S. L LIBRARY William Healey Dall Division of Mollusks Sectional Library M CU a Ar » Division of ss k at ve tamis snocmeront | MISCELLANÉES MALACOLOGIQUES. Y.l 2 MISCELLANÉES TEUE a NTALACOLOGIQUES, / À. DE SAINT-SIMON. Division of Molluskg Sectional Library PREMIÈRE DÉCADE. SOS nOLPFSIR S IMPRIMERIE D'AUG. DE LABOUISSE-ROCHEFORT Ruo des Balances, 43. 1848, LEE ( è A me 149 © 1e : | k. sa \ # ŸL/ ra la 7 VAE M. MOQUIN-TANDON, Professeur à la Faculté des Sciences et au Jardin des - Plantes de Toulouse. Son élève et son ami, A. pe SAINT-SIMON. M ARE E ds AVERTISSEMENT. Cet opuscule, rédigé avec simplicité et publié sans prétention, est destiné à un petit nombre de personnes. Les Décades paraîtront irrégulièrement. L'auteur, voué par goût à l'étude des Mollusques terrestres et fluviatiles, a pensé que ses observations sur la structure des coquilles, sur l’organisation des animaux , sur leurs mœurs et sur leurs habitudes, pourraient peut-être offrir quelque intérêt. Ses amis ont bien voulu l’aider dans ses recherches et l’en- courager dans sa publication. Osera-t-il réclamer l'indulgence des savants ? Saint-Simon, 10 juillet 18%8,. A. S: Nine he 4° Herix Raymonou. Moq. Cette nouvelle Hélice africaine a été découverte par M. Louis Raymond, de Toulouse, chirurgien-aide-ma- jor aux ambulances d'Alger ; elle habite les crêtes ro- cailleuses des environs de Tuquin, le Djebel-el-Amoun. Coquicce subglobuleuse, légèrement déprimée, ayant 15 mill. de diamètre et 13 de hauteur, un peu épaisse, légèrement transparente , d’un brun.corné clair, luisan- te, non ombiliquée ; stries longitudinales fines, serrées, assez saillantes, très-faiblement flexueuses ; stries trans- versales nulles; point de carène. Ouverture presque cir- culaire, un peu rétrécie vers l’avant-dernier tour. Colu. melle peu saillante, courbée. Peristome continu , assez épais , solide, réfléchi, blanc; une caïlosité très-mar- quée, surtout dans les individus adultes, cache lombilic. Tours 5, croissant progressivement; le dernier dépasse assez fortement le bord columellaire. — 10 — OpservarIoN. On ne doit pas confondre cette espèce avec les Helix phlebophora et undata de Lowe. Ilest pos- sible de la distinguer de la première par les caractères suivants : La coquille est plus grande, les sutures sont moins profondes, l'ouverture est plus large, la columelle ne présente pas de teinte rose; elle diffère de la seconde par une taille plus exigue, par une spire plus obtuse, par une ouverture proportionnellement plus petite, par le dernier tour plus bombé dont le bord est beaucoup plus avancé que le bord columellaire ; elle s’éloigne de l’une et de l’autre par sa coloration, bien moins foncée, par ses stries plus fines, plus serrées, par sa surface luisante et par son péristome légèrement réfléchi. — 11 — - 20 HELIX NAUTILIFORMIS. Porro. Dans sa Malacologie terrestre et fluviatile de la pro- vince de Côme (1), M. Charles Porro a fait connaître une curieuse espèce d'Hélice, déprimée, couverte de poils irréguliers , couleur de corne ; remarquable par un ombilic en dessus et en dessous et par une ouverture se- milunaire , étroite , qui se relève vers le haut. M. de Charpentier de Bex a bien voulu me communi- quer plusieurs individus vivants de cette espèce; j'ai pu en étudier l'animal, déjà décrit mais un peu trop briè- vement par M. Charles Porro. ANIMAL assez petit, long de 9 millimètres, large d’un millimètre ou à peu près, très-grèle et allongé, assez (4) Milan, 1838, p. 23. sn f0 fortement rétréci, presque pointu antérieurement, très- pointu postérieurement, plus ou moins transparent, d’un brun foncé ou d’un gris très-légèrement jaunâtre et ar- doisé, bien finement et peu distinctement ponctué de grisätre ou de brun noirâtre ; tubercules très-petits, arrondis. Tentacules longs, un peu gros, très-faiblement coniques, fortement renflés à la base, très divergents, d’un brun noirâtre légèrement ardoisé, peu transparents, obscurement ponctués de noirâtre ; bouton plus clair et plus transparent