Ÿ. 58 Es 1 Q£ fx Q Q S FaX 4 MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DES SCIENCES NATURELLES ET MATHÉMATIQUES DE CHERBOURG La Société nationale des Sciences naturelles de Cher- bourg, fondée le 50 Décembre 1851, a été reconnue comme Etablissement d'utilité publique par Décret en date du 26 Août 1865, et par Décret du 10 Juillet 1878, elle a été autorisée à prendre le nom de Société des Sciences naturelles et mathématiques. MEMOIRES DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DES SCIENCES NATURELLES ET MATHÉMATIQUES DE CHERBOURG PUBLIÉS SOUS LA DIRFCTION DE Mr. AuGusTe LE JOLIS, DIRECTEUR ET ARCHIVISTE-PERPÉTUEL DB LA SOCIÉËTÉ. = +584%090— TOME XXVI. (TROISIÈME SÉRIE. — TOME VI). PARIS 3. B, BAILLIÈRE er Firs, LIBRAIRES, QUE HAUTEFEUILLS, 19. CHERBOURG Imr. pu Procrès 1889 ÉTUDES SUR LA FABRICATION DE L'ACIDE SULFURIQUE PAR Mr E. SOREL, Ex-Ingénieur des Manufactures de l'Etat. LE — INTRODUCTION. Lorsqu'on visite une fabrique d’acide sulfurique récem- ment établie et pourvue des dispositifs perfectionnés en usage aujourd'hui, on est frappé des vastes proportions des appareils, de la simplicité des procédés employés pour surveiller et diriger les réactions chimiques, et de la pré- cision avec laquelle on arrive à utiliser, pour ainsi dire jusqu’au bout, les agents chimiques employés, de telle, sorte que presque aucun produit utle entrant dans les chambres de plomb ne se perde. Si, par la pensée, on se reporte à 145 ans en arrière, à l’époque où le chimiste Ward monta à Richmond, près Londres, la première fabrique un peu digne de ce nom, on ne peut manquer d'admirer les progrès de l’industrie moderne, en comparant les immenses vaisseaux de plomb AA 9 ÉTUDES SUR LA en usage aujourd’hui, aux cloches en verre de trois cents litres environ dans lesquelles le fabricant anglais brülait le soufre mélangé de salpètre et concentrait lentement l'acide produit dans un peu d’eau tiède. Les directeurs des usines modernes rappellent, avec un légitime orgueil, qu’au lieu de dépenser, comme leur pré- curseur, une partie de salpêtre pour 8 de soufre, ils en sont arrivés à économiser la précieuse matière oxydante jusqu'à n’employer que 0,18 à 0,20 de nitrate de soude pour la même quantité de soufre brülée, malgré les diffi- cultés plus grandes soulevées par la substitution des pyri- tes au soufre naturel. Ils montrent également leur indus- trie mettant à la disposition des métaliurgistes des minerais de fer réputés inutilisables, des minerais oxydés de cuivre, de zinc, de plomb, tout en supprimant ces émanations sulfureuses qui étendaient la dévastation autour des an- ciens ateliers de grillage. Quand on réfléchit que de grandes et importantes indus- tries comme celle de la soude artificielle, du blanchiment, de la stéarinerie, de la verrerie, la fabrication des engrais chimiques, etc. consomment directement ou indirectement l'acide sulfurique, on conçoit l'influence qu’un progrès réalisé dans la fabrication de ce produit peut exercer sur le bien-être général. L'esprit est donc porté à chercher, après celtte visite, quels sont les progrès déjà faits, et à se demander quelles nouvelles améliorations on pourra introduire dans cette branche de l’industrie chimique. Nous ne nous attarderons pas à passer en revue les diffé- rents procédés proposés pour éviter la construction des chambres de plomb, ou substituer au soufre et aux sulfu- res métalliques d’autres matières premières plus répan- ce re. FABRICATION DE L'ACIDE SULFURIQUE. 3 dues, comme le gypse, où Pacide sulfurique existe tout formé, mais en combinaison. Tous les essais tentés ont été infructueux. Mais un coup d’œil rapide sur le dévelop- pement progressif de l’industrie qui nous occupe ne sera pas superflu pour l'intelligence de ce qui suit. La chambre de plomb fait son apparition à Preston- Paus (Ecosse), en 1746. Mais, comme la cloche de Ward, elle sert encore tout à la fois à la combustion du soufre, à la production des vapeurs nitreuses, et à la condensation de Pacide sulfurique. Introduite en France en 1769, la nouvelle industrie re- çoit des indienneurs rouennais un immense perfectionne- ment, qui consiste à déterminer la combustion du soufre dans un courant d’air, et à injecter de la vapeur d’eau dans les chambres. Dès lors lPappareil se scinde en parties spé- clalisées, et perfectibles séparément, et l’on arrive à éta- blir les foyers ou fours pour la production de l'acide sui- fureux, les chambres de plus en plus spacieuses pour lPoxy- dation définitive de ce produit. En 1795, Clément et Desormes montrent le rôle prédo- minant que joue l’oxygène atmosphérique à l’intérieur des chambres, et établissent que le salpêtre n’est qu’un inter- médiaire, dont les produits de décomposition serviront de véhicule à cet oxygène. En 1854, on installe à Rouen les premières grandes chambres communiquantes et l’appareil de fabrication pro- prement dit se trouve définitivement constitué. Jusqu'à nos jours il n’a plus fait que varier dans quelques détails. En 1858, le soufre est remplacé par la pyrite de fer ou de cuivre. Maigré les soins pris pour retenir daus Pappareil les va- 4 ETUDES SUR LA peurs nitreuses dont la perte grevait lourdement la fabrica- tion, et dont les émanations délétères causaient de fré- quents litiges, on perdait encore une proportion notable de ces produits. C’est à un savant français qu’on doit le moyen adopté partout pour récupérer ces vapeurs. De 4827 à 1855, Gay-Lussac introduisit à lPusme de Chauny les premiers condenseurs et montra qu’on peut industrielle- ment retenir les produits nitreux au moyen de l'acide suj- furique concentré, puis les restituer en diluant l'acide et aidant action de l’eau soit par celle dela chaleur, soit par celle de l’acide sulfureux. L'invention de Gay-Lussac fut cependant lente à se ae dre à cause des difficultés qu'elle entrainait. Les appareils de restitution demandaient de fréquentes réparations, et, comme l'acide chargé de produits nitreux devait être dilué pour mettre en liberté ces produits, il fallait établir des chaudières de concentration pour fournir constamment Pacide concentré vers 60° ou 62° Baumé nécessaire au fonctionnement du condenseur. Toute difficulté fut vaimcue quand John Giover eut mon- tré, par des essais en petit faits à l’usine de Washington (Durham) en 1859, qu’une tour en matériaux réfractaires parcourue de haut en bas pour l'acide à démitrer, mélangé : d'acide plus étendu, de bas en haut par les gaz chauds des fours, est capable de fournir plus d'acide à 60 ou 62° Bau- mé qu’il n’en faut pour le fonctionnement des condenseurs, tout en dénitrant lacide qu’elle reçoit. On reconnut vite que cette tour de Glover donnait la so- lution la plus rationnelle du problème et remplaçait à elle seule les quatre dispositifs suivants : 1° Dénitrantes, FABRICATION DE L'ACIDE SULFURIQUE. 5 2° Concentration, 3° Réfrigérants pour les gaz, 4° Partie des générateurs de vapeur, tout en constituant par elle-même un appareil de fabrica- tion nroprement dite d’une importance considérable; car, suivant ses dimensions, elle peut fournir de 18 à 25 0/0 de lacide fabriqué. L'invention de Glover se répandit rapidement en Angle- terre ; puis à partir de 4871, elle prit pied sur le continent grâce à une notice de M. G. Lunge parue dans le Dingler’s Polytechnisches Journal (T. CCE, p. 41). Armés de ces deux auxiliaires : le condenseur de Gay- Lussac et la tour de Glover, les fabricants s’enhardirent à augmenter la masse de produits nitreux en roulement dans leurs chambres de façon à doubler sensiblement leur capa- cité de production, mais ne changèrent rien à la disposi- tion générale. Les appareils modernes consistent donc en une succes- sion d'éléments que nous allons rappeler : Fours à grilles ou à plaques suivant la grosseur du mi- nerai, chambres de dépôt pour les poussières. Tour de Glover atteignant jusqu’à une capacité utile de 8 à 10 mètres cubes environ par tonne de soufre brülé en 24 heures, mais le plus souvent limitée à # ou 6 mètres cubes. Chambres de plomb, généralement au nombre de trois, réunies par des tuyaux de plomb, et dont le cube est dé- terminé d’après celui de la tour de Glover et des conden- seurs de façon à correspondre à 1,20 mètre cube envi- ron pour les appareils munis de petites tours, à 0"70 pour les appareils les plus intensifs par kilogramme de soufre brûlé en 24 beures. 6 ETUDE SUR LA Condenseurs de Gay-Lussac, possédant généralement 16 mètres cubes de capacité par tonne de soufre brülé ‘en 24 heures, mais atteignant jusqu'à 30 mètres cubes dans les appareils intensifs. Avec les anciens appareils on pouvait produire, en pre- nant de grandes précautions, 4 kil. 750 d’acide monohy- draté (SO*, HO) par mètre cube de chambres ; on atteint aujourd’hui jusqu’à 4 kil. 250. On conçoit que ce progrès se traduit par une économie énorme dans les frais de pre- mier établissement. Il se trouve qu’en même temps les frais de fabrication diminuent à mesure que la production par mètre cube augmente. De là des efforts incessants pour arriver à obtenir encore une augmentation de pro- duction. Ces efforts peuvent évidemment être couronnés de succès, comme nous allons le voir. En eflet, lorsqu'on pratique, dans les chambres de plomb, des prises de gaz, à des distances croissantes de la paroi et qu’on dose simultanément lacide sulfureux dans les gaz puisés, on peut déduire de la diminution du taux d’acide sulfureux les progrés de la fabrication. Vient- on à tracer une courbe dont les ordonnées représentent les taux successifs d'acide sulfureux disparus et les ab- scisses les distances à la tête de la première chambre, on à la représentation graphique de la marche des phéno- mènes chimiques. La fig. 1 empruntée à un travail de M. M. Lunge et Naef (1) montre les progrès de l’oxydation dans un appareil de l’usine d’Uetikon. On voit que les der- nières parties de l’appareil sont très mal utilisées, et qu’il y à des zônes intermédiaires où la fabrication est à peu près (1) Die chemische Industrie 1884. p. 5. RS DE à FABRICATION DE L’ACIDE SULFURIQUE. ff nulle. D’après notre propre expérience, ces courbes re- présentent bien l'allure générale du phénomène. I y a donc lieu de chercher des dispositions nouvelles à substituer aux parties peu actives où absolument inacti- ves des chambres de plomb. Mais pour cela, il faut avoir une connaissance précise des réactions qui se passent dans ces capacités obscures, et des causes qui peuvent modifier l’allure normale des réactions. Si nous interrogeons le fabricant sur les lois qui régis- sent les phénomènes chimiques dont on constate les résul- tats finaux et les causes des anomalies montrées par l’ex- anen de la figure précédente, nous n’en tirerons que des explications vagues et peu satisfaisantes. En réalité, au point de vue du mécanisme des échanges d'oxygène entre l’air et Pacide sulfureux par l’intermédiai- re des produits mitreux, le fabricant actuel n’est guère plus avancé que du temps de Clement et Desormes. Dans Par- ticle sur l’industrie de l'acide sulfurique publié par M. Scheurer Kestner dans le dictionnaire de Wurtz, le savant industriel reconnait que le mieux est de s’en tenir à ce que les deux chimistes avaient dif au commencement du siècle : « L’acide nitrique n’est que l'instrument de l’oxygéna- tion complète du soufre: c’est sa base, le gaz nitreux, qui prend Poxygène à ar atmosphérique pour offrir dans un état qui lui convienne. » Nous voilà bien faiblement armés pour pousser plus loin ! et lon comprend, après cet aveu d’impuissance, comment l'industrie de Pacide sulfurique s’est trouvée obligée de re- noncer à tout renouvellement de méthodes, et enserrée dans la recherche des moyens de perfectionner l’emploi des instruments légués par nos prédécesseurs. 8 ETUDE SUR LA À vrai dire la question est très difficile, et l’on manque actuellement des données théoriques nécessaires pour la résoudre complètement. Dans ce qui suit, nous nous attacherons à rendre compte rapidement des recherches théoriques faites jusqu'ici, et des quelques faits nouveaux que nous avons établis ; leur connaissance nons permettra de faire un pas en avant. Tout d’abord, nous remarquerons que les composés oxygénés de azote servant de véhicule à l'oxygène, tantôt l'empruntant à l'air atmosphérique, tantôt le cédant à acide sulfureux, doivent être à un état dissociable. Il ne peut donc être question de réactions nettement définies, ayant lieu nécessairement quel que soit Pensemble de conditions physico-chimiques présentées par le milieu ambiant, mais bien de séries de transformations en dépendance absolue du milieu dans lequel se trouvent les corps réagissants. Nous éliminerons donc à priori la plupart des théories simples admises jusqu'ici, et dont l'insuffisance est d’'ail- leurs rendue manifeste par leur impuissance à rendre compte des anomalies signalées ci-dessus, et nous cher- cherons dans l'étude plus approfondie des conditions phy- siques et chimiques réalisées volontairement ou à l'insu du fabricant, la raison d’être des phénomènes observés. Puis, faisant un pas en avant, nous nous demanderons com- ment on peut intervenir pour modifier dans un sens favo- rable les installations actuelles. IT. Si, dans chaque section transversale des chambres, on pouvait réunir toutes les conditions les plus favorables l'oxydation de l’acide sulfurique, la vitesse de ce phéno- T.XXVL PL.I 91qUIPH) :C | Pt Lo g'o ç'o #'o g'o ‘0 L'o L ET —— c | TE 6) COTE OR ARE SR Go | î | aiquueu) :] aiquieu) 5 Le e | 2ÿ MS t $ f 7) DU] Ua 0 rRoctor rrphaco ANT « æ ——00+ FABRICATION DE LACIDE SULFURIQUE FABRICATION DE L'ACIDE SULFURIQUE. 9 mène serait évidemment proportionnelle au taut d’acide sulfureux restant dans le mélange gazeux qui traverse cette section. On aurait donc la relation: dans laquelle s représente le taux actuel d'acide sulfureux rapporté à 100 d’acide sulfureux entrant dans la chambre et { la distance à l’origine. RC APSPRE A Me) to L On déduit facilement de là 100 — (5) désignant la valeur de « en queue de Pappareil, L la longueur de l'appareil. Les deux courbes en trait plein de la fig. L montrent la variation théorique de & en fonction de { dans Pappareil de Uetikon étudié par MM. Lunge et de Naef, pour les valeurs 9—0,5, #9— #4, les courbes ponctuées la réunion des résultats expérimentaux obtenus pour les valeurs p — 0,4 et p— 3,7. Les tracés pratiques se rapprochent dans leur ensemble des courbes théoriques, mais avec des anomalies si nettes et si semblables qu’elles ne peuvent être l'effet du hazard. Nous devons donc conclure que, clans certaines Zzônes des chambres, il y a des conditions qui s'opposent à l’ac- complissement des réactions. Nous avons déjà dit que nous avions évidemment affai- re à des phénomènes de dissociation ; voyons quelles con- ditions interviennent dans la fabrication. Nous trouvons, en y réfléchissant, que nous devons étu- dier les variations : 1° de la température, 2° de la tension de la vapeur d’eau, 10 ETUDE SUR LA 9° de la capacité de combinaison des produits nitreux avec l'acide sulfurique, 4° des ‘proportions relatives d'oxygène et d'acide Fe reux vis-à-vis des composés nitreux, »° de lénergie réductrice de l'acide sulfureux vis-à-vis de ces composés. Il est clair en effet que l'oxydation et la réduction des composés nitreux ne peuvent se produire en même temps dans le même lieu, ou ne se reproduisent successivement dans le même lieu qu'autant que les conditions du milieu se trouvent modifiées. Etudions successivement les diverses influences. À. — Température. Il est évident que la température des chambres tend à s'élever sous linfluence de trois causes : 1° L'introduction incessante de gaz chauds et de Yapeur d’eau ; di L chaleur dégagée par les réactions Ch * La condensation d’une partie des produits gazeux. ou contre, les surfaces métalliques des chambres en contact avec lair ambiant tendent toujours à refroidir Pin- térieur. | Il s'établit done pour chaque section un certain état d’é- quilibre permanent, et, comme, des trois causes d’échauffe- ment, la seconde est la plus puissante (1), la température (1) Chaque kilogramme d'acide sulfurique monohydraté produit é _ — 55 calo- ries, et, comme l'acide des chambres correspond Da à à 503,3 HO, il faut ajouter pour la chaleur d'hydratation ==99 49 calories. Donc la formation d’un kilogramme d'acide monohy- par l'oxydation de l'acide sulfureux dégage FABRICATION DE L’ACIDE SULFURIQUE. 11 intérieure est d'autant supérieure à celle de Pair que les réactions chimiques sont plus intenses. C’est donc en tête que la température est la plus élevée. Mais, comme les parois ne transmettent pas nécessaire- ment toute la chaleur produite dans la zône correspon- dante, la température intérieure ne suit pas la même loi de décroissement que l'intensité des réactions ; en fait on trouve à 1"50 du fond de la premiére chambre une diffé- rence de température tout au plus égale à 2 degrès entre les deux extrémités. Au contact immédiat de la paroi, les gaz se trouvent forcément refroidis ; comme nous le verrons plus tard, certaines couches sont principalement le siège de réactions intenses et par suite de phénomêmes calorifiques nette- ment mesurables. Il doit donc y avoir aussi bien dans une section transversale que dans une section longitudinale des différences notables de température suivant le point où plonge le réservoir du thermomètre. L'attention a été jusqu'ici peu portée sur ce fait qui joue cependant un rôle des plus importants. Nous allons donc nous y arrêter. Dans un appareil produisant environ 2 kilogrammes SO*, HO par mêtre cube, nous avons étudié spécialement la première chambre. Des orifices furent pratiqués dans le ciel aux distances 150, 11°50, 21"50 de la tête ; nous désignerons par « les orifices pratiqués dans laxe de la chambre, par $ les draté dans les chambres correspond à 650 calories. Nous laissons de côté les chaleurs inconnues d’oxydation et de réduction de: produits nitreux puisque leur état final est identique à l’état ini- tial. 42 ETUDE SUR LA orifices pratiqués à 0"50 du rideau. L’expérience ayant eu lieu pendant l'été, les températures étaient relativement très élevées. Nous avons obtenu les résultats suivants, l'appareil étant en marche normale : Température en tête de la chambre à 0"10 du rideau 87°. 1m50 de latête 11M50 de latête 2150 de latête œ B œ B œ B 0m50 du ciel... 86 76 1920 90 74 85 3.50 :*« 30 81 88.5 88.5 86 85 6 » « 85.5 83 82 83 84 82 48) 7€ 34 79 85.5 85.5 34,5 79.5 soit à Om10 du bain d’acide Ainsi, malgré le rayonnement de la paroi, nous voyons certains points voisins notablement plus chauds qu’à l'intérieur. Dans un appareil produisant 5*25 SO‘, HO par mètre cube, et où par suite la température était très élevée, nous avons, de même, observé la température à 16 mètres de la tête de la 1°° chambre, soit aux 0,4 de sa longueur. Nous avons constaté les résultats suivants : Température des gaz dans le tuyau d’arrivée..... 8205 — de l'air dans les couluirs........... 230 — dansiles combleB : 4.122 rLRtERR 330 — à Om10 du ciel...... APPARENCE es 380 Températures intérieures. à Om15 du rideau à 0m50 du rideau dans l'axe. Om40 du ciel... 94° _ 8707 —_ 88.4 1 50 du ciel... »» _ 87 _— 88.9 1 60.du fond.. 91 — »» — » » 0 50 du fond.. »» — 88 — 90,2 FABRICATION DE L’ACIDE SULFURIQUE. 13 C’est au voisinage presque immédiat de la paroi que la température était da plus élevée. Au reste, l'influence réfrigérante de la paroi ne se fait pas sentir à une profondeur bien notable. Dans la même chambre, on observa les températures suivantes : Au rideau même....... 1805 à 7907 A On(2 du rideau...... 54 0.04 — 91 0.06 — 95.25 0.08 _— 95:25 0.10 — 98,5 0.12 ee 97.3 De pareilles différences de température déterminent for- cèment une rupture d'équilibre dans la masse et donnent naissance à des mouvements qui brassent les gaz, ef leur donnent une grande umiformité de composition dans cha- que section. Nous admettrons dorénavant avec Karl Abra- ham (1) que chaque molécule décrit une sorte d’hélice à pas variab!e et à axe horizontal en se rendant d’une extré- mité à l’autre de la chambre. Dans ce mouvement d'ensemble, les particules liquides en suspension dans Patmosphère passent dans des zônes à température notablement différentes, et par suite chan- gent de concentration et de richesse en produit nitreux pour se mettre à chaque instant en équilibre avec la por- tion de l'atmosphère qui les environne. Là nous trouve- rons le secret du mécanisme des réactions. (1) Dingler's Journal 1884, B. 245, p. 414. 44 ETUDE SUR LA B. Tension de la vapeur d’eau en présence de l'acide sulfurique dilué. @ On ne possédait, jusqu’à ces derniers temps, sur ce su- jet, que des expériences de Regnault. Mais ce savant, n'ayant pour but que Pétude de Phygromètre de Saussure, n'avait poussé ses expériences que jusqu’à 35°, c'est-à- dire bien loin des températures qui nous intéressent. Déjà, dans les limites de ses observations, la loi des ten- sions est beaucoup plus compliquée que pour Peau pure, on ne peut donc songer à étendre par extra polation les courbes de Regnault. Profitant d’un appareil établi par M' Th. Schlæsmg pour l'étude des tensions de la vapeur d’eau en présence du sol, nous avons repris la question et déterminé les ten- sions de la vapeur d’eau en présence de Pacide sulfurique plus ou moins étendu jusqu’à la température de 95°. Nous renvoyons le lecteur aux mémoires de notre savant maître pour la description des précautions minutieuses à prendre, et nous contenterons ici de décrire rapidement la méthode suivie. De la ponce, privée de toute trace de sulfures par une calcination avec de l'acide sulfurique poussée lentement jusqu’à disparition complète du réactif, puis rapidement imbibée de l'acide à étudier, était versée dans un tube de plomb de 0,"05 de diamètre et de { mètre de longueur, fermé à sa partie supérieure par un bouchon de caoutchouc tra- versé par un tube de verre recourbé, à sa partie inférieure par une plaque de plomb soudée à la soudure autogène . (11 faut éviter, en effet, la soudure à létain, qui donne dès 80° un dégagement très sensible d'hydrogène et d'hydrogé- ne sulfuré au contact de l’acide moyennement concentré.) FABRICATION DE L'ACIDE SULFURIQUE. 15 Latéralement et à 0"10 du fond, était soudé un tube de plomb capillare, de 1"10 environ. Ce réservoir était plongé dans un bain-marie profond maintenu à température constante, grâce à un thermorégu- lateur très précis,et le petit tube ressortait par une tubulure noyée dans l’eau du bain pour éviter toute condensa- tion. Son extrémité faisait saillie de 3 centimètres hors du bain et pouvait être raccordée avec un tube de Liebig (modifié par Schlæsing) contenant de Pacide sulfurique bouilli et amené au maximum de concentration. A la suite dun tube desséchant, pour éviter tout retour d'humidité, venait uue petite trompe à perles qui déterminait un mou- vement très lent de gaz dans l'appareil (92 litres à 3 litres par heure }, puis un flacon de Mariotte, de forme spéciale, assurant une précision de 1° dans les mesures sur près de 15 litres de capacité totale, et immergé dans un bain d’eau. La température du bain-marie étant réglée, on laissait le tube s’échauffer pendant une heure pour les fempératu- res élevées, deux heures pour les températures basses, pour être certain que la chaleur était uniforme jusqu’àl’axe, puis on mettait la trompe en route afin de renouveler Pat- mosphère du tube. Il s’établissait ainsi un régime permanent dans des conditions absolument connues. Alors on échauffait l’ex- trémité du tube capillaire pour le dessécher, on le mettait rapidement en communication avec le tube de Liebig, et pour plus de süreté on maintenait dans un courant d'air chaud le joint ; puis, sans perdre de temps, om rejoignait le dégagement de la trompe avec le tube plongeur du vase de Mariotte, rempli d’eau saturée d’air, (le tube plongeur ëtant déjà vide d’eau). On laissait expérience se prolonger 46 ETUDE SUR LA jusqu’à ce que l’eau fut écoulée du flacon de Mariotte, et affleurät le bas du tube plongeur. On notait alors la tem- pérature de celui-ci, et le poids gagné par le tube de Liebig, ainsi que la pression barométrique. Des expériences préalables avaient montré que dans les limites de l'expérience, il n’y avait pas d’acide sulfurique entrainé : par suite l’augmentation de poids du tube de Liebig correspondait exactement à l’eau entrainée par le courant d'air, et saturant celui-ci. (1) Si nous désignons par V la capacité du mesureur, par 6 sa température finale, par P la pression atmosphérique à la fin de l'expérience, par P, la pression atmosphérique moyenne pendant la durée de Pexpérience, par f la force élastique 1naximun de la vapeur d’eau pour la température 6, par p le poids d’eau fixé, la tension de la vapeur d’eau émise par l’acide sulfurique à une température T est : Pi 0,805 V P—/f PE To de Den Les observations ontété faites aux températures de 45°, 60°, 77°; 95°, avec des acides contenant 50, 25 °/; 56, 79 , 69, 79 °Jo3 11, 78 °, et 83, 52 °}, d'acide sulfu- rique ion st pur. Les résultats obtenus, et ceux déduits des expériences de Regnauit pour les températures inférieures ont été traduits par des courbes; puis, on à déduit par änterpolation graphique les nombres contenus dans le tableau suivant : X — (1) Toutef ris avec l'acide à 82 °},, il y avait un peu d'hydrogène sulfuré prod uit; ce qui a forcé les chiffres pour la température limite de 95°7. FABRICATION DE L'ACIDE SULFURIQUE. 47 On voit combien les différences de température que nous avons constatées à l’intérieur des chambres de plomb influent sur la concentration de l'acide qui se trou- ve soit à l’état de suspension dans la masse gazeuse, soit réuni en nappe mince sur les rideaux. Revenons en effet aux chiffres de la page 15, Pacide qui mouillé le rideau, marquant en moyenne 92°,9 B, contenait en moyenne 66°/, d'acide sulfurique monohydra- té, et la vapeur d’eau avait dans cette section une tension de 39". À la température de 95°, Pacide devant avoir une tension aqueuse égale, titrait 72,55°/, en acide monohydraté et devait marquer 56°,6 Baumé. Nous tom- bons d’accord avec les constatations pratiques, et pouvons admettre que les acides recueillis en différents points d’une même section transversale se trouvent en équilibre de tension aqueuse. C. Tension des produits nitreux en présence de l'acide sulfurique étendu à différentes températures. Nous comprenons avec la plupart des auteurs ayant trait la même question, sous le nom générique de produit nitreux, tous les composés oxygénés de lazote depuis le bioxyde d'azote, jusqu’à l'acide azotique inclusivement. D’importantes études ont été faites antérieurement aux nôtres principalement par des savants allemands, et nous prions le lecteur de se reporter à leurs mémoires, aux- quels nous ferons simplement allusion, en leur emprun- tant les faits nécessaires à étude qui nous occupe. (1) (1) Voir principalement: LunGe Berichte der deutsch. ch. Gesell. p. 488. 2 18 ETUDE SUR LA Ces observations ont singulièrement simplifié la ques- tion, en montrant que la présence de l’acide sulfurique, à un état de concentration convenable, détermine une ten- dance des composés oxygénés de l’azote à constituer avec l'oxygène, même en excès, de lacide azoteux, capable de former une combinaison relativement stable avec lacide sulfurique. & M: Lunge a montré de plus que acide nitreux, jusquiet considéré comme absolument instable, était cependant capable d'exister encore, au moins en partie, à des tem- pératures de 150°, et constitue, en présence de Pacide sul- furique de concentration convenable, un composé remar- quablement fixe, résistant, dans certaines conditions, à Paction réductrice de Pacide sulfureux. Nous devions done, dans ordre d'idées où nous nous sommes placé, rechercher les conditions d'équilibre de ce composé lorsqu'on fait varier sa température. Ce composé est éminemment dissociable, et par suite si l'on veut étudier les variations de sa tension de dissociation, il faut éliminer l’action de réactifs pouvant avoir une action sur lui. Nous avons donc été amenés à opérer dans une atmosphère absolument inerte, dans Pazote. D'autre part, l'acide nitreux dégagé de son dissolvant se décompose partiellement. Gomme, dans Pétat actuel de la science, il est impossible de doser séparément les divers produits de cette décomposition, nous n’avons pu fixer di- Luce Berichte der deutsch. ch. Ges. 1881,2183 — 2196. id, Dingler’s Journal CCXXV p. 474. id. Chem. Industrie 1884, p. 9. Wezer Annales de Poggendorf. fasc. 127, page 543, 130 p. 329. id. id. année 1886 page 560. FABRICATION DE L'ACIDE SULFURIQUE. 19 rectement la tension de dissociation de la solution d’acide nitroso-sulfurique. Pour le but qui nous occupait, on peut heureusement tourner la difficulté; nous avons noté la quantité d'acide nitreux que peut perdre une solution d’aci- de nitroso-sulfurique quand on la met en présence d’une atmosphère inerte dans des conditions physiques faciles à définir. Tout l'acide nitreux, passant à l’état gazeux, ne reste pas sous son état primitif ; une partie se transforme en bioxyde d'azote, une autre en acide hyponitrique, mais peu nous importe pour le but qui nous occupe. Voici comment nous avons opéré. Une solution d’acide nitreux pur dans Pacide sulfurique concentré (1) était mélangée avec de Pacide sulfurique plus étendu. On obtenait ainsi-une liqueur absolument dépourvue des composés oxygénés supérieurs de l’azo- te. On la faisait couler goutte à goutte et à l’abri de Vair dans un tube en $, immergé dans un bain-marie à température constante, de facon qu’elle en prit exactement la température, puis dans un serpentin en verre de 0" O4 de diamètre et de 5 mètres de longueur plongé dans le même bain. L’acide tapissait l’intérieur du tube, mais n’y occupait qu’une couche très mince. Un courant d'azote pur (1) Cette solution était obtenue en faisant circuler de bas en haut un courant d’air et de bioxy:ie d’azote, de haut en bas de l'acide sulfurique bouilli dans un tube garni de ponce: le mélan- ge gazeux se produisait au sein du liquide dans le bas du tube. On obtenait ainsi une solution très dense et cristallisable d'acide nitroso-sulfurique; avec quelques précautions pour le réglage du mélange des deux gaz, on obtenait, comme l’a montré Lunge, une solution dépourvue d'acides hyponitrique ou nitrique, et dépour- vue de bioxyde d'azote en excès et dissous. 20 ETUDE SUR LA circulait en sens contraire (4), puis passait dans un tube absorbeur de Schlæsing, maintenu à l'abri de la lumière etde la chaleur, et dontle tube étroit avait un développement de 1" 60. Cet absorbeur contenait une solution titrée très étendue de permanganate de potasse acidifiée par l'acide sulfurique étendu. Enfin le courant gazeux se rendait dans un grand vase de Mariotte rempli d’eau et muni d'un manomètre, où on le mesurait à la fin de l’expérience, après l'avoir ramené exactement à la pression atmosphérique. Le tube absorbeur ne servait que de témoin pour montrer l'existence du bioxyde d'azote, accusée instantanément par la réduction d’une partie da permanganate à l’état de bioxyde de manganèse. Mais, comme l'absorption du bioxyde d'azote est loin d’être complète, on ne pouvait rien dédure des indications de ce témoin, et l’on calculait la quantité d'acide nitreux cédé par la perte de titre de la dissolution. On s’est assuré, à chaque expérience, qu’il n’y avait pas trace d'acide nitrique, ni au début, ni à la fin. Le tableau suivant donne le résumé de nos essais. Nous (1) Le courant était obtenu en aspirant de l’air, au moyen d’une trompe, à travers une colonne de cuivre imbibée d’acide chlorhy- drique, étendu d’un tiers de son volume d’eau, puis en refoulant le mélange gazeux, au sortir de la trompe, dans une éprouvette à à dessécher remplie de ponce potassée pour achever de retenir les vapeurs d'acide chlorhydrique, et ensuite dans un tube de verre réfractaire chauffé au rouge et rempli de tournure de cuivre, oxy= dée puis réduite. Avant son entrée dans la serpentin, le courant d'azote était absolument desséché. Ce dispositif permet de produi- re facilement des masses considérables d'azote, sans avoir à renou- veler le tube à cuivre réduit. On oxyde à peine 10 grammes par 24 heures du cuivre contenu dans ce tube. FABRICATION DE L’ACIDE SULFURIQUE. 91 nous promettons de le compléter de façon à rechercher s’il existe une loi qui permette de relier les résultats obtenus. Cette loi ne peut être que très compliquée si elle existe. Nous nous contentons, pour le moment de fournir les résultats bruts. On voit que le volume gazeux est rapporté à ce qu'il serait à 0° et 760"" el dans un état de siccité absolue. Nous ne pouvions le calculer autrement, les lois de la dissociation des produits nitreux gazeux r’étant pas connues. | Densité Grammes 1 litre d'azote calculé à ( et de l'acide d'AzOÿ 760 millimètres enlève n milligr. sulfurique à par litre AzO$ quand la température du 230 d'acide milieu est 6. 2 ) n mg 1.824 142.0 370 0.079 1.791 28.4 A1 .4 0.009 » » 61.2 0.049 ‘AT 0 A 28.4 40.1 0.009 » » 62.1 0.095 » » 89.7 0.274 1.745 25.876 29.5 0.044 » » 61.4 0.196 » » 75 0.402 » » 85.9 0.980 1.672 4.734 29.5 0.29 » » 46 0.37 » » 75 1.29 » 4.500 58 0.54 » 4.640 90 AE 1.666 9.403 45 2.69 » 7.730 65 9.59 1.642 14.652 28.1 2.00 » » 42 4.58 » » 63.4 21.73 » » 75.8 56.58 4.624 9.995 90.1 36.44 » 10.795 89.9 40.39 1.606 11.558 91 64.38 1.603 1.259 & 70 4.90 1.601 2.500 40 0.94 » 2.916 65.2 7.29 1.697 1.792 90 11.77 » 12.500 89.9 109.15 22 ETUDE SUR LA. Bien que ces résultats ne constituent pas une solution complète de la question, il est facile de voir que la dissolu- tion d’acide nitreux dans Pacide sulfurique subit une décom- position très rapide dès qu’on élève la température ou qu’on dilue Pacide, et que sa richesse doit être une fonc- tion de la tension des produits nitreux dans l’atmosphère, puisque les liqueurs observées présentent tous les caractè- res d’une dissolution et non d’une combinaison. Dès que la dilution devient un peu grande, la tension aux températures élevées est sensiblement proportionnelle à la richesse, on est donc en face dune véritable dissolu- tion. D.— Influence des proportions relatives d'oxygène et d'acide sulfureux vis-à-vis des composés nitreux. La tension des produits nitreux dans Patmosphère étant en relation avec la concentration de l'acide sulfurique et avec la richesse de la dissolution nitroso-sulfurique, inver- sement celle-ci s’enrichira ou s’appauvrira suivant que les composés oxygénés de l'azote existant dans lPatmo- sphère pourront ou non passer à l’état d'acide nitreux. Lunge a montré qu’en présence d’acide sulfurique con- centré, le bioxyde d’azote et l'oxygène même en excès ne. donnent naissance qu’à de Pacide nitreux qui se dissout. Inversement, de l'acide sulfureux pur, agissant à chaud sur de l'acide sulfurique nitreux, réduit cet acide comme il réduit Pacide nitreux gazeux. Si donc on considère un mélange d’acide sulfureux et d'oxygène en présence d'acide sulfurique nitreux et de bioxyde d’azote, 1l devra y avoir réduction de l'acide nitreux FABRICATION DE L’ACIDE SULFURIQUE. 93 dissous, où oxydation du bioxyde dazote suivant les con- ditions de Pexpérience, c’est-à-dire suivant la températu- re, la dilution du dissolvant, les proportions relatives d’a- cide sulfureux et d'oxygène, le taux du bioxyde d’azote da:15 le mélange. La pratique nous montre que dans les cas extrêmes, température élevée, absence d'oxygène, excès d'eau, il y a réduction, tandis qu’il y a oxydation quand loxygène est en excès, l’acide concentré et la température basse. Il s'agissait donc d'étudier ce qui se passe dans les con- ditions intermédiaires de température et de concentration, suivant les proportions des éléments gazeux réagissants. Nous nous sommes servi du même serpentin en verre que précédemment, mais en modifiant comme il suit, les conditions de Pexpérience. La solution dacide sulfurique nitreux parcourait tou- jours goutte à goutte le serpentin de haut en bas de façon à se mettre en équilibre de température et de tension avec le courant gazeux. Celui-ci se mouvait dans le même sens, mais au lieu de consister en azote pur, il était constitué par un mélange réglé d'oxygène, d'azote, dacide sulfureux, de bioxyde dazote et de vapeur d’eau. Ce mélange était obtenu de la façon suivante : Un tourniquet à réaction alimenté par un vase à niveau constant débitait de l’eau dans un plateau circulaire divisé par trois cloisons en trois secteurs, dont deux déversaient leur contenu dans deux trompes à eau : lune de ces trom- pes aspirait de air atmosphérique, Pautre de l’azote qu’on achevait de purifier comme il a été dit plus haut. En fai- sant varier au moyen de curseurs circulaires mobiles la surface alimentant ces secteurs, on arrivait à faire varier 24 ETUDES SUR LA les débits des trompes de façon à obtenir une atmosphère d'azote et d’oxygène ayant une composition déterminée, mais absolument constante tant qu’on ne modifiait pas la position des curseurs. Le courant d'oxygène traversait un flacon de deux litres à moitié rempli dacide sulfurique étendu, et recevant un débit exactement jaugé d’une solution titrée de bisulfite de soude ou de chaux, fournie par un flacon de Mariotte. On connaissait donc le taux pour cent d’acide sulfureux intro- duit dans le courant gazeux. Le courant d'azote traversait un ballon de 2 litres, con- tenant une solution bouillante de sulfate de fer concentré et acide, et alimenté en quantité connue, par une solution titrée d'acide nitrique dans l'acide sulfurique. On obtenait donc un mélange exactement dosé de bioxyde d'azote et d'azote. Ce mélange traversait un réfrigérant ordinaire dont Peau était maintenue à une température constante, de façon qu’il y eùt une tension connue et constante de vapeur d’eau. Les deux courants pénétraient séparément dans le ser- pentin par deux tubes concentriques et se mélangeaient à l'intérieur, de façon à se trouver de suite dans les condi- tions prévues pour expérience sans réaction préliminaire. Le régime permanent établi, il suffisait de doser les pro- duits nitreux dans l'acide sulfurique sortant, pour vérifier s’il y avait fixation ou perte. On maintenait d’ailleurs la température du réfrigérant à un degré peu élevé et tel que l'acide sulfurique ne changeât pas de concentration pen- dant l'expérience. Nous nous contenterons de donner ici les expériences relatives aux concentrations les plus intéressantes pour le praticien. FABRICATION DE L’ACIDE SULFURIQUE. 25 Acide à 54° Baumé (Densité 1,597) Cet acide contenait par litre 1,093 d’acide nitreux, l'atmosphère gazeuse avait pour composition : CGyrene St: 0. 12,1 À 15 RE OT Re 66,9 Acide sulfureux 21,0 100,0 et contenait une proportion de bioxyde d’azote correspon- dant à 15"5,16 d'acide nitreux par litre de gaz mesuré sec à 0° et sous la pression de 760 millimètres. ‘ La température du serpentin étant 70°, l'acide sortait avec une teneur de 1:,950 d'acide nitreux par litre. Il y avait donc enrichissement. La température ayant été portée à 80°, le titre tomba à 0,657, et en même temps on constatait que Pagitation dé- terminait la formation d’une mousse abondante, et le dé- gagement de vapeurs rougissant à l'air. Acide à 58° Baumé (Densité 1,671) L’acide contenait au début 4 grammes d'acide nitreux par litre. L’atmosphère avait pour composition : ORYRONE AMEN 10,0 JU Eee Mana 99,0 Acide sulfureux 31,0 100,0 et contenait une proportion de bioxyde d’azote correspon- dant à 13"6 d'acide nitreux par litre. À la température de 65°, le titre de l'acide sortant tomba à 35,900 par litre. Il y avait donc une réduction légère. 26 ETUDE SUR LA On rétablit alors le courant gazeux de façon à retomber entièrement dans les conditions de la première expérience, sans modifier la température ; en quelques minutes, les gouttes d’acide sortant du serpentin devinrent plus nitreu- ses, finalement elles contenaient 32 grammes d’acide nitreux par litre Le même acide fut alors porté à la température de 80°, le courant gazeux n'étant pas modifié, mais lPapport en produits nitreux étant réduit à 3"6, 25 AzO* par litre, soit au double de ce que pouvait dégager l'acide employé à la même température. On trouva 48: 400 d'acide nitreux par litre d'acide sortant. On réduisit alors d’un quart le courant d’azote introduit artificiellement dans le mélange, de sorte que la compo- sition du courant gazeux devint : Oxygène 2 Han 14,1 Apte nitii ts unte 60,9 Acide sulfureux 25,0 100, 0 et que le taux de bioxyde d’azote se trouva correspondre à 58, 769 acide nitreux par litre de gaz. L’acide sulfurique sortant s’enrichit de suite, et titra 68° 600 d’acide nitreux par litre. Enfin, le même acide fut mis en expérience à la tempé- rature de 85° en présence d’une atmosphère plus sembla- ble à celle des chambres de plomb : Oxyséne se, ee 10,23 APOLR SN SA 0 77,77 Acide sulfureux 12,00 FABRICATION DE L’ACIDE SULFURIQUE. 27 et contenant une quantité de bioxyde d'azote équivalente à 6"s, 08 d'acide nitreux par litre, c’est-à-dire environ 5 fois et demi la quantité que l’acide eût pu dégager. Le taux … final dans l'acide fut 148r 0 d’acide nitreux. Ces expériences montrent nettement que la réaction de l'acide sulfureux sur Pacide sulfurique nitreux est loin d’être aussi simple qu’on l'avait admis jusqu’ici. Retenons spécialement ce fait que pour les densités supérieures à 1,630, l'acide sulfureux loin de réduire acide nitreux, forme avec lui, en présence de l'acide sulfurique, de Pacide nitroso-sulfurique dissous tant que l'oxygène est en excès et que l'atmosphère contient une quantité d'acide nitreux supérieure à celle qui correspond à la tension de Vacide étudié pour la même température. Il y a réduction dans les autres cas. Les acides de densité inférieure à 1,600 peuvent fixer de Pacide nitreux dans les mêmes conditions, mais jusqu’à une certaine limite de température assez basse. Au delà il y a réduction, même en présence d’un excès d'oxygène et d'acide nitreux. E.— Energie réductrice de Pacide sulfureux vis-à-vis des composés oxygénés de l'azote. Nous rappellerons simplement ici les résultats principaux connus depuis les travaux de Winckler, Weber et Lunge. Les vapeurs nitreuses (mélange de bioxyde d’azote, d'acide nitreux et d'acide hyponitrique) ne sont pas réduites par l’acide sulfureux si le mélange est absolument sec; en présence d’une petite quantité d’eau, il y a formation d’un composé cristallisable, l'acide nitroso-sulfurique, aux 28 ETUDE SUR LA dépens des composés oxygénés supérieurs au bioxyde d'azote : celui-ci n’est pas attaqué. En présence d’une grande quantité d’eau, 1l y a formation d'acide sulfurique mais réduction du bioxyde d'azote, même quand l'oxygène est en excès. Au lieu d’eau, il peut y avoir de Pacide sul- furique étendu ; il n’y à pas réduction de bioxyde d'azote aux températures de 40 à 50 degrés si l'acide a au moins pour densité 1,32. La réduction se produit si la densité est plus faible. Si l’on opére en présence d'acide sulfuri- que concentré, la réduction des produits nitreux dissous devient d'autant plus difficile que la concentration est plus grande. L’acide nitrique fortement étendu d’eau, ou d'acide sulfurique de densité inférieure à 1,36 n’est pas réduit à la température ordinaire. La réduction se produit sous action de la chaleur. Si Pacide sulfurique marque au moins 1,4 de densité (40°B),la réduction se produit à froid: elle est accompagnée de la production d’acide nitreux. La réduction est donc d'autant plus difficile que le dissolvant est plus concentré. S'il y a une atmosphère riche en produits nitreux, on trouvera, à côté de l’acide nitreux, un peu d’acide nitrique en dissolution. III Théorie de la fabrication de l'acide sulfurique Dans le paragraphe précédent, nous avons montré que l'acide sulfurique contenant en dissolution des produits nitreux dégage une quantité déterminée de ces produits dans une atmosphère inerte : cette quantité est fonction de FABRICATION DE L'ACIDE SULFURIQUE. 29 la concentration de l’acide, de la richesse de la dissolution (au dessous d’une certaine concentration de Pacide), et de la température. Vient-on, par suite, à éliminer une certaine quantité de produits nitreux, soit en les enlevant purement et simple- ment, soit en les réduisant à l’état de bioxyde d’azote, la dissolution en dégagera de nouveau, et ira en s’appau- vrissant. Au contraire, vient-on à réoxyder le bioxyde d’azote, la dissolution pourra s'enrichir. Si on élève la température de la dissolution, la tension des composés oxygénés de Pazote va rapidement en crois- sant. Si l’on dilue l’acide, on observera le même phénomène, mais l'accroissement detension sera beaucoup plus rapide. Par suite, si, dans une même atmosphère contenant une quantité déterminée d’acide nitreux, on meten présence à la même température, deux dissolutions d'acide nitreux dans lacide sulfurique, l’une dans l'acide concentré, lau- tre dans l’acide étendu, la première s’enrichira aux dépens de la seconde. L’enrichissement pourrase produire encore, même si la température de l’acide concentré est plus élevée (jusqu’à un certain degré) que celle de l'acide étendu. La présence de l'acide sulfureux n’empêche pas la dis- solution de lacide nitreux dans Pacide sulfurique, conve- nablement concentré, s’il y a un excès d'oxygène, tant que la tension de l'acide nitreux gazeux (préexistant, ou pou- vant se former aux dépens de bioxyde d’azote et de Poxy- gène) est supérieure à celle que peut fournir la dissolution dans les conditions de l'expérience. L’acide sulfureux facilite au contraire la décomposition 30 ETUDES SUR LA de la dissolution si la tension de l'acide mitreux gazeux est inférieure à celle que peut fournir la dissolution, ou si on vient à étendre l’acide, ou à élever la température. Par suite, imaginons qu’une quantité limitée d’acide sulfurique à 57° B. par exemple contienne une quantité d'acide nitreux telle que équilibre soit établi avec Patmo- sphère ambiante pour une température déterminée, et supposons que cet acide soit en suspension à l'état de brouillard dans Patmosphère. Isolons un volume déterminé de la masse gazeuse, et refroidissons-la sous pression constante. Une partie de la vapeur d’eau va se condenser, tant par suite de l’abaissement de la température que de la contraction, et va étendre l'acide sulfurique. Celui-ci devient par suite incapable de soustraire tout Pacide nitreux, qu'il dissolvait, à Paction de Pacide sulfureux, une partie des produits nifreux se transforme en bioxyde d'azote, tandis qu'une quantité équivalente acide sulfu- reux s’oxyde. et vient concentrer la dissolution. La réaction tend donc à s'arrêter si la quantité d’acide sulfurique formée est comparable à la quantité dacide soumise à l'expérience. Reportons la même masse gazeuse dans les conditions initiales, l'acide doit dégager de la vapeur d’eau pour se remettre en équilibre avec une atmosphère plus chaude; il se concentre à 57° (point admis ci-dessus) et redevient ca- pable de fixer de lacide nitreux, par suite de déterminer Voxydation du bioxyde d'azote s’il reste une quantité d'oxygène suffisante. Nous trouvons donc, dansles variations de concentration et de températnre de l’acide sulfurique, la cause immédiate des oxydations et réductions successives des composés FABRICATION DE L'ACIDE SULFURIQUE. 31 oxygénés de l'azote, et par suite de la fixation rapide de l'oxygène sur l'acide sulfureux. D'aprés cela, nous pouvons mettre en équation les réactions : Aro SÉRIE à 80° + Az02 +30 HO — ‘2 S05, AzO3, HO AzO? +0 — AzO3 AzO? +20 — A7z0‘ 2 502 + AzOS +20 +HHO —= 2S03, AzO3, HO Oxyd. directe et simultanée Formation d'acide nitroso - sulfurique 2 SO? + 3 AzOŸ + HO — 2 SO3, AzO*, HO + 2 AzO? 2 SO? + 2 AzZOfL HO —= 2 S03’ AzO3 HO + AzO? fureux Oxyd. GET de l’ac. sul- 22 SÉRIR 2 S03, AzO3, HO + HO — 2 (SO3, HO) + AzO3 SO: + AzO3 + HO = $03, HO + AzO? de sulfureux berté l’ac. nitreux Mise en li- - Telles sont les réactions principales et successives qui se passent d’après la théorie que nous venons d’exposer. A ces réactions peuvent s’en joindre d’autres acciden- telles ou peu importantes, principalement les suivantes : 2 SO° + AzOf + 2 H0 — 2 (S0*, HO) + AzO* :. Az0* +2 HO 2 (AzOŸ, HO) + AzO* 2 (AzO*, HO) + 2 S0* — 2 (S0*, HO) + 2 Az0‘ La théorie, telle que nous lexposons, rappelle beaucoup celles de H. Davy, et celle de Winckler. Elle en diffère cependant, et à son avantage, en ce qu’elle ne fait intervenir que des corps dont la présence est facile à constater et toujours constante, au lieu de recourir à des réactions hypothétiques, dont il est impossible de retrouver trace. En effet la théorie de H. Davy repose sur la formation du composé cristallin, les cristaux des chambres de plomb, 32 ETUDE SUR LA dont l’existence ne peut jamais être constatée, sauf lors d'accidents de fabrication très rares; celle de Winckler repose sur la formation d’acide hyponitrique, or on ne constate l’existence de ce corps que dans des cas particuliers et nettement définissables. IV Etude expérimentale de la théorie exposée. Pour qu’une théorie présente un grand caractère de probabilité, il convient d'examiner si elle cadre avec les faits expérimentaux, étrangers aux considérations qui lui ont servi de base, et si elle explique d’une façon rationelle les phénomènes que lon peut rencontrer. Enfin, il convient de se demander si les déductions qu’on en tire sont contrôlées par l’expérience. Quand elle satisfait à ces trois conditions ; elle peut être admise provisoirement, jusqu'à ce qu’elle se heurte à une difficulté qu’elle est incapable de résoudre. Aucune des théories précédemment proposées ne peut rendre compte du fait des oxydations et réductions successives des produits oxygénés de l’azote. Il y a donc déjà une présomption en faveur de celle que nous exposons. Mais, il convient d’aller plus loin. Prenons donc les gaz à leur sortie des fours à soufre ou à pyrite, et suivons-les jusqu’à leur sortie des chambres. Nous devrons être à même d'expliquer aussi bien les phénomènes généraux que les anomalies, si nous avons raison. Réactions dans la tour de Glover — Nous avons déjà eu occasion de dire que la tour de Glover présente l'avantage FABRICATION DE L’ACIDE SULFURIQUE. 33 de produire une fraction très notable de lacide sulfurique à fabriquer. On trouve avec les appareils à marche peu intensive, de 16 à 18 °/, de la production totale dans les produits sortants de cette tour ; nous avons constaté qu’on peut voir ce chiffre s'élever à 24 ‘/, dans les grands Glovers (ayant une capacité de 8 à 10 mètres cubes par tonne de soufre brûlée en 24 heures) lorsque la quantité de produits nitreux en roulement est considérable. Il faut évidemment tenir compte de ce que la tour de Glover condense, au moins en grande partie, l’acide sulfu- rique anhydre qui se forme toujours dans les fours à pyri- tes. Monsieur Scheurer-Kestner (1) a montré que la quantité d’anhydride ainsi formée peut varier entre 1 et 9 pour cent de lacide sulfurique à produire. Admettons le chiffre de 9 °/, qui est le plus élevé. Il en résultera que la tour de Glover peut produire réellement de 9 à 16 pour 1400 au moins de Pacide restant à fabriquer suivant sa construc- tion, et son alimentation. Au premier chiffre correspond une introduction d’une quantité d'acide nitreux récupéré équivalente à 8 ou 10 parties de nitrate de soude mdustriel (3,5 à 4,3Az0*) (2) par 100 kilogrammes de soufre brülé: au second une intro- duction équivalente à 22 ou 24 parties de nitrate de soude (7,65 à 10,5 AzO,). Dans les deux cas, on peut admettre qu'on introduit, pour tenir compte des pertes, 2,5 parties de nitrate de soude par 100 kilogrammes de soufre brülé. (1) Comptes Rendus de l’Académie des Sciences 24 novembre 1884 — 2 Mars 1885. (2) On admet généralement que le nitrate industriel contient 96 °/, de sel pur. 3 24 ETUDE SUR LA Dans une tour de Glover bien aménagée et bien con- duite, on peut admettre qu’il n’y a pas perte de produits : nitreux, donc la réduction des produits nitreux introduits ne peut aller plus loin que la production du bioxyde d'azote. La quantité d'oxygène livrée du premier coup par les produits nitreux est donc : provenantde l'acide nitreux 0,740u0,90 à 1,60 ou 2,21 provenant du nitrate de soude 2,5 x 8 x 0,96 CEST (2 0,22 0,22 0,96 ou 1,12 à 1,82 ou 2,43 pour 100 de soufre brülé. Or, comme il faut 1 équivalent d'oxygène (soit 8 parties) pour porter 4 équivalent de soufre (soit 16 parties) de l’état d'acide sulfureux à Pétat d’acide sulfurique, on voit que, s’il y avait réduction pure et simple dans le Glover, on ne devrait fabriquer réellement que 0,48 ou 0,56 à 0,91 ou 1,22 °/, d'acide sulfurique dans cet appareil. En d’autres termes, il faut que la totalité de l'acide nitreux entrant soit successivement oxydé et réduit 20 fois (en chiffres ronds) pour suffire à la production indiquée. Si l’on tient compte de ce que le cube utile d’un Glover ne présente au maximum que 0,55 ‘/, de vides, on voit qu’il y a dans les Glovers moyens 2 à 3 métres cubes d'espace vide, dans les grands Glovers 4 à à mètres cubes d'espace vide par tonne de soufre brülé. Or la dénitrification est presque achevée lorsque l’acide à dénitrer a parcouru la moitié de la hauteur de la garni- ture, donc la fabrication directe du Glover a pour siége un espace réduit à 1 ou à 4,5 mètres cubes dans les appa- reils moyens, 2 à 2,5 dans les appareils les plus grands (par tonne de soufre brülé en vingt-quatre heures). FABRICATION DE L'ACIDE SULFURIQUE. 35 En admettant qu’on laisse entrer dans les fours stricte- ment le minimum acceptable oxygène, compatible avec une excellente marche, à chaque kilogramme de soufre brülé dans un four à pyrite correspondra un débit de 7140 litres de gaz mesurés secs, à 0° et sous la pression de 760 millimètres (1). Ge débit se trouvera réduit à Acide sulfureux 979,2 224,5 (Rypène....... 990,5 905,8 TITRES 9847,8 0847,8 6951.35 6877.9 Dans les Glovers donnant : 1.4... 18 °/, 20) de la production totale et par suite Le volume moyen dans la zône ESP 0 0. 7045,7 7009,9 Dans le premier cas, la température moyenne des gaz atteindra 80°, dans le second 95° ; la richesse moyenne de l'acide sera au moins 67 ‘/, S0',H0 dans le premier cas, dans le second au moins 72 °/, S0',HO. (résulfats expéri- mentaux). ‘ Si nous nous reportons à la table des tensions de vapeur, il est facile de trouver maintenant le volume réel des gaz : il sera dans le premier cas : (1) Composition du mélange : acide sulfureux 6991,1 oxygène ...... 593, 2 AzOG re 5847, 8 36 ETUDE SUR LA 760 dans le second cas : 160 re | Le séjour dans la zône utile du Glover varie donc de 9 secondes à 21 secondes et demie. Ainsi chaque période d’oxydation et de réduction dure- rait de une demi seconde à une seconde. Il faut avouer qu'un tel mouvement est on ne peut plus difficile à com- prendre, si l’on ne fait intervenir que l’affinité du bioxyde d'azote pour loxygène de Pair. On arrive facilement à l'intelligence du phénomène en partant de notre théorie. Pour ne pas poser de chiffres dis- cutables, nous prendrons comme exemple un appareil in- tensif que nous avons construit et étndié d’une façon spé- ciale. L'appareil produisait couramment en hiver 19500 kilogrammes S0*, HO par 24 heures. Il était pourvu d’une tour de Glover ayant un cube utile de 55 mètres (1), pour une hauteur utile de 5" 60. Ge Glover recevait par jour 62000 litres d'acide nitreux à 60° B. venant des conden- seurs ét 10000 litres d'acide à 55° B. venant de la cham- bre ; il produisait 4900 kilogrammes en moyenne de SO*, HO, sous forme d’acide à 60° B. par 24 heures. Il entrait donc dans le Glover : 62000 litres acide à 60° B — 106082 kil. à 60° B. 10000 — 59° B — 14496 — 120508 (1) Nous désignons par cube utile le cube total de l’empilage au-dessus de la grille. FABRICATION DE L’ACIDE SULFURIQUE. 31 34 82850 kil. SO',HO —+ 923232 eau 11301 — — 4849 FE NN ENST Il sortait du Glover : 120508 + 4900 >< ET — 126782 kil. à 60° B SOIt 100017 kil. SO',HO + 26765 eau. Il sortait donc du Glover sous forme de vapeur : 1316 kil. d’eau. Il convient dy ajouter Peau introduite j ar l'acide nitri- que. À l’époque considérée, on dépensait moyennement 890 grammes de nitrate de soude (sous forme d'acide nitrique à 36° — rendement 150 °/,) par 100 kilogrammes de SO0*,HO fabriqué. On faisait donc entrer de ce chef, dans le Glover, 118 kilogrammes d’eau. Il en sortait par suite 1454 kilogrammes sous forme de vapeur. Ce poids de vapeur devait être tenu en dissolution par les gaz. La température de ceux-ciétait en moyenne 95° au ciel du Glover; à la température de 0 et sous la pression de 760 millimètres, leur volume eùt été, avons-nous vu, 6878 litres par kilogramme de sonfre brülé : soit par 24 heures 6878 x 00 — 44708 mètres cubes (1). L'appareil recevait en fait de produit nitreux l'équivalent de 2% parties de nitrate de soude pour 100 de soufre. En admettant qu'à la sortie du Glover, tout fut à l’état de bioxy- (1) Nous supposons que 1 kilogr. de soufre donne 3 kilogr. d'acide monohydraté. 38 ETUDES SUR LA 19000 LV Re de d'azote, il passait donc 0,24 < 3,00 * 85 de bioxyde d’azote. Appelant V le volume réel des gaz à la sortie de Glover, f la tension de la vapeur d’eau, L la force élastique du bioxyde d’azote dans le mélange, nous déterminons ces trois inconnues par les trois relations suivantes : _f_, 0.80 VX 360 X 137 — 1494 13434 VDR . X 1377 — 990.6 0 FA 1 Fx — 44,708 760 * 1.3477 D'où l’on déduit : h 50.6 X 0.805 = T4 x 1.3134 f—2%80m,8 d'où h—6nm,6 V — 62355 mètres cubes = 0.230 Si l'acide qui imbibe le haut du Glover a la même tempé- rature que les gaz, on voit qu'il doit contenir 74,5°/, d’aci- de monohydraté, c’est-à-dire avoir pour densité 1,674. S'il est à une température de 85°, il contiendra 71,2 °/, d'acide monohydraté, c'est-à-dire aura pour densité 1,640 ; s’il est à une température de 75°, il contiendra seulement 66,5 °/, d'acide monohydraté, et aura par suite une densité de 1,575. Il en résultera de grandes différences au point de vue du fonctionnement de la tour de Glover. En effet, dans le cas étudié, nous avions à la sortie du Glover 550%, = — 697,4 d'acide nitreux dans 4 4708 mètres cubes de gaz mesurés à 0° et sous la pression de 760"", soit 15"86 d'acide nitreux par litre de gaz. De l’aci- de ayant pour densité 1,671 devait donc s'enrichir notable- FABRICATION DE L’'ACIDE SULFURIQUE. 39 ment même à la température de 90°, et entrainer de l’acide nitreux dans les couches inférieures. Là s’échauffant, il se dénitrait peu à peu et lentement, par suite, permettait à l'acide sulfureux de s’oxyder, mais le bioxyde d’azote re- mn afant dans les couches supérieures s’y fixait de nouveau pour recommencer la navette. Il est clair que plus l’acide est concentré, plus la zône de dénitrification est considérable, plus le bioxyde d’azote a chance de se réoxyder pour redescendre, et par suite plus on pourra faire produire à un Glover; comme la produc- tion d'acide sulfuriqne tend elle-même à relever le degrè de l'acide, elle concourt à faciliter le travail (1). Une partie des produits nitreux étant ainsi entrainés vers le bas, à l’état de dissolution oxydée, pour remonter à l'état gazeux et sous forme réductible, et faisant incessamment la navette entre deux couches voisines, il y à une accumulation de produits oxydants favorisant singulièrement la transformation de Pacide sulfureux en acide sulfurique. Si, au contraire, l'acide est étendu dans les couches supérieures, il y à réduction presque immédiate et le Glover fonctionne peu comme appareil de fabrication. Il y à donc un intérêt considérable à alimenter le Glover avec un acide aussi concentré que possible. Pourvu qu’on donne une quantité d’eau suffisante, la dénitrification se fera (i) Lorsqu'on met en marche un appareil neuf l'allure ést d’abord pénible, surtout si la tour de Glover est de grande dimen- sion. Mais lorsque celle-ci s’est échauffée, on constate souvent un- à-coup brusque dans sa faculté de concentration et sa consomma- tion d'acide provenant précisément du fait que l’acile qui s’y for- me fixe une quantité rapidement croissante d’eau. 40 ETUDE SUR LA toujours bien. On sera par contre obligé de faire couler une très grande masse dacide du condenseur, afin de refroidir les gaz : c’est ce qui explique les énormes débits signalés ci-dessus. Mais, même en alimentant avec de l’acide concentré, on nw’arrivera pas à un bon résultat, si le haut de l'empilage du Glover est froid, puisque Pacide s’y étendra, comme le montre le calcul nes dEUt Le refroidissement peut tenir à plusieurs causes : 1° Une section trop faible, alors lacide coulant en srandes masses sur les premières assises les refroidit notablement. 2° Une hauteur trop grande, les gaz arrivent alors trop refroidis. 3° Une exposition à des courants d'air violents, et une garniture insuffisante pour protéger les gaz contre le rayonnement. Les fabricants se sont rendu compte empiriquement des deux premières causes d’insuccès, aussi voyons- nous laisser la hauteur constante quelle que soit la capacité donnée au Glover: les augmentations de cube sont obtenues par une augmentation du diamètre La troisième cause a moins été remarquée, nous ne l'avons vu citer nulle part. Cependant nous avons eu occasion de constater qu’elle exerce une influence considérable, et nous avons été obligés d'établir une chemise isolante pour protéger contre le refroidissement un Glover à grande section. Avant d’avoir pris cette précaution, nous avions de grandes difficultés pour maintenir pendant l'hiver ou par de grands vents le fonctionnement actif de la chambre : une fois le : Glover FABRICATION DE L’ACIDE SULFURIQUE. 41 protégé, la température s’est relevée dans les couches supérieures et, la production de la tour étant revenue à sa valeur moyenne, la chambre a repris son allure ordinaire. Considérons maintenant le cas d’une tour de Glover recevant, comme il arrive souvent, un mélange d'acides titrant 99 à 96° Baumé, (Densité 1,615 à 1,654), et faisons- le arriver dans le haut de notre tour. Il ne changera pas de concentration si la température ües premières assises est 83°, se concentrera si elle est supérieure, s’étendra si elle est inférieure. Nous avons vu qu’en dessous d'une densité de 1,600. il y à réduction rapide dès que la température dépasse 65°. Par suite, Palimentation avec des aciles étendus oblige à faire fonctionner la tour de Glover à basse température pour lui permettre d'agir comme organe de fabrication. Mais on tourne dans un cercle vicieux, puisque par le fait même on étend lacide, et qu’on le dénitre. Aussi, sans en comprendre la raison, nombre de fabri- cants sont arrivés à augmenter le degré du mélange acide employé, ce qui, du reste, est également favorable à la marche des condenseurs, puisqu'on est amené à aug- menter la quantité d'acide concentré qui les arrose. Toute- fois, on peut constater qu'on ne récupère pas beaucoup plus d'acide nitreux st les condenseurs sont bien construits. Les grand écoulements sont donc plutôt nécessités, in- consciemment, par le besoin de forcer la production de la tour de Glover. Nous arrivons donc à trouver théoriquement que, pour faire bien fonctionner la tour de Glover, il convient de lui donner une hauteur modérée, une grande section, de pro- téger sa partie supérieure contre un refroidissement trop 42 .__ ETUDE SUR LA intense, et de arroser avec de l'acide aussi concentré que possible. Nous nous trouvons bien d'accord avec la pratique. Réactions dans la 1° chambre de plomb. Si notre théorie est exacte, nous devons voir également, dans leschambres de plomb, Pacide nitrososulfurique tantôt se former et tantôt se détruire. Le meilleur contrôle sera de montrer que lorsqu'il ne peut plus se former de composé nitreux dis- sous dans l'acide sulfurique, la fabrication se trouve entravée. Nous avons constaté que la température des parois est notablement moins élevée que celle de l’intérieur, tout en étant encore très supérieure à la température de Pair am- biant. Nous en avons conclu que les gaz doivent être ani- més d’un mouvement très rapide de circulation autour d’un axe très sensiblement horizontal, et montré qu’une gouttelette d'acide entraînée dans ce mouvement de circu- lation doit, tantôt se concentrer à l’intérieur de la cham- bre, tantôt se diluer au voisinage de la paroi. Pour éviter une attaque trop rapide du plomb, on est arnené à maintenir entre »1 et 53° Baumé (Densité 1,540 à 1,580, teneur 6% à 67 °/, SO',HO) la concentration de l'acide qui ruisselle sur la paroi. Dans un appareil inten- sif, On peut impunément atteindre 53° B, vu la haute tem- pérature de la paroi qui facilite la dénitrification. Si nous nous reportons aux chiffres déjà indiqués page 13, nous voyons que la température de la paroi est d'environ 75°, lorsque celle de l’axe est de 90°. Par suite la tension de vapeur d’eau étant de 27"" de mercure à la paroi, pour de l'acide à 67 °,,, et l’acide en suspension dans l'atmosphère ayant forcèment la même tension, cet acide doit contenir 75 °,, d'acide monohydraté, c’est-à-dire marquer en mo- yenne 97°. FABRICATION DE L’ACIDE SULFURIQUE. 43 Si l'acide de la paroi ne contient que 64 °/, d'acide mo- nohydraté, sa tension aqueuse sera 37""4, l'acide de Pin- térieur devra donc contenir 71 °/, d'acide monohydraté, c’est-à-dire marquer en moyenne 59°,7. Ces chiffres cadrent assez bien avec les résultats prati- ques. En voici du reste un exemple. 1or témoin 9e témoin dernier témoin Intérieur Paroi Intérieur Paroi Intérieur Paroi 560,45B 49,95 B 55°,45B 49,35 B 540,85 B 49,05 B 19 SÉRIE (97, 1 01, 8 56, 3 52, 6 56, 6 521 SE 49, 5 06, 8 ot 56, 6 52, 3 57,8 53,0 » » 57,5 52,5 55,6 52,4 55,8 59,1 54,5 50,6 9e sérme 150,6 59,7 57,0 52,1 55,8 50,7 58,0 53.8 57,9 53,8 57,0 52,5 MOYENNES 56,7 Si MONO ON: à CAS MNRE LE SR =(Cu à Notre hypothèse sur lidentité de tension aqueuse dans une même section est donc exacte. Remarquons que si, en moyenne, les degrès sont compa- rables d’un bout de la chambre à l’autre, il y a néanmoins une diminution sensible lorsqu'on se rapproche de la queue de la chambre et qu’à l’intérieur les degrès en queue sont normalement inférieurs de une unité aux de- grès observés soit en tête soit au milieu. Etant donné un appareil intensif, tel que celui sur le- quel nous avons appelé l'attention, et dont le Glover pro- duit le quart de la fabrication totale, la composition du mélange gazeux à la sortie du Glover sera : 44 ETUDE SUR LA Acide sulfureux 7,62 OYBÈMR. SU 7,56 AAOIE TS UT ENS 0S 100,00 Il y à donc un excès notable d'oxygène, et, par suite, l'acide relativement concentré en ‘suspension dans Patmo- sphère intérieure est apte à favoriser la formation d’acide nitroso-sulfurique : on doit done trouver cet acide d’autant plus nitreux que la marche de la chambre est plus intensi- ve et le degré plus élevé. C’est ce que confirment les chiffres suivants relatifs aux échantillons précédents. 10 témoin 2° témoin 3° témoin 5 (8Am.g AzO® par litre 224m.g AZO3parlitre 540m.g AZO* par litre Es 948 — 208 —— 2469 — & (376 _ 968 je 1987 eu 10 (4020 — » — 5150 — mn 2729 — 2093 — 593 — 5 1156 = NTIAGTE _ 1162 en F (2326 — 1386 — 3523 — Les chiffres des deux séries présentent dans leur comparaison un grand intérêt dù à la différence de marche des deux appareils. Dans le premier, le tirage était pénible, et lon introdui- sait, l'air en quantité notable dans :a chambre même, par des injections pratiquées sur les parois. Nous voyons qu’en tête, où loxygène était insuflisant, il ny à pas de formation sensible de produits nitroso-sulfuriques : et le taux de ceux-ci augmente, à mesure que l’on approche de la queue de l'appareil où le taux d'oxygène augmente. En même FABRICATION DE L’ACIDE SULFURIQUE. 45 temps, la marche de la chambre est pénible en tête, et les acides recueillis sont très sulfureux. La même observation s’applique à la première ligne de la seconde série. Nous vérifions donc en grand les résultats expérimentaux décrits ci-dessus. Dans la seconde série, les richesses en acide nitreux varient exactement avec la concentration de Pacide, sauf l'exception indiquée. Nous étions donc en droit d'affirmer que la différence de température entre les parois et l’intérieur de la chambre détermine forcément, à une certaine distance des parois, l'oxydation des produits nitreux, et, au contact de celles- ci, leur réduction. Faut-il en conclure que l'oxydation se trouve ainsi scin- dée en deux: à l’intérieur oxydation des composés azotés, à l’extérieur oxydation de l'acide sulfureux? Non certes, une telle hypothèse est absolument contredite par les faits. Lorsque deux réactions exothermiques tendent à se pro- duire simultanèment, mais que la chaleur capable d’être dégagée par la première est insuffisante pour la détermi- ner, la chaleur düe à la seconde vient souvent s’ajouter, comme l’a montré M'. Berthelot, et assurer la réalisation de la réaction. L’acide sulfureux ne peut se combiner que péniblement avec l'oxygène, par lui seul: mais la chaleur d’oxydation du bioxyde d'azote intervient, et l'acide sulfu- reux s'oxyde par entrainement, d'autant plus facilement qu'il se trouve dans des conditions aptes à former avec l'acide nitreux une combinaison stable. IL y a donc production partout: mais, dans l’axe, on fait de l'acide nitroso-sulfurique, aux parties refroidies seule- ment de l'acide sulfurique vrai. 46 ETUDES SUR LA Sil en est ainsi, il doit y avoir une fabrication très considérable aux points où lacide nitroso-sulfurique arrive dans la zône de refroidissement, entrainé qu’il est par le mouvement des gaz. Nous ne voyons pas comment on pourrait l’établir d’une façon directe en recueillant l'acide produit dans ceite zône : mais, On peut en donner une démonstration indirecte, en constatant, comme nous l'avons fait, l'existence d’un maximun de température au voisinage de la paroi. Cette élévation locale de la température ne peut être düe qu’à une accélération des réactions chimiques: elle se trouve précisément observée à quelques centimètres de la paroi, c’est-à-dire dans la position prévue par la théorie. Le voisinage de la paroi détermine une augmentation de production, par ce que le refroidissement des gaz a pour conséquence une condensation d'eau et par suite une dilution de l'acide en suspension. Il est clair qu’une dilution produite d’une autre façon donnerait le même résultat. I1 doit donc y avoir également augmentation de production au contact du bain d'acide qui occupe le fond de la Chambre; mais cette augmentation doit être plus faible puisque l'acide du bain est notablement plus concentré que celui qui ruisselle sur la paroi. Effectivement, nous avons observé une élévation de température dans cette zûne (voir page 13), au moins dans l'étude d’un appareil intensif. S’il en est ainsi, Il y a grand avantage à faire sortir tout l'acide produit en tête de la première chambre, de façon à faire refluer dans celle-ci l'acide plus étendu qui vient de la seconde, et qui doit s’étaler à la surface du bain. Outre que ce procédé a l'avantage de micux dénitrer l'acide ex- 4 sé FABRICATION DE L’ACIDE SULFURIQUE. 41 trait, il doit concourir à déterminer l'oxydation de l'acide sulfureux. À mesure que les gaz, refoulés par de nouveaux afffux, avancent vers la queue de la chambre, ils se trouvent de plus en plus appauvris en acide sulfureux, et par suite les réactions doivent se ralentir rapidement. On le voit très bien d’après le tracé de la figure I. Mais une autre cause d'arrêt vient intervenir. Nous savons que, dans les parties antérieures de la chambre, le dégagement de chaleur dù aux réactions n’est pas compensé par le rayonnement des parois. On constate même, dans les appareils à marche intensive, une élévation très sensible de température, vers le milieu de la première chambre. La série d'observations suivantes montre nette- ment la marche de la température dans l’intérieur : 050 du ciel 350 du ciel L."50 de la tête 77€ 80°C ii Vi T) RS 81 80 21. 50 » (Injection de vapeur) 86 01 D 50: » 89 90 42. 50 » {Injection de vapeur) 84 91 La température intérieure ne diminue pour ainsi dire pas à partir du milieu, la température au voisinage de la paroi subit à peine une chüte de 2 degrès. Mais la production tendant à décroitre, l’acide condensé à la paroi baisse toujours un peu de concentration (un degré Baumé en moyenne), la tension de vapeur augmente done, et par suite l'acide en suspension à l’intérieur ne peut que s'étendre. C’est ce que nous avons trouvé ci-dessus. Il se trouve donc moins apte à déterminer l’oxydation des pro- 48 ETUDE SUR LA duits nitreux, et par suite de l'acide sulfureux, précisément au moment où cette oxydation devient elle-même plus péni- ble. De la provient l’arrèt presque absolu de fabrication signalé par MM. Lunge et de Naef dans la queue d’une première chambre. On attribue souvent le fait à ce que les gaz n’y ont plus une composition favorable aux réactions. C’est une erreur : toutes les analyses publiées montrent que le mélange est parfaitement intime. On ne peut par suite expliquer par un brassage des gaz au travers du tuyaux de communication la reprise de fabrication au sortir du tuyau. L'influence du refroidissement explique au contraire nettement la chose, si on réfléchit qu'entre la queue de la première chambre et la tête de la seconde, on observe des différences de température de 20 à 50 degrés dans les appareils intensifs. Mais, si l'explication que nous proposons est exacte, on doit pouvoir vérifier l'influence du refroidissement en des points convenablement choisis d’une chambre. Nous avons eu occasion de le faire sur un appareil. La première chambre, orientée E-0 , rayonnait libre- ment du côté Nord, et était exposée sur cette face aux courants air régnants; du côté Sud, elle était au contraire exposée au rayonnement de la seconde chambre dont la paroi même avait une température de 50°. Deux rigoles absolument identiques et récoltant l'acide qui ruisselait sur la même surface de plomb étaient symétriquement dispo- sées, l'une sur la face Sud, l’autre sur la face Nord. La seconde débitait en moyenne » litres 300 d’acide à 51°,7 B. contre l’autre 2 litres 165 à 50°,5 B. Si nous convertissons en acide monohydraté recueilli par mètre carré «et par 24 TENSI (en millimères de mercure) 10< l'acide 44 46 4.0 pv »» »» »» 50 3 118.1 [152.0 [192.6 [236.7 #9 3.0104.5 [131.2 [166.5 |207.9 ÿ4 2.6 92.6 [116.1 |146.8 |183.5 |222.0 56 9.9 80.6 [100.9 |128.2 [160.0 |195.0 38 1.9 68.4 | 86.2 [110.6 138.5 [169.8 60 1.6 56.7 | 72.3 | 94.0 |118.7 [146.0 62 1.4 46.2 | 59.7 | 78.2 |100.7 [125.0 64 1.2 37.4 | 48.0 | 63.8 | 83.7 [103.0 66 1.130.3 | 39.0 | 52.5 | 70.0 | 88.0 68 0.924.4 | 31.4 | 42.8 | 86.0 | 72.0 79 0.219.8 | 25.5 | 33.9 | 42.4 | 87.0 2 0.115.4 | 20.0 | 26.2 | 33.7 | 43.4 74 0.#12.1 | 15.4 | 19.5 | 24.8 | 31.8 76 0.4 9.5 | 11.8 | 15.0 | 18.5 | 22.0 78 0.3 7.0 | 8.5 | 10.5 | 13.0 | 15.8 80 0.450 6.24 7.5 | 9.3 | 41.0 6.8 82 0.1 3-2 3.9 ANT 1101836 uses dela Societe Na 5 atuonale des Serences N, d ionale des Serences Naturelles et Mathematiqu le Cher < atiques de LRerDours « *Vaueur K_ [3 FABRICATION DE L’ACIDE SULFURIQUE. 