K/>^ •A'. : '. ' /*£ T" ^ rs 2 «c*i^* MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE ESPECES ET GENRES NOUVEAUX DE NEMATODES LIBRES DE LA MER DU NORD ET DE LA MANCHE Par le Dr J.-G. de MAN île Middelbourg (Pays-Bas) La plupart des formes de Nématodes, décrites dans cette note, ont été découvertes par moi sur les rochers de la cote méridionale de la Gornouaille pendant mon séjour à Penzance, l'été dernier, sur le terrain même où Bastian a fait ses recherches en 1864. Les autres proviennent des côtes de l'île hollandaise de Walcheren. Je ne publie pour le moment que les diagnoses de ces espèces, me pro- posant d'en publier plus tard des descriptions plus détaillées et des ligures exactes. 1. Genre Gylicolaimus (1) nov. gen. Vers de grande taille, à corps filiforme et à cuticule lisse, non striée, sétifère. De grosses vésicules glandulaires, en forme de bouteille à court goulot, sont enfoncées dans les champs latéraux et viennent s'ouvrir par un petit orifice à la surface du corps. Tète m unie É^ trois lèvres armées de papilles et, en arrière des lèvres, d'une couronne de soies. Organes latéraux très petits, se présentant connue des ouvertures transversales et ovales. Cavité buccale assez grande, en forme de calice, à parois chitineuses, /'tienne. Les parois de cette cavité se continuent avec celles du tube œsophagien, mais les parois de ce dernier font saillie en trois endroits dans le fond de la cavité buccale, sous la forme de trois proéminences obtuses et tronquées. L'œsophage s'élargit lentement en arrière. L'appareil génital mâle est biparti. Deux spicules égaux à pièce accessoire simple et munie de deux prolongements dirigés en arrière. Plusieurs soies s'observent devant et derrière l'anus ; un tubercule préanal se trouve à quelque distance de l'anus sur la ligne médiane. (1) KuXi:;, calice, Àoai/o'ç, cavité buccale. n. — i g .1. !.. DE M \n i , genre se distingue < 1 1 1 genre rhoracostoma Mar. par la tête uon cuirassée et par la cavité buccale grande, inerme h en forme de calice. I . CyLICOLAJMUS M.Mi.M s Villol. Syn : Leptosomatum magnum Villot, Recherches sur les helminthes libres ou parasites des côtes de l<> Bretagne. Archivesdezool.expérim. ri gén. IV, |». 158, pi. IX. fig. 2, a et &, 1875. Les dimensions d'un jeune individu, encore sans indication des organes de la génération, étaienl les suivantes : Longueur totale, Il mm. x== 80. p= 5. y = 46.(1). Corps filiforme, aminci vers les deux extrémités. Les champs latéraux sont étroits. La partie antérieure du corps et la queue por- tent plusieurs soies, tanl médianes que submédianes. Lèvres de la tête arrondies, peu saillantes, chacune d'elles étant munie de deux papilles excessivemenl petites. Tète entourée d'une couronne de dix soies assez robustes, les petites soirs submédianes présentant presque la même longueur que les six autres. Cavité buccale longue de 10 [x, mesurant à peu près un cinquantième de la longueur du tube œsophagien, chez le jeune individu dont les dimensions ont été indiquées en haut. Organes latéraux très petits, ovales et trans- versaux, placés immédiatement en arrière des soies céphaliques latérales : ces organes n'ont qu'une largeur de 5-6 u. La distance de la bouche au collier nerveux est égale au quart de la longueur de l'œsophage. Les spicules sont aussi longs que la queue, robustes, un peu arqués, et se terminent à l'extrémité inférieure, c'est à dire externe, par un petit crochet dirigé en avant. La pièce acces- soire est moitié aussi longue que les spicules; en avant des spicules, cet organe présente de chaque côté deux saillies obtuses ; en arrière des spicules, la pièce accessoire est munie de deux prolongements dirigés en arrière. On observe chez le mâle plu- sieurs séries de soies préanales et postanales ; en outre un tuber- cule ou une papille médiane préanale, vis-à-vis de l'extrémité supérieure des spicules. La queue du mâle est plus trapue que celle de la femelle. Penzance, assez rare. (1) Les dimensions ont élé indiquées en millimètres et, chez les espèces suivantes, ont rapport au Ver adulte. Le rapport de la longueur totale à l'épaisseur moyenne est exprimé par a ; le rapport de la longueur totale à la longueur du tube oesophagien (y compris la cavité buccale) par p, le rapport de la longueur totale la longueur de la queue par y. NEMATODES DE LA MER DU NORD ET DE LA MANCHE à ï. Genre Axonolaimus (1) nov. gen. Anoplostoma Biitschli, partim. Corps grêle ou filiforme, aminci aux deux extrémités. Cuticule lisse, non striée, sétifère. Tète munie de quatre lèvres, sans papilles, et entourée d'une couronne de quatre soies submédianes. Organes latéraux grands, ovalaires, divisés imparfaitement par une crête longitudinale, et placés vis-à-vis de la cavité buccale. Cavité buc- cale fusi forme, inerme, à parois chitineuses, et formée de deux par- ties : l'antérieure s'élargissant d'avant en arrière, la postérieure se rétrécissant. L'œsophage s'élargit en arrière. Il y a une glande ventrale. Deux spicules égaux et arqués. Pièce accessoire simple, armée de deux prolongements robustes dirigés en arrière. Le mâle ne présente ni papilles préanales, ni bourse, mais on observe plu- sieurs soies sur la face ventrale de la queue. Ovaires non repliés. Ovipare. Glande caudale présente. Je propose ce nouveau nom de genre pour V Anoplostoma spino- sum (Biitschli) de Man (2), et pour une autre espèce qui est nouvelle. 1. Axonolaimus filiformis n. sp. c? 4 mm, 3, ? 4 mm 1. a chez le mâle = 90, chez la femelle == 80. p chez le mâle = 19-21, chez la femelle = 22. y chez le mâle = 23-27, chez la femelle = 35. Cette espèce se distingue de YAxonolaimus spinosus principa- lement par les caractères suivants : Longueur du corps deux fois aussi grande, taille filiforme. Les quatre soies céphaliques sont un peu plus longues. Organes laté- raux plus petits, placés vis-à-vis de la partie antérieure de la cavité buccale. Celle-ci est longue de 36 à 37 [x et mesure à peu près un sixième de la distance de la bouche à l'extrémité posté- rieure de l'œsophage. La partie postérieure de la cavité buccale est à peine deux fois aussi longue que l'antérieure, tandis que, chez Y Axonolaimus spinosus, la partie postérieure est presque trois fois aussi longue que l'antérieure. Œsophage et queue beaucoup plus courts par rapport à la longueur totale, la queue étant coni- que. Spicules et pièce accessoire à peu près semblables à ceux de (1) i£u)v, axe, fuseau ; Xaijjw;, cavité buccale. (2) Mémoires Soc. Zool. de France, I, p. 19, pi. II, fig. 11, 1888. J.-G. M MAN VAxonolaimiu spinosm, mais plus petits par rapport à la longueur totale. Penzance. 3. Genre Thalassironus (1) nov. gen. Vers d'assez grande taille, à corps ûliforme et à cuticule lisse, non striée. La tète <'l la cavité buccale présentenl exactement la même structure que chez le -cuit terricole Ironus Bast. Tète for- mée de trois lèvres papillifères, dont chacune est armée d'une dent à sa face interne, et que l'animal peut tourner et rejeter en dehors, comme le l'ail VIronns; en arrière de ces dents, la cavité buccale se prolonge en un canal assez choit qui passe dans le tube œsophagien ; celui-ci s'élargit lentement vers son extrémité posté- rieure. La tête porte une couronne de soies. Deux spicules égaux a pièce accessoire symétrique. Tube génital du mâle biparti. Le mâle est dépourvu de papilles pré- ou postanales. Glande caudale présente. Les trois lèvres céphaliques ne sont probablement pas placées de la manière ordinaire: la lèvre impaire est ordinairement placée dans la ligne dorsale et les deux autres sont subventrales ; il m'a semblé que la première était placée dans la ligne médiane ventrale et que les deux autres lèvres étaient subdorsales ! Mal- heureusement je n*ai pas réussi à vérifier ce l'ait intéressant parce (pie mes deux exemplaires, conservés dans la glycérine, étaient un peu contournés sur leur axe. Peut-être ce genre ne dilïère-t-il pas essentiellement du genre Ironus, mais je le propose parce que l'espèce type est marine et parce que l'extrémité de la queue est arrondie. et sétifère. 3. Thalassiroms britaxnicus n. sp. cf 7mm2, Ç inconnue, a = 75. [3 = 9 1/5. y = 35 1/2. La tète présente, immédiatement en arrière des lèvres, une cou- ronne de dix soies, les quatre petites soies submédianes n'étant que moitié aussi longues que les autres. En arrière de ces soies, on observe, de chaque coté, dans la ligne latérale, trois soies placées l'une derrière l'autre, à des distances inégales ; ces soies diminuent successivement de longueur et la dernière est implantée vis-à-vis (1) Oa/y.77. mer; Ironus, nom d'un genre de Némalodes terricoles. NÉMATODES DE LA MER DU NORD ET DE LA MANCHE 5 de l'extrémité postérieure de la cavité buccale. Celle-ci mesure un dixième de la distance qui sépare la bouche de l'extrémité posté- rieure de l'œsophage. La queue ressemble à peu près à celle de VEnoplus commuais ou du Dolicholaimus Marioni ; son extrémité est arrondie et pourvue de deux petites soies. Le reste du corps ne porte pas de soies. Spicules trapus, mesurant un tiers de la longueur de la queue ; la pièce accessoire est moitié aussi longue que les spicules. Penzance, rare. 4. Genre Oncholaimus Duj. 4. Oncholaimus brachycercls n. sp. (1). ? Synonym ; Oncholaimus albidus Bùtschli, Zur Kenntniss derfrei- lebenden Nematoden, insbesondere der des Kieler Hafens. S. 39. Taf. IX, Fig. 39 a et b, 1874. p 6 mm, 9 7mm. a chez le mâle = 7o-8o, chez la femelle == 75. p chez le mâle = 8 1/2-9, chez la femelle = 10-11. y chez le mâle = 75-80, chez la femelle = 80-85. Corps filiforme, ne s'amincissant que peu en avant. Queue chez les deux sexes très courte, plus ou moins conique, à extrémité arrondie. La partie antérieure du corps porte quelques petites soies submédianes. Tète pourvue de six lèvres portant des papilles très- petites ; en arrière des lèvres, une couronne de dix soies assez courtes. Cavité buccale présentant la même structure que chez les espèces voisines, longue de 46 à 47 tu ; au lieu d'être placée dans le segment ventral droit de la cavité buccale, comme chez les Oncholaimus fuscus Bast., riscosus Bast., glaber Bast., thalasso- phygas de Man et lepidus de Man (2), la grande dent se trouve au contraire dans le segment ventral gauche de la cavité buccale, comme chez Y Oncholaimus albidus Bast. La distance de l'ouverture de la glande ventrale à la bouche est à peu près égale au sixième de la longueur de l'œsophage. Le mâle présente cinq ou six soies assez longues, immédiatement en avant de l'anus, près de la ligne médiane, puis cinq ou six soies postanales et deux à l'extrémité de la queue. Spicules longs de 46 ;x, légèrement arqués, encore un peu plus courts que la queue, et dépourvus de (1) Ppayuc, court ; xÉpxoç, queue. (2) Voir pour ces deux dernières espèces une note publiée par moi dans le Tijdschrift (1er Xederl. Diêrkuiidige Vereeniging, (2), II, Leiden, 1880. 6 .1.-1',. DE M \n piè-ce accessoire. La distance de la vulve à l'extrémité de la queue égale à peu près un tiers de la longueur totale. TuJbe génital de la femelle simple, dirigé en avant. Organe tubi forme (Rôhrenformiges Organ | situé entre la vulve el l'anus. Penzance, côtes de Walcheren, ;). Genre Eurystoma Marion. ."). KlUYSTO.MA ACI MIN.M'I M II. Sp. cf6mm2, $ inconnue. «=80. p = 51/4. y = 24-25. Cette espèce se distingue de imites les mitres du même genre par la forme rare de sa queue, qui esl légèremenl infléchie, s'amincit régulièrement et assez rapidement et se termine en vme pointe effiléeet acuminée. Cavité buccale Longue de -'il à 32 [*, à parois divisées eu deux parties par un sillon circulaire, connue chez VEurystoma filiforme', le bord antérieur de ce sillon est marqué par des baguettes excessivement petites, ]e bord postérieur par de petits points, places comme les baguettes, l'un auprès de l'autre. La dent buccale est plus étroite et plus pointue que chez VEurystoma filiforme. Tête entourée d'une couronne de dix soies, les quatre petites soies sub- médianes étant beaucoup plus courtes que les autres. Deux spicules égaux, qui nesont que légèrement arqués et qui se terminent par un petit crochet; les spicules ont une longueur de 95 (x et mesurent ainsi à peu près un tiers de la longueur de la queue. Pièce acces- soire simple, dirigée vers le côté dorsal, mesurant presqu'un tiers de la longueur des spicules. Deux ventouses, la distance de l'anté- rieure à l'anus mesurant un onzième de la distance qui sépare celui-ci de l'extrémité postérieure de l'œsophage ; la ventouse postérieure est placée assez loin en avant des spirilles. Ces ventouses sont courtes el trapues et leurs apophyses latérales sont à peine moitié aussi longues que le diamètre de la pièce centrale Je ne puis rien dire quant à la présence ou l'absence de tac lies oculaires, parce que l'individu unique, qui a servi à cette descrip- tion, est, conservé dans la glycérine, et il se pourrait que le pigment fût dissous. Penzance, rare. 6. Genre Linhomoeus Bas t. 6. Linhomoeus obtusicaudatus n. sp. cT inconnu, $ longue de 2mm 6. a = 40. p = 7. y = 16. NEMATODES DE LA MER DU NORD ET DE LA MANCHE / Cette espèce, que je crois être nouvelle, se distingue du Linho- moeus elongaPas Bast., non-seulement par les dimensions indi- quées, mais aussi par la situation de l'ouverture génitale. Cette ouverture se trouve en effet très loin en arrière, sa distance de l'extrémité caudale ne mesurant qu'un quart de la longueur totale. Le tube génital est par conséquent simple, dirigé en avant, et l'utérus ne se prolonge guère en arrière de la vulve. Le corps pré- sente presque partout, sur sa longueur entière, la même largeur; la queue ne se rétrécit point, mais se termine par une extrémité obtuse et arrondie. Le seul individu observé contenait des œufs dans l'utérus. Penzance, rare. 7. Genre Monohystera Bast. Sous-genre Penzancia nov. subg. Le sous-genre Penzancia est caractérisé par sa cuticule striée, par son tube génital simple tant chez le mâle que chez la femelle, par ses spicules plus ou moins allongés et par la présence d'une seule pièce accessoire, qui est dépourvue de prolongement dirigé en arrière. Nous y rapportons la Monohystera velox Bast. et la Monohystera oxycerca de Man. Le sons-genre Theristus mini, qui est représenté dans la mer du Nord par la Monohystera acris Bast. et la Monohystera setosa Biïtschli, difïère du sous-genre Penzancia par les spicules rac- courcis et surtout par la présence d'un prolongement postérieur porté par la pièce accessoire. 7. Monohystera (Penzancia) velox Bast. Theristus velox Bastian, Monograph on the Anguillulidae, p. 157, pi. XIII, fig. 189-191. (Femelle), 1865. cf 2 mm, 4, 9 2 mm, 55. a chez le mâle = 35, chez la femelle =^35-38. p = 6. T chez le mâle = 13-13M, chez la femelle = lOK-11. Corps grêle, un peu aminci en avant. Tête entourée de dix soies assez longues. Organes latéraux circulaires. Queue grêle, sem- blable à celle de la Monohystera setosa Btsli, à extrémité un peu épaissie et munie de deux petites soies. Sur le reste du corps, quelques petites soies sont répandues, surtout sur la queue du S J.-G. DE M W mâle. Spicules très longs, très minces, très légèrement arqués el à extrémité supérieure terminée en bouton; ces organes ont une longueur de 0 mm 133, et mesurent à peu près les deux tiers delà longueur de la queue. Pièce accessoire simple, sans prolongement dirigé eu arrière, el se terminant, eu avant des spicules et de chaque côté, en un crochet dirigé en avant : la longueur de la pièce accessoire est égale au tiers de la longueur des spicules. La dis- tance de la vulve à l'extrémité de la queue est un peu supérieure au quart de la longueur totale. On voit deux glandes à la vulve et l'utérus présente un prolongement postvaginal à peu près moitié aussi long que la distance de la vulve à l'anus. Penzance. 8. Genre Camacolaimus nov. gen. (1) Vers de petite taille, à cuticule simple et striée. Tète munie de très courtes soies sans papilles. Organes latéraux circulaires, placés tout à fait en avant. Cavité buccale petite, à parois minces, sauf du côté dorsal, où la paroi s'épaissit fortement sur la ligne médiane. pour former une pièce ckitineuse en forme de bâton, qui se rétrécit graduellement en arrière et passe dans le tube central de l'œsophage. Deux spicules égaux, à pièce accessoire petite. Point de papilles préanales chez le mâle. Organes de la génération de la femelle symétriques avec les ovaires repliés. Glande ventrale et glande caudale. 8. Camacolaimus tardus n. sp. çf 2mmJ , $ 2mm5. a = 50-55. p chez le mâle = 7, chez la femelle = 8. y chez le mâle = 19-20, chez la femelle = 26-27. Corps très-grêle, presque filiforme. Queue courte et conique. Longueur de la pièce chitineuse céphalique à peu près égale au neuvième de la longueur de l'oesophage. Glande ventrale large. Spicules courbés en demi-cercle et grêles. Ouverture génitale de la femelle placée un peu en arrière du milieu du corps. Mouvements très lents. Habite les côtes de l'île de Walcheren. (1) xap.aç, bâton ; Xaijxo'ç, cavité buccale. NEMATODES DE LA MER DU .NORD ET DE LA MANCHE 9 9. Genre Desmodora nov. gen. (1) Spilophora Bastian, partim. Vers de petite taille, filiformes ou grêles. Cuticule ornée de stries transversales simples et très fines, ne présentant jamais les séries de petits points qui caractérisent les espèces du genre Spilophora (Bast.) mini. Tète lisse, non striée, entourée d'une ou deux couronnes de soies et présentant de très petites papilles autour de la bouche. Organes latéraux grands, en forme de spirale. Cavité buccale petite, armée d'une dent dorsale et semblable à celle des Spilophora. Œsophage se terminant par un bulbe. Il n'y a pas de glande ven- trale, mais bien une glande caudale. Deux spicules égaux et deux pièces accessoires linéaires, non soudées Yune à l'autre. Le mâle présente une série préanale de papilles; ces papilles peuvent d'ailleurs manquer. Vulve à peu près au milieu du corps, les tubes génitaux symétriques ayant les ovaires repliés. Ovipare. La Spilophora commuais Bûtschli, qui a un corps filiforme, est le type de ce genre. J'ai observé sur les côtes de l'île de Walcheren non-seulement cette espèce, mais encore une deuxième qui est nouvelle pour la science. 9. Desmodora scaldensis n.sp. (2) cf $ lmm33. « chez le mâle = 3o, chez la femelle = 30. p = 8-8 % . y cûez le m«le = 41 12< chez la femelle = 10-12. Corps assez grêle, mais non filiforme. Spicules grêles, légère- ment arqués et moitié aussi longs que la queue. Celle-ci plus allongée, et plus svelte que chez la Desmodora commuais. Côtes de l'île de Walcheren. 10. Genre Monoposthia nov. gen. (3) Spilophora Bast., partim. Vers de petite taille, assez grêles; la cuticule est striée transver- salement, pourvue de côtes saillantes longitudinales, et sétifère, mais ne présente pas les séries transversales de petits points pro- (1) OEfffÀOç, bande ; anneau; oopa, peau. (2 Scaldis, l'Escaut. (3) uo'voç, unique ; to<7Ôy], spicule. M» J. -G. DE M AN près aux Spilophora. Tète el cavité buccale ressemblai! I en général à celles du genre Spilophora, la première portant des papilles el des soirs, |,i seconde elanl année (l'une denl dorsale. Organes laté- raux petits, circulaires. Œsophage se terminant par un bulbe. Il n'y a pas de glande ventrale, mais bien une glande caudale. Point de papilles pré- ou postanales chez le mâle. Tube génital du mâle biparti. Un seul spicule symétrique sans Iran- de pièce acces- soire. Ouverture génitale iii iti«* auparavant el on le retrouve les jouis suivants exactemenl dans la même position. Duranl Trie, il erre d'un vol bas le long des bois H autour des vieux bâtiments lorsque la nuit devientnoire el chasse aux divers Insectes qui volent dans l'obscurité. Dès que le jour commence à poindre, il rentre dans sa retraite et s'y accroche, la tète en bas, aux voûtes ou aux parois, sans se glisser dans les fentes (\>'> murs, connue l'ont les Vesperti lions. Mais il est alors assez difficile de le capturer, paire qu'il s'envole aussitôt qu'il aperçoit une lumière. A cette époque ils sont souvent réunis en bandes nombreuses : chai pie femelle semble, pour élever son petit, rechercher la com- pagnie des autres mères. Les mâles paraissent être les plus nombreux. 1" Rhinolophus bihastatus Geoffroy. — Rhinolophe hifer. Commun. Nous l'avons capturé à maintes reprises aux environs d'Argenton, dans les ruines de Bournoiseau, dans les chambres souterraines du château de Prunget, dans les cavernes des bords de la Creuse. Il vole avec lenteur par la nuit noire dans les bois et les campagnes et dort, le jour, enveloppé de ses ailes. Les femelles mettent bas en juillet. L'hiver, il s'engourdit comme l'Unifer, plus complètement peut-être ! 3° Rhinolophus Euryale Ulasius. — Rhinolophe Euryale. Espèce rare et localisée. Nous avons trouvé, le 16 août, dans une cave du château de Chabenet, une colonie d'environ trois cents individus, serrés les uns contre les autres et accrochés à la voûte par leurs membres postérieurs. A la vue d'une lumière, ils commen- cèrent à voler pêle-mêle, puis se groupèrent à un autre endroit de la voûte, d'où ils s'envolèrent encore pour se grouper de nouveau ailleurs. Ils finirent par s'enfuir à travers les soupiraux et se mirent à voler, sous un soleil ardent et sans aucune gêne, autour des grands Sapins du voisinage, puis se réfugièrent presque tous dans un souterrain. Un jeune mâle aussi grand qu'un adulte avait l'estomac rempli de lait, sans aucun débris d'Insectes. CATALOGUE DES MAMMIFÈRES DE LA BRENNE 13 Fam. Vespertilionid.e. Genre Plecotus. •4° Plecotus auritus Geoffroy. — Oreillard commun. Espèce très commune qui, le jour, dort cachée dans les trous de murs, les carrières, les greniers, parfois dans l'espace situé entre les vitres et les contrevents d'une fenêtre, et qui, dès le crépuscule, s'envole à la recherche des petits Insectes nocturnes. Son vol est assez rapide, très coupé, très capricieux. Nous l'avons vu voler dès la fin de janvier et pourtant l'animal est assez frileux. Au mois de mai, l'Oreillard circule à travers les branches des arbres en fleurs et se frôle à tous les rameaux, comme s'il saisissaitjles Insectes posés sur les fleurs. Nous l'avons capturé, en hiver, dans les ruines des châteaux de la Prune, de Bournoiseau, de Prunget, du Ghatelier, au Blanc, au Bouchet, et même dans un grenier où l'animal s'était placé entre les plis d'une couverture jetée sur une corde tendue. Genre Synotus. o° Synotus barbastellus Keys. et Blas. — Barbastelle commune. Assez commune. Après être restée, tout le jour, pendue à la voûte d'une cave, parfois exposée à de violents courants d'air, la Barbas- telle sort, le soir, de bonne heure et parcourt d'un vol rapide, élevé et capricieux les abords des villages et des vieux bâtiments, même les jardins des villes. Pendant la mauvaise saison, elle se réfugie dans les caves et les cavernes et s'y suspend aux voûtes ou s'enfonce dans les fissures des pierres, plus rarement toutefois que l'Oreillard. On la trouve tantôt isolée, tantôt par deux, souvent l'une tout à côté de l'autre. Genre Vesperugo. 6° Vesperugo noctula Keyserling et Blasius. — Vesperien noctule. Très commun. Le soleil est à peine couché que l'on aperçoit, ordinairement à une hauteur prodigieuse, de grands Chauves-Souris qui volent lentement sans beaucoup changer de place. Ce sont des Noctules qui, à mesure que l'obscurité devient plus épaisse, se rapprochent de la terre et finissent par prendre leurs ébats le long- dès bois, dans les parcs, les jardins, les avenues, aussi bien à la campagne que dans l'intérieur des villes. Parfois même on les voit pénétrer dans les appartements éclairés. Les Vespériens noctules ne choisissent jamais comme retraites I î RENÉ MARTIN l.T RAYMOND ROLLINAT de jour les caves el les souterrains; il> se suspendenl dans ie> greniers abandonnés el mieux dans les cavités des arbres creux, ordinairement par petites troupes. 7° Vesperugo pipistrellus Keyserling el Blasius. — Vespérien pipistrelle. Très commun partout. Celle petite Chauve-Souris vole, le soir de liés lionne heure, parfois même en plein soleil, autour (\i'^ maisons et îles villages el jusque dans les villes, on l'observe quelquefois l'hiver, en plein jour, el souvent en mais et avril. Durant le jour, elle est cachée dans une maison, un grenier de ferme, une écurie OU un Irou d'arbre ou de muraille, seule OU par troupes. S" Vcsperugo serotinus Blasius. — Vespérien sérotine. Cette espèce, liés commune, paraît assez lard au printemps et ne se montre guère le jour. Elle demeure alors cachée dans les arbres creux, les clochers, les vieux bâtiments. Au crépuscule, elle part de sa retraite à heure lixe, invariablement dans la même direction et eu suivant le même itinéraire, ce que font du reste beaucoup de Chauve-Souris, puis parcourt, d'abord d'un vol haut et lent, plus tard d'un vol bas et vit' les jardins, les avenues et la lisière des bois. Mlle sait très bien se défendre; nous en avons vu une blessée lutter vigoureusement contre des Chats et les mettre en fuite ; nous avons également observe le combat de deux mâles qui s'attaquaient et se culbutaient en l'air avec beaucoup d'acharnement. D'autre part, cette espèce parait craindre les intempéries, puisque nous avons trouvé des Sérotines gisant à terre, tuées par la grêle ou par de fortes pluies. Genre Vespertilio. 9° Vespertilio mwinus Linné. — Vesperlilion niuiïn. Très commun. Il vole à la nuit close, tantôt lentement, tantôt avec rapidité, à une faible hauteur et passe la journée, souvent par troupes nombreuses, dans les greniers, les galetas et les troncs d'arbres. 11 entre volontiers dans les appartements éclairés. 11 est, comme tous les Yespertilions, beaucoup plus frileux et moins robuste que les Vespériens. A la fin de l'automne, il se retire de fort bonne heure dans sa CATALOGUE DES MAMMIFÈRES DE LA BRENNE 15 retraite d'hiver, puisque nous l'avons trouvé, par un temps assez chaud, le 21 septembre, déjà blotti dans une fissure de cave et tout- à-fait endormi. C'est toujours dans les interstices des pierres ou du roc que ces animaux se glissent pour passer l'hiver; ils se placent de préférence dans une fente étroite, où ils peuvent prendre une position verticale et se suspendre par leurs pattes de derrière. On capture toujours plus de mâles que de femelles. 10° Yespertilio Bechsteini Leisler. — Vespertilion de Bechstein. Espèce très rare, à pelage brun roux en-dessus, gris cendré en dessous, ayant la taille de l'Oreillard, les oreilles assez étroites, plus longues que la tète, l'oreillon long et pointu. Nous l'avons capturé une seule fois dans une cave du château de Prunget, en avril, enfoncé entre deux pierres de la voûte. Le Dr Trouessart, dans son excellent livre, lui donne les arbres creux et les forêts comme habitat d'été, les souterrains et cavernes comme retraite d'biver. 11° Yespertilio Nattereri Kuhl. — Verspertilion de Natterer. Assez rare. Nous l'avons pris six à sept fois, l'hiver, dans les caves de Bournoiseau, de Prunget, de Fontgombault et dans une caverne située en face du coniluent de la Bouzanne et de la Creuse, toujours profondément enfoncé entre les fissures des pierres. Nous l'avons tué au fusil sur le bord de plusieurs étangs. 12° Yespertilio Daubentoni Leisler. — Vespertilion de Daubenton. Bare ; pris trois fois, en décembre et mars, dans les caves du château de Chabenet. 13° Yespertilio mystacinus Leisler. — Vespertilion à moustaches. Extrêmement commun en Brenne où il vole, le soir, de très bonne heure, sur tous les étangs et autour des fermes, à une faible hauteur, d'un vol rapide et saccadé. Le jour venu, il se retire dans les trous de murs et d'arbres et dans les greniers. Nous l'avons pris souvent, isolé ou par petites troupes, dans les caves, ruines et grottes des bords de la Creuse et de la Bouzanne, et à la ferme de Lérignon. Cette espèce se laisse capturer, probablement dans des cavités d'arbres peu profondes plutôt qu'au vol, par les Pies et les Bapaces nocturnes. 16 i;i M MARTIN ET RAYMOND itoi.l.IN AT 14° Vespertilio emarginatus Geoffroy. Vespertilion échancré. Trouvé deux fois en 1888, dans une cave du château de Prungel où il fiait suspendu à la voûte. A rechercher en Brenne ! Ordo II. [NSECTIVORA Famille des Talpid^e. Genre Talpa. 15° Talpa europcea Linné. — Taupe d'Europe,. Excessivement commune dans les prairies, les jardins, les champs, les lisières bois el des brandes. On aperçoil partout ses monticules souvent très rapprochés ; elle y circule et y travaille, même pendanl 1rs hivers les plus rigoureux, puisque sur une couche épaisse de neige tombée de la nuit, 1rs taupinières fraîches apparaissent comme «les lâches obscures (\i>* les premières heures du matin. Il est rare de la voir à l'air libre. Elle court alors lourdement, mais avec beaucoup (le vivacité et rentre sous terre le plus lût possible, en creusant avec une étonnante rapidité. Elle dévore beaucoup de Lombrics, de larves de Coléoptères et déjeunes Campagnols. Les mâles sont plus nombreux que les femelles, ainsi que le remarquent les preneurs de Taupes et ainsi que Darwin l'a constate en Angleterre. Les ras d'albinisme ne sont pas très rares dans l'Indre. La Taupe au pelage noir de velours est un des animaux qui deviennent le plus souvent blancs ou isabelle. 16° Talpa cceca Savi. — Taupe aveugle. Cette espèce, qui parait être une europœa perfectionnée, eu égard à ses conditions de vie, n'est pas rare dans le département de l'Indre. On trouve à la fois Yeuropœa type, la cura, aux yeux recouverts d'une peau mince sans ouverture, au museau allongé, avec les incisives supérieures médianes plus larges que les latérales, et d'autres qui tiennent le milieu entre les deux espèces. Par exemple, les Talpa cœca que nous avons examinées à Argenton avaient aux lèvres les poils blancs caractéristiques, mais les poils des pieds et de la queue étaient gris comme chez Yeuropœa. Famille des Soricid.e. Genre Sorex. 17° Sorex f'odiens Pallas. — Musaraigne d'eau. Elle est commune le long des étangs et des cours d'eau, où elle CATALOGUE DES MAMMIFÈRES DE LA BRENNE 17 habite des terriers creusés dans les berges des rivières ou dans les mottes des marais. Elle nage, plonge et chasse de jour comme de nuit et dévore une énorme quantité de Coléoptères aquatiques et de rivage, des larves d'Odonates et aussi les Insectes parfaits fraîche- ment éclos, des Têtards, des Crevettes, des petites Ecrevisses, de petits Poissons et en général tous les animaux aquatiques de petite taille. D'autre part elle est pourchassée par les Hérons, les Busards, les gros Brochets et probablement par les Putois et Visons. 19° Sorex ciliatm Sowerby. — Musaraigne porte-rame. Moins commune que l'espèce à ventre blanc ci-dessus. Elle nage parfaitement comme l'indiquent les poils raides de ses pieds, et paraît avoir exactement les mœurs et les habitudes de la fodiens. 19° Sorex tetragonurus Herman. — Musaraigne carrelet. Extrêmement commune dans les jardins, les champs entourés de haies, sur la lisière des taillis. Là, elle chasse à certaines heures du jour aux abords de son trou et, le soir, court de tous côtés, en quête d'Insectes, avec une petite stridulation qui annonce sa pré- sence. Elle attaque tous les petits animaux, Souris, Grenouilles, Lombrics, Insectes, Oiselets : elle-même est souvent attaquée par les Chats, les Belettes et les Putois qui la tuent et semblent hésiter à la dévorer à cause de sa forte odeur. Cette odeur qui ne la protège pas toujours peut lui être utile en ce que les Carnassiers qui la tuent à l'occasion la recherchent avec moins d'ardeur. Genre Crocidura. 20° Crocidura aranea Selys. — Musaraigne muette. Commune dans toutes les campagnes et dans l'intérieur des villes. L'hiver, elle se réfugie dans les granges et les écuries. Le mâle et la femelle sont fort souvent ensemble ; ce qui ferait supposer qu'elle est monogame. 21° Crocidura Leucodon Herman. — Musaraigne leucode. Moins commune que la précédente, dont elle a les mœurs et le régime. Famille des Erinacid.e. Genre Erinaceus. 22° Erinaceus europœus Linné. — Hérisson d'Europe. Extrêmement commun partout, surtout en Brenne où les Chiens il — i |s RENÉ MARTIN ET RAYMOND ROLLINA1 couchants l'arrêtenl à chaque instant dans les buissons épais. C'est là, caché sous un fourré de ronces ou dans un taillis qu'il passe la journée et on ue le voil presque jamais circuler au soleil. La nuit venue, il se met en quête et dévore toul ce qu'il trouve : Orthoptères, Coléoptères morts ou vivants, Limaçons, Lombrics, Batraciens el Reptiles, Mulots el Campagnols, nids d'Oiseaux, rabouillères de Lapins. Nous l'avons vu, enfermé dans une écurie où niellaient des Pigeons dévorer en nue nuit deux œufs et deux Pigeonneaux ; <>n raconte même le cas d'un Hérisson qui, placé près du liteau d'une Chienne, aurait croqué deux ou trois petits Chiens naissants. Pendant l'hiver il se cache SOUS des racines et des las de pierres, s'ensevelit sons un lit de feuilles mortes el s'engourdil comme un Loir. Son principal, presque son seul ennemi est le paysan qui ne manque jamais de le tuer à l'occasion el malheureusement son système de défense esl inutile à l'égard de l'Homme. Pourtant, si les piquants des vieux ne sont guère à craindre, ceux des jeunes d'un mois sont dangereux tant ils sont ellilés. OltlO III. — RODENTIA Famille des Sch/kid.k. Genre Sciurus 23° Sciurus ndgaris Linné. — Ecureuil d'Europe. Très commun dans les forêts et les parcs, aussi bien dans les bois de Conifères que dans les futaies de Chênes. On le voit souvent, en plein jour courir à terre, grimper avec une extrême célérité le long des troncs, sauter d'arbres en arbres, se dissimuler derrière une branche on se cacher dans un trou, mais il est encore pins nocturne que diurne. Durant l'hiver il s'engourdil dans une cavité d'arbre. An printemps, la femelle bâtit au plus haut d'un Chêne ou d'un Pin cinq ou six nids en formé de houles et parait les habiter à tour de rôle. Depuis une trentaine d'années, les Écureuils sont bien plus répandus qu'autrefois en Poitou et en lien y. Leur acclimatation est toute récente et leur nombre ne cesse d'augmenter, car on les pourchasse peu et ils se défendent à merveille contre les Oiseaux de proie, les Chats et les Maries. Nous avons trouvé près du Blanc une belle variété où le roux est remplacé par du noir de velours. C'est un animal très nuisible. Non seulement il mange les noisettes, faînes, châtaignes el cônes de Pin, mais encore il ronge CATALOGUE DES MAMMIFÈRES DE LA BRBNNE 19 les nouvelles pousses des Conifères et arrête leur développement normal. Il recherche aussi les nids d'Oiseaux et détruit les œufs de la Perdrix rouge, à tel point qu'en certains pays, ces Perdrix ont à peu près disparu à mesure que les Écureuils se multipliaient. Famille des Myoxid/E. Genre Myoxus. 24° Myoxus Glis Schreber. — Loir gris. N'est pas très rare dans l'Indre, mais on le voit peu, parce qu'il ne quitte guère les grands bois et se montre le moins possible. Pourtant nous en avons reçu un pris sur un Cerisier isolé, au moulin de Naillac. près d'Argenton, qui avait peut-être élu domicile dans les rochers des rives de la Creuze. Il vit de fruits, d'œufs et de petits Oiseaux, grimpe bien aux arbres et se retire dans les cavités des vieux Chênes. Nous connais- sons trois ou quatre captures faites dans la forêt de la Luzeraise, une près de Mézières-en-Brenne, d'autres à Belàtre, à Argenton, à St-Gaultier. Le nid, (pie nous n'avons pas trouvé encore, doit être, d'après les habitudes de la famille, construit sur les arbres en forme de boule. l'.\" Myoxus mtela Schreber. — Loir lérot. Très commun dans les jardins des campagnes et des villes, les clos, les bois, où il vit de fruits. Il est bien moins sauvage que ses congénères et la présence de l'Homme ne l'effraie pas toujours. Il fait un nid rond le long d'un mur ou dans un buisson citais, mais aime aussi à se coucher dans les trous pratiqués par les Pics. Aux approches de l'hiver, les Lérots deviennent très gros et s'engour- dissent peu à peu soit dans leur nid, soit dans un trou de murailles. Les maçons qui démolissent de vieux bâtiments, trouvent souvent, au plus épais des murs, un interstice rempli de foin, cl, sur ce lit d'herbes deux ou trois Lérots endormis. 26° Myoxus avellanarius Linné. — Loir muscardin. Assez rare. On l'observe de temps en temps dans les bois qui bordent la Creuse, à Oulches, en Brenne ; on l'a même capturé sur les coteaux boisés qui entourent la ville du Blanc. Il ne quitte pas les fourrés d'une certaine étendue, y vit de baies, noisettes, châ- taines et glands et, à la moindre alerte, court avec vivacité sur les branches et disparait dans un trou d'arbre. Il s'engourdit l'hiver dans l'intérieur d'un tronc et peut-être dans le petit nid rond qu'il construit dans les branches des taillis. Jfl RENÉ MARTIN BT RAYMOND ROLLINAT Famille des Miiud.i:. Genre Mus. 27° Mus decumanus Pallas. - Rai surmulot. Très rare dans les campagnes, très commun dans les villes. Il se logede préférence dans les jardins, en «les terriers qu'il creuse, puis, au soir el parfois même en plein soleil, rôde dans les pou- laillers, les écuries, les caves, les cuisines. Il ne redoute ni Chai ni Belette et comme son habitat le met hors des atteintes des Rapaces, il pullule efiroyablemenl si on ne prend la précaution de le détruire. Nous avons à maintes reprises trouvé dans des amas de bois le nid avec douze petits qui grossissenl dés vite. Il esl polygame e1 le nombre des mâles excède celui des femelles. 28° Mus mit us Linné. — Rat noir. Très commun dans les greniers, à la ville et à la campagne. Les jeunes mâles vivent ordinairement solitaires, les vieux en com- pagnie de deux femelles. 29° Mus sylvaticus Linné. — Hat mulot. Extrêmement commun dans les campagnes en certaines années, assez commun seulement en d'autres ; il habite les bois, les haies, les champs et, au moment des froids, se retire volontiers dans les greniers. Son terrier a deux ouvertures, ce qui le distingue des galeries des Campagnols qui ont toujours trois issues. Le Mulot varie beaucoup de taille : certains sujets sont d'un tiers plus grands que les autres et, en général, les plus grands sont d'un roux plus vif. C'est un véritable pillard qui dévaste les blés sur pied, et après les récoltes, déterre les glands et les châtaignes semés par l'Homme, mange les fruits, attaque les ruches d'Abeilles et les nids des Bourdons. Il devient la proie d'une foule de Carnassiers et de Rapaces, des Serpents et des Chiens de berger. 30° Mus musculus Linné. — Rat souris. Pullule partout, malgré ses nombreux ennemis. On a pris plusieurs fois au Blanc et à Argenton des sujets blancs non albinos et d'autres sujets isabelle. La Souris est certainement polygame. 31° Mus minutus Pallas. — Rat nain. Habite les champs et les taillis où il n'est pas rare. Il se loge dans CATALOGUE DES MAMMIFÈRES DE LA BREXXE 21 Un trou creusé eu terre et, à l'époque des nichées, construit un nid d'herbes sèches de forme ronde qu'il suspend à plusieurs tiges de Seigle ou de Froment, à une branche d'aubépine ou à un brin de taillis. On a découvert près d'Argenton ce nid avec 4 petits. Genre Arvicola. 32° Arvicola amphibius Pallas. — Campagnol amphibie. Très commun le long des rivières et ruisseaux, sur le rivage des étangs et des mares, au bord des fossés et des fontaines. Il est à la fois herbivore et Carnivore et vit, ordinairement en réunions de 3, dans des terriers creusés sous les racines des Aulnes et des Saules. Le mâle vit souvent en compagnie de deux femelles. 33° Arvicola arc (dis Lacepède. — Campagnol des champs. Répandu dans tous les champs où l'on peut remarquer sa galerie qui débouche à l'air libre par plusieurs trous. Il est de couleur assez variable, en général d'un gris jaunâtre avec les oreilles bien visibles et la queue longue comme le tiers du corps. Il sort peu durant le jour. 34° Arvicola fulvus Desmarets. — . Campagnol fauve. Assez rare ; il habite les prés, les potagers, les abords des étangs herbeux, où il devient fréquemment la proie des Hérons, car on trouve son crâne sur les ilôts de Joncs secs où ont niché les Hérons gris et pourprés. 3o° Arvicola agresds Selys. — Campagnol agreste. Trouvé une seule fois dans une prairie, à Concremiers. 36° Arvicola subterraneus Selys. — Campagnol souterrain. Pas rare, mais localisé. Il vit presque continuellement sous terre et ne sort guère au soleil, aussi a-t-il un faciès en rapport avec son genre de vie ; presque pas d'oreilles, pelage gris terreux, yeux très pytits. On l'a observé dans les potagers et dans les prairies des bords de l'Anglin et nous l'avons trouvé en nombre, à certains moments, dans les queues de plusieurs étangs des communes de Linge et de Rosnay, au milieu des mottes, dans un terrain très humide, où il vivait de racines de plantes bulbeuses. Après y avoir été très com- mun pendant trois mois, il disparaissait subitement, détruit par un ennemi spécial, peut-être par les Taupes devenues très nom- .).) lil M. M Mi I IN II li \1 \ln\h Ii(ll.l.l\ \T breuses au ménie endroit ou par 1rs Belettes qui visitaient fréquem- ment le marais où se trouvait la colonie. Famille des Leporid^. Genre Lepus. .'{7" Lepus timidus Linné. — Lièvre ordinaire. Encore assez commun, après avoir été extrêmement commun dans toute la l!rrnnt\ On a tué, à notre connaissance, un Lièvre blanc, un Lièvre Isabelle h plusieurs autres mi-partie blancs. Il est polyga il les mâles se livrent entre eux de violents combats : d'après nos observations, il y aurait à peu près égalité du sexes. 38° Lepus cuniculus Linné. — Lièvre lapin. Excessivement commun en quelques endroits, rare ou n'existant pas en d'antres. Là où ils ne sont pas inquiétés par les Renards el les Chiens, et là où foisonnent les Belettes el les Putois, les Lapins ont pris l'habitude de vivre sans terrier ; s'ils sont poursuivis ils rusent au milieu des buissons ou se jettent dans un trou de hasard. Nous ne connaissons pas d'exemple de Lapins sauvages blancs ; en revanche, les Lapins noirs ne sonl pas excessivement rares ; dous en avons vu à Lérignon, à Mérîgny, au Blanc, à Luant, à St-Marcel. Ordo IV. — CARNIVORA Famille des Mustelid.e. Genre Mêles. 39° Mêles taxus Schreber. — Blaireau commun. Très commun dans la France centrale, en particulier dans les départements de la Vienne et de l'Indre. Il habite la lisière des bois, les pares, les vignes où se trouvent des carrières, les coteaux crevassés el les rochers. Après avoir fureté, toute la nuit, dans les bois, les vignes et les champs, il rentre au terrier le matin de très lionne heure et n'en ressort que le soir, à la nuit close. Par excep- tion, il demeure hors de son trou et alors se lient couché pendant la journée dans les ronciers les plus fourrés d'où, à la moindre alerte, il file droit à son trou. Très défiant à l'instant de la sortie et de la rentrée au terrier, il devient, une fois en quête, assez peu craintif, marche avec grand bruit et s'arrête, comme étonné, devant l'Homme. II semble ne redouter le piège ou l'affûteur qu'autour de sa retraite. Aussi la façon de l'observer el de le tirer de beaucoup la pins facile est-elle une sorte d'affût mobile ; le chasseur se rend au bois au crépuscule, CATALOGUE DES MAMMIFERES DE LA BRENNE 23 suit les Blaireaux au bruit qu'ils fout dans les taillis et les aperçoit souvent, au clair de lune, traverser les allées à quelques pas de lui, posément et sans frayeur. Le Blaireau, très sociable, est un fouisseur de premier ordre qui peut, en une nuit, creuser un terrier de trois mètres. Il est omnivore, mange tous les petits Mammifères, Oiselets, Insectes, œufs d'Oiseaux, Serpents, Lézards et surtout des fruits. Tel Blaireau tué, un matin de juin, avait dans l'estomac un kilogramme de cerises, cinquante Gryllus campestris, un Mulot et un Lézard ; tel autre, en Août, avait dévoré une Vipère, une Souris et une forte quantité de raisin, tel autre avait l'estomac rempli de fraises avec quelques fragments de Vers de terre. Ce qui le ferait supposer monogame, c'estqu'on rencontre souvent, en toutes saisons, lu mâle et la femelle de compagnie ; sur une quarantaine de Blaireaux observés, il y avait nombre égal de mâles et de femelles. Genre Martes. 40° Mmii's vulgaris Gritîon. — Marte Vulgaire. La Marte, à la gorge jaunâtre, n'est pas très rare dans les forêts du département. Elle ne se rapproche guère des habitations, demeure dans les endroits les plus sauvages, passe la journée dans un fourré de brandes ou dans une cavité d'arbre et parait ne jamais se terrer. La nuit venue, elle chasse aux Oiseaux, petits Mammifères, Ecureuils, Lièvres et recherche le miel et les fruits: nous avons, dans l'estomac d'une Marte, trouvé des Mulots avec des fragments de pommes. Depuis quelques années, nous en avons vu prendre cinq ou six dans les grands bois d'Oulches et de Belâbre, toujours réfugiées dans des Irons d'arbres, M. de Lesparda en a tué deux dans les bois de Laliène, près Chàteauroux et M. Chéret qui fait à Argenton le commerce des peaux estime qu'il en est tué, chaque année trois ou quatre dans le seul bois des Feuilloux. Elle vit ordinairement par couple, mais, après l'époque des amours, le mâle abandonne parfois la femelle pour vivre solitaire. Notre ami, le Docteur Trouessart cite le cas de Martes à poitrine blanche et suppose l'accouplemeut des deux espèces ; or, nous avons remarqué des Martes à pelage plus clair que la robe ordi- naire des Fouines, alors que, de règle, la Marte et d'un brun plus foncé. Il y a donc souvent un mélange de caractères distinctifs de (\aux espèces, pourtant franchement séparées. 1\ RENÉ MARTIN ET RAYMOND ROLLINAT 'i I Martes foina Nilsson. — Marte fouine. Très commune. Elle vil dans les bois, el si elle esl poursuivie par des Chiens courants, grimpe sur un arbre, se fourre dans une cavité ou se dissimule sur une branche 1res élevée ou dans un vieux nid de Pic, quelquefois entre dans un trou de Renard ou de Lapin. Aux approches de l'hiver, beaucoup de Fouines se rappro- chenl des villages el s'établissent dans les granges et 1rs greniers où "'Iles vivent de Rats el de Souris. Quelques-unes s'y installenl même à demeure el y font leurs petits. On la trouve jusque dans l'intérieur des villes. Une Fouine presque entièrement blanche a été tuée dans les bois de Thenay. Genre Mustela. 42° Mustela herminea Linné. — Belette hermine. L'Hermine, assez rare en quelques endroits, est commune en Brenne et dans les taillis rocailleux qui couvrent les pentes des vallées de la Creuse et de l'Anglin. Elle pénètre même dans l'intérieur des villes : avant les réparations faites à l'église d'Argen- ton, quelques Hermines qui habitaient probablement les combles, se promenaient volontiers, le soir, sur les vieux toits. Elle porte l'été une robe fauve ou rousse qui, vers la fin de l'automne, se panache de blanc. Les Hermines à robe toute imma- culée pendant l'hiver sont rares ; pourtant nous en avons vu une très belle dans la collection de MM. Mercier- Génétoux, une autre trouvée morte dans un grenier a été envoyée à M. Rollinat. L'Hermine chasse surtout les Mammifères. Elle aime aussi les œufs des Poules, mais ne recherche guère les volailles adultes, bien qu'elle attaque des animaux plus difficile à capturer, le Surmulot, le Lapin et le Lièvre. 43° Mustela vulgaris Brisson. — Belette ordinaire. Extrêmement commune en Brenne où, faute de meilleur gibier, elle dévore les Grenouilles. Commune partout dans les campagnes où elle attaque tous les petits animaux. Elle détruit beaucoup de Levraults, de jeunes Perdreaux et de Cailles. Les mâles se livrent de vifs combats. 44° Mustela putorius Linné. — Belette putois. Très commun dans les bois, dans les taillis voisins des habitations et surtout au bord des étangs. Nous ne pensons pas qu'il dévore les CATALOGUE DES MAMMIFÈRES DE LA BREXXE 23 volailles ; nous avons à maintes reprises constaté l'entrée de Putois dans une basse-cour, l'animal circulait au milieu des Poules endor- mies sans les toucher et se contentait de manger un ou deux œufs; il est donc probable que, s'il attaque à l'occasion les poussins égarés, il ne cause pas de dégâts dans les poulaillers de volailles adultes. En revanche il ne ménage pas les petits Perdreaux, les Levraults et les Lapins. En Brenne, il inange beaucoup de Grenouilles et de Mollusques aquatiques. 45° Mustela lutreola Linné. — Belette vison. Le Vison est un Putois adapté à la vie aquatique. On le tire de temps en temps le long de nos étangs sauvages, surtout dans les marais entourés de bois épais ; nous l'avons pris aux Héraudins, à l'étang Eontenette, à la Mer rouge ; nous tenons de M. de Lesparda qu'un homme en offrait un à vendre, l'an dernier, dans les rues de Châteauroux, et M. Chéret reçoit assez souvent, parmi les animaux à fourrure qui lui sont envoyés, des animaux analogues au Putois, mais à tète plus sombre, à pelage plus long et plus fourré, avec les pattes à demi-palmées. Il n'a pas constaté l'existence ou le manque de lâche blanche au menton. Ces animaux pris dans les étangs prés d'Argenton étaient évidemment des Visons. Son odeur est moins forte que celle du Putois. Il existe aussi dans les départements de la Vienne et de Loir-et- Cher. Genre Lutra. 46° Lutra vulgaris Erxleben. — Loutre ordinaire. Commune aux environs d'Argenton et du Blanc, sur la Creuse, la Bouzanne et l'Anglin, bien plus commune encore aux pays d'étangs où elle capture si aisément les Carpes et les Brochets. Les Loutres de rivière ont un terrier à deux ouvertures dont l'une donne sous l'eau, celles qui habitent les vastes marais n'ont pas de trou; de même que les premières ne sortent pas le jour, tandis que la Loutre d'étang fait, dans la journée, sa sieste sur une motte herbue entourée d'eau où on peut la surprendre, surtout par un soleil chaud. Eamille des Viverrid.e. — Genre Genetta. 47° Genetta vulgaris Cuvier. — Genette d'Europe. Nous connaissons une vingtaine de captures faites, depuis quinze ans, dans l'arrondissement du Blanc, par exemple dans les bois 2<> RENÉ MARTIN ET RAYMOND ROLLINAT d'OuIches el de Belàbre, à Cochet, à la Bézarde, à Prissac, où l'ani- mal a été tué devanl des chiens courants, à Sainl -Nazaire, aux bois Sergents où qous l'avons observé, dans les bois de .M. de Bondy où ses gardes l'onl plusieurs lois pris au piège, au Magné. Enfin, en décembre, un Homme de Saint-Aigny, près le Blanc, traversai! les bois de Rocheforl quand une Genette passa près de lui et, effrayée par sa présence grimpa sur un gros Chêne Isolé. Cet Homme courut chercher un fusil à six cents mètres de là et, à son retour, il retrouva el abattit la Genette qui n'avail pas quitté le Chêne protecteur. Elle ne sort pas de la forêl H fuit les habitations. Là, elle vil à La façon des Martes, se glisse dans les fourrés, grimpe aux arbres el (•liasse tous le- Oiseaux el les petits Mammifères. Surprise par les Chiens ou par l'Homme, clic se perche immédiatement et cherche à se dissimuler dans le feuillage, ce qui lui est facile à cause de la couleur iquet. Je lui trouve une grande ressemblance avec une Echinoclathria ' sp. de Carter i27t. le n° I»'» de la collection ii*i t les droits, subcapités, à tète hérissée, si- projet- tent hors des fibres de toute la longueur de leur tige armée, flic aussi, de quelques épines espacées. ( louleur de l'Eponge : gris clair. Deux échantillons : hauteur = !> cl lu centimètres. 11. Clathria copiosa, h. sp. -- Deux échantillons, le plus beau atteignant près de 7 centimètres de hauteur. Au premier abord, on ae croirail pas avoir affaire à une Clathria tellement le sarcode est développé. L'Eponge est formée d'un c Fig. 6. — Clathria copiosa: a, b, spicules des fibres; c, '/. e, spicules de la chair. assemblage de tiges fibreuses verticales qui s'élèvenl directement du support, relativement grêles et ramifiées, mais enveloppées de sarcode brun el réunies par des membranes translucides, de sorte que leur disposition esl complètement voilée. Les fibres sonl jaunes el dures; celles de la hase de l'Éponge mesurent jusqu'à 150 n de diamètre. Deux sortes de spicules leur appartiennent en propre: des spicules acués fusiformes lisses (a), relativement courts et gros (longueur 250 ja, largeur 18 f/.), et des petits spicules eapités (b), très nombreux, dont la tête est couron- née d'épines et dont la tige porte aussi quelques épines robustes, mais sur sa moitié distale seulement. SPONGIAIRES DU BANC DE CAMPECHE ET DE LA POINTE-A-P1TRE 41 Dans le sarcode on découvre trois autres sortes de spicules exces- sivement abondants : l°des spicules acués lisses (c), longs et assez forts, généralement disposés par files continues, sur plusieurs rangs; 2° des spicules tricurvo-acérés (d), linéaires; 3° enfin des spicules équibianchorés (e) très grêles. Par cette spiculation compliquée, Clathria copiosa eût pu servira établir les affinités des Clathria et des Dirrhopalum déjà mises en lumière par M. Stuart 0. Ridley (1). 23. Microciona pusilla Carter (17). — Éponge jaune pale revê- tante, excessivement mince, probablement commune dans ces parages. Carter pense que le type de l'espèce provenait des tropiques. Il en fait connaître seulement la spiculation. Nous pouvons ajouter à ses indications : les spicules du squelette, acnés, en crosse spiralée (a), implantés verticalement, sont isolés ; entre leurs luises s'entremêlent les spicules de tension, acués (b), très grêles, très abondants ; quant aux spicules des mem- branes, excessivement petits, ils ont, bien développés, la forme sigmoïde (c) de ceux de Tethya cranium Bowerbank (4, I. III, pi. XIV, fig. 5). Si j'avais eu à décrire cette Épongé, j'en au- rais probablement fait une Hymeraphia (voisine de H. vermiculata Bow.) à cause de l'isole- ment des spicules du squelette dans la mem- brane basale. Toutefois, les spicules séparés des Hymeraphia représentent, réduites à leur plus simple expression, les colonnes squelettiques, des Microciona, et il semble qu'il existe de nombreux termes de passage des Hymeraphia aux Microciona Mais ce n'est pas ici le lieu d'entreprendre une révision des espèces de ces deux genres. 24. Microciana plana Carter (17). — Je pense que c'est cette espèce que j'ai eue sous les yeux. Il s'agit d'une Eponge à peu près incolore, revêtante, très mince, possédant: 1° des spicules du sque- lette acués , longs et gros, plus ou moins courbes, et, autant qu'il - c a Fig. 7. — Microciona pusilla : d, spirille ilu squelette ; /'. spi- cu Le île tension ; c, spicules des mem- branes. (1) On (lie genus Dirrhopalum. Journ, Linn. Soc. London, XV, n° 88, p. 18a. 12 i mii.i ropsi \ i m'a semblé, non épineux à la base; 2° des spicules de défense interne acués, courts, ;'i luise renflée, entièremenl épineux : 3° enfin des spicules des membranes équi-anchorés, en forme de navette. Fig. 8. — A, Hymeraphia afflnis : ", spicule du squelette; h. spicule de défense interne : ç, d, spicules de tension ; e, /', spicules des membranes. — B, Hymeraphia viridis: centimètres, composé de 5-6 tubes, réunis sur presque toute leur longueur, arrondis au sommel h munis d'un oscule terminal large de 'i-.'i """. Fibre jaune homogène, inesuranl en moyenne 100 {* de diamètre. 39. Spongia equina gossypina barbara Hyatt(20). — Unspécimen. iO. Aplysina aerophoba Nardo.— Plusieurs spécimens. C'esl bien l'espèce de l'Adriatique, avec les cellules conjonctives à grosses sphérules, encore jaunes dans la profondeur de l'Éponge mais bleuies à la périphérie. Rappelons que celle espèce a clé signalée par Schmidt aux Antilles et sur les eûtes de la Floride (10), et par Carier aux Antilles également (26). 41. Darwinella Joyeuxi, u. sp. — On connaît l'Éponge brésilienne Darwinella Mùlleri (1) qui l'ut décrite par Max Schultze et par Fr. Millier en 18(i.'i. Celait encore en 1878 (2) le seul représentant de ce genre si inté- ressant par la nature de son squelette : je ne sache pas que depuis celle époque il en ait été découvert \a\ second. La Darwinella Joyeuxi (que M. le professeur Joyeux-Lafiuie me il) Elle fui d'abord appelée Darwinia Miilleri par .Max Schultze (JJeber einen Schwamm mil Nadeln aus tiornsubstanz. Verhandl. des naturbist. Vereines der preuss. Rheinlande und Westphalens. Bonn, 1865, Silz. p. 7), niais Fr. Millier fil remarquer (A.rch. f. mikrosk. Anat., I, lS(j.'i) que Sp. Haie avail déjà donné le nom de Darwinia à un Amphipode et substitua la désignation Darwinella aurëa a celle que Schultze avail choisie. Tout, en adoptanl ce dernier tenue générique, on doit reprendre le premier terme spécifique proposé : les règles de la nomenclature fixent le nom que portera cette Éponge à l'avenir : Darwinella Miïlleri. (2)Voy.F. E. Schulze, Die Famille der Aplysinidœ. Zeitschr. f. wiss. Zoologie. XXX. SPONGIAIRES DU BANC DE CAMPÊCHE ET DE LA POINTE-A-PÎTRE 47 permette de lui en faire hommage) est donc une curiosité scienti- fique. Elle présente les caractères du genre, c'est-à-dire qu'elle possède à la fois des fibres et des spicules radiés de matière cornée. Elle se distingue nettement de la Darwinella Mulleri par ce trait important que ses spicules ont invariablement trois rayons et que les angles formés par ces rayons sont tous égaux, tandis que dans lai). Mulleri il y a des spicules à 3 rayons, à angles tous de 120°, ou à angles de 180°, 90° et 90°, ou enfin à angles de 180°, 120° et 60°, plus des spicules à 4 rayons, et même des spicules, rares il est vrai, à 7 et 8 ravons. Fig. 11. — A, Darwinella Joyeuxi, grandeur naturelle. — B, Spicules du même. — C, Extrémité plus grossie d'un rayon de ces spicules. — D, Portions de libres. La taille des étoiles cornées de Darwinella Joyeuxi varie beau- coup, mais celles dont les rayons mesurent de 0mm5 à lmm sont les plus abondantes. Les rayons, souvent un peu flexueux et toujours sensiblement égaux entre eux, se terminent par une pointe aiguë; 18 EMILE TOPSEN i leur axe esl marqué par une ligne claire rappelanl les canaux des spicules siliceu \ el calcaires. Les libreSj entre lesquelles ces étoiles, jouanl le rôle de spicules de tension, sont disséminées, onl une tendance manifeste à la trifurcation aux points où elles se ramifienl (Voyez fig. Il, D). Elles sont jaune clair, fortes îles plus robustes atteignent loi» libres), qui vivail fixée sur une valve de Chame. Elle est à peu près cylindrique, haute de trois centimètres, avec un diamètre de 10-12 mm. A la partie supérieure, un oscule large donne accès dans un vaste canal qui s'enfonce profondément suivant l'axe. La projection des libres du squelette hérisse la surface ; l'écart entreces sortes de pinceaux robustes, ordinairement encroûtés de grains de sable fin, et reliés les uns aux autres par des fibres perpendiculaires sur eux, est relativement considérable : I"1111 à lmm5. Toute la charpente, d'ail- leurs, est ainsi solide mais peu serrée, de sorte que Darwinella Joyeuxies\ crevassée à l'extérieur el caverneuse à l'intérieur. ÉPONGES DE LA POINTE-A-PÎTRE Au cours d'un autre voyage, pendant un séjour à la Guadeloupe au commencement de 1888, M. M. Touret recueillit à la Pointe-à- Pitre même les Éponges suivantes, toutes fixées sur des Porites, à l'exception de VEuspongia tubulifera qui esl généralement massive et qui parsème de taches noires le fond delà baie. La plupart deces espèces doivent être communes dans la localité désignée, M. Touret n'ayant pris que ce qui lui tombait, pour ainsi dire, sous la main. Je n'ai trouvé dans l'ouvrage de Duchassaing el Michelotti sur les Spongiaires de la mer Caraïbe qu'un guide insuffisant pour les déterminer : I. Geodia gibbkrosa LamarcE (Voy. plus haut). — Commune sur les Porites. Dans cet habitat, elle a l'aspect de Geo/lia cariboea de Duchassaing et Michelotti (5, p. 105), c'est-à-dire qu'elle est aplatie et largement fixée et qu'elle ne présente pas de cavité cratéroïde SPONGIAIRES DU BANC DE CAM PECHE ET DE LA POINTE-A-P1TRE 49 pour contenir les oscules ; mais la spiculation ne diffère nullement de celle des Geodia du banc de Cainpèche, de sorte qu'on peut se demander si les Geodia gibherosa et Geodia carihoea Duch. et Mich. n'appartiennent pas à une même espèce, la première étant une forme massive, la seconde une forme revêtante. 2. CliOxVa caribbaea Carter (26). — Un spécimen. Le type de l'espèce provenait de l'île Saint-Vincent. A la description que Carter en a faite nous n'aurons à ajouter que ce qui suit : l'Éponge est remplie de cellules conjonctives jaune verdàtre à grosses sphérules peu nombreuses. C'est un caractère de plus, bien reconnaissable après dessiccation, et qui empêche toute confusion avec les autres Cliones du groupe de la Cliona lobata. 3. Cliona labyrinthica Hancock. — Un spécimen. 4. Cliona sp. ? — Une Éponge incolore à trois sortes de spicules. Les petits spicules lusiformes épineux la rapprochent de C. Cai-penteri. Elle parait être la plus commune des Cliones de la Pointe-à-Pitre, car elle perforait presque tous les Porites que M. Touret m'a rapportés. 5. Amorpiiina sp. V — Nombreux spéci- mens, tous informes et petits, jaunâtres, mous, incrustants ; spicules d'une seule sorte, acués, longs de' 500 a en moyenne. 6. Tedania leptoderma, n. sp. — Un échantillon croissant entre deux brandies de Porites, qui lui servent de support; sur- face libre sur les cotés seulement. Épaisseur 5-Gmm ; étendue près de 3 centimètres carrés. Surface lisse formée par une membrane dermique pellucide excessivement mince et incolore. Couleur de la masse interne jaune clair. Charpente squelettique composée de lignes spiculeuses comme celles des Reniera et des Dendoryx; les lignes primaires, continues, consistent en files de spicules disposés sur 3 ou 4 rangs ; les lignes secondaires sont bien moins régulières et le plus souvent unispi- culées. Spiculation. — Spicules du squelette acués lisses (a) longs de n. =- 4 Fig, 12.— Tedania lepto- derma : a, spicule du squelette; b, spicule de tension ; c, d, e, spi- cules des membranes. 50 i \ni i ; TOPSl \ i I T.'i ;>. el larges de S \l\ spiculesde tension cylindriques bicapités (b), longs de 210 |x, en fa iceaux assez lâches de •"» 7 dans la membrane dermique; spicules des membranes de trois sortes, sensiblemenl de même taille { 25-30 [«.environ), en profusion : I" bihi ïs simples ou contournés en S (c), 2° équibianchorés (d), 3° équitrianchorés (e). Cette Éponge esl une Tedania par le t'ait qu'elle possède à la tois des spicules acués lisses el des spicules bicapités ayanl ud rôle dis- tinct, et les premiers composant seuls les lignes squelettiques. M;iis par la constitution de sa membrane dermique el par sa richesse en microsclères, c'est une Tedania un peu anormale, quelque chose comme un terme de passage aux Reniera. 7. Reniera teligera, n. sp. — Deux échantillons, digitiformes, hauts de 3 centimètres, larges «le 7-10mm, remarquables par le reseau spiculeux superficiel, à mailles larges (3 dixièmes de milli- mètre) et polygonales, qui semble une toile d'araignée enveloppant l'Éponge. Au-dessous de ce réseau les pores, très larges, su voient en noir. Un oscille de plus de 2™°° de diamètre s'ouvre non loin du sommet. Spicules acérés longs de 185 f*. Lignes squelettiques assez faibles. Éponge très friable à l'état sec. La couleur est rose jaunâtre, mais elle est due à la présence de Thallophytes qui enveloppent les spicules. 8. Reniera sp. — Quatre échantillons, dont le volume n'excède pas un centimètre cube. Éponge sessile, massive, excessivement molle et délicate. Spicu- les acérés formant un réseau très lâche à trame unispiculée. 9. Euspongia tubulifera Lamarck, sp. — Excessivement abon- dante. C'est cette Eponge dont font usage les gens pauvres des Antilles (Duch. et Mien., 5, p. 34). 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Ces Copé- podes se sont montrés beaucoup plus variés qu'on ne le croit d'or- dinaire, et le plus souvent assez difficiles à reconnaître, ou même d'après les descriptions qui en ont été données. Nous avons été ainsi amenés à entreprendre la Révision des types de ce groupe ; d'autre part, le nombre toujours croissant des publications et la variété des idiomes où ils sont décrits n'a pas peu contribué à faire mettre à exécution le plan que nous nous étions proposé. Reaucoup de nos collègues français et étrangers nous sauront gré sans aucun doute d'avoir extrait, pour en faciliter l'usage, les nombreux documents épars dans les publications russes, polonaises ou hon- groises. Du reste, la bibliographie a été de notre part l'objet de soins particuliers et nous avons constamment évité les citations de seconde main. Des matériaux de comparaison nombreux étant indispensables pour mènera bien ce travail, nous nous sommes appliqués depuis longtemps à les réunir, tant par des recherches personnelles qu'en sollicitant le concours de plusieurs naturalistes. Parmi ceux qui ont répondu à notre appel avec le plus d'empressement, nous devons citer en première ligne le professeur W. Lilljeborg, qui, non con- tent de faciliter nos recherches par l'envoi d'une quantité de spéci- mens, a bien voulu nous communiquer, pour être publiés ici, la description et les dessins d'un grand nombre d'espèces inédites. MM.Rolivar, Koelbel, von Mnrenzeller, Nordqvist, Poppe, G. 0. Sars, Schmeil, Vosseler, Wierzejski, Zacbarias, ont eu l'obligeance de nous adresser des matériaux ou des documents d'une grande valeur. S. A. le prince Albert de Monaco a bien voulu mettre à notre disposition le produit des pêches faites par lui en 1884 clans la Raltique et le golfe de Finlande. Plusieurs de nos collègues de la Société zoologique de France et quelques-uns de nos amis, MM. R. Rlanchard, Chevreux, A. Dollfus, Letourneux, R. Martin, Moynier de Villepoix et Roubau, nous ont particulièrement facilité l'étude ,".', JULES DE <.l ERNE il .H LES RICHARD des types delà faune française <>u algérienne. Enfin, M.Charles Rabot nous a remis divers Calanides recueillis au c 's de ses voyages dans le oord de l'Europe el au Grœnland. Nous sommes heureux de remercier ici les uns el les autres de leur obligeance el de leur bienveillanl concours. Dans la rédaction de ce travail, nous avons sans cesse poursuivi un luil pratique, désiranl avanl toul faciliter la distinction H l'étude des types actuellement bien définis. Cette préoccupatii us a guidés dans le choix figures el dans l'établissement des diagnoses el des tableaux de détermination. Bile contribue sans doute à donner à cette Révision une certaine aridité. Mais le travail s'adresse aux spécialistes, <|iii peut-être nous sauront gré d'avoir cherché à leur donner un guide clair e1 précis pour arriver à la connaissance des genres 61 des espèces. Plus tard seulement pourront être abordées avec fruit les questions générales si intéres- santes que soulève l'étude des Calanides d'eau douce. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE (1). 1. 1785 Mùller, O.-F. — Entomostraca seu Insecta lésinera quœ in aquis Daniœ et Norvègiœ reperit descripsit et iconibus illustra/oit 2. 1806 Ferussac, Daudebart de. — Mémoire sur deux nouvelles espèces d'Entomostracés et d'Hydrachnes (CyclopsMùlleri el Cypris reniformis) Ann. Mus. hist. nat., VII. 3. 1820 Jurine, L. — Histoire des Monocles qui se trouvent aux eu rirons de Qeuèee. 4. 1835-41 Kocu, C.-L. — Deutschlands Crustaceen, Myriapoden und Arachniden, etc. 5. 1845 Lovén, S. — Fyra nya arter af Sôtvattens-Crustaceer frân Sôdra Afrika. Kong. Vet. Akad. 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N. Ulianin, Crustacés du Turkestari). TlyTGw. in, rypKecTaHt A. II. «I'ci'iciiko. T. II, 3oorpa*. n.:<-.l M. III. (Voyage de A. P. Fedtchenko au Turkestan, II, Zoologie, III. 24. IST.'i Hoek, P.-P.-C. — De vrijlevende Zoetwater-Copepoden der Nederlandsche fauna. Tijdsch. d. Nederl. Dierkund. Vereenig., III. 25. 1876 Forbes, S.-A. — List of Illinois Crustacea. Bull, of the Illinois mus. of nat. Iiisl., u I. 26. 1878 Gruber, A. — Ueber zwei Siisswasser-Calaniden. Promo- tionsschrift, Leipzig. 27. 1878 Brady, G. -S. — A Monograph ofthefree ami semi parasitic Copepoda of the British Islande. Vol. I (Ray-Society). 28. 7870 Brady, G. -S. — Entomostraca ofKerguelens Land. Philo-. Trans. Roy. Soc. London, CLXVIII (extra volume). 29. 1880 Rehherg, H. — Beitrag zur Kenntniss r freilebenden Siisswasser-Copepoden. AbhandI. naturw. Ver. Bre- men, VI. 30. 1881 Herrick, G.-L. — Microscopic Entomostraca. The seventh Annual report of the geolog. and nat. hist. 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Zool., XLV. 48lis. 1887 Nordqvist, 0. — Bidrag lil kânnedomen om Ladoga sjôs crustacéfauna. Meddel. ;if Soc pro Fauna ci Flora fennica, 14, 1887. 49. 1887 Lilljeborg. — On the Entomostraca collected by Mr. Leonhard Stejeneger, <>n Bering Island, 1882-83. Proceed. ofU. S. n;il. .Mus. 50. 1887 Wierzejski, A. — 0. krajowych skorupiaksàch zrodziny Calanidœ. Nozgrawn i Spraw. Wydz. matem. przyr. Akad. Unnej., XVI. 51. ISS7. I »*o] >- i.t i h ti i,, A. II. — ayn;i Mockobckhxï> OKpecTHOCTeM: I. PaKooôpacHLia. (Kortchaguine, A. X., Faune des environs île Moscou : I. Crustacés). Tpy/u.) /taoop. upii aoo.lob. Mvach Mockobck. .ViiiiiiepcineT Uan. Ak>6. Ect. ii Ainpono.I, LU), LLI, Bi.i n. 2. (Travaux du labo- ratoire du Musée zoologique de l'Université de .Moscou. (Bulletin de la Soc. des Amis des se. nat de .Moscou, LU), III, fasc. 2. 52. 1887 Herrick, C.-L. — Contribution to thefauna ofthegulf o\ Mexico and the sont}». Mem.of Denison Scient, assoc, I. 53. 1888 Richard, J. — Kntomostracés nouveaux ou peu connus. Bull. Soc Zool. France, XIII. 54. 1888 Nordqvist, 0. — Die Calaniden Finlands. Bidr. till Kân- aed. al' Finlands Natur och Folk ; beft il. (Fiusk. Vet. Soc. Hèlsingfors). 54,,is. 1888 Canu, E. — Les Copépodes libres marins du Boulonnais. Bullot. scient, delà France et de la Belgique, (3), I, Nos 1-3, janvier-mars (paru en mai). 55. 1888 Richard, J. — Cladocères et Copépodes non marins de la faune française. Rev. scient, du Bourbonnais, I. 56. 1888 Lilljeborg, W. — Description de deu.r espèces nouvelles de Diaptomus du Nord de l'Europe. Bullet. Soc. Zool France, XIII. RÉVISION DES CALANIDES D'EAU DOUCE 59 57. 1888 Poppe, S. -A. — Diagnoses de deux espèces nouvelles du genre Diaptomus Westwood. Ibid., XIII. > 58. 1889 De Guerne, J. et Richard, J. — Diagnoses de deux Diapto- mus nouveaux d'Algérie. Ibid., XIII. 59. 1888 De Guerne, J. et Richard, J. — Sur la distribution géogra- phique du genre Diaptomus. Compt.-rend. Acad. Se. Paris, 2 juillet 1888. 60. 1888 Imhof, O.-E. — Ueber dis Calaniden genus Heterocope. Zoolog. Anzeiger, XI, n° 286, 20 août 1888. 61. 1889 Poppe, S. -A. — Berichtigung zu Dr O.-E. Imhof s Aufsatz : « Fan nu der Sûsswasserbécken » in n° 275 des Zool. Anz. (888, p. 100. Zool. Anz., XII, n° 300, 18 février. 62. 1889 Poppe, S. -A. — Notizen zur Fauna der Sûsswasser-Beckeh des nordwestlichen Deutschland mit besonderer Berùck- sichtigung der Crustaceen. Abh. Natur. Ver. Bremen, X (T. P.). 63. 1889 Zacharias, 0. — Bericht iiber eine zoologische Exkursion an die kraterseen der Eifel. Biolog. Centralblatt, IX (T. P.). La morphologie des Copépodes en général et les caractères de la famille des Calanides étant supposés connus, nous donnons de suite un tableau de détermination pratique des genres compris dans cette Révision. L'ordre de ce tableau ne sera pas suivi dans le cours du travail. Diverses considérations qu'il serait trop long d'exposer ici nous ont amenés à étudier les genres et chacune des espèces qui en font partie par ordre chronologique. Cette méthode présente, entre autres avantages, celui de suivre le développement historique du sujet. Il est d'ailleurs facile de répartir plus tard toutes les formes suivant leurs affinités naturelles. GO .11 LES DE GUERNE ET JULES HICII Mil» S o 55 >■ s. W — O i — L' i. = ï *"' «i — -1 ~ I 7 - -I . I ■§ - -* "S il S ® Jg « i: . • S| 1 « S g g • î I I rl •= I ^ ED ~ x — ' X — = ■M X _£ — — . = 0* (N SI & SdJied sajaimaad y sap sau.iejxe la seiuaiut saïuea xne sapflJB C REVISION DES CALAMDES D EAU DOl'CE DIAPTOMUS Westwood, 1830. 178o Cyclops 0. F. Mûller (1). 1820 Monoculus Jurine (3). 1836 Diaptomus Westwood (1). 1838 Cyclopsina M il ne-Edward s (2) 1838 Glaucea Koch (4). 1848 Cyclops Nicolet (6). 1855 Pontie Oachakofi (12). Céphalothorax segmentis constans 7 , quorum anteriora duo indis- tincte sejuncta capui componunt. Segmentum ultimum thoracale in feminasat magnum, postice in medio profundius emarginatum adque latera sœpius utrinque in lu mi un m criais biangulatam. Abdomen brève thorace angustius, in femina (ramis candalibus inclusis) seg- mentis 4, quorum primum in parte antica dilatatum sœpiusque utrinque mucrone laterali nrmutum est; in mure reio set/mentis 6 ejusdem fere latitùdinis compositum. Rami caudales setis 5 uniarti- culatis et plumosis, setaque alia multo tenuiore intus adfixa prd'diti. Frous appendicibus tentaculiformibus i} minimis ins- tructus. Antennœ primi paris articulis 2J apicem versus parum longitudine crescentibus compositœ; dextra mûris articulatione inter articulum JS-mum et 19-mum geniculans, antecedentibus 6 tumidis, sequentibus .7 in 5 modo confluentibus articulos. Humus antennarum "J-di paris exterior interiore longior 7-articulatus, articulo ultimo omnium maximo setisque longissimis apicalibus intrueto ; setw articulis antecedentibus inhœrentes brèves et [ère œquales. Maxillœ 2-di paris brèves et crassœ; 3-tii paris elongatœ et antice oergentes 7-articulatŒ setisque breribus obsitœ. l'edes anteriores S biramosi natatorii, ramo interiore in 1-ino pari 2-, in sequentibus 3-articulato; pedes ultimi paris céleris dissimiles 5-articulati, articulo 2-do intus appendice parca cet rudimento rami interioris instructo; in femina brèves inter se œquales, articulo ultimo perbrevi et rudimenturi, penul- timo sine fine in unguem validum introrsum curvatum exeunte; (1) Nous citons d'après Clans (16), p. 200, le travail de Westwood publié dans Partington's Cyclopœdia of Natural history, art. Cyclops, que nous n'avons pu nous procurer. Il nous a paru complètement inutile d'étendre relie synonymie en y comprenant les publications des zoologistes postérieurs à Westwood et qui ont traité du genre Diaptomus. (2) Histoire naturelle des Crustacés, III. 62 JULES DE Gl ERNE ET JULES RICHARD dexter maris subcheliformis, articulo ultimo in unguem mobilem long issi muni conformato. Oculus unicus (1). Les Diaptomus, très anciennement connus, uni été longtemps con- fondus avec les Cyclops; bien distingué plus tard, le genre Diap- tomus (2) n';i compris pendaul fort longtemps qu'un lies petil Dombre d'espèces. Celles-ci u'étaienl poinl déûnies d'une manière assez précise. Au>si. quand leur étude a été reprise avec plus d'attention, d'autres formes ont-elles été reconnues. Le nombre (1rs types bien déterminés dépasse actuelle ni quarante cl il est certain que les explorations ultérieures en feront découvrir d'autres. Peut-être certaines formes insuffisa enl décrites et que nous m h n mes obligés d<' considérer co e douteuses seront-elles admises comme distinctes. Il faut bien reconnaître, en effet, que la valeur relative des caractères spécifiques dans le genre i>it<>unts a pu échapper aux naturalistes qui manquaient de termes de compa- raison. Si l'un cherche à ranger les caractères par ordre d'impor- tance au point de vue systématique, un est amené à constater tout d'abord qu'ils sont fournis presque toujours par les nulles. Saut certains cas, les femelles isolées sont difficiles à déterminer. Il con- vient de faire observer ici qu'elles se rencontrent rarement seules et ) XX et On some Entomostraca collected by J)r Sutherland in the Atlantic Océan. Tràns. Eut. Soc. Lond. (N. S.), IV. RÉVISION DES CALANIDES d'eAU DOUCE G3 Enfin, la griffe terminale et l'aiguillon latéral du dernier article présentent parfois des formes et desdispositions assez particulières pour faciliter beaucoup la détermination. L'antenne droite du mâle fournit encore de bons caractères, parmi lesquels figurent en première ligne les appendices très variés comme forme et comme dimension de l'antépénultième article (l). baccillifer, Wierzejskii, cœruleus). D'une façon générale, bien que n'ayant pas la même valeur que chez les mâles, ce sont encore, pour les femelles, les pattes de la 5e paire qui fournissent les caractères spécifiques les plus impor- tants. Toutefois, diverses particularités tirées de la conformation du dernier segment céphalothoracique, du premier segment abdominal et de la longueur des antennes, aident puissamment à la détermi- nation. Sans nous préoccuper d'établir une classification ou même des groupes naturels, nous avons constamment cherché, dans les diagnoses et dans les tableaux qui suivent, à mettre en évidence les caractères pratiques destinés à faciliter l'étude d'un genre assez ardu. C'est en vue du même but pratique que nous avons été amenés dans ce cas particulier, à dresser deux tableaux entièrement distincts pour les mâles et pour les femelles. On tiendra compte, en faisant usage de ces tableaux, des remarques précédentes et l'on devra toujours débuter par l'étude des mâles. Diaptomus castor Jurine, 1820. PL II, Gg. 1. 1820 Monoculus castor Jurine, (3) pages 50-73, PI. IV fig. 1, 6, Pl.V, iig. 1,5, pi. VI,iig. 1, 17. 1838 Glaucea rubens 2 Koch, (4) 35, 5. 1853 Diaptomus castor Lilljeborg, Ç (10) PI. XIII, fig. 6. 1854 Diaptomus castor Lubbock, (17) p. 205, PL XXXI, fig. 7-11. Corpus sat robustum. Cephalothoracis segmentum ultimum ad latera parum exstans, utrinque lobulos 2 acuminatos et mucronatos formans. Segmentum abdominale 1-mum utri nq ne processu sat magno, apice mucronato, prœditum. AntennoB I-mi paris 2-dum abdominis seijmeatum fere attingmtes. 1 iitcnnre geniculantis articulis tumidis modo setosis, articulo antepenultimo lisvi. Pedum .')-ti paris apud feminam articulas ultimus distinctus, aculcis 2, exteriore brevi et crasso, interiore valde elongato armatus. Ramus interior distinc- tissime 2-articulatus, articulo 2-do rami exterioris brevior, ad . 1 1 l i - DE Gl l l;\i: il .Il LES RICHARD aviccm seta longissima (iliaque multo br6t>iore instructus. Pedis dextn 5-ti pavis apud marem munis interior distincte 2 articulatus mediam partem marginis interioris articulé penultimi rami exterioris fere a tt ingens. Pedis sinistri minus interior elongatus apicem articuli ultimi mmi exterioris fere attingens ; rami exterioris articulus ultimus subglobosus, aculeis 2 brevibus scrmiis extus prœditus. Long. .; 2mm5 — 3mm circa : çf 2mm. 3mm circa. Nous avons cru devoir abréger beaucoup la synonymie de cette espèce. Toutes les indications qui précèdent onl Irail au véritable D. castor. On a généralement confondu sous ce nom plusieurs des (ormes les plus répandues en Europe, de telle sorte qu'il esl extrêmement difficile d'indiquer la distribution géographique de i>. castor. Lubbock a donné le premier de bonnes figures se rapportanl sans aucun doute à cette espèce; toutefois, comme il le fait remarquer (17, p. ^o.'ij, Lilljeborg avail déjà représenté correctement l'abdomen de la femelle. D'après la fig. 2 de la PL XIII (10), 011 pourrait croire (pie l'auteur suédois a cou fond 11 les mâles de /j. castor et cœfu- leus, mais nous savons par lui-même que celle erreur apparente de sa part est due au graveur. Malgré le travail de Lubbock, G. -S. Brady considère de nouveau ces deux espèces, pourtant bien distinctes, comme de simples variétés de 1). castor. Il est cependant facile de reconnaître que les figures, assez médiocres d'ailleurs de la PI. VI (27) de Brady, se rapportent pour la plupart à D. cœruleus (I). Westwoodi Lui».). Bien que confondant les deux espèces sous le nom de I). castor, Brady l'ait au sujet de leurs stations respec- tives dans les lies britanniques (27, p. 01) quelques remarques exactes. I). cœruleus parait être en efïet beaucoup plus commun que D. castor; celui-ci se rencontre principalement dans les eaux de peu d'étendue. Tel est aussi le cas sur le continent. 1). castor, cité dans plusieurs lacs, n'est autre que 1). cœruleus (1), une étude [tins attentive ne laisse aucun doute à cet égard. (I) L'un de nous avail signalé dans les lacs d'Auvergne M. Richard, Compt, rend. Ai ail. Se. 12 novembre iss7), D. castor qu'il a identifié depuis avec l>. cœruleus', le même fait s'est produit pour le lac de Gérardmer (iMoniez, Feuille d. jeunes natural., octobre 1887J. Fig. 1.— D. castor 9- — l'aile (le la5epaire(Xl20) ap dpi)jB auiayunuedaïuej b va api-pe aoiu.iap ne datpuddde unony •ai nu -3.1] X9 uos B pipoao un4p lunui aijo.ip 3UU3)UB4l 9p apilJB J8in.rag Dernier article de L'antenne .iiullnin. nrli.lu .lr l'antenne dr Aucun appendice au dernier articl.- de Iranienne droile. L'antépénultième article de celte antenne porte des prolongements, - appendices, o\ - denticulati. ty h ** -r «o ; a _; = -c — a S W < 0+ E> S O H <6 a, §*j= %i c: .g .js a. .S -S w I; • 43 • o .3 «. „J o/' S 4) in * ti Os C?5 a> — S 1> &2 „, -b o: .d — ■ cd * — — : . - -= 3 § S. "3 iJ'S-*' s :« d s C8 B SB m — -3 5 ~ SP "-S d z. 43 g g 93 CS S S "S! o T3 CB , _j aj =* -s s - ^ — 3J - CD EL, » a -g £ - d -d =c d d ai 03 TlO « §. = _ ~ x d 5 sajnauapii; sauuaiui; — c "s ° i — S S — JS 43 s- 4 "3 ° C - Si2 3 = -2 5 £ s .â la ^ 4< aï .*3 CD B _, U 4 O B 3 ^ "S 3 S •^ S 3 /. £ '. s . « . 3 •3 . 3* as . O 3 3 3 X ■/. S V Z - D d 4) &• S* . es : d B o « . G — . CD 5 . Oî U? - - ; ftc *s m j ïfi'o ji ■ ° ? J .d -d S-, . 3 . a) o . 13 « . en " _; o> ; d « • fe 3 ! ai « . 60- O t" T1 03 -=. 4. > ',3 ai1 ^ CS 41 •S 3 d b w a ■— a^ *j et div S « O- i D d 03 4 -B "d «as* . •2 3 43 £ «- »o«gs ± 4 W S .fi ."S 43 S — £32 X fi ~ -3 jÇ fi * % -d B b — aj'ied aQ «I | c fi ap au.iapji aqauu.iq ; jonrjsip uaiq aiîBd ,c é[ ap au.iajxa aqauB.iq v.\ ap api)Jï? 0g -o d S S, —'43 a, 3" CC — S g g fi?^ S 5 a m S 5 S 3 4 4> ~ r3 ^B--B 03 anbi.ijauiÂs ^.\)x^ nos [ a))Bd i,£ E| ii aqouB.iq eq bi ap asBq puBuSpjiB.u u XBJoqi ai |iiBssi;d.i(] b 'k ■- - 60 a 3 .=. uaïuopqfij ap pjauiâas j3p CS 43 fi = % £ -s - CS 41 - -S sa.iuai.i9|UB sauuap.iv ufi.iq B[ aj) apii.iB ^T a[ anb aj.iuoo sn^d pjauia]ja\[ UB.ia - antérie Egalanl à peu près ou dépassai!! le l".nii. Il la Antennes anU-i uni- e. - _ - Ui-|ia«sanl li- n-plial*. Alli-iynunl I.-| i . i » g" re ë - C - - thorax mais peu l'extrémité «lu ET z- - ^ ~ ^ r J n'alleignanl pas la _ thorax — 2 = î = E 7 'ï base •!»- la furca ~"~ — — """" l ~ - - - ~ = E. La liramlii' ml. nie .le lalidi ti I" segment de "- ' la ô« patte porte à . I. .imii ■ — — ----- — ■ son extrémité. symétrique "% . - 3' article de la branche extern ymélrique . ._.? ,l'' la :' P1 bien distinol : -.'- :; .ii -h. I. ne In hr exleine -= i de la :.- patte S3 ndislinct. ™*S™uÏÏllre ~ EïTgrîîië'~du " Z 3~~ ~ Ji ai-lii-li- dl' la 2 =. ~ - r la-, externe = E- '.= - S : „ i) cœru- vioris pcbulo brevior, apice pilis setisque 2 bretibus iras 3' — Anté- ornato. pénultième arti- Pedis dextri ■'>" paris apud marem m m us inte- rl'' .m «'uni' . uniarticulatus, lonqitudine articulum nenul- droite (a 120). • , ■ • i ' . tiuiuiii ruini exteriorts paulo superans, ad apicem ciliis proeditus breoibus. Unguis terminalis rami exterioris regu- lariter curvatus. Vedis siuistri articulus rami exterioris ultimus m processum parum acutum elongatus, intus seta valida plumosa instructus. Humus interior uniarticulatus, articulum penultimum rami exterioris longitudine superans, apice pilis brevibus obsitus. Long, v cire. Imm8. rf imn65. S. Fischer a donné le premier une description el des figures permettanl de bien distinguer cette espèce qui a été vue très pro- bablement parO. F. Millier, par Férussac cl par Koch. Bien que les caractères indiqués par S. Fischer soient nettement reconnaissables, la plupart des ailleurs modernes ont encore confondu D. cœruleus avec D. castor. Aussi avons nous beaucoup abrégé la synonymie, non- bornant à citer les travaux où il s'agit certainement de h. cœruleus. Pour li même raison, le nombre des localités mentionnées est relativement restreint. D. cœruleus nous [tarait être en elïet l'une des espèces les plus communes du genre. Il est répandu dans la plus grande partie de l'Europe, mais on ne l'a pas signalé avec certitude dans les régions extrêmes du Nord et du Midi. — Iles britanniques (Lubbock); France (nombreuses local i lés sur toute l'étendue du territoire (Richard, Moniez) ; Allemagne (S. A. Poppe, Zacharias) ; Suède (Lilljeborg, in litt.): Russie, environs de Moscou (Poggenpol, Uljanin, Kortchaguine). Voir au sujet de la station de 1). cœruleus ce qui a été dit ci-dessus à propos de I). castor. DlAPTOMUS GRACILIS G. 0. Sars, 1803. PL II, Gg. 12, 16, 2.0. 1835-41 ? Glaucea hyalina Koch, (4) 35-8. 1863. Diaptomus gracilis G. 0. Sars, (18) p. 218-219. REVISION DES CALAMDES D'EAU DOUCE 67 1878. Diaptomus gracilis Gruber, (26) p. 11-15, PL I, f. 14-24 1880. Diaptomus gracilis Rehberg, (29) p. 553. 1885. Diaptomus gracilis Daday, (44) p. 302-305. Corpus gracile, cephalothorace autice et posticc attenuato, latitu- dinc mu.rima in medio situ. Anguli laminarum segmenti ultimi tlw- racalis feminœ in mucrones tenues et acuminatos 2 utrinqùe producti, et mueront 'simili sat magno segmentum primum abdominale utrin- que armatum est. Ram i caudales brèves. Antennœ imi paris feminœ perlongœ et tenues, longitudinem totius a ni ma lis longe superantes ; articulas antepenultimus antennœ geniculantis maris extus hamulo brevi ad apicem armatus. Hamas exterior antennarum 2di paris interiore multo longior, articula ultimo rami dimidiam longitudi- nem œquante. Humus exterior pedum 5U paris apud feminam 3-arti- culatus. processu unguiformi arliculi secundi parum arcuato, iutus subtile ciliato ; articulas ultimus distinetns, quadratus, aculeis 2 apicalibus quorum interior apicem [ère unguis articuli penultimi attingit (aculeo externo parw) instructus. Arliculi secundi angulus apicalis externus aculeo brevi sed distincto prœditus. Ramus interior uni articulatus, articulo secundo rami exterioris multo brevior, apice pilis setisque "J brevibus ornato. Dédis dextri 5U paris apud marem ramus interior uniarticulatus crassus apicem articuli ultimi rami exterioris [ère attingens, apice pilis obsitus. Unguis lerminalis rami exterioris apicem versus valdecurvatus. Palis sinistri articulas rami exterioris ultimus ad apicem in processum sat longum parum acutum, et in mucronem ulium minorent productum. E medio [ère hujus arti- culi iulus, processus brems connus, setis 4 gracilibus apicalibus ornatus exit. Hamas interior uniarticulatus, articulum penultimum rami exterioris longitudine paulo superans, apice pilis brevibus obsitus. Saccus oviferus semper ova continet paucissima et magna regularUerque dislributa. Animal pleramque pellucidum, colore albido, interdum vero fascia transversa lata coloris fusci satûrati in medio cephalothorace omnium. Long. $ parum supra l""n. Cette espèce est extrêmement voisine de D. graciloïdes avec lequel elle a été certainement confondue plusieurs fois. Il est difficile de dire à laquelle des deux appartiennent les Diaptomus désignés par Kocli sous les noms de Glaucea hyalina, G. cœsia et G. ouata, et trouvés par cet auteur aux environs de Ratisbonne. D. gracilis parait avoir une distribution géographique assez éten- due, mais on ne peut l'établir d'une façon absolument certaine, à lis JULES m 01 il; M-. ET JULES RICH \ltn cause de la confusion citée plus haul de cette espèce avec />. graci- loïdes. Ce Calanide a été signalé dans de nombreuses localités de la Norvège (Christiania, Mj0sen, Tyrifjord, etc.), par G. 0. Sars, et de la Suède (Lilljeborg) ; dans toute la Finlande Nordqvist); dans beau- coup de lacs de l'Allemagne du Nord (Zacharias, Poppe), . grai ilis ne se trouve i|ii«' dans les eaux d'une certaine étendue, c'esl un Calanide essentiellement pélagique. DlAPTOMUS LAT1CEPS G.-O. Sais, 1863. PI. II. Qg. 7. — PL III, Qg. 6. 1863. I). laticeps G.-O Sars, (18) p. 219-220. Céphalothorax antice dilatatus, latitudine maxima in parte antica capitis situ, postice sensim attenuatus ; segmento ultimo femince ad latera parum extante angulis lateralibus acuminatis. Segmentum jmum abdominale femince antice latum mucrone brevi latéral! armatum postice sensim attenuatum. Rami caudales sat magni seg- menta antecedentia %juncta longitudine œquantes setis brevissimis et robustis instructi. Antennœ /"" paris feminœ longitudinem corporis œquantes, animait notante rectœ et quàm in I). gracili adhuc magis postice x>ergentes ; articulus antepenultimus antennœ dextrœ maris processu styliformi apicem articuli penultimi vix attingente armatus. Ramus exterior antennarum 2di paris intertore multo longior, articulo ultimo longitudinem articulorum antecedentium 5 œquante. Pedum ■'>'' paris feminœ articulus ultimus parvus, cylind/ricus, non vero tam rudimentaris quam in D. denticorni, aculeis 2 quorum exterior miniums instructus; appendix interna ne 3tiam quidem longitudinis articuli 3til partemœquans, et 1-articulata. Pedis de.rlri .'>"' paris maris articulus 3tius extrorsum wnco robusto ad basim aculei soliti armatus, ungue terminait valde curoato; ramas mterior utrinque i-artiçulatus longitudine in utroque pede articulant penul- limum rami exterioris mlde super ans. Palis sinistri rami exterioris articulus ultimus forci pu 'lus. Saccus oc i [crus sat ai a lia continet oca. Color plerumque lœte cœruleus, interdum pallidior, albescens. Long. $ ; cire. imm5. La diagnose empruntée à G.-O. Sars a été légèrement modifiée en ce qui concerne : 1° le prolongement styliforme de l'antépénultième RÉVISION DES CALANIDES D'EAU DOUCE 69 article de l'antenne droite c? ; 2° les aiguillons de l'article terminal de la branche externe de la 5e paire de pattes Ç ; 3° enfin la branche externe de la 5e patte droite cf. Celle-ci porte, en etïet, extérieure- ment à la base de l'aiguillon ordinaire un fort prolongement très distinct qui nous paraît constituer un bon caractère spécifique. Cette particularité semble avoir échappé à Norqvist qui considère D. laticeps comme une simple variété de D. gracilis (54, p. 7, note 3). Cette espèce a été découverte en Norvège, où G.-O. Sars l'a recueillie dans les lacs de montagne du Dovre et aux environs de Drontheim. Elle a été retrouvée dernièrement en Allemagne, par plusieurs naturalistes, dans les eaux salées du Salzigersee, l'un des lacs de Mansfeld, près Halle (1). S. A. Poppe a bien voulu nous communiquer des exemplaires de cette localité, c'est d'après eux qu'ont été faits nos dessins. Diaptomus amblyodon Marenzeller, 1873. PI. II fig. 4.— PI. III fig. 20. 1873. /). amblyodon Marenzeller (20), p. 1-4, (T. P.) PI. VI, Ivj;. ]-/. 1887. /). Bogdanowi Kortchaguine (51), p. 28, 4 fig. dans le texte aux pages 28, 29 et 30. Segmentum cephalothoracïs ultimum utrinque spinis 2 brevibus ornatum, angulis posticis acuminatis. Antennœ lmi paris tenues, cephalothoracefn cequantes. Segmentum abdominale lmum utrinque pro- cessu conico sat magno spina maxima et aeuta armato, instructum. Ramus interior pedis 5i{ paris apud feminam I-articulatus, articu- lum antipenultimum rami exterioris fere œquans apieem versus setas H quarum una vix conspicua, aliis parvis subœqualibus, prœbens. Articulus ultimus rami exterioris aculeis 2 suhœqualibus vaiidis, den- ticulatis iiistruetus. Artieuli penultimi aculeus terminaiis quant solito major in média modo parte dent Unis vaiidis armatus. Antennœ (jenieulantis articulus antepe nuit i mus articulique tumidi hères. Pedis dextri 5U paris apud marem ramus interior 1 articulât us, artieuli penultimi rami exterioris longitudinem œquans. Pedis sinistri ranms interior I artieuUitus ; rami exterioris articulus ultimus aculeis 2 (1) S. A. Poppe, Bemerkungen zv R. Ladenburger's : « Zur Fauna des Mans- felder Sees ». Zool. Anz., VII, 1884, p. 499.— 0. Zachai-ias, Zur Kenntniss der Fauna der siissen und salzigen Seen bel Halle a/S. Zeitsch. f. wiss. Zool., XLVI, 1888, p. 219. — Voir ci-après, p. 80, Diaptomus salinus. /H JULES DE t.i l HM. ET Jl LES RICHARD i lin- prii il/ius, ad marginem interiorem rotundatus, et hic spinulis riirruiis dense obsitus. Longit. I nm — imm5. Cette grande espèce, d'un beau rouge carmin, a été recueillie par le l>r Brauer à Vienne, en 1871, dans un bassin du Prater aujourd'hui desséché. Le D1 Kœlbel a eu l'obligeance <1<' nous communiquer des exemplaires de cette espèce appartenant au Musée de Vienne el d'après lesquels onl été exécutés les dessins originaux qui accompagnenl cette description. Il résulte . amblyodon el D.gracilis. l>. amblyodon a été retrouvé en IS7.">. dans le Qord de la Sibérie, à inserowa, près de l'embouchure de 1'Ienissei, pendant l'expé- dition . Long. ant. I-ini paris 4 5 $ I"">'440; tf 4mmW0. Habitat in lacu Kuplan-Kul in Ferghana. Le texte russe, presque con- forme à la diagnose cidessus, empruntée textuellement à Ulja- nin, mentionne quelques carac- tères peu importants que nous reproduisons ici : « Les angles du dernier segment céphalotho- racique sont effilés assez forte- ment et armés chacun d'une petite pointe; branche interne de la 5e patte 9 garnie à son extrémité de soies fines et d'une pointe effilée ; les soies ciliées Fig. 4 et o. — D. affinis. — 4, pattes de la 5* paire cf. — 5, pattes de la ."> paire $ , d'après Uljanin. de la furca égalent deux fois et demie la longueur de celle-ci. » l>. a/finis parait se rapprocher beaucoup de 1). denticornis ; il en diffère cependant par l'absence du crochet terminal de l'antenne droite cT. Cette espèce n'a été trouvée (pie dans le lac Kuplan-Kul, Turkestan (Fedtchenko). Diaptomus asiaticl's Uljanin, 1875. 1875. D. asiaticus l'Ijaiiiii (23), p. 2:5-24, PI. VI, fig. 1-10. Céphalothorax antice et postice sensim attenuatus in medio dilata- tas, segmente nltiino angulis posticis acuminatis'. Segmentum /"""" abdominale inerme. Rami caudales longitudinem segmenti abdominis ultimi non superantes, setis plumosis crassis et brevibus, seta glabra brevissima intas ad fixa jincditi. Antennœ lmi paris feminœ corpore paulo breviores, maris articulo ultimo inapiçe hamato. Hamas anten- narum 2di paris extefîor interiore paalo longior, articulo nltiino quam J antécédentes cunjuncti paulo breviore. Articulas ultimus pi'dum .V< paris feminœ distinctus, guadratus, aculeis 2 armatus ; appcndix interna 1-articulata articulo 3tîo multo brecior. Pedes 5U paris maris dexter articulo 2do} sinistcr articuli 's omnibus introrsum 72 JULES DE GUERNE ET JULES ItICIIAKI» rnlilr inflatis et aculeîs minutissimis dense arnnatis, pedis sinistri articulus 3tius ejclra dentibus 2 magnis armatus. Unguis terminalis 6 pedis dextri apicem versus satis curvatus. Color animalis in vivo cœruleus. Longit. V 1mm7G0\ c? /"""/sf; longit. mil. /""' parié Ç /mm3/5; d* . 0mffl 928 '; /<>/'"' paris apud feminam ramus interior 1-articulatus, articulo antepe- nultimo rami exterioris brevior ad apicem spinis 2 brevibus instructus. Rami exterioris articulus ultimus indistinctus, aculeo uno (?) mediocri prœditus. Palis dextri 5U paris apud marem ramus interior rudimen- taris articulo penùltimo rami exterioris brevior cum articulo antepe- nultimo rami exterioris inunum cunjunctus, angulo inferiore hujus articuli spina elongata extus prœdito. Pes sinister abbrematus, articulo ultimo forcipato. Ramus inferior, 1-articulatus articulum penultimum rami exterior multo superans. Longit. g /■«»$; g l<<<>»7 — 2mm (Herrick). Cette espèce parait propre aux eaux stagnantes; d'après Forbes elle est tou- jours d'un rouge vif. Ce naturaliste l'a trouvée en petit nombre pendant les mois de mars et d'avril à Normal (Illi- nois;. Herrick l'indique dans l'Alabama (52). Faute de spécimens, la diagnose ri- dessus a été établie uniquement d'après les travaux américains. Forbes figure à l'ar- ticle antépénultième de l'antenne droite cT(36)ng. 3, PI. VIII, un petit crochet dont il n'est pas question dans le texte. Forbes dit d'autre part que la branche interne de la cinquième patte droite l'ait défaut et il ajoute qu'elle est peut-être représentée par une épine immobile obtuse à l'angle inférieur et interne du second article de la branche externe. Quant à la cinquième patte $ elle est à la fois assez mal décrite et figurée; suivant Herrick, l'article terminal porterait deux épines au lieu d'une indiquée par Forbes. Fis '.M l.— I). sanguineus.— 9-10, pallos de la 5" paire cf. 1 1. patte de la ;j' paire Q . (X 70, même grossissement pou r les '.i lig.), d'après Forbes. Diapïomus LEi'Toeus S. -A. Forbes, 1882. PI. II, lin. l'.l. — PI. III, lig. 9. 1882. D. leptopùs Forbes (36), p. 646, PI. VIII, fig. 17, 18, 19. 1884- D. longicornis, var. leptopùs Herrick (40), p. 140. Segmentum cephalothoracis ultimum ut r impie mucronibus 2 parvis instructum. Jm"m abiominis segmentum mucrone vix msibili prœdi- -\ Jl'LKS M. Oir.H.Ni: ET .Il i i - RICHARD iiim. Intennee I ' juin* corporis longitudinem fere att ingénies. i ni ■•mur geniculantis artieulus antepenullimus in nu nu hyalina et har ihiiIii parcoadapi-em instructus. Pedutn 5liparis apud feminam ramus interior 1-articulatus, articulo antepenultimo rami exterioris brevior, aculeis 2 Œqualibus ab apice pauloremotispraiditus. Articulas ulthnus rami exterioris indistinct us, spinis 2 breoibus ornatus. Iiiiini exterioris articulas ultimus in- distinctes, ni in D. sicili armatus. Pedis dextri ■'>'' paris apud marem ramus inle- ,-■ .., ,, , ,, . , „ , 7, rior articulo antepenultimo brevior : rami tlg. \1. — /'. Iijnnjillsç/'. • Article antépénuitiè le exterioris artieulus secundus extus pro- l'antenne droite (x 200). cessa pr&ditus, uncus terminalis crassus et brevis paulumque curoatus. Pedis si- nistri minus interior elongatus, i-articulatus, articulum penul- ii m a m rami exterioris superans articulis rami exterioris penul- timus et ultimus quam solito m alla longior. Ultimus angustatus, forci- patus, aculeus exterior brevis, interior vero plus quam duplo longior. Longit. rire /""".). D. leptopus esl très nettemenl caractérisé el il va lieu de s'étonner qu'Herrick trouve la description de Forbes insuffisante. Les figures données par ce dernier pour les cinquièmes pattes <$ permettenl ' paris apud niarem uterque raaias interior similis %arti- culatus articali penulliini rami exterioris longitu- dinem saperans. Pedis ile.rlri articali pennltinii aculeus solitus lateralis brris; sinisiri articulus ultimus subglobosus, intus spinulis, extus aculeis y crassis, perbrevibus armatus. Longit. Imm/i. Fig. 13 et H. — D. sicilis ç^. — 13, pilles de la '.Y paire (x 160), d'après Forbes. 14, ail. pénultième et a n té pénul- tième de Tant, droite (x 240). La diagnose a été établie d'après quelques spécimens provenant de Forbes lui-même et que S. A. Poppe a bien voulu nous communiquer. Cette espèce est ordinairement incolore, Forbes l'a vue cependant parfois colorée en rouge uniforme. Elle vit en grandes troupes en certains points du lac Michigan où elle parait jouer un rôle important dans l'alimentation du Whits-lish (Coregonus clupeifor- mis Mitch.). C'est dans ce lac que M. Trybom en a recueilli récemment quelques spécimens. Herrick l'a rencontrée une fois dans le Minnesota. Diaptomus stagnalis S. A. Forbes, 1882. PI. IV. fig. H. 1881 ? /). giganteus Herrick (30). 1882. D. stagnalis Forbes (36), p. 046, PI. VIII, fig. 8, 10-12 et 14. 1884. D. stagnalis Herrick (40), p. 139, PI. Q, fig. 11 et 13. 76 .h les ni. i.i i km. i i .11 les RICH \i;n lii Segmentum cephalothoracis ultimum ad latera exstans et apud feminam bispinosum. Segmentum abdominale /"""" utrinquemucrona- tum. Intennoe l /unis robustce, abdominis médium fere attingentes. intennœ geniculantis apud mareni artic- iilus antepenultimus ad apicem extus pi'o- cessu mlilr conico instrucius, Pedum ■'>" juins ti/iml feminam minus interior dis- tincte 2-articulatus, articulo antepenuU Hiihi rami exterioris brevior. Articulus ultimus rami anterioris setis apicalibus 2 œqualibus, ad apicem plumosis, rami interioris longitudinem superantibus ins- tructus. Rami exterioris articulus ulti- mus distinctus, aculeis 2 subœqualibus Fig. la el 16. — D. stagnalis. — 15, pattes de la ."> paire cf (X 48)- — 16, patte de la 5° paire Q (x 86). Les armatus. Pedis dextri 5ti paris apud deux fig. d'après Forbes. marciu ramus intrrinr dimidiam partem articuli penultimi'ramî exterioris fere œquans, f-articulatus. Rami exterioris articulas secun-dus medio in margine interidri processu obtuso jinnliias: auras terminalis brevis et crassus. Pedis sinistri rainiis intrrinr 1-artiralat as, ail iralam pen ait inniiii rami exterioris fere œquans; rami exterioris articulus ultimus spinulis acnleisque 2 instructus. Longit. 3 — 4mm. Gette espèce est la plus grande connue aux Etats-Unis, où elle parait représenter D. castor d'Europe. Forbes l'a toujours vue d'un rouge unifofrae; il l'a trouvée dans le Central Illinois. Herrick la signale dans l'Alabama. Nous n'avons pu décrire exactement, faute de spécimens, la structure de la 5e patte gauche du cf, médio- crement figurée par Forbes et par Herrick. Diaptomus TATRicrs Wierzejski , 1883. lsx^. />. lacinulatus Fischer? Wierzejski (37), p. 234, PI. III, fig. 10-13. 1883. \). tatricus Wierzejski (38), p. 26, (T. P.) Intennœimiparis25-articulatœ, segmentum thoracis ultimum paulo superantes. Antennœ geniculantis maris articulus antepenultimus REVISION DES CALANIDES D EAU DOUCE / / lamina hyalinaprœditus. Segmentum ultimum thoracis femince supravi su m utrinque postice 2-par- titum pars antica angulata, postica in processu cordi for- mi distinctissime ac valde producta, hujus processus medio in margine anteriori spina brevis adest cui seg- mentiabdominis lmispina si- milis utrinque objacet. Seg- mentum ultimum thoracis apud marem appendice cor- diformi omnino destitutum. Pedis5u paris feminœ ramus internus indistincte ^-arti- culât us, arliculi 2dt dimi- diam partent su permis, setis m in ut is ad apicem ornât us, articulus ultimus rami exterioris distinctus aculeo uno mediocri prœditus. Pedis dextri 5U paris apud marem ramus interior longitudine articulum secundum sat superans, ad basim dilatatus, extus emarginatus, apice vero altenuatus dentibus 3 minutis pilisque ornatus. Pedis siuistri ramus interior longitudine articulant penul- timum a'tjuans. Longit. 9 2mm4 ; d1 imm7. Fig. 17-19. — D. tatricus. — ll, abdomen $. — 18, pattes de la 5' paire tf. — lit. patte de la .'V paire Ç . D'après Wierzejski. Cette espèce n'a été trouvée jusqu'ici que dans quelques localités des monts Tatras (Wierzejski). Elle présente plusieurs variétés. Sa couleur est rouge carmin. Diaptomus baccillifer Kœlbel, 1885. Pi. IV. fig. 17, 2:1. 1882. D. gracilis, var. d et fi Wierzejski (37) p. 234. PI. III, fig. 4-6. 1885. D. baccillifer Kœlbel (43), p. 312-314. PI. I, fig. l-o. 1887. D. montanus Wierzejski (50), p. G (T. P.) Corpus gracile. Céphalothorax latitudine maxima in parte antica sita, segmento ultimo partait ad latera exstante, utrinque mucronibus 2 omato. Segmentum abdominale primunt utrinque mucrone breri instructum. Antennœ i'm paris furcam fere attingentes. Pedis 5U 7s .11 LES DE (il l UM. Il .Il LES RICH \ i; I » paris nuntl feminam ratnus interior indistincte %-articulatu», dimi- diam partent antepenultimi articuli exterioris fere œquans. Uami exterioris articulus ultimus distinctus, aculeis S quorum exterior interiore sœpius duplo minor, instructus. \ntennw geniculantis arti- culus antepenultimus in processum styliformem penullimum articu- hiin œquantem prtsditus. Humus interior sinistri pedis 5ti parisapud marem cum articulo basali m unum cunjunctus, margo internus hujus articuli in aculeum longum plus minus >r distinctum, produc- his. Htinii exterioris pedis sinistri articulus ultimus foreipatus : pedis dextri appendix interna articulo penultimo m mi exterioris lon- qitudine valde superans. Longit. /""" ; /"""•>• Nous avons pu comparer des exemplaires de l>. montanus, des monts Tatras, envoyés par Wierzejski, avec des i>. baccillifer déterminés par Kœlbel e1 qui nous ont été adressés par Fig. 2ii.— /'./'"'- le D1 E. von Marenzeller. Ces deux formes dllifer— .Articles doivenl être réunies. La diagnose qui précède terminaux de . . . . . . .. . . . . . .. a été établie daprès les spécimens des deux 1 antenne droite ' ■ _?!(X240). provenances indiquées. Les différences que l'on pourra constater, d'une part avec la descrip- tion de Wierzejski, d'autre part avec celle de Kœlbel tiennent à certaines variétés individuelles. En lss-. Wierzejski avait le premier distingué ce type comme une variété de D. gracilis, sans toutefois lui donner de nom: c'est en 1887 seulemenl que dans un nouveau travail il l'a appelée D. montanus. Les règles de la nomenclature nous imposent donc le devoir d'adopter la dénomination choisie antérieurement par Kœlbel. Le professeur Lilljeborg avait depuis longtemps séparé celte espèce qu'il désignai! dans ses cours dès 1880, sous le nom de /). retusus. Il l'avait rencontrée dans les pêches laites à Inserowa (Sibérie) pendant l'expédition de Nordenskiôld. /). baccillifer a été trouvé dans les monts Tatras (Wierzejski); dans le lac Balaton (Kœlbel); eu Finmark (G.-O. Sars). Le Dr Raphaël Blanchard l'a péché récemment, automne 1888, en très grande quantité, aux environs de Briançon (Hautes-Alpes), dansles laesde Gimontet de Cristol, à une altitude d'environ 2.400 mètres. Celle forme parait être spéciale aux zones froides ; on la trouve en effet sur les montagnes et dans les hautes latitudes. RÉVISION DES CALANIDES d'eAU DOUCE 79 Diaptomus salinus Daday, 1885. PL II, fig. 11,21. — PL III, iig- 3. 1885. Diaptomus salinus Daday (44), p. 305, PI. IV, fig. 16-18. 1888. Diaptomus Blanchardi de Gueroeet Richard (58), p. 160. Céphalothorax latitudine maxima ante médium sita, segmentum ultimum feminw 2-angulatum, inferne in processum curvatum apice valide mucronatum utrinque exstans. Segmentum abdominale /"""" apud marem dextra modo mucrohe forti et acuto, segmentum 2dum dextra quoque moilo mut-roue graciliore sed distincto, armatum. Cephalothoracis segmentum ultimum maris sinistra rotundatum , dextra in processum e.riens ^-mucronatum, mucrone auteriore multo nilidiore. Segmentum abdominale lmum apud feminam utrinque processu conico ad apicem mucronato instruction. Antennce fmi paris segmenti abdo- minahs imi mediam partem atting entes. In aculeum longum articulas initepenultimus anteniur ijeniculaut/s exil, apicem auleu ntv superan- tem. Pedum 5U paris apud feminam rami exterioris articulus ultimus distinctus, quadratus, aculeis 2, subœqualibus armatus ; ramus interior indistincte 2-articulatus, rami exterioris articula antepenul- timo brevior, apice pilis minutissimis modo ornato. Pedis dextri 5U paris apud marem rami exterioris arliculorum 2dus, ad basim processu obtuso laminaqUe hyahna intus prceditus; 3tius in aculeum robustum exlus productifs ; penultimns processu dimidiam articuli longitudinem aujuante, conico, ail apicem rotundato, ante aculei soliti basim exeunte, exlus instructifs; ultimus maxime falci for mis. Ramus interior J-articulalus, articulum penullimum rami exterioris ralde superans. apice truncato pilis minutissimis obsito. Pedis sinistri ramus interior l-articulatus. articulum penultimum rami exterioris paulo superans, exterioris articulus ultimus forcipatus. Long. Ç 2mm2— 2mm5 ; tf 2mm. Daday a découvert cette espèce dans le lac salé de Torda (Hongrie). C'est de cette localité que proviennent les spécimens qu'il a bien voulu nous communiquer et qui nous ont permis d'identifier D. Blanchardi avec D. salinus. Nous n'avons pu constater sur les exemplaires d'Algérie les appendices allongés signalés par Daday aux articles 11, 15 et 16 des antennes antérieures chez la femelle. Mais ne les ayant pas trouvés constamment chez l'espèce type, nous su .11 LES DE m i km il m LES RICH \i;i> ne croyons pas que ces appendices variables constituent un caractère suffisant pour maintenir D. Blanehardi comme espèce distincte. Ce Calanide, trouvé par le Dr Raphaël Blanchard dans la Sebkha d'Oran, le 31 mars 1888, \ esl extrêmemenl abondant. A la date indiquée, les eaux * I « * la Sebkha contenaienl 25 gr. 15 de divers chlorures paraître. LeDrR. Blanchard a trouvé également ceCopépode dans le lac de la Senia el dans le lac de Ghérabas près Sainte-Barbe du Tlélat, aux environs d'Oran ; le Ier avril, dans la première de ces localités, l'eau contenait 29 gr. 25 de chlorures par litre; dans la seconde 14,04 et jusqu'à 25,15 dans les petites mares. D. salinus paraît très répandu en Algérie. Il a été recueilli, en effet, le 16 avril L888, à il-, ai. — n. sali- Temacin, au Sud de Tougourt. Mans cette localité, mis. — ArUcies le I)1' \\. Blanchard n'a pu déterminer la chloru- terminaux de ration de l'eau ; elle était certainement assez forte, l,anleiul oite étantdonnée la date. On sait que les chotts sont desséchés pendant la majeure partie de l'année, et qu'une croûte de sels en couvre généralement le fond, dès la fin d'avril. h. salinus se rapproche de h. laticeps Sars, mais il s'en distingue par plusieurs caractères importants. Il n'est pas sans intérêt de constater que ces îieux Diaptomus ont été rencontrés dans les eaux [dus ou moins salées. l>. laticeps a été signalé par S. A. Poppe en Saxe dans l'un des lacs de Mansfeld (1) ; les eaux du Salzigersee, où ce Copépode est très abondant, contien- nent d'après 0. Zacharias (2), 15 pour lOOdesels et en particulier des chlorures de sodium et de potassium. Nous manquons de renseignements sur la composition des eaux où von Daday a trouvé i*. salinus. n. laticeps seul est connu jusqu'ici dans les eaux complètement douces de Scandinavie. Diaptomus Zachariasi S. A. Poppe, 1886. 1886. 1). Zachariœ Poppe (45) p. 285-289, PL X, fig. 1-12. Cephalothoracis segmentum ullimum adlatera non extans, utrinque bispinosum. Ramus interior pedis 5U paris apud feminam 2-articu- (\) S. A. Poppi'. Berner 'kung en :n It. Ladenburger's •. « /m- Fauna desMans- felder Sees. . Zool. Anz., VII, 1884. p. V.a (2) 0. Zacharias. Zur Kenntniss der Fauna der siïssen und salzigen Seen bei Halle a/S. Zeitsehr. f. wiss. Zoolog., XLVI, 1888, p. 219. RÉVISION DES CALANIDES D'EAU DOUCE 81 22 23 lotus, articula antepenultimo rami exterioris longior, apicem versus aculeis 3, quorum unus vix conspicuus prœbens. Rami exterioris articule penultimo média in margine interior i dens insignis exstat. Articulus ultimus distinctus spinis 2 quarum longior apicem aculei articuli penultimi fere attingit instructus. Antennm geni- culantis articulus antepenultimus lami- nam hyalinam in hamulum obsoletum extus productam prœbet. Pedis dextri 5H paris apud marem ramus interior rudimentaris, 2-articulatus, ne antepe- nultimi quidem articuli rami exterioris longitudinein œquans. Pedis sinistri articulus ultimus forcipatus ; ramus interior 1-articulatus longitudine arti- culum penultimum rami exterioris multo superans. Fig. 22-24. — D. Zachariasi. Antennœ 4mi paris furcam extremam 22, pattes de la 5e paire tf vix attingentes. Segmentum abdominale ^ patte de la & paire o 1-mum utrinque spiua brexi armatum, (X300). reliquam abdominis partent lonqitudine 24, arl;cfes pénultième et auté- * r a pénultième de 1 antenne droite. superans. ^ cy^ 220). Longit. Ç 1"""S ; ç? imm5. Les fig. 22 et 23 d'après Poppe. La femelle est d'un bleu plus accentué à la partie antérieure ; chez le mâle, la couleur est tantôt bleue tantôt rouge. Cette espèce a été trouvée par 0. Zacharias, dans un grand étang près de Schildau en Silésie. On ne la connaît pas ailleurs. La femelle ovii'ère a été observée en juillet et septembre (1). Diapîomus orientalis G. -S. Brady, 1887. 1886. D. orientalis G.-S. Brady (47), p. 287, PL XXXVII, fig. 21-26. Céphalothorax latitudine maximâ in medio sita. Lobuli latérales segmenti ultimi thoracalis, superne visi, brèves, angulis anticis utrinque mucronebreci, posticis rotundatis. Segmentum 1-mum abdo- minis feminœ mucrone vix visibili utrinque instructum. Segmentum (I) Nous n'avons pu conserver la désinence Zachariae adoptée par S. -A. Poppe; contormément aux règles de nomenclature suivies par la Société Zoologique de France, celle espèce doit s'appeler Zachariasi, 11. —6 82 JULES DE GUERNE ET .11 LES ItlCHAIM» î-dum perbreve, indistiuctum. Rami furcales segmento antécédente breviores, intus ciliati, setis fortibus apicalibus et divergentibus. (Lntennce t-mi paris furcam circiter attingentes, 25-articulat(B, Articulus antepenultimus antennes geniculantis maris processu ungui formi valido, longitudine articulum penultimum circiter œquante, instructus. irticuli i3-i8 wlde tumidi. Pedis 5-tiparis 26 -r, fciiiiiuf rami exterioris articulus ultimus dis- tinct us, quadratus, aculeo uno brevi exteriore, setaque longa interiore armato. Unguis arti- culi secundi parum curvatus, intus ex-parte subtile ciliatus. Humus interior wniarticula- tus, articula primo rami exterioris paulo brevior, setis apicalibus 2 louais et plumosis, altéra longa et breviter plumosa, altéra bre- riorc, ornatus ; prœteréa pilorum séries 2 extus distinctœad apicem adsunt. Palis dextri 5-tiparis apud marem ramus interior uniar ticulatus urtieuli penultimi fînem attingens ; unguis terminalis rami exterioris rutile cur- ent us, et illius apex in [crue vergens. Pedis Fig. 25-27— J). orientalis. sinistri minus interior longitudine eumdem — 25, Articl. terminaux , . , . . , . . \ ... de l'antenne droite w* pedis tle.it ri œquans. Wticulus ultimus rami 26, Pattes de la 5" p. tf. cclcrioris apice pilosus. 27;Pattedela5'paire$ L f {mm 5> ol après ns établi la diagnose d'après le texte anglais; quanl à La Qgure,c'esl la reproduction exacte d'un croquis original que le professeur Lilljeborg a bien voulu nous communiquer. Diaptomus denticornis Wierzejski, 1887. PI. II. Dg. s. — PI. IV. li^. s. 19. 1862. />. castor G. 0. Sars (18), p. 217. 218. 1882. h. gracilis Var, v Wierzejski (37), p. 234, PI. III, fig. 7-9. 1883. h. gracilis Var. -; Wierzejski (38), p. 26, (T. P). 1887. />. denticornis Wierzejski (50), p. 8-9, (T. P). 1888. l>. humains Lilljeborg, in lin. Corporis [mina sat robusta. Céphalothorax infemina postice pan/m, a ii I ici' rrra maijis allm nains, ain/nlis laminai nm scijmnili nltimi iihinsis. Segmentum t-mv/m abdominale absque mucrone laterali. Rami caudales brevissimi segmento antécédente mx longiores setis crassis et brevibus. Antennœ i -mi paris mediocris longitudinis reflexce segmen- tum 3-tium abdominale mx superantes, animait' natante leviter arcutœ adque (articuli 3-tii ab apice hujus antennœ margo externus laminant hyalinam formai, longitudine annulum paulo superantum, obtuse acuniinatam) latera vergentes ; articulus ultimus antermœ dextrce maris m liamiilnm exiens acuminatum). Hamas anten/narum "j-ili paris exterior interiore parum modo longior, artieulo ultimo ijiiam antecedentibus 5 junctis breviore. Articulas ultimus pedum 5-ti paris in-femina perrudimentaris tuberculum solum minimum aculeo mu) parru instructum formans ; unguis intus curvatus maximus cali- dusque ; appendix interna indistincte biarticulata longitudinem articuli primi rami exterioris superans. Palis dextri 5-ti paris apud m a rem ramus interior artieulo penultimo rami exterioris multo brevior; palis sinistri ramas interior articulum penultimum longitudine fere œquans ; rami exterioris unguis terminalis longissimus leviterque arcuatus. Saccus ovi férus parva et multa continet ova, colore castaneo. Color animalis variât exfulvo, cœruleo vel rubro. Long, feminœ interdum fere 3mm. Sauf quelques additions concernant les caractères de la 3e paire chez le mâle, la diagnose reproduite ci-dessus est empruntée à G. 0. Sars, qui avait confondu cette espèce avec le véritable D. castor. Le zoologiste de Christiania nous a lui-même signalé son erreur que RÉVISION DES CALANIDES D'EAU DOUCE 85 Lilljeborg avait rectifiée d'autre part. Celui-ci se proposait même, ainsi qu'il nous l'a écrit, de désigner ce Diaptomus sous le nom de D. hamatus, faisant allusion au caractère remarquable que présente l'antenne droite du mâle dont l'article terminal porte un crochet recourbé. Un autre caractère déjà indiqué par Wierzejski a été également intercalé entre parenthèses, dans la diagnose qui précède. Nous l'avons observé sur des spécimens communiqués par Sars lui-même. L'identité de D. castor G. 0. Sars avec /). denticornis Wierzejski ne peut laisser aucun doute. Comme on peut le voir par la syno- nymie, Wierzejski avait considéré tout d'abord cette forme comme une variété de D. gracilis G. 0. Sars. D. denticornis paraît être assez répandu en Scandinavie dans les eaux stagnantes (G. 0. Sars et Lilljeborg); on la trouve aussi dans les Monts Tatras (Wierzejski). Nous l'avons indiqué en Suisse où il a été recueilli dans le Ritomsee, par le Dr Johann Focke, et dans le Fahlensee, par le Dr Heuscher (58). Enfin, nous le signalons pour la première l'ois en France, grâce au Dr Raphaël Blanchard, qui l'a recueilli en septem- bre et en octobre 1888, aux environs de Briançon, dans les lacs du Lozet et de Chausse (2400 mètres d'altitude environ). Diaptomis pectixicorxis Wierzejski, 1887. PI. IV, fig. 7, 11. 1887. 7). pectinicomis Wierzejski (50), p. 4, 5, (T. P). PI. IV, fig. 1, 7. Corpus sat gracile. Céphalothorax latiiudine [ère in medio sita ; cephalothoracissegmentum ultimumad latera i n p roeessum rotundatum utrinque bispinosum parum exstans. Segmentum abdominale primum utrinque mue ro ne sat valido instructum. Rami caudales intus et e.rtus pilosi segmentum antecedens longitudine paulo superantes. Antennœ primi paris feminœ furcam atting entes. Antennœ geniculantis maris articulus antepenultimus dimidiafere longitudine pectinatus, dentibus circiter 45 validis et œqualibus. Ramus interior pedis 5-ti paris apud fenimum 4-articulatus dimidiam lon- gitudinem articuli antepenulhmi rami exterioris [ère œquans, pilis apicem versus munitus perbrevibus. Fig. 29.- D. pectinicomis.- Article Articulus ultimus rami exterioris antépénultième de l'antenne droite distinctus aculeis 2 (exteriore inte- cf (d'après wierzejski). riorebreviore)instructus.Pedisdexlri 86 H il - DE '.i ERNE ET JULES RICA IRD 5-tiparisapudmarem ramus i nter nus distincte biarticulatus extremum ultimum articulum fere attingens, ad apicem pilis minuits prceditus. Rami exterioris articulus penultimus in processum sai valide mucro- natum nias porrectus est. Pedis sinistri ramus interior articulum penultimum rami exterioris longitudine fere œquans f-articulatus, ad apiceni pilis minutis obsitus. Rami exterioris artculus ultimus in processum unguiformem crassu/msat validam intusrugosum porrectus, adesl prœterea intus seta plumosa processu dicto brevioi: Long. 9 4mm8 - -,""" ; cf 1mm4 - 1 """■">. Ce Diaptomus n'a été rencontré jusqu'ici que par Wierzejskii à Kisilowie, en Buchovine (Pologne). Il se rapproche par divers carac- tères, en particulier par l'appendice de l'antépénultième article de l'antenne droite, du'/, le mâle de l>. Wierzejskii el de />. serricornis. Diaptomus Roubaui Richard, 1888. PI. III, fig. i. m, 26. 1888 n. Roubaui Richard (53), p. 44. Tntermajores sui generis. Segmentum abdominale primum ml latus dextrum exstans in processum rotundatum, apice mucranatum. Setœ apicales ramorum ctfudalium intus ciliatorum perbreves. Antennœ l-mi paris feminœ longitudine cephalothoracem paulo superantes. Pedum 5-tiparis apudfeminam ramus interior biarticulatus articulo penultimc rami exterioris brevior, ad apicem pilis minutis setisque 2 perlongis instructus. Rami exterioris articulus ultimusprrvus aculeis 2 validi, quorum interior apicem unguis articuli penultimi attingit (exteriore interiore multo breviore) armatus. Pedis dextri 5-ti parts apud murent ramus interior i -articulatus, curvatus, articulo penul- timo rami exterioris multo brevior, ml apicem spinis minutis et curvatis dense obsitus. Rami exterioris articuli ultimi unguis termi- nalis validus curvatus, per totam longituddnem dense serratus. iculeus lateralis validus dimidiam longitudinem unquis apicalis œquans ; ferè ml apicem articuli ultimi insertus et ail basim lamina hyalina lata apice rotundata prœditus. Pedis sinistri articulus ultimus rami exterioris aculeis 2 sat crassis et brevibus instructus, intus rotundatus et hic spinis minutis ac curvatis dense obsitus. Articulus penultimus spina valida extus armatus. Humus interior indistinctissimè biarticu- latus articulem penultimum rami exterioris (rouans. Antennœ geni- culantis maris articulus 10-mus et i5-mus aculeis î validissimis ad RÉVISION DES CALAXIDES D'EAU DOUCE 87 basîm contiguis uterque insignis. Segmentum 3-tium abdominis maris ad latus dextrum in processum sat magnum obtuse triangularem porrectum. Quartum eamdem prœbet structurant. Long. cire. 5mm 6mm. Un petit nombre d'exemplaires de cette espèce provenant de Ciudad Real nous ont été communiqués parle professeur I. Bolivar. Ce Diaptomus est particulièrement remarquable par sa grande taille, par l'anomalie des 3e et 4e segments abdominaux chez le mâle, et par celle que présente le 1er segment abdominal de la femelle. Il est dédié à M. Roubau auquel on doit la découverte du genre Poppella. Diaptomus Wierzejskii Richard, 1888. Pi. il flg. îo, 22. — Pi. m fig. :;. 1888 D. Wierzejskii Richard, (53) p. 45. Céphalothorax latitudine maxima ante médium situ. Segmentum cephalothoracis ultimum lateribus rotwndatis utrinque mucronibus % brevibus omatum. Segmentum abdominale i-mum utnnque mucrone brevi instructum. Rami furcales segmentum antecedens longitudine cequantes, intus et crins pilosi, setis apicalibus brevibus. Antennœ 1-nii paris j'émince apicem t-di abdominis segmenti non superantes, articulo basali seta longissima prœdito. Antennœ geniculantis maris articulas antepemultimus in processum longitudine annulo penultimo œqualem exit, dentibus crassis et brevibus [40-4%) instructum. Pedis .ï-ti paris feminœ ramus interior i-articulatus, dimidiam longitudi- nem articuli antepenultimi rami exterioris cequans vel perpaulum superans, pilis minutis ad apicem ornatus. Rami exterioris articulus ultimus distinctus aculeis t; (interiore exteriore plus quant duplo majore) armatus. Pedis dextri 5-ti paris apud marrai uniarticulatus, mediam partem articuli ultimi rami exterioris superans. Rami exte- rioris articulus penultimus extus in processum magnum Ce Copépode a été recueilli en abondance par le professeur I. Bo- livar, aux environsde Madrid el de Val ladolid. Tout récemment (novembre 1888) M. <>. Schmeil l'a retrouvé en grande quantité à Zorbig, près de Halle (Saxe). /'. Wie rzejskii esl d'un rouge carmin vif; il se rapproche par plusieurs caractères des l>. baccillifer, l>. pectinicornis el D, serri- coi'nis. Diâptomus graciloïdes Lilljeborg, 1888. PI. 1. Qg. 26, 27. Isss. Diii/iiomus (frac Houles Lilljeborg (56), p. 156. Corporis forma fere omnino eidem apud 1). gracilem similis, tan- tummodo paulo crassior et angulis lateralibus segmenti ultimi thora- calis, superne risi, obtusis, neque ad latera exstantibus. Aculeorwm marginalium exiguorum hujus segmenti est superior ùx quam infe- rior major. Segmentum t-mum caudale feminœ adbasim parum modo dilatatum, et aculeis exiguis et iisdem segmenti ultimi thoracalis œqualibus prœditum. Antennœ i -mi paris feminœ rétro porreetœ non setas furcales superantes, et articulus antepenultimus antennœ pre- hensilis maris plane dearmatus, et aculei hujus antennœ iisdemapud 1). gracilem minores. Pedes 5-ti feminœ paris ramo interiore mutico segmento l-m<> exterioris longitudine œqualis ml etiam longiôre. Pes maris dexter 5-ti paris ramo interiore parvo neque médium segmenti %di rami exterioris attingente, et ungue terminait quodam modo S-formato. Humus exterioris ejus pedis sinistri ejusdem parisad latus interius segmenti ultimi seta simplice salis crassa et ciliata prœditus. l.mn/., setis furcalibus seu caudalibus exceptis, feminœ cire. 1mm26- ■lmmS0 et maris rire. Jmm20. Cette espèce est très voisine de 1). gracilis (I. 0. Sais. D'après Lilljeborg, les différences indiquées dans la diagnose sont constan- tes. La femelle de D. gracilis a toujours la branche interne de la 5e patte plus courte ; cette même branche de la 5e patte droite du mâle est toujours plus large et plus longue que chez D. graciloïdes. De plus, le crochet terminal de celle pat le n'est jamais courbé en S chez I). gracilis. Chez ce dernier, la branche externe de la 5e patte gauche porte à la face intérieure du dernier article non pas une soie simple, mais une partie saillante (processus) qui est RÉVISION DES CALANIDES d'eAU DOUCE 89 munie au sommet de 4 ou 5 soies très fines, comme Norqvist (1) Fa dessiné. Cette espèce paraît très répandue dans les lacs du Nord de l'Eu- rope. Lilljeborg la signale dans toute la Suède et dans la péninsule de Kola jusque sur les bords de l'Océan glacial. M. Charles Rabot l'a trouvée en très grand nombre dans le Ro'svand, Norvège. Enfin, le DrO. Zacharias nous informe qu'il a pris récemment D. gvaciloïdes en abondance clans plusieurs lacs de l'Eifel (2). Diaptomus serricornis Lilljeborg, 1888. PI. I fig. 20, 21,30. 1888 Diaptomus serricornis Lilljeborg (56), p. 157. Major et crassior quam D. gracilis, latitudine maxima cephalo- thoracis in medio sita, lobulis lateralibus set/ menti ultimi thoracalis, supra visi, sat màgnis, vero obtusis et puni m ad latera exstantibus, et aculeis minutis œqualibusque armatis. Segmentum f-mum caudale feminœ sequentibus duobus conjunctis plus duplo longius et ad basin satis dilatatum, aculeis vero solummodo minutis ibi prœditum. Furca quam eadem apud D. gracilem aliquanto longior et duobus segmentis antecedentibus conjunctis apud feminam longitudine œqualis. Antennœ primi paris feminœ rétro porrectœ circa finem furcœ attingentes et articulis 23 composites. Antenna prehensilis vel geniculans maris quam cetera ejus antenna fere longior, articulis 23 composita et ad apicem et latus anterius articuli antepennltimi processu vel appendice magna serrata, usque ad médium sequentis porrecta armata. Ejus antenna sinistra articulis 24. Antennarum 2-di paris ramus exterior interiore longior. Partes oris et pedes 1-mi-i-ti parinm solito modo formati. Pes 5-ti paris feminœ ramo interiore parvo et parum ultra médium articuli 1-ini rami e.rterioris pert ingens, apud indimdua bene evoluta biarticulato et ad articulationem seta prœdito, sed apud juniora, quamvis ovifera, simplice et sine seta. Unguis vel processus unguiformis articuli 2 rami exterior is feminœ subtiliter intus acu- leatus et extus ciliatus. Pes dexter 5-ti paris apud marem ramo interiore mediocri. neque ad finem articuli 2-di rami exterioris hujus pedis articulas l-mus processu acuminato magno armatus. Unguis (1) (54) PI. IX, fig. 7. (2) Ce Copépode avait été examiné par Vosseler, qui se proposait de le décrire sous le nom de D.pygmœus (Zacharias, Die Thierwelt der Eifel-Maare. Biol. Cen- trale., VIII, no 18, 19 novembre 1888, p. 574) ; voir également (63) p. 4. 0(» .H LES DE Gl ERNE ET JULES IHCIIAIih terminait* magnus, simpliciter arcuatus et intus ex parte subtilissime aculeatus. Pedis sinistri 5-ti paris maris ramus exterior interiore duplo longior, articulo 2-do elongato et gracili et intus subtilissime aculeato, et lobulo sat magno et ciliato intus ad suturam inter arti- culo î-do elongato et gracili et intus subtilissime aculeato, et lobulo sut magno et ciliato intus ad suturam inter articulos ambo ibique etiam seta simplice majore et ciliata prcediti. Longit.ySetiscaudalibus exceptis, f émince cire, i suri mûris j""".)o. Cette espèce, remarquable par L'appendice en forme de scie de l'article antépénultième de l'antenne préhensile et aussi par la forme des pattes de la 5me paire du mâle, se rapproche de l>. Wier- zejskii Richard. Elle n'a été trouvée qu'à Lumbowski (Laponie russe), dans la péninsule de Kola, non loin de l'entrée de la mer Blanche, dans des lacs d'eau douce de la plaine déserte désignée sous le nom de Tundra. Elle fut recueillie le 11 août 1877, parle naturaliste Trybom pendant une expédition scientifique dirigée par l'officier H. Sandeberg, de l'armée suédoise. Diaptomus incongruens Poppe, L888. PI. II, fig. IS. — PI. III, flg. 7. — PI. IV, fig. 21. 1888. Diaptomus incongruens Poppe (57), p. 159. Anguli laminarum segmenti cephalothoracis ultimi feminœ utrin- que in mucrones brèves producti quorum sinister rursum exstat. Segmentum abdominale 1-mum ad lu tus dextrum in processum, ad apicem mucrone brevî, exstans. Antennœ {-mi paris corporis longi- tudinem totam oalde superantes. Segmentum abdominis 2-dum, 3-tium et 4-tum apud marem paulo ad latus dextrum exstans. Antennes geni- culantis articulus antepenultimus ad apicem exteriorem unco dis- tincto prœditus. l'aluni 5-tiparis apudfemiuam minus internus arti- culo antepenultimo mini exterioris dimidiam parla» paulo superans, ad apicem spinulis setisque 2 œqualibus ab apice paulo remotis, ins- tructifs. Articulus ultimiis rami exte- rioris ilistinctus, aculeis 2, int&riore ruiliniciilari instructus. Palis ilc.rlri 5-ti paris apud ma rem ramus interior l-articiilatus, tongitudinem articuli pe- n ultimi rami exterioris paulum supe- rans. Aculeus lateralis articuli ultimi Fi;,'. '60. — /). incongruens ç£. — Artic. antépénultième de L'antenne droite (X200;, d'après Poppe. RÉVISION DES CALANIDES D'EAU DOL'CE 91 gracilis et brevis ; unguis terminalis longus parum curvatus, intus ex parte ciliatus. Pedis sinistri ramus internus articulum penulti- iiinni rami exterioris fere cequans distincte biarticulatus ; articulus ultimus rami exterioris breviter forcipatus. Long. cire. 9 imm4 ; cT lmm5. Cette espèce remarquable a été prise au filet fin, dans le fleuve chinois « Whangpoo », en même temps que d'autres Entomostracés, par M. M.-B. Schmacker, de Brème, domicilié à Shanghaï. DlAPTOMUS ÏYRRELLI Poppe, 1888. PI. I, fig, 17, 18. — PI. IV, fig. 26. 1888. D. Tyrrelli (57) p. 157. 