que le tentacule, globuleux surtout en dessous. Tentacules supérieurs se touchant presqu’à la base, longs de 2 112 millimètres, quelquefois en angle droit avec le cou , très-finement et peu distinctement chagrinés; muscle rétracteur ne remplissant pas tout le tentacule, se rétrécissant graduellement vers la base, très- légèrement reuflé vers le milieu ; bouton long d’environ un demi millimètre, oblong , globuleux en dessus, très- globuleux en dessous, assez fortement relevé, d’un brun clair , base noirâtre en dessus et en dessous. Feux placés en dessus près de l'extrémité et un peu du côté extérieur, de grandeur médiocre, un peu ovales, noirs, peu sail- lants, assez apparents. Tentacules inférieurs écartés à la base, faiblement dirigés vers le bas, un peu plus clairs et plus transparents que les tentacules supérieurs, lisses; bouton formant le tiers du tentacule, presque sphérique, noirâtre à sa base, d’un gris clair et transparent. Muyfle assez petit, court, avancé et bombé, pointu vers les grands tentacules, évasé de haut en bas, fortement échan- cré et comprimé vers la base des tentacules inférieurs qu'il dépasse légèrement, d’un brun assez foncé , très- finement chagriné. Bouche petite, semi-circulaire, très peu profonde et peu apparente. Lobes labiaux petits , dépassant fortement l’orifice buccal , assez largement se- curiformes d’arrière en avant, ne divergeant qu'à une distance assez grande de la bouche, échancrés vers la base des tentacules inférieurs qu'ils ne touchent que par leur partie postérieure, très-pointus vers le cou dont ils sont peu distincts, jaunâtres , à peine chagrinés, très- finement bordés de grisâtre. Cou long de 4 millimè- tres et demi , large de trois-quarts de millimètre envi- ron, assez grèle, cylindrique, médiocrement bombé en dessus, assez large remontant vers le collier et se rétré- cissant très-peu d'avant en arrière latéralement; d’un brun foncé, un peu plus clair à la partie postérieure, as- sez confusément ponctué de noirâtre; muscles rétrac- teurs des grands tentacules se prolongeant le long du cou parallèlement et formant deux bandes larges, noirä- tres, finissant en pointe vers le collier ; tubercules un peu saillants, très-serrés, arrondis latéralement, allon- gés en dessus, faiblement colorés; ligne dorsale logée dans un sillon assez profond, offrant en avant deux ou trois tubercules très-écartés entr’eux ; ceux qui suivent très-petits, se touchant par la pointe, très-allongés et grè- les, peu saillants et peu distincts. Pied non frangé ; côtés très-étroits, en biseau antérieurement, s’élargissant près de la queue, d’un gris légèrement jaunâtre, très-faible- ment ardoisés, transparents ; tubercules un peu écartés, très-arrondis et très-peu saillants, à peine colorés et peu distincts ; sillons transversaux très-courts, serrés , à peine distincts ; dessous arrondi antérieurement, d’un VAR Mu gris légèrement ardoisé, uniforme, très-finement et très- peu distinctement bordé d’une teinte bleuâtre. Queue longue de plus de 4 millimètres, assez large à la base, très-grêle à l'extrémité, bombée, se relevant fortement, carénée à la base; grisâtre, plus claire et plus transpa- rente que le pied, très-faiblement jaunâtre, dépassant peu le diamètre de la coquille; tubercules incolores, grands et très-aplatis à la base, très-petits et très-peu distincts à l'extrémité. Pédicule cylindrique, grêle, très-relevé, lis- se, d’un grisâtre clair. Collier entourant l'animal, très- étroit, un peu plus large entre le cou et orifice respira- toire, atteignant presque le bord de l'ouverture, bombé, distinctement boursouflé, d’un roux sombre; points lai- teux écartés, apparents ; lobe fécal très-allongé, pointu, triangulaire, plus foncé que le reste du collier , ses côtés fortement courbés en dedans; trou respiratoire placé dans la fente supérieure de l'ouverture da la coquille, dirigé vers le haut, assez grand, très-évasé et très-pro- fond , rond en dedans, oblong extérieurement , plus évasé vers le haut de la