Sachalin accepi et Agonum stegophtalmum ap- pellavi. Ad hoc Pallussi novum genus Phalangistarum pertinet etiam Cottus Stelleri in systemate ichtyologico Bloch! pag. 63 ex Catalogo | Musei Petropolitani allegatus, quondam ad Cottos cataphractos, nunc ad Agonos Blochii allatus, Ruthenis Lisjtza, vulpecula dictus. #*) Cottus cute molli linguae vitulinae instar villosa vestitus, venenatus Se/- leri (observat. ichtyol. Mscrpt.). Eandem speciem nonsolum ad Camt- schatcam vidi sed etiam in portu Nangasaky Japonico ubi ad vivum de- lincavi piscem et Scorpaenam villosam appellavi, quem alia occasione communicabo. ###) Cornubiensibus Father Lasber, Belgis Bothoest, Suecis Rofsimpa , Skr4d. .a 0 G . o “ y . ba Skjalryta, Rauthenis Buk bos, Itaelmenis Yukbho dictus, Scorpius ma- rinus, Scorpaenae Bellonii similis Aldrovand p.201. Willughby p. 13à. Raji Synops. pisc. pag. 145. n°. 12. Edwards Glean. tab. 254. 264 pioides Fabric. polyacanthocephalus *), trachurus #+) Pallas- sii et diceraus ***) qui omnes in itineïre nautico Xrusen- sterniano cicum globum feliciter peracto ad vivum deli- neati et descripti sunt. Ex hisce descriptionibus et iconibus patebit, an veri sint Cotti nec ne. Duce Linnaeo, qui corpus alepidotum ad stabiliendum characterem generis Cotti substravit, pisces quorum corpus areolis longitudinalibus squamarum et quidem scaberrimarum ab operculo branchiali ad caudam usque exasperatus est, nullo modo Cottis ad- numerari possunt, et si caeterum adeo habitus piscibus hujus generis respondeat. Interea aliorum Neotericorum expe- rientia, qui novis generibus stabilitis historiam naturalem neutiquam auxerunt nec illustrarunt, sed potius obscura- runt, edoctus, nova genera, nisi extrema necessitate coac- tus, creare nolo, sed viris conspectu amplissimo animalium experientissimis et autopsia acuütissimis, celeberrimo Pallas- sio et Schneidero genera committenda trado. Licet nunc Cottus meus hemilepidotus ob squamarum copiam et sca- britiem non ad genus Cottus pertineat, interea tamen us- que dum alii novum genus illi crearint, sub hoc nomine *) Cottus alepidotus capite polyacantho linea laterali tuberculata Sreller. **) Cottus Hiekejak (Aleutis) barbulis duabus brevibus sub mento Seller. obs, *#) Cottus diceraus. Pallas in nov. Act, Petrop. Tom, I. pag. 354. tab. 10. fig. 7. Synanceja cervus mihi, 265 tradam. Simillimo modo Cottus diceraus Pallassiüi vel Cot- tus capite diacantho, aculeis rectis biuncialibus serratis Stelleri, qui in Blochii systemate ichtyologico nondum sus- ceptus, sed ad calcem generis speciebus dubiis nondum sa- tis definitis adscriptus est, Scorpaenis Linnaeo duce, Sy- nancejis Blochio duce subnumerandus erit, quod habitus et notae onmes in sequenti descriptione enumerandae suadent. Complures, ut ita dicam, Scorpii species variae mag- nitudinis et variationis, omnes vero hemilepidotas hoc est areolis squamarum longitudinalibus exasperatas ‘in Oceano Orientali-Ochotense et Sachalinense, nec non in ipso sinu Romantzovii Japonico ad Matmaï nautae nostri caepe- runt. Maximus omnium fuit Cottus mucosus Matmaïcen- sis vel macrocephalus ad littora Japonica insulae Matmaï repertus cute admodum molli laxa et lubrica vestitus, va- riis coloribus egregie pictus et muco copiosissimo obduc- tus, ita, ut in vivo pisce areolae squamarum longitudinales scabrae vix percipiendae fuerint. Linea lateralis ejusdem admodum prominens tuberculis. Piscis hic in collectione iconum bhistoriam itineris nautici Krusensterniani illustran- tium *) quadruplo minor simul cum Agono vel Phalan- *) Armaacb Kb nymemecmsiro 80 Kpyrb crema Kanumana Kpy3en- wumepha. Macms II. C. Iemep6yprb 1810.* Mémoires de l'Acad. TI, 34 266 piste stegophtalmo depictus est (Tab. 87.). Camtschaticus minor areolis latioribus squamarum serratarum exasperatus et in tabula XII" ad vivum in XI" autem ad exsicca- tum piscem depictus, in figuris utriusque tabulae, prima et secunda piscis a latere nec non a prona et supina parte repraesentatus est, ne dubium ullum remaneat, unus est enim eorum, qui nonsolum in statu vitae sed etiam ex- siccato disquirendi sunt, quoniam sub muco et vitali tur- gore permulta obvelata latent, quae postea primum, do- nec omnia exsiccata sint, in conspectum veniunt, quemad- modum etiam in Molluscis gelatinosis v. c. Salpa et Be- roe, organa in viventibus pellucida et non conspicua post mortem, dum in spiritu vini conservantur, albescunt et de- lineari possunt. Piscis coloribus hic depictus in portu divi Petri et Pauli Camtschatico cum pluribus mihi allatus est die sexto mensis Junii 1805 terties ibi commorato. Coloribus qui- dem omnes depicti sunt, sed proh dolor defectu schola- rum iconum coloribus adumbrandarum gratia institutarum quae Lipsiae maxime florent, icones Petropoli aëri incisas, quominus omnes colotibus prototypo simillimas reddere possim, impedior. Descriptio. Caput corpore multo latius ac crassius ubique cata- 267 phractum et tuberosum, obtuse sagittatum, (Tab. XI. fig. 2.) superius narium spinis bb. recurvatis et orbitis approxima- tis (a) sulco interceptis hiulcum, nucha ascendente ee. ra- diatim scabro elevatum, subtus planiusculum, anterius rostro rotundato angustatum, fig. 2. Tab. XI. posterius opercu- lis branchialibus versus latera dilatatum. Æictus raninus Tab. XIE. ultra oculos fere extensus. Labia emissilia fig. 1. membrana intermaxillari alba purpureo undulata, labio re- tracto plicata, annexa, superius fraeno Tab. XI. fig. 1. 2. cc. ex sulco nasali descendente affixum, prominens, inferius recipiens , utrumque intus denticulis confertis asperatum. Area denticulata in faucibus et pulvilli dentibus obsiti ad palatum eodem modo disposita sunt, ut in Hexagram- mo Stelleri (Labrace Pallassiü), in cujus icone fauces aper- tae adjectae sunt (vid. praecedentem meam dissertationem). Lamina mystacea ad utrumque fraenum oris descendens la- tissima, (d) cirrho parvulo appendiculata, Cirrhi bini par- vuli sub maxilla inferiori. Opercula branchialia bilamel- lata Tab. XI Lamina superior est processus maxillae superloris postorbitalis inferiori et posteriori lamellae super- impositus, aculeis tribus robustis armatus, superiore sursum curvato, medio longissimo versus caudam spectante robu- stissimo, inferiori brevissimo, retrorsum versus membranam branchiostegam directo armatus, angulis binis obtusis su- 34 * { 2638 pra flabellum branchiale prominens, superius cum lamina posteriori operculi coadunatus, ubi spina omnium longissi- ma oritur valvam branchialem posteriorem tegens, quae in angulum acutum rotundatum posteriora versus producitur et obliqua directione parallela paulum arcuata simul cum radiis membranae branchiostegae et radice pinnae pectora- lis descendit. Orbitae vel potius capsulae (aa) oculorum osseae magnae in vertice approximatae superiori maärgine fornicato prominentissimae intervallo canaliculato. Oculo- rum irides fulvo virescentes, magnae, radiis concentricis pictae. Pupillae nigrae annulo aureo cinctae. Verticis area laevis, pone orbitas lunata (Tab. XI. fig. 1. et 2 ff) et scabra (g) et genae radis elevatis sub oculis ad nasa- les regiones productis scaberrimae. Ælabellum branchiale sexradiatum utrinque amplissimum, (Tab. XIL. fig. 1. et 2.) sub jugulo approximatum, margaritaceo albens violaceo pur- pureo undulatum, collaris instar strumoso turgidi jugulum ambit. /Jiatus branchialis amplissimus ab angulo superiore et posteriore valvae oblique antrorsum versus descendens. Corpus a pinnis pectoralibus sensim decrescens Tab. XI. fig. 2., teretiusculum, versus caudam sensim compressius- culum, lacvigatum et fasciis quatuor longitudinalibus aspe- rioribas alteinatim striatum. Cutis quidem laevigata sed versus latera et supra utrinque areolis vel ordinibus quatuor alternis 269 longitudinalibus squamaïum a nucha ad caudam excurren- tium exasperata est et quidem sequenti modo: (vid. Tab. XI. fig. 1. et 2.) Venter et pinna analis libera h. e. tota régio abdominalis a pinnis pectoralibus et ventralibus ad caudam usque cute laevigata obducta est, deinde et regio supra lineam lateralem utrinque longitudinalis a cauda ad valvae branchialis cardinem extensa et pone nucham arcu lunato (fig. 1. et 2. Tab. XI. ff.) conjuncta aeque laevi- gata et alepidota est; sed in supremo dorso ordines vel areolae longitudinales binae squamarum, per solam pinnae dorsalis basin separatae sed circa ejusdem ortum ad nu- cham arcu semicirculari unitae (Tab. XI. gg.) ad utrumque latus pinnae dorsalis pergentes ad caudam usque productae decurrunt. ZLineae laterales ex aculeo superiori valvae branchialis ortae, squamoso tuberculatae tertiam et quar- tam areolam longitudimalem squamatam a pinnis pectorali- bus ad caudam usque producunt, areolae enim utriusque lateralis versus longitudinem excurrentis marginem superio- rem linea lateralis ipsa occupat et areolae igitur pone ar- cum lineae lateralis paulo latiores evadunt. Corpus ergo Character secundum longitudinem in quatuor exasperatas et (separante us püuna anali) in totidem laerigatas regiones divisum est: Squamae in exsiccato pisce examinatae a communi squamarum forma et situ imbricato abnormes, sunt enim 270 spaïsac obovatae et obversae quasi, ab altera parte cute ad demidium insertae et accretae, altera libera solutae ciliato serratae , superficie convexa versus cutem spectan- tes, concava prominentes margine semicirculari ciliato sca- 2 berrimac. Situs et structura squamarum oculo armato ob- servata magnitudine (in Tabulae XI"4€ figura 3%) aucta depicta est. Squamae quoad insertionem quodammodo se- micotyloideae , quoad ordinem per series situ obliquo di- gestae vel dispositae sunt, Pinna dorsi continua, bipartita, favescens brunneo fuscoque variegata , maculis irregulari- bus vel fasciis transversalibus vel obliquis picta: portio prior octoradiata spinosa, posterior quindecimradiata , ra-. diis neutiquam rigidis ut in anteriore sed elongatis sim- plicibus. Pinnae pectorales rotundatae, magnae, alaeformes, reflexae, macularum duplici ordine semichculari bifasciatae, sedecimradiatae , radiis dactyloidibus e pinnae membrana p'ominentibus, cartilagimeo-carnosis, mollibus, crassiusculis, subclavatis, rubescentibus, in ipsa pinna ad formam litterae S clavatis (vid. Tab. XIL fig. 1. et 0.). Pinnae ventrales triradiatae, crassiusculae, flavescentes, ligamento suspensorio quasi annexae. Pinna annalis'flavescens, duodecimradiata, ramentosa aeque ac opposita dorsalis fasciis fuscis trans- versalibus variegata , extremis radiorum cirrhis flavicanti- bus. Caudae pinna magna recta vel subrotundata, flaves- - 271 cens brunneo, fuscoque maculata vel bifasciata , radiis in- terrupte fuscis bifidis prominentibus ad apicem flavescenti- bus quatuordecimradiata. In piscibus viventibus muco obductis ordines longitu- dinales corporis alternatim squamati et laevigati vix per- cipiuntur sed linea lateralis tantum prominet. Coloribus et maculis nec non faciis rufo bruneoque fuscis et flavi- cantibus imO et purpureo violaceis maxime variant, colore fusco tincti copiosissimi sunt, corpus dum flavescens supra maculis et punctis creberrimis atrofuscis variegatum et in- terdum olivaceo - nigricans, ad latera fasciis irregularibus diffluentibus, maculis lucidioribus interceptis transversaliter subfasciatum , subtus more ranarum fusco maculatum, ad membranam branchiostegam et interlabialem lineolis atro purpureis convergentibus et varie interruptis vermiculorum instar convolutis undulatum. Pinnae plerumque fasciis fuscis transversalibus diffluentibus et maculis lucidioribus intermixtis pictae sunt. Longitudo piscis pleramque novem pollicum et ultra. Dimensiones ex iconibus naturali magnitudine pictis pro- deuntes addere nolo, quoniam superfluum duco. Anato- mica addere non possum, quoniam piscem non dissecui et iisdem temporibus objectis pluribus novis et majoris mo- menti examinandis occupatus fui. Sed Stelleri accuratio- 272 rem descriptionem, anatomicis dissectionibus illustratam addam. Saepissime strepitum vel vocem grunnientem Triglae gurnardi vel Cotti grunnientis instar auribus et tactu per- cepi, si piscem viventem et recentem nec commorando in aëre et littoribus lassum nec debilem ex aquis sustulerim. Practerea etiam annotabo, ejusmodi pisces contractione et ictu improviso manus tangentis aculeis laedere, quod proprio damno tangens expersus sum. Dimensiones piscis descripti majoris a Stellero mensurati. Scal. Ang]. poil. | dec. Intercapedo oculorum ad canthos maiores vel anteriores | 1 5 ab apice labii superioris ad extremam caudam A = 23 = — _ ad nares exteriores ore clauso 1 5 narium intercapedo anteriorum ; à 1 5 ab apice labii superioris ad oculi Cntéom majorem = 2 foramen oculorum longum ‘ < , ; ; 1 2 TT —— — CRE : : 4 : 1 oculorum diameter ; $ s s 8 htitudo oris = : H > Ë $ 5 5 altitudo oris Sd à | c x K 5 anterior dorsi pinna ad bash Jata : : ; 3 9 posterior D : è : 6 2 pinna pectoralis ad basin lata : à j 3 — —— — ad extimam expansionem lata , 7 5 pinna caudae extima ASUS HERO lata 5 5 — = longa k : 3 2 latitudo capitis ad fraenum oris , ; | Es = — ad supcriores valvae branchialis nc ‘ 5 5 longitudo ab ore ad anum usque s 19°] 4 ab ore ad secundac pinnae dorsi initium supra anum ‘ ï 2 | 5 273 Myoxocephalus Stelleri. Descriptio piscis Scorpaenae Bellonii similis. Ruthenis Buik 1. e. bos. Itaelmenis Jakho dicti. Belgis Bothoest, Cornubiensibus Father Lasher, Suecis Rotsimpa Skrabba et Skjältryta, Scorpio marinus vel scorpius no- stras Schoner. Artedi spec. 86, Willughby pag. 138. Rajii Synops. pag. 145. Aldovandi pag. 201. Stelleri Mscrpt. n°. 30. Cottus aleopidotus capite polyacantho maxilla superiore paulo longiore etc. Piscis hic Oceani orientalis coloribus aeque ac corpo- ris externa structura et forma adeo variat, ut, quamvis omnem industriam adhibuerim e quamplurimis subjectis earumque differentiis accuratam descriptionem concinnare, nihilo tamen minus implicatus quaedam in dubio relin- quere debeam et quidem praecipue sequentia: 17% num piscis hic, Myoxocephalus mihi dictus, re- vera distinctus sit a Myoxocephalo cornuto, num saltem varietas ? 24 num Myoxocephalus tuberculosus distincta species num solum varietas sit? tuberculosum saltim pro varietate habeo , foemellas duas tuberculosas deprehendi, mares autem glabros, ut igitur haec potius sexus nota sit in pluribus hucdum probanda; cornutum autem pro di- versa prorsus specie habeo, eo, quod solum Awatschae Mémoires de l'Acad. T. III. 35 274 occurrat, non vero ad fluvium Bolschaja, ubi tamen Myo- xocephali magno numero et longe majores, quam hic lo- corum, quotannis capiuntur. Mas igitur et focmina ca- pite est praegrandi, tumido ventre, maris caput convexius foemellae majus et omnimodo planum , corpus post bran- chias in utraque in 5 plana dividitur, quorum duo a sum- mo dorso ad lineam lateralem tuberculis rotundis asperis, velut Rhombus asper (Pleuronectes stcllatus. Pallas Nov. Act. Petrop. Tom. I. tab. IX. fig. 1. pag. 347:).et Raja Asterias obsitum habet lentis figura et magnitudine. Spa- üa vero haec plana mihi dicta non plana sunt sed modi- ce convexa. Color dorsi supra lineam fuscus est et areis sordide albis et flavis flavoque rubentibus varius, pariter ac infra lineam generatim ranae instar marmoratus undique maculosus et varius est. Venter albus quidem, multis ta- men areolis fuscis varius est post anum magis, a branchia- libus pinnis ad anum usque minus. Mentum et gula ad pectorales pinnas unsque minutis et pallide fuscis ac sor- dide albis crebrioribus et minoribus maculis varia sunt, ut venter ranarum. Pinnae dorsi, ut dorsum ipsum, maculosae sunt, pinnae branchiales autem, pinna analis et caudae pluri- morum colorum mixtura varia sunt, ex albo flavo fusco et rubente colore variegantur ac fasciis transversis fuscis in- tensecantur, quae in branchialibus pinnis subtus crebiores 075 et insigniores apparent. Caput quale in ranis et bufoni- bus, rictus pariter ut in rana, superius labium obtuse acu- mivatum inferiore tantillam longius et latius, Os apertum lenticulare, labium exterius in superiore maxilla emissile, appendices frenales cuneiformes, ore clauso, ultra oculos adducuntur et ne hiando vel grandiorem piscem deglu- tiendo exterius labium luxetur, apophysis quaedam ossea extimo labio adnata mobilis, et velut in vagina quadam, infra oculos recondita, dum os clauditur, ibidem velut tu- berculum prominet, dum vero aperitur; fovea ibidem pro- fanda oritur. Nares minutae, geminatae, osseo sepimento ad quatuor lineas discriminatae ac fere clausae, tubulosae, tubulo na- rium ad lineam unam prominente. Oculorum foramen ovale praegrande, torositatem capi- tis insigniter augens, oculi ipsi profundi intra arbitas hae- rent, grandes sunt ac cute communi seu perlophtalmio quaquaversum obducuntur, quod circa oculos maculis fus- cis et albis cereberrimis marmoratum et varium. ris ocu- lorum gemina, exterior sordide aurea est ac quam plurimis fuscis maculis perfusa, interior rutilans, rubens, capillaris circellus est, pupilla ampla nigricans, non exacte sphae- rica, sed quodammodo versus nares producta. 3%° 2076 Intra oculos fossa est unam unciam lata a naribus in- cipiens et usque ad cervicem pergens, Caput hoc enor- me et praegrande crassissimum est ad. valvae branchialis cardines superiores; valva branchialis tribus ordinibus la- mellarum conflatur : superior post oculos versus mentum sulco a posteriore dirimitur, duobus aculeis osseis validis ac pungentibus thecis inclusis ad caudam versus spectan- übus horrida est, alter ordo unica pariter lamella con- Stahs, similibusque ejusmodi duobus aculeis armatur et, productione quadam auriculam humanam referente, bran- chias ad cardines superiores claudit. Lamellarum imbrica- tarum numero in quovis latere 6 sunt. Valva branchialis sternum veluti amiculum ambit. Os intus album. Lingua brevis crassa obtuse acuminata edentala. Labia tam supe- riora quam inferlora singula duobus ossibus denticulatis limae instar aspera sunt, summo palato, statim post labia, area denticellis minutissimis aspera inest. Imo paläto pro- pe oesophagum pulvilli duo asperi denticulati rotundi in- sunt sex septemve lineas longi, his subjacent ad perpen- diculum duo alii simillimi in mento retinendis et gulae admovendis piscibus, qui iisdem comminuendis aptissimi sunt. Branchiae quaternae pallide rubentes , intus utrim- que tam ad externum quam intermum latus pulvillis len- ticularibus osseis limae instar asperis obsitae, valvae bran- 277 chiali ordo unus branchiarum succenturiatarum inest. Linea lateralis à supremo valvae branchialis cardine oritur et recta utrimque ad caudam tendit, saummo tamen dorso vi- cinior, quam imo ventri. Linea e commatibus contiguis cartilagineis conflatur. Pinnarum octo sunt, duae in me- dio dorso, anterlor radis octo acuminatis osseis conflatur, quorum .quartus reliquis longior; altera, quae priori inter- cedente membrana 11 unciam longa jungitur, 16 constat ra- diis simplicibus, quorum octavus reliquis longior. A sexto reliqui nervi, ad intimum et ultimum usque, crassitie au- gentur, nec rad, quin potius clavi videntur. Pinnae ven- trales ad thoracem locatae quaevis tribus constat radiis, inter quos extimus crassior intimus longior reliquis. Pinna - analis 13 constat radiis simplicibus crassiusculis. Pinna caudae 12 conflatur radiis ramosis, crassis, expansa non nihil rotundata , complicata, resima est. Radii omnium! pinnarum supra membranas conjungentes eminent: ita et membranae conjungentes maxime omnium colorum varietate ludunt. Anus valde prominens tantillum caudae propior quam orl, ex illo vesica urinaria collo suo dependet. (Conf. Tab. XIIT. fig. 1. m.) Cutis reliquum laxe admodum corpori adhaeret, glabra est, in Capite vero valde tuberosa et porosa. Quos cla- rissimus Rajus aculeos vocat ante oculos, ego potius Tab. XII. 278 eminentias osseas voco, quales revera sunt, non vero acu- lei, quales in valva branchiali cernuntur. Anatomica. Hepar trilobum, cystis fellea nullibi conspicua , sed dactus biliares plures. Ventriculus (in pedali pisce) mole juglandis, continens parvum Rhombum (Pleuronectis stel- lati pullum) cancellos et fragmentum Madreporae. Appen- dices pylori 5 longiusculae. Intestina tantum semel re- flexa, chymo candido repleta. Renes antica extremitate bifurci, ovaria duo, ovis minutissimis referta. Synanceja Cervus. (Conf. Charact. gener, in systemate ichtyologico Blochii a Schneidero edito. Scorpaena secundum Linnaeum. Cottus diceraus Pallassii Nov. Act. Petrop. Vol. IL. 1783. pag. 354. Tab. X. fig. 7. ejusdemque. faun: Ross. IIT. tab. XXVI. n°. 110. | Cottus capite diacantho aculeis rectis biuncialibus serratis Steller. observat. ichtyol. Mscrpt. Die Srazsengroppe (Bcorgi Defbr. des Nuf. Meicbs, 3 This. 7 Band, pag. 1910.) Authenis Buik vel Buitschoh nec non Rogatha. 270 Canilis Kcheiljucha ï. e. facies deformis vel monstrosa (die Sragse, Der Sragsenfifh oder Gcbivfb) apte et optime dictus. S, macrocephala , capite cavernoso - tuberculoso utrinque cornuto spina hamata, linea laterali tuberculis murica- tis composita. Membr. branchiost. rad. 6. Dors. 5 — 15. Pect. 17. Anal. rowWient.: 3. Caud.!'19. Pisciculus hic macrocephalus jam dudum a celeberri- mo Pallassio egregie descriptus, Cottis adnumeratus, a sy- stematicis nondum receptus nec ad vivum cum veritatis specie usque adhuc depictus, capite maximo, horrido, tu- berculoso, cornubus rerratis vel hamatis utrinque cornuto, facie monstrosa horribili distinctus, non Cottus sed Scor- paena Linnaei vel Blochio duce Synanceja est. Celeberrimus enim Pallas ipse ait: ,,Scorpaenarum genus in universum ca- ,, pitis monstrositate eminet: imo haec ipsa capitis hiulca difformitas quam maximo gradu monstrat Scorpaena hor- >» rida Linnaei a Gronovio graphice adumbrata , optimum +, hujus generis characterem pracbet.“ Vix enim non sem- per, maxime in piscibus habitum naturalem sequi praestat, quam in solitariis characteribus haerere, quandocunque suboriatur dubium de genere cujusdam speciei natural etc. C. Spicilegia Zoolog. fasc. VII. pag. 26. t. IV. 280 Patria est Oceanus orientalis, ubi ad littora Camtscha- tica et Curilica collectus fuit. Celcberrimus Pallas pis- cem siccatum ex insulis Curilis accepit. Habitum neuti- quam Cotti scorpii habet referente Georgio errante, sed plane singularem et horribilem, quod ex iconibus meis comprobatur et demonstratur. Longitudo piscis a 3 poll. ad 9 accrescit. Coloribus egregie exornatus, scilicet e brunneo flavo olivaceo et violaceo variegatus et flavo al- boque marmoratus est, nec non tuberculis et aculeis, sed etiam cornubus binis spinosis vel ramoso uncinatis (veluti in Cervo) fortiter armatus, quam ob causam eundem lu- bentius cervum quam bovem appellavi. (Curilis nomen Kcheiljucha optimum et expressivum est, facie enim fabu- losa et monstrosa hic piscis distingitur. Quod a priore Cotto hemilepidoto nempe dixi, valet etiam ab eo. (Ca- vendum enim est, ne incaute piscem recentem ex aquis nudis manibus apprehendas quoniam cornuum spinosissi- morum ictu et convulsione improvisa manus tangentis lae- dere solet. Caeterum piscis in portu divi Petri et Pauli ad Camtschatcam captus non comeditur sed canibus pro- jicitur et in pabulum hyeémale colligitur. 4 Descriptio. Magnitudo naturalis pleramque quinque vel sexpolli- caris, latitudo inter cornua tripollicaris, inter pinnas pecto- 281 rales expansas mensurata, quadripollicaris. Caput maximum, polygonum, difforme, hiulcum, obtuse sagittatum, orbitarum capsulis osseis unitis praecipitibus cataphractum, spinis oc- cipitalibus et maxillaribus nec non cornubus interiora ver- sus hamatis prominentissimis armatum, ore rotundato, rictu ranino, maxillis subaequalibus labiatis, superiore labio mem- branae intermaxillari pictae annexo, emissile, utraque maxil- la dentibus acerosis minutissimis asperata, cirrhis minutis albis appendiculata. Cirrhi tres ad oris angulos, bini nem- pe laminae mystaceae utrinque affixi tertius sub ipsa ma- xilla inferiore, bini ad latera marium (Conf. Tab. XIII. fig. 1. hh.hh.). Lamina supramaxillaris deorsum promi- minet (d. et g.) processibus binis divergentibus applana- tis. Aculei nasales (ii) recurvati ad basin amplissimi, inter- dum et tuberculo cutaneo ex sulco nasali ascendente se- parati, canalis intraorbitalis basin oecupant. Maxilla superior anteriora versus sulco nasali et fron- tali nec non aculeis nasalibus ac orbitarum fornice didy- mo prominéntissimo, ascendens versus latera veluti in alam utrinque tridentatam dilatatur et vespertilionem quasi vo- lantem alis expansis imitari videtur (vid. fig. 2 chan Tab. XII). Ala utrinque connectitur superius cum mar- rine orbitarum exteriori in acutum angulum granuloso sca- 5 5 Mémoires de l' Acad. T. III, 36 282 brum producto versus cornua, lateraliter cum basi comuum. ipsa, posterius cum arcu temporali scaberrimo ad basin cornuum producto et cum operculis branchialibus, anterius cum lamina utraque mystacea ad frenum oris et cum la- bio, mediante membrana labiali, inferius cum Jabio inferior et membrana branchiostega. Orbitac in medio vertice ap- proximatae fornice communi didymo, per medium sulcum frontalem vel intraorbitalem, longitudinaliter excavato pro- minentisimae, posteriora versus iterum descendunt ad nu- cham inter cristas duas seu carinas parallellas depressam. Carina utraque in spinam occipitalem terminatur et rucha ipsa est continuatio sulci frontalis vel intra orbitalis., Oculi magni capsulis vel thecis orbitalibus osseis inclusi, irides virescentes annulo aureo pupillas cingentes falvo fascoque radiis concentricis radiatae. Opercula branchialia anguloso- dilatata polygona triplici superficie prostant. Superfcies an- terior patentissima, obliqua, alam dictam utramque occupat spinis tribus longissimis divergentibus applanatis dentatam (vid. fig. 1. f.g. d.) et binis brevioribus flabello branchiali impositis (ee) armatam, superior superficies a margine po- sterioii orbitae ad basin cornuum horizontaliter extensa angulo acuto triangularis, minor reliquis et arcu temporali postice crenulato terminata, superficies denique posterior maxima, arcuato dentata, ab utraque carina et spina occi- 083 pitali posteriora et inferiora versus descendens ad radicem pinnarum pectoralium usque, cum ipso flabello branchiali spinis tribus prominentibus coadunata, quarum secunda vel media quae spinae occipitali proxima est lineae lateralis ortum denotat et sequens quae longissima est et valvae branchialis cardinem posteriorem claudit, infima denique sub ipso cornu vel sub spina hamata descendens pinnam pecto- ralem spina duplici ex radio ab arcu temporali descen- dente orta spectat. | = Spina hamata (a) ipsa vel cornu utrumque simul cum aculeo laterali (c. d.) oritur extimo angulo operculi utrius- que anterioris ad latera capitis extrema. Operculum ante- rius enim versus latera dilatatum et aculeatum permaltum distat a posteriore et inferiore, ideoque exteriora versus ossiculo aculeato fulcitur quod cum arcu maxillari et tem- porali osseo ad formandam robustam spinae hamatae basin jungitur, aculeus in extimo oporculi angulo (c. d.) extror- sum spectat, cornua (4) vero retrorsum diriguntur subulata, uncis sex in interiore latere, tribus minoribus in exteriore ad apicem fere hamata, striis ceterum granulosis scaberri- ma (vid. fig. 3. 