1888. D. fresnanus Lilljeborg (in litt.). Magnitudinemediocri. Céphalothorax latitudine maximaad médium et ad lobulos latérales segmenti ultimi sita. Segmenta duo ultima thoracalia supra confluentia et ultimum eorum,superne visirm, lobulis lateralibus magniset oblique- exstantibus, fere ovatis et postice acumi- naiis mucronibusque sat magnis. Segmentum i-mum caudale parti reliquœ caudee longitudine fere œqualè, ad parlent anteriorem sat (Ululai u m et processibus lateralibus longis et mucronatis instructum. Segmentum caudale 2-dum 3-tio brevius et dntice sectionis transver- salis vestigio. Rami furcales brèves, sparsim hispidi et longitudine fere plus quam sesqui latitudinem superante. Antennes i-mi paris feminœ rétro circiter ad furcam vel interdum ad finem furece por- rectœ, articulû 25 composites. Articulus antepenultimus antennœ prehensilis maris plane dearmatus, tantum modomodulo minutissimo et vix msibili prœditus. l'es ,~>-ti paris féminin ramo exteriore biar- ticulato, articuli 1-di proces'su unguiformi cum articulo i-mo fere ad parallelo parumque intus arcuato et ad latus interior hujus subtilis- sime ciliato ciliis ultimis aculeiformibus. Humus interior hujus pedis simplex et gracilis, longitudine articulo l-mo rami exterioris circiter œqualis, prope apicem ad latus exterius aculeis duobus mediocribus armatus, apieeque subtil issime hispidoet obtuso. Pes dexter 5-ti paris apud marem gracilis et magnitudine mediocris. Articulus 4-musrami exterioris lamella hyalina parva prope angulum interiorem apicalem. Articulus 2-dus ejusdem rami rompu rati parvus et valde arcuatus, aculeo marginis exterioris fere ad médium sito. Unguis parum sig- moïdeus margineque interiore glabro. Ramus interior minutas et 02 JULES DI GUERNE ET JULES RICHARD simplex neque fiiirin articult (~mi rami exterioris attingens. Pet sinister ejusdem paris articulo 2 io rami exterioris fere triangulari, margtne intei'iore parum sinuato ei ciliato, et processibus duobus obtusis uno apicali et altero laterali) munito. Hennis interior indis- tincte biarticulatus, circiter médium articuli 2-di rami exterioris attingens, et apice tntus subtilissime hirsuto. Longit. ['■mime tmm9 et maris /" v Ce Diaptomus se distingue surtoul de ses congénères par 1rs grands lobes latéraux qu'il présente au dernier segment thoracique ; ces lobes, vus d'en haut, se montrenl acuminés, mais, vus de côté, ils oui l'extrémité postérieure obtuse et munie de deux épines. Le premier segmenl abdominal est remarquable par ses prolongements longs, Eorts ei pointus. La femelle de celle espèce se rapproche un peu de celle deD. ambiguus Lilij., de l'île de Behring, mais cotte dernière manque dos prolongements latéraux du premier segment de l'abdomen. l>. Tyrrelli diffère, par l'absence de prolongement à l'antépénultième article de l'antenne préhensile du mâle, des autres espèces américaines décrites ici. Les premiers exemplaires de ce Copépode ont été recueillis dans le « Su m ni i t Lake » (Montagnes rocheuses) à 5.300 pieds d'altitude et envoyés à S. -A. Poppe par M. J.-B. Tyrrell d'Ottawa (Canada). La diagnose qui précède nous a été communiquée par le professeur Lilljeborg comme celle d'une espèce nouvelle désignée par lui sous le nom de D. fresnanus. Elle a été établie d'après des spécimens pris par M. Eisen à Centreville, près Fresno, en Californie. D. Tyrrelli atteint là une taille un peu plus grande que celle qu'il a dans le Summit Lake où il ne dépasse pas lmmo. La comparaison des spécimens provenant des deux localités nous permet d'identifier la forme distinguée par Lilljeborg avec D. Tyrrelli décrit peu de temps auparavant par S. -A. Poppe. Diaptomus Lilljeborgi de Guerne et Richard, 1888. PI. II, Gg. 3. — PI III, fig. 13. 1888. Diaptomus Lilljeborgi de Guerne et Richard (58), p. 161. Segmentum cephalothoracis ultimum apud feminam utrinque pro- cessu aliformi apice mucronato ornatum ; segmentum abdominale jmum mucrone minime utrinque instructum. Furca ubique dense pilosa. Antcinxc j-mi paris cephalothoracem paulo superantes. REVISION DES CALANIDES d'eAU DOUCE 93 Antenna geniculans ut in D. castore. Pedum 5-ti paris apud feminam ramus interior rami exterioris antepenultimo articulo longior, setis apicalibus perbrevibus obsitus rami exterioris articulus ultimus dis- tinctus, aculeo interiore longo exteriore parvo, instructus. Uncus solitus articuli penultinù rami exterioris pedis dextri 5-ti paris apud marem perbrevis ; ejusdem pedis ramus interior articulum penulti- mum rami exterioris œquans ad apicem dilatatus, medio concavo, intus aculeis 2 puisque obsitus. Pedis sinistri ramus interior indis- tincte 2articulatus articulum penultimum rami exterioris œquans, rami exterioris articulus ultimus subglobosus spinulis intus acu- leisque 2 subœqualibus extus prœditus. Longit. 9 2mm; c? Jmm8. Ce Copépode a été recueilli en petitnombre aux environs d'Alger, entre la Kasbah et la Maison Carrée, en février 1888, par M. Letour- neux, bien connu par ses recherches zoologiques dans le Nord de l'Afrique. Ce Diaptomus se distingue surtout de ses congénères par la forme de la branche interne de la 5me patte droite du mâle. Nous l'avons dédié au professeur W. Lilljeborg, qui a bien voulu nous communi- quer divers documents du plus haut intérêt pour cette Révision des Calanides d'eau douce. Diaptomus Lumholtzi G.-O. Sais. 1888. Diaptomus Lumholtzi G.-O. Sars, in litt. Céphalothorax latitudine maximain medio sita. Lob uli latérales seg- menti ultimi thoracalis, superne visi, brèves, utrinque mucronibus 2 armât i. Segmentum J-mum caudale feminœ, utrinque mucroue dis- tincto, longitudine reliquam abdominis partent superans. Segmentum abdominale 2-dum, tertio ntulto brevius. Rami furcales brèves, intus ciliati, segmento antecedenti paulo breviores, setis jortibus et diver- gentibus. Antennœ J-mi paris feminœ ftnem setarum furcaliunt longe superantes, 25 articulatœ. Articulus antepenultinius antennœ genicu- lantis maris processu unguifornti, longitudine articulum penulti- mum circiter œquante, instructus. Pes 5-ti paris feminœ ramo exte- riore bi-artïculato (articulo 3-tio omnino carente), articuli 2-di pro- cessus unguiformis reclus, crassus, intus ciliatus. Ramus interior M II - hl. GUERNE ET .Il LES lilCMAIiM f-articulatus simplex, extremitate attenuatus, dimidiam fere longitu- dinem articuli i-mi rami exterioris ceqiians. Pedis dextri ~>-ii paris apud marem articulus ultimus rami exterioris elongatus, ungue \J terminali caldeac regulariter arcuato, aculeo 33 marginis exterioris prope apicem sito. Humus interior articulum penultimum rami exte- rioris mille superans, apicem cri-sus rotun- datum dilatatus, in margine interiore prope apicem dentibus 3 insignis. Pedis sinistri ramus interior uniarticulatus longitudine articuli 2-di (ultimo et penultimo conjunctis If j" formati) dimidiam partem cequans. Long. 6 circiter cf. 1 ig.31 33. — D.Lumholtzi 31, Articles terminaux de l'antenne droil cf. 32, Pat.dela5epairfeçf. 33, Pat.dela5' paire cf. (D'après G.-O. Sars). Ce Diaptomus se distingue de suite des autres espèces, par la denticulatiou parti- culière du bord interne de la branche interne de la cinquième patte droite chez le mâle. L'ensemble des caractères de la femelle permetaussi de reconnaître facilement l>. Lumholtzi. Sais a pu étudier vivant ce Copépode qu'il a obtenu avec divers Cladocères et D. orientalis en cultivant à Christiania le limon desséché d'un lac australien (1) le « Gracemere Lagoon» situ.'; à environ 7 milles de Rockampton (NorthQueensland). Ce lac mesure environ 1 mille de longueur sur 1/2 mille de largeur et n'a pas partout une grande profondeur. En 1850, le lac entier était desséché et resta dans cet étal pendant neuf mois. Pendant la saison des pluies, le lac est alimenté par un ruisseau voisin qui disparait rarement d'une manière complète. Le limon d'où proviennent les Entomostracés cultivés par Sais avait été recueilli par M. Lumholtz à une profondeur de 5 à 10 pieds au-dessous de la surface de l'eau au commencement de mars 1882 et immédiatement séché par lui pour l'expédiera Christiania (2). Dans un mémoire encore inédit, et qui doit paraître dans les Christiania Videnskabs Selskabs Forhandlingar, 1888, Sars donne les (1) Ces indications sont extraites du mémoire de Sars: On some australian Cladocera raised from Dried mud. Christ. Vid. Selsk. Forhandl. 1885, N° 8, p. 1-8. (2) D'après une communication orale du Dr Lumholtz. le limon desséché par lui sérail resté deux années entières en cet état avant d'être mis en culture. RÉVISION DES CALANIDES d'eAU DOUCE 95 dessins de D. Lumholtzi (PI. VIII, fig. 5-12). C'est d'après ces dessins, dont le naturaliste de Christiania a eu l'obligeance de nous commu- niquer une épreuve, que nous avons établi la diagnose de l'espèce. DlAPTOMUS GIBBER S. -A. Poppe PI. II, fig. 2, 14. — PI. III, fig. 1. - PI. IV, fig. 27. Segmentum thoracale ultimum feminœ postice utrinque in laminam bispinosam exiens, quarum sinistra major est sursumque exstat; antice gibba dorsali bipartita squamosa instructum. Segmentum abdominale primum feminoB antice dilatatum utrinque mucrone late- rali arinatum, postice ad latus dextrum in processum exstans. Antennœ 1 -mi paris feminœ finem circiter setarum caudalium atting entes ; geniculantes maris articulus antepenultimus margine exteriore lamina hgalina et ad apicem unco distincto prœditus ; articulus 7, 9, 10 et 14 aculeis minutis, 12 et 14 per magnis, articulus 13 aculeo tuluuco iustructus. Pedum 5-11 paris feminœ ramus interior 2-articu- latus, dimidio articuli antepenultimi rami exterioris brecior. Rami exterioris articulus altimus distinctus, quadratus, extus aculeo, intus seta instructus. Pes sinister 5-ti paris apud marern apice fuient articuli 2-di pedis dextri atting eus ; rami exterioris articulus ultimus paixus, pul vinatus. Pedis dextri articulus tertius processu adunco prœditus, articuli quarli margine e.itcriore valde convexo aculeo brevi, crasso, rectoque instructo, unque terminait valde flexuosa falciformi, intus subtilissime aculeato et ad médium denticulato. Long, (setis caudalibus exceptis) cire. lnm0 ; cf lmm5. In Brasilia' australis provincia St-Catharina, in aquis dulcibus ab ill. Dr. Guiiielmo Millier collectus et ab eo mihi communicatus. Cette espèce très remarquable se distingue de toutes les autres au premier coup d'œil par la présence à la partie dorsale du dernier segment thoracique d'un prolongement bilobé et rugueux. On ne pourrait confondre 1). gibber qu'avec D. Trybomi, mais des diffé- rences considérables se montrent entre les deux espèces aussi bien dans la structure des pattes de la 5me paire du mâle et de la femelle que dans celle de l'antenne geniculante. La seule inspection des figures ne permet pas d'hésiter sur la distinction spécifique des deux Calanides en question. Nous devons la diagnose et les dessins de D. gibber à l'extrême obligeance de S. -A. Poppe qui a reçu ses exemplaires du D1' G. Mûller, Privatdocent à l'Université de Greifswald. 96 .H II - DE '.i ERNE i T H LES RICHARD Diaptomi s Eisen] Lilljeborg. PI. 1, Dg. 19, 20, 33. liihi majores sui generis. Céphalothorax latitudine maxima ad partem posteriorem capitis. Segmenta duo ultima thoracalia solita modo supra confluentia oel indistincte sejuncta, lobulique latérales segmenti ultimi eorum superne oisi, apud feminam brèves, angulus vero eorum superior et postions quodammodo acutus, et angulus Interdits obtusissimus, et mua-ours amborum angulorem crassi et brèves. Segmentum i-mum caudale partem reliquam caudœ, setis exceptis, parum longitudine superans, tuilier processibus lateralibus sut magnis, mucronatis retroque oblique porrectis. Segmentum 2-dum caudale brevissimum. Rami Jurcales brèves, sparsim hispidi cl longi- tudine circiter sesqui latitudinem superante. Antennœ d -mi paris pro- cessus latérales segmenti J-mi caudalis attingentes, articulis 25 corn- positœ. Articulus antepenultimus antennœ prehensilis maris processu arcuato longo et acuiminato, [niait antennœ fere superante, armatus. Ramus exterior pedum J-mi paris latere cria-ion', prœsertim apud feminam, pectinatim setoso. Pes ô-ii paris feminœ ramo exteriore bi- ariiatlaio, processu magno wnguiformi articuli %-di intus exparte graviter aculeato. Ramus interior hujus pedis sat longus, ft/nem vero articuli J-mi rami exterioris non attingens, bisectione tantummodo indicata, ri ad apicem setis duabus aculeiformibus ibidemque intus acaias minutis prœditus. Pes dexter 5-ti paris apud marem valde robustus. Articulus basilaris 2-dus intus lamella rayusa dilatatus. Articulus rami exterioris 2-dus aculeo marginali prope apicem posito. Unguis quodammodo sigmoïdeus magineque interiore a medio versus apicem primo tenuissime pectinatim aculeato cl deinde tuberculato. Hamas interior parais ci indistincte biarticulatus, ri parum extra médium articuli %-di rami exterioris porrectus, ad apicem aculeo ibidemque intus ciliis crassis prœditus. Pes sinister 5-ti paris apud marem pede dextro multo minor. Ejus articulus 2-dus ni ultimus rami exterioris apice coarctato sed obtuso, ci mira eundem aculeo acuminato, cl ad marginem interiorem lamina emarginata tenui et hispida prœditus. Ejus ramas interior gracilis, sat vero longus ci aliquanto ultra médium articuli 2-di rami exterioris porrectus; indis- tincte biarticulatus apieeque eidem rami interioris pedis dextri simili. Longit. feminœ 4mm et maris Bmm5. A. G. KisEN, zoologo suecano, et Academiœ scientiarum San Francis- RÉVISION DES CALANIDES D'EAU DOUCE 97 caneœ membro, ad Centreville prope oppidum Fresno in California invent o. Ce Diaptomus, que j'ai le plaisir de dédier à M. Eisen, qui l'a trouvé eu Californie avec un grand nombre d'autres Entomostracés donnés par lui au Musée zoologique de l'Université d'Upsal est très distinct de toutes les espèces de l'Amérique septentrionale décrites par MM. Forbes et Herrick. Diaptomus franciscanus Lilljeborg. PI. I fig. 12, 13, 34. — PI. III, fig. 23. Diaptomo Tyrrelli major et robustior. Céphalothorax latitudine maxîma in medio sita, ejusque segmenta duo ultima supra confluentia. Lobuli latérales segmenti ultimi thoracalis, supeme visi, brèves et postice obtusi, mucronibusque parvis armati. Segmentum primum caudale parti reliquat caudœ longitudine circiter oequale, antice mo- dice dilatation, ibidemque ad latera rotundatum et aculeis vel mucro- nibus parris instruction, processibusque lateralibus omnino carens. Signum scctioms (sutura imperfecta) restai longe post maturitatem in parte posteriore liujus segmenti. Segmentum 2-dum caudœ 3-tio m u 1 1<> brevius ejusque testa tenuior et facile adstringenda. Rami fureales brèves, benesesqui longiores quam latiores, et intus sparsim ciliali. Anteuniv I-ini paris feminœ relru circiter ad jnrcani porrectee, ariiculis '2,~> composites. Articulus antepenultimus antennœ prehensilis maris processu unguiformi pnem articuli penultimi paulo superante iusirueliis. Pes 5-ti paris feminœ ranio exteriore triarticulato, articulo 3-tio minutissimo, sed distincto et spinas duas portante. Processus unguiformis articuli 2-di hujus rami sut arcuatus et intus ex parte subtilissime aculeatus, aculeo ultimo ceteris crassiore. Ramus ejus interior simplex et articulo 1-mo rami exterioris longitudine œqualis, ad apieem duas longas et œqùales spinas, quarum exterior ad basim intus ciliata est, portans. Pes dexter 5-ti paris apud marem sat ro- bustus, articulo 2-do rami exterioris (ère rectangulari et comparate brevi, aculeo marginis exterioris prope apieem sito, et margine inte- riore aculeo minuto armato. Unguis longus, distincte sigmoïdeus sive S-formatus et apieem versus tennis. Ramus interior parvus et vix médium articuli 2-dirami citerions attingens, imperfecte biarticulatus vel etiam simplex, et ad apieem aculeo instructus. Pes sinister b-ti paris apud marem articulo 2-do rami exterioris lamelli forint, fere trian- ii. — 7 98 JULES DE GUERNE BT .il LES RICHARD g u tari et intus tenuiore. Hujus articuli pars exterior crassioi m medio emittit aculcum brei 'm et abit m processum brevem . longicornis var. similis Herrick, par l;i forme du corps ci des lobules «lu dernier segment thoracique, mais il en diffère beaucoup par la forme <\c< pattes de la cinquième paire, particulièrement chez If mâle. Il paraît être commun dans 1(3 voisinage (^: San-Francisco, c'est pourquoi je l'ai nommé francis- canus. Diaptomus glacialis Lilljeborg. PI. I, fig. ï.\. — PI. III, fig. 15. — PI. IV, fig. 30. Sal magnus ri robustus, Biaptomo castore oero parum major eidem- que corporis forum fere omnino similis. Céphalothorax latitudine maxima in medio (ad segmenta 2dum et 3iium) sita. Segmenta duo ul- linm thoracalia feminœ supra confluentia, et lobuli latérales seg- menti ultimi eorum bifidi, laciniis, supeme oisis acuminatis et mucronatis a prœsertim inferioribus sut elongatis iisdemque apud h. castorem longioribus. Etiam apud marem sunt hujus segmenti lobuli latérales bifidi, laciniis brevioribus, sed, supeme visis, acumi- natis et mucronatis. Appendices rostrales elongatœ, sinuatŒ cl obtusce iisdemque t). castoris dissimiles. Segmentum i"""1 caudale feminœ ceteris conjunctis brevius, antice valde dilatatum ci processibus latera- libus sut magnis et mucronatis prœditum. Rami caudales médiocres, circiter duplo longiores quam latiores cl longitudine segmento ultimo caudali œquales. intennœ imi paris l'anime circiter finem cephalotho- racis assequentes ri articulisSô compositœ, articulo tmo setamagna ins- tructo. Articulus antepenultimus antennœ prehensilis maris tantumï modo rudimento processus munitus. l'es :><> paris feminœ eidem h. castoris fere omnino similis, tantummodo aliquanto major et proces- sibus segmenti lm basalis majoribus instructus. Ramus exterior, triarticulatus, processu unguiformi articuli %di vix arcuato cl intus ex parte subtilissime ciliato. Humus interior aliquanto extra médium articuli imirami exterioris porrectus, biarticulatus, articulo 2do Ion- RÉVISION DES CALANIDES D'EAU DOUCE 99 giore ad apicem aculeis duobus quorum exteriore ciliato et interiore duplo longiore, et prope apicem adlatus i Utérins aculeo minutissimo munito. Pes dexter 5U paris maris articula 2do rami exterioris acu- leum marginalem magnum et intus ciliatum propius ad finem articuli portante. Unguis intus ex parte subtilissime ciliatus. Ramus iuterior hujuspedis ad médium articuli 2di rami exterioris porrectus, bisectione tantummodo indicata et apice subtilissime ciliato et aculeo interiore minutissimo munito. Pes sinister hujuspedis sat magnus. Articulas 2dus basalis margine interiore sinuato et lamella parva hyalina adaucto. Articulus 2dus rami exterioris [ère rotundato-ovatus, intus subtilissime ciliatus, processu longo aculeiformi et quodammodo obtuso aculeoque magna et acuminato, quorum ambo intus ciliis vix visibilibus instructi sunt, munitus. Ramus iuterior ail finem articuli 2di rami exterioris porrectus, bisectione tantummodo indicata ciliisque apicalib us m inutissim is. Loiujit., setis caiulalibus exceptis, feminOB cire. 3mm et maris 2!I""S. lu insula Waigatsch et in Novaja Semlja ad Caput anserinum sep- tentrionale sub expeditione Nordenskioldi ad (lumen Jenisei anno 1875 captus. Ce Diaptomus ressemble tellement à D. castor qu'on serait tenté de le considérer comme une simple variété de ce dernier, et je suis porté à croire qu'il constitue la forme primitive (appartenant à l'époque glaciaire), d'où I). castor est issu. Cependant les différences que présentent les deux types, pour ce qui concerne le dernier segment thoracique chez la femelle et chez le mâle, les pattes de la 5me paire chez le mâle et aussi les appendices du rostre sont si grandes que j'ai été obligé de les distinguer spécifiquement. Je nomme la forme dont il s'agit ici D. glacialis, à cause de son habitat. Cette espèce parait être passablement répandue dans l'île de Waigatsch, à l'entrée de la mer de Kara ; mais dans la Nouvelle- Zemble l'expédition scientifique de Nordenskiôld (1875) n'en a recueilli que des exemplaires jeunes le 17 juillet. Diaptomus laciniatus Lilljeborg. PI. I, fig. 22, 24, 25. Magnitudine mediocris sat vero robustus. Céphalothorax htitudine maxima in medio sita, prœtereaque msignis eo, quod segmenta duo ultima thoracalia feminœ ad latera valde disjuncta sunt, sutura inter ea etiam superne indicata, quameis ibi subtilissima. Hœc segmenta:, 100 JULES DE CI l.li.M. il .11 LES RICHARD superne visa, ambo lobulos latérales liberos, eosdem segmenti penul' limi minores et perspicuo ci aculeo ejus interiore vix ad médium processus unguiformis articuli 2di porrecto. Humus ejus interior sim- plex, vix finem articuli imi rami exterioris attingens, apice breviter acuminato cl seta brevi intus instructo. Pes dexter 5U paris apud marem aculeo marginali articuli 2di rami exterioris magno ci inter- diim ultra icriium parlent longitudinis unguis porrecto ci fere in medio marginis articula posito. Unguis simpliciter arcuatus ci intus subtilissime ciliatus. Hamas interior simplexet magnus ci circiter cet fere finem articuli 2di rami exterioris attingens, mucrone apicali majore l'es sinister hujus pans sut longus et circiter adfinem articuli 2di pedis dextri rami exterioris porrectus. Articulus ultimus ejus rami exterioris fere ovalis, processibus duobus apicalibus : uno crasso, obtuso et intus aculeis brevissimis, cl altéra quodammodo tenuiore, acuminato et eiliafo, munilus. Articuli cjusdem ntarijo interior lamella leniii, hyalina, rotundata cl ciliatadilatatus. Humus interior ad basin processum apicalium articuli 2di rami exterioris porrectus, apice acu- minato et intus setis quibusdam minimis marginalibus prœdito. Longit. feminœ, setis exceptis, 4 mm8 — imm2 et maris j"""i;. A me in summo apice montis Flfafjeld ad urbem Bergen in Nor- vegia an no {858, et deinde in fMerdalen ad 0stra modum in Norvegia a Birgitte Esmark et pluribûs in lacis in peninsula Kola a Doctore Filip Trybom, sû'b expeditione a subcenturione IL Sandeberg pro scientia historiœ naturalis suscepta, inventus (1). (I) Le Professeur Lilljeborg a eu L'obligeance de nous envoyer des exemplaires de cette espèce provenanl de Karabella (presqu'île de Ribatschki), dans la Laponie russe. II nous informe aussi que M. le Professeur Clève (d'Upsal) a recueilli ce Diaptomus en abondance dans le lac de Genève où il est un peu plus petit que dans les localités du Nord. RÉVISION DES CALANIDES D'EAU DOUCE 101 Ce Diaptomus se distingue au premier coup d œil de tous les autres par la forme des deux derniers segments thoraciques. Chez les exemplaires, conservés dans l'alcool, les lobes latéraux de ces segments sont en général encore plus divergents et proéminents que notre dessin ne le montre. C'est à cause de cette forme que je lui ai donné le nom de laciniatus. Dans les localités méridionales où elle a été rencontrée, cette forme est alpine et ne se trouve que sur de hautes montagnes, ce qui indique qu'elle est vraiment une espèce arctique. Dans le voisinage de la ville de Bergen, en Norvège, je l'ai recueillie sur le sommet d'une haute montagne, mais dans la péninsule de Kola, M. Trybom l'a prise dans des eaux douces de localités peu élevées au-dessus du niveau de la Mer glaciale, et situées près d'elle (1). Diaptomus lobatus Lilljehorg. Pi. I fig. 1, 2. — Pi. IV fig. 29. Magnitudine mediocris et mnrfiçc robustus. Céphalothorax latitudine maxima in medio sita. Segmenta duo ultima thoracalia femince supra confluentia, sutura inter m tantum ml latera perspicua, ri ultimum eorum, superne visum, insigne lobulis lateralibus magnis, versus latera valde exstantibus et acuminatis, unde nomen. Lobulorum mu- crones paroi et eorum margo posterior parum émarginatus. Segmen- tum caudale l"u"" [anime parti reliquœ caudœ longitudme circiter œquale, basin versus vaille dilatatum, processibus vero lateralibus umboniformibus et breviter mucronatis. Segmentum 2dum bene evolu- tum quamvis 3tio multo brevius. Rami furcales brèves, circiter sesqui longiores quam latiores, setis modice divergentibus. A ntennœ /""' paris femïnœ finem furcœ assequentes, et articulis 25 compositŒ, seta arli- culi lmi parva. Articulas antepe nuit i mus antennœ prehensilis apud marem omnino dearmatus. Pes 5U paris feminœ ramo exteriore triar- ticulato, articulo 3tio perspicuo et aculeo ejus interiore extra médium processus unguiformis articuli 2di porrecto. Hic processus fere cum articulo 'lmo rami exterioris parallelus, parum arcuatus et intus ex parte aculeatus. Ramus ejus interior gracilis et longus, tamen non fnirm articuli imi rami exterioris attingens, simplex sed bisectione indicata, et ad rnarginem exteriorem apicis sublitissime hispidi aculeis (1) Voir ci-dessus p. 78, la distribution géographique de D. baccillifer Koelbel, qui présente au point de vue de la répartition en altitude une grande analogie avec celle de D. laciniatus. Ii»^ JULES DE Gl i i;m i I Jl LES RICHARD duobus mediocribus, Pes dexter 5t{ paris apud ma nui aculeo margi- mili art nu h '_>•'' rami exterioris in medio hujus articuh posito, brevi neque finem articuli assequente. i nguis versus apicem sigmoideus ibidemque intus perspicue aculeatus. Hamas ejus interior simplex, fiai rus. ri.r ml fuient arlirali /""' rami r.rtninris pOTTectUS et apirr hre- viter acuminato. Pes sinister hujus paris magnitudine mediocris et ri.r (inrni arlirali fmi rami exterioris pedis dextri super ans. Articulus alliai as rjus rami r.rtrrinris f'rrr mal as, ml apirr m proceSSU Sat rrassn neque acuto et seta brevi, crassa, curvata et ciliata, et ad marginem mteriorem lameUa tenui, rotundata et ciliata instructus. Hamas ejus interior simplex, mediocris, circiter ad médium arlirali 2di rami exte- rioris porrectus, et ad apicem breviter acuminatus. Longit. feminœ cire. 2 et maris /«"» s. In Sibiria ad Podiomnoje Selo ad flumen Jenisei sub expéditions Nordenskiôldi ad hoc flumen et Novaja Semlja anno 1S70 a Doctore Hj. Théel captus. Ce Diaptomus, qui se distingue particulièrement par la forme des lobes latéraux du dernier segment thoracique et du premier seg- ment abdominal, est sans doute assez répandu en Sibérie, quoi- que .M. Théel ne l'ait trouvé qu'à Podiomnoje Selo, près du fleuve .lénisei, le 17 juin 1876, pendant l'expédition scientifique de M. le baron de Nordenskiôld, dans la Nouvelle-Zemble et à l'embouchure de l'Iénisei. Diaptomus minutus Lilljeborg. Pi. I, fig. 5, 6, u. — Pi. m, ûg. 25. Omnium sui generis fere minimus. Corporis forma gracilis, latitu- iliiir ma.rinri cephalothoracis ante médium et adpartem posteriorem capitissita. Segmenta i""" et à1""1 thoracis etiam supra, interdum apud exemplaria mat ara sut ara disjuncta, quamvis plerumque confluentia, et hujus lnliali latérales, superne visi, brèves et rotundati mucroni- busque minutis instructi. Segmentum /""" caudale feminœ parti reli- ques, caudœ longitudine circiter œquale, parti anteriore sat dilatata et ad latera rotundata mucronibusque minutissimis prœdita. Ejus seg- mentant idwn caudœ brevissimum, et .?"'""* eo pluries longius, et hœc segmenta indistincte sejuncta. Rami furcales circiter duplo longiores quam latiores. Setœ furcales insolenter longœ. Antennœ l"li paris feminœ, rétro porrectœ, furcam quodammodo superantes, articulisque yj compositœ. Articulus antepenultimus antennœ preh'ensilis maris RÉVISION DES CALANIDES D'EAU DOUCE 103 processutenui, longoet recto et tantummodo ad apicem vestiyio curva- tionis prœdito, et extra jinem articuli penultimi, immo interdum fere ad apicem articuli ultimiporrecto, instructus. Setœ pedumnatatorio- rum insolenter longœ. Pes 5li paris feminœ ramo exteriore biarticu- lato, processif unguiformi articuli 2di parum arcuato et ex parle subtilissime ciliato. Ramus interior miniums et fere rudimentaris, apice acuminato. Pes dexter 5tl paris apud marem magnus sed gra- cilis, articula 2do rami exterioris magno aculeoque ejus marginali minuto et intra médium posito. Unguis basin versus crassus, sat brevis et intus ex parte subtilissime ciliatus. Humus interior miniums et plane rudimentaris. Pes ejus sinister 5U pu ri s eidem apud D. sici- loïdein et signicaudam vaille similis, articulo2do rami exterioris fere elliptico, murtjine interiore leviter emarginato et ex parte ciliato, aculeo majore et obtuso apicali et aculeo minore interiore. Hamas inte- rior simplex, versus apicem atténuai us, et circiter ad médium articuli 2di rami exterioris porrectus. Longit. feminœ 1 — lm'"l et maris vix /'"'". In Grœnlandia ad 61° 30' — 69° lut. bor. a Doctorilms C. Nystrôm et N.-O. Holst et in Terra-Nova ad St. Johns ab Mo invent us. Cette espèce se distingue des autres par sa petitesse et par ses pattes de la 5me paire : la femelle ne porte que deux œufs. D. mi nu tus a été trouvé à l'île de Disko, Groenland septentrional, mais il paraît être plus commun dans le sud du pays. Il est sans doute répandu dans les régions septentrionales de l'Amérique du Nord, puisqu'il a aussi été pris à Saint-Johns aux environs de Terre-Neuve. Nous pouvons confirmer en tous points les indications données ci-dessus par le professeur Lilljeborg ; nous avons rec mnu en effet quelques rares exemplaires de D. minutus dans une pêche que M. Riballier des Isles, consul de France à Terre-Neuve, a bien voulu faire suivant les indications de l'un de nous, à Kenny's Pond, près Saint-Johns. Enfin, ce petit Calanide a été recueilli en grand nombre par M. Ch. Rabot en 1888, dans les localités suivantes du Groenland : lac d'Egedesminde (baie de Disko) ; Godhavn ; près du glacier de Jakobshavn et dans le Tasersuak de Julianehaab. L'extrême abondance de D. minutus dans cette localité (60° 45' lat. N.) montre également que cette espèce est particulièrement commune dans le sud du Groenland (1). (1) Voir J. de Guerne et J. Richard, Sur la faune des eaux douces du Groen- land. Gompt. rend. Acad. Se, 25 mars 1889. 104 JULES DE '.i i i;\i i i .11 LES RICA LRD Diaptomus mirus Lilljeborg. PL I Qg. 3, '.. — PI. IV Bg. 25. \fagnus et robustus, corporis forma Diaptomo castori similis, sed eo aliquantum major. Cephalothoracis latitudo maxima in medio sita. Segmenta duo ultima thoracalia feminœ supra sutura perfecta bene disjuncta, et ultimum forum, superne rnsum, ad latera modice exstans, bifidum, laciniis mediocribus, acuminatis ci subtiliter mucro- natis, a latere visum, biangulatum, angulo superiore magis exstante ci acuto. Segmentum caudale l""":i feminœ parte reliqua caudœ, setis exccptis, bremus, basïm versus modice dilatatum, processibus latera- libus carens, mucronibus verosatmagnis instructum. Segmenta caudœ gdum ,./ gtwm st,i magna. Rami fur cales brèves et lati, circiter sesqui longiores quam latiores, setis sut brevibus et divaricatis. Antennœ /"" paris feminœ, rétro porrectœ, rire, finem cephalothoracis asse- quentes,articulis 25 compositœ, articulo imosetam mediocrem pariante Articulus antepenullimus antennœ pehensilis maris omnino dear- matus, ri ejus duo ultimi articuli brèves. Pes à" paris feminœ ramo exteriore triarticulato, cl ejus a ri ira lus 3ttus ara In, interiore magno et longe extra médium processus unguiformis articuli i>ih porrecto. Hic processus fere reclus cl intus extusque apicem versus aculeis marginalibus instructus. Humus ejus interior perspicue biarti- culatus, purum rero extra médium articuli imi rami exterioris porrec- tns, aculeis duobus apicalibus, quorum un us longissimus, et aller duplo longior et extra médium processus unguiformis porrectus. Pes dexter à"' pu ris apud marem articulo 2d° basali intus lobuli îdi rami interioris extra médium articuli posito et extra, ejus finem porrecto. Unguis simpliciter arcuatus et intus subtilissime cil iu tus. Ramus ejus interior biarticulatus sat vero panas, aliquantum extra finem articuli /"« non rero ad meilium articuli %di rami exterioris pedis dextri assc- quens. Articulas ejus 2dus basalis intus lobulo hyalino marginaliparvo. irticulus 2dus rami interioris rotundatus, ad apicem processu elongato et obtUSOet sein erassa et areaata (amho intus limho eilialo hmuissimo) ci ad marginem interiorem lamella tenui et ciliata instructus. \rti- culus 1""'* h u jus rami intus hispidus. Humus interior liujus pedis magnus, ad médium articuli îdi rami exterioris porrectus, biarticulatus articulo I crasso, 2do flexo etatteuuato, apice noduloso cl hrerissime aculeato. Longit. feminœ cire 3mm ero setarum furcalium mm assequentes. Articulus antepenultimus antennŒprehen- silis maris processu unguiformi mediocri munitus. l'es .">"' pans [munir eitlem apud I). sieiloïdem valde similis. Humus exterior Inarli- culatus, processu imguiformi articuli 2di parum arcuato, cum arti- culo 1"" l'ère parallelo, intus exparte subtilissime ciliato, ciliis ultimis crassioribus et aculeos simulantibus. lui m us interior simplex, articulo /"'- rami exterioris langior, apice oblique acuminato et ciliato duosque aculeos œquales et ciliatos portante. Pes dexter maris 5U paris sut gracilis. Humus exterior articulo imo in lus lamella parva hyalina dilatato, et articulo 2do longitudine rami articulum /""'"' et articulum basalem 2dum una cequante. Ejus aculeus marginalis extra médium positus. Unguis simpliciter arcuatus. Ramus interior sat latus, vero aeuminatus ri brevis neque fincm arlieuli /""' rami exterioris altin- gens. Pes sinistre articulo 2do rami exterioris elliptico sive oblongo- ovato, versus apicem intus subtilissime aculeato et duos aculeos majores, quorum uno intus vergente, portante. Humus interior simplex et gracilis, rem longus et ultra médium articuli L2(U rami <,xleri a Doctore llj. Théel captas. Ce Diaptomus esl voisin de l>. laciniatus, el peut être considéré comme son représentant en Sibérie; mais chez lui les deux derniers segments thoraciques u'onl pas les lobes latéraux aussi grands ni aussi divergents que chez l>. lacîniatus. Il se distingue aussi par les pattes de la cinquième paire. Cette espèce a été recueillie par M. le docteur Hjalmar Théel en Sibérie à Artainonovoj, près du fleuve de Tobol au mois de mai ; à Dudinka, près du fleuve Iénisei au mois de juillet, et à l'île de Waigatsch, pendant les expéditions scientifiques à la Nouvelle- Zemble et à l'Iéuisei par M. le baron de Nordenskiôld en 1875 et en 1876. Je dédie cette espèce à M. Théel, qui en a recueilli un grand nombre d'exemplaires particulièrement à Artamnovoj. Diaptomus Trybomi Lilljeborg. PI. I, iig. 35. — PI. II, flg. 6. — PI. III, fig. 14. — PI. IV, iïg. 28. Magnitudine mediocri. Céphalothorax latitudine maxima fere in medio sita. Segmenta 2 ultima thoracalia distincte sejuncta et ultimum eorum supra visum ad latera paulum exslans, mucronibus 2 (uno minuto) utrinque ornatum. Prœterea in parte dextra hujus segmetiti appendix magna dorsalis, forma triangularis, apice mucronata, et a-ti paris l'anime ramus exterior 2-articulatus, processu unguiformi articuli 2-di parum arcuato, robusto, intus ex parte médiocre ciliato, ciliis ultimis crassioribus, aculeos simulantibus. Articulus tertius itccst, aculei 2 brèves (exteriore interiore duplo RÉVISION DES CALANIDES D'EAU DOUCE 111 minore) modo exstant. Ramus interior d-articulatus articulum i-mum rami exterioris fere œquans, apice oblique acuminato, aculeos 2 sub- œquales sat longos prœbente. Articulas 2-dus rami exterioris pedis dextri apud marem perlongus, longitudine articulum i-mum et arti- culum basaient unà superans. Ejus aculeus marginalis intra médium positus. Unguis terminalis paulo arcuatus margine interiore ciliato. Humus interior curvatus, ovatus, latus, intus vergens, apice mucro- natus, finem articuli 1-nii rami exterioris mx attingens. Pes sinister, articulo i-mo et2-do rami exterioris intus ciliato, 2-do obovato apicem versus hirsuto et duos aculeos brèves quorum uno intus rergente, gerente. Ramus interior uniarticulatus, gracilis, longitudine arti- culum i-mum rami exterioris, œquans. Long. cire. $ imm5 c? tmm/i. Cette espèce si remarquable par l'anomalie que présentent le dernier segment thoracique et le premier segment abdominal est dédiée au naturaliste suédois Trybom à qui la Science doit tant de découvertes précieuses. M. Trybom a rencontré d'assez nombreux spécimens de ce Galanide à Multrooma Falls (Orégon). Espèces insuffisamment décrites Nous réunissons sous cette rubrique, en les classant par ordre de date, un certain nombre de Diaptomus mal définis à cause de l'insuffisance des descriptions ou des dessins qui en ont été donnés : DiAPTOMis lunuicornis Nicolet, 1848-49. 1848-49 Ctjclops longicomis (6) p. 298, PI. Crustaceos N° 3, fig. 6 a-d. Cette espèce, trouvée dans les mares du Chili est si mal décrite que nous devons nous borner à en faire mention. Bien qu'elle ait été signalée sous le nom de Ctjclops, le texte et les figures, malgré leur insuffisance, tendent à la faire rapporter au genre Diaptomus. Il serait cependant difficile de se prononcer catégoriquement. Voici du reste la traduction littérale du passage qui la concerne : « Antennes de la première paire plus longues que le corps et com- posée d'une multitude d'articles. Celles de la deuxième paire sont biramées. La partie antérieure du corps est très dilatée et arrondie à l'extrémité, elle s'amincit en arrière et se termine par un appendice bifide à rame biarticulée terminée par de longs poils ; deux lignes | 12 JULES DE Gl ERNE ET JULES RICHARD Baillantes el arrondies s'étendenl Longitudinalement à la surface du corps, laissanl entre elles une profonde dépression. Longueur I ligne (2 """ ï.\) ». Diaptomus pollux, uxorius, Maria, Cooki King, 1855. Nous reproduisons ci-après toul ce qui concerne la famille des Diaptomidoe dans le travail de King (13) p. 74. « Fam. [I. — DlAI'TOMIDiE * Nearly transparent ; maie larger than female. Genus Diaptomus. 1. h. pollux, — Maie spindle-shaped. Localily : Parrainait», Sydney, etc. ±. D. uxorius. — Maie clavate. Locality : Fort Stephens. * A deep reedcolour, maie smaller than female. 3. I>. Maria. — Last thoracic ring, in female, with professes shorter than the abdomen. Locality : Denham Court. 4. C. cookii. — Last thoracic ring with processes longer than the abdomen. » Diaptomus similis Baird, 1859. 1859 D. similis (14) p. 283, PL VI, flg. 3. In the gênerai form of the body, the number of articulations, etc., il agrées with D. castor. The head, however. is curved downwards into a short curved beak. The antennœ are fwnished on the upper edge with short setœ at each joints ; but thèse setœ are set a right angles with the joint, and are nearly alternately short and Ion//, the longer one being nearly doublethe length ofthe shorter om-s. The third pair of fow-jaws htirc the same number of articulations as those of D. castor, but the setœ at the terminating joints are much shorter andslightly uni lente. The fij'ili pair of j'eet in the maie hâve the last articulation of the right branch terminated by a long and strong hook, which is much longer than that of D. castor. The swollen hing-pomt of the right antenna ofthe maie, when under the lens, is fuirly striated. llah., Pool of Gihon, Jérusalem, British muséum. Le passage reproduit ici in-extenso est tout ce qui regarde cette espèce ; la ligure citée est des plus médiocres, elle ne permet pas, plus que le texte, de reconnaître le Copépode dont il s'agit. RÉVISION DES CALANIDES d'eAU DOUCE 113 Diaptomus flagellatus Uljanin, 1874. 1874. Diaptomus flagellatum (sic) Uljanin (22), p. 81. Corpus gracile; céphalothorax in femina mit ire et posticc pu ru m attenuatus, anguli laminarum segmenti ultimi in 2-mucrones tenues et acuminatos producti. Segmentum l"lU"' abdominale feminœ utrinque mucrone acuminato soi magno armatum est. Rami caudales longitu- dinem segmenti antecedentis attingentes, setis phimosis crassis et brevibus, seta glabra intus adfixa trevi. Antennœ 1"" paris feminœ longm, longitudinem animalis non superantes; omnes articuli partis terminalis antennœ dextrœ maris non armati. Hamas exterior anten- narum 2-di paris interiore longior, articulo ultimo rami dimidiam longitudinem œquanie. Pedum .7" paris feminœ articulus alliants distinctus, quadratus, aculeis duobus apicalibus quorum exterior apireui uiu/uis articuli penultimi attingit, iuleriur iisdem unguem multo longior, instructus; appendix interna i-articulata, longitu- dinem articuli 3lii superans ; [u-dis dextri mûris articuli introrsum et extrorsum glabri, u/ngue tei'minali flagelliformi. Loiu/.rorp. $ imm296; long.anten. imi paris $ J""n88. Celte espèce, très voisine de D. cœruleus s'en distingue par les antennes plus courtes, par l'absence de crochet à l'antépénultième article de l'antenne droite du mâle, par le nombre des épines du bord postérieur du dernier segment thoracique de la femelle, parla conformation spéciale des pattes de la ome paire chez la femelle et surtout chez le mâle, par la longueur du corps et par quelques particularités des organes buccaux. Fedtschenko a trouvé cette espèce en abondance dans le lac Gloubaki et en moins grand nombre dans le lac Trostinski, Russie centrale. Nous avons reproduit in extenso la diagnose et la traduction du texte russe d'Uljanin. La diagnose, où les fautes d'impression sont d'ailleurs nombreuses, contient un passage incompréhensible. Uljanin identifie son espèce avec D. castor Lubbock (17), p. 205, PI. XXXI, fig. 7-11, qui est bien le véritable D. castor Jurine. D. flagellatus olïre certainement des analogies avec ce dernier, mais la diagnose de l'auteur russe ne permet pas de reconnaître ce type avec certitude. En etïet, chez D. castor, la branche interne de la 5e patte femelle est très nettement biarticulée et ne dépasse pas le pénultième article de la branche externe. Enfin, l'auteur ne | | i JULES DE GUERNE il .il LES RICHARD donne aucun détail sur les pattes de la •">" paire du mâle, d'où l'on pourrail tirer des caractères importants. rijauiii compare aussi h. flagellât us à l>. cœruleus . 139. ■■ Etabli sur une forme imparfaitemenl connue, chez laquelle les antennes a 'atteignent pas l'extrémité de l'abdomen ; la partie élargie de l'antenne droite du cT es I courte; l'antenne esl armée comme chez /». sanguim us ; l'épine terminale de la cinquième patte du ^T porte une dent vers la base, l'épine terminale étanl aussi longue que la rame. » Voilà littéralement traduit toul ce que ditHerrick au sujetde cette espèce. Il esl à peine besoin de faire remarquer que ces indications vont tout à l'ait insuffisantes pour distinguer un type. DlAPTOMUS LONGICORNIS Herrick, 1884. 1884. Diaptomus longicornis Herrick (40;. p. Ii<>. Ce Diaptomus, vaguemenl indiqué par Herrick, qui reconnaît (rail- leurs lui-même l'insuffisance de sa prétendue description, a été identifié par l'auteur avec l). leptopus Forbes. Toutefois Herrick complique sans raison la synonymie en voulant réunir sous le nom de longicornis deux variétés dont l'une serait le véritable I). leptopus Forbes cl l'autre D. similis Herrick. 11 esl à peine besoin d'ajouter que le nom de longicornis et la proposition faite par Herrick doivent être abandonnés. Le nom de longicornis a d'ailleurs déjà été employé par Nicolet pour \\\\ Diaptomus du Chili (6, p. 298) ; voir ci-dessus p. 111. Diaptomus longicornis var. : similis Herrick, 1884. 1884. Diaptomus longicornis var : similis Herrick (40), p. 141, PI. Q, lig. 5-7. Celte forme (fîg. 37 et 38, voir pag. 117), appartient certainement à I). leptopus, dont Herrick ne la distingue que par la taille. Les renseignements qu'il donne sont des plus sommaires et tout à fait insuffisants pour décider s'il y a lieu de conserver ou non cette variété. REVISION DES CALANIDES D EAU DOUCE 117 Diaptomus alpinus Imhof, 1885. 1885. Diaptomus alpinus Imhof (41), p. 356. Le I)r Imhof a rencontré, le 20 sep- tembre 1884, dans le Engstlensee, Oberland Bernois, à 1,852 mètres d'al- titude, un Diaptomus remarquable par la présence au premier article de l'an- tenne antérieure d'une soie longue forte et plumeuse égale au tiers de la longueur de l'antenne elle-même. Le caractère unique mentionné par Im- hofest tout à fait insuffisant pour dis- tinguer une espèce. On remarquera d'ailleurs qu'une soie semblable existe chez D. baecillifer. Nous n'avons pu obtenir du I)r Imhof aucun renseigne- ment sur ce Calanide que nous sommes forcés de ranger parmi les formes incertŒ salis. 37 38 Fig. 37 et 38. — D. longi- comis var. simili*. 37. Patle de la .'>e paire $ . 38. Pattes de la ;'ie paire çj1- D'après Herrick. Diaptomus zografi Kortsehaguine, 1887. 1887. Diaptomus Zografi Kortsehaguine (51), p. 28, 4 fig. dans le texte aux pages 27 et 30. Corpus gracile, céphalothorax initier et postice sensim attenuatus, segmento ultimo â spinis brevihus ornatus, angulis posticis acuminatis. Annulas /»»«« abdo- minis feminœ utrinque mucrone minimo. liami caudales longiores annulant penul- timuin œquantes, setis phimosis longis, seta glabra intus ad/i.ra brevi. AntennŒ anteriores feminœ tenues, breviores, mar- ginem posteriorem arliculi ultimi corporis vix attingentes. Articulus ultimus rami exterioris pedum 5H paris quadratus, acu- leis 5 apicalibus, quorum interior conser- à'J ratas dimidio minor untjue apicali lato, etiam conserrato. Rainas interior 2-articu- , . .. , _, ,, , , Fig. 39 et 40.— D. Zografi. latus, articula 3"° niulto brevior, aculeo 39 pattes de la 5e paire Ç . apicali uno permagno. Pedis dextri maris 40. Pattes de la 5e paire rf. articuli glabri, unque apicali paruin D'après Kortsehaguine. . '' ' l (Les ligures sont un peu curcato ; pedis sinislri articulus terminalis réduites). I I B .11 II - m Gl i KM il JULES RICHARD apice muerons et ungue parvo armatus. Color (lavus, sacculus oviger obscur us. Longit. 2 .'. Cephaloth. imm50. Antenn. anter. imm50. .Non- reproduisons textuellement la diagnose originale de cette espèce que nous croyons devoir placer, quant à présent, aux incertcb sedis. Les figures sont trop médiocres pour per lire «le suppléer .ni manque de netteté des caractères. Cette espèce provient des enviions de Moscou. BROTEAS Lovén, 1845. Cyclopsinae .1/. Edw. et Eucheta' Phil. affine. Armulis thoracis quinque; antennis primariis multiarticulatis ; secundariis biramibus, pedibus natatoriis s, bifidis, ramo extemo 3, intemo 2-articulato, pedibus .">-ii paris dissimilibus, pluriarticulatis, pedibus maxillaribus tertiis longissimis apice falci fer is ; abdomine m mare annulis sex, in feminq tribus. Broteas falcifer Lovén, 1845. 1845. Broteas falcifer S. Lovén (5), p. 436, 439, PI. VI, fig. 1-16. Corpus gracile, subcylindricum. — Céphalothorax ex annulis quin- que, cephalico impressione transversa bipartito, fronte declivi, sub- triangulari. — Antennœ primi paris, in femina inter se similes, loiigœ, px artwulis 27 passim setigeris, quorum basales 10 bre- mores; in mure antenna dextra copulatoria forma diversà, ex arti- culis circiter 24, iu très partes fere divisa : basalem cujus articuli circiter l~> inœquales, passim setigeri; médium incrassatam, exarticulis quinis, quorum secundus et tertius medio appendice pulvinata, hamata, qnartus et quintus appendice squamiformi, striata, prœditi; apicalem, ex articulis quatuor, gracilibus, elongatis, primo arcuato, prœcedenti per gynglymum inserto, ci squama, l><> antice acutus illi simili, bispinoso, et in ruinas duos abiens setosos, superiorem bi., inferiorem uni-articu- latum. Pes maxillaris secundus validus cylin- draceus, antrorsum eurratus pedunculo basai i robusto; in, quatuor articulas subdivisus, quorum quisque spinis tribus araiatus, et articulis apicalibus quatuor spinigeris, primo magno, sequentibus minutis. l'es maxillaris tertius (ûgAi)longissi- mus,anti'iina' iuiii mulluiu eeileusjirticu- lis quinque compositus, primo elongato, ei/linilrico, peilem prtcceilentem crassitie œquante, longitudine superunie, an- trorsum leviter curvato, antice breviter spinoso; secundo longiore, utrinque attenuato, inflexo, medio longe spinigero ; tertio brevissimo bispinoso ; quarto brevi, clavato, trispinoso; quinto brevi, in digitos S falcatos longissimos, intus dense pectinatos producto. Annuli thoracici quatuor, sensim decrescentes, quorum très primi invicem similes, pediferi, quart us utrinque cornutus, cl, prœter pedum par quantum, appendices gerens copul(B insermentés. Pales omnes similes, primi minores, quarti longissimi; articula constitua basait, angulo interna spinigero et secundo brevi, e.rtus emarginatos quem seijuuntur rumi duo setosi, extemus subbrerior tri., intérim , bi-articulatus. Fi g. 11. — B fu Ici fer. — Patte mâchoire de la 3e paire. D'après Lovén. 120 H II - ni Gl ERNE II JULES HHIIAHI» Ippendices copulatoricb m femina (fig. 12) similes et œquales, pede ultimo breviores, ex articulo basali minuto, cui inseruntur rami duo teretes, inferiorbr vior uniarticulatus, apice bispinosus, supei'ior robustus, longior, apice articulo auctus minuto ii ispinoso. lu mare appendices invicem diverses, forma et magnitudine (fig. 13). Dextra longior, articulis cons- tituta quatuor, validis, basali minuto, secundo paullo majore crasso, apice interne spina aucto, tertio graciliore, br&oiusculo, quarto précédentes simul fere œquante, curvato, apice spina longaarcuataetmucrone D'apr! Lovén. minuto lulcrali. ippendice sinistra brevior articulo* habet primos duos fere eosdem, tertium vero et quartum connatos, inferius pulmnatoSf apice spina interna minore armatos et externe majore incurva, oblique pectinata. Abdomen in marc annulis formulant sex, graci- libus, prima brevissimo, secundo dilatato utrinque producto, tertio-quinto cylindraceis, hoc loin/ion1. sexto bifido laminisque auco binis, spinis armatis quinque incurms, ciliatis, addito superne cirro gracillimo. la femina abdomen crassius unnulos habet 1res, primum minutum, secu/ndu/m longum u t ri ut/ ne in processu m comutum efformatum, cui a/l'crus est sacCUS ororum suhreniformis supru con- cavus ; tertium elonqatum, sens/m dilatatum, bifi- Fig. 43. — 71. ....... ,7 falcifer cT- dum, tannins ut ni marc auctum. Pattes de la ,„„„ 5° paire. — Long, -t . D'apr. Lovén. Nous avons reproduit textuellement la description très complète donnée par Lovén, bien qu'elle contienne un grand nombre de caractères de genre et même de famille. Il n'est pas inutile de l'aire observer qu'à l'époque où ils furent publiés, le texte et les ligures de Lovén étaient bien supérieurs à tout ce qui avaient paru jusqu'alors. Broteas constitue an genre bien caractérisé, voisin de Diaptomus dont il se distingue très nettement ainsi qu'on peut le voir rapidement par le tableau dichotomique des genres et. par les ligures ci-contre. S. A. Poppe (64) considère cependant B. falcifer comme appartenant au genre Diaptomus. Ce Copépode a été trouvé par le naturaliste suédois Wablberg, aux environs de Port Natal, dans une sorte de puits salé (saltpanna) dans les montagnes Makkali, entre les fleuve.s Krokodil et Ap. Lat. S. 26 ^ Long. 0. 29. RÉVISION DES CAJANIDES d'ëAU DOUCE 121 Bien qu'il ne soit connu que dans l'eau salée, nous avons cru devoir faire rentrer le genre Broteas clans cette Révision des Cala- nides d'eau douce. Le titre même du Mémoire où il est décrit semble indiquer que Lovén ne considérait pas ce Copépode comme appar- tenant à un type marin. D'autre part, ses affinités évidentes avec les Diaptomus devaient lui faire trouver place ici (1). Enfin, il nous a paru utile de mentionner ce genre intéressant qui semble avoir généralement échappé à l'attention des naturalistes. HETEROCOPE G.-O Sars, 1863. 1853. Cyclopsine S. Fischer (9). 1862. Diaptomus Lilljeborg (15). 1863. Heterocope G.-O. Sars (18). Corpus elongatum postice sensim attenuatum, latitudine maxima in parte antica cephalothoracis situ. Céphalothorax in segmentis 0 divisus. Segmentum thoracale ultimum minimum neque "' paris feminœ articuli omnes magis quam in H. salienti elongati, articuli ultimi dentibus marginis interioris indistincte leviterque 2 rel 3-partitis. Pedis sinistri maris articulus antepenultimus in processum longum valde curvatum extremitate tumidum, productus; articuli ultimi duoiisdem et H. salienti similes sed longiores. Lonijit. circit. 3mm. Cette espèce, considérée jusqu'ici comme mal définie (1) et qu'il était d'ailleurs malaisé de reconnaître d'après la description et les figures de S. Fischer, peut être actuellement distinguée grâce à la découverte récente qu'en a faite le professeur G.-O Sars dans la province de Finmark, en Norvège (2). Très voisin d'H. saliens, ce (1) Voir (15) p. 395, (29) p. 553, (54) p. 65, note 1. (2) Un certain nombre de spécimens de cette espèce, obligeamment communi- qués par les professeurs G.-O. Sars et Lilljeborg nous ont permis de faire les dessins originaux qui accompagnent ce travail. RÉVISION DES CALAXIDES D'EAU DOUCE 123 o -s I *J rj) « -^ — ^ 3 4) g 4> -43 S -43 4- q; # .d O) 1 £ 3 e 'S 4 "sZ .— O 4> 03 -Z O '43 o ■£ 4) U •45 '.3 43 Ç2 ■— d d -, co D *4> Ct> U ,§■« a > "3 4 ~ 4 1 1 2 S d Z 4> S .3 4 33 CD 43 .3 :" - 3 o ai 4) 03 3 C es ' 43 -§ 4) T3 43 43 -d ,Q — «- se t-i 5 w eu o o o 4 o ^ "E ï CO -q '-2 4> 4) S - C "S 2 a & '; 4 : es a> -a ,<& Z ■3 ^ d o 4) s tD "* 43 d 3 *> du S te " d "S O -S •4 W - 9. — - ». '4) « "c o 4 "2 H £ « •-i iP * c. • | « CD "© 43 4 W w 1- * « O *0 O ■b c « i2 5 ~ S p. d 3 E "3 es CS a Q, "3 g u a .3 c S 4 es ■? -œ o'b -41 43 d es O -4> X «3 CG -43 S CB 03 ~, 4 — 43 — -ce — "o 43 O d H : i ■c - = - _4 ce ce "3 4 > & 43 43 "3 ce rO se t/3 4 d 4) ce "3 J? ■3 4 — -ce d "O 41 4 4> — a - ce > ce 4) d ao ce TS 3 — = 4 4 a '43 ce — d -— 3 4 « Z- -3 Corpus sat gracile, supra visum latitudine maxima in parte postica segmenti i-mi capitissita, postice gradatim attenuatum. Caput antice coarctatum <•/ fere ad lineam rectam truncatum. Segmentum abdomi- nale l-imnii feminœ subtus ante ni i /ici h m génitale appendicibus s instructu/m, quarum intermediŒ î simplices, exteriorum vero altéra ml apicem tri-altera bi-partitai segmentum 3-tium antécédente longius. liiimi caudales sibi appressi duplo longiores quam latiores ad »»». Espèce abondante dans tous les grands lacs de la Norvège méri- dionale (G.-O.Sars) et de la Suède méridionale (Lilljeborg). Nordqvist la signale dans plusieurs lacs du Sud-Ouest de la Finlande et dans le Ladoga. Elle a été trouvée également par 0. Zacharias en Alle- magne dans le Mecklembourg et le Holstein. Sur les vingt-huit lacs de la Prusse occidentale explorés par le même naturaliste, H. appen- diculata ne s'est rencontré que dans un seul, le Schwarzsee (1). M. Charles Rabot a péché cette espèce dans l'Imandra et dans le Kolozero (Laponie russe). C'est le point le plus septentrional où on l'ait rencontrée jusqu'ici (2). Heterocope romana Imhof, 1888. 1888. Heterocope romana Imhof (60), p. 451. Le Dr Imhof a trouvé dans plusieurs lacs alpins de grande altitude et dans les lacs de Corne, Lugano et Majeur, un Heterocope distinct d'après lui des H. saliens et appendiculata. L'auteur ajoute que si cette forme n'estpas identique avec 7/. alpina dont la diagnose lui est inconnue, il la considère comme nouvelle. On a vu (pie (1) 0. Zacharias, Faunislische Sludien in westpreussiscfien Secn. Schrift. naturforsch. Gesellsch. Danzig (N. F.) VI. 1887. (î) J. Richard, Note sur les pêches effectuées par M. Oh. Rabot dans les lacs Enara, Imandra et dans le Kolozero. Bull. Soc. zool. France, XIV, 28 Mai 1889. RÉVISION DES CALANIDES D'EAU DOUCE 127 //. alpina u'est autre chose que H. saliens jeune; d'autre part, le zoologiste suisse ne fait aucune mention d'H. borealis. Nous devons ajouter que, désirant élucider la question, nous avons demandé au DrImhof communication de quelques spécimens du prétendu //. romana ou à leur défaut de notes ou dessins pouvant être utilisés ici dans l'intérêt de tous. Nous avons le regret de dire * que le Dr Imhof n'a pas jugé à propos de répondre à notre de- mande. Dans ces conditions, les renseignements donnés par le naturaliste de Zurich nous paraissent insuffisants pour établir la validité d'H. routa nu. LIMNOCALANUS G.-O. Sais, 1803. 1863. Limnocalanus G.-O. Sars (18). 1880. Çentropages J. de Guerne (46;. Corpus gracileet angustatum. Céphalothorax segmentis compositus 6, elongatus, latitudinè maxima in medio sita. Capui annulum unicum prœbens. Segmentum thoracis ultimum parvum, neque ad latera exstans in femina et mare simile. ibdomen subcylindricum, in femina ramis caudalibus inclusis i-5, in mari' 6-articulatum. Rami caudales elongati, intus ciliati, setis ~> majoribus uniarticulatis et ciliatis, quarum 2doab interiore numerata omnium longissima ceterœque extus gradatim longitudine decrescentes, exteriore ceteris minore absque apice sut remota ; seta adest prœterea alia intus adfixa tenuissima et simplex. Fions a latere visa obtuse acuminata, appendicibus 2 tentaculif omnibus brevibus instructa. Antennœ 4-mi paris corpore breviores, 25-articulatœ, articulo ultimo minimo ; dextra maris mter art irai a m i8-mum et 19-mum geniculans. Antermarum 2di paris ramas exterior 7-articulatus articulis setis longissimis instructis. Mandibulœ ad extremitatem inferiorem in dentés exeuntes 9, quorum exterioris 2 ceteris majores, interiores 2 tenues et setiformes saut ; palpas longus et angustatus 3-articulatus, articulis ait/mis 2 bre- mssimis, ramo exteriore parvo, setis longisobsitis. Maxillœ 1 -mi paris eadem fere structura ac in Diaptomo. Maxillœ 2-di paris oalidissimce, 8 articulâtes, articulis ultimis in ungues longissimos et fortissimos margine altero sparsim pilosos, ad apicem falcatum veto nudos vel aculeis persubtile et dense obsitos ; 3-tii paris, valde elongatœet angus- tatœ, antice vergentes articulis 7 setis plerumque longis prceditis, composites. Pedes omnes biramosi natatorii, ultimo pare in femina et I 28 Jl LES DE '.i i.HM. m m LES RICHARD mare dissimili. Rami juin mu anteriorum i ambo3-articulati,interiore altero breviore. Ramus exteriorpedum 5liparis in femina 3-articulatus, intus ad articulum 2-dum, aculeo forti et curvato armatus : ramus interior eodem ceterorum pedum simili*. Pedis dextri 5-ti paris maris ramus exterior 2, vel indistincte 3-articulatus, articula 2-doin unguem validum producto : pedis sinistri ramus exterior 2-articulatus, aculeo apicali longo. Utriusque pedis ramus interior triarticulatus, eodem pedum antecedentiwm fere similis. Oculus mucus propius marginem inferiorem capitis situs. (i.-O. Sars ;i donné en Isii.'!. une description générique el spéci- fique île Limnocalanus macrurus, la seule espèce connue jusqu'à présent. Nous avons modifié la diagnose de Sars île façon à y faire rentrer également /.. sinensis récemment découvert en Chine et que notre excellent collègue, S. -A. l'oppe, a bien voulu nous communiquer. Il existe entre Limnocalanus et Centropages île très grandes ressemblances ; les femelles appartenant à ces deux genres sont ire- difficiles à distinguer. Cependant une étude attentive, soit des pièces de la bouche, soit des pattes de la cinquième paire, permet de reconnaître auquel des deux genres on a affaire (1). Chez Centropages ($), par exemple, l'aiguillon terminal de la branche externe des pattes de la cinquième paire est relativement plus fort que chez Limnocalanus et porte des denticulations bien visibles (très accentuées chez Centropages hamatus Lillj., mais beaucoup moins nettes chez C. brachiatus Dana, C. furcatus Dana et surtout C. violaceus Clans, qui se rapproche le plus à cet égard de Limnocalanus). Les individus mâles, à condition toutefois qu'ils soient adultes, se distinguent de suite par la structure différente de la branche externe des pattes droites de la cinquième paire Inarticulée et formant une pince chez Centropages, biarticulée au contraire et ne formant pas de pince chez Limnocalanus; on trouve chez !.. macru- rus, l'indication à peine visible d'un troisième article. (1) Nous ne parlons pas ici du caractère indiqué par Nordqvist (54, p. 'M, note 1), de la disposition des épines sur les articles des antennes antérieures. Chez Limnocalanus macrurus, h' niàle et la femelle portent Ions les deux une épine sur les articles 8 et 12 de ces appendices. Chez Centropages ha malus, la femelle porte une épine sur le 8° article seulement et le mâle sur le 12e; ce? caractères, outre qu'ils sont parfois assez difficiles à reconnaître, n'ont été vus que sur deux espèces et doivent, avant tout, être vérifiés sur les autres formes des genres en question. RÉVISION DKS CALANIDES d'eAU DOUCE 12!) Le genre Limnocalanus est représenté dans les régions septen- trionales de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique par L. macrurus ; L. sinensis, jusqu'ici propre à l'Asie, a été découvert plus au Sud, dans le Whangpoo et le lac Sitai (Chine orientale). LIMNOCALANUS $ Crochet interne du 2e article de la branche externe des 5es pattes garni sur la majeure partie de sa longueur, intérieurement et extérieurement, de denti- culations longues, fines et symétriques cf Article terminal (1) de la rame externe de la .')'' patte droite prolongé par sa partie interne, en une forte pointe droite peu atténuée à son extrémité L. macrurus. $ Crochet interne du 2e article de la rame externe des 5es pattes garni sur presque toute sa longueur de fortes dents au côté externe seulement ; le côté interne et convexe du crochet porte sur le deuxième tiers quelques petites denlic.ululions V f siiwnsi* çf Article terminal de la rame externe de la .'Je patte droite prolongé par sa partie externe, en un crochet flexueux s'efhlanl progressivement vers l'extrémité Limnocalanus macrurus G.-O. Sars, 18G3. PI. IV lig. 5, 11, 12. ♦ 1863 Limnocalanus macrurus G.-O. Sars (18), p. 228-229. 1886 Centropages Grifnaldii de Guerne (46), p. 1-10. 1 888 Limnocalanus macrurus Nordqvist (54), p. 31-37, PI. I, fig. !)- 1 1 • PI. II, fig. 1-5; PI. III, lig. 1-4. Céphalothorax 6-articulatus, supra visus clongalo ovatus, antice et postice œqualiter atténuât us. Caput a latere cisum parte antica altiore et convexa sinu distincto a posteriore disjuncta, margine antico oblique (lesccndente. Abdomen subcylindricum thorace longius, in (1) Nous ne tenons pas compte, dans ce tableau, du :5e article rudimentaire à peine visible. u.- 9 130 -H II - l'i G1 ERNE l.i .11 LES RICHARD fetnina ramis caudalibus inclusis segmentis f, anterioribus 3 posttce et latitudine et longitudine gradatim decrescentibus, compositum. Rami caudales oalde elongati et angustati, tertiam longitudinis abdominis partem superantes supra et ad latera spinulis Del pilis brevibus obsiti, m lus ciliati. irons appendicibus tentaculiformibus 2 perbrevibus instructa. Intennœ l-mi paris, segmentum penultimum abdominis minimi atting entes. Antennarum 2-di paris ramus extertor interiore et longior et latior, 7-articulatus, articulo 2*° omnium maximo, sequentibus i minimis junctis articulo ultimobrevioribus. Pedum ô-ti paris feminœ articulus secundus, rami exterioris, intus aculeo forti et curvato infra et supra similiter denticulato, crins aculeo parvo, armatus. Rami interioris articulus /mu* et 2dus seta una, tertius setis 6, quarum 2 apicales, instructus. Pedis dextri 5-ti paris maris, ramus exterior 3-articulatus (ultimo n.r msibili), articulo 2-do intus m aculeam rectum magnum et validum excurrente. Rami interioris articulas i-mus et 2-dus seta una, 3-tius setis 6 (quarum 2 apicales) in utroquepede, instructus. Pedis sinistri ramas exterior 2-artiCulatus ; articulo t-mo, aculeo uno,2-do, aculeisé quorum apicalis longissimus) crins prœdito. Animal quanquam pellucidissimum et fere omnino hyalinum, facile tamen accumulations in thorace sat magna liquoris oleosi lœte fulvo-rubide colorati se prodit. I.Dini. ? rire. 2mm 5-5mm ~> ; çf 2""" 07-2mm 78. Ce Calanide, comme le montre sa distribution géographique, est nu représentant de la faune marine reléguée dans les contrées septentrionales. 11 lut d'abord découvert par G.-O. Sars dans quelques lacs de la Norvège (Mj^sen, Tyrifjord, Storsj^n). En 1886, l'un de nous (46) signala sous le nom de Centropages (irimaldii, nn Copépode identique à L. marraras et recueilli par S. A. le prince Albert de Monaco dans le golfe de Finlande. Depuis, Nordqvist a retrouvé cette forme intéressante dans un grand nombre de lacs de la Finlande, dans le Ladoga, dans les golfes de Bothnie et de Finlande. Le professeur Lilljeborg nous apprend qu'elle est aussi très répandue dans un grand nombre des lacs les plus profonds de la Suède, sauf dans la région septentrionale, et qu'on l'a recueillie au Spitzberg et dans la mer de Kara pendant les expéditions dirigées par le professeur Nordenskiôld. Forbes (I) a trouvé /.. marraras. dans les lacsMicbigan et Geïieva (Wisconsin). I S. A. Forbes, The lu ke as a Microcosw. Bull. Peoria scientific Association, ï.\ février 1887, p. 10. RÉVISION DES CALANIDES D'EAU DOUCE 131 D'après Nordqvist, /.. macrurus ne vient qu'exceptionnellement à la surface pendant le jour, et seulement en petit nombre ; on le trouve plus fréquent à une profondeur de 12 à 24 mètres. D'après le mènieauteurdes spécimens recueillis dans les golfes de la Baltique sont de plus grande taille que ceux des lacs, et le professeur Lilljeborg nous communique la même observation relative aux exemplaires pris dans la mer de Kara. LlMNOCALANUS SINENSIS S. -A. Poppe. PI. IV, lîg. 4, la, loa, 16. Céphalothorax 6-articulatus, subcylindricus, antïce quam postice magis attenuatus. Caput sat acutum, longitudine segmentum 2dum, fftium ei .{un,, unàcequans. Abdomen subcylindricum thorace brevius, in femina (ramis caudalibus inclusis) segmentis .">, (quarto pano a tertio indistincte sejuncto), compositum. ltanti caudales brèves longitudine segmenta 3 anteriora cequantes, spinulis destituti, intus ciliati. Frons appendicibus tentaculiformibus 2 sat longis instructa. Antennœ 1-mi paris basin furcœ vix attingentes. Antennarum 2-di paris ramus exterior interiore multo brevior et crassior 7-articulatus, artieulo i-to omnium maximo, sequentibus <> minimis. Pedum 5-ti paris feminœ articulas 2-dus rami exterioris, intus aculeo forti, longo et eurralo, infra denlibus cireiter lo in medio validioribus, supra in medio modo denlibus cireiter 3-0 parois ornato, armatus, extus aculeo solito omnino deslitutus. Rami interioris articulus {-mus absque seta laterali; articulus 2-dus et 3-tius ut in L. macruro. Pedis dextri 5-ti paris apud marem ramus exterior bi-articulatus ; artieulo 2-do in unguem longum ferè subsigmoideum extus producto; pedis sinistri idem ramus 2-articulatus : artieulo 1-mo aculeo uno, 2-do aculeis 4 (quorum apicalis longissimus), extus armato. Hujus rami artieulo 1-mo, 2-do longitudine œquali; secundo intus sulcato, ciliis longis et tenuissimis pectinatim dense obsito. Rami interioris utriusque pedis articulus '2-dus seta una, tertius setis 0 (quarum apicoles) ornatus; articulus {-mus seta destitutus, intus vero ciliis minutissimis in mediam partent ornatus. Articulus 2-dus simili modo ciliis prwditns. Long. Ç cire. lmmQÔ; <-? lmi»60. Ce nouveau représentant du genre Limnocalanus et le précédent présentent des dilîérences assez grandes pour qu'on ait hésité à les réunir, en se demandant si l'on n'avait pas affaire à un genre 132 il LES DE QUERNE W JULES RICHARD nouveau. Cependanl l'auteur de l'espèce el nous-mêmes croyons devoir considérer cette Eorme coi e un Limnocalanus ; les ditl'e- rences entre les deux espèces ne nous paraissent pas, en effet, avoir une valeur générique. /.. sinensis s'éloigne surtoul de /.. macruriii par la structure des antennes postérieures. Chez le premier, la branche externe esl beaucoup plus courir ei plus épaisse que la branche interne, car Ions les articles, sauf le premier, sont austil petits que les i articles médians de cette branche chez /.. macrurui. Le 2e article de la lu-anche interne, au lieu d'être large el très court comme chez /.. macrurus, esl au contraire très long el étroit. L'abdomen «le la femelle porte chez L. sinensis l'indication d'un .">• segment très court qui précède la fuira. Celle-ci est relativement courte et dépourvue des nombreuses petites épines qu'on trouve sur la furca de /.. macrurus. Enfin, les pattes de la 5e paire présentent aussi bien dans les branches internes que dans les rames externes et dans les deux sexes des différences très nettes que l'examen des ligures montrera facilement. Cet intéressant Calanide a été recueilli en Chine, par M. Schmacker (de Brème), dans le lac Sitai et dans le fleuve Whangpoo, qui en sort et dont les eaux sont absolument douces. EURYTEMORA Giesbrecht, 1881. 