"ax u b À z | MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES SCIENCES NATURELLES DE CHERBOURG PUPLIÉS SOUS LA DIRECTION DE M. LE Dr. AUGte LE JOLIS, ARCHIVISTE - PERPÉTUEL DE LA SOCIÉTÉ. ro — TOME XEII. (DEUXIÈME SÉRIE. — TOME 1.) PARIS 3. B. BAILLIÈRE er FiLs, LIBRAIRES, RUE HAUTEFEUILLE, 19. CHERDGURG, BEDELFONTAINE sr SYFFERT, Imp., RUE NaPOLÉON, 1. 1867. BA, AN 1 ‘e ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE DÉPARTEMENT DE LA MANCHE, Par M. BONISSENT. SUITE. (1) etes 10° Epoque. — SOL TERTIAIRE. TERRAIN TERTIAIRE. Synonymie : Terrain supercrétacé de M. Huot ; Terrains de la période paléo- thérienne de M. Cordier; Terrains de sédiments supérieurs de M. AI. Brongniart ; Terrains tertiaires de MM. Dufrénoy et Elie de Beaumont; Groupes Eocène, Miocène et Pliocène de M. Lyell, etc., etc. Au terrain crayeux que nous venons de décrire a suc- cédé le terrain tertiaire. Celui-ci n'offre plus ni Belem- nites, ni Ammonites, et il existe une différence complète entre ses fossiles et ceux du terrain précédent. Sa faune se rapproche davantage de celle de nos mers actuelles, avec laquelle nous la verrons bientôt se fondre insen- siblement. Ce fut l’époque des grands mammifères, de même que l’époque crétacée fut celle des grands rep- tiles. Le terrain tertiaire est divisé, par la plupart des géologues, en trois groupes principaux : 1° groupe infé- rieur ou Eocène ; 2° groupe moyen ouMiocène; 3° groupe supérieur ou Pliocène. Ses seuls représentants dans la Manche sont : l'Eocène moyen, assise du calcaire grossier parisien moyen, (1} Voir : Mém. Soc. Imp. Sc. natur. Cherb. T. VI, p. 73; T. VIH, p. 875 T. IX, p.1et 249; T. X, p. 169;,T. XI, p. 179. 6 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE partie supérieure ; le Miocène inférieur, assise des sa- bles et grès de Fontainebleau ; le Miocène supérieur, assise du crag de Suffolk; et le Pliocène. Les dépôts formés par la mer tertiaire, groupes Eocène et Miocène, sont, en grande partie, masqués par des terrains plus récents et ne laissent à la vue, assez souvent, que le bord des rivages qui se relèvent, en s’amincissant, sur les terrains antérieurs. Ils occu- pent un espace qui peut avoir, en longueur, un myria- mètre et demi, de Néhou à Fresville, et trois kilomè- tres environ du N. au S. Vers l'Est, ils s'appuient sur la craie ; vers le N. sur l’infra-lias ; vers l'Ouest, sur le terrain crétacé et sur les tranches redressées du dévo- nien (1) ; enfin vers le Sud, ils reposent sur le porphyre pétrosiliceux et sur le grès silurien relevé sous un an- gle de près de 25°. Les sédiments de l'Eocène se sont répandus sous les communes de Fresville, Gourbesville, Orglandes, Hauteville, Sainte-Colombe, Néhou, Reigne- ville, Crosville et La Bonneville. Le Miocène inférieur est représenté par les marnes de Rauville-la-Place, et le Miocène supérieur par le conglomérat coquillier des Bohons, Saint-Eny, Auxais, Nay, Gorges, Gomfreville et Saint-Germain-le-Vicomte; enfin le groupe Pliocène se réduit aux marnes d’Aubigny, de Marchesieux, etc. L’Eocène offre, dans le Cotentin, un calcaire d’une solidité variable, depuis la texture la plus compacte jus- qu'à l’état pulvérulent, de sorte que nous pouvons compter au moins trois manières d'être de cette roche. Elle est ou concrétionnée, ou compacte plus ou moins solide, ou enfin à l’état marneux. Nous suivrons, pour sa description, l’ordre de super- (1) Entre l’église de Sainte-Colombe et la Croix-Fêtage. DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 7 position de bas en haut, et nous ferons remarquer que quand ses assises sont adossées aux dépôts crétacés, ou se trouvent sur les couches de ce même terrain, ilest quelquefois difficile d'établir, à leur contact, une ligne de séparation exacte, tant la pâte des deux roches offre de similitude. On est alors obligé d’avoir recours aux fossiles, qui manquent rarement. ; La roche, qui occupe le fond de plusieurs carrières exploitées jadis pour l'extraction de la marne employée à l'amendement des terres, se compose d’un calcaire à cassure applatie, esquilleuse et raboteuse. Elle renferme dans sa pâte, à la partie la plus inférieure, des débris plus ou moins volumineux de quartz, de grès et de grauwacke micacée, spécialement à Sainte-Colombe. Sa texture, fort irrégulière, ordinairement très grossière, quelquefois grenue et même friable, contient habituelle- ment des agglomérations oolitiques, globulaires ou no- duleuses, dont la grosseur varie d’un grain de millet à celle d’une aveline et même plus. La texture oolitique ou amygdaline résulte de concrétions calcaires super- posées concentriquementsur les petits cailloux de quartz, de grès ou de grauwacke que nous avons remarqués à l’état libre à Sainte-Colombe, mais qui, ailleurs, ont servi de point d'attraction aux molécules calcaires. Par- fois Les petits fragments des roches qui forment le point central des concrétions, sont remplacés par de petites druses de carbonate de chaux spathisé, soit compacte, soit fibreux. Nous n'avons point reconnu de stratification régulière dans ce calcaire ; il se présente plutôt en amas irrégu- liers et fendillés. A Orglandes, il semble s’enchevêtrer avec le calcaire crayeux et non lui être superposé ; mais, en réalité, il lui est adossé. Ses nuances sont le blan- 8 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE châtre, le grisâtre et le brunâtre ; parfois aussi il se revêt d’une teinte légèrement verdâtre. Sa puissance la plus grande n'excède pas trois mètres, et c'est à Orglandes, à la ferme de la Hougue, qu’il a acquis son plus grand développement. Dans cette localité, il prend sur quelques points une texture un peu lâche au milieu d’une texture solide, presque compacte. Quelques por- tions de la roche compacte présentent aussi des sur- faces ondulées ; d’autres acquièrent une compacité telle qu'à première vue on les prendrait pour des couches de silex. Leur cassure est écailleuse, et sous le choc du marteau, ou en les faisant sautiller dans la main, elles rendent un son clair, métallique ; mais elles font effer- vescence dans les acides, ce qui empêche de les con- fondre avec lesilex. Les couches compactes renferment encore parfois un calcaire jaunâtre, qui peut être considéré comme une marne endurcie, offrant de petits creux, d’un carbonate de chaux solide, rempli de concrétions oolitiques. Dans toute sa masse, le calcaire grossier est caractérisé par une prodigieuse quantité de foraminifères microsco- piques (Soldani), Rhyzopodes (Dujardin), désignés autre- fois sous le nom de milliolites, dont on fait aujourd'hui un grand nombre de genres, tels que Biloculina, Sabularia, Triloculina, etc. Ces petits êtres ont longtemps échappé à l'observation des zoologistes; cependant leur nombre est immense, tant dans la nature vivante que dans plu- sieurs dépôt des époques antérieures à la nôtre. Plancus en a compté six mille dans une once de sable de l’Adria- tique et M. Alcide d’Orbigny en a trouvé jusqu'à trois millions, huit cent quarante mille dans la même quantité de sable des Antilles ! Aussi, comme le fait observer ce savant zoologiste, les restes de ces êtres, en apparence DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. . 9 si peu importants, forment souvent des bancs qui gênent la navigation et créent avec les polypes ces îles qui sur- gissent tous les jours au sein des régions chaudes du grand Océan. La même chose a eu lieu dans les époques les plus anciennes. Le calcaire grossier qui est employé à Paris pour les constructions en renferme tellement que l’on peut dire que la capitale de la France est presque bâtie avec des foraminifères. On trouve avec ces derniers un grand nombre de co- quilles marines dont la plupart ont perdu leur test, rem- placé souvent par une petite couche de carbonate de chaux très blanc et tachant. Nous citerons dans ce cal- caire des Arches, des Buccins, des Cônes, des Volutes, des Cerithes en quantité prodigieuse, des Pétoncles des Venus, des Cythérées, des Troques, des Fissurelles, des Hipponices, des Lucines, des Vénéricardes, des Crassatelles, etc. D’après M. J. Desnoyers (1), on trouverait, àla base de ce calcaire, quelques petites couches marneuses et li- moneuses recouvertes d'empreintes végétales qui ont échappé à nos recherches. Nous avons dit que ce carbonate de chaux prenait par- fois la teinte brunâtre ; c’est particulièrement sous les murs de la cour du presbytère de Gourbesville et sur quelques points, dans la direction de cette localité à Or- glandes, que cette nuance se retrouve. On la voit même dans une partie du cimetière de cette commune. Cette roche renferme des fossiles assez mal conservés et jouit d'une certaine solidité malgré sa grande porosité. Les petits fragments de schiste, grauwacke et quartz que nous avons reconnus à Sainte-Colombe dans les lits (1) Mémoire sur la craie du Cotentin, 8 juillet 1825. 10 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE inférieurs, donnent naissance, lorsqu'ils sont abondants, à un grès calcaire coquillier. Plusieurs lits de ce calcaire sont maculés de bleuâtre sur un fond blanc, teinte ordi- naire du carbonate; dans ce cas, ils perdent de leur com- pacité et prennent une texture graveleuse, spécialement sur les points maculés. Le calcaire noduleux, qui occupe les couches supé- rieures dela grande carrière de Néhou (Fosses Launey), et de celle de Golleville, est compacte, peu fossilifère, légèrement jaunâtre ou verdâtre. Il existe en bancs for- més d'espèces de rognons qui sont fréquemment entourés d’une croûte de teinte ocreuse de plusieurs millimètres d'épaisseur ; sa puissance peut être de 1 mètre 50. Ces calcaires grossiers alternent constamment avec des marnes, tantôt d’une manière brusque et sans tran- sition; tantôt c’est par degrés bien sensibles que se fait le passage de l’un à l’autre. Dans tous les cas, il est pré- sumable que l’état marneux est dû à l’absence de la ma- tière calcaire incrustante qui domine presque toujours dans cette formation, etqui aura manquésubitement dans les marnes. Ce qui nous porterait à le croire, c'est que le calcaire solide contient quelquefois lui-même dans ses parties les plus dures des nids de plusieurs centimètres, et même davantage, de marnes identiquement les mêmes que celles qui constituent les couches ou bancs qui al- ternent avec lui.Ilenest de même desmarnes, au milieu desquelles on rencontre souvent certaines portions qui ont acquis une dureté comparable à celle du calcaire lui-même. Les marnes, ou sables calcaires, qui ont été utilisées pendant de longues années en agriculture (1), sont com- (1) I n'y a plus aujourd'hui d’exploitées que les marnières de DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 11 posées de détritus coquilliers, généralement meubles et dans un état de décomposition plus ou moins avancé, donnant toujours une odeur argileuse par l’insufflation. Ces marnes sont variées tant par leurs nuances que par leur degré de solidité. Celles qui se montrent à Fresville, Reigneville,Gourbesville et Hauteville, à l'O. du château de Parfouru, ont entr’elles une grande analogie. Dans la première commune, la marne, masquée par des masses argileuses qui empèchent de voir sa position par adosse- ment contre le calcaire crayeux, se trouve dénudée dans la partie N. de la pièce de terre de la Nauville. Elle est formée d'un sable calcaire blanchâtre ou blanc-jaunâtre faiblement endurci par places, offrant soit des rognons tuberculeux, soit des plaques de quelques mètres qui se laissent écraser facilement sous la bèche. Les nombreux fossiles qu’elle recèle consistent en Orbitolites et au- tres foraminifères, en Térébratules, Oursins, dents de Squales et autres débris d'êtres organisés; mais ils y sont, pour la plupart, tellement brisés qu'il est presque impos- siblede déterminerles fragments. Cependant nous yavons recueilli des supports d’'AJipponix cornucopiæ, des Am- pullaria, des Cerithium, des Conus, des Corbisetdes Te- rebratula d'une fort belle conservation. Les marnes des troisautrescommunessont à peu dechose prèsles mêmes que celle-ci; mais leurs fossiles consistent particulière- ment encrustacés, Orbitolites, Sismondia Altavillensis, Scutellina nummularia, Lucines et autres coquilles qui sont fort souvent à l’état de moule intérieur. La puissance de ces marnes peut être de trois ou quatre mètres au plus. Hauteville, Gourbesville et de Fresville, et encore l’exploitation est de peu d'importance. Le calcaire grossier n’est guère extrait pour la fabrication de la chaux qu’à la ferme de la Hougue à Orglandes. 12 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE Si les marnes dont nous venons de parler sont pau- vres en fossiles entiers, il n’en est pas de mêmes de celles de Néhou, Sainte-Colombe, Orglandes et d’une partie de celles de Hauteville, à l'E. du château. Celles-ci sont moins grossières, plus fines, souvent mélangées d’un peu d’argile sableuse et contiennent des coquilles abondan- tes parfaitement conservées. Nous ferons remarquer cependant, que dans la commune d’Orglandes, sur la droite du petit chemin qui conduit au marais, et presque en face de la pièce de terre Bordet, l'on voit un herbage dans l’abreuvoir duquel se trouve une marne blanche très fine, un peu sableuse, sans aucune apparence de fos- siles. Celle-ci se chargeinsensiblement d’une plus grande quantité de parties argileuses vers le N. de l’église de Gourbesville, où elle alterne avec des couches d’une marne solide et moins argileuse sans fossiles. Nous di- rons aussi que la marne verdâtre, qui se montre immé- diatement sous les terres arables à Sainte-Colombe, ne renferme point ou très peu de coquilles. A part ces ex- ceptions, les fossiles des couches marneuses consistent en espèces dont l'accumulation dans une même localité est des plus remarquables. Elles laissent apercevoir, pour la plupart, leur test sans altération, même dans les espèces les plus délicates : ce sont des Cerithium très- variés, parmi lesquels domine le C. cornucopiæ, des Turritella, des Pleurotoma, des Trochus, des Polypiers, etc. Les espèces les plus caractéristiques de toute la for- mation sont les Rhyzopodes et le Cerithium cornucopiæ. Ce dernier existe à Néhou, aux fosses Meslin, en couches assez riches, dans une marne blanche très fine et dans le calcaire compacte. Il se retrouve encore à Hauteville, Gourbesville et à Orglandes, dansles couches marneuses ; mais dans cette dernière commune il est moins abondant. DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 13 Rarement il est entier; la bouche et les derniers tours de spire manquent presque toujours. Quoique ces fossiles soient généralement marins, on on y voit aussi, comme dans tous les bassins tertiaires, quelques espèces fluvialiles et terrestres, Ampullaria (1), Auricula, Cyclas, Cyclotoma, Helicina, Melania, Natica, etc. La succession des dépôts de ce groupe peut être ex- primée par la coupe suivante : 10. Terre végétale. 20. Glaise jaunâtre avec cailloux roulés. 30. Calcaire jaunâtre ou verdâtre tuberculeux. 49. Marne sans coquilles. ÿo. Calcaire grossier à milliolites. 6°. Marne et calcaire grossier à Cerithium cornucopiæ. 70. Calcaire à milliolites. 8°. Marnes à Anomia, Sismondia, Scutellina, Orbitolites, avec quelques petits Cérithes, crustacés, dents de squale. 9. Calcaire noduleux, concrétionné, à milliolites avec frag- ments de coquilles et de polypiers, etc. Terrain crétacé, etc... La puissance de ce terrain connue par l'exploitation de la marne et du calcaire grossier, est d'environ huit à neuf mètres. (4) Quant aux Ampullaria, mollusques d’eau douce, qui existent dans ce terrain, on peut formuler un doute sur leur authenticité. Il est bon de remarquer qu'il est très-difficile de distinguer la coquille de ce mollusque de celles des Natices qui sont marines. Et il y a moins de chance d'erreur à rapporter provisoirement au genre Natice tous les fossiles du terrain marin tertiaire décrits comme des Ampullaria (Traité de pa- léontologie de Pictet; tome 3, page 49.) M. Brongniart cite dans le Cotentin deux Ampullaria, et M. de Gerville une Cyclade. 14 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE LISTE DES FOSSILES DU GROUPE ÉOCÈNE. Nous ne citons que les localités où ils sont en plus grand nombre: Reptiles. Dents et os de sauriens. — Néhou. Ichthyolithes. Dents de squale. — Hauteville, Fresville, Orglandes, Néhou, Gourbesville. Crustacés. Cancer quadrilobatus. — Reigneville, Orglandes. — (débris). — Néhou, Hauteville, Orglandes. Annélides. Serpula gigas. — Hauteville, Orglandes. — revoluta. — Hauteville, Orglandes. Mollusques céphalopodes. Beloptera..... — Hauteville. Nautilus pompilius ? (fragments). — Hauteville, Gourbesville, Orglandes. Mollusques gastéropodes. Opercules de gastéropodes. — Gourbesville, Hauteville. Bulimus terebellatus. — Hauteville. — subulatus. — Hauteville, Gourbesville. — crassus. — Orglandes, Auricula ringens (plus petite qu’à Grignon). — Hauteville. — ovata. — Orglandes. Cyclostoma munia. — Orglandes. — abbreviatum. — Orglandes. ce turriculus. — Hauteville. Melania costellata. — Hauteville, Néhou, DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 15 Melania lactea. — Orglandes. — hordacea. — Gourbesville. — marginata. — Hauteville. — turrita. — Hauteville. — striata. — Gourbesville. — decussata. — Hauteville. Rissoa cochlearella. — Hauteville. Turritella terebellata. — Gourbesville, Néhou, Hauteville. — imbricataria. — Gourbesville, Néhou. — multicosta. — Gourbesville, Néhou. — Linnæi. — Gourbesville, Néhou, Hauteville. Scalaria crispa ? — Gourbesville. — sulcata ? — Orglandes. Littorina... — Hauteville. Pyramidella imbricataria. — Hauteville. — terebellata. — Hauteville, Gourbesville, Orglandes. — acicula. — Hauteville, Gourbesville. Tornatella inflata. — Hauteville, Gourbesville. Volvaria bulloides. — Hauteville, Gourbesville. Pedipes ringens. — Hauteville, Orglandes. Natica monilifera. — Hauteville, Gourbesville, Orglandes. — labellata. — Hauteville, Néhou. — mutabilis, — Hauteville. — cepacea. — Hauteville, Gourbesville, Néhou. — ponderosa. — Hauteville, Néhou. — acuminata. — Hauteville, Néhou. — epiglottina. — Néhou. — cigarettina. — Néhou. — adpressa. — Orglandes. — hybrida. — Hauteville. — obliqua. — Hauteville. — crassatina. — Hauteville: — spirata. — Hauteville. Nerita granulosa. — Hauteville. — Mutabilis. — Néhou, Orglandes. — tricarinata. — Orglandes, — Mmammaria, — Orglandes, Hauteville, — polita, — Orglandes. — calcar, —Fresville. r 16 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE Phasianella turbinoides. — Hauteville, Fresville, Orglandes. — princeps. — Hauteville. Delphinula calcar. — Hauteville, Fresville, Néhou, Gour- besville. — scobina. — Hauteville, Fresville, Néhou, Gourbesville. — Warni. — Hauteville, Fresville, Néhou, Gourbesville. — Gervillei, — Hauteville, Fresville, Néhou, Gourbesville. — striata. — Fresville, Gourbesville. — conica. — Hauteville, Fresville, Néhou, Gourbesville. — marginata. — Hauteville. Trochus altavillensis. — Hauteville, Néhou, Orglandes. Monodonta bidentata. — Gourbesville, Néhou, Orglandes. Solarium patulum. — Hauteville, Orglandes, Néhou, Gour- besville. — plicatulum. — Hauteville, Orglandes, Néhou, Gourbes- ville. — elegans. —Hauteville, Orglandes, Néhou, Goubesville. — plicatum. — Mauteville, Orglandes, Néhou, Gourbes- ville. — Mmarginatum. — Orglandes. Bifrontia bifrons. — Hauteville. Pleurotomaria.... — Cyprœa elegans. — Néhou. — subrostrata. — Gourbesville. — inflata. — Néhou, Hauteville, Orglandes. — obsoleta. — Orglandes. Marginella eburnea. — Hauteville. — ovulata. — — elongata. — Orglandes. Terebellum convolutum. — Néhou, Hauteville. — _ fusiforme. — Orglandes. Ancillaria buccinoidea. — Hauteville. — canalifera. — Hauteville, Gourbesville. — inflata. — Hauteville. — olivula. — Gourbesville. Oliva Mitreola. — Hauteville. Strombus canalis. — Néhou, Fresville, Rostellaria fissurella. — Néhou. DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. Conus antediluvianus. — Néhou, Orglandes, — deperditus. — Néhou. — diversiformis. — Gourbesville, — crenulatus. — Néhou. Voluta spinosa. — Néhou. — cithara. — Néhou. — ambigua. — Néhou, — digitalina. — Orglandes. — mMmamillaria. — Hauteville. — costaria. — Néhou. — costata? — Gourbesville. — maxima ? — Hauteville. Mitra graniformis. — Hauteville. — elongata. — Gourbesville. — obliquata. — Gourbesville. — plicatella. — Néhou. — pleurotomoides, — Hauteville. — lœvis, — Gourbesville. — raricosta. — Gourbesville. — graniformis. — Gourbesville, — cancellina. — Gourbesville. — terebellum ? — Gourbésville. — lœvigata ? — Hauteville. — marginata. — Hauteville. Murezx tripterus. — Néhou, Hauteville. — contabulatus. — Gourbesville. — crispus. — Orglandes. Tritonium nodularium. — Hauteville. — viperinum. — Néhou, Gourbesville. Fusus uniplicatus. — Orglandes. — bulbiformis. — Néhou. — longævus. — Néhou. — polygonus. — Gourbesville. — nodifer. — Gourbesville. -— costellatus. — Gourbesville. Pyrula lævigata. — Néhou. — subcarinata. — Hauteville. Fasciolaria funiculata. — Hauteville. to 17 18 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE Cancellaria contorta. — Hauteville. — clathrata. — Hauteville, Gourbesville. Pleurotoma dentata. — Hauteville, Néhou. — avicularis. — Orglandes. — clavicularis. — Gourbesville. — multinoda. — Gourbesville, Hauteville. — lineolata. — Gourbesville. — ventricosa. — Gourbesville. — turricula. — Gourbesville. — filosa. — Hauteville. Harpa mutica.— Néhou. — altavillensis, — Hauteville, Gourbesville. Cassis cancellata. — Néhou. — carinata. — Néhou. — harpæformis. — Gourbesville. ; Cassidaria carinata. — Néhou. — (voisin du C. carinata). — Orglandes. Buccinus tromboides. — Néhou. Nassa... — Orglandes. Terebra plicatula. — Néhou. Cerithium Cornucopiæ. — Hauteville, Néhou. — biauriculatum. — conatum. — Hauteville, Néhou. _-- mutabile. — semisulcatum. — hexagonum. — pleurotomoides. — cinclum. — inversum. — scruposum.— Hauteville. — (voisin du lamellosum). — Hauteville. — lamellosum. — Hauteville, — semicoronatum. — Hauteville. — interruptum. — Hauteville. — tricarinatum. — Hauteville. — echinoides. — Hauteville. — nudum. — Hauteville. — _tricinctum ? — Néhou. DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. Cerithium unisulcatum. — Hauteville, — nodosum. — Néhou. — melanoides. — Hauteville. — lapidum ? — Hauteville. Vermetus.... — Hauteville, Néhou. Siliguaria florina. — Hauteville, Néhou. Capulus retortella. — Hauteville. — Cornucopiæ. — Hauteville. Calyptræa trochiformis. — Néhou, Hauteville, Fresville. — dispar. — Hauteville. Crepidula acuta. — Fresville. — altavillensis. — Hauteville. Hipponix Cornucopiæ.— Néhou. — spirirostris. — Néhou. — dilatata. — Gourbesville. — elongata. — Néhou, Fresville. Emarginula elongata. — Hauteville, Néhou. — elegans. — Hauteville, Néhou, Orglandes. Fissurella squamosa ? — Hauteville, Néhou. — labiosa. — Hauteville. Patella elongata. — Hauteville. — dilatata. — Partout. — striata. — Hauteville. — spinosa. — Hauteville. Chiton grignonensis. — Hauteville. Dentalium entalis. — Hauteville. Bulla lignaria. — Hauteville. _- ovulata. — Hauteville. — cylindrica. — Hauteville. Hyalæa (fragments de). — Gourbesville. Mollusques acéphales. Clavagella echinata. — Fresville. Fistulina gigas. — Hauteville. Pholas..... — Orglandes. Solen altavillensis. — Hauteville. — vagina. — Hauteville, Néhou. — siliqua. — Gourbesville. 19 20 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE Mactra semisulcata. — Néhou. Corbula striata. — Néhou, Gourbesville. — altavillensis. — Néhou. — deltoidea ? — Orglandes, Hautcville. — _ rostrata ? — Glaise près des forts de la Bonneville. — pellucida. — Hauteville. Tellina elegans. — Néhou. — rostrata. — Néhou. — donacialis. — Gourbesville, Hauteville. Psammobia ? —- Néhou. | Donax ? — Néhou. Petricola.., — Hauteville. Venus texta. — Gourbesville, Néhou — complanata. — Hauteville. — triangularis. — Hauteville. — mutabilis. — Hauteviile, Reigneville. Cytherea semisulcata. — Hauteville. — nitidula. — Hauteville. — elegans. — Hauteville. — tellinella. — Hauteville, Gourbesville. Cardium porulosum. — Hauteville. — aviculare. — Néhou. — obliquum. — Néhou, Fresville. Corbis lamellosa. — Néhou. — pectunculus. — Hauteville. Lucina concentrica. — Néhou. — altavillensis. — Hauteville. — lamellosa. — Orglandes, Hauteville. — saxorum ? — Orglandes. — squamosa. — Orglandes. Erycina pellucidu. — Hauteville. — lævis. — Néhou. Crassatella tumida. -- Hauteville, Orglandes. — lamellosa. — Hauteville. Astarte ? — Néhou. Venericardia planicosta. — Orglandes, Hauteville. — acuticosta.--- Néhou. — lævicosta. — Néhou. DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 21 Venericardia angusticosta. — Néhou, Hauteville. — obliqua. — Hauteville. — coravium. — Néhou, Hauteville. — imbricata. — Hauteville. Arca obliquaria. — Hauteville, Orglandes. — Helbdingii. — Hauteville. — biangulata. — Hauteville. — quadrilatera. — Hauteville. — barbatula. — Hauteville. — crassatina. — Néhou. Cucullæa.... — Néhou, Orglandes. Pectunculus angusticostatus. — Néhou. — decussatus. — Hauteville. — pulvinatus. — Hauteville. — dispar, — Hauteville. — obliquus. — Hauteville. — pectinatus. — Hauteville. — granulatus. — Hauteville. Nucula margaritacea. — Hauteville. — ovata. — Hauteville. — deltoidea. — Orglandes, Hauteville. Modiola subcarinata. — Hauteville. — Gervillei. — Hauteville. Lithodomus /Lithophagus. Mühl.) — Néhou. Chama lamellosa, — Hauteville. Avicula fragilis. — Gourbesville, Hauteville. Vulsella deperdita. — Orglandes, Néhou. Perna Defrancii. — Hauteville. Lima spatula. — Orglandes, Hauteville, Néhou, SH LLES Pecten plebeius. — Hauteville, Néhou. — squamosus. — Hauteville, Néhou. — (Fragments de) — Hauteville, Gourbesville. Spondylus radula. — Orglandes, Hauteville. Ostrea lingulata. — Hauteville, Gourbesville. — flabellula. — Gourbesville. Anomia dubia. — Hauteville. — lœvigata. — Hauteville. — pustula. — Hauteville. — ephippium. — Hauteville. 22 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE Mollusques branchiopodes. Terebratula. — Gourbesville, Néhou, Fresville. Bryozoaires. Lunulites urceolata. — Néhou. Echinides. Nucleolites Lamarckii, — Néhou. Scutellina nummularia. — Hauteville. — elliptica. — Hauteville. Sismondia altavillensis. — Hauteville. Crinoïdes. Encrinites Pentacrinites L parties de tiges. — Néhou, Fresville. Polypiers. Turbinolia dispar. -- Hauteville. Caryophyllia altavillensis. — Hauteville. Astræa ramosa. — Néhou, Hauteville. Madrepora. — Orglandes, Néhou, Hauteville. Foraminiféres. Lenticulites radiolata, — Hauteville. Cristellaria ? — Hauteville. Orbitolites margalitula. — Partout. Orbitolites plana. — Hautevile, Fresville. Renulites {Peneroplis), — Hauteville, Fresvilie. Fasciolites {Melonia). — Hauteville. Rotalia trochiformis. — Hauteville. Valvulina pupa. — Partout. — globularis. — Partout. Biloculina ringens. — Partout. Triloculinatrigonula. — Partout. DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 23 Le calcaire tertiaire ( Eocène ) de notre presqu'île, très riche dans sa faune, diffère bien peu du calcaire grossier parisien. Effectivement il laisse voir dans ses caractères minéralogiques et dans ses fossiles certaines particularités qui permettent de le regarder, sinon comme tout-à-fait synchronique du calcaire grossier moyen, du moins comme appartenant à cette même formation, et il est probable que ce fut vers ce temps que la mer tertiaire envahit un instant le petit golfe du Cotentin. Nous possédons un grand nombre de fossiles de Grignon, de Liancourt et de quelques autres lieux voisins de Paris ; et, sile Cerithium giganteum ne s’y rencontre pas, nous avons le C. cornucopiæ qui n’en est qu'une réduction affaiblie. Dans le Cotentin, comme à Liancourt, etc., toutes les coquilles des couches mar- no-sableuses sont assez bien conservées et s'y trouvent pêle-mêle sans qu’on puisse établir d’une manière cer- taine une zone spéciale pour chaque espèce, ce qui se conçoit aisément pour les petits bassins. Nous avons aussi remarqué qu'en général les mêmes espèces se re- trouvent à peu près indistinctement dans les calcai- res compâctes et dans les marnes ou sables calcaires. Quant à leur distribution dans les différentes couches, on peut avancer, ainsi que nous venons de le dire, que les fossiles sont assez irrégulièrement répartis, tant pour les espèces que pour le nombre. Quelques uns se trou- vent plus particulièrement sur un point que sur un au- tre. Les Cérithes sont en plus grand nombre et mieux conservés à Néhou, Hauteville, Orglandes; les Anomies, crustacés, Lucines et les Orbitolites ont choisi de pré- férence Fresville, Gourbesville et Hauteville pour leur habitat. 24 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE Nous avons encore remarqué, que notre tout petit bassin tertiaire non-seulement contenait beaucoup de fossiles des différents élages du bassin parisien, mais aussi que plusieurs de ces fossiles se rencontraient dans divers groupes des autres grands bassins tertiaires et même dans des terrains qualernaires assez éloignés de notre presqu'ile. Nous nous contenterons de citer les exemples suivants : | Nous possédons: 1° de l’éocène inférieur de Cuise-la- Motte (sables marins inférieurs du Soissonnais): Natica cepacea; Terebellum fusiforme; Ancillaria inflata; Buccinum stromboides; Dentalium entalis; Venericar- dia planicosta. 2° de l’argile de Londres: Nucula margaritacea; Anomia lœvigata. | 3° des sables marins supérieurs du Soissonnais : Ancillaria canalifera; Rostellaria fissurella. L° des sables de Beauchamp: Pyrula lœvigata; P. subcarinata; Cassidaria carinata; Cerithium biauri- culatum;Calyptræatrochiformis; Nucula margaritacea. 5 du terrain nummulitique : Melania costellata (Chemnitzia) du Vicentin; Marginella eburnea du Kres- semberg; Voluta ambiqua; Tritonium nodularium de Pau. 6° d'Erménonville; Cerithium cinctum; C. tricari- natum; C. hexagonum. 7° des faluns bleus de lAdour; Delphinula margi- nata; Fusus nodifera des faluns de Touraine. 8° du miocène et du pliocène: Marginella elongata. 9° Anomia ephippium du Pliocène de l’Astéran et du Quaternaire de Sicile. Nous croyons pouvoir rapporter, à la partie supé- rieure de notre terrain éocène, un petit dépôt fluvio- DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 25 marin qui s'est formé dans une espèce de petit bassin qui peut avoir une circonférence appréciable de deux mille cinq cents mètres environ. Eloigné de trois kilomè- tres du bourg de Saint-Sauveur-sur-Douve et de neuf cents mètres de l’éocène de Néhou, il est enclavé entre les rivières de la Douve et de la Saudre et se voit entre le Lude et le chäteau de Saint-Sauveur (le Quesnoy), sur la petite lande d’Auréville, au haut d’un côleau très peu élevé au dessus du niveau de la Douve, et s'appuie au Sud sur le grès silurien. Ce terrain se divise en trois assises nettement séparées les unes des autres, ayant ensemble une puissance totale qui ne dépasse pas trois à quatre mètres et demi dans le centre du bassin, point où est la plus grande pro- fondeur. La plus inférieure des couches repose sur les galets du keuper et consiste en une marne verdâtre, très argileuse, remplie de petiles coquilles fluviatiles, marines et d'eau douce, de quelques dents coniques et d'ossements de sauriens ; son épaisseur est au plus de un mètre 50 c. L’assise qui suit immédiatement celle-ci et qui la recou- vre se compose d'un lignite terreux et pyriteux, conte- nant du sable quartzeux en grains excessivement fins, le tout légèrement agolutiné. Toutes ces parties ainsi unies sont teintées en brun noirâtre par une matière charbon- neuse, à l'exception toutefois des fossiles qui sont, les uns blanchâtres et les autres de nuance bronzée; les coquilles seules sont formées de carbonate de chaux. Dans cette tourbe sabieuse on aperçoit deux espèces de graines assez abondantes; l’une, le Carpolithes ovu- lum, a un diamètre au plus de trois millimètres; elle est arrondie, un peu aplatie, et présente une très petite ou- verture imitant celle que laisserait sur un fruit la pointe 26 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE d’une très-petite épingle; l’autre, le Carpolithes thalic- troides (1) dont les capsules ovoïdes un peu allongées, ayant cinq à six millimètres de longueur, sont cannelées et légèrement étranglées à leur base. La tige d'une de ces plantes que nous avons recueillie avec les graines est cylindrique, allongée et entièrement creuse dans le centre. La couche supérieure est formée d’un calcaire, tantôt compacte, d’un gris blanc faiblement teinté en verdâtre, tantôt un peu graveleux, tantôt enfin caverneux, se pré- sentant sous ces divers aspects plutôt en masses irrégu- lières qu'en siratification distincte. Ce calcaire renferme dans sa pâte des graines de Chara medicaginula, graines plus petites qu’un grain de millet, arrondies ou faible- ment allongées et couvertes de cinq côtes qui tournent en forme de spirale. La dénomination de fluvio-marine nous paraît conve- nir à ce dépôt composé d'un mélange de coquilles mari- nes et d’eau douce, Tornatelles, Potamides, Cérithes, Mélanies, Paludines (P.cancellata), et Cyclostomes. Ces fossiles ne se trouvent pas seulement dans la couche inférieure; ils existent indistinctement et en nombre à peu près égal dans les trois étages, tandis que les graines de Carpolithes ovulum et le C. thalictroides ne se ren- contrent que dans l'argile tourbeuse, etle Chara medica- ginula dans le calcaire seul. La réunion de ‘ces graines avec les coquilles fluvio- marines nous indiquent sûrement que ces sédiments se sont déposés, ainsi que nous l'avons déjà dit, sur une côte très-basse baignée par des rivières qui charriaient (1) I croît une espèce de Thalictrum dans les marais de Saint- Sauveur. DÉPARTÉMENT DE LA MANCHE. 27 avec leurs eaux boueuses dés coquilles marines, enlevées aux terrains éocènes qu'elles traversaient, pour les réu- nir aux coquilles terrestres et aux graines qui mürissaient sur les lieux mêmes. Nous considérons, comme un dépôt terrestre qui ferait suite à ce petit bassin, une couche d’une marne brunâtre, de peu d'épaisseur et d’une faible étendue, reposant sur les marnes marines de la commune de Hauteville à l'E. du château, et dans laquelle on ne remarque que des Lymnæa stagnalis?, L. auricularia, des Planorbes et des Hélices remplies de détritus de celte marne. Cettepetite colonie, composée de quelques espèces terrestres réu- nies à des coquilles terrestres du genre Helix, mais sans mélange de coquilles marines, annonce bien un dépôt purement terrestre formé pendant la période de l'éocène moyen. Effectivement, pour que ces êtres aient vécu sur ces points antérieurement marins, il à fallu que le sol ait éprouvé diverses oscillations (1) et que la salure de la mer ait disparu entièrement pour faire place aux eaux douces; car il est reconnu que la moindre salure des eaux ne permet pas aux Lymnées d'exister. Ces sédiments de Hauteville devaient avoir, après leur formation, une étendue plus considérable que celle qu’ils offrent présentement, et s'ils ne nous apparaissent plus aujourd'hui que comme insignifiants et pour ainsi dire microscopiques, c'est que les eaux du Diluvium en ont balayé la plus grande partie, ne laissant pour la rempla- cer que les débris de son vaste manteau d'argile et de cailloux roulés. (1) Cours élémentaire de paléonthologie et de géologie strati- graphiques par A. d'Orbigny, T. IL, fase. 2, pages 750 et 771. Limites des mers tertiaires. Bull. de la Société géologique de France, 2ne série, T. XII, page 768 et suivantes. 28 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE Au groupe Eocène succède le groupe Miocène, qui se compose de deux étages; le miocène inférieur et le miocène supérieur. L’étage inférieur, caractérisé nettement par le Ceri- thium plicatum de Lamarck, s’est déposé dans le même temps que se formaientles grèsetsables de Fontainebleau. Il se trouvait à Rauville-la-Place, dans deux pièces de terre nommées Les Buttes et le pré Desmares, apparte- nant àla ferme de Querville-de-Haut, situées à l’ouest de l'église qui n’en est distante que de cinq minutes. Malheureusement, l'extraction de la marne est aban- donnée depuis fort longtemps, et il ne reste plus à l’en- droit où étaient ces dépôts que deux grandes mares remplies d’eau. Ce terrain, qui ne se montre qu'avec une puissance de six mètres au plus, repose sur le gravier du Keuper tout près du calcaire crétacé des fosses de la Bonneville, qui se prolonge dans le pré Desmares. L'Éocène est composé d’une série de couches se suc- cédant, de bas en haut, dans l’ordre suivant : 1° Sable gris-bleuâtre un peu micacé; 2° Marne grisâtre remplie d’huîtres plates, réson- nant entre les doigts, d’où leur est venu le nom d’Ostrea sonora que leur donnait M. de Gerville ; 3° Marne bleuâtre sans fossiles; 4° Calcaire grisâtre grenoïde, peu solide, fossilifère, formé de détritus très fins de coquilles marines et de quartz blanc, laissant entrevoir quelques faibles pâr- celles de mica blanc. Parmi les fossiles on remarque des Ostrea sonora; 5° Marne jaune très compacte, friable, dans laquelle sont parsemées de rares lentilles d’une matière argileuse endurcie ; 6° Le Diluvium. DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 29 Les fossiles de cet étage sont d'abord, ainsi que nous venons de le dire, le Cerithium plicatum, auquel nous devons ajouter cinq autres espèces de Cérithes et une douzaine d’autres espèces appartenant aux genres Mu- rex, Mitra, Trochus, recueillis par M. Hébert (1). Nous y avons également remarqué des Fusus, Mactra, Ba- lanus, Turritella, Calyptræa, Cardium, Myiilus, Emar- ginula, Rostellaria pespelicani, des dents de Seiche?, de Saurien avec fragments d'os de mâchoire et des Terebratula perforata, Defr. Quelques-uns de ces fos- siles, quoique ensevelis, pour ainsi dire, dans une marne grisätre, conservent encore sur leur test une couleur blanche et tachante. Le Miocène inférieur est situé tout près du grès silu- rien de la même commune et se trouve à une distance de trois kilomètres N.-0. de la petite formation fluvio- marine de Saint-Sauveur. Le Miocène supérieur est éloigné de l'étage inférieur de vingt kilomètres au sud de la ville de Carentan. Il comprend deux assises distinctes : la première, et en même temps la plus inférieure, forme le sol des com- munes des Bohons, une partie de celles de Saint-Eny et d’Auxais. Elle se compose d’un conglomérat coquillier brunâtre avec grains de quartz, fragments roulés de schis- tes verts et d'un peu de stéatite. Les grains de quartz, ou sables quartzeux, de grosseur variable, sont réunis parunciment calcairerenfermant de grosses Balanes, des Terebratula varriabilis, des Arca, Fusus, Trochus, Ver- micularia, Cerithium, Patella, Psammobia, Cardita, Mactra, Cardium, Venericardia, Ostrea et Pecten très variés. Cette roche, de mème que celle qui est de couleur (1) Bulletin de la Société géol. de France, 2e série, T. VI, p. 358. 30 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE jaunâtre que nous allons bientôt rencontrer, ressemble à s'y méprendre aux dépôts des sources incrustantes; mais ici la présence de fossiles marins ne permet pas de la rap- porter aux calcaires lacustres. Ce qui nous a paru digne de fixer noire attention, ce sont les fossiles de l’assise inférieure qui, étant de nuance brunâtre comme la pâte qui les enveloppe, se dépouillent souvent de leur pre- mière pellicule pour prendre une teinte blanche, ainsi que nous l’avons déjà observé dans plusieurs fossiles de Rauville-la-Place. Cette assise présente ordinairement quatre couches assez distinctes sur plusieurs points. La première est formée de la réunion de grains de quartz et de frag- ments de coquilles qui donnent naissance à une roche dont la texture varie de celle d’un sable très fin à un con- glomérat à gros grain. Quelquefois, cette première cou- che consiste en petits lits de même nature, très endurcis et à aspect cristallin. Cette assise contient beaucoup de grandes Térébratules et des Ostrea. 2° Réunion de Balanes, polypiers, etc., peu agglu- tinés ensemble. 3° Lit de sable brun, à l’état libre ou faiblement agglu- tiné, contenant de rares fossiles et des nodules d'une glaise verdâtre, stéatiteuse. Le tout peut avoir une puissance moyenne variant de 12 à 14 mètres. L’assise supérieure est représentée par un massif qui ne laisse apercevoir aucune trace de stratification. C’est un conglomérat coquillier blanc-jaunâtre, sans quartz apparent, à grain plus fin et plus friable que le précé- dent. 1l renferme de nombreux débris de fossiles rare- ment reconnaissables, provenant en grande partie de polypiers très variés, d’Arches, de Turritelles, Serpules, Cardium, Pecten striatus Sow., etc. Les polypiers DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 5 Ë à apparliendraient, d’après M. J. Desnoyers, à certaines espèces des genres Rétépore, Eschare, Flustre, Cellé- pore, Favosite, Millépore, Nullipore, etc. Quelques- uns des débris qui concourent à la formation de ce terrain, pourraient être des Algues calcaires, voisines des Corallines. Plusieurs concrétions calcaires, analo- gues, à la simple vue, à ces derniers, semblent avoir une origine inorganique. Le Miocène supérieur, dont l'épaisseur peut être éva- luée, tout au plus, à une quinzaine de mètres, occupe un espace qui peut avoir environ huit kilomètres de l'E. à l'O., sur quatre, terme moyen, du N. au $. Le conglomérat jaunâtre se trouve à l'E. de la route impé- riale de Carentan à Périers, sur les communes des Bo- hons, Auxais et une partie de celle de Saint-Eny. L’au- tre, à grain fin, existe à l'O. de la même route, à Nay, sur une portion des commures de Gorges, Gomfreville et de Saint-Eny, où il a été exploité pendant de longues années, particulièrement au village de Bléhou et sur les fermes de Ruffoville, de Longueville, ete. Ce sont ces carrières qui ont fourni l'immense quantité de pierres qui ont servi à la construction des voûtes de la cathé- drale de Coutances, de l’abbaye de Hambie, etc. On en voit encore des restes à la voûte de l’ancienne église de Carteret, sur le bord de la falaise. C’est pareillement avec ce calcaire qu'ont été construits, au moyen-àge, ces cercueils qui ont été découverts dans un grand nom- bre des communes des arrondissements de Valognes et de Cherbourg, notamment à Blosville, Ecausseville, Cou- ville et dans plusieurs localités du département du Cal- vados. À Le Pliocène est la dernière étape de la mer tertiaire dans la Manche. Il est situé à une distance de près de sa ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE quatre myriamètres de la mer actuelle et à huit ou dix mètres au-dessus de son niveau, sur une grande partie des communes de Feugères, Saint-Martin-d’Aubigny et de Marchesieux, où il est représenté par une marne coquillière grisätre. Ses fossiles, assez abondants, ap- partiennent généralement au crag de Suffolk. Cepen- dant une certaine quantité de ces mêmes fossiles sont identiques à quelques-uns de ceux qui se rencontrent dans les faluns (marnières) de Bordeaux et de la Tou- raine, dans le crag d'Anvers, de Suffolk et de Norwich, dans les marnes subapennines, etc.; d’autres sont repré- sentés par des espèces encore vivantes dans l'Océan et dans la Méditerranée. M. Hébert, professeur à la Sorbon- ne, n’a pas balancé à rapporter cette formation au Plio- cène, à l'inspection des fossiles qu’il a recueillis lui-même sur les lieux (1). Il y a reconnu la Corbula nucleus, Lam., qui se retrouve dans toutes les stations que nous venons d'indiquer, si nous en exceptons les faluns ; la Lucina radula, Lam., qui manque seulement dans la Méditer- ranée, et les marnes subapennines; l’Axinus angulatus, Sow., qui ne se voit que dans la Méditerranée, le crag d'Anvers et le falun ; l’Astarte planata, Sow., n’existant que dans le Suffolk ; la Nucula interrupta, Poli, dans la Méditerranée et les faluns ; Ostrea angulata, Nyst., dans le crag d'Anvers ; la Calyptrea muricata, Bast., dans la Méditerranée, les marnes subapennines, le crag de Suffolk et d'Anvers et les faluns ; Crepidula ungui- formis, Lam., dans la Méditerranée, lesmarnes subapen- nines ct les faluns ; Natica crassa, Nyst., dans les mar- nes subapennines, le crag de Suffolk et d'Anvers; Natica (1) Bulletin de la Société géol. de France, 2e série, T. VI, p. 559. DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 33 hemiclausa, Sow., dans les marnes subapennines, le crag de Suffolk, Norwich et d'Anvers ; Turritella ver- micularis, Brocc., marnes subapennines; Acteon gra- cile, E. Sism., Marnes subapennines ; Cerilhium, nov. sp., dans la Méditerranée; Buccinum granulatum, Sow., dans le crag de Norwich, Suffolk et d'Anvers; Bucci- num propinquum, Sow., dans le crag de Suffolk et d'Anvers ; Buccinum prismaticum, Brocc., dans les marnes subapennines et le crag de Norwich, Suffolk et d'Anvers; on y rencontre aussi des Cyprea analogues à celles de nos mers. En commençant la description du terrain tertiaire, nous avons dit que cette période fat l'époque des grands mammifères, et surtout des grands pachydermes, de même que l'époque précédente fut celle des grands rep- tiles. Effectivement, pendant cette époque, tous les animaux mammifères de l'ordre supérieur, tant herbi- yoressque carnivores, marins que terrestres, vinrent animer ce nouveau monde. Dos le commencement de cette période, les grands sauriens tels que le Mesosaurus, dont la mâchoire avait un mètre trente centimètres de longueur, sixième de celle du corps, le Leiodon, le Ra- phiosaurus, etc., ont tous disparu. A leur place les crocodiles peuplent les principaux fleuves de Îa terre. On voit apparaitre les grands mammifères marins d’une taille considérable, le Phoca vitulina,les lamentins, etc., les mammifères terrestres, le Paleotherium magnum, animal moitié cheval, moitié Tapir, portant, comme ce dernier, un2 trompe charaue et dont les pieds étaient divisés en trois doigts. Quelques-uns avaient la taille d’un cheval, d’autres, celle d’un lapin. Avec ces derniers on trouve l’Anoplotherium commune qui avait des pieds à deux doigts et des dents en série continue, que n’in- 3 34 ESSAI GÉOLOGIQUE. terrompait aucune lacune, caractère de continuité n'ap- partenant qu’à l’homme. Cet individu offrait, de même que le Paleotherium, plusieurs espèces. Le P.commune avait plus d’un mètre de haut, le corps long de un mètre quatre-vingts centimètres ; un autre était assez petit et approchait de la taille d’un lièvre. Ces animaux, inconnus aujourd’hui dans la nature, habitaient les endroits hu- mides et le bord des eaux, où croissaient les fougères aborescentes et les palmiers qui végétaient alors sous nos latitudes. Nous citerons encore comme des plus remarquables de l’ancien monde, le Lophiodon, \’'Anthracotherium (Rhinocéros sans cornes), le Dinotherium qui avait plus d'un mètre de longueur et à peu près autant de largeur. Son énorme tête était remarquable en ce que les deux incisives de la mâchoire inférieure étaient dirigées en bas et allongées de manière à sortir de la bouche. Elles lui servaient comme d’un rateau pour arracher les plan- tes dont il se nourrissait. Nous pourrions citer encore le Mastodon, l’'Hippopotame, etc., etc. Mais il serait trop long de donner ici la nomenclature de tous les êtres singuliers, par leurs formes et par leurs mœurs, qui ont fait leur évolution sur notre terre pendant la période tertiaire. Nous renvoyons ceux qui désireraient avoir des notions sur ces habitants d’un monde qui n’est plus, aux ouvrages des Cuvier, des Buckland et des autres savants qui ont étudié ces êtres d'une création ancienne, dont il ne reste de souvenirs que par des dépouilles osseuses épargnées par le temps. Ge SUR LES VARIATIONS DE LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE Par M. le prof' D. RAGONA, Membre correspondant de la Société, Directeur de l'Observatoire Royal de Modène. On sait que la pression atmosphérique est assujétie à différentes causes de variations. Les unes sont systé- matiques et régulières, agissant dans la période d’un jour ou d’un an; les autres sont accidentelles et irré- gulières. Pour étudier exactement le mode d'action de toutes ces variations, j’ai donné aux observations baro- métriques de l'Observatoire de Modène, une disposition particulière, et très appropriée à ces recherches. Les points principaux de cette disposition consistent : 1° dans la distribution convenable des heures d'ob- -servation, pour avoir la véritable moyenne diurne, et pour connaître le mouvement barométrique vers les points de maximum ou de minimum; 2° dans une méthode de calcul adaptée à faire ressor- tir séparément les effets des différentes variations; 36 SUR LES VARIATIONS 3° dans l'usage des appareils suivants: — instrument destiné à donner les pressions maximum et minimum du jour; — grand baromètre étalon pour la comparaison des instruments, et pour obtenir les hauteurs absolues ; — baromètre enregistreur pour avoir la pression à tous les instants, et pour connaître tous les accidents de la courbe barométrique diurne. Les deux derniers appareils sont en usage depuis peu de mois seulement, et je ne puis à présent exposer l'en- semble du plan de mes études sur les variations du ba- romètre, ce que je ferai dans la suile de mes mémoires sur le même sujet. Je donnerai ici les résultats que j'ai oblenus jusqu'à présent, relativement à la période diurne. Un mémoire spécial, contenant la discussion des 36 années d’obser- vations de l'Observatoire de Modène, sera consacré à la période annuelle. & 1 Va Variations irrégulières. Les variations irrégulières et accidentelles de la pres- sion atmosphérique, ont été étudiées à l'aide de deux méthodes différentes : par l'examen des p'us grandes et des plus petites hauteurs barométriques diurnes, et par la première différence des moyennes diurnes. J'ai obtenu les pressions maxima et minima dans le courant de l’année météorologique 1865-66 au moyen du baromètre anéroïde. Deux petits morceaux de papier très léger, chacun plié à angle droit, sont mis à midi en contact avec les deux côtés de l'index de l’anéroïde. DE LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. 37 A mesure que la pression atmosphérique croît ou décroît, les papiers correspondants sont poussés l’un à droite et l'autre à gauche, et le lendemain à midi, on note sur la graduation de l'anéroïde Ja position des deux papiers, qui indique la plus grande et la plus petite hauteur qui ont eu lieu dans les 24 heures. L'anéroïde est placé sur une console très solide, et une cloche de verre préserve l'appareil des agitations de l'air. Cette méthode d’ob- servation très simple, donne de bons résultats.Un appa- reil spécial, dont je donnerai plus tard la description, sera mis sous peu à ma disposition, pour l'étude des maxima et minima diurnes. Pour obtenir exactement et d'une manière compara- ble les valeurs maximum et minimum de la pression atmosphérique, il était indispensable de réduire les in- dications de l’anéroïde à celles du baromètre météorolo- gique. Le tableau suivant contient les comparaisons que j'ai faites dans le courant de 1866 entre les deux baro- mètres. À indique le degré de l’anéroïde, { la tempéra- ture correspondante, A la correction de l’anéroïde, c'est-à-dire la différence avec le degré simultanément indiqué par le baromètre météorologique, corrigé de la capillarité, réduit à 0°, et muni de sa correction spéciale. 38 Janv. Janv. © ww iv & Gr 0 G & © 9 uwooocroconmon 2.6 3.3 .4 .4 .0 >, 4 2) PSS .6 | 2.0 | 2.0 HOUR o© © æ NN Qt ox Où Or Or Or Or Où O7 EE à ù C0 C0 C2 Co co CORRE SESESESES SUR LES VARIATIONS XX © D D © © C0 © © à © Où Or Où Où Où OÙ Lx en 9 Co C9 «I Q 1 © I © D SE © à m» Or © Où O0 I CO Ste D Où © PM C0 à On C0 Où à 2 N D D D » D D 1 = ee K s)-« D & D ee À À À D D D De =» » ND LD D D D D D D D D À» À © D D | Févr. x œ@ SoOnvUIo DS RCE ECTS brbooowkbNo Lo © à 9 © x NN) © NI Go Qc Qt Qc Où Où Qi Où ds ds Où Ar NÉ TR Ts MEME E Co © 00 à à DO DD =I O0 x ANNImOOGGOQUC FR NDORRE © G © D IX 4 D I D QG O CE SOU OMNII omoHmwbuieme Riou mNe ms ko 29 CSS DE LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. 39 Févr.16 | 61.0 | 7.6 |—1.83 : 1210 62:7:| 7.6 2.13 ù » | 62.8 | 7.7 | 2.14 | É ; 18 | 60.6 | 7.9 | 1.87 | 9. Are 11060-0:|:7.8 | 2.21 . | 131.2/42/70119- 6141-4045 19 | 56.2 | 8.2 2.01 | 14 | 38.1 110.2 1.52 n1156-2 | 7.8 1.86 » | 40.8 | 9.6 | 1.55 20 | 56.8 | 8.3 | 2.23 45 | 46.9 |10.1 4.73 MInb7:6:|.8.4 11 2.144 »'F81:0711987 1.78 24 | 59.9 | 8.4 2.14 16 | 52.3 |10.1 1.83 Févr.22 | 58.9 | $.9 |—2.920 || Mars 16 | 52.6 |10.0 | —1.72 HiPOS.5. L'8.7 2.17 47 | 47.5 110.4 | 1.47 93 | 55.9 | 9.3 | 2.15 » | 48.6 110.2 | 1.84 » | 56.3 | 9.3 1.93 | 48 | 47.0 110.3 1.88 24 | 52.0 | 9.4 1.95 | » | 49.1 [10.0 1.52 25 | 54.4 | 9.2 21030) 19 | 40.8 | 9.7 | 1.36 » | 54.0 | 8.6 1.86 » | 42.0 | 9.8 | 1.68 26 | 50.6 | 9.0 | 1.90 20 | 43.9 | 9.7 | 1.68 » | 51.6 | 8.8 | 2.17 » { 39.3 | 9.5 1.44 27 | 49.5 | 9.1 2.02 21 | 40.7 10.1 1.81 Févr.28 | 44.0 | 9.8 |—1.70 || Mars 21 | 42.5 | 9.8 |—1.68 » | 44.0 | 9.6 4:77 22 | 80.0 |10.4 1.67 Mars. 4 | 49.9 | 9.7 1.98 23 | 56.1 |10.5 1.69 » | 49.8 | 9.5 4.96 » | 59.9 |10.5 1.69 2 | 49.0 | 9.5 1.96 | 24 | 53.7 |10.5 4 79 3 | 45.5 | 9.9 1:71 | » | 49.0 110.3 1.98 » | 47.8 | 9.7 1.98 23 | 50.7 |11.0 1.74 4 | 54.2 110.2 | 1.94 » | 33.3 |10.8 4.72 8 | 50.0 |10.3 2.18 | 26 | 58.1 |11.3 1.65 » | 48.0 [10.3 | 1.68 » | 61.0 |11.2 1.33 Mars. 6 | 45.3 110.9 |—1.53 || Mars 27 | 60.1 |11.6 |—1.83 » | 46.6 110.7 1.90 » | 60.4 |11.4 | 1.41 7 | 47.2 |11.0 1.84 28 | 59.1 |11.8 1.86 5» | 47.7 |10.8 | 1.82 » | 59.2 [11.7 | 1.54 920 45:5:111.0 |: 1.32 29 | 57.9 [12.1 1.89 » | 44.1 |10.4 1.65 » | 59.5 |11.9 1.67 9 | 44.0 |10.2 | 1.54 30 | 58.1 |12.3 1:72 n | 47.0 | 9.6 | 1.63 | » | 88.8 [11.7 | 1.74 40 | 53.3 110.2 | 1.94 31 | 56.7 |12 4 1.79 » | 56.0 | 9.8 | 1.61 » 156:1:144.5 | 1.72 A) SUR LES VARIATIONS | A | 1866 | —700 — — —— | —— Avril 4 | 82.0 [114.7 |—1.72 || Avril 25 | 61.2 |14.9 | —1.94 » | 50.8 [11.1 | 1.75 | » | 60.0 |14.6 | 1.10 2 | 46.8 |12.3 | 4.60 | 26 | 58.7 |15.6 | 1.47 » | 49.3 112.3 | 1.60 169-3111 1.16 8 | 51.8 [12.9 | 41.67 27 | 57.7 |15.8 04048 » | 52.4 [12.5 | 41.52 n | 57.0 |15:8 005 4 | 54.3 11249 |. 4.39 28 | 54.9 |16.6 | : 4.34 »:}:56:0 112.6 | 4.65 n | 85.6 |16:5 1204003 5 | 55.5 112.4 | 41.63 29 | 52.8 |17.0 | 1.50 n | 54.9 [12.1 | 41.69 » | 52.5 |17.0 | 04240 | | Avril 6 | 54.2 |12.0 |—1.38 || Avril 30 | 49.9 |17.1 | —4.38 n | 55.0 [11.9 | 4.97 | » | 49.7 |16.9 | 1.16 7 | 60.3 112.6 | 41.45 || Juillet 1 | 50.0 |25.4 | 0.59 n | 62.3 112.4 | 1.43 | 2 | 49.4 125.7 0.62 8 | 59.8 |13.2 | 4.72 || » | 50.0. [25.4 | 0.39 » | 60.0 |13.0 | 1.80 3 | 48.5 |26.0 | 0.47 9 | 59.5 [13.2 | 41.47 » | 50.9 [24.4 | 0.57 n1%68:40113:0 14-80 4 | 51.5. 195.5 100084 10 | 58.3 |13.4 | 1.55 » | 53.5 |25.0 | 069 » | 60.0 |13.1 | 1.31 | 5 | 51,6 125.5 | 0.75 | | | Avril 41 | 50.2 113.5 —1.56 |Juilet5 | 51.5 25.2 | 0.41 n:.| 59,1 113-931 | 4:64 | 6 | 51.9 125.8 | 0.59 42 | 57.8 |14.0 | 4.73 || n | 53.6 125.3 | 0.53 » | 59.1 13.9 | 1.41 || 7 | 51.0 |28.7 00/47 43 | 60.0 |14.7 | 1.71 | » | 53.9 [125.8 | 0.75 » | 60.9 114.6 | 1.30 | 8 | 59.0 |25.5 | 0.55 14 | 58.2 115.3 | 1.68 » | 62.0 [25.1 | 0.60 n | 57.1 |15.3 | 1.49 9 | 61.5 |25.0 | 0.39 152392312503. 14:38 °| 10 | 60.2 125.4 | 0.64 » | 63.0 115.1 | 1.26 || » | 61.3 |25.3 |" 0253 | | | Avril 16 | 64.1 [15.3 |—1.58 || Juill. 11 | 60.0 |28.8 | —0.69 19 157.4 16.2 |. 4:39 | » | 61.1 125.6 | 0.56 20 | 55.4 |16.8 | 1.37 | 12 | 60.1 26.2 | 0.43 » | 55.4 [16.8 | 1.37 | » | 61.0 [25.8 | 0.49 21 |:55.0 116.5 | 11:33 || 13 | 60.1 |26.3 | 0.55 » | 57.8 115.8 | 1.45 || » | 60.8 [26.5 | "0:37 22 | 57.1 |15.6 | 1.32 | 14 | 59.8 [26.9 | 0.62 » | 58.0 |15.3 | 4.49 | » | 60.1 |27.1 | 0.44 24 | 63.0 |14.9 | 1.34 | 15. | 58.2 |28.0 | “0.76 » | 63.5 |14.4 | 1.08 » | 57.6 127.9 | 0.54 Î DE LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. 41 | | | | : | 1866 t À 1866 t A — 700 | | — 700 | Mes | et À | nn | Juill. 16 | 34.9 128.6 -0.73 || Août 11 | 52.2 [24.2 |—0.42 » |154.8 [28.3 | 0.40 | » | 56.6 |22.9 | 0.33 47 | 55.6 [28.9 | 0.57 | 12 | 54.7 (23.4 | 0.39 18: | 52.4 129.0 | 0.38 | » | 32.7 |22.8 | 0.52 M 53.0 [28.7 | 0.34 || 13 | 48.1 |22.7 | 0.26 20 | 51.0 127.8 | 0.43 | 1% | 50.9 |22.6 | 0.20 21 | 55.0 (26.0 | G.11 15 | 52.9 [22.4 | 0.43 22 | 54.0 |26.7 | 0.49 | » | 35.0 [22.1 | 0.23 » | 58.4 |26.7 | 0.19 | 46 | 54.1 122.7 | 0.40 2211852.3 126:6 | 0.38 | 17 152,7 4123%40| 10.49 Juill. 23 | 52.3 26.4 |—0.26 || Août 17 | 53.8 |23.4 |—0.49 2% | 49.0 |27.0 | 0.19 || 18 | 57.1 [24.3 | 0.40 » | 51.9 126.0 | 0.41 | 19 | 55.5 |24.8 | 0.46 25 | 53.5 125:5 | 0.25 | 20 | 82.0 [25.3 | 0.43 » 155.2 |25.1 | 0.10 | 21 | 49.8 |25.3 | 0.38 26,1 54.4 |25.5 | 0.25 | » | 32.0 247 | 0.44% » | 54.0 [235.3 | 0.33 22 | 53.5 [24.9 | 0.57 27 | 50.6 |25.8,| 0.39 | DM IDE 7 IN 044 » | 51.2 123.5 | 0.25 || 23 | 56.8 |25.1 | 0.60 28 | 48.9 25.8 | 0.34 » | 57.8 124.6 | 0.63 Juill. 30 ! 48.5 [25.8 |—0.1% | Août 24 | 56.6 123.1 |—0.60 » | 50.2 |25.x | 0.24 | » | 57.2 [24.8 | 0.26 31 | 48.6 [25.4 | 0.29 | 25 | 57.1 [25.3 | 0.63 Août 1 | 52.2 25.5 | 0.25 » | 59.2 [23.1 | 0.60 2 | 52.4 |25.6 | 0.36 26 | 61.0 [24.6 | 0.33 » | 52.7 125.3 | 0.33 27 | 58.4 |24.8 | 0.66 3054.8 125:3 | 0.53 NUE ST NO » | 54.0 |23.3 | 0.43 28 | 53.8 |24.7 | 0.64 % | 53.0 [25.7 | 0.47 29 | 49.0 [23.9 | 0.51 » 751.9 [25.7 | 0.42 » |°51.0 121.9 | ‘0.30 Août 5 | 47.7 [23.9 |—0.20 | Août 30 | 55.5 [21.2 |—0.41 6 | 55.9 124.1 | 0.47 || » | 58.0 |20.4 | 0.32 » | 58.0 |22.6 | 0.39 | 31 | 60.0 |21.9 | 0.67 2.1"55.8123.8 | 0.34 || Sept. 4 | 57.4 122.1 | ° 0.63 8 | 54.6 |24.0 | 0.36 || B3:3 2158 | 10:79 M520112%:0) |. 0.26 » | 51.4 [21.5 | 0.63 9 | 51.1 [24.1 | 0.37 | 3 | 32.2 a 0.77 » | 52.2 [24.1 | 0.47 » | 853.0 [20.8 | 0.57 40 | 49.0 |25.4 | 0.27 | 4/\058-07124520 11 0.61 » | 48.7 (24.6 | 0.33 » | 59.4 |20.3 | 0.61 42 Sept. 15 16 47 » 19 20 21 » 25 » Sept. 26 ») 27 28 » 29 » 30 » Oct. 1 SUR LES VARIATIONS Qt OQt-Or © Or Or Or Or & Où O0 1 0 ei OC I © IR © © © © © LH ND D © © © © LD Lo 1 D = re D = © x co le TT SIOCODOONS EE © (Ce) NXrxoe Qc [=] Q D D NW > 19 D 19 1 Le x © D LD D ND N 12 ND D ND D D obtono>NbwS Qt Or Or Or x Où O7 Or Or Êt OO à D © = = = mm OO O©QOre © + pe pr © I L=] N ND ER D 19 = 19 1 1 19 COmOCOS == = = & = D D © À 9 I Où x 2 © = 19 © © EE > 2000000000 0000000000 { 00000000 © SOOCmRmO COCO © Oct. Oct. Oct. Oct. OS CO Où On Ex Ex QG > O æ © © © © CG D © © © D I C2 Où © Qc Or Or QT Or Qt 61.7 See Qc 4 © © © Or O x © © © x 1 S © à» x O0 Où eo OGC © Qt x DIS CRE) 19.2 20.1 19.7 19.7 Qt Qt Où O Et E à à à à NI à © © = © I me 4 O0 © OO: CE OÙ à © 19 D D D 9 D D Co Go CD D x x à md > mb pb mb pb Dub mb eh —0.67 0.78 0.83 0.63 0.99 0.81 0.77 0.80 0.86 0.99 D 1 © 09 I D Q0 à me Qt 000000 RCO© 9 9.02 © NH © © © On © © © «I © DAOOWE = à Où L © en bb bb pi à bb © rà C0 ©x æ O9 à Co =ù jh je RTS bp © © ce Ce 9 © = € © © Oct. 25 » 26 » 27 EL 28 » 29 30 30 31 » Nov. Nov.12 DE LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. | 1 > > = 54. ES Del bouuonNmook © © © © à 9 GW w © 19 DO OUIS © © obNaoimOorS GO RAT AI © W I © I © ww & à © D © Œ Oo HUM ONGNNN DONMANWO RO Om Int De mb bè eh hù © lmù CAL TE LT ER Et de ON HE à à à =ù à Nè à nb Là © also tee le Re Rires ETS ee e D ele be fee eh db ft eh eh jet —1 De pat je lb bù ph pie lb jh nt PTE CROP SD ET CN: & © Déc. ooOmwowuROLE @ » © x © nl mæ (2 © D Or 4 Or DD C0 I 1 © D æ © ES © D CG Où C0 mI "I I I I O D © © © & = © © OC D Où: æ QD CE ES GUITAR eT NI GoOowuOONIR ES OOSUNAIGIGA DOCS . oomEeNwom AI Ge OO NW à © 0 43 kl SUR LES VARIATIONS [| A ea 1866 haut A 1866 t A —700 —700 | ne | Déc. 11 | 57.9 | 6.6 ee 7i || Déc. 49 | 67.0 | 6.6 |—1.72 » | 60.7 | 6.4 | 1.49 || » | 66.8 | 6.1 | 2.06 142 | 60.0 | 6.6 | 1.61 | 20 ! 68.0 | 6.6 | 1.72 » | 87.9 | 6.5 | 1.90 | n | 69.1 | 6.3 | 1.89 13 | 56.1 | 6,4 | 4.44 | 21 | 67.4 ! 6.4 | 1.80 44 | 45.7 | 6.5 | 1.29 | n | 67.4 | 6.1 | 1.76 » [453 16.0 | 1.43] 22 | 65 9 | 6.3 | 1.89 15 | 53.9 | 6.1 | 1.84 » | 7.2 | 6.1 | 4256 16 | 55.3 | 6.3 | 1.60 23 | 69.8 | 6.3 | 2.09 n:154:4 1 6.31111:48 | 26 | 6:.7 | 6.510208 17 | 61.3 | 6.5 | 1.40 27 | 59.0 | 6.6 | 1.61 n | 65.4 | 5.4 | 1.59 | » | 87.9 | 6.51| 41.70 18 | 69.9 | 7.1 | 2.09 29 | 52.2 | 6.6 |: 1.60 » | 71.0 | 6.4 | 2.00 || y De ces comparaisons on tire les moyennes : Janvier..1866 .... Février.. Mars orne Avril Re Juillet... Août ... Septemb. Octobre.. Novemb.. PURE Décemb.. ets 762.82 à D OOCOCOr = 1 19 Par la méthode des moindres carrés on en déduit : Corr. Anér. — — 4mm94%% L Qmm030142(A-700)+0mm 087623. {. Au moyen de cette dernière formule on a construit une table auxi- liaire, avec laquelle on à corrigé tous les maxima et minima donnés par l’anéroïde. Dans les 12 tableaux suivants sont exposées les valeurs maxi- mum et minimum diurnes pour l’année météorologique 1865-66. Ne pouvant pas connaître exactement la température de l’anéroïde aux instants du maximum et du minimum, on a mis pour le maximum la température de 9 h. du matin et pour le minimum la température de 3 h. du soir. DE LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. &S DÉCEMBRE 1865 Maxima | Tempé-| Maxima | minime Tempé- IR | Date Oscill. observés | rature.| corrigés. |observés | rature.| corrigés. mm mm mm mm mm 4 | 758.0 | 9.5 | 756.33 | 755.9 | 9.6 | 754.18 | 2.18 2 | 58.0 | 9.7 | 56.33 55.5 | 9.6 | 53.75 | 2.60 REZ E) 9:7.| 53.82 54.2 | 10.1 | 52.47 | 3.35 MEN) 9.8! 52.44 31.6 | 9.8 | 49.78 | 2.66 5 | 57.8 | 10.0 | 56.i8 Hal: le IS CSA A ET 6 67.4 | 10.0 66.03 | E8.9 | 10.1 51.320108 273 MP gl 9:6 | 70.67 63.9 | 10.3 | 64.56 | 6.11 MN73.2..) 8.5 | 71.90 | 70.8 | 9.7 | 69.55 | 2.35 MARS 8.0 72.3 72.0 | 8:7 | 70.69 | 1.70 HAL) 7.1 70.65 64 |" 81 62.80 | 7.85 4101/761.5 | 5.8 | 765.78 | 764.0 | ‘7.0 | 762.30 | 3.48 A000068.30! 5.5 |. 66.7 63.8 | 5.9 | 64.06 | 2.7 43 | 68.9 | 4.6 | 67.14 66.8 | 3.6 | 635.06 | 2.08 220067.0 | 4.1 | 65.14 | 60.3 | 5.2 | 58.52 | 6.82 45 | 69.0 | 3.9 | 67.18 | 60.2 | 4.6 | 58.17 | 9.01 16 | 68.7 | 4.0 | 66.89 66.6 | 4.6 | 6°.78 | 2.11 HAE. 07 |, 367 |. 65.10 66.0 | 4.1 64.11 | 0.99 MMOG 70l 4,0 |: 64.83 | 63.9 | 4.0 | 64.00 | 0.83 67.00! 4.0 | 65.13 |. 65.9 | 4.2 | 64.02 | 1:11 20 | 69.6 | 4.0 | 67.82 | 65.8 | 4.4 | 63.93 | 3.89 20) 170.7 | 4.0 | 768.95 | 767.5 | 4.2 | 763.63 !: 3.30 IN Ga. 011: 4.0 70,28: | 69.5: 449 | 67:71 2267 DAMNOD 4.14) 67,70: |. 67.1 |.4.3 | 65.96 | 2.44 24 70.6 4.1 | 68.86 | 62:34| 423 65.46 | 3.40 Deer) 4.0) 15.07 |: 67.2 | 4.4 | 65.36 | 7.71 ral 97 | Y792"ot | 70.0 | 4.1 | 68.23 | 3.78 2400070.2 13.6 | 68.38 |. 67.4 | 4.0 |. 63.53 | 2.85 28.|. 68.0 | 3 7 | 66.13 | 63.8 | 4.0 | 63.90 | 2.23 29 | 66.0 | 3.7 | 64.07 62.2 | 4.0 | 60.18 | 3.89 30 | 69.2 | 4.1 |! 67.40 6.7 40 | Eu 6SU 7:79 31 | 68.3 | 3.3 | 66.60 | 63.0 | 4.2 |-61.03 | 8.57 | | &7 SUR LES VARIATIONS JANVIER 1866. Maxima |Tempé-| Maxima | Minima | Tempé-| Minima Date Oscill. observés| rature.| corrigés. |observés rature.| corrigés. ee . © Où à CO C0 4 C0 © On | : Le S «© 00 nt @ Ex Co KO ee sovoums DS EE R À 0 U 0 Re er a ae D D EP ds C9 0 00 © OT Or Es Et Où & à pb bb > < © NI = © Co 0 I GX © Ge Ge Ge Ge Or Ge Ge QE UE NbWroswonztes NUIHUpPOSORNA S © Or Or Qt Or Or Or à RIDE SDS S D NO» m O7 Om 9 21 2 IT & + = D O Où Or 0) ES & à w & À © & & © D SC «I © NN Où C0 QE m2 © @ Où Or Où À Où Où Où Où QE On DO» © æ © © = C9 © D © © O2 à D ee = QD Où © © © Où Où Or x Or Or x QE ROC SR à CO D = OC à DE LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. 46 FÉVRIER 1866. | Maxima | Tempé-| Maxima | Minima | Tempé- Minima Date à Oscill. observés | rature.| corrigés. |observés | rature.| corrigés. mm mm mm mm mm 1 | 762.0 74) 760.25, | 759.0 6.8 | 757.13 | 3.12 2 60.0 2 58.20 56.0 7.2 54 08 | 4.12 3 61.6 7.0 59.8% 56.9 7.5 55.03 | 4.81 4 62.6 7loil 60.88 58.5 {022 56.64 | 4.24 5 62.1 6.4 60.28 57.6 7.2 55.74 | 4.54 , 6 61.5 5.8 59.60 60.1 7.6 58.24 | 1.36 7 61.0 6.0 59.12 58.8 5.9 56.85 | 2.27. 8 63.8 6.1 62.02 57.1 6.3 55.13 | 6.89 9 64.7 6.1 62.95 63.2 6.4 61.41 | 1.54 10 64.4 6.1 62.62 58.0 6.0 56.03 | 6.59 11 | 758.0 6.2 | 756.05 | 750.3 6.1 | 748.10 | 7.95 12 50.5 A2 48.40 47.5 6.9 45.28 | 3.12 13 56.5 119 54.64 46.8 8.0 44.67 | 9.97 14 56.6 7.8 54.7 52.2 8.6 50.27 | 4.49 15 58.3 7.4 56.45 91.6 7.8 49.61 | 6.54 16 63.5 7.4 61.80 L7180) 8.0 56.10 | 5.70 17 63.0 7.6 61.32 | 62.0 Aa 60.29 | 1.03 18 62.0 8.0 60.33 57.5 7.8 55.66 | 4.67 19 57.7 8.3 55.93 55.9 8.1 54.05 | 1.88 20 59.0 8.4 57.26 56.5 8.3 51.67 | 2.59 21011760:0 8.5 | 758.31 758.2 8.5 | 756.44 | 1.87 22 60.0 8.8 58.34 56.5 8.7 54.70 | 3.64 23 56.9 9.4 55.19 54.0 9.2 52.19 | 3.00 24 55.0 9.2 53.22 51.8 9.5 49.95 | 3.27 25 55.5 8.9 53.69 51.8 02 49.93 | 3.76 26 52.9 8.6 51.00 50.3 8179 48.34 | 2.66 27 52.9 92 51.06 43.17 9,4 41.58 | 9.48 28 50.0 9.7 48.11 43.5 9.8 41.41 | 6.70 | 48 SUR LES VARIATIONS Mars 1866 Maxima | Tempé-| Maxima | Minima | Tempé-| Minima Date | Oscill. observés | rature.| corrigés. |observés | rature.| corrigés. mm mm mm mm mm 4 (752.0 |. 9.6. 12750.16 | 749.110 9-81 7471008020 2 | 52.3: 9.6 | 80:46. | 45-0117 9.8 0 A0 NTIC AIN | 51.31 | 43.2 | 10.0 | 43.19 | 8.42 4 | 84.8 | 10.2 | 52.78 | 51 6 | 10.2 | 49:82 | 2.96 5 | 51.7 | 10.6 | 49.95 46.0 | 10.4 | 44.03 | 8.90 6 | 47.3 | 10.8 | 43.62 45.0 | 10.9 | 43.07 | 2.53 7 | 48.3 | 10.8 | 46.43 45.5 | 10.9 | 43.57 | 2.88 8 | 46.7 | 10.4 | 44.78 | 43.5 | 11.0. |: 41#5200/05 9} 53.0 | 9.9 | 51.22 43.8 |.10.2 | 617460000007 10 | 58.9 | 926 | 57:27 52.5 | 10.1 | 50.71 | 6.56 410 1 760 0 |. 9.8 | 738.39 | 757.6 |— 9.9 | 733.97 | 2/42 12 1.057:8 | 9.8 | 86.13 49.2 | 10.0 | 47.31 | 8.82 135) l4M%61| ‘9.:8-| 47.72 38.3 | 10.1 | 36.30 |19.%2 14 | 46.0 | 9.6! 43.98 | 28.0 | 10.1 | :23.79 | 8.19 15478320 1977 S00 45.8 | 10.0 3.82 | 7.38 16 | 53.3 | 10.0) 61.53 |: 47.5 | 10.1 | 45 60 147 | 49.0 | 19.0 | 47.11 | 46.0 | 10.5 | 44-06 3-08 18 | 49.5 | 9.8 | 47.59 23.9 | 10.5 | 51.90 | 5.69 19 44.9 | 9.6 | 42.85 40 9.7 | 38.01 | 4.81 CDN 4531170037 NME T26 37.9 | 9.7 | 35.65% 47201 21 | 755.0 | 10.1 | 743.00 | 740.1 | 10.0 | 737.94 | 5.06 22 | 55.8 | 10.4 | 54.15.| 45.9 | 10.5 | 42/9301/22 23 | 60.0 | 10.4 | 58.47 | 55.6 | 10.5 | 53.96 | 4.51 24 | 38.1 | 10.6 | 56.53 | 36.6 1 10.6 | 701 25 | :58.1.| 11.0 | 56.57 | 150,1 | 4110.) 482600 26 | 62.2 | 41.1 | 60.80 | 58.1 |/11:3 | 56-6004229 27 | 62.0 | 11.4 | 60.62 | 60.0 | 11.4 | 858.56 | 2.06 28 | 60.5 He 59.09 | 58.8 | 11.9 | 57.388. 4271 29 { 60.0 | 11.8 | 88.60 | 57.6 | 12.0 | 56.13 /| 2/46 30 | 60.0 | 11.6 | 58.58 | 58.0 | 12.3 | 86.58 | 2.00 31 | 58.8 | 11.3 | 57.3: | 53.0 | 12.0 | 51.10218920 DE LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. 49 Avriz 18C6 gl | Maxima Tempé-| Maxima | Minima Tempé-| Minima Date Oscill. observés| rature | corrigés. observés | rature.| corrigés. An | 5 B 3 FE! ram 734.47 44.22 48.87 52.60 51.73 51.90 58. Le 227 EST 1 CA | Fr O7 OT ds X & à © CG an à rà mù Qr Qc C9 à Où: © © en tm S CG D a OS © 1 à © D Où e Qr Or Qr Où Où dd © © PL DS mn. — : I 1 Li 19 à C2 C2 C9 SC = Qt © OO © I GE = Le = à ©x v > Z Co Qt © LEE MN A ‘ On Dal” L9 Co © LS Cr rer er — Pen nn PT: * NS SAN) «0. .0 .0 .0 s4 9 . 4 .0 .6 Qc x Qc Qc € mi 1 © © e I x Qc TRS se Q0 Moon LOoORTON 0006 ES OO D D Ai à à © 60 SUR LES VARIATIONS Mar 1866 Maxima | Tempé-| Maxima | Minima | Tempé-| Minima Date Oscill. observés] rature.| corrigès. |observés | rature.| corrigés. .0 .5 .8 .8 .0 :3 .2 .2 sil .3 wWanmeBmosotwun x > Out HAR SON D RCDESS = &@ S D Wœmidowixes x Où D ù D © Lo © N9 WI swNOSsR NAIL RAISXRU mn © SO Lo RTS 19 GE Co DE LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. 51 Juin 1866 Maxima | Tempé-| Maxima | Minima | Tempé-| Minima Date Oscill. observés! rature.| corrigès. |observés | rature.| corrigés. mm mm mm mm mm 1 256.5 | 18.9 | 755.60 | 755.0 | 19.0 | 753.93 | 1.67 2 | 56.7 | 19.9 | 55.92 55.6 | 19.6 | 54.76 | 1.16 31 057.4 | 20.7 | 56.69 53.8,| 20.2 | 52.96 | 3.73 4 | 59.3 | 20.5 | 58.63 86.0 | 21.4 | 55.31 | 3.32 DANES:14 | 20.5 | 57.40 57.2 | 21.0 | 56.51 | 0.89 6 | 58.5 | 21.6 | 57.89 54.7 | 21.7 | 54.01 | 3.88 M0 5 | 2125 |. 58.91 55,4) 21.87 54:72, | 4519 8 | 61.1 | 20.91 60.53 58060199 4517 57.060 2567 D 162.3 | 21.8 | 61.84 6101213701 GO SONNANSE 10 | 61.3 | 23.1 | 60.92 | 89.0 | 21.9 | 58.45 | 2.47 44 ! 