4. et 5. Tab. XIIT) Membrana branchio- stega laxa, ampla, turgida, isthmo adnata, radiis 6 distan- übus instructa. Pinnae pectorales latissimae semiorbiculato- | 30 284 alaeformes radiis mollibus, crassiusculis, subclavatis, promi- nentibus 17 serratae, maculis irregularibus fusco trifascia- tae. Ventrales fere jugulares intermediae bi et triradiatae angustissimae, radio extimo longissimo. Pinnae dorsales am- bo radis flexilibus, anterior 7, posterior 15 tenuissimis, sub- ramenfosis radiatae maculis fuscis variegatae. Pinna analis, dorsali posteriori fere opposita maculis seriatis secundum radios dispositis punctata, radiis 10 — 12 prominentibus suffulta. Cauda magna, aequalis, radiis 12 bifidis, pinna radiata fusco bifasciata extremo interdum rotundata, radiis bifurcatis prominulis. Corpus statim a capite attenuatum, teretiusculum ver- sus caudam compressum, alepidotum. Linea lateralis ex tuberculis conicis circiter 30 in seriem arcuatam digestis composita, dorso vicina et inter pinnam anteriorem et po- steriorem dorsi magis appropinquata. Tubercula muricata, ossea, scabra anterius majora vere conica posterius minora ét obliqua mucronata et bimucronata, mucrones recurvati, et bases radiis concentricis granuloso striatae , ut hoc in figura 6% Tab. XIIL microscopio observatum et magnitu- dine aucta depictum est: a) tuberculum ex sinu bran- chiali, f) aliud ex medio, y) tertium ex ultimis mino- 2385 ribus versus caudam subimbricatis, bimucronatis. ÆAnus caudae vicinior, ex eodem interdum vesicae collaum pro- pendet (vid. fig. 1. m. Tab. XIII). Color pulchre varius virescente et rubescente flavus, in dorso olivaceus macu- lis albo flavicantibus intermixtis pictus, ventre pectore- que - albo. Pinnae mox fasciatae mox maculatae, color caeterum in variis varius, 6222900 009009 @m T:b: XIV. 286 D'ESCRIP'TIO N'D'UN TE TT RAS OU D'UNE ESPÈCE PARTICULIÈRE D'OISEAU TRÈS PEU CONNUE, QUI SE TROUVE AUX ENVIRONS DE ST. PETERSBOURG. PAR G: 1. LA NGSD'O RAM Présenté À la Conférence le 24 Octobre 1810. Le nombre des oiseaux connus, qui se trouvent dans les environs de St. Petersbourg est bien considérable; ce- lui des objets rarement observés, ow tout à fait in connus aux naturalistes ne l'est pas moins. Dans le grand nombre d'oiseaux rares, qui j'ai vus depuis le tems, que j'ai commencé à m'occuper de cette partie de l’histoire naturelle il y a plusieurs qu'on con- noit à peine, ' Entre autres j'ai eu l’occasion d'observer une espèce de Tetras, dont nous n'avons jusqu'aprésent que des de- scriptions incompletes et des connoissances vagues. 287 Plusieurs savants *) ont nomme l'oiseau, dont il est question, Tetrao Tetrix hybridus, croyant que c’étoit un batard de la femelle du grand Tetras (Tetrao Urogallus Linn.) et du coq de Bruyéres à queue fourchue (Tetrao Tetrix ZLinn.). | J'ai eu l'occasion de me procurer cet oiseau plusieurs fois pendant l’année passce, et je me suis convaincu, que ce n’est ni une variété ni une production de deux espé- ces différentes; mais une espèce particulière et nouvelle, dont voici la description: Je l'appelle Tetras intermediair où Tetrao (Tetrix) in- termedius, parceque sa grandeur, sa forme et sa couleur tient le milieu entre le grand et le petit Tetras. Sa longueur depuis le bout du bec jusqu'a celui de la queue est de deux pieds six pouces. Son bec depuis sa pointe jusqu'aux coins de la bouche est d'un pouce et demie. L'étendue des ailes d’un bout à l’autre est de trois pieds cinq pouces. *) Vid. Linn. Faun. Suec. Edit. 2. pag. 72. Abhandlungen der Schwed. Academie VI B. pag. 173. Sparrmann. mus. Carlson. pl. 15. La- tham, Tetrao’tetrix var. A. hybridus. Buffon. Beseke, Beiträge zur Naturgesch. d. Vôgel Kurlands p. 69. 2033 La distance depuis le genou jusqu'au bout de l'angle du grand doigt du milieu est de six pouces. IP Le bec est fort et noire. Au dessus des yeux la paux est denuée de plumes et pourvue de petits mamelons charnus d'un rouge très vif, ce qui forme un arc de demie cercle rouge. L'Iris est brun de noix. La tête, le menton, et la partie supérieure du col sont d’un brun foncé lustre. Les plumes qui couvrent la partie inférieure et po- stérieure du col, et la partie supérieure du dos sont noi- res et variées de très petits points blancs et roussâtres qui sont à peine perceptibles. Les plumes scapulaires et les couvertures des ailes sont rayées transversalement et en ziczacs de brun et de roussâtre de la même manière que le coq bruyères (Te- tao urogallus L.). Les plumes du dessous des épaules et des ailes sont blanches. Les deux premières grandes plumes de l'aile sont brunes ; les autres sont de la même couleur; mais leur côté extérieur est bordé irrégulièrement de points blancs; Jeur tige est brunâtre. + 289 Les plumes moyennes de l'aile sont jusqu'à la moitié blanches à leur racine, cequi, lorsque l'aile est pliée, forme une tache de cette couleur; leur bout est brun et terminé d’un petit bord blanc; une partie de leur côté extérieur est variée de brun et de roussâtre, de la mème maniére que les plumes scapulaires, leur tige est noire. Les longues plumes de l'aile du dessous sont gris- cendrées et lustrées. Les couvertures des plumes longues de l'aile du des- sous sont gris à leur racine et blanches à leur bout. Les autres sont toutes blanches. Le dos, le croupion et les petites couvertures du dessus de la queue sont noires variées de brun. Les grandes couvertures du dessus de la queue sont brun et terminées d’un petit bord blanc. La partie inférieure du col est d’une couleur de cui- vre lustrée, changeante en violet. La poitrine et la partie supérieure du ventre sont variées de taches blanches. Les côtés sont d’un brun noirâtre variés de points très fins roussâtres. Les plumes du bas ventre sont noires, celles de l'a- nus blanches. Mémoires de l'Acad, T, III. 37 290 Les couvertures du dessous de la queue sont noires à leur racine et terminées par une grande tache blanche, La queue est noire et composée de dixhuit plumes, les quelles étant deployées forment une eventail: Les deux extérieurs de chaque côté sont les plus longues; elles ont huit pouces et demie de longueur, dont-e bout est un peu tourné en dehors, ce qui rend la queue en quelque façon fourchue. Les autres vers le milieu diminuent jusqu'à la jme et 8" de chaque côté; ces derniéres sont les plus courtes et n'ont que 7 pouces et 1 de longueur. Les deux du milieu augmentent un peu, et sont ter- minces à leur bout par un petit bord blanc. Les jambes sont couvertes de plumes fines, brunes et grisatres jusqu'à l’orige des doigts. Les doigts sont bruns, et garnis de chaque côté d’appendices écailleux pectinés. Les ongles sont noirâtres. La femelle est à peu près de la même grandeur que celle du petit Tetras (Tetrao tetrix), mais elle en diffère beaucoup par sa couleur. | Tout le corps est d'un brun noirâtre, tacheté et va- rié de plusieurs couleurs. La tête et la plus grande partie du col a des rayes transversales rousses et noires. Sur les côté de la tête … 291 au menton et à la gorge il y a des plumes rayées de noire et de blanc, formant des tâches irrégulières de cette derniére couleur. Beaucoup de plümes sur les côtés du .col et du dos sont brunes variées, ct bordées d’un noir-violet très écla- tant et lustré, de la même couleur que celle du coq de bruyèrés à queue fourchue (T'etrao tetrix Linn.). Les plumes de la poitrine sont noires rayées transver- salement de petits points blancs; la tige et la pluspart des plumes de la poitrine et quelquesunes des conver- tures de l'aile sont le long de leur milieu blanches, ce qui forme de rayes longitudinales blanches. Le bas ventre est brun foncé. Les couvertures des ailes , les plumes scapulaires et celles du dessus de la queue et les côtés sont noires variées de petites rayes transversales grisatres et Trousses, Les grandes plumes de l'aile sont brunes; leur bord extérieur est varié de blanc, leur tige est de cette même couleur. Les plumes moyennes de’ l’aïîle ressemblent assez à celle du mâle; elles sont blanches à leur origine, leur bout est brun, rayé transversalement de noir et terminé d'un bord blanc. Les couvertures du dessous de la queue sont blanches. 2704 202 Les plumes de la queue sont varices à leur racine de couleur rousse et terminées à leur bout de noir et d'un bord étroit blanc. La queue est composée de dixhuit plumes, dont dix du milieu sont beaucoup plus courtes et ne surpassent quére trois pouces et demie de longueur, tandis que les trois extérieurs de chaque côté augmentent l’une aprés autre jusqu'à cinq pouces et demie; étant à leur bout tournées en dehors, ce qui rend la queue très forchue et si ressemblante à celle du mâle d'un coq de bruyères à queue forchue, qu'il est: trés facile et pardonnable de croire au prémier coup d'oeil, que cet oiseau est une va- riété du mâle d'un petit Tetras. Les jambes, les pieds, les doigts et les ongles sont ressemblants à ceux de son mâle, excepté qu'ils sont beaucoup plus petits. Cette déscription détaillée fait voir clairement, que le mâle de notre Tetras intermédiaire se distingue beau- coup de celui du grand et du petit Tetras par sa gran- deur qui tient le milieu entre les deux. Les caractères qu’il a de commun avec le petit Te- tras sont : 1) Le bec noire et le plumage du corps qui est presque d'une seule couleur lustrée et très peu variée. 203 o) Les plames moyennes de l'aile qui sont blanches à leur racine et forment une espèce de miroir de cette couleur. 3) L'absence de la tache blanche aux épaules. Ceux qui correspondent avec le coq de bruyéres sont: a) La queue en eventail. b) La couleur des couvertures des ailes. c) La ressemblance des parties supérieures du ventre et des couvertures du dessous de la queue, qui sont noires tachetées de blanc. On avoit ignoré jusqu'aprésent Flexistence et les ca- ractères de la femelle, tels que je viens de les indiquer; elle se distingue assez de la femelle du petit ou du grand Tetras pour qu'on ne puisse par sy tromper; et il ne sera par difficile de détruire l’assertion, qui cet oiseau est un batard de deux espèces distinguées, quand on. saura que de pareils individus ont été observées assez frequem- ment dans des pays différents et bien eloignés l'un de l'autre et qu'ils y sont connues et distingués par un nom particulier. Le Tetras intermédiair se trouve en Ecosse, en Suede, en Courlande et au tour de cette Capitale; en Suède on le nomme Rañkhelhane, et les chasseurs de ce pays, de A . . . ! méme que les gens qui vendent le gibier au marché, 294 connaissent et distinguent et le mäle et la femmelle, sous le nom de TIONCBAA IMCIHEPKA , ou du Tetras des champs, ce qui fait supposer que cet oiseau a même une manicre particuliére de vivre et prefere les champs aux forets; où prétend que sa voix est bien différente de celle du grand et dm petit Tetras *) et Mr. Klein dit que les oeufs ont de taches qui sont beaucoup plus grandes que celles de la femelle du grand Tetras. Voilà, à ce qui me paroit, assez de raisons pour prouver, que notre oiseau est une espèce particulière et distincte. Il semble que cet oiseaux n'est par des plus rares dans les environs d'ici; jen dois quelques exemplaires à l'attention de Mr. Freyreifs qui s’occupe de l’art d’empail- ler toutes sortes d'animaux de nos environs dont il pos- séde un haut degré de perfection, et qui a trouvé l'oiseau dont il s’agit au marché parmis le Gibier 8 à 10 fois pendant l'année passée. *) Buffon’s Naturgeschichte der Vôgel v. Martini, Berlin 1777. 8°. 5. B. P. 97- —6 000000700007 2@—— 205 ALYSSI ROSTRATI ET ERODII SEROTINI DESCRIPTIO. AUCTORE CE: SPEPE N. Conventui exhib. die 5 Julii 1809. In itinere practerito anno per Rossiam australem Mol- daviae et Bessarabiae finitimam facto, plures collegi stir- pes rariores nusquam in caeterà Rossià obvias, quas inter duas necdum cognitas detegere contigit. Harum descriptio- _nes et icones, illustri Academiae Scientiarum Petropolita- nae, actis inserendas, si tanto dignas censeat honore, of- ferre audeo. 1. Alyssum rostratum, caule herbaceo stricto, foliis lanceolatis, siliculis ellipticis canescentibus, stylo longo terminatis. DÉS CHU IC. Radix annua ramosa albicans. Caulis ut tota planta pilis stellatis canescens, basi purpu- rascens, solitarius, strictus, pedalis, superne in ra- mos aliquot divisus caule parum breviores. Folia alterna lineari-lanceolata sessilia basi attenuata apice Tab. XV. 206 obtusiuscula, integerrima, scabra, subtus magis ca- nescentia , sesquiunciam vel unc. 2 longa lineas 2 — 3 lata. É Racemi in ramis terminales, simplices, florentes brevissimi, deflorati spithamaei. Pedunculi fructiferi semiun- ciales angulo acuto patentes. Calyx deciduus erectus flavus, foliolis linearibus acutis pilis stellatis scabris. | Petala spathulata obtusa calyce duplo longiora, sature lutea. (b) Stamina b. duo minora basi e receptaculo squamula fulta (e) filamento breviore ; 4 majora in medio denti- culo notata (c), vel trifida sic. ut in Ornitho- galis (d). Silicula eliptica turgida magnitüidine lentis, pilis stellatis canescens, 2-rarius 4-speérma apice integerrima, terminata stylo longitudine ipsius siliculae. (f) Semina plana ovata immarginata. (£) Habitat rarior in rupibus calcareis ad Tyram fluvium, in vicinia castelli Bender. : Floret Junio. Species a reliquis Alyssis annuis distinctissima, silicu- lis stylo longo terminatis. a ——————— - — 207 «2. Erodium serotinum, pedunculis multifloris, foliis Tab. XV. ternatis, foliolo medio sessili pinnatifido, radice pe- renni, caulibus diffusis. Descriptio. Radix alte descendens lignosa multiceps fusca. Hyberma- cula squamis plurimis acutis fuscis tecta. Caules plarimi prostrati demum adscendentes, dodrantales vel pedales, geniculis tribus vel quatuor, parum ramosi, angulato - compressi, pro loco natali plus minusve hispidi et subviscosi pilis reflexis, basi purpurei. Folia opposita , caulina petiolo folium subaequante, radi- calia duplo longiore, utrinque parum pubescentia, ternata , foliolo medio sessili basi cuneato, supra medium pinnatifñdo, laciniis incisis et dentatis, den- übus nunc acutis, nunc obtusiusculis, saepe glan- dula terminatis - lateralibus divergentibus sessilibus lanccolatis incisis, basi inferne lobo minore saepe integerrimo auctis. Umbellae 5—10 florae, pedunculo folio longiore, pedicel- lis sub -uncialibus viscoso pubescentibus, fructife- ris sacpe fractis unilateralibus. Juvolucrum breve polyphyllum foliolis acutis scariosis. Mémoires de l'Acad. T. III, 38 208 Calyx foliolis lanceolatis margine membranaceis tri vel quinquenerviis pubescentibus, aristà foliolo plerum- que triplo breviore, interdum tamen aequante vel imo longiore. Corolla E. ciconii, petalis rotundatis obtusis, saepe quoque emarginatis, calyce duplo longioribus, violacea ve- nis saturatioribus. Stamina 5, longitudine calycis, filamentis Hiberis basi dila- tatis, antheris sordide violaceis. Pistillum longitudine staminum. Arilli valde hirsuti longitudine calycis. Aristae biunciales, basi tantum introrsum barbatae, apice nudae, scabrae. Semina ovata, laevia, fusca, sesquilineam longa. Occurrit in campis versus mare nigrum, inter Odessam et Tyram fluvium; in valle humida ad rivum Kutschur- gan copiose, in campo elato in vicinia urbis Bender rarius. F1. Augusto, Septembri, Pro loco natali maxime variat. In siccis caules his- pidi vix spithamaei, adscendentes, purpurei, folia minora minus divisa; in humidis caules sesquipedales humifusi glabriusculi, folia magna profundius divisa. Klores saepe abortiunt. 299 MAMMALIA CAPENSIA, RECENSITA ET ILLUSTRATA A Ca RSR UNBERG. Conventui exhib. die 10 Aprilis 1811. Maxima ïlla, hominibus parum habitata incultaque pars orbis terrestris, quae Africa audit, in campis suis va- stissimis, montibus, frutetisque plures alit Mammalium species, quae vel adhuc minus nobis cognitae sunt, vel ante paucos annos rectius innotuerunt. Canis, Felis, Vi- verrae et imprimis Æntilopes species non modo invicem, sed etiam cum aliis saepe fuerunt confusae; quin et ipse Camelopardalis diu dubius fuit, et Elephas africanus ma- ximae molis ejusdem cum Æsiatico speciei diutissime habitus. Ad illustrandam historiam Mammalium Africes austra- lis, observationes, quae haec concernunt, in itineribus meis per Caput bonae spei institutis collegi, examinavi et in ordinem redegi, ut instar Faunae remotissimi hujus pro- montorii cum Orbe KErudito communicari possent. Dum miratus mognopere fui, neminem huc usque vel Floram 38 * 300 capensem aëeque amplam, ac ab aliis regionibus diversam, vel Faunam capensem , admirandis animalium speciebus divitem divulgasse; credidi, non opus fore operatum, vel omne oleum deperditum, si relatione brevi et descriptioni- bus circumscriptis, quae mihi innotuerunt Mammalium spe- cies, publici juris facerem, eorumque characteres, habita- cula, vivendi rationem, cetera, quantum mihi explorare Bcuit, proponerem. Ultra quinquaginta species Quadrupedum viviparo- rum heic inveni, quas inter plures sunt huic regioni pro- priae, üt Myrmecophaga capensis; Canis mesomelus; Felis capensis ; Viverra felina, grisea et tigrina; Meles mellivora; Hyÿrax capensis; Arctomys capensis, maritima et vigil; Le- pus capensis ; Dipus caffer ; Sciurus capensis ; Antilope leucophoea, orcotragus, eleotragus, strepsiceros, sylvatita, maculata ; Capreolus campestris, nicticans et Melanotis ; Ovis capensis; Bos caffer et Gnu; Equus quagga; Sus aethiopicus. Enumerant Auctores et alias, sed a me non visas, ut Viverram Caffram et Zenik, atque murem linea- tum. Nec desunt animalia mansueta, vel ab Kuropaeis huc delata, ut Canis familiaris, Felis catus, mus musculus et rattus, Bos taurus, Sus scrofa, Equus caballus et Capra hircus. 301 1. Simia Sphinx, ab incolis Babian dictus, montes amprimis inhabitat inque rimis rupium sese occultat. Ani- mal, magnitudine Canis, crudele est, dentibus fortiter se defendit, dum fuga salutem quaerere non liceat. Canis unus vel alter adultum in campis non capit, et in sun- mis montium cacuminibus saepe sclopeti ictus contemnit. Homines interdum, montes adscendentes, jactis lapidibus adgreditur, et ni bombardis armati fuerint, repellit. Junior captus parum mansuescit, arbores celerrime adscendit et non raro furiosus evadit. KEradicat bulbos Ixiarum, Gla- diolorum, Iridum, quos edit. In hortis colonorum fructus noctu aufert gregarius et ad montium usque cacumina transportat. Buffon. Edit. Allamandi 4°. Tom. 14. T. 13 et 14. 2. Simia Sabgea locis sylvestribus rarius occurrit. 3. Myrmecophaga capensis, Aard-varke, sive sus : terrestris colonis dictus, in campis cuniculos fodit, ubi die latet, noctu exiens nutrimentum quaesiturus. Junioris Suis magnitudinem attingit, Porco setis cinereis et rostro pro- ducto valde similis. Vivit Kormicis et Termitibus. Noctu canibus venatur ferroque necatur. Caro, lumborum prae- cipue, a colonis editur, salita et fumata. Buffon Hist. Natur. Mammal. Editio Ællamandi in 4°. Tom. 5. Tab. H. 302 , 4. Canis aureus, wilde Hund dictus, gregatim in campis vesperi et noctu animalia fera et mansueta calli- dissime venatur, prae aliis minores Antilopes species, Stru- thiones et oves colonorum. Praedam occisam Leo non raro sibi tribuere solet, post prandium, quod superest, vena- torum gregi relinquens. Majoris canis statura cognoscitur sono latratui simili et corpore latescente nigroque macu- lato. Callidissimum animal rarius plumbo occiditur, 5. Canis mesomelus, Vulpe minor, magnitudine cir- citer Lagopi, in tota colonia communis ubique invenitur, licet pelles Europaeis parum aestimentur. Dorso griseo pilis albis nigrisque intermixtis facile distinguitur; et haec pars dorsalis a reliquo corpore testaceo diversa Hottentot- tis valde expetita pro bursa priapi inservire solet. 6. Iyaena maculata appellatur plerumque Tyger- Wolf et ubique fere occurrit, etiam simpliciter Wolff dicta, cum Lupo Europaeo tamen non confundenda, Non nullis in locis maritimis Strand-IWolff audit et audacissi- mum dicitur animal. Circa solis occasum exspatiatur, clamores variorum animalium imitans, praedam quaesitura. Adgreditur Kquos, Tauros et alia animalia. Etiam cada- vera cflodere perhibetur. Occiditur pulvere capsularum Tuxicodendri, nucis vomicae ïinstar, cadayeri immixto; 303 etiam capitur intra muros argillaceos cum janua suspensa, ad attactum cadaveris facillime decidente. 7. Felis Leo in ipsa colonia Hollandorum jam ra- rior, in interioribus regionibus vulgatissimus. Mas cum femina et pullis noctu vagatur, majoribus animalibus ter- ribilis hostis. In locis depressis desertorum Africes, ubi aquam quaerunt Boves, Equi, Zebrae et numerosi Antilo- pes, occultatus horum animalium grandiorum dorsum insi- lit, dentibus et unguibus lacerat atque occidit. Neque, dum fames urget, homini parcit, Hottentotum tamen Europaeo semper praeferens. Gregibus colonorum bovilibus in remo- tis provinciis Leo fatalis semper est hostis; bovem maxi- mum facillime necat, cumque praeda dorso imposita au- fugit. Facile tamen armis igniariis audax et intrepidum animal eradicatur. Immense timent Hottentotti Leonem, uti et omnia atque singula animalia, prae metu membris omnibus trementia. Caro quandoque Iottentottis sapit, cute rarissime usitata. 8. Felis pardus, elegans certe bestia, in australi Africa valde vulgaris, tam in campis arenosis et fructicu- losis , quam in montibus ,; interdum gregaria. Magnitudo majoris Canis. Junior magis albidus cum ocellis — dorsa- Hibus paucioribus; adultior flavescens cum ocellis — com- positis ex maculis nigriss Minores saltu adgreditur Anti- 304 lopes, Lepores, oves colonorum et quoque homines, licet nullum ex ïllo occisum vidi vel audivi. Pelles Europaeis venales in Europa vario usui et ornamento inserviunt, Cafris pro vestimento. Buffon. ed. Allamand. Tom. 9. ab 1ivet. 40 9.. Felis jubata, pardo multo rarior, cinerei coloris cum maculis nigris simplicibus et juba colli humerorum- que suberecta, ejusdem fere magnitudinis. Incolis parum nota, uti et in Musaeis rarius occurrens. 10. Felis capensis prioribus paulo minor et testa- cea, dignoscenda lineis dorsalibus et maculis simplicibus lateralibus albis. Incolis Tygerboschhatt, 14 est, Tigris syl- vestris appellatur cet hinc inde occurrit. 11. Felis Chaus, Sibiriae alias incola, etiam Caput bonae spei inhabitare a me inventa est, tota cinerea cum fasciis dorsalibus. Cauda basi atro- maculata, versus api- cem annulos paucos habet nigros, ipso apice semper nigro. Optime tamen distinguitur auriculis suis extus laevibus ferrugineis. Colonis dicitur wilde Katt,, et primo intuitu Cato domestico adeo similis videtur, ut pro cadem specie facile habeatur; duplo tamen major est. Femina minus fasciata déprehenditur. 12. Æelis Caracal, nomine Roode Katt insignita, unicolor est, uti Leo, sed magnitudine Canis mediocris, 305 auriculis uti in Lynce fasciculo piloso nigro erecto in- structis, et caudae quoque apice nigro. Parum valet cutis, quae interdum a colonis, ad sudorem excitandum, membris athriticis imponi solet. ÆAllamand. T. 19. T. 24. 13. Viverra tetradactyla, Surihattje appellata Hol- landis, locis montosis occurrit , et nucibus amygdalisque delectatur. Mansuescit, et ni bene observatur, vestes alia- que utensilia lacerando deperdit, Sciuro vulgari parum major. Palmae tetradactylae, plantae pentadactylae un- guibus brevibus obtusis. Supra ferruginea pilis albis in- tersparsis et fasciis fuscis. Abdomen et pedes rufescentes. Cauda corpore sesquilongior, ferruginea apice nigro. Ha- bitat in antris, die dormit, ad occasum solis exit. Animal minus bene notum, forsan a V. tetradactyla, forsan etiam a Viverris separandum, ulteriori examini subjici meretur. 14. Viverra ichneumon, üti in Aegypto, ita et heic occurrit, brunnea pilis albo - annulatis, catoque domestico sesquilongior, paulo angustior, caninis dentibus validis et unguibus curvis acutis armata. 15. Wiverra grisea, videtur esse Nems, depicta Tom. 4. Tab. 26. in Buffoni KEditione Amstelodamensi quarto, ab illustri Professore Allamand ,'et forsan eadem esse potest cum Linnaei Viverra Caffra in Syst. Gmelin. T. 1. p. 85. magnitudine Viverrae ichneumonis, tota grisea Mémoires de l' Acad. T. IIL 39 306 -e pilis longis albo nigroque annulatis. Cauda longitudine corporis apice nigra pilis longioribus. 16. Viverra barbara, Linnaei Mustela barbara, ultra ulnam longa; cauda cylindrica, obtusa, corpore brevior, nigra. Pollices non remoti. Tota supra infraque nigra pedibus atris, capite colloque cinereis malculaque colli alba triloba. 17. Viverra tigrina, interdum Moschus-Katt- dicta, longitudine Cati, sed angustior, Sordide cinerea maculis atris sparsis et cauda nigro-annulata. Moschum vehemen- tissime olet, etiamr pellis detracta, sic ut neque ab homi- nibus ferri possit, neque a canibus. Satis vulgaris. 13. Viverra felina, pulcherrima et aligissima spe- cies nova, a memet in Actis Holmensibus descripta et de- picta fuit. Valde similis Viverrae tigrinae, sed albidior, major et longe aliter nigromaculata. 19. Viverra Zorilla, pulcherrima facile dignoscitur corpore toto nigro, maculis albis elongatis vario. Non adeo raro occurrit, et difficile occiditur ob velocitatem ad- mirandam, qua aufugere solet haec etiam in America ha- bitans bestiola. Ællamand. Tom. 13. Tab. 42. 20. Meles mellivora, multum a Zoologis confusa, eadem est cum Linnaei Viverra capensi, Syst. Nat. Gmelin. Tom, I. p. 89. et Viverra mellivora ibid. pag. 91. nec non Sparrmanni Ratel, descripto in Actis Stockholmens. 307 1777. Tab. 4. fig. 3. p. 147. Inhabitat interiores Capi- tis bonae spei regiones, victitans imprimis melle apum, quarum colonias sollicite quaerit, ope Cuculi indicatoris indagat et spoliat. Animal toto habitu Meli europaeo si- mile, licet minus, tegitur potius setis rigidis, quam pilis, et unguibus longis, robustis, subtus cavis armatur. Supra a capite ad caudam macula lata, magna, cinereo - albida extenditur; subtus atra uti et artus, linea utrinque laterali albida. Cauda vix pedum posteriorum longitudine. Hotten- tottis Ratel dicitur, colonis europaeis vero Honing-Freter. 01. Talpa asiatica, quae Blinde Moll dicitur, saepe hortos Europaeorum in urbe inhabitat, cuniculos effodit, multumque damni adfert ac culta destruit. Talpa euro- ropaea multo minor est elegantissima haec species, omni- bus Iridis coloribus splendidissima. 20. ITyrax capensis frequenter rimas montium inha- bitans, Dass et Klipp- Dass nominatur. Cati fere magni- tudine totus griseo - ferrugineus et ecaudatus est. Caro fusca, sicca, parum sapida, Kuropaeis tamen non nunquam in cibum cedit. 23. Arctomys maritimus, Linnaei Mas maritimus in Syst. Gmelin. Tom. I. p. 140, inhabitat amplissimos, extra urbem Cap, campos maritimos. et sabulosos, ubi fossas fre- quentes eflodit, ambulatoribus et imprimis equitantibus tae- 39/7 303 diosissimas. Duplicem ïinveni varietatem, alteram totam niveam, #itte Moll dictam, majorem Cati dimidia magni- tudine , in Itineris mei Tomo primo sub titulo Marmotae afiicanae depictam; alteram testaceam totam, paulo majo- rem. — Cauda pedibus brevior. Ungues tetradactyli, acuti. Dentes longi, exstantes, validi, primores superiores sulco exaïati. 04. Arctomys capensis, Bless-Moll appellatus, mul- toties minor est À. maritimo, magnitudine chciter Ratti, cinereo - fuscus, maculis tribus supra in capite albis. Ha- bitat in dunis sabulosis et Kuropaeorum hortis, quibus multum adfert damni; a Linnaeo in System. Gmelin. Tom. I. p. 140. ad mures, sub titulo muris capensis, minus recte refertur, cauda brevissima instructa. Ællamand. Tom. 5. Tab: to Et Tom. 4; Tab.:156; 25. Arctomys vigil, nova species. In desertis sic- cissimis, Carro dictis, hunc inveni imprimis numerosum, ubi in terra argillacea cuniculos, orlentem versus apertos et oblique descendentes construit. Sole oriente claustra dimidia exit gregarius et difficile plumbo occiditur, ad vi- sum ignem ocyssime se retrahens. Magnitudine Ratti ru- fescens, lateribus subtusque griseus. Cauda corpore triplo brevior, setosa. Dentes bini primores utrinque, truncati, cuneati seu basi crassiores; supeilores extus sulco exarati: 309 canini nulli: molares plures, truncati. Palmac tetradaciv- lac, plantae pentadactylae, unguiculatae. 26. Lepus cuniculus in insula, quam appellant Ta- reneyland vulgatissimus et jam saltem spontaneus obvenit; certe autem asseverare non possum, an ante longius retro tempus ex Europa allatus, heic indigenus factus fuerit. Nullibi alias in hisce regionibus illum inveni. 27. Lepus capensis in depressis sabulosis campis ex- tra urbem Cap et alibi occurrit frequenter et copiose, Le- pori timido similis, sed cauda pedibusque rufis distinctus. Adeo heic contemnitur, ut raro occidatur, fereque nun- quam caro comedatur. 28. Dipus caffer vocatur Berg - Haas, cum locis montosis et in rimis montium habitet z#eseque occultet, etiam Spring - Haas dicitur ob pedes posticos longissimos, quibus saltus admirandos aufugiens instituit. Leporis ti- midi fere magnitudine, cauda vulpis ornatur. Ællamand. T. 5. T. 39. Sparman. Act. Holmens. 1778. p. 110. 29. Sciurus capensis, ignota ante species. Supra dorso lateribusque flavescens, subtus albus. (Cauda albo- flavescens. Pili caudae longi, molles; corporis vero du- riores, sic ut, dum baculo castigatur, sonus edatur fere ut in Hysuice. Femina minor, magis grisea, Agilis uu 310 Sciurus vulgaris. Ab Hottentottis in regione Namaquas, ubi habitat, dicitur Æguimp. 