49 heares ces débits, nous trouvons que la rigole Nord donnait 3620 S0°,HO contre l’autre 1*493, soit deux fois et demie d'avantage. Une telle différence dans la production de deux points symétriques d’une même section transversale peut s'expliquer en partie par une suractivité des échanges gazeux au voisinage de la paroi la plus refroidie, et cette suractivité ne peut être dûe qu'à une circulation plus rapide, düe au refroidissement ; mais remarquons en même temps que à une température un peu plus basse et à un accrois- sement de production, correspondait une légère augmen- tation de la concentration à la paroi, et, par suite, acide in- térieur, au voisinage de celle-ci, était concentré également et plus apte à accélérer les oxydations. Voici quelques chiffres montrant la différence observée à la paroi : Paroi Sud Paroi Nord 9205 B 9907 B 50,6 51,7 50,7 51,6 90,5 90, OL NB Dos 53,1 54,3 52,2 53,6 D’après la théorie que nous exposons, et les exemples que nous venons de donner à l’appui, il existe une relation étroite entre la température de la paroi, la tension nitreuse, l'intensité de la fabrication dans chaque section, et la tem- pérature extérieure. Par suite, pour chaque type de cham- bres, chaque section et chaque intensité de la fabrication, il y a une température plus favorable que toutes les autres. Cette température ne sera pas la même suivant qu’on fera produire plus ou moins par mètre cube. Plus la fabri- 4 50 ETUDE SUR LA cation sera intensive, plus la température de la première chambre devra être élevée, pour qu'il existe dans chaque section une quantité de vapeur d’eau suffisante. Toutefois, afin de maintenir une relation convenable entre le degré à la paroi et le degré à l’intérieur, on devra tenir l'acide à la paroi un peu plus concentré que dans les marches moyen- nes. Si l’on dépasse la température la plus favorable, on aura trop de vapeur d’eau pour permettre à l’acide inté- rieur d’être convenablement concentré, la réoxydation des produits nitreux et par suite la fabrication seront ralenties. Si la température s’abaisse trop, l’acide de la paroi de- vant toujours avoir sensiblement le même titre pour n’en- trainer ni acide nitreux ni acide nitrique, l'acide intérieur sera trop concentré, puisque la tension de la vapeur d’eau aura diminué, et il entraînera de l'acide nitreux dans le bain qui couvre le fond de la chambre. On voit effecti- vement un refroidissement brusque de atmosphère néces- siter une plus forte consommation de nitrate, puis un retour à une température plus favorable permettre de faire une économie. Ainsi les grandes chaleurs de l'été et les grands froids de l’hiver sont également défavorables à la bonne marche des chambres de plomb. L'hiver est moins dangereux que l'été si on peut activer la fabrication, ce qui reléve forcé- ment la température de la paroi. En été on est généralement obligé de diminuer la pro- duction. Toutefois, la diminution relative de production nécessaire est moindre pour les appareils à marche in- tensive que pour les autres, bien que les premiers soient normalement plus chauds. FABRICATION DE L'ACIDE SULFURIQUE. 54 Ce fait, en apparence paradoxal , s'explique aisément, ainsi qn'on va le voir. Rappelons que pour ne pas avoir une quantité sensible d'acide nitreux à la paroi, il faut que la densité de l'acide qui la mouille soit inférieure à une certaine limite qui est fonction de la température de la paroi. Si la paroi est à 65°, il faudra ne pas dépasser 52°B, on se tiendra donc au voisinage de 51°B; si la paroi est à 78°, on pourra atteindre sans danger 53°%5 : on se fixera donc au voisinage de 53°B. Imaginons deux chambres: l’une travaillant à production moyenne, l’autre à forte production, et supposons que les températures les plus favorables soient 65° et 78° respectivement. Vienne une élévation subite de 20° dans la température extérieure, il faudra sensiblement, dans les deux cas, que la paroi s’échauffe de 12° pour continuer à rayonner la chaleur produite. Dans le premier cas, l’acide à 51°B qui avait à 65°C une tension de vapeur aqueuse de 25""9, atteindra un tension de 41""9. Comme, dans les appareils à marche moyenne, la différence de température entre l’intérieur et l'extérieur n’est que 10° ou 42°, acide existant dans l'atmosphère intérieure marquait primitivement 54°, et, après le réchauf- fement, il ne peut plus atteindre que 55°8. D'après les expériences de la page 25, il arrivera au point où, loin de fixer de l'acide nitreux, si la tension des produits ni- treux n’est pas accrue, il laissera réduire celui qu'il conte- nait. Les réactions vont donc tendre à s'arrêter dans les parties les'plus chaudes de la chambre: en d’autres termes le cube de celle-ci se trouve virtuellement réduit ; par sui- 59 ETUDE SUR LA ai te la transformation de l’acide sulfureux en acide sulfuri- que ne s’achève plus, on voit du bioxyde d’azote s’échap- per de la cheminée. On est obligé, pour maintenir la cham- bre en route, d'augmenter notablement la consommation de nitrate ; mais l’expédient n’est pas suffisant, et appareil ne reprend une marche normale et économique qu’au re- tour d’une température plus basse. On ne peut pas songer à remédier au mal en augmentant la densité de l’acide d’une façon notable, car il y a une quantité de vapeur d’eau nécessaire à fournir pour assurer la marche des oxyda- tions, et on n’est pas maïtre des conditions de sa conden- sation. Dans le second cas, Pacide à 53° ruisselant sur la pa- roi ayant primitivement pour tension aqueuse 32°”, Paci- de intérieur aura 57°2; il acquiert une tension de 50: comme la différence de température entre la paroi et axe rest guère que de 20°, l'acide intérieur aura sensiblement pour teneur 72, 5 °/ SO*HO et marquera encore 56°,5 à 57°. La tension nitreuse de l'acide aura donc relativement moins augmenté, et l'acide en suspension dans le courant gazeux pourra encore fixer l'acide nitreux pour le resti- tuer dans la zône de fabrication maximum. En fait, nous avons vu un appareil produire en plein été 3“, 500 SO*,HO par mètre cube de chambres, sans difficulté spéciale, lorsque le thermomètre placé en haut du rideau à 0" 45 de la paroi, accusait 100° C. On conçoit donc la prédilection marquée de nombreux fabricants pour les appareils à marche intensive, qui, à une économie notable dans les frais de construction, joignent une allure plus régulière que celle des anciens appareils, pourvu que leurs différentes parties soient convenablement proportionnées. FABRICATION DE L’ACIDE SULFURIQUE. 53 Mais, à mesure qu’on demande une marche plus inten- sive, on diminue le cube des appareils, bien qu’il soit plus économique de construire deux appareils de 7000 mètres cbes que trois de 4600. On donne généralement pour raison qu’un appareil de 7000 métres cubes une fois dérangé est plus difficile à remettre en bonne marche qn’un appareil de dimensions plus restreintes. La raison ne nous parait pas satisfaisante, car on réduit les cubes depuis qu’on sait mieux régler la marche, et d’ailleurs un appareil de 4000 métres se dérange plus souvent qu'un de 7000. A notre avis, on à été amené à opérer ainsi par ce qu'on ne peut demander aux trop vastes appareils une production aussi intensive qu’à ceux de dimensions mo- yeunes, ce qui rétablit Pavantage en faveur de ceux-ci au point de vue des frais de construction. La raison réside spécialement, pensons-nous, dans la difficulté de marche occasionnée par une trop forte :élévation de température, celle-ci limitant la capacité d’oxydation des produits gaz- eux en réaction. Pour fixer les idées, considérons deux appareils ayant même périmétre transversal, et marchant dans des con- ditions identiques au point de vue de l’alimentation en acide sulfureux, oxygène, vapeur d’eau et produits nitreux, et produisant la même quantité d’acide sulfuri- que monohydraté par mètre cube. Mais supposons que Pun soit double de l’autre, et reçoive par suite deux fois plus de gaz. Comparons les productions à distance égale de la tête de Pappareil. Isolons par la pensée le 1°" dixième du plus grand appareil, et considérons le même cube dans le plus petit. 54 ETUDE SUR LA Si nous nous reportons à la figure 1, nous verrons que le premier dixième du grand appareil aura produit ax 0,4 de la production totale, en admettant une perte de 0, 5°, de soufre en queue. Le même cube formant le cinquième du petit appareil aura produit seulement : 9 >< 0,66 = a x 0, 53. Pour que le rayonnement des parois fasse équilibre à la chaleur dégagée dans les parties considérées des deux cham- bres qui ont, par hypothèse, la même surface rayonnante, il faut que la différence des températures entre la paroi et l'extérieur soit dans le rapport == — 1,27 (si l’on appli- que simplement la loi de Newton). La température à la paroi sera donc notablement plus élevée à production égale par mètre cube dans le grand appareil que dans le petit : lors donc que le petit sera dans les conditions de marche les plus favorables, le grand sera complètement dérangé. Autrement dit, pour que le grand se trouve dans les conditions les plus favorables, il faut qu'il produise, environ 1,27 fois moins par mètre cube que le petit, en tête. Comme nous l’avons vu, l'élévation de température en tête a pour conséquence directe un arrêt presque complet de production dans la seconde moitié de Ja grande chambre : la partie ainsi inutilisée doit d’ailleurs être d'autant plus grande que la température est plus élevée,ce qui vient encore gêner la marche intensive du grand appareil. Il découle done logiquement des considérations précé- cédentes que, pour obtenir une production très intensive, on doit construire des appareils de dimensions moyennes et avoir un très fort roulement nitreux. FABRICATION DE L’ACIDE SULUFRIQUE. 59 Le progrès fait dans cette voie est à coup sür très grand, puisque, à des appareils représentant 1"°,60 par kilo- gramme de soufre brülé, on en a substitué d’autres ne représentant pas 0%‘, 80. Mais on ne pourra pas aller iudéiiniment loin dans cette voie, et la imite sera bientôt atteinte si l’on ne modifie pas la disposition même des chambres. Considérons en effet deux appareils identiques de 4600 mètres cubes, par exemple, et supposons que, l’un pro- duisant déjà 4 kilogrammes SO, HO par mètre cube, on se propose de faire produire 6 kilogrammes au second, en ne modifiant que le taux de produits nitreux en roule- ment. Dans les sections de tête de la première chambre la production de chaque appareil devra être sensiblement proportionnnelle à la production totale, et, une fois le régime permanent établi, le rayonnement des parois, faisant exactement équilibre à la chaleur développée dans les réactions, les parois de la seconde chambre devront être notablement plus chaudes que celles de la première. D’après la loi de Newton, au moment où la paroi du premier appareil atteimdrait la limite de température compatible avec une bonne marche, 75° par exemple, celle 106—15 6 75—15 4 Il est vrai que la loi de Newton donne des chiffres trop élevés. En tout cas, on pourrait admettre une température à la paroi supérieure à 95°, la température intérieure serait donc de plus de 115°, et il est certain que la for- mation de l'acide nitroso-sulfurique serait bien gênée, sinon devenue impossible. Les plombs seraient également très vite corrodés. On serait dès lors amené à modifier du second serait à 106°, pour que l’on eût 56 ETUDE SUR LA la forme des appareils pour augmenter les surfaces rayon- nantes, au moins dans le rapport de 6 à 4, et par suite, il n’y aurait aucune économie. | Rôle des tuyaux de communication. — Nous avons eu occasion de dire que luniformité de constitution du mélange gazeux dans les différents points d’une même section transversale des chambres force àre)j eter lhypothèse que la traversée d’un tuyau facilite les réactions en brassant les gaz. Mais les tuyaux forment avec la paroi de queue d’une chambre et la paroi de tête de la suivante une vaste surface rayonnante. Les gaz s’y refroidissent donc, de l’eau se condense sur le brouillard acide et met en liberté, d’un seul coup, une grande quantité d’acide nitreux; l'oxydation de l'acide sulfureux peut donc reprendre une grande rapidité. À leur entrée dans la chambre suivante, les gaz ont souvent perdu 20° ou 50° de température; la cause d’arrêt des réactions se trouve donc supprimée. Nous ne fatiguerons pas le lecteur en répétant pour les chambres de queue ce que nous avons exposé relativement à celle de tête. On peut suivre sensiblement les mêmes phénomènes d’un bout à l’autre d’un appareil. Perte de produits nitreux à la sortie des condenseurs de Gay-Lussac. — Les appareils très intensifs laissent tou- jours dégager des gaz orangés quelque soit le cube des condenseurs. On doit donc admettre qu’une notable partie des produits nitreux perdus s'échappe par cette voie. Il n’est par suite pas permis d'admettre que l’on puisse absolument éviter cette perte : on ne peut se proposer que de la diminuer. On peut se rendre assez bien compte du mécanisme FABRICATION DE L’ACIDE SULFURIQUE. 57 des pertes lorsqu’on dispose un long tuyau entre la che- minée d'appel et le dernier condenseur. Il s’y recueille toujours de lacide sulfurique ; celui-ci est forcément en équilibre de tension avec les gaz qui le tenaient en sus- pension : l’analyse de cet acide permet donc de juger la perte causée par l’échappement des gaz épuisés d’acide sulfureux. Par exemple, dans unappareil ainsi disposé, nous obser- vions une température d’environ 25° au tuyau, et Pacide qui s’en égouttait marquait 57 à 58° B, et contenait en moyenne 18 grammes acide nitreux par litre. Il devait donc avoir une tension nitreuse correspondant à 2 milli- grammes d’acide nitreux par litre de gaz secs mesurés à 0° et sous la pression de 760 millimètres. Les gaz conte- nant en moyenne 4 °/, d'oxygène à la sortie de Pappareil, il S’échappait, par kilogramme de soufre brülé : Oxygène. :.... 243,7 litres /, 1 (011 ANS EEE 9847,8 — 6091,5 litres entraînant par suite 12 grammes d’acide nitreux — 2756 de nitrate de soude, soit 2,66 parties de nitrate pour 100 de soufre. Si, comme on le fait dans nombre d'usines, la teneur d'oxygène à la sortie eût été 6 °/, au lieu de 4, le mélan- ge gazeux correspondant à un kilogramme de soufre eût été : DRNeeNe Aie 415,3 litres AU) CHAN 6489,6 — 6983,7 litres et la perte eût été 13,8 grammes d’acide nitreux — 304,9 58 ETUDES SUR LA de nitrate de soude, soit 3,09 parties de nitrate pour 100 de soufre. Ces chiffres confirment pleinement lassertion de M. Benker que les 2/3 au moins des produits nitreux perdus s’échappent par la cheminée IV. — Application des considérations précédentes. Si la théorie que nous avons formulée est exacte, et nous croyons lavoir montré en établissant qu’elle rend bien compte des faits exposés, on en déduit que la réoxy- dation et la réduction successive des produits nitreux a pour seule origine une différence de concentration de l'acide sulfurique en des points très voisins d’un appareil. En présence d’acide concentré, le bioxyde d'azote et l'acide sulfureux s'oxydent simultanément pour donner de l'acide nitroso-sulfurique. Cet acide venant à se diluer, l’acide nitroso-sulfurique se change en acide sulfurique ordinaire, et l'acide nitreux mis en liberté peut oxyder indirectement de l'acide sulfureux. Tout ceci est produit grâce à la circulation des gaz sous l'influence de variations de températures dues au rayon- nement des parois. Supposons donc qu’à la suite d'un Glover produisant 25 °,, de la production totale, et d’une chambre capable d’oxyder 75°/, de ce qui reste (la figure I montre que cette chambre représente environ 0,25 du cube total des cham- bre ordinaires), on dispose une série de tuyaux refrigérants et de petites tours traversées de haut en bas par de l'acide concentré à 60°, de bas enhaut par les gaz et par de la vapeur d’eau. FABRICATION DE L’ACIDE SULFURIQUE. 59 L’acide introduit, se joignant à l'acide fabriqué formera, si le rayonnement est suffisant, un liquide apte à oxyder et à retenir le bioxyde d'azote, mais en descendant, il ren- contrera une atmosphère de plus en plus riche en vapeur d’eau, se dénitrera et déterminera loxydation rapide de l'acide sulfureux. En haut comme en bas, chaque équiva- lent de bioxyde d’azote oxydera donc un équivalent d'acide sulfureux ; et, ainsi que nous l'avons montré, à propos du Glover, le bioxyde d’azote fera la navette d’un bout à l’'au- tre de la tour, en s’employant toujours utilement. Remar- quons que les produits nitreux ne disparaîtront pas de l'atmosphère pour cela, puisque leur dissolution sulfuri- que a une tension : le courant gazeux, une fois le régime permanent établi, contiendra à sa sortie le même taux de produits nitreux qu'à son entrée, et par suite permettra l'emploi d’une seconde tour, et ainsi de suite. Ceci posé, considérons un appareil produisant 10000 kilogrammes S0',HO par 24 heures, et muni d’un Glover capable de condenser ou de fabriquer 25 °/ de la produc- tion totale. Nous avons dit que sa fabrication vraie atteindra au maximun 16 °/, de la production totale. Nous avons vu également qu'à la sortie du Glover, dans un appareil intensif, il y a au moins 15"#5 AzO*, ou son équivalent en produits nitreux, par litre de gaz à 0° et sous la pression de 760". Dans le bas du Glover, la tension nitreuse est nulle, donc ; 45,5 la tension moyenne est —— au maximum. La production par mètre cube étant sensiblement proportionnelle au taux d'acide sulfureux et au taux d'acide nitreux, nous aurons pour le Glover entier : 60 ETUDE SUR LA 15,5 9 d’où K — 294. À la sortie de la 1° chambre, dans les conditions indiquées, le mélange gazeux correspondant à 1 kHogt me de soufre sera devenu : Acide sulfureux 699!, 1 >< 0,75 x 0,25 — 151!,1 Oxygène: . 50, 2 — 306,2 Ant u Un UE PP RES 5847, 8 6288, 1 Le taux d'acide sulfureux sera donc réduit à 2,117 2}, et il y aura 176, 3 AZO* par litre de gaz. Considérons donc une colonne ayant moitiè du cube du Glover, sa production pourra être '/, >< 17,3 >< 2,11 — 536 kilogr. SO*, HO. La production restant à faire sera donc : 1875 — 536 — 1339 kilogrammes. C'est-à-dire que le volume des gaz est devenu par kilogramme de soufre : Acide sulfureux 699,'1 X 0,1339 HIS Oxygène . . .. 593, 3 0 GRDAf SRE 990, 4 ABLE Sa LL ne re RE LT SUN DEN RSS 5847, 8 6251, 8 Le taux d'acide sulfureux est donc réduit à : 1,502 °},, et le taux d'acide nitreux n’est pas modifié Si, après avoir traversé un tuyau pour se refroidir, les gaz pénétrent dans une tour identique à la précédente, la production de celle-ci sera : FABRICATION DE L’ACIDE SULFURIQUE. 61 : K'X 17,5 > 4,502 — 382 kilogr. SOHO. Il restera par suite à faire 1539 — 382 — 947 kilogrammes. Soit 9,5°/, de la production totale. Si nous nous reportons aux résultats pratiques repré- sentés fig. 1, nous voyons qu’en réduisant la 1° chambre à la moitié du volume adopté d'habitude et lui annex- ant 2 tours de petit cube, nous avons supprimé (66-25)°/,—#%1 °/ du cube nécessaire pour un appareil ordinaire. A la sortie de la 2°° tour un tuyau réfrigérant remet- trait encore les gaz en état de fonctionner. Dans ce tuyau, la composition des gaz par kilogramme de soufre serait : Acide sulfureux 699,1 >< 0,0947 =») 008 Oxjeène. ... 595,2 — rt OU 76 6 Lis She 9847, 8 6190,2 Le taux d’acide sulfureux est donc réduit à 41,08°% et le taux d’acide nitreux n’est toujours pas modifié. Par suite, si l’on établissait une 3"° tour, on y produirait : DK x 17,5 X 1,08 — 274 kilogrammes S0*, HO et par suite il resterait à faire : 947 — 274 = kilogrammes, soit 6,75 °/, de la production totale. En résumé avec ces trois tours, on aurait supprimé la moitié de la première chambre, et la totalité de la seconde, soit environ 60 ‘/, du cube d’un appareil du type ordinaire. Cette disposition mérite évidemment d’être étudiée par 62 ÉTUDES SUR LA les praticiens, surtout depuis que nombre d'industriels, consommateurs d’acide sulfurique, tendent a produire eux-même Ce Corps. Toutefois, si quelqu'un d’entre eux se basait sur les considérations précédentes pour tenter une modification dans les agencements habituels d’une usine à acide sulfu- rique, il devrait, sous peine d’un échec certain, tenir un compte intelligent du dégagement énorme de chaleur qui se produirait dans ces tours. Des dispositions analogues, quoique non basées sur le même principe, ont été en effet préconisées à plusieurs reprises, et n’ont conduit qu’à des déboires, parce qu’on avait absolument négligé un côté essentiel de la question, à savoir le rôle de la température dans la formation du composé nitroso-sulfurique en présence de l’acide sulfu- eux. Il convient donc de calculer, pour chaque tour, le nom- bre de calories dégagées par la formation de l’acide sulfuri- que que l’on compte y produire en appliquant les données précédentes, d'autre part d’en déduire les calories que peuvent-absorber les gaz (convenablement refroidis dans les tuyaux de communication) par une élévation de tempé- rature de 20° maximum, celles que peut absorber lacide à 60° ou même 58° iutroduit, et celles que peut disperser le rayonnement des parois. Si la différence est positive et considérable, il convien- dra soit d'employer des tours plus petites et en plus grand nombre ou de modifier leur forme de façon à augmenter le rayonnement, et de multiplier les tuyaux de communi- cation, soit d'installer à l’intérieur des tours un dispositif de réfrigération. FABRICATION DE L'ACIDE SULFURIQUEe 63 Le premier procédé nous paraitrait préférable, car tous les fabricants savent les ennuis qu’entraine toute réparation à faire à l’intérieur des appareils à acide sulfurique. Nous nous arrêtons ici, m’ayant pour but que d'appeler l'attention des fabricants sur une théorie nouvelle des réactions qui concourent à l'oxydation de Pacide sulfureux, et de montrer un moyen simple propre à améliorer les types ordinaires des appareils, tout en permettant de réa- liser de sérieuses économies de construction. RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS Aux théories plus ou moins hypothétiques présentées pour expliquer le fonctionnement des chambres de plomb, les expériences de Weber et surtout celles de M. Lunge ont permis de substituer une notion plus rigoureuse des conditions de la fabrication. Mais, si ces savants ont précisé la loi chimique prési- dant aux échanges gazeux grâce auxquels les composés oxygénés de lazote favorisent la transformation de l'acide sulfureux en acide sulfurique, il restait à établir le méca- nisme des réactions, et à montrer sous quelle influence dominante se produisaient ces échanges. C’est ce que je me suis efforcé de faire, et je pense avoir clairement montré le rôle important des variations de la température, ainsi que le parti que l’on peut tirer de mo- difications intentionnelles dans la concentration de l’acide en contact avec le gaz. | Les conclusions de ce travail peuvent se condenser dans les quatre propositions suivantes : 1° Les oxydations et réductions successives des produits 64 FABRICATION DE L’'ACIDE SULFURIQUE. nitreux, qui déterminent la transformation de l'acide sulfu- reux en acide sulfurique ont pour cause des variations d’hydratation de lPacide sulfurique qui existe en suspen- sion dans le courant gazeux. 90 Ces variations d'hydratation sont, dans les appareils ordinaires, déterminées par des variations de température et en relation immédiate avec celles-ci. 3° On peut modifier avantageusement le fonctionnement des appareils à acide sulfurique jen augmentant artificiel- lement en des points déterminés la concentration de Paci- de en contact avec le gaz, et dénitrant cet acide en des points voisins de façon à activer la rotation des produits oxygénés de l'azote entre des zûnes voisines. 4° Ce procédé appliqué industriellement permettrait de diminuer les frais de premier établissement et les emplace- ments pour la construction d’une usine, tout en assurant une plus grande régularité de fonctionnement. Présenté dans la séance du 14 Octobre 18&7. AT > « + SUR LA RELATION DE L'ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE LINÉAIRE DU 1°" ORDRE AVEC LE DÉVELOPPEMENT D’UNE CERTAINE FONCTION, SUIVANT SES DÉRIVÉES SUCCESSIVES. — SOLUTION 2 GÉNÉRALE DE L'INTÉGRALE | e°© {{) dt PAR MM. Ch. REIGNIER et Paul BARY. Ce présent mémoire pourrait s’intituler : « Sur l’expres- sion générale d’une formule mathématique qu’on aurait pu découvrir par l'étude intime d’un phénomène physique», s’il n'y avait pas d’abord queique témérité dans cette affir- mation, et si, d'autre part, ce titre n’avait pas un air pré- tentieux à la philosophie des sciences. On peut cependant remarquer que déjà la physique est venue en aide aux mathématiques. Dès 1857, G. Lamé (1), illustre physicien mathématicien, a fondé un cours de mathématiques transcendantes ayant les phénomènes physiques pour appui. Tout dernièrement, M. Lucas, sous le titre «Détermina- (1) 4 voi. Gauthiers-Villars, 1857,59,61 et 66. — 1° Zeçons sur les fonctions inverses des transcendantes et les surfaces isother- mes; — :°sur des coordonnées curvilignes et leurs diverses applications ; — 3° sur la théorie analytique de la chaleur ; — 4 sur la théorie mathématique de l'élasticité. 5 66 CONTRIBUTION A LA THÉORIE tion électrique des racines réelles et imaginaires de la déri- vée d’un polynôme quelconque», a publié une note (1) dans laquelle il montre comment les figures exponentielles peu- vent être appliquées à la résolution des équations. Nous croyons donc que le rapprochement que nous signalons aujourd’hui aura peut-être quelque intérêt pour ceux qui s'occupent de physique mathématique, puisque le résultat qui découle de cette étude est, en effet, la confir- mation de l'emploi de la physique comme moyen d’inves- tigation dans le domaine des sciences mathématiques pures. Dans un mémoire présenté à l’Académie des sciences (1) et publié dans la « Lumiére électrique » (2), nous avons exposé une nouvelle méthode générale de calcul des coefficients d’induction. Il est résulté de cette théorie un procédé pour déterminer, sans avoir d'équations différen- tielles à résoudre, la force électromotrice induite à chaque instant dans un système électro-magnétique donné. Comme nous croyons que la méthode que nous avons exposée, sur le calcul des flux d’induction, est absolu- ment nouvelle, et comme d'autre part elle a été publiée très récemment, il nous semble nécessaire, pour l’inteli- gence de ce mémoire, d'y revenir sommairement. IT Lorsqu'un circuit électrique est parcouru par un cou- rant variable, il produit un flux variable qui engendre- (1) Comptes rendus de l'Acad. des sciences, CVI, n° 10. (2) Ch. RæiGnier et Paul Bary. Sur la théorie des coefficien d’induction : Lumière électrique, n° 9 mars 1888. DE L'ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE. 67 dans tout l’espace qu'il occupe des forces électromotrices d’induction, définies par la relation ET TA Le- terme æ qui intervient est une somme de termes illimitées en nombre, que nous allons étudier en vue de leur détermination. Nous ne nous occuperons que du cas particulier qui conduit aux conclusions mathématiques que nous cher- chons. Nous prendrons donc le cas où nous avons deux circuits fermés en présence ; l’un deux, le circuit primaire, est traversé par un courant électrique, et le flux formé traverse le second. Tout d’abord on comprend que lorsque l’intensité du courant varie dans le circuit excitateur, le flux qui traverse ce système varie et cette variation produit dans les deux circuits des forces électromotrices qui dépendent du coefficient de self-induction du premier et de la partie du flux qu’embrasse le second. Il y à donc, de ce fait, deux forces électromotrices de créées qui, produisant chacune un flux contraire au flux initial, le feront varier de nouveau et engendreront quatre forces électromotrices: deux de self-imduction, chacune sur leur propre circuit, et deux d’induction sur le circuit voisin. Chacun des flux totaux ®æ, et ®., qui traversent les spires primaires et secondaires, devront donc se décomposer chacun en un flux principal et une série de fiux de réac- tion, qui s’ajouteront ou se retrancheront suivant leur ordre. 68 CONTRIBUTION A LA THÉORIE De cette façon, le flux total qui traverse la première spire peut s’écrire sous la forme de la série suivante : = p—(p +4) He Ed)... (1) Nous supposerons que les deux circuits, primaire et secondaire, ont la même résistance (R) et qu’ils sont tra- versés par le même flux ® qu’exprime la série précédente. Nous admettrons encore que les surfaces équipoten- tielles du système, ne se déforment pas, c’est-à-dire lorsque la perméabilité peut être supposée constante ; auquel cas on a: “ho (2 Le flux peut toujours être regardé comme une fonction de fonction du temps (1), car à l'équation (2) qui définit la fonction magnétisante, il faut joindre e = @ (!) (3) qui indique le mode de variation de la source initiale, cause de la production du courant. La formule (1) dans le cas particulier que nous choisis- sons se réduit à D — p — 29, + 40, — 8 p3 + .... (4) Déterminons donc ces + successifs. La première force électromotrice produite est do, dt (1) Voir la Lumière Electrique, n° 5, 1888. — Ch. Reïgnier et Paul Bary.— Sur le coefficient de self-induction, E, — DE L'ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE 69 on en déduit par l’équation (2) _ K dy, ÉR T de même, on aura _ K dy AR ae et roro QUI R: dt ‘1 d'œ à À Po 3 d'p Ù D = p, — APE RE d {? PE Pr ar D (à en posant 2K FE @ Il suffira donc de se donner la nature de la fonction (3) pour calculer le flux réel qui traverse à chaque instant le système. La force électro-motrice sera dE dy | d'p | pe =] SE Hole ne tel est le résultat auquel conduit notre méthode. — Nous ne nous étendrons pas ici sur les autres déductions que nous avons faites. Nous passerons maintenant à la solution dn problème précédent par l'équation différentielle. EH | | II. Désignons à cet effet par 10 CONTRIBUTION À LA THÉORIE X, x les intensités des courants dans chacun des circuits de résistance R ® le flux effectif à chaque instant K le coefficient de proportionalité de la fonction magné- tisante, telle qu’elle est définie par l'équation (2). Appliquant le principe de la conservation de l’énergie, comme l’a fait M. Helmholtz, et duquel principe on peut faire découler directement la loi de Maxwell sur la force électro-motrice induite, on a le système de trois équations simultanées. XO/{Jdt=RX dt+Xd® (ri MR TE Pa) (1) qui a pour intégrale générale — R a ometa fe {y} dt+C° (à) 2 Comme d’après les équations (2) et (3) on a R OÙ=Tre (9) l'équation (8) peut s’écrire en tenant compte de (6) l t ii f rate (10) DE L'ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE 71 Or, notre première méthode de calcul nous a donné la valeur de suivant le développement en coefficients diffé- rentiels successifs de +. En égalant les expressions (10) et (5) on trouve la relation suivante t t A A d d° te [. ep dt —Ae — "AE 207 Pe,,,)+ Cte (11 Cette relation est vérifiée par certaines formules con- nues que l’on trouve dans les cours de calcul intégral. Examinons donc quelques cas particuliers définis par la nature de la fonction +. Posons par exemple : 4 ® — Sin m! la parenthèse de l'équation (11) devient Sin mt (1 — 2° A° + inf A5 —...) — — Cos int (im À — im A5 + m° A5...) que l’on peut écrire : (Sin mt — m À Cos mt)(l — m° A°)(1 + miA$ + m° As +...) Si la condition 4 — m° A0 est satisfaite (1), la série 1 mé AS E m°AS +... est convergente et la somme de ces termes est (1) Nous avons montré qu’elle l'était physiquement. La lumière électrique. loc. cit. 72 CONTRIBUTION A LA THÉORIE dt 7 1 — mi A L'expression (12) s'écrit donc Sin mt — m À Cos mt À — m° À: Mettant cette expression dans la relation (11) on a : AT AE AA Fe: Sin mt — m Cos mt Î\; ù (x) + m On retombe donc bien sur la formule connue que l’on obtient en intégrant e* sinmt dt — æl …. e ‘Sin mt dt soit par parties, soit en s'appuyant sur la propriété des imaginaires conjuguées. Si on pose p. — COS mt on retrouve évidemment uue formule analogue et égale- ment connue. En posant maintenant Pe = 2° si nous cherchons l’expression de fr'e"az DE L'ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE 73 nous aurons immédiatement d’après la relation (11) ur . Pen ee n (n — 1),,n—2 m mn m° résultat concordant avec celui que l’on obtient après des calculs assez laborieux, dans les cours. Une conclusion qui découle de ces résultats, est celle-ci : Les deux expressions fer ssin max dx et [amas ont pour solution une forme générale commune qui est la relation (11) qui ne contient, comme on le voit, que les derivées successives de la fonction +, . On peut remarquer d’ailleurs que la fonction », peut être quelconque, car au point de vue physique, l'expression (11) est absolument générale. Nous disons de plus que l’on reste maitre de la varia- tion de »,, exprimé en fonction du temps. En effet la fonction (2) étant celle d’une droite { hypo- thèse à laquelle est due la relation 11}, la variation de e, avec { se réduit à celle de e avec t: Or l'équation (3) qui definit cette variation est d’une forme arbitraire, qui ca- ractérise le mode d'établissement ou de suppression du courant dans le circuit primaire. La variable +, peut donc être représentée par une courbe tout à fait irréguliére, et à fortiori, par les fonctions mathématiques connues, pério- diques ou non. Enfin pour terminer, nous ferons remarquer qu’à la 14 ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE suite de cette étude, on peut donner une règle, qui per- mette de résoudre l'équation différentielle de la forme y+A=8/() (19) (dans laquelle À et B sont des constantes), sans avoir d’in- tégrale à résoudre. A cet effet on formera les coefficients différentiels successifs de la fonction qui compose le second membre de l'équation différentielle linéaire mise sous la forme (12). On les multipliera respectivement par les différentes puissances du paramètre (changé de signe) du terme qui contient la dérivée. La somme des termes ainsi formés ajoutée à la fonction du second membre donnera la solution de l’équation différentielle linéaire du premier ordre, dans le cas où le coefficient À est constant.— Il est évident que B peut être, sans modifier la relation (11), une fonction de x. Nous ne saurions terminer ce mémoire, sans remercier M. Elie Perrin, qui nous a indiqué la vérification purement mathématique de la relation (11). —Le second membre west en effet que l’intégfation par parties du premier. Nous sommes heureux de cette circonstance, car la rela- tion (11) nous assure de la rigueur de notre méthode de calcul des forces électro-motrices d’induction, calcul que nous aurons bientôt l’occasion de publier dans ce recueil, avec beaucoup de développements. Nous espérons également étudier les propriétés de l'équation différentielle linéaire du premier ordre, et les équations différentielles simultanées, au cas où les para- mètres ne sont plus constants, mais où il sont des fonc- tions de x. SE D MÉMOIRE SUR LES PROPRIÉTÉS D'UNE FAMILLE DE COURBES DÉRIVÉES DE LA STROPHOIÏDE, PAR Mr Ch. REIGNIER Membre correspondant. a — AVANT-PROPOS. Depuis longtemps l’idée du calcul graphique a été mise à jour. Poncelet, le grand vulgarisateur de la science, avait pressenti un des premiers, le vaste rôle aw’est appelée à jouer la Géométrie dans les sciences appliquées. Ce savant avait pour ainsi dire concentré tous ses efforts vers cette branche nouvelle qui ne tarda pas à faire de rapides pro- grès, conduite qu’elle était, par un maître aussi habile. Dans ces dernières années la méthode du calcul graphi- que a reçu une impulsion considérable et cela surtout du côté de l'étranger. En France, il n’y a guère que M. Maurice Lévy qui ait développé quelques points de la mé- thode graphique et qui ait le premier produit un ouvrage remarquable, autant par son originalité que par son étendue, sur la statique graphique. L'objet de ce présent mémoire est d'appliquer les prin- cipes les plus élémentaires du calcul graphique à une certaine famille de courbes propres à résoudre, par les combinaisons de leurs divers éléments, plusieurs problémes d’une importance notoire dans les applications de la Méca- nique industrielle. 76 PROPRIÉTÉS D’UNE FAMILLE DE COURBES Sans avoir la prétention de nous attribuer quelque mérite de ce travail, nous croyons toutefois qu’il peut faciliter singulièrement les calculs sur les moments d'inertie des rectangles et des formes qui en sont composées. En un mot, le résultat de cette étude est de conduire à une métho- de rapide de calcul des conditions de résistance des poutres de sections dérivées du rectangle. D'un autre côté, nous croyons que les propriétés des familles de courbes que nous étudions aujourd’hui, si elles ne sont pas inconnnes des Géomètres, sont pour le moins inédites. Aussi commencerons-nous par montrer les causes qui nous ont amené à leur analyse. La source de cette étude est la recherche d’un certain lieu géométrique jouissant de la propriété de déterminer les couples des valeurs de deux quantités offrant un produit constant. $ I. Des courbes qui peuvent servir à représenter un produit constant. Extension du probléme. Les courbes les plus connues qui peuvent représenter un produit constant sont : l’hyperbole quand elle est rappor- _tée à ses asymptotes, et la lemniscate qui correspond réellement à un cas particulier de la courbe plus générale qu’on désigne dans les cours sous le nom d’ovale de Cas- sini. La première de ces courbes à pour équation rectiligne, comme on le sait, 2y —=K La lemniscate a pour équation dans le système rectan- gulaire (a? + y) +2 € (y— x°) = 0 DÉRIVÉES DE LA STROPHOIDE. 11 où e désigne la demi distance focale, et (y,x) les coordon- nées rectangulaires d’un point du lieu. Le problème relatif au produit constant est susceptible d’un très grand nombre de solutions. On pourra par exempie chercher à construire la courbe ainsi définie : Trouver le lieu des points tels que les couples des tangen- tes issues d’eux à la parabole forment avec une transversale donnée, un triangle d’aire constante et par suite le produit de deux lignes constant. Puis prendre à la place de la parabole une courbe quel- conque qui soit susceptible de deux tangentes ; le cercle, l’ellipse, etc. Il existe encore un très grand nombre de problèmes du même genre, mais comme leur solution est très compliquée, nous les passerons sous silence. $. 2. De la variation des paramètres servant à construire d’autres courbes de la même famille. Si lon suppose mainienant que les constantes K dans lhyperbole, c dans la lemniscaie varient d’une manière continue, chaque variation de cette constante qu’on appelle paramètre, fournit une courbe particulière. L'ensemble de toutes ces courbes forme une famille jouissant de la même propriété et qui est très apte à définir la totalité des solutions relatives à une même ques- tion au moyen d’une seule équation. Ainsi dans le cas qui nous occupe, les produits de deux nombres seront constants sur une même courbe et variables d’une courbe à la sui- vante; par suite l’ensemble de ces courbes fournira un 18 PROPRIÉTÉS D’UNE FAMILLE DE COURBES véritable tableau graphique des produits deux à deux des nombres et de plus déterminera tous les produits de même valeur. $ 3. Sur une certaine famille des courbes de cette espèce. Différents genres qu’elle présente. Leurs constructions graphique et analytique. Parmi toutes ces courbes et leur dérivées il en est une qui à frappé surtout notre attention tant par la nature de ses formes que par ses applications faciles. C’est celle que nous avons trouvée en recherchant la solution suivante : Etant donnés un point et une droite indéfinie, trouver le lieu des points tels que les transversales issues du point donné et aboutissant à la droite donnée, soient divisées en deux segments dont le produit soit constant. Les courbes ainsi déterminées ont, outre l’avantage d'offrir une construction graphique des plus faciles, la propriété de donner en même temps la somme et la diffé- rence des deux lignes, ainsi que d'opérer plus facilement dans les constructions des puissances supérieures, qui se trouvent dans la recherche des moments d'inertie. C’est donc à celle-là seules que nous nous attacherons ; aussi allons-nous commencer par l’équation générale qui les représente, afin d’en tirer les propriétés graphiques qui vont nous servir, et pouvoir calculer les coordonnées des points inaccessibles aux constructions graphiques, en vue de l'emploi du système dans la pratique. Donnons-nous alors une draite indéfinie H H'et un point À situé à une distance 2 « de celle-ci (fig. 1). L'espèce de DÉRIVÉES DE LA STOPHOIDE. 19 courbe que nous voulons construire est déterminée par le calcul suivant : Soit 2 a la longueur d’une transversale quelconque qui nous fournit deux points M M' tels que AMx « la valeur de y déterminée vers l’origine est imaginaire ; ce qui signifie alors que la courbe doit couper l’axe des x en un certain point. La valeur de l’abcisse de ce point correspondant à y = 0, on à d’où l’on tire Me — = + LE? — o° LIT DÉRIVÉES DE LA STROPHOIDE. 83 La famille présentera alors un troisième genre formé par une seule branche possédant un sommet et deux inflexions comme le montre la figure 2. Maintenant que nous avons étudié lPéquation et les formes de ces courbes, nous indiquerons la construction graphique élémentaire qui permettra de déterminer un très grand nombre de leurs points. Du point donné on décrira des circonférences, dont les rayons représentent les différentes valeurs du paramètre k; on tracera alors une transversale quelconque A G sur laquelle on décrira comme diamètre une demi circonférence (fig. 3). Puis on mènera par les circonférences de centre A, des tangentes parallèles à la transversale, lesquelles cou- peront la demi circonférence en plusieurs couples de points que l’on projettera finalement sur la transversale consi- dérée. Les points ainsi obtenus appartiennent aux courbes, car en effet Aa aC—=Tt AbxXbG—=k En déterminant plusieurs de ces courbes, elles fourniront les côtés des différents rectangles équivalents. Comme nous allons chercher les valeurs graphiques des surfaces et des moments d'inertie de ces divers rectangles, et comme d'autre part le travail que nous présentons peut être lu par des personnes qui ne soient pas encore familiarisées avec le calcul graphique, nous croyons utile d’exposer brièvement les principes de la multiplication et de la puis- sance des lignes. 84 PROPRIÉTÉES D’'UNE FAMILLE DE COURBES $. 4. Notions fondamentales du calcul graphique. Toute mesure revient à comparer une grandeur donnée avec Punité ; le problème de la multiplication graphique se réduit à trouver une ligne qui soit à la ligne donnée dans le rapport donné par d’autre lignes mesurées avec cette unité. La propriété géométrique qui va donc servir est celle des triangles semblables. (fig. 4, 5, 6). On portera par exemple sur une droite une longueur 0 G égale au nombre d’uuités a, puis une longueur O À égale à l'unité de mesure ; on élève au point À une perpendi- culaire jusqu’à la rencontre B de l'arc décrit de O comme centre avec la longeur b pour rayon; on joint O B jusqu’à la rencontre de la perpendiculaire élevée de G sur oy; la longueur O D est le produit x de a %< b. Les triangles semblables fournissent en effet. 00 _o0c DByMOR NE 2e uen Cette construction suppose que l’un des facteurs soit plus grand que l'unité. En conservant le même mode, on peut mener À B oblique jusqu’à sa rencontre avec Parc décrit dun rayon égal à l’un des facteurs, et joignant O0 B, on tracera la parallèle C D par l'extrémité C de la longueur représentant l’autre facteur ; la longueur 0 D sera le pro- duit des deux lignes O B et O CG. Ce procédé convient au Cas où les deux facteurs sont plus petits que unité. Une troisième méthode consiste à porter sur un des côtés d’un angle les deux facteurs lignes O0 B et O0 CG, à DÉRIVÉES DE LA STROPHOIDE. 85 partir du sommet, et sur l’autre la longueur O A prise pour unité, à joindre AB et à mener par C l’antipærallèle dé À B: la longueur O D est le produit cherché, car les triangles O AB et OCD donnent Pour éviter la construction ordinaire des angles égaux BAO et OGD, on décrira de O pour centre les arcs AM et BN, on joindra MN et par CG, on mènera C D paral- lèle à MN. Quant aux puissances des lignes il est facile de les déterminer par multiplications successives. On prend par exemple O E (fig. 7) égale à l'unité, et sur la perpendicu- laire en E, on détermine, par un arc de cercle de rayon égal à la ligne a, dont on veut trouver les puissances, un point À,.—Sur O z on porte également O B, — «a; sur 0 B,, on éléve une perpendiculaire jusqu’à la rencontre en A de la ligne O x; rabattant de nouveau cette longueur 0 A. sur Oz et répétant cette construction, on a les puis- sances positives successives de la quantité. Pour avoir les puissances négatives, on relève OE snr O x, on projette O A, en O0 B., sur Oz, on relève O B.,, et ainsi de suite. Il est aisé de reconnaitre que O A,, O A;, O À, sont les puissances successives de «. Nous ferons remarquer en passant l'avantage matériel que possède la géométrie sur l'algèbre; si nous construi- sons deux axes rectangulaires o x, o y (fig. 8) et que nous portions sur axe des x des longueurs égales prises pour unité, et que nous élevions des ordonnées sur lesquelies nous portions des longueurs égales à OA,, OA, O As. 86 PROPRIÉTÉES D'UN FAMILLE DE COURBES du côté positif, à partir de l’origine, et du côté négatif les valeurs 0 À.,, O0 A .,, O À ., …. que nous avons obtenues précédemment, en joignant les points obtenus, nous aurons une courbe qui nous présentera la variation des puissances d’un nombre et qui nous parlera bien plus à l'esprit que le symbole a" dans lequel x passe par toutes les valeurs. Il existe un plus grand nombre de solutions très élégan- tes de la multiplication graphique, mais notre but n’étant pas là, nous allons revenir sur les applications de notre famille de courbes. $ 5. Applications à plusieurs problèmes. Supposons que nous ayons construit une série de cour- bes représentant les produits constants de deux lignes par le procédé graphique et que nous ayons calculé les coor- données des points inaccessibles au tracé indiqué, nous pourrons immédiatement résoudre les problèmes suivants. 4° PROBLÈME. Construire un rectangle connaissant sa surface et la somme de ses deux côtés, ou trouver deux nombres étant leur somme et leur produit. Il suffira de prendre la transversale dont la longueur égale la ligne somme donnée, puis de chercher la courbe qui correspond au produit égal à la surface donnée, l’in- tersection de celle-ci avec la transversale précédemment déterminée donnera les deux côtés demandés. 2° PROBLÈME. Si au lieu de la somme c'était la différen- ce qui füt connue, le problème offrirait la même simplicité, car on remarque que la disposition des éléments de notre famille nous donne aussi la différence des deux nombres dont les produits sont constants sur une même courbe, et que cette différence est mesurée par la distance des deux DÉRIVÉES DE LA STROPHOIDE 87 points de la courbe situés sur la même transversale. On cherchera alors la courbe qui fournit la surface ou le pro- duit donné, et on choisira la transversale qui possède la distance, de ses deux intersections avec la courbe, égale à la différence donnée. 3° PROBLÈME. Déterminer deux nombres ou deux lignes connaissant leur rapport et leur produit. Il suffira pour cela de diviser la distance du point À à asymptote, en deux parties proportionnelles aux nombres ou aux lignes données, puis de mener par ce point la paralléle à l’asymptote jusqu’à ce qu’elle rencontre la courbe qui détermine le produit donné; menant la trans- versale de ce point, on aura les lignes demandées. Enfin on pourra résoudreles équations numériques du second degré. $ 6. Construction de la famille de courbes qui détermine les valeurs égales de bh: des rectan- gles. Considérons une courbe quelconque, si nous multiplions successivement la surface qu’elle représente par chacune des distances au point À de ses deux intersections avec chaque transversale, nous obtiendrons la suite des valeurs de b h°,si l’on convient d’appeler À l'élément supérieur et b l'élément inférieur. (fig. 9.) Pour effectuer cette opération, il suffira de joindre intersection de la circonférence de rayon unité avec une transversale, au point où la circonférence de centre A dont le rayon mesure la surface, coupe la ligne 2x, et de faire marcher l’équerre parallèlement jusqu'aux deux points de la transversale situés sur la courbe. On obtiendra alors deux points 1,2 dont les distances 88 PROPRIÉTÉES D’'UNE FAMILLE DE COURBES au point A, représenteront les produit Ab‘>x< A6 Répétant cette construction sur d’autres transversales, on obtient ainsi une succession de points placés de chaque côté du point O correspondant au cube de la longueur A f. Celui-ci a été obtenu par le tracé des puissances figuré à gauche de l'axe 0 y. La connaissance de ce produit est utile pour la détermi- nation de la résistance à la flexion des poutres. La relation fondamentale de lélasticité est, en effet, Lin v TDR LL 1 dans laquelle R désigne la tension maximum que supporte la fibre la plus fatiguée, Ile moment d'inertie équatorial pris par rapport à axe situé dans le plan des fibres neutres et de la section considérée, vla distance de la fibre la plus éloignée du plan des fibres neutre, Um le moment fléchissant maximum correspondant à la section considérée. L'élément qu'il importe de déterminer est alors— qui b he? mn Um R immédiatement les longueurs des éléments de la section de-la poutre. On peut se proposer maintenant de déterminer les rec- dans le cas des rectangles est La connaissance du quotient nous donnera donc DÉRIVÉES DE LA STROPHOIDE 89 tangles qui possèdent la même valeur de à ou debh, et d’en déduire une nouvelle famille de courbes qui détermine avec la première les diverses solutions. Pour construire graphiquement les courbes donnant les mêmes moments de rupture, on appliquera le principe de la division graphique en divisant successivement une ligne représentant une valeur donnée de ce moment, par la ligne représentant la surface correspondant à chacune des courbes ; c’est-à-dire qu’on effectuera le quotient gra- ë b h° phique de Te h. Alors du point À, avec ces diverses longueurs trouvées on décrira des arcs jusqu'à leurs intersections avec les courbes correspondantes des surfaces, ce qui fournira alors les deux éléments linéaires tel que le carré de l’élé- ment supérieur par l'élément inférieur soit constant et égal au nombre proposé. Joignant tous les points ainsi obtenus par une courbe continue, nous aurons le lieu des points M, tels qu’en menant des transversales quelconques du point A et aboutissant à la droite HH', le produit du carré de la distance A M par l’autre segment MG demeure constant. On pourra d’ailleurs construire les courbes des isoma- nents de rupture des rectangles, directement par la con- naissance de leur équation. Considérons la fig. 1 et conservons ses notations ; Pénoncé nous fournit la condition m° (2a—m) = Q am —m = (1) 90 PROPRIÉTÉES D’UNE FAMILLE DE COURBES Or nn | œ m a m 1e En remplaçant « par sa valeur a dans l'équation de conditition, on à ou \ (Hs) 2e _® Mais on à aussi m = (e— yÿ + x (5) Eliminons » entre (3) et (2) on a 2 pe se — ÿŸ (&— y +2 1) Ex y CFE De laquelle on tire, en la résolvant par rapport à x tn LUNA nn Les calculs numériques de x ne seront donc pas encore beaucoup compliqués, dans le cas où on voudrait con- struire la courbe par son équation. La méthode graphique est d’ailleurs très simple, et avec une certaine délicatesse de dessin, on peut remar- DÉRIVÉES DE LA STROPHOIDE 91 quer que les erreurs sont très faibles en comparant les résultats graphiques à ceux obtenus par voie de calcul Nous allons alors indiquer comment on peut con- struire graphiquement la famille des courbes définies par l'équation précédente. Construisons d’abord les valeurs des surfaces. On décrira (fig. 10) de A comme centre avec le rayon égal à l’unité une circonférence ; conservant le même cen- tre, on rabattra sur 2 « un des côtés que l’on veut multi- plier : le côté À a par exemple, puis joignant «a à C, intersection de Paxe unité avec la transversale donnée, par le côté de l’angle droit d’une équerre sur l’autre côté de laquelle on place une règle, on fera glisser l’équerre jusqu’à ce qu’elle passe par l’autre point b; on marquer: le point » où elle coupe 2% et la longueur Am en avant soin de la multiplier par le rapport de la longueur adoptée pour représenter lunité à cette unité, représen- tera la surface demandée. Répétant la même opération sur d’autres transversales, considérant toujours la même courbe, on retombe invaria- blement sur le même point, ce qui vérifie la propriété de ces courbes.On peut donc, sans tracer aucune ligne sur le graphique, obtenir la valeur de la surface d’un rectangle, et les longueurs des éléments de tous ceux qui sont de surface équivalente. C’est là un avantage important pour la clarté des opérations. Pour représenter graphiquement ces surfaces,nous avons choisi le pôle A, comme centre de circonférences dont les rayons représentent leurs valeurs. En exécutant maintenant la construction que nous avons indiquée relativement à la formation de b »* on a la facilité 992 PROPRIÉTÉES D’UNE FAMIILLE DE COURBES de construire la seconde famille qui détermine les rectan- gles d’égal moment de rupture. $ 7. — De la famille de courbes qui fournit les valeurs égales du moment d’inertie des rectan- gles. Le rectangle a pour valeur algébrique de son moment d'inertie un terme proportionnel de b L*. Pour obtenir ces quantités il suffit donc d’effectuer la multiplication graphique de la ligne représentant la surface par le carré de chaque élément de la transversale considérée ; on aura alors les deux moments d'inertie équatoriaux principaux des rectan- gles. Le carré de chacun des éléments s’obtiendra de deux façons suivant qu’ils seront plus grands ou plus petits que le rayon unité. La fig. 11 donne les deux tracés. Dans le cas du rectangle (A b, bh) on voit Ac — À b: et dans celui du rectangle (A a, am) ona An — Aa. Il est aisé de reconnaître que les moments d’inertie de ces deux rectangles pris par rapport aux axes perpendiculaires à La hauteur sont représentés par les longueurs A, et À.. Si on suppose À d — 100, il faudra multiplier les longueurs trouvées par (100)'. Si Pon veut connaître les rectangles qui fournissent la même valeur de E£xm7r°, on opérera soit graphiquement, soit en cherchant l'équation de la courbe. La construction graphique se fera de la même façon que celle des valeurs de bh*, sauf que l’on aura à extraire la racine carrée du quotient du moment d'inertie donné par les surfaces successives, DÉRIVÉES DE LA STROPHOIDE 93 Quant à l'équation de cette nouvelle famille, elle est dans Pénoncé | m° (2a — m) = K* En suivant la même voie que pour les précédentes on arrive à l’équation. D + 2 (29 — ay +Da)+y—hay +6 ay 0 — Pi n 4 4 « HU NCR He qui peut s’écrire OO (ai+oe (+ (uv 0 — D’où lon tire la valeur de x er Dans ce cas nous voyons que les calculs sont peu com pliqués et qu'il sera préférable de construire la famille par cette racine que par les procédés graphiques. Toutefois si l’on veut opérer graphiquement, deux cas se présentent dans l'extraction des racines carrées des quo- tients du moment donné par les surfaces successives, suivant que le quotient linéaire est plus petit ou plus grand que la ligne prise pour unité (2 « dans le cas où nous sommes). La ligne racine s’obtiendra en se basant sur la propriété du côté de l'angle droit d’un triangle rectangle. Dans le premier cas, on prendra la demi-circonférence décrite sur l’unité comme diamètre (fig. 12), puis les quotients se trouvant placés par la construction précédente, 94 PROPRIÉTÉES D’UNE FAMILLE DE COURBES à partir du point A sur 2 « (fig. 11), il suffira d’élever au point a, extrémité du quotient linéaire, une perpendicu- laire sur 0 y; la distance de son intersection avec la circon- férence, au point À sera la longueur cherchée, car on voit AC: — A a X unité. Dans le second cas où le quotient est plus grand que l'unité 2 «, on décrira une circonférence sur cette ligne ayant pour diamètre le quotient. La distance de son inter- section avec H H' au point À sera l'élément cherché. Le changement successif de la valeur graphique du moment d'inertie donnera alors la famille de courbe cherchée, $ 8. Equations générales du système. Nous venons d'étudier trois familles de courbes dérivées de la strophoide, qui trouvent leurs applications à plusieurs problèmes de mécanique. Elles sont contenues toutes trois dans une équation plus générale de la forme XU—NY-=K X, Y, désignant les deux segments variables d’une quel- conque des transversales. Conservant le même système de coordonnées on arrive à l'équation : 2 VC LS Ce D dont la forme contient celles que nous avons précédem- ment trouvées. DÉRIVÉES DE LA STROPHOIDE 95 On peut encore généraliser davantage en posant. Re AL m, n, À désignant des constantes. La résolution en coordonnées rectangulaires est Dos uen =24/ [CDI eu Enfin on peut poser une équation tout-à-fait générale qui renferme les précédents. m . . m 3 n 3 2 X : SANTE EPA De plus on peut supposer que m,,m,, m3,...., mn, Nas My, À, au lieu d’être des constantes, soient des fonctions de la longueur des transversales. Nous recommandons emploi de ces familles de courbes comme dun très bon usage pour formules d’interpolation. Dans les phénomènes physiques, et surtout dans l’étude des fonctions magnétisantes statiques, nous les avons employées avec succès — tantôt en maintenant le terme A constant, tantôt en le faisant varier en raison inverse de la longueur des transversales. Nous avons pu ainsi recon- struire les courbes que MM. Ewing et Rowland ont obte- nues expérimentalement à propos de leurs recherches sur la mesure de l'mduction magnétique. $. 9. Conclusions Il résulte de cette étude les points suivants : 96 PROPRIÉTÉES D’UNE FAMILLE DE COURBES 4° La strophoïde n’est qu’un cas particulier d’une courbe plus générale. 99 Elle est la génératrice d’une infinité de familles de courbes qu'on peut définir par l'équation générale x" y" —  dans laquelle A,m,n, sont des constantes, xety les distances d’un point d’une transversale issue d’un pôle A et d’une droite indéfinie H H' données dans le plan. La strophoïde est très apte à représenter la série des produits constants de deux nombres. Elle permet de trouver par suite, sans aucun calcul, les racines de l'équation complète du deuxième degré. Les familles dérivées d'elles permettent de trouver également la série des éléments des rectangles qui ont le même moment de rupture et le même moment d'inertie. Nous avons déjà signalé l'application de ces propriétés de la strophoïde au problème du transport de l'énergie (1). On peut également Putiliser pour la recherche des conditions de périodicité ou d’apériodicité des galvano- mètres. L’équation du mouvement du cadre de celui-ci étant en effet une équation différentielle linéaire du second ordre (2), les conditions de périodicité ou d’apériodicité reviennent à l'étude d’une équation algébrique du second degré. En résumé on peut dire que la propriété de ces courbes est féconde et peut être de quelque utilité. (1) Lumière électrique. — Février 1886. (2) Jamin, Mascart et Joubert. TE I TS TT be. ie 100 GAS (PE A Mémoires de la So ationale des S s Naturelles ÉTUDE L'ÉTAT SANITAIRE DE CHERBOURG LES EAUX de la DIVETTE et la FIÈVRE TYPHOIDE PAR Dr KR. COLLIGNON. Médecin-major INTRODUCTION ‘ A l'époque actuelle le rôle essentiel du médecin militaire, du médecin de corps de troupes surtout, est celui d’hygié- niste. S'il doit à tous ses malades des soins éclairés, et s’il est nécessaire que dans ce but il se tienne toujours à hauteur de la mission qui lui incombe soit en paix soit en guerre, il a surtout l’impérieux devoir de veiller en tous temps à maintenir indemne la santé des hommes qui lui sont confiés. L'épidémiologie, c’est-à-dire étude approfondie, minu- tieuse, constante, de toutes les affections susceptibles de frapper en quelques jours un groupe d'individus, depuis les plus bénignes comme la gale ou la pelade jusqu'aux plus 1 98 LES EAUX DE LA DIVETTE graves comme la fièvre typhoïde ou le choléra, tend de jours en jours à acquérir pour lui une importance plus grande. | Non seulement il est nécessaire qu'il connaisse de la façon la plus précise les affections contagieuses en elles- mêmes, mais encore, mais surtout, qu’il n’ignore rien de leur étiologie, de leur mode d’invasion et de leur marche, qu'il sache par quelle voie, par quel mécanisme, doit s’introduire l'ennemi et quels sont ses terrains de prédi- lection. Les admirables travaux de Pasteur en nous apprenant que les affections contagieuses sont causées par Pintroduction dans l’économie de parasites infiniment petits, rendent et rendront journellement des services incomparables. Certes il serait chimérique de rêver l’ex- tinction absolue de la maladie, Longtemps encore la science devra progresser avant d'atteindre son but, avant d'arriver à trouver le remède qui tuera infailliblement le microbe sans tuer le malade. C’est toutefois un incalculable progrès que de connaître ennemi, et de pouvoir le combattre en face. En revanche, et si Part de guérir n’a encore bénéficié que faiblement de cette magnifique découverte, l'hygiène, c'est-à-dire l’art de préserver, y à puisé des ressources infinies. Parmi les affections microbiennes, les unes sont trans- missibles par pénétration sous-cutanée, le panaris, par exemple, d’autres par les voies respiratoires comme la pneumonie ou la fièvre intermittente, d'autres enfin par le tube digestif et de ce nombre sont le choléra et la fièvre typhoiïde. LES EAUX DE LA DIVETTE 99 On voit immédiatement quel parti hygiène peut tirer de ces données. Ne buvons qu'une eau biologiquement pure et nous serons à l’abri de la typhoïde, du choléra, de la dysentérie et en général de toutes les affections qui se transmettent par la voie digestive. De même des désinfections faites à temps, journalières pour ainsi dire, en enlevant immédiatement d’un milieu occupé par de nombreux individus, les germes provenant des malades atteints d’affections contagieuses, nous per- mettront souvent d’étouffer pour ainsi dire dans l'œuf une épidémie qui sans ces précautions eùt pu faire de nom- breuses victimes. La constante préoccupation du médecin militaire est donc de faire de l'hygiène. Bien imbu de ces idées, mon premier soin lorsque je fus nommé à Cherbourg fut de me renseigner exactement sur la topographie médicale du pays. En apprenant que la ville consommait l’eau d’une rivière captée à1k" de son embou- chure, je fus désagréablement impressionné ; mais sachant qu’une fraction minime de mon régiment était seule à en faire usage, n’ayant d'autre part aucun renseignement précis sur la mortalité en ville, je me contentai pour le moment de prendre en ce qui me concernait personnellement les mesures de prudence que me semblait commander la situation. Dans la suite, un certain nombre de faits appelèrent tout particulièrement mon attention sur la question, et déjà j'avais à plusieurs reprises signalé à qui de droit les graves craintes que m’inspiraient les eaux de la Divette, quand par note du 350 mai dernier M. le Ministre de la Guerre prescrivit une enquête générale sur la potabilité des eaux consommées par les troupes dans toutes les garnisons de 100 LES EAUX DE LA DIVETTE France, en insistant particulièrement sur le rôle qu’elles avaient pu jouer dans la génèse des épidémies typhoiïdes. Nous crümes bon, M. le médecin major Dardignac du 156° et moi, de réunir nos recherches, chacun envisageant plus spécialement le corps auquel il était attaché ; person- nellement je pris encore à charge de comparer létat sanitaire de la garnison à celui de la population civile. Les conclusions formelles de notre rapport appelèrent Pattention du Ministre qui prescrivit aussitôt l'envoi au laboratoire bactériologique du Val-de-Grâce d’un échan- tillon d’eau de la Divette. Les recherches biologiques nous donnèrent raison en isolant dans celle-ci dès la première recherche le bacille typhique. Il m'a semblé que les documents que j'avais recueillis sur cette question d'intérêt absolument général, étaient de nature à mériter l'attention de notre compagnie, puisqu’elle est, entre les sociétés savantes de Cherbourg, la seule qui soit compétente sur ce point, et que sa reconnaissance d'utilité publique lui crée à la fois le droit et le devoir de connaître et de discuter tout ce qui touche à lhygiène locale. Etat sanitaire de Cherbourg. La commune opinion, celle que j'avais recueillie de la bouche de plusieurs vieux Cherbourgeoïis est que la ville est très gaine. Tout au plus concède-t-on qu’en raison de son climat humide et des vents violents qui y font brusque- ment varier la température d’une heure à lautre, les affec- tions dites à frigore, bronchites, angine, rhumatisme, etc., y sont fréquentes, et que si les phthisiques y sont rares, c’est < 4 | À t LES EAUX DE LA DIVATTE 101 qu'ils y sont impitoyablement fauchés à bref délai. Des recherches statistiques conduisent à une opinion toute différente. D'une part le rhumatisme et les affections catarrhales bénignes, sans y être rares, n’y frappent pas dans des proportions exagérées, sinon la population urbaine pour laquelle je manque de documents précis, du moins le soldat qui pourtant, en sa qualité de non acclimaté, devrait payer à ces maladies un tribut relative- ment élevé. Les affections zymotiques y sont au contraire d’une fréquence exceptionnelle, la fièvre typhoïde surtout, et cette dernière peut être à jusie titre regardée comme la dominante dans le chiffre moyen de la léthalité ; car dans ces 10 dernières années, sur 113 décès annuels elle en a occasionné 40, c’est-à-dire le tiers, à Phopital maritime. Il n'existe malheureusement aucune statistique officielle sérieuse qui puisse permettre de se faire une idée même approximative de la part que prend cette maladie dans la mortalité générale de la ville. L'état civil jusqu’en mars 1887 se bornait à enregistrer le chiffre des morts et l’âge des décédés. Depuis lors, je le veux bien, on applique la circulaire ministérielle du 26 Novembre 1886 qui prescrit l'établissement d’une statistique sanitaire dans toutes les villes de France et d'Algérie d’une population de 30,000 àmes au moins. Cette statistique se base sur les bulletins mensuels dressés par les employés de la mairie, et doit comprendre sous une trentaine de rubriques générales toutes les causes de décès. Malheureusement ces documents qui pourraient être si importants n’ont pas de valeur réelle. Nos confrères, pour des raisons qui ne sont pas sans 102 LES EAUX DE LA DIVETTE poids, se refusent à donner aucun diagnostic précis sur les causes de décès de leurs malades, et malgré leur bonne volonté, les employés commis à ce service ne peuvent que s’en rapporter aux indications souvent fort inexactes des parents qui viennent leur notifier une mort; nous avons donc, à notre grand regret, été obligé de les laisser de côté et de considérer uniquement la seule donnée positive qu'ils pouvaient nous fournir, c’est-à-dire le chiffre brut de la mortalité. Celui-ci ne laisse pas que d’être fort instructif, et par sa brutalité même de prouver combien nous sommes autorisé à ne pas nous en rapporter à des allégations trop légères : mais seulement à l’éloquence du chifire. Relevons en effet mois par mois et pendant 10 ans le total des décès, du 1° Janvier 1878 au 31 Décembre 1887. (Tableau I). On voit que le chiffre décadaire moyen de la mortalité oscille entre 72 et 106 décès par mois, et qu'il atfeint annuellement une moyenne de 1032, Si l’on rapporte cetotal au chiffre de la population de fait tel que nous le fournissent les tables de recensement, on arrive à une proportion générale de 27.9 décès pour 1000 habitants par an dans les 10 dernières années, avec le maximum de 52 en 1881 et le minimum de 24.3 en 1879. Or 27.9 0/00 est un chiffre énorme, de beaucoup supérieur à celui des villes de même importance et même à celui de grandes cités et de capitales réputées peu saines, Paris notamment qui n’a qu’une mortalité de 24.2 0/00. J'emprunte d’ailleurs à titre documentaire deux tableaux éminemment suggestifs à la Revue scientifique. (se) = 88'LE] LIGOT! 668 | SGL | 961! rez | €68L | 108 | Sez | #68 | 716 |seot| 006 | 566 | 10 ac'6el 6101 À LL ÿL €OT | oz 6ar |. 007 | 78 YL 8 687 | 8L z8 | LS8T 96 SR GLOT | 76» | OL |-08 | og F2 |° 08. | 62 | 81 IT | OCT] LL | G61r | 9887 64LE] GTOT | 98 | 68. | e6 |: ce | 81 | 19 | #0 | 66 | 901 | c6 | 7e | ozr | sesr FA = 96°65] 60 | Gr | 82 | eL | ze | eg | SL | 51 | 18 | or! 151 | oor | orr | v88r FA 2 mi | 79°86) 6607 À 96 | LL | S8 À où | 18 -| 69 | %9 | vor | arr | LOT | z6 | Le leger < Z 66°6€| 8807 | 86 | 91. |. 8L | o8 | 61 | SL | 98 | 11 | %6 | cor | ver | o1r | c88r A Mic] cer vor} 91 | 88 | go | e1 | ver] go1| vvr | or | so | cor | cor | rer {| E euro | 20 À 2 Los | 19 | 18 | es | où | &e | où | 16 | ce | se l'or 4 ; 98'Ye| 86 (1220 LS ES ee ST OS RSS ES ES EST eo OT es PA ES [es , Dorcel 0O dE 60e Eos Te eq) cop n00 rer re 08 Te 8187 RE ES PES MMS ee En De Es] El a A a pe Su A5 S = = = J= © SITE ë 5 e E © = 5 = Fe = E F E D PR CR ON . E | | < Aa a) A ( 104 LES EAUX DE LA DIVETTE Le premier nous donne le total annuel des décès (1) et leur rapport pour 1000 au chiffre de la population, surve- nus en France de 1880 à 1886. | Années Nombre des Décès Proportion pour 1000 1880 22 Sa ESS OT RENE MR RER EAN 1881 727 54 US ISA Cr D'AUNEE EnES 1882 Pair LE 888 08): Nes OM MERE 1888 ed ent re GAL AO ET AL CA RTE ASS NS NE NC CDN T RAT LC ANCIENNES ADD LAN UT SOC SAT NU re Un a NAN OMR LEO NS O0 220 NUE ASE V RS NE La moyenne des 7 ans n’atteint pas 22.4. Il ya donc tous les ans à Cherbourg, 5.5 décès sur 1000 de plus que dans toute la population francaise prise en bloc. Autrement dit, il y a par rapport à celle-ci, un excédent de décès de 9.9 X 97 — 205 ; c’est-à-dire que tous les ans il meurt environ 203 personnes de plus que la normale française à Cherbourg. Si l’on remarque que la moyenne de 10 ans se chiffre par 1032 décès annuels, on voit tout uniment que l’aggravation de mortalité due aux conditions d'insatubrité, quelles qu’elles soient, qui existent en ville (203 décès sur 1052), est de 1 sur 9. Comparons également notre chiffre de 27.9 à ceux que nous fourniront d’autres grandes villes. M. Levasseur dans son ouvrage sur les populations urbaines de France comparées à celles de l’étranger nous apprend que de 1878 à 1882 la mortalité pour 1000 a été répartie de la manière suivante: Revue Scientifique 1887, 2° sem. p. 509, LES EAUX DE LA DIVETTE 105 Budapest 39.8 Liverpool . 27.0 Munich 22.6 Berlin . 26.6 Breslau . 51.6 Glasgow 25.8 Naples . 30.5 Palerme 24.6 Vienne . 30.2 Dresde . 24.6 Milan . 29.4 Paris 24.2 Dublin . 29.2 Copenhague 24.1 Rome 29.2 Londres 24 Manchester 28.0 Bruxelles . 21.6 CHERBOURG 27.9 S'il est admissible et même certain que les grandes agglomérations humaines sont plus exposées que les collectivités plus faibles à toutes les épidémies, et se trouvent placées dans des conditions sanitaires relativement défectueuses, par rapport non seulement aux campagnards, mais même aux habitants des petites villes, on doit s'étonner de voir Cherbourg si mal partagé. Avec sa situation admirable, sa magnifique rade, son isolement relatif, cette ville devrait au contraire jouir d’un état sanitaire excellent, et se ranger bien après Londres et Paris, Bruxelles et Berlin. Il y a donc dans ses conditions de vie journalière un ou plusieurs facteurs défectueux qu'il s’agit de rechercher. La première idée qui se présente en ce cas est de rapporter cette mortalité excessive à la garnison. Composée en majeure partie de matelots et surtout de troupes d'infanterie de marine, on peut admettre sinon l'apport de maladies exotiques, du moins que des hommes anémiés par la vie coloniale, revenant en France fatigués, minés par la fièvre intermittente ou la dysentérie peuvent et même doivent donner une forte mortalité. Assurément l'argument n’est pas sans valeur et il est 106 LES EAUX DE LA DIVETTE hors de doute qu’un certain nombre de décès relèvent de cette étiologie. Voyons donc quelle part la garnison prend dans la mortalité générale. | En prenant commebaseles chiffres fournis par les derniers recensements, c’est-à-dire 36891 habitants depuis 1887 et 31015 dans les années précédentes, soit une moyenne de 57001 pour 10 ans, nous avons vu précédemment que ces 37001 ont donné 10517 décès, c’est-à-dire une mor- talité annuelle moyenne de 27.88 0/00. D'autre part dans le même laps de temps, le total réel de la garnison, basé non sur l'effectif moyen qui comprendrait à tort les permissionnaires et les soldats ou officiers détachés de leur corps pour une raison et pour une durée de temps quelconque, mais sur la moyenne des présents, chiffres relevés par moi à la Majorité pour la Marine et à la Place pour la Guerre, s’est élevé à 7575 hommes répartis ainsi : marine 9287, guerre 2286. Ces 7575 hommes ont en 10 ans fourni 1133 décès, c’est-à-dire 44.9 0/00 par an. (Tableau IT). La part de la Marine dans ce total s'élève à 957 et celle de la Guerre à 176, soit respectivement et pour mille 18.1 et 7.69 décès par an. La Guerre subit donc des pertes relativement normales puisqu'elles atteignent à peu près la moyenne fournie par toute l’armée (sans PAlgérie et la Tunisie); celles de la Marine sont au contraire infiniment plus grandes, nous y reviendrons. Voyons maintenant quelle est la véritable mortalité de la ville, celle de sa population civile. La population de fait avons-nous dit, s’est élevée à 57001, chiffre décadaire moyen; en en retranchant 7575 pour la garnison, il nous “ DER LES EAUX DE LA DIVETTE 107 TABLEAU II. Total des malades entrés à l'hopital maritime et des décès qui y sont survenus de 1878 à 1888. TOTAL Nombre des MARINE | GUERRE ANNÉES Nombre de Nombre de RS Malades Décès Malades Décès Malades Décès l ": | } : - ' ï Be 0088)" 7 08060 Pas 380268 | | 1879 2967 87 | 582 ‘19 | 3549 106 le asso | 3587 69 | 553 16 | 4140 85 | | ss | 3674 146 | 57 19 | 4901 165 1882 | 3720 95 | 375 146 | 4095 111 MS spl 480 . 