'(KS"- ' ;C-'^ "^K^ -i;4^./'.> :*. ^' . ^-^ ■n-i \9"0^ / j2>;îïr .^.^j. 4^- ^1~ UiTc^ ^2 -, i^/-^ ' aC>ï^v.l^r^ \x. FORTHE PEOPLE FOR EDVCATION FOR SCIENCE LIBRARY OF THE AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY <^^ c-^^-w^XtC . Teneur (pP^cUUvo. A -TaJUitouj^ o^;^£Aà«^ wJMlj , Mmo5bi no HansHaHianiH , 40 BBinycKa bL npo^ajKy , npe^cmaBjieiibi GhiAa eî» lleHcypHijm Fomh- jneuïh : o/^hhI) 3K3e]\mAapl> ceii khhth ^jih l^eHcypH..ro KcMiimenia ^ ^pyr^H ^xa ^^^^P^i^^CHina MMHMcmepcmBa EpocBoineHifl , ^ua sk- seMnAf^pa ^Jia liMnepaniopcKOH nyG^îH'iHoâ ÔHÔjiioraeKH h o,i:^HHL ^ah HKnepimopcKOH Akc^^ct in HayKÎ). 1 Iîo.^6pii 1811 ro^ . Ilo nasHa- HCKiio lleHcypnaro KoMMinema , npM HivinepamopcKOMl) Mockobckoïvi1> yaiiEeptamemB yipe/^K^eaHarOj KHiiry ciio numajCb PeKinopl) TEUM'hy ^^*«.-.^'*«^--^'î^^''*«'^«&ï^'''*«'*^~*^«-^^*®^' .PIERRE le GRAND, l'illustre aïeul de SA MAJESTE, ALE}^ ANDRE I, a été le fondateur de la première Académie en Piussie; il aima les sciences et estima ceux qui les culti voient. Les sciences naturelles furent pour LUI un objet de la plus grande importance. On sait avec quel enthousiasme il recevoit chaque découverte, mê- me cefle d'un simple morceau de marbre trouvé dans ses états. ^ Mais qu'il ait pensé à rassembler LUI-MEME des plantes , pendant son dernier voyage à l'étranger , c'est un fait inconnu , digne d'être conservé , digne d'être transmis à la postérité par une société qui cultive en Piussie les scien- ces naturelles. Cette publication est d'autant plus honorable pour nous qu'elle a été permise par SA MAJE- STE ALEXANDRE L L'herbier original se trouve dans les archî- "ves de Moscou et nous en devons la communi- VI cation à un de nos Membres très zélés , Mr. le Conseiller d"£tat actaei et Chevalier, de Moli- nofsky. Cet herbier est du format indiqué sur le fron- tispice , où Ton a représenté quelques mots écrits de sa propre main sur la première page. La plu- part des plantes se sont perdues. On y voit en- core une branche de fumeterre ( fumaria offici- nalis) une feuille de bouleau et l'empreinte de quelques autres feuilles. G. Fischer, taaSSSS£L!!3BSg.Sa8>33aaieg::jiiiwiiii ■ « r A BLE DES INI E M O I R E S contenus dans ce troisième V^olume. A. Histoire naturelle «; e' n é r a 1 e. Catalogue des pl-autes et autres objets d'historié naturelle en usage en Chine par le Père d'Incarvillk. p. io3 — 128. B.. Histoire naturelle particulière surtout de la Russie, a. Mémoires topographiques. Discours sur quelques objets d'histoire naturelle lecueillis au Caucase- prononcé par le Baron de Vietinghoff. p. 83-— Remarques sur le Kamtschatka et sur ses productions , par Langsdorf. p. 97. De'scription pliysico-chymîque d'une eau minérale près de Ko- tschenovo , village du district de Dmitrow , gouverne- ment de Moscou, par Jean Jacques Mïjller. p. 172 — 186, b. Mémoires zoologiqucs.. Examen (chymique) d'une- dent d'Eléphant fossile, par le Dr. et Professeur John p. 217 — 220. Notice de deux chouettes nouvelles des environs de Moscou par le Profess, et Directeur G. Fischer, p. 276 — 280. La gelinotte hétéroclite (tetrao paradoxa Pallasii) présentée com- me genre nouveau sous le nom de Nemature par le MÊME p. 271 275. VllI Notice sur un serpent à deux têtes -vivant par Nicolas de VsE- V0LOJSK.Y", p. 264 — 288. Observations su^r la famille des papillons connue sous le non» de Damiers ou fritillaires par Boeder, p, 1 — ig. Continuation de la description de quelques nouvelles espèces de papillons découvertes en Sibérie par le même p. 20 — 21. Tenthyriae rutlienicae descriptionibus iconibusque -illustratae y auctore A, M. Tauschek. p. 22 — 4-^- Additioiies ad lias. p. 3iiJ — 3 16. Enumeratio et descriptio insectorum e îamilia cantliarîdiaruîu auctore eodem. p. 129 — 164. Description de trois coléoptères inconnue par M. AAa.ms. , p. i65 — ]'72. Pogonoc^rus novum geniis insectorum Caucasi meridionaiis ; au- ctore G. Fischer p. 281 — 283. Carabus chrysochlorus descriptus- ab eodem p. 3ii« c. Mémoires botaniques, T*oae capenses descriptae a C, P. Thunberg p. 43—48- Sur l'organisation de la fleur du Maranta arundinacea. L. par 1« Dr. F. Fischer p. 49-^-55, Descriptiones plantarum jarioriiim Sibiriae. Auctore eodem p. 56—82, Description d'une nouvelle espèce de- Poa , par Jean Chrétien. GodefroL Herrmann,. p. 202. Catalogue des plantes rares ou nouvelles observées pendant un voyage autour du Caucase oriental par Chrétien Steven. p. 244—270. C. MeiTïoifes ntinéralogiqu€^. Examen clîimique du Chrome, du Manganèse, et autres suh- staiites îoinërules par le Dr. et Professeur John p, 1 C)b^—9. ] 6. Examen du sel gemme de la rivière d'Ileck par le même. p. 22 1 — 2 Le 5. Notice sur le Flscherine , nouveau minerai du Nord par le MEME p. 226 — 23 1. Notice sur une production minérale du gouvernement d'Olo- netz par Alexandre Foullox. p. 2Cc) — 298. Mémoire sur la Doraanite ou schiste bitumineux de Vologda par Tertius de Bornovologoff. p. 299 — 3o2. Notice sur la Ratofkite , nouvelle substance de chaux fluitea du gouvernement de Moscou par le Professeur et Dire- cteur G. Fischer, p. 000 — 3o4- accompagnée d'un^ analyse chimique par Mr. Jonx. p. 304. C. Physique. Observations sur la combinaison de la matière électrique avec la magnétique par le Comte Auguste Mellin. p. iGy — 18(). Observations physiques sur la Perse par le Dr. Salvatori. p. 2.^3 — 243. X D, C h y m i e. Sur raccroissement de la soude dans les plantes par J. StXhun iic^ij — M'*^^' • ÎP.^^®**».^^' ^* i^^^*®**is^^®®a ' Les Eiitumologues de Vienne ont jugé à propos de nommer Maturna ce que l'Enlomologue d'Upsala avoLt apellé Cinxla. J'ignore le niolif qui les a determine's à trouver acceptable un pareil échange de dénominations j mais , quelqu'il soit , 'person- ne sera persuadé qu'un papillon, qui presque par-tout appartient à une des espèces les plus vulgaires , puisse être pris pour ce- lui dont Linné dit. 5,Habitat apud nos rarissime^. Ainsi notre papillon n'étant pas celui de Roesel , ne pouvant pas être Maturna Linnsei , & portant le caractère susmentioné : ,,Ali& nigfo undulatis leu potius reticulatis " sans autre addi- tion, si conltamment, qu'il se manifefle même dans toute sles variétés qu'on en a jusqu'ici rencontrées;' on sera forcé de convenir que nul autre que le P. Athalia Esperi, ne peut être le véritable P.. Cinxia: et comme il faut rendre juTtice à qui elle appartient, le nom par lequel l'inventeur du syftème l'a diftingué le premier, doit lui être conservé. P. D e l i a. Ce n'eft pas sans raison que j'ai pris pour caractère dirtinctif du P. Cinxia la réticulatîon des aiïes sans autre addition f car le P. Délia auquel on pourroit à peu près appliquer le même caractère , seroit très mal défini si l'on se dispensoit de faire mentioxi des points ocellif ormes , & de l'écharpe ponctuée , doiLt les ailes seeondaires sont décorées. Aussi ne peut- on pas accuser Fabriclus d'un pareil défaut d'omission j mais bien d'un atitre non moins grave j celui , d'à- C5) voir pris pour variété ce qu'il avoit reconnu pour véritable espèce &, attribué à l'accessoire des caraclères cîont le principal eft dé- pourvu. J'aurois été long temps à deviner le motif d'un procédé aus- si étrange que peu attendu , si un fait, pour la vérité du quel des personnes très dignes de foi sont citées comme témoins oculaires , ne m'eut donné la clef de l'énigme. Dans la collection dTusedles Linnéens , dont Mr. Smith a fait l'acquisition , se trouve notre Délia sous l'étiquette de Cin- xla : circonstance , qu'on croit être plus que suffisante pour prouver tout ce qu'on étoit intentionné de prouver. Sans vouloir attaquer direélement un pareil mode d'argumen" tation , il me semble pourtant cju'il y a plus dans la conclusi- on que dans les prémisses , & qu'on trouvera quelque chose de clochant dans des raisonnemens fondés sur la foi d'une étiquette. Il est très possible qu'un accident ait occasioné dans l'arran- gement du cabinet le désordre par lequel un. P. Délia de nou- velle acquisition , & considéré comme variété du P, Cinxia , a dû remplacer un individu d'ancienne date de la véritable espè- ce i mais il n'est pas possible c]Lie Linné en ait eu un pareil sous les yeux en donnant la description en question , qu'on rougiroit de citer , si celui des caradlères n'étoit entré dans l'é- numeration détaillée qui saute le plus aux yeux. Il n'est pas possible non plus que ce prétendu P. Cinxia ait été du nombre des papillons dont le jardin botanique d'Upsala a foisonné^ puis- qu'à juger d'après l'analogie qu'il y a entre des pays voisin*^ (6) situés à peu près sous le même degré de latitude , le P. Délia habite aussi peu dans la province d'Uplande , que dans tout le grand espace de terre qui s'élend depuis le golfe de Finland» jusqu'à la chaîne des coteaux de Waldaï. Le nom de P. Pilosellae, sous lequel Mr. Esper a fait paroitre cet insedle , ne lui peut être conservé , par la double raison : que la chenille ne se nourrit pas exclusivement du Hieracium Pilosella , & que nous sommes accoutumés à employer les fur- noms de Diane pour diftinguer les espèces de cette famille. P . M a t u r n a, Mr. Esper a eu tort de donner ce nom à un papillon, qui, il est vrai , se trouve en Suède , & selon les apparences aussi fréquemment qu'en Russie j mais qui n'a rien de commun avec celui que Linné nous a fait connoitre sous ce nom. Je ne suis pas le seul qui admire plusieurs des descriptions de la Fauna Suecica ^ Mr. I^aspeyres convient avec moi , que celle qui nous dépeint cet insedle est un véritable chef d'oeu- vre , & pourque d'autres qui ne connoissent que la simple dia- gnose puissent sentir avec moi le pittoresque qu'on y trouve ie vais la transscrire toute entière. „Alse supra rubicundae ni- oro alboque maculatae & f^re reticulatae j subtus croceo-rufœ , „fasciis tribus flavis , prima interrupta ex maculis inaf?qualibus situ & figura 4 ^^^ ^ '-> fecunda quasi postice audta virescen- „tibus maculis seu linea latiore j ultima margini adjacet ex 7 „seu 8 lunulis." Comme les taches couleur d'orange sont plus grandes & plus nombreuses que les noires & les blanches , Linné en a fait avec (7) raison la couleur dominante du dessus des ailes : ainsi le ter- me , „al8e rubicundae," qui pourroit paroitre un peu hazardé est parfaitement justifié. Les mots , „raaculatœ & fcre, reticulatae," prouvent la délica- tesse avec laquelle il distinquoit la variation difféivnte qu'on observe dans le P. Maturna & le F. Cinxia. Celui-ci , comme nous l'avons déjà dit plusieurs fois , présentant une véritable" léticulation „potius reticulatae/''- & celui-là une réticulation ap- parennte ^fere reticulatae '^, Quant à l'espèce que Fabricius a insérée sous ce nom dans la liste des Damiers, je puis assurer que c'est sans contredit celle de Linné , qui équivaut à la P. Cynthia d'Esper. Mais c*est encore à cette occasion que je dois dénoncer l'inconstance de mon défunt ami , qui a cru mieux faire de supprimer la diagnose de la Fauna , amplifiée des principaux traits de la de- scription , telle qu'elle étoit dans son manuscrit , & d'y substi- tuer une autre absolument insignifiante , & qui cadre si peu avec l'objet , que l'on devroït douter qu'il l'ait jamais vu, En revanche il nous régale d'aune nouvelle espèce sous le nom de Cynthia , dont les caractères sont un mélange de traits con- nus & inconnus , que les Entomologues de Vienne sauront mi- eux amalgamer que moij puisque c'est d'après leur autorité que cette espèce a été établie. Nos provinces ne produisent rien de pareil 5 ainsi il n'est pas de ma compétence de décider si le P. Mysia de Hitbner eft effectivement l'archétype du portrait dont Fabricius a donné l'esquisse , ou une variété climatique du P. Maturna des; autres pays. (B) Il a déjà été fait mention de la rareté ne cette espèce dans les environs d'Upsala ^ si ce n'est pas tout à fait le cas chez nous , il faut pourtant avouer , qu'elle y est moins fréquente que d'autres de cette tribu , même le long des rives du AVolga réputées pour être l'Eldorado de nos Entomologues. * P. P h 0 eh e. Les avis des connoisseurs sont moins partagés sur ce papil- lon que sur plusieurs autres espèces. On convient que c'est le même que Mr. Esper a représenté sous le nom de Corythallia, nom que Fabricius a cru devoir changer en Phoebe. La des- cription qu'il en a donnée seroit encore plus corredle , si , à la place des mots : „demum fascia fulva e punctis septem distin- ctis 5" il eut trouvé bon dé substituer les suivants : „fascia pal- lida utrinque nigro raarginata maculisque septem fulvis foeta." La patrie du P. Phoebe est chez nous le district de Zarizyn, où les ravins couverts de plantes nombreuses & d'arbustes fleu- rissants , offrent aux lépidoptères un azile assuré contre l'impé- tuosité des vents qui sont le fléau de ces parages. Les femelles en sont ordinairement plus grandes , mais mo- ins bigarrées que les mâles. Les exemplaires les plus beaux & du plus grand volume, que j'ai conservé ci -devant dans ma collection , m'ont été envoyés de la Moldavie j pays plus mé- ridional que ceux que j'ai eu occasion de visiter , où la plu- part des productions entomologiques surpassent en éclat & en dimension celles du Wolga , du Don , & du Dnepr. Si tel est donc l'effet d'une température plus élevée^ on peut bipn juger que les exemplaires du Nord doivent être biea (9) médiocres , fupposé que le Sieur Ocliscnîieimer ait été bien in- Ttruit, quand il veut nous faire croire que cette espèce fe trou- ve en Suède. P, D i d y ni a. Si j'ai réussi à prouver que ce qu'on a nommé jufqu'ici, Cin- xia , n'eft pas le papillon de Linné , j'espère qu'on ne fera pas de difficulté de fe fervir dorénavant du nom de Didyma , que Fabricius a adopté d'après la délinéation aifez reffemblante d'Ef- ■ per pour l'appliquer à un des plus beaux papillons de celte fa- mille , dont nos provinces méridionales abondent , tandisqu/on en chercheroit en vain dans les environs de Petersbourg & de Moscou. La belle description que Mr. Laspeyres en a donnée , nous dédommage amplement de la nullité absolue du caractérisme que nous trouvons dans l'iîLnf.omologie sjftématique. Ce qui ajoute au mérite , que l'auteur a acquis par un exposé aussi exact que succinct sur les attributs de cette espèce, c'eft l'énu- mération détaillée des variétés multipliées qui ont été obser- vées par tout où ce papillon exifte. C'eft surtout la femelle qui paroît sous des formes si différentes que fouvent le con- noisseur doit exercer son talent pour deviner autant que. le sim- ple amateur : circonftance que feu mon 'ami , après avoir fait passer en revue les suites nombreuses qui se trouvoient d-de- vant dans ma collection , a cru devoir indiquer , en faisant en- trer dans la diagnose de ce papillon , les termes : alis fufvis (cinereis) , qui insignifiants eux - mêmes , marquent à peine la différence sexuelle qu'il a voulu faire entendre. m. 2 (10) p. T r i V i a. Le Sieur Ochsenhehner a si bien réussi dans la description de ce papillon , qu'il seroit à souhaiter que le même esprit d'observation se fut manifefté dans tous les endroits du traité dont il a régalé le monde entomologique. Il a surtout parfaitement bien saisi l'importance du caractère essentiel , qui , abfiraction faite de la grandeur , & de la cou- leur dominante , fuffit tout seul pour difiinguer conrtam.ment & à coup sur le P. Trivia du P. Didyma. C'eft la ligne feftonnée, dont la seconde écharpe couleur oran- ge de dessous des ailes secondaires eft terminée: ornement qu'on observe dans tous les individus du Trivia , tandisque dans ceux du Didyma on n'apperçoit que de petits traits ondulés, diftants les uns des autres par des intervalles égaux , sans former cette série d'arcs cohérents , que j'entends sous le nom de ligne fes- tonnée , dont le bord extérieur de la dite écharpe eft garni. Notre papillon habite les mêmes cantons où. l'on rencontre chez nous le P. Didyma. 11 paroit un peu plus tard qu« ce- lui-ci , & comme pendant mon séjour aux environs du Wolga je n'ai pu comparer que très peu d'exemplaires , je ne me fuis aperçu que long temps après de la double erreur commisej d'a- voir pris ces exemplaires pour autant de variétés du P. Didyma, & pour espèce particulière le petit papillon qu'Esper a publié sous le nom de Piioebe j & Fabricius sous celui d'Athalia , qui selon toute apparence n'eft qu'une variété un peu monftrueuse de notre Trivia. (11) Eu lésant mention de cette erreur , je ne puis que rendre juftice à la sagacité de ceux de nos Entomologues qvii ont voté pour la réunion de cette eapèce prétendue avec celle qu'ils apel- lent Cinxia : cependant je nen saurois faire autant lorsqu'ils appuyent leur opinion sur mon consentement tacite , manifefté par une étiquette , qui d'après tout n'eft qu'une pure chimère. Je n'ai jamais envoyé d'exemplaires du Tri via sous le nom de P. Athalia , mais sous celui de P. Athulia , puisqu'il ne m'appartenoit pas de corriger une faute typographique, qui s'eft glissée dans l'Entomologie syflématique , & ceux que j'ai com- muniqués sous le nom d'Athalia minor , n'étoient que des in- dividus du P. Parthenie. On prétend que cette espèce varie beaucoup moins dans le coloris que dans les dimensions de ses ailes 5 ce qui seroit une raison de plus de reconnoitre pour véritable espèce le P. Fas- celis , que Mr. le Comte de Hofmmsegg , après avoir renoncé à son opinion antérieure , n'hésite plus de rétablir dans ses an- ciens droits. Non obltant de cela je suis obligé d'avouer, que tan- disqu'il n'y a qu'un seul individu qu'on cite pour conftaler la realité d'une assertion , tons les miens ayant été consumés par le feu du ciel j il sera très difficile d'asseoir un jugement dé- finitif sur cet objet. Car quoique la couleur très foncée , la marge d'une largeur inusitée , & la liture blanche vers le bout des ailes primaires .semblent être des caractères fort différens de ceux du P. Trivia ; il eft pourtant vrai , que le dessous des ai- les secondaires , autant que ma mémoire m'en retrace le dessin ai tout l'air d'une copie de celles ."du papillon en queftion. (12) Or comme la description de Fabrlcius eft peu inftructive , comme les figures d'Esper sont infidelles , & cjue ma propre collection n'offre rien qui puisse remédier à l'un ou à l'autre de ces défauts ^ je suis d'avis qu'il faut retrancher le nom de Fascelis de la lifte des Damiers , jusqu'à ce que de nouvelles observations nous autorisent à lui faire reprendre sa première place. P. A r t e m i s. Nous savons par les dissertations entoniologiques du célèbre Thunberg , que ce papilion représenté dans l'ouvrage d'Esper sous le nom de Maturna , eft indigène eu Suède j ainsi nous pouvons aisément conclure que Linné l'a connu sans pourtant en faire mention. îl eft très commun dans les environs de St. Petersbourg , pendant le court espace de temps que nous apellons notre prin- temps : il ne l'eft pas moins dans ceux de Moscou, de Saratoff, de Baclimoutli &; Ecathérinoslaff j mais en Crimée , — P^^y^ in- finiment plus intéressant pour le Botanifte que pour le Lepi- dopterologue , on ne le trouve que très rarement. D'autres ont déjà observé que le Sud produit des individus beaucoup plus diftingués par l'éclat des couleurs , que le Nord} 11 en faut pourtant excepter la Sibérie: car je possède des exem- plaires trouvés au de là du lac de Baïcal , qui ne le cèdent guères à ceux qu'on m'a envoyé de la Géorgie, & près desquels les exemplaires communiqués de rAiiemague septentrionale, font une trifte figure. (13) P. A r d u i n n a. Ce papillon ne s'eft trouvé jusqu'ici que dans un seul can- ton sur le VV'olgi 5 les pays arrosés par le Donez & le Dnepr , situés sous le même degré de latitude en étant tout ù fait dé- pourvus. 11 n'y a personne qui , depuis l'époque de sa découverte, l'ait retrouvé ^ cependant vouloir inférer de cette circonftance , que l'insecte puisse être pris plutôt pour variété du. Délia que pour espèce particulière, c'eft prétendre qu'une hypothèse vaut mieux qu'un fait conftaté , & qu'à une diftance de quelques centaines de milles géographiques il eft permis de nier les expériences faites sur les lieux. J'ai possédé un assez 2;rand nombre d'exemplaires , pour être sur de mon fait au sujet de la création d'une nouvelle espèce, et quoiqu'à présent il ne m'en refte plus aucun , je me rapelle encore trop bien des discussions que j'ai eues avec mon défunt ami sur cet objet , & de leur résultat , pour sacrifier la certi- tude de mes expériences à l'opinion du premier venu qui s'a- vise de faire passer pour variété une véritable espèce. La figure qu'en donne Mr. Esper eft assez approchante j mais la description de Fabricius a le défaut habituel d'être trop fu- perficielle. P. H e c a t e. Les parties méridionales de notre empire depuis le ^SeuiQ degré de latitude jusqu'au 4Sème peuvent aussi bien passer pour (14) la patrie de te papillon que l'Autriche : car quoiqu'il ne soit pas du nombre des plus ordinaires , il n'y a pourtant aucun, canton de ceux que j'ai parcourus chez nous sous un ciel plus doux , où je ne l'aie rencontré. Comme les suffrages des connoisseurs ne sont pas partagés sur cette espèce , qui d'ailleurs eft bien décrite par Fabricius & également bien représentée par Hiibner, je me contente d'ajou- ter une seule observation que concerne la famille. La couleur dominante du dessus des ailes en eft presque tou- jours plus foncée que dans le mâle, c'eft à dire d'un fauve opaque tirant sur le brun j mais quelque fois ce même coloris eft relevé par un chatoyant violet , que je n'ai remarqué dans aucune autre espèce de cette tribu. P. A m a t h u s i a. Le Sieur Ochsenheimer n'a pas eu tort de réunir avec notre Amathusia le P. Diana Hûbneri , car tous les exemplaires qui m'ont été envoyés de l'étranger , ne diffèrent des nôtres que par une couleur plus foncée , par des traits & des points plus gros , & par un moindre volume j mais cet auteur auroit mi- eux fait de supprimer le nom de Diana , employé par Fabricius pour une espèce exotique & de retenir celui qui a été adopté long temps avant la publication de l'ouvrage de Hûbner. On peut en quelque façon regarder la Russie comme la vé- ritable patrie de ce papillon j puisqu'il se trouve aussi fréquem- ment dans les provinces méridionales que dans les environs de Moscou : il habite même dtens les canton,^ les plus reculés de (15) la Sibérie , & se montre de temps et temps le long des rives de la Newa. Les plus grands de nos exemplaires ont presque la dimension des ailes du P. Daphne : on aperçoit dans tous le même coloris, aux petites nuances près par lesquelles on diftinque aisément les deux sexes j & comme cette espèce parolt avoir chez nous le privilège de paroitre sous la même forme , je puis dire hardi- ment que le P. Thore Hiibneri ne peut pas être compris dans cette cathégorie , mais -plutôt suus celle d'un nouveau papilloû de Sibérie dont je donnerai la description & la délinéation dans une autre occasion. P. I no. On s'étonnera que ce papillon connu depuis assez long temps sous ce nom par l'ouvrage d'Esper , n'ait pas été inséré dans la lifte des Damiers de l'Entomologie syftématique , quoiqu'il soit aisé de présumer que Fabricius doit avoir vu dans ma colledli- on un inserte qui se trouve dans toutes les provinces de notre empire depuis le golfe de courlande jusqu'au port de St. Pierre & St. Paul au Kamtschatka. Or si je dis que c'étoit exactement le cas : que son manus- crit contenoit le nom d'Ino .avec la diagnose & toute la synoni- mie qui pour lors étoit connue : que la figure d'Esper a été citée & même avec la reiharque que ce papillon a été commu- niqué ci-devant à mes amis sous le nom de Glycerion 5 on ne me taxera pas d'injuftice d'avoir accusé mon défunt ami de trop de condescendance dans les insinuations de la multitude^ & l'on ne s'étonnera plus de l'omission d'une espèce qu'il entendoit (16) nommer par d'autres Dictynna, nom qu'il avoît également adop- té , quoique pour une espèce tout à fait difTérerite , mais pour la conservation duquel il crut devoir rayer de sa lifte le nom d'Ino , & l'objet qu'il y avoit désigné. Malgré la considération diftinguée que j'ai pour les Etomolo- gues de Vienne , je ne puis cacher , que l'attachement scrupu- leux qu'on a pour l'emploi exclusif de leurs dénominations me paroi t une îoiblesse. Il eft jufte d'avoir des égards pour leur nomenclature toutes les fois qu'il s'agit des espèces qu'ils ont été les premiers , à introduire mais si l'on croit en devoir faire autant à l'égard de. celles que d'autres ont décrites avant eux , on fait tort au mé- rite d'autrui , & l'on oublie que ce n'eft pas la nécessité , mais un pur acte d'autorité arbitraire qui nous force de renoncer à notre manière de parler pour y subftituer la leur. De plus plusieurs dlxaines d'années on s'eft servi de la déno- mination d'îno pour diltinguer le papillon si bien connu par le Baron de Geer 3 on en a fait autant à l'égard de celle de Di- ctynna pour une autre espèce que Fabricius a nommé ainsi d'a- près Esper : pourquois prétend-on nous faire changer un ancien nom à l'inftigation de Jacques Iliilner , L charger notre me» moire d'un nom nouveau à celle d'Ochsenheimer ? Je reviens d'une digression qui paroitra un peu prolixe à quiconque ne veut pas se mettre un moment à la place d'un vétéran en fait d'Entomologie , qui , en ouvrant un nouveau tTàilé lepidoptérologi^ue se trouve tout à fait désorienté j j'en (17) reviens dis-jc pour ne pas perdre de vue l'objet dont j'ai com- mencé à parler. Quoique , selon ce qui a été observé, notre papillon se troti- ve par tout, on ne le voit pourtant jamais en société nombreu- se , mais presque toujours isolé , & pour un espace de temps très court au milieu de la belle saison. Il n'eft pas rare d'en trouver des variétés, qui se diftinguenft par la grandeur & par la vivacité des couleurs 5 qualités qu'on trouve réunies dans tous les individus qui m'ont été en- voyés des environs du Caucase. P. D a p h n e. Gomme plusieurs individus de cette espèce ont les mêmes dimensions que le P. Niobe on peut considérer le P. Dapkne comme le premier de cette famille à l'égard de la gr^ndeur^ On le trouve seulement dans nos provinces méridionales sur les fleurs du troène & d'autres arbuftes , le plus souvent ea société avec l'Amathusia , l'Hécate & le Didjma. Je ne me souviens pas d'en avoir rencontré des variétés re- marquables , quoiqu'il ne soit pas tellement rare , que je n'aie pu en comparer un très grand nombre d'exemplaires. P. Dictynna, Les dissentions qui ont eu lieu parmi nos Entomoïoo-ues au sujet de ce papillon sont appaisées. On a enfin reconnu pou» véritable espèce ce qu'on s'étoit obftiué pendant long temps de III. 3 (18) faire passer pour variété j & l'on eft même à présent convain- cu du tort de Fabricius d'avoir voulu réunir notre insedle au P. Atlialia minor Esperi. Cela étant ainsi , on ne fera pas de difficultés de supprimer le nom impropre d'Hebé dont nous n'avons plus besoin , dès- qu'oii rendra juftice à mes observations relativement au P. Ino. D'autres ont déjà détaillé les caractères distinctifs par lesquels cette espèce diffère du P. Parthenie -, mais il me semble qu'on if a pas fait attention à celui qui doit être mis à la tête de tous les autres , savoir : que la base du dessus des ailes du P. Dic- tynna n'eft pas tachetée , & qu'on trouve précisément le con- traire dans le P. Parthenie» L^ définition que Fabricius a donnée de celui-là devroit donc être énoncée ainsi : „alis nigris , basi imraaculatis , pundlo fulva j,in medio serieque subtriplice puridloruin fulvorurai versum ,,inarginem " &c : tandisqu'on pourroit se contenter de la sien- ne , telle qu'elle eft, pour diftinguer celui-ci, La partie septentrionale de notre empire ne compte pas ce papillon au nombre de ses h'Sbitans i ce n'eft que le sud qui peut fournir des individus dont quelques uns se diftinguent des autres par des points jaunes ou blancs vers la sommité des ailes primaires. P. Parthenie Ce papillon se trouve chez nous dans des régions moins tem- pÀées ç[ue le précédentj car, quoiqu'on le chercheroil envain dans, (19) rino^rie , en le rencontre en Sibérie & même très fréquemment au KamtEchatka. Il eft très probable qu'une double génération ait lieu dans cette espèce. J'en ai trouvé des individus vers la fin du mois d'Avril entre Ecathérinoslaw & Cherson Se d'autres à la mi-sep- tembre dans les environs de Krementschouk. Je ne répéterai pas ce que d'autres ont remarqué avant moi, qu'il eft presque de moitié plus petit que le P. Dictynnaj mais je crois devoir répéter ce que j'ai déjà dit en passant : qu'on observe couftamment trois taches fauves ou points majuscules à la base du dessus des ailes primaires, & que ce caraélère con- ftitue proprement la différence spécifique par la quelle on peut diftinguer à coup sûr le. P. Parthenie du P. Didlynna. Les exemplaires de la Sibérie diffèrent de ceux de l'Europe par un brun moins foncé & par des points plutôt jaunes que fauves. Comme ni le P. Lucina , ni l'espèce qu'on trouve dans Four- rage de Herbft sous le nom de Tomyris n'ont jamais été re- marqués et Russie , je finis ici mes observations sur cette fa- mille , en me reservant de faire passer en revue dans une au- tre occasion celle qui a la plus grande affinité avec elle, & n'en diffère que par l'éclat nacré , dont , dans la règle , le dessous des ailes eft décoré. lî. Continuai hn de la description de quelques nouvelles espè- ces de papillons découverts en Sibérie etc. etc. voyez. Mémoires etc. T. II. p. j05 feqq. parlexuêm*. 6. T r i t o n i a. Planche première, fig. i. 2. F. sat, alis subdeiitatis , fiipra fui vis nigro maculatis , série» duplici punctorum , margineque late iiigris j pofticis fubtus cin- namomeis ,. fascia média maculari , serieque macularum oblon- garum submarginalium. , punctis duobus nigris foetaruin. Descrîptîo. Statura fere P. Daplmes , adeoque majoribus hu- jus tribus adnumerandus. Âlae omnes margine late nigro cin- ctae , ciliisque albis tenuiter fimbriatae. Maculae nigrae quibus pagina superior variegata efl latiores quam in congeneribus plu- risque. Séries extima punctorum submarginalium quasi firlam interruptam conftituit altéra interiore ifti paralella ea punctis trigonis raajusculis composita , quae tamen in alis secundariis ïnargînem. tenuiorem non attingunt. Subtus aîae primariae fere concolores , punctis mîiîutis albis seriei extiniae adnatis 5 secundariae cinnamomeae , maculis tri- bus glaucescentibus in ipsa basij fascia maculari difformi superne (2Ï) candida, inferiie glaucescente , linea nigra titrinque terminata îa medioj atque série iTiacularum, oblongarum introrsum albo j ex- troraum fulvo inductarum , quaruni quaelibet pimctis ducbifs anlico majusculo , postico minori ornala eft versus marginent ^ et luargine ipso albo maculato. rj, T y c h e. Flanche première fig. 3. l\. Fap:. Dan. alis integerrimis rotundatis albidis ,. sïiperioribu» supra , venis vitta repanda maculisque marginalibus fuscis , in- ferioribus subtus virentibus puncto minute argenteo. Description Magnitudo paullo infra P.. Phicomonea cul quodam- ïnodo similis» Goi'pus nigrum pube albicante tectum* Alae omnes rubro* fimbriatae^^ anticae supra sordide albidat? ^ Tenis fuscis dissectce , puncto sublunato fusco in medio. Vitta repanda fusca extus- dentata marginique paralella , cum inaculis trigonis fuscis in ipso margine , fasciam difterminat e maculis quinque ellipticis albidis , composdtam. Alae posticae supra fusco nebulosae puncto niinuio centrali niveo , lituraque triplici fusca versus marginem tenuiorem, mar- gine que poftico late albido j lubtus sordide virentes , puncto medio argenteo minutissimo. ni. Tentijriae Ruthenlcae descripfîonlbus icnnibusqiu illuftraiae auctore A. M. Tuuschero, Prima laits ejt hunianae sapientiae , valde similia posse distin^ guère. Ariftot. Planche II. et III. Tentyriae Kussiae indigenae, Scientia entomologica conftr uctionem generis tentyria (*) e classe coleopterorum f. (Eleutheratorum Fabricii) et ejus fejun- ctionem a generibus affinibiis omnino débet cel. Latreille , qui primum in hijioria naturali crujtaceoruni et insectorum ( ** ) hoc genus proposait , pofteaque in : generibus crufîaceorum et insectorum ( *** ) characteribiis e descriptione fusiori accurate inftruxit. Immortalis hinnaeus , qui primus scientiam in artis formam redegit , nûllam Tentyriae speciem rite uovisse , nec in scriptis ( •) Nomen Tentyriae derivasidum eft a Graeco verbo ripëiji , comesor , devoralor. (♦* ) Hiltoire naturelle générale et particulière des cruftacés et des insec- tes Par P. A. Latreiile Paris An X'I. ( *** P. A. Lalreille gênera Crultaccorum fl inseclorum Sfcnndum or- din Scutellum minutum rubtrigono-cordatum. Eiytra tliorace plus quara diiplo longiora , fubconvexa , abdo- îii^nis margine parum reflexo , plica marginali et externa ad fcapulas fuperne obliterata denticulumque obtufum utrin- que exferente , basi elytrorum iisque ad scutellum diftiii- cte marginata. Habitat cum antécédent! nec frequentiorem obleryavi. 5. Tentyria macrocepuala FiG. 3. a. b. D i a g n o s i s. 3. Tentyria ^ atra , nitidiuscula , thorace rubquadrato elytoruni latitudinem lubaequante ^ aiitenuis fulcercenti-nigris , elj^tris ' oblongo-ovatis glabris. Defcj\iptio, Quadruplo fere minor Tentyria orbiculata. Fabricii. Caeteris Ipeciebus gracilior et corpore magis elongato. Antennae furcelcenti-nigrae , articulis inde a tertio lensim mi- noribus , tribus ultimis rotundioribus ultimo apice ferrugi- neo piloso. . Caput magnum , fubsemiorbîculatum , antice et transverfe in- craffatum , utrinque fupra inlertioneni oculorum leviter imprelfum , punctulatum. ('33) Thorax subquadratus , subconvexus , punctulatus , elytrorum ' latitudinem subaequans , longior quam latior , submargina- tus margine antice in medio obliterato. Scutellum. minutissimum , subrotundatum. Elytra elongato-ovata, thorace plus quam duplo longiora , con- ' vexa , plica marginali ad scapulas utrinque incrassata angu- lumque acutum efficiente, margine baseos usque ad scu- tellum distincte marginato, Pedes eloncrati. Femora clavata. Tarsi nio;ro - f uscescentes. Habitat ad Urnl Ruvium fiequentior , ad Volgam inferioreni ( circa Sareptam ) rarior in deserto limoso sicciori Majo et Junio observata , cursu congeneribus velociofi. 4- Tentyria minuta riG. 4.. a, b. Diagnosis 4. Tentyria, iiigï'a , glabra , thorace quadrato subtransverso la- teribus rotundatis , postice lateribusque obsolète marginato, elytris laevibus punctato-substriatis. Descripîio Duplo antécédent! minor , nostrarumque facile minima , cîr- cumcaesura corporis ad Tentyriam orbiculatam Fabricii et Teji- tyrinm siibquadratain nobis accedens , thorace vero quadrato et minnus ab elytrorum basi remoto quam illa? gaudens. Antennœ brèves, arficulis inde a tertio subglobosis , ultimo mi- ni mo fuscescenti - sericeo. III. ' 5 (34) Caput transversum , antice rotundatum ,, parum supra însertîo- nem oculorum. impressum , rago superocellari vix coiispi- cuQ , confertissime pimctulatum. Thorax siiquadratiis , parum transversus , confertissime punctu- latus , latitudine elytrorum subaeq^^uali j antice posticeque pariter truncatus , postice lateribui^q^ue rotundatis obsolète' marginatus. Elytra oblongo - ovata , tliorace plus quam. d'uplo longiora, sub~ eonvexa , striis noYein punctorum minutissimoruvn impres- sa , plica marginal! ad scapularum angulum utrinque in denticuîuiTi sese exserente, margiue baseos ad scutellum us- ç[ue distincte marginatov P^edes brèves , comprefsi f femora- minus d'avata j tibiœ apicee dilatâtes bispinosee ^ tarsi fusceseentes,. Circa Astrachan rarior. Ds Knieriem» ** ) tliorace rotundato vel orbiculatOv;. 5. Tewtyrijl orbiculata. easricii riG.. 5>. D i a g n 0 s i S'. 5. Tentyria ; nigra , subopaca., tKorace suborbiculato , antice- el!5 postice ferrugineo subtiliter ciliato , distincte marginato ,, margine antico iuterrupto , elytris glabro - subrugulosis^ convexis. D e s c r i p î i Q^ Magnitudîne multum variât j statura majores fere semper magnitudinem Bl. mucronati Latreille (Tenebr. mortisagi Linn.) aion acccdunt* ( 35 ) .Antennœ articulîs inde a tertio subconico-cylindrico sensim ml« jioribus , tribus ultimis rotundioribus , extremo fuscescen.- ti - pilosiusculo. Caput paulo logius qxiam latius , anticç rotiindatum , confertis-^ sime puiictulatum, utrinque supra insertionem antennarum. lineola subsinuata impressum, oculis uigro - fuscis rugo ele- vato circurriscriptis. thorax siiborbiculatu» , convexus , punctula;tus elytris angufti- or , distincte marginatus margiue antice paru m iuterrupto ^ antice et postice ferrugiueo subtiliter ciliatus. Scutellum minutissimum , latum , subtrigono - orbiculatum. Rlytra eîongat© - ovato , thorace triplo longiora , convexa , sub- rugulosa - glabriuscula , plica marginali et ■externa ad sca- pulos parum divergentibus nec basi interruptus sed scu* tfilluin attingentibus, 3Pedi antici , ut in plerisque hujus generis , brevîores , medii t postiez longiores ^ femora validiora , subclavata \ tibiac tenues , bispinosae ^ tarsi fusco-nigrij pedum aati^orum bre- viores , posticorum longiores. Subtus inseiff um atrum , nitidiusculuni. Variât interdum elytris plane laevibus. Habitat in universo deserto tatarico per totam œstatem non infrequens, in montibus Guberlinensibus mense Septembr. 1807 5* (3(5) Gopiose sub lapidibus observata quo loco. sui generis forsan uni- ca , cum caetera; Tentyriarum species ,, mihi observabiles , pla- gain magis australem amare videntur. Synonymia Akis orbiculataj, Fabric. Syst. Eleuth. Tom. I. p. iSy. n. 12. Pimclia orbiculata 5 Ejusd. Eritom. System. Tom. T. p. 106. n. 34. Pimelia orbiculata ^ Herbst. Coleop. Tom. p. Tab^ i3q f. IL ? Pimelia glabra j Herbst. Coleopt. Tom. p. Tab. 121. f. 3. Tenebrio Nomas , Pallas icon. p, 4-3. Tab. C fig. 8. ? Pimelia glabraj Oliv. EntomoL Tom III. N. 69 Tab. 2. fig. 1 3. Ds. Latreille hanc refert ad Teiityriani interruptam luam, Vid. Ejus gênera Crustac. et insect, Tom. II. p. i55. Spec. 1. Akis orbiculata j Latreille gênera insedl. et Crus t. Tom. II. p. i56. in Observât. Ohservatio, Possideo adhuc speciem Tentyriae , e Lusitania olim allatae , T. orbiculatae habita et magnitudine proximae forsanque cum Tentyria interrupta Latreille (vide ejus gêner, ins. et Crust. T. IL p. i55, Sp. 1.) coniungendse , utpote description! ejus ma- ximam partem nec quidem omnibus notis oranino coiigruae. (37) Differt heec species a T. orhi ulala antennis nigro fuscescentiLuS' articiilis magis rylindricis ,, lliorace latiori subtransverso miiîijs convexo , elytrisque- clongato -'ovatioribuSj minus convexis, sul>- clathrato ruguloso-strialiSo. 6. TeNTYKIA tau RICA FlG. 6. Diagnosis. Tcntyria ,. jiigra , thorace- orbiculato transverso^ antice et postice* ferrugineo- siibtiliter ciliato , margitiato ,, ely tris laevigato - glaberrimis subgloboso - convexis. Descriptio. Summa affinilas antecedentis , sed brevior , latior.;. multo con- vexior , elytraqiiç glaberrima ^ lac via vix rugulofa. Antennœ articulo tertio minus eïongato parunique brcviori , quam ïn Tentyria orbiculata Fabricii , caRteris sensim Ire, vioribus subturbinatis.. Caput paulo longius quam latins , utrinque linea supra jnsi»r- tionem antennarum rugoque superocellari irnpressum, Thorax orbiculatus , subtransversns , convexus , confertissime punctulatus , abdomine nngustior , elytrorum ba?i latior , postice lateribusqiie obsoletius njarginatns antice margine sensim oLIiterato , antice posticeque ferrngineo subtiliter ciliûtus. Scutellum minutum subtrigonum. (38) 'Elytra orata , convexo - subglobosa , laevia , glabra , abdomine acutiusculo , plica marginali et externa ad scapulas sese coa- niventibus , priori basi scutellum versus producta. Pedes parum breviores , quam. in Tentyria orbiculata Fabr. , femora validiora , compressa, Subtus abdomen , pectus et pedes aterrima , nitida. Habitat in Tauria. Ds Steven. Observait Q. Forsan haec eadem ac Tentyria glabra Latr. (Vid. hist. natur d. Crust. et d. Ins Tom. lo. p. 271 ) cujus descriptionera. lar- giorein im generibus Crust, et Insect. Tom. II. p 1 55 proposuit vir illiistrissimus , quse maxiraïam. partem cum. insecto nostro convenit. Ab Akide glabra Fabricii , quam. itidem accuratius describit ill. Latreille nostr^i abunde distincta videtur, y< TeNTYKIA. DESERTA FiG. J, JDiagnosis 7. Tentyria -^ atra i'.tidiuscula , thorace subcordato in medio bipuiictato , po- ice dîsLincte marginato , elytris a dorso subimpresso - plamu. culis , laevissimis. Description Duplo fera minor Tentyria orbiculata Fabr. Antennae articulis inde a quarto subaequalibus obconico-cylindri- cis , tribus ultimis subrotun.datis , ultimo apice ferrugineo - pUosiusculo. (39) Cavut sii"bqiiûcl rat lira antice rolundatum , suTatilissime punctuTa- turti utrinque linea supra antennarum insertionem rugo» que supeïotellari impressum. Thorax subcordaUrs j convexus ; confertissirae punctulatus ; an- tice latior , truncatus , ajigustior , distincte margiuatus ,, m dlsco foveolis daabus impressus^ Scuîellum planum , subrotundum, Elytra ovata , Isovissima , nitidiuscula -, a dorso subdepresso - planuiscLila , plica marginali et externa ad scapularum an- gulum concurrentibus et utrinque in denticulum subrefl©- xum sese exserentibus.. Habitat in deserto tatarico circa lacura Samariensem (" Kamyscls Samara ) non infrequeus , locis sabulosis sub fine Junii 1809 ibidem lecta. Observavi hoc insectum soîummodo ab ho- ra quinta pomeridiana usque ad septimam in sabuîo ardenti hinc inde celerrime cursitaiis. Aliis vero diei horis mihi rarissimes "visa. 8.. Tentyria convexa Fig. 81 jyiagnosis Tentyria ; atra , glaberrima , thorac^ globoso. subhemisphserico 3, elytris ovalibus subgloboso - convexis. 