1853 Cyclopsine S. Fischer (9). 1853 Te m ora (pro parte) Lilljeborg (10). 18(54 Temora Bœck (19 bis). 1865 Temora Brady (19 ter). 1875 Temora Hoek (24). 1881 Temora Poppe (31). 1881 Eurytemora Giesbrecht (33 bis). 1881 Temorella Claus (34). 1885 Temorella Poppe (42). 1887-1888 Temorella Nordqvist (48 bis et 54). Corpus sat robustum, céphalothorax set/mentis 6 compositus, frons rotundata, appendicibus tentaculiformibus % instructa. Segmentum cephalothoracis ultimum apud marem nunquam productum. Abdomen iijiikI feminam segmentis 4, apud marna (i compositum ramis cauda- libusinclusis. Rami caudales angustaîi, sœpius elûngati, apud marem semper longiores, setis apicalibus 4 majoribus, plumosis, seta una simplici lu-cri instmeti ; ad marginem scia alla lateralis extus adest o W H >* UÉVISION DES CA.LANIDES D'EAU DOUCE L33 o — "- E -s •= -3 ^ <3J ?« o *b o b _3 = r p fa !/) CD a) Eb - b 33 S SJ S •b 3 V O u 0) Q .S 85 ■:. Of b Of b 134 JULES DE GUERNE ET JULES RICHARD plumosa. [ntenncB I"" juins 23-24 articulatŒ cephalothoracem subcBquantes, ad basim crasscB, articulis loti* acbrevibus, ad apicem attenuatce, articulis multo longioribus. Intenna 1miparis dextra apud marem articulis W composita inter 18mum et i9myM geniculans, arti- culis i3-4& tumidis. Pedes parium 'i nalalorii 2-ramosi, pedis 4mi paris munis interior t-articulatus, 2dl, 3{i el î" juins 2-articulatus ramus exterior parium i,3-articulatus. Pedes 5li juins apud fcminam similes 3-articulati, articulus penultimus intus in unco valido productus, uliimiis ovatus, apice aculeato. Pairs :>'> paris apud marem dissimiles uniramosi, préhensiles, 3-articulati, articulo antepenul- timo utrius quepedis lato, penultimo subcylindrico. Articulus ultimus pedis dextri unguiformis, sinistri ad apicem emarginatum dilatatus. Avant l'étude de Clans sur les genres Temora et Temorella, Giesbrecht avait reconnu (33 bis) ta nécessité de diviser l'ancien genre Temora en Halitemora et Eurytemora. Convaincus que les droits de la priorité sont absolus, nous conservons le nom de Eurytemora, bien que Giesbrecht lui-même l'ait abandonne pour adopter le nom de Temorella (1). On a décrit plusieurs espèces d'Eurytemora, mais on peut dire d'elles qu'elles ne sont pas bien fixées, de nombreuses variétés faisant Je passage de l'une à l'au- tre. Tandis que les vrais Temora ou Halitemora sont franchement marins, les Eurytemora vivent dans les eaux salées, saumâtres ou douces et ont une grande faculté d'adaptation à ces différents milieux. Parmi les nombreuses formes décrites nous n'en consi- dérons que trois comme distinctes, les autres ne nous paraissent être que des variétés s'écartant plus ou moins du type. Eurytemora lacinulata S. Fischer, l.S.'i.'i. 1853 Cyclopsine lacinulataS. Fischer (9), p. 86, PL [I,fig.4-17e1 34. 1853 Temora velox $ Lilljeborg (10), p. 177-181, PL XX. fig. 2-'.). 1865 Temora velox Boeck (19 bis), p. 241. 1865 Temora velox Brady (19 ter), p. 38, PL I, fig. 16, PL III, fig. 1-11. (1) Dans le Rapport sur la Nomenclature des êtres organisés que nuire savant confrère, M. Raphaël Blanchard, prépare pour le Congrès international de Zoologie et qu'il a bien voulu nous communiquer, l'article .",1 est ainsi conçu : Un nom générique ou spécifique, une fois publié, ne pourra plus être rejeté, pour cause d'impropriété, mêmepar son auteur. Le Rapport en question sera inséré dans le vol. XIV du Bulletin de la Société zoologique de France. REVISION DES CALANIDES D EAU DOUCE 135 1875 Temora Clausii Hoek (24), p. 23-32 (T. P.), PI. IV. fig. 1-7, PI. V, fig. 8-15. 1878 Temoraveloxa Brady (27), p. 56-58, PI. VI. fig. 1-5. 1881 Temora Clausii Claus(34), p. 490-491, PI. II, fig. 1-7. 1885 Temorella Clausii Poppe (42), p. 180-185, PL IV, fig. 1-9. 1888 Temorella Clausii Nordqvist (54), p. 59-(>2, PL V, fig. 8, PL VI, fig. 6-8. Segmentum cephalothoracis ultimum processu aliformi magno pilis sparsim obsito utrinque productum. Furca apud feminam sat pilosa, penultimwm abdominis segmentum subcequans, quinquies longior quam latior. Antennœ imiparis apud feminam 24-articulat(B, cephalo- thoracem œquantes. Pedum 5U paris apud feminam articuluspenultimus do u g h tus, aculeo unico extus prœditus. Articulus ultimus aculeis 2, exteriore brevi armatus. Pedis dextri 5tl paris apud marem articulus antepenultimus in média parti1 intus prominens, ultimus ad basim ■intus emarginatus, in medio divisus. Longit. 9 circit. /"™ 3 — /""" 5 ; cT /">"> 3. Latit. 9 circit. 0mm 4 — 0mm 5 ; cj1 0mm 't. L'étude attentive du texte et des figures de S. Fischer ne peut laisser aucun doute sur l'identité de Cyclopsine lacinulata Fischer et de Temora Clausi Hoek. Il convient donc de restituer à cette espèce son nom primitif. Quant au nom de Temora velox dû à Lilljeborg, il ne convient en réalité à aucune espèce, puis- qu'il s'applique d'une part à la femelle d'Eurytemora lacinulata et au mâle de E. affinis. Cette con- fusion a été signalée pour la pre- mière fois par Claus (42, p. 184). Elleacontribuéàcompliquerbeaucoup la synonymie de E. lacinulata. Hoek en effet considère T. velox comme une espèce distincte, tandis qu'elle est en réalité identique à la femelle de son Temorella Clausi. T. veloxa été conservé par Brady; la figure 3 de la PL VI de cet auteur (27) représente une patte $ pouvant se rapporter à E. lacinulata. Ce dernier Copépode se distingue bien nettement par la cinquième Fig. 44 el 45. — E. lacinulata l, Patte de la 5" paire, 9-— 45, Patles de la 5- paire, tf (X 220». D'après S -A. Poppe. 136 JULES DE GUEHNE ET .11 LES RICHARD patte droite du mâle, donl l'article terminal, divisé en deux, fail paraître cette patte quadri-articulée. La forme particulière el les épines du dernier seg ai céphalothoracique Eournissenl également de bons caractères bien indiqués déjà par Fischer. Rehberg le pre- mier (29, p. 553), considère E. lacinulata comme sy yroedel?. Clausi Nordqvist (54, p. 59), reconnaît aussi l'identité des deux espèces; mais ces auteurs conservent le nom de Temorella Clausi (1). Celle i -spcce vit aussi bien dans les eaux salées que dans les eaux sauinàlres ou complètement douces. Découverte par Fischer à l'embouchure de la Neva (Sergiefskoje) pics Peterhof, elle fui retrouvée par Lilljeborg dans la Baltique, à Kullaberg, et dans le Suiid. Brady a rencontré ce Galanide en Angleterre, lloek à Leyde, Rehberg à Brème. En France, sa présence est reconnue aux environ-. d'Abbeville (eau douce) (2) et dans les marais salants du Groisic (55). Le professeur Lilljeborg nous informe que /•;. lacinulata vit dans plusieurs lacs de la Suède méridionale. Tout récemment Poppe (62), qui l'avait rencontré près de Dangast, signale sa présence dans l'eau douce en de nombreuses localités du nord-ouest de l'Allemagne. EURYTEMORA AFFINIS S. -A. Poppe, 1881. 1853. Temora velox g Lilljeborg (10), p. 177, 181, PI. XIX, lig. 9, 10, PL XX, fig. 1. 1865 ? Temora inermis Boeck (19 bis), p. 240, 241. 1881. Temora a/fmis Poppe (31), p. 1, G, (T. P.), PL III, fig. 1, 14. 1881. Eurytemora hirundo Giesbrecht (33 bis), p. 257-58. 1881. Temorella aflinis Glaus (34), p. 401, PL II, %. 8, 14. 1882. Eurytemora hirundo Giesbrecht (35), p. 152, 15(5. PL II, lig. 1, 7, 12, 19; PL III, fig. 3 et 10 ; PL V, fig. 17 ; PL VI, fig. 8 et 20; PL VII, fig. 5 et 2È; PL VIII, lig. 21, 43, 39, 40; PL IX, lig. 1 et 31 ; PL X, lig. 5 et 38 : PL XI, lig. 3. 1884. Temora aflinis Herrick (40), p. 133 et 182, PL II, lig. 8, 1G. 1885. Temorella aflinis Poppe (42 ), p. 184, 187, PL VI, lig. 22, 28. 1887. Temorella a/finis Herrick (52), p. 0, PL I, fig. 3, 6; PL II, fig. 9, 12. (1) Sans doute à cause de l'existence de Diaptomus lacinulatus O.-F. Millier. Ce Copépode ne peut être reconnu. Si c'est un Diaptomus, II. lacinulata subsiste, puisqu'il appartient à un genre différent. il) Moyiuer de Villepoix, Contribution a l'étude de lu [aune des eaux douce* de la vallée de la Somme (Copépodes et Cladocères). Bull. Soc. linn. Nord de la France, n°s 193-95, 1880. REVISION DES CALANIDES D EAU DOUCE 137 1888. Temorella affinis var. hirundoïdes Nordqvist (54), p. 48, 52, PL IV, fig. 5, 11 ; PI. V, fig. 5; PI. VI, fig. 3. 1888. Temorella a/finis var. hispida Nordqvist (54), p. 53, 54, PI. V, fig. 1, 6, 7 et 10 ; PI. VI, fig. 4 et 5. 1888. Temorella ajjlnis Canu (54 bis), p. 88, PI. VII, fig. 1, 3. Segmentùm cephalothoracis ultimum apud feminam processu aliformiaeuto, setabrevi utrinque ad apicem instructum, apudmarem, retundatum. Segmentùm abdominale penultimum spinis brevibus dense obsitum. Furca segmenti antecedentis duplam longitudinem superans, simili modo ornât a. Antennœ 4mi paris 24 articulâtes /"""" abdominis segmentùm fere attingentes. Pedum 5li paris apud feminam artieulus ultimus aculeis 2 apicalibus armatus, adest interdum spina intermedia rudimentaris ; uncus internas articuli penultimi levis. Pedis dextri 5li paris apud marem artieulus antepenultimus in média parte intus prominens ; ultimus ad basim oalde tumidus, subito usque ad apicem gracilis. Longit. $ Jmm5 ; $ /""",> (Poppe). Lat. 9 0mm5; d" 0mm4 (Poppe). La diagnose ci-dessus a été établie d'après des types com- muniqués par S. -A. Poppe. L'es- pèce est très variable, ce qui ue saurait étonner étant donnée qu'elle vit dans des eaux com- plètement douces, saumàtres ou salées et à des températures également très différentes. Aussi en a-t-on fait plusieurs espèces, ce qui rend la synonymie très compliquée. Nous n'avons pas à revenir sur la confusion faite par Lilljeborg, Brady, etc., du mâle de cette espèce et de la femelle de£. lacinulata sous le nom de Temora velox (l). rémora inermis Boeck est rapporté ici avec doute à E. afftnis; le nom de Boeck devrait être repris comme le premier en date, si l'iden- tification était possible (2). Fig. 46 et 47. — E. été trouvé qu'aux Etats-Unis el à Terre-Neuve ; peut-être repré- sente i il en Amérique le genre Heterocope, dont l'existence esl très douteuse de l'autre côté de l'Atlantique '.' Epischi k\ laci stris S. -A. Forbes, 1882. Pl. iv. Og. :;, ■.». 10 1882. Epischura lacustris s. -A. Forbes (36), p.541 el 648; Pl. VIII, fig. 15, Mi, 21-23, 25-27; Pl. IX, fig. s. L884. Epischura lacustris Herrick (40), p. 131, Pl. Q,fig. 15. ibdomen femiriŒ i-articulatum ; furca segmento antecedenti brevior, aculeum perbrevem et crassum ad angulum exteriorem prœbet. Setarum apicalium externa ceteris brevior el malin robustior; setis 2 aliis longis, plumosis, prceterea seta la-ris et multo brevior ad angulum interiorem adest. Maris segmentum abdominale ->,h"" I""- duplo longior, ad latus dextrum appendice valida trian- gulari ad apicem rétro curvata prceditum. Segmentum .7'"'" ml lotus dextrum in processum longum ad apicem rotundatum et dilatatum supra inf'raque rugosum exit. Segmentum abdominale ium dextra processu brevi ail apicem securiformi munitum ; hujus processus margo intemus dentés 5-7 latos et obtusos prœbet. Segmenti 5U latus dextrum lamina oblonga, dilatata segmenti ili processu contraria instructum. Furca maris setas 3 similes, œquales et longas prœbet. Antennœ /"" paris W-articulatœ segmentait! abdominale 2dum attin- gentes. Intenna geniculans gracilis. Pedis 5li paris apud feminam articulus ultimus longitudine /"""" ''/• %dum conjunctos œquans, apice dentibus 'i quorum exterior minimus, a lus subœqualibus. Dens prœterea utrinque adest parvus ad tertiam articuli partem (ab apice). Pedis dextri .V1 paris apud marem articulus basalis parvus; penultimus apice dilatato, intus ad angulum inferiorem expansus ; ultimus processum conicum ail apicem rotundatum formans. Pedis sini in articulus basai/s dajdu latior quam longior, ad basim intus in processum ralidam, carra In m, longum, apice dente forti armalo; articulus penultimus subquadratus ; \dtimus basi lata, apicem versus intus emarginatus sulcum pilosum m margine concavo prœbens. Uujus apex articuli in dentem validum exit. Margo extemus dentibus 2 quorum imus [ab apice) altero validior. Longit. $ circit. i'<^fi-V>^ô. Fig. 14. — E. lacustrisQ . — Abdomen (X »). D'après S. -A. Forbes. REVISION DES CALANIDES D'EAU DOUCE 143 ■S "S 5S "ta s> s> <£ "-~ «55. , S ^ fcq kj ^ - 03 -0> _ M U Si ''■ ~ : ■ o ^ CD i S) 5 rc 01 es i! r x 5 . t O 4. - o *b o *© Oj .3 g, a ~ 2 a 'S — .-- !2 * t3 £ ^i ï 1 -a tu & Oj — o r « 1s jr - c S Cv 0/ ce «5; rt te *o~ ° 5 ~ - — CJ „ H -, d s -a 5 a a OT s § ■§ -S « | « s "* » S .r u « a xi h S — — — z. — — 1 •-* -cj _ ^ ^ t. *çy 3 a- S< « 2* "5 ïÎj O •" 2 ""! -~ ^ © :n ■< O^O Of ^ -3 s- = '- s oj c Cu O- -3 -3 "3 -^ ï -w '■? .2 — ;a 1> — — ~ P s3 ï •-- S .a a. 3 Q 3 < •- a - o *b o *o I i 'i JULES DE GUERNE ET JULES RICHARD Cette diagoose a été établie d'après l«' travail de S. -A. Forbes donl les figures sont assez médiocres ; non- avons pu y suppléer grâce à 1 obligeance de S. -A. Poppe, qui a bien voulu nous envoyer des spécimens d '/■.'. lacustris provenanl de Forbes lui-même. D'après l'auteur américain /.'. lacustris, incolore en automne, deviendrait rouge au printemps. Ce Calanide paratl spécial ;iux grands lacs. Il a été trouvé abondanl en octobre 1881 à Grand- Traversebay, lac Michigan. M. Thomas l'a trouvé égalemenl dans h- réservoirs d'eau de Chicago. Commun égalemenl au lac de Genevà, Sud Wisconsin (Forbes), Minnesota, probablement (sic) dans le lac Supérieur (Herrick). Lilljeborg a reconnu quelques spécimens de celle espèce dans les pêches faites par le naturaliste suédois Trybom, dans le Michigan, et à East Portland, dans l'Oré- gon. Cette localité est particulièrement intéressante à noter au point de vue de la distribution géographique des Epischura qui semblent devoir être répandus aux Etats-Unis de part et d'autre des Montages Rocheuses. Enfin, si l'on admet l'identification très douteuse d'un Crustacé plutôt nommé que décrit « Scopiphora vagans » par Pickering (I) avec E. lacustris, ce Copépode existerait aussi dans le lac Ontario. Epischura fluviatilis L. Herrick, 1884. PI. IV, flg. 13, 20. 1884 Epischura fluviatilis Herrick (40), p. 133, PI. Q, fig. 14 et 10. 1887 Epischura fluviatilis Herrick (52), p. 13, PL II, fig. 21-24. Abdomen feminœ rectum, setis caudalibus subœcjualibus. Seymen- tum abdominis Bim apud marem ml latus sinistrum appendicem valida m prœbet cujus unguis apicalis mobilis articula quodam cy Ha- drien, ad apieem bispinoso, rétro pnrreeto, contrarius videtur. Articulus ille bispinosus ab basim appendicis validœ adfixus est. Pedes '>'' paris apud feminam longiores et graciliores quam apud E. lacustrem, articulus ultimus in aculeum sat validum ait, in medio marginis exterioris aculeo brevi alioque apieem versus instructus. Pes dexter 5U paris apud marem 3-articulatus, pedibus 5U paris feminœ structura similis; pes sinister vero lamelliformis, i-articulatus, innis 2-contrariis instructus. tongit. cnr il., /»"''. (I) Pickering, toc. cit., p. 62. REVISION DES CALAMDES D EAU DOUCE 145 La diagnose qui précède ne doit pas être considérée comme définitive ; elle a été établie non sans peine, d'après les descriptions et les figures très insuffisantes de Herrick. Nous reproduisons quelques unes de celles-ci. Elles ont trait aux caractères les pi us nets qui mon- trent que E. fluviatilis est bien distinct des deux autres espèces du genre parla structure de l'appareil préhensile de l'abdomen du mâle et sa situation au côté gauche de l'animal. Les pattes de la 5e paire chez les deux sexes présentent aussi des caractères bien particuliers. E. flumatilis est d\\\\ bleu verdàtre. Herrick l'a trouvé en grande quantité dans l'Alabama, mais les renseignements qu'il donne sur son habitat paraissent quelque peu contradictoires. Après avoir fait observer que ce Calanide vit dans les torrents rapides des montagnes, l'auteur dit l'avoir recueilli dans la haie de Mulberry, comté de Cullman. Fig. 51. - E. flu- viatilis, cf. — Abdomen. D'après Herrick. Epischura nevadensis Lilljeboig. PI. Il, fig. 17, 24. —PI. III, Gg. 21. Magnitudine mediocri. Caput uniarticulatum. Thorax i-articulatus, segmentis 2 ultimis plane confluentibus. Céphalothorax itaque 5-arti- culatus, latitudine maxima ante médium et ad partem posteriorem capitis sita. Segmentum ultimum thoracis feminœ et maris, sapin visum, rotundatum, neque ad latera exstans. Cauda feminœ 3-arti- culata, (segmentis 2 anteriorihus plane confluentibus), et apertura genitali ad suturam inter segmenta ambo confluent ia posita. Segmen- tum 3-tium 4i0 longitudine œquale. Rami caudales médiocres, segmento antécédente breviores, intus parum ciliati, setis caudalibus similibus et œquaiibus, aculeo brevi extus prœditi. Cauda maris 5-articulata, et valde versus dextrum flexa, ut apud E. lacustrem, articulis 2do et 3tio inter se longitudine fere œquaiibus, imo bremore. Segmentum 2ch"" dextra in processum aliformem permagnwn exstans postice vergentem, postico in margine denticulatum, ad apicem emar- ginatum supraque rugosum. Hujus processus apex uncum acutùm format. Segmentum tertium processu bremore lem, lato, rotundato,ad latus dextrum exstante, prœditum. Segmentum 4-tum lœve, appendice omnino destitutum , 5-tum appendicibus 2 insigne, quarum una, ad ii. lû | 'it; .11 LES ni: ci i i;\i i i JULES RICHARD latus dextrumposita, laminam hyalinam litiguiformem format, versus médium segmenti antécédent is porrectam ; altéra ad latus dextrum exstat m procession, apice dentibus sat validis et m margine postico et laterali dentibus minutis munitum. IntennŒ l mi juins feminee 25-articulatw, basin furcŒ non attingentes. Dextrw maris prehensilis articulus antepenultimus plane dearmatus. Pedes ~>-i< paris femiius simplices et uniramosi, iisdem specierum hujus generis similliini, sed crassiores, 3 articulati : articulus i-mus extus prope finem seta parva, 2 dus ibidem aculeo pano, et 3-tius dentibus a. quarum 'i apicales sunt validiores, ml apicetn instructus. Omnes articuli longitudine et crassitudine /<•/•<' œquales. Pedes 5-ti juins maris <> uniramosi, dissimiles. l'es dexter biarticulatus oidetur, articulo i-mo crasso, ml finem processu distincte intus denticulato lamelliformi prcedito. Arti- culus secundus unguis est crassus, apice rotundato,et semper retractus. Pes sinister 3-articulatus, articulo i-mo crasso extus ml fmem seta lirai et ml latus inlciiiis pTOCeSSU iiuuiliiii, lato, nililc CUTOatO. Articulus 2-dus quadratus, levis. Ultimuselongatus, apice attenuato, intus sinuatus et dense in sinu usque ml apicem ciliis longis et pecti nat i m positis obsitus. Margo exterior aculeis 3 parvis, alioque apicali robustiore annulas. Plerumque feminœ aperturcb genitali receptaculum seminis maris, s/ce spermatophorus, adfixus est rectus, brevis et crassus minimequecurvatus. Long. $ cire. 2mm, cf cire. lmm 7. .1 G. Eisen, zooloyo suecano, montibus in altis m Sierra Nevada, m California inventus. Cette espèce, recueillie par M. Eisen dans les localités nommées « Echo Lake » et « Tahoe » (Sierra Nevada) se rapproche surtout de Epischura lacustris dont elle se distingue cependant très nettement. Chez la femelle les pattes de la 5e paire sont beaucoup plus fortes chez E. nevadensis et les épines sont différemment placées, les soies caudales sont semblables, tandis que l'extérieure est plus courte ri très élargie chez E. lacustris. Chez le mâle la position des prolonge- ments abdominaux est difïérente. Il y a aussi quelques différences dans les pattes de la 5e paire. Epischura Nordenskiokldi Lilljeborg. PL I, iig. 36. — PI. Il, lig. lo, 23. Magnitudine iurcri,cephalothorace sat robusto,cauda verogracili. Caput uniarticulatum, l>isin> tantummodo indicata. Thorax qua- driarticulatus, segmentis duobus ultimis plane confluentibus. Cepha- RÉVISION DES CALANIDES D'EAU DOUCE 147 lothorax itaque quinquearticulatus, latitudine maxima ante médium et ad partem posteriorem capitis situ. Segmentum ultimum îhoracis femince et maris, supra visum, lobulis lateralibus brecibus et rotun- paire chez le mâle sonl jnissi particuliers, quoique les différences soient difficiles à déterminer avec certitude, puisque les descriptions données par les auteurs nommés plus liaul sonl insuffisantes, La femelle adulte porte toujours à droite un spermatophore courbé en demi cercle autour de l'abdomen. OSPHRANTICUM S.-A. Forbes, 1882. 1882. (36) p. 645. Voir ci-dessous la bibliographie de l'espèce. Céphalothorax articulis 6 gradatim longitudine decrescentibus, ultimo rdtundato, compositus ; abdomen apudmarem 6. apud feminam 5-articulatum, fuvca inclusa. Rami caudales, intus ciliati, antece- dentis segmenti longitudinem paulo superantes, setis apicalibus ."> plumosis quarum secunda ab interiore numerata, longissima, seta externa ah apice Dix remota. Seta interiore simplici, brevi. IntennŒ /""' paris cephalothoracem Dix superantes, 23 articulatœ (1), dextra maris 2-articûlata inter I8mumet /!)"""" geniculans. Antennœ 2diparis, mandibulœ, maxillœ /""', 2di et 3Ui paris structura ac in Diaptomo nihlr similes sed robustiores. Pedes omnes biramosi natatorii, setis plumosis validis, rami parium anteriorum 1 ambo 3-articulati, rami exterioris articulus ultimus aculeo apicali cultrato instructus. Pedes .y1 paris apud [cm i nain similes, biramosi, uterque camus 3-articulatus, articulus 2dus rami exterioris intus in aculeum longum f'ere rectum et Icci'in productUS. l'aies .V' paris apud ma rem 2-ramOSi, ramo inte- riore breviore. Sinistri palis uterque ramus 3-articulatus, rami exterioris articulas ultimus aculeis apicalibus 3 quorum exterior longior, interior vero rudimentaris instructus. Pedis dextri ramus interior -'A exterior '■J-articulalus , hujus rami articulus ultimus ad basim intus processu piloso, ad apicem vero aculeis 3 suboequalibus armatus. Saccus oviferus obovatus, maximus, setarum caudalium apicem attingens. (I) Les antennes des spécimens observés par Herrick auraient d'après lui (40, p. 134), vingt-quatre articles. Ceux que nous avons examinés et qui ont été envoyés à S.-A. Poppe par Forbes lui-même, présentent bien, comme le dit celui-ci (36, p. 645), vingt-trois articles. RÉVISION DES CALANIDES D'EAU DOUCE 1 49 La diagnose du genre a été établie d'après le travail de S. -A. Forbes contrôlé, grâce aux exemplaires envoyés par lui à S. -A. Poppe, qui a bien voulu nous les communiquer. Le genre Osphranticum avait été signalé pour la première fois en 1879 sous le nom de Potamoichetor, à l'Académie des sciences du Minnesota parC. L. Herrick : but to a disastrous fire, publication waspreoented(£iQ, p. 134). Osphranticum labronectum S. -A. Forbes, 1882. PI. IV, iîg. 1 et 1. 1882. Osphranticum labronectum Forbes, (36), p. 645, PI. VIII, fig. 24, 28, 29 ; PI. IX, fig. 1, 2, 4, 5, 7 et 9. 1884. 0. labronectum Herrick (40), p. 134-135, PI. Q 2, fig. 1-8, 13 et 14. 1887. 0. labronectum Herrick (52), p. 12. Simple reproduction du passage déjà cité. On ne connaît actuellement qu'une espèce d' Osphranticum, 0. labronectum S. -A. Forbes (Potamoichetor fucosns Herrick, Cyclopida of Minnesota, p. 224), la diagnose qui précède en indique les caractères. Longueur 2mm-2mm5. D'après Forbes, ce Crustacé a des mouvements moins saccadés que ceux des Diaptomus ; la couleur des spécimens trouvés à Normal, Illinois, en février 1S77, était d'un brun pâle uniforme. Ils vivaient dans une petite mare le long d'une route. Forbes signale encore cette espèce dans les marais du comté d'Iroquois (février 1882, les femelles portaient des œufs à cette époque). Herrick a rencontré Osphranticum dans le Minnesota et l'Ala- bama où il paraît être fort abondant. Le professeur Lilljeborg nous informe qu'il a trouve récemment un exemplaire de ce Calanide dans des pèches faites par le natura- liste suédois Trybom, à Kast Portland, Orégon. Il y a lieu de répéter à ce propos l'observation faite ci-dessus, p. 144, au sujet d'Epischura lacustris. 0. labronectum est sans doute très répandu aux Etats-Unis. POPPELLA Richard, 1888. 1888 Poppella Richard (53) p. 43. Corpus elongatum. Céphalothorax segmentis compositus 6, supra visus elongato-ovatus, latitudine maxima (ère in medio sita, antice ac postice attenuatus. Caput annulum unicum prcebens. Segmsntum :,n Il I I - IH i.t I KM. Il .11 LES lilCIlAllh thoracis ultimum parvum, nequc ad lutei'a exstans, in mare et femina siniilr. lateribus rotundatis. ibdomen subcylindricum, thorace brevius, m femina (ramis caudalibus inclusis 5, latitudine et longir Yi^.'M cl 53. — Poppella Guemex 52. — Patle de la .'ie paire, Ç. (X 240). 'SA. — Pattes île la 5° paire, cf. — tudine gradatim decrescentibus compositum, in mare 6-articulatum. Hum/ caudales elongati et angustati, longitudinem segmentorum 2 antecedentium œquantes, intus eiliati3 setis apicalibus 't uniarticu- latis et ciliatis, mediis paulo longioribus, mstructi. Seta adest prœ- terea alia inter f-mam et 2-dam (ab interiore numérotas) tennis et simplex. Seta marginis exterioris ciliata, tertiœ parti (ab apice) caudalis rami ad fixa. Frons a latere visa rotundata, appendicibus 2 tentaculiformibus brevibus instructa. Antennœ i-mi paris reflexœ apicem 2-di segmenti abdominalis attingentes, 24-articulatœ, articulo tertio sein longa prœdito; annulis /.?-/v apud marem valde tumidis : dextra maris articulatione inter articulum i8-mum et i9-mum geni- culans. Antennœ 2-di paris, mandibulœ, maxillœ l-mi. 2-di et 3-tii pans structura ac in Temorella sat similes. Pairs omnes biramosi natatorii, ramiparium anteriorum î ambo 3-ctrticulati (basalibiarti- culato adfixi) m mareac m femina similes. Rami duo pedum natato- riorum i-mi pans iongitudine œquales : minus interior parium 3 sequentium exteriore brevior. Pedes 5-ti juins in femina similes, ramo uno compositi (fig. 52). Pes uterque t¥iarticulatus (basait biarticulatoadfixus, unàarticulis 5 compositus. Articulas penultimus aculeis 3 validis, ultimus aculeis 2, terminali validissimo, prœditi. Pedum dexter et sinistre 5-ti paris apud marem biramosi dissimiles (fig. 53). Ramus interior dextri pedis i-articulatus, apice spinis curvatis minutis dense prœdito, insignis. Ramas exterior 2-articulatus. RÉVISION DES CALANIDES D'EAU DOUCE 151 (basait biarticulato adfi.rus), articulo ultimo valde curvato, ad basin aculeis robustis 2 armato, ad apicem in aculeum validissimum prolongato. Ramus interior pedis sinistri t -articulât as, elongatus, ad apicem setis brevibus, setaque longiore instructus. Ramus exterior 2-articulâtus, (basali biarticulato adfixus), articulo penultimo in aculeum longum validissimumque exeunte; ultimo, figuram laminœ curvatœ apicem versus spina sut valida utroque angulo apicis truncati ad fixa, prœbente. Oculus unicus, fere in medio segmenti 1-mi cephalhoracis . Longit. cire. Immi5. Ce genre se distingue nettement entre tous les Calanides. Les pattes de la cinquième paire $ , uniramées, rappellent par cecaractère celles des Eurytemora. Chez les cf, la rame interne, bien que rudi- mentaire et réduite à un seul article, existe des deux côtés. Les deux articles terminaux de la patte gauche, ainsi qu'on peut en juger par les figures ci-contre (fig. o2 et 53), présentent une struc- ture très particulière. Poppella Guernei Richard, 1888. 1888 Poppella Guernei Richard, (53), p. 43. Ladiagnose du genre, donnée ci-dessus, s'applique entièrement à cetteespèce, la seule connue jusqu'ici. Un petit nombre despécimens ont été trouvés par M. L. Roubau, en décembre 1887 et 1888, à Toulouse, dans le canal du Midi, dont les eaux sont complètement douces. BUECKELLA nov. gen. 1854. Didptomus Lubbock (11). 1883. Rœckia Thomson (39). Corpus elongatum, compressum, caput a thorace non distinctum. Abdomen feminœ3, maris b-articulatum. Autnma dextra 1 -mi paris apud marem geniculans. Pedes omnes natatorii 2-ramosi, uterque wmus 3-articulatus. P'édes 5H paris apud femlnam similes, iisdem parium antecedentium valde affines, articulus cero secundus rami interioris intus in aculeum robustum infra denticulatum productus . Pedes 5U paris apud marem 2-ramosi, ramus interior rudimentaris, quodammodo préhensiles. Pedis de.vtri ramus exterior 3-articulatus., 152 JULES DE Gl ERNE ET .il LES i ; KM Mil» articula ultimo unguem minium curvatum formante. Pedis sinintri ramus exterior 3-articulatus, articulas ultimus unguem longiorem et graciliorem prcebens. Nous réunissons sous le nom de Bœckella deux Galanides décrits, l'un parLubbock, sous le nom de Diaptomus brasiliensis, L'autre par (l. M. Thomson, sous celui de Bœckia triarticulata, el trouvés t « » 1 1 -> deux dans l'hémisphère sud : le premier en Patagoniè, le second à la Nouvelle-Zélande. Ces Copépodes, qui présentent entre eux la plus grande affinité, ne rentrent dans aucun des genres actuellement décrits. G. M. Thomson avait déjà pris son espèce com type d'une coupe générique ivelle sous la dénomination de Bœckia. Ce nom ne peul être conservé, car il a été appliqué à divers Crustacés. La diagnose ci-dessus a été établie d'après les descriptions et 1rs figures des auteurs cités ; elle repose princi- palement sur les caractères tirés des pattes de la 5e paire, lesquelles présentent, chez les deux Calanides réunis ici, une analogie des plus remarquables. Bœckella brasiliensis Lubbock, 1854. 1854 . Diaptomus brasiliensis Lubbock fil), p. 236-240. PL XV, fig. 3-8. Céphalothorax 6-articulatus. intennœ anticœ corpore paulo bre- mores. Intenn e i>L ', mandibules, îdi et 3tH maxillipedum parc* et ili lmpedumpares ut in Diaptomo castore. Pedespostici maris préhensiles. Abdomen maris .7. femince 3-artiçulatum. Long. tmm 3. Recueilli par Darwin à Port-Désir (Patagoniè). « Les antennes antérieures sont formées comme d'ordinaire de 24 articles environ : Pantennedroitedu ma leest préhensileet géniculante entre le 5e et le (3e a ri ides, en c plaida partir de l'extrémité. Les arti- cles 6, 7, S, 9 et 10 sont légèrement renflés et contiennent un muscle puissant qui ferme l'articulation. Je pense que celle-ci s'ouvre par son élasticité propre, car je n'ai pu voir aucun muscle destiné à cet usage. Les articles 5, 6 et 7 portenl chacun une forte épine appliquée contre l'antenne même, la disposition des soies est semblable à celle que j'ai décrite dans Ann. and Mag. mit. Insl.. sept. 1853, chez cer- tains autres Calanides. Les soies sont généralement simples ou lancéolées. La longueur totale de l'antenne est de 0mm9 environ. Les antennes de la 2'3 paire sont très semblables à celles de Diaptomus RÉVISION DES CAXANIDES D'EAU DOUCE 153 castor ; les soies ne me paraissent pas être plumeuses, elles sont beaucoup plus longues que sur la figure lre de la PI. XXVI du Dr Baird, elles atteignent la longueur de l'antenne elle-même. Le 2" article porte une rangée de petites épines qui se trouvent aussi chez toutes les espèces voisines que j'ai examinées. Le palpe est formé de 7 articles dont le 2e compté à partir de la base paraît formé de 3 articles en partie soudés. Chaque article porte une longue soie simple, le dernier en porte 3. Les mandibules sont très semblables à celles des espèces européennes; toutes deux ont 8 dents, mais ici l'intérieure et l'extérieure de ces dents sont plus larges que les autres. Le palpe est beaucoup plus ramassé et les soies plus longues en proportion que dans la figure de Baird. Les maxilles de la 2e paire sont tout-à-fait semblables à celles de D. castor. Elles sont indistinctement 3-articulées. Elles portent environ 20 soies (long. ~- de pouce). Les maxillipèdes de la 3e paire ont 7 articles; les 2 segments basilaires sont les plus grands et portent chacun 2 ou 3 soies fines. La partie terminale est plus petite que chez D. castor, en particulier les 2 derniers segments qui sont à peu près soudés (long. — de pouce). Les pattes thoraciques présentent une grande analogie avec celles de D. castor ; les 2 branches sont 3-articulées, les soies étant disposées comme suit. Les 2 seg- ments basilaires de la branche externe qui est plus grande que l'autre ont chacun 2 soies à l'extrémité, une de chaque côté. L'article terminal en a 8, dont les 3 extérieures sont courtes, épaisses et en forme d'épines, tandis que celles du côté interne sont longues, étroites et plumeuses. Celles-ci servent évidemment à la natation. La branche interne plus courte porte 1 soie à l'extrémité de l'article basilaire, 2 soies au 2e et 6 au dernier article, toutes celles du coté interne sont semblables à celles de la branche externe. Le grand segment basilaire a, comme d'ordinaire, une soie plumeuse à son coté interne et le 2e, d'où partent les 2 branches, a 2 soies dont l'une est lancéolée (Description des muscles). . . Les pattes de la 5e paire, chez la femelle (fig. 54), ont-^- de pouce (0mm3l>) de longueur et. sont semblables ; elles sont construites sur le même plan que les autres pattes, dont elles diffèrent par diverses particularités, surtout par la brièveté des soies. La partie, hasilaire est formée comme d'habitude de 2 segments dont le 2e est légère- ment bifide à son extrémité et porte une petite soie. La grande branche est formée de 3 articles dont le basilaire porte une forte épine à son extrémité externe, le 2e article porte une large épine de chaque côté de son extrémité, l'épine interne est munie d'un rang loi JULES l»l Gl ERNE M JULES lilCII Mil» de petites épines à ^< >n bord supérieur el le dernier article porte 3 épines. La branche gauche, également 3-articulée porte une épine au côté Interne de l'extrémité des _ segments basilaires el l'article terminal es! muni de 6 épines. Les pattes de la •">■- paire I ( 1 1 ' I ( 1 1 1 II I 1 1 ' 1 1 I' I ' I IICSUIll | Kl S S \ 1 1 1 • îl l' i < | 1 1 1 >S . la droite (fig. 55) est plus grande. Sa partie basilaire esl formée comme d'habitude de deux a ri ic les, clic esl hi-rainée, la branche i ni crue est petite cl 3-articulée, le dernier article esl muni de \ épines. La rameexterne, grande, esl formée aussi de •'{ segments dont chacun des 2 articles basilaires porte extérieurement une épine api cale. Le 2e article de celle raine esl divisé par une ligne qui semble indiquer qu'elle se compose en réalité de 1 articles connue je l'ai du reste observé chez d'autres espèces. L'article terminal à la tonne d'une très forte épine; celle-ci se prolonge en un filament contourné et plus long que ne l'indique la figure 7 (fig. 55, ci-contre). La dernière moitié de l'épine est finement denticulée. La patte gauche (fig. 5b) est plus petite, la branche interne et l'épine du segment basilaire de la branche externe (1) font défaut. L'article terminal esl semblable à celui de l'autre patte dont il diffère toutefois en ce qu'il porte extérieurement une épine située au quart environ de sa longueur à partir de la base. Il ne s'effile pas autant et ne porte pas de petites épines. L'abdomen delà femelle est formé de 3 segments, le 1er un peu plus large que les 2 autres réunis; l'abdomen du mâle est formé de ."> segments. Dans les deux- sexes, l'abdomen est terminé par 2 courtes lamelles, portant chacune 5 longues soies plumeuses. » Le Calanide, dont nous reproduisons ci-dessus la description donnée par Lubbock, n'appartient certainement pas au genre Diaptomus. Il parait se rapprocher beaucoup, et spécialemeul par la forme des pat les de la 5e paire chez les deux sexes, d'un autre Calanide découverte la Nouvelle-Zélande et décrit par (i.-.M. Thomson sous le nom Bœckia triarticulata. En voici la description : Fig. 54-56. — H. brasiliensis. 54, Patte de la 5e paire, Ç . —55, Patte de la .'ir paire, çf1. côté droit. — 56, Patte de 5" paire, çf, côté gauche. — D'après Lubbock. (1) La figure de Lubbock Ludique cependant une branche interne rudimentaire. REVISION DES CALANIDES D EAU DOUCE 155 BOECKELLA TRIARTICULATA G. -M. ThoillSOll, 1883. 57 58 1883. Bœckîa triarticulata G. -M. Thomson (39), p. 95, PL VI, fig. 1-9. « Corps allongé, arrondi en avant, dernier segment thoracique prolongé en une forte épine à son bord inféro-postérieur. Antennes antérieures à peu près aussi longues que le corps, l'antenne droite chez le mâle est renflée en son milieu, géniculante entre les articles 19 et 20. Elle porte des lamelles denticulées à la face interne des articles 18 et 19 avant et à l'article 20, après l'articulation Les épines et les soies de l'antenne sont peu dévelop- pées. Les pattes de la cinquième paire chez la femelle (fig. 57) présentent la même structure que les pattes précédentes, mais l'article médian de la branche externe est prolongé intérieurement en une forte épine dentée (très analogue à celle de Centropages tgpieus) ; la branche interne est plus courte. Chez le mâle, la branche externe dilatée, 2-articulée se termine par une griffe recourbée plus longue et plus grêle à la patte gauche qu'à la droite. Furca à peu près aussi longue que le dernier segment abdominal et portant cinq soies raides et plumeuses plus courtes que l'abdomen. » Longueur du corps y compris les soies de l'abdomen Longueur des antennes antérieures : — de pouce. Trouvé en une seule localité : Eyreton (North Canterbury district), Nouvelle-Zélande, eau douce. La plupart des spécimens étaient d'une couleur rouge plus ou moins intense et diversement localisée. Nous donnons, en terminant, la diagnose et les figures les plus caractéristiques d'un Calanide d'eau douce, fort intéressant à cause de la localité où il a été découvert. G. -S. Brady l'a désigné sous le nom de Centropages brevicaudatus. Toutefois, la déter- mination du genre n'étant rien moins que certaine, nous ne comprenons point dans cette Révision le genre Centropages. Tous ses représentants vivent dans la mer, un seul d'entre eux, C. hamatus Lillj., remonte jusque dans les eaux saumàtres du golfe de Bothnie, encore ne l'y trouve-t-on qu'en exemplaires isolés. (54, p. 11 et 30). Fig. 57 et 58.- B. triarti- culata. 57. Patte de la 5e paire, Ç . — 58. Patte de la 5e paire, çfcôté droit. — D'après C- M. Thomson. 156 JULES Dl Gl i KM i i ni l - liH'H \KI> CENTROPAGES? BREVICAUDATUS G. S. I!i;nl\. |S7.i. 1875. Centropages brevicaudatus Brady '28i. p. 215, PI. XII, fig. LM9. I ViniiKi . — Covpus robustum, rostrum brève et robustum. Cephalothoracis segmento ultimo in processum foliaceum acutangulatnm producto. intennœ fmi paris 25-articulatœ, 3Uttm cephalo thoracis segmentum oixsuperantes, ciliis brevibus obsitce. Pedum natatoriorum ni mu* interior brevis 3-articulatus, pari primo sequentibus m ni in breviore. ibdomen brève segmentis 3, rainis caudalibus inclusis, apertura genitalis m tubere rotundato segmenti primi sita. Ttami Fig.59.- i . brevicaudatu Ç Abdomen Le dessin original a caudales segmentum penultimum subcequantes, été réduit de moitié. Sl,lis ,.„,„/„ /,/,„,. 5 plumosis brembus. PedisS* D'après G. -S. Brady. . '. . . . . . pans riniii extenons articulas zaus mtus m aculeum raid? robustum et denticulatum productus, setis utriusque ramiperbrevibus. Longit. 2mm5. Mas ienotus. Localité : Kerguelen, dans les lacs du voisi- nage d'Observatory bay. Cette espèce brièvement décrite en 1875, par G. -S. Brady (1) fut considérée par lui comme ayant été trouvée dans la mer. Le Rev. A.-E. Eaton, lit connaître, l'année suivante, le véri- table habitat de ce Copépode, recueilli par lui dans l'eau douce, à l'île de Kerguelen {'!). Le Calanide décrit par Brady sous le nom de Centropages brevicaudatus est il bien un Centropages? Cela est douteux. On ne connaît que la femelle de cette espèce et on a pu voir précédemment (p. 128) combien les individus de ce sexe se ressemblenl dans les genres Limnocalanus et Centropages. Fig. 60.— i . brevicaudatus. 9 Patte de la 5« paire. Le dessin origi nal a été réduit de moitié. D'après < I Bradv. (1) \ote on Entomostraca from Kerguelen's Land and t lie South Indian Océan. Ann. mag. nat. hist., (4), XVI, p. 162. (9) The correct habitat of Centropagus sic brevicaudatus Brady. Ann. mag. nat. hist., (4),' XVII, p. 264. RÉVISION DES CALANIDES D'EAU DOUCE lo7 REMARQUES GÉNÉRALES Comme nous l'avons dit dans l'avant-propos (p. 54), le lui t de ce travail est avant tout pratique; il u'y a duuc pas lieu d'insister ici sur l'historique du sujet. D'ailleurs, la synonymie de chacun des Copépodes décrits résume le développement de nos connaissances sur chacun d'eux et l'on peut voir par l'Index bibliographique combien les travaux relatifs aux Calanides, rares au commence- ment du siècle, sont devenus nombreux dans ces derniers temps, tout particulièrement depuis une quinzaine d'années. Les documents anciens sont pour la plupart inutilisables. Nous n'avons pas cru devoir tenter de vains efforts pour identifier des espèces à peine décrites, à une époque où elles pouvaient être confondues avec un grand nombre d'autres. C'est ainsi qu'il nous a paru tout à fait inutile de rechercher si Diaptomus claviger 0. F. Millier, qui est une forme jeune, appartient à telle ou telle des espèces répandues dans le nord de l'Europe, comme D. cœruleus, gracilis, graciloïdes, etc. La Biologie des Calanides d'eau douce a été jusqu'ici fort peu étudiée. Les renseignements relatifs à ce sujet sont assez restreints. Nous résumons ici très brièvement les principaux faits disséminés çà et là et qui apparaissent dès aujourd'hui acquis à la Science. Toutefois, nous ferons remarquer que, le présent travail étant consacré avant tout à la systématique, nous ne pouvons entrer clans l'exposé des recherches et dans la discussion des théories qui font le sujet de l'étude générale des faunes lacustres, et qui trouveraient leur place dans une Monographie, mais non dans une simple Révision. Les Calanides vivent généralement en troupes nombreuses, dans les eaux limpides d'une certaine étendue et plus ou moins complè- tement immobiles. Ce n'est que très rarement (Epischura fluviatilis, pag. 145), qu'on en rencontre dans les eaux courantes. La distinc- tion entre les formes pélagiques et littorales de ces Copépodes, ne saurait être établie d'une manière rigoureuse. Si quelques espèces paraissent préférer les petites mares, comme, par exemple, Dia- ptomus castor, on en trouve d'autres, telles que D. cœruleus, qui 158 JULES DE Ql BRNE El n LES RICHARD Bemblenl vivre indifféremment dans les eaux de grande ou de faible étendue. Toutefois, c'est à une certaine distance des rives que l'on rencontre le plus souvent ces animaux, un s'explique ces habitudes pélagiques par l'origine des Calanides d'eau douce, qui appartien nriii ,i une famille très nombreuse el répandue dans toutes les mers, où ses représentants vivent en pleine eau, admirablement adaptés à l'existence pélagique. Sous ce rapport, l'organisation des Calanides d'eau douce est presque aussi parfaite que celle de leurs parents exclusivement marins. <>n verra plus loin comment certaines espèces, d'abord marines, sont arrivées à vivre dans des eaux complètement douces ( Limnocalanus). Nous avons dit que l'on rencontre assez fréquemment «1rs Calanides dans des eaux fort peu étendues en surface et en profon- deur. Il y a lieu de croire que les hasards de la dissémination doivent être invoqués dans certains cas. comme dans celui de quelques Cladocères, réputés exclusivement pélagiques, et qu'on a trouves néanmoins dans des eaux peu profondes, plus ou moins encombrées de végétaux (Leptodora dans les fossés de Brème. par exemple). En ce qui concerne les migrations verticales régulières auxquelles seraient soumises certaines espèces, nous croyons que les données actuelles sonl encore insuffisantes pour (pi'aiicune règle générale puisse être indiquée. Il est certain, en tous cas, que divers types, Diaptomus graciloïdes (1), par exemple, se rencontrent à la surface, aussi bien le jour que la nuit. D'autres, tels que Heterocope saliens (2) ont été trouvés beaucoup plus abondants la nuit que le jour. Mais ce ne sont là que des cas isolés, explicables peut-être par des circonstances spéciales (recherche de la nourriture, etc.) Nous ferons observer, d'ailleurs, que les pèches de nuit ont été rarement pratiquées et nous rappellerons la remarque déjà faite par l'un de nous (3) que, sous les latitudes extrêmes, la distribution de la lumière est bien différente de ce qu'elle est dans les latitudes moyennes. Les Calanides d'eau douce paraissent être essentiellement eury- thermes. On les trouve, eu effet, dans des eaux de température très (1) Jules de Guerne et Jules Richard, Note sur les Entomostracés d'eau douce recueillis par M. (h. Rabot dans la province île Nordland (Norvège septen- trionale). Bull. Soc. Zool. de France, XIV, p. 29. (2) Ibidem, p. 29. (3; .1. de Guerne. Excursions zoologiques dans les lies de Fayal et de San Miguel (AçoresJ, p. 00, note 4. \ RÉVISION DES CALANIDES D'EAU DOUCE 159 variée, soit qu'on envisage la même localité en des saisons diffé- rentes, soit qu'il s'agisse de changements dus à la latitude, à l'altitude ou à la profondeur. Nous connaissons nombre de cas de Diaptomus péchés en France, à peu près au niveau de la mer, sous la glace. Imhof en a trouvé dans les mêmes conditions, dans les lacs élevés des Alpes. On verra, d'ailleurs, par la suite, que les Calanides sont nombreux dans l'extrême Nord de l'Europe, dans la Sibérie, à Terre-Neuve et au Groenland. Ou en trouve aussi, par contre, dans les régions les plus chaudes de l'Afrique, de l'Aus- tralie, etc. Les recherches d'Imhof, du Dr R. Blanchard et du professeur Wierzejski dans les Alpes et dans les monts Tatras, montrent que les Diaptomus se trouvent aussi à des altitudes très grandes (1). baccillifer, I). laciniatus). Les lacs élevés de la Sierra-Nevada et des Montagnes Rocheuses ont fourni plusieurs espèces (p. 91-92, D. fyrrellt, etc.). Les documents sur la distribution bathymétrique de la plupart des Calanides d'eau douce font presque entièrement défaut. Nous savons toutefois que Lininoralanus macrurus vit généralement dans les eaux froides du fond des grands lacs; cependant Nordqvist en a trouvé presque à la surface et S. A. le Prince Albert de Monaco a recueilli des exemplaires de cette espèce en plein jour et à la surface, dans le golfe de Finlande. 11 est probable que la plupartdes espèces sont dans le cas de D. gracilis, trouvé par Pavesi dans les lacs de l'Italie du Nord, depuis la surface jusqu'à la profondeur d'une centaine de mètres. Le perfectionnement des appareils des- tinés à pêcher en pleine eau, à des profondeurs déterminées amènera sans aucun doute, à bref délai, de grands progrès dans nos connaissances sur ce sujet (1). Certains Calanides compris dans cette Révision, vivent non seule- ment dans l'eau douce, mais encore dans les eaux saumàtres ou même tout à fait salées. Tel est le cas de Eurytemora affinis. Nous n'avons pu laisser de côté D. salinus (p. 79), connu seulement jusqu'ici, dans des eaux chargées ou même sursaturées de sels, et Broteas falcifer (p. 118), qui paraît vivre dans des conditions ana- logues. Cette adaptation des Calanides d'eau douce à des milieux (I) Voir S. A. le Prince Albert de Monaco, Sur un appareil nouveau pour la recherche des oi-ganismes pélagiques ït des profondeurs déterminées. Compt.- rend. hebd. séances Soc. de Biologie, (9), I, 20 juin 1889. Ilill JULES DE QUERNE ET JULES RICHARD de salure variable oe saurait étonner, ces Copépodes étant d'origine marine. L'étudedela faune de la Baltique montre bien comraenl les Crustacés peuvent passer progressivement de la mer à l'eau douce. Nous devons mentionner ici le cas intéressanl de Limnocalanus maci'urus, considéré comme une espèce reléguée el qui habite les 1rs lacs de l'Amérique du Nord, de la Scandinavie et de la Finlande, aussi bien que les eaux du golfe de Finlande; ces dernières, donl des conditions se rapprochent davantage de celles de la nier, semblent lui être plus favorables, car il y atteint des proportions plus grandes que dans les eaux absolument douces. Cette facilité d'adaptation à des milieux différents jointe a la résistance aux températures extrêmes et à la dissémination par migrations passives contribue beaucoup à expliquer la vaste répartition géographique (\c< Cala- nides d'eau douce. (les Copépodes se nourrissent surtout d'Algues inférieures, de Protozoaires, de Rotifères, et même des embryons et tics jeunes de leur propre espèce. L'étude de la reproduction et du développt mt des Calanides d'eau douce n'a pas encore été l'aile d'une manière bien Complète. La plupart des espèces du genre Diaptomus paraissent se multiplier plus ou moins activement à toutes les époques de l'année (1) : on trouve des femelles ovifères jusque sous la glace. Cependant certai- nes espèces, connues dans les eaux qui disparaissent complètement à des époques régulières, ont une phase de repos pendant laquelle les œufs doivent se conserver. On sait par exemple que le lac Kisil-Kum. où a été découvert, D. asiaticus (p. 71), est desséché pendant l'été; il en est de même de plusieurs Sebkhas des environs d'Oran, et où l'on rencontre /). saluais. Disons enfin que G.-O. Sais a pu étudier vivants à Christiania, deux espèces de Diaptomus, D. orientalis et D. Lumholtzi (pages 81 et 93), obtenues par la culture de vases rapportées sèches d'Australie. Ces observations sont de la (I) Contrairement à ce qui a lieu chez les Cladocères, on trouve le plus souvent les deux sexes réunis chez les Calanides, ce qui facilite beaucoup leur détermina- lion, car les mâles surtout présentent d'excellents caractères spécifiques, taudis que, en général, l'organisation est beaucoup plus homogène chez les femelles des différents types. L'accouplement dure, en général, fort longtemps, et les mâles présentent à cet eflet, en dehors des pattes de la 5« paire, des modifications parti- culièrement dans l'antenne droite de la première paire. Il est à remarquer que l'adhérence du mâle à la femelle peut se faire de diverses manières, mais elle est toujours puissante. Chez Epischura, pour ne citer qu"un exemple, la gracilité de l'antenne droite du mâle est pour ainsi dire compensée par le grand développe- ment de l'appareil préhensile de l'abdomen. RÉVISION DES CALANIDES D EAU DOUCE 161 plus haute importance au point de vue de la dissémination des espèces. Quant à la fréquence des Calanides aux diverses saisons, les documents sont insuffisants pour établir des règles générales, et la difficulté qu'il y a souvent à faire des recherches pendant l'hiver a empêché jusqu'ici de compléter nos connaissances sur ce sujet. Bien (pie la plupart des Calanides d'eau douce soient hyalins, particulièrement les espèces exclusivement pélagiques, il eu est qui présentent des couleurs parfois très intenses. Beaucoup de Diapto- mus sont d'un rouge vif; une espèce de ce genre a été nommée cœru- leus à cause de la coloration bleue qu'elle offre souvent, mais la couleur est loin d'être caractéristique chez les animaux de ce groupe. D. cœruleus, par exemple, peut être rouge, opalescent, ver- dàtre et même hyalin. La couleur varie souvent avec la saison; Forbes dit que Epischura lacustris, incolore en automne, devient rouge au printemps. Il est probable que ce changement de colora- tion est en rapport avec l'alimentation. C'est ainsi que, dans les lacs d'Auvergne (1), les individus de /). cœruleus qui vivent dans la région pélagique et se nourrissent d'animaux inférieurs hyalins, sont incolores, tandis que ceux qui habitent la région littorale sont d'un rouge vif, leur alimentation étant toute différente. La colora- tion peut être uniformément répandue dans tout le corps (beaucoup de Diaptomus), ou être localisée dans diverses parties de l'animal (Eurytemora affinis, etc.) On observe souvent des taches rouges, violacées ou bleues, comme chez divers Cladocères (2). La taille des Calanides d'eau douce varie, quoique dans de faibles limites, suivant l'habitat et suivant la richesse de l'alimentation. Nous avons déjà vu que Limnocalanus macrurus est plus grand dans le golfe de Finlande que dans les lacs Scandinaves et finlan- dais. Diaptomus cœruleus atteint aussi dans la région littorale une taille un peu supérieure à celle qu'il a dans la zone pélagique des lacs. Toutefois, il ne semble pas que l'altitude ou la température aient à ce point de vue. d'influence notable. L'étude de la distribution géographique des Calanides d'eau douce montre, en effet, dans la zone polaire, au Groenland, le plus petit, et en Sibérie, l'un des plus grands Diaptomus connus (D. minutus, D. amblyodon). D'autre part, D. Roubaui, dont la longueur atteint 6mm, se trouve en Espagne. (1 ) .1. Richard, Sur la faune pélagique Notons enfin, pour terminer ce chapitre, que les Calanides qui dous occupent sonl sujets aux attaques de divers parasites, végétaux ou animaux inférieurs, el qu'on a observé chez eux, bien que rare- ment, (Ifs anomalies ou des monstruosités (I). DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE Les Calanides d'eau douce sont répandus sur toute la surface du globe. Le genre Diaptomus compte des représentants dans les régions les plus diverses et les plus reculées (59;. D'autres genres au contraire, l Broteas, Poppella, Bœckella, Osphranticum ), sont très loca lises. D'autres, enfin, ont une distribution intermédiaire (Heterocope, Eurytemora, Limnocalanus). Nous croyons inutile de donner ici ce qui a été dit plus haut, sur ce sujet, à propos de chaque espèce; l'examen du tableau suivant (2) permettra d'ailleurs de se rendre rapidement compte de la distribution des différentes espèces décrites dans la partie systématique de ce travail. Les points d'interrogation du tableau se rapportent à des formes dont la détermination nous parait douteuse, et qui ont été simplement citées. Klunzinger et Buchholtz (3), par exemple, ont signalé Diaptomus castor, l'un aux environs du Caire, l'autre sur la cote Est du Groenland. Il est pro- bable que les espèces observées sont très différentes du véritable D. castor. Nous avons aussi laissé de côté diverses indications sûrement erronées, par suite de mauvaises déterminations. Du reste, notre Index bibliographique ne mentionne pas les travaux contenant seulement des noms d'espèce, sans références certaines. Comme le montre le tableau, c'est l'Europe qui fournit le plus grand nombre de types; l'Amérique du Nord vient au second rang. (1) Jules Richard, Anomalie de l'antenne droite chez Diaptomus cœruïeus Fïsch. nulle. Bulletin Soc. zool. de France, XIV, p. 38, 1889.— 0. Nordqvist, Veber einen Fait von androgymer Missbildung bei Diaptomus gracilis G.-O. S. Arch. f. Naturgesch., 1,1889. (2) Ce tableau, ayant été composé à la fin de l'impression de notre travail, comprend un certain nombre de fajts dont nous avons eu récemment connaissance. On y trouvera mentionnés par exemple : Diaptomus gracilis et laciniatus, nouveaux tous les deux pour la faune française cl péchés, le premier par l'un de nous à Vanault-les-Dames (Marne), le second par M. A. Berthoule, dans le lac Chauvet (Puy-de-Dôme). Diaptomus minutas csl indiqué sur le tableau dans la région orientale des Etals-Unis, où il a été recueilli dans le lac Michigan, par le natura- liste suédois Trybom (teste Lilljeborg). Enfin, dans les pèches faites à Terre-Neuve, aux environs de Saint-Johns, par M. Riballier des Isles et précédemment citées à propos de ce même Diaptomus (p. 103), nous avons trouvé Epischura lacuslris. (3j Klunzinger, Einiges zur Anatomie der Dapltnien etc. Zeitsch. f. wiss. Zool., XIV, 1864. — Buchholtz, Die zweite deutsche Nordpolarfahrt, II. . • 1 ; . ' . : : :- + + et s 1 i : : : : :+::::::++ ::::::•.:::::::::•.::+■ + ":::::::::::: 1 g Am. occident. Californie, etc. 1 ■ :::::::+:::::::::::: ::::.::::::;:: | ss Chili o S 1 ■ : : + : ::::::::::::: | s Palagonie 8 1 •.:::::.::::::::::::+:: : : ::::::.::: : | S Brésil raérid. | S 1 1 ■ ' : Kerguelen RÉVISION DES CALAMDES D'EAU DOUCE 103 Il est bien probable cependant que les autres contrées du globe ne sont pas inoins riches eu Calanides et s'il y a lieu de croire qu'en Europe (si l'on en excepte toutefois la Péninsule ibérique, l'Italie du Sud, la Grèce et la Turquie), presque toutes les espèces sont connues, il n'en est pas de même des autres régions, desquelles on peut dire que l'on ne sait presque rien au point de vue des animaux dont il est ici question. L'exploration des grands lacs de l'Afrique et des eaux douces de l'Asie et de l'Amérique du Sud augmentera certainement beaucoup nos connaissances sur le groupe des Calanides. Les iles, même de très faible étendue et les plus éloignées des continents, devront être aussi explorées avec soin. La découverte de Cetitropages? brevicaudatus à Kerguelen, montre combien peuvent être intéressantes les trouvailles à faire sur les terres les plus isolées. Tout récemment, le Dr Théodore Barrois a eu l'obligeance de nous communiquer un Diaptomus recueilli par le lieutenant Cliaves, en quantité considérable, dans les moindres flaques d'eau, à Santa-Maria, l'une des plus petites et la plus orientale des iles Açores. Cette espèce n'est autre que D. serricomis Lillj., connue seulement jusqu'ici dans l'extrême nord de l'Europe, dans la pénin- sule de Kola, Laponie russe. Or, dans aucune des autres iles de l'archipel, visitées et explorées avec soin, soit par le Dr Th. Barrois en 1887, soit par nous-mêmes en 1887 et en 1888, pendant les campagnes accomplies par S. A. le prince Albert de Monaco sur son yacht l'Hirondelle, jamais un Diaptomus n'a été rencontré. Il est cependant peu probable que ces Copépodes, sur lesquels notre attention était appelée, depuis longtemps déjà, d'une façon toute particulière, aient pu échapper à nos recherches. Quoiqu'il en soit, c'est là un fait curieux de géographie zoolo- gique que nous expliquerions volontiers comme d'autres analogues, relatifs par exemple à Diaptomus amblijodon, trouvé à Vienne, à l'embouchure de ITénissei et à Moscou (p. 70), par un transport accidentel du aux Oiseaux migrateurs. Nous avons cru, en tous cas, devoir y insister, car il est des plus propres, à cause de son intérêt même et des considérations auxquelles il peut donner lieu, à encourager les recherches des naturalistes voyageurs, enclins trop souvent à se mettre en quête d'objets volumineux, regardés généra- lement, bien à tort, comme plus dignes d'être rapportés. Iliî .M LES l'i i.i i i;\i il m il - RICH VflD U i IM l ES DES CALANIDES D EA1 l i Les affinités des Calanides d'eau douce sonl il»'- plus complexes. [1 est évident à priori que des animaux groupés d'une façon tout .1 i.i il artificielle, pour cette seule raison qu'ils n'habitent pas la mer, ne constituent pas un ensemble homogène. C'esl ce qui r lieu, eu effet, el il ne Eaul pas songer à établir la généalogie des Calanides d'eau douce en dehors de celle de la Camille toul entière. Sans doute, 1rs genres étudiés ci-dessus ue sont pas tous con- temporains. Les uns, tels que Diaptomus semblent s'être diffé- renciés de boi heure, à une époque reculée, en s'éloignant de la mer où, non seulement l'on n'en trouve plus aucun, mais où il esl même difficile de citer un genre Mrs voisin. L'un de ceux qui paraissent s'en rapprocher le plus, par divers caractères, el notam- ment par la structure des pattes do la ."'r paire chez le mâle est le genre T)repanopus . pectinalus el I). furcalus. La distribution géographique de ces Copépodes esl assez curieuse. Le premier, rencontré trois fois, en abondance, dont des pèches de surface, a été trouvé par 47° délai. S. el fil" de long. K. (Green.), puis à deux reprises, à proxi- mité (Betsy Cove) el au large de Kerguelen. Un seul mâle a été observé parmi un nés grand nombre de spécimens. I). furcatus a été rencontré également dans trois localités1, mais toujours en pelil nombre, au large du Cap Howe (Australie) : par :i:i":5l" de lai. S., el 74°43' de Ioiilt. (). (Green.), à une profondeur de 36 mètres : ce point est situé au large de la côte Ouest de L'Amérique du Sud, à peu pies sur le parallèle de Valparaiso; enfin dans l'Atlantique, par ;i^s" de lut. N.. el de 14°38' long. (t. (Green.), un peu dans le Sud-Ouest de Sierra Leone. Le mâle de celle espèce est inconnu. (G. s. Brady, Reporl on the Copepoda collected by //. .1/. S. Challenger, eie. in Hep. of Scient, res. of the voy. bf II. M. S. Challenger, etc. Zool. VIII, 1883, p. 76, pi. IV. fig. I el 1; pi. XXIV, liji. l-lo. Tout récemment, le Dr W.Giesbrecbt a désigné sous le nom de forcipalus une troisième espèce de Drepanopus recueillie dans l'Atlantique Sud pendant le voyage Vellor Ptsa/ni, par 19° de lat. S. et 6£° de long. 0. : Cap des Vierges; Porto Lagunas, Baie de Cburruca (W. Giesbrecht, Elenco dei Coppodi pelagici raccolti dal lenentedi vascello Gaetano Chierchia, etc. liemlic d. R. Accad. dei Lincei; (.las. se. fis., IV, 2e sem., fasc. 10, p. '.VMh. Puisque l'occasion s'en présente, on nous permettra une observation à propos de ce travail. La compétence de son auteur en ce qui concerne les Copépodes est indiscutable et nul doute que tous les genres el espèces considérés par lui comme inédits, ne le soient en efïet ; mais que signifient, dans la plupart des cas, ces diagnoses infiniment courtes jointes aux noms nouveaux. Les Zoologistes versés dans l'étude des Copépodes el par conséquent familiers avec les travaux du Dr Gies- brechl ont pleine et entière confiance dans ses déterminations. Nous croyons que les diagnoses en question permettront bien difficilement aux autres de reconnaître les formes nouvelles. RÉVISION DES CALANIDES D'EAU DOUCE 16o Aux Diaptomus se rattache étroitement le genre Broteas dont cependant les 4 paires de pattes natatoires ont seulement ± articles à la rame interne. Ce caractère tend à rapprocher Broteas à'Eury- temora et ce genre lui-même, par l'existence d'un seul article à la rame interne de la 1» paire de pattes natatoires (les 3 autres en ayant 2), otïre un caractère de passage avec Heterocope et Epis- chura, genres très voisins l'un de l'autre. Parmi les Calanides marins, c'est chez Corynura que l'on trouverait le plus d'analogie avec Eurytemora surtout en ce qui concerne les pattes de la 5e paire chez, le mâle. Comme Drepanopus, Corynura a été trouvé par G. -S. Brady, dans les collections du Challenger et décrit par lui en 1883 (1). Enfui, le troisième groupe des Calanides d'eau douce, le plus élevé sans doute en organisation et aussi le plus moderne au point de vue de l'acclimatation dans l'eau douce, comprend les types plus ou moins voisins de Centropages, tels que Osphranticum, Bœc- kella, Limnocalanus. Tous se rattachent de près aux formes marines, sauf peut-être Poppella qui présente à certains égards et notamment dans les pattes de la 5e paire chez les deux sexes, divers caractères très remarquables. En ce qui concerne l'alïinité des espèces des différents genres, il ne peut être question que de Diaptomus, où elles sont en nombre suffisant pour motiver quelques rapprochements instructifs. Hcàtons-nous d'ajouter que ces considérations ne doivent être en aucune façon regardées comme définitives. Nouscroyons cependant devoir les exposer ici pour appeler l'attention de nos confrères dont les découvertes pourraient permettre de les modifier ou de les rectifier en certains points. s Si l'on cherche à distribuer les espèces du genre Diaptomus d'après leurs affinités réciproques, on constate que certaines formes se laissent facilement réunir en groupes naturels I). castor, D.gla- cialis, 1). miras, etc.); d'autres, au contraire, paraissent isolés (1). asiaticus, 1). Eiseni, etc.) ; les types de passage manquent entre trouvée à Zebu Harbour, lies Philippines, — espèce douteuse. Dans la seconde partie du travail cité dans la note précédente (Rendic. d. R. Accad. dei Lincei ; Clas. se. fis., V, 1er sem., fasc. 11, p. 7), le D' Giesbrecht signale trois espèces nouvelles de Corynura : C. forcipata, C. denticulata, C. recticauda, au sujet desquelles nous ne pouvons que répéter les remarques faites ci-dessus. C. forcipata a été trouvé à Amoy, les deux autres à Assab, Mer Rouge (Francesco Orsinil Il'ii; .111 i - Dl Gl ERNI l.i .M LES RICH \lilt différents groupes naturels, ce qui conduit à penser, par ces nou vel les considérations jointes à celles déjà tiréesde la distribution igraphique, que nous sommes loin de connaître tous les repré- sentants «lu genre Diaptomus. Il \ ,i lien de remarquer, en effet, que les groupements naturels sonl assez faciles a é1 iblir pour 1rs espèces provenanl de régions bien explorées, tandis que souvenl l'on ne peut rattacher a d'autres formes voisines celle- qui proviennent de pays peu connus. Les types de celte catégorie restenl actuellement très isolés. On recon- naît sans peine que /'. castor, l>. glacialis, i>. mirus, l>. Theeli appartiennent à un même groupe, de même, a un degré moindre toutefois, l>. stagnalis, l>. denticornis, h. affmis, l>. Lilljeborgi, l>. làciniatus, l>. tatricus; >-r> trois dernières espèces onl entre elles de très grandes affinités, formanl ainsi un nouveau groupe qui semble si' rattacher a celui de la pluparl des formes de la zone néarctique, />. sicilis, D. siciloïdes, l>. signicauda, l>. Tyrrelli, groupe auquel appartient au— i l>. minutus et d'une façon moins évidente lt. franciscanus; c'esl de cette dernière espèce qui se rapprocherait, d'assez loin cependant, l'une des formes le- plu- isolées du genre D. Eiseni. 