30. ITystrix cristata sive Steekel - Varken incola- rum, in hisce regionibus frequens obvenire solet, saepeque ab Kuropacis venata. Sub terra in fossis suis die tran- quilla dormit, noctu exiens cibum quaesiturä. In hortis olera varia, Brassicam et similia edit, atque radice Cal- lae aethiopicae multum delectatur. Caro edulis Europaeis. Noctu canibus venatur et lanceola ferrea trucidatur. Nun- quam audivi, quod hisce in terris, uti in Indiis, lapides bezaordici intra viscera fuerint inventi. : 31. Camelopardalis Giraffa, speciosissima forsan inter Mammalia, altissime caput suum collo longissimo omniam, velut Struthio inter Aves, stipatum extollit. A promontorio australi septentrionem versus, in regionibus valde remotis Namaquensibus habitare solet Camelopardalis, victitans vegetabilibus, gramine, frondibus, etiam Mimosis spinosis; atque, uti pecora reliqua , ruminat. Caput ore parvo, oculisque magnis vividis. (Cornua ovo fere simi- la, erecta, truncata, apice pilosa, respectu animalis parva, sexpollhcaria. Lingua acuta, scabra. Dentes primores in- feriores octo; molares sex. Collum longissimum erectum. Juba dorsalis. Pectus latius, gressu non inamoeno vel claudicante. Genu absque callo. Ungulae fissae. Longitudo 311 18 pedum, altitudo antice 17, postice 9. Color subau- rantiacus, maris saturatior, feminae pallidior cum maculis fuscis sparsis. Calcitrat uti Equus. Mammae quatuor fe- minae pullum unicum parientis. Circa annum 1761 de hocce animali, veteribus noto, certiorem habuimus cogni- tionem et postea pluries visum fuit, occisum atque pelles ejus in Europam transmissae. In campis suis, montibus et sylvulis Africa australis verosimiliter plures alit Antilopes species, quam quidem ulla alia regio. Hae quasi mediae sunt inter Capras et Cervos , similes illis coinibus suis, his pilositate breviori. In septentrionali Africa sequentes inventae fuerunt species, scilicet Lervia, Dama, redunca, Kevella, Corinna, bubalis, scripta, grimmia, pygmaea et cervicapra. In promontorio australi a memet adnotatae fuerunt insequentes: 32. Antilope Oreotragus, a colonis Klipp-Springer, ab Hottentottis Aainsi dicta. Semper in summis montibus ad ultima usque cacumina confugit, in monte tabulari prope Cap, in Namaquas et alibi, raro vel canibus ca- pienda , vel plumbo occidenda. “Grisea tota est pilis fragilibus et facile deciduis Cornua recta, erecta, nigra, tertiam partem annulata. Ungulae rotundatae. Pardis ve- natur., ÆAllamand. T, 5. T. 20. 312 … 33. Antilope Capreolus, Rhebock vocata, tota supra grisea instar Leporis, pilis albis et nigris mixtis. Pectus, abdomen femoraque intns atque cauda apice alba. Aures lancecolatae , erectae, longitudine capitis. Cauda brevis, erecta sub Cursu, supra grisea, subtus alba, longitudine fere femorum. Cornua maris recta, subulata , basi annu- lata, plus quam palmaria: feminae nulla. Confugit sem- per ad montes. Magnitudo vituli. Habitat in campis sa- bulosis prope Cap, in Langé Kloof et alibi inter frutices, uti et in regionibus circum Pihet - Berg. 34. Antilope nictitans, Duiïker, inter frutices in campis et dunis extra Cap vulgaris, tota brunnea, tres pedes longa, duos cum dimidio alta. Mari cornua sunt recta , nigra, fere parallela apicibus extrorsum flexis; fe- minae nulla. Cauda quinque pollices longa, aures septem. Sinus lacrymalis sub oculis exstans. Hortis colonorum val- de noxia. 35. Antilope melanotis, Greis - Bock vocata ab Hol- landis, tota grisea est, sive pallide brunnea pilis argenteis intermixtis. Longitudo duo:um pedum, novem pollicum; altitudo pedis unius cum novem pollicibas. Sinus lacry- malis perspicuus. Cornua feminae nulla; mari recta, ni- gra, laevia et acuta, quatuor pollices longa. Hortis et vinetis multum adferre solet damni. LS 313 36. Antilope Campestris, Steen - Bock, cum prioribus vulgaris inhabitat çañjpos inter urbem et catenam mon- tium, sabulosos, fructiculosos. Parva est, supra rufa, subtus paulo pallidior. Cormua hujus subulata sunt, recta, basi digitum crassa absque annulis, suberecta, fusca, palmaria. Linea frontalis fusca. Femina inermis. Caro sapida, raro tamen in usam venit. MHaec quoque species hortis europaeorum noxia. Verosimiliter cum Antilope Grimmia conjungi non potest. Ab auctoribus multum fuit confusa , et varie admodum descripta, ut videre licet in editione Ællamandi, Supplement. 4. p. 43. et Suppl. 5. p. 119. Grimmia vera in Guinea habitat, et forsan non in Capite bonae spei, ubi et campestris, nictitans et mela- notis ut distinctae species respiciendae sunt. 37. Antilope Oryx, Gems - Bock speciosa est, uti Cervus Elaphus, cornibus rectis, longissimis, attenuatis, acutis, deorsum versis, longitudine dimidia animalis, qui- bus morose se defendit. Caro sapida. . In campis versus septentrionem ab urbe extensis habitat. ÆAllamand. T. 4. Tab. ‘42! 38. Antilope leucophaea, Blauwe-Bock, habitat ver- sus orientem, in campis montosis inter Hottentot® Holland et. Swellendam, parum gregaria et plerumque rarior. Cor- nua utrique sexui erecta, posteriora versus arcuata, mul- Mésuires de Led COTE 40 314 # tum annulata. Tota coerulescens e pilis albis nigrisque mixtis. Litura ante oculos alba. [Cauda apice alba, co- mosa, brevis. — Caro sapida estimatur. Ællamand. T. 4. Tir1:68. | 39. Antilope Orcas, Eland dicta ob magnitudinem insignem , equi aemulantem, cinerea: linca per medium dorsum et extremis pedum nigricantibus. Cornua sexus utriusque recta, basi oblique parce annulata, pedalia. Po- rus sebiferus nullus. Imprimis loca montosa amat. Singu- laris est jugulo suo pendulo. Inter delicatiores numeratur et caro et praeprimis lingua. Cornua fumando. tabaco Hottentottis inserviunt. Æ/lamand. Tom. 5. T,. 7. ns man act. Holm. 1770. p. 155. c. Tab. 40. Antilope Eleotragus, Ritboch sive Æit - Rhebock dicta, junior magis rufescit, adulta imprimis mas, magis grisea, absque linea laterali. Cornua spithamaea, ad me- dium usque annulata, antrorsum arcuata, acuta. Auricu- le longae, uti et cauda longiuscula. Pectus antice juba- tum. Femina inermis. Saepe latet in gramine alteriori rivorum, unde nomen a colonis impositum; vid. Buffon ed. ÆHlamand. Suppl. 5. p. 34. T. 13 et 14. 41. Ÿ Antilope Monticola, Ourebi ab Hottentottis ap- pellata, in Actis novis Holmensibus a memet nuper de- scripla et depicta fuit. Leporis magnitudine, tota brunnea, 315 linea frontali duplici et cormubus maris bipollicaiibus, co- nicis, altero latere tantum annulatis. Femina inermis, cujas figura videatur apud Ællamand. T. 5. T. 12. Etiam in Guinea haec species fuit inventa a D. Afxelio. 42. Antilope Sylvatica, Bosch- Bock, colore rufa seu brunnea, maculis lumborum albis. Occupat plerumque sylvalas et difficulter plumbo occiditur, Ællamand. Tom. 5. Tab. 15° Sparrman Act. Holmens. 1780. pag: 191. c. Tab. 43. Antilope Maculata, Bonte - Bock, rufa maculis albis. Loca amat elevata et aprica circum Swellendam et alibi. Magnitudo Vituli majoris Cornua erecta, sensim attenuata, apice incurvata, nigra, parum oblique annulata, pedalia. Caput brunneum, antice album maculaque ob- longa infra cornua alba. Aures canescentes, longitudine dimidia capitis. Dorsum canescenti - brunneum ; latera fusco - brunnea. Pectus, abdomen, femora dimidia intus, tiblae , cauda basi anusque supra caudam alba. Femora brunnea, extus et prope tibias intus, Cauda nigra, seto- sa, longitudine femorum. In itineris mei parte 2. Pa 50. scripta dicta fuit, Æ{lamand. T. 5. T. 16. À 44. Antilope pygarga, cui nomen Spring - Bock impositum fuit, gregibus majoribus saepe ambulat in cam- pis apricis et desertis, maxime in Namaquas regionibus 40 * 316 versus septentrionem, e quibus certis interjectis annis, per multa millia gregatim, versus promontorium australe emi- grare solet. Edit persecuta saltus 15, usque 25 pedes in altum, dum simul macula alba supra caudam magno- pere in latitudinem extenditur. Adultam canis vix ullus sequi valet. Venatur a Fele Pardo, Leone, Hyaena, aliis. Caro sapida. Pellis pro sacculis conficiendis inservit. Magnitudine ovis. Cornua subulata , nigra, basi oblique annulata , curvata in formam S romani apicibus inflexis, spithamaea. Dorsum rufescens. Pectus et abdomen alba uti et cauda palmaris. Linea lateralis brunnea. Dorsum a medio ad caudäm pilis longis albis deflexis expansili- bus et erigendis. Femina aeque comuta. Allamand. T, 4. T. 60. Sparrman Act. Holmens. 1780. p. 275. c. Tab. A5. Antilope Dorcas, Tarte - Beest, fusco - brun- nea, cornubus multum tortis. Gregatim cursitat in campis graminosis apricis interlorum regionum versus orlentem, Cutis tenax pro. funibus usitata colonis. Venatur ple- rumque equis; animal mite, quatuor pedes altum, magni- tudine equi mediocris. Labium inferius nigrum , ad mar- ginem utrinque fasciculo pilorum nigro notatum. Lineae nigricantes per cervicem et humeros anticos longitudinales. Cauda longiuscula , atra, setis hirta et floccosa, pedalis. Caro sapida, sicca. Cornua spiralia acuta et 20 pollices 32 longa. Allamand. T. 5. T. 25. Sparrman Act. Holmens. 180 Ut UC. Tab. 46. Antilope Strepsiceros, cognomine Kudu, equum magnitudine aequat, comubus spiralibus elegantissima. [n- ter arbusta plerumque versatur. . Caro sicca, minus bona censetur. Pellis tenacissima pro curribus trahendis usitata. Cornua erecta, spiralia, carinata, acuta, intus subrugosa, cinerea, laevia, quadripedalia. Femina inermis. Corpus cinereum linea dorsali alba, fasciaeque albae lateraliter decurrentes, plures et magis perspicuae in junioribus. Juba dorsalis. Sub oculis maculae albae. Barba mentalis. Lon- gitudo novem pedum, altitudo quatuor. Facies bilineata. Pectus et pedes albida. Ællamand. edition. Buffon. Tom. 4. Tab. 61. 47. Ovis aries: capensis, praecipue cauda sua pon- derosa, tota e pinguedine constante, dignoscitur. Cicurata ubique invenitur, tam apud Hottentottos, quam Europaeos accolas. Cauda saepe 50 lLibris constat, longa, pendula, deliciosa. Caro hujus ovis nutrimentum vulgatissimum Europaeorum et nautarum. Lana minus expetita, raro usitata. Pelles Hottentottis pro vestimentis inserviunt. In desertis magis pinguescit, nunquam tamen spontaneam vel feram inveni. Edit varia vegetabilia, etiam venenata abs- que damno , ut teneriora gramina, ramos oleae europeae 313 et acris Montiniae Euphorbiarumque , Mesembryanthema, atque alios succulentos frutices. Testiculi ovium assati ab Kuropaeis comeduntur. 48. Bos Caffer sine dubio maximus ct robustissimus in hoc genere. Cornubus basi latissimis et crassissimis primo intuitu à congencribus diversus judicatur. Inhabi- tat orlentalem Africae australis plagam et loca graminosa cum sylvis mixta: — Ab incolis wilde Bufjel salutatur saepiusque sclopetis occiditur. Caro _sapida, tam ab indi- genis, quam ab incolis europaeis multum expetita, vel re- cens, vel fumo indurata. Pelles mercatoribus venales sunt pro corio parando et colonis in remotioribus plagis pro calceis, Veld - schoenen dictis. Facies, mentum, collum longioribus pilis ornantur. Corpus fuscum , parum villo- sum. Caudae basis nuda, ceterum pilosa. Centum, usque plura centena gregatim versus vesperam umbras relinquunt pastum quaesitura ; die in sylvis’ datent. Vacca 12 men- ses gravida perhibetur. Currit velociter, et nunquam rite cicuratur. À leone non raro captus necatur. Ab Hotten- tottis in magnis foveis, telis et lanceis ferreis occiditur. Plura recensentur in itineris mei volumine secundo , pag. 94. inque Actis Holmensibus, 1779. pag. 70. c. Tab. 49. Bos Gnu, priori longe rarior, minor et maxime singularis est, cornibus basi dilatatis, antrorsum recurvatis; 319 barba mentali jugulari et pectorali; juba colli erecta; cauda equina; poro cerifero, pedibus gracilibus et villo brevissimo. Altitudo quatuor circiter pedum, longitudo quatuor cum dimidio. Currit velocissime et calcitrat, at- que cornubus obversis, etiam genubus impositus fortissime se defendit. Interiores et remotissimas tantum regiones, plerumque solitarias inhabitat rarum hoc animal. Secun- dum meum exemplar descriptus et depictus a Prof, Sparr- man in Actis Holmensibus 1779. p. 75. c. Tab. Allam. MS) FT 124. 50. Bos indicus a cetcris optime dignoscitur tuber- culo humerali, et a nonnullis indigenis Hottentottis Caf- frisque cicuratus, nunquam ferus a me visus. Ællamand. .T. Mt 40: 51. ÆEquus Zebra, gregarius campos interiores oc- cupat, #ilde Paard vocatus et elegantissime pictus. — Ci- curari nescius, ferox, fortis, celer, calcitrando et mordendo se defendit. Praeda tamen leonis non raro evadit. Alla- mwandBonte. Te 4.190. :8: 52. ÆEquus Quagga, pro femina Zebrae antea diu babitus, cum Zebra multa habet communia; minus tamen picta est et minor. Rarius occurrit minoribus gregibus, a Zebra semper, separatis. Allamand. T. 5. T. 6. 320 53. Sus africanus, wilde Varken, hinc inde occurrit, rarius tamen a me visus. 54. Sus äethiopicus, horrendum animal et crudele rostro latissimo, interiores provincias tantum inhabitat, Ab illustriss. Zoologo Dr. Consiliar. et Kquit- Pallas optime descriptus et icone illustratus. Ælamand. T. 15. T. 1. 55. Rhinoceros bicornis, Ronnoster appellatus inco- lis, versus orientalem et occidentalem plagam, plerumque solitarins vagans. Corpus fuscum , ponderosum, septem pedes altum, duodecim longum. Cormu cartilagini naris adnatum, anterius saepe 20 pollices atüngit vel ultra, co- nicum; alterum triplo brevius. —- Extra coloniam habitat locis incultis fruticulosis. Cutis.glabra plumbum permittit. Oculi capitis respectu parvi, profundi. Iratus cornu ter- ram arat. (Calcitrat, urinam mittit et celerrime currit. Caro sapidior Elephantina, Hippopotami deterior. Cutis: pro bacculis praeparatur, crassitie pollicaris, subdiaphana. Ramis arborum, prae aliis Stoebes rhinocerotis nutritur. Pedes trilobati. Die quiescit, vesperi pastum quaerit. Odor fortis. Allamand. Tom. 5. Tab. 5. Sparrman Act. Hol- mens.17919. D+.909:0, Tak. 56. Elephas africanus molaribas dissimilibus ab asiatico differt, quodque hic nunquam cicuratur. Grega- 3921 tim vesperi exit cibum e gramine altiori arborumque ra- mis quaesiturus. Propius urbem antea magna copia fuit inventus, jam vero vel occisus, vel ad remotiores regiones fugatus. Altitudo 12 pedum. Pedes quinquelobi. Femina 18 menses gravida unicum parit pullum. Caveis magnis effossis capitur plumboqu&, occiditur ob dentes caninos pre- tiosos et variis utensilibus inservientes. ÆAllamand. T. 4. Redon: :t1.. Fab For: 5. Tab.’ 21. 57. ippopotamus amphibius e maximis Mam- malibus terrestribus, die latet in fossis rivorum, noctu exiens cibum sumturus e gramine et frondibus. (Caput grande auriculis acutis parvis. Juxta labia fasciculi ali- quot pilosi. Corpus subnudum. Os amplum. Majores rivos ad ostia maris, in regionibus orientalibus adhuc in- habitat, e colonia ipsa omnino fugatus. Cutis crassa ba- culis conficiendis inservit. Caro consumitur ab Hottentot- tis, pinguedo autem imprimis in deliciis habetur. Longi- ‘ tudo 17 pedum, altitudo 7. Natat optime, adscendit ad superficiem aquae, ut respiret. Occiditur plumbo et ca- pitur in magnis fossis. Dentes validi albissimi vario usui inserviunt. ÆAllamand. T. 102. T. 3. Tom. 5. T. 1 et 2. Sparrman Act. Holmens. 1778. p. 329. c. Tab. 58. Phoca Antarctica mare australe inhabitat. Mémoires de f'Acad. T.. III. 41 329 59. Phoca Leonina, Zee-Leuw sive Leonis marint nomine insignita, ad littora quandoque portus capensis, Taffelbay dicti, rejecta fuit mortua. De cetero phocarum species heic, uti alibi fere ubi- que multum obscurae, nec satis examinatae sunt. Plumbo quotannis occiditur species quaedam in insula, Robben - Ey- land, in Saldanha-Bay et alibi. In Robbe-Berg speciem vidi palmis et plantis pentadaclytis unguiculatis, cui pe- nis erat osseus, osse antice obtuso bifido. Trichechus manatus et dugon, uti et Delphinus quidam mare, hocce promontorium ambiens, inhabitare ab auctoribus perhibentur ; mihi vero non satis perspecta sunt, vel examinata haec animalia oceanica. Ex hisce jam enumeratis Mammaliunm speciebus 50, practer capita Myrmecophagae capensis, Hippopotami am- phibii et Bovis caffri, species 33 inveniuntur in Musaeo Upsaliensi, quarum pelles in Africa collectas in Europam attuli, quaeque jam praeparatae et farctae, ut a studiosa juventute academica rite et facile cognoscantur, in Lectio- nibus publicis ostenduntur, scilicet: Simia sphinx d' et 9, sabaea ; Canis aureus et mesomelus ; Felis Leo d et 9, pardus, jubata, capensis, chaus d' et $, Caracal; Viverra, ichneumon, grisea, barbara, tigrina, felina, Zorilla; Meles mellivora; Hyrax capensis; Arctomys maritimus, Capensis ; { 323 Hystrix”crystata; Antilope Oryx, leucophaea, Oreas, Eleo- tragus d, monticola d', sylvatica, maculata, pygarga, dor- cas, Strepsiceros cum pullo; Bos gnu; Equus Zebra cum pullo. Reliquas species, quas videre et examini subjicere li- cuit, vel obtinere non potui, ob raritatem, ut Giraffam; vel ob ingentem molem non adferre, ut Æippopotamum, Borem Caffrum, ÆElephantem, Suem. aethiopicum, Rhinocero- tem et Quaggam; vel pelles reliquarum in Hollandiam transmisi. Narrat quidem illustris peregrinator, Dominus Vüaillant, se in regionibus dissitis Namaquensibus vidisse Equi qüan- dam speciem, citissime aufugientem ; sed cum valde sit incertum, utrum haec fuerit vel Equus Hemionus, vel spe- cies forsan nova, nihil certi de illa determinari potest. Neque mihi contigit videre Murem pumilionem, quem memorat Dominus Professor Sparrman, quemque descripsit et delineavit in Actis novis Stockholmensibus , 1884. p. 237. Tab. 6. Paucioribus suis lineis dorsalibus albis, uti et magnitudine minori a Mure barbaro omnino diversus vi- detur. 6 0000090000 00 Gen “171488 324 EXTRAIT DES OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES, 1 4 / \ FAITES A ST. PETERSBOURG ANNEE MDCCCIII, D'APRES LE VIEUX STILE t, PAR FEU MR. INOCHODZOW, REDIGÉ PAR B. ANS: IL ErtP:AERTFMOME Présenté À la Conférence le 17 Janv. 1810. + Voyez Tom. Il. page 224. des Mémoires de l'Aca- démie des Sciences de St. Pétersbourg. L Baroméëtre. Hauteurs extrêmes, variation, milieu arithmétique , hauteur moyenne et nombre des jours, auxquels la hau- teur du Baromètre a été au dessus de 28 pouces de Paris. NB. m. signifie matin ou avant midi; à m. signifie à midi, après m. ou apr. m. signifie après midi; et * . . « ! s. signifie soir. PROD te Lu r-5 leur leur hauteur hauteurs : varia- milieu moyenne, Late Mois les plus grandes les plus petites, tion, | arithmé- de 28 2 _tique, pouces, pouces |. jours pouces jours pouces] pouces |. | pouces _jours Janv. 28,02|le125.etle13m. 27,81|le 22 soir |1,05 08,305! 28,323 98 Févr.l28,73lle 1 matin 26,8 7Ile 16 matin |1,86/27,80 |28,08 14 Mars |28,781le 10 soir |27, ai le 5 matin |1,32/28,120! 128,2 26 Avr. 28,40lle 23 matin|27,28 [le Q matin Fi »12127, 840/2 27,96 12 Mai |28,52|le 9 apr.m.|27, 6olle 19 soir (|0,83l28,105/28 ,052| 14 Juin |28,50le 27 soir 27, éple 8 matin |0,31128,095/28,118| 21 Juill. |28.47;le 31 apr.m. Here 13.le 12 matin 0:14 28,10 128,088. 22 [aoû 23,502 1 apr.m,|27,55|le 31 matin 0,95 28,025128, 055 23 Sept.|28,67|le 18 apr. m.\26,09 le 20 matin |1,68/27,830|28 :099 18 Oct. 28,48lle 24apr.m.27,50le6setle7m. 2:98/2 000128; ,049 19 | Nov. 128,501 2oapr.m.27,32|le 13 apr.m.|1,18 2 7,9 “0 7:974! 14 Déc. /28,75lle 11 soir |27,67le 30 apr.m.1,08|28,210|28,22 ya le 12 et le ar A. |28,92 26,8 11e 16 Févr. |2,05|27,895|28,105| 238 13 Janv. 1 DER le 12 et le PARAIT 44 H. |28,92 126,8 7|le 16 Févr. |2,05127,895/27,871 13 Janv. ne | lo8, 61, le 18 Sept. 26,99 ,99/le 29 Sept. |1,68/2 27, 830/28,07: 117 “| A CS RARES CORRE M SERRE. 2 PRES RC CONNEUT SSD MERS ER: RE ANS PRE 7 CEE 326 | - A. marque l'intervalle de toute l’année depuis le 1 Janvier jusqu'au 31 Décembre 1803, comprenant les 365 jours de l’année. H. marque l'intervalle de six mois d'hiver depuis le 1 Novembre 1802 jusqu'au 1 Mai 1803, comprenant 181 jours. E. marque l'intervalle de six mois d'été depuis le 1 Mai jusqu'au 1 Novembre 1803, comprenant 184 jours. Le tableau précédent fait voir: 1) que la variation totale du baromètre a été la plus grande (de 1,86 pouce) en Février, et la plus petite (de 0,74 pouce) en Juillet, 2) que la hauteur moyenne du baromètre se trouve être la plus grande (de 28,323 pouces) en Janvier, et la plus petite (de 27,96 pouces) en Avril. IL Thermomètre de Mr. Delisle. 1) Températures extrêmes de l'atmosphère avec leurs différences, milieu arithmétique, et températures moyennes pendant les matins et les soirs, bientôt après midi et pour chaque mois entier de l’année 1803. 327 5 Si Lt GS mt a > Lempératures extrêmes leur l'emper aturés moyennes leurs | milieu [Îles matins! bientôt ide chaque 140 120,8 125,2 Mois les plus basses, les plus hautes, diffé- | arithmé- | et les après | mois en- rences, tique, SOITS ; .# midi, tier degrés HE LES jours mrE és jours nt _ degrés degrés degrés _degrés degrés Janv.|199 le 26 m. ÉRURe apr.m.135,5181,251180 178 179,1 Févr.|177,6lLe 1 matin 151,9|° as midi [299 7|164: 75) 102,7 |159:5 |161,6 Mars |186,6|le 3 matin 128 /le30 apr.m. 58615753 151,2 |145,9 |149,4 105 120,5 Mai |141 Île 1 matin 114,2 le 6 apr.m.26,8 127,6 |132 110,65]127,7 Juin |136,21e 17 m. |103,1le25apr.m.33,1 ET | le13etigm.,105,2 le23apr. m. Juill. |133,1 107,91119;,151130,6 1124,5 |128,5 Août 138,4lle 31 m. |111, 6! Hs Qi 26,81125 - 128,4 |121,3 Avr. 153,4lle 11 M. Lie le29 apr.m. 39,41133,7 1141,7 | é Sept. Ft ra _. [@)\ © tb LS COCO 2 [en PRE ALT CREER | APN ENCORE NE MR MURAT POPSEE SR le 30 m. |124,4 1e 5 apr. ass 01137,2 [130,8 1848 | Oct. |153 le 29 m. |136,91e16apr.m.21,1 147,45,149,1 :147,2 148,3 Nov.l184 Île 21 soir 148, 3le 8& soir |35, 7 166, 15161, 5 |160,3 | Déc. (193, 8|le 15 m. io she 24 soir 136,3 #75 165 172 13,9 172,5 [173,4 A. 199 _[le26Janv. 10 (103,1!le 05 Juin 059 151,05 05! 148. 2 143,77 146, 7 Eat 57, 74. 154,590 [157,38 128,38 | H. |199 Île 26Janv. 114 QE is Avr. 185 130,6 65 328 On voit par ce tableau: 1) que le plus grand froïd (de 199 degrés) a été le 26 Janvier matin; 2) que la plus grande chaleur (de 103,1 degrés) est arrivée le 25 Juin apres midi; 3) que la plus grande différence entre la plus basse et la plus haute températures de l’atmos- phére fut (de 58,6 degrés) en Mars, et la plus petite (de 21,1 degrés) en Octobre; 4) que la température moyenne, pendant les matins et les soirs, se trouve être la plus basse (de 130 degrés) en Janvier, et la plus haute (de 127,7) degrés) en Juin; 5) que bientôt aprés midi la température moyenne la plus basse (de 178 de- grés) a été aussi en Janvier, et la plus haute (de 120,5 degrés) de même au mois de Juin. 2) Nombre des"jours, auxquels la température de l'atmosphère a été, pendant les matins et soirs et bientôt aprés midi de chaque mois, tant au dessous qu’au dessus de quelques divisions principales du thermomètre de Mr. Délisle. Les matins et les soirs | Après midi la température a été plus basse que la température a a été té plus haute q haute que Mois amet pre nor TLEISE 1909 1 80° 1 70° 160°|150°/150° 1409 13071209 114 110° | jours “jours jours. jours “jours jours jours “jours Loue Janv. V5 |, LOMME 13 a di 5e 4 à CA 0 | Févr. à fe) Nars 17%heg | 6 1 il 6 | 30 FO OL à jus | 31 | 31125 | 6 Juin 30: 1301-26: ta. 16 Juill à | 31 | Sa Sur re | 2 al LT 31 | 31 107 | 15 Sept. | 1 MBO IE 4 Oct. 15 | 00 | 9 Nov. 8 IRPRE IN EUR 3 Me 11 ke 31 | 31 | L | als Res 102 159 230|1 174/183 46| 3 5$ 132 89: 140 ex [oo l'aol2T Co TE LE 16. [175150 u13/143| 8 | 3) Nombre des jours, auxquels la température de l'at- mosphère a été, pendant les matins et Les soirs et bientôt Mémoires de PAcad, T, LIL, 42 330 aprés midi de chaque mois, tant au dessous qu'au dessus: et entre quelques divisions principales du thermomètre de Mr. Delisle. Les matins et les soirs Après midi la température a été la température à été au des-'entre ‘entre entre jentre jau des au des-lentre lentre ‘entre | entre au Mois | sous |190° |180° |170° |160° | sous {sus de |150° |140° | |1 30° |120° [dessus de | et | et | et | et | de |150°-| et | et | et | et |" de 190° |160° |170° |160° |150°| 150° | |140°|130° |120° |1210° | 110° jours | jours ljours or jours jours | jours jours jours | jours jours | jours | jou jours Janv.| 5 14| 8 | 4 | 32] 1 NN Févr. .,| titres Mars th Le 9") 17 | 201116 SANS Avr. 6 | 6 | 30 14 1: 100108 Mai Su 1 6 |19| 6 Juin 30 À À 26140 | 6 Juill. 32 1910}; 2 Août 31 4 |12|15 Sept. # F:4-180 |.34P23164 Oct. #3 154 2e 1 95011e Nov. 1-1 legal 231 92:43 | DEEP" d'ur T"10 ET A. | 8 |o4 34 36157 /150l230,53151|71138| 8 M5 e1e8/eosihigolcs qi 3) K, | | 16 | 16 | 175 23|30 10 | 35 8 OUT I1 a commencé à geler le 19 Septembre 1802, et il a gelé pour la derniére fois le 15 Avril 1803, après un intervalle de 208 jours. En A. et notamment en K., où il a gelé pour la dernière fois le 15 Avril, il a re- commencé à geler le 30 Septembre, après un intervalle de 167 jours. Il a gelé, les matins et les soirs, en A. 159 jours, en H. 140 jours et en E. 16 jours. I1 n’a gelé point .du tout, à midi ou bientôt aprés midi, en À. 230 jours, en H. 63 jours et en E. 175 Jours. La riviére Newa, après avoir été couverte de glaces pendant 153 jours, debacla le 30 Mars matin. Le 5 No- vembre elle se couvrit de nouvelles glaces, ayant été ou- verte pendant 220 jours. 332 1, Vents. T'ableau gencral de la force et de la direction des vents pour chaque mois de l'an. 1803. PERLE ME L AV LUCE ERET EL CC ATES | La force des {Rapport de la direction vents , des vents, vent | vent | vent calme, | médi- fort, |très- [Nord| Est | Sud | Ouest fort, ocre, —2— | jours | jours |jours | jours | jours | jours | jours| jours Janvier 5 LOF No ar re 13 Février 4 F9: 25 3: | A4 MMS Mars 7 18 | 6 6.:L 2 | 29/01 Avril 45 CSLTE 3 SL 8. l'O I006 Mai 2 19 |10 | 61015" F6 Juin 1 21 | 8 3 | 4. |-15140 Juillet 1 sortit 1.1.8 | 06-1004 Août 1 |oo |8 5 | 4, | 184008 Septembre! 3 19 | 7 ir. .4 | Seat Octobre 1 22 | 8 9: LA OR G Novembre! 2 231145 2 {14,9 5 DE bc 27 11:10 Décembre! 1 85|0 [55165|30 | 163 246 116132 | © |03 43 | 29 | 86 190150! 1 |34|°3|43| 84 333 Ce tableau indique : 1) que les mois de Mai et de Juillet ont été les plus venteux ; ceux de Mars, d'Avril, de Novembre et de Décembre les plus calmes; 2) que l'hiver (H.) a été un peu plus venteux, que l'été (E.), qui l'a suivi dans le rapport de 9 + 122 : 31 + 116, ou. de 134% 147. Le vent dominant était dans toute l’année celui de l'Ouest. Le vent de l'Est se fit sentir le plus aux mois de Janvier et de Novembre ; le vent du Sud regnait le plus en Août, Septembre et Décembre. 334 IV. L'état de l'atmosphére. Cariel larc- ton- lée par- para- + = _{brouil-lpluie ea RElre grêle A neige a kg Mois | se- |nua- | cou-| lard PENRRES ee ra AIT UIRE rein | ges | vert LE 00 Mets RE DRE 122 jones joues jours! jours | joe tone) jours jourtio et eue ESS Janv. io|1i 10 8 LU . 14 40e Févr.| 3 | 9 |16| 5 9 Mars:.113 [12.1 6 |: 6. 3 1 AMrabd | Be] 22 | 15v| 19) 2112540 Mai | 6,119 |. 6 bstuat19 | 238 loorabit Juin |12|12 | 6 1 A JE 216 | Hors rt G 3 Août! 7 |17| 7 La d'A or ES Sept.| 8 | 9 ESA 16 3 Of T |19 00 Ra | 5 | Nov.| s |11|18| 6 De T"0 MbU*S À. [18150 198| 47 |86 12113/8| 1138 6: | 21190 335 On voit par l'inspection de ce tableau: 1) que le nombre des jours entiérement sereins a été le plus grand en Janvier, Mars et Juin; en Octobre on n'en a compté qu'un seul et qu'en Novembre aussi un seul jour serein, 2) qu'il y en a eu en été (E.) un peu plus qu'en hiver (H.); 3) qu'on a observé 47 jours de brouillards cette année - ci, tandis que l’année passée on en a compté 38. Cette année - ci il neigea pour la dernière fois le 17 Avril, et pour la premiére fois le 29 Septembre, après un intervalle de 164 jours. Il tonna pour la premitre fois le 26 d'Avril, et pour la dernière fois le 16 d’Août, Enfin, tous les deux parhélies, observées cette année- ci, ont été des colonnes autour du soleil de couleurs de celles de l'arc - en - ciel. 20200009 990000 me re. 336 | EXTRAIT DES OPSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES, ’ \ FAITES : ST. PÉTERSBOURG ANNEE MDCCCIV, D'APRÈS LE VIEUX STILE t, — PAR FEU MR. INOCHODZOW, REDIGÉ PAR Bed S\ Lili E: PET RLON. Présenté à la Conférence le 26 Sept. 1810. + Voyez Tom. Il. page 224. des Mémoires de l'Aca- démie des Sciences de St. Péteisbourg: I. Baroméetre. Hauteurs extrêmes, variation, milieu arithmétique, hauteur moyenne et nombre des jours, auxquels la hau- teur du Baromètre a été au dessus de 23 pouces de Paris. NB. m. signifie matin ou avant midi, à m. signifie à midi; après m. où apr. m. signifie après midi; et s. signifie soir. Mois les p pouces Janv. 28,40 28,98. 28,84 28,61 Févr. Mars Avr. Mai Juin Juill. Août|28,51 Sept.|2 8,40 28,87 Oct. Nov. Déc. 128,57 28,34. 