'D e s € r i p t i o^ Magnitudô Tentyriae macrocephalae , sed thorax subglGbosus ,. elytraque latior^ ovalia subglobosa» (40) Antennae articulis inc?e a quarto subcylindricis , .triLus ultimis subgiobosis .; ultirno .minimo ferrugineo. Caput magriuin , subquadratum , confertissirae punctulatum , longius quam latins , supra insertionem antennarum leviter impressum rugoque superocellari* elevato. Thorax globoso - subhem'isplisericus , punctulatus , antice trun- catus , elytris parum angustior , postice lateribusque obso- lelissime marginatus. Scuîclïum subtrigonnm j lîistînctum. Elytra ovalia , glaberrima ; subglobosa convexa , thorace plus quani duplo longiora , plica -iiiarginali valde incra'ssata , îere ut in Tent. macrocephala et déserta. Pedes parum breviores atque tenuLores speciebus aritecedenti- bus j femora minus clavata. Habitat circa Astrachan et Coloniam Sareptanam rarior. Dni, KnierieiTi , Staehlin. Observatio Forsan Pimelia glabella Herbst. ( Coleopt. Tab. lai fior. ^) hue spectat , sed ex icône tantuni siiie descriptionis coUatione , quae mih.i ad manus >non e^t « certi ouid deterininari nequit. Praîcedentibus tentyriarui n speciebus adjungo hic descriptionem âtque iconem speciei cires Sareptam ler.tae , Tentjriis quidem C4I) proximae , dubii tameii generis , novumque f orsan , ut suspicor, in posteriiin genus constituentis, Ilabitu eniin a Teiityriis pro- prie didlis statura corporis latiori et aequali thoracis cum ely- tris fere latitudine parum recedit et ad Erodios Fabr. Herbst. et Pedinos Latreille propius accedit. Erodiis vero propter ti- bias aiiticas simplices nec dentatas et Pediiiis propter tibias api- ce non dilatatas vix jure associanda videtur. Equidem ergo provisorie Tentyrîis-h.oc insectura adnumero , utpote liarum o^e- neri proximo , etsi etiam ab his clypeo capitis profunde emar- giiiato vel potius exciso satis différât et novi generis constituti- onem postulare videatur , id quod ulteriori examini artis peri- torum derelinquo. p. ? Tentyria punctata. Fîg. 9. Diagnosis 9. ? Tentyria 3 atra , glabra , thorace quadrato , subtransverso , elytris striato-punctulatis, capitis clypeo profunde emarginato, JDescriptîo Antennae articulo tertio duobus prioribus subduplo longiore subobconico, caeteris inde a quarto usque ad septimum subae- qualibus turbinato ob.onicis, quatuor ultimis rotundato - glo- bulosis. Caput subquadratum , antice profunde emarginatum , subtilissi- me punctulatum, postice lineola transversa strigique super- ocellari elevata notatum. Oculi latérales et parum profun- dius inserti , quam in caeteris Tentyriis. m. (5 ( 42 ) Thorax quadratus , subtransversus , aiitice^ pesticequc œquali fe- re latitudine , angulis acutis , marginatus margine antice hi- terrupto , laleribus rotundalis , sub lente subtilissime pun- etulatus , postice interduin foveolis duabus ivnpressus.. Scutellum minutum sublineari - irigoiium, Elytra ovata , iiicludeatia , nitidiuscula , plica marginali et ex» terna ad scapalarum angulum ( açutiusculum ) valde diver- geiitibus j striis octo e punctLs subruguloso - cicatrisantibus. Pedes coeteris ^entyriis breviores j femora valida, subincur- vata j tlbiœ anticae paulo dilatatse , corapressae , neç Erodioram more denticulatss 5 tarsi brèves fusco - pilosiusculi. Habitat primo vere rarissime circa Sareptam. ad Volgam \x^- feriorem. ^.^=rfN<»N<^>^«^ «r ,^ , Voae capenjes , defcrijjtae a C. P. Thunherg, IL vulgarioribus Graminum Generlbus PO A, tam charactere bo- tanico , quain facie extenia propria facile diftinguitur, iicet spe- cies eJLis riumerosâe , inLerduin valde siiniles et cognatae non adeo laevi opéra diffiioscautur. Spiculae ej.us compressae, ovato- oblongae, multiflorae facillime in oculos caduiàt, eamque ab AIRA^ AGROSTIDE , quin et FESTUCA diversara elle significant. In omnibus mandi partibus et cîimatibus inultum diversis crefcens obvenit POA, et Tpecierura fuarum copia ampluni format geuus. In Africa auftraTi , et quideni promontorio ejtis , Caput bonae Ipei dicto , faltem octo fpecies , ultro fponteque crescentes in- veni 5 fcilicet europaeam , annuain dictam j racemofam , Jiriatam^ fpinofani , cyperoidein , jiliformcm , glomeratani et farmentofam^ omnes feptem liuic regioni proprias et no vas, Cumque hae , in prodrome meo Florae capensis p. 21 et 22, laeviter tantum nominatae , nullibi , si fpinofam exceperis , de- fcriptae obveniant , credidi meam , in his describendis publici- que juris faciendis , non omtiino vel fruftraneara fore operam , vel Botanicis ingratara. Harum itaque Descriptionis feptem et Icônes quatuor coloratos illuftr. Societàti fcientiarum Mosko- 6* (44) viensi oblatas velim, si dignae judicari poffuiitj q^uae caeteris uti- libus et curiosis actis ejus iinmifceantar. \. Poaannua^ P. panicula patenti , culmo oblique compreffo. Poa annua. Ll^N. Syft. veg. XIV. p. 1 1 3. Spec. plant, p. 99. Crefcit hinc inde locis cultis circum urbem Cap , atque in ejas. hortis j unde fufpicari licet , e lejninibus ex Eiiropa forsan allatis liancce evasilfe in^disienani. 2- Poa filifonnis. Tab. IV. P. panicula patenti, fpiculis acutis quadrifioris, foliis filiforniibus^ Poa filifornus. Prodr. fLor. Cap. I. p. 21. Wilden. fpec. I. p. 899^ Culmiis filiformis , geniculatus , ftriatus , glaber , erectus , peda- lis et ultra. Folia radicalia plurima , convoluto-filiformia, apice letacea , cur- vata 5 glabra , breviora. Panicula ante florefcentiam fubcontracta , oblonga ^ lub flores-- centia patentissima j trichotoma , palmaris. . Pedunculi et Pedicelli capillares , flexuosi , glabri , inaequales. Spiculae acutae , triflorae vel quadriflorae , glabrae. 3. Poa f t r i a t a. P. panicula patenti , Ipiculis ovatis lubdecemfloris , culmo re- pente. Poa Itriata. Prod. plant. Cap. I. p. 22. Wilden. fpec. PI. I, p. 393. (45) Crefcit juxta margines fluvii Gouds - rivier dicto , et ia Canna- land. Floret Septembri et fequentibus meiisibus. Hadicis fibrae plures in culnio capillares 5 pollicares , usç[ue fpl- thameae. Culinus omniiio decumbens , squamis imbricatus , radicana , ra- niofus. Rami e culmi pagina ruperiori alterni , freqaentissinii , foliis imbricali curvati , erecti , semipollicares. Folici in ramis iinbricata , vaginantia , oblonga , obtusa , f upra concava , lubtus convexa , utrinque Itriata ^ glabra ^ pa- tentia , recurva j l'emiunguicularia^ Floriferus culmus ex apice ramorum , geniculato-inflexus ,, fili« formis y erectus , Itriatus , glaber ^ palmaris. Panicula patens pedunculis alternis ,, pedicellis glabris ^ brevis- siniis. Sviculae ovatae ,. comprelfae j glabrae , circiter decemflorae» 4-^ P oa fa r ment ofa. Tab. V. P. panicula coarctata , Ipiculis lanceolatis decemfloris , culnio larmentoso. Poa larmentosa. Prod. flor. Cap. I. p. 21. Wildenow. Spec. Plant, 1. p. 398. Crefcit in collibus montium Tparsim. Culmus basi decumbens, radicans , articulatus , geniculatus, ere- ctiufculus , glaber , palinaris , usque pedalis vel ultra. '( 4^ ) .Foiia Tessilia in artlculis., furiian».vaginantia , deïn geniculata , patentia , lineari-rubulata , glabra-, V aginae ore ciliatae. Panicula coarctata , digitalis , fpicis inferioribiis remotis , fupe- rioribus densioribus. Spiculae lanceolatae , comprelTae , acutae , ferratae , glabrae , de* cemflorae , unguiculares.. 5. P o a r a c e m o s a. •P. panicula coarAata , spLculis ovatis novemfloris , ped;uncuils brevissimis. Poa racemosa. Prodr. flor. Cap. I. p. 21. Wilden. Ip. I. p. 3c)3. Culmus basi geniculato-iullexus , dein erectus , filiformis, giaber, Ipithamaeus. Folia radicalia , plura ensiformia , plana 5 in culmo f ubulata ^ brevissima j oninia glabra. Panicula oblonga , coarctata, Pedunculi et Pedicelli flexuosi , glabri , brevissimL Spiculae ovatae , obtasae , fubinflatae fere ut in Briza , circiter novem-vel decemflorae , glabrae , pedicellis longiores , lineam lono^ae. \ 6. Poa glomerata. Tab. VL P^ panicula fpicata glomerata , fpiculis quadrifloris , corollis ci- lîatis. Poa glomerata. Prodr. fl. Cap. I. p. 22. Wilden. fpec. T. p. 402. Culmus iïlifarmis , geniculatus , erectus , giaber , pedalis. (47) Folia r^idkalid plura , Ëliformia , glabra ^ palmariarj iîi culmo. alterna , similia , breviora. Panicula f picata , cylindrica , composite e glomerulis pluribue lubiijterruptis , polllcaris. Caîyx glaber , quadrifiorus fpiculis ovatls. Cor'oUïnae valvulae ovatae , naviculares , basi dorsi ciliataCo' y„ Poa Cfperoides. Tab. VIL P. panicuîis fpicaLo-gloraeratis , Ipicalis undecim -floris , ciilmo ramoso j foîiis Tubulatis. Poa cjperoides, Prod. FI. Cap. p. 22. Wilden. fpec, I. p. 3c)3, Crcfcit extra ûrbora Cap, in dumis , et alibi, rarior. Cuhruts inferne raraofus , dacumbens , curvatus , erectus j leres p laevis , glaber , fuperne apliyîlus , pedalis. ^^^ Folia culmiira iiiferue vaginantia vaginis inflatis ,_ convoluto - lu- b.ilata , rigidiuscula uti cul mus , erecto-patula y. glabra y pollicaria vel paulo ultra, Vaginae ore villosa. Paniculae alternae, très vei q^uatuor , fpicato-gîoraeratae vel lub- eapjtatae , glabrae. Pedunculi et Pedicelli glabri , brevissimi, Spiculae oblongae , acutae , lerratae , undecimt-florae , ungulcu- lares, 8. Poa fpinofct'^ V. Xpicis pecTunculatis Xparsis , ramis Ipinescentibus , eulmo ra- moso. (48) Poa fplnosa. Procl, FI, Cap. T. p. 22. Wiide^n-, Tpec. p. Sgy. Feftuca fpinosa. Linii. Syft. Veget. XiV. p. 119. Crefcit in Carso pone Bockeveld et in liant um. Floret Octobri. Culmus ramosissimus , fruticescens , rigidus , Inferne teres , su- perne compressas^ glaber, paniculatus, pedalis et ultra. Rami alterni , subangulati , spinescentes , ramulosi. Ramuli alterni , depressi , subulati , spinescentes , horizontaliter patentes, glabri, pollicares. Folia in culmo et ramis vaginantia vaginis inflatis , glabra. Spiculœ in ramulis pedunculatae trium parium , suboppositîe , pendiilae , lanceolatœ , acutae , serratœ , compressœ , gla- bree , circiter decemflorse , unguiculares. ^.^'^^.^.^^^^/^^•^^■^^^^^■^■^^^ rSur Vorganifation de la fleur du Maranta arundlnacea L. par le Df. F. Fischer. Planche VIIT, Dans un mémoire sur l'organisation de la fleur des AmomêeSi dont j'ai eu l'honneur de communiquer à lit société un extrait j'avais omis le Maranta , qui , quoique rép::inda depuis long- tems dans les jardins, n'a été attentivement observé que de peu de botaniltes , à cause de la complication singulière et de la dé- licatesse de ses fleurs. Ayant eu souvent l'occasion l'été pass^ d'examiner dans le jardin de Gorenki l'espèce qu'on appelle Ma- tante à feuilles de roseau, M. arundinacea , et lui ayant trou- vé une formation qui paroît indiquer des rapports très-inté= ressans avec d'autres familles monocotyledones , je me hâte de vous en présenter les résultats , qui peuvent servir de supplé- ment au premier travail sur cette famille. Le caractère de ce genre est différemment exprimé dans les ouvrages de botanique. On trouve presque généralement indi- que la division supérieure du périgone intérieur partagée en deux , ce qui paroît ne pas pouvoir être conservé. Mr. Will- denow dans son dernier ouvrage sur les plantes du jardin de Berlin, ne marque que quatre divisions du périgone intérieur au lieu de six, dont l'intérieure est plus large et concave. -Ou- tre cela il annonce un nectaire ou labellum , composé de deux 111. 7 (50) feuillets attaches à la corolle. Il paroit que ce qu'il appelle division intérieure du limbe est l'organe que nous sommes ob- ligé de re'gaider comme labellura , et que son labellum diphil- le est ce que nous comparons aux deux divisions intérieures du limbe , opposées au labellum. Du reste il est probable que so» caractère fût établi sur l'autre espèce connue dans les jardins , M. lutea , qui paroit différer en plusieurs points et de laquelle je n'ai point vu les fleurs» Flos resupinatus fere rîngens. Perîgonîum duplex , adhae- rens -, exterius triphyllum , subaequale , foliolis lanceolatis , ob- tusis , margine membranaceis ^ viridibus , summo paullum dis- tante , 2 inferioribus approximatis , ipsâ basi imbricatis. Peri- gonium interius , tubulosum , album, tenerum, corolloideum , ephemerum. Tubus corapressus , obliquus , îucurvus , dorsa sibbus et ratargiue rotundato - obtuso , ventris margine planius- culo et cum lateribus angulo rotundato juncto ; superne divi- $us in iimbum duplicem , sex fidum , inaequalem , irregula- ïem. Laciniae très limbî exterioris ovato-oblongae , obtusiuscu- lae , subaequales , concavae , rectae , basi obliquae , unicâ imâ , duabus superioribus paulto infrà infîmam a latere dorsali ena- tis. Laciniae limbi interioris , majoris , inaequalis , très , cum exterioribus oblique alternantes -, duabus inferioribus maximis , aequalibus , unguiculatis , altéra infra labelli marginem , altéra paullo altius e latere opposito infra filament um enatâ ,• ungue tenui , recto , laclniarum exterîorum fere longitudine , dilalato m laminam suborbicularem , patentem, maVgine interno alterius basin tegentem , toto circuîtu crenulato-crispatam , nunc eraar- ginatam, nunc quasi apiculatam. Lacinia summa brevior constituit laboliuiîî, sessile, oblongum, obliquum, concavum cum ''tamini^ (51/ parte concavâ in tubum brevem , ventricosum , superne utrius- que laciniis fere toturn clausum connivens. Margo exterior vel «uperior , arcuatus ultra tubum productus in laciniam reliquis majore m , lamina laciniarum inferiorum limbi interioris qua- druple minorem , oblongo-subrotundara , obliquam , subpaten- tera , summum locum in medio flore tenentem. Ad basin in- teriorera hujus laciniae surgit secunda , brevior angustior , pa- tula , triangulari ovata , acutior , hinc , lineâ arcuatâ , oblique decurrens ad laciniae unguiculatae inferioris , et stamini oppo- sitae unguem. Infra hujus secundae et primae laciniae basin communem , producitur interne lacinia tertia , intra ftamini» raarginem antheriferam plane recondita , et arcte cum eo con- nivens crjssiuscula , semiobovata , vel ex apice latlore deorsum sensim atteiiuata et decurrens ad basin laciniae inferioris ungui- culatae basin. Tubi labelli pars , liuic laciniae respondens con- cavior et inde extus gibba. Intra hujus laciniae partem infe- riorem, et latâ basi ex ipso tubo perigonii, oritur denique quarta» minor, fere dimidiâ tubi labelli longitudine, cui per totam mar- ginem inteviorem adnata eft, ovata, apice truncatula, crassiuscu- la , cum tertia laciniâ ftylo approximata. Stamen unicum , ir- regulare, petaloideum, oblongum, concavum, bipartitum, rectum, labello cui brevius oppositum, ejusque niarginem anteriorera ab- scondeus margine suo anteriore in média et ancicâ parte floris , inter unguiculos laciniarum inferiorum. sito 5 marginis vero sui pofterioris parte inferiore cum margine exteriore , labelli conti- guâ. Lacinia anterior quasi lato-unguiculata , ovali-subrotunda, concava et margine superiore subcucuUata , laciniae labelli se- cundae opposita , et ad primara ascendens. Margo anterior ad dimidiam usque tumidulus , ubi secedit filamentulum brevissi- xnum , crassum , gerens antheram minutam , adnatam , rectam 7* (52) oBîongaiw , uniîocuîarem , longitudiaaliter a latere interîore de- Mscentem , polline flavo , globulari , intus septis radiato , far- ctam , in ipso medio floris , ad imbricationem 2 laciniarum in- leriorunr limbi sitam , ibique vix exsertam. Lacinia pofterior aôgustior , linearis , et si evolvitur y prioris longitudine , recta , âesiiiens in cucullum emarginatum. tenerrimum, qui ipsius ftig- matis lobum superiorem , cum ftyli summâ parte arcte ample- ctitur , aucta in média parte marginis pofterioris , seu cum la- Ibelli pofticâ laciniâ contigui , laciniâ lineari , oblique intus ad Itykirm versa et deorsum. flexâ , obtusâ , ita ut tota quasi se- Baihaftata évadât. Ejusdem marginis pars inferior tumidiusculaj lit in latere antherifero , sed ubi ad angulum inferiorem appen- d:icis deflexi in eum transit , frangitur plicâ transversali ulrin- sg^ue denticulo acuto , quorum- interior ftylo appressus, in ipsam appendicem' abit , terminata. Cucullum terminalem hujus laci- BÏae cum ftylo ibidem incluso fovet sunima pars concava laci-- Biae anrterioris- — Piftillum unicum. Ovarium adliaerens , mi- mutum , oblongo obovatum , subtrigonum ^ glabrum ^ triloculare, îoculis oligospermis , ovulo tant u m unico fertili , liinc e margine anteriore emittens ftylum unicum , arcte cum tubo pe- ligonii , et angulo ejus ventrali , cui Itamen superimponitur , connatum , ad faucem usque , ubi ad ipsum ftaminis exortum , «ejungitur a tubo perigonii , tune liber porrigitur rectâ via ad laciniam porterioreiTi ftaminis , quae a medio ad cucullum eum iîicludit , cucullo in ipsum os ftigmatis introducto. Summitas Ityli parum incrassata sensim magis trigona , illinc gibba , hinc antice flexa et eoncavula , desinit in fligma majusculum hori- zontale , trigonum , obtusum , infundibuliformi-concavum et hi- ans glabrum , irregulariter trilobum , lobo laterali exiguo , lobo summo cucullo ftaminis obvoluto, Haec libéra pars fiyli ^ sub ( 53Î ) ' maximd lacinlâ ftamînis poftice et superne latent, od contactum et forsan foecundatione elaftice e cucullo suo erumpit , et ma- gis curs^a arigulo fere recto ad partem tubo connatam , antice deûectitur. — 5?ructus in caldariis noftris non maturescit. On voit par cette description que d'un côté le Marânta se rapproche un peu du Canna ou balisier. Nous avions appelle dans ce dernier genre la disposition des organes sexuels une gynandrie imparfaite^ le même phénomène se présente ici,, mais d'une autre manière. Dans le Cannd c'était le bas du filet et du ftyle , qui sont soudés ensemble^ ici c'eft la réunion parfai- te du ftyle à cette partie du tube perigonial , qui donne nais- sance à l'étamine, qui rapproche Tarrangement des parties de la Gynandrie -, elle seroit cemplette , si le ftyle ne devenoit libr» au moment même où Tétamine se détache du tube. D^autres rapports intéressant se prérentent dans l'organîsatioïi de l'étamine. J'avois supposé , que les deux glandes , dont on. trouve surmonté î'ovaire dans l'Amomum, le Kaempferia , l'He- dychium et les plantes qu'on rencontre dans les jardins sou» les noms de Renetilmia , Globba et Zerurabet , pauvoient être des parties sexuelles non développées. Si cela se trouve con' staté par l'analogie avec d'autres fleurs , dans lesquelles les mê- mes parties avortent et se changent si régulièrement , que cela devient caractère générique ( Canna , plusieurs genres Daphnoi- des &c. &c. ) : on aperçoit dans les organss de ces genres le nombre ternaire , conforme à l'organisation du périgone , et au caractère de la plupart des familles raonocetylédones. Dans le Maranta arundinacea ces deux glandes manquent , mais l'étami- ne présente une ftructure compliquée et très-particulière. Ou y (54) ïe^narque trois divisions principales j la première , la plus petite et la plus éloignée du ftyle, qui porte l'anthère unilocu- laire j une seconde , la plus grande , servant de point d'attache à la première , et qui peut être régardée comme l'autre moitié de la même anthère , ou peut-être mieux , comme une seconde anthère non développée ^ enfin une troisième division d'une for- me bizarre qui fait encore entrevoir la possibilité d'une sépara- tion plus complette en quatre , par son sommet alongé et divi- sé en deux lobes, par son appendice du côté opposé a celui qui porte l'anthère , enfin par le pli singulier , par lequel le bord inférieur passe , pour se joindre à l'appendice , et qui cause deux dents horizontales à cet endroit. D'ailleurs ce bord , ter- miné en dents aiguës , eft un peu renflé et présente déjà par cela une grande analogie avec l'autre bord qui , vis à vis , eft garni en haut de son anthère. Par toutes ces particularités pa- roissent être indiqués des grands rapports entre les Amomées et les Xridées et, des affinités plus étendues avec d'autres familles. Le limbe périgonial , quoique un peu irrégulier a les plus grands rapports avec les genres amomés déjà décrits. On voit dans ses parties le même nombre de six, un labellum tout dif- féremment formé , obliquement situé entre deux lobes extéri- eurs , opposé à l'étamine , et ayant une disposition d'être parta- gé en plusieurs lobes , dont il n'y a qu'un seul qui soit par- faitement développé ^ deux lobes intérieurs, et trois extérieurs, à peu près égaux entre eux. Suivant ces rémarques , la phrase définitive du genre , éta- blie sur cette espèce , seroit : (55) Maranta. Perigonium exterius triphyllum , subaequaîe 5 in- terius tubulosum , obliquura , limbo duplici , 6 partito , inae- quali j 3 exterioribus laciniis subaequalibus , 2 interioribus ae- qualibus , labello difîormi , concavo , lobato. Stamen profunde biparlitum , hinc antheriferum antherâ unilocularij inde ftylum involvens. Stylus a germine ad faucem usque cum tubo peri- gonii connatus , tune liber et apice ftamine obvolutus. Stigma concavura , glabrum. Capsula trilocukris , trivalviSj oligosperma unico , ut plurimum , ovulo fertili. £x[)h*caHon des figures de la Planche VIII^ a. Tube du périgone intérieur. b. Périgone extérieur, c. Ijimbe ext. du perig. intérieui, d Limbe intérieur du Tnênr». d* T.abellum. f. Filet, f. Anthère, " k. PoUeB. i. Ovaire. i. Style. 1. Stigmate, JNot. Fig. 12 à 17 sont dessinée» d'après une autre fleur , ou le «iluation des parlies étoit à l'in- T»xse de la pxemiire. — Defcripiio planfarum rarlorum Sihlrlae ( * ). Auctoee Frederico Fischer hfyrtarum Oorenhensium înspectore» Planche. IX. 1. F'eronïca ci liâtes. :^eron. (racemis lateralibus) , foliis ovato lanceoîatis , pîanis, me- dio inaequaliter ferratis , caule erecto subbifariam piloso , calycibus q^uiuf[uepaî:titis. Radix fibrosa , perenniso Caulis e basi ascendente erectus , îirmus , pedalis , bas! sub- ffamosus , tei-es , subdiXtiche villosus, Folia opposita , ima subpetiolata , reliqua sessilia , erectiu- scula internodiis breviora, ovata , lumma lato-lanceolata, obtusa, basi et apice integerrima , medio obtuse et inaequaliter serrata plana pilis brevibus^ imprimis versus marginem et iiifra ad ner- vos conspersa , pagina luperiore caeterum glabriore. (*) Ces plantes se trouvent dans la collection, dont Mr. do Tre.skine, Gou- vernenr d'ijkoulzk, a fail cadeau , à la socîPlé , et qui leufeime, outre les plantes ici décries encore d'autres nouvelles ou du moins douteuses. On doit pourtant infiniment regretter qie l^s lieux sur le^5UKl6 elle* ont éié iama»«ée8 , ne sont pas exaclemenL indiqués. (57) Racemi latérales pllosi ex axillis folîorum superlorum , folils demum duplo longiores , longluscule pedunculati 5 floribus 4 ad 1 2 initio fere in capltulum congpstis , tune parum distanti- bus , subalternis , erecto - patentibus , pedunculatis j pedunculi filiformes , hirsuti , unguiculares , bracteis linearibus , hirsutis ^ ciliatis , obtususculis parum breviores. Calyx profunde quinquepartitus, laciniis erectis quatuor sub- aequalibus oblongo - linearibus , obtusis , torolla parum brevio- ribus , summâ triplo breviore lineari subulatâ , omnibus hirsu- tis , ciliatis. Corolîae tubus brevis , cylindrico - corapressus, parum ventri- cosus, Limbi patentis laciniae très superiores subaequales , sub- rotundae , vix repandulae , imâ ellyptico - lanceolatâ , subemar- ginatâ. Corolîae trium linearum diameter. Stamina duo limbo breviora , parum declinata, glabra , anthe- ris subrotundo - reniformibus. Ovarium ovatum , compressum , retusum , pubescens. Stylus longitudine ovarii , declinatus , glaber. Stigma depresso . capi- tatum. Capsula pyramidata , compressa , obtusa , emarginata , pube- scens , calyce longior. Ohs. 1. Le Vcronica prostrata présente des raports marqués avec les V. Teucrium et J^. pilosa , surtout avec le dernier , dont il se distingue par les tiges droites , ses feuilles vers la III. 8 ( 58 ) hn'^e et vers le sommet très - entières , non pllsse'es , par le ca- lice , divisé profondement en cinq lanières. Obs, 2, On ignore Fendroit où cette Véronique a été cueillie^ mais nous devons supposer , qu'ielle croit aux environs du lac Baïkal ou dans la Daourie. î2. Pcdicularis tuhiflora. P. Caule sîmplici , foliîs pinnatifidis , laciniis subrotundo-ova- tis , serrato - dentatis , tubo filiformi longissimo , galeâ cir- cinato - uncinatâ eraarginatà , staminibus fauci insertis. Radîx subcarnosa , ramis paucis , paruni iibrosis , ? perennis. Cailles ex eadem radice saepius complures , brèves i ad 2- nnciales , erecti , glabri , teretes subaphylliy racemo laxo, pauci- floro terminati. Folia petiolata , cîrcumscrîptione .îanceolata , obtusa , subpu- bescentia, laciniis subrotundo-ovatis , obtusis ^ crenato-dentatis ; radicalia numerosa j erecto - patula j floralia consimilia , minora , petiolo ciliato. Flores in racemo îaxo , brevî , comoso , erecti , pedicellati , alterni. Folia floralia calyce muito longiora j pedunculi calycîs fere longitudine , vix pilis rarissimis adspersi. Calyx semipollicaris, subcylindricus e tparum. ventricosus, ex- tus hirsutulus , anticè parum fissus ^ caeterum quasi truncatus et auçtus infra apicem ( ad latera ) laciniis duabus oblongis , (59) tubo calycis tviplo Lrevioribus , foliaceis, serrato-denlatis , inler- jectà saepius laciniâ tertiâ ( tuncque dorsal! et summum locurai obtinente ) minore et coiiformi 3 omnibus corol^ae appressis. Corolla flava. Tubus longissiraus , graciis 2 ad 3-pollicaris, vix semilinearis diametri , rectus , superne pubescens , infernè et intus glaber. Limbus tubo sextuple brevior , biiabiatus. Ga- lea elono:ata in acumen lonsfissimum arcuato - circinatuin , line- are , bifidum , dentibus obtusis. Labium inferius amplum , pa- ïens , arcuin galeae superans , semunciale , tripartitura , lobis obtusis , subrotundis , lateralibus majoribus oblique et vix tan- tum emarginatis, interraedio angustiori ovali subrotundo , emar- ginato j omnibus subciliatis. Staniina inclusa didyriama. Filamenta ex ipso tubi apice or- ta, villosa semipoUicaria. Antherae in inferiore latiore parte ga- leae reconditae , subrotundo ovatae , antice bifidae congenerum. Ovarium oblongum acuminatum , glabrum -, stylus capillaris glaber, longitudine fere corollae , subexsertus stigmate capitato. Ohs. 1. Cette singulière espèce de pediculaire ne se rapproche d'aucune des autres et ne peut point être confondue j si le ca- lyce offroit des caractères plus frappans , nous serions porte's , de la séparer de son genre à cause de l'insertion des filets au sommet du tube de la corolle , qui se trouvent attachés dans toutes les autres espèces que nous avons pu examiner , un peu au* dessus de sa base, Obs. 2. Nous ne savons pas où les échantillons du pedicuîaris tubijlora , sur lesquels nous avons fait la description , ont été 8* {60) trouvés. Mr. Pvedoffsky , qui devint peu après le martyr de son zélé, l'a découvert le premier sur les bords méridionaux du lac Baïkal près de Koultouk. 3. Pedicularis gr ancliflor a. P. Caule ramoso , foliis supradecompositis , racemis elongatis , calycis glabri laciniis serratis, corollae clausae galeâ margine barbatâ , subuncinatâ , apice integro 5 antheris intermedii§ deorsum aristatis. ? Perennis. Caulis ramosus , erectus , teres , scabriusculus , plusquam bi- pedalis. Folia alterna , patentia semipedalia , circumscriptione oblonga, acuminata , interrupte bipinnata, pinnis patulis, laciniis profunde pinnatifidis inciso - dentatis , dentibus calloso -niuconatis. Folia ramea bipinnatifida, brevius petiolata. Flores brevissime pedun- culati , sparsi , erecti , dispositi in racemum siraplicenij pedalem, strictum , per totos rainos angulatos , scabriusculos. Bra- cteae inferne pinnatifidae , laciniis longissimis incisis , superne pectinato - serratis , dentibus subincisis , acuminato - mucronatis , calycis fere longitudine. Calyx glaber , campanulatus , semipoUicaris , quinquefidus ad médium usque , laciniis ovato - lanceolatis , erectis, serratis, sub- aequalibus. Corolla sesquiuncialis , magnitudiiie P. sceptri , subclavata , clausa 5 patens , tubo poUicari , subventricoso , extus glabro j (^1 ) limbo bilabiato ; galeâ satis latâ , margine barbata , falcatA aut subunciriatâ ^ apice subtruncato, niargiiiibus ipsius apicis in mu- er onera obtusum connatis ^ labio inleriore ejusdem longitudine , iripartito , lobis ovato - subrotundis, obtusis , nunc emarginatis , iiuiic obsolète mucronatis , subaequalibus 5 intermedio vix an- gustiore. Tubus interne ad staminum insertionem barbatus. Stamina côrollà parum breviora , inclusa , didynama. Fila- menta omnia apice parum , basi dense villosa. Antherae exte- riores oblongae congenerum ; superiores ovatae , inferne appen- diculatae aristâ subulato - acuminatà , firmâ , rectâ , fusca. Ovarium ovatum , acnminatum , glabrum. Stylus glaber , fe- ra longitudine corollae , inclus us , stigmate capitato. Capsula calycem excedens , oblonga , compressa , acuminatà , glabra. Obs. 1. Les rapports du P. grandiflora^ dont nous ignorons la patrie , ne sont pas moins inte'ressans que ceux de l'espèce pré- cédente. Le sommet de la lèvre supérieure de la corolle , dont les bords sont soudés ensemble en pointe émoussée , et surtout l'appendice en alêne des anthères intérieures , présentent des ca- ractères qui l'éloignent des affines, et qui ne permettent aucun rapprochement signalé. Obs. 2. Nous devons regretter que la monographie de ce genre , que nous devons attendre de Mr. Pallas , ne soit pas encore publiée ^ si les deux espèces mentionnées s'y trouvent, et si Mr. Pallas les a différemment nommées , nous devons natu- rellement céder à l'ancienneté de ses observations. (62) 4- P ul mo nar i a s t y l o s a.' V. calycibus abbreviatis , quinquepartitis , villosls , follis radi- calibus cordato - ovatis acutis striorosis. Radix sublignosa , parura ramosa , fibris rarîs vestita , crassi- tie pennae corvinae , nigrescenti - fusca , perennis. Caulis e basi squamis ferrugineis acutis vestita , ascendente , erectus , gracilis , angulatiis , superne subvillosus , pedalis. Folia radicalia complura erecta , longe petiolata, nunc e basi ^.corda.tâ , nunc simpliciter ovata , acuta , integerrima , quintu- plinervia, subtus glabra , supra breviter strigosa. Folia caulina alterna sessilia erecta , lanceolata , acuta , praesertim supjra stri- goso - villosa , ciliata , trinervia, Racemus hdiSÏ plerumque foliis duobus alternis et inaequali- bus stipatus, terminalis, bipartitus, flore interposito, brevis, pau- ciflorus , villosus , erecto - patens , rectus. Flores in singulo racemo 4 ad 6 , erecti , pediculati , •magni- tudine P. Sibiricae. Pedunculi unguiculares., filiformes , villosi, -cbraeteati. rCàlyx tubo corollae fere triplo brevior, profunde-quinquepar- titus , laciniis ae Ohs. f2. Malgré les travaux des botanistes et l'expositioii heu-- reuse des caractères des Cynarées , que Mr. de Jussieu a don- ne dans les Annales du mus. d'iiist. nat. , cette famille laisse beaucoup à désirer On ne pourra parvenir à bout que par une monographie complette de la famille , accorapagne'e des dessins l'es plus détaillés de- l'analyse des fleurs et des graines de .cha- cune des espèces.. Ohs. 3. Quoique nous laissons pour le moment les plante* mentionées dans le genre cirse , nous sommes cependant de l'a- vis , qu'elles n'en; pourront pas faire pour toujours partie. Nous devons encore observer , qu'il nous paroit raisonnable , de rétablir la nomenelature de Vaillant qui a de plus le droit de l'ancienneté en ne laissant le nom do- Cnicus , qu'au Centaurea Benedicta de Linnaeus ,, et celui de Cirsiuiw aujc Cnicus. de Willdénow. Q\ H eterotricîium pulchel lu m, H., foliis scabris pinnatifidis ,. laciniis linearibus acutis subdenta- tis , floribus corymbosis ,. anthodii squamis extimis tomen- tosis lanceolatis acuminatis , interioribus apice scarioso-ap- pendiculatis ,, lacero - dentatis ,. coloratis. Radix sublignosa , crassa ,> parum. ramosa , perennis^ Caulis erectus , firmus ,, strictus , sesquipedalis , crassitîe^ pen- née' cygneae , simplex aut rarius in ramos simplices divisus y, fereviter pilosus atque scaber , anguloso - sulcatus , foliosus. Folia patentia, in: petiolum et inferiora ad caulem semidecur^ ïien.|fc y alâi dentatâj., superioras subdecurrentia» , jorofunde- pinnatii- ^da , rîgida, 3 ad R pollicaria , laci-niis angustis , linearlbus, în jnucrone-m acuminatis, patentibus, raediis longsssimis 1-2 pol- licaribus nunc integerrimis , nunc praeseitim margine mferior© dentatis , et in foliis maximis interdum pinnatifido - dentatis.. r*olia. superiora sensim simpliciora , suinma et floralia saepe li- nearia , integerrima , omnia supra vscabra , sublus , nervo valde protubérante, toment^o brevi viridulo vestita., margine pauUu- luni revoluta. Corynibus e peduncuTis pauciîloris , patentibus , angulosis ^ breviter tomentosis , inferioribus ma^is divisis , erectioribus. Pe- dunculi proprii semipollicares, Anthodium sub)globosuni (magnitudine centaureae splendentis), polyplijllum imbricatum, squaniis basi appresis, inferioribus api- ce squarrosis. Squainae extimae brèves , lanceolatae , acumina- tae , albo -tomentosae , nervo niedio et apice viridibus j interio- res sensim magis elongatae lineares , basi.pallidae glabrae , niti- dae tune virescentes , extus lana fuscescente tectae , apice ap- ^endiculo dila;tato subrotundo , glabro , scarioso, dentato - lacero, purpureo , basi atro-purpureâ . auctae. — Receptaculuni dense itectum setis nitidis distinctis , non plane antliodio dimidio bre- w^ioribus^ Flosculi numéros! uniformes , tubulosae, antliodio par uni ioii- #iores , tubo rectiusculo , limbi longitudine , limbo infundibiili- formi , inflexo , basi tubo duplo latiore , tjuinque partito , laci- miis aequalibus , anguste - linearibus , aciitis , erectiusculis.. (73) Stamina parum exserta. Antherarum tubas opice dentibus quinque acutis , basi setis decem , filamentis brevioribus , lace- ris, instructus. Stigmata duo rectiuscula, linearia , exserta. Pappus duplex exterior brevis , scabriusculus ^ interior triplo longior , mollis , albo - plumosus , floxulo brevior. Obs. Le Heterotrichum puîchellum a à peu près le port dw Centaurea splendeiis , seulement que sa tige est moins divisée et que le coryrabe qui la termine est plus aplati, il ne s^ rapproche pas de'finitivement d'aucune des espèces de ce genre , mais il faut le placer avant le //. dissectuni , nouvelle e.spcceY décrite par Mr. M^rschall , qui a également des feuilles profon- dement découpées et les folioles de l'involucre munies d'un ap- pendice membraneux au sommet. "^ * 10. Aster flexuosus. A. caule subbifloro , foliis lanceolatis , sessilibus , pubescentibus ^ superne dentato - serratis , squamis anthqdii linearibus acu- tis coloratis. Radix perennis , repens , cra^?itie pennae columblnae , fibras ramosas emittens Cailles e basi asrendente erecti, 'siraplices , plus minus flexu- osi , teretes , pubescentes , superne praecipue foliosi . circiter pédales. Folîa caulina sparsa , satis crebra -, patula , sessilia et fere «emiamplexicaulia , la.to - lanceolata , densà pube vestita , alia 111. 10 ( 74 ) integerrime , alla a medio aut apicem versus dentato - serrata ^ acuta , serrât uris et apice niucroiiatis. Flores solitarii aut bini in apice caulis pedunculati j pedun- culo toiîientosulo apice tomentoso incrassato, Anthadium subhemispliaericum , imbricatiira , foliolis fere ae- qualibus , Iaxis , lato - linearibus , acutis , pubesceiitibus , cîlia- tis , exterioribus viridibus purpureo marginatis , iuterioribus atro - purpurascentibuSj omnibus dlsco brevioribus. Receptaculum nudum. Flosculi radii denium revoluti j disco breviores obtuse sub- tridentati , anioene - purpurei , numerosi (circiter 24)* Floscu- li disci involucro longiores , pappuni capillarem aet^uantes ^ le- vi'ter clavati , quinq^ueiidi.. Aiithera& exsertae Ovarium puLescens^ 1 i , Aster fa s t i g i & t u % A,, foîiis lanceolato - linearibus , obsolète trinervibus ^ integerri- mis acntis , niargine scabris , rarais corymboso - fastigiatis ^ anthodiis disco brevioribus pubescentibus , foliolis lineari - ©blongis obtusi.uscali.s . ciliatis oppressis,. Radiée bieruiis aut perennis j e fibris raniosis fasciculatis.. ( 75 ) Caulis erectus , giinplex , striaLiis , ini«rne ^îa'ber . superrif- ■^cabïiusculus , crassitié pennae corviiiae, Folia erecto - pateutia distaritia , radicalia et infinia oblongo - lanceolata , basi attejiuata , apice rotundata , acuta , caetera ses- silia , lanceolato-linearia , unam aut sesquiuiiciam longa, acuta j omnia obsolète trinervia glabra , margiiie scaberrima , et rarissi- me denticLilo obsolète instructa. Rami in sumino caule fastîgiati in corymbum conipositum densLim multiflorara , scabri j apice corymbosi , imis paucifoliis j reliquis nudis , et ad pedanculorum bases tantuni foliolis line- aribiis minutis instructis. Pedunculi semiunguiculares , aphylli, tomentosi. Anthodium lieinisphaericum , unaïKi lineatn longum , imbri- 4hitum *, foliolis lineari oblongis 3 conniventibus , obtusiusculis , ciliatis , disco brevioribus. Receptaculum nudum. Flores parvi , magnitudine A. multiflori , breviter pediccUati. Flosculi radii circiter duodeciin , albi , disci diametruin aequan- tes , linguldti , apice bi , rariiis tri-dentati , flosculi disci dirai- dio breviores , anthodio longiores , limbo infundibuliformi tubo duplo latiore , lougitudine pappi scabri. Stamina parum exserta. Ovariuni pubescens. Stigmata 2 linearia exserta. Obs. Dans les species plantarum l'espèce décrite doit être pla- cée entre V aster solidaginoides et VA. linifolius , avec le pre- 10* \ mier desquels il a une grande alfiriitc. Mais la tige de l'aster solidagnoides et-t glabre, arjguleu.-e, de même que les rameaux î ses feuilles sont obtuses et moins amincies vers le sommet. Son coryrn je est moins composé et moins compacte ; les fleurs primordiales de chacune de ses divisions sont tout à fait sessiles au nombre de deux ou trois , elles sont deux fois plus grandes , les folioles de Finvolucre , qui est plus allongé et glabre , sont moins nombreuses , oblongues , rapprochées par la base , mais écartées à leur sommet qui est d'un beau verd , les fleurets de son rayon sont moins nombreux , et beaucoup plus longs à proportion au disque. Son aigrette est de même héris- sée de petites aspérités. 11 faudra donc changer de la manière suivante la phrase de VA, solidaginoides. A. solidaginoides, foliis lineari - lanceolatis, obsolète tri- nerviis integerrimis obtusis , margine scabris , ramis co- rymboso fastigiatis , anthodiis disco brevioribus , imbrica- tis , glabris , subsessilibus , foliolis oblongis , obtusis , basi appressis. 