1>. oregonensis et amblyodon semblent rappeler également par certains caractères D. Tyrrelli. Un autre groupe bien net et qui se relie évidemment à celui de D. castor. I>. glacialis, etc., comprend D. cœruleus, D. gracilis, D. graciloïdes, l>. Zachariasi ; D. baccillifer établit le passage entre cette série d'espèces et celle qui renferme l>. serricornis,, l>. Wier- zejskii, tout en se reliant avec D. Richardi et l>. sali h us. La position des I). orientalis et Lumholtzi nous parait assez dou- teuse; peut-être le premier se rapproche-t-il de i>. cœruleus et le second de />. gracilisl I). leptopus et D. sanguineus semblent jusqu'ici bien isolés des précédents. Nous ne pouvons non plus indiquer, quant à présent, les affinités des D. incongrueus, D. gibber, ]). Trybomi, />. iisiaticùs. Ces types présentent des caractères tout ;i [ail particuliers; quand les faunes exotiques seront mieux connues, on pourra sans doute relieraux autres par des passages insensible ces formes anormales. Quant aux espèces considérées comme douteuses, on peut voir que D. flagellatus se rattache sans doute à D. cœruleus ; D. simili* Baird, peut-être à D. castor; I). kentuckyensis à I>. leptopus; D. Min- netonka et D. similis Herr., à D. sanguineus. On ne saurait, croyons- nous, rien dire des autres. RÉVISION DES CALAN1DES D'EAU DOUCE 167 ORIGINE DES CALANIDES D EAU DOUCE Après ce qui a été dit précédemment en divers paragraphes, il est à peine besoin d'écrire un chapitre spécial concernant l'origine des Calanides d'eau douce. On ne saurait douter que ces Crustacés ne soient venus de la mer. Il est évident que les estuaires des grands fleuves ou les mers intérieures de salure variable et plutôt faible, comme la Baltique, sont les endroits les plus favorables au passage des types marins dans l'eau douce. Les diverses espèces d'Eurytemora accomplissent encore aujourd'hui des étapes analogues à celles qu'ont sans doute parcourues jadis des genres défini- tivement et absolument confinés dans l'eau douce. L'histoire de Limnocalanus macrurus nous apprend d'autre part comment les grands phénomènes géologiques ont pu également jouer un rôle dans l'origine des Calanides d'eau douce. Nous ne pouvons insister ici sur la question générale des faunes relé- guées (1). Il suffira de rappeler que certains Calanides marins, emprisonnés dans des golfes séparés de la mer par suite d'un exhaussement du sol ou de toute autre manière (2), ont dû périr ou s'adapter à des eaux de salure rapidement décroissante. En dehors des estuaires, des mers intérieures et des grands lacs d'origine marine, les conditions favorables au passage progressif de l'eau salée à l'eau douce, semblent être souvent réalisées dans la zone polaire. Il arrive, en effet, sous les latitudes extrêmes, qu'à de certains moments la fonte des glaces dessale pour ainsi dire la mer. L'on voit même, suivant le récit du professeur Nordenskiôld(3), (1) L'un de nous a exposé brièvement et discuté celle question à la tin d'un mémoire Sur les genres Ectinosoina Bœck et Podon Lilljeborg, etc. (Bull. Soc. zool. de France, XII, 1887). (2) Voir à ce sujet le travail d'ensemble du professeur R. Gredner : Die Relik- lenseen. Petermann'sMittheilungen, Ergànzungsh.86 et 89. (3) « Pendant notre hivernage à la Mosselbay (Spitzberg) en 1872-1873, nous avons observé la présence de millions de petits Crustacés dans une neige imprégnée d'eau, dont la température variait de — 2° à — 10° 2 C. » Ces animaux produisait une phosphorescence des plus vives. «... Très singu- lière est l'impression que l'on éprouve en marchant par une journée sombre et froide de l'hiver (la température était à ce moment voisine du point de congélation du mercure) sur de la neige d'où jaillissent de toutes parts, à chaque pas, des éclairs si intenses, que parfois on craint presque de voir prendre feu ses chaussures et ses vêtements. » [08 .n LES i i i;m i i il 1 ES RICH \nn certains Calanides réputés franchement marins, continuer à vivre dans un milieu presque complètement dépourvu de sel, comme la neige fondante. Les faits de cette nature montrent au plus haul degré la puissance eurytherme et euryhaline des Calanides 1 1 1. ils présentent un grand intérêt au point de vue de la répartition géographique actuelle des [ormes d'eau douce. On peut en déduire par exemple que les Diaptomus, relativement nombreux dans les régions boréales, sont sortis des mers arctiques. Ils auraient ensuite traversé la période glaciaire, pendant laquelle ils se seraient répandus de proche en proche ;'i la surface de l'Europe. Ce n'esl là, il est vrai, qu'une hypothèse, difficile à vérifier en l'absence de fossiles: elle nous a paru cependant digne d'être exposée, car elle se rattache à l'un des phénomènes les plus impor- tants pour l'étude de la géographie zoologique dans l'hémisphère Nord. ADDENDA ET CORRIGENDA Diaptomus Richard] 0. Schmeil. PI. II. Fig. T. — PI. III, Fig. 6. 1884 e1 1888. D. laticeps S.-A. Poppe (voir ci-dessus les indications bibliographiques p. 69, noir I). « lui étudiant attenlivemenl ce phénomène, nous reconnûmes que celle erreur était produite par un petil Cru s lacé de l'espèce Metridia annula A. Bœck, d'après la détermination du professeur \V. Lilljeborg. La neige mélangée d'eau de mer à une température notablement inférieure à0° semble être son élément : mais le ther- momètre descend il au-dessous de— 10°, ces petits animaux cessenl d'émettre de la lumière. Lorsque la surface de la neige voisine du rivage dans laquelle vivi ni ces petits animaux a été, pendant l'hiver, refroidie souvent jusqu'à une température «le plusieurs dizaines de degrés au dessous de zéro, très vraisemblablement ces Crustacés peuvent supporter, quelque temps sans souffrir, un froid de — 20° à — lin». Cette observation esl très curieuse, car très certainemenl leur organisme ne cou- dent aucune fonction pour élever la température intérieure de leur corps au-dessus de celle du milieu environnant. » Nordenskiold, Voyage de la Vega autour de l'Asie et de l'Europe, trad. C. Rabot et C. Lallemand, vol. II, 1883. p. 58. Metridia armata se trouve ailleurs, dans les eaux salées et tempérées de l'Atlantique. I Pour la définition de ces mois, employés pour la première fois par le profes- seur Môbius, voir le travail précédemment citèsur les genres Ectinosoraa, etc. RÉVISION' DES CALAN1DES D'EAU DOUCE 169 1889. /). laticeps de Guerae et Richard {fuie S. -A. Poppe), voir ci-dessus, p. 68. 1889. D. Richardi 0. Schmeil, in litt. La diagnose et les figures précédemment données pour D. laticeps G.-O. Sars, ne s'appliquent pas à l'espèce du naturaliste norvégien. Une étude attentive a permis au D1' 0. Schmeil, de Halle, de distin- guer comme nouveau, sous le nom de Richardi, ce Diaptomus que nous avions regardé comme le véritable D. laticeps d'après la déter- mination de S. -A. Poppe. Celui-ci l'a lui-même indiqué à plusieurs reprises sous cette dénomination (voir p. 69, note 1). Comme nous l'avons dit, p. 69, nos dessins ont été faits d'après des spécimens du lac Salé de Mansfeld, que S. -A. Poppe avait eu l'obligeance de nous communiquer. C'est d'après ces mêmes exemplaires que nous avions modifié la diagnose de D. laticeps G.-O. Sars ; le véritable D. laticeps de Scandinavie queles professeurs Lilljeborg et G.-O. Sars nous ont envoyé depuis, ne nous était pas encore parvenu à cette époque. Les exemplaires types de 1). Richardi étudiés par le D1' Schmeil sont identiques à ceux qui nous avaient été adressés par S. -A. Poppe. et proviennent de la même localité. Le Dr Schmeil a bien voulu nous communiquer avant leur publication, le résultat de ses études qui doit paraître prochainement dans le Zoologischer Anzeiger. Nous le prions de recevoir à ce sujet nos remerciements. D. Richardi n'a pas été rencontré jusqu'ici dans l'eau complète- ment douce, il n'est connu que dans le Salzigersee, l'un des lacs de Mansfeld, en Saxe. Tout ce qui a été dit précédemment à ce sujet (p. 80) à propos de D. laticeps, s'applique en réalité à D. Richardi. L'habitat de cette espèce la rapproche de D. salinus ; il en est de même de plusieurs de ses caractères, en particulier le prolongement tout spécial du bord externedu dernier article de la branche externe de la 5e patte droite du mâle. Le remarque faite (p. 69), au sujet d'une note de Nordqvist et où il est question de ce caractère, n'a plus sa raison d'être, mais nous persistons à croire, contrairement à l'opinion du naturaliste finlandais, que le véritable D. laticeps est bien distinct de D. ijracilis. Diaitomus laticeps G.-O. Sars, 1863.- 1863. D. laticeps G.-O. Sars (18) p. 219-220, non D. laticeps S. -A. Poppe, nec D. laticeps de Guerne et Richard (voir ci-dessus, p. 68, etc.). Magnitudine mediocri. Céphalothorax antice dilatatus, latitudine I 7l> .11 I I - M Gl I liM II .M II - RICA \l'.l> maxima m parti antiea eapitU rita, postice sensim attenuatus, segmente ultimo feminaB parum ad latera exstante, utrinque 2-acuminato. Segmentum l-mum abdominale femincB antice latum, mueront brevi laterali armatum, postice sensim attenuatum. liami caudales *. L'étude des spécimens qui nous ont été envoyés par les professeurs Lilljeborg et G.-O. Sars nous a permis de compléter en certains points la diagnose originale. Les passages modifiés sont imprimés en caractère romain. En résume l>. laticeps semble se rapprocher beaucoup de I). bac- cillifer par la structure des pattes de la 5e pain1 chez les deux sexes. On distinguera toutefois les mâles par l'appendice de l'anté- pénultième article de l'antenne droite, allongé et styliforme chez />. baccillifer, formé au contraire chez /). laticeps par un fort crochet. Il n'existe aucun dessin de cette espèce et nous regrettons (pie les nécessités de l'impression ne nous permettent pas de figurer an moins dans le texte les appendices les plus caractéristiques. D. laticeps parait être assez répandu dans le centre de la péninsule Scandinave; les types que nous avons sous les yeux proviennent de la région du Romsdal et du Gaavelivand (Norvège): nous en pos- sédons également du Storsjôn, dans le Jemtland, en Suède. Les lacs de montagne du Dôvre et les environs de Drontheim mit été cites précédemment (page 69), d'après G.-O. Sars. RÉVISION DES CALANIDES D'EAU DOUCE 171 Diaptomus orientalis G. -S. Brady et Diaptomus Lumholtzi G.-O. Sars. Voir ci-dessus, pages 81 et 93. Le Mémoire dont le professeur G.-O. Sars avait bien voulu nous communiquer les planches à l'état d'épreuves, ayant paru pendant l'impression de ce travail, nous pouvons compléter les indications bibliographiques relatives aux Diaptomus orientalis et Lumholtzi et ajouter quelques détails sur ces deux espèces. Le Mémoire en question a pour titre : On some freshwater Ostracoda and Copepoda, raised from dried australian m ud (Christiania Yidensk. Selsk. Forhandl. 1889, N° 8). D. orientalis G. -S. Brady, y est décrit aux pages 59-67. Il est représenté PL VII, fig. 12-16 et PL VIH, fig. 1-4. Les figures 25, 26 et 27 de notre texte (p. 82), correspondent la figure 25 à une partie de la lig. 2, PL VIII ; la lig. 26 à la fig. 3, PL VIII, et la fig. 27 à la fig. 14, PL VII, du Mémoire de G.-O. Sars. Les dimensions indiquées par G.-O. Sars sont un peu supérieures à celles que nous avons données (p. 82), d'après G. -S. Brady: $ adulte, lmm 8 ; tf lmm 55, au lieu de lmm 3 en moyenne. L'échantillon de vase dont la culture a fourni cette espèce provenait non pas de Gracemere Lagoon, comme nous l'avons dit (p. 83), mais d'un étang situé près de Racecower, à 4 milles de Rockampton. Il y a été recueilli le 14 mars 1885. Le 23 mai 1886, le professeur G.-O. Sars mit cette vase sèche en culture dans plusieurs aquariums ; dans l'un d'eux seulement, ces Copépodes apparurent le 13 juin suivant; il n'y en avait que deux individus qui, par un hasard heureux, appartenaient à des sexes différents; l'accouplement eut lieu et quelque temps après, la ponte ayant été opérée et les jeunes s'étant développés dans des conditions favorables, le professeur G.-O. Sars put étudier à loisir cette intéressante espèce, dont G. -S. Brady avait donné une description fort incomplète. Diaptomus Lumholtzi G.-O. Sars est décrit dans le même travail aux pages 68-72. Les figures 5 a !2 de la Planche VIII lui sont consacrées. C'est dans un très petit bocal ou avaient été mis en culture un échantillon de vase pris dans le Gracemere Lagoon par le Dr Lumholtz que furent observés au commencement de juillet 1884, deux spécimens, un mâle et une femelle de ce Diaptomus. La femelle, saisie à l'aide d'une pipette, fut portée sous le microscope et étudiée vivante, mais la rapidité des mouvements du mâle empê- chèrent toujours de s'en emparer. Ces animaux disparurent sans 17^ .Il i i - ni i.i i i;m i i .Il LES RICHARD laisser de postérité el le professeur G. 0. Sars hésitait à décrire l'espèce quand, heureusement, il trouva dans l'estomac de plusieurs petits Poissons péchés précisémenl dans le lac où avail été recueillie la vase, un grand nombre «lu même Diaptomus comprenant des exemplaires des deux sexes. La longueur d'une femelle adulte esl de I""" •"•. Les figures 31, 32 et 33 de notre travail (p. 94), corres pondent, l;i première à une partie :>. 1rs lignes 1 el 5 doivenl être modifiées ainsi — d'après l<-s descriptions ou même d'après les figures qui en onl été données. Page 56, nn 28. au lieu de 7879, lisez : 1879. Page 65, au milieu ist',;{ Diaptomus cœruleus Lubbock, lisez : Diaptomus West woodi Lubbock. Page , hirundo Rurytemora afûnii m : hirundoïdes. » nlliiiis var: hispida Genres (tableau synoptique) Glaucea » cœrulea » hyalina » rubens Heterocope » tableau des espèces. Heterocope alpina » appendiculata » borealis » robusta » roman;) « su liens Index bibliographique Limnocalanus » tableau des espèces. Limnocalanus macrurus Pagi dam li lextc Numéros des planches el des Qgures 106 1. 7, s, 2s r\:',l. 107 I, 15, 16 el 31, III, il. 116 37 el 38 112 75 15 el 16 IV. 14. 109 I, 9-11 IV, is. 110 1, 35; II, 6; III. l'i ; IV, 28. 01 1, 17 el 18; IV. 2»;. 112 87 il. io ei il-, in, :;. SI) il 24 117 39 el 40 H>î 141 143 )U IV, 13 et 20. \M 44 IV, 3. 0.1 |0. 1 '<.'. i«; 172 Y.V1 133 136 46 el 47 i:i4 44 et 45 140 48 el 49 136 137-139 13«) 60 61 66 03 1^1 123 124 125 III, 12 el 10. !22 III, 17 el 18. 124 126 124 III, 4 et 10. 54 ■9 127 12'.» 129 iv. :;, u ei 12. REVISION DES CALANIDES D EAU DOUCE 177 Limnocalanus sinensis Monoculus » castor Origine des Calanides d'eau douce Osphranticum » labronectum . . . Pontie Poppella » Guernei Potamoichetor » fucosus Remarques générales Scopiphora » vagans Tableau synoptique des genres. . Temora » atïinis » Clausii » inermis.. . . » velox Temorella » afïinis » var. hiruudoides » var. hispida » Clausii » in ter média » lacustris Pages 131 61 G3 107 148 149 01 149 151 149 149 157 141 144 60 Y.V1 136 134 136 134-136 132 136 i:i7 139 135 140 140 Fig. da lis le texte 52 el 53 Numéros des planches et des figures IV, 4, 15, 15 a et 16. IV. 1 et 2. il.- 12. I7S JULES DE '.i UiNi: ET JULES RICH LHD EXPLICATION DES PLANCHES l'LANCHK I. Pig. I Diaptomus lobatus Lillj., $ S8 patle 200 D. 1 » lobatus Lillj., cT 5es pattes 200 D. 3 » nurws Lillj., $ 5e patte 200 i>. 4 » //unis Lillj.. tf 5" pattes 200 D. ."> » minutas Lillj., çf » 300 D. 6 » mirvutus Lillj., $ 5e patte 300 D. 7 » sir Houles Lillj., cT 5« pâlies 250 1». 8 » StaJoïdfiS Lillj., 9 5e patte 250 D. '.) » Theeli Lillj., rf 5es pattes 200 D, 10 » rAeeK Lillj., 9 5e patte 200 D, 11 » 77//W/ Lillj., 9 » 200 D. Il» branche interne delà patte mâle ehei des individus jeunes, quoique ovifères. 12 Diaplonws franciscanus Lillj., $ 5e patte 200 D. 13 » franciscanus Lillj., ç? 5es pattes 200 D. 14 » niiiiutus Lillj., ç/1 derniers articles de l'antenne droite.. 300 D. 15 » signicauda Lillj., 9 3e patte 200 D. 16 » signicauda Lillj., c? Ses pattes 200 D. 17 » Tgrrelli Poppe, 9 5e patte 200 D. 18 » Tgrrelli Poppe. rf Ses pattes 200 D. 19 » Eiseni Lillj., $ » 200 D. 21 ) » serricornis Lillj., 9 5e patte 200 D. 21 » serricornis Lillj., çf 5es paires 200 D. ■l± » laciniaius Lillj.. cT » 200 D. 23 » glacialis Lillj., 9 5e patte 200 D. 24 » laciniatus Lillj., 9 » 200 D. 25 » laciniatus Lill., 9 abdomen 100 D. 26 » graciloïdes Lillj., $ 5e patte 200 D. 27 » graciloïdes Lillj., cT 5es pattes 200 D. 28 » siciloïdes Lillj. , 9 abdomen 200 D. 29 » Eiseni Lillj., 9 5e patte 200 D. 30 » serricornis Lillj. , çf antépénultième article de l'an- tenne droite 200 D. 31 » signicauda Lillj., ç? antépénultiène article de l'an- tenne droite 200 D . 32 » siciloïdes Lillj., çf antépénultième article de l'an- tenne droite 250 D . 33 » Eiseni Lillj., ç? antépénultième article de l'antenne droite 200 D. . tiat.del. Diapto m Câlanides d'eau douce. PLI. Epischura S.APopj Calamdes d'eau douce PI. IL îs.Episrhura ■ W Lilljeborg, Poppe, Richard ad nat.del. Diaptomus, Epis Calaiiiàes d'eau douce, PLI. Lith. C . Kirst, Leipzig . ura.Heterocope. ' 389. "W Lilliéborg, Poppe, Richard, Wierzejski, Forbes.Herrick ad nat.del . Diaptomus, Epischura, Lin Calanides d'eau douce, PL W. Lith C.Erst.Leipziê- calanus, Osphranticum RÉVISION DES CALANIDES d'eàU DOUCE 170 34 » franciscanus LiU\., tf antépénultième article de l'an- tenne droite 2C0 D 35 » Trybimi Lillj., çf antépénultième article de l'an- tenne droite 200 D 36 » Epischura Nordenskiôldi Lillj., 9 i>e patte 200 D. PLANCHE II Fig. 1 Diaptomus castor Jurine, çf 5es pattes 125 D. 2 » gibber Poppe, $ abdomen 95 D. 3 » Lilljeborgi de Guerne et Richard, çf ï>cs pattes 120 D. 4 » amblyodon Marenzeller, cf » 85 D. 5 » oregonensis Lillj eborg, çf » 240 D. 6 » Try bomi Lilljeborg, çf » 240 D. 7 » Richardi Schmeil, $ 5e patte 240 D. 8 » denticomis Wierz., cf articles terminaux de l'antenne droite 125 D. 9 » cœruleus Fisch., $ 5e patte 240 D. 10 » Wierzejskii Richard, $ » 120 D. 11 » .«(linus Daday, 9 » 140 D. 12 » gracilis Sars, çf crochet de l'antépénultième article de l'antenne droite 240 D. 13 » sicilis Forbes, 9 &es pattes 240 D. 14 » gibber Poppe, 9 » 230 D. 15 Episch ura Nordenskiôldi Lillj., çf abdomen 250 D. 16 Diaptom us gracilis Sars, çf 5es pattes 240 D. 17 Epischura nevadensis Lillj., çf » 240 D. 18 Diaptomus incongruensPoppc, 9 5e patte 230 D. 19 » lep top a, s Forbes, çf 5es pattes 240 D. 20 » gracilis Sars, 9 5e patte 240 D. 21 » salinus Daday, ç/1 abdomen 85 D. li » Wierzejskii Richard, çj' antépénultième article de l'an- tenne droi te 240 D . 23 Epischura Nordenskiôldi Lillj.. c? 5« pattes 200 D. 24 » nevadensis Lillj., 9 5° patte 240 D. PLANCHE III Fig. 1 Diaptom us gibber Poppe, çf 5?s pattes 150 D. 2 » Roubaui Richard, $ » 120 D. 3 » salinus Daday, ç? » 120 D. 4 Heterocope saliens Lillj.,' çf » 120 D. 5 'Diaptom us Wierzejskii Richard, cf » 120 D. 6 » Richardi Schmeil, çf » 180 D. 7 » incongruens Poppe, çf » 150 D. 8 » oregonensis Lillj., 9 5e patte 300 D. y 180 JULES DE GUERNE ET JULES RICHARD '.i Diaptomus leptopus Forbes, $ o» patte 120 D. m Roubaui Richard, 9 120 D. 11 cœrvleus Fischer, q : .".'- pattes 120 D. 12 Reterocope appendieulata Sars, Ç .';<> patte 120 D. 13 Diaptomus Lilljeborgi, de Guerne el Richard, 9 •"''' patte l-(l "• l'i » Trybomi Lillj., 9 5epatte 300 D. 15 t/luciult Lillj., çf 5«« pattes 200 D. it; Ueterocope appendieulata Sars, cf » 120 D. 17 » borealis Fischer, ç^1 » 120 D. 18 >> borealis Fischer, $ 5« patte 120 D. 19 » saliens Lillj., 9 » 120 D. 20 Diaptomus amblyodon Marenz.,9 » 7() D. 21 Epischura nevadensis Lillj., cf abdomen vu pardessus 15) D. 22 Diaptomus signicauda Lillj., 9 » loo D. 2.:\ » friniciscanus Lillj., 9 » 40 D. 24 » Bisfint Lillj., 9 » -:; u- ±"> » minutus Lillj., 9 " 250 D. 28 » Roubaui Richard, çf » ICO D. PLANCHE IV Fig. 1 Osphrardicum labronectum Forbes, 9 •> patte 170 D. 2 » » » d? ï>es Prtlles Î20 D. 3 Epischura lacustris Forbes, çf » 120 D. 4 l.imnocalanus sinensis Poppe, 9 abdomen 45 D. 5 » macrurus Sars, 9 ^e patte 120 D. il a » Crochet interne du 2<* article des 5<» pattes $ . •• environ 700 D. 6 Diaptomus baccillifer Kœlbel, cT antépénultième article de l'antenne droite 240 D. 7 » pectinicomis Wierz., çf iies pattes 1G0 D. 8 » denticornis Wierz., cf » 1GO D. 9 Epischura lacustris Forbes, 9 »e Patle 120 D. 10 » » » cf abdomen 120 D. 11 limnocalanus macrurus Sars, cf 5e patte gauche 120 D. 12 » » » cT » droite 120 D. 13 Epischura fluviatilis Herrick, 9 ^cs pattes environ 7ii D. 14 Diaptomus stagnalis Forbes, cf antépénultième article de l'antenne droite 22 I). 15 Limnocalanus sinensis Poppe, 9 & patte 120 D. 10 » » » çf oes pattes 120 D. 17 Diaptomus baccillifer Kœlbel, çf » 160 D. 18 » Theeli Lillj., 9 abdomen 100 D. 19 » denticornis Wierz., 9 5e patte 160 D. 20 Epischura fluviatilis Herrick, çf 5CS pattes environ 75 D. RÉVISION DES CALANIDES D'EAU DOUCE 181 21 Diaptomus incongruens Poppe, $ abdomen 22 » pectinicomis Wierz., $ 5e patte 23 » baccillifer Kœlbel, $ » 24 » sanguineus Forbes, çf antépénultième article de l'an- tenne droite. 25 » mirus Ldlj . $ abdomen 26 » Tyrrelli Poppe, $ » , 27 » gibber Poppe, çf antépénultième article de l'antenne droite du 28 » Trybomi Lillj.. $ abdomen vu du côté droit 29 » lobatus Lillj., $ » vu par-dessus 30 » glacialis Lillj., $ » Les dessins 1-36 de la planche I ; 5, 6, 15, 17, 23, 24 (pi. II) ; 8, 14, 15, 21-25 (pi. III) ; 18, 25, 26, 28-30 (pi. IV) sont du professeur Lilljeborg. — Les figures 2, 14 et 18 (pi. II;; 1, 6 et 7 (pi. III); 4, 15, 16, 21 et 27 (pi. IV) sont dus à S.-A. Poppe. — Les figures 7 et 22 (pi. IV) sont empruntées à Wierzejski; 13 et 20 à Herrick ; 14 et 24 (pi. IV) à Forbes. Les autres figures sont originales. 52 D. 160 D 160 D. 50 D. 100 D. 100 D. 175 D. 120 D. 100 D. 100 D. 182 TROISIÈME NOTE SUR LES NÉMATODES LIBRES DE LA MER DU NORD ET DE LA MANCHE Par le Dr J.-G. de MAN de Middelbourg (Paj a Bas) (Planches V à VIII) Les douze espèces décrites dans cette noie oui été étudiées par moi pour la plupart sur les eûtes de l'île de Walcheren. J'en ai observé aussi plusieurs sur les rochers de la Comouaille, du Calvados el de la Manche. A la lin des descriptions, se trouve une liste des espèces que j'ai observées el décrites jusqu'à présent. I. Genre Moxohyster.v Bastian Sous-Genre Theristus de Man 1 . M o n o h y s t e r a a cris Bastian PL V, lig. 1. Theristus acer Bastian, Monograph on the Anguillulidae, 18(io, 1». 156, pi. XIII, fig. 187, 188. tf 9 lmm 7. a chez le mâle = 35, chez la femelle = 30-32. p (liez le mâle = 5 1/3, chez la femelle = 5 1/6-5 1/2. y chez le niàle = 10-101/2, chez la femelle == 10. Le corps de cette espèce est assezsvelte et présente, chez la femelle la plus grande largeur immédiatement en avant de l'ouverture génitale ; il se rétrécit assez fortement en avant et en arrière, de telle sorte que la largeur du corps à l'extrémité postérieure de l'œsophage est un peu plus de deux fois aussi grande qu'à la base des soies céphaliques, tandis qu'à l'anus la largeur est un peu plus grande que la moitié de la plus grande largeur. La cuticule est assez finement annelée; des soies assez longues, mais très délicates, sont répandues sur les lignes submédianes du corps entier. Les champs latéraux sont assez larges (fig. 1 et 1 b) ; on voit en outre des champs médians et des champs submédians, ces derniers étroits. NÉMATODES DE LA MER DU NORD ET DE LA MANCHE 183 La tète arrondie porte non loin de la bouche six papilles très petites et menues, placées de la manière ordinaire. Ces papilles sont suivies d'une couronne de soies céphaliques assez longues et grêles (fig. 1). Ces soies sont au nombre de quatorze: trois sont placées sur chaque face latérale, dont une est plus longue que les autres ; deux sont implantées sur chaque angle submédian, dont l'une est également un peu plus courte que l'autre. C'est un fait remarquable, non seulement que les faces latérales de la tète portent chacune trois soies, mais surtout que les deux petites soies se trouvent du même côté, du côté ventral de la longue soie, alors qu'on s'attendrait à trouver celle-ci placée entre les deux autres. Ces détails ne se voient qu'à un assez fort grossissement. Les organes latéraux circulaires (fig. 1) se trouvent à une petite distance de la tète. La cavité buccale, l'œsophage assez étroit, qui s'élargit légèrement et progressivement en arrière, et l'intestin ont la structure ordi- naire chez ce genre ; l'intestin offre assez souvent une couleur brun- rouge caractéristique. Ces Vers n'ont pas de taches oculaires et sont dépourvus de glande ventrale. Le mâle et la femelle ont un tube génital simple, non divisé. Les deux spicules sont relativement petits : la distance linéaire de leurs extrémités n'est que de 28 à 30 ;x. Ces organes sont courbés à angle droit: leur partie transversale est légèrement plus courte que la partie longitudinale; chaque partie est un peu onduleuse ; l'extré- mité inférieure des spicules est effilée. Bastian compare les spicules à une faucille, mais la figure qu'il en donne n'est pas exacte. La pièce accessoire se compose d'un tube court, à parois minces et courbé à angle obtus, dont la partie antérieure forme deux petits canaux séparés par une cloison; les spicules glissent dans ces canaux, tandis que le reste est dirigé en arrière et sert à l'insertion des muscles. Immédiatement en avant de l'anus et de chaque côté tout près de la ligne médiane ventrale, on voit chez le mâle un orifice qui semble être le canal excréteur d'une glande. La vulve s'ouvre à une distance de l'extrémité de la queue égale au tiers de la longueur totale du corps.Le vagin est entouré de deux glandes, dont la postérieure est la plus grande. J'ai observé six à huit œufs dans l'utérus, qui en contient déjà quand le Ver a atteint une longueur de lmm 3. La queue à une forme caractéristique (fig. 1 b) ; elle s'atténue régulièrement et assez- lentement; sa pointe (fig. 1 d) présente une ouverture simple pour la glande caudale, sans former un canal de 184 .'• -G. DE m w sortie spécial. Chez la femelle, la queue est un peu plus svelte el quelquefois un peu plus allongée que chez le mâle. L'extrémité de hi queue ne porte pas des soirs, tandis que l'on en voit à la pointe caudale de la Vonohystera s, ■insu Btsli. Ces deux espèces sonl très voisines l'une de l'autre. Chez la Uonoh. setosa, cependant, donl la taille esl moins svelte, les soies riitiriihiirrs sonl beaucoup plus longues et plus loi tes : l;i queue est relativement plus allongée el plus svelte, el porte des soies à son extrémité; enfin lesspicules présentent i Eor un peu différente. La Wonohystera acris habite les cotes de l'île de Walcheren, où elle esl très commune. Je l'ai observée aussi à Penzance el sur les rochers du Calvados et de la Manche. Cette espèce, donl les deux sexes sont également fréquents, est extrêmement agile. II. Genre Camacolaimus de Man 1. Camacolaimus tardus de Man PI. V. Fig. 2. Camacolaimus tanins de Man, Mémoires de la Société zoologique de France, II, 1889, p. 8. 6 2mm 1, 9 2mm 5. a = 50-55. [5 chez le inàle = 7, chez la femelle = 8. y chez le mâle = 19-20, chez la femelle = 26-27. Cette espèce remarquable a un corps très grêle, presque filiforme, qui s'amincit assez notablement aux deux extrémités. La cuticule esl simplement annelée ; les anneaux sont très fins, surtout à la partie postérieure du corps. Les champs latéraux sont assez étroits. La tête est arrondie et porte quatre petites soies submédianes et très courtes, placées un peu en arrière de l'orifice buccal. Immé- diatement après celui-ci se trouvent les organes latéraux circu- laires. La cavité buccale est petite, cyathiforme et à trois faces. Sa paroi mince s'épaissit fortement suivant la ligne médiane dorsale ; cet épaississement se continue un peu en arrière, en se continuant avec la tunique interne de l'œsophage. La paroi de la cavité buccale el de la partie adjacente de la tunique interne de l'œsophage se présente donc, à la face dorsale, comme une pièce chitineuse et symé- trique en /urine de bâton, un peu ellilée à son extrémité anté- rieure, et qui se rétrécit graduellement en arrière, en se continuant avec la couche interne de l'œsophage. Cette pièce chitineuse forme, immédiatement en arrière de l'extrémité antérieure, un prolon- gement obtus, dirigé vers la face dorsale et auquel s'insère la couche NÉMATODES DE LA MER DU NORD ET DE LA MANCHE 18o musculaire de l'œsophage : la figure 2 montre ce prolongement sur une tête vue de profil. La longueur entière de cette pièce chitineuse, qui caractérise le genre Camacolaimus, mesure à peu près un neuvième de la longueur de l'œsophage. Celui-ci est cylindrique et ne s'élargit légèrement qu'à son extrémité postérieure; le collier nerveux l'entoure un peu en avant du milieu de sa longueur. Quatre tubes excréteurs de glandes qui entourent l'œsophage, sont situés devant le collier nerveux ; ces tubes, placés deux à deux sur les faces latérales et opposés l'un à l'autre, débouchent sur les lignes latérales. La glande ventrale est relativement grande, se présente au microscope comme une tache claire auprès de l'intestin brunâtre, et se trouve à quelque distance en arrière du commencement de celui-ci. Cette distance est un peu variable : tantôt elle est un peu plus longue que la moitié de la longueur de l'œsophage, tantôt elle est un peu plus courte que toute la longueur de celui-ci. La glande est longue de 60 \x chez le mâle, de 75 \x chez la femelle; son ouverture se trouve immédiatement après le collier nerveux. La queue (fig. 2 d)a la même forme chez le mâle et chez la femelle, mais est un peu plus longue chez le premier ; ordinairement, chez les autres Nématodes libres, la queue du mâle est au contraire plus courte que celle de la femelle. Elle est courte, conique, et se rétrécit lentementen se continuant avec l'orifice excréteur asymétri- que de la glande caudale tricellulaire (fig. 2 c). Le tube génital du mâle est biparti. Les spicules sont grêles, minces et recourbés en demi-cercle. La pièce accessoire n'est pas grande et se compose de deux pièces latérales, soudées l'une à l'autre, dont les extrémités internes sont légèrement incurvées en arrière. La queue du mâle présente, un peu en arrière du milieu de sa longueur et à la face ventrale, une petite papille médiane : peut-être y a-t-il plutôt deux papilles placées l'une à côté de l'autre. La vulve s'ouvre un peu en arrière du milieu du corps. Les organes génitaux sont symétriques et les ovaires sont repliés. Ces organes n'ont pas une grande étendue; en effet, la partie antérieure n'occupe environ que le tiers de la distance de la vulve à l'œsophage; la partie postérieure est égale ou un peu supérieure au quart de la distance de là vulve à l'anus. Le Camacolaimus tardus est une espèce élégante, qui habite les fortifications de Flessingue, à l'embouchure de l'Escaut; elle se distingue, par ses mouvements très lents et tardifs, de la plupart des autres Nématodes marins. 186 I G. DE M AN III. Genre Anticoma Bastian, 3. \m m \ Eberthi Bastian. Pl. v. flg. :î. \nticoma Eberthi Bastian, /. c, |>. 144 pl. XI, fig. 143-145. cfÇ 7mm. «=00-00. p=8-81/2. y chez le mâle =31-32, chez la femelle = 24-25. Celle jolie espèce ressemble beaucoup ;'i ['Anticoma pellucida, dont j'ai publié une description détaillée eu 1886(1), tant par sa forme générale que par sa structure interne, mais elle se distingue au premier coup d'oeil par sa plus grande longueur et par sa queue relativement plus courir. Elle est svelte, comme l'A. pellucida; son corps se rétrécit assez fortement aux deux extrémités. La tète ressemble exactement à celle de VA. pellucida. L'orifice buccal est entouré de trois lèvres peu ('levées, dont chacune porte deux petites papilles; dix soies céphaliques sont placées de la manière ordinaire, en arrière des lèvres. Les six grandes soies ont une longueur de 24 à 25 y. et sont un peu plus longues et un peu plus robustes que celles de VA. pellucida; elles sont distinctement plus longues que les quatre autres soies submédianes. Comme VA. pellucida, VA. Eberthi porte égale- ment à la région antérieure du corps, une série longitudinale de petites soies implantées sur la ligne latérale; ces soies, au nombre de 5 à G, sont plus longues que chez VA. pellucida, mesurant à peu près 14 \), et parfois elles ne se trouvent pas exactement dans la même ligne longitudinale. Aussi ces soies sont-elles implantées plus près de la tête que chez l'autre espèce. La distance de l'orifice buccal à la première soie est de 44 y : elle n'est donc guère supérieure à une fois et demie la largeur delà tète à la base des soies céphaliques, la tète des Vers adultes étant large de 26 p à ce niveau. Chez VA . pellu- cida, au contraire, cette même distance est égale à trois fois la largeur de la tète. L'ouverture delà glande ventrale se trouve à peu près à l'extrémité du tiers antérieur de l'œsophage : elle se voit donc beaucoup plus en arrière que chez VA. pellucida, chez laquelle la glande débouche encore en avant des séries latérales de soies. L'œsophage offre le pigment ordinaire d'un vert jaunâtre, qui devient un peu plus abondant vers l'extrémité postérieure. Le collier nerveux est situé un peu en avant du milieu de l'œsophage. (1) J. G. de Man, Anatomische Untersuchungen iiber [reilebende Nordsee- Nemaloden. Leipzig, 1886, p. 53-60. Taf. IX und X. NÉMATODES DE LA MER DU NORD ET DE LA MANCHE 187 La queue a une forme caractéristique, surtout chez le mâle, par rapport à la longueur des spicules. Elle est, dans les deux sexes,un peu moins grêle que chez l'A. pellucida. Tandis que les spicules de cette petite espèce ne mesurent environ que le tiers de la longueur de la queue, ces organes sont relativement plus grands chez 1\4. Eberthi, où ils mesurent presque la moitié de la longueur de la queue (fig. 3). Chez VA. Eberthi, les spicules s'étendent jusqu'à l'organe supplémentaire; chez l'autre espèce, ils ne s'étendent que jusqu'à la moitié de la distance entre cet organe et l'anus. La longueur des spicules, c'est-à-dire la distance linéaire de leurs extrémités, mesure environ 80 \x. Quant à la forme et la structure de ces organes et de la pièce accessoire, les deux espèces offrent d'ailleurs une très grande ressemblance. Le tube génital du mâle présente à peu près la même structure que chez l'A. pellucida : il est long de 5mm chez des Vers qui mesurent 6mmGo. Les spermatozoïdes (fig. 3 c) ont une forme un peu différente. Ils ont. une longueur de 25 à 26 [/. et sont relativement beaucoup plus étroits que ceux de VA. pellucida; leur extrémité est moins finement acuminée ; du reste, leur structure semble être la même. Bien que VA. Eberthi soit plus de deux fois aussi grand que VA. pellucida, ses spermatozoïdes sont aussi plus petits que ceux de cette dernière espèce, qui ont une longueur de 20 \x. La distance de l'organe supplémentaire à l'anus est égale dans les deux espèces. Le mâle porte quelques petites soies caractéristiques, tant en avant qu'en arrière de l'anus, de chaque côté et auprès de la ligne ventrale (fig. 3). Je compte 10 à 12 soies préanales, dont l'antérieure est un peu plus éloignée de la suivante que les autres. A une petite distance en arrière de l'anus, on voit une soie assez longue; deux autres soies plus petites se voient aussi entre celle-ci et l'anus ; une autre, également très petite, s'observe encore immédiatement en arrière de la soie longue. On voit, en outre, à une certaine distance, deux petites soies sur la partie moyenne amincie de la queue et deux ou trois petites soies sur la face dorsale. Dans les deux sexes, l'extrémité caudale un peu épaissie (fig. 3 6) porte une très courte soie de chaque côté. Les organes génitaux de la femelle ressemblent à ceux de l'.4. pellucida. Deux glandes débouchent dans la vulve, qui se trouve assez loin en avant du milieu du corps. J'ai observé 14 œufs dans l'utérus, chez des femelles qui mesuraient 6mm4. La partie posté- rieure des organes génitaux s'étend toujours plus loin que la partie antérieure. 188 J.-G. DE m w I.' i nticoma Eberthi habite les rochers de la Cornouaille (Penzance, Falmouth) et de la Manche (Saint-Vaast). Elle présente le même caractère singulier de r intic. pellucida, de flotter sur l'eau comme un lilct brillant, nuis ce caractère est moins prononcé. IV. Genre Desmodora de Man. I, Desmodora serpentulos n. sp. PI. V. Fig. '.. g 2mml, $ 2mm2. a = :i:;-iio. p = 12 1/2-13. y chez le mâle = 24 26, chez la femelle == 23-24. Cette jolie espèce est filiforme; le corps présente presque partout le même diamètre et ne s'atténue que fort peu ;iux deux extrémités. J'ai observé même parfois des mâles dont le corps était un peu pins large à la région anale qu'au milieu. La queue présente la même forme riiez les deux sexes (fig. 4c). Elle est très courte par rapport à la longueur totale, paraît assez trapue el s'atténue lentement jusqu'au tube de sortie un peu asymétrique de la glande caudale (fig. 4/). La queue du mâle n'a que deux fois la longueur des spicules. Ces Vers offrent au microscope une teinte brunâtre, mais la tète parait claire et transparente; immédiatement en arrière de la tète, le corps parait très foncé (fig. 4) : vers le milieu de l'œsophage, cette teinte foncée passe insensiblement au brunâtre plus clair du reste du corps (fig. 4). De petites soies très courtes sont répandues sur les régions submédianes de la longueur entière du corps, mais l'extrémité caudale n'en porte pas. La cuticule est simplement annelée en travers; ses anneaux sont excessivement fins, mais ne présentent du reste rien de particulier. Au milieu du corps, la longueur des anneaux n'est que 0 a 45 à Ou. 55; à la région antérieure, ils deviennent un peu plus longs et mesurent 0 n 81 ; à la partie postérieure de la queue, ils ont une longueur de 0 a 6. Les anneaux cuticulaires sont séparés l'un de l'autre par des intervalles aussi longs qu'eux-mêmes. La cuticule de la tète est tout à fait lisse, les anneaux s'arrètant subitement à son bord posté- rieur ; la teinte claire et transparente de la tète, vue au microscope, doit être attribuée à l'absence des anneaux. Comme la tète, l'extré- mité caudale parait également lisse; les anneaux y finissent un peu en avant du tube de sortie de la glande caudale. La tête est arrondie (fig. 4 a). Elle porte autour de l'orifice buccal six (ou dix?) papilles excessivement petites. Un peu en avant de NÉMATODES DE LA MER DU NORD ET DE LA MANCHE 189 son milieu, la tète est armée d'une couronne de quatre soies submé- dianes, assez longues; ces soies sont suivies, un peu en arrière, de quatre autres qui ont à peu près une égale longueur; ces dernières sont implantées un peu plus près de la ligne dorsale et de la ligne ventrale que les soies de la couronne antérieure. La longueur de la tête est à peu près égale au dixième de la distance entre l'orifice buccal et le commencement de l'intestin. La cavité buccale est assez étroite et présente la forme et la structure des genres voisins, Chromadora, etc. ; elle est longue de 16 \j. étant aussi longue que la tète. Elle se rétrécit d'avant en arrière et porte au milieu de sa longueur une petite dent dorsale qui a une hauteur de 3 u. 6. La partie située en avant de la dent offre une structure radia ire. Les organes latéraux spiroïdes sont assez petits et placés vis-à-vis du milieu de la cavité buccale. L'œsophage se termine par un bulbe, dont le canal interne est dilaté de façon qu'il semble se composer de trois lamelles radiaires (fig. 4&). Je n'ai pas observé de glande ventrale. Le tube génital du nm\e est s impie, non divisé. Les spermatozoïdes sont des corpuscules globuleux ou un peu irréguliers, larges de 13 à 16 \j. ; ils semblent très grands par rapport à la taille de l'animal ; leur nombre est assez petit. Ceux que j'ai observés dans l'utérus des femelles étaient un peu plus petits et leur diamètre n'était que de 7 ;y. 5 à 10 [x. Les spicules sont fortement incurvés (fig. 4c) ; leur extrémité interne ou supérieure se termine par un petit bouton ; la figure 4 d montre la structure de l'extrémité inférieure. La distance linéaire des deux extrémitésdes spicules estde 44 à 48 jx; les spicules ont à peu près la moitié de la longueur de la queue. Chacun d'eux est protégé en arrière par une pièce accessoire canaliforme, légère- ment courbée ; ces deux pièces, épaississements chitineux des gaines des spicules, sont réunies en avant par une membrane mince ; elles paraissent du reste entièrement libres. On observe chez le mâle une série préanale de 12 à 13 papilles très petites, placées sur la ligne médiane ventrale ; je crois devoir attribuer des fonctions tactiles à ces papilles (fig. 4 e) dont la structure est très simple; la première est un peu plus grande que les autres (fig. 4 c), dontl'écartement augmenterait un peu d'arrière en avant. La queue du mâle présente en outre, à la face ventrale, un peu en arrière de son milieu, une petite proéminence, constituée probablement par deux petites papilles placées l'une auprès de l'autre. La vulve se trouve à peu près au milieu du corps, tantôt un peu 100 .l.-G. DE MAX en avant du milieu tantôt un peu en arrière. Les organes génitaux sonl symétriques el les ovaires repliés. Leur partie antérieure s'étend à peu près jusqu'au milieu de la distance qui sépare l'ouver- ture génitale «lu commencement de l'intestin, la partie postérieure à peu près jusqu'au milieu de la distance séparanl l'ouverture géni- tale de l'ouverture anale. L'utérus contient un <»u deux œufs longs de 70 à 90 a. J'ai observé quelquefois des individus qui se distinguaient par leur corps encore nu peu plus mince que ehez le type, de façon que le rapport « entre la longueur totale el l'épaisseur moyenne s'ex- primait chez le mâle par le nombre 70 à 7.">, chez la femelle par <'>.">. Nous devons probablement les regarder comme une variété locale. Je croyais d'abord devoir identifier mon espèce à la Spilophora communis Btsli (1), qui habile le portdeKiel. Cette espèce appartient également au genre Desnwdora de Man, mais elle me parait différer spécifiquement delà/), serpentulus. L'espèce de Kiel semble avoir une taille différente. Bùtschli, en effet, décrit la femelle comme ayantle corps assez renflésm niveau de la vulve, parce que les tubes génitaux ne s'y étendraient que sur une petite distance. La D. Serpentulus au contraire est tout à fait filiforme. Chez l'espèce de Kiel, l'œso- phage est relativement un peu plus long et la région antérieure du corps semble se rétrécir plus fortement ; enfin, la queue du mâle est également un peu plus allongée que celle de la Desmodora du canal de Walcheren et à peu près trois fois la longueur des spicules. Les figures du savant allemand sont du reste un peu inexactes (voir les Jig. 27 a et 27c) ; il figure les papilles préanales du mâle (fig. 27//), alors qu'il dit dans le texte qu'il ne les a pas observées. La Desmodora serpentulus habite le canal maritime de l'île de Walcheren, dans lequel elle est extraordinairement commune. Je l'ai observée aussi sur les côtes de la Manche (Saint- Vaast). Les deux sexes sont également fréquents. C'est une jolie espèce qui nage assez agilement, comme un Serpenteau, au milieu des Algues marines. 5. Desmodora scaldensis de Man. Pi. V, fig. 5. Desmodora scaldensis de Man, Mémoires Soc. Zool. de France, II, p. 0, 1880. cT $lmm;j3. a chez le màle = 35, chezlafemelle=30. [±=8-81/2. Y chez le mâle = 11-12, chez la femelle 10-12. (l)Bulsclili, Zur Kenntniss der frei lebenden Xenialoden,insbe$ondcre der des Kieler Hafens, 1874, p. 46, Fig. 2.1 a-d. NÉMATODES DE LA MER DU NORD ET DE LA MANCHE 191 Cette espèce présente quelque ressemblance avec la Desmodora serpentulus, surtout par la région antérieure du corps, mais elle est plus petite ; quoique assez grêle, elle n'est pas filiforme ; sa queue est plus allongée et ses spicules sont plus grêles. Comme chez l'espèce précédente, la tête, vue au microscope, paraît transparente, et la partie contiguë du corps présente une teinte noirâtre et obscurcie. Déjà en avant du bulbe de l'œsophage, cette teinte foncée passe insensiblement à la couleur brunâtre du reste du corps. La teinte de la queue est la plus claire. D. scaldensis est assez grêle ; la femelle paraît très renflée à la région des organes génitaux et a sa plus grande largeur à la vulve. Cette espèce ne s'amincit que peu en avant : la largeur de la tête à son bord postérieur est à celle du corps au commencement de l'intestin comme 5 : 8. Quelques petites soies très courtes sont répandues sur la cuticule. Comme chez D. serpentulus, la cuticule est simplement annelée, à l'exception de la tête et de l'extrémité caudale. Les anneaux sont aussi lins que chez la J). serpentulus ; ils sont également un peu plus longs à la région antérieure du corps et à la queue. Au niveau de la vulve, chez la femelle adulte, ces anneaux sont longs de 0 u 5 ; ils sont séparés les uns des autres par des intervalles longs de 0 \x 4. Dans la région qui a voisine la tète, les anneaux sont longs de Iij.25, les intervalles étant à peu près longs de 1 [l 08 : les anneaux sont donc en cet endroit deux fois et demie aussi longs qu'au milieu du corps. La tête est définie par l'absence des anneaux cuticulaires(fig. 5 a). Sa longueur est égale au dixième de la distance de l'orifice bucca au commencement de l'intestin. Elle est arrondie en avant et porte, à peu près vers le milieu de sa longueur, quatre soies submédianes, assez courtes. L'orifice buccal est probablement entouré de six papilles très petites. Les organes latéraux sont spiroïdes et relative- ment plus grands que chez D. serpentulus. La cavité buccale a la même structure, sa partie antérieure étant radiée et une petite dent aiguë étant placée au milieu de sa longueur. L'œsophage se termine en arrière par un bulbe ovoïde. Je n'ai pas observé de glande ventrale. La queue (fig. 5 b) a la même forme dans les deux sexes ; elle est plus allongée et plus grêle que chez D. serpentulus ; elle s'atténue lentement et aboutit au tube de sortie conique de la glande caudale. La longueur de la partie terminale de la queue (fig. 5 /), qui n'est pas annelée, mais lisse, mesure à peu près un quart ou un cinquième de la longueur totale. 192 J.-G. DE M AN Les papilles préanales semblenl manquer, Les spicules (fig. '■'* c) son! grêles el moitié aussi longs que la queue : ils oui une longueur de 02 ■)., mesurée sur leur bord convexe el dorsal. Les spicules sonl légèremenl courbés : leur forme el leur structure se reconnaissenl bien sur les figures. L'extrémité supérieure se termine en bouton, l'inférieure en deux pointes (fig. 5 c). La pièce accessoire se com- pose de deux pièces milices, canaliformes et légèremenl courbées (fig. 5 c et 5 e). Les spermatozoïdes sont peu nombreux, el encore plus grands que chez D. serpentulus. Leur diamètre est de 15* à 18 ;jl. Ils ont encore la forme de gros corpuscules globuleux el arrondis. La vulve s'ouvre à peu de distancées arrièredu milieu du corps. Les deux pallies de l'appareil génital sont relativement courtes ; je n'ai observé qu'un très petit nombre d'œufs. I). scaldensis habite les fortifications de Flessingue, à l'embou chure de l'Escaut, où les deux sexes sont assez fréquents. Ces Vers sont assez agiles. Les individus que j'ai observés étaient très souvent infestés par des Infusoires qui semblaient les paralyser et menacer leur santé. Ces Infusoires appartiennent au genre Acineta et sont lixés. au nombre d'un à cinq, en des régions différentes du corps des Desmodora : je crois devoir les regarder comme des commen- saux ; mais alors il est difficile d'expliquer l'état de paralysie dans lequel semblent se trouver les Vers infestés. Chromadora caeca Bastian et Chr. sabelloides Bastian, espèces que je ne connais pas encore, sont sans doute différentes de Desm. scaldensis, car leurs spicules sont beaucoup plus courts par rapport à la longueur de la queue. V. Genre MoxNoposthia de Man. 0. Moxoposthia costata Bastian PI. V et VI, Mg. (i. Spilophora costata Bastian, /. c. 1805, p. 100, pi. XIII, fig. 228, 229. Spilophora costata Bùtschli, l. c. p. 45, Taf. V. fig. 22, a-d. tf lmmg ç 2ram18. a cbez le mâle = 27-30, chez la femelle = 33. [ï chez le mâle = 7, cbez la femelle = 8. y chez le mâle = 11, cbez la femelle = 15. Cette espèce intéressante, qui est si fréquente sur nos côtes, se distingue au premier coup d'œil par sa teinte obscurcie, quand on l'observe au microscope : en effet, elle se présente alors comme NÉMATODES DE LA MER DU NORD ET DE LA MANCHE 193 un Ver d'une couleur brune et noirâtre très foncée. Immédiate- ment en arrière de la partie antérieure de la tête qui n'est pas obscurcie, mais transparente, le corps paraît presque noir; à la région du bulbe œsophagien, ■ la teinte est un peu plus claire et l'extrémité caudale est aussi transparente que la partie labiale de la tète. Les jeunes individus ont une couleur plus claire et tirant davantage sur le brun jaunâtre. La forme générale de Monoposthia costata est assez grêle, surtout chez le mâle : le corps s'atténue assez fortement en avant (Butschli, Le, fig. 22 a), de telle sorte que la largeur de la tète est plus de moitié moindre qu'au niveau du commencement de l'intestin. La queue est relativement courte (Butschli, /.r., fig. 11 b); elle se rétrécit régulièrement et aboutit au canal de sortie assez allongé (fig. 6 /') de la glande caudale, qui se trouve dans la cavité de la queue. Sauf à la partie antérieure labiale de la tète, qui est séparée du corps par un léger étranglement (fig. G), et à l'extrémité caudale, la cuticule est régulièrement annelée ; c'est à ces anneaux que l'espèce, vue au microscope, doit sa teinte foncée et obscure. On voit parfois des anneaux sl1 dédoubler (fig. G c), phénomène assez fréquent chez les nématodes annelés. Cependant, notre espèce ne doit pas son nom de costata à ces anneaux transversaux, mais à la présence d'un certain nombre de côtes longitudinales et saillantes, qui courent, à des distances déterminées l'une de l'autre, sur la longueur entière de la cuticule. Une coupe transverse du corps démontre que ces cotes sont saillantes (fig. 6 e). Butschli n'a pas reconnu leur véritable nature et croyait que les anneaux cuticu- laires étaient interrompues de chaque coté du corps suivant quatre lignes longitudinales. Le mâle présente 19 eûtes: la femelle en a 20, la ligue dorsale médiane étant, chez elle, munie d'une cote que le mâle ne possède pas. Les côtes du mâle sont disposées de la manière suivante. Chaque face latérale porte trois cotes: la médiane occupe la ligne latérale, les deux autres sont de chaque côté d'elle: la distance qui sépare ces deux côtes de la côte latérale est un peu supérieure à celle qui existe sur le reste du corps entre deux côtes voisines (fig. 6 e). Ces trois côtes latérales s'étendent en avant jusqu'à la tète ; en arrière, la côte médiane s'arrête au niveau de l'anus; des deux autres, la dorsale se continue jusqu'à une petite distance en arrière de l'anus, la ventrale un peu plus loin, à peu près jusqu'au milieu de la queue. En avant de l'anus, et à une distance presque égale à la longueur h. — 13 194 .i.-i,. in m w de la queue, la cuticule présente, Buivanl la ligne niédio- ventrale, une dépression elliptique (flg. 6 rf), constituée par la divergence et l'érection d'environ quinze à vingl anneaux cuticulaires. Je crois devoir considérer celte fossette cuticulaire comme i rgane de (ixation servant à l'accouplement. A la face ventrale on ne trouve que deux côtes entre cette fossette cuticulaire et l'anus. Ces eûtes naissent de chaque coté, immédiatement en arrière de la fossette, et près de la ligne médio-ventrale ; elles divergent ensuite et s'effacent au niveau des angles antéro-latéraux de l'anus. Leurs prolongements se voient encore à la région moyenne de la queue. I ne autre côte naît de l'extrémité antérieurede la fossette cuticu- laire, se porte en avant suivant la ligne «nédio-vent raie et s'arrête à une petite distance en arrière du commencement de l'intestin. Trois autres côtes courent à la face ventrale du corps, de chaque côté de la côte médiane ; elles se continuent en avant jusqu'à la tète: la plus extérieure, celle qui est placée à côté des cotes latérales, naît à une petite distance en arrière du milieu du corps ; les deux autres à peu près au niveau de la fosse cuticulaire. A la face dorsale, la ligne médiane ne porte pas de côte, mais six côtes courent à égale distance l'une de l'autre : elles se continuent en avant jusqu'à la tète. Les quatre côtes internes proviennent de l'extrémité caudale; les deux externes naissent à peu près au niveau de la fossette cuticulaire. Chez la femelle, les côtes sont arrangées de la manière suivante. Comme chez le mâle, chaque face latérale porte trois côtes, qui courent jusqu'à la tète: la côte médiane, correspondant à la ligne latérale, s'arrête déjà au niveau de la vulve, mais les deux autres se continuent en arrière jusqu'au voisinage de l'extrémité de la queue: Comme chez le mâle, la côte médiane est encore plus distante des côtes latérales que ne le sont entre elles les autres côtes du corps. A la face ventrale, la femelle porte sept côtes. La médiane naît à quelque distance en arrière de l'anus et s'arrête, comme chez le mâle, à une petite distance en arrière de l'extrémité postérieure de l'œsophage. De chaque côté de cette côte médiane se voient trois autres côtes qui prennent naissance à la tète et ne se continuent en arrière que jusqu'à la vulve : entre celle-ci et l'anus, il n'y a donc qu'une seule côte, la côte médiane déjà décrite. La face dorsale de la moitié postérieure du corps porte sept côtes. La médiane naît à l'extrémité de la queue et se divise, à peu près au milieu du corps, en deux côtes, qui, placées de chaque côté de la ligne dorsale, se continuent jusqu'à la tète. Quant aux trois autres paires de côtes NÉMATODES DE LA MER DU NORD ET DE LA MANCHE 195 dorsales, la plus externe, qui court immédiatement à côté des côtes latérales, naît également à l'extrémité de la queue, mais s'arrête déjà un peu au delà de 1 endroit où la côte médiane se divise. La paire mitoyenne des trois paires latéro-dorsales naît au niveau de la vulve; la troisième paire enfin, qui se trouve à côté de la côte médiane, presque au niveau de l'anus, et ces deux dernières paires se continuent jusqu'à la tète, sans être interrompues La moitié antérieure du corps porte donc six côtes à la face dorsale, et la moitié postérieure sept. Comme je l'ai déjà dit, les côtes sont un peu saillantes à la sur- face delà cuticule; leur coupe optique transversale est triangulaire, leur bord libre est assez aigu. Elles sont fixées non senlement aux anneaux cuticulaires, mais aussi aux parties interannulaires de la cuticule: peut être y a-t-il des articulations entre elles et la cuti- cule ? La ligure Qg représente une préparation à la glycérine d'une partie de la cuticule prise au niveau du bulbe œsophagien et à la face latérale; on y voit trois anneaux cuticulaires et les lignes selon lesquelles l'articulation de ces côtes latérales semble se faire. Au microscope, ces côtes sont transparentes et présentent partout la même structure et la même forme. La cuticule porte çà et là des soies submédianes; le mâle en a constamment à la queue, aussi bien à la face dorsale qu'à la face ventrale; quelques soies se voient aussi en avant de l'anus, à la face ventrale. La région antérieure de la tète est en forme de disque et un peu séparée du reste du corps (lig. 6). Kl le porte six papilles assez grands, après lesquelles se voient quatre soies submédianes robustes, mais assez courtes. Elle n'est pas annelée. Les organes latéraux sont circulaires, relativement assez petits et situés immédiatement après le premier ou les deux premiers anneaux cuticulaires. La cavité buccale offre à peu près la même structure que chez le genre Spilophora. Elle se compose d'une partie antérieure cyathi-, forme et d'une partie postérieure, allongée, trilatérale et tubuli- forme. La longueur entière de la cavité est de 42 à 43 t.. Immé- diatement en arrière de la bouche, les parois de la cavité buccale sont ornées d'une couronne de six pièces chitineuses en forme de M, réunies les unes aux autres (fig. 6 a et 6 b); chaque pièce se com- pose de deux pièces internes plus larges et de deux pièces externes plus étroites, qui sont réunies les unes aux autres et dont les der- nières se joignent aux deux pièces contiguës. Deux ou trois bandes circulaires et chitineuses entourent les parois de la partie antérieure l'.lli .!. G. DE M W de la cavité buccale, et sont placées un peu après la couronne des six pièces chitineuses. La dent se trouve dans la ligne dorsale mé- dia m-: elle est assez grande (fig. 6e1 60). La partie inférieure trilaté- rale et tubuliforme de la. cavité buccale se rétrécit an peu en arriére et se continue avec le tube interne de l'œsophage. La cavité buccale tout entière est entourée par une couche musculaire ellipsoïde, qui se rétrécit fortement en arrière et se continue avec la couche mus- culaire de l'œsophage. Celui-ci est assez étroit, il se termine par 11 11 grand bulbe et un peu allongé, dont la longueur est à peu près égale au tiers de la distance de la tète au commencement de l'intestin. Je n'ai pas vu de glande ventrale. Le tube génital du mâle est biparti. Les deux testicules, qui ont chacun une longueur d'à peu près 0mm i, s'étendent l'un en avant jusque près du commencement de l'intestin, l'autre en arrière; le tube éjaculateur ne se divise pas comme d'ordinaire à son extrémité antérieure, pour former les deux testicules, mais il se termine en avant en cul-de-sac, à une petite distance en arrière duquel les deux testicules se détachent. Monoposthia costata ne porte qu'tm seul spirille et, c'est à ce caractère-ci que le genre doit son nom. Ce spicule (fig. G c) est long de 45 u, symétrique, fortement incurvé en avant et se termine en pointe aiguë ; son bord antérieur est sillonné longitudinalement et porte une crête assez élevée au milieu. // n'y a pas trace de pièce accessoire. Les parois latérales du cloaque font une assez forte saillie en avant (fig. 6 c). L'ouverture anale est extraordinaireinenl grande chez le mâle; ses bords latéraux s'incurvent pour se continuer avec le bord postérieur qui présente une petite crête longitudinale de chaque côté et tout près de la ligne médiane. Immédiatement en avant de l'anus, la cuticule paraît lisse sur une petite étendue, les anneaux cuticulaires y étant interrompus; cette plaque cuticulaire porte une petite crête médiane et lobulée, et le bord antérieur de l'anus se prolonge en une lamelle tronquée et légèrement courbée, qui semble devoir protéger le spicule en avant. Le mâle ne porte pas des papilles sexuelles, mais présente toujours la fossette préanale cuticulaire que je viens de décrire. La vulve est reportée très loin en arrière. En elïet, la distance qui la sépare de l'extrémité caudale n'est guère supérieure au huitième de la longueur totale. Sa distance de l'anus est en général un peu plus courte que la queue ; mais j'ai observé une femelle adulte, dont la queue était très courte, un peu plus courte même que la distance NÉMATODES DE LA MER DL XORD ET DE LA MANCHE 197 de la vulve à l'anus. Le tube génital est simple et s'étend en avant. L'utérus contient un seul œuf oval, long de 130 [*. Monoposthia costata diffère des autres nématodes marins non seulement par sa cuticule obscurcie, très fortement annelée et costée, mais surtout par la présence d'un seul spicide; la situation reculée de la vulve constitue en outre un de ses caractères les plus distinctifs. Cette espèce a été découverte par Bastian sur les côtes méridio- nales de l'Angleterre, à Falmouth; puis Biitschli l'a observée dans le port de Kiel, à une profondeur de plusieurs brasses, ainsi que sur la côte méridionale de la Norvège. Je l'ai retrouvée à l'embou- chure de l'Escaut, où elle est fort commune, et sur les rochers du Calvados et de la Manche. C'est une espèce agile ; les deux sexes sont également fréquents. VI. Genre Chromadora (Bastian) de Man. Les deux espèces que je vais décrire sont de petite taille, comme les autres du même genre, et se distinguent par l'absence de taches oculaires et le nombre considérable des papilles préanales. 7. Chromadora macrolaima n. sp. PL VI, fig. 7 cT 9 0mm8. « =25-30. p = 6-61/2. y chezle mâle =9-9 1/2, chez la femelle = 7 1/3-7 1/2. Par sa forme générale, cette espèce ressemble à Chrom. nudi- capitata Bastian. Le corps de ces Vermisseaux est assez svelte et s'atténue un peu en avant: la largeur de la tète à la base de la cavité buccale est à peu près égale aux deux tiers de la largeur du corps au commencement de l'intestin. La queue offre, tant chez le mâle que chez la femelle, à peu près la même forme que chez Chrom. nudi- capitatd', chez le mâle, elle est un peu plus trapue que chez la femelle et se rétrécit d'une façon lente et régulière ; chez la femelle, elle se rétrécit d'abord assez rapidement, puis plus lentement, en arrière de la partie moyenne, de façon que la partie postérieure présente presque partout le même diamètre. La partie antérieure du corps porte quelques petites soies submédianes. Par sa structure, la cuticule ressemble à celle de Chrom. nudi- capitata (fig. 1 b). Les anneaux sont de longueur médiocre et la cuti- cule présente, sur les faces latérales, quatre séries longitudinales de [98 -1 '■• DE MAX points circulaires; de chaque côté de ces séries, od voil encore plusieurs autres points, qui deviennent peu à peu ovalaires, à mesure qu'ils sonl placés plus loin des quatre séries principales; ils deviennent enfin tellement petits qu'il m'a été impossible de savoir -ïls se retrouvenl aussi sur les faces dorsale el ventrale. Les points semblenl être encore placés, chez cette espèce, dans les sillons iuterannulaires (fig. 66). La tête, plus ou moins tronquée, porte quatre soies minces, assez longues, entre lesquelles sont placés les organes latéraux, qui ressemblenl à ceux de Chrom. nudicapitata. La tête porte une cou- ronne s laces latérales de la cuticule de Chrotn. macrolaima, on n'en observe ici que deux séries. Ces points sonl cependant relativement ttn pew plus grands, de telle sorte que les deux séries longitudinales caractéristiques çlo ootre espèce se présentent, à un faible grossissement, comme deux stries foncées allanl de la tête à la queue. Os deux séries de points sonl écartées l'une de l'autre à peu près un cinquième de la largeur du corps (fig. 8 b). \)r chaque côté d'elles, on voit encore plusieurs autres points plus petits el plus ou moins ovalaires, qui deviennent successive- ment plus petits, comme chez l'autre espèce ; tous les points sont placés dans les sillons qui séparent les anneaux assez longs et ils semblent être réunis aux points des séries trànsverses voisines par de très petits canaux longitudinaux, silués dans les anneaux lutines. Les points manquent aux laces dorsale et ventrale connue chez Vhr. macrolaima. La tète est entourée de deux couronnes de papilles (fig. Sa) assez larges, assez pointues et relativement plus grandes que chez Chr. macrolaima. Elle porte encore quatre soies d'une longueur médiocre. Les organes latéraux, situées entre ces soies sont un peu plus saillants et m'ont semblé être spiroïdes, aspect sous lequel je les ai dessinés en cette forme, sans d'ailleurs en être entièrement sur. Je dois ajouter que les deux séries longitudinales de points cuticu- laires divergent sur la tète et s'arrêtent à la hase des soies céphaliques : la transparence de la tête est due à l'absence de ces points cuticulaires, connue chez le< espères voisines. La cavité buccale est longue de 7 \i. 3 chez le mâle, de G u, G chez la plus petite femelle ;cette longueur n'égale donc qu'un vingtième la distance de la bouche à l'extrémité postérieure de l'œsophage; chez Ch. macrolaima elle est égale au douzième de cette même distance. La dent est également plus petite, mais, du reste, la structure de la cavité buccale est presque la même chez les deux espèces. L'œsophage se termine par un bulbe assez grand ; l'intestin parait brunâtre, vu par transparence. La distance de la bouche a l'ouverture de la glande ventrale, située immédiatement en arrière de l'œsophage, est égale aux deux tiers de la longueur de celui-ci. Cette espèce est dépourvue de taches o ulaires. Les spicules et la pièce accessoire ont presque la même forme et la même structure que chez Chr. macrolaima (fig. 8 c). Les spicules NÉMATODES DE LA MER DU NORD ET DE LA MANCHE 201 sont cependant un peu moins fortement arqués; ils ont une longueur de 35 à 36 n et mesurent ainsi un tiers de la longueur de la queue. La pièce accessoire, plus de moitié aussi longue que les spicules, se compose également de deux pièces chitineuses sillonnées, qui s'élargissent vers leur extrémité inférieure; ces dsux pièces sont réunies en avant par une pièce médiane chitineuse, tandis que chez Chr. macrolaima elles ne sont unies que par une membrane (fig. 8 il). Le mâle présente une série préanale de treize à qui h:.? organes de fixation, placés à égale distance l'un de l'autre; ils ressemblent parfaitement à ceux de Chrom. macro laimq. Ces organes occupent un quart de la distance de l'anus à l'extrémité postérieure de l'œsophage. La vulve s'ouvre un peu en avant du milieu du corps, rarement au milieu. Les tubes génitaux sont symétriques et ont la structure propre à ce genre. L'utérus contient un à deux œufs, longs à peu près de 40 ;x. Le tube desortie de la glande caudale (fig. Se) est légèrement infléchi, la concavité étant tournée vers la face dorsale; il ressemble du reste à celui de Chr. macrolaima. Chr. microlaima habite le canal maritime de l'île Walcheren, mais est beaucoup moins fréquente que Chr. nudicapitata et Chr. macrolaima. Elle n'est pas si agile que ces deux espèces; ses lents mouvements rappellent ceux de Spilophora paradoxa. VIL Genre Cyatholaimus Bastian. 