28,48 28,98 Hauteur s . lus grandes, jours 337 les plus petites, _| pouces jours le T4 ct le I9 après midi le 19 soir le 28 soir le 25 matin|27, 64. le 30 apr.m. ets. lié »9 712 28,5 5le11s.etle 12m. | 1 matin |0 ,94!2 8:08 [28,19 | 24 le 1 m.etapr.m. le 18 mets.) le 24apr.m. le 5 apr.m, le23m.cts, le 27 soir le13 m.ets.l | le 19 Févr. le 19 Févr. 2 Ho a DH:aprm.1,25 27,011le 27,56 le 27,65.le 27,541lle he le 6 127,25 lo 7,40 [217,307 (2 7,46 le le | 127,091le 1 Janv. 27,09 le 1 apr. m.1,40, 27,15lle 11 matin |1,33 10 apr.m.10,98/28,05 11apr.m.0,83/28,065 apr. m.10,9 728,025 10 matin |1,21/125,855 31 matin AS 2 le 12 matin |1,1 20 apr.m.1,11/28,015 L'an: 10 Sept. leur leur hauteur lhauteurs varia-| milieu |moyenne,|au dessus tion, | arithmé- _tique + PAS NL MPSHEES 07,79 l27,02 | 1 28, ea 08,357 28,915 e 28,112| 1 08,125/28, >206) 28,003 28,197 28; 091. 19 1 1 | | 27,818 1108,1550 1,89128,035128,132| 119 re 62 28,060128, 111 126 RSR 7 22 MEET EU ŒUU DOUCE, PRESENT MS CCRNSNNENEP CE SENS ANNEE Mémoires de l' Acad, T,, III. 43 338 A, marque l'intervalle de toute l’année depuis le 4 Janvier jusqu'au 31 Décembre 1804, comprenant les 366 jours de l’année. H. signifie l'intervalle de six mois d'hiver depuis le 1 Novembre 1803 jusqu au 1 Mai 1804, comprenant 132 Jours. E. marque l'intervalle de six mois d’été depuis le: 1 Mai jusqu'au 1 Novembre 1804, comprenant 184 jours. La table précédente indique: 1) que la variation totale du baromètre a été la plus grande (de 1,83 pouce) en Février, et la plus petite (de 0,83 pouce) en Juillet; 2) que la hauteur moyenne du baromètre se trouve être la plus grande (de 28,387 pouces) en Octobre, et la plus petite (de 27,878 pouces) en Septembre. IL Thermometre de Mr. Deélisle. 1) Températures extrêmes de l'atmosphère avec leurs différences, milieu arithmétique, et températures moyennes pendant les matins et les soirs, bientôt apres midi et pour chaque mois entier de l’année 1804. 839 CARE Qi MR ECTS EMPRA ET ue PRES TT MRRTE Températures extrêmes ra leur Fempératures moyennes ennes ci] CERTES leurs | milieu {les matins| bigntôt ide chaque Mois les plus basses, les plus hautes, difé- | arithmé- | et les après | mois en- rences,| tique, soits , midi, tier degrés | jours degrés jours degrés degrés _degrés Ja degrés | degrés Janv.l191,8lle 31 m. |145,7/le 13 matin46,1 168,7 Hour [162,5 163,5 Févr.|177,6lle 27m. |154,5le 2 3apr.m./23, 11166 [16823 150,8 [163,1 Mars | 137,8/1e 9 matin 139 JLe 31 apr. m.|48 3 |163,4 22 1533 115754 Avr. [161,2Ile 5 matin 1 10,6. le29 apr.m.,41,6 6 140,4 |143,7 135,9 |141,1 Mai |146,2|le 3 matin|111,6/le 15apr.m.34,6/1128,9 |134 123 131,3 Juin [140 Île20 m. |110,6le29apr.m.|29,4 125,3 |128,9 |121,9 |126,6 Juill.|131,3llesgetsomlio5 |" fn [26:3118,1 |120,8 [113,3 |118,3 Août|140,4/le 28 m. |112,5]le 3 apr.m.127,9/126,4 |126,2 |121,5 |128,8 Sept.|151,9/le 20 m. {119 [le11apr.m.32,9/135,4 |139,4 |129,7 |136,2 Oct. 168 [le28m. |128 [le 4 apr.m.40o 1148 150,6 |145,5 |148,8 Nov.|190,4[le 30 soir|143 {le 7 apr.m. 4166 7 (165,2 1159,3 163,6 [pec.19 196 le 18 m. |148,1|le28 apr.m. m9 ,9 17 REX 166,3 |168,2 A. |196 lle 18 Déc.|105 FA “Fuller 21 91 Eso 5. fL47: 5 140. 99. 145, ,57 H4 193, ARE noie 09 Avr. 1421567 161,73 1574 159,91 E. 168. le 28 Oct.h105 | — |63 136,5 133,311125,8 [131,66 43° 340 Ce tableau fait voir: 1) que le plus grand froid (de . 196 degrés) fut le 18 Décembre matin; 2) que la plus grande chaleur (de 105 degrés) a été le 17 et le 21 Juillet après midi; 3) que la plus grande différence entre la plus basse et la plus haute températures de l’atmos- phére a été (de 48,8 degrés) en Mars, et la plus petite (de 23,1 degrés} en Février; 4) que la température moyenne, pendant les matins et les soirs, se trouve être la plus basse (de 169,1 degrés) en Décembre, et la plus haute (de 120,8 degrés) en Juillet; 5) que bientôt après midi la température moyenne la plus basse (de 166,3 de- grés) a été aussi en Décembre, et la plus haute (de 113,3 degrés) de même en Juillet. 2) Nombre des jours, auxquels la température de Yatmosphère a été, pendant les matins et les soirs et bientôt aprés midi de chaque mois, tant au dessous qu'au dessus de quelques divisions principales du thermomètre de Mr. Délisle. 341 RS mo En RSR Les matins et les soirs | Après midi la mpSnre a été plus basse qe ES a été : plus haute te que Mois iemmerez ty 1909 1 180°170° 160°1502 1502 1409 1 30° Er jours jours jours jours js jours jours jours Jours | Jours Janv.| 3 | 8 |13 | 16 A SE Tdi Fevr. 9” | 28 Mars | DPF 0 L'E4 . PTA Avr. À à 8 bc 17 ñ I Mai 31 | 31 | 19 | 7 Juin ! 304130 |r2 13 Juill. I | 31 | 31131|o7| 9 Août | SLAUS TEST TES Sept. | 2 1 2 LAURE Oct. 4 4} 18 | 211 8 2 nt 1 Foie l'O) 80: 9 2 | 3) Nombre des jours, auxquels la température de l’at- mosphère a été, pendant les matins et les soirs et bientdt 342 aprés midi de chaque mois, tant au dessous qu'au dessus et entre quelques divisions principales du thermomètre de Mr. Delisle. Le 2. ] Les matins et les soirs Après midi la température a été la température a été ! au des- entre |entre entre [entre au des- au des-|entre entre entre |entre au Mois | sous |190° |180° |170° |160° sous |sus de |150° |140° |130° |120° [dessus de et | et | et. | et |: de “| 15o0°1let} et | et. | CRRISEE 170° |160° |150° | 150° 140° |150° |120° |110°|110° | jours | jours | jours | jours jours | jours | jours 190° |180° | jours | jours | jours | jours | jours Janv.| 3 [5151310125|5 Févr. 0 0H Tele Mars APRES AL 27 SU AP A TOO Avr. 11-17 |. 8-1 29 liclaolNome Mai 31 2|12| 7 Juin 30 3 :| 14188 | Juill. ai 4 |1811n9 Août 31 : | SUR Sept. 2 130 SAM | 135104 Oct. 1 | Co en pas © — CO 2 les CO © ®) Nov.| 1 Déc MS US 11:87'0)13 17100 2 | [te \O A. | 8 |16]36 |48 64[114/231,40 46 | 69 | 53 9 H. | 6 [1837 [46 47 154 54 ET 11 | 611) 135163/52| 0 343 IT à commencé à geler le 30 Septembre 1803, et il à gelé pour la dernière fois le 13 Avril 1804, après un intervalle de 197 jours En À. et notamment en E., où il avait gelé pour la dernière fois le 13 Avril, il a recommencé à geler le 19 Septembre 1804, après un in- tervalle de 158 jours. 1 a gelé, pendant les matins et les soirs, en A. 174 jours, en H. 154 jours et en E. 20 jours. Il n'a gelé point du tout, à midi ou bientôt après midi, en A. 231 jours , en H. 54 jours et en E. 174 jours. La rivière Newa, après avoir été couverte de glaces pendant 153 jours, debacla le 14 Avril Le 28 Octobre elle se couvrit de nouvelles glaces, après avoir été ou verte pendant 197 jours. 344 115! Vents. Tableau général de la force et de la direction des vents pour chaque mois de l'an. 1804. SRE COCO DER TEE EURE SERRE UTP MEN CPE TT | La force des [Rapport de la direction vents ; des vents, | Mois |calme, médie Bite ere Nord| Est sua Ouest 2) pre fort, jours | jours |jours|jours| jours | iours jours | jours. EE ja Ê TE 24113 F6 12 L 10 Février do) DOAL A 1 AUTO Féo pue [ns A 1-26 | | 1197 Avril 5 2ttr4 HAE Mai 3 1 EE ES 12186. 0 Juin DO EE MS 71 |11|°4 Juillet 5 24 | ce) 1 1 or © Août 1 20 | 8 4 3 ||: Septembre! 15 | 28 6 Oo 144 Octobre 0 | 03 |. 6 3 | OVER | Novembre! DO: | 6 0H: CAMIONS Décembre! 2 | 20: 1 80/4 Nero | 24 23 92 54150 . ra On voit par l'inspection de ce tableau: 1) que les mois de Mai, de Septembre, de Novembre et de Décembre ont 345 eté les plus venteux que les autres, 2) que‘ l'été (E.) a été un peu plus calme que l'hiver (IL), qui l’a suivi dans » le rapport de 14+ 142 : 17+124, ou de 156 :141 3)- que le vent dominant a été dans l’année celui de l'Ouest. IV. L'état de l’atmosphére. CPR RSS EP 2-1 ERNNES CRE RICE EXCLU SPSCL Re, LUDPR DRE S NON GET EC Lie A EST Crime | larc-, ton- | gelée par- re] #3 __{brouil-lpluie | n° | RÉTTE orêle blan- neige hé- Mois | Se- |nua- | cou- = EN ciel ; et che lies [lènes rein ges | vert | Ê claire jours jours | jours | _jours jours ne ns jours jours} jours jours Jours! jours Janv. 2 l13| 16| 7 | 19 11 Fevr.|10 | 11 | 8 2 12 Mas|11| 9 |11| 6 | 3 1 9 Avr | DA PAG TE UNE 170 Le) NU 019079, F9 1148 Dr 1 | Juin Fr 81111312 Juill.!14 13 | À | 3 | f | 1 3 | | A | | Août 5 15/11 | ol 149 4x Sept.| 5 ulslslol ro 1316 | OCR | a7 °5 | 3 | 3 | 9 Nr 9 | 7 |14| 4 | | 14 | Dec. | 4 10/17) 2 ul ro et - PE, | SA A. 88 1511127 re H. 140 69/73)" 32 | 15 Le st 05 [58/10 6 | ds M».0 res de l' Acad. TL; HE. 346 Ce tableau fait voir: 1) que le nombre des jours enticrement sereins a été le plus grand en Fevrier, Mars et Juillet; 2) qu'en Janvier on n'en a compté que deux, et en Octobre trois jours sereins, 3) qu'en hiver (El) il y en avait presqu'autant qu’en été (E.). Cette année - ci il neigea pour la dernière fois le o Mars, et pour la première fois le 12 Octobre, aprés un intervalle de 163 jours. Il tonna pour la premicre fois le 16 Mai, et pour la derniére fois le 3 Août, Cette année - ci on a observé quatre parhélies, qui ont été des colonnes autour du soleil de couleurs sem- blables à celles de l’arc-en- ciel. Quant aux aurores boréales , elles ont été observées trois fois, et notamment: le 26 Août, le 10 Octobre et le 20 Décembre. m0 000002000007 sr HILL SECTION DES SCIENCES POLITIQUES. 44° . ee né ] t DES CHOSES QUI SONT SUSCEPTIBLES D'AVOIR. DE LA VALEUR. ANALYSE DES DIFFÉRENTES ESPÈCES DE BIENS. PAR HN RAA ST O R:C Présenté À la Conférence le 18 Oct. 1809. —— Toutes les choses indistinctement peuvent avoir une valeur directe, mais elles ne sont pas également suscepti- bles d’avoir une valeur échangeable. Nous avons vu que l'opinion ne peut attribuer cette valeur qu'aux choses qui ont la faculté de pouvoir s’échanger: or cette faculté nest propre qu'aux étres matériels et au travail. Les cho- ses matérielles peûvent s'échanger contre d’autres choses matérielles où contre du travail; le travail peut s’échan- ger contre du travail ou contre des choses matérielles. Les choses materielles n'ont pas toutes également cette faculté. Celles qui ne sont pas de nature à pouvoir être possédées ou transmises, telles que la lumiere, l'air, etc. 350 ne se prêtent point aux échanges, non plus que les prro- prictés des choses échangeables, quoique ces dernières in- flaent toujours sur la valeur échangeable des choses aux- quelles elles appartiennent. Les dispositions physiques et morales de l'homme influent nécessairement sur la valeur de son travail. Une terre qu'on achète pour la cultiver, se vendra peut - être plus cher à cause du beau site. Ainsi la classe des choses matérielles susceptibles d’avoir une valeur échangeable se borne à la terre et à ses pro- ductions, tant naturelles que sollicitées ou transformées par le travail de l’homme. Le travail ne devient pas seulement échangeable lorsqu'il se fixe dans des choses matérielles: il a cette fa- culté par lui-même, puisqu'il la conserve lors même qu'il ne se fixe dans aucun objet matériel, et puisqu'un pareil travail immatériel peut s’échanger contre un autre travail da même genre; le travail d'un musicien, par,exemple, contre celui d’un avocat, Mais avant d’aller plus loin, tàchons de préciser l'idée qu'il faut attacher au terme de travail, et distinguons ces différentes espèces. Le travail est l'activité des facultés humaines dirigée vers un but utile, Les actions des hommes qui n'ont point en vue un résultat utile, ne méritent point d'être appellécs travaux, Mais le travail peut atteindre son 351 but, il peut aussi le manquer, selon que l'opinion recon- noit ou non une valeur à son produit. S'il atteint son but, il est productif, puisqu’alors il produit nécessairement une valeur; s’il manque son but, 1l est inutile où impro- ductif, puisqu’alors il ne produit point de valeur. Le tra- vail qui s'exerce sur des choses matérielles, dans la vue de leur procurer une valeur ou d'augmenter celle qu’elles ont, est appellé materiel ou industriel ; tous les autres genres de travail peuvent être désignés sous le nom de travail immatériel. Au reste, il s'entend que l’un et lautre peuvent être productifs en valeurs directes comme en valeurs échan- geables. L’étude que je fais d’une langue ou d'une science ; est un travail, immatériel, dont le produit n’a qu'une valeur directe pour moi; les leçons que donne un professeur, sont un pareil travail, mais dont le produit a une valeur échangeable. L’artisan qui invente un instru- ment dont lui seul sait se servir, fait un travail matériel dont le produit n'a qu'une valeur directe; les produits de son industrie qu'il expose en vente à la suite d’une de- mande, ont une valeur échangeable. Parmi les choses qui peuvent avoir une valeur échan- geable , il importe de distinguer celles qui sont durables et susceptibles d'accümulation, de celles qui ne sont que \ 352 transitoires, et qui, par conséquent, ne peuvent point s'accumuler. Ce point de différence est si essentiel, que c'est lui seul auquel il faut rapporter l’origine de toute piopriété mobiliaire et de toute richesse. L'idée de pro- priété est inséparable de l’idée de durée, et la richesse ne se forme que du surplus qui reste au-delà de la con- sommation, c’est-à-dire, de provisions accumulées; or, on ne peut accumuler que des choses durables. Ainsi toutes les choses ayant de la valeur, se divi- sent en deux classes: 1°. celles qui ont une valeur di- recte: ce sont les biens proprement dits; et 2°, celles qui ont une valeur échargeable. Ces dernières se rangent sous deux espèces: les unes, durables et susceptibles d’ac- cumulation, comprennent les choses matérielles et les pro- duits du travail matériel: on les appelle richesses ; les autres, transitoires et non - susceptibles d’accumulation, se composent des produits du travail immatériel: nous les nommons services. Ces notions simples et claires ont été de tout tems reconnues par le bon sens; ce n’est que la fureur d'’eta- blir des systèmes, qui, en substituant des idées confuses aux mots les plus intclligibles, en a fait perdre la véri- table signification. ‘Tout le monde sait qu'on a fait con- sister les richesses tantôt dans le numéraire, tantôt dans 353 , les prodaits bruts de la nature: ïil a fallu toute la lo- gique de Smith pour rétablir le sens propre d’un mot qui est dans la bouche de tout le monde. Si le philosophe anglais a négligé d'en donner une définition en termes clairs et précis, celle que nous venons d'énoncer n'en est pas moins le résultat de sa théorie; aussi se sert-il con- stamment dans tout le cours de son ouvrage des expres- sions de vivres, de matières et d'ouvrage fait comme équi- valentes-au mot de richesses. S'il n’appelle productif que le seul travail materiel, c’est qu'il ne s'occupe que des richesses ; car assurément il n’auroit jamais nié que le tra- vail immatériel ne puisse être productif en services, et que l’un et l’autre de ces deux genres de travaux ne puissent l'être en biens. Le seul reproche auquel il se soit exposé, c'est de n'avoir pas distingué ces notions de biens, de richesses et de services. Aussi, combien n'a-t- il pas essuyé d'injustes critiques, faute d’avoir négligé cette précaution! Les uns se sont recriés contre une clas- siñication de travaux qui rangeoit sous la mème cathégo- rie les rois et les mendians, les classes les plus respecta- bles et les plus viles de la societé. D’autres ont trouvé absurde de qualifñer d’inutiles ou d’improductifs les tra- vaux les plus importans pour l'humanité, tels que ceux des fonctionnaires publics, des savans etc. Les personnes Ménitires de l'Acad. T, IIL 45 354 qui distinguent comme nous le travail humain d’après la durée de son produit, n'éléveront plus ces objections pué- riles. Klles savent que les mendians ne travaillent pas du tout , que le travail des fonctionnaires publics et des savans est productif en services, et que ces: services sont aussi nécessaires à la société que le sont les richesses, mais que ce n'est pas une raison pour confondre les uns avec les autres. Telle est cependant la tâche de plusieurs auteurs estimables qui ont écrit depuis Smith sur l'économie poli- tique. L'autorité réunie de Garnier, de Say, du lord Lauderdale et de Ilufeland semble anéantir la distinction entre les richesses et les services que nous maintenons. Voici en substance leur raisonnement. Tout ce qui a une valeur échangeable, disent -ils, ou en d’autres termes, tout ce qui est demande et pro- duit pour être consommé, appartient à la même classe et peut être appellé du même nom. Les produits immate- riels du travail et ses produits matériels ont les uns et les autres. une valeur échangeable. La seule différence qui se trouve entre ces deux genres de produits, c’est que les uns n'ont point de durée et sont consommés à mesure qu'ils sont produits; au lieu que les autres, étant dwables, ne sont pas nécessairement consommés dans. l'in- 355 : stant. Cette différence est trop légère pour fournir un principe de division applicable à des travaux qui ont la même origine, la même tendance et les mêmes effets pour la société. Les besoins de l’homme social, voilà le seul point de vue d’où il faut les considérer; et sous ce point de vue tous les travaux étant également utiles et indis- pensables, leurs produits doivent être considérés comme étant de la même nature. Au reste, comme les degrés de durée varient à l'infini dans les produits matériels, il y a un nombre immense de ces produits, qui, sous ce rap- port, se confondent presqu'entièrement avec les produits immatériels, tels que les denrées qui ne sont pas de garde, la viande, les fruits, les fleurs, les mets préparés etc. Ces produits matériels susceptibles de fort peu de durée, ont le même effet sur la richesse nationale que les produits immatériels : la somme de leur consommation égale à - peu- prés celle de leur production. Une nation qui ne produiroit que des denrées périssables, se trouve- roit à la fin de Fannée à - peu - prés dans la même situa- tion qu'une nation qui nauroit produit que des spectacles ou des leçons. L'une pourroit être une nation bien nour- rie, l’autre une nation bien divertie ou bien endoctrinée ; mais la richesse nationale n'y auroit rien gagne. 45° 356 Telles sont en substance les raisons qu'on fait valoir pour confondre les deux genres de travaux dont nous maintenons la distinction. Avant d'y répondre, voyons à quelles conséquences elles ont entrainés leurs auteurs. Garnier, en admettant que le travail immatériel est productif, dans le sens de Smith, en conclut qu'il est aussi avantageux À une nation de le multiplier que tout autre *). Say donne le nom de richesses à toutes les choses qui ont une valeur échangeable. Cependant il convient que les richesses immatérielles ne servent point à aug- menter le capital national, qu'au contraire, en augmentant ce genre de travail productif, on en augmente en même _tems la consommation. Le travail immatériel, ajoute - t- il, nest productif que jusqu'au point où ce produit est uule; au-delà de ces point, c’est un travail purement improductif. Ees produits des travaux immatériels sont consommés à mesure: ce que ceux qui les produisent ac- cumulent, provient de la production matérielle des autres citoyens **). Le lord Lauderdale, afin de rendre ridicule la distinc- *) Traduct. de Smith, note 920. “#) Traité d’Econ. polit. Liv. [. ch. 42. Liv. IV. ch. 3. = à | on du.travail productif et du travail improdactif, telle que Smith l'avait établie, s'applique à confondre les va- leurs nécessairement consommées en même tems que pro- duités, avec celles qui ne le sont pas. ,, Si mon cuisi- nier fait une tarte, dit-il, que je mange sur le champ, c'est un ouvrier non-productif; si le même travail se fait dans la boutique d’un pâtissier, dès - lors il devient pro- ductif. Ainsi, une tarte placée dans une boutique, est une richesse, et une tarte faite chez moi ne l'est pas.“ Cette mauvaise plaisanterie ne mérite aucune réponse. Mais ce qu'il iaporte de relever, ce sont les eontradic- tions dans lesquelles le lord tombe sans s'en appercevoir. En combattant la distinction de Smith, il paroit n’ad- mettre aucune différence entre les produits matériels et immateriels. Aussi ne laisse -t-1l aucun doute sur sa pensée, lorsqu'il définit la richesse publique par tout cè que l'homme desire, comme lui étant utile ou agréable. Néan- moins , dans plusieurs endroits de son ouvrage, il trouve que le seul moyen d’accroitre la richesse, e’est Femploi du travail et des capitaux dans Pagriculture et dans l'in- dustrie manufacturière *). Hufeland, pour éviter d'employer le terme de riches- *) Recherches, Ch. IE. p. 37. Ch. IL p. 109. Ch. V. p- 210. 267. ses dans le sens ambigu où Say la pris, ne parle que de valeurs ou de biens. Il traite d’abord des biens en général, puis des biens qui le sont pour plusieurs, car c'est ainsi qu'il désigne les valeurs échangeables. Le mot pro- ductif, qui l'auroit gèné, est banni de sa théorie; tout travail , dans son sens, est productif, car il ne donne le nom de travail qu'a cette activité humaine qui se mani- feste en fournissant des biens. Au reste, malgré la teinte d'originalité que porte son ouvrage, l'idée la plus sail- lante, celle de faire de la seule valeur l’objet de l'Éco- nomie politique, l'auteur la doit aux écrivains que nous venons de citer. Quant à moi, loin de vouloir exclure les services du domaine de l'Économie politique, je trouve, au contraire, qu'on leur a donné trop peu d'attention. C'est pour les faire considérer sous tous les rapports dont ils sont sus- ceptibles, que je prétends qu'il est indispensable de les considérer seuls. Elles forment l'objet d’une branche par- ticulière de la science, et cette branche est encore à créer. La méthode qu'on a suivie jusqu'ici, n'y contribuera pas beaucoup. Sans doute la valeur échangeable est un caractère commun aux richesses comme aux services: mais ce n'est que par ce caractère seul qu'ils se ressemblent; sous tous 359 les autres rapports ces deux espèces de produits sont ab- solument différens. D'abord, je puis. posséder les uns: je ne puis que jouir des autres. Le simple bon -sens suffit pour recon- noître la différence qu'il y a entre les personnes et les choses, entre la propriété morale qui fait partie de notre être, et la propricté mobiliaire qui se constitue de choses hors de nous. Ensuite , les uns sont durables, ils s'accumulent et forment la richesse des particuliers comme celle des na- tions: les autres disparoissent au moment où ils sont pro- duits, et ne laissent aucune trace matérielle après eux. Quelquefois, à la vérité, la ligne de démarcation qui sé- pare les choses durables des êtres qui n'ont point de du- xée, cette ligne, dis-je, est difficile à reconnoître: mais cela n’empèche pas qu'elle n'existe. Les produits imma- tériels sont nécessairement consommés au moment de leur production; les autres ne le sont pas; leur consommation peut être retardée jusqu'au moment où ils périssent, et quelque court que soit cet intervalle, il suffit pour faire naître plus d’un échange, au lieu que les produits imma- tériels ne peuvent jamais être échangés. qu'une. fois seule ment. Au reste (qu'on me permette d'emprunter les pa- ioles de Simonde) ,,de ce que les extrémités de deux 360 classes se touchent, en conclura-t-on qu’elles ne diffè- rent point? Il a fallu toute l’habileté de Trembley pour reconnoitre que les polypes étoient des animaux; Vaucher n'en déploie pas moins pour montrer que les conferves sont des plantes: en conclura-t-on qu'un chêne de dif- fére point d’un cheval?.... (Cet intervalle de tems en- tre la production et la consommation, qui est nul dans les produits immatériels, assés long et susceptible de se prolonger à volonté dans les produits matériels, et fort court dans quelques espèces équivoques, est la seule ori- gine à laquelle on puisse rapporter la propriété mobi- liaire. Le fruit du travail da musicien se dissipe à l'in- stant même; celui du travail du traiteur, du pâtissier, du cuisinier , se consomme au bout de peu d'heures: si les marchandises produites par le tisserand et le forgeron n’a- voient pas plus de durée, il nauroit pas valu la peine d'établir la distinction que nous maintenons; car dés l’in- stant que le fruit du travail est consommé , qu'il est ap- pliqué à la jouissance, peu importe que ce travail se soit fait ou non, “ *) Ce qui me paroît avoir surtout contribué à rendre moins sensible cette distinction, c'est le sens vague et in- +) De la richesse commerciale , T. I. p. 33. note. “ ? 361 déterminé du mot produit, lorsqu'on l'applique aux fruits du travail immatériel. À proprement parler, ce ne sont nullement ces produits qui ont une valeur échangeable: c'est le travail qui les fournit; et voila la raison pour- quoi je les ai distinguées par le nom de services. Les fonctionnaires publics, les médecins, les acteurs, les do- - mestiques d’un pays n'offrent point, en échange des pro- duits matériels qu'ils reçoivent, ‘une certaine portion de protection, de santé, de plaisir et de commodité: ils ne peuvent offir que leurs services pour procurer ces biens à ceux qui les demandent. Que ces biens soyent réellement produits ou non, ceci n'affecte en rien la valeur échangeable des services, Car la demande aussi ne s'étend que sur ces services, quoi- qu'elle ait toujours en vue les biens qui doivent en ré- sulter, C’est pourquoi l'échange qui se fait entre l’avo- cat et le plaideur, entre le médecin et le malade, entre le maître et l'écolier, est toujours profitable à l'avocat, au médecin et au maître, supposé que leurs services leur rapportent le prix dont ils sont convenus avec les de- mandeurs: mais ceux - ci ne reçoivent pas toujours en re- tour la justice, la santé et l'instruction qu'ils attendoient de ces services lorsqu'ils en faisoient la demande. ;, L'in- dustrie du médecin, demande Say, qui a visité un ma- Mémoires de l'Acad. T. III. 46 362 lade, a-t-elle été improductive ? Qui pourroit le pen- ser, répond-il; le malade a été sauvé.