12. Aster i n c i s u s. A. foliis oblongo - lanceolatis , incise - serratis glabris , floribus corymbosis , anthodiis Iaxis disco paulo brevioribus , foliolis linearibus obsusiusculis , subaequalibus. Caulis bipedalis et altior , simplex erectus , angulatus , stria- tns , pilis brevissimis erectis conspersus. Rami ex axillis foliorum summorum , fastigiata in corym- bum simplicem , foliosi , uniflori , 3 ad 4'PO^licares j pilis bre- vissimis asperati. ( 77 ) Folia erecta sparsa , satis crebra oblongo - lanceolata , sessilia, utrinque attenuata , acuta , dentibus utrinque duobus ad qua- tuor magiiis serrato - incisa , glabra , margine scabra , venosa. Folia raraea lanceolata , acuta , distantia iutegerrima, sensira, mi- nora , flori proxima anthodii foliolis similia. Pedunculiis brevis , pilis brevissimis canescens , parum et vix quideiTi sub flore incrassatus. Anthodium subhemisphaericum, laxiusculuni, disco paullo bre* vius , foliolis subaequalibus , linearibus , acutis , tenuiter ciliatis. Receptaculum convexum , iiudum. Flosculi radii satis ampli disco longiores , numéros! ( 20 ad 5o ) » ligulis lilacinis apice levissime emarginatis et fere inte- gerrimis. Flosculi disci anthodio paulo longiores , pilosiusculi , tubo cylindrico limbo campanulato - infundibuliformi breviore. Lirabus quiuquedentatus , dentibus lanceolato - ovatis subrecur- vis. Pappus longitudine tubi. Stamina longitudine limbi, Tubus antherarum basi nudus, apice quinquedentatus. . Ovariuni compressum, hispido - pubescens. Stylus brevis, gla- ber. Stigraa bifidum , puberulum , inclusum. Semina compressa , hispidula , obovata. Pappus semine triplo brevior , paleaceo - pilosus , pilis patentibus , curvatis , scabris , circiter i5. Obs. i. On rencontre quelquefois des échantillons de VA. incisuSy dont la tige est terminée par une seule fleur. (79) Obs, 2. Dans l'herbier de la Société on trouve des échantillons d'im aster, qu'elle a reçue comme une espèce distincte , qui se raproche tellement de celle - ci , que nous ne pouvons pas dé- cider , sil est plus qu'une simple variété. La tioe , tValement couverte de soies très-petites, est plus grande, plus rameuse, et à branches terminées par plusieurs fleurs pédonculées , Les feuilles sont moins profondement divisées , et munies simple- ment de quelques grosses dents sur leurs bords j beaucoup en ont les bords très entiers ; elles sont x;hargées de courtes soies à la surface inférieure. Les folioles de l'involucre sont imbri- quées , oblongues , emoussées, ciliées ^ les intérieures , qui sont les plus longues , sont un peu plus courtes que les fleures du disque , et teintes de pourpre sur leurs bords supérieurs. Les fleurs et les graines ne paroissent se distinguer en rien de Z'^. incisus. On ne pourra juger sur la différence de ces deux plan- tes que par la comparaison d'un plus grand nombre d'échantil- lons. — On les indique toutes deux , d'après les étiquettes y jointes , croissant dans des endroits marécageux et humides. Obs. 3. Pour le moment on peut placer cet as fer à côté de VA. sibiricus , quoiqu'il s'en dissiaigue par nombre de caractè- res , dont les. plus essentiels sont tirés de l'aigrette, Obs. 4-- 11 J a en Sibérie plurleurs espèces de ce genre, dont les graines et l'aigrette ont une organisation semblable. Mr. Langs- dorff a de même rapporté une jiou\erie espèce du Japon, qui présente les mêmes caractères. Lorsque les graines des nom- breuses espèces d'aster que l'Amérique septentrionale contient , seront un jour examinées avec précision , ces caractères pour- ront établir une division de c€ genre si nombreux , et si diffi- (79) cile à traiter. Les graines , l'aigrette et la fbrnio des fleuïuas foLirniront toujours les meilleures notes caractéristiq^ues 1 3. Cineraria heterophylla^ C. erecta , glabra , uniflora , foliis imis subljratis augulatis uc tiolatis . sunimis linearibus ^ integerrimis ^ sessilibus^ Raclix ? perennis, Caulis spithamaeus , erectus , teres , stri'atus , glaber , gracili?, folio:us , uniflorus^ Folia glabra , erecta alterna 5 radicalia et ima caulina in lon- gum petiolum attenuata^ nunc reniformia , grosse crenata , nunc minuta trifida , nunc e basi cuneata trilobo - Ijrata , lobis latera- libus integerrimis , ovatis ^ obtusiusculis , medio maximo , sub- rotundo , angulato. Pedunculi basi seniiaraplexicaules. Folia cau- lina média sessilia amplexicaulia çircumscriptione oblonga , kv bato-pinnatifida , quasi obliqua , laciniis integerrimis , subopposi- tis , imis minirais acuminatis , interraediis m^ximis obtusis qua- rum par inferius angustius , summâ acuminatâ. , Folia supe- riora linearia , acurainata , sessilia , semiamplexicaulia , basi ut* rinque dente acurainito instructa f sumrai integerrima , linea.- ria sessilia, acuta , parurn a flore remo.ta. Flos unicus terrainalis ^ erectus, radiatus , aurantiacus , ma- gnitudine Gin. lanatae. Anthodlum disco paulo brevius , basi folio.lis pa.ucissimis colo- ratis auctâ conico - truncatâ, subcylindricum, j^olyphyllum , sim.- (80) plex , foliolis aequalibus , liiiearibus j apice attenuatis , acutis f purpureis , glabri. Receptaculum nudum. Flosculi radii ligulati , disco longiores , patentîssimi , apice bidentati , auratianci , subtus purpureo - striati. Flosculi disci glabri tubulosi , tubo gracillirno , limLo infundibulifo.rmi longi- ore. Limbus quimjuedentatus , laciniis oblongis "patentibus , phoeniceis. i Stamina circiter limbi longitudine. Ovarium oblongum glabrum. Stylus filiformis. Stigraata 2 , linearia , exserta , revoluta. Pappus flosculis brevior , capillaris , albus , sessilis , radiis pilosiusculis. Obs. Nous devons placer le C, heterophylla avec les espèces dont la tige est terminée par une seule fleur. Elle est re- marquable par la variété que ses feuilles présentent. 14. C er a stium lit ho s p erm if oliu m C, caule ramoso patulo , foliis lanceolatis acutis pubescentibus ^ floribus solitariis , petalis calyce duplo longioribus, emar- ginatis. Radix ? perennis , ? repens. Caulis patulus , dichotomo - ramosus , articulatus , teres , vil- lis brevibus vestitus , spithamaeus. ( 81 ) Folia internodiis longiora , patentia , opposlta , sessllia et se- miamplexicaulia , lato seu oblongo - lanceolata , acuta , quasi ru- ^osula , pubescentia , fere Lithospermi arvensis. Flos terminalis , solitarius in apice caulis et l'amorum , «re- clus , pedunculatus , magnitudine C. arvensis. Pedunculus fili- formis , uncialis , rectus , pubescens , basi instructus foliis du«- bus parvis , ovalibus aut subrotundo - oblongis - acutiusculis. Calyx pentaphyllus , pubescens, petalis dimidio brevior , fo- liolis tribus interioribus margine raenibranac-eo - scariosis , om.-' nibus elliptico - oblongis , obtusis. Petala calyce duplo longiora , cuneato - obovata , profunde emarginata , caeterum integerrima , lineata , nivea. Stamina deceni gl-abra , petâlis breviora , calyce longiora, Ovarium subglobosum j styli quinque pubescentes , apice re • voluti , staraiuibus fere dimidio breviora , stigmatibus simpli- cibus. Obs. Dans le système le C, lithospermifoliiim doit occuper sa place entre les C. sujjruticosum et C. maximum ; il se di- stinqiie suffisamment de tous les deux. Les échantillons «tant de'pourvus de fruits , nous ne pouvons cependant pas énoncer avec certitude sur la forme de la capsule. i5. Euphorbia vertîcillata. E. umbella quinquefida , trifida , bifida , foliis oblongis obtusi.'« verticillatis j involucellis triarigulari - ovatis. (82) Tota planta glabra Caulis splthamaeus , basi squamosus , teres , striatus , crassitie pennae cygneae , strictus. Folia verticillata , distantia , j^quina ^ sessilla , oblonga , gla- berrima , 2 cum dimidiâ uncias longa, très quartas partes unciae lata. Verticilli 3 ad 5. Umbella ampla , dodrantalis , diametri quinquefida , trifida , bifida , ramis patulis , teretibus , striatis. Foliola involucri pri- inarii foliis summis caulinis conformia. involacelli primarii foliola triangulari - ovata , terna 5 secïindaria etc» triangularia j omnium anguli baseos rotundati , apices obtusi. Flores magnitudine E. pallidae , extus pilosi. Petala semilu- nata , ecornia. Ohs. 1. Nous regrettons de ne pas avoir des échantillons com- plets de cette singulière espèce d'Euphorbe , pour pouvoir don- ner la description détaillée de la fleur et des fruits. Les feu- illets de l'involucre secondaire sont souvent légèrement tein- tes de rose. Obs. 2, On appelle en Sibérie VEuphorbià verticillata , racine du paysan (iVîyJKHKT^ KOpeHB) j son suc laiteux doit être d'une grande âcreté puisque , d'après une remarque de l'étiquette qui se trouve avec l'échantillon de cette plante , il cause des enflu- res aux parties du corps , qui le touchent. vir. DISCOURS Sut- quelques objets d'Hiftoire naturelle recueillis au Caucase^ prononcé par le Baron de Vietinghoff le 0.5 Octobre 1810. MESSIEURS ! L'honneur que Vous m'avez fait l'tinriee dernière , en m'ac- cordant une place parmi Vous , Messieurs , m'impose un devoir bien flatteur à remplir, envers une Société, qui depuis le peu de tems qu'elle s'est formée , encouragée et favorisée par son Illustre Président, et secondée par l'infatigable zèle de son Di- recteur, a transmis au Monde savant un si grand nombre de re- cherches et de découvertes intéressantes. Ce devoir , Messieurs est celui de la reconnoissance , et je ne sçaurais mieux Vous la témoigner , qu'en augmentant la belle Collection que Vous possédez déjà , Messieurs , par quelques objets d'histoire natu- relle que j'ai rassemblés au Caucase , et qui comme produits d'un pays peu connu et malheureusement trop peu décrit me- riteront sans doute vôtre attention. Combien désirerois. je ddns ce moment pour répondre dignement' à l'attention que vous dai- gnez m'accorder , pouvoir vous tracer le tableau d'un pays' aus- si enchanteur par ses sites , qu'intéressant et abondamment ri- che pour le Naturaliste. Que ne puis je embellir le sujet dont je désirerois vous entretenir, Messieurs , par tout ce que l'éru- 11* (84) dition a de plus détaillé et de plus approfondi sur cette matiè- re, mais ce beau pays regorgeant de richesses pour le voyageur Naturaliste , est encore trop peu connu, et sans les descriptions de Guldenstedt et de Pallas il seroit encore à peu près ignoré. Vouloir faire ici l'Eloge que méritent ces deux savants tant par leurs talens supérieurs , que par les services qu'ils ont déjà rendus à jiotre patrie , seroit répéter ce qu'aucun des membres de notre société n'ignore. Il est certain qu'on ne devroit rien négliger de ce qui peut contribuer à stimuler le zèle et à ré- compenser les travaux du Voyageur Naturaliste. Pour peu que l'on considère les difficultés souvent insurmontables que s'op- posent à leurs recherches, l'on concevra aisément, combien nous leur devons de reconnaissance. Oui ! je dirai même qu'ûu Caucase le savant naturaliste, occupé de recherches utiles, s'ex- pose continuellement aux dangers les plus éminens , et qu'il faut un amour supérieur pour les sciences , pour braver tous ces inconvénients. On excusera cette digression , mais ayant perjouru pendant quatre mois différentes contrées du Caucase , continuellement occupé à- la récolte des plantés , à la fouille des minéraux ou à la chasse des insectes , je parle par expé- rience , et ayant fait dans si peu de tems de si riches récoltes, je ne puis supprimer l'ardent désir que j'ai , que les Sociétés savantes de l'Empire suivent l'exemple de l'Illustre Président de notre Société , qui s'est érigé un monument auqwel les siè- clç^ ,à venir porteront hominage , en engageant quelques mem- Jares de notre Société à entreprendre un voyage en Sibérie^ Combien de nouvelles découvertes n'avons nous pas lieu d'espé- rer d'une si belle entreprise , confiée à des personnes d'un mé- rite si éminent. A cette occasions je me trouve bien lionnoré. Messieurs , d'être l'interprète des sentimens de reconnoissance (S5) que chaque individu de nôtre Socielté porte à son Illustre Chef qui réunit avec autant de dignité que de munificence l'utilité à la célébrité de cette fondation. Messieurs , avant d'avoir l'honneur de vous présenter des ob- jets relatifs aux trois règnes de l'Histoire naturelle du Caucase, permettez que je vous sousmette trois esquisses des plus bel- les , et des plus intéressantes de ce pays - là. La première vue représente le fameux Bechtau avec les quatre montagnes les plus remarquables de toute cette contrée. Cette vue a été pri- se du coté de midi , allant de Constantinogorsk ( endroit où se trouvent les eaux minérales chaudes ) à Narzan , où sont les sources des ( Khc;iobo^ck1) ) eaux aigres. L'endroit d'où je l'ai dessiné est éloigné d'environ vingt Werstes du mont Besch- tau , vous jugerez Messieurs. , en comparant la hauteur de cette montagne à l'horizon de cette vue, combien elle doit être élevée au dessus du niveau de la mer. Le ler Août de cette année je suis monté jusqu'à la cime du Beschtau , accom- pagné de mon lïls, de Mr Ayeeff , colonel des Cosaques et de Mr. le Docteur Haas. Ce dernier s'étoit muni d'un très bon Ba- romètre de sa propre invention, ainsi que d'un thermomètre, et d' une aiguille aimantée. En nous mettant en route de Con- stmtinogorsk , situé au pied du Beschtau il étoit environ cinq heures de l'après midi^ l'air étoit chaud, le ciel serein , et pres- que sans nuages, il faisait un tems calme sans aucun vent, tout paroissoit favoriser notre excursion. A mesure que nous montâmes l'abondance des plantes intéref santés , le nombre d' insectes, que je ne pus m'empêcher de ramasser, et les vues pit- toresques qui varioient à chaque pas , rallentirent beaucoup no- tre marche j enfin à huit heures , et presque vers le coucher (86) di.i soleil nous fûiTiss sur ia cime de la montagne. Mr. le Docteur Haas commença d'abord à faire des observations mete'orologiques-, pendant que mon fils et moi étions occupés k ramasser des pierres et à récolter des plantes. Tl vous sera intéressant de savoir, Mes- sieurs, que la hauteur moyenne du même Baromètre, qui nous servoit pour nos observations étoit pendant le mois de Juillet à Constantinogorsk , tirée de Sy observations , 526, 5, ^^ ce qui vous prouvera combien l'élévation de sette contrée est considé- rable en comparaison de celle de Moscou. Les observa- tions faites par Mr. Lowitz sur les lieux mêra.es coiistatent cfe phénomène si intéressant pour le Physicien et le Topographe. Sur la cime du Beschtau le vif argent ne montoit que jusqu'à' 2/{. — 10. lignes, ce qui fixe sa hauteur perpendiculaire à 554*5 Toises ou 5o6 Sagènes. Je dois cependant observer que nous trouvant déjà sur la cime de la montagne , le ciel se couvrit d'épais nuages qui nous annonçoient l'approche d'un orage. Le thermomètre marquoit alors 64 Fahrenh. — Comme nous nous étions arrêté assez longtems à contempler un si grand nombre d'objets intéressais , nous fûmes surpris par l'obscurité de la nuit mais la lune paroissant au travers des nuages , dissipa bientôt après les ténèbres qui nous environnoient , et nous of- frit dans cet instant un spectacle des plus imposans. D'un cô- té les rayons de la lune étoient réfléchis par les eaux du Pod"- Koumok , d'un autre une incendie horrible , qui ravageoit les steppes de Kouban , et à nos pieds un orage , dont nôtre vue ne pouvoit appercevoir qae les nuages électriques les plus élevés. Mais avant de vous entretenir de la seconde esquisse que j'ai l'honneur de vous présenter , Messieurs , je ne puis mari» (S7) quer de saisir cette oecassion pour remercier publiquement Mr. le Docteur Haas , d'avoir fait avec autant d'application que d'ex- actitude les observations météorologiques pendant tout le tems que nous avons été au Caucase. Je m'empresse, Messieurs, de vous présenter ici près le tableau général de ses observations , faites au mois de Juillet, qui d'après ce que les liabitans as- surent est le mois le plus inconstant dans ces contrées. Le résultat des observations d'un seul mois , vous prouvera assez , combien la mer Caspienne et la mer noire , ainsi que tous les pays situés entre ces deux mers , doivent être plus élevés que la Méditèrrannée et la Baltique , puisque dans ducun lieu de l'Europe d'après toutes les observations connues , la hauteur moyenne du Baromètre ne peut être comparée à celle que nous venons d'observer au Caucase. Une autre observation non mo- ins intéressante , et qui rectifiera nos idées , sur la constance du climat des pays du Caucase, c'est les variations presque im- perceptibles que le Baromètre marquoit pendant une journée entière dans une série de 87 observations. Nous savons que sous l'équa- teur le Baromètre n'éprouve souvent pendant 24. heures aucune variation 5 et qu'au contraire dans les pays plus raprochés des pôles , les variations sont fréquentes et sensibles. Dans le ta- bleau des observations que je vous présente ^ vous remarquerez Messieurs, que nous avons eu cet été au Caucase, des journées où le Baromètre pendant 24 heures n'a pas marqué une seule variation. Ce qui doit faire plaisir à notre Société , Messieurs , c'est que Mr. le Docteur Haas , a trouvé moyen de former des observateurs météorologiques tout au pied du Beschtou à la colonie des Ecossais , à Georgievsk et à Tscherkask , et qu'il les a muni d'instruments très exactes, ainsi nous pouvons espérer de recevoir par les observations qui se continuent, des (88) résultats aussi intéressans pour le Physicien que pour le Geô- graphe. — La seccnJe Esquisse que j'ai l'iionueui' de vous pré- senter , Messieurs, est la vue d'un pays dont la riiy^ionomie des montagnes arides et incultes qui le couvrent, annonce bien le caractère d'un pays sauvage et peu habité. Cependant pour le ÏMaturaliste Ge'ognoste , ainsi que pour le Botaniste ce pays est des plus intéressans , il ouvre un vaste champ aux découvertes encore trop peu suivies dans ces contrées. Cette vue représen^ te , Messieurs , une partie de la grande Cabardie , après avoir passé la rivière Essentouk , et côtoyant le Pod-Kouma pour al- ler de Constantinogorsk à Narzan ou Kislowotzk , j'apperçus la cime de l'Elborus , s'élévant majestueusement au dessus d'une chaîne de montagnes très élevées. L'échappe que l'on décou- \re entre les deux chaînes de ces montagnes, la forme bizarre des rochers de Granit, et des montagnes calcaires revêtues d'u- ne très mince couche de terre , la belle pelouse verte qui lon- ge le Podkouma , rivière aussi capricieuse , que terrible dans son courant , et qui change son lit à chaque saison , enfin Ta» boudante richesse de plantes , une végétation d'une santé , d'u- ne vigueur comme je ne l'ai trouvé ni aux Alpes ni aux Py- rénées , en falloit il davantage pour me fixer dans cet endroit avec mes Compagnons. Pendant que je dessinois ^ mon fils et Mr. le Docteur Haas visitoient plusieurs grottes , formées par les grandes révolutions de la nature , qu'on remarque à chaque pas. Ces cavernes , ces trous qui baillent le passant et le saisis- sent d'effroi , ont servis peut être d'asile , pendant bien des si- ècles aux brigands de la Cabardie , et les complots horribles > tramés dans ces réduits mornes et obscurs, ont fait place aux: <;erpens venimeux et aux lézars , qui se font la guerre entre eux, et dont le siffle perçant fait retentir les échos de ces vo- (89) Toutes sllencienses, Je fiasse raaintenant à la trolisicme esquisse, qui étant encore moins achevée que les deux précédentes , as- pire à votre indulgence , Messieurs 5 elle a le mérite de la vé- riië , témoignage que tous ceux qui ont voyas;é dans ces coa- tre'es ne peuvent lui refuser. La vue imposante des glaciers du Caurase . qu'on dé ouvre de'jà à Stavropol , une des forteresse» fvr l'ujicieune ligne du Caucase , situe'e sur une grande hau- teur , me mit en extase, tellement que j'éprouvois une admira- tion! -que 1;] plume ne sçauroit décrire, J'avoue que l'aspect de l'ilLiborus même encore à une si grande distance , étant éloigné de Stavropol d'à peu près 35 0 Wers tes ou 5o milles d'Allemag- ne , fit fiur moi un effet plus imposant plus admira^ble , que celui que je me rapelJe d'avoir éprouvé au premier aspect du INIont - Biaiic. Soit que l'Elborus frappe d'avantage par sa pré- d'^P-inence , coumparativement aux autres Glaciers de la même (haine, soit que sa forme bizarre mais en même t'ems gracieu- se l'emporte Svir celle du Mont-Blanc, enfin la masse de nei- ge de ce grand cône à doubles cornes, paroi t si immense qu'on seroit tenté d'évaluer sa hauteur en raison de celle du Mont - blanc. Sa vraie hauteur n'a pu être déterminée avec certitude jufiqu'à présent , malgré plusieurs tenta*tiVes toujours iuiructu- eubos , vu les chasses neiges et les bourasques continuelles qui rendent la montée impraticable. C'est ce que plusieurs offtcièrs m'ont assuré , qui ayant été campés avec un Régiment de Chas- seurs à i5 Werstes d« l'Elborus, avoient employé tous les efforts pour, l'escalader, sans jamais pouvoir réussir. Depuis Georgiefsky une des forteresses les plus considérables, du Cauca- se, à i63 Werstes au de là dé Stavropol' ^ la vite de PElborus gagne encore plus d'intérêt et c'est de" ce point de vue que Pallas l'a fait dessiner avec toute la chaîne des Glacieis , mais J I L 12 (90) sans vouloir fiùre tort à rariiste , i). me sembJe que. le point de- vue des Glaciers ainsi que de l'Ellorus près de Constanti- nogor^k au pied du Beschtau, offre un tableau plus pittoresque, plus fidèle , parceque les contours tn sont plus distincts déjà poi.r le rapprochement d'environ 40 ^"^ erstes , et c'est de re point de'viie que l'Eltorus paroit d'avantage se mesurer à lu hauteur du Mont - Blanc. D'après l'opinion de Mr. Gûlden- stedt et de plusieurs Géographes , il n'en mesure pas tout à fuit les deux tiers , puisque Monsieur de Saussure a mesuré la hauteur du Mont-Blanc à 9.3qi Toises d'après de Luc, et que plusieurs Géographes présument celle de l'Elborus à i5oo Toi- ses. Je crois que ce qui concerne l'Elborus , ce présumé n'est jette qu'au hazard , à plus forte raison que cette hauteur n"a été fixée , que d'après une norme d'évaluer les hauteurs d'a- près les lignes de neige constantes. Un des membres de notre Société 5 Monsieur le Professeur Goldbach avoit déjà entrepris de former une Carte en foriTie de tableau sur les hauteurs com- paratives , avant que le tableau sur les hauteurs par Monsieur de Humboldt n'avoit paru. C'est ime entreprise bien méritoire , et il est à désirer que Mr. le Professeur GckllaLh en fasse part au public savant , vu l'utilité pour les IngeLiieurs Géographes. Quant aux observations sur la ligne constante des neiges , qpeUe grande obligation ne devons nous pas aux découvertes et aux expériences faites par Monsieur de ïîuniboldt , c'est d'ap- rès elles que nous bavons que ;la li^ne de nei-e constante est sous l'Equateur 24^0 Toises.- Bouguer l'avoit fixé à 2434- Toises*, (91) Monsieur de IIumlDolclt remarque que dans \â nouvelle Espa- gne sous le 20° de latitude au Nord , elle a 2860 toises. Depuis le 25 jusqu'au 4 0 on ne connoit pas par des observa- tions la ligne de neig«' constante. Dans les pays de l'Europe sous le 42 jusqu'au 4'^ ^^^^ ^^* ^^ i3oo toises, et sous le 45 de 1241- toises. Monsieur de Ilumboldt a examiné les loix immuables des lignes de neige constantes , et c'est dans un mémoire qu'il a lu. à l'Institut National on i8o5, qu'il expose toutes ses dé- couvertes faites à ce sujet. 11 est intéressant comment cet il- lustr|B sayant détermine la manière de trouver cette ligne con- stante. Ayant la latitude donnée il faut chercher la tempé- rature moyenne d'un endroit , alors on observe combien celle ci décline de 0-, 3a d'après Réaumur , ce qui est la température pour la ligne de Jieige constante sous TEquateur. Pour chaque dégrès de Pvéaumur il faut compter 129 toises d'élévation, et c'est ainsi qu'on parvient à la déterminer avec une exactitude matliéniatique. Monsieur de Iluinboldt ne nous enseigne pas la manière de trouver le moyen dégrès de température , mais il est à présumer qu'il suppose qu'on doit le trouver par les (ibservations. Ee fameux Astronome Tobias Meyer nous a don- né à ce sujet une table bien précieuse ponr . les trouver 5 elle est contenue dans sa dissertation: de Variationibus Thermometri accuratius inveniendis opuscula inedita, pag. 5. Il n'y a certainement pas de pays en Europe qui pourroit nous fournir des observations météorologiques» plus intéressan- tes 5 principalement pour calculer les vents et les courants des eaux que tous les pays de l'Asie , car sans m'étendre d'avanta- 12* (92) ge sur cette matière, je. vous observerai-, Messieurs, que la Bohême qui est le seul pays des plus élevés en Europe, ne for- me point un plateau d'élévation tel que nous trouvons tout le pays du Caucase , et encore plus la M^tigolie. '■'-'' Je passe actuellement , Messieurs, aux objets d'histoire natu- relle que j'ai l'iionneur de vous présenter. Je suis fâché de n'a- voir rapporté des Mammifères qu'un bois de cerf et une corne arquée du bouquetin du Caucase. Le bois de cerf est remarquable par sa grandeur immense , éomparée à Tespèce qxie nous connoissons en Europe , c'est plus frappant envisageant qu'il a été pris d'un cerf âgé de sept ans. Je ne crois pas qu'il appartienne à une espèce particulière mais il n'y a pas de doute ainsi que plusieurs chasseurs me l'ont assuré que les cerfs et les sangliers du Caucase sont d'une espèce infiniment plus grande que ceux qui habitent en Euro- pe. C'est dans les bois touffus qui bordent jusqu'à une certai- ne liauteur le pied des montagnes aux serpens ou Smeyova ^ le BechtoM , le Metschouka , où se trouvent les sources minérales cha.udes et dans les bois du Lissovo gara que les cerfs demeu- rent en grand nombre. Les Tcherkesses ne chassent que l'hiver les cerfs et les sangliers, et employent la peau des premiers en guise de tapis sur lesquels ils s'agenouillent pour faire leur* prières. La corne arquée appartient au Bouqueti?i du Caucase 5 Capr a Caucasie a Lin. Gmel. pag. 197. Cornibus retrorsum- «r extrorsurat iarcuatis apice denuo intror^um yergentibus «hsolete triquetris antice irodosis. ï (93) Gdldenstedc l'a décrit le premier dans les Act. petropol^ 1779. pars 2 pag. 273. Le bouquetin demeure dans les montagnes les plus hautes fia Caucase , on le rencontre très rarement ; il est à présumer que cet animal n'y demeure' pas en familles nombreuses. Celui dont nous voyons la corne a e'té tué par un des soldats du régiment chasseur et cela presque sur le jsoramet du Beschtau. Il est particulier que le bouquetin du Caucase se trouve tou- jours accompagné d'un oiseau à peu près de la grandeur d'un© outarde- qui ne le quitte jamais. L'olsoau se perche sur le dos de l'animal et mange les vermines dont il est presque toujours incommodé. Par son siffle perçant il l'avertit lorsqu'il découvre queî»^ qu'un qui voudroit s'en approcher. Comme je n'ai pas vu l'ol-- seau et que je n-'ai pu ni en procurer je ne sçaurois vous le nommer, Messieurs, mais comme on m'a promis de ra'en en- voyer je me ferai un plaisir d'en enrichir le Maséev En Amphibies j'ai apporté quelques tortues vivantes que j'ai trouvé près de la rivière Podkouma. Les deux exemplaires s on?t de la même espèce et après un examen exacte , ayant compté les disques de la carapace c'est bien d'après Schneider la testu- do europaea ainsi qu-e d'après l'histoire naturelle des tortues par Schupf. Testa ovali planiuscula subcarinata , fascia atra puii- etis striisque atro - flavicantibus radiatis. Comme les tortues ne grandissent que très lentement la plus grande des deux exemplai- res que nous avons devant nons doit déjà être fort âgée , et il «eroit peut -être fort intéress-an-t à'en faire l-'anatomie, svirtouti- \ (94) pour connoilre des détails i • » t? Lhine qu en Europe, Agneau. Les Chinois se font scrupule de tuer des agneaux , yang ao ^^^gg£ "bien q^jg des veaux , ils les laissent croître. Agnus ca- Cette plante est très commune en Chine. Sa graine Kina hao ^^^tre dans la médecine. Agripaiirae II y en a une grande , et une petite espèce à Pe- ^■^^^ king. Celle-ci a réussi de graines que j'avois envoyé- es , selon que le marque Mr. Cracheninnicoff, j\^i„le Les Chinois rî'en ont guère d'idée. tiao (*) Adiantum ; la fougère âppellée lingua cervina fcandens , eft peut-êlre une espèce d'Hydroglossum. ( ** j Vitex agnus caftus et yitex ovala . (*** ) Leonuriis. (107) Aigremni- y^^^ ^j ^.^ ^^jg fQJ.^ (Jans les raontapiies proche de ne * o i Pékin g. j\il •* Il s'en fait une très grande consommation en Chi- ne : tout le mouae en mange et en quantité. Ou n est point choqué ici de cette odeur. AlbAire Lgg Chinois en font de jolis vases de fleurs. pe yu Alguo *** Il y en a 3 ou 4- espèces qui entrent dans la nié- hai tsaa i • t /^^i • • x . decme. Les Lhinois en mangent une espèce dans les ragoûts. Alk ken- Oii en mange icî les fruits crus par régal. cro ♦ # # # horg koii AHhIu- Il en croit peu à Peking , mais beaucoup dans les i ^ ***** siao mo ni. provinces méridionales. Aïoes II est cher en Chine. Il me paroit qu'il n'y a que ^"^ ^^" le cabalin. Aloueffe Les deux espèces communes en Europe sont ici , ngo la ., , , i, n 1 une huppée , 1 autre sans huppe. Alun, 11 est beau , et à bon marché. pe fan Amandes * Le peu qui se trouve en Chine vient du Thibet, fei tze ' Amaian- Il y en a de mao;nifiques à Pékin»; , et fort varié- thes ** «/ o ^ tj 7 ki konan es pour les couleurs. J'en ai vu dont les têtes avoient ho2 {*) Agrimonia. ( ** ) Allium. ( #** ) Fucus. («***) Physalis Alkekengi. ( ***** ) Oxalis. ( * ) Amygdalus communis. ( ** J Cejosia criftata. 14* ( 108 ) plus d'un pied de diamètre. Je crois que les pluies chaudes de Peking ne contribuent pas peu à les faire venir de cette beauté. On en vend de peti- tes naines, q\ii deviennent' aussi fort grosses. J'e-n envpye des graines de différentes espèces. Ces grai- nes sont une drogue de médecine. Ambre -gris II me Semble moins cher qu'en Europe. ^ lon^ sien hiang Ambre jau- On en fait des joyaux, ne mi lakin AméLisie On en fait aussi de joyaux. tscecheyng Amiante A quelques journées de Peking on en fait de pe- '^ tits fourneaux curieux. Ce n est que par hazard qu on en trouve à acheter. On se sert aus§i d'amiante pour faire de mèches de lampe. Amidon Les Chinois ne savent pas l'employer , ils n'y mê- fen tze , , ti i • -^ i i lent point de gomme. 11 laisse une poussière blan- che sur les toiles , qui choque la vue , et perderoit des habits de laine. Amome. * On en trouve de 3 ou 4 sortes chez les droguistes. peîeonkeou Ananas. ** H n'y en a que du côté de Macao. Probablement ce sont les Portugais qui en ont apporté du plan. Ils sont bons et à grand marché. { * ) Amomum (**) Bromeliâ anana? ( 109 ) Ancûlie * J'en ai vu dans les montagnes de Peking. On ne la cultive pas dans les jardins. Anémone** L'espècc que les Chinois appellent mou tan est mou tan v -, „ -«.t » t ht- r très belle. Nos anémones et renoncules d Europe le- roient ici grand plaisir. Celles qu'on a eu la bonté de m'envoyer sont de 1748. Elles ont demeuré aux frontières jusqu'au passage de la caravane avec le- oignons de fleurs et les graines. Angeli- Elle croit à deux ou trois journées de Peking. Si que * ■* * tou ho j'étois à portée , j'examinerois si ce qu'en disent les Chinois est vrai. Ils prétendent que cette plante d'un tems calme remue d'elle même. Son nom chinois si- gnifie cela. Anguille H me semble qu'il y en a moins à proportion Qit Chine qu'en Europe. Elle est assez bonne à Peking. Anii *♦** J'en ai vu dans les provinces méridionales. V'^=^ une kouano tien , .• t ^ • ■ ■^ chose particulière au mot persicaire. Anis - verd II est commun à Peking. L'anis étoile (f) vient de las Siao hoci province du yun nan. Son nom Chinois est ta Icao. hiung Anlimoine. S'il y en a en Chine , on ne le connoit pas.. Apocyn(tt) J'en aï trouvé de 3 ou 4 sortes aux environs de" Lao kouan ^^ ^ . ,t i yiao Peking. V*-^ houette. (*) Aquilegia. ( ♦♦ ) Anémone. ( #** ) ? Angeh'ca («***) Indigofera ^«»»»*j pimpinella anisuni. (t) illiciura anisalum. ( tt ) Apocynum. (110) Araignep. n y ^j^ ^ ^^ f^^.^ grosses à Pekins;. tchi îchou J t> 'o Arbre de Cet arbre e55t comraun dans les sépultures. I,es pienpesong feuilles entrent dans la médecine. Ardoise. Celle de Chine est très grossière. On s'en sert en- che pan tre les chevrons et les planches qui soutiennent les tuiles. reçue jj ^,^^ ^^^^ ^^^^ Consommation presque incroyaLle ping - lang r m j en Chine. Les droits de l'Empereur sur cette drogue vont loin. Du côté de Canton , comme dans toute l'Inde , on y inêle le bétel 5 à Peking on la mange sans le bétel. C'est un. bon commerce pour les vais- seaux qui en apportent en Chine. Argent 11 y a beaucoup de mines d'arg-ent en Chine ; ynt ze. ^ ^ . , mais par politique on n'en ouvre que ce qui est né- cessaire. Il faut trop de troupes pour contenir l'avi- dité du peuple à proximité de ces mines : encore a-t- on bien de la peine à empêcher des soulevemens, qui sont d'une grande conséquence en Chine. Argent!- jj ^^ croit beaucoup aux environs de Peking. Tou- ne *** fanpetsao te la plante entre dans la médecine. Aristolo- jg ^>^^ trouvé que la longue. Sa racine sent la che ##** Tsing mon violette. Je n'ai pas remarqué la même chose à la ^"•^ nôtre d'Europe. Sa racine et ses semences sont des drogues de médecine. et apparemment aussi d'autres plantes de la même famille' (*) Thuja ovientalis. ( ** ) Areca catechn. ( ♦** ) peulêlre une espèce de Potenlilla. ( •**♦ ) Aristolochia (ni) Armoise * Les Chinois en fout de l'amadoiix. On en fait sé- ngai vze cher les feuilles qu on bat en suite sur une pierre unie avec une batte de bois verte , jusqu'à ce que tout le parenchime de la feuille en soit séparé : ap- rès quoi on les arrose d'un peu d'eau dans la quelle on a fait fondre du salpêtre sur le feu , lui faisant jetter quelques bouillons , et on les fait sécher une seconde fois. Cet amadoux vaut bien le nôtre. On se sert aussi de l'armoise pour faire des boutons de feu , qu'on applique au lieu de ventouses. Arrieie- On s'en sert dans la médecine comme eu Euiope, faix. tsee ho tche Arroche. »* Les Chinois la mangent comme nous les épinards. hoei tsao Arfenic Outre le gris et le rouge , il y a en Chine une 3 sin ^ ^ espèce rougeatre , moins chère que le gris. Les labou- reurs s'en servent comme nous de la chaux , pour empêcher les insectes de manger la semence. Aîti- Je n'ai guère vu de différentes espèces de chardons «haud. »** ^ ^ en Chine. Les champs sont remplis du chardon sau- vage ordinaire. On apporte de Tartarie à Peldng des feuilles du Chardon Marie, dont oh fait de l'amadoux, comme de celle de l'armoise. J'ai trouvé dans les mon- tagnes proche de Peking une espèce de chardon parti- culière , dont la racine sent fort. On l'appelle trang tchon. Sa racine entre dans la composition d'un remè- ( * ) Arleniisia. (»*) Alriplex. ( ««» ) Cynaraj on parle du lesle ici de différentes espèce s de Carduus et de Cijrsiura, (112) de Chinois contre la dissenterle. L'artichauâ seroit ici chose curieuse. Les pauvres paysans mangent le char- don sauvage, que nous appelions chardons aux âsnes: ils le hachent , et le font cuire ^ cela fait passer le ris cuit k l'eau , quand on n'a pas autre chose. Asne II y en a beaucoup du côté de Peking , et d'exel- kiao lu , lens pour la marche. Les Chinois en mangent la chair j quelques uns même la préfèrent à la chair de hoeuf. Au sur plus toute sorte de viande est bonne pour les Chinois , celle même de bête morte de ma- ladie quelconque : c'est de la viande , cela suffit j on la vend aussi bien que de la bonne viande. ATperges * J'en connois de trois espèces en Chine. Je crois que lona siu , T- , • • n\ ■ ■ r. ^ ^^j- ce sont les Luropeens qui ont appris aux uninois a les manger. Ils ne les cultivent pas comme nous} aussi ne sont ce que des filets. Aftragale J'en ai trouvé une petite espèce à Peking. ** y an SI ycing tsao . ^ • 1 T> • Avenlurine Les Chinois l'imitent à Cantong , mais mal. J ai essayé à en faire par ordre de l'Empereur , je n'ai pas réussi. J'avois fait fondre un morceau d'aventurine venu d'Europe , qui m'avoit donné au fonds du creu- set un morceau de cuivre jaune. Je me servis de cui- vre j apparemment que je manquai à quelque circon- stance essentielle. Je fis mon expérience dans du ver- xe de plomb que je laissai refroidir si tôt * que j'eus ( * ) Afparagus. { ** ) Altragalus, (Ii3) mêlé. La limaille de cuivre noircit. Quelques tms disent qu'il faut se servir de talc jaunej d'autres pré- tendent que c'est de la poudre d'or , qui n'a pas été fondue. .Nvpïne. « On en sème à quelques journées de Peking. Les Ling; tanp ^i . . , -, , ^^^^•^ .^ Chinois n en donnent pas aux chevaux , ils la man- gent mondée. Ils la mondent au^si avant de la se- mer. On m'en apporta d'ainsi mondée, que je ne re- connoissois pas. Je la semai , elle leva bien. A-velines. ♦* Celles de Peking , comme celles de Canada , ont le tchln vzé. ,. ^ , . , calice couvert de picquans comme les pois gratés. Aurore •*♦ Il y en a beaucoup à Peking , qui a l'odeur plus tsing hao ^ ^ suave que le nôtre. ^Ji^^che!"^ La Chine en est bien fournie. Les Chinois parois- sent en connoitre l'usage pour la boussole de tems immémorial. Azevolier. Celui de Chine donne de plus beaux fruits que les **** chanli ^ ^ hon(T. nôtres. Azur. Le nôtre vaut mieux que celui de Chine. Les Chi- tstng nois en sçavent bien faire la différence pour la pein« ture de la porcelaine. B. Baguenau- On se sert des jeunes branches garnies de leurs dier. ••*** ^ mou la ya feuilles pour la teinture noire. ( • ) Avena saliva. ( *♦ ) Covylus. (**♦; Artemisia. (**•*) pyrus ? Azarolua. (**••*) Golutea. III. 15 (114) B&îausles * Il y en a beaucoup en Clihie. On les eniploye aus- che licon si dans la médecine. Baleine Les ^Chinois ne la connoissent que' par oui dire.. fang yu . Quand on leur montre des brins de barbe do baleine, ils ne sçavent ce que c'est.. 'EaWe.nîeou Qui se trouve dans Testomac de.-? boeufs. Le Clii- '^ nois en fait grand cas pour la jnédecine. Elle se vend très cher.. Balsamine On en voit assez souvent de doubles à Pcking. La '"* foana si- , , en hou plante vient plus grande qu en iiurope. Bambou*'* On cn trouve' qui ont 4- ^^ ^ pouces de diamètre. Les iourniis sont extraordinaîrernent iriandes des st'ai- nés du bambou. Elles me mangèrent à Macao tou- tes celles sur les quelles je comptois pour envoyer à Mr. de JussiEU , mon mai ire en botanique, qui m'a- voit, bien recommandé de lui en procurer. Les four- mis les avoient toutes enlevées avant leur maturité. Sur- un grand nombre de pieds de- bambou , il. n'y a- que très peu qui. donnent des graines. ElJes res- semblent fort à celles de ravoine, et sont de la même grosseur. On maniée les jeune.': oeilletons : il.s sont aussi gros en sortant de terre quïls le seront jamais. Des jeunes jets on en fait du papier. On les fait ro:;- ii-.. comme on feroit le chanvre et le lin.. Je pré- pare un mémoire sur le' papier.. ( *•) Punica granciliirn. ( ** ) Impatiens balsamina. ' *** ) Barnbusa: ii y eri a à ce tf tri I paru*!, tic plusieurs espèces evv Cliini (115) Barbe de Sa racine entre dans la niëdecine. Il n'y a poinr. bouc. * , . . p Luo kcuande salsifis ** ) en Cliine. Nous souhaiterions fort .en tsûni avoir. i^-iibue. On en apporte h Pelving de ^.o à 5o livres pesant, hoai yu Ua'dane*** Ses feuilles et ses graines entrent dans la médeci- ^^^^^f' J[^"^.ne les Chinois estiment beaucoup cette plante. Ba-ilic.**** O"- cultive le grand basilic-^ à Peking. Le petit ngai kang ^Q^^^ manque. Il feroit bien plaisir ici. Bauwe ^^ n'en .trouve d'aucune sorte à acheter à Peking. Bec-dpgrue H y çj^ ^ ici deux ou trois espèces. lao huan kin. RelJe de Elle vient fort grande h. Peking. Celle à fleur blan- îi^ipravo .Les Chinois n'en mangent pas les racines ; ils en Kîuntatsai^^^'^^^^ seulement à cause de la couleur des feuil- les. r:0!-uf. Ceux de la province de Cantong ont une bosse en- nicon. tre les deux épaules , comme dans quelques endroits de l'Inde j à Peking , et aux environs ils n'ont point cette bosse. C'est à l'endroit de cette .bosse qu'ils por- tent le joug. Chez nous le joug est attaché à la raci- ne des cornes. En France je n'ai jamais vu mettre ( * ) Tragopogon. ( ** ) Scor-zonpia }u:paniea. ( *** ) Arclium Lappa, («***) Ocimun^i basilicum. (*♦»**) Géranium. (******) JViiiabilis.. r ******* \ B» la. 15'' (116) un boeuf au timon d'une cliarette 5 ici on y met les boeufs comme les clievaux et les mulets. Chez nous on attèle les Loeufs de derrière aux deux côtés de la flèche. J'ai vu à rekiiia; des boeufs selle's comme des chevaux , qu'on montoit , et qui alloient fort bien. La selle d'un timonier en Chine , soit cheval , mulet, âne ou boeuf , n'a pas plus de 7 à 8 pouces de long. Je ne crois pas qu'elle pèse plus de trois livres. Les colliers des bêtes qui tirent ne pèsent pas deux livres. Quelle différence des nôtres , qui en pèsent plus de 3o ou 4o- ïl ^st défendu de tuer du boeuf en Chi- ne j cependant on ferme les yeux à cause des Maho- metans , qui y sont en très grand nombre , et qui ne mangent point de cochon , qui est la viande la plus commune du pays, L'Empereur Rang hi de- mandoit autrefois aux Européens pourquoi il y avoit plus de boeufs en Europe qu'en Chine ? On lui ré- pondit qne c'étoit qu'on y en tuoit beaucoup. 