9. Cyatholaimus ocellatus Bastian. PI. VI clVII, lit.'.'.! Cyatholaimus ocellatus Bastian, l. c, p. 163, pi. XIII, fig. 210-212&. ? Cyatholaimus spirophor us de Man, Contribution à la connaissance . Le tube génital biparti du mâle occupe trois quarts de la distance de L'ouverture anale au commencement de rintestin. Les spermatozoïdes sont des corpuscules globuleux, larges de 5 à 6 p. Les spicules (fig. 10 c et 10 e) sont grêles, minces et légèrement arqués ; leur extrémité supérieure se termine en bouton, l'autre finit en pointe aciculaire. Ces organes sont longs de .">l à 'M \x\ ils mesurent donc à peine la moitié de la queue. La pièce accessoire (fig. 10 c, 10 e et 10/') se distingue essentiellement de celle de G. ocellatiis, en ce qu'elle est composée y.. Le tube excréteur est un peu renflé à son extrémité antérieure et débouche un peu en avant du collier nerveux. Le tube génital du mâle est biparti] l'un des deux testicules se dirige en avant, l'autre en arrière. Les spermatozoïdes semblent se développer dans des cellules nncléées : celles-ci, dont chacune produit un nombre considérable de spermatozoïdes, paraissent plus grandes à mesure qu'elles sont plus éloignées de l'extrémité aveugle des testicules. En comparaison delà longueur considérable de cette espèce, les spermatozoïdes paraissent très petits ; ce sont des corpuscules globuleux, dont le diamètre ne mesure que 3 u 6 à 4 u0. On remarque, dans la cavité du corps, à la face dorsale, entre la couche musculaire et la partie postérieure de l'intestin, plusieurs cellules assez grandes, que je crois devoir regarder comme des cellules glandulaires. Les spicules ont une longueur de 87 à 88 p, et mesurent à peu près un sixième ou un septième de la longueur de la queue. Ils sont grêles et assez fortement arqués: l'extrémité supérieure est le plus souvent recourbée en crochet (le spicule que j'ai ligure ne mon- tre pas cette particularité), l'inférieure se termine en une simple pointe. La pièce accessoire se compose de deux sillons ou de deux tubes, au travers desquels glissent les spicules; elle porte deux forts prolongements dirigés obliquement en arrière (lig. 11 ilel lie). On observe, immédiatement en avant de l'anus, un épaississement de la cuticule, de forme ovalaire et dont la fonction reste incer- taine (fig. a ci). Chez les individus enroulés, la cuticule du mâle paraît ondulée en avant de l'ouverture anale, suivant la ligne médio-ven traie; cette liiine ondulée s'étend sur un cinquième ou un sixième de la lon- gueur de l'intestin; j'y ai compté 60 à 70 ondulations ; je crois que la cuticule renferme en ce point des organes spéciaux, auxquels j'attribue des fonctions tactiles; mais je n'ai pu reconnaître la struc- ture de ces organes, qui s'y trouvent au nombre de 60 à 70. La vulve s'ouvre toujours un peu en arrière du milieu du corps. Le vagin est court et petit ; il présente la forme d'un cylindre à NÉMATODES DE LA MER DU NORD ET DE LA MANCHE 2ll parois épaissies. Son diamètre est de 8 \x ; il n'est long que de 13 à 14 n, alors que le corps présente à son niveau une largeur de 100 a. Les deux tubes génitaux s'étendent sur une longueur considérable ; les ovaires ne sont pas repliés et l'utérus contient un grand nombre d'oeufs. La queue ne se rétrécit que très peu et présente une forme à peu près cylindrique. Chez le mâle adulte, elle porte à la face ventrale deux séries de 20 à 22 soies sublatérales, qui ont une longueur de 18 à 20;j.et sont ainsi presque deux fois aussi longues que les petites soies répandues sur la cuticule. Ces soies caudales sont arrangées, comme je l'ai dit, en deux séries partout à peu près également dis- tantes ; l'antérieure est à peu de distance de l'anus. La glande caudale se compose de quatre cellules, situées l'une après l'autre, dans la région antérieure de la queue ; ces cellules sont à peu près longues de 60 à 70 [x ; chacune d'elles renferme un noyau circulaire, large de 11 à 12 u, à nucléole large de 5 [*. L'ex- trémité caudale (fig. 11,/") est arrondie et présente l'ouverture de la glande. Je dois ajouter enfin que la cavité générale du corps contient plusieurs grandes cellules de taille un peu inégale. Linhomœus elongatus aime beaucoup à s'enrouler en spirale et est assez agile. Les deux sexes sont également fréquents. Cette espèce est fort commune à Flessingue, Bastian l'a observée sur les côtes de Cornouaille (Falmouth) et moi sur celles de la Manche (Saint- Vaast). IX. Genre Oncholaimus Dujardin. 12. Oncholaimus brachycercus de Man. PI. VIII, fig. 12. Oncliolaimus brachycercus de Man. Mémoires Soc. Zoolog. de France, II, p. 5, 1889. Oncholaimus albidus Bùtschli, Zur Kenntniss der freilebenden Nema- toden, insbesondere der des Kieler Hafens, p. 39, Taf. IX, fig. 39a-6, 1874. c? 6mm., 9 7mm. a chez le mâle = 75-85, chez la femelle = 75. p chez le mâle = 8 1/2-9, chez la femelle = 10-11. y chez le mâle = 75-80, chez la femelle = 80-85. Cette espèce est très allongée, filiforme et ne se rétrécit que très légèrement en avant. Le corps de la femelle s'élargit peu à peu jusqu'à la \ulve, puis se rétrécit assez subitement, pour se terminer 212 J.-G. DE M \N par une queue très courte, qui caractérise l'espèce. Quelques petites soies sont implantées sur les régions submédianes de la partie antérieure du corps. La cavité buccalea une profondeur de 16 à i7f/ chez les individus adultes do 7mm;elle a la même structure que chez les espèces voisines. La grande dent est placée dans le segment ventral gauche comme chez VOnchol. albidus Bastian, avec lequel notre espèce offre une -rande ressemblance, quant à la structure de la tête et de la cavité buccale. L'orifice buccal est entouré de six lèvres portant une couronne de très petites papilles ; en arrière des lèvres, dix soies éphaliques relativement courtes sont implantées de la manière ordinaire. Les organes latéraux ressemblent à ceux des espèces voisine- el sont placés immédiatement eu arrière de l'extrémité antérieure des deux petites dents. L'œsophage présente le pigment ordinaire et esl dépourvu de taches oculaires ; le collier nerveux l'entoure un peu en avant du milieu de sa longueur. La distance de l'orifice buccal à l'ouverture de la glande ventrale est le double de la longueur de la cavité buccale ou un peu plus ; elle est à peu près, égale au sixième de la longueur de l'œsophage. La queue (fig. 12a, 12e) est très raccourcie, tant chez le mâle que chez la femelle, et se rétrécit un peu vers son extrémité; celle-ci est obtusément arrondie et perforée par l'ouverture de la glande caudale. Le mâle présente, immédiatement en avant de l'anus, de chaque coté de la face ventrale et près de la ligne médiane, cinq ou six soies assez longues; cinq ou six autres soies se trouvent aussi en arrière de l'anus, deux soies très courtes se voient à l'extrémité de la queue ; et deux autres sont encore implantées à la face dorsale, près de la ligne dorsale, à une petite distance de cette extrémité. Les spicules, longs de 46 p., sont un peu plus courts que la queue; ils sont légèrement arqués; leur extrémité supérieure est faiblement élargie en forme de bouton, l'inférieure parait obliquement tron- quée, à un fort grossissement: on observe alors dans le spicule une strie longitudinale, qui est très distincte près de l'extrémité inférieure. Il n'y a pas de pièce accessoire, mais à un fort grossis- sement, la gaine des spicules parait un peu épaissie longitudina- lement, près de leur extrémité inférieure (fig. 12 a-12 d). La distance de la vulve à l'extrémité caudale est à peu près égale a i tiers de la longueur totale ; elle est du reste un peu variable. Le tube génital est simpleet se dirige en avant. J'ai compté NEMATODES DE LA MER DU NORD ET DE LA MANCHE 213 tout au plus ouze œufs daus l'utérus ; leur longueur est de 165 (x. L' « organe tubiforme » est situé entre la vulve et l'anus. L'espèce décrite par Butsclili sous le nom d' Oncholaimus àlbidus, est probablement identique à YO. brachycercus ; l'œsophage das individus observés par lui, était cependant un peu plus long et mesurait 1/8 de la longueur totale ; l'ouverture de la glande ventrale était placée un peu plus en arrière. Oncholaimus brachycercus habite les rochers de la Gornouaille (Penzance), de la Manche (Saint-Vaast) et l'embouchure de l'Escaut ; c'est une espèce assez commune. Middelboui-i;, mai 1889. LISTE DES ESPÈCES DE LA MER DU NORD ET DE LA MANCHE, DONT j'Ai PUBLIÉ DES DESCRIPTIONS JUSQU'A PRÉSENT. Halalaimus gracilis de Man. Monohystera ocellata Biitschli » parva Bastian ambigua Bast. (Th cri si us) ac ri s Bast. setosa Btsli. (Penzancia) w?!o.r Bast. » oxycerca de M. Terschellingia comniunis de M. Camacolaimns la ni as de M. Enchelidium marinum Ehrb. Araeolaimus elegans de M. Anticoma Eberthi Bast. » pellucida Bast. Tripyloïdes vulgaris de M. ,1 noplostoma Blanchardi de M. Axonolaimus spinosus Btsli. » filiformis de M. Ualichoanolaimas robustus Bast. Cylicolaimus magnas Villot. Dolicholaimus Marioni de M. Siryngolaimus striatocaudatus de M. Thalassironus britannicus de M. llypodoatoltiimasinaeqaalisB-àst. Desmodora serpentulus de M. » scaldcnsis de M. Spilophora paradoxa de M. Monoposiliia costata Bast. Euchromadora tulgaris Bast. Chromadora nudicapitata Bast. » macrolaima de M. » microlaima de M. Cyatholaimus ocellatus Bast. » caecus Bast. Linhomoeus elongatus Bast. » obtasi caudal as deM. Thoracostoma dent icaudat uni Schn., Symplocostoma longicollc Bast. Earijstom i filiforme de M. » acuminatum de M. Oncholaimus fuscus Bast. « brachycercus de M. Enoplus commuais Bast. » brevis Bast. 2.\ 'i J.-G. DE MAN De ces ï \ espèces, 20 ont été observées et décrites par moi pour l;i première fois. J'ai toujours observé Les deux sexes, sauf chez les espèces suivantes : Enchelidium, Cylicolaimus, Tkalassironu» et Eurystoma acuminatum, dont on ne connaît que le mâle, el Linhomoeus obtusicaudatus, dont je n'ai trouvé que la femelle. EXPLICATION DES PLANCHES Planche V. Fig. I. — Mono hy s ter a acris Bastian. — Tête vue de profil d'un individu mâle, le côté dorsal étanl à la gauche de l'observateur, 1370 diamètres. 1 a, organe latéral vu de profil, 1000 diam.; — 1 h, région inférieure d'un individu mâle, couché surle côté, 700 diam.; 1 c, partie inférieure de l'armature génitale mâle, vue par la face ventrale, 1400 diam.; — 1 d, extrémité caudale, (fort grossis sèment). Fig. 1. — Camacolaimus tardus de Man. — Tête d'un individu femelle, vue de profil, le côté ventral se trouvant, à la gauche de l'observateur, 11570 diam.; — 2a, la même, vue parla face ventrale, 1370 diam.; -1 h région anale du mâle, vue de profil, 900 diam.: — 2 c, partie inférieure de l'armature génitale mâle, vue par la face ventrale, 1000 diam.; 2 d, région inférieure d'un individu femelle, couché sur le côté, 500 diam.; — 2 e, extrémité caudale de la femelle, vue de profil, 1370 diam. Fig. 3. — Anticoma Eberthi Bastian. — Région inférieure du mâle, vue de profil, 380 diam.; 3 a, région inférieure de la femelle, vue de profil, 380 diam.; 3 b, extrémité caudale du mâle, vue de profil, le côte ventral se trouvant à la droite de l'observateur, 700 diam.; — 3 c, deux spermatozoïdes, 1370 diam. Fig. 4. — Desmodora serpentulus n. sp. — Région antérieure d'un individu femelle, couché sur le côté, 380 diam.; — 4 a. tète du mâle, vue de profil, 1370(liam.;— 4 b, tube chitineux du bulbe de l'œsophage, 1000 diam.; — 4 c, région inférieure d'un individu mâle, couché sur le côté, présentant les premières papilles préanales et les anneaux cuticulaires étant indiqués en deux endroits de la queue, 700 diam.; — 4 d, extrémité inférieure d'un spicule. vue de profil, 1000 diam.; — 4 e, deux papilles préanales, vues à un fort grossissement. ; — 4 f. extrémité caudale, vue de profil, d'un individu femelle, 1000 diam. Toutes les figures onl été dessinées d'après des individus appartenant à la variété dont le corps est encore un peu plus mince que chez le type. Fig. o. — Desmodora scaldensis de Man. — Région antérieure d'un individu femelle, couché sur le côté, 380 diam.; — 5 a. tête d'un individu mâle, vue de profil, 1370 diam.; 5 b, région inférieure du mâle, couché sur le côté, 500 diam., — oc, région anale du même, vue de profil, 700 diam.; — 5 d, extrémité infé- rieure d'un spicule, 700 diam.; — 5 e, région infé'ieure de l'armature génitale, mâle, vue parla face ventrale, 2000 diam.; — .'> /'. extrémité caudale, 700 diam. Fig. 6 d. — Monoposthia costata Bastian — Verrue cuticulaire préanale du mâle, vue de profil, 700 diam,; — 0 /, extrémité caudale du mâle, couché sur le côté, !H)0 diam.: — 6 g, partie de la cuticule d'un individu femelle près du commencement de l'intestin, présentant trois anneaux cuticulaires et trois côtes longitudinales 1300 diam. • de Mari del . Fié lMoiiohvstern axais Bast Fiù.2 Car rtacolai nuis l'i'j 'l Dcsmodora serpenlulus ri. sp. Fig. 5. Desmodora se Pl.V trdus nov gen n. sp. Fi'i.3. Anlicoma Eberthi Basl . .ensis de M. Fié. 6. Monoposthia costata Bast. Lith. C.Kirst, Leipzig. Fié . 6. MonoposLhia. costauta Bast Fig.8.Chromadora microlaima n. sp '1.VL 'ig. 7. Ch.romaLdoreL ma.crola.ima ri. sp lg . 9. Cvatholaimus ocellatois BasL . NÉMATODES DE LA MER DU NORD ET DE LA MANCHE 21 S Planche VI. Fig. G. — Monoposthia costata Bastian. — Tète d'un individu mâle, couché sur le côté, 1370 diam.; — 6 a, partie antérieure de la cavité buccale, vue par la face ventrale, 2000 diam.; — G b, tête vue en avant, le côté ventral se trouvant au côté supérieur de la figure, 1370 diam.; — G c, région anale d'un individu mâle, couché sur le côté, montrant le spicule unique, la grande ouverture anale, les côtes cuticulaires etc., 1370 diam.; — 6 e, coupe transversale de la paroi du corps à son milieu, d'un individu femelle, montrant les vingt côtes saillantes, 700 diam. Fig. 7. — Chromadora macrolaima n. sp. — Région antérieure du corps d'un individu couché sur le côté, 700 diam.; — 7 a, tète d'un individu femelle, vue de profil, 2700 diam.; — 7 b, portion de la cuticule, au milieu du corps d'une femelle, avec cinq anneaux cuticulaires, 2()!H) diam.: —7 c, région anale du mâle, vue de profil, 1370 diam. : on voit trois organes de lixation ; 7 d, extrémité inférieure d'un spicule, 2000 diam.; — le, région inférieure de l'armature génitale mâle, vue par la face ventrale, 2000 diam.; — 7/', organe de fixation vu de profil, 2000 diam.; — 7 y, le même vu par la face ventrale, 2000 diam. — 7 h, extrémité caudale d'un individu femelle. 2000 diam. Fig. 8. — Chromadora microlainia n. sp. — Région antérieure de la femelle ; couchée sur le côté, 700 diam.; — S a, tète vue de profil, 2000 diam.: — S b, portion de la cuticule près du bulbe œsophagien, 2000 diam.; — 8c, région anale du mâle, couché sur le côté, 1370 diam.; — S d, portion inférieure de l'armature génitale mâle, vue par la face ventrale, 2000 diam.: — 8 e, extrémité caudale, vue de profil, le côté ventral se trouvant à la gauche de l'observateur, 2000 diam. Fig. 9. — Cyatholaimus ocellatu-: Bastian. — Tète vue de profil, montrant une tache oculaire, la cavité buccale, l'organe latéral, les points cuticulaires, etc., 1370 diam.; — 9 a, la cavité buccale, vue par la face dorsale, 1370 diam.; — 9 e, extrémité caudale, 1370 diam. Planche Vil. Fig. 9 b. Cyatholaimus ocellatus Bastian. — Tète vue en avant, 1370 diam.: on voit la cavité buccale divisée en douze compartiments périphériques au moyen de douze cloisons radiaires et longitudinales, les soies céphaliques et les organes latéraux ; l'orifice buccal et les papilles n'ont pas été dessinées ; la face dorsale correspond au bord inférieur de la figure; — 0 c, armature génitale mâle, vue de profil, 1000 diam.; — 9 d, la même vue par la face ventrale, 1000 diam. Fig. 10. Cyatholaimus caecus Bastian. — Tète d'un individu femelle, vue de profil, 2000 diam.; — 10 a, cavité buccale, de la femelle, vue par la face dorsale, 2000 diam.; — 10 b, portion de la cuticule d'une femelle, un peu en avant du commencement de l'intestin, au côté latéral, 1000 diam.; 10 c, région anale du mâle, vue de profil, 900 diam.; — 10 d, papille pré-anale, vue de profil, à un plus fort grossissement ; — 10 e , armature génitale mâle, vue par la face ventrale, 900 diam.; on voit deux papilles pré-anales, l'antérieure ayant son extrémité interne entourée d'une zone ovale au milieu des points cuticulaires ; — 10 /", portion inférieure de la pièce accessoire, vue par la face ventrale, 1300 diam.; — 10 g, extrémité caudale de la femelle, 2000 diam. Jlti .).-<;. DE MAN Fi^'. il Linhomoeus e long a tus Bastian, Tête d'un Individu te Ile vue de profil, 1100 diam.: la tace ventrale esl à la gauche de l'observateur; — il a, la même, vue par la face ventrale, 1100 diam.; Il b, coupe transversale de la partie postérieure de la cavité buccale d'un mâle entourée par la c ihe muscu- laire de l'œsophage. 13*70 diam.; on voil les six papilles céphaliques, ainsi que les trois séries de dents petites el aiguës au fond de la cavité buccale ; la face dorsale correspond au bord inférieur de la Qgure; — Il e, la pièce accessoire el les extrémités Inférieures îles spicules, vues par la face ventrale, 900 diam.; — il /". extrémité caudale d'un individu femelle, placée dans la glycérine, el vue de profil, 1000 diam. Planche VIII. Fig. il c, Linhomceus elongatus Bastian. — Région antérieure delà femelle, couchée sur le côté, !-•'> diam.; — 11 d, armature génitale mâle, vue de profil, 900 diam. Fig. — 12. Oncholaimus brachycercus, n. sp. — Tête d'un individu femelle de ()mm4, vue de profil, le côté ventral se trouvant à la droite de l'observateur, 1370 diam.; — 12 «. région inférieure du mâle, couché sur le côté, 500 diam.; — 12 b, spicule vu de profil, 900 diam.; — 12 c, extrémité inférieure du spicule, plus fortemenl grossie; — 12 d, portion inférieure de l'armature génitale, vue par la face ventrale, 1000 diam.; — 12 c. queue de la femelle, vue de profil, 500 diam. oires Soc.Z' mce. I. pran. s Tiû . 11 . LinltomoeTis elongatus Ba.st. Fié. 12. OncTiolairmis bra.chvce.Tcu s de ~Sl 217 VOYAGE AU VENEZUELA (Décembre 1887 — Avril 1888)' TROCHILIDÉS OBSERVES A SAN-ESTEBAN Par Eugène SIMON Pendant mon séjour à San-Esteban, au mois de mars 1888, j'ai été initié à la chasse des Colibris par mon hôte iVugusto Starke, qui possédait quelques notions d'histoire naturelle. La forêt de San-Esteban, humide et chaude, remplie de fleurs de toutes sortes et coupée de défrichements où prospèrent des plantations de Cacao, est très bien disposée pour ce genre de recherches ; elle nourrit un grand nombre d'Oiseaux, et de plus comme elle s'étend sur les pentes d'une chaîne dont les sommets atteignent de 1,400 à 1,800 mètres, elle permet d'étudier ces Oiseaux aux diverses altitudes et de les suivre dans leurs migrations. Les espèces que j'y ai observées sont cependant toutes bien connues, sauf une (Adelomyia œneosticta jusqu'ici confondue avec sa proche voisine Adelomyia melanogenys), aussi ce petit travail n'aura- t-il d'autre intérêt que de donner des localités exactes et des dates de capture, genre de renseignements qui manquent trop souvent dans les ouvrages traitant d'Oiseaux-mouches. La localisation des espèces de cette famille est très remarquable, sur les dix-neuf que j'ai vues dans un assez petit rayon quatre m'ont paru exclusivement propres à la crête de la montagne, qui est presque constamment enveloppée de vapeurs, ce sont : Bourcieria caeligena, Cyanolesbia cyanwrus, Adelomyia aeneosticta et Clais Guimeti, deux habitent les pentes sud de la montagne qui sont dénudées et la plaine de Valencia, ne se montrant que très accidentellement dans la forêt, ce sont Amazilia Feliciœ et Steganurus Underwoodi . La plupart de ces Oiseaux, quand ils sont expédiés en Europe, sont embarqués au Puerto-Cabello et cette localité leur a souvent été attribuée, ce qui peut donner une idée très fausse de leurs habitudes, c'est ainsi que le Clais Guimeti, qui est peut-être le plus exclusivement montagnard, a été indiqué à tort du Puerto-Cabello. Je n'ai pas suffisamment étudié la faune du Puerto, mais je suis persuadé qu'un très petit nombre des espèces de la forêt y étendent 218 e. Simon leur habitat, j'y ai cependant aperçu le Chlorestes caeruleus, VAgyrtria tobaei el probablement le Chrysuronia Œnone. Les allures si caractéristiques des Oiseaux-mouches on1 été décrites tant de fois et si bien que je n'y reviendrai pus ici, je tiens seulement à affirmer, que ces Oiseaux n'ont absolument rien à redouter des Mygales et autres grosses Araignées qui passent bien à tort pour leurs eunemis particuliers. Sibylle de Mérian, qui a représenté pour la première fois, à la fin du 17° siècle, le combat d'une Mygale et d'un Colibri l'a puisé dans son imagination ou plutôt a voulu faire le rapprochement poétique de deux êtres, dont l'un symbolisait pour elle la laideur et l'autre la beauté, mais il est regrettable de voir cette môme fable repro- duite dans les ouvrages de voyageurs modernes, très sérieux sous d'autres rapports (1). Les grosses Mygales sont nocturnes, elles habitent sous les souches humides ou dans les creux d'arbres et se mettent à l'affût le soir à l'entrée de leur demeure pour saisir leur proie qui consiste presque toujours en gros Coléoptères, tandis que les Colibris sont exclusivement diurnes, ils voltigent constamment autour des arbres et des buissons fleuris et ne se reposent que sur des brindilles où les Mygales ne s'aventurent jamais. 1. Glaucis hirsuta Gmelin, in Linn. Syst. Nat. éd. XITI. I, 1788, p. 490. Nom vulgaire espagnol : El Pico jorobado. Commun dans les parties basses et moyennes de la forêt ; il vole bas et très rapidement en faisant des crochets brusques. Les G. hirsuta de San-Esteban ont le dessous du corps d'un fauve beaucoup plus clair que ceux du Brésil et de la haute Colombie ; cette teinte est un peu plus foncée chez le mâle que chez la femelle, mais elle est à peine mêlée de quelques plumes vert-bronzé sur les flancs. 2. Phaëthornis anthophilus Bourcier et Mulsant, Ann. Soc. Agr. Lyon, VI, 1843, p. 47. Nom vulgaire espagnol : Dos plumas blancas en cl Rabo. C'est la seule grande espèce du genre Phaëthornis que j'aie obser- vée à San-Esteban, où elle ne s'avance pas très haut dans la mon- tagne. Elle recherche les buissons dans les endroits découverts et (1) Vovez notamment le Tour du Monde, 1883, p. 347. (2) On'connait aussi de Venezuela: Pli. Augusti Bourc. et Ph Guyi Less. var. Emiliœ Bourc. TROCHILIDÉS OBSERVÉS A SAN-ESTEBAN 219 paraît très familière; je l'ai vue souvent après la pluie venir boire les gouttes d'eau sur le rebord des toitures, entrer sous les hangars et en explorer avec soin les fissures, probablement pour y chercher de petits Insectes. Pendant le vol la qusue est constamment agitée d'un petit mouvement de balancier. J'ai vu aussi le P. antho- pkilus sur les pentes nord de la Silla de Caracas. 3. Phaëthornis striigularis Gould, Monogr. I, 1854, pi. 37. Peu commun, habite la partie moyenne de la forêt, j'en ai vu quelques individus voletants sur des arbustes en fleur à la limite des cultures et des défrichements, mais toujours isolément, je n'ai pas observé les réunions dont parle M. Stolzmann pour le P. griseigularis (cf. Taczanowski, Ornith. Pérou, I, p. 271). Les P. striigularis de San-Esteban se distinguent de ceux de la Colombie et de l'Ecuador par la face inférieure du corps d'une teinte beaucoup plus uniforme, les stries gulaires étant tou- jours peu marquées, souvent mêmes tout à fait effacées, dans ce cas le dessous du corps est d'un gris foncé passant insensiblement au gris-blanchâtre sous le menton. 4. Lampornis nigricollis Vieillot, Nouv. Dict. H. n., VII, 1817, p. 349. Lampr. mango auct. (non Trochilus mango Linn.). Lampr. violicauda Elliot, et auct. rec. (non Boddaert, sec. H. v. Berlepsh). Nom vulgaire espagnol : El Rabo morado. Commun dans l'intérieur de la forêt. 5. Chalybura Buffoni Lesson, TrochiL, 1832, p. 91, pi. V. Var. Ch. œneicauda Lavvr., Proc. Acad. Nat. Se. Phil., 1865, p. 38. Nom vulgaire espagnol : El Camburino. L'un des plus communs dans la partie moyenne de la forêt, son vol est rapide et très élevé. C. Buffoni fréquente particulièrement les fleurs des Erythrines, arbre qui sert à abriter le café et le cacao et qui atteint des proportions gigantesques. Les individus, assez nombreux, que j'ai pu me procurer appar- tiennent à la forme décrite par Lawrence sous le nom de C. œneicauda, différant du type par ses rectrices médianes d'un vert bronzé; l'un de mes exemplaires fait cependant le passage au type, ses rectrices médianes sont en effet noires, mais légèrement teintées de bronzé près de la tige et du bord externe. La teinte du dessous du corps est aussi variable tantôt d'un vert jaunâtre, tantôt d'un vert tirant un peu sur le bleu. 220 i SIMON C>. FlORISUOA MELLIVORA I.illli. Si/si. \tit.,rt\. X, 1 7'»S, |). 121. Nom vulgaire espagnol : El Rabo blanco. I';is très rare dans la forêl de San Esteban mais difficile à a PI troc h ci', car il vole généralemenl très haut, au-dessus «les ravins el des torrents inaccessibles, je n'ai pu m'en procurer qu'un seul individu, mais j'en ai vu beaucoup de loin : pendant le vol ses allures sont singulières, il étale et ferme sa queue alternativement comme un éventail et il exécute des crochets comparables à ceux de nos pigeons culbutant s. F. mellivora de San-Esteban, diffère notablement de ceux de la Guyane, de la Colombie et de l'Ecuador auxquels je l'ai comparé, le bleu de la poitrine passe dans le bas graduellement au vert, le dessus de la tête est d'un bleu verdàtre au lieu d'être d'un bleu franc et cette teinte se fond graduellement en arrière avec celle du dos. 7. Sternoclyta cy.vxeïpectus Gould, P. /. S. 1846, p, 88. Nom vulgaire espagnol : El Pecho de espejo. Cette belle espèce, découverte par M. D. Dyson dans un ravin voisin de la Guaira, est resté assez rare dans les collections. Elle est cependant commune dans la forêt de San-Esteban, où elle habite les parties les plus chaudes et les plus humides en compagnie de VHeliodoxa Leadbeateri. 8. Heliodoxa Leadbeateri Bourcier et Muls., 1 nn. Soc. Agr. Lyon, 1843, p. 43, pi. V. Nom vulgaire espagnol : El Plancha azul. Commun dans la partie moyenne de la forêt, particulièrement dans les plantations de Cacao. //. Leadbeateri ayant été décrit par Bourcier du Venezuela, mes exemplaires appartiennent sans nul doute à la forme type ; ils ne diffèrent guère que par la taille des Oiseaux de Colombie décrits par le comte H. von Berlepsh sous le nom d' H. Leadbeateri parvula, mais ils diffèrent notablement d'un individu de l'Ecuador méridional que je rapporte à VU. otero Tschudi, ils s'en distinguent, par la gorge et la poitrine d'un vert très brillant un peu jaunâtre et uniforme, tandis que chez H. otero la poitrine est teintée de vert-bleuàtre, par les tectrices caudales et les rectrices médianes d'un bronzé-rouge, tandis que chez H. otero elles sont d'un vert-bronzé semblable à celui du dos, parle bec un peu plus long et un peu moins large à la base. H. otero est-il une espèce ou une variété locale d'H. Leadbeateri TROCHILIDÉS OBSERVÉS A SAN-ESTEBAN 221 comme l'admettent presque tous les auteurs modernes? M. Taczanowski qui admet la distinction, indique de notables différences entre les femelles des deux espèces (Omith. Pérou, t. I, p. 289). Le Trochilus otero Tschudi, n'est pas décrit dans le 9e volume (1843), p. 390 des Archiv. f. Naturgeschichte, ce qui lui donnerait probablement la priorité sur Bourcier, mais dans le 10e volume (1844) du même ouvrage p. 298. 9. Bourcieria c.eligena Lesson, Troch., 1832, p. 141, pi. 53. Nom vulgaire espagnol : El Pardo. Paraît ne pas quitter la crête de la montagne où j'ai pu m'en procurer deux individus. C'est bien certainement par suite d'une erreur que cette espèce a été décrite du Mexique par Lesson; elle habite les hautes régions des Andes, du Venezuela au Pérou. Elliot a séparé spécifiquement le B. caeligena de Colombie sous le nom de P. colombiana, il diffère du type par la coloration générale plus pale et le bec plus court. J'ai vu un individu du Pérou, envoyé au Muséum de Paris par M. Taczanowski, qui ne diffère en rien de nos Oiseaux du Venezuela. 10. Floricola longirostris Vieillot, Ois. dorés, I, 1802, p. 107, pi. 4. Rare et accidentel à ëan-Esteban où je n'ai pu m'en procurer qu'un seul individu. 11 appartient sans doute à la variété Sclateri Cab. et Heine, mais diffère à peine des F. longirostris du Mexique et de Trinidad, auxquels je l'ai comparé, il diffère au contraire assez des F. longirostris de Bogota, qui appartiennent à la variété Stuartœ Lawr.; ceux-ci s'éloignent du type par le dessous du corps plus foncé, plus bronzé sur les flancs, la tàcbe gulaire plus violacée, la tàcbe céphalique d'un bleu plus franc et un peu plus prolongée sur la nuque, enfin par le bec plus robuste à la base. 11. Lophornis stictilophus Salv. et Elliot, Ibis, 1873, p. 280. Lophornis reginœ Gould, 1847 (non Scbreibers 1833, sec. Elliot). Nom vulgaire espagnol : El Reyecito. Il n'est pas rare dans les parties basses et cbaudes de la forêt où il visite particulièrement les fleurs des Inga. 12. Steganurus Underwoom Less., Troch. 1832, p. 105, pi. 37. Nom vulgaire espagnol : El liabo cortado. ■122. B. SIMON Je n'ai observé cette espèce que sur les pentes méridionales des montagnes regardanl Valencia : ces pentes oe sont pas boisées, mais parsemées de bouquets de bananiers où habite le Steganurus, je ut' l'ai jamais vu s'aventurer sous bois. Nota. — Il me paraîl très probable que c'est bien celte espèce < 1 1 1 i a été décrite par Lesson sous le nom à'Ornismya Underwoodi; Lesson n'a pas connu l'Oiseau en nature, il en parle d'après un croquis fait à Londres par Stokes sur un type de la collection Loddidge; les inexactitudes de la ligure sont sans doute imputables au dessinateur, la bande blanche dorsale aura été faite par analogie avec celle de Di&cura longicauda, seul Oiseau à raquette connu en France à cette époque, on peut supposer aussi que le duvet tarsal passant sous les ailes ait été pris pour une tache. Le comte H. v. Berlepsh, se basant sur ces fautes de dessin, [l'admet cependant pas l'identité de YO. Underwoodi Lesson et du Steganurus décrit sous le même nom par (ïould et Elliot, et il adopte pour ce dernier le nom plus récent de St. spatuligerw Rei- chenbach. Je suis cependant déterminé à maintenir l'ancienne dénomination par ce fait que Gould, qui devait bien connaître la collection Loddidge, contenant le type même de Lesson, n'a pas hésité à l'admettre. L'Ornismya Kieneri Lesson est une femelle ou un jeune mâle de Stegan aras, mais il est difficile de dire si c'est bien le S. Underwoodi; l'auteur parlant des sous-caudales les dits « d'un roux vif, » tandis que chez la femelle de S. Undeiwcodi elles sont d'une fauve pâle, l'espèce de Lesson ne serait-elle pas plutôt l'un des Stenagurus à manchettes rousses, tels que VAddœ ou le solstialisl Lesson ignorait la partie de Y Underwoodi, pour le Kieneri, il indique le Brésil probablement par erreur. 13. Cyanolesbia cyanlrls Steph. in Shaw, (Jen. zool., t. XIV, 1826, p. 239 Var. Margarethœ Heine, Journ. /'. Ornith. 1803, p. 213. Nom vulgaire espagnol : El Rabo largo. Habite exclusivement les parties les plus élevées de la forêt. C. Margarethœ diffère de C. cyanurusvar gorgo Reich. de Bogota par le plumage du corps d'un vert beaucoup moins sombre tirant sur le jaune, par la parure écailleuse frontale plus large, couvrant toute la tète et ne formant jamais une bande sinueuse sur l'oc- ciput. Les rectrices, dont la couleur varie légèrement, ne nous ont pas offert de différences constantes. TROCHILIDÉS OBSERVÉS A SAN-ESTEBAN 223 14. Chrysuronia Œnone Less., Ois. -mouches, 1832, p. 157, pi. 30. Nom vulgaire espagnol : El Cabeza azul. Excessivement commun dans le bas de la forêt, particulièrement dans les plantations de Cacao. Diffère de Y Œnone de Bogota (Œnone longirostris Berlepsh) par le bec plus court et la partie bleue moins prolongée sur la poitrine ; presque semblable à V Œnone de l'Ecuador, mais un peu plus petit et avec les rectrices un peu plus rouges et plus brillantes. 15. Adelomyia aeneosticta E. Simon. Adelomyia melanogenys Gould, Monog. III, pi. 198 (non Fraser). Habite la partie la plus élevée de la foret où il n'est pas rare ; je l'ai vu voler par des temps de brouillard intense ; son vol est tou- jours assez bas mais rapide ; il explore les troncs d'arbres et les tleurs des plantes parasites. Dans l'explication de la planche 198 de sa monographie, Gould donne pour habitat à {'Adelomyia melanogenys, les environs de Caracas, la Nouvelle-Grenade, l'Ecuador et le Pérou, et ses ligures sont faites d'après des individus du premier de ces pays. Mais dans le fascicule suivant Gould reconnaît avoir confondu deux espèces et il propose le nom nouveau de maculata pour les Adelomyia de la Nouvelle-Grenade et de l'Ecuador dont il donne la figure pi. 199 ; dans l'impossibilité, dit-il, de savoir laquelle des deux formes a été primitivement appelée melanogenys par Fraser en 1840 et Sabinœ par Bourcier en 1846, et il ajoute que dans le cas où l'on viendrait à reconnaître que les A. melanogenys, Sabinœ et maculata ne forme- raient qu'une seule espèce, celle du Venezuela, à laquelle il laisse provisoirement le nom de melanogenys, devrait prendre un nom nouveau (1). Les deux Adelomyia ayant un habitat parfaitement limité, il est cependant facile de voir que c'est à l'espèce de Colombie que revient le nom de melanogenys. Les Oiseaux décrits par Fraser (Proceed. zool. soc.Lond., 1840, p. 18), provenaient de Bogota « thèse birds mère obtained at Santa Fe-de-Bogota, » et Bourcier donne ainsi la Nouvelle-Grenade pour patrie à son T. Sabinœ (Rev. zool., 1846, p. 323). Nous proposons en conséquence le nom d'œneosticta pour (1) If it should ultimately prove lliat the ternis melanogenys, Sabinœ and maculata are ail one and same species, theire a new name most be proposed for the little bird collected by M. Dyson in the Caracas. -- i E. SIMON VAdelomyia du Venezuela el la synonymie des deux espècesdevra s'établir comme suit : I. Adelomyia melanogenys Fraser 1840. 'ii . Sabinœ Bourcier 1846. Adel. maculata Gould 1864. Monog. pi. 199. 1. Adelomyia œneostictaE. Simon. Adel. melanogenys Gould 1861, /. c. pi. 198 (non Fraser). i. œneosticta est un peu plus petit que i. melanogenys, son lire est relativement plus pcl.it et toujours entièrement noir de même que les pattes, tandis que chez melanogenys la mandibule inférieure est presque ion joins teinter de jaune à la base et les pattes sont d'un jaune paie ; le dessons du corps est d'un gris- blanc a peine teinté de fauve sur les côtés de l'abdomen, tandis que chez melanogenys il est d'un gris fauve clair passant au fauve-rouge vif sur les flancs, les mouchetures bronzées de la gorge sont, pins allongées, la queue est un peu plus ample et la tache terminale des lectrices est très nettement fauve au lieu d'être d'un blanc à peine jaunâtre, sous ce rapport A. œneosticta lient le milieu entre A . melanogenys et A. inornata. Os caractères, qui paraissent constants, sont très bien indiqués sur les excellentes planches de la monographie de Gould. 16. Clais Guimeti Bourc. et Mulsant, Ann. Soc. Agr. Lyon, 1843, p. 38, pi. XI. Parait localisé dans les parties les plus élevées de la forêt où il se reucontre en même temps que VAdelomyia et le Cyanolesbia ; il est peu commun. 17. Agyrtria tobaci Gmelin, Linn. Syst. Nat. éd. XIII, I, p. 498. Variété : A. terpna Heine, Journ. /'. Ornith., 18(î3, p. 184. Un seul individu tué près de San-Esteban. Le comte H. v. Berlepsh, qui a pu étudier le type de Y Agyrtria terpna Heine, a reconnu que cette prétendue espèce n'était autre qu'une variété d'Ag. tobaci, propre à la Colombie, et différant du type par son bec plus long et ses rectrices latérales entièrement noires ou à peine marquées de vert bronzé à la base. L'individu de San-Esteban diffère de ceux de Colombie, que j'ai sous les yeux, par la couleur de ses rectrices médianes qui sont d'un bronzé- rougeâtre sombre au lieu d'être d'un vert-bronzé, mais j'ai remarqué des variations analogues entre des A. tobaci typiques de ïrinidad. TROCHILIDES OBSERVES A SAN-ESTEBAN 225 Malgré l'autorité du comte v. Berlepsh, qui adopte pour cette espèce le nom plus récent d'A. viridissima Lesson, je suis d'avis que la courte phrase descriptive de Gmelin ne peut mieux s'appliquer à aucun autre Trochilidé de l'ile de Tobago et surtout ne convient pas à l'Amazilia erythronota Lesson, qui n'ofïre aucune partie blanche : « Tr. viridi-nitens, fascia abdomînis femoribusque albis, remigibus caudaque subfurcata ex cuerulo-atris. » 18. Amazilia felicle Lesson, Rev. zooL, 1840, p. 72. Un seul individu tué à San-Esteban. D'après A. Starke, cette espèce, rare dans la forêt, serait au contraire la pluscommunedans la plaine près la ville de Valencia A. Feliciœ est très voisin d'A. erythronota Less. [antiqua Gould) et Gould reconnaît que dans certains cas il est très difficile de distin- guer les deux espèces; le caractère le plus constant parait être la coloration des rectrices qui sont plus bleues chez Feliciœ avec la pointe marquée d'une petite tache violette, tandis que chez erythronota elles sont entièrement noires, et la coloration dorsale d'un vert doré avec les tectrices caudales rousses ou au moins bordées de roux, taudis que chez erythronota toute la partie inférieure du dos et les tectrices sont d'un rouge cuivreux à reflets violets. 19. Chlorestesceruleus Vieill., Nom. Dict. H. n.,VII, 1817, p. 361. Nom vulgaire espagnol : El Verdecito. Ch. cœruleus est avec Chrysuronia Œnone le Trochilidé le plus commun dans la forêt de San-Esteban et l'un de ceux qui étendent leur habitat jusqu'au Puerto-Cabello, il se trouve en même temps que Y Œnone et ses mœurs sont les mêmes. Comparés à ceux de la Guyane, les C. cœruleus du Venezuela sont d'un vert brillant plus doré, jamais teinté de bleu, sauf la tache gulaire qui est toujours très nette. Nota. — Aug. Starke m'a dit avoir vu quelquefois dans le bas de la forêt, en même temps que le Lophomis stictilophus, un très petit Oiseau à gorge rouge qui est probablement le Chœtocercus rosœ Bourcier. h. — 15 _'l'li NOTES SUR QUELQUES ESPÈCES DE TROCHILIDÉS Par Eugène SIMON I Sur le Psalidoprymna eucharis Bourcier Je possède un Psalidopryrma, originaire de Colombie, comme l'indique son mode de préparation, qui me paraît correspondre au P. eucharis Bourcier, dont le type, faisant aujourd'hui partie de la collection Elliot, était encore unique à ma connaissance Mou Oiseau est cependant plus petit que ne l'indiquent les descriptions. Gould, qui avait reçu de Bourcier la communication du type pour le faire figurer dans son grand ouvrage, le dit égal au P. I ictoriœ, Elliot dit aussi que /'. eucharis est plus gros que /'. Nuna, tandis que mon exemplaire est à peiue de la taille de cette dernière espèce. Les descriptions qui ont été publiées du P. eucharis, bien que faites sur le môme individu, sont très contradictoires, celle de Gould est concise, cet auteur ledit surtout voisin du P. Victoria « having the same luminous gular patch that is found in the Amaryllis (Yictoriae) but very différent from the smaller species Me Nuna, Gouldi and gracilis. » LesdescriptionsdeMulsant(Hist.nat. Ois. -mouches, III, p. 289) ne donnent aucun caractère sérieux pour réparer P. eucharis des espèces voisines. Elliot, contrairement à ce que dit Gould, rap- proche beaucoup plus Y Eucharis de la Nuna que de la Yictoriae « though similar ta theV. Nuna, besides the différences already men- tioned the présent is a larger bird and is i believe a very distinct species. » Les différences dont parle Elliot se réduisent pour lui à la cou- leur de la tache terminale des grandes rectrices qui, chez Nuna serait d'un vert semblable à celui de la pointe des autres rectrices, tandis que chez eucharis elle serait bronzée — cet unique caractère, auquel l'auteur attache de l'importance, est probablement sujet à varier. Car sur deux P. Nuna bien authentiques, que je liens de M. Whitely, aussi bien que sur l'oiseau qui fait l'objet de cette note, la tache terminale est exactement semblable et d'un vert bronzé. NOTES SUR QUELQUES ESPÈCES DE TROCHILIDÉS 227 P. eucharis Bourc, si ma détermination est exacte, est inter- médiaire au P. Victoriœ et au P. Nuna, mais plus voisin de ce dernier; les différences sont les suivantes : La tache gulaire, qui est exactement du même vert brillant dans les deux espèces, est plus prolongée sur la poitrine chez P. tucharis et elle s'atténue en pointe obtuse un peu comme chez P. Victoriœ, taudis que chez P. Nuna elle est tronqué droit en arrière comme chez les petites espèces gracilis et GouUli. Chez P. eucharis le ventre, le bord de l'aile et la frange des sous- caudales sont d'un fauve roux bien prononcé, tandis qu'ils sont d'un gris-blanchâtre chez P. Nuna. La queue est plus longue et plus étroite chez P. eucharis, ce qui donne à l'Oiseau un aspect différent, et la proportion des rectrices n'est pas la même, les subexternes étant relativement beaucoup plus courtes ; en dessus la coloration de la queue est semblable dans les deux espèces, mais en dessous la ligne blanche externe des grandes rectrices dépasse un peu le niveau de la pointe des subexternes chez /\ eucharis, tandis que chez P. Nuna elle est loin de l'atteindre. Là se bornent les caractères distinctifs des P. nuna et eucharis. Le plus ou moins de longueur de la ligne blanche des grandes rectrices et la coloration des sous-caudales me paraissent avoir été négligé à tort par les auteurs pour la caractéristique des espèces du genre Psalidopryrrma; ces caractères me semblent assez constants pour justifier le maintient comme espèce de P. gracilis Gould qui a été réuni par Elliot au P. Gouldi Lodd. Les caractères des cinq espèces actuellement connues du genre Psalidopnjmna, peuvent se résumer comme suit : P. Victoria Bourcier et Mulsant 1846 (1). — <$ Caudae rectrices magme (exteriores) supra o m ni no nigrae, reliquat rectrices nigrae apice minute aeneo-maculatas. Subcaudales fulvae. Plaga gularis postice atteuuata atque obtusa. Rostrum sat longum (Colombia et Ecuador). P. eucharis Bourcier. — cT Caudae rectrices magnas supra nigrae apice minute veridi-ameo maculatae, subtus linea alba exteriore apicem rectricium subexteriorum saltem attingente, reliquae rec- trices nigro-virescentes apice laete virides. Subcaudales discoviridi, fimbria fulvo-rufescenti. Plaga gularis postice attenuata atque obtusa. Rostrum médiocre (Colombia). (1) Trochilus amaryllis, Bourcier, 1842; Lesbia amaryllis, Gould, Elliot, etc. 228 B. SIMON P. Ndna Less. — çf Caudae rectrices magnae Bupra uigrae apice minute viridi-asneo seu viridi-maculatae, subtus linea alba exteriore apicem rectricium subexterioruro baud attingente, reliqus restrices nigro-virescentes apice laste virides. Subcaudales disco viridi Qmbria albido cinerea. Plaga gularis postice recte secta. Rostrum médiocre (Peru). P. gracilis Gould. — cf1 Caudae rectrices magnas supra nigra apice cupreo-virides, subtus linea alba exteriore apicem rectricium subexteriorum multo superante, reliquat rectrices virides ad apicem quam ad basiu lucidiores. Subcaudales viridi-aureae, longe fulvo-fimbriatae. Plaga gularis postice recte secta. Rostrum parvum (Ecuador et Peru). P. Gouldi Lodd. — cf Caudae rectrices magnœ (longiores et paulo augustiores quam in praecedenti) supra nigro-virescentes apice laete virides, subtus linea alba exteriore apicem rectricium subexterio- rum juxte attingente, reliquae rectrices virides ad apicem quam ad basin lucidiores. Subcaudales fere omnino virides, breviter et vix distincte cinereo-fimbriatae. Plaga gularis postice recte secta. Rostrum parvum (Colombia). II Sur l'Eriocnemis Godini Bourcier. M. Salles, préparateur d'histoire naturelle, m'a cédé un très bel Eriocnemis de l'Ecuador qu'il croyait être 17?. sapphiropygia Taczanowski, mais M. le comte H. von Berlepsh, qui a bien voulu étudier cet Oiseau, y a reconnu V Eriocnemis Godini Bourcier, dont le type était encore unique dans la collection Elliot. Il se rapporte en elïet très bien aux excellentes ligures de la monographie de Gould, mais les descriptions qui ont été publiées jusqu'ici de 17?. Godini sont insuffisantes pour faire reconnaître l'espèce. Bourcier l'a caractérisé en quelques lignes : « TV. Godini, bec » noir et droit, corps vert doré très brillant, tache gutturale bleue, » ailes brunes, queue fourchue noire, sous-caudales bleues, pattes » noires avec duvet blanc » (C. r. Acad. se. 32, 1851, p. 186). L'Eriocnemis que je rapporte au Godini est voisin des E. l'ostita Longueur, et bmaragdinipectus Gould, il s'en distingue cependant tris facilement par sa face ventrale d'un vert doré beaucoup plus jaune, très brillant et semblable sur la gorge et sur NOTES SUR QUELQUES ESPÈCES DE TROCHILIDES 229 le ventre, plus terne sur la poitrine, par la tache bleue gulaier beaucoup plus petite et vague; Gould avait remarqué ce caractère, qui est important, mais il le croyait accident3l « thegreenofthe throat also is intérrupted bij a small pitch of bine, which i suspect is more conspicous in some spécimens tkan in the one from which my figure was taken. » Sur mon oiseau cette tache est au contraire encore plus petite que ne l'indiquent les figures, elle est réduite à deux ou trois plumes ne formant pas de marque définie. E. Godini se distingue en outre de ses deux congénères par le dessus du corps d'un vert doré moins sombre et uniforme et par le liée plus robuste, les tectrices caudales sont également très brillantes et du même vert. III Sur les Thalurania Fannyœ Bourc, hypochlora Gould, ET ERIPHYLE LeSSOU Si l'on compare Thalurania Fannyœ et hypochlora Gould on peut se convaincre que ces deux Oiseaux ne diffèrent absolument que par la couleur de l'abdomen qui, dans le premier est d'un bleu violet et dans le second d'un vert brillant semblable à celui de la poitrine. Cet unique caractère est sujet à varier, je possède un T. Fannyœ chez lequel les plumes bleues sont frangées de vert, et des deux T. hypochlora que j'ai sous les yeux, l'un a le ventre entière- ment vert et de chaque côté de la poitrine une petite tache bleue correspondant à celle de l'épaule, tandis que l'autre a les flancs entièrement bleus et le milieu de l'abdomen vert. Si l'on ajoute à cela que le vert et le bleu sont deux couleurs qui se remplacent fréquemment dans la nature, au point que presque tous les Insectes normalement verts ont des variétés bleues et vice- versa, on n'hési- tera pas à admettre que les deux Thalurania en question doivent être réuni spécifiquement, 17; ypochlora ne doit pas même selon nous être regardé comme une sous-espèce ou race locale, mais comme une variété accidentelle sans fixité. Il n'en est pas de même de Thalurania Eriphyle Lesson, cette espèce est très nette, et il est à croire que les auteurs qui l'ont réunie à T. Fannyœ n'en ont parlé que d'après les descriptions. T. Eriphyle Lesson est un Oiseau plus gros que T. Fannyœ, en dessous la partie verte, formée de plumes écailleuses plus petites et 230 i . BIMON plus serrées, s'étend beaucoup moins loin sur la poitrine et est coupée droil en arrière comme chez V. furcata, le verl m esl plus jaune de même que celui de la tête; le bleu est plus mal à reflel gris soyeux, il ne s'étend pas jusqu'au bas de l'abdomen qui passe graduellement au gris-brun mêlée de quelques plumes vertes, les sous-caudales sont eu partie vert-bronzé et en partie violacées toutes [rangées de gris-blanc, tandis que chez /'. Fannyœ elles sont d'un noir bleu et frangées de blanc, les lectrices sout plus amples, le dessus du corps est plus doré et la tache bleue numérale plus réduite. L'habitat des deux espèces est essentiellement différent, T. Fannyœ est de l'Ecuador et T. Eriphi/li' du Brésil, ce dernier est sans doute rare dans les collections ; M. E. domicile en a tué plu- sieurs individus à Sào Antonio da Barra, province de Bahia(sud de cette province à la limite de celle de Minas). La synonymie des deux espèces doit être établie comme suit : 1. Thalurania Eriphyle Lesson, Colib. 1829, p. 148, pi. 15 (Ornismya) ? Thaï, eriphyle Gould, Monog. II, pi. 108 (non Elliot). Brasilia. 2. Thalurania Fanny/ë Bourc. et Delatt, Rro. zool. 1846, p. 910 ( Trochilus). Thalurania verticeps Gould, Jard. Contr. Ornith. 1851, p. 107. » » Monog. Troch. II, pi. 107. » eriphile Elliot, Class. Troch. 1878, p. 102. Varieta Thalurania hypochlora Gould, P. /. S. /.. 1870, p. 104. » Mulsant, Hist. nat. Ois.-Mouch. III, p. 66. » Elliot, 1. c. p. 102. Ecuador. IV DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DU GENRE CH/ETOCERCUS GH/ETOCERCUS Berlepschi sp. nov. — Gh. corpore supra omniiio obscure viridi-metallico, subtus collo squamoso rubro-amethystino nitidissimo, vitta postoculaiï et torque pectorali lato albidis, abdo- mine obscure viridi-metallico in medio leviter obscure cinereo- tincto, plumis tarsalibus albis, subcaudalibus viridibus pallide fulvo-fimbriatis, alis atris, cauda atra, rectricibus mediis leviter NOTES SUR QUELQUES ESPÈCES DE TROCHILIDÉS 231 violaceo-tinctis, reliquis intus prope basin tenuiter et breviter cervino-marginatis, rostro pedibusque nigris.— Rostro tenui, recto capite paulo longiore, alarum remigibus exterioribus binis circiter aequilongis, caudae rectricibus quatuor mediis brevissimis, rectri- cibus exterioribus la et 2a circiter aequilongis, sat augustis subpa- rallelis, apice subacutis, la altéra paululo latiore, rectrice 3a (exteriore) praecedentibus 1/4 breviore usque ad basin angustissima atque apice acuta. — Long.: corp. 40mm ; rostri 13mm ; alae 29mm5; caudae 20mm. Cette nouvelle espèce se distingue tout de suite des Ch. Jourdani Bourc. et rosœ Bourc. par la structure de sa queue dont les rectrices externes sont très fines jusqu'à la base et aiguës nullement lancéolées, et par la tigede toutes, ses rectrices qui est noire jusqu'à la base ; elle appartient au groupe Polt/xemus Mulsant, qui ne renfermait jusqu'ici qu'une seule espèce le Ch. bombus Gould, mais à certains égards elle fait le passage de ce groupe aux Chœtocercus vrais (rosœ et Jourdani). Ch. Bèrlepschi diffère de C. bombus par la première rémige (externe) au moins aussi longue que la seconde, comme chez C. rosœ, tandis que chez C. bombus elle est plus courte (au moins chez le mâle adulte") ; par ses rectrices externes dont les deux premières sont plus épaisses (beaucoup moins cependant que chez C. rosœ), la troisième étant seule plus courte et filiforme, tandis que chez C. bombus les deux externes sont dans ce cas. Par sa gorge qui est d'un rouge améthyste rappelant assez celui de Doricha Bryantœ Lawr. quoique plus brillant. Par sa bande pectorale blanchâtre et non fauve. Par la bordure fauve interne de ses rectrices, beaucoup plus réduite que dans aucune autre espèce du genre et n'occupant que la base. Ajoutons que la taille est un peu plus forte que celle du C. bombus, le bec et la queue plus longs, cette dernière, cependant plus courte que celle de C. rosir. Ce Chœtocercus est arrivé dans un lot d'oiseaux de l'Ecuador ; il vient probablement du versant oriental des Andes où il remplace peut être le C. bombus qui n'est connu jusqu'ici que de leur versant occidental. Je dédie cette espèce au savant ornithologiste, le comte H. von Berlepsh, qui a bien voulu m'aider de ses conseils. 232 VOYAGE DE M. EUGÈNE SIMON M VENEZUELA (Décembre 1887 - Avril 1888 MOLLUSQUES Par le Dr Félix JOUSSEAUME (Planche IX) Afin de poursuivre par des découvertes nouvelles ses importants travaux, noire savant collègue, M. Simon, entreprit ù la fin de 1887 un voyage d'exploration au Venezuela. Si la recherche des Arachnides et l'observation de leurs mœurs furent, avec les Trochilides, qui fixèrent aussi son attention, le principal objet de sa sollicitude, il n'eu recueillit pas moins avec assiduité et persévérance de nombreux spécimens des autres branches de la Zoologie. Parmi ces derniers se trouvaient des Mollusques en assez grand nombre, dont l'étude me fut confiée. On pourra juger, par les observations que j'ai pu faire et par le nombre des espèces nou- velles, qui dépasse le dixième des espèces déjà connues de cette région, de quelle importance ont été pour la science les récoltes faites ayee tant de soin et de sagacité par notre collègue. Dans une monographie des Mollusques de cette région, M. von Martens (1) ne mentionne que 110 espèces. Je crois que, dans l'intérêt de la science et pour donner plus d'ensemble à ce mémoire, il est utile d'en rappeler ici les noms. MOLLUSQUES TERRESTRES Cyclotus popai/aun*, stramineus, translucidus. Chondropoma tamsianum, plicatulum, venezuelense. Helicina concentrica, lirata, Kieneri, tamsiana, colombiana, can- deana, gonochila, crassilhbris. Proserpina Swifti. Glandina plicatula, subvaricosa. Streptaxis conoideus, suturalis, Funcki, landeanus, deformis. (1) DrE. von Martens.Dte Binnenmollusken Venezuela' s. MOLLUSQUES DU VENEZUELA 233 Stenopus Guildingi. Hyalina empira. Hélix plicata, bifurcata, leucodon, tamsiana. Bulimus oblongus, marmoratus, pardalis, Funcki, plumbeus, mau- ritzianus, fulminans avec ses var. Blainvillei et Looeni, coloratus, Catheartiœ, distortus, euryomphalus, sinuatus, olostoma, perdix, Midas. Tomigerus venezuelensis. Bulimulus constrictus. Otostomus glaucostoma, trigonostoma, depictus et sa var. icterinus, meridanus, incamatus,roseatus, dematus, membranaceus, vaginalis, flavidus, debilis, Deshaijesi, Menkei, rirgulatus, cacticola, Orthalicus Ferussaci, maracaibensis, obductus, varius. Stenogira subula, octonoides, miera, octona. Tornatellina Funcki, perforata. Cylindrella hanleyana. Clausilia Dohrni, perarata. Succinea tamsiana, unguis. MOLLUSQUES FLUVIATILES Planorbis guadelupensis, lugubris, stramineus, cultratus, cimex, lucidus, promis. Physa rivalis, venezuelensis. Ancylus Moricandi. Ampullaria ureeus, oblonga, papi/racea, eximia, cyelosloma, tamsiana, cingulata, luteostoma, castanea, orinocensis, glanea, comu- arietis. Melania lœvissima, Gruneri, air a, lineolata, venezuelensis. Hydrobia coronata, stagnalis, Ernsti. Niritina zébra. Unio syrmatophorus. Cyrena arctata, cuneata. Cyclas bahiensis. MOLLUSQUES D'EAU SAUMATRE Melampus flavus, pusillus . On peut juger, d'après cette liste, de l'importance de la mono- graphie de Martens, dans laquelle il est regrettable que l'auteur ait assimilé des espèces qui n'ont entre elles aucune analogie et H'.\'\ FÉLIX JOUSSEA.UME considéré comme des variétés des formes nettement tranchées et distinctes. C'est ainsi que l'on peul lire, à la page 161, Helicina concentrica var. Emsti. ... Si jamais il ;i existé une espèce distincte, c'est certainement la variété que voo Martens décritsouslen 1»' var. Ernsti. La dépression, la forme, la couleur, la taille, le crochet du bord columellaire, tout différencie de l'H. concentrica, cette prétendue variété qui mérite d'être «'lever au rang d'espèce, sous le aom &' Helicina Ernsti. A la page 165, se trouve signalé le Streptaxis deformis de Ferussac. Il est probable que ceux qui ont assimilé le Streptaxis trouve en Amérique au Streptaxis deformis ont commis une erreur. Pour moi, je n'ai jamais vu d'autre exemplaire de celle espèce que celui provenant de la collection de Ferussac qui se trouve actuellement dans la collection du Muséum de Paris, c'est le type de l'auteur qui lui indique Gorée comme provenance. La forme ventrue de son avant-dernier tour lui donne un aspect bizarre, qui lui a valu le nom de deformis. Dans cette circonstance, je dois dire que le Dr von Martens n'a été que l'écho de l'erreur commise par ses devanciers. Aux pages 173 et 174, on trouve Bulimus Blainvilleanus et Loveni signalés comme variétés du (ulminans. Je doute fort (pie cette manière de voir soit acceptée des naturalistes, mais ce qui ne peut être admis c'est de trouver, page 161, le B. curianensis en synonymie des B. Knorri et trigonostomus. Ce qui m'étonne, c'est que, dans son ardeur pour la concentration, l'auteur n'ait pas mis également en synonymie du trigonostomus les Bu H m us depictus, roseatus, etc., qui offrent moins de caractères différentiels, qu'il n'en existe entre les espèces suscitées. Nous terminerons cette revue critique (page 191) p:r YOpeas caracasensis Reevemis en synonymie de YOpeas mien d'Orbigny; il est certain que, pour faire ce rapprochement, l'auteur n'a vu les types ni de l'une ni de l'autre de ces espèces. Je regrette d'avoir à signaler des erreurs de ce genre chez un auteur dont tout le monde connaît le mérite et le savoir ; mais je devais ces rectifications à la science. Avant de passer en revue les espèces récoltées par notre collègue M. Simon, dont les importants travaux dispensent de tout éloge. Je crois utile de transcrire ici les renseignements qu'il m'a fourni sur les différentes localités qu'il a explorées ainsi que la date à laquelle les explorations ont été faites et d'indiquer pour chaque localités les noms des espèces qu'il y a recueillies. mollusques du venezuela 235 Localités explorées : « La Guaira, 26 décembre 1887. Localité qui est au uiveau de la mer. » Coquilles de cette localité :Subulina octona, Plecochilus guairensis, Chondropoma plicatulum. « Caracas, du 27 décembre 1887 au 20 janvier 1888, du 9 au 16 février et du 20 au 24 février 1888. L'altitude de Caracas est de 920mm, les espèces fluviales ont été pêcliées dans la Laguna de Espino et dans une petite mare qui se trouve à Petare, village de la banlieue de Caracas ; presque toutes les autres espèces proviennent de la forêt de Catuche, qui est située à une altitude de 1,000 à 1,100 mètres; le ludimtis distortus se trouve à Caracas sur les rochers voisins de la station du chemin de fer d'El Valle. » Coquilles de Caracas: Cochlicopa lubrica, Subulina octona, Sipio- peas Simoni, Syn. carinulata, Drymœus curianensis, Plecochilus distortus, Pi. euryomphalus, Leucochila Simoni, Trichia venezuelensis Ernstia Ernsti, Neritostoma Sallei, Physa Simoni, Ampullaria luteostoma, Lucidella lirata. « Colonie Tovar, 21 janvier, 9 février. Région froide et boisée située de 1,900 à 2,000 mètres d'altitude, située au-dessus de la Victoria dans la chaîne du littoral à 20 lieues de Caracas. » Coquilles trouvées : Cochlicopa lubrica, Synopeas Simoni, Lios- tracus roseatus, Dryptus Lovent et D. marmoratus, Plecochilus sinuatus, Labyrenthus leucodon, trichia venezuelensis, Ilelicina variabilis. Puerto-Cabello, 25, 29 février ; 27 et 28 mars 1888. Localité située au niveau delà mer, sur un terrain marécageux. Coquilles du Puerto-Cabello : Drymœus knorri, Chondropoma plicatulum, Helicina variahilis. « San-Esteban, du 1er au 27 mars 1888. Se trouve dans une forêt chaude et humide couvrant les montagnes situées entre Puerto- Cabello et Valencia dont le sommet de la crête, qui est à 1,400 met. d'altitude, porte le nom de la Cumbre de Valencia. » Coquilles de cette localité : Drymœus Knorri, Plecochilus distor- tus, Streptaxis normalis, Labyrinthus tamsianus, Stenopus Guil- dinf/i, Cyclotus stramineus, Ilelicina colombiana, Lucidella lirata, Linidiella Swifti, Pâchychilus lœvissimus. Coquilles de la Cumbre de Valencia : Glandinaplicatula, Drymœus glaucostoma, Stenopus Guildingi , Cyclotus bogotensis, Ilelicina colombiana. 236 FÉLIX J01 38EAUME \M. i:\cia. 29 mars. 8 avril 1888. Localité explorée pendant la saison sèche, environnée de collines calcaires, (l'est le seul point de mes explorations où j'aie rencontré du calcaire : dans toutes les autres Localités je n'ai trouvé que des schistes cristallins. » (Si nu m . Coquilles de cette localité: Tornatellina Funcki, Subulina octona, Opeas Chaperi, Synopeas caracasensis, Mesembrinus Menkei, Bonis oblongus, Microstoma hanleyana, Streptaxis normalis, Trichia oene- zuelensis, Neritostoma tamsianum. Comme on peut le voir par ce court exposé, les localités explorées par M. Simon diffèrent beaucoup au point de vue de l'altitude, de la stratification et de la température. Aussi trouvons- nous, dans certaines espèces communes à plusieurs localités, de sensibles différences dans la taille, la coloration ou l'épaisseur du test. D'après von Martens, il y aurait même des différences dans la forme. Pour moi, je n'ai rien observé de semblable : toutes les espèces rapportées par M. Simon, ont une forme identique, sauf le /'/. distortus, dont le dernier tour est plus ou moins tourmenté dans son développement et plus ou moins irrégulier dans le contour de son ouverture. Mais les anomalies que l'on observe dans cette espèce sur les individus ne sont pas produites par l'influence des milieux, puisqu'on les observe sur les individus d'une même localité. Il y a donc là une variabilité inhérente à l'espèce. Liste des espèces recueillies par M. E. Simon achatinime 1° Glandina plicatula Achatina plicatula Pfr., Proc. zool. Soc, 1851. — — Chemn., 2* éd., pi. 26, fig. 2. Un seul individu très jeune recueilli à la Cumbrc de Valeucia. 2° Tornatellina Funcki Achatina FunckiViv., Mon. II Hel. vie, p. 271. leptinaria Funcki Pfr., Vers., p. 170. Tornatellina FunckiVlr., Mon. IV. Hel. i/o., p. 650. Archatina lamellata Reeve, Conc, spec. 97. Un seul exemplaire recueilli à Valencia. Il possède 7 tours de spire, au lieu de 6, et mesure 14mm de longueur, le pli obsolète qui se trouve sur la partie aperturale de l'avant-dernier tour est très profondément situé, c'est une découverte heureuse, nous indiquant que la T. Funcki peut acquérir un plus grand nombre de tours de MOLLUSQUES DU VENEZUELA 237 spire que ceux que l'on avait signalé sur des sujets qui devaient cependant être adultes. 3° COCHLICOPA LUBRICA Hélix lubrica Mùll., Verni. ? Hélix subcylindrica Ginel., in Linn. Syst. mit., éd. XIII. Cochlicopa lubrica Fer., Pars. — — Risso, Hist. nat., IV. Deux individus de cette espèce ont été recueillis, l'un encore jeune, à Caracas, l'autre adulte, à la colonie Tovar. Ce dernier est un peu plus petit que ceux que l'on rencontre en France, mais je n'ai vu aucun caractère qui puisse l'en distinguer ; au point de vue de la dispersion des espèces, cette découverte est très intéressante. Le C. lubrica ayant une aire de dispersion très étendue. Il serait d'un très grand intérêt scientifique de savoir si cette espèce européenne, qui se trouve 'également dans l'Amérique du Nord, est aborigène au Venezuela, ou si elle y a été importée ; cette dernière opinion me parait la plus vraisemblable ; car cette espèce est d'un transport très facile soit par l'intermédiaire des plantes ou pieds desquelles elle vit, ou des bois dont les fentes ou sous l'écorce desquels elle se cache, et que d'un autre côté elle a été trouvée dans des localités qui reçoivent continuellement des produits d'Europe. STENOGIRIDyE 4° SUBULINA OCTONA Hélix octona Chemn., Concli. Cab., IX, fig. 1264-1789. Bulimus octonus Lam., Hist. An. sans vert. Cette espèce, qui paraît abondante au Venezuela a été recueillie à Valencia, à Caracas, et à la Guaira. Certains individus d'une coloration beaucoup plus claire sont d'un corné blanchâtre, les stries presque effacées sont également plus apparentes dans certains exemplaires. Nota. — Nous devons appeler l'attention des naturalistes sur une espèce nouvelle de ce genre qui se trouve à Caracas, elle est beaucoup plus petite (10 mill. de longueur sur 2 de largeur) et plus effilée que la S. octona, ses tours despire sont au nombre de huit, mais il est probable qu'elle doit par le progrès de l'âge acquérir un tour de plus, si surface paraît lisse, cependant, à l'aide d'un fort grossissement on aperçoit des stries aplaties presque 238 1 1 i.ix jousseài mi effacées et assez distantes. Il est regrettable que l'unique exem- plaire recueilli par M. Simon soil un peu brisé à la partie antérieure de l'ouverture, donl la forme est d'un ovale plus allongé que o, incras- sato reflexo. Dimensions : long., 40mill.; diam., 15 mill. Coquille ovale, oblongue, de forme très régulière, opaque et un peu luisante, son test solide et épais est décoré de macules et de zones longitudinales irrégulières et plus ou moins ondulées, se détachant sur un foud blanc-jaunàtre, et ornées de stries longitu- dinales qui, sur le dernier tour, se changent en tubercules allongés et saillants. La spire conique et à bords convexes finit par un sommet un peu mousse et par une extrémité antérieure arrondie, elle est formée par des tours légèrement convexes, séparés par une suture linéaire très bien marquée, accompagnée surtout sur les derniers tours par une bordure frangée, séparée du reste du tour par un très petit sillon circulaire. Les deux premiers tours lisses, luisant et d'un corné clair, formant un petit sommet obtus, les trois suivants sont ornés de stries longitudinales saillantes, un peu obliques, assez régulièrement espacées et un peu plus fortes près de la suture, le dernier tour dont la longueur est à peu près égale à la moitié du diamètre de la coquille présente à la base une crête arrondie assez nettement accusée qui embrasse dans sa concavité une fente ombilicale ass;>z large. Sa surface chagrinée de tubercules saillants et oblongs, présente près de la suture des petites côtes filiformes, saillantes, irrègulières et variables ; on aperçoit également sur le dernier tour trois ou quatre petites stries circulaires plus ou moins apparentes suivant les individus, L'ouverture a la forme d'une large fente allongée, vers le milieu de laquelle s'élève le pli ombilical, forte saillie triangulaire qui s'en- fonce presque directement dans l'intérieure de l'ouverture, le péristome est formé de deux bords déjetés en dehors, mousses, larges et très épais, réunis en avant par une courbe arrondie et non anguleuse, comme cela s'observe dans beaucoup d'espèces de ce genre, et en arrière par une couche d'enduit assez épaisse et teinté de rougeàtre qui recouvre la partie aperturale de l'avant-dernier tour. Les bords du péristome dont le columellaire estbeaucoup plus court que l'externe sont d'un blanc mat et à contours un peu sinueux. Rapports et différences. — Cette espèce se distingue du P. distortus par son développement régulier, l'absence de cicatrice près du bord externe, la forme de l'ouverture plus régulière et arrondie en avant. 