“ Mais sil ne Fa pas été? Et dans le cas même où il a recouvré sa santé, comment décider s'il la doit aux conseils du médecin plu- tôt qu'au secours de la nature, qui peut même l'avoir sauvé en dépit des ordonnances du docteur ? Ce n’est donc pas ainsi qu'il falloit répondre à la question. Oui, le travail du medecin a été productif, non parce qu'il a produit un bien, ce qui est très - susceptible d’être conte- sté, mais parce que l'opinion du malade lui a suppose cette valeur, et que le malade l'a réalisée en échangeant d’autres valeurs contre cette valeur supposée. S'il y a souvent perte pour les demandeurs dans les échanges de richesses contre des services, cet ordre de choses est une suite inévitable de la nature des travaux immatériels. Leur résultat est toujours plus ou moins incertain, et lors même qu'ils on ont, ce produit est encore d’une nature si contestable que l'opinion ne s'accorde presque jamais sur sa valeur. D'ailleurs, le défaut de durée de ces produits rend la perte irréparable, toutes les fois que lopinion s’est trompée sur leur valeur. J'aime les arts. Je cherche un tableau et je vais au concert pour me procurer deux sensations agréables. Après avoir acheté l’un et entendu l'autre, je trouve que ces choses ne satisfont point à mon 263: L goût. Le tableau me déplait, la musique me paroit dé- testable. L'un et l’autre ont perdu leur valeur directe à mes yeux: mais le tableau conserve une valeur échangea- ble, tandis que la musique ne me laisse pas même le souvenir d'avoir eu une valeur à mes yeux. Ces observations me semblent prouver qu'il est im- portant de distinguer le produit materiel du travail de son produit immatériel, et qu’on s'expose à des consé- quences erronées en supposant l’un et l’autre sous l’in- fluence des mêmes lois. 6000000 000000 @mm 46* sé > ANALYSE DES NOTIONS DE RICHESSE INDIVIDUELLE ET DE RICHESSE NATIONALE. EVAIR HENRY STORCH. Présenté à la Conférence le g Mai 1810. Toutes les richesses qu’une, personne physique où mo- rale accumule au-delà de sa consommation actuelle, con- stituent sa richesse où sa fortune. On peut accumuler des richesses ou dans l'intention d'en jouir, d'en user et de les consommer, ou dans le dessein de les faire produire d’autres richesses. Une masse de richesses accumulée pour servir à la jouissance, à l’u- sage ou à la consommation, s'appelle fonds de consomma- tion; une masse de richesses accumulée pour être em- ployée à produire d’autres richesses, se nomme capital. Ainsi la richesse des individus, comme celle des cor- porations et des nations, se compose de deux parties d’une nature tout-à-fait différente. Les capitaux durent autant que le possesseur veut les conserver, et ils donnent um revenu: les fonds n'en donnent point et se consomment ou périssent à mesure. Supposons un individu possédant 365 la valeur de deux - cent - mille roubles, la moitié en ca- pitaux qui fructifient par son travail ou par celui d’un autre auquel il les prête, et l’autre moitié en fonds, p:.e. en bâtimens, en jardins, en bijoux, en vaisselle, en meu- bles, en vêtemens et en provisions de bouche. Au mo- ment où nous supposons sa fortune évaluée, la valeur de ses fonds est égale à celle de ses capitaux; mais au bout de la premiére année, les provisions de bouche sont consommées; les habits, le linge, le seront dans trois ou. quatre ans; les meubles, les bâtimens, les jardins, à la | vérité peuvent durer bien plus longtems, mais ils se dé- tériorent et leur conservation exige des fraix, tandis que le capital non - seulement est intact au bout de plusieurs siècles, mais qu'il s’est encore grossi par les profits qu'il a donnés. Appliquons cet exemple à la richesse d’une nation, et nous verrons les mêmes résultats. Cependant cette différence entre la nature des capi- taux et celle des fonds n’est point une raison pour ex- clure ces derniers de l'évaluation qu’on fait de la richesse individuelle ou nationale, Le fonds de consommation de tout particulier riche et de toute nation opulente com- prend une infinité de richesses susceptibles d’une fort lon- gue durée; et celles mêmes qui n’en ont point, existent poutänt au moment de l'évaluation. En faisant le relevé 366 de la fortune d'un particulier, on n'oublie guêre de tenir compte de la valeur de ses fonds: quelle raison y auroit- il d'én agir autrement lorsqu'on calcule la richesse d’une nation ? Donc la richesse des individus comme celle des nations, se compose non - seulement des capitaux qu'ils possédent, mais de la masse entière de richesses non-con- sommées dont ils peuvent disposer. Les capitaux et les fonds d’un particulier ou d’ane nation , considérés isolement, constituent leur richesse ab-. soluë. -Sous ce point de vue, le plus mince ‘excédant qui reste au pauvre, au-delà de sa consommation actuelle, est pour le moment sa richesse. Dans ce sens on peut parler de la richesse individuelle d’un mendiant , comme de la richesse nationale des peuples chasseurs dans les déserts de l'Amérique. En considérant la fortune des individus ou des na- tions dans son rapport avec les autres circonstanées essen- tielles qui déterminent le mode de leur existence sociale, on évalue leur richesse relative, et c'est de ‘cette manière seulement qu'on parvient à s'en -former des idées claires ét susceptibles d’une application raisonnée, Pour la for- tune des individus, ces rapprochemens ne présentent au- cune difficulté: mais ceux de la richesse nationale sûppo= sent, quant aux faits, un grand nombre de données diffi- 367 ciles à découvrir ou à constater, et quant au raisonne- ment, dans celui qui entreprend cette recherche un esprit d'analyse et de combinaison qui ne se rencontre pas fre- quemment. | Enfin, pour bien.juger de la richesse d’une nation, il faut la comparer à celle des autres pays. Toutes nos idées somt relatives, et celle de la richesse l’est surtout. Les divers degrés d'opulence que les peuples civilisés ont atteint dans les différentes périodes de leur existence, for- ment une échelle, et c'est la seule d’après laquelle nous puissions mesurer. l'état actuel de la richesse d’an pays. Mais en comparant la richesse absolue de deux nations, on n'obtient qu'un résultat isolé, vague, et dont il faut bien se garder de tirer des conclusions générales. Ea comparaison de la richesse relative, au contraire, nous fournit des résultats sûrs, lumineux, et qui ne laissent pas d'être fertiles en conséquences importantes pour ceux qui savent les trouver. Il en est de la comparaison de la richesse nationale comme de celle de la population de différens pays: celle- ci de mème, ne présente qu’un résultat vague lorsqu'elle est faite sur la seule donnée du nombre d’'habitans. Quand je sais que la Russie à 40 millions d’habitans, et que l'Autriche en a 231,.je ne; puis comparer que la popula- 368 tion absolue des deux pays, et en tirer le résultat que le premier a presque le double dy1 nombre d’habitans que renferme le second. Mais lorsque j'apprends que l’éten- due de la Russie est de 310,000 miles géographiques quarrés , et celle de l'Autriche de 11,600 , j'ai des don-. nées pour mesurer la population relative de ces pays. Je trouverai que celle de l'Autriche est de 2025 habitans par mile quarré, et celle de la Russie de 130; et jen tirerai le résultat que la population relative de l'Autriche est 15 fois et demi plus forte que celle de la Russie. La première comparaison est celle de l'étendue de la popula- tion, la seconde celle de son energie. Cependant, ces données encore ne suffisent pas. La Russie étant un pays infiniment plus grand que l’Autriche, il est vraisemblable que la population de la premiére se- ra plus inégalement distribuée que celle de la seconde. Si je me contentois de la comparaison générale, je serois disposé à regarder la Russie comme un vaste désert, tan- dis que la comparaison particulière des différentes provin- ces de cet Empire avec celles de l'Autriche me fait voir que la Russie renferme des contrées aussi bien peuplées en raison de leur étendue que ne le sont la, plupart des provinces de l'Autriche, tandis que d’autres contrées sont presqu'inhabitées. Ce n'est donc que par la comparaison 369 détaillée de la population relative des deux pays que je puis me former une idée vraie, complète et instructive du rapport de leur population. . Là comporaison de la richesse nationale de deux pays exige les mêmes précautions, mais elle suppose bien plus de données et des données plus compliquées et plus dif- ficiles à vérifier. L'état de la richesse absolue, ou l’éva- luation des fonds et des capitaux, n'en est que la base: cependant, combien de recherches ne suppose - t - elle pas pour être portée à une évidence approximative, la seule dont par sa nature elle soit susceptible! Aprés l'avoir constatée, il s'agit de la considérer dans ses rapport avec la population: la combinaison de ces deux données four- nit le principal moyen d'évaluer la richesse relative. Dans la comparaison, la richesse relative est toujours en raison inverse de la population. S'il étoit prouvé, comme nous le supposons pour le moment, que la richesse absolue de la France et celle de l'Angleterre fussent exactement les mêmes, il s’ensuivroit que la richesse relative de la pre- micre seroit inférieure à celle de la seconde , ‘puisque la population de la France surpasse celle de l'Angleterre. En poursuivant l'analyse de la richesse relative, on tâcheroit de découvrir pour combien les différentes classes de la société participent tant aux capitaux qu'aux fonds, Mémoires de l'Acad. T,, IL. A7 370 afin d'apprendre si la richesse nationale est généralement répandue, ou si elle se concentre dans quelques corpora- tions; cette recherche feroit encore voir quelles sont les classes qui accumulent, et quelles sont celles qui dépen- sent le plus On compareroit ensuite séparément l'état des capitaux et celui des fonds, avant de les comparer dans la combinaison, afin de s'assurer lesquels des deux ont le dessus: le résultat de cette recherche indiqueroit la marche progressive ou rétrograde de la richesse natio- nale. Enfin, pour rendre ces rapprochemens vraiment in- structifs, on chercheroit à découvrir les causes de ces phénomènes que l'expérience auroit fournis, et en montrant la liaison naturelle qui existe entre ces effets et leurs causes, où acheveroit de convaincre le lecteur de la vé- rité des faits, en les constatant par un raisonnement qui en seroit absolument indépendant. Au reste, en traçant le tableau de la richesse; d'une nation, on n’est guére for- cé à se borner dans la comparaison à tel autre peuple : au contraire, plus on varie et plus on multiplie ces rap- prochemens , plus l'exposition des faits en devient lumi- mineuse et intéressante. 371 Les notions de richesse individuelle et de richesse nationale, telles que je viens de les developper, ont été vivement combattues par le lord Lauderdale *). La ré- putation de cet auteur et l'appareil spécieux de ses argu- mens m’engagent à prévenir les objections qu'on pourroit tirer de sa théorie pour les opposer à la mienne. En premier lieu, je regarde la richesse individuelle et la richesse nationale comme de même nature, se composant des mêmes objets, et d'objets de la même valeur, Le lord est d'une opinion contraire sur cet article fondamental: 1l soutient que la richesse individuelle diffère absolument par sa nature de la richesse nationale. Cette thèse est une suite de la définition qu’il donne de la valeur. ,,I1 ne suffit pas, dit-1l, qu'une chose soit utile où agréable pour avoir de la valeur: il faut de plus qu’elle se trouve dans un certain degré de rareté, Ce principe sert à établir entre la richesse publique et la richesse privée une distinction bien frappante: l’une se fonde sur l'abondance des objets, l'autre sur leur rarete. Ainsi ces deux définitions sont exactes: la richesse pu- blique consiste dans tout ce que l’homme desire comme lai étant utile on agréable ; la richesse privée. consiste *) Voyez le Chap. IL de ses recherches. 41° 372 dans les mêmes choses, mais qui se trouvent dans un cer- tain degré de rareté.‘ Comme les termes scientifiques de l’auteur diffèrent de ceux que jai adoptés, on me permettra avant tout de m'entendre avec lui sur le. sens qu'il faut leur attribuer. 1°. Il est clair que chez lui les expressions de richesse publique et de richesse privée ont la même signification que chez moi celles de richesse nationale et de richesse individuelle. Jai préféré ces dernières parce qu’elles sont bien plus propres à «exprimer les idées que jy attache, et je reserve les termes dont le lord se sert, pour dé- signer la fortune du fisc ou du gouvernement, par oppo- sition à la fortune des particuliers ou des sujets. 2°, Quand l’auteur parle de valeur, il faut toujours entendre prix ou valeur échangeable, comme le sens du passage cité le prouve suifisamment. La signification de ces termes ainsi fixée, voilà ce que l’auteur veut dire: La richesse nationale consiste dans la plus grande abondance de toutes les choses qui peu- vent avoir de la valeur; la richesse individuelle dans le plus haut prix de celles que les individus possèdent. Or comme lJabondance diminue les prix, et que les hauts prix supposent une diminution de l'abondance, il en con- clut que l'une de ces notions est opposée à l'autre. 333 Ce raisonnement est encore plus mal fondé qu'il n’est paradoxal. La richesse individuelle ne se fonde pas seu- lement sur le prix des objets qu'on possède: c’est la masse des richesses, unie à la valeur, qui constitue le degré de la fortune individuelle. Tout individu qui veut augmen- ter sa fortune, ne voit pour cela de moyen plus simple et plus prompt que celui de produire et d’accumuler des richesses: ainsi, loin d’en diminuer la quantité pour les rendre plus rares et pour en augmenter le prix, il en augmente la masse, et les rend par conséquent plus com- munes, ce qui diminue leur valeur. Sans doute la cupidité lui fait desirer que les objets qu'il produit ou qu'il ac- cumule ne soient point produits ou accumulés par d’'au- tres: mais ce desir est impuissant et stérile, tandis que celui de produire et d’accumuler se manifeste dans toute son énergie, Celui qui posséde un capital, est toujours le maître de créer et d’accumuler des richesses ; mais il a rarement le pouvoir d'en diminuer la quantité produite par d’autres. Les exemples que l’auteur cite pour étayer sa thèse, ne sont pris que dans la classe des monopo- leurs: or, le monopole n’existe que là où l’action libre de l'intérêt individuel est entravé. Cet intérêt, au con- traire, conseille à tous les individus productifs de dimi- auer autant que possible le prix de leurs produits, afn 374 d'en pouvoir échanger d'avantage. C'est une maxime gé- nérale chez eux, qu'il vaut mieux vendre beaucoup et à bon marché, que de vendre peu et à haut prix. Si la thèse de l'auteur étoit fondée, il en résulteroit que l'intérêt individuel est directement opposé à l'intérêt general, Cette conséquence renverseroit tous les princi- pes de l’économie politique, ét il faudroit de nouveau recourir au système de police réglémentaire que la raison a fait tant d'efforts pour détruire, Heureusement la thco- rie du lord n’est basée que sur l'illusion. L'intérêt de tout homme raisonnable Iui montre une autre route pour augmenter sa fortune, que celle dont l’auteur prétend qu'il la suit: ce n’est pas en faisant de vains efforts pour hausser la valeur de ses produits qu'on devient riche, _mais en travaillant pour en augmenter la quantité ou la masse; et voila pourquoi tout individu productif, sans le savoir et sans le vouloir, concourt à favoriser l'intérêt . général. Mais si l'intérêt individuel tend à favoriser. l'intérêt général, ce dernier se trouve aussi toujours parfaitement d'accord avec l'intérêt individuel, La richesse nationale ne peut s'accroitre sans que les fortnnes individuelles n’augmentent proportioncllement. Dans cet état des cho- ses, l'abondance générale fait que tous les citoyens, cha- 979 cun en raison de sa fortune, peuvent se procurer. facile- ment. tous les objets qu'ils desirent, c’est-à-dire que ‘tout le monde est proportionellement riche. Quand la richesse nationale diminue , les fortunes: individuelles s’en ressen- tent aussi-tôt: car toutes les choses nécessaires ou agréas bles devenant plus rares, chacun se procure plus difficile- ment celles qu'il desire, et souvent il en manque tout-à- fait, c'est-à-dire, tout le monde est proportionellement pauvre. Ces considérations n’auroient pas du échapper à un écrivain qui prétend renverser touses les doctrines accré- ditées pour en établir une nouvelle, L'expérience jour- naliére auroit pu lui fournir des argumens contre sa thèse: cependant sans comparer les résultats de son raisonnement avec les faits qu'il avoit sous les yeux, l'auteur persiste à poursuivre son principe chimérique. Ayant nié l’iden- tité de la richesse individuelle et de la richesse natio- nale , il se voit entrainé à contester encore lopinion gé= néralement reçue que la totalité des fortunes individuelles constitue Ja richesse nationalé. Voici les raisons dont il appuie cette étrange assertion. » IL est évident, dit-il, que dans une société, où, soit par la libéralité de la nature, soit par l'effort de l'art, les hommes jouiroient de tout ce qu'exigent leurs + 376 besoins, ils se trouveroient au plus haut degré de richesse nationale ; et néanmoins il est impossible qu'alors aucun objet eût de la valeur. En d’autres termes: le plus haut degré de richesse nationale n'’admet point de fortu- nes individuelles. J'observe que l’abondante générale peut bien dimi- nuer la valeur échangeable, mais qu'elle ne peut jamais la détruire entièrement. Supposez l'abondance la plus chimérique; à moins de supposer encore que chaque per- sonne ne soit pourvue individuellement de tout ce qu'- elle peut desirer (ce qui seroit le comble de l’absurdité) vous êtes forcé de convenir qu'il se feroit des échanges: or les échanges supposent la valeur échangeable. ... . + », Diminuez cette abondance supposée, pour- suit l’auteur, il est clair que vous appauvrirez la com- munauté; mais par la vous donnerez infailliblement de la valeur à toutes les choses que l’homme desire, d'où naï- tront les richesses individuelles, J'avoue de ne pas comprendre le sens de cette phrase. Nous venons de voir que la valeur échangeable existe et doit exister au sein de la plus grande abondance: ce- pendant l’auteur prétend qu’elle ne peut naître que lorsque l'abondance diminue. Cette diminution peut avoir lieu de deux manières: ou elle s'étend sur tous les objets et : 377 sur tous les habitans proportionellement, et dans ce cas, de riche qu’étoit tout le monde, tout le monde devien- droit pauvre; ou bien elle ne s'étend pas également sur tous les les objets et sur tous les habitans, et dans cette supposition certains objets acquerront une plus grande va- leur et certains individus une plus grande fortune, tandis que d'autres objets perdront de leur valeur, et d’autres individus de leur fortune. En expliquant le passage cité dans le sens le plus favorable à l’auteur, voici apparem- ment ce qu'il a voulu dire: L’abondance générale sup- pose une certaine égalité dans les fortunes: faites qu’elle cesse d'etre générale, elle deviendra partielle; par là vous appauvrirez la communauté , mais vous aurez des particu- liers qui seront riches, et d’autres qui seront pauvres. — Si la découverte de l’auteur se réduit à cela, elle ne va- loit pas la peine d'être faite. Mais ce n'est pas ce que l'auteur a voulu dire, car cette explication ne présente aucun contraste entre la richesse individuelle et la richesse nationale. Il est clair quil soutient tout bonnement que le plus haut degré de richesse nationale n'admet point de fortunes individuelles; que ce nest qu'en raison de sa diminution que les fortu- nes individuelles se forment et s’augmentent, d’où il s’en- suit qu'elles sont à leur comble quand la richesse natio- Mémoires de l'Acad, T. II. 43 3713 Ÿ nale s’anéantit tout-à- fait. C'est par une logique aussi étrange que l’auteur veut prouver que la somme des for- tunes individuelles ne peut jamais représenter la richesse nationale. I1 seroit difficile à concevoir comment un homme in- struit et judicieux à pu s'égarer à ce point dans son raïi- sonnement, si l'expérience ne nous fournissoit souvent des exemples combien La vanité d'établir de nouveaux sy- stèmes et le desir malin de nuire à la réputation des grands écrivains, peuvent aveugler les hommes mêmes les plus raisonnables. Tout le livre du lord Lauderdale west qu'une diatribe amère et pleine de fiel, dirigée contre le doctenr Smith, et par ricochet contre son illustré disciple, le ministre Pitt. La passion ayant dirigé la plume de Yauteur, il nest pas étonnant qu'il ait pris souvent des chimères pour des réalités. C'est ce qu'il lui est aussi arrivé cette fois-ci. En soutenant que les fortunes individuel- les ne peuvent se former et s’augmenter qu'& mesure que la richesse nationale diminue, il a probablement supposé que le prix d'une marchandise peut hausser ou baisser, tandis que les prix de toutes les autres marchandises re- stent immuables. Dans cette supposition, chaque diminu- tion de quantité seroit une augmentation de valeur, et si la quantité de toutes les marchandises diminuoit suc- PAR À: cessivement, il en résulteroit que les propriétaires de ces marchandises s'inrichiroient l’un aprés l’autre , pr icisément dans la même proportion, dans laquelle la richesse natio- nale diminneroit. Cette illusion se détruit aussi-tôt qu'on se rappelle la nature de la valeur ou des prix. Le prix étant le rapport qui se trouve entre la valeur échangeable de deux choses, il s'ensuit que l’une de ces choses ne peut augmenter de prix, sans que la valeur de l’autre ne baisse proportionellement , et vice versa. . Qu'un setier de blé vaille un tonneau de vin; dans cet exemple, le blé fait le prix du vin, comme le vin fait celui du blé. Si le prix du blé double, c’est parce que l’on consent à donner deux tonneaux de vin pour un setier de blé. Ainsi, quand le prix d'une marchandise quelconque vient à hausser, la fortune d’une partie des citoyens aug- mente, celle des autres diminue, et la somme des fortu- nes individuelles reste la même. Quand le prix du fer hausse, les offrans de cette marchandise augmentent leur fortune , parce qu'ils peuvent échanger la même quantité de fer contre une plus grande quantité de telle autre mar- chandise qu'ils voudront ; les demandeurs de fer voient leur fortune diminuée par la raison contraire. Il n'y a qu'une seule circonstance, à ce qu'il me sem- 48 * 380 ble, où un changement dans la valeur d'are marchandise puisse 1ée’,"ment influer sur la somme des fortunes parti- culiéres, ou, ce qui revient au mème , sur la richesse na- tionale. C’est, quand la marchandise dont le prix s’altere, est destinée à l’exportation. Quand le prix d’une telle marchandise s'élève, la nation qui l’exporte en retire le gain; celle qui la reçoit en souflre la perte, et récipro- quement. C’est donc pour avoir méconnu la nature de la valeur échangeable que le lord Lauderdale s'est laissé entraîner à cette étrange opinion, que la somme des fortunes indi- viduelles ne constitue point la richesse nationale. Cette erreur est assés commune ; on l'entend souvent débiter dans la société par des gens qui, malgré leur ignorance, sont les plus empressés à décider toutes les questions de l'économie politique: mais si de pareilles méprises sont pardonnables dans la conversation, elles ne doivent pas se glisser dans les ouvrages des écrivains qui prétendent éclairer leur siècle. L'observation suivante expliquera peut - être comment il arrive qu’on perd si facilement de vue cette égalité de gains et de pertes dans les variations des prix. Lorsque le prix d’une marchandise s’altère, la fortune individuelle des; offrans: en est presque toujours plus affectée que celle 381 des demandeurs, parce que les grandes provisions de cette denrée se trouvent d'ordinaire dans les mains d'un petit nombre de personnes, tandis que les demandeurs forment une classe trés-nombreuse. Quand le prix du sucre aug- mente subitement dans une ville de province, trois ou quatre marchands en gros font un profit considérable ; une vingtaine de détailleurs et quelques confiseurs parta- gent ce gain: mais la perte se répartit sur vingt ou trente-mille habitans. Dans un cas pareil, tout le monde se recrie sur le gain énorme qu'ont fait les marchands, mais on compte pour peu de chose la perte des ache- teurs, parce qu'en effet leur fortune individuelle en est peu affectée. m6 000000000000 @æx 3839 ANALYSE DES NOTIONS DE CAPITAL INDIVIDUEL ET DE CAPITAL NATIONAL. | PAR HENRESFORCEH. Présenté à la Conférence Le 20 Février 1811. {, On comprend sous le nom de fonds, toute provision de richesses qu’une personne physique ou morale accu- mule. Quand un fonds est consacré à la production, ül prend le nom de capital. 0 » Q ’ \ . Je dis, quand il est destine à la production, car les mêmes objets, accumulés pour être employés ou consom- més d'une manière improductive, ne constituent point un capital: on les appele alors fonds de consommation. Ainsi, le caractére essentiel qui distingue les capi- taux des fonds de consommation, c'est que les uns repro- duisent leur valeur par l’action du travail productif qui les emploie, et que les autres ne la reproduisent point, Le capital se consomme tout aussi bien que le fonds de 383 consommation ; mais en se consommant, il se reproduit. Un capital est une masse accumulée de richesses desti- nées à la consommation reproductive ou à la production; un fonds est une pareille masse de richesses destinées à la consommation stérile ou à la non-production. À la rigueur, là consommation reproductive n’est point une con- sommation: les individus improductifs consomment |, mais ouvrier productif ne fait qu'échanger. Remarquons bien que le capital est une masse accu- mulée de richesses de tout genre; que ce n’est point uni- quement le numeéraire qui les représente: car si l’ouvrier possède toutes les choses nécessaires À son travail, et: qu'il n'a point d'argent, 1} travaillera fort bien; mais s'il a de l'argent et quil ne puisse l’échanger contre toutes ces choses, il lui sera impossible de travailler. 2. Un capital peut Ctre employé par celui qui le pos- séde; il peut encore être employé par d’autres personnes auxquelles le proprictaire en cède l'usage. Le capital étant propre à créer des valeurs, son usage a une valeur aussi, et se paie pour l'ordinaire. Le payement pour l'u- sage d'un capital prêté se nomme un intérét ou une rente. Le capital ne donne pas seulement une rente au pro- ) 384 prictaire quand il le prête, il lui en donne encore quand il l'emploie lui-même. S'il en étoit autrement, il y au- roit un avantage à ne pas employer soi-même les capi- taux qu'on posséde; ou bien l'emprunteur seroit hors d'état de payer une rente. Nous venons de voir que les capitaux donnent un revenu: cette circonstance les distingue encore des fonds de consommation, Car ceux - CI n’en donnent Jamais. . Klle nous sert à préciser l’idée que nous nous sommes faite de lun et de l’autre. Ainsi un capital est un fonds de richesses destinées à la production, un fonds qui reproduit sa valeur avec profit. Un fonds de consommation est un fonds de ri- chesses destinées à la consommation, un fonds qui ne re- produit point sa valeur et qui ne donne point de profit. 3 Jusqu'ici nous n'avons envisage que les capitaux in- dividuels: mais qu'est-ce que le capital national ? Au premier coup d'oeil on croiroit qu'il se constitue de la totalité des capitaux particuliers: mais ces deux notions ne sont pas tout-à-fait identiques. Il y a des capitaux qui sont improductifs pour la société, et qui pourtant rapportent un revenu a leurs possesseurs. Ces 385 capitaux maturellement me font point partie du capital national. Quand un fonds est employé par son proprietaire, il n'y a aucune difficulté à en distinguer la nature. S'il est employé à la consommation stérile, il est clair que ce fonds appartient au grand fonds national de consommation; s'il est employé à la production, äl est clair qu'il fait partie du capital national. Mais quand un fonds est prêté à d’autres personnes, et qu'il rapporte un revenu au prèteur, alors sa nature devient équivoque. D'un côté, il peut être regardé comme capital, puisqu'il donne un revenu; de l'autre, si l’em- prunteur ne le destine pas à la production, mais qu'il lemploie à la consommation stérile, il ne reproduit point sa valeur, et il peut être regardé comme fonds de con- sommation. Sous laquelle de ces deux cathegories faut- il le ranger ? ‘ Il n'est gucre difficile de résoudre cette question. Ce n'est nullement le prêt ou la condition du prèt qui dé- termine la mature des fonds; cest uniquement l'emploi qu'on en fait Un fonds employé à la production est toujours un capital, soit qu’il appartienne ‘en propre à :ce- lui qui l'emploie, soit que celui-ci lait emprunté; un fonds employé à la consommation stérile «st toujours un Mémoires de Acad. T, II. 49 336 fonds de consommation, soit que le possesseur où quelqu'- autre personne l'emploie. De même un fonds emprunté, s'il est employé à la production, est toujours un capital, soit qu'il rapporte, ou non, un revenu à son propriétaire; un fonds emprunté, sil est employé à la consommation stérile, est toujours un fonds de consommation, soit qu'il rapporte, où non, un reventi à son possesseur. Les possesseurs regardent leurs fonds comme capitaux, aussi-tôt qu’en les prêtant à d’autres, ils leur rapportent un revenu ; mais ces capitaux, s'ils ne donnent pas un revenu à la nation, ne font point partie du capital na- tional. Le propriétaire d’une maison d'habitation, d’un jardin, d'une maison de campagne, regarde ces bien-fonds comme des capitaux, puisqu'en les louant il en retire un revenu: mais ils ne forment une portion du capital na- tional, que lorsqu'ils donnent un revenu à ceux qui les louent, ou, ce qui revient au même, lorsqu'ils sont em- ployés à la production. Un atelier, une boutique, un bâ= timent de ferme, au contraire, sont en tout cas des capi- taux productifs, des capitaux qui rapportent un revenu non - seulement au propriétaire, mais encore à l’ouvrier qui les occupe et les emploie, ce qui veut dire, à la so- ciété. Une maison d'habitation peut bien aussi former un capital productif, mais alors il faut qu'elle soit habitée 387 par des ouvriers productifs qui reproduisent par leur tra- vail la valeur du loyer qu'ils consomment. L'argent, quand il est prêté à d’autres, rapporte ordinairement un intérêt à son propriétaire: mais s'il est emprunté par des indivi- dus qui l’emploient d’une manière improductive, les cho- ses que ces individus achètent avec cet argent, ne font dès - lors plus partie du capital national. Les produits de la nature et du travail industriel ne forment des capitaux que tant qu'ils servent à la produc- tion: dès qu'ils passent dans les mains des consommateurs stériles, ils vont augmenter le fonds de consommation. Ainsi la laine est un capital entre les mains du berger, du cardeur, du fileur, du teinturier, du tisserand;, le drap que celui-ci en fait, est de même un capital entre les mains du marchand en gros et du détailleur. Jusqu'ici il est facile de reconnoïtre dans ce produit le caractétre de capital: il a servi de matière premiére à tous ces ouvriers. En quittant la boutique du détailleur, le drap devient un objet de consommation ; mais pour cela ïil n'est pas encore décide s'il perdra la nature d’un capital. S'il sert à habiller des ouvriers productifs, il conserve cette na- ture, quoique dans un autre genre: au lieu de servir de matière premiére au producteur, il lui sert comme vête- ment, comme partie des choses qu'exige son entretien. S'il 49° 388 est consommé par uu ferblantier, €e drap se trouve re- produit sous la forme d’ustensiles de fer-blanc; siE ha- bille un peintre, la valeur de ses tableaux contient ne- cessairement la valeur de ce drap. Mais s'il passe dans les mains d'individus improductifs, il cesse d’être capital, il va grossir Je fonds de consommation, car alors il n'est plus employé à la production, et il ne donne plus de revenu. Aïnsi le capital individuel se compose d’un fonds de richesses qui donne un revenu à son possesseur; le capi- tal national se constitue du fonds entier de richesses qui donne un revenu à la société, et l'on a vû que ces deux notions me reviennent pas au même. Les capitaux indi- viduels comprennent des capitaux productifs et des capi- taux improductifs; le capital national ne se compose que des capitaux productifs de la nation *). 