11 fut surpris de la réponse} l'explication le satisfit. On lui dit que parce qu'on en tuoit beaucoup , on en élevoit beaucoup , y ayant du débouché j au lieu qu'en Chi- ne où il étoit défendu d'en tuer, on n'en élevoit que ce qui était nécessaire pour le labourage. La compa- raison des moutons , qui sont si multipliés en Chine et en Tartarie lui fit toucher la chose au doigt. Becore. «ûî II s'en fait peu en Chine: C'est dommage, car il sou ygou ggj. i^Qj^ Celui qui se vend à Peking a élé fondu. Il est renfermé dans des ventres de boeuf. (117) Bezoar Animal \ on en trouve à Peking 5 mais je croîs 'pao che qu'on les a apporte's d'Europe. Les Chinois n'en font guère usage. Bierre Les Chinois en font avec du ris , et du milrond. hoana ts{~ ,-, „ , . , ■ ^■ 1 i t-h /J,„. Celle des provinces méridionales est bonne. Elle ne mousse point comme la nôtre. Elle est blanche, Bismut II y en a beaucoup en Chine. On s'en sert comme 11^0 yuen. „ , . , . en Europe pour jaunir le cuivre. Bisforte » Elle n'est pas chère ^ ainsi elle est du pays. On tchony leou s'en sert comme en Europe contre la dissenterie. Tî I é Le blé de Chine paroit aussi bon que le nôtre. mai tze. Blé de Tur- Mr. de JussiEU m'avoit recommandé de faire atten- yu mi tion si je ne trouverai pas quelque épi où indépen- damment du bouquet de fleurs mâles , qui termine le sommet de la plante , il y eût dans l'enveloppe qui renferme l'épi, quelques fleurs mâles. J'en ai enfin , après plusieurs années , trouvé deux épis bien garnis de fleurs mâles. C'est pour répondre à une objecti- on qu'on a faite contre le système des poussières des étamines qui fécondent les pistiles, Parceque l'épi , oii sont ses fleurs femelles, est si bien clos , qu'il n'y a pas d'apparence que les poussières des fleurs mâles puissent y pénétrer. ( * ) Polygonum ? BistorU. (•*) Zea Mai». (113) T^L^ sarra- On en -îèmc beaucoup du coté de Poking , surtout kiùo mai quund la première .rëcolfe a manqué. Les Chinois on mangent comme* nos bas Normands. iru-h- * Les Cliinois en sont friands. Ils peuvent facilement ,]■<'} ffl t S l z se satisfaire , car cette plante n'est pas rare en Chine. Boi? a'ai,-- Il est très cher, quoiqu'il ne vienne que de la Co- fefûi lan chinchine. On en fait des meubles précieux. hiang ^ois d'alo- C'est , un parfum , .moins cher ici qu'en Europe, es ****) Sou mou -r ^, . . ,, -, ^ 1 ^ • ]\ois-de- Les .Chinois i employent comme nous dans la tein- Boisdeoam- -On en fait des mats des plus grandes barques , qui tchaii(y mcn'y^^^^'^^'' t>ieii ceux de nos plus grands vaisseaux , po.ur la crrosseur , et cela sans jumelles. La plus grande partie des membres et des bordages des barques de l'Empereur, qui transportent le ris à Peking , sont de bois de camphre, 11 y a des forêts de ces arbres dans la province de Kiang si. Quand il fait du vent, qui ao-ite les branches des arbres du camphre, on dit qu'on a. de la peine à soutenir J'odeur forte qu'excite cette agitation :, la tête tourne. Cependant quand on scie le bois de Camphre sec, Podeur est agréable 5 el- le n'est pas à beaucoup près si forte que celle du camphre y elle tient de Pcdeur de la -violette, "Nous (*) Polygora:m? lalaiic^^rn. ( ** ) Bh'tiim, ( *'^* ) Cordia febeilena ( **** ) Excofcaria a^allochnni. .' ' ^ ^ ' * ^ Caesalpinia cchimata, (*»#**# ^ Lau- jns c?!i'nDhoTa. (119) en avoiiis des meubles chez nous , qui, pour peu qu' on les frotte y donnent bonne odeur dans la chambre où ils sont. Bois dtî On en fait des meubles. tiè H i?!ou KoisdPiosr. Oïl en employé beaucoup a Cantong. pour faire des hou II mou • 1 ^ • 1 /-> 1 • armoires , des secrétaires , des cassettes etc. Ce bois n'est pas cher en Chine. Boitdffnn- On brulo du citrin pour servir de -parfum. Du rou- lai. **) . ^ tati Hiaiio^^ on *?!' fnit des meubles pre'cieux. t s e c tan Roi. Il y en a 3 ou 4. sortes qui entrent d'ans la mé- tchl che T . îchi. ^^ecme. Rnrax, Tî n'est pas absolument' cher à Peking,- On l'em-- ploye , comme en Kurope,. a souder, dans le verre et- dans la médecine. Bonis '**'*) 11 est rare en CliMie-. Le petit , dont nous faisons' chou les bordures des parterres, ne s y trouve point. On. en seroit fort curieux ici. P.oul-au On en fait des arcs, et des pilotis. Les piloti-S ri^G ;;/ cAoz/C^'^iiiois ^'oiit g'^t^i'e qu'un- pouce et demi de dtaraètre. Oii les enfonce avec des demoiselles très près les uns des autres , au plus à 5 pouces de, ^ii^tance. • Ils ont trois à quatre- x>iG'ls de loiïg,. ( *') Siiiero-ylon. ( ** ) Saiitàlum album; (***) Buxus fenip^rvirens. - ( •»*• ) Baula. (120) Pourra- Jq n'^en ai vu qu'à Macao , qui originairement ve- che * noit d'Europe. Bourse à Sa graine est une drogue de médecine. berger. *• tchi ma yen Biochet. Je n^en ai point vu en Chine. Brnnel- Qn en vent chez les droguistes. Elle vient des le *** & hia hou tsao provinces méridionales. Bruye- Je ne doute pas qu'il n'y en ait en Tartarie. Pour va Tp 7? * * hinc tsai^^ Chine je n'en sache pas. Buffle. Il y en a beaucoup dans les provinces méridionales. shoîii nieon v . j r. i • r -, JLe climat de rekmg est trop iroid , et trop sec pour y élever de ces animaux. Un de nos Missionaires raconte un fait , qui se passa dans sa mission. Un petit enfant se jouoit dans la campagne , un tigre ve- noit à lui pour le dévorer 5 un buffle voyant venir le tigre , couvrit l'enfant de son corps , et attendit le tigre, qui n'osa s'approcher. Bugle.***** Je ne l'ai pas trouvé parmi les drogues des bou- tiques. Bupiose. Il y en a ici une espèce sauvage. Les Chinois n'en font pss usage. C. Cabaret II vient à Peking des provinces méridionales. On g^ ^^^ en compose avec une autre drogue , que je ne con- nois pas bien , un puissant sternutatoire. (*) Rorago officinalis. ( ** ) Thlaspi. bursa pafioris. (***) Prunella. (♦*•*) Erica. Il paoit que dans toute l'Asie on n'en trouve point. (»♦*•») Ajuga, (♦*»»**) Anchusa (*•*♦»♦*) Asarum, (121) Caille II y en a beaucoup en Chine en automne, et au n^an tchun commencement de l'hiver. Elles ne font que passer. On en prend une grande quantité. C'est surtout la nuit. On les assemble avec des femelles , et à l'ap- peau dans un champ préparé pour cela. On y a lais- sé à dessein de grand chaume clair semé. On y jette du grain dedans pour les y retenir. Les cailles vo- lent ou courent pendant la nuit où elles entendent crier les autres. Le jour il n'en est pas de même , on marche presque dessus avant qu'elles partent. Au petit jour deux personnes des deux côtés du terrain préparé , l'une d'un côté , l'autre de l'autre , frappant doucement sur le chaume, font avancer les cailles vers le bout de la pièce de chaume , où est dressé un fi- let. Cette pièce de chaume n'a pas plus de lo à 12 pieds de large , sur environ 100 de lono-. On en prend quelquefois plusieurs centaines d'un seul coup de filet. Les Chinois aiment fort la joute des cailles , comme les Anglois la joute des coqs. Ce jeu est défondu , parcequ'il se fait des gageures ru- ineuses j ainsi on ne le fait qu'en cachette. Calpbasse * Les Chinois leur donnent différentes figures de pou lou vases dans des moules où elles croiiisent. Campanu- Il y en a de deux ou trois espèces dans les mon- le ** tagnes de Peking. ( * ) Cucurbila lagenaria. ( ** ) Campanula. III. 16 (122) Camphre de jj gg ^jj.^ ^^^ jeunes branches de l'arbre du cam- îch::i(f nao. phre qu'on fait bouillir avec leurs feuilles dans beau- coup d'eau. Il en sort une huile qui surnage ^ c'est cette huile.^ qui étant ramassée et refroidie donne le camphre de Chine. Nos Mr. de l'Académie des Scien- ces de Paris avoient cru jusqu'à présent que le Cam- phre que les HoUandois nous apportent venoit tout de Eorneo. Je leur ai envoyé la preuve que les Hol- landois le tirent de Chine. Ils le purifient seule- ment , et le réduissent en pain. Celui de Bornéo coû- te sur les lieux beaucoup plus cher que les HoUan- dois ne vendent le leur en Europe. D'ailleurs il y en a peu à Bornéo. Un Subrécargue de la compa- gnie des Indes de France, qui avoit été à Bornéo, m'a dit que les habitans de l'isle en question tiroient le camphre en sciant l'arbre par billes , qu'ils fendent ensuite par petits éclats , dans les quels ils trouvent le camphre par veines. Les Chinois nomment le cam- phre de Bornéo ping pien, et le leur Tchoo nao. Ce- lui là se vend en Chine jusqu'à 3 et 4 fois son poids d'argent. Canard. ya tse Ce sont nos barboteux , je n'y ai pas vu de diffë*. rence. ils sont assés bons à manger. C-ncre On en trouve quelque - fois de pétrifiés à ac];ieter. panp hiai ,., . , .p. y -n/r ^^ rx *^ ^ J en ai envoyé un magnihque a Mr. Geoffroy , que j'avois acheté à Cantong. Il ne me coutoit que j liv. 10 I. il vaudroit à Peking plus de dix pistoles, si Oïl y en pou voit trouver j mais on les offre ordinal- ( 123 ) rement à l'Empereur , quand ils sont Lien entiers. Le cancre pe'trifie est une drogue de médecine. Cancfle * L^ plias estirae'e ea- Chine est celle du Tonquiii j elle est fort -épaisse et grasse. Elle se vend presque son poids d'or. On fait ici assez peu de cas de celle de Ceylan, On vend chez les droquistes deux ou trois espèces de Cortex winteranus. Canne a q^ ^^i plante beaucoup dans les provirices méridio» Sucre ** -L ■'■A kan che. nales : aussi le sucre y est-il à grand marché. Cannpd n- £iig q^^ commune en Chine. Elle n'est pas même de *** meijin kiao rare à Peking. Ses graines y mûrissent. L'hiver on la retire dans des serres. Canthari- Les médecins Chinois en font prendre intérieure- des. ^ pan tnao. ment à ceux qui ont été mordus de chiens enra- ffés. Capillaire II y en a peu d'espèces à Peking ; Mais j'en ai **** tauo- tana-^'^^^ VU une vingtaine d'espèces à Macao. tsing. Capucine. J® ne sais d'où vient que nous la nommons Cresson de Chine. Il ne paroit pas qu'il y en ait. *»*»* Cardamo- Les droguistes ne connoissent pas notre petit Car- thao kuo "^"^^^^- ^^ crois que ce que les Européens ont nom- mé ici Cardamotne^ ne sont que des espèces d'amome. ( *) Laurus Cinnamcmiim etc. (**) Saocharum cfficinarum. (**») Can- na chinensid. (»»**) Adianlum. (*#**♦ j Tropaeolunj majuB, ^ »»#•#* ^ Amomum ? Cardamomum. 16* (124) Carmin, L^g Chinois en font grand cas ; il n'y a guère que l'Empereur qui en ait , qui est venu d'Europe. Carottp. * Les ronges et les jaunes se trouvent à Peking et hou lo pou. . ^ , aux environs. Les jaunes y sont rares. Les pauvres gens mangent les rouges crues comme des raves. Carpe. H y en a en Cùine qui pèsent jusqu'à 80 livres. Li yti C'est un poisson fort commun ici , et dans les pro- vinces. Cartame ** Les Chinois en sèment beaucoup. Leur plus beau rouge est tiré de sa fleur. Sa graine entre dans la m.ëdecine. Castor. Il ne paroit pas connu en Chine. Cèdre. *** On en trouve dans les sépultures. Pe chou Centaurée J'en ai vu dans les montagnes. Je n'ai point trou- grande.**** lan to hoa. vé la petite. **=^** ) Centinode Je n'en sais pas l'usage en médecine. lou Cerf. Ceux de Chine sont moins grands que les n^ôtres. L'Empereur en a de tout blancs. Les Chinois ne croyent pas et yng tao sons de la grosseur de nos cerises, les leurs sont très Cerises. Les Chinois ne croyent pas ce que nous leur di- (*) Daucus carota, ( ** ) Cartharaus tinclorius. ( *** ) Pinus. ( *^** ) Cen- laurea. (*#***) Genliana Centaureum. (****»» ^ Polygonura. (*******) Pxuau» Cerasus, p. avium , P. frulicosa. (125) petites. Ils en ont de blanches^ qui sont plus aigres que les rouges. C é T u s e La nôtre nie semble nieilleure. ^ kouan fgn Ceierac * 11 y en a à Macao. Chagîin. Les Chinois n'en font point. Ils sont assez , pauvres corroyeurs. Chalhuant Je n'y ai pas trouvé de diffe'rence entre les noires. ye mao. Chameau. Il y en a beaucoup à Peking. La plupart sont des ** lo to dromadaires à deux bosses. On en mange la chair. Je ne sais quelle chair les Chinois ne mangent pas. Chamois»** Qu ne sait pas en passer la peau à l'huile en tchang tze Chine. Champi- Les Chinois ne sont pas plus délicats sur le choix gnon . • 1 rr ma kou ^68 champignons , que sur celui de la viande. lout champignon est bon. On mange ici les champignons qui viennent au pied des vieux arbres , ou sur les pièces de bois pourri comme nous mangerions en Eu- rope les mousserons. Cflianvre. \\ semble pour le moins aussi beau que celui d'Europe. On en fait peu de toile. Presque tout s'employe à faire des cordes j ou du papier gris, bien ma. ( *■) Acroslichum, ( ** ) Camelus. (*•* ) Antilope. («**»^ Cannabi» saliva allissim,». (125) commode pour envelopper. De la graine on fait de l'huile , que les Chinois préfèrent à l'huile qui ne sent rien. Bien différens en cela des Européens, com- me dans bien d'autres choses. Ils sont réellement nos antipodes dans le sens moral, comme dans le sens physique,; Il croit à Peking une espèce de chanvre sauvage , dont on ne fait aucun usage. Chapott Ils sont moins communs en Chine qu'en Europe, chen ki Gharbon de Les Chinois des montagnes en mangent, comme tois. mou tan nous mangerions un bâton de sucre d'orge. Charbon de H y en a beaucoup d'espèces en Chine. Il donne lerre. ^ ^ , iUii bien moins de fumée que le notre. Je crois que la proximité d'une quantité prodigieuses de carrières de charbon de terre est une des principales raisons qui ont déterminé à placer Peking où il est j sa situation est peu avantageuses d'ailleurs. Ne pouvant être ù proximité de forêts , et le bois n'y- pouvant pas venir facilement par eau , les revières de cette province étant peu considérables , on Ta placé à portée de car- rières de charbon de terre inépuisables. 11 en entre - chaque jour à Peking une quantité presqu' incroya- ble. Celui qu'on brûle dans les maisons ne demande pas beaucoup d'air , pour bien brûler. Il y en a une espèce particulière pour la forge, qui a beaucoup d'ac- tivité j on se sert de souflet pour l'allumer , -et • l'entretenir. Celui qui sert à fondre le fer, est com- me celui dont on se sert en Angleterre dans les mai- sons particulières , il faut le brûler avant de s'eii ser- (127) vir j comme on fait le charbon de bois. Il est rem- pli de tant de soufre , que les ouvriers ne pourroient en soutenir la vapeur. L'espèce , dont on se sert à Peking pour fondre le verre , a plus d'activité que l'ordinaire. De ce cliurLon ordinaire il y en a de beaucoup d'espèces, les unes meilleures que les autres. Chardon. * Outre le cartame , dont on fait la plus belle tein- tse tsai .. ' ^ ture rouge de Chine , il y a le chardon sauvage or- dinaire. Vz. Artichaud. Chardon- Cet oiseau n'est point en Chine. ne rel. Chat, 11 y en a à Peking une espèce, que les Chinois nomment chat lion , a cause de son grand poil , qui lui fait une espèce de crinière. Les autres n'ont rien de particulier. Châtaigne. Ce fruit n'est pas rare en Chiné. li tze Chaiaigne J'en connois de trois espèces en Chine. La plus d't au. Ling Kio singulière est celle dont la fleur représente une tête de poule. Une autre a le fruit en corne de boeuf. *+*). La 3e est le tribule aquatique ( **** ). Les Chinois mangent les 3 espèces. Chauve son- C'est un oiseau d'heureux augure en Chine. Elles n'ont rien de particulier. (*) Carduus, Cirsinm etc. ( *» ) Caftanea vesca. (***) Trapa bicoï»f€, ( •*** ) Trapa natans, ( ♦»*#» ) YespeiUiio, (128) Chaux. ^ D^i c5te' jg la mer ou en fait, de coquîllaires. ehe hoct ^ ^ Chelidoino. Les racines de celle de la province de See tchouen se vendent très cher , plus que leur poids d'argent. Il paroit que c'est la petite chélidoine. La grande *) croit à Peking. Chenille. Outre les espèces ordinaires , il y a proche de Ma- , cos la fameuse qui donne le grand papillon à mi- roirs (**) y qui a jusqu'à huit pouces d'envergure-, j'en ai vu , et tenu à Macao. Dans la province de Chan tong il y a deux espèces qui donnent les papillons , dont j'envoye des ailes. J'avois renfermé ces papil- lons dans une boëte avec du tabac et du camphre, ce qui n'a pas empêché les vers de les manger. De la soye de ces deux espèces de chenilles on fait deux sortes d'étoffes , qu'on nomme kicn tcheon. On trou- vera dans la suite un mémoire sur ces étoffes dans les mémoires des correspondans de l'Académie des sciences de Paris, On m'avoit d.émandé ce mémoire. La matière a paru intérressante. Les ailes du papillon noir avec des marques rouges viennent d'une chen';l-> le blanche de l'orme. Qui auroit le tems et la liber- té pourroit faire quelques découvertes dans cette par- tie de l'hiftoire naturelle. La suite au quatrième Volume, ( * ) Chelidonium majus. .C»») Le grand miroir de la Chine. Phalaena Atlas Lin. Bombyx Alla» ^abr. N. du Dir, X Enumeratio ef descripfio inseclorum e famîlia Canihari- diarum 3 quae in Russia observavit A. M, Tauscher, Celeb, Latreille piimus familiam Cerocoma F. Meloe Lin. Oenas Latc Cantharis Oliv. Sitaris Latr. et Zonùïs F. iaûscTipsit quae omnia forma atque habitu exteriio sibi valde propinquae artis et systematis legibus arcte^conjunctae, immo «tiam eo 4:onverLÎ- se videnlurj ut singulae species plus ininusve vi vesicatoria at- que diuretica ia corpus Jiumanum. .^audeant, ^ Specics 2iu]us îamlliae liaud numerose lobservatae snnt lan- lumque JEuropam australem ^ africain ^siamefue merldionalem inhabitare soient, Ex America vi* una altexave species publi- ai juris facta est, Hussia australis iplures fere liorum jgeneTUïii «specîes «asque anaximam partem ineditas .continet , .quam vex xeliquis mundi partibus hucusque innotuerunt. Coleb. Pallasio , ^e Jiistoriae naturali Russiae meriîissimo laus non deneganda , ut primus in iconibus insectorum Russiae co« piam haud exiguam insectorum liuj us'^'familiàe more sue , i. c m. 17 X î3Dy ' perfecte et accurate describeret atque depingi curaret. Maxîine vero dolendum est , virum celeberrimum impeditum fuisse in- clioatum opus continuare et ad finem perducere , id quod effe- cit , ut non pro nierito Entomologis iniiotes.ceret j nec in mul- torum manus venisse videretur, Quum partim mihi ipsi contigit in itineribus sub auspiciis illustrisijmi^Cotnifeis Alex. Razoumovii .-per nonnullas . provin- cias Rufsiae au^stralis facti> plures novas species légère et ob- servar'e , aliasque vero ex Museis ditissimis Caesareae Universita- tis Mosquensis , virorumque celebérrîmorum G. Fischeri et Adamsii bénévole cornmunicàtas examinare , laborem Ehtomolû- giae cultoribiis' forsan noiiingratum stiscipere mihi videor, quan- do descriptionëm insectorum hujus Fainiliae^ et pulchritudi* ne et specierum minori frequentia forsanque usu medico insig- nitse , offerrem , eorum synonymiam haud parum confusam pra viribus extricarem speciesque rariores atque novas icoaibus il- lustraivm. . - ;Celeb. Fabricius în Entomoî sys>Xevi\dX\cSi Mylahridum species »equent€fs recenset , e quibus a&terisco notatse originis exoticœ sunt , nec Europam inhabitant : *i) Myl,. f^sciata. *i<») Myl. atrata. *2) Myl. Cichorei, *i3) Myl. punctum. *3) Myl. 3-fasciata. 14) Myl. 10 punctata, *4) Myl. lunata. i5) Myl. 4. punctata. *5) Myl. prœusta, 16) Myl. 6 maeulata. *6) Myl. mar^inata. tiy) MyX flavicornis. m 7) Myl aîgirica, 18) Myl. geminata. (131) *8) -Myl. capensl3. *ic)) Myl. ruficornis. *9) Myl. lïerrmannise. eo) Myl. 3 inaculata. *io) MyL Sidae. *2i) Myl. minuta. *ii) MyL Lavater». *22) Myl. argentata. Sepositis speciebus exoticLs quindecini restant tantum septem species Europae indigente , quum mihi e contrario licuit sede- cim species Russicas describere accuratiusque definire. Zonitum generi , cujus species rarius occurrunt , itidemque plagis australioribus propriae esse soient Celeb. Fahrîcius sequen- tes species adscribit : *i) Zon. pallida. *7) Zon. clirysomelîn:. 2) Zon. praeusta. 8) Zon. flava. *3) Zon. nigripennis. *9) Zon., viridipennis. *4) Zon. angnlata. *io) Zon. rostrata. 5) Zon. niLitica. *ii) Zon. vittata. 6) Zon. fuivipennis. Exceptis sex speciebus exoticis tantum quinque Europae in- colas proponit Gel. Fabricius , quurn mihi e contrario contigit , incluso Apalo himaculato F. , qui omni jure ad Zonitum genus referendus videtur, undeciiii species russicas , plurimam partem iijeditas , observare et describere. Nonnullae Mylabridum species mirum în modum lono-e ïate- que propagatae sunt. Secundum Celeb. Thunberg. Myl. 10 punctata , MyL 14 puncîata et Lytta erythrocephala Caput bonae spei aeque ac Russiam australem fréquentant. Mylabr, Cichorei ab extremis Europae meridionalis oris , Hispania et 17* (132) Lusitania , usqne ad Asiam australiorem , Chinant et regiones TÎcinas observata fuit, Mylahr. 4- punctàta L. in omnibus Eu- ropae australioris regionibus usque ad maris Caspiici littora co- piose venire solet. Quod tempus attinet , quo Mylahrides Russicae ad Volgam inferiorem apparere soient, Myl. lO punctata Fabr. Myl. 14 punctata PalL^ Myl. 12 punctata noh. et Myl. sericea Pall. om- nium primae in australibus Russiae desertis proveniunt, plerum- que jamjam sub medio mensis Maji. Illas lequuntur Myl.- calida Pall, , Myl, 4 punctata L. Myl. variabilis Latr. Myl, Cichorei L. usque ad finem Junii observabiles. Myl. 4 Jncicu- lata nob. Myl. grisescens nob. Myl. pusilla nob. omnium in anno poftremo agmen claudunt et appropinquante autumno ad- huc sub fine mensis Augufd et initie Septembris legi poffunt. M9PHI M Y L A B R I S. * ) elytrorum apice lunula nigra. 1 ) Mylabris fasciato - punctata nob. Tab. X, f, i . 1. Mylabris : atra, subpubescens, elytris pallidis , basl macula' gemina , fascia média sinuata et apice late nigris. Ad maximas sui generis accedens ssepiusque majora Myl. Ci" chorei Chinensis specimina magnitudine' œquiparans. Pictura elytrorum quidem Myl. Cichorei affinis ,• at macula prope ba^ sin gemina, colore elytrorum pallido et directione fasdae mediap eonstanter ac abunde diversa. Corpus , pedes , caput , thorax et scutelïum nigra vix pubes^ tentia. Antennae nigree articulis ad apicem sensim crassioribus. Elytra pallida , macula transversa gemina infra basin , fascift média sinuata ad marginem parum latiori et apice late nigris, Locus : Habitat in montibus Caucasicis^ Ds. Adams. 2 ) Mylabris quadripunctata L. Tab. X. f. 2. 3. 4. 2. Mylabris : atra pubescens , elytrîs croceis punctis quatuor lunulaque apicis terminali nigris. (134) Statura paulo mmor Myl. calida Pall. Variât colore testa'» ceo et croceo. Puncta secundi paris ( vid. fig. 4)? interdura- tjAxe primi paris ( vid. fig. 3 ) confluunt ssepe in fasciam ^ et tune insectum insignem refert ,similitudinem cum. M. Cichorei Lin. ( variabili Pall. ) difficiliinie ab ea dignosceiida , nisi colore pulclierrime croceo. Synoîîymia : Meloe quadripunctata j Linn. Syst. Nat, éd. XII p. 68o Spec, 6. ( Pall. ) Meloe decempunctata ^ Olivier Entomol. Tom. III. p. 12 n. i3 Tab. I. fig. 4 Tab. IL fig. 18. Meloe melanura ^ Vdl\. ic. ins. ross. p. 86 E. 12. Tab. H^ Fig. E. 12. Meloe lutea -, Pall. itin, II. App. p. ^22 n. 5^. h. Variet. Mylàbris decempunctata ,• Latreille liist. nat. d. Crustac. et à. Ins. Tom. 10 p. 369. n. 1. Ejusd. gênera Crust, et ins, Tom. II. p. 216. Spec. 1. Ex descriptione Cel. Latreille patet, eum omnino veram Me- loen quadn'punctatam Lin. hic an te oculos habuisse , etsi eam. cum Mylabride 10 pimctata Fabr. quae omnino propriam at- que distinctam speciem refert , confundat. Meloe quadripunctata 5 Thunberg dissert. Vol. HT. Tab. XII. fig. 7. ( éd. Goett. ) In textu insecti descriptio déesse vi- detur. In Entomol ogia systematica Celeb. Fabr. Synonymon hujus speciei , g.uod siae dubio allegari possit , non invenio. Etsi a (135) Fabricio ^ Mylabrls quadripunctata Linn. Syst. Nat. allegatuï cum Mylabride decempunctata sua, tamen haec, quod ex descri- ptioiie patet propriam atque sine dubio distinctam speciem effi- cit, mihi etiam rite notam Russiaeque indigenam Vid. n. 1 1 Myl, decempunctatam nostram, Locus : Abundat iiide a regioiie cîtca Saratow usque ad mare Caspicum, per totam fere aestatem Centauream ruthenicam im- primis amans atque frequeutans, 3 ) Mylabris variabilis Oliv. Latr. Tab. X fig. 5, 3. Mylabris : nigra pubescens, elytris pallidis fasciis tribus nigris sinuato - dentàtis limboque apicis nîgro. Synonymi'a : Mylabris variabilis ; Olivier Entomolog. Tom. IIÎ n. 4? r- 10- ^- 11- Tab. 2. fig. 14. a. Latreille hist. nat. d. Crust. et d. Ins. Tom» 10 p. 669 n. 2- Meîoe floralis -^ alata , pubescenti - atra , elytrîs macula ba- sées apicisque intermediis fasciis binis pallidis. Pall. icon. ins, p. 62 E. 8. Tab. H. fig. E. 8. Attelabus polymorphus. PalL itin. I. App. p. 4^5 n. 44- ^• Mylabris Fuesslinij Panz. Fn. Germ. inît. Fasc. n. XXXI 1 8:^ Xocus : Habitat circa urbem Saratow , ubi hanc speciem etiam Germanie australis indigenam^ copiosius observavi, quam in regionibus Russiae magis australibus. Varietatem duplo fe- re minorem Tel forsan specie distinctam, faseiarum dire- ctione sese constaater distinguenteni legi Junio mease cii-* ea Sareptam» (136) 4- Mylabris Cïchorei Lin. Tab. X. fig. 6. 4, y/fy-lahris : ;iiigra , elytris îlavis , fascils tribus nigris. Linn. Syst. NaL 2. 65i. 11. Fabric. JEnt. Syst. I. p. ,88. ru 2* Syst. Eleuth. Tom. II. p. 81. ji. 2. Synonymia : Olivier J^ntomol. Tom, III. n. 47. p. 7. n. 7. Ta\ 1 fig. 1. a. b. c. ( fig. d. e. 4istirictam speciem repraesezita- re videntur ) Xab. a f. .1.3. Meloe varîahilis '^ alata , pubescenti - atra , .elytris lutçis nîgro- fasciatis apiceque nigris. Pallas icon. ins. ross. p. 87. £, 7 Jab. E. Fig. 7. 14. .a. b. Mylabris JOichorei '^ Latreille hist. nat. d. Crun. et d. Tns.'Tonsu X. p. 370 n. .4 Ejusd gênera Crustac. et insect. Tora. II j). .216, in anijotatione sub specie 1. Mylabris 10 punctata^ Meloe fasciatus j Fuesslin helvet. 3^8 .tab. iig. \. a. b. c. d. Observât, Mire quoad elytrorum picturam yarians. Et Fues- linus et Pall&siLi^ 1. c. yarîetates imprimis jiotabiles de- pinxerunt et descripserunt. Apex .elytrorum vero in omni- bus late nigrescit ^ id quod hanc specieni >iores , ariiculis versus apicem sensim majusculis , ro- tundato - subturbinatis. Pedes violaceo - nitidi. Locus : Habitat Mosquae. Muséum ill. Com. Razoumovii. 10. Meloe marginata Fabr. Meloe : nigra , glabra , thorace quadrato antice posticeque te- staceo - ciliato , elytris laevibus ferrugineo - marginatis. Parum minor M, Proscarahaeo L. Caput rotundatum , gla- brum j laeve j vix nitidunv. Thorax quadratus , laevis , antice ( 153 ) postîccqiie testaceo - ciïîatus. Antcnnae articulis extrorsum sensim crassioribus. Elytra glabra laevia , vix nitida margine interiore usque ad apicem ferrugineo - villosiusculo, Synonymia : Meloe marginata-^ nigra , thoracis elytrorumqucr margine ferrugineo. Fabr. Ent. Syft. II. j). 5i8. n. 3. Ejusd. Syft. Ekuth. II. p. 588. n. 5. Oliv. Entomol. Tom. IIL n. 46. p. 7. n. 5, Locus : Habitat in Russia auftraliori. Muséum D. Prof. Fischer. OE N A S Latr. * ) " i. Oenas chalybaeus nob. Tab. X. fig. 19. 1. Oenas: nigro - violaceus , sericeus, subpubescens, capite sub- didymo thoraceque antice transversim excavato-nitidiusculis, punctulatis. Magnitudo paulo infra Oen. (Lytt.) Syriacum L., sed omni- no ejus ftatura. Tôt us nigro-violaceus, antennis pedibusqjie ni- gricantibus. Caput verticis lineola longitudinali , subdidymuni. Thorax antice transversim excavatus , saepius foveolis binis in iTiedio impressus. Caput et thorax nitidiuscula , punctulata. Elytra violaceo-sericea , minus nitentia , confertissime punctu- lata. Ungulae duae apice fissae. Synonymia : Lytta cyanea 3 Adams Prodr. Faun. Ins. Cauc. ined. n. 3Q. ' Locus : Habitat rarius ad Volgem inferiorem ncc non in regio- nibus Caucasicis. Ds. Adams et Ds. Staelilin. 2. Oenas Syriacus L. Tab. X. fio;. 20. 2. Oenas : viridi-coeruleus , nitidus , pubescens , tliorace rotun- dato ferrugineo , lineola média impresso* *) Genus Oenas Latr. nimis Canlharidibus (LyttisJ affine, vix a'.gue ne vix ^uid'.ra ïtûliler diftinguendura videtur. III. 20 (154) Synonymia : Lytta Syriaca 5 villosa , vîridi - coerulea , thorace rotundato ferrugineo. Fabr. Eut. Syft. I. p. 84. n. 6. Ejusd. Syft. Eleuth. II. p. 77. n. 8. Meloe Syriacus : Linn. Syft. Nat. 2. 680. Ejusd. Muséum Lu- dov. Ulr. 102. Meloe Cramhes : alata, filicornis , sericeo-violacea , thorace rufo, subdidymo , pabescente. Pallas icon. Rois. p. qS. E. 26 E. 26"Tab. E. F. 26. Locus: Semel tant uni a me circa Sareptara lectus, Junio mense. Secundum" cel. Pallas ablindat in aultralioribus regionibus inter Tanain et Volgam in Cranibe tatarica. 3. Oenas bivulnerus Pall. Tab. XI. fig. 21. 3. Oenas : virescenti-coeruleus , nitidiusculus , pubescens , ely- tris poftice macula suturali lutea. Antennae brèves , moniliformes,- articulis sensim incfassatis, qua in re parurn recedit a génère Cantharidum ( Lyttarum Fabr.), Mylabridibus proxima , forsanque cum iis conjun- genda. Synonymia : Meloe bivulnera \ alata , lericeo - coerulescenti-atra , elytris macula postice suturali fulvo - lutea. Pallas ic. ross. p. g4> E- ^3. Tab. E. fig. 23. jittelabus bimaculatus ,* Pall. itin. I. app. p. 4^^ ^' 4^* Can- tharis parva viridis , elytris ad apiceni maculis duabus fia» vis rliombeis. Lepechin itia. I. Tab. i5f, u. p. 3i4 (ed, germ. ) il55) Locus : Pâssini ad Ural et Volga m inferiorem occurrit. 4-. Oénas luctuosus Latr. ? 4. Oenas : ater , subpubescens , capite thoraceque nitidiusciiîijj vage punctato , elytris opacis , sine nitore confertius piiiiC- tulatis. Magnitudo pariim infra O. Syriacurh. Atra , nitida , sulDpu- besceiis , corpore , capite et thorace vage et inaequaliter pun- ctulato. Thorax antice transverse parum excavatus , in medio foveolis duabus utrinque obsolète impressus , posticeque mar- ^ine paTurn reflexo. Scutellum distinctum , rotundato - subtri- gonura. Elftra sine nitore nigra, opaca, confertissime punctu- lata. Antcnnae desunt. Pedes tibiis tarsisque latere interiore se- riceo - flavescenti - pubescentibus. Ungulae subtrifidae (Vid. in- fra Zon. nigram nob. ) vel potius bifidae ungula dextera bi- fîssa. Synonymia : ? Oenas luctuosus ,* Latreille Hist. nat. d. Crust. et d. Jns. Tom. X p. 69 3. n. 1. Ejusd. gênera Crust. et ins. Tom. II. p. 220 Spec. 2. ? Lytta atrata : corpore atro îmmaculato. Fabr. Ent. Syst. 1, p. 86. n. 12. Ejusd. Syst. Ëleuth. II. p. 79. u 19 (ex- clus. Synonym. Degeer. ( Cfr. Latreille 1. c. et Illig Ma^ gaz. T. III. p. 171. n. 19. ) Locus : Habitat Sareptae , ubi Ds. Staehlin unum taiitum spé- cimen legit. CANTHARIS Geoff. Latr. 1. Cantharis coUaris Fabr. Tab. XI. fig. 1. 1. Cantharis: atra, capite', pedibus et thorace ferruginels, hoc nigro bipungtato , elytris cyaneis. 20* (156) Maona in hoc génère. Caput nigrum , fronte verticeque fer- ruffineis. Thorax ferrugineus , murgine punctisque diiobus ni- o^ris. Elytra mox viridi , niox coeruJeo - nitidiuscula y nervis duob.us elevatis longitudinalibus , fere ut in C. vesicatoria. Synonymia: Lytta cqllaris ^ Fabr. Ent. SysL I. p. 84. n. 4- Ejusd. Syst. EL II. p. 77. n. 4. Cantharis collaris: Oliv. Ent. III. n. 46. p. g. Tab. 2 f. 12. Meloe erythrocyana -^ filicornis , capite ^ thorace bipunctato , ar- tubusqne rubris , elytris violaceis. Pallas icon. ins. ross^ p.' 96. E, 27. Tab. E. fig. 27 a. b. Locus : In regionibus circa Saratoiu legî nonnulla specimina Junio mense 1808 in flotentibus Centaureis. Secundum celeb. Pallas abundat liaec species in lucis et graminosiff calidis ad Jaitum , V olgam et Tanain auâtraliorem. . maxi,-- meque vero ad Caueasuni. 2. Cantharis vesicatoria L. 2. Cantharis : %âridis , antennis nigrls. Synonymia: Lytta vesicatoria j Fabric. Ent. Syst. I, p. 83. n. 2,. Meloe vesiçatorius , Lin. S. N. 2. 679. 3. Fn. Suec. 827.- ( Fabric. ) Cantharis vesicatoria 5 Latreille Hist. Nat. d. Crust. et d. Tns.^ Tom. X. p. 401. n. 1, Ejusd. gênera Crust. et insect. Tom. II. p. 22 0 Spec. 1. Locus: Equidem Catitharicleni vesicatoriam L,. in Russia anstrar li nullibi cbservavi. In. regionibus Caucasicis copiobe ades- (157) se et in nsnni îrjedicuni colligi dicitur. Varietatem Cau- casicam , forsan specie distinctam, apice elytroriim vitta lu- tea vidi in museo Dni Prof. Fisclieri. An liaec Lytta segetum Fabr. ? — 3. Cantharis erythocephala Fab. Tab. XI. f. 2. 3. Cantharis : atra , capite testaceo ( rufo ) thorace elytrisque cinereo lineatis. MagnitLido paulo infra Canth. vesicatoriani L. ftatura paruna graciliore. Nigra cinereo-subpubesceiis. Antcnnae nigrae basi cinereo pubescentes. Caput rubrum , ore , oculis lineaque yer- ticis longitudirlali nigris. Thorax sine iinpre^sione planiusculus , ftriga longitudinali margineque tenuissime cinereis. Elytra ni- gra iTiargine orani ftrigaque in medio longitudinali apicem non attino;ente nigris. Pedes ni^ri. Synonymia : Lytta erytlirocephala 5 Fabr. Ent. Syft. T. p.. SjS. n. i3. Syft. Eleuth. II. p. 80. n. 21. (excl. Synon.) Meloe alhivittis j alata , filicornis , atra , capite rubro, ely- tris ora fasciaque longitudinali alba. Pall. icon. p. loy. E. 33. Tab. E. fig. ^^. Meloc lineatus %, elytris nigris , linea marginibusque cine- reis , vertice capitis macula nigra. Thunberg dissert. YoL III. Part. VI. p. 228. (Ed. Goett.) Locus : Occurrit in aultralibns ad Folgam et Ural fluvios. Olim Junio mense circa lacurn falsum Boedensem deserti tatari- ci copiose et gregatim lecta , in regionibus Cisvolgensibuf vero sporadica parumque visa. (158) ZONITIS Fabr. 1. Zonitis bimaculata Lin. Tab. XL fig. 3. 4. 2. Zonitis : atra , tliorace antice , punctis duobus lineaque mé- dia impressis , elytris teftaceis , punctis duobus nigris. Foemina variât saepius punctis elytrorum niinoribus , anti- cisque plane obliteratis , qualem varietatem ill. Linnaeus de- scripsisse videtur. In specimine masculo bipunctato et margo elytrorum apicis nigrescit, Synpnymia ; Meloe bimaculatus } Linn. S. N. XII. p. 680. ^P- 9 (Var. bipunctata.) Meloe quadrimaculata j alata , filicornis , atra , elytris lu- teis , nigro biniaculatis. Pallas icou. Rofs. p. 91. Tab. L fig. 18. Pall. itin. IL app. n. 47* Apalus bimaculatus 5 niger , elytris teftaceis , puncto ni- gro. Fabr. Ent. Syft. I. p. 5o n. 1. Ejusd. Syft. El. IL p. 24- ïi- !■• Omnino vera atque genuina Zonitis , nec pro- prii generis. Illiger. Apalus bimaculatus-^ Panzer Fn. Germ* Fasc. 104.. Tab. 4- (Var. bipunctata.) Zonitis bimaculata : Latreille hift. natur. d. Cruft. et d. Ins. Tom. 10. p. ^o5. n. 5. Locus : In auftralibus Russiae inde a ^5 grad. latit. occnrrit non raro in floribus j in regionibus septentrionalibus mihi non visa. Locus : Habitat in Russia australiorî. Mus. Razoumovianum. ( 159 > 2. Zonitîs lunata nob. Tab. XI. flg. 5, 3, Zonitis : lulesceis, lunula in disco thoracis reversa nigra , elytris fasciis duabu^ marginem utrinq^ue non attingentibuf api,:eque nigris , pedibus fulvis. Parum antécédent! major. Caput lutescens oculis nigris. Thorax subquadratus , marginibus rotundatis , postice margina-^ tus, in medio lunula reversa nigra. Antennae nigrae. Scutel-' luni nigrum , oblongo - trigonum. Elytra apice sensim attenu- ata , lutea , fasciis duabus latis, subconfluenlibus, marginem u- trinque non attingentibus apiceque nigris. Pedes lutèscentes , tarsis nigro - fuscis. Pectus nigrum. nitiduni. Abdomen fuscum. Locus : Habitat in regionibus' Caucasicis rarior. D. Prof. Fischer, 3. Zonitis fasciata nob. Tab. XI. f. 6. 3. Zonitis : atra , nitidiuscula , elytris luteis , fasciis duabus nigris. Faciès et magnitudo Zon. flavae Fabr. Nigra^ punctu lata, niti- diuscula , vix pubescens. Thorax subquadratus , angulis anticis rotundatis , linea média longitudinali impressus. Scutellum ni- grum. Elytra lutea, fasciis duabus nigris priori inde sub scu- tello usque ad médium elytrorum sese extendente , posteriori angustiori subdentata , versus suturam dilatata. Apex elytro- rum tenuissime nigrescit. Pedes , abdomen , antennae nigrae. Tarsorum articulus primus basi fulvus. ^fnonymia : Zonitis hifasciata 5 thorace mutico , atra , elytrii rufo - testaceis , fasciis duabui atris. Schonh. Syuoiiym. ins. T. h P. a. p. 34©. 2. (160) 4- Zonitis 4- punctata Adams. Tab. XI. f . 7. 4.. Zonitis : gilvescens , elytris maculls duabus apiceque fuscis, pectore atro , abdomine pedibusg^ue feri ugineis. Paulo nTrajor et elor^gatior Zon. bimaculata. Gilvescenç vel subferruginea , vix nitida , subtilissime pubescens. Caput fer- rugiiieura , oculis nigris, Thorax subquadratus , augulis rotun- datis , postice marginatiis , hinc inde leviter impressus. Anten- 'riae nigrae. Sciitellam magnum oblongo - trigonum. ferrugine* um, Pedcs fecruginei , tai^sis fuscescentibus. Locus : Habitat in regionibus Caucasicis , ubi rarius legit et bé- névole nobiscarn communicavit Ds. Adams. 5. Zonitis 6 macuîata Oliv. Latr. Tab. XI. f. 3. 5. Zonitis : fulva^ pectore, antennis, oculis^ elytrorum pimctis duobus apiceque nigris. Synonymia : Meloe fene^trata ; varietas Jaicensis 5 Pallas icon. ross,, p. 00. E. ly Tab, E f. 16. (in textu per errorem Fig. 17. a. laudatur ) 111. Pallas hauc habet pro varietate antecedentis speciéi , a qua tamen notis sufficientibus dif- fert. Zonitis 6 maculat-a .• Latreille Hist. Nat. d. Criist. et. d. Ins. Tom. 1 0 p. 4-65 n. 2. Ejusd. gênera crust. et ins. Tom. II. p. 224-. Sp. 2. ? Zonitis chysomelina , flava , elytris puncto medio apiceque nigris ^ Fabr. E. S. 1. p. 49« ii- 5. Forsan haec nostrae varietas , puncto elytrorum tahtum unico. Zonitis flava {161) Pabr. vero omnino pro propria ^atque distincta specie li^b- beAda , cuni semper sine elytrorum punctis occurrat et scutellum flavum saepius halone nigro cingatur , quod non in Zon. 6 maculata. Apaliis 6 maculatus j Olivier Entom. III. n. 52. p. 5. Tab. 4i, fig, 3. Locus : Rarissime Junio mense observata fuit ad Ural fl. infe- riorem. 6. Zonitis Caucasica Pall. Tab. XI f. 9. 6. Zonitis : atra , flavescenti subpubescens , tliorace tereti po- lito , postice foveola impresso j elytris aurantiaco - croceis ., nigro tripunctatis^ Magnitudo Zonit. bïmaculati .^ sed corpore graciliore atqite anguftiore. Caput nigrum ., sub lente punctulatum flavescenti - subpubescens. Antennae longitudine corporis nio-rae. Thorax teres , niger , politus , antice attenuatus , poftice foveola média impressus. Scutellum nigrum. ,Elytra aurantiaco - crocea , con- geueribus magis cylindracea et convexa , apice rotundiora ., pun- ctis duobus prope basin transversim positis nigris , suturali pa-^ rum majori , tertioque singulo infra médium elytri. Pedes lon- giusculi , tenues , nigri , pube flavescente» Synonymia : Meloe Caucasica j alata , filicornis , atra , thoTace tereti , elytris fulvis tripunctatis. Pallas icon. Rois. p. ^4.. E. 24. Tab. e. f. 24. Icon. Tab. II. f. g siftit individuum e maximis sui gène* ris j qualia rarius occurrunt. III. 21 C 1<52 ) Locus : Habitat in regionibus Caucasicis. Ds. Adams , Ds. Fi- s,cher. y. Zonitis Sibirica nob. Tab. XI. fig. 1 0. 7. Zonitis : capite thoraceque nigris , subpubescentibus , elytris flavis , poftice maculis duabus obscurioribus , antennis pedi- busq^ue nigro fuscis. Magnitudo et ftatura Zon. fulvipennis F. Caput nigrum , subpubescens. Thorax niger , subrotundatus , poftice margina- tus , subpubescens. Antennae nigro - fuscae , articulis reliquîs Zonitum speciebus parum cralsioribus. ScutelLuriL minutum fus- cum. Pectiis et abdomen nigro fusca. Pedes toti ferruginei. Locus : Habitat in Sibiria. Ds. Prof. Fischer. 8- Zonitis flava Fabr. Tab. XI. fig. II. 8. Zonitis : rufescens, elytris flavis apice nigris. Fabr. Ent. Syft. I. p. 49. n. 6. (Articulus antennarum primus in specinii- uibus ineis semper niger , nec rufus uti Fabr. 1. c. vult.) Synonymia : Meloe feneftrata j alata filicornis , lutea pectore fusco , elytris apice nigris. Pallas icon. rofs. p^ 90. E. ly. Tab. e. f. ly. (per errorem in textu legitur ; Tab. E fig, 6. a. b. Locus : circa Sareptam , nec non in déserte inter Volgam et Ural fluvios sito obvia , sed nunquam copiosa. (163) Q. Zonitis fulvipcnnis Fabr. Tab. XJ. fig. 12. 9. Zonitis '. atra , nitidiuscula , subpiibescens , elytvis teftaceo ^ flavescentibus , immaculatis. Magnitudo inter Z. flavam et Z. bimaculatam , sed paruni gracilior. Thorax ater , iiitidiusculus , magis rotundatus , sub lenle teftaceo-subpubescens. Pedes et abdomen atra. Synonymia : Zonitis fulvipennis ; thorace mutico atra ., elyLris teftaceis 5 Fabr. E. S. I. p. 4g. n. 4. Ejusd. Svft. . Eleuth; T. II. p. 24. n. 6. ? Mylahris teftacea^ Rofs. in Fn. Etr. I. p. 1292. Ejusd. Mantifs. p. 440 ïi' 20 g. Lochs: Habitat rarior Sareptae , Majo mense observata. 10. Zonitis nigra nob. Tab. XI. fig. i3. 