246 FÉLIX JOUSSEAUME Trouvé à la Guaira par M. Simon. Depuis très longtemps j'avais en collection cette espèce, que j'avais séparée de ses voisines sans lui assigner un nom. 21° Leucochila Simon] PI. IX, Qg. 1. Testa rimato-perforata, ovata, comea, mx striatula, spira convexo- conica, apice obtusa; anfractubus 5 //5 conveiis translucentibus, suturam profundam separatis, irregulariter crescentibus, penultimo paulo majore; apertura subovata, rotundata, edentula, labro albo- rufescente, oalde reflexô, propre apicem posteriorem mlde incurvato, margine columellari recto supra wmbilicum reflexo. Dimensions : long-, fere 4m. ; diaiu. 1ère 1 uiill. Coquille petite, ovoïde, à sommet allongé et à base obtuse et arrondie, son test mince, transparent et un peu luisant parait lisse à la surface, sa couleur corné pâle est d'un jaune très légèrement teinté de rougeàtre. Sa spire est formée par l'enroulement de ."> 1/2 tours convexes et arrondis, séparés par une suture profonde; leur développement s'effectue irrégulièrement, ce qui donne à la coquille une forme légèrement ventrue, les deux premiers tours lisses forment à l'extrémité de la coquille un sommet nettement accusé et obtus. Les tours suivants sont ornés de très fines stries obliques, presque effacées et assez régulièrement disposées que l'on ne peut voir qu'à l'aide d'une très forte loupe, le dernier tour qui mesure à peu près le tiers de la longueur totale de la coquille est très légère- ment déprimé à la base par la fente ombilicale ; l'ouverture un peu déjetée à droite, se trouve dans un plan qui vient rejoindre celui de la base sous un angle très obtus: sa forme est celle d'un ovale échancré en arrière par l'avant-dernier tour et à diamètre longitudinal mesurant à peine le quart du diamètre transversal ; son péristome large, lisse, brillant et blanchâtre, est entouré à la gorge d'un fdet rougeàtre ; les bords externe et columellaire qui se continuent en avant sans solution de continuité, sont fortement déjeté en dehors, surtout le columellaire qui est un peu plus large et qui recouvre à la base latente ombilicale ; un enduit excessive- ment mince et qui ne se voit que chez l'adulte, unit entre eux l'extrémité de ces deux bords, en recouvrant la partie aperturale de l'avant-dernier tour. Trois sujets de cette espèce, dont un seul vivant, ont été recueillis à Caracas. MOLLUSQUES DU VENEZUELA 247 CYLLNDRELLID.E 22° MlCROSTOMÀ HANLEYANUM Cylindrella hanleyanaMr., Zeitsch.f. Mal., 1847 — — Phil., Icon. III, cyl., pi. 3, fig. 3. Valencia. De toutes les espèces récoltées par M. Simon, c'est celle dont il a pu recueillir le plus grand nombre d'exemplaires. STREPTAXIDjE 23° Streptaxis normalis PL IX, fig. 19, 20, 21. Testa perforata, depresso-ovata, mxstriatula, nitida, ùtreo-hyalina, spira depressa mldeexcentrica; anfractubus .7 //5 convextusculis, irre- gulariter crescentibus, ultimo antrorsum longe démo, basi depressn, aperturasubrotundata, lamella simplice parietis aperturalibus coarc- tata; péri stomate crasso reflexo, margine dextro antrorsum arcuato . Dimensions : grand diam. de 6 à 7 mill.; petit diam., 4 à 5 mill.; haut. 3 mill. Coquille ovale, déprimée, solide, brillante, transparente, luisante et presque lisse, avec une forte loupe, l'on aperçoit cependant à la surface des stries très fines et presque effacées. Sa couleur est d'un blanc jaunâtre légèrement teinté de verdàtre. Les individus par le progrès de l'âge perdent leur transparence et deviennent complète- ment opaque, leur surface est plus ou moins usée et érodée. La spire est formée de 5 tours 1/2 convexes, arrondis, séparés les uns des autres par une suture linéaire, profonde et légèrement cana- liculée ; leur développement s'effectue d'une façon très irrégulière, ce qui donne cette forme particulière à toutes les espèces du genre; le développement des trois premiers tours se fait rapidement et régulièrement, de sorte que l'on pourrait prendre les jeunes des Streptaxis pour des Zonites, le développement des deux tours suivants se déprime au-dessous et fait saillie en dessus, ce qui porte l'ouverture en avant ; le dernier tour déprimé, convexe et arrondi à la base, présente au centre un ombilic étroit, très profond et un peu évasé à la marge ; l'ouverture, à bords presque circulaires, est échancrée en dedans par l'avant-dernier tour sur lequel existe une incrustation en forme de bourrelet lisse et brillant qui relie entre elles les deux extrémités du péristome ; sur le tiers externe de cette incrustation s'élève une dent plus ou moins 248 i EUX .lui SSEAUME saillante qui s'enfonce un peu dans l'intérieur de l'ouverture. Le péristome épais, mousse el déjeté est formé de trois bords, ru dans l'intérieure «le l'ouverture : entre cette partir anguleuse et la dent il existe un canal assez apparent malgré le peu de saillies de ses deux gibbosités. Cette espèce a été recueillie à Valencia età San-Esteban; c'esl de cette dernière localité que provient l'individu dont les diamètres sont de 5 et 7 mill. C'est un sujet très âgé, opaque et frustre. HELICID.i: 24° Labyrinthus leucodon Hélix leucodon Pfr., Zeitschr. /. Mal., 1847. — — Chemn. éd. % pi. CXXIII, fig. 12-14. — — Reeve Icon. , spee. 358. Un seul individu, mort depuis longtemps, de la colonie Tovar. 25° Labyrinthus tamsianus Hélix lamsiana Pf.., Zeitschr. /'. Mal., 1847. — — Chemn., éd. 2, pi. CLVI, fig. 28-29. — — Reeve, Icon., spec. 556. San-Esteban. Les individus peu nombreux recueillis dans cette localité étaient tous en parfait état de conservation et ont dû pour la plupart être recueillis vivants. 26° Trichia venezuelensis PL IX, fig. 12, 13. Testa late et profunde umbilicata, suborbiculato-depressa, tenuis, fusco-camea, striata, lamellis caducis irrégularité!' et oblique ornata; anfructubus 't //S, convexis obtuse carinati s ; apertura subrotundata, peristomate simplici, tenue atque acuto. Dimensions: grand diam., 4 1/2 mill.; petit diam., 3 1/2 mill.; haut. 2 1/2 mill. Coquille suborbiculaire, déprimée, à spire en forme de cône MOLLUSQUES DU VENEZUELA 249 surbaissé et à base convexe, largement et profondément obliquée; le test mince fragile et un peu transparent est d'un corné fauve, il est recouvert à la surface d'un épitest mince qui est revêtu de petites lamelles caduques et serrées, obliquement dirigées de haut en bas et d'avant en arrière ; sur leur bord libre s'élèvent quelquefois des poils très courts, aplatis et allongés d^ins le sens des lamelles ; la spire est formée par l'enroulement de cinq tours convexes et obtuse- ment carénés à la périphérie et au pourtour de l'ombilic, leur développement s'effectue d'une façon régulière et assez rapide, le premier qui forme un sommet très obtus est assez fort et lisse, les suivants sont ornés de lamelles pileuses qui, chez l'adulte, n'existe plus qu'à l'état rudimentaire, les poils étant presque toujours usés par le frottement ; la suture est assez profonde et nettement accusée ; l'ombilic qui mesure à peu près le tiers du diamètre de la coquille est profond et en forme de cône, dans son intérieur on aperçoit nettement tous les tours de spire ; l'ouverture presque circulaire est très peu échancrée par l'avant-dernier tour, elle occupe un plan qui forme avec celui de l'axe de la coquille un angle d'environ 45°. Son péristoine est droit, mince et si fragile, que sur les trois exemplaires qui ont été recueillis, il n'en est aucun d'intact; le bord columellaire qui, à sa naissance, se déjette légèrement sur l'ombilic, présente dans le reste de son étendue les mêmes caractères que ceux du bord externe avec lequel il se continue sans ligne de démarcation, les extrémités de ces bords sont reliées entre elles par une très mince couche d'enduit vernis- sant la partie aperturale de l'avant-dernier tour. Un individu arrivé à son complet développement, a été recueilli à la colonie Tovar ; un autre, dont la spire est moins saillante que chez le précédent, a été pris à Valencia; comme on le voit parles localités où elle a été récoltée, cette espèce doit avoir une aire de dispersion assez étendue, nous ne croyous pas cependant malgré une certaine analogie que ce soit l'espèce que d'Orbigny a récoltée à Montevideo et qu'il a décrite sous le nom d'Hélix costelleta. 27° ÏRICHTA ROJASI PI. IX, fig. 9, 10. Testa prof unde umbilicata, subglobosa, tennis , fusco-camea, lamellis sq u a m osis obliq ne striata : a nfractu h nsi, rotundatis, convexis ; apertura subrotundata, peristomate sirnpUci, tenue, acuto. Dimension : grand diam.,3 mill.; petit diam.,2mm5; haut., 2mill. 250 FÉLIX JOUSSEÀUME Coquille subglobuleuse à spi ro conique el à base convexe, au centre de laquelle s'ouvre un ombilic assez large el très profond : ^oii test, mince, fragile, légèrement transparenl el d'un corné fauve, esl revêtu à la surface d'uu épitesl lamelleux ; ces lamelles, obliquement dirigées du sommet à la base, sont découpées dans le bord libre, ce qui leur donne, vues à La loupe, l'aspect de petites écailles assez régulièrement disposées. La spire est formée de quatre tours arrondis et convexes, se développant avec assez de régu- larité : le premier, qui forme un petitsommetobtus, est assez grand etlisse; les suivants, au contraire, sont ornés des lamelles saillantes et squameuses que nous venons de signaler ; la suture assez profonde est nettement accusée ; l'ombilic, qui mesure à peu prés le quart de la base de la coquille, est profond et de forme conique ; l'ouverture, à peine écliancrée par l'avant-dernier tour, et presque circulaire, occupe uu plan obliquement dirigé de baut en bas et de dedans en dehors. Son péristome, qui est un peu détérioré sur l'unique exemplaire que je possède, est droit, très mince, fragile et Iranchaut. Le bord columellaire, moins déjeté à son point d'insertion que dans l'espèce précédente, se continue sans ligne de démarcation avec le bord externe, en formant une courbe circulaire interrompue en dedans par l'avant-dernier tour, sur lequel viennent se lixer les deux extrémités du péristome. Une mince couche d'enduit les relie entre eux, de sorte que le péristome examiné à la loupe semble continu. J'ai longtemps hésité avant de séparer cette espèce de la précé- dente; mais, quoique n'ayant pas atteint son complet développement, car il doit lui manquer un demi tour de spire, sa coquille présente des caractères de taille, de forme et d'ornementation si différents qu'il m'a été impossible, malgré mon hésitation, de ne pas la considérer comme une espèce distincte. Sur le désir de mon ami M. Simon, je lui donne le nom de Rojasi, en souvenir du bon accueil qui lui a été fait par M. C. Rojas, entomologiste à Caracas; puisse cette dédicace stimuler le zèle de M Rojas et l'engager à la recherche d'une espèce qui se trouve à Caracas même et qui u'est actuellement connue que par l'unique exemplaire qui m'a servi de type. ZON1TID.E Genre Ernstia Je crée, pour l'espèce que je vais décrire sous ce nom, le genre Ernstia. La majorité des espèces que l'on a placées dans le genre MOLLUSQUES DU VENEZUELA 251 Conulus de Fitzinger à côté de YH. falva prise pour type devront être groupées dans ce nouveau genre. Aujourd'hui, qu'il est presque universellement admis qu'il ne peut pas exister dans le règne animal deux genres du même nom, je ne puis m'expliquer la ténacité que mettent les naturalistes à conserver dans les Mollusques le genre Conulus qui ne date que de 1833, alors que Klein, presque un siècle avant cette date, avait déjà créé le genre Conulus pour un groupe d'Oursins. 28° Ernstia Ernsti PI. IX, fig. 17, 18. Testa parvula, globosoconica, subcarinata, imperforata, tenais, cornea, pellucida, subtus nitida, spira conica non nitente, subtiliter striata; anfractubus, convexis, augustis, ultimo earinato, basi con- vexiusculo; aperhira lunari, peristomate recto, simpliciter aeuto. Dimensions : haut, et diam. 3 mill. Coquille petite, imperforée et subcarénée, rappelant, par la forme, la taille et la coloration, YHelix fulva de Millier; son test, mince, transparent, brillant et presque lisse à la face inférieure, est terne et très finement strié en dessus; ces stries, presque effacées, ne peuvent se voir qu'avec une forte loupe. Sa couleur est d'un corné pâle. Sa spire s'élève en forme de cône surbaissé, à sommet mousse et à base convexe et arrondie; elle est formée par l'enroulement régulier de cinq tours assez étroits, convexes et arrondis. La suture qui les divise, assez profonde et filiforme, est très nettement accusée; le dernier tour, caréné à la périphérie, présente une face supérieure terne comme celle des tours précédents et une partie inférieure lisse, convexe et très peu déprimée au niveau de l'om- bilic, l'ouverture fortement échancrée par l'avant-dernier tour a une forme semi-lunaire à corne externe, courte et anguleuse et à corne interne mousse et arrondie, le péristome est simple, droit, mince et tranchant; il décrit une courbe arrondie, à convexité un peu plus saillante au niveau de la carène, le bord columellaire, très court et plus épais que l'externe, se déjette un peu en dehors, surtout à la base. On n'aperçoit pas sur l'avant-dernier tour, même avec une forte loupe, d'enduit réunissant entre elles les extrémités des bords columellaire et externe. Deux exemplaires recueillis à Caracas. M. Simon m'a témoigné le désir de dédier cette curieuse espèce à M. le D1' Ernst, profes- seur à l'Université de Caracas, en souvenir du gracieux _.»J FÉLIX JOUSSEAUME accueil el des renseignements précieux qu'il ;i reçus de la part d'un savant qui avail déjà apporté ;ï La science le tribut < I « - ses connaissances •■! de ses recherches. 29° Stenopus Guilding] Pi. i.\, fig. i'., i:;, m. Stenopus Guildingi Bland., Ann. Lyc. uni. hist. New-York, 1865. Hélix GuildingiPlr., Mon. Hel.,V, p. 107. Un individu (fig. 14, 15) de 4 tours 1/2 de spire trouvé à Sau- Esteban et deux jeunes à la Cumbre de Valencia : le plus avancé en âge (fig. 16) n'a que 3 tours 1/2 de spire. Nous devons faire remarquer que la spire, qui est à peine convexe dans le jeune, s'élève sensiblement dans un âge plus avancé par rabaissement du dernier tour. succi.nkid.e 30° Neritostoma tamsianum Succinea tamsiana Pfr., Zeitschr. /'. Mal., 1850. — von Martens, Bina. Mail. Yen., PI. II, ûg. I. Deux individus recueillis à Valencia : l'un, mort depuis long- temps, est tout à fait blanc ; l'autre a conservé sa coloration normale. 31° Neritostoma Sallei PI. IX, fig. 7, 8. Testa ovata, convexa, tenuis, diaphana, irregulariter striata, spira mamillata, luteo-fucescente ; anfractubus 3 J/2,convexis, irregulariter crescentibus ; apertura magna, ovali, postice angulila; perîstomate simpliciter recto, acuto ; columella arcuata vix incrassata. Dimensions: long. 9 millim. ; grand diam. 5 rnill.; petit diam. 3 1/2 mill. ; ouverture grand diam. 5 1/2 mill. ; petit diam. 3 1/2 mill. Coquille ovale, renflée, à sommet court mesurant à peu près le tiers de la longueur totale de la coquille et à base arrondie; son test, excessivement mince, très fragile et transparent, est sillonné, à h surface, de stries longitudinales très fines formant, parleur réunion, des côtes plus fortes, irrégulières et assez espacées. Sa couleur est d'un corné jaune rougeàtre qui paraît, par transpa- rence, beaucoup plus pale. Sa spire est formée de 3 tours 1/2 MOLLUSQUES DU VENEZUELA <2o3 convexes et arrondis, à développement rapide et irrégnlier ; ils sont séparés par une suture assez étroite et profonde. Le sommet, en forme de petit mamelon qui semble sortir de l'avant-dernier tour, est formé par un tour et demi. Le dernier tour, très grand, forme à lui seul la plus grande partie de la coquille; il est convexe, arrondi et non déprimé en approchant de l'ouverture comme cela s'observe dans un grand nombre d'espèces. L'ouverture est très grande, régulièrement ovale, quoique légèrement anguleuse en arrière, dans l'intérieur, qui est luisant et brillant; on aperçoit nettement les cotes de la surface; le péristome, dont les bords sont reliés par une légère couche d'enduit, parait continu, les bords externe et columellaire se continuent sans ligne de démar- cation, ils sont droits, minces et tranchants; le columellaire, déprimé au niveau de l'ombilic, est recouvert dans cette partie par l'enduit, qui le déborde un peu au dehors. Un seul exemplaire, en parfait état de conservation, a été recueilli à Caracas. Je le dédie à M. Salle, l'un des premiers naturalistes qui aient exploré cette contrée. Il existe déjà un V. Palleanum, mais si ces deux noms rappellent le souvenir d'un homme qui a beaucoup fait pour la science, je ne crois pas que l'on puisse jamais confondre les deux mots Pallei et Palleanum. PIIYSID.'E 32° Aplecta rivalis Physa rivalis Maton, Trans. Lin Soc, 1807, pi. IV, fig. 2. — Pot. et Midi., Gai. Mail. PI. XXII, fig. 21-22. A été récolté à Petare, près de Caracas, dans une petite mare dont l'eau est employée pour laver le linge. 33° Physa Simoni PI. IX, fig. 3, 4. Testa parva, nitida, pellucida, succineo-vitrea, subtilissime striata, spira conica etacuta; anfractubus 4 1/2 convexiusculis, primis subca- rinatis, ultimo convexo3/5 longitvdinis subœquante, sutura prof unda; apertura oblongo-ovali, postice angulata; columella crassa, rectiu- scula, margine recto acuto. Dimensions : long. 5 mill.; larg. 3 mill. Coquille de petite taille et de forme ovoïde; son test, vitreux, mince, fragile, transparent et luisant, semble lisse à la surface, mais ■>;'. FELIX J0USSEAUM1 avec une forte Loupe on aperçoit de fines stries longitudinales, très superficielles et assez régulièrement disposées. Su couleur est el Mon. pneum., p. iOO. Che .,éd. Il, pi. VII, ftg.28-29;pl. VIII, fig. 18-19. M. Simon en a recueilli quelques individus dans les deux localités suivantes : colonie Tovar et Puerto-Cabello. La coquille qu'il m'a remise de cette dernière localité est plus petite et à spire un peu plus élevée; tous les autres caractères sont identiques. J'ai déjà dit ee que je pensais de YHelicina concentrica, variété Ernsti, qui me semble être une espèce nettement caractérisée par si forme plus déprimée, sa (arène plus accusée, sa taille plus grande, sa couleur invariable qui, si j'en juge par les individus que j'ai vus, est toujours d'un jaune citron, et enfin par le crochet anguleux de son bord columellaire. Comme je trouve plusde dilïé- rence entre l'Helicina concentrica et sa variété Ernsti qu'il n'en existe entre les Hélix aspersa et nemoralis, je crois que l'on peut, sans conteste, considérer cette variété comme une espèce distincte. 40° LUCIDELLV LIRATA Helicina lirata Pfr., Zeitsch. f. M., 1847. — — Sow., Th. Cour., pi. III, fig. 88, 89. Cette espèce a été trouvée en assez grande quantité à San-Esteban et à Caracas. Dans ces deux localités, elle a été recueillie vivante. PROSERPINID/E 41° LlNIDIELLA SWIFTI Proserpina Sicifti Bland, An. Lyc. New-York, 1863 et 1865, p. 155, fig. I. San-Esteban. Un seul exemplaire recueilli vivant. Nota. — Proserpina Sicifti de Blond et Prose rpiuella Cousini, que j'ai décrite dans le Bulletin de la Société Zoologique de France, forment un groupe distinct des Proserpina et des Proserpinella ; groupe caractérisé par la présence d'une seule dent sur le bord columellaire. Je donne à ce genre le nom de Linidiella, qui ne MOLLUSQUES DU VENEZUELA 257 renferme, à ma connaissance, que les deux espèces suivantes : Linidiella Swifti et Linidiella Cousitii. MELANIAD.E 42° Pachychilus l.evissimus Melania lœvissima Sow., Zool. Journ., 1824, pi. V, fig. 5. — — Reeve, Icon., spec. 126. Plusieurs individus, depuis le jeune jusqu'à l'adulte, ont été recueillis à San-Esteban, tous sont érodés au sommet, même les jeunes. SPHiERIIDiE 43° LlMOSINA SlMONI PL IX, fig. 22, 23. Testa ovata, subiniquilatera, comeo-virescens, maculis nigrican- tibus picta, tennis, subpellucida, striis concentricistenerrimis, dense ornata ; natibus prominentibus ; dente cardinali unico in valva (h'.rtra; lateralibus in utraque valva duobus compressis. Dimensions : long. 7 mill., larg. 5 mill., épaiss. 3 1/4 mill. Coquille à contour ovale, un peu ventrue et inéquilatérale, l'extrémité antérieure étant un peu plus courte et plus étroite que la postérieure. Sou test, quoique mince et transparent, est assez solide ; à sa surface existent de fines stries concentriques, très serrées et assez régulières, que l'on aperçoit très facilement à la loupe; l'épistest, assez mince, s'élève au-dessus des stries en lamelles serrées et assez saillantes en approchant des bords. Ce contour est formé par un bord supérieur au-dessus duquel les crochets, lisses et d'un corné assez clair, font une saillie obtuse qui se continue en dessous en s'élargissant jusque vers le centre de la coquille; les deux extrémités sont déprimées, surtout à la partie supérieure, ce qui fait ressortir la saillie médiane que nous venons de signaler, l'antérieure, assez étroite, décrit une courbe arrondie alors que la postérieure, un peu plus saillante et plus large, semble coupée à son extrémité par une section presque droite; obliquant de haut en bas et de dedans en dehors. Le bord inférieur, droit au centre, s'arrondit aux extrémités pour s'unir sans solution de continuité avec les bords antérieur et postérieur; l'intérieur des valves présente une cupule assez profonde avec des bords légèrement relevés; les impressions musculaires et palléales sont si peu distinctes qu'il est impossible ii. — 17 258 FÉLIX J0USSEA1 ME d'en décrire exactement la [orme; les \ .1 1 \ es sont maintenues en place par un ligament très étroit qui s'étend du sommet au bord postérieur el par une charnière composée (l'une seule dent cardi- nale petite et peu saillante située sur La valve droite, <|ui se loge dans une petite dépression de la valve gauche. Les dents Latérales, l rès éloignées du sommet, sontassez fortes, surtout les postérieures; elles sont composées, sur chaque valve, de deux petites dents aplaties en tonne de lamelles séparées par un sillon très profond. Coloration : cette coquille est eu dedans d'un corné pâle entouré sur les bords d'un liseré rouge brun d'autant plus prononcé que le sujet est plus avancé en âge et maculée de petites taches noires irrégulièrement disséminées et très variables dans leur forme et leurs dimensions; ces taches, qui semblent être produites par un organisme ou un corps étranger, sont formées par la réunion de très petits points noirs ayant l'aspect de granulations. A la surface, qui est d'une teinte plus foncée el légèrement verdâtre, on aperçoit nettement ces taches par transparence. Deux individus trouvés à Caracas, dans la Laguna de Espino. Nota. — Les recherches que j'ai été obligé de faire à propos de cette espèce m'ont permis de constater que la plupart des auteurs se copient les uns les autres et se laissent entraîner par leur intui- tion personnelle plutôt que par l'observation des faits. A propos du genre Laguna, les auteurs qui ont pris pour type le Cyclas bahiensis de Spix indiquent, dans les espèces de ce genre, deux dents cardinales saillantes, une sur chaque valve. Or Spix dit pour C. bahiensis : Cardo arcuatus, dentibus cardinalibus nullis, et je ne trouve dans la Laguna que je viens de décrire qu'une seule dent cardinale très petite placée sur la valve droite. Von Martens a figuré (pi. Il, fig. 14) une espèce qu'il assimile au Cyclas bahiensis Spix: si cet auteur considère comme une espèce unique YUnio Rhomboïdeus et YUnio pictorum, qui offrent de moins grandes différences que le Cyclas bahiensis et l'espèce qu'il figure, je n'ai rien à dire, laissant à chacun, avec sa manière de voir, la responsabilité des documents qu'il fournit à la science. Mém. Soc. Zool.de Frai 1889 PL. IX. 3 10 ■) -41. V 13 14 v:.*A Arnoul' ad. nat. del.et hth. 22 23 Imp. Edouard Bry, Paris. Mollusques du Venezuela. MOLLUSQUES DU VENEZUELA 259 TABLE DES ESPECES RECUEILLIES. dandina plicatula . Tornatellina Funckei . Cochlicopa lubrica . Sul>ula octona . . Opeas Chaperi . Synopeas earacasensis . — carinulata. — Sinioni. . . Mesembrinus Menkei . Dry%naeus curianensis . — glaucoslomus. — Knorri . Liostracns roseatus. Bonis oblongus . . Dryptus Loveni . — marmoratus . Plecochilus distortus . — euryomphalu — guairensis. — sinuatus . Leucochila Simoni . Microstoma hanleyanum Pages 236 2:50 237 237 238 239 240 239 241 242 241 242 242 243 243 244 244 244 244 246 247 Streptaxis normalis. Labyrinthus leucodon . — tamsianus. Trichia Rojasi . . . — venezuelensis . Ernestia Ernsli . . . Stenopus Guildingi . Neritostoma Sallei . — tamsianum Aplecta rivalis . . Physa Sinioni Cyclotus bogotensis. — stramineus. . Cliondropoma plicatuluni Efïusa luteostoma . . . Helicina colombiana . concentrica . Lucidella lirata . . . Linidiella Svvifti. Pacliyc.liilus kevissimus Limosina Simoni . . . Pages 247 248 248 249 248 251 252 i: \± 252 253 253 254 254 255 255 255 256 256 256 257 257 EXPLICATION DE LA PLANCHE IX I 3, 4. 6 7, 8 9, 10. 11 12. 13 14, 15, 16 17, 18 19, 20, 21. 22, 23. Synopeas Simoni. Leucocbila Sinioni. Physa Simoni. Opeas Chaperi. Synopeas carinulata. Neritostoma Sallei. 9, 10. Trichia Rojasi. Plecochilus guairensis Trichia venezuelensis. Stenopus Guildingi. Ernstia Ernsti. Streptaxis normalis. Limosina Simoni. 260 CONTRÏBUTIOJN A L'ÉTUDE DE-LA PNEUMATICITÉ CHEZ LES OISEAUX LES CELLULES AÉRIENNES CERVICO-CÉPHALIQUE M> OISEAUX ET LEURS RAPPORT8 un: LES OS DE LA TÈTE Par Mlle Fanny BIGNON Introduction Dans ses Leçons sur la physiologie et Vanatomie comparées deV Homme et des animaux. M. A. M il ne-Edwards décrit chez les Oiseaux neuf sacs aériens communiquant les uns avec les poumons seulement, les autres, d'une part avec les poumons, d'autre part avec les os pneumatiques du tronc et des membres. Il les divise en: 1° réservoirs antérieurs comprenant : le sac claviculaire et les deux cervicaux; 2° réservoirs moyens, comprenant les sacs diaphragmatiques anté- rieurs et les diaphragmatiques postérieurs et 3° réservoirs pos- térieurs ou sacs abdominaux. Les antérieurs et lès postérieurs donnent naissance à des prolon- gements qui conduisent l'air dans les os des membres et du tronc, lesquels sont plus ou moins aérifères suivant les espèces d'Oiseaux. Ainsi, chez l'Autruche qui ne vole pas, l'humérus n'est pas pneu- matique, tandis que le fémur l'est. Chez les grands voiliers, tels que les Oiseaux de proie diurnes, beaucoup d'Echassiers et de Pal- mipèdes, l'os de la cuisse, ainsi que celui du bras, est rempli d'air, et chez le Pélican, la Frégate, le Fou, on en a trouvé dans toutes les parties du squelette, si ce n'est dans les phalanges des pattes ; mais chez le Calao, ce fluide pénètre même dans ces dernier os. « Chez les Oiseaux nageurs qui volent peu ou point, et qui sont mal conformés pour la marche, les os ressemblent au contraire beaucoup à ceux des vertébrés des autres classes, et il est à noter que chez les Pingouins aucun de ces organes ne communique avec l'appareil respiratoire. » Sous une forme dubitative, M. Milne-Edwards ajoute que l'air pénétrerait par d'autres ouvertures des réservoirs pneumatiques dans le tissu cellulaire sous cutané, et il émet l'opinion que, chez les Oiseaux où cette relation a été observée (Fou, Pélican, etc.), elle pouvait être l'effet d'un état pathologique. Enfin, l'air des cavités des os de la tête pénétrerait soit par les fosses nasales, soit par la trompe d'Eustache et la cavité du tympan. ÉTUDE DE LA PNEUMATIC1TÉ CHEZ LES OISEAUX 261 Cette description ne nous a pas para complète, surtout en ce qui concerne la région cervico-céphalique. Depuis la publication du bel ouvrage classique de M. A. Milne- Edwards, d'autres cellules ont été découvertes dans cette région, chez quelques Oiseaux, mais leurs relations n'ont pas été nettement établies et la présence de ces cellules a pu être considérée comme un caractère exceptionnel. C'est pourquoi nous avons voulu faire un travail d'ensemble, portant sur uu grand nombre d'Oiseaux d'espèces diverses; nous nous sommes efforcée de rechercher ces cellules ou leur rudiment, d'étudier leurs rapports avec le squelette, avec le tissu cellulaire et avec le système pneumatique général. C'est le résultat de ces recherches que nous allons exposer, après avoir retracé l'historique des découvertes relatives à l'appareil respiratoire des Oiseaux. Ce travail a été fait au laboratoire d'anatomie du Muséum d'histoire naturelle, et nous devons à la libéralité de M. le profes- seur Pouchet d'avoir pu consulter ses précieuses collectious. Nous lui en adressons ici nos remerciments, ainsi qu'à M. le DrBeauregard et à M. Boulart qui ont été pour nous des guides précieux, par leur bienveillance et leurs excellents conseils. Enfin nous remercions M. Visto de l'infatigable obligeance qu'il a mise à nous procurer les pièces qui nous étaient nécessaires. Historique Aristote assimilait l'appareil respiratoire des Oiseaux à celui des Mammifères, et sur ce point, comme sur bien d'autres, ses opinions ont eu force de loi pendant des siècles. En 1573, Coitier (1) reconnut l'adhérence du poumon à la cage thoracique, l'absence de plèvre et l'existence de deux diaphragmes. , Il aperçut les sacs aériens mais les prit pour une séreuse particulière remplie d'air. En 1651, Harvey (2), dans son ouvrage sur la génération, caractérisa en passant la respiration des Oiseaux et signala chez l'Autruche la présence des sacs thoraciques et des sacs abdominaux, indiqua leurs orifices et compara ces cellules à la portion membraneuse des poumons des Ophidiens. Quelques années plus tard, 1666, Perrault s'attacha d'une manière (1) Externaruin et internarum principaliwn hùmani corporis partium tabulae. Nornberg, 1573, p. 13. (2) Exercitat.de generatione aniinalium. Amst., 1651. 262 FANM BIGNOIS toute spéciale à l'étude de la respiration chez les Oiseaux. Son travail porta sur huit Autruches, quatre Casoars el plusieurs Aigles; il décrivit chez l'Autruche cinq cellules aériennes, donl trois antérieures el deux postérieures, el signala l'antagonisme des cellules thoraciques el des cellules abdominales. Toutefois l'exis- tence de réservoirs aériens ne l'ut pas dès lors considérée comme générale dans la classe îles Oiseaux. En 1698, Méry, (1) démontra la communication du tissu cellu- laire du Pélican avec l'appareil respiratoire, mais l'exactitude de ses expériences fut mise en doute jusqu'en 1865, époque à laquelle M. Alpl se Milne-Edwards la démontra par des expériences 1res concluantes, que nous relatons plus loin. Méry avait confirmé en 1(172 les assertions de Perrault (2) en étudiant l'anatomie de l'Aigle, de la Pintade el de l'Autruche. 11 supposa que le rôle des cellules aériennes était de faciliter la diges- tion en mêlant les aliments. Il crut à tort que l'air pénétrait par les réservoirs aériens jusque dans le péricarde, et cette erreur fut. étendue [dus lard par Cuvier à toutes les séreuses qu'il appelait les cellules pleines par opposition aux sacs pneumatiques qu'il nommait cellules vides. Cette opinion fut réfutée par Colas en 1825. En 1771, Camper(3) constata la pneumaticité des os des membres chez l'Aigle, en insufflant l'appareil respiratoire par l'humérus et le système osseux par la trachée. L'année suivante, Hunter (4) lut devant la Société Royale de Londres un important mémoire sur les réservoirs aériens. Ses recherches qui embrassent tout l'appareil respiratoire des Oiseaux sont très incomplètes et les résultats ont un caractère de généralité très vague. Il émet diverses hypothèses sur l'action des réservoirs aériens qui diminuent le poids spécifique de l'Oiseau el peuvent être utiles au mécanisme de l'effort. En 1784, Merrem (o) s'attacha à décrire les sacs aériens, qui jusqu'alors avaient été indiqués seulement; mais ses descriptions sont obscures et manquent d'exactitude. Un an plus tard, Michel Girardi (0), dans une lettre adressée à (1) Mémoire sur le Pélican. (2) Mém. de l'Acad. des Se, X, p. 432, 1666-99. C\) Camper. Mém. des savants étrangers, VII, p. 326, 1 TTC» . (4) Œuvres complètes de Jonfa Hunter, trad. par Bachelot, IV. p. 251. (.">) ifluT die Luftwerkzeuge der Vôgel. Leipziger Magazin, 4783. Voir aussi Scnneider's Verra. Abhandl. zur Aufklârung der Zoo l. Berlin, p. 325-328, 1784. (6) M. Girardi, Saggio di osservazioni anatomiche interno agli organi délia respirazionc degli ucelli. Memorie di Verona, II, parte 2, p. 732. ÉTUDE DE LA PNEUMATICITÉ CHEZ LES OISEAUX 263 Malacarne et publiée dans les Mémoires de la Société de Vérone fit connaître le résultat de ses belles observations sur la respiration des Oiseaux. Elles portaient sur le larynx inférieur, les poumons, le diaphragme et les sacs aériens. La description qu'il donne de ces derniers est plus claire que celle de Merrem, il admet sept cellules et indique leurs orifices de communication avec l'appareil pulmo- naire; enfin il démontre leur antagonisme. Il leur attribue un double rôle : 1° De diminuer le poids spécifique du corps; 2° De donner plus d'intensité à la voix. Il supposait que l'air pénétrait des os jusque dans les plumes; et Malacarne, dans sa réponse à Girardi accepte cette hypothèse comme un fait démontré. En 1802, Albers(l) répéta les expériences de Hunter en les variant et en les multipliant. En 1804, Schneider (2) étudia les communications du squelette avec l'appareil respiratoire ; ses recherches très incomplètes con- firment simplement celles de Camper. Il eut aussi comme Méry et Hunter l'occasion de disséquer un Pélican, et d'observer la présence de l'air dans le tissu cellulaire ; « en sorte que, dit Sappey, tous les auteurs qui ont eu l'occasion d'étudier cet Oiseau signalent le même fait ; mais tous le mentionnent dans des termes qui soulève le doute ; leur témoignage unanime est donc la seule preuve sérieuse qu'on puisse citer jusqu'à présent (1847) en faveur de cette dispo- sition exceptionnelle. En 1811, Nitzsch (3) décrivit les orifices pneumatiques des os et montra que la caisse du tympan communique avec les cellules de la mâchoire inférieure au moyen d'un canal qu'il appela siphonium. Cette communication avait été entrevue par Hunter. En 1831, Owen (4) lut à la Société Zoologique de". Londres, une note sur les cellules aériennes du Fou de Bassan. Ayant étudié celles qui sont en communication avec le poumon, il remarqua les muscles qui s'étendent sur le sac claviculaire et leur attribue la fonction d'exprimer rapidement l'air quand l'Oiseau veut fondre sur sa proie. Quatre ans après, le même auteur publia une note sur le Pelecanus (1) J. A. Albers, Versuche iiber das Atliemfwlen der Vôgel. Beitrage zur Anat. und Phys. der Thiere. Bremen, p. 107, 1802. (2) Schneider, Vermischte Abhandl. Berlin, p. 137-160. 1804. (3) Nitzsch, Osteografische Beitrage zur Naturgeschichte der Vôgel. Leipzig, 1811. (4) R. Owen, Proceed of the zool. Soc, part 1, 1830-31. 264 PANNY BIGNON rufescens (1), dans laquelle il constatai! que tout le tissu cellulaire de cet Oiseau, même celui de l'extrémité des ailes el de In partie charnue des pattes peul B'insuffler par la trachée. Il a observé aussi la grande pneumaticité des os chez cette espèce, [gnoranl sans doute les travaux de Nitzsch, il voulut vérifier l'assertion de Huntersur la communication de la caisse du tympan el de la mâchoire inférieure, mais il ur réussil pas à insuffler la trompe d'Eustache par la mâchoire inférieure el gonfla, dit-il, une série de cellules situées sous !•' gosier, sous le cou el au dessus delà fourchette. La dissection lui permit de voir une petite cellule entourant la mâchoire et l"os carré el il supposa qu'elle recevait l'air des poumons par rintermé* diaire des précédentes et le transmettait à la mâchoire inférieure. Dans une noir publiée plus tard sur le Buccros cavatus, Owen (2) nota la communication des cellules cervicales du Calao avec le système pneumatique du crâne par l'intermédiaire d'autres cellules dont il ne donne pas la description. « A la partie supérieure du cou, d'il il, les cellules aériennes cervicalescommuniquentavecd'autres, en partie, placées au-dessus de l'articula Lion de la mâchoire inférieure, se continuant dans l'intérieur de cet os et s'étendant aussi en arrière de l'occiput pour communiquer avec le crâne et les cellules de la mâchoire supérieure. Enfin, dans son mémoire sur l'Aptéryx (3), le même auteur signala la présence de petites cellules interposées entre le poumon et la paroi thoracique. En 1836 (4), Jacquemin avait fait à l'Académie une commu- nication au sujet de la pneumaticité du crâne chez les Oiseaux, disant que l'air y pénètre par quatre passages : 1° Par un groupe de trous situé à la partie supérieure du tympan ; 2° Par un groupe de trous situé dans la partie inférieure de la cavité du tympan ; 3° Par le trou de Galvani, placé dans la paroi postérieure du vestihule ; 4° Par le siphonium, qui conduirait l'air non-seulement dans la mâchoire inférieure, mais encore dans des cellules placées entre les muscles de l'articulation de la mâchoire inférieure, le long du (1) R. Owen. Proceed. of the zool. Soc, part III, 1835. (2) R. Owen, On the Anatomy of the Concave Hornbill [Buceros caval/us). Trans. of the zool. Soc. of London., I, p. 1 17, 1835. (3) On the Anatomy of the Southern Aptéryx. Trans. of the zool. Soc. of London II, 1841. (4) Acad. des sciences, 28 mars et 8 avril 1836. ÉTUDE DE LA PNEUMATICITÉ CHEZ LES OISEAUX 265 muscle ptérygoïdien interne, de l'os jugal et jusqu'à l'apophyse jugale du maxillaire supérieur dans lequel l'air pénétrerait par des trous de la face inférieure; de là, ce fluide s'avancerait jusque dans Pintermaxillaire. Le lacrymal recevrait l'air de l'ethmoïde, etc. Quelquefois, dit Jacquemin, l'air amené par le siphoniuiu vers la mâchoire inférieure pénètre aussi clans les cellules entre les muscles qui recouvrent cette mâchoire et s'avance jusque sous les yeux où il forme une espèce de réservoir aérien que les Oiseaux hoursouftlent d'air, suivant Scarpa, lorsqu'ils sont en colère. Il parait prohahle que chez les Oiseaux où ce réservoir existe, l'os lacrymal, la mâchoire supérieure, et, en général, tous les os qui l'entourent se chargent d'air par son intermédiaire. » Jacquemin (i) publia la même année une note sur la respiration des Oiseaux où il émet cette hypothèse que « par l'intermédiaire des sacs pneumatiques sous-scapulaire et sous-fémoral l'air pénètre aussi dans les cellules sous-cutanées et entre dans le tuyau des plumes développées, sinon directement par ces cellules, du moins par le trou placé à la hase des barhules. » Quelques années plus tard, en 1842, le même auteur (2) publia ses recherches sur le développement de la pneumaticité des os chez le Canard: « A trente-deux jours, dit-il, tandis qu'aucun os du tronc ni des membres ne présente de pneumaticité, l'air s'était déjà avancé de la caisse du tympan dans les os du crâne qui sont autour d'elle. » L'osselet de l'ouïe ne paraissait pas encore pneumatique. A quarante-deux jours, peu de progrès dans la tète ; à soixante et onze jours la mâchoire inférieure est pneumatisée ainsi que les os voisins des narines: etbmoïde, maxillaire supérieur, lacrymal. « La cause principale de la pneumaticité de l'Oiseau, dit Jacquemin, est dans la pression atmosphérique exercée pendant la locomotion sur les tissus perméables qui composent le corps. » L'air respiratoire entre chez l'Oiseau par les narines, passe parla trachée-artère et arrive dans les poumons. Une petite quantité se sépare du courant principal; elle traverse la trompe d'Eustache, arrive dans la caisse du tympan et de là se distribue dans le diploé du crâne. » Nous ne ferons que mentionner le mémoire de Lereboullet (3) (t) Ann. des se. nat., V, p. 123, 1836. (2) Novorum actorum Acad. Cœsarœ Leopoldinœ Carolinœ naturœ curiosorum. Breslau et Bonn, VII, p. 283, 1842. (3) Lereboullet, Recherches sur l'unatomie comparée de l'app. resp. des animaux vertébrés, p. 94, 1838. 266 KA.NNV BIGNON publié en 1838 où cet auteur accepte la théorie erronée de Cuvier sur les cellules pleines et les cellules creuses el commet de i i- breuses erreurs au sujet de la plèA re et de la structure du poumon, erreurs réfutées par Sappey (1) dans ses Recherches sur l'appareil respiratoire des Oiseaux. Cel auteur décrivit l'enveloppe celluleuse des poumons, la dispositiou des uerfset des vaisseaux considérés dans leurs rapports avec les conduits aériens, les sacs aériens dont il compléta la des- cription en déterminant leur sphère d'aération, affirmant à ce propos k. •"><•<». M. Milue Edwards a étudié aussi sous ce rapporl la pneumaticité du Fou de Bassan el il a obtenu d'un individu de cette espèce une quantité d'air de trois litres. Il a retrouvé chez le Kamichi le tissu cellulaire <\r- pattes pneu- matiséet donnant la même crépitati [ue celui du Pélican sur toute la surface du corps. Ces intéressantes observations confirment les assertions de Méry, de Hunier, de Schneider el d'Owen citées plus haut. En 1867(1), le même auteur a étendu ses expériences au Marabou et il a constate qu'en insufflant les poumons de cet Oiseau par la trachée, on gonfle d'abord de grands réservoirs situés à la base du cou du côté dorsal, et qu'on produit de la sorte le gonflement d'une espèce de sac cutané, sur lequel l'Oiseau repose son crâne lorsqu'il fait rentrer sa tète entre ses épaules. L'air se répand ensuite dans letissu cellulaire du thorax jusqu'aux extrémitésdes membres. M. Edwards pense que, chez tous les Oiseaux, les extrémités des membres reçoivent l'air par ce procède. A propos de l'Albatros, il ajoute: «J'avais pensé d'abord, qu'en raison de ses mœurs, la disposition de l'appareil respiratoire de cet Oiseau pourrait bien être analogue à celle que nous otïre le Pélican et le Fou; mais comme les os du pied et la portion terminale de l'aile ne sont pas pneumatiques chez ce grand Palmipède, il me paraît probable que l'air ne s'introduit pas dans le tissu cellulaire sous-cutané des extrémités et se trouve enfermé dans des sacs mem- braneux particuliers comme chez la plupartdes Oiseaux. » En 1879, M. Boulart (2) découvrit chez le Marabou deux sacs cervicaux sans communication avec le système pulmonaire et s'insufflant par les fosses nasales, et indiqua quelques années plus lard l'existence (3) des mêmes réservoirs chez le Fou de Bassan, mais sans toutefois en donner une description. Il signale aussi l'existence chez le Calao Rhinocéros de sacs semblablement situés. La description complète des sacs respiratoires de cet Oiseau fut (1) Alph. Milne-Edwards, Note additionnelle sur l'appareil respiratoire de quelques Oiseaux. Ann. des se. nat., VII, 1867. (2) Boulart, Note sur un système particulier de sacs aériens. Bull, de la Soc. philomathique, 18713. (3) Boulart. Journal de l'anat. et de la phys., 1879. ÉTUDE DE LA PNEUMATICITE CHEZ LES OISEAUX 27l donnée en 1884 par M. Alph. Milne-Edwards (1) ; après avoir décrit les sacs à parois bien délimitées, il indique la présence d'un sac placé au devant du cou ; « ce grand réservoir médian naît dans l'espace interfurculaire ; il est en partie séparé par une membrane du sac claviculaire avec lequel il communique, et il remonte j usqu'au- dessous de la mandibule, se terminant entre les cornes postérieures du larynx supérieur. La trachée est libre dans ce réservoir, mais l'œsophage adhère à sa paroi supérieure. Le muscle cleido-trachéen, après avoir pris ses attaches sur le bord de la fourchette, s'épanouit sur les parois de ce sac, et ne l'abandonne que pour aller se fixer à la partie supérieure de la trachée; il continue un panicule charnu dont les contractions doivent chasser l'air contenu dans cette poche. » « Au-dessus et sur les parties latérales du cou, existe un autre sac incomplètement cloisonné sur la ligne médiane ; il s'étend en avant jusqu'au-dessus du crâne, et c'est par son intermédiaire que l'air pénètre dans les cellules du sac et de la mandibule supérieure. Ce réservoir sous-cutané est indépendant des sacs cervicaux situés au- dessus des vertèbres ; il se continue sur le dos de l'Oiseau et commu- nique avec les sacs alaires. » Telles sont les découvertes faites sur l'appareil respiratoire des Oiseaux : les poumons et les cavités pneumatiques qui sont en rapport immédiat avec eux ont été depuis assez longtemps complè- tement décrits et la disposition de ces organes s'est retrouvée dans ses traits généraux chez presque tous les Oiseaux des groupes les plus différents (Gallinacés, Palmipèdes, Echassiers, Coureurs, Rapaces et Passereaux), tandis que le système pneumatique de la tète et ses dépendances n'a été décrit que depuis quelques années et, pour ainsi dire, à titre d'exception, chez un petit nombre d'Oiseaux. Nous espérons montrer dans ce travail que ce système est plus développé et plus généralisé qu'on ne l'a cru jusqu'ici. Nous appelons sac cervico-céphalique la cellule supplémentaire développée dans la région cervicale et communiquant avec le système pneumatique de la tète ; nous réserverons l'ancienne appellation de cellules cervicales pour celles qui font partie du système pneu- matique général et ont un orifice pulmonaire ; c'est, du reste, sous ce nom qu'elles sont décrites dans l'ouvrage classique de M. H. Milne- Edwards, et nous croyons préférable de ne pas désigner les autres parle même nom, ainsi qu'on l'a fait jusqu'à ce jour. En les appelant (1) A. Milne-Edwards, Sur les sacs respiratoires du Buceros Rhinocéros . Comptes-rendus de l'Acad. des se, 1884. 272 i w\Y BIGNOK cervico-céphaliques, nous éviterons la confusion el nous indi- querons brièvemenl leur situation et leurs rapports. Nous aurions préféré donner le nom de canal tympano-maxillaire au tube membraneux <|ui met en communication la caisse du tympan avec le maxillaire inférieur : néanmoins, eu égard à la priorité, nous lui avons conservé celui de siphonium, créé par Nitzsch. Procédés Avant d'exposer les résultais obtenus, nous dirons quelques mots des procédés que nous avons employés dans ces recherches. Tous ceux qui ont étudié la pneumaticité jusqu'à MM. Natalis Guillol et Sappey inclusivement, ont employé l'insufflation. « C'est le seid procédé, dit Natalis Guillot , qui soit convenable pour préparer avantageusement les organes accessoires de la respi- ration des Oiseaux, il pourrait peut-être même servir à aider une dessication complète, et, par conséquent, à une conservation plus longue des parties; mais cette conservation entraîne trop desoins et de chances l'àcbeuses. Les membranes distendues s'affaissent ou se déchirent facilement, dés qu'elles perdent leur humidité; il vaut donc mieux étudier immédiatement et dessiner les objets aussi rapidement que possible. » Malgré la difficulté signalée par cet auteur, M. Sappey est parvenu à faire d'admirables préparations sèches des cellules aériennes du Cygne. Campanaa employé le procédé des injections corrosives ; mais la masse à base de résine et de cire vierge ne peu! être injectée qu'à une température très élevée, ce qui altère les parois des cellules; en outre sa grande densité et son peu de fluidité s'oppose à sa péné- tration dans les nombreux orifices d'un faible diamètre dont le crâne est pourvu. Nous avons surtout employé l'insufflation pour reconnaître la présence des cellules aériennes; mais ce procédé ne permet pas de laisser assez longtemps distendues les cellules cervico-céphaliques que nous avons surtout en vue d'étudier. En effet, elles sont en communication avec les fosses nasales qu'il est bien difficile de bouclier hermétiquement, de sorte qu'à la moindre pression, l'air dont elles sont gonflées s'échappe par les narines externes ou par la fente sphéno-palatine, et leur paroi s'affaisse plus ou moins com- plètement. Il faut donc les injecter. Les masses au suif sont cassantes, et rendent la dissection difficile; en outre elles n'ont pas assez de fluidité pour pénétrer dans les ÉTUDE DE LA PNEUMATICITÉ CHEZ LES OISEAUX 273 diverticules de petite dimension dont les orifices sont petits, et parfois profondément situés sous les couches musculaires. D'après les conseils de M. Boulait, nousavons employé une masse composée de la manière suivante : Gélatine en feuilles 30 gr. Eau distillée 15U » Vermillon, bleu de Prusse ou chromate de plomb. . 30» On place la gélatine en feuilles dans l'eau distillée et on l'y laisse douze heures environ ; puis on fait dissoudre en chauffant au bain- marie pendant quelques minutes. On ajoute ensuite la matière colorante et on filtre. Cette masse a été employée à la température de cinquante degrés. Nous avons essayé l'emploi de matières colorantes solubles, telles que carmin et le bleu soluble, mais les résultats n'ont pas été satis- faisants en raison des diffusions qui s'opèrent. Nous avons injecté suivant les cas, soit par les narines, soit par la fente sphéno-palatine, soit par un orifice pratiqué dans le sinus sous-oculaire à travers la peau, ou la muqueuse palatine. Il est nécessaire de pousser doucement et d'une manière continue, et de faire sortir l'air des cellules soit en l'aspirant, soit en pressant légèrement de bas en haut, le cou de l'Oiseau étant placé vertica- lement. Nous avons opéré sur des animaux, soit frais, soit conservés dans l'alcool. 11 est important qu'ils ne soient pas trop avancés, car si la membrane des sacs est altérée, des fuites se produisent et l'injection est manquée. Cet accident se produit souvent dans la légion orbitaire qui peut être facilement attaquée par les Insectes, qui se corrompt plus rapidement, ou qui est souvent le siège d'alté- rations pathologiques. Pour que l'injection soit complète, il faut opérer avec une pression suffisante; les accidents que nous venons d'énumérer nuisent en diminuant la pression. Elle est aussi trop faible si on n'a soin de boucher tous les orifices par lesquels la masse pourrait s'échapper : aussi, en injectant par uue narine on doit boucher l'autre narine et la fente sphéno-palatine. Quand la masse est solidifiée il faut se presser de faire la dissec- tion, car la gélatine s'altère au bout de peu de temps ; les liquides du corps de l'Oiseau diffusant à travers les parois des cellules la liquéfient de nouveau, et la dissection devient plus difficile. On ne peut conserver longtemps les pièces dans l'alcool qui dissout peu à peu l'injection. C'est pourquoi nous n'avons pu garder aucune préparation. h. — 18 2i i PANNY BIGNON lu SI lill'l ION DE LA II II. DES < >IS1 \l X La tête des Oiseaux a la forme d'une pyramide quadrangulaire, dont le sommet correspond à l'extrémité « 1 1 1 bec. La ta ce supérieure s'étend au dessus du trou occipital constitué par quatre os, le sus-occipital, les occipitaux latéraux et le basi- occipital ou occipital basilaire, ces trois derniers tonnant le condyle occipital unique. Le sus-occipital est limité en haul par une crête arquée souvent très saillante/ irdea, Sula, Phalacrocorax, Diomedea, Otis, Bucerog, Psittacus, etc.) parfois peu marquée (la plupart des Passereaux, les Râpa ces aocturnes, les Coureurs, etc.) : cette crête donne insertion aux muscles releveurs de la tête ; c'esl ce qui explique son dévelop- pement chez 1rs Oiseaux dont le b< c esl très volumineux. Sur la ligne médiane, au-dessus du trou occipital on remarque une saillie, en général plus haute que large, correspondant ;iu cervelet et désignée pour cette raison sons le nom de protubérance cérébelleuse. Très peu marquée chez certains Oiseaux (Vautours, Gallinacés), elle présente un développement considérable dans d'autres ordres (Palmipèdes); elle est quelquefois surmontée ou remplacée par une petite crête située sur la ligne médiane (Ardea, Ali edo, Ibis). 11 existe souvent de chaque côté de celle protubérance un trou ou pertuis cérébelleux plus ou moins grand et,à l'état frais, fermé par une membrane (Cygnus, Ibis, Amis casarca, etc.). Ces pertuis sont représentés par des fossettes chez quelques Oiseaux (Cormis, La ni us). Enfin une ligne saillante part de l'extrémité inférieure de la pro- tubérance cérébelleuse, côtoie de chaque côté le trou occipital et descend obliquement vers l'apophyse mastoïde où elle rejoint la crête occipitale supérieure. En avant du condyle occipital, se trouve une petite fossette ou fossette sous-condy tienne qui reçoit, le corps de l'atlas pendant la Qexion extrême de l'atlas sur le cou. De chaque côté se trouvent les trous pré-condyliens servant au passage du nerf vague: eu dehors de ces trous existe une dépression dont le fond esl percé djorifices pneumatiques, ce sont les fossettes basilaires latérales; elles peuvent être plus ou moins rapprochées de la ligne médiane : très éloignées chez les Otidés, les Psittacidés, les Rapaces, elles se rapprochent chez Sula Bassinai : bien développées chez tous les Oiseaux à crâne très pneumatique, elles le sont beaucoup moins chez les autres (Gallinacés). ÉTIDE DE LA PNEUMATICITÉ CHEZ LES OISEAUX 275 Les orifices pneumatiques que présentent ces fossettes sont tantôt uniques (Diomedea), tantôt multiples (Otis, Sula, Psittacuè). La région occipitale est généralement limitée par une paire de tubérosités ou de crêtes qui naissent sur le bord interne des fossettes basilaires latérales, et vont parfois se joindre sur la ligne médiane (Ciconia alba); ce sont les crêtes ou tubercules basilaires ; ces crêtes se portent quelquefois en dehors vers les apophyses mastoïdes cle façon à rejeter en arriére les fossettes, et à grandir beaucoup la région ainsi circonscrite. La portion basilaire du crâne est formée en arrière par le basi- occipital que nous venons de décrire, et en avant par le sphénoïde basilaire ou basisphénoïde qui projette une sorte d'éperon ou de rostre, le parasphénoïde de Parker; chez la plupart des Oiseaux ce rostre présente de chaque côté une facette articulaire t, l'apophyse sphénoïdale latérale (Milne-Edwards) ou basiptérygoïde qui sert à l'articulation des ptérygoïdiens; elles sont remarquablement déve- oppées chez Ketupa etStruthio. La partie du sphénoïde qui s'étend au-devant des tubérosités basilaires, limitée antérieurement par la crête sphénoïdale trans- verse forme un triangle, l'écusson sphéno&dal. « Le sphénoïde se relève de chaque côté en une lame considérée comme l'alisphénoïde. Quand il existe des orbito sphénoïdes, ceux- ci se montrent en avant entre les alisphénoïdes. » (1) Le trou orale se trouve à l'union du basisphénoïde et de l'alisphé- noïde ; le trou optique en avant, entre l'arbito-sphénoïde et l'alis- phénoïde. « Rarement les orbito-sphénoïdes sont représentés par une lame osseuse, une simple membrane en tient le plus souvent lieu, et les trous optiques sont plus ou moins complètement confondus. » (2) « Quoiqu'il en soit, les alisphénoïdes placés dans une direction perpendiculaire au grand axe de la tète concourent à former la lame orbi taire qui limite en avant la cavité crânienne et la sépare des orbites. » La région moyenne du crâne est formée par les pariétaux en haut, latéralement par le squameux ou mastoïdien et le rocher. Dans cette région se trouve la fosse temporale occupée par les muscles temporaux; limitée en arrière par la crête occipitale posté- rieure, en avant par une crête arquée, la crête temporale supérieure. En général, le bord supérieur delà fosse temporale se confond avec (1) Pouchet et Beauregard, Traité d'ostéologie comparée, 1889. (2) Ibidem. 27(i l'AN.NV BIGNON la crête occipitale supérieure, si ce u'esl au dessus du méat auditif où s'étend une surface triangulaire, le trigone temporal donl les dimensions varient beaucoup suivant les espèces. Eu avant lafosse temporale est limitée par ['apophyse post-orbitaire du frontal qui s'avance vers lequadrato-jugal. Chez certains Oiseaux, cette apophyse se porte en avant et se rapproche de l'extrémité inférieure de l'os lacrymal à laquelle elle s'unit par une membrane ; il en est ainsi chez Cygnus olor et chez la plupart des Psittacidés ; chez quelques-uns de ceux-ci les deux os se soudent et forment ainsi un cadre orbi taire complet (Ara). Une autre apophyse que l'on pourrait comparer à l'apophyse zygomatique naît parfois delà partie postérieure de la fosse temporale et se dirige en bas et en avant vers l'apophyse post-orbitaire qu'elle rejoint presque. Cette autre apophyse est très développée chez Otis. Psittacus, Meleagris, Calao, etc. La fossette glénoïdale du squameux destinée à recevoir la tête de l'os tympanique se trouve entre la base de cette expansion osseuse et le trou auditif. En avant et en haut, le crâne des Oiseaux est formé par le frontal dont l'apophyse post-orbitaire est un prolongement. 11 présente souvent à sa face supérieure un sillon sus-orbitaire qui reçoit la glande nasale. Ce sillon, très profond chez les Palmipèdes, qui ont cette glande très développée, présente des orifices par où passent les vaisseaux de l'orbite qui nourrissentcet organe. (Diomedea, Alca, etc). Mais chez les Oiseaux dont la glande nasale est peu volumi- neuse, le sillon est peu marqué, et il manque chez ceux qui l'ont dans l'orbite (Rapaces, Echassiers), etc., ou qui en sont dépourvus. Le bord antérieur du frontal est rectiligne ; il s'articule avec les os qui forment la voûte du bec : les nasaux et les prémaxillaires ; il y généralement soudure des os, mais chez les Rapaces et surtout chez les Psittacidés, cette articulation constitue une sorte de char- nière. Le nasal est un os fourchu antérieurement ; les branches de la fourche circonscrivent le bord postérieur de la narine. Les prémaxillaires soudés forment une pièce médiane comprise entre les nasaux et constituent un os à trois branches: l'une médiane, montante, concourt avec la branche interne des nasaux à former le bord supérieur des narines et se prolonge jusqu'au frontal ; les deux autres horizontales forment avec la première un angle plus ou moins ouvert qui limite le bord antérieur des narines ; elles s'unissent aux palatins et aux maxillaires pour former la voûte ÉTUDE DE LA. PNEUMATICITÉ CHEZ LES OISEAUX 277 palatine ; souvent une cloison osseuse, le septum nasal, descend de la branche montante de l'intermaxillaire sur la voûte palatine (Rapaces, Grimpeurs). Les narines, plus ou moins ouvertes, le sont largement chez les Ratites, les Echassiers ; leur orifice, très réduit chez Buceros et Phalacrocorar, paraît manquer chez Sida. Les narines se pro- longent en avant en un sillon nasal qui s'étend parfois jusqu'à l'extrémité du bec (Diomedea). La face présente latéralement l'os lacrymal, qui acquiert chez les Oiseaux un volume considérable ; il est de forme variable ; tantôt, comme chez les Passereaux, c'est une lame verticale renfermée dans l'orbite, dont elle constitue la paroi latérale antérieure ; chez d'autres, comme chez les Rapaces diurnes, et la plupart des Palmipèdes, il a la forme d'un marteau dont le manche dirigé en bas et un peu obliquement en arrière, vient s'appuyer sur le quadrato-jugal ; la masse s'articule avec le frontal et présente un orifice pneumatique. Intérieurement, la face est constituée par le vomer, os impair et médian qui fait suite au parasphénoïde ; par les os palatins, les ptérygoïdiens, le quadrato-jugal, l'os carré et la mandibule infé- rieure. Les os palatins bordent latéralement les ouvertures postérieures des narines, s'appuyant en arrière sur les ptérygoïdiens et le paras- phénoïde ; ils forment la partie antérieure et la partie moyenne de la voûte palatine : ils se soudent parfois ensemble (Anas, Cygnus, Sula, Phalacrocorar, Pelecanus); ils sont seulement très rapprochés chez quelques Oiseaux (Diomedea); mais le plus souvent, ils restent éloignés l'un de l'autre et laissent à découvert le vomer et la partie adjacente du parasphénoïde. Les palatins sont tantôtétroits et presque styliformes (Passereaux) tantôt lamelleux, plans et formant de grandes ailes comme chez les Psittacidés, tantôt recourbés en une gouttière longitudinale plus ou moins profonde (Otis, Diomedea). Les ptérygoïdiens s'étendent obliquement d'avant en arrière et de dehors en dedans, s'articulent avec les palatins en avant chez presque tous les Carinates, et, en arrière avec l'os carré ou tympanique. En dehors des ptérygoïdiens et des palatins s'étend un espace triangulaire occupé par les muscles releveurs internes de la mâchoire inférieure et limité en dehors par l'arcade du tympano-jugal, os 278 FANNl BIGNON long el mince qui s'articule en arrière avec nue facette de l'os carré el en avanl avec le maxillaire supérieur. Le maxillaire supérieur donne souvent une apophyse maxillo- palatine qui contribue à la formation de la voûte du palais cl du plancher des fosses uasales. Cette apophyse, rudimentaire chez Meleagris, développée en une lame épaisse, concave extérieurement chez Daption, est renflée en une masse spongieuse très volumineuse chez la plupart des llapaces nocturnes. L'os carré ou tympanique présente chez tous les Oiseaux une foi nie quadrilatère caractéristique, il est incline légèrement en bas et en dehors. Il s'unit avec le squameux ou mastoïdien par une tête articulaire généralement simple, quelquefois bifurquée (Buteo, Sarcoramphus). En avant, il offre une apophyse orbitaire qui donne insertion aux muscles tympaniques et ptérygoïdiens. Cette branche qui se dirige vers l'orbite, cloisonne la fosse temporale. L'angle inférieur et externe présente une facette concave qui s'arli- cule avec le quadrato-jugal, en arrière de laquelle se trouve une cavité qui reçoit le condyle de la mâchoire inférieure. L'angle inférieur et interne possède une facette pour l'articulation du ptérygoïdien. La mandibule inférieure formée de onze os soudés présente la forme d'un A' dont les branches sont pins ou moius écartées. L'extrémité articulaire présente une cavité qui reçoit la tète de l'os carré. En arrière, au sommet d'une petite crête saillante (Phalacro- wrax, Otis, etc.) ou au fond d'une dépression (Diomedea) se trouvent un ou plusieurs orifices pneumatiques sur lesquels s'adopte un tube osseux ou membraneux, le siphoniùm qui met en communication la caisse du tympan avec la mâchoire inférieure. Cavités du Crâne et de la Face Oreille Le méat auditif s'ouvre en arrière de l'articulation de l'os carré avec le mastoïdien. La cavité tympanique est limitée en haut par le mastoïdien en avant par l'os carré, en bas par un prolongement du sphénoïde qui, sons le nom debasi-temporal, forme de chaque côté une lame mince, étendue horizontalement. Les deux lames se confondent en avant avec le parasphénoïde et enferment dans leur repli les deux trompes d'Eustache qui viennent s'ouvrir ensemble sur la ligne médiane en avant, à l'union des lames et du rostre. ÉTUDE DE LA PNEUMATICITÉ CHEZ LES OISEAUX 279 La chaîne des osselets est représentée par un os unique, la columelle. La caisse du tympan communique avec trois groupes de cellules aérifères placées dans l'épaisseur des os du crâne et avec les cellules de la mâchoire. La pneumaticitédu crâne est ti's développée, surtout chez les Rapaces nocturnes où un vaste sinus, qui s'étend dans le sus-occipital, fait communiquer largement entre elles les deux caisses. L'un des deux systèmes de cavités débouche par un orifice supé- rieur en haut de la caisse du tympan et s'étend dans l'occipital. Le second s'ouvre à la partie postéro-inférieure de la caisse et enveloppe les canaux demi circulaires: le troisième dont l'orifice est. à la partie antérieure de la caisse occupe la base du crâne. Les cellules pneumatiques de la mâchoire inférieure sont mises en communication avec la cavité tympanique par le siphonium qui s'ouvre latéralement à la partie inférieure de la caisse. Enfin, en avant de cet orifice débouche la trompe d'Eustache. Orbites Les orbites sont de vastes cavités (1) en forme de pyramides tronquées quadrangulaires, plus rarement coniques (Calao). Elles ont pour limite inférieure le rostre sphénoïdal ; en haut, les frontaux qui s'écartent en avant et laissent place à la partie plane et horizontale de l'ethmoïde. Le fond de l'orbite est constitué par une lame osseuse, prolongement vertical (lel'ethmoïde; c'est la cloison inter-orbitaire qui est tantôt complète (Corvus, Psittacus, Ketupa, Otis, Phalacrocorax et Meleayris), tantôt incom- plète et présentant des pertuis en nombre variable, obturés ou non par une membrane (Ardea, Sarcoramphus, Buteo, Struthio et tantôt manquant absolument (Buceros) de sorte que les deux orbites forment une cavité unique constituée par deux cônes tronqués unis par leur petite base. La paroi latérale postérieure de l'orbite est formée par le post-frontal et l'alisphénoïde. La voûte orbitaire est constituée parle frontal antérieur, tantôt très développé (Vultur) tantôt réduit à un simple rebord osseux (Fratercula). La paro- latérale antérieure est limitée par l'ethmoïde et le lacrymal qui sont tantôt soudés l'un à l'autre sur toute leur hauteur (Lanius), tantôt laissent entre eux un intervalle considérable (Phalacrocorar). (1) Chez l'Aptéryx et le Dinornis, les orbites sont petites et clioz ce dernier les fosses nasales s'étendent entre les cavités orbitaires (Owen). 