coquille, bords d’un gris rous- sàtre. EPIPHRAGME complet, crétacé, mat, opaque. L'animal est assez vif dans la marche et, au moindre contact, il rentre brusquement dans sa coquille ; il n’en sort qu'avec beaucoup de lenteur; le cou ne se faisant voir que long-temps après la queue, et celle-ci ne se PEAR AT contournant pas. Le Mollusque soulève tout-à-fait sa co- quille et la met en travers dans sa marche ; il secrète en même temps une assez grande quantité de mucus aqueux. Haprre Valganä, près de Varèse, où il a été décou- vert par M.'Charles Porro. Les individus qui m’ont été envoyés par M. de Charpentier avaient été recuillis par lui, dans le mois de septembre dernier. OgservarTions. Les tentacules supérieurs sont remar- quables par leur bouton qui se relève comme celui des Clausilies ; les lobes labiaux s’avancent sur la bouche, ils s’écartent peu l’un de l’autre. La mâchoire, qu’on aper- çoit à travers le mufle, un peu au devant des grands tentacules, paraît très-longue et très-étroite, semi-circu- laire et à denticules marginales nombreuses. PR pos 3° HErcix ANGIGYRA. Ziegl. Cette jolie espèce de l'Italie supérieure, a été bien dè- crite et bien figurée dans l'excellent ouvrage du profes- seur Rossmæssler (1), où l’on ne trouve, à la vérité, que des détails conchyliographiques. Dans une phrase, malheureusement trop succincte (2), M. Charles Porro a donné quelques indications sur l’a- nimal. Les individus vivants qui ont servi à mon étude, ont été recueillis dans les environs de Varèse, par M. de Char- pentier. ANIMAL de grandeur moyenne, long de 12 millimètres, large de 2 millimètres, grêle, à peine rétréci, presqu’ar- (4) Icon., LE. (1835), p. 70, fig. 21. (2) Malacol. Com. (1838), p. 24. sl AR rondi en avant, pointu en arrière, noir luisant et d’un brun foncé en dessus, brun grisätre en dessous; tuber- cules très-petits, peu saillants, médiocrement apparents, arrondis. Tentacules longs, peu renflés à la base, globu- leux et arrondis à l'extrémité ; très-peu distinctement chagrinés. Tentacules supérieurs divergents, très-rap- prochés à la base, longs de 6 millimètres, faiblement co- niques, d’un brun noirâtre, très-médiocrement trans- parents ; muscle rétracteur à peine distinct, très-rétréci : à la base; bouton long d’un demi millimètre, presque sphérique, un peu évasé , globuleux surtout en dessous, très-arrondi à l'extrémité , presque noirâtre principale- ment à la base. Yeux situés près de l'extrémité, un peu du côté extérieur, petits, très-peu saillants, ronds, noirs, peu apparents. Tentacules inférieurs assez écartés . à la base, assez divergents , longs d’un millimètre, pres- que cylindriques, dirigés vers le bas; bouton à peu près sphérique, très-arrondi à l'extrémité, long d’un quart de millimètre, presque noirâtre, roux vers le sommet. Mufle assez petit et assez bombé, long d’un millimètre et demi, oblong, avancé, dépassant médiocrement la base des tentacules inférieurs entre lesquels il est très- convexe, échancré vers la bouche, brun noirâtre, foncé, luisant; tubercules très-serrés, arrondis, un peu sail- lants. Bouche, située au-dessous du mufle, assez grande, profonde, semi-circulaire , apparente. Lobes labiaux assez grands, peu saillants sur le pied, dépassant faible- ment la bouche, assez échancrés vers la base des tenta- cules inférieurs dont ils sont très-rapprochés, presque complétement divergents, pointus et distincts vers le 2 0 US cou, larges et évasés en avant, d’un brun foncé; tuber- cules très-petits, écartés, noirâtres. Mächoire large d’un tiers de millimètre, assez arquée, d’un fauve clair oran- gé, plus foncée vers le bord libre; 12 à 14 stries verti- cales, parallèles, peu distinctes, répondant à autant de denticules à peine prononcées. Cou long de 6 millimètres, large d'environ 2 millimètres, cylindrique, médiocrement bombé en dessus, assez dilaté, graduellement rétréci vers le collier latéralement, brun noirâtre foncé, lui- sant, plus clair vers le collier ; tubercules petits, un peu