10. Zonitis : nigra, capite , thorace , elytrisque pimctiilatis, un- gulis peduni fuscescentibus trifidis. Magnitudo et ftatura omnino Zon. fulvipcnnis . Tota nigra , punctulata, nitidiuscula, vix pubescens. Thorax antice rotun- datus parumque attenuatus. Antennae eljtris breviores. Un^ gulae peduni fuscescentes trifidae. Abdomen brève nigrum. Synonymia : Zonitis atra j thorace mutico , elytrisque atris* Schonh. Synonym. Ins. T. II. p. 340. n- 12. An "una eademque ac Zon. nigripcnnis F. et Lytta Afra mas Rofs., cujus descriptionem atque iconem conferre non licet. — Forsan Zon. fulvipennis atque Zoji. nigra tantum sexu differunt. Habitat Sareptae , ubi cuia Z. fulvipcnni promiscue occurrit. 21* (164) II. Zonitis meîanophala nob.. Tab. XL fig. 14. jT.. Zonitis: fulva , pectore , capite , antennis ^ scutello^j- elytra- rumque apice nigris.. Praecedentibus duplo fere mhior. Capiit, antennae^ , maxillae palpique nigra. Thorax fulvus , lateribus rotundatis poftice li- neola brevi nigricante irapressus. Scutellum magnum, nigro-fus- Gum. Elytra fui va , apice nigra , glabra , apicem versus paruiTi. debiscentia. Pectus nigrum j abdomine pedibusque fulvis.. Loçus : Habitat in regione^ Sarepfana ad Volgam inferiorenr ^ sed est inter rariores.. — — -î Extant adbuc in Pallasii icon. ins. ro55-. sequentium hujus fami- liae insectorum descriptiones atque icônes plerumque ulteri- oris Sibiriae incolarum , quarum notitiam tantumi Pallasii descriptionibus , non naturae ipsi debeo : Mel. {Myïabr.) splendidula , Dauria.- Mel. (^Myl.) speciosa--^ ad ïrtin et in Dauria.. Mel.. (Myl.) solonica f Dauria.. Mel. (Myl.) atrata ; ad Irtiii. Mel. (7^on.) necydalea j ad Irtin. Mel. (Zon.) Clematidis , ad Irtin. Mel. (Lytta ? ) puncfata j Dauria^ Mel. (Lytta ? ) ambujta f Dauria^ Ex Olivierii opère deeft : MyL ruficollis Fabr. (Oliv.. T, îï f. ïj,)r 91^^®' Sibîjriae inâî-- gêna: dicitur.. XL Bescrlpfion de trois coléopfères inconnus de la Sibérie orieU" i aie y par Midi. Adams.- La Sibérie , cette contrée immense , est en comparaison avec les provinces méridionales de l'Empire de Russie, principale- ment avec la Crimée et les montagnes Vu Caucase aussi paii- vre- en insectes qu'en végétaux f cependant , quoique dans le cours du dix - huitième siècle les derniers aient été suffisam- ment examinés par plusieurs Botanistes distingués ^ entre au- tres par les célèbres Gmélin l'aîné, Steller, Pallas ,. Falck , Lax- mann , Georgi , vrais connoisseurs dans cette science — je- me flatte néanmoins, qu'ayant été attaché en qualité de Naturaliste- à la dernière ambassade russe -^ chinoise , j'ai trouvé pendant mon court séjour en Sibérie un plus grand nombre de plantes rares et inconnues , que d'insectes.. En laissant indécis si c'est la saison pluvieuse , qui de Petersbourg jusqu'au delà du Bai' ial a accompagné sans cesse la seconde- division de l'ambassade,, confiée à mes soins , ou si c'est la précipitation , avec laquelle* j'ai été forcé d'entreprendre mon voyage^ vers les bords de la mer glaciale en suivant le cours de la Lena,, afin de ne pas périr de froid dans les déserts inhabitables au nord de Jakoutzky qui est la cause principale de- mes conjectures 5 néanmoins j'ar des raisons suffisantes pour douter de la realité de l'assertioir de feu l'Académicien^ Laxmann , qui prétendoit , que la Sibé^ ( 166 ) rie étoit une vraie trésorerie pour la Faune des insectes en gé- néral. Les frontières les plus méridionales de la Chine , les montLignes de Saiansk et d'Altai et la ligue d'Orenbourg peuvent tout au plus faire exception et promettre une riche récolte. Je n'ai pas eu l'occasion à visiter ces lieux dans le temps fa- vorable. Pai cédé volontairement la publication de quoique peu de Papillons rares , recueillis dans le cours de ce voyage , a notre Illustre Entomologue , le conseiller d'Etat actuel et Chevalier de Boeber , un hoinme , à qui la Faune des iasectes de la Russie doit son plus .;..ra id accroissement. -^^ Des coléoptères je présente ici à la censure des savants les descriptions de trois espèces inconnues du genre Carabe avec la promesse de faire suivre les autres espèces rares de la Sibérie et en même temps les descriptions de plusieurs insectes rares du Caucase , ramas- sés pendant un séjour de quatre années à la suite du célèbre scrutateur de la nature , le feu Comte Apollon Moussine-Pouch- kine dans ces régions inhospitalières. — Pour conclusion il me semble assez digne d'être remarqué ipi : 1 ) que le Pap. phryneus de Pallas , découvert sur les ri- ves du Wolga entre les villes de Sisriansk et Tzariîzine , où il mène au printemps une vie éphémère , dont nul voyageur ex- cepté le dit Académicien fait mention dans ses ouvrages , que je ne rencontrois nulle part au sud de la Sibérie , reparut à ma très grande surprise et dans la plus grande abondance au milieu de Juin dans une plaine près du village Konkine-Krest , à quatre-vingt dix Werstes au nord de Jackoutzk , où j'en re- cueillis quelques centaines d'exemplaires, qui ne diffèrent en rien (1B7) de ceux des environs mentionnés du Woîga; 2) jque j'ai trouvé sur les bords de la mer glaciale une variété du Pap. Machaon , de moitié plus petite^ 3) que le même cas a lieu avec le Pap. Apollo , observé dans le voyage autour du monde du Capitaine Krousenstern par l'Académicien Langsdorff sur la presqu'île de Kamtschatka , — variété vraiment singulière. Enfin 4) qu'on rencontre sous le 65'^^ degré de latitude septentrionale des co'* léojDtères , qui comme le Carabe de Vietinglioff , dont je fais ici la description , ne le cèdent en beauté aux charansons les plus magnifiques du Brésil et surpassent presque toutes les espèces dé ce genre. 1. Carabus cribellatus. Tab, XII. fîg. 1. Car, cribellatus : apterus aterj thorace quadratoj elytris pun- ctatis , foreolis triplici série rotundis , concoloribus. Habitat in regîone polari Sibiriae orientaîis. Observ. A Car. cribrato , detecto in itiriere caucasico Comitîs Mulsin Puschkin , descripto in Synon. Ins. Schoenlierrii ( T. I. n. 18,) differt inprimis : a ) Magnitudine paulo înferiore. b ) Capite latiore , sub lente minutissime punctato nec ve- ro ruguloso , nitido ; collo et occipite valde convexis. c ) Antennis tenuioribus , articulis ultirais magis rufescen- tl - piloris. d) Tliorace quadrato at anguftiore, utrinque subtilius raar- ginato j dorso magis convexo , punctato-ruguloso , nitido , linea inlerfnedia profunde imprelfaj angulis anterioribus fortius deffe- xis , pofticis vero plus elevatis , latioribus et obscurioribus j ( 16B ) anar Au printera? , ces SoTontschakys , marais et autres endroits sont inabordables , mais ils se dessèchent vers le milieu de l'été , surtout quand Tétè est très-sec , de façon que l'on peut en retirer le sulfate de natron sous forme calcinée , on l'enle- vé avec facilité de la surface de la terre , qui en est souvent couverte à plus d'un pouce d'épaisseur ^ jusqu'à ce qu'un vent l'emporte, ou qu'une pluie le replace à l'endroit d'où il êtoit Yenu. Ces Solontschakys sont les véritables laboratoires ou le na- tron passe dans les végétaux , les plantes qui y croissent y ont une grande vigueur, sont abondantes en sève. Celles qui se trouvent dans ces contrées y sont jles suivantes r Salsola soda 5 tamariscinaj sativa; strobilacea ^ kalij brachiata, Anabasis aphylia. — — — foliosa. Salicornia herbacea, — — — strobilacea, Polycnemuni monandruin, — — — oppositifolium, Chenopodium maritimum, II y en a encore quelques autres ^ui sont insignifiantes et en petit nombre. Les observations que j*ai faites sur quelques unes de ces plan- tes sont déjà connues en partie , je crois cependant qu'il y en % quelques unes qui ne sont pas enccue bien répandues» (192) Expérience. I. Au commencement du mois de Juin , je fis couper une oer- taine quantité de salsola sativa , il y en avoit 24 livres que jo mis sécher. Après la combustion en plein air , elle donna une masse vitreuse solide pesant environ trois livres après la lixi- vation , je trouvai qu'elle étoit composée de soude, et en gran- de partie de natron , ensuite d'un peu de sel de cuisine , de- tartre vitriolé et de quelques particules de terre. E X p é r i e n c e. 11. Au milieu du inois de septembre, je fis de nouveau recueillir une certaine quantité de salsola sativa à côté de celle q^ae j'avois prise la première fois : les tiges étoient plus grosses et ligneuses 5 après en avoir desséché et brûlé en plein air le poids de 24- livres coinme la première fois , je n'eus qu'une mas- se solide d'une livre et un quart de scude , le reste étoit des cendres , qui lessivées donnèrent de l'alcali végétal. La masse solide d'une livre et un quart fournit par l'analyse les mêmes parties constituantes que la première. Expérience. HT. "^ - Une certaine quantité de Salsola Kali recueillie en Juin dans un endroit abondant en sel , donna après l'inrinereition , de la soude pure , qui ressembloit parfaitement à celle de l'expérien- ce première. Expérience. IV. Une certaine quantité de Salsola Kali prise dans *un endroit j où. l'on ne remarquoit aucune trace de sel , ne donna que des (193) cendres et point de soude , quoique la plante fut du même âge que celle de l'expe'rience préce'dcnte. Après m'être assuré de l'exactitude de mes expériences par des essais sur d'autres plantes qui contiennent du natron , car le résultat à quelques différences près , fut toujours le même 5 î'ai cru pouvoir tirer les conséquences suivantes ; Premièrement. Les plantes pompent le natron ou les sels . neutres qui ont le natron pour base. Secondement. Le natron ne passe dans les plantes qu'aussi longtems que la terre est suffisamment pourvue d'hvi- jnidité. Troisièmement. Le natron doit être attribué à la végétatioa vigoureuse et abondante des plantes salines. Quatrièmement, L'on voit clairement par la seconde expé- rience , que les plantes peuvent subsister et continuer leur vé- gétation , malgré l'absence de l'alcali minéral 5 mais que cepen- dant elles sont changées dans leurs parties constituantes , ce qui est prouvé par les expériences troisième et quatrième. Ce qu'il y a de remarquable , c"'est que quelques plantes sa- lines , surtout celles qui ne sont pas fort élevées, commencent à rougir vers l'automne, qu'on peut en extraire une liqueur d'un, ■ïfouge foncé 5 alors la diminution de natrou ne contribue- 25 (194) ' roit - elle pas à rendre ces plantes plus abondantes en parties acides ? J'espère , que la continuation de ces expériences, me fournira, dans la suite , les moyens de répandre plus de lumière sur cet- te matière , et comme dans ces expériences il y auroit eu en- core quelques observations h faire, je n'ai pu m'y livrer d'avan- tage à cause de raes occvipations économiques. » XV. Exame?i chimique du Chrome , du Manganèse etc. Extraits des lettres de Alons. le Dr. et Professeur John à-- Mr. le Di- recteur Prof. G, Fischer. Le Chrome ce rare fossile , dont Mr. le Gons. Karsten a ex- posé les caractères extérieurs , appartient à la classe nombreuse des fossiles inconnus que la Sibérie offre journellement au na- turaliste. On le trouve sur le Schlangenberg et près d'Ekaterinebourg dans la mine de Bérésof, il est accompagné de 'Quartz dans le- r[uel le Chrome s'est formé , d'or natif ,qwi est non seulement incrusté dans le quartz sa gangue , mais encore dans le métal xnême. Je trouvai quelques échantillons de cette mine dans la col- lection de minéraux du Gymnase de Moscou , qui excitèrent mon attention à cause de leur nouveauté, et j'en obtins, avant mon départ , un morceau de mon ami M. Drouginine Directeur du (jymnase. Il se trouve aussi un superbe échantillon de ce fossile dans la collection des fossiles de l'Empire de Russie , qui fut en- voyée ou Pvoi de Prusse il y a déjà quelques années. M. Kars- ten le regardant comme encore inconnu , Vavoit destiné à une 25* (196) analyse procliaîne» Cet habile miaéralogiste , avec sa péne'tra- tion connue , conclut de ses caractères extérieurs , que le tel- lure formait une portion du mélange de ce minéral -, et j'ai trouvé, par mon- analyse , que son soupçon étoit très fondé. Cette découverte rend ce fossile d'autant plus intéressant pour la science , qu'il présente une seconde manière d'être du tellu- re dans la nature , et en même tems un mélange particulier des parties constituantes. B. Caractères physiques. Sa pesanteur spécifique comparée à celle de l'eau — 6,i25 : 1,0 0 0. Le minéral pulvérisé est d'un gris d'acier foncé. C. Caractères chimiques et quelques expériences préli- minaires. ' ' a ) Traité au chalumeau^ Dès l'instant que la flamme le touche sur le charbon , on ai)perçoit une petite flamme sulfureuse 5 le métal se fond en écumant , en pétillant et en lançant de petits globules métal- liques incandescens. Il reste sur le charbon un culot d'un gris d'acier , cassant et d'un éclat métallique. Si l'on continue de souffler , une grande partie de ce culot métallique se volatilise, il s'éparpille beaucoup sur les endroits froids du charbon sôus Ix forme d'un oxide jaune, et il reste enfin un globule de la couleur d'un rubis , dans lequel se trouve un culot de plomb malléable. Avec le borax , il se fond en écumant , en une perle trans- parente d'un bleu verdàtre, tandis que la majeure partie se vo- latilise également. (197) Jl se comporte de même avec le sel excepté que la perle qui reste paroît verte pendant qu'elle est ^chaude , et d'un beau bleu de ciel lorsqu'elle est refroidie.. b ) Traité par la voie Humide.. ce ) L'acide sulfurique affoibli ou concentré agit très -peu sur la mine pulvérisée. En Texp osant à une digestion continue, ii lie s''en dissout qu'une très petite partie: Si on met de l'ammoniaque par excès dans la dissolution, elle prend une foi- bie teinte bleue , tatulls qu'il se forme un précipité très petit. ■\ /3- ) Si on verse de î'ai.idè niuriatique sur la mine pulvéri- sée , on remarque une espèce d'écume, l'acide niuriatique prend d'abord une teinte verdàtre et on apperçoit une odeur de gaz hydrogène sulfuré. Si l'on échauffe la liqueur, la couleur bleue disparoit 5 si on Tétend avec de l'eau , il se forme un précipi- té brunâtre , pareil à celai qu'on produit en faisant passer du caz hvdrooiène sulfuré dan-s une dis.^olution: de tellure.- Le^ phénomène provient probablement , comme on le verra dans la suite , d'une très-faible portion de tellure en dissolution , qui étoit oxidë ]^ar l'oxigène de l'eau , pendant que l;etnl>lolt toujours- ^ des ilocons uuirs ou d'un brviii très-foncé. Je conclus de ces expériences , que la croûte verte , consiste^ en carbonate de plomb , et en carbonate d'oxide de cuivre. Dans une leltre qui suivit la précédente Mr. le Dr. John indique quelques différences de l'analyse du fossil qu'on à re- gardé comme chrome 5 d'après celle-là il contient. Nickel - - - 1,58. Bismuth - - 4.3,20. Tellure - - - 1,32. Cuivre - - - 12,1 0. Plomb - - - 24,32. Or - - - 0;79- Soufre - - - 11,58. Oxygène et perte - 5,1 1. 100. (208) Dans l'enduit qui eft propre à, ce métal il ne se trouve pas de l'ûntimoine , mais du Bismuth. Dans les fruits de Rhus typhinum Mr. le Dr, lolin vient de découvrir de Vacide acétique libre. u4 11 t h o p h y l l'i t e. Pendant mon séjour à Berlin , je me suis ^exclusivement oc- cupé de la chimie pratique , et je vous fais part de quelques uns de mes essais , que je vous prie de communiquer à la So- ciété des Naturalistes. Il y a déjà longtems que je me suis occupé de l'analyse de l'antophyllite de Norvège , dont Mr. le.^Cons. Karsten a esquis- sé les caractères extérieurs. Caractères chimiques. Les acides sulfurique , muriatique et nitrique agissent fort peu sur ce fossile. L'antophyllite , mis dans un creuset d'argent avec une quantité triple d'alcali pur , donne une masse d'un bleu foncé , qui a quelques taches de violet , sans entrer en fusion. Délayé dans de l'eau et ensuite mêlé avec l'acide muriatique, jusqu'à ce que le précipité formé au commencement soit de nouveau dissous , on obtient une dis- solution jaune d'or. ( 209 ) Parties constituantes. Silice - - 62,66 Argile - - i3,33 Oxide de fer - if2,oo Magnésie - - 4? — Chaux • - 3,^^ Oxide de manganèse 3,25 perte - - 1,4"^ Pharmacolithô J*ai aussi analysé la Pharmacolithe, que j'avoîs trouvé sur la montagne St. André il y a déjà plusieurs années , on le con- rioissoit sous le nom de fleurs d'arsenic. A mon départ je vous en donnai un fort bel échantillon cristallisé en petites aiguille» prismatiques , réunies en grouppe. H contient , Acide arsénique - - - ^5-^Q^ Chaux ----- 27,p.8 Eau dd,m perte - - - - - 5,i8 Manganèse. Je me suis particulièrement occupé du manganèse et en gé- néral j'en donne une histoire con^plète. Jusqu'à présent , on ne connoissoit pas du tout la plupftrt des propriétés de ce mi- néral , et beaucoup de celles qu'on connoissoit , avoient besoin d'être examinées de nouveau , parcequ'on n'employoit jamais le métal pur dégagé de toute matière étrangère. Avant de parler des propriétés du manganèse et de sa manière de se compor- ter avec les autres substances , je vous communiquerai quel- ques observations sur sa dénomination , dont notre ami le Pro- III 27 (210 ) fesseur Buttmah, de la société Philosophique, a donné connois— sance. B. observe , que la dénomination ( allemande ) Braun- stein ( manganèse ) pour ce métal est impropre , que l'on ne peut conserver cette dénomination comme masculin que pour le minéral naturel , et propose de nommer le produit Mangan ( en. allemand ) en. latin Manganum.. Voici ses raisons pour cette nomenclature:. Stein ( pierre ) eli du genre masculin, et ne peut par conséquent l'être y Manga- nés ( comme les Italiens appelloient autre lois ce minéral d'ap- rès le grandi Albert ) n'est pas un mot allemand, et n'est point, en général, une abréviation convenable de Manganesium. Il propose aussi d'adopter en francois le nom: Mangane pour le- régule et le produit. Au commencement il: envisageoit le nom- Mangan comme une abrvéviàtion; du mot manganesium , mais ensuite il prouve qu'il étoit dérivé du grec Mc^yy.avov. La pro- position de Buttmnn Trouva i£;i des approbateurs, et les Chimis- tes russes, ne manqueront^ pas d'être aussi du; nombre.. Revenons maintenant à quelques propriétés de mon: nouveaui métal dont je vous ai déjà parlé.. Manière de le préparer.. On obtient cette substance, en ver-- lant de' l'acide muriatique sur du manganèse gris de Saxe rou- gi , et en faisant passer le gaz acide muriatique oxigéné dans vne lessive alcaline très -foible. L'alcali dans ce- dernier cas , se combine avec l'acide qui se dégage- sous la forme de gaz, pour former un sel métallique •omme les acides chromique ..arsénique, tunstique et molybdi- (211') que. On reconnoît d'abord cette combinaison par sa belle cou- leur rouiî;e cramoisi. o On peut facilement dégager l'acide muriatique oxige'né libre ;, par le moyen de l'évaporation , conime aussi par la voie de la cristallisation , le muriate de soude oxigéné et suroxigéné que j'ai découvert, et la liqueur restante, qui contient le sel mé- tallique dissous., prend une couleur de rubis dans cet état de concentration. Le manganèse rougi au feu donne aussi cette substance. Au reste il faut opérer sur plussieurs livres , pour obtenir cette substance en quantité suffisante pour faire des expé- riences. Propriétés. i ) U'acide gallique et la teinture de noix de galle décomposent cette combinaison j il en résulte un préci- pité châtain foncé , q^ii cet connpoac du nouveau xiictal et de l'acide gallique , en séchant cette couleur passe au violet. 2 ) Les prussiates .alcalins ne décomposent point cette sub- stance , mais si on ajoiite à cette dissolution quelques gouttes de prussiate de soude, la couleur rouge disparoit sur le champ, et est remplacée par celle d'un beau jaune citron. 3 ) Si on échauffe la dissolution mêlée à un acide cuelcon- que , dans un matras qui communique à un appareil de Voulf l'acide métallique volatil passe dans les bouteilles, et est absorbé en partie par Teau , en partie par l'alcdli qui y est dissous. 4- ) Elle a une odeur toute particulière, qu'on remarque en arrosant la dissolution rouge avec un acide minéral. 27* (212) 5 ) Si on ajonte un peu d'e.-prit devin à la dissolution rou- ge , et si on eLhauffe le mélange , il prend une conleur ver- te , il se d^gnge une odeur d ethcr et le métal est alors pré^ ripité en oxide brun par l'akali 5 un oxide .se di.>soat dans l'a- cide sulfurique , forme une dissolution sans couleur , il est également précipité en brun par la teinture de noix dei^galle,. 11 résulte de là , que Toxigène est enlevé à r,.cide métallique par l'esprit de vin, qu'il se forme de letlier et que l'oxide est reproduit. 6 ) Le zinc paroit précipiter ce métal sous la forrne de flo- cons. Je prouverai par l'expérience suivante , que ce rnétal n'est point du manganèse déguisé : Je divisai de l'oxide de man- ganèse carbonate dans beaucoup d'eau distillée qui tenoit un peu d'alcali en dissolution , et je fis passer du gaz acide muri- atiriue oAi^ciid par la liqueur. Au lieu <3a produire une disso- lution rouge , ce qui auroit dû êfre effectivement, si cette pro- priété étoit communiquée au manganèse pur combiné avec l'alca- li et le muriate oxîgéné , je n'obtins qu'un ïnuriate suroxigéné de soude uni au muriate libre. 11 resta au fond du vase un oxide noir qui doit s'être formé aux dépens de Foxigène da muriate oxigéné. Aussi, le muriate de manganèse-~q-U€^^^ trai- tai de la même manière , ne se comporta pas ainsi. — Je con- clus de mon expérience , que ce sel métallique , ou existe déjà dans la mine de manganèse comme acide et est mis en liberté par la présence de l'acide muriatique, ou qu'il se forme seu- lement pendant l'opération aux dépens de l'acide muriatique Gxigéné produit , et alors cette nouvelle substance métallique se trouve comme o^ide dans le mélange de la mine grise de miia- gauèse^ (213) Propriétés du manganèse, métallique -parfaitement pur, lï «^ «ne couleur argentine tiiMiit sur le gris ^ — la couleur du fer de fonte cassant. Exposé à l'air , il dogige une odeur toute particulière , qui approche beaucoup de celle de la graisse féti- de. Son éclat métallique nV^t p<;S fort brillant. La cassure est raboteuse et d'un grain très - fin. 11 est moins dur que le fer brut et se laisse un peu limer. Il est cas^unt comme le fer et éclate assez facilement. Sa pesanteur spécifique , d'apifès Karsten; et moi, est de 8,0 i3. Il n'est pas attirable à l'aimantj. mais la moin-^ dre particule de fer lui donné cette propriété. Le métal par- faitera.ent dégagé de fer et de cuivre s'altère prompteraent à l'air et ne peut être conservé. Au commencement il passe au jaune et au violet , ensuite il tombe en poussière d'un brun, clair, qui devient bientôt plus foncée. Le métal s'altère facile- ment dans l'alcohol , oia il se corserve pendant q^uelque tems j malheureusent j'en ai souvent fait la triste expérience. On. le conserve beaucoup mieux dans un vase dont on remplit l'es- pace vuide avec du mercure et après l'avoir bien bouché on le- renverse dans un autre vase. Il paroit cependant qu'au bont d'un certain tems , ce métal s'amalgame avec le mercure q^uoi- qu'en très - petite quantité , au moins le mercure se couvre d'une peau épaisse très - forte. Le manganèse allié au fer est inaltérable à l'air , c'est pourquoi je suis de l'opinion de Picot la Peyrouse et d'autres chimistes , que ce métal se trouve na- tif dans la terre. Quoiqu'on ait fort combattu cette producti- on , je crois cependant en être d'autant plus convaincu , que K-laproth a reçu de Schlunden , de la mine de manganèse conte- nant du fer, qui se dissolvoit dans l'acide nitrique. Si on laisse longtems le métal pur en contact avec du charbon , il enlève au charbon une partie de l'oxigène et se change en oxide brun* ( 214 ) I.t métal enlève aussi l'oxigène à l'oxide brun foncé et noir. Tl se fond avec à\\ Lorax dans u.n creuset de charbon , sans se décomposer , il prend l'apparence du tellure natif, et ne laisse point de charbon étant dissous dans des acides , comme cela a lieu avec les métaux réduits simplement par. le charbon Le régule exposé avec du charbon, à une fusion continue, four- nit un vrai Carbone de raarganèse. Ce régule parfaitemeut pur se dissout en très - petite quan- tité dans l'acide sulfurique. concentré. Si on ajoute de l'eau , la dossolution se fait prqmptement avec un dégagement de cha- leur et d'hydrogène , qui à cause d'une petite portion de mé- tal qu'il entraine avec lui , répand une odeur particulière qui ressemble assez à celle de la chair en putréfaction. En faisant évaporer la dissolution filtrée et en l'exposant ensuite à la cris- tallisation , on obtient, i) des pyramides -quadrangulaires ap- platies parfaites , ou foiblement émoussées à leurs arêtes. 2 ) des rhombes. Leur pesanteair spécifique .est à celle de l'eau , comme i,83/j.: i,x)00. A une température de 10- R. il faut Q parties d'eau pour les dissoudre 5 ces cristaux sont insolu- bles dans l'esprit de vin. A \5r R. ils perdent leur transparen- ce et leur eau de cristallisation à leur surface, en prenant une couleur blanche. Leur combinaison se décompose en grande partie à une chaleur violente , l'acide se dégage , et il reste un oxide brun, qui retient encore \x.xi peu d'acide. 100 parties Je ce sel contiennent , Acide sulfurique - - 33,36 Oxide imparfait - - 3i,P0 Eau . - - - ^S,Zi^ (215) Si on sature le sulfate de manganëse , en faisant agir Tacîdt avec l'ammoniaque, si on évapore la dissolution, et si on la laisse cristalliser on obtient un sel triple (d'ammoniaque, de sulfate et d'oxide de manganèse ) qui cristallise en rhombes oblongs grouppés, Il est déliquescent à l'air humide. Sulfate de manganèse. Si on' verse ^ de l'acide sulfureux dan» vm vase d'eau distillée dans laquelle il y a du carbonate de manganèse , il se précipite une poudre grenue blanchâtre , q^û est une combinaison de l'acide sulfureux avec l'oxide de man- ganèse. Il n'est point soluble dans l'eau ni dans l'esprit de vin, il est inaltérable à l'air, et se cen^erve très - bien. U est décomposé par les acides sulfurique, muriatique et nitrique, et l'acide sulfureux est rendu libre; loo parties d'après mon analyse contiennent ,, Oxidë imparfait - - 4o>20> Acide et eau - - 59,80 Muriate de manganèse. L'acide muriatique dissout facile- ment ce métal. La dissolution se fait avec un dégagement d'hy- drogène, et quand Tacide. est concentré,, le dégagement est ac- compagné d'une- grande* quantité- de calorique. Si on observe une certaine- manipulation, que- j'ai, détaillée* amplement dans mon traité ,, alors le muriate- de manginèse* se cristallise* en fort belles, lames quarrées , oblongues et épaisses, qui sont tran- chantes par des faces h. toutes leurs extrémités et souvent ob- tuses à leurs angles. 'Le cristal' prend la forme- hexagone* lors- que les angles sont fortement émoussés,. Les cristaux son\ or- dinairement- adhérens les uns aux autres par un côté. II? s« (21(5) décomposent à l'aîr subitement j leur pesanteur spécifique com- parée à celle de l'eau, est, i,56o : 1,000. Parties constituantes. Oxyde imparfait - - 38,5o Acide - - - - 20,04. Eau - - - - 41,46 Nitrate de manganèse , L'acide nitrique d'une concentration ordinaire , dissout facilement le manganèse en dégageant une grande quantité de gaz nitreux et de calorique. Après beau- de tentatives , je suis aussi parvenu à faire cristalliser cette combinaison. Elle cristallise en cristaux prismatiques , qui sont parallèles à la base du vase , et qui s'étendent d'un coté jus- qu'à l'autre. Ils se décomposent promptement à l'air. Ils contiennent , Oxyde blanc , - - 26,07 Acide, - - - - 26,40 Eitu - - - 47,33 I» I ■■! I iHnlim fi">iilll!JJLll'l' 1 1 * mil' I' r-n XVI. Examen d'une dent d'éléphant fossile, par le Dr. et Professeur J. F. John. Lorsqu' en 1771 le célèbre Sclieele fit la découverte de l'acide iluorique , on ne pensoit guères à trouver aussi cet aci- de dans d'autres corps. Il se passa plus de 3o ans , avant qu'on ajoutât une autre découverte à celle du chimiste sué- dois j et cela est d'autant plus étonnant , quand on pense que les chimistes les plus distingués , se sont occupés de recher- ches sur les corps dont l'acide fluorique est un des composa ns. Ce ne fut que l'année dernière , que le célèbre Klaprotli , mon estimable maître , en répétant son analyse de la topaze qu'il avoit déjà essayée une fois , ainsi que Vauquelin qui s'oc- cupoit aussi dans le même tems de l'examen de ce fossile , sans que l'un communiquât ses idées à l'autre , découvrit l'aci- de fluorique comme partie constituante de la topaze. ê En i8o3, le M, le D. Morozzo trouva près de Rome de- vant la porta del popolo , le squelette d'un animal de la fa- mille des éléphans , dont la grandeur excédoit du double celle de nos éléphans ordinaires. En analysant chimiquernont les dents de ce squelette , il trouva qu'une partie de la terre cal- caire étoit saturée d'acide fluorique : Klaprcth ayant eu occa- l\l 28 (218) .- . »ion de se procurer une quantité suffisante de ces dents ^ répé- ta l'expérience , et confirma le rapport de M., le D. Morozzo.. On ne peut méconnoître l'importance de cette découverte, et si l'on compare plusieurs propriétés de cet acide avec celles de l'acide phospliorique , alors l'opinion de Mrs. Morozzo et Kla- protli , qui consiste en ce que^ dans les os qui ont été ?nfouis; pendant des siècles , l'acide phosphorique se convertit en acide fluorique , acquiert un haut degré de vraisemiblance.. Quand même cette reclierclie ne conduiroit pas directement à. la certitude de cette supposition , il seroit cependtuit fort à dé- sirer , qu'on analysât aussi plusieurs os fossiles des autres con- trées. Mon respectable Directeur ayant eu la bonté de me pro- curer une dent fossible d'éléphant de Sibérie, je n^'ai pu en dif- férer l'analyse.. La dent même est composée de trois substances différentes. L'une qui forme toute la surface de la dent , depuis la cou- ronne jusqu'à, la racine , est très blanche , dure , transparente , très cassante , d'un grain luisant et serré dans la cassure ; la seconde qui est immédiatement dessous ^ est d'une teinte jau- nâtre , moins dure , s'attachant fortement à la langue^ et est souvent marquée de traits en forme d'herborisations 5 la troisiè- me substance qui ,. par façon de parler . forme le noyaU' de la dent , paroît avoir éprouvé un très-foibîe degré de pétrification. Lorsqu'on la chauffe ,. elle répand; une- odeur pareille à celle de la. corne brûlée. Elle consiste en filaraens nombreux , très dé- liés, qui, se réunissant entre eux dans leur longueur, en forment, proprement la, substance solide. (219) Après avoir analyse înulilement les deux substances" intéri- eures , au sujet de racide fluorique , je fis donc les expé- rieiiLOs suivantes sur la substance extérieure. Je re'duisis en poudre très-fine plusieurs centaines de grains , et le mêlai dans un vase de terre enduit de cire, avec i partie d'acide sulfuriquo concentré. Au commencement l'effervescence fut très-foible , mais ensui. te il s'éleva des vapeurs blanches , qui affectoient très - forte- ment les organes de Tôdorat , le vase fut recouvert avec un. plateau de verre enduit auparavant de cire et sur lequel on avoit tracé des caractères. Lorsque le lendemain , on ôta la ci- re de dessus le plateau , on remarqua des traits fortement gravés. Le résidu de cette expérience fut délayé avec de l'eau , la liqueur fut séparée du sulfate de chaux par le filtrage , ensui- te neutralisée par l'ammoniaque , filtrée et évaporée à siccité. Le résidu chauffé dans un creuset donna un verre phosphori- quo pur. ) La masse restée sur le filtre , précipitée par l'ammoniaque fut mise en ébullition avec une lessive caustique , jusqu'à ce que l'ammoniaque eut cessé de se dégager. Le résidu séparé et desséché, fut chauffé avec de l'acide acétique. La liqueur aci- . de fut évaporée à siccité , de nouveau arrosée d'eau , et ensui- suite séparée par le carbonate de soude. La terre séparée , sè- chée et rougie au feu, fut saturée avec de l'acide sulfurique et ensuite soumise à la cristallisation. De cette manière , j'obtins du sel neutre pur. 2S* ( 220 ) L'os fossile est de'coraposé par ratide suUunç^ue en Phosphate calcaire Phosphate de raagnësie et Fluate calcaire. Comme jusqu'à-présent , autant que je sache, aucun chimiste n'a trouvé de phosphate de magnésie — dans les dents anima- les j cette découverte mérite une attention particulière. Plusieurs circonstances ni 'ayant empêché d'ajouter à cet ob- jet intéressant quelques expériences plus étendues , je dois donc , à mon grand regret , me borner à ce peu de faits. ^■1» ■i!.f,«UHI.,.«.|p. i;!JJIIM]«»T<^»BM XVTL Examen du sel gemme de la rivière Jleck^ par le Dr. et JPro/esscur lokn. Les sels sont du nombre des oLjets qui n'ont pas encore beau- coup occupe les chimistes sous le rapport de l'analyse , et c'est uniquement Ta raison pour laquelle cette classe des corps naturels , a ëîe' depuis si longtems et est encore en' partie si incomplète. — L'influence de la chimie sur l'ordre des sub- stances minérales , est si décidée , qu'^actuelïement même le moindre doute est levé. Mais des systèmes sont nécessaires y tout imparfait qu'ils puissent toujours être. Ils procurent l'a- yantage inappréciable, d'apporter de l'ordre dans nos idées et de nous mettre en état d'étudier avec plus de succès les corps de la nature, qui offrent un tableau si compliqué, que l'oeil, qui voit tout à La fois , s'égare et ne distingue rien. Je conclus de là , sans restriction , que cTiaqûe corps mérite également l'attention da naturaliste, et qu'il ne faut pas se décourager, lorsque cette subordination ne procure pas des frrfits aussi abondans que certaines autres. Et si l'on trouve que dans les recherches sur une substance , on n'est pas toujours récom- jensé de ses travaux laborieux par de prompts résultats j au- "v ( 222 ) moins l'on a déjà beaucoup gagné , quand on peut dîrc avec- conviction : le corps que j'ai devant moi . est certainement ce- lui que je regarde comme tel. D'un autre côte , la technologie ne fait pas moins de progrès par là. Car , dans le de'faut d'une eonnoissance essentielle des parties constituantes de beaucoup de corps qui sont travaillés sous le rapport . technique , se trouve la raison pourquoi sou- vent l'expérience d'une série d'années remédie à des inconvé- niens qui n'auroient pas eu lieu , si auparavant , on eut con- sulté la chimie. Le sel de cuisine nous en donne un exem- ple le plus à notre portée. Chacun s'en convaincra, si, avec un oeil exercé, on jette un seul regard sur certaines salines. Sou- vent le résidu le plus utile est rendu inutile par de grossiers empiriques 3 de même aussi certain reste, qui certainement peut être aussi bien employé que le sel qu'on en a tiré , est rejette comme un caput mortuum. L Le sel dont il est ici question se trouve sur les bords du fleuve Ilek, probablement en grandes masses, sa figure extérieure n'est pas facile à déterminer. La couleur est d'un blanc tirant un peu sur le gris. Les morceaux cubiques sont transparens et souvent légèrement rayés en longueur. Les autres caractères extérieurs lie diffèrent point. Il est déjà reconnu depuis - longtems comme un sel pur , et à cause de cela on l'envoie à la cour pour servir à l'assaison- nement des mets de la table Impériale. ( S23 ) a) Une petite quantité de ce ?cl fut broy,;e et mise evk di- gestion dans de Tesprit de vin. Ce dernier u'aroit dissous que 1© sel de cuisine. Le sel ne contenoit^ donc ni muriate c&lcvir* ïe ni niuriate. b ) Une antre portion fut dissoute dans de Feau , le mûri- «te de baryte la troubla aussi bien que- le" carbonate- de soude. c) D'autres réactifs, outre Tacidé^ sulfurique- et la chaux ,. n'indiquèrent aucune substance étrangère: d) 3oo grains de ce sel furent dissous dans de l'eau et fil- trés. Le résida qui resta, sur le filtre pesoit à peine un grain, e ) Ce dernier fut arrosé diacide sulfurique et étendu d'une grande quantité d'eau. Il resta encore un demi grain de sili- ce. L'autre demi grain consistoit- en carbonate calcaire.. f ) La dissolution d ) fut mêlée a, chaud' avec du carbonate' de soude pur. Elle fut foiblement troublée. Quelque tcms après il se forma un précipité, qui ramassé , pesé et dessèche formoit du carbonate de chaux du poids d'un grain,. g. La liqueur restante, saturée d'acide muriatique , donna -,- avec le muriate de baryte un précipité qui indiquoit que la chaux précipitée par la soude- étoit combinée dans le sel avec l'acide sulfurique et qu'il falloit y tenir compte d'un' grain et; demi de sélénite. L'expérience a ) démontre clairement que dans ce sel la terre calcaire ne se trouve^ pas avec l'acide niu- riatique , ni la petite quantité d'acide- sulfurique avec le ioud». ( comme sel de Glauber ).. (224) II. Le sel de glaiiber , qu'on vend sous le nom de sel de Sibé- rie , excita mon attention à cause de sa grande facilité à tom- ber en efflorescence. Mes expériences préliminaires démontrent cependant que c'est un sel de glauber pur. J'essayerai dans la suite de trouver , si le rapport du mélange des parties cons- tituantes , n'y seroit pas dans une autre proportion ? HT. Par une lettre de Mr. le D. Richter de Berlin, j'apprends qu'- il est enfin parvenu, à produire le nickel parfaitement pur sous forme métallique. Il l'a fait forger, laminer, passer à la filiè- re et fondre , et le met au rang des métaux parfaits. Mr. Richter me marque encore, quaprès bien des travaux infructu- eux il a aussi obtenu le chrome sous forme métallique. Mais 2 onces d'oxide parfaitement pur réduit , ne lui donnèrent qu« 80 grains , parmi lesq^uels on ne trouva qu'un culot bien for- mé de 3o o-rains, et un. autre de 30. Le reste consistoit en pe- tits grains, Propriétés du Nichel parfatiement pur. La couleur de ce métal tient le milieu entre celle de l'ar- gent et celle de l'étain. Il n'est point sujet à la rouille. n est parfaitement ductile , à chaud comme à froid. La pesanteur spécifique du nickel fondu est, 8,279 , du for- gé 8,667. (225) Sa ténacité est consîderaLle. Selon le calcul de RicHter , le nickel p3ut être étendu en feuilles d'une épaisseur au dessous de j-~ de pouce de Rliin. Il doit encore être plus difficile à fondre que le manganèse. On peut réduire à une haute tem- pérature l'oxide de ce métal , sans .addition de combustible. L'aimant agit îortement sur le nickel. Il s'aimante comme le fer et reçoit une polarité. Les acides sulfurique et muriati- que ont peu d'action sur lui. Par contre , l'acide nitrique le dissout, et la. dissolution prend uiiq belle couleur de vert naissant. ni no : ^ tn;r. -' . \ xvaii.' Notice sur le Fisvherine , nouveau minerai du Nord y par le^Dr. et Professeur J. F. John. A. Description oryctognojiique. Couleur , brun de cheveux foncé , passant au brun - liepatiq^ue j et au brun-noirâtre. Figure extérieure j compacte et crystalliséj Je ne puis définir la forme cryftalline avec précision , n'en possédant qu'un seul morceau cassé. Je conclus cependant des faces que j'y découvre , que sa pyramide tétraèdre ou OGtaèdre eft sa forme principale. les cryftaux sont très g^rands j La surface extérieure est lis'-e , souvent couverte de sphène. Eclat : brillant dans une direction , dans l'autre éclatant , te- nant le milieu entre l'éclat du diamaxit et celui de la cire. Cassure : la cassure principale eft feuilletée à feuilles droites^ le clivage des feuilles est un peu caché mais paroit double et triple. La cassure transversale eft inégale, à gros crains , passant à la conchoide à. petittes coniuas. ' , (227) . Les frcigmcûs paroissént réguirers et les jplècès séparées, ne sont pas encore déterminées. Transparei\cô : tr^rnspareiit sur les bocd&f du refte opaque-. Dureté : dur , — rayant forternent le verre. Ductilité : aigre. Ténacité : très fr^igîle. E. Caractères physiques. Couleur de la j ou Ire : briin-hépatique pâle. Pesanteur spécifique: = o,8go, C. Caractères chymigues. En re>;po.'^aut au £ea pendant une demie heure sa couleur de- vitnt plus foncée 5 il ne pjrbît point contenir d'humi- dité , car il n'ûvolt rien perdu de son poi-ds. • 11 se change peu sur le charLon devant le thalumeaUy il y re- çoit cependant aussi une couleur plus fonce'e. — ]1 cft dissous par le sel inicroco§niique. La perle qui en ré- sulte a suivant la quantité du 'minerai .dissous une cou- leur verdàtre , hrunâtre , pu brune - foncé. Une petiie quantité de ce fossil donne à ce sel une couleur \crdâ- tre , et dans la perle pu. voit des flocons fins et biuns. En dig/rant ce rainerai avec l'acide muriatique , la plus grande praHie se dissout. Le résidu en eft blanc. En le fon- dant avec du hatron carbonate on obtient une masse ■ '"•** verdàtre , qui n'eft dissoute dans l'eau qu'en partie. La .