280 l \ n N ^ BIGNON Le plancher orbitaire esl formé par les ptérygoïdiens el les palatins qui laissenl des Intervalles entre eux el le basisphénéïde d'i part, entre eux et le quadrato jugal d'autre part. Enfin la paroi orbitaire externe esl constituée par un cadre osseux, généralement incomplet à la partie inférieure (Gallus, Sula, I ultur) mais qui tend à se fermer chez les rapaces nocturnes (Ketupa) el certains Palmipèdes (Cygnus) par le développement de l'apophyse orbitaire postérieure et du lacrymal qui se dirigent l'un vers l'autre. La soudure de ces deux us complète le cadre orbitaire chez certains Psittacidés ( Ira). En haut, à l'union du frontal avec la cloison inter-orbi taire se trouve un sillon qui reçoit le nerf olfactif ; l'extrémité antérieure dece sillon correspond à un orifice de l'etl >ïde par lequel le nerf pénètre dans les fosses nasales ; il existe chez presque ions les Oiseaux et esl très marqué chez les Outardes, l'Oie, les Rapaces; il manque chez le Pélican et chez quelques autres Oiseaux ; dans ce cas, le nerf olfactif ne traverse pas l'orbite. A l'union de l'ali sphénoïde et du post-frontal se trouve le trou optique, à côté duquel se voient ceux du nerf pathétique, du moteur oculaire commun et du moteur oculaire externe et de l'ophtalmique. Tous ces orifices, distincts chez les Rapaces (Bubo maximus, Vultur), sont parfois réduits à un plus petit nombre. Fosse pré-orbitaire Entre l'orbite et les fosses nasales se trouve chez les Oiseaux une cavité parfois très spacieuse que nous appellerons fosse pré-orbitaire. Elle est généralement de forme pyramidale triangulaire ; son sommet est dirigé en avant et sa base correspond à la paroi latérale antérieure de l'orbite. Sa face externe est limitée par l'os lacrymal, le maxillaire et le quadrato-jugal entre lesquels s'étend une mem- brane d'autant plus développée que la fosse pré-orbitaire est plus étendue. Elle l'est considérablement chez Pelecanus, Cygnus, Casuarius, etc., elle est très réduite chez les Rapaces nocturnes et les Psittacidés. Sa face inférieure est limitée par le palatin, sa face interne par les cornets du nez. Du côté de l'orbite la base s'ouvre largement entre le lacrymal et la lame perpendiculaire de l'ethmoïde. Cette cavité nous parait comparable au sinus maxillaire des Mammifères. Les orifices pneumatiques du lacrymal et des os anté- rieurs de la face s'y ouvrent. Elle*est très spacieuse chez les Ratites, les Rapaces diurnes, la plupart des Palmipèdes ; elle manque chez ÉTUDE DE LA PNEUMATICITÉ CHEZ LES OISEAUX 281 Sula Bassana, Buceros convexus et elle est très réduite chez les Rapaces nocturnes et les Psittacidés. Fosses nasales Les fosses nasales situées à la partie antérieure de la face en avant des orbites avec lesquelles elles communiquent par un orifice situé à l'angle interne supérieur de ces cavités, entre l'ethmoïde et le lacrymal, s'étendent au-dessus du palais et s'ouvrent en arrière dans la cavité buccale par une fente plus ou moins longue, la fente sphéno palatine qui s'ouvre entre les palatins, en avant du rostre. Les narines antérieures sont reportées plus ou moins en avant du bec ; elles s'ouvrent à la base du bec chez le Calao, à l'extrémité chez l'Aptéryx. Leur orifice est tantôt très large, tantôt à peine visible, et parait manquer chez certaines espèces de Fous ; néan- moins Schlaegel l'aurait découvert chez Sula alba. Le nombre des cornets est de trois paires, mais il est souvent réduit à deux. Le cornet supérieur est le plus développé chez les Rapaces et chez les Oiseaux d'eau ; le moyen est le plus développé chez les Gallinacés et les Echassiers (Cigogne). Le cornet inférieur qui est très petit chez lesOiseaux précédents, se complique etdevient labyrinthiforme chez les Passereaux et chez les Casoars. Les Ramphastides se distin- guent par l'ossification complète de leurs cornets. PNEUM ATICITÉ DES OS DE LA TÈTE Chez les Oiseaux, les os du crâne se soudent de très bonne heure ; ils sont en communication avec les voies aériennes et se creusent de cellules nombreuses qui se mettent en rapport avec celles des os voisins ; certains d'entre eux présentent des orifices donnant accès à l'air qui se répand ainsi dans les os soudés aux précédents. La pneumaticité du crâne n'atteint pas le même degré ni le même développement chez tous les Oiseaux; chez ceux qui sont privés de la faculté de voler (Alca impennis, Aptéryx), aucun os de la tète n'est aérifère; « ils gardent pendant toute leur vie les conditions du système osseux de leur jeune âge » (Owen). Tou- tefois chez les Dinornis, le tissu pneumatique du crâne atteint un développement comparable à celui des Hiboux. Chez les oiseaux où la pneumaticité commence à se développer, elle n'existe qu'à la base du crâne et autour de la caisse du tympan (Podiceps). Chez les Mouettes; elle gagne la région postérieure du crâne et, en avant, 282 IANNV BI6N0N l'ethmoïde. Chez la plupart des Rapaces, surtout les Nocturnes, les Psittacidés, les Toucans, les Calaos, les Corvidés, la pneumaticité s'étend à tous les os < l u crâne, les cellules sont 1res vastes, les tables osseuses très écartées, >e pré-orbitaire est très développée et la partie post-orbitaire s'étend, en arrière, jusque dans la région cervicale supérieure où elle communique avec celle du côté opposé; niais elle ne fournit pas de diverticules secondaires. La pneumaticité du crâne est considérabl". Istur palumbarius présente cette particularité d'avoir dans la portion post-orbitaire du sac uu petit diverticule sphérique de la grosseur d'un pois situé en arrière de l'articulation du maxillaire inférieur avec le tympanique. Gbez Sarcoramphus papa (1), les sacs aériens eervico-céphaliques atteignent un développement plus considérable que chez tous les Oiseaux précédents. Le sac orbitaire entoure complètement le globe oculaire ; il forme tout autour de ce globe un bourrelet saillant plus développé en bas et latéralement qu'à la partie supérieure où il n'a guère que 10mmde large sur 2mm d'épaisseur. Par sa face supé- rieure il est en rapport avec la voûte orbitaire et par sa face inférieure avec la conjonctive. * (l) Pi. x, lig. 2. ÉTUDE DE LA PNEUMATICITE CHEZ LES OISEAUX .2S7 Les cellules pré-orbitaires, plus étendues et plus compliquées que chez les espèces que nous avons étudiées jusqu'ici, se composent : 1° d'une fosse pré-orbitaire très spacieuse, s'étendant en avant j usqu'aux orifices des narines dont elle limite les deux tiers ; 2° d'un diverticule sous-cutané, dn, que nous n'avons rencontré chez aucun autre Oiseau. Il recouvre la fosse pré-orbitaire et s'étend jusqu'à la caroncule. La fosse pré-orbitaire est de forme pyramidale triangulaire ; sa base corresponde la paroi latérale externe de l'orbite ; son sommet au bord de la cire, en avant de la narine externe. La hauteur prise de la face latérale de l'orbite au sommet de la cavité est de 38mm la profondeur à la base est de 14mm. Le diverticule sous-cutané recouvre les parois osseuses de la partie antérieure de la face, depuis le bord orbitaire jusqu'à la caroncule ; il remonte jusqu'à la ligne médiane supérieure du bec et s'accole au sac du côté opposé, dont il est séparé par une cloison complète, membraneuse, mince et transparente. La cellule post-orbitaire est constituée par un prolongement tubuleux qui s'étend le long du bord antérieur du ptérygoïde, contourne la face, inférieure de l'os carré, remonte et s'applique sur la l'ace antérieure de cet os, et se portant en arrière vase terminer en cul-de-sac au-dessous du conduit auditif externe. Il n'y a pas de communication entre ce diverticule et la caisse du tympan, commu- nication que nous avons observée chez Circus œruginosus. Un autre diverticule s'étend entre la partie articulaire du maxillaire inférieur et le basi-occipital etdescenddans la région cervicale ; c'est la cellule cervico-céphalique proprement dite. Elle est de forme pyramidale, s'insinue entre les muscles de la région cervicale supérieure et passe sous le grand complexus; son sommet atteint le niveau du quatrième espace in ter- vertébral. Cette cellule envoie sous les muscles rele- veurs de la tète un diverticule qui se porte en arrière sur le sus- occipital et rencontre le diverticule du coté opposé avec lequel il forme un collier pneumatique péri-occipital, disposition que nous avons déjà rencontrée, mais avec un développement moindre, chez Circus œruginosus. La pneumaticité des os du crâne est considérable chez cet Oiseau et ce caractère le rapproche des Rapaces nocturnes. Une injection poussée par un orifice pratiqué au frontal se répand dans les pariétaux, le mastoïdien, la caisse et le maxillaire inférieur. Les deux caisses communiquent largement en arrière et les cellules du 288 l-\\\\> B1GN0N bec très spacieuses reçoivenl l'air par mi orifice placé au voisinage du sommet de ta fosse pré-orbitaire : ces deux caractères ont déjà été mentionnés chez Otus vulgaris et Bubo maximus. Cathartes atratus (1) est, de tous les Rapaces que nous avons eu l'occasiou d'étudier, relui qui présente le système pneumatique cervico-céphalique le plus dé^ eloppé. Ayant injecté ce système chez cet Oiseau |>;ir une narine, nous avons pu observer une vaste cellule, s'étendant (huis toute la région cervicale, Sec, et en communication, d'une part avec les cellules céphaliques, d'autre pari avec le système pneumatique général par l'intermédiaire du sac claviculaire, ds, el se prolongeant dans le membre antérieur. Cette cellule, Sec, s'étend de l'espace interfurculaire à la cellule orbitaire avec laquelle elle se continue. Elle forme un manchon complet autour de la moitié supérieure de la région cervicale ; dans la moitié inférieure, elle constitue une simple gouttière qui fait suite à ce manchon, et embrasse la partie anté- rieure delà région cervicale. La trachée traverse l'intérieur de cette cellule, libre de toute adhérence avec sa paroi; l'œsophage, Œ, passe au devant de la trachée qu'il croise obliquement de droite à gauche ; puis il s'applique sur la paroi antérieure du sac qui est complètement recouverte par le jabot, /, daus sa partie interfurculaire. La paroi postérieure du sac est en rapport avec la cellule inter- claviculaire dont elle est incomplètement séparée par une cloison membraneuse; c'est par l'intermédiaire de celte cellule que se t'ait la communication avec les sacs alaires. Le sac cervico-céphalique de Cathartes urubu ne fournit pas de collier péri-occipital profond, il passe sur l'os hyoïde et donne un diverticule qui remplit un sillon de l'écusson sphénoïdal et se prolonge pour entourer la partie inférieure du tympanique, passer sur le ptérygoïde et se mettre en communication avec la cellule orbitaire. Celle-ci, très spacieuse fait hernie sur le muscle temporal et autour du globe oculaire, mais sans l'entourer d'un bourrelet complet, comme chez Sarcoramphus papa. Enfin elle s'engage en avant dans la fosse pré-orbitaire qui est d'une grande dimension. Intérieurement, le sac cervico-céphalique communique avec l'inter-claviculaire, ds, et donne un diverticule dorsal qui s'étend sur l'omoplate et, passant sous l'aisselle, forme une cellule axillaire l) Pi. x, fig.l. ÉTUDE DE LA PNEUMATICITÉ CHEZ LES OISEAUX 289 pyramidale qui communique avec un sac sous pectoral bien développé placé entre les muscles pectoraux. Le sac axillaire s'ouvre dans les sacs alaires, Sa, qui s'étendent jusqu'à l'extrémité des doigts. Ils forment des diverticules qui pénètrent entre l'humérus et le biceps, entre ce muscle et la peau, et séparent les différents muscles du bras. Ces diverticules inter- musculaires se prolongent entre les muscles de l'avant-bras, et l'un d'eux, qui suit le bord cubital, d, est traversé par les grandes pennes qui viennent prendre leur insertion sur le cubitus; il leur forme ainsi à chacune une gaine pneumatique. Les cellules aériennes se continuent dans la main, entre les doigts, et celles du bord inférieur fournissent également des gaines aux grandes pennes de la main. Cette disposition que nous signalons chez ce Rapace est semblable à celle que M. A. Milne-Edwards a observée sur le Buceros Rhinocéros. En outre, chez Cathartes Urubu, le tissu cellulaire sous-cutané de l'aile forme un mince réseau de cellules pneumatiques qui communique avec les grandes cellules aériennes, comme nous l'avons observé chez Bvœeros convenus et Pelecanus onocrotalus, que nous décrirons plus loin. Ainsi, l'ordre des Rapaces nous fournit des exemples d'Oiseaux dont la pneuinaticité de la région cervico-céphalique se réduit au sinus oculaire et aux cellules osseuses de la tète; tels sont la plupart des Nocturnes, et parmi les Diurnes Buteo vulgaris. Chez quelques-uns les cellules acquièrent dans la région céphalique plus de volume et de complexité el donnent naissance à un rudiment de sac cervical, tels sont cirrus œruginosus, Sarcoramphus papa.Eafm chez Cathartes atratus, la pneumaticité de la région cervico-cépha- lique atteint son plus haut degré, et les cellules de ce système se continuent jusqu'à l'extrémité du membre supérieur. PSITTACIDÉS Le groupe des Psittacidés, qui n'avait pas encore été étudié au point de vue de la pneumaticité, nous a fourni de nombreux exem- ples de sacs cervico-céphaliques. Nos recherches ont porté sur les espèces suivantes : Ara militons (i) (Ara militaire) ; A va Canga (2) (Ara Macao) ; Cacatua Leadbeateri (Kakatoès de Leadbeater) ; (1) Cat. d'Anat. Gomp. 1888-326. (2) 1888-750. h.— 19 2!>0 Ian.nv B1GN0N Cacatua alba (1) (Kakatoès à crête blanche) ; Cacatua molucensis (2) (Kakatoès à crête rose; ; Cacatua sulphurea (3) (Kakatoès des Philippines) ; Chrysotis œstivus (Perroquel amazone) ; Psittacus erythacus (Perroquet gris) ; Coracopsis nigra ('i) (Vasa de Madagascar) ; Conurus carolinensis (5) (Perruche à tète jaune de la Caroline). Cet ordre, comme le précédent, nous a présenté des types dont la pneumaticité de la région cervico-céphalique est très rudimentaire (Psittacus erythacus) chez quelques autres elle prend plus d'exten- sion et de complexité (Chrysotis œstivus, Cacatua alba, etc.); et elle atteint son maximum de développement chez les Aras, les Perruches et le Kakatoès de Leadbeater. Chez Psittacus erythacus, l'injection pratiquée par une narine a rempli les deux sacs oculaires qui se prolongent en arrière jusqu'à l'os carré et ne présentent ni diverticules ni cellules cervicales. Chez Chrysotis œstivus, les sacs oculaires émettent en arrière des diverticules qui entourent le trou occipital (collier péri-occipital). Caracapsis Vasa nous présente un premier rudiment du sac cervical; chez cet oiseau, le sac orbitaire communique avec une cellule de forme à peu près cylindrique qui s'étend en arrière des ptérygoïdiens et descend obliquement de haut en bas, d'avant en arrière au-delà de la mâchoire inférieure. Elle mesure 30,niu de long sur 15mm de diamètre. Elle fournit un petit diverticule à l'arti- culation quadrato maxillaire. Cacatua alla possède un système de cellules semblables, mais un peu plus développées dans la région cervicale. Le sac orbitaire présente un diverticule qui fait hernie sur le muscle temporal et le recouvre, s'étendant en arrière presque jusqu'au bord postérieur de la mâchoire inférieure. Il nous a paru en être de même chez Cacatua molucencis; toute- fois, le diverticule temporal ne s'étend pas aussi loin chez cet Oiseau et ne recouvre qu'une partie de la mâchoire, au-dessous de l'orbite. Mais c'est chez les Aras, les Perruches et le Kakatoès de Leadbeater que les cellules cervico-céphaliques présentent leur maximum de développement et de complexité. Chez tous ces Oiseaux, une vaste cellule s'étend dans toute la longueur du cou jusqu'à la fourchette en avant, et jusqu'à l'articu- [i) 1886-470; (2) 1886-145; (3) 1888-774; (4) 1887-1,181 ; (5) 1889-144. ÉTUDE DE LA PNEUMATICITÉ CHEZ LES OISEAUX 291 lation scapulo-humérale en arrière ; elle se prolonge même davan- tage chez Conurus carolinensis. En outre, elle présente des diverti- cules nombreux, ainsi que nous allons le faire connaître par les descriptions suivantes : Le groupe des Perruches présente une remarquable pneumaticité de la région cervicale et de la région céphalique. Nous avons pu l'observer chez Conurus carolinensis. Chez cet Oiseau, les cellules aériennes s'étendent latéralement dans toute la longueur du cou; dans leur quart supérieur elles laissent entre elles en arrière un large espace triangulaire dont la base correspond à l'insertion des muscles longs du cou sur l'occi- pital et dont le sommet est dirigé en bas ; à partir de ce point elles s'accolent l'une à l'autre, mais sans communiquer entre elles, puis s'écartent de nouveau dans leur moitié inférieure pour se porter vers l'épaule sur laquelle elles forment une sorte de bissac, comme nous le représentons chez Ara Cantja (1). En avant, dans la moitié inférieure de la région cervicale, les cellules s'unissent etforment un renflement considérable présentant vers sa partie médiane une fossette qui reçoit le jabot ; dans leur moitié supérieure, elles sont distinctes, l'œsophage et la trachée les séparent toutefois, dans la région céphalique, elles communi- quent par un diverticule sous-mentonnier, en forme de fer à cheval qui s'étend sous la mandibule inférieure et constitue un bourrelet limité en avant par la partie cornée de cette mandibule. Ce diverti- cule recouvre la partie supérieure de la trachée et l'appareil hyoïdien. La cellule oculaire estbieu développée et fournitdeuxdiverticules: l'un intermusculaire, formant une sorte de tube renflé, se porte en arrière en passant sous les muscles élévateurs delà mâchoire pour venir s'appliquer sur l'occipital supérieur. 11 se lixe à la protubé- rance cérébelleuse et descend le long de la région cervicale posté- rieure entre les muscles superficiels et les muscles profonds. Sur la ligue médiane, les muscles superficiels sont écartés par le développement delà cellule, qui devient ainsi sous-cutanée sur une longueur de 25mm environ et sur quelques millimètres de large. Cette partie du diverticule correspond au milieu de l'espace trian- gulaire que laissent entre elles les cellules cervicales : L'autre diverticule du sac oculaire s'étend en avant du muscle temporal et recouvre latéralement la mâchoire inférieure, se porte (1) PI. IX, fig. 1 el 2. ^92 i \\M BIGNON eu dedans de cet os pour entourer L'articulation quadrato maxillaire el l'os carré qu'il enveloppe et isole presque complètement. Les cellules aériennes présenteul chez Cacatua Leadbeateri une dispositiou qui se rapproche de celle que qous avons observée chez 1rs Psittacidés précédents. Les sacs cervico-céphaliques s'étendent dans toute la longueur du cou, mais ne remplissent pas complète- ment l'espace interfurculaire. I)e forme irrégulière, à peu près cylindriques eu haut, renflés vers le bas, ils présentent plu- sieurs étranglements qui correspondent à des cloisons incomplètes. Ils ue sont pas symétriques : Leur longueur est de 7(>""" et leur plus grande largeur est de 3oœm pour le sac droit, de 19 seulement pour le gauche. Lu avant le suc droit est en partie recouvert par la trachée, l'œsophage et le jabot. En haut et en arrière les deux sacs laissent entre eux un espace triangulaire, très allongé, occupé par les muscles longs du cou ; puis ils se rapprochent et s'accolent vers la partie moyenne de la région cervicale, sans toutefois communiquer en ce point comme nous le verrons chez les Aras; puis ils se séparent de nouveau et s'écartent pour se porter au-dessus de l'articulation scapulo- humérale où ils se terminent. De la partie renilée de la cellule droite en avant, naît un petit diverticule tubuleux, ascendant qui longe la trachée et se termine en cul-de-sac à l'union de son quart supérieur avec ses trois quarts inférieurs. Les cellules aériennes pénètrent dans . la région céphalique en dedans du muscle digastrique, longent la face interne de la mâchoire inférieure, forment un diverticule articulaire quadrato- jugal, passent au-dessus du ptérygoïdien pour déboucher dans le sac orbitaire. Celle-ci donne un diverticule inter-mandibulaire qui s'étend jusqu'à la partie cornée du bec. Les sacs cervico-céphaliques ne donnent aucun diverticule inter-musculaire dans la région cervicale postérieure et il n'y a pas de collier péri-occipital. Chez les Kakatoès le développement des sacs offre de grandes différences suivant les espèces. Ainsi, chez Cacatua alba et C. molucensis, nous n'avons trouvé qu'un sac cervico-céphalique tris court de forme pyramidale triangulaire dont la base est en avant, le sommet en bas et en arrière. Sa hauteur est de 40mm, sa largeur a la base de iOmm. 11 communique avec une cellule orbitaire liés développée qui fournit un diverticule sous-cutané, s'étendant ÉTUDE DE LA PNEUMATICITÉ CHEZ LES OISEAUX 293 d'avant en arrière sur les muscles élévateurs de la mâchoire infé- rieure jusqu'à l'articulation. Chez C. Leadbeateri et C. sulphurea, le volume des cellules est beaucoup plus considérable ainsi que leur complexité. Chez le premier les cellules cervico-céphaliques s'étendent dans toute la longueur du cou jusqu'à la clavicule, mais ne remplissent pas complètement l'espace inter-furculaire. Elles sont de forme irrégulière, à peu près cylindrique, dans leur partie supérieure; renflées, globuleuses dans leur partie inférieure et présentent plu- sieurs étranglements. Leur longueur est de 70mm, sur 35 pour le sac droit, dans sa plus grande largeur. Le gauche n'atteint que 19mm dans la portion correspondante. Ils sont donc très asymétriques. Les cellules cervico-céphaliques descendent le long de la région cervicale; la gauche est en partie couverte par la trachée, l'œso- phage et le jabot; tandis que la droite plus volumineuse, n'est recouverte que par la peau. Dans la région cervicale postérieure, les cellules séparées en haut, se rapprochent, de manière à laisser entre elles un espace triangulaire occupé par les muscles releveurs de la tète ; puis s'accolent dans la région moyenne du cou, sans toutefois communiquer entre elles ; enfin elbs ss séparônt de nrm- veau pour se porter chacune vers l'articulation scapulo-humérale, au niveau de laquelle elles se terminent. De la partie renflée de la cellule droite naît un petit diverticule tubuleux ascendant qui longe la trachée et se termine en cul-de-sac à l'union du quart supérieur de cet organe avec les trois quarts inférieurs. Les cellules pénètrent dans la région céphalique sous le muscle digastrique, longent la face interne de la mâchoire inférieure, forment un diverticule quadrato-jugal, entourant la base de l'os carré, et, passant au-dessus des ptérygoïdiens, s'ouvrent dans le sinus oculaire. Celui-ci donne un diverticule inter-mandibulaire qui s'étend jusqu'à la partie cornée du bec. Les sacs cervico-céphaliques ne donnent aucun diverticule inter- musculaire dans la région cervicale, et il n'y a pas de collier péri- occipital. Les os du crâne, très pneumatiques, ont été injectés. Les cellules aérifères de Cacatua sulphurea, analogues à celles de l'espèce précédente, sont asymétriques; la gauche moins volumineuse que la droite, parce que l'œsophage etle jabot sont déjetés à gauche. En arrière, les deux sacs s'accolent sur la ligne médiane, mais J'.l'l PANNY BIGNON sans communiquer l'un avec l'autre, et s'étendent intérieurement jusqu'à l'articulation scapulo-humérale qu'il recouvrent d'un diver ticule scapulaire ovoïde. De même que chez l'espèce précédente il n'y a pas de diverticules inter-musculaires, ni de collier péri- occipital. L'es cellules cervico-céphaliques d' Ira militaris sont en inpport, en avanl avec la trachée et l'œsophage qu'elles longent dans presque toute leur longueur ; le jabot les recouvre intérieurement et elles sont limitées par la fourchette. La veine jugulaire et le pneumo-gastrique rampenl sur leur paroi ei leurdonnenl quelques rameaux. Elles s'étendent latéralement et en avant i\u tiers supérieur de la région cervicale; puis se portent en arrière et communiquent largement sur la ligne médiane formant ainsi un large collier pneumatique qui entoure les deux tiers infé- rieurs du cou et se prolonge même en une pointe qui va s'insérer sur la cinquième vertèbre dorsale. En avant, les cellules longent la trachée, rapprochées l'une de l'autre clans le tiers supérieur et le tiers inférieurde celle-ci, maiselless'enécartentdans son tiers moyen; cependant le sac gauche donne un petit diverticule qui, naissant du tiers supérieur s'accole à la trachée sur une longueur de 25mm. Le sac étranglé, dans sa partie moyenne, se dilate au contraire à ses deux extrémités, surtout en bas; des cloisons membraneuses incomplètes correspondent à l'union du tiers moyen avec le supé- rieur et l'inférieur. Le sac cervico-céphalique donne deux diverticules qui s'étendent dans la région cervicale supérieure; l'un est superficiel, l'autre profond. Le superficiel est recouvert par les muscles longs du cou qu'il faut disséquer pour l'apercevoir; il est de forme pyramidale triangulaire; sa base est dirigée en haut, son sommet en bas et en dehors, il n'atteint pas jusqu'à la ligne médiane postérieure. Le diverticule est situé sous les muscles occipito-cervicaux; il s'unit à son congénère et forme un collier péri-occipital. Le communication de ce diverticule 'avec le sac cervico-céphalique se fait par deux larges orifices circulaires situés de chaque cùté de l'atlas au-dessus du ganglion cervical supérieur. La communication du sac superficiel s'établit par une large fente qui s'allonge en dedans du muscle digastrique parallèlement à la direction de ce muscle. Une cloison membraneuse incomplète sépare la région cervicale du sac de la région céphalique. Celle-ci s'étend, comme chez la plupart des Oiseaux que nous avons déjà étudiés sur la voûte palatine, passe au-dessus du ÉTUDE DE LA PNEUMATICITÉ CHEZ LES OISEAUX 295 ptérygoidien et s'ouvre dans la cellule orbitaire qui communique en avant avec la fosse pré-orbitaire. Cette cellule présente un diverticule quadrato-maxillaire qui entoure l'articulation du carré et du maxillaire supérieur, puis s'étend dans la fosse temporale, au-dessus du muscle temporal et fait hernie sous la peau, en avant de ce muscle. La cellule orbitaire donne un diverticule qui communique avec le précédent et s'étend entre la peau et la muqueuse inter-mandibulaire jusqu'à la partie cornée du bec. La chambre pré-orbitaire est peu développée. Les os de la tête sont très pneumatiques et les orifices aériens larges surtout dans la région antérieure (frontal, intermaxil- laire, etc.). Chez Ara Canga (1), le développement de la pneumaticité de la région cervico-céphalique est aussi très considérable. Les cellules aériennes cervico-céphaliques, Sec, Sel, s'étendent également jusqu'à la clavicule, et affectent les mêmes rapports. Elles sont cylindriques dans la région cervicale moyenne, renflées supé- rieurement et intérieurement. Le renflement supérieur s'étend sur une partie de la région postérieure, mais ne recouvre pas complètement les muscles longs du cou qu'il laisse à découvert dans la plus grande partie de leur étendue. La partie moyenne du sac s'étend sur toute la région cer- vicale postérieure qu'elle embrasse et se prolonge en un cul-de-sac médian qui s'insère sur les premières vertèbres dorsales. Enfin le renflement inférieur du sac se porte en arrière et en bas, formant une sorte de bissac volumineux, ds, reposant sur l'épaule; au-dessus et en arrière de laquelle il s'étend; recouvrant une partie de la région dorsale, ce diverticule atteint chez cet Oiseau le plus grand développement que nous ayons encore rencontré chez les Psitta- cidés. Nous avons également constaté, chez cette espèce, la présence d'un collier péri-occipital, dpo. Les cellules aérifères des os de la tête sont très développées chez cette espèce. Nous avons pratiqué chez Conurus carolinensis, chez Ara Canga et chez plusieurs autres Psittacidés l'injection totale des sacs aériens en rapport avec les poumons, et dans aucun cas, nous n'avons observé de communication entre le système cervico- céphalique que nous venons de décrire et le système pulmonaire. (1) Planche IX, fig. \ et 2. 296 l \\m BIGNON En résumé, les Psittacidés que nous avons étudiés offrent pour la plupart un système de sacs cervico-céphaliques, qui esl très volu- mineux et très complexe chez quelques-uns d'entre eux, mais qui n'esl jamais en communication avec le système général. Chez tous la portion céphalique des cellules acquierl un remar- quable développement el 1rs os avec lesquelles ces cellules sont en rapport sont très pneumatiques, surtout la mâchoire inférieure et la partie antérieure du bec. Grimpeurs Dans ce groupe, nous n'avons pu examiner que les Pics dont la pneumaticité est très restreinte. Ils ne présentent pas de cellule cervicô-céphalique, leur sac orbitaireest peu développé et la partie antérieure de la tète est peu celluleuse. Leur bec, par suite de sa faible pneumaticité, gagne en force ce qu'il perd en légèreté. Passereaux Parmi les Passereaux, nous avons pu étudier: Upupa epops (Huppe); Passer domesticus (Moineau) ; Turdus merula (Merle) ; Graculus glandarius (Geai) ; Lanius minor (Pie grièche) ; Cor vus corax (Corbeau commun) ; Comis frugilegus (Freux) ; Corvus cornix (Corneille mantelée); Anthràcoceros ou Buceros convertis (1) (Calao de Sumatra). Upupa epops présente un sac orbitaire avec diverticule inter- mandibulaire et ne possède pas de sac cervico-céphalique. La chambre pré-orbitaire est très réduite. Il en est de même chez Passer domesticus, Turdus merula et chez les Corvidés. Ces derniers ne présentent pas de chambre pré-orbitaire. La pneu- maticité des os de la tète est très remarquable chez eux : Toutes les cellules aérifèresdu diploé sont en communication, de sorte que L'injection introduite soit dans le sac orbitaire, soit dans un des os de la tète (maxillaire inférieur ou frontal) se répand immédiate- ment dans tous les os et des deux côtés, ce degré de pneumaticité ne se rencontre guère que chez les Rapaces nocturnes et chez les Bucérotidés; mais chez la plupart des Oiseaux il reste toujours (1) Gat. d'Anat. Comp. 1889-12. ÉTUDE DE LA. PNEUMATICITÉ CHEZ LES OISEAUX 297 quelques points où les cellules aérifères font défaut, notamment à la voûte du crâne et dans le maxillaire inférieur au voisinage du plan médian. Lanius minor et Graculus glandarius présentent un sac oculaire bien développé qui se prolonge en arrière au-dessus de la voûte palatine jusqu'au voisinage du maxillaire inférieur. Buceros convexus est de tous les Oiseaux que nous avons examinés, celui qui offre la pneumaticité la plus complète, en raison du déve- loppement général des sacs aérifères et des cellules osseuses. Buceros rhinocéros avait déjà été décrit par M. A. Milne-Edwards. Buceros conrexus est beaucoup plus petit, il est du volume d'un gros pigeon, et nous avons employé pour l'injecter plus d'un litre de gélatine; encore les sacs n'avaient-ils pas atteint toute la replétion dont ils sont susceptibles. Un vaste sac cervico-céphalique impair s'étend de l'espace inter- furculaire au voisinage du larynx supérieur. Il entoure complète- ment le cou et, remontant en arrière jusque sur le crâne, se termine à la naissance du casque osseux qui le surmonte. Il renferme la trachée avec laquelle il est libre de toute adhérence, et l'œsophage situé en arrière de cet organe, et qui est fixé aux parois du sac par deux cloisons longitudinales perpendiculaires au plan médian. Ces cloisons n'atteignent pas les deux extrémités du sac et laissent ainsi en deux points, une communication entre la partie antérieure ou trachéale et la partie postérieure. Elles servent de soutien aux nerfs et aux vaisseaux qui se rendent à la peau. En bas et en avant le sac cervico-céphalique communique avec le claviculaire qu'il recouvre et en arrière avec les sacs alaires qui présentent la disposition décrite chez Buceros Rhinocéros par M. Milne-Edwards. Ce sac unique correspond par conséquent aux deux sacs cervicaux observés chez ce dernier. En haut et latéralement le sac cervico-céphalique passe en dedans du maxillaire inférieur et communique au-delà du ptérygoïdien avec le sac oculaire. Il envoie un diverticule péri-occipital formant un collier complet très large en arrière, remplissant en avant la fossette sous- condylienne et communiquant avec la caisse du tympan. Le sac cervico-céphalique s'ouvre eu outre par un petit pro- longement tubuleux dans les cellules aérifères des vertèbres; l'orifice de communication s'ouvre à la hauteur de l'atlas dans le premier sac vertébral postérieur. Les sacs vertébraux forment 298 l'A.WY BIGNON deux chapelets, l'un antérieur, L'autre postérieur, le long de la col. uni»1 vertébrale. Enfin le sac cervico-céphalique est recouverl dans toute son éten- due par la peau qui y adhère fortement; elle esl tapissée d'une mi ace couche de tissu cellulaire pneumatique Eormant «le fines cellules injectées dans la préparation. Ayant pratiqué une incision longitu- uale sur la ligue médiane, nous avons doucement séparé la peau de la paroi cellulaire et ayanl poussé une injection dans le sac nous avons vu celui-ci se gonfler et le liquide sourdre des bords de la section par une multitude de petits pertuis, ce qui dén tre la communication existant entre le sac et les cellules sous-cutanées. M. A. Milne-Edwards ne mentionne pas chez le Calao la commu- nication du sac cervico-céphalique avec les vertèbres, ni avec le tissu cellulaire sous-cutané. Ce sont deux faits que nous avons pu constater aussi chez l'un des Palmipèdes les plus pneumatiques, Pelecanus onocrotalus. Le sac orbitaire extrêmement développé enveloppe complètement le globe oculaire et le suspend par un mince tractus fibreux au milieu de la voûte orbitaire. Les deux sacs orbitaires communiquent entre eux d'autant plus largement que cet Oiseau ne présente pas de cloison inter-orbitaire ; on peut même dire que les deux sacs ne font qu'un. En arrière le sac orbitaire donne un diverticule qui occupe la fosse temporale et, passant sous le muscle du môme nom, s'étend sur l'os carré; c'est le représentant du diverticule quadrato-jugal que nous avons décrit chez les Psittacidés et chez quelques autres Oiseaux. Il n'y a pas de chambre prô-orbitaire. Tous les os du crâne et de la face ont été injectés. Ainsi les Passereaux que nous avons étudiés, présentent dans la région cervico-céphalique une pneumaticité très faible; à l'excep- tion du groupe des Bucérotidés, où les cellules cervico-céphaliques offrent en outre cette particularité d'être en communication avec le système pulmonaire. Gallinacés et Pigeons Nos études ont porté sur les Gallinacés et les Pigeons sui- vants : Gallus domesticus (Coq domestique) ; ÉTUDE DE LA PNEUMATICITÉ CHEZ LES OISEAUX 2!)!) Pavo spicifer (1) (Paon spicifère) ; Pénélope Marail (2) (Pénélope Marail) ; Euplocomus prelatus (3) (Euplocome prélat) ; Numida meleagris (Pintade commune) ; Myristicivora luctuosa (4) ; Sternœnas cyanocephala ; Turtur auritus (Tourterelle commune) ; Columbus (Pigeons domestiques de plusieurs races). L'injection pratiquée chez Gallus dom ■•sticus, Pavo spicifer et Pénélope Marail, nous a montré chez ces Oiseaux un sac oculaire, une fosse pré-orbitaire et des os médiocrement pneumatiques. La fosse pré-orbitaire s'ouvre largement daus la cellule sous-oculaire dont elle n'est séparée que par la paroi de cette cellule, car le lacrymal et la lame transversale de l'ethmoïde qui, chez la plupart des Oiseaux ferment l'orbite en avant, sont peu développés et laissent entre eux un large orifice chez les espèces précitées. Le sac orbitaire ne se prolonge pas en arrière et ne donne aucun diverticule. Chez Euplocamus prelatus, le sac orbitaire, un peu plus développé, s'étend jusqu'en arrière du ptérygoïdien. Il donne un petit diverti- cule inter-mandibulaire. Numida meleagris possède un petit sac cervico-céphalique bien délimité, de forme conique dont la base correspond à celle du crâne et qui mesure 68mm de haut sur 18mm de large à sa base. Il est en rapport avec la trachée et l'œsophage qu'il longe; le muscle peaucier le recouvre. Le casque que présente cet Oiseau est complètement aérifère; nous l'avons injecté chez un individu par le sac cervico-céphalique; et, chez un autre, inversement, nous avons injecté le sac en pous- sant par un orifice pratiqué dans le casque. Chez Stemœna? cyanocephala, nous avons rencontré un sac cervico-céphalique s'étendant en haut jusqu'à la crête occipitale, occupant le tiers supérieur de la région cervicale et communiquant avec l'oreille moyenne. Il est cylindrique et mesure 65mm de long sur 21mm de large. Myristicivora luctuosa possède un sac à peu près semblable de 8em de long mesuré à partir de son extrémité oecipitale ; mais il communique avec le tissu cellulaire de la région cervico-céphalique. Nous avons retrouvé chez la Tourterelle et chez divers Pigeons domestiques (Pigeon polonais, Pigeon romain, etc.) un sac sembla- (1) Cat. d'Anat. Comp. 1888-50; (2) 1887-414; (3) 1888-268 ; (4) 1889-77. .100 1AN.NV BIGNON blemenl placé, plus ou moins développé el présentant les mêmes rapports avec les cellules du tissu cellulaire environnant. Enfin nous mentionnerons Goura cristata (Goura couronné), qui nous a paru présenter les mômes particularités, sans plus de pneumaticité. Le spécimen que nous avons eu entre les mains était en trop mauvais étal pour que nous puissions rien affirmer à cet égard. Nous avons injecté plus d'espèces que nous n'en citons dans ce travail, mais il nous est fréquemment arrivé d'avoir des animaux endommagés, de telle sorte que nous n'avons pas réussi l'injection suffisamment pour en tirer une conclusion précise ; aussi nous n'avons décrit dans ce travail que les faits certains et, le plus souvent, contrôlés sur plusieurs individus. En somme, les Gallinacés et les Pigeons que nous avons pu étudier ofîrenl peu de pneumaticité dans la région cervico-céphalique, et les réservoirs aérifères, que nous avons trouvés si développés chez les Psittacidés, par exemple, et ipic nous retrouverons chez quelques Echassiers et quelques Palmipèdes, sont ici réduits à de petits sacs sans importance. Echassiers « Parmi nos Echassiers, nos études ont porté sur les espèces sui- vantes : Œdicnema crépit ans (GEdicnème criard) ; Charadrius auratus (Pluvier doré) ; Porphyrio Alleni (1) (Poule sultane) ; Machetes pugnax (1) (Chevalier combattant) ; Vanellus cristatus (3) (Vanneau à crête); Grus cinerea (4) (Grue cendrée) ; Balearicapavonina (5) (Grue couronnée); Cariama cristata (6) (Cariama huppé) ; Ardea cinerea (7) (Héron cendré); Nycticorax griseus (8) (Héron bihoreau) ; Cancroma cochlearia (1) (Savacou bec-en-cuiller) ; Tantalus ibis (2) (Tantale ibis) ; Ciconia alba (3) (Cigogne blanche); Les huit premiers ne présentent qu'un sic oculaire et une chambre pri-orbitaire peu développés, sans diverticules, et des os plus ou moins pneumatiques. (1) Cal. d'A-aat. Comp. ixs>s-7'er>: (2) 1886-46 ; (3) 1889-258; ('*) 1885-172 (5) 1889-62; (6) 1886-643; (7) 1888-211 ; (8) 1888-820. ÉTUDE DE LA PNEUMATICITE CHEZ LES OISEAUX 301 Otis tarda possède un sac oculaire plus étendu qui va s'insérer au delà des ptérygoïdiens sur le basi-sphénoïde et donne un diverticule inter-mandibulaire, La chambre pré-orbitaire est très vaste; les os sont très pneumatiques. Cariama cristata possède un sac orbitaire spacieux qui entoure en partie le globe oculaire au-dessus duquel il s'étend jusqu'au milieu de la voûte orbitaire. De la portion de sa paroi appliquée sur l'hémisphère inférieur de l'œil naît une cloison membraneuse qui s'étend dans l'orbite, parallèlement à la cloison inter-orbi taire et la divise en deux parties, l'une profonde, l'autre superhcielle, com- muniquant ensemble à la partie antérieure de l'orbite au niveau du lacrymal. La partie superhcielle se prolonge en un diverticule inter- mandibulaire. L'orihce de communication du sac avec les fosses nasales est très large. La fosse pré-orbitaire est très vaste et présente en avant sur sa paroi profonde un orifice qui établit une communication avec celle du côté opposé. Il y aurait donc en avant une sorte de canal faisant communiquer les deux sacs oculaires par l'intermédiaire de la fosse pré-orbitaire. En arrière chaque sac est complètement isolé de l'autre et ne dépasse pas le ptérygoïdieu. La pneumaticité des os est développée; le palatin lui-même est aérifère. Ardea cinerea présente un plus grand développement du sac orbitaire dont un diverticule remplit la fosse temporale et est recouvert par le muscle et le plexus du même nom. Il fournit en outre un diverticule inter-mandibulaire. En arrière, le sac orbitaire se prolonge au-delà du ptérygoïde, remplit l'espace triangulaire qui s'étend entre cet os et la base du crâne et fournit un petit diverticule quadrato-jugal. Nycticorax grisens présente le même degré de développement et la même disposition du sac orbitaire. Cancroma sacacou, vulgairement appelé Bec en-cuiller, présente un bec très volumineux dont la mandibule supérieure possède un crochet et l'inférieure une membrane comme chez le Pélican : il a aussi un large œsophage. Son crâne, très pneumatique, les dimen- sions considérables du bec, la large communication qui existe entre les orbites dont la lame et réduite à un anneau sont des traits de ressemblance avec le Calao. Mais la pneumaticité est loin d'être (1) 1888-401; (2) 1888-299; (3) 1887-212. 302 PANNY BIGNON aussi développée chez Cancroma sur un m que chez Buceros Rhinocéros mi même chez Pelecanus onocrotalus. Le sac orbitaire ne s'étend j>;is au-delà du basisphénoïde : la chambre pré-orbitaire, très vaste, présente de larges orifices pneu- matiques, el tous les os de la tête ontété injectés, même le palatin, qui es! soudé avec le vo r el le maxillaire inférieur. En arrière du crâne sons l'aigrette, dous avons trouvé un sac impair volumineux, s'étendant de la crête occipitale au niveau de la sixième vertèbre cervicale, entourant le cou et débordant sur les côtés. J'ai dû l'injecter directement et je n'ai pas trouve sa com- munication avec les autres. Enfin, en avant du cou, jusqu'à la base du crâne , entre la trachée et l'œsophage, s'étend une vaste cellule impaire que j'ai injeetée aussi séparément et qui m'a paru dépourvue de communication avec le système pulmonaire. Ciconia alba (1) possède un sac orbitaire, So,et une fosse pré-orbi- taire, f'po, et de plus un sac cervico-céphalique pair, Sec, cylin- drique, occupant latéralement environ un cinquième de la région cervicale et remontant sur l'occipital, sans toutefois en atteindre la crête. Il mesure 7em de long sur ï(-m 5 de large. Par sa face externe, il est en rapport avec le peaucier, par sa face interne avec la trachée et l'œsophage ; les jugulaires, les carotides et le pneuinogastique s'accolent à sa face antérieure. En incisant le sac gauche à sa partie supérieure, on constate qu'il communique largement avec le droit, dont il n'est séparé que par un repli falciforme de la cloison occupant la ligne médiane. Cette partie supérieure forme donc une sorte de vestibule, d' com- mun aux deux sacs. Dans ce vestibule s'ouvre également un petit sac sphérique impair, cl, de lomm de diamètre, situé entre les deux muscles masseters. Son orifice vestibulaire mesure 5mm de diamètre il est constitué par un repli de la paroi formant un croissant à con- cavité supérieure. La paroi de ce petit s;;c forme le plancher du vestibule, et au-dessus s'ouvre un oriiiee unique qui fait com- muuiquer ce dernier avec la fente sphéno-palatine, fsph. La cellule cervico-céphalique, Sec, envoie un prolongement qui s'insère autour du trou occipital, mais n'atteint pas la ligne médiane; un autre diverticule de forme ovoïde remonte le long du bord posté- rieur de la mâchoire, passe au-dessous du méat auditif et se dirigeant en arrière se porte sur la face antérieure de l'os carré auquel il adhère (1) Planche XI, fig. 4 et o. ÉTUDE DE LA PNEUMATICITE CHEZ LES OISEAUX 303 par sa paroi profonde, tandis que par sa paroi externe il s'accole au quadrato-jugal, c'est le diverticule quadrato-jugal. Le sac orbitaire est en communication avec la cellule cervico- céphalique par un prolongement de 'ce dernier qui passe, comme toujours, au-dessus du ptérygoïdien. Il ne présente rien de parti- culier, non plus que la fosse pré-orbitaire qui lui fait suite. Le système cervico-céphalique communique avec la caisse du tympan par un canal membraneux qui s'ouvre dans la partie infé- rieure de la caisse, passe sous un fort tendon inséré au bord inférieur du maxillaire et débouche dans un très petit sac qui s'ouvre dans le sac cervico-céphalique. Nous verrons qu'il existe une semblable communication chez Sula Bassana. Nous avons pu observer plusieurs autres cigognes adultes : chez une d'entre elles le sac avait un volume moindre que chez les autres. Sur un embryon de Cigogne à terme, nous avons injecté le sac orbitaife, mais sans pénétrer dans le sac cervico-céphalique. Mais en insufflant de l'air par la fente sphéno-palatine, nous l'avons gonflé; il mesurait alors lïmm de long sur 4mm de large. Les deux caisses du tympan étaient déjà en communication l'une avec l'autre, le siphonium existait, mais la perforation de la mâchoire inférieure n'était pas encore établie. Nous aurions voulu disséquer une série d'embryons de divers âges pour étudier le développement de la pneumaticité, mais nous n'avons pu réussir à nous les procurer. Le Tantale Ibis (1) possède un sac cervico-céphalique, Sec, moins développé que celui de Ciconia alba, mais présentant les mêmes communications. Ainsi, les Echassiers nous présentent comme les ordres précé- dents, des types à pneumaticité cervico-céphalique rudimentaire, d'autres à pneumaticité plus développée, et quelques-uns, comme la Cigogne, le Tantale, le Marabou et le Jabiru, qui sont remar- quablement aérifères. Nous regrettons de n'avoir pu étudier ces deux derniers types. COUREURS Parmi les Coureurs, nous avons pu observer : Dromnïus Nom Hollandiœ (2) (Emeu ou Casoar de la Nouvelle- Hollande) ; • (1) Planche XF, fîg. 3 ; (2) Cat. d'Anat. conip., 1887 - 374. ■"><)'i l'A.Wi BIGNON Casuarius galeatus 1 1 1 (Casoar à casque); Struthio Camelus (Autruche) (2). dlicz Dromaïus Novce-HollandùB, l'injection du sac ;i été pratiquée par un orifice Eail à la paroi externe de la fosse pré-orbitaire, au- dessous du globe ocufaire. Elle a rempli un sac orbitaire spacieux et son diverticule inter-mandibulaire très développé en forme de pyramide triangulaire. Le sac orbitaire s'insère au bord externe de l'us lacrymal, au bord du frontal jusqu'au voisinage de son articulation avec l'ethmoïdal transversal et se fixe sur cet os. Puis elle s'étend horizontalement se fixant à la cloison inter-orbitaire à l'union des deux tiers supérieurs avec le tiers inférieur, gagne le tympanique et le quadrato-jugal. Un repli de la membrane du sac s'étend verticalement de la face supérieure à l'inférieure au-dessous du globe oculaire et partage le sinus en deux loges très inégales, incomplètement séparées, l'une antérieure, l'autre postérieure, celle-ci de beaucoup plus petite que l'autre. Le sac orbitaire d'un côté est complètement indépendant de l'autre, ainsi que nous l'avons observe sur plusieurs individus, et il en est de même chez Struthio Camelus et chez Casuarius Emeu. 11 communique en avant par un orilice ovalaire dont le grand axe a 6mm avec une fosse préorbitaire très développée. Elle est pyramidale triangulaire, sa base s'appuie sur la voûte palatine. Le crâne est pneumatique seulement dans la région antérieure (ethmoïde, frontal) et dans sa portion basilaire.La caisse du tympan présente sur sa paroi externe seize orifices pneumatiques, la plu- part du calibre d'une moyenne tète d'épingle, quelques autres sont plus considérables. En haut de la paroi interne se trouve l'orifice aérifère du mastoïdien, et trois millimètres en avant, celui du carré. Au milieu de la caisse, au-dessous des précédents, dont il est séparé par un bourrelet osseux qui la traverse de droite à gauche, se trouve l'orifice principal du sus-occipital, environné de plusieurs autres plus petits. Entin, le basi-occipital communique avec la cavité tympanique par un large orilice inférieur placé eu dedans de celui de la trompe d'Eustache et accompagné de plu- sieurs autres plus petits. Chez Casuarius galeatus, le volume etla disposition du sac orbitaire est à peu près semblable, la fosse pré-orbitaire très développée, la pneumaticité des os à peu près égale. Outre la fosse pré-orbitaire inférieure, il en existe une autre à la (1) 1884-103; (2) 1888-234. ÉTUDE DE LA PNEUMATICITE CHEZ LES OISEAUX 305 partie supérieure interne de l'orbite, elle est prismatique trian- gulaire, formée par l'ethmoïde, le frontal et le lacrymal. Nous avons cherché la communication entre ces cavités et les cellules du casque. Il est probable que cet organe est pneumatisé par leur intermédiaire comme nous l'avons vu chez Numida meleagrù et chez Bernicla magellanica. Toutefois, soit que nous n'ayons pas réussi à donner une pression suffisante, soit que les orifices fussent trop petits, nous n'avons pas réussi à injecter le casque. Struthio Camelus ne présente pas de différence notable avec es espèces précitées. Elle possède comme les Oiseaux précédents, un sac orbitaire spacieux, sans communication postérieure avec celui du côté opposé et sans diverticules inter-musculaires. Ainsi, parmi les Coureurs, la pneuniaticité de la région cépha" lique est peu développée, celle de la région cervicale ne dépend pas du système céphalique et paraît nulle au moins dans la région supérieure. Palmipèdes Parmi les Palmipèdes, nos recherches ont spécialement porté sur les espèces suivantes : Alca torda (1) (Pingouin macroptère) ; Mormon arcticus (2) (Macareux moine) ; Podiceps cristatus (3) (Grèbe); Uria troile (Guillemot) ; Larus canus (4) (Mouette aux pieds bleus) ; Larus ridibundus (Mouette rieuse) ; Larus argentatus (Goéland argenté) ; Cygnus atratus (5) (Cygne noir) ; Anser cinereus, var. domestica (Oie domestique) ; Bernicla magellanica (6) (Oie de Magellan) ; Bernicla dispar (7) (Bernache à tète grise) ; Phœnicopterus ignipalliatus (8) (Flamant couleur de feu) ; Phalacrocorax carbo (Cormoran) ; Pelecanus onocrotalus (9) (Pélican blanc) ; Sida Bassana (10) (Fou de Bassan) ; ' Diomedea fuliginosa (11) (Albatros fuligineux). ) Catal. d'Anat. Comp., 1888-340; (2)1888-339; (3)1888-341; (4) 1889-GG; 1888-612; (6)1889-104; (7)1889-51; (8)1888-71; (9)1889-03; (10)1889-73; (l) Catal (5) (11) 1883-1063 n. —20 306 FANNï BIGNON Nous avons injecté par une aarine Mormon arcticus, llea tordu et Uria Traite et nous o/avons pas trouvé de sac cervico-céphalique chez ces Oiseaux. Le premier présente un sinus orbitaire très peu développé, communiquant avec une fosse pré orbitaire de dimen- sions très réduites. La pneumaticité des os est peu considérable, même . p. a. — diverticule post-occipital. (/. c. c. — diverticule circumorbitaire. il. i. — diverticule temporal. S. o. — Sac oculaire. F. p. o. — Fosse pré-orbitairfc. Planche XIII Eig. t. — Sula Bassana, système pneumatique, face postérieure. •S. c. c. - Sac cervico-céphalique. S. c. i. p. — Sac sous-cutané impair postérieur recouvert de son muscle compresseur. S. a. — Sac alaire. (/ ni d ni', d m". — Diverticules sous-musculaires. il. u. p. — Diverticule uropygien. Fig. 1. — Sula Bassana, sj^stème pneumatique, face antérieure. S. c. c. — Sac cervico-céphalique. S. el. — Sac claviculaire. S. c. — Sac cervical. S. c. a. — Cellule sous-cutanée paire antérieure avec ses cloisons. il. p. — Diverticule pectoral. S. f. — Sac fémoral. V--JC Mem.Soc.Zool.de France, 11,1889. Fig.l PL Kg. 2 S.c.l. notad.nat.del. et lith. Imp. Edouard Bry. Paris. : mce II. 1889. PL. XII. Fia.l .-• F.p.o A. Millot ad.-nat.del.etlith. Imp. Edouard Bry, Paris. X '*^**t! ' A^j-ji-- -■^>~Zu^jir 321 ECHINIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS Par G. COTTEAU Correspondant de l'Institut, Président de la Société. (8" article) 71. Pseudodiadema Berlieri Cotteau, 1889. PI. XIV, Fig. 1-5. Espèce de petite taille, circulaire, médiocrement renflée en dessus, presque plane en dessous et arrondie sur les bords. Zones porifères droites, formées de pores simples, très rapprochés les uns des autres, ne se multipliant pas près dupéristome. Aires ambula- craires étroites, presque partout de même largeur, garnies de deux rangées de petits tubercules crénelés, perforés, scrobiculés, peu nombreux et tellement espacés qu'ils paraissent alterner, placés très près des zones porifères, au nombre de onze ou douze par série. Quelques rares granules, moins développés que les tuber- cules, se montrent çà et là et paraissent un peu plus nombreux à la face inférieure. Aires interambulacraires relativement assez larges, pourvues de deux rangées de tubercules principaux beaucoup plus gros que les tubercules ambulacraires, fortement crénelés et per- forés, largement scrobiculés, au nombre de six ou sept par série; les premiers tubercules sont très développés et diminuent de volume au fur et à mesure qu'ils se rapprochent du péristome. Les plaques supérieures sont dépourvues de tubercules et en présentent seulement un rudiment très atténué. Granules sail- lants, peu abondants, espacés, épars à la face supérieure, groupés en demi-cercle autour des scrobiculés. Zone miliaire nulle, occupée par une rangée de granules, simple et sinueuse vers l'ambitus, se dédoublant à la face inférieure. Péristome arrondi, à fleur de test, marqué de petites entailles relevées sur les bords. Appareil apical grand et pentagonal, à en juger par l'empreinte qu'il a laissée. Hauteur, 6 mm.; diamètre, 10mm. Rapports et différences. — Cette petite espèce présente, au premier aspect, quelques rapports avec le P. superbum, dont la taille est également très petite ; elle s'en distingue d'une manière positive par sa forme plus épaisse, par ses aires ambulacraires plus ii. - 21 122 il. COCTEAU étroites dans toute leur longueur, garnies de tubercules moins nombreux, plus |>riiis. affectant une disposition alterne très pronon- cée el accompagnés de granules plus épais el plus rares ; par ses tubercules interambulacraires plus gros, plus Largement scrobi- culés vers l'ambitus, diminuant plus rapidement de volume à la face inférieure, disparaissant tout à fait à la face supérieure; par ses granules plus gros et beaucoup moins nombreux : par l'absence complète de zone miliaire vers le pourtour et à la face inférieure ; par sou appareil apical plus grand; par son péristome arrondi el s'ouvranl à fleur de test. Localité. — Gare Châtillon (Jura). Très rare. Oxfordien (couches d'EflBngen). Collection Berlier. Explication des figures — Pl.XIV,flg. I, Pseudodiadema Berlieri, vu décote; ûg. '2, face supérieure; fig. •'>, face inférieure; fig. 4, aire ;tii)luil;i<-rairo grossie; fig. o, aire interambulacraire grossie. ~1. Rhabdocidaris Kiliani Cotteau, 1889. PI. XIV. Bg. 6 et 7. Test iu connu. Radiole de grande taille, allongé, subcylindrique, très épais, claviforme, irrégulièrement tronqué au sommet, garni sur toute la tige et sur la troncature elle-même de granules abondants, très inégaux, le plus souvent épars. L'espace intermédiaire est occupe par des granules beaucoup plus pdits, serres, disposés s:ms ordre, tonnant çà et là de petites séries linéaires interrompues. Aux approches du sommet, les granules, sur certaines partie-, devien- nent plus épais, subépineux, un peu comprimés et forment des séries irrégulières. Les petits granules intermédiaires se groupent également vers le sommet de la tige en lignes plus régulières. A la partie inférieure du radiole, la tige se rétrécit insensiblement; les granules s'atténuent, deviennent très lins, puis disparaissent com- plètement, et au-dessus de la collerette, la tige paraît entièrement lisse. Collerette assez haute, nettement limitée, garnie de stries longitudinales fines et régulières. Anneau saillant, lisse, caréné; bouton assez grand, concave en dessous, marqué de fortes c ré nel lires. Longueur du radiole, 82 mm. ; épaisseur de la tige au-dessous de la troncature supérieure, 18 mm.; épaisseur de la tige au-dessus de la collerette, 7 mm. Piapports et différences. — Nous connaissons dans le terrain ÉCHINIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS 323 néocomieii du midi delà France, un gros radiole de Rhabdocidaris, décrit et figuré sous le nom de R. Jauberti ; notre espèce nous a paru s'en distinguer par sa forme différente, par sa tige garnie de granules plus inégaux, plus apparents, beaucoup plus irré- gulièrement disposés, formant, vers le sommet, des séries longitu- dinales bien prononcées, par sa collerette plus longue et mieux limitée, par sa facette articulaire plus fortement crénelée. MM.Vila- nova etNicklès ont rencontré, dans le terrain néocomien de la pro- vince d'Alicante, des radioles de Rhabdocidaris qui, par leur taille, leur forme cylindrique et les granules qui les recouvrent, vien- nent se placer dans le voisinage du R. Kiliani, mais ils me parais- sent s'en éloigner par leur forme plus cylindrique, par leurs gra- nules plus fins et plus homogènes, par leur tige plus étranglée à la base, et leur collerette moins nettement circonscrite, du moins dans les exemplaires que nous avons pu étudier. Localités. — Issorrpage près Moustiers Sainte-Marie (Basses- Alpes). Très rare. Néocomien, couches à Ammonites radial us. Ma collection (M. Kilian). Explication des figures. — PI. XIV, fig. 6, radiole du 7;. Kiliani ; lig. 7, le même, vu sur le sommet. 73. Goniopygus petrocoriensis Arnaud, 1889. Pi. XIV, fig. 8-13. Goniopyijus Menardi (pars), Arnaud, Terrain crétacé du sud-ouest de la France. Mém. Soc. géol. de France, (2), X, 4« mém., p. 78, 1877. — Cotteau, Échin. jurass., crét., éochies du sud-ouest de la France, p. 67. Ann. de la Soc. des se. nat. de La Rochelle, 1883. — Arnaud, Compte-rendu de la session extra- ordin. de la Soc. géol. de France, Bull. Soc. géol. de France, (3), XV, p. 96, 1887. Espèce de taille moyenne, circulaire, renflée en dessus, plane en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test, formés de pores petits, arrondis, rapprochés les uns des autres, séparés par un léger renflement granuliforme, disposés par paires obliques, se multipliant à peine autour du péristome. Aires ambulacraires étroites, partout d'égale largeur, si ce n'est près du sommet où elles se rétrécissent un peu, garnies de deux rangées de petits tubercules homogènes, saillants, fortement mamelonnés, au nombre de treize ou quatorze 'M'i G. COTTEAU par série. Entre ces deux rangées, on compte huit ou dix granules assez gros, espacés, qui tantôt atteignent presque le sommel de l'aire et tantôt disparaissent un peu au-dessus de l'ambitus; ça et là, se montrenl de petites venues microscopiques. Aires interambula- craires larges, pourvues de deux rangées -2 I'h)sa Simoni F. Jouss -•">•> Linidiella F. Jouss., n. g- i'H'> Limosina Simoni F. Jouss ^.'i~ GOPÉPODES Diaptomus Lumholtzi ('■.-(>. Sars 93, 171 />. gibber S. -A. Poppe 93 £). Eiseni Lilljeborg . 96 D. franciscanus Lilljeborg 97 £). glacialis Lilljeborg 98 D. laciniattLS Lilljeborg 99 7J. lobatUS Lilljeborg 101 7J. minutas Lilljeborg I":i D. rnirus Lilljeborg 104 £>. oregonensis Lilljeborg 10îî Z). siciloides Lilljeborg 100 D. signicauda Lilljeborg 107 D. Theeli Lilleborg 109 D. Trybomi Lilljeborg 110 Limnocalanus sinensis S.-A. Poppe 131 Epischura nevadensis Lilljeborg 145 E. Nordenskiœldi Lilljeborg 146 Boeckella J. de Guerne et J. Richard, n. g. loi Diaptomus Richardi O. Schmeil 108 OISEAUX Adelomyia aeneosticta E. Simon . . ïl'-\ Chœtocercus Berlepschi E. Simon 2'd0 335 TABLE DES MATIERES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE D'AUTEURS M1Ie F. Bignon. — Contribution à l'étude de la pneumaticité chez les Oiseaux (Planches X-XIII) 260 G. Cotteau. — Echinides nouveaux ou peu connus, 8e article (PI. XIV et XV) 321 J. de Guerne et J. Richard. — Révision des Calanides d'eau douce (PL I-IV) 53 Dr F. Jousseaume. — Voyage de M. Eugène Simon au Venezuela. — Mollusques (PI. IX) 232 Dr J. G. de Max. — Espèces et genres nouveaux de Nématodes libres de la Mer du Nord et de la Manche .... i — — Troisième note sur les Nématodes libres de la Mer du Nord et de la Manche (PI. V-VIII) . . 182 11. Martin et R. Rollinat. — Catalogue des Mammifères de la Brenne 11 J. Richard et J. de Guerne. — Révision des Calanides d'eau douce (Planche I-IV) 53 R. Rollinat et R. Martin. — Catalogue des Mammifères de la Brenne. 11 E. Simon. — Voyage au Venezuela. — Trochilidés observés à San Esteban 217 — Notes sur quelques espèces de Trochilidœ 226 Em. Topsent. — Quelques Spongiaires du Banc de Campèche et de la Pointe-à-Pitre 30 Le Secrétaire général, gérant, Prof. Raphaël RLANCHARD. 2* ANNÉE MÉMOIRES DK LA ' r SOCIETE ZOOLOGIQUE DE FRANCE POUR L'ANNÉE 1889 TOME II Première Partie PARIS AU SIÈGE DE LA SOCI 7, rue des Grands-Augustins, 7 1889 Les Mémoires paraissent tous les deux ri5\ ;N 4 2- ANNÉE MEMOIRES DE LA r r SOCIETE ZOOLOGIQUE DE FRANCE POUR L'ANNEE 1889 TOME II Planches I à XV PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ 7, rue des Grands-Augustins, 7 1889 Les Mémoires paraissent tous les trois mois ^ ivis \e Par décision spéciale, le Conseil a fixé comme Buil le prix du Bulletin et des Mémoires : Bulletin, tomes I à VI, 1876-1881 10 francs l<- vnliime. i 'g Vil à X, 1882 1885 13 francs Le volume. lome XI, 1886 20 francs. tome XII. 1887 18 francs. Lome XIII. L888 9 francs. Mémoire, Lome I, lsss. avec il planches .. 12 francs, lome II. 1889, avec 15 planches... 15 francs. conditions exceptionnelles s'artressenl uniquement aux Membres de la Société. Chaque Membre n'a drail qu'à un seul exemplaire des différents volumes publiés antérieuremenl a son Bntrée dans la Société. Les frais d'expédition restent ;i la charge de l'acheti \n\ EXTRAITS DES STATUTS & RÈGLEMENT DE LA SOCIETE Statuts. — Art. VI. — Chaque Membre ii payer ; 1" i"n droit d'entrée de m francs, en échange duquel il reçoit un diplôme de Membre de la Société: Ce droil pourra être augmenté dans la suite, mais seulement pour les Membres a dire. 1° Une cotisation annuelle fixée à îi) francs. Art. VII. — Tons les Membres pourront s'affranchir de la cotisation annuelle par il. e sonai Le 300 francs, une fois payée, el auront alors le litre de Membres a fie. Art. VIII. — Le titre de Membre donateur sera décerné à toute personne ayant à su n entrée dans la Société versé une somme d'au moins 500 francs. RÈGLEMENT. — AiJT. 6. — Les établissements publics el les Sociétés scienl iliques de la France et de l'Étranger peuvent èlre admis comme Membre de la Société aux mêmes charges el aux mômes droits qu'un Membre ordinaire. Art.'.). — La cotisation annuelle «si due cl se perçoil à partir du l"r janvier : elle devra être transmise sans frais au Trésorier. Art. 10. — Tout Membre qui n'aura pas paye sa cotisation cessera de recevoir les publications de l'année courante, jusqu'à ce qu'il soil en règle, 1 1 sera rayé au boni de Irois ans. Art. 11. — Tout Membre nouveau de la Société devra faire parvenir sa cotisation el son droit d'entrée dans le mois qui suivra sa nomination. Le nombre des Membres de la Société est illimité. Les Fiançais et les Etrangers peuvent en faire partie. Pour faire partie de la Société, on devra être présenté par un Membre sociétaire qui signera la proposition de présentation, ou en faire la demande au Président oa au Secrétaire général. Les Mémoires paraissent par fascicules à Intervalles irréguiiers ; Les Membres delà Société ont seuls Le droil u'y publier. Ils compre: ne:.t tous les travaux originaux, ornés ou non de planches el de ligures dans le texte, ayant plus de six pages d'impression; ils comprennent encore tous les travaux originaux ayant moins de six pages, mais accompagnés d'une ou plusieurs planches. Le Bulletin contient des travaux originaux de peu d'étendue et dépourvus de planches. Les ligures dans le texte sont admises, mais à la condition que Fauteur remet le, en même temps que son manuscrit, Le clichéfail à ses frais. Un maximum de six pages par communication, ligures comprises, est accordé aux Membres de la Société. Aucun Membre ne pourra publier plus de 32 pages par an. Le Bulletin est ouvert à tous les zoologistes français el étrangers : U s travaux rédigés en langue française conformément aux règles de nomenclature adoptées par la Société eu 1881, y sont seuls admis. Lis personnes étrangères à la Société on! droil à un maximum de 4 pages par communication el de 16 pages par an, ULLE • IMP. LE EIGOI TKÈFES. a r i ci c. k. ... m (13 cm o o » (M O O 1 rl^ à " " M4- AMNH LIBRARY 100125039 wê ^4*^3? fc/VV ,«& -là f- *Vj ^ mgj JM^Ww {^:jM IlsSiS ^Séf^Sas^^s sfc^vJSL ' w\jV -Wn-Sw? Sil y" ■ pÉ ^é^sà 43 • -îW iô^^ \-» -ML : *^ *âKJP9 %2% l^AVJiS^j /u