759.8 | 23.7 | 759.94 | 756.0 | 24.0 | 755.37 | 4.57 42 | 86.2 | 24.0 | 55.75 54.7 | 24.8 | 54.29 | 1.46 HG. 70) 06.2 | 57.33 0 25 Ra N 5287 HAT 44 | 57.2 | 22.7 | 56.66 | 55.4 | 25.5 | 55.04 | 1.62 00572, 22.8 | 56.67 54.3 | 22.8 |: 53.68 | 2.99 NN 25.2 | 54.14 || 47.0 | 23.2 |} 46.21] 7.93 47 | 55.0 | 21.6 | 54.30 44.3, | 23.7 | 43.461 :10:84 18 | 58.9 | 20.5 | 58.23 5.01 21,710. 54.314 |"3:92 49 1 59.0 | 21.8 | 58.44 58.1 | 21.2 | 57.46 | 0.98 20010 69.3 | 22.7 |. 58.82 57:71 22528017 54:17) 1.65 MD 68:01|23.4 |:757.55 | 756.7 | 24.7 | 756,34 | 4.21 22.| 158.9 | 24.3 | 58.57 57.0 | 24.4 | 56.61 | 1.96 230 159.9 |.24.1 | 59.58 56.3 | 25.1 | 56.14 | 3.44 2401 58.3 | 24.2 | 57.93 56.2 1 23.0 | 55.83 | 2.10 DO 5T:2| 23.1 | 56.70 55.0 | 24.2 | 54.39 | 2.31 2600057.2/! 23,6 | 56.74 Haut 2309 165406457248 27 | 58.0 | 24.6 | 57.66 56-211 92240921 555770 4.80 28 58.7 | 24.5 |. 58.38 br An lL28 2 IT TA OT EP A.81 DM0n0.1.| 24.7 | 58.80 56:0/1 25.11% 556241 3.16 30 56.2 | 25.0 55.83 52.4 | 25.1 51.92 | 3.91 52 SUR LES VARIATIONS JuiLLET 1866 Date | Oscill. | PAU: | 220 | observés | rature.| corrigés. |observés | rature.| corrigés. Î | mm | | mm | mm | | mm mm 4 | 552.6 |°25.% 752.17 | 749.8 |°25/301 7402970000 2 "50.342510 | 04975 48.5 | 25.7 | 47.95 14:80 3 82.0 024.07, 51.49 48.5 | 26.2 | 48.00 | 3.49 4 | 53.2 | 28.0 | 52.74 51.8 | 23.2 | 5158800000 0 5220 0005:0 052254 | 51.4 | 25.5 | "50/0200 6 | 51.3 25.1 | 53.88 | 152.0 |'925.5 08 ODEESS TA DB TNROS D SES 42 54.0 | 25.5 ICS DONNE 8 | 62.5 | 24.8 | 62.30 | 59.0 | 25.5 | 58/76°3-51 9 6223009777 62090 060100 102573 60:82 4127 10 12,62:3 "95.162,42 60.2 | 25.4 | 59/9002 | 44:11 761:9 195.5 | 761.76 | 759.511 25.5 | 759 200 12 61.2 TES ( 61.05 60.0 25.2 | 16976 MMEE 8.10 161,4 1:926.5 261701 60.0 | 26.2 | "59-8602 14 60.8 | 27.5 | 60.80 59.3 | 26.9 59.19 | 1.61 15 | 59.5 | 28.0 | 59.49 56.2 | 27.8 | 56.08 |"3M 16 | 56.6 | 28.1 | 56.54 51.3 | 28.35 | 541.18009,36 17 55.3 428.61 55.22 53.5 | 28,8 5323 1.84 18 54.4 | 28.6 | 54.29 51-8128 :9 51.66 | 2.63 19 | 52.21 27.6 |: 51.94 48.0 | 29.0 | 47.74 | 4.20 20 | 55.9 | 23.8 | 53.60 | 50.0 | 27.8 | 49.70,| 5.90 | | 21.1 756.3 | 26.0 | 736.02 , 754.2 | 926.5 | 753.90 102.42 22 | 55.2 | 26.2 | 54.91 | 53.4 | 26.6 | 53.08 | 1.83 23 | 53.7 | 26.5 | 53.40 | 51.3 | 26.5 | 50.91 | 2.49 2% | 53.7 | 25.5 | 53.31 | 48.4 | 26.9 | 47.96 | 5.35 25 | 65.5 | 25.1 | 55.11 | 53.3 | 25.5 | 52.881.223 26-| 55.9 | 25.4 | 55.56 52.0 | 25.5 | 651.55 [4-01 2100152:4 1008 170000 50.5 | 25.5 | 49.99 | 1.93 28 | 650.7 | 25.7 | 50.24 46.0 1 25.5 | 45.37 M8 29 | 49.7 | 25.4 | 49.18 43.8 | 26.1 | 43.17 | 6.01 30 | 50.3 | 25.0 | 49.75 48.7 | 25,7 |: 4818/4000 31 | 652.4 | 25.2 | 51.93 46.0 | 25.6 | 45.38 | 6.55 Date. DE LA Maxima ardt observés! rature. { mm | 155.4 | 24.9 54:7 | 25.8 | D#:8//225. 0! | 55.0 | 23.4 55.8 | 24.1 58.6 | 22.4 57.9 | 22.8 56.3 | 24.0 52.5 | 23.9 51.2 | 24.7 737.2 | 22.8 56.3 | 22.1 52.0 | 21.9 52.4 | 91.7 56.2 |! 91.7 356.0 | 22.8 53.0 | 23.1 58.3 | 24.1 aa" 25.5 53.9 | 24,6 733.7 | 24.3 57.8 | 24.2 58.6 | 24.2 58.2 | 24.6 60.3 | 24.6 61.1 | 24.7 60.2 | 24.3 56.0 | 23.9 34.2 | 19.9 60.4 | 19.7 €0.8 | 21.3 PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. 53 AouT 1866. | Maxima | Maxima | Tempé Minima | | corrigés. | observés rature.| corrigés. mm mm | mm mm | 735.00 | 752.0 | 25.4 | 731.54 | 3.46 HIER ARE A 54.63 | 49.3//M25.5 |? 48:76.) 5.87 | 55.36 | "46.6:1*26:0 | 46.03 | 9:31 | 58.09 | 55.6 | 24.1 55.16 | 2.93 | 57.40. | 8610. |.93:8 | 55.89 | 1.87 55.85 | 52.2.| 924.1 | 51.64 | 4.21 | 151.92 51.0: 94,1 {1 50.21 |.1:51 | [250.66 | 47.7 | 21.2, |° 47.03 | 3.63 | | | 1 736.67 | 730.0 | 24.2 | 749.39 | 7.98 | |. 55.68 | 49.0. | 22.7 | 48.22 | 7.46 51.24 | 47.0 | 22.7 | 46.16 | 5.08 51.62 | 81.0 | 22.7 | 50.28 | 1.34 55.84 | 52.7 | 22.1 | 51.99 | 3.53 53.44 | 53.3 | 22.7 | 852.84 | 2.60 54.44 | 52.5 | 23.1 | 51.85 | 2.59 HD A ES ON 6 EE EE 7 02038 Mor 7 Nas 67 83.44 | 80.8 | 25.5 | 50.32 | 3.12 753.22 | 750.0 | 25.1 | 749.46 | 3.76 | 57.43 | 53.4 | 24.9 | 52.94 | 4.49 58.26 | 86 0 | 25.1 | 53.64 | 2.62 57.85 | 86.0 | 23.4 | 55.66 | 2.20 60.02 | 87.0 | 23.3 | 856.69 | 3.33 60.86 | 60.0 | 25.1 | 59.77 | 1.09 59.90 | 55.8.) 24.8 | 53.42 | 4,48 55.54 | 49.2 | 24.7 | 48.60 | 6.94 53.33 | 48.5 | 21.0 | 47.81 | 5.52 59.69 | 84.0 | 21.5 | 53.26 | 6.43 | 60,27 | 58.4 | 21,7 | 57.80 | 2.47 [4 5% SUR LES VARIATIONS SEPTEMBRE 1866 Maxima Tempè-| Maxima | Minima | rampe. Minima Oscill. ‘observés | rature.| corrigés. |observés | rature | corrigés. mm mm mm mm mm 1 | 758.7 | 21.9 | 758.15 754.7 | 22.0 | 754.04 | 4.11 2 | 54.0 | 21.1 | 53.23 | 49:5.| 21.92| 148.65 INR 3 59.0 | 20.3 58.32 51.1 | 21.5 50.27 | 8.05 4 | 60.0 | 20.5 59.36 58.0 | 21.1 57.35) | 2-01 BRNSO A O1 A1 59.11 58.0 | 21.2 | 57.36 | 1.75 6 58.8 | 21.8 58.24 56.9 | 21.7 56.270: 1 469% 7 58.5 | 22.0 57.93 7.0 | 22.1 56.41 | 1.52 81057:501822:5 56.94 51.0 | 22.5 50.26 | 6.68 9 | 53.0 | 21.2 | 852.21 | 50.4 | 22.5 | 49.63 | 2.58 10 5204 002124 51.90 1700182157 50.49" 14972 41 | 753.0 | 21.0 | 752.19 | 750.4 | 21.3 | 749.53 | 2:66 42 | 56.0 | 20.4 55.23 50.8 | 21.2 49.95 | 5.28 13 57.2 | 20.4 56.26 | 55.0: "21:12 54.25 | 2.00 44 | 57:6,| 19.917 56:85 56.2 | 20.7 | 55.46 | 1.39 415 56.5 | 21.1 55.79 HS NAT 53.08 | 2.71 16 55.3 | 21.0 54.55 54:02102403 53.26 | 1.29 17 54.5 | 20.7 53.70 51.9 | 21.7 51.12 | 2.58 18 HE ONIALI ES 56.67 51.9 | 20.0 50.98 | 5.69 19 59:01 19.3 58.23 FRA S RUE 56.62 | 1.61 20 3970114907 58.26 57.4 | 20.1 56.64 | 1.62 21 | 758.0 | 19.8 | 757.24 1 756.0 ! 20.2 | 755.22/9°02 22 58.1 | 19.8 57.34 57.0 | 20.2 56.25 | 1.09 23 60.0 | 20.6 59.37 56.7 | 20.6 55.98 | 3.39 24 60.3 | 20.9 59.70 58.4 | 21.2 57.76 | 1.94% 25 59.9 | 20.0 59.22 57.4 | 21.2 56.73 | 2.49 26 58.0 ; 19.6 57.22 56.0 | 20.1 55.21 | 2.01 27 5749, 11922 57.09 59.2 | 19.9 54.36 | 2.73 28 60.0 | 19.0 59.23 57.5 | 19.5 56.68 | 2.55 29 60.7 | 18.9 59.95 59.3 | 19.2 58.52 | 1.43 30 60.4 | 19.0 59.63 5940111922 58.22 | 1.41 U DE LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. SE OcTosrE 1866 ES Maxima |Tempé-| Maxima | Minima Tempé-| Minima Date Oscill. observés | rature.| corrigés. | observés rature.| corrigés. mm | mm mm \ mm mm 4 | 760.0 | 19.1 | 739.22 | 758.0 | 19.2 | 737.19 | 2.03 2 60.6 | 19.5 #9.90 58.5 | 19.8 57-74 | 2.16 3 (61,7 | 19.2 | 61.0! 60.0 | 19.5 | 659.27 | 1.74 % | 60.2 | 19.2 | 59.43 | 59.3 | 20.0 | 58.79 | 0.66 5 | 64.1 | 19.0 | 63.43 | 89.2 | 19.9 | 88.48 | 4.97 667.3 | 18:7 | 66.71 | 63.3 | 19.5 | 62.86 | 3.84 7 | 68.2 | 17.8 12.57 | 66.0 | 19.0 | 635.41 | 2.16 8 |: 66.6 | 17.3 | 63.90 | 62.5 | 18.0 | 61.70 | 4.20 9 | 63.9 | 16.6 | 63.04 | 60.1 ! 17.8 | 59.25 | 3.81 10 | 60.8 | 16.3 | 59.83 | 86.0 | 17.0 | 5%.93 | 4.90 a1 | 758.3 | 45.9 | 757.20 | 735.2 | 46.6 | 732.07 | 3.13 19 | 59.3 | 15.9 | 58.23 | 57.4 | 16.7 | 56.34 | 1.89 13 |" 87.8 | 15.7 | 56.68 | 51.0 | 16.3 | 49.73 | 6.93 14 | 855 l13:7 | 54.99 | 31.5 | 16.1 | 50.21 | 4.08 15 |" 59.6 | 15.4 | 68.51 | 54.8 | 16.3 | 53.65 | 4.86 16 | 63.3 | 14.9 | 62.96 | 59.4 | 13.6 | 58.30 | 3.96 17 | 65.9 | 12.7 | 64.84 | 62.8 | 15.6 | 61.82 | 3.02 48 | 67.5 | 13.0 | 66.41 | 65.4 | 14.1 | 64.35 | 2.06 49 | 70.5 | 12.4 | 69.45 Ÿ 66.8 | 13.4 | 65.74 | 3.71 20 | 70.8 | 12.0 | 69.73 | 68.0 | 13.2 | 66.96 | 2.79 21 | 768.0 | 12.1 | 766.87 | 765.8 | 12.6 | 764.65 | 2.22 22 | 66.0 | 12.1 | 65.61 | 61.0 | 12.4 | 59.68 | #.93 23 | 61.2 | 12.0 | 59.83 | 2.1 | 12.4 | 86.28 | 3.87 2% | 67.8 | 11.9 | 56.35 ! 53.4 | 12.2 | 51.82 | 4.32 25 | 53.8 | 11.5 | 52.19 | 50.0 | 11.8 | 48.30 | 3.89 26 | 83.4 | 410.7 | 54.73 | 80.3 | 11:7 | 48.59 | 6.16 2218. 59.2 | 40.5 À! 57.65 53.4 | 11.1 | 53.79 | 3.86 28 | 60.0 | 10.5 | 58.48 | 57.8 | 10.7 | 86.24 | 2.24 29 |. 64.4 | 10.3 | 62.99 | 60.0 | 10.8 | 58.51 | 4.48 30 | 63.5 | 10.2 | 62.03 | 60.3 | 10.6 | 58.79 | 3.26 31 | 63.8 | 10.5 | 62.40 | 61.0 | 10.8 | 59.84 | 2.86 56 SUR LES VARIATIONS NovEMBRE 1866 | Maxima |Tempé-| Maxima | Minima | Tempé-| Minima Date Oscill. observés | rature.| corrigés. observés rature.| corrigés. RE | | Érre mm | mm mm mm mm 1 1 763.1 | 11.2 | 761.74 | 560.0 | 11.0 | 758.53 | 3.21 2 600 1041:741%58:8901 257L8 ART 56.30 | 3.29 3 | 59.5 1 41.9 | 58.08 87.4 | 11.7 | 53.90 | 248 n | 63.6 112.41 62.35. | 89.0 | 12.2 ls 0 8 |. 64.5 | 12.7 |. 63.30.| 62,2 | 42.44 060,010 6 | 63.6 | 12.8 | 64:47 | 63.4 | 12.8 | 62.18 | 2,99 126827 NA 68 0 64.8 | 13.0 | 63.65 | 0.89 8 63.3 1 12.2 | 63.09 | 60.0 | 12.4 58.65 | 5.44 9 | 60.0 | 12.3 | 58.63 53.9 | 12.2 |! 852.35 | 6.30 10 | 63.4 | 11.3 | 62.05. | 56.4 | 12.2 | 54.91 "743 41.1 762.3 | 41.7 | 760.93. | 760.0 | 11.7 | 7358.59 | 2.36 42 | 62.6 | 11.6 | 61.27 60.0 | 11.8 | 58.60 | 2.67 43 | 66.0 | 11.6 | 58.58 51.5 | 11.7 | 49.82 | 8.76 14) 602614441269 47 50.0 | 11.7 | 48.29 |10.88 45 | 62.8 | 140.5 | 61.37 60.35 | 11.4 | 59.06 | 2.31 46 | 61.0 ! 10.1 | 59.58 46.5 | 10.8 | 44.59 |14.99 47 | 63:01 94 61.47 46.2 | 10.6 | 44.27-117.20 48 | 63.2 | 8:58 | 61.60 | 51.0 | 9.8 | 49.15 192145 49 | 52.5 | 8.0 | 50.52 | 48.0 9.3 | 46.02 | 4.50 20114090 107.201" 257;18 | 52.7 | 8.3 | :50,7810106740 91 | 758.6 | 7.0 | 736.73 757.3 | 7.5 | 755.43 |"4239 22.|161.3 1 -7.0 |. 59.51 58.6 | 7.9 | 56.83 | 2.68 23 | 61.4 | 7.1 | 59.62 49.0 | 7.4 | 46.88 |12.74 24 | 58.3 | 7.5 | 56.46 49.0 | ‘7.6 | 46.90 | 9.36 281 87.2 | 7.6 | 55,34 | 48.7 |. 8.0 | 46:63 0 26 ! 52.9 | ‘7.4 | 50.90 48.4 | 7.9 | 46.30 | 4.60 D11065,.20 07,30] 523196 48.9 | 7.7:| 46.81416225 Pad 0801 07% 5801 53.0 | 7.6 3.08 | 5.23 29 | 60.2 | 6.6.1 38.34 55.4 | 7.6 | 53.48 104,86 30 | 59.4 | 6.3 | 57.49 55.0 | 6.6 | 52.99 | 4.80 Us DE LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. 57 Les oscillations diurnes, moyennes et maximes, depuis décembre 1865 jusqu'à novembre 1866, sont exposées dans le tableau suivant : [ MOIS | | Date | Osuillations | Oscillations ET | | des | moyennes. | max'ma. | SAISONS. | | maxima. | mm mm | Décembre... 1863 ........ NOLIRSSODEC NN VS OLATEUTS Janvier..... TOR RO RO ous 80700) 9.581112 Février. DANS St amies | 4.261 | AE Vi ER Mars 2 SAR ra ESS | 24 NT... NP tiens 3.525 7020010048 | Mai . DINARU Tera se s'elsters 2.110 | a 93 | 2 l ol Juin... : 1 MINES (20269719 10:86:10 27 RER, |: 2.940 6.55 | 31 D 0... 2.919 9.31 | 5 SODIEMDTO.. 0 : ........ | 2.762 8.05 | 3 UN DSL 6.93 13 DONeMDRE un.) ,.... BE 6.001 | 17.20 17 | L 11 LI RG ASNRNNREAREREERS NAT PAPE 07 13.Févr. MES EN NA A EG 14-995 11, 1,2/Mai: cote | 3.289 | 10.84 | 17.Juin. AULOMNE. 2... SHMEUATOE ASLOSM EE 7:20 | 17. Nov. ANUERS -........ eue. Lr 3.932 | 17.20 | 17.N0v. Ce tableau montre que les variations irrégulières de la pression atmosphérique sont plus grandes en hiver et plus petites en été, et qu'elles sont égales au printemps et à l'automne. a moyenne annuelle de l’esciilation barométrique est à Modène de près de 4 mill. Ce tableau montre encore que l'osciäiation baroméirique diurne, 58 SUR LES VARIATIONS peut quelquefois surpasser les valeurs des oscillations mensuelles. En effet, en août 1866, l’oscillation totale dans un mois a été de 14""81,eten septembre de 11""30, tandis que le 17 novembre 1866 l'oscillation diurne a été de 17""20. J'expose ici, par digression, une autre conséquence qu'on peut tirer des 12 tableaux précé- dents. On sait que pour connaitre la température mo- yenne par les températures maxima et minima, on doit faire usage d'un coëlficient spécial, qui est bien connu des météorologistes sous la dénomination de coëfiicient de Kaemtz, qui, le premier, en a indiqué la nécessité et l'usage. Étant P la moyenne, M le maximum, m le mini- mum et cle coëflicient, on a P=m-c(M—m) J'ai voulu rechercher le terme (queje propose d’appel- ler coéfficient barométrique) destiné à faire trouver la pression barométrique moyenne, par les maxima et mini- ma. Je crois que le coëfficient barométrique n’est pas moins important quele coëfficient thermométrique, parce que il suffit d’un baromètre anéroïde (dont on connaît la correction) pour déterminerles véritables valeurs moyen- nes diurnes. Évidemment il faut plusieurs années d’ob- servation pour déduire la valeur la plus probable du coëf- ficient barométrique. Mais en attendant, je crois rendre service à la météorologie en donnant chaque année le résultat de mes observalions sur ce point. Voici le nombre obtenu dans l'année météorologique 1865-66 : DE LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. 59 MOYENNE | MOYENNE | MOYENNE [COEFFIC. MOIS DES DES DES MAXIMA, MINIMA (MOYENNES.| BAROM. 4 | | mm mm mm Décembre.1865..| 765.926 762.037 763.825 0.459 Janvier...1866..| 63.146 58.749 60.896 0.488 BOUHOr. 2 n ..| 57.201 52.840 54.692 0.454 MAR. n ..| 52.048 46.337 49.18% 0.498 Me, on | 57.907 51.381 | 56.052 | 0.474 0 D... 56.235 53.125 51.772 0.530 Où... 57.745 54.766 | 55.990 | 0.411 DUMeE 0 ..| 55.372 HI A32u |" 53.808 0.467 MAN -.. M..| Bb5.903 51.95% | 53.986. | 0:515 Septembre » ..| 56,970 54.208 | 55.623 | 0.512 Octobre... » ..| 61.384 | 57.832 | 59.435 | 0.451 Novembre. » ..| 59,184 53.183 | 56.645 05577 En réunissant les résultats selon les saisons, et en mettant à côté le coëfficient thermomélrique pour la même période, on obtient : Saisons. el Me ne ins MONEr 0.467 0.417 Printemps . 0.501 0.498 PRE 0.264 0.564 Automne... 0.513 0.464 Année..... 0.486 0.486 La coïncidence des moyennes annuelles du coëfficient barométrique et du coeficient thermométrique, est vrai- ment remarquable. Cette coïncidence obtenue dans l’an- née météorologique 1865-66 est-elle accidentelle ? ou le coëllicient barométrique est-il en effet égal au coëfficient thermométrique ? C’est ce que les observations uliérieu- res pourront éclaircir. Une autre méthode pour étudier les variations irrégu- lières du baromètre est celle qui consiste à prendre la différence, sans avoir égard au signe, entre les hauteurs moyennes de deux jours consécutifs. J'ai des raisons de 60 SUR LES VARIATIONS croire qu’à partir de janvier 186% on obtient à Modène les valeurs les plus probables des moyennes pressions atmosphériques diurnes. En prenant les moyennes men- suelles de toutes les différences entre les moyennes de deux jours consécutifs, j'ai obtenu : ET 1863-64. | 1864-65. | 1865-66. | MOYENNE. SAISONS. | | mm mm 1 mm | mm Décembre, .... » 3.266 2,209 » JADVIER EE HRCRUVE 3.441 3.330 3.103 Février Lane 3.788 2047 2,454 3.030 Manson 3.349 D HO D 3.609 3.563 ANTITS E RRRRRr 1.981 1.509 9,102 1.864 Mais. Pl 2.185: 2.104 1.919 2.178 FOIRE ER 1.92% 1.904 4.465 1.764 June rater 1.682 4.279 1.689 1.550 ADOE Ce 2.479,51 M4:607 17) 09255 2,126 | | Septembre. ...| 1.845 | 14.370 | 1,668: NME? Octobre... 2.319 02:05, |42.615 2.636 Novembre 3293400I002:638 UE :077 3.005 Hiver::2.,.42. » | 24891 102.671 ») Printemps ....| 2.672 2.382 2.552 2.535 1 NF SERRES * |:4:928 | 461 1.895 1.813 Automne ,.... 2409000002 -327 2.442 | 2.423 | | | Années ........ » | 2.511 | 2.30 2122 1 On voit que les premières différences des moyennes diurres (que je propose d'appeler variations diurnes accidentelles) confirment le résultat donné par les oscil- lations diurnes accidentelles, c’est-à-dire prouvent que les oscillations irrégulières sont plus grandes en hiver et plus petites en été, et qu’elles sont égales au printemps ct à l'automne. Si l’on tient compte du signe des premières différen- ces, et qu'on cherche les plus grandes différences obser- DE LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. 61 vées chaque mois, on trouve les quantités indiquées dans - Je tableau suivant : MOIS. | 1864 1863 1866 | | mm mm mm TTL TS PNR ; | + 9.524 | L 7.877 | —10.153 Février...., S eriais s | +10 397 | + 6.014 | — 7,410 nee | 10.060 | —11.417 | —10.784 D... et. | 6.336 | + 7.164 | — 6.993 RE .. | 9.873 | L 5.026 | + 8.547 2... RES APE | + 6.770 | + 5.847 | + 8.204 1... + 5.227 | + 4.407 | + 5.070 Août... _ LR L 7.397 | — 4.384 | 7.803 DHRIBMDrE...........,.. | — 7.103 | + 3.593 | — 4.766 .. ... —+ 7.360 | —10.683 | — 6.043 PONTE ............. | +10.206 | + 9.110 | — 8.103 MEcembre...:......... | — 7.760 | + 6.943 | —10.607 1 On voit que la plus grande partie de ces différences est de signe positif. En effet, dans 36 quantités, 23 sont positives et seulement 15 uégalives. Ceci montre qu’en général (et surtout on été) les élévalions du baromètre sont plus rapides que les dépressions. Les deux derniers tableaux montrent qu’en général, la moyenne pression atmosphérique varie à Modène d’un jour à l’autre de 2mn4, mais il peut y avoir des jours où cette variation est de 10 à 11 millimètres. V4 0) 2. Variations régulières. Le baromètre enregistreur est l'instrument que j'ai destiné à résoudre complètement le problème des varia- tions régulières de la pression atmosphérique. J'aiexposé dans un autre mémoire, la méthode que je suis pour em- ployer à cet objet le baromètre enregistreur (1). Mais comme il y a peu de temps que cet instrument est placé (1) Descrizione del Barometro registratore del R, Osserv. di Modena, pag. 5. 62 SUR LES VARIATIONS à l'Observatoire de Modène, je dois ici faire usage pro- visoirement d'une autre méthode, en remettant à une autre occasion le développement complet de cet impor- tant sujet. J'emploirai à présent, pour la détermination des variations régulières, la formule de Bessel adaptée aux observations diurnes barométriques de l'Observa- toire de Modène. Ces observations sont faites régulière- ment depuis le mois de mai 1865: LS 1 Ne (MSN SN O à minuit... 4 3-2. s0ir Le OT à 8 h. matin. 2-00 4 4h SOIT TN à 9 h. matin... 8 3:09 D s0ir: 5 EX La formule de Bessel, en appellant À l'angle horaire à un instant donné, et P la pression atmosphérique cor- respondante, donne: P=X+7ySin. h+ z Cos. + wSin 2h+uCos.2h. Dans ces recherches préliminaires je me suis borné aux termes en 2 À. J'ai réuni les mois er saisons et, en donnant à la formule précédente l'expression —=X+m Sin. (M+h)+n Sin. (N+2h)..... j'ai déduit par la méthode des moindres carrés les valeurs de m,M ,n, N, pour les huit saisons, depuis l'été 1865 jusqu'au printemps 1867 : rc RE PL 29 SAISONS. X Log.m M Log.n N mm | Dur | Fr LES 2 EtÉ1865....1753.968,9.74917211186 32 3519.53039:3/147 45 43 Automie 1865| 57.57419.5737609|171 52 12,9.6083639/145 8 7 Hiver1865 65| 59.77119.09132511142 34 2319.5281648|136 33 40 Print. 1866.| 53.33019.4928746169 37 46,7.5686258/152 19 41 Eté 1866 ...| 5%.58919.6917154/170 31 719.6124604|150 37 10 Automne 1866! 57.213,9.32253421177 49 619.6766513,139 32 34 Hiver1866-67| 58.207,9.1095364 135 O 019,6876889/181 87 44 Print, 1867.. dt 150 41 18 63 LA DE LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. les hauteurs barométri- r éments j'ai calculé L Avec ces él D PC EP ER TC CALCUL — OBSERVATIONS. n Lo nl 2 + 4 2 = La ° . = + 09 0 «S = S = 5 > 4. Q . se = co (=) ® ne = = LES HEURES. 20 æ 50 1 S Ce De © . — Le) « Ce) [= | © ao = co El = 5 æ Pa un © « æ 5 >: s #3 £ pa s = Me) a a 4 5 EA = ee s # n = 7 Fa , # FA Z 4 & « 5 2 £ = È £ e = ss « [ee : < | E “a S Ÿ CR. — Ne el ee mn m mm mm mm mm mm mm mm mm a 0 —0.002 |—0.027 |—0.0%% |—0.01% | —0.016 |—0.037 |—0.054 |—0.013 | 0.237 Ci III — 0.040 |+-0.045 (502008 0.005 0.000 |<-0.043 |-0.056 |+-0.026 0.313 TS TE IV 0.04% |[—0.034 |—0.076 |+-0.007 |+-0.013 |—0.019 |— 0.027 |—0.002 0.222 Di à IX —0.014 |[+4-0.003 0.011 |—0.008 |—0.007 |—0.005 |— 0.008 |—0.01% | 0.072 RE XII 0.009 |—0.002 |[— 0.00% |+-0.00% 40.00: |+0.002 |+-0.006 |+4-0.009 | 0.040 © XX —0.032 |—0.020 |—0.022 |—0.029 |—0.032 |—0.046 |—0.070 |—0.069 | 0.320 ve S XXI 0.036 |[-0.026 |H-0.040 |+-0.034 |+-0.037 |4-0.060 |+-0.095 |+-0.094 | 0.422 8 à A a = d Sommes vert. |-+0.088 |--0.079 |-+0.147 |-0.050 |0.056 |+0.106 |0.158 |0.128 [2] Oo a SR ER 7 een | RE D SR Remb LL n « Res v ve; ® = 3 [IV+XLH-XX]|+-0.007 |—0.019 |—0.03% |—0.006 |—0.005 |—0.021 |—0.030 0.021 ©" G4 SUR LES VARIATIONS Les plus grandes différences correspondent à l'hiver, qui est la saison des plus grandes agitations de la colonne barométrique. On voit que toutes les valeurs de midi et de 8 h. du matin ont le signe —, et au contraire celles de 9 h. du matin ont le signe +. Dans la dernière colon- ne verticale, il y a la somme des différences sans avoir égard aux signes. Elle montre que les valeurs qui sont le plus exactement représentées sont celles de minuit, et celles qui le sontle moinssont celles de 9 h. du matin. La dernière colonne horizontale indique que les valeurs moyennes que ie déduis des trois observations IV, XIE, XX, sont très rapprochées de celles données par la for- mule. En différentiant les mêmes équations pour rechercher les maxima et les minima, on obtient pour les instants correspondants les valeurs contenues dans le tableau suivant. En appelant m' le 1% minimum (min. des min.). M le 1° maximum. m le 2 minimum. M’ le 2° Ent (max. des max.). Les deux dernières colonnes de ce tableau donnent les valeurs de M —m" et de 1/2 (M +M) — 1/2 (m'+m). DE LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. 65 APE NAN AM PERS RAR SAISONS. AU ns lon | QE ls «ES x aan ii SE StS Unie Æ = = = = A h b. h he: mm mm F161865. .: 4.51 111.92 [15.07 [20.80 | 1.509 | 0.800 Automne 1865. 4.60 111.00 115.52 121.53 | 1.373 | 0.857 Hiver 1865-66.| 4.74 110.63 116.13 122.29 | 0.848 | 0.680 Printemps 1866| 4.38 110.63 |15.29 |21.39 | 1.209 | 0.774 Été 1866...... 4.58 111.10 |15.01 [21.24 | 1.573 | 0.897 Automne 1866.! 3.98 110.31 115.40 [21.36 | 1.255 | 0.960 Hiver 1866-67.| 4.18 |10.00 115.69 [21.88 | 1.138 | 0.980 Printemps 1867| 4.28 |10.15 115.64 [21.83 | 1.365 | 1.092 Hiver.........l 4.46 110.31 |15.91 [22.08 | 0.991 | 0.830 Printemps.....| 4.33 |10.39 |15.46 |21.61 | 1.287 | 0.933 Été.. ........| 4.54 111.81 115.04 121.02 | 1.541 | 0.848 Automne ..... 4.29 |10.65 115.46 [21.44 | 1.314 | 0.908 Moyenne. .....| 4.40 |10.71 |15.47 121.54 1.283 | 0.880 Les résultats contenus dans ce dernier tableau mon- trent que de l'hiver à l’été les heures du 1° minimum et du 1° maximum retardent, et au contraire celles du 2° minimum et du 2 maximum avancent. Îls montrent encore que les variations régulières M—m sont plus grandes en été et plus petites en hiver, ce qui est précisé- ment le contraire de ce qui arrive pour les variations irrégulières. En effet on a : Variations Variations irrégulières. régulières. Hiver... ." 40919 0991 Printemps. # 116 1 287 Hé... 3: 289 1 541 Automne... # 103 4 314 En calculant les variations selon la méthode de M. 5 66 ‘ SUR LES VARIATIONS Kaemtz, le tableau précédent donne pour l’oscillation moyenne D—0""88. J'avais retrouvé en 1864 (1) ce 0""56 pour Paris (1816-52). 0 77 pour Milan (1848-59). 0 80 pour Modène (1849-63). La formule générale de M. Liais, que j'ai réduite à l'expression (2) D—92905 Cos.39 —0""003413 (761.35—h) e latitude, h moyenne hauteur barométrique à la station, : donne pour l'observatoire de Modène, D — 0""78. Ma formule (3) D — 92/3 (XX—IV) donne pour les trois années 1864-65-66, D — 0777. Il faut remarquer que l'hiver 1866-67 qui entre dans le tableau précédent, doit nécessairement produire quel- ques perturbations dans les résultats à cause des fortes agitations de la pression atmosphérique en janvier 1867, ei des grandes élévations de février 1867. J'exposerai enfin un corollaire qu’on peut tirer des formules précédentes, relativement à la correction des anciennes observations barométriques de l’observatoire de Modène. É e Cesobservations, qui commencent en 1830, peuventse diviser en 7 séries, selon les différentes heures d’obser- vation, séries que dans le 2° vol. de mon Pullettino » I (1) Bull. met. del Padre Secchi vol. 3, pag. 89. (2) Bull. met. dell” Osserv. d i Modena, vol. 2, pag. 27. (3) Bull. met. dell’Osserv. di Modena, vol. 1, pag. 62. DE LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. 67 meleorologico j'ai indiquées par les lettres A.B.C, etc. En calculant avec les formules précédentes les valeurs baro- métriques qui correspondent aux heures des séries, et en prenant la différence avec la moyenne, on obtient les corrections exposées dans le tableau suivant. Les séries B et D manquent, parcequ'elles doivent être trai- tées par une méthode particulière. A 1830-32 O. VIII.XX. C 1834 O. VIII.XII.XX. E 1836 OO. VIII.X.XXIL. F 1837-48 O. VI.IX.XXI. G 1849-63 III.IX.XXI. SÉRIE. A 1830-32 O. VIIT.XX. C 1834 O. VIII.XII.XX. E 1836 O. VIII.X.XXII. F 1837-48 O. VI.IX.XXI. G 1849-63 IIL.IX.XXI. ÉTÉ 1865. AUTOMNE 1865. HIVER 1865-66. PRINTEMPS 1866. | mm mm mm mm —0.145|—0.210|—0.166|—0.208 —0.170|—0.202/—0.164|—0.185 —0.126|—0.229|—0.234|—0.218 +-0.012|—0.087|—0.117|—0.101 —+-0.051|—0.036|—0.076|—0.051 «S = = 3 © © 2 a] QO Û = © “ 2 cr © n =“ = ce) fx sa = a A al É ex ss. © = Ex Le En > CA [=] but Di <« [==] £ RER S rie mm mm mm mm —0.233|—0.259|—0.279|—0.309 —0.205|—0.234|—0.243|—0.271 —0.212|—0.306|—0.356|—0.383 —0.077|—0.172|—0.215|—0,220 —0.024]—0,101|—0.143|—0.143 68 SUR LES VARIATIONS ATMOSPHÉRIQUES. De là on tire en moyenne les corrections : Saisons A C E F mm mm mm mm Hiver ...—0.222 —0.203 —0.295 —0.166 Printmps—0.258 —0.228 —0.300 —0.160 ME... =0:1801—0187.-—0 169 0052 Automne —0.234 —0.218 —0.267 —0.129 APERÇU SUR L'HISTOIRE NATURELLE DE LA CORÉE Par M. Henri JOUAN, Chef d'Etat-major de l’escadre de Chine et du Japon. Je commencerai par mettre le lecteur en garde contre ce titre prétentieux. Il ne s’agit point en effet ici d’une histoire naturelle de la Corée, mais seulement de l'exposé rapide de ceque j'ai pu voir, au milieu des préoccupations d'une expédition de guerre, pendant un séjour d’un mois (du 12 octobre au 21 novembre 1866) sur un point de la côte occidentale de cette contrée, plus fermée encore aujourd'hui, aux étrangers, que nel’étaitnaguèrele Japon. La Corée était à-peu-près lettre close pour les Euro- péens. D'immenses difficultés denavigation, quelques nau- frages célèbres assez récents, en faisaient un juste objet d'effroi pour les marins, carla mort dans lessupplicesat- tendait le plus souvent ceux qui avaient échappé aux dangers de la mer. Le commerce, si entreprenant dans les mers de l’extrêème-Orient, avait essayé, au moyen de quelques petits navires, de franchir la première ligne de rochers et d’écueils qui défendent ces côtes inhospitalie- res; mais il avait été bientôt obligé de renoncer à cestenta- tives en face de plus grands dangers et des habitudes 70 APERÇU SUR systématiques d'isolement des habitants. Seuls, quelques courageux missionnaires français avaient pu, depuis quel- ques années, s’introduire en contrebande dans ce pays; mais, au mois demars 1866, neuf d’entre eux sur douze, avaient été mis à mort par ordre du gouvernement. Je n’ai pas à raconter comment, pour venger cet acte inique, la division navale de Chine fut conduite à détruire Kang-Hoa, une des principales places d’armes du ro- yaume de Corée ; il me suffira de rappeler que c’est à son chef, le contre-amiral Roze, que revient l'honneur d’a- voir, après des difficultés sans nombre, qui ne peuvent être appréciés que par des gens du métier, fait flotter le drapeau d’une nation civilisée sous les murs de la capitale, Séhoul, dont le nom était à peine connu (1). La Corée, appelée par les indigènes Tsio-Sen (2), est, comme chacun sait, une presqu'île allongée, à l’extré- mitéde l'Asie, compriseentre 33° et 43° delatitude Nord, 121° et 127° de longitude orientale, ayant environ 1000 kilom. de longueur, sur une largeur moyenne de 200 kil. Le pays est très montueux et très accidenté. D’après les meilleurs renseignements, une chaîne de montagnes le parcourt dans le sens de la longueur, plus voisine de la côte orientale que dela côte occidentale. C’est vers celle- (1) Les cartes européennes portent pour capitale King-ki-tao : c’est le nom de la province. Des auteurs chinois appellent cette ville Wan-tching. Le nom que lui donnent les Coréens est Séhoul. Elle est située à 5 kilomètres environ de la rive droite du fleuve Han-Kiang. Nos navires ont remonté jusque deyant ses murs par 370 28 latit. N., — 1240 28’ long. Est. (2) Ce nom signifie : beauté du matin. Celui de Corée, que les Européens donnent à celte contrée, vient de l’appellation Æoraï (en chinois : Kao-li), que lui imposa un chef entreprenant du Nord-Est de la presqu'île, après s’être emparé de tout le pays, 200 ans environ avant J.-C. L'HISTOIRE NATURELLE DE LA CORÉE. v À à ci, par les vallées que laissent entr’eux les rameaux etles contreforts de la grande chaîne qui arrivent jusqu’au rivage, que se dirigent les principaux cours d’eau pour venir se jeter dans la Mer Jaune. La côte occidentale est bordée d’un nombre infini d'îles, prolongements des sommets escarpés de la terre ferme, qui forment des archipels dont la plupart ne sont encore que très impar- . faitement reconnus. C’est au milieu de l’un d’eux, vers le S.-0., que naufragèrent, il y a vingt ans, deux grands navires de guerre français, la Gloire et le Vactorieux. Plus au Nord, à-peu-près au milieu du côté Ouest de la presqu'île, se trouve l’archipel du Prince-Impérial, à l’ou- xerture du vaste golfe du Prince-Jérôme, qui lui-même se divise en plusieurs baies, dans l’une desquelles, d’a- près l’aspect des terres, on espérait trouver l’embou- chure du Han-Kiang, oufleuve de Séhoul, tandis qu'enréa- lité ce fleuve se jette plus au Nord, derrière une foule d'îles, là oùles cartes les plus récentes n’indiquaient que de la terre ferme. Je ne saurais dire si cette barrière d’iles et d’écueils se prolonge plus au Nord, jusqu’au fleuve Yalou-Kiang quisépare, au N.-0., la Corée de la province chinoise de Léao-Tong. Sur les cartes chinoises, la côte, dans cette partie, est tracée presque en ligne droite, à peine échan- crée par des anses peu profondes et quelques embou- chures de rivières, avec une île çà et là; mais comme ces cartes représentent de la même manière les points où nous avons trouvé en réalité des îles nombreuses, il est bien possible que, plus au Nord, les rivages montrent la même disposition qu’au milieu et au Sud de la presqu'ile. De même que la côte voisine, cette multitude d'îles et d’îlots se compose de terres très accidentées, escar- pées, le plus souvent arides, sauf dans quelques ravins 72 APERÇU SUR abrités des vents du Nord. Quelques-unes, où ces condi- tions se présentent, sont habitées. A la marée haute, les canaux qui séparent les diffé- rentes îles paraissent encore assez étendus, tandis qu’à la basse mer, il ne reste le plus souvent qu'un étroit chenal, et que plusieurs îles sont réunies par d'immenses plages de vase où il est impossible, ou au moins très- difficile, de marcher. Les marées sont très fortes. À une de nos stations, nous avons constaté une différence de 11 mètres 20 c. entre le niveau de la haute mer et celui de la basse mer, le 22 octobre 1866, jour de la pleine lune. Cette oscillation de la marée détermine de forts courants, et de plus, comme tous ces canaux sont très- souvent retrécis par des écueils, que la profondeur y est très inégale, il se produit, à certains endroits et à de certains moments, des rapides, des tourbillons, de véri- tables cataractes, qui rendent la navigation très ardue, même pour de petits navires. Il est cependant à présu- mer que, quand ces parages seront mieux COonnus, On y. trouvera de bons ports, mais l'accès de ces derniers sera toujours très difficile. ; Le squelette des îles et de la partie du contineni que nous avons pu voir, se compose de couches de grès quartzeux, aux couches rudement redressées : eà et là quelques roches granitiques, des gneiss, etc. Géologi- quement, à première vue, l'aspect du pays rappelle celui des bords de la mer dans la province de Chan- Tong, qui est juste en face, de l’autre côté de la mer Jaune. L'île de Kang-Hoa, où nous avons séjourné du 14 octobre au 11 novembre 1866, se trouve juste à l'em- bouchure de la rivière de Séhoul, à l'endroit où l’eau douce se mêle à l’eau salée. Kakodjr, le village où nous L’'HISTOIRE NATURELLE DE LA CORÉE. 73 avions débarqué, est situé sur le côté oriental par 37° _&4' de latit. N., et 124°16 de long. Est(1). Un bras de mer étroit, appelé par les indigènes rivière salée, et que peu- vent seuls remonter de très petits navires, dans la direc- tion moyenne Nord te Sud, sépare l’île de la terre ferme. Les marées sont très rapides dans ce chenal obstrué de bancs de sable et de roches, et vers le mi- . lieu de son parcours, il fait un double coude très brusque, très difficile à franchir. Les terres des deux rives sont accidentées, généralement arides ; quelquefois un terrain plat fait suite au rivage; ailleurs, de petites falaises, souvent couvertes de pins et d’autres arbres assez chétifs, arrivent jusqu’au bord de l’eau (2). Partout, la mer laisse à sec, ense retirant, des plages vaseuses qui rendent le débarquement très incommode. Pour remonter par la rivière jusqu’à la capitale, il y a environ 26 milles marins. On se dirige d’abord au N.-E., puis à l'Est et enfin au S.-E. La ville est au pied de hautes montagnes, dont on aperçoit de très loin les som- mets dentelés. Les rives, tantôt basses, tantôt escarpées, montrent quelques villages populeux . Le lit de la rivière est obstrué de bancs et de rochers qui rendent la navi- gation très difficile pour des bâtiments ne tirant qu'un peu plus de 2 mètres d’eau. (1) Kiang-Hooa (la fleur du fleuve), d'après l'ouvrage intitulé : San-Kokf-Tsou-Ran-Sets ou Aperçu des trois Royaumes (Corée, îles Lieou-Kieou, Yeso), par le japonais Rinsifée, publié à Yedo en 1786, et traduit de l'original japonais par J. Klaproth, Paris, 4832. Dans les récits officiels de l’expédition, on a adopté le nom de Kang-Hoa, mais il me semble que l'orthographe : Kan-h'wa rendrait mieux la prononciation gutturale des Coréens. (2) Sur toutes les pointes avancées, il y a des redoutes placées avec une grande entente de la fortification, et sur tout ce côté de l’ile, il existe une muraille solide qui relie les forts entre eux, de manière à faire de l’ensemble un camp retranché. 74 #0 APERÇU SUR , . Le climat de la Corée passe pour très salubre. Le froid estrigoureux dans le nord, en hiver(1).1lpleutbeau- coup à la fin de l’été. À Kang-Hoa, nous avons pu con- stater un temps très agréable pour la saison; ordinai- rement un brouillard épais le matin, puis des journées relativement chaudes, un ciel d'Italie, des nuits frai- ches. Cette sérénité du temps était quelquefois troublée par un petit coup de vent de N.-0., durant un ou deux jours. Les vents de cette partie sont les plus redoutés. Ceux que nous avons ressentis et qui devenaient de - plus en plus fréquents vers la fin de notre séjour.en Corée, amenaient un abaissement très sensible de da température. Dans les premiers jours de novembre, l'eau gelait pendant la nuit, dans les vases placés à l'abri du vent. Janvier et février sont les mois pendant les- quels il tombe le plus de neige ; même dans la partie méridionale de la presqu’ile, il y en a beaucoup, mais elle fond rapidement au soleil sur les flancs des mon- tagnes. | Au dire des missionnaires, le pays est très sain. Je le crois sans peine : sur environ 1,000 individus placés dans d'assez mauvaises conditions de logement, nous n'avons pas eu un seul malade. Tout porte à croire que la Corée est bien partagée en produits du règne minéral. On y trouve de la houille, de l’étain, du cuivre, du fer, des mines d’or et d'argent, dit-on; mais, de même qu’en Chine, le gouvernement ne (1) La corvette américaine « Wachussets, » ayant essayé au mois de mars dernier d’aller à 30 ou 40 lieues au N. de Kang- Hoa, à Pin-Jang, où un navire de cette nation avait été brülé et massacré, fut obligée de renoncer à ce projet : l'entrée de la rivière était gelée, et là où le bâtiment avait jeté l’ancre, les glaçons charriés par les courants rendaient la place dangereuse. L'HISTOIRE NATURELLE DE LA CORÉE. 7$ permet pas l'exploitation de ces dernières. Dans les _ magasins de l'Etat, il y avait en abondance du plomb en saumon, du cuivre presque pur, de l’alun. Il est bien possible que l’alun soit fourni par le Japon, par la voie de Fosan, port de la côte S.-E., qui n’a jamais été aban- donné par les Japonais depuis leur conquête de la Corée, il y a plus de 200 ans. Le cuivre jaune et le ‘bronze sont très communément employés dans la con- fection des pièces d'artillerie et des ustensiles de mé- nage. Pendant un moment, on avait cru faire une trou- vaille merveilleuse : le lit d’un petit ruisseau, qui se jette à Kakodiji, était plein de paillettes métalliques brillantes comme de l'or : la Corée était-elle une nou- xelle Californie ? 11 ne fallut pas longtemps pour détruire cette illusion : les paillettes d’or étaient tout simplement du mica, dont toutes les roches sont constellées : autre point de ressemblance avec les roches du Chantong. On rencontre partout dans la campagne des pierres tombales et de petits monuments en magnifique granit bleuâtre, au grain très serré. À L'ile de Kang-hoa, dont nous n’avons bien exploré que les côtes de l’est, du nord et du nord-ouest, peut avoir de 6 à 7 lieues de long sur 4 de large. Son relief, comme celui des terres voisines, est extrêmement acci- denté. Des collines arrondies, des montagnes abruptes, dont les sommets ont au moins 1,000 mètres d'altitude, se dressent au-dessus de vastes terrains plats que les habitants utilisent pour leurs cultures qui sont parfaite- ment tenues. La campagne est peu arrosée : les cours d’eau sont rares, mais les plus minces filets sont soigneu- sement aménagés pour l'irrigation des rizières. L'eau potable est presque-toute fournie par des puits nom- breux autour des habitations. Les flancs des montagnes 76 APERÇU SUR ) sont généralement arides. Sauf dans les ravins, et sur quelques collines qui servent de lieux de sépulture, la campagne est assez nue. Nous avons vu peu d'arbres de dimensions même moyennes. Les plus beaux sont des pins, les mêmes que ceux du Japon (Pinus dehsiflora Veitch). Cette espèce, qui ressemble au pin sylvestre, est, d'après les missionnaires, très commune dans tout le pays; certains individus doivent atteindre une grande taille, à juger par les belles planches que nous avons trouvées. La saison était peu favorable pour les herborisations : la plupart des plantes n'avaient plus ni fleurs ni graines, et presque tous les arbres perdaient leurs feuilles. Un autre arbre, que nous n'avons jamais rencontré que de petite taille, est aussi commun que le pin ; il a le feuil- lage du châtaignier et des glands ressemblant aux glands du chêne. En dehors des rizières , l'aspect de la végé- tation était celui des régions tempérées de l'Europe. Le riz est la principale culture, le fond de l’alimen- tation des habitants qui, de même que dans l'extrême Orient, en retirent une boisson énivrante. La récolte se faisait à la fin d'octobre. Les autres cultures consistaient en sorgho, chanvre, petits haricots excellents, un peu de tabac médiocre, du coton, à courte soie, de qualité inférieure. L'ortie de Chine doit être très répandue en Corée, car presque tous les vêtements des habitants sont fournis par les fibres de cette plante textile. Des jardins potagers où l’on cultive en abondance des choux ou des navets, entourent les nombreux wil- lages près desquels on voit une sorte de néflier, quel- ques châtaigniers, et‘toujours l’arbre appelé Kam (Dios- pyros Kaki, Veitch ; Kaki des Japonais) qui, dans la saison où nous nous trouvions, avait perdu ses feuilles, L'HISTOIRE NATURELLE DE LA CORÉE. TA mais était couvert de fruits savoureux, d’un jaune d’or, gros comme une pomme ordinaire. Le froment et l'orge sont également cultivés en Corée; dans le nord, la rigueur du climat ne permet, dit-on, que la culture de cette dernière céréale. Nous n'avons pas vu de bambous à Kang-hoa; il y en a, paraît-il, dans le sud de la presqu'île. Le Gin-Seng, la panacée univer- - selle des Chinois, se trouve au contraire dans le nord. Les habitants employaient, comme bêtes de somme, des petits bœufs malheureusement trop rares, qui four- nissaient de très bonne viande. Nous n'avons vu ni mou- tons ni chèvres; il me semble que ces animaux réussi- raient très bien à Kong-hoa. Les rares chevaux étaient tout petits, à grosse tête, très laids. On doit en dire au- tant des mulets et des ânes, aussi peu nombreux. Beaucoup de chiens de toutes les vilaines races ; très peu de chats ; les porcs communs, noirs. Le seul qua- drupède sauvage que nous ayons vu était un renard à la fourrure zébrée de gris et de noir, qui se fit prendre, pendant la nuit, dans la maison mème que j'occupais. On dit que les montagnes de la presqu'île servent de repaires à des ours, des sangliers et des panthères. On _trouve des peaux bien préparées d'animaux de ce der- nier genre, mais je nesaurais dire si elles ne provenaient pas d’ailleurs que du pays. Les seules volailles étaient les poules, tout-à-fait sem- blables à notre race commune, En général, il y avait peu d'oiseaux terrestres, sauf des moineaux, très communs, et deux espèces de pigeons, l’une au plumage brun, l’autre grise, qui m'ont paru en tout semblables à celles du Japon et du nord de la Chine. Les pies étaient très communes et très familières. J'en dirai autant des oi- seaux de proie (Circus...?) qu'on voit dans toutes les ‘ 78 APERÇU SUR contrées de l’Asie orientale, et qui semblent s'étendre, par la Malaisie, jusqu’au continent australien. Je ne crois pas qu’il y ait nulle part autant d’oies sauvages, de canards et de sarcelles. Les oies ont le plumage gris. Les canards m'ont paru être de deux espèces : une dont le fond du plumage est noir, l’autre qui ressemblerait beaucoup à l'Anas boschas. Un coup de fusil faisait lever des milliers de tous cesoiseaux du milieu desrizières ou des petits étangs dont la surface paraissait quelquefois toute noire. À marée basse, les bancs laissés à nu dans la rivière en étaientcouverts.Ilfautajouter une espèce de barge, des hérons gris, des blancs, et de très grands échassiers, probablement du même genre, qu’on rencon- tre presque toujours par couples dans les rizières. Il y a beaucoup de serpents, entre autres une vipère qui ressemble beaucoup aux nôtres; quelques autres espèces sont, dit-on, redoutables. Je n’ai pas vu de tor- tues de terre ; mais les Coréens les connaissent bien, car les images de ces animaux sont partout reproduites par la peinture et la sculpture. Il me semble qu’un conchyliologiste ne ferait pas fortune sur les plages vaseuses. Nous n'y avons vu que quelques bivalves du genre Venus. Deux espèces de coquilles des eaux saumâtres ont été reconnues par M. Gassies, de Bordeaux, pour la Lampassia Cumingii, Crosse, et la Nassa Sinarum, Philippi: toutes deux con- nues seulement depuis peu de temps, comme venant du nord de la Chine. Les rochers de l’ile Bouée nous four- pissaient d'excellentes petites huîtres, semblables à l’es- pèce Ostrea Cristagalli, Lam. Les quelques poissons, achetés à grande peine des habitants, appartenaient au genre Plie, Plagusie, Gobie, Muge, Batracoïde, Hareng. Nous avons trouvé de très L'HISTOIRE NATURELLE DE LA CORÉE. 79 grands approvisionnements de morue salée et d’un autre poisson (un Spare?) dont il était impossible de recon- naître l'espèce. Des baleines se montrent pendant l'hiver sur les côtes, principalement celles de l’est: les fanons sont employés dans la confection des ares pour leur donner plus d’élasticité. L'apiculture doit être en honneur, si on juge par les beaux gâteaux de cire d'abeille et le bon miel que nous avons trouvés. (1) Avant de terminer ces remarques, malheureusement bien incomplètes, il ne sera peut-être pas hors de pro- pos de dire quelques mots des habitants du pays. On estime leur nombre à 15,000,000 : ce chiffre est sans doute trop élevé. Les Coréens se rattachent à la race Mongole, dont ils ont les traits principaux, mais sans exagération, le nez un peu écrasé, large à la racine, la face plate, arrondie, les pommettes saillantes; le teint tirant sur le jaune citron, quelquefois brun, très foncé chez les gens du bas peuple qui vivent au grand air. Les yeux sont noirs, le plus souvent obliques, bien qu'on voie des individus qui les ont sensiblement droits. Sou- vent les dents sont mal rangées, fortes, ce qui les rap- proche des Japonais. Les cheveux sont noirs, rudes et abondants; la barbe rare et composée de poils raides. Les proportions du corps sont assez bien gardées : nous n'avons observé de tendance à l'obésité que chez un vieux mandarin. Les hommes de haute taille ne sont pas rares ; presque tous sont au-dessus de la taille moyenne. Tousse distinguent par la finesse des extrémités ; leurs pieds surtout sont d’une petitesse extrême. Ce sont des + (4) Nous avons trouvé beaucoup de cire végétale. Je ne saurais dire de quelle plante elle provient. Est-ce de l'Hibiscus syriacus, du Rhus succedaneum, cultivés en Chine ? 80 APERÇU SUR montagnards intrépides, agiles et infatigables ; en quel- ques instants ils gravissent les hauteurs les plus escar- pées. Les ascensions continuelles auxquelles les obligent la nature du pays, l'air vif qu'on y respire, contribuent sans doute au développement qu'on remarque dans leurs poitrines. Je ne pourrais rien dire des femmes, toutes ayant fui, à l'exception de quelques pauvres vieilles infirmes. D’après quelques dessins trouvés dans des maisons, elles ressembleraient aux Japonaises. Les hommes ne se rasent pas la tête comme les Chinois; ils laissent pousser leurs cheveux et les relèvent de manière à faire au milieu de la tête une petite queue verticale liée par un ruban. Les jeunes gens seuls, avant le ma- riage, portent une longue tresse qui leur pend dans le dos, comme les Chinois. Je ne saurais dire que peu de choses des mœurs. Le petit peuple, les laboureurs, nous ont paru être de bonnes gens, un peu enfants, curieux, à idées très mobiles. L'ivrognerie est un vice très commun : nous en avons vu de très fréquents exemples. L'usage du tabac est très répandu; tout le monde fume dans des pipes à long tuyau et à fourneau tout petit, comme celui des pipes japonaises, contenant à peine deux pincées de tabac. Je crois que jusqu'ici le pays a été préservé de l’opium. On dit les Coréens très jaloux de leurs femmes : celles- ci, du moins celles d’un certain rang, ne paraissent jamais en public. La polygamie est permise. Ce peuple a des instincts guerriers : on peut le croire à priori, en voyant les fortifications dont le pays est cou- vert (1) et les immenses approvisonnements d'armes et (1) Les villes ne sont que de vastes camps retranchés, enceints de murailles quirappellent les constructions cyclopéennes de la Grèce, ée... L'HISTOIRE NATURELLE DE LA CORÉE. 81 de munitions trouvés à Kang-Hoa ; nous avons eu des preuves plus palpables de leur esprit militaire dans nos engagements avec eux. Le Bouddhisme est la religion dominante : les classes élevées suivent (ou sont sensées suivre) la doctrine phi- losophique de Confucius, mais en réalité tout le monde est assez indifférent en matière de religion. Le seul culte vraiment pratiqué est, comme dans tout l'extrême Orient, celui qu'on rend à la mémoire des ancêtres. Les lieux de sépulture sont toujours parfaitement entretenus. Le gouvernement est à-peu-près un despotisme pur, auquel on obéit aveuglément. Cependant les grades dans les fonctions publiques sont obtenus, comme en Chine, à la suite d'examens de lettrés où tout le monde peut concourir ; quelques fonctions cependant sont dévolues à une noblesse héréditaire. Le souverain actuel repousse les étrangers avec une sauvage énergie. Le riz, un peu de viande et du poisson salé, des légu- mes, composent l'alimentation de ce peuple.Les habita- tions, sauf les demeures officielles et les pagodes, sont des huttes misérables en pierre et en torchis, couvertes avec des roseaux, dont la saleté et la puanteur dépas- sent toute description : pourtant, au milieu de tout cela, on trouve des objets qui dénotent une assez grande in- dustrie et une civilisation déjà avancée. Je citerai les meubles, les monuments funéraires, les étoffes d’ortie de Chine, le papier qui est ou soyeux ou résistant comme du parchemin, les livres bien imprimés par le même procédé que les livres chinois (incunables æylogra- phiques). Le langage diffère du Chinois et du Mantchou ; les Coréens ont adopté les caractères symboliques de la Chine pour les écrits un peu importants, et c’est faire 6 82 HISTOIRE NATURELLE DE LA CORÉE. preuve de peu de science que de se servir des carac- tères phonétiques de l'alphabet coréen. L'instruction, l'instruction primaire au moins, paraît être très répandue; car, dans les huttes les plus misérables, on trouvait des livres. A Kang-Hoa, il y avait une riche bibliothèque, composée d'ouvrages d'histoire, de traités de cérémo- nial, de sciences naturelles, de médecine, etc., et des compositions de pure imagination. Il est probable que nos sinologues trouveront dans ces livres, dont la plus grande partie a été envoyée à Paris, des documents cu- rieux sur cette mystérieuse contrée. Telles sont les remarques que j’ai pu faire pendant notre court séjour en Corée : elles sont bien peu nom- breuses et bien peu précises ; mais il faut tenir compte des circonstances, la guerre, la saison peu favorable, l'ignorance de la langue, le manque absolu d’interprètes, par suite les difficultés de communiquer avec la popula- tion qui s'était, du reste, presque toute enfuie. Les ex- cursions n'étaient pas non plus faciles à faire, surtout vers la fin de notre séjour ; malgré l'apparence soumise des habitants, il était prudent de se défier des embus- cades et des maraudeurs, qui certainement n'auraient pas fait de quartier à ceux qui seraient tombés entre leurs mains. Cependant je crois que le charme qui maintient la Corée dans l'isolement est rompu, et que d’autres voyageurs, dans des circonstances plus favorables, com- plèteront ces renseignements, à peine ébauchés. Nagasaki (Japon), mai 1867. GA NOTICE SUR LE NÉOSÉBASTE NOUVEAU GENRE DE POISSONS DE LA FAMILLE DES SCORPENOIDES, Et description d’une nouvelle espéce, Par M. GUICHENOT, Aide-naturaliste au Museum de Paris, Membre correspondant de la Société. 2 = — Richardson a fait mention (Ann. et Mag. Nat. Hist. 1842, tom. IX, pag. 216) d’un poisson des côtes de l'Australie, dont il a le premier publié la description, d’abord sous le nom de Scorpæna panda (1), et qu’il a ensuite considéré (Voy. Ereb et Terr. Fish. p. 70, pli. k1, fig. 3, #) comme une Sébaste, en lui conservant, toutefois, la même dénomination spécifique que celle qu'il lui avait appliquée précédemment (loc. cut.) Cette espèce et celle que nous allons faire connaître dans cette notice, et qui est également originaire de l’Aus- (1) Espèce admise sous le même nom par M. Günther, dans son Catalogue des Poissons du British Museum, Tom. LE, pag. 117. 84 NOTICE SUR LE tralie, présentent des caractères assez tranchés et se distinguent assez nettement des Sébastes pour que nous croyons devoir en former un nouveau genre ou sous- genre, auquel nous donnons le nom de Néosébaste, nom qui indique sa parenté avec les Sébastes : genre com- posé d'espèces dont la ressemblance avec les Scorpènes est des plus grandes, au point que certains ichthyolo- gistes les regardent comme appartenant à un même genre; elles ne sont, en effet, qu'un démembrement des pois- sons que nous leur opposons, et forment l’un des groupes génériques les plus naturels dans la grande famille des Joues-Cuirassées de Cuvier et Valen- ciennes. Les poissons auxquels nous appliquons le nom de Néosébaste se singularisent, suivant nous, de la manière la plus notable par l'absence complète de petites écailles sur les nageoires verticales, autant que par les rayons articulés à la partie inférieure de leurs pectorales, con- trairement à ce qu’on observe chez les espèces du groupe qui les avoisine (Sébastes), où ces mêmes nageoires verticales sont garnies d’écailles et ont les rayons infé- rieurs de leurs pectorales gros, raides, simples, quoique articulés, et sortantplus ou moins, selon les espèces, de la membrane qui les retient. Du reste, les poissons du groupe que nous considérons actuellement, sont de vrais Sébastes sous tous les autres rapports. Ils ont, en effet, comme ces dernières, la tête grosse, épineuse et uber- culeuse, mais à un degré moindre que dans les Scorpe- nes; leur corps en entier est couvert d’écailles rudes, ainsi que la tête, qui en a de même partout: ils manquent également de lambeaux cutanés ou charnus sur les côtés du corps, ainsi que sur les différentes parties de la tête. Ils n'ont qu'une seule nageoire dorsale, et aussi sept NÉOSÉBASTE. ss rayons à la membrane branchiostége. Leurs dents sont aussi en velours ras et serré aux mächoires, au-devant du vomer et sur chaque palatin. Néanmoins, ces pois- sons nous ont paru avoir des caractères assez différents et assez distincts des Sébastes pour motiver, ce nous semble, leur séparation en un groupe à part. Nous n'avons jusqu'ici encore observé que deux es- pèces qui se rapportent à ce genre ou sous-genre, qui a une physionomie particulière. La première est celle que M. Richardson a nommée, mal à propos, Sebastes panda, qu'il a le premier décrite, ainsi que nous l'avons établi plus haut, et que nous ne connaissons que par la figure que cet ichthyologiste en a laissée (Loc. cit.), et d’après laquelle nous établissons notre Neosebastes pandus. L'autre espèce est celle que nous appelons, à cause de certains rapports marqués de forme, qu’elle a, comme nous l'avons déjà dit, avec plusieurs Scorpènes : NÉOSÉBASTE SCORPENOÏDE. Neosebastes scorpænoides, Guich. L'espèce de ce groupe est nouvelle et de forme sin- gulière. Elle est bien distincte de la Sébaste dite Sebastes panda, de Richardson, ou mieux, de notre Neosebastes pandus par son corps un peu plus allongé et moins haut vers la nuque. Elle a aussi la tête sensiblement plus lon- gue, et l'angle postérieur de l’opercule plus prolongé et plus arrondi. Les yeux eux-mêmes sont plus grands, et moins ronds : l’espace ou l'intervalle qui les sépare sem- ble être un peu plus profond ou concave. Indépendam- ment des différences que nous remarquons, l'espèce que nous décrivons diffère essentiellement encore de 86 NOTICE SUR LE celle du même groupe par plusieurs autres traits exté- rieurs saillants et non moins faciles à saisir ; car, outre que le profil de sa tête tombe bien plus verticalement, les rayons épineux de sa dorsale sont aussi moins hauts, plus grêles et beaucoup moins arqués; ses pectorales sont de même manifestement plus petites, moins déve- loppées, ce qui est le contraire chez sa congénère, et sa ligne latérale également moins rapprochée du dos. Son corps est assez gros pour sa longueur, oblong, un peu comprimé et diminue graduellement de hauteur jusque vers la queue. Sa hauteur, aux pectorales, fait le quart de sa longueur totale ; il est couvert partout de petites écailles raides à leur surface et ciliées à leur bord, comme la tête entière, où ces écailles forment par leur réunion une sorte de creux ou enfoncement marqué, et desquelles celles du maxillaire, qui est large, ne diffè- rent point. Sa tête est grosse, volumineuse ; elle fait plus du tiers de la longueur du poisson, et est par con- séquent moins haute que longue. Ses yeux sont fort grands, placés sur le haut de la joue, de forme un peu ovalaire, et l'intervalle qu'ils laissent entre-eux est fort concave ou creux : il égale presque en largeur le dia- mètre de l'orbite. La crête surciliaire est très-relevée, a son bord lisse, et porte en avant d’elle une très petite épine qui se montre à peine au travers de la peau, et en arrière, une arête terminée par deux pointes, dont la postérieure est la plus forte et obtuse. En avant du crâne, de chaque côté, il existe deux crêtes saillantes, surtout l’externe, et qui sont divisées à leur bord en quelques crénelures ; il y en a une aussi, mais très peu marquée, à chaque os scapulaire, et dont le bord est lisse, comme l’est celui des deux crêtes qui arment la joue sous l'œil, et qui se terminent un peu en NÉOSÉBASTE. 87 pointe. Le premier sous-orbitaire est fortement dentelé. Le bord du préopercule a quatre épines, dont les trois premières sont plates, tranchantes, terminées par de petites dentelures ou crénelures, et dont la supérieure, qui est la plus longue, en a une petite sur sa base. L'opercule est armé de deux épines assez courtes, mais toutefois aiguës. La mâchoire inférieure ne dépasse pas la supérieure ; elle a de chaque côté un pore, près de la symphyse, qui forme une petite saillie ou protubé- rance. Il y a des dents en velours ras et serré sur une bande étroite à chaque mâchoire, et sur une autre, un peu plus étroite, sur le bord externe des palatins : une bande de ces dents en velours garnit aussi le chevron du vomer. La ligne latérale se courbe vers le haut, à son origine, et devient ensuite à peu près droite jusque sur le milieu de la base de la caudale; elle occupe le quart supérieur de la hauteur du corps, et se marque par une petite ligne ou trait saillant sur chaque écaille. La dorsale commence un peu en avant de la base des pectorales; ses épines sont assez grêles, au nombre de douze, à moitié dégagées de leur membrane, dont la pre- mière, la seconde, la quatrième et surtout la troisième sont les plus hautes, et surpassent la moitié de la hauteur du corpssouselles ; les autres vont en diminuant rapide- ment de hauteur jusqu'aux deux dernières, quisontles plus courtes; la partie molle de cette même nageoire est d’un quart moins longue que l’épineuse; elle a huit rayons mous, à-peu-près égaux entre eux. Son premier rayon est épineux, plus de moitié moins haut que les pre- miers de ceux qui le suivent. Les pectorales sont très dé- veloppées, font plus du tiers de la longueur entière du poisson; elles sont presque triangulaires, et plutôt un 88 NOTICE SUR LE peu pointues qu'arrondies au bout. Ces nageoires, du reste, sont composées de dix-neufrayons, tous branchus, articulés, et ne dépassant pas la membrane qui les unit les uns aux autres ; particularité organique spéciale aux espèces du groupe dont nous parlons ici, et qui les dis- tingue génériquement des Sébastes, chez lesquelles au contraire les rayons inférieurs de chaque pectorale sont toujours plus gros, raides, souvent même plus longs que les autres, et ne se divisant pas en branches, quoique articulés. L’anale est peu étendue et pointue à son ex- trémité : elle a trois rayons épineux, dont le second est le plus long et aussi le plus fort, et cinq mous. La cau- dale est coupée carrément à son bord postérieur, et a dix-huit rayons environ; sa longueur est la même que celle des ventrales, nageoires qui sont longues, pointues, et loin d'atteindre l’anale : elles sont composées, comme à l’ordinaire, d’une épine et de cinq rayons mous. Il n’y a point d’écailles sur aucune des nageoires ver- ticales de cette espèce, non plus que sur celles de sa congénère, comme il en existe sur celles des Sébastes ; et c’est ce qui devient l’un des caractères distinctifs des Néosébastes. D. 12-1/18; À. 3-5 ; C. 18 environ; P. 19; V. 1-5: Nous ne pouvons juger avec certitude des couleurs de ce poisson, que nous n'avons vu que dans la liqueur. Il paraît avoir été entièrement d’un brun jaunâtre, couleur qui s’éclaircit un peu sur les côtés du corps, et sur le ventre encore plus. Des marbrures ou grandes taches noires, très irrégulières, mal terminées, bien que très apparentes, se voient sur le dos et les flancs, et relèvent la teinte sombre du corps. La membrane de la portion épineuse de la dorsale est toute noire ou brune très foncée. NÉOSÉBASTE. 89 Les autres nageoires semblent avoir été jaunâtres à leur base, et noirâtres dans le reste de leur étendue, si l’on en excepte pourtant les pectorales, qui sont cou- vertes de taches assez peu marquées, comme noirâtres, et entre lesquelles on distingue la teinte brune, qui a dû former le fond de la couleur de cette nageoire. Cette singulière et précieuse espèce est d’origine aus- _tralienne. La description qu'on vient de lire est faite d’après un spécimen long de trente-quatre centimètres, et le seul que nous ayons encore pu observer jusqu’à présent. Il a été pris à Melbourne. Le Musée en doit la connaissance à M. F. Mueller. NOTICE SUR LE SÉRIOLOPHE NOUVEAU GENRE DE POISSONS DE LA FAMILLE DES SCOMBÉROIDES, Et description d’une nouvelle espèce, Par NI. GUICHENOT. eo Ve Dan ——© Il existe dans la mer des Indes des poissons remar- quables par des anomalies exceptionnelles, étranges même, on peut dire, par leur organisation extérieure, et entre autres, un scombéroïde bien singulier et qui, par son ensemble général, doit rentrer dans le groupe des Sérioles et notamment dans le premier sous-genre, celui des Sérioles ordinaires, où il prendrait naturelle- ment sa place, s’il ne présentait deux caractères mani- festes, essentiels, tirés, l’un de l'allongement considé- rable des rayons épineux de la première dorsale, qui se prolongent en filaments grêles et flexibles, et l’autre de la disposition écailleuse de toutes les pièces oper- culaires : deux particularités qui ne se rencontrent pas dans les autres groupes secondaires que nous connais- sons jusqu'à présent parmi ses analogues, Lactarrus (delicatulus), Cuv. et Val. (1), ou Platylepes (lactaria), Swns. (2), ou bien encore Leptolepis (argentea), Van- (1) Hist. nat. Poiss., tom. IX, pag. 237, pl. 261. (2) Hist. nat. Fish. Amph. and Rept., tom. II, pag. 476 et 247. SÉRIOLOPHE. 91 Hass. (3); Cubiceps (gracilis), Low. (4), très probablement le même sous-genre que l’Atimostoma (capensis), Smith (5); Navarchus (sulcatus),Filip.etVér.(6),oupeut-êtrebien aussi le Trachelocirrhus (mediterraneus), N. Doûm. (7) ; Elagatis (bipinnulatus), Benn. Fréd. Dubell. (8), ou Seriolichthys (bipinnulatus), Bikr. (9), et dont Valencien- nes à fait son genre Jrex (indicus et americanus), (10); Decaptus (pinnulatus), Poey (11); Serrolella (porosa, cœrulea et violacea), Guich. (12); Chloroscombrus (cosmopolitus), Grd. (13) ; Neptomenus (brama), Günth. (14), et qui ne permettent pas de laisser le poisson dont nous parlons actuellement dans aucun des différents sous-genres que nous venons de nommer, et qui consti- tuent, par leur réunion, le genre unique des Sérioles de Cuvier(15), ou Micropteryx d’Agassiz (16), ou bien encore des Zonichthys de Swainson (17), groupe très naturel, type de la famille des Sérioloïdes de Bleeker (18), et que (3) MSS. (4) Proc. soc. zool. Lond. (1843), tom. IV, pag. 82. (5) Illust. zool. South Afr. Pisc., pag. et pl. 24. (6) Mém. Acad. Roy. Tur.®% sér., tom. XVIII (1859), pag. 7. ) Rev. et Mag. zool. (1863), pag, 212, pl. XV. (8) Narrative of a whaling voy. round Glob. (1833-38), tom. ag. 283. ) Natuurk. Tydsch. Neerl. Ind. (185%), tom. VI, pag. 198. 10) Compt. Rend. Acad. sc. (1862), tom. LIV, pag. 1204. Il 7 ) 17) Hist. nat. Fish. Amph. andRept., tom. IF, pag. 176 et 248. 18) Enum. Spec. Pisc. Arch, Ind. pag. 57. 92 NOTICE SUR LE les auteurs de l’ichthyologie générale (1) rapportent à leur tribu des Scombéroïdes, qui n’ont pas de boucliers ou pièces osseuses le long de la ligne latérale, ni sur les côtés de la queue, dont les épines de la première dor- sale sont réunies en une nageoire par une membrane commune, et qui manquent de petites nageoires sépa- rées ou pinnules, comme onles appelle encore, derrière la nageoire du dos et derrière l’anale; tels sont: les Temnodons (Temnodon, Cuv.), les Pasteurs (Nomeus, Cuv.), les Nauclères (Nauclerus, Cuv.Val.),les Porthmees (Porthmeus, Cuv. Val.) et les Psènes (Psenes, Cuv.Val.). C’est le prolongement excessif des rayons épineux de la première dorsale, d’où résulte une sorte de crête, qui nous a fait imposer au poisson que nous cousidérons dans cette notice la dénomination composée de Sériolophe, mot qui signifie Sériole à créte. SÉRIOLOPHE. SERIOLOPHUS, Guich. Les signes caractéristiques, tranchés, de notre nou- veau genre ou sous-genre, selon le rang qu’on lui assi- gne, sont faciles à exprimer : le Scombéroïde que nous y rapportons présente, en effet, des caractères marqués, fournis, comme nous l’avons déjà dit plus haut, par les longs prolongements filiformes des rayons de la pre- mière dorsale, et aussi par le revêtement écailleux de toutes les pièces operculaires. Indépendamment des deux traits saillants que nous venons d'indiquer, nous ajouterons ceux qui se répètent dans le genre entier des Sérioles ; des dents en cardes fines ou en velours aux deux mâächoires, sur les palatins et au-devant du vomer; deux nageoires du dos séparées, la première soutenue (1) Cuv. Val. Hist. nat. Poiss., tom. IX, pag. 200. SÉRIOLOPHE. 93 par une petite membrane ; la ligne latérale lisse, non cuirassée ou dépourvue de pièces osseuses ou écussons, et garnie seulement d’écailles à peine plus grandes que celles du reste du corps. À l’énumération de ces carac- tères, le poisson du groupe que nous examinons actuel- lement se singularisera, en outre, par l'absence d'une très petite épine couchée et dirigée en avant de la pre- mière dorsale, comme cela s’observe du reste dans les autres coupes du grand genre auquel il appartient, et qui existe au contraire dans d’autres. L'espèce qui nous a donné l’occasion d’établir la divi- sion des Sériolophes, est le Seriolophus carangoides, Guich. L’apparence générale du Scombéroïde dont nous al- lons présenter les particularités spécifiques, rappelle celle de certaines Carangues, de la ressemblance des quelles nous avons emprunté le surnom qui sert à le faire connaître aux ichthyologistes. Son corps est de forme ovalaire, comprimé, rétréci vers la queue, et couvert partout de petites écailles ovales, minces et lisses : celles du ventre sont plus petites encore. Sa hauteur, aux pectorales, fait un peu plus du tiers de la longueur entière du poisson. La tête est grande, plus longue que haute ; sa hauteur est égale à sa longueur à la nuque, qui est élevée. Le crâne, le museau, les tempes, les mâchoires et les maxillaires sont nus, dé- pourvus d’'écailles; mais celles qui recouvrent toutes les pièces operculaires de cette singulière espèce, ce qui fait une exception parmi toutes les autres Sérioles connues, sont un peu plus grandes que celles du corps. Toutes ces pièces osseuses sont lisses ou sans dentelures 94 NOTICE SUR LE à leur bord. Le profil descend par une ligne légèrement convexe, depuis la nuque jusqu'au devant des yeux, d’où elle se courbe un peu davantage pour se terminer lentement en un museau un peu obtus. Les yeux sont grands, presque ronds, éloignés du bout du museau de la grandeur de leur diamètre : le pourtour de l'orbite est bordé d’une paupière épaisse. La ligne latérale est parallèle au dos, et garnie d’écailles un peu plus grandes que celles du reste du corps; elle se marque par un petit trait sur chaque écaille , et est située à-peu-près au tiers supérieur du tronc. La bouche est grande et large. Les mâchoires sont garnies d’une bande, plus large en avant, de dents en velours extrêmement fin. Il y en a sur le bord externe de chaque palatin ; elles sont semblables à celles des mâchoires, et sur une bande très étroite. Le devant du vomer est couvert de petites aspérités, ayant l'apparence de dents en velours sur une plaque de forme presque triangulaire, à angle pos- térieur prolongé en pointe. Les deux dorsales et l’anale peuvent chacune se loger dans une rainure ou sillon profond, formé extérieurement par deux grandes lames ou plis écailleux de la peau. La longueur de la première dorsale fait la moitié de la hauteur du corps sous elle. Ses rayons sont réunis par une membrane commune et basse ; ils sont faibles, comprimés, garnis à leur bord interne d’une très petite portion de la membrane qui les unit à leur base : ils se prolongent en filaments exces- sivement longs, déliés et flexibles, et atteignent, les plus hauts, la fin de la seconde dorsale. Cette nageoire est contiguë à la première, dont elle a le double en éten- due ; elle est en partie détruite, et ses rayons paraissent avoir été courts et égaux entre-eux : les derniers font un peu la pointe. L'anale est en partie détruite aussi ; SÉRIOLOPHE. 