(220) plus grande partie tombe au fond , et forme avec Tacide inuriatique une solution orange, en développant de l'aci- de raurîatiqutt oxydé. Le liquide alcalin séparé du pré- .clplté eXt jaune, et montre dans un examen continu des traces d'acide chromiq^ue dissous». D». Analyse complète; i): 195 grains du minerai en question, réduit en poudre furent dio"érés avec l'acide muriatique , jusqu'à ce que son ef- fet cessa. I^a solution- fut portée dans un filtre et le résidu blanc de neige délayé dans de l'eau,. 11 pesoit , après avoir été exposé au feu, 70 grains^ et devint in- dissoluble dans- les. acides„ b) Ert la; solution muriatique fut évaporée,, en se troublant. Le précipité, qui se forma peu à peu et qui pesa 5 grains fut traité avec l'acide muriatique qui ne fit aucun, effet.. c) J'évaporai alors le liquide, en partie décomposé, jusqu'à siccité , je digérai la masse poulpeuse avec de leau et je * la filtrai.. Une masse très volumineuse refta dans le fil- tre , et se perdit ert partie^ en la lessivant. N'ayant pas atteint mon but je nettoyai le contenu du filtre avec -de l'eau. Je combinai ce liquide avec une quantité suf- fisante d'acide murîatique ,, j'évaporai le liquide , et je i'élcndit de nouveau avec de l'eau , et je répétai ainsi ces opérations plusieurs fois. J'obtins ainsi 9 grains d'une poudre blanche , qui y pour le moment , fvit mise de coté. ( 229 ) à)) Lassolution muriatique fut décomposée par l'amiMoniaque. Le liquide- séparé du précipité fut cuit et décomposé par le natroii. carbonate. Le précipité blanc ,. obtenu ainsi, pé- soit , après l'avoir Wgèreraent échanifé , 46 grains ^ et consifta en chaux carbonatée , comme le prouvent Ijs expériences suivantes avec les acides oxalique et sulfu- rique.. «0 Le- précipité délivré de chaux de d.) fut cuit avec une les- sive de' Kali, et il en fut séparé 10 grains d'Alumij-ie suivant la méthode- connue de l'ammoniaque muriatique: celle-ci étoit combinée avec un peu d'oxyde de mano-a- nèse ,., comme- on: le voyoit après l'avoir exposé au feu, £y Je dissous^ mainten-ant la. partie indissoluble dans la lessive de Kali. en acide sulfurique , j'évaporai Ja solution,, j'échauffai le- résidu sec , et l'ayant cuit avec de- l'eau je séparai la. solution par le filtre d'un oxyde de fer rouoe Ayant ajouté quelque acide et beaucoup, d'eau ,. je la décomposai par la soude carbonate. La liqueur étant cuite- et combinée avec une lessive de Kali ,. formoit un précipité blanc , qui devint noir au feu et pesoit 6 grainr.. 11 étoit indissoluble dans. l'acida sulfurique.- Les. expériences entreprises avec cette subftance ne- laissèrent pas de doute,, que ce ne soit un oxyde de mancranèse joint avec un peu de terre calcaire , laquelle fut préci- pitée par l'ammoniaque, dissoute' par l'inide .sulfurique et découipoiée de réchef par la soude carbonatée. g) Toute la q;uantilé de fer oxydé fut change en oxyde de fer noir , dont le poids égaloit 65 grains.. ( 230 ) h ) Je continuai à présent mes reclierclies avec les «70 grains de terre blanche , que Facide muriatique avoit laissé in- tacts dans le premier traitement du minerai. Ils furent traités de la manière ordinaire avec la lessive de Kali. La massé dissoute donna après la digestion avec de r>?au 4 grains d'une poudre blanche, qui devenoit brune au feu. Je séparai de la solution alcaline Qô grains d'une terre silicée pure par l'acide muriatique et Téva- poration. i ) 11 resta maintenant encore l'examen de la poudre blanche indiquée en b = 3 grains -f- 9^ grains et les 4 grains de h. Les 5 grains de b et ceux de h donnèrent au borax une couleur d'hjacinthej celle de b {=: gl grains) n'oifroit qu'une nuance jaunâtre. La dernière fut expo- sée au feu avec du natron ; la masse en fut étendue d'eau et filtrée. La soluliou alcaline ne contenoit rien de dissous. La poudre restée dans le filtre étoit facile- ment 4îssoute par l'acide muriatique^ la solution donna avec le Kali prussiaté un précipité verdàtre, avec la teinture de noix de galle un précipité brun. En digérant soi- gneusement la solution, il se sépara une poudre blanche qui se montra comme zircone, mais dont je ne pus dé- finir le poids. k ) Je traitai de la même manière la poudre b zrz 5 grains et celle dt? h. Toutes les deux se montrèrent dans toutes les expériences comme oxyde pur de Titane. Conclusion. Comme on sait, que l'oxyde de Titane parfaitement pur est in- dissoluble dans l'acide muriatique , il suit de ces expériences, C231) que dans ce minerai le Titane se trouve dans un degrë plus bas d oxidation , que dans les autres substances déjà connues^ Il m suit de mcme que le F;schérine doit être considéré com- mt u e espèce distincte , ses parties constituantes étant diffé- rentes ^e tous les miserais connus. iC)5 parties de Fischérine sont composées de : Silice V QQ Oxyde de fer Chaux Alumine , . Oxyde de Titane Oxyde de Manganèse Zircone, à peu près Oxyde de Chrome . J'ai nommé cette substance Fischérine eu rhouneur fte Mr. le Trofe^iseur Fischer à Moscou. 65,25 26j25 10 i8,5o 6,5o XIX. 'Description d'une nouvelle eîipr ce ^de Po^ j par Jean Charles < Godefroi . Hcrmann Poa cairoides, Y. Tab. XIII. Panicula diffusa , -spiculis ^2 — '5 floris oblongîs , flosculîs ca- lycem excedentibus , glumis corollinis .truncatis., carina scabris. Radix fibrosa , annua ? Culmus 5pitliamaeus .adscendens , glaber. Folia linearia -obtusiuscula -glabra., \n inargine scabriuscula. 'Ligula exserta acuti'uscûla^ Panicula diffusa , pedunculis demuni^atentissiïnis 'filiformis suIj- flexuosis , sub- verticillatis-, 'ScabrlusculJs. iSpicuîa 2 — 5 flora iOblonga saepius purpuraiîcens ., -calyx bival- vis 2 — 5 îlorus , valvula exteriore ininore acutiuscula , nnteriore ^ Mil ■iMiiiinirïiifi"Tr'irrV'*^ "''■■" XX. Observations Physiques sur la Perse par le Dr. Salvatori, Messieurs, Admis à l'honneur de partager les travaux de la Société Im- périale des Naturalistes de Moscou , pouvais-je choisir un mo- ment plus favorable pour lui communiquer le fruit de mes recherches , que celui où cette illustre association s'empresse elle-même d'exposer les efforts , qu'elle fait chaque jour pour étendre le domaine de la science aux yeux d'une assemblée , qui réunit ce qu'ont de plus éclatant le rang, les talens, et les connaissances ? Pouvais - je choisir un moment plus solennel , que celui d'une séance , qu'honore de sa présence le Magiftrat suprême , qui , après avoir été par son courage , et ses talens militaires , un des Boulevards de cet empire , et prêt à l'être encore , s' occupe chaque jour à faire le bonLe ir de celte gran- de cité , et à repondre à la haute confiance, dont l'honore l'au- gufte Souverain de toutes les Russies ? Quel triomphe pour notre société de le voir au faîte des honneurs , et couvert de tous les genres de gloire, s'asseoir parmi nous avec intérêt. III 30 ( 234 ) La Météorologie, dont je me propose de vous entretenir, est , de toutes les branches de la Physique proprement dite , celle qui a le rapport le plus direct avec l'hiftoire naturelle ; mais cette science quoique extrêmement perfectionnée , relati- vement aux observations , depuis l'invention du Baromètre et du Thermomètre , et enrichie de plusieurs autres instrumens précieux , n'offre toutefois jusqu'à présent , que l'intérêt du moment , et des résultats purement locaux. C'est lorsque la nature , observée avec constance , et avec exactitude sur presque tous les points du globe et pendant une longue suite d'années , permettra de se livrer à des Vconsidéra- tions générales , que la Météorologie prendra un^ essor digne d'elle , offrira de grands résultats, qui se lieront aux grands ré- sultats précédons, et pourront peut-être servir à prédire les ré- sultats à venir. Quoique ce moment soit probablement très - reculé , il est de notre devoir de le rapprocher autant qu'il nous est possible, en portant nos regards observateurs sur ces climats, où le Gou- vernement , la Religion , les loix , et des idées transmises de vénération en génération s'opposent aux progrès des lumières. La Perse est de ce noihbre. Le grand intérêt que l'homme a de connaître les cieux , a rendu Astronomes quelques savans de ce pays j mais toutes les autres sciences physiques y sont in- connues. Les instrumens les plus nécessaires pour faire des observations Météorologiques , n'y ont point pénétré , et si les Perses venaient à les connaitre , et à en étudier la théorie, ils manqueraient , pour faire une suite d'observations intéressantes, de ce zèle , de cette patience , que demandent de pareilles ob- (235) aervations. En attendant qu'on communique à cette nation le goût des connaissances humaines , c'est à ceux , qui s'y livrent en Europe , et que des affaires publiques , ou particulières con- duisent en Perse , à profiter de leur séjour dans l'ancien Em- pire de Cyrus et de Xerxe's , pour nous faire connaître , d'une manière détaillée , quelle çst sa température dans toutes les saisons de l'année , à remarquer à différentes heures du jour , et de la nuit, les diverses hauteurs du baromètre, ce qu'offrent d'intéressant les observations qu'on peut y faire sur l'aiguille aimantée , la quantité d'eau qui tombe sur les terres , combi- en en enlève l'évaporationj les différens vents qui régnent dans ce climat , leur force , et leur durée et , enfin tous les phéno- mènes que l'on a soin d'observer dans les autres contrées. Il serait à désirer que des hommes qui réuniraient en eux la fortune , des talens pour observer la nature , des connaissances acquises , et un grand zèle , s'y arrêtassent pendant plusieurs années , et s'y livrassent aux observations météorologiques. L* beauté du ciel semble les y inviter : il n'est nulle part aussi serein. I.' Astre du jour y répand , sans obstacle et presque tous les jours de l'année , des flots de lumière 5 il semble provoquer , par le magnifique spectacle qu'il présente , les hommages que l'on doit à l'éternel , et excuse , jusqu'à un certain point , l'é- garement du commun des Perses , qui , sans remonter jusqu'à la Divinité , adressaient au soleil leurs adorations. Puissent les observations, dont je vais vous faire part, Mes- sieurs , conduire à des plus importantes ? Puisse - je me rendre ce témoignage; que j'ai contribué pour quelque chose à l'avan- cement des sciences qui voi^s occupent. 30* ( 236 ) Le^ Toycigeurs du ly^^^'ie et iO'i"«^ siècle nous ont entretenu, dans lecrs descriptions de la Perse , de divers phénomènes prin- cipaux que présente la variété des climats de cet Empire. Mais aucun d'eux , malgré leur long séjour dans cette contrée , ne nous a transmis des observations suivies, et journaîières sur l'é- tat du ciel , des vents, et de la te'mpérature. Plusieurs d'entr'- eux , même ceux qui n'ont vu la Perse qu'en passant , et qui ont eu la ridicule prétention de porter leurs regards scruta- teurs sur tous les objets imaginables , n'ont donné dans des mémoires modernes , que des idées fausses et incomplettes à cet égard. Jaloux de mériter, par mes travaux, l'approbation des amis des sciences , à-peine arrivé à Tliéliéran , aujourd'hui capitale de l'Empire de Perse, je me suis livré à ces observations inté- ressantes. ^ J'en avcds le projet , en partant de Constantinople , et je me proposais bien de faire marcher de pair les observations baro- métriques avec celles que présente le Thermomètre ^ mais ar- rivé en Perse , je n'avais plus aucun Baromètre à ma disposi- tion. Il ne nous en restait aucun de trois que nous avions apportés j leurs tubes avaient été brisés dans le voyage. On trouvera ci • joint la suite des observations journalières, que j'ai faites à Thêhéran en Décembre i8oj et pendant les cinq premiers mois de 1808. J'ai cru cependant convenable de faire précéder ces observations d'une description succinte du vaste bassin au fond du quel est bâti Thêhéran. Ce bassin est borné , au Nord ; par une chaîne de monta- gnes faisant partie du Mont Taurus , qui sépare ici la province (237) à^Irak - Agcmi du Mazendéran ; son sommet est très - élevé, et couvert de neige pencait liuit à neuf mois de l'année. Vers le Nord - Est parait le Pic de Dcmawend , perpétuelle- ment couvert de nei;ué de Théhéran de i8 à 20 lieues communes de France. Dans les jours sereins on peut le découvrir dès que l'on est arrivé aux montagnes , qui sépa- rent le Lassin d'Ispalian de celui de Kachan. La cliaine s'abaisse à huit lieues de Théhéran du côté de l'Est , et se rapprochant du côté du Sud-Sud-Est, elle fait, préci- sément aux ruines du cliateau de l'ancienne et renommée ville de Rhages , aujourd'hui appellée Rheï , un nouveau coude en courant au Nord-Ouest , Sud-Est et va se perdre dans l'immen- se désert salé : qui s'étend presque jusqu'à V Indus, Au Sud Sud-Est est l'une des ouvertures de ce désert : elle a, à droite, une haute colline, éloignée de six lieues de Thé- héran , et qui semble parallèle à la montagne du Nord. Au Sud-Sud Est , cette colline s'arrête au bord de la rivière , dite Kerctch-soLii ^ qui sort d'une profonde vallée du Mont Taurits, court au Sud , en faisant plusieurs détours , et après avoir été saignée en mille et mille endroits pour l'irrigation des terres , elle va se perdre dans le désert salé , dont nous avons déjà fait mention, à quelques lieues au-dessous du Bourg de Kénaré* guird. Au Sud-Ouest et à dix lieues de distance, on trouve une nouvelle chaîne de montagnes , qui est la suite de la branche de celle , que l'on remarque à la droite de la vallée de Zcng" hian , et de Sultanié. Cette chaine se rattache à celle du Cau- case pris de Miané, et au Mont Elwend^ qui est l'ancien Oron- ( 238 ) te^ près d'Hamadan. C'est ordinairement de ce c6te que souf- flent les vents les plus orageux renommés' dans ce pays sous le nom de Bade-Chéheriar , c'est-à-dire le vent du district de Ché' hériar. Ce district occupe l'occident de celui de Rheï , et va se terminer au territoire de Casbin. Le pays est ouvert du côté de l'Ouest dans la direction de la grande vallée de Sulta- nié , qui aboutit dans le bassin de Théhéran. Au Nord Ouest est le Promontoire de Kérétchj qui se ratta- GÎie à la qhaine du Nord. 11 est évident d'après la description que j'ai Thonneur de vou« présenter , que les vents du Nord doivent être rares, et de peu de durée dans la plaine de Théhéran. Que ceux du Nord-Est y sont encore plus rares : que ceux du Sud-Est ne régnent presque jamais : que ceux du Sud y sont peu ordinaires : ceux du Sud-Ouest sont communs et fort orageux , et enfin ceux du. Nord-Ouest assez ordinaires. La ville de Théhéran est bâtie au fond de la plaine , dont je viens de faire la description , dans lui lieu aride et bas. Les montagnes nues et stériles , qui l'environnent, refléchissent puisamment les rayons solaires 5 d'un autre côté , il souffle du côté du désert des vents brulans , et charo;és de sel : ces deux circonstances rendent le séjour de cette capitale extrêmement incommode : de plus on y éprouve des changemens subits de température j aussi doit on y redouter autant l'excessive cha- leur du jour 5 que l'extrême fraîcheur de la nuit. D'après la carte du Major Rénnel , Théhéran se trouve au 4.8 degré, et 32 minutes de longitude du Méridien de Paris j ( 239 ) et d'après plusieurs observations faites par Mons. Truillher , Capitaine d.\ns le corps du gène de France, sa latitude est de 35 degrés, 3g minutes, et 28 secondes. La déclinaison de l'aiguille aimantée est de 4- degrés et i5 minutes vers l'Ouest. La forme du Tableau général des observations météorologi- ques , que je joins ici j renferme , dans le moindre espace pos- sible, les plus grands détails, mais comme ils ne sont pas sus- ceptibles d'être lus et saisis dans une séance publique , je vais en faire un résumé. Le mois de Décembre 1807 «^ offert les remarques suivantes; Le Maximum de l'élévation du Thermomètre de Réaumur , divisé en 80. degrés , a été de i3 degrés à l'ombre 3 et le 7/iz- nimum de 3 degrés au-dessous du p6int de congélation. Il n'y a eu que v3 «jours de pluiej 2 jours de neiîîje , 2 jours nébuleux , et 24 jours du plus beau ciel. Il y a eu, en tout dans le courant du mois i3 jours de gelée. En Janvier le Maximum du Thermomètre à l'ombre a ^té de dix degrés et demi j et le minimum de deux degrés et de- mi au-dessous du Zéro. Le 1 5 du même mois à midi, le Thermomètre exposé au Nord j et placé à l'ombre , donna 8 degrés ; transporté au so- leil il monta à 28 degrés. Le même jour à 9 heures du soir il y eut l'apparition d'un Paraselène du côté du Nord-Est , accompagné d'un brouill.ird (240) blanchâtre du côté du Nord , en tirant un peu vers l'Ouest, et présentant à-peu-près la figure d'un segment de cercle , dont l*horizon formait la corde ; Ce météore dura deux heure*. Le 27 de Janvier il y eut , à deux heures après midi , ujt ouragan accompagné d'une grande Trombe de sable. Il y a eu pendant ce mois 4 jours de pluie , 5 de neige, 5 ont été nébuleux, et 19 ont été sereins, la totalité du mois n'a présenté que 14 jours de gelée. Je parlerai plus bas de ce qui regarde les ouragans , qui ont lieu pendant ce mois e» quelques uns des mois suivans. Le plus grand degré de chaleur , en Février; a été de quin- ze degrés et demi j et le moindre d'un degré et et demi au- dessous du Zéro, I^e i5 du même mois , le Thermomètre étant à l'ombre à midi , marquait i5 degrés et demi ; mais au soleil il monta jian^ l'espace de 5 minutes à 35 degrés. Il y a eu , pendant ce mois , 4 jours de pluie , 1 de neige 2 de grêle , 2 de tonnerre 2 d'orage, et 18 de beaux jours. Il y a eu en tout , dans le courant du mois 4 jours de gelée. Lejplua grand degré de chaleur, en Mars, a été de 17 de- grés et demi 5 et le moindre le point de congélation. Le 26 du même mois à midi le Thermomètre étant à l'ombre mar- quait i3 degrés et demi ; transporté au soleil il monta à 2^ degrés. ( 241 ) - Il y a eu, pendant ce mois lO jours de pluie, 6 jours d'ora- ge accoinpagué de grêle, et de tonnerre 5 et i5 jours sereins. Il y a eu , en tout , dans le courant du mois , 2 jours de gelée. En Avril le maximum du Thermomètre , à l'ombre , à e'te' de 20 degrés, et le minimum, de | de degré au dessus du point de congélation. Le 1 0 du même mois, à midi , le Thermomètre élant à l'ombre, marquait i5 degrés et demi: trans^porté au soleil il monta à 34. degrés. Le 26 du même mois le Thermomètre marqua a l'ombre à midi 20 degrés 5 mais au soleil il monta dans l'espace de 5 mi- nutes à 40 degrés. Il y a eu pendant ce mois i3 jours de pluie, 3 jours de neige , un jour de grêle , y jours d orage avec tonnerre , et 6 jours sereins. * En Mai le maximum, du Thermomètre , à l'ombre , a été de 27 degrés , et le miniinum de 8 degrés. Le 3 du même mois , à midi le Thermomètre , exposé au Nord et placé à l'ombre donna 24 degrés 5 transporté au soleil il monta à 40 degrés. II y a eu pendant ce mois 6 jours de pluie, 2 jours d'ora- ge avec tonnerre , 6 jours nébuleux et 17 jours sereins. Dans les mois de Janvier , de Mars , d'Avril et même une partie du mois de Mai , on observe à Théhéran presque jour- III 31 (242) nellement des ouragans venant du Sud-OaeM:'' Ces ouragans régnent dans l'immense plaine de Rliaï , et dans le teiiltoire de Chéhriar ^ qui est à rOaest de celui de Rljeï. Ce vent do Sud-Ouest parait sortir des montagnes cVElivt'nd au N(jrd (THamadan ^ l'ancienne famcu>e Ecbatane ^ et passe sur des dé- serts . dont la' niaje.ure partie est salée. Avant le commencement de l'ouragan, et pendant sa durée, le tems est sombre et lourd, La poussière , qu'élève ce vent , est si épaisse et si cuisante que toutes les précautions , que l'on, prend pour l'éviLer , sont pre^que inutiles. L'ouragan coniTnence ordinairement à 2 heures après raidi , dure une ou deux heures , et n'est presque jamais accompagné de pluie. L'étranger qui , pour la première fois , se trouve en Perse à l'époque où ces ouragans régnent, est tout-à-la fois surpris et épouvanté. 11 voit , à différentes distances y s'élever du sein du vaste bassin de Théhéran , un grand nombre d'énorme> co- lonnes de sable , qui tantôt courent avec une prodigieuse rapi- dité , et tantôt s'avancent avec une majestueuse lenteur ; elles s'élèvent à une si grande hauteur , qu'elles se perdent dans les nuages 5 souvent elles se brisent très- haut , et ce volume im- mense de sable se disperse dans les airs. Quelquefois c'est dans le milieu , qu'elles se rompent , et le bruit qu'elles font alors ressemble 9 l'explosion d'un canon. Le diamètre de li plus grande colonne , que j'ai vue de Théhéran ,, à peu près à | de (243) lieue de distiuce me pnrut d'environ lo pieds. Il m'est impo<5- sible de deiinir l'impression que m'a laissée la vue de ce plié- iiomeiie : c'était un mélange d'étonnement , de terreur, et d'ud* mirât ion. Le clieval le plus vite, le vaisseau le plus l^^ger n'égalent poitlt leur cé';'rl é. La persuasion où j'étais de ne courir aucun ris- que , me fit souvent rester longtems immobile pour les con- lemplor. r.Jais chaque fois que je voyais ces colonnes mouvan- tes, je tre uulais qu'elles n'allassent accabler les habitations, ou les caravanes , qui auroient le malheur de se rencontrer su^r leur route. Les chaleurs excessives , qui se font sentir à Thêhéran après le mois de Mai , obligent la cour à quitter cette résidence, et à se transporter dans la plaine de Sultanie. Attaché à l'ambas- sade de France, je fus donc obligé de quitter Thêhéran j mais je ne cessai pis les observations que j'avais commencées: je les continuai nierae en voyageant. Cependant comme les observa- tions , que j'ai faites pendant mon séjour à Suhanie , présen- tent une différence notable, puisque ce n'est point dans le mê- me terroir , d.>u> une portion du pays soumise exactement aux mêmes influences des vents , de la température etc. , je puis regarder celte suite de mes observations, ccm ne une nouvelle série de laits , qui peuvent vous être présentés dans une autre Sîéance. Je me détermine d'autant mieux à prendre ce parti , . quç les moniens , que vous consacreriez , à m'entendre encore , seraient dérobés à des objets plus intéressans , qui vous seront présentés par des Collègues dont l'éloquence égale les talens ,- et les lumières, 31* XXI. Catahgue des Plantes rares ou nouvelles , ohst'.rvces pendant un 'Voyage autour du Caucase oriental. Par le Constiller de Collègo et Chevalier de STEVElST. Le voyage qui m'a fourni les plantes dont j'ai l'honneur de présenter le catalogue à la société, a été fait pendant Pété de i8io. Je partis de Kislar vers la fin du mois de Î^Iay , saison où les fleurs printanières ont déjà di^paru des steppes arides qui s'étendent au sud du Tèrek le long de la mer Caspienne jusqu'à Tarkou, Tci quelques promontoires du Caucase se rap- prochent de la mer , et on rencontre quelques plantes propres aux montagnes basses. A mesure qu'on avance vers Derhent , la végétation auo^mente , et les environs de cette ville sont as- sez riches en plantes curieuses , vu que dans un petit espace le sol est très-varié. On y a le rivage de la mer bien stérile à la vérité 5 des collines de sable et de marne couvertes de vi- gnoblesj puis des buissons de Lonicera iberica et d'Ulmus pumila, et encore lilus haut des forêts de hêtres , de frênes etc. Pour aller de Derbent à Kouba on séloigne de la mer , et on traverse le plus beau pays du monde. Cette ville est située sur le ruisseau Khodial , et entourée de trois côtés de vastes forêts, fertiles en belles plantes, telles que l'Orchis -mutabiliîî l'espèce la plus belle de ce genre j la Veronica Cribta Galli etc. (245) De Kouba je fis un voyage au mont Chah-dagh , une des plus hautes cimes de la chaîne du Caucase. Après avoir passe de va- stes forêts de hêtres n7ajestueux , à l'ombre desquels fleurirent plusJeares orchidées communes aussi en Europe , je parvins au Samour , torrent le plus rapide et le plus considérable de ce pays. Je le remontai jusqu'à l'embouchure du Youkharibaclie , et ensuite celui-ci jusqu'au village de Soudour , situé au pied des Alpes du Caucase. Ici je fis une riche moisson de plantes rare; et inconnues , comme VAstcr roseus d'un port semblable aux espèces du Cap de bonne espérance , une nouvelle espèce ([\lrabis , plusieures Campanules etc. I^e lendemain ( 9 Juin ) je montai le Chahdagh jusqu'à la neige , qui dans cette saison commence encore assez bas. Les rochers , à peine débarrassés de la neige, étoient tapissés de belles Drabes et de Saxifraga juniperina. La Veronica pelraea à grandes fleurs du plus bel azur, l'Androsace albana , une nouvelle espèce d'Aneraohe fleu- rissoient au bord même de la neige. — De ces lieux charmants je retournai à Kouba , en descendant le Koussartchai , torrent qui vient de l'autre côté du Chah-dagh. Ensuite je fis un voyage ''à Niasawad, rade très - mauvaise à l'embouchure du Delitchay, où l'on débarque les munitions qui viennent d'Astracan. Tout le pays entre Kouba et la mer étant couvert de champs de ris et d'autres grains , et excessivfîment humide , je ne trouvai que peu de plantes remarquables. Sur le rivage sablonneux de la mer croit le beau Convolvulus peP" sicus à feuilles très - velues et à grandes fleurs blanches. Ayant entendu parler de bains chauds dans les montagnes sur les frontières du Chirvane, je m'y rendis, mais mon attente fut bien trompée , ces bains étant tièdes et l'eau peu abondante. (246) J'y trouvai cependant une nouvelle espèce de Betoine à orran- des fleurs rouges , et feuilles longues blanches en dessous. De Djumi , où sont ces bains , je tournai vers l'ouest, et voyage- ant le long de la chaîne des alpes , par un p-ys extrêmement varié et montagneux , coupé de plusieurs torrents considérables , j'arrivai à Khinalough , gros bourg situé au pied du mont Tufendagh vers les sources du Khodyal. Ici je fis la plus bel- le récolte de plantes alpestres , surtout sur une luontagne fort élevée , où est un feu éternel semblable à celui de Bakou , et non loin duquel s'élève un rocher à pic , dont la crête étoit couverte de neige. Enfin ( le 25 Juin ) je quittai le beau pays de Kouba, pour aller en Cheki. De Khinalough on remonte le Khodyal jus- qu'à ses sources en le passant plusieurs fois avec grand danger sur des ponts de neige , dont on assure que quelqu'uns sont éternels. Sur les rochers qui forment ce défilé étroit , on ne voit, que quelques saules. Fuis , ayant monté une montagne fort escarpée, j'arrivai à une métairie autour de laquelle l'her- be n-e iesoit que commencer à croître. J'y trouvois la Daphne ffloraerata et quelques Laiches. Vu. peu plus haut étoit là cime de la chaîne du Caucase, alors couverte de neige, mais qui devoit se fondre plus tard. Tout autour s'élevoient d'énormes montagnes couvertes d'une neige éternelle. — Bientôt je quit- tai la haute région et descendis au ruisseau Wandani par un sentier très - étroit et très-rapide , souvent en escalier. De ce côté les vallons étoient par tout couverts de bois ^ même à une hauteur considérable , tandis que du côté du Nord les fo- rêts ne commencent que loin des alpes. Les premiers arbres que je rencontrai étoient le bouleau et l'Alnus incana , un (î?47) ■peu plus bas VU ( Taxus baccata ). Pour des Pins, il n'y eu a pas. IVandam est le proi^iev vllla^^ du ICIianuat dj Cheki auqual j'i.irivai. 11 y a xxxi toiiLraslo bien frappant entre les villages situés le plus haut des deux côtés des alpes. A Khiualough les maisons sont en.'assées l'une sur l'autre sur une colline dénuée de plantes 3 autour du village on ne voit que quelques petits champs de seigle j pas un arbrisseau sur les rochers qui bordent hi vallée oi^i coule le Khodyal. A Wandam qui est aussi près 'des ulpcs , vous voyez une foret d'arbres fruitiers où les mai- sons sent éparses sous l'ombre de noyers et de châtaigniers ma- jestueux arrosés par une infinité de petits ruisseaux j tout au- tour les collines sont couvertes de belles forêts. Noukhi chef - lieu de Chekî , est situé à deux journées da Wandam à l'ouest vers les frontières de la Géorgie. En y al- lant on s'éloigne peu de la haute chaîne des montagnes ^ et l'on passe pour l'ordinaire par de belles forêts de chênes (Quercus ap- penina ? ) et d'érables, parmi lesquels on trouve quelquefois le lughms pterocarpa. Noul-hi est t^itué à l'extrémité de la plai- ne et au pied des monttgnei qui s'élèvent fort brusquement jusqu'à la hauteur des neiges éternelles, La chaleur dans la ville est excessive , et les collines exposées au soleil ne portent que des buissons d'ormes et de I aliurus. De Noulihi je retciirnr.i à l'est. Ayant traversé tout le pays de Cheki , en m'eloignant toi'.jours des hautes 'montagne.^ , je passai le ruisseau Gogtohay , et entrai dans le Chirvane. Puis jusqu'à la nouvelle ChamaJiîu'c , je cctoyai les C(>]lines de mar. ne qui bordent la grande plaine , au milieu de laquelle coule ( 248 ) le Kour. Le sol en est fort aride et on ne trouve presque pas d'autre plante que la Mimosa Stephaniana , le Tfibulus terreftris et quelques Centaurées , mais malgré cela , les ruisseaux qui descendent des montagnes étant par tout employés pour arroser le pays , les villages sont assez fréquents et se présentent fort agréablement , étant ombragés par des noyers et d'auLres arbres fruitiers , et entourés de champs de ris. — De la nouvelle Chamakhie j'entrai dans les montagnes pour me rendre à Fith^ résidence du Khan de Chirvane nouvellement bâtie sur un rocher presque inaccessible, La sécheresse étant très grande je ne trouvois presque rien de remarquable malgré la hauteur des montagnes. Je continuai mon voyage de Fith par Tancienne Chamakhie ù Bakou par un pays d'une stérilité affreuse , où l'on ne voit que l'Hedysarum Pseudalhagi et quelques plantes salines. Tels sont. aussi les environs de Bakou et toute La presqu'île d'Abcharoue. Sur le rivage de la mer ou ne trouve absolument rien que quel- ques chétives Gonferves. Peu content de ma récolte botanique en ces lieux, je retouFr nai de Bakou à Chamakhie ; puis je descendis jusqu'au Kour', et suivis ce fleuve jusqu'à Mingatchaour^ endroit dans le Khan- nat de Chéki où l'on passe la rivière pour entrer dans le terri- toire de Gandja. Tout le pays est une vaste plaine qui se rétrécit vers l'ouest, et est fermée à Mingatchaour par les promontoires des chaînes du Caucase et des montagnes de Karabagh qui se ren- contrent à cet endroit. Le sol y est stérile, mais près du Kour il y a des marais , et où l'on a pu conduire des canaux, on trou- ve des villages, des champs et des jardins. Les maiais sont couverts de roseaux d'^rundo Donax dont cependant je n'ai pas vu ( 249 ) 'les fleurs j et parmi eux croit une très belle espèce de ^ucre (Saccliaruni Raveniiae), A Gandja , ville situe'e au pied des montagnes qui vont se joindre à la chaîne de Karabagli , je trouvai plusieures plan- tes rares , tel que Echinophora tenuifolia , Asphodelus prolifer Mii etc. Les montagnes sur Gandja , surtout celles dont on îire l'alun, sont fertiles en plantes curieuses, mais le soleil avoit tout brûlé. Aux bords des ruisseaux on trouve l'Acer ibericum , peu distinct de l'Acer monspessulanum , et plusieurs chênes à feuilles velues. Sur les pentes herbeuses croit la Be- rtonica grandiflora , la Centaurea macrocephala , la Gentianâ algi- da , et d'autres belles plantes de montagnes. — Les collines qui bordent le Kour du côté de l'Ouest entre Gandja et Tiflis ne m'offrirent aucune de ces belles fleurs que j'y avois cueillies au printems de i3o5 : tout étoit brûlé par la chaleur. Même sur les montagnes autour de Tiflis que leur hauteur considé- rable rend moins sujettes à la sécheresse, je ne trouvai g[ue peu de chose. Vers le milieu de Septembre je quittai Tiflis, La vallée de rAragwi^ le long duquel va le chemin de la Russie, ne m'of- frit rien de nouveau j mais sur le Kaychaour , montagne qui sépare les sources de l'Aragwi de celles du Terek, et qui etoit en partie couverte de neige nouvellemejit tombée , je trou- vai quelques plantes inconnues. Dans le défilé du Terek , et autour de Fladicaucase forteresse considérable au pied des hau- tes montagnes, je^cueillis encore quelques :jolies fleurs automna- les. Le 29 Septembre j'arrivai enfin à Mosdok , et entrai dans -les anciennes frontières de la R.ussie. ( 250 ) On voit par ce r^cit que mon voyage a été très - rapide , G^ qu'il n'y a que le Khannat de Cheki et les hautes montagnes de Kouba qui n'ayent été visités auparavant par des Botanistes^ et dont les plantes ne soient dëja décrites dans l'ouvrage de Mr. le Baron Marschall de Bieberstein ( * ). On auroit donc tort de s'attendre à beaucoup de nouvelles découvertes de ma part , mais cependant j'ose me flatter qu'un apperçu de ce qui a été observé pendant ce voyage^ pourra intéresser les botanistes. Le Catalogue qui suit , ne contient que les plantes qui sont ou entièrement inconnues , ou qui n'ont pas été trouvées au>- paravant dans ces lieux., ou enfin qui offrent quelques observa;- lions nouvelles.. Stirpes rariores in itinere Caucasico A. 1810 lectae: Veronica peduncularis. Marsch. FI. T. C. n. 27. Circa Chinalug occurrit varietas magnitudine vir V. Teu- cric cedens. Veronica petraea. Marsch. FI. T. C. n. 27. y. In alpibus Schahdagh et Tyfendagh 5 etiam in ripa lapi- dosa fluvii Terek circa Wladicaucas. Gertissime distincta a /^. pedunculari pube omnîum par- tium, foliis minoribus multo firmioribus angustis, caulibu& brevibus prostratis. ■Veronica biloba. S p. pi. éd. TVilld. 1. p, ys. In alpe Schahdagh juxta nivem. Junio*. (*) Flora Tauuco - Caucasioa. T. I.. II. ChArkoviae 1808. £. (251) CoroTIae aJmodum parvae , calyce dimidîo minores. Ca^ sulae a coiigeneribus non différant. "Veronica Crista Galli. Meni. de la Soc. de Gorenki (iiied.) cum icône, V. pedunciilis unifloris folia aequantibus , calycibus di- phyllis ; foliolis bilobis serratis. In silvis umbrosissimis circa Kubam. Floret Junio. 0. A congeneribus distinctissima calyce diphyllo, corolla mi- nuta inclusa , semine magno reniformi. Habitu similis V, agresti. Salvia candidissima, Marsch. FI. T. C. n. 60. Ad fl. Samur et Jucharibasch. Junio. Valeriana sisymbriifolia F'ahl. Sp. pi. 2. p. 27. V. Cardamines. Marsch. Fl. T. C. n. 64, In alpiuis circa Chinalug rarior. Floret Junîo. Talerianella exsaipa. V. floribus radicalibus , foliis ligulatis , fructibus sex- dentatis. Circa Gandsham primo vere lecta a D. Chirurgo Kruse. 0 . Ab omnibus diversa caule nullo. Saccharum R.avennae. Sp. pi. éd. Willd. 1. p, 82 1. \ri. arundinetis ad Cyrum. Julio. Phleum alpinum. S p. pi. éd. Willd. i. p, 355. In alpe Schahdagh. Junio. Panicum stagninum. Sp. pi. éd. JVilld. 1. p. 33 j ? In agris oryzaceis circa Kislar et in ditione Kubensi fre- jjuens. Floret Junio. ©, 32* ( 252 ) Ab afflni P: Crure 'Galli differi, panicula contracta ovata, spiculis simplicibus nec divisis , colore viridi nec purpuras- cente , floribus inprimis inferioribiis evidenter pedicellatis, duplo fere majoribus. iigrostis versicolor. A., panicula, mutica glabra patula , corolla ( alba membra- nacea ) obtusissima caiycem acutiuscalum ( purpiireo- splen- dentem ) excedente. In summis alpibus, Scliahdaglx et T^'fendagli.. Floreli Junio. Q/ . Foa. tristriata^ P. panicula contracta ,. calycibus bifloris; aciitis , coroliis. obtusis , glunia éxteriore trinervi ,. ligula. exserta, brevi. Circa. Kubam ràrior.. Floret Junio. %.. Bactylis repens, Desf. Allant, i. -p. 79.. In sabulosis ad' Cyrum inferiorem. Julio.. Fëstuca Myurus. Marsçh. FI. T. C. n. 174. In apricis circa Kubanr. Junio.. Festuca phleoides. M^r^c/z. i^Z. T.C, 1. p. ^ig. ii. loiS. In collibus> circa oppidum, Nuchi provinciae Schekensis.. Julio., Festuca fiuitans, Marsch. FI. T. C. n. 178,. In fossis subalpinis montis Scliahdagh., Bromus confertus. Marsch.. FI. T. C. n. 181. In îapidosis ad fluv. Samur frequens.. Floret Junioi. Bromus inermis. Marsch. FI. T. C. n. 182 ? Im alpinis ad rivum Jucharibasch. Junio* Statura: mino- re ,, panicula contracta minus ramosai vidètur differre^ a;vul->. {253) kvens. flavescens. Sp. pi. cd. IVilld. i. p. 4-49» In herbidis circa Kiibani. Floret Junio. Avena rigida. Marscln FI. T. C. n. 1 96. ' Civca Derbentum: 5 eiiara in rupibus circa Tiflia.. Panicula splendida^ candicans, Hordeum geniculatum.^ Marsch,. FI. T. C. n. 2i4« In graniinosis subalpinis ditionis Kubensis, itsperula cynanchica. Marsch. FI. T. C. n. 264 ? In subalpinis ditionis Kubensis circa Buducli. Junio; Differt a vulgari: floribus majoribus magis aggregatis, foli- is internodia superantibus surdmis quoque qiiaternis ( nec • • oppositis ) pro lougitudine' latioribus, caulibus brevibus pro- stratis ( nec adscendentibus ). Asp.. supinae^ Marsch. FI. T, C. n. q55 habitu sirailis^, sed flores, rosei. tubo coroUae dup- lo longiore, Êâlium brevifblinm.. G., foliis senis ,. rameis quaternis, floralibus oppositis lan- ceolatis mucronatis reflexis ,, pedunculis subternis reflexis ,. caule ramosissimo' procumbente , fructibus scabris.. In montibus calcareis jugi subalpinl. Caucasi. orientalis , ci^ca Buducli- Floret Junio. % .. Videtur nonnihil esse affine G., minute Sp:. pi. éd. Willd.. \. p. 590.. Hèliotïopium europaeum. Marsch. FI. T. C. n.. 3oi, /3.. Circa; Derbentuift- hinc inde,. Myosotis involucrata.. M. seminibus laevibus,. caule basi ramosiissimo' prostrato^ racemulis glomeratis bracteis; fuliaceis circumvallatis , pedi— aellis. fructileris ceriuiis;. (254) In rîpa torreutis Chodjal sub alpe Tyfendagh. Floret Junio. 0 . Plantula pygmaea M. nanâ Vix major , calloso-hispida , floribus pulchre coeruleis vix e bracteis emergentibus. Se- mina magna flava. Anchusa echioides. Marsch. FI. T. C. n. 3 16. In alpô Schahdagh frequens. Anchusa alpestris. Mem. de la Soc. de Gorenki ( ined. ) cum icône. A. coroliis aequalibus , calycibus liirsutissîmis quinque- dentatis , dentibus obtusiusculis , fructiferis carapanulatis pendulis , foliis eroso - dentatis , caulibus procumbentibus-. Habitat in alpe Scliabdagh. Floret Junio. Oi. ? Ab affini A. lut^a Marsch. FI. T. C. n. 32 1. diverse prae- cipue calycibus hirsutissimis. Anchusa rosea Marsch. Fl. T. C. n. 32®. In glareosis ad rivum Manas , inter Tarku et Derbent. Anchusa versicolor. A. calycibus quinquefidls , fructiferis cernuis , coroliis aequalibus , foliis obtusis , caulibus prostratis. In alpibus circa Chinalug Junio , et ad agrorum yêrsu- ras sub pago Kasbek legi Septerabxi florentem. 0. Maxime affinis A. roseae et A. luteae ; sed distincta fo- liis floralJbus obtusis nec cordatis acutis 5 coroliis majori- bus limbo «ubcampanulato , coeruleis , leucophaeis et vio- laceis j seminibus majoribus venosis nec laevibus, An hue Pulmonaria Lesbia echii folio v^rrucoso calyce vesicario flore coeruleo Tourn. cor, 6. quae ad Lycopsîn obtusifoliam S p. jjl. éd. T^illd. I. p. 780 tracta ? (■ 255 ) CyTiogîossum silvaticurn Haenke. Jacq. coll. 2. p. n^^ In silvis umbrosissirais circa Kubam» Cynoglossuni holobericeum. C^sericeo - tomentosum, foliîs oblongo - lanceolatis, race-- mis terniinalibus simplicibus , lloribus cernais , coiolla.e laciniis obtusissimis.. Habitat in summis alpibus inter Ghinalug et Wandam. Flore t Junio. % . Corolla rosea. Seinjna murieata. Androsace villosa. Marsch. FI. T. C. n. 344- In alpinis Caucasi orientalis. Androsace elongata Marsch. FI. T. C. n. 34.^^ Cura priore. Androsace albana. Mem. de la Soc. de GorenKi ( ined. ) cum icône. A. pubescens , foliis spathulatis incisis , unibella capitata. Habitat in alpe Schahdagh. Floret Junio. 0. Campanula latifolia. S p. pi. éd. Willd. I. p. c)oo. In montosis circa Kubam hinc inde j etiam circa- acidu* lam Nartsana. Floret Junio. Campanula trachelioides. Marsch. FI. T. C. n. 376. In ripa fluvii Terek sub fortalitio Wladicaucas. Campanula simplex. C. calycibus quinquefîdis, foliis gbbris crenetis 5 cauHnis lanceolato - linearibus , radicalibus ovalibxis , caule adscen« dente simplicissimo unifloro. In subalpinis ditionis ICubensis versus Ghinalug. Floret. Junio. Ol . { 2.