â^' -^ ^A^-... ^^iww^ rm"'m '^i / '%. ,^' «^îvl 1^: - ' ^ ^^>aàs>J ^^MmMM i % ù U s^^J'C FOR THE PEOPLE ' FOR EDVCATION FOR SCIENCE , LIBRARY OF THE AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY MÉMOIRES DK LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANGE POUR L'ANNÉE 1899 LILLK. — IMr. LE BIGOT FRKUES. MEMOIRES DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE (RECONNU h: D'UTELITÉ PUBLIQUE) ANNÉE 1 899 TOME Xill PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCK 7, rue des Grands -Augustins. 7 1899 og-fi^ 'V'yfièf, ^Mi^ LISTE DES COLEOPTERES recueillis à Madagascar par MM. le commandant DORR, de l'Infanterie de marine (1896-97), et le lieutenant JOBIT, du 13' d'Artillerie (1895-96). CICINDELIDAE, EUCNEMIDAE, ELATEKIDAE PAR ED. FLEUTIAUX. ClCI.XDELIDAE. i. Ckindel'i trilimaris Klug, de Suberbieville à Andriba, jan- vier 1897; ïanauarive (Doit). Tananarive (Jobit). 2. C. ablireniata Kluj?, Andriba; Tainpina; Tamatave, sur le sable au soleil; Tananarive (Dorr). Tananarive (Jobit). 3. C. abcrroiis Fairmaire. Tananarive (Jobit). 4. C. owas Bâtes. Tananarive (Jobit). 5. C. equi'stris Dejean. Tananarive (Jobit). 6. Megalomma Dorri, n. sp., 10 niilliin. D'un bronzé rougeâtre, peu brillant sur la tête et le prouotum, mat sur le disque des élytres. Labre jaune rétréci en avant, tridenté. Tète très rugueuse, d'un rouge cuivreux en dessus, bordée de vert et de violet, yeux saillants, antennes jaunes; premier, deuxième et huitième à onzième obscurs: extrémité des intermédiaires noirâtre. Prouotum plus long que large, arrondi sur les côtés, un peu moins rugueux que la tète et de la même (;ouleur. Elytres beaucouf) plus larges que le pronotum. parallèles, carrées aux épaules, brusquement rétrécies seulement un peu avant l'extrémité, tronquées; pointe apicale armée d'une courte épine ; d'un bronzé mat en dessus, bordés tout autour d'un reflet brillant vert et violet et ornés latéralement de trois taches jaunes; l'une à l'épaule, longue, arquée; la seconde à la moitié, oblongue; l'autre, à l'endroit où elles se rétrécissent, plus large. Dessous brillant, mélangé de bleu et de vert, pattes jaunes avec les tarses brunâtres. Andriba (Dorr). Cette espèce est voisine de unigutlatum Fairmairo, doni elle difîère par sa couleur cuivreuse, son labre entièrement jaune, moins grand, plus rétréci en avant, son pronotum rugueux, ses élytres mats ornés de trois taches marginales. 7. Pogonostontn etcrifins Brullé, var. \lhuiiuli \\ . Koru. Tanana- rive (Dorr). b K. FLEUTIAUX EUCNKMIDAE. 8. Ceph(tlodenilroi> o/rfscrniBonv., deTananariveà MMJiinya (Dorr). ELATERIDAfc;. i). Atlelorera niadida Caiul., Autlriba (Don). 10. Lacon restitus Kliift, de Tauanaiive à Majuiiga, nov. (hurr). 11. Lacon irroraHis Kliig, de Tananarive à .Majuiiga; Ampaiit- maizina, novembre (Dorr). Tananarive (Jobit). 12. L. (/risescens Candè'/.e, de Mevatanana à Andriba, novembre (Dorr). 13. A. Badeni Candèze, avec les précédents, et à Snberbievillc. janvier i Dorrj. 14. TilotarsHs mucfirms Candèze {pulverens C'àndèze), de Tanana- rive à Majunga, novembre (Dorr). 15. y. (ilbisparsHs Candèze, .\ndriba (Dorr). 16. T. siihoculaîus Candèze, Snbei'bievillc, janvier; Tananarive (Dorr). 17. T. spinifer Candèze. de Mevatanana à .Vndriha, novembre; Majunga (Dorr). J'ai pn identifier ces deux espèces sur un Insecte de ma collection nommé autrefois par Candèze, et sur les types de la collection Alluaud. 18. Merisîhus anguUcolHs Fairmaire, Suberbieville, janvier, sous les écorces (Dorr). 19. Lycoreus madagascarieiuia Gory, de Tananarive à Majunga, novembre (Dorr). Tananarive (Jobil). iiO. PhedomniKs flavangulus Candèze, Majunga, janvier (Dorr). 21. Heteroderes complanatus Klug, de Suberbieville à Majnnga, janvier (Dorr). 22. //. mimn>i Candèze {iJra^itenus), Tananarive, juin (Dorr). 23. Megapenthes distractus Candèze, Ampantmaizina (Dorr). 24. Crgpînhypnus lihiodnius Germ., Tananarivfï (Jobit). 2.^. C. fosticolli'i Fairmaire, Suberbieville, janvier (Dorr). 2ri. Cardiùphorus cniciatut; Candèze, Suberbieville, janvier (Dorr). 27. C. flavovittaiits Fairmaire, Tamatave, novemlire (Don). Petite espèce assez répandue dans les colle(;lions, où je l'ai tou jours vue sans nom. Les élytres sont parfois entièrement j;iMiies. 28. ('. temperatus Candèze, Andriba. Tananarive (Johili 29. yiornstoniK palpali' Cjindèze, de Tananaiivt» ;i Tamatave (Dorr). 30. \onioi>icys insulnris Candèze, Tananarive .lobil). COLROI'TKRKS 1>K M \ DAGASCAK Le Mémoire de M. Alllaud sur les Garabides, Palpicornes. Sta- phylinides et Scydmaenides, qui devrait occuper cette place, sera publié ultérieurement. I) YTISC I D A K , G Y RI \ 1 1> A K l'AIÎ LE D' RÉGIMBART Dytiscidak. I. Iliiplii/dru^ siijH'fi Sharp, Tanauarive, juiu (Dorr). t. Canthijdrus (juttula Aube, Tanauarive (Dorr). 3. Hydrocaliis trstudtnarius Fiég., Tanauarive (Dorr). Espèce très rare, n'était jusqu'à préseul connue que par le type unique. 4. //. nUjricans Sharp, Tananarive, mars (Dorr). 5. H. [HijdatoïUjchus] crassicornifi Kolbe, Tananarive (Dorr), d^ et $. Espèce rare, prise en nombre. 6. Laccophilus lateralis Sharp, Tananarive (Dorr). Variété rare à élytres lignés de jaune. 7. /., complu'dtns Sharp, rie Majunga à Tananarive (Dorr, .lobit). 8. L. addendus Sharp, v. geiainaïua Rég., Tananarive, juin (Dorr). 9. Copelatus (dongatns Kolbe, de Mevatanana à Andriba, novem- bre (Dorr). 10. HkantuK puloerosus Steph. [conspfrms Gyll.), de Majunga à Tananarive (Dorr). II. H. latua Kairmaire {Goudoti Sharp), Tananarive (.lobit). 11. Hjjdaticus dorsvjer Aube, Tananarive, juiu (Dorr et .lobit). . 12. //. exclamationis Aube, Tananarive, juin (Dorr). 13. lihnntddnis sitjnntipmnis Cast. {congestus Kl.), Tananarive, juin; Majunga (Dorr). 14. Cybister tripuncUitua 01., \:u\ rinrtuf; Sharp, de Majunga à Tananarive (Doi-r). 1."). ('. seni'f/alenslx Aubi'. de Majunga à Tananarive, juin (Doir). 16. C. marginicollh iioli. [auritus Gersi.) (filicornis Sharp). Tana- narive (Dorr). (iVRINIDAK. 17. Dineiitcs pto.rinius Aube, Tananarive (Dorr). 18. D. siimo^ipcaim Cast. (hidem W'oli.) {dcntifuhitns Kég.), Tananarive (Jobit), Andriba, Tensariva, mars (Dorr). 8 A. CHOliVELLE 19. D. subspinosus Kl., Tananarive, juin (Dorr). 20. Orectogyrus pallidocinctus Fairm., de Tananarive à Tamatave, novembre; Bédaro. novembre; Ampnntmaizina, novembre (Dorrt. 21. 0. ornaticoUis Aube, Ampautniaizina. novembre (Dorr). HISTERIDAE PAR G. LEWIS 1. Notolisler sulcicoUis Lewis, Tananarive (Dorr). 2. Hister Goudoti Mars., Tananarive (Jobit). 3. Saprinus Erichsoni Mars., de Mevatanana à Andriba, novembre (Dorr). NITIDULIDAE, DERMESTIDAE, CUCUJIDAE, COLVDIDAE, PARNIDAE PAR A. GROUVELLE NiTIDULIDAE 1. Carpophilus Itemipter-us L., Majunga, janvier; de Tananarive à Tamatave, novembre (Dorr). 2. C. humerulis Er , de Tananarive à Tamatave, novembre (Dorr). 3. C. noiatua Murray, de Taiiaiiyrive à Tamatave, novembre (Dorr). 4. C. ochroplerns Kl., de Tananarive à Tamatave, novembre (Dorr). 5. Lordites breinusculua Fairmaire, de Tananarive à Tamatave, novembre (Dorr). 6. /,. biplicaiiDi Fairmaire, Nossi-Bé, novembre (Dorr). 7. Aethina pubescens Kl., Tamatave, novembre (Dorr). Dermestidae 8. Dermentea vulpinus Fab., de Mevatanana à Andriba, novembre (Dorr). 9. D. bicotor Fiih., Tananarive, septembre (Dorr) ; .Majunga (Dorr, Jobit). COLEOl'TKKKS I>K M VD.VOASCA I! CUCUJIDAE 10. SiUvanus triangularis Reitt., Tananarive (Jobit). COLYDIDAE 11. Pi/cnomerus cribricollis Fairniaire. Tananarive (Jobit). Parnidae 12. Parniis veslitus Grouvelle, Audriba (Jobit). MALACODERMES PAR J. BOURGEOIS 1. Claiiophorus Klugl Fairraaire, Ann. Soc. ent. Fr., 1869. p. 226. cT 9 Tananarive (Don). 2. C. BaiUyi Fairmaire, Ann. Soc. enl. Fr., 1880, p. 3:31. - Tana- narive (Jobit) cf • 3. Luciula fulvarp Fairmaire, Ann. Soc. ent. Fr., 1884, p. 232. — De Tananarive à Tamatave, novembre 1897; Nossi Bé(Dorr). 4. L. Imerinae sp nov. — Tananarive Uobit). cT Elongata, subparallela, nigra, pronoto scutelloque tlavis, illo valde transverso, antice angulatim subproducto, postice utrinque sinnato, angulis posticis sat produclis, apice rotundatis; corpore subtils fusco, prosterno niesosternociue (lavo-testaceis; abdominis duobus segmentis ultimis cereis. cf Assez allongé, subparallèle, à peine convexe, noir en dessus, avec le pronotum et l'écusson d'un jaune vif. Tète noire, assez lui santé, concave enire les yeux, marquée d'une ponclualion forte, serrée et comme râpeuse ; yeux gros, assez saillants, distants sur le vertex, mais rapprochés antérieurement et en dessous; antennes d'un noir brunâtre, s'éclaircissant un peu vers l'extrémité ; mandi- bules rousses, palpes maxillaires brunâtres, avec le dernier article plus clair. Pronotum très fortement transverse, plus de deux fois aussi large que long dans son milieu, un peu atténué d'arrière en avant, très densément et aspérèment ponctué, creusé sur la ligne médiane d'un sillon peu profond, bord antérieur un peu anguleu sèment avancé dans son milieu, subsinué de chaque côté, les latéraux légèrement arqués, bord postérieur droit et visiblement marginé dans sa partie médiane; angles i)Ostérieurs un peu saillants et prolongés en arrière, arrondis au bout, limités intérieurement 10 p. LRSNE par nue fossette basilaire assez profonde, ce qui fait paraître le bord postérieur du pronoturn assez fortement sinué de chaque côté; augles antérieurs marqués, mais arrondis. Fxusson en triani;le largement arrondi à l'extrémité. Elylres pas plus larges que le pronoturn à la base, dilatés vers le milieu, atténués à partir du quarl postérieur, séparément arrondis à rextrémili-, densémeut et rugueusement ponctués, chargés chacun de quati-e cotes, dont la première est la plus saillante. Pro- et mésosternum d'un jaune testacé, métasteruum d'un brun foncé, avec les celés plus clairs. .\bdomen de G segments, les quatre premiers d'un noir un peu brunâtre, les deux derniers d'un jaune pâle cireux, le pénultième plus court que les précédents, légèrement sinué en arc dans son milieu, le dernier ogival, triangulairemenl échancré à l'extrémité, avec le pourtour d'un jaune pâle, comme translucide et fortement cilié. Pattes brunes, plus claires îi la base, hanches des deux pre- mières paires d'un jaune testacé. — Long. : 1) mill. ; larg. : 3 mill. Cette espèce rappelle par sa coloration la L. madagascariensis Guér. ; mais elle est beaucoup plus petite et de forme plus parallèle. 5. Cantharis impressicollis Fairmaire, Ann. Soc. ent. Belg., XL, 1896, [). 4.'57. — Andriba; Tananarive (Dorr). 0. Laius politus Fairmaire. — Madagascai- (Dorr). BOSTRYCHIDAE PAU P. LESNE 1. Aylopcrtha pin^n 01., Mevatanana, en octobre, et région d'An- driba (E. Dorr). Espèce répandue dans presque toute l'Afrique et dans une partie de l'Amérique du Sud. 2. Pliouapate nuidecassa n. sp. Long. 14-18 mill. .Vllongé, parallèle, noir, avec la massue aulen- naire rousse et les pattes brunes. Aire postérieure du pronotuiu parcourue en son milieu par un léger sillon longitudinal el (h'usc- nicnt couverte, sur le disque, de granules écrasés, brillants, sur fond mal. Elylres présentant chacun trois nervures dorsales dont les deux internes soûl plus saillantes. Ces trois nervures se termi- nent chacune en un tubercule pointu au bord supérieur de la déclivité apicale. Ponctuation clytralc forte, très dense, conlliu'ide COLEOPTKRES DK MAMAC.ASCA K I | dorsalement et sur les côtés, moins forte et moins serrée sur la déclivité postérieure. Suture saillante sur la déclivité. Bord Jipical des élytros léf^èromenl émarijiné rontrr l'an^lesuturaj. hent a|)irale externe des tibias antérieurs longue. cf Front brièvement et assez densémeot pubescenl au milieu. Prothorax plus <;rand, aussi large (jue les élytres, ses angles anté- rieurs munis chacun d'un uucus. Calcar des tibias antérieurs long et fortement lecourbé. Bourrelet suturai lisse sur la déclivité. Dernier article des tarses antérieurs nettement épaissi vers l'apex. 9 Front longuement et deusément pubescent. Prothorax plus petit, plus étroit que les élytres, ses angles antérieurs niutiques. Bourrelet suturai densément et tinement ponctué sur la déclivité. Dernier article des tarses antérieurs peu fortement épaissi. Striation des genoux antérieurs excessivement fine. Cette espèce n'a encore été capturée que dans la région nord- oiientale de Madagascar : entre Tanauarive et Tamatave. eu novembre (i cf , coll. Fleutiauxi: Antsianaka (Perrot; L. Humblot) (4 9, coll. Oberthiir). LUCAXIDAE, SCARARAEID.XE, HUPRESTIDAE, CLERIDAE, LYMEXYLOMDAE, HETEROMERA, CURCIJLIONIDAE, RRUCHIDAE, RREXÏIIIDAE, CERAMRYCIDAE, CHRYSOMELIDAE, COCCINELLIDAE. L. FAIRMAIRE LUCANIDAE. 1. Figuht.'i striatu>i Fait., de ïananarive à Tamatave, nov. (Dorr). SCARABAEUJAK. 2. Onthophagiis gazelhi Fabr., Tananarive; de Mevatanaua à An- driba, entre l'Ikopa et la Betsiboka. novembre (horri: Majnnga ; Andriba (Jobit). 3. 0. elcgans Kl., .Majnnga; de Mevataiiana à Audrilta, entre i'Ikopa et la Betsiboka, novembre (Dorr). 4. 0. hiinmliis Kl., Diego-Suarez (Dorr). 5. Oniîicelliis (figanteus Har., Tamatave» Dorr). Tananarive (Jobil). (i. 0. quadviimnctntus Al., Babay, février; Andriba; Majunga; de i2 L. r.VIK.MAIHK Mevatanana à Andriba, entre l'Ikopa et la Betsiboka, dov. (Dorr). 7. Auloniicnemis crassecostata Fairmaire, de Tananarive à Tama- tave, novembre (Dorr). 8. Àplioilins pictipcnnis Fairmaire, de Mevatanana à Andriba, entre l'Ikopa et la Betsiboka, novembre (Dorr). 9. A. sulivittatux Fairmaire, Andriba (Jobit). 10. Ilijbosorus llliijeri Reich., Andriba; Tananarive ; Majnnpfa ; de Mevatanana à Andriba, entre Tlkopa et la Betsiboka, nov. (Dorr). 11. Pliaeochrous madagaHcariensis Westw., de Mevatanana à An driba, entre l'Ikopa et la Betsiboka, nov. (Dorr). 12. Orphnus nilidulus Westw., de Mevatanana a Andriba, entre l'Ikopa et la Betsiboka, novembre 1896; de Tananarive à Tamatave. novembre 1897 (Dorr). 13. Monochdus (fsehnoclielm) Dorri. Lon<çueur : 6""" à l^^'ô. — Ovatus, crassus, fuscus, parum nitidulus, pilis griseis, ad prolho- racis lalera conclensatis, parce vestitus, elytris castaneis, sutura et utnnque lineolis 3 tenuibus griseo- villosulis, subtus-longius ac deusiusgriseo-viUosus.femoribus minus villosis; capite planiusculo, asperato, antice leviter attenuafo, apice truncato, angulis denlifor- mibiis erectis, vertice transversim pilosuto, antennis fuscis, clava oblonga compacta; protborace transverso, elytris paulo angustiore, antice angustato,lateri bus parum a rcuatis, dorso sat subtiliser dense asperulo; sculello triangulari, asperulo, basi transversim elevato : elytris post basin paulo ampliatis, dein angustatis, apice sat rotun- datis, dorso subtiliter densissime granulosis, sutura et utrinque costniis 3 plus minusve indicatis aiit longitudiualiter impressis ; pygidio scutiformi, dense sat subtiliter ruguloso-puuctato, breviter griseo-pilosuio ; subtus punctulatus, abdomine cf 9 contracto, pedibus validis, tibiis anticis acule bidentatis, pedibus poslerioribus Miagnis, indalis, femoribiis latissimis, libiis incrassalis, tarsis vali- dis, posticis articulo 5» niagno, intus dente valido armato, unguibus in(^'(lualibus, majore apice fisso, posterioribus maximo integro. — Tananarive (Dorr). Dilïère du Monockelm contractus Khg., par le dessin des élytres, le chaperon jorlomont bidenté et les fémurs postérieurs très larges. 14. Eulaiadrs n. g. — Cet Insecte ressemble assez à certaines Hoplia avec des pattes postérieures de Vacluicnenin et iVlloploscelh; mais par les hanches intermédiaires subconligués, il appartient au groupe des Hoplides, bien que son écusson soit oblong. peu cordiforme. L'abdomen n'est pas contracté et les crochets des tarses postérieurs sont simples, les 4 antérieurs sont doubles, un COLÉOPTÈRES DE MADAGASCAR 13 peu inégaux et tous fissiles à l'extrémité; les i pattes antérieures sont assez courtes, les 2 antérieures assez fortement bidentées en dehors avec un petit angle vers le milieu, les postérieures sont énormes, les fémurs assez courts, très larges, peu épais, les tibias plus longs que les fémurs, renflés, presque vésiculeux, rétrécis eu goulot et tronqués à l'extrémité avec une couroune de spiuules, mais sans éperons, les tarses épais, fortement spinuleux en dessous, les 4 premiers articles serrés, le 5* aussi grand que les précédents réunis, renflé, le crochet grand et arqué. 15. Eulaiades inflatipcs. — Long. 9 mill. — Ovatus sat convexus, castanescens, vix uitidulus, prothorace, scutello et elytrorum basi setulis fulvorufis dense vestitis; capite rugoso-punctato, antice parum attenuato fere truucalo, parce ac brevitt^r rufosetosulo, autennis rufis, 10 articulatis; prothorace transverso, elytris angus- tiora. antice a medio angustato, densissime punctato-ruguloso, margine postico fere recto, angulis subrectis; scutello ogivali- oblongo, dense punctato; elytris breviter ovatis, basi truncatis, ad humeros rotundatim angulatis, medio leviter ampliatis, apice paulo oblique subtruncatis et exlus rotundatis, sutura et utrinque costis 2 sat elevatis, bis basi breviter obliteratis, 1' apice magis elevata et fere angulata altéra brevi, interstitiis dense strigoso-punctatis, costis ipsis strigosis; pygidio verticali, dense rugolosopunctato et dense rufo-setoso, vitta média Icevi, nitida; subtus eu m pedibus nitidior rufescens, pectore paulo obscuriore, subtiliser rufoseto- sulus, pectore et pedibus rugoso-punctatis tarsis subtus fortiter spinosulis et dentibus 2 vel 3 minutis. — De Tananarive à Tama- tave, novembre (Dorr). Cet Insecte est bien remarquable par ses grosses pattes posté- rieures dont les tibias sont vraiment bydropiques ; il rappelle les Pachycnema du Cap et de Cafrerie. 16. Hoplia oculata Fairmaire, de Tananarive à Tamatave, novem- bre (Dorr). 17. tf. retiisa Kl., de Suberbieville à Andriba, janvier (Dorr). 18. Microphhn iners.— Long. 6 mill. — Ovatus, totus rufiis, setulis minutis paulo dilutioribus adpressis sat dense vestitus, subtus paulo nitidior, medio minus vestitus et cum coxis vage cœruleo- micans ; capite paulo obscuriore, rugoso-pucctato, antice a basi angustato, clypeo Iruncato, angulis paulo productis, antennarum clava puncata; prothorace elytris paulo angustiore, transverso, antice angustato, latoribus leviter arcuatis, dorso densissime subti- liter punctato, basi late arcuata, ante angulos vix sinuata, bis paulo 14 L. FAin.MAJRE acntis ; scutello oblongo. apice obluso; elytris brevibus, basi liuii- catis, medio paulo ampliatis, apice separalim rotundalis, dense subtiliter puuctulatis, sutura paulo elevata, stria suturali postice s;al profunda, diseo utrinque costulis 2 vix elevatis, basi et posti<'e ()l)soletis ; pygidio dentissime vestilo, linea denudata fusca iiiedio dilatata iiiipresso ; sublus similiter punctatus et vestitus, pedibus l)tevibus. validis, tibiis anticis trideutatis, dente supero niiiiusculo, tarsis crassis, denticulatis. arliculo ullimo olonsalo, uiiquiculis 4 poslicis unicis, integris. anticis minoribus, diiplicibus et majore tisse. De Subt'rbieviile à An(biba, janvier. Majunga ; de .Mevatanana à Andriba, entre l'Ikopa el la Betsiboka, iiovemitre (Dorr). Se lapprocherait de .)/. neinoralis du Cap, mais les crochets des tarses intermédiaires sont uniques et simples, les tibias antérieurs ont une ."S" dent mais à peine marquée et le pygidinm est mai-(|ué d'une ligne nn-diane dénudée. 19. Serica castanca Blan(.'h., de Mevatanana à Andriba, entre rikopa et la Betsiboka, novembre (Dorr). 20. S. nucea Pairmaire. deïananarive à Majunga iDorn. 21. S. cruciatn Burin., de Taiiaiiarivc à Tamatave, nov. (Dorr). 22. S. clypealh. — Long, o mill. 1/2. — Ovata postice vi.K ampliata. modice convexa, tota rui'otestacea, uitida, capite antice et protho- race leviter fumatis ; capite dense rugosulo-punctato, vertice fere lœvi, antice sat forliter augustato, fronle sub oculis transversim fortiter sulcata, clypeo leviter transversim impresso, antice sat t'ortiter emarginato, angulis lobato reflexis ; prothorace transverso, elytris vix angustiore. antice angustato. dorso subtiliter sat dense punctulato, ad latera utiinque leviter impresso, basi ulriuque subti- liter marginato, angulis posticis sat rotundalis ; scutello dense punctulalo, apice ogivali : elytris ovatis. basi truncatis, ad liumeros augulatis, apice fortiter rotundatis, dorso dense punctatis, suturam versus subtiliter striatis, stria suturali postice magis impre.ssa; pygidio c.onvexiusculo, sat dense punclulato; sublus punctulata, nilida, libiis anticis lortiter bidcntatis, larsis gracilibus, elongalis, unguiculis apice lissis. Tananarive; Majunga; de .Mevatanana à Andriba, outre l'Ikopa el la Betsiboka, noveuibre; de Suberliieville à Andriba, janviei- (Dorr). La forme du chaperon rniu! cette espèce facile a riMonnaîtie. 23. Sj/ndcld n. g. Cel Insecle pri'senlc presque tous les earactères des Serica. son faciès le I aiqiroeliei ait |)lul('>l. des [hhihrra . Il est l'cniarquabie COLKOPTKRKS DK MADAd.VSCAIi l.'i d'abord par les anteiiues de !l ailicles, les 'A (Ifiiiiers lormaiil, chez les cf. nue massue deux lois aussi loiiiruc (|ue Ir luniculc un |)eu arquée el par l'abdonieu coiilractt', ne laissanl voir (juc '•> >ej^iiit'nls, le pygidiuui étant verlical ou nièiiie un |ieu renversé en dessous; le chaperon est entier, tr(ni(|ué, relevé; le corselet presque aussi lariie que les rlylr«'s, celles-ci à peine élargies au milieu; Ic^ tibia> antérieurs oui deux dents, l'apicale assez grande, presque droite, non divariquée, l'autre peu saillante, toutes les ])attes ayant quel- ([ues soies hérissées assez rares, les tarses antérieurs pas plus longs que les tibias, les crochets fortement arqués et fortement appendiculés, les autres tarses plus grêles et beaucoup plus longs que les tibias, les crochets i)lus grêles, également appendiculés. Les fémurs sont assez comprimés, les tibias peu, les hanches inter- médiaires sont presquci contiguës, le mésosternum court, très déclive. 24. Synacta conui/ata. — Long. ;i àoiuill. i/î. — Ovato-oblonga, modice convexa, caslanea aut fusco-picea, nitida, abdomine eu m pygidio piceo-rufescenle; capite punctato-rugoso, summo lœvi, antice fere truncato et paulo réflexe, medio valde obtuse augulato, antennis fuscis, clava stipite duplo longiore, leviter arcuata, funi- culo ()- arliculato, I" globoso; |Mothorace transverso, elylris vix angustiore, antice arcuatim angustato, dorso taxe punctato, basi fere recta, subtililer margiuata, augulis posticis fere rectis: scutello oblongo, a[>ice paru m attenuato, punctulato, fere opaco: elytris ovatis, medio vix seusim ampliatis, apice abrupte rotundatis, dorso leviter ac parum rcgulariter costulatis, costulis basi alternatiui abbrevialis. iuterslitiis sat grosse punctatis, fere rugosulis; pygidio laxe punctato; pectore punctulato, abdomine j^ coutraclo, pedibus sat validis. tibiis anticis apice extus bidentatis, dente apicati recto elongato, obtuso. tarsis lougioribus, unguibus profunde fissis, forti- ter arcualis. — Tauanaiivc (.lobil). 25. Kncya hrevispina Fairmaire, de .Mevatanana à Andriba. entre riUopa et la lîetsiboka, palmiers pourris, novembre CDorr;. 2H. /;. strifiisriitahi l-"airmaire, de Tananarive à Tamatave, novem- bre (Dorr;; Tanauarive i.lobit). 27. Eïkiv'ki mchinicterd Kl.. Tananarive (iJorr, Jobit). 2'S. /:. (liliuipcs Fairmaire. n. s|).. de Tananarive à Tamatave. nov (Dorr). 29. Empecfa mavyinalis Fairmaire, Soc. Belg. 18S9, C. R. 2. — Long. 18 à20mill.— Oblnnga, (M)nvexa, poslice ampliata. castaneo- 16 L. FAIUAIAIRE bruone'ci. paruin nitida. prothoiace laterilms sat late. elytris apice et ad suturjJB apiceiii rufescentibus elytiis setulis pallidis adpressis sat dense obsilis, subtus cum pedibus rufesceos, nitidior, pectore femo- ribusque sat loiiî^e pallido-villosis : capite rugato vertice obtuse carinato, clypeo anlice uitido, medio lœvi, Jaleribus puuctis aliquot grossis, margine antice obsolète sinuato, leviter reflexo; prothorace valde transverso, antice angustato, parum fortiter parum dense punclato, lateribus longe cilialis, angulis posticis fere rectis; scu- tello lato, apice sat obtuse angulato, satsubtiliter punctato; elytris apice late rotundatis sat fortiter et sat dense puuctatis, callo hume- lali fere lœvi. sutura paulo elevata, postice sat late, basi angus- tius pygidio fortiter rugosulo-punctato ; pectore subtiliter dense rugosulo-punctalo, abdomine uiedio laevi, lateribus dense punctato, l'ugosulo, tibiis anterioribus tridentatis, dente supero minore. De Tananariveà Tamatave, novembre (Dorr); Tauanarive (.lobit). Commun à Nossi-Bé (Coquerelj, voisin des E. lukontipennis et pitigera, diffère du premier par la taille plus forte, le chaperon légèrement sinué, le corselet glabre, sans ligne médiane lisse, et les élytres moins foncées, uniformes; du second par le corps con- vexe, la tête rugueuse et les élytres unies et brunes. 30. Empecta pruinosa. — Long. 18 à 19 mill. — Oblongo-ovata, valde convexa, inodice nitida, capite, prothorace et sculello testaceo- rufis, elytris brunueis, pruinosis, subtus cum pygidio et pedibus magis fulva et nitidior, capite rugoso-punctato, clypeo nitidiore, fere truncato, paulo reflexo, ad angulos rotundato; prothorace transverso, elytris haud angustiore, antice a medio angustato, sat subtiliter parum dense puuctato, lateribus haud crenulatis, nec ciliatis, margine postico utrinque vix sinuato, medio breviter sat dense fulvo-villoso, angulis posticis rectis ; scutello lœvi, late obtuso ; elytris postice leviter ampiiatis. sat fortiter parum dense punctatis, punctis brevissime ac subtilissime setuligeris, spatio suturali sat lato, convexo laevi, utrinque nervulis 2 olsoletissinie i-ndicatis : pygidio sat subtiliter ac a^qualiter punctato, basi utrinque obsolète impresso; pectore dense fulvo-villoso, abdomine laxe punctato, tibiis anticis bidentatis et medio leviter angulatis, genu- bus et (lenlibus apice infuscatis. — De Tauanarive à Tamatave, Moveinbi'e (Dorr) ; Tananariv»' (Johit). Ressemble beaucoup à VE. marginalis Fairraaire. La l'orme est la même mais un peu plus courte, la coloration est un peu différente ; chez marginalis la tète et le corselet sont bruns couime les élytres, seulement les côtés de ce dernier et quelquefois une partie du boid COLÉOPTÈRES DE MADAGASCAR 17 postérieur sont roux, ainsi que l'extrémité des élytres et souvent de la suture ; le corselet est plus fortement ponctué, l'écusson est plus triangulaire et très ponctué ; les élytres sont un peu plus ponctuées, chaque point donne naissance à un poil gris bien visible et la pruinosité est beaucoup plus faible ; le pygidium est plus ponctué. L'E. semirufa Fairm. est un peu plus petite (17 mill.), la coloration est presque semblable, seulement les côtés du corselet sont jaunâ- tres et crénelés: l'écusson est aussi lisse, grand et court, les élytres n'ont pas la pruinosité marquée, le pygidium est fortement, mais peu densément ponctué avec une ligne médiane lisse, et les tibias antérieurs sont fortement bidentés. 31. Empecta cinerea? Blanch., de Mevatanana à Andriba, entre l'Ekopa et la Betsiboka, novembre (Dorr). 32. E. graciUs? Blanch,, Andriba (Dorr). 33. Anomolyna picticoUis Fairmaire, Majunga (Dorr). 34. Packycolus Dohrni Fairmaire, Tananarive (Jobit). 35. Adoretus Perrieri Fairmaire, Andriba (Dorr). 36. Adoretus maculicolUs. — Long. 15 mill. — Oblongus, con- vexus, lutoso-fulvus, sat nitidus, laxe griseo-pilosulus, prothorace maculis 2 fuscis maie determinatis, vertice vage fusco bimaculato; capite lato, laxe sat grosse punctato, margine antico arcuato, auguste reflexo, paulo. infuscato, sutura clypeali parum distincta, labro apice rostrato, sulcatulo, fusco ; prothorace elytris vix angus- tiore, longitudine plus duplo latiore, antice paulo angustato, late- ribus leviter arcuatis, dorso inaequaliter plagiatim punctato, angu- lis posticis sat rotundatis ; scutello satlato, obtuse ogivali, punc- tulato; elytris ovatis, basi truncatis, medio leviter ampliatis, sat grosse punctatis, coriaceis, stria suturali paulo impressa, utrinque lineis geminatis punctatis parum distinctis, margine externo angus- tissime fusco; pygidlo ruguloso-punctato, longe piloso ; subtus paulo fumatuset vage cœrulescens, laxe piIosus,abdomine punctato, pedibus lutoso fulvis, tibiis anticis tridentatis dente supero valde obsoleto, tarsis fumatis, unguibus valde inaequalibus. — De Meva- tanana à Andriba, entre l'Ikopa et la Betsiboka, novembre (Dorr). Ressemble à l'A. vittatus (Prodoretiis) Breuske, mais bien plus grand, très différent par le labre prolongé en rostre, la tête non rembrunie au vertex, avec les yeux plus gros, les taches du cor- selet très larges, mal limitées, les élytres plus rugueuses, les tibias postérieurs non renflés. Mém. Soc. Zool. de Fr., isi)9. xii. — 2 18 L. FAIRMÂIRE • 37. Heteronychus plebejus Kl., Andriba; Tananarive; de Suber- bieville à Andriba, janvier (Dorr) ; Tananarive (Jobit). 'SS. H. laevkeps Fairmaire, de Majunga à Tananarive (Dorr) ; Tananarive (Jobit). 39. //. rusticus Kl., de Tananarive à Tamatave, novembre (Dorr). 40. Heteronychus impressicollis Fairmaire , de Tananarive à Majunga (Dorr). 41. Lonchotus crassm Kl., Baba, février (Dorr). 42. Enckrœa cœlestis Burm., Tananarive (Jobit). 43. E. histrionica Burm., Tananarive (Jobit). 44. Doryscelu calcarata Kl., Andevorante, novembre (Dorr). 45. Pygora tenella. — Long. 8 mill. 1/2. — Oblonga, parurn cou- vexa, nigra, nitida, elytris ulrinque plaga magna sanguinosa post basali, médium fere attingeute, nigro circumcincta. puucto impresso albo fere médian, et puncto simili marginal! ante apicem signatis, sutura apice picescenle ; capite dense fortiter punctato, paulo rugo- sulo, clypeo lœviore, margine antico paulo piceo, fere truncato, leviter marginato, margine medio depresso ; prothorace parum transverso, elytris vix angustiore, antice angustato, sat fortiter sed parum dense punctato, basi auguste marginata, utrinque depressa et interrupta ; scutello acute triaugulari, polito ; elytris oblongis, ad humeros crasse angulatis, sat late stria tis, inlervallis convexis, alternatim magis elavatis, subtiliter parce punctulatis, ad humeros fortius, margine laterali rugosulo-punctato, sutura poslice latiore et magis elevata, cum margine apicali incrassatoeonjuncta; subtus cum pedibus griseo-villosa, abdomine femoribusque grosse punc- tatis, pedibus sat brevibus, validis, tibiis anticis acute tridentatis. — Tananarive, en plein soleil, sur les fleurs de caféiers, en novembre (Dorr). Ressemble pour la coloration à P. conjuncta, mais les élytres n'ont, chacune, que deux points blancs, il n'y a pas de tache apicale, le pygidium et l'abdomen n'ont point de taches, le corselet est très ponctué et le chaperon est à peine sinué. 46. Bricoptis variolosa (iory et Ferch., Andriba; de Tananarive à Tamatave, novembre; Diego-Suares (Dorr); v. rufei^ccm Fairni., de Tananarive à Tamatave, novembre (Dorr). 47. Euryomia argentea 01., de Mevatanaua a Andriba, entre l'ikopa et la Betsiboka, novembre; Tamatave, communs sur les Pêchers eu tleurs (Dorr). 48. Glycyphana versicolor,\ .luctuosa, Tamatave, novembre (Dorr). COLÉOPTÈRES DE MADAGASCAR 19 49. Stelidota Stephensi (lory, de Tananarive à Majunga (Dorr). 50. Parachilia Leroyi Coq., Tananarive (Jobit). BUPRESTIDAE 51. Psiloptera Coquereli Fairmaire, Tananarive; Suberbieville, janvier (Dorr). 52. P. albosparsa Fairmaire, Suberbieville, janvier (Dorr). 53. Polybothris marginalis 01., Analamazoatra, novembre (Dorr). 54. P. auropicta, Analamazoatra, novembre (Dorr). 55. P. clialcochrysea Kl., de Tananarive à Tamatave, novembre (Dorr). 50. Àplianisticus mitratus Cher., Tananarive (Jobit). Cleridae 57. Pallenis sp. ? de Tananarive à Tamatave, novembre (Dorr). 58. Carynctes rufipes, Tananarive (Jobit). 59. Horacnemus pallitarsis Fairmaire, de Mevatauana à Andriba, entre ITkopa et la Betsiboka, novembre (Dorr). LVMEXYLONmAE HO. Atractocerus brevicornis L., Babay, février (Dorr). Heteromera 61. /ophosis niadagascariensis Deyr. , de Metaranana à Andriba, entre l'Ikopa et la Betsiboka, novembre 1896; de Tananarive à Tamatave, novembre 1897 (Dorr) ; Andriba (Jobit). 62. Nothrocerus validicornis Fairm., Suberbieville, janvier (Dorr). 63. Himatismus Justi Fairmaire, de Suberbieville à Andriba, janvier (Dorr). 64. //. emarginifrons Fairmaire, de Suberbieville à Andriba, janvier (Dorr). 65. H. trochantericus Fairmaire, de Suberbieville à Andriba, jan- vier ; de Mevatanana à Andriba, entre ITkopa et la Betsiboka, novembre (Dorr). 66. ScotinestheH asidinus. — Long. 10 millim. 1/2. — Bessemble à Vacuticosta, mais bien plus petit, la tête est un peu rugueuse mais non impressionnée, relevée au-dessus de l'insertion des antennes, le labre est brun, peu brillant, avec quelques gros points; le corselet n'est pas plus étroit à la base que les élytres, aussi large en avant qu'en arrière, presque plat au-dessus, parsemé de granu- 20 L. FAIRMAIRE lations squamuleuses, ayant au milieu une légère impression longitudinale qui, à la base, devant l'écusson, est dénudée, lisse, très brillante, les côtés sont assez fortement arrondis, relevés, Imement ciliés, très finement denticulés, le bord postérieur n'est pas échancré au milieu et à peine sinué avant les angles qui sont obtus ; l'écusson est très obtus ; les élytres sont ovalaires, à peine élargies au milieu, planes, couvertes de rugosités peu régulières, la suture et, de chaque côté, deux faibles côtes un peu élevées, ces dernières n'atteignant pas le milieu qui est coupé par une impres- sion transversale peu marquée, aboutissant en dehors à une faible échancrure du bord externe qui en présente une autre avant l'ex- trémité. — Andriba. 67. Coxelinus impressipennis Fairmaire, Tananarive, juin (Dorr). 68. Mesomorphu!^ villiger Blanch., Tananarive, de Suberbieville à Andriba (Dorr). 69. Platydema variipenne Gemm. et Har. [vnriegatum Kl.), Tama- tave, novembre (Dorr). 70. /'. cercyonoides Fairmaire, Suberbieville, janvier (Dorr). 71. Holaniara vidua Fairmaire, de Suberbieville à Andriba, janvier (Dorr). 72. Alphitobius diaperinns Pans., Tananarive (Dorr) ; Majunga (Jobit). 73. A. piceus 01., de Tananarive à Tamatave, novembre (Dorr) ; Majunga ; Andriba (Jobit). 74. A. luctuosus Fairmaire, Suberbieville, janvier (Dorr). 75. Tenehrio hamaticolb's Fairmaire, Tananarive, juin; Babay, février (Dorr); Tananarive (Jobit). 76. Toxicum gazetla 9 Kl., Majunga (Jobit). 77. Pseudocamaria alternata Fairmaire, de Tananarive à Tamatave, novembre (Dorr). 78. Chemolamus viUosipes Fairmaire, Tamatave, novembre (Dorr). 79. Monomma ffibbosumlhom., de Mevatanana à Andriba, entre rikopa et la Betsiboka, novembre (Dorr). 80. M. uigrituni Thom., Andriba IJobit). 81. M. irroratum Kl., Tamatave (Dorr) ; Majunga (Jobit). 82. Nesogena viridicuprea Fairmaire, Andriba (Dorr). 83. A^. fastuosa Fairmaire, de Tananarive à Tamatave, novembre (Dorr). COLÉOPTÈRES DK MADAGASCAR 21 84. Allecnla pralicolor. —Long. 0 niill. — Oblooga postice leviter ampliata, convexa, supra obscure viridis, subopaca, subtus fusco- virescens. uitida, ore, antennis pedibusque diliite rufulo-testaceis ; capite sat minuto, antice rufescente, basi et suboculos Iransversirn impresso, bis valdecoovexiset anlice valde approximatis, autennis gracilibus, 2/3 corpoiis altingeutibus, artioulis 3-11 subœqualibus, ullimo breviore, 3° 4» que œqualibus ; protborace transverso, elylris parum angustiore, autice a niedio angustato dorso sat dense punc- tulato, iateribus subtiliter rugosulo, basi tenuiter niarginata, utrinque impressiuscula ; scutello late ogivali, laevi ; elytris ad humeros rotundafini angulatis, postice leviter ampliatis, apice obtusis fortiter striatis, striis basi sat fortiter, a niedio obsolète punctatis, intervailis convexis, lœvibus: subtus fere lasvis, pectore Iateribus punclalo, femoribus validis, tibiis anticis rectis, posticis vix arcuatis, tarsis arliculis 2 peuultimis laniellatis. — Tauaaarive (Dorr). La coloration de cette espèce la rend facile à reconnaître ; elle ressemble un peu à la limhatipennis Fairm, mais plus petite, plus atténuée en avant, les élytres plus ovalaires et les tibias antérieurs simples. 85. Allecula timhatipennix Fairmaire, de Mevatanana à Andriba, entre l'Ikopa et la Betsiboka, novembre (Dorr) 86. Eubalia zonalis. — Long. 9 mill. — Oblonga, convexa, postice haud attenuata, capite prothoraceque vix nitidulis, fuscolo-cœruleis, vertice summoet protboracis margine antico auguste rufesceutibus, elytris nitidioribus, rufo-testaceo et caeruleo vittatis, sutura rufo- testacea, subtus valde nitida, cyanea, pedibus, ore et antennis rufo-testaceis, bis basi fumatis; capite subtiliter densissime punc- tulato-coriaceo, vertice postoculos utrinque impresso, clypeoantice leviter impresso et margine antico paulo rufescente, antennis minus filiformibus, médium corporis haud suprantibus; protbo- race elytris angustiore, transverso, antice angustato, subtiliter densissime punctulato, medio obsolète striato, margine postico ad scutelluiii leviter siuuato; scutello triangulari, impressiusculo,rufo, nitido: elytris ad humeros sat rotundatis, postice haud attenuatis apice fere conjunctim rotundatis, dorso fortiter striatis, striis fundo subtiliter dense punctulatis, crenulatis, intervailis convexis, lœvi- bus ; subtus lœvis, pectoris Iateribus dense punctulatis, pedibus mediocribus et gracilibus. — Andriba (Dorr). Forme et sculpture de VE. cyaneostriata, mais taille bien plus faible, corps plus étroit, coloration très difïêrente et remarquable 22 L. FAIRMAIRE dans le groupe, élytres un peu plus courtes, plus arrondies à l'ex- trémité et antennes un peu plus courtes. 87. Cacoplesia bicolor. — Long. 7 mil). 4/2. — Plus courte et plus convexe que les suivanles, d'un roux testacé brillant, à reflets bleuâtres sur le métasternum et l'abdomen, avec les élytres d'un vert bronzé métallique; tête finement ponctuée avec un léger sillon transversal entre les antennes, antennes brunes avec les deux premiers articles et la base du troisième d'un roux testacé; corse- let transversal, notablement plus étroit que les élytres, arrondi sur les côtés, à peine plus étroit en avant, finement ponctué, avec deux faibles impressions au milieu du disque, les angles postérieurs assez obtus; écusson avec quelques points; élytres oblongnes, forte- ment striées crénelées, les intervalles convexes avec quelques points écartés ; dessous finement ponctué sur les côtés, abdomen bleuâtre sur les côtés et à l'extrémité, tarses un peu enfumés. — Tananarive (Dorr). Coll. Fairm. 88. Cacoplesia amescens. — Long. 7 mill. — Forme de la bicolor, un peu plus étroite, dessus du corps d'un bronzé faiblement cui vreux, brillant, dessous d'un bleu brillant, pattes avec les banches et dessous de la tête roux ; tête densément ponctuée, yeux très saillants, chaperon roux ; corselet arrondi sur les côtés, presque aussi largo en avant qu'à la base, finement et peu densément i)Onc tué ; élytres striées de môme, les stries fortement crénelées à la base, à peine ponctuées après le milieu, intervalles assez densé- ment ponctués; côtés delà poitrine ponctués. —Tananarive (Dorr). Coll. Fairm. 89. Cacoplesia cyanicollis. — Long. 8 mill. — Ressemble un peu à la crassicornis, mais plus grande avec les yeux bien plus gros et plus rapprochés, les antennes moins épaisses cl le corselet d'un bleu brillant, les bords antérieur et postérieur un peu rougeàtres ; la tête est aussi bleuâtre, mais surtout au sommet ; le corselet est un peu plus étroit; les élytres d'un testacé roussàtre paraissent plus longues, semblablenient striées, mais avec les intervalles à peine ponctués, alternativeuKMit un peu plus convexes ; le dessous du corps est aussi roussàtre, brillant, avec des reflets bleuâtres plus marqués sur la poitrine et l'extrémité de l'abdomt'ii. Tauii- uarive (Dorr). Coll. Fairm. 90. LagriavUlosa Fab., Tamatave, novembre; de Suberbieville à Andriba, janvier; de Mesatanana à Andriba, entre l'ikopa cl la Betsiboka, novembre (Dorr) ; Tananarive (Jobit). 91. L. adiistd Kl., Andriba (Dorr). GOLÉOPTÈRKS DR MADAGASCAR 2.'^ 92. L. fuliginosa Fairmaire, Tananarive (Jobit). 93. Mrloe Chevrolati Coq., Tananarive l'Dorr). 94. Zonitis s;quali(la. — Long. 10 mill. — Sat elongata, squalirlo rufulo-lQtosa, sat nitidula, sed pube brevi tenui dense vestita; capite ovato-oblongo, antice angustato et prolongato. dense sat subtiliter punctato. clypeo transversim suhcarinato, antice angus- tato et truncato, labro oblongo, basi atfenuato, apice rotundato, oculis antice paulo convergentibus et panim distantibus ; antennis gracilibus, fuscis, corporis 3/4 fere attingentibus, articulo primo lutoso, secundo fere aequali; prothorace breviter ovato, antice sat fortiter angustato, dorso subtiliter densissime punctulato, basi medio impressiusoulo ; scutello apice obtuse rotundato, subtiliter dense punctulato ; elytris elongatis, fere parallelis, ad humeros et apicem rotundatis,dorse densissime subtiliter coriaceo-punctulatis; subtus cum pedibus vix nitidior, tibiis cum genubus tarsisque fuscis. — De Mevatauana à Andriba, entre l'Ikopa et la Betsiboka, novembre (Dorr). Cet Insecte est intéressant en ce qu'il ajoute une deuxième espèce malgache au genre Zonitis; il se rapproche du Z. nigripes; par la forme du corselet, mais ses élytres parallèles et sa coloration le font ressembler plutôt à quelques espèces australiennes. CURCULIONIDAE. 95. Choristorhinus n. g. — Corpus ovatum, convexum, cribratum nudum. Caput brève, oculi sat magni, depressi, supra distantes, subtus fere coeuntes, rostrum sat validum, leviter arcuatum, basi profunde strangulatuin et a capite separatum, antennis parum elongatis, funiculo 8-arliculato, gradatim paulo crassiore, articulo 2" longiore, ultimo clavaî adjuncto, bac breviter ovata. Prothorax fere subglobosus, antice breviter strangulatus, lobis oculariis fere nullis. Scutellum nullum. Elytra breviter ovata, abdomen amplec- tantia costulata. Coxae globosae, anticae fere contiguae, posticae late separata». Abdomen segmentis 2 primis confusis, 3o4oque brevissi- mis. Pedes médiocres, apice mucronati. Ce genre est voisin des Anckonns. dont il diffère par le corps moins allongé, la tète très courte, le rostre assez robuste, fortement étranglé à la base et brièvement dilaté ensuite, les yeux très écartés au-dessus et les pattes plus courtes. 96. Choristorhinus crihripennis. — Long. 6 mill. [rost. crcL). — Oblongo-ovatus, sat fortiler convexus, fuscus, sub opacus; rostro basi profunde transversim sulcato et constricto, dein breviter dila- tato,basi fortiterrugosopunctato. apice tennius ac leviter planiore, 24 L. FAIRMAIRE paulo picescente, antennis piceis, scapo apice gradatim crassiore, funiculo scapo fere breviore; prothorace elytris angiistiore, basi et antice fere œqualiterangusiato, lateribus rotundatis, dorso foveolis numerosis densatis, paruiii profundioribus impresso, antice trans- versim sulcato, sulco lateribus profuodiore ; elytris sat regulariter ovatis, basi medio marginatis, foveolis numerosis clathratis seriatim impressis, intervallis longitudinalil»us sat anguslis, elevatis, paulo rugosis, basicostatis, apicem versus granatis, apice ipso tuberoso ; abdomine basi punctis grossis dense foveolalo, seginenlis 3 et 4 transversim elevatis. — Tamatave, novembre (Dorr). Cet Insecte est intéressant en ce qu'il est le premier de ce groupe signalé à Madagascar et même en Afrique. Les fossettes et les dépressions sont garnies d'une pulvérulence grisâtre. 97. Polyclœis Bohemajini Boh.,de Tananariveà Tamatave, novem- bre (Dorr); Tananarive (Jobit) ; var. siuturatus Fairm., Tanauarive (Jobit). 98. P. opacus Fairmaire, de Tananarive à Tamatave, novembre (Dorr). 99. Uxus defloratus 01.,Tananarive, juin, septembre et novembre; de Tananarive à Tamatave, novembre; de Tananarive à Majunga (Dorr) ; Tananarive (Jobit). 100. St icjmatrach élus concinu!^ SchŒuh., de Mevatanana à Andri- ba, entre l'ikopa et la Betsiboka, novembre 1896; de Tananariveà Tamatave, novembre 1897 (Dorr). 101. S. cinclns 01., de Tananarive à Tamatave, novembre (Dorr). 102. S. striatopunctatus Boh., de Tananarive à Tamatave, novem- bre (Dorr). 103. Cratopiis pisciformis. — Long. 10 à 14 mill. — Elongatus, antice et postice altenuatus, sat convexus, piceo-fuscus, nitidus, squamulis minutis cupracentibus dense vestitus : capite crasso, sat dense sublilifer coriaceo punctato, rostro medio subliliter striato, apice late concavo et emarginato, angulis elevato, intus transversim rufulo barbato, antennis sa! validis, funiculi articulis 2 primi lon- gioribus, 2' primo vix breviore; prothorace elytris seusim angus- tiore, vix transverso, antice atteuuato, lalerihus fere redis, dorso subliliter coriaceo punctato, basi fere recta, ad angulos paulo acuminata ; elytris elongatis, ad huineros obliquatis et intus sat acule angulatis, a medio postice altenuatis, apice breviler mucro- natis, dorso punctato-subtriatis, punctis basi majoribus, intervallis fere planis, subtiliter coriaceo-punctulatis ; subtus cum pedibus COLÉOPTÈRKS DF MADAGASCAR 2;j magis setosulus, his magis coriaceis ; cT minor abdomine medio levissimeimpressiusculo.— De Metavanana à Andrilia, entre l'Ikopa et la Belsiboka, novembre (Don). Ressemble uu peu au melanocephalus Fab. pour le genre de colo- ration et la forme générale, mais ce dernier appartient au groupe chez letjuel les fémurs antérieurs sont fortement renflés ; en outre, il est couvert d'une granulation serrée, le rostre est plus long, moins creusé en avant, les antennes sont bien plus grêles, le cor- selet plus large et les élytres obtuses à l'extrémité. 104. Homaleptops rufi'-rus. — Long. 15 mill. (roat. excL). — Res- semble beaucoup à 1'//. albolunatus Fairm., même coloration géné- rale, mais avec tous les fémurs rouges, sauf les genoux et les élytres sans bande blanche; la teinte est plus brillante, les élytres sont pliis atténuées en arrière et plus comprimées, un peu plus longues, les stries sont profondes avec des points plus gros, presque carrés, les intervalles saillants, crénelés sur les côtés et très rinem«'nt ponc- tués: la suture est un peu plus relevée, surtout à l'extrémité où la déclivité commence ; le corselet est un peu plus I irge, avec les côtés plus arrondis, également très rugueux, la ligne médiane lisse, visible seulement en avant; le dessous et les pattes sont sembla- bles. — Tananarive (Dorr). Chez l'A/, albolunatus, les fémurs antérieurs sont obscurément rougeâtres. 105. Neocleonus Coquercli Chev.. Tananarive (Dorr). 106. Macraulacm subcucullatus Fairm., Majunga (Dorr). 107. Cyphogonus griseovarius Fairm., Tananarive (Jobit). 108. Alcides excavatus 01., Babay, février ; de Tananarive à Tama- tave, novembre (Dorr). 109. A . curtirostris Fairmaire, de Tananarive à Tamatave, novem- bre (Dorr). 110. Alcides larinoides. — Long. 4 mil, (rost. excl.). — Ovatus, crassus convexus fuscus, vix nitidulus, prothorace setulis minutis brevissimis fulvidis, ad latera grisescentibus sat dense vestitus, elytris setulis similiter fulvidis sparsutis et apicem versus setulis grisescentibus acervatis vage plagiatis ; capite rugoso, rostro sat crasso, fere recto, cylindrico, apice paulo plauiusculo, basi sat dense punctato, apice lœviore, antennis fuscis, brevibus. clava crasse ovata ; prothorace Iransverso, antice sate fortiter angustato, lateribus parum arcuatis, dorso dense ruguloso-punctato, punclis setuliferis, basi utrinque fortiter emarginato. medio late truncato- 26 L. FAIRMAIRE lobato. aiigulis posticis fere rectis : scutello niiuuto, basi deflexo, apice nitidulo ; elytris ovatis, postice parum attenuatis, basi fortiter lobatis,dorsopuQctis sat grossis oblon^oquadralis, basi niajoribus, vix substriatini impressis , intervaliis planiusculis , subliliter nigosis, basi breviter asperatis, apice obtuse rotundato: pedibus sat brevibiis, validis, fenioribus 4 auticis dente valido acuto subtus armatis, tibiis 4 anticis arcuatis. — Majunga, janvier (Dorr). Ressemble à un petit Larinus pour la forme et la coloration ; diffère de la plupart des Alcideit par ses pattes égales, assez courtes et ses épaules non augulées en dehors, ce qui le distingue de ses congénères. 111. Desmùlophorua salanns Pasc, de Tananarive à Tamatave, novembre (Door). 112. D. luteovestis Fairmaire, Suberbieville, janvier (Door). il3. Camptorhinus dorsiger Fairmaire, Tananarive; Suberbieville, janvier (Door), Andriba (Jobit). 114. Çylm turcipennis Boh., Tananarive (Jobitl 115. Apoderus humeralis 01., Tananarive, juin (Door) (Jobit) (1). 116. A. ardea Schonb., de Tananarive à Tamatave, nov. (Door). 117. Calandra orizae L., Tananarive (Jobit). BRUCmDAE. 118. Briichus scutellaris Fab., Tananarive, juin (Door). 119. Bntchus nigritarais. — Long. 1 niill. 1/2. — Ovatus, parum convexus, nigro-fuscus, pube grisea subtili sat dense vestitus ; capite prothoraceque subtilissime dense punctulatis, illo utrinque paulo oblique sulcatulo, anteunis corpore vix brevioribus, nigro- fuscis, late et fortiter dentatis, articulis 3 primis gracilibus, rufis ; prothorace conico-truncato, elytris vix sensim angustiore, antice angustato.lateribus fererectis, margine posticoad scutt;llum obtuse angulato, utrinque leviter sinuato et sat fortiter impresso, angulis paulo retroversis ; scutello niinuto ; elytris subquadratis, apice abrupte rolundatis, dorso sat subtiliter striatulis, intervaliis subti- liter dense rugosulis; pygidio densius griseo-pubesceute ; pedibus gracilibus, pedibus 2 anterioribus et tibiis inlermediis rufo fulvis femoribus posticis paulo crassioribus. — Tananarive (Jobit). Remarqual)le par sa petite taille et ses longues antennes. (1) Voyez Ann. Fr., 18%, Bnll., p. .'',98. coléoptères 1>k madagascar 27 Brenthidae 120. Eupsalis anthracina Kl., de Suberbieville à Audribii, janvier ; Tamatave. novembre (Dorri. 121. Brenthus sp., Tananarive fJobit), Cerambycidae 122. CaUlination icmislimi Guér.. Maramanga, sur le mûrier, novembre (Dorr) ; Tananarive (Jobit). 123. Stellognatha maculata 01., Tananarive (Jobit). 124. Captop^ lituratn Kl., de Suberbieville à Andriba. janvier, Tananarive (Dorr) ; Andriba (Jobit). 125. Lasiopezus insularis Fairmaire, de Mevatanana à Andriba, entre l'Ikopa et la Betsiboka, novembre (Dorr). 126. Eumimete^ biociilatui^ Fairmaire. Tananarive (Dorr). 127. E. attenuatus Fairmaire, de Tananarive à Tamatave, novem- bre (Dorr). 128. Cedomœa rufina Fairmaire, de Suberbieville à Andriba, jan vier (Dorr). 129. Euporus viridis Serv., de Tananarive à Tamatave, novembre (Dorr). Chrysomelidae 130. Donacia abortiva. — Long. 6 mill. — Oblonga, parumconvexa, dilate rufescens, nitida, levissime œneolo-micans ; capite ante oculos haud constricto, autice fortiter declivi, inler oculos profunde sul- cato et utrinqueconvexo, puuctulalo,clypeo attenuato,apice ieviter sinuato, labro brevi, paulo sinuato, antennis sat brevibus apice incrassatis, articulis 2 el 3 brevibus, 3" vix longiore. 4" sequenti valde breviore,sed tertio paulo longiore ; prothorace vix transverso, antice parum ampliato, dorso subtiliter parce punctulato, medio striato, utriiique basi et anfice iinpresso, angulis anlicis haud pro- ductis ; sculello obtuse ogivali, punctulato; elytris ad humeros rotundatim angulatis, postice vix sensim ampliatis, apice oblique fere truncatulis. dorso lineato-punctatis, punctis mediocribus, sutura postice depressa et stria suturali postice profundiore; subtus densissime subtiliter punclulata et subtilissimesal dense puberula, magis œneo tincta, pedibus mediocribus, l'emoribus posticis subtus deuticulo armatis, processn iutercoxali late truucafo. — Tananarive (Dorr), un seul individu. Ressemble un peu à la D. simplex, mais les yeux ne sont pas aussi saillants, la tête n'étant pas étranglée à la base ; les antennes 28 L. FAIRMAIRE. — COLÉOPTÈRES DE MADAGASCAR sont épaissies vers l'extrémité, la tête est fortement déclive et atté- nuée en avant, le corselet est court et le dessous du corps n'est pas garni d'une puhesceuce argentée. C'est une découverte fort intéres- sante, le genre Donacia n'étant signalé ni à Madagascar, ni eu Afrique australe. 131. I.ema hispi'in Fairmaire, Tananarive (Jobil). 132. Cryptocejihdlus Dohrni Jac, Tananarive (Dorr). 133. C. ebeniis Fairmaire, Tananarive (Dorr). 134. C. scutcUatus Jac, de Mevatanana à Andriba, entre l'Ikopa et la Betsiboka, novembre (Dorr). 135. C. fasciatopunctatus Sufïr., Tananarive, août (Dorr). 136. Co'axposoma rutilans Kl., de Tananarive à Majunga (Dorr) ; Tananarive (Jobit). 137. Mclamma madagancarienais Vagel {Entomnscelis nossdnana Brancs). — Tananarive ; de Suberbieville à Andriba (janvier (Dorrj. 138. Aulacophora unifascinta 01., Tananarive Mobit). 139. A. H-punctata Kl., Tananarive (Jobit). 140. Niaotra coccinelUna Kl., Tamatave, novembre (Dorr); Tana- narive (Jobit). 141. Crnptodrra aurom Fairmaire, Tananarive; Isoriandriana, avril (Dorr); Tamatave, novembre (Dorr) ; Tananarive (Jobit). 142. Aspidomorpha madagascarica Bob., Suberbieville, janvier ; de Tananarive à Majunga ; Isoriandriana, avril (Dorr). COCCINELLIDAE 143. Chilomenes lanata Fab., Tananarive, juin; Babay, février (Dorr). 144. C. îriangularis Mul., Tananarive (Dorr). 145. Verayiia mturata Fairmaire {longula Weise), Isoriandriana, avril (Dorr). ■ 146. Psyllohora marginenotata Muls., de Majunga à Tananarive (Dorr;. 147. Exochomus hypomelas Crotch.. de Majunga à Tananarive ; Tamatave, novembre (Dorr). 148. Microrhi/mbus mesomelas Kl., Tamatave, novembre (Dorr). 149. Epiliichna pavonin 01., de Tananarive à Tamatave, novembre (Dorr); Tananarive (Jobit). 150. E. obsolf'tn 01., de Tananarive à Tamatave, novembre (Dorr). 29 HYDRAIRES CALYPTOBLASTES RECUEILLIS DANS LA MER DES ANTILLES FENDANT l'uNE DES CROISIÈRES ACCOMPLIES PAR LE COMTE R. DE DALMAS SUR SON YACHT CHAZALIK PAR J. VERSLUYS JUNK Docteur ès-Sciences. Parmi la collection d'auimaux marins que j'ai pu réunir pendant une croisière accomplie par M. le comte de Dalmas sur son yacht Chazalie aux Indes occidentales, durant l'hiver de 1895-96, se trouve un certain nombre d'Hydraires. Quelques-unes des espèces sont intéressantes et sept d'entre elles peuvent être regardées comme nouvelles. En voici rénumération : Obelia marginata AUm. Sertularia integritheca AUm. » hyalina Clarke. Desmoscyphus Dalmasi n. sp. » genicuiata L. » brevicyathus n. sp. Clytia volubilis EU. et Sol. » inflatus n. sp. Thyroscyphus ramosus AUm. Callicarpa Chazaliei n. sp. Hebella cylindrica Ldt. Aglaophenia late-carinaùu A\hn. Cryptolaria conferta AWm. » tridentata u. sp. Perisiphonia Chazaliei n. sp. » cylindrata n. sp. Sertularia cylindritheca AUm. Lytocarpus grandis Clarke. A l'exception de quelques-unes, trouvées sur du Sargasse flottant, toutes les espèces ont été draguées à une profondeur variant de quelques mètres à quatre vingts mètres au maximum. Le Desmoscyphus brevicyathus et D. inflatus ont été pris au voisi- nage de l'ile Branco, une des îles du Cap vert. Obelia hyalina, Clytia volubilis et Aglaophenia latecarinata étaient fixés sur du Sargasse flottant, au sud et à l'est des Bermudes jusqu'à quelques degrés ouest des Açores. Toutes les autres espèces vivent dans la mer des Antilles, la plupart près des Iles Testigos et l'Ile Tortuga, toutes deux faisant partie des lies sous le vent. 30 .1. VERSLUYS CATVIPANULARIDAE Obelia Péron et Lesueur. Obelia niaryinata Allmao, Mem. Mus. Comp. Zool. Harv. Coll., V, n» 2, 1877. p. 9. Les colonies recueillies par le Chazalie ne portent pas de gono- phores. Draguée près des îles Testigos ; profondeur 11 mètres. Bien que cette espèce ait déjà été trouvée à plusieurs reprises par les expéditions américaines pour l'exploration du Galfstream, son gonosome est encore inconnu et elle pourrait avec autant de raison être placée dans un autre genre, Campanularia ou Clytia par exemple. Obelia hyalina Clarke, Bull. Mus. Comp. Zool. Harv. Coll., V, nMO, 1879, p. 241. Sans gonophores. Trouvée en grand nombre sur du Sargasse flottant dans les envi- rons de 70" ouest et 30' nord, et à quelques degrés ouest des Açores. Clarke dit simplement qu'elle fut trouvée à dix lieues au nord de l'île Zoblos, île (}ui se trouve au nord de Cuba. Il ne donne aucun renseignement sur la profondeur à laquelle l'espèce fut récoltée ou si elle était fixée sur du Sargasse llottant. Ou n'avait pas retrouvé l'espèce depuis. Le gonosome est inconnu, donc l'incor- poration de cette forme dans le genre Obelia est provisoire. Obelia fieyiicutata L., Systema naturae, I, pars 2, éd. 12, 1767. p. 1312. Bahia Honda, presqu'île Goajire (République de Colombie) ; pro- fondeur cinq mètres ; fixée sur une Algue. Cette espèce, à distribution géographique très étendue, n'était pas encore connue des côtes de la mer des Antilles. Clytia Lamouroux (in parte). Clytia volubilis, Ellis and Solander, Nalnnil History of iiitiny curions and uncommon Zoophytes, London, 1786, p. iil. Cette espèce a été trouvée en grand nombre sur du Sargasse flottant dans l'Océan Atlantique, dans les environs de 70° ouest et 30" nord. Marktanner-Turneretscher (1) l'a déjà décrite comme faisant (1) MAHKTANNF.n-TuHNKHETscHEn, Àun. k. k. iiatiuli. Hofmuseums, V, 1890, p. 21(;. HYDRAIRES CALYi'TOBLASTES IJK LA MER DES ANTILLES 31 partie de la faune des Sargasses. Mes individus correspondent aux siens quant à la longueur du pédonculo et au nombre de dents du bord de 1 orilice de Ihydrothèque ; de même les gono- phores manquent. Thyroscyphus Allman. Tyroscyphus ramosus Allman, Mem. Mus. Comp. Zool. Harv. Coll., V, n"2, 1877, p. 11. Près des îles Testigos : profondeur 11 mètres. Hebella Allman. Hebella cyiindrica von Lendenfeld, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, IX, 1884, p. 912. Pendant le voyage du Chazalie fut récolté un HrbHln (lig. l) qui ressemble dans presque tous ses détails à Hebella cylinrlrata de Marklanner-Turneretscher (1). Les hydrolhèques sont en général un peu plus longs que ceux de Hebella cylin- drata, mais cette longueur varie un peu ; le pédoncule ne montre qu'une seule articulation, et non deux ou trois annulations comme chez H. cylindrata. Mais il correspond à cette espèce par son bord un peu évasé en trompette et assez souvent formé par deux segments emboîtés l'un dans l'autre (lig. 1). Pictet (2) a conclu de la variabilité des hydrothèques que //. cylindralu Marktanner est synonyme de H. cyiin- drica Lendenfeld et de H. scandens Baie (3). Il dit (4) : « les exem- plaires récoltés à Amboine se rapprochent, par la forme du troso- phome, des trois espèces qui sont Hebella cyiindrica Ldf., scandent Baie et cylindrata Markt., et nous trouvons sur une même colonie des hydrothèques coïncidant exactement avec la descrijition de ces trois types, n Les exemplaires récoltés par le Chazalie correspondent le mieux à //. ryUndrata Markt., mais ils se rapprochent de l''ig. 1. — Hehelia cyiindrica V. Lend. Hydrothèquc et sto- lon rampant sur une tige de Sertularia cyiindritheca. X 32. (1) Id., loco cit., p. 214. (2) PicTET, Revue suisse de Zoologie, I, 1893, p. 41. (3) B.vLE, l'roc. linn. soc. .V. S. Wttlcs, (2), III, 1888, p. 7S8. (4) Pictet, loco rit. , I, IS'C?, p. 42. 32 J. VERSLUYS H. scandem Baie par le pédoncule à une seule articulation (1) et la forme de l'hydrothèque un peu plus alloogée que dans //. cylindrata, moins que dans H. scandens. Je crois donc devoir considérer cette espèce recueillie par le Chalazie, comme appartenant à IJebeUa cylindrica Ldf. dans le sens élargi de Pictet. La connaissance du gonosome, manquant encore dans les colonies dont je dispose, per- mettrait peut-être de séparer cette espèce en plusieurs autres (2). Trouvée sur des colonies de Sertiilaria cylindritheca Allm., dra- guées à une profondeur de 80 mètres, près des îles Testigos. PERISIPHONIDAE Cryptolaria Busk. Cryptolaria con/er/a Allman, Mem. Mus. corap. Zool. Harv. Coll., V, n" 2, 1877, p. 17. Draguée près des îles Testigos ; profondeur 80 mètres. Comme Clarke (3) l'a déjà remarqué, la cavité de l'hydrothèque passe directement dans celle de la tige ; il n'y a pas de diaphragme séparant ces deux cavités, comme Allman (4) l'a indiqué. Du reste, ce manque de diaphragme est un caractère du genre < Vestkysl tilligence Bemaerkninger oiii Hydroidernea Systematik. Kjdbenhavn, 1893. 38 J. VERSLUYS donné par Marktanner-Turneretscher (1), considère la présence d'un opercule comme un caractère essentiel de toute la famille des SertularidiB. S. inteqritheca ressemble dans tout son troso|)liome tellement à S. cylindritheca, qu'il me semble qu'on ne jieut pas séparer génériquement ces deux espèces. Si donc on ne trouve pas plus tard d'opercule chez la .S. Intefjrithera (et plusieurs autres genres et espèces, comme.S. tahitheca kWm., Uiipopjixts labrosaAUm., Synthecium, Thecocladium, etc.), ce qui me semble peu probable, il faut considérer ce caractère de Levinseu comme ayant une valeur peu décisive. Sur ce point, je suis d'accord avec von Campenbau- sen (2). Il est encore possible que S. inîegritheca ait eu un opercule autrefois, comme les espèces voisines de Sertularia, et qu'elle ait perdu cet opercule. Quand on accepte les genres Sertularia, Thuiaria et SertulareUa dans le sens de Levinsen et de Marktanner (3), Sertularia cylindri- theca Allmau appartient au genre SertulareUa; au contraire, .S. inte- (jritheca (qui en est certainement très voisine) doit prendre place dans un tout autre genre de la famille des Camp'innlariidae Levin- sen mod. ; ou bien, au cas où l'on y trouverait un opercule, dans le genre Thuiaria. Donc, ces deux espèces seraient toujours séparées l'une de l'autre, ce qui prouve, à mon avis, que l'application, faite par Levinsen et Marktanner, de leur caractère, est arbitraire. •le n'ai recueilli qu'une seule colonie de cette espèce ; le spécimen manque de gonopbores, qui restent inconnus. Draguée aux îles Testigos ; profondeur 11 mètres. Les échantillons typiques ont été trouvés par le Challerujer à Bahia, probablement dans une profon- deur de 10 à 20 brasses. Desmoscyphus Allmau. Desmo6cyphus Dalmasi nova species. Sur un stolon rampant se dressent plusieurs troncs non ramifiés, soit sans pinnules, soit portant d'une à quatre I pinnules implantées irrégulièrement (tig. fi). I Le tronc le plus haut a 35">™ de long. l La partie la plus jeune du tronc et îles pin- Fig. 6. — Desmoiicy- uules est divisée en inteinœuds partant chacun phv s Dalmasi \ ers- yng geule paire d'hvdrothèques ; plus bas que luys Colonio do . • , , ? i • f,'râncifur natunlic la troisu'Uie paire du bout (lu tronc ou des pm- (1) .Marktanner, /ool. Jahrb., Ablh. System., tic, VIII, 1^:95, p. 391. (2) Ca.mpf.nhauskn, Ilydroidnt von Ternale ; Abh. Scnckenb. yalurf. Ges., XXIII, 1807, p. :«JI. (3) .Mahktannkr, Zonl. Jahrb. Ablh. Sysl., VIII, l«ÎHi, p. 414 .-t 42.^. HYDRAIRES CALYPTOBLASTES DE LA MER DES ANTILLES 39 miles, on ne voil iiucuue lr;ice d'articulations entre les paires d'hydrothèques successives. F.e tronc et les pinnules dans leurs parties adultes ne sont pas divisés on internœuds. Le tronc et les pinnules portent des paires d'hydrothèques adhérentes à la tige et toutes implantées sur la même face. Dans les parties jeunes de la colonie, les hydrothèques de chaque paire sont adhérentes l'une à l'autre sur la moitié de leur longueur (fig. 7). Fii:. 7. — nesmnscyphns DaUuasi Vorsiuys. — Côté antériPiir d'une pinnule, s^rossi 32 fois. Fii^. 8. — fiesmnscyphus Dalnuiiti Versluys. Côté postérieur d'une pin- nule, grossi 32 fois. Plus en bas. la partie commune des parois des deux hydrothèques d'une même paire devient de plus en plus courte; à la base des [)innules et sur presque toute la longueur d'un vieux tronc, les hydrothèques d'une paire sont plus souvent éloignées l'une de l'autre, bien qu'elles restent toujours implantées sur la même (ace, laquelle peut être appelée la face antérieure dt; la colonie. r.haqut' paire d'hydrothèques est éloignée de la paire suivante par une distance supérieure ou égale à la longueur de l'axe longi- tudinal (parallèle à la tige supportante) des hydrothèques (fig. 7, 8). Les hydrothèques du tronc et des pinnules sont de forme ideu tique. Elles se composent ((ig. 7) d'une partie basale, adhérente à la tige, à axe parallèle à la tige, de forme cylindrique, un peu rétrécis vers sa base (fig. 7, a), et surmontée obliquement par une seconde partie (fig. 7, h) aussi grande, en forme de cùne tronque, dont l'axe longitudinal fait un angle de 45o avec l'axe de la lige, et au sommet libre, tronqué, de laquelle se trouve l'orifice. Le bord 40 J. VERSLUYS de l'orifice porte une paire de dents latérales inférieures et une dent supérieure. La deut située du côté de la face antérieure de la colonie (fig.8,a) est beaucoup plus grande que les deux autres et par consé- quent l'orifice se dirige un peu vers la face postérieure de la colonie (fig. 8). Les dents indiquent (jue les hydrolhèques peuvent se fermer par un couvercle, dont du reste presque toutes les hydrothèques montrent des vestiges plus ou moins grands. Mais il ne m'a pas été possible de me faire une idée nette sur la forme et le nombre des pièces du couvercle ou sur la présence ou absence d'un collet. La cavité des hydrothèques est nettement distincte de celle de la tige. Il n'y a aucun pli intérieur dans les parois de l'Iiydrothèque. Les colonies que j'ai étudiées manquent de gonosome. Draguée près de l'île Tortuga ; profondeur : 45 mètres. J'ai dédié cette nouvelle espèce à M. le comte R. de Dahnas. le ])ropriétaire du yachi Chazallr. Desmoncyphus brcvicyathus nova species. Stolon rampant, sur lequel se dressent à une distance de 2 à 2^"^ des troncs non ramifiés, sans pinnules, hauts de 9™"™ en moyenne, portant directement les hydrothèques. Le tronc consiste (fig. 9) en une partie basale ne portant pas d'hydrothèques, longue environ de i^'^^ 4/4 et non divisée en seg- ments, séparée par une articulation (fig. 9, a) de la partie princi- pale, laquelle est divisée en internœuds portant chacun une seule paire d'hydrothèques. Les articulations sont toutes assez distinctes (fig. 9). La longueur des internœuds est assez variable ; elle augmente un peu vers le sommet du tronc; la distance entre les paires d'hy- drothèques successives est deux à deux fois et demie plus grande que la longueur des hydrothèques. Les hydrothèques sont tous portés sur un même côté du tronc (fig. 9, 10). Ceux des paires les plus rapprochées de la base restent un peu éloignés l'un de l'autre; vers le sommet du tronc, ceux de chaque paire sont adhé- rents l'un à l'autre sur une longueur considérable. Ils sont bour- souflés, étant très courts relativement à leur largeur, caractère auquel j'ai emprunté le nom donné à cette espèce. Leur cavité est séparée de celle du troue par un diaphragme (fig. 9, 10) ; l'orifice, assez large, porte trois dents sur h; bord, une petite dent supé- rieure et deux dents latérales, celle qui est située sur la face anté- rieure de la colonie est la plus grande. Comme dans l'espèce précédente, il m'est impossilde de donner des détails de l'opercule; j'en vois çà et là un morceau, mais c'est trop peu pour pouvoir en faire une description exacte. L'orifice est vertical, regardant per- HYDRAIRES CALYPTOHLASTKS DE LA M Kl! DF.S ANTILLES 41 peiitliculairemeut au plan qui sépaie les deux rangées d'hydrothèques (le plan de symétrie de la colonie). Il y a un pli inté- rieur liorizontal, diiiiïé un peu vers le haut, qui se trouve presque à moitié hauteur de l'hydrothèque ((ig. 9, 10). Le gonosome man([ue. Draguée à l'île Branco, Cap Vert ; pro- fondeur : 25 mètres. luette espèce est facile à reconuaitre à sou tronc non raniitié, à la forme des hydrothèques et à la distance considéra- ble qui sépare les paires d'hydrothèques successives. Le tronc iiou ramifié se trouve aussi chez la Sertularia compléta (]larke (1), laquelle, d'après la description de Clarke, appartient aussi au genre Desmoscyphus. Mais dans cette espèce, les hydrothèques sont relativement à leur largeur beau- coup plus longues, avec l'orifice regar- dant autant en haut que de côté, et les internœuds sont beaucoup plus courts, la distance d'une paire d'hydrothèques à la suivante n'égalant que la moitié de la longueur des hydrothèques. La Sertularia gracilts Hassall pourrait bien, d'après les figures de Hincks (2), appartenir au genre Desmoscyphus. Elle serait alors très voisine tlu D. brcvicya- thus, surtout par son trophosome non ramifié, sans pinnules, et par la dislance entre chaque paire d'hydrothèques, qui est presque égale dans les deux espèces ; chez .S. gracilts, je compte six paires d'hydrothèques sur 5"'™ de tronc, sept chez D. brevicyathas. Mais dans cette (1) Clarke, Bull. Mus. roiiip. Zool. Harr. Coll., V, 1879, p. :J4.o. (2) Hincks, Kritisli l[i/droi(l Zoophi/tcs, isijs, pi. d.i, lit'. 2\ Kig. y. — Drsiiioscyphus hrevicydthuK Vcrsluys. — Partie basale d'une colonie, vue par la face antérieure et grossie 22 fois. Kig. 10. — De.'fmoscyphus hrericyathus Versluys. — Segment d'une pinnule avee deux iiydrothèques, vu par la face postérieuri' et grossi 32 fois. 42 J. VERSLUYS Fig. II. — Desiiio- scyphiis in fia tus Versluys. Colonie de grandeur natu- relle. dernière espèce, la lurmc boursouflée des hydrothèques et la posi- tion verticale de leur orifice, qui est plutôt horizontale dans S. gracilis, sont assez caractéristiques pour rendre facile la sépa- ration des deux espèces. Dexmosqfphus gracïUn Allnian (1) est une tout autre espèce, non synonyme de S. gracilis Hassall. Desmoscyphus inflatus nova species. Colonie (fig. il) attachée par un faisceau rayonnant de stolons ramifiés, longs chacun de 2 à 3°"". dont deux ne sont pas entiers et peuvent avoir eu une longueur beaucoup supé- rieure, de façon à former un stolon rampant sur lequel se dressaient plusieurs troncs. Le tronc ne porte pas de branches ramifiées, mais seulement des pinnules alternantes, celles du même côté étant éloignées de 1'"™ 12. Une partie basale du tronc, longue de i"»™, ne porte ni pinnules, ni hydrothèques. Elle est séparée par une articulation de la partie plus grande, distale, du tronc, la- quelle porte les pinnu- les et des hydrothè - ques. Cette dernière partie du tronc est divi- sée en internœuds (fig. 12), une articulation, souvent peu distincte, se trouvant au dessous de la base de chaque pinuule. Chaque inter- nœud porte trois hydro- thèques alternants (fig. 12), dont l'un se trouve dans l'aisselle d'une pinnulc. Les hydn)thè- (|ucs portés par le tronc sont implantés .^ur les faces slrictenu'ul oppo- sées et situés dans le même plan que les pin nules. KiL'. \± |iartif iiiiiruil lir.liiis iii/hitKs \ ilu troue avi'C Ut iiaissam-f ■^, grossie 32 fois. tlUllllll< (1) All.man, Challenger Hrporl, X.MII, isss, p. 71. HYDRAIRES CALYPTOBLASTKS DE LA Ml.U DES ANTILLES 43 Chaque piuuule est portée pur un prolongenieal iissez loug du tronc (fig. 12, a), servant de base au segment proximal de la piu- uule ffig. 12. h), lequel s'articule d'une nianière spéciale avec l;i partie distale de la pinnule, celle-ci portant les liydrothèques. L'articulation. entre le segment basai et le prolongement du tronc est très peu distincte ; le plus souvent même, elle manque complè- tement. Le même mode d'implantation des pinnules a été décrit et figuré par Allman (1) pour le Dcsmoscyphus gracills. La partie distale de la pinnule est divisée plus ou moins distinc- tement eu internœuds, portant chacun une paire d'hydrothèques. La longueur d'nn internœud est deux fois celle des hydrothè ([ues ou môme encore un peu plus (fig. 13). Les hydrothèques portés par les pinnules se trouvent du même côté de la colonie, à la face antérieure (fig. 13). Ils sont adhérents à la tige qui les porte. Ceux de chaque paire sont implantés à la même hauteur et adhéreuts l'un à l'autre sur «me étendue considérable de leurs parois ; puis leurs par- lies supérieures divergent tellement vers l'orifice, que leurs bords supérieurs (fig. 13, a) forment, là où ils rejoignent la cloi- son commune (fig. 13, h), un angle qui a souvent plus de 140°. Dans les paires d'hy- drothèques basales de chaque pinnule, cet angle est au contraire très aigu (fig. 12, d). La face apocauline des hydrothèques est un peu courbée, avec un pli antérieur (fig. 12, 13). La cavité de l'hy- drolhèque est nettement distincte de celle de la pinnule. L'hydro- thèque est boursouflé et se rétrécit considérablement vers l'orifice, qui est assez petit. Le bord de l'orifice porte deux dents latérales (fig. 13); la dent située du côté postérieur de l'orifice (correspondant avec la face postérieure de la colonie) est la plus grande. Il en résulte que les orifices se dirigent un peu vers la face antérieure de la colonie; plus vers les côtés et moins vers le bout des pinnules. Je crois avoir trouvé un opercule, se composant d'une seule pièce, implanté sur le bord ventral de l'orifice. Puis il y avait encore une partie très mince de paroi au bord supérieur de l'orifice, Fig. 13.— Deswnscypluis iriflatns Versluys. — Pinnule vue par la face antérieure et grossie 32 fois. (Il Allman, Challengp.r Report, 2nd pnrt, XXIll, I8KX, p. 72, pi. 34, fig. 2« 44 .). VKHSLl'YS mais je n'ai pu distinguer si c'était un deuxième opercule ou seule ment un collet (1). Les hydrothèques portés directement par U; tronc (fig. 12). se distinguent de ceux des pinnules par leur orilice plus petit, dont le bord porte deux dents latérales, égales et assez petites. Autre- ment la forme de tous les hydrothèciues est identique; mais elle est assez variable. L'unique colonie recueillie ne porte pas de gono- pliores. Draguée à l'île Branco, archipel du Cap Vert; profondeur : 25"'. Cette espèce est très voisine du l)t;smosci/phus gracilis AUman. La différence la plus importante consiste dans la forme des hydro thèques implantés sur le tronc principal. Dans la figure 2 a, pi. 34 d'Allman, ils ont l'orifice dirigé en haut, avec son bord touchant le tronc, taudis que chez le D. injlatus (fig. 12). l'orifice regarde dans une direction oblique et n'est plus opposé à la base de fhydro- Ihèque. Puis, d'après la description et les figures d'Allman, ces hydrothèques du tronc sont presqu'opposés; chez le D. inflatus, ils sont alternants. Les hydrothèques de D. gracilis sont plus longs lelatiment à leur largeur. Je crois donc devoir considérer le type recueilli i)ar le ChazaUe comme une espèce différente et dès lors nouvelle. PJLUMULARIDAE (L^LLicAHFA Fewkes. Callicarpa Chazaliei nova species. Pour la description de cette espèce, je ne dispose que de deux colonies très incomplètes. L'une se compose d'un tronc long de ()8mm^ incomplet aux deux bouts et qui peut avoir eu une longueur beaucoup plus considérable; de cet axe naissent des hydrocladcs, dont il ne reste plus que des parties basales nssez courtes. De la seconde colonie, je possède un morceau du tronc long de 24™°>, portant un grand nombre d'hydroclados alternants, situés tous dans un même plan, éloignés d'un peu plus d'un millimètre l'un de l'autre, et donnant à la colonie la forme d'une plume à barbes assez écartées entre elles. L'hydroclade le plus long, qui me semble être entier, a 14"i'»l/2 de long. En dehors de ces hydroclades, le troue de la seconde colonie porte (1) Lkvinskn, Yidensli. Medd. ISulurh. Famninj. Kjohinluivii, \S'.\:i. — Maiik TANNKH, /.(Kll. Jdfuh., \lilh. /i/r .S'v/s/., Vlll, ]). VIT, IN'.IN. HYDKAIRKS CALVI'TORLASTKS I)K l.\ MF.R DliS \MILLKS ^i^ deux branches modifiées pour former des phyllactocarpes. Je crois pouvoir évaluer la hauteur de hi première colouie à 10 ou 15 cent. Le tronc est divisé dans sa partie basale en un nombre assez considérable de tultes (j'en compte [2. sur une coupe transversale) par de minces cloisons; vers le sommet, son lumen n'est pas divisé. Le tronc ne montre pas d'articulations et ne porte pas d'hydro- thèques, mais çà et là se trouve un némathothè(|ue, de préférence à la naisssance des hydroclades. Les hydroclades sont divisés eu segments (fif^. 14), [)orlant cliacun un hydrothèque avec ses trois nématothè- ques dans leur moitié basale et un quatriè- me nématothèque au milieu de leur partie distale. Les hydrothèques, peu profonds, se rétré- cissent vers la base, en forme de cône tron- qué. Le bord de leur orifice est entier. Cha- que hydrothèque est accompaj?né d'un né- matothèque médian au-dessous de sa base, et de deux nématolhèques latéraux, naissant à la hauteur de son orifice. Les uématothèques sont libres, implantés sur des protubérances de l'hydroclade. Ils sont en forme d'entonnoir, avec un pli anté- rieur circulaire plus ou moins près de leur orifice, qui a le bord entier. Tous les uéma- tothèques, y compris ceux que porte le tronc, sont de la même forme. Les deux branches modifiées en phyllac- tocarpes ne prennent pas la place de deux hydroclades, mais se trouvent toutes deux du même côté et en dehors du plan de rami- fication de la colonie. Ils sont un peu moins gros que le tronc principal, mais beaucoup plus gros qu'un hydroclade. La longueur de l'un est 4°ïfnl/3, celle de l'autre fi"'". A tous deux, manque l'extré- mité, mais vu l'épaisseur peu considérable des branches là où elles cessent, cette partie perdue ne peut avoir été que très courte. Les deux branches portent, la plus courte six, la plus longue dix verticilles de trois branches chacun (fig. 15). Ces branches des verticilles se bifurquent une seule fois et i)ortent une rangée de uématothèques sur chacun des deux côtés de leurs deux ramifica- tions ultérieures (fig. 1."»). Fig. li. — Callicarpn Chazaliei Versluys. — Partie d'un hydrocla- tlo, grossie 12 fois. 4.6 .t. VKRSLUYS Les branches des verticilles successifs alternent régulièrement, de façon à former six séries verticales, douze séries quand on tient compte de leur bifurcation. Les gonophores sont implantés sur la branche, qui forme l'axe (lu pbyllactocarpe. dans l'aisselle des branches des verticilles. Les uématolhèques sont de forme identique (fig. J5) à ceux qu'on trouve partout ailleurs sur la colonie (Mg. 14j. L'axe d'un des phyilactocarpes porte près de la base, en-dessous des verticilles de branches, un seul hydroclade tout-à-fait semblable aux hydroclades normaux. 11 en résulte que chaque phyllactocarpe représente plus qu'un hydroclade, que c'est une branche véritable. .1. W. Fewkes(l) a déjà tiré cette conclusion de l'analogie indiscutable, ex- istant entre le phyllacto- carpe de Callicarpa gracilis Fewkes et de llippurella annulata Allman (2). All- man est aussi de cet avis et considère les branches des verticilles comme des hydroclades modifiés, qui se divisent pardichotomie. Le gonosomede la Callicarpa ChazaUei ressemble beaucoup à celui de r. gidcilu Fewkes, et il n'est pas douteux ([ue les deux espèces appartiennent au même genre. D'après Fewkes, (Uillkurpd se distin- guerait du genre allié Hippurella par le phyllactocarpe, qui serait une branche entière modifiée chez Callicarpa. mais seulomont la partie distale d'une branche chez llippurdia. Lhydroclade normal, trouvé par moi chez la C. ChazaUei sur la base d'un phyllactocarpe montre que dans Callicarpa le phyllactocarpe n'est pas nécessaire-^ ment une branche eritièrement modiliée. La dilTérence des deux genres consiste plutôt en ceci, que dans Hippurella les phyilacto- carpes se trouvent sur de courtes branches, situées en dehors du plan dans lequel s'étale la colonie, des branches aberrantes d'une Fig. do. — Callicarpa ChazaUei Versluys. — Partie distalc d'un phyllaclncarpe, f?rossie il fois. (1) J.-W. Fewkes, Bull. Mus. comp. Zool. llarv. Coll., VIII, 1881, p. 135. (2) Allman, Challengrr Urpnrt, VII. IK8.3, p. l.'t. HYDRAIRES CALYPT0BLA8TES DE LA MEU DES ANTILLES 47 rolonie, qui no porte pas d autres ljr;inches, mais seulement enrure des hydroclades. Entre les phyllactocarpes des deux fienres, il n'y a que des diftérences de forme d'une importance secondaire. Draguée près de l'île Tortuga ; profcjudeur : io mètres. La C. Chazaliei dilïère de la ('. gracilisi jcii- hi ramilication ilii phyllaclocarpe. ("liez la i)remière espèce, cliacune des trois hraindies d'un verticille se liifur(iue une seule fois, chez la seconde deu.K fois de suite. Le nombre de rangées de nématothèques par verticille reste le même, douze, puisque chaque brauche ultérieure en porte deux rangées chez la C. (Uiazaliei, une chez la Cf/racilis. Puis les hydrothèques de celte dernière espèce ont leur côté libre enflé ; il est tout droit chez la C. Chazaliei (comparer la figure 0, pi. 2. de Fewkes avec ma figure 14). D'après la description et les figures de Kewkes, dans la C. gractiis, les hydrothèfiues deviennent de plus en plus étroits vers leur base et se terminent en une pointe fine ou processus sur lequel est implanté le nématothèque basai. Chez la C. Chazaliei, l'hydrothèque a la base tronquée et est implanté sur un prolongement de la tige portante (fig. 15, a), prolongement qui sépare l'hydrothèque de la protubérance, portant le nématothèque basai. Il me semble que Fewkes s'est trompé, n'ayant pas vu le diaphragme qui sépare la cavité de l'hydrothèque de celle de la tige et ayant par suite pris le processus supportant l'hydrothèque pour une partie de l'hydro- thèque même. La même différence existe entre la ligure que Fewkes (/. c, pi. 2, fig. 8) donne des hydrothèques de la Hippurella annu- lata et celle donnée par Allman (1). Aglaophenia Lamouroux (in parte). Aglaophenia late-carinata Allman, Journ. Linn. Soc, Zool., XIX, 1885, p. 151. Le gonosome manque, comme dans les colonies qu'AUmau a vues. Très commune sur les Sargasses recueillies dans l'Océan Atlanti- que à 30° lat. N. et 70° long. 0. Cette espèce montre dans l'aisselle de chaque hydroclade deux nématothèques, l'un regardant vers la face antérieure, l'autre vers la face postérieure de la colonie. Aglaophenia tridentata nova species. Tronc droit, non ramifié (fig. 16), divisé par des cloisons longitu- (1) Allma.v, Meni. Mua. cuvip. Zool. Harv. Coll., V, n' 2, 1.S77, pi. :il, lin. 8. 48 J. VKRSLUYS (linales en un certain nombre de tubes parallèles. 