95 elle ressemble à la dorsale molle, pour la hauteur, la forme même, mais non en étendue, étant de moitié plus courte qu'elle : elle est précédée de deux très petites épines, surtout la seconde, qui percent à peine la peau, et libres ou à-peu-près. Les ventrales sont presque trian- gulaires, assez petites, et de moitié environ plus courtes que les pectorales, dont la longueur égale celle de la tête. Ces nageoires sont aiguës, en forme de faux. La caudale est courte, profondément fendue, et ses lobes prolongés en pointe obtuse : ils ont chacun le quart de la longueur entière du poisson. D. 8 — 1/30; À. 2 — 1/16; C. 24 environ; P. 16; V. 1/5. La couleur de cette curieuse espèce a dû être argen- tée, sans aucunes taches ni bandes, plombée ou violacée sur le dos, plus claire sur les côtés du corps de l’animal, avec lesrégions inférieures un peu blanches. Ses nageoi- res sont uniformément brunes, à l'exception pourtant des rayons excessivement prolongés de la première dorsale, qui sont largement annelés de noir et de jaune. Les deux seuls spécimens que nous connaissions jus- qu’à présent encore de cette espèce ont été rapportés de la mer des Indes, mais sans indication précise de lieu, au Musée de Paris, par M. Jaurès, officier de la marine impériale à bord de la frégate la Danaïde. Leur longueur ne dépasse pas vingt-sept centi- mètres. NOTICE SUR LE SALARICHTHYS NOUVEAU GENRE DE POISSONS DE LA FAMILLE DES BLENNOIDES, Et description de l'espèce type. Par M. GUICHENOT. Nous formons, sous le nom de Salarichthys, mot composé qui signifie poisson salarias, un petit genre particulier, d’après une espèce américaine, de la grande famille des Blennies ou Baveuses, comme on les appelle vulgairement encore, et que Valenciennes (Host. nat. Poiss. Tom. XI, pag. 349) a laissé mal à propos, selon nous, avec les Salarias de Cuvier, comme l’ont fait aussi d’après lui plusieurs ichthyologistes. La seule distinc- tion générique véritablement appréciable de ce poisson, consiste dans la présence de dents en avant du vomer, contrairement à ce qu'on observe chez les autres Sala- rias, dont il a du reste la physionomie générale, et aux- quels il ressemble par tous les autres traits de son organisation, soit interme, soit exterme. En effet, l’es- pèce que nous inscrivons génériquement sous la dénomi- SALARICHTHYS. 97 nation de Salarichthys a la même dentition que les Salarias, auxquels nous réservons plus particulièrement ce nom, et qui les rendent faciles à reconnaître; ce sys- tème dentaire consiste en de petites dents nombreuses, grêles, fines comme des cheveux, serrées les unes contre les autres à chaque mâchoire, comprimées latéralement et crochues au bout; elles sont comme implantées sur les gencives, où elles se meuvent séparément, et dispo- sées comme les touches d'un clavecin, ou plutôt comme les lames d’un métier à bas, suivant l'expression emplo- yée par Valenciennes. Outre les dents mobiles ordinaires qui garnissent les gencives des Salarias, on observe chez plusieurs d'entre eux, à la mächoire inférieure, de chaque côté de l’angle de la bouche; une petite canine dirigée en arrière, comme en a aussi l'espèce du genre dont nous traitons dans cette notice. A cette particularité du mode de den- tition des Salarias, déjà si remarquable et unique parmi les poissons, il faut encore ajouter que le groupe actuel a les autres traits attribués aux espèces du genre d’où nous le distrayons, ceux d’avoir la tête fortement com- primée vers le haut et large vers le bas, le front de mème vertical, et aussi le corps allongé, comprimé, nu, sans aucune écaille , et couvert d’une mucosité abon- dante. Le genre entier des Salarias renferme un certain nom- bre d'espèces, plus ou moins distinctes les unes que les autres, peu abondantes en individus et de fort petite taille; toutes sont étrangères aux eaux d'Europe; elles ha- bitent les mers des pays chauds, etla plupart sont deve- nues, pour quelques ichthyologistes et pour Swainson en particulier (Hast. nat. Fish. Tom If, pag. 274), les types de sous-genres à part, spéciaux. 7 98 NOTICE SUR LE L'espèce rapportée au groupe des Salarichthys, de- puis longtemps connue déjà, est celle dont nous allons donner l'indication suivante : Salarichthys vomerinus, Guich. Syn. Salarias vomerinus, Cuv. Val. Hist. nat. Poiss., T, XI, pag. 349. — Id., Jennys, Zool. of the voy. Beagle, Fish., pag. 88, pl. 17, fig. 3. — Id., Günth. Cat. Fish. Brit. Mus., Tom. III, pag. 284. Le Blennoïde, auquel nous consacrons l’épithète de Salarichthys vomerinus, a le corps allongé, comprimé latéralement et presque de même hauteur dans toute son étendue ; il est nu, sans écaille aucune et muqueux. Sa tête est sans crête, grosse et terminée par un museau renflé et obtus ; son profil est oblique. Des deux côtés de l’occiput, qui est bombé, on voit deux tentacules palmés, excessivement petits. L’œil est grand relative- ment aux dimensions du poisson, et surmonté en arrière d'un tentacule assez long, frangé ou cilié. Un autre petit tentacule existe sur la narine, et a quelques filaments courts et divisés en rayons. Les mâchoires sont garnies d’une série de dents ; elles sont fines, très serrées, mo- biles et crochues à leur pointe ; il y a une forte canine à la mâchoire inférieure, de chaque côté de l'angle de la bouche : elle est très forte et inclinée en arrière. Cette espèce est, en outre, remarquable par les dents qu’elle porte sur le chevron du vomer ; elles sont petites, aiguës et disposées en série transversale ; particularité qui est devenue pour Valenciennes (loc. cit.) le caractère spéci- fique de son Salarias vomerinus. Le palais n’a aucune dent. La dorsale a une forte échancrure à son bord, après les rayons épineux ; sa portion composée de ra- yons simples est plus haute, et laisse un petit intervalle entre elle et la caudale. Celle-ci est tronquée et un peu SALARICHTHYS. 99 arrondie à son bord libre. Les pectorales sont larges et terminées un peu en pointe. L’anale commence sous l'échancrure de la dorsale ; elle est élevée et d'égale hauteur partout. Les ventrales sont assez grèêles, et atta- chées, comme à l’ordinaire, en avant des pectorales. D. 12-16 ; À. 19 ; C. 13; P. 14; V.4. La couleur de ce Salarichthys est grise, plus foncée ‘sur le dos, plus pâle sur les flancs et blanc ou argenté sous le ventre. Le corps est traversé par de larges bandes d’un gris foncé et un peu plombé. La eaudale est marquée de gros points bruns ou noirâtres, et qui forment des bandes transversales. La dorsale est brune ; elle est bordée de blanc à sa partie antérieure, et l’inférieure a des traits obliques blanchâtres. Les pectorales sont noirâtres, ainsi que l’anale, dont la pointe des rayons est noire, ce qui forme une lisière de cette couleur. Les ventrales sont grises. L'espèce paraît être rare à Bahia (Brésil), d’où elle est originaire. Le Musée de Paris l’a reeue par les soins de M. Morican, qui n'a laissé aucune note sur ce petit et très intéressant poisson. Pas un des individus que nous examinons ne dépasse dix centimètres de long. Observations. Devons-nous considérer comme appar- tenant au groupe des Salarichthys, ou à celui des vrais Salarias, l’espèce bien distincte que Valenciennes a le premier publiée sous le nom de Salarias vario- latus (1), et qui est remarquable, dit cet ichthyologiste, (1) Cuv. Val., Hist. nat. Poiss., Tom. XI, pag. 346, pl. 300. — id., Guich., in Gay : Hist. Chil. Poiss., Tom. IT, p. 296. — Erpichthys variolatus (Herpichthys) Swns., Hist. nat. Fish., Tom. II, p. 275. — Salarias Cuvieri, Günth., Cat. Fish. Brit. Mus.,Tom. III, pag. 248. 100 NOTICE SUR LE SALARICHTHYS. par la particularité d’avoir deux ou trois granulations osseuses, très dures, comme de petites dents en pavés, sur le palatin gauche et sur le bord gauche du vomer, le côté droit n’offrant rien de semblable ; disposition dentaire que l’auteur que nous citons ne regarde pas comme spécifique de ce poisson et que nous n'avons pu, d’ailleurs, apercevoir que très difficilement, va- guement, sur le poisson même qui a servi de modèle au naturaliste déjà nommé. Si ce caractère venait à être constaté, confirmé, il éloignerait sensiblement ce poisson des Salarias ordinaires, et devrait rentrer dans le genre des Salarichthys. S'il en était ainsi, ce serait alors une seconde espèce dans le genre actuel, et nous le désignerions sous le nom de Salarichtys vario- latus, appellation spécifique sous laquelle elle est connue depuis longtemps déjà, comme l’est celle que nous ve- nons de décrire, ainsi qu'il l’a été dit ailleurs. (SALUE ce e NOTICE SUR LE LOPHIOPSIDE NOUVEAU GENRE DE POISSONS DE LA FAMILLE DES LOPHIOIDES, Et description de l'espèce type, # Par M. GUICHENOY,. Malgré les analogies marquées qui existent entre la Lophie à vomer lisse, et les autres Lophies ou Baudroies, vulgairement appelées Raïes-Pecheresses, Diables ou Crapauds de mer, et autres noms semblables qui leur ont été donnés, Valenciennes (1) n’a pas hésité à la con- sidérer comme une espèce nouvelle, et remarquable entre toutes ses congénères par l'absence complète de dents sur le vomer ; cette distinction importante, parti- culière, n’a pas paru cependant à l’ichthyologiste que nous venons de citer suffisante pour être regardée comme caractère d’une division sous-générique. Pour nous, nous nous croyons autorisé à faire du poisson qui fait le sujet de celte notice un groupe naturel, à part, isolé des autres Lophies, qui ont une ou deux dents à l’extrémité (1) Hist. nat. Poiss., tom. XII, pag. 381. 102 NOTICE SUR LE du vomer ; ces espèces sont, par exemple, le Lophrus piscatorius, Lin. (1); le Lophius americanus, Val. (2); le Lophius setigerus, Val. (3), ou Lophius viviparus, BI. Schn. (4) ; le Lophius upsicephalus, Smit. (5), et une autre que certains ichthyologistes ont considérée comme distincte de celle des mers d'Europe, à savoir : le Lophius barbatus, Montin, Laur. (6); le Lophius cornubicus, Schw. (7) ; le Lophius Ferqusonis (8); le Lophius bugadessa, Spin. (9) ; le Lophius parvipinnis, Cuv.(10), et le Lophius eurypterus, Düb. et Kor.(11), que Valenciennes (loc. cit., pag. 371) cite, à l'exception du dernier, qui n’était pas encore établi lors de son tra- vail sur les Lophies, comme les synonymes du Lophius piscatorius, dans la grande famille des Poissons à pec- torales-pédiculées de Cuvier, ou Ptéropodes, en partie autrefois Podoptères ou Pleurochires de Const. Dum. . L'espèce que nous distrayons du groupe auquel elle avait été rapportée primitivement (Lophie), présente une disposition toute spéciale du système dentaire, et assez notable, ce nous semble, pour motiver l’établisse- (1) Syst. nat. XIII. édit., tom. I, pag. 1479, spec. 1; Cuy. Val. Hist. nat. Poiss., t. XIL, pag. 344, pl. 362. | (2) Cuv. Val. Hist.nat. Poiss., tom. XII, pag. 380. (3) Mém. Soc. d'Hist. nat. Copenh., tom. IV, pag. 215, pl.3, fig. Bet 6. (4) Syst. Icht., pag. 142, pl. 132. (5) Illust. zool. South. Afr. Pisc., pag. et pl. 9. (6) Act. Acad. Stockh. (1779), tom. XLE, pag. 165, pl, VII. (7) Gener. zool., tom. V, p. 381. (8) Trans. Phil., tom. X, pag, 170, pl, 13. (9) in Ann. Mus. (1807), tom. X, pag. 176, spec. 8. (10) Reg. an. 20 édit., tom. IE, pag. 251. (11) Om nya Skand. Fisk : in Ofversigt af Kongl. Vetensk. Akad, Forhandl. Stockh. pag. 62, pl. 3, fig. 1 et 2. EE LOPHIOPSIDE. 103 ment d’un sous-genre particulier, dont le trait essentiel consiste dans le manque absolu de dents en avant du vomer, ainsi que nous l'avons déjà dit plus haut, et qui marque une différence réelle entre le groupe que nous établissons ici, et celui des vraies Lophies, qui ne com- prend plus, dans notre manière de voir, que les espèces chez lesquelles le vomer, au contraire, est pourvu de dents. Nous désignons notre nouvelle coupe sous le nom de Lophiopside, pour indiquer sa parfaite ressemblance ou parenté avec les autres Lophies, en en retranchant, toutefois,les genres Chironecte(Antennarius,Commers.), et Malthee, que Cuvier (1) le premier a très justement séparés des Lophies d’Artédi (2). Ce Lophiopside a, d'ailleurs, tous les autres caractères ou traits généraux des vraies Lophies, c’est-à-dire que sa tête est très aplatie ou déprimée, excessivement grande, beaucoup plus large que le corps et épineuse dans ses différents points ; que sa bouche est aussi ample- ment fendue, armée de dents grêles, droites, espacées, coniques et pointues, très inégales entre elles, et alter- nativement plus longues ou plus petites à chaque mâchoire et sur les palatins, mais qui manquent sur le Yomer dans le poisson dont il est question ici, ainsi que nous l’avons déjà fait connaître ; que ses yeux sont placés de même à la facesupérieure de la tête; que sa mâchoire inférieure est également garnie tout autour de lambeaux cutanés, et ciliés ; que ses deux dorsales { Epiptères) sont de même séparées l’une de l’autre, avec les premiers rayons de l’antérieure détachés, prolongés en filaments déliés, mobi- (1) Reg. an., 2e édit., tom. II, pag. 251 et 252. (2) Gen. Pisc., tom. XLI, pag. 62. 10% NOTICE SUR LE les, et terminés leur extrémité par des appendices char- nus et frangés. Ses ventrales (Catopes) sont placées sous la gorge, jugulaires et dirigées de côté, de même que dans les autres Lophies. Ses pectorales (Pleuropes) sont longues, rejetées en arrière, et ont l'air d'être portées sur des espèces de bras, formés par le prolongement des os du carpe, comme dans tous les autres poissons de la division des Pectorales-Pédiculées ; conformation dont on retrouve, néanmoins, des exemples, mais à un dégré moindre, il est vrai, chezles Périophthalmes etles Boléo- phthalmes, dans la famille des Gobioïdes. Du reste, le poisson dont nous nous occupons actuellement a, comme les autres espèces de Lophies, un trait caractéristique et qui consiste dans la petite ouverture ou fente ovale des branchies, dont la membrane est soutenue par six rayons, très allongés, et qui est pratiquée dans l’aisselle de la pectorale. Les habitudes de l'espèce du groupe des Lophiopsides sont analogues à celles des autres Lophies. Ce sont des poissons, dit Cuvier (1), s’il faut en croire le dire de certains observateurs, qui peuvent vivre très longtemps hors de l’eau, qui se tiennent cachés dans la vase, et qui, en faisant jouer les rayons libres du dessus de leur tête, attirent les petits animaux marins, qui prennent le bout, souvent très élargi et charnu, de ces rayons pour des vers, et qui peuvent ainsi en saisir ou en retirer dans le sac de leurs ouïes ou branchies. L'espèce d’après laquelle nous avons établi notre genre Lophiopside, est celle que Valenciennes (loc ct. pag. 381) a désignée sous le nom de Lophius vomerinus, et dont nous avons à donner la description abrégée qui va suivre. (1) Règ. an., 2e édit., tom. IX, pag. 250. P ddone Lbries a dl LOPHIOPSIDE. 105 Lophiopsis vomerinus, Guich. Syn. Lophius vomerinus, Val. Cuv. Val. Hist. nat. Poiss. tom. * XII, pag. 384; Günth. Cat. Fish. Brit. Mus., tom. IT, pag. 181. La forme générale de l'espèce actuelle est absolument la même que celle des autres Lophies. Elle ressemble davantage pourtant à la Lophie ordinaire (Lophius pis- catorius), par exemple. Sa tête est aplatie et presque de forme circulaire. Ses épines sous-orbitaires sont minces, et les saillies ou rugosités des crêtes antérieures de son crâne faibles. Les dents des mâchoires sont assez fines et assez rapprochées les unes des autres; elles le sont plus à l'angle de la bouche : celles du palais le sont da- vantage encore. Le vomer de ce poisson manque de dents à chacun de ses angles, contrairement à ce qui s'observe chez les Lophies proprement dites ; c'est l'absence de ces organes sur cet os (vomer) qui nous a fourni le caractère essentiel du genre Lophiopside, et que Valenciennes (loc. cit., pag.381)avait seulement con- sidérés comme trait spécifique, et qui lui a servi à établir son Lophius vomerinus. Dans cette espèce, les rayons ou filets antérieurs qui se détachent de la première dorsale, et placés sur le dessus de la tête, en avant des yeux, sont presque égaux entre eux. Tout le corps est couvert d’une peau lisse et sans écailles, comme c’est l'ordinaire chez les Lophies. Les appendices cutanés qui garnis- sent tout le tour de la màchoire inférieure et les côtés de la tête, sont nombreux, de différente longueur, dé- chiquetés ou divisés à leur base. De semblables se voient de chaque côté du corps du poisson. M6 10:A.9;: C.:8;: P. 26; V. 1-5. 106 NOTICE SUR LE LOPHIOPSIDE. La couleur paraît avoir été brune ou d’un gris olivâtre en dessus et blanchâtre ou argentée en dessous. Les na- geoires sont brunes. L'espèce est africaine. L’individu unique que possède le Musée de Paris provient du cap de Bonne-Espérance, d'où il a été rapporté par M. J. Verreaux. Il a plus de soixante-seize centimètres de longueur. À p? HONG=HONG — MACAO — CANTON, Pax RE. Henri AOUAN. Pendant les quinze jours que la Guerrière a passés à Hong-Kong, du 21 décembre 1865 au 4 janvier 1866, je n'ai pas eu le temps de me livrer aux moindres recher- ches d'histoire naturelle. Cependant je tenterai de résu- mer le plus brièvement possible ce que j'ai pu voir dans quelques promenades. Hong-Kong est une des nombreuses îles jetées à l’en- trée de la rivière de Canton. Sa longueur est d’environ 16 kilomètres 1/2 du N.-E. au S.-0., et sa largeur varie entre # et 9 kilomètres. Un canal, large à peine de 450 mètres, mais profond, la passe de Lyemon, la sépare du continent. L'aspect de Hong-Kong ne manque pas d’une sauvage grandeur; de même que la grande terre voisine, c'est un amas de montagnes arides dont le granit com- pose la charpente, séparées par des vallées qui possè- dent chacune leur cours d’eau, plus ou moins volumi- neux, changé quelquefois en torrent pendant la saison des pluies. Le sommet le plus haut, le pic Victoria, s'élève dans le N.-0., à environ 550 mètres au-dessus de la mer. Les granits de Hong-Kong, où de nombreuses car- rières sont en exploitation, présentent diverses varia- 108 HONG-KONG —— MACAO -— CANTON. tions de teinte et de texture : quelquefois ils sont gris, à gros grains peu serrés, quelquefois verdâtres ou bleu- âtres à grain très dense et très dur. Plusieurs chemins sont percés dans une roche granitoïde très peu com- pacte, la même qui est si commune dans la Hague, et surtout dans le bas de la vallée de la Diélette et à Flaman- ville. En suivant la route à mi-côte, longue de 6 milles, qui conduit, en contournant la côte Ouest de l’île, de Victo- ria, la capitale, aux établissements de radoub d’Aber- deen, on rencontre des filons de porphyre traversant les masses granitiques, des rochers sédimentaires et méta- morphiques, des gneiss, des schistes dureis, traversés par des filons de quartz et dont les couches ontétéviolemment redressées par l’'épanchement du granit, au point d’être presque verticales. D’énormes blocs de cette dernière roche composent quelquefois des collines englobées dans la roche friable dont j'ai parlé plus haut. Quelques Fougères, quelques maigres Graminées, çà et là des arbustes rabougris, représentent le règne vé- gélal sur les flancs montagneux de Hong-Kong. La végé- tation est plus riche dans les vallées. Chaque ravin, ai- je dit, possède son ruisseau, dont les eaux sont utilisées avec le soin admirable que les cultivateurs chinois ap- portent à tout ce qui à rapport au jardinage. Malheu- reusement les endroits où l’on peut planter quelque chose sont bien circonserits. On y fait venir quelques pommes de terre, des choux qui rappellent les brocoh, un peu de riz, des patates douces, etc. Quelques-unes de ces vallées montrent des sites en- chanteurs quand on les compare avec les collines arides qui les enserrent. En première ligne, je citerai aux portes de la ville Happy-Valley, qui s’élargit assez, dans sa _— x HONG-KONG — MACAO — CANTON. 109 partie inférieure, pour qu'on ait pu y établir ce qui sem- ble être nécessaire aux Anglais partout où ils se trans- portent, un champ de courses. Sur les flancs montent des Pins silvestres, dont l’âge peu avancé doit faire supposer la provenance étrangère. Une foule de lianes et de plan- tes tropicales se sont emparées des places exposées au soleil. Happy Valley estun lieu de promenade favori: cependant l'expérience a condamné le nom de Vallée- _ Heureuse, donné dans un premier moment d’enthou- 4 siasme à cet oasis. C’est, paraît-il, un des points les plus insalubres de l'ile, dont le séjour est très malsain pendant l'été. Les chaleurs sont alors intolérables à Vic- toria ; le souffle de la mousson de S.-0. qui apporterait quelque fraicheur à la ville, est intercepté par les monta- gues contre lesquelles elle est pour ainsi dire en espalier. Pendant notre séjour, la température y était délicieuse, peut-être un peu fraiche le matin etle soir pour des gens sortant de la PBasse-Cochinchine. Le soir, les sommets du pic Victoria et des montagnes un peu plus basses qui l'entourent comme une troupe de satellites, étaient cou- verts d’un brouillard épais dont la condensation alimente les ruisseaux , intarissables dans la saison la plus sèche. Les eaux du port, un des plus beaux que la nature ait créés, sont calmes pendant qu’au large la mousson souf- fle en coup de vent; mais il paraît que malgré les abris que lui font de tous côtés des terres hautes, les désas- treuses tempêtes de l’Indo-Chine, les typhons s’y font sentir avec un redoublement de fureur. Parmi les arbres plantés à la suite de l'occupation an- glaise, nous avons remarqué des manguiers, le figuier élastique et diverses variétés d’orangers. L'arbre des Banians se rencontre assez souvent sur le rivage des peti- tes anses abritées, dans le voisinage de quelque pagode. | 110 HONG-KONG — MACAO — CANTON. Sur la route d’Aberdeen j'ai remarqué, à l’état sauvage, l’Asclepias Curassavica. Cette plante américaine était évidemment échappée d’une habitation voisine. Dans les vallées et sur les maigres pâturages des col- lines, dont quelques-unes sont entièrement perforées par des sépultures chinoises, errent quelques bufles et de tout petits bœufs au poil hérissé. Autour des habitations des paysans chinois, on voit des pores noirs, au grouin court, au dos profondément déprimé, trainant leur ven- tre à terre, les mêmes qu'en Cochinchine. Les Chinois font une prodigieuse consommation de la chair du porc. L'animal de boucherie favori des Anglais, le mouton, n’a jamais pu, en dépit de tous leurs efforts, être bien acclimaté à Hong-Kong. Le marchéde Victoria était bien approvisionné en gibier de plume, principalement en oiseaux de la classe des échassiers, en volailles, surtout en canards dont la Chine semble être la terre de prédilection. Dans la campagne, nous n'avons pas vu un seul oiseau, si ce n’est des rapa- ces, volant toujours par couple, les mêmes que la saison sèche ramène tousles ans à Saïgon. Le marché au poisson est surtout bien garni. J'y ai vu, en très grande quantité, une espèce de Plagusie, sole lon- gue et très étroite, sans nageoires pectorales, plusieurs Scombéroïdes énormes,Thons ou Bonites, et diverses es- pèces de Caranx, desSpares, des Raies à museau pointu, comme celles de Cochinchine. On vend en vie plusieurs poissons d’eau douce, venus peut-être du continent : d’un autre côté, nous avons vu, sur le chemin d’Aber- deen, un torrent dont les tranquilles bassins étagés pourraient bien nourrir des poissons comme les Cy- prins qui sont représentés au marché par plusieurs espèces. Un Ophicéphale ne m'a paru différer de l’'Ophi- HONG-KONG — MACAO — CANTON. 111 céphale pointillé de Cochinchine, que par ses teintes moins sombres. J'ai cru aussi reconnaître des Silures de cette dernière contrée. On rencontre les mêmes grands Palemons et les mêmes Portunes qu’au marché de Saïgon. De grandes Huîtres, dont je n'ai vu que l’animal sans sa coquille, long de 7 à 8 centimètres, sont l’objet d’un commerce important. En revenant d’Aberdeen, nous trouvàmes, morte sur Ja route, une couleuvre grisâtre, rayée de noir, longue environ d'un mètre et demi. Dans une excursion à Macao, à 38 milles de Hong-Kong, la route du Ferry nous fit passer à toucher plusieurs des nombreux îlots semés sur le chemin. Le granit en fait pareillement la charpente : une herbe rare et brülée couvre les flancs, dominés çà et là par quelques ar- bustes misérables dans les ravins abrités contre le vent desséchant de la mousson de N.-E. La presqu'ile de Macao n'est elle-même qu'une série de collines graniti- ques sur lesquelles montent et descendent les rues étroites de la ville. Quelques pins sylvestres procurent un peu d'ombre aux deux côteaux quibornent la Proïa- grande, à l'Est et à l'Ouest. Un bois plus fourré, où à côté de ces enfants du Nord poussent vigoureusement, en immense variété, des plantes et des arbres d'espèces essentiellement tropicales, ombrage les gros blocs ro- cheux de la pointe de Patane. La tradition veut que ce soit là que Camoens ait écrit les Lusiades : la beauté sau- vage du site, le vaste panorama qu'on y a sous les yeux inspiraient, dit-on, l’illustre exilé. On admire aussi quelques magnifiques arbres des Ba- nians, dans le jardin du couvent de Saint-Joseph. Un climat d’une douceur exceptionnelle permet d’avoir pen- dant toute l’année debonslégumes aux environs de Macao. 112 HONG-KONG — MACAO — CANTON. Quand on remonte jusqu’à Canton, à 85 milles de Hong-Kong, on passe à côté de rochers et d'ilots tout aussi arides que ceux dont il vient d’être question. Les deux pointes entre lesquelles la « Rivière des Perles » se resserre pour ne laisser qu'un étroit passage « la Bouche du Tigre, » sont également granitiques; un peu plus haut, un énorme dôme de la même roche ne peut manquer d'attirer les regards par la raideur de ses pentes. Aux approches de Canton, les collines s’écartent des rives qui deviennent de plus en plus plates, quelque- fois tout-à-fait au ras de l’eau ; les berges sont généra- lement plantées en bananiers, et on ne voit guère d’ar- bres que sur les côteaux des plans éloignés. Le fleuve, en cet endroit, se partage en plusieurs bras, entourant des îles nombreuses à-demi submergées. Canton et ses fau- bourgs immenses sont dans une plaine dominée par quelques collines de moyenne élévation : deux de ces monticules, celai qui porte la pagode de Kounian, la Vénus chinoise, et celui qui est couronné par la pagode des Cinq-Etages, occupée par les soldats français en 1858, sont enfermés dans les murailles de la ville tar- tare. Telles sont les impressios générales que m'ont laissé Hong-Kong, Canton et Macao, au point de vue de l’his- toire naturelle. Cette contrée, aride au premier abord, semble peu faite pour attirer le naturaliste ; il est cepen- dant probable que des recherches sérieuses seraient ré- compensées dans ce pays, où jusqu’à présent l'esprit d'industrie et de spéculation s’est beaucoup plus exercé que l’étude de la nature. CES. QUELQUES OBSERVATIONS EXPHONS RESSENTIS DANS LA MER DE CHINE Pendant les mois d'Août, Septembre et Octobre 1867, Par M. Henri JOUAN, Chef d'état-major de la division navale de Chine et du Japon. La période de temps voisine de l’équinoxe d’automne, en 1867, depuis la fin d’août jusqu'au commencement d'octobre, a été singulièrement fertile en tempêtes dans les mers de Chine et duJapon. Outre de gros vents fixes dans leur direction, ces parages ont eu à subir, à cette époque, plusieurs de ces redoutables tourbillons connus sous les noms d’ouragans, de cyclones et plus particu- * lièrement de typhons, par les navigateurs qui fréquen- tent la Chine. Les tempêtes tournantes ne sont pas confinées à ces mers. Plusieurs points du globe, placés sur le parcours des vents alisés ou vers leurs limites, la partie moyenne de l'Océan Atlantique Boréal, les Antilles, la Mer des Indes, la partie méridionale du Grand-Océan auquel on 8 414 OBSERVATIONS SUR a si improprement, disons-le en passant, accolé l’épithète de Pacifique, sont les principaux théâtres de ces grandes convulsions de l’atmosphère. Depuis longtemps, les navi- gateurs ont dépeint leur violence et leurs effets destruc- teurs, mais il n’y a guère qu'une trentaine d’années que des observateurs plus attentifs (1), frappés des phéno- mènes que ces tempêtes présentent d’une manière pres- que constante, ont recherché quelles étaientleurs causes productrices, dans quels lieux elles prennent naissance, quelle est leur marche, leur manière d’être et par suite par quels moyens on peut leur échapper. Les marins ont aussi apporté leur contingent d'observations, inté- ressés comme ils le sont plus que personne à la connais- sance parfaite de ces météores. Il est en effet bien rare que le navire le plus solidement contruit, le plus marin, le mieux installé, se retire sain et sauf de leur contact. Parmi les navigateurs, plusieurs officiers de la marine francaise (2) ont publié des travaux remarquables, en ce sens surtout, qu'ils se sont attachés à formuler des règles laconiques, claires et précises, au moyen desquelles le marin en face d’unouragansache, sanshésitation, ce qu'il a à faire. Ce n’est pas au milieu des plus affreux désor- dres des éléments, lorsqu'une manœuvre incertaine peut mettre le navire en péril, qu'on peut discuter des thé- ories. Mon but est de consigner ici les observations que j'ai pu faire par moi-même, ourecueillir, sur les typhons qui ont sévi en Chine et au Japon pendant la période équi- (1) Les travaux de MM. Bedfeld, Piddington, Sir W. Reïd, ont jeté un grand jour sur la matière. (2) MM. Keiler, surles ouragans en général et ceux de la Chine en particulier, Lefèvre sur ceux des mers de l'Inde, Bri- det, id. etc. QUELQUES TYPHONS. 119 noxiale de l'automne de 1867. Chaque jour, à cette épo- que, on voyait arriver sur la rade de Hong-Kong, des navires tout pantelants, se trainant péniblement avec des mâts de fortune, tout froissés et meurtris par latempête, et ceux-là étaient les heureux, car combien n’ont pas pu gagner le port! Malheureusement, les renseignements puisés dans les rapports de mer publiés par les jour- naux de la localité, sont bien incomplets pour qu’on puisse en déduire quelques conséquences certaines ; ils ne portent guère que sur les émotions des navigateurs et les avaries faites : à peine si on y trouve, cà et là, quel- ques annotations sur la position du navire, la direction du vent et la pression barométrique. Ce défaut d’obser- vations ne doit pas surprendre du reste, surtout lorsqu'il s'agit de navires de commerce montés par de faibles équipages : tous les bras ne sont pas de trop pour la ma- nœuyre qui réclame sans cesse la présence du capitaine, le plus souvent le seul individu capable de lire les gra- duations d’un instrument. À peine peut-il jeter de temps en temps un coup-d'œil sur le baromètre, constatant avec une sorte d’effroi qu'il baisse, renaissant à l'espoir quand il commence à remonter. Joignez à ces précccu- pations, même sur des navires mieux armés, mille dif- ficultés matérielles que ne connaïitra jamais, que ne soupconnera même pas « (1) un observateur placé àterre, » entouré de bons instruments solidement fixés. N'ayant » d’autre préoccupation que celle d'observer les signes » du temps, sans s'inquiéter d’une manière matérielle » du résultat qu’il obtiendra , il peut raisonner en toute » liberté sur ce qu’il voit, s’en rendre compte et le com- (1) A. Lefèvre, Mémoires sur les ouragans des mers de l'Inde, Annales hydrographiques, 1852. 116 OBSERVATIONS SUR » parer à ce qu'il aura déjà vu ou à ce qu'il aura appris » par d’autres. » Le navigateur est loin d’être dans des conditions aussi favorables: cela n’a pas besoin d’être démontré. Il lui faut déjà, pour ainsidire, toute son éner- gie et toute sa volonté pour se tenir debout, avec les mouvements saçcadés que les assauts des lames impri- ment à son navire. La pluie tombant à torrents pénètre partout ; la mer, qui brise sur le bâtiment comme sur un roc, envahit les logements, et quand l'observateur est ar- rivé, à grande peine, jusqu'à ses instruments, une rafale subite éteint sa lumière, ou un violent coup de roulis le jette à l’autre bout de l'appartement, pèle-mêle avec les meubles qui ont brisé leurs attaches. Ces contrariétés peuvent paraître puériles; il faut néanmoins en tenir compte, et l’on conviendra que, quand les voiles ferlées soigneusement s’arrachent des vergues par lambeaux, quand les mâts se brisent, quand le navire couché sur le flanc ne peut plus se redresser, il est bien permis à l'homme le plus calme, doué du plus grand sang-froid, de n'avoir pas l'esprit assez libre pour se livrer à de déli- cates observations. Je ne pourrais que répéter ce qu'ont dit les auteurs auxquels j'ai fait allusion ; aussi je renvoie à leurs ou- vrages les personnes qui voudraient discuter les théories auxquelles leurs observations multipliées ont donné naissance. Cependant, pour rendre plus clair ce qui va suivre, pour les individus étrangers aux choses de la mer, je rappellerai ici, le plus brièvement possible, quelques-unes des notions et des règles formulées dans une publication récente, une petite brochure d’un usage pratique, d’une utilité incontestable, dûe à un jeune officier de la marine (1), et j'y joindrai quelques remar- (1) Prévision du temps, par M. F. Labrosse, enseigne de vaisseau, 1866. QUELQUES TYPHONS. 127 ques particulières sur les typhons des mers de Chine. On désigne sous le nom de Cyclones des tourbillons de vent se mouvant tout d’une pièce, animés d'un dou- ble mouvement de rotation et de translation, et dont l'étendue est très variable. Cependant on peut dire, comme moyenne résultant de nombreuses observations, que le diamètre minimum de leur cercle d’action paraît être de vingt lieues, et leur diamètre maximum de : 300 lieues. La partie centrale des cyclones est la plus dange- reuse ; les vent y soufflent de toutes les directions avec une violence extrême, et les vagues, battues par ces vents successifs, s’entre-choquent, montent en pyra- mides, et retombant sur elles-mêmes, produisent ces lames sourdes que rien ne peut faire connaître à l’avance, ni faire éviter. L'observation a démontré que dans l'hémisphère nord, le vent tourbillonne de droite à gauche, c'est-à-dire dans le sens inverse de celui des aiguilles d’une montre, de l'est à l’ouest en passant par le nord. Dans l'hémisphère sud le contraire a lieu ; le vent tourbillonne dans le sens des aiguilles, de l’est à l’ouest en passant par le sud. Ces deux lois, fournies par l'expérience, permet- tent de reconnaitre, au moyen d'une règle très simple, où est le centre du cyclone, dont il est si important de connaître la position pour l'éviter. Voici cette règle : « Lorsqu'on est tourné vers le point de l'horizon » d’où vient le vent, le cenire du cyclone est à 90° de » celte direction, à droite de l'observateur, s’il est dans » l'hémisphère nord, et à sa gauche s'il est dans l'hémi- » sphère sud (1).» LA (4) Labrosse. 118 OBSERVATIONS SUR Outre leur mouvement de rotation, les cyclones pos- sèdent un mouvement de translation dont la vitesse est très variable, et sur laquelle on n’est pas d'accord. Les uns l’établissent, en moyenne, de 50 lieues par jour, six milles à l'heure ; d’autres de 10 à 30 milles dans ce der- nier espace de temps. Il est extrêmement rare que les cyclones soient ren- contrés dans les régions équatoriales, c’est-à-dire entre 5 de latitude nord et 5° de latitude sud. En traçant sur les cartes les routes suivies par un grand nombre de ces | météores, on est arrivé aux conclusions suivantes : 1° Les cyclones se dirigent toujours vers le pôle le plus voisin ; 2° La route qu'ils suivent affecte la forme d’une parabole dont le parallèle de 30° serait l’axe (1). Ces règles indiquent la marche régulière des cyclones; mais il arrive très souvent que diverses causes altèrent cette régularité ; le voisinage de terres très élevées, par exemple, modifie la direction de la tempête. Le mouvement de translation des cyclones est cause que le vent souffle généralement avec une intensité dif- férente dans chaque demi-cercle du tourbillon. Cette différence de force vient de ce que, dans un des côtés, appelé pour cette raison côté dangereux, les vitesses de rotation et de translation, agissant dans le même sens, s'ajoutent, tandis que dans l’autre demi-cercle, le côté mantable, ces vitesses, agissant en sens contraire, se relranchent l'une de l’autre. On ne doit pas attacher, cependant, une trop grande importance à cette distinc- tion, Car on a signalé, dans la pratique, de nombreux exemples où le vent était aussi violent d’un côté que de l’autre (2). PTT (1) Labrosse, L. c. (2) Le Fèvre, L. c. QUELQUES TYPHONS. 119 Un bâtiment à la cape, c’est-à-dire presque immobile dans un cyclone, un observateur placé sur la trajectoire d’une deces tempêtes, voittourner le vent avecrégularité, et ce sont ces variations de la brise qui permettent de distinguer les cyclones des coups de vent à direction fixe. Ces variations régulières ont lieu le plus ordinaire- ment ; cependant les choses ne se passent pas toujours d’une façon aussi simple : quelquefois le vent, pendant deux ou trois heures, semble tourner dans un sens lors- que, tout-à-coup, il rétrograde subitement. Ce n’est pas là un des moindres tourments du navigateur. Confiant dans ses premières observations, « il s'était fait une » conviction, il avait suivi une route qu il croyait bonne, » et, tout-à-coup, il vient à douter de ce qu'il a fait; il » s’est peut-être trompé, et s’est jeté dans un péril qu'il » ne peut plus éviter actuellement (1) ». Dans les cyclones, le baromètre est d’autant plus bas qu'on est plus près du centre. Si le baromètre baisse, le centre s'approche du navire; s’il monte, il s’en éloigne. Ce précieux instrument est encore le plus sûr indica- teur de l’approche de ces tempêtes. Dans quelques parages, il est vrai, des signes divers peuvent être ob- servés avec fruit : la lourdeur de l'atmosphère, la teinte plombée du ciel, les nuages métalliques au coucher du soleil, l'aspect effaré des oiseaux de mer, l'ampleur et l'ondulation de plus en plus pressée de la houle; mais souvent il ne résulte rien de ces pronostics , tandis que sous les tropiques, où les variations du baromètre sont rares et très faibles, « une baisse de 5 à 8 millimètres » au-dessous de la moyenne doit éveiller fortement l’at- =+ (1) Lefèvre, L. c. 120 OBSERVATIONS SUR » tention, et si elle atteint de 12 à 15 millimètres, on » sera seulement à quelques centaines de milles d’un » cyclone » (1). Dans les zônes tempérées, la baisse du baromètre, bien entendu, doit être plus forte pour qu’on arrive aux mêmes conclusions. Sur la route d’un cyclone qui s’avance, on voit, ayvons- nous dit, le baromètre baisser avec d'autant plus de rapi- dité que le centre est plus rapproché. On a essayé, par des observations comparées, de calculer la distance du centre en raison de cette baisse ; mais à cause de la différence dans la vitesse de translation d’un cyclone à l’autre, on n’a pu obtenir aucun résultat satisfaisant, et . l’on est obligé de s’en tenir à la règle générale formulée plus haut. Après que le centre du cyclone aura passé sur le na- vire, on verra le baromètre monter aussi vite qu'il a baissé, c'est-à-dire qu’il montera d’abord très rapide- ment, puis de moins en moins vite, à mesure que le centre s’éloignera (2). Un navire, qui fait route plat vent arrière, décrit une circonférence autour du cyclone, c’est-à-dire que sa distance au centre ne varie pas ; le baromètre reste sta- lionnaire. Ces différentes remarques ont amené à tracer des règles pour la manœuvre à faire dans les tempêtes tour- nantes ; je ne rapporterai pas ces règles, techniques, pour lesquelles je renvoie aux auteurs spéciaux (3). Je (1) Labrosse, L. c. (2) id. (3) Observations sur les tempêtes tournantes, publiées par ordre de l’'amirauté anglaise, traduites par M. L. Hommey, lieutenant de vaisseau ; les travaux de MM. Lefèvre, Bridet, Keller, Labrosse, etc., etc. | 4 mu” à ET / QUELQUES TYPHONS. 121 dirai seulement que malheureusementces règles, si sim- ples en apparence, ne sont pas d’une application facile dans la pratique (1), par les raisons que j'ai données ailleurs. Les Typhons se font sentir ordinairement dans la par- tie nord de la mer de Chine, près de Formose, des îles Bashis, de l'extrémité septentrionale de Lucon, à l'est de ces îles, et entre Formose et l'archipel Japonais. Jusqu'à présent on n’en a pas signalé dans le détroit de Formose. On y est exposé pendant les deux moussons ; mais ordinairement ils sont moins forts, dans la mer de Chine, pendant les mois de mai, de novembre et de décembre, bien qu’en novembre il y ait quelquefois de terribles bourrasques près de Formose et des îles Bashis. Du mois de décembre au mois de mai, il n'y a pas ordinairement de typhons : on en a subi de très forts en juin et en juillet ; ils ne sont pas rares en août, septem- bre et octobre ; l’équinoxe de septembre surtout est une époque fatale. Les pronostics, tirés des apparences extérieures, ne sont pas d’une grande utilité pour annoncer l'approche des typhons. La teinte rouge des nuages n'est pas une indication certaine : cet effet de coloration se produit très souvent par le plus beau temps. Une grosse houle battue ne dit pas davantage ; car, près de la côte de Chine, on la rencontre très fréquemment avec un temps bien fait. Un horizon un peu brumeux, empêchant de voir la terre de loin, n’est pas non plus un pronostie défavorable, vu que c’est l’état le plus ordinaire de l’at- mosphère dans ces parages. D'un autre côté, un ciel serein, avec un horizon très clair, n’annonce pas une (1) Ces remarques sont prises en partje du China Pilot. 122 OBSERVATIONS SUR continuité de beau temps ; une série de calmes et de beaux jours, amenant une augmentation de la tempéra- ture moyenne, sera probablement suivie d’un typhon. Quand l'horizon est très clair, et les sommets des hautes terres couverts d'épais nuages noirs, le mauvais temps est à craindre; mais en réalité, le seul indicateur c’est le baromètre, qui, sur la côte sud de Chine, baisse plus qu'il ne le fait ordinairement entre les tropiques. Typlhon ressenti par la frégate la Guerrière Le 30 août 1867, dans le voisinage des iles Liou-Tchou. La Guerrière était partie du golfe d’Osaka, au Japon, dans la journée du 27 août, par un temps superbe, une faible brise de S. S.-0. Le 29, elle longeait la partie Sud de l’île de Kiu-Siu ; le vent était variable de l'Est à l'E. N.-E., belle brise, le temps un peu brumeux. On ressentait une assez forte houle du $. et du S. S.-0.; c'élait Le seul indice qui pouvait annoncer du mauvais temps; le baromètre baissait bien un peu, mais pas d’une manière inquiétante. Dans l’après-midi, un halo entoura le soleil pendant une demi-heure environ, mais ce phé- nomène n'avait rien d'étonnant avec la petite brume qu'il y avait en ce moment-là. A 7 heures du soir, la frégate sortait du détroit de Van-Diemen, faisant bonne route à l'O. S.-0., la brise devenant ronde, le ciel de plus en plus nuageux. De minuit à 4 heures du matin, le vent augmente à l'Est: le baromètre marque 754 millimètres. Par inter- valles il tombe de la pluie dont les gouttes sont tièdes : des éclairs dans le Sud. "= FETES QUELQUES TYPHONS. 123 A mesure que le jour s'approche, le temps devient de plus en plus mauvais, le vent commence à varier de droite à gauche, le baromètre baisse de plus en plus; il n’y a plus à en douter: c’est un vrai Typhon. A midi, le vent est au N.-E., par conséquent le centre de l’oura- gan est dans le S.-E., par rapport à nous. Après avoir fait route pendant un certain temps, le cap au S. 73° O., le vent tournant toujours de droite à gauche, nous res- tons en travers à sec de voiles, de sorte que le centre passe derrière nous, s’en rapprochant pendant un mo- ment, ainsi que l'indique la dépression barométrique. La tourmente est dans toute sa force dans l'après-midi ; le baromètre à 3 heures 1/2 ne marque plus que 715 mil- limètres, et ne recommence à remonter que vers 5 heu- res 4/2 du soir. Le 31 dans la matinée, la force de l'ouragan étaitabat- tue : ce n’était plus qu’un coup de vent ordinaire, mais ce ne fut réellement que le 1° septembre que le temps se remit au beau, et encore la mer était-elle battue et tourmentée. La frégate avait fait dans sa coque de très gra- ves avaries qui nécessitèrent son entrée dans une forme de radoub à Hong-Kong où elle arriva le 5, ayant perdu une partie de ses voiles, presque tous ses canots; sous les assauts furieux de la mer, l'arrière avait été délié; une forte voie d’eau s'était déclarée dans cette partie, et cette avarie aurait pu mettre dans un danger sérieux ce magnifique bâtiment, si le mauvais temps avait eu plus de durée. Le tableau suivant indique la marche du baromètre et du vent. 124 29 Août. 7 h. du soir. lat. N. 300 45° long. E.127014" 30 Août. 4 h. du matin. 5 heures. 6 « 2 « 8 « 9 « 10 «« )lon.1240 21’ 3 heures 1/2. 5 heures 5 heures 20. SANS Minuit. 31 Août. 4 h. du matin. 5 heures 6 « 8 « 9 «« di lat 290 49’ lon. 1240 12" 1er Septembre. 4h.du matin. 7 heures 8 » E.N.E. OBSERVATIONS SUR Vent Baromètre Grosse houle de S. et de S. S.-0. 75% mym Grande-brise, la mer grosse. 749 id. 748,5 Très-fortes rafales, pluie, houle de l'E. S.-E.; la mer 748,5 venant de l'E. N.-E. 748 La route à l'O. S.-0.; vitesse : 9 nœuds, 5. 745 743 740 Le vent tourne au N., au 732 N.N.-0. et au N.-0., gra- duellement. 715 En travers à sec de voi- les, tribord au vent. ‘ Le baromètre RL à remonter. 1Q. id. id. id. 734 Le temps toujaurs très- mauvais; des rafales ter- ribles. 737 Les rafales, toujours très fortes, sont Cependant moins fréquentes; les mo- ments d’accalmie ont plus de durée; l'horizon se dé- gage un peu. 738 739 740 743 La mer est très battue, il est probable que le cen- tre de l'ouragan a passé sur ce point. Le temps s’'embellit. 760,5 761 761 QUELQUES TYPHONS. 195 Ce typhon était parfaitement caractérisé (1). La Guer- rière se trouvait dans le côté maniable, sans doute peu éloignée du centre, si on juge par la force du vent et le baromètre. À midi le 30, le centre restait dans le S.-E.; à 3 heures 1/2, il était au N.-N.-E., s'étant rapproché de nous. À la cape, ne faisant pas de route, mais seulement dérivant vers l’est, nous ne nous éloignions pas de lui, et peut-être nous en rapprochions-nous un peu. À 8 heures du soir, le centre nous restait au N.-N.-0.; le tourbillon avait passé derrière nous, poursuivant sans doute sa course vers le N.-0.; nous devions nous trou- ver sur la branche sud de sa parabole, et sans doute peu éloignés du point ou elle se recourbe pour s’inflé- chir vers le N. ou le N.-E. Je n'ai pas eu de renseignements certains d’observa- tions faites sur ce typhon dans d’autres localités, de sorte quil est impossible de rien conclure de précis sur sa vitesse de translation et sa direction. Tout ce que nous avons pu savoir, c'est que quelques navires, qui se trouvaient alors entre Shanghaï et Yokohama, sont ren- trés dans les ports avec de très graves avaries. À Naga- saki, le temps avait été lourd, pluvieux, mauvais; per- sonne ne doutait de la présence d’un typhon dans le sud. A Shanghaï, le 29, il y avait eu des vents de N.-E. frais; la marée était montée à une hauteur inusitée ; dans la (1) Je m'étais trouvé déjà dans deux tempêtes tournantes, une à l’île de la Réunion, qui fut terrible, en mars 1850 ; une autre près de la Nouvelle-Calédonie, en janvier 1861. Ces deux oura- gans avaient été parfaitement annoncés, non-seulement par la baisse du baromètre, mais encore par des signes extérieurs. Autant que je puis me fier à mes souvenirs déjà lointains, il me semble que cette tempête-ci asurpassé les deux autres en vio- lence. se. CP OBSERVATIONS SUR nuit le vent avait forcé. Le 30, à 4 heures du matin, le baromètre marquait 744 millimètres. Le vent tourna au N.-0. dans la matinée et tomba vers 10 heures du ma- tin. En somme, on n'avait éprouvé qu'un gros temps, Shanghaï se trouvant tout au plus sur la limite extrème du centre d’action (1); néanmoins il y avait eu beaucoup de jonques naufragées dans l'archipel des Chusan. (Voir la note À, à la fin du mémoire.) Typhon ressenti à Hong-Kong, le 8 Septembre. Pendant les premiers jours de septembre, le temps était très beau, avec de petites brises de la partie de Fest. Dans la nuit du 7 au 8, le baromètre commenca à baisser. Le matin du 8, le temps était nuageux ; le vent venait du N.-0. et de l'Ouest, par risées de plus en plus fortes. Dans l'après-midi, c’était un coup de vent véri- table, et les variations de la brise ne laissèrent bientôt plus de doute sur sa nature. Le tableau suivant (2) indique les principales circon- stances du typhon : (1) Depuis, j'ai reçu avis qu’un navire français, la Ville-de- Grenade, avait reçu le même ouragan près de la pointe sud de Corée, aux environs de l’île Quelpaert; mais je n’ai pas su exac- tement à quelle date. Quoiqu'il en soit, cela ferait voir que letour- . billon se serait dirigé vers le nord, passant au large de la côte de Chine, puisqu'à Shanghai on n’a eu réellement qu’un coup de vent ordinaire qui avait été cependant assez fort pour causer de grands ravages aux îles Chusan. (2) Observations faites à bord de la Guerrière, en rade de Vic- toria. QUELQUES TYPHONS. 127 8 septembre. \ Baromètre. Vent. 3h.après-midi 754,5 O.N.O. Pluvieux. 4 » 752,8 ») » 5 » 750,3 N.0. Grains de pluie très fré- quents. Le vent par rafales venant quelquefois de l’O.- 6 » 749,8 » ») 7 n 749 ») ») 8 » 746,5 » Pluie torrentielle; très vio- lentes rafales. 9 » 744,8 O.N.0. ») +9h.45 » 744 0. ») 10 ») 745 ») » 11 » 748 0.1/4 S.0. )) minuit 752 S.0. Les rafales sont de moin- dre durée, mais encore très fortes. 9 septembre. 4 h. du matin 754 S.S.0 Pluie. 2 ») 755,5 Se ») 3 ») 755,5 Si ») 4 » 156,5 S S.E. Le mauvais temps dimi- nue d'intensité. 5 » 757 )) )) 6 )) 751,5 SUS.E; Petite brise. 7 » 758 )) » midi 760 E. Jolie brise : quelques ri- sées. Le fort du mauvais temps avait eu lieu vers 9 h. 1/2 du soir. Le typhon était bien caractérisé ; le centre avait passé au nord de l’île de Hong-Kong qui se trouvait ainsi dans le demi-cercle maniable. Au lever du soleil, le 9, la rade de Victoria of- frait le spectacle de la désolation : de tous côtés des navires à la côte, jetés les uns sur les autres, démà- tés ; deux bâtiments avaient même sombré à l’ancre. Toute la nuit on avait vu passer des jonques en dé- tresse, sans qu'il y eût possibilité de leur porter le moindre secours. Pendant quelques jours on voyait flotter de toutes parts des cadavres de Chinois qui avaient été sans doute surpris dans les petits bateaux où vivent des familles entières. La ville avait eu aussi à souffrir beaucoup de la tempête. 128 OBSERVATIONS SUR La corvette anglaise la Pearl, qui était partie la veille au matin, rentra dans l'après-midi du 9, toute désem- parée ; un aviso espagnol, le Walespina, venant de Ma- nille, avait également souffert. Le 10, une grande ca- nonnière américaine, le Monocacy, partie le 7, revint avec de très graves avaries. Pendant toute la semaine qui suivit, tous les jours on voyait arriver des navires dans le plus triste état. Le mauvais temps avait aussi causé de grands ravages à Canton. Les chiffres suivants sont extraits du rapport de la Pearl. 8 septembre. Baromètre. 8 h. du matin 755 Départde Hong-Kong;fraîche brise de N.-0. 2 h. après-midi 752 » 5 )) 734 ») 6 45100) 726 Le vent au S.-0. 8 » 742 Le vent commence à tomber. minuit 754 Le vent au Sud. 4 h. du matin S.-S.-E.; recueilli trente chinois sur des débris de jonques. Au fort du mauvais temps, à 6 h. du soir, la Pearl était à environ 16 milles dans le sud de l'ile Pedra- Branca, soit à 50 milles dans l'E.-S.-E. de Hong-Kong. A peu près à la même heure et au même endroit, som- braient un navire siamois et un navire anglais. L’aviso espagnol le Malespina, avait recu l'ouragan à 30 milles dans l'E. de l’île Lema, c’est-à-dire à 40 milles de Hong-Kong, par conséquent assez près du point où se trouvait la Pearl. Malespina. 8 septembre. Baromètre. dans la matinée, beau temps. 754 2 h, après-midi 747 Grand vent d’'O. 4 ») 741,6 » 6 ») 736 » 8 ” 741,6 | Le ventiournant vers minuit 752 » QUELQUES TYPHONS. 129 Dans la matinée du 9, vent à l’est, beau temps. Deux navires de commerce entrés le 11, à moitié démâtés, avaient recu le typhon le 8, près de la pointe Breaker, à 45 lieues environ de Hong-Kong dans l'E. 1/4 N.-E., un troisième au large de la pointe sud de Formose ; mais leurs rapports ne contiennent aucune indication sur la direction du vent ou la pression atmos- phérique. Un grand steamer anglais, le Genkaï, avait coulé le 9, à l’ancre près de la pointe Chelang, à 80 milles de Hong-Kong, ayant été complètement désemparé la veille. Le navire anglais Elisa-Corry avait eu le ba- romètre à 721,3 à 8 h. du soir, le 8 ; le mauvais temps avait commencé par du vent de nord, le 8, à 10 h. du matin, accompagné d’une grosse houle d'est; la brise forca en passant par le N., le N.-0. et l'O. A 8 h. du soir l'ouragan était dans toute sa violence, le vent au S.-0., le baromètre marquant 721 millimètres. Il est fâcheux que rien n'indique le point où se trouvait ce navire. Le Mandane, un de ceux qui ont le plus souffert, était dans les environs de la pointe sud de Formose ; ce bà- timent a du passer bien près du centre du typhon, s’il est exact, comme dit son rapport, que le baromètre soit descendu jusqu’à 688 millimètres, vers 4 h. du soir. Le 7, le vent avait repris avec une furie incroyable, après avoir faibli pendant trois quarts d'heure environ; Nul, dit ce rapport, ne pouvait n1 voir, ni entendre, ni respirer. » Il est fâcheux que ce rapport ne dise pas d’où venait le vent à cet instant. Quant la tempête avait commencé, il était N.-N.-E. Tout annonçant l’approche d’un typhon, dont le centre était à l’'E.-S.-E., le capi- taine fit route au S.-0. 1/4 S. presque vent arrière, dans l'espoir de passer devant; mais vers 2 h. de l’après- 9 130 OBSERVATIONS SUR midi, le navire ayant été’jeté sur le côté, et obligé de couper sa mâture pour ne pas périr, il était resté à peu près à la même place ; peut-être l’acalmie, dont il est question, vers 3 h. ou 3 h. 1/2, était-elle due au voisi- nage du centre. La canonnière américaine le Monocacy avait eu la plus grande dépression barométrique, le 8, vers 8 h. du soir ; on ne dit pas laquelle, ni où était le navire à ce moment, probablement entre Pedra-Branca et Hong- Kong. Ce typhon ne s’étendait pas beaucoup plus au sud; du moins le navire français Jeanne-Alice, qui était le 8 entre le banc de Macclefield et les Paracels (Latit. N. 15° 1/2. Long. E. 3°.), ne rencontra que de petites brises variables. La mer était houleuse, le baromètre avait baissé de quelques millimètres, et on remarquait de fréquents éclairs dans la direction du N.-E. Tels sont les seuls renseignements que j'ai pu me procurer sur cette tempête. Les seules conclusions qu'on puisse en tirer, en comparant les positions des pavires, etles heures auxquellesils ont eul'ouragan, c’est que ce dernier venait du côté des îles Bashis, entre Luçon et Formose, et s’avançait, dans la direction de l'O. 1/4 N.-0., avec une vitesse de 14 milles à l'heure en- viron. Typhon du 22 Septembre 1867 (1). Un grand nombre de navires, ayant presque tous fait de très graves avaries, arrivèrent à Hong-Kong dans les derniers jours du mois de septembre; le 21 et le 22 de (1) Le navire siamois Tye-Long avait eu un ouragan le 15 sep- tembre, par : Latit. N. 199, long. E. 1160, c’est-à-dire à 30 lieues QUELQUES TYPHONS. 131 ce mois, un typhon s'était fait sentir dans toute la mer de Chine. Malheureusement, les renseignements fournis par ces divers bâtiments sont bien incomplets. Le navire anglais Palmaise recut le mauvais temps le 22, près de la pointe sud de Formose, et fit de graves avaries. Le bâtiment siamois le Race-Horse, venant de Bang- kok, se trouvait, le 21 septembre, par latit. N. 17° 47', long. E. 114° 3°, lorsqu'il reconnut toutes les apparences d’un typhon. Le vent avait commencé au N.-0., passant au S. S.-E. par l'O. et le S. Sa plus grande force avait eu lieu à l'O. S.-0., le baromètre marquant alors 749 mil- limètres. Le navire se trouvait sur le côté sud (côté ma- niable) d’un typhon. Autant qu’on peut en juger, d’après un rapport de mer très incomplet, il continua sa route vers Hong-Kong, le cap au N. N.-0. Au moment où le vent était passé aus. S.-E., le Race-Horse avait fait route vent arrière (N. N.-0.), laissant le centre du cyclone à gauche de sa route. Une fois le grand vent tombé, la brise revint du N. N.-0. Le24, le mauvais temps recom- mença, le baromètre baissant toujours jusqu’au 25 à midi, heure à laquelle il marquait 752 millimètres. Par l'observation des variations du vent, le navire se trou- vait alors à gauche du centre de l'ouragan, qui avait marché à peu près comme lui, en passant toutefois der- rière lui. | Plus tard, le 1° octobre, le même navire essuya un second typhon dans le voisinage de Hong-Kong. * Il en arriva autant au trois-mâts américain Adelia- Carleton, venant d'Australie. Le 22 septembre, ce na- environ dans l'ouest de la partie septentrionale de Luçon. Aucun autre renseignement sur cette tempête n’est arrivé à Hong-Kong. 132 OBSERVATIONS SUR vire se trouvait dans l’est des îles Bashis, le vent était nord, le temps menacant. Dans la nuit du 22 au 23, très grand vent, passant du N. au S. E., le baromètre mar- quant 739 millimètres. Le soir du 23, il marquait 736,5.: Les renseignements fournis par le rapport ne permet- tent pas de dire de quel côté du centre se trouvait le navire; mais il est probable qu'il n’en était pas éloigné, le vent ayant passé assez vite du N. au S.-E., et qu’il marchait avec la tempête, puisque, le 24 et le 25, le temps était toujours affreux. Ce ne fut que le 26, quele baromètre commença à remonter graduellement. L’Ade- lia-Carleton eut connaissance de l’ile Botel-Tobago le 28, et arriva à l’attérage de Hong-Kong le 1° octobre, tout juste pour subir un nouveau typhon. (Voir la note B, à la fin du mémoire.) La goélette francaise la Mouëtte recut l'ouraganle 21, par 19° de latit., et 117° 40° de longit., c’est-à-dire à 25 lieues de l'extrémité N.-0. de l’île de Lucon. Plusieursautres bâtiments venant de Singapoore, qui se trouvaient dans le sud de la mer de Chine versle 21 etle 22, ont rencontré des vents variables, des grains, avecune mer très battue; le temps était sombre dans le N. etle N.-E., avec des éclairs fréquents ; le baromètre était très bas. Je pourrais citer encore les noms d’un grand nombre de navires qui ont subi cette tempête, et ont tous fait des avaries majeures; mais comme leurs rapports sont encore moins complets que ceux que j’ai tenté d’analyser, ces citations seraient tout-à-fait inutiles. Tout ce qu’on peut conclure de ce qui précède, c’est que le jour de l’équi- noxe d'automne a été signalé, dans lamer de Chine, par un violent typhon qui a balayé toute la partie orientale de cette mer, exerçant aussi ses ravages sur l’archipel QUELQUES TYPHONS. 133 des Philippines qui se trouvait sur son parcours. Des pluies torrentielles étaient tombées sur ces îles; les ter- rains plats avaient été inondés en beaucoup d’endroits ; la grande marée de l’'équinoxe, concordant avec l’oura- gan, et considérablement accrue sous la force du vent, avait envahi les rivages et emporté des villages entiers avec leurs habitants. La tempête marchait sensiblement dans la direction du nord, avec une vitesse de transla- tion de 12 à 13 miiles à l'heure (?): c’est ce qui résulte- rait, du moins, des positions relatives des bâtiments. Un navire américain, le Parsee, l'aurait recue le 24, à la hauteur des îles Chusan, par 28° 20’ latit.- N. et 122° 40 long. E. À Hong-Konps, le 21, le 22 et le 23, Le temps fut incer- tain, nuageux, avec quelques grains de pluie, et des ra- fales de N.-E. et d'E. N.-E.; mais on pressentait qu'il devait être très mauvais à quelque distance au large. Un autre typhon (1) se faisait sentir, à la même date, le 22 septembre, par 32° de latitude et 122° de longi- tude, c’est-à-dire à 30 lieues à peu près dans le S.-0. de l’île Quelpaert. Comme du 22 au 26, le navire qui a annoncé cette tempête a eu une série de mauvais temps présentant tout-à-fait les caractères des cyclones, il pourrait bien se faire que ce fût le même ouragan que celui du Race-Horse, de la Mouëtte et du Parsee. Typhon ressenti à Hong-Kong, le 1* Octobre 1867. Hong-Kong, déjà rudement éprouvé par la tempête du 8 septembre, eut à subir, le 1° octobre, un nouveau (1) Ne pas confondre cette tempête avec celle dont il est ques- tion dans une Note, au sujet des typhons du 30 août. 134 OBSERVATIONS SUR typhon, peut-être encore plus terrible. La plus grande force du vent ayant eu lieu du N.-E., la ville, qui y est en grande partie exposée, eut considérablement à souffrir. Les désastres maritimes ne furent pas moins grands que la fois précédente. Voici le résultat des observations faites à bord de la Guerrière, qui se trouvait en ce moment en réparation dans une des formes de radoub d’Aberdeen, à 6 milles environ dans leS. S.-0. de la ville de Victoria. Le 30 septembre, le temps était très beau dans la matinée, mais plus chaud qu’il n’est ordinairement dans cette saison. Âu commencement de la soirée, le ciel se couvrit; l'air devint lourd et orageux. Le vent fraîchit du N.-E., avec beaucoup de pluie. Il en fut ainsi toute la nuit, le vent augmentant toujours et ayant de la ten- dance à venir de l'Est. Dans la matinée, c'était une véri- table tempête, les rafales furieuses venant de l'E. N.-E. Dans l'après-midi, leur force était irrésistible ; presque tous les ateliers des docks, construits en briques, furent renversés. Baromètre. Vent. 4er octobre. 9 h. matin. 755mm, E.N.E. Pluie. 10 ») 754 » » at » 754 )) » Midi. 752 )) NS 4 h. soir 749,5 » » 2 » 749 134 ; y» 3) » 748 » » 4 » 747 E.S.E. Rafales furibondes. 5 ») 749 SE ») 6 » 751 ») » 7 » 752,5 S. » 8 ») 754 » » 9 » 755 » ») 10 » 756 )) » 11 » 757 S.S.0. » Minuit. 757,5 S.S.0. » 2 octobre. 4 h. matin. 758 S.S.0. » 2 » 758,5 S.0. » 3 » 759 » 4 » 760 Beau temps. QUELQUES TYPHONS. 135 Les changements du vent, dans ce cas-ci, montrent que le centre du tourbillon était dans le sud de Hong-Kong, et que cette île a eu à subir le passage du demi-cercele dangereux. Les rafales étaient plus fortes et plus furieu- ses que celles que nous avions pu observer le 30 août et le 8 septembre, Le Parsee et le Race-Horse, qui avaient subi le typhon du 22, eurent aussi à subir celui-ci à l’attérage de Hong- Kong. Le Race-Horseeut d’abord du grand vent de N.-E. le 30 septembre, le baromètre baissant. Le 1° octobre, le vent passa au N. N.-E., puis au S., en faisant le tour par l'O., le baromètre marquant 744 millimètres, le point le plus bas qu'il atteignit, à 3 heures du matin. Le mau- vais temps cessa le 2. Le Philipp-Nelson, venant de Singapore, avait ren- contré, par 15° latit. N. et 113° longit. E., du vent de N.-0. passant successivement à l'O. et au S.-0. Le temps n’était pas très mauvais, mais la baisse du baro- mètre indiquait que le navire se trouvait sur le bord méridional d’un typhon. La goëlette hawaïienne le Nuanu avait éprouvé le fort de la tempête à minuit, le 1° octobre, à 22 milles envi- ron dans l'E.-S.-E. de Pedra-Branca. Le vent était à l'Est, ayant commencé au N.-N.-E. dans la journée ; par conséquent ce bâtiment se trouvait dans le côté dange- reux. | Le vaisseau anglais le « Rodney, » venant de Manille, avait beaucoup souffert du mauvais temps et fait de graves avaries dans sa mâture. La corvette anglaise la Sylvia se trouvait le 1° octobre, à 9 h. du matin, à la pointe N.-E. des îles Lema (10 ou 12 milles dans le sud de Hong-Kong) ; elle réussit à atteindre un mouillage. 136 OBSERVATIONS SUR 30 Septembre. Baromètre. Vents, Minuit. 758m/m, Est. {er octobre. 8 h. matin. 754 » Rafales furieuses. Midi. 719 » 4 h. 30’ soir. 742 Saute de vent au S.-E, 6 h. » 744,5 » sin: » 756 » Minuit. 756 ‘ S.-0. La Sylvia se trouvait également dans le côté dange- reux d'un typhon dont le centre était à quelque distance dans le sud de Hong-Kong. La goëlette anglaise Cleopatra, se rendant de Hong- Kong à Tien-Tsin, éprouva également des vents tournant par l'Est, c’est-à-dire venant successivement du Nord, du N.-N.-E. et du S.-E. Le 30, dans l'après-midi, le vent était S.-E., le baromètre marquant 747 millièmes. Observations faites à bord du steamer Cadiz, de la C'° P. and O., arrivé à Hong-Kong le2 octobre, venant de Shang-Hai : 30 Septembre. ALU Vents. Baromètre. Minuit. 759m/m, 4er octobre. 4 h. du matin. E. 757 8 h. » ») 754 Midi. E. 1/4 S. E. 751 4 h. du soir. » 754 D'in. » E. S. E. 749 9h 430": 20) » 746 3 b. » » 746 4 h. ») » 745 5 h. » S. E. 1/45. 744 6 h. ») S. 743,5 6 h. 30° » ») 742 TD » ») 742 QUELQUES TYPHONS. 137 8 h. ) S. 1/4 S. O. 743 gYh » » 744,5 10 h. » » 748 44°). » » 749 Minuit. » 751 2 octobre. 4 h. du matin. ÿ 751,5 2h. » » 754 38h. ») » 758 4 h. » » 758,5 &'h. » S. 1/4 S. O. 739 Le Cadiz recut le mauvais temps au large de l’île Single, à 26 milles dans l'E.-N.-E. de Hong-Kong. Macao, Canton et Wampoa eurent beaucoup à souffrir de cet ouragan. La marée monta très haut dans les deux dernières localités ; l’eau envahit les formes de radoub de Wampoa où il y avait des navires en réparation ; un nombre considérabie de jonques furent jetées à terre au milieu des maisons, principalement à Canton. Je ne citerai pas d’autres exemples, par les mêmes raisons que j'ai dites plus haut. Pendant la première se- maine d'octobre, on ne voyait arriver que des navires en ruines. Le mois de septembre avait été exceptionnel cette année. Ordinairement il est très mauvais dans la mer de Chine, mais il y avait déjà quelque temps qu'on n'avait vu une telle continuité de coups de vent. La traversée d’un navire américain, le Penang, parti de Bangkok (Siam) pour Ning-Po le 6 septembre, et arrivé en relâche à Hong-Kong, le 15 octobre, est un exemple des dan- gers de‘la navigation de ces parages pendant cette saison. Jusqu'au 19 septembre le temps avait été très incon- stant; des vents variables, avec cäetlà un grain. Le 19, par 18° 40’ latit. N., 116° long. Est, le navire fut soumis à des brises folles jusqu'à minuit, heure à laquelle éclata un 138 OBSERVATIONS SUR violent coup de vent de N.-E., avec une grosse mer. Le mauvais temps continua le lendemain ; le 22, vers 3 h.. du matin, un grain plus violent que les autres coucha le bâtiment sur le flanc, de sorte qu'il fallut couper le mât d’artimon et le grand mât pour le redresser, mais cela ne suffit pas ; le vent, redoublant de force, il fallut aussi couper le mât de misaine. Le chargement s'était dérangé et s'était jeté du côté de dessous le vent ; la mer brisant sur le navire, dont le bord était sous l’eau, empêchait d'arriver jusqu'aux pompes. On réussit à pratiquer une ouverture dans le pont de la chambre du capitaine, et à faire passer par là une partie de la cargaison qui fut jetée à la mer. Vers midi, la tempête s'apaisa un peu; mais le navire, véritable épave, était abandonné aux coups d’une mer furieuse, venant du travers, qui balay- ait tout sur le pont. Le jour suivant, le vent continua à tomber ; on put jeter encore du chargement à la mer, ce qui redressa un peu le bâtiment ; il y avait neuf pieds d’eau dans la cale. Le 24, le mauvais temps recommencça avec plus de violence que la première fois, l'équipage occupé à pomper sans relâche. Le 25, un coup de mer défonca la grande écoutille. Le 27, le temps étant un peu moins mauvais, on put franchir les pompes (Latit. 20°N., long. 117° 30° E.). Le 28, la tempête revint avec plus de furie encore. Le Penang roulait d’une manière effroyable; la mer passait par dessus le pont, emportant tout sur son passage ; les hommes qui travaillaient aux pompes étaient obligés de s’amarrer fortement pour ne pas être enlevés. Arriva un moment où l'équipage, complètement épuisé ne put plus continuer le travail des pompes. Ce temps dura jusqu’au 2 octobre ; à ce moment, il commenca à s'embellir ; mais le bâtiment, abandonné aux lames, avec sept pieds d’eau dans la cale, n’était plus qu'une masse # L és : QUELQUES TYPHONS. 139 inerte. Le lendemain, il fit relativement beau; on put installer un mât de misaine de fortune et gouverner. Le beau temps continua jusqu’au 10 qu’on put jeter l'ancre dans le S.-0. des îles Ladrones. Le 15, le Penang réus- sit à atteindre les approches de Macao, où un steamer le prit à la remorque etle conduisit à Hong-Kong. Ce mal- heureux navire faisait pitié à voir. À Hong-Kong, à 100 lieues environ de l'endroit où le Penangcommenca à avoir du mauvais temps, nous con- stations du calme, dans la nuit du 19 au 20 septembre. Dans la soirée du 20, calme avec quelques petits grains de pluie. Le 21, un ciel nuageux, un peu de pluie dans la nuit, faible brise de N.