17 | 4308 © 103 1884 | 4546 199 | 413 12 | 4959 441 1885 | 3821 96 | 453 95 | 4974 191 1886 | 4196 81 | 555 16 | 4681 97 1887 | 3524 Où | 439 ‘ 91 | 3056 116 Totel |37288 957 | 4766 176 | 41994 1133 Moyenne | 37228 95,7 | 476,6 17,6 décadaire 4199,4 113,3 Proportion | 08,9 18,1 | 208,6 ‘7,69 | 854,3 14,9 présent reste 29426 âmes qui représentent le chiffre réel de la population assise, De 1878 à 1888 nus savons (Tableau Î) 108 LES EAUX DE LA DIVETTE qu'il est mort outre les 1133 militaires, 9184 personnes, la proportion pour 1000 habitants calculée d'après ces données atteint donc le total effrayant de 81.2 par an. TABLEAU III. Nombre | Chiffre annuel Proportion d'habitantsimoyen des décès! pour 1000 Armée de terre 2285 17,6 7,7 Armée de mer 0289 95,7 Population civile 29426 918,4 Total 31001 1031,7 Cherbourg viendrait donc au 4"° rang dans la liste des grandes villes que nous avons reproduite plus haut. Cette simple constatation dispenserait de tout commen- taire. Il importe pourtant d'appeler Pattention sur un autre côté de la question. Alors que dans la plupart des grandes villes sus-mentionnées, la mortalité, grâce aux progrès de l'hygiène, tend à diminuer tous les ans, elle augmente au contraire à Cherbourg. Si l’on se reporte en effet à la dernière colonne de notre tableau I et si l’on envisage la proportion pour 4000 des décès, on voit qu'après s'être tenue comme à Paris en 1878-79 et 80 au chiffre déjà respectable de 24.5, elle n’a pas cessé depuis lors de croiïtre, oscillant entre 27.5 et 32.0 avec une moyenne effrayante de 29,39 pour les 7 2 PR LES EAUX DE LA DIVETTE 109 dernières années, chiffre qui sera très probablement dépassé en 1888. (1) J'ai dit que la mortalité diminuait à Pé‘ranger, sous l'influence d’une hygiène bien comprise, je le prouverai par quelques exemples. En Italie, à la fin de 1874, un décret reconstitua l’admi- nistration sanitaire ; il invitait chaque commune à se donner un réglement variable suivant les localités, appro- prié au climat, à la race et aux traditions de chacune, règlement qui devait être soumis à l’approbation du conseil supérieur de santé. En 1884, 6673 communes sur 8249, c’est-à-dire plus de 5 sur 6, étaient pourvues de réglements approuvés et déjà Pon s’apercevait de leur influence bienfaisante. En effet la mortalité pour 1000 dans ce pays était de 1866 à 1870 de 390 1870 à 1875 de 30 1876 à 1880 de 29 1331 à 1885 de 27 Dans cette dernière période elle décroissait régulière- ment d’année en année 1881 — 27.59 1882 —— 27.40 1833 — 27.28 1884 — 26.58 ce dernier chiffre d'autant plus remarquable qu’il accusait (4) Les 5 premiers mois de 1888 ont donné 468 décès, à savoir: Janvier 80, Février 88, Mars 113, Avril 97, Mai 90, ce qui pour 36891 habitants correspondrait, si la proportion se conservait pendant les 7 autres mois de l’année, à 30.4 décès pour 1000. 110 LES EAUX DE LA DIVETTE une diminution considérable des décès malgré les 14000 victimes faites en 1884 par le choléra. En résumé et vu la fixité de la mortalité dans les trois exercices antérieurs, l'hygiène avait préservé en 4 ans 321 610 existences. Même constatation en Angleterre. La mortalité des 28 plus grandes villes, Londres y compris, va en diminuant constamment. Elle était de 24.9 pour 1000 en 1871 - 1880 21.4 — 1881 - 1886 20.9 — 1886 Dans cette même année 1886, Londres malgré ses 4 000 000 d'habitants n’en perdait que 19.9, pour mille ; d’autres grandes villes comme Brighton et Derby descen- daient à 17.1 et 18.2 et Preston de toute la plus frappée s'élevait seule au chiffre de 28.9 décès par an. De même nous voyons en 1886, Berlin qui dans lexercice 1878-82 accusait une mortalité 26.6 0/00 descendre à 25.8 et Vienne de 50.2 à 26.4, cette dernière simplement en supprimant de Palimentation l’eau du Danube et en la remplaçant par de l’eau de source. On voit par ces exemples combien nous sommes loin d’être désarmés devant une situation mauvaise, et combien nous avons le droit de proclamer hautement qu’elle peut et doit être améliorée. Le résultat que les Anglais, les Autrichiens et les Italiens ont obtenu, nous devons tout faire pour l’atteindre. Toutefois avant de chercher le remède, il importe de connaître avec précision les sources du mal. Nous savons que bon an mal an, il meurt environ 200 personnes de trop à Cherbourg; de quoi meurent-elles ? Si nous pouvions LES EAUX DE LA DIVETTE 444 accorder confiance à la statistique officielle, nous y trou- verions de précieux renseignements sur les causes de mortalité ; malheureusement, nous lPavons déjà dit, elle n’a aucune valeur. Il suffira de constater que la bronchite aiguë, le simple rhume, est censé avoir tué 55 personnes en un an de mars 1887 à mars 1888, et la bronchite chro- nique non tuberculeuse 439. Combien a-t-on dans l’une de pleurésies, dans l’autre de tuberculoses ? Tout au plus pourrions-nous accorder confiance aux chiffres donnés pour les fièvres éruptives qui, bien connues des parents, ne prêtent guère à erreur lors des déclarations. Dans la période dont nous parlions, il est mort de rougeole 103 personnes, { de variole et 4 de scarlatine. Nous sommes malheureusement désarmés contre la rougeole, mais il n’en est pas de mème pour la typhoïde, aussi le point intéressant serait-il de connaître le chiffre véritable. La statistique donne 63 décès. Ce serait déjà beaucoup, mais chose curieuse, sur ce total on en compte 57 survenus à lPhopital maritime. Il ne ne serait donc en un an mort officiellement en ville que 6 personnes de fièvre typhoïde. Cette simple constatation juge la question, et nous pouvons être assurés que nous trouverions sans peine bien d’autres typhoides si nous savions tout ce qui est entré dans la rubrique vague adutres causes de décès» forte de 548, sur le total général de 4045. Nous n’hésitons pas pour notre part à croire que dans la population civile la iyphoide fait au moins autant, sinon plus de ravages que la rougeole. À ceux qui douteraient, je conseillerai de faire, comme Je lai fait, leur petite enquête dans leur entourage. Ils verront qu’à l’âge de quarante ans, 8 Cherbourgeois sur 10 ont eu 112 LES EAUX DE LA DIVETTE cette terrible maladie, soit sous ses formes bénignes, la fièvre muqueuse ou la fièvre gastrique accompagnée de saignements de nez, soit sous ses formes graves, fièvre cérébrale, nerveuse ou putride, désignations que j’ai sou- vent entendues employer d’une manière courante dans le public. Tout cela c’est de la typhoïde, et comme limpla- cable statistique nous apprend que sur 100 malades 14 meurent,nous sommes bien obligés de croire qu’il y a de ce chef de nombreux décès en ville et que la population mili- taire n’est pas seule à payer à la typhoïde, l'énorme tribut que nous constatons. D'ailleurs étant donnée l'origine bien établie à l'heure actuelle de la fièvre typhoïde, nous pouvons tourner la question et nous appuyant uniquement sur les statistiques militaires prouver surabondamment l’endémicité, la con- stance et la fréquence de cette maladie en ville, en montrer la cause, et par suite en indiquer le remède. La fièvre typhoïde à Cherbourg La fièvre typhoide est causée par l'introduction et la prolifération dans l'organisme d’un microorganisme isolé et cultivé pour la première fois par Eberth et qui pour cette raison porte le nom de bacille d'Eberth. Son mode d'introduction habituel dans l’économie est la voie digestive. Absorbé dans l'eau de boisson soit pure, soit introduite par fraude ou accidentellement dans le lait, le vin, le cidre, il peut aussi souiller les légumes qui se mangent crus, comme le radis ou la salade. D’autres fois des laveuses, après avoir blanchi du linge provenant de iyphiques, labsorberont en mangeant, pour en avoir con- LES EAUX DE LA DIVETTE 115 servé inconsciemment après les mains. De quelque ma- nière qu’il pénètre dans l’économie, pourvu qu'il y trouve un terrain préparé, il détermine la terrible maladie. Par terrain préparé nous devons entendre tout sujet fatigué, débilité pour une raison ou pour une autre, maladies antérieures, fatigues professionnelles, excès, alimentation insuffisante , bref tout l’ensemble si bien décrit par Bouchardat sous le nom de misère physiolo- gique. En ce cas la porte est ouverte, les cellules intes- tinales ne peuvent lutter contre l'ennemi, empêcher la pénétration du bacille et la maladie éclate. D’autres fois, peut-être en raison d’une plus grande abondance de parasites ou de leur virulence plus forte, des sujets très yigoureux sont atteints également et en général alors avec une extrême rigueur. Trés fréquemment enfin et c’est le cas le plus favorable, lorganisme réagit victorieusement et après quelques jours de malaise, un purgatif appliqué à propos nettoie définitivement la place et tout se borne à de l'embarras gastrique simple. Les relations étiologiques qui unissent cette affection s; bénigne en apparence, l'embarras gastrique, à la typhoïde confirmée, sont à l'heure actuelle absolument admises par les médecins d'armée. Tous nous savons quelle marche pour ainsi dire fatale suivra l'épidémie. Dans une caserne, au milieu d’un état sanitaire excellent, nous voyons un jour venir à la visite des soldats fatigués, se plaignant de fatigue, de perte d’appélit, de manque de sommeil, c'est de l'embarras gastrique; les jours suivants des malades nouveaux se présentent, quelques-uns ont de la fièvre, des saignements de nez, puis enfin nous voyons appa- raitre les véritables typhoides , toujours escortés de 8 414 LES EAUX DE LA DIVETTE nombreux embarras gastriques ; après un temps variable les uns et les autres diminuent peu à peu de FAR et tout rentre dans l’ordre. La chose est si nette et si constante que la parité étio- logique ne saurait faire doute. En somme tous ces malades ont été soumis à une cause morbide unique, mais ont réagi diversement à son égard. Cette cause nous la connaissons, c’est absorption du bacille d'Eberth, du bacille typhique ; sans lui pas de typhoïde. Toutes les autres causes peuvent être prédispo- santes, elles préparent le terrain, le mettent en état de réceptivité; mais quelque prédisposition que puisse pré- senter un sujet, s’il n’est pas soumis à la cause eff- ciente, s’il n’absorbe pas le bacille, il w’aura pas la typhoïde, pas plus qu'il ne lui viendra de boutons de vaccine s’il n’a pas été vacciné. Sur le sol le mieux préparé il ne poussera de blé que si vous en avez semé. Ce bacille où est-il contenu ? Normal dans les selles de typhiques, il empoisonne les fosses d’aisance partout où il y a eu un de ces malades. Si celles-ci ne sont pas étanches, il contaminera les puits voisins par infiltration en causant des épidémies de maisons. Dans la suite enlevé des fosses, répandu sur le sol comme engrais, il peut être transporté par les pluies en infectant les rivières. De méme les linges qui ont servi aux malades passent au lavoir et de là les bacilles vont encore à la rivière. Qu'on vienne à consommer cette eau, et quand bien même l’analyse chimique n’y découvrirait pas trace de matières organiques, l’on verra des villages, des villes même ravagées tout à coup par une épidémie meurtrière. LES EAUX DE LA DIVETTE 115 Certains quartiers qui consommeront une eau différente seront en ce cas épargnés. Il est presque banal de citer aujourd’hui des exemples de cette loi. En 1886 à Paris, où comme on sait, la moyenne des entrées aux hopitaux pour typhoïde oscille entre 145 et 55 par semaine, on distribue dans quelques arrondissements du 22 juillet au 8 août, de l’eau de Seine puisée à Ivry. Pendant les mois précédents mars, avril, mai, juin, la proportion de malades avait été normale, brusquement elle augmente, on compte dans les hopitaux : du 25 juillet au 51 juillet 92 entrées pour typhoïde du 4 août au 7 — 146 — du 8 — au 14 — 148 —_ du 15 — au 21 — 80 du 22 — au 28 — DS Puis tout rentre dans l’ordre. A Vienne en Autriche, à la suite de travaux faits pour amener en ville par un aqueduc étanche l’eau des Hautes- Sources, la mortalité par fièvre typhoïde qui était de 2 pour 40.000 habitants descend à 0.58. En 1876-77 le froid de l'hiver ayant congelé les Hautes- Sources, on doit donner dans 4 arrondissements de la ville de l’eau du Danube, aussitôt éclate une épidémie des plus meurtrières, avec 25 0/0 de mortalité. Les 5/6 des cas s'étaient produits dans les arrondisse- ments o à fut distribuée l’eau de fleuve. — Pour prévenir le retour de pareils accidents, de nouvelles sources furent captées. Les dernières statistiques font ressortir que depuis la mortalité par typhoïde est tombée à 0.11 pour 10.000 416 LES EAUX DE LA DIVETTE habitants. Or, l’eau du Danube, le fait a été constaté, con- tient normalement le bacille d’Eberth. Ou pourrait citer bien d’autres épidémies, celles de Londres, d'Auxerre, de S'-Germain, de Compiègne, de Clermont etc., mais les 2 exemples précédents sont large- ment suffisants. Si donc nous pouvons prouver par l'étude des statistiques militaires locales, qu’il y a au point de vue du chiffre des affections typhiques une profonde différence entre les corps qui boivent l’eau de la Divette et ceux qui n’en font pas usage, nous aurons en dehors même de la constatation, seule mathématiquement probante, de la présence dans cette rivière du bacille pathogéne, établi sans conteste la part capitale qu'elle prend dans la génèse des épidémies que nous observons à Cherbourg. IlLest avant tout indispensable de rappeler rapidement comment la garnison de Cherbourg s’alimente en eau . potable. L’eau de la Divette, de l’aqueduc municipai, captée près de la gare, au point le plus bas du cours de cette rivière et par suite fatalement le plus souillé, alimente les 2 casernes du Val-de-Saire, Marine et Guerre. La Divette fournit encore, à l’aide de l’aqueduc parti- culier de la Marine qui prend l’eau à 4 k" plus en amont, au pont Conard, la boisson des casernes de la Réserve, de l'Arsenal et de l’Enceinte avec l’Hopital Maritime. Les casernes de l’Enceinte appartenant à la Guerre et le fort du Hommet, sont alimentés par une source située sur les glacis, la fontaine Rose ; une conduite mène ces eaux de la source jusqu’au Hommet. Depuis quelques années, la LES EAUX DE LA DIVETTE 117 caserne 2 de lInfanterie de Marine use aussi du trop plein de la Fontaine Rose. La caserne © boit une eau de citerne et celle d’un puits situé à Equeurdreville. Querqueville enfin a de l’eau de citerne. En résumé foutes les troupes de la Marine sauf une minime fraction boivent de l’eau de la Divette, toutes celles de la Guerre, à l'exception d’une 1/2 compagnie au Val- de-Saire consomment de l’eau de source, ou des eaux pluviales. Si donc l’état sanitaire général est sensiblement plus mauvais à la Marine qu'à la Guerre, si surtout la proportion des fièvres typhoïdes y est beaucoup plus forte, il sera difficile de ne pas mettre ces faits en relation avec la cause que nous invoquons, l’usage alimentaire de l’eau de la Divette. Le premier point a été déjà établi précédemment; il nous suffira de rappeler que dans ces dix dernières années, la Marine a eu proportionnellement plus du double de décès que La Guerre; par 1000 hommes présents la Guerre compte 7.7 morts et la Marine 18.1, différence 40.4. Ce chiffre se passe de tout commentaire. Même écart dans le nombre des malades. De 1878 à 1888, il y a eu à l'hopital maritime 41.994 entrées et 1133 morts, dont pour la Marine 37228 malades et 957 morts et pour la Guerre 4766 malades seulement et 176 décès. Si l’on fait le 0/90, on voit que par 1000 hommes d’effectif la Marine a 704 malades etla Guerre 209. (Tableau IV.) Ces écarts sont formidables, et l’anémis coloniale ne saurait décemment s’invoquer pour les expliquer. Certes il 118 LES EAUX DE LA DIVETTE TABLEAU IT. CHIFFRES BRUTS [PROPORTION pour 1000 RS DR Effectif |des entrées des des des moyen | à l'hopital décès malades décès ee SEE MARINE 5289 37228 957 703.9 "LISE Armée de terre 29286 4766 176 208,5 722 eme — a Total 7575 | 41994 1133 504.3 14.9 y à à l'hopital maritime des décès dus à des maladies exoti- ques, on y meürt d’hépatite, de dysentérie coloniale et de cachexie palustre : mais l'écart entre 209 et 704 malades pour 1000, cette différence colossale de 495, n’a rien à y voir, il y a sûrement une autre cause en jeu, et comme dans la vie de garnison européenne, alimentation, caserne- ment, et fatigues se valent à très peu près d’un côté comme de l’autre, il devient déjà très probable que la seule différence sérieuse que nous sachions exister entre les 2 grands groupes, l’eau d’alimentation doit y prendre une part. Cette conclusion, est-il besoin de le dire, ne s'appuie pas sur (les chiffres et des documents recueillis à la légère, ceux que nous produisons sont incontestables, nous les devons à la parfaite obligeance de M' le Directeur du service de santé de la Marine M° Dugé de Bernonville, qui appréciant toute l'importance de la question qui nous occupait, a bien voulu les faire relever dans ses bureaux pour nous les communiquer. Ce sont donc des données d’une authenticité absolue. x ra 1 M - LES EAUX DE LA DIVETTE 119 Voyons maintenant quelle a été dans ce total la part prise par la fièvre typhoïde sous toutes ses formes bénignes ou graves. Dans les 10 années que nous étudions , il est entré à lPhopital maritime 4142 typhoïdes qui ont causé 400 décès. Soit 41% malades et 40 décès annuels et pour 1000 hommes 54,68 malades et 5,27 morts. La proportion des décès par typhoïde d’après la der- nière sfatistisque générale de l’armée est ( moyenne de 10 ans) de 3.78 pour 1000, et dans ce total on com- prend les troupes d’Algérie et de Tunisie qui à elles seules donnent près d’un tiers de la mortalité totale (1). Pour les troupes de lintérieur elle n’est que de 2.9. On voit immédiätement jusqu'à quel point la ville de Cherbourg est mal partagée, mais combien plus terrible et plus éloquent ne sera pas ce chiffre, si nous le rap- prochons de ceux que fournissent les statistiques étran- gères. Chamberland (2} remarque que l’armée Anglaise de 1879 à 1885 ne perd par typhoide que 0.19 par 1000 habitants et que l’armée Allemande de tous points com- parable par son mode de recrutement à l’armée Française n’a eu de 1873 à 1885 que 0.84 de mortalité par typhoïde. En d'autres termes la typhoïde fait dans l’armée, en France, 4 fois plus de victimes qu’en Allemagne et 15 fois plus qu’en Angleterre. A Cherbourg la garnison perd donc proportionne:lement (1)En 1884 sur 1109 morts par typhoïde dans l'armée entière, 339 ressoruissent à l'Algérie et à la Tunisie. (2) Chamberland. Projets d'organisation de l'hygiène publique, 120 LES EAUX DE LA DIVETTE rien que pour cette affection, 6 fois plus de soldats qu’il n'en meurt en Allemagne, et 27 fois plus qu’en Angle- terre. Nous n’insisterons pas sur ces chiffres accablants. Remarquons seulement que , comme nous lavons dit précédemment, la mortalité annuelle moyenne de la gar- niso? à Cherbourg s’élevant à 113,5, la typhoïde y prend la plus large part, puisqu'elle compte pour 40 dans le total, c’est-à-dire pour plus du tiers. Sera-t-on surpris lorsqu'une fois de plus je montrerai que la Marine est plus durement éprouvée que la Guerre ? Celle-ci en 10 ans a perdu 67 hommes, soit 2.9 pour 1000, c’est-à-dire sensiblement le chiffre moyen de l’armée en France, la Marine 335, soit 6.3 pour 1000. Est-il possible pour expliquer cette mortalité excessive d'accepter le vieux cliché des fatigues coloniales ? Si celles-ci y jouent un rôle il est bien effacé: car nous le répétons, si les marins, même les plus débilités, n'avaient pas bu le bacille typhique, il n’auraient pas eu la typhoiïde. L'armée de terre préservée à la caserne contre l’eau de la Divette qu’elle ne boit qu’accidentellement, est peu frappée, la Marine qui ne boit que celle-ci l’est dans des proportions colossales. Je dirai plus, une grande partie des cas de typhoïde observés parmi les soldats de l’armée de terre, sont produits par l'usage de cette eau et je vais le prouver. On se souvient que comme nous l'avons signalé, la petite caserne du Val-de-Saire est occupée par une demi compagnie l’un des deux régiments de ligne. Elle loge en même temps quelques ordonnances d'officiers, d’autres LES EAUX DE LA DIVETTE 191 ordonnances demeurent en ville, et par suite consomment l’eau de la ville. De tous temps, quelle que fut la fraction de n'importe quel régiment, qui occupât cette caserne, il est de notoriété qu’elle a eu des typhiques en nombre énorme par rapport à la faiblesse de leffectif qui occupait (une centaine d’'hom- mes au plus). Depuis 1879, seule date à laquelle il ait été possible de remonter, les rapports médicaux d'inspection des deux corps en font foi, et comme ceux-ci alternaient tous les ans dans la possession de la caserne, d'année en année se répétaient, soit au 25°, soit au 136°, les doléances des médecins chefs de service. On incrimina le casernement qui fut vainement dégarni, puis l’eau d’un puits situé dans la cour, sa condamnation ne changea rien à la chose. Tous les ans le Val-de-Saire continua à donner au moins ses » typhoiïdes, ce chiffre s'élevait même à 12 en 1886-87 (1) et ce n'est là qu'un minimum, car dans les écritures des corps, les soldats ordonnances étant inscrits toujours sous le N° de leur compagnie, on n’a plus à quel- ques années de distance aucun moyen de les reconnaitre, et ils grossissent à tort le chiffre de mortalité des autres casernes, en diminuant celui du Val-de-Saire. Ce qu’on peut affirmer en tous cas c’est qu'il est déjà mort cette année 2 soldats ordonnances, rien qu'au 25°, et qu’en ce moment et à ne considérer que Pépidémie de septembre, le 25° sur 15 fièvres typhoïdes n’en a vu se (1) Les rapports d'inspection vont du 1°" juin au 31 mai de l'année suivante, 122 LES EAUX DE BA DIVETTE produire que 4 dans les casernes alimentées par la fontaine Rose, contre 11 en ville. De même sur 9 cas, le Bataillon du 136° actuellement à Querqueville en compte 4 parmi les ordonnances habitant en ville et les subsistants du Val-de-Saire. Cette coïncidence est frappante; les troupes de ligne n’ont qu'une demi compagnie sur 24 alimentée par les eaux de là ville (1), et cependant celle-ci fournit d’une façon constante le 1/5 des cas observés, alors que proportion- nellement elle n'en devrait donner que le 1/48 ; ce chiffre s'élève même dans l'épidémie actuelle aux 5/8 des cas, exactement 145 sur 24. Ces faits prouvent clairement d’autre part que lanémie coloniale ne saurait rendre compte de la réceptivité parti- culiére des troupes de la Marine, puisque la seule fraction de l’armée de terre placée au point de vue de l’eau potable dans les conditions où se trouve l’Infanterie de Marine fournit proportionnellement autant de typhiques que celle-ci. Qu'on s’adresse d’ailleurs à nos collègues les médecins de l'hopital ou des corps maritimes et l’on saura que parmi leurs hommes ceux qui payent le plus large tribut à la terrible maladie sont les jeunes soldats, les campagnards nou acclimatés, les conscrits auxquels une première atteinte n’a pas conféré limmunits, bien plus que les vétérans revenus du Sénégal ou du Tonkin. Pour terminer citons encore une série de faits qui ont toute la valeur d’une expérience. Au fort de Querqueville, on boit l’eau d’une citerne alimentée par des toitures très (1) Il n'y a pas de prise d'eau dans la caserne, on va s'appro- yisionner à la borne,fontaine la plus voisine. LES EAUX DE LA DIVETTE 123 propres, maçonnées. L'état sanitaire y est en général excellent; pourtant en consultant les archives d’infirmerie, on y notait des poussées subites, courtes, à marche étrange et réellement inexplicables de typhoïde, s’accom- pagnant d'un véritable cortège d’embarras gastriques et de diarrhées. Pour ne prendre que des faits récents, de petites épidé- mies restreintes de ce genre s'étaient déjà produites notamment en Novembre 1886, puis en Décembre de la même année; dans la suite, de Janvier à Juin 1887,période de santé parfaite, pas un cas de typhoïde à signaler. Brusquement les 16, 18 et 21 Juin un groupe de malades se présente à la visite avec des symptômes inquiétants, 3 typhoïdes confirmées entrent à l'hopital, les autres plus fai- blement atteints guérissent à l'infirmerie ou à la chambre, les cas légers (embarras gastrique) sont fréquents pendant tout le reste du mois puis disparaissent. Dès lors plus rien. Cet hiver alors qu’à l'Enceinte le 25° et le 136° avaient un nombre de malades extrêmement élevé, le bataillon de Querqueville au contraire jouissait d’un état sanitaire exceptionnellement bon, quelques éclopés à la visite tous les matins, des rhumes et maux de gorge insignifiants. Du 4 au 6 février subitement se produit une véritable petite épidémie, embarras gastriques fébriles d'aspect anormal ; une typhoiïde entre à l’hopital le 4; le 6, 9 malades avaient des températures matinales oscillant entre 39° et 40°, des saignements de nez, etc;7 entrent à l'hopital pour typhoïde grave ou légère, 2 guérissent à l’infirmerie, les embarras gastriques et quelques typhoïdes se présentent encore dans le courant du mois, puis de nouveau santé parfaite 194 LES EAUX DE LA DIVETTE jusqu'en mai, où le même cas se reproduit, sous une forme presque identique. Cette invasion brusque, inopinée, de la typhoïde surve- nant tout à coup au milieu d’une situation sanitaire excel- lente avait quelque chose d’anormal et qui troublait toutes mes idées sur l'étiologie de celte maladie. Je ne voyais pas comment l’eau de la citerne du fort, de l’eau de pluie, pouvait produire des effets semblables, d'autre part on n'avait fait aux environs aucun grand remuement de terre, le casernement ne pouvait être ineriminé, bref comme médecin du fort j'avais vainement cherché la cause de l'épidémie de Février sans la découvrir. Un jour j'appris par hasard dans la suite que, lorsque l’eau manquait, on remplissait la citerne avec de l’ean de la ville, de l’eau de la Divette par conséquent, apportée au fort par le bateau citerne de la Marine. Remontant aux sources on découvrit bientôt que les 2 épidémies de Février et de Mai s'étaient produites une dizaine de jours après des apports d’eau. Tout dès lors devenait clair, l'apparition subite de l'épidémie, son carac- tère pour ainsi dire foudroyant et pandémique, puis sa disparition lente et graduelle après épuisement de l’eau contaminée. Il va sans dire que défense absolue a été faite de renou- veler ces dangereux apports d’eau extérieure. On le voit donc, partout où l’imprudence ou la nécessité ont amené dans la consommation l’eau de la Divette, elle a agi comme un poison et fait immédiatement des victimes. Ges considérations basées sur des recherches statistiques suffiraient à.elles seules pour prouver que l'eau que nous buvons à Cherbourg est souillée par des matières typhiques. LES EAUX DE LA DIVETTE 125 Quant au mécanisme de cette adultération il est très simple. Chacun sait qu'on utilise les vidanges de la ville comme engrais, et notamment qu’on les répanil largement à l'état brut sur les prairies artificielles. Celles de la vallée de Quin- campoix ont comme les autres leur large part dans cette dangereuse répartition. Il serait presque superflu de dire que dans une ville où comme àCherbourg la typhoïde est en- démique les matiéres extraites des fosses sont le plus sou- vent souillées par des déjections de typhiques. On verse donc sur le sol une véritable culture de bacilles d'Eberth. Viennent des pluies un peu abondantes, elles lavent le sol et par une marche cyclique ramènent à la rivière, et de là dans nos verres le bacille typhique. Il va sans dire que l’eau des lavoirs où se nettoient les linges souillés par les déjections des malades ne nuit pas à la chose, au contraire, c’est un nouvel apport à ajoûter au premier, mais celui-ci par sa constance et son étendue peut seul rendre compte des déplorables effets que nous constatons. Restait donc à avoir la preuve absolue de ce que nous déduisions. Cette preuve accablante, irrécusable, c'est la découverte dans l’eau des fontaines de la ville du bacille typhique, et celle-ci nous vous Papportons. Lors de son inspection médicale, M' le Médecin Inspec- teur Léon Colin, l’épidémiologiste connu du monde entier, fut vivement frappé des faits qui lui furent signalés tant par notre collègue du 156°. M’ Dardignac que par nous même, il voulut bien approuver nos conclusions, notamment en remettant le 18 Novembre sur le bureau de l’Académie de médecine le travail que nous avions en juillet rédigé en commun sur cette question. 196 LES EAUX DE LA DIVETTE Le Ministre de la Guerre ordonna de suite l'envoi au laboratoire bactériologique du Val-de-Gràce d’un échantil- lon d’eau de la Divette. Nous recueillimes celui-ci le 21 Septembre dans la caserne de l'infanterie du Val-de-Saire, celle qui avait été toujours la première et la plus durement frappée des ca- sernes de la ville. L’échantillon fut enfermé dans un flacon de 500 gr. stérilisé au préalable par la méthode Pasteur, fermé avec un bouchon flambé, puis cacheté, enfermé dans une boîte pleme de glace et expédié par grande vitesse le jour même (1). Le 17 octobre M' le professeur agrégé Vaillard,directeur du laboratoire bactériologique, adressait son rapport dont j'extrais les constatations les plus saillantes et dont je cite textuellement les conclusions. « L’échantillon envoyé le 21 Septembre au soir a été reçu le 23 au matin soigneusement entouré de glace et dans de très bonnes conditions. L'analyse a fourni les résultats suivants : À. Numéralions des Bactéries 3400 germes par centim. cube. B. Enuméralion des espèces bactériennes ; Isolement du bacille typhique : (1) Ces minutieuses précautions sont indispensables pour éviter la pullulation des micro-organismes dans le liquide recueilli Tout envoi d’eau fait dans les conditions ordinaires, qui suffisent pour l’analyse chimique, laquelle d’ailleurs ne signifie absolument rien dans cette question, donne des résultats fautifs. LES EAUX DE LA DIVETTE 1497 Des ensemencements multipliés ont été faits : 1° Dans de la gélatine ordinaire ou phéniquée (cultures en plaques); 2° Sur des tubes d’agar portés ensuite dans létuve à une température constante de 37°. Les plaques de gélatine additionnées ou non d'acide phénique à à °,, ont été rap#demeut fluidifiées par des bacilles fluescents et des bactéries de la putréfaction répandant une odeur infecte, difficile à supporter, La pul- lulation de ces organismes a été tellement prompte que la gélatine n'a pu être d'aucune utilité pour la recherche spéciale du bacille typhique. Les cultures sur agar maintenues à une température fixe de 37°, ont par contre, donné lieu à une germination beaucoup moins luxuriante et permis d'isoler, dès la première tentative,le bacille pathogène. Les micro-organismes extraits des diverses cultures sont très nombreux. 1° Plusieurs variétés de microbes sans caractères spé- cifiés. 2° Le Bac. luteus (vulgaire). 3° Deux bactéries fluorescentes, putrides, l’une liquéflant la gélatine, Pautre ne la liquéfiant pas. 4° Une bactérie étranglée très mobile, liquéfie la gélatine en lui donnant une teinte jaune verdâtre , dégage une odeur putride. 9° Un bacille immobile iiquéfie la gélatine en lui donnant une teinte verdâtre ; légère odeur putride. 6° Un bacille fin, très mobile; liquéfie la gélatine qui prend une faible coloration verdâtre ; provoque la fermen- 198 LES EAUX DE LA DIVETTE tation des parties non liquéfiées avec dégagement de gaz inodores. 7° Un bacille immobile, tres abondant ; ne liquéfie pas la gélatine et s’y développe en surface sous la forme d’une mince couche à reflets irisés. La gélatine sous-jacente à cette pellicule superficielle prend un aspect trouble, fer- mente et donne lieu à un dégagement de bulles de gaz légèrement odorant. 8° Un bacille un peu mobile, ne liquéfie pas. — Cul- ture blanche en clou et à tige épaisse, fait activement fermenter la gélatine et dégage une odeur nauséabonde. 9° Un bacille qui par ses modes de développement sur les divers milieux, gélatine, agar, pomme de terre, a paru pouvoir être identifié avec le Bac. Coli commune (orga- nisme habitant normalement Pintestin de l’homme). La constatation la plus décisive est celle qui vise le bacille typhique. Dans l’un des tubes d’agar s'étaient développées deux colonies, claires et translucides formées par un batonnet dont la mobilité spéciale, la forme, les dimensions, les réactions vis-à-vis les matières colorantes, le mode de culture sur la gélatine, la gèlose et surtout la pomme de terre, rappelaient exactement les caractères attribués au bacille typhique. Gette identité a été minutieusement vérifiée par des épreuves de contrôle faites sur des milieux et dans des conditions rigoureusement semblables en prenant toujours pour témoin le bacille d'Eberth extrait de la rate d’un typhoïdique. Ces recherches comparatives ont donné la démonstra- tion évidente que le bacille dont 1l s’agit était absolument LES EAUX DE LA DIVETTE 129 conforme à celui que l'on considère aujourd’hui comme spécifique de la fièvre typhoïde. Ce dernier fait dispense de tout commentaire, il est péremptoire et suffit à établir le rôle joué par la pollution de l’eau potable dans létiologie de l'épidémie typhoïdique observée à Cherbourg. Il n’en est pas moins utile de signaler le nombre et la signification des autres espèces rencontrées dans cette eau, Ce sont surtout des bactéries de la putréfaction, des organismes faisant activement fermenterles matières azotées (jamais il ne nous avait été donné de les rencontrer en si grande abondance) et enfin, fait plus important, le bacille Coli-commune décrit et étudié dans les matières fécales de l’homme. Il ressort de ces constatations que l’eau de la Divette est souillée de la manière la plus grave par des matières fécales provenant de typhoïdiques. Les renseignements fournis par M. le Médecin Major Collignon, du 25° de ligne, dans une lettre accompagnant léchantillon,permettent de saisir sur le fait la cause patente d’une adultération aussi dangereuse. Les résultats de l'analyse biologique confirment donc entièrement les vues étiologiques formulées par M. le Médecin Major Collignon et les détails ci-dessus relatés ne laissent aucun doute sur les conditions désastréuses qui entretiennent l'intensité de la fièvre typhoïde à Cherbourg en assurant la contamination de l’eau potable. Conclusions Les conclusions s'imposent : 130 LES EAUX DE LA DIVRTTE 1° L’eau de la Divette est souillée par des matières fécales. | 2° Elle recélait à la date du 21 Septembre, le bacille typhique. 3° Cette contamination est la conséquence de lépandage de l’engrais humain sur les prairies artificielles dont les pentes inclinées bordent la rivière. Etant donnée l’endémici- té reconnue de la fièvre typhoide à Cherbourg, cet engrais humain contient fatalement des germes typhiques qui, sous l’action des pluies, sont entrainés dans la rivière. 4° L’ingestion de l’eau de la Divette peut être justement: considérée comme un des facteurs les plus importants dans la pathogénie des épidémies typhoiïdes, observées à Cher- bourg. 5° L’eau de la Divette est dangereuse, elle doit être absolument interdite. » Qu’ajouterons-nous à cela ? Le bacille typhique parfois si difficile à reconnaître dans une eau Souillée, puisque dans lépidémie de Compiègne il n’a été découvert qu’au 50"° ensemencement, a été trouvé dès le premier essai, ce qui montre à l’évidence combien à l’époque où l’eau a été recueillie, il y était abondant. De plus à ses côtés pullulaient les micro-organismes de la putré- faction et des bactéries qui ne vivent habituellement que dans l'intestin de l’homme. La certitude est donc absolue, Quoi qu’on fasse et quoi qu’on dise dorénavant, et quand bien même une ou plusieurs nouvelles analyses seraient infructueuses, elles ne prouveraient rien, sinon que dans l'infinitésimale parcelle (on agit sur des gouttes) de liquide observé le bacille n'existait pas, LES EAUX DE LA DIVETTE 431 En semblable matière une seule constatation positive suffit. Lorsqu'elle se produit, comme c'était le cas le 21 Septembre, au cours d’une épidémie, elle acquiert une valeur d'autant plus grande que la relation de cause à effet s'impose. Il n’y à là ni emballement ni parti pris, mais strictement un fait. Si donc Peau de la Divette, comme le prouvent et lana- lyse biologique et l'étude des épidémies locales, est le véhicule du bacille et la cause des épidémies, il n’est pas admissible qu’on se croise les bras devant le péril, et qu’on laisse décimer une population lorsque lPennemi étant découvert, il ne reste plus à mettre en jeu pour le vaincre qu'une question d'argent. J'ai démontré qu'à Cherbourg il meurt tous les ans au moins 200 personnes de plus qu’une ville de son importance n’en devrait perdre. Au point de vue purement humain c’est désolant, écono- miquement en se plaçant uniquement sur le terrain de l'intérêt majeur du pays, et en évaluant en moyenne, comme l’admettent plusieurs économistes, M. Rochard entre autres, au chiffre plus que modéré de 1400 fr. le capital que représente un homme de 20 ans, on peut dire que la fortune publique perd tous les ans 280.000 fr. rien qu'à Cherbourg du fait de la typhoïde. Et dans ce total nous ne portons pas la perte non moins réelle et infiniment plus grande pécuniairement qu’entrai- nent le chômage forcé des malades et de ceux qui les soignent. L'enfant, le jeune homme sont en somme une valeur positive, ils ont coûté à leurs parents et n’ont rien apporté, ils sont enlevés au moment où ils commenceraient 432 LES EAUX DE LA DIVETTE à rendre des services et à payer non seulement leur famille, mais même l'Etat, des dépenses que leur éducation, leur nourriture, leurs vêtements, leur vie purement matérielle en un mot ont nécessité. Leur mort est une perte sans compensation. Bien plus avec eux ce sont de futures familles qui disparaissent et alors que la natalité française diminue de jour en jour, et que le département de la Manche notamment est un de ceux où cette lamentable décroissance s’accuse le plus nettement, on doit tauf faire pour l’atténuer. Que le nombre des naissances soit faible c’est un mal contre lequel on est à peu près désarmé, mais du moins il est urgent de ne pas l’aggraver en laissant mourir les générations déjà trop réduites qui sont venues à la vie. En semblable matière l’hésitation serait un crime de de lèse-patrie. Il faut donc aviser et trouver un remède. Ce remède existe, # n'y en a qu'un. Capter à leur source Soit la Divette, soit d’autres fontaines et les amener en ville par une canalisation étanche. En dehors de cela, tout ce qu’on pourrait faire serait inutile, demi mesures, double dépense. Tôt ou tard il faudra en venir là, parce que seule cette solution peut mettre la ville à l'abri de la plus grande des causes d’insalubrité, de la plus perfide parce que rien ne peut mettre en garde contre elle, de la plus redoutable parce qu’au même moment linvisible ennemi frappe à toutes les portes. En outre et c’est là chose plus facile, il est de toute nécessité de prendre des mesures préservatrices contre es Pr LES EAUX DE LA DIVETTE É 133 l'adultération possible du lait et du cidre dans les cam- pagnes. Que les riverains de la Divette ou de tout autre petit cours d’eau souillé tout comme celle-ci et par le même mécanisme (1), moutllent ces liquides avant de les intro- duire en ville, et ils y porteront la maladie et la mort. J'ai vu ici des diarrhées infantiles contre lesquelles tout avait été impuissant, céder rapidement, lors qu’au lieu de lait frais on donnait aux petits malades du lait bouilli et par suite privé de germes morbides. Ces sophistications banales et pour lesquelles la loi _ n’est pas assez sévère, car le laitier qui tue son client en lui donnant la typhoïde est en somme un assassin, sont faciles à déceler. C’est une simple question de surveillance à l'octroi où tous ces liquides peuvent être rapidement examinés à l'aide d’mstraments comme le pèse-lait, par exemple. Les échantillons suspects pourraient ensuite subir une analyse complète chez un expert assermenté, c’est-à-dire chez un pharmacien de la ville. La constatation pure et simple du coupage par l’eau suffirait pour le lait et se fait en quelques minutes. Pour le cidre les recherches seraient plus délicates, car on ne pourrait se baser que sur la donnée variable de la teneur en alcool, mais une analyse assez simple permettrait cependant de déceler la fraude sur les échantillons douteux, qu’il n’y aurait en somme aucun inconvénient de séques- (1) À l'appui de ceci on peut signaler la fréquence extrême de la typhoïde dans les localités voisines de Cherbourg situées dans les vallées, elle est rare au contraire sur les hauteurs. La cause est exactement la même. { 134 LES EAUX DE LA DIVETTE trer pendant un ou deux jours en attendant les résultats de l'analyse. Telles sont à mon avis les mesures qui s'imposent. Deux mots pour terminer ; c’est l'intérêt de l’armée seul qui avait déterminé mes recherches ; ému des dangers que courait la garnison et désireux d’y porter remède, le premier , dans mon rapport d'inspection et dès le 1e Juin 1888, je faisais part à l'autorité des craintes que j'éprouvais, en m’efforçant d'appeler Pattention sur un état de choses désastreux trop longtemps mécon- nu. Plus tard, et bien avant que la terrible épidémie d’Aout-Septembre se fut chargée de nous donner raison, mon ami le D' Dardignac et moi avions déjà pu réunir un faisceau de preuves suffisant pour entrainer la conviction de nos chefs militaires. De ce côté la cause a été gagnée, et nous constatons avec joie que dorénavant toute la garnison de Cherbourg sera, au moins dans ses casernes, préservée contre l’'empoisonnement typhique par l'installation générale de filtres Pasteur. Il nous reste toutefois pour terminer l’œuvre le devoir absolu de faire pénétrer la même conviction dans l'esprit public. Il importe que tous à Cherbourg soient pleinement convaincus des dangers que leur fait courir l'usage d’une 7 APE LES EAUX DE LA DIVETTE 1435 eau malsaine, et que tous sachent qu'il est possible, je ne dirai pas de combattre l'ennemi, mais de le vaincre. Cela je crois être arrivé à le prouver, et j'espère que Papprobation éclairée de la Société des Sciences viendra donner à mes paroles plus de poids, à mes conclusions plus d’autorité ; c’est pourquoi jai tenu à lui exposer en détail toute la question, aussi bien pour revendiquer hautement l’honneur de l’avoir le premier posée, que pour réclamer son appui moral en la portant par l'intermédiaire de ses «Mémoires» à la connaissance de nos concitoyens. TABLEAU SYNOPTIQUE DES NOSTOCHACÉES FILAMENTEUSES HÉTÉROCYSTÉES PAR MM. Ed. BORNET et Ch. FLAHAULT. (Suite et fin.) Dans un volume précédent (T. XXV, p. 195) des Mémoires de la Société des Sciences de Cherbourg, nous avons publié le tableau des trois premières tribus composant la famille des Algues hormogonées hétérocystées ; nous complétons aujourd’hui notre exposé en donnant la disposition de la quatrième et dernière tribu, celle des Nostocées. Dans l’in- tervalle un travail plus développé, comprenant la description et la synonymie des genres et des espèces, a paru dans les Annales des Sciences naturelles (7° Série, vol. HIT, IV et VII). Le résumé actuel, qui n’a pu être imprimé en temps utile, devait précéder la publication des Nostocées dans les Annales. 138 TABLEAU SYNOPTIQUE DES Tribu IV. NOSTOCÉES Kützing. Sous-tribu IL ANABÆNÉES. Gaïines invisibles, muqueuses diffluentes ou gélatineuses. A. Filaments flexueux, contournés, agglutinés en un thalle à contours définis. 23. (1) Nosroc Vaucher. B. Filaments rectilignes, parallèles, agglutinés en un thalle tubuleux, cylindrique. 24. WOLLEA. C. Filaments rectilignes, libres ou agglutinés par une gelée molle en une couche indéfinie ou en petits faisceaux. * Hétérocystes et spores intercalaires. 25. ANABÆNA Bory. — Spores solitaires ou sériées ; trichomes nus ou munis de gaines, libres ou réunis en masses irrégulières mucilagineuses ; articles aussi longs ou plus longs que larges. 26. APHANIZOMENON Morren, — Spores cylindriques (1) Depuis que les premières pages de cette note ont été impri- mées, M. de Lagerheim a fait connaître un nouveau genre de la tribu des Sirosiphoniacées. Le Mastigocoleus testarum (Notarisia, I, p. 65, 1886), se distingue des Hapalosiphon par ses hétérocystes qui sont ter- minaux et latéraux et par ses rameaux qui peuvent être atténués en un long poil. Cette plante, découverte sur les côtes.de Suède, dans l'épaisseur des vieilles coquilles mortes, a été retrouvée à Brest par M. Le Dantec et par nous-mêmes dans la Bretagne méridionale. Le Mastigocoleus prend place en tête de la sous- tribu des Stigonémées. Il doit occuper daus la série des Nosto- cacées hétérocystées le numéro XI; tous les genres suivants sont par suite reculés d'un rang. NOSTOCHACÉES FILAMENTEUSES HÉTÉROCYSTÉES 439 éparses ; frichomes courts, dépourvus de gaines, soudés parallèlement en faisceaux plumeux ou fusiformes. 27. NopuLarIA Mertens. — Spores sériées ; filaments libres, à gaines minces souvent diffluentes ; articles com- primés discoïdes, plus courts que le diamètre du trichome. ** Hétérocystes terminaux, spores contiguës aux hétéro- cystes. 28. CYLINDROSPERMUM Kützing. Sous-tribu II. AULOSIRÉES. Gaînes minces et membraneuses, persistantes ; filaments libres ou agglutinés parallèlement. 29. AuLosrrA Kirchner. — Filaments libres. 30. HORMOTHAMNION Grunow. — Filaments réunis en thalle. APPENDICE. Isocystées Borzi. Trichomes ayant la même structure que ceux des Nostocées, mais dépourvus d’hétérocystes. 31. Isocysris Borzi. Sous-tribu I. ANABÆNÉES. XXII. Nosroc Vaucher (1803). Linckia, Ulva, Tremella, Rivularia, Monormia, Hor- mosiphon, Anabæna,Cylindrospermum, Diplocolon, Nema- tonostoc auct. pro parte. Sect. I.CurTicuLaARIA. Plantes aquatiques planes,adhérentes par la face inférieure, à développement périphérique ; filaments très flexueux, à flexuosités courtes et rappro- chées. 440 TABLEAU SYNOPTIQUE DES 4. N. cuticulare (Anabæna cuticularis Brébisson). Trichomes épais de 3,8 à 4 micr.,à flexuosités très serrées; spores sphériques de 8 à 40 micr. d'épaisseur. — France. 8. ligericum. Trichomes épais de 4 à 5 micr.; spores sphé- riques, de 8 à 12 micr. — France. 2. N. maculiforme sp. nov. Trichomes épais de 3,5 à 4 micr., assez lâchement entrelacés ; spores sphériques épaisses de 6 micr., disposées en longues séries. — Ceylan. Sect. II. AmoRPHA. Plantes aquatiques microscopiques, formant des colonies granuleuses rappelant les Aphano- capsa ; filaments très serrés, de sorte que les trichomes sont peu distincts. 3. N. Hederulæ Meneghini. Trichomes épais de 5 à 4 micr.; spores subsphériques, ou devenant irréguliérement polyédriques par pression. — France, [talie. Sect. IIT.PaLuDOsA.Plantes aquatiques très petites, fixées, ou incluses dans les cellules mortes de diverses plantes ; trichomes nettement distincts, épais de 2 à 3,5 micr. 4. N. entophytum (NV. tenuissimum Bornet). Thalle sans forme déterminée; filaments serrés ; spores sphé- riques ou déprimées, ordinairement épaisses de 5 à 6 micr. — France. 5. N. paludosum Kützing. Thalle punctiforme ; fila- ments à flexuosités lâches ; spores oblongues, larges de 4 micr., longues de 6 à 8 micr. — Allemagne, France. Sect. IV. INTRICATA. Plantes aquatiques d'assez grande dimension, gélatineuses, fragiles, d’abord globuleuses, puis étalées en expansions irrégulières. NOSTOCHACÉES FILAMENTEUSES HÉTÉROCYSTÉES 441 a. Filaments à flexuosités brusques et rapprochées. 6. N. Linckia Bornet. Articles courts globuleux-dé- primés, épais de 5,5 à 4 micr.; spores subsphériques à épispore lisse, larges de 6 à 7 micr. et longues de 7 à 8 micr. — Europe, Afrique septentrionale. b. Filaments à flexuosités lâches. 7. N. piscinale Kützing. Articles sphériques compri- més ou à peu près deux fois plus longs que larges, épais de 4 micr.; spores sphériques épaisses de 6 à 7 micr., à épispore lisse. — Europe, Brésil. 8. N. rivulare Kützing. Articles sphériques-oblongs, un peu plus longs que larges, épais de 4 à 4,2 micr. ; spores oblongues, épaisses de 4 à 8 micr., longues de 7 à 10 micr., rapprochées, à épispore lisse, jaunâtre ou incolore. — France, Indes orientales. 9. N. carneum Agardh, Articles oblongs cylindriques, environ deux fois aussi longs que larges, épais de 3,5 à & micr.; spores oblongues épaisses de 6, longues de 8 à 10 micr., distantes, à épispore lisse incolore.— Europe, Afrique septentr. 10. N. spongiæforme Agardh. Articles épais de 4 micr., les uns cylindriques, atteignant 7 micr. de longueur, les autres doliiformes ou sphériques-comprimés ; spores oblongues larges de 6 à 7, longues dè 10 à 12 micr., à épispore lisse incolore ou jaunâtre.— Europe, Amérique. Sect. V. HumirusA. Plantes terrestres, gélatineuses, assez molles; thalles d’abord globuleux, puis “HOARQUS aplatis, fixés au sol ou sur les mousses. + Articles cylindriques, épais de 4 micr. Meenant en 142 TABLÆAU SYNOPTIQUE DES longueur jusqu'à trois fois leur diamètre; spores oblongues, épaisses de 6 à 8 micr. 11. N.ellipsosporum Rabenhorst. Spores longues de 14 à 19 micr., à épispore lisse. — Europe, Amérique. 12. N. gelatinosum Schousboe. Spores longues de 8 à 14 micr., à épispore rugueux. — Italie, Afrique sep- tentr. ++ Articles ovales. sphériques ou sphériques-comprimés. $. Spores ovales. 13. N. Passerinianum Bornet. Trichomes épais de 4 micr., parallèles et verticaux ; spores épaisses de 6, lon- gues de 8 micr. — France, Italie. 14. N. muscorum Agardh. Trichomes épais de 3, 5 à 4 micr.; spores épaisses de 4 à 8, longues de 8 à 12 micr. — Europe, Amérique septentr. 8. tenax Thuret.Thalle plus ferme, filaments plus minces, spores plus petites que dans le type. — France méri- d'onale. 45. N. humifusum Carmichael. Trichomes épais de 2,2 à 3 micr. ; spores épaisses de 4, longues de 6 micr.— Europe. $$ Spores subglobuleuses. Thalle muqueux ; tricho- mes épais de 2,5 micr.; sjores épaisses de 4à 4,5 micr. 16. N. calcicola Brébisson. — France. Sect. VI. CommuxrA. Plantes terrestres, parfois submergées; thalle libre, d’abord sphérique, devenant plus ou moins irrégulier ; articles globuleux, D NOSTOCHACÉES FILAMENTEUSES HÉTÉROCYSTÉES 443 17. N. foliaceum Mougeot. Thalle lacuneux spongieux, trémelloide ; articles épais de 4 micr.; spores ovales ou subsphériques, épaisses de 7, longues de 7 à 10 micr. ; épispore lisse incolore. — France. 18. N. commune Vaucher. Thalle d’abord globuleux, puis étalé en lame irrégulière membraneuse ou charnue ; 2 articles épais de 4,5 à 6 micr. — Cosmopolite. 8. flagelliforme. Thalle filiforme, ferme,trichomes paral- lèles. — France, Asie, Afrique, Amérique. 19. N. sphæricum Vaucher. Thalle sphérique, deve- nant avec l’âge déprimé et lobé; articles épais de 4 à 5 micr.; spores ovales épaisses de », longues de 7 micr. ; épispore lisse jaunâtre. — France, Amérique. 20. N. minutum Desmazières. Thalle sphérique ou aplati membraneux ; trichomes épais de 2,5 à 3 micr. — Europe. Sect. VIT. PRUNIFORMIA. Plantes terrestres ou aquatiques, sphériques, de consistance ferme. À. Plantes terrestres. 91. N. macrosporum Meneghini. Thalle très petit ; trichomes épais de 8 à 9 micr.; spores sphériques ou sphériques-déprimées, 2 ou 3 fois plus grandes que les cellules du trichome ; épispore lisse. — Europe, Amé- rique. 99. N. microscopicum Carmichael ({ N. rupestre Kützing). Thalle atteignant jusqu’à un centimètre, trans- lucide ; trichomes épais de 5 à 8 micr., bleuissant à l’état sec; articles subsphériques; spores ovales larges de 6 à 7, longues de 15 micr, — Europe, Amérique, 4144 TABLEAU SYNOPTIQUE DES 93. N. sphæroides Kützing. Thalle petit; trichomes épais de 4 à 7 micr.; spores exactement sphériques, épaisses de 6 à 7 micr.; épispore assez épais, rugueux, jaune doré. — Iialie. B. Plantes aquatiques. * Trichomes très serrés; thalle atteignant environ la dimension d’un pois. 24. N. cæruleum Lyngbye. Thalles transparenis , bleuâtres, souvent groupés ; trichomes épais de 5 à 7 micr.; contenu des cellules souvent très granuleux et opaque sur le sec. — Europe, Amérique. 95. N. edule Berkeley et Montagne. Thalle vert éme- raude ; trichomes épais de 6 à 8 micr. — Asie. #*s* Trichomes lâchement enchevêtrés, rayonnant du centre à la périphérie, thalle atteignant plus de trois centimètres de diamètre. 26. N. pruniforme Agardh. Thalle coriace à la péri- phérie, de couleur olivacée ou bronzée, puis finalement d’un fauve noirâtre ; trichomes épais de 4 à 5 micr. — Europe, Amérique. Sect. VIII. VERRUCOSA. Plantes aquatiques adhérentes ; thalle plus ou moins globuleux bulleux, plus rarement disciforme aplati; trichomes minces. 27. N. verrucosum Vaucher. Filaments flexueux con- tournés, très régulièrement cylindriques ; trichomes épais de 3 à 3,5 micr.; spores ovales larges de 5, longues de 7 micr. ; épispore lisse. — Cosmopolite. 28. N. parmelioides Kützing. Filaments rayonnant du centre à la périphérie, extrêmement serrés et enche- | + k | Î NOSTOCHACÉES FILAMENTEUSES HÉTÉROCYSTÉES 145° vêtrés vers la périphérie; trichomes épais de 4 micr. ; spores ovales larges de 4 à 5, longues de 7 à 8 micr. ; épispore lisse. — Europe, Amérique. Sect. IX. ZETTERSTEDTIANA. Plantes aquatiques globu- leuses ; thalle dur, divisé en lobules rayonnants. 29. N. Zetterstedtii Areschoug. Filaments rayonnant du centre à la périphèrie, très serrés vers la périphérie ; trichomes épais de 4 micr.; hétérocystes subsphériques souvent groupés. — Suède. XXIV. WOLLEA. Sphærozyga Sp. 1. W. saccata (Spkærozyga Wolle). Trichomes épais de 4 à 5 micr.,spores cylindriques sériées longues de 45 à 22 micr., larges de 7. — Etats-Unis. XXV.ANABÆNA Bory (1822). Nostoc, Sphærozyga, Belonia, Schizonema, Merizomyria, Byssus, Cylindrospermum, Trichormus, Dolichospermum. Nodularia, Spermosira pro parte. Sect. I. TRICHORMUS. Spores ovales ou sphériques. * Spores ovales ou en tonneau, non contiguës aux hétérocystes et disposées en chapelet. 4. À. variabilis Kützing. Epispore lisse. — Europe, Chine. 9. A. Hallensis (Spermosira Hallensis Janczewski). Epispore papilleux. — Allemagne. ** Spores sphériques, contiguës aux hétérocystes, soli- taires ou peu nombreuses, épaisses de 12 à 20 micr. 10 146 TABLEAU SYNOPTIQUE DES 3. A. sphærica sp. nov. — France. Var. macrosperma. — Antilles. Sect. IT. DorIcHOSPERMUM. Spores cylindriques, droites ou recourbées, tantôt contiguës aux hétérocystes , tantôt éloignées d'eux. A. Filaments ordinairement spiralés ; spores arquées ou inéquilatérales, obliquement tronquées aux extrémités. 4. À. Flos-aquæ Brébisson. Spores larges de 7 à 13, longues de 20 à 35 micr., parfois même de 50 micr.; tri- chomes épais de 4 à 8 micr.— Europe, Amérique septentr. ». A. circinalis Rabenhorst. Spores larges de 16 à 18 micr., atteignant 50 micr. de longueur; trichomes épais de 8 à 10 micr. — Europe, Amérique septentr. B. Filaments droits ; spores cylindriques droites, ordinai- rement éloignées des hétérocystes, solitaires ou groupées. — Europe, Amérique septentr. 6. À. inæqualis (Sphæwrozyya inœæqualis Kützing). Trichomes épais de 4 à 5 micr., dépourvus de gaines ; spores longues de 14 à 17 micr. — France, Allemagne. 7, À. catenula (Sphærozyga catenula Kützing). Tricho- mes épais de 5 à 8 micr., parfois munis de gaines, toruleux; spores longues de 16 à 30 micr. — Europe. 8. À. Felisii Meneghini { Cylindrospermum Kützing ). Trichomes épais de 6 micr.; articles cylindriques, spores arges de 40 à 12, longues de 45 micr.— Italie. 9. À. laxa A. Braun (Sphærozyga laxa Rabenhorst). Trichomes épais de 4,2 à 6 micr., pourvus de gaines ; spores longues de 14 à 20 micr. — Allemagne. Me NOSTOCHACÉES FILAMENTEUSES HÉTÉROCYSTÉES 147 Sect. III. SPHÆROZYGA. Spores cylindriques ou subeylin- driques contiguës aux hétérocystes. 10. À. oscillarioides Bory. Spores parfaitement cylin- driques, longues de 20 à 40 micr.; cellules terminales obtuses. — Europe, Iles Falckland. 8. elongata. Hétérocystes très longs ; spores atteignant 10 micr. de longueur. — Europe. 7. Stenospora. Trichomes très étroits ; spores étroites ne dépassant pas 40 micr. de longueur.— Amérique septentr. 11. À. torulosa Lagerheim. Spores un peu rétrécies vers le milieu de leur longueur, longues de 18 à 28 micr. ; cellules terminales coniques.— Europe, Amérique septentr. XXVI. APHANIZOMENON Morren (1838). Byssus, Conferva, Sphærozyga, Limnanthe, Limnochlide pro parte. 1. À. Flos-aquæ Bory. Lames du thalle droites. — Europe, Amérique septentr. | 9. À. incurvum Morren. Lames du thalle incurvées. — Belgique. XXVII. NopuLartA Mertens (1822). Filaments n’atteignant pas 8 micr. d'épaisseur ; cel- lules un peu plus courtes que le diamètre , au moment de la division. 1. N. Harveyana Thuret. Filaments épais de 4 à 6 micr.; spores subglobuleuses, larges de 6 à 8 micr. — Europe, Amérique septentr. 148 TABLEAU SYNOPTIQUE DES 2. N. sphærocarpa sp. nov. Filaments épais de 6 à 7 micr. ; spores sphériques-comprimées, épaisses de 7 à 10 micr., — Europe. B. Filaments épais de 8 micr.et au delà; cellules discoides, 3 ou 4 fois plus courtes que le diamètre au moment de la division. 3. N. armorica Thuret. Extrémités des spores coiffées d’un ménisque concave, brusquement tronqué (visible sur le vif, difficilement visible sur les échantillons desséchés) ; filaments épais de 10 à 11 micr. — France. 4. N. spumigena Mertens. Spores dépourvues de coiffe. «. genuina. Filaments épais de 8 à 12 micr. ; spores subglobuleuses. — Europe, Australie. £. litorea. Filaments épais de 12 à 16 micr.; spores sphériques comprimées. — Europe. +. major .Filaments épais de 12 à 18 micr. ; spores e]lip- tiques-comprimées. Europe occidentale et cen- trale. | XXIII. CyzINprosPERMUM Kützing (1843). #4 Oscillatoria, Anabæna, Sphœærozyga pro parte. A. Une seule spore sous l’hétérocyste. * Spores cylindriques atteignant 40 micr. de longueur; cellule du trichome 3 ou 4 fois plus longues que larges. 4, C. stagnale (Anabæna stagnalis Kützing). NOSTOCHACÉES FILAMENTEUSES HÉTÉROCYSTÉES 149 * Spores oblongues ou elliptiques renflées au milieu de leur longueur. a. Epispore ponctué-rugueux dans les spores müres. — France, Europe centrale. 2, C. majus Kützing. b. Epispore lisse dans les spores mûres. — Europe, Amérique. 3. C. licheniforme Kützing. Spores larges de 12 à 14, longues de 20 à 30 micr.; épispore rougeâtre-violacé ou sépia. — Europe, Brésil. 4. C. muscicola Kützing. Spores épaisses de 9 à 12, longues de 18 à 20 micr.; épispore fauve-jaunâtree — Allemagne, Amérique septentr. B. Spores en chapelet au dessous de l’hétérocyste. D. C. catenatum Ralfs, — Angleterre, France. Sous-tribu I. AULOSIRÉES XXVIX. AuLosirA Kirchner (1878). 1. À. laxa Kirchner. Trichomes épais de 5 à 7 micr. ; spores larges de à à 8, longues de 20 à 24 micr. — Suède, Allemagne. 2. À. implexa Bornet et Flahault. Trichomes épais de 8 à 9 micr.; spores larges de 8 à 9, longues de 16 à 54 micr. — Amérique méridionale, Indes orientales. A. polysperma Lagerheïm (?). 150 TABLEAU SYNOPTIQUE DES XXX. HORMOTHAMNION. Grunow (1867). Sphærozyga pro parte. 1. H. solutum Bornet et Grunow mscr. Thalle en touf- fes enchevêtrées ; trichomes épais de 9 à 12 micr.— Indes orientales, Nouvelle-Calédonie, Iles Sandwich. 2. H. enteromorphoides Grunow. Thalle cespiteux dressé, semblable à celui des Symploca ; trichomes épais de 6 à 7 micr.— Antilles, Iles de océan Pacifique. APPENDICE. ISOCYSTÉES Borzi. XXXI. IsocysTées Borzi. 1.1. messanensis Borzi. Thalle petit, submembraneux. Trichomes épais de 4,5 micr., droits, parallèles, fasciculés. Spores 2lobuleuses à épispore granuleux. — Messine, dans l’eau douce. Le tableau suivant résume la distribution géographique des Nostocées. NOSTOCHACÉES FILAMENTEUSES HÉTÉROCYSTÉES 1451 Grâce à la découverte du genre Mastigocoleus, on sait aujourd'hui qu'aucune tribu m'est exclusivement marine ou d’eau douce. Si nous faisons le recensement des 171 espèces com- prises dans les Nostochacées hétérocystées qui sont énu- mérées dans notre travail, nous trouvons que 29 sont marines , 155 propres aux eaux douces , 9 aux eaux saumâtres. — 22 d’entre elles sont cosmopolites, 75 habi- tent Europe, 12 Amérique, 8 l'Orient. — 57 sont com- munes à l'Europe et à l'Amérique, 8 ont été trouvées à la fois en Amérique et en Orient, 4 ont été recueillies à la fois en Europe et en Orient, 2 en Europe et en Afrique. En terminant nous croyons pouvoir annoncer qu’un travail semblable au nôtre a été entrepris par M. Maurice Gomont sur les Nostochacées homocystées /Oscillaria,Lyn- goya, Microcoleus, etc). Ce travail, qui est déjà fort avancé, apportera la clarté dans un groupe absolument mextricable dans l’état actuel de nos connaissances. 152 d'Europe et d'Afrique d'Europe et d'Orient d'Amérique et d’ Orient d'Europe et d'Amérique d’ Orient d'Amérique d'Europe Cosmopolites Saumâtres Terrestres ou d’eau douce Marines Noribre astal {esta à MD RM pes total des espèces GENRES SN —1 TABLEAU DESNOSTOCHACÉES. MÉTEsuienleEnz Cylindrospermum . Aulosira .. ro F Nodularia..... Anabæna ..... Hormothamnion... Isocystis . À PROPOS DU PEUPLEMENT DE MADAGASCAR PAR M: Henri JOUAN. Il y à de la témérité — pour ne pas dire de l’outrecui- dance — à venir parler de Madagascar après tout ce qui a été écrit sur cette ile, principalement depuis le premier quart du présent siècle. Des explorateurs consciencieux ont signalé et décrit les productions qui lui donnent une physionomie particulière, ont pris à tâche de faire connaître ses habitants, de rechercher leur origine : on peut affirmer que, pour se renseigner sur ces différents sujets, on n’a que Pembarras du choix, mais, pour tout ce qui a trait au dernier, le choix est embarrassant par suite des opinions contradictoires offertes au lecteurs (1). Je n’ai jamais eu la (1) « L'île de Madagascar, dit le professeur Hartmann (Les « Peuples de l'Afrique, Paris, 1880, « Bibl. Scient. Interna- « le » ), reste pour nous une énigme avec ses phénomènes naturels « qui rappellent tantôt l'Afrique, tantôt l'Inde et même l’Amé- « rique. On prétend que sa population est en partie Malaise, « Hindoue et Africaine. Sommes-nous en présence d'étrangers, « immigrés qui ont changé de manière de vivre, ou de débris « d’'insulaires préhistoriques ? La Science ne répond pas encore « à ces questions d’une manière satisfaisante». — Il me semble que si un voyageur français, M' Alfred Grandidier, l'homme de notre temps qui connait le mieux Madagascar, ne les a pas défi- 154 A PROPOS prétention de trancher la question.de les mettre avec certi- tude dans la bonne voie ; cependant il pouvait se faire que la discussion des opinions émises, et ce que m'ont appris des observations personnelles, les aidassent à trouver leur chemin dans ce labyrinthe. Le travail que javais entrepris à ce propos était déjà très avancé, presque terminé même, lorsqu'après des recherches, dont il.est inutile de raconter les péripéties, je pus me procurer diverses études sur Madagascar (1), dont je ne connaissais l'existence que par une courte note dans les Comptes rendus de l’Académie des Sciences, 25, 30 mai 1887, et une analyse dans le Bulletin de la Société de Géographie de l'Est, 2° e 3° trimestres 1888. La lecture de ces documents me convain- quit, du premier coup,que je n’avais plus, sous peine d’être accusé de plagiat, qu’à abandonner la partie, l’auteur, M" Max Leclerc, ayant traité la question avec beaucoup plus de développements, et beaucoup mieux que je vw’aurais été capable de le faire. Cependant, après réflexion, je me décide à le reprendre, en l’abrégeant toutefois, et en y introduisant, d’autre part, quelques remarques suggérées par cette lecture,et par des réserves que je trouve formulées dans le Bulletin de la Société Géographie de l'Est, réserves nitivement tranchées, il est arrivé bien près de la solution: les éléments de la population actuelle de l’île, mélange de race diverses, noires, brunes, blanches, sont venus du dehors, et, parmi eux, c’est l'élément Indonésien qui domine. ( A. Grandidier : Madagascar et ses habitants,« Séance publique annuelle des cinq Académies », 25 Octobre 1886.) (1) Max Leclerc: Les Peuplades de Madagascar ; « Revue d'Ethnographie», T. V, 1886, et T. VI, 1887. — Les Pygmées à Madagascar ; id. T. VI, 1887. — Notes sur Madagascar ; id. ANS ASST, 4 DU PEUPLEMENT DE MADAGASCAR 155 que je faisais également, ou, du moins, en partie. Quelques généralités sur ce pays qui, ainsi que l’écrivait Commer- son en 1771, «mériterait à lui seul, non pas un observateur « ambulant, mais des académies entières», ne seront peut-être pas, non plus, déplacées. « Tout est étrange dans cette ile, dont le nom même qui « appartient à une autre ne lui a été donné que par « erreur» (1). En effet, la première fois qu’on trouve le nom de Madagascar cité, c’est par Marco-Polo qui, dans ses voyages en Asie (1271-1295 ), avait entendu des mar- chands , des navigateurs parler de deux grands états insulaires (en réalité deux régions continentales de l'Afrique orientale) : l’île de Zanzibar, vers le sud, et l’île de Maga- dosho, située un peu plus vers le nord, dont il écrit le nom Madeigasear, n’ayant probablement pas saisi la pro- nonciation exacte, et qui, étant donnée la position qu’il lui assigne dans le nord de Zanzibar, n’était certainement pas la grande île de Saint-Laurent que les Portugais décou- vraient deux siècles plus tard. Huit ou neuf ans avant cette découverte, le cosmographe Martin Behaim, en 1491 ou 1492, marquait ces deux îles sur le globe dont la con- struction la rendu célèbre. « C’est sur la foi de ces titres « erronés, dit M' Grandidier floc. cit.), que Martin Behaim, n’y prenant pas garde, à inscrit deux îles qui, par un hasard singulier, ont chacune, peu après, trouvé leur emploi, lorsque les Portugais, ayant doublé le Cap de = A LE] (1) A. Grandidier, Madagascar et ses habitants. «Séance publi- que annuelle des cinq Académies», 25 octobre 1886. 156 A PROPOS « Bonne Espérance, ont eu constaté l’existence d’une « grande terre en face de la côte de Mozambique et dun « ilot sur la côte de Zanguebar. Il est vrai qu’il a fallu « modifier considérablement leur grandeur et leur forme». On avait proposé une autre étymologie pour le nom de de Madagascar. Les membres d’une tribu de l'ile, les Hova (1), se donnaient aussi le nom de Walegazy, transformé en Malegache, Malgache, par les Européens pour désigner les habitants (2). Malegazy, souvent prononcé Wadécazy — la permutation de / en d, et réciproquement, est, comme chacun sait, très commune — avait fourni l'expression Madécasse, presque exclusivement employée par les géo- graphes du 18° siècle ; Madagascar aurait tiré son origine de Madécazy. Ne serait-ce pas plntôt, se demandent d’autres auteurs, le mot Madagascar qui aurait fait sub- stituer Madécasse à Malgache, ce dernier nom ne dérivant que d’une prononciation vicieuse ? La citation, empruntée plus haut à M' Grandidier, réduit à néant ces discussions étymologiques, d'autant mieux que le mot « Madagascar » était out-à-fait inconnu des habitants (3), et ce n’est que (1) Pour écrire les mots Malgaches, l'orthographe employée dans ce qui suit est celle qui a été adoptée dans les écoles et par le gouvernement hova. Il n’y a dans les substantifs et les adjectifs ni genre, ni nombre. L’o se prononce comme ow en français ; l'a final est complétement muet dans les mots termiués en ka,na, tra. L’e est fermé. Le j se prononce z. (2) L’appellation Malgache est plus particulièrement usitée, surtout par les marins qui fréquentent ces parages, pour désigner les populations noires de Madagascar. (3) Marco-Polo, en citant Madagascar par oui-dire, ne manque pas de parler du Rokh, ce gigantesque oiseau qui se faisait un jeu d'enlever un éléphant avec ses serres, et que, de loin, on prenait pour un nuage. M" Barthélémy Saint-Hilaire (Zes Voyages _s Fret v DU PEUPLEMENT DE MADAGASCAR 457 depuis peu — et encore seulement une partie d’entre eux, ceux là qui ont un gouvernement régulier — qu'ils Pem- ploient dans leurs rapports avec les Européens (1). Jus- qu’à ces derniers temps, ils n'avaient pas d’appellation particulière pour l'ile entière, mais seulement des dési- gnations vagues, par exemple : le «tout», la «terre qui est au milieu de la mer. » Je mai jamais entendu les habi- tants des ilots, qu’on trouve sur les côtes de la grande île, appeler celle-ci autrement que Tani be («terre», «grande»), ou bien par le nom du district situé en face. En cela, les indigènes de Madagascar agissaient comme la plupart des peuples dans un état voisin de la sauvagerie (sinon com- me fous) qui, le plus souvent, ne connaissent sous des noms particuliers que la localité habitée par la tribu, de Marco-Polo ; «Journal des Savants», mai 1867) voit äans le Rokh une réminiscence, agrandie par la légende, de l'Æpyornis mazimus dont les œufs et les débris fossilisés ont été découverts denos jours. De là, on devrait conclure que c’est bien l’île, aujour- d’hui connue sous le nom de Madagascar, que Marco-Polo voulait désigner; mais en présence de ce fait que le nom de Madagascar était complètement inconnu des habitants de la grande île, ne peut-on pas tout aussi bien admettre que Ie Rokh n'existait que dans la riche imagination des conteurs arabes, et qu’ils l'avaient placé dans l'Afrique qui renfermait déjà tant d'animaux mons- trueux ; aussi, malgré l’imposante autorité de M' Barthélémy Saint-Hilaire, je crois qu'il vaut mieux s’en rapporter à l’explica- tion de M" Grandidier : en tout cas, la chose est de peu d’impor- tance pour la question du peuplement de l'ile. (1) Depuis que Radama Ir, devenu chef des Hova en 1810, ayant étendu sa domination sur la moitié de l’île et s’intitulant Roi de Madagascar, avaït été reconnu comme tel par l'Angleterre pour contrecarrer les vues du gouvernement français qui, en 1818, avait fait reprendre possession de nos anciens établissements abandonnés en 1792. 158 À PROPOS la horde , et les localités immédiatement voisines (1). L'examen de la Faune de Madagascar, et, jusqu’à un certain point, celui de la Flore, démontrent, à n’en pas douter, que la grande ile africaine, comme on l'appelle souvent, n’a d’africain que sa proximité avec le continent de l'Afrique, et qu’on doit bien plutôt voir en elle une terre à part, probablement un lambeau, un reste d’un continent recouvert aujourd’hui par les flots de l'Océan Indien. La Flore malgache a montré aux botanistes des formes nouvelles, mais on y reconnait aussi des espèces qu'on retrouve ailleurs dans la zone intertropicale, de sorte qw’elle ne fournit pas d'indices bien précis sur ses origines. Certains de ces végétaux ont été importés, ce n’est pas douteux ; on connait même très approximativement la date d'introduction de quelques-uns qui sont cultivés, mais queiïle est la provenance des autres? On ne peut guère expliquer la présence de quelques espèces africaines que par Pintervention de l’homme. La direction à peu près constante des vents — souvent très forts — ne permet guère d'admettre le transport des graines, du continent dans l’île, par des courants aériens etmême par des oiseaux; (1) Il ne faut pas remonter bien loin en arrière pour trouver la même absence de généralisation chez des individus vivant, pourtant, dans des pays très civilisés : ainsi il n’y a pas qua- rante ans qu’une femme de la campagne, demeurant à 20 kilo- mètres de Cherbourg, me demandait ce que c'était que les «Français» dont le nom revenait souvent dans la conversaticn entre son mari et moi. Pour elle, l'Humanité ne comportait que deux catégories d'individus : les gens de par ici, c’est-à-dire les habitants de la commune et des communes limitrophes, et les horsins, autrement dit les gens du dehors. «he TES DU PEUPLEMENT DE MADAGASCAR 159 quant au courant marin qui, après avoir traversé de l’est à l’ouest Océan Indien, vient frapper la côte orientale de . Madagascar et le continent africain, au cap Delgado, puis s’écoule du nord au sud par le canal de Mozambique, il aurait plutôt pour effet de porter des graines de Madagas- car en Afrique. Les graines très résistantes de quelques Végétaux (/pomœa pescapræ,Guilandina Bonduc, différentes espèces de Paritium, de Thespesia etc.) peuvent très bien êtres venues du continent asiatique, ou du Grand Archipel d'Asie, malgré l’énormité de la distance (1); mais pour la majorité des plantes, non apportées par des immigrations humaines, il faut, il me semble, admettre des disjonctions d'espèces, Cas très rare, ou supposer qu’elles sont venues, de proche en proche, à travers un continent, ou une suite d’iles dont l’ensemble se serait étendu jusqu'aux rivages actuels. L'examen, même superficiel, de la Faune prédispose encore plus en faveur de l'hypothèse d’un continent sub- mergé dont Madagascar serait un débris. Tout d’abord, on constate un grand écart, un écart presque absolu, avec celle de l'Afrique australe à l’époque actuelle. Les grands Carnassiers, les Ruminants, les grands Pachydermes du continent africain font complètement défaut (2), tandis (1) Les pierres ponces, rencontrées en quantité snr le parcours du détroit de la Sonde à \adagascar, aux îles Mascarègnes etc., à la suite de l’éruption de Krakatau, en 1883, ont apporté une nouvelle démonstration de la marche des courants marins. (2) D’après le R° W. Deans Cowan (Proceed. of the Royal Phys. Soc. of Edinburgh, Vol.VII, 1881-83), oui a séjourné à Madagascar de 1874 à 1881, il n’y aurait pas plus de 150 ans, et même 100 ans,qu’une espèce d'Hippopotame vivait à Madagascar; c’est sans doute cet animal qu’il veut désigner quand il dit que 160 A PROPOS qu'on rencontre dans l’île des types qui y sont aujourd'hui confinés, mais qui avaient ailleurs des analogues, des similaires, à des époques antérieures. Les Mammifères les plus caractéristiques sont les Lémurs et leurs voisins les Indris, qui remplacent les Singes ; les premiers donnent à la Faune malgache un cachet tel que le nom de Lémunie à été proposé pour le continent dont Pile aurait jadis fait partie. A l'exception des Oiseaux de grand vol, Palmipèdes, Echassiers et quelques Rapaces, la plupart des espèces (plus de 100 sur 160 (1) ), paraissent être propres à Pile. On constate des rapports avec PAustralie. À une autre époque géologique, PÆpyornis maximus, et deux autres Æpyornis beaucoup plus petits dont les restes ont été les traditions des indigènes mentionnent une « grande vache de rivière (a large river cow) existant autrefois dans le pays. «Quand, « dit-il, nous exposâmes les crânes et les squelettes à Sirabé, « dans le nord du pays des Betsileo, les plus âgés des habitants « les reconnurent aussitôt comme ayant appartenu à cette espèce. « On trouva, dans cette localité, 5 ou 6 crânes et des débris de « squelettes dans un espace de quelques yards carrés seulement, « et tout près de la surface du sol.» — M" Grandidier a reconnu, dans les sables quaternaires de ia côte sud-ouest, les restes fossiles d’un Hippopotame de petite taille (Un voyage scientifique à Madagascar ; «Revu: Scientifique» 11 Mai 1872). Le Rd Cowan ne se trompe-t-il pas d’un grand nombre de siècies quand il fait vivre des Hippopotames à une epoque aussi peu éloignée de nous? Flacourt n’en dit rien dans son /istoire de la Grande Isle de Madagascar, publiée en 1661, et, bien sûr que, s’il y en avait eu de son temps, il en aurait parlé, soit de visu, soit au moins par oui-dire. (1) Grandidier : «Revue Scientifique», 11 mai 1872. — De son côté, le Rd Cowan (loc. cit.) répartit comme il suit l’Avifaune malgache : 35 genres , comportant 57 espèces, ne se trouvent DU PEUPLEMENT DE MADAGASCAR. 