11 est divisé par une torsion (fig. 16, a] en une partie basale, ne portant pas d'hydro- clades et une partie dislale, portant les hydroclades sur toute sa longueur, ou du moins montrant les endroits où ceux-ci ont été implantés avec les nématothèques, (|ui sont toujours implantés à la naissance de chaque hydroclade. Dans les deux colonies recueillies, la partie basale est longue de 49 }^;/i^ a V'm. W). — Agludiilienia Iridentata Versluys. Colonie de grandeur natu- rellp. et de iVl"'»\ la partie distale de 32 à 34mni. Les hydroclades sont alter- nants, situés tous dans un mê- me plan. Ils sont implantés sur Fip. 17. — Aglaophrnin tridentnUi Vorsluys. Hydrothèque, vu de côté, prossi 12;i fols. un prolongement assez fort du tronc, avec une articulation qui leur permet un mouvement très considérable, surtout vers la face antérieure de la colonie, c'est-à-dire vers cette face sur laquelle sont implantés tous les hydrothèques. La longueur des hydroclades est d'environ H™™, longueur qui diminue rapidement chez les hydro clades les plus jeunes. Us sont divisés assez distinctement en de courts segments, pas plus longs que les hydrothèques ; les hydro- thèques se suivent donc immédiatement, sans intervalles (fig. 17). HVnR.VIRF.S CAI.VI'TDHLASTKS DE LA MEK r)ES ANTILLES V.i Le bord de l'orilice des hydrothèques montre une dent médiane apocauline et de chaque côté une dent latérale (lig. 17, 48) ; carac- tère, auquel j'ai emprunté le nom, donné à cette espèce. Le diaphraj^nie intérieur de l'hydrothèque n'est que faiblement déve- loppé (lig. M, ti). Le nématothèque médian atteint, mais ne dé|)asse pas le bord de l'hydrothèiiue (fig. 17) ; il a un orilice terminal et un orifice tourné vers l'hydrothèque (fig. 17, h, c). Les nématotlièques latéraux sont assez courts, mais dépassent considérablement le bord de l'orifice de l'hydrothèque; ils sont cylindriques, un peu courbés en dehors, avec une seule ouverture, dirigée en haut et en dedans, c'est-à-dire surmontant l'orifice de l'hydro- thèque (lig. 17, d). Quant aux particularités de la forme des hydrothèques et des nématothèques, les figures 17 et 18 en donnent une idée plus exacte qu'une longue description, que je crois donc pouvoir supprimer. Il y a un seul nématothèque axillaire à la naissance de chaque hydroclade, regardant vers la face antérieure de la colonie. Le gonosome manque ; on doit donc con- sidérer la place donnée à cette espèce dans le genre Aylaophenia comme tout-à-fait pro visoire. Draguée aux îles ïestigos ; profondeur : 1 1 mètres. Aglaophenia ci^lindrata nova species. Sur un stolon rampant se dresse un tronc, long de 14°im^ sa„s branches (fig. 19), se composant d'une partie basale, qui a ^^m de long et qui est séparée par une torsion de la partie distale du tronc, longue de 12™™, laquelle porte seule les hydroclades. Chez une seconde colonie, ces parties sont lon- gues de 2™™5 à 4™™5. La partie du tronc, portant les hydroclades, est divisée en seg- ments, qui portent chacun un seul hydro- clade (fig. 20). La partie basale du tronc, en-dessous de la torsion mentionnée, porte une rangée de grands nématothèques (j'en compte 7 dans les deux colonies, dont j'ai donné les dimensions ci-dessus). Viiî. 18. — Aglaophenia Iridcntata Versluys. Ilydrothèque.vu par la face libre, grossie 125 fois. Fig. 19. — Aglaophenia rylindrata Versluys. Colonie de grandeur naturelle. Mém, Soc. Zool. de Fr., 1899. m J. VERSLUYS Le tronc porte des hydroclades alternants, tous situés dans un même plan, implantés avec une articulation sur des protubérances du tronc (lig. 2'J, p). La longueur maxiraa des hydroclades dans la colonie la jjIus grande, dont je dispose, est de o'"™u; dans une autre colonie, leur longueur était de 3n"n5 à 4"»'". Les hydroclades sont divisés en de courts segments, aussi longs que les hydrothèqnes (fig. 20, 21). Le bord de l'orifice des hydrothèques (tig. 21) montre une dent médiane apocauline laquelle est le prolongement d'une crête assez haute, qui s'élève sur la paroi apocauline de l'hydrotlièque (lig. 21,6'). En outre le bord de l'ori- fice porte de chaque côté quatre dents obtuses (fig. 21). Le diaphragme intérieui- de l'hydrotlièque est bien développé et placé très obliquement à Taxe longitudinal] de l'hydrothéque. Fig. 20. — Aglaophenia cylindrata Versluys. Tronc et naissance des h y^ CAl.YI'TOBLASTES DK f, A MKI{ I>KS ANTII.I.KS .»/ C(jinme apparlenaiil à ce genre, el le nom de .Xematophorns tjramiis Clarke doit être changé en celui de Lytocarpus grandis. Cette espèce se rapproche beaucoup par son phylactocaipt' du L. racfinilerus AUman (loco cit., p. 41), la dilTérence la plus iiiiportaiile étant que les nématoclades portent un hydrothèque sur leur se2;nieut hasal dans A. grandis. Il y a encore une ressemblance frappante entre le phylactocarpe de /.. grandis et celui de Pleurocarpa ramom Fewkes (1). Chez cette dernière espèce, comme chez L. grandis, les hydroclades normaux se trouvent sur une branche, dont la partie proximale est modifiée en un phylactocarpe, formé par dix-sept nématoclades dans la figure donnée par Fewkes {toco cit., pi. ;{, fig. :!). Fewkes reconnaît que les nématoclades sont des hydroclades modifiés. Ils portent des nématothèques cylindriques, qui, d'après la figure d'un phylacto- carpe peu grossie, donnée par Fewkes, semblent avoir la même forme que les nématothèques chez f.. grandis. Ce zoologiste n'a pas découvert d'arrangement dans la naissance des nématothèques, mais il est très possible qu'il n'ait pas apporté une attention sufti- sante à ses recherches sui- ce point; à première vue, les némato- thèques semblent aussi être implantés sans aucune régularité chez le L. grandis. Fewkes n'a pas trouvé d'hydrothèque sur le segment basai de chaque nématoclade, différence importante avec L. grandis. Tandis que Fewkes considère le phylactocarpe de iHeurocariia ramusa comme étant formé par de vrais nématoclades, c'est-à-dire par des hydroclades modifiés, Allman (loco cit., p. 14) les comparaît aux appendices phylactocarpes, qui se trouvent chez les espèces, constituant le genre Cladocarims. Pour cette hypothèse, Allman doit en faire une autre, à savoir que les hydroclades, qui, dans le genre Ctadocarpus, portent les appendices phylactocarpes, sont complète- ment supprimés chez iHeurocarpa ramosa. Baie iloco cit., p. 88) a déjà remarqué ((ue, si l'interprétation de Fewkes est correcte, le genre Plenrocarpa devient synonyme de Lgtocarpus Allman ; et puisque ce dernier genre est vraiment le sous-genre Lytocnrpia de Kirchenpauer(2) et a donc été formé anté- rieurement au genre iHcAirocarpa. le nom Plenrocarpa devrait en conséquence être supprimé. Si, au contraire, l'interprétation d'AUman est correcte, le genre Plenrocarpa serait un genre très particulier. Les nématothèques des appendices phylactocarpes auraient plutôt, d'après Allman. la (1) Fewkks, Bull. .Wh.s. <'(niip. ZooL, Cambridge .Mass., \III, is>!l. 1'- l't'-- (2) KiRCHENPAUEK, AbU. nuiunr. Ver. Hanihurç, V, 187'2. 58 .1. VERSLUYS. — HYDRAIKES DK LA MER DES ANTILLES forme de ceux du genre Cladocarpna que de ceux du genre Lytocnrpuf;, el leur implantation irrégulière, mentionnée par Fewkes, parlerait aussi pour une alliance avec le genre Cladocarpus (Haie, loco cit.). Je crois qu'Allman s'est trompé. D'abord les nématotliè([ues sont trop incomplètement décrits et figurés par Kewkes, pour qu'on puisse, il me semble, s'en servir dans ce cas. D'après les figures de Fewkes, les nématothèques ne sont pas plus allongés que chez L. grandis. L'implantation irrégulièie, à supposer qu'elle existe vraiment, peut naître si facilement de l'implantation régulière de L. grandis et I. racenn/erus, qu'on ne peut lui attribuer aucune valeur; quelque irrégularité se trouve du reste çà et \k chez /,. grandis. Je suis donc d'avis que rien ne nous permet d'accepter, comme AUman le veut, la suppression d'hydroclades chez Pleurocarpa ramosn et que cette espèce appartient au genre Lytocarpus, comme Baie l'a déjà indiqué. Fewkes mentionne la présence d'une rangée d'hydrothèques sur la partie basale des branches modifiées en phylactocarpes. Chez L. grandis, je n'y trouve qu'une rangée de grands nématothèques, comme ils se présentent partout sur les branches, mais qui ressem- blent assez à des hydrothèques par leur forme triangulaire à som- met large. Il me semble que, très probablement, les hydrothèques de Fewkes n'étaient que des nématothèques; possibilité qu'All- man (1) a déjà admise. (1) Allman, Challenger Report VII, p. M'y. 59 ORNITHOLOGIE CONGOLAISE PAR LOUIS PETIT (Planches I kt II). Pendant les huit années que j'ai passées au Congo, de 1876 à 1884, comme naturaliste zoologiste, j'ai eu souvent l'occasion d'en- voyer de nombreux et intéressants objets d'histoire naturelle. Mes premiers envois ont été étudiés par M. A. Bouvier, et ont été le sujet de plusieurs communications qui ont paru dans le Bulletin de la Société Zoologiijue (h' France, en 1876 et en 1877. Dans mon dernier voyage, j'ai pu réunir un grand nombre d'espèces d'Oiseaux du Congo, et c'est ce catalogue que je publie aujourd'hui. Le travail que je présente est donc un catalogue général, com- prenant 277 espèces, que je me suis procurées par des chasses continuelles. Ce sera, pour la faune du Congo, un ouvrage analogue à V Ornithologie européenne, de Degland et Gerbe. J'espère que ce travail offrira quelque intérêt au point de vue scientifique; il pourra servir aux Musées qui recevront ces mêmes Oiseaux, pour les déterminer et pour achever la préparation; il sera aussi utile aux voyageurs, eu leur faisant connaître les mœurs et l'habitat des espèces congolaises. Certes, bien des voyageurs modernes, MM. Marche, marquis de Compiègne, de Brazza, Monteiro, Auchieta, Perrin, Tuckey, Sper- ling,etc., ont récolté de nombreux matériaux zoologiques; ces expé- ditions lointaines ont même coûté la vie à quelques-uns d'entre eux ; mais la plupart ne nous ont laissé aucune note, aucun souve- nir de leurs intéressantes recherches. Ce sont ces notes si faciles à prendre, ces observations paraissant insignifiantes au premier abord, mais ayant, je crois, une valeur scientifique réelle, qui feront l'intérêt de ce travail. Aimant cette nature sauvage et ces sites charmants, d'où j'ai rapporté de si agréables souvenirs cynégétiques, je me livrais avec passion à l'étude des Oiseaux. Mon carnet en main, je notais chaque jour leur présence, leurs habitudes; je les écoutais chanter et essayais de les imiter pour les voir venir près de moi, usant sou- vent de ruses pour m'en emparer. Puis j'observais avec soin leur dimension, leur sexe, la forme de leur bec et de leurs pattes, inscrivant tout scrupuleusement. 60 T.. l'KïIT Je souhaite que la lecture de ce modeste travail encourage les jeunes gens à visiter ce beau pays du Congo, que j'aimerais tant revoir, et où, avec du travail et de la persévérance, ils pourront arriver à des résultats toujours utiles et parfois intéressants, comme j'ai tenté de le faire moi-même. 1 . Paittacus eriîhacns Linné. — Sédentaire. Longueur 34'^'" ; yeux jaune paille, 9'"'"; bec couleur plomb ; pattes gris perle. Très commun dans l'intérieur, il se tient de préférence près des rivières, où la végétation est forte et luxuriante et où se trouvent beaucoup d'arbres à fruits, surtout des Palmiers. Le soir, ces Oiseaux se réunissent par centaines sur d'immenses arbres morts, et là, jusqu'à l;i uuit, se parlent et se racontent les nouvelles de la journée, faisant un bruit internai, ils niellent dans des troncs d'arbres, à un mètre ou deux de profondeur. Les jeunes, pris au nid et éduqués, parlent fort bien. Pour se les procurer, les Noirs grimpent aux arbres s'aidant d'une sorte de liane qu'ils passent derrière leur dos et autour de l'arbre. Arrivés près du trou, ils y enfoncent une liane au bout de laquelle ils en ont fixé d'autres formant un paquet semblable à de l'étoupe, de façon à ce que les petits puissent s'y prendre facilement par le bec ou par les pattes. Les noirs font un grand commerce de ces jeunes Oiseaux ([u'ils apportent sur le littoral et veudeut soit aux factoreries soif à bord des paquebots. 2. Pœoccphaluis Gulielmi J^rAme. — Sédentaire. Longueur : 28*^'"; yeux vert et rouge, cercle orange, 7"""; bec noir; pattes brun foncé. Cette espèce est beaucoup plus rare que la précédente; aussi, n'est-elle que rarement vendue par les Noirs. Elle niche probable- ment fort loin dans l'intérieur des terres. 3. Ayapornis pullaria Linné. — Sédentaire. Longueur : d2'~'"; yeux noirs, S'""^; bec orange ; pattes brun foncé. Je n'ai rencontré ces petites Perruches que sur le littoral, à Lan- dana, Malimbe, (^hinchonxo, etc. ; elles paraissent plus communes pendant la saison des pluies et vivent généralement en bandes sur la bordure des bois. Leur nourriture se compose de graines qu'elles recherchent à terre et de fruits. Le soir, elles se réunissent et dorment les unes à côté des autres. Elles passent parfois près des habitations et font entendre quelques x^ris, semblables à des sifïlements aigus. 4. llnliœtiis vocifer Daud. — Sédentaire. ;J. Poii/horuidcs tifpicus Snjilli. — Sédentaire. Longueur : 62'"; ()nMTHni.(K;iK concolaisk (il yeux l)iuii foncé, 12"""; pattes jaunes; narines jaunes ; parties nufs de la tète verdàtres chez le cf. Cet Oiseau n'est pas rare; il n'est beau que loi's((u'il a revêtu sou plumage d'adulle, et ressemble beaucoup alors à Astnr pulHiiihurius d'Europe. Dans mon voyage dans le haut Chiloango, j'en ai tué un sur le bord de la rivière, auquel il manquait une patte récemment cassée. Chose curieuse : à la naissance de la cuisse, existait une plaie rongée par plus de vingt gros Vers. Cette plaie devait faire souffrir cruellemeut l'animal, auquel je rendis service en le tuant. t). Buteo angularis Salvad. — Avril, juin, septembre. 7. Buteo desertorum Daud. — Avril, juin, septembre. Yeux jaune très pâle, 12'"">. N'est pas commune au Congo. 8. Astur macroscelides Hartl. — Avril, mai, juin, juillet. Long, : 34cin . yeux orange, 6"""; paupières orange: bec noir; narines et pattes jaunes. A Douvou, à quelques heures dans l'intérieur de Mayumba, où je restai pendant un mois, j'eus l'occasion de voir tous les jours ce petit Faucon s'élancer sur une famille de Poussins, réussissant chaque fois à en enlever un avec une dextérité surprenante. Un matin, m'étant mis à l'alîilt, je le vis se percher sur une branche de Manioc, et sans lui laisser le temps de faire une nouvelle victime, je le tuai. Je fus heureux d'ajouter cette espèce à ma collection, tout en rendant service aux Indigènes, qui paraissaient très contents. 9. Astur Toussenelii Verr. — Sédentaire. Longueur : 55'^'"; yeux bruns, 12™" ; bec noir ; narines et pattes jaunes. Quoique sédentaire, cet Oiseau est difficile à tuer, car il vole presque constamment. Aussi, je ne connais rien de ses habitudes. 10. Asturinula monnogrammica Temm. — Février, juillet, août, septembre. Longueur : 33^"'; yeux orange, 11'""; paupières jaunes; narines et pattes jaunes. Généralement, les Rapaces, du moins les Faucons et en particulier celui-ci, ne sont pas communs dans cette région. J'ai cependant tué plusieurs fois cette espèce près de Landana, Bouc N'Job (haut Chiloango) et également à M'Boma, où je vis son nid, construit de petites branches mortes et de pailles fines. 11. Gypohierax angolensis Gm. — Sédentaire. Longueur: oo*^"' ; 62 L. PETIT yeux jaunes, 15"""; bec uoir; narines et pattes jaunes; niche en août. Se rencontre partout, fréiiuente les lagunes pour y attraper les Crabes dont il se nourrit. Il n'a pas le vol rapide. On le rencontre en grand nombre, le soir, au dessus des rivières; il se perche sur les branches mortes de Palétuviers, faisant entendre, de temps à autre, un cri qui ressemble à un grognement. Il niche sur les gros Baobabs et construit son nid avec des branches. 12. Milvus œgyptius Gm, - Janvier, février, mars, juillet, août. Ce Milan noir est assez rare dans ces parages. Je l'ai rencontré plus souvent à Saint-Antoine (Congo), où il voltige constamment au-dessus des villages et guette les Volailles, Poulets et Pigeons, dont il se nourrit, causant ainsi de grands ravages. 13. Elanm cœraleus Desf. — Sédentaire. Longueur : 30*''"; yeux orange, il"""; bec noir; narines et pattes jaunes. Ce joli Faucon est plus commun ; il a le vol très rapide et se nourrit d'Oiseaux, surtout de Tourterelles, qu'il attrape très adroi- tement. 14. Baza cucuioides Sw. — Sédentaire. 15. Paudion halisstus Daud. — Toute l'année, excepté en mai, juillet, août et septembre. Longueur : 56""; yeux jaunes, 14"'"'; narines jaunes ; pattes gris bleu. Est-ce bien le Balbugard d'Europe? Probablement, car il lui res- semble beaucoup, et par son plumage et par ses habitudes de chasse. On le rencontre près des lacs, près des rivières, où, en rasant la surface des eaux, il se plaît à attraper de gros Poissons qu'il em- porte dans ses serres, jusqu'à la cime des grands arbres, pour les dévorer. 16. Bubo maculosus Vieil. — Janvier et octobre. Longueur : 48'"'; yeux jaunes, 20""" ; pattes et bec jaunes. Cette grosse Chouette se rencontre, parfois le soir, sur de grands Baobabs, en plaine ou sur la bordure des forêts; mais elle se laisse difTilement approcher. 17. Bnbo poensis Fras. — Janvier. Longueur : 60'="' ; yeux noirs, 20"^'" ; paupières ardoisées : pattes blanches. N'ayant vu qu'une seule fois cette Chouette en sept ans, je sup- pose qu'elle doit être très rare, tout au inoins dans cette contrée. OHiNlTHOLOGIE CONGOLAISE 63 18. Scops capensis Smith. — Janvier, février. Longueur : 26'"'"; yeux jaune orange, 10""". Cet Oiseau est égalenienl très rare; je ne l'ai rencontré que dans un arbre garni de branches touffues et de feuilles vertes, que les Noirs plantent parfois sur les tombes. 19. Sifrnium niicluile Sharpe. — Toute l'année, excepté en mai, juillet et août. Longueur : c^, 32<='", 9 34^"' ; yeux noirs, 16'""'; pau- pières orange; bec jaune; pattes jaune orange; niche en novembre, poud 2 œufs blancs. J'ai tué deux de ces Chouettes à Touniby. Elles se tenaient à 7 ou 8 mètres de hauteur et regardaient à terre, attendant la sortie des Insectes, et en particulier des Bousiers, qui s'échappaient alors de détritus de toutes sortes. D'ailleurs leur estomac ne contenait que ces Insectes. J'ai pu prendre deux jeunes dans l'excavation d'un arbre; je les ai gardé pendant un mois, et les ai préparé ensuite pour ma collec- tion. 20. Strix flammeti Linné. — Janvier, février, mars et septembre. Longueur : 33^'" ; yeux brun foncé, 16""" ; bec blanc ; narines jaune paille ; pattes jaunes ; ongles orange clair ; niche en juillet. Se perche sur les grands arbres près des habitations. Pendant une partie de la nuit, on l'entend se plaiudre et gémir, ce qui est insupportable. Il est relativement facile de tuer les Chouettes la nuit, par un beau clair de lune, surtout à la côte d'Afrique, où elle brille d'un éclat particulier. 21 . PogoHorhynchus dubius Gm. — Janvier, février, mars, sep- tembre, octobre. Longueur : 24™'; yeux et paupières jaune paille, 7"""; bec blanc; pattes brunes. J'ai rencontré cette espèce plus souvent pendant la saison des pluies; elle se tient principalement sur le faite des grands Baobabs. Sa nourriture consiste en fruits de toutes sortes. 22. Melanobucco Levaillanti V . — Février, mars, juin, août, sep- tembre, octobre. Longueur : 2(K"'; yeux orange clair, 6"""; bec blanc; pattes rosées. Cette espèce a les inêuics habitudes que la précédente. Pendant les mois de septembre et d'octobre 1882, j'ai pu coustater un véri- table passage du sud au nord. Chassant la Perdrix, j'ai vu ces Oiseaux se poser sur la lisière des bois et repartir quelques minutes après. Octobre passé, je n'en ai plus revu. 23. Gymnobucco calinis Lafr. — Sédentaire. Longueur : IS'^ "'; 9, 19'"; yeux bruns, o"""'; bec noir; pattes brunes. Ce Pic est d'une vivacité surprenante, comme le Grimpereau familier d'Europe (Certhia f'amiliaris). Il est assez rare au Congo. 29. Campothera Caroli Malh. — Sédentaire. Longueur ; 19'='"; yeux rouges, 6""" ; bec noir ; pattes verdàtres ; niche en décembre; pond trois œufs blancs. Cet Oiseau n'est pas rare. J'ai plusieurs fois constaté qu'il nichait dans des trous d'arbres. Il y dépose trois œufs blancs, sans y cons- onMTHOLOGlK CONGOLAISK fiîî truire (io nid. Je |)ris un jour uiu; fenn'lle, je l;iissai les (uufs ; le soir et le leudeiiKiiu, je constaliii ((ue h; inàle les couvait, ;iltendant probablement sa compagne. 30. Dendropints Lafresnaiii Malli.— Sédentaire. Longueur: 14'"'"; yeux rouges, 5"""; bec couleur plomb: pattes verdàlres. Commun, se rencontre partout, mâle et femelle presque toujours ensemble. Il aime à grimper sur les fruits de Baobab, sur lesquels il fi-appe, faisant entendre de temps en temps ce cri cinq à six fois répété : (( ti-rrrrriiiiii ». 31. Mcsopiciis afrkanus Cass. — Mars, avril, septembre. Long.: 22cni; yeux mai'ron rouge, G"""; bec brun ; pattes brunes en dessus, orange en dessous. Je n'ai vu cette espèce ([ue rarement et seulement dans l'intérieur des terres. Elle se nourrit d'Insectes, de Fourmis et de Vers blancs, qu'elle prend en perçant des trous dans les arbres. 32. Mesopicus Gocrtnn Millier. — Février, mars, juin. Yeux blancs, 6""". Je n'ai tué quune fois cette espèce en 1882, et deux fois en 1883. 33. Yu7ix pectoralis Vig. — Juin, octobre. Longueur : 18'^'"; yeux bruns, 5"""; pattes brunes. Cet Oiseau est rare et ne se rencontre qu'à une certaine époque de l'année. Comme les Pics, il cherche des Insectes sous l'écorce des arbres. J'ai tué mâle et femelle, qui se tiennent généralement l'un près de l'autre. 34. Coccystes glandarius Linné. — Octobre, novembre, décembre, février. Ce Coucou est assez rare et ne fréquente que les grands bois. S'il est diliicile à tuer, on le distingue à une grande distance par son chant composé de trois notes à trois tous difïérents et répétées trois fois de suite avec force et précipitation. Il arrive à Landaua, presque régulièrement, le 15 septembre, précurseur de la saison des pluies, et quitte la région le 15 avril, à Mayumba. Je l'ai pourtant lue en juillet, ce qui pourrait faire croire qu'il vient de l'Equateur (Gabon). Son exactitude à son arrivée comme à son départ mérite d'être signalée; il ressemble en cela à notre Coucou d'Europe. 35. Cuculus gahonensia Lafr. — Arrive le 15 septembre et part le 15 avril. Longueur : 29'^'"; yeux brun clair, 8"""; paupières jaunes; pointe du bec noire, base orange ; pattes jaune d'or. Mém. Soc. Zuol. de Fr , l^s'.)'.). xii. — :>. 66 L. PETIT Celui-ci arrive et pari connue le précédeul, probablement pour aller passer la saison sèche plus près de l'Equateur. Son chant est insupportabU; ; il ne cesse de répélei- : a l^hu uhu nhn ». trois fois de suite sur un ton très élevé et jjrécipité, et cela la nuit comme le jour. Il se tient généralement dans les bois, mais sa méfiance le rend dillicile à tuer. Je suis ccpendanl arrivé souvent à l'approcher en imitant son chant, comme on le fait, en Europe, pour le Coucou. 36. Ciiculus damosus Lath. — Sédentaire. ;{7. ("hrysococcys smaragdineus Sw. — Octobre, novembre, dé- cembre, janvier, février. Longueur: tlt"", yeux jaunes, 6"'"'; pattes et base du bec couleur plomb; pointe jaune. Il n'est pas précisément rare, mais est assez diflicile à se pro- curer, habitant la cime des i-rands arbres. 11 ne fait probablement que passer au Congo (Landana), à moins qu'il ne cesse de chanter pendant la saison sèche, ce dont je doute fort. Dès le mois d'oc- tobre, ou entend de fort loin (plusieurs centaines de mètres) son chant, ou plutôt son sifïlet, qu'il répèle de temps en temps : « Tudu, tudu, tut! Tudu, tudu, tut. » C'est un des plus beau.\ Oiseaux de la côte occidentale d'Afrique. 38. Chrysococcjis Kbnii Steph. — Arrive au mois tl'aoùt et quitte la région en avril, fin de la saison des pluies. Longueur : 17""; yeux brun foncé, .')"""; paupières vert clair; bec bleuâtre; pattes blan- châtres. Ce petit Coucou est très joli, et son plumage est plus soyeux que celui de C. cuprims. Il est assez rare, et fréciuente les bois où on le rencontre quelquefois. On l'entend de loin et ou le reconnaît à ses deux petits coups de silllet perçants. Il ne se nourrit que d'Insectes. Quand on l'aperçoit à travers un rayon de soleil, il ressemble au Foliotocolc, par les plumes de son dos, qui sont vert clair et bril- lantes. 39. Clirysococcys cuprrus Bodd. — Arrive en octobre et quille la contrée en juin ; passe la saison des pluies dans la région. Lon- gueur : 49^'"; yeux rouge mal, 6""'\ gris chez le jeune; paupière rouge carmin. Se rencontre fréquemment du mois d'octobre au mois d'avril et beaucoup jilus rarement le reste de l'année. Un grand nombre de ces Oiseaux doit donc quitter la contrée. Il vient dans la région pour y nicher, ou plutôt pour y déposer ses œufs dans les nids des (îros-Becs (Hypliantornis mclanucephalus), (jui sont, par centaines, suspendus aux branches de Baobabs ou de ORNlTHOLOnlK CONGOLAISE 67 Palmiers. Ces Oiseaux ciiassciit la femelle qui couve ou profilent de l'absence de celle-ci pour y déposer leurs oîufs, qui sont rouvés par //. mcliinoccphaius. Ces Gros-Becs élèvent très bien les jeunes C. ciiijrciis, car ils se nourrissent non seulement de graines mais encore de beaucoup d'Insectes et de Fourmis volantes, dont ils i»araissent très friands pendant la saison des pluies. Le inàle et la femelle semblent s'aimer beaucoup, car on les voit souvent se rapprocher l'un de l'autre en chantant et se prodiguer mille caresses. 40. Centrujiii^ [nselli Sharpe. — Sédentaire. Longueur : 60''"; yeu.K rouges, 9"""; bec brun foncé; pattes bleues; niche en mars; pond deux œufs blancs. Ce Coucou a à peu près les mêmes habitudes que le C. senega- Icnsis, mais il est plus rare. Ses mœurs particulières méritent d'être signalées. Dans un voyage à Céba (haut de la rivière Loenima), je vis un de ces Oiseaux construire son nid avec de petites i)ranches dans un taillis assez épais. Ce nid très plat, à deux mètres du sol environ, ressemblait à celui du Ramier d'Europe. Je fus très étonné, et j'observai, pendant plusieurs jours de suite, ce Coucou qui couvait ses œufs. Je tuai bientôt la femelle, je pris les deux œufs et j'en- voyai le tout, en 1876, à M. Bouvier, avec notes à l'appui. C'est un fait très intéressant et exceptionnel, attendu que les Coucous ont l'habitude de pondre leurs œufs dans le nid d'Oiseaux d'espèce différente. 41 . Centropus senegalcnsis Linné. — Sédendaire. Longueur : 28 à 35'^"' ; yeux rouges, 0""" ; bec noir ; pattes bleuâtres ; niche en juin et janvier; pond trois œufs blancs. Se rencontre, à ce que je crois, sur toute la côte occidentale d'Afrique. Il se tient sur le bord des bois, dans les plaines, soit sur des arbustes, soit à terre dans les grandes herbes, toujours à la recherche d'Insectes, dont il se nourrit exclusivement. Il répand autour de lui une odeur assez forte, que les chiens reconnaissent très bien. De temps eu temps, on l'entend chanter sur un ton assez préci- pité et au moins une quinzaine de fois de suite : « Coucou coucou coucou coucou coucou coucou coucou coucou coucou coucou », commençant sur un ton assez haut, puis descendant pour remonter ensuite. Comme la plus grande paitie des Coucous, il dépose ses œufs de préférence dans les nids de Merle. 68 L- PKTIT 42. Centropiis siiperciliosus Hemps. et Etr. — Toute l'aunée, excepté ea mai, août, octobre et novembre. Lonjj;ueur : 3i""; yeux rouge foncé, 6""" ; paupières bleues. Cet Oiseau n'est pas commun; il se lient de préférence dans les arbres chargés de touffes de Lianes, dans lesquelles il cherche des Insectes. Il fait entendre, de temps en temps, un cri ressemblant à celui de la Chatte : « Miiiii in ou )). 43. Centmochares xneus V. —Janvier, février, avril, uoven)bre, décembre. Longueur : 34'"'; yeux rouge foncé, 7""": paupières bleues ; bec jaune ; pattes noires. 44. Turacm persa Linné. — Sédentaire. Longueur : 42""; yeux bruns, 9"""; paupières louges; l»ec rouge mat; pattes noires. Assez commun, du moins se rencontre un peu partout. Il est assez facile à a})procher et se nourrit exclusivement de fruits. 45. Tnracm Meriani Rupp. — Sédentaire. Longueur : 41''"'; yeux bruns, 9"""; paupières rouges; bec jaune ; base du bec rouge; pattes noires; niche en août. Cette espèce, plus brillante que le T. perm, est jolie, et l'extré- mité de sa huppe est ronge. On la reucouti-e seulement au nord de Landana, Quillou, Loango et Mayumba. Sou chant peut se traduire par : « Courococococococo », qui se transforme à la fin en : « Quien quien quien ». On l'imite très bien en nasillant. 46. Corythivola cristata V. — Sédentaire. Longueur : 70'"'; yeux bruns, 42'"'"; bec jaune ; pointe du bec rouge orange; pattes noires ; niche en juillet. Ce grand Touracou est commun, mais pas sur le littoral. 11 est très sauvage et difficile à approcher; c'est un des premiers Oiseaux qui se fait entendre le matin. Il se réunit par groupes sur un grand arbre, et là, répète durant plusieurs minutes : « Canran- cancancancancancancancancancan », et douze fois de suite égale- ment : « Cran cran cran, etc.. ». Lorsqu'il quitte un arbre pour aller sur un autre, il fait entendre : « Corococococococococo »; ce qui l'a fait appeler, par les noirs, Bourococo ou Bouloucoco. Il se nourrit de fruits, surtout des noix de Palme ou Dindin, et court de branche en branche avec une vitesse incroyable. 47. Colius nigricollis Vieil. — Sédentaire. Longueur : 31""; yeux bruns, 5'""'; espace situé derrière les yeux bleu clair; bec noirâtre; niche en mai; pond quatre a5ufs. Ces Oiseaux se rencontrent surtout dans les jardins et près des habitations. Ils se tiennent toujours par petits groupes, perchés OHMTHOLOdlK CONGOLAISE fiO sur la cimi.' des ailmstes et sur les branches, où ils griiiipenl à la façon des Pics. Ils se nourrissent de fruits et surtout de l'apayes. Ils ne clianicnt pas, mais fout cnlendrc quehjues cris lorscju'ils (juiltent un ariire pour en gaj^uer un autre. I.eur nid est construit comme celui du .Merle ; j'y ai rencontre soit quatre œufs, soit quatre petits. 48. Ceratogymna atrata Temm. — Sédendaire. Longueur : 75'"'; yeux rouges, 14"""; parties nues de la tète bleu ciel; bec et pattes noirs. Ce gros Calao se rencontre rarement sur le littoral ; il est au contraire très commun dans l'intérieur des terres. On le trouve dans les grandes forêts et, de préférence, sur les grands arbres en compagnie de nombreux Singes avec lesquels il paraît jouer. Sa nourriture se compose uniquement de fruits. En volant, il fait entendre un très gi-and bruit soit avec ses ailes, soit avec son bec, imitant un gros bourdon et commençant par : u chou, chou, chou », qui dure tant qu'il s'élance dans les airs, et finit par : « chououou- ououououou... », (juand l'Oiseau se met à planer. Ce cri est insupportable ; l'Oiseau semble se plaindre en nasillant : « Ouin, ouin, ouin, ouin, etc.. ». Les Noirs disent qu'il niche dans des trous d'arbres et ne pond qu'un seul œuf. J'ai possédé, pendant quelque temps, un jeune Calao eu captivité; il ne mangeait pas encore seul et j'étais obligé de lui donner à la main, soit des fruits de Palmiers (dindin), soit de petits morceaux de pain trempé dans l'eau, soit un peu de viande. Si on laissait tomber à terre sa nour- riture, il n'y touchait pas; on était obligé de la lui mettre dans le bec pour qu'il la mange. Cet Oiseau buvait d'une manière assez bizarre : il trempait son bec dans l'eau, puis le retirait avec une goutte de liquide à l'extrémité; il faisait sauter cette gouttelette et la rattrapait eu ouvrant le bec. On peut penser qu'il lui fallait recommencer souvent cette mauo'uvre avant d'être désalléré. Ce jeune Oiseau poussait continuellement un cri plaintif très désa- gréable ; il était pourtant bien apprivoisé, reconnaissait son maître, venait à lui et le suivait parfaitement. Les Noirs du pays lui don- nent le nom de Ponddo. 49. Lophoceros fasclatiis Shaw. — Sédentaire. Longueur : 58'"'; yeux jaune clair, 10»""; bec rouge orange intérieurement. Celui ci est aussi désagréable que le précédent par ses cris qui, bien que moins forts et moins élevés, sont aussi plaintifs : a Pià, pià, pià, pià ». Ces Oiseaux, très communs, surtout le long des rivières, se tiennent généralement en bandes. Ils sont très faciles à 70 PETIT luer. leur vol n'étant pas rapide. Après s'être élevés par trois ou quatre battements d'ailes, ils se laissent aller ensuite en planant, parcourant ainsi sept à huit mètres, puis battent de nouveau des ailes et ainsi de suite. Leur nourriture se compose de fruits, sur- tout de Dindin (fruit du Palmier). Un jour, je tuai un de ces Oiseaux au vol. Il venait de quitter un arbre et tenait encore dans son bec, non pas un fromage, comme le Corbeau de Lafontaine, mais un Lézard de dix centimètres qu'il avait dû prendre sur l'arbre. no. Lophoceros rnelanoleucu s L'whi.— Sédentaire. LouiJjueur : 38'"'; yeux jaune paille, 9"""; bec rouge, pointe supérieure noire; pattes brunes. Cet Oiseau n'est pas rare ; il se tient de préférence dans les grands bois et ne voyage pas beaucoup. Comme les espèces voisines, cette espèce se réunit en groupes. De temps en temps, le matin surtout, on entend l'un d'eux répéter une série de : « Coin, coin, coin, coin », et les autres l'imiter immédiatement. Rien n'est plus amusant que d'entendre ces sept ou huit Oiseaux redire, chacun sur un ton dif- férent, ce cri tout à fait semblal)le à celui de nos Canards. ;)1. f.opkoceroa camurns Cass. — Sédentaire. Longueur : SS*^'" ; yeux jîiune paille, 9"""; bec rouge ; partie supérieure du bec noire; pattes brunes. 52. Bércnicornis alhocristatm Cass. — Sédentaire. Longueur : 87'"'; yeux bruns, H"""; cercle blanc sur l'œil ; bec noir supérieure- ment, blanchâtre inférieurement. Celui-ci est assez rare et tout à fait curieux. 11 se rencontre géné- ralement avec les bandes de Singes, lorsque ceux-ci se tiennent sur la cime d'un arbre fruitier un peu élevé; cet Oiseau se perche bien plus bas, et lorsque les Singes laissent tomber des fruits, il les attrape au passage avec uue dextérité sui-prenante. C'est un fait ((ue j'ai remarqué très souvent. Les Noirs rappellent : Tidoauge Tliibima. 53. Uapdloilnma iniriiui \iell. — Avril, mai, juin, novembre. Longueur : 28""; yeux bruns, !)"""; parties nues bleues; bec brun; narines verdatres; pattes biunes. .l'ai tué trois de ces Oiseaux en 1883. Ils sont d'ailleurs très faciles à tuer, se tiennent dans les bois où ils rechercbent des Insectes. 54. Ceryle riidis Linné. — Sédentaire. Longueur : 28'"'; yeux noirs, 7"""; bec et pattes noirs; niche en mai; pond cinq (cufs blancs. Se renconireut sur les rivières et les lagunes du littoral; je ne les ORNITHOLOGIE CONGOLAISE 71 ai jamais vus dans l'intérieur. Us se perchent sur les hranches sèches, sur le bord de l'eau, mâle et femelle souvent l'nn près de l'autre. Là, la tète baissée, regardant dans l'eau, ils s'y précipitent à chaque moment pour prendre un petit Poisson, puis se perchent et secouent leur proie pour l'étourdir avant de l'avaler. Je les ai vus souvent se faire des caresses, puis faire le Saint-Esprit au-dessus de l'eau. Ils nichent sur le bord des falaises. Le mâle a deu.\ colliers noirs interrompus, la femelle n'en a qu'un. oii. Ceryle ma.v'una Pall. — Sédentaire. Longueur : 'ii''"; yeux brun foncé, llmm; bec et pattes rouges; niche en juillet. On le rencontre un peu partout. Son vol est droit et rapide; il crie très fort et niche dans des excavations de terrain, souvent à l'"50 de profondeur. 56. Alct'do guailribracfu/s Bp. et Sh. — Sédentaire. Longueui- : IS*^""; yeux noirs, 6"""; bec noir; pattes rouges: ongles noirs; niche en février. Cette espèce, fort jolie, ressemble beaucoup à celle d'Europe, avec des nuances plus accentuées et plus brillantes; son dos est bleu d'azur. On le rencontre le long des cours d'eau. o7. Corythornis crUtata Linné. — Sédentaire. Longueur : 14'''"; yeux noirs, 5'""* ; bec et pattes rouges ; le jeune a le bec et le dessous des pattes rouge; niche en janvier, février, mai; pond trois œufs blancs. Charmant petit Martin-pêcheur, très commun et facile à tuer. 58. Ispidinn picta Bodd. — Sédentaire. Longueur : 12^'"^ 1/2; yeux noirs, 5"""; bec et pattes rouges; niche en novembre et dé- cembie. Cette petite espèce se rencontre de préférence dans les forêts, les chemins, les clairières. Elle se nourrit beaucoup d'Insectes, niche dans les monticules, sur le bord des chemins. J'ai remarqué souvent le mâle et la femelle travaillant à tour de i-(Me à percer un trou et ramenant la terre avec leurs pattes. 59. hpUUna h'ncotjmtra Fras. — Juin, juillet, octobre. Long. : 12''"'; yeux noirs, 5"""; bec et pattes rouges. Assez rare ; je ne l'ai rencontré que dans les forêts. 60. Halcyon c//('//c;//t'?is/.s- Stanl. — Sédentaire. Longueur : 18'""' ; yeux noirs, 5"'"'; bec brun marron ; pattes brunes. 11 se nourrit d'Insectes et oiche comme les espèces voisines. Quand le mâle chante, la femelle lui répond aussitôt sur un autre 72 L. PETIT ton, comme ceci : « Tirru, trnu, Inurhru , tiruihru )), qu'elle répète sept à huit fois. 61. Ifalcyon cyanoleuca Vieil. — Sédentaire. Lougueur : 27'""'; yeux bruns, 10"""; bec rouge supérieurement, noir et rouge infé- rieurenient ; pattes marbrées noir et rouge. Ne se rencontre que près de l'eau, dans les Palétuviers, et se nourrit de Poissons. 11 chante très fort, imitant à peu près ceci : « Tu, tu, tu, tu, etc. )), qu'il répète douze fois, conimenranl sur un ton très haut et baissant de Ion peu à peu. Il est très facile à imiter. 62. Ilalcyoïi orientalis Peters. — Sédentaire. Longueur : 22'^'"; yeux noirs, 7"""; bec rouge; pattes brun rouge; niche en septembre et novembn; ; pond cinq (l'ufs blancs. Se rencontre partout, au bord des rivières comme dans les forêts. Il se nourrit beaucoup d'Insectes, tout en pochant comme les autres Martins-pêcheurs à un mètre de profondeur environ. Pour ni'as- surer de l'espèce, j'ai quelquefois pris les sujets dans leurs nids que j'abimais. Je recevais, il est vrai, de forts coups de bec, mais j'ai constaté qu'ils n'abandonnaient pourtant pas leurs o'ufs ni leurs petits. 63. Merops apiaster Linné. — Janvier, décembre. Longueur : 28 à 29^^"'; yeux rouges, 7'"'"; bec noir; pattes brun clair. En huit années, je n'ai vu qu'une seule fois cet Oiseau de passage dans la contrée : c'était le 24 janvier 1883. J'ai pu en tuer au milieu d'une bande qui se reposait sur un Baobab. Un mois avant, je suis à peu près certain d'avoir reconnu cet Oiseau, mais je n'ai pu le tuer. Il se dirigeait du sud au nord. 64. Merops superciliosus Linné. — Janvier, février, mars, octobre, novembre, décembre. Longueur : 3h"', avec ses filets à la queue; yeux rouges, 6'""'; bec noir, pattes brunes. Il a les mômes habitudes que Merops inalnnhicus, et comme lui se tient par bandes. 6o. Merops athicoliis N'iell. — Janvier, février, mars, octobre, novembre, décembre. Longueur : 19 à 20'"', avec ses filets 24'"'; yeux rouges, o"'"' ; becnoir; pattes jaune vert. Je crois qu'il ne fait que passer. Je l'ai rencontré (|uelquL'lois par bandes à Cande, ù Touinby et à Mayuniba. 66. Merops maUmbicus Shaw. — Toute l'année, excepté en février et mars. Longueur : 24""; yeux rouges, 6"""; bec et pattes noirs. (lllN'miOLOdIK CONCULAISE 73 Ces Guêpiers ne sont (jiie de passage ici. Ils anivealgénéralt'iiicnl au mois de mai, nicheut très nombreux dans les falaises ((ui se trouvent sur le bord de la mer, à Malimbe. Tous les jours, ils [)assent à Landana et restent la journée près des lagunes où les attirent les Insectes et les Moustiques qui sont là en grande (juan tité. Le soir, on les voit, par bandes, regagner Malimbe. G7. Merops Brewcri Cass. — Avril, juin, juillet, octobre, uovembie. Longueur : 31""; yeux rouges. G'""'; bec noir; pattes brun clair. Celte jolie espèce n'est pas commune ; elle se rencontre générale- ment dans le fond des bois, dans les éclaircies, près de l'eau et dans les endroits défricbés par les Noirs pour y planter le Manioc, Elle est facile à tuer. Lorsque j'ai rencoulré le mâle et la femelle, je les ai presque toujours rapportés tous les deux. Ces Oiseaux se lancent avec rapidité dans les brousses, où il leur est facile de voler, et attrapent de jolis Insectes brillants, ainsi que j'ai pu le constater en ouvi-ant leur estomac. Ils préfèrent se peicber sur uu arbre qui, à rexlrémité de cbaque branche, présente une touile de feuilles. De temps en temps, ils fout entendre un cri semblable à celui du Rat palmiste. 68. Melittophagiis mcridionaUs Sharp. — Sédentaire. Longueur : 15Lm . yeux rouges, 4""" ; bec et pattes noirs. Se rencontre partout, voltige sur la cime des herbes à la recherche d'Insectes. 09. Melittophagus anijolensis Oui. — Avril, mai, juin, juillet, août. Longueur : 18""; yeux rouges, 5"""; bec noir; pattes brunes. Cet Oiseau ressemble au précédent ; il a les mêmes habitudes, mais est beaucoup plus rare. 70. Melittophagus (jularis Shaw. —Toute l'année, exepté en no- vembre, décembre et janvier. Longueur : mâle 21"", femelle 19""; yeux rouges, 5"""; bec et pattes brun foncé. Cette belle espèce se rencontre assez souvent le long de certaines rivières, particulièrement au nord de Landana. Ces Oiseaux aiment à se tenir au bord de l'eau, sur une branche morte, mâle et femelle l'un près de l'autre. Ils s'élancent avec rapidité sur des Insectes qui passent quelquefois à vingt ou trente mèti-es d'eux, puis revien- nent sur la branche qui les portait. Ils semblent se cantonner de distance en distance ; ils ne sont pas sauvages et se laissent facile- ment approcher. 71. Melittophagus Zy«//oc/.7 Vieil. — Juillet. Longueur: 22""; yeux rouges, 6""" ; bec et pattes uoii-s. 74 L. PETIT Egalement très joli, il n'est pas commun. Je l'ai rencontré seule- ment quelques fois dans des coins de bois. 72. Cnracias ahyssinica Gm. — Mars, avi'il, mai, novembre. Lon- gueur ; ^S'""; yeux brun foncé, 8""" ; bec noir; pattes jaune foncé. J'ai eu la bonne fortune de tuer plusieurs de ces Oiseaux que j'ai aperçus rarement et qui sont assez rares. 73. Caprimuhjna F(tssci\GiT. — Sédentaire. Longueur : 2I'"' ; yeux noirs, 8"""; bec noir; pattes brunes; pond deux œufs blancs. Très commun, il se tient le jour caché dans les bois et les plan- tations de Manioc, et lorsque la nuit arrive, il vole de tous côtés et aime à se poser à terre dans les chemins. [)0ur guetter et prendre les Insectes qui passeutà sa portée. Pendant la saison des amours, de novemltre à mars, il se perche sur des i)ranches d'arbres, et sou- vent, pendant dix à (juinze minutes, il j-este à la même place faisant entendre un cri très prolongé jessemblant au son du cricri, jouet d'enfant : « Crrrri'rrouououou i-rrrrraaaa ». Lorsqu'il quitte sa branche pour aller à terre, il fait entendre un chant (lue l'on peut traduire par : u Bouteillou ou Boutillou », qu'il répète deux fois. Il niclie sur la bordure des bois ou dans les plantations de Manioc, sans y faire de nid; il i)()ud simplement ses deux œufs à tei're. 74. Cypselus caffer Liclit. — Ai-rive au mois d'août et quitte la contrée en mars et avril. Longueur : 18""; yeux noirs, 6""" ; niche en septembre; pond deux œufs blancs. Le passage de Martinets semble surtout se faire plus au sud, bien qu'un certain nombre de ces Oiseaux i-eslen! dans ces parages et nichent dans les falaises de Landaua, dans des trous profonds pra- tiqués dans des rochers plus ou moins duis. Au mois de décembi-e 1882, à Touuiby, j'ai lemarqué peut-être 300 de ces Martinets, (jui ont pris d'assaut les nids {{'Hjujhanlornis vu'l(nwr('j)h(tl(i qui se trouvaient en quantité considérable sur les feuilles de Palmiers et les brandies de lîaobabs. Le leudenuiin, je les vis tous partir au signal donné ])uv quelques cbefs de bande. Il est à remarquer, qu'en Europe, ce Martine! niche dans les anfractuosités des ro(di(;rs, des murs, etc.; ici, il niche non seule- ment dans les trous, mais en(;oi-e dans les nids en forme de coupe, occupés certainement avant lui par Uinindo puclhi Tcuim. J'ai pu constater le fait moi-même cl suis parvenu la nuit, avec beaucoup de peine, à les prendie au nid. Du reste, Vilirundo puella niche en mars et avril, tandis que Cypsclus cd/fer niche en septembre. 75. Cypselns f>fiarpei Boiw'icv {synonyme : Cypselus rfori/sHeugl.).— onNiriioLodii: congolaisk 75 Sédentaire. Longueur : 10""; yeux uoiis, C»""" ; |)ec noir; pattes brunes; ongles noirs; niche deux lois par ;iii (coiistjilMlions laites en mars, mai et septembre); pond deux ceuls blancs. Ce Martinet a le vol très nipide, fréquente spécialtMiiciit Liiiifliina et ses environs ; il vole très liant daus les airs, prirn^ipaJernent vers la rivière Chiloango et au dessus des lagunes. Le soir, il vient près des falaises de Landana, dans des anfractuosités de rocher de la falaise, ou bien encore dans la grolte du Fétiche. C'est là d'ailleurs qu'il niche. Son nid, accroché au plafond de la grotte, est rond avec uue entrée un peu longue en forme de tuyau. Il est assez solide, construit d(; grès blanc et de terre fine; linlérieur est rempli de crins, de plumes et de duvet. On se demande où l'Oiseau, qui passe sa vie dans les airs, peut se procurer ces divers matériaux. 11 pond deux œufs blancs, et se laisse facilement prendre au nid. Souvent, le soir, on peut prendi-e ensemble le mâle et la femelle; daus la journée, la femelle est toujours seule. 76. Cj/psehis i)iinja:s Licht. — Sédentaire. Longueur : mâle, 17"", femelle, K)"'; yeux noirs, V""'; bec noir; pattes brunes: niche en mai; pond deux a3ufs blancs. Celte espèce se rencontre partout, cependant elle se tient de pré- férence près des habitations. Toute la journée, ces Oiseaux voltigent avec une très grande rapidité autour des Palmiers sous les feuilles desquels ils fixent leur nid. Lorsque l'époque de la nichée est passée, le nid en forme de godet et très petit se détériore très vite, et alors k; mâle et la femelle passent la nuit l'un près de l'autre perchés sur une feuille de Palmier. 77. ChcTtura Sahiïtfi Gr. — Sédentaire. Longueur : 12"', yeux bruns, o""" ; bec et pattes noirs. Ce beau Martinet est curieux par sa forme ronde et sa queue courte, à la pointe de laquelle cha(|ue plume porte une sorte de petit prolongement dur et pointu. Comme tous les autres Martinets, il vole très haut et avec une grande rapidité. On le leconnalt aisé- ment à la i'oruKî de ses ailes qui paraissent rondes et non etlilées comme celles des Hirondelles, On ne le rencontre ([ue, dans Tinté- rieur des terres, où il doit grimper aux arbres dans les anfrac- tuosités desquels il passe prob;dileinent la nuit, d'après ce que j'ai pu remarquer. 78. Upupa africaiia Becht. — Sédentaire. Longueur : 27*"' ; yeux noirs, G"'"' ; bec noir ; pattes brun clair. Assez commun, surtout à certaines époques, se nourrit exclusi- 7(i L. PKTIT veiiieiil d'Jusectes. Il se tient dans les bois et daus les plaines, lorsque celles-ci viennent d'être brûlées. On le reconnaît facilement à son cri : « Upupu, upupu ». 7'J. Ciniiijria chloropygia Jard. — Sédentaire. Longueur : 11'^^"'; pond deux œufs blancs. Ce joli petit Colibri chante très bien ; il voltige comme un Papil- lon au-dessus de chaque arbuste et dans les plantations de Haricots semblant butiner dans cha(|ue fleur. Il paraît plus commun en juin et en juillet. 8U. Cinnyris hifasciala Shaw. — Sédentaire. Longueur : 11""; yeu.x noirs, 4""" ; niche en mars et novembre ; pond deux œufs blancs. Celui-ci est très commun et s'approche des habitations ; il est très gai et vient folâtrer dans les fleurs, faisant entendre un petit chaut assez harmonieux. 81. Cinnyris superbaSh-âw . — Sédentaire. Longueur : 1G<'"; yeux noirs. 5""" ; bec et pattes noirs. Cette espèce n'est pas commune; elle se rencontre principalement sur les Figuiers présentant des plantes parasites. Elle fait entendre un cri ressemblant, en moins fort, à celui du Moineau. Comme C. fuliginosus, C. hifasciatu, C. verlicalis et C. cyanocephala, cette espèce aime à se poser sur les Palmiers, là où les Noirs placent des callebasses pour récolter le vin de palme. Ces Soui-Mangas en sont très friands et se disputent pour avoir la meilleure part au festin. 82. Cinnyris Johannae Verr. — Sédentaire. 83. Cinnyris cuprea Shaw. — Sédentaire. Longueur : 13""; niche en février ; pond deux œufs blancs. Ce charmant Soui-Manga n'est pas commun ; il vole avec rapidité, se tient sur les arbustes à Heurs et dans les plantations de Manioc, où il attrape une grande quantité de Moustiques. 84. Cinnyris Verreauxi Sm. — Février, mars, mai. septembre, octobre, novembre. 85. Cinnyris obscura Jnixl. — Sédentaire. Longueur : i;{ '"; yeux noirs, 4'"'"; bec noir supérieurement, jaune inférieurement ; pattes brun foncé ; niche en décembre ; pond deux (cufs blancs pointillés brun. Le mâle et la femelle de cette espèce sont gris avec une tache jaune de chaque côté du corps. Ils ne se tiennent que dans les bois. Leur nid est toujours tixé à rextrémili' il'une |)etite liramlie llwxi- ORNITHOLOGIli: CONGOLAISE 77 lil(\ roiiiine celui ^\v tous les Soui-MaD^as. Il a la uh'mih^ loiine ovalo que celui des espèces voisines, mais est moius joli et moins ouvragé ; il est construit avec de petites pailles et des herbes Unes. 86. Cinnyiix verticali!< F.ath. Sédentaire. Longueur : uiàlc 14^'", femelle 13"" ; niche en juin. N'est pas commun, se tient éij^alemcnt dans les bois, et recherche les fleurs du Caoutchouc et du Figuiei". 87. Cinnyris cyanoccphala Shùw. — Sédenldivc. Longueur: IV'"; niche en janvier ; pond deux œufs blancs. Moins commun que les précfklents, quoique sédentaire; comme eux, il niche ou plutôt (ixe son nid à l'extrémité d'une branche très flexible, probablement pour se mettre à l'abri de la visile des Écu- reuils. Ce nid est charmant, fait de duvet, de ouate, de plumes et de Lichens. Il est même généralement im[)erméable, grâce aux petits fragments d'un Lichen plat qui forme tuile. Au-dessus de l'entrée, à l'entrée supérieure, se trouve également une sorte d'avant toit qui empêche la pluie d'y pénétrer. J'ai presque toujours vu deux œufs dans les nids de Soui Manga, rarement un seul et jamais trois. 88. Cinriyris Heichcmhachi Hartl. — Toute l'année, excepté en juin, juillet et août. 89. Cinnyris fuUginosa Shaw. — Sédentaire. Longueur : 13""; niche en novembre; pond deux œufs blancs. En général, tous les Colibris se nourrissent du suc des Heurs, de petits Moucherons et de Moustiques. Ils sont généralement nom- breux à Landana, vers les mois de juin et juillet. Quelquefois il se fait de véritables passages dans cette contrée, où il en reste toujours quelques-uns. 90. Cinnyîis angolensis Less. — Juin, septembre, octobre, no- vembre. Longueur : ii''"'; yeux noirs, 4"""; pattes et bec noirs, comme généralement tous les Soui-Mangas. Très rare, c'est probablement un Oiseau de passage. On a la chance de le rencontrer pendant le passage des Colibris. 91. Anthothrepti's Fraseri Jard.— Avril, juillet, septembre, octobre. 92. Antholhreplrs au/vi//Ym Veri'. — Juillet, septemlire, octobre. Longueur: 13""; yeux bruns, 4"""; pattes et bec noirs; niche en juillet et août ; pond deux œufs blancs. Ce magnifique Colibri se rencontre seulement sur le bord des rivières, dans les mois de juin, juillet, août, et (luehjuefois jus- qu'en octobre. Quand il y en a un dans les environs, on le reconnaît 78 L- PKTIT vile à sou clianl aussi vif que varié, qui se compose d'une série de sinienients. Dans le haut de la rivière Chiloan^o, j'ai eu la bonne fortune d'en tuer un roupie et dr |)rendre le nid. (|ui renfermait deux œufs blancs. 1);}. A)iihothyrj)t('S rrrlirDstris Sliaw. — Janviei-, niai, juin, sep- tembre. U4. .\nlliodixta hi/podila var. co//a/'/s .lard. — Sédentaire. Lonji. : 10'"'"; yeux noirs, 4"""; pattes et bec noirs; niche en juin; pond deux uîufs blancs. Cet Oiseau fréquente surtout les bois et les vallées; il est très vif et toujours en mouvement, comme le Hoitelet d'Europe. Il chante très bien. "Jo. Anthii'lineln It'phrolœnia 3i\v(\. et Fras. — Février, mars, juin, juillet. Longueur : 13 à 14>"' ; yeux noirs, 4""" ; pattes et bec noirs. Cette espèce ne se rencontre qu'à l'intérieur des terres. Durant un voyage à ïoumby, je l'ai rencontrée assez souvent sur des Lianes portant des milliers de petits fruits rouges et sur lesquelles se trouvait également en grand nombre Nigrita juscnnata Fras. 96. CMylc cincta lîodd. — Novembre, décembre, février, mars, avril. Longueur : lo'"'; yeux brun foncé, 5"""; pattes et bec de même couleur. Cet Oiseau n'est pas commun ; je ne l'ai rencontré qu'au nord, à la Pointe noire et près de la rivière Loemma. Il me semble qu'il niche, comme le Martin-pêcheur, dans des trous pratiqués sur le bord des rivières au milieu de terrains sablonneux et argileux. 97. Uiriindo nixtira Linné. — Arrive eu septembre et (juilte la contrée eu mars. Longueur : 16 à 21'"' ; yeux noirs, 5'"'" ; bec noir ; pattes brun foncé. 98. Uirundo capcnsis Less. — Comme la précédente, cette Hiron- delle arrive au Congo en septembre et le quitte en mars. Elle a été décrite par Baux et elle ressemble beaucouj) à //. nistica, avec cette seule dilïérence (pi'elle esl un peu plus forte el de teinte plus fauve. 11 est curieux de constater, (pi à peu de jours de distauce, l'une, en (|uillaut la région, se dirige vers le nord, l'autre vers le sud, en longeant les côtes, formant des bandes considérables. Aussi serait-il intéressant de connaître la date de la migration des Hirondelles au Cap. ()ltMTH(>l,n(^l^: conculaisk 79 ',)!>. lUntiido )ti(/nt(i Gray, — Sédeutaiic. Longueiii' : l:i""l/2; yeux Itiiiii loucé, 4"""; pattes (>t bec noirs. Niclu' en juin. Celle iiracieuse et cliarmanUî lliiondcllc! ne se renconlrt' (|u'iMi liord de l'eau, et Ton aperçoit eu uirnu- temps le mâle et la femelle qui ne se quittent jauiais. J'ai remarqué plusieurs fois son nid silui* à l'extrémité d'un tronc d'arbre couclié sur la rivière à un uictr»; au-dessus de l'eau, (le nid en forme de coupe, construit avec de la terre, est aiusi à l'abri de l'attaque des nombreu.x Hats (jui habitent les rives. 100. Hirntfilo ^mithi Leach. — Octobre, novembre, décembre, février, mai. loi. llinmdo gri.scofi/i/(t Sundj. {S) iu)n\me de Hirundo l^aucheii Petit). — Avril, mai, juin, juillet, août. Longueur : 14'^'"l/2; yeu.x bruns, 4""" ; bec noir ; pattes brunes. Niche en juillet et août; pond trois œufs blancs. 102. ///rw/î^/o /)ii/c//« Temm. — Sédentaire. Longueur: 16""; yeux noirs, 5""" ; pattes et bec noirs. Niche en mars et mai dans les falaises de Landana, Malimbe et Cabinda; pond trois œufs blancs. Hiroiidelle très familière, comme H. riistka ; fréquente les abords des habitations et se procure ainsi des plumes de Poule qu'elle porte aussitôt dans son nid. Celui-ci, en forme de coupe, ressemble à celui de Chelldon urbica d'Europe. Sur le fond du nid, se trouve un lit de plumes variées, des débris d'Insectes, etc. . . 103. Ifirundo senegalcnsi^ Linné. — Arrive en août et part en avril. Longueur : 20'" ; yeux noirs, 6"""; pattes et bec noirs. Niche en janvier. Cette espèce n'a pas le vol rapide ; elle est très familière et niche toujours par couple dans les excavations de gros Baobabs. Quand ces Oiseaux volent, le mâle fait entendre un chant auquel répond immédiatement la femelle ; l'accord en est parfait, mais difFicile à imiter. Au repos, perchés l'un près de l'autre, ils chantent ou gazouillent également. J'ai remarqué qu'ils prenaient des plumes à terre pour les porter dans leur nid. 104. Hirundo Monleiri Hartl. — Février. Longueur : 19*"'; yeux brun foncé, o""" ; pattes et bec noirs. Comme nuances, ressemble beaucoup à //. senegalcnsis, mais est moitié moins grande et porte en outre deux longs lilets à la queue. Très rare. 105. l'salidoprocnc Pctiti Sharpe et Bouvier. — Sédentaire. Lou- 80 L. VETIT gueur : jeune 12'"', adulte avec lilcls lo "" ; yeux hrim foncé, 4""" ; pattes et bec Doirs. Niche en mars et avril. C'est la première espèce nouvelle que j'ai tuée à la côte occiden- tale d'Afrique. Sans être rare, elle ne se rencontre pas partout. Ces Oiseaux ont le vol rapide et très varié, ils se tiennent ijénéralement en compagnie soit près des i-ivières et des lagunes, soit dans les bois, où ils voltigent avec grâce en attrapant de petits Insectes. Ils nichent dans des trous pratiqués dans des falaises ou des accidents de terrain. J'ai trouvé à Massahe uu nid, dont j'ai donné la descrip- tion à M. Dubois, conservateur du musée de Bruxelles ; ce nid était construit avec de très jolies petites racines blanches, et contenait deux œufs d'un blanc ])ur. 10(). rsalidopronic pistoptera Rupp. — Sédentaire. Longueur : 9 13""; mâle adulte 18'"'; yeux brun foncé, 4"""; pattes et bec noirs. Niche en mars et avril. (]ette espèce n'est pas rare et se rencontre parfois avec la précé- dente, se tenant au repos sur de petites branches mortes. On l'en distingue très bien par sa taille plus forte, sa queue plus longue, etc. 107. Pitia ançjolensis! Vieil. — Probablement sédentaire, mais ne se fait remarquer par son chant, que dans les mois d'août à avril, c'est-à-dire pendant la saison des pluies. Longueur : jeune 14"" ; adulte 19 à 20*^"' ; yeux brun foncé, 5"'"' ; bec noir chez l'adulte ; milieu du bec noir, pointe et narines orange chez le jeune; pattes roses marbrées de noir; ongle rose. Niche en décembre et janvier presque à terre dans une touffe de Mousse; pond quatre œufs presque ronds et bleus avec taches brunes. Je crois que ritta an(jolensis ne se rencontre que durant la saison des pluies. On l'entend alors très bien sans risquer de se tromper. Elle ne fréquente que les bois, se perche sur une branche près du sol, et là elle reste souvent fort longtemps eu faisant entendre deux ou trois fois par minute un cri que l'on peut traduire par (( prrrroiiuut't' ». Mais en même temps ipi'il fait co bruit, l'Oiseau saute à 25"" environ, aussi je pense ([ue ce bruit est produit par le battement des ailes; puis l'animal retombe à la même place, et ainsi de suil(v Oiiand l'un crie, ceux qui sont au fond des bois lui répondent. Cette espèce est très sauvage; je suis resté des mois avant de savoir à (|ui j'avais affaire, et ce n'est qu'en me faufilant à terre avec beaucoup de précautions que j'ai |)u l'observer et la tuer. ORNITHOLOGIE CONGOLAISE 81 lOS. Oriolus nii/ripoiiiis Verr. — Sé(liMil;iin\ F.on^uciir : 22'"'"; yeux rouges, f)"""' ; pâlies el bec uoiràtres. Cet Oiseau n'est pas très commun ; on rentend do très loin quand il fait entendre son silllement qui ressemhle un peu à celui du Loriot d'Europe. On.ind on imite bien son chant, il s'a|tproche comme le fait le Coucou d'Europe. (1 se nourrit de fruits et d'Insectes. 109. Dicrurus modestus Hartl. — Sédentaire. Longueur : 2.">'''" ; yeux rouges, 5""" ; pattes et bec noirs. 11 se perche de préférence sur les br;ineiies mortes, et se nourrit exclusivement d'Inse(:tes. Son gazouillement est interrompu de temps en temps par quelques cris aigus. J'ai rencontré cet Oiseau et l'ai tué à S'-Thomé et à l'île des Princes. 110. Campophoga cœrulea Hartl. — Toute l'année, excepté novem- bre, décembre, janvier, février. Longueur : 20''"'; yeux bruns, 4"'"' ; pattes et bec noirs. J'ai constaté plusieurs fois la présence de cette espèce, mais je ne l'ai tuée que deux fois à Chissambo (haut de la rivière de Massabe). Elle ressemble beaucoup au genre Teniua d'Amérique. m. Hatis minulla Boc. — Sédentaire. 112. Bias miisicHU Verr. — Toute l'année, excepté octobre et novembre. Longueur : 15^"' ; yeux jaune brillant, 5""" ; bec noir ; pattes jaune paille. Ce joli Gobe-Mouche, dont le mâle bien paré est si dilTérent de la femelle, se reconnaît très bien à son chant, qu'il fait entendre en quittant l'arbre où il perche. Ce chant est facile à imiter et peut se traduire ainsi : « tu i tu. tu i tu. tu i tu, tu tu tu i tu. n 113. Diaphorophyia castanea Fras. — Sédentaire. Longueur : 10<='" ,• yeux gris foncé, 5""'^ ; parties nues et tour des yeux de cou- leur lie de vin. Ses habitudes sont tout-à-fait semblables à celles de l'espèce suivante {Plattj^tira ryanea), mais il ne chante pas et ne fait entendre qu'un silllement iusiguiliant. Quand le mâle vole, de branche en branche, il fait avec ses ailes un bruit analogue à « trrrrrrrruuuuu. »> 114. Piatystira cyanea Sharpe. — Sédentaire. Longueur: 13''"; yeux grisaille, \"'"' ; caroncule rouge ; bec noir ; pattes brun foncé. Cet Oiseau tout à-fait mignon est très commun, et pas sauvage. Ou le rencontre toujours par couple ; la femelle fait entendre de petits cris c tru, tru » et le mâle lui répond de suite par une série de (( re re re re re re » très difïéreuts les uns des autres. Il se nourrit Méin. Soc. Z.jul. de i'r., IH'M. xii. — H. iiZ [.. PETIT d'Insectes et de Moustiques; il remue constamment et est d'une vivacité surprenante. Quand il se déplace on entent! un petit batte- ment d'ailes semblal)le à celui de D. castanea. 115. MiLsrirapa (ifricapillti \Ànué. Octobre, novembre et févi'ier. Longueur : 13"" ; yeux bruns, ."l""" ; pattes et bec noirs. Je ne connais rien des habitudes de ce Gobe-Moucbe (|ui ne fait que passer en octobre et (>n novembre; l»icn que j'aie égalemenl constaté sa i)résence une fois en février. 116. Trochoccrcus nliciis Cass. — Toute l'année, exccpb^ eji mai, juin, juillet et août. Longueur : 2U"" ; yeux bruns,/"""; base du bec jaune orange, la i)ointe noire chez le mâle, mêmes nuances mais moins prononcées chez la femelle. Rare et difïicile à tuer. Le plumage est bien diflérent dans les deux sexes. Le mâle est d'un beau noii* lirillanl et la femelle est jaune. 117. Terpsiphune cristala (Im. — Sédentaire. Longueur : 21''"' ; yeux bruns, 6"'"' ; dessus du bec et paupièies bleus; intérieur du bec jaune verdàtre ; pattes bleues. Très commun, se plaît dans les bois, dans les Palétuviers, sous les arbres recouverts de feuillage épais, et là, recherche des Mousti- ques dont il peut fain; une ample moisson. Lorsqu'il ferme son bec après avoir pris un Insecte, il fait entendre un liruit semblable à celui que l'on jjroduit en fermant une tabatière. Le mâle est très joli orné de son plumage de noce. 11 possède alors deux longues plumes médianes à la queue. 118. Tcrpsiphone tricolor Kraser. — Juillet. 1 19. Ehninid loiujicawla Sw. — Mars, août. Ce charmant petit Oiseau est très rare ; je n'ai pu m'en procurer que deux exemplaires en neuf ans. Le premier me tut donné par le D'' Falkenstein de l'expédition allemande à Chinchonxo et j'ai tué le second à Landana en 1876. Il était alors sur un Baobai», je ne le vis (|u'un instaiil, mais j'ai pu i-eman|uer qu'il élait très vif. 120. Sinithornis rufdateralisGr. — Juillet, août. Longueur: li""; yeux bruns, 3""" ; bec noir; pattes brunes. Cet Oiseau e.st assez joli, mais très rare. Durant mon long séjour à la côte occidentale d'Afrique, je n'en ai entendu que trois et n'ai pu en tuer qu'un seul au nord près de Mayumba. Il se tient dans les forêts épaisses, se perche sur une petite branche morle, la quittant de temps en tenips pour y revenir ensuite. Lorsqu'il prend son vol, ORNITHOLOGIE CONGOLAISE H'-i après la capture d'un Insecte, il fait entendre un battement d'ailes, (lui peut se traduire |)ar : « trrrrrrn rraaaaaaa », 121. Cassinia Frn:^rri Slrickl. — Sédentaire. Lonj^ueur : 12'"'; yeux jaunes, 4""". Peu L'oiinnun ; ne se rencontre (|ue dans les j^rands bois. 122. Cassinla rubicunda Hartl. — Sédentaire. f.onfj;ueur : 15 à 18''" ; yeux bruns, 6""" ; bec noir; pattes brunes. 12;i. Sigmodius rnfirentris Bp. — Sédentaire. Longueur : 20'"'" ; yeux présentant en partant de la pupille des cercles concentriques décoloration brune, jaune, orange et jaune d'or, 6 à 7"""; pattes oranges; bec rouge cerise. Ne se trouve <|u'à l'intérieur des terres. 124. Telephonus erythropterus Sbaw. — Sédentaire. Longueur : 20'"'" ; yeux marrons, 6""" ; bec noir; pattes bleuâtres. Se rencontre dans les plaines, sur les petits arbustes et dans les haies. J'ai tué cette même espèce au Sénégal dans des baies de Cactus. 125. Dryoscopus major Hartl. — Sédentaire. 126. Dryoscopus iijjinh (\\\ — Septembre, octobi-e et novembre. Longueur : 18'"' ; yeux orange, 6'""^' ; bec noir ; pattes bleuâtres. ■ Je n'ai jamais rencontré cette espèce sur le littoral ; elle fréquente les bois toulïus, lebord des cours d'eau et les Figuiers bien couverts de feuillage. On la voit toujours par couple ; elle fait entendre quelques cris insignifiants. 127. Dryoscopus atriolatns Cass. — Sédentaire. Longueur: 23''"^; yeux noirs, 6""" ; bec noir ; pattes ardoisées. Très commun, toujours par couple ; habite les grands bois et se reconnaît pai' un cri pai'liculier, sorte de coup de sifïletqui résonne et s'entend de très loin. La femelle répond quelquefois à cet appel sur un autre ton semblant lui dire : «ne t'inquiète pas, je suis là. » 128. Dryoscopus gambeusis Licht. — Sédentaire. Longueur : 18'^^'" ; yeux noirs, 6""" ; pattes bleues. 129. Laniarius barbarus Linné. — Sédentaire. 130. Laniarius sulfureipectus Less. — Sédentaire. Longueur : 18^"' ; yeux noirs, G'""" ; bec noir ; pattes bleuâtres. Il est peu commun, très sauvage, difficile à approcher et par conséquent à tuer. Il niche sur la cime des arbustes ; j'ai également 84 L. PETIT VU SOD nid sur le suiuniel d'un Baobab. On le reconnail à son clianl que l'on peut traduire ainsi : « Ut, ut, uduuuuu » très prolongé. 131. Laniarius rirùlis Vieil. — Sédentaire. Longueur : 21'"' ; yeux noirs, (i""" ; bec noir ; pattes bleuâtres ou ardoisées. Il est 1res commun dans les bois et se reconnaît facilement, à ce cri deux fois répété : (( u, u, uit, u, u, uil. » Il vient même très bien à l'appel quand on imite bien son chant. 132. Neolestes lor(iuatus Cab. — Sédenlaire. 133. Lanius Sinilhl Heugl. — Sédentaire. Longueur : 22'"' ; yeux noirs, 6""" ; pattes et bec noirs. Cette Pie-grièche ne se laisse pas facilement approcher. Elle se perche sur la cime des arbres, près de la bordure des bois et reste ainsi quelquefois un quart dheure ou vingt minutes sans bouger. 134. Criniger chloronotus Cass. — Juillet, août. Longueur : 22<'"' ; yeux bruns, 7"""; bec brun clair; partie supérieure des pattes brune, partie inférieure bleuâtre. Dans un voyage à l'intérieur du Mayumba, au nord de Landana, je n'ai rencontré et tué que deux exemjjlaires de cette espèce peu commune. Elle se tient sous bols et se nourrit d'Insectes. 135. Xenocichla indicator J. et Verr. — Sédentaire. Longueur : 26*^"' ; yeux bruns, 7"""; pattes et bec bruu olive. On ne le rencontre pas sur le littoral mais seulement dans l'inté- rieur des terres et toujours par cou{)le. H fréquente les endroits où poussent des Palmiers, car il se nourrit du fruit de cet arbre : (( le Dindin » avec lequel les indigènes fout l'huile de palme. 136. Xenocichla simple.r lii\r[\. —Sédentaire. Longueur : SK'" ; yeux marron rouge, 6"^"' ; bec noir; pattes bleuâtres. Assez rare et dilficile à tuer. 137. Xenocichla notata Cass. —Sédentaire. Longueur : 18""; yeux marrons, o""" ; partie supérieure du bec noire, partie inférieure blanche ; pattes brun clair. Cette espèce n'est pas lare, elle se rencontre dans les bois, sou- vent en compagnie de Phijllostrophux fntrirentris. Ces deux espèces se trouvent constamment associées pour la recherche des Insectes dans les feuilles sèches. Lorsqu'on est aperçu par ces Oiseaux, on entend de tous côtés un cri semblable à : « tuit, tuit, tuit » et le signfil du départ est donné. Mais si l'on reste immobile, au bout d'un .moment, on les voit rev(înir. Us vous entoiirml ayant l'air de ORN'irHOLOGIE CONGOLAISE 8."j (lifrclicr ;i (■t)iiii;iilir celui (|iii viciil les iiiiiMirtimcr, n- qui |iri-iiicl de luer ;i\c'c facilité celui (lu'ou a cliuisi. 138. Andropndits latlrostris Strickl. — Sédentaire. l.oni,Mieiir : 17"" ; yeux bi-uiis, 5""" ; bec bruo ; pattes jaune paille. Ce Bec lia ressemble beaucoup à .Iw/ropa^/as virens, dont il ne dilîère que par ses moustacbes jaunes. Il se tient dans les bois mais seulement à l'intérieur des terres, contrairement à .1. virens que l'on rencontre partout. Je ne l'ai tué que rarement. Son chant est très agréable à entendre, bien que moins mélodieux' et moins pro- longé que celui d'^. virens. 139. Avilropailns rirenx Cass. — Sédentaire. Longueui- : 18'"'; yeux brun gris, ;)"""; bec brun ; pattes brun clair. Ce Bec (in de couleur soud»re, assez ditllcile à distinguera ti'avers le feuillage, n'attire pas I'omI du cliasseiu-. Eu revanche son chant est très harmonieux et ressemble beaucoup à celui de la Fauvette à tète noire de France {Sylvia (itricapllln). Cet Oiseau fait d'abord entendre une série de 7 ou 8 notes après quoi il chante pendant vingt secondes enviion puis recommence et ainsi de suite. Il est très commun et habite principalenu'ut dans les bois humides, ne se tenant pas très élevé et restant longtemps sur la même branche, qu'il quitte de temps à auti-e pour attraper un Moustique. 140. Chlorocichlii (jracilirostris Strickl. — Sédentaire. 141. Phyllostrophus fulviventris Cab. — Sédentaire. Longueur : 18""; yeux laque carminée, 6"""; bec brun clair blanchâtre; pattes brun clair. Celte Fauvette se rencontre par groupe avec Xenocicltla notata. Elle en a aussi les habitudes. 142. Pijvnonotur tricolor Hart. — Sédentair-e. Longueur: 21 ""; yeux noirs, 6'""^; pattes et bec noirs. Très commun, je l'ai rencontré dans beaucoup de points de la côte occidentale d'Afrique. Il se nourrit de fruits, d'Insectes et de Chenilles. Son chant se compose d'une série de silTlements « U, tu, lu, duit. » Quand il arrive sur une branche, il ouvre ses ailes, et fait deux fois de suite assez précipitamment « Tu, lu, tu du : tu. lu, du; tu, tu, du. )> 143. Pycnonotiis Falkcnslcnii Reicli. — Sédentaire. Longueur : 18""; yeux rouge mat, o' ; bec brun ; pattes bleuâtres. Niche en mars. Cet Oiseau n'est pas rare et se lencontre dans plusieurs endroits 86 L. PETIT de la côte. Son vol est rapide, et il se lient presque toujours dans les fourrés. 144. Cossypha natalensis Smith. — Sédentaire. Longueur : n»^"' ; yeux marrons, 6""" ; bec noir ; pattes brunes. 145. Cossypha atricapil la Earll. — Sédentaire. Longueur: 19'^'"; yeux brun rougeàtre, 6'""' ; bec noir ; pattes brunes. 146. Cichladusa ruficauda Hartl. — Sédentaire. Longueur : 19"" ; yeux marrons, S""'" ; pattes et bec noirs ; niche en novembre, jan- vier, avril. Très commun, c'est un des Oiseaux qui chante le premier dès la pointe du jour. Il continue toute la journée, jusqu'à la tombée de la nuit. Son chant est très varié et change d'un moment à l'autre de la journée; il est très facile à imiter en silllant. Sur les branches, où il est toujours en mouvement, il remue constamment la queue comme le font les Bergeronnettes {Motarilln). On le rencontre près des maisons, dans les plantations, où il se nourrit d'Insectes. Il niche dans des creux de Baobab ou bien ;iu sommet d'un Palmier, ou encore contre les parois des cases de Noirs. Son nid a la forme d'une coupe comme celui des Hirondelles ; il est construit avec de la terre et de la paille entremêlées en guise de torchis, avec quelques plumes à l'intérieur. 147. Sylviaila virens C'dss. — Sédentaire. Longueur : 9""; yeux brun clair, 3'""' ; pattes et bec bruns. Ce Bec-fin ressemble beaucoup à notre Troglodyte d'Europe; il est d'une vivacité extraordinaire et ne reste jamais en place. Trcs comnïun, il fréquente principalement les Figuiers et les arbres sur lesquels il y a des bouquets de plantes parasites. C'est dans ces arbres ((u'il se faufile à la recherche d'Insectes. Constamment on l'entend gazouiller, imitant en sifflant avec vivacité sur la note du sol : « Tu, tu du tu tu; tu du tu tu, tu du tu tu. » 148. Ërnnomela caniceps Cass. — Juillet à janvier. Longueur : ll'"i/2 ; yeux biun clair, 3""" ; paupières jaunes; bec brun ; pattes brun clair. Beaucoup plus rare que l'espèce précédente. 149. Caniaroptera bremcaudata Cretschm. — Aoi'it à inars. Lon- gueur : t2'"'"i/2; yeux brun clair, 4"""; bec (riin beau noir; pâlies brunes ; ongles noirs. Il fré(jucute de préférence les plaines. Il aime à se laisser balancer parle vent, se posant à la cime des grandes herbes (|ui alleignent à la car la brise et n'a pas l'air de s'en émouvoir beaucoup. C'est au contraire pour lui un moyen de se mettre à l'abri des Rats, Mulots, etc. 157. Dri/moica rtifirapilla Fras. — Sédentaire. Longueur : 14"^"' ; yeux brun clair, 4'""'; bec noir supérieurement, blanchâtre infé- rieurement ; pattes brun très clair. Très commun, se perche sur les petits arbustes ; et, après avoir chanté quelques instants, change de place pour recommencer un peu plus loiu. 158. Druiiioira Strangfi Fras. — Sédentaire. 159. Dnjmoica lu(/ubris Riipfi. — Sédentaire. Longueur : 15"' ; yeux noisettes, 4'"'" ; bec noir ; pattes brun très clair. On ne le rencontre que dans les lagunes, qu'il fréquente exclusi- vement, comme le Phragmile aquatique de Fi-ance. Il se perche sur les herbes et fait entendre un cri continu qui ressemble à ceci : (( trrriTrrrrrrriiiiiiiiiiiii. » Ce chant, faible au début, se fait enten- dre graduellement de plus en plus fort. 8» L. PETIT IGO. Eri/tluupiyia leucophtis Vieil. Je n'ai tué cet Oiseau, très rare, qu'une seule fuis à Malinibe, près Cabinda, et j'ai gardé de lui nn merveilleux souvenir. Je n'ai cessé de l'admirer pendant quelques minutes. Son chaut très varié était merveilleux ; c'est le seul ami charmant que j'ai rencontré à la côte d'Afrique. 161. AcTucepkalus schœnobetim Linné. — Sédentaire. Hj'2. Acroccphalus turdoides Mey. — Sédentaire. 163. Turdiis pelias Bp. — Sédentaire. Longueur : ^3^"' ; yeux bruns, 7"""; bec jaune ; pattes jaune pâle. Ce Merle-grive, qui est sédentaire, se rencontre un peu partout, dans les bois, les jardins, les habitations, à terre, dans les feuilles où il recherche les Insectes. Il se perche aussi sur les grandes herbes, et là, chante et gazouille fort bien ressemblant en cela à la grande Rousserolle d'Europe {C. turduidcs). Je fus longtemps intrigué par ce chant n'en connaissant pas l'auteur, (]uand j'eus la chance de le rencontrer en 1883. J'étais alors sous un arbre visant un Oiseau, lorsque ce Merle vint se percher à l'extrémité d'une branche. Là il se rail à entonner son refrain sans fin et j'eus le bonheur de le tuer. Depuis j'ai pu constater qu'il niche sur les grands arbres entre deux petites branches formant fourche, comme le Loriot d'Europe. Son nid est construit de brindilles de pailles et garni de Mousses et de Lichens. Particularité intéressante, cet Oiseau commence à chanter le 15 septembie et termine à la fin de mars. 164. Accentor montanellus Temm. — Février. Longueur : 14'"'. Je n'ai tué cet Oiseau qu'une seule fois, dans la rivière Loemma. Il chantait assez bien, perché sur un Figuier à quelques centaines de mètres de mon embarcation,quej'avais quittée pour me promener. 165. Motacilla alba Linné. — Décembre, janvier, février, mars, avril. Longueur : 20'^^^'" ; yeux brun foncé, 5'""'; pattes et bec noirs. J'ai constaté très rarement la présence de Bergeronnettes au Congo, bien que j'en connaisse deux espèces. J'ai tué deux exem- plaires de Motacilla alba : le |)remier à l'île Sacra-cmbaca sur les bords de l'eau, en face de M'Boma (fleuve (^ongo). Son esloniac renfermait de très petites graines ; le deuxième exemplaire a été tué au Quilou, près Loango. 166. Budytcs {lava Linné. — Février, mars, avril. Longueur : 16*^'" ; yeux bruns, 4""" ; bec plomb ; pattes noires. Celte espèce est tout aussi rare que la précédente. J'ai eu la ORNITHOLOGIK GONGOLAISK 81» cluinci; lien reiicoiilrer deux exeiii|)l;iii('.s (jne j"ai tué en ni;irs cl avril dcins le jardin potager de la mission française de Landana, et près des lagunes. J'avais déjà aperçu un de ces Oiseaux eu février. 1()7. Anthus pyrrhoiiotus V. — Sédeulaire. Koui^^ueur 17^'" ; yeux brun foncé, 4""" ; bec bruu ; pattes brun clair. Assez communs et très familiers, on les rencontre dans les plan- tations et surtout près des habilatious, toujours [)ar couple et l'un près de l'autre, ce ((ui peiinet de les tuer souvent ensemble d'un seul coup de fusil. On peut les approclier d'assez près pour les tuer à coups de pierre. En marchant, ils relèvent un peu la (jueue couime les Bergeronueltes. Comme celle de toutes les Alouettes, leur chair est très bonne. I(î8. Macrony.r croccux V. — Sédentaire. Longueur: 11) et 21"" ; yeux brun foncé, ."»""" ; pattes et bec bruns. (>es Oiseaux ne sont pas rares et fréquentent les plaines. Comme les Cailles, ils laissent une odeur forte dans les herbes, ce qui per- mettait à mes Chiens bull, que j'avais dressés à la chasse, de les suivre à la piste. 1()9. Mirafra apiuta V. — Sédentaire. Longueur : 10"" ; yeux brun clair, 5'""' ; bec brun ; pattes brun clair. Moins communs que les précédents, ceux-ci fréqueulentla plaine. Oq les reconnaît de très loin à leur manière de s'envoler dans les airs, où ils s'élèvent quelquefois très haut. Ils s'élèvent au moyen de trois petits battemeuts d'ailes, puis redesceudent pour remonter et ainsi de suite, sans faire entendre aucun bruit. Le son qu'ils produisent avec leurs ailes ressemble à ceci : « Prrrrrooouuu, prrnrooouuu, prrrrrooouuuu. » 17(J. Pyrchulauda verticalis Smith. — Sédentaire. 171. Pholidauges Verreaiui Boc. — Novembre, janvier, février, mars, avril, mai, juin. Longueur : 18"" ; yeux jaunes, o'""' ; pattes et bec noirs. Commun au Sénégal à cause de l'abondance des Figuiers ((u'il fréquente et dont il mange les fruits, cet Oiseau est rare au Congo, où il ne fait ([ue passer pendant la saison des pluies. Il se nourrit des fruits d'arbustes et des Fourmis ailées abondantes dans les airs après chaque orage. C'est toujours par groupe que l'on ren- contre ces Oiseaux. 172. Onychoynatliu.'i llarllaubi Gray. — Février, avril, mai. !I0 L. PETIT 173. Lamprocalius splendidus Vieil. — Sédentaire. LoQfijueur : .'{0^'" ; yeux jnune paille, 8""" ; pattes et bec noirs. Ces Oiseaux très sauvages ne ressemblent eu rien au.\ Merles du Sénégal qui se laissent si facilement approcher. Ils sont assez communs ; on les rencontre depuis le (îabon jusqu'au Gongo. Ils se ])erchenl très baul piès des rivières et des soui-ces, et là, chantent et gazouillent, assemblés quelquefois par centaines. Au moindre bruit, ils se taisent et au signal donné par l'un d'entre eux, ils s'ejifuient. Ils se nourrissent d'Insectes et en grande partie de fruits. 174. l.amprocolius glaucotirens Elliot. — Décembre, févriei", avril, mai. 175. Lumprocnlins [.easoniPuch. — Avril, mai, juin, juillet, août. Yeux jaune paille, 6'"'"; pattes et bec noirs. Je l'ai aperçu quelquefois, mais il est raro dans cette contrée. I7(k Heteropsar anticandKx ]\oc. —Janvier, février, juin. 177. Vklua principale Linuc'. — Sédentaire. Longueur du |ilii- mage de noce : 33 "" ; yeux noirs, 4""" ; pattes et bec noirs. Se rencontre toute Tannée, mais n'est paré de son plumage de noce que pendant la saison des pluies. On trouve ces Oiseaux par bandes, dans les chemins et sous les plantations de Manioc, où ils recherchent de petites graines d'herbes, dont ils font leur nourritui-e. Pendant la saison des pluies, comme le font du reste beaucoup d'Oiseaux, ils se nourrissent d'Insectes el dg Fourmis ailées. Le mâle en voltigeant fait entendre : « tuit, luit, lui! » el se balance dans les airs en s'aidanl de sa longue queue. 178. Pcnthetria (ilhonola 1(1 (]iiss. — Sédentaire. Longueur du plu- mage de noce : iil"" ; yeux noii's, 4""" ; bec iu)ir ; pattes brunes. Durant toute la saison sèclie (avril à octobre), cet Oiseau est gris comme Ifijpharilonds mclnnocophala \ mais il devient assez joli pen- ilant la saison des pluies, moment de la nichée. Il se rencontre partout, dans les plaines, sur les arbres, sur la cime des grandes herbes dont il prend les graines pour se nourrir. Il construit un nid tout joud, gros comme les deux mains, très Itieii liesse avec des hei'bes et plac(; dans les arbustes, sur la lisière des iiois ou bien encore dans les Maniocs. 171). renthetria inaerura (ini. — Sédentaire. ISO. Ihiromelane flammiceps Sw. — Sédentaire. Longueur : lo^"' ; yeux In un foncé, l'y""' ; pattes et bec noirs ; niche en janvier, ujai et juillet, pond de deux à cinq """ ; pattes et bec noirs. Cet Oiseau est commun; je l'ai toujours rencontrt' accompagné de llyphantornis superciliosits. 192. Sitagra brachyptera S\v. — Septembre, octobre, janvier. Longueur : lO*""" ; yeux brun foncé, 5""" ; bec noir; pattes noirâtres. Il est assez rare et très sauvage. Je l'ai rencontré sur la bordure des bois. 11 suffit, pour le tuer, d'avoir de la patience, car il revient toujours chercher des graines à l'endroit qu'il occupait quand ou l'a fait partir. ORNITHOLOGIE CONGOLAIS!: 93 193. Hyphantornis (Uiranllus tJr. — Sédentaire. Lougueur : 12"" ; yeux blancs, 4""" ; pattes et bec noirs. 194. Hyphantornis xanthops Hartl. — Sédentaire, l.ongueur : cT, 18"" ; 9, n*^'" ; yeux jaunes, o""" : bec noir; pattes brun clair; niche en mai ; pond deux œufs. Il est moins commun que les autres Gros-becs ; on le rencontre dans les arbustes épais et les Figuiers, où se trouvent des touffes de plantes parasites. 11 sautille de branche en branche à la recher- che d'Insectes et de Chenilles. Cette espèce va souvent un bande et fait entendre un cri assez fort : (( cuite, cuite, cuite. » 195. Hyphantornis collaris W. — Sédentaire. Longueur : 17"" ; yeux rouges, 5"""; bec noir; pattes brunes; niche en avril et novembre. 196. Hyphantornis nielanocephalas Linné. — Sédentaire. Lon- gueur : IT*""' ; yeux rouges, 5"""' ; bec noir ; pattes brunes ; niche en avril et novembre. Très commun sur toute la côte d'Afrique, il paraît passer son temps à multiplier son espèce, du moins pendant neuf mois de l'année. Cette espèce qui niche par bandes énormes, soit sur des Palmiers, soit sur de gros Baobabs, est connue de tous les voyageurs. 11 est très curieux de voir ces Oiseaux autour de deux ou trois cents nids partir et revenir sans cesse avec des brindilles de pailles fines et d'herbes, dont ils tressent leur nid. Ils y font constamment un ramage assourdissant. C'est dans ces nids que les Coucous viennent souvent déposer leurs œufs pendant que les femelles sont absentes. Les jeunes Coucous sont alors élevés comme les autres, et ne deviennent insectivores que lorsqu'ils quittent le nid. Leurs parents les attendent d'ailleurs à leur sortie et leur apprennent alors à rechercher les Insectes dont ils feront maintenant leur nourriture. 197. Hyphantornis superciliosus. — Sédentaiie. Longueur: 13 à 14cm. yeux noirs, o""" ; bec noir supérieurement, blanchâtre infé- rieurement; pattes rosées. Cet Oiseau est très commun ; il se rencontre de préférence sur le littoral, dans les bois et près des habitations. Il se nourrit de graines et d'Insectes. 