saillants, très-serrés, plus grands, écartés, irréguliers postérieurement; ligne dorsale logée dans un sillon lar- ge, assez fine, saillantes, apparente, un peu sinueuse. Pied non frangé; côtés étroits, presque arrondis anté- rieurement, larges en arrière, dépassant peu le cou, d’un brun foncé, peu transparents, bordés largement de grisâtre; tubercules très-petits, écartés, noirâtres, ap- parents; sillons transversaux serrés , peu manifestes ; dessous large, arrondi antérieurement, d’un brun grisà- tre; points laiteux assez écartés et visibles. Queue lon- gue de 6 millimètres à peu près, large d’un millimètre, relevée à la base, grèle et pointue au bout, assez bombée, carénée , dépassant d’un millimètre le diamètre de la coquille, un peu plus claire que le pied ; tubercules noirs, peu saillants, petits, écartés. Pédicule nul. Collier assez étroit, un peu concave, n’atteignant pas le bord de lou- verture, finement boursouflé, brun grisâtre, assez clair ; points laiteux petits, serrés, peu distincts; lobe fécal long de 3 millimètres, fortement recourbé, plus foncé que le collier ; trou respiratoire touchant presque la gout- MT OUR tière de l'ouverture de la coquille, petit, étroit, semi- circulaire, n’occupant pas la largeur du collier, peu évasé , assez finement bordé de noirâtre. EPrPHRAGME complet, mince, fragile, flexible, opa- que, placé un peu-en arrière et obliquement dans l’ou- verture de la coquille, d’un blanc mat, presque crétacé, très-finement granulé, non irisé, ayant des lignes blan- châtres comme celui de lÆel. obvoluta, non perforé vis- à-vis du trou respiratoire. L’Animal ést lent, paresseux , très-irritable ; il se- crète un mucus aqueux assez abondant ; sa coquille pa- raît inclinée et oscille dans la marche. Orservarions. L’crifice sexuel est situé à un millimè- tre au-dessous du tentacule droit. La veine pulmonaire est peu ramifiée. 4° Herix DüupotEriANa. Tert. var. £ alba. Cette Hélice a été dédiée à M. Dupotet, par son ami M. Terver de Lyon (1); elle se trouve assez commune dans l'Algérie occidentale. Cette espèce varie beaucoup. M. Terver assure qu’elle ne devient jamais blanche comme l’Helix Zaffarina. Dans un envoi de Mollusques, adressé des environs d’Al- ger à M. Moquin-Tandon , par M. Louis Raymond, nous avons observé plusieurs individus vivants d’un beau blanc de lait; mais l’avant-dernier tour avait conservé, dans l'intérieur de l'ouverture, sa teinte brune caractéristique; (1) Cat. des Moll. terr. et fluv. du Nord de l'Afrique (1839) : p.43, n26:1, , AUD" ‘ Den celle-cis’étendait sur la dent columellaire ; l’intérieur du dernier tour était à peine roussâtre. Je vais donner la description de l'animal. ANIMAL un peu grand , long de plus de 4 centimètres, large de 10 millimètres, oblong , assez grêle, un peu ré- tréci et arrondi antérieurement, légèrement atténué et pointu en arrière, plus où moins transparent, surtout dans les parties antérieures, d’un gris roussâtre assez foncé ou d’un gris jaunâtre clair; tubercules saillants, très-serrés, assez petits surtout antérieurement. Tenta- cules longs, de grosseur médiocre, un peu renflés à la base , divergents, presque cylindriques, très-finement et très-peu distinctement chagrinés de brun, globuleux, roussâtres et plus foncés à l'extrémité. Tentacules supé- . rieurs longs de 12 millimètres, d’un brun assez clair, un peu écartés à la base, transparents; muscle rétracteur remplissant tout le tentacule, se rétrécissant brusquement près du cou ; bouton ayant près d’un millimètre de long, bombé en dessus, très-gobuleux en dessous, ovoide, placé obliquement par rapport au sens de la longueur des tentacules, un peu rétréci en dessus, roussâtre, plus foncé à l'extrémité. Yeux situés au-dessus des boutons , très-petits, saillants, ronds, noirs, apparents, un peu confus sur les bords. Tentacules inférieurs Jongs de 4 millimètres , un peu plus écartés à leur base que les grands tentacules, dirigés vers le bas, plus lisses et plus colorés que les tentacules supérieurs : boutons