161 découverts par M" Grandidier, étaient les analogues des «Moa» fDinornis) de la Nouvelle-Zélande qui, outre le Dinornis giganteus, comptaient des espèces plus petites. La classe des Reptiles a aussi fourni des espèces propres à l’ile et des genres nouveaux : de même pour le reste de la création animale. Bref, mille particularités de la Faune indique que Madagascar est une terre à part,une épave,qui, grâce à son isolement, a conservé, presque inaltérée, sa physionomie d’un autre âge. Il On est encore loin de savoir le nombre exact des habitants de cette île qui surpasse la France en superficie ; les éva- luations les moins vagues varient entre 2 et 5 millions. En ne tenant compte que des caractères qui frappent tout d’abord, la couleur de la peau et la disposition naturelle de la chevelure, on reconnait que la population se rattache à deux grands types : le type brun et le type noir (1), mais on ne tarde pas à reconnaitre aussi, surtout parmi les fractions noires de la population, des différences telles qu’à Madagascar ; 8 genres ne se trouvent que dans l’île et en Afrique ; l'habitat de 22 s'étend, en outre, jusque dans l'Inde et les îles qui l’avoisinent; 15 vont jusqu’en Asie et dans l’Europe du Nord ; 13 se retrouvent en Australie ; {11 sont cosmopolites ; 2 (ce qui est assez étrange) ne se retrouvent qu'en Palestine. (1) Ces épithètes ne doivent pas, bien entendu, être prises trop à la lettre. Le type noir à Madagascar comprend des négroïdes dont le teint varie du noir fuligineux, quelquefois très intense, au brun très foncé (chocolat épais), ayant des cheveux noirs crépus ou laineux ; au type brun se rattachent les individus ayant des cheveux lisses, grossiers, toujours noirs, des traits se rapprochant de ceux des Caucasiques ou des Mongoliques, et le teint variant du rouge brun clair au pain d'épice et au café au lait. 11 162 A PROPOS qu’elles ne peuvent provenir que de mélanges entre des races diverses, ce qui, d’ailleurs, ne doit guère surprendre, aucun groupe humain, depuis longtemps, n'étant plus homogène. C’est un fait acquis, sans contestation, que la population actuelle de Madagascar est aujourdhui la résultante de plusieurs races qui se sont plus ou moins croisées ; là difficulté consiste à savoir quelles étaient ces races, d’où elles provenaient et à quelles époques elles sont venues se juxta-poser. Les documents historiques, dès qu’on se reporte à deux siècles en arrière, ne consis- tant qu’en un petit nombre de traditions orales, de légendes plus ou moins incohérentes, la réponse serait diffcile, parfois tout-à-fait impossible, si les faits naturels (carac- tères physiques, intellectuels et moraux) et les faits sociaux (langage, croyances, coutumes, institutions etc.,) ne venaient en aide, au moins dans une certaine mesure. En tout cas, le mélange entre les divers éléments de la popu- lation a dù s’opérer à une époque assez éloignée dans le passé pour amener ce résultat que, dans toute l’île, on parle la même langue, sauf quelques différences tout-à-fait insignifiantes, et que beaucoup de coutumes, de supersti- tions sont communes à toutes les peuplades. Celles-ci, sous le rapport politique, comptent une quinzaine de grandes tribus, presque toujours subdivisées en petits groupes. Les Hova, dont l'influence est aujourd’hui prépondérante dans la moitié de l’île, appartiennent au type brun. Leur teint olivâtre plus ou moins foncé, mais très souvent plus clair que celui de beaucoup d'habitants du midi de l'Europe, leurs yeux noirs, horizontaux, allongés, leurs cheveux lisses et raides, leur barbe peu fournie, leurs pommettes DU PEUPLEMENT DE MADAGASCAR. 163 saillantes, leur nez court, ordinairement droit, aplati à l'extrémité, d’autres particularités encore, constituent un ensemble qui contraste complétement avec l'aspect de la la population noire, et ne permet pas de douter de leur origine asiatique, de leur communauté de race avec les Malais. La petite distance (70 lieues), qui sépare Madagascar de l'Afrique, devait, naturellement, porter à croire que la population noire de l’île était originaire de ce continent ; cette opinion avait été acceptée sans débat, et on attribuait _les différences, dont il était impossible de ne pas tenir compte, dans le facies, l'aspect général de certains indi- vidus, à des croisements avec les individus du type brun venus plus tard. Il est certain que l'Afrique a fourni, et fournit encore, depuis un temps immémorial un fort con- tingent, surtout à la partie occidentale de l'ile, mais l'opinion qu’elle a été la source unique de la population noire ne résiste pas à l’examen des faits naturels et des faits sociaux auxquels je faisais précédemment allusion (1). (1) Néanmoins cette opinion a encore des partisans parmi les exploraieurs les plus récents. Ainsi le Rd W. Deans Cowan (loc. cil.) reconnaît à Madagascar deux races d'hommes très tran- chées : les Hova et ceux que, faute de termes mieux appropriés, il appelle les Betsileo. Les Hova sont des Maïiais ; les Betsileo, comprenant tout ce qui n’est pas Hova, c’est-à-dire les Tanala, les /bara, les Sakalava etc. etc., «sont évidemment d'origine « africaine, et ressemblent considérablement aux habitants de la « partie du continent qui fait face à Madagascar. » — Cette der- nière assertion, est à mon avis, en contradiction avec les faits observés. On reconnaît en réalité, de nombreuses infiltrations africaines dans la partie occidentale de l’île, chez les Sakalava ; néanmoins, d’après mes propres observations, le D' E.T. Hamy me paraît s’avancer beaucoup lorsqu'il dit —en soulignant son assertion — que les Sakalaves sont des nègres africains (Journal Scrence et 164 A PROPOS Dans toute l’île, a-t-il été dit, on parle la même langue, et dans cette langue, on trouve, en quantité notable, des mots appartenant à des langues diverses qui semblent bien être une preuve que différentes races, venues de beaucoup plus loin que la côte africaine d’en face, ont contribué au peuplement de Madagascar ; ces mots peuvent aider à rechercher quelles étaient ces races. Dans le malgache, on relève des mots arabes, des mots malais, des mots appar- tenant au maori, le langage parlé dans les îles du Grand Océan qui constituent la Polynésie des géographes. Les linguistes sont, d’ailleurs, d'accord pour reconnaitre la parenté existant entre lidiôme de Madagascar et la grande famille des langues malayo-polynésiennes. Les Malgaches divisent la semaine en sept jours dont les noms sont, presque sans altération, ceux que leur donnent les Arabes. De même que ceux-ci, les Malais et les Polynésiens, ils ont la numération décimale. Dans leurs noms de nombre, de 1 à 10 inclus, il y en a 6 qui se retrouvent sans altération dans certains dialectes polyné- siens, et avec très peu de différences dans certains autres : 3 altérés, mais peu différents de leurs correspondants polynésiens : 4 très peu différents de leurs correspondants malais qui diffèrent, eux-mêmes, très peu des mêmes nombres en polynésien; ainsi — cette particularité à noter ! — Je rapprochement, pour ce qui est des noms de Nature, 12 Janvier 1884), opinion qui,d’ailleurs, avait été déjà émi- se par des auteurs très compétents ; on constate dans cette grande tribu des croisements comme il y en a dans tout le reste de l’île. — Un autre auteur, M'Laurent Crémazy (Notes sur Madagascar; « Revue Coloniale», 1883) fait naître à Madagascar même toutes les peuplades qui se partagent l’île aujourd’hui, à l'exception des Hova et des Antanossy, venus par mer. Lis, f DU PEUPLEMENT DE MADAGASCAR. 165 nombre, est plus étroit entre le malgache et le polynésien qu'entre le malgache et le malais. Dans le vocabulaire malgache, on relève un certain nombre de mots #aori qu'on retrouve en Polynésie, à l'extrémité orientale du Grand Océan, dont quelques uns sont identiques aux mots que le malais emploie pour exprimer les mêmes idées et les autres en diffèrent très peu. Quand on considère les Hova, dont l’origine malaise n’est pas douteuse, il vient tout naturellement à l’idée que c’est à eux qu’on doit l’in- troduction à Madagascar des mots malais et des mots polynésiens qu’on retrouve dans les langues parlées dans Les parties de l’Asie et du Grand Archipel Asiatique occupées par les Malais ; mais, en s'appuyant sur d’autres considé- rations tirées des mœurs, des institutions, des traditions malgaches, et même du langage, on reconnaît que ce sont bien plutôt les Malais (Hova), nouveaux venus à Madagas- car, qui auront modifié leur langage au contact des habi- tants de Pile lesquels avaient déjà ces mots malais et poly- nésiens dans leur vocabulaire ; ces mots avaient dù être apportés à Madagascar par des émigrants, des Zndonésiens, des Prémalais, habitant, avant les Malais, le sud-est de l'Asie et les grandes iles voisines, foyer des migrations qui sont allées, dans l’est, peupler la Polynésie, et dans l'Ouest — ces faits linguistiques semblent le démontrer — se sont étendus jusqu’à Madagascar. Ainsi, le langage parlé dans lile a causé déjà Pintervention, dans son peuplement, de trois facteurs : l'élément Arabe, l'élément Malais, et l'élément Zndonésien, ou, plus exactement, Prémalas, Ce n’est qu'avec une certaine réserve qu’on doit invoquer Panalogie, et même la similitude des coutumes, pour 166 A PROPOS affirmer l’existence de liens de parenté entre des peuples ; il est, en effet, de toute évidence que les hommes, pendant l'enfance de PHumanité surtout, auront, dans beaucoup de cas, employé les même procédés pour satisfaire les mêmes besoins, mais pourtant il y a des cas où ces comparaisons peuvent être considérées comme des guides auxquels on peut se fier. L'étude des mœurs, des coutumes, des super- stitions eic., chez les Malgaches conduit à reconnaître . comme ayant concouru à former la population actuelle, non-seulement les trois facteurs indiqués précédemment, mais encore l’Inde, la Chine et la race Juive (1). Il y a encore à tenir compte, dans une certaine mesure, de l’élément européen. Dans Le cours du 16° et du 17° siècle, des pirates européens se répandirent dans l'Océan Indien, pillant les navires qui rapportaient de riches cargaisons de (1) Chez les Malgaches — çà et la — le respect à l'égard des vieillards, la douceur avec laquelle les femmes sont traitées, le salut en s’entre-frottant le nez, l'interdiction religieuse du /ah, presque aussi tyrannique que le tabou des Océaniens, les rites funéraires dans certaines tribus, le tatouage par piqûres, la coutume de se raser la tête en signe de deuil, l'interdiction de prononcer les noms des chefs après leur mort, etc., etc., rappel- lent la Polynésie. — Les pirogues rapides de la côte occidentale (lakan-piara, « pirogue, » «planche»}), que je ne puis mieux comparer, pour leur forme, qu'à une gousse de haricot ouverte d’un côté en forme de bateau, sont une réminiscence des praos de la Malaisie et de l’Archipel des Carolines .— Le métier à tisser des Malgaches leur vient des Arabes, peut-être des Hindous ? — Leur soufflet de forge se retrouve, presque identique, dans la Malaisie. (Il est juste de dire que le même soufflet est usité ailleurs, même dans l'Afrique occidentale ; Duchaillu : Adventures in Equatorial Africa). Le Sikidi, sorte de damier qui sert à consulter le sort suivant la facon dont se rangent des graines jetées dessus, aurait été importé par des Juifs venus d'Arabie ( Grandi- dier), peut-être de l'Inde, ete. DU PEUPLEMENT DE MADAGASCAR. 167 PAsie et rançonnant les villes du littoral africain. Les beaux ports naturels de la côte nord-est de Madagascar étaient leurs points de refuge et de ravitaillement, aussi ménageaient-ils les habitants (1). Plusieurs de ces forbans prirent femme dans le pays et s’y fixèrent. Leurs descen- dants, connus sous le nom de Walaltes (de «Mulâtre» ), avaient formé une caste puissante qui exerçait sur la popu- {ation une tyrannie contre laquelle elle finit par se révolter, mais ce ne fut que pour tomber, un peu plus tard, sous le joug non moins dur des Hova. J'ai encore eu l’occasion de voir, à l'ile Sainte-Marie, des descendants des Malattes les plus célèbres dans l’histoire locale. III Quel que soit le chiffre qu’on adopte pour l’ensemble des habitants de Madagascar, il est constant que ceux qui se rattachent au type noir sont les plus nombreux. Bien qu'ils le soient moitié moins, les Hova, grâce à leur supériorité intellectuelle sur les autres populations, à leurs instincts de persévérance et de travail, ont acquis une situation prépondérante dans l’île à la souveraineté entière de laquelle ils prétendent, quoiqu’ils n’exercent, en réalité, leur domination que sur la moitié, à vrai dire la plus riche et comprenant les sept huitièmes de la population totale. Leur gouvernement à peu près civilisé, jusqu’à un certain point régulier , leur assure une grande supériorité sur les populations noires, fractionnées ea hordes plus pillardes que guerrières et sans cohésion. À l'exception de celles de la côte orientale, auxquelles la (1) Un ilot, dans notre établissement de Sainte-Marie,a conservé 1e nom d’/le aux Forbans. 168 A PROPOS fréquentation des Européens, des Français principalement, depuis plus de deux siècles, a donné une certaine teinte de civilisation, les peuplades noires montrent encore, plus où moins, les allures de la sauvagerie. Il n’y a guère plus d’une trentaine d'années que des navires de La Réunion et de Maurice viennent trafiquer avec celles de la côte occidentale, et souvent les équipages de ces bâtiments, et des traitants qui s’étaient fixés au milieu des indigènes ont été victimes d'actes de violence, incendie, pillage, meurtre, dont on peut citer des exemples tout récents (1). Nous allons passer rapidement en revue les divers éléments qui ont contribué à former la population actuelle, en faisant ressortir la part que chacun d’eux a fournie à l’œuvre commuue, et en essayant de rechercher les (1) Le 10 septembre 1882, un Américain, à la recherche de mines d’or, et un créole de La Réunion qui lui servait d’interprète, furent assassinés par des Bara, dans l’intérieur, à dix lieues de Tulear, (côte O.). — Le 19 janvier 1883, un navire anglais fut pillé non loin de l'endroit (Morombé) où avait eu lieu, en 1852, le massacre de l'équipage du brig la Grenouille, de Marseille. — IL n’y à pas encore bien longtemps que les habitants du nord-est et du nord de l’île (Betsimaisaraka, Antankara, Sakalava) ne valaient pas mieux. De temps immémorial ils faisaient des razzias périodiques dans les Iles Gomores et, pour cela, ils réunissaient une flotte de pirogues portant souvent de 8 à 10000 hommes. Le rendez-vous était aux environs de Nossi-bé ; on profitait d'un bon vent pour faire route, mais il arrivait quelquefois à ces pirates, näviguant sans boussole, incapables de se reconnaître au moindre changement dans la direction du vent,de manquer leur destination, et d’être obligés de se laisser aller au gré de la brise contre laquelle leurs pirogues ne pouvaient pas lutter. C’est ainsi qu’en 1807, ils attérirent près d'Oïla dont ils ravagèrent le territoire. En 1805, ils avaient pris à l'abordage une corvette portugaise que le gouver- neur de Mozambique avait envoyée pour leur barrer le chemin.La dernière de ces expéditions a eu lieu en 1816. DU PEUPLEMENT DE MADAGASCAR. 169 époques auxquelles chacun d'eux est venu apporter son CODCOUrS, M" Max Leclerc (Revue d'Ethnographie, T. VI, 1887) a tracé sur une carte les routes qu'ont dù suivre les diverses migrations ; il y a toutes chances pour que ce document soit la représentation fidèle de ce qui s’est passé dans l'espace et dans le temps, cependant, ainsi qu’on le verra dans ce qui suit, 1l n’est pas admis par tous. Eléments africains. — On reconnait, a-t-il été dit précé- demment, des infiltrations africaines à Madagascar, surtout à la côte occidentale où, de temps immémorial le commer- ce des esclaves a jeté des nègres pris sur le continent. Il y a toute probabilité pour que les premiers habitants de Pile en soient venus. Il est vrai que les habitants actuels de la côte, qui lui fait face, sont peu adonnés à la navigation, et que les 70 lieues de mer à franchir seraient, même avec une escale aux îles Comores, chose peu aisée pour eux; mais, d’abord, il n’est pas certain qu’il en ait toujours été ainsi, et, d’ailleurs, on peut, par analogie avec ce qui a été constaté maintes fois sur d’autres points du globe, admettre que des habitants du continent ait été conduits à Madagascar par quelque accident de mer, par entrainement. Telle est peut-être, probablement même, l’origine de la tribu des Vazimba qui auraient été, d’après la tradition, les premiers habitants de l’île. (1) Il est à supposer qu'ils étaient peu nombreux et, en tout cas, peu résistants, car, pourchassés par les envahisseurs successifs de Pile, ils avaient été refoulés dans les parties montueuses de linté- (4) Il y a cependant une restriction à faire, comme on le verra plus tard quand il sera question des HKimo ; ces derniers étaient peut-être les véritables autochtones. 170 A PROPOS rieur,— Aujourd’hui les Vazimba ne vivent plus guère que dans la mémoire des populations qui entourent leurs anti- ques sépultures d’un respect superstitieux (4). On dit qu’il y en a ercore un petit nombre à quelques lieues dans le nord-ouest de Tananarive, et dans le nord est de l’ile où ils sont connus sous les noms d’Ompizé et d’Ontisatroa. Déjà Flacourt , il y a deux siècles, ne parle d’eux que par oui-dire, et les regarde comme un peuple à peu près éteint. D’après lui, les Vazimba n’avaient d’autres rapports avec leurs voisins que la guerre; ils étaient anthropophages, mangeant non seulement leurs ennemis et les voyageurs qui tentaient de passer par leurs pays, mais encore les malades, leurs pères et leurs mères. Le cannibalisme, qu’ils pratiquaient ainsi entre eux, avait fini par réduire leur nombre et par les rendre incapables de résistance ; aussi ce füt presque sans coup férir que les Hova, conduits par un de leurs chefs, Andrianjaka, les chassèrent de la province d’Imérina, dans les premières années du 17° siècle. L'origine africaine des Vazimba a été contestée; cepen- dant, dans le portrait que fait d'eux Flacourt, on reconnait de grandes ressemblances avec les populations du Haut Nil. Eugène de Froberville (2) les considère comme une (1) «Parcourant les provinces, du centre on rencontre fréquem- « ment des tombeaux ayant la forme de petits tertres carrés « ombragés invariablement d’un ou d’eux fano (espèce de Mimosa ), et qui inspirent aux Hova un respect superstitieux. » « Ils appellent ces tertres «tombeaux des Vazimba», et sont « persuadés que l'esprit du défunt est toujours à l'affût, prêt à « venger toute violation faite à sa sépulture» (D' G. W. Parker : La population et la langue de Madagascar ; « Revue Interna- tionale des Sciences biologiques», 15 oct.— 25 déc. 1883). (2) Bulletin de la Société de Géographie, mai 1839. DU PEUPLEMENT DE MADAGASCAR. 171 branche des Gallas d’Abyssinie. M° René Basset (1) — et cela me paraît plus rationnel, étant donnée la position de Madagascar par rapport au continent — les identifie avec les Zimba (MZimba, Cazimba) ; le préfixe oua, modifié en va en malgache, indiquerait une origine Bantou (càfre), probablement du groupe Souheli. Leur origine africaine ne doit pas être mise en doute, mais d’où qu’ils viennent, rien n'indique l’époque de leur arrivée à Madagascar. Éléments Indonésiens. — Depuis les temps (antéhisto- riques ?) des Vazimba, PAfrique à fourni des négres à Madagascar, mais en outre un autre élément négre y a fait sentir son influence, et même d’une façon prépondérante, ses représentants se montrant sur la plus grande partie de la surface de Pile. Or ces nègres, avec leur grosse tête, leur chevelure en vadrouille, leur figure plate et ronde, leur nez aplati à la naissance (2), ressemblent beaucoup plus à certains noirs océaniens, habitant les archipels sud-occidentaux de l'Océan Pacifique dont l’ensemble con- stitue la Mélanésie des géographes, qu'aux nègres africains. On s’est demandé s'ils n'étaient pas les survivants du naufrage de la Lémurie, ce continent qui, autrefois, se serait étendu jusqu’au Grand Archipel d'Asie, aux Terres (1) Bulletin de la Société de Géographie de l'Est, 22 et 3° tri- mestre 1888, Nancy. (2) Ce portrait — peu flatteur — est surtout applicable aux Bara, population encore en pleine sauvagerie qui habite la région stérile, déshéritée, du sud de l'ile. Lis enduisent leur chevelure de graisse, de cire et souvent de terre blanche. ( La mode de se plâtrer les cheveux avec de la terre ou de la chaux, est en faveur chez la plupart des nègres Océaniens). Les Antandréy, les Mahafaly, les Machikora, qui habitent l'extrémité S. O. de l'ile, peuvent aller de pair avec les Bara. 172 A PROPOS des Papous, Nouvelle Guinée, Nouvelle Bretagne, etc., mais jusqu’à présent rien ne démontre que ce continent füt déjà habité par des hommes, et il est plutôt à supposer que ces négroiïdes ont été amenés à Madagascar par des migrations parties des iles que, depuis quelque temps, on comprend en bloc sous le nom d’Zndinsule ou d’Zndonéstre (1). On objectera l’énormité de la distance entre Madagascar et ces régions; malgré cela, la chose n’est pas impossible, mème en admettant que la configuration de cette partie du globe füt la même qu'aujourd'hui lorsque ces migra- tions s'effectuaient. Les populations actuelles de la Mélanésie s’adonnent, pour la plupart, à la navigation avec succès, et rien ne prouve qu'il n’en était pas de méme dans les âges passès. On a, dans le peuplement des archipels orientaux du Grand Océan (la Polynésie ), l'exemple de navigations aussi étendues, accomplies par des émigrants partis également du Grand Archipel d'Asie, à des dates et suivant une marche qu’on a établies presque avec une précision mathématique (Horatio Hale, de Quatrefages). En outre, depuis quelques années, des faits nouveaux permettent de croire que les noirs Océaniens ont accompli autrefois des voyages étendus. On a retrou- vé leurs traces, même relativement récentes, à la Nouvelle (1) Les noirs Océaniens, selon l'opinion émise par quelques auteurs (V. Alfred Maury: La Terre et l'Homme, 1857) provien- draient des croisements avec la race Mongole, d’Ethiopiens, de nègres africains, venus, d'étape en étape, de la cote orientale d'Afrique dans les contrées du S. E. de l’Asie. Les Mélanésiens, émigrant à Madagascar, seraient ainsi retournés vers le berceau de leur ancètres. ri te sine * tin DU PEUPLEMENT DR MADAGASCAR 173 Zélande (1) ; des débris osseux, entre autres un crâne papoua (2), semblent bien prouver leurs présence anté- rieure aux iles Hawaii ; l’île de Pâques a fourni également - un crâne papoua très bien caractérisé (3). Les habitants de cette ile ont une coutume qu'on ne retrouve guère qu’à l’autre extrémité du Pacifique : celle de se perforer le lobe inférieur des oreilles d'un grand trou, et de lallonger presque à toucher l'épaule. Ils avaient de commun avec certains noirs du Pacifique-Ouest de savoir fabriquer la poterie. Dans quelques groupes de la Micronésie, on voit, au milieu d'îles habitées par des individus au teint brun, des Xanaks, des îles entières habitées par des négroïdes, En tenant compte de l’outillage primitif des marins méla- nésiens, en admettant même qu'ils se servissent de ces graniles piroques doubles rencontrées en Océanie, lors des voyages de découvertes entrepris à la fin du 18° siècle, lesquelles pouvaient porter 150 individus, et dont on ne voit plus guère que des échantillons réduits (à la Nouvelle- Calédonie entre autres), il est permis de supposer que ce n’est pas volontairement, mais à la suite d’accidents de mer, d’entrainements, que les noirs Océaniens scnt arrivés à Madagascar, mais à quelle époque ? A cet égard, on ne peut faire que des conjectures, et encore bien hasardées. Sur sa carte, M' Max Leclerc (loc. cit.) leur fait suivre une ligne oblique, partant du Grand Archipel d'Asie, vers le 5° degré de latitude Sud et aboutissant à Madagascar vers son extrémité Sud-Est, et cela dès avant le 2° siècle avant notre ère, époque qui ne doit pas s’écarter de la date des émigrations Indonésiennes qui ont peuplé, d'étape en (1) De Quatrefages : Hommes fossiles et Hommes sauvages, 1883 — (2) id. — (3) id. 474 A PROPOS étape, les îles du Grand Océan oriental, la Polynésie. Je ne vois pas trop sur quoi s'appuie de cette date ; rien ne me dit qu’elle ne doive pas être reportée à un temps plus éloi- gné. Il me semble aussi qu’on doit conclure de ce que dit M° Leclerc que les immigrants, abordant à Madagascar, auraient été uniquement des noirs Océaniens, des négroï- des. N°y aurait-il pas eu plutôt une deuxième migration (ou une deuxième série de migrations), et celle-ci effectuée non par des noirs, des Papous, mais par: des Indonésiens de la belle race qui a peuplé la Polynésie, race dans laquelle le sang blanc entrait pour une grancte proportion, à tel point que la question a été posée : si les polynésiens rétaient pas les descendants directs des antiques Aryas, ayant subi du mélange avec la race Dravidienne ? (1) Ne peut-on pas supposer qu'en même temps que des émi- grants Indonésiens de cette race se dirigeaient vers le soleil levant, d’autres, de la même race, partis des mêmes parages, se dirigeaient vers l’ouest, ou étaient entraînés de ce côté par les courants et par la mousson de nord-est? M' René Basset (loc. cit.) émet cette hypothèse d’une deux- ième migration océanienne effectuée par des Polynésiens, à laquelle je me rallie, et en faveur de laquelle on peut, je crois, invoquer les considérations suivantes : D’après le portrait qui précède, la plupart des noirs de Madagascar, seraient loin d’être beaux : ils seraient même très laids. M' Grandidier va même jusqu'à étendre cette laideur à toute la population noire ; malgré tout mon res- (1) H. Jouan ; Les Légendes des Iles Hawaï et le Peuplement de la Polynésie (G'après Fornandes: An account af the Polyne- sian Race etc.) Mém. de la Soc. des Sci. nat. et math. de Cher- bourg, T. 25, 1887. DU PEUPLEMENT DE MADAGASCAR 179 pect pour l'autorité qu’impose le nom de l’'éminent explo- rateur, je ne puis m'empêcher de le trouver bien sévère — après tout, dira-t-on, appréciation personnelle ; — ainsi les Betsimisaraka, habitant l'est et le nord-est de Madagascar, sans répondre aux idées que nous nous faisons de la beau- té, m'ont paru être les moins disgracieux échantillons des races noires ; les hommes sont vigoureux, bien faits, expression de leur physionomie est agréable : comparées à beaucoup d’autres négresses, les jeunes femmes peuvent passer pour très jolies. Chez les Antakara, qui occupent l'extrême nord de l’île, j'ai vu de très beaux hommes, et des adolescents qu’à l'élégance de leurs formes, la finesse de leurs traits, la douceur de leur regard, on aurait pris pour des jeunes femmes. Pareille remarque peut s’appli- quer aux Sakalava du nord-ouest (1), quoiqu’ils m’aient paru avoir un aspect plus rude, mais cela tenait peut-être (1) M. Vi Noël (Recherches sur les Sakkalaves ; « Bulletin de la la Soc. de Géogr. 2° Série, T. 19,1843) fait des Sakalava du nord —- de ceux qui paraissent avoir le mieux gardé le type pur — le portrait suivant dont j'ai été souvent à même de reconnaître l'exactitude : «le front large et haut; la tête se rétrécissant en pointe vers l’occiput ; les pommettes saillantes et très éloignées l'une de l’autre ; les yeux petits et spirituels : le nez petit, quoique légèrement épaté ; les lèvres épaisses, mais jolies ; les dents bien rangées et d'une blancheur remarquable, mais assez protubérantes dans leur ensemble ; les cheveux crépus sans être lainenx ; la barbe rare ; les épaules larges ; la poitri- ne plate ; la taille svelte et longue ; la partie subjacente aux « reins très charnue ; le gras des jambes peu marqué ; la char- « pente osseuse grêle et couverte de chair ; les pieds et les mains « très délicats ; la stature moyenne et la couleur flottant entre le « café au lait et le chocolat.s — Je dois dire que j'ai vu beaucoup de Sakalava ayant le teint beaucoup plus foncé, aussi noir que celui de beaucoup de nègres d'Afrique, mais la petitesse de leurs pieds et de leurs mains les éloignait complètement de ces derniers, ARR RR An A 176 A PROPOS à l’état de guerre permanent alors avec les Hova. Gette amélioration dans la population, cet embellissement, ne pourrait-il pas être attribué à des croisements avec des immigrants polynésiens ? Des faits analogues ont été relevés ailleurs ; aussi à Uvea, une des /les Loyalty, voisines de la Nouvelle-Calédonie, le mélange des Polynésiens, venus il y a 100 ou 150 ans d’Uvea (Ile Wallis), avec les indigènes, (des Néo-Calédoniens), a modifié très avantageusement l'aspect de la population primitive. M' René Basset floc.cit.) émet une opinion peu différente. « Les courants qui les « avaient amenés (les Mélanésiens) con:luisirent, dit-il, « dans la grande île une nouvelle émigration, cette fois « des Polynésiens qui ne se mêlèrent qu’en partie aux « premiers habitants : ce sont les Sakalaves et les tribus « non Hovas qui occupent encore la plus grande partie « de Pile ». — Doit-on attribuer aux migrations polyné- siennes les noms de nombre et les autres mots polynésiens, non altérés, qu’on trouve dans le Malgache ? Quoiqu’il en soit, 1l est certain que, dans la formation de la population, c’est l'influence des éléments Indonésiens qui s’est fait le plus sentir. Elément Malais ; Hova — Les Iova, ou, pour parler plus correctement les Amtaïmerina, où Merina (1) (de la pro- (1) Le nom Hova, sous lequel ils sont désignés par les Euro- péens, est impropre ; il ne désigne par une nation, mais une clas- se : les « bourgeois, » les « hommes libres, » par oppoaition aux nobles, Andrian, et aux «esclaves, » Andevo. Les Sakalava, qui sont les ennemis irréconciliables des Hova, les appellent À mboa- lambo, « chien-cochon. » (A. Grandidier : « Bull. de la Soc. de Géographies 2° trim. 1887). — Les Hova se donuaient aussi le nom de Malegazy (d'où les Européens ont tiré “algache) dans DU PEUPLEMENT DE MADAGASCAR. 47 vince d’/merina, demeure du plus grand nombre), tien- nent le deuxième rang comme importance numérique, et le premier comme importance politique. Leur origine malaise est incontestable, mais il est difficile de savoir l'époque de Parrivée à Madagascar de ces immigrants poussés par la tempête, ou à la recherche de l'inconnu, leurs propres traditions ne remontant guère qu’à l’époque où ils commencèrent à sortir de Pobscurité dans laquelle ils avaient longtemps vécu, perdus, ignorés, dans la région montagneuse de l’ile où les habitants du littoral les avaient forcés à chercher un refuge. Flacourt ne les mentionne guère que par oui dire. Ge ne fut que dans les dernières années du 18° siècle qu'ils commencérent à faire parler d’eux, et surtout à se faire craindre, sous un de leurs chefs, Andrianampoïnimerina, un barbare de génie, qui avait réuni sous son autorité leurs diverses fractions plus ou moins divisées. Chacun sait comment son successeur Rada- ma [°" (1810-1828), prétendant à la souveraineté de toute Pile, se rendit maître de la moitié la plus riche et la plus peuplée, grâce à une armée à peu près régulière, équipée avec les défroques de l’armée anglaise, entretenue par argent anglais, dressée par des instructeurs anglais et soumise à une discipline draconienne, grâce aussi à son habileté diplomatique incontestable. Jusqu'à Andrianampoïinimerina, auquel le pouvoir échut en 1787, les traditions hova donnent les noms de 13 rois, auxquels on doit peut-ètre en ajouter sept autres dont ces traditions ne disent à peu près rien parcequ'ils lequel, sans trop de bonne volonté, on peut retrouver Malacca, appellation qui aurait été donnée à la presqu'île de ce nom par quelque autre migration malaise. 12 178 A PROPOS n'étaient pas de race hova. En admettant, avec le P. de la Vaissière (1), une moyenne de 20 ans pour le règne de chacun de ces 20 rois, le total 400, défalqué de 1787, nous renverrait à l’année 1387 pour l’époque où les Hova étaient réunis en corps de nation. Selon M' Grandidier, leur arrivée ne remonterait qu’à huit ou dix siècles en arrière, ce qui ne s’éloignerait pas trop d’une tradition des Sakalava qui ne fait venir les Hova qu'après les Selamo, c’est-à-dire les Musulmans (2), et on s’accorde généralement pour faire arriver ceux-ci vers la fin du 6° siècle, ou au commencement du 7°. D'après la carte de M' Max Leclerc, la migration hova aurait eu lieu entre le 9° et 12° siècle, et les immigrants auraient abordé dans le nord-ouest de Pile, à la baie de Bombétok ; c’est également par là que les fait aborder M. Crémazy (3) ; d’autres les font attérir dans le sud-est de l'île. Il me semble qu’on peut concilier les deux opinions en supposant qu'il y a eu deux immigrations, ce qui n’au- rait rien d’improbable, ou bien encore en supposant, ce qui est très possible, que les embarcations portant les émigrants aient été séparées en deux groupes par le mau- vais temps, ou tout autre événement de navigation, pen- dant le cours du voyage. D’après M.R. Basset (/oc.cit.) les dates du 9"°siècle et du 19%, adoptées par M. Max Leclerc, ne seraient rien moins que certaines, et devraient être reportées beaucoup plus loin en arrière. « À moins, dit-il, de supposer que les « Hovas aient perdu leur dialecte, il faut tenir compte du (1) Vingt ans à Madagascar etc., 1885.— (2) - id. (3) Notes sur Madagascar, « Revue maritime et coloniale », 1383. DU PEUPLEMENT DE MADAGASCAR. 179 « fait linguistique suivant : Le sanscrit, qui occupe une lar- « ge place dans la lexicoloqie javanaise el malaise, occupe « une place inperceptible, à peu près nulle, dans le malqu- « che, d'où Pon doit supposer que l’émigration malaise « (ou hova) à Madagascar eut lieu à une époque anterieure « à l'établissement des Hindous à Java et à Sumatra.» Au sud de la province d’Imérina habitent les Betsileo et les Bezanozuno, qui paraissent bien provenir des premiers croisements des Hova avec la population noire. Leurs femmes, ainsi que les femmes hova, sont remarquables par leur fécondité. Elément Sémilique : Arabes, Juifs. — Les premières apparitions des Sémutes dans les parages de Madagascar remontent sans doute très loin: ainsi, d’après une tradi- tion des Comores, leur arrivée dans cet archipel aurait eu lieu au moins au temps de Salomon; il y a longtemps, raconte-t-on, que des individus vinrent du Golfe Persique pour chercher le trône de la reine de Saba caché par les Génies dans le cratère de la Grande Comore, mais les Génies les repoussèrent et, depuis lors, personne n'a osè recommencer. Ce qui est hors de doute, ce sont les rap- ports commerciaux entretenus depuis longtemps entre Madagascar et divers peuples musulmans qui y avaient fondé des établissements dont on retrouve les traces ; ces rapports n’ont pas cessé, et, aujourd’hui, on rencontre, principalement à la côte occidentale, des Arabes et des métis d'Arabes à tous les degrès, connus sous le nom d'Antalol’(Antalaotsi «du dehors»), professant l’Islamisme, s’occupant principalement de commerce, souvent formant des groupes, de petits centres de population. A l’instiga- tionde ces individus, plusieurs chefs malgaches du nord 180 A PROPOS et du nord-ouest de l’île ont embrassé —- au moins nomi- nalement — l’Islamisme, pour sattirer, en agissant ainsi, la protection du Sultan de Zanzibar — relativement un potentat. Les populations aux trois quarts sauvages, au milieu desquelles vivent les Antalot , les ménagent à cause des services qu'elles en retirent comme courtiers, comme secrétaires etc.; en certains endroits, ils ont même acquis sur les indigènes une autorité incontestée et tout le commerce est entre leurs mains. D’après M. Grandidier, il y aurait eu plusieurs immi- gration d’Arabes — peut être vaut-il mieux généraliser et dire de Musulmans Sémites? — à plusieurs siècles d’in- tervalle. La première aurait eu lieu au 7° siècie, et, si je ne fais erreur, cette date cuncorderait avec des récits du géographe arabe Edrisi. Les émigrants, sous la conduite de Raminia (1), obligés de quitter l'Arabie à la suite des troubles qui la bouleversèrent au moment des prédications de Mahomet, auraient au préalable abordé dans l'Inde, à la côte de Malabar, d’où, un peu plus tard, ils auraient gagné la côte sud-est de Madagascar, emmenant avec eux des Hindous qui, de leur côté, fondèrent un petit état mdé- pendant entre le 25° et le 24° degré de latitude. Les descendants de ces Hindous sont connus aujourd’hui sous le nom d'Antaisaka. Est-ce à ces premiers émigrants Hindous qu’on doit attribuer l’élephant, sculpté dans une pierre tendre, trouvé dans la brousse par M Grandidier à Sakaleone, au sud de la rivière WMangoro, où à d’autres migrations Hindoues dont il sera question? En tout cas, cet éléphant asiatique, représentant un animal inconnu à (1) D'où leurs descendants ont été appelés Zafy-Raminia, «petits enfants de Raminia». DU PEUPLEMENT DE MADAGASCAR. 181 Madagascar, ne peut avoir été sculpté que par des indivi- dus venus de l’Asie. Au temps de Flacourt, les descendants des premiers immigrants, les Zafy=Raminia, composaient Paristocratie du pays d’Anossy, à Pextrèmité sud-est de l’île, là où [à France avait fondé son premier établissement, le « Fort Dauphin. » Dans un temps plus rapproché de nous, une partie des Antanossy, pour fuir le joug des Hova, se sont établis dans l’ouest de Pile, du côté de la baie de S' Augus- tin. Il est permis de supposer que la grande émigration de Sémites, partie du Golfe Persique vers l’an 360 de l’Hé- gire (980 de notre ère), qui fonda Kiloa, et s’étendit à Sofala, à Zanzibar, aux Iles Comores, poussa également jusqu’à Madagascar. Postérieusement aux Zafy-Raminia, d’autres émigrants, les Zafy-Kasimambo, seraient venus directement de la Mecque à la cote sud-est de Madagascar, en passant par le Canal de Mozambique et en contournant l’île par le sud, dans des vues de prosélytisme religieux, d’après le récit de Flacourt: (1) «les Casimambou sont venus en cette isle « en de grands canots ; ils y ont été envoyés par le Califfe « de la Mecque, à ce qu’ils disent, pour instruire ces « peuples, depuis cent-cinquante ans seulement... Les « Zaffécasimanbou ont beaucoup multiplié, enseignant à « lire et Pescriture arabe, entretiennent escholle dans tous « les villages où les enfants masles vont apprendre...». M. Max Leclerc a tracé, sur sa carte, l'itinéraire de ces immigrants au commencement du 15° siècle, mais si on (1) Histoire de la Grande Isle de Madagascar. 1482 À PROPOS s’en rapporte à Flacourt, qui écrivait au milieu du 17°, et qui dit qu'ils ne sont dans le pays que depuis 150 ans, ils ne seraient arrivés qu’au commencement du 16°. Vers cette dernière époque, d’autres Musulmans seraient encore venus s'établir à la côte sud-est, mais ceux-ci se- raient venus de Mozambique ou de quelque autre point de la côte orientale d'Afrique. Le souvenir de ces Haures est conservé dans le nom de la tribu des Antaïmoro qui occu- pe le littoral, vers 22° 1/2 de latitude. Les immigrations musulmanes paraissent avoir eu aussi une certaine importance dans l’ouest, et surtout dans le nord-ouest de Madagascar, à juger par les traces qu’elles ont laissées. Sur sa carte, M. Max Lecierc en tra- ce une, du 15° siècle, qui part de Mombaze (côte orien- tale d'Afrique) et aborde du côté de Wahazamba, le «Vieux Masselage» des anciennes cartes. Üne autre grande migra- tion du 16° siècle, marquée sur sa carte Antalaotsi (Chiradzy}, part du fond du Golfe Persique, aborde à la côte d'Afrique au sud de Mombaze, et envoie une colo- nie à l'extrême nord de Madagascar, aux environs de Nossi-bé (1). C’est probablement à l’un de ces deux derniers afflux d’émigrants qu’on doit la construction d’une mosquée qu’on voit à Mayotte, à demi-ruinée, avec une inscription en caracteres arabes, portant la date de 94% de l’Hégire (1566), les constructions en ruines des iles #amoko, dans la baie de Passandava près de Nossi-bé, et celles qui ont été signalées, 1l n’y a que trois ou quatre ans, par M le lieutenant de vaisseau Marin-Darbel, commandant le (1) Cette migration est peut-être la méme qui aurait laissé des colons, sous l’autoritè de Mohammed-ben-Aïssa, dans trois des Iles Comores, Angazia, Anjouaz et Mohéli. pes DU PEUPLEMENT DE MADAGASCAR. 183 Boursaint, Sur Pilot Mandza dans la baie de Mahazamba (1). La marche des migrations sémitiques, que je viens d'essayer de résumer, paraitrait assez claire et logique, mais s’est-elle effectuée ainsi ? | M René Basset //oc. cit.) la critique avec des arguments qui, sur certains points, paraissent irréfutables ; certaines dates lui paraissent très suspectes, mais, en somme, com- me 1l n’en donne pas d’autres, la vérité oblige de dire que la question n’est guère éclaircie. Ce qui est certain, c’est qu'il y à eu plusieurs migrations de Musulmans (Arabes, Persans, métis à différents degrés); mais, si leur influence politique a eu, et a encore, une certaine importance, je ne crois pas qu'ils en aient exercé une bien grande sur Les caractères physiques et moraux des habitants, en dehors de quelques mots introduits dans le langage, quelques superstitions, la foi en l'astrologie entre autres. Au milieu des Sakalava du nord, qui sont, d’ailleurs, très mélangés, on voit bien des individus dont le teint et les traits rappel- lent quelque peu leur parenté avec des Arabes, mais ils ne sont pas regardés par le reste de la population comme des Malgaches, mais comme des Antalot. Elément Juif. — Flacourt signale de son temps, vers le nord de la côte orientale, des gens qui, d’après leurs tra- ditions, seraient tous provenus d’une même lignée qu’ils nommaient celle des Zafeibrahim (petits fils d'Abraham) - Les Zafy-Ibrahim n’avaient aucune trace de mahométisme, chômaient le samedi, et non le vendredi comme les Mu- sulmans, savaient les noms de Noë, d'Abraham, de Moïse et de David, mais n'avaient aucune connaissance des autres (1) M" Leclerc (Revue d'Ethnog.T.VI, 1887) donne un plan de l'ilot Mandza et un dessin de ces ruines. 184 A PROPOS prophètes, ni du Christ. Ils pratiquaient la circoncision, et seraient plutôt morts de faim que de manger de la chair d’un animal qu’un chrétien, ou tout autre, aurait tué. Ces assertions de Flacourt, d’autres encore, plusieurs coutumes, l'aspect, le facies de certains individus de la côte orientale, même la présence d’une race, suivant Eug. de Froberville, aux traits du visage plus affinés, au nez saillant et recourbé, au lèvres peu épaisses, à la face peu prognathe, semblent prouver lingérence de Pélément juif. Il n’y aurait, à vrai dire, rien de bien étrange quand les flottes de Salomon, qui fréquentaient la côte orientale d'Afrique, auraient jeté des individus et fondé des comp- toirs à Madagascar (1). Sur sa carte, M' Max Leclerc fait même venir les Zafy-Ibrahim du fond de la Mer Rouge à la petite île de S'° Marie, à la côte est de Madagascar, dès le 47m siècle avant ère chrétienne. Cependant cette ingérence de Pélément juif, qui, d’ail- leurs, ne semble pas avoir exercé une grande influence, est contestée. Les prétendus Juifs n’auraient été que des Ara- bes rebelles à l’Islamisme : les pratiques des Zafy-Ibrahim se retrouvent chez d’autres Sémites. Dans le nom Nossi- Ibrahim («Ile d'Abraham») de la petite ile de S'° Marie, nom qu'on lit encore sur les anciennes cartes et qui serait celui que lui donnent ses habitants, on peut aussi bien voir une reminiscence musulmane qu’une réminiscence juive. Par ailleurs, je n’ai jamais entendu les indigènes appeler Ste Marie Nossi-Lbrahim, mais Nossi-Borahé (Ile de «Bou- rahé»); la différence entre les deux noms est bien peu de (1) C'est sans doute les voyages Ges vaisseaux des Pharaons ou de Salomon qui auront fait connaître Menuthias (Madagas- car) à l'Antiquité. DU PEUPLEMENT DE MADAGASCAR. 185 chose, insensible si l'on veut, mais, selon la légenile malga- che, Borahé est un grand pêcheur de baleines qui n’a rien de commun avec le patriarche hébreu. Elément Hindou.— Précédemment, on a vu des Hindous venir à Madagascar, conduits par Raminia, vers le 7° siècle, et former un petit état dans le sud-est de Pile. M" Crémazy (Loc. cit.) reporte cette migration à cinq ou six cents ans plus tard. «Les Antanos, d’origine Indienne, dit-il, ont dé- « barqué à Sakalion (côte est) entre Mahela et Mahanoro, « un peu au sud de la rivière Mangoro. Les Antanos, ou « peuple Zaffi-Ramini, sont la même peuplade dont le « chef était Ramini quand elle à débarqué à Sakalion « vers l’an 1200 de notre ère.» « Elle à une histoire écrite en caractère hindous qui se « trouve entre les mains de quelques chefs Anteymores « résidant aux villages de Faron et de Matatane,au sud de la « rivière de Mananzary ; il y a aussi des documents histo- « riques parmi les chefs Antanos habitant la partie haute « de la rivière S'Augustin. Ramini, après avoir débarqué « à Sakalion, voulut remercier Dieu de lavoir sauvé des « flots lui et ses compagnons : à cet effet, 1l fit tailler dans « une grosse pierre un éléphant qui $e voit encore à « Sakalion.» « Cette peuplade s’allia à celles du voisinage. Deux ou « {rois cents ans après son arrivée dans le pays, la més- « intelligence éclata entre les chefs; ce fut à qui s’em- « parerait du pouvoir. Deux camps furent en présence. « Il y eut une grande bataille livrée du côté de Faron et (1) M' Grendidier a vu ces manuscrits et,si je ne fais erreur, 1l en a même rapporté quelques uns. Le texte de ces documents serait arabe et non hindou. Flacourt dit que les habitants du voisina- ge de Fort-Dauphin écrivaient en caractères arabesques. 186 À PROPOS « de Matatane. Le parti vaincu se refugia vers le sud: « c’est la peuplade qui s'appelle les Antanos ; le parti « Vainqueur resta sur les lieux et forme les Anteymores.» Cette version de M' Crémazy diffère grandement, comme on le voit, de ce qui a été dit auparavant, principalement d’après les observations de M' Grandidier ; quoiqu’il en soit, les deux versions prouvent que, depuis les temps historiques, il y à eu une immigration hindoue sur un point de la côte sud-est de Madagascar, et qu’elle fut assez importante pour exercer de Pinfluence et laisser des souvenirs. M' Max Leclerc donne sur sa carte le tracé de la route qu'auraient suivie des navires partant de la côte de Malabar pour gagner l'extrémité sud de Madagascar, dès le 16° siècle avant l'ère chrétienne. Je ne saurais dire dire sur quoi il se base pour donner cette date, mais il est bien probable que, de même que la chose se pratique de nos jours avec les daws et les boutres, dont la forme et l'équipement wont pas changé depuis des siècles, des voyages de #ousson ont eu lieu, depuis un temps immémo- rial, entre PAfrique orientale et l’Inde, et il n’y a rien de bien extraordinaire à supposer que quelque navigateur ait abordé à Madagascar dans ces temps éloignés. Elément Chinois. — I1 n’est pas d’avantage étrange de croire que les Chinois qui, dès les temps les plus reculés, longtemps avant notre ère, entretenaient des relations commerciales avec l'Inde, aient poussé jusqu’en Afrique» à la côte de Sofala, et aient abordé à quelques points du sud et du sud-ouest de Madagascar. « Ce qui est certain, « dit M' Grandidier (Revue scientifique, 11 mai 1872), « c’est que chez les Antandrouïs et les Mahafales, tribus DU PEUPLEMENT DE MADAGASCAR. 487 « qui occupent la région méridionale de l’île, on retrouve, « comme chez certaines peuplades de l'Afrique orientale, « les traces incontestables de croisements qui ont eu lieu, « à une époque très reculée, entre les autochtones et des « membres de ia famille sinique ». La carte de M' Max Leclerc montre le tracé d’une route commerciale des Chi- nois, dès avant J. C., aboutissant à l'extrémité sud de Mada- gascar, après avoir passé par le détroit de Malacca et touché à Ceylan. Le respect pour les ancêtres et pour les morts, que tous les Malgaches poussent très loin, même jusqu’à la frayeur chez la plupart des tribus, la cérémonie du fatidra ou fraternité du sang, viennent, d’après M' Codine (4) (cité par M' Leclerc), confirmer le dire de M' Grandidier. Par contre, M' René Basset (/oc. cu.) conteste l’ingéren- ce de l'élément chinois, ou du moins, n’admet pas que lon puisse, pour Padmettre, invoquer des coutumes qu’on retrouve ailleurs, par exemple Palliance par le sang, que pratiquaient les Scythes, les Arabes, les habitants du Cau- case, d’après Hérodote et d’autres écrivains de l'Antiquité, et que les modernes ont reconnue être pratiquée par des peuplades de la Sénégambie et de la région des grands lacs de lPAfrique, «toutes populations que l’on ne saurait « apparenter aux Chinois ». Les Kimo. — Flacourt cite une peuplade de nains qui vivait dans l’intérieur de Madagascar et qui aurait été dé- truite par les tribus voisines: a-t-elle existé réellement ? Flacourt n’a jamais vu de Aÿno, ainsi qu’on appelait ces pygmées; il en parle sans y croire, leur existence ne lui parait être qu’une légende fabuleuse. Radama 1°", interrogé (1) Godine : Mémoire géographique sur la Mer des Indes, Paris 1868. 188 A PROPOS à leur endroit, niait leur existence présente ou passée. Cependant il y avait peut-être un fond de vérité dans cette histoire ; à une époque reculée, Madagascar aurait pu avoir de petits hommes qui eussent été ses premiers habitants, comme l'Afrique a les Akkas et la Boschismans, l'Asie les Negritos etles Mincopies, Le journal de M: de Modave (1), Gouverneur des Etablissements français, de 1768 à 1770, le portrait donné par Commerson (2) d’une esclave Kimo « âgée d'environ trente ans, haute de trois pieds, sept « pouces, au teint couleur de café légèrement brulé », que M: de Modave lui fit voir au Fort Dauphin, sont des témoi- gnages qu'il y avait encore des Kimo à la fin du 18"° siècle. (5). L’astronome Le Gentil, de passage au Fort Daupliin au moment où Commerson s'y trouvait, conteste les as- . sertions du naturaliste, mais il ne leur oppose que des négations sans preuves. Le D' Hamy (cité par M. Max Leclerc) avait émis (en 1881 l'opinion qu’il y avait encore des Kimo dans les régions arides du sud de l'ile. Pour quelques auteurs, des missionnaires anglais, ils ne font qu’un avec les Hova. M: Max Leclerc floc. ci.) serait porté à croire que les Betsileo actuels sont les Kimo, devenus légendaires, dont parle M. de Modave, ou, du moins, qu'ils ont absorbé (1) Archives coloniales. (2) Max Leclerc: Les Pygmées à Madagascar ; Revue d'Eth- nographie, T.VI. 15387. (3) On pourrait objecter que l’esclave Kimo vue par Commer- son était peut-être une exception, que de la vue d’un nain, ou de plusieurs nains, on ne pouvait pas conclure que la peuplade à laquelle ils appartenaient fût une peuplade de pygmées ; il ny aurait pas de raison pour ne pas tirer une conclusion semblable des nains qu'on rencontre dans les villes d'Europe. PR DU PEUPLEMENT DE MADAGASCAR. 189 cette population de nains. La dernière supposition est pos- sible, la région où vivaient les Kimo étant aujourd’hui ha- bitée par les Betsileo ; mais, de ce que ceux-ci ont le teint plus clair que les autres Malgaches, et qu’ils vivent dans des villages fortifiés, perchés sur des hauteurs, comme vivaient, dit-on, les Kimo, on ne doit pas, il me semble, conclure à leur identité avec eux, alors qu’ils sont plus grands et plus forts que les Hova qui, sans être, en général, remarquables par une grande taille, ne sont cependant pas des nains. Dans les pages qui précèdent, j'ai surtout cité M° Gran- didier et M'Max Leclerc, les deux auteurs qui me paraissent le mieux répondre à la question du peuplement de Mada- gascar. Je ne puis mieux faire que de renvoyer à ceux de leurs travaux, que j'ai signalés, ie lecteur désireux d'étudier plus à fond cette question sur laquelle — je m’empresse de le reconnaître — je n’apprends pas grand’chose de nouveau. Je lui recommande les Peuplades de Madagascar, de M Leclerc ; Pauteur discutant la plus grande partie des opinions émises, depuis Flacourt,il y a plus de deux siècles, donnant le plus souvent les textes ix extenso, cette lecture dispensera de rechercher, de fouiller dans un grand nombre d'ouvrages qu’il est souvent malaisé de se procurer aujourd’hui ; mais, — ainsi qu’on peut déjà le voir après avoir lu le résumé qui précède, — ou sera bien obligé de reconnaitre, quand on aura comparé et discuté toutes les opinions consignées dans les nombreux travaux auxquels Madagascar a donné lieu, qu’il s’en faut encore de beaucoup que la question du peuplement de la grande île soit élucidée, que toutes les affirmations sont presque toujours escortées de doutes. Par ailleurs, il faut espérer que celte terre qui, bien que 490 À PROPOS son littoral fut fréquenté par les Européens depuis deux siècles,offrait encore tant d’inconnues, il n’y a que quelques années, la sauvagerie d’une grande partie de ses habitants et, encore plus, la politique soupçonneuse de ceux qui se prétendaient civilisés empêchant de pénétrer dans Pinté- rieur, et enlevant toute possibilité de se livrer à des études sérieusement suivies, il faut espérer, dis-je,que cette terre, aujourd’hui qu’elle est sous Pinfluence civilisatrice de la France, finira bien par dévoiler tous ses secrets. Toutefois il est bien à craindre, pour ce qui touche à la question particulière du peuplement, qu'il n’y ait des points sur les- quels la lumière ne sera jamais faite : saurast-on jamais par exemple, quels ont été les premiers habitants? À quel- le époque ont eu lieu les premiers croisements ? Quand l'étude des plus anciens débris humains préhistoriques semble bien prouver que, tout aussi loin qu'on remonte dans le passé, on ne trouve déjà plus de groupes humains homogènes, ce qui témoigne de croisements et de migra- tions accomplis dans un temps prodigieusement éloigné de nous, la réponse parait bien impossible. Cherbourg, Dé’embre 1888. TROIS OISEAUX RARES A CHERBOURG PAR Mr Henri JOUAN. SYRRHAPTES PARADOXUS Bonap.— Dans les derniers jours du mois de novembre 1888, mon attention fut appelée par un marchand de comestibles surun oiseau, — une sorte de Perdrix — qui avait été tué à l'extrémité nord-ouest dn département, à Auderville, qu’il ne connaissait pas et qui m'était également inconnu Jen fis l'acquisition pour le Musée de la Ville, quoique le mauvais état dans lequel il était me donnàt peu despoir de pouvoir le faire monter en peau; en effet, lorsque j’allai, au bout de quelques jours, demander à Pempailleur, auquel je l'avais remis, où il en était de la préparation, il me répondit que,ne pouvant abso- lument rien en faire, il l'avait jeté : si encore il m'avait préve- nu auparavant, j'aurais pu, faute de mieux, sauver quelques parties qui n'avaient paru très caractéristiques, les ailes, la queue prolongée par deux longs filets, et les pieds poilus jusqu'aux ongles. Sur l’examen que j’en avais fait, javais cru reconnaitre le Prerocles alchata Temm. Les oiseaux du genre Pterocles de Temminck, vulgairement Gangas, habitent principale- ment l'Asie occidentele et Afrique septentrionale. Le P4. alchata est commun dans le Levant, en Sicile et en Espa- 192 TROIS OISEAUX RARES A CHERBOURG. gne ; il vient, plus ou moins régulièrement, dans le midi de la France, ce qui lui vaut,dans les départements du sud- ouest, le nom de Gélinolte des Pyrénées ; ce n’est que très rarement qu'il se montre dans les départements du nord. Il s’en fallait, néanmoins, que je fùsse très sûr de cette détermination, car, si d’une manière générale, mon exem- plaire répondait aux descriptions et aux quelques figures — celles-ci, d’ailleurs, assez mauvaises en apparence — que j'avais à ma disposition, il y avait cependant des diffé- rences assez sensibles pour faire naître des doutes. Quel- ques jours après, un article étendu du Naturaliste (1), que je ne connaissais pas, m’apporta la preuve que javais rai- son de ne pas être satisfait. D’après cet article, Poiseau tué à Auderville doit être, à n’en pas douter, rapporté à une espèce beaucoup plus rare, le Syrrhaptes paradoxus AI., Bonap. (S. heteroclitus Pallas), distrait par le prince Ch. Bonaparte de la famille des Ptéroclinées pour en faire le type de la sous-famille des Syrréaptinées. Quand je dis « une espèce beaucoup plus rare », :l faut s’entendre ; c’est à sa rareté dans l'Europe occidentale que je fais allusion, car elle est commune a l’est de la mer Cas- pienne, dans la Mongolie et dans la région nord-ouest de la Chine. Le Syrrhaptes paradoxis accomplit des migra- tions trés irrégulières ; on ne lavait pour ainsi dire pas vu en France depuis 1863, lorsqu'un vol considérable de ces oiseaux à paru, dans l'été de 1888, en France et en Angle- terre. Dans une notice publiée dans les Ati della Società di (1) Numéro du 15 juillet 1888, avec figures. Un peu plus tard, le N° du 1°r février 1889 confirmait les asseriions énoncées aaus le premier, ru TROIS OISEAUX RARES À CHERBOURG. 193 Modena, Série IE, vol. VII, 1888 (1), on peut suivre la marche de ces oiseaux en Europe pendant la première moitié de l’année dernière ; à partir de la fin d'avril, on les voit successivement en Transylvanie, en Pologne, en Allemagne, quelquefois en bandes très nombreuses ; de- puis la troisième décade d'avril jusqu’à la fin de mai, on signale 74 individus dans la Haute-Italie où il ne s’en était pas montré depuis 1876, et sur ce nombre, 24 sont tués ou pris. Cet oiseau est encore rare — on peut dire même très rare — dans les collections, ce qui me fait doublement regretter la précipitation avec laquelle ont èté jetés des débris caractéristiques.Je me souvenais d’en avoir vu—mais je avoue, sans lui avoir donné alors une grande attention — un exemplaire dans un des musées de la Rochelle, au mois de décembre 1872, et voici ce que m'’écrivait récem- ment (le 7 avril), à son endroit, M" Ed. Beltremieux, Président de la Société des Sciences Naturelles de la Cha- rente Inférieure : « Nous avons dans nos Museums de La Rochelle 2 « Syrrhaptes ; ils datent de 1863. Ces apparitions ont eu « lieu depuis, quelquefois, mais l'été dernier, depuis mai « ou juin, en grande abondance; on en à vu dans nos « parages, en Vendée, et j’ai suivi avec intérêt leur migra- « tion: viendront-ils se fixer dans nos régions, comme « beaucoup le supposent ? » (1) Sopra una recente invasione del Syrraptes paradoxus Il]. Nota dx L. Picaglia’ Mantoue,7 juin 1888. 13 494 TROIS OISEAUX RARES A CHERBOURG. OEDICNEMUS CREPITANS Temm. Dans les derniers jours de novembre 1888 également, je fis l’acquisition pour le Musée d’un exemplaire, mâle, de l'Œdicenemus crepitans Temm.(Charadrius ædienemus L.) que Bufion appelle Grand Pluvier, et Courlis de terre. 11 avait été tué dans le voisinage de Cherbourg, mais il est extrêmement rare chez nous. OrTis TETRAX L. Le 14% mai 1889, j'ai eu l'occasion de voir chez un marchand de gibier un gros oiseau qui venait d’etre tué tout près de la ville — il était encore chaud. — C'était un mâle de Otis tetrax. L., vulgairement «Petite Outarde», «Canepetière». En France, cette espèce dépasse rarement vers le nord le Berry et la Beauce. On peut dire qu'elle est inconnue dans notre région, tellement ses apparitions, demême que celles de la Grande Outarde, y sont rares. Cherbourg, juin 1889. MUSCINÉES DU DÉPARTEMENT DE LA MANCHE PAR M. L CORBIÈRE Professeur de Sciences Naturelles au Lycée de Cherbourg. Plusieurs botanisies ont, avant moi, exploré au point de vue bryoiogique une partie du département de la Man- che, et fait connaître le résultat de leurs recherches. M. P. A. Delachapelle publia, le premier, en 1843, dans les Mémoires de la Société académique de Cherbourg, un Catalogue méthodique des mousses trouvées dans Parron- dissement de Cherbourg. C’est une œuvre consciencieuse, mais qui se ressent de l’époque déjà lointaine où elle parut, Les déterminations, faites d'après Duby (Botanicon Galli- cum) et à Paide d’une simple loupe, contiennent nécessai- rement beaucoup d'erreurs. Son herbier, conservé avec un soin pieux par son petit-fils, M: Henri de la Chapelle, qui l'a mis à ma disposition avec la plusaimable obligeance, ne peut suppléer à l’insuffisance des dénominations, car malheureusement — comme cela avait lieu trop souvent autrefois — beaucoup d'échantillons ne portent aucune mention ni de la localité ni de l’époque de la récolte: il est donc impossible de savoir si ces échantillons ont été recueillis dans nos limites ou proviennent d'échanges, et 196 MUSCINÉES DE LA MANCHE. ils perdent dès lors toute valeur. Jai pu seulement consta- ter que, en dehors des espèces vulgaires, les suivantes avaient été reconnues et mentionnées exactement par M. Delachapelle: Phascum rectum, Barbula cuneifolia, Grim- mia maritima, Orthotrichum rivulare, Ptychomitrium polyphyllum , Tetraphis pellucida, Cryphœa heteromalla, Leptodon Smühiü, Pterogonium gracile, Pterygophyllum lucens, Scleropodium illecebrum, Hypnum cordifolium et H. molluscum. Vingt-cinq ans plus tard, en 1868, M. A. Le Jolis fit paraître (1) ses Mousses des environs de Cherbourg, catalo- gue dressé avec le soin et la science qui distinguent les publications de ce savant. Nombre d’espèces viennent enrichir notre flore. Les plus intéressantes, signalées pour la première fois dans la région, sont: Physcomitrella patens, Sphærangium muticum, Pleuridium nitidum, Ar- chidium alternifolium, Oncophorus Bruntoni, Dicranella rufescens, Dicranum Scottianum, Fissidens pusillus, Pot- tia Wilsoni, P. Starkeana, Didymodon cylindricus, Lepto- trichum homomallum, L. pallidum, Trichostomum littorale (nouveau pour la France), T. mutabile, Barbula gracilis, Grimmia orbicularis, Racomitrium fasciculare, Zygodon conoïdes, Ulota Hutchinsiæ, Orthotrichum Sturmii, O. stra- mineum, O. pulchellum, O. Lyellù, Entosthodon Temple- ton, Funaria calcarea, Webera carnea, W. albicans, Bryum alpinum, B. pallens, Diphyscium foliosum, Pylaï- sia polyantha, Eurhynchium circinnatum, E. pumilum, Amblystegium radicale, À. trriguum, À. Kneiffi, Hypnum resupinatum, Andreæa rupestris, Sphagnum cuspidatum, S, tenellum. 1) in Mém. de la Soc. des Sc. nat. de Cherbourg, t, XIV. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 497 Un autre botaniste cherbourgeois,M.Bertrand-Lachénée, a aussi recueilli quelques mousses ; mais, occupé surtout de plantes phanérogames, il s’est à peine livré à l'étude de la bryologie ; son herbier ne ma offert aucune espèce à citer. | A l’autre extrémité du département de la Manche, sur les confins de lIlle-et-Vilaine, M. Aug. Besnard a, dans ces dernières années, exploré avec une ardeur toute juvénile et avec le plus grand succès les environs de Saint-James. Ses nombreuses découvertes, quelques-unes du plus grand intérêt, ont été consignées dans la Revue bryologique (an- née 1886, n° 1, p. 2 — 9) sous Le titre : Mousses des envi- ons de Saint-Jasnes. Dans mon travail, je les rappelle à leur place, ainsi que plusieurs trouvailles récentes que M. Besnard a bien voulu me communiquer. MM. de Brébisson, Lebel, Pelvet et Husnot ont fait aus- si, dans notre région, plusieurs bonnes découvertes ; M. Husnot les a mentionnées dans sa Flore des mousses du Nord-Ouest ou dans son Æepaticologia gallica. Ge dernier ouvrage toutefois contient fort peu d'indications sur notre région, la plupart des botanistes qui n’ont précédé s’étant occupés exclusivement des mousses. De mon côté, j'ai, depuis bientôt sept ans que j'habite Cherbourg, exploré minutieusement et sans relâche, non- seulement Parrondissement de Cherbourg, mais aussi une grande partie de ceux de Valognes et de Coutances, spé- cialement les grands marais du Cotentin et les vastes lan- des de Lessay. Mes premières découvertes sont mention- nées dans mes /erborisations aux environs de Cherbourg (Bull. Soc. Linn. de Normandie, 3° sér, 8° vol., année 1883-84, p. 368-573) et dans la Aevue bryologique (1885, 198 MUSCINÉES DE LA MANCHE. n° #, p. 8-60). Je n’ai pu consacrer que quatre journées d’herhorisation à Parrondissement d’Avranches ; mais les fructueuses investigations de M. Aug.Besnard compensent heureusement de ce côté l'insuffisance de mes recherches personnelles. L’arrondissement de Saint-Lô est celui sur lequel je suis le moins bien renseigné ; je lai à peine abordé, et les autres botanistes de la Manche ont fait de même, il me semble, ou n’y ont rien rencontré d’intéres- sant : du reste, par sa situation relativement éloignée de la mer et par sa constitution géologique, il doit renfer- mer bien peu de plantes spéciales. L’arrondissement de Mortain a été visité à diverses reprises par MM. de Brébis- son, Lebel, Pelvet, Goulard et Husnot; et ce dernier botaniste m’a très obligeamment communiqué tous les renseignements et échantillons qu’il possédait relativement à cette région. Dans ces conditions, je crois être suffisamment en me- sure de présenter, sans trop de témérité, le tableau de nos richesses bryologiques et hépaticologiques. J'ajouterai que, uniquement préoccupé de la recherche de la vérité, — et non désireux de grossir autant que pos- sible le nombre de nos espèces,— j'ai,d’abord, scrupuleu- ment étudié toutes les plantes dont j'ai dressé Pinventaire, m'’entourant de tous les renseignements bibliographiques etautres quej’aipu meprocurer; puis,dans la même pensée, je n’ai admis dans mon travail, en dehors des espèces récoltées par moi-même,que celles dont j’ai vu des échan- tillons authentiques : seul moyen d'empêcher que certai- nes erreurs ne se propagent indéfiniment. Répondant à mon désir avec un empressement dont je les remercie bien sincèrement, MM. Le Jolis, Husnot et MUSCINÉES DE LA MANCHE. 1499 Besnard n’ont fourni tous les éléments du travail de révi- sion que j'avais projeté. Il en résulte que les espèces sui- vantes, dont l'indication provient d’une erreur de détermi- nation, doivent être exclues quant à présent de la flore bryologique de la Manche. Ce sont : Gymnostomun tortile, Grimmia crinita, Webera nutans, Bryum torquescens, Eurhynchium striatulum, signalés par M. Le Jolis ; Sphaynum Girgensohni, Systegium crispum, Pleuri- dium alternifoliun, Ephemerum recurvifolium , Ano- modon altenuatus, Hypnum silesiacum, mentionnés par M. Besnard ; Hypnum strigosum, Bryum torquescens, indiqués par le D' Lebel. Je suis bien heureux d’exprimer ici ma vive reconnais- sance à tous les botanistes qui, avec la plus grande obligeance, ont bien voulu me prêter leur précieux concours pour l'identification de mes espèces critiques. Outre les renseignements dont je viens de parler, mon ami M. Hus- not m’a procuré à mainte reprise des échantillons typiques provenant de sa magnifique collection ; M. Le Jolis m’a ouvert, très libéralement aussi, son riche herbier ; MM. Phulibert et Cardot, chacun avec leur haute compétence, ont, en particulier, revu, le premier, mes Pryum, et le second tous mes Sphagnum. J'ai aussi de grandes obliga- tions euvers lillustre Lindberg, MM. Braithwaite, Jack, CG. Massalongo, Venturi, Boulay, Gravet, G. Jensen et Gou- lard.Mes relations d'échanges avec d’autres bryologues, tels que MM. Brotherus, Van den Broeck, Arcangeli, Hagen, Cul- mann, Correns, Amann, W. Smith, du Buysson, Olivier du Noday, Letacq, frère Gasilien, etc., m'ont procuré aussi de nombreuxetimportants spécimens,quim’ont permisde com- 200 MUSCINÉES DE LA MANCHE. parer nos formes locales avec celles de plusieurs régions de la France et de la plupart des contrées de l'Europe. Mes observations sur la distribution géographique de nos Muscinées sont entièrement daccord avec les vues exposées par M. Le Jolis dans la préface de ses Mousses des environs de Cherbourg, et les principes indiqués par M. l'abbé Boulay dans son Ætude sur la distribution géo- graphique des Mousses en France. Par le développement considérable de ses côtes, — 330 kilomètres pour une superficie de 592,838 hectares (1) — notre département jouit d’un climat doux et humide, sans grands froids ni grandes chaleurs. Les Muscinées s'y trou- vent dans des conditions particulièrement favorables à leur végétation ; ce qui explique labondance relative des mé- ridionales. Citons parmi celles-ci : Phascum rectum , Fissidens decipiens, Pottia Slarkeana, avec les var. bra- chyoda et minutula, P. cavifolia, P. leucodonta, Barbula canescens, B. gracilis, B. vineulis, B. recurvifolia, B. atrovirens, B. squarrosa, B. Hornschuchiana, Trichosto- mum nitidum, T. flavovirens (c. fr.), 7. mutabile (c. fr.), T, crispulum, T. tophaceum, Griminia orbicularis, @. leu- cophœæa, Orthotrichum tenellum, 0. diaphanum, Zygodon viridissimus (&. fr.), Cinclidotus fontinuloides, Entosthodon Templetoni, E. fasciculare, £. ericetorum, Funaria micro- sitoma, F. calcarea, Bryum Tozeri (c.fr.), B. murale, B. alropurpureum, B. Donianum (c. fr.), B. carneum, Ptero- gonium gracile, Leptodon Smihii (c. fr.), Hypnum Vallis- Clause, Rhynchostegium algirianum, R. megapolitanum, Seleropodium illecebrum (c. fr.), Æurynchium androgy- (1) Ad. Joanne, Géographie de la Manche, 1882, p. 4 et 5. VAUT APRES a MUSCINÉES DE LA MANCHE. 201 num, E. circinnatum, Amblystegium radicale ; — Calypo- gea ericetorum, Fossombronia angulosa, F. cæspitiformis, Lejeunea inconspicua, Saccogyna viticulosa, Targionia hypophylla, Sphærocarpus terrestris, etc. L’analogie entre notre climat et celui du sud de l'Angleter- re estfrappante : aussi la rencontre, spécialement aux envi- rons de Cherbourg, des espèces suivantes, dont la plupart semblaient spéciales au littoral anglais ou irlandais, est-elle toute naturelle: 7richostomum littorale (c.fr.!), Pottia crinita, P.asperula, P.Wilsoni, P.viridifolia, P.littoralis, Fissidens exiguus, F. pusillus, Zygodon Stirtoni, Z.conoides, Bryum Donianum, B. Warneum, Plhilonotis rigida, Lejeunea hamatifolia, L. calyptræfolia, Fossombronia angulosa, etc. Au point de vue géologique, le sol du département de la Manche offre des formations de toutes les époques : terrains de cristallisation, cambrien, silurien, devonien, carbonifère, trias, lias, oolithe, crétacé, tertiaire et alluvions quaternaires. Toutefois les éléments minéralogiques — les seuls irpor- tants quant à la dispersion des plantes — sont peu variés ; il y a une immense prédominance des roches siliceuses: grès, schistes, argiles, granites ou roches granitoides. Le calcaire ne se rencontre que sur de rares points, encore est-il tou- jours plus ou moins marneux et généralement recouvert par des alluvions siliceuses. Dans la lutte pour l'existence,les es- pèces silicicoles ont donc des avantages mcomparables.Elles dominent même dans les districts calcaires, où elles savent trouver leur élément de prédilection. Quant aux espèces cal- cicoles, peu nombreuses,surtout en individus, on neles ren- contre guère que Sur les murs, fixées aux pierres calcaires ou au mortier, ou bien dans les sables maritimes, qui leur four- nissent, grâce aux débris coquüliers et à l’embrun des vagues, 43* 202 MUSCINÉES DE LA MANCHE. le carbonate de chaux nécessaire à leur existence. Nous trouvons ainsi dans les dunes, dans les falaises et autres lieux exposés à l’action de la mer : Phascum rectum, Pottia Starkeana et var., P. cavifolia, P. lanceolata, Trichosto- mum mutabile, T.tophaceum, T. crispulum, T. flavovirens, Encalypta vulgaris, Funaria calcarea, Eurlynchium cir- cinnatum, Rhynchostegium algirianum, R. megapolitanum, Hypnum falcatum, etc. sur les murs ou roches calcaires : Eucladium verticillatum, Didymodon luridus, Barbula si- nuosa, Grimmia orbicularis, Encalypta streplocarpa, toutes fort rares, à l'exception de Didymodon luridus. L’altitude moyenne du département est comprise entre 100 et 150 mètres. Le point culminant (368") se trouve dans l’arrondissement de Mortain, à S' Martin- le-Chau- lieu, vers la limite commune des trois départemements de la Manche, de l'Orne et du Calvados. Malgré cette faible altitude, notre région offre plusieurs espèces alpines ou boréales, dont la présence est un fait des plus remarqua- bles. Je citerai tout particulièrement : Racomitrium sude- icum,Grimmia conferta, Bryum cirratum et Nardia obova- a, qui, aux environs de Cherbourg, descendent presque au niveau de la mer; à Saint-James, Dicranella securda Lind. (D. subulata Sch.) et Bartramia ühyphylla se trouvent à une altitude inférieure à 100 mèires ! Le signe ! après un nom de botaniste entre parenthèses, signifie que j'ai vu des échantillons de la plante récoltèe par ce bryologue.— Après un nom d’auteur, il indique que j'ai vu des échantillons types provenant de cet auteur, ou que lui-même a identifié mes spécimens. MUSCINÉES DE LA MANCHE I. SPHAGNA. SPHAGNUM DILLEN. S. cymbifolium Exrx.; ScximP. Syn. ed. 2, p. 847 ; BrarTHw. Sphagn. of Eur. and N.- Am. p.38, pl.V; HUSN. Sphagnol, eur. p. 5, t. 1; GARD. Sph. Eur. p. 23. CC. Marais, landes, bruyères et bois tourbeux. x. laxum WaARnST. (type GARD.) — C. surtout dans les lieux ombragés. J'ai trouvé de nombreuses formes reliant cette variété aux var. compactum, brachycladum, pycnocladum et fuscescens. f. pyenociadum (MarT.) Camp. op. cit. — RR. Lande de Raumarais,entre Beaumont-Hague etJobourg; marais de Gorges. f. squarrosulum (Nezs et Horn.) CARD. op.cit. — AC. Cherbourg et Tourlaville, pied du Roule ; la Glacerie ; le Mes- nil-au-Val ; bois du Mont-du-Roc et bois de Barnavast, etc. 8. brachycladum WaRrnsT.; CARD. op. cit. — AC. Bru- yères tourbeuses: Ste-Croix-Hague ; Vauville, vallon de Clai- refontaine et Grande Valléc ;: Fermanville et Maupertus, anse du Brick ; bois de Barnavast ; marais de Gorges, de Doville, de Montcastre, etc. —- Cette variété vient en touffes larges et profondes. y. compactum SCHL. et WARNST. ; CARDOT, op. éil.; — var. congestum SCHIMP. p.p. — PC. Vauville, Grande Vallée et vallon de Clairefontaine ; marais’ de Gorges, etc. Ô. purpurascens WARNST. — R. Marais de Gorges: Vau- ville, grande Vallée : Suint-James (Besnard!) 204 MUSCINÉES DE LA MANCHE. e. fusoescens WaRnsT.— AC. Digulleville, lande de Rau- marais ; marais de Gorges et de Doville ; landes de Lessay. S. medium LiMPR.; CARD. Sph. d'Eur. p. 28. x. purpurascens WARNST. — RR. Marais de Gorges. 8. congestum SCHL. et WARNST. f. purpureum WARNST. RR. Marais de Gorges. Cette dernière forme passe facilement à la variété précé- dente. $. papillosum Lixps. in Act, Soc. sc. Fenn. X, p. 280, in addend. (1873), et in Bot. Not. 1875, p. 45; BRAITHW. Sphagn. p. 35, t. IV; Carpor, Sph. Eur., p. 51; — S. cymbifolium, var. +. papillosum SCHIMP. Syn. ed. 2, p. 848 ; Husn. Sph. eur. p. 5, t. I, fig. 22. Bruyères tourbeuses, lieux découverts. — AC. dans la Hague . Tonneville, Flottemanville, Stt-Croix, Digulleville, Vauville. -— R. ailleurs : Mesnil-au-Val. Je ne l’ai point vu dans les grands marais du Cotentin. &. flaccidum SCaLiErH. — RR. Ste-Croix-Hague, bois du Bigard. B. braohycladum Carp. — R. Digulleville, lande de Raumarais; St°.