198. Maiimbus iiir/errimus V. — Sédentaire. Longueur : 17"" ; yeux jaunes, o""" ; pattes et bec noirs. 11 est également très commun. Il conserve toujours son plumage qui est d'un beau noir sur lequel tranche ses yeux jaunes. Ses habitudes sont les mêmes que celles de Hyphantornis melanocc- 94 L. PETIT ]ili(tln>i. Les deux espèces aiment également à aller le jour déguster le vin de palme, ou sève du Palmier, dans les calebasses placées par les Noirs pour le recueillir. 199. Spennospiza guttatd V. — Toute l'année, excepté en février, mars, avril et mai. Longueur: 13""; yeux bruns, 4'"'"; tour des paupières blanc ; bec bleu violacé ; pattes noires. Cette espèce assez rare se rencontre ([uelquefois par groupe, quelquefois par couple. On l'entend sou^ bois pousser un petit coup de silïlet aigu : « uil, uit. » Elle paraît rechercher beaucoup les Insectes sous les feuilles sèches. 200. Amhli/ospiza rapildlha 13p. — Sédentaire. Longueur 18""; yeux bruns, li'""' ; bec noir; pattes noirâtres. Peu commun et très sauvage. :il)l. l'asscr (li(fusu>! Smith. — Sédenlairr. Longueur : L'I '" ; yeux brun foncé; niche en mai. Le .Moineau est tout-à-fait semblable à celui d'Europe; il en a la inème hardiesse. 11 niche aussi bien sous les vérandahs que sur les Palmiers elles autres arbres. On le rencontre partout, sur le litto- ral comme dans l'intérieur. Son nid est formé d'un amas de brin- dilles d'herbes, renfermant à l'intérieur des plumes et de l'ouate. Son cri est à peu près le même que celui du Moineau d'Europe. 202. Seriuns capistralus Fiusch. — Sédentaire. Longueur : 11""; yeux noirs, 4'""' ; bec blanchâtre ; pattes brunes. (Jet Oiseau n'est pas très rare ; il se tient dans les chemins, sur la rime des petites herbes, dans les jardins, près des maisons même. 11 s'approche pour manger les graines d'Immortelles et de Zinnias. On le rencontre toujours par couple. Quand il perche sur un petit arbuste, il chautt! un peu, mais son chant est bien inférieur à celui du Serin d'Lurope. 203. rriinjillarla siriolala Licht. — Toute l'année, excepté en juin, juillet, août, septembre et octobre. Longueur: 14""; yeux brun foncé, 3""" ; pattes et bec bruns. (Je joli petit Oiseau, ([ui a toutes les appai-ences d'un Ihuant, est le seul de celte famille qui se rencontre ici, où il n'habite du reste que quelques mois de l'année. 11 se i)laîl suilout dans les cours des habitations. 204. Treron caka Tem. — Sédentaire. Longueur : 29"" ; yeux bleus, 7'"'"; pointe du bec blanc mat, le reste rouge carmin ; pattes jaunes. (iiuMniuLOciii-: ccingolaisl; 9a Les Pigeons verts, très cuuniis de nos vovéïiicnrs, sont très com- muns, suilonl dans les rivières et principalement ilans les endroits où il y a de nombreux Palétuviers, dont ils aiment à manger les jeunes pousses. Ils se nourrissent de graines et de fruits; se trou- vent généralement en bandes et volent avec une rapidité vertigi- neuse. Leurcliant, (pioique compliqué, est facile à imiter en siriliint. Leur chair est Ires bonne et coiislituc une rcssonrcf [(our les Européens. ^Oo. Turtnr si'ini.t"". Peu commun quoique sédentaire. 255. Terckia cinerea Gùldenst. — Septembre, novembre, février et avril. 256. Actitis hypolencus Linné. — Sédentaire. Longueur : 20'^'" ; yeux brun foncé, 6"'"' ; pattes et bec verdàtres. Môme observation que pour Totanus fuscus. 257. Calidris arenaria Linné. — Octobre et novembre. Longueur : 14cm . yeux noirs, 4""". Peu commun, j'ai eu la chance de tuer le mâle et la femelle d'un seul coup de fusil près de Chiloaugo en 1879. 258. Triiiija minuta Leisl. — Mars et avril. Longueur : 12'"' ; yeux noirs, 4""" ; pattes et bec noirs. Je n'ai rencontré et tué cet Oiseau qu'une seule fois en 1878 près de Ghiloango. J'avais cru le reconnaître un mois avant. 259. Pelidna subarquata Gûld. — Février et septembre. Longueur : 14'="'; yeux noirs, 5""". Je n'ai rencontré et tué ce Bécasseau que deux fois sur les bords de la mer. 260. Pelidna alpina Linné. — Février et novembre. 261. Hydrochelidon nigra Linné. — Sédentaire. Longueur : 24'"' ; yeux noirs, 7""" ; pattes et l)ec noirs. Peu commune. 104 I-. PETIT 202. Stcrna hirundo Unné. — Sédentaire. Lonj2;ueur : 34 el So'^"' ; yeux Doirs, 8""" ; bec rouge à la base, noir à la pointe ; pattes rou- ges ; ongles noirs ; niche en juillet et août, pond deux œufs. Bien que sédentaire, cette Sterne se trouve en moins grand nombre au Congo que dans certaines localités d'Europe. Il est donc probable que ce sont des couples qui viennent du nord de l'Afrique, et qui, au lieu de regagner l'Europe où ils séjournent habituellement l'été, regagnent le sud de l'Afrique. 263. Sterna cantiaca (j\w . — Sédentaire. Longueur : 39'"'; yeux noirs, 9'"'" ; bec noir: la pointe jaunâtre ; pattes noires. Rare quoique sédentaire. 11 voltige avec grâce et plonge à la surface de l'eau pour y capturer de petits Poissons. 264. Sterna halœnarum Strickl. — Sédentaire. 265. Sterna minuta Linné. — Juin, juillet, août, septembre, octobre et novembre. Longueur : 21"" ; yeux noirs, 7™"* ; bec noir : pattes jaunâtres. Cette espèce est encore plus rare. On la rencontre avec les autres espèces d'Hirondelles de mer. 266. Lestris longicaudus Briss. — Mai et novembre. Longueur : 45'™ ; yeux noirs, 7"'"'. Je n'ai vu et tué que deux exemplaires de cette espèce. Le pre- mier en mai 1877, le second en novembre de la même année. Ce dernier avait à peine la force de s'envoler ; il était très maigre, fatigué probablement par un long voyage. 267. Hhynchops nigra Linné. — Juillet, août et septembre. Lon- gueur : 37'"' ; yeux bruns, 8'""' ; pattes et bec rouge orange. Je n'ai jamais tué qu'un seul de ces Oiseaux en 1879. Eu dix ans, je n'ai remarqué qu'un seul passage qui dura euvirou trois mois, près de la rivière de Chiloango. Puis ces Oiseaux disparurent et je n'en ai plus aperçu. 208. Thalassidroma leucorrhoa V. — Octobre et novembre. Lon- gueur : 17*^'"; yeux noirs, 5'"'"; bec noir; pattes noires, milieu des palmes jaune. Cette espèce fréquente la haute mer. Pendant les trois voyages que j'ai fait au Congo, allant de Madeira à Banane, j'ai très souvent vu ces Oiseaux suivre le vapeur. Ils cherchaient à prendre les Mollusques qui flottaient à la surface de l'eau ai)rès le remous de l'hélice. Pour les ca|)turer, j'employai le moyen suivant. A l'arrière du vapeur, je laissai Hier trente mètres de lil à l'extréuiilé du(iuel ORNITHOLOGIK CONGOLAISK \0") j'attachais un morceau de bois pesant cinquante {^rammee. L'Oiseau venant entre rarrièretlu vapeur etrexirémité de mon fil, je le tirai fortement à moi de temps en temps et le laissai retomber sur lui. Une fois sur cent, hélas, il se prenait les ailes et je pouvais ainsi le capturer. 269. Pu/linua "> ; bec noir ; pattes brun foncé. Assez communs ; le jour ils se tiennent par bandes dans les lagunes assez loin du littoral. Le soir, au crépuscule, ils se dirigent en groupes sur le bord de la mer, pour becqueter le sable. Comme ils passent toujours aux mémos endroits avec rapidité, voilà le moyen que j'employais pour les tuer : je plaçai un Noir sur un arbre à cent mètres de moi ; lorsqu'une bande passait au-dessus de sa tête, il m'avertissait par uu couj» de sitïlel, et je pouvais leur envoyer deux coups de fusil qui en laissaient (juelques-uns sur le terrain. La chair de ces Canards est d'ailleurs excellente, et malgré la triste perspective de rester une heure dévoré par les Moustiques, c'est un véritable plaisir de pouvoir en rapporter une douzaine. La patience n'est-elle pas la vertu du chasseur ! 277. Querquedula Hartlauhi Cass. — Sédentaire. Longueur : 55cin. yeux bruns, 11"""; paupières bleuâtres ardoisé; bec noir; pattes noir ardoisé. Ces Oiseaux ont les mêmes habitudes que les précédents; aussi en tirant sur une bande on lue également les uns et les autres. Mi'in.Soc.Zool.dc f-'ixmcc. XII. M'.V.v. HIRUNDO POUCHETI 'l.lU^lil.) M Borrel del ei se. ri./rl fl CISTICOLA LANDANAE ^B(H/v'J Imp.Roche frères Paris 107 REVISION DE LA FAMILLE DES IXODIDÉS G. NEUMANN, Professeur à l'Kcolo nationale vétérinaire de Toulouse. {5° Mémoire) (1). La sous lamille des Ixodinx a été précédeiiiinent divisée en deux tribus, dout celle des Rhipkephalœ a fait l'objet du deuxième Mémoire. Le troisième est cousacré aux Ixodœ. B. Tribu des L\od^. Les Ijoila' {Cultripaljii de Canestrini) se distinguent des lihipice- phaliii par la longueur du rostre, accusée par les palpes et l'hypo- stome, celui-ci arrivant à peu près au même niveau antérieur que ceux-là. L'absence ou la présence des yeux permet de les diviser en deux groupes : 1» Ixodes, Hxmalastor et Aponomma, qui sont dépourvus d'yeux; 2° Amhlijomma et Hyalomnia, qui en possèdent. La forme du sillon anal donne une autre division : chez Ixodes et Hœmalastor, ce sillon contourne l'anus en avant et s'ouvre en arrière; chez Apunomma, Ainblyomma et Hi/alomma, il contourne l'anus en arrière et s'ouvre en avant. Les affinités sont grandes entre Ixodes et Hœmalastor; aucun caractère fondameutal ne permet de séparer les femelles û'Hœnia- lastor du genre Ixodes: la grande longueur des pattes, la direction infléchie du rostre, le séjour dans les cavernes donnent seulemeut des présomptions sérieuses pour rapporter une femelle à llirma- lastor plutôt qu'à Ixodes. Mais les mâles ditièreut nettement par la forme des palpes, qui, creusés en gouttière à leur face interne chez Ixodes comme chez tous les autres Ixodiniv, sont franchement clavi- fonnes, non canaliculés chez lliemalastor. Les affinités sont plus grandes encore entre Aponomma, Am- hlyomma et Hyalomma. L'absence des yeux paraît un caractère très (1) Voir: Méni. de la Soc. Zool. de France, IX. p. 1-4't; 18%; .\, p. 3:24-420; 1897. — Un 4" et dernier Mémoire sera consacré à des additions et corrections aux deux premiers, et à des considérations taxinomiques fondées sur l'ensemble du travail. iO(S G. NEUMANN net pour séparer Apnnonima des deux autres j^enres. \fais il y a des Amblijommn où les yeux sont si peu distiucts par leur saillie ou leur couleur qu'il faut une extrême attention pour en reconnaître la présence. Les genres AmhJyomma et Hyalomma, tels que je suis obligé de les constituer, u'ont pas entre eux de séparation nette en ce qui concerne les femelles. Mais il en est tout autrement des mâles : ils sont pourvus, chez llyatomma, d'écussons adanaux, qui manquent chez AmblyomiiKi. Les cinq genres de la tribu des Ixodx peuvent donc être distin- gués d'après le tableau synoptique suivant : „.,, , ( ouvert en avant. Pas d'yeux . . . 1 Sillon anal » ., ,; / ouvert en arrière 2 icanalicul(''S à leur face interne dans les deux sexes. , . Ixodes. clavifonnes, non canaliculés chez le mâle. Pattes très longues Ilxinalastor. Pas d'yeux. Pas d'écussons adanaux . \ponomma. Des yeux 3 Pas d'écussons adanaux imhlyomind. ' Des écussons adanaux. . Iljjaloin ma. I. IxoDES Latreille, 1795 (1). î Synonymie. — Acœrus (ex p.) Linné, 1758 (2). Cynorhœstes (ex p.) Hermann, 1804 (3). Crotonus (ex p.) Duméril, 1822 (4). Pas d'yeux. Palpes longs. Un sillon anal ouvert ou fermé en arrière, mais tangent à l'anus par sa concavité antérieure. Pas d'éperon terminal aux tarses. — Mâle à face ventrale couverte d'écussons: un prégénital entre l'ouverture sexuelle et le rostre; deux épiméranx, latéraux, englobant plus ou moins les hanches et les stigmates; un yénilo-anal, en pentagone allongé, entre l'ouver- ture sexuelle et l'anus; un ^/na/, trigone, ogival ou circulaire, en arrière du précédent, le sommet antérieur encadrant l'anns, la base formée par le bord postérieur du corps ; deux (iilanaiix, qua- drangulaires, parallèles à l'écusson anal. Ecusson dorsal laissant lil)re sur les cAtés et en arrière une marge plus ou moins large; pas (1) Latreille P.-.\., Précis des caracli'rea générù/ues: des Insectes, p. I'.l7; I70(î. (2) Linné, Sijstema naturae, \2' édit., I, p. \02i: IT.IS. (3) He».m.\nn J.-F., Mémoire aplérologiquc, p. ()3; Strasbouri,', an XII. (4) DuMÉiuL C, Art. Ixode. Dict. des Sciences naturelles, XXIV, p. 55; 182:i. REVISION UE LA FAMILLE DES IXODIDÉS lUO de festons postérieurs. Périlrèmes oviilaires. — i'eniellt' porlîiiit à Ja face dorsale trois sillons longitudinaux postérieurs; à la face ventrale, deux longs sillons sexufls, partant de la vulve et diver- geant ou arrière, et deux sillons anaux, réunis en avant de l'anus, parallèles ou divergents en arrière, rarement convergents. Péri- trènies et stigmates circulaires. Le nom générique Ixudes a servi i)our la description de la plupart des Ixodinœ rencontrés dans les pays et sur les hôtes les plus variés. Malgré la diaguose restrictive que C. L. Kocli en avait donnée, on a continué d'englober sous ce nom les formes les plus diverses et, comme elles sont tombées le plus souvent dans les mains de natu- ralistes non initiés, les descriptions en sont disparates, incom- plètes, insullisantes, non comparables, et leur identification est généralement impossible. Koch a lui-même contribué à la confu- sion, en attribuant le rang d'espèces à des individus qui ne diffé- raient (jue par la taille, très secondaire en cette question, par l'âge et le degré de réplétion. Témoin les nombreuses espèces qu'il attri- bue à l'Allemagne et qui doivent rentrer, selon toute probabilité, dans /. reduvius et /. hexagonus. Je suis obligé de m'en tenir aux formes que j'ai pu étudier et à donner pour finir le relevé des prin- cipaux caractères que Koch attribue à ces espèces si douteuses. J'en fais de môme pour celles de F. Supino; quelques-unes de celles-ci ne sont certainement pas des Ixodes et je les rattache aux Aponomma et aux Ambhjomma: les autres sont trop incomplète- ment étudiées et représentées pour que je me hasarde à leur iden- tifier celles que j'ai observées. Je donne encore, comme renseigne- ment, le résumé des caractères attribués par Canestrini à [xodes puiictulalus (33), par Birula à /. fursutus, I. signatus, /. Irianguli- ceps, I. Berlesei (34 à 37), par Maskell à /. aiHericola; etc. Les tableaux synoptiques suivants, établis sur des caractères faciles à constater, ne tiennent guère compte que des résultats de mes propres observations. CLEF ANALYTIQUE DU GENRE IXODES (1). A. — Mâle. à côtés divergents ou parallèles . . « Ecusson anal . . . i . ,.^ . , à cotés convergents / ( couvrant la plus grande partie du I dos '» «. Ecusson dorsal . . (^ couvrant guère que la moitié de ' la largeur du dos lorieatus {2ii (1) Les nombres entre parenthèses à la suite des noms d'espèces indiquent le rang de celles-ci dans la description. 110 b. Ecusson dorsal c. Hanclios I. d. Tarses c. Ecusson dorsal . . f. Ecusson anal . . . g. Ecusson anal . . . Sillons anaux. . . a. Premier article des palpes. ..... b. Ecusson c. Ecusson d. Ecusson e. Hanches 1 f. Hanches I. ... g. Ecusson à ponctua- tions h. Hanches I. . . . i. Aires poreuses . . j. Ecusson ..... k. Tarses G. NEUiMA.NN non frangé en arrière c bordé de poils longs en arrière . . (imbridlus (14) à forte épine interne '/ A épines interne et externe courtes, égales coxœlurcaius {\'S) \ non bossus e ( bossus près de leur extrémité. . . hexagonus (lo) j pubescent. reduvius (1) f glabre ovalus (2) \ ouvert en arriére. ....... g } fermé en arrière rasus (20) en fer à cheval pilosus (28) presque fermé en arrière . ... holocydus (2D) B. — Femelle. divergents ou parallèles a convergents z court, ne formant pas do corne dirigée en avant b formant une corne forte, dirigée en avant thoracicus (27) plus long que large c aussi large ou plus large que long. u à côtés arrondis d à côtés droits, anguleux ou sinueux p à sillons latéraux plus ou moins apparents e sans sillons latéraux / à une seule pointe ou deux pointes inégales /' <'i deux épines égales loricatus [21) prolongées en une forte épine interne g non prolongées en une forte épine. h ! fines, égales i inégales, les plus grandes près des bords diversifossus 19) ! pourvues d'une petite épine à l'angle postéro-externe frontalis, var. (17) dépourvues d'épine à l'angle pos- téro-externe 7-asus (20) . plus larges que longues, rappro- ) chécs reduvius (1) 1 aussi longues ou plus longues que ' larges, écartées. _; ià sillons latéraux peu apparents. Ponctuations fines or^ntus (2) à sillons latéraux très nets .... k ( bossus dentatus (4) ( non bossus foxaulatusi (5) REVISION DE LA PAMILLK DES IXOUIDES 11 /. Ecusson A ponctua- tions m. Ecusson à ponctua- tions 11. Abdomen 0. Hanches I /). Hanches I q. Hanches I. . . . r. Hanches I. . . s. Epine des hanches t. Ecusson «.. Ecusson. . . . r. Hanches I. . . X. Hanches l. . . y. Hanches I. . . s. suions anaux . Ecusson. . . o. SiHons anaux. b. Tarses . . . . c. Ecusson. . . ( inéfialos, les plus jurandes prés du ^ bord postérieur. afflms (6) ' (égales "' ( très fines, rapprochées ...... «• \ grandes, écartées " { pourvu de granulations ohscurus (7) \ dépourvu de granulations praxoxalifi (8) à deux épines subégalcs Infurcatus (9) à une épine longue • spinicoxalis (10) ( munies d'épines ou de tubérosités. 7 \ lisses. • • ■ • /"""^^ (*2) ( pourvues de deux petites tubéro- \ sites postérieures. eudyptidts (14) ( épineuses '' unicuspidées s bicuspidées. ....•..•••• ) longue, à l'angle postéro-interne. . hexagonus (15) f courte, ;i l'angle postéro-externc. . intermedius (Iti) ( sans sillons latéraux. Aires poreuses , ,. ,.^ ) arrondies frontalis (17) ^ à sillons latéraux. Aires poreuses ( triangulaires ■ • • ■ tgustus (18) bien plus large que long. nrnithorhynchi (22) aussi large ou à peine plus large que long ^ inermes Tasmani (23) cuspidées. • ^ unicuspidées V bicuspidées If^^vis (26) \ à une épine courte .....-•• luteus (24) ( à une épine longue • • ■ >^pinosus (25) { écartés en arrière Pi^'^suii (28) ) réunis en pointe en arriére .... holocyclus (29) C. Nymphe. d. Ecusson. . e. Hypostome plus long que large aussi large ou plus large que long. écartés en arrière • • réunis en pointe en arrière . . . • non bossus près de leur extrémité, bossus près de leur extrémité. . . à sillons latéraux sans sillons latéraux en ovale court ...•■••••• en ovale allongé, à côtés presque droits • ( à 3 files de dents de chaque côté. . i à 2 files de dents de chaque côté. . a f b holocyclus (29) c hexagonus (1.5) d piUus (12) e loricatus (21) reduvius (1) imperfectus (3) 112 NEUMANN /'. Ecusson. . . . y. Hanches 1. . . arrondi. g cordifomio, bien plus largequc long, ornithorhynchi (20) pourvues d'uno (^pinc longue. . . . spinosus (23) pourvues d'une simple tubérosité. juvenis (10) 1. IxoDES REDuvius (Linné). Synonymie. — lU'durius (Iharleton (mâle) (1). Itieinus caninus Ray (femelle) (2). Acarus ricinoides De Geer (femelle) (3). Acariis reduvius Linué (mâle) (4). Acarus richiua Linné (femelle) (4). fxodes ricinua Latreille (femelle) (5). Cynorhœstes reduviits Hermaun (6). CynorhœsU's ricinus Hermann (6). Ixodes megatinjreus Leach (7). Ixodes bipunctatus Risso (8). Cynorhœstcs Hermanni Risso (8). Crotonus ricinus Duméril (9). Ixodes traheatus Audouin (femelle) (10). Ixodes p lu mheus I) u gès (11). Ixodes reduvius Hahn (12). Ixodes fuscus Koch (13). Ixodes lacertœ Koch (13). (1) Chari-eton g., Otioniaslicun zoicon, p. 49; 16(18. (2) Ray Joa., Ilisloria insectoruiii, p. 10; 1710. (3) De Geer Ch., Mémoires pour servir à l'Iiistoire des Insectes, VII, p. DN; pi. V, fig. 16 17 {Acarus ricinoides); p. 101, pi. VI, fig. 1-2 {reduvius); 1778. (4) Linné, Fauna suecica, p. 479 (Acarus reduvius : mâle); p. 480 (Àcariis ricinus: femelle); 1746. — Systema naturae, 13" édit., p. 292;i; 1788. (5) Latreille P.-A., Gênera Crustaceorum el Insecloruui, I, p. 156; 1804. (6) IlERMANiN J.-F., Mémoire aplérologique, p. 65, 66; 1804. (7) Leach W.-K., A labular view ofthe external characters of four classes of animais. Linn. Soc. Transact., XI, p. 398; 1815. (8) Risso A., Histoire naturelle des principales productions de l'Europe méri- dionale, V, p. 183; 1826. (9) Duméril C, .\rt. Tique. Diet. des sciences naturelles, LIV, p. 401; 1829. (10) AoDOUiN V., Lettres pour servir de matériaux a l'histoire r/rs Insectes, Ann. des se. natur., XXV. p. 420, pi. XIV, lig. 3; 1832. (11) DuGÈs A., Recherches sur l'ordre des Acariens. Ann. des se. natur., (2), I, p. 20; 1834. (12) Hahn C.-W., Dtr Arachniden, II, p. 62, fig. 152; 1834. (13) Koch C. L., Deutschlands Crustaceen, Myriapoden und Arachniden, XXXVII. Ilcft, fig. 5-7; XXXIX. Ileft, li-. 11 (/. lacertae), ûii. 3-4 (/. fuscus); 1835 (?). REVISION m: LA FAMILLE DES IXODIDÉS 1 \'.\ Lro Lucas II., ,Vo?e sur /'Ixodcs piistularum /! . sp. .Ann. do la Soc. ontnm. de Franro, (i), VI; Bull , p. LVII; 180tî. (16) MÉGMN, Note sur un nouvel Ixodo, parasite du Cheval. L'Insectologic agricole, I, p. 107, pi. IV; 1807. (17) Muiut\Y.\.. Economie Enlomology, p. 191; 1877. (18) Hali.ku g., Beitrag zur Kemilniss der Milhenfauna W'urltemhcrgs . .lahreshefto d. Ver. t. vatcrl. Nalurkunde im Wurltcmberfï, p. :U(t: pi. V. fig. 4; 1882. (l'.t) Beulese a., Acari, Myriopoda et Scorpiones in Kalia reperla, fasc. i9, n» (j, 1889; cl fasc. :i:i, n» (i. 1890. (20) Ca.nestrim (1., Prospetto dell' Àcarofauna italinna, l\', p. 49t :pi. XLIII, fi?. 1; 1890. (2!) Neumann g., in Traité de Zoologie incdicale et agricole, par A. Raii.uet: 2' édit., 1" fasc, fig. 481-483; .1893. Mém. Soc. Zool. de Fr., 1899. .\iL — 8. lU G. NEUMANN hasilnire, très forte. Ihjpoatomc portant de chaque côté une série marginale de six à huit dents, au^nnentanl de force d'avant en arrière; à h» face ventrale, les dents sont réduites à de simples crénelures transversales. Palpes longs de 4;j0 ix (70 ;x, 180 [x, 200 ;x, du premier au troisième article), semblables à ceux de la femelle, mais rebilivement plus courts et plus larges. — Vattes relativement l)lus longues et plus fortes, à hanches presciue contiguës. V'iii. 1. — Ixocles redurius. I)<)iîj:l d vcntriilo A' (X 210) : c'\ fure tlorsair R, farc ventrale H' (X 19;») \, face Femelle. — A jeun, corps plat, à contour ovale, bien plus large et arrondi au bord postérieur, de teinte loux jaunâtre ; de longs poils blanchâtres sur les deux faces ; longueur \"^^, largeur 3""". Fécondée et repue, rappelle une graine de ricin un peu déprimée, atteint 10 à ll'i'" de longueur sur 6 à 7"^ de largeur, est de teinte cendrée, passant ([uelquefois au brun ou au jaunâtre; écussou, roslr-e et pattes liriin foncé luisant. Ecussou brun marion foncé, ovale-subpentagonal, à bords latéraux saillants, l'angle postérieur arrondi, le bord antérieur peu échancré jiour recevoir la base du rostre, s'étendant à jeun jusqu'au milieu de la face dorsale, relati- vement petit à l'étal de réplétion ; sillons cervicaux superficiels, atteignant le bord postéi'ieur; deux courts sillons latéraux; des ponctuations très fines, égales, sur toute la surface; quelques poils blanchâtres, courts, épars. Tégnnicut parsemé de poils fins, courts, espacés. A la face dorsale, deux sillons antérieurs courts, peu diver- gents; trois sillons postérieurs : un médian droit et deux latéraux concaves en dedans. Orifice sexuel en regard des hanches de la quatrième paire ; sillons sexuels réunis en avant de la vulve, diver- gents en arrière: deux sillons ano marginaux réunis en ellipse en avant de l'anus, divergents en arrière. Anus pourvu de trois soies sur chaque lèvre. Péritrinms blanchâtres chez les jeunes, roussâtres REVISION DK LA FAMILLC DKS IXODIDKS 115 plus lard. — Hnstrc long de SOO u. (de son Itord postérieur dorsal à la poinle de l'hyposlome), à base lonf,nierneut réniforme et deux fois aussi larj^e que longue à la face dorsale; pentagonale aussi large en avant que longue, à sommet antérieur, les l»ords latéraux convergents en arrière, à la face ventrale. Aires poreuses allongées en travei'S. Chéiirh'p!^ longues d(» l"""5, dont 150 a j)()ui" le doigl, la gaine de la lige fortement chagrinée, granuleuse. Apophyse interne du doigt allongée, à deux dents rétrogrades, l'une terminale, l'autre sur le milieu de la longueur, avec une longue tige d'insertion ter- minée vers le (juart postérieur du doigt; apophyse externe à cinq dents progressivement croissantes de l'antérieure à la postérieure, qui est forte. Ifi/posionu' allongé, lancéolé, pourvu sur chaque moi- tié, outre les petites dents du sommet, de trois fîtes plus ou moins régulières de dents bien développées : une latérale à dents fortes et aiguës, les antérieures et les postérieures plus faibles; une inter- médiaire, à dents plus petites, et une interne ne dépassant guère la moitié antérieure. Palpes longs de 800 [l (100 \i., 300 ;j., 340 a, du premier au troisième article), aplatis de dessus en dessous, à face dorsale plane, à face ventrale excavée en un biseau iuterne; des poils épars à la face dorsale, en série sur le bord interne de l'épais- sissement marginal ventral. — PaUes grêles. Hanches allongées, contiguës à jeun, peu écartées en réplétion, celles de la première paire prolongées à leur angle postéro-interne par une épine forte, qui bute contre la hanche correspondante de la deuxième paire. Des poils raides sur tous les articles. Tarses longs et grêles, for- mant, surtout à la première paire, presque le tiers de la longueur de la patte, atténués graduellement sans gibbosilé; caroncule pres- que aussi longue que les ongles. Les JSijmphes et les Larves ont un rostre qui rappelle celui de la femelle. Observations. — Ixodes redimus, remarquable par le dimor- phisme du rostre dans les deux sexes, est assez commun en France et dans toute l'Kurope. Il attaque de préférence le Mouton, la Chèvre, le Bœuf, moins souvent le Cheval, le Cerf, le Chevreuil, le (>hien, le Chat, le Renard, le Furet, le Hérisson et l'Homme même. M. Min- gaud (de Xîmes) m'en a communiqué deux femelles recueillies sur le Blaireau et une sur la Cenetle. La femelle et môme le mâle s'introduisent quelquefois sous la peau. Les nymphes et les larves se rencontrent souvent en abondance sur les Lézards, les Oiseaux, les Lièvres, Lapins, Ecureuils, Putois, Furets, Hérissons, Taupes, Chauves-Souris. 116 G. NEUMANN Poppe a recueilli celte espèce sur Jiegulus iijiiicapillus et sur Stri.v hrachyotus d'Helgoland (G. Haller), à l'état de nymphe sur Tringa pugnax, et Méguiu une femelle sur un Cormoran. Uudemann en a pris une larve sur Mus decumaruix, de Hollande. La collection du « Bureau of animal Industry » de Washington en renferme qui proviennent d'Angleterre, d'Ecosse, de Galicie {Canis JamUiaria, Otia arics, Miju.nis avellanatius), et un grand nombre des Etats-Unis : New Berne, Baltimore, Caroline, Floride, Californie, Kansas, Texas {Lc,pu>i si/lviiticu:^, Felispardalis, Ifos tanriis, Opossum, Renard gris. Panthère, Chat sauvage). — L'espèce se retrouve en Algérie (Mus. de Paris et coll. Simon), au Caucase (un mâle, coll. Mégnin), en Pensylvanie (un mâle, coll. Simon). 2. IxoDES ovATus, species nova. Mâle. — Corps ovale, plus large en arrière, à bord postérieur arrondi, long de S'"™? (rostre compris), large de lmm4_ Erusson convexe, brun rougeàtre non festonné, laissant libre, de chaque côté et en arrière, un bourrelet blanchâtre, de 0'^"il3 de largeur et cou- vert de poils; sillons cervicaux peu marqués, s'étendant jusqu'au quart antérieur; ponctuations très nombreuses, fines, égales, répan- dues sur toute la surface; quelques poils épars. Face ventrale brun jau- nâtre, velue; orifice sexuel large, en regard du dernier espace inter- coxal. Ecusson prégénital deux fois aussi long que large : écusson anal plus long que large, à cotés un peu divergents ; écussons adanaux en parallélogrammes. Péritrèmes grands, en ovale court, blanchâ- tres. — liostre assez court (0™™60), à base rectangulaire, un peu plus large que longue. Chélicères à doigt très fort (190 a); apophyse interne allongée, comme soudée dans sa longueur au tiers antérieur du doigt, terminée en avant par deux dents successiv(îs ; apophyse externe forte, plus longue que la moitié du doigt, à six dents, les quatre antérieures très petites, la suivante forte, la basilaire très forte, aiguë. Hypostome long et large, découpé sur chaque bord en 6-7 dents aiguës, croissant d'avant en arrière, reliées en travers par une crête festonnée. Palpes larges ; le troisième article de môme longueur que le deuxième. — Fif,'. 2. — I.rodes ovatus cf : C, doigt (le lii chélicoro >j;auchp, fiicc dor- sale (X loj); H, hypostome (X 100). REVISION DK LA FAMILI.K \W.S IXOUIUES M l'atte^ gr.indes, celles de la quatrième jtaiie dépassant au moins par leurs tarses le bord [»ostérieur du corps. Hanches larj^es, poi- lues, coutigucs, occupant près de la moitié de la longueur du corps; celles de la première paire prolongées en arrière par une forte épine; une courte épine aux deux angles postérieurs des autres. Tarses peu dillérents de ceux de la lemelle. Femelle. — Corps ovale, à bords latéraux parallèles, plat ou modérément renflé, long de 7"^™o (rostre compris), large de 4'"™;j, blanc jaunâtre ou rouge brunâtre, le rostre, l'écusson et les pattes brun marron. Ecusson ovale, à bords arrondis, long de l'"'»7, large de i™tii3, brillant, foncé; sillons cervicaux peu apparents, attei- gnant presque le bord postérieur; sillons latéraux représentés chacun par une arête plus ou moins obsolète; ponctuations nom- breuses, très fines, égales; quehiues poils blanchâtres sur les côtés. Face dorsale pourvue de sillons lon- gitudinaux, deux antérieurs courts, trois postérieurs; des poils blanchâ- tres, disséminés. Face ventrale revêtue de poils plus abondants. Orifice sexuel au niveau du bord postérieur des hanches de la troisième paire ; sillons sexuels divergents. Anus vers le tiers postérieur du corps; sillons anaux réunis en arc de cercle, divergents, longs. Péritrèmes circulaires, blan- châtres, plus rapprochés de la vulve que de l'anus. — Rustre long (l"»'"), à base plus foncée, plus large que lon- gue, à bords latéraux droits, parallè les; aires poreuses grandes, arron- dies; à la face ventrale, de chaque côté, une tubérosité aplatie, rétrograde, en arrière de l'insertion des palpes. Chélicèns à doigt long de 170 a; apophyse interne allongée, parallèle au doigt, à deux pointes rétrogrades, prolongée par un manche jusque vers la base du doigt; apophyse externe égale aux deux tiers de la longueur du doigt, à cinq dents progressivement croissantes, la basilaire forte. Hifposîome lancéolé, long, armé, sur chaque moitié, de quatre, puis de trois files longitudinales de 11-12 dents, les externes très fortes, les moyennes moindres, les internes allongées, presque mousses, /'a/pf's longs, larges, plats, le troisième article presque aussi long que le deuxième. — Pattes de longueur moyenne (plutôt courtes), Fia:. 3. — I.codes ovdtus ^': C, (l()if,'t (le la cliéliw'îre gauche, faceddrsalc (X ^^ij); U, hy- posloine (>< TS). 118 G. NEUMANN grêles, blanchâtres à l'extrémité distale des articles intermédiaires. Des poils loniïs sur tous les articles, rares aux deux premiers. Hanches petites, distantes (sauf la première et la deuxième), à ponctuations très fines ; celles de la première paire prolongées en une épine postérieure qui atteint souvent la hanche suivante; une tubérosité près de l'angle postéro-externe des autres. Articles mo- biles un peu plus larges à leur extrémité distale. Tarses à bords parallèles; ceux de la première paire presque aussi longs que les quatrième et cinquième articles réunis, atténués doucement à h'ur extrémité; ceux de la quatrième paire plus courts, atténués de même; caroncule atteignant l'extrémité des ongles à la première paire, leurs deux tiers aux autres. D'après quatre femelles recueillies au Japon sur le Cheval, le Lièvre et le Chien, à Akita par Taguchi, et à Saga par Yamaguchi ; — deux feuielles et un mâle accouplé à l'une d'elles, recueillis en Amour par Dickmann (Mus. de Hambourg). Espèce voisine d'/. spinicoxalis. 3. IxoDES iMPERFECTus, specics nova. Femelle et Mâle. — Inconnus. Nymphe. — Corps ovale, blanc jaunâtre, long de ^"^^l (rostre compris), large de 1""™2, Ecusson ovale, brun rougeâlre clair, brillant, long de O^'nof), large de 0'u"'5l, à bords latéraux presque droits dans leur moitié antérieure; sillons cervicaux bien marqués, atteignant presque le bord postérieur; sillons latéraux nets, droits, divergents en arrière; ponctuations fines, distantes. Sillons sexuels divergents, droits, longs; sillons anaux parallèles en arrière. Ponc- tuations nombreuses, fines, lioatre long de 0™™33, à base plus large que longue, atténuée en cône en avant; les angles postérieurs pro- longés eu pointes; à la face ventrale, une épine rétrograde de chaque côté, sous l'angle postérieur dorsal. Chélicères semblables à celles d7. spinosus; doigt long de 00 ;ir C. Ciirtice sur un l'>lis punlalis de Costa Hiea et étiquetées par (i. Marx <( /. comiini- nis » fBur. of aniuial ludustry, Wasliiugton). 7. IxoDES OBscuRus, species nova . Mâle. — Inconnu. Femelle. — Corps en ovale court i7""" de long sur .'j'""' de large), Hrun foncé dans toutes ses parties. Keusson ovale, à bords arron- dis, long de l"'ni3, large de 1'»™!, brillant, foncé, avec quelques poils rares ; sillons cervicaux longs, à peine visibles ; ponctuations nombreuses, très Unes, égales. /•'a(:e(/o/vsa/r pourvue de noml)reuses saillies poncliformes, quelques-unes encore surmontées d'un poil. Face ventrale pourvue des mêmes granulations et poils. Orilice sexuel en regard du dernier intervalle eoxal. Sillons anaux réunis en arc de cercle, un peu divergents en arrière. Péritrèmesarrondis, petits, rougeàtres. — liostre\ougûe l'"'". (Miélicères à doigt long de 17.") [x.; apophyse interne en croissant longitudinal, i»rolongée par un manche jusque vers la base du doigt, comme dans /. pubescens; apophyse externe à cinq dents successives, la dernière forte. Hypo stome épais, un pi^u atténué en avant, pourvu, sur chacpie moitié, de quatre files longitudinales de 10-11 dents, diminuant de dehors en dedans, les externes fortes, aiguës, les internes mousses, éloi- gnées de leurs congénères. Palpes plats, le bord externe droit, l'in- terne convexe, le troisième article aussi long que le deuxième. — Pattes de longueur médiocre, grêles, pourvues de longs poils à leur bord ventral. Hanches distantes, sauf la première et la deuxième. Tarses longs, atténués à leur extrémité ; caroncule atteignant presque l'extrémité des ongles. D'après une femelle repue, de Funchal (Madère), recueillie par K. Kraepelin (Mus. de Hambourg). Cette espèce paraît voisine d'/. rasus. 8. IxoDES PRiECOXALis, spccics uova. Mâle. — Inconnu. Femelle. — Corps ovale, renflé, brun foncé irrégulier, long de 8™™, large de .■)ra"'5. Ecnsson ovale, largement arrondi en arrière, brun rougeàtre, long de l'i'ni, large de 1""" au milieu; sillons cer- vicaux dépassant le milieu delà longueur; pas de sillons latéraux; ponctuations discrètes, très fines. Face doiindc i\ silUtns ordinaires, presque glabre, brillante. Face ventrale, glabre ; orilice sexuel large. 122 G. NEUMANN très antérieur, en regard des hanches de hi troisième paire; sillons sexuels droits, divergents. Aqus en arrière du tiers postérieur; sillons anaux superficiels, parallèles en arrière. Péritrènies petits, arrondis, très éloignés des hanches de la quatrième paire, un peu en avant du milieu de la longueur. — Roslrc court, à base dorsale trapézoïde, très large en arrière ; aires poreuses grandes, super- ficielles. Chélicères? Hypostome? Palpes renflés au sommet. lUttles courtes, brun marron; hanches petites, écartées, groupées dans le cinquième antérieur du corps, inermes. Tarses grêles, atténués à leur extrémité. Nymphe. — Faciès de la femelle. D'après deux femelles et une nymphe prises sur un (E>itrelata Cooki, à la Nouvelle-Zélande, jjar le D' Schauinsland. 9. IxoDEs BiFURCATUs, spccles nova. Mâle. — Inconnu. Femelle. — Corps ovale, brun jaunâtre, long de 4""" (rostre com- pris), large de '2"""4, à bords latéraux presque droits. Ecusson ovale, brillant, plus long (l'"'"o) que large, à côtés arrondis; sillons cervi- caux peu profonds, courts, atteignant à peine le tiers de la lon- gueur; pas de sillons latéraux; ponctuations égales, moyennes, peu nombreuses. Face dorsale ^labve ; des traces de sillon marginal et de festons postérieurs ; sillons longitudinaux ordinaires. Face ven- trale [pourvue de, (|uelques poils courts; des ponctuations superfi- cielles; orifice sexuel en regard des hanches de la deuxième paire; anus vers le tiers postérieur du corps; sillons anaux peu apparents; des traces de festons postérieurs. Péritrèmes blanchàties, grands, presque circulaires, avec un très court prolongement postéro- externe. — Rostre court (0""^6), à base large et courte, ponctuée; aires poi-euses petites, |teu profondes. Hypostome à trois files de dents sur chaque moitié. Palpes courts et larges. — l'atles moyennes, grêles. Hanches petites, un peu velues; celles de la première paire, divisées en deux épines égales; deux épines très courtes à celles de la deuxième et de la troisième; une saillit^ chilineuse à l'angle pos- téro-interne de celles de la (|uatrième. Les autres articles pourvus de longs poils à leur bord ventral. Tarses de longueur moyenne, atténués à leur extrémité ; caioncule presque aussi longue ijue les ongles. D'après une jeune femelle, prise sur un Chat sauvage du Texas (Coll. Marx, liur. of animal ludustry de Washington). REVISION liK LA FA.MlLLi; DKS IXODIDKS 12:5 Mâle. 10. I.XODES SPI.NICOXALIS, SpCCieS IlOVH. lacuiiiiu. Femelle. — (iorps ovale, peu reutlé, louj,^ de 3i»™5 (rostre com- pris), lari-e de :i"""5, l)lanc jaunâtre, le rostre, l'écusson et les pattes bruu marron. Ecnasoii ovale, à bords arrondis, long de l'»"'?, larjçe delminS, brillant, foncé sur les côtés, plus clair dans le champ médian; sillons cervicaux superficiels, atteii,Miant presque le bord postérieur; ponctuations |)rofondes, subégales, distantes, plus serrées sur les bords, où peuvent se trouver quelques poils blan- châtres. Facr dorsdle ii sillons peu prononcés ; des poils blanchâ- tres, distants, plus abondants sur les cotés. Face ventrale pourvue de poils plus nombreux ; orifice sexuel au niveau du bord postérieur des hanches de la quatrième paire. Sillons sexuels réunis en avant de la vulve, droits, divergents. Anus peu éloigné du bord posté- rieur ; sillons anaux réunis en arc de cercle en avant de l'anus, presque parallèles. Péri- Irèmes grands, circulaires, blanchâtres, à égale distance de la vulve et de l'anus. — HostreXon'i (1"""), à base brun foncé, les appen- dices brun rouge. Base à peu près aussi large que longue, sublriangulaire ; aires poreuses grandes; à la face ventrale, de chaque côté une tubérosité aplatie, rétrograde, en arrière de l'insertion des palpes. ChdlcèreK à doigt long de 100 a; apophyse interne allongée, parallèle au doigt, en croissant, avec ses deux pointes rétrogrades; apophyse externe grande, plus longue que la moitié du doigt, à six ou sej)! dents, les 3-4 anté- rieures petites, égales, les trois autres croissantes, la basilaire très forte. Hyposiome étroit, lancéolé, long, armé, sur chaque moitié, de quatre, puis de trois tiles longitudinales de 9-10 dents, les exter- nes très fortes, les moyennes moindres, les internes étroites, lon- gues, mousses. Palpes longs, larges, plats, le troisième article pres- que aussi long que le deuxième. — Patina gr;indes, fortes, celles de la quatrième paire dépassant par leurs deux derniers articles le bord postérieur du corps; brunes, sauf l'extrémité distale des arti- cles intermédiaires, qui est blanchâtre; des poils courts sur tous les articles. Hanches grandes, contigués; celles de la première Fig. (j. — I. iodes spi- noxalis 2 : hypu- stomo (X n.ï). 124 G. NEUMANN pairo pourvues d'une longue t'piiie à leur angle postéro-iuterne ; une très courte saillie spinifoiine à ehacun des angles postérieurs des autres. Articles mobiles un peu plus larges à leur extrémité distale. Tarses de la première paire longs, pi-esque autant ([ue le (piatrième et le cinquième article réunis, atténués brusciuement à leur fausse articulation distale ; ceux de la quatrième paire plus courts, atté- nués aussi brusquement; caroncule atteignant les deux tiers des ongles. D'après quatre femelles prises par H. 0. Forbes sur )lart('!< jhiri- (jula, à Sumatra (Britisb Muséum». il. IxoDEs .luvKNis, species nova. Femelle el mâle. — Inconnus. Nymphe. — Corps ovoïde, long de S"»™ (rostre compris), large de 1"""I, ijrun foncé. Ecusson arrondi, un peu plus large (|ue long, de même couleur que le reste du corps ; ponctuations peu nombreuses et très fines; quelques poils courts; sillons cervicaux atteignant le bord postérieur. Face dorsale pourvue de poils plus longs, surtout sur les bords; sillon marginal superficiel formant presijue le bord latéral. Face ventrale glabre ou presque glabre; pas d'orifice sexuel apparent; sillons sexuels droits, divergents, atteignant le bord pos- térieur; anus à distance normale de ce bord; sillons anaux bien marqués, parallèles, réunis en arc de cercle en avant. Périlrèmes grands, circulaires. — Rostre long de 0'"™3o, à base rectangulaire, plus large (jue longue, sans aires poreuses. Chélicères à doigt long de 60 [x; apophyse interne en croissant, longitudinale, courte, vers le tiers supérieur du doigt; apophyse externe découpée en six dents progressivement croissantes. Hypostome allongé, lancéolé, pourvu sur chaque moitié de deux files de 10 il dents, les externes aiguës, les internes mousses. Palpes de lougeur moyenne, le troi- sième article égal au deuxième. — lUittes de longueur moyenne, brun foncé. Hanches presque contiguës, brillantes, avec quel7. Kcusson brun marron foncé, glabre, laissant de chaque côté et en arrière un étroit bourrelet marron clair; ponc- tuations grandes, distantes; sillons cervicaux courts, superficiels; des traces de sillons latéraux. Face ventrale marron clair et un peu pubescente en dehors des écussons, qui sont glabres et ont môme teinte et mêmes ponctuations que l'écusson dorsal; orifice sexuel en regard du deuxième espace intercoxal; écusson prégé- nital triangulaire, plus long que large, à sommet arrondi; écusson anal près de deux fois aussi long que large, à côtés arqués ; écussons adanaux arqués sur leurs bords antérieur et latéraux. Péritrèmes grands, ovalaires, gris rougeàtre. — Rostre relativement court; base dorsale plus large que longue, à bord postérieur convexe, étalé; une surface circulaire grenue, large. Chélicères? Hyposlonie à dents nombreuses. Palpes courts et larges. — Pattes de longueur moyenne, brun marron. Hanches revêtues de longs poils; celles de la première paire pourvues d'une épine courte et forte à chacun des angles postérieurs; une épine semblable aplatie à l'angle pos- téro-externe des autres. Tarses non bossus. Femelle. — Inconnue. D'après un exemplaire sec d'une forêt vierge du Siwa (Egypte) (Mus. de Berlin). 14. IxoDKs FiMBRiATUS Krauicr et Neuman (1). Mâle. — Corps en ovale court, plat, presque aussi large en avant ■' • ' 11.' -1 t:i; i„ 1^..:« '""(Tg- ?ur Mâle. — Corps en ovale court, plat, presque aussi large en avani qu'en arrière, les bords latéraux subrcctilignes. le postérieur large- mentarrondi ; couleurbrun jaunâtre; longueur totale 4"îm, largeur (1) Kra.meh p. et Neumann C. J., Acariden wa/irend der Vega-Expcdiiion etinje sammelt. Ur-Drega Expodit. Velenskap. Jakttalgelser, III, p. 518; 1883. 128 G. NEUMANN 3"""5. lù'usson ponctué, glabre, n'atteiguant pas le bord postérieur de l'abdomen, qui forme un bourrelet étroit ; à sa partie posté- rieure, l'écusson est partagé en cinq segments courts et larges, pourvu de poils épais, blancs, deux lois aussi longs (jii'eux ; les trois médians sont libres, les deux autres se confondent peu à peu par leur bord avec le corps. Face ventrale glabre, finement ponc- tuée, montrant les mêmes segments postérieurs (|ue l'écusson; orifice sexuel en regard du premier espace intercoxal ; sillons sexuels ne dépassant pas les lianches de la troisième paire ; péri- trèmes petits, circulaires ; sillons anaux parallèles. Palpes plus longs que l'bypostome; deuxième article court; le troisième plus long que les deux autres ensemble, atténué en avant, plat à la face ventrale, qui porte le quatrième vers son tiers postérieur. Faites courtes, jaunâtres, pourvues de longs poils. Hancbes courtes, lisses, aussi longues que larges, celles de la quatrième i)aire plus petites. Caroncules grandes, dépassant le milieu de la longueur des ongles. Femelle. — Inconnue. Un individu, pris à l'île de Behring (Kramer et Neuman). 14. IxoDES EUDVPTiDis Maskell (1) Mâle. — Icconnu. Femelle. — Corps ovale, à côtés subrectilignes, atteignant l()mm de longueur sur 5">™ de largeur, brun rouge foncé. JCcusson plus long que large (l'-imo sur 1™'"), subovale, les côtés postérieurs presque droits, l'angle postérieur arrondi ; sillons cervicaux bien marqués, peu profonds, atteignant le bord postérieur ; pas de sil- lons latéraux ; ponctuations nonibreuses, très fines, inégales. Face dorsale pourvue, dans sa moitié postérieure, de trois sillons, un médian et deux courbes à concavité interne ; des poils lins, blan- châtres, assez abondants ; des stries larges et superficielles, longitu- dinales et divergeant en arrière. Face ventrale coucave, pourvue de poils semblables; orifice sexuel très antérieur, en regard de l'inter- valle des hanches des deuxième et troisième paires ; sillons sexuels peu divergents ; anus situé vers le quart postérieur ; sillons anaux réunis en arc de cercle en avant, presque parallèles en arrière, droits, sauf une légère courbure qui les rapproche un peu vers leur milieu ; péritrèmes circulaires, petits, blanchâtres, situés en avant (I) Maskkli., On (I parasite of Ihe Penguin . Transart. Now-Zraland Instiliit, XVlf, p. l'.l; pi. Vili, fi-. 12-li; 188b. REVISION DE LA FAMILLE UKS IXODIDÉS 129 du milieu de la longueur. — liosire petit (0"i"i8 de longueur) ; hase courte, large, à bord postérieur rectiligne, les latéraux parallèles; aires poreuses petites, circulaires. Cliélicères à doigt loug de 130 |x ; a|K)pliyse interne analogue à celle d7. reducius ; l'externe à trois dents j)i"ogressivenient croissantes, l'antérieure un peu bidentée ou tridenlée. Hypostome à bords parallèles, arrondi en avant, pourvu, sur chaque moitié, de 4 files longitudinales de dents, 3 ou 4 à la lile interne, 7 à la suivante, cjui est plus longue, 12 à cha- cune des deux autres. Palpes lelalivement courts, très larges à la face dorsale, surtout au deuxième article, le premier étroit. — /'a//es grêles et courtes. Hanches petites, écartées, toutes dans le quart antérieur de la longueur et portant une petite tubérosité à chacun de leurs angles postérieurs. Tarses longs, atténués brus- quement i)rès de leur extrémité à leur bord dorsal; caroncule égale à la moitié de la longueur des ongles. Nymphe. — Mêmes caractères que la femelle, sans aires poreu- ses, à orifice sexuel obsolète ; poils plus rares ; longueur, 2. à 4™™. D'après 7 femelles et 12 nymphes recueillies à la Nouvelle- Zélande par Suter (Coll. Trouessart). 15. IXODES HEXAGONUS Lcacll (1). Synonymie. — Ixodes aulumnalis Leach (2). Ixodes erinacei Audouin (femelle) (3). Ixodes reduvius Audouin (4) nec Linné (mâle). Ixodes crenulaius Koch (5) (?) Ixodes milpis Pagenstecher (7). Ixodes erinaceus Murray (8). Ixodes ricinus Mégnin (9) nec Latreille. (1) Leach \V. E., .4 tubuUir vicio of the exUrnal characlers of loiir classes of animais. Linn. Society Transact , XI, p. 397; 1815. (2) Leach W. E., Ibid.. p. :«)8. (3) AuDociN V., Lettres pour servir de matériaux à l'/iistoire des Insectes. Ann. des se. natur., XXV, p. 415; pi. XIV, fig. 2; 18-32. (4) AuDociN V., Ibid., p. 422; pi. XIV, fig. 4. (5) Koch C. L., DeiUschlands Crustac.een, Myriapodeii und \rachniden,\\\\\. II., fig. 5-G. (6) Koch C. L., Ibid., lig. 8-0. (7) Pagenstecheii M. A,, Ucilriiqe znr Àiialonne der Mtlhen, II, p. 40: pi. I, fig. 12-13; IS(il. (8) MuHRAY A., Economie L)il')moloq;j. p. l'.R); 1877. (9) Még.mn p.. Les Parasites et les Maladies parasitaires, p. 129; IN80. Mém. Soc. Zool. de Er., 1899. x". - ^- lao G. NEUMANN Iconographie. — Audouin (.'{, 4); Koch (5, 6); Pagenstecher (7); Berlese (10); CanestriDi (H); Kailliel (i'É); Neumann (13). Desckiption. — Mâle. — Corps elliptique, presque aussi large en avant qu'en arrière, long de S^Kj à 4™™, large de 2^^ à '2™™5. Brun roux, pattes" plus claires. Ecusson couvrant toute la face dorsale, sauf une niarge étroite, plus claire et renflée en bourrelet; criblé de dépressions ponctiformes au fond desquelles un poil très court est inséré. Orificegénital en regard de l'intervalle des hanches de la deuxième et de la troisième paire. Ecusson prégénital un peu 1)1 us large (|ue long, ré- tréci postérieurement en une base étroite, rectangu- laire, très élargi et sinueux en avant. Ecusson anal ogival; à côtés très peu divergents, près de deux fois aussi long que large. Ecusson s épiméraux ren- forcés en dehors par des plaques chitineuses , eu dedans par des ponctua- tions pilifères de même nature. Des poils lins sur toute la face ventrale. Anus semblable à celui de la femelle. — l{ostre long de 520 [j. (de son bord dorsal à la pointe de l'hypo- stonie), à base près de deux fois aussi large que longue à sa face dorsale, qui est presque rectangulaire, un peu plus longue que large à sa face ventrale, qui est aussi presque rectangulaire. Chéiicèrcs à doigt long de 165 a; gaîne et dents des chélicères comme dans Ixodcs reduviiis d^. lli/postomc et pdlpes semblables à ceux d'Ixodes reduvius cf, sauf que les dents latérales du premier Fig. 10. — Ixode lu\ia(juita (10) Ukri-kse a., Acari, Myriopoda et Scorpioites in Ilalui rcpertct, fasc. 55, n" 4 {I. crenulatus); 1889; — fasc. (Il, n» 10; 181)2. (H) Canestkim li., l'rosprUo dell' Ardrnfditini ildliaiKi, IV, p. 'l't'.i; pi. .\iJII, fif,'. 2; 1890. (12) Railliei a., Traité de Zoologie médicale et agricole, 2" (mUI., I fasr., fig. 484; 1893. (13) Nel.mann L. g., Ibiil., fig 48o. REVISION DE LA FAMILLE DES LKODIDÉS 131 sont moitié luoius fortes, les crènelures ventrales plus marquées, formées chacune par trois dents réuuies par les extrémités de leur base. Faites semblables à celles de la femelle, relaliveiiienl plus longues et plus fortes, à hanches pres({ue coutiguës, l'épine rétro- grade de la première paire plus forte, mais un peu moins «[ue chez le mâle d'Ix. reducius. Femelle. — Semblable à celle dV.r. mlucins, sauf les dilîéreiices suivantes : Eciissoii. moins ovale, plus l()sant;i((ue, avec angles laté- raux plus prononcés, les côtés un peu excavés dans leur moitié postérieure, l'angle postérieur moins large; ponctuations plus grandes. A jeun, la face dorsale porte un sillon marginal assez éloigné du bord ; celui-ci offre en arrière quatre petites échaucrures formées par le prolongement des sillons ventraux. Orifice sexuel en regard du dernier espace intercoxal. Anus plus antérieur ; sillons ano-marginaux plus longs, réunis en ogive en avant de l'anus. Rostre plus court (700 [x) ; chélicères à doigt long de 160 jx; hypo- stome un peu plus court, à dents latérales moins saillantes, la ran- gée interne très courte, réduite à trois ou quatre dents antérieu- res; palpes plus courts, le troisième article presque aussi long que le deuxième. Pattesi relativement plus courtes, plus épaisses, sur- tout par les tarses; hanches de la première paire à dent rétrograde moins forte, moins longue; tarses épais, courts, renflés vers l'extré- mité, qui est précédée d'une gibbosité bien saillante; la caroncule atteint à peine le milieu de la longueur des ongles. Observations. — /. Iw.rayonus est commun en Europe sur les Chiens de chasse ; on le trouve aussi sur le Mouton, le Bœuf, sur divers Carnivores sauvages (Renard, Martre, Hermine, Fouine, Putois, Belette, Loutre, Vison d'Europe), sur le Furet, sur le Héris- son, le Lièvre. Il se fixe (juelquefois sur l'Homme et peut même pénétrer sous la peau, comme Blanchard et d'autres l'ont vu (i). — Les nymphes et les larves sont communes sur les petits Mammifères et ne sont pas rares sur les Oiseaux : Lamoureux en a trouvé sur Charadrius auratus, sur Cre.c pratoisis, Hering (cité par Haller) sur Fringilla domestica et Itzerodt sur Passer montanus (Muséum de Hambourg). — Les mâles paraissent rares. Ceux que j'ai examinés proviennent : l'un, des environs de Hambourg (Mus. de Hambourg), les autres (une dizaine) de la forêt de la Londe (Seine-Inférieure), où ils ont été recueillis par E. Simon. (1) Blanchard R., Pénétration de i'Ixodes ricinus sous la peau de l'Eomme. C. R. Soc. de biologie, (3), IX, p. 689 ; 1891. 132 G. NBUMANN J'en 9, fiiï. 23; (i) Leach \V. E., .1 tahular vinv of Ihc exlernnl characlrrs of four chmses of animais. Linn. Society Transact. XI, p. 399; 181i. (3) KocH C. L., Dput^chlanflx Crustaceen , Myriaprxien nnd Arachniilni , XXXIX. Fl.'ft, n-. 10. (4) Page.nstecher H. A., lieilrdge zur Anatomie der Milbcn, M, p. 40; 1S()I. (ij| Berlese \., Àrari, Myriopodn et Scorpiones in Ilalia reprrta, fasc. LV, n" •■); 1890. 134 O. NEUMANN milieu de la longueur en forme de fer à cheval. A la faci' teutraie, orifice sexuel en regard des hanches de la troisième paire, assez large, avec lèvre inféiieure triangulaire; sillons sexuels très écartés, divergents. Anus reporté en arrière, avec trois poils courts sur chaque lèvre, dans une dépression profonde, limitée par les sillons anaux. Péritrèmes arrondis, reportes en arrière du milieu de la longueur du corps, éloignés des hanches de la quatrième paire. — Rostre long de 700 a (de son bord postérieur dorsal à la pointe de l'hypostome) , à base triangu- laire à sa face dorsale, le bord postérieur droit, la largeur dou- ble de la longueur, les aires poreuses petites, rondes, écar- tées; quadrangulaire à sa face ventrale, aussi longue que large, avec une épine rétrograde de chaque côté. Chélicères à doigt étroit, long de Ho a; apophyse interne longitudinale, dorsale, étroite, un i)eu plus longue que le tiers du doigt, terminée par une dent rétrograde à chaque extrémité ; apophyse externe, étroite, égale aux deux tiers de la longueur du doigt, ù quatre ou ciiuf dents allant eu augmen- tant beaucoup et progressive- ment d'avant en arrière, lljipo- stome allongé, lancéolé-aigu, à dents aiguës et disposées de chaque côté en quatre files longitudinales, une latérale à dents fortes et aiguës, une seconde contiguë en dedans à celle ci, deux autres internes se prolongeant moins en arrière. Palpes allon- gés, étroits, longs de (ïGO a (70 a, 340 a, 250 ion subo- vale, long de l™m5^ large de Immi^ chaque bord formé de deux lignes presque droites réunies en un angle très ouvert et arrondi, l'angle postérieur ogival ; sillons latéraux profonds, n'atteignant pas le bord postérieur. I''acc dorsale avec trois longs sillons posté- rieurs ; des poils longs et assez abondants. Face ventrale à orifice sexuel en regard du bord antérieur des hanches de la troisième paire; sillons sexuels longs et peu divergents. Anus vers le tiers postérieur ; sillons anaux très longs, peu écartés, parallèles. Péri- trèmes petits, circulaires, vers la moitié delà longueur. Poils moins abondants qu'à la face dorsale. — Rostre k base à peine plus large que longue, subtriangulaire; aires poreuses grandes, triangulaires, à sommet antérieur; pas d'épines à la face ventrale. Chélicères, hypostorae, palpes (?j. — Pattes à hanches petites, occupant environ le tiers delà longueur du corps; celles de la première paire avec une épine à chacun des angles postérieurs, l'interne plus forte ; une courte épine, décroissant de la deuxième à la quatrième, à l'an- gle postéro-externe des autres. D'après une femelle mutilée (rostre et pattes), recueillie aux Etats-Unis par C. Curtice sur un Aeotnma occifleiitalis, de Shoshone Falls Idaho (Bur of animal Industry de Washington). 19. IxoDES DivERSiFOssus, spccics uova . Mâle. — Inconnu. Femelle. — Corps ovale, jaune rougeâtre, long de 5mm, large de 9mm;j Écusi^on ovale, long de lmm3^ large de 1™™!. à bords arron- dis, brillant, brun marron; sillons cervicaux longs, superficiels ; sillons latéraux saillants, droits, atteignant le bord postérieur ; ponctuations nombreuses, grandes sur les bords latéraux et pos- térieur, très fines ailleurs. Face dorsale glabre ou presque gla- bre, parcourue par un sillon marginal, très éloigné des bords latéraux et postérieur, où il laisse une marge presque égale au ([uartdela largeur totale. Face ventrale à orifice sexuel situé eu regard ilu dernier espace intercoxal. Sillons anaux p;ir;illèles. de REVISION PF LA FAMM.LK DF.S IXOKIMKS 137 longueur moyeune, ii'unis eu arc de cercle en avant. Pêritrù- ines circulaires, grands, hlancliàlres. — liostre à hase plus large que longue, les angles postéro dorsaux prolongés en pointe en arrière ; aires poreuses arrondies, petites, écartées ; à la face ven- trale, une épine rétrograde en arrière de l'insertion de chacun des deux palpes. Chélicères / Hypostome à dents formant de chaque côté (deux ou) trois liles longitudinales, les marginales fortes. Palpes longs: le premier article prolongé en une courte pointe rétro-ventrale, le deuxième à peine plus long que le troisième. — Pattes longues, hrunes ; deux épines rétrogrades aux hanches de la première paire, l'interne très longue ; une simple saillie aiguë à l'angle postéro externe des trois autres paires. Tarses longs, non bossus. D'a|)rès deux femelles mutilées, recueillies par Hassall sur un Pinrjion lotor de NewMexico (Smilhsonian Institution). 20. IxoDKS HAsijs, species nova. Mâle. — Corps ovale, i)lus large en arrière, à bord postérieur arrondi, entier; long de 2^^1 (rostre compris), large de \"*^i). Ecusson convexe, brun rougeàtre, laissant libre, de chaque cùté et en arrière, un bourrelet blanchâtre (h; 0^"^\ de largeur; sillons cervicaux courts, a peine marques; \U'W q ponctuations très nombreuses, fi- nes,égales, répan- dues sur toute la surface ; pas de festons margi- naux. A la face ventrale, orifice sexuel large, si- tué en regard du deuxième espace intercoxal. Ecusson prégénital quadrangulaire, à peu près aussi large que long, à ponctuations fines. Ecusson anal circulaire, l'anus excentrique, près de son bord antérieur. Ecusson géuito- anal très grand, très large en arrière, criblé de fines ponctua- tions. Ecussons adanaux non réunis en arrière de l'écusson anal, à ponctuations plus fines. Péritrèmes grands, près de deux fois aussi longs que larges, peu atténués en arrière, blanchâtres. Fifr. 12. — Ixodes rasus c^ : 1, faco vonlralo ; 2, (Ioii,'t (lo la chélicère gauche, face dorsale (X -'0): ■"{. liypo- stome (X 135). 138 G. NEUMANN — Rostre court (0""™5b), à base peutagonale, uu peu plus lougue que large, les bords latéraux postérieurs divergeuts eu avant, ter- minés par l'insertion des palpes. CliHlcèrea à doiiit long de 150 a; apophyse interne égale à la moitié de la longueur du doigt, armée de deux fortes dents aiguës, successives; apophyse externe un peu plus longue, terminée en avant par 4-5 petites dents, suivies de deux autres fortes. IJi/postome court et large, un peu échancré à son extrémité, pourvu de 3-4 files irrégulières de dents croissant d'avant en arrière, les externes aiguës, les autres mousses, les dernières dents externes trôs fortes. Palpes courts, le deuxième article élargi à son extrémité distale, de même longueur que le troisième. — Pattes grandes, celles de la quatrième paire dépassant de leurs deux derniers articles le bord postérieur du corps. Hanches larges, contiguës, occupant près de la moitié de la longueur du corps, une épine courte et mousse à l'angle postérieur interne de celles de la première paire et à l'angle postérieur externe de celles de la qua- trième. Le reste, comme chez la femelle. Femelle. — Corps en ovale court, renllé, long de 9'°™, large de 6™"'5 (au tiers postérieur), noirâtre; écusson noirâtre, pattes rouge brunâtre. Écusson ovale, à bords arrondis, long de l'^^d, large de 4mm5^ brillant, glabre, foncé; sillons cervicaux superficiels, attei- gnant presque le bord postérieur; sillons latéraux indiqués par un rebord peu saillant; ponctuations très nombreuses, fines, égales. Face dorsale pourvue de trois sillons longitudinaux dans ses deux tiers postérieurs; des ponctuations nombreuses, fines; des poils très courts sur les ponctuations. Face ventrale pourvue des mêmes ponctuations et poils. Orifice sexuel en regard du dernier inter- valle coxal; sillons sexuels concaves en dehors, très divergeuts dans leur moitié postérieure. .\nus i)eu éloigné du boi'd postérieur; sillons anaux obsolètes. P(''rilrèfnes arrondis, brun foncé, situés en avant du milieu de la longueur du corps. Uostrc long (1™"'3); base plus large que longue, à bords latéraux droits, parallèles, aires poreuses moyennes; à la face ventrale, une forte pointe rétrograde, mous.se, en arrière de l'insertion des pal|)es. Cltélicères grêles, à doigt long de 160 y.; apophyse interne allongée, parallèle au doigt, égale au quart de sa longueur, terminée par une pointe rétrograde à chaque extrémité; apophyse externe à trois (?) dents, la posté- rieure très forte, linpostomc étroit, épais, lancéolé, pourvu sur chaque moitié, de (|uatre, trois, puis deux files longitudinales de 12 14 dents, les externes foites, aiguës, les internes mousses et laissant entre elles et leurs congénères un large espace nu. Postérieur. Articles mobiles un peu plus larges à leur extrémité distale. Tarses à bords parallèles; ceux de la première paire un peu moins longs Fig. 13. — Ixodes rasus 5 : doigt de la chélicèro gau- che, face dorsale (X 210). Fig. 14. — Ixodes rasus Ç : H, hypo- stome iX '0) ; ïl, Tl, 1" et 4« tar- ses (X 4''>)- que l'ensemble du quatrième et du cinquième articles, quatre fois plus longs que larges, le bord ventral droit, le dorsal atténué brus- quement en avant de l'organe de Haller ; ceux de la quatrième paire plus courts, de même forme; caroncule atteignant presque l'extré- mité des ongles. D'après trois femelles et un mâle accouplé à l'une d'elles, recueillis sur un Daman (sp ?) du Congo par A. .Mocquerys (Coll. R. Hlan- cliard). 21. Ixodes loricatus, species nova. Mâle. — Corps oblong, étroit, plus large et arroutli en arrière, long de 4mni6 et large de i^^^3, ou 3™'"? sur l™"'8, de même couleur que la femelle à jeun. I-'ace dorsale creusée d'un profond sillon, semblable à celui de la femelle et limitant en dedans l'espace couvert par Vécuswn. Celui-ci étroit, ne couvrant guère plus de 14») G. NEIIMANN la iiioilié (le la lar^eui' du dos, pourvu de sillons cervicaux niieuv marqués, des mêmes sillons latéraux et des mêmes ponctuations dans l'espace correspondant à Trcusson femelle; dans le reste de son étendue, des ponctuations plus grosses, distantes. Bourrelet marginal glabre. Face centrale à écussons très chitineux, très nets, marrons. Orifice sexuel situé en regard du bord antérieur des han- ches de la troisième paire. Ecusson prégénital rectangulaire, deux fois aussi long (jue large, à angles arrondis. Ecusson génito-anal Fig. il). — Ixodea lori- catus cr'jfHCo dorsalo. V\\x. Iti. — I.rndrs loricdlus rj", face vonlralc. allongé, relativement étroit. Ecusson anal et adanaux allongés, n'atteignant pas le bord postérieur. Péritrèmes grands, ovalaires, marrons. Des poils épars sur toute la face, plus courts sur les écussons. — Hostre long (Ie0"""7; base dorsale un peu plus large que longue, semblable à celle de la femelle, les aires poreuses remplacées par une surface grenue mal délimitée, les pointes laté- rales peu prononcées. Chélicères? Hypostomeet i)alpes semblables à ceux de la femelle. — l*attes semblables à celles de la femelle, les épines des hanches un peu plus faibles. Femelle. — A jeun, corps oblong, à côtés parallèles, long de 3'"'"8 (rostre compris), large de l'"mî), arrondi en arrière, blanc jaunâtre, l'écusson, le rostre et les pattes bruns. Frusaou ovale, s'étcudant au-delà du milieu du dos, long de \^^^H, larg(^ de 1"""2, brillant, convexe, marron, glabre ; sillons cervicaux peu mar(|ués ; sillons latéraux prononcés, droits; ponctuations très (Inès, nombreuses, égales. Fitre dorsale cnîusée d'un profond sillon marginal, (jui limite un bourrelet épais, saillant ; nombreux poils roussàtres. REVISION DK LA FAMILLE DES IXODIDES 141 Face rentralc àorilicc sexuel eu rep;ard des hauclies de hi troisièiiie paire ; silloQS sexuels larges, droits, divergents ; cadre anal uiar ron, assez rapproché du bord postérieur; sillons auaux réunis en arc en avant, un peu convergents en arrière; péritrènies grands, un peu allongés daus le sens veutro-dorsal, blanchâtres à la péri- phérie, marrons au centre, situés en avant du tiers postérieur ; poils plus longs. — liostre \on<^ i\e 1""", à base dorsale plus large ({ue longue, partagée en trois zones par deux arêtes latérales convergeant en avant : une médiane, liapézoide, presque complè- tement occupée par les aires poreuses contiguës, et deux latérales triangulaires, leur angle externe en pointe saillante. Chélicères à doigt long de lio y.; apophyses à peu près conformes à celles d7. redui-ius. llypostome lancéolé, pourvu, sur chaque moitié, de deux files longitudinales de 10-12 dents, les marginales fortes, aiguës, les internes faibles, mousses et écartées de la ligue médiane, surtout en arrière. Palpes de longueur moyenne, dilatés à leur bord interne, surtout au deuxième article, qui est plus long que le troisième. — Pattes longues, fortes, celles de la quatrième paire dépassant l'abdo- men par leurs deux articles terminaux. Hanches larges, brunâ- tres, poilues ; celles delà première paire pourvues d'une dent plate à chacun de leurs angles postérieurs; une dent semblable à l'angle postéro-externe des autres. Tarses longs, atténués un peu brus- quement à leur extrémité ; caroncule presque aussi longue que les ongles. — Une femelle repur mesure 5"'™5 de long sur3"^"i2 de large ; couleur générale brun marron ; pas de sillon marginal ; poils blanchâtres en apparence; anus plus antérieur et sillons anaux plus longs que le double de l'intervalle qui les sépare. Quatre autres, longues de lOn^msur 7^™, ont leur plus grande lar- geur au tiers postérieur, sont étroites en avant, brun foncé, gla- bres à la face dorsale, linement ponctuées, sans dépressions caractéristiques. Nymphe. — Corps oblong, atténué en avant, arrondi en arrière, un peu resserré au niveau des stigmates, pouvant atteindre 4™™i3 de long sur i^^ de large, jaune ou jaune rougeàtre dans toutes ses parties. Ecusson étroit, allongé, à bords peu convexes, l'angle pos- térieur un peu ogival; long de Oin°i67, large 0">™4(i; sans ponc- tuations ; sillons cervicaux lougs, sillons latéraux droits, paral- Fi^,'. 17. — Ijcodes loricalus Q : ros- tre, face dorsale 142 G. NEUMANN lèles, atteigiiaut le bord postérieur. Face dorsale creusée de cinq sillons longiltidinaux : deux antérieurs courts, trois postérieurs plus longs, le médian plus prolougé en arrière; des poils courts, épars. Face ventrale peu concave; orilice sexuel obsolète, indiqué eu regard du dernier espace intercoxal ; sillons sexuels très écartés eu avant, divergents en an-ière. Anus éloigné du bord postérieur. Sillons anaux longs, un peu convergents en arrière. Poils comme à la face dorsale. Péritrèmes petits, arrondis, vers le milieu de la longueur. — liostre court (0'n"'3), conforme par sa face dorsale à celui de la femelle. — Faites semblables à celles de la femelle; lianches distantes, à épines plus petites. Larve. — Semblable à la nymphe, longue de l'"m9, large do O'nmg. Hexapode. D'après deux femelles et un mâle, pris sur un Didelphiis quica du Brésil et deux nymphes, du Brésil méridional (Coll. Goldi); deux nymphes et une larve prises sur un Microdelpliijs sorex (?) de Rio Grande do Sul, du Brésil (British muséum); cinq petits mâles et quatre femelles repues, de Buenos Aires (Coll. C, Berg). 22. IXODES ORNITHORHVNCHI LuCas(l). Mâle. — Inconnu. Femelle. — (^orps allongé, étroit, plus ou moins renflé, à bords latéraux presque droits et parallèles, long de T"»'", large de 4™mj couleur jaune terreux pour le corps, le rostre et les })attes. Ecusson bien plus large (1™'"!)) que loug (i^"'2), peu échancré en avant; bords latéraux antérieurs très divergents, un peu convexes, l'angle postérieur très large et arrondi, réuni aux bords latéraux posté- rieurs par un large sinus concave; sillons cervicaux superficiels, larges, effacés à leur extrémité antérieure, divergents ; ponctuations très nombreuses, très fines, égales; pas de sillons latéraux. Tégu- ment à plis très fins, revêtu de poils fins, courts ; le long du bord postérieur de l'écusson, une bande un peu blanchâtre de plis paral- lèles à ce bord. A la face dorsale, un sillon marginal apparent seule- ment à jeun, rapproché du bord, et conlournani le corps eu arrière, sans festons: deux sillons longitudinaux, pairs, un pou concaves, (I) Lucas II., iSotirc sur ({neh/ucs rsjx'res illxoilrs qui vircnl parasUrs sur les Serpents et sur l'Ornitliorhyiique. Ann. (\o Ih Sol-, cnlomol. de Kninct- (2), IV, p. ;i8; pi. I, fip. :i: 184;'). PAiiKNSTECHEK H. A., ISrilnigc zHr Àinil'jinir ilcr Milben, II, p. 40; pi. II, fii.'. 25; 18(il . RKVisioN ni; r,A famillk des ixnniuKS 143 bien apparents seuleiiu'iit, dans les deux tiers postérieurs; un sillon médian plus long et plus i)rolongé en arrière. A la fiire ventrale, orifice sexuel étroit, eu regard du bord postérieur des hanches de la deuxième paire; sillons sexuels très longs, peu divergents, attei- guant le bord postérieur; anus reporté très en arrière, vers le sep- tième postérieur de la lougueur; sillons ano-murginaux peu ou pas divergents, réunis en demi-cercle en avant de l'anus, séparés par un intervalle égal au tiers de leur lougueur. l'éritrèmes grands, presque circulaires, d'un blanc laiteux, situés vers le milieu de la longueur du corps. — Hostre court, à base peutagonale et au moins deux (ois aussi large que longue, à aires poreuses très grandes, arrondies; la face ventrale grande, demi-circulaire. Chélicères à Fig. 18. — Ixodes ornilhorhyncki Q : C, doigt de la chéliccn; gau- che, vue demi-dorsale (X -W) : H, hypostome (X '•">•• Kig. li). — Ixodes ornithorhijiicln 2 tarses de la 1" ot 4" paire (X 45). doigt long de 150 y.. Apophyse interne pourvue d'une tige d'iuser- tiou plus longue que la moitié du doigt et terminée en avant par deux dents rétrogrades placées au même niveau transversal; apo- physe externe à trois dents, la postérieure forte, flypostnnw court, pourvu sur chaque moitié de trois files longitudinales de 7-8 dents, allant en diminuant de dehors en dedans dans chaque rangée transversale. Palpoi épais, à base éloignée des chélicères et de l'hypostome; deuxième article environ deux fois aussi long que le troisième; le quatrième petit, inféro-interne, <à nombreux poils terminaux. — Pallea longues, groupées dans le tiers antérieur, l'extrémité de celles de la (|uatrième paire atteignant le bord pos- térieur du corps. Hanches allongées, distantes, inermes, ponctuées, plates, parfois pourvues d'une étroite bande blanche à leur bord postérieur. Articles longs, relativement étroits, poilus. Tarses de la première paire trois fois aussi longs que larges, cylindriques, un peu bossus près de leur extrémité, à pseudo articulation obsolète; 144 G. NEUMANN ceux de la quatrième paire quatre fois aussi longs (jue larges, leur pseudo-ailicle basilaire plus large que Tautre, qui est siniplement atténué à la face dorsale de sou extrémité. Ongles courts; caroncule épaisse, atteignant les deux tiers de leur longueur. Nymphe [Ixudes oniilhorlnj)icki Pagenstecher). — Corps relative- ment plus large (3™™ de longueur sur lmm5 je largeur), ovale, de teinte variant du jaune brunâtre au jaune terreux. Ecusson, tégu- ments, faces comme chez la femelle. Orilice sexuel obsolète. Rostre à base relativement plus courte et plus large, sans aires poreuses. Doigt des chélicères long de 85 ix, à apophyses semblables à celles de la femelle, llypostome à deux files longitudinales de 5 dents sur chaque moitié. Les autres caractères à peine dilléreuts de ceux de la femelle. D'après : 1^ six femelles du Muséum de Paris; cinq provenant de rOniithorynque (Lucas), et une des îles Marianues, recueillie par i\L Marche (Lucas dit que cette espèce se tient particulièrement sur les côtés du ventre près des régions anale et génitale, et aussi sur le dos); ;2" trente nymphes (Muséum de Paris) recueillies par Verreaux eu ïasmanie (Pagenstecher en avait trouvé plusieurs sur l'Ornithorynque et les avait prises pour des femelles) ; 3° trois femelles de rOrnithoryiique (Coll. Mégnin). 23. IxoDEs Tasmani, nova species (1). Mâle. — Inconnu. Femelle. — A jeun, le corps est plat, ovale, jaune rougeàtre, l'écusson, le rostre et les pattes plus foncés ; longueur (rostre com- pris) 3°"'"2 ; la plus grande largeur (au niveau des hanches de la troisième paire) l'iinf, • un sillon marginal à la face dorsale du notogastre, limitant un bourrelet de largeur égale sur tout le pour- tour de la région, sans festons. — A l'état deréplétion, le corps est ovoïde, reulhî à la face dorsale, pres(|ue aussi é{)ais que large, plus large en arrière, long de 10""", large (vers le milieu de la longueur) de 7"™"', brun jaunâtre, glabre ou pourvu de poils courts. Tégu- ment nettement strié, parsemé de très petites verrucosités régu- lièrement disposées. Ecusson à peine plus large (Ito"'.")) (jue long, les bords latéraux divergents, droits, réunis par un bord postérieur à trois festons peu marqués, le médian plus large : sillons cervi- caux superficiels, divergents; ponctuations irè^ nombreuses, lines, (l| Dédiée à 'i'iism.iii, uavif,Mli'iir, qui ii dccnuvrrl la Tasiiianio. REVISION DK LA FAMILLE DES IXODIDES 145 Fi! c. 2U. — Ixodes Tasmani Q : A, écusson et rostre ; B, hypostoine (X 105) ; C, extré- mité (lu tarse de la i"= paire (X "0). égales; pas de sillons latéraux. A la face dorsulc du uotogastre, traces des sillous habituels. A la face ventrale, orifice sexuel étroit, très antérieur, eu regard de l'angle antéro-iuterne des hanches de la troisième paire; sillons sexuels très divergents, très longs, remontant un peu eu arrière sur la face dorsale. Anus vers le tiers postérieur ; .sillons ano- marginaux parallèles, réu- nis en demi - cercle en avant de l'auus, un peu rapprochés en arrière, où ils se prolongent aussi sur la face dorsale. Péritrèmes blanchâtres, eu ovale court et transversal, situés un peu en arrière du tiers antérieur de la longueur. — Rostre court (750 a), à base deux fois aussi large que longue, hexagonale, les angles latéraux portant l'insertion des palpes, le jjord antérieur échancré en sinus profond ; aires poreuses grandes, rapprochées. Ghélicères? Hypostome fortement spatule, portant sur chaque moitié trois files longitudinales de 9-10 dents, à peu près égales dans chaque raug transversal, diminuant d'avant en arrière et continuées par 4-5 files de dents mousses et saillantes. Palpes aplatis, très écartés et étroits à leur base, très larges dans leur moitié terminale ; les trois premiers articles à séparations obso- lètes, le quatrième sub-terminal, inséré au bord externe ventral du troisième. — Patte!^ de longueur moyenne, groupées dans le quart antérieur du corps, rextréinité de celles de la quatrième paire dépassant à peine les stigmates, les articles mobiles cylindri- ques. Hanches et tarses à peu près identiques à ceux d7. ornitho- rhijnchl. Ongles longs ; caroncule atteignant presque leur extrémité libre. D'après une femelle à jeun et deux repues, recueillies par Ver- reaux en ïasmanie ; une femelle à jeun et une repue de l'île St- Pierre (Ponafidin ?) (.Mus. de Paris) et une femelle repue, sans indi- cation d'origine (Mus. de Berlin). .Mrm. Soc. Zool. de Fr., 18'jy. XII. — 10. 146 G. NEUMANN ^4. IXODES LUTEUS Koch (1) Mâle. — Inconnu. Femelle. — Corps ovale, à peine plus large en arrière, long de 3mm5^ large de 2™™, brun rouge. Ecusson arrondi, aussi large que long, brillant, finement pouctué dans toute son étendue ; sillons cervicaux peu profonds, s'éteudant presque jusquau bord posté- rieur; pas de sillons latéraux ; couleur jaune orangé. A la face dor- mit', trois sillons postéritiurs égaux, les latéraux concaves en dedans; de longs poils blancs épars sur cette face. A la face ven- trale, des poils courts, épars; orifice sexuel large, situé en regard des hanches de la quatrième paire ; sillons sexuels très divergents, concaves en dedans ; anus assez postérieur; sillon ano-marginal pair, court, formant arc de cercle en avant de l'anus ; sillon anal obsolète. Péritrèmes en ovale court, plus longs dans le sens trans- versal, blanchâtres, liostre plus court que l'écusson ; base dorsale au moins deux fois aussi large que longue; aires poreuses très écartées. Chélicères ? Hypostome ? Palpes longs, étroits. Pattes à hanches rapprochées, non contigués, jaune orangé, glabres ; celles de la jjremière paire atténuées en une pointe courte, posté- rieure ; celles de la quatrième plus grandes, avec une petite épine courte, noire, au tiers externe du bord postérieur. Articles assez épais. Quatrième paire relativement longue. Tarses en cônes allon- gés, sans bosse ; caroncule égale aux trois quarts de la longueur des ongles. D'après un individu recueilli sur un chien sauvage en .Afrique (Muséum de Paris). — Koch assigne pour patrie, à /. luteus, l'Afri- que du Sud. 2o. IxoDEs .spiNosus, spccles nova. Mâle. — Inconnu. Femelle. — Corps en ovale court, largement arrondi en arrière, long de 4mra8 (rostre compris), large de 2mi^4, jaunâtre ou jaune rougeàtre. 7m;w.s.so;i arrondi, au moins aussi large (l'»m4) que long, brillant, brun foncé en avant et sur les côtés, jaune brunâtre entre les sillons cervicaux ; ceux-ci peu profonds, atteignant le quart postérieur; sillons latéraux droits, parallèles, indiqués par un reboid qui limite une déclivité externe; ponctuations profondes, (I) Koch C. L., Syslein. Uohersicht il. d. Ordnung (1er Zecken. Archiv f. Nalurg., X«I), fig. 232; 1844. — Uebersiclit des Àrackmdensystenis, IV, p. 102, pi. XX, Ug. T6 ; 1847. REVISION DE LA KA.MILLE DES IXODIDÉS 147 égales, ii(inil)rtMi>es, inaïKiiiaiit sur lus sillons cervicaux et laté- raux, ainsi que vers le bord autérieur. race dorsale presque glabre, montrant la trace d'un sillon nîar;;inal. Face centrait' à poils i)lijs nombreux. Orilice sexuel eu regard des hauches de la quatrième paire; sillons sexuels peu courbés, peu divergents. Anus assez rapproché du bord postérieur; sillons anaux réunis en arcdecercle en avant, parallèles en ari'ière. Péiitremes grands, arrondis, blan- châtres, situés vers le milieu de la longueur du corps. — Hostre long (OinmO) ; base à peu près aussi large que longue, rectangulaire, les angles postérieurs un peu saillants, le bord antérieur atténué, les aires poreuses petites, écartées ; à la face ventrale, une corne en arrière de l'insertion de chaque palpe. Cfiélicères grêles, à doigt étroit, long de l.'iO a, apophyses conformes à celles dV. pubeacens, les deux dents basilaires de l'apophyse externe plus petites, plus écartées l'une de l'autre. /y//po.sïo//((' étroit, aigu eu avant, pourvu, sur chaque moitié, de trois liles longitudinales de 13-14 dents, dimi- nuant de dehors eu dedans dans chaque rangée transversale, les files internes très écartées l'une de l'autre, surtout en arrière. Palpes longs, étroits, le premier article prolongé en épine rétro- grade à sa face ventrale ; le deuxième plus long que le troisième. — Pattes longues. Hanches pourvues de quelques poils lougs ; une saillie aiguë à leur angle postéro-externe ; de plus, l'angle postéro- interne de celles de la première paire est prolongé en une longue épine. Tarses longs à la première et à la quatrième paire, les autres ordinaires, à bords presque parallèles, le dorsal brusquement atté- nué près de l'extrémité ; caroncules grandes, aussi longues que les ongles. Nymphe. — Corps en ovale court, long de ImmS (rostre non com- pris), large de 1^'^d, blanchâtre. Ecussonde même forme que chez la femelle ; à sillons cervicaux et latéraux nettement indiqués. /fo.sï?-elongde 0"^°i7, semblable à celui de la femelle; base plus large en avant qu'en arrière ; pas d'épine ventrale au premier arti- cle des palpes. Pattes semblables ; épine des hanches de la première paire moins longue. Larve. — En ovale court, longue de l'^^^ (rostre non compris). Ecusson plus large que long. Rostre semblable à celui de la nym- phe, à hypostome moins aigu. Epine des hanches de la première paire plus courte. D'après quatre femelles, sept nymphes et trois larves recueillies par Cioldi sur un Dasyprocta Af/utl, du Brésil. Espèce voisine d'/. thoracicus. 148 G. NEUMANN 26. IxoDES L^vis, species nova. Mâle. — Inconnu. Femelle. — Corps régulièrement ovale, convexe à la face dorsale, brun marron foncé, long de T'^no (rostre compris), large de S^mg (en arrière des hanches de la quatrième paire). Ecusson brillant, jaune brunâtre au milieu, brun marron foncé sur les côtés et au bord postérieur, cordifornie, aussi large que long (2^^'6), les bords latéraux antérieurs un peu convexes, moitié moins longs que les latéraux postérieurs, qui sont droits; angle postérieur arrondi; sillons cervicaux parallèles, puis divergents, peu profonds, attei- gnant les bords latéraux postérieurs; des traces de sillons latéraux; ponctuations très petites, rares, localisées vers les angles anté- rieurs. Face dorsale convexe, unie, pourvue seulement des sillons latéraux, larges, profonds et séparant un fort bourrelet marginal, qui contourne le corps en arrière, y présente quatre incisions courtes, prolongement des sillons ventraux, et porte quelques poils rares, très courts. Face ventrale peu concave, pourvue de poils courts, abondants sur les côtés, en arrière des hanches. Orifice sexuel saillant, au niveau des hanches de la quatrième paire. Sillons sexuels droits, divergents. Sillons anaux courts, divergents, réunis en arc de cercle en avant de l'anus. Pé- ritrèmes circulaires , grands, blanchâtres. — Rostre très long (2°!