ayant en- viron trois-quarts de millimètre de long, très-faiblement AU, Re globuleux et peu évasés, fortement arrondis à l'extrémité. Mufle grand, avancé de 3 millimètres, très-bombé, for- tement relevé entre les tentacules supérieurs, oblong , se rétrécissant un peu de bas en haut, long de 4 millimè- tres, ne dépassant que d’un démi millimètre la base des tentacules inférieurs, assez peu échancré vers la bouche, d’un gris roussâtre; tubercules très-petits, très-faible- ment colorés. Bouche assez petite et assez profonde, semi-circulaire , en demi entonnoir. Lobes labiaux assez petits, dépassant fortement l’orifice buccal , di- vergents près de celui-ci, très-faiblement anguleux , assez distincts vers le cou, à peine échancrés autour de la base des tentacules inférieurs , largement sécurifor- mes de haut en bas, d’un gris jaunâtre un peu foncé, finement et distinctement chagrinés, étroitement bor- dés de roussâtre antérieurement et de jaunâtre en arriè- re. Mâchoire large de 2 millimètres un quart, très arquée, d’un fauve brun, assez, robuste ; 4 côtes verticales, pa- rallèles, un peu écartées, très-fortes, répondant à autant de denticules très-saillantes. Cou long de 2 centimètres, large de 5 millimètres, cylindrique , bombé en dessus, étroit, remontant peu vers le collier latéralement, d’un gris roussâtre foncé presque opaque, plus clair posté- rieurement ; tubercules assez petits, très-saillants, for- tement noirâtres, allongés, linéaires près du pédicule; ligne dorsale nulle antérieurement, très-fine et très- étroite en arrière. Pied non frangé; côtés étroits et échancrés en avant, s’élargissant en arrière, dépassant de 2 millimètres et demi le cou dont ils sont assez dis- tincts , d’un gris jaunâtre clair, médiocrement transpa- rents ; tubercules irréguliers, de grandeur inégale, ar- rondis, rugueux , moins saillants que ceux du cou, très- faiblement colorés de brunâtre, plus grands vers les bords ; sillons transversaux très-peu distincts. Queue longue de près de 2 centimètres, triangulaire, large et relevée à la base, faiblement pointue, dépassant d’envi- ron deux millimètres le diamètre de la coquille, d’un gris jaunâtre, médiocrement bombée, faiblement carénée; tubercules peu saillants, plus grands et plus aplatis que ceux du pied, rugueux vers la pointe; sillons transver- saux à peine apparents. Pédicule assez gros, court, gri- sâtre; tubercules allongés , à peine saillants. Collier entourant l'animal, large au-dessus du cou, se relevant vers celui-ci dont il est séparé par un vide, débordant sur le côté columellaire, boursouflé ; d’un brun verdà- tre très-foncé; points grisâtres très-petits et serrés, formant une tache large autour du trou respiratoire; lobe fécal assez grand, triangulaire, pointu, évasé; trou res- piratoire , éloigné de 4 millimètres de l’avant-dernier tour, ovale, ayant une ouverture égale à la distance qui le sépare du tour mentionné plus haut. OgsEervariox. L'animal se rapproche assez de celui de VHelix vermiculata. “ Eng 5° HELIX MARMORATA. Fer. L'Helix marmorata a été signalé comme indigène dans le midi de l'Espagne (Fér.) et la Sardaigne. (Ziegl.) Mon ami, M. Léon Partiot, en a reçu plusieurs indivi- dus vivants des environs de Sollers (Ile de Majorque). ANIMAL finement et régulièrement chagriné, d’une couleur cendrée un peu bleuâtre et très-pâle; vu à la loupe, lesttubercules paraissent blanchâtres sur un fond ardoisé. Tentacules de la même nuance que le fond, avec de très-petits points blancs, saillants surtout vers la par- tie inférieure. Tentacules supérieurs longs et grèles, poin- tus, renflés au sommet ; inférieurs très-saillants. Yeux noirâtres, peu apparents. Cou assez long; une bande blan- châtre, fondue sur les côtés, règne dans la partie dorsale. Pied allongé, étroit, d’un blanc laiteux, un peu trans- parent, pointu en arrière et dépassant Ja longueur de la coquille. Collier d’un blanc un peu cendré, marqué = ME d’un très-grand nombre de petits points d’un blanc lai- teux. L'animal