-Croix-Hague, bois du Bigard. y. confertum LinpB. — R. Sainte-Croix-Hague et Fiot- temanville-Hague. S. rigidum ScHime. Torfm. p. 65, t. XVIIL; Syn. éd. 2, p. 839 ; BRAITHW. I. c. p. 56, pl. XIII ; HuSN. I. c. p. 6, tab. IT; CARD. L ©. p.. 41 ; — S. compactum f$. rigi- dum NEES ET HORN. — S. ambiguum HüBx. Be compaotum Scximr.Torfm. p.66 ; Syn. ed. 2, p. 840. AC. Bruyères tourbeuses : Tonneville, Flottemanville-Ha- : ere ER MUSCINÉES DE LA MANCHE. | 205 gue, Sainte-Croix-Hague, Vauville, Digulleville, le Mesnil-au- Val, Fermanville, Lessay, etc. A ma connaissance, le type n’a pas été trouvé dans nos limites. S. tenellum EnrH.; BRAITHW. Sphagn. p. 42, pl. VI; Husx. Sphagn. eur., p. 7, t. IT; CARD. 1. c. p. 45 ; — S. molluscum BRUCH; SCHIMP. Syn. ed. 2, p. 846. AC. Bruyères tourbeuses, lieux découverts : Gherbourg, au pied du Roule; Stt-Croix-Hague, bois du Bigard ; Vauville, vallon de Clairefontaine, Grande-Vallée, etc.; Digulleville, lan- de de Raumarais ; Mesnil-au-Val, entre les Ecocheux et Lorion; marais de Gorges ; landes de Lessay ; St-James (Besnard) etc. S. subsecundum NEes v. Es.; Scxime. Syn. éd. 9, p. 845; BRAITHW. Sphagn. p. 48,pl. IX et X ; Husx. Sph. eur. p. 8, t. Il; CARDOT, Sph. Eur. p. 47; S. contor- tum var. £. ST ME WILS. CC. sous une forme vu sous une autre, dans tous nos marais, dans toutes nos landes et bruyères tourbeuses : c’est l’espèce la plus répandue, et l’une des plas polymorphes. a. molle WaARNsT. (type CARD.) — C. 8. Camusi Car». — RR. Mesnil-au-Val, dans un fossé du marais des Ecocheux. y- intermedium WannsT.— AR. dans les mares, au mi- lieu des landes ou des bruyéres: Herqueville et Sottevast. Ô. contortum Scnimr. (S. conlortum SCHULTZ). — CG. f. rufescens Warnsr. — PC. Cherbourg, pied nord du Roule ; Vauville, vallon de Clairefontaine et Grande Vallée : Tourlaville, les parcs Bazan ; landes de Lessay, etc.” f, brachycladum WarnsT. — RR. pré marécageux : Sot- tevast. f. compactum Warnsr. — R. Digulleville, lande de Rau- marais. 206 MUSCINÉES DK LA MANCHE. f. faloatum (ar. — R. Valognes, bord de la rivière «la Gloire». e. viride Bouz. Musc. de l'Est (1872) p. 713. — U. f. auriculatum Carp.(S. auriculatuwm Scuimr. Syn. éd. 2, p. 841) — R. Digulleville, lande de Raumarais. f,squarrosulum (Graver) Carp.-— RR. St-James (Besnard!) {. turgidum C. Müzz.— R. marais de Gorges; landes de Lessay ; St.-James (Besnard). n. obesum Wics. — AR. Vauville, Grande Vallée ; hois de Barnavast (Le Jolisi); landes de Lessay. f. rufescens WarnsT. — RU. Vauville, vallon de Clairefon- taine, S. laricinum R. SPRUCE ; BRAITHW. Sphagn. p. #44, pl. VII et VIII; ScximP. Syn. éd. 2, p. 845; Husn., Sphag. eur. p 10,t. IT; GARD. Sph. Eur. p. 55; — S. neglectum ÂNGSTR.; — $. curvifolium WILS. x. gracile WarnsT. (typ® CARD.) — R. marais de Do- ville, près la gare de St Sauveur-de-Pierrepont; environs de St.-James (Besnardl). B. teretiusculum Lips. — RR. St.- James {Besnardl). Y- platyphyllum Linps. (S. platyphyllum Suiv.) — RR. landes de Lessay. S.teres ÂNGsTR. ; Scximp. Syn. éd. 2, p. 836 ; CARD. Sph.Eur, p. 58 ; — S. squarrosum Var. leres SCHIMP. Torfm.p. 64; BRAITHW. Sphagn. p.62, pl. XV ; Husx. Sphagnol, eur. p. 11, t. IIT, fig. 8. RR. Digulleville, lande de Raumarais ; St-James (Besnard!). $. squarrosulum WaARNsT. — RR. St-James (Besnardl!) On a plus d’une fois confondu cette espèce, ainsi que cer- taines formes de S. acutifolium, avec S. Girgensohnii Russow: MUSCINÉES DE LA MANCHE. 207 c'est notamment le cas de M. Besnard (Revue bryol. 1886, n° 1, p. 3). Le véritable S. Girgensohnit Russ. n'a encore été trouvé ni dans la Manche ni même en Normandie. (Cfr. CARDOT, op. cit. p. 116). S. squarrosum PERS. ; SCHIMP. Syn. éd. 2, p. 859 ; BRAITHW. Sphagn. p. 59, pl. XIV ; Husx. Sphag. eur. p. 10, t. III; Garp. Sph. Eur., p. 60 ; — S. teres var. squarrosuin WARNSTe RR. St.-James (Besnard!) B. imbricatum Scaimp. — f. sérictum WaAaRNST. — RR, St-James (Besnard!) S. acutifolium EnrH.; ScHIMP. Syn. éd. 2, page 825 ; BraiTHW. Sphagn, p. 66, pl. XVIII — XXI; Husx. Sph. eur. p. 12, t. IV ; Carp. Sph. Eur. p. 64. CG. et très polymorphe. «. luridum HüBx. — CC. dans tous nos marais ct landes tourbeuses. f. squarrosulum WarnsT. — R. Fermanville, anse du Brick ; environs de St-James (Besnard). f. plumosum (Miro) Caxp. — AC. Vauville, vallon de Clairefontaine ; Digulleville, lande de Raumarais: Fermanville, anse du Brick, etc. f. striotum WanrnsT. — R. Fermanville. anse du Brick; Digulleville, lande de Raumarais ; marais de Gorges. B. patulum Scrimp. — AR. Tourlaville, environs de la Glacerie ; marais de Doville, près la gare de £i-Sauveur-de- Pierrepont. y- deflexum ScHimP. — RR. St James (Besnard !) à, graoile Russ. — R. Sottevast, coteau du Roquier. £. pseudo 8chimperi WARNST.— RR,. marais de Doville- 208 MUSCINÉES DE LA MANCHE. &. purpureum Scximr.— AC. Vauville, vallon de Claire- fontaine ; St°-Croix-Hague ; bois de Barnavast , marais de Gor- ges : St-James (Besnard !). n. rubellum Russ. —{(S rubellum WiLs.; Scuime. Syn. éd. 2, p. 826) — AR. SteCroix-Hague; Vauville; vallon de Clairefontaine ; St-James (Besnard !). ). tenellum ScaimP. — R. Digulleville, lande de Rau- marais ; marais de Doville : St James (Resnard.) t. Corbieri Canpor in lit. — RR. marais de Gorges. Outre les variétés précédentes, j'ai rencontré d’assez nombreu- ses formes indécises, établissant des passages insensibles entre la plupart des variétés. — La même observation s'applique aux var. de S. subsecundum, espèce non moins variable. S. recurvum PAL.-BEAUvV.; ScximP. Syn.éd. 2,p. 830; CarD. Sph. Eur. p. 78; — S.intermedium HOFFM.; BRaïTHwW. Sphagn. p. 78, pl. XXIV et XXV,; Husx. Sphagnol. eur. p. 14, t. IV. AC. Tonneville, Nouainville, Stt-Croix-Hague, Flotteman- ville-Hague, Vauville, Digulleville, Mesnil-au-Val, bois de Barnavait, Fermanville, etc.; AR, aans les marais du Cotentin et dans le sud du département. #. majus ÂNGsTR. (type Carp.) — C'est la seule variété que j'aie rencontrée. : f. viride ScazigpH, — Ste-Croix-Hague; Mesnil-an- Val, marais des Ecocheux; bois de Barnavast. S. cuspidatum EHRH.; SCHIMP. Syn. éd. 2, p. 851; BrAITHW. Sphagn. p. 82. pl. XXVI et XXVITI; Husx. Sphagnol. eur. p. 14, t. IV; Carp. Sph. Eur. p. 82. PC. mais assez abondant aux 1 ,calités ci-après. u. submersum SCHIMP, — PC, Mea:nil-au-Val, marais des Ecocheux ; marais de Gorges ; landes de Lessay. B. falcatum Russ. — R. Mesnil-au-Val, marais des Eco- cheux, RAP FLE D MUSCINÉES DE LA MANCHE. 209 IT. MUSCT. ANDREÆACEÆ. ANDREZÆA ExRrx. À. rupestris RoT (1802) ; ScHimp. Syn.ed. 2, p. 819; Hus*: F1. du N.-0. 64.2, p. 54 (1); Bour.. Mouss. Fr. p. 980 ; — À. Rothii WEB. et M. (1807) ; BRAITHW. Brit. Moss-Fi. p. 12, t. 2; Husn. Muscol. gall.p. 5, t. L; Musci Gall. n° 249. Sur les rochers siliceux. — RR. Digosville, à l'E. du fort de Bretteville : Mortain (Husnot !). — c. fr. fév.-mai. M. Le Jolis avait, eu 1856, trouvé cette espèce à Gréville, au sommet des rochers du Uâtel: je ne l'y ai pas revue. M. Besnard l’a aussi indiquée à St-James, mais la plante qu'il m'a communiquée sous ce nom est une forme rabougrie et noirâtre de Racomitrium aciculare. B. falcata Linps.; Brarraw. Brit. Moss-Fl. p.14; Husx. F1. du N.-O. p. 34; Muscol. gall. p.3; Musci Gall. n° 395 ; — À. falcata Scurmr. Syn. p. 821. Même station que le type. — RR. Gréville, à Landemer, sur des parois presque verticales, au dessous de la maison Millet. — c.fr. février - mai. ARCHIDIACEZÆ. ARCHIDIUM Brin. À. alternifolium ScHimP. Syn. p. 25 et 810 ; Bour. Mouss. Fr. p. 578; BrAtTHw. Brit. Moss-FI. p. 92, (1) C’est la 2 édition du Synopsis de Schimper, et la 2° édition de la Flore du Nord-Ouest 4: M. Husnot qui sont citées dans ce travail. 14 210 MUSCINÉES DE LA MANCHE. t. 14, À; — À. phascoides Brip. (1826); Husx. Mus- col. gall. p.65, t. 19; — Phaseum alternifolium Dicxs. (1785). AC. Sur la terre, dans les landes et bruyères, particulière- ment le long des sentiers mouillés et peu fréquentés. — c. fr. automue et printemps. PHASCACEÆ. EPHEMERUM HAmPreE. l E. serratum HAMPE; ScHIMP. Syn. p. 5 ; BouL. Mouss. Fr. p. 576; Hus. F1. N.-0. p. 99; Muscol. gall. p. 207,t. 56; M. G. n° 51 ; BratTaw.Brit. Moss-F1. p. 183, t. 27, À; — Phascum serratum SCHRES. RR. sur la terre nue : Octeville, talus du chemin près le fort des Fourches (avec Fissidens algarvicus); St-James (Besnard!). — nov.- mars. E. recurvifolium Bou. Musc. Est, p. 694 (1872) a été indiqué à tort par M. Besnard aux environs de St-James. ACAULON C. Müzz. A. muticum C. Müzz.; HUSN. FI. N.-0. p. 57; Mus- col. gall. p. 69, t. 20; M.G. n° 103; BRAITHWw. Brit. Moss-F1. p. 187, t. 27, G ; — Sphærangium muticum SCHIMP. Syn. Pp. 15; — Phascum muticum SCHREB. ; Bouz. Mouss. Fr., p. 570. AC. sur le terre nue : haies, murs, pelouses, champs. — c. fr. nov. - avril. B. minus ScximP. Syn. p. 13; BrarTaw. Brit.Moss-F1. p. 188. Cette var., qui n'a pas encore été signalée dans notre région, se rencontre çà et là avec le type dans la région maritime. Elle s’en MUSCINÉES DE LA MANCHE. 211 distingue par sa faille plus exiguë encore (environ 2 fois plus pe- tite), ses feuiiles périchétiales dépassant peu la capsule, nullement dentées. PHASCUM SCHREB. P. cuspidatum SCHREB.; ScHIMP. Syn, p. 16; Husx. F1. du N.-0. p. 58 ; Muscol. gall. p. 71, t. 20 ; Bour. Mouss. Fr. p.969 ; — P. Acaulon L.; LINDB.; BRAITHW. Brit. Moss-Fl. p. 189, t. 27, I. G. sur la terre nue: champs, jardins, murs, elc.— c.fr. nov.- avril. B. Sohreberianum £Cximr. Syn. p.17. — Cherbourg ; les lieux, sables maritimes de Sciotot. y- piliferum SCHimP. Syn. p}. 17. — sur l’arène syéni- tique : Jobourg. P. rectum SM.; ScaimP. Syn. p. 20; Husx. FI. N.-0. p. 59 ; Muscol. gall. p. 72, t. 20 ; Musci Galliæ n° 105 ; Bouc. Mouss. Fr. p. 567 ; — Pottia recta MIT. ; BraïTaw. Brit. Moss-FI. p. 195, t. 28, B. GC. sur la terre nue : champs, murs, etc. surtout dans la région maritime. — c.fr. octob.- mars. PHYSCOMITRELLA BR. EUR. P. patens Br. eur.; ScHimP. Syn. p. 7 ; Husn. FI. N.-0. p. 100; Muscol. gall. p. 240, t. 57; M. G. n° 101; Bouz. Mouss. Fr. p. 572; — Phascum patens HEDW. RR. sur la terre humide, la vase desséchée : Teurthéville- Ilague (avec Pleuridium aæillare) ; Sauxmesnil, Montvason (Le Jolis, 1863!); St-James (Besnardl). 242 MUSCINÉES DE LA MANCHE. PLEURIDIUM Br. P.axillare LiNpB.; BRAITHW. Brit. Moss-F1. p. 95,t. 14, B; — P. niüidum Br. eur:; ScHiImP. Syn. p. 24; Husx. FI. N.-0. p. 65; Muscol. gall. p. 66, t. 19; M. G. n° 53; — Phascum axillare Dicks. (1785); —- Phas- cum niidum HEDw. (1787); Bouc. Mouss. Fr. p. 266. AC. sur ja terre argileuse humide des fossés, dans les prés, au bord des cours d’eau et des mares. — c. fr. août - nov, P. subulatum RABENH.; ScHIMP. Syn. p. 25, Husn. FI. N.-0. p. 65 ; Muscol. gall. p. 67, t. 19 ; BRAITHW. Brit. Moss-F1. p. 94, t. 14%, C ; — Phascum subulatum Hups.; Bouc. Mouss. Fr. p. 565. CC. sur la terre ; partout, mais .spécialement dans les bois découverts, landes et bruyères. — c. fr. janv. - avril. P. alternifolium RaBenx.; ScHimP. Syn. p. 26, a été indiqué par M. Besnard à S'-James; mais l'échantillon qui m'a été communiqué sous ce nom appartient certainement à PI. subulatum. Malgré mes recherches, il m'a été impossible de mettre la main sur un seul brin de cette espèce. Les caractères tirés des feuilles et de la coiffe sont sujets à caution ; le seul vraiment distinctif réside dans l’inflorescence. P. alternifolium a les fleurs mâles gemmiformes placées à l’ais- selle des feuilles de la moitié supérieure de la tige (inflorescence autoïque); au contraire, dans P. subulaltum les anthéridies, sans involucre, sont placées à l’aisselle des foliolés supérieures, tout près des archégones (inflor. paroïque). WEISIACEÆ. Systlegium crispum Scæimr., que M. Besnard a men- tionné aux environs de Saint-James, ne me paraît pas exister | MUSCINÉES DE LA MANCHE. 243 dans le département de la Manche: la plante de Saint-James, stérile, est, à mon avis, une simple forme de Weisia viridula. HYMENOSTOMUM R. Be. H. microstomum R. BR.; SCHIMP. Syn. p. 543; HUSN. Muscol. gall. p. 6, t. 2; — Gymnostonmun microsto- mum HEDW.; Husx. FI. N.- 0. p. 36; BouL. Mouss. Fr. p. 298; — Mollia microstoma LiNDB.; BRAITHW. Brit. Moss-F1. p. 234, t. 34, B. R. sur la terre sablonneuse : Biville et Vauville, coteaux maritimes ; Lessay, talus de la route de Coutances, à l'entrée de la lande ; St-James (Besnard).-- c. fr. avril. On a souvent pris pour cette espèce des formes du Weisia viridula à périsitome plus ou moins rudimentaire. Dans les her- biers de MM. Delachapelle et Le Jolis je n'ai vu, malgré les in- dications de ces auteurs, aucun spécimen de Æ. microstomum originaire de notre région. Hymenostomum tortile Br. eur. n’a pas encore été ren- contré dans la Manche. La plante signalée sous ce nom par M. Le Jolis, sur les rochers maritimes : falaises de Gréville » (Catal. p. 13) est Trichosiomum littorale Mitt. !, bien que ses échantiilons aient été déterminés par Schimper lui-même. EUCLADIUM Br. EUR. E. verticillatum Br. eur.; ScximP. Syn. p. 45j; HUSN. Muscol. gall, p. 11,t. 5; — Weisia verticillata Brip. Spec. musc. I, p. 121; HusN. FI. N.-0. p. 40; Bou. Mouss. Fr. p. 547; — Mollia verticillata LiNDp8.; BRaïTaw. Brit. Moss-Fl. p. 241, t. 55, C. RR. falaise de Carteret, dans des suintements d’eau chargée de calcaire. — Stérile. 214 MUSCINÉES DE LA MANCHE. WEISIA HEDw. W.viridula HEDw.; Brin, Bryol.univ. 1,p.554.; ScHime. Syn. p. 91; Husx. FL N.-0. p. 38; Muscol. gall. p. 12, t. 4; Musc. Gall. n° 107; Bouz. Mouss. Fr. p. 949 ; — Weisiu controversa HEDW. ; — Mollia viridula LA LinpB.; BRAITHW. Brit. Moss-Fl., p. 237, tab. 54, E. CC. sur la terre, au bord des chemins, sur ies mur:, cte.— c. fr. janv. - mai. Espèce très polymorphe. La capsule varie de la forme arron- die-globuleuse à la form: cylindrique allongée ; le péristome devient parfois à peu près nul. J'ai distingué les var. suivan- tes, qui offrent beaucoup d’intermédiaires : B. stenocarpa (Bryol. germ.) Scximr. Syn. p. 51. — R. sur le littoral, plus CG. dans l’intérieur. 7. densifolia WiLs.; SCHIMP. Syn. p. 52. — AR. murs du iittoral, dans la Hague. Ô. amblyodon (Brip.) ScHimp. Syn. p. 52; —W. amblyo- don Brin. Bryol. univ. I, p. 805 — AC. murs du littoral. e. gymnostomoides(Brip.) SCHIMP. Syn. p. 52; — W. gymnostomoides Brip. Bryol. univ. I, p. 512. — R. çà et là, avec les Geux variétés précédentes: Cherbourg, Octeville, Nouainville, etc. DICRANOWEISIA Lips. D, cirrata LiNpB.; ScHiIMP. Sÿn. p. 59 ; BRAITHW. Brit. Moss-F1. p. 158, t. 19,F ; — Weisia cirrala HEDW.; HusN, FI, N.-0. p. 40 ; Muscol. gail. p. 15, t. 25 ; M. G. n° 110 ; Bouc. Mouss. Fr. p. 546. AC. sur les rochers (grès), sur les vicilles barrières, sur les vieux toits : Octeviile, la Fauconnière et coteau des Houguet- tes ; Martinvas', rochers de l'Oraile ; Sideville, la Roche ; Har- MUSCINÉES DE LA MANCHE 915 dinvast, rochers de la Motterie ; Flottemanville-Hague; Teur- théville-Hague : Herqueville ; les Pieux, la Roche à Coucou ; falaises de Gréville ; la Glacerie ; Digosville, près le fort ; Brix, mont à la Kaine ; Sottevast ; Valognes, vallée de la Gloire ; Morville, etc. — c. fr. février - avril. ONCOPHORUS Brin. O. Bruntoni Linpg. ; Husn. Muscol. gall. p. 16, t. 9 ; Brarraw. Brit. Moss-Fl. p. 170, t. 26, A; — ficrano- weisia Bruntoni ScaimP. Syn. p. 6; — Weisia Brun- toni DE Not.; Bou. Mouss. Fr. p. 544; — Dicranun Bruntoni SM.; Husx. F1. N.-0. p. 45 ; — Cynodontium Bruntoni Br. eur. R. Sur l'humus, dans les fissures des rochers siliceux : Hainneville, vallon à la limite d'Equeurdesviile ; St-Germain- le-Gaillard, hameau du But; la Glacerie (Le Jolis!) ; S! James (Besnard!). — c. fr. été. RHABDOWEISIA BR. EUR. R striata (SCHRAD.) CORB.;, — À. fugax Br. eur.; SCHIMP. Syn. p. 58; Husn. Muscol. gall. p. 19, t.5; — Weisia fugax HEDW. (1801); Husx. FI. N.-0. p. 39; M. G. n° 108 ; BouL. Mouss. Fr. p.545; — Grimmia striala ScurAD. (1799). — Oncophorus striatus LINDB.; BraïTaw. Brit. Moss-Fl. p. 172, t. 26, C. RR. Fissures des rochers siliceux : Mortain (Husnot!) La plante de S'.-James (Besnad, Rev. bryol. 1886, p. 3) est Oncophorus Bruntoni. DICHODONTIUM Scurme. D. pellucidum Scurme. Syn. p. 66; Husx. Muscol. gall. p.19, t. 6; Brarraw. Brit. Moss-Fl.p. 162,1. 24, D; 916 MUSCINÉES DE LA MANCHE. — Dicranum pellucidum HEpw. ; Husn. FI. N.-0. p. 45; Bour. Mouss. Fr. p. 498. RR. Sur les pierres au bord des cours d'eau : St.-James (Besnard!). — Stérile. DICRANELLA Scuaime. D. crispa Scuimr. Syn. p. 70; Husx. Muscol. gall. p. 21,t.7; Musei G. n° 502; BrarTaw. Brit. Moss-Fl. p. 105, t. 15, D; — Dicranum crispum Earu.; HuSN. FI. N.-0. p.44 ; Bouz. Mouss. Fr. p. 509. RR. Chemin de Chalandré à Viré près S:.-Hilaire-du-[ar- couët (de B:ébisson, 1828 ! — comin. IHusnot). D. Schreberi ScuimP. Syn. p. 72; HUSN. Muscol. gall. : p.22,1.7; — Dicranun Sehreberi SWARTZ ; HUSN. FI. N.-0., p. 44; Bout. Mouss. Fr. p. 506 ; — Aniso- thecium crispumn LiNpB.; BRAïTawW. Brit. Moss-FI. p. 113, t. 16, E. RR. Sur la terre humide, au bord d'un chemin; Vauville, Grande Vallée. — Stérile. D. cerviculata Scuirmr. Syn. p. 75 ; Husx. Muscol. gall. p. 25,t. 7; Musci G. n°5; BraïTuw. Brit. Moss- FI. p. 109, t. 16, À; — Dicranum cerviculatum HEDW.; Husx. FL. N.-0. p. 45; Bour.. Mouss. Fr. p. 504. R. Sur la tourbe : Du iileville, lande de Raumarais ; ma- rais de Gorges ; Mortain (Lebel ! comm. Husnot). D. rubra (Hups.) Kixps. Laubmoose Schw. und Norw. p. 98. — D. varia Scurmr. Syn.p. 74 ; Husn.Muscol. gall. p. 25, t.7 ; Musci G. n°154; — Dicranum varium HEDw. (1789); Husx. Fi. N.-0. p. 45; — Dicranum vubrum Bour, Mouss, Fr, p. 505; — Anisothecium MUSCINÉES DE LA MANCHE. 217 rubrum Linp8.; BRAITHW. Brit. Moss-F1. p. 110, t. 16, B; — Bryum rubrum Hups. FI. angl. p. 413 (1762). C. Sur la terre argileuse fraiche ou humide ; fructifie abon- damment en général, mais particulièrement dans les falaises de Gréville. — c. fr. octobre - mars. 8. tenuifolia ScnimP. Syn. p. 74. — Tourlaville, talus du chemin de la Loge; Biville; Beaumont-Hague ; Surtainville ; Réthôville, Bricquebec, etc. | y- callistoma Br. eur.; ScximP. Syn. p. 74.— KR, falaises de Gréville, dans les parties ruisselantes. D. rufescens ScHimP. Syn. p. 75 ; Husn. Muscol. gall. p.24, t. 7 : M. G. n° 355 ; — Dicranum rufescens TüURN.; Husx. F1. N.-0., p. 45; Bour. Mouss. Fr. p. 908; — Anisothecium rufescens LINDB.; BRAITHW. Brit. Moss-F1. p.112, t. 16, C ; — Bryum rufescens Dicxs. R. sur la terre argileuse, décombres des carrières, talus des chemins : Cüerbourg, petites Carrières ; Martinvast, près la gare ; St.-James (Besnard!) ; Mortain, St.-Hilaire-du-Harcouët et Avranches (de Brébisson in Husnot 1.c.) — c. fr. sept.- oc- tobre. D. secunda Linps.; BratTaw. Brit. Moss-FI. p. 106, ris 15,E; — D. subulata Scaime. Syn. p. 75; Husn. Muscol. gall. p. 24, 1. 7; M. G. n° 306; — Dicra- num subulatum HEDw. (1801); Husx. FI. N.-0. p. 46; Bou. Mouss. Fr. p. 505; — Dicranum secundum SWARTZ (1795). RR. St.-James (Besnardi), à une altitude inférieure à 100 mètres ! D. heteromalla SoximP. Syn. p. 77; Husn. Muscol. gall. p. 25, t. 8; M. G. n° 156; BraITHw. Brit. 14° 218 MUSCINÉES DE LA MANCHE. Moss-Fl. p. 107. t. 15, G ; — Dicranum heteromallum Hepw.; Husn. F1. N.-0. p. 46; Bouc. Mouss. Fr. p. 505. CC. Sur la terre nue, au bord des chemins, dans les bois, parmi les rochers, etc. 8. stricta Br. eur.; Scximp. Syn. p. 77. — Gréville, vallon du Hubilan. — Je rapporte aussi à cette var. une plante que M. Besnard a récoltée près de St.-James et qu’il a désignée dans son « Catalogue » (Rev. bryol. 1886, n° 1, p. 4) sous le nom de var. sericeum. Les échantillons que M. Besnard a eu l'obligeance de m'adresser sont identiques à ceux que jai récol- tés à Gréville, et, comme eux, abondamment fructitiés. Les feuilles sont «dressées étalées, non homotropes; le pédicelle ‘ long et flexueux». | +- interrupta Br.eur. ; Scximr. Syn. p. 77; Husn. M. G. n° 307. — AC. sur la terre dans les bois et parmi les rochers: Cherbourg, le Roule ; Tourlaville, le Tronquet ; Martinvast, parc du château, etc. DICRANUM HEDw. D. montanum HEpw.; ScHimP. Syn. p. 82; Husn. FI. . N.-0. p. 46; Muscol. gall. p. 29,t.9; M. G. n° 554; Bou. Mouss. Fr. p. 495; BRAITHwW. Brit. Moss-F1. p. 154, t. 23, B. RR. Sur les très vieilles souches de châtaignier : St.-James. (Besnard !). — Stérile. D. flagellare Hepw. ; ScHimP. Syn. p. 84; Husx. F1. N.-0. p. 47 ; Muscol. gall. p.350,t.9; M. G. n° 555; Bouc. Mouss. Fr. p. 496; BRaITHW. Brit. Moss-F1. p. 199,1. 28; 0 RR. Sur les souches pourries de châtaignier, avec l'espèce précédente : Saint-James ( Besnard ! ). — Stérile. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 219 D. Scottianum TURN.; ScHiMP. Syn. p. 85 ; Husx. F|. N.-0. p. 47 ; Muscol. gall. p. 50, t. 9 ; Musci G. n° 4; Bou. Mouss. Fr. p. 495 ; — D. Scottii BRAITHW. Brit. Moss-Fl. p. 157, t. 25, E. AC. Sur les rochers siliceux : Cherbourg , le Roule; Tourlaville, le Tronquet, la Glacerie, la Roche-au-Chat, les parcs Bazan ; Sideville, la Roche, bois du Mont-du-Roc ; Mar- tinvast, parc du château ; Mesnil-au-Val, les Ecocheux ; Saux- mesni!, parc du château de l’Ermitage; Gréville, Landemer; Omonville-la-Petite ; Bricquebec, la grosse Roche; Brix; Valognes, vallée de la Gloire; Mortain (de Brébisson). — c. fr. juin- juillet. D. scoparium Hepw. ; ScaimP. Syn. p. 91. : HuSN. FL. N.-0. p. 48 ; Muscol. gall. p. 35, t. 11; Bouc. Mouss. Fr. p. 485; Brarraw. Brit. Moss-F1. p. 146, t. 21, A. CG. Sous une forme ou sous une autre, et très variable. (1) Le type, caractérisé par des touffes lâches, des feuilles falcifor- mes-secondes,sans rides sensibles,canaliculées et vivement dentées supérieurement aux bords et sur le dos, est C., dans les bois surtout, et il fructifie abondamment d’août à octobre. 8. orthophyllum Br. eur.; Bou. Mouss. Fr. p. 484! Husx. M. G. n° 451! [non BraïTHw. Brit. Moss-Fl. p. 148). — Feuilles dressées étalées, raides, nullement ou vague- ment homotropes, longuement et finement acuminées, à pointe canaliculée, vivement dentée aux bords et sur le dos.Fructifie bien également. Capsules comme daus le type. AC. lieux secs : bois et bruyères. (1) La description d'une même variété offrant dans les auteurs des différences parfois assez marquées, j’ai cru utile, afin de ne pas ajouter à la confusion déjà existante, de donner, pour cette espèce, les caractères les plus saillants des formes que j'ai obser- vées dans nos environs. 220 MUSCINÉES DE LA MANCHE. y. paludosum Scximr. Syn. p. 92; BouLay (forma paludosa) Mouss. Fr. p. 484. — Port de D. Bonjeani: Feuilles dressées étalées ou subsecondes, à longue pointe très flexueuse, peu concave,non tubuleuse, souvent tordue sur elle-même; vive= ment dentées dans la partie supérieure, aux bords et sur le dos; un peu ridées en travers. Tissu moins ferme que dans les autres variétés. — La nervure forte, les oreilleties des feuilles qui se trouvent rejointes à la nervure par la coloration également fer- rugineuse des cellules intermédiaires, empêchent la confusion, à l’état stérile, avec D. Bonjeani. — Stérile. | R. Vallon de Herquemoulin, à la limite de Herqueville et de Beaumont-Hague, sur les flancs des coteaux; Vauville, grande Vallée. à. recurvatum Brip.Bryol.univ. p.412; ScHiMP. Syn. p. 92; BraiTaw. Brit. Moss-Fl. p. 147. — Voisine du type. Tiges plus ou moins développées, quelquefois de grande taille, géniculées-ascendantes. Feuilles agglomérées, secondes, vive- ment dentées, formant un2 touffe persistante au sommet de chacune des innovations successives. AR. Dans les bois. — Fructification comme dans le type. ge. alpestre Hügn.; Husn. Muscol.gall. p. 85, tab. 11, fig.11 ! ; Brairaw. Brit. Moss-F1. p. 147; — D.spadiceum ZeTT.; — D. scoparium var. spadiceum Bour. Mouss. Fr. p. 484. — Tiges courtes, peu robustes, dressées, en louffes compactes d’un vert jaunâtre brillant à la surface, décolorées à l’intérieur. Feuilles denses, dressées, presque apprimées, raides, à longue pointe canaliculée, entière où pourvue aux borüs et sur le dos de quelques rares dents obtuses à peine indiquées. AC. aux environs de Cherbourg, dans les bruyères, sur les collines arides, parmi les rochers, etc. — Stérile. &. turfosum Mine; BRaïTHW.! Brit. Moss-F]. p. 148. — Caractères de la var. précédente, avec cette différence que les tiges vienpent en grosses touffes au milieu des Sphagnum, et que leur taille dépasse généralement un décimètre. Les feuil- les sont aussi plus flexueusese MUSCINÉES DE LA MANCHE. 291 R. Vallon tourbeux de Clairefontaine, près Sainte-Croix- Hague. A. ericetorum (var. nov.). — Touffes assez compactes; tiges robustes, de taille variable (3-10 centim.), densément feuillées, très radiculeuses (tomentum ferrugineux, excepté dans la partie supérieure où il est blanchâtre ) ; feuilles termi- pales (les plus longues) formant touffe, {rès fleæueuses, dres- sées, étalées en tous sens, non ridées, à pointe jaunâtre brunissant, concave mais non tubuleuse, large, dentée assez vivement aux bords et sur le dos. — Port de D. Bonjeant var. Jjuniperifolium; maïs, outre que les feuilles ne sont point ridées transversalement, leur tissu est nettement celui d’un D. scoparium. R. Bruyères sèches, coteaux maritimes arides : Jobourg, Herqueville, etc. J'ai récolté cette même var. sur uu coteau très sec, dans les bruyères de Noron, près Falaise ( Calvados ). D. majus TuRrN.; ScHime. Syn. p. 92 ; Hus. F1. N.-0. p. 48; Muscol. gall. p. 36, t. 11; M.G. n°6; Bou. Mouss. Fr. p. 482 ; BraïTHW. Brit. Moss-Fl. p. 145, t. 20, E. C. Dans tous nos bois. — c.fr. mai - août. (C.). D. Bonjeani DE Nor.; Bou. Mouss. Fr. p. 480 ; HUSN. Muscol. gall, p. 56, t. 11; BraïTaw. Brit. Moss-F1. p. 149, t. 21,B ; — D. palustre (non LA PvL.) Br. eur. ; ScHIMP. Syn. p. 94; Husx. FI. N.-0. p. 48. AC. Murais, bruyères et landes tourbeuses : Vauville, vallon de Clairefontaine ; Beaumont-Haguc et Herqueville, vallon de Herquemoulin ; Mesnil-au-Val, aux sources de la Saire ; Fermanwville, vallon du Doux-Riant ; marais de Doville; marais de Gorges ; landes de Lessay ; Saint-James (Besnard). — Stérile. 299 MUSCINÉES DE LA MANCHE. B.juniperifolium ( SENDIN.) BratTHw.! Brit. Moss-F1. p. 149, t. 21, B. — PC. Bruyères et coteaux, surtout dans la Hague (lieux secs) : Srinte-Croix-Hague, Herqueville, Jobourg, etc. — Stérile. D. spurium HEDw.; ScxiMP. Syn. p. 96; Husn. F1. N.-0. p.49; M. G. n° 310; Muscol. gall. p. 37, t. 12 ; Bouz.. Mouss. Fr. p. 478 ; BRarTHw. Brit. Moss-F1. p. 151, t. 22, A. RR. Landes de Lessay, parmi les bruyères. — Stérile. CAMPYLOPUS Brin. C. flexuosus Brin. Bryol. univ. E, p. 469, p. p.; ScxiIme. Syn. p. 102; Husn. FI. N.-0. p. 51; M. G. n°57, Muscol. gall. p. 42, t. 13; Bouz. Mouss. Fr. p. 510 ; BraiTaw. Brit. Moss-F1. p. 152, t. 18, F; — Bryum flexuosum L. C. Parmi les rochers siliceux,sur la terre humide, la tourbe dans les marais, les vieux toits de chaume, etc. — c. fr. (AC.) février-juin. Cette espèce, suivant les stations, varie, comme taille,de 1 à 6 centim.; de plus les touffes, d’un vert jaunâtre supérieurement, sont, à l'intérieur, d’un beau rouge vif où prennent des teintes d’un brun plus ou moins foncé ; les feuilles sont habituellement dressées flexueuses ou parfois secondes ; les oreillettes, à la base des feuilles, sont toujours bombées et bien délimitées, pas toujours rouges, parfois complètement hyalines, d’autres fois passant au brun. B. faloatus BrarTaw.in litt.— Remarquable par ses feuil- les très vivement falciformes secondes, celles du sommet des in- novations formant un crochet presque fermé à l’état sec.A l'état humide,le crochet est plus ouvert,mais les feuilles restent enco- re fortement falciformes. Touftes denses, très peu radiculeuses, MUSCINÉES DE LA MANCHE. 293 brunâtres ou rougeâtres intérieurement. Oreillettes des feuilles hyalines rougeûtres, bien délimitées. Le reste cemme dans le type. — Stérile. RR. Sideville, sur les rochers de grès nommés « la Roche de Sideville ». y. paradoxus Husn. Muscol. gall. p. 42, t. 13, fig. 10 et 11; Brarraw.! Brit. Moss-Fl. supplém. p. 299; — C. paradoæus Wics.; BratTaw. Brit. Moss-Fl. p. 133, t. 18, G ; Scximr. Syn. p. 108. AR. sur la terre, parmi les rochers et dans les bruyères : Digosville, près le fort et dans la lande St-Maur; Digulleville; Jobourg ; Auderville ; les Pieux, la Roche à Coucou; Mauper- tus, anse du Brick. — Stérile. Cette plante est reliée à C. fleæuosus par des intermédiaires nombreux, en sorte qu’on ne peut la conserver comme espèce distincte. Toutefois son aspect ordinaire est biec différent du type : feuilles dressées, raides, d'un vert foncé, à peu près entiè- res, dentées seulement tout au sommet; touffes brunes inléricure- ment, presque noires ; oreillettes des feuilles Ayalines où un peu brunes, non rougeâtres ; nervure moins large à la base et n’occu- pant point tout l’acumen, etc. C. piriformis Brin. Bryol. univ. I, p. #71 (1826); BraïTHW. Brit. Moss-F1. p. 128, t. 17, I; — C. turfa- ceus Br. eur. (1848); ScximP. Syn. p. 103; Husx. F1. N.-0. p. 50; M. G. n° 58; Muscol. gall. p. 42, t. 15. G. sur la terre parmi les rochers, dans les bois, les bruyè- res sèches, sur la tourbe dans les marais, les haies et les murs des champs. — c. fr. (C.) $. fragilis Husn. Muscol.gall.p. 43.— C’est la forme la plus commune, celle des lieux secs et découverts. Je ne puis partager l’opiuion de M. l'abbé Boulay qui.dans son excellent ouvrage « Mousses de France » p. 512, croit que les C. 9924 MUSCINÉES DE LA MANCHE. fleœuosuset piriformis (turfaceus) appartiennent à un même type spécifique. Il me semble que, bien que distincts, les C. piri- formis et fragilis Br. eur. sont plus voisins et plus faciles à confondre. C. fragilis Br.eur.; Scarmp.Syn. p.102; Hus*. FI.N.-0. p. 51; Muscol. gall. p. 45, t. 143; M. G. n° 410; Bour. Mouss. Fr. p. 512; BraïTHw. Brit. Moss-FI, p. 128, t. 18, A. AC. Mêmes stations que l'espèce précédente, spécialement parmi les rochers. — c.fr. (R.): Cherbourg, le Roule ; Gréville, "rochers de Landemer. , $. densus Husx.F1. N.-0. p. 51 ; Muscol, gall. p. 43. — Forme des rochers ombragés et humides. — R. Virandeville, rochers non loin de l'église de Teurthéville-Hague ; Omonville- la-Petite. — Stérile. C. brevipilus Br. et Sc. Bryol. eur. ; ScaimP. Syn. p. 106 ; Husx. F1. N.-0. p. 52 ; Muscol. gall. p. 44; Boux. Mouss. Fr. p. 516; Brarraw. Brit. Moss-Fl. p. 156, 1970: AC. marais, bruyères tourbeuses, landes, coteaux mariti- mes. — Abondant aux localités suivantes: Vauville, vallon tourbeux de Clairefontaine ; le Mesml-au-Val, marais des Eco- cheux; Digosviile, lande St-Maur; fuuises de Flamanville ; Digulleville, lande de Raumarais ; marais de Gorges ; lan les de Lessay; falaises de St-Jean-le-Thon:< à Carolles, — Stérile. . La plante signalée sous ce nom par M. Le Jolis (Catal. p. 15) « au Tronquet et dans les falaises de Gréville » et C. fragilis Br. eur. Cette espèce est extrêmement variable, comme taille, colora- tion, densité des touffes ; le poil qui termine les feuilles est long ou court ou absolument nul (ce dernier cas est même le plus ordi- naire) ; il est persistant ou très caduc. — MM. Gardot et Van den MUSCINÉES DE LA MANCHE. 295 Broeck et M. Olivier du Noday, qui ont étudié et subdivisé cette espèce, ont bien voulu m'envoyer des spécimens de leurs variétés ou formes, dont les équivalents, et d'autres formes, se trouvent dans mes récoltes. J'aurais pu aisément ajouter à leurs subdi- visions. Si je ne le fais pas, c’est qu'il m'a été impossible de limi- ter aucune forme : toutes passent avec la plus grande facilité de l'une à l'autre. J'ai constaté notamment que, suivant la saison, les mêmes touffes offraient des poils ou en étaient complètement dépourvues. B. compactus CaARDOT et VAN DEN BrorcGk! Not. sur qq. Mouss. de Belg. ( Bull. soc. roy. bot. Belg.t. XXIV, 2° part.) — Falaise de Flamanville, sur une pente mouillée ; Digosville, lande St-Maur y. elatus Caro. loc. cit — Mesnil-au-Val, marais des Ecocneux ; landes de Lessay. Îf. gracillimus O. pu Non. Rev.de bot.t. IV, p. 270. — R. Mesnil-au-Val, marais des Ecocneux. f. nigricans O.pu Non. loc.cit.— R. Digosville, lan- de St-Maur ; landes de Lessay. LEUCOBRYACEZÆ. LEUCOBRYUM HAMPE, L. glaucum Somme. Syn. p.109 ; Husx. FI. N.-0. p. 99; Muscol. gall. p. 59, t. 12; Bouz. Mouss. Fr. p. 920; BrarTaw. Brit. Moss-F1. p. 86, t. 13; — Bryum glaucum L. GC. Sur la terre ombragée dans les bois ; bruyères et ma- rais : falaises de Gréville; Vauville, vallon de Clairefontaine. — c. fr. (RR.) oct. - avril. FISSIDENTACEZÆ. FISSIDENS HEpw. (Schistophyllum LiNps.) F. bryoides HEpw.; Scuimp. Syn. p. 411; Hus\, F1, 226 MUSCINÉES DE LA MANCHE. N.- 0. p. 55; Muscol. gall. p. 47,t.1% ; Bou. Mouss. Fr. p. 526; BrRaïtTaw. Brit. Moss-Fl. p. 71, t. 10, E ; — Hypnum bryoides L. GC. sur la terre des talus. dans les haies, au bord des ruis- seaux, etc. — c. fr. déc. - avril. F. exilis HEpw. ; Scaime. Syn. p. 111; Husx. FI. N.-0. p. 54; Muscol. gall. p. 48, t. 15; M. G. n° 514; BouL. Mouss. Fr. p. 526; BraïrHw. Brit. Moss-Fl. p. 67 et 81,t. 10,A; — F. Bloxami Wics.; Br. eur. RR. Vu une seule fois : Couville, sur la terre nrovenant du curage d’un fossé. — c. fr. mars. F. incurvus ScawzxG.; BraïTHW.! Brit. Moss-Fl. p. 69, t. 10, c; Husx. Muscol. gall. p. 49, t. 15. Sous ce nom sont confondues d'ordinaire plusieurs espèces: F. pusillus, F. algarvicus notamment. — Notre F. incurvus est celui qui à été décrit et figuré par M.Braithw.(loc.cit.),et dont voi- ci les principaux caractères : Tiges courtes, 4-6 paires de feuilles ovales-oblongues ou linéaires-lancéolées, apiculées, nerviées jus- qu’au sommet, pourvues d’une marge très étroite qui s’élargit vers la base et s'éteint vers le sommet. Pédicelle allongé, rouge. Capsule terminale, pachyderme, arquée ou au moins horizontale. Inflorescence autoïque; fleurs mâles gemmiformes terminant un court rameau à la base de la tige. AR. Sur la terre: Cherbourg, fossés Sud-0. du port militaire ; Surtainville, carrières de calcaire marbre.— c. fr. janv. - mars. F. pusillus Wizs.; BratTaw. ! Brit. Moss-F1. p. 68, t. 10, B; Husx. ! Muscol. gall. p. 49,t. 15; Scuarme. Syn. p.113; — F. incurvus var. pusillus HUSN. F1. N.-0. p. 54. AC. Même station que l'espèce précédente : Cherbourg, Octeville, Tourlaville, Equeurdreville, Martinvast, Teurthéville- Hague, Biville, Vauville, Beaumont-Hague, Omonville-la-Peti- te, les Pieux, le Theil, etc. 0 pr NE ri æ Fe. ER” MUSCINÉES DE LA MANCHE. 997 Diffère de F. incurvus par son inflorescence dioïque (très rarement autoïque); les feuilles à nervure s’évanouissant, ainsi que la marge, au dessous du sommet ; le pédicelle jause pâle au sommet ou dans presque toute sa longueur ; la capsule lepto- derme, symétrique dressée où très légèrement inclinée, nulle- ment arquée, très petite. Avec le type jai trouvé dans les falaises du Rozel une jolie pe- tite forme à capsules arrondies, presque giobuleuses. F. exiguus SULLIV.; BRAITHW.! Brit. Moss-Fl. p. 81, t. 4% (19*) BetE ; —F. pusillus Var. Lylei BRAITHW. Op. cit. p. 68. RR. Sur la terre d’une haie sèche, exposition Sud : Octevil- le, bord du chemin menant à la Fauconnière (3 avril 1887). Espèce nouvelle pour la France, d’une taille très petite (comme F. eæxilis); feuilles 4-6 paires, oblongues-lancéolées, les supé- rieures allongées, lame verticale de la feuille nullement marginée, à bord continu (et non subdenticulé par la saillie des cellules comme dans F. exilis); ailes foliaires seules habi- tuellement un peu merginées. Tiges couchées redressées, for- mant souvent avec la direction du pédicelle un angle presque droit. — Le reste comme dans F'. pusillus. — c. fr. avril. F. viridulus WAHLENB.; BrartTaw. Brit. Moss-Fl. p. 70, t. 10, D (excl. var. 6.); Husx. Muscol. gall. p. 50, t. 15, type ! (exel. les var.) RE, sur un mur humide : Equeurdreville. — c.fr. 12 nov. 1885. F. algarvicus SoLms-Laug. !; ScuimP. Syn. p. 115; Husn. Muscol. gall. p. 49,t. 15. R. mais assez abondante sur quelques points aux environs immédiats de Cherbourg : Octeville, près le fort des Fourches, talus du chemin qui va à l’église ; talus d’un autre chemin al- lant à la Fauconnière ; Martinvast, près la gare, etc. Accompa_ gne souvent Fossombronia angulosa. Exposition Sud. —c. fr. janvier - mars. 2928 MUSCINÉES DE LA MANCHE. Jolie petite espèce, très distincte de touies ses congénères par ses feuilles supérieures lancéolées-linéaires, longuemert et insen- siblement acuminées, pourvues d’une large marge jaunâtre, se continuant :u sommet avec la nervure, qui est de méme couleur et sensiblement de même largeur qu'elle. F. decipiens pe Nor.; ScximP. Syn. p. 118 ; HUSN. Muscol. gall. p. 51,t. 16; F1. N.-0. p. 56; Bou. Mouss. Fr. p. 521; BRaITHW. Brit. Moss-FI. p. 76, ti: AC. sur la terre sablonneuse sèche, côteaux maritimes et dunes : Biville, Vauville, les Pieux, le Rozel, Surtainville, Lesray ; St-James (Besnard). — c. fr. janv. - mai. F. adianthoides HEDw. ; ScxiMP. Syn. p. 119 ; Hus. F1. N.-0. p. 56 ; Muscol. gall. p. 52 ; M. G. n° 162 ; Bouc. Mouss. Fr. p. 521 ; BRAITHW. Brit. Moss-FI, p. 78, t. 12, B ; — Hypnum adianthoides L. AC. Lieux marécageux. — c. fr. nov.-avril. F. taxifolius HeDw.; ScHimb. Syn. p. 118 ; Husx. FI. N.-0. p. 5; Muscol. gall. p. 51; M. G. n° 161; Bou. Mouss. Fr. p. 525 ; BRAITHW. Brit. Moss-FI. p. 77, i. A1, D; — Hypnun taxifolium L. C. Sur la terre dans les haies et dans les bois, au bord des chemins, dans les endroits frais. — c. fr. nov. - mars. CERATODONTACEÆ. CERATODON Bip. C. purpureus Brin. Bryol. univ. I, p. 480; Scaimp. Syn. p.139; Husn. FL N.-0. p. 64; Muscol. gall. p. 59,t. 18; M. G. n° 116; Bou. Mouss. Fr. p. 465; Brairaw. Brit. Moss-Fl, p. 175. t. 26, D ; —- Mnium purpureum L. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 229 CC. Partout : murs, rochers, terre sèche ou mouillée. Ex- trêèmement variable. — c. fr. mars - mai. B. conicus Husn. Muscol. gall. p. 60, t. 18. fig. 11; — C. conicus LinpB.; BRAITHW. Brit. Moss-F]. p. 175, t. 26. E.; — C. purpureus forma pallida Bour.. (Musci G. n° 628). RR. dunes de Vasteville, au pont des Sablons. — c. fr. avril- mai. Grâce à l’obligeance de M. Braithwaite, qui a bien vouiu m'adresser des spécimens de C. conicus Lindb., recueillis par M. Lindberg lui-même près de Dublin, j'ai pu identifier sûrement mes échantillons de Vasteville. J'ai constaté que sur la plante d'Irlande, de même que sur la mienne, la nervure de toutes les feuilles n’était pas excurrente ; la capsule est fréquemment incli- née presque autaut que dans C. purpureus ordinaire. Le péri- stome de mes échantillons ne répond pas au dessin du British Moss-Flora (tab. 26, Æ), mais ressemble davantage à celui de C. purpureus ; les exemplaires de M. Lindberg, trop avaucés, ne m'ont pas permis de vcir un péristome en bon état. Quant au pédicelle, il est bien d'un jaune paille, et constitue nar sa teinte un caractère très net, mais non suffisant, il me semble,pour Jégiti- mer la création d’une espèce. DITRICHUM Timm. (Leptotrichum Hamper) (1) D. tortile Lixps.; Bratraw. Brit. Moss-F1., p. 98, t. 14, F; — Leptotrichum tortile HAMPE; SCuiMP. Syn. p. 139 ; Husx. FI. N.-0. p. 66 ; Muscol. gall. p. 61, t. 18 ; M. G. n° 254; Bouz. Mouss. Fr. p. 455; — Tricho- stomum tortile SCHRAD. RR. Tourlaville près Cherbourg, talus du chemin de la Loge. — c. fr. février. (1} Le nom de Leptotrichum ayant été donné antérieurement à un genre de champignons doit être abandonné. Celui de Ditrichum adopté par Lindberg, a pour lui le droit de priorité. 230 MUSCINÉES DE LA MANCHE. B. pusillum (Br. eur.) — Avec le type: Tourlaville ; Boisférant près St.-Hilaire-du-Harcouët (de Brébisson! comm. Husnot). | D. homomallum LiNpB.; BRAITHW. Brit. Moss-F1. p. 99, t. 14%, G ; — Leptotrichum homomallum HAMPE ; Scaime. Syn. p. 141; Husx. FI. N.-0. p. 66; Muscol. gall. p. 62, t. 18; M. G. n° 211, Bouc. Mouss. Fr. p. 45% ; — Trichostomum homomallam Br. eur.; — Di- dymodon homomallus HEDW. R. Cherbourg et Tourlaville : montagne du Roule et envi- rons ; St.-James (Besnard!) ; Mortain (de Brébisson). —c. fr. nov. - déc. - Fructifie aussi en été: juin - juillet. D. flexicaule Lixps.; BratTaw. Brit. Moss-Fl. p.101, t. 15, À; — Leptotrichum flexicaule HAMPE ; SCHIMP. Syn. p. 142; Husn. F1. N.-0. p. 67; Muscol. gall. p. 62,t. 18; Bouc. Mouss. Fr.p. 453 ; — Trichostomum flexicaule Br. eur.; — Didymodon flexicaule SCHLEIOH. C. Landes sablonneuses, dunes et coteaux :aaritimes sur toute la côte Ouest du département : Vauville, Biville, Vaste- ville, Siouville, le Rozel, Surtainville, Carteret, landes de Les- say, dunes de Créances et de Pirou,falaises de Carolles à Saint- Jean-le-Thomas, Vains, etc. — RR. ou nul dans liatérieur — Stérile. D. pallidum LiNp8.; — Leplotrichum pallidum HAMPE; ScaimP. Syn. p. 144 ; Husx. FI.N.-0. p. 67 ; Muscol. gall. p. 65, t. 18; Bou. Mouss. Fr. p. 458; — Tri- chostomum pallidum HEDW. ; — Bryum pallidum SCHREB. RR. Sur la terre dans les bois: Sauxmesnil, près le hameau de Montvason (Le Jolis!); St James (Besnard!) — c. fr. printemps. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 231 POTTIACEZÆ. POTTIA Exru. P. Heïimiïi FürN.; Scaime. Syn. p. 155 ; Husx. F1. N.-0. p. 60 ; Muscol. gall. p. 73, t. 21 ; M. G. n° 170 ; Bou. Mouss. Fr. p. 475; BRarTaw. Brit. Moss-F1.p. 195, t. 28, D; — Gymnostmum Heimii HEDW. PG. Gà et là sur le littoral, dans les lieux humides et sau- mâtres: Cherbourg, champs près du Casino ; Tourlaville, la mare et environs ; le Becquet; Bretteville-en-Saire ; Equeur- dreville, fossés Nord du port militaire ; falaises àe Gréville > Auderville ; St.-Vaast ; île de Tatihou. — c. fr. avril - mai. P. truncatula LiNpB. ; BrAtTHW. Brit. Moss-Fl. p. 196,t.28, E; — P. truncata Fürn.; Scarme. Syn.p. 152 ; Husx. FI. N.-0. p. 60 ; Muscol. gall. p. 75, t. 21; Bour. Mouss. Fr. p.476; — Bryum truncatulum L.; — Gymno- _slomum truncatulum HEDwW. Fund. I, p. 87. CG. Sur la terre nue : murs, haïes, champs, bords des chemins, etc. On a souvent confondu avec cette espèce quelques-unes des suivantes. P. truncatula se reconnaît facilement à sa capsule courte, ovale, arrondie, presque aussi large que longue, à bouche élargie après la sporuse; son péristome nul; la coiffe et les feuilles complètement lisses. La plante que M. Bertrand-Lachènée avait trouvée à Auderville et à St-Germain-des-Vaux, et qu’il avait nommée Weisia act- phylla (Mém. Soc. sc. nat. Cherb. t. 1, p. 184), n’est point le Pottia truncata var. subcynlindrica Schimp., bien que Schimper eût déterminé ainsi les échantillons donnés par M. Bertrand-Lachènée à M. Le Jolis (Mouss. env. Cherb. p. 17); ceux-ci appartiennent sans aucun doute au Barbula atrovirens ScximP.(Trichostomum convolutum Brin.) 232 . MUSCINÉES DE LA MANCHE. P. intermedia (TurN.) FürN.; Husn. Muscol. gall. p. 75,t.21; BrRatTaw.! Brit. Moss-Fl. p. 197, t. 28, F ; — P. truncata Var. major Husn. FI. N.-0. p. 60 ; — P. lanceolata var. angustata et var. gymnostoma Scarmr. Syn. p. 198 ; — P. lanceolata var. intermedia MILDE ; Bou. Mouss. Fr. p. 475; — Gymnostomun intermedium TURN. C. sur la terre des murs et des haïes, les talus des fossés, etc. — c. fr. oct.- mars. Cette espèce a des affinités marquées avec P. truncatula et P. lanceolata, avec cette dernière surtout. Elle diffère de la premiè- re par la forme de sa capsule plus allongée, subcylindrique; la présence d’un anneau persistant mais bien net ; les feuilles, sou- vent papilleuses, à nervure passant au brun; la fréquence d'un péristome rudimentaire, réduit à des lambeaux de la membrane basilaire décolorée. Elle s'éloigne de P. lanceolata par son péri- stome rudimentaire et par ses feuilles plus brièvement mucronées. P. intermedia touche aussi de très près aux différentes variétés ou sous-espèces que j'ai groupées ci-après sous le nom de P. Mittenii. B. littoralis Cor8. F. lttoralis Mirr. ; BRAITHW. Brit. Moss-F1. p. 198, t. 28, G. Je crois devoir réduire au rang de simple variété l'espèce de Mitten,qui,d’après les échantillons que j'ai reçus de M. Braithwaite et ceux que j'ai récoltés moi-même et soumis à l'examen du sa- vant auteur du « British Moss-Flora s, ne diffère vraiment de P. intermedia type que par le tissu des feuilles plus dense et formé de cellules entiérement lisses. Ges caractères mêmes ont peu de stabilité. À quelque distance de la mer,on trouve des formes qui relient la variété au type. Quant à la longueur des feuilles,elle est souvent plus grande dans les formes non douteuses de P. inter- media que dans le P. littoralis le plus typique. AC. Sur les murs et sur la terre, au bord de la mer : Cher- ” MUSCINÉES DE LA MANCHE. 233 bourg, Equeurdreville, Tourlaville, Biville, île de Tatihou, Omonville-la-Petite, etc. — c. fr. nov. - février. Je réunis sous la dénomination de Pottia Mittenii — en l'hon- neur du célèbre bryologue anglais — les Pottia Walsonti Br. eur., crinila Wils., viridifolia Mitten et asperula Mitten, con- vaincu qu'ils appartiennent à un même type spécifique, allié lui- même de très près à P. intermedia. Cette opinion est le résultat de l'étude attentive que j'ai faite, pendant plusieurs années, de très nombreux spécimens recueillis sur presque tous les points de notre littoral ou reçus d'Angleterre et d'Ecosse (1). Je me suis en effet assuré que,si bon nombre d'échantillons répondent aussi ex- actement que possible à la description et aux dessins qui ont été faits de cesplantes,quantité d’autres les relient les unes aux autres d'une façon insensible, et laissent l'observateur absolument indé- cis (2). Fallait-il donner un nom à chaque forme de transition ? Après avoir essayé pendant quelque temps de déterminer les ca- ractères de celles qui semblaient le plus notables, je n’ai pas tar- dé à m'apercevoir que ces caractères étaient d’une variabilité ex- trême et complétement insaisissables. Au lieu d'ajouter encore à la division actuelle, il m'a donc paru plus rationnel de grouper ensemble ce qui dans la nature est réellement uni. Les caractères que les bryologues donnent comme distinctifs des quatre plantes ci-dessus sont: feuilles sur cinq ou sur huit rangs, à nervure lus ou moins longuement excurrenle, à tissu plus ou moins dense, à cellules marginales de la base courtes ou allongées ; coiffe lisse ou scabre ; capsule plus ou moins allon- gée. Je puis affirmer qu'aucun de ces caractères n'est stable, et qu’il varie parfois d’un individu à l’autre de la même touffe. La cause des variations doit être attribuée à l’action saline de la mer (1) J'ai une obligation spéciale à M. Braithwaite, qui m’a géné- reusement adressé des spécimens de ces diverses plantes, si bien décrites et figurées par lui dans le «British Moss-Flora». (2) Dans son «Muscologia gallicas (p. 76), M. Husnot fait une remarque analogue. 415* 234 MUSCINÉES DE LA MANCHE. et à l'exposition. Au bord même ou à peu de distance de la mer, dans les lieux découverts et arides (comme le sont toutes nos fa- laises), les plantes sont plus trapues, les feuilles forment la roset- te et sont généralement sur huit rangs pressés ; un peu plus loin, dans des conditions moins rudes, d'autres touffes, absolument semblables du reste, deviennent plus élancées, et ont leurs feuil- les sur cinq rangs : Pottia Wilsoni passe ainsi graduellement à P. asperula. Que le même P. Wilsont au lieu d’une coiffe papil- leuse ait une coiffe lisse (et j'ai trouvé de nombreuses transitions) on aura P. viridifolia si les feuilles sont, ec même temps, briè- vement mucronées, et P. cranila si elles le sont longuement. Remarquons que le P. Wilsoni le mieux caractérisé a parfois des feuilles aussi longuement pilifères que P. crinata. La densité du tissu et la forme des cellules marginales de la base des feuilles varient même dans les diverses feuilles d’un seul individu. La forme de la capsule est elle-même sujette à des modifications assez marquées : elle peut, dans le P. Wasison: par exemple, aller de la forme étroite, subcylindrique, qui est la plus ordinare, à la forme ovale-oblongue ou simplement ovale. Quant à la papillosi- té de la coiffe, que j'ai cru pendant longtemps le caractère le plus stable, il varie aussi dans P. Wülsoni, et s’efface même complète- ment. En revanche, j'ai trouvé dans les falaises du Rozel et à Vauville,comme on le verra ci-après, un Pottia lanceolata à coif- fe papilleuse ! Ces observations présentées,je reviens à P. Mattenii, dont voici la diagnose : P. Mittenii CoRs. Feuilles plus ou moins derses,concaves,planes aux bords ou légèrement révolutées vers le milieu, papilleuses à di- vers degrés, spathulées, acuminées ; au sommet le limbe peut remonter un peu le loug de Pexcurrence de la nervu- re, mais la feuille n’en a pas moins, dans la partie supé- rieure, une forme générale arrondie; nervure d'un vert jaundtre ainsi que son prolongement souvent piliforme, ; 1 Et MUSCINÉES DE LA MANCHE. 235 épaissie à la face supérieure par des productions cellulai- res très papilleuses; cellules foliaires supérieures riches en chorophylle, souvent obscures, carrées ou subhexagona- les ; les inférieures, celles de toute la partie étroite, plus allongées, rectangulaires ou subhexagonales, hyalines, Pédicelle dressé, jaune pâle dans toute sa longueur ou rougeâtre inférieurement. Capsule ovale, ovale-oblongue ou subcylindrique, pourvue d’un petit col, d’un brun rou- geûtre à la maturité, offrant quelques plis superficiels irré- guliers après la sporose ; opercule convexe, obliquement rostré; anneau adhérent,pâle, dun seul rang de cellules.Pé- ristome nul ou pourvu assez fréquemment d’une membrane papilleuse décolorée, continue ou interrompue, se déta- chant souvent à la façon d’un anneau, en sorte qu’elle peut échapper à une observation peu attentive. Coiffe plus ou moins scabre, ou lisse. Spores finement papilleuses, paraissant ponctuées. In- florescence paroïque. «. Wilsoni CorB. ; — P,. Wilsoni Br. eur. ; SexImr. Syn.p. 152; Husn. F1. N.-0. p. 60 ; Muscol. gall. p. 76, t. 21 ; M. G. n° 356 ; Bouc. Mouss. Fr. p. 475; BRrAITHw. Brit. Moss-Fl. p. 203, t. 29, F ; — Gymnostomum Wilsoni Hook. Feuilles sur 8 rangs, très papilleuses; capsule subcylindrique, coiffe scabre, péristome rudimentaire souvent visible. PC. Sur la terre dans les falaises et sur les coteaux mari- times, murs du littoral: Cherbourg, Teurlaville, Octeville,Bret- teville-en-Saire, Tocqueville, Réthôville,Equeurdreville,Grévil- le, Auderville, littoral de Beaumont-Hague, Vauville.Flamanvil- le, anse de Sciotot (les Pieux), le Rozel ; Siouville (Le Jolis!) ; St-James ( Besnardi). — c. fr. janvier-mars. B. viridifolia CorB.;— P. viridifolia M1TT.; BRAITHW. Brit, Moss-Fl. p. 202, t. 29, E ; Husn. Muscol. gall. p. 77, t. 21. 936 MUSCINÉES DE LA MANCHE. Distinct de P. Wilsoni seulement par sa capsule oblongue et sa coiffe lisse. PC. Sur la terre des murs du littoral, pied des falaises : Cherbourg, Octeville, Tourlaville, le Becquet, Equeurdreville, Nacqueville, Urville, Gréville, Omonville-la-Rogue, Omonwville- la-Petite, Beaumont-Hague, Biville, Vauville, anse de Sciotot, Flamanville, etc. — c. fr. janv. - mars. y. orinita Cons. ; — P. crinita Wizs.; SCHIMP. Syn. p. 153 ; Husx. Muscol. gall. p. 77, t. 22; BRAITHw. Brit: Moss- F1. p. 203, t. 30, A. Ne diffère de P.viridifolia que par l'excurrence de la ner- vure, allongée en un poil flexueux jaune pâle. R. Station de la var. précédente: Gréville, Herqueville, Omonwille-la-Rogue, Sciotot, le Rozel. 5. asperule Cor8. ; — P. asperula M1iTT. ; BRAITHW. Brit. Moss-F1. p. 202, t. 29, D ; Husn. Muscol. gall. p. 77, t. 21. Feuilles sur cinq rangs. Pour le reste ne diffère pas sensiblement de P. Wüilsoni : coiffe scabre ; feuilles très papilleuses ; nervure assez longuement excurrente, jaune pâle, etc. €. flavescens CORB. Touffes compactes ; feuilles sur cinq rangs, semblables par la forme, le tissu et l’excurrence de la nervure à P. viridifolia, mais moins papilleuses, décolorées à l'intérieur : coiffe lisse ou pour- vue de quelques rares papilles à peine visibles; capsule ovale- oblongue ou cylindracée. Cette plante, qui complète l'ensemble des formes que j'ai ob- servées, relie P, Mittenii à P.intlermedia. R. Sur la terre des haies, à quelque distance de la mer: Bretteville-en-Saire, Flamanville, le Rozel. — c. fr. fév.- mars. P. lanceolata C. MüLL.; ScimP. Syn. p. 157 ; HUSN. F1. N.-0. p. 62 ; Muscol. gall. p. 76, t. 21; M, G. n° MUSCINÉES DE LA MANCHE. 9237 64 ; Bouc. Mouss. Fr. p. 472 (excl. var. 8.) ; BRAITHW, Brit. Moss-Fl. p. 199, t. 29, A (1) ; — Tortula lanceolata LINDB. ; — Bryum lanceolatum DIcKs. AC. Murs du littoral: Cherbourg, Tourlaville, Digosville, Octeville, Urville, Auderville, les Pieux, Surtainville, Lessay, etc. — c. fr. février - avril. 8. papillosa CorB. — [Intermédiaire entre le type et la var. suivante. Tiges courtes (environ 2mm.), réunies en touf- fes. Feuilles ovales-oblongues (longr 4mm-{mm 2) révolutées aux bords, excepté à la base et vers le sommet, les supérieures un peu plus allongées, aiguës ; toutes à cellules carrées dans la moitié supérieure, {rès chlorophylleuses et très papilleuses, les marginales à parois épaisses ; tissu ferme ; cellules infé- rieures presque hyalines, allongées rectangulaires ou subhexa- gonales ; nervure très papilleuse, à peine excurrente dans les feuilles inférieures, verte, brunissant avec l’âge. Pédicelle (longr 5 mm. environ) rouge brillant, plus pâle sous la capsule, tordu à droite (système de Schimper, et de Boulay ?èn Mouss. de Fr.) dans la partie supr°. Capsule rouze-brun à la maturité, deux fois plus pelite que dans le type (long' 1m, largr 1/2mm, opercule non compris), subcylindrique ou ovale-oblongue, atténuée en un petit col ; opercule conique élevé, à peine ros- tré, à cellules formant des séries visib'ement inelinées vers la droite en un commencement de spirale : anneau persistant, formé d’un seul rang de cellules, étroites et päles, bordant l’o- percule après sa chute. Goiffe /1sse, à bec très allongé (égalant sensiblement la long' de la capsule déoperculée) descendant à peine au milieu de la capsule.Péristome bien developpé: à dents rougeûtres, très papilleuses, réunies à la base par une membra- (1) M. Braithwaite figure (Brit. Moss-F]. tab. 29) Pottia lan- ceolata pourvu d’un anneau se détachant librement.Tous les ex- emplaires de diverses provenances que j'ai examinés (type ou variétés) m'ont constamment montré un anneau persis{ant(comme dans les P. intermedia et Mittenir.) 238 MUSCINÉES DE LA MANCHE. ne distincte, cohérentes 2 à 2, presque toujours inégales. l’une d'elles souvent interrompue çà et là, ou un peu lacumeuses le long de la ligne suturale, légerement contournées à droile. Dans les vieilles capsules on trouve un péristome un peu déco- loré, mais non blanc comme dans la var. leucodonla. R. Haies et murs du littoral : les Pieux, anse de Sciotot; Bretteville-en-Saire. — c. fr. avril. y. leucodonta ScHimP. Syn. p. 158; Husn. FI. N.-O. p. 62; Muscol. gall. p. 76; M. G. n° 561 ; — P. leuco- donta Bouc. Mouss. Fr. p. 473. R. Murs du littoral : Cherbourg, vers la limite de Tourla- ville ; Bretteville-en-Saire. — c. fr. mars -avril. ô. Lejolisii COR. Cette plante, que je dédie au savant botaniste qui m'a précédé dans l’étude de la bryologie des environs de Cherbourg, se distin- gue surtout par sa coiffe scabre. Les feuilles, nullement ou faible- ment papilleuses, ont une nervure longuement excurrente, d’a- bord d’un vert jaunâtre, puis brunâtre. Le péristome est bien dé- veloppé, tordu sensiblement vers la droite ; l'anneau, formé d’un seul rang de cellules, est persistant. Taille de P. Wilsoni ou de Barbula atrovirens. RR. falaise du Rozel, 29 janv. 1885 ; Vauville, murs du littoral, 27 janv. 1887. P. Starkeana C. Müzzr.; Scxime. Syn. p. 156; HusN. F1. N.-0. p. 61 ; Muscol. gall. p. 78, t. 22 ; M. G. n° 62 ; Bouc. Mouss. Fr. p.474 ; — P. Starkei BRAITHW. Brit. Moss-F1. p. 200, t. 29, C; — Tortula Starkei LINDB. ; — Anacalypta Starkeana NEES et HORNSCH. ; — Weisia Starkeana HEDW. R. Murs du littoral, côte Ouest: Auderville, Beaumont- Hague, anse de Sciotot (les Pieux), le Rozel. — c. fr. janv. - mars. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 239 8. braohyoda Lips; Bour. Mouss. Fr. p. 474; — var. brachyodus Scaimr. Syn. p. 156; Husw. FI. N.-0. p. 61; — P. Starkei var. affinis Brairaw. Brit. Moss-Fl. p. 201 ; — P. minutula var. brachyoda Husx. Muscol. gall. p. 78, t. 22, fig. 12—15 ; — Gymnostomum conicum SCHWÆG. ; — Weisia affinis Hook. et TAyL. C. Sur la terre des pelouses sèches au bord de la mer, sur les murs de tout le littoral. — c. fr. nov.- mars. à. minutula CorB. — P. minutula et var. rufescens et conica Br. eur. ; Husn. F1. N.-0. p. 61 ;— P. minulula et var. rufescens Scaimr. Syn. p. 151 ; Bou. Mouss. Fr. p. 4717 ; Husn. Muscol. gall. p. 77,t. 22; — P. Starkeri var. Davallii Lips. ; Brairaw. Brit. Moss-Fl. p. 201. R. Sur la terre, dans les champs et dans les jardins : Cher- bourg, Octeville, Réthôville. — c. fr. août-mars. Je me range complètement à l'avis de MM. Lindberg et Braithwaite qui considèrent P. minutula Br. eur. connme une variété gymnostome de P. Starkeana. La var. brachyoda avec son péristome rudimentaire sert de transition. — M. Husnot, qui conserve comme espèce distincte P. minutula dans son « Muscologia gallica », y subordonne la var. brachyoda. Gette variété, sur notre httoral, est certainement plus voisine du type. P. Starkeana type et la var.brachyoda — tout comme la var. minutula — ont fréquemment leurs feuilles couleur de rouille. P. pusilla Lip. ; — P. cavifolia ExrH. (1787); SCHIMP. Syn. p. 151 ; Husx. FI. N.-0. p. 60; Muscol. gall. p. 14, t. 21 ; M. G. n° 165 ; Bour.. Mouss. Fr.p. 470 ; — Bryum pusillum HEDwW. (1782) ; — Pterygoneuron cavi- folium JUR. ; — Tortula pusilla MiTT. ; BRAITHW. Brit. Moss-F1I. p. 207, t. 30, C. R. Cherbourg et Tourlaville, sur les murs du littoral. — c. fr. nov.-janvier. 240 MUSCINÉES DE LA MANCHE. DIDYMODON Hgpw. D. rubellus Br. eur. ; Scaimp. Syn. p. 160; Husx. F1. N.-0. p. 62; Muscol. gall. p. 82, t. 25 ; M. G. n° 20; Bou. Mouss. Fr. p. 465 ; — Barbula rubella MxTr. ; BraAïTHW. Brit. Moss-F1. p. 260, t. 39, À ; — Bryum ru- bellum HOFFM. AC. Sur les murs et sur la terre: Cherbourg, Octeville, Tourlaville,Sottevast, Rauville-la-Bigot, Equeurdreville, Urvil- le, Auderville, Sainte-Croix-Hague, Biville ; Valognes ; St-Ja- mes (Besnard), etc. — c. fr. décembre - février. D. luridus Horxscn.; ScaimP. Syn. p. 161; Husx. FI. N.-0. p. 62; Muscol. gall. p. 23 ; M. G. n° 357 ; Boux. Mouss. Fr. p.460 ; — Barbula lurida LiNDB. ; BRAITWH. Brit. Moss-F1. p. 262, t. 59, B. PC. Sur les murs, les pierres des ponts: Cherbourg, Tourlaville, Octeville, Gonneville, Rauville-la-Bigot, Sottevast, Breuville, Flamanville ; Valognes, le Ham, St-Sauveur-le-Vi- comte, etc. — c. fr. février - rnars. D. flexifolius Hook. et Tayz.; ScnimP. Syn. p. 163; Husx. FI. N.-0. p. 63 ; Muscol. gall. p. 81, t. 23; Bou. Mouss. Fr. p. 461 ; — Leptodontium flexifolium Ham- PE ; BRAITHW. Brit. Moss-F1. p. 255,t. 37,E ; — Bry- um flexifolium Dicxs. RR. Sur la terre dans les bois : St-James (Besnard!) ;Mor- tain (Iusnot ?). — c. fr. février - mars. D. tenuirostris WiLs. ; Bou. Mouss. Fr. p.459 ; Husx. Muscol. gall. p. 80, t. 22; — D. cylindricus Br. et Sc. Bryol. eur. ; Scnimp. Syn. p. 164; Husx. FI. N.-0. p. 63; — Mollia tenuirostris LiNDB.; BRatTaw. Brit. Moss- F1. p. 247, t. 56, B.; — Weisia tenuirostris Hook. et TAYL. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 241 PC. Sur la terre humide, talus des chemins, bords des fossés, falaises : Cherbourg, Tourlaville, Octeville, Tocqueville, Néville, Querqueville, Urville, falaises de Gréville, Sottevast, Brix, Rauville-la-Bigot, Bricquebec, etc. — Stérile. TRICHOSTOMUM HEpw. T. brevifolium (Dicxs.) CorB. ; — T. tophaceum Brin. Mant. p. 84 (1819); Bryol. univ. I, p. 495; Scie. Syn. p. 169 ; Husx. FL N.-0. p. 68; Muscol, gall. p. 85,t. 24; Bour. Mouss. Fr. p. 448; — Barbula bre- vifolia LINDB. ; BRAITHW. Brit. Moss-Fl. p. 262, t. 39, C ; — Bryum brevifolium Drcxs. (1790.) AC. Sur la terre des haïes et des murs, sables maritimes, falaises ; abondant sur tout le littoral, rare dans l'intérieur. — c. fr. déc. - févr. Plante très variable, à tiges courtes ou t:ès allongées, nullement ou à peine encroûtée de calcaire, à feuilles obtuses ou aiguës dans toutes nos stations (dans la même touffe !). Fructifie abondam- ment. T. crispulum Brucux; Sonime, Syn, p. 171; Husx, F1. N.-0. p. 68; Muscol. gall. p. 88, t. 25; M. G. n° 360; Bouc. Mouss. Fr. p. 446; — Mollia crispula LiND8. ; BraïTaw. Brit. Moss-F1. p. 245, t. 55, D. AC.Murs, sables maritimes, talus des chemins: Cherbourg, Tourlaville, Octeville,le Mesnil-au-Val, St-Vaast, Sainte-Croix- Hague, Gréville, Biville, Vauville, Vasteville, Jobourg, Valo- gnes, le Ham, Garteret, Vains (Grouin du Sud), falaise de Ca- rolles à St-Jean-le-Thomas, les Pas, etc. — Stérile. T. littorale MiTren , Sonimp. Syn. p. 180; Husx. F1. N.-0. p. 69 ; Muscol. gall. p. 88 ; CORBIÈRE in Husx. M. G. n°757 ; — Mollia lütoralis BrAtTHw. Brit. Moss- F1. D, 244, 1. 55, E. 16 $49 MUSCINÉES DE LA MANCHE. C. Sur tout le littoral : murs, haies, rochers. Trouvé une seule fois en fructification, dans le vallon de Herquemoulin, près Beaumont-Hague, 25 févr. 1886 ! T. littorale n’est pas une espèce absolument littorale; je l'ai trouvée à Sottevast, à St-Sauveur-de-Pierrepont, etc., à des distances de 10 à 20 kilom. de la mer. M. l'abbé Boulay, si exact d'ordinaire, rapporte cette plante, comme var., au T. flavovirens (Mouss. Fr. p. 444). Je ne puis comprendre cette assimilation, à moins qu’elle n'ait été faite d’a- près de mauvais spécimens : ce qui semble résulter de la descrip- tion :« Plante rabougrie....» etc. En ne considérant que la forme et le tissu des feuilles, T. littorale est beaucoup plus voisin de T. crispulum. Très variable dans ses dimensions et dans son port, il offre des toufles très robustes et d'autres très grêles, des feuilles plus ou moins longues et plus ou moins papilleuses ; mais tous les extrêmes s’enchaînent de telle sorte qu’il me paraît sans aucune utilité d'établir des variétés. Les capsules dépassent à pei- ne les innovations.et la plante offre presque l'apparence d’une es- pèce pleurocarpe. M. Braithwaite (op. “it.) a fort bien représenté ce caractère. T. brachydontium BruCH ; — 7. mulabile Br. eur. ; ScxiMP. Syn. p. 470 ;.Husx. FI. N.-0. p. 69; Muscol. gall. p. 87, t. 25; M. G. n° 214 ; Bou. Mouss. Fr. p. 447 ; — Mollia brachydontia LiNps.; BRAITHW. Brit. Moss-Fl. p. 245, t. 56, À. AR. Pied des falaises, coteaux maritimes, talus des che- mins du littoral : falaises de Gréville et du Rozel, Beaumont- Hague, Mont: Saint-Michel. — c. fr. (RR. ): pied des falaises de Gréville, avril - mai. T. flavovirens Bruoun ; Scaimp. Syn. p. 174; Husx. FI, N.-0. P. 68; Muscol. gall. p. 86, t. 24; M. G. n° 561 ; Bour, Mouss. Fr, p. 445 (excl, var, 6.) ; — Moilia fla- vovirens Linps.; BRaiTaw. Brit. Moss-Fl, p, 249, t. 36, De LR MUSCINÉES DE LA MANCHE. 243 PC. Joints des vieux murs, sables maritimes : Cherbourg, Tourlaville, Urvilie, Gréville, Auderville, Herqueville, Vauvil- le, Biville, Vasteville, les Pieux (Sciotot), Surtainville, Carte- ret, Barneville,St-Vaast, île Tatihou, etc.— c.fr.(RR.) Tourla- ville, janvier. T. nitidum Scurmp. Syn. p. 179 ; Bouc. Mouss. Fr. p. 44%; Husn. Mascol. gall. p. 87,t. 24; — Tortula ni- tida LINDB.; —- Barbula nilida GRAVET, Rev. bryol. 1874, p. 19 ; — Molliu nilida BRAITHW. Brit. Moss-F1. p. 250, t. 37, A. PC. Sur les vieux murs et les vieux toits: Cherbourg, Octeville, Equeurdrevilie, Digosville, Bretteville-en-Saire, Ur- ville-Hague, Flamanville, Beaumont-Hague, Jobourg (abondant sur l'église). —- Stérile. ARBULA HEeDpw. ; Bryol. eur. B. atrovirens ScrmMP. Syn. p. 194 ; Bour. Mouss. Fr. p. 432 ; — Desmatodon alrovirens JURATZ. ; — Tortu- la atrovirens LINDB.; BRAITHW. Brit. Moss-F1. p. 212, t. 51, B ; — Grimnia atrovirens SM. (1809) ; — Didy- modon nervosus HOOK. et TAYL. (1818); — Desmato- don nervosus Br. eur. ; Husn. Muscol. gall. p. 95, t. 27 ; — Trichostoïnum convolutum Brip. Bryol, univ. E, p. 492 ; Husx. FL. N.-0. p. 69. AC. £ur la terre et entre les pierres des murs du littoral ; s'éloigne neu de la mer. — c. fr. déc. - mars. Cette intéressante espèce se trouve en quelque sorte sur les confins des genres Pottia, Desmatodon, Trichostomum et Bar- bula.Elle à été plus d’une fois confondue avec Pottia lanceolata, dont elle a la tailie et l'aspect général. On l’en distingue facile- ment cependant par son péristome formé de dents séparées ( et 244 MUSCINÉES DE LA MANCHE. non soudées 2 à 2 comme dans P. lanceolata ) ; les feuilles sont beaucoup plus brièvement acumimées, et la nervure plus épais- sie dans la moitié supérieure. La variété ci-après offre un nouveau trait d’analogie entre ces deux espèces. $. leucodonta Cons. — Distincle du type, dont elle a l'appareil végétatif, par sa capsule cylindrique (longr. 2mm, largr. 12mm.) et surtout par son péristome décoloré, blan- châtre (membrane basilaire et dents), très papilleux. Semble plus précoce que le type. RR. Murs du littoral : Cherbourg. — c. fr. octobre. y. edentula Scriwe. p. 195; Husn. Mnscol. gall. p. 96, t. 27, fig. 9 et 10 ; Bouc. Mouss. Fr. p. 433. — Capsule plus courte, ovale ; péristome à dents rudimentaires. AC. Sur les murs du littoral et sur la terre des coteaux maritimes : Cherbourg, Tourlaville, Bretteville-en-Saire, Ferman- ville, coteaux de la Hague, Flamanville, les Pieux (Sciotot), le Rozel, etc. — c. fr. janv.-avril. B. stellata (ScHREB.) CORB.; -— B. rigida SCHULTZ; ScarmP. Syn. p. 189 ; Husx. F1. N.-0. p. 71 ; Muscol. gall. p. 99, t. 25; M. G. n° 258; Bou. Mouss. Fr. p. 435 ; — Bryum stellatum ScuREB. (1771); — Tortula rigida SoRAD. (1794); — T. stellata LINDB. ; BRAITHW. Brit. Moss-F1. p. 209, t. 30,F ; — Aloina stellata KINDB. Art. Laubm. (Bryin.) Schw. Norw. p. 137. R. Murs du littoral : Cherbourg, environs du Casino ; St- LÔ d'Ourville, près Portbail.— c. fr. janv.- avril. B. ericæfolia (NECK.) CORB. ; — B. ambiqua Br. eur. ; Scrimp. Syn. p. 190 ; Husx. F1. N.-0. p. 71; Muscol. gall, p. 400, t. 27; M. G. n°9; Bou. Mouss. Fr. p. 436 ; — Bryum ericæfoliüm Neck. (1771) ; — Tortu- MUSCINÉES DE LA MANCHE. 245 la ericæfolia LINDB. ; BRAITHW. Brit. Moss-F1. p. 210, t. 50,G; — Aloina ericæfolia KinpB. Art. Laubm. (Bryin.) Schw. Norw. p. 137. AC. sur les murs, les talus des fossés, etc. — c. fr. déc. - févr. Cette plante est-elle bien distincte spécifiquement de la sui- vante ? J'ai trouvé assez fréquemment des échantillons qu'on eût pu rapporter à peu près également à l’une ou à l'autre. B. aloides Fürx. ; ScHime. Syn. p. 191 ; Husx. FI. N.- O0. p. 72 ; Muscol. gall. p. 100, t. 27 ; M. G. n° 10; Bou. Mouss.Fr. p. 456; — Trichostomum aloides Kocx mss.; — Tortula aloides DE Not.; LINps.; BraïTHw. Brit. Moss-F1. p. 211, t. 51, À ; — Aloina aloides KiNpB. Art. Laubm. (Bryin.) Schw. Norw. p. 156. CC. Sur les murs, les talus des fossés, etc. — c. fr. octo- bre - février. B. cuneifolia Brin. Bryol, univ. I, p. 549; Scximr. Syn. p. 198 ; Husx. FI. N.-0. p. 76 ; Muscol. gall. p. 101, t. 28 ; M. G. n° 12 ; BouL. Mouss. Fr. p. 417; — Bryum cuneifolium Dicrs.; — Tortula cuneifolia RoTu; BraiTaw. Brit. Moss-Fl. p. 215,t. 51, C; — Desmatodon cuneifolius JURATZ. AC. Bords des chemins, sur la terre des talus : Cherbourg, Qcteville, Urville-Hague, Biville, Flottemanville-Hague, Toc- queville, Réthôville, St-Martin-le-Ilébert, Briquebec, Lessay, etc. — c. fr. mars- mai. B. canescens BRUCH ; SCHIMP, Syn. p. 201 ; Husx. FI. N.-0. p. 76; Muscol. gall. p. 105, t. 29; M. G. n° 153 ; Boüz. Mouss.Fr. p. 416 ;— Tortula canescens MONTAG.; Braïraw. Brit. Moss-Fl. p. 216, t. 51, F; — Desma- todon canescens JURATZ. 246 MUSCINÉES DE LA MANCHE. AR. Sur la terre des murs, les schistes et le granite en décomposition : Gherbourg, petites carrières et carrière Si-Sau- veux; Jobourg, murs du cimetière; falaises de Flamanwville; Tourlaville, murs près le Becquet; Tocqueville; les Pieux, Sciotot ; St-James (Besnard). — c. fr. février - mars. B. muralis Timm; ScHimP. Syn. p. 201 ; Husx. FL. N.- O. p.77; Muscol. gall. p. 103, t. 28 et 29; M. G. n° 12 ; Bouz. Mouss. Fr. p. 415; — Bryum murale L.; — Tortula muralis HEDW, ; BRAITaW. Brit. Moss-F1. p. 916, t 51, G. CG. Murs, vieux toits, pierres, rochers, etc. ; parfois sur la terre. — c. fr. déc.- mai. Ceite espèce, l’une des plus répandues, offre des variations assez nombreuses, mais peu stables, dues au support ou à l’exposi- tion. B. obcordata Scaimr.Syn. p. 202, — R. Sur les murs. Cherbourg. —c. fr. mars, à. incana Br. eur. —- Forme des lieux secs et ensoleii- —Jés. Touffes courtes et serrées ; feuilles 1 nguement pilifères. — C. Sur les murs .— €. fr. avril- mai. 5. rupestris SCHULTZ.— Forme robuste. —R, Sur quelques raurs : Cherbourg et environs. — €. fr. avril - mai. ©. unguicuiata IiEDW. ; SCHIMP. Sÿn. p. 205 ; HUSN. FI. N.-0. p. 75; Muscol. gall. p. 105, t. 29, M. G. n° 67 ; Bouz.. Mouss. Fr. p. 451 ; BRAITHW. Brit. Moss- F1. p. 271, t. 41, D; — Bryum unguiculatum Hups. ; — Tortula ungquiculalta ROTH ; LINDB. C. Sur la tcrre des murs et des talus. — c.fr.janv. - fév. B. mucronota BRIDEL, Spec.musc. f, p. 268 (1806) ; — B. Brebissoni Brin. Bryol. univ. I, p. 854 (1826); ScaimP. Syn. p. 222 ; HusSN. FI. N.-0. p. 72 ; M. G. n° ML: MUSCINÉES DE LA MANCHE. 247 45 ; Bou. Mouss. Fr. p. 414 ; — Rhacomitrium flavi- pes Brin. Bryol. univ. 1, 224 ; — Cinclidotus Brebisso- ni Husx. Muscol. gall. p. 418, t. 54 ; — Tortula mu- cronata LiND8. ; BrAITHW. Brit, Moss-F1. p.218, t.52, A. 6. conferta UORB, Touffes courtes (7-15 centim.), très denses ; feuilles vivement contournées en spirale à l'état sec, à nervure brillante ( a peu près comme dans Trichostomum nitidum ). Habite les lieux très secs. PC. Sur les rochers secs et les pierres des murs, loin des cours d’eau: Cherbourg, Octeville, Equeurdreville ; Ourville, près Portbail ; falaise de Carteret ; le Mont-Saint-Michel. — Stérile. Cette variété éloigne le B. mucronata du genre Cinclidotus et le rapproche de B. unguiculata. B. fallax Hepw. ; Scuimp. Syn. p. 205; Husx. FI. N.-0. p. 75; Muscol. gall. p. 105, t. 29; M. G. n° 172; Bou. Mouss. Fr. p. 498 ; BratTHw. Brit. Moss-Fl. p. 264,t. 39, D. CC. Sur les murs, sur la terre au bord des chemins et daus les champs ; égalementrépandu durs les sables maritimes, où il prend ordinairement une teinte brune très foncée, — c. fr. (AR.) octob. -févr. B. reflexa Brin. Mant. musc. p. 93 ; BRAITHW. Brit. Moss-Fl. p. 265, t. 59,E ; — Z. recurvifolia ScxiImr,. Syn. p. 206 ; Husn. FI. N.-0. p. 75 ; Bou. Mouss. Fr. p. 429 ; — B. fallax var. recurvifolia WIiLs. ; HUSN, Muscol. gall. p. 105, t. 29, fig. 8 et 9. R. Surtainville : su: la terre argilo-calcaire, au bord d’un chemin allant à St-Germain-le-Gaillard ; lande de Lessay: sur la terre sablonneuse un peu humide. — Siériie. 948 MUSCINÉES DE LA MANCHE. Nous possédons probablement aussi Barbula rigidula Mrrr. ; Micoe (Trichostomum rigidulum var. densum Bour. Mouss. Fr. p. 450), ainsi que PB. spadicea Mitr. (B. insidiosa Jur. et Mirvoe). Mais les échantillons que j'avais d'abord rapportés à ces espèces étant stériles, je ne les mentionne qu'avec doute. B. vinealis Brin. Bryol. univ. f, p. 830 ; Scarme. Syn. p. 209 ; Husx. F1. N.-0. p. 74 ; Muscol. gall. p. 105 ; M. G. n° 259; Bouc. Mouss. F. p. 450 (x. typica) ; — B. cylindrica var. vinealis Lips. Musc. scand. p. 22 ; Braïraw. Brit. Moss-F1. p. 270, t. 40. C. Sur les murs et daus les sables maritimes. — c. fr.(RR). Valogaes : février - n.ars. B. cylindrica Scurmp. Syn. p. 208; Husn. F1 N.-0. p. 74; Muscol. gall. p. 106, t. 29 ; M. G. n° 565; Braïraw. Brit. Moss-Fl. p. 269, t. 40 ; — Zygotrichia cylindrica TAYL. ;—B. vinealis var.flaccida Br.eur. ; es B. vinealis var. cylindrica Bouz. Mouss. Fr. p. 430. AC. Sur les murs, les rochers, les pierres, particulière- ment dans les lieux ombragés ; parfois sur la terre. — Stérile. | B. sinuosa (Wizs.) ; BRa1raw. Brit. Moss-Fl. p. 270, t. 40,E; LEeTACQ, Musc. de l'Orne, p. 37; — Dicra- nella sinuosa Wizs. ; — Didymodon sinuosus SCHIMP. Syn.p. 166 ; — Barbula cylindrica var. sinuosa LINDB. Muse. scand. p. 22; Husx. Muscol. gall. p. 106, t. 29, ñg. 5,6, 7. RR. Sur des pierres calcaires : Yvetot et le Ham, près Valognes. — Stérile. En dehors de nos limites, j'ai aussi trouvé cette plante sur les rochers (grès armoricain) au pied du château de Falaise (Calva- dos) le 11 juillet 1886. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 249 Il se peut que cette mousse ne soit qu’une variété de B. cylin- drica, suivant l'opinion de la plupart des bryologues. Toutefois les hypothèses sur lesquelles on appuie cette manière de voir sont fort discutables. Dans les trois stations précitées, B. sinuosa vient dans des lieux très découverts, aussi secs que possible ; dans un cas (Falaise) le support est siliceux, dans les 2 autres il est cal- caire. Mes échantillons du Ham sont aussi robustes que les formes les plus vigoureuses de PB. cylindrica ; et, dans les trois cas, les toufles ne sont pas verles(comme l’indiquent MM. Boulay et Hus- not), mais d’un brun fonvé.La couleur verte est vraisemblablement particulière aux endroits ombragés et humides : c'est le cas des échantillons que vient de découvrir M. Thériot sur des pierres au bord d'un ruisseau,dans les environs du Mans (Sarthe).La di- vergence de vues qui existe au sujet de cette plante ne pourra cesser que lorsqu'on l'aura trouvée en fructification. B. gracilis ScawxG. ; ScarmP.Syn. p. 210 ; HusN.FI. N.-0. p. 74; Muscol. gall. p. 106, t. 29 ; M. G. n° 564; Bouc. Mouss. Fr. p. 428 ; — B. acuta BRID. in BraiTaw. Brit. Môss-Fl. p. 268, t. 40, C. PC. Sur les murs, les talus des chemins, dans les sables maritimes: Querqueville (Le Jolis 1) ; Gherbourg, Tourlaville, dunes de Biville, le Rozel, falaises de St-Jean-le-Thomas et de Vains. — Stérile. B. Hornschuchiana ScHuLTz ; ScairmP. Syn. p.211; Husx. F1. N.-0. p. 74; Muscol. gall. p. 107, t. 30 ; M. G.n° 517; Bou. Mouss. Fr. p. 427; — B. Horn- sehvuchir BRAITHW. Brit. Moss-FI. p. 271, t.41, A. R. Sur les murs et dans les sables maritimes : Tourlaville, Bretteville-en-Saire, Néville, Urville-Hague, dunes de Biville. — c. fr. mars-avril. B. revoluta Brin. (1801) ; ScxwxG. (1811); Scxrmp. Syn. p. 213; HuSN, F1. N.-0. p. 75 ; Muscol. gall. p. 16° 250 MUSCINÉES DE LA MANCHE. 108, t. 50; M. G. n° 68 et 454; Bouc. Mouss. Er. p. 496 ; BRAITHW. Brit. Moss-FI. p. 272, &. 41, B.; —Tor- tula revoluta SCHRAD. AC. Sur les murs, principalement du littoral. — c. fr. avril - mai. B. convoluta HEpw.; ScaiMP. Syn. p.214 ; Hus. FI. N.-0. p. 75 ; Muscol. gall. p. 108, t. 30; M. G. n° 69; Bour.. Mouss. Fr. p. 425 ; BRaITAaW. Brit. Moss-Fl. p. 975, t. M, C. C. Sur la terre des murs, des jardins, des champs, au bord des chemins, dans les sables maritimes. Fruactifie abon- damment : avril - mai. B. squarrosa Brin. Bryol. univ. I, p. 853 ; ScxiMP. Syn. p. 221; Husx. FI. N.-0.p. 76; Muscol. gall. p. 1414, t. 31 ; M. G. n° 565 ; Bou. Mouss. Fr. p. 419 ; — Pleu- rochæie squarrosa LiNDB. ; BRAITHW. Brit. Moss-Fl. p. 998, t. 55, D. AC. Sur laterre sablonneuse des coteaux maritimes, dans les dunes, parmi les rochers et sur les murs du littoral : Octc- ville, coteau des Houguettes ; Querqueville ; Gréville, rocicrs de Landemer ; Jobourg. Herqueville, Beaumont-Hague, Vau- ville, Biville, le Rozel, Surtainville, Carteret, Lessay, Carolles, Vains, Moidrey, etc. — Stérile. B. subulata PAL. BEAUV. ; ScHiMP. Syn. p. 293; Husn. FL. N.