-E. variable. Le 22, le temps couvert, de la pluie par intervalles, une brise modérée de N.-E. Le 23, du vent de N.-E., assez frais, avec des grains. Le 24 du beau-temps avec une petite brise de N.-N.-0. et de N.-0., quelques rafales de cette partie dans la nuit du 24 au 25. A partir de cette date, jusqu'au typhon du 1° octo- bre, le temps fut assez beau, le vent dépendant du Nord et du N.-N.-0., le plus ordinairement. Hong-Kong, 20 octobre 1867. Note A. — Depuis que ce qui précède a été écrit, j'ai reçu quelques renseignements de Nagasaki et de Yokohama (Japon). A Nagasaki, le lemps commença à être mauvais le 30 août : le vent N.-E., par rafales, le baromètre baissant. Le 31, le vent était S.-S.-E., de plus fort en plusfort, puisil passa au S.-S.-O, 140 OBSERVATIONS SUR et au S.-0., le baromètre marquant 752 millimètres à son point le plus bas. Le 1er septembre, le vent resta au S.-0., avec une tendance à tourner à l’ouest. Le 2 le temps se remit. Le navire la Ville-de-Grenade, eut le mauvais temps près de l’île Quelpaert. Il est probable que le typhon était venu entre les îles Meaco-Sima et les îles Liou-Tchou, se dirigeant au N.-0. d’a- bord, puisqu’à la hauteur de Shanghaï, il s’était recourbéau N.-E et étaitallé mourir dans le détroit de Corée. Nagasaki, se trouvait dans le côté dangereux mais loin du centre d'action. La corvette le Laplace était à Hiogo, dans le golfe d’Osaka ; elle a éprouvé un assez fort coup de vent du 14 septembre, à 6 heures du matin, au 2 septembre à 6 heures du soir. Vent. Baromètre. Observations. 4 septembre 6 h. matin E. 758 nm De 6 h. à midi, pluie et orage. 8 « « 757,6 « 9 « E. 757,5 « Midi « 707 De midi à 4 h. du soir, temps à grains, dans les grainsle vent tourne au sud. 2 h. soir E. 756,5 « 3 « Se 756 « 4 « « 755 « 6 « S.1/4S.0. 755 De 4 h. à S heures du soir, rafales violentes. 8 « « 755 « 9 u « 755 De 8 h. à minuit. 10 « « 755 « Minuit « 754 « 2 septembre. 2 h. matin « 753,8 «e 4 «« « 753,3 « 6 « S:S.0. 753,5 « 8 « S.S.0. 754 « 9 « S.0. 754,8 » - 10 «r O.S.0 755,1 « Midi « 755,8 « 2 h. soir « 756,8 « 3 « DM 7B7 Beau temps, faible brise. 4 « N.N.O. 757,5 « 6 « « 758,2 « QUELQUES TYPHONS. 141 NorTe B, — La corvette le Laplace a ressenti à Yokohama, le 27 septembre, un coup de vent qui se rattachait sans doute au mauvais temps éprouvé par l’Adelia-Carleton, le 24 et le 26. Vent, Baromètre. Observations. 27 septembre 8 h.matin N.N.O. 760,5 9 » N.N.E. 759,5 Brusque saute de vent au Sud, puis au $S. S.-0. . 10 » S.E. 758,5 » Midi. S.S.0. 767,5 » 2 h. soir S.S.0. 756, 5 Ù 3 » S.S.0. 756,5 Forte brise, par rafales. 4 » S.S.0. 756 » 6 » See 0: 753,9 » 8 » S:9:0: 753 » 10 » S.S.0. 754 » Minuit S:5:0: 754 » 2 h. matin S.S.O. 754,7 » n » N.O. 756, 5 » 5 » N.N.E. 758 Beau temps, petite brise. 6 » N.N.E. 759 » 8 » N. 760 » NOTE SUR QUELQUES POINONS NUINIBLES DU JAPON Par M, Henri XOUAN. Parmi les nombreux poissons de la mer du Japon, quelques-uns ont des propriétés toxiques plus ou moins redoutables. Je dois à l’obligeance de M. Degron, di- recteur de la poste française à Yokohama, les renseigne- ments suivants, qui lui avaient été fournis par un des principaux médecins japonais sur les espèces dange- reuses du golfe de Yedo, savoir : les Bonites, les Thons, quelques Tétrodons et un Monacanthe. 14° Bonite. (Scomber pelamys, L.;Thynnus vagans, Less.;Th.pelamys,Cuw. et Val.; Katsuwo à Yokohama). « La chair du Katsuwo, à proprement parler, ne constitue pas un poison, mais elle est malsaine. En en mangeant souvent, on risque de devenir sérieusement malade. Le malaise commence par une éruption de bou- tons sur tout le corps. Le sang est excité par l'ingestion de ce poisson. » Celui qui m'a été montré sous le nom de Katsuwo, répond tout-à-fait à la description de la Bonite ordi- naire des Tropiques. M. Bleeker signale cette dernière (Acta Soc. Scient. Ind.-Neerl. vol. VI, 1859, p. 63), à Java, à Sumatra, à Tahiti, dans l'Océan indien, au Japon, dans l'Atlantique, sur les rivages de l’Afrique et de l'Amérique. Elle justifie bien le nom de Thynnus va- gans, que lui a donné Lesson. Ce naturaliste rapporte qu'une Bonite prise , sur la corvette la Coguille,. dans POISSONS NUISIBLES DU JAPON. 143 l'Océan Atlantique, près des îlots de Martin-Vaz, pro- duisit des symptômes d’empoisonnement bien marqués. Quelques auteurs ont même parlé d'accidents ayant: causé la mort. On a remarqué depuis longtemps que la chair des grands Scombres est au moins d’une digestion difficile. 20 Thon. (Thynnus macropterus. T. Sch]. ?) : Mangnoro, à Yokohama. « La chair du Mangnoro, mangée trop souvent, pro- » duit les mêmes effets que celle de la Bonite. » On pêche, dans le golfe de Yedo, des thons énormes; quelques-uns arrivent à 2 m.de long”, avec une grosseur proportionnée. Ils.ne sont sans doute pas aussi redouta- bles que le dit notre médecin japonais, si on en juge par la promptitude avec laquelle ils sont tout de suite décou- _pés en petites portions vendues sur-le-champ. Aussi est-il très difficile de voir des individus entiers : pres- que toujours, il manque quelques parties caractéristi- ques. Jene saurais, grâce à cela, dire au justeleur espèce. Est-ce Thynnus macropterus,T.Schl., signalé au Japon? 30 Ketrodom... (Fougno, à Yokohama). « On appelle du nom de Fougno, sept espèces peu » différentes les unes des autres. Leurs propriétés véné- » neuses sont d'autant plus prononcées que leurs tein- » tes sont plus sombres. Ces poissons sont très dange- » reux; il n’y a que ceux qui ignorent leurs propriétés » malfaisantes et les pauvres qui en mangent. Une per- » sonne qui mangerait un Fougno noir tout entier, res- » sentiraitimmédiatement de violents maux de tête ; son » corps deviendrait noirâtre, et, à moins de remèdes » énergiques (1), promptement administrés, la mort (1) Le médecin japonais ne dit pas quels sont ces remèdes, probablement les mêmes que ceux qu’on emploie dans les em- poisonnements froids. 144 POISSONS NUISIBLES DU JAPON » arriverait au bout d’une heure. On compte chaque » année, à Yokohama seulement, cinq ou six accidents » de ce genre, parmi les indigènes. » J'ai eu entre les mains, deux Tetrodons, se ressem- blant beaucoup, mais montrant cependant des différen- ces de coloration assez grandes pour constituer peut- être deux espèces différentes. 1° Longueur : 0" 15. — La peau flasque, lisse. Au toucher on ne sent pas d’épines. Le ventre blanc mat; une ligne longitudinale jaunâtre, nuageuse, au bas des flancs, rejoignant la lèvre inférieure. Le dosbrunâtre avec des taches noirâtres, très nombreuses, ovales,allongées ou irrégulières. Un peu de jaune citron aux nageoires. 2° Longueur : 015. — La peau flasque, rugueuse. De petites épines émoussées, très nombreuses surtout au ventre, peu saillantes. Le ventre blanc. Une ligne lon- gitudinale jaune citron, un peu nuageuse, au bas des flancs, venant rejoindre la lèvre inférieure. Le dos brun verdâtre avec de nombreuses taches blanches arrondies, plus grandes au milieu du dos que vers les côtés. 4. Monacanthe (Æawaagni à Yokohama). Monacanthus Komuki, Blkr ? « Ce poisson n’est pas dangereux pour les personnes » bien portantes, mais il faut se garder d’en faire man- » ger aux malades, surtout à ceux qui ont des maladies » du sang. » Le sujet que j’ai eu entre les mainsétait trop détérioré pour reconnaître s’il avait eu, étant frais, les couleurs quelquefois très vives et très bigarrées des poissons de ce genre. Je crois qu'on doit le rapporter au Monacan- thus Komulki, signalé par M. Bleeker, (Act. Soc. scient. Ind. Neerl. IT, 1857-1858, figuré pl. 3). Koomukr est le nom qu’on lui donne à Nagasaki, où ila été observé. « Il faut aussi se garder soigneusement du Bengne- Kegnagni, petit crabe velu, très malsain. » - OBSERVATIONS SUR LES FONCTIONS ET LES PROPRIÉTÉS DES PIGMENTS DE DIVERSES ALGUES SUIVIES DE QUELQUES DONNÉES RELATIVES A LA STRUCTURE DES FORMATIONS PROTOPLASMATIQUES Par M. S. ROSANOFF, Membre correspondant de la Société. « Bei der Unsicherheit, in welcher selbst die Che- » mikernoch über die verbreitetsten Farbstoffe des Pflan- » zenreiches sind und bei der Leichtigkeit, mit der die » Farbstoffe durch verschiedene Verhaltnisse sich in » andere umwandeln, muss der Pflanzenphysiolog sich » vorzüglich an die Erscheinungen in der lebenden » Pflanze halten, deren Verænderung und Zuzammenhang » erforschen und sie womæglich auf unheitliche Reïhen » zurückführen. » NÆGELI, Gattungen einzelliger Algen, pag. 7. Les recherches qui font l’objet de ce mémoire ont été commencées au mois d'octobre 1865, époque à laquelle je m'’établis au bord de la mer, à Cherbourg, avec l'in- tention spéciale d’élucider quelques questions concer- pant la physiologie des plantes marines. Ma tâche était presque accomplie, lorsque je reçus le 4° volume de la Botanique physiologique de M. Hofmeister ; l'auteur de 10 146 ‘ FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS ce volume (1) y insiste à diverses reprises sur la néces- sité d'étudier d’une manière plus approfondie le sujet dont je m’occupais alors. En quittant Cherbourg, je présentai à l'Académie des sciences de Paris un court apercu des principaux résul- tats que j'avais obtenus, aperçu qui a été imprimé dans les Comptes-rendus (2) ; et en outre, à la même époque (avril 1866), je communiquai ces résultats à la Société botanique de France, à laquelle je remis le manuscrit d’une note assez étendue. De retour en Russie, je ne pus m'occuper immédiatement de la publication des matériaux que j'avais recueillis à l'étranger; et c’est seulement après dix-huit mois que je me trouve à même de remplir la promesse donnée à la fin de ma note in- sérée dans les Comptes-rendus. Quoique un tel retard ait été regrettable pour moi, il a eu cependant son bon côté; car il m'a permis de compléter mon travail par de nouveaux faits que j'ai constatés ici, à Saint-Pétersbourg, et de comparer mes résultats avec ceux d'autres observateurs qui se sont occupés des mêmes questions depuis l'apparition de ma première notice, et ont publié leurs travaux dans le cours de cet été. Je tenais à faire ces remarques pour prévenir tout jugement erroné envers mon travail comparé à ceux des botanistes qui ont exploré le même sujet et ont fait connaître leur opinion à cet égard. (1) SACS, Experimental Physiologie, p. 20. (2) Comptes-Rendus de l'Académie des sciences, T. LXII, p. 831 (séance du 9 avril 1866). DU PIGMENT DES ALGUES. 147 E Il est bien connu des botanistes (1) que, jusqu’à ce jour, la physiologie des algues n’a été étudiée que très rarement, tandis que la morphologie de cette classe des cryptogames a fait d'immenses progrès pendant ces quarante dernières années. Toutes les données physio- logiques concernant les algues né consistent qu’en des observations accidentelles disséminées dans les mono- graphies algologiques. Jusqu'à ces derniers temps, il n'existait presque pas de recherches qui eussent pour base des expérimentations systématiques. Il est vrai que la découverte fondamentale de Priestley, à savoir le dégagement d'oxygène par les plantes vertes sous l’in- fluence de la lumière, a été faite en 1772 sur une algue. Mais dans toutes les recherches postérieures qui ont été entreprises sur les rapports des plantes avec les gaz ambiants et sur leur nutrition, on employait toujours des plantes phanérogames, soit terrestres, soit aqua- tiques. IL existe un travail de M. Aimé (2) sur le dégagement 4) n'ya pas longtemps, M. Famintzin a fait la même re- marque. Voir FAMiINTZIN, Die Wirkung des Lichtes auf Algen und andere ihnen naheverwandte Organismen, in PRINGSHEIM’S Jahrbuch, T. VI, livr. 1, p. 1. (2) Aimé, Notes sur les gaz dégagés par les plantes marines. Ann. sc. nat. 3° Série, T. IE, p. 535. — Je citerai ici : « Jogr BAsTERr Opuscula subseciva, observationes miscellaneas de animalculis et plantis quibusdam marinis, ete., 1759 », dans lesquels l’auteur parle des plantes marines comme suit : « Est enim hic novus microcosmus qui.... propter œconomiam alias- que qualitates att-ntionis naturæ venatoris sunt dignissimi. » A la même page, il assure qu'il est possible de cultiver les plan- tes marines, et il ajoute : « Experimenta et observaiiones quas 148 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS des gaz par les plantes marines vertes; mais depuis lors, je ne connais pas un seul travail, à part les mé- moires de M. Thuret sur la fécondation des Fucacées, dans lequel on ait expérimenté sur des algues marines ou d’eau douce dans le but spécial de résoudre une question quelconque purement physiologique. Tout récemment, MM. Cohn et Famintzin ont publié plusieurs travaux de cette nature. En beaucoup de cas, les algues pourraient servir de matériaux précieux pour la physiologie chimique, mais jusqu'à présent une application plus générale rencon- trait des obstacles dans le triste état où se trouvèrent pendant longtemps la morphologie et le système de ces plantes, et dans les difficultés que présente la culture de la plupart d’entre elles. La question qui m'occupe a une certaine importance générale pour la phytophysiologie, et ne pouvait être résolue que par l’étude des plantes appartenant à la classe des algues. La signification et le rôle des formations qui commu- niquent la couleur verte à la grande majorité des plantes et à la plupart de leurs organes, sont maintenant du do- maine des faits généralement connus. La chlorophylle, — c'est ainsi que ces formations furent nommées par Pelletier et Caventou, — est le médiateur entre l’aci- de carbonique et l’eau d’une part, et, de l’autre, la cellulose des parois cellulaires. Sous l'influence de cer- tains rayons, faisant partie de la lumière solaire, les grains chlorophylliques donnent lieu, d’une manière de incremento et propagatione Algæ in recipientibus vitreis, aquæ marinæ plenis feci, in secundo opusculo prolixius describam.» — Je n’ai pas trouvé ce second opuscule, DU PIGMENT DES ALGUES. 119 inconnue, à une production d’amidon, et ce dernier à son tour sert à la formation et à l'accroissement des pa- rois cellulaires et des autres substances qui se trouvent dans l’intérieur des cellules. La destination de la chloro- phylle, son développement, sa structure et ses propriétés physico-chimiques ont fourni le sujet de nombreuses recherches. La littérature de cette partie de la phyto- physiologie peut donc être regardée comme assez riche; néanmoins il se présente à chaque pas de nouveaux pro- blèmes à résoudre. La doctrine sur les fonctions physio- logiques des grains chlorophylliques, élaborée dans sa forme actuelle par M. Sachs, résout la question de l’as- similation du carbone en ce qui concerne la plupart des plantes douées d’organes verts. Mais l'observateur le plus superficiel rencontre des plantes isolées, appartenant aux familles les plus diver- ses, et ayant, au lieu des organes verts de leurs parents les plus proches, ces mêmes organes colorés tout autre- ment et le plus souvent en rouge. À la simple vue, et sans le secours du microscope, des plantes telles que Perilla nankinensis, Lobelia fulgens, Yresine Herbstur, Coleus Verschaffeltit, Atriplex hortensis v. purpu- rea, Dracæna terminalis, D. sanguinea, etc. (1), (1) Je donnerai ici la liste de celles de ces plantes que j’ai eu occasion d'observer moi-même , et qui ont constamment des feuilles complètement rouges ou seulement tachetées de rouge. (Je ne parle pas du nombre infini de plantes dont les feuilles prennent la couleur rouge dans leur jeunesse ou avant leur chüte, ni de celles chez qui les taches rouges s’observent seule- ment sur une seule face de la feuille) : Acalyphe coronata, Cor- dyline Jacquini var. purpurea, Dracæna ferrea, D. sanguinea, Yresine Herbstii, Chenopodium vulgare, Saccharum violaceum, Brassica oleracea capitata, Berberis vulgaris, quelques Bego- nia, Celastrus edulis, Alternanthera versicolor, Acer plata- 450 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS paraissent d’un rouge plus ou moins sombre et ne permettent nullement de supposer l'existence de la chlo- rophylle dans leur tissu. Mais ces plantes se développent aussi bien que les plantes vertes; pour ce motif elles pourraient donc être regardées comme faisant exception à la règle générale. On pourrait même supposer, en ju- geant d’après ce que nous savons des fleurs diverse- ment colorées, queles plantes à feuilles rouges ne décom- posent pas à la lumière solaire l'acide carbonique et ne dégagent pas d'oxygène, c’est-à-dire qu'elles n'assimi- lent pas immédiatement le carbone, mais qu’elles sont douées seulement de la respiration dite nocturne, ou, autrement dit, qu’elles dégagent jour et nuit de l'acide carbonique, développé par suite d'absorption de l'oxy- gène et aux dépens de leur propre substance. En effet, c'est ce que Ingen-Houss a démontré pour diverses fleurs (1). Les résultats des travaux de M. Sachs sont en pleine concordance avec cette découverte d’Ingen-Houss. M. S achs a trouvé (2) que les fleurs des plantes phanéroga- noides fol. rubris, Nidularium Innocentii, Caladium bicolors Hypeæstis sanguinolenta, Dracæna terminalis, D. stricta, Eu- phorbia sanguinea, Cereus niger, Gesneria refulgens, Ocymum basilicum var. purpurea, Lobelia fulgens, Coleus Verschaffeltii, et Plantago major var. purpurea. La dernière plante est remar- quable par la couleur de toutes ses parties qui est d’un rouge pur et par la petite quantité de chlorophylle qu’elle contient. Con- trairement à l’opinion générale des jardiniers qui croient que les plantes à feuilles rouges prennent une couleur d'autant plus in- tense qu’elles sont plus éclairées, les feuilles rouges de ce Plan- tago deviennent plus brillantes à l’ombre. (1) INGEN-Houss, Versuche mit Pflanzen, trad. par J. A. Scheerer, 1786, p. 58. (2) J. Sacs, Wüirkung des Lichtes auf die Blüthenbildung (Botan,. Zeit. 1865, n° 15). LL? DU PIGMENT DES ALGUES, 151 mes se développent dans l’obscurité tout-à-fait norma- lement, avec toutes leurs propriétés caractéristiques, couleur, forme et grandeur, et cela aux dépens des matières nutritives qui sont élaborées dans les feuilles les plus rapprochées de ces fleurs et éclairées par le soleil (1). Il se présente tout naturellement la question de savoir siles feuilles colorées en rouge se comportent, quant à leur développement dans l'obscurité, de la même manière que les fleurs diversement colorées. Je n'ai trouvé dans la littérature botanique qu’une seule indi- cation se rapportant à cette question (2). Meyen avait remarqué (3) que les plantules de Vicia faba qui avaient germé dans l'obscurité, étaient par- tiellement colorées en rouge. Cette indication me sem- blait insuffisante et ‘ ‘ai fait quelques expériences à cet égard. J'ai cultivé (au printemps)le ColeusVerschaffeltir, (1) J'ai répété ces expériences sur Cucurbita pepo, Petunia, divers Pelargonium, Pharbitis hispida et Tropæolum. En fai- sant développer les bourgeons floraux de ces plantes dans des récipients obscurs, j'ai obtenu des fleurs d’une couleur et d’une grandeur tout-à-fait normales. Les expériences qui m'ont paru les plus démonstratives sont celles que j’ai faites sur le Pharbitis dont les corolles normales sont blanches et munies de cinq taches d’un bleu violâtre. Les fleurs qui s'étaient développées dans l'obscurité présentaient les mêmes taches. Il s'ensuit que la production des pigments non-seulement ne cesse pas dans l'obscurité, mais ne s'affaiblit même point. (2) Après avoir terminé le présent travail, j'ai rencontré tout- à-fait accidentellement un mémoire de M. Morren, intitulé : « Dissertation sur les feuilles vertes et colorées, Gand, 1858 », dans lequel l’auteur a traité la question avec soin et est arrivé aux mêmes résultats que moi. Cfr. 1. c. p. 135 et seq. (3) MEYEN, Neues System der Pflanzenphysiologie, p. 432. Jahresb. üb. d. Fortschritte i. Felde d. phys. Botanik, p. 61. 152 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS une variété de Begonia rex ei un Rheum indéterminé, en faisant passer le sommet de leurs tiges dans des réci- pients obscurs ; j’obtins de cette manière de nouvelles feuilles, plus petites que celles qui s'étaient développées au soleil, complètement étiolées, c’est-à-dire qu’elles ne contenaient pas de chlorophylle; mais ces feuilles étio- lées présentaient les taches et les dessins rouges carac- téristiques des feuilles normales. On voit done que le pigment rouge des feuilles est analogue au pigment rouge des fleurs, et qu’il ne peut nullement remplacer la chlorophylle. Les résultats des expériences directes sur l’assimila- tion des plantes à feuilles rouges, et ceux des recherches microscopiques, viennent à l'appui de l’énoncé que je viens d'exprimer. Saussure (1), puis M. Corenwinder (2), ont démontré que les plantes à feuilles rouges, sousl'influence du soleil, décomposent l'acide carbonique et dégagent de l’oxy- gène: c’est à quoi il fallait s'attendre, car ces plantes ne sont point des parasites. Saussure et M. Corenwinder se sont empressés d’en conclure que la décomposition de l'acide carbonique et le dégagement de l'oxygènepar les plantes ne se font pas seulement en vertu de la pré- sence de la chlorophylle. Mais bientôt après l’appari- tion du mémoire de M. Corenwinder, M. Cloëz (3) a (1) SAUSSURE, Recherches chimiques sur la végétation, p. 60. (2) CORENWINDER, Expiration nocturne et diurne des feuil- les ; feuilles colorées. Comptes-rendus, T. LVII, p. 266. — Expériences sur les feuilles colorées. Id. T. LVIE, p. 9145. II serait intéressant de comparer l'énergie relative du dégagement de l’oxygène par les feuilles vertes et par les feuilles colorées des mêmes plantes. (3) Cuoez, Remarques sur la décomposition du gaz acide car- bonique par les feuilles diversement colorées, Comptes-Rendus, T. LVI, p. 834. CR hé ms DU PIGMENT DES ALGUES. 153 démontré incontestablement que les plantes à feuilles rouges contiennent toujours de la chlorophylle, grâce à la présence de laquelle seulement elles sont en état d’as- similer le carbone. En effet, l'analyse microscopique nous révèle la pré- sence d’une quantité plus ou moins grande de chloro- phylle dans les parties des plantes qui, à l'œil nu, appa- raissent du rouge le plus pur. Cette chlorophylle s’y trouve en forme de grains verts à côté du pigment rouge, dissous dans le suc cellulaire des mêmes cellules ou des cellules voisines (1). On arrive au même résultat en décomposant la lumière qu’on a fait passer à travers des feuilles rouges. Il est donc bien démontré que la couleur rouge des _ organes des plantes supérieures ne les exclut nullement du domaine des plantes chlorophyllifères et douées d’une assimilation immédiate. Mais les plantes qui ne con- tiennent point de chlorophylle, et qui apparaissent par- fois colorées en rouge dans certaines de leurs parties, (1) M. Hallier s'exprime ainsi dans sa note intitulée : Zmbi- bition und Saftbewegqung in den Pflanzenzellen (Landwirth- schaftliche Versuchstationen 1867, T. IX, n° 1): « Il est bien connu de tous que les sucs colorés des feuilles, des fleurs, etc., ne se trouvent jamais dans les mêmes cellules que les grains de chlorophylle. » L'auteur fait mention des feuilles rouges des plantes, où la substance colorante rouge n'apparaît, selon lui, qu'après la disparition de la chlorophylle. Tout cela n’est point du tout vrai, et démontre encore une fois comment l'auteur fait superficiellement ses observations et ses articles. Il n’est nulle- ment difficile de se convaincre que la chlorophylle se trouve très souvent dans les mêmes cellules que le pigment rouge. Une connaissance un peu plus approfondie de la littérature qui se rapporte au sujet que M. Hallier traite, l’aurait gardé de pareilles fautes. Nous le renvoyons à l'ouvrage de M. Mohl : Ueber win- terliche Fürbung der Blätter. Verm. Schriften, p. 391. 154% FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS sont réellement des plantes exclusivement comburantes, ou parasites, par exemple le Lathræa squamaria. Parmi les plantes d’une organisation beaucoup plus simple, nous en trouvons un grand groupe se distin- guant par la diversité et la beauté de leurs couleurs, qui ne permettent pas au premier abord de supposer dans ces plantes la présence de la chlorophylle. Les unes sont, à l’état vivant, d’une couleur bleue-verdâtre, les autres présentent une teinte brune ou violette ; il y en a d’au- tres qui sont rouges. Toutes ces plantes rentrent dans la grande classe des algues : les Diatomacées renferment dans leurs cellules un pigment jaune-brunâtre, les Phy- cochromacées montrent des couleurs qui varient entre le bleu-verdâtre et le violet,les Phæosporées contiennentun pigment brun ou bruu-olivâtre ; enfin le grand ordre des Floridées présente toutes les nuances possibles du rouge: le rose intense, le pourpre, le rouge brun, le rouge foncé qui s’approche parfois du noir. Il me parut qu'il serait utile d’étudier les relations de ces plantes avec les gaz ambiants, et les propriétés des divers pigments qu’elles contiennent, ainsi que leur rôle dans l'assimilation. Je dirigeai mon attention principalement sur les algues rouges, parce qu’elles présentent le plus de différences avec les plantes chlorophyllifères, et j'entrepris de ré- soudre les questions suivantes : 4° Quel est le mode d’assimilation des algues rouges et des autres algues qui ne sont pas vertes ? Jouissent- elles d’une assimilation immédiate comme toutes les plantes chlorophyllifères, c’est-à-dire décomposent-elles à la lumière solaire l'acide carbonique et dégagent-elles de l'oxygène ? | 29 Quelle influence exercent sur cette assimilation la lumière solaire et chacune des parties constituantes du spectre ? DU PIGMENT DES ALGUES. 155 3° Dans l'obscurité. les Floridées absorbent-elles de l'oxygène et dégagent-elles de l’acide carbonique ? 4° Sous quelle forme apparaît, dans les cellules de ces plantes, le pigment caractéristique, et n’y a-t-il pas, outre ce pigment, des grains de chlorophylle ? 5° Quelles sont les propriétés physiques et chimiques de ces pigments ? 6° Le tissu des Floridées renferme-t-il de l'amidon ? et, en ce cas, quelles sont les relations de l’amidon avec le pigment contenu dans les cellules ? 1° Existe-t-il des analogies physiologiques entre les Fioridées rouges et quelques autres algues d’eau douce colorées autrement, mais qui doivent être réunies à ce groupe par suite de leurs caractères morphologiques ? Dans les chapitres qui suivent, le lecteur trouvera les réponses que j'ai réussi à donner à ces questions; il y trouvera en outre tout ce que j'ai pu rencontrer dans la littérature concernant les sujets que j'ai traités. J'ai encore ajouté, à la fin du dernier chapitre, la descrip- tion de quelques nouveaux faits relatifs à la structure des grains chlorophylliques et des formations protoplas- matiques en général. IT. De toutes les questions, celle qui concerne les rela- tions des algues qui ne sont pas vertes avec les gaz dis- sous dans l’eau douce ou l’eau salée, me paraît être la moins résolue par les anciens auteurs. Dans les ouvrages de la fin du siècle dernier et du commencement du nôtre, cette question n'a pas été discutée, et si l’on y parle du dégagement des gaz par les algues, il est toujours ques- tion des algues chlorophyllifères. Dillwyn ({) qui, outre (4) DiLLwYN, British Confervæ, 1709, Introd. p. 9. 156 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS les algues vertes, décrit aussi dans son livre quelques algues rouges, dit d’une manière générale que les Con- ferves dégagent de l’oxygène; mais il est évident que dans ce cas il entendait seulement les algues vertes, car il s'exprime ainsi : « By the large quantity of oxygene that they give out, they have been thought to render the air about stagnant waters more wholesome; but of their use and economy no more is yet known than of their number. » Et plus loin il ajoute : « Many species remain of whose whole physiology weare entirely igno- rant and perhaps no other thing can be found which still offers so wide a field of discovery. » Ducluseau (1) ne parle non plus dans son mémoire que des relations des algues vertes avec la lumière. Gmelin (2) et Goodenough (3) ne font, en discutant l’histoire des algues marines, que des suppositions sur la manière dont ces plantes absorbent les matières nutritives. Guettard prétend que les algues complètement desséchées repren- nent leur forme normale et continuent à vivre si on les remet dans l’eau. J'ai déjà fait mention plus haut du tra- vail de M. Aimé, mais ce travail ne se rapporte qu’à la décomposition de l'acide carbonique par les algues marines vertes (Ulvacées). M. Kützing (4) avait observé le dégagement de bulles d'oxygène par les Diatomées, surtout par les Navicula libres et mobiles, qui, d’après l’auteur, ressemblent aux véritables plantes. Dans un (1) DucLusAu, Essays sur l’histoire naturelle des Conferves des environs de Montpellier, p. 45. (2) GMELIN, Historia fucorum, 1768. (3) GoopeNouGn and WoopwarD, Observations onthe british Fuci, in Trans. of the Linnean Society, T. III (1795), p. 94. (4) KuzrziNG, Die hieselschaligen Bacillarien, 1848, p. 28. DU PIGMENT DES ALGUES. 157 autre ouvrage, le même botaniste s’exprime ainsi: «Il n’est pas encore démontré par des observations, que les Hétérocarpées dégagent de l'oxygène sous l'influence du soleil (1). » Dans ses Grundzuge der philosophischen Botanik, M. Kützing attribue aux plantes aquatiques une origine par génération spontanée accompagnant la décomposition chimique des organismes morts. Une telle opinion s'approche bien de la supposition d’un pseudo- parasitisme, supposition que nous retrouvons, quoique exprimée indirectement, dans une note récente de M. Van-Tieghem (2) quirésume ses observations sur les gra- nules amyliques et pigmentaires de la manière suivante : « Les observations précédentes en acquièrent un nouvel intérêt en montrant chez un vaste groupe des plantes cellulaires privées de la chlorophylle et douées par suite d’une respiration exclusivement comburante, la forma- tion d’un principe très voisin de l’amidon ordinaire,mais qui ne lui paraît pas êtreidentique. » On pourrait objec- ter à l’auteur que la présence d’amidon dans les plantes exclusivement comburantes, c’est-à-dire qui dégagent incessamment de l’acide carbonique, comme les cham- pignons et certaines phanérogames parasites, n'estpoint une rareté; mais cette circonstance ne présente rien d'étonnant, car l’amidon est un état intermédiaire de matière nutritive dont la destination définitive est de for- mer les diverses parties de la cellule. Les principaux éléments de la cellule sont les mêmes pour toutes les plantes. De même que l’amidon des plantes non para- (1) KuETzING, Phycologia germanica, 1848, p. 27. (2) Van-TieGuem, Sur les globules amylacés des Floridées et des Corallinées. Note présentée par M. Decaisne. Comptes- rendus T. LXI, p. 804. 158 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS sites se transmet du lieu de sa formation, c’est-à-dire des grains chlorophylliques, par la voie de divers tissus aux lieux de son épuisement: c’est-à-dire aux centres de l’activité plastique et aux endroits où il se dépose comme matière de réserve, —de même la matière nutritive des parasites ou des pseudoparasites peut se transporter du lieu de sa formation au centre de l’activité plastique du parasite. Du reste nous verrons plus loin que la suppo- sition qui sert de base à M. Van-Tieghem dans ses con- clusions, n’est pas fondée, carles Floridées ne sont point des plantes exclusivement comburantes. M. Sachs insiste, dans sa Physiologie expérimentale, sur la nécessité de résoudre la question. M. Cobn (1), à propos d’un Spirulina marin, fait la remarque que cette plante avait dégagé, sous l'influence de la lumière so- laire, un gaz composé en majeure partie d'oxygène. Quant aux Floridées, il cite tout simplement ma com- munication faite à l’Académie des sciences. Tout récem- ment a paru un mémoire de M. Askenasy (2) qui fait mention de la même communication. Après avoir présenté un aperçu de la littérature con- cernant les premières questions que j'ai posées, je vais passer à la description des expériences et des observa- tions que j'ai faites moi-même sur les algues appartenant aux groupes des Floridées, des Fucacées et des Phæo- sporées, et notamment sur les espèces suivames : 1.PHæosPoréEs : Ectocarpus confervoides Roth, Ect. firmus J. Ag. (1) Cou, Beiträge zur Physiologie der Phycochromaceen und Florideen, in « Archiv für microscopische Anatomie von Max Schultze, T. III (1867). (2) E. Askenasy, Beiträge zur Kenntniss des Chlorophylls und einiger dasselbe begleitender Farbstoffe, in Botan. Zeitung, 1867. n° 40: DU PIGMENT DES ALGUES. 159 2. Fucacées : Fucus serratus L. et F. vesiculosus L. 3. FLORIDÉES : Porphyra laciniata Ag., Ceramium rubrum Ag., Plocamium coccineum Lyngb., Rhody- menia palmata Grev., Dumontia filiformis Grev., Cys- toclonium purpurascens Kütz., Gracilaria confervoides Grev., Chondrus crispus Stackh., Gigartina mamillosa J. Ag., Dasya coccinea Ag., Polysiphonia Brodiæi Grev., Rhodomela subfusca Ag., Lomentaria articulata Lyngb., fridæa edulis Harv., Spiridia filamentosa Harv., Corallina officinalis L., Jania rubens Lamour. Dans cette énumération, nous voyons les représentants de plus de la moitié (11 sur 19) des ordres des Floridées qui sont mentionnés par M. Le Jolis dans sa « Liste des algues marines de Cherbourg, 1863. » Quant à la couleur que présentent les plantes citées, les unes sont d’une couleur jaune-brune (Ectocarpus) ; les autres sont d’un vert-olive (Fucacées) ; et la plupart (Floridées) présentent toutes les nuances possibles du rouge : c’est ainsi que les Plocamiées sont d’un rouge intense, les Corallinées d’un rose violâtre, et les Crypto- némées d'une teinte rouge-brune plus ou moins foncée. Mes expériences ont été faites pendant l'hiver 1865- 1866, du 1°’ octobre 1865 au 1°' avril 1866. Je remplissais de grands vases de verre blanc d’eau de mer fraîche, filtrée à travers du papier buvard ; puis j y déposais les algues que je venais de récolter (quand la marée basse avait lieule matin), ou qui avaient passé la nuit dans un seau plein d’eau salée (quand la marée se trouvait le soir). Je choisissais toujours, dans la masse des plantes re- cueillies, des échantillons entiers, attachés encore à un fragment de leur substratum. Afin de détacher les bulles d'air mécaniquement adhérentes aux parties des frondes 160 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS soumises à l'expérience, j’agitais pendant quelque temps l’eau du vase. Je renversais au-dessus de la fronde un grand entonnoir en verre, dont le côté évasé touchait ainsi le fond du récipient, et dont le col restait enfoncé à plus d’un centimètre au-dessous de la surface-de l'eau. Sur le col de l’entonnoir s’ajustait l’orifice d’une longue éprouvette entièrement remplie d’eau salée. De cette manière toutes les parties de l’algue se trouvaient sous l’entonnoir. Plus tard, j'employai, au lieu d’enton- noirs, des cylindres à lampes ayant la forme d’une elo- che, au-dessus desquels je disposais de petits enton- noirs qui les mettaient en communication avec les éprou- vettes. Ces appareils furent placés d’abord devantles fenêtres de ma chambre donnant sur le Nord-Est. Grâce à l'inter- vention bienveillante de M. Le Jolis et à la complaisance de la direction des Bains de mer de Cherbourg, je pus continuer plus terd mes recherches dans le local de ces Bains, situés au bord même du rivage et où je pouvais exposer mes appareils en plein Sud. Dans l'intervalle entre les parois du vase extérieur et l’entonnoir, je placai un thermomètre et l'extrémité d’un tube communiquant à un appareil qui dégageait de l'acide carbonique lavé. Les bulles de cet acide ne pou- vaient donc pas pénétrer immédiatement jusqu'aux plantes ; le gaz n’y arrivait que par voie de diffusion. Plus loin nous aurons l’occasion de constater dans les gaz recueillis une quantité peu notable d'acide carbo- nique. Tant que ces appareils se trouvaient dans l'obscurité, on n’y remarquait aucun changement ; maisaussitôt qu'on les exposait à l’action de la lumière solaire, même diffuse, et que la température de l'eau dépassait un certain DU PIGMENT DES ALGUES. 161 minimum, on voyait apparaître, aux extrémités des frondes, de petites bulles qui, en grandissant, se déta- chaient et montaient dans l’éprouvette. La vitesse avec laquelle le gaz s’accumulait, variait beaucoup selon l'in- tensité de la lumière et de la température. Il serait très difficile de faire une conclusion déterminée sur la liai- son qui existe sans doute entre cette vitesse et l’orga- nisation des diverses espèces soumises à l'expérience ; car les masses qui se trouvaient sous les entonnoirs, l’é- tendue de leur surface, et enfin l’exposition de leurs diverses parties aux rayons incidents, ne peuvent être déterminées avec une exactitude même approximative, et par suite ne sont pas susceptibles d’être comparées. Néanmoins, il m'a semblé que les algues d’une couleur rouge plus foncée dégageaient le gaz avec une énergie plus grande que celles qui sont d’un rouge plus vif (1). Il serait superflu de décrire toutes mes expériences, car elles ont été toutes faites suivant la même méthode et conduisent aux mêmes résultats. Il suffira donc d’en exposer quelques unes. Le 9 mars, la température de l’eau dans les vases va- riait entre + 5° et 7° C ; les vases étaient éclairés direc- tement par les rayons du soleil. On observait déjà, à + 5° C, la production très lente des bulles de gaz par les (1) Je ferai remarquer à ce propos que, parmi les plantes d’une organisation plus parfaite, on observe que les variétés di- versement colorées croissent d’autant plus faiblement qu’elles diffèrent davantage, par leur couleur, de l'espèce typique. On doit y voir sans doute une liaison entre laquantité de chlorophylle et la force d’accroissement. Il semble aussi que la majeure partie des algues ayant une couleur rouge vif, n’atteignent pas des dimensions aussi grandes que les algues de couleurs foncées, 11 162 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS frondes des Ceramium rubrum, Lomentaria articulata, Chondrus crispus, Rhodomela subfusca, les Jania et Corallina. À + 6”, le dégagement devint plus vif, et à + T'il fut très énergique dans le vase qui contenait le Ceramium rubrum. Le 12 mars, le même échantillon de Ceramium rubrum, après avoir passé dans le même vase trois journées pen- dant lesquelles j'avais changé plusieurs fois l’eau de mer, continuait encore à dégager le gaz, à10° C, avec une grande énergie. En plongeant dans ce gaz un charbon incandescent, je vis ce dernier prendre feu et brüler. Le même phé- nomène se présenta avec le gaz recueilli sur le Rhodo- mela subfusca. Le 14 du, même mois, la température de l’eau était montée de + 6° à 20° C. Le dégagement de gaz par le Polysiphonia Brodiæi et le Ceramium rubrum com- mençait déjà à la température de + 6° et à la lumière directe du soleil ; il devint de plus en plus vif à mesure que la température montait. A 20° C, le dégagement devint pour ainsi dire tumultueux. À midi, le soleil fut obscurci par un nuage ; la température ne descendit que de 1°, et cependant le dégagement de gaz s’affaiblit aus- sitôt d'une manière très sensible. De semblables observations furent faites plusieurs dizaines de fois, et les conclusions qu’elles permettent de faire sont les suivantes : Le dégagement de gaz par les Floridées commence déjà à + 5° C, si la plante est éclairée directement par la lumière solaire. Le dégagement ne se fait pas (ou du moins on ne peut le constater à la simple vue) à cette température, quand la plante reçoit seulement de la lu- mière diffuse, À des températures plus élevées, le déga- « à DU PIGMENT DES ALGUES. 163 gement s'effectue tout aussi bien à la lumière diffuse que sous l’influence de la lumière directe. A 20° C, le dégagement devenait si abondant, que je trouvais à peine le temps de changer les éprouvettes. En général, l'accroissement de l'intensité de la lumière, la température restant à peu près constante, exerce une influence beaucoup plus grande qu’un accroissement de température pendant une insolation invariable. En exposant le soir mes appareils avec les algues de- vant le feu d'une cheminée, je ne pus constater l’appa- rition de bulles de gaz. En répétant ces mêmes expériences avec suppression du renouvellement de l’acide carbonique, je trouvais que le dégagement allait beaucoup plus lentement et finis- sait par s'arrêter. À Cherbourg même, je n’ai pu faire l'analyse des gaz ainsi obtenus, faute des appareils nécessaires. Le même défaut d'instruments fut cause que j’échouai dans mes tentatives pour déterminer plus exactement les limites de température entre lesquelles se fait généralement le. dégagement des gaz par les algues marines. Les épreuves faites sur les lieux mêmes pour déter- miner la nature des gaz recueillis, et qui consistaient simplement à y plonger de petits morceaux de charbon incandescent, de soufre, etc., me firent aisément recon- naître que ces gaz se composaient en majeure partie d'oxygène ; j'étais donc complètement en droit d’op- poser aux assertions de M. Van Tieghem, ce fait : que les Floridées et les Corallinées ne sont nullement des plantes « exclusivement comburantes » et qu’elles res- semblent, à cet égard, aux plantes chlorophyllifères. Pour connaître plus exactement la composition des gaz obtenus, j'en avais rempli des tubes de verre scellés 164 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS avec soin, et, de retour à Saint-Pétersbourg, j'ai fait des analyses eudiométriques (1). | Voici les résultats de deux analyses : L. Gaz fourni par le Corallina officinalis, sous l’in- fluence de la lumière directe : Dxygéne PECeSE 52,06 Acide carbonique. 12,90 (2) Conseq : Azote........... 36,04 100,00 IL. Gaz fourni par le Ceramium rubrum recueilli de + 6° à 20° C : Oxyséne.ctre 2-1 VOD Acide carbonique. 1,50 Conseq : Azote........... 2,90 100,00 Dans ce dernier cas, la quantité d'acide carbonique était insignifiante, quoique la température eût varié notablement. On concevra plus facilement cette diffé- rence entre la première analyse et la seconde, si on prend en considération que le dégagement était, dans (1) Ces expériences ont été faites au laboratoire de l’Institut technologique, où M. Beilstein, professeur de cet Institut, a bien voulu m'’assister de ses conseils. Je remplis un devoir agréable en exprimant ici, à M. Beilstein, ma vive reconnais- sance. (2) Cette quantité d’acide carbonique est sans doute exagérée, car la première observation de la hauteur du mercure dans le tube d'absorption n'a pas été faite avec toutes les précautions nécessaires. En tout cas, l’acide carbonique provient de l’eau, d’où il s’est dégagé par suite des variations de la température. DU PIGMENT DES ALGUES. 165 le premier cas, beaucoup plus lent que dans le second ; par conséquent, la fronde du Corallina officinalis n’était peut-être pas en état de décomposer tout l'acide carbonique affluent, tandis que dans le second cas, la décomposition de l'acide et la dissolution de celui qui était constamment ajouté se trouvaient à peu près en équilibre. Quant à l'azote constaté dans le mélange, je pense qu'il provient de l’eau. L'analogie avec les plantes supé- rieures (1) et l’absence dans les Floridées de méats in- tercellulaires remplis d'air, sont aussi des arguments en faveur d’une telle manière de voir. Le gaz que j'avais recueilli dans les vésicules aéri- rifères du Fucus vesiculosus consistait d’azote pur, ce qui est en complète concordance avec les faits connus pour les plantes vasculaires. IT. Après avoir déterminé l'influence de la lumière totale du soleil sur l'assimilation des algues rouges, passons à l'étude de l’action que les diverses parties du spectre exercent séparément sur l'assimilation de ces plantes. Dans ce but, je placai des appareils, semblables à ceux qui ont servi aux expériences précédentes, dans d’au- tres vases extérieurs dont le diamètre excédait celui des vases intérieurs de plus de deux décimètres ; leur hau- teur était aussi considérablement plus grande. Je rem- plis l’intervalle entre les parois des deux vases avec une solution saturée de bichromate de potasse, solution qui, lorsque la couche est suffisamment épaisse, ne laisse (1) BoussINGAULT, Agronomie, Chimie agricole et Physiologie, T. IX (1864) p. 405. 166 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS passer que les rayons les moins réfrangibles du spectre solaire. Dans un autre appareil, le même espace fut rempli d’une solution ammoniacale de sulfate de cuivre, qui possède la propriété de ne donner passage qu'aux rayons de l’autre moitié du spectre, c'est-à-dire aux rayons les plus réfrangibles. La partie supérieure de chaque vase, jusqu'à l’éprouvette graduée, fut recou- verte de plusieurs doubles de papier noir. De cette manière , la lumière ne pouvait arriver aux plantes qu'après avoir traversé les parois verticales des vases et les dissolutions qui se trouvaient entre elles; cette lumière était donc oligochromatique. D'abord, j'exposais en même temps, aux rayons solaires, deux appareils, l’un bleu, l’autre rouge-orange, contenant tous les deux des échantillons d’une même espèce. Bien que, en opérant ainsi, il füt facile de saisir la loi d'action, j'employai bientôt une autre méthode plus exacte et plus démonstrative. J’enfonçais succes- sivement le même vase intérieur renfermant une cer- taine plante, dans deux vases extérieurs différents, dont l’un contenait la solution orangée et l’autre la solu- tion bleue. Le changement ne durait que le temps nécessaire pour nettoyer le vase de la solution dont il était mouillé. Chaque fois, il fut pris note du laps de temps pendant lequel le vase se trouvait dans une des solutions colorées, et de la division jusqu'à laquelle l’eau était descendue dans l’éprouvette. Il faut encore remarquer qu'avant de retirer le vase intérieur d’un des vases extérieurs, je le mettais un moment à l’abri de la lumière et je l’agitais un peu pour détacher les der- nières bulles de gaz attachées aux frondes. Les expé- riences furent toujours faites par un temps clair ; on peut donc supposer, avec vraisemblance, que l'intensité DU PIGMENT DES ALGUES. 167 de la lumière variait peu pendant le cours de chaque expérience. Les avantages de cette méthode sont évi- dents. Je citerai, comme exemples, les observations suivantes : 1° Dumontia filiformis. — À 11 heures 3 minutes, l'appareil fut plongé dans la solution bleue, dont la température était de + 20° C. Le dégagement de gaz, qui était très intense pendant que l’appareil était éclairé par la lumière totale, devint aussitôt très lent ; néan- moins, les bulles continuaient à s'élever. À 11 h. 295 m., le niveau de l’eau était descendu dans l’éprouvette de la 15° division à la 20° ; température + 20° 3 C. Quoique la température s’élevät ensuite jusqu’à 23° 3 C, le dé- gagement s’affaiblit encore; à 12 h. 15 m., la tempéra- ture étant de + 23° 7, le niveau se trouvait à la 25° division. On voit que, pendant 50 minutes (de 11 h. 25 m. à 12 h. 15 m.), j'avais obtenu en gaz l’espace de 5 divisions de l’éprouvette, ce qui revient à une division par 10 minutes, ou 1/10 de division par minute. A 12 h.19 m., le même vase fut transporté dans la solution orangée. La température de l’eau était de 23° C. A 12 h. 45 m. (température — 23°, 7 C), le niveau des- cendit dans l’éprouvette jusqu’à la division 42. À 19 h. 5% m. (température — 23° C), le niveau se trouva à la divi- sion 54. J'avais donc obtenu, pendant les premières 26 minutes, 17 divisions, c’est-à-dire 1 division par cha- que minute et demie ; et dans les 9 minutes suivantes 12 divisions, c’est-à-dire 1 division par 3/# de minute; en moyenne il fallait { minute 1/8 pour obtenir une divi- sion. Remise de nouveau dans la solution bleue, la plante cessa à-peu-près de dégager du gaz; le dégagement se 168 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS renouvela avec l'énergie primitive aussitôt que je l’ex- posai aux rayons jaunes. __ 20 Lors d’une autre expérience semblable, faite sur le Gigartina mamillosa, à unetempérature de + 18° 75 C, le gaz s’accumulait avec la vitesse de 1 division par k minutes, tout le temps que l’algue était éclairée par les rayons peu réfrangibles. Après le transport de l'appareil dans la solution bleue (température — + 21° 25 C), le dégagement fut ralenti tout subitement, de telle manière que pendant 72 minutes je ne pus obtenir que 7 divi- sions. La production de chaque division exigeait donc plus de 10 minutes de temps. Les expériences que nous venons de décrire, et d’au- tres semblables faites sur les Polysiphonia Brodiæi, Rhodymenia palmata, Chondrus crispus, conduisent toutes au même résultat, à savoir : que les algues rouges exigent, pour assimiler Le carbone, le concours des ra- yons du spectre qui sont le plus lumineux, tandis queles rayons qui provoquent la décomposition du chlorure d'argent, n’interviennent pas activement dans la décom- position de l’acide carbonique par les Floridées, de même que par les plantes chlorophyllifères. IV. Au sujet de la respiration ({) proprement dite des algues, ou leur respiration nocturne comme on a cou- tume de l’appeler, nous ne trouvons point d'indica- tion dans les auteurs, si ce n’est l'opinion, citée plus (1) Récemment M. Sachs (Experimental Physiologie, p. 286) a exposé d'une manière claire et décisive les motifs pour lesquels on ne doit pas confondre sous le même nom de respiration, les DU PIGMENT DES ALGUES. 169 haut, de M. Van Tieghem. Je me permettrai encore de rappeler une supposition que j'ai eu occasion d’expri- mer dans ce recueil (2), en parlant du groupe des Mélo- bésiées. Le tissu de ces plantes est souvent tellement pénétré par le carbonate de chaux, qu'il se présente tout-à-fait inflexible et dur comme une pierre. Mais «il se trouve dans toute fronde adulte des endroits qui n’en contiennent point. Ce sont les organes de fructification, dont les parties essentielles se présentent transparentes et complètement flexibles : J'en conelus qu'ici, ainsi qu’il arrive généralement dans les organes reproducteurs des plantes, il y a formation abondante d’acide carbonique qui, en dissolvant le carbonate de chaux, l'empêche de se déposer. Le dégagement de l'acide carbonique sup- pose évidemment l'absorption d'une quantité équivalente d'oxygène. » S'il y avait quelque probabilité dans cette supposition à priori : que les algues qui nous occcupent doivent pré- senter, quant à leurassimilation, desressemblances avec les plantes vertes supérieures, —— on était encore beau- coup plus en droit d'attribuer à ces organismes la pro- priété de tous les organismes vivants, c’est-à-dire, la respiration, qui consiste dans l'absorption de l'oxygène deux fonctions suivantes, à savoir : la décomposition de l’acide carbonique accompagnée d’un dégagement d’oxygène, et l'absorp- tion de l’ox ygène accompagnée d’un dégagement d’acide carbo- nique. En effet l'attribution de cette même dénomination aux deux fonctions indistinctement, se fondait sur des traits de res- semblance accidentels, tandis qu’il existe entre elles tant de dif- férences radicales qu'il serait impardonnable de confondre ces deux actes vitaux si distincts. (2) Recherches anatomiques sur les Mélobésiées. Mém. de la Soc. Imp. des Sc. natur. de Cherbourg, T. XIE, p. 11. 170 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS employé pour l’oxydation de certains principes de leurs corps en acide carbonique et en eau. Pour résoudre la question d’une manière plus com- plète et pour reconnaître l'influence des divers agents sur cette fonction, il m'aurait fallu des appareils que je n'avais pas à ma disposition sur le lieu de mes recher- ches ; je me contentai donc, pour constater le fait prin- cipal, de plusieurs expériences qui toutes ont fourni des résultats identiques. On comprendra que de tellesexpériences, très faciles à exécuter quand on les fait sur des plantes terrestres, deviennent très compliquées lorsqu'on expérimente sur des plantes aquatiques. Mais il est un moyen de vaincre. cette difficulté, grâce à l'existence des algues qui passent une moitié de leur vie au dehors de l’eau et pendant ce temps sont mouillées seulement à la surface de leurs frondes; telles sont les algues qui croissent au-dessus du niveau moyen des basses marées. En partant de cette supposition, tout-à-fait vraisemblable, que les relations de ces algues avec les gaz ambiants ne changent pas essentiellement pendant leur submersion et leur émer- sion, je mettais des échantillons mouillés d'eau de mer dans des flacons fermés par des bouchons à travers _lesquels passaient un thermomètre et la branche la plus courte d’un tube recourbé dont la branche la plus longue avait l'extrémité plongée dans un verre contenant une solution saturée de potasse caustique. Un échantillon de Rhodymenia palmata fut placé, à 5 h. du soir, dans un de ces flacons, qui lui-même se trouvait dans un vase rempli d’eau et entouré de plu- sieurs couches de papier noir. Le thermomètre mar- quait + 11° C. Après une demi-heure le niveau de la solution de potasse était monté dans le tube de 5 milli- DU PIGMENT DES ALGUES. 171 mètres. Le matin suivant, à 8 h., la température de l'air dans le flacon était toujours de + 11° C. Pendant la nuit, la solution potassique était montée de 225 millimè- tres. La température étant restée la même, on ne pou- vait nullement attribuer à des changements de tempéra- ture la diminution du volume d’air contenu dans le flacon. Cette épreuve me persuada que, pendant la nuit, avait eu lieu un dégagement d'acide carbonique absorbé par la solution de potasse caustique. J'ai répété pendant le jour ces expériences sur le Rhodymenia palmata et le Lomentaria articulata, en disposant deux appareils semblables ; l’un d'eux était éclairé par la lumière diffuse , et l’autre placé dans l’ob- securité. En même temps je prenais des précautions pour que la température fût égale dans les deux appareils. Chaque fois, je pus observer que le niveau de la solution potassique montait seulement dans le tube de l'appareil placé à l'abri de la lumière. Il résulte de ce qui précède que les algues marines de toutes les couleurs ne font que respirer dans l’ob- securité, c'est-à-dire qu'elles absorbent de l'oxygène et qu'elles dégagent de l'acide carbonique. Quant à la même fonction pendant le jour, je ne peux rien dire de positif; mais, dans mon opinion, les traits de ressem- blance avec les plantes supérieures que j'ai déjà signa- lés, autorisent dans ce cas aussi à juger par analogie. V: La question suivante qui doit être discutée, se rap- porte à l'anatomie du pigment contenu dans les algues, et à l'existence simultanée de ce pigment et de la chlo- rophylle. 172 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS Dans presque tous les ouvrages algologiques, il est fait mention des changements de couleurs que l’on ob- serve pendant la dessiccation des algues marines et qui se reproduisent souvent sur les lieux mêmes où ces plantes croissent. Bauhin, dans son Historia plantarum, s'exprime de la manière suivante : « Colore porro va- riant; sunt enim quæ livido, aut pallido aut albo : aliæ quæ fusco, subnigro, rufo, saturate rubro, vel purpureo : aliæ denique viridi sunt colore et hoc in eis visu jucun- dum, quod bicolores plerumque sunt singulæ plantæ, etc. » (1). Imperati décrivant, dans son Historia naturalis, le Lactuca marina, dit qu'il blanchit (a/bescit) quand on le dessèche. Dans toutes les descriptions postérieures de la Flore marine, nous rencontrons à chaque page l'expression « virescit », qui indique le changement le plus caractéristique s’effectuant dans la couleur des al- gues marines qui ne sont pas vertes. Mais les auteurs de cette époque ne joignaient et ne pouvaient joindre à ces indications quelque idée physiologique. La ques- tion sur la signification physiologique de ces change- ments de couleur et sur la présence de la chlorophylle dans les tissus des plantes qui nous occupent, ne pou- vait naître qu'après qu’on eut découvert le rôle que le pigment vert joue dans la vie des plantes supérieures. Par conséquent la littérature, ayant quelque importance pour notre question, ne pouvait apparaître que dans le siècle actuel. En présence du grand nombre de ques- tions pendantes et d’une importance extrême, le sujet qui nous occupe devait paraître très secondaire; il n’est donc pas étonnant que pour le résoudre on n'ait (1) Bauaini Historia plantarum, 1637, lib. ILE, p. 797. DU PIGMENT DES ALGUES. 173 fait que des essais accidentels. Les résultats de tels essais ne pouvaient pas être assez sûrs et déterminés, et c’est pourquoi les divers auteurs se contredisent eux-mêmes dans leurs divers livres, ou n’ont pas confiance dans la justesse de leurs propres résultats, parfois cependant tout-à-fait exacts, comme je le montrerai plus loin. MM. Kützing et Nægeli, grâce au caractère de leurs études spéciales, devaient bien souvent toucher à notre question. C’est à M. Kützing qu'appartient l'honneur d’avoir posé la question pour la première fois et d’avoir publié à ce sujet plusieurs faits exacts. Dans le Phyco- logia generalis, paru en 1843, il décrit les propriétés des pigments de diverses algues et conclut en général qu'outre les pigments qui communiquent les teintes ca- ractéristiques aux diverses plantes, ces dernières con- tiennent aussi de la chlorophylle qui, dans plusieurs cas, est d’une couleur un peu plus brune que la chloro- phylle de la plupart des plantes; M. Kützing attribue cette différence à la présence de la humine. Il a trouvé une seule plante, le Rytiphlæa tinctoria, ne contenant point de chlorophylle ; et il en a extrait un pigment rouge, tout-à-fait différent de celui des autres Flori- dées (1). Mais l’auteur lui-même avoue qu’il avait sup- posé d’abord la transformation en chlorophylle du pig- ment rouge. Plus tard, M. Stockes arriva aux mêmes conclusions (2). M. Nægeli montre, dans ses premiers écrits, une cer- taine méfiance pour les conclusions de M. Kützing. Il dit, en 1846, que « dans beaucoup de genres des Flo- (1) KuzTziNG, Phycologia generalis, p. 19. (2) Srocxes, Ueber die Veränderlichkeit der Brechbarkeit des Lichtes, in Poa@enporrr’s Ann,, T, IV, liv, 2. 174 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS ridées, les vésicules pigmentaires colorées (Farbbläschen) deviennent ordinairement avec le temps vertes ou jau- ne-vertes » (1). En 1849, M. Nægeli fait observer que « suivant M. Kützing, les Oscillarinées contiennent, ou- tre la phycocyane, de la chlorophylle ; mais sous le microscope au moins onn’en voit rien. » (2). M. Nægeli pense encore qu'il est invraisemblable que les Vaucheria qui renferment de la chlorophylle, et les Oscillatoria qui contiennent du phycochrôme, puissent donner, lors de la macération, le même pigment. En 1848 (3), le même savant trouve une liaison intime entre le pigment rouge et la chlorophylle et attribue à ce pigment la propriété de se transformer en chlorophylle, tant pendant la vie de la plante qu'après sa mort. Il parle notamment de cette tranformation à propos des Laurencia (4) et du Cryptopleura lacerata. Quant à la forme qu’affecte la phycoérythrine ou l’éry- throphylle dans le tissu des algues, M. Kützing s'exprime d'une manière assez vague. Il dit : « La chlorophylle des Hétérocarpées est enfermée, comme chez toutes les autres plantes, dans des globules cellulaires ; pendant la vie des Floridées, quand elles n’ont pas encore perdu leur couleur rouge, les globules cellulaires présentent une couleur rouge et non pas verte. Mais ils apparais- sent verts aussitôt que le pigment rouge est sorti des cellules. Il semble que le pigment se trouve dans les cellules sous forme de solution et soit lié aussi peu aux (1) NæGeLx, Ucber bläschenformige Gebilde im Inneren von Pflanzenzellen. SCALEIDEN und NæGeLi, Zeitschr. für wiss. Botanik, T. III. p. 114. (2) N&GEL1, Gattungen einzelliger Algen, Zurich, 1849. (3) NxGeLi, Die neueren Algensysteme, 1848, p. 186. (4) NæGeli, 1. c., p. 236, DU PIGMENT DES ALGUES. 175 globules cellulaires qu'aux cellules elles-mêmes » (1). Il explique ensuite comment, malgré une telle disposi- tion, les globules cellulaires paraissent rouges. Il pense que la solution rouge qui enveloppe les globules verts, cèle complètement leur véritable couleur. Mais l’auteur n’a pas pris en considération que les globules qui tou- chent aux parois des cellules et sont tournées vers l’ob- servateur, apparaissent aussi rouges que tous les autres, quoique de ce côté ils ne soient pas mouillés par cette solution supposée. Il est étonnant que l’auteur n’ait pas reconnu que le sue cellulaire des Floridées est incolore. Du reste, nous rencontrons dans un autre ouvrage de M. Kützing (2), un passage qui est en contradiction com- plète avec les conclusions que je viens de citer ; il y est dit : « La phycoérythrine est ici (dans les Floridées) jointe à des globules cellulaires (protéine) » (3). M. Nægeli parle dans tous ses écrits des vésicules pigmentaires conformément à l’idée que l’on avait autre- fois des grains chlorophylliques. Il décrit les change- ments que subit la forme des vésicules renfermées dans les cellules du Ceramium diaphanum (k), puis il dit qu’elles ont un contenu homogène et rouge (5). Il donne aussi une très courte description de l'apparition, de la (1) KuzTziNG, Phycologia generalis, p. 23. (2) Kuerzinc, Grundzüge der philosophischen Botanik, 1857, KL: 0: 166. (3) On voit donc que les indications que font MM. Hofmeister, Sachs, Askenasy et Cohn sur l'erreur de M. Kützing, ne sont pas tout-à-fait fondées, car il résulte clairement des citations que nous avons faites, que cet auteur avait abandonné son opinion d'autrefois pour en adopter une autre plus correcte. (4) ScLeinen und NxGeLi. Zeitschrift für wiss. Botanik, Bd. III, p. 114. (6) 1, c. p. 1146. 176... FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS distribution et de la forme des granules pigmentaires (1). Nous pourrions augmenter le nombre des citations qui dénotent encore davantage les traces d’une grande indé- cision de la part de l’auteur. Mais je crois qu'après tout ce que j'ai dit plus haut, il est évident que la question n’était nullement résolue avaut 1865 ; on peut aussi s’en convaincre en se reportant à ce que dit M. Sachs aux pages 20 et 337 de sa Physiologie expérimentale, ouvrage qui doit sans doute être regardé comme Île tableau exact de l’état contemporain de la science. Lors de mes premières excursions marines, je fus frappé de la diversité de couleurs que peut affecter la même espèce d'algues. Je remarquai que les échantil- lons de Floridées qui paraissent tout-à-fait bien portants, qui sont attachés à leur substratum et ne sont pas encore vieux, — présentent toujours une couleur rouge plus ou moins intense. Quelquefois, comme dans le Callophyllis laciniata, le Delesseria sanguinea, etc., cette couleur est très vive et pure. Détachés par les vagues et rejetés sur la plage, ils conservent quelque temps cette couleur. Mais bientôt se manifeste, sous l'influence de la lumière solaire et de l’eau, un changement de couleur qui s’effec- tue plus ou moins rapidement. Je citerai pour exemple les changements de couleur que l’on observe sur une fronde de Delesseria sanguinea, dont la couleur pri- mitive est un rouge très intense. J'ai représenté (PI. I, fig. 1) un fragment de fronde de cette algue, dont les diverses parties ont subi des altérations plus ou moins avancées. Les parties roses de la base et du centre (a, a) se présentent encore sous leur aspect naturel ; plus près du bord de la fronde, là où elle est formée d’une seule (1) ScaLeipen und NzxGeLi, 1. c. p. 220. DU PIGMENT DES ALGUES. 177 couche de cellules (b, b), on voit des taches d’un rouge brique très intense ; c’est le changement qui se fait voir toujours le premier. Les parties désignées par c, e, sont encore plus altérées : on n’y voit plus aucune trace de lateinte rouge; elle sont vertes. Enfin, sur les bords etau centre, on aperçoit de petites taches séparées entière- ment blanches. Nous verrons plus tard les phénomènes que, au moyen du microscope, on peut constater dans les cellules pendant les diverses phases de ces change- ments de couleur ; en ce moment nous nous bornons à décrire les phénomènes tels qu'ils se présentent à l'œil nu. Le résultat final de ces changements est que les fron- des deviennent tout-àä-fait blanches. On observe des phénomènes identiques sur les frondes des autres Flori- dées qui sont d’une couleur rouge plus ou moins intense, telles que les autres espèces de Delesseria, les diverses espèces de Naitophyllum, Plocamium, Phyllophora, Griffithsia, le Bornetia secundiflora, etc. On voit la même chose se produire chez les Corallinées, comme je l'ai indiqué à la fig. 2 de la pl. [, qui représente une pré- paration microscopique de la partie centrale d'une fronde de Melobesia Lejolisii. Les algues d’une teinte rouge plus foncée, telles par exemple quele Rhodymenia palmata ou le fridœæa edulis, offrent des phénomènes semblables, mais qui se manifestent d'une manière plus lente, ce qui dépend sans doute de la structure plus compliquée de ces plantes et de la dureté plus grande de leurs cellules. Il faut faire remarquer qu’en général une fronde blanchit d'autant plus facilement qu’elle est plus tendre. En outre, il est plus difficile dans les algues d'une couleur foncée, de saisir l’état intermédiaire qui correspond à la couleur rouge brique ; nous verrons plus loin la cause de cette différence. Chez elles encore, la 12 178 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS coloration verte est beaucoup plus foncée etse conserve bien plus longtemps ; il est donc plus difficile d'obtenir une décoloration complète de ces algues, et quand elle se produit, c’est sur les parties tendres de la fronde qu’on voit apparaître d’abord les taches blanches. On peut observer toutes ces altérations sur des plantes fraîches mises dans un vase plein d’eau de mer et exposé à l’action du soleil. Les changements commencentplus ou moins vite selon l'aptitude relative des diverses espèces pour la culture en chambre. Pour accélérer ces change- ments, il suffit d'ajouter de l’eau douce, ou d’immerger immédiatement les échantillons dans cette eau où ils ne peuvent vivre. On observe facilement qu'aussitôt que l’algue com- mence à verdir, l’eau ambiante prend une coloration rougeâtre. Si on mouille une Floridée dans l’eau douce et si on la sèche ensuite en la comprimant entre des feuilles de papier, le papier se teint en rouge tout autour de la plante séchée et cette dernière verdit plus ou moins; dans tous les herbiers algologiques on trouve des traces de ce phénomène sur les échantillons prépa- rés à l’eau douce. Les auteurs font souvent observer que les algues d’une couleur foncée deviennent presque noires par la dessiccation. M. Kützing attribue cela à une altération particulière que subissent les parois cel- lulaires sous l'influence de l'oxygène. Mais il faut re- marquer qu’en général les algues prennent une couleur un peu plus foncée quand on les sèche immédiatement après leur récolte. On trouvera facilement l'explication de ce phénomène si l’on considère que les tissus doivent devenir plus opaques par suite de la perte d’eau et de la collabescence des parois cellulaires. Dans les frondes tendres, des altérations se produisent le plus souvent DU PIGMENT DES ALGUES. 