4. Si le fonds destiné à la consommation stérile est ap- pellé fonds de consommation , cette expression ne veut *) Cette distinction, qui est d’une grande importance dans Papplication, paroît avoir échappé à tous les auteurs qui ont écrit sur l'Economie po- litique. Sith, à la vérité, reconnoît une différence entre les fonds prêtés qui rapportent un revenu à leurs propriétaires, et ceux qui em donnent em même tems à la société (v. Liv.Il., ch. 1, au commence- ment}: cependant, dans ‘tous les endroits de son ouvrage où il s'agit de gapital national , il le définit constamment par la totalité des capitaux tadividuels. + U'u 389 pas dire qu'il se compose uniquement de choses qui sont détruites à l'instant même où on les emploie : nous sa- vons que le mot de consommation, faute d'un terme plus général, comprend encore deux autres genres d'emploi, la jouissance et l'usage *). Ainsi le fonds de consommation se compose en grande partie de richesses qui peuvent du- rer et servir longtems, même des siècles, comme les mai- sons, les diamans, les statues, les livres, la vaisselle d'or et d'argent etc. Cette observation fournit plusieurs con- séquences intéressantes. | 1°. Le fonds de consommation, en tant qu'il con- siste en choses durables, peut augmenter d'année en année, de génération en génération, et accroître par la la masse des jouissances d'une nation. 2°. Les richesses durables qui le composent , peu- vent être converties en capitaux; par conséquent elles ne sont pas entierement perdues pour la production. Une maison habitée par des gens oisifs peut être changée en un atelier; un jardin d'agrément en une ferme; un collier de diamans en outils. 32. Il y a plusieurs espèces de richesses durables ms * ” e Ÿ ä À qui ont la faculté de servir à la fois, à la jouissance et *) Voyez ces Mémoires, Vol. IT. p. 432. 300 à la production, ou à l'usage et à la production, comme les livres, les tableaux, les statues, les beaux édifices. Ces sortes de richesses appartiennent tant au capital na- tional qu’au fonds de consommation. 4°. Il résulte de tout cela que les richesses comprises dans le fonds de consommation d'une nation forment une partie intégrante de la richesse nationale, et que celle - ci se compose de la masse totale de capitaux et de fonds que la nation posséde. 39t SUR LE NOMBRE DES HABITANS DE LA RUSSIE ET SUR LES PROGRES DE SA POPUEATION, D'APRÈS | LES ÉTATS FAITS PAR ORDRE DU GOUVERNEMENT. PAR C. T HERRMAN NN. Présenté à la Conférence le 24 Mai 1809. L'état de la population est deja par lui même un objet trés intéressant, puisqu'il prouve l’aisance et le bien - être dont jouissent les citoiens et puisqu'il fait connoitre les forces dont le Gouvernement peut disposer ; mais 1l l’est devenu surtout en Russie par les différences, qui se trou- vent sur la totalité des habitans. Schlüzer rapporte *) que pendant son sejour en Russie il représenta à ses su- périeurs: combien il étoit surprenant qu'on ne connoissoit pas même le nombre total des habitans de l'Empire et que les Variantes à ce sujet paroissoient incroyables; et B. F. I. Hermann assure **) qu’il n'y a pas d'Etat en Europe où les données sur le nombre des habitans fussent plus #) Schlozer Histoire de sa vie T. I. #*) Journal statistique T. E Partie 2. p. 19. 302 différentes. L'auteur de l'Essai sur le commerce de cet Empire (le Clerc) admet 14 millions d'habitans, Voltaire, Marshal et Williams 18, Leveque 19, Busching dans la premiere ædition de sa Géographie marque 20, et dans la dernière ‘30, Albaum 22, Coxe 23, Sufsmilch et Ebeling 24, Crome 25, Pleschtchéef 26 et demi, Zlupel 28, Beau- sobre 30, Schlôüzer dans Thistoire de sa vie 33, Meusel dans la derniére édition de sa Statistique a entre 35 et 36 millions, Storch 36, Sablowski dans sa Géographie de la Russie 41 ct dans sa Statistique 44, l'Annuaire portatif de St. Pétersbourg pour 1808 42. On seroit porté à croire que le Gouvernement ne s’est point occupé par- ticuliérement de cet objet ou qu'il a tenu ses résultats secrets. Mais le Gouvernement a fait faire depuis près d'un siècle des denombremens partiels, et depuis une dixaine d'années des denombremens géncraux. Les résultats de ces états sont l’objet de la premiére partie de ce Mémoire. Et quant aux plaintes sur les differences incroyables entre les données des statisticiens sur la totalité de la po- pulation russe, je ne les ai pas trouvé aussi fondées qu'on les croit communement, d’après les recherches sur les pro- grés de la population en Russie, faites dans la seconde partie du Mémoire. 393 Première partie. Résultats des dénombremens partiels et généraux faits par ordre du Gouvernement. La Russie a des denombremens partiels depuis 1720 faits avec beaucoup d’exactitude. Ceux qui embrassent la plus grande partie de la nation et qui sont executes avec le plus de soin sont les Revisions, dont les trois premieres étoient partielles et avoient un but purement financiel et militaire. C’est l'enregistrement de tous les hommes qui paient des impôts directs. Ils sont de trois classes: la premiere païe la Capitation et fournit aux levées mi- litaires, c'est la classe des paysans, la seconde païe sim- plement la Capitation, ce sont les bourgeois, la troisième ne paie qu'un impôt du capital, ce sont les marchands. D'après cela les états sur la population ont deux titres généraux , le premier comprend ceux qui païent des im- pôts directs: les paysans, les bourgeois et les marchands, le second titre comprend tous ceux qui ne les paient point ; mais la classe des paysans est proprement celle que l'on entend par revisionaires. Outre ces deénombre- mens partiels qui regardent le gros de la nation chaque Département fait le denombrement des personnes qui en dependent. Le Clergé est enregistré au St. Synode, la Mémoires de l'Acad, T, III, 50 | 394 Noblesse a ses registres qui sont forts exacts dans les Gouvernemens russes et allemands, moins sûrs dans les ci- devant provinces polonoises et turques, le militaire est inscrit au Ministére de la guerre etc. La Russie a aussi des denombremens genéraux d’abord par letendue quon a donné à la quatrième et à la cinquième Revision en 1784 et en 1796, et ensuite par les dénombremens annuels or- donnés en 1800 par lOukase du 17 Janvier, et repetée le 8 Septembre 1802. On ne sauroit dire que tous ces dénombremens soient plus mal fait en Russie qu'ailleurs, au contraire ils se font avec beaucoup d’exactitude pour les habitans qui païent des impôts directs. Et ce titre embrasse un plus grand nombre d’habitans en Russie que dans les Etats où la classe des citoiens libres est plus grande, où les impôts sont pour la plüpart indirects et où le service militaire est volontaire. S'il y avoit un point de reunion, an Burcau de statistique pour la revision et pour la redaction des ces dénombremens, on pourroit parvenir a des résultats très exacts surtout aprésent que la nation est accoutumée à ces dénombremens depuis un siècle. La partie la plus foible de ces états est le titre des (Rasnoschinzi ou Rasnago svanie ne plataigtschich) individus de différens états et conditions, qui ne paient point d'impôts directs, n’appartiennent à au- 395 eune corporation et ne sont pas au service. Cette classe est assez considérable, car elle fait plus qu'un million d'ha- bitans. Puis les femmes, qui selon les états que jai pu consulter sont toujours marquées en trop petit nombre. Kn- fin les peuples chasseurs et les Nomades, dont la vie er- rante met de grands obstacles à l'exactitude de l'enregi- strement. C'est de ces élémens, dont la nature est assurement très différente, que le nombre total des habitans de la Rus- sie marqué par les denombremens généraux est composé. Heureusement que la majeure partie du total a un haut degré de vraisemblance. Quant au reste il est aisé de prévoir que le nombre total indiqué par les dénombremens généraux comme ils se font jusqu'aprésent en Russie doit être toujours au dessous de l’état effectif. Les denombremens partiels les plus remarquables sont les trois premiéres Revisions et la somme totale des pay- sans que les Gouverneurs RFA annuellement au Mi- nistére de l’intérieur. La difficulté de relèver la Capitation et de fixer les levées inilitaires à cause du mouvement perpétuel de la population engagea Pierre le grand de marquer definitive- ment le nombre d'individus soumis à cet impôt et aux levées militaires, en faisant enregistrer uñe fois pour l'es- 07 * 306 pace de vingt ans, âge surtout propre au service mili- taire, tous les mâles sans exeption, compris dans cette classe d’habitans. Le nombre total des individus enregi- strés est invariable jusqu'a un nouvel enregistrement qui porte le nom de Révision, les décès sont compensés par les naissances. D’après cela l'état annuel de la popula- tion ne peut pas être connu exactement par le nombre des Revisionaires, mais il fournit toujours la base la plus vraisemblable. Par ce moien unique dans son genre le génie de Pierre le grand a tranquillisé le Gouvernement sur la repartition des impôts et des levées militaires et a abandonné aux différentes corporations soumises aux im- pôts directs le soin de remplir leurs obligations envers l'Etat de la maniére qu'ils jugent la plus convenable pour eux, ce qui s’execute réellement d’une manière exemplaire surtout dans les communes des paysans. Le Gouverne- ment au contraire est sûr pour vingt ans de son revenu et du nombre d'indivividus sur lequel il peut compter pour le service militaire. Les trois premières Revisions qui étoient des dénom- bremens partiels furent executés dans les années 1720 — 1723, 1741 — 1743, 1761 —1763; l'an de la Revision qu'on cite ordinairement pour ces dénombremens est l'an 1722, 1742 et 1762. 397 … La premiére Revision ordonnée en 1728 et terminée én 1723 donnoit le nombre total de 5,794,928 Revisio- paires; c’est le nombre connu et rapporté par tous les sta- tisticiens de la Russie. Mais selon un état sur la popula- tion envoyé à Voltaire pour l'Histoire de Pierre le Grand, qui se trouve actuellement dans le premier. volume in fo- lio des Manuscrits qu'on lui a remis et qui sont revenus avec sa Bibliotheque à l’'Hermitage de St. Pétersbourg, il n'y avoit à la premiere Revision que 5,401,083 Revisio- naires qui paioient leur Capitation aux Regimens, selon l'arrangement qu'on avoit pris à l’etablissement du soldat perpétuel en Russie, et 34,971 qui ne les païoient pas aux Regimens, nombre total des Revisionaires 5,436,054. La différence de 358,874 mâles est trop considérable pour être provenue d’une erreur où dans le calcul ou dans un denombrement dont le but étoit financiel et militaire et qui étoit ordonné par Pierre le Grand. J'avoue que je ne saurois expliquer la cause de cette différence d’une ma- nière satisfaisante , car même en supposant que l'état en- voié à Voltaire n’auroit pas compris les bourgeois et les marchands, ce qui peut font bien être, puisqu'ils ne sont pas Revisionaires, le nombre de 358,874 me paroit trop grand pour l'état de l'industrie de ces tems là, puisque actuellement que la population est trois fois plus consi- 393 dérable et que la richesse nationale a sans contredit beau- coup gagnée, le nombre des bourgeois et des marchands ne passe pas 650,000 individus males, Donc il me reste quelque incertitude sur le dernier résultat de la première Revision. La seconde Revision qui fut ordonnée en 1741 et terminée en 1743 laisse aussi quelques inccititudes. Il y a deux tableaux et même trois de ce dénombrement, dont l’un indique 6,646,390 individus mâles compris dans la Revision et l'autre 6,677,167, Georgi ne marque que 6,643,335. La différence de 30,777 entre les deux pre- mières données est moins considérable que le deficit à la premiére Revision et repond assez au nombre des Revi- sionaires qui à la première Revision ne païoient pas la Capitation aux Regimens. Je n’ai pas de donnée pour expliquer cette différence. La troisième Revision de 1762 est la seule sur la- quelle il n'y a qu’une seule donnée, le nombre total est généralement marqué à 7,363,348 Revisionaires. Ce seroit le lieu de parler à la suite de ces dénom- bremens partiels, de ceux faits annuellement depuis 1800 sur le nombre des paysans, mais pour ne pas interompre Cf l'ordre chronologique, je passe à la quatrième Revision 309 ordonnee en 1781 et terminée en 1783, avec laquelle les denombremens généraux commencent en Russie, Le but de cette Revision générale étoit de soula- ger le peuple, qui souffre nécessairement à la longue de l'inégalité qui s'introduit dans la répartition des im- pôts et autres redevances civiles et militaires par la perte de ceux qui sont morts et pour lesquels on païe toujours, tandis que ceux qui sont nés depuis ne païent rien. Ce but est encore enoncé dans l’Oukase du 30 Juin 4704 pour la cinquième Revision. Les principes de ce denom- brement général étoient: que personne ne seroit exempt de la Revision et que chacun seroit enrégistré selon son âge, son sexe et son état v. le Manifeste du 22 Novembre 1781 . 1 et $. 12. La methode suivie dans ce dénom- brement et presque celle de Sonnenfels. On vendit des formulaires imprimés (. 4.) à bas prix, que les magi- strats remplissoient dans les villes, et les préposés, les Directeurs, les anciens de village, les fermiers dans les campagnes, mais personne n’étoit obligé d'acheter ces formu- laires, il pouvoit faire son rapport par écrit sur une feuille ordinaire ($. 6.). Le f. 3. est surtout remarquable où il est dit: on doit marquer dans les rapports sur les Cam- pagnes le nombre des habitans et de leurs domestiques selon leur age et selon leur sexe, en y ajoutant les nou- 400 veaux établissemens faits dépuis la dernière Revision et marquer d'ou l'on a pris les paysans pour la nouvelle ba- bitation, de même si un village ou un bourg a été ruiné par quelque hazard et vers où les habitans se sont por- tés. — On voit ici un but supérieur à celui des finan- ces ou des levées militaires, un but vraiment économique. Une connoissance aussi détaillée des changemens arrivés dans les campagnes avec toutes les circonstances a du fournir les bases les plus sures au legislatéeur politique. On a assurement repondu a toutes ces questions pro- posées avec tant de sagesse, mais j'ignore les resul- tats de la rédaction des données. Un tableau général auroit fait connoitre les progrès de l’agriculture et de industrie dans les campagnes. Les données sur les der- niers résultats de cette quatrième revision sont difléren- tes et imparfaites, Georgi marque 12,527,609 mâles sou- mis aux impôts directs et 310,830 hommes qui ne les païoient pas. Storch comprend les deux sommés de Georgi en indiquant 12,838,520, mais /Zermann marque vraisem- blement la véritable somme totale: 13,176,411 mâles. La différence est de 340,882. Il me paroit que le premier nom- bre est celui des revisionaires, le second celui des bour- geois et marchands et la différence le nombre de la No- blesse et du Clerge. De pareilles différences se trouvent 401 à tout moment dans les données des Statisticiens et même dans les rapports officiels. Toutes ces sommes peuvent être justes, la différence provient seulement de ce qu'on donne une somme particuliére pour le total. Le nom- bre des femmes manque absolument et parconséquent la totalité de la quatrième Revision est en partie inconnue. La cinquième Revision ordonnée en 1794 et terminée en 1796 comprenoït aussi tous les habitans de la Russie avec les exceptions ordinaires, c’est-à-dire: sans les deux Ca- pitales, sans le militaire et sans les peuples Chasseurs et No- mades. Elle a été executée avec beaucoup d’exactitude soûs le regne de Paul I. C'est donc un des denombremens les plus remarquables fait en Russie. J'ai été assez heureux de recevoir les résultats de ce denombrement qui n'ont pas encore été publiés, J'ai recu deux états sur la po- pulation d’après la cinquième Revision, le premier du Sé- nat, l'autre du Ministère des Finances. ,Comme le pre- mier a servi pour la ferme des eaux - de vie en 1803 il ne contient que les individus mâles et l’on peut compter sur son exactitude. Il a pour titre: nombre des individus mâles d’après la cinquième Revision. Le dernier resultat est 17,815,370 hommes. Le second état est très circonstancié et comprend les deux sexes, son dernier résultat est Mémoires de l'Acad. T. III. 51 - 402 17,800,536 individus ‘males. La petite différence provient de quelques lacunes dans le dernier tableau‘qu'on na pas osé remplir puisque les rap- ports officiels n'étoient pas encore arrivés. Le premier nombre total est donc le véritable et le second ne fait que le confirmer. Le nombre des femmes marqué au dernier tableau est de 16,223,020. Ce nombre me paroit trop petit, et provient de ce que le denombrement des femmes ne se fait pas encore avec exactitude. D’après cela le dernier résultat de la cinquième ré- vision étoit | 17,815,370 hommes, 16,223,229 femmes, 34,038,500 habitans de la Russie, avec les exceptions susinentionnées. Nous venons aux denombremens annuels. L'Oukase du 17 Janvier 1800 ordonne aux Gouverneurs civils de faire annuellement des rapports exacts sur l’état des sémailles et des recoltes commé aussi sur létat de la population sans excepter personne. Ce Decret fut repeté Le 8 de 403 Septembre 1802 par le Sénat. Les Gouvemetus civils doivent tacher de donner toute l'exactitude possible aux Rapports sur les sémailles et sur les recoltes de leurs Gouvernemens, comme aussi sur le nombre des habitans et nommement de tous en general qui sy trouvent sans cx- cepter personne. Depuis ce tems il y a eu des denombremens gene- raux repetés tous les ans en Russie. Voici les résultats des premières cinq années, comme je les ai reçu du Mi- nistére de l'Intérieur. En 1800 la somme totale des habitans de la Russie des deux sexes étoit de ; 33,150,860. En-1801 34,043,3517. En 1802 34,893,828. En 1803 35,134,171. En 1804 36,043,483. J'ai recu de la même source les données suivantes sur les individus non compris dans ces etats. 1. Les habitans domiciliés de St. Pétersbourg sans le militaire (evalué entre 30 à 40,000 hommes) 170,000. Ce nombre peut-être vrai pour les habitans domiciliés, mais il est fort au dessous de la population générale, 31? 404 cela arrive ordinairement avec les données sur la popula- tion des villes en Russie, car il y avoit à St. Pétersbowrg en 1789: 217,000 habitans des deux sexes sans Le mi- litaire, et en 1803: 244,000, en 1810 près de 300,000. o. Les habitans domiciliés de Moscou sont marques à 300,000 individus. Le nombre des habitans domiciliés est environ de 240,000, mais, la population augmente en hiver jusqu'a 400,000. 3. Le militaire est evalué en nombre rond a: 400,000. Encore beaucoup trop peu. D’après les états. de l’an 1305 les Gardes, la Cavallerie et l'Infanterie for- merent seul un corps de 362,223 hommes, l’Artillerie et le Génie 45,000, les Garnisons au moins 111,420 hom- mes, somme totale 518,643. En y ajoutant au moins 100,000 hommes de trouppes irréguliaires les forces de terre passent 600,000 hommes. | 4. Les nomades sont évalués à 1,500,000 indivi- dus des deux sexes. On voit aisement que ces quatre sommes sont peu exactes. J'admets en nombre ronds : 1) habitans de St. Pétersbourg 240,000 des deux sexes 2) habitans de Moscou au terme moien 320,000. 3) les forces de terre 600,000 hommes, leurs femmes et enfans 300,000. 405 4) les Nomades 1,500,000 des deux sexes, total 2,060,000 individus, qui ajoutés à l’état de la popu- lation en 1804 présentent le nombre de 39,003,483. Mais encore ce nombre total et au dessous de l’état effectif d'après la remarque faite sur les états qu'on m'a communiqué du Ministère de l'Intérieur où il est dit: ,,la comparaison des Rapports faits par les Gouverneurs civils avec les étets de la cinquième Revision ont prouvé que plusieurs Gouverneurs n'ont fait que copier les anciens états sur les classes soumises aux impôts directs sans y ajouter les individus qui ne le sont point. Dans plusieurs Gouvernemens le nombre indiqué différe trés peu du nom- bre de la premiére classe marqué par la, Revision, même dans des Gouvernemens où il y a une noblesse nombreuse et des villes bien peuplées. À Novogorod la différence n'est que de 700 individus des deux sexes, à Smolensk de 16,000, à Plescou de 15,000, à Kalouga de 7000, à Resan de 9000, à Kasan de 3000. À Vaetka le de- nombrement annuel indique moins que la 5" Revision. Considérant l’imperfection qui existe encore dans les dé- nombremens annuels on peut hardiment ajouter 20,000° individus par Gouvernement ce qui feroit un million sur 50 Gouvernemens, d'ou il resulteroit une totalité de 40 millions. Enfin le swmplus des naissances sur les décès 406 est environ de 500,000 enfans nouveaux nés, ce qui. fait dans les dix années depuis la dernière revision de 1796 jusqu'en 1806 cinq millions. En admettant qu'un quart du nombre des nouveaux nés parvient à l’age de 18 à 20 ans on pourra évaluer les progrès réels de la population à 1,250,000 individus. D'après ces élemens on auroit pour la population de la Russie en 1806. 1) La somme totale du denombre- ment annuel de 1804 ; 39,003,483. 2) Compensation pour les imper- = fections des denombremens an- "nuels : à : | 1,000,000. 3) Progrès de la population par le surplus des naissances pendant dix ans e F A à 1,250,000. Nombre total 41,253,483 individus. C'est le nombre des habitans de la Russie connu par les denombremens et rectifié par des évaluations vrai- semblables. # Lo Le surplus de 3 millions qu'on trouve au denombre- ment de 1806 sur celui de 18300 n'est pas l'effet des progrès rapides de la population, il est dû au soin qu'on 407 a mis à perfectionner les denombremens annuels. En conti- nuant de même je suppose que dans les cinq années sui- vantes il y aura un nouveau surplus, mais pas aussi con- sidérable , peut être de la moitié du précédent. D’après cela je suppose que les denombremens annuels pourront monter en 1811 jusqu'à 42 millions et demi, ou tout au plus jusqu'à 43 millions. Puis ils s’arreteront pour bien long tems à la même somme, car en examinant impartia- lement l'état actuel de l’agriculture, des manufactures et du commerce de la Russie, il me semble que ces différen- tes branches de l'industrie, desquelles dependent les pro- grés de la population ont atteint ce degré de perfection que la richesse nationale de cet Empire permet actuelle- ment. La paix et des circonstances heureuses et impre- vues pourront les porter à un plus haut degré de per- fection , mais ces suppositions passent les bornes de la Statistique. J'ajoute enfin comme une des données les plus inté- ressantes le nombre total des Revisionaires dans le sens le plus strict, ou des paysans d’après les denombremens annuels. Le nombre total d’après la Révision de 1796 étoit de 15,718,083 individus mâles, D'après le denombrement de 408 1800 15,707,781. 1801 15,747,379. 1802 15,895,609. 1803 :15,824,287. 1804 15,806,718. Sur cet état se trouve la remarque suivante: ,,la dif- férence dans ces sommes provient des migrations des pay- sans d'un Gouvernement dans l’autre," car il arrive à ces changemens de domicile qu'une Chämbre de finances de- compte les paysans qui se deplacent, avant que l'autre puisse ajouter les nouveaux venus, ou que toutes les deux comptent les mêmes individus dans leurs registres, ou en- fin que toutes les deux les omettent entièrement, “ Je n’ai pas hésité de faire remarquer les incertitudes qui restuent jusqu'apresent sur les derniers résultats des dénombremens faits par ordre du Gouvernement. Je con- viens que cette partie de l’administration pourroit être portée à un plus haut degré de perfection. Mais il ne faut jamais prétendre une exactitude mathematique dont les denombremens ne sont pas susceptibles, et il ne faut pas croire que les imperfections de nos denombremens soient inouies. Quand le Comité de division de l'assemblée consti- tuante fit un dénombrement en 1791, il eut dans un pre- 409 mier travail 28,896,000 individus et quelques années après cette somme fut réduite par un second travail à 26,363,000 *). En ZJongrie un premier denombrement fait en 1785 donna 7,008,574 individus, un second en 1786, 7,044,462, un troisieme en 1787; 7:116,780, et après tant de sa- crifices que l'Hongrie a fait dans ces derniers tems, le de- nombrement de 1810 marqua 7,308,104, preuve des im- perfections des premiers denombremens **), Malthus donne à l'Angleterre proprement dite et à la principeauté de Galles en 1677 cinq millions d’habitans, Petty en 1682 sept millions 400,000. Davenant en 1692 -7.a 8 millions, Aing en 1609 n’admet que 5 mil- lions et Derham croit que cette donnée est des plus jus- tes. Decker en 1742 suppose 7,200,000 et Mitchel vers le même tems 5,700,000, le Docteur Brakenridge 5,340,000, Price enfin 5,500,000. Un savant qui a été lui même emploié en Prusse a relever des états sur la population fait l’aveu suivant : ***) ces états qui portent le nom de tableaux historiques en « ot *) Herbin statistique générale et particuliere de la France, T, HE. Art, population. | **) Schwartner statistique de l’Hongrie- 1798. p. 7r. **) Allgemeine Literatur « Zeitung, 1805, Nr, 265, Mémoires de l' Acad, T. III, 52 410 Prusse, sont redigés par la dernicre classe des commissai- res de la Police, qui regardent ce devoir comme un far- deau penible et inutile. Il arrive rarement que le com- missaire visite toutes les maisons, il corrige ordinairement un ancien registre d'aprés les connoïissances locales qu'il a aquis. Et même sil visite toutes les maisons il ne pense gucre à vérifier les rapports qu'on lui fait et se repose sur le témoignage des voisins s’il ne trouve point le mai- tre à la maison, souvent il remplit les Iacunes au hazard pour ne pas revenir une seconde fois. Toutes ees diffi- cultés qui existent deja dans les villes, deviennent plus grandes dans les campagnes , puisque les formulaires des tableaux historiques sont trop détaillés pour des anciens de village; ils rangent naturellement tous les hommes sous le même titre comme aussi toutes les femmes, sans distinguer l'âge, l'état, les voyageurs etc. De cette ma- nicre les états sur la population des campagnes grossis- sent toujours le nombre des habitans. J'ai fait faire moi même plusieurs denombremens partiels, et comme il arriva qu'un autre Département fit compter les mêmes personnes en même tems pour um autre but, on trouva ordinaire- ment une différence de quelques centaines sur un total qui ne passoit pas mille ! — ELEC nee ; — à terra 272 411 Seconde partie. Des progrès de la population en Russie. La premiére Revision de 17522 donna 5,794,928 in- dividus, mâles, ce qui fait supposer avec un nombre égal de femmes une population de 11,589,850 individus des deux sexes. Combien faut-il ajouter pour les nouvelles aquisitions où la Revision n'avoit pas eu lieu ? Un dénombrement fait en petite Russie *) 1768 don- noit 955,228 individus des deux sexes, un autre fait en Finlañde en 1755 marque 117,998; l'Esthlande avoit en 1773 176,000 habitans, la Livonie 447,360 , somme to- tale 1,696,586 individus des deux sexes. Mais ces de- nombremens sont faits 20, 30, 50 ans aprés la première aquisition, 11-seroit donc possible que la population au- roit ou gagnée ou perdue pendant ce long espace de tems. En comparant ces données avec un dénombrement fait en 1805 nous voyons que la Finlande à gagné en 49 ans 64,302 individus des deux sexes, l’Esthlande en 31 ans 36,948 et la Livonie dans le même espace de tems 138,097 somme totale 230,439. La population a donc gagnée environ un quart dans les provinces balti- ques pendant la derniére moitié du 18% siècle. En com- parant la population indiquée sous le titre de petite Rus- *) Hermann Journal statistique T. I. Partie 2. p. 14. 