™), à base brun foncé, les appendices brun rouge. Base un peu plus large que longue, à bords latéraux parallèles; aires poreuses grandes, ovales, transversales, divergentes en arrière. Chélicères à doigt long de 365 [x; apophyse in- terne allongée, paral- lèle au doigt, égale à un peu plus du quart de sa longueur, termi- née en pointe rétrograde à chaque extrémité ; apopiiyse externe grande, égale à la moitié de la longueur du doigt, à cinq dents progressivement croissantes. Hypostome étroit, lancéolé, long, 5 Fig. 21. — Ixodes lœvis : 1, face dorsale ; 2, clu- lifère gauche, face dorsale (X HO); 3, hanches. REVISION Dr. LA FAMILLE DES IXODIDÉS I 'li) dépassant un peu l'extrémité des palpes, épais, renforcé sur la ligue médiane en une orouttière saillante ; armé, sur chaque moi- tié, lie (juatre files de petites dents en avant, juiis de deux files de 10-12 dents, très écartées de la ligne médiane, presque marginales, celles de la file externe fortes. Palpes très longs : le premier article gros, noueux, saillant en dehors ; le deuxième deux fois aussi long que le troisième, leur ensemble cultriforme, élargi à la face dorsale, courbé à convexité interne, atténué à la hase ; le quatrième, petit, blanchâtre, terminal. — Pattes grandes, fortes, celles de la quatrième paire dépassant de la moitié de leur lon- gueur le bord postérieur du corps; brunes, sauf l'extrémité distale des quatre articles intermédiaires, qui est blanchâtre; des poils courts sur tous les articles. Hanches grandes, contiguës ; celles de la première paire divisées en deux fortes dents à leur bord postérieur; une courte épine au bord postérieur, près de l'angle externe, des autres. Articles mobiles un peu plus larges à leur extrémité distale. Tarses de la première paire très longs, atténués brusquement à leur fausse articulation distale; ceux de la qua- trième paire atténués doucement, leur pseudo-articulation vers le tiers proximal; ongles longs ; caroncule forte, atteignant la moitié environ de leur longueur. D'après une femelle recueillie à Sikhim (Himalaya?) par M. Har- mand (Mus. de Paris). 27. IxoDESTHORACicus Koch (1). Mâle. — Inconnu. Femelle. — Corps en ovale court, renflé, long de 7""", large de 5mm5 (|4mm ^jg Jongucur, d'après Koch), brun rougeâtre foncé; pattes jaune rougeâtre. Ecusson ovale, à bord latéraux presque droits dans leur moitié antérieure, long de l'"'"3, large de l'^'", brillant, brun en avant et sur les côtés, jaune entre les sillons cer- vicaux ; ceux-ci peu profonds, atteignant presque le bord posté- rieur ; sillons latéraux indiqués par un rebord peu saillant ; ponc- tuations très nombreuses, très fines, égales ; des poils courts près des bords latéraux et antérieur. Face dorsale creusée des sillons ordinaires ; quelques poils courts. Face ventrale à poils plus nom- breux. Orifice sexuel antérieur, en regard des hanches de la troi- (1) Koch C. L., System. Uebersiclit il. d. Ordnung der Zeckeii. Archiv f. Naturg., X (I), p. 232; 1844. — Uebersiclit des Arachnidensyslems, IV, p. 98; pi. XIX, fig. 72; 1847. 150 G. NEUMANN sième paire. Sillons sexuels presque droits, divergents. Anus assez rapproché du bord postérieur ; sillons anaux, réunis en arc de cercle en avant, parallèles en arrière. Péritrèmes petits, arrondis, blanchâtres, situés en avant du milieu de la longueur du corps. — Hostrc de longueur moyenne (O"^'"?) ; base plus large que longue, trapézoïde, le bord pos- térieur droit et noirâtre, les latéraux con- vergents en avant, les angles postérieurs prolongés en cornes rétrodorsales ; deux cornes rétroventrales plus fortes, plus inter- nes que les précédentes. Chélicères (?). Hypostome arrondi en avant, de largeur uniforme, pourvu, sur chaque moitié, de six, puis de cinq files longitudinales de dents aiguës, les files externes plus lon- gues. Palpes à premier article grand, for- mant une corne dirigée en avant, concave en dehois pour l'insertion du deuxième ; celui-ci plus long que ie troisième, dont il est à peine distinct ; le quatrième très court, large, dans une dépression de l'angle inféro-antérieur du troisième. — Pattes de longueur médiocre, rassemblées à l'extré- mité antérieure. Hanches brunâtres, bril- lantes, pourvues de poils à leur bord posté- rieur; celles de la première paire petites, bifides à leur bord postérieur pour l'ormer une forte épine à leur angle postéro externe ; une courte épine au même angle des deux autres. Une courte épine à l'angle posté- rieur distal du deuxième article. Tarses longs, étroits ; ceux de la première paire à peine plus courts que les quatrième et cin- quième articles réunis, sans fausse articu- lation apparente; ceux de la quatrième paire, un peu plus courts et plus épais ; tous atténués insensiblement à leur extrémité distale ; caroncule égale aux deux tiers de la longueur des ongles. D'après quatre femelles recueillies à Punta-Arenas (Amérique Fig. 22. — Ixodes thora- cicîia 9 ; rostre et écusson : V, face ven- trale ; D, face dorsale. Fig. 2.'3. — Ixodes Lhoracicus 9 : hy- postome (X 0-J). REVISION DR LA FAMILLK DF.S IXODIDKS 151 centrale?) par Lebiun.sur uu Oiseau uou déterminé, des fragments de peau emplumée adhérant au rostre (Mus. de Paris). — L'indi vidii décrit par Koch provenait du Brésil. 28. IxoDES piLosus Koch (1). Mâle. — Diffère dY.r. reduvius parles détails suivants. Corps long de S'"'^, large de i'^'^Q, brun rougeàtre clair. Ecusson brillant, glabre, à sillons cervicaux de longueur normale et bien formés. Écus- son prégénital un peu plus trapézoïde. Ecusson anal plus petit, plus long que large, à côtés courbes et convergents (en fer à cheval). Des poils courts et clair-semés sur toute la face ventrale. — Rostre long de 600 ;jl. — Pattes à hanches de la première paire pourvues d'une épine postéro-iiiterne plus forte que chez la femelle, mais bien plus faible que chez Ix. reduvius. Femelle. — Semblable à Ix. redivius, sauf les détails suivants. Dimensions un peu plus petites. Poils bien plus longs sur les 'deux faces. Ecusson brun jaunâtre, plus clair que l'abdomen (à jeun), glabre, aussi large ou presque aussi large que long, les bords laté- raux postérieurs presque droits ; sillons cervicaux plus prononcés ; sillons latéraux bien apparents et atteignant le bord postérieur. Orifice sexuel en regard du dernier espace intercoxal; sillons sexuels recourbés et convergents à leur extrémité postérieure ; sillons ano-marginaux recourbés en dedans et se rapprochant en arrière sans se rejoindre (en fer à cheval). — Rostre long de 900 ;j., à base plus étroite et prolongée davantage en avant ; chélicères à doigt long de 165 a ; hypostome à file interne de dents un peu plus courte ; palpes un peu plus longs, plus étroits, surtout le deu- xième article. — Pattes: hanches de la première paire à épine pos- térieure rudimentaire. D'après 3 mâles et 5 femelles du Cap de Bonne-Espérance (Coll. E. Simon). — Koch n'a eu à sa disposition qu'une femelle « de l'Afrique méridionale ». 29. IxoDES HOLOCYCLUS, uova species. Mâle. — Corps ovale, plus large en arrière, à bord postérieur arrondi, entier ; long de 3'""^ (rostre non compris), large de 2"^^ ; jaune rougeàtre dans toutes ses parties. Ecusson convexe, couvrant (i) Koch C. L. Uehersicht der Zecken. Archiv f. Natur^. X (I), p. 233; 1844. — ArachnidensysleiH, IV, p. 105; pi. XXI, fig. 79; 1847. lr)2 G. NEUMANN Fig. 24. — Ixodes holocyclus o^ : 1, face ventrale ; 2, hypostome (X 75). toute la face dorsale, sauf un bourrelet marginal étroit ; sillons cervicaux courts, se continuant en avant avec les sillons latéraux, qui se rejoignent au bord postérieur ; pas de festons marginaux. Pas de ponctuations ni de poils. A la face ventrale, orifice sexuel large, en regard de l'intervalle des hanches de la deuxième et de la troisième paire. Ecusson prégénital hexagonal, d'un tiers plus large que long. Ecusson anal plus long que large, à bord antérieur peu convexe, les bords latéraux d'abord droits et paral- lèles, puis courbés et conver- gents en arrière sans se réunir en arrivant au bord postérieur. Ecusson génito-anal très long, très large en arrière, parsemé de poils courts. Ecussons ada- naux en parallélogrammes obli- ques. Péritrèmes près de deux fois aussi longs que larges, très atténués en arrière, blanchâtres. — Rostre court (O'n'^6), à base quadrangulaire, à peine plus large que longue. Chélicèresà doigt long de 160 tx : apophyse interne (?) ; apophyse externe à quatre dents, les deux antérieures très petites, les deux autres fortes. Hypostome court et large, pourvu de quel- ques denticules mousses antérieurs, suivis, sur chaque moitié, de deux files longitudinales de 5 6 dents mousses. Palpes de même forme que chez la femelle, mais bien plus courts, à peine deux fois aussi longs que larges. — Pattes à hanches presque contiguës, à épine angulaire un peu plus forte que chez la femelle. Celles de la première paire plus épaisses, à articles plus courts, plus élar- gis à l'extrémité distale. Celles des autres paires (V). Femelle. — A jeun, corps plat, ovale, jaunâtre, long de 3"'m2 (rostre compris), large de 1^'"1, un sillon marginal à la face dor- sale du notogastre, limitant un bourrelet de largeur égale sur tout le pourtour de la région, sans festons. — A l'état de réplétiou, corps ovale, plus large en arrière qu'en avant, non renflé (après un long séjour dans l'alcool), rétréci au niveau des stigmates, jaune sale, long de 8™™^ large de ^t'^^"^, ou renflé, ovoïde, jaune cannelle, de 15™"" de longueur sur 11'"^ de largeur et 9'""i d'épais- seur. Tégument finement strié, à poils courts, rares et épars. Ecus- REVISION DE LA FAMILLE nES IXODIDÉS loa son jaune rouseàtre, presque ovale, un peu plus lon«ç (2m"'3) que large (â^ûra), plan dans sou champ médian, les côtés convexes et déclives ; sillons cervicaux convergents, courts et superficiels ; sillons latéraux très apparents, accentués par un rebord externe, moins- courbés que les côtés, atteignant le bord postérieur; ponctuations très nombreuses, subégales, confluentes par places. A la /ace dorsale les sillons ordinaires. A la face ventrale, orifice sexuel assez large, situé vers le quart antérieur, un peu en arrière du niveau des hanches de la troisième paire. Sillons sexuels très divergents, puis courbés l'un vers l'autre à partir du niveau de l'anus, se terminant Fig. m. — Ixodes holocyclus Q : \, rostre et écusson ; 2, face ventrale; 3, ïiypostome (X ''»)• sur le bord postérieur. Anus assez rapproché du bord postérieur, dans une dépression allongée ; sillons anaux réunis en cintre en avant, parallèles, puis convergents en arrière, où ils se rejoignent en pointe sur la ligne médiane. Péritrèmes circulaires, rougeâtres, situés vers le milieu de la longueur, éloignés des hanches de la quatrième paire. — Rostre long (l'nm3)^ jaune rougeâtre ; base courte, pentagonale, deux fois aussi large que longue, bord pos- térieur droit, bords latéraux parallèles, puis convergents en cône en avant ; aires poreuses profondes, ovales, allongées dans le sens de l'axe; à la face ventrale, une corne rétrograde en arrière de l'insertion de chaque palpe. Ghélicères à doigt long de 210a ; apo- physe interne en croissant longitudinal, à dents rétrogrades, pro- longée par une tige d'insertion jusque vers le tiers inférieur du doigt ; apophyse externe allongée, à cinq dents progressivement 154 G. NEUMANN croissantes. Hypostome long, étroit, lancéolé, convexe à sa face inférieure, un peu atténué en avant, où il porte de nombreuses petites dents aiguës, suivi, sur chaque moitié, de trois liles longitu- .dinales de 12-13denls fortes, diminuant de dedans en dehors dans chaque rangée transversale, les files écartées de la ligne médiane et un peu superposées de dedans en dehors. Palpes longs, dépas- sant beaucoup l'hypostome ; le premier article gros, saillant en dehors de la base ; le deuxième au moins deux fois aussi long que le troisième, leur ensemble cultriforme, élargi à la face dorsale, courbé à convexité interne; le quatrième très petit, subterminal. — Pattes jaune rougeàtre, longues, à articles à peine plus larges à leur extrémité distale. Hanches grandes, trapézoides, séparées par des intervalles presque égaux à leur largeur, toutes pourvues, à leur angle postérieur externe, d'une épine qui diminue de la pre- mière à la quatrième ; de longs poils blancs sur leur bord posté- rieur. Des poils semblables au bord ventral des autres articles. Tarses de la première paire comme chez f. ornithorhynchi ; ceux de la quatrième paire près de quatre fois aussi longs que larges, brusquement atténués à leur extrémité, leur fausse articulation plus rapprochée de l'extrémité proximale que de l'autre; ongles courts, leur pointe presque atteinte parla caroncule. Nymphe. — Dilïère de la femelle par les particularités suivantes : Corps ovale, long de 2™in(î (rostre compris), large de \'^^'6 (au niveau des stigmates). Ecussou long tie 1™", large de 0""^7. Pas d'orifice sexuel. Rostre long de 0°^™88 (à la face dorsale) ; base plus conique. Chélicères très longues (440 [A), étroites, à doigt long de 115 [x ; apophyse interne en forme de crochet sub- tei iniual au bout d'une tige étroite. Hypo- stome plus étroit, plus aigu, pourvu, sur chaque moitié, de deux files longitudinales de 13-14 ilents, les externes fortes, aiguës, les internes mousses. Palpes à deuxième et troisième articles continus, sans articula- tion apparente. Pattes de la quatrième paire dépassant au moins de toute la longueur des tarses h; bord postérieur du corps; épines des hanches plus faibles. Fig. 26. — Ixodes holo- cyclus nymphe : ros- tre , face dorsale (X 80). REVISION DR LA FAMILLE DES IXODIDÉS 155 D'après deux femelles et un luàle recueillis sur des Moutons d'Australie, uue femelle sur un Pha^cogale penicillata de Port Ste- pheus en Australie, une nymphe sur Scinr^ls vnriahilis de l'Iude (British Muséum); une femelle repue sur un Chien du Queensland (Bureau of animal Industry de Washington); deux femelles repues d'origine inconnue (Mus. de Hambourg); une femelle à jeun delà Nouvelle-Galles du Sud et une nymphe des Indes orientales (?) (Mus. de Berlin); une préparation microscopique de nymphe prise sur un (( Ecureuil rouge » de l'Inde (coll. Rap. Blanchard). 30. IxoDES OBLiQUUS Koch (1). Femelle. — Corps ovale, renflé, brun olive foncé, long de Smmy. Ecusson en ovale court, un peu plus long que large, très finement ponctué; brun rougeâtre foncé; sillons cervicaux courts; sillons latéraux prononcés. Rostre long, de même teinte. Pattes grêles et assez longues. De la Grèce (Koch). 31. IXODES BRUNNEUS KoCh (2). Femelle. — Corps allongé, long de 5'"™4, renflé, brun noirâtre, parcouru par un sillon longitudinal jaune d'ocre. Ecusson long, étroit, brun foncé, le milieu brun jaunâtre, très finement ponctué. Rostre long. Pattes grêles, assez longues, brunes; les tarses plus clairs. Sur un Fringilla albicoUis, de l'Amérique du Nord (Koch). 32. IxoDES viPERARUM Koch (3). Larve. — Corps jaune sale, long de Irai^O. Koch indique cette espèce (!) d'après quatre larves trouvées sur diverses Vipères de Grèce. (1) Koch C. L., System. Uchersicht il. d. Ordnung derZecken. Archiv f. Naturg., X (I), p. 232; 1844. — Arachnidensijsteiii,lV, p. 99: pi. XX.fig. 73; 1847. (2) Koch C. L., Archiv f. Naturi-., X (I), p. 232: 1844. — Arachnidensystem, IV, p. ICI; pi. XX, fig. 74; 1847. (3) Koch C. L., Archiv f. Naturg., X (I), p. 234; 1844. — Arachnidensystem, IV, p. 102; pi. XX, fig. 76; 1847. 156 G. NEUMANN 33. IxoDF.s FUsciPEs Koch (I). Femelle. — Corps ovale, plat, long de 2'^'^! , jaune clair. Ecusson ovale, à côtés sinueux, large, ponctué et ridé, brillant, brun foncé; sillons cervicaux profonds. Rostre à base courte, palpes longs, brun foncé. Un sillon marginal à la face supérieure de l'abdomen. D'après un exemplaire brésilien (Koch). 34. IxoDES PYGMiEUs Koch (2). Femelle. — Corps ovale, long de i^^^ à 3™™3, plat ou renflé, jaune olive à l'état de réplétion, jaune rougeàtre à jeun, avec des lignes rayonnantes noirâtres à l'intérieur de l'abdomen. Ecusson au moins aussi large que long, à ponctuations grosses sur les côtés; sillons cervicaux profonds; rouge jaunâtre. Palpes assez longs. Pattes ordinaires. D'après sept exemplaires du Mexique et du Brésil (Koch). (Il est douteux qu'il s'agisse réellement d'un I.rodes. Un individu inscrit sous ce nom, dans la collection du Musée de Berlin, est une nymphe d'Amhlyomma). 35. IxoDES suLCATus Kocli (3). Femelle. — Corps ovale, long de dmm4, blanchâtre. Ecusson en ovale court, à bords arrondis, brun jaunâtre ; sillons cervicaux superficiels; sillons latéraux profonds. D'après un exemplaire sur un Loriot d'Allemagne. — Hey dit en avoir trouvé la larve sur Sitta europœa (4). Koch a encore établi (5) comme espèces d'Allemagne : /. sciuri, I. scipunctatus, f. rufus. Ce sont probablement des âges variés d'f. rediivius et d'/. hexagonus. Il en est, sans doute, de même d'/. lipsiensis {Acarus lipsiensis (1) Koch C. L., Archiv f. Naturg , X (I), p. 233; 18U. — Arachnidensyslein, IV, p. KXJ; pi. XXI, fig. 80; 1847. (2) Koch C. L., Archiv f. Naturg., X (I), p. 233; 1844. — Arachnidensystein, IV, p. 107; pi. XXII, fig. 81; 1847. (3) Koch C. L., Archiv f. Naturg., X (I), p. 233; 1844. — Àntchniiirnsifsteiii, IV, p. 108; pi. XXII, fig. 82; 1847- (4) Rey K., Zeitschr. f. d. ges. .Nalurwisst-nschaft, XXIX, p. 192; 18(;7. (.')) Koch C. L., Ueulschlands Cntslaceen, Mi/ridpoden und ArachiiidcnAl. M 31»: «844. REVISION !)[•; LA FAMILLE DliS IXOUIDÉS 157 Fab.), /. holsatus (Acarus holsalus l<"ab.) (1), I. Uvtdus Kocli (Uodes plumbeus Leach) (2), /. tristriatus (Acarus tristrïatus Panzer) (3). 3G. ixoDES BiBRONi Gervais (4). Mâle ((îervais). — (lorps presque circulaire, long de 4™"»_ Ecusson blond chàtaio, avec marbrures roux sanguin (deux longitudinales couvrant les sillons cervicaux; une transversale, en (er à cheval, indiquant la limite de l'écusson femelle; trois perpendiculaires au bord postérieur,la médiane plus longue) ; ponctuations nombreuses ; onze festons postérieurs. Hanches pourvues de deux épines décrois- sant de la première à la troisième paire, fortes à la quatrième, sur- tout l'externe. Femelle (Packard) (5). — Corps atteignant IS^^^To sur lO^n^TS. Ecusson triangulaire, aussi large que long; sillons cervicaux courts; ponctuations petites; couleur rouge foncé, avec marbrures blanches dans le jeune âge. De chaque côté du corps (?j, deux larges taches blanches irrégulières, contenant des ponctuations rouges; une tache blanche irrégulière à l'extrémité postérieure. Deux épines fortes aux hanches des deux premières paires de pattes; une seule à celles des deux dernières. Trouvé par Gervais, sur des Boas de l'Amérique méridionale; par Packard, sur un Boa, un Dasyprocta, un Iguane, un Crotale. 11 s'agit probablement (ï Amblyorama. 37. IxoDEs coxALis Gcrvais (6). Corps en disque ovalaire, long de S'"'", roux cannelle, marbré eu dessus de jaune lâchement réticulé ; nombreuses ponctuations ; festons postérieurs ; pattes assez courtes, fortes, à hanches crois- sant de la première à la dernière, qui est discoïde. — Sur un Scinquede la Nouvelle-Hollande. D'après la forme des hanches, c'est peut-être un Dermacentor mâle. (1) Fabricius, Entomologia systematica, IV, p. 427 et 428, n"' 10 et iO; 1794. (2) Leach, Isis, p. 11; 1824. (3) Panzer G. W. F., Faunœ lasectorum Germanicas Initia, fas. 59, lig. 2^4; 1795. (4) Gerv.msP., Annales de la Soc. entomol., XI, p.^XLVIII; 1842. — Hist. nalur. des Insectes. Aptères, III, p. 248; 1844. (3) Packard S., À i>pendix (>[' the Report on Articulâtes. First annual Report of the Peabody .\cademy of Science, p. (38; 18«)7. (6) Gervais P., Ann. de la Soc. entomologique, XI, p. 47; 1842. 1S8 G. NEUMANN 38. IxoDEs vARioLATus Gervais (1). Subarrondi, sauf en arrière, où il est écourté ; i)ouctuations nom- breuses, profondes, inégales ; couleur d'écaillé, avec des marbrures et les ponctuations jaunes ; une pelile dent au bord postérieur de la (sic) hanche. Longueur 12'»'"; largeur li"'"\ — Sur un grand Sa u rien du Brésil. C'est probablement un Anibiyomina. Il doit y avoir erreur dans l'une ou l'autre des dimensions. 39. IxoDES BiPUNCTATUs Risso (2). Espèce à peu |)rès nominale: Ecusson transparent, verdàtre, avec nombreuses ponctuations ; deux points en avant; dos, ventre et pattes rouge vif ; rostre verdàtre, pointillé de rouge. Longueur, fimiii, — D^.^ environs de Nice, sous les pierres. 40. IxoDES ExiLiPES Lucas (3). Lucas décrit sous ce nom, sans donner aucun caractère précis, une forme trouvée sur un Lacerla oceUala d'Alger. La base du rostre est trianguliforme, avec les angles latéraux saillants ; thorax plus long que large (plus large que long sur la figure), finement ponctué, rougeàtre clair au niilieu, brun rougeàtre sur les côtés; pattes courtes et grêles. Longueur, 3™'". C'est probablement une nymphe {l'hauUxodes) de Rhipicephalus. 41. IXODES FUSCOLINEATUS LuCBS (4). Un individu, long de 5""™, large de 3""", trouvé sur un l'ijlhon inoliiriis des Indes, sert de hase à une description incomplète et inutilisable. 42. IxoDES RUBiGiNosus (Kolenati). Synonymie. — DEUA/Ayisisus iwBiaLxosus Kolenati (5). D'après la figure, il s'agit d'un Ixodidé, trouvé sur Plccotusauritus et, d'ailleurs, impossible à identifier. 11 en est de même pour la plu- (1) Gervais P.. Ilist. n;it. des Insectes. .ii>t49; 1844. (2) lUsso A., Hist. nalur. de l'Europe méridionale, V, p. 183; I82fi. (3) Lucas II., Notice sur (juelques espèces noucelles d'ixodes. Annules de la Soc. entomol,, (2), IV, p. 63, pi. I, lif;. II ; 1843. (4) Lucas H., Ann. de la Soc. enlomol. de France, V, p. c. ; 1847. (5) Kolenati F. A., Dic Parasiten der Chiropiern, p. 20, pi. I; 18.37. REVISION I)i; LA FA.MILLt; DKS IXOUIbÉS lo'J part des espèces d'Acariens de Koleiiati. qui s'est dispensé de toute comparaison attentive. 43. IxoDES Ameiva; Pageusteciier (1). Mâle. — Corps long de ,'}""" (rostre compris), large de 2m'n.">. Ecus- son jaune verdàtre métallique au milieu, avec fond brun figurant le contenu des cœcums intestinaux ; ponctuations noires ; onze fes- tons postérieurs. Face ventrale rouge grisâtre clair. Péritrèmesen forme de virgule courte. Kostre long de l'"">3, dontO'G."» pour l'hy- postome. Celui-ci spatule, pourvu, sur chaque moitié, de quatre files de dents (d'après la figure). A toutes les hanches, une forte éminence rétrograde. Tarses brusquement rétrécis, avec deux épe- rons consécutifs. Femelle. — Inconnue. Nymphe. — Corps long de 4'"fu7.T à 2""». Ecusson en forme de feuille de trèfle, long deO"^'n44; pas de reflet métallique. Onze fes- tons postérieurs. Rostre long de 0'"'"44. Trouvé sur un Ameiva, probablement du Mexique. — D'après les quelques caractères ci-dessus, il s'agit très probablement d'un Ainhlyomtua ou d'un Aponomma. 44. IxoDEs PERPUNCTATUS Packard (2). Mâle. — Voisin d'/. Bibroni. Corps plus large, régulièrement ovale, plus étroit en avant, long de 8™">25, large de 5™™. Ecusson creusé de ponctuations nombreuses; un sillon marginal limitant en avant les onze festons postérieurs; couleur rouge, marbré de vert métallique de chaque côté du milieu et à l'extrémité. Rostre à base subtriangulaire, à peine plus large que longue, à angles pos- térieurs à peine saillants. Palpes un peu plus longs que l'hypo- slorae, le deuxième article deux fois aussi long que le troisième. Hanches toutes pourvues d'une stuihi épine faible. — De l'Amérique du Sud. — (D'après Packard). Il s'agit probablement encore d'un Amblyomma. (t) Pagensteghek II. A., BcUriige zur Àiiatoniic der Milben, II, p. 41, pi. II, flg. 23 et 24; 1801. (2) Packard S., Àppendix of the Report ou Articulâtes. First annual Report of the Peabody Academy of Science, p. 68; 1867. 160 G. NEUMANN 45. IxoDES I*HASCOLOMYS Macalistcr (1). Espèce uoininale, trouvée sur un Phascnlo)iiijs W'onibata. Maca- lister, dans sou texte et dans ses figures, ne donne aucun caractère qui soit spécifique. 46. IxoDES LiviDUs Van Beneden (2). Espèce nominale : « Nous avons trouvé cet Ixode nouveau sur le Vespertilio Pipistrelle, implanté au milieu de la peau du dos. Nous ne l'avons rencontré qu'une seule fois. » — Eu note : a Nous décri- rons prochainement cette nouvelle espèce. » 47. IxoDES FuscoMACULATus Lucas (3). Femelle. — Corps loug de 17'"™, large de 12™°'. Ecusson cordi- forme, presque aussi large que long, bruu roussàtre testacé ; de grosses ponctuations, peu nombreuses, vers les angles scapulaires; quelquefois une petite tache jaunâtre près de Tangle postérieur. Des ponctuations sur l'abdomen. — Trouvé sur Boa constrictor, de l'Amérique du Sud. C'est probablement un Amblyomma. 48. IxoDES PUNCTULATus Cauestrini et Fanzago (4). Femelle. — Corps elliptique, long de o™™, large de .'3™"^. Ecusson plus long que le rostre, arrondi en arrière, à ponctuations nom- breuses et bien visibles; abdomen également ponctué. A la face dorsale, en avant, deux courts sillons longitudinaux ; en arrière, trois autres, le inédian court, les latéraux prolongés en avant. A la face ventrale, sillons sexuels atteignant seulement en arrière le niveau de l'anus; sillon ano-marginal impair; sur chacun de ses côtés, une fossette. Bord postérieur divisé en onze festons. Doigt de la chélicère terminé par deux dents courbées en arrière ; apo- physe externe à trois dents successives, l'antérieure très petite, la (1) Macalistek a., On sonie species of Parasiles hilhcrlo uiidrscribctl. Oiiarl. Journal of inicrosc. science, (N. ser.), XI, p. 1G3; 1871. (2) Van Beneden P. J., Les parasites des ChauvesSouri:^ de Belgique. Métii. de l'Acad. roy. de Belgique, XL, 1873. (3) Lucas H., Bull, de la Soc. entom. de Krance, (ij), III, p. XXXI; 1873. (4) Canestiuni g. cl Fanzago F., Inlorno agli Icari italiani. Alti de! \\. Isliluto veneto di se, letlere ed arti, (o), IV, p. 183; 1877-78. — Canesthim (i., l'ruspetti) deW Acarofumm Ualimitt, IV, j). '.\{yi: IS'.M). REVISION DE LA FAMILLE DES IXODIDÉS Ujl seconde médiocre, la troisième très forte. Hypostome à deuts obtu- ses, disposées de chaque côté eu trois liles lougiludiuales, dimi- nuant de volume d'avant eu arrière, les trois de chaque rangée transversale égales. Palpes assez courts et pourvus de soies égales. ^ Couleur brun rougeàlre ; écusson, rostre et [taltes plus clairs. — Trouvé sur un Cervus Capreolas. Espèce établie par Canestrini et Fauzago d'après une femelle trouvée sur le Chevreuil. Elle est probablement provisoire, et môme douteuse en tant quliodes. 49. I.xoDES AcANTHOGLOssi Lucas(l). Femelle. — Corps orbiculaire, long de 3™™5 à 4™'^^ large de ^i^m? à 3'""^. Ecusson plus large que long, anguleux sur les côtés, étroit et arrondi eu arrière, ponctuations fortes, surtout sur les côtés; rougeàtre. .Vbdomen cendré clair, ponctué; quatre bandes à la face supérieure. Rostre long. Pattes grêles, allongées. — Sur Acantho- glussus Iiruij)ui de la Nouvelle-Guinée. 50. IxoDEs BREViPES Murray (2). Femelle. — « Espèce de Ceylan, relativement courte et large, distincte par ses pattes plus grêles et plus courtes que dans les autres espèces. » Espèce nominale. 51. IxoDEs DiSTiPES Mufray (3). Femelle. — Un exemplaire, reçu de Tunis, qui, d'après Murray, se distingue (?) d7. erinaceus (/. hexcujonas) par sa longueur double, et par la distance entre la base des pattes et le rostre. Espèce purement nominale. 5:^. IxoDES Maskelli Kirk (4). D'après la description, il s'agit de femelles, mesurant 12™'" envi- ron. Aucun des caractères donnés ne permet la moindre comparai- son ; on voit seulement, d'après la forme des sillons ventraux, ([ue cette espèce ne rentre pas dans le genre Ixodcs. (1) Llcas h., Ann. de la Soc. cutuin. de France, (o), VIIJ, p. xxxv ; 1878. (2) MuRKAY A., Economie Eiitomology, p. i9i; 1879. (3) Mluuay A., Economie Enlomology, p. 194; 1879. (4) KiKK T. W., On I.xodes Maskrliii, a Panisile of Ihe Àlbatross (Diomedea cxulans). Transact. New Zealand Institut, Xl.\, p. Gii; 1887. Mém. Soc. Zool. do Fr., 1899. xii. — 11. 162 G, NEUMANN o3. IxoDES HiRSUTus Biriila (1). Femelle. — Corps ovale, blanc jaunâtre terreux, long de '«r™™5, large de '2™'"o, couvert de ponctuations et de poils abondants, blanchâtres, divisé eu trois lobes à son bord |)Ostérieur. Ecusson dorsal ovale allongé, jaunâtre, à angles antérieurs un peusaillanls, pourvu de quelques spinules courtes. Orifice sexuel en regard des hanches de la troisième paire — liostre à base dorsale deux fois aussi large que longue, un peu plus à son bord antérieur; aires poreuses allongées transversalement. Apophyse externe des chéli- cères tridentée. Hypostome un peu atténué et échancré en avant, pourvu, sur chaque moitié, de deux files longitudiuales de 10-11 (file externe) et de 8-9 dents (file interne). Palpes relativement courts, le premier article grand, bien apparent, le troisième bien plus court que le deuxième, tous deux pourvus de soies spinifor- nies ou de poils. — Pattes longues, épaisses, jaunâtres. Hanches allongées, inermes. Tarses gibbeux ; caroncule atteignant la moitié delà longueur des ongles. De la Sibérie Orientale et de l'île Unalaschka (Aléoutes). 54. IxoDEs siGNATUS Birula (2). Femelle. — Corps ovale, blanc terreux, long de 3™'''5, large de Î2™"", pourvu de soies et de [)apilles éparses, rares, divisé en quatre lobes à son bord postérieur'. Kciisson dorsal ovale allongé, à angles antérieurs obtus, arrondi et subpentagoual en arrière, plus large en avant de son milieu ; des soies et des pajjilles éparses ; vers le milieu de la longueur, deux fossettes latérales oculiformes. Orilice sexuel petit, en arrière des hauches de la deuxième paire. — Rostre à base dorsale rectangulaire, deux fois aussi large que longue, les côtés un peu saillants près de l'insertion des palpes; aires poreuses allon- gées transversalement, plus rapprochées du bord antérieur que du postérieur. Hypostome plus court que la base du rostre, arrondi au sommet, pouivu sur chaque moitié de trois (lies longitudinales de dents, les deux externes de 6 dents, l'interne plus courte (3-4). Pal- pes courts, anguleux, larges. — Pattes longues, grêles. Hanches de la première paire coniques, armées d'une petite dent à leur angle postérieur externe. Tarses atténués, non bossus. De l'île Unalaschka (Aléoutes). (1) BmuL.\ A., Ixodidœ novi vcl puruiii cixjHiti lHuseï zoologici Acadeiuitv Cœsareœ scienliarnni Pelropolilfinœ. I. Hiill. ili' l' Acad. InipeT. des se. do Saint- Pétersbourg, n" 4, p. 350; pi. I, C^'. 7-'.l; l«9ii. (2) Birula A., Loc. cit., p. 3o7; pi. 1, ûg. 1U13. REVISION DK LA FAMILLK DliS IXODIDÉS 163 55. IXODES TKIANGIILICEPS BiPUlil (1). Femelle. — Corps ovale, ixmrvu de quelques soies et S'"'*nula- lious, uoiràtre {eiru!4iueux. Ecussou dorsal en ovale larj^e, dilaté en arrière, à ponctuations et soies éparses. Oritice sexuel au niveau des hanches de la troisième paire. — Uostre à base dorsale triangu- laire, à sommet autérieur, à base large ; aires poreuses ovales, allon- gées en travers. Hypostome étroit, pourvu de deux files longitudi- nales de 8-7 dents sur chaque moitié. Palpes longs, cultriformes, le deuxième article prrs de deux fols aussi long que le troisième. — Pattes coyivies, grêles. Hanches inermes. Tarses non bossus, sauf ceux de la première paire, qui sont subgibbeux. Des bords du lac Onega. 56. IxoDEs Berlesei Hirula (2). Femelle. — (^orps rordiforme,plus large au bord postérieur, qui est un peu excavé, rouge brunâtre; des soies blanchâtres, éparses; longueur 5'ii">. Ecusson dorsal ovale anguleux, un peu plus long que large, un peu échancré à son angle postérieur, Oritice sexuel en regard des hanches de la deuxième paire. Rostre à base sub- triangulaire, les angles arrondis, le bord postérieur concave; aires poreuses ovales, allongées entravers; une épine courte à la face ventrale en arrière de l'insertion des palpes. Apophyse externe des chélicères tridentée. Hypostome large, non rétréci en avant, pourvu de trois files longitudinales de dents sur chaque moitié, compre- nant de dehors en dedans, 9, 7-8, 3-4 dents. Palpes larges, le troi- sième article aussi long que le deuxième. — Pattes grêles. Hanches de la première paire bidentées. Tarses non bossus. Des rives du fleuve Angara (Sibérie orientale). 57. IxoDES APTERICOLA Maskcll (3), Svno.wmie. — Ixodes apteridis Maskell (3). Femelle. — Corps ovale, blanc sale ou jaune terreux, glabre, long de 5™"\ Ecusson arrondi, brun, lisse, glabre. Hypostome armé (1) BiHULA A., Loi', cit., p. 3.iN; pi. I, tiii. 14-1."i. (2) BiRULA A., Loc. cit., p. 350; pi. II, lig. l-l». (3) Maskell W. M., On some Tick-parasites ov the Kiici. Transact. of thc New Zealand Institute, X.XIX, p. 290, pi. XVII: 18'J7. — Les deu.x formes, tlécrites par Maskcll comme espèces rlistinctos, n'en repri^sentent cvidemmenl qu'une seule. La faiblesse de la description et du dessin permet, d'ailleurs, ft peine de reconnaître qu'il s'afjit d'un Ixodidé. 164 G. NEUMANN de trois (?) liles longitudinales de deuts sur chaque moitié. Palpes longs, courbés en dedans, légèrement rentlés à leur extrémité. Pattes grêles, de couleur orangée. Mâle. — Long de 2°"™8, rouge orangé, semblable à la femelle, sauf l'absence (?) de l'écussou dorsal. 58. IXODES BIRMANENSIS SupinO (1). Femelle. — Corps ovale, marron foncé, long de 2mm5 (rostre non compris), large de 2""^. Ecusson dorsal ovale, petit, couvrant à peine le quart de la longueur de la face dorsale. Celle-ci creusée de sillons, dont deux antérieurs et un postérieur médian; latérale- ment des sillons divergents, lioslre à chélicères peu armées ; trois dents successivement croissantes à l'apophyse externe. Hyposlome à deux liles longitudinales de dents sur chaque moitié. Palpes longs, le deuxième article bien i)lus long que le troisième. Pattes plus claires que le corps. Tarses courts; caroncule atteignant environ la moitié de la longueur des ongles. Sur lestudo elongata, Nlcoria trijutja, à Bliamo et à Lecito (Bir- manie). 59. IXODES BENGALENSIS SupinO (2). Femelle. — Corps ovale, marron, long de o^»"^ (rostre non com- pris), large de 4™in5. Ecusson dorsal petit, pentagonal, plus clair au milieu. Sillons dorsaux ordinaires. Chélicères à apophyse externe pourvue de quatre dents progressivement croissantes. Hypostome à deux files longitudinales de dents sur chaque moitié. Palpes à peu près semblables à ceuxd'/. birmanensh. Tarses longs, grêles ; caroncule atteignant environ la moitié de la longueur des ongles. Sur Varamis bengalensis, à Bharao (Birmanie). 60. IxoDEs GRANULAïUs Supino (3). Femelle. — Corps ovale, de couleur noisette, atteignant 4'"'»;; de longueur (rostre non compris) sur 3™"i5 de large. Ecusson ovale (1) Supino F., Nuovi Ixodes délia IHnuania, p. 12; pi. I, fii:. (1-10; 1807. (2) Supino F., Loc. cit., p. 15, pi. II, fig. G-IO. (3) Supino F., Loc. cit., p. 16; pi. III, fij,'. MO. —Supino décrit la fomolle et le mAle; mais il est évident qu'il a pris pour un mâle une nymphe ou une feniello jeune. REVISION DK LA FAMILLE DES IXODIDÉS IGo allongé, à poQCtualions noiiihrcMises ; sillons cervicaux rejoij^naul les sillons latéraux, qui sont très marqués. Face dorsale pourvue d'un sillon marginal dans le jeune âge, creusée de nombreuses ponctuations. Chélicères à apophyse externe armée de 4-o dents progressivement croissantes. Hypostome à trois files longitudinales de dents sur chaque moitié. Palpes longs, le deuxième article bien plus long que le troisième. Pattes grêles, relativement longues. Tarses longs ; caroncule égale aux deux tiers de la longueur des ongles. Sur Sciurus Gordoni, Se. rnfigenh, Se. striatus, Feiis tigris ; à Bhamo, Mooleyis, Tarrawaddy, Terinzo (Haute et Basse Birmanie). 61. IxoDES GLOBULOsus Supino (1), Femelle. — Corps globuleux ou ovale, nacré, long de 2"i'no (rostre non compris), large de 2™™. Ecusson dorsal petit, ovale. Chélicères à apophyse externe pourvue de quatre dents progressi- vement croissantes. Hypostome à quatre files longitudinales de dents sur chaque moitié. Palpes comme dans les espèces précé- dentes. Pattes jaunes; tarses petits, grêles; caroncule aussi longue que les ongles. Sur Atherura maerura, à Yado Carin Ascinii Ch©ba (Birmanie), Notes complémentaires. Je ne sais rien sur les espèces suivantes : Ixodes orbieidatus Say (sur Seiurus eapistratus), I.r. crenatus Say, I.T. crmticus Say, I.r. rariahilis Say, /.r. pnnetulatus Say, Ix. scapu- laris Say, /.r. fusem Say, espèces des Etats-Unis (2). fxodes arenicola Eichwald (3). Des côtes de la mer Caspienne. fxodcs marr/indiis Koch (4). Ixodes pallipes Lucas, /. cinctus Lucas, /. trilineatus Lucas, I. cene- reolus Lucas, espèces des Canaries, décrites d'après les couleurs, qui n'ont rien de caractéristique (5). (I) Supino F., Loc. cit., p. 18; pi. III, fig. 11-13. |2) Say Th., .4» account of the Arachnides of the United State>^. .Journ. of the Acad. of nat. Sciences of Philadelphia, II, p. 75; 1821. Ci) Eichwald, Zonl. apecialis, U, 63, pi. Il, fis. 18; 1830 'D'apr«^s Gcrvais). (4) Koch C. L., Die Arachniden, II. 03, pi. LXVI, fig. 153 (D'après Gorvais). (o) Lucas H , Arachnide><, in Histoire des Canaries, par Wobb et Bertlielot, p. 47-48, pi. VII, fig. 9-12; 1840 (D'après Gervais). 166 (;. NEUMANN Ixodes Uriœ White, sur Uria îroile (1). Ixodes reticulatus Koch (2). I.rodcs auriciilaria Conil (3). P. Gervais (Hist. nat. des Insectes. Aptères, III, p. 2o()) cite encore comme espèces « presque toutes à revoir » : Pedicnlns tigridh Recii, Acaras undatus Fabr. (Nouvelle-Hollande), Acarus liinulo Fahr. (Norvège). II. H.EMALAST0R C. L. Koch, 1844 (4). Synonymie. — Eschatocephalns Frauenfeld, 1853 (6). SarcoHyssus Kolenali, 1857 (8). En 1844, C. L. Koch a créé le genre Hannalastor dans la famille des Ixodidés et trois ans après il en a un peu complété (5) la diag- nose sous la forme suivante : « Tète dirigée en avant, avec une dépression à peine visible pour l'insertion de la bouclie. Lèvres obtuses, coniques. Palpes très longs, un peu plus longs que le rostre. Pattes postérieures très longues, beaucoup plus longues que les autres. » Cette diagnose reposait, d'ailleurs, sur une seule espèce, //. lon- f/irostris, du Brésil, et, d'après la description et la figure qui en sont données, il ne paraît guère douteux que Koch n"a eu que la femelle à sa disposition et probablement même un seul exemplaire. Quelque dix ans plus tard, Frauenfeld établissait (6) le genre Eschatocephalus sur l'examen d'un Ixodidé trouvé dans la grotte d'Adelsberg et qu'il nommait /::. (jrncilipes. Il formulait ainsi la diagnose de ce nouveau genre : « Ocellis nullis. Capite verticali. Palpis pyriformibus, rostrum longitudine aequantibus, setosis. Pedibus elongatis, gracilibus, setosis. LfEvigatus, nitidissimus. » Un second exemplaire, reçu plus tard et provenant de la même (1) White, Anlinufie zu Sutfterlands Voijage in Bafpn'a liai), p. 210; 1852. {•À) Koch C. L., Thirre Andaluniens, par Roscnbaiior, p. 413; 18j6. (3) Conil P. A., Description d'une nouvelle espèce d'Ixode, Ixodes auricularis. Actas de la Acad. nac. de ciencias. Buenos Aires, III, p. 90, pi. I; 1877. (4) Koch, C. L., Systeinatische Uehersicht ilher die Ordnung der Zecken.Xvch'iv fur Naturgeschichte, X. Jahrgan;,', (I, p. 223, 1844). (5) Koch, C. L., Uehersic/it des Arachnidensijstenis. ViiTles Ilcft., p. I.i, 1847. {<■>) FuAUENKELi) G., Vcrliaiulluniri'ii des zool.-bot.Verfins in NNien, III, p. .jy, 1853. REVISION DE LA FAMILLE DES IXODIDÉS |(17 grotte, était identique au premier. Le sexe u'était désij^né ni pour l'un ni pour l'autre. Frauenfeld avait une tendance à rapprocher cet Eschntoccplialns des Argasinés eu raison de la position du rostre. Mais la dillérence est considérable; car si, chez l'un comme chez les autres, le rostre n'apparaît pas à la vue dorsale, cela tient chez Esrhatoccphalus à une simple attitude, le rostre, bien qu'iuséré à l'extrémité anté- rieure, se dirige en bas, perpendiculairement à la surface du corps; tandis que, chez les Argasinés, sa sitiuilion e&i ventrale, il est inséré sous un prolongement antérieur du corps et reste parallèle à celui-ci. La forme toute particulière des palpes tenait, d'ailleurs, Eschatocephalus hors des Argasinés et des Ixodinés. L'année suivante, Frauenfeld recevait un autre Ixodidé, recueilli par Deschmann, dans la grotte de Skednenza (Mokrizberg), en com- pagnie d'E)ichatoiephalus gracUifies. C'était une femelle, comme en témoignait l'écusson dorsal, et, en raison de son voisinage et de la forme des stigmates et de leur péritrème, Frauenfeld l'aurait consi- dérée comme appartenant à Esch. gracilipes, dont la forme décrite aurait été le mâle. Mais la conformation toute différente des diverses parties du rostre le tenait dans le doute. Il rapprochait très juste- ment cet Ixodidé femelle du genre llœmalostor Koch et, en prévi- sion d'une assimilation ultérieure possible avec Eschatocephalus (iraciiipcs, le décrivait (7) sous le nom de tlxmalaHor gracilipes. Cette prévision était justifiée et Eschatocephalus se confond avec Hœmalastor, comme on le verra plus loin. En 18;)7, Kolenati (8) reconnaît un genre Sarconyssus, qu'il dis- tingue de fkemalastor, et, trois ans après, il précise ses diaguoses dans les termes suivants : (( Sarconyssus Kolenati. — Corps en ovale arrondi, jamais plat ni excavé; pas d'yeux; écusson du mâle, comme celui de la femelle, ne couvrant pas tout le corps; palpes à trois articles, écartés du rostre, le dernier article le plus long et le plus large; tégument de la femelle uniforme, plissé; anus nu, dépourvu de zone périphé- rique; pas de renforcement chitineux à l'insertion des pattes. Habitent les parties charnues ou garnies de graisse du corps des Vertébrés, particulièrement des Chiroptères. » (7) Frauenfeld, G., Ueher einen bisher verkaanlen Lanfkufer.... ferner enige cou Schmidt ni Schiftchka ncu entdeckte Hohlenthiere. Abandiungen des zool.- bot. Vereins in Wicn, IV, p. 23, liS-jl. (8) Kolenati, K. A., Die Parasiten der Chlropteni (avec 4 pi.)- Dresde, 1857. — Beittage ziir Kemilniss der Arachniden (avec 3 pi.) Sitzungsber. der inathem.- naturw. Classe der k. .\kad. d. Wissensch. Wien., .\L, p. ;j73, \8&). 468 G. NEUMANN « llxmalastor Koch. — Corps ovale elliptique, toujours excavé à la face dorsale chez le mâle; pas d'yeux; écusson du mâle couvrant tout le corps; palpes à quatre articles, toujours rapprochés du rostre et l'embrassant, le troisième article le plus long et le plus large, le dernier aussi long que le deuxième, bien plus court que le troisième; tégument de la femelle à texture autre sur les côtés que sur le dos; anus nu, entouré d'une zone; insertion des pattes sans renforcement chitineux,mais pourvue de pointes. Habitent les parties charnues et sanguines du corps des Vertébrés, (pielquefois aussi des Chiroptères. » Si l'on compare ces deux diagnoses, surtout en s'aidant des descriptions et des figures données par Kolenati pour ses quatre espèces de Sarcony^sus et ses deux espèces de Hivmalastor, on acquiert la conviction que la séparation de deux groupes repose sur des caractères inexacts ou insufTisamment étudiés; que le mâle de Sarconyssua ne diffère pas de ceux des autres Ixodinés par l'éten- due de son écusson dorsal, qui recouvre en réalité toute la face dorsale, que la conformation des palpes est identique dans les deux prétendus genres et que les particularités exceptionnelles que l'on peut signaler sont d'ordre générique et propres à Hœmalastor. C'est ce qui ressortira des détails donnés plus loin. Tel qu'il a été constitué par C. L. Koch, le genre Hœmalastor se confondrait avec le genre I.wdea. Mais la connaissance des deux sexes précise les limites du premier. Je dois à M. E. Simon un certain nombre de Hœmalastor provenant de diverses cavernes. Les uns, tous mâles, correspondent à Eschaloct'phahis ; les autres, tous femelles, à Hœnialasior. Ce fait important, rapproché de ce que j'ai rapporté plus haut sur //. fjracilipes d'après Frauenfeld et de l'analyse des espèces décrites par divers auteurs, permet de recon- naître que Hœmalastor et Eschatoccphalus doivent être confondus en un seul genre, Hœmalastor. Celui ci se place à part dans la série par la profonde différence entre les palpes du mâle et ceux de la femelle. Hœmalastor crassitai^sus Karsch api)artient, en réalité, au genre Hyalonima. DiAGNOSE. — Rostre long. Palpes piri formes (mâle) ou clavi- formes et plats (femelle). Pas d'yeux. Sillon anal contournant l'anus en avant et ouvert en arrière. Péritrèmcs cirruhiires dans les deux sexes. Des épaississements chilineux irréguliers sur les tU'iix fjiccs chez le mâle ; des stries ou sillons parallèles très lins (*iit'z la femelle. Pattes ordinairement très longues. REVISION DK LA FA.MIM.K HKS IXODIDKS HîO 1. HiEMALASTOR VESPERTILIONIS (C. L. Kdcll). Synonymie. — Mâle : EsrhntorrplKihisf/rdrilijx's Fi-mcnfflfl, 1853(2)^ I.wdcs troijlodytcs Schmiilt, lSo3 (2). Sarcony saus Kochi (md\e) KoleusiW, 1860 (6). Eschdtoccphalufi Fraiioifi'kll L. Kocli, 1872 (7). Eschatocrphuluf; Sridlitzi L. Kodi, 1872 (7). Txodes longipes Lucas, 1872 (8). I.rodpft siculifer Méf^nin, 1880 (9). Femelle : l.votles vespcrtilionis C. L. Koch, 1844 (i). Ixodes flavipes C. L. Koch, 1844 (1). Uivinalasfor (jracUipcs Frauenfeld, 18."j4 (3)- Sftrconysaiis jhiripes KoUMiati, 1857 (4). Sarconyasus hispidulus Kolenati, 1857 (4). Sarcnnijssus hrcripcs Kolenati, 18o7 (4). Sarcofi.yssus Kocin Kolenati, 1857 (4). Sarconyssus flaridua Kolenati, 1857 (4). Iconographie. — Mdlr : Frauenfeld (2), Heller (5), Kolenati (4 et f)), L. Koch (7). FemeUe : C. L. Koch (1), Frauenfeld (3), Kolenati (4 et 6), Canestrini (10), Berlese (il). (1) Koch C. L., Deutschlaiids Cruslacepn, Myriapodeti uiid Arnrhiiiflrii, IF. 37, liiî. i) (Ix. vesperliliotiis); U . 30, fig. 2 {Ix. flavippfi); 18W. (2) P'rauenffxd g., Verhandlungen tler k. k. zonl.-lxtt. Vri-eins in W'un, III, p. ;;7, pi.; 1833. (3) Fhauenffxd g., Ueher einen bisher verkfuintni Lintfl;iifer fernrr einige von Sc/imidt in Schiscliha neu entdeclite Hnhlentliicrr. Ibid., IV, p. 23, pi . , fig. 4 et 5 ; 1854. (4) Kolenati F. A., Die Parasilen der Chiropteru; Dri'sdon ; p. 21; pi. I (Sur- conyssus pavipes); pi. II (Haem. gracilipes) ; 1857. (5) Heller C, Zur Anatoniie von Argns perslcus. Sitziingber. d math.-naturw. Classe d. k. Akad. d. Wissensch., XXX; pi. II, fig. 7 et 9; pi. III, fig. 21 : Wicn ; 18.58. (G) Kolenati F. A., Iteitnige zur Kenntniss der Arachniden. Ibid., XL. p. 573: pi. I, fig. 1 (Sfirronyiisus pacipes)\ pi. II, fig. 4 {Siiir. Kochi): pi. III, fig. (j (Hxiii. gr(iriliprs) ; Wion, 18(')0. (7) Kocn L., Apterologistches (tua dPin frfinkiarhen Jura, .\bkandl. d. naturhist. Gcscllscbaft in Nfirnborg (Srparatabzfigo), p. 2i\; pi. II, fig. 29 ;'» .32(/^s^(7(. Frnuen- feldi); 1872. (8) Lucas H., Bulli'tin onlum(»logi(ju(\ M soptombre 1872, p. LWIV (9) Mkgnin p., Lp.s^ Paraaitef! et lest Maladies parasHairca, p. 132: tsso. (10) Canestrini G., Proftpetto delt' Àcarofauna italinnn, IV. pi. XLIII, fii:. :>: 1890. (11) Berlese .\., Acari, Ulyriopnda et Scorpioneit in ll'ilin rrprrhi. f,i«i-. L\I, n»9; 1892. 170 NEUMANN Description. — Mâle. — Corps plat, ovale, brun rougeàtre foncé, long de 4""", large de 2"'"'7, à bords latéraux relevés vers la face dorsale à l'état sec; pattes plus claires, sauf les deux f)remiers arti- cles. Extrémité antérieure écliancrée pour l'insertion du rostre et bordée par un épaississement ôhitineux. Un bourrelet marginal doi'sal, étroit, étendu du bord antérieur jusqu'auprès du stigmate et nettement limité eu dedans, terminé en pointe eu avant, élargi en arrière, où il occupe environ le dixième de la largeur du corps. Tégument non sirié, mais orné plus ou moins nettement par des dessins ou écussons particuliers. — (C. Heller les avait déjà obser- vés (1) ; il les dit analogues à ceux dM?'^a.s' penicus, les fossettes étant seulement un peu plus dispersées que chez ce dernier. Une particularité importante est à noter ici : ces écussons ou épaissis- sements chitineux sont inégalement dévelop- pés chez les divers indi- vidus. Quelques-uns en sont absolument dé- pourvus; d'autres les montrent complète ment formés, et d'au- cuns encore sont inter- médiaires sous ce rap- port, les écussons y étant seulement indi- tiués. Ces différences s'accompagnent de quelques autres dans les formes des palpes, ainsi qu'il est dit plus loin. Mais les unes et les autres me |)arais- sent exclusivement in- dividuelles; elles tien- nent soit à l'âge , soit plutôt à une phase par- ticulière de la mue, cai- les sujets observés avaient la même taille et le inôuje développement apparent. — Face dorsale montrant un grand nombre de petites verrues chitineuses, brunâtres, les unes solitaires, les autres réunies en groupes plus ou moins riches par y^^ ^^^'^iiW Vh Uiemalaslor vespertilionis o*, face ventrale. (1) Uelleh C, Loc. cit., p. 301. REVISION HK LA FAMILLK DKS IXODFDliS 171 des écussous à hurds festouiiés : un écussoii marginal étroit s'étend du bord antérieur jusqu'auprès du stigmate ou jusqu'au bord postérieur en se reliant à son congénère, terminé en pointe en avant, élargi en arrière, où il occupe environ le dixième de la largeur du corps et où les verrues sont rapproebées ; une zone longitudinale mince, à peu près de même' largeur, sans épaississe- ment en surface, à verrues peu nombreuses et isolées ; en dedans, un écusson médian large, très épais sur les bords, où les verrues sont nombreuses, moins dans le milieu, où elles s'écartent. Des poils courts, lins, insérés çà et là sur les verrues. Face ven- trale à orifice génital situé en regard des espaces intercoxaux des deuxième et troisième paires de pattes. En arrière commence un cadre en ogive tronquée, qui se continue par deux plis longitudi- naux rectilignes, atteignant le bord postérieur, limitant à peu près la moitié de la largeur du corps, reliés vers le milieu de la lon- gueur du cadre par un pli transversal. Ce cadre embrasse dans sa moitié postérieure un cadre semblable (cadre anal), qui en occupe le tiers de la largeur et dont le pourtour antérieur contourne Fiiï. 28. — Hnaiialaslor vesper_ tilionis cr^ : rostre, face ven- trale (X îi3). Fig. 29. — Ihvmalastor vespertiiio- itis cf '• A, hypostome (X ^'*) ; '^ chélicôre droite, face dorsale ; IV la même, face ventrale (X 2;î8). l'anus. Cadre stigmatique finement fovéolé, s'étendant uu peu sur la face dorsale, en ovale court, grand (égal aux bancbes de la qua- trième paire de pattes), à péritrème arrondi, saillant, situé eu dedans et en avant. Ecusson très étendu quand il est bien déve- loppé, laissant libre la zone située autour des liaucbes et le pour- tour du cadre médian et des stigmates ; de nombreuses verrues à pourtour chitineux plus ou moins étendu, daus ces espaces non 172 G. NKUMANN épaissis; poils plus aboodants (|irà la face dorsale. — Uostrc pres- que toujours infléchi perpendiculairement du côté ventral et à peine visible à la face dorsale {Eschatoccphalm). A?a.sT quadrangulaire, un peu plus large eu avant qu'en arrière et recouverte un peu par le bord antérieur de la face dorsale; évidée en cintre à sa face ventrale, où elle se prolonge de chaque côté par deux pointes courtes, mous- ses et épaisses; quelques verrues éparses à la face ventrale ; une épaisse bande chitineuse transversale dans le quart postérieur de la face ventrale, qui porte en avant deux grands grou- pes latéraux de verrues, dont quelques-unes pilifères. Longueur du rostre (des pointes pos- térieures de la base jusqu'à la pointe de l'hy- postome) 660 y. ; largeur 500 jjl. Chélicèrcs lon- gues de 720 a, dout 120 pour le doigt ; celui- ci allongé, étroit, terminé par une dent bifide, peu courbée et relevée en avant ; apophyse interne située un peu eu avant du milieu, en forme de petite pointe mousse, rétrograde, à longue base antérieure ; apophyse externe longue, portant en avant quatre ou cinq peti- tes dents, suivies de deux autres dont la basi- laire est forte, flypostomr lancéolé, échancré à sa pointe, réduit à une lame mince et trans- parente, qui poi"te seulement quelques (lenti- cules marginaux près (le sa pointe. Palpes piri- formes, dépassant un peu l'hypostome eu avant, très écartés à la base, formés de quatre articles : un basilaire très court, deux fois aussi large que long, les trois autres réunis en une masse piriforme, partagée vers son milieu par une (fausse) articulation, qui n'est visible que sur les individus bien chitinisés; le troisième article a son sommet tronqué obliquement en dedans sur sa face ventrale, qui porte là le quatrième article, petit, plat, pourvu desoies longues et nombreuses. Sur le deuxième et le troisième articles, sauf sur la troncature de celui-ci, de nombreuses verrues sétigè- res, plus abondantes à la fa('(; dorsale. — l'ullcs très grêles, plus longues (juc le corps (la première a ()"""30, la deuxième 5'""m0, la M Fig. 30. — Eiema- laslor vespertilio- nis cP" : Patto de la promicTti pairo (X 1«). REVISION DE LA FAMILLE DES IXODIDÉS 17:3 Fi^'. 31. — Hœinalastor vesper- tilionis c^ : Ainbulacre (X 110). troisièniu (in""2o, l;i quatrième T'"'".")!)). llaiiclius aplaties, aussi larges que longues, croissant de la première à la qualrième, presque contiguës, groupées dans la moitié antérieure du corps ; la pre- mière avec une épine chitineuse avortée à son angle postérieur. Deuxième article presque cylindri- que, renflé à l'extrémité distale, plus long que la hanche, plus court et plus épais que les articles suivants. Les troisième, quatrième et cinquième à peu près égaux entre eux, chacun plus de deux fois aussi long que le deuxième; le troisième pourvu d'une fausse articulation près de sa base. Tarses un peu plus longs que les arti- cles précédents, celui de la première paire indivis, atténué dans son quart distal, les autres partagés par une fausse articulation en deux articles inégaux (le basilaire plus court, le distal lon- guement conique) ; à tous les tarses deux ongles et un ambulacre à ventouse à long pédicule. Des poils longs et nombreux sur tous les articles, sauf les hanches. Femelle. — (]orps ovale, renflé à l'état de réplétion, aplati à jeun, long de 4 à (Vn'û^ large de 2 à 4"»'" (Sn^^sur 6™°» en réplétion), d'une teinte variant du jaune clair au jaune terreux à jeun, gris verdâtre terreux à l'état de réplétion ; pattes un peu plus foncées. Extrémité antérieure tronquée carréineutpour l'insertion du rostre. A jeun, un épais bourrelet marginal dorsal, qui s'atténue en avant vers la moitié de la longueur de l'écusson, pour se perdre dans les bords de celui-ci. Ecusson brun clair, allongé, lancéolé, plus large vers son milieu, de l""n6 à V^'^d sur Inr^O? à Immy. Quelque- fois un pli dorsal médian, longitudinal, allant du milieu du corps au bord postérieur ; (.le chaque côté un pli i)arallèle, moins prolongé en arrière, s'étendant en avant jusqu'au-delà de l'extré- mité postérieure de l'écusson. A la face ventrale, vulve située en regard des hanches de la troisième paire de pattes, contournée en avant par un pli inince, qui se continue en arrière par deux plis longitudinaux s'écartaut peu à peu de manière à limiter au bord postérieur du corps un espace à peu près triple de leur écartemunt antérieur. Ce cadre embrasse dans sa moitié postérieure un cadre anal semblable à celui du nvàle. Anus et stigmates comme chez le d74 NEUMANN mâle. Tégument miDce, à plissenieuts très fins, sinueux et paral- lèles, sans écussons. De longs poils blanchâtres très abondants, sur toute la surface du corps, sauf sur l'écusson et les deux tiers ar^jwi.iVjj^i'^S'^-^ Fig. 32. — Hicmalastor vespertiiionis 5' : rostre, A, face dorsale; B, face ventrale ( X 4U). antérieurs du cadre anal. — liostrc .souvent infléchi vers la face ventrale, à hase plus large que longue, largement arrondie en arrière à la face ventrale, un peu recou- verte en dessus par le bord antérieur du corps, brune à son exlrémité anté- rieure et sur les côtés, étirée en une poiute mousse saillante sur le milieu de chaque bord latéral ; aires poreuses bien développées : quelques poils lins à la face ventrale. Longueur du rostre (de son bord postérieur à l'extrémité de l'hypo- stome) 1050 [x; largeur 800 ix. Chélicères longues de 1170 a, dont IGO pour le doigt. Celui-ci allongé, étroit, longue- ment fendu à son extrémité, qui est à peine courbée, mais porte en arrière une petite dent latérale ; apophyse externe allongée, pourvue en avant de cinq ou six dents, dont la postérieure plus grosse, et, vers sa base, d'une dent forte, triangulaire. Hifpostoiin' longue- ment lancéolé, couvert de dents longues et aiguës, formant sur chaque moitié (|ualr(; (ou cin(j) files longitudinales de 10 à IS Fig. 33. — Hœmalastor ves- pertiiionis 9 ■• A, hypo- slonie (X B5) ; 1?, cliéli- cèrc fjrauelie, face dursalc (X ^2o). REVISION DE LA FAMILLE DES IXODIDÉS 17Î) deuts chaciiiK' (ces dents foinieiiL des ran;;ées transversales ohli ques dont quelques-unes en contiennent cinq au lieu de quatre). Pnlpea rappelant ceux (Vlx. rednviufi, aplatis latéralement, un peu excavés à leur face interne, le deuxième et le troisième article à peu près de même longueur. — Padcs semblables à celles du mâle, mais un peu plus courtes; les hanches moins ra|)pr()chées, surtout celles de la quatrième paire; quelques poils, mènie sur les hanches. Nymphe. — Corps ovale, long de 1 à 2'"'^, jaunâtre ou rougeâtre; écusson plus long que large. Des soies courtes, éparses, plus abon- dantes que chez la larve. Rostre semblable à celui de la larve, mais plus développé. Pattes relativement plus longues. Larve. — Corps ovale, long de Qn^ms à lmm2, jaunâtre à jeun, rouge sanguin à l'état de répléliou. Ecusson penlagonal, aussi large que long. Quelques soies courtes éparses sur les deux faces du corps. Rostre non indéchi, presque semblable à celui de la femelle, mais l'hypostome n'a que deux files de dents sur chaque moitié ; apo- physe interne du doigt de la chélicère allongée et terminée en avant par une assez forte dent; apophyse externe allongée, à quatre dents suc- cessivement croissantes d'avant en arrière. t'K- «ii- — ^■'^"'«/«s- ,^ , , , , , tor vcspcrtiiioms, Pattes de longueur moyenne, les hanches de i;,rve, : chélicère la première paire pourvues d'une petite épine ttauch.-, face dor- rétrograde à leur angle postéro-interne. '''' " ^ ''" ^' Habitat. — Cette espèce habite les grottes et cavernes et doit vivre sur les diverses Chauves-Souris. La description ci-dessus est faite : 1" d'après 14 individus mâles, dont 2 recueillis par M. Ch. Janet dans des carrières souterraines creusées dans la craie aux environs de Beauvais; les autres, recueillis dans des grottes, font partie de la collection E. Simon et proviennent : 3 d'Abeille (Ariège), 2 d'Aspradels (Pyrénées), 1 d'Espezel (Pyrénées), 1 des Baux (près Arles), 1 de Penne (Tarn), 1 de Serres (Hautes-Alpes), 1 d'Alsasua (Cuipuzcoa), 1 d'Orduna (IJiscaye), l d'AiivFezza (près de Tlemcen, Algérie) ; 2» d'après 4 individus femelles, provenant des grottes suivantes : Bize (Hérault), Minerve (Hérault), Puivert (Aude) et de la Carniole icoll. Simon) et une provenant des Chau- ves Souris de Banyuls (coll. ïrouessart). Les larves et les nymphes décrites ici provenaient île Chauves- 176 G. NEUMANN Souris de Banyuls et de Ijitche, de Hhiiuilophus sans patrie indi- quée (coll. Trouessart), de hhinolophus ferrum equinum et Uh.Euryalc de la grotte de Karstes, près Trieste (coll. A. Poppe). Les spécimens étudiés par Frauenfeld venaient des grottes d'Adelsberg (Carniole) et de Skednenza (Mokrizberg). D'après G. Joseph (1), on trouve cette espèce dans presque toutes les grottes de la Carniole, où vit Hhinolophus ferrum equinum, surtout dans le voisinage des points habités par cette Chauve-Souris, non sur elle, mais sur les stalactites des grottes. D'après Kolenati, ses Sarconijssus flaripes, S. brecipes, s. hispi- dulus, S. Kochi, llœmalastor gracUipes se trouvent sur les parties charnues et grasses des lianes de Rhinolophus hippocrepis, Rhin, ferrum equinum, Rhin. Eunjale, Rhin. Blasius, Rhin, clicosus, ou dans les grottes qu'ils fréquentent, en Moravie et dans toute l'Eu- rope, ainsi que le prouvent les collections des princi[)aux Musées. Les deux individus mâles, d'âges dilléreuts, observés par L. Koch et dont il a fait deux espèces nouvelles d' Ëschaloeephalus, provenaient de cavernes du Jura franconien. Canestrini et Berlese disent que les /.rot/e*- vespertilionis dont ils disposaient avaient été pris sur Rhin, ferrum equinum. 11 résulte de ce qui précède que Hœmalastor vespertilionis a une aire extrêmement étendue, qui n'est pas limitée à l'Europe, com- prend l'Algérie et probablement d'autres régions encore. 2. H^EMALASTOR KXAiiATUs (Koleuati). Synonymie. — Sarconyssus e.caratus Kolenati, 18y7 (2j. «Mâle brun jaunâtre, femelle noir brunâtre; corps en ovale court, un peu plus étroit en avant qu'en arrière; tète, palpes et pattes jaune très clair, ces dernières aussi longues que l'abdomen, mais plus longues que dans Sarconyssus [lut ipes ; écusson ovale, plus étroit en avant, brun noirâtre, sans sculpture, brillant, avec quatre sillons rayonnant du bord antérieur et dirigés en arrière; pattes aussi longues que le corps, y compris la tète; corps non étranglé sur les côtés, grossièrement granuleux ; dans le milieu du dos, au niveau de la ligne des stigmates, une dépression circulaire pro- (1) .\o^Ei'\i (i[iiiln\, Systeinaliaclii'r Verzeichniss drr in deii Troiifslciitdrdttrn von Krain einhcimischen Arlhropoden. Bcrliner riitomolo^'isclie Zeilsclirift, XXVI, p. l(i; 1882. (2) Kolenati V. A., Die l'urasiien der Cliiroptern, p. 22: hnsdcii, 1837. — ISeilnigc zur Keimlntss der Araclinideii. Silzungbcr. d. iiiallitiii.-ii.ilurw. Classe il. k. Akail. il. Wissenschaflcn, xl, p. 57u; pi. I, tJK- -; Wk-n, I.SGO. REVISION DE LA lAMILLE DES IXODIDÉS 177 fonde, d'où parlent trois sillous aussi profonds dirigés en arrière, et de chaque côté un qui se dirige vers le stigmate correspondant; en avant des sillons et sur le bord, entre eux et en arrière d'eux, des soies éparses, plus serrées vers le bord postérieur; face infé- rieure noir foncé, sans soies ; au niveau des pattes de la troisième paire, de chaque eùté, deux plis sillons un peu courbes, dirigés en arrière ; autour de l'anus, un sillon courbe ouvert en arrière. — Longueur du corps, 2^"^d. » Sur Mi/odta murinus, seulement dans la grotte de Bejciskala, près Adanistlial (Moravie); très rare. Recueilli par Kolenati. — Types dans la collection de l'auteur. » (Kolenati). Peut-être faudrait-il identifier ce Sarconifx.'^ua exaralm à Ifivma- lastor vespolUionis. Le seul caractère particulier offert par la des- cription et par la ligure consiste dans la dépression circulaire et les sillons dorsaux. S'ils étaient accidentels (pas même individuels, comme je suis porté à le croire), celte espèce serait à supprimer et à fondre dans Hœm. veapertilionis. 3, H^MALASTOR NODULiPES (Ivolcnati). Synonymie. — Sarconyssus nodulipes liolenaii, 1860(1). « Ovale, brusquement atténué en avant, présentant sa plus grande largeur au niveau de la dernière paire de pattes, un peu rétréci eu arrière de ce point, puis atténué insensiblement en arrière et terminé par une courbe surbaissée. Gris bleuâtre (vivant), palpes et pattes rouge brun. Pattes presque deux fois aussi longues que le corps, les antérieures pas plus courtes que les autres: toutes les extrémités distales des articles renflées. Ecusson brun, brillant, court, en ovale large, égal au quart de la longueur du corps, rétréci eu arrière, un peu rétréci angulairement sur les côtés en arrière, grossièrement ponctué en avant; deux sillons longitudinaux dans le milieu, treize courts sillons au bord postérieur. Face dorsale du corps glabre; face ventrale pourvue de courtes soies éparses, et de chaque côté deux sillons courbes; autour de l'anus, un sillon courbe, fermé en arrière. — Longueur du corps, 5'""^2. — Mâle inconnu. » Sur Myotux inuriaus. seulement dans la grotte de Bejciskala, près Adamsthal (Moravie); très rare. Recueilli par Kolenati. — Types dans la collection de l'auteur. » (Kolenati). (1) Kolenati F. A., Beitnige zur Kenntniss der Àrachniden. Sitzungsbcr. d. mathcm.naturw. CUisse d. k. Akad. d. Wissenscli., XL, p. IJTfi; pi. I, fip. 3; Wien, Mém. Soc. Zool. do Fr., i^m. xii. — 12. 178 (i. NEÙ.MANN 11 est prol)al)le qu'il s'agit encore ici iVlhvmulaslor cespertilionis et que les caractères un peu particuliers sur lesquels Kolenati l'onde ce Sarconyssus noduUpes dépendaient de l'étal avancé du développe- ment réalisé par ses (ou son) type. On remarquera que cette l'orme a absolument la même origine que la précédente et que l'auteur lesdit toutes (k-iix très rares. 4. ll.K.MALASTOR cRASsiPES Kolsnati, 1857 (1). (( Rouge sanguin foncé ou brun rouge, brillant ; à la face supé- rieure, des soies jaunes éparseset de i)elits écussons ponclilormes, creux. Pattes très fortes, à peine aussi longues que le corps, ponc- tuées aussi en creux. A la face inférieure du mâle, deux sillons courbes (un de cliafiue coté), divergents en arrière, réunis en avant de la fente génitale; un sillon courbe contournant lanus, à branches divergeant en arrière et réuni aux sillons latéraux par deux autres qui se dirigent oblifiuement en avant vers les stigmates. A l'insertion de la première paire de pattes, une longue dent oblique rétrograde ; à celle des autres paires, deux petits mamelons pointus, brun noir, rétrogrades. Ecusson de la femelle atténué en arrière, presque rond, un peu élargi, tronqué et échancré en avant, atténué et un peu échaucré sur les côtés en arrière, s'étendant seulement jusqu'au niveau de la troisième paire de pattes, ou atteignant un peu moins du tiers de la longueur du corps; à la face inférieure, de chaque côté de la vulve, un sillon |)lusieurs fois courbé, dirigé en arrière et eu dehors, plus un sillon médian, étendu de l'anus au bord posté- rieur, divisé un peu en arrière de l'anus eu deux branches qui vont obliquement rejoindre le sillon externe correspondant dans la dii-ec- tion du stigmate. — Longueur du mâle, !2"""G; de la femelle, o'^^ii. )) Sur Hhinoloplius clivosus. A Kretschniar (Egypte). Recueilli par Zelebor. — Types dans la colleclion de l'auteur, dans le k. k. Hof-Naturalien-Cabinel de Vienne. » (Kolenati). Cette description et les figures séparent nettement cette espèce des //.r///tt/a.s7or précédents, particulièremenl parla forme des pattes, celle de l'écussou de la femelle et les sillons de la face ventrale. Mais il n'est pas certain qu'il s'agisse réellement d'un //.(///(//'^s/ù/'. plutôt que d'un y.rm/cs ou même d'un UivmaphysaUs; car les renseigne- ments donnés sur le rostre sont insullisaiils. (I) Kolenati K. .\., EinUje Araciiniden is dcr Arachnidcn. Silzungsber. d. malhem.-naturw. Classe d. k. .Vkad. d. Wisscuscb., XL, p. o78; pi. II, flg. o; l«tJO. HKVISION Dl-: L\ KAMILI-K UKS IXODIDKS 17'J O. H.liMALASTOR LONGIROSTRIS C. L. Kocl», 1844 (!]. Koch ne coiiiuiissiiil que la femelle ; la (lescri|)li()n el la ligure (ILi'il eu (loiiiie fournissent les caractères suivants : Corps plat, ovale, à bord postérieur arrondi et un peu anguleux, de teinte jaune de soufre. A la face dorsale, un rebord large, épais, un peu calleux, partagea son bord postérieur en 14 (!) segments par des sillons superficiels, rayonnants. Ecusson ovale, tronqué carré- ment à son bord antérieur, un peu reufb', irrégclièrenient ponctué, plus fortement en avant ([u'eu arrière, avec deux petites dépressions au bord antérieur; en arrière desquelles sout deux silloQs longitu- dinaux assez [trofonds, ([ui s'étendent environ sur le tiers de la lon- gueur de l'écusson ; celui-ci à fond rouge brun, le centre eu losange longitudinal foncé, limité 'par un cadre jaune clair, prolongé en pointe jusqu'au bord i)0stérieur, à sommet antérieur prolongé pour embrasser une tache marginale jaune rougeàtre; des ponctuations brun rouge. Hostie de la teinte du corps, à base trapézoïde, presque aussi lougue que large, plus étroite en avant, un peu rentlée à sa face dorsale ; aires poreuses écartées; appendices du rostre un peu plus longs que sa base; palpes allongés, arrondis à leur extrémité, comprimés sur les côtés. Pattes longues, surtout celles de la qua- trième paire, peu épaisses, iuermes, rouge brun, sauf l'extrémité distale des articles, qui est jaune; hanches aplaties, presque demi- circulaires; deuxième article un peu plus long que large. — Loti- (jueur du corps, base du rostre seule comprise : 6'"™G. — Patrie : Brésil. Cette espèce, la seule dont C. L. Koch ait constitué son genre Ihi'malastor, est bien caractérisée par la forme de la base du rostre, et les nuances des diverses parties. 6. H/EMALASTOR BREViPEs Neumauu, IS99. Synonymie. — Eschatocephalus crassipes .losepli, 1882 (2), non Hiciiuilaslor nasstpes Kolenati. u Longueur o'U'ua ; largeur .'{'""'. Plat, particulièrement à la face supérieure, ovale, mais un i)eu plus allongé que E. gracilipes (H. res- (l) Koch C. L., Sysleiuatische UehersiclUuber die Ordnung der Zecken. Archiv fur Naturgeschischte, X, Jalirg., I, p. 2.2.:]; ISii. - Uchersicht des Aiarltiiideii- syatcin);, H. 4, p. t'J; pi. VII, tig. 2j; lNi7. [2] Joseph Gustav, Sysleinalisches Verzeii'hnias der in der Iropfstein-Gri/tle van Krain einheiinischrn Arth.ropodeii IVTlirn r riUcmiol. Zritsrhrift, .\.VVI, p. 16; 1882. 180 G. NEUMANN pertilionis), jauûàtre pâle uniforme, jaune grisâtre au milieu de la face supérieure, d'uu brillant gras ; tronc et écusson céphalique glabre en dessus, avec des ponctuations confuses. Pas d'yeux; à leur place un long poil tactile. Palpes et rostre de même longueur. Uu faible bourrelet marginal à la face supérieure du corps. Des poils serrés à la face ventrale. Pattes à poils épars, aussi longues que le corps, plus courtes et plus trapues que dans E. gracitipes {H. vespertilioms), le premier et le troisième articles cachés (?). Ongles aigus, finement dentés, avec une ventouse plate à leur base. » Mâles seuls connus, trouvés libres sur les stalactites à Ibanska jama, Goba dol, etc. Vit probablement sur Miniopterus Schreibersi. » (Joseph). Cette espèce n'est que provisoire. Un seul caractère, la brièveté des pattes, peut la faire supposer légitime. On serait tenté de l'identifier à Uœm. crassipes Kol., si les deux espèces n'habitaient pas des pays aussi distants que la Caruiole et l'Egypte. 11 n'est même pas établi qu'il s'agisse réellement d'un Hœmalasîor. 7. HiEMALASTOR ACUTiTARSUs Karsch, 1880 (1) Je ne sais de cette espèce que ce que Karsch en a écrit : (( Subniger, scuto dorsali, palpis, pedibus pallidioribus, llavido- brunneis, dorsoglabro, non impresso-punctato, sulcis lateralibus profundis, margine postico trilobato, corpore depresso, subovali, anteriora versus paulo angustato, pedibus compressis, tarsis ver- sus apicem valde attenuatis, ano submarginali. » Long. corp. cum palpis 8"^^, lat. ca. 3-3™™. » Patria : Japonia (D. Hilgendorf coll.) ». III. Aponomma, genus novuni. Synonymie. — Ixodes (ex p.) Latreille, 1796 (2). Ophiodes Murray, 1879 (3). Pas d'yeux. Base du rostre ordinairement pentagouale, à bords latéraux très courts du côté dorsal. Palpes longs. Mâle à corps plus large ou presque aussi large que long ; face ventrale nue, (1) Karsch F., Vicr neue Ixodiden des Uerlinrr Muséums. Mitttuil. d. Mûn- chener entom. Vereine, p. 142, 1880. (2) Latreille P. .V., Précis des caractères génériques des Insectes, p. 197; 1796. (3) MijRHAY, A., Economie Entomolog y, p. 203; s. d. (1879). (Le nom f^énériquc Ophiodes ne peut être conserve^, étant préoccupé par un gi'nr<> de Scincoldés). REVISION DK LA FAMILLE DES IXODIDÉS 181 sillons sexuels très divergents en arrière, sillon ;in;il en arc de cercle ou en ogive, ouvert en avant, rejoignant les sillons sexuels, sillon ano-marginal impair. Ecusson dorsal couvrant toute la face supérieure et ordinairement marqué de taches vert métallique. Péritrèmes en virgule. Fcnudle à écusson moins long ou à peine plus long que large, ordinairement marqué de trois taches vert métallique, disposées en triangle. Sillons delà face ventrale comme chez le mâle. Péritrèmes plus courts, moins atténués à l'extrémité postéro-externe. Exotique. Vit presque exclusivement sur les Ophidiens et sur les Sauriens. Par sa coloration et les sillons de la face ventrale, le genre Apo- nommn est voisin du genre Amblijomma, dont il diffère surtout par l'absence d'yeux et la forme du corps. L'absence des yeux et la lon- gueur du rostre ont généralement fait ranger les espèces de ce genre parmi les fxodes, mais elles s'en éloignent parla conforma- tion générale. CLEF ANALYTIQUE DU GENRE APONOMMA (1) A. Mâle p, ( marqué de taches vert métallique. . a ( sans taches vert métallique b a. Taches de l'écusson ^ cinq Gervaisi {[) au nomhrede. . j neuf exornaluin (2) u y . \ dépourvu de sillon marginal profond. c } pourvu d'un sillon marginal profond. e ! creusé de fossettes. Corps plus large que long transversale (4) uni. Corps plus long oa aussi long que large d d. Tarses des trois der- \ atténués à leur extrémité Istve {o) nières paires . . | bossus à leur extrémité. ...... polilum (6) p. ( marqué de taches plus claires. . . . decorosuiii (8) ( concolore, brun rougeâtre /' f. Tarsesdes trois der- ( atténués à leur extrémité trachysauri {!) nieres paires . . ^ bossus à leur extrémité concolor (10) B. Femelle / marqué de trois taches vert métal- \ lique a r cusson \ 1 brun rougeâtre, concolore, sans taches ( vertes . c (I) Les nombres entre i)ari'ntlièses à la suite des noms d'espèces indiquent le rang de celles-ci dans la description. — Ce tableau ne comprend pas A. globulus et A. tpsludinis, que je n'ai pas vus. 482 G. NKUAIANN f au moins aussi large que long, ponc- _ \ tua lions grandes, éoartros. . . . . Gcrvaisi (i) a. Ecusson ', . , , , I aussi long ou plus long que large, [ ponctuations fines, rapprochées. . b h. Tarses ^ éperonnés exornatum (2) l non éperonnf'^s trimaculatum (3) c. Corps \ '^"'" P'"^ ]i\Tiie que long transversale (t) ' ( plus long que large d d. Ecusson \ P'"^ '^'•"♦^ q"'^ '"°- r aussi long que large, triangulaire. /' e. Ecusson à pimrtua- ( rares, petites Ireve (o) '^'""^ ■■■■■■( nombreuses, profondes trachysauri ((j) /'. Tarses l trois fois au plus aussi longs <|ii \ larg es (h'i-(irosiim (7) (juatre fois au moins aussi longs ([ue [ larges hijtlromuri (9) 1. Apono.mm.\ (terv.\isi (Lucas). Synonymik. — ? iTodes ophiophUnn WhWi'v {[). I.rodes (iervnisi Lucas (i). Ainhiyotinna arcanuni Karsch (3). Opliiodes ophiophilus Murray (5). Ophiodes (ierralsii Murray fo). I.rodes ranniensn Supino f6). Iconographie. — Miiller (1), Duj^ès et Milne-Kdwards ('i), Supino (6). Descrtvtig.n. — Mâle. — Corps (rostre non compris) aussi larjje ou presque aussi lar|j;e (|ue long, vaguement quacirangulaire ou orbiculaire, long de S"»™ à S""»,^ (rostre compris), large de S'^^o à ;}mm Ecusson couvrant toute la face dorsale, glabre ; sillons cervi- caux très courts, à peu près semblables à ceux de la femelle ; ponctuations très nombreuses, profondes, grandes, inégales; onze festons postérieurs à séparations courtes et itiofondes; sur un fond (Il MûLLER .1., Ixodes o{>liio|»liiltis, eine neue Zecken-Art, nufeinerScliliiinir (jelunden. Nova acta natura- curios., .\V, pars II, p. :>:n, pi. LXVIl; 1S3I. (2) Lucas H., Ixodes Gervaisii et fuscolineatus. Hiillctin de la Société ento- mologique de France, V, p. xci.\ ; 1847. (3) Karsch F., Westafrikanische Arachniden ges^aiinnclt von II' Falkcnsti'in . Zeitschr. f. die ges. Naturwissenschaft, LU, p. 330; 1871). (4) DuGÈs A. et MiLNE-EiJWAnns. Les Arachnidef:, alhis, pi. .\XV1I, lig. 1. Le Règne animal, par G. Guvier. F^dition Masson; s. d. (îî) MunnAY .\., Eronoiiiic lititninologn, p. 204; s. d. (187!)). f(i) Supino F., Nuovi Ixodrs drlhi Uinmini'i, \\. I.'t; pi. 11, lig. I :> ; IS<)7. REVISION DE LA I AMILLK DF.S IXODIDÉS \H-A Fig. 35. — Aponoiuuia tier- caisi c^, face ventrale. 1)111 II rougeàtre et plus clair sur les bords, ciuq i^raudes taches vert nK'talli({ue, uioius apparentes sur les plus grauds individus, parfois pres- que obsolètes : une médiane, en arrière de la surface comprise entre les sillons cervicaux ; deux sub-marj^nnales, pai- res. all(»iii;ées, à bord interne sinueux, dans les deux tiers antérieurs ; doux postérieures, paires, séparées sur la lii^ne médiane, rapprochées de la tache impaire par leur extrémité antérieure, et de la tache submariiinale correspon- (laiilc par leur bord antéro-externe, à bord postérieur sinueux et souvent en- tamé profondément par le fond, qui divise presque la tache eu deux. Face ventrale brun rouiîeàtre, ji^labre ; le bord postérieur un peu festonné par le prolongement des divisions de la face supérieure. Orilice sexuel assez large, en regard de l'intervalle des hanches de la deuxième et de la troisième paire ; sillons sexuels très écartés en arrière du niveau des hanches ; anus reporté en arrière ; sillon anal en demi-cercle ouvert en avant; sillon ano- marginal court. Péritrèmes grands, subtrian- gulaires, allongés transversalement. — Rostre à peu près de mêmes dimensions que celui de la femelle, à base semblable (sans aires poreuses). Chelicères à doigt long de 160 a ; apophyse interne transversale, atténuée en dedans, large et recourbée en de- hors, l'externe à une seule dent forte. Hypostome et palpes comme chez la femelle. — Pattefi : une seule épine, courte, à toutes les hanches ; deux éperons consécu- tifs, le terminal plus grand, aux yi^ 37 tarses des trois dernières paires ; uirsos le reste comme chez la femelle. '*' P^''' Fii,'. .%. — Aponomnm (iervaisi c^ : stiij- mate droit. — Àpoiwinina Gerrrtisi, : I" et 4* paire du r^ ; >.• de la i. 184 G. NKUMANN Femelle. — Corps épais, plus large en arrière qu'en avant, large- ment arrondi aux deux extrémités, de couleur générale brun rou- geâtre, pouvant atteindre 10™™ de longueur sur 7™™ de largeur. Ecusson eordiforme, au moins aussi large (jue long, à contour un peu sinueux, largement arrondi eu arrière, bien échancré en avant, glabre; sillons cervicaux courts, larges, profonds, concaves en dedans ; des ponctuations grosses, éparses ; trois grandes taches vert métallique, plus ou moins délimitées, couvrant la plus grande partie de l'écusson, parfois peu brillantes, formant triangle : deux paires, antérieures, chacune bordant le sillon cervical corres- pondant, une impaire postérieure. A la face dorsale, quatre sillons antérieurs, symétriques, courts ; suivis de trois autres sillons plus courts, et enfin de trois ou cinq sillons, longs, d'autant [)lus (ju'ils sont plus rapprochés de la ligne médiane ; des poils très courts, Fig. .38. — Aponoiiima Gervaisi : A, écusson de la Q; li, doigt de la chélicèrr gauche, face dorsale (o^, X 280; y, X 2U0). épars ; des ponctuations fines, éparses. Face ventrale, à ponctua- tions et poils comme à la face dorsale. Orifice sexuel étroit, situé un peu en avant du niveau des hanches de la deuxième paire. Sillons sexuels très écartés en arrière ; anus un peu en arrière (\\\ milieu de la longueur du corps ; sillon anal en V ouvert en avant ; sillon ano-marginal long ; stigmates petits, ovales, obli(|ues en arrière et en haut, à fente allongée. — Roslre étroit, d'un tiers plus court (|ue l'écusson ; sa base dorsale près de deux fois aussi large que longue, airoudie sur les côtés, encastrée dans l'écusson; aires poreuses grandes. Chéliccres à doigt long de 175 a ; apophyse interne assez antérieure, transversale, en croissant ; apophyse REVISION I)K LA KA.MILLK DKS IXODIDKS ISS externe à trois dents i»rogressivemeut croissantes. Iff/poxtome spa- tule, à nombreux denticules antérieurs, suivis, sur (•lia(|Ut' moitié, de trois files lonp:i(u(linales de 7-9 dents, puis de denticules sqiia- miforujess'étendant sur près de la moitié postérieure, l'alpes longs, le deuxième article atténué à la base, deux fois aussi loni:; que le troisième, le quatrième très petit, caché dans une fossette du précé- dent, à nombreux poils terminaux ; des poils uiariïinaux sur le deuxième et le troisième article. — Pattes brunâtres, de longueur médiocre, épaisses, à poils rares et courts. Hanches courtes, petites; une ou deux épines très courtes, égales, au bord postérieur de celles de la première paire; une seule à celles des trois autres paires. Tarses trois fois aussi longs que larges, ceux de la première paire plus longs et renflés au niveau de leur fausse arti- culation, tous bossus près de leur extrémité ; un petit éperon terminal ; caroncule petite, atteignant à peine le quart basilaire des ongles. Fig. 39. — Apononi ma Gervaisi ^' : hypo- stome (X 70). Nymphe. — I^onguede 4™™ (rostre compris), large de 3""", plus en arrière qu'en avant ; jauue brunâtre ; glabre. Ecusson plus large que long, subtriangulaire, jaune rougeàtre varié, sans tache; sil- lons cervicaux assez longs. Rostre presque aussi long que l'écus- son. Tarses sans éperon. Pour les autres détails, rappelle la femelle. D'après : 12 mâles, 4 femelles, 1 nymphe recueillis par Lucas (type) sous les écailles d'un Python molurns, des Indes (Muséum de Paris); 4 nymphes sur un Sepedon hœmnchntes du Sénégal, un mâle et une nymphe sur deux Python sp. du Sénégal (coll. Railliet) ; 15 mâles sur un Varan de la côte de Coromandel (Indes), par Mar- queste; 1 mâle sur un Python, par Rollinat (coll. Trouessart) ; 71 mâles, 1 femelle, 8 nymphes sur un Varan du Bengale (Ménagerie du Muséum de Paris); 2 mâles et 3 femelles sur un Naja tripu- rfmns (Muséum de Hambourg) ; 1 mâle {Anthlyomma arcanum) de Karsch, originaire de Chinchoxo, en Loango (Mus.de Picrlin). — [xodes varanensis Supiuo a été trouvé sur un Varanus sah-ator au Mont Catciu (Birmanie), et Isodcs ophlophitiis Muller sur un Dijjsas sp ?. 186 G . NEUMANN 2. Aponomma exornatum (Kocli). Synonymie. — Amblyomina exornatum Kocli (1). 1 rodes (lavomaculatus Lucas (2). Ophiodfs fJdrojnaculalns ^^urray (3). Jxodes rarafii Lewis (4). Description. — Mâle. — Diffère dM. Gervnisi par les détails sui- vants : Corps généralement un peu plus petit. Kcusson à ponc- tuations plus petites, peu inéjr, (In Sénéi.'al (!). Il s'agit, sans doute, d'un Pijlh'iu. (2.\ Lucas H., Ixodes triniaculatus /(. .s//. Annales de la Société entnmologique de France, (3), VIII, p. lxxvii; 1878. 