179 avant que la dessiccation soit complète, tandis que dans les frondes épaisses et dures, une prompte dessiccation arrête bientôt la décoloration. Autant que je puis conclure de mes propres obser- vations, les algues une fois bien sèches ne changent pas de couleur, même quand on les soumet à une insolation prolongée. : Tout ce qui précède se rapporte aux Floridées. Mais les Phæosporées présentent desaltérations analogues (1). Les échantillons de divers Ectocarpus verdissent quand on les place dans des conditions anormales. Sous l’in- fluence de la lumière directe du soleil, elles blanchis- sent. Certaines Laminaires, rejetées sur le bord de la mer, se présentent souvent avec une couleur verte ou sont complètement décolorées; M. Le Jolis décrit les phénomènes de décoloration que subissent les Lami- naires, et a trouvé une différence constante dans les nuances que prennent, lors de ce phénomène, les deux espèces : Laminaria flexicaulis et L. Cloustoni (2). Je n’ai pas observé les mêmes phénomènes chez les Fuca- cées; mais la couleur de leurs frondes se rapproche davantage du vert. Je ferai encore remarquer que la dé- coloration locale des Ulvacées est causée par l'émission des zoospores contenus dans les cellules de leur fronde; ces zoospores emportent pour ainsi dire avec eux toute la chlorophylle qui se trouvait d’abord dans leurs cellu- les-mères. (1) Le Desmarestia viridis se distingue surtout par le change- ment rapide que subit sa couleur ; mais je n’ai pas eu occa- sion d'observer cette plante à l’état vivant. (2) LE Jouis, Examen des espèces confondues sous le nom de Laminaria digitata. Acta Acad. Leop. Carol. T. XXV, p. 534 et 536. 180. FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS Quant à l’altération des couleurs dans les Batracho- spermum, nous trouvons à cet égard desindications chez plusieurs auteurs (1). J'ai observé le Batrachospermum moniliforme, récolté dans le lac de Jukki près St-Péters- bourg. Ses frondes sont d’une couleur vert-bleuâtre et deviennent peu-à-peu vertes. Les Oscillatorinées chan- gent également de couleur après leur mort (2); on fait mention de ce phénomène dans tous les ouvrages algolo- giques. J'ai observé ces changements avec une grande netteté sur une algue que j'ai rencontrée en grande abon- dance dans la rivière Wolkhov, gouvernement de Nov- gorod. Je prends la liberté de détourner pour un instant l’at- tention du lecteur du sujet principal, et de la diriger sur cet organisme intéressant que M. Kützing a nommé Lim- nochlide flos-aquæ (Phycol. gener. p. 203). Sur une longue étendue de la rive droite, l’eau du. fleuve se présentait de loin colorée en vert intense. Sur le bord même, tout près de l’eau, on voyait une ban- de étroite du plus beau bleu. En examinant l’eau de plus près, j'y vis flotter une énorme quantité de petites tablettes (3) d’une forme plus ou moins rhomboïdale où (1) Je renvoie principalement aux écrits de Bory de St.-Vincent. J'ajoûterai, à ce propos, que j'ai pu répéter, sur les exemplaires trouvés à Jukki, les observations de M. Solms-Laubbach relatives à la fécondation de cette algue. On sait que M. Thuret a déjà depuis longtemps placé les Batrachospermées parmi les Floridées. Les observations de M. Solms ont démontré de la manière la plus évidente la justesse de cette opinion de l'illustre algologue qui a découvert récemment, avec M. Bornet, le mede de fécoudation dans le groupe des Floridées. (2) Je ne parle pas ici des changements que ces êtres offrent pendant leur vie. (3) Elles avaient 1/2 — 10% de largeur sur 1 — 2mx de lon- gueur. DU PIGMENT DES ALGUES. 181 rectangulaire (PI. L., fig. 3.) Tout près du bord, elles fourmillaient en tel nombre que l’eau offrait la consi- stance d’une bouillie; versée dans un flacon, elle ne don- nait pas passage à la lumière. Sous le microscope, chacune de ces tablettes présente un faisceau de filaments tout droits, d'égale longueur et disposés parallèlement. Chaque faisceau est enveloppé d’une matière gélatineuse qui se dissout bientôt dans l'eau ambiante. Les filaments deviennent alors plus ou moins libres, mais il est difficile de Les séparer l’un de l’autre dans toute leur intégrité, car ils deviennent très fragiles et leurs cellules se désassocient très facilement, Ces cellules, qui en s’apposant bout-à-bout forment les filaments, ont au milieu de ces derniers une longueur égale à leur épaisseur ; mais à mesure que l’on s’appro- che des deux extrémités de chaque filament, elles de- xiennent de plus en plus allongées dans lesens de la lon- gueur du filament, etde plus en plus pâles. Leurs parois transversales sont très nettes; leur contenu est granuleux et coloré en vert intense. Les intervalles entre les gra- nules colorés et les membranes elles-mêmes, montrent une couleur rosâtre. La cellule située précisément au mi- lieu de chaque filament est très développée en longueur. Sa membrane est de beaucoup plus épaisse que celle de toutes les autres cellules; ses angles sont un peu arron- dis et son contenu est plus bleuâtre. Ce sont les spores ou les spermaties d'après M. Kützing. La figure 4 (PI. 1) montre un de ces faisceaux dont le mucilage extérieur a disparu, par suite de quoi les filaments ont un peu chan- gé leur position primitive; la fig. 5 représente les sper- maties. Mes efforts pour étudier le développement de cette algue ne furent pas couronnés de succès; en effet, quoique conservés dans l’eau même de la rivière où la 182 FONCTIONS ‘ET PROPRIÉTÉS plante fut trouvée, les échantillons commencaient à dépé- rir au bout de deux jours, tombaient au fond du vase, se décomposaient en leurs cellules constituantes, qui deve- naient brunes-verdâtres en même temps que l’eau du vase prenait une couleur bleue intense.Les spores seules ne changeaient pas de couleur. Ayant mis une petite quantité de cette algue dans une grande quantité d'eau, je la vis dépérir de même. Je suppose qu'elle a besoin d’une eau toujours agitée, mise en mouvement par le vent, D’après M. Kützing, le Limnochlide vit toujours dans des eaux stagnantes. L'algue que je viens de décrire a beaucoup de res- semblance avec le Trichodesmium erythrœum Ehrenb. décrit par Montagne (1), qui attribue à sa présence la coloration des eaux de quelques parties de la Mer Rouge. D'après cet auteur, le Trichodesmium erythræum subit les mêmes changements de couleur que nous avons décrits pour les Floridées. Montagne raconte que la couleur naturelle de la plante est d’un rouge de sang ; mais quand on en a devant les yeux une grande masse, elle offre une couleur rouge-brique. J’ajouterai encore que le Palmella cruenta, qui se développe en grande quantité sur les pierres placées autour des plates-bandes des serres froides de notre jardin botanique, présente lors de sa destruction les mêmes transformations de couleur que les Floridées. On peut dire la même chose d’une autre algue que j'ai trouvée en extrême abondance à Gatchino, au mois d'avril de cette année. Elle formait des enveloppes muqueuses d’un beau rose sur les Chara (4) MONTAGNE, Sur le phénomène de la coloration des eaux de la Mer Rouge, Ann. Sc. nat. 1844, T. il. DU PIGMENT DES ALGUES. 183 et autres plantes aquatiques des étangs du parc. Je l'ai représentée à la fig. 6 (PI. I) (1). Je passerai maintenant à l'étude microscopique des formes sous lesquelles se présentent les pigments des algues, et de leurs changements consécutifs. On voit dans les cellules des Floridéesles mêmes parties constituantes que dans les cellules de toute autre plante, à savoir : le suc cellulaire, qui est incolore et remplit toute la ca- vité; le protoplasma, qui forme une couche continue ou un réseau sur la face intérieure des parois ; le nucleus, et enfin des filets de protoplasma qui peuvent souvent manquer, surtout dans les cellules avancées dans leur développement. Les cellules jeunes, situées au bord ou au sommet des frondes, contiennent relativement beau- coup de protoplasma granuleux. À mesure que les cel- lules s'agrandissent, cette quantité de protoplasma dé- croît en comparaisson de la quantité de suc cellulaire. Le contenu des cellules du premier degré est ordinaire- ment incolore ou présente une teinte rosâtre. Dans les cellules des degrés suivants, une partie du protoplasma pariétal se présente divisée en granules séparés, mais serrés les uns contre les autres ; ces gra- nules sont dès leur apparition colorés en rose plus ou moins intense. À mesure que les cellules grandissent, les granules s’accroissent également, et après avoir at- teint certaines dimensions, ils se multiplient par divi- sion de même que les grains chlorophylliques. Dans les frondes constituées de plusieurs couches de cellules (1) Elle forme de petites plaques composées de 8 cellules dis- posées par 4 sur deux rangs. Ces plaques se partagent en deux moitiés dont chacune consiste de 4 cellules Ces dernières se divisent simultanément par des cloisons perpendiculaires au plan de la plaque et parallèles entre elles. (PI. I, fig. 6, b.). 184 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS (les Polysiphonia, Rhodymenia, etc), l'accroissement et la multiplication des granules s'effectuent plus rapi- dement dans les cellules extérieures que dans les cellules intérieures : on sait que les premières se multiplient plus rapidement queles secondes. Par suite, les cellules exté- rieures des parties de la fronde complètement dévelop- pées contiennent beaucoup plus de granules pigmen- taires que les cellules situées plus près de l’axe, dans la direction duquel le tissu prend une couleur de plus en plus claire. Il faut faire remarquer que ce phénomène dépend non-seulement de la diminution de la quantité relative des granules, mais aussi de ce que les granules eux-mêmes sont d'autant plus pâles qu'ils se trouvent plus rapprochés de l'axe de la fronde. Les granules situés dans les diverses cellules de la même fronde ont souvent des formes différentes. C’est ainsi que les gra- nules des petites cellules extérieures sont généralement plus ou moins isodiamétriques ; dans le tissu intérieur, ils apparaissent plus ou moins allongés. Je me suis efforcé de trouver dans la masse des grains rouges d’autres granules qui rappelleraient, par leurs formes et leurs réactions, l’amidon qu’on observe sou- vent d’une manière si nette dans les grains chlorophyl- liques des plantes évidemment chlorophyllifères. Mais toutes mes observations m'ont convaincu que les gra- nules pigmentaires des Floridées ne renferment pas d'amidon organise. ) On trouve dans chaque fronde deux sortes de granules pigmentaires : les uns sont tout-à-fait homogènes, ont des contours égaux et par conséquent une surface unie ; les autres présentent des contours inégaux et ont par conséquent une surface granuleuse. Je crois pouvoir déduire de mes observations, que les granules lisses se DU PIGMENT DES ALGUES. 185 trouvent de préférence dans les tissus extérieurs, tandis que les autres dominent dans les tissus intérieurs de la fronde. Cette différence correspond parfaitement à une pareille dissemblance des grains chlorophylliques que l’on peut observer dans toute feuille d'une Aroïdée ou d’une Orchidée quelconque. Ces différences me semblent indi- quer des états différents du développement des mêmes grains (1). A l'appui des règles générales que je viens d'exposer, je donnerai la description de quelques observations spéciales. Thamnidium floridulum Thur. (Callithamnion flori- dulum Ag.). Les granules pigmentaires sont apposés à la face interne des parois des cellules cylindriques qui for- ment la fronde (une série ramifiée de cellules). Ils sont entièrement homogènes, très réfringents, et entourés d'une couche de protoplasma incolore. Ces granules changent de forme, mais ne se gonflent pas, lorsqu'on les chauffe. L’ammoniaque agit très lentement sur eux. Après la décoloration des frondes par l'alcool, ils se colo- rent en brun si l’on ajoute à la préparation une goutte d’une dissolution aqueuse d’iode. Bornetia secundiflora Thur. Cette belle algue est très commode pour l'observation, grâce à la simplicité de sa structure et aux dimensions considérables de ses cel- lules. Dans les cellules äâgées, les parois cylindriques (1) M. J. Sachs expose, à la page 335 de sa Physiologie expé- rimentale, que les grains chlorophylliques, d’abord homogènes, s’altèrent et deviennent granuleux lorsque les plantes sont éclai- rées d’une façon insuffisante. M. Gris parle aussi de cette granu- lation dans ses Recherches microscopiques sur la chlorophylle (Ann. Sc. natur. 1857), de même M. Mohl (Verm. Schriften, p. 358). 186 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS sont recouvertes intérieurement d’une couche presque continue de granules d’une couleur rose très intense. Les granules ont la forme de baguettes (PI. I, fig. 8) dis- posées en séries longitudinales et transversales. Cette disposition rappelle à l'observateur celle des grains chlorophylliques dans les cellules des Nitella. Ces ba- guettes ne sont pas strictement de la même longueur ; leurs extrémités sont coupées plus ou moins oblique- ment; les côtés sont souvent un peu renflés, et alors elles sont fusiformes. Souvent les granules sont plus ou moins rétrécis au milieu. Ces rétrécissements et la disposition régulière que nous avons déjà mentionnés, sont les signes incontestables d’une division dans deux directions per- pendiculaires l’une à l’autre. Les séries font quelquefois une courbure, ce qui résulte évidemment d’une multi- plication inégale des granules à différentes hauteurs de la même cellule. Entre les baguettes pigmentaires sont dispersés de très petits grains homogènes et entière- ment incolores. On se rendra compte des différences de volume que présentent les divers granules, en comparant la fig. 8 à la fig. 9 {a et b), figures dessinées au même grossisse- ment et à la chambre claire, ainsi que la fig. 10 qui re- présente les granules de pigment pris dans le sommet d’une cellule apicale. Les granules deviennent d'autant plus petits et isodiamétriques qu'ils sont situés plus près du sommet, où ils sont très petits et assez pâles ; mais néanmoins ils y sont bien nets. Les granules du Bornetia ne contiennent pas de traces d’amidon. Dasya arbuscula Ag. La forme des granules pigmen- taires renfermés dans les cellules des ramules, qui sont composés d’une série de cellules, est analogue à celle des granules du Bornetia et du Griffithsia ; seulement DU PIGMENT DES ALGUES. 187 les baguettes sont ici souvent incurvées ou sinueuses (LT fi, 11). Ceramium rubrum Ag. Les cellules apicales renfer- ment un protoplasma mucilagineux incolore ou d’un rose très pâle. Les cellules corticales contiennent des granules arrondis, d'une couleur rose peu intense et disposés irrégulièérement sur les parois. Dans les cel- lules axillaires les granules sont souvent plus ou moins allongés et d'une couleur rose pâle. Ces derniers, par leur disposition, semblent former des séries ou bandes étroites parcourant la face intérieure des parois cellu- laires. Chaque bande présente un chapelet : les parties renflées, colorées en rose, sont réunies par des parties rétrécies consistant de protoplasma incolore. Les par- ties renflées et les parties étroites passent insensible- blement de l’une à l’autre. La plupart des granules sont homogènes. Dans les interstices entre les bandes et dans les bandes elles-mêmes se trouvent des granules d’une petitesse extrême et des grains d'amidon. Polysiphonia Brodiæi Grev. Le pigment de cette algue présente de très petits granules de formes di- verses. Ils sont disposés en chaîne, et par leur ramifica- tion anastomosée constituent un réseau. À mesure qu'ils sont plus rapprochés de l’axe du ramule, les granules deviennent plus clairs, leurs contours sont moins déter- minés, et ils prennent une disposition plus régulière en chapelet. Dans le voisinage de la superficie de la fronde, ils sont plus sombres et leur disposition est assez irrégulière. Delesseria sanguinea Lamour. Les granules pigmen- taires, vus de face, offrent dans leur partie moyenne une couleur rose, parfois une teinte lilacée; les bords sont un peu jaunâtres. Leur forme est variable, comme 188 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS on le voit dans les fig. 16, a et 17. Dans lés cellules courtes qui entourent les veines de la fronde, les gra- nules sont accumulés de préférence sous les parois ex- térieures. Dans les parties de la fronde qui sont formées d’une seule couche de cellules, ils sont pour la plupart rapprochés des parois extérieures (c’est-à-dire de la paroi supérieure et de la paroi inférieure) ; mais quelquefois aussi ils sont situés dans les angles paral- lèles à la surface de la fronde (fig. 16, a). Dans les longues cellules qui constituent les veines, les grarules pigmentaires sont disposés en chapelet. Je n'ai trouvé dans les granules aucun indice de la présence de l’ami- don. 1ridæa edulis. Les 5 ou 6 couches cellulaires extérieu- res renferment beaucoup de pigment. Les cellules qui composent le tissu axillaire et ont la forme de tubes, con- tiennent des granules pigmentaires arrondis et granulés, tandis que, dans les cellules du tissu extérieur, ces gra- nules sont homogènes, d’une forme plus irrégulière , aplatis ou allongés. Je pourrais encore citer d’autres exemples pris parmi les Corallinées et les autres groupes des Floridées, mais je pense que les détails ci-dessus suffiront comme documents à l'appui des règles générales que j'ai énon- cées plus haut. Quant aux Phæosporées et aux Fucacées, j’ajouterai seulement que leur pigment ne se distingue de celui des Floridées que par sa couleur, qui est d’un brun plus ou moins verdätre. Les formes sont aussi très va- riées ; et on ne trouve pas de traces d’amidon organisé dans la masse des granules. J'ai dessiné (fig. 12) deux cellules du tissu du Fucus serratus, contenant des gra- nules pariétaux de pigment. DU PIGMENT DES ALGUES. 189 Le Batrachospermum moniliforme a beaucoup de ressemblance avec les Floridées, quant au développe- ment, à la structure et à la disposition des granules pigmentaires. La figure 13 représente trois cellules du sommet d'un ramule ; on voit dans chacune des trois cellules une grande vacuole centrale, entourée de pro- toplasma, dont la partie située vers l'extrémité anté- rieure (supérieure) de la cellule, est colorée en vert- bleuâtre. À la figure 14, nous voyons les cellules basi- laires du même ramule ; le protoplasma coloré s’est déjà partagé en plusieurs parties isolées. La figure 15 montre une cellule axillaire d’un rameau renfermant des gra- nules pâles et d’une forme irrégulière, situés contre les parois et réunis entre eux par des filets protoplasmati- ques très fins. En même temps le nucleus est entouré de plusieurs granules ayant des contours très définis et une coloration intense. L’amidon manque aussi dans les granules pigmentaires du Batrachospermum. Dans les cellules du Limnochlide flos-aque, j'ai vu le pigment condensé en granules ou disséminé dans toute la masse du protoplasma. Je dois encore décrire les changements que subissent les granules du pigment sous l'influence de certaines substances ou de diverses conditions physiques. J'ai parlé plus haut des changements que les algues marines, rejetées sur la plage ou placées dans des con- ditions anormales, présentent à l'œil nu. Suivons main- tenant ces changements avec l’aide du microscope, et prenons pour exemple le même Delesseria sanguinea qui nous a déjà servi une fois. Nous verrons que la pre- mière phase de la décoloration, l'apparition de la cou- leur rouge-brique, est due à ce que le pigment, qui dans l’algue vivante était concentré dans les granules proto- 190 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS plasmatiques, commence à en sortir et à se dissoudre dans le suc cellulaire ; les granules restent encore rou- ges (fig. 16, b). Mais cette extraction du pigment par le suc cellulaire ne pourrait pas expliquer le changement de couleur, si je n’ajoutais de suite qu’une solution aqueuse de ce pigment possède une fluorescence très vive, grâce à laquelle, sous la lumière réfléchie, elle appa- raît orangée ou jaune (1). Pendant que le pigment se trouve exclusivement dans les granules, la fronde ne présente point de fluorescence, et cela par la même cause qui fait que les plantes chlorophyllifères nous appa raissent vertes et non pas rouges, malgré la fluorescence rouge très énergique que présentent les diverses solu- tions de la chlorophylle. Mais si le pigment des Floridées a quitté les gra- nules et s’est répandu uniformément dans le suc des cellules qui composent les frondes, cette dernière peut être regardée comme une couche continue de solution pigmentaire et doit nécessairement offrir la fluores- cence propre à une telle solution Cependant la couleur rouge-brique ne persiste pas longtemps. Il se produit bientôt des courants endos- motiques entre le suc cellulaire coloréd’une part et l’eau ambiante del’autre; le suc se décolore, l'eau se colore en rose, et les granules deviennent verts. Si la lumière solaire peut en même temps exercer son action, l'eau reste à-peu-près incolore et le phénomène se produit bien plus rapidement. Les parties de la fronde qui ont subi ces transformations, sont vertes. La lumière exerce aussi une influence destructive sur le pigment vert qui est encore enfermé dans les granules protoplasmatiques : (1) Voir plus loin, au chapitre VI. DU PIGMENT DES ALGUES. 191 les granules deviennentincolores, le tissu apparaît blanc. Les granules incolores restés dans les cellules sont très réfringents, et peuvent donner lieu de supposer que ce seraient des grains d’amidon. Mais ils n’agissent pas sur Ja lumière polarisée, ils éprouvent de profondes modifi- cations sous l'influence de l’ammoniaque, l'iode leur communique une teinte brunâtre, ils ne se gonflent ni sous l'influence de la chaleur ni sous celle d’une solu- tion de potasse caustique. Ces propriétés me semblent pouvoir inspirer la conviction que ces granules consis- tent en un protoplasma condensé. Si, au lieu d'observer les changements décrits sur des granules renfermés dans les cellules, on fait sortir ces granules des cavités cellulaires dans l’eau ambiante, on yoit se produire des phénomènes assez intéressants. Je les décrirai tels qu’ils se passent chez le Bornetia secun- diflora. En coupant transversalement une des longues cellules axillaires, on fait sortir dans l’eau une partie de son contenu et notamment des grains pigmentaires; chacun de ces derniers conserve pendant quelque temps sa forme primitive en baguette (fig. 18, a). Bientôt la ba- guette se gonfle, s’arrondit et prend enfin une forme entièrement sphérique ; les bords de la sphère sont plus réfringents que le centre, ce qui indique que la partie centrale est moins dense que la périphérie. Ce change- ment de forme est identique aux phénomènes de même nature que l’on observe sur les grains de chlorophylle flottant librement dans l’eau et qui sont décrits par MM. Mobhl, Güppert et Cohn (1). Il provient de ce que le (1) GôrpenT und Cou, Ueber Rotation des Zelleninhaltes in Nitella flexilis. Bot. Zeit, 1849, p. 683, 192 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS protoplasma ne se mélange pas avec l’eau ; à cause de sa densité peu différente de celle de l’eau, le protoplasma affecte la forme d’une goutte sphérique, dont les cou- ches périphériques sont plus denses que la masse cen- trale. La couche la plus dense possède les propriétés d’une membrane eudosmotique, au travers de laquelle il entre dansla goutte plus d’eau qu'iln’ensort desubstance. En même temps que le granule se gonfle, il change de couleur (fig. 18, d, e). Sur un point quelconque de la périphérie, on voit apparaître une tache verte qui, en grandissant peu-à-peu, finit par occuper la moitié de la sphère, tandis que l’autre moitié conserve encore sa couleur rose (fig. 19, a) et sou homogénéité ; la partie verte est granuleuse. Puis la coloration verte et cette granulation envahissent toutela sphère, qui prend peu-à- peu une forme irrégulière. En ajoutant de l'alcool à ces granules modifiés, je remarquai qu'ils se contractaient et laissaient voir dans leur masse des petits grains qui se coloraient par l’iode en brun clair (fig. 19, b). On peut observer les mêmes changements sur le pig- ment de toute autre Floridée. Il est bien évident que les mêmes changements doivent se produire beaucoup plus vite dans l’eau douce, ce qui est complètement justifié par l'observation. On peut démontrer par l'expérience le rôle important que jouent dans ces phénomènes les différences de den- sité entre le liquide ambiant et celui qui est enfermé dans le granule, et les courants endosmotiques qui en résultent. Si l’on fait égoutter le contenu d’une cellule dans une solution concentrée de sucre, la forme des granules pigmentaires reste intacte pendant longtemps; mais les changements commencent aussitôt que, à lasolu- tion sucrée, on ajoute de l’eau distillée, DU PIGMENT DES ALGUES. 193 Toutes les observations que j'ai exposées jusqu’à présent me portaient à croire que M. Kützing était dans le vrai en attribuant aux Floridées la présence simul- tanée dans leurs cellules d’un pigment soluble dans l’eau pure et de la véritable chlorophylle soluble seulement dans l'alcool. Toutefois la ligne si nette de démarcation entre la partie verte et envahissante d'un granule en voie de changement, et la partie rouge décroissante, m'inspiraient quelques doutes à cet égard. En m'appuy- ant sur l'énoncé de M. Kützing, je m'attendais à voir, sous l’action de l'alcool, les granules libres du Bornetia conserver leur couleur rouge, car l'alcool n’en devait dissoudre que la chlorophylle. Cependant je vis les gra- nules se contracter immédiatement et devenir verts, comme l'indique notre figure 20 (granules pigmentaires de Bornetia dans l’alcool). Ce phénomène inattendu avait ébranlé ma confiance dans l’exactitude des conclusions de M. Kützing ; et, ne trouvant pas moyen de concilier mes observations avec l'opinion du célèbre algologue, je m'étais décidé d’abord en faveur d'une « altération de la constitution » de la substance colorante. Mais depuis, j'ai été à même d'étudier de plus près les propriétés optiques du pigment, et, en me basant sur ces propriétés, je puis maintenant confirmer la justesse des conclusions de M. Kützing, car elles concordent avec tous les faits. Mais en avouant bien volontairement que ma première idée avait été fansse, je voudrais aussi persuader à M. Cohn (1) que la supposition de la présence simultanée de deux pigments dans les Floridées ne m'était pas restée (1) Cou, Beitrüge zur Physiologie der Phycochromaceen und Florideen, in Archiv für mikroskopische Anatomie von Max Schultze, Bd, IIY, Heft 4, p. 27, 13 194 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS étrangère. Elle ne pouvait pas l'être, d’autant mieux qu’elle avait été exprimée déjà depuis longtemps par M. Kützing, et par conséquent, lors de mes recherches, je devais tout naturellement en examiner d’abord l'exac- titude. En réagissant avec de l’alcool sur des cellules fraîches et entières des frondes du Bornetia, on verra la couche membraneuse du protoplasma se détacher d’abord des parois latérales, cylindriques. Les granules pigmen- taires attachés à la face intérieure de cette couche com- mencent à devenir verts ; mais ce sont toujours ceux qui se trouvent auprès des parois transversales munies cha- cune d’un pore, qui se colorent les premiers. Les frondes des Floridées qui séjournent longtemps dans l'alcool finissent par se décolorér complètement; les granules pigmentaires apparaissent alors incolores et contractés, et ne m'ont pas permis de reconnaître dans l’intérieur de leur masse des traces d’amidon orga- nisé, quoique j'eusse employé la réaction de M. Sachs. En lavant les frondes dans une solution de potasse caustique, on transforme leur couleur en vert ; le même changement se produit lors d’une élévation de tempéra- ture de 60 à 70° C. Les granules pigmentaires des Phæosporées, des Fu- cacées et des Phycochromacées subissent des change- ments analogues à ceux du pigment des Floridées. C’est pourquoi je n’entrerai pas ici dans les détails relatifs à ces algues. Je vais passer aux conclusions qu’autorisent tous les faits exposés dans le présent chapitre, conclu- sions qui sont en concordance parfaite avec le résultat des recherches de M. Cohn (1), et qui trouveront (1) Coun, 1. c. p. 22. — Mes conclusions s'accordent aussi avec celles de M. Askenasy. . DU PIGMENT DES ALGUES,. 195 encore de nouveaux points d'appui dans le chapitre suivant. 1° — Le pigment des algues de couleurs diverses est concentré dans des granules protoplasmatiques qui affec- tent différentes formes à l'instar des grains de chloro- phylle. 2° — Ce pigment est un mélange de chlorophylle soluble dans l’alcool, et d'un autre pigment (de cou- leur rouge, jaune et bleue) qui se dissout dans l’eau. 3° — La couleur caractéristique de la chlorophylle est dissimulée complètement ou partiellement, grâce à la fluorescence propre à la chlorophylle et à celle de l’autre pigment (1). &°— Dans la masse des granules de ces algues, on ne trouve pas d’amidon organisé, lequel devrait décéler sa présence par son action sur la lumière polarisée et par la coloration bleue produite par l’iode. Néanmoins nous verrons, au chapitre VII, que cet amidon existe sous forme de grains libres dans les cavités cellulaires. 5° — Les changements de couleur qu'on observe sur des frondes mortes, sont produits par l'altération et la destruction, non simultanées mais consécutives, des deux pigments qui pénètrent les granules. VE. Je trailerai dans ce chapitre des propriétés que pos- sèdent les pigments indépendamment de leurs substrata protoplasmatiques. En broyant dans un mortier avec de l'alcool des frondes fraîches et lavées de Floridées (y compris les (1) M. Cohn n’en parle pas. On trouvera dans le chapitre suivant une discussion plus détaillée sur ce point. 196 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS Batrachospermum), de Fucacées, de Phycochromacées (y compris les Palmellacées), j'obtins, comme M.Käützing, un liquide de couleur vert d'émeraude ou vert-brunâtre (cette dernière nuance provenait du Limnochlide flos- aquæ et du Palmella cruenta).Ces liqueurs sont complè- tement limpices et présentent toutes les propriétés d'une solution alcoolique ou éthérique de chlorophylle (1). On sait qu'une des propriétés les plus remarquables de la chlorophylle est sa vive fluorescence, observée pour la première fois par sir David Brewster et étudiée par M. Stockes (2), qui a décrit le spectre qu’on obtient en décomposant la lumière passée à travers des couches de différentes épaisseurs d’une solution chlorophyllique. Récemment, M. Askenasy a soumis à une nouvelle étude les propriétés optiques de ces pigments, et a publiédes dessins des spectres obtenus (3). Les solutions de chlorophylle absorbent les rayons du spectre solaire de préférence dans cinq endroits isolés qui représentent ainsi des bandes d’absorption. Deux de ces bandes se trouvent dans la partie rouge du spectre (voir les spectres II et III de la planche Il) (4) ; (1) Comptes-rendus de l’Académie des Sciences de Paris, séance du 6 avril 1866. (2) Srockes, Ueber die Veränderlichkeit der Brechbarkeit des Lichtes, in Po@Genp. Ann. Ergb. IV, p. 207. (3) AsKENASY, Beiträge zur Kenntniss des Chlorophylls und einiger desselbe begleitender Farbstoffe. Botan. Zeit. 1867, p. 225. (4) Je suis très redevable à M. Beïlstein, qui a bien voulu me prêter un spectroscope. Mes premières observations stéréo- scopiques avaient été faites au laboratoire de l’hôpital de la marine à Cherbourg, mais alors le temps et les conditions né- cessaires me manquaient pour exécuter ces observations avec l'exactitude désirée, DU PIGMENT DES ALGUES. 197 la troisième, entre le jaune et le vert ; la quatrième, au milieu de la partie verte; et la cinquième enfin se répand sur les parties bleue, violette et ultra-violette. Il arrive rarement qu'on voie simultanément toutes ces bandes dans le même spectre. Pour les voir toutes con- sécutivement, il est nécessaire de varier la concentration de la solution chlorophyllique ou l'épaisseur de sa couche. Le spectre complet sera d'autant moins écla- tant que cette couche sera plus épaisse. Les endroits dans lesquels se produit de préférence l'absorption de Ja lumière sont d'autant plus sombres que cette absor- ption est plus rapide, plus intense. IL est donc évident que les bandes les plus sombres doivent être visibles même à travers des couches peu épaisses de la solution, comme par exemple la bande qui se trouve dans notre figure IV (pl. Il) entre les divisions 13 et 18 (ou entre les raies de Frauenhofer B et C). À mesure que la con- centration de la solution chlorophyllique ou l'épaisseur de sa couche s’accroissent, le nombre des bandes visi- bles doit aussi s'accroiître. Cependant l'expérience ne confirme cette prévision que jusqu’à un certain point. En employant des couches assez épaisses, on ne voit souvent que la première des bandes d'absorption. Ce phénomène s’explique facilement, car il ne faut pas oublier que, pour que les bandes sombres soient visibles à l'œil, la différence entre la quantité des rayons absorbés dans toute l'étendue lumineuse du spectre et celle des rayons qui sont éteints dans les bandes d'absorption, doit dépasser un certain minfmum. Il s’en- suit que les bandes doivent être d'autant moins dis- tinctes que l'épaisseur de la couche colorée, au travers de laquelle passe la lumière, sera plus grande; car, avec l'accroissement de cette couche, la différence dont nous 198 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS venons de parler devient de plus en plus insensible. Pour voir successivement les cinq bandes décrites par Stockes et propres au spectre de la chlorophylle, il fau- drait changer d’une manière continue l'épaisseur de la couche, ce qui »’est pas très praticable ; ou bien il fau- drait diminuer peu à peu la concentration d’une couche d'épaisseur constante en y ajoutant de l'alcool ou de l’éther. On conviendra donc que la visibilité des bandes faibles dépend de beaucoup de circonstances acciden- telles, d’autant plus que l'intensité de la lumière ne reste pas constante pendant tout le temps que durent les observations, et en outre, qu'il n'est pas possible d'extraire des plantes diverses des solutions chloro- phylliques ayant le même degré de concentration. C’est pourquoi je n'ai vu qu'une seule fois la seconde bande, siluée dans le rouge (voir le spectre IT, obtenu au moyen d’une solution chlorophyllique de l’'Hydrodictyon utriculatum, couche de 4 centim. en épaisseur). Je pou- vais observer bien plus souvent la troisième bande située entre l’orangé et le vert, et que M. Askenasy n'a vue qu’une seule fois (voy. mon spectre III). Dans la première figure de M. Askenasy, cette bande n’est point du tout indiquée. Il suppose que la deuxième et la troisième bande sont probablement produites par la présence simultanée d’un autre pigment mêlé à la chlorophylle. Je crois cette supposition mal fondée, car la faible intensité de ces bandes, jointe aux difficultés inévitables qui se présentent pendant ces observations, rendent d’une explication facile l’inconstance des deux bandes citées (1). La quatrième bande est aussi du (1) Je n’ai jamais vu un spectre de chlorophylle pareil à celui qui est représenté dans le Lehrbuch der Physiologie und Meteo DU PIGMENT DES ALGUES. 199 nombre de celles qui sont peu intenses, mais elle appa- raît moins rarement que la deuxième et la troisième. La cinquième bande est très large et mal définie ; elle éteint la plus grande partie du spectre située au-delà des rayons bleus, et est déjà visible même à travers une solution peu concentrée. Dans notre spectre IIL (obtenu au moyen d'une so'ution alcoolique de chlorophylle extraite de Hydrodictyon utriculatum ; l'épaisseur de la couche était de 2 centim., c’est-à-dire moitié plus mince que dans le spectre Il), on ne voit que la pre- mière bande et la seconde. Les spectres que m'a présentés la lumière passée au travers des extraits alcooliques des Floridées (1) sont identiques avec ceux que je viens de décrire ; les Batra- chospermées et les Phæosporées donnent avee l'alcool une solution possédant les mêmes propriétés optiques. J'ai pu constater sur toutes les solutions alcooliques de chlorophylle, qu'a mesure que l'épaisseur de la cou- che s’accroît, les bandes sombres deviennent plus larges, et que cet élargissement se produit très lentement sur le .côté gauche (2) de la bande, où celle-ci finit brusque- ment, tandis que le côté droit, sur lequel la bande s'éteint peu à peu, s’élargit rapidement. Ce phénomène rologie de M. Müller. Le spectre dessiné par M. Cohn et prove- nant d’un extrait alcoolique de Spirulina versicolor, se dis- tingue de notre spectre IL!, en ce que M. Cohn n’a pas vu la bande au milieu des rayons verts, tandis que ceile qui est située entre l’orangé et le vert est bien nette (Archiv. f. mikr. Anat. DUR 1, Taf. I, fig. 1, B). (1) Polysiphonia Brodiæi, Ceramium rubrum, Rytiphlæa pinas- troides, ete. (2) J’appelle côté droit du spectre la partie ultra-violette, et côté gauche sa partie rouge. 200 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS remarquable peut être observé avec une netteté ex- trême sur les premières bandes, situées dans la partie la plus lumineuse du spectre. M. Stockes en a déjà fait mention et M. Askenasy en parle d’une manière plus détaillée. Quant à la bande située au milieu des rayons verts, elle ne me semble pas présenter le même phéno- mène, du moins je n'ai pu le remarquer ici. Toute la partie droite du spectre, du bleu jusqu’au violet, est trop peu lumineuse pour qu'on puisse y constater ce phénomène avec précision. Mais je dois faire remar- quer que la bande située dans le vert et rapproché dela raie E se fond insensiblement sur ses deux côtés, et que la cinquième bande est peu définie sur le côté gauche: Des phénomènes analogues se reproduisent aussi dans les spectres des autres pigments que je déerirai plus loin. On sait que l'absorption de certains rayons du spectre par la chlorophylle se trouve en liaison intime avec sa fluorescence, et, comme l’a montré M. Stockes, que la fluorescence est déterminée par les rayons absorbés ; M. Stockes a aussi démontré que les rayons fluorescents sont toujours d’une réfrangibilité inférieure à celle des rayons ahsorbés dans une partie déterminée du spectre et produisant la fluorescence. Nous pouvons formuler cette loi de la manière suivante : lors de la fluorescence, les rayons d’une certaine réfrangibilité se transforment en des rayons d’une réfrangibilité relativement moindre. La chlorophylle est du nombre des substances dans les- quelles les rayons peu réfrangibles, comme par exemple les rayons rouges, peuvent provoquer encore ce phéno- mène de fluorescence. La solution que j'ai obtenue en traitant par l'alcool le Limnochlide flos-aquæ encore frais, offrait par transpa- CR A * ce \ . ,. L * : ARE. DU PIGMENT DES ALGUES. 201 rence une couleur brune-verdâtre, qui rappelait celle d’une solution de chlorophylle ordinaire, préparée de- puis longtemps et déjà altérée. Mais cette dernière solu- tion possède une teinte plus verte que celle du Limno- chlide qui, en couche épaisse, est tout-à-fait brune. Le spectre d’une telle solution est représenté à la figure VII de la planche IL (épaisseur de la couche — 2 centim.). La première bande d absorption, entre B et C, est très . sombre et son bord gsuche est un peu déplacé à droite. La 2° bande, sur les limites des rayons rouges et des rayons orangés, est très nette ; la 3°, entre le jaune et le vert, est plus faible. La bande obscure dans le vert est très large, et à partir de la division 62, tout le reste du spectre se présente obseurci. L'intervalle entre la 4° bande et la 5° est un peu sombre. M. Stockes prétend que le spectre d’une solution chlorophyllique altérée se distingue de celui d’une solution fraîche, en ce que la dernière montre plus distinctement les bandes 4 et 5, et n'offre pas la 3° bande. M. Askenasy a aussi trouvé un& différence qui consiste en ce que la bande située dans le rouge se rétrécit du côté droit, que les autres bandes deviennent plus claires et que la dernière bande se divise en deux parties très sombres réunies par un intervalle peu transparent. Nous retrouvons dans notre spectre VII la différence indiquée par M. Stockes relati- vement aux bandes 4 et 5, de même que celle constatée par M. Askenasy dans la 1° bande. Néanmoins, mon dessin ne coïncide pas complètement avec les descrip- tions données par les deux auteurs cités. La solution du Limnochlide présente une fluorescence très forte et identique à celle de la chlorophylle. Les solutions alcooliques extraites de diverses Flo- ridées, préparées à Cherbourg, ont été co ;s jusqu'à LQ Dsenn à LIBRARY, 4 ) 202 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS présent dans des tubes scellés et mises à l'abri de la lumière solaire; elles n’ont pas changé de couleur. Celles qui ont été conservées dans des flacons fermés par des bouchons, sont devenues brunes. En exposant simultanément à l’action de la lumière solaire des solutions chlorophylliques dont les unes se trouvaient dans desflacons ouverts et les autres dans des tubes scellés, j'ai constaté que les solutions se décolo- raient d'autant plus vite qu’elles étaient plus accessibles, à l'air atmosphérique. En entourant des éprouvettes, remplis de solution chlorophyllique, d’une couche de solution de bichromate de potasse, et d’autres, d’une solution ammoniacale de sulfate de cuivre, je vis que dans les premières la chlorophylle se décolorait plus rapidement que dans les dernières. Ce résultat se trouve encore confirmé par ce fait, que la solution chlorophyl- lique renfermée dans des flacons bleus ne s’altère pas, quoique soumise pendant des semaines entières à l’ac- tion de la lumière diffuse. Je pense que l'exposé précédent suffit pour inspirer la ferme conviction que, au moyen de l'alcool, on peut extraire de la véritable chlorophylle de toutes les algues colorées. En broyant les frondes de diverses Floridées avec de l’eau distillée, on obtient immédiatement une solution qui, placée entre l’œil et la source de lumière, paraît avoir une belle couleur rose, tandis que, placée devant un écran noir et vue par reflection, elle se présente d’un jaune ou d’un orangé plus ou moins vif. Cette dif- férence de couleurs provient d’une fluorescence très forte qui jusqu'à présent n’a été étudiée qu'une seule fois par M. Stockes (1). La solution obtenue du Rytr- (1) Srocxes, |. c. p. 123 et 124. DU PIGMENT DES ALGUES. 203 phlæa pinastroides Ag. présentait la plus faible fluores- cence parmi toutes les solutions étudiées (1); mais celles des Plocamium coccineum Lyngb,, Polysiphonta urceo- lata Grev., Ceramium rubrum Ag., J'ania corniculata Lamour., Lomentaria articulata Lyngb., possèdent une fluorescence tellement énergique, que chaque goutte entombant présente la teinte jaune dans sa moitié tournée vers la lumière tandis que l’autre moitié est d’une cou- leur rose pure. J'ai déjà dit que même les granules de pigment rouge qui n'ont encore subi aucune altération, laissent distinguer sous le microscope des traces de cette fluorescence : chaque granule est bordé d'une bande étroite de couleur jaunätre, parce que les bords envoient à l'œil beaucoup de lumière réfléchie ; la masse centrale de chaque granule présente au contraire une teinte rose pure parce que la lumière y passe sans être réfléchie. Pour observer la fluorescence dans toute sa beauté, il faut concentrer au moyen d’une lentille les rayons so- laires dans un point de la solution situé un peu au-des- sous de sa surface ; alors apparaît dans la solution rouge un cône brillant de lumière jaune. La lumière de ce cône est composée des rayons rouges, orangés et jaunes, dont la quantité relative diffère dans les solutions prove- nant d'algues différentes, ce qui explique les varia- tions qui existent dans l'intensité et la nuance de la fluorescence que présentent ces diverses solutions. Cette variabilité d'intensité et de nuance est comple- tement analogue à celle que M. Askenasy constate pour la chlorophylle, dont le cône fluorescent peut être composé de diverses quantités relatives de rayons rouges et verts. En décomposant à l’aide d’un prisme la lumière passée (1) Elle réfléchit une lumière jaune-brunâtre, 204 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS au travers d’une solution de phycoérythrine (Kützing), j'obtenais chaque fois un spectre avec trois bandes d’ab- sorption : la première se trouvait sur la limite des rayons jaunes et des rayons verts (voy. PI. II, spectre V (1) ); la deuxième au milieu du vert, et la troisième sur la limite des rayons verts et bleus ou à l’origine de la partie bleue du spectre. À mesure que la couche de la solution devient plus épaisse, toute la partie verte du spectre re- coit une teinte plus foncée ; à un certain degré d’épais- seur de la couche, par exemple quand la couche d’une 4 solution de Jania corniculata est de 35 millim., cette | partie verte apparaît tout-à-fait sombre. Souvent l’ex- trémité de la partie violette du spectre se présente éga- lement obseurcie, mais en tout cas dans cette partie du spectre l'absorption doit être bien faible. Il est facile de s’apercevoir, en examinant notre fi- gure, que les bandes noires ont le bord gauche d'autant mieux défini qu’elles sont plus rapprochées de l'extré- mité gauche du spectre. La troisième bande présente, dans la direction de gauche à droite, une transition insensible de la lumière verte à une obscurité complète. Une observation de Stockes, que j'ai répétée, pré- sente le plus fort argument en faveur de la présence simultanée, dans les Floridées vivantes, de la chloro- phylle et de la phycoérythrine. Cette observation se fait en mettant devant la fente du spectroscope la fronde d’une algue rouge ; on voit alors un spectre combuné, montrant simultanément les bandes d'absorption pro- pres à la chlorophylle et celles de la phycoérythrine. (1) Ce spectre a été obtenu en employant une solution de Jania corniculata (épaisseur de la couche = 2 centim.); les autres Floridées donnent des spectres tout-à-fait semblables, de même que le Palmella cruenta. DU PIGMENT DES ALGUES. 905 On voit un pareil spectre dans notre figure X (PI. IL); je l’ai obtenu en mettant devant la fente du spectro- scope trois frondes de Porphyra laciniata. Ce spectre est encore remarquable par la netteté de la deuxième bande de la chlorophylle, qu’en général on observe bien rarement. Dans la figure IV j'ai représenté le spectre combiné obtenu par l’interposition d’une fronde de De- lesseria sanguinea (ou Iridæa edulis, ou Callophyllis laciniata). La 3° et la 4° bande de chlorophylle coïncident par leur position avec la 1°° et la 2° bande du spectre de la phycoérythrine, dont la 3° bande recouvre plus ou moins la 5° de la chlorophylle. On obtient les mêmes spectres combinés en superposant devant la fente une couche de solution chlorophyllique et une autre de phycoérythrine. Si ces deux couches sont très épaisses, les parties verte, bleue et violette deviennent invisibles, et on ne voit dans le spectroscope que deux bandes assez étroites, l’une formée par le rouge extrême et l’autre par l’orangé. Il s'ensuit qu’au travers des frondes épaisses ou des cou- ches épaisses de solutions de deux pigments, passent de préférence les rayons rouges et jaunes, c’est-à-dire les mêmes qui sont réfléchis par suite de la fluorescence. Le pigment rouge du Palmella cruenta est identique à la phycoérythrine des Floridées ; ses propriétés chi- miques parlent aussi en faveur d’une telle identité. Après tout ce que j'ai exposé, il n’est pas difficile de se rendre compte du phénomène suivant : quand on dirige la lumière, ayant déjà traversé une solution de chlorophylle, sur une autre couche de cette même solu- tion, elle ne provoque pas chez cette dernière le phé- nomène de la fluorescence ; tandis que ces mêmes rayons la font naître dans une solution de phycoéry- 206 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS thrine. De même, on ne voit pas de traces de fluores- cence, si l’on dirige les rayons déjà passés au travers d'une solution de phycoérythrine sur cette nouvelle couche de la même substance ; si ces rayons tombent sur de la chlorophylle, celle-ci montre la couleur rouge. Les propriétés chimiques de la phycoérythrine sont les mêmes chez toutes les espèces de Floridées que j'ai examinées. Si l’on chauffe à 50°-60° C des solutions de ce pigment, elles perdent d’abord (à 35°-45°) leur fluorescence et prennent une teinte violâtre ; puis elles deviennent plus pâles, et à 60° C environ, elles se décolorent complète- ment et pour toujours. De l'alcool absolu ajouté en petite quantité ne produit pas de changement. Mais à mesure que l'on en ajoute à la solution, la fluorescence de cette dernière devient de plus en plus faible et finit par disparaître complètement. La solution prend par suite une teinte rose-violette, et en même temps elle devient naturellement plus claire. Cette action de l’alcool me fournit le moyen d’expli- quer le phénomène décrit plus haut, à savoir : que, lors de l’action de l'alcool fort sur des granules pigmentaires libres, ceux-ci prennent immédiatement une teinte verte intense. D’après mon opinion, l'intensité de la couleur rouge que présentent les granules des Floridées vivantes, quoiqu’ils contiennent de la chlorophylle, dépend de la forte fluorescence propre à la phycoérythrine et à la chlorophylle elle-même et des phénomènes d’absorp- tion. Par l'addition de l'alcool, on anéantit la fluorescence et l'absorption caractéristique de la phycoérythrine, qui dès-lors n’est plus en état de cacher la couleur de la chlorophylle ; les granules doivent donc verdir. En pla- cant dans une large éprouvette remplie d’une solution DU PIGMENT DES ALGUES. 207 de phycoérythrine, une autre éprouvette d’un diamètre moindre et contenant une solution de chlorophylle, je vis qu’au travers de l'appareil passait une lumière rouge intense ou orangée (1). En remplaçant la solution de phycoérythrine pure, par une autre à laquelle j'avais ajouté de l’alcoo! ou de l'acide acétique, je vis passer au travers de l'appareil une lumière rouge sale ou même jaune-verdätre. L'alcool ne produit pas de précipité dans une solution aqueuse de phycoérythrine ; cette dernière après s’être altérée est soluble dans de l'alcool dilué. La solubilité dans l'alcool dilué explique encore un fait qui avait con- tribué à me conduire à la conclusion inexacte dont j'ai déjà parlé plus haut. En laissant séjourner pendant long- temps les frondes de quelques Floridées (Callithamnion floridulum, Bornetia secundiflora, Griffiihsia setacea, etc.) dans de l'alcool, j’obtenais des solutions vertes, pendant que les frondes elles-mêmes étaient entière- ment décolorées, quoique étant dans l'obscurité. Je pense que dans ce cas tout le pigment rouge était dis- sous par l'alcool, ainsi que la chlorophylle, dont Ia cou- leur plus intense célait tout-à-fut celle de la phycoéry- thrine altérée par l'alcool. L'action des acides (sulfurique, acétique, chlorhy- drique et azotique) consiste en ce qu'ils rendent la solu- tion de phycoérythrine plus claire, qu'ils anéantissent sa fluorescence, et qu'ils lui communiquent une teinte rose. La potasse caustique décolore complètement la solu- tion ; quelquefois il s’y forme en même temps un préci- pité floconneux (2). (1) Plus haut nous avons déjà parlé du spectre qu’on obtient en décomposant cette lumière. (2) Je ne trouve pas de motif pour attribuer à ce dépôt une 208 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS Si l’on ajoute un acide quelconque à la solution déco- lorée par la potasse, on voit disparaître les flocons et la solution prend une teinte rosâtre. | La lumière ne produit l’altération d’une solution de phycoérythrine que lorsque celle-ci est en contact avec l'air. J'avais simultanément exposé à la lumière solaire des éprouvettes scellées et d’autres ouvertes, chacune d’elles contenant de la solution de phycoérythrine. Cette solution se décolorait très lentement dans les éprou- vettes fermées, tandis que la décoloration avait lieu rapidement dans les éprouvettes ouvertes. Le temps nécessaire pour une décoloration complète est d'autant plus court que la lumière est plus intense : tandis que sous l'influence de la lumière directe du soleil la déco- loration s’accomplit en moins d’une heure, sous l’action de la lumière diffuse au contraire il se passe parfois 3 ou 4 jours avant qu’on observe le moindre change- ment de couleur. Afin de constater l'influence de l’oxy- gène sur l’action destructive de la lumière, j'avais exposé au soleil, à 11 heures du matin, quatre soucoupes de diamètres différents et contenant chacune une quantité égale de solution pigmentaire du Lomentaria articulata. Les diamètres des surfaces supérieures des solutions dans les diverses soucoupes présentaient la proportion 4 : 2,95 : 4: 6,50. À 5 heures du soir, la solution de la première soucoupe ne montrait point d’altération ; celle de la 2° offrait à peine les traces d’un changement de couleur ; dans la 3° soucoupe, la solution était devenue très claire, et celle de la 4° était entièrement décolorée. liaison quelconque avec le pigment. Cette substance cozgulée me paraissait exister dans la solution à côté du pigment. Je reviendrai encore une fois sur ce sujet dans la suite de ce mémoire, DU PIGMENT DES ALGUES. 209 En soumettant la solution rouge à la même expérience que j'ai déjà décrite pour la chlorophylle, je pus con- stater que les rayonsles pius lumineux sont ceux qui déterminent le plus rapidement la destruction de la phycoérythrine. La solution gardée dans des flacons bleus reste beaucoup plus longtemps sans altération que dans des flacons de verre blanc. .M. Coha (1) cite, entre autres détails, ce fait : que le pigment des Oscillatorinées, c’est-à-dire la phycocyane, s’accumule toujours sur le bord du filtre au travers du- quel on fait passer une solution de ce pigment; le filtre, séché, est blanc au milieu et d’un bleu foncé sur ses bords. Le même phénomène se fait observer lorsqu'on filtre le pigment des Floridées. Mais je ne pense pas qu’il soit besoin, pour expliquer le phénomène, de re- courir à une décomposition du pigment par la capillarité du papier. Selon moi, la question se résout d’une manière plus simple, si l'on prend en considération toutes les circonstances qui accompagnent le phéno- mène. Les pigments dont il s’agit se décolorent seule- ment en présence de l'humidité. Pendant la filtration, la partie centrale du filtre contient beaucoup plus d’eau que ses bords élevés où s'effectue une évaporation rapide du liquide, laquelle est d'autant moins com- pensée par l’affluence des nouvelles portions de la solu- tion, que la filtration est plus avancée, c’est-à-dire que le niveau du liquide s’est plus abaissé. Tandis qu’au milieu du filtre tout le pigment qui reste dans le papier se décolore avant que l’eau soit évaporée, aux bords l’'évaporation se produit assez rapidement pour qu'une partie du pigment se dépose sans s’altérer. À l’état sec, (1) Cox, 1, c. p. 13. 14 210 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS les pigments des Floridées et des Phycochromacées ne se décolorent point, même quand on les expose à une insolation de très longue durée. Les frondes desséchées des Floridées conservent leur couleur aussi bien à la lumière directe du soleil que dans l’obscurité ; seule- ment le milieu ambiant ne doit pas être humide. On voit donc que trois conditions doivent être remplis pour que la phycoérythrine se décolore ; il faut la présence simul- tanée de l’eau, de l'oxygène et de la lumière. Il me paraît utile de présenter ici un apercu succinct des propriétés du pigment rouge renfermé dans les fleurs et les parties végétatives de beaucoup de plantes supérieures. M. Nægeli est le premier qui ait attiré l'attention des physiologistes sur la différence qui existe entre le pro- toplasma vivant et le protoplasma mort quant à leurs rapports avec divers pigments végétaux. Le proto- plasma vivant qui se trouve dans les cellules des pétales des violettes, ou dans celles des poils des filaments sta- minaux des Tradescantia, etc., est incolore, tandis que le suc cellulaire qui l’entoure est coloré en rouge ou en violet par des pigments qui y sont dissous. Aussitôt que le protoplasma passe de l’état d’une substance active et vivante à celui d’une masse inerte, il absorbe rapide- ment les pigments qui ne se trouvaient d'abord que dans le suc cellulaire. La chlorophylle est, comme on sait, insoluble (ou peu soluble) dans l’eau, et c’est pour- quoi elle doit rester en dehors de notre considération actuelle. Mais le pigment rouge des Floridées est con- centré, pendant que les cellules sont encore à l’état vivant, exclusivement dans des grains protoplasmati- ques; après la mort de ces derniers, le pigment n’est plus retenu par eux et il se dissout très facilement dans DU PIGMENT DES ALGUES. QiLe l'eau ambiante ou le sue cellulaire. On voit donc qu'en parlant des relations qui existent entre le protoplasma et les pigments végétaux, il faut toujours indiquer d’une manière spéciale les pigments que l’on a en vue (1). J'avais préparé deux solutions de l’érythrophylle contenue dans les fleurs d’un Camellia, l'une aqueuse, l’autre alcoolique. La dernière se distinguait surtout par . sa couleur d’un rouge de sang plus intense. Les réactions et les autres propriétés des deux solutions sont complè- tementles mêmes. Ellesne présentent pas de fluorescence et le spectre solaire n'offre rien de particulier après avoir traversé une couche de ces solutions. La potasse caustique produit une coloration d’un vert d'éméraude (nous savons que la phycoérythrine se déco- lore dans ce cas). En neutralisant ensuite la liqueur alcaline par l'acide acétique, je rendis au liquide sa cou- leur rouge primitive. Si on ajoute immédiatement l'acide acétique, la solu- tion prend une autre nuance, elle devient plus rose. L’ammoniaque lui communique une teinte d’un vert bru- nâtre. La solution ne change pas par l’ébullition ou sous l'influence de la lumière solaire. J'ai observé les mêmes propriétés sur un extrait (1) L’érythrophylle apparaît rarement sous forme de granules dans les cellules des corolles. Hildebrand (PrINGsSHEIW's Jahrb. Bd. III, p. 63) cite les exemples suivants : Aloe subverrucosa, incurva, Verbena chamædrifolia, Adonis autumnalis. J'ai trouvé un pigment granuleux et de couleur rouge-brique dans la corolle du Æniphotia aloides. J'ajouterai, à ce propos, qu’il faut joindre le Papaver alpinum (provenant de la Sibérie) au petit nombre des plantes dans lesquelles le pigment jaune est dissous dans le suc celliaire. 212 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS aqueux des jeunes feuilles végétatives du Macleania lon- gifolia, et des feuilles d'un Acer. Le premier de ces extraits laisse passer une lumière tout-à-fait pareille à celle qui traverse une couche de phycoérythrine, mais il ne présente point de fluorescence. L'élévation de tem- pérature, même jusqu'à l’ébullition, ne produit aucun effet. En évaporant la solution, j’obtins une masse homo- gène et d'une couleur rouge très belle. Les acides azoti- que et chlorhydrique communiquent à l'extrait du Mac- leania une teinte plus rose, et la potasse caustique le colore en vert éméraude, qui devient plus tard vert sale. Il est évident que l’érythrophylle des parties végéta- tives et celle des pétales présentent des propriétés iden- tiques, et qu'elles n'offrent aucune analogie avec la phycoérythrine. Mes tentatives pour obtenir une solution aqueuse du pigment contenu dans le Batrachospermum n’ont pas réussi, à cause de la mucosité des frondes de cette algue. J'avais encore essayé de dessécher les frondes, de les traiter ensuite par l'alcool pour en extraire la chloro- phylile, puis de broyer le reste avec de l’eau distillée; mais cette méthode ne m'a pas réussi davantage, parce que, aussitôt que les fragments de la fronde desséchée venaient en contact avec l’eau, ils reprenaient leur con- sistance caractéristique. En décomposant la lumière passée au travers d’une couche de frondes vivantes du Batrachospermum, j'ob- tins le spectre combiné représenté par la fig. X (PI. II). Il montre la première bande si caractéristique de la chlorophylle, et la seconde qui était si nettement visible dans le spectre du Porphyra laciniata (fig. XI). On voit dans la partie moins refrangible des rayons verts, une DU PIGMENT DES ALGUES. 213 absorption qui correspond par sa position à la 3° bande de la chlorophylle; mais je pense que dans ce cas cette bande est produite par la présence du second pigment du Batrachospermum. La partie moyenne des rayons verts, près de la raie E, est tout-à-fait pure; mais à gau- che de la raie F, on observe une large bande occupant 6 divisions 1/2 et montrant à ses deux extrémités deux maxima d'absortion. Cette bande est beaucoup plus large que la bande correspondante de phycoérythrine. La partie violette est obscurcie par suite de l'absorption propre à la chlorophylle. En soumettant les frondes fraîches à divers réactifs, j'observai les changements suivants : L'acide sulfurique concentré colore les granules de pigment en jaune-verdâtre ; ensuite tout le contenu se confond en une masse uniforme de couleur bleu-verdâtre. On sait que les granules chlorophylliques, même étiolés, prennent cette couleur quand on agit sur eux au moyen de l’acide sulfurique. A la fin de la réaction, la couleur du contenu cellulaire du Batrachospermum devient bleu-violâtre. Les acides azotique et acétique n’altèrent pasles membranes des cellules frondales; les granules, dont la forme reste intacte, deviennent d’abord verts- bruns et ensuite un peu violâtres. L’ammoniaque et la potasse caustique produisent dans les granules une coloration jaune-verte, très intense. Je suppose que le pigment coexistant avec la chloro- phylle dans les frondes des Batrachospermum a des res- semblances avec le pigment des Floridées, et surtout avec celui des Phycochromacées, c’est-à-dire avec la phycocyane (1). (1) M. Kützing affirme la mème chose dans sa u Phycologia generalis », p. 20. 921% FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS En broyant avec de l’eau des frondes de Phæospo- rées coupées en petits morceaux, j’obtenais parfois un liquide jaunâtre qui me paraissait doué d’une fluores- cence verte. Je n'avais pas les moyens d'étudier Les pro- priétés chimiques de ce liquide, mais je le vis se déco- lorer complètement à la lumière solaire. Le spectre solaire passé au travers d’une fronde de Laminaria saccharina (ou de Fucus ceranoides), pré- sente comme à l'ordinaire la première bande du spec- tre chlorophyllique, et en outre, une absorption très énergique dans toute la région située entre la raie E et l'extrémité droite du spectre. J'ai déjà dit que l'alcool donne, avec les Phæosporées, une solution vert d'éméraude (diverses espèces d’Ecto- carpus) ou d’un vert brun, qui possède tous les caractè- res d’une solution de chlorophylle. À une température élevée, et lors de la dessiccation, beaucoup de Phæo- sporées deviennent vertes. Ilme paraît également permis de supposer, dans les Phæosporées, l'existence d’un pigment particulier à côté de la chlorophylle (1). La solution qu’on obtient en broyant les Phycochro- macées avec de l’eau distillée, ou en les y laissant sé- (1) M. Cohn est le premier qui ait employé, pour les granules bruns des algues, le nom de phæophylle (voy. RABENHORST , Beiträge zur nüheren Kenntniss ‘und Verbreitung der Algen, Heft 2, p. 19). Le même auteur, dans un nouveau travail (ScHuLTze, Archiv.f. mikroscopische Anatomie, Bd. IF, H.1, p. 44). suppose que la phæopliyile n'est pas un pigment combi- né, mais une variété de la chlorophylle. J'ai déjà dit qu’on ob- tient des Phæosporées un extrait aqueux jaunâtre ct que les chan- gements subis par les algues brunes, scntanalogues à ceux qu’on observe dans les Floridées et les Phycochromacées. Ma conclu- sion me semble donc beaucoup plus vraisemblable. DU PIGMENT DES ALGUES. 215 journer pendant quelque temps, est douée d’une cou- leur bleue très intense quand on la tient entre l’œil et la source de lumière. J'ai fait mes observations spéciale- ment sur le Limnochlide flos-aquæ qui, lors de sa des- truction, colore très rapidement l’eau ambiante. Vue par réflexion, la solution présente une couleur d’un rouge de sang vif. Cette fluorescence rappelle tout-à-fait celle . d’une solution alcoolique de chlorophylle. Comme cette dernière, la solution de phycocyane, vue par transpa- rence, paraît aussi rouge, quand la couche de la solution est très épaisse. M. Askenasy a donné une explication juste de ce phé- nomène en ce qui concerne la chlorophylle. Son explica- tion est basée sur la transparence relative des solutions pour les divers rayons du spectre et la position des ban- des d'absorption dans le spectre qui a traversé la solu- . tion colorée. Le spectre de la figure VI a été obtenu par l'interpo- sition d’une couche de 4 centim. d'épaisseur d’une solu- tion peu concentrée; le spectre de la figure IX au con- traire fut produit par une couche de 2 centim. d’une so- lution très concentrée. Le premier de ces deux spectres est interrompu entre les raies C et D par une bande (large de 7 divisions 1/3), qui est nettement limitée à gauche et s’éteint peu à peu du côté droit; une partie des rayons rouges et les rayons oranges sont donc énergiquement absorbés. Dans tout le reste du spectre, on n'observe pas d’autre absorption que celle des rayons violets. Le second spectre est plus compliqué. La première bande occupe ici à peu près 18 divisions; elle s’est élargie à gauche d'environ 2 divi- sions, et à droite de 9 divisions. Il est bien évident dans ce cas que le côté des bandes d'absorption dirigé vers 216 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS la raie E n’est jamais nettement limité, et qu'avec la con- centration du liquide coloré, il s’élargit beaucoup plus rapidement que le côté opposé des bandes. Sur la raie E elle-même se trouve une bande assez claire et mal limitée des deux côtés ; et enfin une troi- sième existe sur la raie E; cette dernière est assez large, mais en même temps faible. La partie extrême droite du spectre est noire. La première bande possède deux maxima d'absorption entre lesquels passe une petite quantité des rayons orangés. Mon spectre présente peu de ressemblance avec celui du Spirulina versicolor, dessiné par M. Cohn (1); je ne puis m'expliquer cette différence. Quant au spectre dessiné par M. Askenasy (2), il est en complète concor- dance avec ma fig. VI. A la fig. VIII de la planche IT, j'ai représentéle spectre combiné qu’on obtient en faisant passer la lumière au travers d'une couche d’eau contenant une quantité énorme d'exemplaires du Zimnochlide flos-aque ; ce spectre n’exige pas de commentaires. Chauffé à 50° C, la solution aqueuse de phycocyane commence à devenir plus pâle et à perdre sa fluores- cence. À 80-83° C, elle devient entièrement incolore. La lumière détermine un changement profond dans ce pigment ; elle le détruit. En effet, j'acquis la convic- tion que tout ce que j'ai dit plus haut de la phycoéry- thrine peut être appliqué à la phycocyane. Des flacons contenant une solution de phycocyane, bouchés hermé- tiquement ou scellés, ont été conservés à la lumière et dans l'obscurité pendant des mois entiers, sans que la (1) Con, I. c., PL I, fig. 1, A. (2) Asgenasy, l. e., PI. XXV, fig. 11, 2. DU PIGMENT DES ALGUES. 217 solution ait subi le moindre changement. Toutes les portions de la même solution auxquelles l’air trouvait un libre accès se sont complètement décolorées, La pré- sence de l'humidité est aussi une condition nécessaire pour que la phycocyane soit détruite par l'influence de la lumière. L'action de l’acide sulfurique est assez remarquable. Quand on en ajoute avec précaution à une petite quan- tité de la solution bleue, cette dernière prend une cou- leur vert d’émeraude, tandis que l'acide se rassemble au fond de l’éprouvette en une couche incolore et bien limitée. Par l'addition de nouvelles quantités d'acide, on voit la liqueur changer graduellement de couleur ; d’abord elle devient de nouveau bleue (sans fluores- cence), puis rose intense, et enfin rouge vermillon. Ces changements ne sont mentionnés ni par M. Cohn, ni par M. Askenasy. M. Cohn dit simplement qu'après ad- dition d’acide sulfurique, on obtient un précipité bleu, tandis que la solution se décolore. M. Askenasy a ob- servé la coloration en rouge produite par les acides dans le pigment extrait d'un Lichen, le Peltigera ca- nina. D'après M. Cohn, l'acide azotique produit un dépôt abondant de couleur violette ou rose. Pour ma part, j'ai toujours observé d’abord une coloration vert émeraude, et ensuite une décoloration complète. L’ammoniaque et la potasse caustique décolorent la solution. Par l'addition de l'alcool, on rend la solution plus claire, mais ni sa couleur ni sa fluorescence ne changent en ce Cas. L’acide acétique lui communique une couleur verte qui ne disparaît pas même par l’ébullition. 