522 419 sie avec les Gouvernemens de Tschernigow et de Pulta- wa on trouve en 1804 un surplus de 1,465,465 indivi- _ dus des deux sexes sur le dénombrement de 1768: D'a- près cela la population y auroit plais que doublée en moins que 50 ans. Ce résultat repond fort bien aux ob- servations faites sur les registres des naissances et des morts, que les progrès de la population sont très lents dans les provinces baltiques et trés rapides en petite Russie, Elle a surtout gagnée dans ces derniers reins pat le commerce d'Odesse, le prix des terres haussoit consi- dérablement, mêmes les steppes fertiles furent cultivées. En admettant la même proportion dans les progrès de la population de ces provinces pendant la première moitié du 18€ siècle, ce qui est assurement beaucoup, il faudroit déduire de la populatiof indiquée des provin- ces baltiques un quart, reste 555,919 individus des deux ‘sexes et la moitié de la population de la petite Russie en 1768, reste 477,614. Donc le total de la popula- tion pour les provinces aquises dépuis 1722 peut - être évalué à 1,033,533 individus. Il nous reste enfin à déterminer quel pouvoit être alors le nombre des individus libres non compris dans la Revision Comme il y eut à la dernière Revision en 1796 16 millions d'individus mâles compris sous la classe de 413 ceux qui païent des impôts directs sur un million qui ne les païent pas, on peut supposer à la première Revision ou il y eut 5 millions de Revisionaires le nombre de 300,000 individus mâles pour la classe de ceux qui sont libres d'impôts directs et avec les femmes environ 600,000. D'aprés ces calculs l’état vraisemblable de la popula- tion en Russie auroit été en 17922 : revisionaires . 11,580,839 individus libres 600,000 provinces aquises 1,033,533 13.224902. L'auteur de l’Essai sur le comerce de Russie (le Clerc) ouvrage publié en 17737 maique 14 milhions, /Zermann de même. Ce nombre est probable, mais quand Voltaire donne aux dernières années de Pierre le Grand une population de 18 millions, il confond des tems postérieurs avec le regne de ce Monarque. II me semble que 14 millions sont la somme la plus vraisemblable, vu l’imperfection in- separable d'un premier dénombrement et lincertitude des calculs sur la population des provinces nouvellement aquises. Eu seconde Revision en 1742 donner 6,672,167 mà- les et en supposant un nombre égal de femmes 13,340,334 414 habitans de la Russie, à quoi il faut ajouter les provinces aquises et les individus libres. Comme nous avons dé- duit un quart de la population des provinces baltiques en 1773, nous nen déduirons qu'un huitième pour l'état de ja population dans ces provinces après 20 ans passés, reste 643,689, et un quart de la population de la petite Russie en 1708, reste 706,421, total pour les provinces aquises, 1,355,110. Le nombre des Revisionaires étant angmenté dépuis 1722 jusqu'en 1742 d’un million, il fau- dra aussi augmenter le nombre des individus libres au moins de 50,000, vu les progrès de l’industrie et les amé- liorations dans l’organisation de l'administration. D’après cela l’état de la population en 1742 auroit été : revisionaires . 13,346,334 individus libres 700,000 _ provinces aquises 1,355,110 15,401,444. Hermann admet pour cette année le nombre rond de 16 millions, total très vraisemblable, car les dénombremens en Russie ont toujours été au dessous de l’état effectif, La troisième Revision de 1762 donna 7,363,548 mà- les, ce qui fait supposer un total de 14,727,096 indivi- dus. Les dénombremens susmentionnés de la Finlande de 415 1755, de la petite Russie en 17683 et de lEsthlande et de Livonie de 1737 renferment un espace de tems dont Fan de la Revision est à peu près le terme moïen. On peut donc admettre l'état de ces dénombremens tel qu'il est indique 1,696,586 individus des deux sexes. Les Re- visionaires etant alors au nombre de 7 millions et se trou- vant actuellement au nombre de 16 millions c’est-à-dire qu'ils étoiens alors presque la moitié de ce qu'ils sont aprésent , on peut admettre la même proportion pour les individus libres et supposer 400,000, mâles de cette classe. D'après cela l'état vraisemblable de la population en Russie auroit été en 1762 : Revisionaires . 14,727,006 provinces aquises 1,696,586 individus libres . 800,000 : 17,203,680. Marshal en 1768 —1770 et Williams 1768 admettent 18 millions, Leveque 1782 et le Clerc 1783 19 millions, Schlôzer et Busching 1765 : 20 millions, Zlermami est du même sentiment. Je suppose l’état vériable de la popu- lation en 1762 entre 18 et 19 millions. La quatrième Revision générale de 1782 donna 12,838,529, avec les femmes 25,617,0583 ou selon ZJer- 416 1 mann 26,358,8202. Les Capitales, le militaire, les-No- mades ne sont pas compris dans ce nombre. Ils donnent aprésent un total de 2,960,000, on peut les supposer alors à 2 millions. D’après cela la population de la Rus- sie en 1732 auroit été entre 27 à 28 millions. Crome en 1785 admettoit 23 millions, Susmilch 24, Pleschtschéef sans clergé, sans l’état civil et militaire et sans les No- made admet 26,617,6983 en 43 Gouvernemens, Alupel 1780 —1790 et /lermann indiquent 28 millions. La cinquième Revision de 1796 donnoit 17,816,370 individus mâles avec un nombre égal de femmes 35,630,770 ou selon la donnée de 16,223,229 que je crois bien au dessous de la verité 34,038,509. En y ajoutant les Ca- pitales, le militaire et les Nomades au nombre susmen- tionné de 2,960,000 l'état connu de la population en 1796 auroit été de 36,998,509. Busching et Beausobre marquent 30 millions, Schlüzer 33, Ilermann 331, Meusel entre 35 et 36 et Storch 36. D'après ces données les progrès de la population en Russie, opérés tant par l'augmentation de l'intérieur que par les nouvelles aquisitions ont été comme suit: en 1722 l'état vraisemblable de la population étoit de 14 millions, après 20 ans: cg 417 en 1742 16 millions, après 20 ans. en 1762 19 — — — — — en 1782 28 — — — 14 — en 1796 36 — — — 10 — en 1806 41 — — — — — Cette étonnante progression dans le total de la po- pulation est en grande partie provenue des nouvelles aquisitions. Il seroit intéressant de pouvoir déterminer en- viron les progres de la population russe indépendans des pays conquis. Nous admettons pour la petite Russie et pour les provinces baltiques le nombre connu par les dénombre- mens de 1755, de 1768 et de 1773, qui donne un total de 1,696,586 individus; et nous y ajoutons les nouvelles aquisitions depuis 1773 selon les données publiées par le Général Opperman sur sa Carte de 1796, faite par or- dre du Gouvernement pour indiquer les nouvelles limites. Selon cet auteur la Russie aquit par la premiere division de la Pologne en 17173 1,226,966: individus des deux sexes, par la paix avec La Porte ottomane en 1774 et en 1783 171,610 — par la paix avec la même puissance en 1791 42,708 — Mémoires de l'Acad. T, III. 53 A138 par le second partage de la Pologne en 1793 3,145,663. par la reunion de la Courlande 387,922 et enfin par la dernier partage de la Pologne en 1795 1,407,402. total des aquisitions depuis 1773 6,982,271, joint au nombre précédent pour les provinces baltiques et la petite Russie 8,678,351. Voila les nouvelles aquisitions jusqu'en 1795. Mais c'étoient des premiers denombremens et parcon- séquent très imparfaits, les denombremens faits jusqu’en 1304 doivent être plus justes malgré les imperfections qui existent encore. D'ailleurs l'administration a du avoir une grande influence surtout aprés lorganisation des Gou- vernemens en 1775. Il sera donc interessant de connoi- tre l'effet de ces causes d'aprés le dernier dénombrement detaillé que je posssède de l’année 1804. La petite Russie comprend les Gouvernemens de Kiew, de Tschernigow, de Pultawa, de Slobod - Oukrainskoi et en partie de Catherinoslaw et de Koursk, auxquels on doit ajouter les terres des Cosaques du Don comme peu- 419 pleés par des habitans de la petite Russie. Toute cette vaste contrée étoit le pays limitrophe contre les Turcs et les Tatares nommé l'Ouhraine. Voici les états de sa population en 1804. Gouvernemens | Hommes. | Femmes. Kiew 574,217! 538,404 Tschernigow 534,112 | 538,570 Pultawa ne3/712 1189689 Slobod-Oukrainskoi Catherinoslaw ÂA20,304| 418,181 010;:81511183:368 161,100 | 194,521 Cosaques du Don 2,614,920 » 12,606,9 18 Ho2l1 00 Les provinces Suédoises sont: une partie de la Carelie et l’Ingrie, aujourd’hui le Gouvernement de St. Pétersbourg la Finlande, l'Esthlande et la Livonie ; leur population étoit en 1804. Gouvernemens | Hommes | Femmes. St. Pétersbourg| 268,748 | 270,920 la Finlande 04,397 | 871:993 l'Esthlande 107,391} 1095291 la Livonie | 200,014 | 295,443 | 760, 516 | 759,947 7 4:520,468, 53* 420 Nombre total pour les provinces Suédoises et pour la pe- tite Russie 6,741,661 individus des deux sexes. En comparant ce nombre avec celui des dénombre- mens precédens on voit que la population a gagnée un quart dans les provinces Suédoises et qu’elle a presque doublée dans la petite Russie, car il est sûr qu’on n’a point compris dans ce dernier denombrement toutes les provinces qui appartiennent à la petite Russie dans le sens le plus étendu. Les provinces polonoises aquises depuis 1773 jusqu'en 1795, inclusivement la Courlande, sont: la Russie blanche, la Lithuanie et l'Oukraine polonoise , ou les Gouverne- mens de Minsk, de Witebsk et de Mohilew, de Grodno et de Vilna, de la Podolie et de la Volhynie. Voici l'état de leur population en 1804. 421 Gouvernemens| Hommes | Femmes. Minsk 431,586| 426,940 Vitebsk 343,116 | 330,624 Mohilew 403,614 | 897:381 Grodno 300,273 | 200,782 Vilna 465,22 460,046 la Podolie 579,215 | 556,870 la Volhynie 564,586 | 522,182 la Courlande | 191,910! 189,366 3,280,120 |3,174,191 6,454,320. D'après les données du Général Opperman l’état de la population montoit en 1796 dans ces mêmes provinces à 6,767:953. On voit que la population dans les provin- ces Polonoises n’a pas fait des progrès. Les provinces Turques sont: Cherson, la Tauride, les terres des Cosaques de la mer noiïre et le reste de Cathé- rinoslaw, auxquelles on peut ajouter la Caucasie, 422 Gouvernemens| Hommes | Femmes Cherson 145;814 | 124,321 la Tauride 102,826 | 88,864 les Cosaques de la mer noire! 20,240 9,153 la Caucasie 34,849 20,240 303; »129 251,580 Le LENS J9-900, Les Cosaques de la mer noire ont trés peu de femmes, ils tiennent encore beaucoup des contumes de leurs ancé- tres, des fameux Saporogues, cette donnée est très juste, Selon le Général Opperman on comptoit dans les provin- ces turques aquises en 1774, 1783, 1791: 214,318 in- dividus des deux sexes. Cette petite population sur un terrain immense s'est accitie assurement par une admini- stration plus régulière, mais pas tant qu'il paroïit au pre- mier coup d'oeil, car il faut décompter les Cosaques de la mer noire, la Caucasie et les Colons russes et étran- gers domiciliés dans ces contrées. Encore faut-il ajouter quelque chose à la somme totale du Général Opperman vu l'imperfection d'un premier dénombrement, L'état connu de la population dans les provinces aquises dépuis 1773 a donc été en 1804: 423 dans l4 petite Russie 5,221,198 individ.des deux sexes dans les provinces Suédoises 1,520,463 — — — — dans les provinces Polonoises6,454,320 — — — — dans les provinces Turques 555,309 — — — — 13,7515:200: D'après ces données il faut déduire du total de la population de la Russie pour les provinces aquises : 1,033,533 du total de 14 millions en 1722, reste 12,966,467 1,355,110 — — 16 — — 1742 — 14,644,890 1,696,586 — — 19 — — 1762 — 17,303,414 8,078,857 — — 28 — —1782 — 19,321,143 13,751,290 — — 36 — —1796 — 22,248,710 TIBOO NE Ar er ob es le 51,200 Ce dernier titre est l'échelle des progrés de la po- pulation de l'intérieur. | D'où il s'ensuit que la population de la Russie sans les conquêtes depuis le tems de Pierre le Grand a gagné en 20 ans depuis 1722 — 1742 — 1,678,423, par an 83,921 individus des deux sexes, en 20 ans depuis 1742 — 1762 — 2,658,524, par an 132,926, c’est - à - dire 49,005 plus par an que dans la premiere période, en 20 ans de- puis 1702 — 1732 — 1,676,253, par an 88,812, moins 49,114. 424 en 14 ans depuis 1782 — 1796 — 2,027,567, par an 146,378, plus 62,566. en 10 ans depuis 1796 — 1806 — 5,000,000, par an 200,000, plus 53,622. Nous voions par le tableau précédent que la popu- lation de l’ancienne Russie s'est plus que doublée ou qu'- elle est actuellement à ce qu’elle étoit en 1722 comme 21 à 1. Et nous voions par ce dernier tableau que les progres de la population n'ont pas été uniformes, qu'elle a eu des hausses et des baisses, que les périodes les plus heureuses pour la population ont été le regne de l’Impéra- trice Elisabeth depuis 1741 jusqu'en 1761 et les années de paix de l’Impératrice Catherine IL. depuis 1782 jus- qu'à 1796. La population fait encore des progrès dans la derniere période, mais ces progrès sont plus lents. Quelles pourroient avoir éte les causes de ces différens phé- nomènes ? La population de la Russie a plus que doublée dé- puis le tems de Pierre le Grand dans l’espace d’un siccle, tandis que Smith snppose que la population ne double dans les pays cultivés depuis long-tems que dans l’es- pace de cinq siècles *). Klle a doublée surtout par une 7) Smitb Recherches T. I. Ch. 8. p. 106, 425 Administration mieux ordonnée, par la sureté que le Gou- vernement a procuré à la nation, par les capitaux étran- gers qui ont été placés en Russie et qui faisoient long - tems l'ame de son commerce de l’intérieur, par les progrès de l’industrie nationale qui en étoit la suite, par les pro- grés des lumières repandues tant par les nouvelles liaisons de commerce avec les autres nations cultivées de l'Europe que par les moïens d'instruction que le Gouvernement a offert aux habitans de la Russie, enfin par l'éloignement de plusieurs obsctacles qui s’opposoient aux progrès de l'industrie, comme l'abolition des douanes dans l’intérieur sous l’Impératrice Elisabeth et Catherine I], l'amélioration des grands chemins et la multiplication des çanaux. Quel triste tableau nous offre la Russie dans le 15°, dans le 16% et 17% siècle. Josafa Barbaro en 1436 rapporte que depuis Moscou jusqu'aux frontières de la Pologne tout ctoit desert, les villages brulés et abandonnés n'offroient rien au voyageur qu'un gite pour allumer son feu, Con- tarini 1483 le confirme, Meyerberg en 1661 trouva entre Waesma et Mosaisk, sur tn chemin de 130 werstes un seul village, le chemin de Smolensk à Moscou étoit dan- gereux à cause- des loups qui attaquoient les voyageurs selon Lysech 1695: Ulfeld. Ambassadeur danois 1625 Mémoires de l'Acad, T.III. 54 426 trouva le pays dépuis Moscou jusqu'a Novgorod et Ples- cou tout à fait devasté par les guerres civiles sous /wan IVasilewitsch Il, Possevin 1581 — 1582 voyageoit des journées entières dans l’intérieur de la Russie sans rencon- trer un homme, tout étoit desert entre Kasan et Astrachan. Même les villes avoient beaucoup souffertes, Possevin estime la population de Moscou à 30,000, celle de Novgorod etoit reduite par la peste à 3000 habitans, et Kiew étoit pres- que en ruines du tems de Aerberstein 1516—1526. Outre les dévastations des guerres civiles et étrangères, la quan- tité d'impôts et la dureté des Commissaires qui les rele- voient depeuplerent mêmes les provinces septentrionales, qui avoient les moins souffertes par les guerres. Entre Wolog- da et Jaroslaw on comptoit cinquante villages abandonnés selon FÆletcher 1588. Le pain étoit presque inconnu à Ustiug et sur la Dwina du tems d'Herberstein. La famine et la peste ravageoient souvent les tristes restes de cette population malheureuse , comme en 1525, en 1601 en 1615, la ville de Novgorod perdit dans un seul hiver presque toute sa population, 18,000 individus *). Ce n’est donc ni aux climats tempéres de la Russie, ni à ses terres fertiles que nous devons attribuer les pro- *) Meiners comparaison de la Russie ancienne et nouvelle 1798. T.I. Ch.3. 427 grès rapides de la population dans le 18° siècle, c'est a son Administration mieux organisée, c’est à la sureté qui en résultoit que nous les devons. Un jeune Etat mème tolerablement administré et mis en relation avec des Etats cultivés depuis long-tems doit faire des progres étonnans en culture et en population. La période du regne glorieux de l’Impératrice Cathe- rine Il, où elle s’occupa particulièrement d'améliorer l’ad- ministration de l'Intérieur, fut surtout heureuse pour les progrès de la population. L'organisation des Gouverne- mens en 1775 étoit la grande Institution politique qui procura aux habitans plus de sureté et de bien- être; le Manifeste de 1782 sur la liberté d’exploiter les mines, l'établissement des Ecoles normales en 1183, les droits accordés à la Noblesse en 1785, l’améliora- tion des grandes routes dépuis 1786 et surtout l'éta- blissement de la Banque dans la même année furent au- tant de mesures pour augmenter le bien-être des citoiens autant que cela depend du Gouvernement. La Banque eut dans les premières années un effet très heureux sur les progres de l’agriculture. Cette grande Impératrice éloigna plusieurs difficultés qui s’opposoient au bien-être de ses sujets: manque de liberté industrielle, manque de commu- 54* 4238 nications, manque de lumières et de moyens de circu- lation. La population de la Russie a plus que doublée dans le 18" siècle, peut-on espérer les mêmes progrès dans le LES 2 Si l’on ne considère que l’étendue des terres labou- rables qu'on suppose être de 80,000 milles carrées, on “pourroit assurer que la Russie auroit de quoi nourrir 960 millions d’habitans, c’est - à - dire à peu prés autant qu'on suppose actuellement sur toute la terre. Si l’on croit que le surplus des naissances en Russie est un profit tout net pour la population, ce surplus qui est au moins d'un demi million donneroïit en 32 ans 60 millions, en 56 8o millions etc. Mais l'expérience prouve que les progrès de la po- pulation ne dependent pas seulement de l'étendue des terres labourables, il y en a qui ne sont pas cultivées dans les pays où l’agriculture a fait les plus grands pro- grès, même en Angleterre, en Flandres, en Lombardie; ces progrès dependent encore moins du surplus des nais- sances, partout leur nombre surpasse celui des décès. La population est toujours en rapport avec létat de la richesse nationale et c’est pour cela que la preuve la plus décisive de la prosperité d’un Etat est l’augmenta- 429 tion du nombre de ses habitans. En Russie la popula- tion a plus que doublée en 84 ans, d'où l’on peut con- clure que son agriculture qui est la principale branche de son industrie, a doublée. En France on comptoit sous le regne de Xlenri IF, en 1593, 16 millions d’habitans et sous Louis XW 1723, 25 millions. L'état de la popula- tion n’a pas même doublé en 130 ans puisque son agri- culture etoit languissante, (v. Arthur Young et Du Pradt) et que son commerce etoit gené par l'Angleterre. La Grande Bretagne au contraire eut en 1758 8 millions d’habi- tans *), en 1794 on lui donna 12 millions et demi **)} et depuis 1804 on lui donne communement 15 à 16 mil- lions. Klle auroit donc gagnée quatre millions en 36 ans et 3 à 4 dans les dernières 10 années. Si ces données sont justes elle auroit eu dans la premiére période un surplus annuel de 111,000 habitans et dans la derniére un surplus annuel de 300,000, enfin la population auroit presque doublée dans un demi siècle. (Ces progrés sont étonnans, mais les progrès de l'industrie en Angleterre ne le sont pas moins, surtout depuis Guilleaume III. sous le- *) Stuart Recherche des Principes de l'Economie politique F. I. Ch. XV. p- 172. %*) Meusel Statistique, seconde édition de 1794. n. 216. 430 quel les droits des citoyens furent mieux éclaircis et irre- vocablement fixés. Pourtant les progrès de la population angloise ne sont pas inouis, car Smith *) avoue lui même que dans les Colonies angloises de l Amérique septentrionale ou dans les Ktats- Unis, la population double en 20 à 25 ans, car ici le travail est si pro- ductif qu'une famille nombreuse au lieu d’être à charge est la source de l’opulence et de la richesse des parens. Le travail de chaque enfant, jusqu'a ce qu'il puisse quit- ter la maison paternelle est evalué à 100 livres Sterling. La demande pour trouver des ouvriers et les fonds pour les entretenir augmentent ici plus rapidement que le nom- bre des travailleurs. Voilà donc différentes échelles sur les progrès de la population, toutes indépendantes de l'e- tendue des terres labourables et du surplus des naiïssan- ces, toutes en rapport direct avec les progrès de la ri- chesse nationale qui ont été dans quelques Etats plus lents et en d’autres plus rapides. D'après ces principes fondés sur l'expérience que faut-il augurer sur les progrès futurs de la population en Russie? — Son Agriculture a gagne infiniment en étendue pendant le 18€ siècle, au point que dans les +) Smitb Î. ce T. L Ch. VIHIL p. 106. 431 Gouvernemens bien cultivés autour de Moscou elle ne peut plus s'étendre sans la ruine des bois et des prairiés qui restent, KElle pourroit infiniment gagner par des amé- liorations du terrain, mais les capitaux qu’elles demande- roient ne peuvent s'’accumuler que lentement par le com- merce , comme le prouvent l'Angleterre , la Flandre et la Lombardie. Donc on ne sauroit espérer des progrès rapi- des de l'agriculture en Russie pendant le 19" siecle. Ses Manufactures, sans contredit encore inférieures à celles de l'Angleterre, de l'Allemagne, de la France, sont pourtant suffisantes pour les marchés qu’elles trouvent actuellement dans l'intérieur et en Asie, la production se règle ici sur la demande. Quant aux Manufactures qui travaillent pour l'étranger tout dépend du commerce étranger, et ce com- merce a été fait quant à l'extérieur par des étrangers et dans l'intérieur par les russes avec les fonds étrangers. Les progrès du commerce russe dependent de la paix et des progrès des lumières. D’après toutes ces considéra- tions on ne sauroit espérer des progrès aussi rapides de la richesse nationale et parconséquent de la population pen- dant le 19"%siècle qu'on les a vu pendant le 18%. L'expérience a prouvé ce raisonnement. Les progrès de la population deviennent plus lents depuis la 5° Re- 432 vision , le surplus annuel de 60,000 habitans a été re- duit à 50,000 dans les dernières dix années. Pour constater ce fait j'ai comparé les états sur la population de 25 Gouvernemens de l’ancienne Russie, où le surplus des naissances est Le plus considérable, selon la 4° Revision de 1782 avec les états sur la population selon la 5% Revision de 1796, et enfin avec le denom- brement général de 1804. Ces Gouvernemens étoient: Moscou, Tula, Kalouga, Jaroslaw, Orel, Koursk, Wladi- mir, Resan, Pensa, Kasan, Twer, Smolensk, Tambow, Ni- gegorod, Plescou, Woronesch, Simbirsk, Kostroma, Waet: ka, Novgorod, Saratow, Perm, Orenbourg, Wologda, Olo- netz, et voici les résultats : Les états sur la population dans ces 25 Gouverne- mens donnent d'aprés la 4" Revision de 1782 9,360,799 individus mâles. î Selon la 5" Revision de 1796 14 ans aprés 10,228,672. Selon le denombrement général de 1804, 8 ans aprés 0,980,931. Donc la population auroit gagnée dans la première période 867,873 et elle auroit perdue dans la seconde 239,141. Dans la première période il n’y a que trois Gouver- 433 nemens dont la population ait perdu: Kalouga, Kostroma et Woronesch, tous les autres ont gagné. Mais dans la seconde il n'y a que Moscou qui a considérablément gag- né, savoir 100,000 individus mâles, puis Woronesch qui avoit perdu auparavant, a gagne 150,000 hommes, enfin Waetka 37,000. Koursk et Orel ont quelques milliers de plus, Toula, Jaroslaw et Perm quelques centaines, les autres 17 Gouvernemens ont tous perdus et quelques uns considérablement comme Tambow 88,000 iudividus males, Nigegorod 55,000, Simbirsk 110,000 en huit ans! — I1 est à remarquer que les Gouvernemens cultivés depuis long-tems, comme Toula, Jaroslaw, Kalouga, Twer, Plescou, Kostroma, Smolensk, Wladimir, ont très * , 1 . ’ peu gagne et trés peu perdu, -la population et parconsé- quent l’industrie se trouvent daprès cette donnée dans un état stationaire. Les Gouvernemens moins cultivés Waet- ka et Woronesch ont beaucoup gagné et les Gouverne- O2 mes les plus riches en bled comme Tambow, Nigegorod, Simbirsk ont le plus perdu. Les progrès rapides de la population :depuis la 14° jusqu'a la 5° Revision sont l'effet naturel des progrès sensibles que l'Agriculture à fait par, nombre ge bonnes Mémoires de l Acad. T, III. 535 434 institutions et surtout par la Banque. Ces: institutions et ées nouveaux fonds ont produit leur effet, aprésent les anciennes sources de la richesse nationale coulent moins abondamment et il n’est pas facile d'en ouvrir de nou- velles. Je presume donc que la population de la Russie s'arretera long -tems au total actuel entre 41 et 43 mil- Hons d'habitans. Pourtant des circonstances extraordinai- res pourroient donner au midi de la Russie une popula- tion plus considérable, comme le commerce étonnant en bled à Odesse dépuis 1800 jusqu'en 1805, alors toutes les terres jusqu'a Kiew gagnerent en prix, mêmes les Step- pes fertiles furent cultivées, on manquoit d'ouvriers, on offroit jusqu'à la moitié de la recolte pour trouver des moïens de récueillir l’autre. Le commerce de Taganrok donne aussi de belles esperances, enfin l'agriculture pa- pit faire quelques progrès parmi plusieurs peuples no- mades. Un Etat cst suffisament peuple quand ses habitans sont pour la plupart à leur aise. Cette population est la seule gxon puisse désirer, la seule qui soit utile au Gouverne- ment. Un Etat n’est pas suffisament peuplé quand la de- _mande et les fonds pour les ouvriers surpassent leur nom- bre, comme dans quelques provinces méridionales de la 435 Russie. Un Etat souffre de sa population quand des mil- liers de riches doivent nourrir des «millions de pauvres. Cette population abusive doit ou perir ou sortir de l'Etat ou causer des Revolutions. La Russie dans ses anciennes provinces ne connoit pas des mendians. La petite noblesse qui est la plus nom- breuse vit à son aise à la campagne; ce sont les vérita- bles fermiers de la Russie, leur existence depend des pro- grès de l’agriculture et elle prospère sans contredit sous leurs yeux. Les paysans russes sont bien loin d’être mal- heureux, ils sont en général plus à leur aise qu’en France du tems de Lady Montagu qui ne rencontroit que des mendians depuis Lyon jusqu'à Paris Même le nombre des paysans riches est fort considérable et il le doit de- venir tous les jours plus tant qu'ils conserveront la sim- plicité de leurs moeurs antiques. Leurs épargnes s’accu- mulent nécessairement en capitaux, et ces capitaux de- viennent peu-à-peu productifs, car beaucoup de paysans ont deja abandonné l'agriculture et s'occupent des autres branches de l’industrie, des arts et métiers et même du commerce. 1 n'y a que la Finlande et les provinces polonoises où les paysans soient pauvres. 47 436 La puissance d’un Etat n’est pas uniquement fondée sur le grand nombre des habitans, mais encore sur, leur aisance et sur leur activite. La Russie na pas à se plaindre à cet égard. Elle est suffisament peuplée pour l’état actuel de sa richesse nationale. Que ne devien- droit cet Empire si sa population étoit plus concen- trée 2 — sh 0 0 0 00 OÙ 200 2 00 D Em | 437 SUR LA REPARTITION DU NOMBRE TOTAL DES HABITANS DE LA RUSSIE. PAR .C.