188 NEUMANN Mâle. — Femelle. Inconnu. Kiij. 41. — Aponomma triiiiaculatuiitQ: tar- ses de la 1" et de la 4" paire. Forme voisine û'A. erornutuin, en dilïère par les détails suivants : Ecusson un peu plus allongé, à angles latéraux moins saillants ; ponctuations moins nombreuses. Sillons (les festons marginaux plus prolongés sur la face ventrale. Hostre plus long, plus grêle. Tarses près de quatre fois aussi longs (|ue larges, avec une bosse dorsale très développée ; pas d'éperon ; caroncule attei- gnant à peine le quart de la longueur des ongles. D'après 5 femelles de la Nouvelle-duinée (ou Guinée ?) recueillies par Rafïray eu 1878 sur Varaniis Icucostùjina, déterminées par H. Lucas (Mus, de Paris; et une fe- melle de Padang (Sumatra) sur Varanus salcator (coll. C. Parona). C'est probable- ment une simple variété d'.'l. exornatum. 4. Aponomma transversale (Lucas). Synonymie. — Ixodcs transversalis Lucas (1). Mâle. — Corps plat, rétréci en avant, très élargi en arrière, plus large (3™™) que long {2,^"'16) (rostre non compris). Ecusson brun rougeâtre, glabre, uni, sans ponctuations ou à ponctuations très fines, rares ; sillons cervicaux rectilignes, parallèles; derrière eux, deux larges fossettes, et à la périphérie Sou 7 sillons courts, rayon- nants ; sillons marginaux peu apparents, délimitant une bordure plus claire, étroite en avant, large en arrière, où elle est partagée en onze festons presque obsolètes. Face ventrale jaune rougeàti-e, concave, munie de poils très courts, peu visibles ; orifice sexuel en regard de l'intervalle des hanches de la deuxième et de la troi- sième paire ; sillons sexuels très écartés : anus vers le tiers posté- rieur de la longueur du corps ; pas de sillon anal apparent ; sillon ano-marginal large. Péritrèmes presque transversaux, en virgule courte. — Hoslre long de In^"", à base grande, un peu plus large que longue, ses angles postérieurs dorsaux un peu saillants. Chéli- cères à doigt long de 11)0 a ; apophyse interne allongée dans le sens (I) Lucas H., Revue cuviériinne de Guérin, 1844. — Ammlt inologiqiie de France, {1), III, p. (il, pi. I, fig.3; 1845. dr la Siieit'li' l'iili REVISION l)K L\ I A.MILLK DKS IXODIDES 189 du doigt, presque éi^ale à la moilit' de la longueur de celui-ci, à deux dents égales successives, au bout d'un niauche conique ; a[)Opliyse externe à quatre dents, les trois antérieures petites, la postérieure forte, la base atténuée en coin. Hypostonie large, spatule, échancré à son sommet, qui est pourvu de très nombreux denticules, suivis, sur chaque moitié, de deux files marginales de 7 à 8 dents. Palpes épais, le troi- sième article égal eu lon- gueur aux deux tiers du deu- xième, tous deux pourvus de poils distants sur leurs bords. — Pattes courtes, épaisses, brun marron ; hanches assez fortes, pourvues de poils et d'une épine courte au milieu de leur bord postérieur. Tarses trapus, ceux de la quatrième paire deux fois aussi longs que larges, tous pourvus de deux petits épe rons terminaux, suivis d'un semblable vers le tiers distal du bord ventral aux trois dernières paires ; appareil de Haller de la première paire au milieu de la longueur ; fausse articulation près du milieu de la longueur aux trois dernières paires; caroncule atteignant les deux tiers de la longueur des ongles. Des poils courts sur tous les articles. Femelle. — Corps renflé, très allongé dans le sens transversal, ayant ordinairement Immo de long sur 2m™o de large, pouvant atteindre 6™'" de long sur 8™^ de largeur, glabre, brun rougeàtre ou vert terreux. Ecusson triangulaire-cordiforme, à angles arrondis, le postérieur un peu échancré, renflé sur les côtés, brun rougeàtre, sans poils ni ponctuations ; sillons cervicaux profonds, atteignant le bord postérieur et partageant ainsi la surface eu trois parties, la médiane rectangulaire, les latérales triangulaires, presque moitié moins larges. Fare dorsale glabre, creusée de sillons-fossettes rayon- nants, dont un postérieur médian; onze festons peu apparents au Kig. 4i. — Aponoinma iransversale : A, doigt de la chélicèn^ gaucho, face dor- sale, Ç (X 135), cr" (X 140) ; B, écusson 9 ; C, hypostome ,-* (X 1^-J) ; L), tarses dos 1" et 4' paires de pattes cf. 190 G. NEUMANN bord postérieur. Face ventrale concave ou reuflée, glabre ; festons très courts au bord postérieur ; orifice sexuel large, saillaut, eu regard de l'intervalle des hanches de la deuxième et de la troisième paire ; sillons sexuels très divergents ; anus vers le quart postérieur; sil- lons anal et ano-marginal obsolètes. Péritrèmes ovales, allongés dans le sens transversal. — Rostre long de 1""" au plus, à base courte, près de trois fois aussi large (|ue longue; aires poreuses grandes, peu profondes, très écartées, obsolètes chez les jeunes individus. Chélicères à doigt long rie 210 a ; apophyse interne courte, subglobuleuse, à deux pointes courtes ; apophyse externe large, à trois ou quatre petites dents terminales, suivies de deux fortes dents presque égales, llyposlonie et [)alpes semblables à ceux du mâle. — Pa/fe.s semblables à celles du mâle. D'après 5 mâles et 25 femelles, prises sur l'ut huit Sebai. dans le contour interne de la cavité orbitaire (Mus. de Paris.), Par l'absence du sillon anal et sa forme générale, .1. transversale se place un peu en dehors du genre Aponomma. Il y aura peut-être lieu d'en faire un genre particulier, si quel(|ue espèce analogue vient à pouvoir y être rapportée. 5. Ai'ONOMMA L.+:vE, uova species. Mâle. — Corps à peu près de même forme que celui de la femelle, mais un peu plus large. Ecusson couvrant toute la face dorsale, brun rougeâtre clair, lisse, avec quelques ponctuations localisées aux angles antérieurs; des ponctuations microscopiques sur le reste de son étendue; festons postérieurs très courts; pas de sillon mar- ginal. Face ventrale blanc jaunâtre, à nombreuses ponctuations très lines, quelques poils rares ; orilice sexuel eu regard tles hanches de la deuxième paire; sillons sexuels très divergents en arrière; sillon anal en arc de cercle. Péritrèmes blanc laiteux, en virgule allongée. Kostre semblable à celui de .1. e.rornatuni ; doigt des chélicères long de 140 y.. Pattes comme chez À. exornatum, la bosse d«'S tarses peu prononcée. Femelle. — Corps en ovale couil, lentlé à la face dorsale, long de 3™"^o, large de S'"'"». Ecusson brun rougeâtre, clair, cordiforme, les angles latéraux correspondant au tiers antérieur de la longueur, les deux bords postérieurs excavés, l'angle postérieur arrondi; sillons cervicaux comme chez A. Gervaisi; ponctuations petites, rares, localisées dans les angles antérieurs. Face dorsale blanc j;iu- nàtre, glabre, à sillons très superliciels ; onze festons marginaux postérieurs très courts. Face ventrale de même teinte ; quelques poils REVISION DK LA FAMILLK DES IXODIDÉS 191 blancs disséminés; (nilicc sexuel en re{;ar(l de l'inlervalle des hanches de la deuxièine et de la troisième paire, anus assez posté- rieur; sillon anal en o<;ive lar^M'; sillon ano marginal court: bord postérieur festonné comme à la face supérieure, l'éritrémes yrands, pâles en virgule. — Rostre semblable à celui de A. Gervaisi et A. exornatum ; doij;t des chélicères lonii de 140 a. Hypostome large, à 6-7 dents par lile longitudinale. Palpes étroits. — Pattes semblables à celles d'.4. (jervaisi, la bosse des tarses peu prononcée. D'après (> mâles el 2. femelles recueillis par Lebrun, à Santa (^ruz (Patagonie) (Mus. de Paris). A ce lot se trouvaient mêlés 1 mâle et 1 femelle qui rappelaient .1. (icrcaisi, avec des taches métalliques moins apparentes et plus petites, mais les mêmes ponctuations. Les allinites des deux types sont si grandes que j.' serais porté à les réunir, si leur patrie n'était aussi distincte. La collection A. Poi)pe contient 1 mâle recueilli sur i\aj(i haje à Amonzette (?) et 2, femelles sur Dastjpcllis jusciolata à Banana (Congo), par P. Hesse. (). Aponomma poutum, species nova. Mâle. — Corps ovale, plat, long de .^^^i (rostre non compris), large de 4'"", jaune terreux dans toutes ses parties. Ecusson cou- vrant toute la face dorsale, concolore, glabre ; sillons cervicaux courts, concaves ; pas de sillon latéral ; festons postérieurs allon- gés, à séparations profondes et courbées en dehors; à peine quelques ponctuations extrêmement fines, sur les côtés. Face ventrale revêtue de poils très (;ourts et clair-semés; péritrèmes en virgule. Rostre long de l™m3; hypostome à 3 files de dents sur chaque moitié. Hanches de la première paire munies de deux épines courtes, mous- ses ; les autres inermes. Tarses courts, bossus près de leur extré- mité ; ongles longs, caroncule courte. Femelle. — Inconnue. D'après 2 mâles pris sur un Pijtkaii moluras, par KuUinat. .4. politum rappelle A. lœve par la couleur el l'absence de ponc- tuations de l'écusson. La forme générale, la taille, les particula- rités des pattes distinguent ces deux espèces. 7. Aponomma trachysauri (Lucas). Synonymie. — Ixodes trachysauri Lucas (1). (1) LicAs II., i\'ot(i sur une noucelle espèce du genre Ixodi's. .\nnales dr la Société ontomologique fie France, (4), I, p. i2o; 1861. 192 G. NEUMANN Mâle. — Corps en ovale court, deux fois au moins aussi large en arrière qu'en avant, plat ou un peu renflé à la face dorsale, un peu plus large (4m'"25) que long (4'"'"), rostre non compris. Fxumion brun rougeâtre foncé, plus clair eu arrière de Téchancrure anté- rieure; ponctuations très nombreuses, inégales, répandues sur toute la surface; sillons cervicaux très courts; sillons marginaux profonds, distants du bord, se rejoignant en arrière en contour- Fig. 43. — Aponoiinna Irachijsauri : écusson o^ et 9 • Fi;;. 44. — Aponomma trachy- sauri : doigt de la chéliccre gauche, 9 (X1^3), cf (X140). nant tout l'écussou, limitant une bordure plus large en arrière, où elle est divisée en onze festons profondément séparés, chitineux, les externes un peu plus longs (;ue larges. Face ventrale jaune rou- geâtre ou terreux, pourvue parfois de poils très fins, clair-semés; mômes festons (|u'à la face dorsale, plus longs, le feston médian et le quatrième de chaque côté (comptés d'avant eu arrière) précédés d'un tubercule plat, chitineux, brun. Orifice sexuel en regard de l'intervalle des hanches de la deuxième et de la troisième paire; anus assez antérieur. Péritrèmes en virgule, blanc laiteux. — Rostre à base dorsale rectangulaire, un peu plus large que longue. Chélicères à doigt long de 190 [x, renforcé à son extrémité libre; apo- physe interne courte, à deux pointes coniques superposées; apophyse externe à une seule dent forte. Hypostome spatule, à quatre files de cinq à sept dents chacune, sur chaque moi- tié, les dents externes plus fortes, celles de la file interne bien plus petites. Palpes peu allon- gés, le deuxième article deux fois au moins aussi loug que le troisième; le quatrième très petit, ventral. — Valtex fortes, épaisses. Fig. 45.— Aponomma trachysauri cf : tarses de la 1" et de la 4°" paire de pattes. REVISION l)K LA KA.MIIXh; DES IXODIDÉS lî)3 brun lougeàtre. Hanches bien développées; deux courtes épines à celles de la première paire; une seule aux autres, près de l'angle postéro-externe. Tarses de la première paire au moins quatre fois aussi longs que larges, leur pseudo article terminal un peu bossu et armé d'un petit éperon terminal ; ceux des autres paires plus courts, éperonnés et pourvus de trois ou cpiatre dents à leur bord ventral ; caroncule dépassant peu la base des ongles. Femelle. — Corps en ovale court (5"»°^ de long sur 4™"io de large pour un individu, 12™™ sur 10'»™ pour un autre, rostre non com- pris); brun rougeàtre foncé. Ecusson plus large que long, sub- triaugulaire, les angles antérieurs reportés sur la marge du corps, les bords latéraux postérieurs presque droits, l'angle postérieur à courbe courte; sillons cervicaux courts, profonds, prolongés par deux vallées superficielles; ponctuations profondes, inégales, irré- gulièrement reparties, continentes vers les angles latéraux, dans chacun desquels elles forment par leur réunion une anfractuosité irrégulière; couleur rouge brun foncé, avec une tache jaune clair à sa partie postérieure (vue par Lucas, non visible après séjour dans l'alcool). Face dorsale (gris cendré clair, d'après Lucas), rugueuse, creusée de sillons, munie de poils blancs, grossiers, irrégulière- ment groupés, plus rares sur l'individu repu; ponctuations nom- breuses et Unes; onze festons marginaux à jeun. Face ventrale pourvue de poils plus lins, plus régulièrement répartis. Oritice sexuel en regard de l'intervalle des hanches de la deuxième et de la troisième paire; sillons sexuels très peu marqués, très diver- gents en arrière. Anus vers le tiers de la longueur du corps, à cadre très chitineux; sillon anal en demi-cercle; sillon ano-mai- ginal profond. Péritrèmes en virgule, à pointe étroite, presque transversaux, blanchâtres. — liostre long, à base dorsale presque deux fois aussi large que longue. Chélicéres à doigt long de 250 [t.; apophyse interne en croissant; l'externe à trois pointes, l'antérieure petite, les deux autres fortes. Hypostome spatule, à quatre files lon- gitudinales de huit à dix dents sur chaque moitié, les dents internes petites, ces files continuées jusqu'à la base par de nombreuses dents squamiformes. Palpes longs, le deuxième article près de trois fois aussi long que le troisième. — Pattes semblables à celles du mâle. D'après les spécimens de Lucas (4 mâles et 2 femelles), recueillis sur un Trachysaurufi scaber de la ménagerie du Muséum de Paris. M6m. Soc. Zool. de Fr., ISl)'.). .\ii. — 13. 194 NEUMANN Fifi. 46. — Apononniiu décor osu ni cf : écusson. 8. Aponomma decokosum (I.. Kocli). Synonymie. — Idoiles decorosus L. Koch (1). fxodes carani I^. Koch (1). Mâle. ~ Corps à contour à peu près circulaire, de 2'^'"5 de dia- mètre, convexe à la face dorsale. Ecusson marbré de brun rouge et de blanchâtre : une bande longitudinale médiane, blanchâtre, va du bord antérieui- jus((u'au milieu de la longueur ;elle est bordée de chaque côté par une large tache brun rougeàtre. triangulaire, dont un sommet atteint l'angle antérieur, le sommet pos- téro interne se dirige en arrière de la tache blanche vers son congénère du côté opposé, qu'il rejoint le plus souvent; cha- que tache brune est limitée en dehors par le sillon marginal, qui se réunit à son congénère en séparant une large bordure blanchâtre et divisée dans sa moitié pos- térieure en onze festons un peu plus lar- ges (|ue longs ; la moitié postérieure de l'écusson est brun lougeàtre avec des lacunes blanchâtres irrégu- lières, provenant de prolongements de la tache médiane, el quatre ou six bandes noires rayonnantes, profondes, vues par transpa- rence. Sillons cervicaux concaves en dedans, élargis en arrière, à peine aussi longs que la base du rostre; des ponctuations nom- breuses, profondes, égales, sur toute la surface, avec quelques poils très courts, lùice ventrale blanchâtre ou jaunâtre, pourvue de poils très fins, abondants surtout dans le tiers postérieur ; festons moins apparents qu'à la face supérieure. Orifice sexuel en regard des hanches de la troisième paire ; sillons sexuels très, écartés, parallèles d'abord, puis divergeant presque transversalement. Anus bien en arrière de la ligne des stigmates; sillon anal demi-circu- laire; sillon ano marginal court. Péritrèmes en virgule, presque transversaux, peu élargis en dedans, de la couleui- de la face ven- trale. — Rostre allongé (près d'un millimètre), étroit, brun rougeâ- li-e ; base plus large (\ue longue, à bord [jostérieur rectiligne, les latéraux |)arallèles, puis un peu convergents en avant. Cliéltcères à doigt long de 100 ;j.; apophyse interne un peu allongée en travers, (1) Koch L., Ilcsclireihuhgen neuer Arachuiden iniil Mi/riapndeii. Verhand- lungon (lir k. k. zoolofj.-botan. Gescilscliuft zu W irn, XVII, p. 2i\ ; ISG7. REVISION DK LA l'AMILLt: DES IXODIDES 195 à pointe mousse; apophyse externe à une seule tient, forte, un peu réclinée. Hypostome lancéolé, à nombreux (lenticules antérieurs, suivis, sur chaque moitié, de trois llles longitudinales de dents (l'interne de 10 \2, petites, les deux externes de 7 8 fortes), puis de 0 7 liles longitudinales de dents squamiformes se prolongeant jusiiiie i)rès de la base. Palpes allongés, étroits, pourvus de poils Fig. 47. — Aponomiiia decorosuni ^ : C, doigt de la ciiélicère gauche, face dorsale (X t^o); H, hypostomclX 65) ; 1 et 4, tarses de la l^et de la 4' paires (le pattes (X 6>i)- longs sur leur bord interne, le troisième article égalant environ les deux tiers du deuxième, le quatrième terminal. — Pat les épaisses. Hanches contiguës ; deux épines courtes, rapprochées, à celles de la première paire; une seule aux autres. Tarses moins de trois fois aussi longs que larges; ceux de la première paire à pseudo article terminal un peu bossu, avec un petit éperon terminal, l'appareil de Haller à peu près à égale distance des deux extrémités ; tarses des autres paires à éperon rudimentaire, une forte saillie conique au bord dorsal, limitant comme une échancrure unguéale; ongles longs, caroncule atteignant à peine le quart de leur longueur. Femelle. — A l'état de réplétion, le corps est renflé, épais, jaune terreux, plus large en arrière qu'eu avant, long de 9 à 12""", large de 8 à 11'""'. Ecnsson brun rougeàtre, aussi large que long r2"im")), bords latéraux antérieurs courts, les postérieurs très longs, un peu concaves, l'angle postérieur arrondi, large; sillons cervicaux courts, convexes en dehors; ponctuations nombreuses, profondes, régu- lières dans la plus grande partie, contluenles et inégales près des angles latéraux. Face dorsale pourvue des sillons habituels presque etîacés par la distension ; nombreuses ponctuations très lines, un grand uombie d'entre elles portant encore des poils tros courts, blancs. Face ventrale à ponctuations et poils semblables; sillons 196 G. NKUMANN Fig. 48. — Àponoiiima decorosuiu 9 : E, écus- son ; 1 et 4, tarses de la l" et do la 4' paires de pattes (X iOj. peu apparents; orifice sexuel petit, brunâtre, en regard des hanches de la deuxième paire. Anus un peu en arrière du milieu des Insectes, p. 1'.»"; 17%. (3) Les nombri's entre parenthèses à la suite des noms d'espèces indicpn'nt la place (le celli-s-ci dans la description. — (les tableaux cnmprenneiit seulement les espèces i[Ue j';ii vileS et (Jllel(|iies autres qui sont assez, caiMCtiTisees. REVISION nK LA FAMILI.K l»F.S IXODIDKS 201 9- II. k. Yeux plats .... d hémisphériques, orbites variegatuui {G\) il. Ecusson ( foncé, avec ou sans taches cui- / vrées oi Kcusson. . Hanches I Hanches I ou blanc jaunâtre. ... e clair, avec ou sans dessin foncé. .« sans tache noire occupant le tiers antérieur f noir dans son tiers antérieur . . aniiulipes (S9i { épineuses. g \ bilobées rugos^um (44) \ bicuspiilées /' ( armées d'une longue épine. . . . witcuUitiim [i^ Hanches I divi- \ au bord postérieur ...... * sées. f presijue jusqu'au bord antérieur. oiy/Yp (43) t aussi ou prcscjue aussi longue (juf } la hanche ,/ [ plus courte que la hanche. ... A iiiiauquant sur des saillies trianf* articlo dos palpes duublo du '.i'. nodosuni (18) à grande tacho iiK^llano. 2« article des palpes triplo du :<•. .... calcaralum (\9] i peu nombreuses OQ If. Ponctuations . . < nombreuses. Hanches IV à épines ( rudimentaires. ''" grj. Grandes ponctua- I non rares (30 environ) .... dissimile {i\) tions » rares (3 ou 4 . Umhalum (2:i) pentagonal, à ponctuations égales, dubitatuin (27) ^ cordifornie , ponctuations plus un. Ecusson grandes dans les angles anté- rieurs *' t grand l4-3""") ; des taches cuivrées r- ) hitorale*; luInTCUlatuilt (28) II. Ecusson. .... s uuoiciit> . V ' ( moyen (2"""'6 ou moins) ..... .11 ■ il 3 tiles de dents de chaque côté. kk ^ a 4 files de dents de chaque côté. j). llypostome . .' Un tubercule aux hanches lllct ( IV aculangulatam (32) \ a un tubercule sculatum (30) kk. Hanches III ol IV ^ ^ ^i^^^ tubercules. . G'oWu (31) ; cordiforine i'6"'"''6 de large). Tarses ;/ Ecusson ) progressivement atténués . . aureuin {iâ) f triangulaire (2-4'»'" de large). . . mm ( vers le tiers antérieur de l'écusson tesiudinarium (33) (/(//(. Yeux. ..... I vers le quart antérieur de l'écus- ( son. devmm (4b) 1 ovale, ponctuations nombreuses \ partout giganleum (51) nu. Ecusson J losangique, ponctuations rares au f milieu i nymphe) • . avicola (52) i triangulaire, brun foncé variegatum (61) 00. Ecusson . j pordiforme, blanc jaunâtre . . . sylvaticum (65) 1. Amblyomma cajennense Kocli (1). Synonymie. — .\mbUjomma mixtum Koch (1). Ixodes Herrene (mâle) A. Dugès (2). Amblyomma sculptum Berlese (3j. (1) KocH C. L., Syst. Ueber^. ïi. d. 0. dn- Zecken. Archiv f. Naturg., X (I). p. -^26 (4. cajennen.eu p. 227 (^. mixtum)- 1844 - Uebers. ''^^V;'''";'^'"// f"'^' "î,?"!, !; p. 73; pi. XIII, lig. 45 (c^) et 46 (^) {A. cijennense); p. /4, pi. XIH, hg. *' (C ) el iH {2) i-i- mixtum): 1847. .. (2Î Dugès Alf., La Naturaleza. (2), I, p. 487; 1887 (?); II, pi. VIII, hg. o; 1891. 3 Berlese \ \cari austro-americani. Bullotino délia Societa entomologica. italiana, XX, p. I'J2; pi. XIII, fig. 8; 1888. 206 G . NEUMANN IcoNOGKAPHiE. — Kocli (I), Duiiès (3), Berlese (3), Sloll (4). Mâle. — Corps ovyle, large en arrière, long de 3'"m8 (roslre non compris), large de 3™™. Ectisson dorsal convexe, couvrant toute la face supérieure, glabre, brun rougeàtre clair, irrégulier, avec des tacbes jaune clair. Sillons cervicaux courts et profonds. Sillon mar- ginal étroit, commençant un peu en avant et en dedans des yeux, contournant le bord postérieur, dont il s'éloigne beaucoup plus que des bords latéraux et où il limite en avant les festons. En dedans et le long du sillon marginal, une ligne brun rouge où viennent aboutir des lignes rayonnantes de même couleur, formées par les ramifications de l'intestin, visibles par transpa- rence, dans les individus à jeun. Une tache linéaire sinueuse, blanc jaunâtre, reproduisant les limites d'un écusson femelle ; eu dehors et à peu près parallèle à celle ci, une autre bande plus étroite, recourbée à angle droit et transversale- ment en dehors ; des taches de même teinte dans les espaces laissés i)ar les lignes sombres ; le bord blanc jaunâtre. Festons plus longs que larges, marqués par un fond rouge sombre, dû à la transparence ; sur ce fond une tache linéaire, étroite, blan(! jaunâtre. (Ces niarcjucs claires sont plus ou moins apparentes selou les individus ; elles disparaissent en partie ou complètement après séjour dans l'alcool, et 1 écusson prend sou- vent alors un reflet rougeàtre, cuivré). Veux grands, plats, jaunâtres ou rougeàtres. Ponctua- lions abondantes, moyennes, égales ; rares sur le bourrelet marginal et les festons ; man([uant sur les saillies périphériques que limitent les bandes intestinales. Face ventrale jaune ocreux, glabre ; festons marginaux marqués d'une tache longitudinale brune. Orifice sexuel en regard des han- ches de la deuxième paire. Anus vers le quart postérieur. Péritrè- mes grands, en viigule large, à fond blanchâtre. — liostir long de l"""5. Base rectangulaire, plus laige (|ue longue, l(!s angles posté- rieurs à peine saillants. Cliélicôres à doigt long de 2lU y. ; apophyse interne transversale, subtermiuale, triangulaire ; apophyse externe à deux dents, une terminale petite, l'autre très forte. Ilypostome Kig. o\. .iniblt/ninnia rajennense rj^ lianchps. (4) Stoll 0., XracUni'ld Acaridea liiologia Ontrali Ainerirana {Àinblyomma ivi.rtum}, p Ht: pi. XII, fi^'. 1 C,:') vl 2 icf); IH86-1803. REVISION IlE LA FAMILLE DES IXODIDÉS 207 subspatulé, à trois liles de dents sur chaque moitié. Palpes longs, étroits, le deuxième article deux fois aussi long que le troisième. — Pattes fortes, épaisses. Hanches contifiuës ; celles de la première paire bicuspides, la pointe externe plus longue; celles de la deuxième et de la troisième pourvues d'une très courte et larye épine à leur bord postérieur ; une forte et longue épine à celles de la quatrième. Tarses de la première paire près de quatre fois aussi longs que larges, brusquement rétrécis près de leur extrémité; les autres moins de trois fois aussi longs ([ue larges, avec trois éperons consécutifs, le proximal fnihle; caroncule atteignant la moitié de la longueur des ongles. Des poils longs sur tous les articles, rares sur les hanches. Femelle. — .1 jeun, corps ovale, plat, long de 4'"'" (rostre non compris), large de 3""". Ecusson triangulaire dans ses deux tiers postérieurs, à angle postérieur large et peu courbé, un peu plus large (2'"n>6) que long (2°i'n4), brun rougeàtre le long des bords latéraux en arrière des yeux et dans les sillons cervicaux, rougeàtre dans le reste de la surface, avec taches blanc jaunâtre plus ou moins étendues en dehors des sillons cervicaux et sur le bord de l'angle postérieur (taches ayant le plus souvent un reflet rouge cuivré après séjour dans l'alcool); ponctuations petites, égales, nom- breuses, régulièrement réparties, brunes sur les taches claires. Yeux vers le quart antérieur, semblables à ceux du mâle. Face dorsale brun rougeàtre ; un sillon marginal, un peu plus écarté du bord en arrière, limitant eu dedans les onze festons postérieurs, qui sont un peu plus longs que larges ; des sillons rayonnants et des ponctua- tions rendant la surface chagrinée; de gi'os poils blanchâtres dans les dépressions. Facf ventrale de même teinte, moins chagrinée que la dorsale, à poils plus fins et plus rares. Orifice sexuel étroit, en regard du deuxième espace intercoxal ; festons marginaux non chiliueux ; un sillon ano-marginal ; périlrèmes plus courbés en dehors. — Hostie long de 2'"'^, semblable à celui du mâle, sauf les particularités suivantes : aires poreuses petites, profondes, écar- tées; doigt des chélicères long de 180 a, semblable à celui d'.l. variegatuin 9. — Pattes plus grêles, à poils plus longs. Epine des hanches delà quatrième paire très courte. Tarses plus longs ; ceux de la première paire quatre fois, ceux de la quatrième près de quatre fois aussi longs que larges; le pénultième éperon moins développé. l'écondée et repue, la femelle peut mesurer IS^m de longueur sur 1 1""" de largeur. L'abdomen, souvent gris jaunâtre, est ordinaire- 208 G . NEUMANN meut bruD marron, à poils très écartés; les taches de l'écusson moins marquées. Nymphe. — Corps ovale, renflé, long de 3"'", large de 2"'™, brun rougu. Ecussou à peu près de même forme que celui delà 9> rela- tivement plus large, brun rouge uniforme, sans tache (après séjour dans l'alcool); ponctuations nombreuses, égales. Pour le reste, à peu près semblable à la femelle. Observations. — Koch indique le Brésil et Cayenne pour patrie d'A. rAijennense, le Mexique pour A. mixtuin. En réalité, comme Stoll l'observe, l'espèce est répandue dans toute l'Américiue cen- trale, où elle est extrêmement commune. C'est surtout à elle que s'applique la dénomination de Garrapatas, que l'on donne aux Tiques dans les pays de langue espagnole. La description ci-dessus est faite d'après : 4 individus [2. cf et 29 ) du Musée de Berlin, dont deux (cf et 9) étiquetés « A. cajenuense » et un (d") « .1. mixtum », provenant du Para, du Mexique et de Vera- gua ; — 244 individus (51 cf, 193 9) en 19 lots provenant de la Jamaïque, la plupart recueillis sur le Cheval et sur le Bœuf. 5 9 sur le Chien, 2. nymphes sur Bufo agua (lustilute of Jamaicaj ; — 100 individus (44 cf , 52 9, 4 nymphes) en 12 lots, provenant de Panama, Honduras, Jamaïque, Cuba, Trinité, Vera Cruz et Yucatan (Smithsonian Instilulion) ; — 36 individus (il c/", 2o Ç],enll lots, provenant du Mexique, Brésil, Costa Rica, Colombie, Guyane, Nicaragua, Venezuela et Darien (Muséum de Paris) ; — 291 indivi- dus (152 cf, 137 9, 2 nymphes), en 3 lots, provenant de Mexique, Colombie, Guatemala (Muséum de Hambourg) ; — 6 individus (2 cf', 3 9, 1 nymphe), eu 3 lots recueillis par Alf. iJugès au Mexi- que ; — 59 individus (27 o^, 31 9, 1 nymphe), en 9 lots, provenant du Guatemala et du Brésil, dont 20 cT, 7 9 et 1 nymphe sur llydro- chierus Capybara (coll. Simon, Sonia, (ïôldi, Stoll); — 1 cT et 1 9 recueillis au Paraguay par le D' Bohls (coll. A. Poppe) ; — 1 9 repue, prise sur un P'ourmilier au Brésil par Gounelle (coll. Trouessart). 2. Amblyomma pakviscutatum, species nova. Mâle. - Inconnu . Femelle. — Corps long de 11""", large de 8""", brun marron. J'.'cMs.soM triangulaire, bords postérieurs rectilignes, angle postérieur étroit, yeux vers le tiers antérieur de la longueur, à peine plus large (1"""9) que long ; sillons cervicaux larges, profonds, concaves en dehors ; ponctuations nombreuses, petites, profondes, égales ; REVISION I)K LA FAMILLK DES IXODIDÉS 209 couleur bruu foncé avec deux baudes cuivrées en dehors des sil- lons cervicaux et convergeant dans l'angle postérieur. Péritrèmes petits, triangulaires. — Rostre élvoil, long de l'""'2 ; base un peu plus large que longue, à côtés parallèles, les angles postérieurs peu saillants. Hypostonie étroit, à trois liles de dents de chaque côté. Palpes à deuxième article un peu plus de deux fois aussi long que le troisième. — Pattes grêles. Hanches petites ; celles de la pre- mière paire à deux épines aiguës, de longueur moyenne; une très petite dent aiguë à celles des autres paires. Tarses non brusque- ment atténués, à deux éperons terminaux. D'après un individu recueilli par Gounelle, au Brésil, sur un Tamanoir (coll. Trouessart). — Espèce très voisine d'A. cajennense. 3. Amblyomma piLosUxM, species nova. Mâle. — Inconnu. Femelle. — Corps ovale, renllé, plus large en arrière, long de 6'""', large de 4"""."i. Ecussoïide même forme que chez A. cajennense, brun rougeâtre, sans taches, large de 2""", ponctuations plus nom- breuses, plus profondes, confluentes par lignes ; yeux blanc jau- nâtre. Corps gris verdàtre, revêtu, sur les deux faces, de longs poils blancs, distants. Péritrèmes ovales, blanchâtres, petits. — Rostre long de 1"""; base plus large que longue; aires poreuses grandes, profondes. Hypostorae à trois files de dents de chaque cùté sur son tiers antérieur. Palpes étroits, le deuxième article plus de deux fois aussi long que le troisième. Pattes grêles. Deux très courtes tubérosités aux hanches. Tarses atténués progressive- ment. D'après un individu des iles Galapagos (Smithsonian Institution, coll. Marx). 4. Amblyomma americanum Koch (I). Synonymie. — Amblyomma oblongogullatum Koch (2). Ixodes unipunctata Packard {3). Amblyomma Foreli Stoll (4). (1) Koch C. L., Ordnung der Zecken. Archiv f. Natur^., X (I), p. 229; I84i. — Arnchnidensystiein, IV, p. 90; pi. XVII, fij;. (J2 et G3; I8i7. (2) Koch C. L., Archiv., p. 228. — Àrachnidensystcin, p. 83; pi. XV, Uj^. 83 {'^). (3) Packard S., Appendix oftlie Report on Articulâtes. First annual Report of the Peabody Academy of Science, p. 6G; 1867. (4) Stoll 0., Aracknidn Acaridea. Biologia Cenirali Americana, p. 21; pi. XII, lit,'. 3, pi. XIV, flj,'. 3; 188C-1S93. M6m. Soc. Zool. de Fr., 1899. xii. — li 210 G. NEUMANN Mâle. — Corps en ovale très elarj;! en arrière, brun r()uj,'e, plus clair sur le bourrelet marginal, long de 3""" (rostre compris), large de 2"""o. Ecusson dorsal, un peu convexe, glabre ; sillons cervicaux peu profonds, prolongés en arrière par une dépression superficielle; sillon marginal étroit, commençant un peu en arrière des yeux, rapproché du bord à son origine, très écarté devant le bord posté- rieur, où le bourrelet qu'il limite est trois à quatre fois plus large et divisé en onze festons profondément séparés et deux fois aussi longs que larges ; souvent deux taches linéaires obliques, vert métal- lique, en arrière et en dedans des yeux ; deux autres petites taches symétriques vert métallique (après séjour dans l'alcool), tangentes, en avant du sillon marginal, aux festons postérieurs ; et d'autres taches semblables sur les festons. Veux larges, plats, jaunâtres. Ponctuations nombreuses, très fines. Face rentrale jaune ocreux, munie de poils lins, courts, épars, laissant parfois voir par trans- parence les ramifications sombres de l'intestin. Orilice sexuel en regard des espaces intercoxaux des deuxième et troisième paires de pattes. Anus en avant du quart postérieur. Péritrèmes grands, blanchâtres, en virgule courbée en dehors. — Rostre relativement long (0'"'"9); base courte, large, à angles postérieurs un peu saillants. Chélicères à doigt long de 135 a ; apophyse interne large, trans- versale ; apophyse externe à deux dents, une terminale très petite, l'autre très forte. Hypostome subspatulé, à trois files de dents sur chaque moitié, les files internes contiguës. Palpes longs, grêles, le deuxième article deux fois au moins aussi long que le troisième. — Pattes moyennes. Hanches de la première paire bicuspides, la pointe externe bien plus longue ; celles de la deuxième et de la troisième pourvues d'une très courte et large épine à leur bord postérieur ; une forte et longue épine à celles de la quatrième. Tarses de la pre- mière paire près de quatre fois aussi longs que larges, assez brus- quement rétrécis près de leur extrémité ; les autres trois fois aussi longs que larges, avec deux éperons consécutifs ; caroncule attei- gnant la moitié de la longueur des ongles. Femelle. — A jeun^ corps en ovale un peu plus allongé et de môme teinte que chez le mâle, long de 4"""5 (rostre compris), large de 3""". Ecusson triangulaire dans ses deux tiers postérieurs, à angle postérieur large et peu courbé, aussi large que long (:i'""') ; brun rougeâtre, avec une tache blanche (d'après Packard) ou rouge verdàtre m(''talli(iue (après séjour dans l'alcool) dans l'angle posté- rieur ; sillons cervicaux profonds en avant, très larges et superli- ciels dans leur moitié postérieure ; ponctuations nombreuses, REVISION DK LA FAMILLE DES IXODIDES 211 petites, éf^ales, rémilièrement réparties ; yeux vers le tiers antérieur, seini>lables à ceux du mâle, /''are '/o/\sa/e creusée d'uu sillon mar- ginal, également distant du bord, limitant en arrière onze festons suhcarrés ; des ponctuations nombreuses, rendant la surface cha- grinée ; poils plus lins et plus rares. Orillce sexuel étroit, en regard des hanches de la troisième paire. Péritrèmes blanchâtres, larges, triangulaires. — Rostre long de 1"""d, différant de celui du mâle par les détails suivants : Base plus longue, aires poreuses petites, écartées, divergentes. Doigt des chélicères long de 175 a, semblable à celui d'.4. miriegatum 9. Palpes plus étroits, leur deuxième arti- cle relativement plus long. — Pattes plus grêles, plus longues, à poils plus longs. Epine des hanches de la quatrième paire très courte. Tarses plus longs, ceux de la première paire plus de quatre fois, ceux de la quatrième paire quatre fois aussi longs que larges, le pénultième éperon moins développé. Fécondée et repue, la femelle peut mesurer i'2'"'" de longueur sur 8""" de largeur. L'abdomen est blanc jaunâtre, à peu près glabre. Nymphe. — Corps ovale, renflé, long de 3""", large de 2'""'2, gris sale foncé. Ecusson relativement plus large, rougeàtre, sans tache (après séjour dans l'alcool). D'après 9 mâles, 49 femelles et 8 nymphes, pris sur le Bœuf et 1 mâle sur une Panthère, dans le Labrador, la Eloride et autres parties des Etats-Unis, étiquetés a . unipunctatum Packard (coll. G. Marx de Smithsonian Institution et Bureau of animal Industry); 1 femelle (Musée de Hambourg) ; 1 femelle étiquetée A. americaniim (Mus. de Berlin). La femelle repue, mesurant 20""", décrite par Stoll {A. Foreli), provenait du Guatemala. La femelle jeune, décrite par Koch, venait du Brésil ou de Su-* riuam, et l'ixodes unipunctata de Marx, des Bœufs du Texas. Pac- kard avait trouvé son exemplaire (9) sur le bras d'une jeune fdle, où il avait déterminé la formation d'une tumeur. 5. Amblyomma striatum Koch (1;. Synonymie. — Amblyomma obloagum Koch (1). Amblyomma confine Koch (1). Mâle. — Corps ovale, étroit, à côtés presque droits, peu élargi en (1) Koch C. L., Ordiiung der Zecken. Art-hiv f. Naturg., X (I), p. 228-229; lS4i. — AntcfwKlpnsysleni, IV, p. 85, pi. XV, fly. 'M {À. strintum .zf): p. S(î, pi. XVI, lig. 58 (.4. oblongum '^); p. 87, pi. XVI, lï^. aU (.1. confine J) ; 18i7. 212 G. NEUMANN arrière, long de o'"'" (rostre compris), large de 2"""8, un peu rétréci au niveau des yeux. Ecussou dorsal convexe, glabre ; sillons cer- vicaux profonds, concaves, courts ; sillon marginal obsolète, indi- qué par une légère dépression, creusée de ponctuations rappro- chées en une ligne, qui commence un peu en arrière des yeux et s'ar- rête au dernier ou à l'avant-dernier feston (1) ; festons bien plus longs que larges, profondément séparés au bord postérieur. Yeux larges, plats, jaunâtres, verticaux. Ponctuations très nombreuses, profondes, subégales, non confluentes, moins abondantes sur les festons. Couleur générale jaune rougeàtre ; des taches linéaires brun rouge, longitudinales, dont une médiane interrompue, les autres (trois de chaque côté) symétriques, interrompues une ou plusieurs fois. Face ventrale iâuue ocreux, finement chagrinée, muniede poils, surtout en arrière. Orifice sexuel au niveau des hanches de la deu- xième paire. Péritrèmes grands, blanchâtres, en virgule large. — /^oif/'c long (1"""), étroit ; base assez longue, plus large, à angles postérieurs un peu saillants. Chélicères à doigt long de 180 [j. et con- forme à celui d'.4. americanum ; hypostome semblable à celui d'A. americanum ; palpes longs, s'élargissant de la base au sommet, le deuxième article deux fois aussi long que le troisième. — Pattes longues et fortes, brun rouge. Hanches de la première paire pro- fondément divisées en deux longues dents, qui recouvrent en partie celles de la deuxième ; une pointe courte au bord postérieur des autres, augmentant de la deuxième à la quatrième. Tarses de lon- gueur moyenne, assez brusquement rétrécis à leur extrémité, ceux des trois dernières paires terminés par deux éperons consécutifs ; caroncule égale aux deux tiers de la longueur des ongles. Femelle. — A jeun, corps de mêmes dimensions et de même forme que celui du mâle, un peu plus élargi en avant, sans rétrécis- sement latéral. Ecusson arrondi sur les cotés antérieurs, triangu- laire dans sa moitié postérieure, à angle postérieur étroit, un peu plus long (2""") que large, blanchâtre ou jaune métallique (après séjour dans l'alcool), bordé irrégulièrement de brun marron foncé en arrière des yeux jusqu'à l'angle postérieur ; sillons cervicaux profonds en avant, allant en s'atténuant jusqu'au bord postérieur ; ponctuations [irofoiides. petites, égales, nombreuses; yeux vers la moitié fie la longueur, semblables à ceux du mâle. Face itorsale jaune terreux ; un sillon marginal complet, également distant du (I) Diins sa description d'/l. slridluni. Kncli dit (lifjno 2) : « mil oimr IJjind- furcho », ft (li|?ne 10) « oliiic (iriitlirlif ItiimlfiirclK' ». Sa lî^;. ;j7 inonlrc un fin sillon marginal. REVISION DE LA FAMILLK DKS IXODIDÉS ^ITi l)orcl; onze festons postérieurs; des ponctuations inégales, discrètes; pas de poils. Face ventrale semblable à celle du mâle, à poils moins abondants. Péritrèmes iîTnnds, trlaui^ulaires, à angles arrondis. — liustrc (lilïérant de celui du niàle par les détails suivants : longueur 1"'"'3 ; base plus large, aires poreuses grandes, ovales, divergentes. Chélicères à doigt long de 230 u, semblable à celui d'A. variega- ttuit 9- — Pattes plus grêles, plus longues ; hanches des trois der- nières paires à pointe obsolète. La femelle pleim peut mesurer 15""" de longueur sur 10""" de largeur et 7""" d'épaisseur ; l'abdomen est brun rouge marron foncé. D'après 35 mâles et 8 femelles jeunes recueillis sur Canis Azarœ et 3 femelles pleines prises sur un Chien de chasse, par le D'" Gôldi, à Colonia Alpina (Brésil); une jeune femelle, étiquetée « oblonijum Koch. Bahia » (Mus. de Berlin) ; une femelle repue, de l'île de Marajo, par Gilles de la Tourette (Mus. de Paris). Koch assigne aussi le Brésil pour patrie d'.4. Ktriatuin, A . oblongum et A. confine. Un spécimen mâle de Darien, recueilli par Geay (Mus. de Paris), me parait devoir être rapporté à A. striatum. Il est un peu plus petit ; les ponctuations un peu plus grosses et moins régulièrement égales ; les stries brunes de l'écusson confuses ; deux taches claires irrégulières, de chaque côté, vers le milieu de la longueur. (î. Amblyomma vittatum, species nova. Mâle. — Inconnu. Femelle. — (^orps ovale, plat, longde3"""5 (rostre non compris), large de 2'""'4. Ecuason triangulaire, couvrant plus de la moitié du corps, à peu près aussi large que long (2"""), les bords latéraux postérieurs un peu convexes, l'angle postérieur assez large; yeux plats, vers le tiers antérieur ; ponctuations fines, plus grandes dans les angles scapulaires. Couleur brun marron, plus claire dans le milieu; de chaque côté, en dehors des sillons cervicaux, une bande claire, jaune verdâtre, allant de l'angle antérieur au bord posté- rieur, une petite tache longitudinale de même couleur dans l'angle postérieur, et des traces longitudinales en dedans des sillons cer- vicaux. Faces brun rouge, ridées, ponctuées ; un sillon marginal ; onze festons. — Rostre : Hypostome étroit, spatule, à trois files de dents de chaque côté. Palpes longs, étroits ; deuxième article près de trois fois aussi long que le troisième. — Pattes : Hanches de la première paire à deux longues épines atteignant presque le bord antérieur des hanches de la deuxième paire ; une tubérosité conique 214 G. NEUMANN près de l'augle postéro-externe des trois autres paires de hauches. Tarses niodérémeut longs, non brusquement atténués, à deux éperons terminaux consécutifs. D'après un spécimen sec, de Bolivie (Mus. de Berlin). 7. Amblyomma breviscutatum, species nova. Mâle. — Inconnu. Femelle. —Corps en ovale court, plat, long de 6'""' ('rostre non compris), large de 5""". AVmssom triangulaire, à angles arrondis, bien plus large (3"""5) que long (2'"'"8), brun rouge sur le bord postérieur à partir des yeux, rouge jaunâtre dans le champ médian, avec reflet blanc rougeâtre métallique sur les champs latéraux et dans l'angle postérieur ; sillons cervicaux profonds en avant, larges et peu distincts en arrière ; ponctuations nombreuses, profondes, inégales, plus marquées dans les champs latéraux. Yeux trèsgrands, plats, jaunâtres, vers le tiers antérieur de la longueur. Face dorsale rouge jaunâtre, sans sillons latéraux ; festons bien marqués ; ponc- tuations profondes, surmontées de nombreux poils blancs, raides. courts. Face ventrale de même teinte ; festons bien apparents; poils abondants, plus courts ; ponctuations plus fines. — Rostre long (2'"'";; base plus large que longue ; aires poreuses écartées. Hypo- stome peu spatule, garni de dents dans sa moitié antérieure : 4 ran- gées de 10-11 dents de chaque côté. Palpes à troisième article non dilaté en dedans. — Pattes longues, rougeâtres, annelées de blanc à l'extrémité distale des articles. Deux courtes épines aux hanches de la première paire ; une tubérosité aux autres. Tarses longs, pro- gressivement atténués, à deux éperons ; ongles courts ; caroncule atteignant environ leur tiers basilaire. D'après un individu recueilli au (>ongo par Thollon (Mus. de Paris). 8. Amblyomma crenatum, species nova. Mâle. — Inconnu. Femelle. — Corps en ovale court, à côtés arrondis, plat, long de G"""" (rostre non compris), large de 8'""'. Ecusson triangulaire, un peu plus large (5"""2) que long, l'échancrure cervicale prolongée en avant par deux pointes, les bords antérieurs peu obliques, les latéro-postérieurs presque droits, l'angle postérieur large et peu arrondi. Sillons cervicaux d'abord étroits et très divergents, puis comme bifurques, la branche interne limitant le champ médian, l'externe courte. Ponctuations nombreuses, inégales, abondantes REVISION Dr LA FAMILLE DES IXUDIDES 213 et conlluenles autour îles yeux, (^hauip luédian très saillant eu avaut. Couleur iiéuéiale jaune rougeàtre, plus foncée dans les champs latéraux, à reflet métallique (?i dans la moitié postérieure du champ médian. Yeux grands, plats, relativement antérieurs, jau- nâtres. — Face dorsale brun rouaceâtre, creusée de nombreuses et grandes ponctuations ; un sillon marginal, limitant en avant les festons postérieurs ; ceux-ci plus longs que larges, à bord interne plus long que l'externe, d'où l'aspect cré- nelé du bord postérieur du corps. Face ventrale de môme teinte; ponctuations plus fines, surmontées de poils fins. Périlrèuies très grands (2'"'"6 de longueur), triangulai- res, à angles arrondis. — Rostre très long (4""") ; ba.se plus large que longue. Hyposto- me peu spatule, armé, dans sa moitié anté- rieure et de chaque côté, de trois files longi- tudinales de 8-10 dents, la file externe plus longue, l'interne écartée de sa congénère et doublée, en arrière, d'une quatrième file plus courte; des denticules squamiformes en arrière des dents. Palpes à troisième article aussi large que long, dilaté à son bord interne dorsal. — Pattes longues (13'"'" pour la deuxième pairej, fortes. Hanches delà première paire bicuspides; les autres aplaties, tranchantes et un peu atténuées à leur bord postérieur. Tarses longs, brusquement atténués à leur extrémité ; deux éperons terminaux, forts; ongles longs ; caroncule courte. D'après une femelle prise sur un Rhinocéros du Cap de Bonne- Espérance (Mus. de Paris). 9. Amblyomma triguttatum Koch (1). Mâle. — Corps ovale, à côtés arrondis, long de 3'"'"2 (rostre non compris), large de 2"""o. Ecusson convexe ; sillons cervicaux pro- fonds, courts, presque droits ; sillon marginal large, commençant aux yeux, circonscrivant toute la surface ; festons postérieurs courts, à séparations n'atteignant pas le sillon marginal, sauf pour les extrêmes ; ponctuations grandes, profondes, inégales, très nom- Fig. 52. — Amblyomma crenatum 9 > f''<^6 "dor- sale. (1) KoGH C. L., Ordnung dur Zi'ckrn. Archiv f. Nalurj,' , X (I|, p. 2;");); 18i4. — Arachnidensystem, IV, p. ^^Â)■, pi. L\, fit:. 33; isi7. 216 G. NEUMANN breuses, conllueutes pur places, donnant à la surface un aspect chagriné ; bourrelet et sillon marginaux ridés par des stries paral- lèles au bord; yeux un peu saillants, brillants, jaune rougeàtre ; couleur générale brun rougeàtre, plus claire sur le bourrelet mar- ginal; de chaque côté, une tache blanc jaunâtre, interrompue par les ponctuations fonce^es, irrégulière et s'étendant des angles cervi- caux en s'atténuant jusque vers le quart postérieur. Face ventrale brun jaunâtre ; orifice sexuel en regard des hanches de la deuxième paire ; sillon anal blanchâtre ; une longue tache blanchâtre, striée, de chaque côté, entre le sillon sexuel et les hanches ; bords laté- raux blanchâtres et striés; péritrèmes eu virgule allongée, blan- châtres.— Rostre lott^ de 0'""'S, à base deux fois au moins aussi large que longue, quadrangulaire, un peu blanchâtre. Hypostome armé de nombreux denticules antérieurs et, sur chaque moitié, de quatre files longitudinales de dents. Palpes courts, blanchâtres à leur face dorsale. — Pattes relativement longues, brun rougeàtre, annelées de blanchâtre à l'extrémité distale des articles. Hanches de la première paire bidentées ; les autres unidentées. Tarses rela- tivement longs, progressivement atténués à leur extrémité ; deux éperons terminaux, le pénultième très faible ; caroncule égale à la moitié de la longueur des ongles. Femelle. — A jeun, corps plat, ovale, à côtés arrondis, long de 5mm (rostre non compris), large de 3'""'2. Ecusson plus large (2'"'"7) que long (2"""2) ; bords antérieurs arrondis, les postérieurs peu courbes, légèrement sinueux ; yeux plats, jaunâtres, vers le milieu de la longueur. Sillons cervicaux profonds en avant, convergents, puis divergents dans presque toute la longueur. Ponctuations comme chez le mâle, délimitant parfois une apparence de sillons latéraux. Couleur générale brun rougeàtre, parfois une tache jaune clair dans les angles antérieurs et dans l'angle postérieur (Koch). — Face do?^sale brun rougeàtre ou jaunâtre ; sillons marginaux et fes- tons postérieurs peu apparents; dessillons longitudinaux ; ponctua- tions profondes, nombreuses, surmontées chacune d'un poil court, épais et blanc jaunâtre. Face ventrale de môme teinte ou [)lus foncée. Sillon anal blanchâtre ; les articulations coxales bordées de jau- nâtre ; ponctuations semblables à celles de la face dorsale, à peu près limitées à la région postanale. Péritrèmes triangulaires, à fond blanchâtre. — liostre long de l'""'4 ; base deux fois aussi large que longue, à côtés arrondis ; aires poreuses grandes, profondes, écar- tées, leur bord externe rendu saillant par un sillon plus ou moins profond creusé entre lui et le Itord de la base. Hypostome sembla- REVISION DE LA FAMILLE DES IXODIDÉS 2.\1 l»le à celui du mâle, à dents plus fortes et plus longues. Palpes sem- blables. — Pattes semblables à celles du mâle, relativement plus lougues. La femelle reptic peut atteindre 13""" de longueur (rostre non compris) sur 11'"'" de largeur; la coloration est plus foncée ; la plu- part des poils de l'abdomen sont tombés. D'après un mâle et une femelle d'Australie (coll. E. Simon) ; trois femelles repues, dont deux prises sur le Bœuf au Queensland, la troisième sur le Cheval, sans patrie indiquée ("Dep. of agriculture de Washington;. (Koch n'a connu que la femelle). 10. Amblyomma fossum, species nova. Mâle. — Corps ovale, étroit, à bords presque droits, long de 5""" (rostre compris), large de2'"™5. Ecusson convexe; sillons cervicaux courts et profonds ; sillons marginaux commençant un peu en arrière des yeux, délimitant eu avant les festons postérieurs, qui sont deux fois aussi longs que larges et convexes ; ponctuations nombreuses, un peu inégales, plus rares sur les taches claires, petites et discrètes sur le bourrelet marginal et les festons. Cou- leur générale brun marron, plus claire dans le milieu; des taches dorées, longitudinales, irrégulières, latérales, entourant parfois des îlots foncés. Yeux plats, pâles, verticaux. Face ventrale brun jau- nâtre ou jaune terreux ; quelques poils courts en arrière ; festons bien marqués, séparés et saillants en arrière chez les plus grands individus. Orifice sexuel en regard des hanches de la deuxième paire. Anus vers le tiers postérieur. Péritrèmes grands, blan- châtres, en virgule. — Rostre brun marron, long de l'^^'^. Base rétrécie en arrière et en avant, à angles postérieurs un peu saillants; deux petites dépressions simulant des aires poreuses. Hypostome subspatulé, à trois files de dents de chaque côté, les files internes contiguës. Palpes très élargis de la base au sommet, le deuxième article plus de deux fois aussi long que le troisième. — Pattes longues, fortes. Hanches de la première paire divisées en deux longues dents qui recouvrent le bord antérieur de la hanche sui- vante ; une tubérosité au bord postérieur de celles de la deuxième et de la troisième ; une épine mousse, courte et dirigée en dedans à celles de la quatrième. Tarses assez courts, presque brusquement atténués à leur extrémité; deux éperons terminaux consécutifs; caroncule forte, égale aux deux tiers de la longueur des ongles. 218 G, NKUMANN Femelle. — Corps plat, en ovale large, long de ii""" (rostre com- pris), large de 3"""6. Ecusson plus large (2"""6) que long, triangu- laire, les bords latéraux postérieurs un peu convexes; yeux larges, plats, jaunâtres, vers le quart antérieur; sillons cervicaux profonds en avant, s'approchant du bord postérieur en s'alténuant ; couleur générale brun marron, avec taches irrégulières, grandes, vertes ou dorées, dans l'angle postérieur et en dehors des sillons cervicaux ; ponctuations profondes, inégales, inégalement réparties. Face dor- Siile chagrinée par des ponctuations superficielles ; un sillon mar- ginal, également distant du bord, limitant en arrière onze festons presque aussi larges que longs et bien nets. Face ventrale brun mar- ron, glabre ; orifice sexuel en regard de l'intervalle des hanches de la deuxième et de la troisième paire; festons postérieurs bien marqués par leurs sillons de séparation ; péritrèmes grands, trian- gulaires à angles arrondis. — Rostre brun marron, étroit, long de 1"""6 ; base à angles postérieurs un peu saillants, à côtés presque parallèles ; aires poreuses profondes, écartées. Hypostome subspa- tulé à trois files de dents de chaque côté. Palpes très longs, le deu- xième article près de trois fois aussi long que le troisième. — Pattes longues, brun marron. Hanches de la première paire bicuspides, à dents plus courtes que chez le mâle ; une tubérosité au bord posté- rieur des autres, plus forte à la quatrième paire. Tarses moins brusquement atténués que chez le mâle, plus longs; caroncule plus courte. D'après 3 mâles et 9 femelles rapportés de Costa Rica par de Lafon (Mus. de Paris) ; plus un mâle de Buenos Aires (coll. C. Berg). H. Amblyomma coRDiFERUM, species nova Mâle. — Inconnu. Femelle. — Corps rectangulaire, presque aussi large en avant qu'en arrière, à bords subrectilignes, long de 23'"'", large de 17'"'". Ecusson cordiforme, à côtés arrondis, angle postérieur large, yeux vers le tiers antérieur de la longueur, plus large (4'""'5) que long (3""") ; sillons cervicaux piofomls ei courts en avant, vaguement prolongés en arrière ; ponctuations grandes, abondantes dans les angles scapulaires et dans la partie antérieure du champ médian, rares ou absentes ailleurs ; couleur générale (dans l'alcool) brun rouge, les bords scapulaires blanchâtres ; yeux moyens, plats, blan- châtres. Faces dorsale et ventrale jaune sale, glabres; sillons ordi- naires ; péritrèmes moyens, bruns, ovales avec prolongement dorsal REVISION DE LA FAMILLF DES IXODIDÉS 219 postérieur arroncli. — Ho.'itre long de i"""\ base rectangulaire, deux fois aussi large que longue, à angles postérieurs très peu saillants ; aires poreuses grandes, divergentes, écartées. Ilypostonie spatule, à quatre files de dents de chaque côté, sur sa moitié antérieure. Palpes longs, plats, le deuxième article plus de deux fois aussi long que le troisième. — Pattes moyennes, grêles. Hanches de la pre- mière paire à deux épines coniques, subégales, très écartées; une épine semblable, plus courte à l'angle postéro-externe des autres, plus un tubercule interne à celles de la deuxième paire. Tarses grêles, non brusquement atténués; deux éperons terminaux. D'après un individu recueilli aux îles Banda fMoluques) par Gehrckens (Mus. de Hambourg). Je devrais peut-être rattacher à la même espèce 6 nymphes rap- portées deTernate par Rafiray (Mus. de Paris), qui sont globuleu- ses, ont 4 à 5 millimètres de longueur et semblent une réduction de la grande femelle de Banda. 12. Amblyomma cyprium L. Koch et G. Neumann (\). Mâle. — Corps en ovale court, à côtés arrondis, plus large un peu en avant du tiers postérieur, long de 6'""» (rostre non compris), large de 5"'™. Ecusson peu convexe ; sillons cervicaux courts et profonds, prolongés par une dépression large et superficielle ; pas de sillons latéraux ; onze festons postérieurs plus longs que larges, saillants, à séparations larges; une saillie antérieure, plate, figu- rant l'écusson de la femelle ; ponctuations nombreuses, grandes, inégales, inégalement réparties, très abondantes à la périphérie, manquant daus presque tout le champ médian du pseudo-écusson femelle et dans quelques îlots latéraux et médian. Couleur générale brun rougeâtre ou jaunâtre, plus foncée à la périphérie, avec taches cuivrées etpàles dans les angles scapulaires. Yeux grands, plats, jau- nâtres. Face ventrale iauuàtre ou rougeâtre, glabre, finement ridée; orifice sexuel en regard du bord antérieur des, hanches de la deu- xième paire ; festons apparents, courts; un sillon ano-marginal. Péritrèmes grands, blanc laiteux, en virgule large et transversale. Anus vers le tiers postérieur, en regard du bord postérieur des péritrèmes. — Rostre étroit, long de 1"""8; base rectangulaire, plus large que longue, à angles postérieurs épais, très peu saillants. Hypostome court, large, spatule, armé, sur sa moitié antérieure, de (i) D'après deux spécimons étiquetés L. Koch, du Musée de Hambourg. Il m'a été impossible de savoir si L. Koch a donne quelque part une description de cette espèce. 220 G. NEUMANN trois files de deals de chaque côté, plus une lilc interne courte, éloignée de sa congénère. Palpes plus longs que l'hypostome, larges, à bords parallèles, le deuxième article moins de deux fois aussi long que le troisième; une fossette longitudinale, dorsale, près du bord interne, à la réunion du deuxième et du troisième article. — Pattes longues, fortes, marron. Hanches de la preniière paire h deux épiues écartées, courtes, fortes, plates, l'externe un peu plus lon- gue; une courte épine conique aux hanches des trois autres paires. Tarses longs, étroits, non brusquement atténués, terminés par deux éperons consécutifs; caroncules petites, atteignant le milieu de la longueur des ongles. Femelle. — A jeun, corps de mêmes forme et dimensions que chez le mâle. Ecusson cordiformo, à côtés courbes, l'angle postérieur étroit, plus large (3"""5) que long (2""'>8), atteignant à peu près le milieu de la longueur; yeux vers les deux cinquièmes antérieurs (le la longueur, grands, plats ; sillons cervicaux et ponctuations comme dans la partie correspondante du mâle ; couleur générale jaune rougeàtre, bordé de brun rouge en arrière et à partir des yeux ; des taches jaunes métalliques irrégulières (blanchâtres à sec), occupant toute ou presque toute la surface des champs laté- raux et une partie du bord postérieur, parfois une partie du champ médian. Face dorsale jaunâtre ou brun marron, ridée-ponctuée, revêtue de nombreux poils gros et blancs; pas de sillon marginal; des festons postérieurs aussi larges que longs. Face ventrale de même couleur, moins ridée, à poils plus lins ; oritice sexuel étroit, en regard du bord postérieur des hanches de la deuxième paire; festons af)parents; péritrèmes peu dilTt'rents de ceux du mâle. liostre [Ans long (ii'"™!), plus large ; base plus courte, deux fois aussi large que longue, à côtés un peu convexes; aires poreuses grandes, profondes, très écartées, presqut^ tangentes au bord posté- rieur. Hypostome long, étroit, peu spatule, armé, sur sa moitié antérieure, de quatre files de dents de chaque côté. Palpes ne dépassant guère l'hypostome ; premier article à bord ventral sail- lant ; le deuxième trois fois aussi long que le troisième et creusé d'un sillon oblique. — Pattes; semblables à celles du mâle; épines des hanches de la première paire plus faibles. lirpue, la femelle atteint 16"im(ie long sur 12""" de large dans son tiers poslérieur ; elle est grisâtre ou jaunâtre. D'après 3 mâles et ."J femelles, rapportés des îles Mariannes par Marche; une femelle recueillie par Freycinet, sans indication de patrie (Mus. de Paris). REVISION ni: LA lAMir.LÈ DES IXODIDÉS 221 .le rattache à .1. (7//;//7/w, avec quelquo doiilc, iiii mâle des îles IMiilippines, recueilli par SiMiipiM- (Mus. de Hamhourjj;). Les dilTé- leuces me paraissent pouvoirètre attribuées à son plus jeune âge : longueur i^^\ teinte générale jaune sale, saillies lisses plus appa- rentes, psendo écusson femelle pitisétroit, à taches cuivrées s'éten- dant decliaque côté jusqu'à l'angle postérieur. 13, Amblyomma deminutivum, species nova. Mâle. — Inconnu. Femelle repue. — Corps long de io"^"\ large de ll'n"\ diffère d'.l. riiprium par les caractères suivants : Ecusson moitié plus petit (l'"'"7 de large sur lmm4 de long) ; yeux peu apparents, vers le tiers antérieur de la longueur; cin([ à huit grandes ponctuations dans les angles scapulaires, d'autres petites, nombreuses, apparentes surtout dans la partie antérieure du champ médian; couleur géné- rale brun marron, sans taches. Faces dorsale et ventrale brun rouge foncé. Péritrèmes moitié plus petits. Rostre petit (l'""^2). Hypostome étroit, à trois files de dents de chaque côté. Pattes courtes, faibles; hanches petites. D'après 5 femelles repues, prises sur des Serpents de Colombie (Mus. de Paris). 14. — Amblyomma suBLiEVE, species nova. Mâle. — Inconnu. Femelle repue. — Voisine d'.l. cypriuni ; en diffère par les caractères suivants : Corps atteignant 11mm (\q long, sur 8mm de large vers le tiers postérieur; brun marron ou brun jaunâtre. Ecus- son plus petit, relativement moins large (2mm4 (je large sur 2™™ de long); ponctuations nombreuses, très fines, superficielles; couleur générale brun noirâtre ou rougeàtre, sans taches. Ponctuations nulles ou très petites sur les faces dorsale et ventrale. Péritrèmes moitié plus petits, liostre étroit, court (l'^m;}), à base rectangulaire ; aires poreuses moyennes, plus rapprochées, non tangentes au bord postérieur. Trois files de dents sur l'hypostome. Palpes relative- ment plus courts. Pattes plus courtes, plus grêles. Epines des han- ches plus courtes, plus plates, non coniques. Tarses plus trapus, plus larges à l'extrémité qu'à la base, assez brusquement atténués. D'après deux individus recueillis au Siam par J. M. Bel (Mus. de Paris). 222 G. NEUMANN 15. Amblyomma concolor, species nova. Mâle. — Corps en oviile large, brun clair, long de ^""'S (rostre compris), large de lmm6. Ecusson convexe, hriliaut, sans tache; sillons cervicaux linéaires, étroits, courts; sillon marginal com- mençant un peu en arrière des yeux, contournant et limitant en avant les festons postérieurs; pouctuatious nombreuses, très fines égales, également réparties; yeux plats, de même couleur que l'écusson. Face ventrale plus claire, jaune olivâtre; des poils courts et rares; orifice sexuel au niveau des hanches de la deuxième paire; festons postérieurs apparents, non limités en avant; cercle anal régulier. — Hostre long de O^^^l ; base rectangulaire, un peu plus large que longue, les angles postérieurs un peu saillants. Hypo- stomesubspatulé.à trois files de dents de chaque cùlé. Palpes courts, épais; le premier article saillant à la face ventrale; le deuxième à peine plus long que le troisième et recouvrant un peu le premier par un prolongement dorsal, conique et plat. — Pattes moyennes. Hanches de la première paire à deux dents courtes; une petite tubérosité conique au bord postérieur des autres. Tarses de lon- gueur moyenne, non brusquement atténués à leur extrémité, pour- vus de deux éperons consécutifs; caroncule épaisse, atteignant le milieu de la longueur des ongles. Femelle repue. — Corps brun noirâtre, épais, aussi large en avant qu'en arrière, loug de 7"»'" (rostre non compris), large de S'""". Ecusson pentagonal, aussi large que long (l"i"i6), à côtés, angles latéraux et postérieur arrondis, brun noirâtre, plus clair dans le milieu; sillons cervicaux peu profonds, étroits, atteignant envi- ron le tiers postérieur de l'écusson ; j)onctuations très fines, égales, quelques-unes en série formant trace de sillons latéraux. Yeux grands, plats, noirâtres. Face dorsale fortement striée, glabre, à sillons ordinaires. Face ventrale de même aspect. Orifice sexuel très petit, en regard du premier espace intercoxal; anus en avant du tiers postérieur; péritrèmes petits, triangulaires, à angles arrondis, situés vers le milieu de la longueur. Pattes relativement courtes, plus grêles que chez le mâle. Hanches petites, très écartées, sem- blables à celles du mâle. Tarses plus longs, d'ailleurs semblables aussi à ceux du mâle. Petite espèce, établie d'après 1 mâle et 5 femelles, recueillis sur un Tatou, à Belem Para (Brésil), par Rebourgeon (coll. Ha|>. Hlaii- chard). REVISION DE LA FA.MILLK DES IXODIDÉS 223 IG. A.MBLYO.MMA ctiELEBS, species IlOVa. Mâle. — Corps ovale, plus larye vers le milieu, à côtés arrondis, long de 7""" (rostre conipris), lar^e de 5'"'". Ecussoii couvexe, brun foncé, avec taches rougeàtres, uiétalliques : une dans chaque angle scapulaire, en dehors du sillon cervical, qu'elle dépasse beaucou[) en arrière; d'autres irrégulières, petites, moins apparentes sur les côtés, en avant du sillon marginal postérieur et sur les festons. Sillons cervicaux profonds et courts; sillon marginal commençant en arrière des yeux i)ar une série de ponctuations rapprochées, puis contournant le bord postérieur en limitant en avant les festons; ceux-ci deux fois aussi longs que larges, bien séparés; ponctuations extrêmement nombreuses, profondes, subégales, continentes par places ou en ligues, répandues sur toute la surface, moins nom- breuses et presque toutes plus lines sur les festons. Yeux plats, brun rougeàtre. Face ventrale brun foncé, à poils courts et rares, à stries grossières. Orifice sexuel en regard du premier espace inter- coxal; cercle anal en courbe basse; péritrèmes grands, en virgule, brun noirâtre; festons postérieurs bien apparents, plus longs que larges, non limités en avant. — Hostie long de {"^'"G, brun foncé. Base rectangulaire, plus large ({ue longue, à angles postérieurs un peu saillants; de très fines ponctuations. Hypostorae spatule, à trois files de dents sur chaque moitié. Palpes épais; premier article for- mant une saillie ventrale mousse; le deuxième épaissi à sa base en une pointe dorsale mousse au-dessus du premier et à peine deux fois aussi long que le troisième; celui-ci très large; de longs poils sur la face dorso externe. — Pattes fortes, longues, brunes. Hanches de la première paire bicuspides, à pointes égales et fortes; une tubérosité aplatie aux deux suivantes; une forte épine, plus courte que l'article à la quatrième. Tarses courts, brusquement atténués à leur extrémité; deux forts éperons consécutifs terminaux; caron- cule atteignant le tiers de la longueur des ongles. Femelle. — Inconnue. D'après 3 mâles, recueillis par A. Dugès, à Guanaxuato (Mexique). 17. Amblyo.m.ma Geayi, species nova. Mâle. — Diffère d'.l. cwlebs par les caractères suivants : Corps étroit en avant, long de 9"^™ (rostre compris;, à côtés subrectilignes, présentant sa plus grande largeur (5™°») vers le tiers postérieur. Ecusson convexe en avant; sillons cervicaux sous forme de fossettes ovales, taillées à pic ; sillon marginal commençant un peu en avant 224 G. NELMANN du milieu du corps; ponctuations inégales, des antérieures très grandes et très profondes; taches vert métallique, sous forme de deux bandes irrégulières, longitudinales, qui commencent en dedans des yeux et s'étendent en arrière, devant et sur les festons. Face ventrale jaune terreux; festons peu étendus. Péritrèmes plus petits, en virgule plus allongée. Rostre à base trapézoïde, à cotés conver- gents en avant, à angles postérieurs très peu saillants. Palpes moins larges, plus étroits, surtout à la base. Hanches de la première paire à épines courtes, larges et plates; celles des autres paires à épine plus courte et plus conique, à peine plus forte à la quatrième paire qu'à la troisième. Tarses un peu plus longs, moins brusque- ment atténués, surtout à la quatrième paire; éperons terminaux faibles. Femelle. — Inconnue. D'après un spécimen récolté par Goldi au Para (Brésil), et deux autres par Geay à Darien (Colombie) (Mus. de Paris). 18. Amblyomma nodosum, species nova. Mâle. — Corps en ovale court, à côtés arrondis, plus large vers le tiers postérieur, long de 4""" (rostre non compris), large de 3"""2. Ecusson peu convexe; sillons cervicaux très courts et profonds; pas de sillons latéraux ; onze festons postérieurs, plus longs que larges; ponctuations très nombreuses, profondes, moyennes, égales, répar- ties sur toute la surface. Couleur générale brun marron, avec taches cuivrées, une de chaque côté, dans le tiers antérieur, allongées, en dehors des fossettes cervicales, reliées souvent par un liseré qui délimite comme un écusson femelle ; d'autres en avant des festons. Yeux plats, verticaux, peu apparents, roussàtres. Face ventrale brun marron, glabre, fortement ponctuée; orifice sexuel en regard des hanches de la deuxième paire ; festons apparents, courts ; péritrè- mes étroits, en virgule allongée ; anus vers le (luart postérieur. — Rostre court (1'"'"), à base rectangulaire et deux fois aussi large que longue, les angles postérieurs très saillants. Hypostome court, large, spatule, à trois files de dents sur chaque côté, occupant presque toute sa longueur. Palpes courts, comme noueux ; pre- mier article formant une saillie conique ventrale, dirigée en dehors ; le d(;uxièmc une fois et demie aussi long ([ue large, ter- miné en arrière à sa face dorsale en une pointe triangulaire, dont le bord interne est parallèle à la ligne mt'diane et (jui recouvre le j>remier article; le bord externe de la partie antérieure du ménie article est saillant en dehors vers sou milieu; le troisième, plus REVISION DE LA FAMILLE DES IXODIDÉS 225 largo que long, est s;iill;iiit en dehors par son angle postérieur externe. — Pattes de longueur moyenne, marron. Hanches de la première paire divisées en deux fortes épines, subégales, qui dépas- sent un peu le bord antérieur des hanches suivantes; une courle épine conique aux hanches des trois autres paires, un peu plus forte à la (|uatrième. Tarses courts, brusquement allénués à leur bord dorsal près de l'extrémité ; deux petits éperons; caroncule attei- gnant le milieu de la longueur des ongles. Femelle. — .1 jeun, corps en ovale régulier, long de o""", large de 3"""5. Ecussott ovale, aussi large que long ('2."""o), les yeux vers le milieu de la longueur, l'angle postérieur étroit; sillons cervicaux en forme de fossettes profondes; ponctuations plus grandes que chez le mâle, nombreuses ; même couleur que chez le mâle, avec taches scapulaires semblables, plus grandes, et de très petites taches dans l'angle postérieur. Fa(T ^/orsa/^ brun marron foncé, ridée et creusée de grosses ponctuations ; un sillon marginal parallèle aux bords latéraux et postérieur ; onze festons un peu plus longs que larges. Face ventrale brun terreux, creusée de ponctuations et revê- tue de poils clairsemés dans sa moitié postérieure. Orifice sexuel étroit, en regard du bord postérieur des hanches de la deuxième paire. Festons apparents, plus longs que larges. Péritrènies moyens, blanchâtres, piriformes, allongés transversalement. — Rostre long (2'""'), à base pentagonale, plus large que longue, un peu ponctuée, les angles postérieurs un peu saillants ; aires poreuses grandes, rapprochées. Hypostoine long, spatule, à trois tiles de dents sur chaque côté, dans sa moitié antérieure. Palpes longs, à bords paral- lèles ; la saillie ventrale du premier article très réduite; le deuxième article plus de deux fois aussi long que le troisième et aplati obli- quement d'un côté à l'autre dans sa moitié basilaire ; le troisième jîJus large que long. — Pattes longues. Hanches de la première paire à épines plus longues que chez le mâle ; celles des trois autres paires à épines plus réduites. Tarses plus longs, moins brusque- ment atténués, à éperons plus forts. La femelle repue peut atteindre lOmm ^e loug sur 7n>™ de large; elle est brun rouge, ponctuée, presque glabre, sans sillon margi- nal ni festons. D'après : 1'^ '21 mâles, 12 femelles et 2.2, nymphes, recueillis à Costa Rica par de Lafon (Muséum de Paris) ; 2°! mâle, trouvé libre au Brésil par Gôldi ; 3° 2 mâles, sans indication d'origine, de la collection G. Marx (Smithsonian Institution). .Méin. Soc. Zool. de Fr., 1899. xii. — lo. 226 G. NEUMANN ISJ. Amblvomma galcaratum, species nova. Mâle. — Voisin d'.'l. nodosum; eu dillère par les caractères sui- vants : Corps plus étroit, présentant sa plus jurande largeur un peu en arrière du milieu. Ecussun à taches obsolètes, liu.stre plus étroit; base à côtés convexes. Hypostome armé de dents sur la moitié anté- rieure seulement. Palpes non noueux; saillie ventrale du premier article perpendiculaire à celui-ci; le bord externe du deuxième continuant celui du troisième. Pâlies : hanches de la quatrième paire armées d'une forte épine, aussi longue que l'article. Femelle. — Dillère d'.-l. nodosum par les caractères suivants : Teinte un peu plus claire. Ecussou un pou plus grand; sillons cer- vicaux plus longs, Jiioins profonds, à limites moins nettes; ponc- tuations un peu plus nombreuses et moins grandes; une seule tache, souvent grande, à rellet métallique, médiane, postérieure ; parfois une tache de chaque côté. Uoslre plus long, plus étroit; aires poreuses un peu plus petites et plus écartées; palpes longs, étroits, le deuxième article trois fois aussi long que le troisième. Une femelle atteint lt)"»i" de long sur 13"^"^ de large. .4. calcaratum femelle apparaît comme une simple variété d'.4. nodosum; mais les dillérences des mâles ont davantage le caractère spécihque. D'après 14 mâles et 8 fejnelles recueillis par Goldi au Brésil sur Myrmecophaga tetradactyla ; — 2 mâles, 1 feuielle et 1 nymphe du Brésil (Goldi j; — 1 femelle et 3 nymphes du Brésil (^P. S. de Ma- galhaesj; — 1 mâle du Brésil (Gounellej; — "2 femelles repues, dont une sur un Chien, au Brésil, par Killniann (Muséum de Haml)ourg); — 1 femelle du Paraguay, par Cochelet (Muséum de Paris;; — 1 mâle sans indication d'origine (coll. G. Marx, Smithsonian Insti- tutionj. 2.0. Amblyomma MULTiPUNCTUM, species nova. Mâle. — Voisin d'.l. calcaratum; en dilïère par les caractères suivants : Corps plus grand, relativement plus large ('^^"^ sur 3™'"7j, présentant sa plus grande largeur vers le tiers postérieur. Ecusson brun inégalement foncé, sans taches apparentes; ponctuations plus profondes, plus grandes, plus nombreuses, moius égales, con- lluentes çà et là; festons plus longs, plus séparés en arrière. Péri- Irèmesen virgule plus courte, blancs. Rostre plus court, plus large; hypostome à (]uatre liles de dents sur chaque moitié. Palpes élargis es leur base; premier article à saillie ventrale très forte; saillie REVISION DE LA FAMILLE DES IXODIDÉS 227 rélro-dorsale du deuxième courte et très prononcée; bonis interne et externe parallèles. Pattes bien plus fortes. Hanches de la pre- mière paire à épine interne plus forte, larj;e et plate; épine des deuxième et troisième lianclies remplacée par une saillie aplatie, postéro-marginale; épine de la quatrième hanche plus forte. Tarses plus courts, à éperons très forts. D'après deux individus de l'Amérique du Nord, recueillis par Douckier, sur un Tapirus et un Dicrauoceras furcalus. 21. Amblyomma disslmile Koch (1). Synonymie. — Amblyomma adsprr.'iutn Koch (1). Irodes flavidus Koch (nymphe) (Ij. [xodes humanus Koch (nymphe) (1). Ixodes pulchellus Lucas (nymphe) (2). Ixodes testadinis Conil (?) (3) Ixodes boarum Stoll (nymphe) (4). Mâle. — Corps en ovale larjjje, à côtés arrondis, long de 4™™ (rostre non compris), larj^e de 5m"2. Ecnsson un peu convexe; sillons cervicaux courts et profonds; pas de sillon latéral; onze festons postérieurs deux fois aussi longs que larges; ponctuations inégales : grandes et clairsemées à la périphérie, devenant plus petites en dedans et tout à fait fines sur le milieu. Couleur générale (à sec) jaune, parsemée de taches brun rouge irrégulières, occupant : la limite d'un dessin d'écusson femelle, trois lignes rayonnantes dans la moitié postérieure, les ponctuations de tout degré, les sillons cervicaux, les séparations des festons; sur chaque bord latéral et dans la moitié antérieure, trois taches brun foncé; tout le pourtour blanc jaunâtre; yeux plats, limités en dedans par la plus antérieure des taches foncées. (Après séjour dans l'alcool, la teinte générale passe au rouge jaunâtre, avec reflet cuivré; les taches (1) Koch C. L., Die Ordnunij der Zecken. Archiv f. Naturçesch., X (I), pp. 225, 226, 2.3.3; 1844. — ÀrachniddisyHem, IV, p. 04, pi. XI, fig. 37-3.S (A. dissiinile); p. 71, pi. XII, Og. 43-44 (.1. adspersuiii); p. 103, pi. XXI, tig. 77 (Ix. flavidus); p. 104, pi. XXI, Hg. 78 (Ix. humanus); 18-47. (2) Lucas H., Notice sur quelques espèces nouvelles d' Ixodes. Ann. de la Soc. entomol. do France, (2), IV, p. (il; pi. I, fig. 4: 184o. — Bull, de la Soc. entomol , (2), VII, p. LXXX; 18-49. — Rev. et Magasin de Zoologie, (3), I, p- 582; 1849. (3) CoML P. .V , Description d'une nouvelle espèce d'Ixode, Ixodes testudinis. Actas de la Acad. nacionai do ciencias. Buenos Aires, p. 2i), 3 pi.; 1877. (4) Stoll 0., Arachaida Acaridea. Biologia Ccntrali .-Vmericana, p. 18; pi. XIII, fig. 4; 1886-1893. 228 G. NEUMANN foncées et les fines ponctuations sont moins apparentes). Face ven- trale iaunàire; ponctuations très fines, poils courts; orifice sexuel en regard des hanches de la deuxième paire; sillon anal en demi- cercle surbaissé; lestons apparents; péritrèmes en virgule. — Rostre long de lmm2, base étroite, aussi longue que large, rétrécie en avant. Chélicères à doigt long de 175 a; apophyse interne forte, trans- versale, subterminale; l'externe à une seule dent forte. Hypostome spatule, festonné à son extrémité antérieure, armé sur chaque moitié, dans son tiers antérieur, de trois files de 6-7 dents, suivies de dents squamiformes. Palpes longs, le deuxième article deux fois autant que le troisième ; le quatrième terminal. — Pattes moyennes, brun marron. Hanches de la première paire armées de deux épines courtes; celles de la deuxième et de la troisième à deux épines plus courtes; celles de la quatrième à une épine longue, plus courte que l'article, plus une petite épine à l'angle interne. Tarses près de quatre fois aussi longs que larges; un éperon terminal; caron- cule atteignant la moitié de la longueur des ongles. Femelle. — A jeun, corps ovale à côtés arrondis, peu renflé, long (en moyenne; de 5™™ (rostre non compris), large de 4™"^. Ecusson sublriaugulaire, un peu plus large (2'"'"5j que long Ci^^^^), arrondi en avant, jusqu'aux yeux, situés vers le tiers antérieur et semblables à ceux du mâle; les bords latéraux postérieurs un peu convexes, l'angle postérieur étroit; sillons cervicaux profonds, atteignant la moitié de la longueur; une trentaine de grandes ponc- tuations, rares dans le tiers médian et entremêlées de ponctuations très fines; couleur brun marron, plus claire avec reflet cuivré dans le champ médian et au voisinage des yeux (après séjour dans l'alcool). Face dorsale brun rouge ou brun foncé, glabre ; un sillon marginal partant de l'écusson , contournant le bord postérieur et limitant en avant onze festons plus longs que larges ; sillons lon- gitudinaux vagues ; quelques grosses ponctuations. Face ventrale de même teinte, glabre ; ponctuations plus fines et plus nom- breuses ; festons postérieurs bien apparents ; orifice sexuel en regard des hanches de la deuxième paire ; sillon anal en demi-cercle régulier, un sillon ano-marginal impair; péritrèmes grands, triangu- laires, à angles arrondis, blanchâtres. — Rostre semblable à celui du mâle; aires poreuses grandes, ovales, écartées. Chélicères à doigt long de 21;) a ; apophyse interne sub-terminale, transverse, en croissant ; l'externe à trois dents successivement croissantes. Hypostome simplement échancré en avant, à trois tiles de dents sur chaque moitié. Palpes plus longs que chez le mâle. — Pattes REVISION DE LA FAMILLE DES IXODIDÉS 229 comme chez le mâle; grande épine des hanches de Ja quatrième paire plus courte; éperons des tarses plus forts. Femelle repue : corps relativement étroit ('12 à 18'^'" de long sur 8 à 12 de larp^e), épais, brun foncé ou clair; anus rapproché du milieu de la longueur ; face dorsale lisse. Nymphe. — Corps oblong, à peine plus large en arrière, long de 3 à 4'"'", large de 2 à 3""", brun jaune terreu.x, glabre ; écussou un peu plus large que long, glabre, cordifornie : l'angle postérieur arrondi, les côtés postérieurs un peu excavés, les antérieurs presque droits ; sillons cervicaux bien marqués, ne dépassant guère le milieu de la longueur de l'écusson ; pas de sillons latéraux ; ponc- tuations écartées, localisées eu dehors des sillons cervicaux. A la face dorsale, quatre sillons antérieurs, les inter- nes plus longs, les externes courts; trois sil- lons postérieurs, le médian long, les externes plus courts, concaves en dehors; entre leur extrémité postérieure et celle du sillon médian, un court sillon ou fossette. A la face ventrale, des ponctuations fines, distantes ; orifice sexuel poDctiforme, en regard des hanches de la deu- xième paire ; sillon anal en V ; sillon ano-mar- ginal impair très long. Péritrèmes blanchâtres, petits, ovales, avec un court prolongement dor- sal. — Rostre plus court que l'écusson, à base presque carrée, sans aires poreuses. Chélicères à doigt long de 90 a; apophyse interne trans- versale, en croissant ; apophyse externe à trois dents successivement plus fortes l'antérieure petite. Hypostome spatule, à trois files lon- gitudinales de dents sur chaque moitié, la file interne courte et à quatre dents, la moyenne à six dents, l'externe à sept dents, ces deux files prolongées par des squames jusque près de la base de l'hypostome. Palpes comme chez les adultes. — Pattes L^rèles, écar- tées, la première paire plus longue, les hanches de la quatrième paire presque au milieu de la longueur. Hanches courtes, petites, inermes. Tarses sans bosses, terminés en cônes; caroncule égale aux deux tiers des ongles. Koch donne le Mexique pour patrie d'/l. dissimile, la Colombie pour celle d'.l. adspersum, et le Hrésil pour celle d'/. flariilus et d7. liumauHS. L7. hunrnm de Stoll vient du Guatemala. La description ci-dessus est faite d'après 309 individus, dont 75 Fig. 53. — Àmblyom- ma dissimile, nym- phe : doigt de la chélicère gauche (X 335). 230 G. NEUMANN mâles, 79 femelles el 155 nymphes, comprenant 2 mâles étiquetés : l'un « dissimilc Koch, Mexico », l'autre « adspenum » de Colombie (Muséum de Berlin) ; — 17 mâles, 6 femelles et 3 larves de la collec- tion Marx (Smithsonian Institutiou et Bureau of animal Industry de Washington) et provenant du Nicaragua, des Barbades, des Phi- lippines; — 45 mâles, 43 femelles et 15 nymphes du Mexique, de la Colombie, du Brésil, du Venezuela (Muséum de Hambourg); — 28 mâles, 23 femelles, 134 nymphes de la Nouvelle-Grenade, du Honduras, de Darien (Mus. de Paris); parmi ces lots s'en trouve un abondant, indiqué comme le lype dl.r.pulcliellus de Lucas et recueilli sur Spilotes variahilis ; — le reste est fourni par les collections Rap. Blanchard et Poppe, et est originaire de Colombie, du Panama, du Paraguay. 11 faut y joindre un grand nombre de nymphes recueillies par Stoll au Guatemala, sur un lioa sp? et étiquetées par lui (( Fxorles boariim ». A l'exception d'/. humanus indiqué par Koch comme provenant de l'Homme, et d'une grosse femelle trouvée au Honduras par Chenou dans du bois d'acajou et de campêche, lorsque l'hôte est connu, c'est toujours un Batracien ou un Reptile : Biifo marinus, Epicrates centhris. Boa constrictor, Boa imperatot\ Xenodon severus, Spilotes variahilis, Scytale coronatum, Leptodira annulaln, Tgnana rhinolopha, Iguana sp? Sauf un mâle trouvé sur un Iguane des Philippines (coll. G. Marx), tous les lots proviennent de l'Amérique centrale et méridionale. 