218 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS L'acide chlorhydrique produitle même effet que l'acide acétique. Lors de l’ébullition de cette liqueur, il se forme un dépôt bleu verdâtre. Quant aux précipités qui se forment pendant ces réac- tions, et auxquels M. Cohn attribue une certaine impor- tance, je suis entièrement de l'avis de M. Askenasy. Dans les solutions des pigments, sont aussi nécessairement dissoutes diverses substances et surtout des substances azotées qui, en se coagulant et en se précipitant, en- trainent avec elles les pigments et décolorent ainsi le liquide. Avant de terminer ce chapitre, je dois attirer l’atten- tion du lecteur sur une propriété remarquable des tissus et des pigments végétaux (1), à savoir, leur transparence presque illimitée pour les rayons jaunes et pour les rayons rouges situés à gauche de la raie B. Si on se rap- pelle que la lumière fluorescente de ces pigments est composée de préférence des rayons jaunes ou rouges d’une faible réfrangibilité, on ne pourra nier l'existence d’une liaison intime entre cette propriété et l’influence démontrée et si importante de ces rayons sur la vie vé- gétale. VII Après avoir discuté les questions précédentes, il nous en reste encore une à examiner, qui est une conséquence naturelle des premières, celle de l'existence de l’'amidon dans Les tissus des algues diversement colorées. J'ai déjà fait remarquer que les granules pigmentaires ne con- tiennent pas de grains d’amidon, car ceux-ci auraient (1) Jul, Sacas, Esperimental Physiologie, p. 6 et 8. DU PIGMENT DES ALGUES. 219 pris sous l’action de l’iode, une coloration bleue ou violette (1). Les granules pigmentaires décolorés deve- nant bruns lors de cette réaction, je ne pouvais attribuer ce résultat qu’à la présence du protoplasma qui constitue la masse fondamentale des granules. Nous savons déjà que ni l'action sur la lumière polarisée, ni la réaction avec la potasse caustique ne permettent de prendre ces granules pour de l’amidon. M. Van Tieghem me semble être d’une opinion contraire (2), du moins il fait men- tion de grains amyliques renfermés dans les cellules corticales du Rytiphlæa pinastroides, teints en rose dans leur zône périphérique et se décolorant facile- ment par l'alcool. M. Nægeli avait déjà affirmé, en 1846 (3), que dans beaucoup d'espèces du genre Polysiphontia, les cellules tertiaires du tissu axillaire sont remplies d'amidon. Plus tard, en 1858 (4), il laisse, sans la résoudre, la question de l'existence de l’amidor dans les cellules des Flori- dées, quoique il cite plusieurs exemples de son exis- tence incontestable, M. Van-Tieghem, après avoir étudié d'une manière spéciale la répartition de l'amidon dans les Floridées et les Corallinées, arrive à cette conclu- sion : que nous avons ici affaire à un principe hydro- carboné isomère de la cellulose et de l’amidon, mais intermédiaire entre eux par sa cohésion. , (1) Ce résultat est tout-à-fait conforme à ce que M. Nægeli dit à ce sujet dans ses Pflanzenphysiologische Untersuchungen, II, 1858. (2) Sur les globules amylacés des Floridées et des Corallinées. Ann. Sc. natur. 5e série, T. IV, p. 316. (3) ScaLeIDEN et NÆGEL1, Zeitschrift f. wiss. Botan. Bd. III, p. 220. (4) Pflanzenphysiologische Untersuchungen, Bd. IL. 220 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS Il me semble que M. Van-Tieghem n'a pas pris en considération les résultats des travaux de M. Nægeli concernant la structure des grains d’amidon et les rela- tions variables entre les quantités de granulose et de cellulose qui entrent dans la constitution de chaque grain. La variabilité de ces relations doit avoir pour conséquence nécessaire des différences dans les colora- tions que prennent les divers granules sous l’action de l'iode. S'il était permis de supposer, avec M. Van-Tie- ghem, que les Corallinées et les Floridées contiennent des granules d'un hydrate de carbone particulier, il fau- drait y comprendre aussi les grains que M. Nægeli a trouvés dans le Chelidonium majus et ceux que M. Kützing décrit dans divers Caulerpa (1) ; tous ces grains présentent des réactions tout-à-fait analogues à celles que décrit M. Van-Tieghem pour les grains des Floridées. Mes propres observations ont porté sur les algues suivantes : Le Rytiphlæa pinastroides renferme une masse de grains amyliques qui réagissent sur la lumière polarisée et présentent des couches concentriques assez faibles. Les solutions d’iode, aqueuse et alcoolique, les colorent en acajou. J'ai représenté ces grains dans la fig. 29 (PL. I); ils sont parfois simples, avec une petite cavité au centre (a), et parfois composés (b, c). Le Polysiphonia Brodiæi contient de semblables grains d'amidon, mais ils sont plus petits et s’y trouvent en quantité beaucoup moindre. Beaucoup de cellules du Delesseria sanguinea ren- ferment un grand nombre de grains amyliques (PI. 1, fig. 17, b) ; ce nombre est surtout considérable dans les cel- (1) Grundzüge der philosophischen Botanik. I, p. 198. DU PIGMENT DES ALGUES. 291 lules de la partie basilaire de la tige (dont le diamètre mesurait un demi centimètre) et dans les tissus qui avoisinent les organes de fructification. L'amidon con- tenu dans les parois des céramides me paraissait être d'une forme plus irrégulière. La plupart de ces grains sont très petits, mais on ren- contre, çà et là, d’autres grains ayant des dimensions exceptionnelles et une forme régulière, sphérique. Ces derniers prennent immédiatement au contact de l’iode une coloration bleue ou violette, tandis que sur les petits grains cette coloration apparaît assez rarement. Si l’on exerce une pression sur les gros grains on les brise en _ plusieurs fragments ; en ajoutant à ces derniers de l’eau iodée, on voit que la coloration bleue commence toujours du côté des sections de rupture. La plupart des petits grains sont colorés par l’iode en brun foncé avec une légère teinte violâtre. Tous les grains présentent des couches concentriques assez nettes et agissent sur la lumière polarisée à l'instar des grains amyliques ordi- naires. La potasse caustique les fait immédiatement se gon- fler ; puis ils se dissolvent dans le liquide ambiant. L’élévation de température produit aussi un gonfle- ment, mais plus difficilement que dans les grains d’autres Floridées. J'avais fait deux préparations de tissus conte- nant de l’'amidon, l’une provenant du Delesseria, l'autre du Rytiphlæa. En les chauffant sur de la vapeur d’eau, j'observai les différences d’effet suivantes : A 50° C, les deux préparations n’avaient pas changé. À 60° C, l’amidon du Rytiphlæa commence à se gon- fler, celui du Delesseria n’est pas altéré. A 70° C, le gonflement de l’amidon dans le tissu du Rytiphlæa est complet, tandis que l’amidon du Deles- seria est resté intact, 2929 FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS À 80° C, l’amidon du Delesseria s’est enfin gonflé. Tous les grains gonflés se colorent par l'iode en bleu pur. J'ai observé dans les Nitophyllum Hilliæ des grains pareils à ceux du Delesseria ; ils se trouvent accumulés dans les parties qui environnent les organes de propa- gation. On trouve cà et là dans les rameaux épais du Dasya arbuscula des grains isolés remarquables par leurs grandes dimensions. Dans les petits ramules qui portent les favelles, toutes les cellules sont remplies d’amidon pareil à celui des Rytiphlæa, mais prenant plus vite la coloration acajou. | Dans le Rhodymenia palmata, je n’ai observé des grains amyliques que dans le voisinage des organes de fructification. Dans le Gigartina mamillosa, les spores contiennent des grains d’amidon à côté des granules pigmentaires (1). Dans le Ceramium rubrum, de très petits grains d’ami- don sont situés entre les formations pigmentaires, et enfoncés dans la couche pariétale de protoplasma. Dans les cellules dont le pigment est disposé en chapelets, ces chapelets sont interrompus de place en place par des grains d’amidon interposés. On retrouve cette der- nière disposition dans beaucoup d'autres Floridées. Iridæa edulis. L'amidon se trouve dans le tissu de cette algue en extrême abondance et présente des formes plus ou moins allongées. Il est accumulé de pré- férence dans le tissu axillaire, dans la tige et à la base de la fronde. L'iode colore ces grains en jaune-brunûâtre, (1) M. Nægeli affirme que les spores des Corallinées ne ren- ferment pas de traces d'amidon.Pflanzenphys, Unters. 11, p. 532. DU PIGMENT DES ALGUES. 293 mais après qu'ils ont été soumis à l’action d’une tempé- rature élevée ou de la potasse caustique, le même réactif produit immédiatement une coloration bleue. Dans la fronde du Callithamnion floridulum, déco- lorée par l'alcool, les grains pigmentaires se colorent par l’iode en brun foncé, tandis que le protoplasma pariétal qui les entoure prend une coloration bleu-vio- lette, ce que j'attribue à la présence dans le proto- plasma soit d’amidon amorphe, soit de grains d'amidon extrêmement petits. Dans le Griffithsia setacea, les grains d’amidon sont disposés de la même manière que dans les frondes du Bornetia secundiflora. Dans les mailles du réseau que forment les granules pigmentaires, on voit des cristaux octaédriques, dont je n’ai pas constaté la nature ; mais je suppose qu'ils sont identiques aux cristaux du Bor- netia secundiflora décrits par M. Cohn (1). Au lieu de cristaux, on trouve souvent dans les mêmes mailles des grains réniformes d’amidon (PI. I, fig. 31) qui se colo- rent par l’iode en bleu-violet. Les grains d’amidon disposés entre les formations pigmentaires du Bornetia secundiflora, m'ont offert la forme la plus irrégulière que j'aie observée. J'ai repré- senté plusieurs de ces grains dans la fig. 30. Les grains les plus jeunes sont ronds (a) ; ensuite ils deviennent elliptiques (b), et se développant davantage, ils pren- nent des formes extrêmement bizarres (c, ® e, f) et acquièrent des dimensions relativement considérables. L’iode les colore immédiatement en rose-violet, cer- (1) Con, L. c., p. 24. De même, M. CramER; Das Rhodo- spermin , ein krystalloidischer quellbarer Kürper. Vielterjahr- schrift der naturf. Gesellschaft in Zürich, Bd. VIII. Cette der- nière citation est faite d’après M. Cohn. 29% FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS tains d’entre eux deviennent même bleus. La potasse caustique et une température élevée les font gonfler. Quant aux autres algues de couleur bleue ou brune, je n’ai pu me convaincre de la présence ou de l’ab- sence de grains amyliques dans leurs tissus. M. Nægeli a vu dans un Cystoseira de petits grains enfermés dans la masse des nucleus. S'il était permis de se baser sur les analogies, déja démontrées, que présentent les diverses algues entr’elles, on devrait, je crois, supposer l'exis- tence de l’amidon dans tous les groupes des algues. Tout ce qui a été exposé dansce dernier chapitre peut se résumer dans les propositions suivantes : 1° Les algues diversement colorées (exclusion faite des algues chlorophyllifères) ne contiennent pas dans leurs formations pigmentaires d’amidon organisé. 2° Les grains d’amidon se trouvent dans toutes les algues de couleurs quelconques. 3° La forme des grains amyliques est très variable; à l'état jeune ils se rapprochent de la forme sphérique. 4° La réaction avec l’iode présente des déviations de la réaction typique plus souvent que dans les plantes vertes; toutefois nous retrouvons daus quelques unes de ces dernières les mêmes déviations. 5° Dans beaucoup d’algues l’amidon s’accumule de préférence autour des organes de propagation, dans les parties plus âgées et dans les tissus du centre des frondes. Je rappelle ici l'attention du lecteur sur les phénomènes analogues que présentent les plantes supérieures, et je pense que la signification de ce phénomène doit être la même dans les deux cas. L’exposé détaillé que j'ai fait de mes recherches, nous conduit à ce résultat général : que les diverses algues, rou- ges, brunes, bleues, etc. doiventrentrer, par leur mode de DU PIGMENT DES ALGUES. 295 vie, dans la grande série des plantes douées d’une assi- milation propre du carbone, assimilation dont les orga- nes essentiels sont les granules protoplasmatiques impré- gnés de chlorophylle. Mais dans les algues qui ont été l'objet de nos études, intervient encore un élément nou- veau, qui avait donné lieu à des contradictions et à des suppositions fausses. Ce nouvel élément est le pigment secondaire, mêlé à la chlorophylle et cachant plus ou moins la couleur caractéristique de celte dernière. Des recherches ullérieures décideront la question qui se présente maintenaat d'elle-même, à savoir : sices pig- ments, rouges, jaunes ou bleus, ne sont que des produits secondaires de l'assimilation, ne jouent pas un rôle actif dans cette fonction, ou au contraire, s'ils viennent en aide à la chlorophylle et doivent être regardés comme une partie constituante et indispensable pour que l’assi- milation ait lieu. Cette question ne pourra être résolue que par des recherches physiologiques minutieuses, par des cultures prolongées et exécutées sous diverses con- ditions extérieures. En ce moment nous sommes en droit de dire queles couleurs variées que présentent les divers algues, sont dues aux teintes particulières de leurs or- ganes d’assimilation, de leurs grains chlorophyliiques. ENSAT SD 45 QUELQUES DONNÉES RELATIVES A LA STRUCTURE DES FORMATIONS PROTOPLASMATIQUES. Les différences profondes que présentele protoplasma à l’état vivant et après sa mort, les phénomènes si remar- quables de son mouvement, et enfin l’indispensabilité de l’eau pour son existence, sont des motifs suffisants pour faire supposer, dans la masse du protoplasma vivant, la présence d’une certaine organisation, d'une structure plus ou moins compliquée, plus ou moins régu- lière (1). Allant plus loin, on est en droit de supposer que cette structure pourrait, dans certains cas, produire sous des grossissements assez considérables des effets optiques analogues à ceux qu’on observe si souvent sur les parois cellulaires. Pour vérifier cette dernière supposition, on pouvait prendre pour guide les faits connus dans la science depuis les travaux sur les crystalloïdes de MM. Nægeli, Radilkofer, Maschke, Cohn, Hartig. Il existe en outre une observation qui confirme directement les supposi- tions exprimées ci-dessus. M. de Baryÿ a découvert que certaines branches des Plasmodia, de Didymium Ser- pula et de Æthalium septicum, branches qui sont en (1) M. Sachs s’est prononcé très clairement en faveur d’une telle supposition dans son « Experimental Physiologie » p. 443. La question a été sérieusement traitée pour la première fois par M. Hofmeister dans son article sur le mécanisme des mouve- ments du protoplasma. /Flora 1862, p. 476). Ensuite il en a fait un exposé délaillé dans son « Lehre von der Pflanzenzelle. » FORMATIONS PROTOPLASMATIQUES. 297 voie de rétraction, — présentent dans leur masse péri- phérique plus dense des stries radiales très fines (1). Ces observations ont été confirmées récemment par M. Hofmeister, qui en même temps a remarqué l'existence d'une stratification parallèle à la superficie de la branche (2). M. Hofmeister explique ces stries et la stratification de la même manière qu’on est convenu à présent de se rendre compte des phénomènes analogues que présen- tent les parois cellulaires, à savoir, par une disposition régulière des couches ou des parties ayant des densités différentes ou renfermant dans leur masse des quantités différentes d’eau. Les suppositions et les faits que je viens de citerm'ont engagé à rechercher si d’autres formations protoplasma- tiques ne présenteraient pas de pareils phénomènes. Mes recherches m'ont permis de constater les faits sui- vants : En observant le mouvement du proltoplasma dans l’'endosperme jeune du Ceratophyllum demersum (3), j'y ai remarqué plusieurs traits de ressemblance avec le protoplasma des Mixomycètes (4). J'ai représenté (PL. TI, fig. 32) trois cellules inférieures de l’'endosperme, qui montrent une répartilion très caractéristique du proto- plasma et du nucleus. Les flèches indiquent la direction du mouvement. Cet endosperme complétement débar- rassé des tissus environnants, restait souvent sous l’ob- (1) DE Bary, Die Mycetozoen, p. 46, tab. 11, fig. 16. (2) HormeistTer, Lehre von der Pflanzenselle, p. 2%, fig. 8. Pendant mon séjour à ILeidelberg, j'ai eu occasion plusieurs fois de voir le phénomène en question sur des préparations de M. Hofmeister. (3). ScuLeipen, Linnœæa 1837, p. 327. (4) Hormaæisrer, Lehre von der Pflanzenselle, p. 81, Anm. 228 SUR LES FORMATIONS jectif du microscope pendant une ou deux heures sans. éprouver pendant ce temps des altérations anpréciables quelconques. Quand enfin une allération commence à se manilester, on voit le flot central devenir onduleux, car certaines de ses parties se gonflent, tandis que d’autres se rélrécissent de plus en plus jusqu’à ce que, dans la par- tie la plus mince, le flot protoplamastique se déchire en deux branches dont chacune se raccourcit en faisant rentrer sa masse dans la couche périphérique du pro- toplasma. Une fois j'ai observé qu’au fond de la cellule inférieure le protoplasma s'était accamulé sous la forme d'une goutte, dont la couche périphérique présentait une substance homogène et dense, tandis que la masse centrale était granuleuse et peu réfringente (fig. 32, a, b, æ). La masse centrale se prolongeait dans la partie péri- phérique de la goutte sous forme de lignes rayonnant régulièrement dans toutes les directions. Dans un autre cas, la partie supérieure du flot axile se relirait peu à peu dans la partie supérieure de la couche pariétale (La fig. 33, a, b, c, représente les phases con- sécutives de ce phénomène). Le fil protoplasmatique, qui se raccourcit peu à peu, est terminé inférieurement par une assez grosse goutte. Quand ce fil était devenu assez court, je pus y distinguer une partie axile moins d:nse que la couche périphérique homogène ; cette der- nière présentait des stries horizontales, perpendiculaires à la superficie du fil et semblables à celles qu'on observe dans les llasmodia. J'ai observé plus d’une fois, à Cherbourg, un phéno- mène qui m'a frappé par sa ressemblance extérieure avec le mouvement des granules tel qu'il se produit dans les Plasmodia et les Amoebes, et que je ne vois men- tionné par aucun auteur. Je trouve dans mes notes la PROTOPLASMATIQUES. , 229 description suivante du phénomène en question, datée du 2% octobre 1865. Dans des échantillons de Bryopsis plumosa qui ont sé- journé quelque temps dans un vase plein d’eau de mer et qui ne paraissent pas s'être altérés, il se forme, sur la tige et au-dessous des parties basilaires des ramifications foli- aires, des excroissances de dimensions considérables (PI. IE, fig. 34, N.). Le protoplasme de toutes les parties environnantes afflue lentement vers le reuflement de la cellule tigellaire. La membrane du renflement perd ses contours nets du côté interne et parait se confondre avec le contenu. Il ne se forme point de cloison pour séparer la cavilé de la boursoufflure de celles de la tige et de la feuille rapprochées (a). La partie extérieure du renflement (c’est-à-dire la paroi et Le contenu voisin de la paroi) est incolore et présente des stries radiales très fines. La partie centrale est remplie de protoplasma mousseux et d'une grande masse de grains chlorophyl- liques aitérés qui rendent cette partie toul-à-fait opaque, presque noire. En observant pendant longtemps un tel renflement, je vis d'abord les grains chlorophylliques s’y accumuler de plus en plus. Mais tout-à-coup commenca un écoulement rapide du protoplasma et des grains de chlorophylle, partant du renflement pour se rendre dans la feuille voisine. Cet écoulement cessa bientôt. Après plusieurs secondes de repos, le mouvement se renou- vela, mais dans une direclion opposée au courant pré- cédent : les grains chlorophylliques sortent rapidement de la feuille et rentrent dans le renement. Après quel- ques instants d'un nouveau repos, le courant se renou- elle encore dans la direction opposée, c’est-à-dire du renflement dans les feuilles, et ainsi de suite. Je vis sur le même échantillon le courant changer cinq fois. de 230 SUR LES FORMATIONS direction, après quoi je fus forcé d'interrompre mes observations à cause de la venue de l'obscurité. Je n’ai pas remarqué que ces gonflements eussent éprouvé des changements ultérieurs. Il n’est pas facile de constater, dans les granules de chlorophylle ou dans les nucleus, l'existence de traces d’une structure régulière visibles au microscope. J'en ai observé pour la première fois sur les granules chloro- phylliques du Bryopsis plumosa. M. Nægeli a décrit très exactement la forme extérieure de ces granules (1). On voit, dans notre figure 28, b et c (PI. I), deux de ces granules de profil ; ils consistent de la masse principale colorée en vert et d’un appendice incolore, tourné vers la paroi cellulaire contre laquelle est appliqué le gra- nule. Vu de profil, ce dernier présente une forme trian- gulaire ou semi-lunaire. Au centre se trouvent plusieurs petits grains de fécule réunis entre eux de façon à for- mer une sphère vide. La figure 21, a, reproduit les mêmes granules chlorophylliques vus de face ; dans ce cas ils paraissent fusiformes et plus ou moins rétrécis au milieu. J'ai représenté (fig. 21, b, c, fig. 26, a, et fig. 26) des granules qui sont en voie de se diviser en deux nou- veaux granules. Il résulte de la comparaison de ces fi- gures, que l'apparition de deux nouveaux grains d'ami- don ne précède pas nécessairement la division des granules chlorophylliques, et que souvent dans ces der- niers apparaissent plusieurs sphères amyliques sans qu’il y ait le moindre indice d’une division imminente. En faisant sortir dans l’eau ambiante les granules chlorophylliques du Bryopsis plumosa, je pouvais con- stater tous les phénomènes de gonflement qui sont (4) Næ&GEL1, Die neueren Algensysteme, p. 174, 175. PROTOPLASMATIQUES. 231 décrits pour la première fois par M. Mohl (1). Quant à ce sujet, je me contenterai de renvoyer le lecteur à mes fig. 22, a, b, c, fig. 23, a, b, c, et à l'explication de ces figures. Je ferai seulement remarquer que les grains d’amidon réunis en sphères dans les granules inaltérés, se disjoignent lors du gonflement. On voit souvent sortir ensemble deux, trois ou quatre granules chlorophylliques qui sont tous renfermés dans une goutte de protoplasma. Cette goutte cherche à prendre la forme sphérique, en même temps que les grains chlorophylliques s'arrôndissent aussi. Si la goutte est relativement petite, les grains chlorophylliques exer- cent sur elle une pression, en même temps qu’elle les presse mutuellement par suite de l'élasticité plus ou moins grande de sa couche périphérique. Il en résulte que les granules chlorophyliiques pressés l’un contre l'autre se présentent plus ou moins aplatis sur leur face de contact, tandis que le protoplasma les revêt d’une couche incolore et très mince. Une telle forme rappelle alors vivement une cellule sphérique divisée en de nou- velles cellules par une cloison très délicate. L’aplatisse- ment des points de contact est d'autant moins considé- rable que dans la même goutte sont renfermés un plus grand nombre de granules de chlorophylle ; la forme de la goutte devient alors de plus en plus lobée dans les parties correspondant à chaque grain de chlorophylle. Ces observations démontrent encore une fois, dans les gouttes de protoplasma et dans les granules chloro- phylliques, l'existence d’une couche extérieure dense et douée d’une élasticité considérable. (1) Mouz, Ueber den Bau der Chlorophylls. Bot. Zeit. 1855, p. 89. 232 SUR LES FORMATIONS À un grossissement très fort (1250 diamètres), la masse des granules frais présente une granulation très fine, en même lemps que sa superficie apparaît complètement lisse (fig. 24). Un examen plus attentif nous révèle que les granulations sont disposées régulièrement en deux systèmes de séries parallèles, inclinées symétrique- ment par rapporl au grand axe de chaque granule. Il est rare qu’on voie la granulation à la fois sur toute l'étendue du même granule; je l'ai observée le plus souvent et de la manière la plus nette aux deux extré- mités du granule (1). Cette différence se manifeste encore mieux sur des granules déjà arrondis (fig. 25), mais qui n'ont pas subi d’altération ultérieure. J'ai vu sur de telles sphères une stralification concentrique et des stries arquées qui vont de la périphérie au centre dans une direction radiale oblique. Sur d’autres sphères pareilles, j'ai observé une strahfication à peine appré- ciable et des stries radiales très nettes (fig. 26). La fig. 27 a, représente un granule en voie de division ren- fermant dans chacune de ses moitliés trois sphères amy- liques. Le grain tout entier est parcouru par des stries radiales partant du bord et se perdant peu à peu dans la partie centrale. La fig. 27 b, reproduit un granule un peu comprimé, muni de lignes qui se croisent. La fig. 28 d, est celle d'un granule tout-à-fait détruit; il. présente une masse granuleuse de couleur verte renfer- mant un grand nombre de grains d'amidon. Après avoir reconnu ces détails anatomiques, il était (1) Les observations communiquées ici ont déjà été publiés d'une manière succincte dans l'explication de mes dessins insé- rés dans le livre de M. Hoffmeister, intitulé : Lehre von der Pflanzenselle, p. 369. PROTOPLASMATIQUES, 233 intéressant de rechercher siles autres plantes ne présen- tent pas quelque chose d'analogue. Et, en effet, je crois avoir observé des granulations pareilles (quoique avec moins de netteté que dans le Bryopsis plumosa) dans les grains chlorophylliques des Anthoceros lœævis ct A. punctatus, dans les protonémates des mousses, dans les feuilles de plusieurs Aroidées et Orchidées. Il ne faut pas confonüre les granulations dont il s’agit ici, avec celles qui sont décrites par M. Mobl et qui proviennent des petits granules bien limités contenus parfois en grande quantité dans chaque grain de chlorophylle, Les stries et les granulations dont je parle ici ne sont pas non plus produites par la présence des granules amyli- ques ; et, en effet, il y a des nucleus qui permettent de reconnaître dans leur masse une stratification ou des stries radiales, tandis qu'il est impossible d’y constater par les réactifs la présence d’amidon granuleux. Dans le Dichorisandra albo-marginala,les cellules de l’'épiderme et d’autres tissus, renferment des nucleus de dimensions assez considérables ; les uns sont entierement solides et homogènes ; les autres présentent des formations vési- culaires de forme sphérique ou semi-sphérique. Les nucleus solides offrent souvent des cercles concentri- ques ; dans les autres, on voitune granulation uniforme, et parfois il n’est pas difficile d'y reconnaitre une dis- tribution régulière. Il ne faut pas oublier que ces nu- cleus présentent en même temps une surface unie. Je n’entrerai pas dans des considérations plus éten- dues à l'égard des observations que je viens de présen- ter, etje m'abstiendrai d'en déduire des conclusions ; je les regarde, en effet, comme trop insuffisantes pour four- nir une base solide à des conclusions certaines. De nou- 23% FORMATIONS PROTOPLASMATIQUES. velles observations sont encorenécessaires, et ces obser- vations exigent l'emploi de très forts grossissements et par conséquent beaucoup de lumière, laquelle me fait défaut en ce moment sous notre latitude et m'oblige à ajourner au printemps prochain la continuation de mes études. Le but de cette note était seulement d'attirer l’atten- tion des phytotomistes sur l'existence de détails anato- miques visibles, de nature à confirmer directement les suppositions que l’on peut déduire d'une autre série de phénomènes propres au protoplasma vivant. On ne peut nier que les détails anatomiques décrits ne présentent certaines analogies avec ceux qui sont déjà bien connus en ce qui concerne les parois cellulaires. N’atiribuant à cette dernière partie de mon mémoire d’autre signification qu'une note préliminaire, j'ai jugé inutile d'entrer dans un exposé et une critique plus dé- taillés de la littérature qui concerne le sujet que j'ai traité. 235 EXPLICATION DES FIGURES. PLANCHE I. Fig. 14. — Partie foliaire d’une fronde de Delesseria sanquinea, ayant séjourné quelque temps dans un vase d’eau salée et pré- sentant les diverses phases d’altération de sa couleur. — 4, 4, sont les parties qui ontencore conservé leur couleur normale ; b, b présentent une couleur rouge brique ou orangée (le pigment s'est dissous dans le sac cellulaire); c, c, c, parties vertes, dans lesquelies le pigment rouge est détruit, tandis que la chlorophylle s’est conservée ; d, d, parties entièrement déco- lorées, parce que la chorophylle est aussi détruite. — Grandeur naturelle. Fig. 2. — Partie médiane d’une fronde de Melobesia Lejo- lisii, montrant les mêmes changements de couleur. — Grossis- sement de 350 diamètres. Fig. 3. — Limnochlide flos-aquæ. — Grandeur naturelle. Fig. 4. — Le même; un faisceau à-demi décomposé.— Gross. de 200 diam. Fig. 5. — Les spores ou spermaties de la même algue. — Gross. de 608 diam. Fig. 6. — Palmellacée, trouvée à Gatschino ; a, tablette com- posée de 8 cellules ; b, au moment de la division .— Gross. de 1200 diam. — c, la même algue, de grandeur naturelle. Fig. 7. — Extrémité d’un ramule de Bornetia secundiflora ; — Gross. de 30 diam. — On voit des interstices blancs dans la masse des grains de pigment, 236 PIGMENT DES ALGUES Fig. 8et9. — Granules pigmentaires du Bornetia secundi- flora. La dispos tion par séries est bien évidente. — Gross. de 560 diam. Fig. 10. — Pareils granules pris à l'extrémité d’une cellule terminale de la même algue. — Gross. de 640 diam. Fig. 11, — Granules pigmentaires très allongés et recourbés, appartenant au Dasya arbuscula. — Gross. 600 diam. Fig. 12. — Deux cellules d’une fronde de Fucus serratus, contenant des granules jaunes appliqués sur les parois.— Gross. de 508 diam. Fig. 13. — Extrémité d'un ramcau de Batrachospermum mo- niliforme ; tout le protoplasma est coloré en bleu-verdâtre. — — Gross. de 640 diam. Fig. 14. — Partie basilaire d’un même rameau. Le proto- plasma, coloré en bleu verdâtre foncé, s'est divisé en plusieurs parties séparées de formes irrégulières. — Gross. de 608 diam. Fig. 145. — Ce'lules axiles et corticales de la même plante. On voit dans la cellule axile un réscau de proloplasma appliqué contre les parois. Les nœuds du réseau ayant une forme angu- leuse sont colorés par le pigment caractéristique de la plante. Autour du nucleus se trouvent plusieurs grains d'une couleur plus foncée. — Gross. de 608 diam. Fig. 16. — Trois cellules prises dans la partie marginale d'une fronde de Delesseria sanguinea ; a, disposition normale et colo- ration inallérée des grains pigmentaires. Les grains appliqués contre les parois latérales sont vus de profil et sont plus rappro- chés de l’œil, ils paraissent donc plus sombres ; ceux de la pa- roi inférieure sont vus de face et paraissent plus clairs. — b. appartient à une partie de la fronde devenue rouge-brique ; le pigment rouge s'est dissous dans le suc cellulaire. — c, cellule d’une partie verte très-pâle. — Gross. de 1080 diam. Fig, 17, — a, granules de pigment du Delesseria sanguinea qui viennent de sortir de leur cellule. Ils sont d’un rose-bleuâtre au centre et jaunâtres au bord. — b est un grain d’amidon de la même plante. — Gross. de 608 diam. ET FORMATIONS PROTOPLASMATIQUES. 937 Fig. 18, — a. Les changements successifs que subissent les granules de pigment du Bornelia secundiflora conservés dans l’eau de mer. — b. Granules du Bornetia gonflés dans l'eau et ensuite traités par l'alcool. — Gross. de 560 diam, Fig. 19.— Changements analogues des mêmes grains.— Gross. de 560 diam. Fig. 20. — Grains de pigment de la même algue après avoir subi l'action de l'alcool absolu. — Gross. de 540 diam. Fig. 21. — Granules de chlorophylle du Bryopsis plumosa ; a, granules qui ont atteint leur grandeur délinitive ; la sphère amylique Se trouve au centre ; — b, granules en voie de division ; chacun des futurs granules renferme une sphère d’amidon; — ce, état de division pendant lequel l’amidon ne se voit que dans une des moiliés du granule. Tous ces granules sont représentés de face. — Gross. de 560 diam. Fig. 22. — Granules de chlorophyl'e du Bryopsis plumosa, sortis de leurs cellules et flottant dans l'eau salée ambiante. — a, granule gonflé en sphère. La partie de son protoplasma colo- ré en vert s’est accumulée d'un côté. — b, trois granules réunis dans une goutte de protoplasma, Par l’effet de dilatation qu'é- prouve chacun de ces granules, la couche extérieure du proto- plasma est déformée en un triangle arrondi. — c, deux granules recouverts d’une couche mince de protoplasma qui oppose une telle résistance au gonflement des deux granules que les côtés par où ils sont en contact, se sont aplatis ; mais les deux granu- les ne se confondent pas en une seule masse. — e, deux gra- nules pareils qui commencent à se gonfler. — Gross. de 1080 diam. Fig. 23, a, b, c. — Un même granule en divers états de gon- flement : a, à l’état normal {on voit la granulation régulière); b, après s'être gonflé et avec une pet te boursoufflure sur l'un des côtés ; en c, cette boursoufflure a crevé. On remarque les changements qui se sont produits, pendant le gonflement, dans la disposition des grains d’amidon. — Gross. de 560 diam. Fig. 24. Un granule de chlorophylle de la même plante, à l'origine de sa division, observé dans l'eau salée. Deux sphères 238 PIGMENT DES ALGUES amyliques. On voit, près des bords, des granulations régulière- ment disposées en séries obliques par rapport au grand axe du granule. — Gross. de 560 diam. Fig. 25. — Un grarule de chlorophylle de la même plante, qui s’est arrondi dans l'eau salée diluée. Il présente avec assez de netteté des stries radiales et une stratification concentrique. — Gross. 610 diam. Fig. 26. — Un granule pareil, baigné par l'eau douce. On voit des stries radiales. — Gross. de 904 diam. Fig. 27. — Deux granules un peu comprimés par le verre ; & renferme dans chaque moitié une sphère amylique et présente des stéies radiales ; b moutre deux systèmes de stries obliques et s'entrecroisant. — Gross. de 600 diam. Fig. 28. — a, granule qui ne s'est pas encore arrondi tout à fait; sa forme est celle d’un triangle arrondi et sa masse est striée radialement (dans l'eau de mer diluée); — b, granule vu de profil, avec son appendice incolore ; — c, granule semblable, mais plus recourbé ; — d, granule entièrement détruit : on voit un grand nombre de petits grains d'amidon, et la masse verle s'est dissoute en petits flocons verts. — Grosss. de 600 diam. Fig. 29. — Grains d'amidon du Rytiphlæa pinastroides. — Gross. de 600 diam. Fig. 30. — Grains amyliques du Bornetia secundiflora. Fig. 31. — Grains amyliques du Griffithsia setacea. — Gross. de 600 diam. Fig. 32. — Cellules de l’endosperme du Ceratophyllum demer- sum, montrant une rotation rapide de leur protoplasma dans les directions indiquées par les flèches. — b représente la par- tie inférieure de la cellule x dans un état plus avancé: le proto- plasma, ramassé sous la forme d’une goutte, présente une disposilion rayonnante des parlies moins denses. — Gross. de 110 diam. ET FORMATIONS PROTOPLASMATIQUES. 239 PLANCHE II, Fig. 33. — Ceratophyllum demersum. — Le courant axile, déchiré dans sa partie inférieure, rentre peu à peu dans la cou- che pariétale du protoplasma ; a, b, c, sont les phases succes- sives de ce phénomène ; en c, on observe, dans la partie cylin- drique du flot qui réunit la paroi à la goutte terminale, une dif- férenciation de la masse qui se manifeste par la présence de - Stries horizontales (perpendiculaires à l’axe).— Gross. 320 diam. Fig. 34. — Portion dela fronde unicellulaire du Bryopsis plu- mosa : m, m, la tige; a, parties foliaires; AN, le renflement. — Gross. de 40 diam. Spectres. Fig. I. — Le spectre solaire avec les principales raies de Frauenhofer. Fig. II. — Spectre d’une solution alcoolique de chlorophylle de l’Hydrodictyon utriculare. Epaisseur de la couche — 4 cen- timètres. Fig.‘111. — Spectre de la même solution, obtenu avec une une couche de 2 centimètres. Fig. IV.— Spectre combiné, obtenu par l’interposition d’une fronde humide de Iridæa edulis. Fig. V. — Spectre d’une solution aqueuse de la phycoéry- thrine du Jania corniculata. Epaisseur de la couche — 2 cen- timètres. Fig. VI. — Spectre d’une solution aqueuse de la phycocyane extraite du Limnochlide flos-aquæ. Epaisseur de la couche —4 centimètres. Fig. VII. — Spectre d’une solution alcoolique de la chlorc- phylle de cette même plante. Epaisseur de la couche — 2 centi- mètres. Fig. VIII. — Spectre combiné, obtenu par l'interposition 240 PIGMENT DES ALGUES. d'une couche d’eau (épaisseur — 4 centimètres) dans laquelle nage une quantité innombrable de Limnochlide, Fig. iX. — Spectre d’une solution aqueuse très concentrée de la phycocyane extraite du Limnochlide flos-aquæ. Epaisseur de la couche — 2 centimètres. Fig. X. — Spectre combiné, obtenu par l’interposilion devant Ja fente du spectroscope d’une cuvette de verre remplie de fron- des fraiches de Batrachospermum; l'épaisseur de la cuvette était d'environ 1 centimètre. Fig. XE. — Spectre combiné, produit par l'interposition de trois fondes superposées de Porphyra laciniata, humertées d’eau douce. Saint-Pétersbourg, 15 octobre 1867. NOTES SUR QUELQUES POISSONS DE MER OBSERVÉS À HONG-KONG, Par M. Henri AOUAN. De graves avaries faites, pendant un typhon, par le bâtiment sur lequel j'étais embarqué, ayant nécessité son entrée dans un bassin, j'ai eu l’occasion de rester . un mois (du 15 septembre au 15 octobre 1867) à Aber- deen, petite crique dans la partie S.-0. de l'ile de Hong-Kong, où sont les formes de radoub. Pendant mon séjour dans cet endroit, j'ai visité fréquemment le mar- ché à poisson du village voisin, Shek-pi-wan. Dans les pages qui suivent, on trouvera la liste des espèces que j'ai reconnues, en comparant avet les auteurs (1) les notes que j'avais prises, et Les descriptions de celles que je n’ai pu préciser. La crique d’Aberdeen est, ai-je dit, à la partie S.-0. de Hong-Kong, par 22°-12' de latit. N., et 112° de longit. E., à-peu-près par conséquent en dedans de la limite du tropique. C’est un port naturel, long de 2 milles (1) Cuvier et Valenciennes, Histoire naturelle des Poissons. — Bleeker, Mémoires divers sur la Faune ichthyologique de l’Archipel indien et du Japon, etc. 16 242 POISSONS DE MER environ, dans lequel l’eau est profonde, excepté vers l'extrémité orientale qui se termine par des plages vaseuses aboutissant à des marais ; quelques petits cours d’eau se jettent dans ce bassin où les marées se font sentir et déterminent des courants assez forts. Ailleurs, les terres éicvées qui bordent le port arrivent jusqu’à la mer : il n’y a pour ainsi dire pas de plage,et dans les quelques endroits où la pente est moins raide, le rivage est couvert de cailloux. La pêche à la ligne ne nous a donné que des résultats à-peu-près nuls. Ce port sert de refuge à une grande quantité de jonques où vivent, avec leurs familles, des caboteurs et des pêcheurs; mais la pêche a lieu au large et ses produits sont portés à la ville de Victoria, où ils trouvent un écoulement sur lequel on ne pourrait pas compter dans le village de Shek-pi-wan et aux envi- rons. Sur le marché, que j'ai visité presque tous les jours deux fois, à l’heure de l’arrivée des bateaux qui pêchaient dans le port et dans son voisinage, je n'ai jamais vu qu’un petit nombre de poissons, le plus sou- vent de petite taille. Le chiffre des espèces, que le hasard m'a ainsi four- nies, monte à 73 : il est bien faible, si on le compare à celui que donne M. Bleeker (1), comme composant la Faune Ichthyologique de l'archipel Indien. Il est pour- tant à supposer que les eaux de Hong-Kong nourrissent beaucoup plus des poissons signalés par M. Bleeker que je n’en ai trouvé ; il est plus que probable aussi que les espèces que je n’ai pu déterminer, soit par suite de l'imperfection de mes notes et de mes descriptions, (1) Enumeralio specierum Piscium hucusque in Archipelago Indico observatarum, à P. Equite A. Bleeker, etc., etc. Acta Societatis Scientiarum Indo-Neerlandice, vol. VI, Batavia, 1856, DE HONG-KONG. 243 soit parce que je n'ai pas eu à ma disposition tous les travaux qu'il a faits sur les poissons des mers de l'Inde, de Chine et du Japon, ont été signalées par lui. Pendant plus de vingt ans de séjour dans les Indes néerlandaises, M. Bleeker a réuni les éléments d’un riche musée ichthyologique qui renferme plus de 1900 espèces, autrement dit près du quart des poissons connus sur le globe entier, et il en a catalogué environ 2700 appar- tenant à ces parages. Une grande quantité des poissons des mers tropi- cales de l’'Extrême-Orient se rattachent aux familles, si riches en genres et en espèces, des Percoïdes et des Sciénoïdes, dans lesquelles les espèces, et même les genres, ne sont souvent séparées que par des caractères excessivement peu marqués ; on eoncoit dès lors com- bieu il est difficile dé déterminer, d’une manière précise, la place d’un individu ; il faudrait, dans la plupart des cas, avoir les échantillons sous les yeux ; le plus sou- vent on est bien forcé de s’apercevoir que des notes et des descriptions qu'on croyait complètes ne suffisent pas, sans compter encore le trouble apporté par une synonymie ordinairement très compliquée et très em- brouillée. J’aipucependant reconnaître certaines espèces d’une manière certaine au moyen des descriptions insé- rées dans le Natuurkundig Tijdschrift voor Neder- landsch Endië, publié à Batavia. L'Histoire des Pois- sons, de MM. Cuvier et Valenciennes, m'a servi à en déterminer quelques autres, et, pour celles qui restent, je donne les descriptions que j'ai faites et les notes que j'ai prises en les examinant. Parmi les poissons de Shek-pi-wan, j'en ai retrouvé quelques-uns que j'avais déjà vus à Saïgon, ce qui n'a rien d’'extraordinaire, à cause du peu de distance entre 244 POISSONS DE MER Saïgon et Hong-Kong ; mais ce qui me paraît plus digne de remarque, c’est qu'un certain nombre de ces pois- sons se retrouvent à la Nouvelle-Calédonie, située dans un autre hémisphère, à plus de 1200 lieues de distance. Les nombreuses îles, répandues à proximité les unes des autres, depuis le Sud de la Chine jusque dans le Nord et dans l'Est du continent australien, sont les anneaux d’une chaîne qui rattache la Faune Ichthyologique Néo-Calé- donienne à la Faune Indo-Pacifique. Du reste, je ne devais pas être surpris de retrouver, dans les mers de l'Inde, des espèces de la Nouvelle-Calédonie, en me reportant à une lettre que m'avait écrite M. Bleeker en octobre 1863, lorsque je lui avais communiqué les des- criptions que j'avais rapportées de poissons de la Nou- velle-Calédonie (1). Sur ces descriptions, il avait reconnu la plupart des espèces, et plusieurs d’entre elles, ajou- tait-il, habitaient également l’archipel Indien (2). (1) Tome VIII des Mém. de la Soc. Impériale des Sciences Natur. de Cherbourg. (2) Les espèces suivantes sont celles qui nous ont parûü avoir été trouvées également à la Nouvelle-Calédonie. Le numéro qui les précède est celui sous lequel elles sont inscrites dans le pré- seat mémoire. Ces espèces sont au nombre de 16 sur 72 que nous avons observées à Hong-Kong: 5. Serranus merra, Guv.et Val. —11.Therapon servus, Cuy. et Val.— 12. Sillago acuta, Cuv.et Val.— 13. Percis cylindrica, Cuv.etVal.—15. Sphyræna jello, Cuv.—17.Upeneus vittatus,Cux. et Val.— 19. Scorpæna cirrhosa, Cuv.et Val.— 2%. Diagramma punctatum, Ehrenb. — 25. Amphiprion æxanthurus , Bleeker. 31. Dentex....—34. Gerresfilamentosus, Cuv.et Val.— 37.Ca- ranx..…..—43.Amphacanthus canalicatus, Bloch.— 44. Mugil.— 49.Plotosus lineatus, Lacép.—50.Saurus synodus, Cuv. et Val. A e « DE DE HONG-KONG. 245 PERCOIDES. 4. — Diploprion bifasciatns, Kuhl et Van Hasselt ; Cuv. et Val., Hist. nat. des Poissons, Tome 2, p. 101 ; Bleeker, Poiss. de l’Arch. Indien ; Acta Soc. Sc. Indo- Neerl., Vol. VI, 1859, p. 9. Très commun. 2, — Apogon aureus, Bleeker, Acta Soc. Sc.Indo-Neerl., Vol. VE, 1859 , p. 6. Apogon roseipinnis, Cuv. et Val. Centropomus aureus, Lacép. Ostorhinque Fleurieu, Lacép. Cet Apogon se rapproche extrêmement de l’'Apogon de la Méditerranée, À. rex mullorum, Guv. et Val. 3. — Apogon orbicularis, Kuhl et Van Hasselt ?; Cuv.et Val., Hist. nat. des Poiss., Tome 2, p.115. 12DT; 2° D. 1/9; À. 3/7. — Longueur : 0" 09: Hauteur aux ventrales : 0" 35. Le seul sujet observé ne montrait plus qu’une teinte lie de vin à demi-effacée. Par les nombres et la forme, il se rapporte à l'espèce que MM. Kuhl et Van Hasselt ont signalée à Java et appelée À. orbicularis. Le corps presque orbiculaire, épais, couvert de très grandes écailles se détachant facilement. La tête grosse ; les yeux très grands. 4. — Serranus pachycentron, Cuv. et Val.? Hist. nat. des Poiss., T. II, p. 219. Cette espèce répond à la description du poisson signalé par Guvier, commetrouvé dansles collections du Museum, 246 POISSONS DE MER sans indication certaine de provenance, bien que cet auteur soit porté à croire qu'il vient de l'Inde. B. 7; D. 9/16; A. 3/8; V. 1/5. — Longueur totale: 0® 105. Hauteur aux ventrales : 0" 033. Le corps com- primé, un peu bossu, couvert de petites écailles au bord cilié. La tête comprimée, contenue trois fois et demie dans la longueur totale. Le museau pointu. La bouche fendue de haut en bas ; les mâchoires sensiblement égales, armées de petites dents aiguës sur les côtés, et de dents plus fortes et irrégulières au milieu. Le bord montant du préopercule arrondi, un peu incliné d’avant en arrière (de haut en bas), finement dentelé. L’opercule allongé en arrière, portant au bord trois aiguillons plats. L'ouverture des ouïes grande. La ligne latérale suit la courbure du dos par le quart de la hauteur. La partie molle de la dorsale un peu plus élevée que la partie épi- neuse. L’anale présente la même disposition : elle com- mence à l’aplomb de la partie molle de la dorsale. Les pectorales au tiers de Ia longueur, sous le commence- ment de la dorsale, arrondies, étendues ; quand elles sont repliées, elles atteignent la moitié de la longueur. Les ventrales très peu en arrière des pectorales ; leurs épines sont fortes et poignantes. La caudale arrondie. Couleur générale lie de vin; 7 ou 8 bandes verticales noirâtres sur le corps ; les nageoires noires. 5. — Serranus merra, Cuv.et Val., Hist. nat. des Poiss., Tome II, p. 243; Bleeker, Acta Soc. Sc. Ind. Neerl., Vol. VI, 1859, p. 14. Epinelephus merra, Bloch. B.7; D. 11/15; À, 3/7; V. 1/5. Sur un autre individu, les nombres étaient : B. 7; D. 11/17; A. 3/8; V. 1/5; P. 15. — Cepoisson est le même, à n’en pas douter, que DE HONG-KONG. 247 celui que les colons de la Nouvelle-Calédonie appellent Loche, et que nous avons signalé, Tome VIII des Mémoi- res de la Société Impériale des Sciences naturelles de Cherbourg, sous les n°63 et6%, Poissons de la Nouvelle- Calédonie, et tome IX du même recueil, n° 18, Ani- maux observés à la Nouvelle-Calédonte. H a été vu dans la Mer-Rouge, à Waigiou, à Timor, aux îles de France - et de Bourbon, aux Séchelles, à Tahiti, à Oualan. L'espèce montre de grandes variations de couleur. Quelques indi- vidus sont gris verdâtre, avec des bandes verticales noirâtres ; d’autres blanchâtres, parsemés de taches irré- gulières noires et jaunes ; lie de vin avec des taches fauves, marbrés de noir et de blanc. Un grand individu, long de 0® 40, avait le fond du corps brun, avec des taches rouges et jaunâtres. 6. — Serranus mebunlosus, Cuv.et Val ? Hist. Nat, des Poiss.; Bleeker, Poiss. de l’Arch. Ind.; Acta Soc. Sc. Ind. Neerl., Vol. VI, 1859. B.7;D.11/16; À. 3/8; V. 1/5. — Longueur (sansla cau- dale) 0" 15. Hauteur aux ventrales : 0" 05. Le corps écailleux, comprimé, un peu gibbeux. La tête assez grosse, contenue trois fois dans la longueur totale (cau- dale comprise), allongée. La bouche grande, fendue de haut en bas. Les mâchoires sensiblement égales, armées de petites dents pointues; les dents du milieu plus fortes et irrégulièrement placées. Les yeux élevés, écartés d’un peu plus d’un demi-diamètre. Le bord montant du pré- opercule un peu arrondi, légèrement incliné d'avant en arrière de haut en bas et finement dentelé, avec trois dents plus grandes dirigées en arrière à l'angle inférieur; le bord inférieur n'a pas de dentelures. L'opercule, allongé, porte trois aiguillons plats dirigés en arrière; 248 POISSONS DE MER celui du milieu est le plus grand. La ligne latérale suit le dos par le quart de la hauteur. La dorsale commence à la nuque ; elle est à peu près régulière ; les premiers rayons mous sont un peu plus longs que les derniers rayons épineux. Les pectorales moyennes, arrondies, à l'aplomb du commencement de la dorsale. Les ventra- les sont un peu plus en arrière. L’anale est à l’aplomb de la partie molle de la dorsale : elle se termine cepen- dant un peu en avant de la fin de celle-ci. La caudale arrondie. Teinte générale gris violâtre, glacé de rose dans les parties claires. La description du S.nebulosus établie, par MM. Cuvier et Valenciennes, sur un individu de provenance incon- nue, est celle qui s'accorde le mieux avec notre poisson. Les couleurs et les nombres sont les mêmes. M. Bleeker signale le S. nebulosus, Guv. et Val.. à Sumatra, à Java et à Banka, mais sans le décrire. Les dentelures plus fortes de l'angle du préopercule rapprocheraient notre sujet des Priacanthes, mais il s’en éloigne par ses grandes dents et les septrayons de la membrane des ouïes. _7.— Serranus vitta, Quoy et Gaimard ; Cuv. et Val., Hist. Nat. des Poiss.,Tome 2,'p. 178. Signalé par MA. Quoy et Gaimard à Waigiou, à Rawak, et dans le N.-0. de la Nouvelle-Guinée. Figuré : Atlas zoolog. du voyage de l'Urante, pl. 58. Très commun à Hong-Kong. 8, — Mesoprion annuniaris, Kuhl et Van Hasselt ; Cuv. et Val., Hist. Nat. des Poiss., Tome 2, p. 366. Signalé à Java et dans la Malaisie, par MM. Kubhlet Van Hasselt. DE HONG-KONG. 249 9, — Mesoprion... ? Longueur, 0" 15. Hauteur aux ventrales: 0" 045. Le corps allongé, comprimé, couvert d'écailles fines au bord cilié. Le front, sillonné longitudinalement, tombe en pente douce. Le museau allongé. La buuche petite. Les mâchoires égales, gernies de petites dents en cardes. Les yeux grands, écartés d’un diamètre. L'ouverture des ouies étendue. Le bord inférieur du préopercule finement dentelé: le bord mortant, dentelé pareillement, un peu incliné d’arrière en avant, à partir d’en haut. A l’oper- cule deux aiguillons c'irigés en arrière. La dorsale com- mence au tiers de la longueur du corps, là où il est un peu bossu. Les deux premières épines sont courtes; la L° et la 5° sont les plus longues: les rayons épineux vont ensuite en diminuant de longueur, jusqu'à la partie molle de la dorsale dont les premiers rayons mous sont plus longs que les derniers épineux. Gette nageoire se rabat en partie dans un sillon. L’anale est à l'aplomb de la par- tie molle de la dorsale. Les ventrales à l’aplomb du com- mencement de la partie épineuse de cette nageoire. Les pectorales de moyenne grandeur. La caudale grande, un peu échancrée. La ligne latérale, bien visible, suit la courbure du dos par le tiers de la hauteur ; mais, arri- véeaux 2/3 de la longueur, elle rejoint le milieu da corps et de la queue. Brunâtre sur le dos. Cinq bandes horizon- tales, un peunuageuses à leurs bords, sur les flancs : celles d'en haut brun noirâtre, celles d’en bas couleur de citron. La 3° de ces lignes, qui est au milieu de la hauteur du corps, aboutit à l'œil. Du jaune citron aux nageoires. 250 POISSONS DE MER 10. — Cirrhites aprinus, Cuv. et Val.? Hist. nat. des Poiss., Tome III, p.56. —Bleeker, Acta Soc. Sc. Ind. Neerl., Vol. VI, 1859, p. 16. D. 10/12; A. 3/6; V. 1/5; P. 13. — Longueur (sans la caudale) : 0" 09. Hauteur aux ventrales : 0" 037. Le corps comprimé, un peu bossu à la nuque, s’allongeant vers la queue; le dessous presque en ligne droite. La tôète petite, contenue 5 fois dans la longueur totale. Le corps, la tête, les joues, les opercules, couverts d’écail- les. Le museau pointu. La bouche petite. Les mâchoires égales, armées de dents aiguës, irrégulières, sur plusieurs rangs, celles d'en bas plus fortes que celles d'en haut. Les mâchoires un peu extensibles. Les yeux grands, élevés, écartés d’un peu plus d’un demi-diamètre. Le préopercule arrondi, dentelé; le bord montant un peu incliné d’arrière en avant, de haut en bas. L’opercule n’a pas d’aiguitlons. Laligne latérale suit la courbure du dos par le tiers de la hauteur. La dorsale commence sur la nuque, au quart de la longueur totale, là où le corps est un peu bossu. La partie épineuse est régulière, les rayons ayant à-peu-près la même longueur, saufle 1° qui est de moitié plus court que les autres; les épines sont accompagnées de petits filaments; le bas de la nageoire est un peu écailleux. La partie molle est plus élevée : les premiers rayons sont les plus longs. L’anale, à l'a- plomb de la partie molle de la dorsale, a des épines très fortes. Les pectorales, attachées bas, sous le commen- cement de la dorsale. Quand elles sont repliées, les rayons inférieurs, qui sont les plus longs, dépassent la moilié de la longueur du poisson. Les ventrales, très en arrière des pectorales, au tiers de la longueur totale. La caudale un peu échancrée. DE HONG-KONG. 251 Rouge brûlé, avec qielques grandes bandes vertica- les nuageuses, un peu plus foncées. L'iris doré. La dor- sale jaune d’or, principalement à la partie molle, Des reflets dorés sur les au res nageoires. L'absence de canine : à la mâchoire inférieure rappro- cherait ce poisson du /errhites fasciatus, Cuv. et Val.; mais il en diffère beaucoup par les couleurs. N'est-ce pas plutôt C. aprinus. des mêmes auteurs, provenant de Timor, qui est décrit comme roux, avec 6 bandes verticales noirâtres et ont les nombres sont les mêmes que ceux du nôtre ? Le rouge de ce dernier a pu devenir roux à l’état sec, ou dans la liqueur : le jaune d’or des nageoires a pu disparaitre, et les bandes des côtés pas- ser au noirâtre. a. Sur un individu un peu plus grand, les dents sont bien rangées en cardes. Le 1% rayon mou de la dorsale se prolonge par un filament qui, replié en arrière, dé- passe la moitié de cette portion de la nageoire. 11. — Therapon servus, Cuv.et Val. Holocentrum Jarbua, Lacép. Sciæna Jarbua, Forsk. Gabub, Benn. Signalé, par M. Bleeker, parmi les poissons del’Océan Indien; par M. Guichenot, parmi ceux de Madagascar, Tome XII des Mém. de la Société Imp. des Sciences nat. de Cherbourg; par nous, à la Nouvelle-Calédonie, Tomes VIIL et IX du même recueil, pages 287 et 116; par Forskal, dans la Mer-Rouge, et par Commerson dans le Grand-Océan. 252 POISSONS DE MER 12. — Sillago acuta, Cuv. et Val. Hist. Nat. des Poiss., tome HIT, p. 296. — Bleeker, Poiss. de l’Archipel Ind.; Acta Soc. Sc. Ind. Neerl., vol. VI, 1859, p. 37. Sciæna malabarica, Bloch. Le même, sans aucun doute, que celui qui a été décrit sous le n° 50, Poissons de la Nouvelle-Calédonie, Tome VIII des Mém. de la Soc. Imp. des Sciences nat. de Cherbourg. 13. — Percis cylindrica, Cuv. Sciæna cylindrica, Bloch. Bodianus Sebæ, Bloch, Schn. Décrit sous le n° 22, Animaux observés à la Nouvel- le-Calédonie, Tome IX des Mém. de la Soc. Imp. des Sc. nat. de Cherbourg. Signalé par M. Bleeker, Acta Soc. Sc. Ind. Neerl., Vol. VI, 1859. 144. — Polynmemus sextarius, Bloch, Cuv. et Val., Hist. nat. des Poiss., Tome 3, p. 287. — Bleeker, Acta Soc. Sc. Ind. Neerl., Vol. VE, 1859, D. 40. Signalé à Java, Sumatra, Penang, dans l'Hindostan. 45. — Sphyræna jello, Cuv.et Val.; Bleeker, Poiss. de l’'Arch. Ind.; Bélanger, Voy. aux Indes orientales. Sphyr. kadanar, Montr. Essai sur la Faune de l’I.Woodlark. La même espèce que celle qui est décrite sous le n° 90, Poiss. de la N. Caledonie, Tome VIII des Mém. de la Soc. Imp. des Sc. nat. de Cherbourg. 46. — Mullus flavo-lincatns, Lacép. Mulloïdes flavo-lineatus, Bleeker, Nat. Tijd. voor Ned: Ind. T.3, p. 697, DE HONG-KONG., 253 17. — Upeneus vittatus, Cuv.et Val., Hist.nat. des Poiss., Tome 3, p. 39. — Blecker, Poiss. de l’Arch. Ind.; Acta Soc. Sc. Neerl., Vol. VI, 1859, p. 38. x Signalé sous le n° 82, Poissons de la Nouvelle-Calé- donie, Tome VIII des Mém. de la Soc. Imp. des Se. nat. de Cherbourg. JOUES CUIRASSÉES. 18. — Platycephalus Ensidiator, Cuv. et Val. Platycephalus spatula, Bloch.; Cuv. Callionymus Indicus, L.; Lacép. Signalé par M. Blecker (Acta Soc. Sc. Ind. Neerl.) au Bengale, à Penang, à la Nouvelle-Guinée, en Chine, au Japon, dans l'Hindostan, à Madagascar, à Mozam- bique, dans la mer Rouge. 49. — Scorpæna cirrhosa, Cuv. et Val., Hist. nat. des Poiss., Tome 4, p. 234, Scorpænopsis cirrhosus, Bleeker, Poiss.de l’Arch. Ind.; Acta Soc. Sc. Ind. Neerl.,Vol. VI, 1859, p. 41. Signalé à Amboine, au Japon. Cette espèce est sans doute la miême que celle que nous avons inscrite sous le n° 11, Animaux observés à la Nouvelle-Calédonre, Tome IX des Mém.de la Soc. Imp. des Sc. nat. de Cher- bourg. Elle lui ressemble du moins beaucoup. 20. — Scorpæna diabolus, Cuv. et Val, Hist. nat. des Poiss., Tome 4, p. 229, Socrpænopsis diabolus, Blecker, Nat. Tijd. voor Ned. Ind., Tome 3, p. 266. Signalé à Java et dans toute la Malaisie, à Tahiti. Décrit sousle n° 4, Poissons de l’ile de Poulo-Condor, 25% POISSONS DE MER Tome XII des Mém. de la Soc. Imp. des Sc. nat. de Cher- bourg. ‘L'individu provenant de Poulo-Condor a été déterminé par MM. A. Duméril et Guichenot. 11, — Apistus fusco-virens, Cuv. et Val., ex Quoy et Gaimard, Hist. nat. des Poiss., Tome 4, p. 301; Bleeker, Poiss. de l’Arch. Ind., Acta Soc. Sc. Ind. Neerl., Vol. VI, 1859, p. 17. SCIÉNOIDES. 22, — Sciæna miles, Cuv. et Val., Hist. nat. des Poiss. Corvina miles, Cuv. (CEurres de Lacép.) Holocentre Soldado, Lacép. Sciæna argentea, Kuhl et Van Hasselt. Le même qui est signalé sous le n° 10, Porssons de la Basse-Cochinchine , Tome XI des Mém. de la Soc. Imp. des Se. nat. de Cherbourg. Il y à en réalité 2 dorsales, mais tellement voisines qu’elles se présentent sous l’as- pect d’une seule profondément échancrée. 23, — PristipomAa. B.7; D. 15/15; À: 3/73; V. 1/55 P:455 C2 geur (sans la caudale) : Q" 22. Ilauteur aux ventrales : 0" 075. Le corps allongé, compriaé, entièrement couvert d'écailles de moyenne grandeur. beaucoup plus petites sur la tête et les pièces opercula res. La tête peu déve- loppée, contenue quatre fois dar s la longueur. Le front aigu, en pente douce. La bouche moyenne, fendue de haut en bas ; la mâchoire supéricure un peu extensible. De petites dents en velours. Deix pores sous la lèvre inférieure. Les yeux grands, écartés d'un diamètre; l'in- tervalle qui les sépare n’est pas sillonné, mais, au con- traire, arrondi el couvert de petites écailles. Le pré- DE HONG-KONG. ; 255 opercule finement dentelé; le bord montant vertical. L'opercule arrondi, découpé en festons, avec 3 pointes plates prises dans la peau. Au-dessus de l'opercule une pièce écailleuse dirigée en arrière, mais non tranchante. La ligne latérale part de dessous cette pièce et suit la courbure du dos par le tiers de la hauteur. La dorsale régulière; la partie épineuse se rabat dans un sillon : les 3°, 4°, 5°, 6° et T° rayons épineux sont les plus longs. La partie molle prolonge la partie épineuse, sans être plus élevée. La dorsale commence au tiers du dos, à partir du museau ; l’anale au-dessous du 4° rayon mou de la dorsale. Le premier rayon épineux de l’anale est très court, mais très fort : le 2° et le 3° d’égale longueur tous les deux et très forts parcillement. Les pectorales peu étendues, pointues, à l'aplomb du commencement de la dorsale : leurs rayons d’en haut sont les plus longs. Les ventrales un peu en arrière des pectorales. La cau- dale grande, échancrée. Grisâtre, glacé de rose sur les flancs. Du jaune citron aux nageoires ; les pectorales et les ventrales entièrement de cette couleur; la caudale tirant sur le violet. Toutes ces nuances sont fondues : rien de tranché. L'intérieur de la bouche vermillon. 24. — PristipomAa....? (Bascyllus ?) D. 10/9 ; À. 3/7; V. 1/5. — Longueur : 0" 070. Hau- teur aux ventrales : 0" 03. Le corps comprimé, ovale, couvert d’écailles de moyenne grandeur au bord cilié. La tête et les opercules également écailieux. La tête contenue trois fois et demie dans la longueur (caudale non comprise). Le museau court. La bouche petite avec des dents en velours. Les yeux grands, élevés, écartés d’un diamètre. L'intervalle qui les sépare est renflé. Le préopercule dentelé; son bord montant incliné d'arrière 256 POISSONS DE MER en avant, de haut en bas. L’opercule arrondi, portant un petit piquant plat à son rebord. A l’angle formé par la partie supérieure de l’opercule et l’ouverture des ouïes, une pièce écailleuse un peu tranchante en arrière. La ligne latérale suit la courbure du dos par le quart de la hauteur. La dorsale commence au tiers de la lon- gueur ; elle est très régulière, les rayons étant tous à-peu-près de la même hauteur ; la partie épineuse se couche dans un sillon peu profond. L’anale au-dessous de la partie molle de la dorsale qu'elle égale en hau- teur ; ses rayons épineux sont très forts. Les pectorales, à l’aplomb du commencement de la dorsale, ont leurs rayons d'en haut les plus longs et atteignent le milieu du corps quand elles sont repliées. Les ventrales en arrière des pectorales : leur 1% rayon mou est filamenteux, et, quand ces nageoires sont relevées contre le ventre, le filament arrive jusqu’à l'anus. La caudale fourchue. Le dos brun avec un glacé rose et des reflets dorés : les mèmes reflets sur les nageoires. Une bande blanche, assez bien limitée, part de derrière les yeux et descend jusqu'à la gorge en suivant le contour de l’opercule. 25. — Pristipoma hasta, Cuv. et Val., Hist. nat. des Poiss., Tome 5, p.184; Bleeker, Poiss. de l’Archipel Indien.; Acta Soc. Sc. Ind. Neerl., vol. VI, 1869, p. 18. Lutjanus hasta, Bloch, Lacép. Cette espèce ressemble beaucoup au P. Kaakan, Cuv. et Val. (Labrus Commersonii, Cant.), qui se trouve dans les mêmes parages. Les nombres sont les mêmes, les couleurs aussi, mais la dorsale du Kaakan est plus échancrée. R DE HONG-KONG. 257 26. — Diagramima occliatuan, Kuhl ct Van Hasselt. Liagramma punctatum, Ehrenb. Holocentrus rad abau, Lacép. — Luljanus pictus, id. Sur le frais, ce beau poisson a le dos couleur gris de lin avec des reflets argentés sur les flancs, irisés sur le museau et sur les joues. Tout le corps et les nageoires sont parsemés de points dorés qui font des lignes lon- gitudinales. Les nageoires ont des bordures noires nua- geuses : les points, au lieu d’être dorés, sont plus som- bres dans ces eudroits-à. M. Bleeker signale (Acta Soc. Sc. Ind. Neerl., vol. VI, 1859, p. 30) le D. punctalum au Japon, en Chine, à Vanikoro, dans l'Iindostan, à Ceylan, dans la mer Rouge et à Mozambique. C'est sans doute lui que nous avons pris à Port-de- France (N.-Calédonie) et que nous avons décrit sous le n° 68, Porssons de la Nouvelie-Cal/donie, Tome VII des Mém. de la Soc. Imp. des Sc. nat. de Cherbourg. Celui que rous avons vu à Hong-Roug, où il est com- mun, appartient à la variété décrite, p. 226, Tome V de lHaist. nat. des Poiss., de MM. Cuvicer et Valenciennes, et signalée à Java par MM. Kuhl ct Van Hasselt qui l'ont appelée D. ocellalum. 27. — Armphiprion xamtlhuwrmus, Cuv. et Val., Hist. nat. des Poiss.; Blecker. Acta Soc. Sc. End. Neerl.; et Nat. Tijd. voor Ned. Ind., Tome 3, p. 569. MM. Cuvier et Valenciennes n'ont donné qu'une des- criplion très succincte de la coloration de plusieurs Amphiprions, d’après des sujels conservés au Muséum dans l’alcoo! qui avait fait, en partie, disparaitre leurs riches couleurs. Celui que nous avons vu à Hong-Kong a le dos, les 17 258 POISSONS DE MER flancs, la queue et la nageoire dorsale, d’un beau noir brillant. La face, le bas des joues, le ventre, les pecto- rales, jaune orangé. Les ventrales tirant sur le vermillon. La caudale jaune orangé sur les bords. Une bande blanc- mat, aux contours bien arrêtés, part de dessus la nuque et descend un peu obliquement, en empiétant sur le bord postérieur de l'orbite de l'œil, jusqu’au bas de l’oper- cule : la largeur de cette bande blanche est égale au dixième de la longueur de l'animal. Une bande sem- blable, un peu plus large en haut qu'en bas, part du milieu de la dorsale et descend, à peu près verticale- ment, jusqu'au ventre, en arrière du milieu de Ia lon- gueur totale. Un trait semblable, moins bien défini, sur la queue, à la naissance de la caudale. Nous avons observé cet Amphiprion à la Nouvelle- Calédonie (Tome IX des Mém. de la Soc. des Sc. nat. de Cherbourg, p. 117). 28. — Glyphisodon septemfasciatus, Cuv. et Val.? Hist. nat. des Poiss. — Bleeker, Poiss. de l’'Archip. Ind.; Acta Soc. Sc. Ind. Neerl.,Vol. VI, 1859, p. 91. Le corps ovale, comprimé, entièrement couvert de grandes écailles, ainsi que la tête et les opereules. Le museau court, La bouche toute petite ; les mâchoires égaies, garnies de petites dents tranchantes placées sur un rang. La dorsale et l'anale régulières. Les pectorales attachées bas, pointues par en haut. Les ventrales, à l’'aplomb du commencement de la dorsale et un peu en arrière des pectorales, ont leurs rayons externes un peu prolongés en filaments. La caudale assez grande, four- chue. Verdâtre, avec des bandes verticales noires sur les côtés. C'est le même poisson qui est signalé (n° 12) sous le DE HONG-KONG. 259 nom de Chétodon, Poissons de l’île de Poulo-Condor, Tome XII desMém. dela Soc. Imp. des Sc. nat. de Cher- bourg. Ilressemble beaucoup au Glyphisodon saxatilis, L., signalé aux Antilles, au Brésil et aux îles du Cap Vert; il a également de grands rapports avec G. rahti, Cuv. et Val., qui a été trouvé aux îles Comores où les habi- tant l’appellent Get. 29. — Glyphisodon macrolepidotus, Cuv, et Val. ex Bloch, Hist. nat. des Poiss., Tome V. Labrus filamentosus, Lacép. ? Chromis filamentosus, Cuv. {dans l’ouvrage de Lacépède)? Bodianus filamentosus, Bloch ? Jene voisque cette espèce, trèsimparfaitement décrite, d'après Bloch, dans l'Histoire Naturelle des Poissons, qui réponde à notre sujet. Les nombres sont les mêmes: D. 15/18; A. 2/10; V. 1/5.