-0. p. 77; Muscol. gall. p. 112, t. 32; Bouz. Mouss. Fr. p. 410 ; — Tortula subulata HEDW. ; BRaïTHW. Brit. Moss-F1l. p. 219, t. 52, B; — Bryum subulatum L. AR. dans le nord du département, plus abondant vers le sud. — Sur la terre des murs et des haïes,lestalus d2s chemins, parmi les rochers: Fermanville, Sainte-Croix-Hague, Biville, les Pieux, le Rozel, Lessay, etc. ; Sain‘-James (Besnard). — c, fr, mars - avril, LE dt isà é MUSCINÉES DE LA MANCHE. 251 Tous mes spécimens appartiennent à la var. inlegrifolia Bou. Mouss. Fr. p. 410; Husn. Muscol. gall. p. 112; Musci G. n° 70. B. papillosa (Wics.) C. MüLr.; ScximP. Syn. p. 251; HusN\. F1. N.-0. p. 78; Muscol. gall. p. 115, t. 33; M. G. n° 564; Bour. Mouss. Fr. p. 407 ; — Tortula papillosa WiLs.; Brairaw. Brit. Moss-Fl. p. 222, t. 52, E. RR. Cherbourg, sur des ormes, rue de l'Abbaye, près l'hôpital de la marine. Uroît avec B. laevipila, auquel il res- semble beaucouÿ à l'œil nu. — Stérile. Ai. iesnar? a aussi indiqué cette espèce à St-James, mais par erreur : les échautillons que ce botaniste a bien voulu me com- rouniquer apparticinenut à Zygodon viridissimus (forme pourvue de corpuscules reproducteurs). B. lævipila (Bri1.) ; Br. eur.; Scaimp. Syn. p. 2%6; Husx. FL. N.-0. p. 78 ; Muscol. gall. p. 114 ; M. G. n° 71; Bouz.Mouss.Fr.p. 408 ; — Syntrichia lævipila BriD. Mant. p. 58, et Bryol. univ. I, p. 586 ; — Tortula lœvi- pila Scawzc. ; BRAITAW. Brit. Moss-F1. p. 295, t. 52, F. C. Sur les troncs, et assez fréquemment aussi sur les pierres des murs et les rochers ! J’ai même trouvé une fois cette espèce sur ja terre, au bord d’un chemin. — c. fr. février-mai. B. ruraliformis Bescx. Bullet. soc. bot. Fr. XI, p. 334; Husx. F1. N.-0. p. 79 ; Muscol. gall. p. 115 ; M. G. n° 457 ; Bour.. Mouss. Fr. p. 404; — B. ruralis var, areni- cola BRAITHW. Brit. Moss-FI. p. 226. CC. dans les sables maritimes, où il forme des tapis très étendus et fructifie assez fréquemment. — c. fr. mars - mai. 552 MUSCINÉES DE LA MANCHE. B. ruralis HEDw. ; Scime. Syn. p. 229 ; Husx. F1. N.- O. p. 78 ; Muscol. gall. p. 403; M. G. n° 72; Bou. Mouss. Fr. p. 405 ; — Tortula ruralis E&RH. ; BRAITHW. Brit. Moss-F1. p. 225 ; — Bryum rurale L. C. Sur les murs, les toits, le pied des arbres. — c. fr. févr. - mai. B. montana (NEES) CORB.; — Syntrichia montana NeEs, Flora IL, P. 1, p. 501 (1819); — S. intermedia Br. Bryol. univ. 1, p. 586 (1826) ; — Barbula intermedia ScHimP. Syn. p. 229; Husn. Muscol. gall. p. 116, t. 53; Bouz. Mouss. Fr.p. 405; — B. ruralis var. intermedia HUSN. FL. N.-0. p. 78 ; — Tortula montana LixpB. Musc. scand. p. 20 ; BRarTaw. Brit. Moss-Fl.p. 224, t. 33, A. C. Mêmes stations que le type, et, pour le moins, aussi répandu. On à plus d’une fois confondu cette plante avec la forme de B. laevipila qui croît sur les murs. CINCLIDOTEÆ. CINCLIDOTUS PAL. BEAUV. C. fontinaloides PAL. BEAUV., SCHIMP. Syn. p. 256; Husx. F1. N.-0. p. 80; Muscol. gall. p. 120, t. 54; M. G. n° 16; Bouz.. Mouss. Fr. p. 400; BRAITHW. Brit. Moss-F1. I, p. 277, t. 41, F; — Trichostomum fontina- loides HEDW. ; — Cinclidotus minor Lips. de Tort. p. 255 ; —- Sekra minor LiNpB. Musc. scand. p. 25. R. Sur les pierres au bord des cours d’eau : Octeville, au bord de la Divette, près la Prévalerie ; Pirou, moulin de Gavron. — c.fr. mai-juin. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 953 GRIMMIACEZÆ. GRIMMIA Erx. G. maritima TurN.; ScaimP. Syn. p. 244; Husx. F1. N.-0. p. 81 ; Muscol. gall. p. 122, t. 55 ; M. G. n° 177 ; Bouc. Mouss. Fr.p.59%; Bratraw. Brit. Moss-F1. IT, p. 10,t. 46, G ; — Schistidium maritimum Br. eur. PC. Sur les rochers maritimes baignés par l’écume des vagues : falaises de la Hague (spécialement de Gréville), Fla- manville, Granville, falaises de Carolles à Saint-Jean-le-Tho- mas. — C. fr. déc. - février. M. Arm. Guiffart m'a rapporté cette espèce de l’île de Groix (Morbihan), où il l’a récoltée en août 1886. G. apocarpa HEDW.; ScaimP. Syn.p. 242; Husx. FI. N:-0- p. 81; Muscol. gall. p. 193, t. 35; M. G. n° 18; Bou. Mouss. Fr. p. 391; BRaïTaw. Brit. Moss- FLIE, p.7, t.46, B; — Schustidium apocarpum Br .eur. — Bryum apocarpum L. C. Sur les pierres des murs, les rochers, les vieilles tui- les. — c. fr. déc. -avril. B.rivularis (Brio.) Wes.etM.; Scaimp.Syn.p.243:Husx. F1. N.-0. p. 81 ; Muscol. gall. p, 123, t. 35 ; Bou. Mouss. Fr. p. 391: Brairaw. Brit. Moss-Fl. II, p.9; — G. rivularis Brin. AC. Sur les pierres inondées de temps à autre : Cherbourg, Octeville, la Glacerie ; Sottevast, Rauville-la-Bigot, Brix, Teur- théville-Hague, Pirou ; St-James (Besnard). B. conferta C. Müzr.; Husn. Muscol. gall. p. 124, t. 35, fig. 14! — G. conferta Funcx; Scaime. Syn. p. 239; Bouz. Mouss. Fr. p.392; BratTaw. Brit. Moss- F1. II, p. 6, t. 46, A! 254 MUSCINÉES DE LA MANCHE. RR. Digosville, sur les rochers au pied du fort, avec Racomitrium sudeticum Br. eur. — c. fr. févr. - mars. La présence de ces deux plantes au bord de la mer et à une al- titude qui ne dépasse pas 30" est des plus remarquables. M. Le Jolis a indiqué (Mousses env. Cherbourg, p. 22.) Grim- mia crimta Brid. «sur le mortier des murailles ». Malgré mes recherches, je n’ai pas encore rencontré cetle espèce dans nos li- mites. L’unique échantillon récolté par M. Le Jolis et conservé dans son herbier est stérile et, à "mon avis, appartient à G. pul- vinata var. longipila, forme assez commune sur nos murs. G. orbicularis Br. eur.; Scuimp. Syn. p. 247 ; Husw. FI. N.-0. p. 81; Muscol. gall. p. 134; M. G. n° 20; Bour. Mouss. Fr. p. 586; BratTaw. Brit. Moss-F1. IL, p. 18,t. 48, D. RR. Tourlaville, rue du Bois, (Le Jolis!); sur le mur d'une ferme. au bord de la route de Cherbourg, à l'entrée du Becquet — c. fr. janv. -mars. B. longipila Husn. Muscol. gali. p. 196 ; — G. curvula Husx. (non Bruch) Fi. N.-0. p. 82. — Carteret (dr. Lebel ! — comm. Husnot). G. pulvinata Su. : ScHiMe. Syn. p. 248; Husn. F1. N:-0. p. 82; Muscol. gall. p. 134, t. 58 ; M. G. n° 21 ; Bou. Mouss. Fr. p. 585; Brarraw. Brit. Moss-Fl. I, p. 17,t. 48, C; — Bryum pulvinatum L. CG. Sur les pierres des murs et les rochers. — c. fr.févr.- mars. f. robusta Bour. Mouss. Fr. p. 386. — AC. Sur les grès et le granite. — Ressempble, à s’y méprendre, aux formes peu dévelopnées de G. decipiens. — Souvent stérile, B. obtusa HüBn.; SCaimr. ©yn. p. 249; Husn. FI. N.-0. p. 82; Muscol. gall. p, 134; Brarraw. Brit. Moss-F1. 11; p.16; Raï MUSCINÉES DE LA MANCHE. 255 RR. Tourlaville, sur ‘les murs du littoral. — oc. fr. février. y. longipila SCHIMP. Syn. p. 249 ; Husn. F1. N.-0. p. 82 ; Muscol. gall. p. 134. C. Mêmes stations que le type, dans les lieux secs et dé- couverts. —— ©. fr. févr.-avril. G. decipiens Lips. ; Bour. Mouss. Fr. p. 384; BraïTaw. Brit. Moss-FL II, p. 22, t. 49, B;: — G. Schulizu WiLs.; ScaimMP. Syn. p. 251; Husw. F1. N.- 0. p. 82 ; Muscol. gall. p. 136, t.39; M. G. n° 22; — Trichostomum decipiens ScauLTz (1817) ; — Dryplodon Sehultzii Brin. Bryol. univ. [, p. 199 (1826). AC. Sur les rochers siliceux : Cherbourg, le Roule et la petite Fauconnière ; Octeville, la Fauconnière; Hardinvast, ro- chers de la Motterie ; Digosville, aux environs du fort; Mau- pertns, le Câtel ; Urville ; Gréville, etc. G. trichophylila GREvV. ; Scarmp. Syn. p. 256; Hus. F1. N.-0.p. 83; Muscol. gall. p.135, t. 31 ; M. G. n° 23; Bou. Mouss. Fr. p. 378; Braïraw. Brit. Moss-F1. p. 49, t. 48,E. C. Sur les rochers de grès ou de schiste. — c. fr. mars - avril. Cette espèce offre de nombreuses variations. Dans nos limites, les touffes sont plus ou moins robustes ; leur teinte va du vert jaunâtre clair au vert olivâtre intense et même au noir. Les feuil- les sont dressées étalées ou squarreuses à divers degrés; le poil qui les termine est long, court ou nul, denté assez vivement ou à peu près lisse ; le tissu foliaire offre, à la base, des cellules rec- tangulaires plus ou moivs allongées, hyalines ou non; la capsule est plus ou moins striée. Toutes ces variations passent de l’une à l’autre, sans fixité apparente. 256 MUSCINÉES DE LA MANCHZ. Si l’on prend comme type la plante des Musci Galliae (n° 23), forme la plus répandue dans la Manche, nous possédons en outre : _$. meridionalis Scximr. Syn. p. 256 ; Husn. Mnscol. gall. E. 135,t, 39 ; — G. Lisae pe Nor.; Bou. Mouss. Fr. p. 378. AR. Sur les rochers des coteaux maritimes : Jobourg, Herqueville, le Rozel, Carteret. f. submutica. — (G. Zisae var, submutica BouL . Mouss. Fr. p.379. — Les Pieux, pres lehameau de Sciotot, au pied d’un rocher. — Stérile. Je rapporte aussi à la variété meridionalis des échantillons que j'ai recueillis sur deux points : 1° à Octeville, coteau des Hou- guettes, sur une roche schisteuse ; 2° à Gréville, hameau de Lan- demer, sur des phyllades métamorphiques. La des:ription donnée par M. Braithwaite (Brit. Mo:s-F1. II, p. 21; au G. subsquarrosa Wics. leur convient de tout point. J’ai notamment vu en abon- dance sur les feuilles de certaines touffes ces gonidies formées de 2-5 cellules agglomérées qu'a dessinées M. Braithw. (op. cit. tab. 49, À, fig. 10). Il m'a semblé que ces gonidies étaient des algues se trouvant accidentellement sur les feuilles de Grimmia ; elles n’ont évidemment aucun rapport avec les corpuscules que produit G. Hartmann et autres espèces. J'ai enfin trouvé, mais à l'état stérile, d’autres exemplaires à poil nettement denticulé, à feuilles rétrécies à la base, en touffes d'un vert foncé, noirâtre ; ils ne diffèrent pas, sous le rapport de l'appareil végétatif, des spécimens de G. Mühlenbeckii Scime. (Syn. p. 255) que je possède de l'Europe septentrionale. — Di- gosville, sur les rochers au pied du fort. G. leucophæa GREv.; ScaimP. Syn. p. 261; Husn. FI. N.-0. p. 85 ; Muscol. gall. p. 127, t. 36; M. G. n° 25; Bouz. Mouss. Fr.p. 375 ; — G. campestris BURCHELL ; BraiTHW. Brit, Moss-F1. IT, p. 32, t. 90, C, MUSCINÉES DE LA MANCHE. 257 PC. Sur les grès et les roches schisteuses : Octeville, la Fauconnière ; Vauville, rochers du Val Tolle ; falaises du Ro- zel, de CGarteret et de Saint-Jean-le-Thomas ; St-James (Besnard). RACOMITRIUM Brin, ; SCHIMP. R. aciculare Brin. Mant. p. 80 ; Bryol. univ. I, p, 219; ScHIMP. Syn. p. 274; HusN. FI. N.-0. p. 84 ; Muscol. gall. p. 139, t. 40 ; M. G. n° 28 ; Bouz. Mouss. Fr. p. 363; — Bryum aciculare L.;—Grimmia acicularis G. Müzc.;Linp8.Musc.scand.p.29;Bratraw. Brit.Moss-F1. IL-p:30, t. 51, C. PC. Sur les pierres au bord dès eaux ; sur les rochers hu- mides ou simplement ombragés : Cherbourg, bords de la Di- vette ; Sottevast ; Brix ; Digosville, au pied du fort ; Mesnil-au- Val; Ste-Croix-Hague, lande des Ingoult ; Pirou, ruisseau de Gavron ; St-James ( Besnard !). — c. fr. mars -avril. R. protensum A. BRAUN. ; ScHimb. Syn. p. 274 ; HUSN. FI. N.-0. p. 85; Muscol. gall. p. 139, t. 40; M. G. n° 222; Bouc. Mouss. Fr. p. 563; — Grimmia aqualica CG. Müzz. ; LinpB. Muse. scand. p. 29 ; BRAITHW. Brit. Moss-F1. IL, p. 59, t. 51, B. R. Parois inclinées des rochers sur lesquelles il y a des suintements d’eau : Gréville, hameau de Landemer; St-James (Besnard).— c. fr. avril. Les échantillons récoltés à Quinéville par le d' Lebe]l (Husn. FI. N.-0.) appartiennent à R. heterostichum var. obtusum (Linps.). R. sudeticum Br. eur.; ScHime. Syn. p. 276; HUSN. Muscol. gall. p. 139, t. 40 ; M. G. n° 223; Bouz.. Mouss. Fr. p. 561; — Trichostomum sudeticum FUNK; — 17 958 MUSCINÉES DE LA MANCHE. Grimmia microcarpa Lips. Acta soc. Fenn.X, p. 558 ; Musc. scand. p. 30 ; BraïTaw. Brit. Moss-FI. II, p. 31. RR. Digosville, parois presque verticales des rochers sur lesquels repose le fort. — Stérile. Croît avec Grimmia conferta Funck ! — La forme la plus com- mune a les feuilles mutiques: c'est peut-être la var.minus SPRUCE (Musc. and Hep. of the Pyr.) R. heterostichum Brin. Mant. p. 79; Bryol. univ. I, p. 214; ScaimP. Syn. p. 277; Husx. F1. N.-0. p. 85 ; Muscol. gall. p.140, t. 40 ; M. G. n° 29; Bou. Mouss. Fr. p. 399; — Trichostomum heterostichun HEDw. mss.; — Grimmia heterosticha G. MüLzL.; LINDB. Musc. scand. p. 29; BraïTaw. Brit. Moss-Fl. IE, p. 45, t. 32, A. C. Sur les grès et autres roches siliceuses compactes. — c. fr. fév.-avril. Cette espèce est une des mousses les plus polymorphes. A ne considérer que les formes extrêmes, on comprend que certains bryologues aient divisé le R. heterostichum en plusieurs espèces, Mais lorsqu'on vient à étudier attentivement un nombre considérable de spécimens de diverses provenances, on constate bientôt qu’il est absolument impossible d'établir une ligne de démarcation entre ces prétendues espèces, tellement les intermé- diaires sont nombreux et passent facilement de l’un à l’autre. Avec MM. Boulay (Mouss. Fr. p. 361) et Husnot (Muscol. gall. p.140),je pense donc que les R.heterostichum Brid., ramulosum Lindb., affine Lindb. et obtusum Lindb. appartiennent à un même type spécifique. Toutefois, mes recherches m'ont conduit à grouper d’une façon un peu différente de celle des deux savants bryologues les formes les plus notables de cette espèce. En par- ticulier, je crois que la réunion faite par M. l'abbé Boulay. sous le nom de var, microcarpum, des R. microcarpum Schimp. (R. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 259 ramulosum Lindb.),R. heterostichum var. gracilescens Br. eur. et R. obtusum Lindb. n’est pas heareuse ; en tout cas, elle ne répond pas à la réalité des faits que j'ai observés. Je dois ajouter qui si je n’ai point conservé le nom de microcarpum à l’une des variétés de l'espèce, c'est à cause de l'acceptionjconfuse où ce mot est pris: MM. Lindberg et Braithwaite désignent ainsi le R. sudeticum Br. eur. ; Schimper, Husnot et un grand nombre d'autres entendent R. ramulosum Lindb., et M. Boulay lui don- ne le sens collectif indiqué plus haut. Il me semble qu'il y a tout intérêt à abandonner un nom sur lequel on est si peu d'accord. Le type (var. vulgare Boul. Musc. de l'E. p. 642) étant, pour tous les bryclogues, la forme commune à feuilles terminées par un poil qui égale environ la moitié de leur longueur, nous possédons en outre : 8. affñine CorB.; — ZTrichostomum affine ScHLeIcr. (1805); — Racomitrium affine Linps. ! Act. soc, sc. Fenn. X, p. 552; — R. heterostichum var. alopecurum et var. graci- lescens (p.p.) Scaime. Syn. p. 277; — R. helerostichum var. alopecurum Husx. Muscol. gall. p. 140; — R. œopecurum Brin. Mant. p. 79 (1819) ; — Grimmia affinis Lips. Musc. scand. p. 39! BraiTHwW. Brit. Moss-F]. p. 41, t. 51, D! — c fr. AC. Ne diffère vraiment du type que par le pou des feuilles qui est court, et même trés court (var. gracilescens Lindb., Braithw. le tissu foliaire est identique, en particulier les cellules de la pur- lie supérieure vers la pointe, lesquelles sont courtes, irrégulières, plus ou moïns carrées ou subarrondies, celles des bords souvent olus larges que longues. La plante est couchée étalée, redressée seulement vers les extrémités ; les rameaux sont allongés, assez grêéles; teinte ordinairement vert sombre ou noirâtre, parfois jau- pâtre, surtout dans les lieux secs et découverts. f. epilosum mihi in herb.;— R. heferostichum var. graci- lescens Scxime. Syn. p. 277 (p. p.); Husn. Musci G. n° 74, — c. fr. AC. , 260 MUSCINÉES DE LA MANCHE. C'est la var. précédente, couchée étalée grêle, d’un vert jauna- tre, mais à feuilles toutes mutiques. Je ne considère point cette forme comme synonyme de R. obtusum Lindb. Y. obtusum CorB. ; —R. oblusum LinpB. Act. Soc. Fenn.X,p.542 et 553 ; — Grimmia obtusa Linps.Musci scand.p. 29 ; BraiTHw. ! Brit. Moss-F1. II, p. 40,t. 51, E. R. Digosville, rochers au pied du fort ; Gréville, rochers de Landemer ; Quinéville (Lebel ! comm. Husnot). — c. fr. Cette variéte, qui a toutes les feuilles mutiques, se distingue de la forme précédente par ses touffes dressées, courtes, très denses, son aspect relativement robuste, sa teinte foncée, plus ou moins brune ou noirâtre. Elle tend vers R. protensum A. Braun. à. ramulosum CorB.; — R. ramulosum LinpB. Act. soc.sc. Fenn. X, p. 550; — R. microcarpum SCHIMP.Syn.p. 279 ; Husn. F1. N.-0. p. 85; M.G. n° 75, — R. heterosiichum var. microcarpum Husn. Muscol. gall. p. 140 ; — Grimnua ramulosa Lips. Musc. scand. p. 29 ; BRatTxw.Brit. Moss-F1. IL, p. 44, t. 51, F. — c. fr. AG. Variété ou sous espèce notable, distincte par ses nombreux ramuscules latéraux, par ses feuilles moins apprimées à l’état sec, même un peu flexueuses vers le sommet des rameaux qui forme une pointe arquée; tissu plus délicat, plus mince, composé de cellules toutes allongées sinueuses, même celles de la partie supé- rieure, celles-ci cependant sensiblement plus courtes. Gette variété, surtout la forme suivante, confine de très Près à R. fasciculare Brid. Cette dernière espèce a les cellules paprlleuses, surtout vers la nointe des feuilles ; la var. ramulosum a le tissu lisse, même à la pointe. f. mutica mihi jin herb. — Feuilles complètement muti- k ques. R. fasciculare Brin. Mant. p.80: Bryol. univ. I, p. 218; Scaimp. Syn. p. 278 ; Husn. FL. N.-0. p. 89 ; M. G. n° 485; Muscol. gall. p. 141, t.,40 ; Bouz. Mouss. Er. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 261 P. 396; — Trichostomum fasciculare SCHRAD.; — Grimmia fascicularis G. MüLL. ; LiNpB. Musc. scand. p. 29 ; BrarTHW. Brit. Môss-F1. IL, p. 45, t. 52, B. R. Sur les rochers : Cherbourg, versant nord du Roule ; Digosville, au pied du fort; le Mesnil-au-Val (Le Jolis). — c. fr. février. R. hypnoides Linps. Act. soc. sc. Fenn. X, p. 548 ; — R. lanuginosum Brip. Mant. p.79; Bryol. univ. p. 215 ; SCHIMP. Syn. p. 279; Husn. FI. N.-0. p. 85; M. G. n° 50 ; Muscol. gall. p. 141, t. #1; Bouz.. Mouss. Fr. p.598 ; — Bryum hypnoides L.; — Grimmia hypnoides LinpB. Musc. scand. p. 29 ; BRaITHW. Brit. Moss-F1. IL, p. 47, t. 52, C. RR. Sur la terre sablonneuse dans les landes de Lessay, où il est abondant ; St-James (Besnard). — c. fr. avril. R. canescens Brin. Mant. p. 78; Bryol. univ. I, p. 208; ScxiMP. Syn. p. 280 ; HusN. FI. N.-0. p. 86; M. G. n° 76; Muscol. gall. p. 141, t. 40 ; Bour. Mouss. Fr. p. 557 ; — Grimmia canescens *C. MüLL. ; BRAITHW. Brit. Moss-F1. IE, p. 49, t. 52, D. AR. Sur la terre, dans les landes sablonneuses : Octeville, fort des Fourches ; Tourlaville et Ligosville, lande £t-Maur ; Flottemanville-Hague : falaises de St-Jean-le-Thomas. — Stérile. B. ericoides C. MüLr.; Scximr. Syn. p. 281; Hus. F1, N.-0. p. 86; M. G. n° 76a; Muscol. gall. p. 141; Bouz. Mouss. Fr. p.358 ; BraiTHw.Brit.Moss-F1. II, p.49; — Bryum ericoides SCHRAD.; — Racomitrium ericoides Bin. Bryol. univ. I, p. 210. Forme peu importante, souvent difficile à distinguer du type, avec lequel elle croît généralement et auquel elle est reliée par de nombreuses formes intermédiaires. — Stérile. MUSCINÉES DH LA MANCHE. 262 J'ai trouvé dans la lande St-Maur (Digosville) et parmi les falaises de St-Jean-le-Thomas une forme à poil extrêmement court, et plusieurs brinsä feuilles complètement mutiques (var. epilosum H. Müll.) HEDWIGIA EHR«. H. albicans LinpB. Musc. scand. p. 40 ; Bou. Mouss. Fr.p. 596; — Fontinalis albicans WEB. 11778); — Bryum ciliatum Dicxs. (1802); — Hedwigia ciliata Euru. ; Scaime. Syn. p. 285 ; Husn. F1. N.-0. p. 86 ; M. G.n° 22%; Muscol. gall. p. 142, t. 41. C. Sur les grès et autres roches siliceuses. — c. fr. fév.-mai. B. leucophaea ScximP. Syr. p. 283. — AC. sur les rochers découverts, bien ensoleillés. y. viridis ScxiMP. Syn. p. 283. — R. forme des lieux ombragés : Hainneville ; St-James (Besnard ! ). Ô. secunda Scimp. Syn. p. 283. — R. Urville-Hague, sur des rochers au bord d’un ruisseau ( Le Jolis ! }. — Forme peu importante. PTYCHOMITRIUM Br. eur. P. polyphyllum Br. eur. ; Scaime. Syn. p. 289 ; Husn. FL. N.-0. p. 87; M. G. n° 117 ; Muscol. gall. p. 145, t. 42; Bouc. Mouss. Fr.p. 352; — Bryum polyphyllum DICKS.; — Glyphomitrium polyphyllum Mrrr.; LiNpB. Musc. scand. p. 29; Brairaw. Brit. Moss-F1. IL p. 03, t. 53, C. AC. Sur les rochers siliceux : Cherbourg, Octeville, Urville-Hague, Gréville,Tourlaville, Digosville, Bretteville; St- James (Besnard). — c. fr, mars - mai. 263 MUSCINÉES DE LA MANCHE. ZYGODON Hook. et TAvL. Z. viridissimus Brio. Bryol. univ. I, p. 592 ; Scurme. Syn. p. 296; Husx. FI. N.-0. p. 88; M. G. n° 325; Muscol. gall. p. 148. t. 42 ; Bou. Mouss. Fr. p. 549 ; LinpB. Musc. scand. p. 29; — Bryum viridissimum Dicxs. CC. et assez souvent fructifié: sur les arbres. — c. fr. mars - avril. 8. rupestris Bour. Mouss. Fr. p. 349; — Z. rupestris Lips. Musc. scand. p. 29. ; — Z. viridissimus var. saæicola Mozenpo ; Husn. Muscol. gall. p. 148. AG. Sur les vieux murs, parfois sur les rochers ou les blocs isolés : Cherbourg, Octeville, Tourlaville, Equeunrdreville, Hainneville, Querqueville, Urville-Hague, Gréville, Beaumont- Hague, Vauville, Jobourg, Flamanville, Gonneville, Maupertus, Gonberville, Teurthéville- I{ague, Sottevast, Bricquebec, Valo- gnes, etc. — Cc. fr. mars - avril. Z. Stirtoni Scarmp. Trans. bot. soc. Edinb. t.XI,p.75 ; BouL. Mouss. Fr. p. 550 ; Husx. Muscol. gall. p. 550; LinpB. Musc. scand. p. 29; — Z. aristatus LINDB. Act. soc. sc. Fenn. t. X, p. 542. RR. J'ai trouvé cette espèce, nouvelle pour la France, le 6 août 1888, sur les rochers des petites falaises de Vains, à la pointe du Grouin du Sud. Les capsules, un peu vieilles mais bien conservées, sont arrondies comme celles de la var.rupestrus (Lindb.). Quant aux feuilles, presque toutes ont une nervure forte, nettement excurrente ; les deux bords du limbe, dont elle se détache, sont le plus souvent inégaux, quelquefois égaux cependant ; enfin quelques.feuilles ont ure nervure qui, au lieu d’être excurrente, se fond avec le limbe pour former la pointe. Il se pourrait donc que Z. Shirtoni ne fût qu’une variété notable de Z.viridissimus; en tout cas, les deux plantes sont alliées de très près. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 264 Z. conoïideus Hook. et TAvr. ; LiNpB. Musc. scand. p. 29; Husn. FI. N.-0. p. 88; M. G. n° 256; Muscol. gall. p. 148, t. 42; Bouc. Mouss. Fr. p. 350 ; — Bryum conoideum Dicxs. ; — Z. Brebissonii Br. eur. R. Octeville, Nacqueville, le Mesnil-au-Val (Le Jolis !); Brix, vallon près de l’église ; Bricquebec, environs de la Grosse Roche ; bois de Barnavast ; Valognes, près le Pont-à-la-Vieille ; — forêt de Savigny (Brébisson! comm. Husnot) — c. fr. mars-avril. Excellente espèce, bien distincte de Z. viridissimus, surtout par sa capsule étroite, rétrécie en un col allongé, et son péristome bien visible, moins fugace qu’on ne le dit, car j'ai trouvé de vieilles capsules, déoperculées depuis près d’un an, et qui, toutes flétries, avaient encore leur péristomc externe. J'ai récolté le Z. conoideus sur des hêtres (c'est Ja station ordinaire), des bouleaux, un chêne, un lierre, une aubépine, et aussi sur un rocher de grès (le Mesnil-au-Val). Zygodon Forsteri Wirs., bien qu'indiqué à Chiffrevast, près Valognes, par le d' Lebel (in Husn. F1. N.-0. p. 88), doit être étranger à notre région. M. Le Jolis, M. Husnot et moi n'avons jamais vu un seul échantillon de cette espèce récolté dans nos limites. De plus, j'ai eu tout récemment l’occasion de constater, grâce à l’obligeance de MM. Bescherelle et Hariot, que, dans l’herbier Lebel, conservé au Museum de Paris, il n’existait aucun spécimen de Z. Forsteri, mais seulement des échantillons de Z. conoïdeus | ULOTA Mor U. Bruchii Brip. Bryol. univ. I, p. 794; Scaime. Syn. p. 503; Husx. Muscol, gall. p. 151, t. 43; M. G. n° 297 ; — Orthotrichum Bruchii Wixs. ; Husx. FI. N.-0. .p. 90; Bouz. Mouss. Fr. p. 343 ; — Weissia Bruchii Lips, Musc. scand. p. 28, MUSCINÉES DE LA MANCHE. 265 AC. Sur les arbres, très rarement sur les rochers : Cher- bourg, la Glacerie, le Mesnil-au-Val, Sauxmesnil, bois de Barnavast, bois du Mont-du-Roc, Bricquebec; St-James (Besnard). — c. fr. septembre. U. crispa Brin. Bryol. univ. I, p. 299 ; Husn. Muscol, gall. p. 1952, t. 45; M. G. n° 228; — Orthotri- chum crispum HEDW, ; Hus. FI. N.-0. p. 90 ; Bou. Mouss. Fr. p. 544; — Weissia ulophylla EHRH. ;LINDB. Musc. scand. p. 28. G. sur les arbres, quelquefois aussi sur les rochers. — c. fr. juillet. U. intermedia ScaimP. Syn. p. 305; Husn. Muscol, gall. p. 152, t. 43 ; Bouc. Mouss. Fr. p. 345. R. Sur les arbres : Cherbourg, hauteurs du Roule ; Nouainville, bois du Mont-du-Roc ; Brix, gorge au dessous de l'église. Mes spécimens sont aussi bien caractérisés que ceux que je possède de Danemark (C. Jensen), Norvège (d° Hagen), Salzbourg (Breidler), île Miquelon (Renauld), montagnes du Forez (fr. Gasi- lien). Sous le nom dé U. crispa, j'ai également reçu cette plante du Morbihan, bois de Digoët (leg. O. du Noday). Les Ulota Bruchii, crispa, intermedia et crispula sont extrê- mement voisins et passent de l’un à l’autre. Si je ne me trompe, il serait plus rationnel de n'en former qu'une seule espèce, sous le nom de U. crispa, et d’y subordonner les trois autres comme variétés ou tout au plus comme sous-espèces. U. crispula Brin. Bryol. univ. 1, p. 793; Scarmr. Syn. p. 505; Husn. Muscol. gall. p. 152, t. 43 ; — Orthotrichum crispulum Brucx in BriD. loc. cit. ; HUSN. FI. N.-0. p. 91; M. G. n°° 229 et 229a ; Boul. Mouss. Fr, p. 345 ; — Weissia crispula LINDB. Musc. scand. p. 28. 47° 266 MUSCINÉES DE LA MANCHE. RR. Sur les arbres : la Glacerie ( une seule toufle) ; St- James (Besnard !); Chiffrevast près Valognes et Mortain (Lebel! comm. Husnot). — c. fr. mai, U. phyllantha Brin. Mant. Musc. p. 113; Scuimr. " Syn. p. 506; Husx. Muscol. gall. p. 153; M. G. n° 230 ; — Orthotrichum phyllanthum Br. eur. ; HUSN. © FIL N.-0. p. 91; Bouc. Mouss. Fr. p. 346; — O. Jutlandicum Brip. Bryol. uuiv. I, p. 296; — Weissia phyllantha LinpB. Musc. scand. p. 28. C. Sur les arbres, plus rarement sur les pierres des murs et les rochers du littoral. — Stérile. U. Hutchinsiæ.Scuimp, Syn. p. 306 ; Husn. Muscol. gall. p. 153, 1. 45; M. G. n° 226; — Orthotrichum Huchinsiæ Su. ; Husx. F1. N.-0.p. 91 ; Bouz. Mouss. Fr. p. 342 ; — O. americanum PAL. B.; — Weissia americana LiNpB. Musc. scand. p. 28. Sur les rochers : la Glacerie, janvier 1854 (Le Jolis!). — Je n'ai pu retrouver cette espèce, ORTHOTRICHUM HEDpw.; SCHIMP. O. anomalum HEDW.; ScaimP. Syn. p. 508 ; Husx. F1. N.-0. p. 95; M. G. n° 120; VENT. èr Husn. Muscol. gall. p. 198, t. ‘44; Bouc. Mouss. Fr. p. 351; — Dor- cadion anomalum LiNpB, Musc. scand. p. 28. a. commune VENT. in Husn. Muscol. gall. p. 159. AC. Sur les pierres des murs et les rochers. — c. fr. avril - mai. B. saxatile Husn. F1. N.-0. p. 96; M. G. n° 119; VenrT, in Husn, Muscol. gall. p. 159; — var. cylindrica MUSCINÉES DE LA MANCHE. -267 ScHimP. Syn. p. 308 ; — O0 .saxatile Woop ; Bour.Mouss. Fr, p.332; — Dorcadion anomalum var. saxatile Lips. Musc. scand,. p. 28. Sur les pierres calcaires des murs et des ponts ou sur le mortier calcaire. Cette variété 11e semble presque aussi commnne que le type: littoral de Tourlaville ; Octeville, vallée de la Divette ; Brix et Sottevast, ponts sur la Douve : Valognes et environs (C.); St-Sau- veur-le-Vicomte, etc. — Variété calciphile. — c. fr. avril - mai. O. Sturmii Hoppe et HORNSCH. ; ScHImMP. Syn. p. 514 ; Husx. F1. N.-0. p. 95 ; M.G. n° 251; VENT. èn Husx. Muscol. gall. p. 157,t. 44; Bouc. Mouss. Fr. p. 327; — Dorcadion rupestrevar. Sturmii LiNpB. Musc. scand. p. 29. R. Sur les pierres des murs et les rochers: Octeville, coteau des Houguettes ; Gréville, rochers de Landemer. — M. Le Jolis l'indique aussi sur la Montagne du Roule, où je ne l’ai pas retrouvé. — c. fr. avril. C’est sans nul doute cette espèce, et non O. rupestre Schleich., qui a été rencontrée à Jobourg par le d' Lebel (Husn. F1. N.-0. p. 95), — Le véritable O. rupestre doit être étranger à notre département. Je n’en ai vu et n'ai pu m'en procurer aucun spécimen. O. affine ScuraD.; ScaiMP. Syn. p. 521; Husn. F1. N.-0. p.95; VENT. à Husn. Muscol. gall. p. 170, t. 47 ; Bouz. Mouss. Fr. p. 325; — Dorcadion affine Linpg. Musc. scand. p. 28. Le type (var. éypicum Vent. in Husn. Muscol. gail. p. 170) doit être fort rare dans la Manche. Parmi mes échantillons d’herbier, un seul s'y rapporte exactement : je l'ai trouvé sur une pierre au Mesnil-au-Val, dans le marais des Ecocheux. Trois ou quatre autres de mes échantillons sont indécis entre le type ei la variété suivante, telle qu'elle est décrite par M. Venturi, 268 MUSCINÉES DE LA MANCHE. B. neglectum VenrT, èn Husn. Muscoi. gall, p. 171 ;— O. neglectum Scuimr. Syn. p. 330. C. Sur les arbres, parfois sur les pierres siliceuses. — c. fr. févr. - mai. Je rapporte aussi à cette variété les échantillons d’herbier qu’a bien voulu me communiquer M. Le Jolis et qu’il a mentionnés sous le nom de O. fastigiatuwm (Mouss. des env. de Cherb. p. 26.) J’ajouterai, au sujet de O. fastigiatum (Brucx in Brin. Bryol, univ. I, p. 785) qu'à mon avis cette prétendue espèce n’est qu'une des formes plus ou moins stables que présente, comme toutes les plantes vulgaires, O. affine. Gette opinion résulte de l'analyse que j'ai faite d’un grand nombre de spécimens d’ O. affine, des variations que j'ai observées dans la papillosité des feuilles, le degré d'épaississement des cloisons cellulaires, la lon- gueur relative des deux péristomes, la largeuret la papillosité des cils du péristome interne, l'émergence de la capsule, etc. Elle résulte aussi du manque d’accord des bryologues dans l'in- dication des caractères qui distingueraient O. fastigiatum de O. affine. D'après M. Venturi, dont l'autorité ne saurait être contestée, toutes les différences se borneraient, pour O. fastligia- tum, à une taille plus petite que dans O. affine type; « les feuil- « les ordinairement oblongues-lancéolées, plus courtes, ont les « papilles ordinairement très minces, toutefois elles arrivent à « égaler les papilles de l'espèce précédente; les parois des cellules « de la pointe des feuilles ne sont pas épaissies, ce qui les rend « hexagonales, en particulier dans les jeunes feuilles ou dans les « exemplaires croissant dans un lieu ombragé et humide». Les mots qne j'ai soulignés montrent qu’il n’y a pas un seul caractère de quelque fixité. Du reste, en étudiant un spécimen de ©. fastigiatum provenant de M. Grünvall — botaniste également très expert dans le genre Orthotrichum — j'ai constaté l’exiguité relative et la densité des touffes ; mais le tissu de la pointe des feuilles ne m'à point montré de cellules hexagonales: elles sont irrégulièrement arrondies,plus ou moins allongées et à parois assez épaisses. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 969 O. speciosum NEES AB Es.; ScximMP. Syn. p. 3292; Hus\. Fi. N.-0. p. 92; M.G. n° 122; VENT. #n Husx. Muscol. gall. p. 168, t. 46 ; Bouc. Mouss. Fr. p. 524; — Dorcadion speciosum LiNpB. Musc. scand. p. 28. RR. Sur les arbres: forêt de Mortain, octobre 1838 {de Brébisson ! comm. Husnot). La plante que M. Le Jolis a signalée sous ce nom à Montvason est O. leiocarpum Br. eur. ! O. stramineum Hornscu. ## Brin. Bryol. univ. I, p. 789 ; ScximP. Syn. p. 925; Husn. FI. N.-0. p. 93; VENT. in Husx. Muscol. gall. p. 182, t. 50; — O. patens Bour.. Mouss. Fr. p. 556 ; — Dorcadion strami- neum Lips. Musc. scand. p. 28. R. Sur les arbres: Valognes, près le Pont-à-la-Vieille, mars 1887; Chiffrevast (Lebel!); Sauxemsnil, près la fer- me de Montvason (Le Jolis!); Saint-James ( Besnard !) — c.fr. mars - avril. La plante de notre région appartient à la var. «. commune Vent. (op. cit.): les bandes de la capsule sont composées de 4 séries de cellules bien distinctes. La coiffe est pourvue seulement de quelques poils, parfois tout à fait nue; elle est, à la pointe, d'un brun rougeâtre foncé. O. pumilum Sw.; Scuimp. Syn. p. 328; VENT.! in Husx. Muscol. gall. p. 179, t. 49.; — Dorcadion pumilum Lindb. Musc. scand. p. 28. R. Sur les arbres: Cherbourg et environs. — c. fr. avril - mai. J'ai reçu, sous le nom de ©. pumilum, plusieurs spécimens qui appartiennent à ©. tenellum. 210 MURCINÉES DE LA MANCHE. O. tenellum Bruca À Brip.Bryol.univ. I, p. 786 ; 'HuSN. F1. N.-0. p. 93; VENT. in Husx.Muscol. gall. p. 185, t. 50; Bour.. Mouss. Fr. p. 335 (excel. var. f. et+.); — Dorcadion tenellum LinpB. Musc. scand. p. 28. AC. Sur les arbres: Cherbourg, Octeville, Tourlaville, Qmonville-la-Rogue, Néville, Tollevast, Valognes, St-Germain- le-Gaillard, etc.; St-James (Besnard !). — c. fr. février - avril. Cette espèce se reconnaît facilement à sa coiffe étroite,allongée, non brusquement rétrécie en pointe, pourvue seulement de quel- ques rares poils vers le sommet. Cette coiffe, à première vue, semble souvent glabre. Des botanistes, trompés par cette appa- rence, ont souvent pris O. {enellum pour O. pumilum Sw.; qui en diffère notamment, d'après M. Venturi, par sa coiffe campa- nulée renflée. — Dans notre région, la coiffe de O. tenellum est fréquemment un peu brune au sommet. O. diaphanum SCHRAD.; SCHIMP. Syn. p. 939; HUSN. FI. N.-0. p. 94; M. G. n° 125 ; VENT. 2 Husn. Mus- co!. gall. p. 195, t. 52 ; Bouc. Mouss. Fr. p. 352; — Dorcadion diaphanum LinpB.Musc. scand. p. 28. AC. Sur les murs et sur l'écorce des arbres. — c. fr. février - avril. O. pulchellum Smirx; ScuimP. Syn. p. 594; Husn. F1. N.-0.p. 92; M. G. n° 266 ; VENT. èn Husn. Muscol. gall. p. 194,t. 52; BouL. Mouss. Fr. p. 540 ; — Der- cadion pulchellum Lip. Musc. scand. p. 28. R. et entrès petite quantité aux localités suivantes : Brix, sur un jeune chêne ; Bricquebec, environs de la Grosse Roche, sur un chêne ; Mesnil-eu-Val, sur un saule, dans le marais des Ecocheux ; Sauxmesnil, près la ferme de Montvason (Le Jolis!); Chiffrevast, près Valognes (Lebel!). — c. fr. mars - avril. MUSCINÉES. DE. LA MANCHE. 271 O. Lyellii Hoox. et TayL.; Scaimp. Syn. p. 336; Husx. FI. N.-0. p.92 ; M. G. n° 127; VENT. in Husx. Mus- col. gall. p. 166, t. 46 ; Bou. Mouss. Fr. p. 321; — Dorcadion Lyellii Lino. Musc. scand. p. 166. AC. Sur les arbres: Octeville, Hainneville, la Glacerie, Sottevast, Brix (c. fr.), Bricquebec, Saint-Germain-le-Gaillard, Mesnil-au-Val ; Valognes, le Ham, Morville, Colomby ; Méautis et Auvers près Carentan ; Saint-James (Besrard). — c. fr. (RR }) avril. O. leiocarpum Br. eur. ; Soxime. Syn. p. 537; HUSN. FI. N.-0.p.92 ; M. G. n° 126; VENT. in Husx. Muscol. gall. p. 165, t. 45; Bou. Mouss. Fr. p. 320; — Dor- cadion striatum LinpB. Musc. scand. p. 28. G. Sur les arbres, quelquefois aussi sur les rochers. — c. fr. février - avril. O. rivulare Turx. ; ScaimP. Syn. p.358; Husx. FI. N.-0. p. 95; M. G. n° 123 ; VENT. in Husn. Muscol. gall. p. 176, t. 48 ; Bouc. Mouss. Fr.p.353. R. Sur les pierres au bord des cours d’eau : vallée de la Divette, depuis Cherbourg jusqu'aux environs de la Prévalerie ; Sottevast, bords de la Douve. — c. fr. avril- juin. ENCALYPTA SCHREB. E. vulgaris Hepw. Spec. Musc. frond. p. 60 ; Scarmr. Syn. p. 341; HusN. FI N.-0. p. 97 ; M. G. n° 183; Muscol. gall. p. 197; t. 53; Bouc. Mouss. Fr. p. 316; — Leersia extincloria LINDB. Musc. scand. p. 20; BraiTaw. Brit. Moss-F1. p. 281, t. 42, B. R. Sur la terre des coteaux maritimes, dans les fissures . de rochers schisteux : Biville; falaise de St-Jean-le-Thomas, — C, fr. mars - mai, 272 MUSCINÉES DE LA MANCHE. La présence de cette plante calcicole sur un sol éminemment siliceux ne peut s'expliquer que par l’influence du voisinage de la mer. E. streptocarpa HEDw. Spec.musc. frond. p.60,t. 40 ; SCHIMP. Syn. p. 347 ; Husx. F1. N.-0..p. 97; M. G, n° 186; Muscol. gall. p. 199, t. 54; Bouz. Mouss. Fr. p. 912 ; — Leersia contorta LiNpB. Musc. scand. p. 19; BrAITaW. Brit. Moss-Fl. p. 284, t. 42, E. RR. Sur le mortier d’uu vieux mur en ruines: Sottevast près la voie ferrée. Indiqué aussi à Mortain (Pelvet in Husn. ‘FI. N.-0.). — Stérile. TETRAPHIDACEZÆ. TETRAPHIS HEDw. T. pellucida HEpw. Fund, muse. et Spec. musc, p. 45, t. 7, ScaimP. Syn. p. 549; Husx. FI. N.-0. p. 96; M. G. n° 51; BouL. Mouss. Fr. p. 208; — Georgia pellucida LinpB. Musc. scand. p. 13; BRaïraw. Brit. Moss-F1. p. 28, t. 4,'A. PC. Sur l'humus dans les rochers et sur les vieilles sou- ches : Cherbourg, le Roule; Tourlaville, le Tronquet et les parcs Bazan; Sottevast, talus de la route de Bricquebec au pied des arbres ; Bricquebec , la Grosse Roche; Brix, mont à la Kaïine ; Sideville, bois du Mont-du-Roc ; St-James (Besnard!). —c fr. août - septembre. SCHISTOSTEGACEÆ. SCHISTOSTEGA Mohr. S. osraundacea WEB. et MOHR ; ScuiMP. Syn. p.392 ; Husx. FI. N.-0. p. 98; M. G, n° 630 ; Bouc. Mouss, Er. p. 510 ; — Mnium osmundaceum DIcKs, MUSCINÉES DE LA MANCHE. 273 RR. Sur la terre dans les haies : vieux chemin le long du cimetière de Saint-Sauveur-de-Chaulieu, août 1880 (Husnot!). SPLACHNACEZÆ. SPLACHNUM L. S. ampullaceum L.; Scnimp. Syn. p. 569 ; Husn. F1. N.-0. p. 98 ; M. G. n° 267; Muscol. gall. p. 206, t. 96 ; Bouz.. Mouss. Fr. p. 504; LinpB. Musc. scand. p. 19. R. Sur les vieilles bouses de vache : marais de Gorges, où il est AC. — c. fr. août. PHYSCOMITRIACEÆ. PHYSCOMITRIUM Brio. P. piriforme Brio. Bryol. univ. I, p.98 ; Scarmp. Syÿn. p. 376; Husx. FI. N.-0. p. 101; M. G. p. 187 ; Mus- col. gall. p. 213,t. 58 ; Bouc. Mouss. Fr. p. 303; — . Gymnostomum piriforme HEDW. ; Lips. Musc. scand. p. 18. PC. Sur la vase desséchée et la terre humide dans les marais: Tourlaville, Martinvast, Sottevast, Beaumont-Hague, Biville, marais de Doville, marais de Gorges, etc.; St-James (Besnard). — c. tr. avril. On a pris parfois pour cette plante Entosthodon fascicularis, qui est plus commun. ENTOSTHODON SCHWÆG . E. fascicularis Scairmp. Syn. édit. 1, p. 317; Husn. Muscol. gall. p. 215, t, 58; — Funaria fascicularis 18 QT4 MURCINÉES DE LA: MANCHE. ScimP. Syn. édit. 1, p. 700, et édit. 2, p.581 ; BoüL. Mouss. Fr. p. 500; LinpB. Musc. scand. p. 18; — Plhyscomitrium fasciculare Br. eur. ; Husn. FI. N:-0. p.102 ; M. G. n° 77. C. Sur la terre dans les champs; les jardins, les prés, les haies, et quelquefois aussi sur le revêtement terreux des murs. — c. fr..avril-mai. E. éricetorum ScarmP. Syn. éd. 1, p. 316, et ‘édit. 2, p. 578; Husx. Muscol. gall. p. 214,t. 58; Bou. Mouss. Fr. p.302; — Physcomitrium ericetorum Br. eur. ; Husx. FI. N.-0. p. 101 ; — Gymnostomum eri- cetorum BALS. et DE NOT.; — Funaria oblusa LINDB. Musc. scand. p. 18. AC. Eur la terre sèche ou humide, dans les landes et bruyères, sur les-coteaux maritimes : Cherbourg, Bretteville-en- Saire, le Mesnil-au-Val, Equeurdreville, Nouainville, Sainte- Croix-Hague, Vauville, Beaumont-Hague, Herqueville, Jo- bourg, Auderville, les Pieux, St-Germain-le-Gaillard, Rauville la-Bigot, landes de Lessay; St-James (Besnard). — c. fr. février - mai. Æ. Templetoni SCHWwxG.: Scuimp. Syn. p. 379 ; HUSN. F1. N.-0. p. 102; M. G. n° 329; Muscol. gall. p. 215, t. 58; Bouc. Mouss. Fr. p. 301; — Weisia Templetoni HooK. AR. Sur la terre mouillée dans les falaises du littoral : Jobourg (Le Dien), Gréville et Eculleville ; sur le revers des fossés et sur les talus des chemins humides, loin du littoral : Equeurdreville, Couville, Flottemanville-Hague (pont de Cau- det), Rauville-la-Bigot. —-c. fr. spécialement juin-octobre ; mais on trouve des capsules müres à peu près toute l’année. C'ést M. Le Dièn qui a, le-premier, signalé E. Templeloni dans notre région. (cfr. Mém. soc. ‘sc. nat. Cherb. t. VII, p. 370, séance du 9 août 1859.) MUSCINÉES DE LA MANCHE: 975 FUNARIA SCHREB. F. calcarea WAHLENB. ; SCHIMP. Syn. p. 592 ; HUSN. EE N.-0.p. 103; M. G. n°32; Muscol.. gall. p.216, t.58; Bou. Mouss. Fr. p. 298; LINDB. Musc. scand. p. 18. R. Vauville, sur la terre dans les fissures de rochers siliceux, coteau des Guérendes ; les Pieux, anse de £ciotot, dans les crevasses d'un mur en ruines; Siouville ( Le; Jolis ! ). — c. fr. mars- avril. F. hygrometrica HeDw. Spec. musc. p. 172; SCHImP. Syn. p. 384; Husn. FL. N.-0: p, 103; M. G. n° 55; Muscol. gall. p. 218, t. 59 ; Bouc. Mouss. Fr. p. 297; Lips. Musc. scand. p. 18; — Mnium hygrometri- cum L. CC. Murs, talux des chemins, sables maritimes, etc. — c. fr. mars - juin. On trouve assez fré qu ment des formes naines de cette espèce, qu’il ne faut pas confon lre avec l'espèce suivante. F. microstoma Br. et Scu. Br. eur.; SCHIMP. Syn. p. 585; Husx. FI, N.-0. p. 103 ; M. G. n° 80; Muscol. gall. p, 219 ; t. 59 ; Bouc. Mouss. Fr. p. 298. RR. Sur la terre sablonneuse, à l’entrée des landes de Lessay, 21 mai 1888, Cette espèce ne diffère vraiment de F. hygrometrica que par son péristome interne rudimentaire: les autres caractères tirés de l'appareil végétatif ou de Ja forme de l’opercule n’ont pas de réalité et. peuvent :induire.en erreur, car .on-lesrencontre dans diverses formes de F. hygrometrica. 276 MUSCINÉES DE LA MANCHE. BRYACEÆ SCxIMP. LEPTOBRYUM Scarmr. L. piriforme ScuimP. Coroll. Br. eur.; Syn. p. 390; HuSN. FI. N.-0. p. 104; M. G. n° 425; Muscol. gall. p. 221, t. 60; LinpB. Musc. scand. p. 18; — Bryum piriforme Hepw. Hist, musc.; Bouz.Mouss. Fr. p. 292 ; — Mnium piriforme L. R. Sur la terre ou sur les murs dans les serres: commun et bien fructifié à Cherbourg; St-James (Besnard !). STORE déc. - avril. / WEBERA HEpw. ; SCHIMP. Syn. W. annotina SCHWÆG.; ScxIMP. Syn. p. 400; L. CORBIÈRE n HUSN. M. G. n° 79%; — Bryum anno- tinum HEepw. Spec. Musc. p. 183, t. 43; Bour.. Mouss. Fr. p. 281; Husn. F1. N.-0. p. 107 ; — Pohlia anno- tina LiNpB. Musc. scand. p. 17. AC. mais négligé à cause de sa taille exiguë et de son état habituel de stérilité. Se rencontre surtout au bord des chemins, dans les sentiers peu fréquentés, sur la terre nue dans les bruyères sèches ou légèrement mouillées : Cherbourg, hauteurs du Roule; Equeurdreville; Tourlaville et Digosville, landes St-Maur et St-Gabriel ; le Mesnil-au-Val; Acqueville ; landes de Digulleville, de Jobourg, de Beaumont-Hague, de Vauville, etc. ; Saint-Germain-le-Gaillard ; Saint-Remy-des-Lan- des, bruyères de Montcastre près la Haye-du-Puits ; landes de Lessay ; Saint-James (c.fr.) (Besnard!) MM. de la Chapelle et Le Jolis avaient déjà indiqué cette plante à Cherbourg,mais par suite d’une erreur de détermination: leurs échantillons se rapportent ou à Bryum capillare ou à B. erythrocarpum. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 217 Ces deux botanistes ont aussi mentionné à Cherbourg Webera nutans Hepw.; ScxmMmP.Syn.p.396 ; — (Bryum nutans SCHRES. ; Br. et Scu. Bryol. eur.) ; mais les échantiilons désignés sous ce nom appartiennent à Bryum capillare L. ! — Il en est de même de la plante de St-James (Besnard, Rev. Bryol. 1886, p. 6), — A l'heure actuelle, le véritable W. nutans n’a pas encore été ren- contré, à ma connaissance du moins, dans le département de la Manche. Dans les autres départements du Nord-Ouest, il doi! être aussi beaucoup plus rare que ne l'indique M. Husnot (F1, N.-0. p. 107.) W. carnea ScaimP. Coroll. Br. eur.; Syn. p. 405; Husn.M.G. n° 254; — Bryum carneum L. ; Husx. F1. N.-0. p. 108; Bour. Mouss. Fr. p. 282 ; — Pohlia carnea LINpB. Musc. scand. p. 17. AC. Lieux humides, talus des chemins, bords des fossés, des mares, elc.: ancienne mare de Tourlaville, Querqueville, Urville-Hague, falaises de Gréville et d'Eculleville, Vauville ; Couville, Rauville-la-Bigot, Urville près Valognes ; Garteret. — c. fr. févr. - avril. W. Tozeri Scaime. Syn. p. 406 ; Husx. M. G. n° 521 ; — Bryum Tozeri GREV.; Husn. FI. N.-0. p. 107 ; Bouz. Mouss. Fr. p. 2853. AC. Sur la terre sèche ou humide : haies, talus des che- mins, murs terreux : Cherbourg, Octeville, Tourlaville, Equeur- dreville, Nouainville, Herqueville, Nacqueville, falaises de Gréville, Réthôville, Gatteville, le Theil, etc.; St-James (Besnard!). — c. fr. mars-avril. Cette jolie petite espèce fructifie assez rarement chez nous. Vers la fin du printemps, les feuilles prennent des teintes rou- geâtres de plus en plus foncées ; pendant l'été la plante se dessé- che, puis disparaît. 278 MUSCINÉES DE: LA. MANCHE, W. olbicans Scximp. Coroll. Br. eur.; Syn. p. 407: HusN. M. G. n° 535; — Bryum albicans BRrip. Bryol. univ. [,p. 690; Husx. FI. N.-0. p. 108 ; Bouc. Mouss. Fr. p. 277 ; — Mnium albicans WAHLENB. ; — Pohlia albicans LINpB. Musc. scand. p. 17. AC. Sur la terre mouillée, bord des ruisseaux,parois des sources, parties ruisseiantes des falaises : Tourlaville, bords du Trottebec ; Equeurdreville, vallon à la limite de Hainneville;; Querqueville, talus de la route de Landemer ; falaises de Grévil- le et d’Eculleville; Omonville-la-Petite, non loin de l’église ; Sainte-Croix-Hague;, bords de la roule de Beaumont; Tocque- ville; de Martinyast à Sottevast, fossés de, la voie ferrée ; Urwille près Valognes ; St-Sauveur-de-Pierrepont. J'ai trouvé de beaux spécimens de cette espèce en fleurs (mai- juin); mais pas encore une seule capsule. BRYUM DILLEN ; SCuImr. B. pendulum Scxime. Coroll. Br. eur.; Syn. p. 414; Husx. FI. N.-0. p. 106; M. G. n° 612; Bouz.. Mouss. Fr. p. 275 ; LiNpB. Musc. scand. p. 17; — Piycho- stomum pendulum HORNSCH. CG. Sables maritimes de, tout le littoral, spécialement dans les cuvettes des dunes, où il est d'ordinaire fort abondant: mare de Tourlaville, Fermanville, Quinéville, Vauville, Biville, Vasteville, le Rozel, Surtainville, Baubigny. Carteret, Portbail, Denneville, Surville, Lessay, etc. — Se trouve aussi, mais ra- rement et en petite quantité, sur l’humus dans, les rochers: Cherbourg et Digosville; sur la terre sablonneuse dans les landes : Lessay — c. fr avril- mai. L'inflorescence de cette espèce est fort compliquée: on trouve généralement des fleurs synoïques, mais aussi des plantes auloï- ques (fl. mâles sur le même pied et à quelque distance des fl. femelles), des plantes exclusivement mäles, et d'autres exclusi- vement femelles. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 979 B. inclinatum Br. et Scx., Br. eur.; SCHIMP. Syÿn. p. #19; Husx. FI. N.-0. p. 106; Bouc. Mouss. Fr. p. 276 ; LinpB. Musc. scand. p. 17 ; — Pohlia inclina- ta SWARTZ. AR. en général, mais très abondant sur quelques points, particulièrement sur la tourbe sèche dans les grands marais du Cotentin: marais de Gorges (G G.), marais de Doviile, landes de Lessay; surl’humus dans les rochers: Digosville ; sur l’'humus dans quelques cuvettes des dunes: Biville. — c. fr. avril- juillet. Cette espèce est très distincte de la précédente par son péristome ( Voir ParciserT, Revue Bryol. 1885, n° 5, p. 71-72). LA B. warneum BLAND.# BRIDEL, Bryol. univ. I, p. 675; Scarmp. Syn.p. 421 ; BouL. Mouss. Fr. p. 275; HUSN. M. G. no 651; LiNpB. Musc. scand. p. 16. RR. Sur la terre sablonneuse humide (terrain saumâtre) à l'ancienne mare de Tourlaville, près Cherbourg. -— Frurtifié abondamment en mai-juin, puis à l’arrière-saison, d'août à novembre. B. iniermedium Br. et Scx. Br. eur. ; SSHIMP. Syn. p. 498; Bouc. Mouss. Fr. p. 269 ; Husx. M. G. n° 632; Linp8. Musc. scand. p. 16. RR. Sur la terre sablonneuse mouillée et saumâtre : an- cienne mare de Tourlaville, près Cherbourg. — c. fr. août- novembre. B. cirratum Hornscu.; ScHimp. Syn. p. 429; Bou. Mouss. Fr. p. 268; Lixpg. Muse. scand. p. 16. RR. Sur laterre mouiilée: parties humides des falaises de Gréville ; ancienne mare de Touriaville, — c. fr. février - mai. 280 MUSCINÉES DE LA MANCHE. M. Philibert, à qui j'ai communiqué mes échantillons, m'a écrit qu’ils appartiennent à B. cirratum Hornscx. ou à B. cus- pidatum Scximr., espèces qu’il ne pouvait distinguer l’une de l’autre. Forcé d'opter entre les deux dénominations, je choisis la première, d’abord parce que c’est la plus ancienne, et aussi parce que M. Boulay, traduisant Schimper, dit : «Le B. cirratum « ne diffère du B. cuspidatum que par la station sur la terre « humide, marécageuse, et non sur les murs ou les rochers...» B. bimum Scares. ; Scximp. Syn. p. 450; HusN. F1. N.-0. p. 111; M. G. n° 129; Bour. Mouss. Fr. p. 267 ; LinpB. Musc. scand. p. 16. AR. Sur la tourve dans les marais ou dans les fissures des rochers ruisselants : Maunertus, anse du Brick, marais de Doville ; St-James (Besnard). B. Corbieri PaiLiBERT, Rev. bryol. 1887, n° 2, p. 23. RR. Marais de Gorges, sur la tourbe, avec B. inclina- tum, 29 juill. 1886. — c. fr. juin - juill. M. Le Jolis a indiqué (op. cit. p. 21) Bryum torquescens Be. et SH. Br. eur. sur des pierres humides à Urville-Hague ; mais ses exemplaires d’herbier, bien que déterminés par Schimper, appartiennent certainement à B. capillare L. (inflorescence di- oïque !). J'ai beaucoup cherché le véritable B. torquescens, sans avoir pu encore le découvrir. Je n'ai pu en voir aucun spécimen originæare, non-seulement de la Manche mais même de Normandie; en sorte que je doute beaucoup de sa présence dans notre régiun. Les quelques bryologues qui l’ont mentionné ont pu se méprendre, d’autant plus facilement qu'une variété d2 B. capillare (var. me- ridionale Scaimr.)a les capsules d'un aussi beau rouge que le B. torquescens le mieux caractérisé. Il n’y a absolument que le mode d'inflorescence qui puisse permettre de disunguer ces deux espèces. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 981 B. erythrocarpum ScawxG. ; ScaiMP. Syn. p. 436; Husn. F1. N.-0. p. 109; M. G. n° 371; BouL. Mouss. Fr. p. 250; Linps. Musc. scand. p. 16. PC. Sur la terre sablonneuse ou sur l’humus dans les bruyères, quelquefois dans les sables maritimes, et aussi sur la tourbe sèche dans les marais : Cherbourg, hauteurs du Roule; le Mesnil-au-Val, bois entre les Ecccheux et Lorion ; landes de Biville et de Vauville; marais de Gorges: lances de Lesay; St-James (Besnard). — c. fr. mai - juillet. On trouve çà et là dans nos bruyères et sur la terre des haies une forme courte, stérile, chargée à l’aisselle de presque toutes les feuilles de bulbilles gemmiformes très petits, reproduisant la plante (forma bulbillifera mihi in herb.). B. murale Wizs. ; ScximP. Syn, p. 437 ; HusN, FI. N.- 0. p. 109; M. G. n° 464; Bour.. Mouss. Fr. p.251. AC. Sur le mortier des murs: Cherbourg , Octeville, Tourlaville, Nouainville,Urville-flague, Carteret,etc.; St-James (Besnard). En dehors de nos limites, je l'ai vu assez fréquem- ment sur les murs d’Argentan (Orne) et de Caen (Calvados). Cette espèce est plus commune que la précédente, avec laquelle on l’a longtemps confondue. — c. fr. avril - mai. B. atropurpureum WEs. et MoaR; Be. et Scx. Br. eur.; SCHIMP. Syn. p. 438 ; HusN. F1. N.-0. p. 108; M, G. n° 372 ; Bouc. Mouss. Fr. p. 249. CC. Sur la terre des murs et des talus. Fructifie abondam- ment : févr.-juin. B. dolioloides SorMs-Laus.; BouL.Mouss. Fr. p.249. PC. Sur la terre des talus: Cherbourg, Qcteville, Urvil- le-Hague, Beaumont-Hague. — c. fr. avril- mai. Forme remarquable à capsules plus grandes, atténuées à la base à peu près comme dans B, murale. 18° 282 MUSCINÉES DE LA MANCHE. B. alpinum L.; Scæmr. Syn. p. 440; Husx. F1. N.-O. p. 109; M. G.n° 151; Bouz. Mouss. Fr. p. 252; LiNpB. Musc. scand. p. 16. AC. Sur les rochers humides, sur la tourbe dans les ma- rais ; sables maritimes mouillés : Cherbourg, pentes du Roule ; Digosville, au pied du fort; Mesnil-au-Val, marais de la Bois- sale; Tourlaville; falaises d: Gréville; Vauville, Biville et Carteret, sables maritimes ; Fermanville, sur un mur humide, — c. fr. (R.) mai - juillet. B. cæspititium L.; ScuimP. Syn. p. 445; Husn. FI. N.-0. p. 110; M. G. n° 375; BouL. Mouss. Fr. p. 259 ; LINpB. Musc. scand. p. 16. PC. Sur les murs : Martinvast, Urville-Hague, Beaumont- Hague, Herqueville, Jobourg, Auderville ; St-James (Besnard) ; sables maritimes: Vauville et Carteret ; rochers schisteux : Our- ville près Portbail. — c. fr. avril - mai. La plante de Vauville constitue une variété notable (var. litto- ralis mihi in herb.): elle se distingue du type par sa capsule courte, ovale-renflée, faiblement atténuée à la base ; le pédicelle court (10-15 mm.) ; les feuilles à nervure brune, faiblement ex- currente, nullement flexueuse à la pointe. Mes spécimens d'Ourville ont, au contraire, la nervure excur- rente en une longue pointe pilifvrme blanche : cette décoloration est, je pense, le résultat de la sécheresse combinée avec l'action saline de la mer. B. badium Brucx ir Brin. Bryoi. univ. I, p. 831; ScHIMP. Syn.p. 444; LinpB. Muse. scand. p.16 (com- me sous-espèce) ; — B. cæspitilium var. badium BouL. Mouss. Fr. p. 255. RR, Sur la terre sablonneuse mouillée : ancienne mare de Tourlaville, près Cherbourg. — c. fr. mai. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 283 B. argenteum L.; SonimP. Syn. p. 448: Husx. F1. N.-0. p. 108 ; M. G. n° 152; Bouz.. Mouss. Fr. p. 248; LinpB. Musc. scand. p. 16. CG. Sur la terre des murs et dés talus, sûr lés toits. — c. fr. février- mai. Les spécimens que j'ai observés sont de taille variable,à feuilles plus ou moins blanc d'argent ; mais aucun des extrêmes ne se rapporte exactement aux var. majus et lanatum telles que les décrit Schimper (Syn. p. 448). B. capillare L.; ScximP. Syn. p.449; HusN. FL. N.-0. p. 110; Bouc. Mouss. Fr. p. 262; LiNpB. Musc, Scand. ne 16. CC. Sur les murs, les rochers, les toits, les vieux arbres, la terre nue; se trouve aussi dans les sables maritimes, — c. fr. avril - mai. Belle espèce, offrant d'assez nombreuses variations, suivant la nature du support, l'exposition, etc. — En outre du type (var. . vulgare Bouc. Mouss. Fr. p.263), j'ai distingué dans nos limites: 8. cuspidatum Scuimr. Syn. p. 450; Husn. FI. N.-O. p. 110 ; Bouz. Mouss. Fr. p. 263. GC. Particulièrement dans les rochers, sur les toits ét les vieux murs ombragés. y. meridionale SCHIMP. Syn. p. 450, R. Sables maritimes : Carteret. Ô. platyloma Scimp. Syn. p. 450 ; — B. plalyloma SCHWÆG. R. Goteaux maritimes: Beaumont-Hague et Hérqueville. Cette variété a, comme la précédente dont elle est voisine, une capsule longuement pédicellée d'un beau rouge foncé, absolument semblable à celle de B. torquescens. (Voir plus haut, p.280.) 284 MUSCINÉES DE LA MANCHE. B. Donianum GREVILLE, Scuime. Syn. p. 454; BouL. Mouss. Fr. p. 265; — B, platyloma Br. et Scu. Br. eur. (10n SCHWÆG.) PC. Sur la terre des talus au bord des chemins : Cher- bourg, Orteville, Urville-Hague, Nacqueville, les Pieux, Tourlaville, Bretteville-en-Saire, Sottevast, Valognes ; Haute- ville, Urville et le Ham (arrondissement de Valognes) ; Lessay. — c. fr. avril- mai. Cette plante est presque constamment accompagnée de Fos- sombronia angulosa ou de F. pusilla. B. cyclophyllum Br. et Scu. Br. eur.; ScHiImP. Syn. p. 455 ; Husn. F1. N.-0. p.111; M. G. n° 375 ; Boux, Mouss. Fr. p. 247 ; LINpB. Musc. scand. p. 16. RR. Sur la terre tourbeuse : paroi d’un grand fossé rec- tiligne au milieu du marais de Gorges. — Stérile. B. pallens Sw.; ScuimP. Syn. p. 456 ; Husx. FI. N.-0. p. 410; Bouz.Mouss. Fr. p. 261 ; LINpB. Musc. scand. De'1077 0 AR. Sur la terre mouillée : falaises de Gréville (c. fr.) ; Querqueville, talus de la route de Landemer ; Vauville, grande Vallée ; Saint-James (Besnard !) — c. fr. juillet. B. pseudotriquetrum SCHWÆG.; SCHIMP. Syn. p.499 ; Husx. FLN.-0. p.111; M. G. n°154; BouL.Mouss. Fr. p. 260 ; — B. ventricosum Dicks.; LINpB. Musc. scand. p. 16, C. Dans les lieux humides, spécialement dans les marais tourbeux. — c. fr. juin - juillet. B. gracilesoens Scximr. Syn. p. 450; Bouc. Mouss. Fr. p. 260. | AC. mare de Tourlaville, la Glacerie, Vauville, etc. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 285 Y. compactum ScuimP. Syn. p. 460; Bour. Mouss. Fr. p. 261. R. Sur des rochers humides : Urville-Hague, vallon du Hubilan. 8. polytriohoides mihiin herb. — Forme gigantes- que, très distincte de toutes les autres variétés qui me sont connues. Tiges élancées, longues de 15 à 25 centimètres, en touffes assez denses, noîrätres intérieurement, pourvues d’un tomentum de même teinte. Feuilles oblonguces - lanctolées, lâches, fleæueuses, contournées, étalées à peu près horisonta- lement à l’état sec; étalées dressées. assez fermes, distantes à l'éiat humide; longues de 4 mm. environ sur 1 mm. 1/4 dans la plus grande largeur; faiblement rétrécies à la base, longuement décurrentes de chaque côté, frès élrorttement el faiblement révolutées dans la partie inférieure, planes dans le 4/5 supérieur, souvent entièrement planes d’un côté : cellules plus allongées que dans le type, à parois minces, nullement épaissies ; marge foliaire large (4-6 rangées de cellules liné- aires) ; pointe fine, assez courte, dentée. — Stérile. RR. Au bord d’un fossé dans les landes de Lessay, 21 mai 1888. B. turbinatum SCHWÆG. ; ScuimPp. Syn. p. 461 ; Husx. Fi. N.-0. p. 111; Bour. Mouss. Fr. p. 258. RR. Valognes (Lebel ! — comm. Husnot.) Le spécimen que M. Husnot a eu l’obligeance de me communi- quer se rapporte bien à B. {urbinatum type. tel que l’entendent Schimper et Boulay. — Il est à regretter que la station ne soit pas indiquée d'une façon plus précise. B. roseura SCHREB.; ScuimP. Syn.p. 464 ; HusN. F1. N.-0. p. 112; M. G. n° 527 ; Bouc. Mouss. Fr. p. 246; — B. proliferum Lip. Musc. scand. p. 16. RR. Bois marécageux : St-James (Besnard !) 286 MUSCINÉES DE LA MANCHE. MNIUM L. emend. M. cuspidatum HEpw. Spec. musc. p. 199, t. 45, p.p. (excl. var. 8.); Scaime. Syn. p. 455 ; Husx. FI. N.-0. p. 115; M. G. n° 155; Bou. Mouss. Fr. p. 241 ; — Astrophyllum silvaticum LinpB. Musc. scand. p. 14. RR. Sur la terre dans les bois : St-James (Besnard). Gette espèce me semble manquer dans le nord et la partie moy- enne du département. M. affine BLANDOW, ScximP. Syn. p. 476; Husn. FI. N.-0. p. 114 ; M. G. n° 555 ; Bou. Mouss. Fr. p. 239; — Mniun cuspidatum var.f. HEDW. Sp. musc. p. 193; — Astrophyllum cuspidatum LinpB. Musc. scand. p. 13. AC. Sur la terre, dans les haies et dans les bois. — Stérile. M. undulatum HEepw. Spec. Musc. p. 195; Scaimp. Syn. p. 479 ; Husx. FI. N.-0. p. 113; M. G. n° 136; Bou. Mouss. Fr. p. 238 ; — Astrophyllum undulatum LinpB. Musc. scand. p. 13. C. Sur la terre, dans les haies humides ou au moins om- bragées, dans les bois marécageux, au bord des ruisseaux. — c. fr. avril - mai. M. rostratum SCHWÆG.; SCHIMP. Syn. p. 481 ; HusN. F1. N.-0. ». 113; M. G. n° 137; Bou. Mouss. Fr. p. 241;— Bryum rostratum SCHRAD. ; — Astrophyllum rostratum LiNpB. Musc. scand. p. 13. AR. Sur la terre humide ou ombragée, les pierres mouil- lées : Octeville, Gréville, Tourlaville, Sottevast, le Rozel ; St-James (Besnard). — c. fr. mars - avril. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 287 M. hornum L.; Scmime. Syn.p. 481 ; Hus. F1. N.-0. p. 11%; M. G.n° 138 ; Bou. Mouss. Fr. p. 937 ; — Astrophyllum hornum Lixps. Musc. scand. p. 14. CC. et abondamment fructifié: talus des haies, sur la terre dans les bois, parmi les rochers, etc. — c. fr. mars- avril. M. punctatum Hepw. Sp. Musc. p. 195; ScuimP. Sÿn. p. 489 ; Husn. F1. N.-0. p.114; M. G. n° 139; Bou. Mouss. Fr. p. 242 ; — M. serpyllifolium à. punctalun L.; — Astrophylluin puncetatum Lixps. Musc. scand. p: 13. C. Sur la terre, dans les lieux humides et ombragés. — c.fr.mars-avril. AULACOMNIEÆ. AULACOMNIUM ScHWÆG. A. palustre ScxwxG.; ScaimP. Syn. p. 504; HUSN. FI. N.-0. p. 114; M. G. n° 81; Bou. Mouss. Fr. p.295; — Mnium palustre L.;—Sphærocephalus palustris Linp8. Musc. scand. p. 14. C. Dans les marais, parmi les Sphagnum. — c. fr. (AC.) mai - juin. B. polycephalum ScximP. Syn. p. 505; — Mnium molycephalum Brin. — Simple état pathologique de la forme ordinaire, plutôt qu'uue variété véritable. La production des rameaux étiolés ou pseudopodes, qui caractérisent cet état. se rencontre cà et là sur la tourbe en voie de dessèchement. «Elle « naît sous l’action d’une chaleur humide plus grande que celle « qui convient au développement normal de l'espèce.» BouLay, op. cit. p.225. — J'ai vu cette forme dans le marais de Gorges et les landes de Lessay; M. Besnard l’a aussi trouvée à St-Ja- mes. — Une année, je l’ai rencontrée en abondance dans les serres à orchidées du Jardin des plantes de Caen, au milieu des Sphaignes avec lesquelles elle avait été apportée. 288 MUSCINÉES DE LA MANCHE. BARTRAMIA HEpw. B. ithyphylla Brin. Mant.; Bryol. univ. IL, p. 43; ScHimMP. Syn. p. 510; Husn. M. G. n° 140; Bouxz. Mouss. Fr. p. 220 ; LINpB. Musc. scand, p. 15. RR. Saint-James (Besnarû !) — c. fr. mai. B. pomiformis HEpw. Sp. Musc. p. 164; ScHimp. Syn. p. 511; Husx. FI. N.-0. p. 118; M. G. n° 82; Bouz.. Mouss. Fr. p. 219 ; — B. crispa var. pomifor- mis LINDB. Musc. scand. p. 15; — Bryum pomiforme L. C. Sur la terre dans les bois, talus des haies et des chemins.— c. fr. mars - avril. 6. crispa ScuimPp. Syn. p. 511; — B. crispa Sw. ; Linrs. Musc. scand. p. 15 Forme robuste des lieux humides ; se rencontre sur quelques points : Cherbourg et environs ; St-James (Besnard). PHILONOTIS Brin. Pb. rigida Bip. Bryol. univ. Il, p. 17 ; ScHIMP. Syn. p. 517; Bouz.. Mouss. Fr. p. 217 ; — Bartramia rigida Bas. et DE NoT.; HuSN. F1. N.-0. p.117; M.G. n° 469. RR. Sur la terre mouillée dans les falaises de Gréville, un peu en avant du Câtel. — c. fr. avril. Ph. fontana Brip. Bryol. univ. Il, p. 18 ; Scimp. Syn. p. 519; BouL. Mouss. Fr. p. 215; LinpB, Musc. scand. p. 15; — Wnium fontanum L. ; — Bartramia fontana Brin. Mant. ; Husx. FI. N.-0. p. 117. CC. Sous une forme ou sous une autre, dans les marais et autres lieux humides. — c. fr, (AC.) juin - août, MUSCINÉES DE LA MANCHE. 289 Cette espèce est une des mousses les plus variables. Après avoir étudié les formes nombreuses que j'ai récoltées moi-même, celles que m'ont procurées mes correspondants, et, en particulier, les types de M. l'abbé Boulay, que ce savant bryologue a bien voulu me communiquer, je partage entièrement l’opinion qu'il a émise dans ses Mousses de France et, antérieurement, dans la Revue bryologique (année 1875, p.21), à savoir que les Philonotis fontana, calcarea et marchica, reliés les uns aux autres par une foule d’intermédiaires, doivent être rattachés à un seul type spécifique, Ph. fontana : les Ph. calcarea et marchica n'ayant la valeur que de sous-espèces. Sur le même pied, je place Ph. tenuis (Ph. marchica var. tenuis BouL. op. cit.) : j'en donne la raison un peu plus loin. f. falcata mihi (var. y. falcata ScximP. Syn. p. 520). — Forme très peu notable, à mon avis. Se rencontre fréquemment, mais stérile ou avec fleurs seulement. f. alpina mihi (var. $. alpina Scaimr. Syn. p. 519). — Cette autre forme est un peu plus distincte, quoique voisine encore du type ; je l’ai trouvée, très bien caractérisée, à peu de distance de Cherbourg, sur un talus humide de la route de Martinvast, presque en face de la Prévalerie. — Stérile. 8. oæspitosa Scximr. Syn. p. 520 ; Bou. Mouss. Fr. p. 216! — Bartramia caespitosa WIiLs. Variété notable, à feuilles beaucoup moins denses, formées de cellules plus grandes et plus molles, nullement plissées, planes aux bords, ovales, insensiblement et brièvement acuminées, plus ou moins homotropes. Tige de taille médiocre (3-5 centim.), à peine divisée. Certaines formes se rapprochent beaucoup comme port, et même un peu comme tissu, des feuilles de Webera albr- cans. AR. Bord des ruisseaux et des fossés humides : Tourla- ville, le Mesnil-au- Val, Sottevast ; St-James (Besnard !). Les échantillons de M. Besnard et les miens se rapporteut à la forme laxa BouL. op. cit. p. 216! 19 290 MUSCINÉES DE LA MANCHE. Je n'ai pas trouvé, jusqu'à présent, dans nos limites la var. gracilescens ScaimP. in Husn. M. G. n° 530; Rev. bryol. 1875, p. 21; Bou. Mouss. Fr. p. 215. Je n’ai pas rencontré davantage la forme typique de Ph. mar- chica Brio. Ph. tenuis mihi in herb.; — Ph. marchica var. tenuis BouL.. Mouss. Fr. p. 217! — Ph. marchica BESNARD in Rev. Bryol. 1886, p. 6. AC. Sur la terre sèche, au sommet ou sur les flancs des coteaux sablonneux, spécialement au bord des sentiers ; sur la verre des murs ou des haies. — Vu en fleurs, mais fructification inconnue. Plante remarquable par sa {alle exiguë (4-8 "n., rarement 10-12),ses feuilles peu denses, étroitement lancéolées, planes,sans aucun pli, longuement et finement acuminées, très vivement dentées sur tout le contour, tissu pâle surtout aux bords: longr des feuilles mm —— 1/2, largeur 1/4 mm. Folioles de l’involucre mâle concaves et très dilatées à la base(plus larges que longues), de couleur orange, brusquement contractées en un acumen court, étroit, pointu, nerviées jusqu'au sommet. Ces folioles sont apprimées dressées et constituent une sorte de bourgeon ovale. — Les paraphyses et les anthéridies n’offrent rien de particulier. Si, par ses feuilles, bien que le tissu en soit différent, le Ph, tenuis a quelque rapport avec Ph. marchica, les folioles de l'in - florescence mâle l’en éloignent autant que de Ph. fontana. D'autre part, sa station est, pour un Philonotis, fort singulièr2. Je crois qu'il doit être distingué comme sous-espèce, au même titre que Ph. calcarea. Ph. calcarea ScuimP. Coroll. Br. eur.; Syn. p. 520; Bouc. Mouss. Fr. p. 214 ; LiNpB. Musc. scand. p. 15 ; — Bartramia calcarea Br. et Scu. Br. eur.; Husn. F1. N.-0. p. 116; M. G. n° 382. R. Dunes de Biville et de Vasteville, — Stérile, MUSCINÉES DE LA MANCHE. 291 POLYTRICHACEÆ. ATRICHUM Paz. BAEUv. A. undulatum PAL. BEAUV. ; ScaimP. Syn. p. 5928; Husx. F1. N.-0. p. 118 ; M. G. n° 55; Bou. Mouss. Fr. p. 202 ; — Bryum undulatum L.; — Catharinea undulata WEB. et M.; Linps. Musc. scand. p. 12; BraïTaw. Brit. Moss-F1. I, p. 39, t. 5, B. G. Sur la terre fraiche ou humide, dans les haies, les prés, les bois, sur les talus, etc. — c. fr. janvier - mars. POGONATUM PAL. BEAUV. P.nanum PAL. B.; ScaimP. Syn. p. 554; Husx. F1. N.-0. p. 119 ; M. G. n° 36; Bouz. Mouss. Fr. p. 200 ; .— Polytrichum subrotundum Hups.; Lixps. Musc. scand. p. 12; BrAITHW. Brit. Moss-Fl. L p. 45, t. 6, À. ; — Polytrichuin nanum NECK. C. Sur la terre dans les bruyères, sur les murs, les talus des haies et des chemins. — c. fr. nov. - févr. P. aloides Paz. B.; ScHimp. Syn. p. 535; HusN. F1. N.-0. p. 119 ; M. G. n° 57, Bouc. Mouss. Fr. p. 200; — Polytrichum aloides HEDW. ; BRAITHW. Brit. Moss- F1. I, p. 46,t. 6,B; — Polytrichum nanum WEISs ; Lip. Musc. scand. p. 12. CG. Sur la terre dans les bruyères,les bois; sur les murs, les talus des haies et des chemins. — c. fr. janvier-mars. B. Dicksoni Hook. et TayL.; Husn. F1. N.-0. p. 119. M. G. n° 634; Bou. Mouss. Fr. p. 200 ; — P. aloides var. defluens Scaime. Syn. p. 535. 292 MUSCINÉES DE LA MANCHES. R. Mêmes stations que le type: Octeville, environs de la Prévalerie et des Fourches ; St-James (Besnard). P. urnigerum PAL. B.; ScaimP. Syn. p. 936; HuSN. FI. N.-0. p. 120; M. G. n° 58; Bou. Mouss. Fr. p. 199; — Polytrichum urnigerum L.; Lips. Musc. scand. p. 12; BRaITEw. Brit. Moss-F1I. I, p. 48, t. 6, C. AR. Sur la terre dans les bruyères: Nacqueville (Le Jolis!) Sottevast, Brix ; St-James (Besnard). POLYTRICHUM L. P. gracile MENZ.; ScuimP. Syn. p. 540 ; Husx. FI. N.- 0. p. 121; M. G. n° 59; Bou. Mouss. Fr. p. 194; Linps. Musc. scand. p. 12; BRaAITHW. Brit. Moss-F1. p. 92, t. 7,B. ._ RR. Bruyères tourbeuses ; le Mesnil-au- Val. — c. fr. mal. P. attenuatum MENZ. (1798) ; LinpB. Musc. scand. p. 12; BrarTaw. Brit. Moss-Fl. p. 55, t. 7, C ; — P. formosum HEDw. Spec. Musc. p. 92, t. 19 (1801); ScaimP. Syn. p. 541; Husn. F1. N.-0. p. 121 ; M. G. n° 40; Bou. Mouss. Fr. p. 193. C. Sur la terre sèche dans les bois. — c, fr. mai-juin. P. strictum Menz. a été indiqué à Saint-Clément près Mortain (Lebel in Husn. F1. N.-0. p. 122) : je n'en ai pas vu de spé- cimen. P. commune L.: Scximp. Syn. p. 545 ; Husx. FI. N.- 0. p. 420 ; M. G. n° 191; Bouz.. Mouss. Fr. p. 192; Lips. Musc. scand. p.12; Brarraw. Brit, Moss-F1. p. 917,t. 9. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 298 AC. Marais, bruyères lourbeuses, parties marécageuses des bois. — c. fr. juin. P. piliferum SCHREB. ; SCHIMP. Syn. p. 543; HUSN. El. N.-0. p. 121 ;, M. G. n° 41; Bouz. Mouss. Fr. p. 196; BraïTawW. Brit. Moss-Fl. p. 54; t. 8, À ; — P. pilosum NECK. ; LINDB. Musc. scand. p. 12. CC. Sur la terre sèche, dans les bruyères et autres lieux arides. — c. fr. mai- juin. P. juniperinum WirLp.; HEDw. Spec. Musc. p. 89, t. 18, fig. 6-10 ; Scximp. Syn. p. 543 ; Husx. F1. N.-0. p. 121; M. G. n° 240; Bou. Mouss. Fr. p. 195; LinpB. Muse. scand. p. 12 ; BRAITHW. Brit. Moss-F1. I, 1m99, 16, B. C. Sur la terre sèche: coteaux, bruyères, murs, talus, etc. — c. fr. mai-juin. BUXBAUMIACEÆ. DIPHYSCIUM More. D. foliosum Mour; Soimp. Syn. p. 547; Hus. FI. N.-0. p. 122 ; M. G. n° 86; Bou. Mouss. Fr. p. 205 ; — Webera sessilis LiNpB. Musc. scand. p. 19; BRAITHW. Brit. Moss-F1. I, p. 291, t. 43. R. Sur la terre dans les bois: Sauxmesnil, bois des Carrières (Le Jolis !); St-James (Besnard !). 294 MUSCINÉES DE LA MANCHE. FONTINALACEÆ. FONTINALIS DILLEN. F. antipyretica L.; ScaiMP. Syn. p. 592; Husn. FI. N.-0. p. 123; M. G. n° 87 ; Bou. Mouss. Fr. p. 189; LiNp8. Musc. scand. p. 40. C. Sur les pierres et les racines submergées. — c. fr. août- septembre. F. squamosa L. ; ScuimP. Syn. p. 554; Husn. F1. N.- 0. p.123; M. G. n° 88; Bou. Mouss. Fr. p. 190. RR. Sur les pierres dans les eaux courantes : Mortain (de Brébisson in Husn. F1. N.-0. p. 123). NECKERACEÆ. CRYPHAEA WEs. et Monr. C. arborea Linps. Bidrag till Moss. Synon. p. 10; Musc. scand. p. 40; Bou. Mouss. Fr. p. 187; — C. heteromalla Mour; ScxiMP. Syn. p. 961; Husn. FI. N.-0. p. 124; M. G. n° 192; — Sphagnum arboreum Hups. C. Sur les troncs d’arbres ; parfois sur les pierres. — c. fr. mars -juin. LEPTODON Morr. L. Smithii Mour; ScimP. Syn. p. 562 ; Husn. F1. N.-0, p. 124; M. G. n° 195 ; BouL. Mouss. Fr. p. 187; — Hypnum Smith Dicxs. SR - 2. SE MUSCINÉES DE LA MANCHE. 295 PC. maïs répandu sur un grand nombre de points du département ; habituellement sur les arbres, quelquefois aussi sur les pierres des murs: Cherbourg, Octeville, Tourlaville, Equeurdreville, Branville (c. fr.), Gréville (Le Jolis), Eculle- ville, Biville, Flottemanville- Hague, Martinvast, Sideville, Teurthéville-Hague; Brirquebec; Fresville; Auvers,près Caren- tan. — c. fr. (RR.) mars- avril. NECKERA Hepw. : Br. eur. N. pumila Henw.; ScaimP. Syn. p. 567; Husx. FI. N.-0. p. 195; M. G. n° 45; Bour.. Mouss. Fr. p. 183; — N. fontinaloides LinB. Musc. scand. p. 40. C. Sur les troncs d'arbres. — c. fr. fév. - mai. M. Delachapelle avait autrefois trouvé Veckera crispa HeDw. dans le bois de Beaumont-Hague. Ce bois est détruit depuis ongtemps, et, avec lui, V. crispa. Je ne connais actuellement, dans la Manche, äucune station de cette belie espèce. N. complanata HüBEN.; Scaimp. Syn. p. 9069 ; HusN. F1. N.-0. p. 195 ; M. 195; M. G. n° 45; Bou. Mouss. Fr. p. 184; LinpB. Musc. scand. p. 40; — AÆypnum complanatum L. CC. Sur les arbres, les vieux murs, les rochers. — c. fr. (AR.) février - avril. HOMALIA Brip.; Br. eur. H. trichomanoides Br. et Scx. Br. eur.; SCHIMP. Syn. p. 574; Hus. F1. N.-0. p. 126; M. G. n° 46 ; Bou. Mouss. Fr. p. 149; LiNpB. Musc. scand. p.39; — Hypnun trichomanoides ScureB. ; — Leskia Omalia trichomanoides Brip. Bryol. univ. II. p. 329. PC. Au pied des arbres, et sur les pierres dans les endroits humides : Mesnil-au-Val, Sottevast, Brix, Valognes ; St-James (Besnard). — c. fr, décembre - février. 296 MUSCINÉES DE LA MANCHE. LEUCODON Scawzc. L. sciuroides ScawÆG. ; Scuimp. Syn. p. 574; HuSN. FI. N.-0. p. 126; M. G. n° 145; Bouc. Mouss. Fr. p. 179 ; — Hypnum sciuroides L.; — Fissidens sciuroi- des HEDW.; LinpB. Musc. scand. p. 40. AR. dans l'arrondissement de Cherbourg; de plus en plus G.vers le sud du département. Sur les troncs d’arbres et les pierres des murs, — c. fr. (RR.) mars - avril. f. falcata Bou. Mouss. Fr. p. 180; — var.. falcata Husx. F1. N.-0. p. 126. R. Sur un vieux mur ombragé : Tourlaville, hameau de la Croix-Luce. — Stérile. ANTITRICHIA Brin. A. curtipendula Brin. Mant. Musc. p. 136; Bryol. univ. II, p. 222; Scarmp. Syn. p. 576; Husn. FI. N.-0. p. 127 ; M. G. n° 89; Bour.. Mouss. Fr. p. 177; Lips. Muse. scand.p. 40; — Hypnum curtipendulum L. R. Sur la terre: ancien bois de Beaumont-Hague ; sur les arbres : dans un bois du Mesnil-au-Val, près la Boissaie; Sottevast ; sur les pierres des murs de clôture : St-James ( Bes- nard.! ). — Stérile. HOOKERIACEÆ. PTERYGOPHYLLUM Brio. ; Br. eur. P. lucens Brin. ScximP. Syn. p. 582; Husx. FI. N.-0. p. 127 ; M. G. n° 90; Bou. Mouss. Fr. p. 176; Linp. Musc. scand. p. 39 ; — Hypnum lucens L. C. Sur la terre ombragée et humide au pied des haies, le long des cours d’eau, etc. — c. fr. (G.) mars - avril. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 297 LESKEACEÆ. LESKEA HEpw. L. polycarpa Exru. ; Scaime. Syn. p. 594; Husx. F1. N.-0. p.129; Bou. Mouss. Fr. p. 168 ; LiINpB. Musc. scand. p. 32. 8. paludose Scximp. Syn. p. 595; — Leskea palu- dosa Hepw. R, Sur les pierres au bord de la Divette, vers la limite de Cherbourg, Octeville et Tourlaville. En société de Barbula mucronata Brid. — c. fr. juillet - août. Je n'ai pas rencontré le type dans nos limites. La plante que M. Le Jolis a indiquée sous le nom de Leskea polycarpa (Mouss. env. Cherb. p. 35) et qu'il avait récoltée c.fr. à Nacqueville «au pied des arbres sur les murs humides » appar- tient, à mon avis, et sans aucun doute, à Amblystegium serpens Br. eur. ANOMODON Hook. et TAyL. A. viticulosus Hoox. et TAyL. ; Scxime. Syn. p. 601 ; Husx. F1. N.-0. p. 150 ; M. G. n° 195; Linps. Musc, scand. p. 32; — Hyprum viticulosum L. ; — Leskea viliculosa SPRUCE ; Bou. Mouss. Fr. p. 164. Manque complètement dans l'arrondissement de Cherbourg. AC. dans celui de Valognes; CG. ans le sud du département. Se rencontre au pied des arbres, sur la terre des haies et des talus. — c. fr. (RR.) St-James (Besnard !). C'est par suite d’une erreur de détermination que Anñomodon atienuatus HarTM. a été signalé par M. Besnard (Rev. bryol,. 1886, p. 7) dans les environs de St-James. 19° 298 MUSCINÉES DR LA MANCHE. HETEROCLADIUM Br. eur. H. heteropterum Br. et Sc. Br. eur.; SCHIMP. Syn. p. 607 ; Husx. F1. N.-0. p. 55; M. G. n° 584; Bou. Mouss. Fr. p. 160; LinpB. Musc. scand. p. 37; — Hypnum heteropterum R. SPRUCE. R. Fissures et excavations des rochers siliceux ombragés: Martinvast, parc du château ; St-James (Besnard!); Mortain. (de Brébisson et Husnot1). — Stérile. 8. fallax Micoe ; Husn. F1. N.-0. p. 133; Bou. Mouss. Fr. p. 160. RR. Même station que le type, dont cette variété n'est qu'une forme très grêle : St-James (Besnard :). — Stériie. THYIDIUM Br. eur. T. tamariscinum Br. et Scx. Br. eur.; SCHIMP. Syn. p. 613 ; Husx. F1. N.-0. p. 134 ; M. G. n° 344; Bou. Mouss. Fr. p. 155; — T. tamariscifolium (NECXx.) LiNp8. Musc. scand. p. 31; — Hypnum tamariscinum Hepw. Spec. Musc. p. 261, t. 67, fig. 1-5. CC. Sur la terre, dans les bois et autres lieux ombragés. — c. fr. novembre - février. HYPNACEÆ. PTEROGONIUM Sw.; Br. eur. P. ornithopodioides LiNDB. Musc. scand. p. 56 ; Husx. F1. N.-0. p. 131; M. G. n° 92; — P. gracile SW. ; SCHIMP. SYn. P. 979; — ypnum ornithopodioi- des Hups.;— /sothecium ornithopodioides Bou. Mouss. Fr. p. 145. C. Sur les rochers siliceux, quelquefois sur les troncs d'arbres. — c. fr. (R.) janv.-févr. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 299 PYLAISIA Br. eur. P. polyantha BR. et Sc. Br. eur.; ScHIMP. Syn. p. 62%; — Jlypnum polyanthos SCHREB. ; — Leskea polyantha HEDW.; HusN.FI.N.-0.p. 128 ; — /sothecium polyanthum R. SPRUCE ; BouL. Mouss. Fr. p. 146 ; — Stereodon polyanthos MiTTEN ; LiNpB. Musc. scand. p. 38. AC. mais confondu facilement avec les formes grêles de Hypnum cupressiforme L. = Sur les troncs d'arbres.— c. fr. (R.) novembre - décembre. CLIMACIUM Wes. et Mour. C. dendroides WEB. et M.; ScurmP. Syn. p. 627; Husx. F1. N.