^^ ) A C rotandifolia differt flore multo majore solitario j a C, linifolia glabrltie , foliisr|ae crenatis. Campanula rupestris. Marsch. FI. T. C. n. 385. In aîpibus supra pagum Chinai ug. Junio. Campanula ciliata. C. capsulis obtectis , foliis oblongis basi latioribus crena- tis cilialis , Calyce liispido. Habitat in rupibus circa Cliinalug. Floret Junio. % , A. C. Saxifraga Marsch, FI. T. C. n. 386. cul maxime affinis , differt calycibus îiispidis , segmentis angustioribus dimidiam îere corollam attingentibus (nec triplo bre- vioribus ) , foliis lata basi sessilibus (nec in ^etiolum at-» tenuatis.) Campanula Adami. Marsch. FI. T. C. n. 38y^ In alpibus ad. rivum Jucharibascli. Folia et calyx pubescenliao Campanula armena, C. capsulis obtectis , foliis petiolatis cordatis acuminatîs inciso-serratis pubescentibus subtus tomentosisj caulibus vir- ,o"atis , ramulis axillaribus paucifloris. In rupiu-îTi fissuris circa Gandsliam. Floret Aux longitudine se gmen- toruni variât. Lonicera iberica. Marsch. FI. T. C. n. 3g5. Frequens circa Derbentura. Solanum nigrum /3 villosum. Marsch. FI. T. C. n. 4.14. /3. Circa Tifliii hinc inde. Lycium ruthenicuni. Marsch. FI. T. C. n. ^\5. Rarai non quidera. dépendent, atlamen laxi, rarius erecti. Viola biflora S p. pi. éd. Willd. 1. p. 1168. Frequens in alpibus circa fontes rivi Jncharibasch. Floret Junio. Viola caaipestris Marsch. FI. T. C. n. 427. In summa alpe Schahdagh. Junio. Folia nonnikil breviora , flores purpurei ( nec violacei ), caeterum vulgari similis, Beta niacrorhiza. B. spicis simpli<:ibus superne aphyllis , fîoribus ternis , foliis ovatis obtusissimis : sumiTiis subrotundis , caulibus prostratis , radice valida perenni. In glareosis alpium circa Chinalug. Floret Junio. ^ . Radix valida fusiforrais muUiceps intus rubra. Flores di-trigyni. tjentiaua gelida. Marsch. FI. T. C. n. ^^5. ■ Frequens in montosis supra Gandsham. Floret Auguste. In alpinis niilii non occurrit. Gentiana anguiosa. Marsch. FI. T. C, n. 49S. In SLimmis alpibus Schahdagh et Tyfendagh. Floret Junio. Gentiana aurea. .9/^. pi. éd. Willd, 1. p. io^q. In alpibus circa dhinalug. Floret Junio. Exacte convenit cum icône Oed. Dan. t. 844 praeter coroUara quae in nostra hypocrateriformis nec catnpanulata. III 33 (258) Gentiana liumilis. G. c.orollis quinquefidis infiindlbuliformibus subsessilibu-^y foliis spathulatis margine membranaceis caule adpressis, cau- le basi ramosissiraOj ramis aequantibus simplicibus unlflori»-". In alpibus circa Cliirialug. Floret Junio. 0. Eadetn et- iam in Sibiria provenit. Gentiana aquatica Sp. pi. éd. Willd. i. p. i34o differt ramis divisis , foliis patentibus subrotundis , corolla vix ca- Ijcem excedente , quae in nostia duplo fere longior 5 cae- terum simillima, /3. Flore duplo majore , calice fructifère elongato fere unciali. Cum priore. Gentiana caucasica. Marsch. FI. T. C. n. 5oo, In alpibus , ad fontes rivi Jucharibasch. Junio. Echinopliora tenuifolia. Sp. pi. éd. Willd. i. p. iSyO. Jn agris restibilibus circa Gandsliam. Floret Auguste. % , Tota planta odore gravi aromatico gaudet. Astrantia major. Marsch. FI. T. C. n. ôog. Frequens in montosis Caucasi orientalis j etiam circa aci- dulaiTL Nartsana. Involucri foliola saepissime apice tridentata , interdum quoque dentibus 6-7 ; tamen a planta Europaea vix diver- sa , cum et haec involucra gerat apice denticulo une alte- rove aucta. Astrantia heteropliylla. Marsch. FI. T. C. n. 5io. In silvis montanis hinc inde. Simillima praecedenti , praesertim varietas dentibus invo- lucri paucioribus , seraper tamen hujus longitudine distin- guenda. Flores in omnibus raihi notis speciebus vere po- lygami , scilicet hermaphroditl , atque mascull absr^ue ullo rudimento pistilli. Caucalis platycarpo<^. Marsch. FI. T. C. n. 5 18. Circa Derbentum. Caucalis leptopliylla. Marsch. FI. T. C. n. 52 9, Ibidera. Bunium acaule. Marsch. FI. T. C. n. 532. In subalpinis ad rivum lucharibasch. Selinum caucasicum. Marsch. FI. T. C. n. 534- Jn montosis circa Gandsham. Pencedaïuim officinale. Sp. pi. éd. JVlLIcI. 1. p. i4o5. In montibus supra Gandsham. Augusto. Tedicelli fniclu niulto lon^iores. Ileracîeum Pnnares. S p. pi. éd. Willd. \. p. 14.22 ? In ngris ad rivum Chodjal sub pago ChinaUig. Junio. ;2/ . Gaules peliolique liispido-barbati. Folia serrata , subtus pallide viridia molliter pubescentia. Pedunculi pubescentes. Germina hirsutlssima. Seaiina matura haud vidi. Hericieum caucasicum. H. foliis ternatis longe petiolatis dentatis supra glabris subtus pubesceni i-scabri^, foliole inLermedio Irilobo, floribus subradiatis (al bis). In monlo'^is ad rivum lucharibasch. Floret Junio. '^ . Simiîe praecedenti sed notis indicatis abunde diversum. Pedunculi pubescenLes. Fleracleum longifolium Marsch. FI. T. C. 71. 55j ? In agris bipidosis ad torrenteni Chodjal sub pago China- lug. Fioret Junio. Caulis brevissimus vix pcdalis , saepe umbella brevior. Pedunculi scabii. Folia bijuga crebre d^nticulata utrinque pubescentia subtus pallida Flores inaximi radiati. Gerini- 33* ( 250 ) na hirsutissima. Habitus a vulgari plane diversus , chara- cteres tamen certes pro cunstituenda specie eruere nequeo, Heracleiun roseum. IL foliolis omnibus ovato-lanceolatis sublobatis serratîs , umbellis radiantibus. In alpe Kajschaur Septembri florens legî. Q/ ? Simillimum H. longifolio sed foliolis superioribus latius- culis , corollis roseis, petalorura laciniis latioribus diversum. Chaeropliyllum roseum. Marsch. FI. T. C. n. 682. Frequens in subalpinis ditionis Kubénsis. Umbellae fructiferae coarctatae ut in Daucis. Fructus Chaerophylli ftylis persistentibus divaricatis. Smyrnium cicutariura. Marsch. FI. T. C. n. 5c)4. In pratis subalpinis Caucasi orientalis liinc inde. Etiana circa acidulani Nartsana. Pimpinella peregrina. Marsch. FI. T. C. n. 699, Perquam similis P, aromaticae ihid. n. 600. Sapor semi- num acerriraus nec ut in illa dulcis. Rhus obscuruni Marsch. FI. T. C. n. QçtQ delendum , est enim Juglans pterocarpa Michaux , quae in silvis provinciae Schekensis- occurrit. Allium Victorialis. Sp. pL éd. Wllld. 1. p. 66. In alpe Schahdagh rarius. Nuper quoque in pratis sub- alpinis circa acidulam Nartsana inventa. Allium rupestKe. A. caule teretifolio umbellifero pedicellis aequalibus , pe^- talis ovatis obtusis longitudine staminuin simplicium , spa- tha longissima diphylla. In rupibus ad fl. Aragwi circa Mzchet. Floret Septem- bri. Q;, (251) Affine A. paniculato sed satis distinctiim. Stylus sta- minibiis lonmor, o Lilium monadelphum. Maisch^^Fl. T. C. n. 660. * In subalpinis ad lorrentem lucharibasch. Anthericiim deudroider. Stcu. .4 et. foc. Phys. Mosq.T. i.p.235. Asphodelus prolifer. Marscli. FI. T. C. n. G8c). Circa Gandshani Augusto defioratum legi. Nectaria plane niilla. JlaLitus oninino Antlierici bipedun- itilati et A. penduli. Caeterum characteres /zencriim As- pliodeli et Autherici nondum bene definiti. Rumex condylodes. Marscli. FL T. C. n. 711. In silvis umbrosis circa Kubani frequens. Radix porennis vel sallem biennis , nec annua. Rumex alpinus. Marsch. FI. T. C. ji^ 718. In summa alpe Tyfendagh Junio vidi caules ex ipsa ni- ve deliq'aescente propullulantes. Dapline glonierata. Marscli. FI. T. C. n. 1^1> In alpe Tyfendagh. Polygonum Bit.torta. Marsch, FI. T. C. n. 742. in alpe Schagdagh. Polygonum viviparum. Marsch. FI. T. C. n. 743. Cum prière. Pyrola rotundifolia. Sp. pi. éd. IVilld. 2. p. 621. In montosis supra Gandsham. Eandeni in monte Besch- tau inveni. Saxifraga muscoides. Marsch. FI. T. C. n. j33, Copiosa in alpibus Caucasi orientalis. Variât petulorum longUudine. Calyx constanter purpu- rascens. Saxifraga cymbalaria. Sp. pi. cd. Willd. 2. p. Q5^, ( 2<52 ) In alpe Tyfendagh sub rupium utnbra. Floret Junîo. Q/ . Foliorum forma totoque habitu diversa a S. granulata quani in. Caucaso liaud vidi. Gypsophila tenuifolia. Marsch. FI. T. C. n. 788. In rupibus subalpinis Caucasi orientalis haud infrequeus. Floret Junio> Radix rnultîceps caules pliirimos simplicissiraos exserens. Folia carnosa. Petala calyce plus quara daplo longiora al- ba vel pallide carnea venis purpureis eleganter picta. Gypsophila elegans. Marsch. FL. T. C. n. 78^. Cum priore minus freqiiens. Petala liuic quoque purpureo-venosa praecedente nonnihil minora, Diantlius petraeus. Marsch. FI. T. C n. 812, In inontosis supra Gandsham. Floret Auo-usto. Flores fragrantes. Cucubalus lacer us. Mem. de la Soc. de Gorenki ( ined. ) cum icoîiej. C^ petalis multifidis ,, calycibus campanulatis , foliis spa- thulato-ovatis j caule adscendente, Inter fragmina scUistosa ad rivum Chodjal sub pago Chi- ualug. Floret Junio. 0 vel ^. Affinis C. fimbriato Marsch. FI. T. C. n. 821 , scd fo- liorum forma , caule basi decumbeute , radice non perenrii differt. Silène cespitosa. S. (caule paniculato , ramis floriferis oppositis «ubdicho- tomis) caespitosa glabva , caulibus simplicissimis elongatis , petalis bifidis , calycibus clavatis tomentosis , foliis subula- %\s ^arnosis. (263) In rupibus rirca "pagum alpinum Sudur provinciae Ku- bensis. Floret Junio. Qj. . Affinis S. angustifoliae Marsch. FI. T. C. n. 83o. sed no- tis indicatis aljuude distincta. Arenaria laricifolia. Marsch. FI. T. C. n. 858. In alpibus Schahdagh et Tyfendagh. Floret Junio. Pro loto natali variât foliis radicalibus longioribus Iaxis vel brevioribus rigidis. Arenaria recurva. Marsch. FL T. C. n. 861. In alpibus circa Chinalug. Floret Junio. Planta nostra videtur ab europaea differrê. Arenaria imbricata. Marsch. FI. T. C. n. 85 1. Cum priore rarissime occurrit. FIor«t Junio. Sedum rosenm. S. foliis oppositis spathulato-obovatis carnosis , caulibus ramosissimis Iaxis repentibus glabris , cymis terminalibus. In rupibus circa pagum Buducli rarissime. Floret Junio. Corolla magna fere Sedi spurii eleganter rosea. Euphorbia micrantha, Marsch. FI. T. C. n. 924., F'requens in silvis circa Kubam, Amygdàlus incana. Marsch. FL. T. C. n. c)3g. Est vera Pruni species ob nucem drupae laevem. Prunus avium. Marsch. FI. T. C. n. 943. Frequens in silvis ditionis Kubeiisis. Fructus amari. ^ Hue pertinere videtur Pr. Caucasica Pall. FL Ross. 1. p. 18. Potentilla multifida. Sp. pi. éd. Willd. 2. p. ipq5. In alpe Schahdagh. Floret Junio, ( 264 ) Planta Caucasicat parva, prostrata, calycibus magis tomen- tosis , sed folioram forma eadem ac in Sibirica. Potentilla âgriraorioi.des. Marsch, FI. T. C. n. 992. P. foliis pinnatis laciniis pinnatifidis , segmentis lineari- bus integeryimis villosis subtus sericeo-tomentosis, caule ad" scendente. Iri saxis ad torrentem Kussartschaj. Floret Junio. Ol . Character speciei Marsch. FI. T. C. L c. ad spécimen maie siccatuni conformatus. Potentilla ni vea. S p. pi. éd. JVilld. 2. /?. 1107. In alpe Sclialidach. Floret Junio. Papaver caucasicum. Marsch. FI. T. C. n. 10 33. Ad torrentem Chodjal versus fontes. Delpliiniura speciosum. Marsch. FI. T. C. n. 104S, In summo monte Tyfendagli. Delphinuin fle:s):uosum. Marsch. FI. T, C. n. 1049. D. ciliatum. Siippl. cniim. pi. horîi Dorpat. 1811. lîi montibus supra Gandsham Augusto. Circa acidulam quoque Nartsana ^dnipdum frequens , ubi jam Julio fljoret, Petioli .bracteaeque pleriimque pilis longis ciliatae, Aconitum Antbora. Marsch. FI. T. C. n. 10 53. In montibus circa Chinaluo;. Floret Junio. Nostra videtur a planta europaea differre statura mino- re , floribus paucioribus , cuculli dente obtusiore. Anémone albana. Meiriy- ds la SocdeGorenkiÇined.) cum icone^ A. pedunculo , invplucrato , folies .pinnatis , laciniis bipin- nafidis segmentis lanceolatis obtusis , flore loliis coaetanco cernuo (flavo) , pj^talis apice reflexis. In alpe Schahc],agU ad ips^uî ui^enl. Floret Junio. Oj- ' Tbalictrum alpiuum, Sp. pi. cd. JVdld. p, 1294. (265) Tn alpe Sclialidach. Floret Junîo. Ranunculiis dis?ectiis. Marsch. FI. T. C. n. 1082. In subalpinis circa Buduch. Junio. Ranuiiculiis caucasicus. Marsch. FI. T. C. n. loBy» In montosis ad torroutîm Chodjal. Differt a vulgad slatura hirsutieque majore , caeterum simillimus. Trollius caucasicus. T. coroUa patula , nectarils staminlbus breviorllDUS. In alpe Schahdagh ad rivum lucharibasch rarissimus. Flo- ret Junio. Oi . Maxime affinis Tr. asiatico , sed praeter nectaria distin- ctus foliis majoribu^ , seiraturis argutioribus. AJLigi salicifolia. Marsch. FI. T. C. n. 1104. In sabulosis ad Cyrum inferiorem circa ostia rivi Mas- sa. Floret Julio. ©. Kepeta suplna. N. verticillis subsessilibus approximatis , bracteis subulatis calycem subaequantibus , foliis ovalibus subcordatis sessili- bus villosis , caille decumbente. In ripa lapidosa iOrrentis Ciiodjal sub monte TyfendagTi. Floret Junio. Q/ . Ab oniniLus divprsa verticillis in capitulura terminale coarctatis. N. lamiifolia et N, circinnata IVilld, Enum. H. Berol p. 602 videntur ad nostram accedere." Nepeta cyanea. N. cymis paucifloris , pedanculo foliis longiore , calyce vil- loso , foliis petioiutis ovatis basi cuneatis utrinque tomen- toso-canis. In glareosis circa Chinalug. Floret Junio, Oj. . III 34 (256) Sîmlllima N. incanae , sed praeter indicata dlffert flori- "bus raajoribus , calycibus , bracleis , interdum tota cyma pulchre coeruleis. A N. Mussini. Marsch. FI. T. C. n, 1116 (quam cum N. longiflora Vcn\ conjunxit VVillderiovius in Enum. PI. H. Beroi. p. 601.) disLiiicta foliis basi cune^ aiis. Lamlum toirentosum. Sp, pL éd. JVilld. 3. p. S 8. In ripa torreiilis Cliodial versus foutes. Floret Junîo. ^T^ . Planta parvula caule jjaltuari procuinuente.. Folia Lievis- sîme petiolata. Betonica nivea.. E. verticillis. bas! follatis sessilibiis : snmmis approximatis j îoliis lineari.-oblon^is villosis su^tiis niveo tomenlosis. o In lapidosis subalpinis circa thennas Osbymen^es ( flore roseo) et circa pagum L-iiinalug (flore flavo).. Floret Junio. Planta pedalis ,, a congeneribus distincti^simai foliorum forma.. Flores speciosi B.. grandiflorae. Marrubium astracanicurao Maisch. bl. T. C, n. ii4-S« ]u ripa fl- Chodjal. Junio. JDruCOceplialuîn. botryoldes. D. floribus spicato. (Mpiiatis , bracteis lanceoTatis" subiilatîs rinirrondtis , foliis subrotundo-cordatis pinuaiifidis : l.itiuiis oblongis obtusis niargirie revo'utis iitrinque tomento-is. in ripa iapidosa torrentis CliodjaL sub alpe Tyfendagh. FI. Junio. "jti. . Gaules bàsi perennantes- diffus!. Flores purpurascentes tubo r.alyce colorato breviore. Folia parva subtus cann sae- pe nivea.- A. Dr. origr.nolde differt bractearura forma , c o- rolia majore tutjo calyce treviore j a JDr. palmato y~ cui (2^7) «tructura caîycis similis , ïoïus corcIatO'Subi'otundxjJ tomen- tosis, Rhinanthus orientalis, Marsch, FI. T, Ç. n. J192. Staminum structura singularis j filameiita enlm breviora recta , longiora vera circum illa in spiram lorta. Pedicularis caucasica. Marsch. FI. T. C. n, ii94' \n alpe Schalidagh. Floret Junio. Scropliularid ebulifolia. Marsch. FI. T. C. n. 1206. In subalpiuis circa pagurn Dsheigh occurrit caule orgyali - Floret JuniQ. Crambe cordifolia. C. foliis corda ti s , su m mi s ovatis. In apricis circa JVJosdok et Georglefsk. Floret Mnjo. Qj. , Caulis orgyalis rarnosissimus paniculatiis glabor , foliis paucis. Silicula glabra globosa rnonospernia. 'Radix sapor« armoraciie acerrinio. Crarabe macrocarpa. Marsch. FI. T. C. n. 1 236. Frequens in subalpiuis circa Chinalug. O Tel (J ( nec Isatis iberica. I. siliculis cuneatis basi cano-pubescentibus , apice glabris ciliatis. Circa Tifîin hinc inde. ^ . Isatili oriehtali JViild. Enum. FI. H. Berol. p. 6(^3. proxima , sed siliculis apice dilatatis fere I. tinctoriae ( nec lanceolatis) abuude distincta. Isatis latisiliqua. I. siliculis obovatis. In alpestribiis circa Chinalug. Floret Junio. S» Siliculis medio latioribus , iatitudine duas tertias longi- 34* (258) tudinis aequante , a reliquis differt. Is. alpina di versa si- liculis longioribus et angiistioribus j Ls. arinena siliculis tasi emarginatis. Unicura vidi spécimen siiiculis glabris , plernmque vero pubescunt. Draba ericaefolia, D. scapo iiudo glabro , foliis linearibus subtus caritiatis ci- liatis , siliculis lanceolatis pedicellisque glabris. In saxis alpis Schahdagh. FI. Junio. 2^ . Draba bruniaefolia. D. scapo nudo villoso , foliis linearibus subtus carinatis ci- liatis , siliculis ovatis convexis pedicellisque pubescentibus. Cum priore. Qj. . Simillima praecedenti sed praeter pubem adliuc distincta, siliculis subinflatis hinc coiivexioribus, pedicellis brevioribus rjgidis ., stylo tantillum longiore. Utraque flores gerit spe- ciosos luteos racemo coarctato , folia anô-usla rio-ida margiine carinaque ciliata apice penicillo pilorum instructa. A. Dr, aizoide distinclissimae. Affinem vero e littore maris glaci- alis retulit Clar. Adams Drabam asperam , diversam foliis longioribus ciliis ruris rigidis, scapis multo longioribus pau- cifloris , floribus pallide flavis. Eraba raollissima. D. scapo nudo, foliis oblongis obtusis integerrimis utrinque Aillosissimis mollibus , scapo glaberrimo, pedicellis flore du- jlo longioribus. Cum prioribus. ^, Flores raagui lutei. Eraba incomta. D. scapo nudo pubescente, foliis lanceolatis obtusis integef- rimis villoso -canis , pedicellis fioie brevioribus. ( 269 ) In alpe Tyfendagh in saxi-s. FI. Jnnio. ^ . Praecedentes omnes dense cespitant , haec vero quam- " vis inde a basi ramosissiina , sed surculi distantes paucifo- lii rigidi. A proxime praecedente pra-. t.3rea differt scapis ^ brevibus , pedicellis frutiferis divancatis. Flores quoque paullo minores. Dr, cacsia Adams e littore maris glacia- lis , differt scapis longioribus , floribus dimidio mijftoribus pallide salpliureis. Draba repens Marsch. FI. T. C. n. 1242. In monte Schalidagh. Draba glacialis Àdams huic similis , sed floribus palli- de flavis , pedicellis brevioribus diversa. Draba praecox. D. scapo niido , foliis lanceolatis dentatis hirtis , siliculîs orbiculatîs. Circa Gandsham primo vere legit D. Chîrurgus Kruse. ©. SimilUma Dr. vernae , eu jus siliculae ellipticae. Draba nemoralis. Marsch. FI. T. C. n. 1 247* In alpe Schahdagh juxta nivem legi varietatem pumilam ramosissimam latifoliam. Draba incana. S p. pi. éd. IVilld. 3. jo. 429. in alpe Schahdagh. 0 . Siliculae pubescentes , nonnihil tortae. Etîam huic ana- logam speciem ( Drabam cineream ) ad mare glaciale hgit amiciss. Adams, siliculis longe pedicellatis, caale p*tUci£olio diversam. Iberis pumila. I. herbacea , foliis subcarnobis spathulatis : inferioribus pe- tiolatis , superioribus sagittatis amplexicauliiius. In alpe Schahdagh. FI. Junio, %. (270) Eadix superne ramosissima , surcuUs slmplifilms adsc^n- dentibus. Flores magril albij silicuk ovdta ftylo lerminata, Cheiranthus ibericus, Marsch. FL T. C, n. i3o4. lu alpibiis ad torrentem lucharibasçh, FL Juuio. Arabis alpina. Marsch. FI, T. C. n. iSig. In saxis irriguis circa Sudur. FI. Junio, Nostra planta differt a vulgari europaea statura multo majore floribus speciosis duplo saltem majoribLis , pube niolliore j foFsan specie diversa, Arabis mollis. A. foUis .cordato - subrotundis , radicalibus longe petiolatis grosse crenatisj caulinis araplexicaulibus inciso-serralis eau- leque adscendente pubescen ibus. In rupium urabra ad torrentem. lucharibasçh versus fon- tes. Floret Junio. 3 ^ Tota planta mollis laxa. Gaules plures ex una radiée sesquipedales. Folia diametro biunciali, magaa in hoc gé- nère. Flores majusculi albi vel ochroleuci ungue calyce duplo lonf^iore. Siliquae triunciales lineares ancipites. Raphanus ibericus. Marsch. Ft. T. C. n. idzQ. In lapidosis circa Chinalug frequens. Tota planta odore gravi nauseoso poUet» Continuatio in Tomo proximo. ■■R XXII. La gelinotte, hétéroclite , ( tetrao paradoxa PaHasii ) présentée CQ.niue ^enre nouveau sous Le nom de N èniature, par le Piof^sseui et Diracteur G. Fischer. TaB. XIV.. La Société Impériale des Naturalistes reçut à la fin c!e l'an- îi-'e de 1809 par la bonté de Son Excellence Mr. le Conseiller d'Etat actuel et Chevalier de Treskine , Gouverneur d'irkouzk , plusieurs objets rares, telsque quatre muscs, un mouflon, un bouquetin, deux antilopes (saï^a) et ce qui m'intéressoit le plus d ux exemplaires bien conservés du liéréroclite ( tetrao parado- xa Pall.). Ceux-ci venoient des grandes ft^ppes Gobi avec le nom de sadj \ (ca/\'Ka),. Je fus tellement frappé par lé port sin- gulier de ces animaux, que j'étois tout de suite resofu d en f(jimer un genre particulier , qui est très dlstaut des autres, si même la geluiotte des sables ( tetrao arenaria Pall. ) étoit pré- sentée coimne pissuT;?' de' cette^ for;nation. Je com.nuniquai pour lors mes observations la dv?ssuS' à feu Monsieur Pallas , et plus ,tard , accouipagnée d'un dessein (eu Avril 1810) à Mr. le Con- seiller de ciiambie- Temmin^k (*) à AinsLerdum , membre de (*^ ^^onç^Mlr Tem^-'riifk -po^^çède nne r^e^ pln aoo(y:>«coB««iiQrM 35* XXÎIL NoÈteni de deux chùuettes nouvelles des environs de Moscou^ Par le Professeur le Directeur GL Fischer. 1 • La c K o u e t t e à collier. S t r i X t o r q u a ta Strix auricalata, superne f usca ,, punctîs flavîs irrorata ,, col- la ri albo.. Cette belle chouette* que j'ai posse*^deft pendant longtems vt- vante et qui faisoit beaucoup de plaisir par sa. vivacité (H sur- tout par son adresse; avec laquelle elle dépeçoit des moineaux ,, qui sont a peine' plus; petits qu'elle , a élê prise- dans les forêts de Petrofsky.. J'en ai reçu deux, autres, exemplaires et vui plusieurs qu'on a rencontrés; dans d'autres forêts voisines de Moscou.. Elle a depuis; le sommet jusqu'au bout de la queue- 5 pou- ces 9 lignes.. Les, ailes ont â pouces i o.' lignes de longueur „ et ne dépassent point la queue.. Celle-là au contraire dépasse les ^ lies d'uni demi-pouce.. Les pieds, ont \ pouce alignes; de longs. La tête ^ la nuque, ^ le dos ^ le dessus des ailes et de la queue- •ont bruns , ponctués; de jaune.. Les tackes, arrondies x^u.- Ç277> nés sont plus freqtwntes surila tète, et à cote 'des yeux où elles deviennent plus blanchâtres^,, ■ Les plumes qui forment les oreil- les sont de la même cotileur que la tête se et terminent en pointe.. Les scapulaires sont ' de la même couleur, mais portent une tache allongée blanche. Celles qui couvrent le bec , qui est jaune , sont grisâtres., tachetée de brun et se terminent dans des soies noires,, très longues et très, roides ,, dépassant le bec de deux ou trois lignes.. Le cou est orné de deux taches blanches: qui partent de» deux cotés du bec et forment une espèce de collier.. La poitrine est blanche ou porte une tache transversale et triangulaire d'un, blanc-grisâtre. Le ventre est blanc jaunâtre 3. coloré par des stries, longitu- dinales, brunes. Les pieds sont garnis de poils grisâtres jusqu'aux ongles forts et noires. La queue a, à peu près, Jeux pouces de longueur. Elle est brune^ foncé , un peu plus pâle en bas et décorée de quatre bandes; minces , blanches ou d'un blanc-jaunâtre* La petite chouette à collier est à comparer avec stris: demir- nuta de Pallas , des montagnes de l'OuraL St. deminuta minor , corpore rufo Linn. GmeL i» p. SQO. Pall. it. éd. franc. Vol. 8. p. 3i. n. 27.. Les; Naturalistes; françois; regardent celle-ci comme une variété dut kiboui commua ou moyen duc (strix otus)j, mais; la nôtre se dis» ^278 ) tingue de l'xine et.de l'autre par le port, snorfout paie la queu« plus loii£;ue*>!qvie' lès ailes., qu'au contraire dans i la petite es- pèce nommée et même dans la pulchella de Pallas et de Lepe- chin les ailes pliées dépassent un peu le bont de la queue. r Une figure exacte en a été préparée pour l'ouvrage entre- pris sur le gouvernement de Moscou. La Chouette à trois doistJ» S t ri X tridactyla. STRTX grisea , maculis fulvis et castaneis varia, pedibus trida- ctyiis. Cette belle et grande chouette app.irtient aux plus grandes raretés de la Russie, J'ai attendu presque deux ans pour me procurai: un second exeuiplaite , et pour développer surtout les rapports anatomiques du pied, mais je n'ai pas été si heureux. Il e'ît connu que Dumevil a divisé le genre ftrlx de I/mne en troî:- grîire- , i. les 5!irii;:-s (suripa) ou les chouettes à lon- àjni' quelle r/tiépor; i ers , tellesquo la funèbre, la Sibérienne et rii.ir's, 2. les ducs (bubo)'ou 'les espèces de chouettes à ofeilles| p,urin. les (houettes {^ftrix ) comprennent toutes les espèces qui n'appartiennent point aux genres précédens. Une chouette à trois doigts exigeroit peut être un genre particulier , d'après leg mêmes principes qui ont créé le Picoï" de , ( Picus tridactylus L. Picoides Lacepède ) mais l'analogie générique (dans les deux) est cependant si prononcée, que, si l'on étoit aussi justifié à.'Qïi former un genre , les pieds étant '{ 279 ) des parties si essentiels à l'animal , comme leurs èafficlèi?es le sont à la terminologie et à la classification , l'on ne devroit ce- pendant pas les éloigner mais les "joindre en famille. C eVt luie reprcJche à faire au système d'orniUlQlogie qu,^ ^jjir^. ciiUivpvs. L'animal en question a été tué dans les forêts intevmediaries entré î'Mcr^haisk et Smolensk. Il est r^ire dans les forêts d>Oiell mais plusieurs chasseurs assurent l'avoir rencontré. La choti- ette tridactyle est presque de la grandeur du grand tJuc. Elle a depuis le sommet de la tête jusqu'au bout de îa queue , un pied, 9 pouces , 4 lignes j et jusqu'à celui' des ongles i pied , 4 pouces j 4 lignes. Son bec , depuis le crochet jusqu'aux coins de la bouche, a i pouce, 5 lignes de long ^ sa queue lo pouces 5 lignes. ÎJon tarse 3 pouces , 5 lignes^ les deux doigts antérieurs i pouce 7 lignes. Le doigt extérieur ou versatil a 1 pouce 3 lignes de lon- gueur. Les ailes , lorsqu'elles sont pliées, s'étendent jusqu'aux trois quarts de la longueur de la queue. La tête et la nuque sont régulièrement fasciées de brun , le dos étant plus irrégulièrement tacheté. T^e bec est jaune et les plumes rodes qui fetombent sut le bec sont grisâtres terminées de noir. Les plumes déromposées qui entourent les yeux sont très longues , d'un pouce o lia> nés) , grisâtres et fasciées concentriquenient de noir. Ce cercle de plumes est entouré d'un autre de plumer petites et douces qui sont blanches ou jaunes , fasciées de brun. Les plumes au dessus de la base du bec (du capistrum) , et sur le front, sont brunes , d'un brun foncé. (,280) La gorge est noîre. La poitrine est garnie de plumes blanches fasciees de brun, Celles qui se trouvent sur le ventre ont la même couleur, mais les taches brunes sont moins régulières. ' -(/ . Les couvertures des pieds sont régulièrement fasciees 4e brun. ïiCS couvertures des ailes sont brunes et ont de grandes ta- ches Manches d'un î)lanc très pure. La première penne beau- coup ]plus courte que les autres est tout a fait brune. La se- conde a une seule bande jaune j les autres très longues et très larges sont brunes «t présentent au milieu, à presqu un pouce de distance l'une des autres, une btande jaune, qui «st ponctuée ou tachetée de brun, La queue est composée de douze 3)ennes , très larges , qui sont grisâtres en bas mais à l'intérieure garnies de bandes fré- quentes , minces et brunes. Les bandes deviennent plus larges Yers la pointe. Sur le haut les plumes sont brunes , variées de jaune extérieurement. Elles portent trois bandes Jaunes très minces qui font au milieu , auprès de la rhachis , un petit anwle. Toutes les plumes de la queue sont ceinturées de blanc à la pointe. Une bonne figure s>n trouvera dans la description du gou- irememezit de Moscou. POGÔ NOCEI^US; l^ovum ^enus insectorum Caucasi meridionalis, auctore G. Fischer. Tab. XV. Diagnosis gène r is. .Antennae filiformes ante oculos insertae , articulo primo ob- conico , secundo et tertio monilifolmibus , reliquis se- ptem pectinatis , imo flabellatis , dentibus sive ramulis longissimis barbatis sive plumosis. Mandibulae breues sub labro clypeato leviter exciso , abscon- ditae. Pal pi maxillarès labialibus multo majores , porrecti j articulo ultimo majore, eloiigato cylindrico , subito acuminato. Labiales labio vix longioreS} ultimo articulo globuloso. Tarsi heteromeri. jDescriptiû, Corpus elongatum , angustum ) sublineare, m 35 ( C82 ). Caput defle^nim , n'grnm , cTg;.iiis ciLariis ferrivgineis , ultimïs p Iponirn articuîis excej tis , fuscis j postice rétro ocu- los sulodtLun , glabrutn^, nitidum* jdntennae flabellatae , fuscae , articuli<î moniliîormibus exceptis ferru-gineis, in tubere ante oculos locatae, corporis fere- longitudine. Oculi magiii , nigri , ovales , retioulati , prc antennis vix excisi.. Thorax couicus , iramarg*natus , coccineus., antice valde constri— ctus , sulcalus , postice co^tatus , foveaq^ue longitudU- nali impressubv Scutelluiu nullumi Elytra thorace pauîo -latiora , basi rotundata medio parum îm^ pressa rnoUiuscula , parum conuexa , punctalis, puuctis adnexis impressa, flava, fusciis longitudinulibus, obliquis, conicis , fuscis.. Alae ampîae fusco - hyalinae, Pectus (et abdoiuea ? ) nigra. Ped&s elongati , ferruginei , cruribus parte tibiali grassiusculis » fiiscis , tarais anticis et iutermediis quinque , posticis quatuor - articulatis. Pogonocerus ad familiam pertinet pyrochroidum ordinis hete- ronierorum , ubi iuter Calopum et Pyrochroara in&e- rendus. Fyrochrois affinis antennîs , Caïopodibus habitu et forma çoûgrueas, Differt tamen ab utroque organorum ciba-» ( 2^3 ) irioruin pL'clumque proporljoTie et modiilo 5 a Pyro- chroa vero inprimls elytris postice angustatis et scu- telli defectu , caracteribus diagnoseos omnibus relictis. jPïoriien forsati non iniproprium illi fuit tribut um a TroiyMVy bar- ba, et y.eoccs , cornu , propter raraiilos antenaarum barbatos. Habitat Pogonoceius Bioracicirs in regioilibus merldionalibns Cau- tasi. UnuDi exem^lar Coll. aestumatissimus Adams legit in urtîca ad Aragui prope Passa- Naur , anno 1802, quod nunc -e ditissima Colleclione iusectoriim caucaslcorum mihi hu- manissime tommuuicavit Amicissimus Steven. :TabLila adjecta XV ôfTert insectam mngnitudiiie «atiirali et ocu- lo t»nuato vi^uxn. 3<5* ^. XXV. NOTICE Sur un serpent h deux têtes vivant , lue a la rentrée de la Société Impériale des. Naturalistes de Moscou , par le VicePrésidcnt de V Académie Impériale medico- chirurgie cale j section de Moscou^ Nicolas de Fsevolojsky. MESSIEURS, Mr. le général Ghérhard , de retour d'une excursion qu'il vient de faire , par ordre de S. M. I. , dans le gouvernement d'Astrakan , m'en a rapporté un serpent vivant à deux têtes , qui par sa rareté m'a paru digne d'être présenté à notre Soci- été. Les habitans de ces contrées prétendent que c'est une es- pèce à part , qu'ils nomment ^ByroJiOBHKiî, et qui d'après leurs traditions se plaît particulièrement dans les plantations de mû- riers. En rejetant ^ comme entièrement fausse , la suppositiorE d'un genre particulier, nous devons cependant croire, d'après l'idée qu'ils s'en font , que cette monstruosité n'est pas rare chez eux , puisqu'ils ont pu la considérer comme une marque distinctive d'une espèce nouvelle» Cette couleuvre à deux têtes appartient à l'espèce à collier ^ Coluber torquatus ^ LAc£pf de 5 Coluber Natrix , Linnaei. Elle est jeune et a 8 pouces de longueur y elle présente deu^ têtes ( 285 ) régulières , cependant l'une (la droite) est un peu plus courte et plus forte, l'autre (la gauche) est plus allonge'e et plus foi- ble , les éccilles de la tête sont conformes à celles des couleu- vres j le nombre total des plaques ventrales est de i66, et des caud^ales de 62. On trouve ordinairement dans la couleuvre à colliçr lyo plaques caudales^ La réunion des cous se fait à la sixième plaque ventrale, mais la^e'paration des corps règne le long des plaques, d'une maniè- re très distincte , par l'interruption des plaques ventrales , jus- qu'à la 48. Elle est encore indiquée sur le 20 plaques sui« Tantes par une foible impression. Il paroît qu'à l'endroit où les cous se réunissent , les épines se couchent l'une sur l'autre. Il en résulte une bosse très- sensible. Du côté opposé de cette bosse les plaques ventrales sont comme cicatrisées , plusieurs plaques étant plus retrécies et cessant d'être parallèles. Elles sont plutôt coniques et se touchent au milieu avec leurs pointes : plusieurs n'atteignent pas même le milieu. De là résulte peut-être le défaut de q^uel- ques plaques ventrales , qui à la rigueur ne sont jamais aussi concordantes , quoique les naturalistes en aient tiré les caractè- res des espèces. Notre illustre et savant Directeur , animé par ce zèle infati- gable , que nous lui conuoissons tous pour les progrès de la science dont nous nous occupons, a bien voulu prendre sur ses nombreuses occupations et se charger de la dissection de ce reptile. Il trouve que les parties intérieures (autant qu'il a pu les examiner , sans gâter la forme de Tanimal) offrent beaucoup clin ter et. (286) ••La t radiée art ^^e , î-es Miuscles ;de 'l'os hyoïde, les oesopîra- ges sont doubles , les muscles qui viennent des côtes montent à Loié de roe^sophdge €t,de la trachée artère, et s'attachent à la mâchoire liiféiieure en envoyant quelques fibres à l'os hyoï- de, qui dans les reptiles n quelque rassemblance avec celui tî es oiseaux ; ces muscles sont donc des. costo-^maxilLiens , et genio^ hyoïdiens , ou cerato-maxillien^^ Les poumons , en îorme de sac allongé, étoîent séparés du côté extérieur , mais réunis et affaiiisés au milieu. Le coeur offroit une monstruosité très-particulière., faisant par ses divi" sions un double organe, réuni cependant dans le milieu des deux corpSo Le coeur des ophidiens ou des serpens , consiste en un seiil ventricule d'une forme conique j ce ventricule est accompegné *de deux grandes oreillettes \ sa cavité est partagée en "deux lo- ges , une supérieure et une autre inférieure. On trouve tiu contraire , dans le iroeur de notre couleuvre , deux ventricules coniques et quatre oreillettes de forme irré- gulière et de grandeur inégale. Ce n'est que dans l'un des ven- tricules que l'on trouve une dotible cioiscn , et l^s ventricules se communiquent , quoique ce ne soit que l'un qui donne des vaisseaux, comme ce n'est aussi qu'une oreillette qui reçoit le -sang d«s poumons. Les vaisseaux desceudans forment ^xm £ourchette .dont les tranches se divisent aux deux motiés du corps, deux oieiUei^ '\6% paroisseat doau addltiauiiôiled set sumumérâiie^^ ( 2S7 ) Les op^'opbages ne se réunissent p^s , mais il.s se croisent j celui ]o la têle droite qui est plus fort , commr; la partie à laquelle il app.irlieat , se tourne vers la partie gauche du corps, descend un peu au-delà de la. pointe du coeur, et se perd dans un ventricule allongé , qui sans être double en présente cepen- dant les traces à l'extérieur. Ce qui est trSs-étonnanrt , c'est que l'on pouvoit faire î"iepas- sor les alimens par l'oesophage droit , sans pouvoir chasser par la pression la moindre goutte par l'oesophage gauche | qui est plus rétréci et tout-à-fait affaiixse. Il résulte donc , que tous les organes quoique paroissant dou- bles , n'ont pas exercés une double fonction, à l'exception pour- tant de quelques-uns , comme lès oesophages , qui doivent avoir servi l'animal tous les deux ; ce reptile s'étant servi d^s deu:x têtes dans toutes les circonstances. Les parties génitales sont exemptes de cette observation , vu que les ovaires très rétrécies n'indiquoient qu'une femelle trèa- jeune i il n'y avoit aucune autre trace, de même que le canal intestinal se termiuoit comme ddus les autres couleuvres par un seul canal. De pareils exemples d'animaux à deux têtes , régulièrement formées , sont rares j on en trouve cependant un cas qui s'tip- proche le plus du nôtre, c'est celui- observé par Edwards (Ot ( I ) Edwards et Catesbv : Vôgel » herau-îgegeben von J. Mich. Se- Ijgmann. Norinib. 1759, fol. Tab. Cil. Serpiïis dilate fuscus Biixdanensis biceps. (288) il donne la figure d'un serpent à -deux têtes de l'isle de la Barbade. Les têtes de son serpent ne sont pas aussi distinctes que cel- les du nôtre , les crânes étant réunis. Ce serpent étoit muni de dents et de langues fourchues 5 il parle aussi d'un autre individu dont les têtes étoient sépare'es d'un pouce. Le plus fameux exemple se trouve figuré dans le trésor de, Séba j sous le nom. de Hydre , ou serpent à 7 têtes (voy. ca- binet de Séba, vol. 1 , pag. i58, pi. Cil, fig. i.)