— Longueur (sans la caudale) 0% 52; hauteur aux ventrales, 0" 22. Le corps ovale, un peu épais en avant, couvert, ainsi que la tête, les joues et les opercules, de grandes écailles au bord cilié. La tête contenue environ quatre fois dans la longueur du corps. Le museau obtus. La bouche petite, fendue de haut en bas, armée d’une rangée de dents à chaque mâchoire. Le bord montant du préopercule incliné d'avant en ar- rière, de bas en haut. L’opercule arrondi, portant vers le haut deux petits piquants plats un peu poignants. La dorsale commence à peu près au quart de la longueur du corps: la portion épineuse est régulière et ses rayons sont accompagnés de petits filaments : la partie molle est plus élevée à sonangle externe que la partie épineuse. L’anale placée sous la partie molle de la dorsale, montre la même disposition. Ces deux nageoires sont filamen- teuses à leur extrémité. Les pectorales de moyenne 260 POISSONS DE MER grandeur, pointues, à l'aplomb du commencement de la dorsale. Les ventrales sensiblement plus en arrière, éten- dues: leur premier rayoa mou (celui qui suit l'épine) fila- menteux. La caudale grande, fourchue, filamenteuse à ses rayons d’en haut et d'en bas. Grisätre:la caudale et les extrémilés des nageoires d’un beau jaune d’or. 30 — PomAncentreus.... ? B. 5; D.11/15; A.3/14; V.1/5. — Le corps très com- primé, entièrement couvert d'écailles de moyenne gran- deur, paraissant rectangulaire par suite de la disposition des nageoires verticales, mais ovale en réalité. La hau- teur est égale à la moitié de la longacur. Le dos relevé. Le front très haut. La tête pelite, contenue près de 4 fois dans la longueur totale. Le museau un peu pointu. L'intervalle entre les yeux déprimi: ceux-ci grands, placés haut, écartés de moins d'un diamètre: Îles orbi- tes saillants, La bouche petite, au bout du museau : des dents rondes,minees,tranchantes,recourbées en arrière, sur uncrangée, à chacune des mâchoires qui son! égales ct un peu extensibles. Les pièces operculaires écailleu- ses. Le préopercule dentelé partout : le bord montant vertical. L'opereule arrondi. L'ouverture des ouïes mo- yennement grande. La ligne [atérale, partant du haut de, l'opercule, remonte pour suivre d'abord la courbure du dos par un peu moins quele tiers de la hauteur, etrevient, sous l'extrémité de la dorsale, rejoindre le milieu de la queue. Le 1% rayon épineux de la dorsale esLtrès court; le 2 double du 1%,ie 3° triple. La nagcoire s'’abaisse ensuite peu à peu : les épines sont très fortes, les pre- mières longues, de sorte qu'elle est un peu élevée à sa partie antérieure : sa partie molle est écailleuse, bien écartée de la caudale, L'anale est sous la partie molle de LE DE HONG-KONG. 261 Ja dorsale: sa partie molle est parcillement écailleuse; les épines très fortes, surtout la 2° qui est très longue. Les pectorales moyennes, attachées bas, pointues par en haut, à peu près à l'aplomb da commencement de la dorsale. Les ventrales sensiblement plus en arrière, à l'aplomb du 4° rayon épineux de la dorsale. La caudale échancrée. Verdâtre et blanchâtre. Cia bandes no:res, horizontales, à partir du rebord supérieur de la nagcoire du dos, équidistantes : la 2° est conliguë à l'arète da dos; la 5° passe par l'œil et vient aboutir au museau.Celte 9° bande n'est pas tout à fait en ligne droite: elle est sinueuse ct s'incline un peu vers le bas du corps, en s'ap- prochant de la queue. SPAROIDES 31. — Chrysophris calnimara, Cuv. et Val., ex Kuhl et Van Hasselt. — Bleekcr, Puaiss. de l’Arch. Ind.; Acta Soc. Sc. Ind. Neerl., Vol. VE, 1859. 32. — Chrysophris sarba, Cuv. ct Val, — Blecker, Poiss, de l'Arch. Ind.; Acta Soc. Sc. Ind. Neerl., Vol. VI., 1839. 33. — Dentex... ? B. 5; D. 10/8; A. 3/6; V. 1/5. Le corps allongé, com- primé, écailleux. La higne latérale suit la courbure du dos par le quart de la hauteur. La dorsale régulière, parallèle au dos. La partie épincuse se rabat dans un sillon. Les pectorales longues, pointues, en avant de la dorsale. Les ventrales à l'aplomh du commencement de celte nageoire, filamenteuses. La caudale grande, échan- crée. Glacé de rose, avec des lignes longitudinales à reflets dorés: de ia iaque carminée aux nagcoires. Sur 262 POISSONS DE MER quelques individus, une belle tache de carmin sur la ligne latérale, au dessus des pectorales. Se rapproche beaucoup, si ce n’est pas le même, du Spare signalé dans les Poissons de la N.-Calédonie, n° 39, tome VIII des Mém. dela Soc. Imp. des Sc. nat. de Cherbourg. Ne serait-ce pas Dentex hexodon, Quoy et Gaimard, signalé à Timor (Voy. de l'Uranie) ? 34.— Lethrinus geniguattatus, Cuv. ct Val. ex Péron? B.5; D.10/9; A. 3/8;V. 1/5; P.12.— Longueur (sans la caudale) 0" 11. Hauteur aux ventrales : 0" 045. Le corps comprimé, ovale, un peu élevé, couvert de grandes écailles ; à l’opercule, elles sont plus petites. L’entre- deux des yeux et des joues lisse. Le ventre presque en ligne droite. La tête grande, contenue 3 fois dans la longueur. Le museau allongé. La bouche peu fendue, inclinée de haut en bas. Une rangée de dents aiguës sur les côtés de chaque mâchoire : celles qui sont voisines du museau sont plus grandes, un peu recourbées en arrière. Le bord montant du préopercule incliné d’ar- rière en avant, de haut en bas. L’opercule arrondi, découpé en festons, avec un piquant plat un peu tran- chant. Les yeux grands, placés haut, écartés d’un dia- mètre : l'intervalle, qui les sépare, renflé. La ligne laté- rale suit la courbure du dos par un peu moins du tiers de la hauteur. La dorsale, régulière, rabat sa partie épi- neuse dans un sillon : la partie molle est un peu plus élevée à son extrémité postérieure. L’anale à l’aplomb de la partie molle de la dorsale. Les pectorales, atta- chées bas, aux 2/3 environ dela hauteur, sont falciformes, dépassant le milieu du corps quand elles sont repliées; elles sont situées très peu en arrière du commencement = DE HONG-KONG. 263 de la dorsale. Lesventrales plus en arrière, au tiers de la longueur totale, caudale comprise. La caudale fourchue. Gris roussâtre sur le dos ; du jaune sale aux nageoires. Une petite bordure rouge, nuageuse, à la dorsale. MM. Cuvier et Valenciennes (Hist. Nat. des Porss., Tome VI, p. 226) donnent une description très abrégée de deux Lethrinus rapportés par Peron de la mer des Indes. L'un d'eux : L. geniguilalus, Cav. et Val., res- semble assez à notre poisson par les formes et les nombres (qui sont: D. 10/9 ; A. 3/8 ; V. 1/5 ; P. 13; C. 17), par la présence d’un aiguillon assez aigu à l’opercule, et par sa dentition. Les teintes blanchâtres sur les joues lisses du L. geniguttatus manquent sur le nôtre. 35. — Lethrinus...? Nous n'avons fait qu’entrevoir ce beau poisson, long de 0" 33 environ. Brun sur le dos; des reflets métalli- ques sur les flancs. Des traits bleu-de-ciel longitudi- naux sur les joues et les pièces operculaires. L’inté- rieur de la bouche rouge-vif. 36. — Gerres filamentosus, Cuv.et Val. Hist. nat. des Poiss.; Bleeker, Poiss. de l’Arch. Ind.; Acta Soc.Sc. Ind. Neerl., Vol VI, 1859, p. 32. Signalé sous le n° 44 des Poissons de la Nouvelle- Calédonie, Tome VIII des Mém. de la Soc. Imp. des Sc. Nat. de Cherbourg. 37. — Gerres lucidns, Cuv, et Val.? Hist.nat. des Poiss., ou &. argyreius, id. id. M. Bleeker signale, dans l'archipel Indien, plusieurs espèces de Gerrès ; mais les espèces de ce genre ont entre elles tant de rapports que, si l’on n’a pas les ani- 926% POISSONS DE MER maux sous les yeux, ilest bien difficile de les reconnaître d’après les descriplions. Celui-ci appartient sans doute à une des deux espèces ci-dessus. B.6; D. 9/10; A.3/7; V.1/5. Longucur (sans la caudale) 0" 132. Hautcuraux ventrales0"0%3.Le corpsallongé, cou- vert de grandes écailles, se détachant facilement. La tête déprimée, contenue plus de trois fois et demie dass la lon- gucur. Le museau court. La bouche moyenne. La, mà- choire d’en haut extensible, formant, avec celle d'en bas, une sorte de tube en s'allongeant. Une rangée de dents en velours à chacune d'elles. Les yeux très grands, Scartés d’un peu plus d'un diamètre. Les -opercules nacrés. Le bord montant du préopercule un peu ‘incliné d’arrière en avant, de haut en bas. L'opercule arrondi. La lisne latérale suit ia courbare du dos par le tiers de Ja hauteur. En avant de la dorsale, à la toucher,'une pelite épine qui parait libre, la membrane qui la joint à la dorsale étant à peine visible. La dorsale commence au ticrs de la longueur : elle est élevée en avant. Le bas de cetle nagcoire est compris entre deux rangées de plaques translucides : les rayons mous sont un peu plus longs que la plupart des rayons épineux. La membrarïe, qui réuait les rayons de la dorsale, ne s'étend pas jus- qu'à leur extrémité. L'anale, peu étendue, sous la partie \ molle de la dorsale : en avant d'elle, une pelite épine comme celle qui est sur le dos en avant de la dorsale. Les pectorales longues, en avant de la dorsale : repliées, elles dépassent la moitié de la iongueur du corps. Les ventrales étendues, situées à l’aplomb du commence- ment de ia dorsale. La caudale fourchue. Argenté, avec des reflels nacrés. DE HONG-KONG. 265 SQUAMMIPENNES. 38. — Chætocon....? Longueur 0" 05. Le corps presque carré, arrondi aux angles, très comprimé. La tête petite. Le museau oblus. La bouche très peu ouverte. Le bord montant du pré- opercule vertical. L’opereule arrondi. La ligne latérale part de l'opercule et ‘emonte pour suivre la courbure du dos par le quart Ge la hauteur. Le premier rayon épineux de la dorsale et le onzième sont égaux, et les plus courts; le quatrième est le plus long : les rayons mous sont à peu près égaux entre eux. La dorsale et l'anale coupées droit en arrière. L’anale à l’aplomb de la partie molle de ;a dorsa'e. Les pectorales moyen- nes, arrondies, altachées bas, à l'aplomb du commence- ment de la dorsale. Les ventrales plus en arrière, à peu près au milieu du corps. La caudale arrondie. Gris cen- dré, verdâire, parsen: de taches d'autant plus grandes et plus foncées qu'elles sont plus près du dos. Signalé sous le n° 12, Poissons de lu Basse-Cochin- chine, Tome XI des Mém. de la Soc. Imp. des Sc. nat. de Cherbourg. SCOMBÉROIDES. 39. — Caranx Sem, Cuv. ct Val.? Hist. Nat. des Poiss., Lomme FX, pe 79; Les nombreuses espèces de Carangues, signalées par les marins où décrites par les auteurs, se ressemb'ent tellement, ont tant de points comimuns, qu'il est à peu près impossible de les disc2raer, si on n’a pas les sujets sous les yeux. La description du Curanx Sem, dans 266 POISSONS DE MER V'Hist. Nai. des Poiss., est celle qui répond le mieux à l'espèce observée à Hong-Kong, que nous avons si- gnalée dans la Basse-Cochinchine et à la Nouvelle-Calé- donie (Tome XI et T. VIII des Mim. de la Soc. Imp. des Sc. nat. de Cherbourg), et que nous croyons être la même que celle qu'on trouve abondamment dans la plupart des îles du Pacifique. B: 7; 1° D.7; 2° D. 21; A: 17; V5: E0npnene 0" 15. Hauteur : C0" 058. Le corps paraissant lisse, argenté, avec des reflets d’or, très comprimé. La bou- che oblique ; les mâchoires égales. Les yeux écartés de deux diamètres. La ligne latérale suit la courbure du dos par le quart de la hauteur : arrivée aux 3/4 de la lon- gueur comptée du museau, elle continue en ligne droite par le milieu du corps, alors couverte de boucliers. Une épine couchée horizontalement en avant de la 1'° dor- sale. En ayant de l’anale, deux épines réunies par une membrane. La 2° dorsale et l'anale triangulaires, un peu falciformes. Les peclorales longues et pointues. La caudale très fourchue. 40.—Gallichthys major, Cuv.etVal., Hist, nat. des Poiss., TS AIX7 pe 215: Carangoïdes gallichthys, Bleeker, Acta Soc. Sc. Ind. Neerl., Vol. VI, 1859. Grand Gal verdätre, Lacép. 41. — Equula insidiatrix, Cuv. ct Val. — Bleeker, Poiss. de l’Arch. Ind. Zeus insidiator, Bonn., Lacép. 42. — Stromateus albus, Cuv. et Val., Hist. Nat. des Poiss. — Stromateus atokoia, Bleeker, Nat, Tijd. voor Ned. Ind., T. 1, p. 368.; Str. Sinensis, Euphr. DE HONG-KONG. 267 Signalé à Singapore à Penang, au Bengale, en Chine, par Bleeker ; en Cochi chine (T.XI des Mém. de la Soc. Imp. des Sc. nat. de ‘herbourg). 43. — Stroimateus socurifer, Cuv. et Val., Hist. Nat. des Poiss., T IX, p. 295, planche 275. St. cinereus, Bleeker, Poiss. de l’Arch. Ind.; Nat. Tijd. voor Ned. Ind.,T. 1, p. C28. Signalé à Bombay par Dussumier, par Blecker à Singapore, à Penang, à Malacca, dans le Bengale, l'Hin- dostan. Très commun, ainsi que le précèdent, dans la Basse-Cochinchine (Tome XI des Mém. de la Soc. Imp. des Sc. nat. de Cherbourg). TÉNIOIDES. 44, -- Trichiurus havala, Cuv. et Val., Hist. Nat. des Poiss.; Blceker, Poiss. de l'Arch. Indien. Signalé parmi les Poiss. de la Basse-Cochinchine, n° 27, Tome XI des Mém. de la Soc. Imp. des Se. nat. de Cherbourg. THEUTIES. 45. — Amphacanthus canalicatus, Bloch; Cuv. et Val. Hist. Nat. des Poiss ; Bleeker, Poiss. de V'Arch. Ind.; Acta Soc. Sc. Ind. Neerl., Vol. VE, 1859, p. 70; Chétodon cannelé, Lacép. Sans doute le même que nous avons sigualé, n° 84, Poiss. de la N.-Caleédonie, T. VIII des Mém. de la Soc. . Imp. des Sc. nat. de Cherbourg. 268 POISSONS DE MER MUGILOIDES. 46. — Niugil..... An Mugil macrolepidotus, Ruppnel ? Ce muict a la tête plus allongée et moins grosse que le Mugil cephalus, L. H est probable que c’est le même dont parle Le P. Montrouzier, parmi les poissons de l'ile Woodlark, sous le nom de Mugil tegobuan, et qui est signal sous le n° 95, Poiss. de la Nouvelle-Cule- donie, T. VIII des Mém. de la Soc. Imp. des Sc. nat. de Cherbourg. GOBIOIDES. 47. Gobius filifcr, Cuv. et Val., Hist. Nat. des Poiss., Tome 12, p. 83. M. Bleeker signale ce poisson, mais d'après MM. . Cuvier et Valenciennes. I! ne l'avait pas dans ses collec- tions à l’époque où son énumération des poissons de l’Archipel Indien a élé publiée. Le nôtre se rapporte parfaitement à la description du G. filifer, et a beau- coup de points de ressemblance avec G. Dyiddensis, Bonn., qui est le même que G. Arabicus, L., Gm., Lacép. 48.— Gobias... An Gobius melanurus, L.; Gobivïdes melanurus, Lacép. ? Longueur : 0* 07. Le corps gris branâtre, couvert de grandes écailles se détachant facilement. Les pectorales longues. Les venirales réunies en disque. La dorsale, grêle, occupe presque toute la longueur du dos. La cau- dale grande, arrondie : une lache noire dans le haut de cetie nageoire, près de sa naissance. Les autres nageoi- DE HONG-KONG. 269 res sont noires. Les yeux situés haut, écartés d’un peu moins d’un diamètre. La tète arrondie. La bouche fen- due de hautenbas, de dimension moyenne. Lesmächoires un pou extensibles. De petites dents en cardes. LABROIDES. 49. — Scarus..... Cuv.; Scarichtihys, Blecker. Nous n'avons pu examiner qu'incomplètement une certaine quantité de poissons qui appartiennent au sous- genre Scarichthys dans lequel M. Bleeker comprend tous les Scares de l'Archipel Indien. Ils offrent une grande diversité de couleurs : du vert, du jaune, du bleu, du rouge, etc., ete.; mais la teinte la plus commune de ceux que nous avons vus est le vert-bleuâtre sur les parties supérieures, se fondant en aigue-marine sur les flancs. On remarque généralement des traits violets, bleus, roses, sur les joues et les opercules, des bor- dures de différentes couleurs aux nageoires verticales. Ces variations de teintes suflisent-elles seules pour éta- blir des espèces différentes? On en remarque d'aussi grandes sur des poissons de la famille des Labroïdes, les Labres proprement dits, Vieilles ou Vras de nos côles, qui cependant se confondent tous, ou à peu près tous, dans l'espèce Labrus bergilta. Un individu de Hong-Kong pourrait bien être classé à part. Il se distingue par une tache noire, à peu près ronde, bordée en avant d'un demi-cercle jaune citron, placée sur la dorsale, au liers environ de la longueur de celte nagcoire. La couleur générale du corps est bleu- verdâtre ; les nagcoires verticales sont bordées de noir violet, 270 POISSONS DE MER 50. — Crenilabrus...? D. 5; D. 9/11; A. 3/9; V. 1/5. Le corps allongé, comprimé, écailleux. La bouche petite. De fortes inci- sives crochues, et, de chaque côté des mâchoires, de petites dents bien rangées. Les yeux assez grands, hauts, écartés d’un diamètre et demi. Le bord montant du préopercule sensiblement vertical, très finement den- telé. L’opercule peu étendu en arrière. La ligne latérale suit la courbure du dos par le quart environ de la bau- teur : arrivée au 3/4 de la longueur, elle se coude brus- quement pour aller rejoindre le milieu de la queue. La dorsale régulière des Labres : les rayons épineux sont accompagnés de pétits filaments. L'anale également ré- gulière, moins développée en hauteur que la dorsale. Les ventrales très peu en arrière des pectorales. Celles- ci arrondies, à l'aplomb du commencement de la dor- sale. Couleur générale rouge laque, lie de vin sur les parties supérieures, laque claire au bas du corps. La dorsale a une bordure de laque qui occupe la moitié de sa hauteur; l’anale est tout entitre de cette teinte; les ventrales pareillement.Sur quelques individus,une tache noirâtre, mal définie, à la partie supérieure de l’oper- cule. SILUROIDES. 51. — Plotosus lineatrs, Cuv. et Val. Bleeker, Acta Soc. Sc. Ind. Neerl., vol. VI, 1859, p. 140. Signalé aux îles des Amis, aux îles de la Société, au Japon, en Chine, aux îles Philippines, à la N.-Hollande occidentale, à Malacca, à Ceylan, dans la mer Rouge, aux îles Séchelles, à l'ile Maurice. Nous l'avons observé à la Nouvelle-Calédonie (Tome DE HONG-KONG. 271 VIII des Mém. de la Soc. Imp. des Sc. nat. de Cherbourg, n° 93, p. 305). SALMONES. 52. — Saurus synodus, Cuv. ct Val.; Bleeker, Poiss. de l’'Arch. Ind.; Acta Soc. Sc. Ind. Neerl., vol. VI, 1859. — Saurus variegatus, Lacép. Nous l'avons signalé à la N.-Calédonie, Tome VIII des Mém. de la Soc. Imp. des Sc. nat. de Cherbourg, n° 87, p. 300. 53. — Saurus érachinus, T. Schl.; Bleeker, Poiss. de l'Arch. Ind.; Acta Soc. Sc. Ind. Neerl., vol. VI, 1839. Saurus myoeps, Cuv. et Val, — S. elegans, Gray. S. fasciolatus, Less. — Osmère galonné, Lacép. CLUPES. 55. — Alausa palasah, Cuv. et Val., Hist. Nat.des Poiss., Tome 20, p. 318. Signalé à Bombay, à Pondichéry, à l'embouchure du Gange. Décrit sous le n° 57, Poissons de la Basse-Cochin- chine, Tome XI des Mém. de la Soc. Imp. des Sc. Nat, de Cherbourg. 55. — Alausa Recvesii, Cuv. et Val.? Le corps développé de haut en bas; le profil du vens {re arrondi, caréné. La tête contenue #4 fois dans la Jon- gueur. Le milieu de la dorsale est au milieu de la lon- gueur du corps. Les ventrales un peu en avant de la dorsale et très petites. Les pectorales moyennes, atta- chées bas. La caudale grande, fourchue ; le lobe infé- rieur un peu plus grand que l’autre; 972 POISSONS DE MER Ce poisson, très commun en octobre, diffère de celui qui est décrit sous le n° 57 des Poissons de la Basse-Zo- chinchine, ans le T. XI des Mém. de la Soc. Imp. des Sc. Nat. de Cherbourg; les ventrales de ce dernier sont à l'aplomb du milieu de la dorsale. 56. — Harcngsus... An Harengula Holuccensis, Blecker? B. 157; D. 12; A.13; V. 7. Longueur totale : 0"1%. Hauteur aux ventrales : 0"022, Le corps allongé, arrondi, gras. Le ventre non caréné; le tout couvert d’un magni- fique glacé d’or et d'argent. La tête allongée, contenue L fois et demie dans la longueur totale. Le museau pointu. De petites dents aux deux mâchoires; l'infé- rieure avançant un peu: pas d’échancrure À celle d’en haut. La fente de la bouche s’arrête en avant des yeux. Ceux-ci sont grands, latéraux; l’inlersaile qui les sépare est osseux, sillonné. La distance Cu muscau au commen- cement dle la dorsale, estla mêmequela distance de la fin de la dorsale au milieu de la candale. La dorsale petite, élevée en avant. Les ventrales petites, sensiblementsousle milieu de la dorsale, cependant un peu plus en arrière. L'anale, grèle, commence à peu près aux&/5% de la lon- gueur et s'arrête aux 6/7"%, environ. Les pectorales alta- chées très bas, pciites, pointues. La caudale grande, fourchue. Le dos d’un beau bleu, tranchant brusque- ment avec la teinte des flancs qui sont glacés d'or en haut et d'argent en bas. Très commun en octobre. 57. --- Engraulis Browaii, Cuv. ct Val., Iist. Nat. des Poiss. T. 21, p. 39; B.cckcr, Acta Soc. Sc. Ind. Neerl,, Noel, VI, 1859. Signalé dans toutes les mers. DE HONG-KONG. 973 PLEURONECTES. 58. — Rhombus..... An Rhombus triocellatus, Blecker, ex Cuv. et Val.? Rh. len- tiginosus, Richards.? (Blecker, Acta Soc. Sc. Ind. Neerl., Vol. VI, 1859). Ces deux espèces sont signalées par M. Bleeker parmi les poissons de l’Archipel Indien. Ce Pleuronecte est décrit sous le n° 67, Poissons de la B.-Cochinchine, Tome XI des Mém. de la Soc. Imp. des Sc. nat. de Cherbourg. Le corps ovale, allongé : la plus grande largeur est contenue plus de deux fois dans la longueur. Les yeux à gauche, rapprochés. La ligne latérale du côté sombre, très visible, saillante à sa partie antérieure, part d’entre les yeux, contourne les ouïes en décrivant plusieurs sinuosités, se relève au-dessus de la nageoire pectorale en suivant presque une ligne droite, ou ure courbe peu accusée dont la convexité est tournée vers le dos, puis retombe brusquement pour suivre le milieu du corps en ligne droite jusqu’à la caudale. La ligne latérale du côté droit affecte la même disposition. La dorsale commence sur le museau : son premier rayon est plus long que ceux qui le suivent. La nageoire du ventre commence immédiatement après l’ouverture des ouïes. Ces deux nageoires sont bien séparées de la caudale qui est ar- rondie. Les pectorales très petites. Le côté sombre (côté gauche) est couvert d’écailles rudes au toucher, sans tubercules. Des taches noires, arrondies, nuageuses sur leurs bords, quelquefois un peu pointillées de blanc sale à leur contour, tracent trois lignes longitudinales sur ce côté. Le côté droit argenté. | 18 27% POISSONS DE MER 59. — Monochirus trichodactylus, Cuv.; Bleeker, Poiss. de l’Arch. Ind., Acta Soc. Sc. Ind. Neerl., Vol.VI, 1859, p. 182. Pleuronectes trichodactylus, L.? Pleuronecte manchot, Bonn.? Une seule pectorale toute petite, composée de deux ou trois filaments. Les yeux à droite. Ce côté est brun, avec deux petites taches rondes, blanc mat, sur la ligne latérale, l’une au tiers, l’autre aux deux tiers environ de la longueur. La couleur des nageoires est un mélange de noir et de jaune. La caudale est bordée en arrière d'une bande rougeâtre. — Signalé à Amboine par M. Bleecker. Ce poisson diffère un peu par les couleurs du Man- chot, de Bonnaterre, qui a des taches noires sur un fond gris sombre. 60. — KMilonochirus..... Longucur : 0" 065. Plus grande hauteur : 0" 024. — Le corps allongé. Les yeux à droite, saillants, très rap- prochés. La ligne latérale à peu près en ligne droite des deux côtés, un peu plus voisine du dos. Une seule pec- torale, composée de deux ou trois rayons, sur le côté sombre.Ce côté est couvert de petites écailles ruguneuses, zébré transversalement de bandes brunâtres, inégalement larges et bordées d’un trait plus foncé. Les nageoires verlicales ne sont pas jointes à la caudale, tout près de laquelle elles aboutissent. Celle du dos commence sur le museau ; l’autre immédiatement après l'ouverture des ouïies. 61. — Plagusia.... Les yeux à gauche, petits, rapprochés ; celui d'en haut près de la ligne médiane. Le corps allongé. Sa plus DE HONG-KONG. 275 grande hauteur, au quart de la longueur à partir du mu- seau, est contenue environ quatre fois dans celle-ci. La ligne latérale presque droite des deux côtés. Les na- geoires verticales, unies l’une à l'autre autour de la queue, commencent, celle du ventre après l'ouverture des ouïes, celle du dos au bout du museau. Décrit dans le tome XII des Mém. de la Soc. Imp. des Sc. nat. de Cherbourg, p. 267, Poissons et Oiseaux du Nord de la Chine. M. Blceker signale, dans l'Archipel Indien, une vingtaine de Plagusies, qui ont presque toutes entre- elles les rapports les plus étroits, de sorte qu'il est à peu près impossible de rapporter celle-ci à une de ses descriptions, avec des caractères aussi vagues que ceux qui sont énoncés. 62. — Achirus...…. An Achirus poropterus, Blecker ? Nat.Tijd. voor Ned. Ind., ep 410; Nous en dirons autant des Achères. Celui-ci semble se rapporter à l'espèce À. poropterus de M. Bleeker. Le corps ovale; la plus grande largeur contenue deux fois et demie dans la longeur. Les yeux à droite très rapprochés l'un de l’autre. Les écailles fines. La ligne la- térale, droite des deux côtés, par le milieu. Celle du dos commence au dessus du museau ; celle du ventre après l'ouverture des ouies. ANGUILLIFORMES. 63. — Conger.... Longueur 0" 35.Ressemble tout à fait au Corgre ordi- naire, Muræna Conger, Lacép., dans le jeune âge. 9276 POISSO# DE MER 64. — Ophisurus rostratns, Quoy et Gaimard. Nous n'avons vu que la tête et une partie du tronc d’un très grand individu qui, sur l'examen de cesdébris, ne m'a paru différer en rien du poisson décrit n° 70, par erreursous le nom d'Ophiognathe, Poiss. dela B. Cochin- chine (TomeXI des Mém. de la Soc. Imp. des Sc. Nat.de Cherbourg). Ce dernier est, à n’en pas douter, l'O. ros- tratus observé par MM. Quoy et Gaimard à la Nouvelle- Guinée, ct figuré dans l’atlas zool. du voyage de l’Uranie, pl. 51 ; seulement les deux que nous avons vus, à Saï- gon et à Hong-Kong, avaient près de 2 mètres de lon- gueur, c'est-à-dire, le double de celui de ces deux natu- ralistes. 65. — Miuræna...… Une grande espèce, longue de près de 1" 50, Couleur brune, tirant sur le violet. Pas de nagoires pectorales ; mâchoires formidables. Les nageoires verticales bien développées, réunies autour de la caudale.Un petit bar- billon de chaque côté du museau à la lèvre supérieure. 66. — Spagebranchus rostratns, Lacép.; Cu. An Sph. Moluccensis, Bleeker, Nat. Tidj. voor Ned.Ind., T. V, p. 246. La couleur de ceux que nous avons vus à Hong-Kong est brunâtre, ou bien brune sur le dos, orangée au ven- tre. Le Sph. Moluccensis aurait quelques taches ocellées que nous n'avons vues sur aucun. Cependant, comme M. Bleeker ne signale pas le Sph. rostratus, Lacép., parmi les poissons de l’Archipel Indien, il est naturel que nous ayons des doutes sur l'espèce de ceux que nous avons vus à Hong-Kong et en Cochinchine, car c'est le même poisson que nous avons signalé sous le n° 71, Poissons de DE HONG-KONG. 277 la B. Cochinchine, Tome XI des Mém. dela Soc. Imp- des Sc. nat. de Cherbourg. GYMNODONTES. 67. — ctrodon..... La tête grosse ; le museau court. La bouche petite : les dents d’en haut recouvrant celles d’en bas. Les yeux de moyenne grandeur, hauts, écartés de deux diamètres. La ligne latérale voisine du dos. La nageoire dorsale et la nageoire anale, placées en arrière à l'aplomb l’une de l’autre, commencent un peu plus loin que les 2/3 de la longueur (caudale non comprise). La dorsale occupe environ 1/9 de la longueur du dos. L'anale a les mêmes dimensions. Ces deux nageoires sont peu étendues. La caudale arrondie. Tout le corps est couvert de petites aspérités, de piquants énioussés, plus sensibles aux par- ties inférieures qu'ailleurs. Le dos vert-noirâtre. Sur les flancs, des taches ocellées blanchâtres. Au bas des flancs, une bande jaune-citron, nuageuse, vient aboutir à la lèvre inférieure et circonscrit le dessous du corps qui est blanc mat. 68. — Æctrodon.... Longueur (sans la caudale) : 0" 105. Hauteur : 0" 096. PRESS N LL : P:17. Le corps allongé ; la tête grosse, large, déprimée entre les yeux ; le tout recouvert d’une peau molle et flasque avec des reflels argentés. La bouche petite ; la mâchoire supérieure avancant un peu. Lorsque l'animal n'est pas gonflé, le corps est déprimé en dessous. Une ligne bien marquée, une sorte de petit bourrelet,passant sous la mâchoire inférieure et se prolongeant au bas des 27 8 POISSONS DE MER côtés jusqu’à la caudale, sépare le ventre des flancs. Les yeux grands, plutôt ovales que ronds, placés haut, écar- tés de deux diamètres. La figne latérale commence un peu au-dessus de la commissure des lèvres, enveloppe l'œil dans un grand quadrilatère, revient presque sur le dos jusqu'aux environs de la dorsale et en avant de cette nageoire, puis s’infléchit pour rejoindre le milieu de la queue. Sur la nuque, un trait transversal joint les lignes latérales de chaque côté. L'ouverture des ouïes forme un croissant dont la concavité est en arrière. La dor- sale, un peu falciforme, peu étendue en longueur, com- mence aux 2/3 à partir du museau. L’anale esten dessous, falciforme et à-peu-près de même grandeur. Les pecto- rales, développées en hauteur, peu en largeur, ont leurs rayons d'en haut les plus longs. La caudale un peu échancrée. Le dos vert-jaunâtre, avec des reflets dorés qu’on retrouve sur les flancs qui sont blancs d'argent. Les parties inférieures du corps, circonscrites par l’es- pèce de bourrelet dont il a été question plus haut, blanc mat. Du jaune d’or à la dorsale et à la caudale : les au- tres nageoires incolores. La partie charnue, qui est au bas de la dorsale, là où sont insérés les rayons, noirâtre. Le dos, la nuque, le dessus de la tête, le ventre,couverts de petits piquants émoussés : ceux du ventre sont les plus sensibles. Ce Tétrodon ressemble beaucoup au T. lagocephalus (Voir Poiss. de la N.-Calédonie, n° 9, tome VIII des Mém. de la Soc. Imp. des Sc. nat. de Cherbourg). Il est cependant plus allongé et a la tête plus massive : les des- sins formés par la ligne latérale ne sont pas les mêmes. Sa présence sur le marché indique qu’il n’est pas dan- gereux comme le T. lagocephalus. DE HONG-KONG. 279 SCLÉRODERMES. 69. — Monacanthus Sinensis, Cuv. ex Ruppell. Balistes Sinensis, Gm., Lacép. Bleeker, Poiss. de l’Arch. Ind.; Acta Soc. Sc. Ind. Neerl. Vol. VI, 1859. Signalé à Sumatra, en Chine, dans l'Océan Indien. 70. — Triacanthus biaculeatus, Blecker. Balistes biaculeatus Gm., Lecép.; Bloch. Baliste à deux piquants, Bonn. Bleeker, Poiss. de l’Arch. Ind.; Acta Soc. Sc. Ind. Neerl. Vol. VI, 1859. SÉLACIENS. 71. — Scyllinm..... Nous n'avons fait qu'entrevoir cette Roussette qui a, comme tous ses congénères, le museau obtus, la nageoire dorsale très en arrière, Le dos jaspé de brun et de blane sale. Le Tourist®s Guide, publié à Hong-Kong en 1864, si- gnale, dans cette localité, le Scyllium ornatum, Gray, que M. Bleeker indique également, ainsi que Scyllium marmoratum, Benn. S. maculatum, Gray. S. plagiosum, Benn. 72. — Carcharias...... Nous avons seulement vu quelques petits individus de cette espèce de Squale, sans aucun doute la même que celle qui est signalée (par erreur sous le nom générique 280 POISSONS DE MER de Lamna), sous le n° 77. Poiss. de la B. Cochinchine, tome XI des Mém. de la Soc. Imp. des Sc. Nat. de Cherbourg. Les narines à mi-distance entre les yeux et le bout du museau. La tête longue. Les dents aiguës, triangulaires. La dernière ouverture des branchies (au nombre de cinq) sur l'origine des pectorales. Sur la queue, à la nais- sance de la caudale, une échancrure en forme de demi- lune, tournant sa concavité vers la tête. Le nom de Sha-Yu que les pêcheurs Chinois donnent à ce poisson, a été traduit dans le Tourist’s Guide par Carcharias. 73. — Urogymnus Africanus, J.C. Gray. Bleeker, Nat. Tijd. voor Ned. Ind., Tome IV, p. 514. Anacanthus Africanus, M. H. Raja Africana, Bloch. Rachinotus Africanus, Cant. Outre les espèces signalées et décrites ci-dessus, nous avons reconnu au marché de Victoria, bon nombre des poissons d’eau douce que nous avions vus en Cochin- chine, l'Ophicéphale pointillé, le Trichopode décrit n° 15 (Poiss. de la B. Cochinchine), le Clarias fuscus et une partie des autres Silures, sinon tous, et les mêmes Cyprins. Ces poissons viennent sans doute du continent voisin; cependant, ainsi que nous l'avons dit ailleurs, dans les torrents qui sillonnent les vallées de l'ile de Hong-Kong, on trouve des bassins étagés dont les eaux tranquilles peuvent bien abriter des poissons de la der- nière famille. TABLE. Percoïdes. 26 4. Diploprion bifasciatus. 27. 2. Apogon aureus. 28 21. DE HONG-KONG. Apogon orbicularis. Serranus pachycentren. Serranus merra. Scrranus nebulosus ? Serranus vitta. . Mesoprion annularis. Mesoprion. Cirrhites aprinus? Therapon servus. . Sillago acuta. . Percis cylindrica. Polynemus sextarius. Sphyræna jello. Mullus flavo-lineatus. Upeneus vittatus. Joues cuirassées. . Platycephalus insidiator. . Scorpæna cirrhosa. . Scorpæna diabolus. Apistus fusco-virens. Sciénoïdes. . Sciæna miles. . Pristipoma. Pristipoma (Dascyllus?). Pristipoma hasta. 44. 45. 46. 47. 48. 281 . Diagramma ocellatum. Amphiprion xanthurus. . Glyphis septemfasciatus. . Glyphis macrolepidotus ? . Pomacentrus . . Chrysophris calamara. . Chrysophris sarba. Dentex. . Lethrinus. 5. Lethrinus. . Gerres filamentosus. . Gerres lucidus ? Squammipennes. . Chætodon. Scombéroïdes. . Caranx Sem ? . Gailichthys major. . Equula insidiatrix. . Stromateus albus. . Stromateus securifer. Ténioïdes. Trichiurus savala. Theuties. Amphacanth. canalicatus. Muzgil. Gobioïdes. Gobius filifer. Gobius. 282 POISSONS DE Labroïdes. 61. 49. Scarus. (Scarichthys). 62. 50. Crenilabrus . Siluroïdes. 63. 1. Plotosus lineatus. 64. Salmones. 65. 52. Saurus synodus. 66. 53. Saurus trachinus. Clupes. 67. 84%. Alausa palasah. 68. 85. Alausa Recvesii ? 56. Harengus. 69. 87. Engraulis Brownii. 70. Pleuronectes. 58. Rhombus. re 59. Monochirus trichodactylus 72. 60. Monochirus. TEE MER Plagusia. Achirus. Anguilliformes. Conger. Ophisurus rostratus. Muræna. Sphagebranchus rostratus. Gymnodontes. Tetrodon. Tetrodon. Sclérodermes. Monacanthus Sinensis. Triacanthus biaculeatus. Sélaciens. Seyllium , Carcharias . Urogymnus africanus. NOTES SUR QUELQUES REPTILES ET QUELQUES CRUSTACÉS DE L'ILE DE POULO-CONDOR ET DE LA BASSE-COCHINCHINE, Par LE. Henri HOUAN. Le Tome XII des Mémoires de la Société contient la description de quelques poissons de Poulo-Condor, dont la plupart ont été déterminés par MM. A. Duméril et Guichenot, sur des échantillons que j'avais envoyés au Muséum d'Hist. nat. de Paris, au commencement de 1866. Les mêmes naturalistes ont reconnu les espèces sui- vantes dans un envoi de Reptiles et de Crustacés que j'ai fait dans le cours de la même année. REPTILES. SAURIENS. 1. — Varanus bivitiatus, Dum., Bib. Un jeune individu. D’après les Annamites, ce Saurien arrive à plus de deux mètres de longueur : ils prétendent qu'il mange des poules et même de jeunes porcs — (Poulo-Condor.) 284 REPTILES ET CRUSTACÉS 2. — Platydactylus guttatus, Cuv. Gecko ceilonicus, Seba. Long: 0" 10. La tête grosse, la queue déliée. Tous les doigts armés d'ongles, garnis en dessous d'écailles transversales. Couleur gris-ardoisé, avec des bandes transversales ondulées, formées par des points blancs. On compte six de ces bandes sur le dos. La queue an- nelée, gris-ardoisé et blanc. Les écailles très petites, entremêlées de tubercules.— (Poulo-Condor). 3. — Gymnodactylus marmoratus, Dum., Bib. Les lames transversales du dessous des doigts peu ou point apparentes; les doigts ne sont ni aplatis, ni élargis. La tête large ; la queue déliée. Le corps couvert d’écailles grenues. Sur le dos et sur le ventre, des tu- bercules d’un blanc-bleuätre qui marbrent agréable- ment les côtés du dos et les flancs, sur un fond-brunâtre. Le milieu du dos ocellé de taches gris-brun, avec un point noir au milieu. — (Poulo-Condor). BATRACIENS OPHIOSOMES. 4. — Epicrium glutinosum, Wagl. Longueur : 0" 25. Le corps cylindrique, presque tout d’une venue ; diminuant de grosseur seulement vers la tête et vers la queue. Couleur gris-ardoise. De chaque côté , une ligne longitudinale jaunâtre, depuis le mu- seau jusqu’au bout de la queue. — (Poulo-Condor). DE LA COCHINCHINE. 285 OPHIDIENS. 5. — Cylindrophis rufa, Gray. Longueur : 0" 22, Le corps cylindrique, tout d’une venue, s'allongeant cependant en pointe vers la queue. Gris-brunâtre avec des hachures noires. — (Poulo- Condor). 6. — Chrysopelea ornata, Boie. Un jeune individu. Longueur : 0" 30. Le corps mince, très allongé ; la queue très pointue, en forme de fouet. La tête très large, aplatie. L'ensemble des formes très élégant. Le dos bleu-foncé ; les flancs un peu plus clairs. De petites bandes transversales d’un blanc-bleuâtre sur le dos, en échiquier avec des lignes verticales de la même nuance sur les flancs. Le dessous du corps bleu- âtre. — (Poulo-Condor). 7. — Tropidonotus quincunciatus, Schlegel. Jeuneindividu. Longueur0" 50. Formes élégantes. Le corps très al'ongé; la queue en fouet; la tête large, apla- tie, jaunâtre; de grandes taches noires elliptiques sur le dos et les flancs, de moins en moins grandes, dans le sens de la longueur, à mesure qu’on s'approche de la queue. — (Poulo-Condor). 8. — Simotesquadrilineatus, Jan, Iconographie géné- rale des Ophid. Coronelliens, 12e livraison, pl. IV, fig.3, non encore décrit. Longueur 0" 30. Allongé, la queue pointue. Grisrayé de noir sur le dos, blanchâtre sous le ventre avec des rec- tangles noirs, transversaux, en échiquier par places. (Très commun aux environs de Saïgon.) 286 REPTILES ET CRUSTACÉS J'airecu, en outre, de Poulo-Condor, un Ophidien qui n'a pasété déterminé et qui présente les traits suivants: Longueur 0" 27. Le corps allongé, cylindrique, ayant le même diamètre sur presque toute la longueur. Le cou peu marqué. La tête plate couverte de grandes écailles; le museau arrondi ; l'extrémité de la queue pointue. Brun sur le dos; une tache noire transversale, irrégulière sur le cou; blanc rougeâtre sous le ventre, rouge vers la queue. La partie pointue de celle-ci est blanche en des- sous, avec des taches noires irrégulières transversales, dont la première et la dernière font chacune un anneau complet autour de la queue. Un petit Dragon, long de 15 à 20 cent., n'a pu être déterminé spécifiquement à cause de l’état d’altération dans lequel était l'échantillon parvenu au Muséum. — Commun en Cochinchine et à Poulo-Condor. CRUSTACÉS. DÉCAPODES BRACHYURES. 1. — Thclphuse sinensis, Cuv. Coua des Annamites. Atteint de grandes dimensions. Vit dans les eaux sau- mâtres. — Très commun au marché de Saïgon. 2. — Calappa tabereulata, Cuv. (Poulo-Condor). DÉCAPODES MACROURES. 3. Alpheus... Fabr. Taille moyenne : 0" 08. Le corps mou, arqué, non caréné, incolore. Les pieds grêles : Ceux des deux pre- DE LA COCHINCHINE. 287 mières paires terminés par une faible pince à deux doigts. Les doigts sont longs et grèles dans les pieds de la deuxième paire qui sont les plus longs et minces, sauf au dernier article (celui qui précède la pince), lequel est renflé en forme de poire. La lame d'épée, qui s’avance entre les antennes, est couleur de carmin, presque aussi longue que le corps, droite dans presque toute sa lon- gueur et armée, sur le bord d’en haut et sur celui d'en bas, d'épines dirigées en avant ; ces épines ne sont pas tout-à-fait opposées. — (Saigon). 5° — Peneus... (L.). Tom zac des Annamites. Taille moyenne : de 10 à 12 centim. Les pieds des trois premières paires terminés par une pince à deux doigts. Ces pieds sont faibles et courts : ceux de la 3° paire sont les plus longs ; mais ils arrivent à peine au front quand ils sont étendus en avant.Le corps comprimé, avec un bourrelet tranchant qui forme une carène sur la ligne médiane, de manière que chacun des segments de la queue se termine par une sorte d'aiguillon. Le der- nier article de la queue (celui qui est entre les nageoires caudales) est pointu, très aigu, cannelé en dessus. La lame d'épée, qui s’avance au-delà du front, est courbe, convexe d’abord en dessus, concave ensuite et dentelée à son bord supérieur seulement, par des épines dirigées en avant. Couleur générale : brunâtre, avec des taches vineuses ; les pieds et les fausses pattes également vineur ses. — Très commun à Saïgon. 288 REPTILES ET CRUSTACÉS. 6. — Palæmonm... (L.). Tom des Annamites. Le corps incolore, verdätre, arrondi. La queue com- primée. Les pieds des deux premières paires terminés en forme de pinces ; ceux de la 2° paire très forts, très longs, d'un beau bleu foncé avec des épines. Les filets des antennes très longs ; ceux du milieu de couleur bleue. Cinq paires de fausses pattes sous la queue qui est peu comprimée, arquée, bossue, ayant à son extré- mité cinq nageoires en éventail. Celles des côtés sont aplaties, arrondies, un peu molles. Cette espèce arrive à la taille de 0" 20 de la tête au bout de la queue. Excel- lent à manger. — Très commun sur le marché de Saïgon. SULL’ OCULARE À SEPARAZIONE DI IMAGGINI APPLICATO ALL’ EQUATOREALE DEL REALE OSSERVATORIO DI MODENA MEMORIA del Prof. D. RAGONA, Socio corrispondente della Società. A Il Reale Osservatorio di Modena si è recentemente arricchilo di un mezzo molto elegante e pregevole di osservazione asironomica, e precisamente di un magni- fico oculare a separazione di imaggini, inventato e co- struito dal celebre scienziato Modanese G. B. Amici, e da me per la prima volta posto in uso, adattandolo al nuovo cannocchiale dell’ Equatoreale. La figura 1° (Tav. Il) rappresenta l’estremità oculare di esso cannocchiale, col micrometro a doppia imaggine. Dentro la scatola metallica s s' trovansi due lenti di figura rettangolare, poste nel medesimo piano. Le due lenli possono scorgersi in / l' nella fig. 2,, in cui l’ocu- lare è guardato dalla parte posteriore. Le due lenti combaciano cesattamente nel bordo interiore, e possono 19 290 SULL’ OCULARE strisciare l’una accanto all altra, per mezzo di due bot- toni b L'posti nella parte esterna della scatoletta dal lato dell osservatore. Movendo il bottone b si spostano le lenti restando immobile una delle due, e movendo il bottone b' succede lo stesso restando immobile l’altra. I due bottoni muovono non solo le lenti rispettive, ma ancora ciascuno una parte della montatura cioè della scatoletta metallica s s’. In una delle due parti mobili della montatura trovasi una scala m divisa in parti eguali, che si estende da un’ estremo all’ altro della sca- toletta. Nell altra parte della montalura vi è in A il noniv corrispondente a tale scala, e un’ altro simile nonio, non visibile nella figura perchè coperto dal tubo T, vi è all’ altro estremo della scatoletta simmetricamente. In modo che moyendo l’uno o l'altro dei due bottoni, o muovesi il nonio restando immobile la scala, ovvero succede il contrario. E siccome il moyimento dei bottoni è congiunto a quello delle lenti corrispondenti, ne segue che la scala ed il nonio indicano e rappresentano la po- sizione rispeltiva delle due lenti. Quantunque dovrebbe essere indifferente muovere l'uno o l’altro dei due bot- toni, preferisco muover sempre la scala e lasciare im- mobile il nonio, e aflinchè le osservazioni siano sempre escguite uniformemente, e per non accadere equivoci e distrazioni, ho toito del tutto uno dei due bottoni, quello cioè che fa muovere il nonio. Un’ altra ragione mi ha de- terminato a muovere unicamente la scala m per mezzo del bottone b, escludendo l’uso del bottone b', ed & quella che movendo D’ si muove anche il tubo oculare, cosa che ho voluto evilare. Le due lenti { (fig. 2:) sono interposte tra la lente oculare posta nel tubo 4 (fig. 1+) e la lente obbietliva non segnata nella figura. La distanza fra il piano delle due lenti e l’oculare, sta alla distanza A SEPARAZIONE DI IMAGGINI. 291 tra esso piano e l’obbicttiva come 10 a 73. Quando lo zero del nonio coincide con lo zero della scala, le due parti mobili della montatura formano una scatoletta metallica rettangolare con un lato di 85 e l’altro di 150 millimetri, che è quella rappresentata das s’ nella fig. {. Allora gli oggetti si vedono unici, come nei can- nocchiali ordinarj. À partire da questo punto, movendo uno dei due bottoni, la scatoletta perde la sua forma reltangolare, perchè una parte della montatura scor- rendo a dritta o a sinistra, esce da uno o dall altro dei due lali più corti del rettangolo. L'oculare & positivo, e al suo fuoco vi è un telaretto che appresso descriverd, che pud girare nel suo piano di più di 90 gradi, per mezzo di un piccolo stelo metal- lico che muovesi dentro apposita fessura, e che pud fissarsi nella posizione conveniente per mezzo di una vite di pressione p. Tutto il sistema della scatola metallica s s', et del tubo T con l’oculare e col telarelto pud girare circolarmente, e per conoscere la giacitura del micra- metro vi è un cerchietto diviso c € (fig. 1*) fissalo in- variabilmente al cannocchiale per mezzo di quattro grosse vili (fig. 2), intorno al quale ruota l’oculare a forte strofinio. 11 cerchietto ç € & diviso in gradi. Un indice 2 a nonio, allaccato alla scatoletta, dà i decimi di grado. La figura 3 rappresenta il telaretto che ho fatto co- struire per questo micrometro. Esso risulta da tre spran- ghette di acciajo a bordi parallelli, Una di esse 1° è col- locata isolatamente nel senso di un diametro del camps. Le altre due ds sono vicinissime, parallelle, equidistanti dal centro del campo, e perpendicolari alla prima. Il boltone p a vite di pressione (fig. 1°) pud far girare come si è detto il telaretto nel suo piano, restando immobili 292 SULL' OCULARE \ tutte le altre parti dello strumento, come del pari uno altro simile bottone, che nella figura non è visibile, pud fare avanzare o retrocedere parallellamente tutto il tela- retto, per portarlo aila giusta distanza focale. Lo stru- mento è rettificato nel modo seguente. L’apertura delle imagoini succede sempre parallellamente alla linea tt (fig. 42). Cid si è ottenuto non solo puntando su’ stelle di varia grandezza, ma ancora per mezzo di oggelli terres- tri. Dopo varj saggi si è fissato deffinitivamente il bot- tone p (fig. 12) del telaretto, allorchè quest’ ultimo trova- vasi il più esattamente possibile con la spranghetta tt” parallella alla direzione dell apertura delle due imaggini. Tutto l’oculare si pud girare nel suo piane, portandolo in varj gradi (che chiamerd convenzionalmente in var) azimut) del cerchietto diviso, ma non si altera giammai il parallellismo di #' con la linea dell’apertura delle due imagoini, giacchè ruotando tutto l’oculare girano le due lenti ed il tubo, e percid rimangono inalterate le posi- Zioni rispettive del telaretto e della scatola che contiene le lenti. Vogliansi dunque paragonare due stelle, una delle quali è di posizione conosciuta. Si comincia col mettere le due sbarrelle d s parallelle al moto diurno, lochè nell oculare in discorso avviene al grado 23° 18" ovvero 203° 18. Si porli una delle due stelle in mezzo delle due sbarrelle ds (fig. 4°), ovvero anche sui bordi interni di esse sbarrelle, in modo che la stella sia dai medesimi bisecata. Essendo le due sbarrelle parallelle al moto diurno, la stella a dall” entrata nel campo sino alla sua uscitamanterrà sempre la stessa posizioneinriguardo adesse sbarrelle.Movendo il bottone dell’oculare,si porti l’imaggine D’ dell’altra stella b nella stessa posizione, re- lativamente alle sharrelle, in cui trovasi a. Ciù si ottiene con la massima facilità, giacchè quando a e b' sono den- A SEPARAZIONE DI IMAGGINI. 293 tro lo spazio interposto:tra le due sbarrelle, basta muo- vere un poco il cannocchiale col manubrio di declina- zione, per vedere se a e b’si celano contemporaneamente solto la shbarrella d o soltola sbarrella s.E evidente che le due imaggini si sono staccate precisamente di quanto è la differenza di declinazione delle due stelle, diferenza che ë immediatamente somministrata dai nonj. Moven- dosi le stelle nella direzione indicata dalla freccia, è chiaro che prima le duc imaggini a a contemporanea- mente toccheranno la sbarra 1, e poi le due imaggini bb’ dell’altra stelia. La differenza degli appulsi, sommi- nistrata dal pendolo, & la differenza di AR delle due stelle. Perd quest” ultima differenza si pud anche conoscere senza fare uso del pendolo, ma per mezzo dello stesso oculare. Difatti se dopo l’antecedente os- servazione, si gira l’oculare di 90 gradi, e si muove il bot- tone finchè « e b tocchino contemporaneamente le due sbarrelle centrali (fig.5*), lochèèindicato da unacomprova che si pud quattro volte eseguire ai due bordi di ogni sbarrella, allora & chiaroche le due imaggini si sono tanto staccate quanta & la differenza di AR delle due stelle. I non) dunque dell’oculare possono somministrare cosi [a differenza di Declinazione come quella di AR. Per mag- giore esattezza l'operazione pu replicarsinegli azzimut differenti di 189 gradi dai due precedenti. Siccome poi ogni volta si pud fare uso dei due nonj dell’ oculare, è evidente che con questo mezzo diosservazione si ha il sin- golar vantagoio, di poter prendere il medio di quattro determinazioni vicinissime e prese in circostanze diverse per le differenze di AR, e di altrettante per quelle di Declinazione. Un solo limite ha l’uso di questo pregevo- lissimo oculare, ed è quello del massimo allontanamento delle due imaggini, che arriva sino a 7 ,26”2 per le dif- 29% SULL OCULARE ferenze in Declinazione, e 295 7 per quelle in AR. Perd le se differenze di AR si prendono al pendolo (fig. 4°), non viè alcunalimitazione per tali differenze. Avvenuto l'appulso di «@ nella sbarra isolata d', si pud lasciare immobile lo strumento finchè comparisca nel campo li- maggine D’ dell’altra stella. Basta dare a b', movendo convenientemente il bottone dell’oculare, la stessa posi- zione relalivamenteai bordi deile sbarre che aveva ante- cedentemente la stella a, condizione che in pratica si ottiene con molta facilità. Quando poi la differenza in AR si misura con l’oculare (fig. 5*), la differenza di Declirazione dei due astri è solamente limitata dalla grandezza del campo, giachè le due imaggini & b debbono sempre toccare contemporaneamente le sbar- relle centrali. Questo magnifico oculare, il cui uso è molto racco- mandabile, potrebbe rendere utili servigj all Astronomia non solo per tutte le osservazioni differenziali estrame- ridiane, ma ancora per la pronta costruzione delle carte celesti. Pud anche essere molto proficuo per la determinazione dei diametri dei pianeti, e delle fasi degli ecclissi solari e lunari, quando la corda non eccede il limite sopradetto. Pud applicarsi a studj speciali sele- nografici, e a molte altre importanti ricerche astrono- miche. Adattato ad un cannocchiale portatile pud ser- vire a determinare le distanze dei fili, e nei collimatori pud adoperarsi con molto profitto per la rettificazione degli strumenti meridiani. Si avverta che quando se ne fa uso per le osservazioni differerziali estrameridiane, le correzioni per la refrazione pel moto proprio etc. possono essere quelle medesime adoperate pel micro- metro filare. A SEPARAZIONE DI IMAGGINI. 295 Dard qui alcuni esempj dell’ uso di questo pregevo- lissimo oculare. Questi esempj sono tutli relativi al nonio À. Chiamando A la lunghezza del nonio, essa è divisa in 1% nella scala e in 15 nel nonio, e pereid mentre una Pa äivisione della scala à _ una divisione del nonio & 7 % 5 e una parte del nonio ea una data osservazione chia- 210 mando p il numero intero delle divisioni della scala, ce p'il grado del nonio in cui avviene la coincidenza, si ha per la espressione in secondi delle divisioni della scala 19 DA 210 e per l’espressione in secondi delle parti del nonio dallo zero alla coincidenza DEL 210 Se in questa osservazione la distanza angolare è di N secondi, si ha dunque AU ER ? = 45 p+p)—N Do ENT SIN en e perciù una divisione della scala è Ereene una divi- I&N N PET) e una parte del nonio PET Per determinare questi valori ho fatto uso di varie stelle delle Plejadi (1) e di e « Libræ. La tavola se- guente contiene le osservazioni eseguite à tale oggetto. I valori in essa esposti sono le quantità lette 15 p + p’. sione del nonio (1) Mi sono avvalso per le posizioni medie e per le denomi- nazioni, del catalogo di 53 stelle delle Plejadi, contenuto nelle Astronomische Untersuchungen di Bessel, tom. I, pag. 237. 296 SULL' OCULARE S'c9r “feu ÿ ewAuOuY LE o1Mdy L98+H 7°c07 VAT 0°#0Y 0 O£G €0y ÿ0y lard cOy €07 6CG soy or Etdd yoy £0y SG £oÿ £0y STG 50 07 9TG coy cor O£G soy [A ST& g0yÿ F07 0£G ï0y "auofarg a | ‘auofa1a a |‘auofarg a sen v a10Â91Y Se[1V 9 aqudy | spomudy | LE ojudt L98F L98F LISE 8°coÿ €0Yy yoy C0y £0y so7 so 007 soy 007 L6S “ouofa[q 9 sel V L98F &'90G 8G LEG A4 16G 1CG 88G GEG LTG £68 Ida “auofa]q ? au0491V pr oudy | op oiudy | O7 o1udy L98F AU G07 £0y c07 co y0y LA yoy late soy 907 “auofad 9 seu V L98F 0'Scc "SeNiV 9 V1)99[4 6 oxdy L98F &'VYE 0'GEY VAE: ge 68y 8G (44 CE 0€ 6£E (444 0€ £y6e 0€y GE (AE ser 0€ Cie Se 0€ &ye GCY 6& ÉLES (44/1 [AS 6£€ 167 LES LAS er S& *2I99IT 9 | ‘adosagy à | G ‘UOuV 9 LeuAvouy |LewmAuouy |8 ewAuouy G audy | 8 aludy | 0c oz L9SF L98F LISE PT EE 297 A SEPARAZIONE DI IMAGGINI. °qT 7 que ANA QE re GG 011071 L98F L98F LY8Y AE EE CNE STE - LT 17 L' VAL VAL A Si 91& SIG FIG SIG LA TA oc CATA SIG 52 8 Bag} 12 |9 @agr 1,2 |a œagr,2 [awaiqu{ 12 | æaqu'y 12 [9 æagrq 12 |9 @aqu'} 12 |8 @AQUT 12 |9 AQU 12 LISE 6° 97G LVG SrG CAT LIG 91 SIG LFG GT LI& SIG "UT 37 9°STS 9TG VAL 9TG STa 9TZ SIG LYG 9TG VAL A VVG "QT 57 L98F 0'S1& 8TG 91G 9rG LATA 91& 81& ÉATA [AXA [ard 1114 "QU'1 :? L98F 0'SYrG ÿ'YTG G°YTG G'STG STa LAC STG LVG SIG S1G SIG 9FG SIG 9TG YTG SG G1G SIG 9FG IG 91G SIG Sr GTG SIG &IG LYG ALT 91G 91G ST GIG G1a LIG SG GTS LAXA £iG 9IG SG EATrA AL ET CI "QT 4° L'IsRS ‘UT 5° "OUT 5? 9 &agu' #2 |2 @uqu'E ce ousnt | 0z ouënt | 0e ousag | 64 ousng | 68 ons | Zy ougnn | ZE ouËng | 97 oqôn | 97 ougnT | FH on L9SE L98F LO98Y L9I8} L9SF 298 SULL' OCULARE Per eseguire queste determinazioni ho portato una delle due stelle in a col manubrio dell’ Equatoreale, e la imaggine dell altra stella in 0” col bottone del micro- metro (ved. fig. 4). Le parti p lette nella scala molli- plicate per 15, piu le parti p' leitte nel nonio, sono le quantita registrate nel quadro antecedente. I medj di tulie queste seric debbono subire ura speciale corre- zione. Nel micrometro di Amici quando il nonio è allo zero le due imaggini dovrebbero essere coincidenti. Allora il cannocchiale munilo di tal micrometro, do- vrebbe funzionare come un cannocchiale ordinario. Perd una serie di osservazioni eseguite sui satelliti di Giove, mi ha fallo conoscere che la coincidenza non succede esaltamentie sullo zero. Ecco le osservazioni intraprese per la determinazione delle coincidenze. Queste ricer- che furono sempre eseguite puntando or sull uno or sull’ altro dei satelliti di Giove, e collocando l'indice del micrometro in diversi gradi del cerchietlo diviso. 1867 1867 1867 1867 | 1867 1367 1867 luglio 3 | laglio 4 | luglio 6 | luglio 9 |luglio 10 luglio 18|lugiio 19 ee ————— A 10 B 8 7 7 3 10 7 6 6 8 5 6 9 ré 6 6 9 7 4 9 7 13 7 7 7 6 5 9 8 5 7 10 9 8 11 7 8 41 10 9 T 9 6 7 9 9 9 6.5 7 40 10 8 9 5 6 7 6 9 10 9 5 F4 8 9 8 10 7 5 5 A SEPARZZIONE DI IMAGGINI. 299 1807 1867 1867 1867 {867 1867 luglio 19/lugho 20 luglio 22 luglio 23 lu5lio 23 luglio 23 ne © QD »1 CD CS Où O0 QD I «© = Medio generale per le coincidenze...,. ...., Sottraendo la quantità 7.08 dai medj valori 15 p+p' delle 22 serie della tavola 1*, calcolando per ogni sera di osservazione le posizioni apparenti delle stelle in essa tavola calendate, e pigliando la differenza N delle loro declinazioni, si ollengono per le diverse coppie delle stelle osservate le seguenti espressioni della parte del nonio ce NUM° DELLE STELLE. PARTE DEL MONO! SSERVAZIONI. Anonyma 8 c Anon. 9.... 79074 10 » 7 e Merope.... 0.75586 10 » Le! Electra... 0.76568 10 Electra e Atlas... 0.75063 10 Atlas e Plejone ..…. 0.75759 40 Alcyone e Pi-jone.:.. 0.75586 20 Anvonyma 4 © Maja....... 0.758532 10 ut e «? Libræ..... CRE ee 0.77690 110 + eo see 0.760397 220 300 SULL' OCULARE Determinata la parte del nonio, si ha tutto in pronto per usare vantaggiosamente di questo micrometro in moltiplici generi di osservazioni astronomiche. Pote- vasi anche tener conto delle tenui variazioni che le dif- ferenze di temperatura producono nei valore della parte del nonio, ma apposite sperienze mi hanno mostrato che questa influenza è cosi esile da potersi francamente tra- scurare. Andrà successivamente esponendo varie appli- cazioni che ho fatte di questo importante micrometro, e comincerd dalle ricerche sull appiattimento di Giove. Girando il micrometro nel suo piano, finchè le fasce di Giove dispongonsi parallellamente alla spranghetta i 1 del telaretto, si misura col contatto delle due imag- gini il diametro equatoreale del pianeta. Per maggiore esattezza questa posizione del micrometro si determind piu volte, e si prese il medio delle varie letture al cer- chietto diviso. Questo medio valore della posizione del micrometro per le misure equatoreali fu 313° 37 2. In conseguenza le misure del diametro polare prendevansi al grado 223” 372. Ecco le misure eseguite dei due diametri : DIAMETRO EQUATOREALE. 1867 | 41867 1867 1867 1867 1867 1867 luglio 17 luglio 18 luglio 49/luglio 20 |luglio 22 luglio 23/sett. 143. 67 69 70 70 70 72 71 67 70 70 70 70 71 70 69 69 70 7h 70 70 71 70 69 69 70 70 70 71 67 70 70 70 70 70 70 68 69 70 70 70 70 70 70 69 69 70 70 70 vd | 68 7 68.5 70 rl 70 70 68 70 69 69 70 70 72 69 69 69 70 69 70 71 68.3 69.4 69.45| 70.0 69.9 70.3 70.7 ne + ” A SEPARAZIONE DI IMAGGINI. 301. DIAMETRO POLARE. 1867 | 1867 | 1867 | 1867 | 1867 | 1867 | 1867 luglio 18 luglio 19 luglio 20 luglio 22 |luglio 23 |luglio 25| sett. 18 ——— 64.85| 64.85| 65.0 65.1 65.05| 65.32] 66.9 Sottraendo dal medio delle varie serie la quantità 7.08 per la coincidenza, moltiplicando il residuo per la parte del nonio 0.76397, e per la distanza di Giove dalla Terra nel momento della osservazione (cioë in nu- meri rotondi a 9° sera t. m. di Modena per tutte le serie), distanza interpolata sulle effemeridi del Nautical Al- manac, si ottengono i seguenti valori dei due diametri alla distanza uno del pianeta dalla Terra Diamet | Diamet. equat, | polare Dalle osserv.diluglioi7 197. 18} Dalle osserv. diluglioiS 185.61} » 18 200.23] » 419 185.16) » 19 199.91 » 20 183.20! DL 0 201.19! » 22 184.67 » 22 4199.94 DD MAIS 4 10 » 25: 199.91 »"252184:16 Settemb.13 196.70 Settemb.13 184.95 Medj. .....,.,.,... 199.29) Medj..........,.... 184.84 Il rapporto dei due diametri è 0.92749 che sommi- 302 SULL’ OCULARE « À =: : J Pt en gr nistra l’appiattimento (sr) E degna di nota la circostanza che i valori da me ottenuti concordano esat- tamente con quelli adottali dalla direzione del Nautical Almanac. Diffati il raggio equatoreale del Naut. Alm. è 9970 e io ho ottenuto 99"64. Giusta il Naut. Alm. per Saturno e per Giove Semid. polare — Semid. cquat. X 0.927 rapporlo anche coincidente col mio. E da notarsi ugual- mente che l’accordo dei singoli valori da me ottenuti è molto maggiore pel diametro polare che per l’equato- reale, lo chè pud cesser conseguenza della atmosfera che circonda il pianela. Il rapporto dei due diametri che è 0.927 giusta il Naut. Alm. e le mie osservazioni, à 0.937 secondo Secchi (appiatlimento TL) e 0.941 se- cundo Main (appiattimento di Dividendo i semidia- 199729 : 184" 84 2 2 equaloreale del Sole (8 5776), si oltengono i delli se- midiametri espressi in parti del raggio equatorcale della Terra, e ponendo ques!’ ullimo uguale a 859,#migl.geogr. ne risultano le seguenli dimensioni effettive dei due diametri del pianeta metri per la parallasse orizzontale Equat. 19967.1 migl. geogr. Polare. 18519.3 » » Finalmente riducendo i semidiametri surriferiti alla distanza media di Giove dal Sole (5.202767) si otten- gono pei due diametri le grandezze apparenti Equat. 38” 30 Pol. 35 53 À SEPARAZIONE DI IMAGGINE 303 Passerd ora ad esporre le osservazioni fatte col mi- crometro a separazione di imagoini sul diametro es- terno dell’ anello massimo di Saturno. 1867 | 1867 1867 1867 | ° 1867 Maggio 25 Maggio 28 Maggio 31! Giugno 6 | Luslio 10 62 64 60 62 63 6L 62 62 63 63 63 63 62 65 62 63 62 63 62 63 62 63 me 62.2 63.0 1867 1867 1867 Luglio 17 | Luglio 19 | Lug'io 20 | Luglio 22 —_ 59.9 Sottraendo al solito la coincidenza e moltiplicando per la parte del nonio, si ottengono da queste 100 misure i seguenti resultati 30% SULL' OCULARE Diametro esterno dell’ anello | Diametro massimo alla dis- A — : | celcolato tanza 1 ne oSServalo. nt A]m. diff. |dalla terra 38856 382.31 377.52 384.70 382.44 376.43 385.86 387.21 384.93 375.96 Medj.....l --0.85| 382.892 1867 Maggio 2 s IA 43483 ° » 2 .721 » 2.110 Giugno SATA 2721 Luglio .735 .971 .964 .658 : .393 DL 20e 288 em © Vo Ge 9 «1 me Go 00 GE La media differenza tra i valori osservati e i tabulari è + 0” 85. Dividendo il semidiametro superiormente 382” 892 trovato —— per la parallasse orizzontale equato- reale del Sole, e facendo il raggio equatoreale della Terra uguale a 859.4 miglia geografiche, si ottiene per la dimensione effettiva del diametro esterno dell’ anello massimo di Saturno 38362.4 migl. geogr. Dallo stesso diametro 382” 892 ricavasi che alla media distanza di Saturno dal Sole (9.53885) la grandezza apparente del diametro esteriore dell anello più grande di Saturno è 40" 14, quantità coincidènte con varie altre determina- zioni (1). Esporrd ancora, pe: dare un’ altro esempio dell’ uso dell’ oculare in discorso, le misure relative al disco di Venere. (1) SANTINI. Astronomia, t. I, pag. 290. JaANsex. Allgemeine Uebersicht des Sonnensystems (Schu- macher’s Jahrbuch für 1837, pag. 114). A SEPARAZIONE DI IMAGGINI. 305 1868 1868 1868 1868 1868 Febb. 22 | Febb. 24 | Febb. 95 | Febb. 26 | Marzo 2 25 25 25 2% 26 27 25 25 D 26 26 25 25 25 26 27 25 25 25 25 26 26 25 24 27 26 25 23 24 25 26 25 26 2% . 26 25 25 25 25 26 26 25 26 26 26 25 25 26 25 23 25 24 25 24 26 24 25 24% 25 24 ————— | [l 25.9 204 20227 | 24.46 | 925.8 Marzo 3 | Marzo 6 | Marzo 9 | Marzo 11 | Marzo 21 | 27 26 24 DL 25 28 97 27 Pr ( 25 25 27 25 26 25 28 25 24 25 25 25 27 28 26 26 25 28 27 25 95 28 29 72 25 27 26 2% 26 25 29 24 26 26 25 26 25 26.4 26.67 26.4 25.5 25.3 Da queste osservazioni ricavansi i seguenti valori pel diametro di Venere alla distanza uuità 20 306 : SULL OCULARE Numero delle osserv. 1868 Febbrajo .... 22 17 922 10 » ss NUE 16.997 10 » co 20 147.074 15 D'ici ee 26 16.243 45 Marzo: eee ua 17.046 10 » Ho 3 17.500 10 D'OPAT ENS 6 17.460 6 DL StetE 9 16.934 10 » ARE K | 45.961 10 » AL 14.849 10 Medio... nue. U'20:7986 106 Il medio coincide con le più accurate determinazioni. I valore di Santini è 16” 5 (1), quello di Hansen 16° 9 (2), e quello di Leverrier ammesso dal Nautical Alma- nac è 16" 61. Si è detto superiormente che due sono i nonj del l’oculare. Nelle applicazioni surriferite si è sempre fatto uso di un solo nonio. Per rendere più esatto e pregevole l’oculare in discorso, ho voluto anche esaminare l’uso dell’altro nonio.-Speciali ricerche eseguite su’ questo argomento, mi hanno fatto conoscere che i due nonj richiedonoun trattamento diverso. Ecco i risultati a cui sono giunto su tal proposito. La direzione dell” allontanamento delle due imaggini non & la stessa pei due nonj. In modo che se a rappre- senta una stelia quando il nonio À è a zero (PI. ILE, fig. 6), movendo il bottone per fare uso del nonio À l’imag- gine della stella va in a’, e movendolo in senso contra- rio per fare uso del nonio B, l’imaggine della stella va (1) SanTINI. Astronomia. (2) Hansen. Aligem. Uebers. AIR À SEPARAZIONE DI IMAGGINI. 307 in a, e non segue la retta a’av. Da cio si ricava che facendo uso dei due nonj per determinare il diametro di un pianeta, non si misurano coi due nonj gli stessi punti del disco. Ho osservato inoltre che nei due nonj, alla misura del medesimo oggetto non corrispondono parti eguali. Per fare uno studio comparativo dei due nonj, ho scelto dieci oggetti terrestri situati a molta di- stanza, e terminati superiormente non a punta ma 0 spi- golo retto. Servono benissimo a tale scopo i condoili dei camini, i pilastri, le finestre con cornice di stucco bianco, e altri simili oggetti. Rappresenti nella fig. 7 smnt uno di essi. Movendo il bottone per fare uso del nonio À, e girando l'oculare nel suo piano, colloco le due imaggini dello spigolo superiore, come è indicato dalla figura, nella stessa retta m n n', combaciando il lato £n di una imaggine col lato sm’ dell’ altra. Noto allora l'azzimut del cerchio diviso, e il grado segnato dal nonio À. Dopo cid muovo il bottone per fare uso del nonio B, giro nuoyamente l’oculare sul suo piano, finchè come sopra m n ed mn si trovino nella medesima linea retta, combaciando il lato s m di una imaggine col lato & n'dell’altra. Cid fatto noto l’azzimut del cerchio diviso, e il grado segnato dal nonio B. I due azzimut non sono mai di accordo, come del pari non sono mai di accordo, i gradi indicati dai due nonj. Queste osservazioni si sono eseguite riportando ogni volta a zero il tela- retto,e poi stabilendo le coincidenze dei due spigoli verticali e la direzione rettilinea dello spigolo oriz- zontale. Dippiu si sono presi oggetti possibilmente i più svariati di colorazione, come per esempio pilastri imbianchiti o ingiailiti con ocra, camini bianchi o au- nerili dal fumo, etc, Ecco il quadro di tutte queste esperienze : ALuT, CE. 308 SULL' OCULARE Non10 A. Noxio B. OGGETTI. Azzi. | Grado.| Azzi. | Grado. i° oggetlo terrestre.....| 154.9 90 142.9 76 154.2 90 143.4 76 151.7 87 143.9 TT 154.7 90 144.0 76 154.8 90 144.9 75 2° oggetto terrestre...| 157.9 | 92 147.8 78 157.8 90 117.4 73 158.0 9Æ 147.9 80 158,8 90 147.1 80 158.4 92 147.9 80 l 3° oggetto terrestre...| 155.5 87 146.4 66 154.5 86 146.2 73 156.9 86 145.6 pri | 156.2 87 115.6 77 | 155.8 | 87 | 144.7 | 73 49 oggetto terrestre ...| 156.3 80 143.9 62 487.2 |+177 143.7 62 157.5 78 143.0 62 159.3 78 143.6 62 | 159.6 14 143.3 63 156.7 144.0 | 457.3 142,6 A157-2 140.8 | 157.9 141.0 | 157.7 141,3 50 oggetlo terrestre...| 155.9 86 143.4 75 155.7 86 143.5 75 154.7 89 143.1 70 155.8 | 85 143.2 69 154.7 88 144.4 75 155.1 87 A SEPARAZIONE DI IMAGGINI. OGGETTI. 6° oggetto terrestre... 7° oggetto terrestre . . 8° oggetlo terrestre... 99 oggetto terrestre... 10° oggetto terrestre.. 809 Noxio A. Noxio B. Azzi. | Grado. Azzi. | Grado. 456.5 109 143.2 92 156.2 105 144.3 94 455.8 108 143.2 94 156.3 107 143.2 92 154.1 108 143.4 94 159.3 | 70 4410 | 1:48 0° | 459.1 69 142.1 53 459.2 70 441.5 53 458.2 69 141.4 54 158.7 69 141.3 B3 | 461.4 70 143.3 50 160.1 81 143.7 54 161.0 69 143.7 51 160.7 64 145.5 . b5 161.0 70 143,2 51 156.9 91 447.1 76 158.5 95 117.8 Si 19923 94 147.6 80 4512907192 147.3 80 157.3 | 94 147.2 | ,80 156.1 95 147.2 80 157.0 93 147.9 80 457.0 9% 147.1 80 558.0 93 118.2 78 457.2 92 149.5 80 Da queste esperienze ricavansi le seguenti differenze tra i due azzimut 310 SULL’ OCULARE 4° oggetto terrestre.... 20 90 109 Medi. reine eee es A. 154066 158. 155. 157. 155. 155. 158. 160. 157. 157. ———————— 157.209 18 84 90 06 B. 143082 147.62 145.70 142.72 1143.52 143.46 441.46 143.88 147.40 147.98 A—B. 10984 10.56 10.08 14.95 11.80 12.32 17.44 16.96 10.50 9.08 12.453 Dalle stesse esperienze deduconsi ancora le seguenti differenze tra i gradi segnati dai due non) 1° oggetto terrestre... 20 ...... A. 89. 91. 86. 78. 86. 107. 69. 70. 93° 93: g 6 6 0 8 n 4 8 2 4 66 86. B. 76.0 79.2 72.4 62.2 72.8 93.2 52.2 52.2 79.4 19.6 71.92 A—B. 13.4 12.4 14.2 15.8 14.0 14.2 17.2 18.6 13.8 13.8 14.74 La differenza media è 14P7k4 la cui meta 7. 37 è vicinissima al valore della coincidenza di À ritrovata con le stelle cioè 7.08 (la diff. 0 P 29 corrisponde alla piccolissima quantità 0" 22). La coincidenza quindi è la stessa nei due nonj, ma come è naturale essa & posi- tiva in B (71.92 + 7. 37) e negativa in À (86.66 — 7.37), ed è anche uguale il valore di una parte nei due nonj. Perd facendo uso del nonio B, bisogna adoperare una speciale correzione. Siccome il telaretto è fissato in modo che movendo il bottone per fare uso del nonio À A SEPARAZIONE DI IMAGGINI. 311 le due imaggini si allontanano parallellamente alla sprangha 2 2", ne segue che facendo uso del nonio Besse si dispongono in una retta obliqua ad 2 2’, e perci non la toccano contemporaneamente (fig. 8*). Siccome cosi col nonio À come col nonio B si apre il bottone finchè ‘ab’ (oyvero a’ b) sia parallella alle spranghette ds, è chiaro che facendo uso del nonio B questa apertura non rappresenta la differenza di declinazione. L’angolo a, av (fig. 82) è la differenza degli azzimut, il cui valore abbiamo ritrovato di 12° 27', e percid la differenza di declinazione osservata bisogna moltiplicarla per Cos 12° 27, ossia per la parte del nonio si deve prendere 0" 76397 X 0.97648 —0"74601, e lo stesso dec farsi quando girando lJ'oculare di 90° relativamente al moto diurno, si vuol misurare col nonio B la differenza di AR. Esempio 1°. — La sera dei 21 marzo 1868 si sono comparate due stelle delle Plejadi, stelle molto differenti in grandezza, circostanza che difficulta le comparazioni. Due soli confronti hanno dato Col nonio À 51.67 — 7.08 — hp 59 Col nonio B 39.33 + 7.08— 46 &1 e percid la differenza di declinazione fù Col nonio À 44.59 X 0.726397 — 34" 06 Col nonio B 46.41 X 0.74601 — 34 62 Esempio 2°. — Ecco talune misure del disco di Venere prese coi due nonj, facendo uso dello stesso valore 0”76379 della parte del nonio, sottraendo da À la coincidenza e sommandola a B 312 SULL' OCULARE A 1868 marzo 6 17460 9 16.934 11 15.961 21 14.849 Medj 16.3010 Quattro sere di osservazione sono state dunque suffi- cienti a determinare esattamente il valore del diametro B 18342 15.934 13.682 18.076 16.5085 Medio 179010 16.4340 14.8215 16.4:626 16.047 di Venere, cosi col nonio A come col nonio B. Quel che si è esposto finora mostra apertamente che il micrometro a separazione di imaggini del R. Osserva- torio di Modena, è veramente un’ istrumento pregevo- lissimo, che mette in grado l’astronomo di eseguire, con la massima prontezza e con molla precisione, le piü deli- cate e importanti determinazioni c ricerche. 