-0. p. 132; M. G. n° 198; Bou. Mouss. Fr. p. 155; LiNpB. Musc. scand. p. 40; — Æypnum dendroides L. Sur la terre, parmi les herbes, dans les prairies marécageuses et les tourbières. — R. dans le nord du département : Teurthé- ville-Hague, Flottemanville-Hague ; C. dans les marais du Coten- tin et dans le sud du département. — Stérile. ISOTHECIUM Brio. ; Br. eur. I. myurum Brin. Bryol. univ. Il, p. 3567; Scurmpr. Syn. p. 629 ; Husx. F1. N.-0. p. 133 ; M. G. n° 241 ; Bouc. Mouss. Fr. p. 143; — 7. viviparum (NECK.) Lips. Musc. scand. p.36; — Hypnum myurum PoLL. C. au pied des arbres, sur la terre et sur les pierres. — c. fr. janvier - mars. Nous possédons les var. » longatum et robustum Scnimr. Syn.; mais ce ne sont, à mon avis, que des variations peu importantes. 300 MUSCINÉES DE LA MANCHE. HOMALOTHECIUM Br. eur. H. sericeum Br. et Sox. Br.eur. ; ScximP. Syn. p. 633; — Leskea sericea HEDwW. ; Husx. F1, N.-0. p. 129 ; M. G. n°129 ; — Jsothecium sericeum R. SPRUCE ; BouL. Mouss. Fr. p. 140 ; — Hypnum sericeum L.; LiNps. Musc. scand. p. 56. CC. Sur les arbres, les pierres des murs, les rochers. — c. fr. déc. - mars. CAMPTOTHECIUM Scaime. Br. eur. C. lutescens Br. et Scx. Br. eur.; SCHIMP. Syn. p. 635; — AHypnum lutescens Hups. ; Husx. FI. N.-0. p.139; M. G. n°147 ; Bouz.. Mouss. Fr, p. 137 ;LINDB. Musc, scand. p. 56. C. dans les sables maritimes, et sur la terre dans les régions calcaires : Valognes, Surtainville, etc. — Fait défaut sur les terrains siliceux purs, c’est-à-dire dans la plus grande partie du département. — c. fr. décembre - février. BRACHYTHECIUM Scaiwe. Br. eur. B. salebrosum Br. et Sc. Br. eur. ; SCHIMP. Syn. p. 641; — Jlypnum salebrosum HusN. FI. N.-0. p. 139; Bouz. Mouss. Fr. p. 135 ; — Hypnum plumo- sum Hups. (non Sw.); Lip. Musc. scand. p. 39 . R. Sur les pierres au bord des chemins; souches d’arbres : Cherbourg, le long du ruisseau des Terres Feuillies (Le Jolis 1) ; Gréville, aux environs du hameau de Landemer ; St-James (Besnard ! ) — c. fr, MUSCINÉES DE LA MANCHE. 301 B. Mildeanum (| ScuimP. ) ; — Aypnum Mildeanum ScHrMP. Syn. éd. 1, p. 69%;-— 47. Mildei Lixps. Musc. scand. p. 55; — /1. salebrosumn var. palustre Scaime. Syn. éd. 2, p. 641 ; — 7. salebrosum var. Mildeanum Husx. FI. N.-0. p. 159. RR. Sur la terre sablonneuse humide, à l’ancienne mare de Tourlaville. — Stérile. B. glareosum Br. et Scuimp. Br. eur.-; Scarmp. Syn. p. 64%; — Hypnum glareosum BRucH ; HusN. F1. N.- O. p. 139; M. G. n° 441 ; BouL.. Mouss. Fr. p. 151; LinpB. Musc. scand. p. 56. R. Surtainville, sur la terre dans les carrières calcaires ; St-James (Besnard!) — Stérile. B.turgidum. — Forme remarquable par ses rameaux gros, arrondis julacés, jaunâtres, dressés. R. Sables maritimes de Vauville et de Biville. — Stérile. B. albicans Br. et Sc. Br. eur. ; ScuimP. Syn. p. 644%; — Jfypnum albicans NECK.; HusN. FI. N.-0. p. 140; M. G.n° 442; Bour. Mouss. Fr. p. 132; LiNpB. Musc. scand. p. 56. C. Sables maritimes, où il est abondant et fructifie bien ; sur la terre sablonneuse des murs du littoral ; dansles bruyères, etc. — c. fr. décembre - janvier. B. velutinum BR. et Scu. Br. eur.; Scximp. Syn. p. 648; — Hyprum velutinum L. ; Husn. FI. N.-0. p. 140; M. G. n°275; Bour. Mouss. Fr. p. 1%; LixpB. Musc. scand. p. 35. C. Sur la terre, les racines d'arbres, les pierres, dans les haies et dans les bois.— c. fr. décembre - février.! Parmi les variations que présente cette. plante j'ai noté les var, praelongum et intricatum Br. eur., qui sont assez fréquentes. 302 MURCINÉES DE LA MANCHE. B. rutabulum Be. et Scarme. Br. eur. ; SCHImP. Syn. p. 655; — Hypnum rutabulum L.; Husw. FI. N.-0. p. 140; Bouz. Mouss. Fr.p. 129 ; LiNpB. Musc. scand. p. 39. CC. Sur la terre, les racines d’arbres, le pied des murs, etc. — c. fr. novembre - février. Plante extrêmement variable quant à l'appareil végétatif. Entre autres formes, je mentionnerai : B. flavescens Br. eur. — C. Sur la terre parmi les herbes. — Stérile. Y. robustum SCHiMP. Syn. p.654.— R. Surdes troncs de hêtres : Vauville, grande Vallée. — c. fr. 5. palustre Husn. F1. N.-0. p. 140. — AC. Dans les tourbières.— c. fr. B. rivuiare Br. et Sc. Br. eur.; Scaimp.Syn.p. 695; — Hypnum rivulare BRUCH ; HusN. F1. N.-0. p. 140; M. G. n° 477 ; Bou. Mouss. Fr.p. 122; Lips. Musc. scand. p. 35. AR. Sur les pierres au bord des ruisseaux : Equeurdre- ville, à la limite de Hainneville; Nouainville ; Maupertus, et sans doute ailleurs. Cette espèce est aussi variable que B. ru- tabulum, dont on ne peut la distinguer que par son inflorescence dioïque. — Stérile. B. populeum Br. et Sc. Br. eur. ; SCuiMP. Syn. p. 656 ; — Hyprun populeum HEDw. ; Husn. FI. N.-0. p. 141; Bouz.. Mouss. Fr. p. 125 ;— A. wiride LAM. ex LinpB. Musc. scand. p. 35. G. Sur les pierres, les racines d'arbres, le bois mort. — c. fr. janvier - mars. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 303 B. plumosum Br. et Sca. Br. eur. ; SCHIMP. Syn. p. 657; — Hypnum plumosum SW. ; Husx. FI. N.-0. p. 141 : Bout. Mouss. Fr. p. 131 ; — 77. pseudoplumo- sum Brin. Bryol. univ. If, p. 472 ; LINDB. Musc. scand. ARE AC. Sur les pierres dans le lit des cours d’eau ou dans les endroits humides : Cherbourg, Touriaville, Mesnil-au-Val, Sauxmesnil, le Theil, Rauville-la-Bigot, Sottevast, Brix ; Pirou, dans le Gavron ; St-James (Besnard). — c. fr. janvier - mars. SCLEROPODIUM Br. eur. S. cæspitosum Br. et Scu. Br. eur. ; ScaimP. Syn. p. 658; Hypnum cœæspitosum WiLs.; Husn. F1. N.-0. p. 141 ; M. G. n° 386; Bouz. Mouss. Fr. p. 120. AC. Sur les pierres, spécialement sur les vieux murs ombragés : Cherbourg, Octeviile, Tourlaville, Equeurdreville, Querqueville, Tocqueville, Lessay, les Pas, etc.; St-James (Besnard). — c. fr. (AC.) janvier -février. S. illecebruwm Br. et Scx. Br.eur.; ScaiMP. Syn. p. 659 ; — Hypnum illecebrum Scawxc. ; Husn. F1. N.- 0. p. 141 ; M. G. n° 558 ;Bouz. Mouss. Fr. p. 120; LiNpB. Musc. scand. p. 34. C. Sur la terre des murs et des talus, surtout dans la région maritime. — €. fr. (RR.) Tourlaville, Tecqueville : février - mars. HYOCOMIUM Br. eur. E. flagellare Br. et Scu. Br. eur. ; Scarme.'Syn. p.660 ; — Hypnum flagellare Dicxs. ; Husx. F1. N.-0. p. 149; M. G. n° 589 ; Bou. Mouss. Fr. p. 118. RR. Sur la terre au bord d’un ruisseau, près la Glacerie. — Stérile, 304 MUSCINÉES DE LA MANCHE. EURHYNCHIUM Br. eur. E. myosuroides ScHimP. Syn. ed. 1; ed. 2, p. 662; — ypnum myosuroïdes L.:; Husx. FI. N.-0. p. 149 ; M. G.n°24%; Bou. Mouss. Fr. p. 117 ; — /sothecium myosuroides Brip. Bryol. univ. II, p. 569; Br. et Sc. Br. eur.; Linps. Musc. scand. p. 56. C. Sur la terre dans lesbois, à la base des troncs d'arbres, sur les pierres. — c. fr. (C.) novembre - février. M. Husnot (F1. N.-O. p. 142) indique E. strigosum Br. eur. comme ayant été trouvé par le d' Lebel à St-Joseph, près Valo- gnes. Mais la plante signalée sous ce nom n’est, à mon avis, qu'une forme de Eurhynchium Stlokesii assez fréquente dans les haies et sur les talus. E. circinatum Br. et Scx. Br. eur.; ScximP. Syn. p. 665; — Hypnum circinnatum Brin, Mant. ; HüsN. FL N.-0.p. 145; M. G. n° 587; Bou. Mouss. Fr. p. 114. | AC. Sur tout le littoral: sables maritimes fixés. vieux murs, rochers. — Stérile. C'est par suite d’une erreur de détermination que E. striatulum Br. eur. a été indiqué par M. Le Jolis aux environs de Cher- bourg : la plante de son herbier est Brachythecium salebrosum Br. eur. ! E. striatum Br. et Scx. Br. eur.; Scaimp. Syn. p. 666; — Hypnum striatum SCHREB. ; HusN. FI. N.-0. p. 145; M. G. n° 245; Bour.. Mouss. Fr. p.112; LiNpB. Musc. scand. p. 54. CC. Sur la terre et les pierres, au pied des arbres dans les haies et les bois. — c. fr. novembre - février. J'ai trouvé à Nacqueville, sur un talus humide de la route de Landemer, une forme de cette espèce, plus voisine de la var. me- ridionale Scaimr. Syn. que du type. 2 aa - tx MUSCINÉES DE LA MANCHE. 305 E. crassinervium Br. et Scu. Br. eur.; SCHIMP. Syn. p. 669; — Hyprum crassinervium TAvL. ; Husn. FI. N.-0. p. 145; M. G. n° 478 ; Bouz.. Mouss. Fr.p. 107 ; — H. crassinerve LINDB. Musc. scand. p. 34. PG. Sur les pierres et les roches schisteuses, dans les chemins creux et autres lieux ombragés : Cherbourg (c. fr.) Octeville, Tourlaville, Equeurdreville ; St-James c. fr. (Bes- nard ! ) — Fructifie en janvier - février. E. piliferum Br. et Scu. Br. eur.; ScarMP. Syn. p. 671; Hyprum piliferum ScarEB.; HusN. FI.N.-0. p. 144; M. G.n° 588; Bou. Mouss. Fr. p. 106. AC. Sur la terre, dans les haïes et dans les prés maréca- geux. — Stérile. E. speciosum ScxiMP. Syn. p. 672; — Rhynchostegium androgynum Br. et Sc. Br. eur. ; — Hypnum specrio- sum Brip. Mant. muse. ; Husx. F1. N.-0. p. 144; M. G. n° 583; Bour. Mouss. Fr. p. 102. RR. Sur la terre humide au bord du Trottebec : Cher- bourg. — c. fr. novembre. M. Besnard a aussi indiqué cette espèce aux environs de St-Ja- mes ; mais les spécimens que ce bryologue a eu l’obligeance de me communiquer sont dioïques et doivent, à mon avis, se rapporter à E‘ praelongum var. atrovirens Sch. (Hypnum Swartzii Turn.). E. prælongum Br. et Scu. Br. eur. ; ScHIMP, Syn. p. 675; — Hypnum prælongum L.; HusN, F1. N.-0. p. 144; Bou. Mouss. Fr. p. 103. Le type (var. vulgare Bou. op. cit. p. 193) est AC, dans les haies, les lieux gramineux, sur les revers des fossés. — c. fr. janvier-mars. 20 306 MUSCINÉES DE LA MANCHE. B, atrovirens ScHImr. Syn. p. 674: — Hypnum atro- virens SWARTZ ; — H. Swartzii Turn. ; Lip. Musc. scand, p. 34. AR.Sur la terre,dans les endroits humides et ombragés: Cherbourg, Lords du Trottebec; Beaumont-Hague, près du château ; Urville-Hague (Le Jolis! ) ; St-James (Besnard!). — c. fr. octobre - mars. y. rigidum Bouz. Musc. de l'Est, p. 230 ; Mouss. Fr. p. 104; —var. meridionale Husx. M. G. n° 480. RR. Sur la terre calcaire,dans les carrières de Surtain- ville. — Stérile. E. pumilum Scximp. Coroll. ; Syn. p. 675 ; — Hypnum pumilum Wirs.; Husn. FI. N.-0. p. 145 ; M. G. n° 680 ; — Bouc. Mouss. Fr. p. 110. | PC. Sur la terre très ombragée, dans les chemins creux, au bord des fossés, sur les talus : Cherbourg, près la ferme du Maupas ; Octeville, chemin de l'Amont-Quentin ; Nouainville ; Nacqueville ; Omonville-la-Rogue; falaises de Gréville ; St-Ja- mes (Besnard!).— c. fr. février-mars. E. Stokesii Br. et Scu. Br. eur.; ScaimP. Syn. p. 677; Hypnum Stokesii TurN.; Husx. FI. N.-0. p. 145; M. G. n° 247; Bour. Mouss. Fr. p. 105; LinpB. Musc. scand. p. 34. GC. Sur la terre sèche ou humide, dans les haies, au pied des arbres, etc. — c. fr. (C.) janvier - mars. RHYNCHOSTEGIUM Br. eur. R. algirianum Linps. Bidr, t. Moss. Synon. p. 29; — R. tenellum Br. et Scu. Br. eur.; ScaiMP. Syn. p. 680; — Hypnum algirianum Brin, Mant, et Spec. Muse, ; MUSCINÉES DE LA MANCHE. 307 Bou. Mouss. Fr. p. 99; Linps. Musc. scand. p. 35; — Hypmum tenellum Dixs. ; HusN. FI. N.-0. p. 146; M. G. n° 278. PC. De préférence sur les pierres calcaires, mais aussi sur des grès et des schistes sans aucune trace d’élément calcai- re : Cherbourg, Vauville, Jobourg, Auderville, Sottevast, Rauville-la-Bigot, Valognes, Yvetot, Carteret. — c. fr. février- avril. R. confertum Br. et Scx. Br. eur.; ScaiMP. Syn. p. 685 ; — Hypnum confertum Dicks.; Husx. FI, N.-0. p. 146 ; Bou. Mouss. Fr. p. 96. CC. Sur les pierres isolées, les rochers, les vieux mur les troncs d'arbres, les racines. — c. fr. novembre - mars. B. Delognei Bouc. Mouss. Fr. p. 97; — Rhynanuste- gum Delognei Piré, Bull. soc. bot. Belg.t. X, p. 100. Forme remarquable à feuilles aplanies-distiques comme dans les Plagiothecium. PC. Vauville, Mesnil-au-Val, Surtainville. — c. fr. R. megapolitanum Br. et Scu.Br. eur.; ScaIMP. Syn. p. 684 ; — Hypnum megapolitanum BLAND. ; HusN. F1. N.-0. p. 146; M. G. n° 391 ; Bouz.. Mouss. Fr. p. 95; Lips. Musc. scand. p. 34. PC. mais abondant dans la plupart de nos sables mariti- mes: Biville, Vasteville, les Pieux (ans: de Sciotot), le Rozel, Surtainville, Barneville. — c. fr. janvier - février. R. murale Br. et Sc. Br. eur. Scxime. Syn. p. 685 ; — Hypnum murale NECK. ; Husx. FI. N.-0. p. 147 ; M. G. n° 279 ; Bou. Mouss. Fr. p. 98 ; LINDB. Musc. scand, p. 34. 308 MURSCINÉES DE LA MANCHE. R.dans l’arrondissement de Cherbourg, où l’on a souvent pris pour cette plante des formes de R. confertum ; AC. dans les environs de Valognes et autres régions calcaires. Dans les terrains siliceux purs, R. murale est presque exclusivement remplacé par R. confertum. — c. fr. décembre - mars. É. pseudo-caespitosum mihi in herb. — Forme des plus remarquables, ressemblant exactement à Scleropodium caespitosum par ses rameaux julacés, cuspidés, généralement arqués, sa teinte vert-jaunâtre brillant. Elle en diffère par son inflorescence monoïque, son pédicelle lisse et l’opercule de la capsule pourvu d’un long bec arqué. Les feuilles sont oblon- gues allongées, concaves, aiguës, à peine denticulées aux bords, excepté vers le sommet où les dents sont très marquées. RR. Martinvast, sur des pierres au bord de l’eau, 22 octobre 1885. — c. fr. KR. rusciforme Br. et. Scu. Br. eur.; SCHIMP. Syn. P. 686 ; — Hypnum rusciforme WEïs ; Husx. FI. N.-0. p. 147; Bouz. Mouss. Fr. p. 94; Linps. Musc. scand. p. 34. CG. Sur les pierres et les racines inondées. — c. fr. octobre - décembre. THAMNIUM Br. eur. T, alopecurum Br. et Scx, Br. eur.; SOHIMP. Syn. p. 688; — Hypnum alopecurum L. ; Husx. FI. N.-0. p. 447; M. G. n° 280; Bour. Mouss. Fr. p. 92; — Porotrichum alopecurum Mirr.; LiNpB. Musc. scand. p. 29. C. Sur la terre ombragée, dans les haies et sur les talus des chemins creux, spécialement au bord des ruisseaux. — c. fr. (ACG.) février - mars. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 309 PLAGIOTHECIUM Br. eur. P. undulatum Br. et Scu. Br. eur.; SCHIMP. Syn. p. 701 ; LinpB. Musc. scand. p. 39 ; — Hypnum undu- latum L.; HuSN. FI. N.-0. p. 149; M. G. n° 94; Bou. Mouss. Fr. p. 83. AC. Sur la terre, dans les bois, parmi les rochers ombra- gés: Cherbourg, Tourlaville, le Mesnil-au-Val, Sauxmesnil, Sideville, Martinvast, Nouainville ; Brix, Sottevast, Bricquebec; Valognes, vallée de la Gloire, etc. ; St-James (Besnard). — c. fr. mai - avût. P. denticulatum Br. et Scu. Br. eur. ; ScHIMP. Syn. p. 696; LinpB. Musc. scand. p. 39; — Hypnum den- ticulatum L. ; HuSN. FI. N.-0. p.148; M. G. n° 93; _ Bouz. Mouss. Fr. p. 84. AC. Sur l’humus dans les bois, sur les vieilles souches et dans les aufractuosités des rochers.Je ne l'ai trouvé fructifié, et rarement, que dans cette dernière station. — c. fr. juin - juillet. Espèce très variable, et qui ne se distingue de la suivante que par son inflorescence monoïque. La forme la plus fréquente dans notre région se rapporte à la var. densum SCHIMP. P. silvaticum Br. et ScH. Br. eur. ; ScHIMP. Syn p. 700 ; LinpB. Musc. scand. p. 39; — Aypnum silvaticum L. ; Husn. FI. N.-0. p. 149; M. G. n° 484; Bou. Mouss. Fr. p. 85. C. Sur la terre dans les bois et dans les haies, au pied des arbres, dans les crevasses des rochers. — c. fr. mai- juil- let. 310 MUSCINÉES DE LA MANCHE. B. orthocladum ScximP. Syn. p. 700 ; Bouc. Mouss. Fr. p. 86; Husx. FI. N.-0. p. 149. Mêmes stations que le type, mais variété beaucoup moins com- mune. —c. fr. P. elegans ScaiMP. Syn. p. 697 ; — Hypnum elegans Hoox. ; Hus. FI. N.-0. p. 148 ; M. G. n°° 483 et 587; Bouc. Mouss. Fr. p. 89; —P.Schimperi JuR. et MILDE; Hyprum elegans HoOOK. ; — Isopterygium elegans LINDB. Musc. scand. p. 39. AC. Sur la terre, dans les bois et parmi les rochers. — c. fr. (RR.) St-James (Besnard !). M. Besnard à encore signalé à St-James P. silesiacum Br. eur. ; mais les spécimens qu’il m'a communiqués ne se rappor- tent certainement point à cette espèce. AMBLYSTEGIUM Br. eur. A. serpens Br. et Sc. Br. eur. ; ScxrMP. Syn. p. 709 ; Lips. Musc. scand. p. 32; — Hypnum serpens L. ; HuSN. F1, N.-0. p. 150 ; M. G. n° 149; BouL. Mouss. Fr D 10 CC. Sur la terre, le pied des arbres, les racines, les murs ombragés ou humides.— Fructifie abondamment de mars à mai et d'août à octobre. A. radicale Br. et Scx. Br. eur.; ScxtmP. Syn. p. 711; LinpB. Musc. scand. p. 32 ; — Hypnum radi- cale PAL. BEAUV.; Husx. FI. N.-0. p. 150 ; Bou. Mouss. Fr. p. 73. RR. Nacqueville (c. fr.), au pied d’un saule inondé, étang du fond de la Vallée, août 1855, (Le Jolis!); Sottevast (c. fr.), sur une souche de saule au milieu d’un petit marécage, 26 avril 1888. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 311 A. irriguum Scarmp.Syn. p. 712 ; LINDB. Muse. scand. p. 32; — Hypnum irriguum Hook. et WiLs.; HuSN. F1. N.-0. p. 150 ; M. G. n° 588; Bou. Mouss. Fr. p.72. C. Sur les pierres dans les ruisseaux.— c. fr. avril -mai. A. Vallis-Clausae (Brip.) var. atrovirens Brin. Bryol. univ. I, p. 554; — Hypnum Vallis-Clausæ var. fallax Bou. Mouss. Fr. p. 51. R. Sur des pierres partiellement inondées au bord d’un petit ruisseau très ombragé : Urville-Hague, ferme de Durécu ; vallon du Hubilan, à la limite de Gréville et d'Urville-Hague (Le Jolis !) — c. fr. ! mai. La plante que je crois pouvoir identifier avec celle que Bridel avaitrecue de deBrébisson des environs de Falaise (Calvados),répond bien à la description de cet auteur et à celle de M. Boulay (op. cit.). En particulier : les tiges sont divisées en longues branches d’un vert foncé bientôt noirâtre, et hérissées inférieurement, sur les portions anciennes,par les nervures persistantes des feuilles; les feuilles sont étroitement et longuement lancéolées, entières, non auriculées ni plhssées, pourvues d’une forte et longue ner- vure excurrente se dégegeant insensiblement du limbe, dressées, presque apprimées, faiblement homotropes à l'extrémité des ra- meaux seulement. Fructification comme dans À. irriguum. C’est, je crois, la première fois que cette plante est trouvée fructi- fiée. Mes spécimens sont évidemment beaucoup plus voi:ins de À. irriguum que de Hypnum filicinum L.: outre que les feuilles ne sont nullement dentées, je n’ai pu voir sur les tiges ni radicules ni folioles accessoires. A. fluviatile Br. eur. ; ScarmP. Syn. p. 173; LiINDB. Musc. scand. p. 52; — Hypnuin fluviatile SW. ; HusN. FI. N.-0. p. 150; M. G. n° 150; Bouz. Mouss. Fr, p. 75, 912 MUSCINÉES DE LA MANCH£&. PC. Sur Les pierres dans les ruisseaux : Octeville, Martin- vast, Teurthéville-Hague ; Mortain (Husnot! ) ; St-James (Bes- nard). — c.fr. mai. Avec M. Boulay, je considère cette plante eomme sous-espèce subordonnée à À. irriguum. Je possède des formes de transi- tion. À. riparium Br. eur.; Scximp. Syn. p. 717; Linps. Musc. scand. p. 32; — Hypnum riparium L. ; Husx. FI. N.-0. p. 152; Bous. Mouss. Fr. p. 76. AR. Sur la terre, les pierres et les vieilles racines, au bord des mares et dans les lieux marécageux: Carentan et en- virons, marais de Gorges. — c. fr. Certaines formes de cette espèce sont, à l’état stérile, difficiles à distinguer de Amblystegium Kneïiffii Br. eur. (Hypnum adun- cum var, Kneïf}ii Schimp. Syn. ed. 2). HYPNUM L.; Scxime. H. elodes R. SPrucE ; ScaimP. Syn. p. 723 ; Husn. FI. N.-0. p. 151; M. G. n° 541 ; Bouz.. Mouss. Fr. p. 70; — Amblystegium elodes LinpB. Musc. scand. p. 32. R. Sur la terre dans les lieux mouillés ou marécageux : parties ruisselantes des falaises de Gréville et d’EculleviMe ; cu- vettes marécageuses dans les dunes d'Ourville près Portbail. — Stérile. H. chrysophylluri Brio. ; Sonime. Syn. p. 724; Husx. Fi. N.-0. p. 151; M. G. n° 486; Bou. Mouss. Fr. p. 68; — Amblystegium chrysophyllum LipB. Musc. scand. p. 32, MUSCINÉES DE LA MANCHE. 313 AC. Sur la terre sèche ou mouillée, particulièrement sur les talus, les coteaux maritimes et dans les dunes : Querquevil- le, Nacqueville, Gréville, Biville, Vauville, Carteret, environs de Valognes, Surtainville, Surville, Lessay, etc. — Bien fruc- tifié à Couville, sur les talus de la voie ferrée. — c. fr. mai- juin. 8. tenellum Scuimr. Syn. p. 724; Bou. Mouss. Fr. p. 69. PC. Coteaux maritimes et cuvettes des dunes : Biville et Vauville, Surtainville, Surville. — Stérile. Cette variété offre par‘ois des feuilles à nervure très faible, presque nulle; elle se rapproche singulièrement de H. Sommer- feltii Myr. H. stellatum ScureB.; ScaimP. Syn. p. 725 ; HUSN. FI. N.-0.p. 152; Bou. Mouss. Fr. p. 67 ; — Amblys- tegium stellatum LINDB. Musc. scand. p. 32. C. et abondant dans les marais, les bruyères tourbeuses et autres lieux marécageux. — c. fr. (PC.) mai - juin: landes de Vauville; dunes de Biviile ; marais du Mesnil-au-Val, de Doville, de Gorges, etc. B. protensum Scraimr. Syn. p. 725 ; Husn. F1. N.-O. p. 152; M. G. n° 487 ; Bouz. Mouss, Fr. p. 68. PC. Mêmes stations que le type : Querqueville, Nacque- ville, falaises de Gréville, Vauville ; St-James (Besnard). — Stérile. H. polygamum Scurmp. Coroll. ; Syn. p. 726; Hus. Fi. N.-0. p. 152; M. G. n° 488; Bour. Mouss. Fr. p. 65; — Amblystegium polygamum Br. et SCu. Br. eur. ; LiNpB. Musc. scand. p. 32. RR, Falaises de Gréville (Le Jolis !). — Stérile. 314 MUSCINÉES DE LA MANCHE H. aduncum HEDw. ; Husn. F1. N.-0. p. 153; M. G. u° 282; Bouc. Mouss, Fr. p. 59. AC, Dunes marécageuses : Vauville, Biville, Vasteville; bords des mares: Tonneville (Le Jolis! sous le nom de H. Eneiffii) ; St-James (Besnard !). — Stérile. Je comprends cette espèce comme l'ont décrite MM. Husnot et Boulay (loc. cit.); j'en exclus notamment Hypnum vernicosum Lindb., que j'ai reçu d’un assez grand nombre de correspondants sous le nom de H. aduncum. La plante de nos dunes se rapproche de H,. Wälsoni des dunes de Southport ; elle est toutefois plus grêle, plus densément feuil- lée et plus rameuse ; les oreillettes des feuilles sont hyalines, peu développées mais ordinairement bien visibles; la forme des feuilles et leur tissu me paraissent identiques. Le H. aduncum est lui-même très voisin de H. Kneïfjit. Du reste, tous ces Harpidrium, comme chacun le sait, sont extrême- ment variables et passent de l'un à l'autre par de nombreuses transitions : dans ce groupe, plus que dans tout autre, la li- mitation de l'espèce ne peut se faire qu’arbitrairement ; aussi les auteurs sont-ils loin de s'entendre. Pour toutes les espèces de ce groupe, j'adopte, comme pour 4. aduncum, la délimitation et les descriptions faites par M. l'abbé Boulay. H. Kneïiffii Scximr.; Bou. Mouss. Fr. p. 60. C. et généralement abondant aux bords de presque tou- tes les mares du littoral ; çà et là aussi dans l'intérieur : mares de Tourlaville, de Vauville, de Vrasville, de Gatteville, de Pi- rou ; cuvettes marécageuses des dunes : Biville, Surville, Our- ville; marais de Gorges ; Digulleville ; Valognes ; Lessay, etc. — Stérile. B. attenuatum Bouz. Mouss. Fr. p. 61. PC. mare de Tourlaville ; Valognes. 7. pungens H, Mürc. ; Bou. Mouss. Fr. p. 611! TE MUSCINÉES DE LA MANCHE. 315 R. Cuvettes des dunes : Biville et Vasteville ; marécages de l’intérieur : Sainte-Croix-Hague. ô. laxum Scuimr. in Milde, Bryol. siles. ; Bou. Mouss. fr. p. 61! R. Mare de Tourlaville; landes de Lessay. H. vernicosum Lips. #* Hartm. Skand. F1. éd. 8, 1861 ; Scarmr, Syn. p. 729 ; Husx. F1. N.-0. p. 154; M. G. n° 489; Bour.. Mouss. Fr. p. 52; — Amblyste- gium vernicosum LiNpB. Musc. scand. p. 33. RR. St-James (Besnard !) — Stérile. H. intermedium Lips. in Hartm. Skand. Fl.; Bou. Mouss. Fr. p. 56; Husx. FI, N.-0. p. 154; M. G. n° 618; — Amblystegium intermedium LinpB. Musc. scand. p. 35. RR. Ourville près Portbail, dans un marécage à la limi- te des dunes. — Stérile. H. Sendtneri ScmimP. Supplem. 3 et 4 ; Syn.p. 730; Husx. FI. N.-0. p. 154; M. G. n° 649; Bour.. Mouss. Fr. p.57; Amblystegium Sendtneri DE Not. Epilog. ; Lips. Musc. scand. p. 53. RR. Landes de Lessay. — Stérile. H. lycopodioides ScawxG.; ScHimP. Syn. p. 732; Husx. F1. N.-0. p. 155; M. G. n° 447 ; Bou. Mouss. Fr. p. 51; — Amblystegium lycopodioides DE Nor.; Lips. Muse. scand. p. 33. RR. Landes de Lessay. — Stérile. H. fluitans L.; Bouc. Mouss. Fr. p. 62; Husx. FL N.-0.p.153 ; — 4. exannulatum et H. fluitans Scuime. 316 MUSCINÉES DE LA MANCHE. Syn.p. 733 et 754; — Amblystegium exannulatum et À. fluitans LiNpB. Musc. scand. p. 33. C. Bords des mares, marais, dunes marécageuses. — Stérile. M.F.Renauld,dans son intéressant mémoire sur les Harpidium (Rev. bryol., 1881,p. 73) ne distingue pas,même comme simple forme, le H. exannulatum Güms. ; ScximP. Syn. p. 733. L'étu- de attentive que j'ai faite de mes échantiilons et de ceux de mes correspondants français ou étrangers,me fait me ranger complète- ment à cet avis:— Nos formes, assez nombreuses, de H. fluitans, monoïques ou dioïques, se lient entre elles d’une façon tellement insensible que je n'ose Jeur donner un nom. Je mertionnerai seu- lement la variété suivante : 8. purpurascens ScHimP.Syn. éd, 1; — A. exannu- latum var. purpurascens Scrimr. Syn. éd. 2, p. 734. AR. Marais du Mesnil-au-Val ; Bourberouge près Mor- tain (Lebel !). H. revolvens Sw.; Scximp. Syn. p. 756; Husx. FI. N.-0. p. 154 ; M. G. n° 349 ; Bou. Mouss. Fr. p. 55; — Amblystegium revolvens DE Not. ; LiNpB. Musc. scand. p. 35. PC. Marais de Gorges ; landes de Lessay. — Stérile. H. uncinatum HEDW.; ScximP. Syn. p. 758 ; HUSN. F1. N.-0. p. 155; M. G. n°284; Bouz. Mouss. Fr. p. 55; — Amblystegium aduncum LiNps. Musc. scand. p. 96. R. Au fond des cuvettes des dunes: Biville ; lieux hu- mides : Mortain (Lebel!) c. fr. Cette espèce a été indiquée aussi par M.Le Jolis à Nacqueville, et par M. Besnard à St-James; mais la plante de M. Le Jolis est H. molluscum Hedw. (c. fr.), et celle que j'ai reçue de M. Besnard, une forme de H. fluitans L. ("20 ( Ye 1! MUSCINÉES DE LA MANCHE. 317 E. filicinum L.; Souimp. Syn. p. 740 ; Husx. FI. N.- 0.p. 69 ; M. G. n° 287 ; Bouc. Mouss. Fr. p. 48 ; — Amblystegium filicinum Lips. Musc. scand. p. 32. C. Sur la terre, les pierres et les rochers dans les lieux humides, parfois dans des endroits complètement secs.— Stérile. Cette espèce varie considérablement au point de vue de la tail- le,de la ramification,de l'abondance des radicules et des paraphyl- les.J’en possède denombreuses formes,ne correspondant qu'impar- faitement à celles qui ont été décrites par les auteurs : c’est pour- quoi je préfère ne pas les distinguer par un nom qui pourrait être fautif. Vu le peu de stabilité de ces formes, je crois aussi sans intérêt de leur appliquer des noms nouveaux. H. falcatum Brin. Mant. ; Bryol. univ. If, p. 526 ; — ScaimP. Syn. p. 742; Husn. FI. N.-0, p. 158 ; M. G. n°542; Bou. Mouss. Fr. p. 46; — Amblystegium falcatum LiNpB. Musc. scand. p. 33. R. Bords d’une souce et de divers ruissellements dans les dunes: Biville et Vasteville. — Stérile. H. cupressiforme L.; ScaimP. Syn. p. 755 ; Husn. FI. N.-0. p. 156 ; Bouz.. Mouss. Fr. p. 31 ; — Stereo- don cupressiformis Brin. ; LiINpB. Musc. scand. p. 38. CC. Sur la terre, les arbres, les rochers ; dans les lieux secs ou humides, même parmi les Sphaignes. — c. fr. novem- bre - janvier. æ. imbricatum Bouc. Mouss. Fr, p. 32. PC. Sables maritimes: Vauville, Biville, Surtainville ; coteaux calcaires : Surtainville. — c. fr. B. tectorum Scuimr. Syn. p. 753; Bouc. Mouss. Fr. p. 32; Husx. F1. N.-0O. p. 156. C. Sur les murs, les toits, les pierres, etc. — c. fr. 318 MUSCINÉES DE LA MANCHE. Y. brevisetum Scximr. ; Syn. p. 756 ; Bouc. Mouss. Fr. p. 32. AC. Sur la terre des coteaux ; sables maritimes.— c. fr. 8. uncinatum Bour. Mouss. Fr. p. 32. GC. Sur la terre, au pied des arbres, sur les pierres. — c. fr. e. ericetorum ScximP. Syn. p. 756; BouL. Mouss. Fr. p. 32. C. Sur la terre des coteaux boisés ; spécialement dans les bruyères tourbeuses, où il fructifie abondamment. — On trouve des formes à très long pédicelle (var.longisetum Brid.). 6. mamillatum Brin. ; Scuiwe. Syn. p. 736; BouL. Mouss. Fe, p.32; Husn. F1. N.-O. p. 156. RR. Sur des rochers : Sottevast. — c. fr. n. filiforme Brin. ; Sextmr. Syn p. 756; Bour. Mouss, Fr. p. 33 ; Husn. F1. N.-O. p. 156. C. Sur les arbres dans les bois. — c. fr. (R.) Outre ces variétés déjà nombreuses, je possède des échantillons stériles qui ne se rapportent exactement à aucune d'elles. Entre autres, une forme très remarquable trouvée à Sottevast sur des pierres dans un marécage ombragé. Par ses dimensions, ses feuil- les vivement falciformes et sa teinte d'un brun rougeûtre, elle simule tout à fait, au premier abori, Hypnum revolvens Sw. : c'est pour moi, en herbier, la var. purpu ascens. H. resupinatum Wirs.; Bou. Mouss. Fr. p. 34 Husx. FI. N.-0. p. 157 ; M. G. n° 546 ; — A. cupressi- forme var. resupinatum Scuimp. Syn. p. 797. C. Sur tout le littoral, spécialement dans la Hague : sur les pierres, les rochers, les [troncs d'arbres. — c. fr. (G.) no- vembre - mars. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 319 H. arcuatum LiNps. ; ScHimP. Syn. p. 798; Husx. F1. N.-0.p. 157; M. G.n° 547 ; — H. Patientiæ LiNDs. ; Bou. Mouss. Fr. p. 56 ;-— Siereodon arcuatus LINDB. Musc. scand. p. 38. R. Sainte-Groix-Hague, talus herbeux ; Vauville, dunes fixées, herbeuses ; St-James (Besnard). — Stérile. H. molluscum HEnw.; Scaitme. Syn. p.769 ; Husx. F1. N.-0. p. 159; Bouc.Mouss. Fr. p. 28 ; — Cienidiun molluseum Mirtr.;LinpB.Musc. scand. p. 38. AC. Sur la terre sèche ou mouiilée, dans les endroits découverts ou ombragés : rochers, falaises, coteaux et sables maritimes, bruyères tourbeuses, marais. — c. fr. (R.) déc. - mars. B. oon densatum Scaimr. Syn. p. 769; Bou. Mouss. Fr. p.29; Husx. F1. N.-0O. p. 159. AC. Sur la terre ombragée. — c. fr. H. palustre L. Scaimp. Syn. p. 772; Husx. F1. N.-0. p. 159; Bour. Mouss. Fr. p. 25; — Amblystegium palustre LiNBB. Musc. scand. p. 35. RR. St-James (Besnard 1) : sous l’écume des roves d'un moulin. — c. fr. La plante de St-James a les feuilles dressées-étalées, terminées par un apicule droit: elle me paraît se rapporter à la var. laxum Br. eur.; Scaimr. Syn. p. 773 ; ‘Bou. Mouss. Fr. p. 26. H. cordifolium HEDw. ; ScniMP. Syn. p. 785; HUSN. Fl. N.-0. p. 159; M. G. n° 550; Bou. Mouss. Fr. p. 15; — Amblystegium cordifolium DE NoT.; LINDB. Musc. scand. p. 54. AR. Bords des mares et autres lienx marécageux : Mar- tinvast ; Tonneville, étang de Percy (Le Jolis!) ; St-James (Besnard). — Stérile. 320 MUSCINÉES DE LA MANCHP. H. giganteum ScaimP. Syn. p. 787 ; Husn. FI. N.-0. p. 160 ; M. G. n°° 497 et 622 ; Bouz. Mouss. Fr. p. 14; — Amblystegium giganteum DE Not.; LINDB.Musc. scand. p. 34. RR. Lieux marécageux, tourbières : St-James (Besnard !) c. fr. ;le Ham (Lebel in Husn. loc. cit.) H. cuspidatum L.; Scxime. Syn. p. 789; Husx. F1. N.-0. p. 160 ; M. G. n° 295; Bouz. Mouss. Fr. p. 17; — Acrocladium cuspidatum Linps. Musc.scand. p.39. CG. Dans tous les lieux mouillés ou simplement frais. — c. fr. (PC.) mai. fe «. pungens ScHiMr. Syn. p. 789; Bou. Mouss. Fr. p. 18. RR. marais de Gorges, dans un fossé plein d’eau. — Stérile. Outre cette remarquable variété, le H. cuspidatum offre d'assez nombreuses formes, parmi lesquelles une très luxuriante qui simule H. giganteum: c’est la var. inundatum Lamy (Rev. bryol., 1875, p. 54). M. Besnard l’a trouvée à St-James, el moi- même dans un fossé des landes de Lessay. H. Schreberi Wizip.; ScaimP. Syn. p. 790; Husx. FI. N.-0. p. 160; M. G. n° 160; Bour. Mouss. Fr. p.13; — Hylocomium parietinum LinpB. Musc. scand. p. 47. C. Sur la terre dans les bruyères et dans les bois. — c. fr. (R.) décembre - février. H. purum L.; Scuime. Syn. p. 791; Husx. FI. N.-0. p.160 ; M. G. n° 297; Bou. Mouss. Fr. p.16 ; LInpB. Musc. scand. p. 34. CC. Sur la terre, un peu partout, — c. fr. (RR.) déc. - janvier, MUSCINÉES DE LA MANCHE. 321 H. stramineum Dricxs.; Scxime. Syn. p. 792; Husx. FI. N.-0. p.161 ; Bou. Mouss.Fr. p.11 ; — Amblyste- gium stramineum DE Not. ; LINDB. Musc. scand. p. 34. R. Sur la terre, dans les bruyères tourbeuses et les ma- rais: Vauville, vallon de Clairefontaine ; le Mesnil-au-Val, marais des Ecocheux; St-James (Besnard !) ; Mortain (de Brébis- son 2n Husn. op. cis.). — Stérile. H. scorpioides L.; ScurmP. Syn. p. 796: Husn. F1. N.-0. p. 155; M. G. n° 299 ; Bouz. Mouss. Fr. p.19 ; — Amblystegium scorpioides LinpB.Musc. scand. p.33. PC. mais abondant aux localités suivantes: Vauville, vallon tourbeux de Clairefontaine ; Digulleville, lande de Raumarais; marais de Gorges; marais de Doville, près Saint- Sauveur-le-Vicomte; landes de Saint-Rémy, près la Haye-du- Puits ; landes de Lessay. — c. fr. (R.) mai- juin. HYLOCOMIUM Br. eur. H. splendens Br. eur.; Scximp. Syn. p. 798: — J. proliferum LixpB. Musc. scand. p. 37; — Hypnum splendens HEDW. Spec. musc.frond. p. 262 ; Husx. F1. N.-0. p. 161 ; M. G. n° 47 ; Bour.. Mouss. Fr. p. 9. UC. Sur la terre dans les bruyères et dans les bois ; ac- compagne souvent Hypnum Schreberi. — c. fr. (AG.) mars - avril. H. brevirostre Br. eur. (nom. emend.); ScaimP. Syn. p. 801; LinpB. Musc. scand. p. 57 ; — Hypnum brevi- rostre Exrx. (nom. emend.) ; HuSx. F1. N.-0. p. 162 ; M. G. n° 95; Bouz.. Mouss. Fr. p. 7. 21 322 MURCINÉES DE LA MANCHE. R. Sur les pierres et au pied des arbres dans les bois: bois du Doux-Riant, à la limite de Maupertus et de Fermanwil- le ; Sottevast ; St-James (Besnard!), — c. fr. (RR.) février - mars. H. squarrosum Br. eur. ; ScxiMP. Syn. p. 802; LINDB. Musc.scand. p.37 ; — Hypnum squarrosam L.; HUSN. F1. N.-0. p. 161 ; M. G. n° 96; Bouc. Mouss. Fr. p. 3. CC. Sur la terre dans les endroits herbeux. — c. fr. _ (RR): parc du château de Chiffrevast,près Valognes ; St-James (Besnard !). — févr. - mars. H. triquetrum Br. eur. ; ScHimp. Syn. p. 803; Linps. Musc. scand. p. 37; — Hypnum triquetrum L. ; HUSN. EL. N.-0. p. 162 ; M. G. n° 48 ; Bouz.. Mouss. Fr. p.2. CC. Sur la terre, les rochers, le pied des arbres, dans les haïes et les bois. — c. fr. (AC.) février - mars. H. loreum Br. eur.; ScaimP. Syn. p. 804; LinpB, Musc. scand. p. 37 ; —— Hypnum loreum L.; Husx. F1. N.-0. p. 162 ; M. G. n° 97 ; Bour.. Mouss. Fr..p. 5: GC. Sur la terre.dans les boistet dans les haies très ombra- gées. — c. fr. (C.) nov,- mars. De LC F4 3 : MUSCINÉES DE LA MANCHE. 323 IT. HEPATICÆ: À. JUNGERMANNIACEÆ Linp8. JUNGERMANNIEÆ LinpB. NARDIA B. et GR. N. oemarginata B. et GR. ; CARRINGT. Brit. Hep. p. 15, pl. 2, f. 7 ; Lips. Musc. scand. p. 8; C. Massar. Rep. epat. ital. p. 9; — Jungermannia emarginata EHRH.; — Marsupella emarginata Du. Hep. Eur. p. 126; — Sarcoscyphus emarginatus Bouz. F1. crypt. Est, p. 765 ; Husn. Hepaticol. gall. p. 12; — Sarco- scyphus Ehrharti CorDA ; G. L. et N. Syn. hep. p. 7; Husx. Hep. G. n°* 1 et 55. AC. Sur la terre, dans les bois, dans les landes, et parmi les rochers ; Haïinneville, à la limite d'Equeurdreville ; landes de Sainte-Croix-Hague, de Beaumont-Hague et de Jobourg; Digosville, au pied du fort (C.) ; Sottevast ; Mortain (Husnot |) — c. fr. mars- avril. Cette plante est verte ou, le plus souvent, d'un brun rougeâtre passant au noir ; elle est grêle ou robuste, courte ou assez allon- gée : ce sont là des variations plutôt que des variétés véritables. Le bord des feuilles supérieures offre quelquefois, comme tant d’autres espèces, des granulations dues à une modification des cellules marginales |(f. propagulifera mihi in herb.) N. Funckii CARRINGT. Brit. Hep. p. 17; pl. 2, fig. 6 (1-4) ; LinpB. Musc. scand. p. 9; C. MassaL. Repert. epat. ital. p. 10; — Jungermannia Funckii We. et M.;, — Marsupella Funckii Dum. Rev. Jung.; Hep. Eur. p. 128 ; — Sarcoscyplhus Funckii Neës ; G. L.'et N. Syn. hepat. p. 8; BouL. F1. crypt. Est, p. 765; Husx. Hepaticol. gall, p. 13 ; Hep. G. n° 55. 324 MUSCINÉES DE LA MANCHE. C. Sur la terre dans les bruyères : Octeville, Nouainvil- le, Gréville, Beaumont-Hague, Biville, Vauville, Jobourg, Di- gulleville ; Tourlaville, Digosville ; Lithaire près la Haye-du- Puits, etc. — c. fr. février - mars. N. scalaris B. et GR.; CARRINGT. Brit. Hep. p. 23, t. 5, f. 8; Linpp. Muse. scand. p. 8; GC. MassaL. Repert. epat. ital. p. 11; — Jungermannia scalaris SCHRAD. ; H00K. ; — Alicularia scalaris CORDA ; G. L. et N. Syn. hepat. p. 10; Dum. Hep. Eur. p. 151 ; Bou. F1. erypt. Est, p. 766; Husn. Hepaticol. gall. p. 14, pl. 2, f. 9; Hep, G. n° 56 et 57. CC. Sur la terre sèche ou mouillée : landes, bruyères, coteaux, falaises ; parmi les rochers, etc. — c. fr. février - mai. Cette espèce offre des variations assez nombreuses dans la tail- le, le port, la coloration, le contour des feuilles arrondi ou lé- gèrement émarginé au sommet. Dans les bruyères tourbeuses, les feuilles se terminent assez fréquemmeut par des amas de granulations (f. propagulifera). N. obovata CarRiNGT. Brit. Hep. p. 39, t. 11, fig. 35; Linps. Musc. scand. p. 8; C. MassaL. Repert. epat. it. p. 11; — Jungermannia obovata N£Es ; G. L. et N. Syn. hep. p. 95; Bouc. FI. crypt. Est, p. 785; — Southbya obovata Dum. Hep. Eur. p. 133; Husw. Hepaticol. gall. p. 15. RR. Sur des pierres au bord d’un ruisseau, près le chà- teau de Beaumont-Hague. Gette espèce et la suivante, nouvelles pour la Normandie, sont probablement plus communes que je ne l'indique : à l’état stérile elles sont aisément confondues avec M. scalaris, auquel elles ressemblent beaucoup. Mes spécimens ont les feuilles verdâtres inférieurement, d’un beau rouge sang à l'extrémité et dans la plus grande partie des rameaux; les radicules sont d'un rouge vif ou un peu violacé. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 395 N. hyalina CarriNGT. Brit. Hep. p. 35, pl. 41, f. 56. Linps. Musc. scand. p. 8; C. Massa. Repert. epat. ital. p. 11 ; — Jungermannia hyalina LYELL ; G. L. et N. Syn. hep. p. 92; Bou. F1. crypt. Est, p. 786 ; — Aplozia hyalina Dum. Hep. Eur. p. 58 ; — Souwthbya hyalina HusN. Hepaticol, gall, p. 16; Hep. G. n° 59 et 60. RR. Sur la terre : Octeville, environs de la Prévalerie, talus d’un chemin creux, avec Saccogyna viticulosa, Diplo- phyllum albicans, etc. ; falaises de Gréville. Les radicules de cette espèce sont hyalines ou légèrement pur- purines. PLAGIOCHILA Du. P. spinulosa Du. Rev. Jung. p. 15 ; Hep. Eur. p. 44; G. L. et N. Syn. hep. p. 25; Bour. F1. crypt. Est, p. 770; CarRiINGT. Brit. Hep. p. 59, pl. 4, f. 14; Husx. Hepaticol. gall. p. 17, f. 15 ; Hep. G. n° 2; C. Massa. Rep. epat. it. p. 13; — Jungermannia spinulosa Dicxs. PC. Sur les rochers de grès: Cherbourg, le Roule ; Tourlaville, le Tronquet, les parcs Bazan, la Glacerie ; Sideville, bois du Mont-du-Roc ; Gréville, environs du Câtel ; le Mes- nil-au- Val, coteau des Ecocheux ; Sauxmesnil, parc du château de l'Ermitage ; Sottevast ; Brix ; Bricquebec, la grosse Roche : Mortain (Brébisson et Husnot ! ). On trouve assez fréquemment des périanthes bien développés avec archégones ; mais je n’ai pas encore vu une seule capsule. B. punctata CauriINGT. Irish Crypt.: Brit. Hep. p- 60; — P. punctata TayL. ; G. L. et N. Syn. hep. p. 626; Dux. Hep. Eur. p. 45 ; — P. spinulosa var. minuta MacKay; Husn. Hepaticol. gall. p. 17. 326 MUSCINÉES DE LA MANCHE. Variété presque aussi répandue queletype,mais moins abonüarite: la Glacerie, le Mesnil-au-Val, Sauxmesnil, Sottevast, Brix, Bric- quebec. y. inermis CaRRINGT. Brit. Hep. p. 60; Hus. Hep. G. n° 128! . RR. Rochers de la Glacerie,près Gherbourg. P. tridenticulata Dum.Rev.Jung.p.15; Hep.Eur. p.45; TayL. ën G. L. et N. Syn. hep. p. 26 ; CARRINGT, Brit. Hep. p. 63; pl. 5,f. 10; — P. spinulosa var. tridenticulata Hook. ; Husx. Hepaticol. gall. p. 17. R. et en très petite quantité. Sur les rochers de grès : la Glacerie, le Mesril-au-Val, Sauxmesnil, Sottevast, Bricquebec. Cette plante et l'espèce précédente accompagnent presque tou- jours Hymenophyllum Tunbridgense ou H. Wilsoni. P. asplenioides Dum. Rev. Jung. p. 14; Hep. ÆEur. p. 45; G. L. et N. Syn. hep. p. 49; BouL. F1. crypt. Est, p. 768; Husn. Hepaticol. gall. p. 18; Hep. G. n°° 3,4 et 129; CARRINGT. Brit. Hep. p. 55, pl. 4, f. 12, Linps. Musc. scand. p. 6; GC. MassaL. Rep. epat. it. p. 13; — Jungermannia asplenioides L. C. Sur la terre des haies, talus des chemins creux, coteaux maritimes ; au pied des arbres, parmi les rochers. a. major Lipens.; G. L.et N. Syn. hep. p. 4; CARRINGT. Brit. Hep. p. 56; Husx. Hepaticol. gall. p. 18 ; Hep. G. n° 4; C. Massa. Repert. epat. it. p. 13. AC. Sur la terre dans les endroits très ombragés, spécia- lement au bord des chemins creux: Octcville, Querqueville, Nouainville, Bricquebeec, etc. 8. minor Lixoens.; G. L. et N. Syn. hep. p. 50; Carrixat. Brit. Hep. p. #6; Husn. Hepaticol. gall. p. 18; Hep. G. n°3; C. Massa. Rep. epat. it. p.13. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 327 C. Sur la terre sèche des coteaux maritimes, dans les haies et parmi les rochers : Cherbourg, Tourlaviile, Sottevast, Jobourg, etc. Y. humilis Linpens.; G. L. et N. Syn. hep. p. 50; CanriNe@T. Brit. Hep. p. 56; Husn. Hepaticol. gall. p. 18; Hep. G. n° 129 ; C. Massa. Rep. epat. it. p. 13. AC. Mêmes stations que la var. 8: Cherbourg, Tourla- ville, Gréville, Biville, etc. SCAPANIA Dux. S. compacta Dum. Rev. Jung. p. 14; Hep. Eur.p. 34; Bouz.. F1. crypt. Est, p. 771; G. L. et N. Syn. hep. p. 63 ; Husx. Hepaticol. gall.p.19; Hep. G. n° 26; C. Massa. Rep. epat. it. p. 14; — Jungermannia com- pacta ROTH. C. Sur la terre des coteaux, sur quelques murs et parmi les rochers. — Fructifie abondamment : février- avril. f. gemmipara G. L. et N. Syn. hep. p. 63. — KR. Sur les rochers : Omonville-la-Petite, Bricquebec. — Stérile. S. resupinata Dum. Rev. Jung. p. 14; Hep. Eur. p. 54; CARRINGT. Brit. Hep. p. 77, pl. 8, fig. 26, n® 6-8 ! C. Massaz. Rep. epat. it. p. 16; Davn Moore, Rep. onIrish Hep. p. 639; — Martinellia gracilis Lixps. Not. soc. F. FI. fenn. 13, p. 365 ; Act. Soc. sc. fenn. X, p. 520. — Jungermannia resupina- ta L. C. Sur les rochers de grès: Cherbourg, Tourlaville, le Mesnil-au-Val, Martinvast, Sideville, Sottevast, Brix, Bricque- bec, Valognes (vallée de la Gioire), Bricquebec, etc. — c. fr. (ACÇ.) mars - avril, 328 MUSCINÉES DE LA MANCHE B. speciosa GoTr. et RaB. ; C. Massa. Rep. epat. it. p. 17; —S. resupinata B. laæifolia CarRINGT. op. cit. p. 77? R. Bruyères tourbeuses mouillées : Tonneville. Plante offrant une teinte rougeâtre assez vive; lobe postérieur des feuilles denticulé, l’antérieur entier ou ayant à peine des traces de dents. — Stérile. f. gemmipara. — #euilles supérieures chargées au sommet d’amas de corpuscules reproducteurs.— PC. Digosville, sur les rochers au pied du fort ; Bricquebec, etc. Cette plante, abondante dans le département de la Manche, partout où il y a des roches de grès, a été tantôt confondue avec S. nemorosa, tantôt considérée comme une forme de S.undulata. L'erreur date de loin et a surtout été propagée par le Synopsis hepaticarum de G. L. st N., qui réunit cette espèce à S. undu- lata (var A.). Les auteurs français me semblent ne pas la distin- guer de S.nemorosa,si j'en juge par les descriptions de MM.Bou- lay et Husnot et par le n° 6des Hepaticae Galliae, lequel(aumoins l'échantillon que je possède) appartient certainement à S. resupi- nata (et non à S. nemorosa Dum.). — Lin!berg et Carrington (Gfr. op. cit.) ont très clairement mis en relief les caractères distinctifs de S, resupinata, et il ne peut y avoir, maintenant, de doute sur sa valeur spécifique. S. nemorosa Du. Rev. Jung. p. 14; Hep. Eur. p. 38 ; G. L. et N. Syn. hep. p. 68 ; CARRINGT. Brit. Hep. p. 74, pl 5, f. 15; D. Moore, Rep. on Irish Hep. p. 640 ; C. Massar. Rep. epat. it. p. 16 ; — Junger- mannia nemorosa L.; — Martinellia nemorosa LINDB. Manip. musc. sec. p. 366 ; Hepat.in Hibernia.. p. 521. R. Sur la terre humide : Vallon de Clairefontaine ; le Mesnil-au-Val, marais des Ecocheux. f. gemmipara(Hook.) — R. Même station que le type, Mesnil-au-Val (les Ecocheux.) MUSCINÉES DE LA MANCHE. 329 S. undulata Du. Rev. Jung. p. 14; Hep. Eur. p. 37; G. L. et N. Syn. hep. p. 65 (excl. var. À, «, 8, 7,5); D. Moore, Rep. on Irish Hep. p. 638; C. MAssaL. Rep. epat. it. p. 14; Husn. Hep. G. n° 5; Hepaticol. gall. p. 20 (pro p.); — Jungermannia undulata L.; — Martinellia undulata LinBB. Musc. scand. p. 6. C. Sur les pierres dans les ruisseaux. — Stérile. S. irrigua Du. Rev. Jung. p. 15; Hep. Eur. p. 37; G. L. et N. Syn. hep. p.67; D. Moore, Rep. on Ir. Hep.p.639 ; G. Massar.. Rep. epat. it.p.14; Bou. F1. erypt.Est, p.775 ; Husn.Hepaticol.gall.p. 21 ; — Junger- mannia irriqua Nes, Europ. Leb. 1,p. 193. RR. Parois d’un fossé tourbeux, dans le marais de Gor- ges. — Stérile. S. curta Dum. Rev. Jung. p. 14 ; Hep. Eur. p. 39; G. L. et N. Syn. hep. p. 69; CARRINGT.Brit. Hep. p. 86, pl. 7,f. 23 ; D. Moore, Rep. on Ir. Hep. p. 641; Bouts F1. crypt. Est, p. 776 ; Husn. Hepaticol. gall. p. 22; C. MassaL. Rep. epat. it. p. 15; —Jungermannia curta MART.; — Martinellia curta LiNpB. Musc. scand. p:: GC. R. Sur la terre ombragée et un peu humide : Nouainville, au bord d’un chemin ; Sottevast, au bord de la Douve; Saint- Nicolas de Pierrepont, coteau boisé. — Stérile. DIPLOPHYLLUM Dux. ex p.; LINDB. D. albicans Dum. Rev. Jung. p. 16; Hep. Eur. p. 48; LiNpB. in Act. Soc. sc. fenn. X, p. 37 et 522; D. MoorE,Rep. on Ir. Hep.p. 642 ; — Jungermannia albi- 24° 330 MUSCINÉES DE LA MANCHE. cans L. ; G. L. et N. Syn. hep. p. 75 ; Bour. FI. crypt. Est, p. 779 ; Husn. Hepaticol. gall. p. 23 ; Hep. G. n°7. CC. Sur la terre, spécialement dans les bruyères et parmi les rochers. — c. fr. (C.) mars - avril. B. procumbens Hook. — Tiges couchées-apprimées ou un peu redressées, fixées au sol par de nombreuses radicules ; feuilles d’un brun rougeâtre ou pourpres; cellules de la nervure opaques, d'une couleur plus foncée que le reste du tissu. Plante . de petite taille. PC. Sur la terre un peu humide dans les bruyères ; Cherbourg, le Roule ; Digosville, au pied du fort ; Sotte- vast, etc. f. prepagulifera mihi in herb. — Feuilles supé- rieures chargées de granulations. — Sur la terre au bord des sentiers dans les bruyères, et sur les rochers : Equeurdreville, Hainneville, Digosville, etc. JUNGERMANNIA L. p. p. 3. Dicksoni Hook.; G. L. et N. Syn. hep. p. 77; Moore, Rep. on Ir.Hep. p. 649 ; Bouz.. F1. crypt. Est,p. 781 ; Husx. Hepaticol. gall. p. 24; Hep. G. n° 29! — J. ovata Dicks. ex LINDB. muse. scand. p. 7; — Diplophyllum Dicksoni Dum. Rev. Jung. p. 15 ; Hep. Eur. p. 49. RR. Sur des rochers ombragés de la forêt de Mortain (de Brébisson, novembre 18311!) J. minuta CRANTZ ; G. L. et. N. Syn. hep. p. 120; Bou. F1. crypt. Est, p. 782 ; Moore, Rep. on Ir. Hep. p. 649; C. Massa. Rep. epat. it. p. 26; Linps. Musc. scand. p. 8; Husn. Hepaticol. gall. p. 25 ; Hep, G.n°35; — Diplophyllum minutum Dux. Rey. Jung. p. 16; Hep. Eur. p. 49. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 334 R. Sur la terre dans les bruyères: Digosville et Brette- ville-en-Saire, près Cherbourg ; Bourberouge près Mortain (de Brébisson !). — Stérile. J. Schraderi Mart.; G. L. et N. Syn. hep. p. 83; BouL. F1. crypt. Est, p. 784; Husn. Hepaticol. gall. p- 26; Hep. G. n° 67 ; GC. Massa. Rep. epat. it. p.19; — J. autumnalis DC. ; LINDB. Musc. scand. p. 6; — Aplozia Schraderi Dum. Hep. Eur. p. 56. RR. Sur la terre dans les bruyères tourbeuses : landes de Lessay (AC.), 12 avril 1887. — Stérile. J. crenulata Su. ; G. L. et N. Syn. hep. p. 90; Bou. FI. erypt. Est, p. 787; Moore, Rep. on Irish Hep. p. 647; Husn. Hepaticol. gall. p. 27 ; Hep. G. n° 51; G. MASSAL. Rep. epat. it. p. 20 ; — Aplozta crenulata Du. Hep. Eur. p. 57; — Nardia crenulata LiNpB, Act. Soc. sc. fenn. X, p. 529! G. et abondamment fructifié: février - avril. — Sur la terre au bord des chemins, dans les bois, et spécialement dans les bruyères. Le périanthe dans cette espèce n'est pas toujours comprimé ; dans une même touffe j'ai vu à la fois des périanthes nettement comprimés, et d’autres arrondis obconiques avec les lobes conni- vents à l'orifice: cette dernière forme est vraisemblablement Aplosia cristulata Duu. Hep. Eur. p. 57. Avec le célèbre Lindberg (op. cit, p. 530), je considère comme appartenant à J. crenulata toutes les formes à pértanthe lisse » qu'il soit plus ou moins comprimé ou arrondi ; tandis que je distin” gue ci-après, comme sous-espèce, sous lenom de J. gracillima, les formes dont le périanthe arrondi offre aux angles épaissis des cellules soulevées-en forme de grosses papilles, entières tt den- ticulées. Au J, gracillima ‘ainsi compris‘se rattache évidemment MAR ARE.‘ 6 LA 33% MUSCINÉES DE LA MANCHE. la plante signalée par M. Lamy (Rev. bryol. 1875, p. 88) et mentionnée par M. Husnot dans Hepaticol. gall. p. 27. J. gracillima SM. ; — J, crenulata var. 8. gracillima Moore, Rep. on Ir. Hep. p. 647 ; GC. MassaL. Repert. epat. it. p. 20; — J. Genthiana HüBN, ; HusN. Hepa- ticol. gall. p. 27; — Aplozia gracillima Dum. Hep. Eur. p. 57 ; — Nardia gracillima LiNpB. Act. Soc.sc. fenn. X, p. 5301 R. Talus argileux : Tourlaville. — c. fr. février - mars. J. inflata Hups.; G. L. et N. Syn. hep. p. 105; Bouz. F1, crypt. Est, p. 795; Moore, Rep. on Ir. Hep. p. 654; Husn. Hepaticol. gall. 5. 32; Hep. G. n° 69; Lips. Musc. scand. p. 6 ; G. Massa. Rep. epat. it. p. 26; — Gymnocolea inflata Dum. Rev. Jung. p. 17; Hep. Eur. p. 65. AC. Sur la terre dans les bruyères et les landes tourbex- ses : Tourlaville, Digosville, Bretteville-en-Saire, le Mesnil-au- Val, Vauville, Flottemanville-Hague, Beaumont-Hague, Digul- leville ; landes de Lessay ; Mortain (de Brébisson). — c. fr.(C.) mars - avril et octobre - novembre, J. oxsecta ScHMIDEL ; G.L.et N.Syn.hep. p.77 ; Bou. Fi. crypt. Est, p. 781; Dum. Hep. Eur. p. 75; Lips. Musc. scand. p. 7; Moore, Rep. on Ir. Hep. p. 651 ; C. MassAL. Rep, epat, it. pe 24; HusN. Hepaticol. gall. p. 24; Hep. G. n°30. RR. Mortain (de Brébisson ir Husn. op. cit.) : coteaux pierreux et bruyères. J. ventricosa DIcxs. : G. L. et N. Syn. hep. p. 108; Bouc. F1. erypt, Est, p. 797; Dom. Hep. Eur. p. 76; MUSCINÉES DE LA MANCHE. 333 Lips. Musc. scand. p. 6; Moore, Rep. on Ir. Hep. p. 652; Husn. Hepaticol. gall. p. 56; Hep. G. n° 55; CG. MassaL. Rep. epat. it. p. 23. C. Sur l'humus parmi les rochers et dans les bruyères ; sur la tourbe dans les marais au milieu des Sphagnum. — .c. fr. (PC.) décembre - janvier. f. gemmipara G. L.et N. Syn. hep, p. 109; Husw. Hepaticol. gall. p. 36 ; Hep. G. n° 34. C'est la forme de beaucoup la plus répandue. On trouve aussi dans nos bruyères (Cherbourg, Sottevast, etc.) une autre forme, grêle, purpurescente, à feuilles supérieures ordinairement propagulifères: c'est la sous-variété minor Syn. hep. p. 109. B. laxa G.L. et N. Syn. hep. p. 109. RR. Vaiognes, dans les rochers au bord de la Gloire. Dans cette variété, comme dans le type («. conferta Syn. hep.) les feuilles supérieures portent ou non des granulations. 7. porphyroleuca (Nes) Husn. Hepaticol. gall. p. 36; — J. porphyroleuca Ness ; G. L. et N. Syn. hep. p. 109 ; Dux. Hep. Eur. p. 17; Livps. Musc. scand. p. 7. Gette dernière plante n'offre aucun caractère de quelque stabili- té. J'ai trouvé plusieurs spécimens, à Sottevast et à Bricquebec, qui se rapportaienc aussi bien que possible à la diagnose de Nees ; mais, dans la même touffe,d'autres brius qui ne différaient nullement de J. ventricosa type. J.intermedia LiINDENS. ; G. L. et N. Syn. hep.p. 116 (excl. var. +.) ; Du. Hep. Eur. p. 76 ; Bou. FI. crypt. Est, p. 802 ; Husn. Hepaticol. gall. p. 37. PC. Sur la terre dans les landes et bruyères : Beaumont- Hague, vallon de Heérquemoulin (avec Calypogea ericelorum); le Mesnil-au-Val.— c.fr. octobre - novembre et février - mars. 334 MUSCINÉES DR LA MANCHE. J, bicrenata LiNDEN8. ; G. L. et N. Syn. hep. p. 115; Bouc. F1. crypt. Est, p. 801; Husn. Hepaticol. gall. p. 57; Hep. G. n° 71. AC. Sur la terre nue dans les landes et bruyères : Cher- bourg, le Roule ; landes de la Hague ; le Mesnil-au-Val ; landes de Lessay, etc. — c. fr. automne (oct.) et printemps (mars- avril ). f. propagulifera mini in herb. — Feuilles supérieu- res chargées de granulations. Cette forme est AC., surtout à l’automne. J. incisa ScaraAD.; G. L. et N. Syn. hep. p. 118 ; Dum. Hep. Eur. p. 80 ; Bou. FI. crypt. Est, p. 805; Moore, on Ir.Hep. p. 653 ; Husn. Hepaticol.gall. p. 59 ; Hep. G. n° 72 et 73; CG. Massa. Rep. epat. it. p. 25; Lips. Musc., scand. p. 7. RR. Dans une touffe de Dicranum Bonjeani : le Mesnil- au-Val, marais des Ecocheux, 2 juin 1884. — Stérile. J. attenuata LINDENS. ; Dum. Hep. Eur. p. 71; Husn. Hepaticol. gall. p. 40; Hep. G. n° 9!; G. MassaL. Rep. epat. it. p. 24; —J. barbata var. attenuala G. L. et N.Syn.hep.p.122 ; Bou. Fl.crypt.Est,p. 806 ; — J. gracilis SCHLEICH. ; LINDB. MusC. scand. p. 7. G. parmi les rochers de grès: Cherbourg, Tourlaville, Digosuille, le Mesnii-au-Val, Martinvast, Sideville, Sottevast, Brix, Bricquebec, Valognes ; Mortain (Husnotl), etc. BLEPHAROZIEZÆ Lips. TRICHOLEA Du. T. tomentella Dum. Hep. Eur. p. 111; GC. MAssaAL. Rep. epat, it. p. 43; — Trichocolea tomentella NEES ; MUSCINÉES DE LA MANCHE. 335 G. L. et N. Syn. hep. p. 237 ; Bou. FI. crypt. Est, p. 828 ; Husn. Hepaticol. gall. p. 60; Hep. G. n° 14; Lips. Musc. scand. p. 5 ; — Jungermannia tomentella EHRu. PC. Sur la terre dans les lieux boisés humides, spéciale- ment au bord des ruisseaux: la Glacerie ; le Mesnil-au-Val ; Teurthéville-Bocage, boïs de Barnavast; le Theil, bois du Coudray ; Sottevast. — Stérile. LEPIDOZIEÆ Linps. LEPIDOZIA Dux. L. reptans Dum.Rev. Jung.p. 19 ; Hep.Eur.p.109 ; G. L. et N. Syn. hep. p. 205 ; Bou. FI. crypt. Est, p. 824; Husn. Hepaticol. gall. p. 58; Hep. G. n° 13; Lixp8. Musc. scand. p. 3 ; CG. Massa. Rep. epat. it. P. 34; — Jungermannia reptans L. GC. Sur la terre dans les bruyères et parmi les rochers de grès. — Stérile. L. pinnata Du. Hep. Eur. p. 110; — L, tumidula TayL. in G. L.et N. Syn. hep. p. 206 ; Bouz.. F1. crypt. Est, p. 825; Husn. Hepaticol. gall. p. 58 ; Hep. G. n° 45 ; — L. cupressina LiNDB. 8. tumidula CARRINGT. Ir. hep. 2 Trans. bot. soc. Edinb. VIL. p. 453; pl. XI, fig. 7! — Jungermannia reptans 6. pinnata HooK. R. Sur les rochers de grès: la Glacerie, environs de l’église ; le Mesnil-au-Val, coteau des Ecocheux. — Stérile. L. setacea Mirr. ; Lips. Hep. in Hibern. lectæ, p.498 Musc.scand. p. 3, n° 41 ; CARRING. Ir. hep. p. 453 ; C. MassaL. Rep. epat. it. p. 35; — Blepharostoma setacea 336 MURCINÉES DE LA MANCHE. Du. Rev. Jung. p. 18 ; Hep. eur. p. 95 ; MOORE, on Ir. hep. p. 637 ; Jungermannia setacea WEB. ; G.L. et N. Syn. hep. p. 144; Bouz. F1. crypt. Est, p. 812; Husx. Hepaticol. gall, p. 45. AG. Sur la tourbe dans les bruyères et les marais, sur l’humus parmi les rochers : Cherbourg, la Glacerie, le Mesnil- au-Val, Sainte-Croix-Hague, Vauville, Digulleville, Sottevast, Brix, Bricquebec, Valognes, marais de Gorges, landes de Les- say ; Mortain (de Brébisson et Husnot !) etc. — c. fr. octobre- novembre. B. sertularioides (Hüsn.) G. L. et N. Syn. hep. p. 14 ; Duu. Hep. Eur. p. 95 ; Husx. Hepaticol. gall. p. 46 ; Hep..G. n°113. AC. Dans les tourbières : parmi les Sphaignes, dans les touffes de Leucobryum glaucum et autres mousses. y. Sohultzii (HüBn.) G. L.et N. Syn. hep. p. 1#; Dux. Hep. Eur. p. 95; Husn. Hepaticol. gall. p. 46 ; Hep. G._n° 39. AC. Dans les lieux relativement plus secs sur la terre nue des bruyères et parmi les rochers. Ces deux variétés sont de simples formes dues à la station. BAZZANIA BENN. et GRAY ; CARRINGT. B. trilobata BENN. et Gr. ; LIND8. Hepat. in Hib. lectæ, p. 499 ; Musc. scand. p.35; Moore on Ir. Hep. p. 622; C. Massaz. Rep. epat. it. p. 35; — Pleuroschisma trilobatum Du. Syil. Jung. p. 70; Rev. Jung. p. 20; Hep. Eur.p.103; — Mastigobryum trilobatum NEES; G. L. et N. Syn. hep. p. 231; Bouz. F1. crypt. Est, p. 824; Husx. Hepaticol. gall. p, 59 ; Hep. G. n° 83. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 331 AC. Sur la terre et parmi les rochers de grès : Cherbourg, le Roule ; Tourlaville, le Tronquet et la Glacerie ; le Mesnil-au- Val ; Sideville, bois du Mont-du-Roc ; Sottevast ; Brix ; Bric- quebec, la grosse Roche ; Valognes, vallée de la Gloire ; Mortain (de Brébisson et Husnot 1). — Stérile. ODONTOSCHISMA Du. O. sphagni Du. Rev. Jung. p. 19; Hep. Eur. p. 108; Line. Hepat. in Hib. p. 500 ; Musc. scand. p. 3 ; Moore, On Ir. Hep. p. 623 ; CG. Massa. Rep. epat. if. p. 31; — Sphagnæcelis communis NEES in G. L. et N. Syn. hep. p. 148; Bou. F1. crypt. Est, p. 814; Husn. Hepaticol. gall. p. 50 ; Hep. G. n° 41. AC. Dans les bruyères tourbeuses et les marais, au milieu des Sphaignes et des touffes de Leucobryum glaucum: Vauville, vallon de Clairefontaine ; Digulleville, lande de Raumarais ; le Mesnil-au-Val ; Digosville ; Sottevast ; marais de Gorges ; landes de Lessay ; Mortain (Husnot !). — Stérile. CEPHALOZIA Dum.; Linps. C. Francisci Du. Rev. Jung. p. 18 ; Hep. Eur. p.88; Linp8. Musc. scand. p. 3; Moore, On Ir. Hep. p. 624 ; — Jungermannia Francisei Hook. ; G. L. et N. Syn. hep. p. 135; Husn. Hepaticol. gall. p. 42. RR. Sur la terre tourbeuse : Vauville, vallon de Claire- fontaine, 19 octobre 1884, c. fr. — Vu une seule fois, en très petite quantité. C. divaricata Dum. Hep. Eur. p. 89 ; MooRE, On Ir. Hep. p. 624; — Jungermannia divaricata SM. Engl. bot. ; Husn. Hepaticol. gall. p. 42 ; — J. Starkii NEEs; G. L. et N. Syn. hep. p. 134; BouL. F1. crypt. Est, p. 807. 22 338 MURSCINÉES DE LA MANCHE. C. Suf la terré,dans les landes et les bruyÿères, et Mine les rockérs. — c. ir. février - avril. _f. propagulifera Nezs 2n G. L. et N.Syn. hep. p. 135. Forme commune, surtout à l'automne (oct. - nov.) B. byssacea (Roth); — C. bySsacea Dom. Rev. Jung. p.18; Hep. Eur. p. 90; C. Massar. Rep. epat. ital. p. 30; Moore, On Ir. Hep.p.625; — J'ungermannia byssacea ROTH ; — J. divaricata Nezs ; G. L. et N. Syn. hep. p. 135; — J. divaricata var. byssacea Husn. Hepaticol. gall. p. 43; Hep. G. n° 36. Variété fréquente, plus répandue même que le type. — Mêmes stations, même époque.de fructification. Cette variété offre également une forme propagulifère (7. glo- bulifera G. L. et N. Syn. hep. p. 156). C. bicuspidata Dum. Rev. Jung. p. 18 ; Hep. Eur. p. 91 ; Ling. Hepat. in Hibern.p.501 ; Moore, On Ir. Hep. p. 626; C. Massar. Rep. epat. it. p. 29; — Jungermannid' bicuspidata L. ; G.L. et N. Syn. hep. p. 138 ; Bouz. F1. crypt: Est, p. 809 ; Husn. Hepaticol. gall. p. 43 ; Hep. G. n° 37. CC. Sur la terre sèche ou mouillée: talus des chemins creux, landes et bruyères. tourbières, etc. — Fructifie abon- damment en octobre -novembre et surtout au printemps (février - mai). Cette espèce offre d’assez nombreuses variations, mais faciles à ramener au type. C. connivens CARRINGT. et PraRs. Brit. Hep. n° 117; C. Massa. Rep. epat. it. p. 29 ; Moore, On Ir. Hep. P. 626; — Jungermannia connivens Dicxs. ; G. L. et N. Syn. hep. p. 141; Bou. F1. crypt. Est, p: 840 ; MUSCINÉES DE. LA MANCHE. .339 Husx. Hepaticol. gall. p,,44 ; Hep. G. n° 38 ; — Ble- pharostoma connivens Dum. Rev. Jung. p. 18; Hep. Eur. p. 96. AC. Sur la terre, parmi les rochers, dans les bruyères tourbeuses et les marais ; le plus souvent dans les marais, au milieu des Sphaignes et autres mousses qu’elle enlace : Cher- bourg, le Roule ; la Glacerie; le Mesnil-au-Val; Martinvast ; Sideville, bois du Mont-du-Roc ; . Vauville, vallon de Claire- fontaine ; Sottevast ; Brix ; Sauxmesnil, parc du château de l'Ermitage ; Valognes, vallée de la Gloire ; Tamerville, parc du château de Chiffrevast ;. Mortain (de Brébisson). — c. fr. mai. f. propagulifera mihi in herb. — Tiges terminées par des amas de granulations arrondies ou ovoïdes. R. Vauville, vallon de Clairefontaine, sur la tourbe. C. Turneri Linps. Journ. Linn. Soc. XIII, p. 191; Hepat. in Hibern. p. 502; Moore, On Ir. Hep.p. 628; — Jungermannia Turneri H00Kk. ; G. L. et N. Syn. hep. p. 145 ; Bou. F1. crypt. Est, p. 811; Husx. Hepaticol. gall. p. 45 ; —.Anthelia. Turneri Du». Rev. Jung. p. 18 ; Hep. Eur. p. 99. R. Sur la terre dans les bois, les landes et les bruyères : Ucteville, bois de la Prévalerie ; Beaumont-Hague ; Saint-Ger- main-le-Gaillard. — Stérile. f. propagulifera mihi in herb. — Tiges terminées par un amas de granulations. — Saint-Germain-le-Gaillard. Gette jolie espèce est d'une taille tellement exiguë qu'elle passe facilement inaperçue. Elle est fort distincte et ne peut être confondue qu'avec C,. dentata (Rapoi). Lips, qui en, diffère seulement par la présence d'amphigastres ( Cfr. G. Massal. Epat. Alp. penn. p. 336, tabl. XI, fig. 1, A-G.) 340 MUSCINÉES DE LA MANCHE LOPHOCOLEA Dux. L. bidentata Dum. Rev. Jung. p. 17; Hep. Eur. p. 83 ; LinpB. Hepat. in Hibern.p. 503 ; Musc. scand. p. 4; Moore, On Ir. Hep. p. 628 ; — L. Hookeriana NEES; G. L. et N. Syn. hep. p. 161; Bou. F1. crypt. Est, p. 816; Husn. Hepaticol gall. p. 52; Hep. G. n° 158; CG. MassaL, Rep. epat. it. p. 32 ; — Jungerman- nia bidentata L. AR. Sur les pierres et les parois des murs dans les lieux ombragés et humides : Octeville; Urville-Hague, ferme de Durécu ; Sottevast, bords de la Douve. D’après M. Husnot (loc. cit.) le d' Lebel aurait aussi trouvé cette plante à la Falaise près Saint-Lô. — c. fr. février - avril et en novembre. L. lateralis Dum. Hep. Eur. p. 84; — L. bidentata NEzs ; G. L. et N. Syn. hep. p. 149 ; Bouc. FI. crypt. Est, p. 814; Husn. Hepaticol. gall. p. 51; Hep. G. n° 42. CC. A peu près partout, sur la terre, parmi les mousses, sur les écorces, dans les haies etles bois. — c. fr. mars-avril ; c. flor. octobre. L. heterophylla Du. Rev. Jung. p. 17; Hep. Eur. p. 86; G. L. et N. Syn.hep. p. 164; Bou. FI. crypt. Est, p. 817; Husn. Hepaticol. gall. p. 55 ; Hep. G. n° 80 ; Moore, OnIr. Hep. p.628; C. Massa. Rep. epat. it. p. 32; — Jungermannia heterophylla SCHRAD. PC. Sur la terre et les racines dans les haies, parmi les rochers : Cherbourg, Octeville, Tourlaville, Auderville, le Rozel. — c. fr, février - avril. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 341 CHILOSCYPHUS Corpa (nom. emend.) ; Du. Ch. polyanthos Corpa ; Du. Syll. Jung. p. 67; Hep. Eur. p. 101; LinpB. Musc. scand. p. 4; C. MassaL. Rep. epat. it. p. 35 ; Moore, On Ir. Hep. p.630; G. L. et N. Syn. hep. p. 188 ; BouL. F1. crypt. Est, p. 819; Husx. Hepaticol.gall.p. 54; Hep. G.n° 11 ; — Junger- mania polyanthos L. C. Sur la terre humide, dans les prés, les bois et les marécages. — c. fr. janv. - avril. 8. rivularis Nees; Husn. Hepaticol. gall. p. 54; Hep. G. n°12 ; — Jungermannia polyanthos var. 5. rivularis LINDENS. Sur les pierres inondées dans les ruisseaux.— Variété beaucoup plus commune que le type. y. pallescens Husn. Hepaticol. gall. p. 54; Hep. G. n° 10; — Ch. pallescens Du. Syll. Jung. p.67 ; Hep. Eur. p. 102 ; G. L. et N. Syn. hep. p. 187 ; — Ch. viliculosus Lips. Hep. in Hib. p. 505 ; Musc. scand. p. 4. R. Sur la terre humide dans les bois: Side ville, bois du Mont-du-Roc ; la Glacerie. — c. fr. mars - avril. SACCOGYNEZÆ Lips. SACCOGYNA Duw. S. viticulosa Dum. Comm. bot. p. 113; Hep. Eur. p. 117; G.L. et N. Syn. hep. p. 194; LINpB. Hep. in Hib. p. 509; Moore, On Ir. Hep. p. 633; Husx. He- paticol. gall. p. 55; Hep. G. n° 115; — Jungerman- nia viticulosa L. PC. Sur la terre des talus, spécialement dans les chemins creux, et parmi les rochers : Tourlaville, Octeville, Martinvast, Sottevast, Maupertus, Fermanville, Gréville. — Stérile. °342 MUSCINÉES DE LA MANCHE. CALYPOGEA RapDp1 (nom. emend.). C. ericetorum Rapp: ; Dum. Hep. Eur. p. 114 ; Paris. Rev. bryol. 1889, p. 49, et 1883, p. 1! — Gongylanthus ericetorum NEEs Syn. hep. p. 196. R. Sur la terre cans les landes et bruyères du littoral : Beaumont-Hague, vallon de Herquemoulin, à la limite de Herqueville (AC.); Saint-Germain-le-Gaillard, lande de Cadar. — Stérile. Cette plante, que, en l'absence d'organes de fructification, j'avais d'abord désignée sous le nom de Jungermannia alicula- ria (Herbor. env. Cherb. in Bull. Soc. Linn. Norm. 3e sér. 8e vol. p. 371) a été exactement identifiée par M. Philibert. Il faut lire (ën op. cit.) le remarquable article que le savant bryologue a écrit au sujet de cette espèce. connue en France seulement aux environs de Cannes (Alpes-Maritimes) et de Cherbourg. KANTIA BENN. et GRAY ; CARRINGT. K. trichomanis B. et G.; CARRINGT. Gray's Arr. hep. in Trans. bot. Soc. Edinb. X, p. 309; LinpB. Hep. in Hib. p. 508 ; Musc. scand. p. 4; MooRE, On Ir. Hep. p. 632 ; CG. MassaL. Rep. epat. if. p. 42; — Calypogeia trichomanis CorDA; G. L. et N. Syn. hep. p. 198; Bou. FI. crypt. Est, p. 822 ; Husn. Hepaticol. ‘gall. p. 56; Hep. G.n° 81 ; — Cincinnulus trichomanis Dux. Comm. bot. p. 113; Hep. Eur. p. 115; — Junger- mannia trichomanis DIcKs.; — Mnium trichomanis Dis Le _ CC. Sur la terre des talus, et dans tous les endroits frais ou ombragés.— c. fr. (RR.) mars - avril. f. propagulifera; — var. propagulifera Husn. He- paticol. gall, p, 57. — Forme très commune. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 343 Cette plante offre, suivant les conditions où elle se développe. des différences assez étendues qui ont porté un certain nombre d’hépaticologues à la subdiviser en plusieurs espèces. Mais les différences tirées de la forme des feuilles et des amphigastres ne peuvent avoir aucune valeur spécifique, attendu que la forme de ces organes varie considérablement parfois sur une même tige. — (Cfr. de Bergevin in Bull. Soc. Amis Sc.nat. Rouen, 1888, 1er Sem. p. 85). B. fissa Husn. Hepaticol. gall. p.57; — Calypogeta fissa Rapoi. AC. Sur la terre et sur le bois pourrissant, dans les liéux ombragés. y. Sprengelii (Nexs); — Jungermannia Sprengelii Marr.;— Cincinnulus Srrengelii Dum. Hep. Eur. p. 116; — Calypogeia trichomanis var. Sprengelii Husx. Hepaticol. gall. p. 57; Bouc. F1. crypt. Est, p. 823. AC. — C'est la forme des tourbières; elle se rencontre au milieu des touffes de Sphagnum el autres mousses des marais. FRULLANIEÆ Lips. FRULLANIA Rappi. F. dilatata Du. Rev. Jung. p. 13; Hep. Eur. p. 27; G. L. et N. Syn. hep. p. 415; BouL. F1. crypt. Est, p. 857; Husx. Hepaticol. gall. p. 68 ; Hep. G. n° 18 ; — Jungermannia dilatata L . CC. Sur les troncs d’arbres, les pierres et les rochers. — Fructifie abondamment : automne et printemps. 8. anomala mihi in herb. — Forme assez robuste ou robuste. verdâtre ou brunâtre, à lobes j'ostérieurs des feuilles en capuchon seulement dans les parties inférieure et moyenne des tiges et des rameaux; supérieurement les lobules sont oblongs-lancéolés, à bords recourbés, plus ou moins pointus au sommet, la pointe parfois défléchie. 344 MUSCINÉES DE LA MANCHE. AR. Sur des rochers siliceux : Omonville-la-Petite ; fa- laises de Sain‘-Jean-le-Thomas. F. fragilifolia Tayi. in G. L. et N. Syn. hep. p. 437; Hus. Hepaticol. gall. p. 69; Moore, On Ir. Hep. p. 609 ; Dum. Hep. Eur. p. 98 ; L. CORBIÈRE, in HUSN. Hep. G. n° 164 ; — Jungermannia fragilifolia TAyL. in Trans. bot. Soc. Edinb. IT (1843) p. 45 ! PC. Sur les rochers siliceux : Cherbourg, le Roule ; Octeville, la Fauconnière ; Tourlaville, le Tronquet et la Gla- cerie ; Sideville, la Roche ; Hardinvast. rochers de la Motterie; Brix, Mont à la Kaine; Digosville, près le fort; le Mesnil-au- Val, les Ecocheux ; Urville-Hague ; Gréville, environs de Lan- demer ; Omonville-la-Petite ; Herqueville, elc. — c. per. F. fragilifolia est ordinairement d’un brun rougeâtre foncé passant au noir; mais on trouve aussi des formes vertes dans les endroits ombragés. — La plante est, dans nos limites, à peu près exclusivement saxicole ; deux fois seulement je l’ai chser- vé sur des tiges de Ulexæ europaeus. Cette intéressante espèce devra se rencontrer en France sur d'autres points: eile est probablement négligée ou confondue avec les petites formes de F, dilatata ou de F. tamarisci. En particulier elle existe dans la Haute-Vienne; car je l'ai distinguée dans le n° 67 des Hepaticae Galliae,au milieu du Jungermannia ochraderi publié par M. Lamy, avec l'indication « parmi des mousses sur un rocher voisin de l’étang de Gouillet près de Saint- Sylvestre ( Haute-Vienne)». F. tamarisci Dum. Rev. Jung. p. 15 ; Hep. Eur. p.28; G. L. et N. Syn. hep. p. 458; Bouz. F1. crypt. Est, p. 858 ; Husx. Hepaticol. gall. p. 69; Hep. G. n° 19; — Jungermannia tamariser L. GC. Dans les bois et les bruyères,sur la terre,les souches, au pied des arbres et sur les rochers. — c. fr. egress. octobre. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 345 B. miorophylla GOTT. ; CARRINGT. Ir. Hep. in Trans. bot. Soc. Edinb. VII, p. 457! Forme appliquée sur les rochers siliceux, comme F. fragilifo- lia ; d’un aspect aussi grêle et d’une teinte semblable. AR. Gréville; le Tronquet, près Cherbourg ; la Gla- cerie. y- atrovirens CARRINGT. in Trans. bot. Soc. Edinb. VII, p. 457. Robuste: tiges allongées ; feuilles elliptiques-ovales, d’un brun-noir ardoïisé (of an indigo-green colour, CARR.), vivement infléchies au sommet, qui est apiculé dans la plupart des feuilles. RR. Dans un ruisseau affluent de la Douve, sur des pierres submergées de temps à autre: Rauville-la-Bigot, vers la limite de Brix et de Sottevast, 12 mars 1885. Ô. heterophylia mihi in herb. Taille moyenne ; tiges très rameuses en touffes denses, à ra- meaux courts, densément feuillés ; feuilles vertes ou à peine brunâtres, La plupart dépourvues de ligne moniliforme de cel- lules ; à lobe supérieur légèrement infléchi au sommet, arrondi ; à lobule inférieur non sacciforme au moins dans la moitié des cas, surtout à la base des rameaux, offrant alors la forme d’un demi-amphigastre plus ou moins aigu, à bords recourbés. AR. Sur les pierres ou les rochers ombragés : environs de la Fauconnière, près Cherbourg ; le Mesnil-au-Val. Cette var.répond assez bien à la var.robusta Linps.Hep.in Hib. p.475 ; mais sa taille est loin d’égaler deux ou trois fois celle du type (« duplo vel triplo major et robustior» LinpB.). — Par ses feuilles, dont la plupart sont dépourvues de cette ligne si remar- quable de cellules moniliformes, la var.heteronhylla tend vers F. germana Tayl., qui pourrait exister aussi dans nos limites. 22° 346 MUSCINÉES DE LA MANCHE LEJEUNEA LrB. (nom. emend. ) L. calyptrifolia Dum. Comm. bot. p. 111; G. L. et N. Syn. hep. p. 404; Husn. Hepaticol. gall. p. 65 ; Linps., Hep. in Hib. p. 477; MOORE, On Ir. Hep. p. 611; L. CoRBIÈRE in Husn. Hep. G. n° 162; — Jungermannia. calyptrifolia Hook. ; — Colura calyptri- folia Dux. Hep. Eur. p. 17. RR. Une seule station: Sottevast, coteau du Roquier, près la voie ferrée. Se rencontre sur les rochers de grès, sur les tiges de Ulezx europaeus, Calluna vulgaris ; sur les frondes de Pteris aquilina et de Blechnum spicant; sur Hypnum cupres- siforme, Scapania resupinata, etc. — c. per. mars. — Décou- vert le 12 mars 1885. L. hamatifolia Dum. Comm. bot. p. 111; Hep. Eur. p. 20 ; G. L.et N. Syn. hep. p. 344; Husn. Hepaticol. gall. p. 66; Hep. G. n° 117; Moon, On Ir. Hep. p. 611 ; Lip. Hep. in Hib. p. 478 ; — Jungermanma hamatifolia HooK. R. Sur les rochers de grès, sur les troncs d’arbres, et spécialement sur Ulex europaeus : Cherbourg, versant Nord du Roule ; Tourlaville, les parcs Bazan; le Mesnil-au-Val, coteau des Ecocheux, au-dessous de la ferme ; Soltevast, coteau du Roquier. — c. fr. mars - avril. L. inconspicua pe Nor.; DuM. Hep. Eur. p. 18; Lips. Hep. in Hib. p. 480; Moore, On Ir. Hep. p. 613; C. MassaL. Rep. epat. it. p. 41; Husn. Hepa- ticol. gall. p. 65. G. Sur les troncs d'arbres et sur les rochers: Cherbourg, Octeville, Equeurdreville, Hainneville, Nouainville, Urville- Hague, Vauville, Teurthéville-Hague, Tréauville, Sauxmesnil, MUSCINÉES DE LA MANCHE. 341 le Mesnil-au-Val, Sottevast, Bricquebec, etc. — c. per. et c.fr* egress. (AC.) automne, hiver et printemps. L. minutissima Dum. Comm. bot. p. 111 (1893) ; Hep. Eur. p. 19; Lips. Hep. in Hib. p. 482; MooRE, On Ir. Hep. p. 613 ; Hus. Hepaticol. gall.p. 66 et p.97; — L. ulicina TAYL. in G. L.et N. Syn. hep. p. 387 (1845); — Jungermannia minutissima SM. G. Sur les rochers ombragés, les troncs d'arbres ; sur Ulex europaeus, Calluna vulgaris; sur de vieilles frondes de Hymenophyllum tunbridgense, etc.: Cherbourg, Octeville, Tourlaville, le Mesnil-au-Val, Martinvast, Sideville, Sauxmes- nil, Valognes, Brix, Bricquebec, etc. — c. fr.l Sottevast, 26 mars 1885. L. serpyllifolia LiB. ; Dum. Comm. bot. p. 111 ; Hep. Eur. p. 21; G. L. et N. Syn. hep. p. 574; Bou. F1. crypt. Est, p. 855 ; Husn. Hepaticol. gall. p. 67 ; Hep. G. n° 87 ; LiNpB. Hep. in Hib. p. 483 ; MooRE, On ir. hep. p. 61% ; — Jungermannia serpylhifolia Dicxs. CC. Sur les pierres, les rochers, la terre, les troncs d’ar- bres, sur diverses mousses et hépatiques, dans les lieux ombragés ou humides. — c. fr. (G.) Gette espèce offre des formes très grêles ou plus ou moins robustes, des teintes allant du vert pâle à un jaune assez vif; les rameaux sont obtus ou atténués; les feuilles ont un lobe supérieur plus ou moins brièvement ovale-arrondi et un lobule marqué ou à peu près nul ; les amphigastres sont plus ou moins larges, à sinus subaigu ou nettement arrondi. Mais toutes ces variations se lient les unes aux autres, de telle sorte qu’il est difficile d’établir des variétés ayant quelque constance. M. Lindberg a fait un L. patens (Hep.in Hib.p. 482) que j'ai peine à distinguer de L.serpyllifolia, même avec le dessin qui accompagne le travail de M. Moore (in Proceed. of the Roy. Ir. Acad. ser. 2, vol. 2, Sc. pl. 43). Plu- Boxe 7 348 MUSCINÉES DE LA MANCHE. sieurs de mes spécimens se rapportent bien à ce L. patens. Je pourrais aussi mentionner une forme très grêle, qui répond en- tièrement à la description de la variété suivante : B. heterophylla CarRINGT. On Ir. hep. in Trans. bot. Soc. Edinb. VII, p. 456. — « Branches attenuate, micro- « phyllous ; lobule obsolete ; leaves plane. variously shaped, « distant ; chlorophyllose. » CARRINGT. R. Sur des rochers ombragés, un peu humides : le Mes- nil-au-Val, entre les Ecocheux et Lorion. On trouve aussi çà et là, dans les endroits ombragés, une forme dont les feuilles ont les bords érodés par la production de granu- lations (£. gemmifera G. L. et N. Syn. hep. p. 375). RADULA Du. R. complanata DumM. Comm. bot. p. 112; Hep. Eur. p. 31; G. L.et N. Syn. hep. p. 257; Bou. FI. crypt. Est, p. 830 ; Husn. Hepaticol. gall. p. 62 ; J.B.Jacx, Die europ. Radula-Arten, p. 3 ; — Jungermannia com- planata L. CG. Sur les troncs et les racines d'arbres, les pierres des murs et les rochers. — c. fr. (C.) déc. - juin. f. propagulifera G. L. et N. Syn. hep. p. 257 ; JACK. loc. cit. p. 10 ; C. Massa. Rep. epat. it. p. 38. AC. Sur la terre, les pierres des murs, les rochers, les racines dans les haies. — Stérile. PORELLA Drizz. ; LINDB. P. platyphylla Linps. Acta Soc. Sc. Fenn. IX, p. 339; Moore, On Ir. hep. p. 618 ; C. MassaL. Rep. epat. if. p. 37; — Madotheca platyphylla Dum. Comm. bot. p. 111; Hep. Eur. p. 25; G.L. et N. Syn. hep. p.278 ; MUSCINÉES DE LA MANCHE 349 Bouz.. F1. crypt. Est, p. 831; Husn. Hepaticol. gall. p. 63; Hep. G. n° 17; — Jungermannia platyphyl- la L. C. Sur les vieux murs, les rochers et les troncs d'arbres. — c.fr. (R.) décembre - janvier. P. thuja Lips. loc. cit. p. 357; Moore, On Ir. hep. p. 618; GC. MassaL. ! loc. cit. p. 37; — Jungermannia thuja Dicxs.; — Madotheca thuja Dum. Comm. bot. p. 111 ; Hep. Eur. p. 24. R. Sur des blocs de pierres et des rochers siliceux : falai- ses de Gréville, près de Landemer ; Gouberville, environs de l’église, sur le granite. — Stérile. Cette plante n’a pas encore été, je crois, signalée en France. Je l'ai récoltée aussi, en Gehors de nos limites, sur les rochers ax pied du château de Falaise (Calvados). P. pinnata L.; LiNps. loc. cit. p. 344! — Madotheca porella N£es in Husn. Hepaticol. gall. p. 64 ; Hep. G n° 47! R. Sur les pierres mouillées, au milieu ou au bord des coeurs d’eau : Sottevast ; Brix ; Mortain (Brébisson, Ghauvin ! ). Il y a dans les auteurs une grande confusion au sujet des Mado- theca rivularis et M. porella de G. L. et N. (Syn. hep. pp. 278 et 281). Je ne possède pas d'échantillons qui me permettent de me prononcer à ce sujet; mais il n’est pas douteux que la plante de notre région ne soit le P. pinnata Lindb., et non P. dentata Lips. (Madotheca rivularis G. L. et N. Syn. hep. p. 278, n° 29, fide Lindb.). En effet, Lindberg termine ainsi son article sur P. pinnata (loc. cit. p. 345) : « Omnina specimina nostra falsa « sunt, excepta tamen boreali-americana el quae ad Mortain « Normandiae a clar. Brébisson lecta sunt». 