*T* HERRMAN N. Présenté À la Conférence Le 3 Oct. 1810. Premiéré partie. Repartition selon les nations. La donnée tur la totalité de la population nous fait connoitre les forces physiques de l'Etat, sa répartition nous fait juger de ses forces morales. Ceux qui sont d'une même Origine parlent ordinaire- ment la même langue et ont les mêmes moeurs et eoutu- mes. Ils se comprennent, ils se ressemblent et se re- gardent comme membres de la même famille. Plus qu'un peuple est sauvage ou barbare et plus cette différence nationale influe sur ses prejugés contre les étrangers. IL est bien difficile au Gouvernement d'effacer ces traits ca- ractéristiques pour établir lanité indispensable dans un corps politique composé de différentes nations. Les pro- grés des lumières affoiblissent certainement l'effet de ces difféfences nationales et c’est pour cela que les premieres 438 classes de toutes les nations se ressemblent beaucoup, mais les lumières ne se répandent que difficilement jus- qu'aux dernières classes des citoiens. Les Gouvernemens les plus éclairés ont taché de faire disparoitre ces diffe- rences. La Russie a de tout tems suivi ce grand prin- cipe de politique, la nouvelle division de la France avoit particulièrement ce but, l'Angleterre a enfin reçu les Ecos- sois et les Irlandois dans son Parlement. La Religion a eu long-tems une influence marquée sur la politique. Depuis la fin du quinzième siècle jus- qu'à la fin du dix - septième le caractère de la politique des Cabinets étoit réligieux, le dix-huitième siècle porte le caractère du système mercantil et le dix-neuvième ce- lui des révolutions. Plusieurs Gouvernemens ont procla- me le principe de la tolérance, mais en quelques Ktats elle est politique sans être réligieuse, en d’autres réli- gieuse mais non politique et ce nest qu'en France, qu'en Russie et qu'en Prusse qu'elle porte ce double caractère. La répartition selon les etats est actuellement une des plus intéressantes données statistiques. L’agriculteur est attaché à son champ, c'est sur.cette terre qu'il a ac- cumulé son travail et le fruit de ses épargnes. Cette terre est l'unique ‘source des richesses et parconséquent le propriétaire de terre devient insensiblement le rsitre 459 absolu de celui qui uen a point. Les Manufactures et le commerce ouvrent une nouvelle source de richesse, in- dépendante de la propriété territoriale. Une troisième classe de citoiens vient se placer entre l'ouvrier de l’A- griculture et le propriétaire de la terre. On la nomme à juste titre le tiers-état, elle appartient au monde en- tier, les lumières et les arts qui aiment la liberté, l’aisance et la tranquillité se repandent avec la plus grande faci- lité dans cette classe. Le manque de tiers -état arreta les progrès des lumières parmi les peuples slaves, et les peuples germaniques ne furent plus heureux, malgré leur système féodal, que puisqu'ils avoient cette classe inter- médiaire quelques siécles plûtot. La noblesse et le clergé sont des corps politiques entre le Souverain et la nation. Leur nombre , leurs propriétés, leurs privilèges, meritent la plus grande attention pour juger des forces morales dans les Etats monarchiques. Enfin les grandes Aïmées ont établi un système militaire au milieu de la paix. Ce système perfectionné dépuis Louis XIV. et Fréderic IT. a desorganisé les finances et bouleversé plusieurs Etats. Autrefois il y avoit plus d'Etats en Europe où le pouvoir souverain étoit limité par des privilèges. Ces provinces qui avoient conservé des droits particuliers ren- 440 | He doient quelquefois les opérations du Gouvernement plus lentes et plus difficiles. L'Origine, la Religion, les états et les droits particu- liers sont donc les principaux points de vue sous lesquels nous allons considérer le nombre total de la population en Russie. Répawtition selon les nations. L’Ethnographe fait des recherches sur l'Origine des peuples et la moindre peuplade fait alors classe à part désqu'il lui trouve des différences nationales. Le Statisticien politique ne s'occupe de ces differen- ces que lorsqu'elles peuvent avoir une influence majeure sur le bien-être de l'Etat. | Sous le premier point de vue la Russie a presque une centaine de nations, d’après le second la Russie eu- ropéenne n'a que trois nations, les peuples Slaves, Finois et Tatares. On pourroit ajouter les habitans du Caucase mais ils ne sont pas nombreux. La Sibérie a outre les peuplades Finoises et Tatares encore les Samojèdes et les peuples de race Mongole et Americaine. C'est une popu- lation naissante. | 1. Le Centre de la Russie européenne est habité par les Russes, a l'Ouest et au Sud - Ouest se trouvent 441 les Polonois. Nous ne multiplieront pas inutilement les sousdivisions des peuples Slaves en habitans de la grande et de la petite Russie, en Cosaques, Serbes, Wlaches, Albanois, Arnautes, Bulgares etc. qui se trouvent comme étrangers ou colons dans les Gouvernemens du midi. Que de sousdivisions de ce genre ne pourroit - on faire en France et en Angleterre ? 0. Tout le Nord de la Russie depuis la Finlande, par Archangel, Olonetz, Pétersbourg, Novgorod, Wologda, Waetka et Perm est habite par des peuples Finois. Leurs tribus nombreuses se sont repandues à l'Ouest et à l'Est, a l'Ouest par l’Esthlande et la Livonie jusqu'en Cour- lande, à l'Est par Kasan ,; Nigegorod, Simbirsk, Resan, Tambow, Orenbourg, Saratow. Ils ont passé l'Oural et se sont étendus dans le Gouvernement de Tobolsk. 3. Les peuples Tatares occupent le midi de la Rus- sie et de la Sibérie; Tatares de Kasan, d’Astrachan, de la Crimée, du Caucase; Tatares de Tobolsk, du Tschou- lym, Buchares, Teleutes, Abinzes sur l'Ob, le Tschoulym et le Tom; Tatares étrangers de Chiwa, de la Perse, du T'arquestan ; Nogaens en Crimée et sur le Couban, Basch- kires, Metscherjaeques et plusieurs autres peuplades me- lées de Tatares et de Finois. | Mémoires de l' Acad, T. IL. 56 442 Les habitans du Caucase sont classe à part, mais sur- tout pour l'Ethnographe. 1. Les Samojedes sont la premiere nation de la Si- bérie septentrionale. Lears tribus se prolongent depuis la mer glaciale le long du Jenisei jusqu'au Baikal et s'éten- dent Ms l'Ob fort au loin dans la partie orientale du nord de o. Leurs voisins sont les peuplades Américaines, les Sibérie. Tsuktsches, les Kamtschadales, et les habitans” des Archi- pels Aleoutes et Couriles. | 3. Au Sud de la Sibérie se trouvent différentes peu- plades de race Mongole. La donnée sur la répartition de la population de la Russie selon les nations ne sauroit être indiquée avec la même exactitude comme en Autriche, où les différentes nations ont différens droits et privilèges. Le Gouverne- ment-russe ayant accordé à tous ses sujets les mêmes droits et leur ayant imposé les mêmes devoirs, ne de- mande jamais aux Gouverneurs des renseignemens sur les différences nationales et parconséquent les états sur la po- pulation de 1706, de 1803 et 1804 et plusieurs autres Rapports particuliers que jai pu consulter ne font pas connoitre cette donnée, leurs principes de division sont financiels et militaires. Les états sur la population de la 443 Sibérie ont plus de ces données, puisqu'elles y''sont né- cessaires sous des rapports financiels. Je dois repeter #i que tous mes calculs se bornent aux états sûr des de- nombremens faits par ordre du'Gouvernement, qui sont toujours les plus vraisemblables. Je connois bien leurs imperfections , mais je. connois aussi le vague de tous les autres calculs. RÉ CHE RSR La question la plus intéressante est: a combien peut- on évaluer, ‘avec ‘autant d’exactitude que, lacpature du su- jet’ et’ la nature des sourcés sle permettent ,. des nations non - russes ? LL Les Polonois : La Pologne avoit en 1772 selon les recherches du Comte Tschatzhi, savant auteur Polonoïs , une population de quatorze millions. La Pologne fut entiérement parta- gce pendant 23 ans entre l'Autriche, la Prusse et la Russie. a) La Galicie revint a l'Autriche. Cette province se divise en occidentale et ensorieéntale avec la Bukowine. Un denombrement fait en 1807 donne à la Galicie occi- dentale 646,712 hommes 660,550 femmes 1,307,262 habitans, 56 414 à la Galicie orientale avec la Bukowine F 1,803,904 hommes 1,922,004 femmes 3,785,908 habitans. Somme totale 2,510,616 hommes 2,530,954 femmes 5,091,170 habitans. b) La Prusse eut dans les Départemens de Lithua- nie, de Posen, de Kalisch de Varsovie , de Bialystok et et de Plotz 537,074 habitans des Villes 2,055,615 habitans des Campagnes 2,5 12,089 habitans. c) La Russie eut selon le Général Opperman en 1796 au premier partage de la Pologne en 1773 :226,966 habitans des deux sexés, au second de 1793 3,745,663 — — — — au troisième de 1795 1,407,4029 — = — — 6,37 0,031 habitans. Ces provinces forment actuellement sept Gouvernemens: Vitebsk et Mohilew ou la Russie blanche, Vilna et Grodno ou la- Lithuanie, Minsk, la Volhynie et la Podolie. La Russie blanche fut aquise en 1773, les autres Gouverne- 445 mens en 1793 et ils furent augmentés au dernier partage de 1795. Les états sur la population de ces Gouvernemens que Jai pu consulter sont : Vitebsk et Mohilew 736,376 hommes Vilna et Grodno 196,633 — Minsk À $ H16:02 = la Volhynie ; 568,578 — la Podolie + 570.02 74 1 3,253,641 hommes. Ce tableau ne contenoit point les femmes. 2) deux tableaux sur le nombre total des habitans faits en 1803 et en 1804 au Ministère de l'Intérieur. Vitebsk 302,286 hommes] en 1803 somme totale 297,410 femmes | 599,698 343,116 hommes | en 1804 — 674,340 330,624 femmes } différence : 74,644. Mohilew 403,219 ui éd: 180222800250 397 240 femmes 403,614 hommes en 1804 — 800,995 397,381 femmes différence : 536. Vilna 470,064 hommes] en 1803 — 925,20 455,143 femmes L 2 ! 440 465,224 hommes | en 1804 — 925,270 460,046 femmes | différence : 63. Grodno 300,278 hommes | > en 1803 — 591,060. 290,782 femmes | Le même nombre se trouve repeté dans le tableau 1 MAELSONE Minsk. 438,455 hommes 429,933 femmes |} 431,586 hommes) en 1804 — 858,526 426,940 femmes différence : 0,867. en 1803 — 868,393 Volhynie 563,700 hommes | 519,836 femmes | 564,586 hommes | en 1804 — 1,080,1068 522,180 femmes d difference : 3,232. en 1303 — 1,088,586 Podolie 555,499 hommes} | 3 1803 — 1:092,025 536,526 femmes | Le ? 570,215 hommes) en 1804 — 1,136,085 556,310 femmes Î différence : 44,060. Somme totale de 1803 3,034,501 hommes 2,0206,875 femmes 5,901,370 habitans. 447 Somme totale de 1804 2,088,210 hommes 2,984,825 femmes 6,073,044 habitans. D'après ces données la population auroit gagnée 111,668 habitans mais il est plus vraisemblable que cette augmen- tation est l'effet des dénombremens repetés. La différence entre la donnée: du Général Opperman de 1796 et entre les états sur la population de 1804 est grande savoir de 305,987 habitans des deux sexes. Ordinairement les premiers denombrement donnent les plus petites som- mes, ici nous voyons le contraire. , IL se pourroit qu'il y auroit eu dans les premières annéns une émigration sour“#*comme cela ést arrivé en Tauride, évenement as- sez ordinaire dans les pays nouvellement occupés. Mais encore la différence paroit trop grande. Une remarque qui se trouve à ces états ministériels de 1803 et 1804 dit: le nombre eflectif des habitans est plus grand qu’il nest marqué dans ces états, car on a trouvé que les nombres indiques par les Gouverneurs ne passent pas de beaucoup le nombre de ceux qui sont compris dans la Revision. On peut hardiment ajouter à chaque Gouver- nement 20,000 habitans et plus. En ajoutant donc pour les sept Gouvernemens 140,000 443 habitans le nombre total de 1804 seroit 6,213,044 qui differe de 164,987 du nombre indique en 1796. D'après ces données l'Autriche a eu dans ses provin- ces polonoises: 5,091,170 habitans. La Prusse 2,37%2,689 — La Russie 6,213,044 — 13,876,903 — Vu limperfection des dénombremens on peut sup- poser en nombre rond quatorze millions, nombre que le Comte Tschatzki indiqua en 1772, d'où il resulte que la population de la Pologne se trouve dans un état statio- naire. La Russie a reçu par la paix de Tilsit et de Vienne environ 600,000 nouveaux sujets polonois, donc le nom- bre total des Polonois en Russie montre vraisemblablement a 6 millions 800,000 habitans des. deux sexes, I. Peuples de race Finoise : a) Habitans de l’ancienne Finlande russe. On comp- toit à la quatrième Revision de 1782 93,234 hommes 03,266 femmes 136,500 habitans. 449 parmi lesquels 64,543 paysans à la Couronne et 2,207 aux particuliers, somme totale des paysans 66,750. = À la cinquième Revision 1796 il y eut \ 92,684 hommes, parmi lesquels 57,379 paysans à la Couronne, 2,028 aux Domaines et 30,000 aux particuliers, somme totale 89,447. Un denombrement partiel de 1797 donna 89,188 paysans. La premiére Commission pour les affaires de la Fin- lande établie le 19 Mai 1803 indiqua 64,074 paysans à la Couronne et 28.000 aux particuliers, somme totale 902,074. Cette donnée paroit la plus exacte. Les états sur la population totale presentés au Mini- stere de l'Intérieur différent très peu de cette donnée. Ils rapportent en 1803 02,195 hommes 00,196 femmes 182,301 habitans, : en 1804 04,397 hommes 87:903 femmes 182,993 habitans. La premiere donnée est évidement celle des paysans re- visionaires et confirme la remarque susmentionnée. Car à la cinquième Revision 1796 on trouva 3,247 hommes dans Mémoires de l'Acad, T, III, 57 450 les aütres Classés, savoir du Clergé 327, de là Noblessé 531, des. personnes libres non comprises dans les autres’ classes 117, marchands 408, artisans 1854. On ne sau- roit précisement doubler ce nombre pour les femmes, puis- que tous les tableaux prouvent que le nombre des fem- mes est inférieur à celui des hommes, mais on pourra tou- jours ajouter 6000 à la population de 1803. La donnée de 1804 est aussi imparfaite, mais elle approche plus de la verité. * Comme il y a peu de russes en Finlande on pourra supposer 182,000 Finois dans ce Gouvernement d’après la donnée de 1803. Un denombrement fait en Suéde en 1805 donne à la Finlande ci- devant Suédoise 805,113 habitans des deux sexes, savoir: Noblesse 2,534, , Clergé 4,019, Bourgeoise 11,454, Paysans 113,285, personnes non comprises parmi ces classes 164,480. | Sommé totale des Finois de l’ancienne et de la nouvelle Finlande -1,077,772 individus des deux sexes. 10) Les Ischores où Kinois de l'Ingrie font la grande \ 451 majorité des habitans des campagnes dans le Gouverne- ment de St. Petersbourg. À la cinquième Revision il y avoit dans ce Gouver: nement 122,913 paysans aux particuliers, | 14,678 aux domaines, 30,827 à la Couronne ; 168,418. Un tableau sur la ferme de l’eau de vie en 1803 rapporte presque le même nombre quoique autrement re- pati: 123,055 paysans aux particuliers, 1,421 aux domaines, 43,558 à la Couronne, 168,034. Un autre tableau sur la repartition du sel marque 168,602 paysans. Les états sur la population générale de ce Gouver- nement donnent pour 1803 le nombre des revisionaires 168,900 hommes 170,989 femmes 330,880 habitans. | La donnée de 1804 (à l'exclusion de la Capitale) est plus exacte, savoir 268,748 hommes, | 270,920 femmes, 53 9,66 8 habitans, 57° A52 D'où il resulte qu'on peut estimer le nombre des Ischores du Gouvernement de St. Petersbourg a 330,000 indivi- dus des deux sexes. Les Ischores habitent le nord du Gouvernement de Novoorod. On évalue leur nombre dans le cercle de Tichwin à 15,000 hommes, dans le cercle de Belosersk à 10,000 et dans le cercle de Kirilow environ à la même somme. ÏÎl ÿ auroit donc dans ce Gouvernement environ 35,000, où à -peu-près 70,000 des deux sexes. Les Ischorés ou plutôt Kinois de la Carelie étoient les anciens habitans du Gouvernement d'Olonetz. Actuel- lement ils ne font qu'un tiers de la population des cam- pagnes, qui étoit d’après un tableau sur la répartition du sel de 1804 91,482 mäles, donc il y auroit au tiers en- viron 30,000 Ischores ou 60,000 des deux sexes tout au plus. D'après ces données l'évaluation la plus vraisembla- ble sur le nombre des Ischores seroit 330,000 Ischores de St. Petersbourg 70,000 de Novgorod 60,000 d'Olonetz 460,000 ‘individus des deux sexes. c) Les Lappons d'Archangel font 1200 familles ou environ 4800 individus. Ce nombre n’est pas trop fort 453 vu J'imperfection des denombremens des peuples no- mades. d) Les Esthes, peuple de raçe finoise se sont re- pandus en Livonie. Les Lives, anciens habitans du pays sont en très petit nombre sur la petite rivière Salis, ils se sont perdus parmi les Lettes, peuple slave, et parmi les Esthes. IL y avoit de ces derniers dans le cercle de Walk environ 2000 males, dans le cercle de Werroe 28,304 dans les campagnes, et 126 dans la ville, à-peu- près 10,000 dans les Campagnes du cercle de Dorpat et 1625 dans la ville, 18,388 dans le cercle de Fellin et 16 dans la ville, enfin dans le cercle de Pernau 33,158. Somme totale 93,767 hommes ou 187,534 individus. Ces données ne sont pas nouvelles, mais la population en Li- vonie ayant fait peu de progrès, car en 1792 il y avoit 268,891 hommes 260,580 femmes 538,471; et en 1800 285,493 hommes : 235,421 femmes 570,9 14. on peut s’en servir toujours comme terme d'approximation. Quant aux Esthes en Esthlande il y avoit en 1795 454 _Cnittes 03,156 paysans aux particuliers, 1,638 aux domaines, 6,133 à la Couronne, 100,967 hommes. s En 1797 ou comptoit 09,484 paysans, presque le même nombre. En 1803 la totalité de la population étoit de 107,357 hommes : 105,591 femmes 312,948 individus. En doublant la donnée de 1795 on auroit avec les Esthes en Livonie le nombre de 380,468. e) Les Syrjaenes, peuplade de raçe Finoise dans le Gouvernement de Wologda et de Perme sont tres peu nombreux, environ quelques milliers. à f) Les Permaeques, les Wogules et les Motjaeques sont d'après des tableaux détaillés dans les Gouvernemens de Tobolsk et de Tomsk 2017 hommes, environ 5028 in- dividus. £) Les Tschouvasches, les Morduanes et les Tschere- misses sont d’après un tableau financiel de 1795 au nom- bre de 255,326 hommes, savoir 144,006 Tschouwasches, 62,132 Morduanes, 49,088 Tscheremisses ou 511,652 individus. 455 | h) Les Ostiaques sur lOb, Gouvernement de Tobolsk, 18,691 hommes, les Tepteri et Bobilei peuplade finoise et tatare dans le Gouvernement de Perm 1,838 hommes, 20,529 hommes ou 41,058 individus. Le résultat de ces données sur les nations Finoises est: Finois 1,077,713 individus des deux sexes, Ischores 460,000, Esthes 380,463, Tschuwasches Morduanes et Tscheremisses 511,650, Permaeques, Wogules et Wotjaeques 1,028, Syrjaenes tout au plus _:} 8,000, Lappons 4,800 2,492,779. On pourra donc évaluer les peuples Finois avec la plus grande vraisemblance a deux millions et demi. IT. Peuples Tatares. a) Tatares de Kasan. Les états sur la population de ce Gouvernement dé 1802 portent 47,801 hommes, 456 nombre approchant de celui que Georgi (T. III. p. 363) marque selon la troisième Revision 1763: 48,112 hom- mes, Total 95,602 individus. b) Tatares d'Astrachan. D'après les états sur la po- pulation de ce Gouvernement de 1802 les tatares Noma- des étoient 6703 Charriots ou familles, tout au plus 26,812 individus, les Tatares domiciliés 9508 hommes. Somme totale 45,828 individus. c) Tatares de la Crimée et de Ecatherinoslaw, se- lon Pallas (Voyage dans les provinces méridionales de la Russie T. Il. p. 347.) 120,000 hommes. Les états sur la population Tatare de ce Gouvernement sont très imparfaits, les Tatares ont trouvé long-tems moiens à se soustraire à la Revision. Donc lévaluation de Mr, l'Académicien Pallas est la plus vraisemblable. d) Tatares de Perme selon Mr. le Conseiller d'Etat Bañarewitsch dans son ouvrage intitulé: Description sta- tistique de la Sibérie ecrite sur les rapports faits au Mi- nistére de l'Intérieur, publié en 1810, 5,629 hommes Tatares de Tobolsk 25,820 — 31,440 hommes. e) Tatares du Caucase. Le tableau sur la popula- tion de ce Gouvernement de 1802 ne marque que ceux 457 de Tarkow au nombre de 1200 familles. Il y auroit d'après ces données: Tatares de Kasan 95,602 individus des deux sexes : d'Astrachan ‘ ' $ : A5,8328 individus. de Crimée et d’Ekatherinoslaw 240,000 , de Sibérie \ , ; . 2,898 5 du Caucase; leur nombre est inconnnu jusqu'à L . ; ‘ 4,300 , 449,128 individus. Mais comme tous les états sur la population de ces peu- ples prouvent que le nombre des femmes est inférieur à celui des hommes, 1il faudroit decompter sur ce nombre environ 30,000. Et alors cet état sur la population ta- tare seroit conforme à celui que Mr. l Académicien Storch présenta, en évaluant les tatares russes à 200,000 individus des deux sexes, et le nombre de ceux qui fu- rent reunis à la Russie par les traités de paix en 1774, 1783 et 1791 à 214,318, somme totale 414,318 in- dividus. Peuples de race tatare sont encore les Baschkires, les Metscheraeques, les Boucharzi et Taschkinzi, les Ja- koutes et les Kirgises. Selon les états presentés sur la population de ces peuples au Ministère de l'Intérieur en 1802 et en 1803 Mémoires de l' Acad, T, III. 58 458 il y avoit de Baschkires et Metscheraeques dans le Gou- vernement de Perme : 13,508 hommes, Boucharzi et Taschkinzi, Gouvernement de Tobolsk et de ‘Tomsk h 2,895» Jakoutes de Tobolsk 258, Jakoutes d'Irkoutsk 50,676, 7 61,337 hommes ou 134,674 indi- vidus. Somme totale des peuples tatares 583,802 individus des deux sexes, dont il faut decompter une somme de 30 à 40,000 pour les femmes, parconsequent le nombre le plus vraisemblable seroit de 550,000 individus. IV. ZJabitans du Caucase soumis a la Russie. Les états de 1803 portent leur nombre à 37,658 hommes et à 32,203 femmes 69,861 individus. Les états de 1804 marquent ë 34,849 hommes 20,240 femmes 64,089 individus. V. Samojèdes. Les états de 1802 et 1803 indi- quent 3000 familles Samojedes. Les peuplades americaines sont peu nombreuses. On rapporte dans ces mêmes. états : 459 246 Alioutor, 505 Joukagires , 163 Karagassi, 1,132 Kamtschadales, 1,224 Koraeqües , 100 Kouriles , 4,020 hommes ou tout au plus 8,040 individus, avec 12,000 Samojèdes 20,040 individus. Rien de si imparfait que les _dénombremens de ces peuplades au Nord de la Siberie. Plusieurs ne sont pas même connues et il est arrivé encore cette année 1816 que plusieurs peuplades Jakoutes ont envoyés des deputés à Tobolsk qui portoient leur actes de soumission, car di- soiens-ils: nous avons appris que nos fréres se trouvent bien sous votre domination. Sa Majesté notre Auguste Empéreur fit reméttre à ces deputés des sabres d'honneur comme marque de distinction. < VI. Peuplades Mongoles et Mantschoux. D’après les rapports faits au Ministère de FiInterieur il y avoit: 58,767 Buraetes ou Bratzki, | i,158 Calmuqués de. Tobolsk , 50,000 Calmuques d’ Astrachan où 13,000 Charriots , 96 Mongoles, 58° 460 12,830 Tunguses d'Irkoutzk , 1,998 Tunguses de Tobolsk, 976 Lamuti, 3083 Tschapogiri , et en outre 23,090 individus qui .ctoient exempts d’im- pots, environ 140,225 hommes ou 208,450 individus. Le nombre connu de toutes ces peuplades ne passe guére 300,000 individus. J'ajoute une donnée générale sur la totalité des peu- ples nomades en Russie. Il y avoit en 1803 sur les . états du Ministère de l'Intérieur : 652,000 hommes, 472,000 femmes, 1,124,000 individus. IL est prouvé par tous les rapports que toutes ces peuplades manquent de femmes, mais il est aussi vrai que les femmes ne sont pas inscrit dans les registres aussi soigneusement que les hommes, puisqu'elles ne payent pas d'impôts. De toutes ces données resulte le tableau suivant sur les peuples Non - russes : Polonois . 6,800,000 individus, Finois ; . 2,500,000 —— Tatares ; 550,000 -— Caucasiens russes . 60,000 — 461 Samojédes et autres peuplades connues de la Sibérie 300,000 — — — ——— — 10,210,000 — C'est le nombre le plus vraisemblable d'aprés les états sur la population qu'on a jusqu'aprésent. Mais il faut bien remarquer que tous les états sur la population en Russie n'étant faits que sous des rapports ou financiels ou militaires, sont très exacts quant à ceux qui sont com- pris dans la classe des revisionaires, mais très inexacts quant aux autres classes et parconséquent leur dernier re- sultat est toujours au-dessous de l’exacte verité. Kt d’a- près cela on peut compter dans cet Empire 10 millions et demi de sujets Non - russes. Le nombre des habitans de la Russie marqué dans les ctats actuels et rectifié par des évaluations vraisem- blables est de 41,253,483 individus. Ce nombre est tou- jours le Minimum. | En prenant les donces ministérielles telles qu’elles sont 11 y auroit toujours 31,043,483 individus russes et les peuples étrangers soumis à la Russie ne font tant au plus qu'un quart de la population totale, proportion trés avantageuse pour la Nation dominante. Les Variations dans les sommes principales ne changeront certainement rien à la proportion. 462 Et ces trente un millions de russes ont l'avantage in- apréciable d’une population concentrée, tandis que les au- tres nations sont disseminées sur une grande étendue de ‘terrain. La nation russe forme le centre de ce grand Em- pire, elle habite les provinces les mieux cultivées et les plus favorisées par les communications par terre et par eau, le midi de la Russie commence à se peupler par le surplus de la population russe. Tous ces avantages doublent la force de la nation russe et lui assurent la préponderance la plus décidée. se$ 0 C 0000 TOC DC OO @mms Fautes à corriger: Mém. T. I. Hist. page 47. L omission de quelques mots dans cet extrait pouvant induire à éroire que Mrs. Krug et Lebrherg ayent confondu, dans leur rapport, les deux ouvrages de Mr. le Docteur Rommel, dont il y est question, ce qui n’est pas le cas, on avertit qu’il faut lire après ,, dédiée à S. M, FEmpéreur ‘© ce aui suit: ,,;au moyen d'une dédicace , employée pour la x seconde fois, (d'abord à la tête d’un ouvrage paru en 1804, sous le ti- ntre: Caucasiarum Regionim etc. ensuite à la tête d’un ouvrage allemand # sous le titre: Die Wülker des Caucasus u. s. av.) ils firent un rapport peu n favorable à ce dernier petit ouvrage ét et ainsi de suite jusqu'à la fin. Au reste Mr. le Docteur Rommel étant à présent Professeur d'une Uni- versité Russe, et par conséquent plus près des sources, d’où il faut puiser la connoissance plus exacte des peuples du Caucase, lAcadémie croit qu'on puisse attendre de Pactivité de ce savant quelque chose de plus sa- tisfaisant sur cette matière et de plus approchant des grands modèles qu’il s’est efforcé de suivre dans la publication de ses recherches ethnogra- phiques. Mémoires T. Ill. Hist. page 49 ligne 23 au lieu d’Onemescops lisez Anemoscops. Mém. — 96 — 3— — zx — à sh: 04 LU 1 SEEN ve a t Er ee c'e 40. “ONE 4h RO: 18 A ap 41 tai at È F L'ATRsèy 4 usb 471 2 TRE 4) Lo Pa és Ter À MT De, RAS AE : Lee DENT £ Cu ce ÉTEINT 10 Fes SE EER ' £ "ré, 4 < sl , VO sun gras. 4 é52 se x A ; 4 ont: tdi « bts PAT Ds 144 ps a ’ Ls 4 t # Cu Fu « 5 s: Pre ire pes sa dl & D Ti PEN ET. : ee FN SAS OR ï LU: NES SUN à SAULT ET RAR À ee. 1" SMS E ENRNAEE À ‘ en": 1 - 1 4 L Tite L 4 | &: > » re NW: ra k F- ’ ju a LR ’. CN À es co “ei x : < «A # " F3 M ‘ Rise * El €. < pr de. CE D 4 i 1: fr + LU > Ménotu de L'Aoadimee DV. des Soinces JomelT TES PE ser T. d £ sg LT 92h) IT 24 0j, ) SD UD 2) 0/4 ? dd “dl 22° CU 2NMEPDIR" 7 D SOLIOU D) AMemoires del AHraaemie 1mp des Ji. Tome WT Lu6. N. Fo. Z LIL SUN lanecfolium . LTLIURH ele ans : CA Durs par vtin grue his Alaubre ee fi À 4 (2 - LE D SCT. 1 n À OR. CN \ : se an dass à L* Le ù At s si «Memoires de l‘Academie Znp. des Je. Lome D Tab. IV : Pr chez Ailauber . j ren 0) À LE PR ,$ù à. * six 7 F % LT « 11 e-"# X il nd \ n = ? à ‘ 13 LOC EAU per bee 29. des Je. PAL Tome LL Lub. V. cho Slauler. Dir pos Olin 72æCrt labos = «Memoires de (Laden 7np. des Je. Tome M. Lab. V. LS: TU 4 Jon bLcicri . 2 22970)" ZA ‘7UZ W 2407 z0y2 22034 "op SEP AU] 27497909} LT. 27 L2470 2440 7/1 \ F7, ZA TTL 207 "9f 4/4 uy 2220 7 2P PPLI0 AI] \ “par PatrschacrÆy . Mémoires de LAcademie mp «ds Je. Tome 1. Tab. A RS F2, RSA D >) _. x } rave chez Alauber. ITA FOI TT 2U0TI 2 f2p Aug NUE TIR 7? 2P F'ALIOUD7) sn 2274 » zoy° vamh PSE NDS" ad PRO oY7 PL D//2 OU0T 2 rep ay PUIPDIE | 9p POMIOUIT 5 Hans CAE APE LIT mp. des Jc. Tome IT Tal. Z. à AL \ Ù AN A LA RE ÂAlaubee. / À, À ef / ‘ F > 7} , £ _— l y 4 2 , - | . { , LF {/ "#2 À ! | = ur Le + / x À 1 ; TE 3 Lg], "À F / K L #- eh. { NAT { # À