22. Amblyomma humerale Koch (1). Mâle. — Corps en ovale court, deux fois aussi large en arrière qu'en avant, long de 5"^'"5 à ()"i'"5 (rostre compris;, large de 5"^'" à 5mmg, Ecusson convexe, sillons cervicaux courts et profonds; pas de sillon latéral ; onze festons postérieurs, deux fois aussi longs (]ue larges ; poncîtuations nombreuses, les unes grandes, manquant dans le champ médian antérieur, abondantes surtout à la limite interne des festons et laissant eu arrière quelques espaces libres occupés par des ponctuations extrôuKimenl (Inès. Couleur générale brun rouge foncé, un peu plus claire sur les bords et sur les festons; de chaque côté, une tache blanc jaunâtre irrégu]i«!re, festonnée, marquée de deux ou trois grandes ponclualions brunes et située dans l'angle antérieur, en dedans des yeux; parfois une tache plus petite en arrière de celle-ci et des traces de taches vers l'extrémité interne (1) Kocn C. L., Die OrUnnng der Zerkeii . Archiv f. Naturj^f^sch., .\ (I). p. 233; 1844. — Arnchnidensiislnn, IV, p. o'J; pi. VU, (ig. 21; 1847. REVISION DE LA FAMILLE DES IXODIDÉS 231 d'un lirand nombre de festons; veux pbils. Face ventrale iaune ter- reux foncé, ponctuée; orifice sexuel en rejjard du bord antérieur des hanches de la deuxième paire; festons apparents; péritr^mes içrands, blanchâtres, en virj;ule allonujée. — Rostre lonf? de l"i'"6, à base presque aussi loni^^ue que lar^e, un peu rélrécie en avant. Hypostome subspatulé, armé dans son tiers antérieur de quatre files de dents sur chaque moitié. Palpes longs; le deuxième article au moins deux fois aussi long (jue le troisième, qui est un peu plus large que long, — Pattes très longues, Hauches de la première paire à deux épines écartées, plates, larges et mousses ; deux épines sem- blables, plus courtes et plus écartées aux autres paires. Tarses longs, étroits, armés de deux éperons consécutifs, un peu brusquement atténués à leur extrémité; caroncule égale à la moitié de la lon- gueur des ongles. Femelle, — Inconnue. D'après un spécimen de Koch du Musée de Berlin, étifiueté « humeraie », originaire de Bahia, et trois autres du Muséum de Paris, sans indication d'origine, mais probablement du Brésil, comme Koch l'indique. 23, Amblyomma limbatum, species nova. Mâle. — Corps ovale, à côtés arrondis, plus large vers le tiers postérieur, long de a"""! (rostre non compris), large deS"!"", Ecusson convexe ; sillons cervicaux courts et profonds ; sillon marginal représenté par une série de grosses ponctuations non contiguës, depuis le tiers antérieur jusqu'à la limite antérieure du premier feston ; onze festons postérieurs aussi larges que longs, à sépara- tions peu profondes; ponctuations presque toutes extrêmement fines, surtout visibles sur les bords par leur teinte foncée. Cou- leur générale brun marron; une bordure jaune clair de chaque côté, partant de l'angle scapulaire et échancrée en dehors par quatre taches foncées consécutives, dont l'antérieure entoure l'œil, cou- vrant le pénultième et parfois l'antépénultième feston (dont les limites restent foncées), s'étendant parfois un peu eu dedans comme pour ébaucher la limite d'un pseudo-écusson femelle ; deux taches jaune clair, courbées, étroites, en regard et sur la partie interne des festons voisins du médian. Yeux plats, jaune clair. Face ven- trale jaune ou rougeàtre; festons apparents, courts; péritrèmes étroits, en virgule allongée. — Rostre long de l'"'"3;base rectangu- laii^e, un peu plus large que longue, à angles postérieurs non sail- lants, Hypostome subspatulé, à quatre files de dents de chaque côté. 232 G. NEUMANN Palpes courts, larges, le deuxième article moins de deux fois aussi long que le troisième. — Pattes moyennes. Hanches de la première paire à deux épines coniques, divergentes, l'interne courte, l'ex- terne plus forte ; une épine conique au bord postérieur des autres hanches, croissant un peu de la deuxième à la quatrième, où elle est aussi forte que l'interne de la première. Tarses courts, épais, atténués progressivement. Femelle. — Corps ovale, plat, long de o"^'" (rostre non compris), large de 4'"'". Eni.sxon cordiforme, à côtés convexes, à peu près aussi large que long (2"""!S) ; l'angle postérieur large ; yeux jaunâ- tres, plats, un peu en arrière du tiers antérieur ; sillons cervicaux profonds en avant, vaguement prolongés jusque vers le tiers posté rieur; trois ou quatre ponctuations profondes dans le milieu des champs latéraux ; ailleurs des ponctuations très fines, peu nom- breuses ; couleur générale brun rouge ; une grande tache jaune clair dans la moitié antérieure de chaque chamj) latéral, largement échancrée par le fond autour de l'œil; une petite tache semblable dans l'angle postérieur, et une plus petite, peu visible, de chaque côté, près du bord |)ostérieur, en regard du sillon cervical. P^nce (lursalf brun rouge, sans sillon marginal ; des festons postérieurs plus longs que larges; ponctuations profondes à la périphérie. Face ventrale de même couleur, ponctuée, à festons visibles. — liostre long de4'"'^9, étroit; base quadraugulaire, à bord postérieur subrectiligne; aires poreuses petites, écartées. Le reste comme chez le mâle. — Pattes longues, grêles. Hanchessemblables à celles du mâle. Tarses longs, grêles, non brusquement atténués. D'après six mâles de l'île King (Mus. de Paris) et deux femelles d'Adélaïde (Mus. de Berlin). Ces deux lots m'ont paru avoir des afTinités telles que je me suis décidé à les réunir en une seule espèce. Celle-ci n'est peut-être qu'une variété d'4. Moreliae. 24. Amblyomma postoculatum, species nova. Mâle. — Inconnu. Femelle. — Ecusson triangulaire, angle postérieur étroit, les yeux vers le tiers antérieur, plus large (2"^'") que long (l^m ) . ponctuations nombreuses, petites; yeux grands, plats, jaunâtres; couleur géné- rwle blanc jaunâtre, avec taches brunes en dedans des yeux, en dehors et dans le prolongement des sillons cervicaux. Face dorjpale brun rouge, sans sillon marginal, avec des poils longs et abondants, REVISION DK LA FAMILLK DES IXODIDÉS 233 des festons postérieurs. Hypostome à quatre liles de dents de chaque côté. Pattes comme chez .1. limhdtam. D'après uue jeune femelle en mauvais état, de l'île Kinp: fMns. de Paris). — Elle a la même origine que les mâles d'.4. limbatnw; néanmoins je n'ai pas cru qu'elle fût de la même espèce, car les femelles d'Adélaïde concordent bien mieux avec le type mâle. 25. Amblyomma latum (Koch). Synonymie. — llydlotnma latum Koch (1). Mâle. — Corps ovale, peu renflé, long- de 4'"'"4. Ecusson à ponc- tuations très Unes, éparses, entremêlées de quelques-unes plus a:rosses; sillons cervicaux courts, concaves; sillon marginal repré- senté par une série de ponctuations rajjprochécs et ne contournant pas en avant les festons postérieurs; ceux-ci nettement séparés, non saillants; couleur générale rouge vineux foncé, passant au noir rougeâtre sur les côtés, avec une étroite bordure jaune clair, continuée le long du bord postérieur; entre celle-ci et le sillon latéral, de chaque côté une tache jaune clair, variable. Rostre brun marron, à base rectangulaire; palpes de longueur moyenne. Pattes brun rougeâtre, le bord dorsal et l'extrémité des articles jaune clair. Femelle. — Inconnue. De l'Afrique du Sud iKoch). Il est impossible de décider si cette espèce se confond avec celle que Koch a décrite sous le nom d'.4. latum, dont, par raison de priorité, j'ai dû changer le nom en celui d'.4. Isece et qui est proba- blement une forme de nymphe. 20. Amblyomma cuNEATUM, species nova. Mâle. — Corps très étroit en avant, très large (B"^™?) au niveau des stigmates, les bords latéraux presque droits, le postérieur en courbe large ; longueur, 4'"'"2 (rostre non compris). Ecusson brun marron concolore, peu convexe; sillons cervicaux très courts, réduits à deux fossettes allongées et courbées ; sillon marginal court, commenranten arrière du niveau des yeux, s'arrêtant à la limite antérieure des festons extrêmes; ponctuations profondes, inégales, plus grandes et bien plus nombreuses dans le tiers posté- (1) Koch C. L., Ordmtng dcr Xecken. Arcliiv f. \;iluri,'.,X (I), p. 221; I84i. — Arachnidensyslem, IV, p. 39; pi. IV, (ig. li; 1847. 234 G. NEUMANN rieur et sur les côtés, où elles forment souvent des séries linéaires sinueuses ; festons l)ien marqués, fortement ponctués, à sépara- tions agrandies par des ponctuations confluantes. Face ventrale grisâtre ou rougeàtre, finement ponctuée, à poils courts ou i^labre; festons postérieurs apparents ; péritrrmos en virgule oblique. — Rostre à base plus large que longue, quadrangulaire, un peu ponc- tuée. Hypostome à trois files de dents sur chaque moitié. Palpes courbés en dessous à leur base, de longueur à peine supérieure à la largeur de la base du rostre. — l'attes de longueur moyenne, robustes. Hanches de la première paire à deux courtes épines; une seule épine aux autres, celle de la quatrième paire un peu plus longue. Tarses assez brusquement atténués à leur extrémité; deux éperons consécutifs ; caroncule ne couvrant guère que la base des ongles. Femelle. — Inconnue. D'après deux individus recueillis au Congo par Pobéguin (Mus. de Paris). 27. Amblyomma dubitatum, species nova. Mâle. — Inconnu. Femelle repue. — Corps renflé, ovoïde, brun marron foncé, long de 10"!"^ (rostre non compris), large de S"^'". Ecusscm sub-triangu- laire, à peine plus large (2™™3) que long, à angles arrondis, côtés latéro-postérieurs un peu sinueux ; yeux plats, jaune grisâtre, un peu en arrière du tiers antérieur de la longueur ; sillons cervicaux profonds d'abord, puis étalés ; ponctuations nombreuses, égales; couleur générale jaune rougeàtre sale, les bords latéro-postérieurs brun foncé, ainsi que les sillons cervicaux et une tache longitu- dinale dans le champ médian. Abdomen g\ahre, non ponctué; orifice génital très petit, entre les hanches des deux premières paires. Péritrèmes subtriangulaires, à angles arrondis, blanchâtres, sauf le centre, qui est brun noirâtre. — liostre relativement court (l'"'"5); base plus large que longue, à angles postérieurs un peu saillants; aires poreuses grandes, rapprochées. Hypostome un peu spatule, à trois files de 8-10 dents de chaque côté. Palpes assez épais. Je deuxième article deux fois aussi long que le troisième. — Pâlies de longueur médiocre, faibles. Hanches de la première paire à deux épines courtes, subégales, les autres avec une ébauche d'épine au bord postérieur. Tarses relativement longs, non brusquement atté- nués ; deux éperons terminaux aux trois dernières paires; ongles grêles, caroncules petites. REVISION DK LA FAMILLE DES IXODIDÉS 235 Espèce peut-être provisoire, établie sur un seul individu, noté comme provenant de l'Espagne méridionale fcoll. E. Simon). Une femelle rapportée du Congo par Greshoff (coll. Oudemans) rappelle celle-ci par la forme et les dessins de l'écusson, dont la coloration est toutefois différente : fond foncé, tache médiane posté- rieure gris rougeàtre, taches latérales rouge cuivre en avant des yeux ; les épines des hanches sont plus accusées. 28. Amblyomma tuberculatum Marx (1). Mâle. — Corps en ovale court, à côtés arrondis, plus large vers le milieu, long de G'"'" (rostre non compris), large de 4'"'"8. Ecus- son convexe ; sillons cervicaux allongés, peu profonds, presque droits ; pas de sillons latéraux ; onze festons postérieurs, plus longs que larges ; ponctuations très nombreuses, très fines, bru- nes, réparties sur toute la surface, avec quelques-unes plus gran- des et peu profondes. Couleur générale brun marron, occupant tout le pourtour latéral et postérieur, et interrompue ailleurs par des taches vert cuivré brillantes (blanc jaunâtre à sec), qui dou- blent en dedans le pourtour foncé, en pénétrant dans l'extrémité interne des festons, délimitent de chaque côté deux, trois ou quatre îlots foncés, plus un impair, longitudinal postérieur, et en avant la ligure d'un écusson femelle, parcourue par deux bandes bril- lantes, longitudinales ; yeux plats, moyens, brun clair. Face ven- trale ÎRune, couverte de poils courts, écartés; orifice sexuel en regard des hanches de la deuxième paire ; festons apparents ; anus vers le quart postérieur ; péritrèmes grands, un peu en avant du niveau de l'anus. — Rostre \ou^ de 2'"'". à base convexe, plus large que longue, côtés convexes, angles postérieurs non saillants. Hypostome subspatulé, armé, dans près de sa moitié antérieure, de quatre files de dents de chaque côté. Palpes longs ; premier article saillant à sa face ventrale en un tubercule aigu, aplati latérale- ment ; le deuxième deux fois aussi long que large, rétréci à sa base, excavé à sa face ventrale, bossu à sa face dorsale, dont le bord interne est renforcé en arrière par un prolongement chitineux qui y adhère ; troisième article saillant, convexe à son bord interne dorsal, plus large que long.— Pattes longues, fortes, brun marron. Hanches des trois premières paires pourvues d'un tubercule arrondi à l'angle antérieur externe, apparent surtout à la première paire, et de deux très courtes épines, aplaties, égales, diminuant un peu de la première à la troisième ; à celles de la quatrième, une (1) Marx G., Insect Life, VI, p. 314; 1893. 236 G. NEUMANN OU deux épines semblables, à la réunion des bords postérieur et interne. Tarses assez courts, brusquement atténués à leur bord dorsal, près de leur extrémité libre et terminés par deux forts éperons consécutifs ; caroncules atteignant le tiers de la longueur des ongles. Femelle. — Corps en ovale large, long de 7 à G'"'" (rostre non compris), large de ^^^8 à6'"""8; côtés et bord postérieur arrondis. Ecusson cordiforme, à côtés arrondis, à angh; postérieur large, un peu plus large (4 à 5""") que long (3'"'"8 à 4'"'"2) ; yeux vers le tiers antérieur, semblables à ceux du mâle ; sillons cervicaux profonds dans leur moitié antérieure, en virgule, prolongés vers le tiers postérieur par une dépression large, superficielle; ponctuations très fines, nombreuses, avec quelques-unes grandes sur les côtés, en avant des yeux ; couleur bruu marron, avec taches cuivrées irrégulières, sur les côtés et dans le prolongement des sillons cer- vicaux. Face //orsa/e brun marron plus clair ; un sillon marginal, onze festons postérieurs ; des ponctuations fines, nombreuses, portant chacune un poil très court. Face ventrale de même couleur, ponctuations plus nombreuses, poils plus visibh^s ; orifice sexuel et anus, situés à peu près comme chez le mâle ; festons postérieurs apparents ; péritrèmes grauds, triangulaires. — Hostie long de 2mmy^ de même forme que celui du mâle. Aires poreuses écartées, ovales, divergentes. —Pattes plus grêles que chez le mâle. Hanches semblables, celles de la quatrième paire à tubercule externe plus fort et plat. Tarses relativement grêles, moins brusquement atté- nués. Nymphe. — Corps ovale, long de Q'^'^S, large de 5""". Ecusson relativement plus large ; grandes ponctuations occupant toute l'étendue des champs latéraux, qui sont cuivrés, le médian brun rouge. Faces dorsale et ventrale jaunes, glabres, très finement striées. Rostre ? Pattes relativement courtes. Hanches petites, à une seule épine, qui décroît de la première à la quatrième. Tarses comme chez la femelle. Description faite d'après la collection de G. Marx, comprenant 7 mâles, 2 femelles, G nymphes, recueillis en Floride, la pliii)art sur des Tortues (Smithsonian Institution) ; plus un inàle recueilli à Cuba par Grundelach (Muséum de Paris). 29. Amblyomma fulvum, species nova. Mâle. — Corps subtriangulaire, à côtés subrectilignes, deux fois REVISION DE LA FAMILLE DKS IXODIDÉS ^37 plus large en arrière (vers le quart postérieur) qu'on avant, le bord postérieur peu arrondi; lon^^ueur 4'"'^o /rostre non compris), lar- geurs™'". Ecusson convexe, jaune rougeàtre, plus foncé sur les bords, sans tache; sillons cervicaux courts et profonds, pas de sillons latéraux; onze festons postérieurs plus longs que larges, à séparations larges et profondes; ponctuations très lines, nom- breuses à la périphérie, absentes au centre ; yeux plats, blan- ciiâtres. Face ventrale ydunàlrQ; des poils courts, clairsemés dans la moitié postérieure; orifice sexuel en regard des hanches de la deuxième paire; festons apparents, courts; péritrèmes étroits, en virgule. —Rostre long de l'^n^S; base à côtés convexes, à bord postérieur rectilignc, les angles très peu saillants. Hypostome subspatulé, à trois liles de dents sur chaque moitié. Palpes longs, velus, le deuxième article deux fois aussi long que le troisième; celui-ci aussi large que long. — Pattes de longueur moyenne, jaune rougeàtre, plus foncées aux extrémités distales des articles. Hanches de la première paire à deux dents courtes et plates ; une seule dent plus large et plus plate aux trois autres paires. Tarses relativement courts, atténués brusqueuient, comme bossus près de leur extrémité, qui est armée d'un seul éperon bien développé; caroncule atteignant le tiers de la longueur des ongles. Femelle. — Inconnue. D'après un individu pris sur Eunectes marinus, du Brésil? (coll. Marx, de Smithsonian Institution). 30. Amblyomma scutatum, species nova. Mâle. — Corps en ovale court, à côtés arrondis, à peu près aussi large en avant qu'en arrière, long de 3'"'"5 (rostre non compris), large de ^'"'"e. Ecusson convexe; sillons cervicaux courts et pro- fonds; pas de sillons latéraux; onze festons postérieurs un peu plus longs que larges ; ponctuations nombreuses, égales, moyennes, brunes, réparties sur toute la surface. Couleur générale brun mar- ron, avec taches blanchâtres, plus ou moins apparentes, manquant souvent, formant : 1° une bordure interrompue de chaque côté par des stries rayonnantes au niveau et en arrière des yeux et par les séparations foncées des festons; 2" une bande étroite parallèle à la précédente, s'y reliant en avant par quelques lignes rayonnantes et rattachée en arrière à sa congénère par une tache qui couvre près de la moitié postérieure de l'écusson en avant des festons et épargne trois ilôts allongés, dont un médian plus long; 3° une ligne transversale formant la limite postérieure d'un pseudo-écus- 238 G. NEUMANN son femelle. Yeux plats, lilanchàtres. Face rentrak jaune sale, glabre, ridée, ponctuée en arrière; orilice sexuel en regard du bord postérieur des hanches de la deuxième paire; festons appa- rents, courts, brunâtres; péritrèmes petits, en virgule étroite. — Rostre long de i^™^; base près de deux fois aussi large que longue, finement ponctuée, côtés convexes, angles postérieurs non saillants. Hypostome étroit, spatule, à trois files de dents de chaque côté sur sa moitié antérieure. Palpes assez courts, le deuxième article deux fois aussi long que le troisième. — Pattes moyennes; hanches petites; deux tubérosités dentiformes à celles de la première paire, une seule petite aux autres. Tarses courts, un peu bossus près de leur extrémité, terminés par deux éperons consécutifs; caroncules courtes, atteignant le tiers de la longueur des ongles. Femelle. — A jeun, corps ovale, plus étroit que chez le raàle. Ecusson cordiforme (à côtés convexes, l'angle postérieur large), plus large (2'"'"o; que long (2'^'^j, atteignant à peu près le milieu de la longueur; yeux vers les deux cinquièmes antérieurs de la lon- gueur, plats, jaunâtres; sillons cervicaux profonds en avant, pro- longés en s'atténuant jusqu'au tiers postérieur; ponctuations comme chez le mâle; des taches blanchâtres irrégulières, laissant apparaître le fond brun rouge surtout sur les sillons cervicaux, le long des bords et de l'angle postérieurs et largement autour des yeux. Face dorsale brun jaunâtre, glabre; un sillon marginal, des festons postérieurs, trois sillons impairs. Face centrale de même couleur; oritice sexuel au même niveau que chez le mâle; festons apparents; péritrèmes peu différents de ceux du mâle. — Rostre semblable; aires poreuses petites, écartées. — Pattes semblables, plus longues; tarses plus grêles. La femelle pleine atteint 12"^"^ de long sur S'"'" de large. D'après : 4 mâles et 7 femelles pris sur un Lézard au Guatemala, par Soula; 17 mâles et 1 femelle, pris sur un lyuana tuberculata à Champerico, Guatemala (Mus. de Hambourg); 1 mâle et 1 nymphe, sur un Cerf de Virginie du Jardin zoologique de Hambourg (idem); 1 femelle pleine sur liothrops lanceolatus (coll. Hailliet); 1 nymphe sur Noctiiio albiventris, du Paraguay (British Muséum i; 1 nymphe sur Cathartes Uriiha, une sur Dideljjhijs pusilla, et 10 sur Dasi/- procta croconota, du Brésil (coll. Goldi). 31. Amblvomma Gôldh, species nova. Mâle. — Diffère d'^. nodosum par les caractères suivants : Corps un peu plus petit, présentant sa plus grande largeur un peu en REVISION DE LA FAMILLE DES IXODIDÉS 239 arrière. Sillons cervicaux plus petits, sous forme de grandes ponctuations ovales. Ecusson coiicolore, brun rouge, plus foncé en avant, sans taches; bord postérieur des festons blanchâtre. Une courte saillie médiane, longitudinale vers le tiers postérieur. Face ventrale jaunâtre, moins profondt'ment ponctuée. — Rostre long, étroit ; base dorsale moins de deux fois aussi large que longue, à angles postérieurs à peine saillants. Hypostome long, spatule, garni, dans un peu plus de son tiers antérieur, de quatre files de dents sur chaque côté. Palpes longs, étroits, à bord externe recti- ligne ; saillie ventrale du premier article courte; le deuxième trois fois aussi long que le troisième, sa pointe dorsale triangulaire éloignée de sa base ; le 3« aussi large que long. — Epines des hanches de la première paire plus courtes, n'atteignant pas le bord antérieur des hanches suivantes. Tarses moins brusquement atténués. Femelle. — Corps ovale, long de ;<6Son losangique, plus long (l"im6j que large (l"'m3;, angle postérieur étroit, bords latéraux antérieurs et postérieurs réunis à angles obtus (oculaires) un peu en avant du milieu de la longueur; sillons cervicaux étroits, ne dépassant pas le tiers anté- rieur; ponctuations inégales, plus grandes et plus nombreuses sur les côtés, plus fines et plus rares dans le milieu; yeux grands^ plats; couleur jaune rougeâtre, rouge foncé en dedans des yeux. Face dorsale ponctuée, glabre, avec sillon marginal et lestons pos- térieurs. Face ventrale glabre, avec festons postérieurs; orifice sexuel obsolète, indiqué en regard de l'intervalle des hanches des troisième et quatrième paires. — Itostre étroit, long de l'nni2, à base courte, trapézoïde, sans aires poreuses. Hypostome eu triangle très allongé, très aigu, portant de chaque côté deux files de dents croissant d'avant en arrière. Palpes longs, étroits, le troisième article plus long que large, le deuxième deux fois aussi long que le troisième. — Pattes longues; hanches de la première paire a deux petites tubérosités coniques, une seule aux autres. Tarses longs, atténués progressivement; caroncules grandes, égales aux trois quarts de la longueur des ongles. D'après un individu trouvé sur un Gobe-mouche, à Trinidad, et étiqueté par G. .Marx .1. avicola (Smithsonian Institution ). C'est peut-être la nymphe d'.!. yiganteum. REVISION DE LA FAMILLE DES IXODIDÉS 261 53. AmBLYOMMA SABANERiE Stoll (1). Mâle. — Inconnu. Femelle. — Corps en ovale large, à côtés arrondis, non renflé, long (le 7™"i, large de o'"™. Ecusson un peu plus large (3'"cn) que long (S^'nS), triangulaire, à côtés postérieurs un peu concaves, angle postérieur étroit; yeux plats, grands, vers le tiers antérieur; sillons cervicaux profonds, concaves en dedans, atteignant à peine le tiers de la longueur; ponctuations nombreuses, grandes, con- fluentes par places; couleur générale brun noirâtre avec une tache blanchâtre, linéaire, irrégulicre, le long des bords scapulaires, disparaissant presque après séjour dans l'alcool. Facr dorsale plus claire, à ponctuations semblables, plus écartées; trace de sillon marginal arrêtée au premier feston; un sillon médian dans les deux tiers postérieurs; quatre dépressions ou sillons de chaque côté; onze festons postérieurs. Face ventrale de même couleur; des ponc- tuations rares, peu visibles; (juelques poils courts. Vulve en regard du deuxième espace intercoxal. Anus vers le tiers postérieur. Péri- trèmes grands, triangulaires, à angles arrondis. — Rostre étroit, long de S'"™, brun rougeàtre; base rectangulaire, à côtés parallèles, angles postérieurs non saillants; aires poreuses grandes (réunies à leur base par une dépression transversale). Hypostome spatule, armé de quatre files de dents sur chaque moitié. Palpes longs, étroits; le deuxième article étroit à la base, trois fois aussi long que le troisième. — Pattes longues, grêles. Hanches pourvues de deux dents courtes, l'externe plus forte, décroissant (l'interne sur- tout) de la première à la quatrième paire. Tarses longs, étroits (quatre fois aussi longs que larges), non atténués et armés de deux éperons à l'extrémité ; caroncule atteignant le tiers de la longueur des ongles. D'après une des deux femelles recueillies par Stoll à Retalhuleu ((îuatemala), sur un petit animal (Terrapin?) que les indigènes nom meut « Sabanera » (coll. Trouessart). Je rattache, avec doute, à A. sahaiierœ, une femelle en mauvais état, de 20'"'" de long sur 15""" de large en arrière, sans indication d'origine, qui diffère du type, surtout par la présence d'une tache cuivrée dans l'angle postérieur de l'écusson et par l'absence de la dépression transversale de la base du rostre. (1) Stoll 0., Arachuidn Àraridea. lUologia Centrali Americana, p. 23, pi. XIV, fig. 2; J886-1893. 262 G. NEUMANN 54. Amblyomma FoÀi, species uova. Mâle. — Corps plat, un peu convexe à la face dorsale, en ovale court, très élargi en arrière, long de ll^m (rostre non compris), large de S'"'". Ecusson couvrant toute la face dorsale, ondulé; sillons cervicaux courts et profonds ; pas de sillon marginal ; festons postérieurs plus longs que larges ; ponctuations profondes, grandes, un peu inégales, distantes. Coloration à fond brun rougeâtre, mar- qué de taches jaunes, d'étendue et de forme variables : dans les jeunes individus, le fond figure sur le milieu un sablier antique, à trois branches postérieures; parallèlement à ses bords, une bande brune latérale, concave en dehors, éloignée du bord ; vers les angles, en avant des yeux, une tache claire de chaque côté; une autre tache médiane de même couleur, ce qui porte à neuf le nombre des taches claires (deux antérieures, deux postérieures et une médiane courtes, deux latérales allongées); les côtés et les festons clairs; sur les taches, des points foncés très lins et les ponctuations signalées, foncées aussi. Dans des individus plus grands, les taches sont plus irrégulières, les unes plus grandes, d'autres plus petites, et souvent reliées les unes aux autres; les bords et les festons foncés. Dans d'autres, qui ont les dimensions maxima ci-dessus, les taches sont jaune rougeâtre, plus grandes; les deux antérieures avec la médiane délimitent souvent comme un écusson femelle; les festons sont clairs en totalité ou en partie. Face rentrdlc jaune terreux; festons marrons, aussi larges ou plus larges que longs. Péritrèmes très grands (2'^'^';, oblongs, avec un prolongement basi- laire, dorsal, mousse. — liusire long de N'""', brun foncé; base à bord postérieur concave, à côtés arrondis. Doigt des chélicères long de 530 [j. ; apophyse interne formant un fort crochet transversal ; apophyse externe à deux dents, dont la terminale très petite. Hypostome festonné à son extrémité antérieure, qui porte des den- ticules fins, suivis de 4 files de 8-9 dents sur chaque moitié, conti- nuées jusqu'à la base par de très nombreux denticules squaml- formes. Palpes longs; le troisième article un peu plus large que long, à bord interne saillant; le deuxième près de trois lois aussi long que le troisième. — Pattes fortes, grandes, brun rouge; les hanches comme dans .1. rarieqatum : tarses de la première paire presque aussi longs que l'article précédent; ceux des autres paires courts, terminés par deux éperons consécutifs, le distal très fort; caroncule n'atteignant pas la uu)itié de la longueur des ongles. Femelle. — Inconnue. REVISION UK LA FAMILLK DKS IXODIDKS 263 D'après deux individus recueillis en Cafrerie par Delalande et cinq autres pris par E. Foà sur un Rhinocéros, de la région du Nyassa et de Tanganyika (Mus. de Paris). 55. Amblyomma subluteum, species nova. Mâle. — Corps en ovale (^ourt, à côtés arrondis, long de T""'" (rostre non compris), large de 6"^™5. Ecus>ion peu convexe, jaune verdàtre ou jaune ocreux ; dans le milieu, une bande brunâtre étroite, prolongée jusqu'aux bords latéraux par une bande plus large, moins bien limitée; vers le quart postérieur, une tache médiane irrégulière, de même couleur, reliée en avant à la bande transversale par deux lignes courbes et donnant en arrière trois courts prolongements, dont un médian. Yeux grands, plats, à peine plus pâles que l'écusson et finement bordés de brun. Sillons cervicaux courts et profonds ; sillon marginal étroit, peu profond, contournant le bord postérieur, dont il est deux fois aussi éloigné que des bords latéraux ; festons étroits, au moins deux fois aussi longs que larges ; des ponctuations nombreuses, grandes, égales, peu profondes, régulièrement réparties, de la couleur de l'écusson ; entre elles, des ponctuations plus nombreuses, très fines, superfi- cielles, brunes. Un rétrécissement postérieur, bien marqué, au niveau des stigmates. Face ventrale de même couleur que l'écusson, glabre ; festons postérieurs bien apparents, non limités en avant, marqués au milieu d'une tache brunâtre, diffuse. Péritrèines grands, blanchâtres, en virgule très courbée en dehors. — Rostre très grand (3'""^), brunâtre; base un peu rétrécie en arrière, à angles postérieurs à peine saillants, très finement ponctuée. Hypostome armé, dans son tiers antérieur, de trois files de fortes dents sur chaque moitié. Palpes longs, brunâtres, le deuxième article plus de deux fois plus long que le troisième. — Pattes longues, fortes. Hanches de la première paire divisées en deux grandes épines, l'externe forte et aiguë, l'interne large et moitié plus courte ; une longue épine mousse à celles de la quatrième paire. Troisième et quatrième articles verdâtres, les autres l)run marron. Tarses relati- vement longs, pourvus de deux forts éperons consécutifs. Femelle. — Inconnue. D'après deux individus, l'un sans patrie indiquée, l'autre pris sur un Rhinocéros d'Afrique (Muséum de Paris). 264 G . NEUMANN 56. Amblyomma eburneum (lerstiicker (1). Synonymie. — Amblyomma Petersii Karsch (2). Mâle. — Corps en ovale court, plus large en arrière, long de 5mm5 (rostre non compris), large de 4™'"8. lïcussoyi dorsal convexe, couvrant toute la lace supérieure, brillant, blanc jaunâtre avec des taches marron foncé. Sillons cervicaux courts et larges. Sillon marginal étroit, s'étendantdes yeux au bord postérieur, où il limite en avant les festons. Echancrure cervicale profond(\ sub-carrée. un peu plus large que longue. En arrière de cette echancrure, une tache en triangle surbaissé. Des angles antérieurs de l'écusson partent deux bandes foncées longitudinales, parallèles, couvrant les sillons cervicaux, réunies en arrière de ceux ci par une bande transversale et aboutissant vers le milieu de la longueur à une large bande arquée, qui les dépasse par côté; celle-ci se continue par une bande médiane atténuée en arrière jusque sur le feston médian (l'ensemble des bandes longitudinales rappelle ainsi un H appuyé sur un Y); en dehors et près de chacune des bandes antérieures, un peu en avant de leur bande de jonction, une petite tache; en dehors et près de chacune des extrémités antérieures de l'Y, une tache grande, longitudinale, en forme de biscuit, on se continuant avec la bordure; en arrière, de chaque côté, deux petites bandes centripètes; le bord foncé, depuis les angles anté- rieurs jusqu'aux deux festons extrêmes et sur tout le sillon mar- ginal; le troisième feston, à partir de celui du milieu, également foncé. Des ponctuations inégales, la plupart très lines, indiquées par leur teinte foncée sur le fond clair. Yeux plats, grands, jaunes, brillants, entourés par la tache foncée du bord. Face rentralc blanc jaunâtre, glabre. Orifice sexuel au niveau des hanches de la deu- xième paire, marron. Anus vers le tiers postérieur, (îutouré d'un cercle marron. Festons du bord postérieur marqués par neuf taches mari'on, les imjjaii's pi'olongès par une ligne centripète foncée, la médiane plus longue. Péritrèmes en triangles à angles arrondis, prolongé en dehors et en arrière par une pointe bien marquée; blanc porcelaine, avec orifice et l)oi-dure marron. — Itosîrr long de 2""", marron. Base plus large (|ue longue, à côtés arrondis. (^Iiéli- cères à doigt fortement armé ; apophyses (?). Hypostome spalulé, (1) Gerstackei» a., GUederthiere, (jesauiiii . niitC. r. Dechm' Reisu' in Osl- Africa. p. 4G5; pi. XVIII, fig. 1 ; 1873. (2) Kahsch F., Urhersicht iler in Mosxdnihiqiie fje.^ninnieltt'n [riirlniidcn . Monatsber. (Iim- U. Akadcmic iler Wisscnsi-li. /ii Birliii, p. :VM\ : pi. I, Iljj. 4; 1878. REVISION DE LA FAMILLE DES IXODIDÉS 265 pourvu (le cliaqiK^' coté dans sn moitié antérieure de trois liles lon- gitudinales de dents. Palpes à deuxième arlicle courbé, creusé vers la face ventrale et près de trois fois aussi long que le troi sième; celui-ci aussi large que long. — Pdtti'n longues et épaisses; tous les articles marrons et annelés de blanc à leur extrémité dis- laie, sauf les tarses. Hanches diî la première paire |)0urvues d'une longue é|)ine mousse à leur bord post(''rieur; une é[)ine semblable à l'angle postéro-interne de celles de la quatrième paire ; celles de la deuxième et de la troisième inerim^s. Tarses courts, brus(|ue- menl atténués à leur extrémité dorsale; ceux des trois dernières paires, armés de deux forts éperons consécutifs ; caroncules attei- gnant à peine le milieu de la longueur des ongles. Femelle. — Corps oblong, à côtés parallèles, à bord postérieur largement arrondi, long de 11""» (rostre non compris), (de ;)"i'»66 d'après Gerstacker), large de 9""". Kcusson cordiforme, large en avant, étroit en arrière, à côtés latéraux postérieurs presque droits, à peu près aussi large que long (3"^'"). Sillons cervicaux bien mar- qués, atteignant presque le bord postérieur ; pas de sillons latéraux; couleur générale brun marron, plus foncée sur les champs latéraux ; la moitié postérieure du champ médian occupée par une large tache claire arrondie, irrégulière, gris rougeâtre ; en avant de cette tache et en dedans des sillons cervicaux, deux autres petites, lon- gitudinales ; dans chaque champ latéral, une ou deux taches irré- gulières, petites ; angles antérieurs et bord cei'vical jaunâtres. Ponctuations nombreuses, inégales, grandes sur les champs laté- raux, très finesailleurs et se traduisant par un léger pointillé noir sur les taches claires. Yeux comme chez le mâle. Facr dorsale brun marron sale, linement ponctuée, avec les sillons ordinaires. Face ventrale de même teinte. Orifice sexuel petit, en avant des hanches de la deuxième paire. Anus vers le tiers postt'rieur; un sillon ano-margiual. — Rustre semblable à celui du màle, un peu plus long ; aires poreuses grandes, ovales. — Ihittcs de même cou- leur que chez le màle ; hanches de la (jualrième paire non éi»ineu- ses ; tarses plus longs. D'après deux mâles et trois femelles de la côte orientale d'Afrique (coll. Mégnin) et un màle de Gerstacker, provenant d'Aruscha (Mus. de Berlin). La description de Gerstacker repose sur une série d'individus mâles provenant d'Aruscha et deux femelles recueillies par le D'' Kersten sur un Varanus saurus de Bura-Bergen (Zanzibar). Ainhlyomina Petersii de Karsch, exemplaire màle unique, que 266 NEUMANN Karsch a pris pour une femelle, et qui venait de Mozambique, est à peine une variété d'.4. ehnrneum. A. eburneum d^ est très voisin d'^l. splendidum. 57. AmBLYOMMA HEBRyEfJM Kocll (1). Synonymie. — Ixodes Poortmani Lucas (2). Mâle. — Difïère dM. eburneum par les caractères suivants : Ecusson jaune soufre, avec taches moins étendues ; les bandes longitudinales antérieures atténuées eu arrière, non réunies par une bande transversale, et n'atteignant pas la bande arquée ; celle-ci étroite, non rejointe par la bande médiane postérieure; la petite bande rayonnante antérieure continue avec la tache voisine de la bande arquée et rejoignant la bordure, de manière à faire de chaque côté une bande à convexité interne; la petite bande rayonnante postérieure bien marquée ; les festons clairs comme le fond et à peine bordés de marron. Femelle. — Inconnue. Afrique méridionale. Ixodes Poortmani avait été recueilli par Lucas sur un Cynhyœna picta du Cap de Bonne-Espérance, et par Bel val sur un Boseltiphits oreas des Monts de la Lune. 58. AmblyomxMa marmoreum Koch CS). Mâle. — Corps ovale, long de 7'"™. Ecusson dorsal un peu convexe, à ponctuations inégales, les unes nombreuses et très fines, les autres plus ou moins grandes, éparses, montrant une granulation dans leur fond ; sillons cervicaux étroits et profonds; sillon marginal profond, écarté du bord, contournant le bord postérieur, où il limite en avant les festons marginaux, très netteuKîUl distincts. Teinte générale jaune, comme très finement saupoudrée de brun, avec des taches bruu foncé : de chaque côté et en avant, deux longues bandes larges, réunies en arrière; en avant du milieu de la longueur, une ligne courbe transversale, réunissant (1) Koch C. L., Syst. Uebcrsicht ii. d. Ordnung der Zecken. Archiv f. Naturs., X (I), p. 22^); 1844. — Àrackindcnnystcm, IV, p. (>;{; pi. X, fi^'. 30; IH47. (2) Lucas H., lîull. do la Soc. cnloinol. tic France, (2), VIII, p. XLI ; 18;>0. - Belval Tli., Note sur l'Ixodes Poorlmuni. Bull, de l'Acad. roy. do lî("l.:,'ique, (2), XI, p. 97, avec pi.; 18G1. (3) Kocn C. L., Sysl. Uebers. il. d. 0. der /.vcken. Arclilv f. Nature., X (1), p. 224; 1844. — Uebers. des Àrachnidensystems, IV, p. 54; pi. VIII, lit,'. 2!); 1847. REVISION DE LA FAMILLE DES IXODIDÉS 267 les doux bandes internes, qui s'appuient par leur pointe terminale sur rcxlréinité ililalée d'une bande impaire allant jusqu'au teston médian ; de chaque côté de celle-ci, deux bandes rayonnantes par- tant du sillon marginal, s'épanouissant en dedans; quelques festons bruns à leur extrémité centrale.— Hoslic assez court, jaune, à base petite, rectiligne au bord postérieur; palpes renflés. — Pattes épaisses, creusées de ponctuations, brun rouge foncé, les extré- mités distales des articles jaunes. Femelle. — Inconnue. De l'Afrique du Sud. D'après cette description de Koch, .1. mannoreiun se rapproche (l'.l. t'Ininieuni par la couleur, d'.l. rwjoninn par les sculptures. 59. Amblyomma annulipes Koch (1). Espèce voisine d'.4. lfas!. Ecusson dorsal convexe, couvrant toute la face supérieure, brun rougeàtre foncé avec; des taches rouge cuivre, bordées de vert métallique. Sillons cervicaux courts et [)rofoiids. Sillon marginal étroit, commençant uii peu en arrière des yeux, coulouniaut le bord [)osléri('ur, dont il s'éloigne beaucoup plus que des bords latéraux en limitant en avant les fes- tons. En arrière de l'échancrure cervicale, une tache rouge cuivre, égale au tiers environ de la largeur, plus large en arrière, où elle est limitée par une bande brune courbe ; de chaque côté de cette tache, une auti-e, irrégulière, longitudinale, concave eu dehors, se rapprochant de l'œil correspondant par son extrémité antérieure, parfois réunie à la tache; médiane par une partiedc son bord interne e.tse continuant en arriére par une large tache médiane, qui occupe (1) KABnicius, Entomologia syaleniiilicd; supplom, p. o72; IT'.ti. (2) GuÉiu.N-MioNKvii.i.E K. E., Iconographie du règne animal, iracliiiides, p. 16; pi. VI, liii. 1; I«2!»-I«i3. (3) KocM C. L., Si/s(. l'chers. ii . d. Urtlnumi dcr Zerlicn . Arcliiv f. N;itiir!,'., X (I), p. 22't: lX4i. — Ardrlinidi'nsyslein, IV, p. 57; pi. IX, tig. 31 (mas); 1847. REVISION DE LA FAMILLE DES IXODIDES 269 presque toute la largeur et est séparée du sillon niapi^inal par un liseré hruu ; celui ci se prolonge sur la ligne nié(li;ine en une bande très étroite et pousse en avant, en regard du pénulliènn' fes- ton, un autrt; prolongement triangulaire. Festons allongés, Itriin rougeàtre, bordés de blane jaunâtre, coninie tout le contour du corps. Ponctuations éparses, ordinairement peu profondes, iné- gales. Yeux liémisphériques, brillants, antérieurs, bruuàlres ou jaunâtres, dans une excavation orbitaire. F((cc ventrale souvent renflée, gris verdàtre, avec des renforcements chitineux brunâtres, marginaux, séparés par des sillons et correspondant aux festons dorsaux. Orifice sexuel en regard des liancliesde la deuxième paire, large, à lèvre antérieure cliitineuse. Sillons sexuels d'abord presfiue parallèles, puis très divergents entre les lianches de la quatriè- me paire et l'anus. .4uus vers le quart postérieur. Des poils très courts sur toute la face ventrale. Péritrèmes marrons, triangu- laires, à angles arrondis, le pos- térieur externe bien marqué. — Rostre long de 2"^"! ; base à bord postérieur concave, les latéraux convexes. Chélicères à doigt long de 260 a; apophyse interne sub- terminale transversale, feston- née en trois pointes, une média- ne mousse et deux latérales, dont l'interne allongée en tra- vers; apophyse externe à deux dents, la terminale petite, l'autre très forte. Ilypostome un peu spatule, pourvu en avant de nombreux denticules, suivis, sur chaque moitié, de trois, puis de quatre files de dents, qui diminuent graduellement et deviennent squamiforraes sur la moitié basilaire de l'organe, l'nlpes longs de lf"m4- ]q pre- mier article à face ventrale deux fois aussi longue que la dorsale et prolongée en dedans par une pointe obtuse sur le deuxième; celui- ci deux fois aussi long que le troisième et prolongé à sa base dor- sale externe en une pointe plate par-dessus le premier; des poils assez longs sur les deux bords de la face convexe du deuxième et du troisième. — Pattes robustes, brun rougeàtre. Hanches couti- guës; celles de la première paire divisées en deux épines mousses ; l'externe plus longue; celles de la quatrième paire à une seule Kig. — AinblyontiiKt Vdrieijatum o^ (dessin de G. Marx). 270 G. NEUMANN épine, forlo; les deux autres paires inermes. Les autres articles sauf le tarse, annelés de blanchâtre à leur extrémité distale. Tarses de la première paire au moins quatre fois aussi loui;s que larges, brusquemeut rétrécis près de leur extrémité; ceux des trois autres paires trois fois au moins aussi longs que larges, avec deux forts éperons consécutifs; caroncule attciiinant à peine la moitié de la longueui- des ongles. Des poils courts sur tous les articles. Femelle. — (]orps à peu près de même forme que chez le mâle, relativement plus étroit, de dimensions oi'dinairement un peu plus grandes, môme à jeun. Couleur générale brun vert foncé, sauf l'écusson, le rostre et les pattes, qui sont brun rougeâtre foncé. Ecusson triangulaire dans ses deux tiers postérieurs, à angle pos. térieur arrondi, un peu plus large (3™'») que long, brun foncé, par- fois avec un reflet ou une tache rouge verdàtre métallique dans le milieu ou vers l'angle postérieur et l'origine des sillons cervi- caux (1); sillons cervicaux profonds en avant, prolongés jusque près du bord postérieur ; ponctuations profondes, grandes, inégales, très nombreuses, souvent conliguës. Yeux vers le quart antérieur, semblables à ceux du mâle. Face dorsale concolore, vert foncé. Un sillon marginal, situé à une distance à peu près uniforme du bord, limitant en dedans les onze festons postérieurs, qui sont à peine plus longs que larges. Un sillon médian, étendu du feston impair à une certaine dislance de l'écusson ; deux sillons latéraux, con- caves en dehors, terminés en arrière entre les pénultième et anté- pénultième festons. Des ponctuations profondes, égales, éparses sur toute la surface. Face ventrale vert foncé, semblable à celle du mâle ; orifice sexuel plus étroit ; festons marginaux non chitineux; un sillon ano-marginal ; péritrèmes plus grands. — Hostre long de 2™in6, semblable à celui du mâle, sauf les particularités suivantes : aires poreuses grandes, ovales. Doigt des chélicères long de 385 p ; apoi)hyse interne bicuspide, à base renflée ; apophyse externe à trois dents, les deux postérieures fortes. — Pattes un peu plus lon- gues, à poils plus longs. Epine des hanches de la quatrième paire réduite à une tubérosité plate. L'avant-dernier éperon tarsien atté- nué, souvent presque etiacé. Fécondée et repue, la femelle peut acquérir les plus grandes (1) Une fiMncllf jeune, d'orif^'ine inconnue (Mus. de Paris), eonservée à sec et n'aj'ant donc pas subi l'action de l'alcool, rt'pond à tous les caractères d'I . sylvu- ticuiii ; mais l'écusson est marron avec une larj,'e taclie jaune d'ocre vers l'angle postérieur, une petite tache de chaque crtté des anf.'les antérieurs de la précédente, une autre à l'orifjrine des sillons cervicaux ; les yeux mihI jaimr clair. REVISION DK LA FAMILLE DES IXODIDÉS 271 dimensions de la famille (24""" de longueur sur 11}^^ de largeur et presque autant d'épaisseur). D'abord de même couleur que dans son premier âge, elle devient plus tard brun muscade. Corps d'abord en rectangle arrondi et à faces peu convexes, puis de plus en plus renflé ; hanches très écartées ; plus de sillons ni de festons. Nymphe. — Corps brunâtre, long de 2™™ (rostre compris), à forme tic femelle jeune ; écusson sans reflet mélalliqur, brun rou- geàtre. Hanches à épines à peine visibles. Pas d'éperons tarsiens. Larve. — Corps ovale, renflé, long de 0""'^7. Observations. — Amblyomma variegatum est une espèce des régions chaudes de l'Afrique. La description ci-dessus repose sur l'exameu de 225 individus dont loO mâles, 74 femelles et une nym- phe, formant 25 lots, dont la plupart appartieiinent au Muséum de Paris, aux collections Simon et Oudemans et à ma collection per- sonnelle. Les provenances sont l'Abyssiuie, les rives du Zambèze, le Zanzibar et Zanguebar, Madagascar, la Réunion, l'île Maurice, le Sénégal, le Congo, la Côte d'Ivoire, Sierra Leone, les rives du Niger. Le seul hôte indiqué (pour un très petit nombre de lots) est le Bœuf. Cierstàcker(l) signale .1. ra/m/flîwwi en Afrique orientale (Arus- cha), Karsch (2) en Mozambique sur le Rhinocéros, et Pavesi (3) eu Abyssinie. A. variegatum est naturalisé à la Guadeloupe; il s'y montre très abondant sur les Bœufs et les Moutons ; on l'y connaît sous le nom de (( Tique sénégalaise » (Couzin). Il provient très probablement du Sénégal, dont le bétail est souvent transporté dans cette colonie. Le Musée de Hambourg en possède une grosse femelle pleine, recueillie au Guatemala par PohI. 62. Amblyomma hassalli Marx et Neumann, species nova. Espèce voisine d'.4. cariegatum ; s'en distingue par les caractères suivants : Mâle. — Ecusson à taches plus nombreuses et plus étendues ; sillon marginal moins prolongé en avant ; la ligne brune médiane de la tache postérieure plus large, épanouie à son extrémité anté- rieure, qui rejoint la bande brune transversale; la surface brune (1) Gekstackek a., (iliederlfiiere, gesaiinn. m Ost-Africa, p. 4Ua; 1873. (2) Karsch F., Uebers. der in Moasaiiibique gesaiiinielten Arachniden. Mo- natsber. d. k. Akad. d. Wisscnsch. zu Berlin, p. 3.'$" ; 1878. (3) Pavesi P., Arachnidi d"l regiio di Scion. Anii. d. Museo civico di storia naturale di Genova, XX, p. 1U2; 1883. 272 G. NEUMANN latérale réduite à son pourtour interne (qui est parfois interrompu; et remplacée dans le reste de son étendue par une large tache cui- vrée, pointillée de noir, qui empiète sur le bourrelet marginal. Fes- tons rouge cuivie,à l'exception des deux extrêmes, qui sont oïdinai- rement bruns. Ponctuations superlicielles, (ines, peu nombreuses. Yeux plais, grands, jaunâtres, limités par un sillon très peu pro- fond. Face ventrale glabre. Femelle. — Elle peut atteindre les mêmes dimensions que celle d'.4. variegatutn. Ecnsson à champ médian occupé presque tout entier par une longue et large tache cuivrée; une tache irrégu- lière, de môme teinte, dans le tiers postérieur interne des champs latéraux. Ponctuations lines dans le champ médian, abondantes, grandes et profondes dans les champs latéraux, surtout daus leurs deux tiers externes. Veux comme chez le mâle, vers le quart anté- rieur de l'écusson, dans l'angle externe. D'après: un mâle pris sur- un Hulïle africain et étiqueté par G. Marx AinblijoDuiia Hussalli (Smithsonian lustit.); deux femelles pleines, provenant d'un Eléphant du Congo (Smiths. Inst.); une femelle recueillie près du fleuve Tana (Afrique orientale) (Smith. Instit.); deux mâles et deux femelles, dont une très grosse, recueillis à Port-Natal par Lippert (Mus. de Hambourg); une femelle de Port Elisabeth (coll. E. Simon); un mâle de la baie Delagoa par Oberthùr (Mus. de Paris). À . splendidum et A . Uassalli ne sont peut-être que des variétés d'une même espèce. Un lot formé do (juatre mâles et de deux femelles, recueillis à Mpala (Tauganyika) par Oberthiir (Mus. dt; Paris), est intermédiaire à ces deux types, mais bien plus voisin d'I. Herlin); une femelle repue prise sur un Cerf de Virginie au Jardin zoologi- que (Mus. de Hambourg). — De Geer a établi l'espèce d'après un ou plusieurs individus trouvés par Sparmann sur une Tortue ter- restre du Cap. De Geer n'a connu que la femelle. 276 G. NEUMANN 66. Amblyomma l^ve G. Neumann. Synonymie. — Amblyomma latum Koch (1). Mâle. — Inconnu. Femelle. — Corps aussi large que long (S^mV), Ecusson beaucoup plus large que long, lisse et très brillant, rouge ferrugineux; sil- lons cervicaux réduits à leur extrémité antérieure. Abdomeo jaune rougeàtre foncé, un peu plus clair aux bords et à la face inférieure, plus large en arrière qu'en avant, lisse, un peu brillant; sillons ordinaires remplacés par des dépressions peu profondes ; festons postérieurs assez apparents. Rostre rougeàtre ; aires poreuses peu profondes ; palpes étroits. Pattes grêles, de longueur moyenne. Port-Natal. (D'après Koch). D'après la figure et les caractères donnés, il semble qu'il s'agit ici plutôt d'une nymphe que d'une femelle. — Le nom d'.4. latum doit être, par priorité, réservé au mâle que Koch a décrit sous le nom de Hyalomma latum. 67. Amblyomma nausificum Koch (2). Mâle. — Inconnu. Femelle. — Corps ovale, long de 5"Q™o. Ecusson à peu près aussi long que large, arrondi; sillons cervicaux courts et profonds; ponc- tuations grandes et nombreuses; couleur brun jaunâtre. Face dor- sale ponctuée, avec un sillon marginal, des festons postérieurs, des sillons longitudinaux ; couleur jaune d'ocre. Face ventrale de même couleur, ridée. Rostre à base plus large que longue; aires poreuses arrondies, rapprochées; palpes épais, larges, à peine deux fois aussi longs que larges, un peu renflés, le premier article caché à sa face dorsale sous le deuxième. Pattes longues et fortes ; hanches pourvues de deux épines, plus fortes à la première paire. Patrie : Indes Orientales. — (D'après Koch). Il s'agit peut-être d'un Dermacentor. 68. Amblyomma punctatum Koch (3). Mâle. — Inconnu. (IJ Kocu C. L., OrdnuiKj Urr Zecken. Arcbiv f. Naturg., X (I), p. 231 ; 1844. — Aracitnidensystem, IV, p. ÎHj; pi. .XVIII, fi>r. 09; IS'iT. (2) Koch C. L., Àrarhmdrnsyslem, IV, p. ol ; pi. VII, fig. 27; 1847. (3) Koch C. L., Ordnung der Zecken. Archiv f. Naliirg., X (I), p. 224; 1844. — — ArnchvideiisysU'm, IV, p. 08, pi. IX, fig. .32; 1847. REVISION DE LA FAMH.LR DES IXODIDÉS 277 Femelle. — Corps ovale, long de 5™™5. Eciisson cordiforme, à côtés concaves, aussi large que long, brillant, finement ponctué, de teinte jaune clair, les sillons cervicaux et les ponctuations rouges. Face dorsale jaune sale, à ponctuations grandes, avec (ligure) ou sans (texte) sillon latéral; festons postérieurs distincts, marqués chacun d'une tache brun rougeàtre au milieu; deux stries foncées en arrière de Técussou. Péritrèuies triangulaires à angles arrondis. Origine inconnue. — (D'après Koch). 69. Amblyomma denticulatum Koch (1). Mâle. — Inconnu. Femelle. — Longueur 3"^°i8. Surtout caractérisée par un sillon marginal et les festons postérieurs, qui sont saillants en arrière et rendent le bord du corps dentelé. Ecusson ovale allongé, jaune, tacheté de brun en arrière ; sillons cervicaux brun foncé. Face dorsale brun rouge foncé, avec une étroite bordure blanc jaunâtre. Face ventrale jaune foncé, à bord postérieur brun rouge. Péritrèmes blancs, ainsi que l'extrémité saillante des festons. Pattes rougeàtres, les trois articles terminaux blancs au bord dorsal et à l'extrémité. Patrie : Brésil. — (D'après Koch). 70. Amblyomma irroratum Koch (2). Mâle. — Semblable à .1 . hehrœum, mais plus petit (SiimS). Ecusson jaune d'ocre, taché de rouge clair, ponctuations foncées; une ligne médiane postérieure fusiforme, les taches latérales ovales ; au niveau des yeux, une tache noir brunâtre, subtriangulaire, suivie de deux taches marginales semblables ; les festons postérieurs rouges, panachés de jaune. Rostre et palpes jaune d'ocre sale, tacheté de rouge plus ou moins foncé. Face ventrale jaune d'ocre. Pattes jaune plus foncé, annelées de rouge près de l'extrémité. (D'après Koch). Femelle. — Inconnue. Patrie : Brésil. 71. Amblyomma infumatum Koch (3). Mâle. — Inconnu. (t) Koch C. L., Ornunq der Zecken. Archiv f. Naturç., X (I), p. 224; 1844. — Arachnidensyslem, IV, p. iy.i; pi. VIII, fig. 2S: 1847. (2) KocB C. L., Ordnung der Zecken. Archiv f. Naturg., X (I), p. 22.Ï; 18^44. — Arachnidensysteni, IV, p. W; pi. XI, lig. 3V1; 1847. (3) Koch C. L., Ordnung der Zecken. Archiv f. Naturg., X (I), p. 228; 1844. — Arachnidensysteni, IV, p. 84; pi. XV, lig. 5G; 1847. 278 G. NEUMANN Femelle. — Corps plat, en ovnle court, longde4n»°^4 ;'i o"'"'. E Belgique, XLIII, p. 109; I88f). (2) Koch C. L., Onlnung (ter Zi'cken. Arcliiv f. Nalurir., X (I), p. 22il; I8i4. — ArarfmidpJiftyatew, IV, p. 8!), fig. (il ; 1847. {'.i] Koch C. L., Ordnung der Zecken. Arcliiv f. Naliiri,' , X (I), p. 2:tO; 1844. — Arachnidensystem, p. y.3, pi. XVIII, (îl'. GG: 1847. REVISION DE LA FAMILLE DES IXODIDÉS 279 à l'extrémité antérieure (les sillons cervicaux. Face dorsale plate, sans sillon niari;iual, des (estons postérieur.^ à séparations lines ; couleur jaune d'ocre. Péritrèmes brun rouge. Kostre à base courte, les angles postérieurs saillants ; aires poreuses circulaires, pro- fondes. D'après un individu de Manille (Koch). 74. Amblyomma Walckenaeri fOervais). Synonymie. — Ixodes Walckenaeri (1). « Corps roux-grenat, un peu plus pâle en dessous, passant au roux-cannelle ainsi que les pattes, qui sont allongées et fauves à leurs articulations ; abdomen ridé en dessous; point de taches sur le dos ; hanches de la première paire bispinulées à leur bord postérieur; celles des autres simplement échancrées; stigmates dans une impression en fossette subréniforme. Longueur du corps 5mm; de la patte postérieure, 6mm5. » Pris sur un Rhinocéros. D'après la figure et la description, je présume qu'il s'agit ici d'un A inblyomma mâle; mais l'espèce n'est pas définie et est à peu près sans valeur. 75. Amblyomma spinosum (Rudow). Synonymie. — Hyalomma spinosum Rudow (2). Mâle. — Inconnu. Femelle. — Corps presque circulaire, long de 2°i'"; couleur brun rouge vif. Ecusson s'étendant jusqu'aux deux tiers de la face dorsale, avec trois taches jaunes, dont deux scapulaires courbées et une à l'angle postérieur; yeux assez grands, apparents. Face dorsale avec festons marginaux. Rostre à base cordiforme, égale en longueur aux deux tiers des palpes; ceux-ci longs, presque cylindriques; le deuxième article tiois fois aussi long que le troisième. Pattes moyennement longues, à articles pourvus de petites épines à leur bord dorsal ; tarses étroits, à poils spiniformes nombreux. Sur un Python d'Asie. La forme rappelle celle de H. devium Koch [Amblyomma devium). (D'après Rudow). (1) Gervais p., Bull, de la Soc. ontom. do France, XI, p. XLVII; 1842. — Histoire naturcUe des Insectes. Aptères, III, p. :ii(i; pi. XXXÎV, fig. 11; 184t. (2) Rudow F., Einige neue Ixoden. Zeitschrift fur die ges. Naturwissenschaft, XXXV, p. 10; 1870. 280 G. NEUMANN 76. — Amblyomma varani (Rudow). Synonymie, — Hyalomma vm-ani (Rudow ) (1). Mâle. — Inconnu. Femelle. — Corps ovale, long de l™'"^, rouge brunâtre. Ecusson arrondi en arrière, brun foncé, avec une tache jaune de chaque côté et une tache marginale arrondie en arrière; égal en longueur aux deux cinquièmes de la face dorsale. Yeux clairs. Celle-ci rou- geâlre, presque blanche sur les bords, glabre, avec sillons longitu- dinaux peu apparents. Rostre à hyposlome étroit, inerme (!); palpes longs, cylindriques, les deux derniers articles à angles saillants en dehors. Pattes courtes, les quatrième et cinquième articles étranglés à la base. Sur un Varamts arenarius. (D'après Rudow^). Il s'agit très probablement d'une nymphe et non d'une femelle; mais aucun des caractères indiqués ne permet d'établir son identité. 77. Amblyomma cordatum Rudow (2). Mâle. — Corps ovale, long de l'""^5, brun foncé. Ecusson cordi- forme (!), à angle postérieui- arrondi, égal au sixième de l'abdomen, noir au bord, jaune au milieu avec une bande noire transversale. Des festons postérieurs. Hypostome presque lisse (!) ; palpes longs, claviformes. Pattes brun clair; tarses épais. Femelle. — Se distingue du mâle par son ecusson plus régulière- ment cordiforme, à dessins mieux formés; abdomen plus clair. Longueur : 3™™. Sur un Serpent noir du Sénégal (Rudow). Il est clair, d'après cette description, que Rudow n'a eu sous les yeux que des femelles ; on ne peut les comparer fructueusement à aucun type. 78. Amblyomma bengalense Rudow (3). Mâle. — Corps presque circulaire, long de l""'". Ecusson Itrun clair, sauf en avant où il est jaune. Abdomen i)rnn clair, avec sillons, saillies marginales foncées; poils abondants sur des papilles. (1) Rudow V., Loc. cit., p. 17. (2) Rudow F., Loc. cit., p. 17; 1S70. (3) Rudow F., Loc. ril.. p IS. REVISION DK LA FAMILLE DES TXODIDÉS 281 Festons indiqués seulement par des soies plus longues. Palpes très longs, l'avant-dernier article denté à son bord interne. Pattes très longues, à loni^s poils, à tarses étroits à la base et élargis à l'extrémité. Femelle. — Ovale, longue deâ^^^S. Ecusson noirâtre, avec angles jaunes. Festons un peu plus apparents. Partout des poils et des papilles. Sur un Python du Bengale. A l'aspect (VA. Iiumerale, s'en distingue par sa vesliture, ses sillons caractéristiques (!) et la forme des pattes ( Rudovv). 79. Amblyomma pacificum Murray f'I). « Espèce des îles Sandwich. Ressemble beaucoup aux Garapatos du Brésil; mais l'écusson n'a de blanc qu'une petite partie (les angles antérieurs), le reste est brun rouge, comme le reste du corps. A peu près même longueur que ces derniers. » Espèce nominale. 80. Amblyomma arteriosum L. Koch (2j. Mâle. — Inconnu. Femelle repue. — Corps renflé, presque aussi long (7'"'") que large (6'"""), brun rouge foncé, glabre. Ecusson aussi long que large, à côtés arrondis, à ponctuations profondes sur toute la surface; sillons cervicaux courbés en dehors; yeux plats, jaunâtres. A la face dorsale, deux lignes rouges, parallèles, rapprochées, divisées en deux branches postérieures, qui se courbent en dehors. Des lignes semblables à la face ventrale. Base du rostre plus large que longue, triangulaire. Pattes courtes, épaisses. Du Japon. — Espèce dilficile à identifier, vu l'insuffisance de la description. 81. Amblyomma Strobeli Berlese et Trouessart (3). Mâle. — Corps ovale, plus large au niveau des pattes de la qua- trième paire, long de fi^m, Ecusson plan, à ponctuations peu pro- fondes; sillon marginal contournant le bord postérieur et limitant (1) Murray A., Economie Entomology, p. 203: 1879. (2) Koch L., Japanesische Arachniden und Myriapodcn. Vcrhandlunfïen der k. k. zoolog.-botan. Gesellschaft. Wicn, XXVII, p. 78(3; 1887. (3) Berlese A. et Trouessart E. , Diagnoses d'Acariens nouveaux ou peu connus. Bull, de la Bibliothèque scientif. de l'Ouest, II (2), p. 130; 1889. 282 G . NEUMANN en avant les festons; ceux-ci saillants en arrière, séparés par de profondes échancrures, apparents à la face ventrale. Une dent obtuse très faible aux hanches de la quatrième paire. Couleur générale rouge foncé, avec deux taches allongées, jaune d'or, scapu- laires, se dirigeant obliquement vers le centre sans se rejoindre. Femelle. — Inconnue. Trouvé sur Tapirus americaniis; de l'Amérique tropicale. 82. Amblyomma (?) AUREOLATUM (Pallas). Synonymie. — Acarus aiireolatus Pallas (1). Mâle. — Ecusson pourvu de ponctuations plus abondantes en avant; couleur brun verdâtre, avec deux taches linéaires, longitu- dinales, vert doré, quadrifides en arrière. Espèce américaine. 83. Amblyomma (?) grossum (Pallas). Synonymie. — Acarus grossus Pallas (2). Femelle repue. — Écusson cordiforme, noirâtre, avec taches cuivrées en avant et en arrière. — Sur des Crocodiles, de Surinam. 84. Amblyomma elephantinum (Linné). Synonymie. — Acarus elephantinus Linné (3). Amblyomma elephantinum Koch (4). « 1. Acarus orbicularis depressus lividus : macula baseos ovata nigra. Habitat in India ». 8o. Amblyomma indum (Linné). Synonymie. — Acarus indus Linné (5). Amhlyomma indum Koch (6). (( 4. Acarus ovalis ferrugineus, macula baseos ovata atra. Habitat in America australi et India ». (1) Pallas F. S., Spicilegia zoologica, IX, p. 40, pi. 111, tig. 10; I77;j. (2) Pallas F. S , Ibid., p. 43, fig. 12. (3) LiNNK, Syslema naturse, 13' édition, p. 2924; 1788. (4) Kocn C. L., Arachnidenst/stem, IV, p. 19; 1847. (ij) Llnné, Systetna naturse, 13" édition, p. 1\VH\\ 1788. (6) Koch C. L , Arachnidensysteiii, IV, p. 19; 1847. REVISION Di; LA FAMK.LK DES IXODIDKS 283 80. Amblyomma HisTRio (Fabr.i. Synonymie. — Ararus histrio F'abricius (1). Àinblyumina histrii) Koch (2). Amblyomma mnguisugum Koch {Acarus sanguisugus Liniié), Ambl. iguanae Koch (Acarm iguanx Fabricius), Ambl. lineatum Koch {Acarus lineatus Fabr.) Ambl. aureolalum Koch {Acarus aureolatus Fabr.) sont des espèces américaines, sur lesquelles on ne sait rien d'utilisable. Rudow (3) a décrit sous le nom (ï Amblyomma iguanx une espèce qu'il rapporte avec doute à Acarus iguanx Fabr., et qu'il croit plutôt devoir être rattachée aux Hyalomma. Mais les caractères qu'il donne sont insuffisants pour reconnaître même les alfinités de son .4. iguanx avec d'autres espèces. Il semble qu'il ait pris la nymphe pour le maie, car il lui attribue un écusson dorsal (Brust- stûck), qui n'a que 1/8 de la longueur de l'abdomen, et une longueur totale (O^To), qui serait exceptionnellement faible. Il est vrai qu'il dit avoir des mâles accouplés aux femelles; s'il n'y a pas là une erreur d'observations, il doit y en avoir une autre dans l'inter- prétation des limites de l'écusson mâle. En tous cas, t. iguanx Rudow n'est pas une espèce à conserver. V. Hyalomma Koch, 1844 (4). Synonymie. — Acarus (ex p.) Linné, 1758 (5). Ixodes (ex p.) Latreille, 1796 (6). Cynorhxstes (ex p.) Hermann, 1804 (7). Des yeux, tantôt hémisphériques, brillants, dans une fossette sub-marginale de l'écusson, tantôt plats, à peine saillants. Rostre long, à palpes valves. Sillon anal en demi-cercle ouvert en avant, rejoignant les sillons sexuels et suivi d'un sillon ano-marginal impair. Corps en ovale allongé. Teinte brune plus ou moins foncée. (1) Fabricius, Entomologia systematica, suppl., p. .ITl ; 17!)5. (2) Koch C. L , Àrachnidensystem, IV, p. 19; 1847. (3) Rudow F., Einige neu-e Ixoden. Zeitschrift fiir die ges. Naturwissenschaft, XXXV, p. 15 ; 1870. (4) Koch C. L., Systématise he l'cbcrsichl iiber die Onliiuiig dcr Zeckeii. Archiv fur Xatur«eschichte, X (I), p. 220; 1844. (;■)) Linné, Systeina naturœ, 12' édit., I, p. 1022; 17.Ï8. (H) Latreille P.-A., Précis des caractères génériques des Insectes, p. 197; 179G. (7) Hermann J.-F., Mémoire aptérologique, p. G6; 1804. 284 G. NEUMANN — Mâle k face ventrale pourvue de deux paires d'écussons : deux écussons adanaux, triangulaires, grands, et deux écussons externes plus petits, étroits ; souvent, en outre, deux écussons accessoires en arrière des écussons adanaux. Péritrèmes en forme de virgule à longue queue. Ecusson dorsal festonné à son bord postérieur. Tarses éperonnés. — Femelle à péritrèmes triangulaires; bord pos- térieur du corps festonné avant la réplétiou. Ces caractères séparent nettement les Hyalommu des autres genres d'fxodse, du moins en ce qui concerne les mâles. Koch avait fondé la séparation des Uyalomma et des AmbUiomma sur la forme des yeux, saillants dans les premiers et plats dans les seconds. La com- paraison des nombreuses formes que je possède me montre que ces caractères n'ont rien d'absolu, qu'ils sont réunis par de nom- breux intermédiaires, aussi bien quant à la forme qu'à la couleur. Comme la présence des écussons adanaux du mâle donne au type des Hijalomma (IL legyptium) une physionomie à part, j'en ai fait le caractère essentiel du genre. C'est ce qui m'a permis d'y ratta- cher Hyal. crassitarsus, dont Karscl) avait fait un Hœmalastor, pour n'y avoir pas reconnu la présence des yeux, qui sont, en effet, peu visibles, comme chez nombre àWmblyomina. En ce qui concerne les femelles des Hyalomma, je n'en connais que deux espèces; elles ont toutes deux les yeux orbites et elles se distinguent des Amhlyomma à yeux orbites, par leur écusson ovale et non triangulaire (comme dans A. variegatum) ou cordiforme (.4. sylvaticum), par la situation des yeux, qui sont vers la moitié de la longueur de l'écusson dans les Hyalomma, vers le tiers ou le quart antérieur dans ces deux .1 mblyomma. Le genre Hyalomma se montre pauvre en espèces. C. L. Koch en a cependant décrit un assez grand nombre : il en distingue seize. Mais il me paraît évident qu'il s'est laissé abuser par des différences individuelles d'âge, de sexe, de réplétion et influencer par les ori- gines variées des spécimens dont il disposait. D'après l'étude des nombreux individus que j'ai entre les mains, je crois devoir confondre en une seule espèce (//. œgyptium), toutes les formes qu'il a séparées, à l'exception de H. latum et //. decium, que je rapporte aux Amblyomma\ Koch lui-même considérait H. devium comme intermédiaire aux deux genres. Hyalomma puta Cambridge n'est autre qulxodes borealis. — //. iitri- culiis Berlese ne peut se distinguer de //. œgyptium. — H. cyclurœ Pagenstecher (1), trouvé sur un Iguane (Cyc///m peclmata) de Hon- ni Pagenstecheh M. A., Heiiràcje :ur .[ndloinie der Milben, IF, p. 42; ISGI. REVISION DE LA FAMILLE DES IXODIDÉS 285 duras, est une espèce purement nominale, non décrite. — //. .spino- .swm et [f. mrani de Rudow (1), qui n'en a eu que des femelles, sont certainement des A mhlyoniina. CLEF ANALYTIQUE DU GENRE HYALOUMA. A. Ma LE Yeux saillants. Ecusson dorsal à ponctuations nombreuses, inégales. Hanches I profondément divisées. Ecussons adanaux à bord interne plus long que le bord postérieur. aegypliuin {[). Yeux saillants. Ecusson dorsal à ponctuations peu nombreuses, égales. Hanches I peu profondément divisées. Ecussons adanaux à bord interne plus court que le bord postérieur affine (2). Yeux plats. Ecusson dorsal à ponctuations nombreuses, égales. Hanches I non divisées. Ecussons adanaux à bord interne plus long que le bord postérieur. crassitarsus (3). B. Femelle Ecusson à ponctuations nombreuses, inégales. Hanches I profondément divisées. aegijptiuiii (I). Ecusson à ponctuations peu nombreuses, égales. Hanches I peu profondément divisées affine (2). 1. Hyalomma iEGYPTiUM (Linné). Synonymie (2). — Acarus œgyptius Linné (3). Acanis hispanus Fabricius (4). Cynorhœsîes segyptius Hermann (5). (1) Rudow F., Einige iteue Ixoden. Zeitscbr. f. d. gesammte Naturw., XXXV, p. 16; 1870. (2) La synonymie très riche que je donne ici n'est qui; probable, en raison de rinsuCQsance des descriptions des auteurs et des confusions qu'ils ont certaine- ment faites, même avec des espèces de genres diflérents. En tous cas, il me parait impossible de conserver ces nombreuses espèces avec leurs diagnoses trop élémen- taires. Les confusions dont H. xgijpliutii a été l'objet s'expliquent par la grande variabilité du mâle et de la femelle; cette variabilité porte sur les dimensions, la couleur plus ou moins foncée du corps, des pattes, des épimèrcs, des ecussons abdominaux du mâle, la forme même de l'écusson dorsal de la femelle, qui est parfois nettement ovale, l'abondance et la profomieur des ponctuations, la lon- gueur relative des palpes. Mais ces variations sont désordonnées, réparties indiffé- remment sur les types de divers pays, de divers hôtes et île divers lots, et je n'ai trouvé dans leur^ combinaisons rien qui me parût assez constant pour justifier le maintien ou la création d'espèces distinctes de H. œgyptiuiii. (3) Llnné, Systema naturx, 12" édit., I, p. 292o; 17o8. \4) Fabricius, Enlomologia syslematica, IV, p. 426; n^o; 1794. (o) Hermann J.-F., Mémoire aptérologique, p. (56; pi. IV, fig. 9 et 11; pi. VI, fig. 13 (mâle); 1804. 286 G. NEUMANN Synonymie. — Iroilea cameUmis Fischer ( I ). Ixodes Fabricii Audouin (2), T.rodes Savignyi Gervais (3). Hi/lomina (Iromedarii Kocli, cf et 9 ; //. gros- suiii Kocli, 9 ; //. anatolicuin Koch, 9 ; H. lusitanicum Koch, cf' et 9 ; //. s>gyptium Koch; //. Fabricii Koch; H. ru/ipe.s Koch, cT et 9 ; /y. ti'imcatum Koch, cT; IF hispaniim Kocli, cT et 9 ; //. impressum Koch, cT et 9 ; //• syriacum Koch cf; //. eicavatum Kocli, cf ; /f. marginatum Koch, o^ (4). Ixodes gracilentus Lucas (nymphe) (5). Ixodes hispanus Kolenati, 9 ; Ixodes cornuger Kol.,cf(6). Ixodes africanus iVlégnin (7). Ilijalomma dentatum Canestriiii et Faiizago (8). Hijalonnua cornuger Murray; H. hispanicum Murray (9). Ophiodvs gracilentus Murray (9). Fxodes algeriensis Mégnin (lOj. llyalouima utriculus Berlese (lij. Uyalomma algeriense Canestrini (12). (1) Fischer de Waluheim G., Notice sur l'Argus de Perse (Bull, de l'Acad. des sciences de Moscou), p. 13; pi. fig. 1 et i2; 1823. (2) .\uDouiN, Description de l'Egypte, 2" édit., XXII ; Zoologie, explication des planches, p. 428; 1827. (3) Gervais P., Histoire naturelle des Insectes. Aptères, III, p. 244; 1844. — Atlas, pi. XXXII, lig. I; XXllI, fig. 2. (4) Koch CL., Si/stematische Uebersicht ilber die Ordnung der Zecken. .\rchiv f. Naturgesch., X (I), pp. 220-222; 1844. — Uehersicht des Arucliindensy stems, IV, pp. 13, 33-46; pi. II-VI, fig. 6-23; 1847. (5) Lucas 1!., Notice sur (iiielques espèces nouvelles d' Ixodes qui vivent en parasites sur les Serpents et sur t'Oniithorynq^ie. Ann. de la Soc. entomol. de France, {2}, IV, p. oS; pi. I, fig. 2; 1845. (6) KoLENATi F. A., Etntfje Aruchitideu der Caucasiscfien Lander. Bull. île la Soc. inip. des Naturalistes de Moscou, n" II, p. 431; pi. VI, fig. ;i2; 18.o7. (7) Mégnin P., Pri scnliition d'un parasite colossal de l'ordre des Acariens et du genre l.\odes. Bull. (1(; la Soc. centr. de mùd. v(Mér. (Rec. de méd. vétér., (6), m, p. 831); 1876. (8) Canestrini et Fanzago F., Intorno agir Acari italiani. Alli dd H. Istiluto veneto di se, lett. ed artl, (o), IV, p. 186; 1877-78. (9) MuRHAY A.. Economie Entomology, p. 106 et 204; s. d. (1870). (10) MÉGNIN P., Les Parasites et les Maladies parasitaires, p. 121 ; pi. II: 1880. (11) Beulese a., Acari afrirani très illustrali. .\tti d. Soc. vcneto-trentina di se. naturali, X, p. 300, pi. VII, fig. 2-4; 188!). (12j Canestrini G., Prospello dell' Acarofauna italiana.W, p. 510; j)!. XLl, fig. o, XLIL fig. 2 et 4; i8W. REVISION DE LA FAMILLE DES IXODIDES 287 Iconographie. — Hernianii {lue. cit.), iMscber (/. c), Saviguy (1), Gervais (/. c), Koch (/. o, Lucas (/. c), Koleiiati (Le), Mégnin (/. c), Berlese (2), Canestrini (7. c). Description. — Mâle. — Corps ovale, pins large en arrière, plat, loDf? de 6 à 7™"i (rostre compris), large de 3f""i5 à 5™'". Eruswyi bruu marron foncé, parfois plus clair dans le milieu, couvrant toute la face dorsale en laissant (surtout sur les gros individus) une étroite bordure marginale blanc jaunâtre, prolongée en pointe, de cbaque côté, au-delà des premières hancbes et jusque près du milieu de la longueur de la base du rostre; sillons cervicaux et latéraux semblables à ceux de la femelle; yeux semblables à ceux de la femelle, sub- marginaux (3); Fig. 58. — Hyalomma cegyptium cf, face ventrale. Fig. 59. — Ili/alnnivm sfgyptiuiv a* : iloigt de la chélicère gauche, face dorsale (X 140) et palpe gauche, face ventrale (X 40). ponctuations nombreuses, inégales, sur toute la surface, plus gran- des et plus abondantes à la périphérie; quelques poils très courts, épars; souvent trois sillons postérieurs, le médian plus long; onze festons marginaux postérieurs, le médian triangulaire, parfois blanc jaunâtre. Face ventrale blanc jaunâtre ou brunâtre ; poils nombreux et courts; orifice sexuel en regard du premier espace (1) S.wiGNY J., Description de l'Egypte; planches do Zoologie : Arachnides, pi. XXXII, fig. 1; pi. XXXIII, fig. 2; 18^5. (2) Berlese A., Acari, Myriopoda et Scorpiones in Ilalia reperta, fasc. XLVII, n» 2 et 3 (c^ et $); 1887; LV, n" 3; 1889. (3) Un individu m<\le de l'Espagne méridionale (coll. E. Simon), très repu, pré- sentait deux yeu.x égaux du côté droit, placés l'un derrière l'autre et séparés par une distance à peu prés égale à leur diamètre: la mémo anomalie n'existait pas à gauche. 288 G. NEUMANN intercoxal ; anus vers le tiers postérieur, en regard de l'orifice des stigmates; écussous adanaux brun plus ou moins foncé, allongés, étroits, arrivant presque jusqu'au niveau du bord antérieur des péritrèmes, leur bord interne plus long que leur bord postérieur, les côtés courbés en dedans cbez les individus replets; eu dehors de chaque écusson adanal et séparé de lui par le sillon coxal, un autre écusson accessoire plus petit, chitineux seulement dans son tiers postérieur; en regard et en arrière des écussons adanaux, deux saillies coniques, chitineuses, brunes, dépassant parfois le bord postérieur. Péritrèmes en forme de longue virgule, dont le prolongement postérieur atteint presque et parfois dépasse le niveau de l'extrémité des écussons accessoires, — liostre diffé- rant de celui de la femelle par les détails suivants : doigt des chélicères long de 200 a; apophyse interne à base étroite, à deux dents successives, la postérieure plus forte; apophyse externe à deux dents, l'antérieure faible, la postérieure très forte. — Pattes semblables à celles de la femelle, plus épaisses, surtout celles de la quatrième paire, à éperons tarsiens plus forts. Femelle. — .4 j'cMn, corps plat, à contour ovale, plus large en arrière, brun rougeàtre foncé, long de T^m (rostre compris), large de 3°^i»5. Ecusson ovale hexagone, glabre, aussi large ou un peu plus large (3™™) que long, l'angle postérieur, en courbe surbaissée et reliée aux angles latéraux par une ligne un peu concave, les bords latéraux antérieurs régulièrement convexes ; sillons cervicaux profonds et convergents dans leur partie antérieure, larges, superficiels et divergents en arrière ; sillons latéraux indiqués par une saillie rectiligoe, rapprochée de l'œil correspondant ; celui-ci noir, brillant, hémisphérique, éloigné de l'angle, au fond d'une orbite, vers le milieu de la longueur de l'écusson, au niveau des hanches de la deuxième paire ; des ponctuations nombreuses, très inégales. Face dorsale parcourue par trois sillons longitudinaux, les latéraux divisés en deux branches inégales à leur origine ; un sillon marginal assez rapproché du bord; celui-ci divisé en onze festons dans le tiers médian postérieur; de gros plis transversaux entre les sillons ; des poils blanchâtres et courts sur toute la sur- face. Face ventrale pourvue de poils semblables. Vulve étroite, en regard des hanches de la deuxième paire. Anus plus rapproché du bord postérieur (lue de la vulve. De courts sillous pairs, longitudi- naux, de chaque côté du sillon anomarginal. Stigmates grands, brun marron, triangulaires, presque aussi larges que longs, à base postérieure, à angles antérieur et interne arrondis. — Rostre long REVISION DE LA FAMILLE DES IXODIDES 289 de lra">5 (de sou boni postérieur dorsal à l'extrémité de rh\ pnstonie), à hase bieu plus large que longue, les angles postfrieurs à peine saillants ; aires poreuses un peu allongées, peu profondes, (^hé- llrères à doigt long de 230 a ; apophyse interne près de l'extré- mité antérieure, transversale, à trois pointes, la médiane plus forte ; a|)ophyse externe à trois dents, les deux postérieures fortes et aiguës. Hijpostome un peu spatule, arrondi en avant, à nombreux denticules termiuaux ; sur chaque moitié, trois files de 10-12 dents égales, suivies, presque jusqu'à la base, de dents squamiformes en 3-4 files , les externes plus longues. Palpes longs, étroits; premier article à face dorsale moitié (uoins longue que la face ventrale, fjui se prolonge en dedans par une apophyse longi- tudinale, plus longue que l'article, convexe à son iiord interne, sur lequel sont insérées de longues soies dirigées en dedans et en avant; deuxième article un peu plus court que le troisième à sa face ventrale, prolongé à sa base dorsale en une |)oiute obtuse el plate par des- sus le premier; de longs poils au bord ventral interne du deuxième el du troisième article; le quati-ième très petit, sub terminal, en forme de papille velue, dans une fossette ventrale du troisième. — l'atics longues, fortes, celles de la quatrième paire dépassant l'abdomen par leurs deux derniers articles au moins. Hanches grandes, pres- que contiguës, brunâtres ; celles de la première paire partagées CFi deux longues épines, dont l'interne plus large et plus courte ; une tubérosité jtrès de l'angle postéro-externe de la deuxième et de la troisième, et une à chacun des angles postérieurs de la qua- trième. Les troisième, quatrième et cinquième articles brun rou- geàtre, avec l'extrémité dorsale blanchâtre, parfois coucolore. Tarses de la première paire inermes, à pseudo-article tenniiial eu tronc de cône court, élargis en arrière de cette fausse articulation ; ceux des autres paires à côtés [)arallèles, atténués doucement à leur bord dorsal avec deux courts éperons consécutifs à leur extrémité; ceux de la quatrième paire au moins quatre fois aussi longs que larges; caroncule courte, atteignant à peine la moitié de la longueur des ongles. La femelle repue peut atteindre 20""° de long sur IS"»™ de large. Corps à peu près aussi large en avant qu'eu arrière; côtés paral- lèles; épaisseur parfois égale à la largeur; glabre ou presque glabre. Kig 60. — HyiiloiiniKi Wf/yptiain. 9 : doigt (le la chélic(!re gau- cho (X !;«). Mém. Soc. Zool. de Fr., 1«99. 11». 290 G. NEUMANN A la face dorsale, deux sillons aolérieurs, divergeuts eu arrière; trois postérieurs, dont le médian s'avance plus en avant, entre les antérieurs. Avant la réplétion complète, le sillon marginal et les poils persistent. Hauciies très écartées, réparties sur près de la moitié antérieure. Couleur du corps brun marron, plus claire que l'écussou, i)arf()is blnncliàtre avant la réplétion complète; paifois aussi le sillon marginal, avant sa disparition, se montre ('omme un liseré blanchâtre sur fond marron. Nymphe. — Corps en ovale court, plus ou moins renflé, de teinte variant du blanc jaunâtre au brun marron, long de 2, à ^'^"k Ecussou rappelant celui de la femelle. Péritrèmes petits, presque circulaires. Observations. — La description qui précède repose sur l'examen de 87 lots comprenant 430 individus, dont 217 mâles, 212 femelles et 1 nymphe faisant partie de ma collection personnelle, de celles des Muséums de Paris, de Hambourg, de Merlin, de celles de Simon, de Mégnin, de R. Blanchard, etc. Dans la collection de Berlin, se trouvent les formes indiquées par Koch sous les noms de //. hispunum (9), //• lusiiankum (cT), H. imprt'ssHin (9), U. dvomedarii (tT). Elles justifient leur assimi- lation avec //. œguptùini. L'espèce se trouve répandue en abondance dans les tlivers points de l'Algérie, justiu'au Sahara, en Tunisie, en Egypte, en Abyssinie. Elle se retrouve au Sénégal, dans le Loango, au Cap de Bonne- Espérance et il est possible que toute l'Afrique en ait été plus ou moins infestée par les cavaranes. IJ. rufipes et //. latum de Koch lui venaient de l'Afrique du Sud ; //. tninmtum et //. iniprcssum, du Sénégal; //. c.ixacatuin, de l'Egypte. H. seijyiJliuïn rayonne de l'Afrique en Asie : Asie mineure, Perim, Djeddah, .lérusalem ; Perse, Téhéran, Turkestan oriental, Lob- Nor, Boukkara, Maralbaschi ; Mongolie (Kouidja) ; Indes, Bombay. H. grosmm et //. anatolicum sont attribués par Koch à l'Asie Mineure (Smyrne, Sardes), //. ^i/riacum h la Syrie. //. (Inmicdarii serait répandu aussi bien en Syrie et en Boukkara qu'en Egypte. — Kolenati indique Ixodes hispanus dans les steppes des Khirghis et son Ixodt'A conmgrr dans celles de Kisil-Kum, au nord de Kiwa. L'espèce se rencontre (juelquefois en France sui- le bétail algérien: on l'a vue ainsi à Vincennes (Mégnin), à Vesoul (Romary), à Troyes (Morot) et elle est peut-être acclimatée dans les départements méditerranéens. C'est certainement le cas pour l'Espagne (//. his- punum Koch) et le Portugal (//. Inslinnicmn Koch), l'Italie (//. inar- REVISION DK LA FA.MILLK DKS IXODIDES 2!ll (j'niatum Kochi. La colleclion Simon on renferme hon nombre de l'Espagne méridionale. DumesUo en a recueilli à Baslia sur des Bœufs de Sardaigne. Berlese le signale aux environs de P^loreace, et (]aneslriui en Toscane, en Vénélie et en Sicile. J'en possède une femelle trouvée parmi des Amblyomma variega- tum des Bœufs de la Guadeloupe. //. leguplium s'attaque aux animaux les plus variés. Le B(euf, le Dromadaire, le Chameau sont ses hôtes de prédilection. Il est fré quent en Algérie sur le Cheval, le Mulet et l'Aue. On l'a trouvé sur le Sanglier, le Mouton, le Cerf, le Chien, le Chat. Il se fixe souvent aussi sur l'Homme. Fraueufeld dit l'avoir trouvé (//. hispnnum) syiv le cou d'un Lanias ru/iccps à Messine ( I). Il recherche de préférence les régions à peau fine et surtout le scrotum et les mamelles. Les jeunes individus abondent dans les herbes et les buissons ; les femelles pleines vont se cacher sous les pierres pour y pondre leurs innombrables œufs. Lu raison des dimensions considérables que la femelle peut atteindre et aussi de sa puUulation, cette espèce est une des plus préjudiciables au bétail des pays chauds. 