350 MUSCINÉES DE LA MANCHE. FOSSOMBRONIEÆ. FOSSOMBRONIA Rappi. L'appareil végétatif, dans ce genre très naturel, ne fournit, à ma Connaissance, aucun caractère qui permette de distinguer les espèces. En revanche, comme l’a très justement fait observer Lindberg (Manipulus muscorum secundus, in Not. Sällsk. pr. F.et FI. Fenn. Fôrhandl. XIII, 1874, p. 380), les spores mûres offrent, pour chaque espèce, un aspect très particulier. C’est en s'appuyant sur ces différences, tirées des organes reproduc- teurs, que le savant professeur d'Helsingfors a établi la classifi- cation que je lui emprunte ci-après. Il est absolument indispensable pour la détermination de ces plantes de posséder Ges capsules en bon état de maturité ; ce qui, du reste, est facile, car tous les Fossombronia fructifient abondamment du 15 mars au 15 avril ou de la mi-septembre à la mi-novembre. Dans l’es- poir de faciliter l'étude de ce genre encore mal connu en France, j'ai, à l'exemple de Lindberg, figuré d’après nature les spores de chacune des espèces que j'ai observées, et de plus (d’après le dessin de Lindberg) F. 2ncurva, étranger à notre région, mais qui pourrait se rencontrer quelque part en France. a. SPORÆ FOVEOLATÆ VEL RETICULATÆ. F. anguiosa Rapp1; LiNpB. Man. Musc. sec. p. 3583, tab. I, fig. 5! C. Massaz. et CAREST. Nuov. Giorn. bot. ital. XIV, p. 248, tab. XIV, f. 2, n° 3 ; C. MAssaL. Rep. epat. it. p.44 ; Bou. FI. crypt. Est, p. 839; Husx. Hepaticol. gall. p. 71 ; L. CORBIÈRE in HuSN. Hep.G.n° 166, in Soc.bot.Rochel.exsicc. n° 2545 et in Soc. Dauph. exsicc. n° 5700. Dioïque. Deux fois plus robuste que toutes les autres espèces; vient en gazons denses, confluents, indéterminés. Spores arrondies, MUSCINÉES DE LA MANCHE. 351 très distinctes, diamétre 35-38 L, profondément alvéolées ; alvéoles grandes, peu nombreuses, sensiblement hexagonales» bordées d’une large membrane qui fait paraître le contour ailé. Elatères longs et étroits, à 2 ou 3 spires. — Fig. 1. AC. Dans le nord du département, sur la terre sèche, -talus des haies et des chemins, exposition sud: Cherbourg, Octeville, Nouainville, Hainneville, Querqueville, Urville-Hague, Gréville, Sainte-Croix-Hague, Digulleville, Omonville-la-Petite, Martinvast, Sideville, Acqueville, les Pieux, Saint-Germain-le- Gaillard, Sottevast, Tourlaville, Digosville, etc. — c. fr. mars- avril. Cette belle espèce, signalée seulement, jusqu’à ce jour, au voisinage de la mer, se rencontre aussi dans l’intérieur. J’en possède un spécimen provenant de Moulin-Bondon, Aveyron (leg. abbé Hy.) F. Dumortieri LinpB.! loc. cit. tab. I, fig. 2; C. MassaL. et CAREST. loc. cit. p. 248, tab. XIV, fig. 2, n° 2, — ff. foveolata LiNpB. loc. cit. p. 382; — F. angulosa var. Dumorlieri HusN. Hepaticol. galil. 12071. Hétéroïque (paroïque et synoïque). Taille de F. pusilla. Spores arrondies, diam. 40-42 , aussi régulièrement alvéolées que dans F. angulosa, mais alvéoles plus petites et beaucoup plus nom- breuses, bordées d'une membrane peu élevée ; contour des spores non ailé, simplement denté par la saillie peu marquée des cloisons. Elatères assez courts et étroits, à 2 (rarement 3) spires. — Fig. 2, R. Sur la tourbe dans les marais: marais de Doville près Saint-Sauveur-le-Vicomte ; marais de Gorges. — c. fr. sept. - novembre. J’ai aussi en compagnie de mon amiM.Thériot, trouvé cette plan- te dans une bruyère tourbeuse à Yvré-l'Evèque, près du Mans (Sarthe) le 24 septembre 1888, — M, l'abbé Hy vient de m'en 352 MUSCINÉES DE LA MANCHE communiquer très obligeamment un spécimen récolté par lui à Chaumont (Maine-et-Loire). Il n’est donc pas douteux que cette espèce, que j'ai le premier signalée en France (1),ne se rencontre sur d’autres points. F. incurva Lips. op. cit. p. 381, tab. I, fig. 1,— :e distingue par son inflorescence dioïque, ses spores deux lois plus petites que dans les autres espèces européennes (env. 20 x), densément alvéolées ; alvéoles très petites, 24-301, à contour sensiblement arrondi, ni ailé ni denté; élatères courts et un peu épaissis,à 2 spires (rarement 1 ou 3). — Signalé en Finlande par Lindberg ; inconnu ailleurs. — Fig. 3 (d’après le dessin de Lindberg, op. cit.) b. SPORÆ KCHINATO-SQUAMOSÆ VEL VERRUCOSÆ. F. cæspitiformis DE Nor. ex Lips. ! op. cit. p. 385, tab. I, fig. 4 ; C. MASSAL. et CAREST. op. cit. p. 249, tab. 4, fig. 2, n° 4; C. Massa. Rep. epat. it. p. 44; Husx. Hepaticol. gall. p. 70; Hep. G. n° 118 (leg. Trabut)!; L. CORBIÈRE, Mouss. et Hep. env. Blida in Rev. de bot. VII, p. 154. Hétéroïque. Taille de F. pusilla. Spores très distinctes, d’un brun noir, à peu près opaques, arrondies, hérissées de lamelles nombreuses, allongées. libres entre elles, étroitement rectangu- laires, plus ou moins rétuses au sommet; diam. 45-50 w. Elatères longs et étroits, à 2 (rarement 3) spires.— Fig.4. RR. Sur la terre, talus des haies et des chemins : Octe- ville, près du rocher de la Fauconnière ; Maupertus. — c. fr. mars. (1) Bull. Soc. Linn. de Norm, 4° sér. vol. 1, p. 297. Mém. Soc. sc. nat. et math. Cherbourg, t. XXWI. FOSSOMBRONIA. 3. incurva. 4. angulosa. 6. verrucosaæ 8. cristata. 7. pusilla. L. Corbière del. et lith. 1mp. L. Dupont fils aîné. — Cherbourg. MUSCINÉES DB LA MANCHE. 353 F. Husnoti L. Cor. Hétéroïque. Appareil végétatif comme dans F. pusilla. Spores vaguement et très incomplètement anastomosées, pourvues de lamelles élevées seulement à l'intersection des cloisons alvéolas- res; en sorte que le contour est hérissé de longues dents subrectangulaires, semblables à celles de F. caespitiformis, tandis que la surface semble couverte de mèches ou d'étoiles irrégulières noirâtres ; diam. des spores, env. 40 «. Elatères à 3 ou 4 spires.—Fig. 5. RR. Sur la terre d’un talus : Maupertus, près Cherbourg. — c.fr. mars. Je possède cette même espèce des environs de Blida, Algérie (leg. H. Gay). Je la dédie à mon ami M. T. Husnot, dont les publications ont tant contribué à répandre en France le goût des études bryolo- giques. F. verrucosa Linpg. loc. cit. p. 386. Hétéroïque. Appareil végétatif semblable à celui de F.pusilla. Spores couvertes de grosses verrues papilleuses rapprochées ; les papilles ont la forme de pointes coniques, un peu obtuses, très denses, peu saillantes, mais cependant bien visibles sur le contour, qu'elles rendent irrégulièrement crénelé; diam. des spores, 35-38 um. Elatères relativement gros et courts, épaissis, obtus, à 3-5 spires. — Fig. 6. RR. Sur la terre sèche, talus d'une haie, exposition Sud : Octeville, bord d’un petit chemin, près de la Fauconnière, 3 avril 1887 (c. fr.) Bien que je n’aie pu voir aucun spécimen original de l'espèce établie par Lindberg sur des échantillons récoltés par le colonel Paris à Blida et à Mouzaïavilie (Algérie), — la mort du savant bryologue étant survenue presque au moment même où je venais de lui écrire à ce sujet — je crois qu’il y a bien identité entre ma plante et celle d'Algérie. Le nom que lui a imposé Lindberg lui 23 354 : MUSCINÉES DE LA MANCHE. convient parfaitement, et sa description (1) répond entièrement à la mienne.— La présence à Cherbourg d’une plante algérienne n’a rien d’extraordinaire, puisque nous possédons déjà les F. caes- pitiformis et angulosa, qui se rencontrent également aux environs d'Alger; sans compter Calypogea ericetorum , Bryum Donianum et beaucoup d’autres espèces méridionales qui témoignent sura- bondamment de la douceur de notre climat. C. SPORÆ CRISTATÆ. F. pusilla (Drzz. ; L.) Dum. ex Lips. loc. cit. p. 386, tab. I, fig. 5; CG. Massa. et CAREST. loc. cit. p. 249, tab. XIV, fig. 2, n° 5; C. Massa. Rep. epat. it. p. 44. Hétéroïque. Vit par groupes isoiés, peu étendus. Spores arron- dies, pourvues de crêtes flexueuses, parallèles ou sensiblement rayonnantes, 16-24, assez élevées, inégales, subrameuses, formant rarement quelques (0-3) anastomoses ; diamètre, 40-45 1. Elatè- res à 2 ou 3 spires. — Fig. 7. PC. Sur la terre des talus ou des murs, et aussi dans les landes et bruyères : Cherbourg, Octeville, Equeurdreville, Sain- te-Croix-Hague, Beaumont-Hague, Herqueville, Jobourg, Au- (1) «F. verrucosa Lips. — Heteroica, mitius oscillariaceo- fœtens, cæspitosa ; folia et colesula ut in præcedente specie (F. caespitif.); spiræ annulares endothecii hyalini valde « incompletæ, luteo-brunneæ ; elateres breves et crassissimi, hyalini, quatuor vel tres, raro quinque vel duas spiras luteo- « brunneas includentes ; spori 0,04mn,, brunnei, tetrahedro- « globosi, sat depressi, densissime verrucosi, verrucis asperulis, « circuitu irregularibus, rotundis-sublinearibus, humillimis, ut + set difficile observentur et spori se squamosos esse assimilent». — Lips. Man. musc. sec. p. 386. — Cette description n’est ac- compagnée d'aucun dessin, contrairement à ce qui a lieu pour les autres espèces : sans doute parce que Lindberg ne soupçonnait pas que cette espèce dût se rencontrer en Europe. R À ñ MUSCINÉES DE LA MANCHF 359 derville, les Pieux, Saint-Germain-le-Gaillard, le Rozel, etc. — c, fr. février - avril. B. ochrospora Linps.! loc. cit. p. 387; L. Cor. in Husx. Hep. G. n° 165. « Spirae annulares endothecii vulgo minus completæ, luteæ ul « et eaedem elaterum ; spori brunneolo-lutei, cristis in ambitu « basilari spori paucioribus (12-20).altioribus,tenuioribus, acutio- « ribus meliusque undulatis.» LINDB. Mêmes stations et mêmes habitats que le type. Semble plus commun. — Cc. fr. mars - avril. ÿ. doecipiens L. Cors. Spores pourvues de crêtes flexueuses, peu nombreuses (16-20), plus élevées que dans ie type et dans la var. $., faisant paraître le contour des spores bordé d'une aile membraneuse, à peu près comme dans F. angulosa. Mais la surface des spores n’estp as réticulée comme daps cette dernière espèce. R. Sur la terre des talus, exposition Sud : Octeville, en- virons de la Fauconnière ; Equeurdreville, près le hameau Guerry. — c. fr. févr. - avril. Je possede également cette curieuse variété de Chemiré, Sarthe, (leg.Thériot), et de Cannes, Alpes-Maritimes (leg. Philibert). Sous ce nom de Fossombronia pusilla sont ordinairement con- fondues toutes nos espèces, sauf peut-être F. angulosa. Le véritable F. pusilla ne semble pas commun, à en juger par les échantillons qui m'ont été communiqués.L’espèce qui est de beau- coup la plus répandue en France,et probablement aussi dans toute l'Europe (au moins centrale et septentrionale), est F. cristala Linps. F. cristata Linps. ! loc. cit. p. 588, tab. I, fig. 6; C. MassaL. et CAREST. loc. cit. p. 249, tab. XIV, fig. 2, n° 6; C. Massa. Rep. epat. it. p. 45. Hétéroïque. Vit par petits groupes comme l'espèce précédente, dont il a l'appareil végétatif; peut-être un peu moins robuste. 356 MUSCINÉES DR LA MANCHE. Spores plus ou moins arrondies, couvertes de crêtes nombreuses, très denses, sinueuses, comme parallèles, subrameuses, formant très rarement quelques anastomoses ; contour denté par la saillie des crêtes (28-36) ; diam. des spores, 40-45 1. Elatères courts et un peu épaissis, à 2 (rarement 3) spires. — Fig. 8. AC. Sur la terre humide, dans les fossés, les landes, les bruyères, au bord des pièces d’eau : la Glaceric, Nouainville, Martinvast, les Pieux, landes de Saint-Remy et de Lessay, etc. — c. fr. sept. -novembre, rarement mars - avril. C'est à cette espèce (et non à F. pusilla) que se rapporte l’é- chantillon que je possède des Hepaticae Galliae de M. Husnot, n° 2. DILÆNEÆ Du. DILÆNA Dun. D. Lyelli Dum. Comm. bot. p. 114 ; Hep. Eur. p. 137; Husx. Hepaticol. gall. p. 72; Hep. G. n° 167! C. MassaL. Rep. epat. it. p. 45. RR. Sur la terre tourbeuse d’une lande : Bretteville-en- Saire, près Cherbourg. — c.flor,septembre. Je n'ai pas ercore trouvé cette plante en fructification. BLASIEÆ Duu. BLASIA Mrcu. ; L. B. pusilla L.; G. L. et N. Syn. hep. p. 491 ; Dux. Hep. Eur. p.135; BouL. F1. crypt. Est, p. 842; Husn. Hepaticol. gall. p. 74; Hep. G. n° 168; C. MaAssAL. Op. cit. p. 45. RR. Pentes argileuses et ruisselantes des falaises de Gréville. — c. fr. février. En novembre ou décembre, cette plante offre au même lieu des frondes chargées à la face supérieure, vers le sommet, d'ampoules gemmifères. MUSCINÉES DE LA MANCHE. 357 PELLIEÆ Dux. PELLIA Rappi. P. epiphylla Corp; G. L. et N. Syn. hep. p. 488; Dux. Hep. Eur. p. 145 ; Bouz. FI. crypt. Est, p. 841 ; Husx. Hepaticol. gall. p. 75; Hep. G. n° 21 ; — Jun- germannia epiphylla L.; — Marsilia epiphylla LINpB. Musc. scand. p. 10. C. Sur la terre humide et ombragée, talus des chemins creux, bords des cours d’eau et des mares, rochers ruisselants, parties mouillées des falaises, etc. — c. fr. (C,) févr. - avril. Inflor. paroïque. B. undulata Nes ; Husn. Hepaticol. gall. p. 74% Hep. G. n° 22! R. « Autour des sources dans les bois: Mortain»s (Husn. !) P. calycina Neës; G. L. et N. Syn. hep. p. 490 ; Du. Hep. Eur. p. 145; BouL.loc. cit. p. 841 ; Husx. He- paticol. gall. p. 74; Hep. G. n° 25; — Marsilia endi- viæfolia LiNpB. Musc. scand. p. 10. AC. Lieux humides, principalement dans les bruvères tourbeuses et les marais: falaises de Gréville; Digulleville, lande de Raumarais ; Vauville, vallon de Clairefontaine ; Mes- nil-au- Val, sources de la Saire ; Sideville; Couville, etc. — c. flor. septembre ; c. fr. (AR.) avril. — Inflor. dioïque. METZGERIEÆ Syn. hep. METZGERIA Rappi. M. furcata Dum.; Linps.! Monogr. Metzgeriæ, p. 35, fig. 8; BouL. F1. crypt. Est, p. 845 (p.p.); Husn. Hepaticol. gall. p. 77 (p. p.) ; — Jungermannia fur- cata L, 358 MUSCINÉES DE LA MANCHE. CC. Sur les arbres, les pierres, les rochers. — Inflor. dioïque. — c. fr. (AR.) printemps et automne. 8. frutioulosa Linps. loc. cit. p. 40; C. Massaz. loc. cit. p. 47; — Metsgeria violacea Dum. Rev. Jung. p. 26 ; — M. furcata B. violacea Dux. Hep. Eur. p. 139; Husn. He- paticol. gall. p. 77 ; — Riccia fruticulosa Dicxs. sec. Lindb. loc. cit. AR. Sur un tronc: Rauville-la-Bigot; sur des pierres exondées dans le lit d’un ruisseau : Tonneville. — Stérile. Forme propagulifère, remarquable par la teinte bleuâtre que prennent les frondes après la dessiccation : à l’état frais, la plante est d’un vert plus ou moins jaunâtre,comme dans le type. M. conjugata Linps. loc. cit. p. 29, fig. 6; Husn. Hep. G. n° 92 et 14%; G. MassaL. loc. cit. p. 47. CG. mais facilement confondu avec l'espèce précédente, dont il se distingue surtout par son inflorescence autoiïque. — Mêmes stations. — Je n'ai pas encore trouvé cette espèce c. fr. RICCARDIEZÆ Lips. RICCARDIA Benn. et Gray. R. pinguis B. et Gr.; Linps. Hep. in Hibern. in Act. Soc. sc. Fenn. X, p. 514; Moore, On Ir. Hep.p.668; C. Massa. Rep. epat. it. p. 48 ; — Aneura pinguis Du. Comm. bot. p. 115 ; Hep. eur. p. 143; G. L. et N. Syn. hep. p. 493; Bou. FI. crypt. Est, p. 843; Husx. Hepaticol. gall. p. 75; — Jungermannia pin- guis L. C,. Lieux humides: marais, bruyères tourbeuses, bords des cours d’eau. — c. fr. (AC.) mars - avril. —c, flor. (dioï- que) déc. - janv. MUSCINÉES DE LA MANCHE 359 Les frondes sont três variables: larges parfois de près d’un centimètre ou seulement de 2 à 3 millimètres, presque simples ou très rameuses, à bords entiers ou denticulés, épaisses ou relative- ment minces, à surface lisse ou crispée. Toutes ces variations de l'appareil végétatif nous ont paru peu constantes et sans grand intérêt. R. latifrons Linps. loc. cit. p. 513; MooRE, loc. cit. p. 668 ; C. Massa. ! loc. cit. p. 49. aAutoïca, rarissime paroica, major, pellucida ; caulis longus et latus, dissolutus in ramos latos, cervicorniformes, plus minusve oblongo-cuneatos, ubtusissimos et emarginatos, plano-convexos, vix unquam gonidia antice gerentes ; cellulæ magnæ, oblon- go-rhombeæ, haud incrassatæ ; bracteæ perichætiales paucæ, calyptra magna et minus verrucosa, andrœæcium anguste oblon- gum, fere semper ad latus perichaetii affixum». — Lind- berg. R. Sur la terre sèche dans les haies : Cherbourg, der- rière l'hôpital de la marine; Martinvast, près l’église. — Fructifie abondamment : avril. R. multifida B. et Gr. ; Lips. loc. cit. p. 511; MooRE, loc. cit. p. 667 ; GC. MassaL. loc. cit. p. 49 ; — Aneu- ra multifida Dum. Comm. bot. p. 115; Hep. Eur. p. 141 ; Bou. loc. cit. p. 844; Husn. Hepaticol. gall. p. 76; Hep. G. n° M; — Jungermannia multifida L. G. Sur la terre mouillée des talus ; dans les bois et dans les marais. — c. fr. (AC.) mars - avril. 8. ambrosioides Nees; G. L. et N. Syn. hep. p. 497 ; C. MassaL. loc. cit. p. 49. Diffère du type (a. major Ness loc. cit.) par ses frondes à divisions plus étroites, plus allongées et aiguës. — AC. dans le nord du département. 360 MURCINÉES DE LA MANCHE R. pinnatifida; — Aneura pinnatifida Du. Rev. Jung. p. 26; Hep. Eur. p. 142; Bou. loc. cit. p. 844, etin Husx. Hep. G. n° 90! ; Hus. loc. cit. p. 76. AC. Dens les marais, et spécialement dans les petits ruisseaux des bois, sur les pierres complètement inondées; dans cette dernière station, les frondes sont souvent épaissies, comme crustacées: Nouainville, bois du Mont-du-Roc; la Glacerie ; le Mesnil-au-Val, marais des Ecocheux ; Fermanwville, anse du Brick ; Sottevast ; marais de Gorges, etc. — c. coles. (RR.) octobre. Je suis loin d’être édifié sur la valeur spécifique de cette plan- te; elle n’est peut-être qu'une variété de R. multifida. Il se pourrait aussi qu'elle ne différât point de Aneura sinuala Dum., que je connais seulement par la description de l’auteur. SPHÆROCARPEZÆ Linps. SPHÆROCGARPUS Micx. S. terrestris SM. ; Dum. Hep. Eur. p. 164 ; Bou. FI. crypt. Est, p. 856; Husn. Hepaticol. gall. p. 88; Hep. G. n°148; — S. Michelii BELL. ; G. L. et N. Syn. hep. p. 595. AC. dans le nord du département, sur la terre nue des jardins et des champs, le revêtement terreux des murs, les talus des haies et des chemins : Cherbourg, Octeville, Tourla- ville, Réthôville, Vrasville, Fermanville, Carneville, Hainnevil- le, Urville-Hague. les Pieux, etc. — c. fr. février - mars. MUSCINÉES DE LA MANCHE 361 B. MARCHANTIACEZÆ Lips. MARCHANTIEZÆ Lips. LUNULARIA Micx. L. cruciata Dum. Comm. bot. p. 116; LinpB. Hep. in Hib. lectæ, p. 470 ; Moore, On Ir. Hep. p. 604; — L. vulgaris MicH. ; BouL. F1. crypt. Est, p. 847 ; HusN. Hepaticol. gall. p. 78, Hep. G. n° 120 ; — L. Dillenii LE Jouis, Mém. Soc. sc. nat. Cherb. I, p. 191 ; Dum. Hep. Eur. p. 148 ; — Marchantia cruciata L. CG. Sur la terre nue des jardins et des champs, les talus des haies, le bord des chemins, les vieux murs ; fréquent dans les pots de fleurs. — c. fr. (RR.) septembre. — Dioïque ! GONOCEPHALUS NEcx.; Du. G. conicus Dum. Comm. bot. p. 115 ; Hep. Eur. p. 455; Moore, On Ir. Hep. p. 601 ; — Fegatella conica CorDA ; G. L. et N. Syn. hep. p. 546 ; Bou. FI. crypte. Est, p. 850 ; Husn. Hepaticol. gall. p. 81 ; Hep. G. n° 24; — Hepatica conica LinpB. Musc. scand. p. 1; — Marchantia conica L. CG. Dans les lieux humides, sur la terre, les pierres, les murs. — C. fr. (AC.) mars-avril ; c. flor. mai. ASTERELLA PAL. BEAUY. A. hemisphærica P. Beauv. (1810); Du. Hep. Eur. p. 154; More, On Ir. hep. p. 603; — Reboulia hemisphærica Raddi (18138) ; Bou. FI. crypt. Est, p. 851; Husx.Hepaticol. gall.p. 81; Hep.G.n° 25 ; — Marchan- ha hemisphæriea L. 23° 362 MURCINÉES DE LA MANCHE C. Sur la terre dans les haies, les talus des chemins om- bragés. — c. fr. (C.) avril. MARCHANTIA L. M. poiymorpha L.; Bouz. Fl.crypt. Est, p. 848 ; HuSx. Hepaticol. gall. p. 78 ; Hep. G. n° 48. R. Sur la terre dans les marais et autres endroits humi- des: Octeville, vallée de la Divette (Le Jolis !) ; Tonneville, bords de l'étang. — c. fr. août. B. domestica G. L. et N. Syn. hep. p. 523; Husx. Hep. G. n° 145. R. Sur les pavés d'une cour humide: Gherbourg. — c. fr. août. TARGIONIEZÆ Lips. TARGIONIA Mic. T. hypophylla L.; Dum. Hep. Eur. p. 162; Husn. Hepaticol. gall. p. 85; Hep. G. n° 49; — T. Michel _ CorDA ; Bou. FI. crypt. Est, p. 854. C. Sur les vieux murs, particulièrement dans la région du littoral : quelquefois aussi sur les rochers. — Fructifie abondamment: février - mars; même jusqu’en juin, dans les endroits bien ombragés. RICCIEÆ Lips. RICCIA Mic. R. glauca L. ; G. L. et N. Syn. hep.p. 599 ; Bou. FI. crypt. Est, p. 858 ; Husx. Hepaticol. gall. p. 90; Hep. G. n° 149. Sur la terre des champs, des murs, des talus, ete. — c. fr. hiver et printemps. a. major Linpans.; G. L. et N. Syn. hep. p. 599; Husx. loc. cit. p. 90. — AC. MUSCINÉES DE LA MANCHE 363 6. minor Lines. ; G. L. et N. loc. cit. p. 599; Hus. loc. cit. p. 90. —C. y. minima Linpens.; G. L. et N. loc. cit. p. 599 ; Husn. loc. cit. p. 90. — AC. R. bifurca Horrm.; G. L. et N. Syn. hep.p. 600; Bou. loc. cit. p. 858; Husn. loc. cit. p. 91 ; Hep. G. n° 125. AR. Sur la terre humide ou ombragée : Octeville, envi- rons de la Fauconniére ; Nacqueville ; les Pieux ; landes de Lessay. — c. fr. mars-juin. R. crystallina L.; G. L. et. N. Syn. hep. p. 607; Bou. loc. cit. p. 861 ; HusN. Hepaticol. gall. p. 95; Hep. G. n° 98. RR. Sur les parois d’une ornière, dans les dunes de Sur- ville, vers la limite des cultures, 8 sept. 1888. C. ANTHOCEROTACEZÆ Lips. ANTHOCEROTEZÆ Linps. ANTHOCEROS Mica. À. lævis L.;: Bou. FI. crypt. Est, p. 855; Husn. He- paticol. gall. p.85 ; Hep. G. n° 50. C. Sur la terre humide ou au moins ombragée,spéciale- ment dans les chemins creux. — c. fr. avril - septembre. A. panctatus Bou. loc. cit. p. 855 ; Husn. loc. cit. p. 84; Hep. G. n° 147. G. Même station que l’espèce précédente. — c. fr. mai- novembre. 364 MUSCINÉES DE LA MANCHE. Les Muscinées qui croissent dans le département de la Manche comprennent, d’après nos connaissances actuelles, un total de 377 espèces, et d’assez nombreuses variétés dont plusieurs sont considérées comme espèces par certains auteurs. Ce total se répartit ainsi : Sphaignes, 12 espèces ; Mousses, 280 ; Hépatiques, 85. ERRATA ET ADDENDA. Page 208, ligne 9.— « Sphagnum acutifolium :. Cor- bieri CARDOT in litt.».. ajoutez : Touffes courtes, compactes, d’un brun jaunâtre, rappelant par la teinte la var. fuscum Schimp. Rameaux très denses, courts, subobtus ; feuilles caulinaires nombreuses, arrondies denticulées au sommet, un peu cucullées, poreuses et fibrillées dans toute leur longueur, largement marginées vers la base; feuilles raméales à pointe courte faiblement dentée, très poreuses et fibrillées dans toute leur longueur. P. 530, 1. 8, au lieu de « omomallam », lisez « Lomo- mallum» . P. 232, 1. 21, au lieu de «F. lütoralis», lisez « P. lit- toralis ». P. 256, 1. 20, après la description de 5. asperula Cors. , ajoutez : RR. Sur la terre: falaises de Gréville et du Rozel; les Pieux, anse de Sciotot, sur un mur terreux du littoral. P. 240, 1. 12, au lieu de «Muscol. gall. p. 23», lisez «Muscol. gall. p. 853, t. 23». P. 240, 1. 25, au lieu de «Mortain (Husnot?) lisez «Mortain (Husnot!}». P. 2%, 1. 21, aulieu de «Muscol. gall. p. 99,t. 25», lisez «Muscol. gall. p. 99,t. 27». MUSCINÉES DE LA MANCHE. 365 P. 246, 1. 25, au lieu de «C. unguiculata» lisez «B. unguiculata». P. 246, 1. 24, au lieu de « Muscol. gall. p. 105» lisez «Muscol. gall. p. 104». P. 246, 1.26, au lieu de «Brit. Moss-Fl. p.271 lisez «Brit. moss-FI. p. 274». P. 246, 1. 29,aulieu de «B. mucronota» lisez « B. mucronata ». P. 269, 1. 16, au lieu de « Sauxemsnil» lisez «Saux- mesnil ». P. 352, 1. 8, au lieu de «24-30 y », lisez «24-50», P. 354. — Note additionnelle relative à Fossombro- nia verrucosa LIND. : Lindberg identifie (2 loc. cit.) son Fossombronia verrucosa au n° 439 des exsiccata Gott. et Rabenh. Hep. eur. — A ce sujet, je dois faire observer qr'ayant examiné deux exemplaires de ce n° 439, qui m'ont été très obligeamment communiqués par leurs possesseurs, MM. Le Jolis et Husnot, j'ai constaté que l’échan- tillon de M. Le Jolis est bien F. caespitifurmis de Not. ex Lindb. ! (nom sous lequel il est publié),et que celui de M. Hus- not est absolument identique aux spécimens français et algériens nommés par moi F. Husnoti. Dans l’un et l’autre cas, les spores ne répondent nullement à la description que Lindberg a donnée du F. verrucosa, et particulièrement à ces mots : « densissime verrucosi, verrucis asperulis». On ne doit donc citer ce n° 439 qu'avec beauconp de réserves, puisqu'il renferme évidemment plusieurs espèces différentes, et que, si j'en juge d’après mon examen personnel, le véritable F. verrucosa doit y être repré- senté en minorité. — Ce mélange, dans une récolte quelque peu considérable, de plusieurs espèces de Fossombronia n’a rien de très surprenant : car toutes viennent habituellement dans les mê- mes stations, côte à côte, souvent pêle-mêle, et — à part F. angulosa —ne peuvent être distinguées,même per un œil exercé, ni à la simple vue ni à la loupe. 366 MUSCINÉES DE LA MANCHE. TABLE DES GENRES Obs. — Les caractères en italique s'appliquent à des synonymes. | Pages. Pages. Acaulon 210 Camptothecium 300 Acrocladium 20 Campylopus 222 Alicularia 324 Catharinea 291 Aloina 244, 245 Cephalozia 337 Amblystegium 310; 313-321 Ceratodon 228 Anacalypta 238 Chiloscyphus 341 Andreæa 209 Cincinnulus 342,343 Aneura 358-360 Cinclidotus 252; 247 Anisothecium 216,217 Climacium 299 Anomodon 297 Colura 346 Anthelia 339 Conocephalus 361 Anthoceros 363 Cryphæa 294 Antitrichia 296 Ctenidium 319 Aplozia 325-332 Cynodontium 215 Archidium 209 Desmatodon 243,245 Asterella 361 Dichodontium 215 Astrophyllum 286,287 Dicranella 216; 248 Atrichum 291 Dicranoweisia 214; 215 Aulacomnium 287 Dicranum 218; 215-218 Barbula 245; 240-243 Didymodon 240 Bartramia 288; 288,290 Didymodon 238-248 Bazzania 396 Dilæna 396 Blasia 396 Diphyscium 293 Blepharostoma 330,339 Diplophyllum 329; 330 Brachythecium 300 Ditrichum 229 Bryum 278; 217-291 Dorcadion 266-271 Calypogea 342; 342,343 Dryptodon 255 MUSCINÉES DE LA MANCHE. 307 Entosthodon 275 Ephemerum 210 Eucalypta | 271 Eucladium 213 Eurhynchium 304 Fegatella 361 Fissidens 295; 296 Fontinalis 294: 262 Fossombronia 390, 365 Frullania 343 Funaria 275; 273,274 Georgia 272 Glyphomitrium 262 Gongylanthus 342 Grimmia 253; 215-261 Gymnocolea JO Gymnostomum 213-247 Hedwigia 262 Hepatica 361 Heterocladium 298 Homalia 295 Homalothecium 300 Hylocomium 321 ; 320 Hymenostomum 213 Hyocomium 303 Hypanum 312; 226-322 Isopterygium 310 Isothecium 299; 298-504 Jungermannia 550; 223-359 Kantia 342 Leersia Lejeunea 346 Lepidozia 339 Leptobryum 276 Leptodon 294 Leptodontium 240 Leptotriclhum 229, 230 Leskea 297 ; 297-300 Leskia 295 Lexcobryum 225 Leucodon 296 Lophocolea 340 Lunularia 361 Madotheca 348, 349 Marchantia 362; 261 Marsilia SO Marsupella 323 Martinellia 327-329 Mastigobryum 336 Metzgeria 557 Moliia 213-242 Mnium 286; 228-272 Neckera 295 Odontoschisma 537 Oncophorus 215 Orthotrichum 266 * Orthotrichum 264-265 Pellia 5 Phascum 211; 210-212 Philonotis 288 Physcomitrella 211 Physcomitrium 273; 274 368 MUSCINÉES DE LA MANCHE. Plagiochila 22) Plagiothecium 309 Pleuridium 212 Pleurochæte 250 Pleurochisma 3306 Pogonatum 291 Pohlia 276-279 Polytrichum 292: 291 Porella 348 Porotrichum 308 Pottia 281 ;' 211 Pterogonium 298 Pterygoneuron 239 Pterygophyllum 296 Ptychomitrium 262 Ptychostomum 278 Pylaisia 299 Racomitrium 257; 247 Radula 948 Reboulia 361 Rhabdoweisia 215 Rhynchostegium 306; 305 Riccardia 358 Riccia 362; 358 Saccogyna 341 Sarcoscyplrus 323 Scapania 527 Schistidium 253 Schistophyllum 225 Schistostega 0972 Scleropodium 305 Sekra 252 Southbya 324-325 Sphærangium 210 Sphærocarpus 360 Sphœrocephalus, 287 Sphagnæcetis FIFA Sphagnum 203,364; 294 Splachnum 215, Stereodon 299,317, 319 Syntrichia 251, 252 Systegium 212 Targionia 3962 Tetraphis 272 Thamnium 308 Thyidium 298 Tortula 237-252 Tricholea 534 Trichostomum 241 Trichostomum 229-261 Ulota 264 Weisia 214 Weisia 213-274 Webera 276; 293 Zygodon 265 Zygotrichia 248 OUVRAGES REÇUS PAR LA SOCIÉTÉ $ Janv. 1887 à Juin 1889. $ 1°. — Ouvrages donnés par le Gouvernement. MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE. — Revue des travaux scientifiques, VI (8-12), VII (1-12), VIII (1-9). 1885-87. 80. — Journal des Savants, 1887, 1888, 1889 (Janv. à Juin). 4°. — Collection des anciens Alchimistes grecs, livr. 1-4. 1887- 88. 40. — Expéditions scientifiques du Travailleur et du Talisman, pendant les années 1880-1883. Poissons, 1886. 40. MINISTÈRE DE LA MARINE. — Revue maritime et coloniale, XCII- CI. 1887-89. 80. — Table alphabétique et analytique des matières contenues dans les 40 volumes de la Revue maritime et coloniale de 1879 à 1888. 80. — Mission scien- tifique du Cap-Horn, 1882-1883. I. Histoire du voÿage; III, 4. Magnétisme terrestre ; IV. Géologie ; V. Botanique ; VI. Zoologie : Insectes, Arachnides, Bryozoaires. 1887- 89. 40. MINISTÈRE DU COMMERCE. — Annales du Commerce extérieur, 1887, 1888, 1839 (1-6). 8°. $ 2° — Pubhcations des Sociétés correspondantes. France. ABBEVILLE. Société d'Émulation. — Bulletin des procès-ver- baux, 1886-87. 80. — Mémoires, 3e série, IV, 1881-86. 8°. AGEN. Société d'agriculture, sciences et arts. — Recueil des travaux, 2e série, X. 1887. 8°. ALGER. Société des sciences physiques, naturelles et clima- tologiques. — Bulletin, XXIII XXV. 1886-88. &o. AMIENS. Société Linnéenne du Nord de la France. — Bulle- tin mensuel, nos 151 à 198. 1885-88. 8°, 24 370 OUVRAGES REÇUS ANGERS. Société académique de Maine-et-Loire. — Mémoires, XXX VII. 1886. 8. ANGERS. Société d'éludes scientifiques.— Bulletin, XV-XVIL. 1885-87. 8°. ANGERS. Société d’horticulture de Maine-et-Loire.— Annales, 1886 (3-4), 1887 (3-4). 80. ANNECY. Société florimontane. — Revue Savoisienne, XXWVIII, XXIX, XXX (1-7). 1887-89. 8. AUTUN. Société d'histoire naturelle. — Bulletin, I. 1888. 8o. AUXERRE. Société des sciences historiques et naturelles de l’'Yonne.—Bulletin, XL (2), XLI (1-2), XLII (1-2). 1886-88. 80. AVRANCHES. Société d'archéologie, de littérature, sciences et arts. — Mémoires, VIII, 1887. 80. — Revue de l'Avranchin, III (4-7), IV (4, 2, 4, 5). 1887-89. 80. BESANCON. Société d’émulation du Doubs. — Mémoires, be série, X. 1885 ; 6e série, I, II. 1886-87. 80. BoNE. Académie d'Hippone. — Bulletin, XXII (1-4). 1887-88. — Comptes rendus, 23, 24. 1887-88. 8°. BorRDEAUx Académie des sciences, belles-lettres et arts. — Actes, 3e série, XLVII, XLVIII. 1885-86. 80. BORDEAUX. Société Linnéenne. — Actes, XXXIX, XL, XLI. 1885-87. 80. BorpEAUx. Société des sciences physiques et naturelles. —. Mémoires, 3e série, III (1-2). 1886-87. 80. — Observations pluviométriques et thermométriques, 1886, 1887. 80. BREST. Société académique. — EUMES I-VI, VIII, IX, XII, XIII. 1859-88. 80. CAEN. Académie des sciences, arts et belles-lettres. — Mé- moires, 1887-88. 80. CAEN. Société Linnéenne de Normandie. — Bulletin, 4e es I. 1886-87. 80. CHALONS-SUR-MARNE. Société d'agriculture, commerce, scien- ces et arts du département de la Marne. — Mémoires, 1885-86, 1886-87. 80. CHAMBÉRY. Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie. — 3° série, XIT ; he série, I. 1887. — Documents, VI. 1886. 8°. CHErBourG. Société d’horticulture. — Bulletin, n°s 17-20. 1885-88. 80. | CLERMONT-FERRAND. Académie des sciences, belles-lettres et arts, — Mémoires, XVII, XVIII. 1885-86. 8, — Bulletin n à SES de. LR" CPE CRE Re RE SE ln, HR STE Cp CICR ee ER ES be — PAR LA SOCIÉTÉ 371 historique et scientifique de l'Auvergne, 1886 (6), 1887 (1-4). 80. Dax. Société de Borda. — Bulletin, XI (4), XII (1-4), XIII (1-4), XIV (1-2). 1886-89. 8e. DrsON. Académie. — Mémoires, 3e série, IX, X. 1885-87. 8o, GUÉRET. Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse. — Mémoires, ?e série, II (1-2). 1887-88. 8o. LA ROCHELLE. Académie. Section des sciences naturelles. — Annales, XXIII-XIV. 1886-87. 8°. LE HAVRE. Société des sciences et arts agricoles et horti- coles. — Bulletin, nos 37-40. 1886-87. 80. LE HAVRE. Société géologique de Normandie. — Bulletin, IX, XI. 1882-85. 8e. Lyon. Académie des sciences, belles-lettres et arts. — Mé- moires, Classe des Sciences, XXVIII. 1886. 80. LyYon.Société d'agriculture, histoire naturelle et arts utiles.— Annales, 5e série, IX. 1886. 8°. LyYoN. Société botanique. — Annales, XIII. 1885. 80. — Bul- letin 1886 (3-4), 1887 (1-4), 1888 (1-4). 8o. Macon. Académie. — Annales, 2e série, VI. 1888. 8o. MARSEILLE. Académie des sciences, belles-lettres et arts. — Mémoires, 1885-87. 80. MARSEILLE. Société de statistique. — Répertoire des travaux, XLI (2-3). 1887-88. — Compte rendu, 1886-87, 8o. MONTBÉLIARD. Société d’émulation. — Mémoires, 3° série, XVIII, XIX. 1887-88. 8. — Compte rendu général des travaux de la Société scientifique et médicale de Montbé- liard, depuis sa fondation en mai 1850 jusqu’à sa trans- formation en Société d'émulation. 4852. 8, — Compte rendu. 1854. 80. MONTPELLIER. Académie des sciences et lettres. — Mémoires de la section des sciences, XI (1). 1886. — Mémoires de la section des lettres, VIII (1-3). 1886-89. 4o. Nancy. Académie de Stanislas. — Mémoires, 5e série, IV, V. 1886-87. 8°. — Mémoires de la Société Royale des scien- ces, lettres et arts. 1844, 1845, 1849. 80, — Tables alpha- bétiques des matières et des noms d'auteurs contenus dans les trois premières séries des Mémoires 1750 à 1866. 1870. 8°. Nancy. Société des sciences. — Bulletin, ?° série, VII (20), IX (21-22). 1886-88. 8°. — Bulletin des séances, 1889 (1). 80, 872 OUVRAGES REÇUS NANTES. Société académique de Nantes et du département de la Loire-Inférieure. — Annales, 6° série, VII (1-2), VIII, IX (1-2). 1886-88. 8°. Nice. Société des lettres, sciences et arts. MR te. IV-VII, XI. 1877-87. 8°. Nimes. Société d'étude des sciences naturelles. — Bulletin, XIV-XVI. 1886-87. 80. ORLÉANS. Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts. — Mémoires, XXVI (3-4), XX VII (1-4), XXVIII (1-4). 1836-88. 8°. Paris. Académie des sciences. — Comptes rendus hebdoma- daires des séances, C-CIII. 1885-86. 40. Paris. Académie de médecine. — Mémoires, XXXI (1), XXXIIL (1-2), XXXIV (1-2), XXXV (1-2), 1875-87. 40. — Rapport sur les vaccinations pratiquées en France, 1868, 1869, 4871, 1877-87. 80. — Rapport annuel de la Commission permanente de l'hygiène de l'enfance, I-XX. 1872-88. 8°. Paris. Association française pour l'avancement des sciences. — Comptes-rendus, 1885 (1-2), 1886 (1-2), 1887 (1-2), 1888 (1-2). 8°. Paris. Association scientifique de France. — Bulletin hebdo- madaire, XIV (n°s 350-366). 1887. 8°. Paris. Ecole polytechnique. — Journal de l'Ecole polytech- nique, cahiers nos LVI-LVIII. 1886-89. 40. Paris. Feuille des jeunes naturali-tes, nos 195-224. 1887-89. 40, Paris. Observatoire. — Mémoires, XVIII. 1835. 4. Paris. Revue scientifique, XXXIX-XLIII. 1887-89. 40, Paris. Société d’acclimatation. — Bulletin, 4esérie, IV, V. 1887-88. 80. — Revue des sciences naturelles appliquées, 1889 (nos 1-12). 80. Paris. Société d'anthropologie. — Bulletin, 3° série, IX (4), X (1-4), XI (1-4), XII (1). 1886-89. 80. — Mémoires, 2e série, III (3-4), IV (1). 1888-89. 80. Paris. Société de biologie. — Comptes rendus des séances et Mémoires, 3e série, III, IV, V. 1886-88. 8o. Paris. Société botanique de France. — Bulletin, XXXIII (C.- R. 6 ; sess. extr. ; rev. bibl. E) ; XXXIV (C.-R. 1-8 ; sess. extr. (2) ; rev. bibl. A-E ; sess. crypt. 1887) ; XXXW (C.-R. 1-5 ; sess. extr.; rev. bibl. A-D) ; XXXVI (C.-R. 1-2; rev. bibl. A}. 1886-89. 8. PAR LA SOCIÉTÉ 313 Paris. Société chimique. — Bulletin, XXI-XXIV ; XXXII-L. 1874-88. 80. Paris. Société de géographie. — Bulletin, 7e série, VII (4), VIII (1-4), IX (1-4). 1886-88. — Comptes rendus des séances, 1886 (18-19), 1887 (1-16), 1888 (1-17), 1889 (1-11). 8. Paris. Société centrale d’'horticulture de France. — Jour- nal, 3° série, VIIL (11-12), IX (1-12), X (1-12), XI (1-4). 1886-89. 80. Paris. Société Linnéenne. — Bulletin nos 70-92, 95-97. 1886- 89. 8. PaRis. Société philomathique. — Bulletin, 7 série, X, XI, XII. 1885-88. 8. Paris Société de secours des amis des sciences. — Comptes- rendus, 1888. 80. Paris. Sociélé zoologique. — Bulletin, XI (5-6), XII (1-6), XIII (1-10), XIV (1-5). 1886-89. — Mémoires, I (1-3). 8°. ROCHEFORT. Société de géographie. — Bulletin, VI (3-4), VII- IX, X (1-2), 1885-89. — Annuaire, 1887, 1288. 8°. ROUEN. Académie des sciences, belles-lettres et arts. — Pré- cis analytique des travaux. 1886, 1887. 8. ROUEN. Société des amis des sciences naturelles. — Bulletin, XXII (2), XXIII (1-2), XXIV (1-2), 1886-89. 8c. SAINT-LO. Société d'agriculture, d'archéologie et d'histoire _ naturelle. — Notices, mémoires et documents, VII, VIII. 1887. 80. SAINT-QUENTIN. Société académique. — Mémoires, 4 série, VII. 1885. 8. | TouLouse. Académie des sciences, inscriptions et belles- lettres. — Mémoires, 8 série, VIII, IX, X. 1886-88. 80. TouLouse. Société d'histoire naturelle. — Bulletin, XX (2-4), XXI, XXII. 1886-88. 8°. TOULOUSE. Société des sciences physiques et naturelles. — Bulletin, V (2), VI, VII. 1881-87. 80. TROYES. Société académique. — Mémoires, 3 série, XXII, XXIV, XXV. 1886-88. 80. VALOGNES. Société archéologique, artistique, littéraire et scientifique. — Mémoires, IV. 1886. 80. VANNES. Société polymathique du Morbihan.— Bulletin, 1886, 1887. 80. VITRY-LE-FRANÇAIS. Société des sciences et arts. — XIII. 1833-84. 80. 374 OUVRAGES REÇUS Iles Britanniques ABERDEEN. Société d'histoire naturelle. — Transactions of'the natural history Society, 1878, 1885. 8e, BELFAST. Société d'histoire naturelle. — Report and Proceed- ings of the natural history and philosophical Society, 1886-87, 1887-88. 8°. CAMBRIDGE. Société scientifique. — Transactions of the Cam- bridge Philosophical Society, XIV (2-3). 1887. 40, — Pro- ceedings. V (6), VI (1-5). 1886-89. 8. Du. Académie Royale d’'Irlande.— The Transactionsofthe Royal Irish Academy, XXIV (1), XXVI (17), XX VII (6-8), XXVIIL (14-25), XXIX (1-5). 1860-88. 40. — Proceedings, 2e série ; Polite literatureandantiquities, II (5-8); Science, III (2), IV (1-5) ; 3° série, I (1). 1884-88. 80. — Cunningham Memoirs, II-IV. 1886-57. 4°. — List of the Papers publi- shed in the Transactions, Cunningham Memoirs and Irish manuscript series, between the years 1786 and 1886. 40. DuBLIN. 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Société Royale de botanique de Belgique. — - ‘Bulletin, XXI, XXV (2), XXVI (1-2), XXVII. 1882-88. 80. BRUXxELLES. Société entomologique de Belgique. — Annales, XXX, XXXI. 1886-87. 8. — Table générale des Annales I-XXX. 1887. 8, 316 OUVRAGES REÇUS BRUXELLES. Société malacologique de Belgique. — Annales, XXI, XXII. 1886-87. 8. — Procès-verbaux, août 1886 à juin 1888. 80. BRUXELLES. Société belge de microscopie. — Annales, XI, 1884-85. 80. — Procès-verbaux, XIII (2-11), XIV (1-10), XV (1-7). 1886-89. 8°, LIÈGE. Société géologique de Belgique. — Annales, XIII (1-2), XV (2-3). 1887-88. 80. — Procès-verbal de l’assem- blée générale du 21 novembre 1886. 8. É Lièce. Société Royale des sciences. — Mémoires, 2e série, IV, VII, VIII, XIV, XV. 1874-88. 8o. ù ï Mons. Société des sciences, des arts et des lettres du Hai- * naut. — Mémoires et publications, 4° série, IX, X; 5° série, I. 1887-89. 8e. Pays-Bas. AMSTERDAM. 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Société Hollandaïise des sciences. — Archives Néer- + landaises des sciences exactes et naturelles, XXI (2-5), XXII (1-5), XXIII (1-4). 1887-89, 80. PAR LA SOCIÉTÉ 371 HARLEM. Société pour le progrès de l'Industrie. — Tydschrift uitgesgeven door de Nederlandsch Maatschappy ter bevordering van Nyverheid, L (1-12), LI (1-12), LII (1-3). 1887-89. 80. — Afdeeling Kolonial Museum, I (1-3). 1889. 80. — Kolonial Museum-Beschrivende Catalogue, IV. — Voortbrengselen van Nederlandsch West-Indië. 80. — Gesteenten en Mineralien van Nederlandsch Oost-Indié. 1888. 16°. HARLEM. Musée Teyler.— Archives du Musée Teyler, 2° série, III (1-2). 1887-88. 80. — Catalogue de la bibliothèque, livr, 5-8. 1886-88. 8. LEIDE. — Flora Batava, XVII (265-271), XVIII (272-280). 1886-88. fo. LUXEMBOURG. Institut Royal Grand-Ducal de Luxembourg. — Section des sciences naturelles, Observations mé- téorologiques, III, IV. 1887. 8° MIiDDELBOURG. Société des sciences de la Zélande. — Archief. Vroegere en latere mededeelingen voornamelyk in betrek- king tot Zeeland, VI (3). 1888. 80. NYMÉGUE. Société néerlandaise de botanique.— Nederlandsch kruidkundig Archief. Verslagen en mededeelingen der Nederlandsche botanische Vereëniging. 3° série, V (1-2). 1887-88. 8°. UTRECcHT. Société provinciale des arts et des sciences. — Verslag van het verhandelde in de algemeene Vergade- ring van het Provinciaal Utrechtst Genootschap van Kunsten en Wetenschappen, 1886-88. 80. — Aantee- keningen van het verhandelde in de Sectie-Vergaderin- gen, ter gelegenheid van de algemeere Vergadering. 1886-1888. 8°. UTRECHT. Institut Royal météorologique néerlandais. — Nederlandsch meteorologisch Jaarboek, XXVII (2), XXXVIII, XXXIX. 1878-87. 40. Danemark. COPENHAGUE. Académie Royale des Sciences.—DetKongelige Danske Videnskabernes Selskabs Skrifter, 6e série. Na- turvidenskabelig och mathematisk afdeling, II (8-11), III (2, 4), IV (1-8). 1885-88. 40. — Oversigt over det Kongelige 918 OUVRAGES REÇUS Danske Videnskabernes Selskabs Forhandlinger, 1885 (3), 1886 (1-3), 1887 (1-3), 1888 (1-3). 80. CoOPENHAGUE. Société botanique. — Botanisk Tidsskrift, XVI (1-4), XVII (1-2). 1887-88. 8. — Meddelelser, IT (1, 2, 4). 1887-88. 80. ; CoPENHAGUE. Société d'histoire naturelle. — Videnskabelige Meddelelser fra Naturhistorisk Forening i nd 4e série, VI-IX. 1884-88. Suède et Norvège. CHRISTIANIA. Université. — Nyt Magazin for Naturvidenska- berne, XXVIII (2-4), XXIX (1-4), XXX (1-4). 1883-86. 8o. DRONTHE1M. Société Royale des Naturalistes norvégiens. — Det Kongelige Norske Videnskabers Selkabs Skrifter, 1885-87. 80. Lunp. Université. — Acta Universitatis Lundensis. Lunds Universitets Ars-skrift ; Mathematik och Naturveten- skap, XXII, XXIII, XXIV. 1887-88. 40. TRoMsô. Museum. — Tromsô Museums Aarshefter, VIII-XI. 1885-88. 80. — Aarsberetning. 1879-81, 1884-87. 8°. UpsaL. Société Royale des sciences. — Nova acta regiæ So- cietatis scientiarum Upsaliensis. 3e série, XIII (2). 1887. 4o. UpPsaAL. Observatoire. — Bulletin météorologique mensuel de l'Observatoire de l’Université d'Upsal. XVIII-XX. 1886- 88. 4°. £ Russie. DorparT. Société des naturalistes. — Sitzungsberichte der Dorpater Naturforscher Gesellschaft, VI (2), VII (2), VIII (1-2). 1882-87. 80. — Archiv für die Naturkunde Liv-, Ehst- und Kurlands, {re série, IX (1-4) ; ?e série, VIII (4), X (2). 1882-87. 8. — Schriften, II-IV. 1887. 8. EKATERINBOURG. Société Ouralienne d'amateurs des sciences naturelles. — Bulletin, X (1). 1887. 4° HELSINGFORS. Société finlandaise des sciences. — Acta So- cietatis scientiarum fennicæ, XIV, XV. 1885-88. 40. — Ofversigt af Finska Vetenskaps Societetens fürhandlin- gar, XXVI-XXIX. 1883-87. 80. — Bidrag till Kännedom af PAR LA SOCIÈTÉ 379 Finlands Natur och Folk, XXXIX-XULVII. 1884-88. 80, — Observations publiées par l’Institut météorologique cen- tral, I (1-2). 1886. 40. — Finska Vetenskaps-Societeten 1838-1888, dess Organisation och Verksamhet. 1888. 80. — Exploration internationale des régions polaires. 1882-84. Expédition polaire finlandaise ; I. Météorologie, IT. Ma- gnétisme terrestre. 1886-87. 4, HELSINGrORS. Société d'histoire naturelle. — Meddelander af Societas pro Fauna et Flora fennica, IX, X, XII-XIV. 1883-88. 80. — Acta, II-IV. 1881-87. 80. KHaARKkOw. Section médicale de la société des sciences expé- rimentales. — Troudi meditsinskoi Sektsü Obchtchestva opitnik nauk. 1887, 1888 8°. Kizw. Société des sciences naturelles. — Zapiski Kievskago ; Obchtchestva estestvoispitatelei, X (1). 1889. 80. Moscou. Société Impériale des Naturalistes. — Bulletin, 1886 (2-4), 1887 (1-4), 1888 (1-3). 8. — Meteorologische Beobachtungen, 1886 (2), 1887 (2), 1888 (1). 4 OpEssa. Société des sciences naturelles de la Nouvelle-Rus- sie. — Zapiski Novorossiiskago Obchtchestva Estestvois- : pitateleiï, XI (2), XII (1-2), XIII (1). 1886-88. 8°. RiGa. Société des naturalistes. — Correspondenzhblatt des Naturforscher-Vereins zu Riga, XXX, XXXI. 1887-88, 8°. SAINT -PÉTERSBOURG. Académie Impériale des sciences. — Mémoires, 7e série, XXXIV (4-13), XXXV (1-10), XXXVI (1-8). 1886-88. 40, — Bulletin, XXX (4), XXXI (2-4), XXXII (1-4) 1886 88. 40, — Repertorium für Meteorologie, X, XI. 1886-87 ; Supplementbände 1887 (2-5). 40. SAINT-PÉTERSBOURG. Observatoire physique central de Rus- sie. — Annalen des physikalischen Central Observato- riums, 1885, 1886, 1887. 40. SAINT-PÉTERSBOURG. Société Impériale russe de géographie. — Izviéstiia Imperatorskago Rousskago geographitches- kago Obchtchestva, XXII (4-6), XXIII (1-5), XXIV (1-5). 1886-88. 80. — Ottchett, 1886, 1887. 8° — Beobachtungen der russischen Polarstation auf Nowaja-Semlja, II. 1886. 40, — Beobachtungen der russischen Polarstation an der Lenamündung, II (1-2). 1886-87, 40. SAINT-PÉTERSBOURG. Jardin Impérial de botanique.—Troudi ImperatorskagoS.-Petersbourskago botanitcheskago Sada, X (1). 1887. 80. 380 OUVRAGES REÇUS Allemagne. ALTENBOURG. Société des sciences naturelles. — Mittheilun- gen aus dem Osterlande, nouv. série, IV. 1888. 8. AUGSBOURG. Société des sciences naturelles. — Bericht der Naturwissenschaftlichen Vereins für Schwaben and Neu- burg, XXIX. 1887. 8. | BAMBERG. Société des sciences naturelles. — Berichte der Naturforschenden Gesellschaft, XIV. 1887, 8o. BERLIN. Académie Royale des sciences. — Sitzungsberichte der kôüniglich preussischen Akademie der Wissenschaft- en, 1886 (40-53), 1887 (1-54), 1888 (1-52). 80. BERLIN. Institut Royal météorologique. — Ergebnisse der meteorologischen Beobachtungen im Jahre 1886. 40. BERLIN. Société botanique. — Verhandlungen des botani- schen Vereins der Provinz Brandenburg, XVI-XVIII, 1884-86. 80. BERLIN. Société de géographie. — Zeitschrift der Gesellschaft für Erdkunde zu Berlin, XXI (6), XXII (1-4), XXHII (6), XXIV (1-4). 1886-89. 8. — Verhandlungen, XIIL (10), XIV (1-7), XV (10), XVI (2, 4-6). 1886-89. 8. BERLIN. Sociélé géologique. — Zeitschrift der deutschen geologischen Gesellschaft, XXXVIII (4), XXXIX (1-3), XL (1-4). 1886-88. 8°. — Katalog der Bibliothek. 1887. 8. BERLIN. Société d’horticulture. — Gartenflora, XXXVWI, XXXVII. 1887-88. 8o, BERLIN. Société des naturalistes. — Sitzungsberichte der Gesellschaft Naturforschender Freunde zu Berlin, 1886, 1887, 1888. 80. BERLIN. Société de physique. — Die Fortschritte der Physik im Jahre 1879 (XXXV), 1885. 8. — Verhandlungen der physikalischen Gesellschaft, VI-VII. 1887-88. 8°. Bonx. Société d'histoire naturelle. — Verhandlungen des naturhistorischen Vereines der preussischen Rheinlande En Westfalens, XLIIT (2), XLIV (1-2), XLV (1-2). 1886-88. 0 BRÊME. Société des sciences naturelles. — Abhandlungen herausgegeben von Naturwissenschaftlichen Vereine in -Bremen, IX (4), X (1-3). 1887-89. 80. ; BRESLAU. Société des sciences. — Jahresbericht der Schle- sischen Gesellschaft für vaterländische Cultur, LXIV, LXV. 1886-87. 8, AL 5 PM der {#4 L : 4 É à #e : don A RAT OURS fe pes Le 514 27 = * à à + DROLE sd ct dt mis À A - L sodi n e L PAR LA SOCIÉTÉ 381 BruNswIcKx. Société des sciences naturelles. — Jahresbericht des Vereins für Naturwissenschaft zu Braunschweig, III-V, 1881-87. 8, CARLSRUHE. Société des sciences naturelles. — Verhandlung- en des naturwissenschaftlichen Vereins in Karlsruhe, X. 1883-88. 80. Cozmar. Société d'histoire naturelle. — Bulletin, XXVII« XXIX. 1886-89. 80. DanTsick. Société des sciences naturelles. = Schriften der Naturforschenden Gesellschaft in Danzig, VI (4), VII (1-2). 1887-89. 80. DARMSTADT. Société de géographie et Société géologique. = Notizblatt des Vereins für Erdkunde und des mittelrhein- ischen geologischen Vereins, 4° série, V, VII. 1884-86. 80, DRESDE. Société de géographie. — Festschrift zur Jubelfeier des ?5jährigen Bestehens des Vereins für Erdkunde. 1888. 80. DRESDE. Société d'histoire naturelle « Isis ». — Sitzungsbe- richte der naturwissenschaftlichen Gesellschaft Isis in Dresden, 1886 (1-2), 1887 (2), 1888 (1-2). 80. Dxespe. Société des sciences naturelles et médicales. — Jähresbericht der Gesellschaft für Natur- und Heilkunde in Dresden, 1886-88. 8°. ELBERFELD. Société des sciences naturelles. — Jahres-Be- richte des naturwissenschaftlichen Vereines. VII. 1887. 8o, EMpEN. Société des sciences naturelles. — Jahresbericht der Naturforschenden Gesellschaft in Emden, LXXI-LXXXIII, 1885-88. 80. ERFURT. Académie des sciences. — Jahrbücher der kôn. Akademie gemeinnütziger Wissenschaften. XIV, XV. 1886-87. 8o. ERLANGEN. Société physico-médicale. — Sitzungsberichte der physikalisch-medicinischen Societät zu Erlangen, XVIII-XX. 1886-88. 8o, FRANCFORT-SUR-MEIN. Société des sciences naturelles. — Ab handlungen heraussegeben von der Senckenbergischen Naturforschenden Gesellschaft, XV (1-3). 1887-88. 40. — Bericht, 1887, 1888. 8o, | FRIBOURG-EN-BRISGAU. Société des sciences naturelles. — Be: richte über die Verhandlungen der Naturforschenden Ge- sellschaft zu Freiburg i. B. 1, II. 1886-87, 8, 382 . OUVRAGES REÇUS GIESSEN. Société des sciences naturelles et médicales. — Be- richt der Oberhessischen Gesellschaft für Natur- und Heil- kunde, XXV. 1887. 8. GoeruiTrz. Société des sciences. — Neues Lausitzisches Maga- zin, herausgegeben von der Oberlausitzischen Gesellschaft der Wissenschaîften, LXII-LXIV. 1886-88, 80. GoœRLITZ. Société des sciences naturelles. — Abhandlungen der Naturforschenden Gesellschaft, XIX. 1887. 80. GOETTINGUE. Société Royale des sciences. — Nachrichten von der küniglichen Gesellschaft der Wissenschaften und der Georg-August Universität, aus dem Jahre 188t. 160. GREIFSWALD. Société des sciences naturelles. — Mittheilung- en aus dem Naturwissenschaftlichen Vereine von Neu- Vorpommern und Rügen in Greifswald, XVIII-XX. 1886-88. 80. Hazze. Académie des Curieux de la Nature. — Nova Acta Academiæ Levpoldino-Carolinæ germanicæ Naturæ Cu- riosorum, XLV-LI. 1884-87. 40. — Leopoldina, XIX-XXIII. 1883-87. 4°. — Katalog der Bibliothek, I. 1887. 80. HALLE. Société de géographie. — Mittheilungen des Vereines für Erdkunde, 1886, 1887, 1888. &o. HaLLe. Société des sciences naturelles. — Abhandlungen der Naturforschenden Gesellschaft zu Halle, XVI (4), XVII (1-2), 1886-88. 40. — Bericht, 1885, 1886, 1887. 80. HamBourG. Société des sciences naturelles. — Abhandlungen aus dem Gebiete der Naturwissenschaften, herausgegeben von Naturwissenschaftliche Verein zu Hamburg, IX (1-2), X. 1886-87. Lo. HameourG. Société de conférences sur l’histoire naturelle. — Verhandlungen des Vereins für naturwissenschaftliche Unterhaltung zu Hamburg, VI. 1883-85. 80. Hanau. Société des sciences naturelles. — Bericht der Wette- rauischen Gesellschaft für die gesammte Naturkunde zu Hanau, 1885-87. 80. Hanovre. Société d'histoire naturelle. — Jahresbericht der naturhistorischen Gesellschaft zu Hannover. XXXIV- XXXVII. 1883-87. 80. HeineLzBEerG. Société d'histoire naturelle et de médecine. — Verhandlungender naturhistorisch medicinischen Vereins zu Heidelberg, nouvelle série, IV (1-2). 1887-89. 8. KiEu, Commission pour l'exploration scientifique des mers PAR LA SOCIÉTÉ 383 d'Allemagne. — Ergebnisse der Beobachtungsstationen an den deutchen Küsten, 1886, 1887. 40. — Bericht, V (12-16). 1887. fo. K1eL. Société des sciences naturelles. — Schriften des natur- _ wissenschaftlichen Vereins für Schleswig-Holstein, VII (1-2). 1887-88. 80. KIEL. Université. — Verzeichniss der Vorlesungen, 1886 (2), 1887 (1-2), 1888 (1). 8°. — Chronik, 1886-87, 1887-88. 8o. KOENIGSBERG. Société Royale physico-économique.— Schrift- en der kôün. physikalich-ôkonomischen Gesellschaft, XXVII, XXVIIL. 1886-87. 4°. LANDSHUT. Société botanique. — Berichte des botanischen Vereines, X. 1887. 8 LerpzicKk. Journal botanique. — Botanische Zeitung, XLV, XLVI, XLVII (1-24). 1887-89. 40. Lerpzick. Société Royale des sciences. — Abhandlungen der mathematisch-physischen Classe der kôüniglich-sächs- ischen Gesellschaft des Wissenschaften zu Leipzig, XIII (8-9), XIV (1-13), XV (1-5). 1887-89. 80. — Berichte über die Verhandlungen, mathematisch -physische Classe, 1887, 1888, 1889 (1). 80. LEïrPpzicK. Société de géographie. — Mittheilungen des Vereins für Erdkunde, 1884, 1885, 1888. 80, et atlas fo. LUNEBOURG. Société des sciences naturelles. — Jahreshefte des naturwissenschaftlichen Vereins für das Fürstenthum Lüneburg, X. 1885-87. 8°, MaNNHEIM. Société des sciences naturelles. — Jahresberichte des Mannheimer Vereins für Naturkunde, LII-LV. 1885- 88. 80, METz. Académie. — Mémoires de l’Académie de Metz, 3° sé- rie, XIII, XIV. 1883-85. 80. MErz. Société d'histoire naturelle, — Bulletin, ?° série, XVi, XVII. 1884-87. 80, MuLxouse. Société industrielle, — Bulletin de la Société in- dustrielle, 1886 (déc.), 1887, 1888, 1889 (janv.-mars). 8, Munica. Académie Royale des sciences. — Sitzungsberichte der mathematisch-physikalischen Classe der kôn. bayer- ischen Akademie der Wissenschaften zu München, 1885 (2-4), 1886 (1-3), 1887 (1-3), 1888 (1-2). 80. — Inhaltver- zeichniss der Sitzungsberichte. 1871-1885, 80, — Abhand- lungen, XV (3), XVI (1-3). 1886-88. 4°, 384 OUVRAGES REÇUS MünsrTer. Société des sciences et arts de Westphalie. — Jahresbericht der Westfälischen Provinzial Vereins für Wissenschaft und Kunst, XIV-XVI. 1885-87. 80. NUREMBERG. Société d'histoire naturelle. — Jahresbericht der naturhistorischen Gesellschaft zu Nürnberg, 1886, 1887. 8°, — Festschrift zur Begrüssung des XVIII. Kon- gresses der deutschen Anthropologischen Gesellschaft in Nürnberg. 1887. 80. OFFENBACH. Société des sciences naturelles. — Bericht über die Thätigkeit der Offenbacher Vereins für Naturkunde, XXVI-XXVIIT. 1884-87. 80. RATISBONNE, Sociélé Royale de botanique. — Flora, oder allgemeine botanische Zeitung, XLIV-XLVI. 1886-88. 80. RATISBONNE. Société de zoologie et de minéralogie. — Cor- respondenz-Blatt, XL. 1887. 80. — Bericht, I. 1886-87. 80, STUTGARD. Société des sciences naturelles. — Jahreshefte des Vereins für vaterländische Naturkunde in Württem- berg, XLIII, XLIV. 1887-88. 8°. | WIESBADEN. Société des sciences naturelles. — Jahrbucher der Vereins für Naturkunde, XL, XLI. 1887-88. 8, WUuRzZBOUBG. Société physico-médicale. — Verhandlungen der physikalisch-medicinischen Gesellschaft in Würz- burg, XX, XXI. 1887-88. 8. — Sitzungsberichte, 1886, 1887. 80. Autriche-Hongrie. AGRAmM. Société d'histoire naturelle de Croatie. — Glasnik hrvatskoga naravoslovnoga druztva, I (1-3). 1886. 80. BRUNN. Société Royale d'agriculture, ete. — Mittheilungen der kais. kôn. mährisch-schlesischen Gesellschaft zur Befôrderung des Ackerbaues, Natur- und Landeskunde, LXV, LXVII. 1885-87. 40, BRUNN. Société des sciences naturelles. — Verhandlungen des Naturforschenden Vereines in Brünn, XXIV-XXWI. 1885-87. 80, — Bericht der meteorologischen Commission, IV-VI. 1884-86. 80. BupapesT. Académie hongroise des sciences. — A Magyar tudomanyos Evkonyvei, XV (5), XVI (1-8), XVII (1-5). 1877-87. 40, — Ertesitô, II (1-4), III (1-3). 1861-62, 80, == à, ; 4 j À à À 4 1 : PAR LA SOCIÉTÉ 385 Ertesitôje, IX (16-17). 1874; XIII-XXI, XXII (1). 1879-88. 8°.— Név- és targymutato Ertesitüjenek I-VIIL. 1867-74 ; Targymutato IX-XVII évfolyamahoz, 1875-83, 8o, — Mathematikai és természettudomanyi Küzlemények, XVHI, XIX, XX, XXI (1-5), XXII (1-8). 1883-88. 80, — Mathematikai és természettudomanyi Ertesitü, I-V, VI (1). 1882-88. 80. — Ertekezések a mathematikai tudoma- nyos kôürebôl, IX-XII, XIII (1-3), XIV (1). 1882-87. So, — Ertekezések à természettudomanyi kôrebül, XII-XVI, XVII (1-5). 1882-87. 80. — Légtüneti észleletek, II. 1885. 40, — Mathematische und naturwissenschaftliche Be- richte aus Ungarn, II-V. 1884-87, 80. — Ungarische Revue, 1883-1887, 1888 (1-6). 80. — Almanac, 1881-1888. 160. CRACOvVIE. Académie des sciences. — Pamietnik Akademii Umiejetnosci w Krakowie. Wydziall matematyczno- przyrodniczy, X-XV. 1885-88. 4°. — Rozprawy i Sprawozda- nia z posiedzen wydziallii matematyczno-przyrodniczego Akadémii Umiejetnosci, XIII-XVII. 1886-88. 8o, — Spra- wozdanie Komisyi fizyjographicznéj, XX-XXI. 1886-88. 8o. GRATz. Société des sciences naturelles. — Mittheilungen des naturwissenschaftlichen Vereines für Steiermark, XXII. 1886. 80. GraTz. Société des médecins. — Mittheilungen des Vereines der Arzte in Steiermark, XXIII, XXIV. 1886-87. 80. — Chronik des Vereines 1863-1888. Zur Erinnerung an die Feier seines ?5jährigen Bestandes. 1888. 80, HERMANNSTADT. Société des sciences naturelles de Trans- sylvanie. — Verhandlungen und Mittheilungen des sie- benburgischen Vereins für Naturwissenschaften, XXXVII, XXXVIII. 1887-88. 80. Innssruck. Muséum. — Zeitschrift des Ferdinandeums für Tirol und Vorarlberg, 3e série, XXX, XXXI. 1886-87. 8e, — Führer durch des Tiroler Landes-Museum. 1886. 80. KoLozsvarT. Journal botanique. — Magyar nüvénytani lapok, XI, XII. 1887-88. 80. KoLozsvarT, Société d'histoire naturelle. — Orvos-Termé- szettudomanyi Ertesitü, XIV, Természettudomanyi szak (1-2). 1889. 80. Linz. Muséum. — Bericht über das Museum Francisco-Caro- linum, XLV-XLVII, 1887-89. 8, PoLa, Bureau hydrographique de la Marine Impértale, = 20 386 OUVRAGES REÇUS Mittheilungen aus dem Gebiete des Seewesens, XV, XVI, XVII (1-6). 1887-89. 80. — Kundmachungen für Seefahrer und hydrographische Nachrichten der k. k. Kriegs- Marine. 1887, 1888, 1889 (1-3). 80. — Reise S. M. Schiffes Zrinyi über Malta, Tanger und Teneriffa nach West- Indien in den Jahren 1885 und 1886. 80. — Die Reise S. M. Schiffes Frundsberg in Rothen Meere und an den Küsten von Vorderindien und Ceylan in den Jahren 1885-86. 8°. — Reise $S. M. Schiffes Albatros nach Süd-Amerika, dem Caplande und West-Afrika. 1885-86. 8. PRAGUE. Observatoire. — Magnetische und meteorologische Beobachtungen an der k.k. Sternwarte zu Prag, XLVII- XLVIII, 1886-87. 40, — Astronomische Beobachtungen im Jahre 1804, enthaltend Originalzeichnungen des Mondes von L, Weinek. 1886. 4°. PRAGUE. Société d'histoire naturelle. — Lotos, Jahrbucher für Naturwissenschaft, nouvelle série, VIII, XIX. 1887- 88. 8°. PRAGUE. Société Royale des sciences. — Abhandlungen der mathematisch-naturwissenschaftlichen Classe der kôün, bühmischen Gesellschaft der Wissenschaften, 6° série, XIL; 7 série, I, IL. 1885-88. 4°. — Sitzungsberichte, 1863, 1872, 1882-88.80. — Jahresbericht, 1882-88. 8. — Bericht über die mathematischen und naturwissenschaftlichen Publikationen, während ihres hundertjährigen Bestan- des, I, II. 1884. 8°. — Geschichte, samt einer kritischen Übersicht ihrer Publikationen aus den Bereiche der Philosophie, Geschichte und Philologie, I, II. 1884-85. 8e. — General Register zu den Schriften 1784-1884. 80, — Verzeichnis der Mitglieder 1784-1884. 8. — Vyrocni zprava kralovska ceské spolecnosti nauk zaroven zprava o slavnosti jubilejni jaz se konala k oslave stoletého trvano jejiho. 1885. 8°. PRrEsBOoURG. Société des sciences naturelles et médicales. — A Pozsonyi természettudomanyi és orvosi Egylet kôzle- menyei, V, VI, 1881-86. 8°. TriEsTE. Société des sciences naturelles. — Bollettino dellé Società adriatica di scienze naturali, X, XI. 1887-88. 8e. VIENNE. Société Impériale des sciences. — Sitzungsberichte der kaiserlichen Akademie der Wissenschaften: Mathema- % PAR IA SOCIÉTÉ 387 tisch-naturwissenschaftliche Classe, XCI-XCVII. 1885. 88. 80. — Anzeiger, 1886 (25-27), 1887, 1888, 1889 (1-15). 8°. VIENNE. Institut géologique. — Jahrbuch der k. k. geologi- schen Reichsanstalt, XXXVI (4), XXXVII, XXXVIII. 1886-88. 40. — Verhandlungen, 1886 (12-18), 1887, 1888- 1889 (1-6). 4°. VIENNE. Musée Impérial et Royal d'histoire naturelle. — Annalen der k. k. naturhistorischen Hofmuseums, I (3-4), IL, III, IV (1). 1886-89. 40. VIENNE. Société de géographie. — Mittheilungen der k. k. geographischen Gesellschaft in Wien, XXIX, XXX. 1886-87. 80. VIENNE. Société de zoologie et de botanique. — Verhandlun- gen der Kk. k. zoologisch-botanischen Gesellschaft in Wien, XXXVII, XXXVIII. 1887-88. 8. Serbie BELGRADE. Société littéraire serbe. — Glasnik Srpskoga outchenog Drouchtva, LXV-LXVII, LXXX VIII. 1886-89. 8, Suisse BALE. Société des sciences naturelles. — Verhandlungen der Naturforschenden Gesellschaft zu Bazel, VIII (2). 1887. 8o. BERNE. Société helvétique des sciences naturelles. — Ver- handlungen der Schweizerischen Naturforschenden Ge- sellschaft, LXIX-LXXI. 1886-88. 8. — Compte-rendu des travaux, 69 à 71e session. 1886-88. Genève. 80. BERNE. Société des sciences naturelles. — Mittheilungen der naturforschenden Gesellschaft in Bern, 1886, 1887, 1888. 80. Come. Société des sciences naturelles. — Jahres-Bericht der Naturforschenden Gesellschaft Graubündens, XXX, XXXII. 1886-88. 80, GENÈVE. Société de physique et d'histoire naturelle. — Mémoires, XXIX (2), XXX (1). 1887-88. 40. LAUSANNE. Société vaudoise des sciences naturelles. — Bul- letin, XXII (95), XXIII (96-97), XXIV (98-99). 1887-89. 8o, NEUCHATEL, Société des sciences naturelles, — Bulletin, XV, XVI. 1886-88. 8o, 388 OUVRAGES REÇUS SaInT-GaLL. Société des sciences naturelles. — Bericht über , die Thätigkeit der St-Gallischen Naturwissenschaft- lichen Gesellschaft, 1885, 1886. 8. Zuricx. Société des sciences naturelles. — Vierteljahrschrift der Naturforschenden Gesellschaft in Zurich, XXX (1-4), XXXI (1-2). 1885-86. 8°. Italie BoLoGNE. Académie des sciences.— Memorie dell’ Accademia delle scienze dell Istituto di Bologna, 4: série, VI-VIIIL. 4884-87. 4, — Note sur les derniers progrès de la ques- tion de l'unification du Calendrier dans ses rapports avec l'heure universelle. 1888. 80. CATANE. Académie des sciences naturelles. — Atti dell’ Acca- demia Gioenia di scienze naturali in Catania, XX. 1888. 40, — Bulletino mensile, 1-6. 1888-89. 80. FLORENCE. Académie des géorgophiles. — Atti della Reale Accademia economico-agraria dei Georgofili, 4e série, IX (4), X (1-4), XI (1-4), XII (1). 1886-89. 80. FLORENCE. Journal botanique. — Nuovo Giornale botanico italiano, XIX, XX, XXI (1-2). 1887-89. 8. FLORENCE. Société entomologique italienne. — Bulletino: della Società entomologica italiana, XVIII (4), XIX, XX. 1886-88. 80. GÊNES. Musée d'histoire naturelle. — Annali del Museo civico di Storia naturale di Genova, XXIII-XXV. 1888-89. 8o. MESsINE. — Malpighia, Rassegna mensuale di Botanica, I (4-5, 7-12), IT (1-3, 7-10), III (1-4). 1886-89. 80. MiLan. Institut royal des sciences et lettres. — Memorie del Reale Istituto Lombardo di scienze e lettere. Classe di gcienze matematiche e naturali, XV (4), XVI (1-2). 1885- 88, 40, — Rendiconti, ?° série, XVIII-XX. 1885-87. 80. MiLaN. Observatoire. — Pubblicazioni del R. Osservatorio di Brera in Milano, VII (2), XXVIII-XXXIV. 1885-89. 40, — Osservazioni meteorologiche, 1886, 1887, 1838. 40, MiLan. Société cryptogamologique italienne. — Memorie della Società crittogamologica italiana, II (1-2). 1886. 8. — Atti del Congresso nazionale di Botanica crittogamica in Parma, I-II. 1887. 8°, ET NE RER [190 1 SEE PAR LA SOCIÉTÉ 389 4 MiLan. Sociélé des sciences naturelles. — Atti della Società italiana di scienze naturali, XXVIII. 1885-86. 80, MODÈNE. Académie royale des sciences, lettres et arts.— Me- morie della Regia Accademia di scienze, lettere ed arti in Modena, {re série, XX (3) ; 2e série, IV, V. 1886-87. 4e. MODÈNE. Société des naturalistes. — Memorie della Società di Naturalisti in Modena, II-IV. 1883-85. 8°, — Rendi- conti, I, II. 1885-86. &o, MONCALIERI. Observatoire. — Associazione meteorologica ita- liana. Bulletino mensuale, 2° série, VI (11-12), VIT, VIII, IX (1-5). 1586-89. 40. NAPLES. Académie des sciences physiques et mathémati- ques. — Rendiconti dell’ Accademia delle scienze fisiche e matematiche, XXV (4-12) ; 2% série, I, II. 1886-88. 40. — ‘Atti, 2e série, I, II. 1888. 40. PapOuE. Académie royale des sciences, lettres et arts. — Atti della Reale Accademia di scienze, lettere ed arti in Padova, nouvelle série, I-IV. 1885-88. 8°. PALERME. Académie des sciences et lettres. — Atti della Reale Accademia di scienze, lettere ed arti di Palermo. IX. 1887. 40. PISE. Société des sciences naturelles. — Atti della Società toscana di scienze naturali residente in Pisa. Memorie, VIII (1-2), IX. 1886-88. 80. ROME. Académie Pontificale des Nuovi Lincei. — Atti dell’ Accademia Pontificia de’ Nuovi Lincei. XXXVII (6-8), XXXVIII (1-7), XXXIX (1-7). 1884-88. 40. — Rendiconti, XL (1-2, 4-8), XLI (1-8), XLII (1-4). 1886-89. 160. ROME. Académie Royale des Lincei. — Atti della Reale Ac- cademia dei Lincei, 4e série. Memorie della Classe di scienze fisiche, mathematiche e naturali, I, III, IV. 1885- 87. 40. — Rendiconti, II (10-12), III, IV, V (1-6). 1886-89. 40. ROME. Bibliothèque nationale. — Bibliotheca nazionale cen- trale Vittorio-Emanuele. Bollettino delle opere moderne straniere acquistate dalle biblioteche pubbliche governa- tive del Regno d'Italia, I (5-6), II, III, IV (1-2). 1886-89. 8o. ROME. Revue d'artillerie et génie. — Rivista di artigliera e genio 1887, 1888. 80. ROME. Société italienne des sciences. — Memorie di mate- matica e di fisica della Società italiana delle scienze, 3° série, VI. 1887. 40. 390 OUVRAGES REÇUS SIENNE. Académie des sciences. — Atti dell’ Accademia delle scienze dei Fisiocritici, 3° série, IV (1-4) ; 4e série, I (1-3). 1885-89. 4o — Bollettino della Sezione dei cultori delle scienze mediche, V (1, 3-4). 1887-88. 8. TURIN. Académie Royale des sciences. — Atti della R. Acca- demia delle scienze di Torino, XXII, XXII, XIV (1-12). 1886-89. 8°. TurIN. Observatoire. — Bollettino dell’ Osservatorio della Regia Università di Torino, XXI, XXII. 1886-87. 4o. VENISE. Institut Royal Vénitien des sciences, lettres et arts. — Memorie del Reale Istituto veneto di scienze, lettere ed arti, XXII (3). 1887. 40. — Atti, 6e série, III (10), IV (1-10), V (1-9), VI (1-10). 1885-87. 8°. Espagne Maprib. Académie Royale des sciences. — Memorias de la Real Academia de ciencias, V, VIII (1-2), IX-XII, XIII (1). 1861-87. 40. — Resumen de las actas, 1847-67. 80, — Anuario, 1883-1889. 320, — Revista de los progressos de las ciencias exactas, fisicas y naturales, XX, XXI (1-6), XXII (2-4). 1879-87. 8o. Maprip. Observatoire. — Resumen de las observaciones me- teorologicas efectuadas en la Peninsula, y algunas de sus islas adyacentes durante el ano de 1883. 8° — Observa- ciones meteorologicas efectuadas en el Observatorio de Madrid durante los anos 1882 y 1883, 1884 y 1885. 8e. SAN-FERNANDO. Observatoire de la Marine. — Anales del. Instituto y Observatorio de Marina de San-Fernando. Observaciones meteorologicas, ano 1886, — ano 1887. fo. — Almanaque nautico para 1888, 1889, 1890. 80. ie Portugal CoimBrE. Société botanique. — Sociedade Broteriana. Bole- tim IV (3-4), V (1-4), VI (1-3). 1886-88. 4o. LISBONNE. Académie Royale des sciences. — Historia | e Me- morias da Academia Real das sciencias de Lisboa. Classe de sciencias moraes, politicas et bellas-lettras, VI (1). 1885. 40. — Jornal de sciencias mathematicas, physicas y naturaes, XXX-XLV. 1881-87. 80. — Historia dos estabe- lecimentos scientificos, litterarios e artisticos de Portugal, sù PLAT PTE LE 7 Tics Li jte 2 « rt k Là SCT BPCO LT M Eh y « ù &> eg à % es A ; ddr en ; re » À Te À ” PE h “Ut bi PAU ES T4 # SE 0e Mme 48” x L s, " Ce "+ 2 Loge, des De DE ser PAR LA SOCIÈTÉ 391 XII-XV. 1884-87. 80. — Corpo Ron portuguez, VI-IX. 1884-86. 4, PORTO. Société de géographie commerciale. — Boletim da Sociedade da geographia commercial do Porto, 3° série, 1887 (3-8), 1888 (Janv. Juin). 8°. Afrique CAP DE BONNE-ESPÉRANCE. Observatoire. — Annals of the Royal Observatory, Cape of Good Hôpe, II (1-2).1886. 40. — Results of Meridian observations, 1879-81 ; id. 1882-85. 80. LE Came. Institut Egyptien. — Bulletin, ? série, VIII. 1888. 8. — Mémoires présentés et lus à l’Institut Egyptien, II (1-2). 1889. 40. Asie BATAvIA. Observatoire. — Regenwaarnemingen in Neder- landsch Indië, X. 1885. 8°. BarTavia. Société des sciences naturelles. — Natuurkundig Tydschrift voor Nederlandsch Indië, XLVI, XLVII. 1887-88. 8°, CALCUTTA. Société asiatique du Bengale. — Journal of the Asiatie Society of Bengal, part 2: LIIT (4), LIV (4), LV (3-5), LVI (1-5), LVII (1-4). 1885-88. 80. — Proceedings, 1886 (8-10), 1887 (1-10), 1888 (1-10). 8°. HONGKONG. Observatoire. — Observations and researches, 1886. fo. Mapras. Observatoire. — Results of observations of the fixed stars, 1862-64 ; — id. 1865-67. 40. SAIGON. Société des études indo-chinoises. — Bulletin, 1887 (1), 1888 (1er sem., 2° sem., n° 1). 6°. Australie ADELAIDE. Jardin botanique. — Report on the progress and condition of the botanic Garden and Government planta- tions during the year 1886 ; — during the year 1887. fo, MELBOURNE. Société Royale de Victoria. — Transactions and Proceedings of the Royal Society of Victorie, II- VIII, IX se OUVRAGES REÇUS (2), XI-XV, XVII, XXII, XXIIT, XXIV (1-2). 1885-88, 80. — | Transactions, I (1). 1888. 40. Sypney. Société Linnéenne de la Nouvelle-Galles du Sud. — The Proceedings of the Linnean Society of New South Wales, IX (1-4), X (1). 1884-85. 8. — Rules and List of Members, 1885. 80, SYDNEY. Musée industriel. — Technological, industrial and sanitary Museum. Report of the Committee of management for 1886, — for 1887. fo. Amérique Nord ALBANY. Bibliothèque de l'État de New-York. — Annual Reports of the Trustees of the New-York State Library, LXVII-LXXI. 1887-88. 80. & ALBANY. Musée d'histoire naturelle. — Annual Reports, XXXII, XXXVIII-XLI. 1879-87. 80. — Bulletin, I (2-6). 1888, 80. BALTIMORE. Journal de mathématiques. — American Journal of Mathematics, IX (2-4), X (1-4), XI (1-2). 1887-89. 4. BALTIMORE. Université. — John Hopkiñs University Circulars, 54-58, 60-64, 66, 67. 1886-89. 40. BoSTon. Académie américaine des arts et sciences. —Proceed- ings of the American Academy of arts and sciences, XIV (1-2), XV (1). 1886-88. 80, — Memoirs. XI (IV,5 ; V,6; VI, : 6-7). 1886-88. 8°. Bosron. Société d'histoire naturelle. — Memoirs of the Boston Society of Natural history, IV (1-6). 1886-89. 40, — Proceed- ings, XXIII (3-4). 1888. 80. CAMBRIDGE. Muséum de zoologie comparée. — Memoirs of the Museum of comparative Zoülogy at Harvard College, XIV (1-2), XV. 1886-87. 4. — Bulletin, XIII (2-10), XIV, XV, : XVI (1-4), XVII (1-3). 1886-89. 8 — Annual Report of the Curator, 1887, 1888. 80, CAMBRIDGE. Observatoire. — Annals of the Astronomical Ob- servatory of Harvard College, XIII (?), XV (1}, XVI, XVII, XVIII (1-8), XX (1). 1886-89. 40. — Annual Report of the Director, XLI-XLIII. 1886-88.:.80. — Henry Draper Memo- rial Annual Report of the photographic study of stellar spectra, I, II, III. 1887-89, 4o. : PAR LA SOCIÉTÉ 393 CAMBRIDGE. Université. — Library of Harvard University. Bibliographical contributions, XXV. 1887. 80. Cnicago. Association médicale. — The Journal ofthe Ameri- can Medical Association, VII (25-26). 1886. 4. CHaPEL-HiLz. Société scientifique. — Journal of the Elisha Mitchell scientific Society, III, IV (2), V (2). 1885-88. 80. DES Moines. Station météorologique. — Fifth biennal Report of the central station of the Yowa weather service, 1887. 8°, — Iowa weather report, 1886. 8. GRANVILLE (Ohio). Université. — Bulletin of the scientific laboratories of Denison University, I-III. 1885-88. 8o. MONTREAL. Société royale du Canada. — Mémoires et comp- tes-rendus, IV, V. 1886-87. 4, NEW-HAvVEN. Académie des arts et sciences. — Transactions of the Connecticut Academy of arts and sciences, VII (1-2). 1886-88. 80. NEW-HAVEN. Observatoire. — Report of the Director of the Yale College Observatory, for the years 1887, 1888. 8°, New-York. Académie des sciences. — Annals of the New- York Academy of science, III (11-12), 1887. 80. — Trans- _ actions, V (7-8). 1887. &o. New-York. Musée d'histoire naturelle. — Annual Report of the American Museum of natural history, 1887, 1888. 8o. — Bulletin, I (8), II (1). 1886-87. 8o. NEw-Yorx. 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Emm. LIAIS, $, vice-président. Aug. J. LE JOLIS, secrétaire. Dr GUIFFART, trésorier. Membre honoraire. Dr BORNET, %, I EŸ, membre de l’Institut, à Paris. se A'ÈTE A " 2 V8 FAQ EU > 17 k É a sé MR ES si à | Ce AT HE k ER a #" È FE Far l ; _ Là &. ‘# C4 + ar D U Le / Arte, y . 4 - -x N #% 414 : # Membres titulaires. ‘2 J'EVER CE 1re section. Sciences médicales. Fes Dr GUIFFART, directeur de la santé, médecin en chef & l’hospice. civil. pe Dr MONNOYE. x _ Dr Gust. LESDOS. JOBEY, pharmacien. ER LÉONARD, %, pharmacien principal de la Marine. D: COLLIGNON, A £ÿ, médecin-major au %5e de ligne. , ÉS : 2e section. Histoire naturelle et Harpe Aug. LE JOLIS, I Éÿ, ancien Présid. du Tribunal de commerce. JOSEPH-LAFOSSE, à Saint-Côme-du-Mont. Bon Arthur de SCHICKLER, au château de Martinvast. A. FAUVEL, inspecteur des Messageries maritimes. CORBIÈRE, A f£}, professeur au Lycée. A.-J.-F. LE JOLIS, licencié en droit. Henri MENUT, I £ÿ, président de la Société axtetiee et À industrielle. | DUTOT, greffier du Tribunal de Commerce. MARTINET, %, À £ÿ, sous-préfet de Cherbourg. 3e section. Géographie et navigation H. JOUAN, O %, À €, capitaine de vaisseau en retraite. ARNAULT, %, lieutenant de vaisseau en retraite. #5) NS Ern. FOURNIER, O %, capitaine de vaisseau. PORTE C.-amiral VIGNES, C %, I &ÿ. ane . BONAMY de VILLEMEREUIL, O %, capitaine de vaisseau en retraite. LEPHAY, #, lieutenant de vaisseau. PAILHÈS, &, lieutenant de vaisseau. RTE € Lucien MOTTEZ, lieutenant de vaisseau. + V.-amiral LESPÉS, G. O. &, préfet maritime, commandant en chef à Cherbourg. GALLINI, O %, capitaine de vaisseau. n _de énetra. M FLEURY, AE | De ERTIN, O %, I >, docteur en droit. ingénieur des Cons _structions navales. (Secrétaire honoraire de la Société). Cte e DE MAUPÉOU D’ABLEIGES, O %, ingénieur des Con- Les c navales. ï Fe on aout des Ponts-et-chaussées. ES He ee, ne des Constructions navales. 416 TABLE PAGES . Etudes sur la fabrication de l’acide sulfurique par M. E. SOREL {avec un tableau et une planche)........... 1 Sur la relation de l'équation différentielle linéaire du 1 ordre avec le développement d’une certaine fonction, suivant ses dérivées successives, par MM. Ch. REïI- GNIBR: et PAUL BARY 2.400602 LU Se RE 65 Mémoire sur les propriétés d'une famille de courbes dé- rivées dela Strophoide, par M. Ch. REIGNIER {avec , une planche). as sens 28e Pr OT 75 Etude sur l’état sanitaire de Cherbourg. Les eaux de la Divette et la fièvre typhoiïde, par M. le Dr R. Cozxi- GNON ES RE een ie 0 STE 97 Tableau synoptique des Nostochacées filamenteuses hétérocystées, par MM. Ed. Borner et Ch. FLAHAUET (SUMeet ni", Pt es Le D NL et le ESS SET 137 À propos du peuplement de Madagascar, par M. Henri HS OUAN ET AU ten ee ray a ae ne enr alert Ale SSDRCE TRS 153 Trois oiseaux rares à Cherbourg, par M. Henri JOUAN 191 Muscinées du département de la Manche, par M. L. CoRBIÈRE {avec une planche)... 5.4... 195 Ouvrages ’recis. par-lar Baciété. ie. De A € Liste des membres titulaires. 4.244.000 413 ET CPAM AE Pre MAD SAR ARR AANENUR QU nn «2410 cm eu RS TS, DS RS “ ? nl Il] | 100134 2 É à mn ———— ———— ——————— = = CN { PE ve à y gi } 0 : ss 7 1! CUT 2 RUUS Fat è ax ® en TS D % à Le 4 . à ÿ * & : fs FA PS" dog ER Pno PER S : æ é eo = 0 à a DA ÿ * Prob. SNS RQ \e CE