? ^nais il pa- roit aussi fabuleux que ceux dont parlent Conrad Gesner, Atha- nase Kircher , et Ulysse Aldrovand. ♦) M, le général Ghérhard , chez qui notre petit animal à vé- cu plus d'un mois , a cru observer que souvent les deux télés paroissoient avoir des volontés différentes , et que dans ces cas, c'étoit presque toujours la tête gauche , qui éioit aussi la plus vivace , qui l'emportoit 5 ce qui paraissoit quelquefois contra- -rier l'autre. Ce serpent étoit très-doux et apprivoisé au point de venir manger dans la main. 3e terminerai cette courte notice en témoignant encore xxne fois toute ma reconnoissance à M. le général Ghérhard , pour m'avoir procuré les moyens d'entretenir aujourd'hui notre So- ciété d'un objet aussi curieux que rare et intéresisant pour des Naturalistes. Le 2? Octobre 1809. *) "Voyez aussi Lacépède sur les serpens inon<»fiueux dans son ouvrage sur les reptiles éd. aliemaude de Bschslein. Vol. 5. p. 191 — 200. tab» XX., XXVI. Notice sur une production minérale du Gouvernement d'OlonetZy par Alexandre Foullon. Dénomination., Améthystes de Kisha , de Wolkostroff , crystaux de l'Onega , nommés, par Mr. le Professeur J. Forster, flèches d'amour. Tita* uite de G. Fischer .daus son Onoraasticon du système d'Oryctognosie. Caractères extérieurs. Les aigrettes , ou brosses minérales, découvertes dans la pro- TÏnce d'Olonetz, sont composées d'une réunion d'aiguilles ou de crystaux aciculaires très déliés dont les plus longs, ont jusq^u'à quatre lignes. Leur forme paroit être quadrangulaire applatie , terminée par une arrête oblique , ce qui cependant n'est point encore avéré vu leur extrême ténuité. Ces aigrettes sont mé- diocrement divergentes^ leur couleur varie depuis le jaune fau- ve jusqu'au noir , cependant ces derniers cristaux examinés au microscope présentent la couleur de l'écaillé et sont translucides, ils ont l'éclat de la corne polie , et ceux qui se trouvent in- corporés dans le quartz ont celui de la soie. Jamais ils n'ont l'éclat métallique à l'exception de ceux qui sont accidentelle- ment colorés en rouge , bleu , jaune , ou violet par des exha- laisons minérales. Les aigrettes sont terminées à leur base par Ul 37 ( 209 ) une pointe aiguë d'oui partent les rayons divergens. Ces cris- taux aciculaires tapissent quelquefois les parois des petites ca- vités de la pierre de manière à présenter l'apparence du plus beau velours brun ou fauve , et ressemblent alors à la croûte d'hématite qui recouvre la galène de plomb dont on voit des échantillons dans les cabinets. _ Situatio n. Ces brosses ou aigrettes sont souvent renfermées dans des, orystaux de quartz , ceux couleur d'améthyste en contiennent généralement moins que les blancs ou les bruns. On en ap- perçoit communément quelques touffes rassemblées à la racine du. crystal , les autres sont isolées ayant presque toujours la, queue de l'aigrette dirigée vers la racine ou le centre du cris- tal , de manière que coupé parallèlement à sa base il présent 3 quelquefois une rose ou une- étoile. Cette régularité dans la situation des brosses- mérite attention puisque Ton n'a pas ren- contre de crystaux où les brosses se trouvassent confusément^ avec les q^ueues' dirigées vers l'intérieur , et vers l'extérieur j mais on a des échantillons où les queues sont toutes saillantes Iiors du crystal et où les touffes sont dirigées vers le centre^ Dans les grands crystaux les brosses, ou plutôt les aiguilles qui les composent , paroissent généralement avoir été poussées vers l'extérieur, et elles forment à plus ou moins de distance de la. superficie une cloison qui suit régulièrement les formes de la piramide du crystal et qui le fait paroi tre brun ou noir,, Quoiqu'il soit effectivement blanc, ou légèrement coloré au des- sous de cette pellicule.. Différence de la nature des brosses.. II existe une différence marquée dans les aigrettes noires et celles- d'une belle couleur fauve ^ il s'agit de déterminer si oix (291) doit l'attribuer auJt diffé-rences dans les parties qui composent la matière, ou simplement au degré d'oxidation ou elle se trou- ve. On la remarque surtout en taillant les crystaux qui les renferment j les brosses jaunes sont d'une nature si homogène au crystal , qu'elles prennent le poli presqu'au même degré , tandis que. les brosses noires sont détruites par le frottement et laissent un vuide 5 de sorte que les crystaux à aigrettes noi- res ne sont point susceptibles d'être travaillés à la roue du la- pidaire. ; Une observation qui peut servir à déterminer si cette diffé- rence provient de la nature des brosses ou de leur degré d'oxir dation et de combinaison , c'est que dans les pièces qui présen- tent des mélanges de quartz et de chaux carbonatée crystalisés les brosses noires sont en abondance sur cette dernière sub- stance , tandis que le quartz en contient peu ou point. Par contre celles qui se trouvent dans l'intérieur dn spath sont très déliées et d'un jaune clair et semblent avoir été poussées vers l'extérieur par l'eau de crjstallisation ; leur position suivant toujours la même direction que la forme du cristal de la chaux carbonatée. Enfin on trouve aussi des pièces saupoudrées de parcelles de fer oligiste éclatant qui examiné à la loupe offre la même crystallisation que le fer lenticulaire de l'isle d'Elbe , et quelques pièces rassemblent en elles les brosses fauves bru- nes , noires et les paillettes de fer qui parfois sont même ad- hérentes et incorporées aux brosses d'un certain volume. Opinion sur la nature des brosses. S'il m'est permis d'hazarder mon opinion sur ce qui a ^t^ cxposéj je crois pouvoir penser que toutes ces brossés ou aiguiU 37* ^ (292) les doivent leur origine au fer et au mangavièse unis dans des proportions diffe'rentes. Que les aiguilles noires participent plus du rnano-anëse , les brunes et les jaunes plus de l'hématite et qu'enfin les pailletés de fer oliglste ne tendant pas à se coni- biner au manganèse conservent leurs formes lenticulaires natu- relles. Je fonde cette opinion sur la proprie'té du manganèse à se former en aiguilles , sur celle de l'hëmatite à former des rayons diver^ens et à présenter souvent une surface veloutée lorsque les extrémités des rayons ne sont pas suffisamment ad- hérentes pour former un corps compact. Les circonstances n'ont pas permis d'analyser chimiquement ces aiguilles, qu'il est dif- ficile de rassembler eh assez grande quantité , et qu'il faudroit d'ailleurs diviser suivant-leurs différentes espèces. J'ai remis il y a environ \xn an à Mr. le Docteur CrigtJion tout ce que j'avois pu en rassembler depuis leur découverte , persuadé que ses connoissances et ses talents le mettoient à même d'en faire une analyse exacte , mais ses autres occupations ne lui en ont certainement pas laissé le loisir. Caractère des crystaux ^de quartz qui renferment les aiguilles^. Les crystaux qui contiennent ces brosses ou aigrettes sont de quartz blanc hyalin , et couleur d'améthyste de différentes teintes. Ils sont cristalisés en prisme hexaèdre surmonté d'une piramide dont les côtés correspondent a-iix pans du prisme , et ne différent en rien de la cristallisation comme du quartz. Ils sont confusément groupés, la longueur des prismes qui ressor- tent n'excède jamais un demi pouce et ils ont quelquefois jus- qu'à un pouce et demi de diamètre^ ce qui varie en diminuant )usqu'à une ligne 5 communément ils ne présentent que les pi- ramides et peu ou point de traces du prisme qui étant com- ( 293 ) primé par les cristaux adhérents se termine en coin d'une for- me , par fois indéterminable mais rarement , on rencontre des cristaux isolés très réguliers , dont le prisme est terminé par une double piramide , semblable au quartz hémaloïde , plus rarement encore on en voit à double piramide dont le prisme n'en est que linéaire , et plus les cristaux sont petits, plus ils sont réouliers. Tous ces cristaux contiennent • en plus ou moins grande quantité les aigrettes qui sont placées indifféremment dans l'intérieur ou ressortent à l'extérieur. Exfoliation des crystaux de quartz. Les cristaux de quartz , qui comme il a été dit plus haut , renferment pour la plupart sous leur écorce une couche ou cloison foriliée par la réunion des aiguilles , qui suit les for- mes de la piramide , subissent différentes degrés d'exfoliation 3 les uns ont seulement la surface terne 5 dans d'autres la pelli- cule du cristal est détruite dans plusieurs endroits et présen- te alternativement les parties luisantes ^u cristal et les inter- valles terreux qui ont perdu cette pellicule (ie cristal qui les enveloppoit. Quelques uns sont privés totalement de cette cou- verture transparente et n'offrent plus qu'une superficie matle remplie de tubercules , qui malgré son aspect terreux conserve cependant les formes des cristallisation du quartz, # Cristaux rouges. Un phénomène remarquable de cette singulière production , sont les cristaux rouo-es , ils contiennent dans leur intérieur moins ou très peu d'aigrettes , ils sont blancs et plus souvent d'une eau grisâtre mais sous l'écorce du cristal est une pellicu- le plus ou moins épaisse qui approche de la couleur du jaspe (94) sanguin. Cette couleur est uniforme et n'est point due à l'as- semblage des aiguilles comme dans les autres cristaux , quoi- qu'on remarque souvent des brosses réunies en petites étoiles d'un jaune fauve très vif sur le fond rouge. Ces cristaux sont souvent accompagnés de chaux carbonatée qui alors est recou- verte pal les aiguilles noires tandis que les cristaux en sont presque dépourvus. Ceux de ces derniers qui ont perdu la pellicule qui les recouvroit dégagent en les lavant une ocre d'un rouge vif. Mais la chose la plus remarquable dans ces cristaux rouges , c'est qu'on ne les trouve que dans l'eau , où ils ont été roulés des hauteurs depuis un laps de tems consi- dérable. On rencontre aussi dans l'eau les autres espèces de différentes teintes et dans le même état que ceux que présen- te le rivage voisin , cependant on n'a pas trouvé dans la terre les cristaux rouges ^ quoiqu'ils soient .dans les mêmes matricesj ce qui semble démontrer que cette couleur rouge est due à l'o- pération de l'eau durant des siècles. Il y a comme je l'ai dit de ces cristaux à double piramide qui à l'extérieur ressemblent beaucoup aux cristaux de quartz hématoide de compostelle au volume près , mais en général ces cristaux rouges sont très jares. Qites des cristaux , matrices. Les pierres qui contiennent ces cristaux avec les brosses n-e sont point de nature 'uniforme elles consistent indifféremjment dans des roches serpentineuses dans celles de quartz gris non .transparent , dans un trap gris , dans une mine de fer argileu- se durcie brune , avec des parties d'hématite noire, on les re- montre aussi dans des brèches mélangées de manganèse., (de %m.^ ( 295 ) ne de fer et de qaartz-, sans qu'on ait observé qiie le gîte des cristaux affectât une préférence pour l'une ou l'autre espèce- de pierres , qui souvent se trouvent confondues dans le même bloc , et fréquemment accompagnées de chaux carbonate'e en grands et petits crystaux de forme tétraèdre. Ces blocs n'ap- partiennent point au noyau de l'isle qui est un trap gris tra- versé par des masses considérables de brèches argileuses d'une grande dureté , et recouvert de terre végétale. Ils sont dis- persés sur la fiuperficie , roulés, dans le lac, ou amoncelés dans les champs par les laboureurs. Leur grandeur varie depuis la grosseur du poing jusqu'au diamètre de 6 à 7 pieds, les fouil- les qu'on a faites dans différents endroits , n'ont presque rien produites , et il paroit que le gite des pierres à cristaux n'est qu'à la superficie du terrein. Leur apparence extérieure ne dé- note aucunement les géodes qu'elles renferment , il faut bri- ser les pierres pour les découvrir et dans la grande quantité , ce n'est qu'un petit nombre qui récompense des recherches et des travaux. Ces géodes ou cavités très irrégulières ont depuis quelques ligues jusqu'à un pied et plus de diamètre 5 on en trouve quelquefois par fragments et comme il n'y a aucun in- dice d'exploitation antérieure on doit attribuer ces fractures à léffet de la gelée sur les géodes où Teau s'étoit introduit peu à peu. Ces fragments sont naturellement très détériorés par l'intempérie de l'atmosphère et n'ont jamais l'éclat des géodes nouvellement brisées qui n'avoient point d'ouvertures pour don- ner entrée à l'air et à l'eau. Ces blocs ne contiennent quel- quefois qu'une seule géode d'autres en sont remplis , dans ces derniers cas elles sont plus petites et n'offrent point de grands cristaux. L? même bloc présente souvent des géodes de cris- taux couleur d'améthyste, d'autres blancs, bruni , et de toutes- (296) les coiuleurs.' Enlin les variétés de ces pierres , des cristaux et des brosses qui les accompagnent sont si grandes qu'il faudroit "beaucoup de tems et de travail pour les déterminer exacte- ment. N&tices géologiques. Tl me reste à ddnner quelques idées géologiques sur la patrie de cette singulière production , que je vais tacher d'exposer au- tant que les observations que j'ai été à même de rassembler peuvent me le permettre. Les bords du lac Onega du sud au nord depuis la rivière Swir jusqu'à Pûvénetz, quoique assez éle- vés par endroits sont composés de couches parallèles , d'argile , de sable , "de matières calcaires etc. semblables à celles des ter- rains de seconde formation,^ l'autre partie de la circonférence depuis Povénetz jusqu'au Sv-^ir qui comprend le rivage occiden- tal çt septentrional est formé de montagnes ., ou d'élévations primitives qui semblent être des ramifications des montagnes de la Laponie Russe et suédoise. Cette partie surtout de Po^^ vjénetz à Petrozavodsk est coupée par quantité de golfes et de promontoires, ces derniers sont composés de grandes masses de trap , de granité , de^ brèches siliceuses de roches stéatites et de marbre , dont la disposition est parfois sj irrégulière qu'elle semble indiquer un bouleversement considérable qui a pu avoir lieu dans des tems reculés. Enfin toute cette contrée ainsi que la Finlande est remplie de lacs. Les roches qui forment ces promontoires contiennent beaucoup de filons traversés par des veines métalliques de cuivre , de plomb , de pirite et de fer ; au nord , entre l'Onega et la mer blanche , il y a la mine d'or de Voïtza qui a fourni des morceaux fort riches en métal 5 et up. peu plus près du lac vers l'ouest est celle de Belozero on ( 297 ) YùTg'^xit et le cuivre se présentent dans l'état natif dans un ^as- jie roLigeâtre , quant au fer on îe trouve abondamment répan- d.i sous la forme de mine limoneuse , d.ais les marais , et ea petites pluC[ues rondes ou en fèves , duns les lacs. Les promontoires dont je viens de parler se terminent dans le lac par des ihles de diverses grandeurs il y en a peu absolu- ment nues , la plupart sont boisées. Celui qui s'avance le plu« clans le lac est entouré d'un archipel assez considérable connu sons le nom djs isles de Kisha, pre^^ie toutes cultivées et ha- fcitées. Dans ce nam^)re se trouve VV o 1 k os t ro ff, qui fournit les cristaux en quesu-on. Cette petite Isle peut avoir deux vers- tes et demie de li>ag sur un:^ de large. Le milieu peut être élevé da ^ k 5 toises au dv;c>sa.s du niveau du lac ^ il offre a «ud le trap qui piroii e.ie la base de l'isle , et de ce point le fiommet s'abaisse in ensiblement jusqu'au Lac On a fdit des recherches exactes -et des fouil.es d ns presque toutes les par- ties de l'isle, m.iis ic n'ost qîe â.n< une seule direction ea partant du poiiiL central et allant vers le N E. jusqu'au lac dans une étendue d'environ loo toises en largeur que l'on ren- contre les pierres à cristaux , les autres parties de l'isle parois- sent en être dipourv je-î. O.i a fait les mêmes recherches dans les isles voisines qui n'en sont séparées que par de petits détroits, et sur la terre ferme, qui en est distante de plus d'une verste sans avoir trouvé rien qui ressemblât aux productions de Wol- kostroff, quoiq le les autres pierres s*y présentent niais privées de cristallisaiions. D c c o u verte. La découverte de cette production a été faite en 1798 ; elle est due aux soins de Mr d'Armstrong , Berghaupc« III 38 (298) Miann de la 6me classe^ chargé alors parle célèbre Mr. de Gascoigne, au quel il a succédé dans la direction des fabriques^ de faire la recherche des mines de fer de la province; et quoique ladécou* verte de ces crystaux fut un objet étranger aux besoins des fab- riques , sa nouveauté et sa singularité l'engagea a en faire l'ex- ploitation à ses propres fraix , ce qu'il a continué pendant plu- sieurs années. C'est donc à lui que la minéralogie est redeva- ble de la connoissance de ce nouveau fossile. WolkoPtroff est distant de Petrozavodshj chef lieu du gouver- Siement , d'environ 70 verstes à l'est. ( •CnMMOOOOOOOVeMOQïQOQi» t XXVIL Mémoire sur la Domanite ou Schiste bitumineux de Wologda. Par le Conseiller de Collège et chevalier Tertias de Bornovologoff. La Domanite se trciive dons le gouvernement de Wologda , arrondissement de Jarensk ^ à 700 werstes de cette ville, là ou la petite rivière Oukta, se décharge dans la rivière IVjin., — les rivages de ces rivières, sont des montagnes à coucheSjformées de schistes et de charbons de terre. On le tire du fond de ces revières , pour faire des tables , des soucoupes, des règles, et autres choses de peu de conse- C[uence. Je ne sais pas d'oij provient le nom de domanyte , qu'on lui donne , si ce n'est qu'il a peut-élre son Et^mologie dans la langue des Zyrian.es , habitants de ces contrées. Ses caractères extérieures sont : Noir tirant sur le gris , — opaque , — prend un poli assez brilh.nt , mais qui ne lui est pas propre j car ses parties con- çtituantes n'ont pas assez, ni de condensité ni de dureté, et c'est le bitume dont il est pénétré , étant échauffé par le frot- 38* ( 300 ) tement , remplit les pores et lui sert comme d\me espèce de vernis , aussi il ne peut être poli que devant du feu , et étant mediocreraent échauffé ; — cassure schisteuse et droite — ra- clure grise tirant sur le brun, — demi-dur, cédant facilement à la lime 5 — étant frotté même légèrement il exhale une odeur fétide , — sur les charbons ardents il fume fortement et brûle d'une flamme vive comme le succin , — il n'est point électrique , — sa pesanteur est 1,1 Sy. Monsieur Strasen, Apothicaire à Wologda, jeune homme très habile et versé dans la chimie , par sou zèle pour les progrès des sciences et par son amitié pour moi , voulut bien pendant mon absence de Wologda , se charger de l'analyse chimique de ce f«*sile-, dont il déstilla 260 grains dans une cornue et reçut : 1. De l'eau acide, ressemblant à l'acide succinique, 6 grains. 2. D'une huile brune rougeâtre , dont l'odeur ressembloit beaucoup a l'huile animal de Dippel. - ^8 gr. 3. Du souffre qui se sublima dans le col de la cornue. 7 gr. 4. Du charbon assez dur , ou carbone, - 162 gr< $. Du gaz mêlé d'hydrogène , d'oxygène et d'Azote , il sup- pose. - • - - 29 gr. 2^0 grains. Les 162 grains de charbon étant réduits en cendres pe- soieKbt. - - - 114 grains Ces cendres furent lixiviées à plusieurs reprises avec laoo l^rains d'eau bouillante. 38 gï-- 2'i gï"- 16 gr- 8 g^- (3)1 ) Le papier coloré de curcuma , trempé dans cette lessive ? cliangeoit sa couleur jauue , en fauve pourpre. La solution d'argent dans de Tacide nitrique , et la solution de la Baryte dans l'acide acétique troubloient visiblement la 11- cjueur. La terre lixiviée fut dissoute dans l'acide muriatique et il est resté de la silice, - - • • 32 gr. Divers reactifs précipitèrent. Carbonate d'alumine. - « _ • Carbonate de Chaux. . . Prussiate de fer. - - - . - perte. - * - - - 114 gr. Une lessivff caustique de Kali pur ( reine Kali-lauge ) versée sur 100 grains de Dom.mite se colora en brun et l'acide mu- riatique précipita une substance bitumineuse brunâtre — 1 0 grains j sur laquelle l'AIcohol produisoit un effet très lent , et ce n'est qu'après trois jours qu'il se colora en brun, ce qui étant évaporé dans un verre de montre donna du Bitume brun d'une odeur assez agréable, - - - - - 3 gr. Sans doute que cette analyse ne peut pas être reçu pour tout à fait complète , cependant quand ce fossile et quelques unes de ses pafties constituantes seront connus des Chimistes plus sa- vants— ils pourront toujours approfondir la recherche, qui n'est à présent qu'ébauchée à cause du manque des moyens , par rapport aux instruments et appareils chimiques dont un simple particulier u'e^t pas toujours à la portée d'en avoir. ( 302 ) Néanmoins la découverte de quelques parties qui composent la Domamte , me fit naitre l'idce de l'employer à quelque usa- oe • et je suis parvenu à en préparer une espèce de craye noire , assez propre pour le dessein , rlont j'ai l'honneur de pré- senter un échantillon à la Société. Tl lui manque peut - être quelques qualités ^ mais j'espère que je parviendrai à la perfec- tionner , de sorte qu'il ne cède en rien aux crayes noires ^i nous viennent de l'étranger. L'Académie Impériale a depuis reçu une analyse plus com.- plète de la Domanite faite par Monsieur Klaproth ( * ). Deujr cents grains contiennent : 80 pouces cubiques de gaz hydrogène carbone, 30 grains d'huile empyreuniatique ; 5 d'huile bitumineuse. 4- '^^^ amoniacale ; ' ^o charboa 87,50 silice , 5,5o alumine, io,5o chaux. I , oxyde de manganèse. I , oxyde de fer. ( * ) G. F1SCHE1 Oaomasticon du Système d'Oryctognosie. à Moscou, i8ri. 4.. p. 54- Mem. de l'Academ. I. des Scienc. Tora, 3. Hi- stoire, p. xxvin. Notice sur la Ratofkite , nouvelle substance de chaux phospha- to -fluatde du Gouuernement de Moscou. par le Directeur et Professeur G. Fischer. A. Caractères extérieurs. La Ratofkite est bleue, d'un bleu de lavende clair ^ (les points noirs qu'on y remarque résultent de pétrifications.) Elle se trouve en couches très minces de 4- ^ ^ ligne d'e'pais- seur j elle ne forme souvent qu'un enduit léger sur des rognons de pierres à fusil qui se trouvent dans le* voisinage de cette couche et qui portent souvent des pétrifications couvertes do cette substance. "Est friable , peu cohérente , tachant. Happe un peu à la langue ' Caractères Physiques. elle est peu pesante j pesanteur spécifique : i,5 . . . B. Caractères chymiquos. Messieurs MuUer et Ilelm , de la Société . avoîpnt trouvé , guidés par ma conjecture, que le voisinage de pc'trificdtious me ( 304) faisoit conrlure sur l'exi^^lence de l'acide pliosphorique , de la chaux et de l'acide phosphorique , dont ils n'ont pas indiqué les propcrtions quantitatives. ]Vîon<îicur Miller a même observé que la Ratofkîte , brûlée avec de la poudre de charbon , devient attirable à raimant. Mais desir .nt une analyse complète , j'ai prié Mr. le Dr. et Professeur lolia de vouloir bien soumettre la Ratofkite à un nouvel examen. 11 l'a fait , guidé par son zèle que nous lui connoissons tous. Voici le résultat qu'il m'en a communique. a. Propriétés observées sur la voie sèche. Le Ratofkite perd sa couleur sur le charbon devant le chalu- meau ^ et se fond dans une mas&e globuleuse ; elle ne comnfunique à la flamme aucune couleur marquée. elle est dissoute par le verre de borax. La perle en est jaune pendant qu'elle est chaude j mais sans couleur api es être refroidie. en brûlant 20 grains dans un creuset d'argile , il y avnit une perte de deux grains et le résidu deveuoit louge de chair. b. sur la voie humide L*acide nitrique en dissout une grande partie. De raromonîa- que pure en précipita une poudre jaune , et l'ammo- niaque carbonate en donna un précipité blanc. L*aci- de oxalique décomposa la dis solution tout de suite. |^*acide suif urî que ne dissolvit point la Ratofkite, mais il cau<îa une effervescence très forte et en développa de* va- peurs* ( 305 ) Si l'on distile la Ratofkite avec de l'acide sulfurique concentre dans une retorte tiibiforme , dont, le cou est conduit dans un verre d'eau j on en voit les parois attaqués et il se forme , devant l'ouverture , un disque épais de chaux fluatée à surface crystallisée. L'eau pénétrée de ces vapeurs occasionne un précipité dans des solu- tions calcaires et métalliques. Ces essais prouvent incontestablement la présence d'acide fluo- rique. En remuant de l'eau avec cette poudre pour quelque tems , elle en est précipitée par le siilfaie d'argent et l'acide oxalique, Lf 'acétate de plomb ne décompose pas la solution évaporée. Cet- te substance contient: donc aussi de la chaux muriatée , dont Mr. le Dr. lolin estime la quantité à 2 pour cent. Analyse relative a la quantité. ) 4.0 grains furent dissous dans de l'acide nitrique , et , pour accélérer la solution , exposés à la chaleur. La plus grande partie de la poudve fut dissoute par l'acide, et le principe colormt se plaçoit au fond du vase. Je séparai le liquide de la poudre bleue - violet foncé , dont le poids pouvoit représenter 2 grains. Cette poudre lavée avec de l'eau , et cuite pendant quelque tems avec de l'acide nitrique ne perdit pas sa couleur. Le liquide séparé de ce précipité fut ajouté à la première dissolution. En digérant ce précipité avec le nitritede l'aci- III 3^ «, ( 306 ) de muriatique il fut dissout avec une couleur jau- ne, mais des paillettes petites, non colore'es , brillan- tes et transparentes résistèrent , dont je n'ai pu con- noitre ni la c|uantiLé , ni la nature. Cette solution nitrato - muriatique , soumise à un examen de l'ammoniaque, de prussiate de potasse et de nitrate de mer- cure y contenoit i grain de fer phosphate. b. ) La dissolution de l'acide nitrique , dont j'avois séparé le fer phosphaté, étant encore trouble, fut entretenue en digestion j mais ne la voyant pas complète il en sépara par le filtre deux grains et demi d'une pou- dre blanche rougeâtre. Le vase de digestion étoit fortement attaqué. €. ) Mr. le Dr. lohn évapora la dissolution de b ) à siccité, il dissolvit derechef la masse salée dans de l'eau et y a- jouta de l'ammoniaque. Il obtint par cette opération un précipité gélatineux jaunâtre, dont la quantité, après l'a- voir lavé et brûlé , égaloit 8 grains. Il paroissoit à présent brun„ <î. ) De la dissolution restée de c. ) furent précipités par l'am- moniaque carbonate 20 grains de chaux carbonatée , donnant avec l'acide sulfurique un gypse , qui après être brûlé , avoit perdu sa force réactive aigre. Après l'évaporation de la liqueur de l'opération précédente il obtint encore 1 grain de chaux carbonatée et une très; petite quantité du précipité premier. (307) e. ) Les 8 grains de c. ) furent dissous -par l'acide nitrique. La dissolution saturée ne se changea point par l'acide ox-a- lique j le nitrate^ de plomb en précipita peu. Le prus- siate de kali en sépara le fer. Cette dissolution fut combinée avec l'acide sulfnrique, évaporée , et séparée du précipité indissoluble. Le dernier se dissolvit dans beaucoup d'eûu et donna, avec de l'acide oxalique, oxalate de chaux. Il évapora à prés-ent la liqueur jus- qu'à siccité , il en brûla le résidu , le submergea de nouveau de l'eau et en sépara quelque partie de chaux sulfatée. L'eau aigre fut saturée avec de l'ammo- niaque, délivrée du précipité en résultant , évaporée et brûlée. Il resta encore un résidu , réagissant , rougis- sant le papier de tournesol et qui n'abandonnoit pas l'acide, même dans le feu le plus fort. L'ammoniaque sulfatée, ou une dissolution saturée d'ammoniaque, d'acide suif uri que et de chaux , ne recevant an feu point .de propriété acidifère , et lu dissolution nitratée du précipité de 8 grains ayant été précipitée par l'a- cétate de plomb , Mr. le Dr. lohn en conclut que la chaux qui en fesoit la partie principale étoit retenue par l'acide phosphorique. Cette chaux phosphatée est .accompagnée d'un peu de phosphate de fen f. ) La poudre qui étoit indissoluble dans l'acide nitrique et qui pesoit deux grains et demi, fut dissoute en partie dans le nitrite de l'acide muriatique. 39' ( 308 ) Le résultat de cette analyse prouve que loo parties de la RatoJ'kite sont composées , de : ^Q — 59 Chaux iluatëe. 20. Chaux phosphatée. / 2. Chaux niuriatée. 3j'75. Fer phosphaté. 10. Eau. 6,25. Parties .indissolubles , qu'on peut consi- dérer comme accidentellement melan«;ée«t avec ce minéral et qui consistent surtout, en chaux» Il faut donc arranger la Ratofkite avec les chaux fluatées. On pouiroit s'en servir comme du fluor s'il se trouvoit en plus grande quantité, Gissement et Dêîiojui nation. La Ratofkite a été trouvée sur la petite rivière Pvatofka qm \ombe dans la Protba près de Véréa , ville principale d"uu arrondissement de Moscou. La localité de cette pe- tite rivière étant si intéressante nous avons voulu en con- server le souvenir en attribuant , à la substance remarqua- ble que j'y ai trouvée, le nom de Rato/kite. Les élévaflons. des environs de la petite rivière portent aussi le nom des montagnes de la Pvatofka. C'est un terrain d'alluvion, que je décrirai à un autre endroit avec plus de détails , et dont je n'indiquerai ici que les couches telles que je les ai observées pendant deux étés consécutifs. (309; 1. La terre labourable qui, à quelques endroits, n'a pas vui pied d'épaisseur , offre cependant une végétation très riante. a. Un mélange singulier d'un sable grossier et d'alumine cn- durcid ( argilolithe ) en morceaux arrondis et anguleux forme une couche considérable de 8 pieds. 3. Une couche de s pieds formée par une argilolithe qui pas- se à quelques endroits à un vrai tripoli. 4. Sous cette couche se trouve la Ratofkite, comme une veine très mince de 4 ^ 1 ligne parisienne d'épaisseur, entre une sub- stance schisteuse en feuilles très minces et très larges , d'un gris blanchâtre ou d'un jaune ferrugineux que j'ai toujours considérée comme une Cimolite ou schiste collant et que JVfr. Tohn prend pour Aphrite. Nous reviendrons une autre fois sur cette substance. Toute la couche peut valoir 8 à 6 pouces , mais elle se diminue à quelques en- droits tellement que la Katofidte repose immédiatement , comme ury léger enduit, au dessus du tripoli ou sur des ro- gnons de pierre à fusil, garnis de pétrifications. Il est sin- gulier que ces pétrifications ( tellesque des peignes , des articulations d'encrinite ) qui sont couvertes ou entourées de la Ratofkite, soient tout à fait noires, et d'un aspect particulier. 5. La couche suivante est formée par un tripoli ù grains très fins d'un piecl de dimension. 6. Sous la précédente une argile très blanche de 6 pouces d'é- paisseur , remplie de pétrifications, de rognons de forme ovale et régulière de pierre à fusil. (310) y. La couche suivante d'argile qui n'a que deux pouces d'épais- seur est colore'e de jaune par l'ochre de fer. 8. Un lit de marne poreuse peu cohérente de deux pieds qui repose. g. sur la pierre- calcaire compacte qui est en partie mêlée de sable et forme par conséquent un grés très dure qu'on exploite pour l'employer comme pierre de bâtiment ou pour en brûler de la chaux. Au dessous de cette couche qui a une épaisseur très <3ifférente à différens endroits , se trouve de l'eau , qui est d'au- tant plus abondante , que la petite rivière Ratofka se perd au de là du village Ratoba et reparoît , trois Verstes plus bas , pas loin de son eml/ouchure. 11 faut donc qu'elle prenne son chemin par des cavernes souterraines. txaasaixxxir/xxaostooffyxoa XXIX, Carahus chrysochlorus descriptus a G. Fischer, Tab. XII. f. 4. Defin, speciei. Carabus apterus , ater, thorace et elytris sub - cyaneis mar- gine ex auro - viridescenti , elytris punctatis ^ punctis ovatis j glabris ^ elevatis , arcte cohaerentibus. Description i ^ Caput atrum , erosum y sub lente sulcis irregularibus et pun- ctis elevatis obductum , nitidum y postice valde con- stricturn. Maiidibulae fortissimae , prominentes ^ sulco profundo excava- tae y nigrae. Antennae ^ fuscescente?. Oculi va.lde prominentes , sub - conici > nigri. Thorax obcordatus , capite duplo latior , subcyaneus , margina- tus, margine ex auro viridescente , superius sub lente (312) sub - quamosus , inferius violaceus , glaber , niti- dus. Scutellum triangulare , minimum. Klytra connata ^ thorace vix duplo latiora , medio va Ide Con^ vexa , punctis crebris elevatis contiguis dense tubercii- latis , marginata , marginibus ex auro viridescentibus. Pectus et abdomen nigrum , latere ex violaceo nigrum. Magnitudine Car. Vietinghovii , a quo tamen differt , forma to- ta y inprimis thoracis et elytrorum scuiptura. lîab. in Russia merldionali. CoUectioni meae bénévole addidit Clarissimus et Excellentissimus de Karassin, ■Hca Addition au Mémoire No IJI. p. 22. sur les Tentyrej. Cum jamjarn Tentyriarum descripti-ones typis mandatae his- que actis insertae essent, (p. 20 sqq.) très species Russiae indige- nae adhuc ineditae mihi innotuerunt , quarum descriptiones ad pleniorem hujus generis cognitiq^iem entomologis tradendas et hic adjungendas putavi. TI. 10. Tentyria aequalis. T. II. f. 10^ Diagnosis. Tentyria h nigra , glabra , thôrace quadrato elytrorum aequali latiludine , elytris obovatis laevibus , antennarum 4ir- iiculis cylindricis subaequaliHus. D e s c r i p t i o. Antennae brèves , thorace vix longiores , articule primo caeteris subcrassiori , secundo subturbiiiato , caeteris inde a quarto usque ad septimum , cylindricis ae jualibus , quatuor ultimis rotundato - globulosis , ultimo minimo apice f uscesce^ti. Caput subsemiorbiculatum , glabrum , laeve , antice ntrinque ad oculos impressum siriga superocellari elevatà uotutum. OcLili latérales , vix proMiinuli. m 40 (314) Thorax quadratus , subconvexus , lateribus omnibus aequallbus , angulis acutis j postice lateribusque subniarginatus, sub lente subtilissime et confertissime punctulatus. Scutellum minutiim vix conspicuum. Elytra thorace plus quam duplo longiora parumque vero latio-- ra-^ oboyata , glabra , laevia, plica marginali et externa ad srapularum angulura divergentibus , basi elytrorum usque ad scutellum distincte marginata. Pedes brevçs j femora validiora 5 tibiae antice subdilatatae , fe.- moribus subbrevioreSj spinis duabus utrinque armataej tarsi brèves articulis subaequalibus. Magnîtudo T. macrocephalae -, . at thorace quadrato distincta. Habitat in regionibus Caucasicis, Mus. D. Fischer, lu Teiityria ohlonga. T. II. f. 1 ir D i a g n o s i s. Tentyria : nigra , glabra , thorace quadrata , aequali elytrorum latitudine , elytris ovatis oblongis , thorace subtriplo longioribus profunde punctato striatiSr Descripti a. Parum major T. punctatae -^ oujus fere statura , at parum oblpngior et elytrorum puncta multo profundiora. Antennae thorace longiores , articulis inaequalibus , tertio duo- bus prioribus sublongiori , quarto usque ad octavum aequalibus , subturbinatis , tribus ultimis subrotun- datis. ; •,. <315) Caput rotundato - subquadratum , punctulatum , rugula super- ocellari vix consplcua. Oculi latérales , minus pro- minulî. Thorax quadratus , lateribus subrotundatis , planiusculus , angu- lis posticis acutis , confertissime punctulatus , mar^iiie postico lateribusque inarginatus. Scutellum trigonum , distinctura. Elytra thorace subtriplo longiora nec latiora , ovata, striis inae- qualibus punctorum profundiorum impressa. Pedes aniicae caeteris breviores j femora omnia valida j tibiae subaequales spinis brevissirais. Habitat in Iberia. Ds. Steven. Tentyria te^sulata. T. II. f. xa. D i a g n o s i s. Tentyria : nigra , subopaca , thorace suborbiculato transverso in disco subbipunctato , elytris subclathrato - ru^^u- losis. Descriptio. Antennae articulis inde a tertio caeteris triplo longiori , sub- cylindrico , sensim minoribus , extremo fuscescenii-pi- losiusculo. Caput subsemirotundatum , sub lente punctulatum, utrinque supra insertionem antennarum lineata subsinuata , impressum. Thorax suborbiculatus , transversus , in disco subbipunctatus , distincte marginatus , margine antico interrupto y mar- gine postico ferrugineo subtiliter ciliatus. 40^ <3î6) Seutellum minutum , subsemiorhiculatuiiL. Elytra elongato - ovata , tliorace parum latiora triploque longi- ora j ruguloso - subclathrato - impressa , basi distincte- margiriBta , plica marginali et externa parum diver- gentibus. Pedes femoribus omnibus validis , subclavatis ; tihiae femoribus breviores , bispinosae , tarsi pedum anticorum brevio- res , posticorum longiores. Abdomen subtus atrum , nitidum. Habitat in montibus Caucasicis. Ds. Steven. D. Fischer. Su- pra in Observ. sub T. orbiculata F. hujus Tentjriae jam^jara. mentionem feci , eamq^ue T. orZ?zcwZû!?û'e varietatem duxi, at post' 3aac per pluria specimina edoctus , eam cmnino distinctae spe- ciei jura sibi postulare vidi, Per errorem ibi ex Lusitania aL- lata îertur, Tauscher.. ^ Fin bu Taoisièmk Volume.. Table b e M a t r k r e s. A. Abeille , usage qu'on en fait en Chine. io5. Abricot,' son usage en Chine i.o4. Absinthe son usage en Chine 104. AbiUilon. 106. Acacia. io5. Acier en Chine. io5. Aconit' son usage en Chine. io5. A'coniium Anthora. «2.64. Adiante 106. Agaric.- loG. Agathe , son usage en. Ciiine 106. Agneau. 106. Agnus castus. 106. Agri paume. 106. Agrosfis versicolor , n sp. 061. Aigle inconnue en Chine, 106. Aigremoine. loy. Ail , usage en Chine 107; Aimant, 11 3. Ajuga salicifolia. 2.6-5, Atbâtre , 107. Alléluja. 107. Allium rupestre. n. sp. 260. Vi- cloralis. ib. Aines. 1 07 Aiouetie en Chine. 107; Alun 107 Alke\enge. T07. Atynnides n.7. Amarai the. 107. *' jaune ib» Améthyste de JCisha. 289. en Cliine. io3é Amianthe. 108. Amidon. 108. Amome- 108. Amygdalus incana 2.65. Androsace albana. n. sp. 255. ■ elongata. ib. ■ ■' — villosa. ib. Anchusa alpestrjs n. sp. 254» »■ echioides ib. ■ JU5ca. — • versicolor. n. sp-, — Ananas. 108. Ancolie. log. Ane ; son usage en Chine. ii>i. Anémone albana. n. sp. 264- ————— en Chine, log. Angelicjue de la Chine, ion. Anguille. — — Anil. — ib. Ajiis vert — ib. Anthericum dendroides. 261. AnthophyUite , anal, chiiii. 208:. ApociJi. 109. Arabis alpina. 270. ' ^ — mollis, n. sp. ib. Araignée, iio. Argent, son exploitation en Chi- ne. I i o. Aristoloche, iio. Arbre de vie. iio'. Ardoise. 1 1 o. Axenaricb imbricata. 263. laricifolia. -^ (3 ArenciYÎa /ecurva. a63. Areqiie en Chiae. iio. Argentine en Chine, no. Armoise, son usage en Chine, m* Ar roche, m. Arsenic, iir. Artichaud. m. Asperges, ni, Asperula cynanchica. a55. Aster fastlgiatus, 74, flexuosus. j5é incisus. 'y6, Astr cigale 111. Astrantia heterophylla. 258, major. — Avelines. 1 15, Avenu flavescens. a53. Aventurine , fabriquée en Chi- ne. 112. Aurore, plante en Chine. 11 5. Axeuolier. n 3. A%ur , usage en Chine, 11 5, B. Baguemtudier ii3. Balsamine 11 4* Bambou ib. Barbe de bouc. ii5. Barda 7265 11 5. Becore. ii5. jBetci macrorhiza. n. sp. 2.5^. Betonica nivea. n. sp. 266. Bezoar , son usage en Chine. 116. Bierre de ris en Chine, ib. Bismuth. 117. Bistorte. 117. U/é de turquie , ses fleurs mâ- les. 117. Blete ., en Chine. 118. Boeuf j usage en Chine. ii5. JBoii- , différentes fortes en ufage en Chine. 118. 119. Bol. 119* 18) Borax en Chine, rig. Bonis. — Bouleau en Chine — Bronius confectus. 2,52, inerniis. Bunium ecaule. 25g. C. Caille., fon usage en Chine. 12I, - Campanula Adanii. a56. armena. n. sp. ib, caucasica, ib. ciJiata. n. sp. ib, latifolia. 265. rupestris. 256. simplex. n. sp. ib. tracheJioides. ib. Camphre de la Chine. 122. Cancre , (écrevisfes fofsiles en Chi- ne. ) 122» Canelle, i23. Canne a fucre. ib. Cantharis collaris. F, i55. erylhrocephala F. i^^. vesicatoria. L. i56. Cantharidiarum familia exanilna- ta, 12g. Capra caucasica. g2. Carabus canalicalatus. n. sp. 168. cribellatus. n. sp 167. chrysochlorus. n. sp. 3ir. Vietinghoffii. n. sp. 170. Ccirtnin ., s. usage en Chine. I24» Carta'tne. 11^. Caucalis leptophylla, 25g. platycarpos. ib. Cerastium lithospermifolium 80, Cerises en Chine. I24- Cerocom,a Schreberi. i46. Chaerophyllutn roseum. 260. Chain eaux en Chine. I25. Chavipignon, I25. Chanvre, — (31D) Charbon de terre. 126. Chauve - souris. 19.7. Cheirctnthus ioericus. Q.yO» Chelidoine. iiQ. Chenille de la Chine. I2.8, Chouette a collier, n. esp. 276. "' a tvoJLS doigts, n. esp. Chrome , s. analyse. 195, Cineraria heteiophyl la. 7g. Cirsjuni ficifolium, 69. Crctmbe cordifolia. n. sp. 267-. • macrocarpa. ib. Crystaux de l'Onega. 9.89. Cucubalus lacerus. n sp. 2.62. Cynoglossum holofericeuni. n. sp» 255. ■■ ' silvaticum. ib, DcidylJ'^ rcpens. 252. Damiers, leur description, i. Daphne glomerata. 261. Velphinium flexuosuni. 264* » speciosum. — Dent d'éléphant, analyse d'une, 217. Dianihus petraeus. 262. Domanite , ou fchiste bitumineux. Dxaba bruniaefolia. n. sp. 268. ericaefolia. n. sp. — incana. 269. incomta. 268. mollifsima. 268, nenioralis. 26g. praecox. n. sp. — repens. — Dracocephalum. botryoides. n. sp. 266. E. JBau minérale de Kotchenova ijS, lS,Ghino;^hora tenuifolia. a58. Euphorbia mîcrantha. 265. ■ verticillata. ôi# F. Festuca flultans. 252. niyurns, — phleoides, — Flèches d'amour, espèce de Tita* nite. 289. G. Galium brevifolium. n. sp. 255* Gelinotte hétéroclite , tetrao para- doxa P. foi me un gen- re diftinct. 271» Gentiana angulosa. 257, aurea. — caucasica. 258, dahunca. 63. gelida, 257. humilis. n. sp. 258- Gypsophila elegans. 262. tenuifolia. — H. Heliotropium europaeum. 255. Heiadeuin caucasicum. n. sp. 25q. longifolium, — panaceum. — rofeupi. n. fp. 260. Heterotrichum pulchellum. yu Hordeum geniculatum. a53. I. Iberis pumila. n. sp. 26g. Isatis iberica. n. sp. 267. latisiliqua. u, sp. — L. Lamium tomentofum. 966. Lilium monadelphum. aôi. Z.oheUa jallgna. 65. Loniceni iberica. i5y. Lycium ruthenicuni. 2.57. M. Manganèse y analyse du , 209. Maranta araiidiaacea y organisât, 'de la fleur. 40- THarrubium aflracanicum. 2.66. Matière électrique, sa combinai- son avec la magnétique 1Ô6. Meloe aenea. n. sp. i5r. ^ ■■ ■ ' ■■ ■ brevicollis F. i5r. ■ ■ erythrocnema. P. i4^. — — — — ^ iiicerta. n. sp i4-9. — marginata. F. 161, ■■ maura. n. sp. i55. ' proscarabaeus. L. 147. » tpcfa Heliw. i48. ■ ■» uralensis. P. 160. (320) Mylabtis algirica. n. sp. i33. . • calida. P. — ■ cichorei. i36, , — conibufla. ti. ?,]>, i43- - decempnnctata F. i4o. ^ duodecim punct. n. sp. ...- -• — • fasciato - punotata. n. sp. i33. m- grisescens. n. sp. 1^6. — • ocellata. P. i44- ^ pufilla. n. sp 137. mm, quadrimaculata. i4i'» . . quadripunctàta ^ i55. . fericea. P. i4r- .— fex maculata. F, i45. - variabilis. i35» Ne pet a cyanea. n. sp. 265. ■ ' fupina. n. sp. —' o. Oenas bivulnerus. P. i54' ^ chalybaeus. n sp. i55^ " ■ ■ luctuofus. Ltr i55. I '■ fyriacus. L. i53, P, Panîcum ftagnînum. 2,5r. Papaver Caucasie um, a64. Papilio Amathufia. i4- ■ Arduina. i3, » Artemis. 12. . ■ . Cinxia. 3^, . Daphne. 17. _J Dcjlla. 4. - Didyma. g. Dictyniid. ^7. ■ Hécate. i5. ■- Tno i5. >■■ Maturna. 6. .,.. ,, Parthenie. 18. , Phoebe. ô. - ■ , ■ Tiitonii. n. sp. 2.0. w_—— — Tyche. n. sp. ai. Myosotis involucrata. n. sp, a53. N. Z^emature, genre nouveau d'oifeau. Fedicularis caucafica. ^67. ■ grand iflora. 60. ' tub iflora 58. Perça acerina g6. Per.se , obfei vations physique fur la , 9 33. Ptucedanum officinale. 2.59. Pharmacolifhe , anal. chim. de la , 909. P-hleuyn alpinum 95 f. PirnpineUa peregrina, 260. Poa airoidtis. 963 annua. 44- ■ cypcroides. 47» Poct fillfornils. n sp ■ glonieratu p. 0.57.. genre de 46. • racemosa — - fpinosa. 4-7' - I ftriata. 4-4- . triflriata. n. Pogonocerus , nouveau coléoptères 2,81. Polygonum biftorta. 261. vivsparurn. — Totent'dla agrimonoides q.64. multifida. 963. - nivea 9,64 Vrenanthes graniinea 67. Prunus aviuin 9.63. Pulmonarict fhylofa. 62. PyroLi rotuudifolia, 261. R. Ranunculus caucasicus. 205. . diffectus. — Rapkanus ibericus 270. Ratofkite , nouvelle fub fiance mi- nérale. 5o4' Rhinanthus orienta lis. Rhus obfcuruni. 260. Ramex al pi nus 261. «■ condylodes. dans les (321) Solanum nîgrum. 25o. Soude , foii accroiffenient plantes. 190. Strîx torquata. 11. fp. —— — — — tridactvla. n. fp. 278. f. 267. S. 25r. 94- 276. Sacchcirum Ravennae. Salayncindra taeniata. Siiluict candi iiffinia r^:6i. S.irrAssiii de C'une. 118. Siixif rugit cynibalaria. 261. mufcoides — Schiste bilu:iiineux de VoIogda.2Qg. Scorpion du Caucase. 96 Scropiialaria ebulifolia. 267. Sedum roféum. n. fp. 263. Sel d'Ilek , foa analyse. 221. Selinurn caucaficum. 259. Serpent à deux letes 264. Silena ccfpi'.ofa n. fp. 262. Smyrnium cicutarium. 260. Tentyria fp. 3i5. fp. 39. aeqnaJis. n. convexa. n. deferta. n. fp. 38. impreffa. n. fp. 3o. niacrocephala. — 32. minuta. — 33. oblon^a. 3i4. orbiculata. F. 28. 34- ? punctata. n. fp. ^ï. fubquadrala. n. fp. 3i, tàurica. n. fp. 37. telfiilat^ n. fp. 5t5. Titanife de l'Onega. 289. TroUius caucaficLis. n. fp. 263. V,. Valeriitmi fifymbrifolia. 95i. V alerianelUi exfcapa. n. fp. iSi, Veronica biloba. 25o. ciliata. 6(j. crilla galli n. fp. 25i. •■ — peduncularis. aSo. — petraea. — VioUi biflora 157. — • cainjjeflris. — Z. %onitis blmaculala. F, i58. ' caucasica. P. i6r. ■ falciata n. fp. 162, ' ■ fia va. F. 162. f ulvipcnriis. F. i63. lunala. n. sp. 159. melanocephala. n. sp. 64. nigra. n. fp. i63. pu MCI a ta n fp. 160. sexmaculata o. 160. sibirica. n. fp. 162,