2. HvALOMMA AFFiNK, species nova. Cette espèce, très voisine de H. segyptium, s'en distingue par les caractères suivants : Mâle. — Corps renllé à la face ilorsale, long de 6"'"\ large de 3ni™4. Kcusson brun noirâtre, glabre, à angles antérieurs peu saillants ; sillons cervicaux très courts et pro fonds; |)as de sillons latéraux; ponctuations peu nombreuses, épar- ses, égales, grandes; pas de sillons postérieurs; le feston médian rec- tangulaire et noirâtre. Face ventrale généralement brun rougeàtre, par- fois jaune; anus un peu plus posté- rieur et un peu en arrière de l'ori- fice des stigmates : écussons ada- naux larges, courts, dépassant peu Fitc. 61. — Hijalomma alfine c*, face ventrale. (I) Von Frauenfeld G. R , Zoologische Miscellen, XI [Ihts luiivktenlebcit zur Sec}. Verhandl. der ziMil.-bf)t. Gesellsch. zu VVicn, XVII, p. 4(31; 1867. 292 G. NEUMANN eu avant le cadre anal, leur bord interne plus court que leur bord postérieur; écussons accessoires peu dilïérents de ceux de H. ii'ijijp- tiuin] saillies postérieures plus petites et dépassant rarement le bord postérieur. Péritrèmes en virgule à queue ijIus courte, n'attei- gnant pas le niveau de l'extrémité des écussons accessoires. — Rostre : doigt des chélicères aussi large, plus court (175 [jl). — Pattes : tarses plus courts, plus épais, ceux de la quatrième paire à peiue trois fois aussi longs que larges; éperons tarsiens plus forts. Femelle. — A jeun, corps un peu renflé à la face dorsale, brun marron foncé, long de (j™™, large de S™"". Ecusson ovale, à peine plus long (2mm5) que large, à bords non sinueux, les angles antérieurs moins saillants; sillons cervicaux profonds, très larges, atteignant presque le bord postérieur; sillons latéraux absents (ou confondus avec les sillons cervicaux) ; yeux plus petits; ponctuations rares et profondes; teinte presque noire sur les champs latéraux, un peu plus claire entre les sillons. A la face dorsale, les plis transversaux peu marqués ; des ponctuations profondes, surmontées d'un poil court. Face ventrale brun rougeâtre. — Rostre : doigt des chélicères aussi large, plus court (175 y.); hypostome plus spatule, plus large, à files de dents moins longues.— Pattes générnlemenl un peu moins longues, toujours foncées, brun noirâtre, sauf l'extrémité distale des troisième, quatrième et cinquième articles. Hanches plus petites, celles de la première paire bien moins profondément divi- sées, eu deux épines mousses, dont l'externe plus courte que l'interne, qui est bilobée; les hanches des trois autres paires avec une tubérosité à l'angle postéro-externe et une légère saillie à l'angle postéro-interne. Tarses plus brusquement atténués; ceux de la quatrième paire moins de quatre fois aussi longs que larges; caroncule atteignant à peu près le tiers de la longueur des ongles. A l'état de réplétion, la femelle peut atteindre 13™°» de longueur. Obseiwations. —Cette description comparative repose sur l'examen de 46 lots comprenant 237 individus, dont 195 mâles et 42 femelles, faisant partie de ma collection personnelle, de celles des Muséums de Paris et de Hambourg, de celles de Simon, de Trouessarl, de Mégnin, d'Oudemaus. 17 de ces lots sont originaires de divers points de l'Algérie ; 2 sont indiqués comme provenant de Tunis et 2 autres de l'Afrique septentrionale, 1 de l'Afrique, 1 de Rulisque (Sénégal), 1 du Cougo. — Un a été rapporté de la côte de Karamanie. — Un autre de Jassy (Roumanie), un d'Athènes, un d'Angleterre. — Un vient deGuana- juato (Mexique) et un de l'archipel Dumont d'Urville (?) ; les autres REVISION DE LA FAMILLE DES IXODIDES 293 n'ont pas d'indication de patrie. — Il est douteux (|ue l'espèce soit acclimatée en dehors de l'Afrique, de l'Asie et du Sud de l'Europe. Les indications relatives à l'Angleterre et à Guanajuato concernent des Tortues, qui étaient évidemment en captivité. Pour 27 de ces 40 lots, l'iiùte est indiqué ; c'est 2o l'ois une Tortue et, quand il y a précision, Testudo mauritanica ou T. grxca. Une seule fois (Jassy, par le prof. Léon), il s'aj^it de Lézards. L'espèce semble donc faire exception à l'inditlérence relative des Ixodidés pour l'hôte. .'j. Hyalomma crassitarsus (Karsch). Synonymie. — Hœmalastor crassitarsus Karsch (1). Mâle. — Corps en ovale allongé, très étroit en avant, trois fois aussi large au niveau des stigmates, côtés subrectilignes, bord postérieur arrondi; longueur (rostre non compris) 7">"', largeur 4™°". Fifî. 62. — Hyalomma crassitarsus çf, face dorsale et face ventralt\ £cMSSon convexe, déclive vers les festons marginaux; sillons cer- vicaux courts et étroits; sillon marginal commençant à quelque distance des yeux et près du bord, dont il s'écarte beaucoup en contournant en avant les festons postérieurs; ceux-ci, sauf les extrêmes, deux fois aussi longs que larges, nettement séparés ; le médian plus étroit; ponctuations très nombreuses, profondes, égales, répandues sur toute la surface de l'écusson; couleur géné- rale brun rouge, avec taches jaune clair (cuivrées après séjour dans l'alcool), formant de chaque côté une bande irrégulière, longitudi- nale, parfois presque dépourvue de ponctuations, presque tangente en dehors à l'o-il correspondant, se rapprochant un peu de sa con- (1) Karsch F., Vier neue [xodideii (te^ Urrlinor Muséums. Mittlieil. d. MCin- chener entom. Vereine, IV, p. 141; 1880. 294 G. NEUMANN génère dans son tiers postérieur, et se perdant vers le milieu de l'écusson; yeux plats, jaunâtres. Face Dcntndc brun jaunâtre ou rougeàtre, glabre, ridée en arrière. Orifice sexuel en regard des hanches de la deuxième paire. Anus vers le tiers postérieur, en arrière du niveau de l'orifice des stigmates; écussons adanaux grands, allongés, rectangulaires, largement contigus en arrière du sillon anal et écartés ensuite dans les trois quarts de leur longueur, brun marron, avec une plaque de renforcement en arrière, peu saillants; en dehors de chaque écussonadanal etséparédelui par un simple sillon, un écusson accessoire, deux fois aussi long que large. En arrière des écussons, un sillon marginal limitant neuf festons allongés, plus courts que ceux de la face dorsale. Péritrèmes en forme de virgule à pointe subdorsale, blancs, sauf le pour- Fig. 03. — llyaloiiiiiia lour de l'ostiolf, qui est brun. — liost re bv»n ™sîy//sMs o>: cxtrc^- niarron, long de l'oins étroit; base hexago- mité du tarse de la 2« , , , , , , , , , paire. nale a la face dorsale, sul)carree à la face ventrale. Chélicères? Hypostome étroit, spatule, plus court que les palpes, pourvu, de chaque côté, de trois files longitudinales de six dents qui occupent sa moitié antérieure. Palpes étroits à la base, élargis en avant, ponctués à leur face dorso-externe; le deuxième article plus de deux fois aussi long que le troisième, qui est aussi large que long; le quatrième très petit, à la face ventrale du troisième. — Paitesi très longues, très fortes, surtout celles de la quatrième paire, ponctuées. Hanches de la première paire moitié au moins plus petites que celles de la qua- trième et munies de deux très courtes épines écartées; une seule épine courte aux hanches des trois autres paires. Tarses longs, à bords parallèles (l'externe finissant en pente), terminés par deux petits éperons consécutifs; caroncules grandes, atteignant les deux tiers de la longueur des ongles. Femelle. — Inconnue. Daprès : 1° un individu originaire de Caracas, de la collectiou Karsch (Mus. de Berlin); 2P un autre de la collection G. .Marx (Smithsonian Institution), sans indication d'origine. \'l mâles, recueillis au Brésil, par Goldi, sur Cercolabea iillosus, présentent les mêmes caractères que les deux précédents tl n'en diffèrent que par la taille plus réduite (4°»'" sur 2"'nio); les taches de l'écusson plus manjuées, plus longues, vert doré ; les écussons ventraux encore peu apparents. 295 SUR LES NERFS CÉPHALIQUES, LES CORPORA ALLATA ET LE TENTORIUM DE LA FOURMI (MYRMICÀ RVBRA L.) (I) PAR CHARLES JANET Président d(^ la S<)ciétt^ (Planches III à VF). ENCÉPHALE La tète de la Fourmi (pi. III à VI) est formée, extérieurement, par une capsule de chitine rigide qui présente une l'orme i)lus ou moins globuleuse. Sa partie postérieure porte un cadre articulaire étroit qui est en continuité avec la membrane articulaire du prothorax (pi. III, tig, 1), Ce sont les six premiers somites ou métamères de l'embryon qui forment la tête de l'imago. On peut désigner ces somites par les noms suivants : Somite du labre ou somite protocérébral (acron), — antennaire — deutocérébral, — postantennaire — tritocérébral, — mandibulaire — prognathal, — maxillaire — mésognathal, — labial — métagnathal. Lo premier de ces somites (somite protocérébral) est plus complexe que les suivants. Il faudrait même, peut-être, le considérer comme représentant plusieurs meta mères. Il a, en tous cas, à cause de la présence du stomodœum qui doit fournir la portion antérieure du tube digestif, une constitution tout à fait particulière. Cela justifie le nom iVneron sous Icfiuel je le désigne par opposition au nom de tehon qui est employé (Heymons "95 b) pour le dernier somite de l'embryon. Par sa situation terminale, etparla présence du proctodsBum qui fournira toute la partie du tube digestif qui ne dérive pas du stomodcBum, ce dernier somite mérite, certainement, cette dénomination (1) Le présent travail constitue la 20' Note de mes Etudes sur tes Fourmis, les (juèpes et los Abeiltes. 296 CH. JANET spéciale ciupruntée à la iiuiiieiiclalure des régious du corps des Crustacés. L'acron, tel que je viens de le définir, comprend l'en- semble de tout ce qui précède le somite antennaire, y compris tout le tube digestif stomodaeal, c'est-à-dire : le pharynx, l'œsophage, le jabot, le gésier et la portion stomodaBale de l'estomac. Les nerfs, les glandes et la musculature de ces parties du tube digestif appar- tiennent également, au point de vue UKirphologique, à l'acrou. Viallanes ("93) a montré que le cerveau de l'Insecte doit être considcré comme formé de trois parties qu'il appelle le protocé- rélu'on, le (Icuiocéréhron et le tritocéréhron. (^est de ces noms que sont tirées les dénominations de somites proto-, deuto- et tritocé- rébral. On remarquera que le labre, ([ui est considéré, par Vial- lanes, comme dépendant du somite tritocérébrai, (!sl attribué, dans le présent travail, au somite protocérébral. Les dénominations de somite pro-, méso- et métagnathal sont empruntées à Graber. Cet auteur ("77) désigne les trois paires d'appendices buccaux par les noms de Vorder, Mittel et Hinter- kiefer. Dans un travail postérieur ("88) il emploie pour les trois somites qui portent ces appendices les noms de Prognathal-, Mesognathal- et Metagnathalsomit. Comme les somites des régions suivantes du corps, chacun des six somites céphaliques possède une paire de ganglions, ou centres nerveux, reliée à la paire suivante par une paire de connectifs. Chez tous les Insectes, les ganglions des trois premiers somites céphaliques, c'est-à-dire les paires proto-, deuto- et tritocérébrale, se groupent en une masse qui prend une situation dorsale par rapport au tube digestif et qui constitue le cerveau. Les connectifs qui unissent les ganglions tritocérébraux aux ganglions suivants, connectifs qui ont une longueur qui varie beaucoup avec le groupe d'Insectes considéré, passent sur les côtés de l'œsophage (connectifs tritocérébraux ou para-œsophagiens). Ces connectifs sont reliés par une commissure appelée commis- sure trausverse de l'anneau œsophagien. Kn réalité, cette commissure ne réunit pas simplement les deux connectifs, mais elle contient des libres qui relient, l'un à l'autre, les deux ganglions tritocé- rébraux (Viallanes "93, p. 434). Mes observations m'ont môme conduit à considérer comme probable que cette commissure transversc est plus complexe et représente, morphologiquement, non seulement les commissures des deux ganglions tritocérébraux mais la réunion, en un faisceau, de fibres appartenant aux trois NERFS CKPHALIQUKS ET TËNTORIUM DE LA FOURiMI 2.U1 paires de coiumissures priiiiilives des }j;aiiglioris prolo-, dcuto- el trilocérébraux. Ces commissures ont dû rester au-dessous du stomodaBum lors de l'aspension, sur les côtés de ce deruier, des trois paires de ganglions cérébraux. F.a ténuité de ce faisceau, auquel j'attribue, ainsi, une structure très complexe, peut s'expliquer pai* ce fait (pi'il a été suppléé, au |)oinl de vue physio- logique, par les liaisons que les ganglions de chaque paire contractent, secondairement, entre eux, après avoir été se souder, dans le plan médian, du côté dorsal de l'œsophage. Comme les ganglions des trois premiers somites, les ganglions des trois somites suivants se groupent, eux aussi, en une masse unique à laquelle on donne le nom de (/anf/lion soiis-(/'sophagim. La tête de l'Insecte contient, ainsi, un cerveau, une commissure sous-œsophagienne, deux connectifs para-œsophagiens et un ganglion sous œsophagien. (]et ensemble peut être appelé Venccphale. Il se relie, par deux connectifs, à la paire suivante de ganglions qui est la paire protho- racique. Les parties que nous venons d'énumérer sont, dans plusieurs groupes d'Insectes, bien distinctes les unes des autres (p. 298, fig. 1). Il n'en est pas de même chez les Hyménoptères. Dans cet ordre (pi. III, fig. 1) le cerveau et le ganglion sous-œsophagien se réu- nissent en un encéphale massif qui englobe la commissure sous- œsophagienne et les connectifs para-œsophagiens. L'encéphale est, dans ce cas, simplement perforé d'un trou œsopliat/ien relativement très étroit (p. 311, fig. 2 et pi. III, lig. ij). NERFS GÉPHALIQUES Dans toutes les descriptions qui vont suivre, je grouperai, dans l'ordre suivant, les nerfs émis par l'encéphale : A. — Système nerveux du tube digestif stomodaeal. B. — Nerfs du labre. C. — Nerfs ocellaires et nerfs oculaires. D. — Nerfs de l'antenne. E. — Nerfs symphatiques postcérébraux. F. — Nerfs des trois ])aires mandihulaire, maxillaire el labiale. G. — Nerfs sympathiques du centre nerveux labial. Cet ordrC; fjui pourra surprendre au premier abord, me parait être l'ordre morphologique, c'est-à-dire celui qui correspond à 298 CH. JANET l'ordre des somites, ou portions de somites, innervés par les nerfs en question. En effet : A. — Si l'on admet, comme je le fais ici, que le stomodaeum est situé au pôle morphologique supérieur du corps de l'Insecte, les premiers ganglions à citer sont ceux qui innervent les organes Fig, 1. — Scht'ma roprôsentant Vencé- phale et le systhiie nerceux du tube digestif stonioiUeal (ou système ner- veux syiiipathiijue iinpairj, ce der- nier étant considéré comme le pro- longement, sur le tube digestif sto- modœal, de la chaîne des centres ner- veux. Dans Cl' cas, les connectifs des ganglions frontaux, connectifs qui, en apparence, partent du tritocérébron, doivent être considérés comme abou- tissant, en réalité, au protocérébron. Le nerf du labre est également sup- posé avoir ses racines réelles dans le protocérél)ron. Les connectifs sont considérés comme appartenant non pas aux deux paires de ganglions (]u'ils réunissent mais seulement à la paire qui (.'Sl en avant d'eux. Connu. s.œ, commissure sous-œso- phagienne. c. /, connectifs des ganglions pré- stomacaux; C.2, nervus recurrens ou connectif du ganglion œsophagien; <;..), connectifs du ganglion frontal; C.3, connectifs tritocérébraux ou para-œsophagiens; CJl connectifs du centre nerveux labial. (iJ, paire de. ganglions préstoma- caux; f/.2, ganglion o'sophagien; g.3, ganglion frontal; (i.l, protocérébron; (j.i. deutocérébron; (rj, tritocéré- bron; (r.i, centre nerveux mandibu- laire; G.5, centre nerveux maxil- laire ; G. 6', centre nerveux labial. ?(./, réseau nerveux des portions terminales du tube digestif stomo- (Ueal; n.2, réseau nerveux œsopha- gien; n.3.a, paire de nerfs soudés en un nerf impair et innervant la muscula- ture supéro-antérieure du pliarynx ; ii.ô.p, paire inmrvant la musculature supéro-postérieure du pharynx; .Y./, nerf du labre (protocérébron); N.ocell, nerf occllaire (protoci-réhron) ; N.orul, nerf oculaire (protocérébron); i\.2, ensemble des nerfs antennaires (deutocérébron); .S.si/Jiip.i, nerf sympathique du deutocérébron; A'.'/, nerf mandiliulaire; iV.J, nerf maxillaire ; N.6, nerf labial; ^.synip.O, nerf sympathique du cmln- nerveux labial. Oi\ œsophage (surmonté d'un pilil cercle qui indique la situation réelle du nervus recurrens). nr-- NERFS CÉPHALIQUES ET TENTOUIU.M DE LA FOURMI 299 dérivés de ce stomodîPum, à savoir : la portion antérieure de l'estomac, le gésier, le jabot, l'œsophage ; c'est-fi-dire cet ensemble morphologique que l'on peut désigner sous le nom de tube digestif stomodceal. i/ensomble de ces ganglions et de leurs connectifs constitue (p. 298, fig. 1, et pi. III, fig. 1) le système nerveux du tube digestif !./tt/'if'.) et les adtlucteurs labiaux [M.nd.lnbi.] qui occupent une situation plus latérale. Ces muscles abducteur et adducteurs passent, eux aussi, sur la bordure du cadre articulaire. Arrivés dans le labiurn (Uihi), ces nerfs envoient des branches motrices aux divers muscles logés dans l'intérieur de cet appendice, et ils se terminent par des ramifications qui aboutissent aux gan- glions de nombreux organes sensitifs [G.sena.lahi.). G. — Nerfa sympathiques du centre, nerveux labial. La pair(;de nerfs {N.symp.lahi.) qui se détache de la partie tout à fait postérieure du ganglion sous œsophagien représente, pour moi, le sympathique du centre nerveux labial {(i.lubi.). Chacun des nerfs de cette paire, que nous verrons mieux leprésentée dans une coupe horizontale, aboutità un petit ganglion {(i.siimp.ldbi.) d'où partent trois branches dont deux, l'une antérieure (/^raH.a^t/r.), l'autre postérieure (Bran, post.) sont représentées ici. La branche antérieure de droite et celle de gauche se dirigent vers le labium en suivant les côtés du canal impair de la glande labiale. Les branches postérieures se dirigent vers les troncs trachéens longitudinaux logés dans le cou. Coupe transversale de la tête. La tranche sagittale que nous venons d'étudier montre que, à l'exception des paires sympathiques post-cérébrales ((i.sjimp.cer.), de la paire sympathique labiale {^\symp.labi.)ei des nerfs oculaires et ocellaires, tous les nerfs céphaliques partent de la portion anté- rieure de l'encéphale. La partie proximale de tous ces nerfs se trouve, par conséquent, dans une tranche transversale (pi. IV, fig. 1) qui comprend toutecette partie antérieure de l'encéphale et dont le plan postérieur traverse la tète, un peu obliquement, eu passant en arrière du ganglion frontal et en arrière de l'origine des nerfs labiaux. Combinée avec la figure précédente, la figure qui représente cette tranche précisera bien la situation des nerfs que nous étudions. Nous retrouvons sur cette figure, de chaque côté, en commençant, en haut, par les nerfs les plus rapprochés du plan sagittal : A. — Le système nerveux du tube digestif stomodaial. Les connectifs {Conn.g.fr.) aboutissent à un ganglion frontal [(l.jr.). nettement bilobé, accompngné de petits ganglions accessoires. On voit le nerf antérieur (N.in.sup.ph.a.) et les nerfs postérieurs {N.m.sup.pli.p.) Mém. Soc. Zool. fie Fr., IS'.l'.l. xn. — 20. 306 CH. JANET (jue le gau<^liou li()iit;il envoie aux portions antérieure et posté- rieure de la musculature motrice de la face supérieure du pharynx. B. — Le neif du labre IN.lahr.) avec la Inanclie qui aboutit aux ganglions sensitits de la partie intérieure du pharynx {(J.seus.ph.) D. — Lenerf sensitif anlennaire qui se bifurque peu après sa sortie du cerveau {N.ant.inf. ; N.aiit.sup.). le ncvi{N.or(i.r.ant.) qui ai)0utit au tégun)entau point d'insertion de l'organe chordotonal préanten- naire (Or^/.c.arif.) et, enfin, émergeant du cerveau immédiatement au-dessous des ner-fs antennaires sensitifs, les deux nerfs {y.in. scapc) de la musculature motrice du scape {M.scape), musculature qui est fixée sur le tentorium (TeriL), et le nerf (N.m.fun.) moteur de le musculature logée dans les articles du tunicule. F. — Le nerf de la mandibule {N.iaand.) et le nerf du la maxille (N.maxi.) se dirigent, chacun, vers la musculature de l'appendice correspondant. Chacun d'eux envoie, vers Tarrière, une branche destinée aux parties de la musculature correspondante qui sont situées loin en arrière dans la tète. Le nerf du labium (N.labi.) va se placer, sur le côté du canal de la glande du somite ((il.lahi), au-dessus du tendon de l'abducteur (M.ab.labi), qui est, lui uiônie, situé au-dessus de la grande lame médiane de la gula (L.injj.), lame qui fournit les surfaces d'insertion des abducteurs mandibu- laire et maxillaire. Coupes horizontales de la tête. l>ien ([ue les deux projections, l'une dans nu jtlan sagittal, l'autre dans un plan ti-ansversal, que nous venons d'examiner, soient sulli- santes pour déterminer la situation des nerfs que nous étudions, il est intéressant de re|)réseuter ces derniers dans des tranches hori- zontales qui ont l'avantage de les montrer dans leur ensemble. La fig. 2, de la planche IV représente une tranche horizontale qui contient la presque totalité des nerfs issus du cerveau. A. — Cette hgure montre la bilobation du ganglion frontal {(i.fr.) et la double racine du nerf impair (Wm.sup.ph.a) qui innerve la mus- culature supéro-antérieure du pharynx. Ce ganglion et ce nerf résultent, par conséquent, de la soudure de parties paires. 11 en est certainement de même du nervus recurreus (N.rec.) bien (|u'il ne présente pas une semblable division et qu'il semble partir de la commissure des ganglions frontaux. H. — Les nerfs du labre {.\Jahr.} montrent, du cùté interne, la branche scnsitive des ganglions de la paitie inférieuie du pharynx NERFS CKI'HALIQUKS KT TENroRILM l)K LA FOURMI 307 {G.'icns.jili.), puis une hraiiclie exlciiu'. (|ui est l.i hranclu! niotrici! de la niusi'ulalure du labre, iiiusculaluiL' qui coiisislo siinpleuieul en une paire de rétracteurs ("98i, Note 17, p. 7, lij;. 3, M.lhr.). La portion du nerf f|ui va au-delà de cette biMuclie est purein(;nt seu- isitive. Ses laniilications ai>outisseiJl aux oiganes seiisitiCs {(i.sen.s.) situés sur le lalire ou sur les régions ininiédiatemenl voisines. C. — Ou voit, de cliaqui; rolè de la tète, un faisceau de cordons nerveux qui relient l'ceil composé (F.) avec le cerveau. Ce faisceau ne peut pas être désigné comme étant le neif oculaire parce qu'il est formé par um^ portion étirée des gantilious o[)tiques et que, la majeure partie de ces ganglions élaut fusionnée avec le cerveau, le véritable nerf optique, qui va du cerveau à (^es ganglions, est lui- même, englobé dans la masse cérébrale. Les trois ganglions ocel- laires {G.occll.) sont restés rudimentaires. {Mijrniica ouvrière). 1). — Les nerfs de l'antenne sortent de ces deux parties antérieures, fortement saillantes, que l'on voit de cliaquecôtédu cerveau et que l'on appelle lobes olfactifs, parce qu'elles contiennent ces forma- tions caractéristiques qui sont connues sous le nom de glomérules olfactifs (Note 17, p. 7, fig. 3, (iloin.). La traucbe qui est représentée par la lig. '2 de la planche V nous montre deux portions importantes des systèmes sympathiques impair et pair et les nerfs mandibulaires et maxillaires. A. — Le nervusrecurrens(A^n't'.), à sa sortie du trou œsophagien, se termine pai- le ganglion œsophagien {(l.n.rcc.) (jui se bifurque en deux connectifs (N.œ) qui accompagnent l'œsophage et toute la partie stomodœale du tube digestif. En réalité, à cause de l'agglo- mération des organes en ce point, je n'ai pas pu parvenir, dans mes coupes horizontales, à voir cette bifurcation avec la netteté avec laquelle je la représente. Je n'ai, cependant, pas hésité à la figurer ainsi parce que les coupes transversales me montrent nette- ment que le connectif se dédouble immédiatemeut après le ganglion. D'ailleurs, à partir d'une certaine distance de ce ganglion, les deux connectifs deviennent bien reconnaissables dans toutes mes préparations, sans exception. E. — La paire de nerfs sympathique post-cérébrale, issue du deuto- cérébron, et la pairede ganglions correspondante ((i.symp.cer.) sont situées un peu en arrière du ganglion lesophagieu {G.n.rec). Dans aucune do mes préparations, je n'ai pu parvenir à voir nettement les i)rolongenients de ces ganglions sympathiques deutocérébraux. Parfois, cependant, ils m'ont semblé innerver la partie céj)halique 308 CH. JANET de l'aorte. On voit, accolés à la partie antéro-inférieure des deux ganglions, les corpora allata [Crp.inc.l.) sur lesquels nous revien- drons en détail plus loin. F. — Chaque nerf de la paire inandibulaire (N.nw)id.), qui part du cerveau eu se dirigeant vers la mandibule, émet, à peu de distance de son origine, un nerf, dirigé en arrière, qui se divise, à son tour, en deux branches : l'une, pour le chef principal externe, l'autre, pour le ciief secondaire interne, de l'adducteur mandibulaire. (Voir pi. IV, fig. 1, M.ad.md.a. et M.(i(l.md.b.).Ces deux branches se rami- fient pour envoyer des filets nerveux à chacune des nombreuses fibres musculaires adduclrices des mandibules. Une deuxième rami- fication, produisant encore deux branches motrices destinées à l'abducteur mandibulaire et, peut-être, une branche sympathique pour la glande mandibulaire, se voit au point où le nerf passe au- dessus du tendon adducteur [M.ad.md.]. Au-delà de cette deuxième ramification le nerf devient purement sensitif. Il est, d'ailleurs, encore très gros : il a à desservir les nombreux petits ganglions (Csms.wrf.) des organes sensitifsque portent les bordures des man- dibules, appendices qui constituent, pour la Fourmi, à la fois un outil puissant et une arme presque aussi redoutable que l'aiguillon. Chacun des deux nerfs de la paire maxillaire [N. ma.ri.) présente une disposition analogue. J'ai souvent vu ce nerf assez notablement rentlé dans le voisinage de son origine. Au-delà de ce renflement il émet une branche, dirigée en arrière, pour les adducteurs maxil- laires. Plus loin une deuxième ramification, accompagnée de petits ganglions, fournit la branche motrice des abducteurs maxillaires et, peut-être, aussi une petite branche sympathique. Tandis que le nerf mandibulaire devenait purement sensitif après la bifurcation qui fournit le nerf du muscle abducteur, le nerf maxillaire reste, au-delà de cette bifurcation, à la fois moteur et sensitif parce qu'il a encore à pourvoir à l'innervation des muscles logés dans les maxilles et des organes sensitifs, et en particulier des peignes, de ces appendices (G.sens.mx.). Les tranches horizontales représentées pi. VI, fig. 1 et 2, contien- nent la portion inféro-postérieure du ganglion sous-œsophagien, portion qui appartient, tout entière, au centre nerveux du labium. A. — Dans ces tranches on voit, en coupe transversale, les deux connectifs (A'. ce.) satellites de l'œsophage [Oe.). E. — Il y aurait, peut-être, lieu d'ajouter sur ces figures, mais je ne l'ai pas reconnue d'une façon assez certaine pour le faire, la section NERFS CKPHALIQUES KT TENTORIUM DE LA FOURMI 309 transversale de deux lilets nerveux issus de ganglions sympathiques post-cérébraux et placés sur les côtés de l'aorte (Ao.) F. — La paire de nerfs du labium (N.labi.) suit le canal impair de la glande labiale ((U.labL). De môme que les nerfs des deux appen- dices précédents, chacun des nerfs de la paire labiale émet une branche pour l'adducteur et une branche pour l'abducteur corres- l)on(lant. Une troisième branche innerve la musculature logée dans l'intérieur du labium, puis le nerf devient purement sensitif pour aller innerver les ganglions (G.. s^'w.vJaf'i) des organes sensitifs [O.s.) dont la figure 1 ne représente qu'une bien minime partie. G. — Cette figure I, ainsi que la figure 2 qui est empruntée à une autre préparation et qui est faite à une plus grande échelle, don- nent une vue d'ensemble des nerfs sympathiques labiaux. Ces nerfs sortent du ganglion labial [G.labi] au niveau et sur les côtés des connectifs de la chaîne nerveuse (Conn.). Chacun d'eux aboutit à un petit renflement situé à peu de distance, ou môme parfois au con- tact, d'un petit ganglion qui doit probablement être considéré comme le centre nerveux sympathique des trois branches qui se dirigent : la première vers l'avant, la seconde vers l'arrière, la troisième vers le plan médian. La première branche (liran.ante), qui se dirige vers l'avant, ac- compagne le canal de la glande labiale {Gl.labi). Elle est générale- ment assez fortement variqueuse jusqu'au point où une fine com- missure passant sous la glande labiale, et l'innervant très proba- blement la réunit à sa symétrique. Je ne suis pas absolument certain qu'il y ait là une véritable commissure et il est possible que les deux branches aboutissent chacune de son côté au canal de la glande labiale et se ramifient à sa surface sans se réunir. Plus loin, chacune des deux branches antérieures émet une ramification externe vers le muscle adducteur ((U.arf./a/><) et va se jeter sur le tronc trachéen (tronc labial) qui se ramifie sur les fibres de ce muscle. La deuxième branche {Brcm.post.) est le prolongement distal du ganglion. Elle se dirige vers les troncs trachéens ventraux qui passent de la tête au prothorax. Dans la préparation représentée par la figure 2, on voit nettement ce prolongement aboutira un petit renflement accolé au tronc trachéen. La troisième branche se dirige vers la partie distale du canal de la gbinde labiale. Elle ra('compagne probablement jusqu'aux acini de la glande, aciiii qui sont logés dans le prothorax, mais il m'a été impossible de la suivre jusque-là. 310 CH. JANET GORPORA ALLATA Situation des Corpora allata. La situation des Corpot^a allata {Crp.inc.l) est indiquée dans les ligures, pi. III, lig. 1 et pi. V, fig. 2, que nous venons d'exainijjer. Elle est précisée par les figures qui nous restent à voir. La figure 4 de la planche V, figure (jui représente une tranche contenant les ganglions sympathiques postcérébraux {G.symp.cpr.) et toute la partie postérieure du tentoriuni (Tent.), nous donne une bonne vue d'ensemble de la région. Le tégument est coupé non loin des orifices par lesquels débouche, à l'extérieur, le lumen, indiqué en ponctué, du tentorium. Les connectifs (Conn.) de la chaîne nerveuse et le canal impair de la glande labiale (^7./ry/;/.) passent au-dessous du tentorium. Au- dessus de lui passent l'œsophage (Œ) flanqué des deux corpora allata {Crp.inc.'f.) et, recouvert, en ce point, par les deux ganglions sympathiques postcérébraux qui se touchent. Deux troncs tra- chéens (7') passent sur les côtés et au-dessus des corpora allata et envoient, chacun, une branche dans le trou œsophagien. Le chef interne de l'adducteur mandibulairc {M. ail. nid. h. } passe sur le côté externe des trachées voisines des C()r|)ora alliita. tandis (|ue le chef principal, dont le contour esl représenté pai- une ligne pointillée, seulement du côté droit de la figure, passe plus en dehors. Les figures 2 à 5 de la planche III représentent une série de coupes transversales de cette région des corpora allata. (les coujjes se suivent de l'arrière vers l'avant et l'on se rendra bien compte de leur situation en se reportant à la figure 1 de la même planche. Sur la figure 2 nous voyons la coupe des deux tubes longitudinaux du tentorium et sa barre transversale {Tent.). Au-dessous de cette barre, se trouvent les deux connectifs issus du centre nerveux labial (Conn.), les ganglions sympathiques labiaux {G.sffinp.lahi) et le canal impair de la glande labiale (dilnhi). Au-dessus, passent les trachées (T.) qui proviennent des troncs longitudinaux du cou et se dirigent vers les côtés des corpora allata. Au-dessus de la partie moyenne de la barre du tentorium, nous voyons l'œsophage (Oc), les deux connectifs /'iV.o.'.j et l'extrémité antérieure de l'aorte (An. ). Sur la figure 3 nous trouvons les deux tubes longitudinaux du tentorium (Tcnt.j et la saillie antérieurede la i)artie moyeniu' desa barre transverse. Sur les côtés de cette |)artie saillante se trouvent les insertions de la j)aire de muscles rélracteurs de la partie auté- NERFS CKl'HALIQUES KT ïyNTORIlJM l)K LA l'OL'K.MI ;{ii Heure de l'œsoplinj^je (l/.cp./rr.). Au-dessous nous voyons les connec- tifs {Ctntn.) et l'extrémité postérieur»' du ccnlre nerveux laldal {G.tabi.), les nerfs sym- pathiques labiaux {\.»ywpJoln.) et leurs branches antérieures (linni. a nie.) qui se diri- gent vers les côtés du canal de la glande la- biale. L'ensemble des organes qui se trouvent au-dessus du tentorium nous montre bien la a a ,„ ^ &; 33, ^- ■- 3 z. N r M.admd.b. -\ AT.œ Tent. Bran.poat. Conn Gl.lali 'sS'X-JV.re.c. ^L.M.ph.dil i. Fig. 2. — Coupe transver- sale du trou œsophagien (gross. '200). Cette coupe est empruntée à la même série que celles représen- tées planche III, fig. 2.k ij. Elle est située un peu en avant de la coupe repré- sentée par la figure 5. situation des corpora allata {Crp.inc.l .). Ils sont accolés aux côtés de l'oesophage {Oc.) et à la face inféro-externe de la partie antérieure des ganglions sympa- thiques postcérébraux {(J.sfjiiip.cer.). D'un côté de cette préparation (à droite de la timue) il semble (jue la fine mem- brane basale mésoder- mique, qui recouvre l'epithélium ectodermique de la trachée voi- sine du corpus allatum, enveloppe ce derniei'. . -Crp.inc.l. î~ ^M ad ind.b. - J Tent. , j_,.) M.ad rnd.a. f^.symp.lahi [cil. Janei dei '_ o o - .».'^Q— s-t-J^ Bran.anta Fig. .3. — Coupes transversales comprenant le com- mencement des connectifs des ganglions labiaux et les organes voisins (gross. 2U0). Ces coupes sont analogues à celles représentées par les ligures 2, 3, 4 et ;i de la planche III, mais em- pruntées à une série de coupes ayant une direc- tion légèrement dillérente. A. Tranche comprenant les orifices posté- rieurs des deux branches du tentorium. 15. Tranche comprenant la barre transversale d'union des deux i)rai)ches du tentorium. C. Tranche comprenant les ganglions sympa- tliiques postcén'braux, les corpora allata et l'extrémité postérieure du ganglicm labial. 3iji CH. JANET Sur la ligure 4, nous voyons les deux nerfs des ganglions sympa- thiques postcérébraux (G.symp.cer.) et le tendon du niuscle dilata- teur inférieur du pharynx {.M.ph.dil i.). La figure 5 passe par les racines des nerfs sympathiques postcé- rébraux (G.symp.cer.) et montre, ainsi que la figure 2 du texte, l'ensemble des organes logés dans le trou (œsophagien. La figure 3 du texte donne une série de coupes analoguesà celles que nous venons de décrire, mais ayant une direction légèrement différente. Historique des observations relatives aux Corpora allata. Les corpora allata, dont nous venons de définir la situation chez Myrmica rubra, se retrouvent, probablement, chez tous les Insectes. Ils ont été vus depuis longtemps, mais leur fonction et leur signi- fication morphologique ne sont pas encore connues. Hrandt J. F. ("35) les décrit, chez Phasma ferula, comme étant une deuxième paire de ganglions du système sympathique pair. Meinert a découvert chez Formica, et désigné par le nom de Corpora inccrla ("60, pi. 1, fig. 1), deux petits corpuscules de forme arrondie qui restent accolés à l'œsophage lorsqu'on isole ce dernier. Ces corpora incerta sont précisément les organes qui nous occupent ici et que nous venons d'examiner chez Myrmica. Leydig ("64, p. 270) cite ces organes découverts par Meinert et ajoute : « ich glaul)e mit grosser Wahrscheinlichkeit aunehmen zu konnen, dass damit die zwei Seitenganglien der Mundmagen- nerven vorgestellt sind ». En réalité, ainsi que l'a bien vu Forel ("74, p. 148), ces corpus- cules ronds, accolés à l'œsophage des Fourmis, sont voisins, mais distincts, des ganglions viscéraux. Cet observateur s'est en elîet assuré, chez Lasitis flarus et Formica rufiharhis, que les deux ganglions sympathiques du système pair se trouvent immédia- tement auprès des deux corpora incerta de Meinert, à côté l'un de l'autre et recouvrant l'œsoi)hage ; ils sont allongés et on voit, en avant, comme en arrière, les nerfs qui en partent. Forci ajoute que les cellules de ces ganglions ont un autre aspect que celles des corpora incerta, et que la nature de ces derniers lui est aussi énigmatique qu'à Meinert. J'ai retrouvé ces organes chez toutes les Fourmis (|ue j'ai exami- NERFS CKPUALIQUKS ET TENTORIUM DE LA lUUllMI 313 nées, et aussi chez les Guêpes {Vcspn nihiaris) et chez les Aheilles {Apis tiiellifiva). Je les ai couslauirneiil trouvés hieii nettement distincts des gaoglioQS viscéraux et, comme Forel, j'ai toujours été frappé de ce que l'aspect de leurs cellules est, ciiez ces Hyménop- tères, bien ditléreut de celui des cellules des ganglions nerveux. J'ai indiqué la situation de ces corpora incerta chez Formica ru fil ("94 1, tig. 1, G.I. a). Au cours de ses recherches sur le développement embryonnaire des Dermaptères [Forficulii) et des Orthoptères, Heymons ("SS'') a suivi le développement de ces organes qu'il assimile à des ganglions postérieurs du système sympathique pair. Il a constaté qu'ils se forment aux dépens d'une portion ectodermique située, sur la région ventrale, au voisinage de la limite des somites mandibulaire et maxillaire. Là, on voit, de chaque côté, une petite masse arrondie, formée de cellules ectodermiques, qui s'enfonce vers l'intérieur et perd toute liaison avec l'ectoderme. Comme ces masses sont transportées, passivement, eu arrière de la paire antérieure de ganglions, Heymons les désigne sous le nom de ganglia allata, tout en faisant ressortir ([u'ils ont une structure histologique différente de celle des autres ganglions sympathiques. Nous verrons, d'ailleurs, que Heymons n'a pas tardé à reconnaître (jue ces organes ne sont pas de nature nerveuse, et il a remplacé la désignation de ganglia allata par celle de corpora allata que j'ai adoptée dans la présente Note. Dans son travail sur le système circulatoire et le système nerveux sympathique des Insectes, .Maria Yvan Pavlova ("95) a étudié le systèmesympathique de plusieurs Orthoptères etde quelques Coléo- ptères. I^es organes qui nous occupent ici sont représentés dans un bon nombre de figures. Ils sont considérés comme constituant une deuxième paire de ganglions du système sym[),itlii(iue pair (g.j).). Je leur trouve {Le. pi. V, fig. 83, 88, 91, et pi. VI, fig. 7, coté droit) cet aspect arrondi et cette surface nettement limitée qui est caractéristique chez les Hyménoptères. Heymons ("97'i, p. 372), dans un travail sur l'organisation et le développement du BaciUus rossii, Orlhoptère de la région méditer- ranéenne, appartenant à la famille des Phasmidai, fait remarquer que le système nerveux sympathique de cet Insecte est semblable à celui, décrit par J. F. Brandt, du Plntsma fendd, mais il émet l'opi- nion que la paire d'organes, symétriquement disposés, que cet auteur considère comme étant des ganglions postérieurs du système 314 CH. JANKT sympathique pair ne sont pns des i:au2:lions, mais constituent, plu- tôt, un oi-i;ane sensilif rajjpelaut les otocystes d'autres animaux. Il les considère comme étant homologues des ganglia allata (juMI a observés chez d'autres Orthoptères. Biirger, dans ses études sur le développement de Chalicodoma muraria (Biirger und Carrière "97, p. 375) suit le développement de ces corpora allata. Il constate qu'ils se forment, chez cet Hymé- noptère, de la façon décrite par Heymons chez les Dermaptères et les Orthoptères. Us sont très développés dans les embryons, et se retrouvent dans la larve et dans la nymphe. Les conclusions de Biirger sont les suivantes : 1° Ces organes se trouvent placés, dans la nymphe, au contact de la commissure qui est formée, immédia- tement eu arrière du cerveau, par les troncs trachéens qui se dirigent vers lavaiil, couimissure qui forme uu pont au-dessus de l'œsopliai^i' : :i'ils ne constituent pas une dépendance du système sympathique; 3' ils prennent un certain accroissement qui est dû, non pas à une multiplication, mais simplement à uu accroissement du volume des cellules qui les constituent ; ¥ ils ne forment aucune libre nerveuse. Biirger ajoute les indications suivantes. Les cellules de ces organes, se comprimant mutuellement, sont polyédriques. Elles ont un gros noyau jiourvu de chromai ine fragmentée. Elles présen- tent un aspect très nettement différent de celui des cellules gan- glionnaires des centres nerveux. Chez la larve, ces organes ont une surface très nettement limitée et une forme ai'rondie, régulière, caractères qui se perdent quelque peu chez la nymphe. Pour Biirger, il est extrêmement douteux que ces organes soient des ganglions et leur nature reste, pour lui, tout à fait énigmatique. Dans mes études sur les Fourmis (Note 17, ''98i, p, ."j, fig. 1 et p. 9, fig. 5, Crp.inc. 2), j'ai figuré, ('liez Mi/niiicd ouvrière, une paire de corpora incerta, non signalés jusqu'ici, (jui sont situés dans le prothorax et ressemblent à ceux qui se trouvent, chez la môme espèce, en arrière du cerveau. Voici ce que je dis à leur sujet : « J'ai trouvé, dans le thorax, au voisinage i\e^ deux canaux collecteurs latéraux des glandes labiales, à peu de distance du point ou ils se réunissent en un canal impair, deux corpoia incci'ta (fig. 5, ('rp.inc.!2), dont je n'ai pas (mcore déterminé l'oi-igine. Je me propose d'examiner si ces deux petites masses ne seraient pas un reste de la glande labiale séricigèue de la larve. » Dans la Note iU des mômes Études ("98iu, p. 4:22, li g. 15, 1), et pi. VI, Crp.inc.!2}']e figure ces mômes corpoia. vus dans une trauche NERFS CÉPHALIQUES ET TENTORIU.M DE L.V FOURMI 315 sagittale (\e la Mifniiicd reine, ef je les rnmpare à des " sortes de glaudes iiileiues qui ont perdu toute relation avec l'hypodei-ine. » Dans cette même Note j'ai indiqué (pi. VI, drp.inc.l) la situation des corpora incerta céphaliques de Mjjrmicd. Packard, dans sonTexl book of Entomology ("98, p. 230) donne une série de figures représentant, d'après les dissections de Edward Burgess, l'encéphale d'un .\cridien Melanoplus {Pezo- tetli.r) fntiio' r)ihnim. Les corpora incerta sont considérés, dans ces ligures, comme constituant une paii-e postérieure du système sym- pathique pair. Tandis que les ganglions antérieurs sont relative- ment petits, les corpora incerta sont très volumineux. Ils sont arrondis, aplatis et appliqués contre les côtes de l'œsophage. Daprès ces figures, ils ne seraient pas accolés, comme chez Bacillun, an nerf qui prolonge chacun des ganglions antérieurs, mais reliés à ces ganglions par un nerf latéral. Heymons, dans un travail récent ("99), décrit, d'une façon détaillée, les corpora allata du Bacillus rossii. En ouvrant la tête de cet Insecte, du coté dorsal, on voit, |)resque au contact de l'œso- phage, deux organes ellipsoïdaux, vésiculaires, ayant de 3 à 4 dixièmes de millimètre de longueur. Ils sont disposés asymétrique- ment, l'un étant placé plus en avant que l'autre. Leur couleur, d'un blanc laiteux, les rend bien visibles sur le fond grisâtre formé par le tube digestif, et bien distincts des trachées et des fibres muscu- laires qui passent dans leur voisinage. Ces corpora allata ne montrent aucune liaison avec le nerf récurrent, mais au contraire, ils semblent se relier intimement avec le système sympathi([uepair. Ce système est formé, de chaque côté, suivant le type normal d'un nerf qui part du cerveau et aboutit à un ganglion qui émet, en arrière, un [irolongement nervtnix (1). Chacun de ces prolonge- ments des ganglions nerveux syrnpaMu(|ues y)airs s'accole sur le côté de l'un des corpora allata. Le nerf s'élargit sur la surface de contact, mais Heymons n'a pu préciser si des fibrilles nerveuses vont ri-ellemiMit innerver les cellules des corpora. Les nerfs ne se fl) Heymons desitrnt' co nerf ot ce f,'anii:li()n par les noms de nervus piiaryn- itealis et île !,Mn,i,'lii)n pliarynj^eale. .le n'emploie pas ces dénominations, dans it; présent travail, |iarce que je ne trouve aucune relation entre ces ori^anes ner- veux et la portion du tulx^ dii-estif (jue je dési;;ne, chez les Hyménoptères, par le nom de pharynx. J'emploie 1rs dénominations anciennes de nerf et ij;antrlion du système sympathique pair ou c(>lles de nerf et frani;lion sympathiques postcéré- braux parce qu'ils sont une dépendance de la partie postisrieure ilu cerveau (pi. III, fi'ri 1, (i.xynip.ccr.). Le véritable jianijlion pliaryn;.'eali' serait |>lul(U le ganglion frontal puisqu'il innerve la musculature du pharynx. 310 CH. JANET proloDgent, au-delà de ces derniers, que sous forme d'uu filament nerveux très fin et bien difficile à suivre sur le tissu adipeux. Heymons a reconnu que les cellules qui s'isolent de l'ectoderme, pour former les corpora allata, constituent, d'abord, un paquet massif; mais, bientôt, elles s'écartent les unes des autres dans une direction centrifuge, et elles arrivent à constituer une vésicule creuse. Dès leur apparition, les corpora allata sout en rapport avec des cellules mésodermiques qui appartiennent au somite mandibu- laire. Les vésicules sont entraînées par ces éléments mésodermiques et transportées, en restant au voisinage des rudiments volumineux qui formeront le tentorium, jusqu'auprès de la région dorsale où elles trouvent leur place définitive. Elles sont, alors, enveloppées, chacune, d'une très mince membrane fournie, sans doute, ])ar le mésoderme du souiite mandibulaire. A la liu du développement euihryonnaire, chaque corpus allatum constitue une vésicule dont la |)aioi consiste en une seule couche de cellules cubiques et, de même que la surface de l'embryon se couvre d'une première cuti- cule chitineuse, il se forme, ici, sur la face correspondante, c'est-à- dire dans l'intérieur de la vésicule, une petite masse compacte qui paraît bieu être, elle aussi, de nature chitineuse. Une série de cuti- cule^ de même nature, correspondant vraisemblablement à des mues successives de l'Insecte, se forment ensuite et restent logées dans l'intérieur de la vésicule. Dans le dessin d'une préparation faite sur un imago, Heymons figure trois cuticules ainsi disposées concentriquement autour du noyau chitineux primitif. L'une de ces cuticules présente, à mi-épaisseur, une ligne séparative qui permet de supposer qu'elle correspond à deux mues successives (1). Un certain nombre de trachées, isolées, ou voisines du nerf issu du ganglion sympathique postcérébral, sont accolées à la surface de la vésicule. Le revêtement (]ui entoure la vésicule est formé d'un jjetit nombre de cellules mésodermiques très plates. La paroi de la vésicule reste, encore chez l'imago, formée d'une seule couche de cellules. Ces cellules sont du type cylindrique, ont un noyau ovale, (1) Il se pourrait que cette liijjne séparative soit simplement une de ces lifj;nes (le stratilication qui sont si fréquentes dans l'épaisseur du siiuelette chitineux et qui serait, i('i, particulièrement marquée parce qu'elle précède la formation d'un(; do ces lames (jue l'on voit se former <-hez les Insectes lorsque l'hypoderme s'étal(î en un repli deslini' à préparer l'accroissement de surface ([ue le téi,'ument présentiTa après la j)rocli;iin<' mue. Il est possible (|ue les (jualre productions chitineuses de la (i^'un; de Heymons correspondent, la première, qui est massive, il l'état embryonnaire, la seconde, qui se termine p;ir des strates formant um- lame de pinetration, à l'état larvaire, la troisièn>«, à l'état nymplial, i-t la qua- trième, à l'état d'imaiu;o. NERFS CÉPHALIQUES ET TENTOIUUM DE LA FOURMI -Wl (|iii in()nli(3 un iTseau cliroinatniiie bien distinct, et iiii nucléole. Ce noyau est placé du colé basai de la cellule, c'est-à-dire du coté externe de la vésicule. Heymons ("99, p. Il) fait remarquer que la présence des corpora allata est très constante chez les Insectes. Ils existent chez les Orthoptères, chez les Dermaptères (Forficulidie), et chez les Hymé- noptères. Heymons a aussi reconnu leur existence chez les Hhyn- cliotes (Ni'pacittrrea, ^'otoncclaj/hmca) et les a vus chez les Lépidop- tères (fjisiocampa /asdafe//«),dansdespréparationsdu Dï'Schwarlze. Il ajoute que, si ces organes ont, chez les divers types d'Insectes, une origine identique, ils montrent, plus tard, dans leur grosseur relative, leur forme et, surtout, dans leur structure histologicjue, des différences notables. C'est ainsi que l'existence d'une cavité et de productions chilineuses internes n'a été signalée, jusqu'ici, que chez Bacillus. Chez les autres Insectes on ne trouve, sous la mince membrane enveloppante, qu'un amas de cellules serrées les unes contre les autres. Signification morphologique du Tentorium. Les corpora allata présentent, au cours de leur développement, des rapports étroits avec cette importante formation entlosquelet- tique à laquelle ou a donné le nom de Tentorium (Burmeister '32, p. 251). II faut comprendre, sous ce nom de tentorium, non pas seulement la traverse postérieure située en arrière du cerveau, mais l'ensemble de ces deux tiges chitiueuses, tubulaires, de forme variable qui, chez les Hyménoptères, passent au-dessous des côtés du cerveau, sur les flancs des ganglions sous-œsophagiens et vont, après s'être réunies par une traverse, se souder à la région dorsale du tégument où ils produisent un orifice correspondant à leur propre lumen. Plusieurs auteurs ont fait des observations sur le mode de for- mation du tentorium. Hastchek ("77) a reconnu la présence, chez les embryons des Lépidoptères, d'invaginations eclodermiques qu'il homologue à de véritables stigmates. Tichomirow ("82) a montré que certaines de ces invaginations vues par Hatschek étaient destinées à former le tentorium. D'après Heider ("89, p. 49, p. 50, fig. 6; p. 50, fig. 9), on voit, chez fhjdrojihilus, le tentorium se former par deux paires d'inva- ginations situées, l'une, sur le somite anleunaire, l'autre sur le 318 CH. .lANEï somile maxillaire, toutes deux du côté niédiau de l'appendice cur- lespoudanl. l.es invaj;inalioiis de la paiie aiilf'iiciire, la plus iiiiporlaule des deux, sont situées iinuiédiatenieul en dehors du bourrelet tjui for- mera la chaîne nerveuse. Elles paraissent, d'après les ligures du travail de lleider (I. c, pi. 10. fi|4. 123 et \:1\ te' ) se trouver à peu près iujmédiatement au-dessous de l'insertion des antennes, un peu du cùlé médian. Ces invaj^inations produisent deux sacs qui se dirigent vers le bas et vers la ligne médiane. Les invaginalions de la paire postérieure sont situées, ellesaussi, immédiatement en dehors du bourrelet qui formera la chaîne ner- veuse, à la limite des somites maxillaire et labial. Elles paraissent, d'après les coupes de Heider (1. c., \)\. lU, lig. 126 et 127) se former presque immédiatement au-dessous de l'insertion de la maxille. Les sacs formés par ces invaginations se dirigent vers la région médiane. Heider ajoute (1. c. p. 50), ce qui concorde parfaitement avec les conclusions que j'ai tirées de l'élude des insertions musculaires céphaliques : « Die ùbereinstimmende Lagerung dieser beiden Paare von Eiustiilpuugeu liessen mich dièse beiden Paare als homonome Bildungen betrachten und fiihrten mich dazu, das Vorhaudensein einer gleichwerthigen Einstiilpung au der firenze des Maudibular und 1. Maxillarsegments zu vermnthen und nacli einer solchen zu suchen. Doch war uicht die geriugste Spur davon zu entdecken ». L'invagination supérieure tinil pai' atteindre la région dorsale de la capsule céphalique et émet un diverlicule qui va se souder à son congénère pour former une barre transversale. Enfin, l'invagi- nation tentoriale inférieure va se souder à la partie du lentorium formée par l'invagination supérieure. VVheeler ("89, pi. 19, fig. 12j représente un (Mubryou de Dory- phora (lecenilineata sur lequel on voit (T' à / i cinq paires d'invagi- nations paraissant avoir la situation d'invaginations stigniatiques et indiquées comme étant destinées à former le tentoriuin. Ces cinq invaginations sont situées deux en avant du somite antennaire, les trois autres sur la bordure supérieure des anneaux aniennairo, mandibulaire et maxillaire, en dehors de la base des appendices correspondants. He\ nions ( "95'', p. ."iOi a suivi la formation du tentorinin chez l'urficitld. Ici, encore, il dérive de deux piiircs d'invaginations ccto- deiniiqiies. NERFS CÉPHALIQUKS ET TKNTORIUM DK I.A FOURMI .'Ml> La paire anlérieuit; se loiiiic, du cùlé médian, à la hase de raiitenne, et consiste en une paire de sacs diriji;és vers l'arrière, et aplatis dans le sens dorso ventral. La paire postérieure apparaît en avant de la base du labium. Ce sont également deux sacs qui ne tardent pas à se plier à angle droit et croissent, vers l'avant, sous forme de deux tuhes allongés. On les voit passer sous les corpora allata et, eutraioant ces derniers qui semblent leur être attachés, ils aboutissent à l'extrémité postérieure de l'invagination tentoriale antérieure. IMus tard, on constate que les deux invaginations tentoriales antérieures se sont unies, transversalement, par une barre qui est située au-dessus du ganglion mandibulaire et qui passe entre ce dernier et l'œsophage. Les invaginations postérieures atteignent cette barre et s'y soudent. Chez Chalicoiioma muraria (Carrière et Bûrger, "97) on retrouve les invaginations tentoriales dans des situations analogues à celles observées par Heider chez lljiiirojihiliis et par Heymons chez Forjï- ciUa. On voit, en etïet (1. c, pi. 14, fig. 30), une paire d'invaginations antérieures, situées immédiatement au-dessus de la base des mandi- bules, et une paire d'invaginations postérieures situées au-dessous des maxilles. D'autres figures (1. c, pi. 24, fig. 157 à 162) montrent que le tentorium s'étend vers la région dorsale et qu'il réunit ses deux parties latérales par une traverse près de laquelle se trouvent les deux corpora allata (I. c.,tlg. 159,.i?). Les études ontogéniques montrent, ainsi que nous venons de le voir, ([ue le tentorium se forme par deux paires d'invaginations céphaliques. La supérieure de ces deux invaginations apparaît au-dessus de la mandibule. Les observations que j'ai faites sur les insertions de la muscula- ture céphalique des Fourmis me conduisent à admettre que cette invagination, qui entraîne, peut T'ire, une petite portion de la bordure supérieure du soinite mandibulaire et traverse, peut-être, le somite rudimentaire post-antennaire, entraîne, en tous cas, surtout des parties importantes du somite antennaire et que, de plus, elle s'étend vers le haut, et va prendre et entraîner une portion de l'acron. Cette opinion est basée sur ce fait (jue le tentorium ne fournit aucun»' insertion aux muscles moteurs des mandibules, tandis qu'il fournit les insertions fixes de tous les muscles moteurs fie la base 'MO en. JANKT de l'aDteiiue (muscles appartenant à l'anneau anleunaire) et les insertions fixes du rétracteur dilatateur inférieur du pharynx et celles du rétracteur de l'œsophage (muscles appartenant à l'acron). On remarquera, par exemple chez llydropliilus (Heider "89;, que les invaginations tentoriales occupent, près des limites interannu- laires, des situations tout à fait voisines du bourrelet nerveux médian, c'est-à-dire des situations concordant parfaitement avec celles des invaginations furcales du thorax. La première paire de furca Ihoracique de Mi/nnica (furca pro- mésothoracique (Note 19, fig. 4, 16 E, /-'///r. /) est manifestement formée de deux invaginations situées de part et d'autre d'une étroite bande liypodermi([ue médiane. Si les furca suivantes sont formées par des invaginations médianes impaires, c'est parce que les deux invaginations primitives se sont fusionnées, même chez l'embryon, en entraînant, dans l'intérieur du corps, la bande hypo- dermique qui les séparait, et la présence, si constante, de deux branches terminales embrassant le système nerveux reste comme indice de cette origine paire (Note 19, fig. 3, 19,20, F(//t. 2eiFurc. 3). J'en conclus que l'invagination tentoriale supérieure doit être considérée comme représentant morphologiquement la réunion des trois furca des bordures inférieures des somites proto.deutoet trito- cérébral, et que leur ensemble est, au moins à sa base, resté pair comme la furca de la bordure inférieure du prothorax. De même que celles de la furca prothoracique (Note 19, fig. 16 E, Furc. /), chacune des deux invaginations tentoriales supérieures se sont bifurquées : les branches externes sont allées se souder au tégument dorsal; les branches internes sont allées à la rencontre l'uue de l'autre pour se réunir, en arrière de la chaîne nerveuse, et contri- buer à former ainsi un collier bomotype de celui qui se trouve non-seulement sur la i^'^ mais encore sur la 3*= furca Ihoracique (Note 19, fig. 16 E et 19). Quant aux deux invaginations tentoriales inférieures, les études ontogéniques ont montré qu'elles sont situées entre la mandibule et lelabiun, et qu'elles vont, dans la direction dorsale, se souder, en arrière, avec les invaginations antérieures. Mes études sur les insertions musculaires céphaliques m'ont montré que ces invaginations tentoriales inférieures fournissent les insertions fixes des adducteurs maxillaires. Pourcelte raison, je considère la |)aire d'invagination tentoriale inférieure comme étant la furca de la bordure inféricuic du somitc maxillaire. Mais, au lieu de rester libre, celte furca va s'accolei' au groupe des trois furca NERFS CÉPHALIQUES ET TENTORIUM DE LA FOUKMI 321 antérieures et forme avec lui un tout rigide. Les parties qui reliaient cette furca maxillaire à la région tégumentaire où elle a pris naissance, étant devenues inutiles, ont disparu ou, tout au moins, se sont séparées de l'hypoderme et se sont rétractées vers le reste du tentorium. En résuflié, le tentorium me paraît être formé : 1° par l'ensemble des furca des trois somites cérébraux, ensemble qui présente une disposition tout à fait analogue à celle de la furca protboracique ; 2° par la furca maxillaire qui vient se souder, du côté dorsal, à l'ensemble précédent et ([ui perd, ensuite, toute liaison directe avec la région hypodermique qui lui a donné naissance. Ce qui peut paraître bizarre, dans cette interprétation de la signi- fication morphologique du tentorium, ce n'est pas la soudure de plusieurs furca successives qui, subissant le sort des anneaux céphaliques qui les portent, se soudent, comme ces anneaux eux- mêmes, eu un tout rigide ; mais c'est l'absence, dans ce groupe de quatre furca, d'une furca intermédiaire, la furca mandibulaire. Cette absence, mise en évidence par l'embryogénie, me paraît bien confirmée, par ce fait que le tentorium fournit chez la Myrmica les insertions fixes : 1° du rétracteur de l'œsophage et du dilatateur inférieur du pliarynx (acron), 2° de tous les muscles moteurs de la base de l'antenne (somite autenuaire), 3° des adducteurs maxillaires (somite maxillaire), tandis qu'il ne fournit absolument aucune insertion au somite mandibulaire, qui est cependant compris entre ces deux derniers. Signification morphologique des Corpora allata. N'y aurait-il pas lieu de combler cette lacune morphologique en considérant les corpora allata comme étant les représentants, bien réduits, de la furca mandibulaire? Comme la furca maxillaire elle aurait perdu sa liaison directe avec l'hypoderme, mais à l'inverse de cette furca, n'ayant pas à fournir, comme elle, des insertions musculaires, elle serait restée libre au lieu de se réunir aux furca voisines. Le mode de formation de ces corpora, par invagination et émi- gration d'un paquet de cellules hypodermiques, et la situation de la région où ils prennent naissance, région qui est peu éloignée de la bande nerveuse médiane et qui est située entre la mandibule et la maxille, me semblent venir à l'appui de cette interprétation. Il Mém. Sor. Zool. de Fr., 1899. xn. — 21. 322 en. JA.M-.T en est de même du fait, si intéressant, mis en évidence par He\ mons, que, chez HaciUus, les cellules qui constituent ces organes conservent leur pouvoir chitinogène, et que, par conséquent, elles l'eslent caractérisées par la plus importante des propriétés du tissu qui constitue les furca. S'il en est bien ainsi, c'est l'invagination, non apparente, qui fournit les corpora allata, qui représente l'invagination tentoriale mandibulaire que Heider (Voyez plus haut, p. 318) a cherché, en vain, entre la mandibule et la maxille. Mais, si ces organes sont réellement représentatifs de la furca mandibulaire, et s'ils n'ont plus aucune fonction à remplir, on ne peut guère s'expliquer la constance de leur présence sous forme de petites masses aussi nettement individualisées, chez tous les Insectes. Il est probable que, en réalité, ils ont un rôle bien déter- miné à remplir. Ce rôle ne consisterait-il pas à fournir des cellules formatrices des trachées propres au métamèrc mandibulaire ? Les dix paires de stigmates qui sont situées, chez la Fourmi, sur le métathorax et sur les neuf anneaux suivants, correspondent, cha- cune, à une paire d'invaginations embryonnaires qui a fourni une paire de petits sacs trachéens. Malgré les anastomoses longitudinales qui sont venues transformer, chez l'embryon, ces dix paires de sacs distincts en deux troncs longitudinaux continus, il est certain que ce tout peut être divisé, au point de vue morphologique, en dix parties métaméri(jues. Huant aux trachées qui apportent l'air dans les somites autres que les dix somites que je viens d'indiquer, et en particulier dans le prolhorax et dans la tête, on peut faire deux hypothèses au sujet de leur mode de formation : a. Elles peuvent provenir de ramifications trachéennes émises pai' les trachées des métamères voisins. h. Elles peuvent provenir d'invaginations hypodermiques méta- mériques dont la trace d'invagination a disparu au lieu de persister sous forme de stigmate, et il se formerait, tians ce cas, une paire d'éléments trachéens appartenant réellement au métamère, paire qui irait, suivant la règle, se souder aux éléments trachéens des métamères voisins. L'examen des embryons semble indiquer que c'est par le premier de ces deux processus que se forment les trachées céphalirjues. Les observations de (jraber montrent que chez l'fiydrophilus il n'y a pas de stigmate prolhoracique et que le premier vrai stigmate est NKRFS CKPHALIQUKS F.T TKNTORIU.M DE LA FOUIl.MI 323 celui du niésolliorax : cet auteur représente ("90, pi. 3, fig. 3S) uu euihryou sur lequel les invaginations stigmatiques viennent de se former et qui parait bien démonstratif à cet égard. Sur un embryon l)lusàgé ("91, pi. 2, (ig. 13*), chez lequel les invaginations stigma- li(iues ont déjà pris un certain développement mais sont encore bien indépendantes les uns des autres, la première de ces invagi- nations (l'invagination mésothoracique) émet, vers le haut, un diverticulum bien net que Graber considère comme étant destiné à former les trachées de la tête. On voit, en effet, à un stade plus avancé {l.c. (ig. 17) où toutes les invaginations stigmatiques se sont soudées, de chaque côté, en un tronc unique, un prolongement de ce tronc qui s'étend jusqu'à l'extrémité de la tète. Si les choses se passaient, bien réellement, ainsi, tous les organes céphaliques seraient desservis par des trachées appartenant mor- phologiquement à un métamère thoracique, et vraisemblablement ces trachées seraient innervées par des lilaments nerveux prove- nant du ganglion sympathique mésothoracique. Il y aurait là une véritable intricalion morphologique d'un métamère dans le métamère voisin, intricalion qui, sans être absolument inacceptable pour quiconque connaît les énormes déplacements qu'un organe peut subir chez les Insectes, ne me paraît pas s'accorder avec la régularité inétamérique de la disposition des organes céphaliques, régularité que feront bien ressortir les figures qui accompagneront une de mes prochaines Noies. En voyant celte régularité dans la disposition de tous les organes et la façon, non dilïuse, mais métamériqucment précise, dont les trachées se groupent dans la tète pour desservir ce qui appartient à chaque somite céphalique et en particulier ce ({ui appartient aux somites antennaire, mandi- bulaire, maxillaire et labial, je ne puis me résigner à abandonner cette idée que les trachées céphaliques doivent être formées par des éléments ectodermiques appartenant réellement, au point de vue morphologique, au métamère qu'elles desservent. Aussi, bien que des ligures telles ([ue celles de Graber que je viens de rappeler, semblent indiquer que les troncs trachéens protho- raciques et céphaliques soient simplement des prolongements directs des invaginations stigmatiques mésothoraciques, tant que le mode de formation de ces troncs prothoraciques et céphaliques n'aura pas été suivi dans tous ses détails, je ne considérerai pas comme certain ([u'ils ne résultent pas comme on le voit dans les parties suivantes du corps, de la soudure, bout à bout, d'éléments trachéens appartenant, uiorphologiquement, à chacun 324 CH JANET des somites qu'ils doiveut desservir. Dans ce cas, le prolongement antérieur, vu par Graber ("91, pi. 2, fig. 13*), serait tout simple- ment un prolongement trachéen niésolhoracique allant à la rencontre d'éléments trachéens prothoraciques encore fort peu visibles. Ces considérations m'ont conduit à me demander si les trachées prothoraciques et céphaliques ne peuvent pas se former par le second des processus indiqués ci-dessus. Ce processus supposant la présence d'invaginations trachéennes, sur chaciue anneau céphalique, passons eu revue les diverses invaginations que l'on observe sur un somite et, eu particulier, sur un somite destiné à prendre part à la formation de la tête. Enumération des invafjinatioîis ectodermiques qui peuvent se {armer sur un somite de l'embryon. — Commençons par examiner, d'une façon générale, quelles sont les invaginations ectodermiques qui peuvent se former sur un somite quelconque de l'embryon, en laissant toutefois de côté celles qui se rapportent aux disques ima- ginaux formateurs des appendices et aux orifices génitaux. Ces invaginations ectodermiques, en y comprenant tout ce qui peut y être rattaché même si l'invagination ne se manifeste pas nettement, se répartissent dans les catégories que nous allons énumérer. Il peut y avoir sur un somite quelconque de l'embryon : lo Des invaginations de la région médiane en relation avec la formation du système nerveux central. 2° Les deux invaginations destinées à former la furca. Elles sont situées à droite et à gauche du plan médian, à peu de distance de ce plan. Elles confluent, souvent, en une seule invagination médiane, invagination qui, dans ce cas, entraîne dans l'intérieur du corps une petite surface tégumeutaire médiane et se bifurque, à ses extrémités, en laissant cette petite surface à l'aisselle de ses deux branches. 30 Sur diverses régions du somite, des invaginations, analogues aux précédentes, mais destinées à fournir des pièces endosqueletti- ques autres que la furca. 40 La paire d'invaginations représentant les deux canaux excré- teurs de la paire de glandes du somite. Ces invaginations sont situées, normalement, en dehors des invaginations de la furca, mais en dedans, et généralement vers le haut, de la base de l'appendice correspondant, (^es deux invaginations peuvent également confluer en une seule, comme c'est le cas de la glande du somite labial (glande séricigène). Elles peuvent être absentes, dans le cas où la NERFS CÉPHALIQUES ET TENTORIUM DE LA FOURMI 32o glande fait défaut ou dans le cas où, par suite de l'absence de tout canal excréteur ou de tout réservoir, les cellules glandulaires font déboucher chacune individuellement, à la surface du tégument, leur petit canal excréteur propre. Dans ce dernier cas les pores qui servent d'orifices à ces canaux peuvent, soit se grouper en un cribelium bien limité, soit se séparer et se disperser sur une vaste surface tégumentaire. 0° Les invaginations des tendons de l'appendice du somite. Ces invaginations se produisent sur le pourtour de la base de l'appen- dice. Elles peuvent être relativement très volumineuses. Elles se divisent en plusieurs branches si le muscle doit présenter plusieurs chefs. Leur extrémité reste, pendant tout le développement, en liaison intime avec la masse mésodermique qui fournira le muscle correspondant. La liaison est établie par des éléments mésoder- miques. 6" Diverses invaginations, semblables aux précédentes, mais destinées aux muscles des mouvements relatifs des arceaux ventral et dorsal de l'anneau. 7° Sur la bordure supérieure ou inférieure de l'anneau, des inva- ginations semblables aux précédentes destinées à des muscles qui appartiennent à l'anneau considéré, mais qui ont pour fonction de faire mouvoir un anneau voisin. (Note 16, p. 4, fig. 3, M. d. m. 5). 8° Les invaginations stigmatiques qui sont, en général, situées un peu haut sur le somite. Cette caractéristique de la situation des invaginations stigmatiques s'accentue, au cours du développement, par suite de ce que la partie de l'anneau qui est située en arrière du stigmate se développe incomparablement plus que celle qui est située en avant. C'est au point que le stigmate arrive, chez l'imago, à être placé tout à fait sur la bordure antérieure de l'anneau et, même, à paraître occuper une situation inlerannulaire. En tous cas, quelle que soit la distance relative qui sépare les invaginations stigmatiques de la limite antérieure de l'anneau auquel elles appar- tiennent, ces invaginations se trouvent toujours situées sur les parties latérales (pleurae) de l'arceau dorsal. Ces invaginations sont donc situées non-seulement du côté externe des appendices de l'anneau, mais en dehors de la ligne suivant laquelle doit se former la meml)rane d'articulation qui permet les mouvements relatifs des arceaux ventral et dorsal. Ces invaginations stigma- tiques peuvent être absentes ou invisibles dans tous les stades du développement de l'anneau considéré (prothorax des Fourmis). Elles peuvent être très nettes chez l'embryon, rester bien déve- 326 CH. .TANKT loppées chez la larve, et, finalement, s'atrophier à la (in de la nym- phose, au point de devenir imperméables à l'air chez l'imago (stigmate métathoracique de Myrmica). 9" Des invaginations qui fournissent des groupes de cellules ecto- dermiques, lesquels émigrent vers l'intérieur pour former certains organes. C'est le cas desœnocytes qui vont, chez les Fourmis, s'in- tercaler et s'accoler individuellement aux cellules du tissu adipeux. Examen des invaginations ectodermiques qui se produisent réelle- ment sur les somites destinés à former la tête de l'Insecte. — De ces diverses catégories d'invaginations, qui peuvent se rencontrer sur un somite quelconque de l'embryon, quelles sont celles que nous rencontrons réellement sur les somites qui sont destinés à former la tête de l'Insecte? 1° Les centres nerveux céphaliques se forment par un décollement des masses de cellules nerveuses produites par la face interne de l'ectoderme, et l'on ne voit pas, ici, d'invagination bien caractérisée. 2" Les invaginations homotypesdes invaginations furcales thora- ciques sont : a. La paire supérieure d'invaginations tentoriales que je consi- dère comme représentant les paires d'invaginations des furca des trois somites cérébraux. h. Les invaginations des corpora allata que je considère comme représentant la paire d'invaginations de la furca mandibulaire. c. La paire intérieure d'invaginations tentoriales que je consi- dère comme représentant la paire d'invaginations de la furca maxillaire. (/. Une paire d'invaginations (jui produit, dans le cou de Myrmica, une petite formation endosqueleltique que je considère comme étant la furca du somite labial. 3" En fait de formation endosqueleltique autre que le tentorium, il y a, chez Myrinira, de petits apodèmes plus ou moins impor- tants à la base des appendices céphaliques et, de plus, cette vaste lame sagittale ventrale qui raidit la surface tégumentaire lic la gula et fournit les insertions fixes des abducteurs mandibulaire et maxillaire. Les invaginations qui sont destinées à former ces parties endosquelettiques ne sont guère visibles sur les embryons parce que leur formation est tardive. 4° Les invaginations destinées à former les canaux excréteurs de la paire de glandes de chaque anneau. Les deux plus importantes de ces glandes sont, chez Mtirmicd, la glande mandibulaire dont le canal excréteur se renfle en un vaste réservoir et, surtout, la NliRFS GÉPHALIQUES KT TENTORIUM DK LA FOURMI 327 glande labiale ou séricigène, dont l'apparition est extrêmement précoce, et qui prend rapidement un développement très considé- rable à cause du rôle important que cette glande doit jouer pendant la période larvaire. o» Les invaginations des tendons des appendices, parmi lesquelles celles des tendons de la paire abductrice et, plus encore, les invagi- nations bifurquées des tendons de la paire adductrice des mandi- bules, ont un développement précoce, rapide et considérable. fiû et 70 Par suite de leur soudure en une seule pièce qui constitue une capsule rigide dont le rôle principal est de protéger l'encépbale et de fournir de vastes surfaces aux insertions fixes des muscles buccaux, il n'y a, sur les somites céphaliques, aucune invagina- tion appartenant à l'une ou à l'autre de ces deux catégories. S° Comme on ne voit, sur les somites céphaliques, aucune autre invagination que celles que nous venons d'éuumérer, il n'y a aucune invagination apparente qui puisse être considérée comme représentant un stigmate. Mais, de ce que nous ne voyons aucune invagination stigmatique apparente, il n'en résulte pas qu'il n'existe pas des aires tégumen- taires stign)atiques, c'est-à-dire ayant pour fonction de former les trachées. Je considère comme probable que ces aires existent réellement et que, paj- suite des déformations considérables de la surface de chacun des anneaux céphaliques, elles s'approchent des invaginations tentoriales qui s'étendent suffisamment pour les capturer et les entraîner dans l'intérieur de la tête, et c'est là, peut-être, qu'il faudrait chercher à voir entrer en fonction les cel- lules initiales, formatrices de la paire de rudiments trachéens qui serait propre à chacun des métamères céphaliques. Ce seraient, dans ce cas, les corpora incerta qui fourniraient les cellules initiales des trachées mandibulaires. Si la ligure 162 de la planche 24 du travail ("97) de Carrière et Biirger reproduit très fidèlement la préparation que Bùrger a eue sous les yeux, elle correspondrait à un stade qu'il serait intéressant d'étudier à ce point de vue. On remarquera que non-seulement les corpora allata sont tou- jours au contact immédiat des trachées, cela aussi bien chez l'em- bryon que chez la nymphe, mais, de plus, que leur situation auprès des troncs longitudinaux au voisinage du carrefour d'où partent tous les troncs trachéens céphaliques importants et non loin des muscles adducteurs des mandibules est bien celle qu'ils ont dû aller occuper s'ils ont réellement pour fonction de donner naissance 328 CH. JANET à des trachées appartenant morphologiquement au somite mandi- bulaire. Les corpora incerta (pi. III, fig. 1, Crp.inc.^} logés dans l'anneau prothoracique de Mijrmica (Note 19, "98i(), p. 422, fig. 15 D) sont également situés au contact immédiat des troncs trachéens longi- tudinaux (Tr.tJ.d. et Tr.t.Lv.). Il y aurait lieu de chercher s'ils n'ont pas pour rôle de former les sacs trachéens initiaux du somite labial ou ceux du somite protho- racique. Nouvelle interprétation de la signification morpho- logique du système sympathique impair. Dans le présent travail, j'ai supposé que, contrairement aux apparences, le système nerveux sympathique impair, ou système nerveux du tube digestif stomodasal, devait, au point de vue mor- phologique, être considéré comme étant le prolongement antérieur de la chaîne nerveuse ventrale. Cela nécessite quelques explications complémentaires. Voici, avec l'hypothèse qui vient d'être énoncée, comment il faut admettre que les choses se passent. L'aire stomacale antérieure, c'est-à-dire l'aire blastodermique qui est destinée à occuper le fond du stomodœum et à former, ensuite, la portion antérieure de l'estomac, est terminale, c'est-à-dire située tout à fait à l'extrémité antérieure de l'embryon. L'aire stomacale postérieure, c'est-à-dire l'aire blastodermique qui est destinée à occuper le fond du proctodœum et à former, ensuite, la portion postérieure de l'estomac est également terminale, c'est-à-dire située tout à-fait à l'extrémité postérieure de l'embryon. De chaque côté de la région médiane de l'embryon, les premiers rudiments des trois ganglions du cerveau et, au-dessus de ces der- niers, les premiers rudiments des trois ganglions du tube digestif stomodœal. forment la continuation, vers le haut, du cordon qui fournira la moitié de la chaîne nerveuse ventrale. Ces six ganglions sont ainsi, eux aussi, primitivement ventraux, c'est-à-dire situés au-dessous de l'aire stomacale. Ces rudiments sont, à ce moment, à un état de différenciation extrêmement peu avancé. Ce sont plutôt, si l'on veut, des pré-rudi- ments que des rudiments reconnaissables, mais ils n'en existent pas moins, même s'ils ne sont représentés que par une seule cellule initiah;, ou mêuie s'ils ne sont représentés que par une cellule blastodermique dont dérivera plus tard leur cellule initiale. NERFS CÉPHALIQUES ET TENTORH'M DE LA FOURMI .'i29 Très précocement, ces rudiments des six premiers ganglions qui forment la partie supérieure de chaque cordon, suivant, en cela, le sort des somites auxquels ils appartiennent, se portent vers le haut. La partie tout-à-fait antérieure de chaque cordon, formée par les rudiments des trois ganglions stomodaBaux, arrive, ainsi, à s'élever, latéralement, plus haut que l'aire stomacale. Cette partie antérieure du cordon s'incuive d'abord vers le plan médian et, s'abaissant ensuite vers l'aire stomacale, prend la forme d'une crosse recour- bée, de manière que c'est le premier ganglion qui est maintenant placé le plus bas, tout auprès de la bordure supérieure de l'aire stomacale, tandis que c'est le troisième (futur ganglion frontal) qui est placé le plus haut. Le rudiment de chacun des trois ganglions arrive, ainsi, sur la ligne médiane, au contact de son symétrique et se soude à lui. Le blastoderme, dont ces trois rudiments font partie intégrante, est destiné à former la paroi du stomodaeum, de sorte que ce dernier, lorsqu'il s'invagine, entraîne avec lui les rudiments des trois paires de ganglions ainsi formés. Les trois ganglions cérébraux se réuniront, plus tard, eux aussi, chacun avec son symétrique, au-dessus du stomodasum. On aura, ainsi, finalement, six paires de ganglions qui, de primitivement ventrales, seront devenues secondairement dorsales. Dans l'hypothèse où je me suis placé, au lieu de considérer le tube digestif stomodaBal comme appartenant au premier somite céphalique, on peut admettre que trois somites stomodœaux précè- dent les six somites qui forment la tête proprement dite. Comme le tube digestif stomodaeal fait, en réalité, au point de vue morpholo- gique, partie de la tète, cela reviendrait à dire que cette dernière comprend neuf somites. Les commissures des ti-ois ganglions stomodcTaux disparaîtront ou formeront autour du tube digestif trois petits colliers trop ténus pour pouvoir être reconnus. Les commissures primitives des trois ganglions cérébraux i)ersisteront et formeront la commissure trans- verse sous-œsophagienne. La réunion, par paires, des ganglions stomodaeaux a lieu lorsque ces ganglions sont encore accolés à l'ectoderme stomodseal qui leur donne naissance. Comme il y a sur l'ectoderme de l'embryon, et par conséquent aussi sur le stomo- dcBum qui en est une invagination, une zone médiane située entre les cordons nerveux, et deux zones latérales destinées à se souder dorsalement, l'explication ci-dessus suppose que les parois du stomodaeum se forment aux dépens de la zone médiane et que les 330 CH. .TANKT deux zones latérales se réduisent au point de devenir, pour ainsi dire, nulles. Une des conséquences de l'interprétation adoptée, ici, pour la disposition du système nerveux est que tous les ganglions se trou- vent situés primitivement du même côté du tube digestif. Cela permet, aussi bien que les autres hypotbèses faites dans ce but, de comparer les faces neurale (ventrale) et antineurale (dorsale) de l'Insecte avec les faces neurale (dorsale) et antineurale (ventrale) du Vertébré. Les deux cordons uerveux qui constituent les rudiments des deux moitiés de la chaîne nerveuse sont considérés, dans les explications qui précèdent, comme se terminant librement à leurs extrémités. Il est possible qu'en réalité le premier ganglion se relie à son symé- trique par un connectif antérieur passant au-dessus de l'aire stoma- cale. Dans ce cas le schéma du rudiment primitif de la chaîne nerveuse de l'Insecte aurait la forme non pas de deux cordons distincts, disposés parallèlement l'un à l'autre, mais celle d'une lettre 0, qui serait extrêmement allongée et dont les côtés paral- lèles seraient fortement rapprochés l'un de l'autre. Sur l'embryon très jeune, les deux extrémités de l'O passeraient, la supérieure, au-dessus du rudiment stomodœal de l'estomac, l'inférieure, au- dessous du rudiment proctodaeal de l'estomac. L'embryon de l'In- secte serait, dans cette hypothèse, assimilable, lui aussi, à un être cœlentériforme dontla bouche se serait dédoul)lée par étranglement et recouvrement de sa partie moyenne, et chez lequel l'ensemble des deux orifices, ainsi produits (bouche et anus), serait entouré d'un anneau nerveux étiré. On remarquera que chez la Fourmi, les somites du corps et, par par conséquent, les ganglions de la chaîne nerveuse peuvent être groupés, trois par trois, d'après leur rôle physiologique. Il y a (Fourmi femelle) : Trois ganglions stomodaeaux (tube digestif antérieur : introduc- tion, emmagasinage et préparation de la nourriture). Trois ganglions cérébraux (organes sensitifs principaux : fonc- tions psychiques). Trois ganglions sous œsophagiens (appendices buccaux : préhen- sion et distribution de la nourriture). Trois ganglions thoraciques (pattes, ailes : locomotion, marche, vol). Trois ganglions des somites situés entre le thorax et le gaster Mcni. Soc. Zool. de France. XII 1899. 