3 OUVRAGES REÇUS PAR LA SOCIÉTÉ dc Janvier 1867 à Juin 1868. $ 4er Ouvrages donnés par le Gouvernement. MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE. — Revue des sociétés savantes des départements, 3° série, T. JIIT et IV, in-8e, Paris, 1864 ; 4° série, T. I et IT, in-8°, 1865 ; T. III etIV, in-8°, 1866 ; T. V'et VI, in-80, 1867; T. VII (no 1), in-80, 1868. — Mémoires lus à la Sorbonne dans les séances extraordinaires du Comité Impérial des travaux historiques et des Sociétés savantes tenues les 4, 5 et 6 avril 1866 : Archéologie, in-8°, Paris, 1867; Histoire, philologie et scicnces morales, in-8°, 1867. — Mémoires lus dans les séances tenues les 23, 24, 95 et 26 avril 1867 : Archéologie, in-8°, 1868; Histoire, philologie et scien- ces morales, in-8°, 1868, — Répertoire archéologique de la France : Département de l'Aube, in-4°, Paris, 1861 ; Département de l'Oise, in-40, 1862 ; Département du Mor- bihan, in-4°, 1863 ; Département du Tarn, in 4°, 1865. — Dictionnaire topographique de la France : Département d'Eure-et-Loir, in-40, Paris, 1861; Département de l'Yonne, in-40, 1862 ; Département de la Meurthe, in-4°, 1862 ; Département des Basses-Pyrénées, in-4°, 1863 ; Dépar- teïnent de l'Hérault, in-4°, 1865 ; Département dela Nièvre, in-40, 18635, S 2. Publications des Sociétés correspondantes. France. ALGER. Société de Climatologie Algérienne. — Bulletin de la Société de climatologie algérienne, T. I, in-8°, Alger, 1864 ; T.11, in-8°, 1865 ; T.ILT, in-8°, 1866; T.IV, (n° 4, 5, 6, 7), in-80, 1867. AMIENS. Société Linnéenne du Nord de la France. — Mémoires de la Société Linnéenne du Nord de la France, T. I (1866), in-8°, Amiens, 1867. 314 BULLETIN ANGERS. Société Académique. — Mémoires de la Société acadé- mique de Maine-et-Loire, T. XIX et XX, in-8°, Angers, 1866. ANGERrs. Société Linnéenne. — Annales de la Société Linnéenne de Maine-et-Loire, T. IX, in 8°, Angers, 1867. AUXERRE. Sociéle des sciences historiques et naturelles. — Bul- letin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, T. XX (3e el 4° trim.), in-8°, Auxerre, 1867 ; T. XXI (1er et 2e trim.), in-80, 1867. BESANÇON. Société d'Emulation. — Mémoires de la Société d’émulation du Doubs, 4 série, T. II, in-8, Besançon, 1867. BESANÇON. Société de médecine. — Bulletin de la Société de médecine de Besançon, 2° séric, n° 4 (1866), in-6°, Besan- çon, 1867 ; n° 2 (1867), in-80, 1868. BoRDEAUx. Académie Impériale. — Actes de l’Académie Impé- riale des sciences, belles lettres et arts de Bordeaux, T. XX VIII (2e à 4e trim.), in-80, Bordeaux, 4866; T. XXIX (1er et 2e trim.), in-8°, 1867. Bonpeaux. Société des Sciences physiques et naturelles. — Mémoires de la Société des Sciences physiques et natu- relles de Bordeaux, T. J, in-8°, Bordeaux, 1855 ; T. JIL {no 2), in-80, 1865 ; T. IV (nos 1 et 2), in-8°, 1866; T. V (nos 4 et 2), in-80, 1867. BorpEaux. Société Linnéenne. — Actes de la Société Linné- enne de Bordeaux, 3° série, T. VI (n9S 4 à 3), in-8°, Bor- deaux, 1866-67. CAEN. Académie Impériale. — Mémoires de l’Académie Impé- riale des sciences, arts et belles lettres de Caen, in-8°, Caen, 1867. — Id. in-8°, 1868. CAEN. Association normande. — Annuaire des cinq départe- ments de la Normandie, 34° année, in-8°, Caen, 1868. CHamBéRy. Académie Impériale. — Mémoires de l’Académie Impériale de Savoie, 2e série, T. V, in-8°, Chambéry, 1863 ; T. IX, in-8°, 1868. CHERBOURG. Société académique. — Mémoires de la Société académique de Cherbourg, in-80, Cherbourg, 1867. CLERMONT-FERRAND. Académie. — Mémoires de l’Académie des sciences, belles lettres et arts de Clermont-Ferrand, T. VILI, in-80, Clermont, 1866; T. IX, in-8°, 1867. BIBLIOGRAPHIQUE. Cozxar. Société d'histoire naturelle. — Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Colmar, 6° et 7e années (1865-66), in-8°, Colmar, 1867. DisoN. Académie Impériale. — Mémoires de l’Académie Impé- riale des sciences, arts et belles lettres de Dijon, T. XII (1864), in-80, Dijon, 1865 ; T. XIII (1865), in-80, 1866. Lire. Société des Sciences. — Mémoires de la Société des sciences, de l’agriculture et des arts de Lille, 1848, in-80, Lille, 1849; 1S49, ia-80, 1850; 1850, in-S0, 1851; 1851, in-80, 1852; 2e série, T. VI, in-8°, 1860 ; T. VII, in-So, 1861 ; 3° série,T. III, in-8°, 4867. Lyox. Académie Impériale. — Mémoires de l’Académie Impé- riale des sciences, belles lettres et arts de Lyon, classe des sciences, T. XI, in-80, Lyon,1861; T. XIT, in-80, 1862; T. XIII, in-80, 1863; T. XIV, in-80, 186%; T. XV, in-8°, 1866; Classe des lettres, T. IX, in-80, 14861; T. X, in-8°, 1862; T. XI, in-80, 1863; T. XII, in-80, 1865. Lyon. Societé Impériale d'agriculture, histoire naturelle et arts utiles. — Annaies des sciences physiques el naturelles, d’agriculture et d'industrie, T. Il, 2° partie, in 8°, Lyon, 1850 ; 3e série, T. V, in-80, 1861; T. VE, in-80, 1862; T. VII, in-80, 1863; T. VIII, in-80, 1864; T. IX, in-80, 14865 ; T. X, in-80, 1866. Lyon. Societé Linnéenne. — Annales de la Société Linnéenne de Lyon, T. VIIE, in-8°, Lyon, 1861; T. IX, in-80, 1862; T. X, in-8°, 1863, T. XI, in-80, 1864; T. XII, in-8°, 1865; T. XIIL, in-8°, 1866; T. XIV, in-8°, 1866. MansSEILLe. Académie.— Mémoires de l’Académie des sciences belles lettres et arts de Marseille, 1858-1864, in-8°, Mar- seille, 186%; id. 1865-1867, in-8°, 1867. MarsEILLE. Société de statistique. — Répertoire des travaux de la Société de statistique de Marseille, T. XX VIII (2e fasc.) in-8°, Marseille, 1866; T. XXIX, in-8°, 1866; T. XXX, in-8°, 1867. Merz. Académie Impériale. — Mémoires de l’Académie Impé- riale de Metz, T. XLVII (2e série, T. XIV), in-8°, Metz, 1866. MzgrTz. Société d'histoire naturelle. —— Bulletin de la Société d'histoire naturelle du département de la Moselle, 11e cahier, in-8o, Metz, 1868. 316 BULLETIN MonrséLiArn. Société d'Emulation. — Mémoires de la Société d'Emulation de Montbéliard, 2e série, T. III, in-80, Mont- béliard, 1866. Nancy. Académie de Stanislas. — Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1865, in-80, Nancy, 1866. Nantes. Société académique. — Annales de Ja Société acadé- mique de Nantes et du département de la Loire Inférieure, 1866 (1er et 2e sem. ), in-80, Nantes, 1866. Nice. Société des lettres et sciences. — Annales de la Société des lettres, sciences, et arts des Alpes Maritimes, T. I, in-80, Nice, 1865. ORLÉANS. Sociélé d'Agriculture, etc. — Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléegs, 28 série, T. X (nos 1 à 4), in-80, Orléans, 1866-67; T. XI (n02), in-80, 1868. Paris. Observatoire Impérial. — Annales de l'Observatoire Impérial de Paris, T. I, in-40, Paris, 1855; T. II, in-4o, 1856; T. 11], in-40, 1857; T. IV, in-40, 1858; T. V, in-40,* 1839; T. VI, in-40, 14861; T. VII, in-40, 1863 ; T. VIII, in-40, 14866. — Atlas écliptique, cartes n0S 4, 42, 2, 2 bis, 3, _ a, 4,5, 6, 9,13, 15, 22, 96, 27, 28, 29, 30, 34, 35, 36, 39, 41, 46, 49, 50, 51, 52, 61, 62, 63, 64, Gi, 70, 71,72. — Atlas météorologique de l'Observatoire Impérial, année 1866, in- folio, Paris, 1867. ® Paris. Académie des Sciences de l’Institut. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, T. X.et XF, in-40, Paris, 1840 ; T. XITet XIII, in-40, 14841 ; T. LVietLVIT, in-40, 1863 ; T. LVIIT et LIX, in-40, 1864 ; T. LX et LXI, ir-40, 14865 ; T. LXILet LXIIT, in-40, 1866. Paris. Société philomathique. — Extraits des procès-verbaux des séances pendantl'année 1862, in-80, Paris, 1862; — id. pendant l’année 1863, in-80, 1863. — Builetin de la Société philomathique de Paris, T. I (mars 1864 à janvier 1865); in-8°, Paris ; T. JI (juin à décembre 1865), in-80; T, JII (mars à déc. 1866), in-80; T. V. (janv. à déc. 1867), in-80, Paris. Société botanique. — Bulletin de la Société botanique de | France, T. X. (no 9 et table), in-80, Paris, 1863; T. XI (séance extraord. et table), in-80, 1864 ; T. XIII (nos 3 à 5), in-80, 1866 ; T. XIV, Revue bibliographique (A à F), in-80, 1867. BIBLIOGRAPHIQUE. … Si Paris. Société chimique. — Bulletin mensuel de la Société chi- mique de Paris. 1867, in-80, Paris, 1867; 1868 (nos 1 à 8), in 80, 1868. Paris. Société d’horticulture. — Journal de la Société Impé- riale et centrale d’horticulture de France, 2e série, T. HE, in-80, Paris, 1867; T. IL (nos 1 à 3), in-80, 1868. Paris. Société d’acclimatation. — Bulletin de la Société Impé- riale zoologique d’acclimatation, 20 série, T. IV, in-8°, Paris, 1867 ; T. V (nos 1 à 4), in-S°, 1868. Paris. Socicté de géographie. — Bulletin de la Société de géo- graphie, 5e série, T. XIII et XIV, in-8°, Paris, 1867; T. XV fjanvier à avril), in-8°, 1868. Privas. Societé des sciences naturelles, etc. — Bulletin de la Société des sciences naturelles et historiques de l'Ardèche, n° 3, in-80, Privas, 1867. ROUEN. Académie impériale. — Précis analytique des travaux de l'Académie Impériale des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, pendant l’année 1865-66, in-8°, Rouen, 1866. Rouen. Société des amis des sciences naturelles. — Mémoires T. I], in-8°, Rouen, 1867. SAINT-JEAN-D'ANGÉLY. Société scientifique. — Bulletin des tra- vaux de la Société historique et scientifique de Saint-Jean- d'Angély, 4° année, in-80, Saint-Jean-d’Angély, 1866. SAINT-QUENTIN. Société académique des sciences, arts, belles- lettres, agriculture et industrie de Saint-Quentin. — Mémoires, 3e série, T. VIE, in-8°, Saint-Quentin, 1867. TouLouse. Académie impériale. — Mémoires de l’Académie Impériale des sciences, inscriptions et belles-lettres de Tou- louse, 6e série, T. V, in-8°, Toulouse, 1867. TouLouse. Société d'histoire naturelle. — Bulletin de la So- ciété d'histoire naturelle de Toulouse, n° 1, in-80, Tou- louse, 1867. Tours. Société médicale. — Recueil des travaux de la Société médicale du département d’Indre-et-Loire, année 1866, in-8°, Tours ; année 1867 (17 semestre), in-8°, Tours. Troyes. Société académique. — Mémoires de la Société acadé- mique d'agriculture, arts et belles-lettres de l'Aube, T. XXX (3e série. T. LIT), in-8°, Troyes, 1866. ViTry-Le-FRançais. Société des sciences et arts de Vitry-le- Français. — In-80, Vitry-le-Français, 1867. 318 BULLETIN Grande-Bretagne ct Irlande. CAMBRIDGE. Société philosophique. — Transactions of the Cam- bridge philosophical Society, T. X, part. 2, in-4°, Cam- bridge, 1864 ; T. XI, part. 1, in-49, 1866. DugLin. Société d'histoire naturelle. — Proceedings of the na- tural history Society of Dublin for the session 1864-65, T. IV, part. 3, in-8°, Dublin, 1865. à EpimBourG. Société Royale.— Proceetings of the Royal Society of Edinburgh, T. III (n°5 40 à 42), in-80, Edimbourg, 1850- 82 ; T. IV (n°5 56 à 58), in-80, 1861-62; T. V (nos 59 à 61, 68 à 70), in-80, 1862-66 ; T. VI (nos 71 à 73), in-80, 1866-67. EpimBourG. Société botanique. — First annual report, laws and proceedings of the botanical Society of Edinburgh, ses- sion 1836.37 (2e édit.), in-8°, Edimbourg, 1851. — Third annual report and proceedings, session 1838-39, in-8°, 1840. —Fourth and fifih do, sessions 1829-41, in-80, 1841.—Sixth, seventh and eighth d°, sessions 1841-44, in-8°,1841.—Trans- actions of the botanical Society, T. I, in-80, 1841 ; €. LI, in-80,1848-46 ; T. III, in-80, 1848-50 ; T. LV, in-80, 1850-33 ; T. V,in-80, 1856-58 ; T, VIII (part. 3), in-8v, 1866 ; T: IX (part. 1), in-80, 1867. GREENWICH. Observatoire Royal.— Astronomieal and meteoro- logical observations made at the Royal Observatory, Green- wich, in the year 1865, ia-40 , Londres, 1867. Lonpres. Société Royale. — Proccedinzs of the Royal Soc'ety, T. XIII (n0s 58, 68, 69), in-80, Londres, 1863-64 ; T. XVI (nos 95 à 97), ia-80, 1867. Lonpres. Société Royale astronomique. — Monthly notices of the Royal astronomical Society, T. XX VII (nes 2 à 9), in-80, Londres, 1866-67 ; T. XX VIII (nos i à 6), in-80, 1867-68. Belgique. BruxeLLes. Académie Royale. — Bulletin de l’Académie Royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 2e série, T. XXII, in-8, Bruxelles, 1866 ; T. XXIIL et XXIV, in-8, 1867. — Tables générales et analytiques du recueil des bulletins de l’Académie Royale de Belgique, 2e série, T. 1 à XX, 1857 à 1866, in-80, 1867. — Annuaire de l’Académie Royale de Belgique, 1867, in16 ; id, 1868, in-10, BIBLIOGRAPHIQUE. 319 BRUxELLES. Observatoire. — Annales météorologiques de l'Ob- servatoire Royal de Bruxelles, 1re année, in-40, Bruxelles, 1867. BruxELLEs. Société Royale de botanique. — Bulletin de la Société Royale de botanique de Belgique, T. V, n° 3, in-8°, Bruxelles, 1867 ; T. VI, no 2, in-8°, 1867. Liëce. Société Royale des sciences. — Mémoires de la Société Royale dessciences de Liège,2e sér., T. I, in-80, Liège, 1866. Pays-Bas. AMSTERDAM. Académie Royale des sciences. — Verslagen en Mededeelingen der Koninglijke Akademie van Weten- schappen : afdeeling Letterkunde, T. X, in-8°, Amsterdam, 1866 ; — afdeeling Natuurkunde, T. XV, in-80, 1863. — Jaarboek van de Koninklijke Akademie van Wetenschappen voor 1866, in-8°. — Processen-verbaal van de gewone Ver- gaderingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen, afdeeling Natuurkunde, van mei 1866 tot en met april 1867, in-8°, Amsterdam, 1867. . GRONINGUE. Société des sciences naturelles. — Zes- en zestigste Verslag ovet het Natuurkundige Genootschap te Gronin- gen gedurende het jaar 1866, in-8°, Groningue, 1867. HaarLem. Société hollandaise des sciences. — Natuurkundige Verhandelingen van de Hollandsche Maatschappij der Wetenschappen te Haarlem, T. V (2e livr.), in-40, Leide, 1849; T. XIV (2 livr.), in-4°, Haarlem, 1861; T. XV, in-40, 1861; T. XVI, in-4, 1862; T. XX, in-4°, 1864; T. XXIV (nes 1, 2 et 3), in-40, 1866 ; T. XXV, in-4°, 1866. — Archives néerlandaises des sciences exactes et naturelles, T. I (nos 4 à 5), in-8, La Haye, 1866; T. II (nos 1 à 5), in-8°, 1867. | MippeLzBourG. Société des sciences. — Verslag van het Verhan- delde in de algemeene Vergadering van het Zeeuwsch Ge- nootschap der Wetenschappen, 1861, in-8o; id. 1865, in-80, —Catalogus der Bibliotheek van het Zeeuwsch Genootschap der Welenschappen, in-80, 1864. — Archief. Vroegere en latere Mededeelingen voornamelijk in betreeking tot Zce- land, VI, in-8°, 14866. — Zelandia illustrata. Verzameling van Kaarten, Pertreiten, Platen, enz. betreffende de oudheid en geschiedenis van Zeeland, {re et 2e livr., in-8°, 1866-67. 820 BULLETIN Urrecart. Institut météorologique. — Nederlandsch meteoro- logisch Jaarboek voor 186%, in-%o, Utrecht, 1865. — Id. voor 1865 {1re et 2 part.), in 4°, 1866. — Id. voor 1866 (1re et 20 part.), in-40, 1866-67. — Id. voor 1867 ({re part.), in-40, 1867. Urrecurt. Société des sciences et arts. — Verslag van het Ver- handelde in de algemeene Vergadering van het provinciaal Utrechtsch Genoostchap van Kunsten en Wetenschappen gchouden den 17 october 1866, in 80, Utrecht, 1866; — Id. den 25 juni 1867, in-8°, 1867. — Aanteekeningen van het Verhaudelde in de Sectie-vergaderingen van het provinciaal Utrechtsch Genoostchap vau Kunsten en Wetenschappen ter gelegenheid van de algemeene Vergadering gehouden in het Jaar 1865, in-8o, 1866. — Id, Jaar 1866, in-8o, 1866. — Id. Jaar 1867, in 80, 1868. Dancmarck. CorENnAGuE. Académie Royale des sciences. -— Det kongelige danske Videnskaternes Selskabs skrifter, Naturvidenska- belig og mathematisk Afdeling, T. VIE, in-4°, Copenhague, 1867.— Oversigt over det kongelige danske Videnskabernes Selskabs Forhandlinger og dets Medlemmers Arbeider i Aaret 1862, in-8°, Copenhague. — Id. 1863. — Id. 1864. — Id. 1865 (n°5 1 à 5). — Id. 1866 (nos 4 à 6). — Id. 1867 (n°5 4 à 4), in-8°, Copenhague. Suède et Norwège. CBRISTIANIA. Université Royale. — Fauna littoralis Norvegiæ, 2e livr., in-fo, Bergen, 1856. — Gæa norvegica,.4re livr., in-fo, Christiania, 14838. — Meteorologiske lagttagelser paa fem telegrafstationer ved Norges Kyst ({re et 2° années), in-40, Christiania, 1866. — Etudes sur les affinités eki- miques, in-4°, Christiania, 14867. — Index scholarum in Universitate regia Fredericiana centesimo octavo ejus se- mestri anno MDCCCLXVIE ab À. D. xvix kalendas fe- bruarias habendarum, in-4°, 4867 ; id. centesimo nono ejus semestri anno MDCCCLXVII ab augusto mense ineunte habendarum, in-4°, 1867. — Det kongelige norske Frede- riks Universitets Aarsberetning for Aaret 1866 med Bilage, in-8°, 4867. BIBLIOGRAPHIQUE. 321 CHRISTIANIA. Observatoire. — Meteorologiske fagttagelser i det Sydlige Norge 1863-66, in-4°, Christiania, 14867. — Meteoro- logiske Jagttagelser paa Christiania Observatorium 1864, in-40, 1863; id. 1865, in-40, 1866 ; id. 1866, in-40, 1867. — Meteorologische Beobachtungen aufgezeichnet auf Chris- tiania’s Observatorium, livr.1 et 2 (1837-47), in-4°, Chris- tiania, 1862 ; livr. 3 et 4 (1848-55), in-4°, 1864 ; T. I (1837- 1863), in-4°, 1863. CHRisTiANiA. Société des sciences. — Forhandlinger i Viden- skabs-Selskabet i Christiania, Aar 1865, in-80, Christiania, 1866 ; — id. Aar 1866, in-80, 1867. CuRisTrANIA. Société physiographique. — Nyt Magazin for Naturvidenskaberne, T. XV (1et2), in-8°, Christiania, 1867. Lun. Université Royale. — Acta Universitatis Lundensis. Lunds Universitets Aars-skrift : Mathematik och Naturve- tenskap, in-4°, Lund, 1865-66 ; Philosophi, Spraakvetenskap och Historia, in-4°, 1865-66; Rätts- och Statsvetenskap, in-4°, 1865-66. — 1866 : I. Theologi, in-40, 1866-67 ; — II. Medicinska Vetenskaper, in-40, 1866-67; — III, Philo- sophi, Spraakvetenskap och Historia, in-4°, 1866-67 ; — IV. Mathematik och Naturvetenskap, in-4°, 1866-67. Russie. Dorpar. Société d'histoire naturelle. — Archiv für die Natur- kunde Liv-, Ehst- und Kurlands, 1re série, T. III (liv. 2 à 4), in-8°, Dorpat, 1862-64; T. IV {livr. 1), in-80, 1867. — 2e série, T. VI (livr. 4 et 2), in-80, 1862-64; T. VII (livr. 1), in-80, 4867. — Sitzungen der Gesellschaft (13° à 40e séances), in-8°, Dorpat, 1857-1867. HELSINGFORS, Société d'histoire naturelle. — Notiser Sallska- pets pro Fauna et Flora fennica Fôrhlandlingar, 2e série (4e livr.), in-8°, Helsingfors, 1867. Moscou. Société Impériale des naturalistes. — Bulletin de la Société Impériale des Naturalistes de Moscou, 185% (n° 1), in-8°, Moscou, 188%. — 1865 (n°s 2 à 4), in-80, 1865. — 1866 (nos 1 à 4), in-8°, 1866. ST-PÉTERSBOURG. Observatoire physique. — Annales de l’Ob- servatoire physique central de Russie, année 1863 {nos 1 et 2), in-4°, St-Pétersbourg, 1866 ; année 1864, in-4°, 1866. — Compte-rendu annuel, année 1864, in-4°, 1866, 21 322 BULLETIN ST-PÉTERSBOURG. — Académie Impériale des sciences. — Mé- moires de l'Académie Impériale des sciences de Saint-Pé- tersbourg, T. X (nos 3 à 16), in-40, St-Pétersbourg, 1866-67; T. XI (n°s 1 à 8), in-4°, 1867. — Bulletin de l’Académie Impériale des sciences de St-Pétersbourg, T. X (n°5 1 à 4), in-40, 1866 ; T. XI (nos 1 à 4), in-40, 1866; T. XIL (n° 4), in-40, 1867. ST-PÉTERSBOURG. Société de géographie. — Ottchet impera- torskaho rousskaho geographitcheskaho obchestva za 1866, in-8°, St-Pétersbourg, 1867. ST-PÉTERSBOURG. Jardin Impérial de Botanique. — Sertum petropolitanum, 1re livr., in-folio, St-Pétersbourg, 1846 ; 2e livr., in-fo, 14852. — Schriften aus dem ganzen Gebiete der Botanik, T. IL ({re livr.), in-8°, 4853. — Catalogus sys- tematicus bibliothecæ horti imperialis botanici Petropo- litani, in-80, 14852. — Index seminum quæ hortus botanicus imperialis Petropolitanus pro mutua commutatione offert 1866, in-80. — Supplementum ad indicem seminum anni 1866, in-80, 1867. — Nereis britannica {1e livr.), par J. Siackhouse, in-folio, Bath, 1795 (fig. color.). ST-PÉTERSBOURG. Société d'horticulture. — Viéstnik rossiiskaho obstchestva sadovodsiva v St-Peterbourg, 1860 (nos 1 à 12), in-8°, St-Pétersbourg, 1860; — 1861 (n°s 1 à 12), in-80, 4861 ; — 1862 (nos 4 à 12), in-80, 1862 ; — 1863 (nos 1 à 12), 1863 ; — 1864 (nos 4 à 4), in-8o, 1864; — 1865 (n°5 1 à 4), in-8°, 4863. — Mittheilungen des Russischen Gartenbau- Vereins zu St-Petersburg, livr. 1 et 2, in-8°, 1859-1860. Allemagne. ALTENBOURG. Société des sciences naturelles. — Mittheilungen aus dem Osterlande, T. XVIII (livr. 4 et 2), in-8o, Alten- bourg, 1867. — Verzeichniss der Mitglieder der naturfor- schenden Gesellschaft des Osteriandes zu Altenburg, in-4, 1867. AuGsBourG. Société d'histoire naturelle. — Dritte Bericht des paturhistorischen Vereinesin Augsburg, in-4°, Augsbourg, 4830. — Fünfter Bericht, in-4°, 1852. — Sechster Bericht, in-40, 1853. — Siebenter Bericht, in-40, 1854. — Neun- sehnter Bericht, in-8°, 1867. BIBLIOGRAPHIQUE. 323 BELGRADE. Société serbe. — Glasnik drouschtva Srbske Slove- snosti, T. XVI et XVII, in-8e, Belgrade, 1863. — Glasnik Srbskog outchenog drouschtva, T. XVIII (2e série, T. I), in-8°, 14855 ; T. XIX et XX (2e série, II et II), in-80o, 1866. — Spomenitzi Srbski où 1395 do 1423 to est Pisma pisana od Repoublike doubrovatchki, T. [, in-40, 1852. — Spome- nitzi Srbski iz doubrovatchki archivi, T. IX, in-4o, 1862. BERLIN. Académie Royale des sciences. — Monatsbericht der kôniglich preussische Akademic der Wissenschaften zu Berlin, 1866 (novembre et décembre), in-8o, Berlin, 1867. — Id..1867 (janvier à déceinbre), in-8°, 1867. BERLIN. Société de physique. — Die Fortschritte der Physik im Jabre 1864, 20€ année (livr. 1 et 2), in-So, Berlin, 1866. BERLIN. Société géologique. — Zeitschrift der deutschen geolo- gischen Gesellschaft, T. XVIII, (n°, 3 et 4), in-8°, Berlin, 1866 ; T. XIX, in-8°, 1867; TZ. XX (n° 1), in-80, 1868. BERLIN. Société d’horticulture. — Wochenschrift des Vereines zur Befôrderung des Gartenbaues in den kôniglich preussi- schen Staaten für Gartnerei und Pflanzenkunde, 41867, in-4°, Berlin, 1867; — 1868 (n9s 1 à 18), in-4°, 1868. Bonx. Société d'histoire naturelle. — Verhandlungen des na- turhistorischen Vereines des preussischen Rheinlande und Westphaliens, 23e année {liv. 1 à 2), in-8°, Bonn, 1866 ; 24° année (liv. 1 et 2), in 8°, 1867. BRÊME. Société des sciences naturelles. — Abhandlungen he- rausgeseben vom naturwissenschaftlichen Vereine zu Bre- men, T.[ (livr. 1 à 3), in-8°, Brême, 1866-68. — Zweiter Jahresbericht des naturwissenschalt.ichen Vereines zu Bre- men, in-8°, 1867. BRuNN. Société impériale d'agriculture et sciences. — Mitihei- lungen der kaiserlich-kôniglichen mäbhrisch-schlesischen Gesellschaït zur Befôrderung des Ackerbaues, der Natur- und Landeskunde in Brünn, 1866, in-4°, Brünn, 1866. BRUNN. Société des sciences naturelles. — Verhandluugen des naturforschenden Vereines in Brünn, T. V, in-8°, Brünn, 1867. DaRMsTADT. Société de géographie et de géologie. — Notizblatt des Vereins für Erdkunde und verwandte Wissenschaften zu Darmstadt und des mittelrheinischen geologischen Ve- reins, T. II, 8° liv., in-8°, Darmstadt, 1866. 324 BULLETIN DRESDE. Académie Impériale des Curieux de la Nature. — Nova acta Academiæ cæsarææ Leopoldino-Carclinæ naturæ curio- sorum, T. XXXII, pars 2a, in-40, Dresde, 1867 ; T. XXXIH, in-40, 1867. Drespe. Société des sciences naturelles « Isis ». — Sitzungs- berichte der naturwissenschaftlichen Gesellschaft « Esis » zu Dresden, 1864, in-8°, Dresde, 1865 ; — 1865 (nos 2 à 42), in-8o, 1865 ; — 1866 (nos 1 à % in-80, 1866; — 1867 (nos 1 à 3), in-8°, 1867. Durkneim. Société des sciences naturelles « Pollichia », — XXII-XXIV Jabresbericht des Pollichia eines naturwis- senschafilichen Vereins der Rheinpfalz, in-8°, Dürkheïm, 1866. — Verzeichniss der in der Bibliothek der Pollichia enthaltener Bücher, in-8°, Durkheim, 1866. FRANCFORT-SUR-MEIN. Société des sciences naturelles. — Ab- handlungen von der Senckenbergischen naturforschenden Gesellschaft, T. V (n° 2), in-40, Francfort; T. VI (n1 à 4), in-40, 1866-67. FRANCFORT-SUR-MEIN. Société zoologique. — Der zooïogische Garten, Zeitschrift für Beobachtung, Pflege und Zucht der Thiere, 3° année, in-80, Francfort, 1862 ; — 5° année (n°2, 3 et 4), in-80, 1864 ; — 8e année (nos 1 à 12), in-8°, 1867. FRANCFORT-SUR-MEIN. 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IV, in-80, 4850; T. V, in-8°, 1832 ; T. VI, in-80, 1853; T. VII, in-8°, 1854; T. VIII, in-8°, 4835 ; T. IX, in-80, 1857; T. X, in-80, 1858 ; T. XI, in-8°, 4862; T. XII, in-8°, 4860; T. XIII, in-8v, 1864; T.XIV, in-80, 1865; T. XV, in-80, 1867 ; T. XVI, in-80, 1867. — Supplement-Bande, I à V, in-8°, 1851-1866. NuREMBERG. Société d'histoire naturelle, — Abhandlungen der naturbistorisch Gesellschaft zu Nürnberg, T. IL (n° 2), in-8°, Nuremberg, 1866. | OFFENBACH. Sociélé des sciences naturelles. — Zweiter Bericht der Offenbacher Vereins für Naturkunde, in-8°, Offenbach, 1861. — Vicrter Bericht, in-80, 1863. PRAGuE. Société Royale des sciences de Bohéme. — Abhand- lungen der kôniglich bôhmischen Gesellschaft der Wis- senschaften, T.. XIV, in-4°, Prague, 4866. — Sitzungsbe- richle der kôn. bôhm. Gesellschaft der Wissenschaften zu Prag., 1865 et 1866, in-8o, Prague, 1865-66. PrespourG. Société des sciences naturelles. — Nerhandlungen des Vereins für Naturkunde zu Presburg, T. 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LILI (I. 4,5; II. 5), in-8o, 1866; T. LIIT (I. 4 à 5 ; IT. 1 à 5), in-So, 1866 ; T. LIV (243; IE. 4 à 4), in-80, 1867 5 T. LV (1. 4, 5 ; IL. 4, 5), in-89, 1867 ; T. LVL (I. 1 ; II, 1, 2), in-80, 1867. — Register zu den Banden 43 bis 50 der Sitzungsberichte des mathe- malisch-naturwissenschaftiche Classe der kaiserlichen Akademie der Wissenschaften, V, in-8°, Vienne, 1865. VIENNE. Société impériale de zoologie et de botanique. — Verhandlungen der kaiserlich-kôniglichen zoologisch-bota- nischen Gesellschaft in Wien, T. XIII, in-80, Vienne, 4863 ; T. XVI, in-80, 1866. VIENNE. fnstitut Impérial et Royal de géologie. — Jahrbuch der kaiserlich kôniglichen geologichen Reichsanstalt, T, XV (n° 4), in-40, Vienne, 1865 ; T. XVI (nos 1 à 4), in-49, 1866 ; T. XVII (nos 1, 3), in-4° 1867. — Verhand!ungen der k.k. geologischen Reichsanstalt 1867 (nos 4 à 5,10 à 12),in-40, Vienne, 1867. VIENNE. Société Impériale et Royale de géographie. — Mitthei- lungen der kaiserlich kôniglichen geographischen Gesell- schaft, T. V, in-40, Vienne, 1861 ; T. VIII (n° 2), in-%o, 1864 ; T. IX, in-40, 1865. WurzZBOURG. Société de physique et de médecine. — Verhand- lungen der physikalisch-medizinischen Gesellschaft in Würs- burg, nouvelle série, T. I (n° 4), in-8°, Wurzbourg, 1868. — Würsburger naturwissenschaftliche Zeitschrift, T. VE (no 4), in-8°, 1866-67. Suisse. Société helvétique des sciences naturelles. — Actes de la Société helvétique des sciences naturelles réunie à NeufchAtel les 22, 23 et 24 août 1866, 50€ session, in-80, Neufchâtel, 1867. 328 BULLETIN Baux. Société des sciences naturelles. — Verhandlungen der naturforschenden Gesellschaft in Basel, T. IV, (livr. 4), in-80, Bâle, 1867. Berne. Société des sciences naturelles. — Mittheilungen der naturforschenden Gesellschaft in Bern, nos 603 à 618, in-8°, Berne, 1867, Core. 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Italie. BoLocne. Académie des sciences. — Memorie dell’ Accademia delle scienze dell” Istituto di Bologna, T. VIIT, in-40, Bol!o- gne, 1857 ; T. IX, in-40, 1858 ; T. X, in-40, 1859 ; T, XI, in-40, 4861 ; T. XII, in-40, 1861. — Nouvelle série, T. V (nos 3, 4), in-40, 4866 ; T. VI (n0:1 à 4), in-40, 1867. — Rendiconto delle sessioni dell” Accademia delle scienze del l'Istituto di Bologna, anno accademico 1857-58 ; — 1858-59 ; — 1859-60 ; — 1860-61 ; — 1861-62 ; — 1865-66; — 1866- 67, in-8o, Bologne. CATANE, Académie des sciences naturelles. — Atti dell’ Acca- demia Gioenia di scienze naturali, 2e série, T. XX, in-40, Catane, 1865. — 3e série, T. I, in-40, 4867, BIBLIOGRAPHIQUE. 329 FLORENCE. Académie Royale des géorgophiles. — Atti della Reale Accademia economico-agraria dei Georgofili di Firenze, parte istorica, T. XIII (n° 4 à 4), in-8o, Florence, 1866-67; T. XIV (ns 1et 2), in-80, 14867. MiLan. Institut Royal des sciences et lettres de Lombardie. — Reale Istituto Lombardo di scienze e lettere. Rendiconti : Classe di scienze matematiche e naturali, T. II (n°5 9 et 10), in-8°, Milan, 1865 ; T.III (n° 1 à 9), in-8°, 1866. — An- nuario del Reale Istituto Lombardo di scienze e lettere,1866, in-8°. — Solenni adunanze del Reale Istituto Lombardo di scienze e lettere : adunanza del 7 agosto, 1866, in-8°, 1866. Mizan. Société italienne des sciences naturelles. — Atti della Società italiana di scienze naturali, T. VIIE (nes 3 à 5), in-8°, Milan, 1865-66 ; T. IX (nos 2 et 3), in-80, 1866-67. MoDÈne. Observatoire Royal. — Bulletino meteorologico del Reale Osservatorio di Modena con corrispondenza e notizie riguardenti la Provincia, €. E (nos 4 à 7), in-40, Mo- dène, 1863-66. MopDëne. Académie Royale des sciences, lettres et arts. — Memorie della Regia Accademia di scienze, lettere ed arti in Modena, T. VII, in-4°, Modène, 1866. Monëne. 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Les noms des membres de la Société sont précèdés d'une astérique *. * ABRIA. — Essai d'un exposé de la théorie de la double ré- fraction, in-8°, Bordeaux, 1868. Aux (E.). — Essai sur la forme, la structure et le développe- ment de la plume, in-80, Paris, 1865. ARADAS (Andrea). — Sull’ elogio di Carlo Gemmellaro, in-8, Catane, 1867. ASTRAND (J.J.).— Meteorologiske Jagttagelser paa fem tele- grafstationer ved Norges Kyst, in-4°, Christiania, 1866. * BAER (K. E. von). — Berichte über die Anmeldung eines mit der haut gefundenen Mammuths und die zur Bergung des- selben augerüstete Expedition, in-8°, St-Petersbourg, 1866. BARRAL (J. A.) — Almanach de l'Agriculture, année 1867, in-16, Paris. BAUERNFEIND (C. M.) — Die Bedeutung moderner Gradmessun- gen, in-4o, Munich, 1866. * BENEDEN (van) et Comans. — Un insecte et un gastéropode pulmoné du terrain houiller, in-80, Bruxelles. BERG (Ern. de). — Catalogus systematicus bibliothecæ horti imp. botanici Petropolitani, in-80, St-Petersbourg, 1852. * BEscHERELLE (Em.) — Notes bryologiques, in-80, Paris, 1865. Biscuorr (Th. L. W.) — Ueber di Brauchbarkheit der in ver- schiedenen europäischen Staaten verôffentllichten Resultate des Recrutirungs-Geschäftes zur Beurtheilung des Entwic- klungs-und Gesundheits-Zustandes ihrer Bevôlkerungen, in-80, Munich, 1867. — Neue Beobachtungen zur Entwic- klungsgeschichte des Meerschweinchens, in-#°, Munich, 1866. BIBLIOGRAPHIQUE. 333 * BOomMMER (J.E.). — Monographie de la classe des fougères, in-80, Bruxelles, 1867.— Note sur les poils des fougères et sur les fonctions de ces organes, in-8o. — Quelques remar- ques sur l’absorption par les surfaces des plantes, in-89. — Sur la coloration des plantes, in-80. — Des matières colo- rantes des feuilles, in-80. — Considérations sur la panachure et la coloration des feuilles, in-8o, Gand, 1867. * Borner (Ed.) et Taurer.— Recherches sur la fécondation des Floridées, in-80, Paris, 1867. * BRANDT (J. Fr.) — Zoogeographische und palæontologische Beitrâge, in-80, St-Petersbourg, 1867. — Ueber den ver- meintlichen Unterschied des Caucasischen Bison, Zubr oder sogenannten Auerochsen von Lithanischen (Bos bison seu Bonasus), in-80, Moscou, 1866. BRusINA (Spiridione). — Contribuzione pella Fauna dei mol- luschi dalmati, in-80o, Vienne, 1866. * BurmEIsTER. — Anales del Museo publico de Buenos-Ayres, (livr. 2 à 4), in-4o, Buenos-Ayres, 1866-67. 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No 1: Notice sur les Ascobolus de Belgique, in-80, Bruxelles, 1862 ; no 2 : Note sur les Ozonium de la flore belge ; no 3 : Notice sur un champignon nouveau, Kyckxella alabastrina; n° 4 : Quelques hyphomycètes nouveaux ; n° b : De l'exis- tence des gonidies chez les Agaricinées ; nos 6 et 7 : Re- cherches sur le polymorphisme et les différents appareils de reproduction chez les Mucorinées, dr° et 22 parties ; 334 BULLETIN no 8 : Révision des genres Gonobotrys et Arthrobotrys, in-8°, 1862. — Un insecte et un gastéropode pulmoné du terrain bhouiller, in-8o, Bruxelles. — Monographie des Sphenophyllum d'Europe, in-8°, 1864. — Cladoniæ Acha- rianæ ou révision critique des Cladonia du synopsis et de l’herbier d’Acharius, in-8, Bruxelles, 1865. — Notices biographiques sur quelques lichéaographes célèbres, in-&, 1865. — Une visite à Hammarby, in-80, Bruxelles, 1866. 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Gewächshäuser zu St-Pe- tersburg, in-8°, Riga, 1851. — Zu den Untersuchungen über die Entwickelungsgeschichte der Farrnkräuter, in-8°, 1850. — Die Kartoffelkrankeit in den Ostseeprovinzen Kur-, Liv- und Ehstland in den Jahren 1846 und 1867,anatomisch phy- siologische Untersuchungen, in-8°, Riga, 1848. MERLET. — Dictionnaire topographique d’Eure-et-Loir, in-#°, Paris, 1861. Meyer (C. A.) et Fiscer. — Enumeratio plantarum novarum a cl. Schrenk lectarum, in-8o, 1842. Mocui (Domenico). — Dissertazione sul tema proposto dal sig. cav. Cesare Cantù : « Con quali mezzi, oltre i religiosi, possa nell'’ odierna Società restaurarsi il principio di auto- rità, vie più necessario quanto maggiore si desidera la libertà di un popolo », in-8o, Modène, 1867. MopperMan (W.) — De wettelijke Bewijsleer in Strafzaken, in-80, Utrecht, 1867. * Moore (David) et Al. 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A.) — Ueber das Lufteinblasen zur Rettung schimtodter Neugeborner, in-8o, Heidelberg, 1856. — Men- tone als Kurort, in-8°, 1863, — Zur Anatomie von Echyno- rhynchus proteus, in-8, 1863. — Ueber das Gesetz der BIBLIOGRAPHIQUE. 341 Erzeugung der Geschlechter bei den Pflanzen, den Thieren und den Menschen, von Thury, (aus dem franzôsischen übersetzt und in Verbindung mit einer kritischen Bearbei- tung), in-80, Leipzig, 1864. — Ueber Erziehung des Distoma echinatum durch Fütterung, in-80. — Ueber Aufstellung der Quallen in den Museen, in-80.— Ueber die Entwicke- lung der Gespensthenschrecke Mantis religiosa. Ueber das Gesetz der Erzeugung der Geschlechter nach M. Thury. Ueber Harnablagerungen bei Alligator Sclerops und über Harnausscheldungen in Allgemeinen. Ueber den Blutegel in Rücksicht auf Bdellotomie, in-80, Heidelberg, 1864. — Ueber die geographische Verbreitung der Thiere, let II, in-80, — Mensch und Afe, in-8o, Francfort, 1867. — Die Thierwelt Australiens, in-S°, Francfort, 1866. — Die Inseln Mallorka, in-80, Leipzig, 1867. — Trematodenlarven und Trematoden, in-40, Heidelberg, 1867. * Pancic (Jos.). — Mineralogia i geologia, in-8°, Belgrade, 1867. — Piidze ou Srbiji, in-8°, Belgrade, 1867. PERSONNAT (Camille). — Le ver à soie du chêne à l’exposition universelle de 1867, in-8o, Paris, 1868. * PLATEAU (J.)—Sur un problème curieux de magnétisme, in-#o, Bruxelles, 1864.—Recherches expérimentales et théoriques sur les figures d'équilibre d'une masse liquide sans pesan- teur, séries 3 à 7, in-4o, Bruxelles, 1856-1866. Pour (Baldassare). — Sull’insegnamento dell economia politica o sociale in Inghilterra, in-8°, Milan. QuanrTin (Max.) — Dictionnaire topographique du département de l'Yonne, in-4o, Paris, 1862. ? QuEeNAULT (L.). — Invasions de la mer sur les côtes du Coten- tin, in-8o, Coutances, 1863. — Nouvelles observations sur les invasions de la mer dans le Cotentin, in-8o. * QueTELET (Ad.). — Observations des phénomènes périodiques pendant l’année 186%, in-8°, Bruxelles. — Annales météo- rologiques de l'Observatoire Royal de Bruxelles, 1re année, in-4°, Bruxelles, 1867. * QuetTeLerT (Ern.). — Mémoire sur la température de l’air à Bruxelles, in-40, Bruxelles, 1867. * Raconwa (Domenico).— Descrizione del barometro registratore del R. Osservatorio di Modena, in-40. — Riassunto delle osservazioni meteorologiche eseguite nel R. Osservatorio 342 BULLETIN di Modena nell’anno 1866, in-40. — Sulle oscillazioni rego- lari ed irregolari della temperatura, in-8°, Modène, 1867. — Sui coefficienti ozonometrici dell umidità e della tempe- ratura, in-8°, Modène. — Bulletino meteorologico del R. Osservatorio di Modena con corrispondenze e notizie riguar- daanti la provincia, T. I (nos 4 à 7), in-4°, Modène, 1865-66. RAYMOND (Paul). — Dictionnaire topographique du département des Basses-Pyrénées, in-40, Paris, 1863. REBOULLEAU. — Essai de topographie médicale de la ville de Constantine, in-8°, Constantine, 1867. — Rapport sur l’épi- démie de choléra qui a régné à Constantine en juillet, août et septembre 1867, in-8o, Constantine, 1867. * REGEL (Ed.) — Catalogus plantarum quæ in horto Aksakoviano coluntur, in-8°, St-Pétersbourg, 1860. — Index seminum quæ hortus botanicus Imp. Petropolitanus pro mutuâ commuütatione offert, 1866, in-8°. — Supplementum ad indicem seminum anni 1866, quæ hortus botanicus impé- rialis petropolitanus pro mutuà commutaticne offert, in-8°, 1867. * REUTER (F.) — Observations météorologiques faites à Luxem- bourg, in-8°, Luxembourg, 1867. Romaxowsxy (Const.) — Uebereinen Erdschlipf in niietge birge am Ural, in-8°, St-Pétersbourg, 1862. RoncaGLiA (Emilio.) — Illusioni, commedia in cinque atti, in-8e, Modena, 1867. RASscHETTE (W.) — Ueber die Bedeutung und den Einfluss des Berg- und Hüttenhetriebes und des Maschinenbau’ s auf die Produktionskraft Russlands und über die Mittel zu Hebung dieser Industriezweige daselbst, in-8°, St-Pétersbourg, 1867. * RosanorF (Serge.) — Physiologitcheskia i anatomitcheskia irzliédovania ve oblasti morskoi i priesvodnoi flor, in-8e, St-Pétersbourg, 1867. ROSENZWEIG. — Répertoire archéologique du département du Morbihan, in-4°, Paris, 1863. * RUPRECHT (J.-B.) — Ueber das Chrysanthemum indicum, seine Geschichte, Bestimmung und Pflege, in-80, Vienne, 1833. SALLES (C.) — Supplément à la pression stellaire ou nouvelle théorie des marées, in-80, Valognes, 1866. * Sas (M.) — Fauna littoralis Norvegiæ, 2e livr.,in fv, Bergen, 1856. BIBLIOGRAPHIQUE. MONS - * SauSsURE (Henri de) — Reise der ôsterreichischen Fregatte No- vara. :Zoologischer Theil, II Band : Hymenoptera, in-45, Vienne, 1867. — Mélanges hyménoptérologiques, 2e fascic., in-4°, Genève, 1863. — Mémoires pour servir à l’histoire naturelle du Mexique, des Antilles et des Etats-Unis, {re livr.: Crustacés, in-49, Genève, 1838. — Blattarum novarum species aliquot, in-80, Paris, 186%. — Sur divers Vespides asiatiques et africains du musée de Leyden, in-80. — Obser- vations sur les mœurs de divers oiseaux du Mexique, in-8, Genève, 1858. — Nécrologie de M. Louis Necker, in 80, Paris, 1861. — Sur l’Equus Bisculus de Moléna, in-8æ, Paris, 1864. — Rapport sur la Géologie pratique de la Loui- siane, par R. Thomassy, in-80, 1861. — Observalions sur le bourdonnement électrique des montagnes, in-8°, 1868. SCHIEFNER {A.) — Ausführlicher Berichtüber Baron P.V.Uslar's Kasikumükische Studien, in-4°, St-Pétersbourg, 1866. ScHReNk (Alex. Gust.) — Reize nach dem Nordosten der euro- päischen Russlands durch die Tundren der Samojeden, zum arktischen Uralgebirge im Jahre 1837, 1re partie, in-8o, Dorpat, 1848 ; 2° partie, in-8°, 1854. *ScHRENCK (Léopold von) — Reisen und Forschungen in Amur- Lande in den Jahren 1854-56 ansgeführt, T. Let II, in-4o, St-Pétersbourg, 1858-60. SciuTo-PATTI (C.) — Relazione dei lavori scientifici trattati nel l'anno XXXX dell Accademia Gioenia di scienze naturali, in-4°, Catane, 1867. * Sismonpa (Angelo). — Carta geologica di Savoja, Piemonte e Liguria, in-plano, Turin, 1862. — Nuove osservazioni geo- logiche sulle rocce antracitifere delle alpi, in-4°, Turin ,1867. * SxoriTz (Alex.). — Oesterrichische botanische Zeitschrift, années 13 à 16, in-8°, Vienne, 1863-1866. * SôcarinG (E.). — Die Fortschritte der physikalischen Geogra- phie in Jahre 1864, in-8°, Berlin, 1867 ; — id. in Jabre 4865, in-8°, Berlin, 1868. SouLTRAIT (Georges de)— Dictionnaire topographique du dépar- tement de la Nièvre, in-%0, Paris, 1865. SrTepAnor (Paul). — Ueber Geschlechtsorgane und Entwicke- luug von Ancylus fluviatilis, in-40, St-Pétersbourg, 1866. STRAUCH (Alex.). — Synopsis der gegenwärtig lebenden Croco- diliden, in-4°, St-Pétersbourg, 1866. 344 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. SuxmicarAst (F.). — Note sur les mœurs de quelques reptiles. du Mexique, in-8°, Genève, 1864. Tomas (Eugène). — Dictionnaire topographique du départe- ment de l'Hérault, in-4°, Paris, 1865° * Taurer (Gust.) et BorneT. — Recherches sur la fécondation des Floridées, in-8°, Paris, 1867. TRATTINICK (Léopold). — Genera Plantarum methodo naturali disposita, in-8°, Vienne, 1802. TRÉMAUXx (P.). — Principe uuiversel de la vie, de tout mouve. ment et de l’état de la matière, 1re liv., in-16, Paris, 1868. * Visrant (Rob. de).— Di una palma fossile, in-4°, Naples, 1867. Weiss (Ch. E.). — Beitràge zur Kenntniss der Feldspathbil- dung und Anwendung auf die Entstehung von Quarztra- chyt und Quarzporphyr, in-4°, Haarlem, 1866. WoiLLiez (Emm.). — Répertoire archéologique du département de l’Oise, in-40, Paris, 1862. WoroniN (M.). — Ueber die bei der Schwarzerle (A/nus gluti- nosa) und der gewôhnlichen Garten-Lupine (Lupinus mu- tabilis) auftretenden Wurzelanschwellungen, in-8°, St-Pé- tersbourg, 1866. Yersin. — Note sur le Pachytylus migratorius, in-8°, Genève, 1838. — Mémoire sur quelques faits relatifs à la stridulation des Orthoptères et à leur distribution géographique en Eu- rope, in-8, Lausanne. — Note sur les mues du Grillon champêtre, in-80, Lausanne. — Observations microscopi- ques sur le vaisseau dorsal dans les Orthoptères, in-8o, Lausanne. — Recherches sur les fonctions du système ner- veux dans les animaux articulés, 197 et 2° mémoires, in-8, Lausanne. ZAAUER (T.) — Untersuchungen über die Form des Beckens javanischer Frauen, in-4°, Haarlem, 1866. * Zantepëscur (Franc.). — Sul clima di Catania, in-8°, Catane, 1867. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES SCIENCES NATURELLES DE CHERBOURG. Bureau de la Société. Fondateurs. MM. Cte Th. Du MONCEL, O.%, directeur-perpétuel. Dr Aug. LE JOLIS, archiviste-perpétuel. Emm. LIAIS, :*, secrétaire-perpétuel. Bureau pour 1868. Dr Aug. LE JOLIS, président. Cte De BÉRENGER, vice-président. L. L. FLEURY, secrétaire. LE VIEUX, trésorier. Membre honoraire. Gust. THURET, Menbne de l’Institut, à Antibes. Membres titulaires. 40 Section des sciences médicales. D: LEBEL, à Valognes. Dr MONNOYE, chirurgien en chef de l’hospice Napoléon. Dr EYCHENNE, x, médecin-major de la guerre. Dr MARROIN, x, médecin en chef de la marine. Dr MONNOYE fils, à Cherbourg. Dr LEGARD-LAFOSSE, à Cherbourg. D: BRASSAC, médecin principal de la marine. 346 LISTE DES MEMBRES 2e Section de zoologie, botanique et agriculture, Aug. LE JOLIS, doctr ès-sc., officier d'académie, commandeur de l’ordre de St-Stanislas, chev. des ordres de Ste-Anne, de l’Aigle Rouge, des SS. Maurice et Lazare, etc. BERTRAND-LACHÊNÉE, naturaliste. EYRIËS, %, capitaine d'infanterie de marine. Cte H. De TOCQUE VILLE, :%x %, président de la société d'agri- culture, membre du conseil général. J. DUPREY, professeur, officier d'académie, président de la société d'horticulture. GILLES, maire de Flamanville, membre du conseil général. H. HAMOND, consul de S. M. Britannique, chev. de l’ordre des Guelphes. H.DE LA CHAPELLE, commis prince. des douanes à Cherbourg. TABARD, botaniste, curé de Beauficel. JOSÉPH LAFOSSE, naturaliste, à St-Côme-du-Mont. 3° Section de géologie et de géographie. BONISSENT, membre de la société géologique de France. H. JOUAN, O *#, capitaine de frégate, officier d'académie. LEVIEUX, membre de la société géologique de France. HENRY, conservateur du musée d'histoire naturelle. Ce pe BÉRENGER, ancien officier de marine. QUÉNAULT, x, sous-préfet de Coutances. 4° Section de physique et astronomie. Cte Th. Du MONCEL, O X#, ingénieur électricien des lignes télégraphiques, chev. de l’ordre de St-Wladimir. Emm. LIAIS, :%, astronome, officier de l’ordre de la Rose. L. L. FLEUR Y, physicien. GEUFROY, :X, architecte, chev. de l’ordre de S-Créoiis VIBERT, principal du collége, officier d'académie. NAGUET DE SAINT-VULEFRAN, O%#, anc. oflicier de marine. JOFFRÈS, professeur de physique. À MULLER, ingénieur des ponts-et-chaussées. PANOT, :X, sous-préfet de Cherbourg, commandeur de l’ordre de la Couronne de Chêne, chev. de l’ordre de !’Aigle Rouge. BERTIN, ingénieur des constructions navales. DUBOIS, ingénieur des ponts-et-chaussées. Re DE LA SOCIÉTÉ, 347 Membres correspondants. MM. ABRIA, professeur à la faculté des sciences de Bordeaux. AGARDH (J. G.), professeur de botanique, à Lund. AGASSIZ, directeur du muséum de Cambridge (Massachusetts). AGUILAR Y VELA, secrét. de l'acad. des sciences de Madrid. AIRY, directeur de l'observatoire de Greenwich. ANDERSSON (N. J.), membre de l'académie de Stockholm. ANDRAL, professeur à l’école de médecine, à Paris. ANGSTROEM, professeur à l'université d'Upsal. ARCHIAC (vicomte d’)}, membre de l'Institut, à Paris. ARCHER (Wan), secrét. de la soc. botanique, à Dublin. ARESCHOUG, professeur de botanique, à Upsal. ARGELANDER, astronome, à Bonn. ASCHERSON, botaniste, à Berlin. BABBAGE (Charles), naturaliste, à Londres. BABINET, membre de l'Institut, à Paris. BABINGTON (Ch. Cardale), botaniste, à Cambridge. BAER, membre de l’acad. des sciences de Saint-Pétersbourg. BAILLON, professeur à l’école de médecine de Paris. BALARD, membre de l’Institut, à Paris. BALFOUR (J. H.), direct. du jardin botanique d'Edimbourg. BARBOSA DU BOCAGE, directeur du musée de Lisbonne. BARRESVWIL, chimiste, à Paris. BARTLING (Fr. Th.), professeur à Gœttingue. BARUFFI, professeur à l’université de Turin. BARY (Anton de). professeur, à Halle. BECQUEREL, prof. au Conservat. des arts et métiers, Paris. BENEDEN (vaa), prof. de zoologie, à Louvain. BENNETT (Georges), naturaliste, à Sidney. BENTHAM, président de la société Linnéenne de Londres. BERKELEY, botaniste, à Wansford. BERNARD (Claude), prof. à la faculté de médecine, à Paris. BERTHELOT, professeur à l’école de pharmacie de Paris. BERTOLONI (Ant.), professeur émérite, à Bologne. BESCHERELLE (E.), botaniste, à Paris. BIANCONI, professeur à l université de Bologne. BLACHE, directeur de la santé, à Marseille. BLANCHARD, membre de l’Institut, à Paris. 348 LISTE DES MEMBRES BLEEKER (P.), zoologiste, à La Haye. BLOMSTRAND, prof. de chimie, à Lund. BOISDUVAL, entomologiste, à Paris. BOISSIER (Edm.), botaniste, à Genève. BOMMER, secrét. de la soc. botanique, à Bruxelles. BOREAU, directeur du jardin des plantes d'Angers. BORNET (Ed.), botaniste, à Antibes. BOUNIAKOFSKI, v.-prés. de l'acad. des sc. de St-Pétersbourg. BOURGET, professeur à la faculté de Clermont-Ferrand. BOUSSINGAULT, membre de l'institut, à Paris. BOUTELOU, inspecteur des forêts, à Séville. BOUTSKOY, directeur de l’école navale de Russie. BOIS-REYMOND (Em. du), présid.de la soc. physiq.de Berlin. BRANDT, membre de l'acad. des sciences de St-Pétersbourg. BRAUN (Alex.), directeur du jardin botanique de Berlin. BREBISSON (Alph. de), botaniste, à Falaise. BRIOSCHI, directeur de l'Institut technique, à Milan. BRONGNIART (Ad.), membre de l'Institut, à Paris. BRUHNS, directeur de l'observatoire de Leipzig. BUCHENAU (Franz), botaniste, à Brême. BUEK, naturaliste, à Hambourg. BUHSE, botaniste, à Riga. BUNGE, directeur du jardin botanique de Dorpat. BUNSEN, professeur de chimie, à Heidelberg. BURMEISTER, directeur du muséum de Buenos-Ayres. BUSSY, directeur de l’école de pharmacie de Paris. BUYS-BALLOT, directeur de l'observatoire d’'Utrecht. CAILLIAUD, directeur du musée d’hist. nat. de Nantes. CAHOURS, membre de l’Institut, à Paris. CALIGNY (marquis Anatole Hüe de), à Versailles. CANDOLLE (Alph. de), professeur, à Genève. CANDOLLE (Casimir de), botaniste, à Genève. CARPENTER, géologue, à Londres. CARUEL, botaniste, à Florence. CARUS, professeur, à Dresde. CASPARY, directeur du jardin botanique de Kônigsberg. CATTELOUP, médecin principal militaire, à Vincennes. CAUMONT (de), correspondant de l'Institut, à Caen. CAVALIERI sax BERTOLO, prés. de l’Acad. de Rome. CHACORNAC, astronome de l’ebservatoire de Paris. DE LA SOCIÉTÉ. 349 CHATEL (Victor), à Aunay-sur-Odon. CHATIN, professeur à l’école de pharmacie de Paris. CHESNON, naturaliste, à Evreux. CHEVREUL, directeur du muséum d’'hist. nat., à Paris. CHIO, profr à l'université de Turin. CIALDI, commandant la marine pontificale, à Civita-Vecchia. CLOQUET (Jules), profr hon. de l’école de médecine, à Paris. CLOS, professeur à la faculté des sciences de Toulouse. COELHO (J.-M. Latino), secrétaire de l’académie de Lisbonne. COEMANS (Eug.), membre de l'académie de Belgique, à Gand. COHN (Ferd.), profr. d'hist. natur., à Breslau. COLLADON (Daniel), physicien, à Genève. COLLIN (Zacharias), professeur, à Helsingborg. COLNET-D'HUART (de), profr de physique, à Luxembourg. COMBES, directeur de l’école des mines, à Paris. CORNALIA, président de la soc. des naturalistes de Milan. COSSA, directeur de l’Institut technique d’Udine. COSSON (Ern.), botaniste, à Paris. COSTE, membre de l’Institut, à Paris. COTTEAU, naturaliste, à Auxerre, CREPIN (Fr.), professeur de botanique, à Gand. CROUAN (H.), botaniste, à Brest. CROUAN (L.), botaniste, à Brest. CRUVEILHIER, profr à l’école de médecine de Paris. CUIGNEAU (Th.), botaniste, à Bordeaux. CUTANDA, directeur du jardin botanique de Madrid. CUYPER (de), profr à l’université de Liège. CUZENT, pharmacien de la marine, aux Antilles. DANA, naturaliste, à New-Haven. DARESTE, profr à la faculté des sciences de Lille. DARRACQ, naturaliste, à Bayonne. DARWIN (Charles), botaniste, à Down, Bromley (Kent). DAUBRÉE, membre de l’Institut, à Paris. DAUSSE, ingénieur en chef des ponts et chaussées, à Grenoble. DECAISNE (Jos.), membre de l'Institut, à Paris. DELAFOSSE, membre de l’Institut, à Paris. DE LA RIVE, professeur, à Genève. DELAUNAY, membre de l'Institut, à Paris. DELESSE, ingénieur en chef des mines, à Paris. DENZA, directeur de l'observatoire de Moncalieri. 350 LISTE DES MEMBRES DERBÈS, profr à la faculté des sciences de Marseille. DE SAINS, proff à la faculté des sciences de Paris. DESSAIGNES, chimiste, à Vendôme. DICKIE, professeur de botanique, à Aberdeen. D'OMALIUS D’HALLOY, géologue, à Halloy. DONNY, chimiste, à Gand. DOVE, membre de l’académie des sciences de Berlin. DRECHSLER, professeur, à Dresde. DROUET (Henri), naturaliste, à Dijon. DUBOIS (Paul), président de l’acad. de médecine, à Paris. DUBY DE STEIGER, botaniste, à Genève. DUCHARTRE, membre de l'Institut, à Paris. DUHAMEL, membre de l'Institut, à Paris. DUMAS, secrét. perpétuel de l’acad. des sciences de Paris. DUMÉRIL (Aug.), professeur au muséum de Paris. DUMORTIER, botaniste, à Tournay. DUPIN (Charles), membre de l’Institut, à Paris. DUPONT, secrétaire de la soc. médicale d'Amiens. DURIEU pe MAISONNEUVE, dir. du jardin bot. de Bordeaux. DUTREUX, naturaliste, à Luxembourg. DUVAL-JOUVE, inspecteur d'académie, à Strasbourg. EBRENBERG, membre de l'académie des sciences de Berlin. ELIE DE BEAUMONT, secrét. de l’académie des sc., à Paris. ENGELMANN, professeur de botanique, à Saint-Louis. ERMAN, membre de l'académie des sciences de Berlin. ETTINGSHAUSEN (C. von), membre de l'académie de Vienne. EUDES-DESLONGCHAMPS (Eug.), prof à la faculté de Caen. FABRE, professeur au lycée d'Avignon. FAIRBAIRN, membre cerr. de l'Institut, à Manchester. FAIVRE, professeur à la faculté de Lyon. FAYE, membre de l'Institut, à Paris. FÉE (A. L.), professeur à Strasbourg. FENZEL, directeur du jardin botanique de Vienne. FISCHER pe WALDHEIM, prés. de la soc. des uatur. de Moscou. FIZEAU, membre de l’Institut, à Paris. FOURNIER (Eug.), secrét. de la soc. botanique, à Paris. FRAUENFELD (ü. von), secrét. de la soc. zoolog. de Vienne. FRÉMY, membre de l'Institut, à Paris. FRIES (Elias), professeur de botanique, à Upsal. FRIES (Théodor), botaniste, à Upsal. DE LA SOCIÉTÉ. 351 FRITZSCHE, membre de l’acad. des se. de St-Pétersbourg. FUNCK, directeur de la société de zoologie, à Bruxelles. GAROVAGLIO, professeur de botanique, à Paris. GASPARIS (de), astronome, à Naples. GASSIES, naturaliste, à Bordeaux. GAUGAIN, physicien, à Paris. GAY (Claude), membre de l'Institut, à Paris. GERVAIS (Paul), professeur à la faculté des sciences de Paris. GIRARDIN (J.), doyen de la faculté des sciences de Lille. GISTEL, naturaliste, à Munich. GLOESENER, professeur de physique, à Liége. GODRON, doyen de la faculté des sciences de Nancy. GOEPPERT, professeur, à Breslau. GOMEZ (B. A.), naturaliste, à Lisbonne. GRAELLS (M. de la Paz), botaniste, à Madrid. GRAHAM, astronome, à Markree. GRAY (Asa), secrétaire de l’académie de Boston. GRENIER, doyen de la faculté des sciences de Besançon. GRIS (Arthur), naturaliste au museum de Paris. GRISEBACH, professeur de botanique, à Gœttingue. GROENLAND (Joh.), botaniste, à Paris. GROVE, physicien, à Londres. GUBLER, professeur à la faculté de médecine de Paris. GUÉRIN-MÉNE VILLE, naturaliste, à Paris. GUICHENOT, aide-naturaliste au museum de Paris. GUNTHER, naturaliste au british museum, à Londres. HAIDINGER, direct. de l'Institut imp. géologique de Vienne. HANSEN, astronome, à Gotha. HAN:TÉEN, directeur de l'observatoire de Christiania. HARTIG, directeur des forêts, à Brunswick. HARTING, directeur da jardin botanique d'Utrecht. HAUER (Franz von), géologue, à Vienne. HAYNALD S. E. Ludwig von), archevêque de Colocza. HÉBERT, professeur à la faculté des sciences, à Paris. HEER (Oswald), professeur, à Zurich. HELDREICH (von), directeur du jardin botanique d'Athènes. HELMERSEN, direct. de l'école des mines, à St-Pétersbourg. HEMHOLTZ, professeur d’anatomie, à Heidelberg. HENRY (Jos.), secr. de l’Inst. Smithsonienne, à Washington. HERBICH, médecin militaire, à Cracovie. 352 LISTE DES MEMBRES HERBICH, ingénieur des mines, à San-Domokos. HERDER (F. de), botaniste, à St-Pétersbourg. HERRICH-SCHÆFFER, secrét. de la soc. bot. de Ratisbonne. HERSCHELL (sir J. F. W.), astronome, à Londres. HESSE, naturaliste, à Brest. HESSLER, membre de l’académie des sciences de Vienne. HÉTET, pharmacien de la marine, à Brest. HIND, directeur du Nautical-Almanach, à Londres. HIRN, physicien, à Colmar. HOELZL, botaniste, à Vienne. HOFFMANN (Hermann), professeur, à Giessen. HOFFMANN (A. W.), chimiste, à Londres. HOFMEISTER (Wilh.), prof. de botanique, à Heidelberg. HOHENBUHEL-HEUFLER (L. von), botaniste, à Vienne. HOOKER (sir Dalton), directeur des Jardins de Kew. HUXLEY, professeur de géologie, à Londres. HYRTL, professeur d'anatomie, à Vienne. IACOBI, membre de l’acad. des sciences de St-Pétersbourg. IELESNOW, membre de l’acad. des sc. de St-Pétersbourg. IESSEN, botaniste, à Eldena. IRMISCH (Thilo), botaniste, à Sonderhausen. IURATSKA (Jakob), botaniste, à Vienne. JAUBERT (Comte A.), membre de l’Institut, à Paris. JOUY (N.), professeur à la faculté des sciences de Toulouse, JORDAN (Alexis), botaniste, à Lyon. JOURDAIN, docteur ès-sciences, à Bayeux. JOUVIN, pharm. en chef de la marine, à Brest. KAEMTZ, direct. de l’observ. physique, à St-Péters bourg. KANITZ, botaniste, à Vienne. KÉKULÉ, professeur de chimie, à Gand. KILLIAS, président de la société des sciences natur. de Chur. KIRCHHOFF, professeur de physique, à Heidelberg. KIRSCHBAUM, secrét. de la soc. des sciences de Wiesbaden. KIRSCHLEGER, professeur de botanique, à Strasbourg. KNY (Léopold), professeur de botanique, à Berlio. KOERBEZ, professeur de botanique, à Breslau. KOLLIKER, professeur d'anatomie, à Würzbourg. KOPP, chimiste, à Saverne. KOSTELETZKY, professeur de botanique, à Prague. KRAUSS, professeur de zoologie, à Stuttgard. DE LA SOCIÉTÉ. 353 KREMPELHUBER (von), botaniste, à Munich. KUETZING, professeur de botanique, à Nordhausen. KUHLMANN, chimiste, à Lille. LACORDAIRE, professeur de zoologie, à Liége. LAMONT, directeur de l'observatoire de Munich. LAMPRECHT, pharmacien, à Bamberg. LAMY, professeur à la faculté des sciences de Lille. LANCIA (Duc de BROLO), secrét. de l’académie de Palerme, LANDERER, pharmacien, à Athènes. LANGE (Joh.), botaniste, à Copenhague, LARREY (Hipp.), membre de l'académie de médecine, à Paris. LASSEL, astronome, à Liverpool. LAUGIER, membre de l’Institut, à Paris. LAVOCAT, professeur d'anatomie, à Toulouse. LAWSON (Georg), professeur de botanique, à Halifax. LEA (Isaac), professeur de zoologie, à Philadelphie. LEBOUCHER, professeur de physique, à Caen. LE CANU, professeur à l'école de pharmacie de Paris. LE CONTE (John), secr. de l’acad. des sc. nat. de Philadelphie. LECOQ, membre corresp. de l’Institut, à Clermont-Ferrand. LE MAOUT, botaniste, à Paris, LENORMAND (René), botaniste, à Vire, LEONHARDY (Herm. von), professeur, à Prague. LEPAGE, chimiste, à Gisors. LESPINASSE, botaniste, à Bordeaux. LEUCKART, professeur, à Giessen. LÉVEILLÉ, botaniste, à Paris. LE VERRIER, sénateur, directeur de l'observatoire de Paris. LÉVY, professeur de mathématiques, à Rouen. LICHTENSTEIN, membre de l'académie des sciences de Berlin. LIEBIG (J. von), professeur de chimie, à Munich. LILLJEBORG, professeur de zoologie, à Upsal, LINDEMANN (Ed. von), botaniste, à Elisabethgrad. LIOUVILLE, membre de l’Institut, à Paris. LIOY (Paolo), secrét. de l’acad. de Vicence. LITTROW (von), directeur de l'observatoire de Vienne. LONGET, membre de l'Institut, à Paris. LORIÈRE (de), géologue, à Paris. LORY, géologue, à Grenoble. LUCA (de), prof. de chimie, à Naples 93 354 LISTE DES MEMBRES LUCAS (Hipp.), secrét. de la soc. entomologique, à Paris. LUTKE (amiral), à Saint-Pétersbourg. LUTHER, directeur de l'observatoire de Bilk. LYELL (sir Charles), géologue, à Londres. MAGNUS, membre de l’acad. des sciences, à Berlin. MAKOWSKY, prof. d'histoire naturelle, à Brünn. MALAGUTTI, doyen de la faculté des sciences de Rennes. MALBRANCHE, botaniste, à Rouen. MALORTIE (baron de), à Hannover. MANGON (Hervé), prof. à l’éc, des ponts-et-chaussées, à Paris. MARTIN, géologue, à Dijon. MARTINS (Charles), prof. à la faculté de Montpellier. MARTIUS (Ph. von), secrét. de l'académie de Munich. MASSON, professeur de physique, à Paris. MATTEUCI, sénateur, à Turin. MAURY, physicien. MAUS, ingén. en chef des ponts-et-chaussées, à Mons. MAXIMOVICZ, botaniste, à Saint-Pétersbourg. MÉNABRÉA, général du génie, à Turin. MENEGHINI, prof. à l'université de Pise. MENGE, secrét. de la soc. des naturalistes de Dantzig. MERCKLIN, membre de l’ac. des sciences de Saint-Pétersbourg. MERKEL, professeur de zoologie, à Riga. MILDE, professeur de botanique, à Breslau. MILLARDET, botaniste, à Freiburg i. B. MILNE-EDWARDS, membre de l’Institut, à Paris. MIQUEL, professeur de botanique, à Utrecht. MOHL (Hugo von), professeur de botanique, à Tubingen. MONTROUZIER, missionnaire, à la Nouvelle-Calédonie. MOORE (Charles), directeur du jardin botanique de Sydney. MOORE (David), directeur du jardin botanique de Dublin. MORIDE, chimiste, à Nantes. MORIÈRE, prof. à la faculté des sciences de Caen. MORIN (général), dir. du conserv. des arts et métiers, à Paris. MORIS, professeur de géologie, à Luxembourg. MORIS (J. H.), sénateur et botaniste, à Turin. MOULINS (Ch. des), présid. de la soc. Linuéenne de Bordeaux. MUELLER (Ferd.), direct. du jardin botanique de Melbourne. MUELLER (Karl), professeur de botaniqne, à Halle, MUELLER (Phil.), botaniste, à Wissembourg. DE LA SOCIÉTÉ, | 355 MULSANT, naturaliste, à Lyon. MURCHISON (sir Roderick), à Londres. NÆGELI, directeur du jardin botanique de Munich. NATALE (de), professeur de géologie, à Messine. NAUDIN, membre de l’Institut, à Paris. NEILREICH, botaniste, à Vienne. NÉLATON, prof. à la faculté de médecine de Paris. NETTO (Ladislaü), direct. du jard. des plantes de Rio-Janeiro. NICKLÈS, prof. à la faculté des sciences de Nancy. NOTARIS (de), directeur du jardin botanique de Gênes. NYLANDER (W.), professeur, à Helsingfors. OLSMSTED, astronome, à New-Haven. OUDEMANS, professeur de botanique, à Amsterdam. OWEN (Richard), directeur du British Museum, à Londres. PAGENSTECHER, professeur d'anatomie, à Heidelberg. PALAGI, professeur, à Bologne. PANCIC, prof. d’histoire naturelle, à Belgrade. PARIS (amiral), membre de l’Institut, à Paris. PARLATORE (Filippi), prof. dè botanique, à Florence. PASSERINI, prof. d'histoire naturelle, à Parme. PASTEUR, membre de l’Institut, à Paris. PAYEN, membre de l’Institut, à Paris. PELIGOT, membre de l’Institut, à Paris. PELLETIER, secrétaire de l’académie d'Orléans. PEREIRA da COSTA, naturaliste, à Lisbonne. PETERS, directeur de l’observatoire d’Altona. PÉTREQUIN, médecin en chef de l’hospice de Lyon. PIANI, secrét. de l’acad. des sciences de Bologne. PIERRE (Isidore), prof. à la faculté des sciences de Caen. PLANCHON (J.F.), prof. à la faculté de Montpellier. PLANTAMOUR, directeur de l'observatoire de Genève. PLATEAU, professeur de physique, à Gand. POEY, directeur de l’observatoire de la Havane. POGGENDORFF, prof. de physique, à Berlin. POGSON, directeur de l'observatoire d'Oxford. POIRÉE, inspecteur général des ponts-et-chaussées, à Paris. POISEUILLE, membre de l’acad. de médecine, à Paris. PONZI, professeur de géologie, à Rome. POUCHET, membre corr. de l'Institut, à Rouen. POUILLET, membre de l'Institut, à Paris. 356 LISTE DES MEMBRES PRADOS (Baron de), naturaliste, à Rio-Janeiro. PRESTEL, météorologiste, à Emden: PRINGSHEIM, professeur de botanique, à Iéna. PURKYNIE, professeur, à Prague. QUATREFAGES (de), membre de l’Institut, à Paris. QUÉTELET (Ad).), directeur de l'observatoire de Bruxelles. QUÉTELET (Ernest), astronome, à Bruxelles. RABENHORST., botaniste, à Dresde. RADLKOFER, professeur de botanique, à Munich. RAGOKNA, directeur de l'observatoire de Modène. RAULIN, professeur à la faculté des sciences de Bordeaux. RAYER, professeur à la faculté de médecine de Paris. REGEL, directeur du jardin botanique de Saint-Pétersbourg. REGNAULT, membre de l’Institut, à Paris. REICHARD, secrét. de la soc. botanique de Vienne. REICHENBACEH, professeur de botanique, à Leipzig. REINVILLIER, médecin, à Paris. RENARD, secrétaire de la société des naturalistes de Moscou. REUTER, professeur de chimie, à Luxembourg. REY, entomologiste, à Villié. RIED, professeur à l’université de Iena. ROSANOFF, botaniste, à Saint-Pétersbourg. ROSE, président de la société géologique de Berlin. ROUX, chirurgien en chef de la marine, à Toulon. RUPRECHT, membre de l'académie de Saint-Pétersbourg. SABINE (Major général), v.-prés. de la soc. royale de Londres, SAINT-VENANT (Barré de), à Saint-Ouen, près Vendôme. SAINTE-CLAIRE-DE VILLE (Ch.),membre de l’Institut, à Paris. SAINTE-CLAIRE DE VILLE (H.),membre del’Institut, à Paris. SANGUINETTI, professeur de botanique, à Rome. SARS (Michaël), professeur de zoologie, à Christiania. SAUSSURE (Henri de), professeur, à Genève. SA VI (Pietro), directeur du jardin botanique de Pise. SAWITSCH, professeur d'astronomie, à Saint-Pétersbourg. SCHIMPER (W. J.), membre de l’Institut à Strasbourg. SCHLEIDEN, professeur de botanique, à Dresde. SCHMID (E. E), professeur de minéralogie, à Jéna. SCHANIZLEIN, professeur de botanique, à Erlangen. SCHOENBEIN, professeur de chimie, à Bâle. SCHOENEFELD (de), secrétaire de la soc. botanique, à Paris. DE LA SOCIÉTÉ. 357 SCHRENK (Léopold de), membre de l'ac. de St-Pétersbourg. SCHUEBELER, directeur du jardin botanique de Christiania. SCHULTZ-SCHULTZENSTEIN, botaniste, à Berlin. SCHWARZ (W.), au consulat d'Autriche, à Paris. SECCHI, directeur de l'observatoire de Rome. SÉEMAN (Berthold), botaniste, à Londres, SELLA (Quintino), membre de l'académie des sciences de Turin, SELYS-LONGCHAMEPS f{de), naturaliste, à Liège. SENONER, géologue, à Vienne. SER VAUX, naturaliste, à Paris. SIELBOLD (C. Th. von), professeur de zoologie, à Munich. SISMONDA (Angelo), profr de minéralogie, à Turin. SKOFITZ, botaniste, à Vienne. SOECHTING, secrétaire de la société de géologie de Berlin. SONDER, botaniste, à Hambourg. SOUBEIRAN (Léon), professeur à l'école de pharmacie de Paris. SPACH, aide-naturaliste au muséum de Paris. STAS, membre de l’académie des sciences de Belgique. STEENSTRUP, professeur de zoologie, à Copenhague. STEINHEIL, botaniste, à Munich. STIZENBERGER, botaniste, à Constance, STUR (Dionys), naturaliste, à Vienne. TARDIEU (Ambroise), profr à la fac. de médecine de Paris. TASSI, directeur du jardin botanique de Sienne. TCHÉBYCHEF, membre de l’ac. des se. de St-Pétersbourg. TCHIHATCHEFF (prince de), naturaliste, à Paris. TEMPEL, astronome, à Marseille. TENORE (Vicenzo), professeur de botanique, à Naples. THEDENIUS, botaniste, à Stockholm. THOMSON, professeur de physique, à Glasgow. TIMBAL-LAGRAVE, pharmacien, à Toulouse. TODARO, directeur du jardin botanique de Palerme. TOMMASINTI (M. J. de), botaniste, à Trieste. TORREY, botaniste, à New-York. TRAUTVETTER, directeur du jardin bot. de St-Pétersbourg. TRÉCUL, membre de l’Institut, à Paris. TRENTOVIUS, médecin de la marine impériale, à Cronstadt. TRESCA, professeur au conserv. des arts et métiers, à Paris. TREVISAN, botaniste, à Padoue. 358 LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ. TRIANA, botaniste, à Paris. TULASNE (L. R.), membre de l’Institut, à Paris. TYNDALL, prof. à l’Institut royal de Londres. UNGER, prof. de botanique, à Vienne. UNGERN-STERNBERG (baron de), à Dorpat. VAHEL, direct. du jardin botanique de Copenhague. VAILLANT (le maréchal), membre de l'Institut, à Paris. VALERIUS, prof. de physique, à Gand. VERNEUIL (de), membre de l’Institut, à Paris. VILLAR Y MACIAS, prof. de chimie, à Salamanque. VINCENT, membre de l’Institut, à Paris. VISIANTI (Rob. de), direct. du jardin botanique de Padoue. VOLPICELLI, secrét. de l’académie des sciences de Rome. WAHLBERG, secrét. de l’académie des sciences de Stockholm. WALKER-ARNOTT, professeur à l’université de Glasgow. WARREN DE LA RUE, présid.de la soc.astronom.de Londres. WARTMANN, professeur de physique, à Genève. WATSON (H. C.), botaniste, à Londres. WEBER, secrétaire de la société des sciences de Leipzig. WEISS {Adolf), prof. à l'université de Lemberg. WEITENWEBER, professeur de botanique, à Prague. WELCKER, professeur, à Halle. WELWITSCH, botaniste, à Lisbonne. WENDLAND (Herm.), botaniste, à Herrenshausen. WHEATSTONE, physicien, à Londres. WIGHT (Robert), botaniste, à Londres, WIRTGEN, botaniste, à Coblentz. WOEHLER, professeur de chimie, à Gôttingue, WOLF, directeur de l'observatoire de Berne. WURST, professeur à l’école de médecine de Paris. ZANARDINI, professeur de botanique, à Venise. ZANTEDESCHI, professeur de physique, à Padoue. ZININE, membre de l'açad. des sciences de St-Pétersbourg. TABLE. Essai géologique sur le département de la Manche (7° article : Terrain tertiaire), par M. Bonis- Sur les variations régulières et irrégulières de la pression atmosphérique, par M. D. RaGona. Aperçu sur l’histoire naturelle de la Corée, par M HenFi JOUAN. 555.200. eue ne ne Notice sur le Néosébaste, nouveau genre de pois- sons de la famille des Scorpénoïdes, et des- cription d’une nouvelle espèce, par M. Gui- MAN a LOL Et NL ATEN ER Noticesurle Sériolophe, nouveau genre de poissons de la famille des Scombéroïdes, et descrip- tion d’une nouvelle espèce, par M. GUICHENOT. Notice sur le Salarichthys, nouveau genre de pois- sons de la famille des Blennoïdes, et descrip- tion de l'espèce type, par M. GUICHENOT. ..… Notice sur le Lophiopside, nouveau genre de pois- ‘sons de la famille des Lophioïdes, et descrip- tion de l’espèce type, par M. GUICHENOT. .. Hong-Kong — Macao — Canton, par M. Henri SERIE NERO FENTE RAR RER Quelques observations sur les typhons ressentis dans les mers de Chine pendant les mois d'août, septembre et octobre 1867, par M. Henri JOuAN.......ssoseensseososees 39 83 90 96 101 107 113 360 TABLE Note sur quelques poissons nuisibles du Japon, par M.Henri JODAN..:.:51 76: ue 0e. EPS 142 Observations sur les fonctions et les propriétés des pigments de diverses algues, suivies de quel- ques données relatives à la structure des for- mations protoplasmatiques, par M. Serge RosANorF (avec 2 planches) ..........,... 145 Notes sur quelques poissons de mer observés à Hong-Kong, par M. Henri Jouan........... 241 Notes sur quelques reptiles et quelques crustacés de l’île de Poulo-Condor et ‘de la Basse- Cochinchine, par M. Henri Jouan. ........ 283 Sull oculare a separazione di imaggini applicato all’ equatoreale del Reale Osservatorio di Modena, memoria del prof. D. RAGonwa (avec Lplanche) 62e Lit URL NRC OPEN 289 Liste des ouvrages reçus par la Société. ........ 313 Liste des membres de la Société.............. 345 Table des matières du XIII volume.......... .. 359 Hem. de la soc. mp. des se. natur de Chorbonrg, tone AU Tab. L. LD 21 4] à S Posano; del l Lau, Bertin Tab. l/ se 7Lulur de 7 / [4 / np. em: de la J0C 1IL1 he rbort T'Y lorne. I l Î : OH £01 001 C6 [AA 74 [274 e [24 Et «> ? l Se Item ee : Ge DS l + | [l | j | [ Es [l 1 ! pe) l | ( | A : l | [l ns i k | Ce-nde El | " ne] | Ge) Gel a j | Le Ù H | “4 ll [ ET 1 (l ds 4 d | | | [ a —— 47 --—---- d - Ï | a ja “aO ane eu Ti «a el en [ | ( (l COM MXA cd 10 Mes f Dre [ a [ ea [ [ [ea] e A H F d « ; \ ui E \ \ d. \ LS _ \ d \ AO KO \ Er x \ ; En / AEFAEN des 11 \ 5 / ® 1 Î K s : Le 4 de \s D LATE . 7. 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