1. MJr ^ ,. , ' ^^^^i^^am^^^^^^ jj^JV.m 8up php Org.cant ^^^^^ -^^^ ^Ç^G.fr. Cadre art.ant -a^^^— -— i. xixx /• 7 ^ «'-.^ss^^^'ï^r^ \\ n XK Corm.gjr ^•"'^«/'^'^■* r-----^^'kr^^^ \ W \V ^.org.c.anr », ^ ^., . *> M.ph.dil.i J^.rec. ' ciyp -g y^< -^""^ï^CS^^N. V\V ~ ~ - ^"ÎW^ 7^ U-hr ^^ ^ / y / / J^.ant.Lnf l/'n '"^^ ^^ \ Cer lUuiiLC ^y; -ii--J- ' ri K.m.fun y O.sen.'i.ph. f--^ »/—-„, ^~~==*4j/"'^v / 1 \l J^.mand. ---^^^^ ^' . Or.i^cc -i" // I ^^^,,i CornT^ G ^*'' ^^ Cau.moîiZ :?' / '-'=^^"~-^^''=^^=i.^.— _ G '^^^ U J^f.symp.labi. Lahl.-^^,^''^ _V ^-^:::>':^ / ^ -* 1 \^ Bran.anU /r.V^^^ 1 / ^\. G.symp.lahi. ,^^^^/ ^^^^^ Bran.post. O'^f^P^ ^^^ \ \ ^^ Cadre art. p. h. \M.ah.lahi \ ^M.ad.labi ^ ., Orgoprothc ^Gl labi. G.sens labi G.proUwr.. Cnrec. J2rp.trtc t G.symp.cer PI. G.occll. M.ad nid b Annjtbi Conn. \-Protkcr. -j\r.œ. Cl labi Gsymp.cer. XtZ4\^^4. ^i^Ç)/^- ' Cer."., V / W W? =- »- '^'s. Elle représente une coupe située un pcsu en avant de celle représentée par la figure 5 de la planche III. Planche IV F'ig. I. — Coupe transversale de la tète, montrant une tranche qui comprend la partie antérieure de l'encéphale et la base des nerfs (}ui en partent (gross. 100). Fig. 2. — Tranche horizontale comprenant les nerfs du ganglion frontal, les nerfs du labre, les nerfs ocellaires et oculaires et les nerfs de l'antenne (gross. 100). Planche V Fig. 1. — Coupe transversale de la région des corpora allata (gross. 200). Fig. 2. — Tranche horizontale comprenant les nerfs des ganglions sympa- thiques postcérébraux, les nerfs mandibulaires et les nerfs maxillaires (gross. 100). Planche VI Fig. 1, — Tranche horizontale contenant les nerfs des ganglions labiaux (gross. lOm. Fig. 2. — Tranche horizontale ayant, à peu près, la même situation que la précédente, mais empruntée à une autre préparation. Cette tranche montre rensi'inble du sympathique du cenlri' nerveux labial (gross. 200). ERRATUM doit Dans la figure i de la planche III, le tin-t de l'abréviation Coun.g.fr. être prolongé de 4 millimètres vers la gauche. 332 CH. JANKT EXPLICATION DES ABRÉVIATIONS Ces abréviations sont communes à toutes les ligures du texte et des planches. Ai.fr. Aire frontale. Ao. Aorte. Ann.labi. Anneau labial. Bran .ante. Branches antérieures du sympathique labial. Bran.nied. Branches médianes. Bran.posl. Branches postérieures. Cadre art. tint. Cadre articulaire de l'antenne sur la capsule céphalique. Cadre arl.p.h. Cadre articulaire de l'ensemble des pièces buccales sur la capsule céphalique. Cav.moul. Cavité de moulage des bou- lettes formées par les parties solides de la nourriture et les produits du nettoyage. Cer. Cerveau. Clyp. Clypeus. Coin. s. œ. Commissure sous-œsopha- gienne. Conn. Connectifs. Conn.g.fr. Connectifs du ganglion frontal. Crp.inc.i. Corpora incerta situés à la base du cerveau. Crp.inc.i. Corpora incerta logés dans le prothora.x. G./>'. Ganglion frontal. G.labi. Centre nerveux du somite labial. G.mand. Outre nerveux du somite mandibulaire. G. mari. Centre nerveux du somite maxillaire. G.n.rec. Ganglion (usophagicn. G.ocell. Ganglions ocellaires. G.prolfior. Centre nerveux ilu somite prothoracique. G. sens. Ganglions scnsitifs. G.sen.'i.laln. Ganglions scnsitifs du labium. G.sens.vid. Ganglions sensitifs des mandibules. G.sens.w.r. (ianglions sensitifs des maxilles. G ..'ien.'i.pfi. Ganglions sensitifs du pharynx . G.sywp.cer. Ganglions sympathiques situés à la partie postéro-inférieure du cerveau (ganglions du système sympathique pair). G.sympjabi. Ganglions sympathiques du centre nerveux du somite labial. Gl.labi. Glande de l'anneau labial (glande séricigène de la larve). Gl.nid. Glandes mandibulaires. Gl.nid.rés. Béservoirs du produit des glandes mandibulaires. L.in.g. Lame médiane interne de la gula, formée par le tégument des anneaux mandibulaire, maxillaire et labial. Labi. Labium. Labr. Labre. M.ab.labi. Muscleabductrur du Ial)ium. M .ad.lahi . Muscles adducteurs du la- bium. M .(id.labr . Muscles adducteurs du labre. M.ad.nid. Muscles adducliMirs des man- dibules. M .ad. nid. a. Chef principal de chacun des deux muscles adducteurs des mandibules. M.ad.md.b. Chef interne de chacun des deux muscles adducteurs des mandibules. M.œ.rét. Rétracteurs de l'œsophage. M.ph.dil.i. Muscle dijatatrur inférieur impair du pharynx. M.scape. Musculature motrice du scape de l'antenne. Mb. Membrane. N.anl.inf. Nerfs antennaires sensitifs inférieurs. N.anl.aup. Nerfs antennaires sensitifs supérieurs. N.labi. Nerfs du labium. N.labr. Nerfs du labre. N.ni.fuii. Nerfs de la musculature motrice des articles du funiculf de l'antenne. NERFS CKI'IIALigi KS LT TKNTOIUUM UE LA FOURMI 333 N.iiKScape. Nerfs do la niusculaturo inotrico du scape ou pri'iuior article de l'antenne. N.iii.sup.ph.a. Nerfs des muscles su- périeurs du pliarynx situés en avant du ganj^dion frontal. N.in.sup.ph.p. Nerfs des muscles su- périeurs du pharynx situés en arrière du gan^dion frontal. N.HÎand. Nerfs mandibulaires. N.maxi. Nerfs maxillaires. N .(f. Paire de nerfs accolée aux cAtés de rœsophaj,'e (Connectifs des ganglions préstomacaux). N.org .c.ant. Nerfs des organes chor- dotonaux préantennaires. N.rec. Nerf récurrent ou connectif du ganglion œsophagien. N.symp.lahi. Nerfs sympathiques du centre nerveu.x labial. O.S. Organes sensitifs. Oe. Œsophage. Or.bncc. Orifice buccal. Or.gl.labi. Orifice de la glande de l'anneau labial. Or.gl.md. Orifices des glandes de l'an- neau mandibulaire. Org. c.ant. Organes chordotonaux an- tennaires. Org .c.prothor. Organes chordotonaux prothoraciques. /'/( . Pharynx. Prothor. Prothorax. r. Trachée. Td. Tendon musculaire. Tenf . Tentorium. Tii.bucc. Tube buccal. LISTE DES AUTEURS CITÉS "28. .MûLi.F.R Jolianues. Uebcr ein eigeritliumliches, dem Nerviis sifuipathinis analogc^ iXiriJensystcm dcr Eiw/eiceidr hci den Inseclen. Nova Acla Acad. Leopold. Carol., T. XIV, ps. 1, 1828. "32. FîuRMEisTKH Heriuann. Ilandimch der ErUomokujie. Berlin, 183:i à 1847. "34. Brandt Joa. Fridr. uud Ratzeburg J. T. C. Mcdizin Zoologie, T. II, 1834. "35. Brandt Joa. Fridr. Beiuerkungen iïher die Miindmagen- oder FAnrieiceidenercen der FAiertehraten. Mém. Acad. imp. des Se. de St-Pélersburg, S 6, T. III, part 2 (Se. nat., T. I), 1835. "60. Meinert Fr, Bidrag til de danske Myrers Natur historié. Det Kong, danske Videnskab. Selskabs Skrifter, 5^« R. Naturv. og Mathem. Afdeling, T. V. Kjobenbavn, 1860. "64. Leydig Franz. Vom liaa des Thierischen Kôrpers. Tubin- gen, 1864. "74. FoREL Auguste. Les Fourmis de la Suisse, 1874. "77. Graber Veit, Die Insekten. Mùnchen, 1877. "77. Hatschek, Beitràge zui- Entwickelungsgeschichte der l.epidop- teren. Jeuaische Zeitschr., T. XI, 1877, "82. TiCKMiRow A. [en russe]. Développement du Bomhij.r mori. Moscou, 1882. 334 CH. JANET "88. Graber Voit. Urhcf dii' primdre Ser/mentirunn des Wcimsireifs di'v hisekicn. Morphul. Jalirbucli. T. XIV, 1888. "89. Heider Karl. Die Embn/oiiulentwickkint/ von llijdrophilus piccus !.. léiia, 1889. "89. Whekler m. William. 7'//^' lùiihrucdoi/j/ o[ lihiini i/crm LE CHOIX DES COULEURS PAR LES INSECTES PAU FÉLIX PLATEAU Professeur à l'Université do Gand Avant -Propos Les pages qui suivent ne sont pas la reproduction d'une notice antérieure. Elles renferment l'exposé de recherches nouvelles etîectuées durant l'été de 1899. J'ai publié, il est vrai, en 1897, quelques observations sur le choix des couleurs par les Insectes ; mais ces premiers essais, bien que les conclusions auxquelles ils me conduisirent fussent exactes, étaient insuffisants et devaient être repris ou complétés. Je fais précéder mes études personnelles d'un histori(iue accom- pagné de remarques. Le classement des recherches d'après les méthodes employées, la critique de ces méthodes et la comparaison des résultats obtenus sont, en effet, les seuls moyens de se retrouver au milieu des opinions émises, d'éviter les procédés défectueux et de voir ce qu'il restait à tenter. Chapitre I. HISTORIQUE § 1. — Premier groupe : Emploi d'objets colorés PLUS ou moins artificiels. Les nombreux travaux ayant pour objet de déterminer si les (1) Voir pour la première partie : Étude sur le rt\le de quelques organes dits vexillaires. Mrinoirei de la Socu'lé zoologiquc île France. XI, n" :{, \H9X. RECHERCHES SUR LES RAPPORTS ENTRE LES INSECTES ET LES FLEURS 337 Insectes (1) distinguent les couleurs, et surtout s'ils manifestent des préférences ou des antipathies pour certaines d'entre elles, travaux ayant, en d'autres termes, pour but de résoudre ce problème : les Inacctes qui oisilenl L's fleurs se préoccupent-ils, oui ou rton, des couleurs de celles-ci ? peuvent, abstraction faite d'un ordre chrono- logique, être partagés en deux groupes principaux : 1» ceux dans lesquels les Insectes ont été appelés à choisir entre des objets colorés plus ou moins artificiels, papiers colorés, étolïes colorées, rayons lumineux traversant des milieux transparents colorés, enfin {)étales de fleurs sous des plaques de verre portant du miel ; 2' ceux beaucoup plus rationnels, où les animaux étaient en présence de fleurs naturelles intactes. A la première catégorie appartiennent des recherches expérimen- tales de Lubbock, Bonnier, Forel, Peckham, Wiist, Donhofï, Betiie et Gratacap. Pour des raisons exposées plus loin, je me bornerai à indiquer sommairement les procédés mis en usage dans ces investi- gations et les déductions que les auteurs ont cru pouvoir tirer de leurs résultats. Un des travaux de Hermann Millier constitue en quelque sorte une transition entre le premier groupe et le second. Je l'analyserai avec plus de détails : a. Recherches de Sir John Lubbock sur la vision des couleurs chez les Guêpes ( Vespa vulgaris) (2). Emploi de rectangles de papiers colorés sur lesquels reposent, dans des cas déterminés, des lames de verre portant une goutte de miel. Résultat d'après Lubbock: les Guêpes tout en voyant les cou- leurs, sont peu sensibles à celles-ci et se laissent beaucoup moins guider par elles que les Abeilles (3). h. Expériences de Lubbock sur la perception et le choix des cou- leurs chez l'Abeille domestique [Apis mellifica) (4). Emploi de rectan- (i) Je laisse absolument de côte la distinction ou le choix des couleurs par les autres Arthropodes. Ceux que le sujet intéresserait trouveront des indica- tions, pour les Myriapodes, dans mes : Recherches expérimentales sur la vision chez les Arthropodes, première partie. liullel. Acad. roij. de Belgique, 3* série, XIV, n" 9-10, 1887 ; pour les Arachnides et les Crustacés, dans les articles que j'ai publiés à ces mots dans le Dictionnaire de Physiologie du professeur Ch. Richet en 1895 et 1899. (2) Je passerai sous silence ce qui concerne les Fourmis. Les neutres, aptères, visitent en effet toutes les parties des végétaux oii elles peuvent trouver des substances utiles et ne sont pas attirées d'une façon spéciale par les fleurs. (3) Lubbock, Ants, Bées and Wasps International Scientijic séries, XL, p, 310. London, 1882. (4) Ibidem, p. 303. Mém. Soc. Zool. de Kr., 1899. xn. — 22. 338 F. PLATEAU (fies (Je papiera de divei'ses roule^ii's recouxeri?, de plaques de verre portant du miel. Résultat d'après Lubbock : l'Abeille distingue les couleurs et manifeste une préférence évidente pour le bleu. c. Expériences de (1. Bonnier sur le choix des couleurs par l'Abeille (i). ^m\)\o\ de rectavgles d'étoffe de quatre couleurs diffé- rentes, enduits de miel. Résultat d'apiès Bonnier : les Abeilles ne l'ont aucune attention aux couleurs. (I. Expériences d'Aug. Forel sur la distinction des couleurs par les Guêpes {Vespa rufa) et les Bourdons (fiombiis) (2). Emploi de disques de papier coloré avec et sans miel. Résultats d'après Forel : taudis que les Guêpes, aiusi que l'admet- tait Lubbock, sont peu influencées par les couleurs, les Bourdons les perçoivent d'une faron iuliniment plus intense et se laissent complètement tromper par elles. e. Expériences de George W. et Elizabeth G. Peckham sur le sens de la couleur chez les Guêpes (3). Emploi, dans la plupart des cas (4) de grands rectangles de papier de direrses couleurs mesurant 60 centimètres sur 50, percés au centre d'une ouverture circulaire plus large que l'orifice du nid et placés sur ce dernier. Résultats d'après G. W. et E. G. Peckham : les Guêpes distin- guent bien les couleurs et sont, à un haut degré, guidées par elles. /". Observation de Valentin Wûst sur la perception des couleurs par les Abeilles (5). Modilications dans la coloration des planchettes placées à l'entrée des ruches, en remplaçant le blanc, le jaune ou le vert clair par une couche de couleur noire, minium ou bleue. Résultat : les Abeilles mettaient plus de temps à s'orienter et ne furent accoutumées au nouvel état de choses qu'après deux jours. g. Expériences deDouholî sur le même sujet (0). Emploi de papier coloré collé sur la planchette d'entrée (fe la ruche; substitution d'un papier d'une autre couleur après plusieurs jours. (1) HoNMEH, Les Nectaires. Annules des sciences naturelles, Botanique, 4y« année, VI' série, VIII, n«» 1-2, pp. U) à 48, 1879. (2) Foiux, Expériences et remarques critiques sur les sensations des Insectes, première partie. Recueil zoologiqur suisse, IV, n" I, p. 3;;, \HRd. (3) G. W. et E. G. Peckham, Some observations on liie spécial sensés t 85, Bonn, 1898. (2) Gratac.\p, Colour Préférences in nocturnal Lépidoptère. Xinerican natu- ralist, XVII, p. 7!)l-792, 188.3. 340 F. PLATEAU métliode et à leurs interprétations l'oljjection capitale suivante : de même qu'il y a impossibilité pratique de donner à deux éclairages de couleurs dillérentes la même intensité absolue (1), il est pratique- ment tout aussi impossible d'obtenir des papiers diversement colorés ou des étoffes de couleurs diverses, existant dans le com- merce ou qu'on préparerait soi-même réfléchissant des quantités de lumière égales. Dès lors, il nous est interdit d'affirmer que l'Insecte voit les cou- leurs ou ne les voit pas, puisqu'il se borne peut-être simplement à rechercher la surface qui lui a paru être soit la plus obscure, soit la plus lumineuse. De plus, ou conçoit par là que deux observateurs opérant à l'aide de papiers ou d'étofïes colorés divers, à j)eu près identiques deux à deux pour l'œil humain, mais de fabrications dillérentes, puissent constater des faits totalement opposés. La conclusion finale qu'il m'est pénible de devoir formuler, est donc que toutes ces multiples expériences, elTectuées souvent avec une patience remarquable, n'ont fourni que des résultats illusoires. Non seulement l'emploi des papiers ou des étoffes colorés ne peut rien nous apprendre quant à la perception des couleurs par les Invertébrés, mais aucun des résultats obtenus par ces procédés n'est applicable aux façons de se comporter des Insectes vis-à-cis des couleurs des fleurs. Les parties colorées des végétaux réfléchissent la lumière autrement que les papiers ou les étoffes et, si elles sont transpa- rentes, laissent passer ou arrêtent d'autres rayons lumineux (2). Il me reste à analyser, dans la catégorie des recherches ayant un côté plus ou moins artificiel, un Mémoire important d'Hermann Millier sur la vision et le choix des couleurs chez l'Abeille domes- tique (3). Ce travail, ainsi que je l'ai déjà dit, est en quelque sorte une transition entre le premier groupe d'investigations brièvement résumé plus haut et le second. H. Millier n'ayant, avec raison, qu'une médiocre confiance dans les expériences où l'on fait usage de papiers et d'étofïes de couleur, se servit surtout de pétales naturels frais, de colorations bien connues et constantes, tels que ceux de Ranunculus acris, Oenothera (jlauca, Helianthus annuus, etc., pour divers tons du jaune, ceux de (1) Môme intensité absolue et non môme intensité apparente pour l'oeil de l'Homme. (2) Le lecteur qui douterait du bien fondé de ces remarques n'a qu'à consulter un physicien ou un pbysioloj;iste s'étant occupé spécialement d'optique. (.'{) FI. MfiLLKii, Versuclic ûber die Farbenlicbhabcrei der Honigbiene. Kosttios, VI, 10. Ileft, p. 273, Stuttgart, 1882. RECHERCHES SUFl LKS RAF'PORTS ENTRE LES INSECTES ET LES FLEURS 3 VI Borragu offîciiialis, Cenlaurea cyanus, Aconituin napellus, etc., pour les bleus, de Rosa centifolia pour le rose, de Papaver Rhœas pour un des rouges et bien d'autres. Il employa aussi des feuilles pour le vert. Afin d'éviter que les Abeilles ne fussent influencées par l'odeur des pétales ou des feuilles, il les plaçait entre deux lames de verre dont les bords étaient réunis par de la gomme. Une goutte de miel était ensuite déposée sur la lame de verre supérieure. Le plus souvent, des pétales de deux couleurs distinctes furent offerts au choix d'Abeilles marquées et accoutumées à venir sucer le miel sur les lames de verre. Je résume ci-dessous les résultats obtenus par cette méthode, mais il est bien entendu que lorsque je parle de préférence pour une ou pour (les couleurs, j'exprime les idées de H. Mùller, et non les miennes. 1° Dans leur choix entre des couleurs, les Abeilles offrent des différences individuelles 1res accentuées ; certains individus montrent autant de sympathie pour deux couleurs aussi disparates que le rose et le bleu ; d'autres, au contraire, témoignent de préférences assez nettes. Voici, de ce fait, un exemple emprunté à l'auteur : huit Abeilles, observées durant 70 minutes, avaient à choisir entre le rouge feu du Tropeolum majus et le violet de la Pensée ; sept individus préfé- rèrent le violet au rouge feu dans les proportions de 11 : 3, 13 : 1, 7:2, 10 : 6, 15 : 1, 14 : (), 7 : 6, tandis qu'un seul préféra le rouge feu dans la proportion de 10 : 3 (1). 2° Les colorations éclatantes, l'orangé vif, le rouge feu, l'écarlate qui ne se rencontrent pas chez les fleurs mellifères sont en général moins sympathiques aux Abeilles que celles que ces Insectes trou- vent chez leurs fleurs de prédilection, le jaune de miel, le blanc, le rose, le violet et le bleu (2). 3° De toutes les couleurs des fleurs mellifères, le jaune vif est la moins préférée. Le blanc jaunâtre et le blanc pur sont à peu près aussi sympathiques à l'Abeille que les divers tons du pourpre, mais sont cependant moins préférés que le bleu ûu le violet (3). 4° Le bleu et le rouge des fleurs mellifères, suivant leur éclat relatif, ou bien sont alternativement préférés, ou bien produisent des effets égaux. (1) H. MûLLER, Versuchc, etc., op. cit., p.|282. (2) H. MûLLEii, Vcrsucho, etc., op. cit., p. 290. (3) H. MûLLEK, Ibidem, pp. 291 et 292. 342 )■. PLATEAU On se rappellera que Lubbock admet que le bleu est la couleur préférée des Abeilles. H. Millier met ici en note : la conclusion que Lubbock a déduite deses recherches est i/t.';o?//e//fl/j/^('unhaitbai'), <( les plus belles nuan- )) ces du bleu (bleu de ciel, bleu de bleuet, etc.) ont, sur les.\l)eilles, )) le même elïet que les diverses nuances du rose (rose de la rose, » beau pourpre, etc.) » (1). Dans le tableau où Millier réunit l'ensemble des résultats concer- nant le choix entre divers tons du bleu et toutes les autres couleurs des plantes mellifères, on trouve, en efïet, des chiffres identiques pour le bleu de Hornu/o ufjicinalis et le rose de Hosa cP)itifoiut. pour le bleu de Centaurt'ii ryamis et le pourpre d'une rose pourpre, pour le bleu pâle violacé et le pourpre foncé de deux variétés de l.athyrus odoratus (2j. 5® Le violet surpasse, dans son action attractive, toutes les autres couleurs des fleurs mellifères, le bleu excepté. Le rouge des fleurs mellifères ne surpasse que le jaune ; il est égalé ou surpassé par les autres couleurs (3). 6" Le vert des feuilles est moins recherché que les diverses couleurs des fleurs mellifères ; mais, d'autre part, le vert foncé du feuillage de la Vigne vierge (Ampélopsis quinquefoUa) est préféré au rouge du Pnpnwr Hhœas. ou à l'orangé vif de Caleitdula (ilficin(dis(i). .l'ajouterai qu'il ressort de données j)ubliées par l'auteur, que l'action du vert végétal peut être presque égale à celle de couleurs florales très vives. Ainsi, cin([ Abeilles observées pendant 3 h. 1/2, ont fait : au rouge du Coquelicot : 40 visites ; au vert de la Vigne vierge : 45 visites. Ltî travail de H. Mûllcr, certainement uu des meilleurs du savant naturaliste, bien qu'ayant été effectué à l'aide de parties naturelles de Heurs ou de feuilles, offre cependant un caractère artificiel, puisque les pétales ou les feuilles étant enfermés entre des plaijues de verre, les Insectes devaient retrouver ces objets sous un étal (|ui n'est plus celui sous lequel ils se présentent dans la nature. La preuve indéniable du côté artiliciel des expt'iiences est fournie par toutes les peines (|ue .Mûllei- dut se donner pour habituer un certain (i) H. MûLi,Kii, Ibidem, p. 292. (2) H. MûLLEK, Ibidem, p. 294. (3) H. MûLi.Eii, Ibidem, pp. 294 ot 20:). (4) H. MùLLEK, Ibidem, pp. 298 et 299. RECHERCHES SUR LES RAPPORTS ENTRE LES INSECTES ET LES FLEURS 343 noirtbie d'Alieilles à veuir sucer le miel sur les plaques. Jamais d'elles- mêmes elles n'auraienl reconnu des parties de fleurs sous la forme on on les leur offrait (1). Quoi qu'il en soit, ou peut retenir des résultats «le II. Mùller les points suivauts : A. Un désaccord marqué entre Lubbock et l'auteur ; le premier déclarant que l'Abeille préfère la couleur bleue, le second disant qui' le bleu et le rouge (des Heurs mellifères), suivant leur éclat relatif, ou bien sont alternativement préférés, ou bien produisent des effets égaux. B. La constatation de difïérences individuelles parfois accentuées dans le prétendu choix des couleurs, constatation qui est de nature à faire douter qu'un cliolx de ce genre existe. C. Le fait très important que le nombre de visites an vert du feuillage peut être analogue au nombre de visites à une couleur de lleur bien accentuée, comme le rouge, par exemple. Ce ([ui permet aussi de mettre en doute le rôle qu'on veut faire jouer aux colora- tions florales (2). (1) Lorsquo, au début, Mùllor rangeait ses plaques miclhics sur une tablette devant les ruches, jainaU aucune Abeille ne s'y posait. Il a décrit, pages 275 et 27G, ses premiers insuccès et le procédé employé pour entraîner les Insectes à se rendre au miel des plaques. (2) Dans la quatrième partie de mes recherches intitulées : Comment les lleurs attirent les Insectes, Ballet, de l'Acatl. roij. de Belf/igue, 3« série, XXXIV, n"' 'J-10, 18117, j'ai publié un relevé d'où résultait (juc des visites d'Insectes souvent abondantes ont l'té constatéc^s sur !)l formes de plantes eiUonwphilea à fleurs dépourvues de colorations éclatantes, savoir : il formes à fleurs vertes, 38 à fleurs verdàtres et 12 à fleurs brunes ou brunâtres et que j'avais observé, par moi-même, les Insectes visiteurs pour 63 d'entre elles. J'ai continué à m'oc- cuper de ce sujet et une nouvelle liste que je publierai ultérieurement, notable- ment plus longue, confirmera ce que je disais en 1897 de l'indillérence île l'In- secte qui cherche du pollen ou du nectar vis-à-vis des couleurs. En outre, dans la cinquième partie des mêmes recherches (même recueil, 3' série, t. X.XXIV, n" II, 1897), j'ai montré (jue des fleurs vertes artiûcielles faites au moyen de fruillps nitiurellcs fraîches, contenant, dans le cœur, un petit fragment d'épongé imbibé de miel et suspendues aux végétaux, sont visitées spontané ment (et non après entraînement) par des Hyménoptères et des Diptères, comme le seraient les fleurs colorées roses, bleues, jaunes, etc. P. Knuth (Wie locUen die Blumcn die Insekten an? Bolan. Centralblatt. LXXIV, 1898) déclare que cette expérience ne signifie rien, tout le monde sachant que le miel est très attractif. .le me permettrai de répondre que, dans cette façon de raisonner, aucune des recherches où l'on a utilisé le miel, môme celles citées plus haut de II. Mùllep n'ont de valeur. 344 F. PLATEAU § 2. — Deuxième groupe : Insectes en présence de fleurs naturelles intactes. J'aborde maintenant l'analyse des observations ou des expérien- ces concernant le cboix libre des Insectes entre des fleurs naturelles de colorations dillérentes. Les plus démonstratives se rapportent évidemment aux cas où ces fleurs ne sont que des variétés colorées d'une même espèce. Dans ces cas, en elTet, forme, pollen, nectar, odeur, sont à peu près identiques, la couleur seule diffère. Ch. Darwin (1) a vu des Bourdons volant direotemcut d'une plante de Dictamnus f'raxinella de la variété rouge à une autre de la variété blanche, se rendant d'une variété à une autre variété de Delphiniuni consolida; le même fait s'est répété pour les variétés de Primula veris. Ces Insectes se portaient d'une Pensée d'un pour[)re foncé à une autre d'un jaune clair. G. Bonnier (2) ayant rencontré dans un champ la variété blanche du Centaurea cyanus au milieu de pieds à fleurs bleues, constata que les Abeilles visitaient à peu près en môme nombre les capitules des deux couleurs, Cet auteur (3) marqua quinze fleurs de chacune des variétés sui- vantes d'.4 Ithaea rosea à fleurs simples, rouges, blanches et roses pâles et y observa les visites d'Apis mellifica, Apis mellifica var. ligustica. Bombus terrestris et Bomhus hortorum. Des moyennes des nombres d'Insectes visitant chaque variété, résulte que ces animaux n'ont fait aucun choix spécial et se sont rendus indifléremment aux diver- ses fleurs quelle que fut la teinte. Résultats semblables en opéiant comparativement sur les variétés roses et blanches de Di/jitalis purpurea et dKpilohium spicatum. Il a vu la même Abeille passant d'un pied de Brassica oleracea à fleurs jaunes, à un pied à fleurs blanches et vice-versâ. H. IMuller, dans son livre sur les fleurs alpestres (4), a cherché, au moyen des données de ses observations, à déterminer les nombres, pour cent, de visites d'Insectes de divers groupes à des fleurs de colorations déterminées, appartenant à des espèces diflérentes. (1) Dauwin. Tbc ellects of cross and soif Ferlilisjition in thc vcL'ilabli- Kin^rdom, p. 416. London, 1876. (2) BoNNiEu, Les Nectaires, op, cit., p. 45. (3) HfiiNMEij, Ibidem, pp. 44 et 4Î). (4) MûLi.K», Alpenblumen ihro Hi'fruchtunL,' diirch Insiktoii ninl ilire Anpas- sung an dicselbcn, Leipzig, 1881. RECHERCHES SUR LES RAPPORTS ENTRIC LES INSECTES ET LES FLEURS 345 D'après son tableau IV, h (\), les Apides paraissent préférer les fleurs d'un blanc jaunâtre ou routes au\ fleurs bleues et, d'après son tableau IX (2), l'Abeille domestique, les Bourdons et même l'ensemble des cent vingt formes d'Apides étudiées par lui, semblent se rendre surtout aux fleurs rouges, violettes, bleues, et visiter en proportion moindre les fleurs d'un jaune vordàtre, jaunes ou blanches. Ces déductions de H. Mûller, bien qu'en partie confirmées parles résultats de ses expériences sur l'Abeille au moyen de |)étales de fleurs placés sous des pla(|ues de verre garnies de miel (voir ji^ 1), donnent lieu à de sérieuses critiques, puisque l'auteur réunit, à propos d'un même groupe de couleurs, des fleurs à structures et à propriétés très diverses et que, par suite, les préférences des Insectes pouvaient n'être déterminées que par l'accessibilité, les quantités ou les qualités du pollen et du nectar (3). Les mêmes objections s'appliquent à d'autres travaux dont le résumé suit: Alfred W. Bennett(4) a tenté de déterminer, par de nombreuses observations, jusqu'à quel degré des Insectes de différents ordres manifestaient de la constance dans leurs visites à des fleurs de cou- leurs données (5). Il observait en général ce qui se passait sur des groupes de fleurs sauvages dans lesquels un grand nombre d'es- pèces de couleurs diflérentes poussaient mélangées. Toute inflores- cenceétait comptée comme une fleur. Les résultats de soixante-six observations peuvent se résumer ainsi : Les Lépidoptères Rhopalocères (six espèces) n'offrent guère de constance dans le choix des couleurs, Pieris hrnssicae, P. rapae et Polyoïmnatns alexix paraissaient presque toujours visiter successi- vement des fleurs différentes sans avoir égard à la coloration. D'au- tres, moins nombreux, semblaient manifester de la préférence pour certaines espèces de fleurs; ainsi Polyommatus alexis pour Lotus rorniculatus (fleurs jaunes), Vanessaitrticae pour Senecio Jaco- (1) MùixER, Ibidem, p. 491. (2) Mûller, Ibidem, p. al9. (3) Jo no suis pas seul à raisonneur ainsi ; Lnl)bock (Ants, Hcos and Wasps, op. cit., p. .308) (lit, en ollot, au sujet du tableau IV, b de Mûller : « d'abord le nombre des esp(^res de plantes comparées est fort dilTérent pour les diverses couleurs, en outre les résultats peuvent être dus au i,'oi1t, à la quantité ou à l'accessibilité du nectar... plutôt qu'à la couleur. » (4) Bexnett, On the Constancy of Insects in tbeir Visits to Flowers. The Journal of the Linnean Society, Zoolo^y, XV^II, p. 17;j, read march 1.S8I5, publié en 1884. (5) Je prépare, sur le môme sujet, une étude dont les résultats paraîtront plus tard. 34H F. PLATEAU bœa (id). Vanessa cardui pour ûeux iormes purpurines ûe Centaurm. Les Diptères observés (deux espèces) éUinl mangeurs de pollen, l'auteur a examiné le contenu de leur tube digestif afin de détermi- ner ainsi leur degré de constance : Eristalis tenax (quatre observa- tions) fut deux fois inconstant et deux fois mangea exclusivement du pollen d'une seule plante. S?/>'/)/(w.9c/(ypm^t; » 5 )) 8 » 20 rt 11 .) 17 » RECHERCHKS SUR LES RAPPORTS ENTRE LES INSECTES I.T LES FLEURS 347 Abeillic SEULK (Il RouKt' ou rost' 42 visites. Bleu 1 » Sauf dans quelques cas que j'ai pris soin do faire ressortir, le travail de Bennelt ne pouvait i;uère faire avancer la question du choix des couleurs: 1° parce c|ue l'auteur mit presque toujours l'in secte en présence de fleurs appartenant à des espèces différentes, ayant donc des pollens, des nectars et des odeurs fort dissem- hlahles ; 2° parce qu'il n'a pas tenu compte du nombre de fleurs de chaque couleur. On verra, en efTel, plus loin, (|ue c'est là une des conditions essentielles de la solulioudu problème. La notice de Bennelt est iuimédiateinent suivie, dans le même recueil, d'un travail de Robert, Miller, Christyl 2) sur le même sujet: la constance plus ou moins accentuée dans la visite des fleurs de couleurs déteiuiinées, Ce naturaliste a observé 7(5 Insectes visitant MOO Heurs. D'uu premier tableau concernaDt l'Abeille, résulte que, dans huit observations où cet Hyménoptère visita 258 fleurs, l'Insecte fit preuve d'une constance absolue, se rendant exclusivement à des fleurs jaunes. Cependant, dans un cas particulier, Christy vit une Abeille se porter successivement sur Anémone ne ni orosa {ilams blanches) et Ficaria ninunculn'ules (fleurs jaunes), puis de nouveau sur Anémone et Ficaria. Son tableau ITI se rapporte aux Hyménoptères suivants: Hombus scnmshiranus, Bombas s jj? Anthophora aeervoram (A. retusaL) (55 observations, 94 espèces botaniques, 1751 fleurs visitées). Quoi qu'en dise l'auteur, la constance pour des espèces florales données fut médiocre; vingt neuf individus, soit un peu plus de la moitié seulement, ne visitèrent qu'une seule espèce ; tous les autres en visitèrent plusieurs. Quant aux préférences possibles manifestées parles Bombus pour des couleurs, il y eut: 26 individus dont 12 constants visitant des fleurs bleues, 28 — — 7 — — — rouges, 13 — — 5 — — — blanches, H — — 4 — — — jaunes. (1) Tableau de la page 183. (2) Christy, On the molhodic ll;il)its nf Insocts whon visitint; Flovvt>rs. TIip Journal of the Linnean Society. Zoology, XVII, p. 186, read mardi 1883 publié en 1884. 348 F. PLATEAU De son tableau II se rapportant, sauf pour une seule forme, à des Lépidoptères Rhopalocères (12 observations, 1)9 Heurs) on déduit : 2 visites au bleu, 28 — au rouge ou rose, 2 — au blanc, G6 — au jaune, résultats dont ou ne peut réellement rien conclure au point de vue du choix des couleurs, l'auteur ayant négligé soit d'ollrir à ses Insectesdes fleurs de couleurs différentes en quantités approxima- tivement égales, soit de nous renseigner sur les proportions dans lesquelles chaque couleur était représentée. Christy signale lui-même les cas ci-après où il s'agit de variétés colorées d'une môme espèce de plante et qui démontrent, comme tous les cas semblables, l'indifférence ris-à-vis de la coloration : Un fiow6i/.î (observation 43(1) visita des fleurs de Digitalia purpu- rea, les unes blanches, les autres pourpres. Un autre Bombus (observation 48) visita des fleurs rouges et des fleurs blanches de la même espèce de Trifoliuni. Un Pieris brassicae (observation 75) se porta sur des fleurs de Géranium les unes écarlates, les autres roses. Vt. W. etE. G. Peckham (2), dans leurs expériences résumées plus haut (§ 1), sur la vision des couleurs par les Guêpes, expériences effectuées surtout au moyen de papiers colorés, firent aussi quel- ques essais à l'aide de fleurs. Sur un rectangle de papier jaune reposant sur le nid et auquel les Ve.spa étaient accoutumées, ils placèrent trois fleurs de Nasinr- tium d'un ronge foncé. De nombreuses Guêpes montrèrent qu'elles constataient la présence de ces fleurs, en volant un instant vers elles. Ils substituèrent aux Nasturtiniii ronges des fleurs d'EscIthol- tzia jaunes ayant sensiblement la teinte du papier; peu de Guêpes les remarquèrent. Us replacèrent les A'as^(/;7/u/« rouges ; le nombre de Guêpes qui (irent attention aux fleurs augmenta. Enlin, comme le parfum accusé des Nastnrtium pouvait être la cause des faits constatés, ils remj)lacèrentles fleurs de Nasturlium rouges par trois fleurs dt Nafiturtiani jaunes aussi odorants. Gette fois le cbiflre des Guêpes qui s'aperçurent de l'existence de ces fleurs devint très faible. Ces expériences trop peu nombreuses, malheureusement, sem- (1) Chkisty, On tlio itiethodic Iliibits, etc., op. cit., p. 192-19.'î. (2) G. \V. et E. (j. Peckha.m, Some Observations, etc., op. cit., p. 1U<» »t 1U7. RECHERCHES SUR LES llAl'FORTS ENTRE LES INSECTES ET LES FLEURS 349 bleut eiïectivemcnt indiquer la perception de ditlérences soit entre des couleurs, soit entre ties éclats. G.-W. Bulmaii(l), dans une notice remplie de faits, décrit une série d'observations sur des Abeilles et des Bourdons visitant soit des Heurs d'espèces dilïérentes, soit des variétés diversement colo- rées d'une même espèce. Il en conclut que les Apides n'ont pas de préférence pour le bleu, qu'il sullit d'examiner, pendant quelque temps, la manière de se comporter de ces Hyménoptères pour s'assurer que leur prétendue constance est fréquemment infirmée, enfin qu'ils manifestent une indifférence à peu près complète pour les couleurs. En ellet, observant un parterre de Campanules(CanterburyBells) (2) bleues et blancbes mélangées, il vit les Abeilles domestiques et les Bourdons se porter d'abord en général sur les fleurs blancbes et passer souvent d'une couleur à l'autre. Il assista aux mêmes faits en examinant les Abeilles butinant sur \in L[,vou\ie d'Heliajithemu})! ruhjare comprenant des Heurs rouges, jaunes et blancbes, sur un ensemble de Jacinthes roses, blanches et bleues, sur des Myosotis hX^xi^ mélangés de Myosotis blancs. (( L'indilïérence, dit-il, des Abeilles pour les couleurs diverses des » variétés d'une même espèce croissant ensemble, peut être cons- » tatée dans la plupart des jardins. » G. F. Scott Elliot (.'{) a lu daus une séance de VEntomological Societii de Londres un travail sur la fécondation des fleurs par les Diptères. Il y expose que les types les plus élevés de cet ordre sem- blent préférer les fleurs rouges et bleues. Je ne puis, à mon grand regret, apprécier la valeur de cette communication, le volume où elle figure ne renfermant qu'un résumé trop écourlé (4). Je rappellerai au sujet des visites des Diptères aux fleurs que H. Millier (5) n'avait cru observer de préférence pour le rouge, le (1) BuLMAN, On the supposée! sélective action of Bées on Flowers. Tlie Zoologisl, XIV, 3* série, p. 422, ISIK). (2) J'ai cru, fautt; do renseignements précis, pouvoir traduire Canterl)ury Bells par le mot Campanules. S'il y a erreur elle est de peu d'importance, le point intéressant étant la présence de (leurs blanches et bleues appartenant ;'i une même espèce. (3) Scott Elliot, Notes on Flowers Haunting Diptera. Entomological Society of London, february, 19. 18%. (4) Résumé paru aussi dans Tlie Entomologtst's monthly Magazine, april, p. 9o, 1«M'). (5j MûLLER, Alpen Blumen, op. cit., p. 516. ;ioO F. PLATEAU violet et le bleu que chez les IJoniltylides seuls, les Syrphides, au contraire, lui semljlant niarquer de la préférence pour le jauue verdâtre, le jaune et le blanc. On a vu, plus haut, par divers cas que j'ai relevés dans les recherches de mes prédécesseurs, Darwin, Honnier, Bennelt, Christy et Bulnian que, chaque fois que des insectes fécondateurs se trouvent en présence de Heurs de couleurs différentes, non d'es- pèces distinctes, maisapparteuant à une espèce unique et ne diffé- rant par conséquent f|ue par hi coloralion soile, ces animaux témoi- gnent au sujet de cette coloration une indifférence presque absolue. Les observations personnelles que j'ai publiées en 1897 11), bien que peu nombreuses, montrent qu'il en est probablement toujours ainsi. Ces observations ont été faites avec les fleurs et les Insectes sui- vants : i" Apis incUifica et Mcr/achile rriœlunun butinant sur les quatre variétés bleue, rose, blanche et i)Ourpre foncée, cultivées en mélange, du Centaurpa ajanus. 2" Abeilles, Hourdons, Megachiles, Piérides, V'anesses, Eristales visitant les variétés, rouge, écarlate, pourpre, jaune orangé et blanche aussi en mélange, du Dahlid variahilis siiuple. 3" Apis melllfica, Romhiis hypnonim. Metjarhilc ericetorum, Erista- lis lennr, Sfirphus divers, Vanessa C. nihum, V. .lo, Pieris hrassirae et /*'>r/.s' nap/ butinant sur les variétés blanche, rose, violette et pourpre foncée, mélangées, de Scabiosa atropurpuren. Dans tous ces cas énumérés il y eut indifférence pour la cou- leur et si certaines des observations parurent indifiucr de la préfé- rence pour une coloration spéciale, cela provenait uniquemeut de ce que les fleurs offrant cette coloration existaient en plus grand nombre. Cedernier détail m'a suggéré une partie des recherches nouvelles publiées dans le mémoire actuel. Mes savants collègues, les professeurs A. Lainrercel .1. Massart(2) ont émis récemment l'assertion ci-dessous en parlant des Jleurs alpestres : « Les bleues ont presque toutes le nectar profondément » caché, les autres l'ont à découvert. Les premières sont pollinées » par les Papillons, les jaunes et les blanches par les Diptères. » Les (!) Plateai", ComiiK'til les lUiirs jiUironl los Iiisoclos, troisième piirlii-. Ihitl. lie l'Académie royale de lielqiquc'.V série, XX.XIII, n" 1, janvier KS'.i". (2) Lameerr et Massaut, Promenade de naturalistes à Zennatt. Renie de l'Université de Uruxellex, III, mai, p. 20 du tiré à part, iM'.tT-'.Ks. RECHERCHES SUR LES RAPPORTS ENTRE LES INSECTES ET LES FLEURS 3îil préférences tiendraient donc non à la roloration, mais surtout à l'accessibilité du nectar. Enfin, G. W. Bulnian (i), dans un article paru cette année (1899), après avoir rappelé mes recherches, conclut de ses propres obser- vations: « Je puis assurer (ju'ilsdes insectes) sont indilléreuts à la )) couler spéciale de la tleur qu'ils visitent. Autant que je puis en » juger, il n'iniporle pas d'un iota à l'Abeille que la tleur soit bleue, » rouge, rose, jaune, blanche ou verte : tant qu'il y a du nectar » cela lui suffit (2). » Quelques naturalistes ne se sont pas bornés à admettre, chez les Insectes, la distinction et le choix des couleurs, ils ont avancé que certaines colorations pouvaient être fraïu'henienl anlipalhi(|ues, soit à des Insectes déterminés, soit à tons les Insectes fécondateurs. Je terminerai l'historique en examinant cette ((uestion, mais brièvement parce que je lai déjà ti-ailce ailleurs. Pourquoi, dit F. Delpino (3), nosApides qui visitent avidement les fleurs d'autres Lobélias négligent-ils les fleurs brillantes du Ao^e/m/w/f/^'n.s (à fleurs rouges) où ils peuvent trouver un nectar abondant et récolter beaucoup de pollen? 11 y a trois hypothèses que l'on peut faire valoir en réponse à cette question : ou bien le nectar de la plante renferme un principe nuisible pour ces Apides, ou bien la couleur rouge trop vice leur est antiputhùiue, ou bien, peut- être, sont-ils éloignés par une odeur désagréable. J. Pérez et moi-même nous avons constaté pai- l'observation et par l'expérience que lorsque les fleurs rouges écarlates sont necta- rifèresou riches eu pollen, les Abeilles ne manifestent aucune répu- gnance et visitent ces fleurs comme celles d'autres teintes. Pérez (4) cite d'abondantes visites d'Abeilles aux fleurs d'un rouge vif de Sa/pm sp/entims, de Pavot, de (îreuadier, de Gladiolus i/fuidavensis, etc., et après avoir introduit du miel dans le tube de corolles de l'clartjoniurn zonale écarlates, il a vu les AJjeilles se por- ter avidement sur ces fleurs généralement dédaignées non à cause de leur couleur, mais à cause de la pauvreté en nectar. (1) BtL.MAN, Beus and the origin of Flowers. Natural Science, XIV, n» Hi, fobruary, p. 120. 1809. (2) Voici le tp.xte de Hiilmann : « But 1 du mosl amphatically assert thaï they n are inditïereni as to what particular ciduur liic llowor they visit is. As far as » I am able to judi^e. it inattors no onc iota to a Boe whetlw r llie llowor is blue, » red, pink, yellow, white or f,'reen : so lonii as there is honey that is sullicient. » (3) Delpino, Ulteriori osservazioni e considerazioni sulla Dicogamia nel Regno végétale. .4^^ delln Sociela Ualiuna di Scienze nnturdli, XII, p. 59, Milano, 1869. (4) Péhez, Notes zoologiques. Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, XLVII, série V, t. VII, p. 2bO et 253, Bordeaux, 1894. 352 1^- l^LATEAU J'ai répété avec le plus grand succès cette expérieuce de Pérez sur le Pelargonium zonale rouge ; les fleurs miellées furent largemeut visitées par Apis mdlifica, Bombas terrestris, Vespa vulgarls et des Diptères (1). Au cours de mes nouvelles observations de cet été, j'ai constaté que l'Abeille et des Bourdons butinant sur des Zinnia depuis de colorations variées, visitaient les capitules d'un rouge écarlate comme les autres, et que l'Abeille récolte le pollen du Papaver orientale L. dont les énormes corolles d'un rouge feu atteignent près de vingt centimètres de diamètre. Les fleurs rouges ne sont donc antipathiques ni aux Abeilles, ni aux Bourdons, ni aux Guêpes, ni aux Diptères. 0. Kuntze (2) a émis l'hypothèse que les Insectes fécondateurs négligent ou plutôt évitent les fleurs brunâtres, telles que celles d'Airupa belladona, de Géranium phcvum, etc. Cette supposition est aussi absolument contredite par les faits, ainsi : pour le Géranium phieum, Ch. Darwin y a vu des visites de Bourdons, L.Ricca des visites de Bourdons et d'Abeilles, L. Errera les visites de nombreux Insectes ; Kirchner, P. Knuth, Mac Leod, Loewet moi-même avons également fait, à propos de cette plante, des observations semblables (3). Des visites d'Insectes ont été aussi constatées surles fleurs brunes ou brunâtres suivantes: Comarum palustre, par Knuth, Heiusius, Schneider et moi ; Ancuba japonica (mâle), par moi ; Atropa bella- doua, par H. Millier, Kuulh, Buddeberg et moi ; Vincelo.vicum médium et V. purpnraseens par moi ; Scrophularia aquatica, par Buddeberg, Knuth et moi; Scr. Scopolii et .So'. orientalis, par moi; Veratrum nigrum par moi également. L'antipathie pour les fleurs brunes ou brunâtres n'existe donc pas plus que pour les Heurs d'un rouge vif et il est peu probable que si l'on a cru remarquer parfois de la répugnance pour d'autres couleurs, c'est que les observations étaient insullisantes. (1) Plateau, Comment les fleurs attirent les Insectes, troisième partie. Ihill. Acad. roy. de Belgique, ',)- série, XXXIII, n" 1, § 3a, 1897. (2) Kiî.NTZE, Die Schul/.iniltil der Ftlanzen ge^en Tlii9. RECHERCHES SUR LES RAl'I'ORÏS ENTRE LES INSECTES ET LES FLEURS 3o3 § 3. — .MÉTHODES A ÉVITER ET MÉTHODE A SUIVRE D'après ce (jue li; lecteur a pu voir par riiistori{[ue qui précède, les méthodes uiises en usa^e par les naturalistes pour s'assurer si les lusectes font des distinctions et des choix entre les couleurs des fleurs ont des valeurs fort inégales. Ainsi que je l'ai expliqué (§ l) toutes celles basées sur l'emploi de papiers ou d'étotîes colorés sont essentiellement défectueuses par elles-mêmes, conduisant inévitablement à des résultats discor- dants et doivent être abandonnées. Celle de H. Muller consistant à mettre l'Iusecte en présence de pétales ou de feuilles naturels enfermés entre deux plaques de verre dont la supérieure porte une goutte de miel est beaucoup plus rationnelle, i)uisque les surfaces colorées sont de véritables surfaces végétales ; mais elle otïre un défaut primordial : l'animal, à cause de l'aspect sous lequel on les lui offre, ne reconnaissant pas des organes floraux ou foliacés, n'y allant pas spontanément et devant être entraîné par une éducation préalable. Reste donc l'observation pure et simple de la manière de se com- porter des lusectes en présence de fleurs dans leur état naturel. Cependant, ici encore il y a lieu de distinguer entre les façons dont l'observation est conduite. Chaque fois que, comme plusieurs des observateurs cités (§2), on se bornera à noter les nombres de visites à des fleurs de couleurs diverses, mais appartenant à des espèces différentes, des genres différents ou des familles différentes, on arrivera à formuler des conclusions erronées et deux observateurs opérant séparément, soit au milieu de flores distinctes (1), soit à d'autres saisons, ne parviendront jamais à s'entendre. En effet, je l'ai déjà répété dans le travail actuel et ailleurs, les choix que font les Insectes entre des fleurs d'espèces ou de genres dissemblables peuvent être absolument indépendants des couleurs et n'être d<''terminés que par l'odeur, par l'abondance relative ou l'accessibilité du pollen ou du nectar. Par conséipient, si l'on veut aboutir à l'aide d'une méthode à l'abri des objections ci-dessus, il n'existe (|u'un seul moyen : obser- ver les visites des Insectes à des fleurs de couleurs diverses consti- tuant des variétés colorées d'une même espèce. Dans ce cas, mais dans (1) Par exemple : flore des champs et flore des jardins, flore de la plaine et flore de la montagne, flore de l'intérieur et flore littorale, etc. Mém. Soc. Zool. de Fr., 1899. xii - 23. 354 F. l'LATEAU ce cas seulement l'iulluence exercée sur le choix de l'animal par le parfum, les qualités ou les facilités d'accès du nectar et du pollen se trouve écartée autant que possible et la couleur seule resle comme cause déterminante. Mes recherches ont été effectuées à l'aide de celte méthode que l'on j)eut appliquer de deux manières se contrôlant l'une l'autre : Premier procédé : les différentes variétés d'une même espèce sont représentées par des nombres de fleurs sensiblement éf/aux. Dans ce procédé, il n'y a qu'à compter les visites soit d'un indi- vidu, soit de plusieurs, à chacune des couleurs. Si l'observation a duré quelque temps, les totaux indiqueront s'il y a eu choix entre les colorations, ou s'il y a eu indifférence. Deuxième procédé : les variétés colorées d'une même espèce sont représentées par des nombres de fleurs différents. Dans ce second cas, après avoir compté le nombre de fleurs de chaque couleur et le nombre de visites d'Insectes à chacune de ces couleurs, on détermine par le calcul : a, le nombre, pour cent, de fleurs de chaque couleur ; b, le nombre, pour cent, de visites à chacune des couleurs. Si, à la suite d'une observation prolongée, les nombres, pour cent, ainsi obtenus sont, deux à deux, pour chaque couleur déter- minée, notableraenl inégaux, c'est que l'Insecte a préféré une cou- leur aux autres. Si, au contraire, ces nombres sont analogues {[), ce qui signifie que le nombre, pour cent, de visites à chacune des couleurs est à peu près le même que le nombre, pour cent, de fleurs de ces cou- leurs, cela indique évidemment que l'Insecte ne s'est pas inquiété de la coloration. Ce sont ces deux procédés que j'ai employés ; leurs résultats sont exposés dans le chapitre suivant. (I) .le dis analogues et non identiques. L'identité ne pourrait s'obtenir qu'après un nombre énorme d'observations. RECHERCHES SUR LES RAPPORTS ENTRE LES INSECTES ET LES FLEURS 35iJ Chapitre II RECHERCHES DE L'AUTEUR §4. — Premier procédé: Variétés colorées d'une même espèce représentées par des nombres de fleurs sensiblement égaux. Application a la Salvia horminum. L;i Sauge Horminelle, Salvia horminum L. (1) présente, comme ou sait, deux variétés à colorations ueltemeut ditïérentes ; l'une a des fleurs d'un rose pâle et des bractées terminales d'un rose vif ; l'autre possède des fleurs d'un bleu violacé et un bouquet de bractées d'un beau bleu foncé. En recueillant et en semant séparément des graines de ces deux variétés, j'ai obtenu, dans mon jardin, deux petits groupes distincts l'un rose, l'aulni bleu. Ils étaient exactement à la môme exposition et très voisins l'un de l'autre ; la distance qui les séparait à la base ne dépassait pas 3o centimètres ; de plus, par suite de la divergence des tiges, les deux variétés se touchaient à leur partie supérieure. En retranchant quelques pieds, j'ai amené les deux groupes à être de mêmes dimensions. Le développement des plantes produisait, il est vrai, de temps en temps, l'apparition de nouveaux rameaux garnis de fleurs; mais quelques suppressions, en temps utile, rétablissaient l'égalité. Les fleurs assez i)etiles étant disposées sur chaque ramea,u en verticilles multiples, il eut été à peu près impossible de les comp- ter sans commettre d'erreurs ; je me suis donc contenté de compter les rameaux, admettant, ce qui était certainement à peu près exact que, si les nombres de rameaux des deux variétés étaient égaux, il y avait eu présence des nombres approximativement égaux aussi de fleurs roses et de fleurs bleues. Les observations ont été effectuées au mois de juillet, tantôt vers 9 heures du malin, tantôt vers i heures de l'après-midi, toujours par un beau lemj)S. Je les ai poursuivies pendant douze jours, notant (1) Voir pour il'jiutros observations que j'iii publions sur ios façons do so com- portor (les Inscclos visitant cette plante : l» La premi»^ro partie des recherches actuelles : Etude sur (|uolques organes dits visxilllaires. Mémoires de la Société Zoologique de France, XI, 189S; 2» La vision chez YAnthidium nmnicatuiii L. Aniinles! de la Société Entomologique de Belgique, XLIII, octobre 1889. 356 K. PLATKAU chaque fois, diirant une heure, les nombres de (leurs (1) des deux couleurs visitées une à une et notant aussi les cas du reste fréquents où l'Insecte butinant sur une des variétés passait brusquement à l'autre. Ce genre de recherches dans lequel il faut suivre attentivement des yeux chaque individu, ne pourrait être usité dans le cas où les Insectes seraient très abondants. Les circonstances m'ont particu- lièrement favorisé à cet égard ; deux espèces d'Hyméno|»tères seule- ment fréquentaient les Sahia Iwrminumavec assiduité, l'Anthidium manicntum L. qu'on y voyait du matin au soir et la Met/achilc erice- torum Lcp. n'arrivant que de temps à autre. En outre, chacune de ces espèces n'était habituellement représentée, au même instant, (|ue par un ou deux exemplaires à la fois Ci). De là, avec un peu (Thahitude, une très grande facilité pour inscrire, au fur et à mesure, à l'aide de signes abbréviatifs, tout ce qui se passait. Je neveux pas fatiguer le lecteur par la reproduction des douze tableaux contenant les résultats; je me bornerai à en donuer uu seul à titre d'exemple (3) (voir page suivante). Des flèches y indiquent les cas où l'Insecte observé, après avoir visité des fleurs d'une des variétés, passe brusquement à celles de l'autre ; la direction de ces llèches montre le sens des passages. En résumé 12o fleurs roses visitées et 131 bleues, 5 passages brusques des roses aux bleues, 7 des bleues aux roses. Les résultats sont encore plus démonstratifs si on néglige les quelques visites de Megachile ; on trouve alors Y>our VAnthidium mantcatum : 124 fleurs roses visitées et 126 bleues; 5 passages des roses aux bleues et G des bleues aux roses. Il y a donc eu, dans cette série, presque autant de fleurs roses visi- tées que de fleurs bleues ; la petite difïérence constatée en faveur des bleues, tient peut-être à ce qu'il y avait une tige fleurie bleue en plus. Les onze autres tableaux sont à peu près la répétition de celui (1) Lo locleur vomira bien rcinarijUiT (]u'il ne s'iii,'it pas ici des noinitrrs d'in- lloroscenccs visitées, mais bien des nombres de /leurs /,s"o/('>s visitées l'une après l'autro par lu mémo Insecte. (2) J'ni néglig»'; les visites de quelques Diptères Syrpliides, rares et sans aucune importance, ces Insectes se posant sur toutes les parties des Sauges, feuilles, bractées ou lleurs. Je ne me suis pas préoccupé non plus de l'apparition de (luehpies Lépidoptères diurnes absolument négligeables à cause de leur faible nombre et du peu de temps qu'ils restaient sur les plantes. (3) J'ai naturellement cboisi <'elui ijui montre le plus clairement ce tjiii a lieu. Les aulres tableaux confirment celui-ci. RECHERCHES SUR LES RAPPORTS ENTRE LES INSECTES ET LES FLEURS 357 que j'ai reproduit. Dans huit tableaux s'observe uue certaine pré- dominance des visites aux lleurs roses ; dans les quatre restants ce sont les visites aux fleurs bleues qui l'emportent. Tableau I (comme exemple) 7" jour il'observations, de 9 heures 30 à 10 heures 30 du matin. Nombres de Fleurs visitées VAHiÉTit nosK Vahikté di.kok {39 rameaux). (:iO rameaux). I 9 < 2 1 1 1 12 2 19 1 1 2 1 1 Anthidiuin . Megachile . Totaux. 12 3 15 5 15 1 3 16 26 1 125 3 11 7 18 34 2 3 131 Ces désaccords dans les résultats des jours successifs, le fait que les Hyménoptères passent souvent d'une manière brusque d'une variété colorée à l'autre, semblent déjà indiquer clairement que ces animaux étaient iudifïérents aux couleurs. Le moyen suivant permet d'élucider plus complètement la ques- tion ; il consiste à additionner les nombres de fleurs visitées dans chaque série d'observations aux nombres constatés dans les séries qui l'ont précédée, c'est-à-dire à ajouter les tableaux de la deu- 358 F. PLATEAU xième série à ceux de la première, ceux de la troisième série à l'en- semble de ceux de la première et de la seconde, etc. On arrive ainsi au tableau II ci-après : Tableau II Nombres dk Flkurs visitées KoSEK Bl.FUKS Dans la 1" série 5f.. 83 prédominance des Roses. Après la 2' série 94. 56 » Roses. » 3' » 108. 68 » Roses. » 4" » 139. h;} » Roses. » îi' » 153. 166 » Bleues. » 6« » 244. 240 égalité à peu près complète, » 1' )) 369. . 371 id. id. » 8" » 423. . 477 prédominance des Bleues. » 9' » 531. . 542 » Bleues. )) 10* » 719. . 642 » Roses. » 11» » 967. . 761 » Roses. » 12« » . 1085. . 847 » Roses. Pour qui interprète les faits avec impartialité, il ressort de ce deuxième tableau qu'aucun choix entre les couleurs rose et bleue ne guidait les Hyménoptères observés. En elîet, telle était leur indif- férence réelle que si je m'étais arrêté après la cinquième ou la hui- tième série, huit heures d'observations durant lesquelles neuf cent fleurs ont été visitées pouvant })araître largement suffisant, j'aurais conclu à une préférence pour le bleu, comme le fit Lubbock à pro- pos de l'Abeille ; ayant au contraire poussé les choses jusqu'à douze heures d'observations, j'arrive au résultat illusoire d'une préférence pour le rose, ce qu'avait vu Bennett de la part de l'Abeille et des Bourdons ; enfin si je m'étais arrêté après la sixième ou la septième heure, je me serais cru autorisé à affirmer de bonne foi, comme H. Mùller pour l'Abeille appelée à choisir entre le bleu de liorrago o/ft- cinalis et le rose de Rosa centifolia, que les deux couleurs étaient visitées en nombres à très peu près égaux. Quant au fait non moins démonstratif des passages soudains des Anthidium ou des Megachile des fleurs d'une couleur à celles de l'autre, il y eut au total : 64 passages des fleurs roses aux fleurs bleues 75 » )) » bleues aux fleurs roses indiquant en apparence une pins grande tendance à passer des bleues aux roses ; mais ces nombres ne diffèrent (|U(' di' onze uni- tés réparties sur douze heures d'observations. En outre, j'ai vu dix-huit fois un mnnc Insecic passer brusque- RECHERCHES SUR LES RAPPORTS ENTRE LES INSECTES ET LES FLEURS 359 meut des Heurs roses aux Heurs bleu(^s, puis, après avoir visité uu certain nombre de celles-ci, repasser non moins brusquement des bleues aux roses, comme dans l'exemple ci-dessous emprunté au tableau de la douzième série : RosKS Bleues Ànthidium (même individu) \ 4 ) 4 < Il est évident que si l'Hyménoptère avait présenté une préférence quelque peu accusée, soit pour le rose, soit pour le bleu, il serait resté sur les Sauges de cette couleur de prédilection et ne se serait pas ainsi promené indilïéremment des unes aux autres. Cette longue suite d'observations paraît donc indiquer qu'il était parfaitement égal aux Anthiilium et aux Megachiie que les fleurs de Saliia horminum fussent bleues ou roses, pourvu qu'ils y trouvas- sent du nectar. Les faits consignés dans le § 5 suivant et relatifs à d'autres espèces d'Insectes, d'autres espèces de plantes et d'autres couleurs, confirmeront ce qui précède. § o. Deuxième procédé : comparaison entre les nombres, pour CENT, de fleurs DE DIVERSES VARIÉTÉS COLORÉES d'uNE MÊME ESPÈCE ET LES NOMBRES, POUR CENT, DE VISITES d'iNSECTES A CHACUNE DE CES VARIÉTÉS. Bien que mes observations à l'aide de ce deuxième procédé n'aient pas été aussi multipliées que je l'aurais désiré, elles sont cependant trop nombreuses pour en reproduire ici les résultats en détail. Je me bornerai donc à donner le tableau complet d'un des cas, comme exemple servant à faire bien comprendre la marche suivie. Pour les autres cas je résumerai les résultats en peu de mots. A. Hyméîioptères a. Bombus terrestre L. visitant Althaea rosea Cav. (rose trémière) simple (1). (1) J'ai rappelé plus haut (§ ±) que G. Honnier (Les NectairiiS, p. 44) avait fait aussi dos observations sur les visites d'Abeilli-s et de Bourdons aux fleurs iVÀllhxd de diverses couleurs. Bien qu'employant un autre mode de notation, il est arrive, comme moi, à constater l'indifférence des Hyménoptères pour la coloration de ces fleurs. 360 F. PLATEAU Quatie pieds d'Althœa rosca portent : lleurs blanches 25 soit 60,9 pour cent, fleurs roses 16 » 39,0 » 41 Ces fleurs sont visitées activement par des Bo?«/n<.s terrestris qui ne pénètrent chacun que dans un nombre restreint de lleurs avant de retourner à leur nid. Quoique les Bourdons agissent sans ordre au point de vue des couleurs, le même individu visite ordinaire- ment plusieurs des fleurs garnissant une tige, puis passe à une tige voisine ; cela explique les répétitions de couleurs inscrites dans les colonnes verticales du tableau. J'ai noté les visitesde vingt individus successifs. L'observation a duré une heure et demie. La lettrée signifie fleur blanche, la lettre r fleur rose. Tableau III Individus 1" ■H b 3" r 4« b b b 7" b b 9' b b b 12' b 13' 14° 15. b 16« r 17' /■ 18« 19 b 2f)' r b h r b r b b b b b b b /■ b b b r b h II h b b b b b h r r b r r b r r b b r r b b b b b b b b r r r r b b b b r r b r b b b r b b r b b h b )■ b b b r r b r b b r r r r r r r r r b b b b b b b b b r Totaux b.l ft.6 b.3 bA b.2 6.4 b.3 b.o bA b.-6 b:s fc.lO b.2 bA b.S b.2 b.3 bA b.3 77 r.2 /•.4 rJt r.2 /•.3 r.3 r.2 r.l r.'k r.3 r.4 r.4 v.l r.2 r.l r.O r.3 r 2 :ii Il a donc été visité, en une heure et demie : fleurs blanches 77, soit 60,1 pour cent, fleurs roses 51 » 39,8 » 128 RECHERCHES SUR LES RAPPORTS ENTRE LES INSECTES ET LES FLEURS 361 [)'où un esprit siipeifiriel conclurait à une préférence pour le blanc. Mais, si h\ï lieu tlo raisonner à la lé},^ère. on compare les nombres, pour cent, de fleurs de chaque couleur, aux nombres, pour cent, de visites à ces couleurs, on trouve: Nombres Nombres de fleurs de visites pour cent. pour cent. blanches . . 60,9 60,1 roses . . . 39,0 39,8 C'est à-dire des valeurs à peu près identiques, (^e que nous pou- vons traduire ainsi : les nombres de visites à chacune des couleurs blanche et rose sont à peu près proportionnels aux nombres de fleurs de chacune de ces couleurs. L'observation qui précède suflisant amplement pour faire saisir la méthode, je me contenterai, pour les cas suivants, d'indications sommaires. h. Bombus ferï*^.s(m L. visitant Delphinium Ajacis L. (259 grappes, approximativement 2072 fleurs (l), 120 fleurs visitées). Le Delphinium Ajacis offre deux variétés principales de colora- tions très différentes, l'une d'un beau bleu, l'autre rose. Lors de mes observations, les deux variétés complètement mélan- gées formaient un massif serré d'environ un mètre carré. Vu l'impossibilité de compter les fleurs d'un groupe de cette dimension, j'ai simplement compté les grappes. En admettant, ce qui se rapproche de l'exactitude, que chacune des grappes compre- nait à peu près le même chiffre de fleurs, la proportion, pour cent, des nombres degrappes bleues et roses représente sensiblement la proportion, pour cent, des fleurs de chacune de ces couleurs. Un seul Rombus terrestris visitait le massif et a été observé depuis l'instant de son arrivée jusqu'à son départ. Durée 20 minutes. J'ai noté une à une les fleurs dans lesquelles l'Insecte plongeait sa trompe ; le résultat flnal fut : Nombres de grappes Nombres ou de (leurs de visites pour cent. pour cent. bleues . . . 55,2 49,1 roses ... 44,7 50,8 (Il En comptant en moyenne huit fleurs par grappe, chilire généralement exact pour les Delphinium que j'avais sous les yeux. 362 F. PLATKAU En d'autres termes, il y avait, comme on voit, à peu près autaut de Heurs roses que de lleurs bleues et l'Insecte a visité des nombres h peu près semblables aussi de fleurs de ces deux couleurs. Si le Bourdon était resté plus longtemps, une heure, par exemple, les valeurs obtenues au lieu d'être seulement analogues eussent été presque identiques. c. liombus terrcstris L. visitant Scahioi^a atropurpurea L. (62 capi- tules, 38 capitules visités). Les Scabiosa sont plantées en ligne, les variétés colorées mélan- gées sans ordre. Il y a des capitules pourpres foncés, roses et blancs. J'ai observé un seul Bourdon depuis son arrivée jusqu'à son départ. Durée de l'observation 45 minutes. Le résultat iinalfut le suivant: Nombres Nombres de capitules de visites pour cent. pour cent. pourpres . 56,4 52,6 roses . . . 33,8 42,1 blancs ... 9,6 5,2 Donc, de nouveau, les nombres de visites à chacune des couleurs, pourpre, rose, blanc, sont à peu près proportionnels aux nombres de capitules de chacune de ces couleurs (1). d. Bombus muscorum F. visilaiït Zinnia elegans 3acq. (96 capitules, 433 capitules visités). Zinnia i'IegansesicuMiyé pour ses beaux et grands capitules de 5 à 7 centimètres de diamètre à vives couleurs. Mes exemplaires plantés en ligue offraient eu mélange des capi- tules roses, rouges écarlates, jaunes et blancs. Les capitules jaunes étaient en général i)lus riches en pollen que les autres, ce qui explique un certain écart en leur faveur. Cette fois, j'ai observé successivement les visites de douze Bombus mu.sc-orww, depuis l'arrivée de chaque Insecte jusqu'à son départ. Durée de l'observation deux heures. (1) Dans mes recherches antérieures {Comment les fleurs allirent Ira Inaecteit, troisième partie, § 2, c), j'ai déjà donné les résulats de l'observation d'Apis mellifica, liombua divers, Megachile, Syrphus, Vanessa et l'ieris visitant .Scafcio.sv/ alropnrpurea et j'ai conclu à l'inditîérence pour les couleurs. On m'a reproché alors de n'avoir tenu compte ni des nombres de capitules des dillérentes couleurs, ni des nombres de visites. On voit, par ces nouvelles observations et aussi par les observations /' et '/ relali'es plus loin, (|ui' la iiulliode aetin-lif ne fait que démontrer l'exactitude de mon interprétation. RECHERCHES SUR LES RAPPORTS ENTRE LES INSECTES ET LES FLEURS 363 J'obtins de cette façon : Nombres Nombres de capitules de visites pour cent. pour cent. roses 55,2 56,3 rouges . 19,7 13,5 jaunes . 16,6 23,3 blancs . 8,3 6,7 Sauf l'e-xceptionpour les capitules jaunes dont je viens de donner l'explication probable, les nombres de visites à chacune des cou- leurs rose, rouge et blanc sont encore une fois sensiblement propor- tionnels aux nombres de capitules de ces couleurs respectives. c. Apia meUificaL. v'isilRnt Centaurea cyanus L. (1) (201 capitules, 259 capitules visités). Des bleuets de couleurs variées, en mélange serré, occupaient un rectangle d'environ un mètre de longsur 60 centimètres de largeur. Il y avait des capitules bleus, violets, roses et blancs. Les capitules bleus étaient les plus nombreux, les blancs, au lieu d'être groupés par petites toulTes de 3 à 4 capitules, étaient totalement isolés les uns des autres au milieu de la masse des capitules bleus. Cette der- nière particularité explique comment les inflorescences blanches ont été relativement négligées. J'ai noté les visites aux diverses couleurs pour dix Abeilles, en suivant chaque fois des yeux un seul individu. Durée de l'observation, 1 heure 1/2. Le résultat définitif a été : Nombres Nombres de capitules de visites pour cent. pour cent. bleus . 69,6 76,4 violets . 12,9 13,0 roses 8,9 7,3 blancs . 8,4 2,7 A l'exception de l'écart présenté par les visites aux capitules (I) Ainsi que je l'ai déjà dit dans l'historique (§ 2), G. Bonnier publiait dès 18"i) que l'Abeille visite à peu près en même nombre les variétés blanche et bleue du Centaurea ci/anus et moi-même {Coiiirneut les fleurs atti'eul les Insectes, troisième partie, § 2(1), j'avais constaté (jue l'Abeille et la Mcgachile ericetoruiit visitent, avec la plus complète indillVrence pour les couleurs, les variétés bleue, violette, rose et blanche. 11 ne manquait à ces observations que des chiffres. 364 F. PLATEAU blancs, les nombres de visites aux capitules bleus, violets et roses ont été, comme dans les cas précédents, à peu près proportionnels aux nombres de capitules de chacune de ces teintes. /". Apis mellifica L. visitant Sca6/o.s« atropnrpnrea L. (132 capitules, 88 capitules visités). Comme dans le cas c les Scabieuses sont plantées en ligne, les variétés absolument mélangées sont à capitules pourpres foncés, roses et blancs. Un unique individu d'Abeille domestique butine sur les Scabieu- ses, ce qui facilite beaucoup l'observation et ne permet aucune confusion. Durée, 45 minutes. Ainsi que je l'ai toujours constaté, l'Insecte passe avec indifférence d'une variété à l'autre. Voici le résultat final : Nombres Nombres de capitules de visites pour cent. pour cent. pourpres . 45,4 36,3 roses 46,2 55,6 blancs . 8,3 7,9 Les nombres des deux colonnes eussent été plus voisins si, au lieu d'observer une seule Abeille, j'avais i)u suivre les visites de plusieurs. Ils indicpienl cependant encore que les nombres de visites au pourpre, au rose et au blanc dépendent uniquement des nombres de capitules de chaque couleur. B. Diptères g. Erislalis tenax L. visitant Scabiosa atropurpiirea L. (Ii6 capi- tules, 107 capitules visités). Les plantes sont les mômes que celles de l'observation précé- dente/. J'ai noté les visites de dix individus successifs; durée, 1 heure 15. .l'ai obtenu : Nombres Nombres de capitules de visites pour cent. pour cent. pourpres . . 46,8 37,3 roses . . . 44,4 57,0 blancs ... 8,7 5,6 Malgré les allures capricieuses des Eristales qui iutcrronqieiit fréquemment leurs visites aux tleurs pour décrire en volant des RECHERCHES SUR LES RAl'I'ORTS ENTRE LES INSECTES ET LES FLEURS 365 courbes les faisant perdre de vue, les nombres ci-dessus sont sufTi- samnieutapprocliés pour coulirnicr les résultats donués par d'au- tres Insectes. h. Eristalis tenax L. visitant Zinnia elcifans Jacq. (7o capitules roses, jaunes, blancs, 32 capitules visités). Les plantes sont les mêmes que celles de l'observation (/. J'ob- serve les visites d'un seul Eristalis. 11 se porte sur des capitules roses, jaunes, blancs et néj^lige les rouges au nombre de 17 (li. Durée approximative de Tobservation, 30 minutes. Les capitules rouges n'ayant pas reçu de visites n'ont pas été compris dans les calculs (2). J'ai constaté : Nombres Nombres de capitules df visites pour cent. pour cent. roses . . . 70,6 75,0 jaunes . . . 18,6 21,8 blancs . . . 10,6 3,1 Bien qu'il ne s'agisse ici que du résultat fourni par un seul indi- vidu, les valeurs des deux colonnes pour le rose et pour le jaune sont si voisines qu'on ne peut qu'en déduire encore que les nom- bres de visites aux capitules roses et jaunes sont proportionnels aux nombres d'inflorescences offrant ces colorations. C. iJpidoptères i. Papilio Machaon L. xxsiianl Zinnia flef/ans iacq. (61 capitules rouges, roses, jaunes, 28 capitules visités). Mêmes plantes que celles des observations d elh. Le Lépidoptère visite les capitules rouges écarlates, roses, jaunes et néglige les blancs au nombre de huit. Je n'ai donc pas tenu (1) L'absence de visites aux capitules rouges n'indique en aucune façon de la répugnance pour cette couleur (voir la fin du |5 2). (2) Cette façon de procéder de ma part consistant à nt> pas tenir compte, dans les calculs, des fleurs ou des inflorescences d'une ou de plusieurs couleurs non visitées et qui s'est répétée pour les observations i,j, k, sera critiquée, je m'y attends bien; on en tirera même fautivement un argument contre l'ensemble des résultats. Je ne pouvais cependant agir autrement, sous peim- d'être dans l'impossibilité de calculer les chiffres pour cent des visites aux couleurs auxquelles l'Insecte se rendait. Ce fait d'une ou deux couleurs négligées se constate surtout quand l'Insecte est unique. 366 F. PLATEAU compte des capitules blancs dans les calculs. Durée de l'observa- tion, jusqu'au départ de l'Insecte, 15 minutes. Le résultat est : Nombres Nombres de capitules (le visites pour cent. pour cent. rouges . 27,8 25,0 roses 54,0 42,8 jaunes . . 18,0 32,0 Les nombres de visites au rouge et au rose sont bien évidemment proportionnels aux nombres de capitules de ces couleurs. Le désaccord pour le jaune et l'absence de visites aux capitules blancs proviennent prol)ablemeut de ce que l'Insecte est resté trop peu de temps. ). Goniopteryx rhamni L. visitant Zinnia elcgans Jacq. (41 capi- tules roses et blancs, 52 capitules visités ( 1 ). Mêmes plantes que dans les observations f/, /», /. L'Insecte ne visite que des capitules roses et blancs; il néglige 25 capitules jaunes et rouges que je n'ai, par conséquent, pas fait entrer dans les calculs. J'ai observé le Lépidoptère jusqu'à son départ définitif. Comme il restait assez longtemps sur chaque inflorescence, l'observation a duré une heure. J'ai obtenu : Nombres Nombres de capitules de visites pour cent. pour cent. roses . . . 78,0 69,2 blancs . . . 21,9 30,7 Les nombres de visites au rose et au blanc sont, encore une fois, proportionnels aux nombres de capitules affectant ces couleurs. k. Vanessa lo L. visitant Zinnia clcfjans Jacq. (39 capitules roses, blancs, jaunes, 88 capitules visités (2). Mêmes plantes que dans les observations d, h, i et j. La Vanesse ne se rend qu'aux capitules roses, blancs et jaunes, négligeant 12 capitules rouges non comptés dans mes calculs. Durée de l'observation, 30 minutes. (1) L'Insectf revenant de temps ,'i autre à une inllurescence déjà visittM". (2) M<>mc remarque. RECHERCHES SUR LES RAPPORTS ENTRE LES INSECTES ET LES FLEURS 367 Résultat final : Nomhrfs N( jnibres du capitules de visites pour cent. pour cent. roses . . 01,5 72,7 blancs . 15,3 10,2 jaunes . 23,0 17,0 Ce qui indicjue à nouveau une proportionnalité approximative entre les nombres de visites au rose, au blanc et au jaune et les nombres de capitules de ces couleurs. J'ai fait naturellement d'autres observations analogues à celles qui précèdent et notamment sur : Vancssa la visitant Scabiosa atropurpurea Pieris brassicae id. id. Homhus lerrcstris... id. id. Bombux muscorum ... id . id. Apis mellifica id. id. Pieris brassicae Zinnia elegans Apis mellificn id. id. Seulement, l'Insecte partant avant d'avoir visité un nombre suffi- sant d'inflorescences, les résultats des calculs eussent été illusoires. Malgré cela j'ai pu constater certains faits à signaler. 1" Comme dans tous les autres cas, les Insectes passaient eu général d'une inflorescence à une autre sans paraître se préoccuper des différences de coloration. 2° Sur Zinnia elegans, l'Abeille domestique visitait les capitules d'un rouge écarlate sans la moindre répugnance. Ainsi que je l'ai dit§ 2, l'antipathie de cet Hyménoptère pour le rouge vif n'existe donc pas. 3' Pierii brassicae sur Zinnia visitait avidement les capitules rouges et jaunes, alors que (observation ;) Goniopterux rhamni, forme assez voisine, semblait négliger ces couleurs. Pieris brassicae sur Zinnia visitait indifféremment les inflores- cences rouges, jaunes et roses, tandis qu'un autre individu de la même espère sur Scabiosa, visita douze capitules exclusivement roses, puis partit. Apis mclliiica, Hoinbus terrestris et H. muscorum sur Scabiosa 368 F. PLATEAU visitaieDt les inflorescences des trois couleurs présentes, pourpre, rose, blanc, sans répui^^jiance pour aucune d'entre elles. Tout cela montre bien que les auteurs signalant des antipathies pour certaines couleurs ou des préférences pour d'autres raison- naient avec légèreté en s'appuyant sur des observations insutïi- santes. Chapitkk 111 CONCLUSIONS Avant de formuler les conclusions qui me paraissent découler de cette étude, je désire d'abord préciser un point, afin que, dans les critiques que soulèvera inévit'^blement mon travail, on ne me prête pas des idées que je n'ai aucunement. Je n'ai jamais dit, dans mes reclicrclies antérieures et je ne dis nulle part dans le mémoire actuel, que les Insectes ne voient pas les couleurs (les fleurs. Cette assertion serait absurde. Mais j'affirme que nous ne possédons aucun moyen pratique de nous assurer s'il y a perception des couleurs et si cette perception est la même que chez l'homme. Tous les résultats des expériences faites sur les Insectes au moyen de papiers colorés, d'étoiles colo- rées, de verres colorés, de pétales de fleurs isolés ou de fleurs intactes, pouvant avoir été déterminés soit par des difïérences dans les quan- tités de lumière réfléchie, soit, comme semblent l'indiquer les tra- vaux de V. Graber (1) par des difïérences dans la réfrangibilité des rayons lumineux transmis par des milieux transparents ou réflé- chis par des surfaces (2). (1) Grabk», Grundliiiicn zur Erforsciiiiiig dis Hcllif^iitits uiul Farbeiisiancs dcr Thierc. Praj; und Lcipzif,', 1884. (2) C'est très probablement dans des difïérences de l'une ou de l'anlrr de ces deux catégories, entre fleurs naturelles et fleurs imitées, (lu'il faut ciiercher l'explication (iu fait intéressant, que les Insectes ne sont qut^ rarement attirés par les fleurs artificielles mèini' les plus parfaites (Voir : Comment les fleurs attirent les Insectes, cinquième partie, Biitl. Acad. rny. de Itelgique, 3' série, XXXIV, n" Jl, 1807). On a dit, et tout réceminent encore h- I»' Iteeker (lirrickt dcr /oolugischeit Seklion des Wealfaltschen Prooinzial-Vereins fiir Wi>isenscliiift und Kitnsl, p. ^5, Munster, 18'J'J), que l'absence de visites d'Insectes aux fleurs artificielles nombreuses que j'avais employées provenait, en partie, de la grossièreté des imitations. .l'ai déjà protesté dans la première partie des recherches actuelles et je proteste encore contre cette fa^'on d'Interpréter mes expériences effectuées avec tout le soin possible. RECHERCHES SUR LES RAPPORTS ENTRE LES INSEECTES ET LES FLEURS ^{OO En d'autres lermes, nous ne savons pas et nous ne saurons pro- bablement jamais si les Insectes voient bleu ce que nous appelons bleu, rouge ce que nous appelons rouge, etc. Bien que cette interprétation ne soit pas neuve, il est bon de la répéter. Ceci dit, j'aborde les conclusions du présent mémoire. La question à résoudre était celle-ci : Quelle que soit la nature des perceptions visuelles des Insectes, ceux de ces animaux qui cisitenl les fleurs se laissent-ils guider dans leur choix par les couleurs que ces fleurs présentait pour l'œil humain ! La réponse ne saurait être que négative. En ellet, 1° Dans tous les cas où l'observateur s'est mis à l'abri des erreurs souvent commises résultant de différences dans la forme, dans le parfum, dans l'abon- dance ou l'accessibilité du nectar et du pollen, en étudiant la façon de se comporter des Insectes vis-à-vis des variétés colorées d'une même espèce, variétés chez lesquelles la disparité des couleurs existe seule comme cause déterminante, on a vu ces Arthropodes montrer pour la coloration une indifférence totale. Ceci résulte d'observations de Darwin, Bonnier, Bennett, Christy, Bulman, de celles que j'ai publiées moi même en 1897, et de celles que j'ai relatées dans le travail actuel (1 j. 2° Si chez une même espèce, les variétés de couleurs distinctes sont en quantités égales, on voit non seulement les Insectes passer, sans ordre, d'une couleur à une autre, mais, de plus, suivant le moment ou bien suivant la durée de l'observation, on les voit tantôt effectuer des visites en nombres presque égaux aux diverses varié- (1) Dans la critique très courtoise de mes recherches antérieures à 1898 qu'a publiée le D' P. Knuth dans Botaiiisches CenlralblaU. Band LXXIV, 1898, il exprime l'idée que mes observations sur les Insectes visitant des variétés colorées d'une même espèce ne conduisent pas à la conclusion de l'indifférence pour les couleurs et il rappelle l'exemple suivant : « L'Abeille est guidée non par l'odorat, » mais par la couleur et la forme des fleurs puisqu'elle confond souvent des » lleurs de même aspect mais d'espèces différentes, comme Siiiapis arvensis et )i Raphanus raphanistruin, quoique nous ne puissions admettre que ces fleurs )) aient même odeur, n C'est se méprendre du tout au tout sur les expériences en question, dans les- quelles se trouvent précisément supprimées les différences de forme, de quantités relatives de nectar ou de pollen et d'odeur, pour ne laisser subsister que des différences de coloration. Si l'Abeille va de Sinupis arvensis (fleurs jaunes) à Raphanus raphanislrum (variété jaune), c'est tout simplement un exempli' ;i ajouter à beaucoup d'autres et qui démontre que l'Abeille se départit souvent de la constance pour les espèces florales qu'on lui attribue. Mém. S(tc. Zool. de Fr., 1899. xii. — 2't. 370 RECHERCHES SUR LES RAPPORTS ENTRE LES INSECTES ET LES FLEURS tés, tantôt manifester une préférence absolument apparente pour une certaine couleur, puis montrer, quelque temps ajjrès. une ])ré- férence tout aussi illusoire pour une couleur ditlérente. 3" Si, dans un groupe de fleurs de même espèce, les variétés colo- rées sont repi'ésentées par des quantités ittégulcs, on constate, lors- que l'observation a été suffisamment [troloni^ée (1 ), que les nombres de visites des Insectes à la plupart des couleurs sont à peu près (2) proportionnels aux nombres de fleurs de ces mêmes couleurs. Le prétendu c}ioix des couleurs n'existe donc pas et je puis con- clure par cette phrase empruntée à un de mes travaux précédents (( Les Insectes se chargent eux-mêmes de nous montrer que toutes )) les couleurs des corolles ou des inflorescences leur sont jjarfaite- » ment indifférentes, du moment que ces mêmes corolles ou inflo- » rescences contiennent soit le nectar, soit le pollen cherché ». Pour terminer, une dernière remarque destinée à empêcher qu'on travestisse ma pensée. J'admets parfaitement que l'Insecte puisse s'apercevoir à distance de l'existence de fleurs, soit parce qu'il voit leurs couleurs de la même manière que nous, soit parce qu'il per- çoit un contraste quelconque entre ces fleurs et leur entourage, j'ad- mets que concurremment avec l'odorat, quoiqu'il un bien moindre degré, cette perception visuelle vague (3) puisse diriger l'animal vers l'ensemble de la masse florale; mais arrivé là, si les fleurs ne diffèrent entre elles que par la couleur seiUemenl , il prouvera par ses actes qu'il lui est parfaitement égal, comme dit Hulmau, (jue les coi-oUes soient bleues, rouges, jaunes, blanches ou vertes. (1) Condition indispensable. (2) A peu près et non exactement, car il ne faut pas oublier qu'une série de petites causes accessoires inlluent sur les résultats : léttères erreurs de l'obser- vateur dans le compte des visites, malformations de certaines llcurs, position de quelques autres, etc., etc. (:{) Sij,Mn. Exner a montré, dans son roniiiniuablr travail (Die Physioloifie der Faccttirten AujLçen von Krebsen und lusectcn, J^clpzi;,' und Wien, 1S91), par l'étude de l'image rétinienne de l'u-il composé des Insectes, Monoclielus (Ischnochelus) Dorri Fairmaire . . Lulaiade)^ (n. g.) injlaliccps Fairmaire . Microplua iners Fairmaire ... Serica clypealis Fairmaire S'jnacta (n. g.) corrugata Fairmaire . • • Einpccla pruinosa Fairmaire ....... Adoreliis niac.ulicollis Fairmaire Pijfjova tenella Fairmaire ... Scntiuestlies asidinus Fairmaire 19 Allecula praticolor Fairmaire -1 F.ubalia zonalis Fairmaire 21 Cacoplesia bicolor Fairmaire -2 — senescens Fairmaire ............ — cyanicollis Fairmaire. Zonilis squalida Fairmaire. ... Choristorhiaus (n. g.) crihripeniiis Fairmairr Cvdlopus pisciformis Fairmaire Homaleptops ru/icrus Fairmaire Alcides larinoides Fairmaire liruchus nigritarsis Fairmaire Donacia aburtivu Fairmaire 12 12 i:i 14 i;i 16 17 18 IIVOUAIRE^^ Permp'honid Chazuliei Versluys. Desmoscyphus D