porte sa coquille à peu près horizontalement dans la marche. ere 6° HELIX LANUGINOSA. Boissy. Cette Hélice se trouve à Oran, près la porte du ravin, à la Cascade du Sifsel, près de Tlemcen et à Mazagran. (Terv.) M. de Boissy l’a observée à Palma. Les individus vi- vants d’après lesquels la description suivante a été faite sont originaires des Iles Baléares. AnimaL peu chagriné, d’un blanc légèrement rous- sâtre, un peu transparent. T'entacules faiblement grisà- tres. Tentacules supérieurs assez longs, très-grèles, glo- buleux et un peu noirâtres au sommet. Tentacules in- férieurs assez saillants, un peu renflés à l'extrémité, plus pâles que les supérieurs. Yeux noirs, très-saillants. Cou assez long, un peu gris roussâtre en dessus. Pied oblong, étroit, très-pâle , assez transparent sur les bords et à la partie inférieure, très-pointu en arrière, dépassant le RE" ‘> diamètre de la coquille. Collier très-pâle, marqué d’une infinité de petits points blanchâtres. L'animal est assez vif et porte obliquement sa coquille “dans la marche. + ar Se “oO 1° Pupa Parriorr. Moq. Ce Maillot a été observé pour la première fois aux en- virons de Saint-Sauveur (Hautes-Pyrénées) par M. Léon Partiot. Il se trouve en assez grand nombre sur les pre- miers échelons des montagnes qui entourent la vallée de Luz, au midi, dans les fentes des rochers. J’en ai recueilli plusieurs individus au fond du cirque de Gavarnie, sous les pierres ; ailleurs, il n’habite que les régions les plus basses. M. Moquin-Tandon avait d’abord désigné cette espèce sous le nom de Pupa labiosa (1), et l'avait envoyée à M. Rosmæssler qui devait la publier dans son Iconogra- phie. Bruguière ayant appelé labiosus (2), un Bulime qui doit rentrer dans le genre Pupa , M. Moquin a cru devoir substituer le nom de Partioti au premier nom spécifique. , (1) Août 1843. (2) Encycl. méth., p. 847, no 85. (Excel, syn. Müll.?) — 929 — CoquiLe longue de 6 à 7 millimètres, large d’un mil- limêtre et demi à deux, un peu ventrue et un peu coni- que, allongée , pourvue d’une fente ombilicale peu pro- fonde, d’un brun fauve corné, assez luisante, épaisse, solide, très-peu transparente ; stries Iéngitudinales assez serrées, fortement saillantes, presque droites, à peu près effacées vers le sommet; stries transversales nulles; point de carène. Ouverture semi-ovalaire , tronquée vers lavant-dernier tour; celui-ci remontant un peu vers la columelle et portant deux plis dont l’un, élargi à son ex- trémité, forme un des côtés de la gouttière; l'autre in- terne et plus saillant, parallèle au premier. Columelle très-reculée, fortement saillante; deux plis, le plus rap- proché du pénultième tour ne la dépasse pas; le second venant aboutir au péristome, fortement recourbé, plus saillant que le précédent ; plis du dernier tour, au nom- bre de trois, saillants, un peu courbés, parallèles. Pe- ristome presque continu, très-épais, solide, blanc, ré- fléchi, terminé en avant de la columelle par un tubercule peu marqué. Tours 9, étroits, peu bombés, croissant très- progressivement ; l’avant-dernier plus court que le précé- dent; le dernier évasé vers l'ouverture, très-faiblement échancré vers la gouttière. Créte très-courte, arrondie, peu apparente. OBseRvarTIoNs. Dans quelques individus, la coquille est très-allongée, presque cylindrique ; dans d’autres, le pli inférieur de la columelle est moins saillant, mais tou- jours fortement recourbé, tandis que dans le Pupa se- cale, dont cette espèce parait assez voisine, les deux plis sont toujours parallèles. me 8° CrausirrA Leccognsis. Villa (ex Charp). Cette jolie espèce, dont je dois la connaissance à la bonté de mon savant ami M. de Charpentier, ressemble beaucoup à la Clausilia clavata de Rosmæssler (1); mais elle en diffère par la forme de la coquille qui est moins grèle et moins effilée; sa couleur paraît plus sombre, les stries sont moins apparentes, l'ouverture plus resser- rée, les sutures sont garnies de papilles fort étroites. La crête du dernier tour se trouve plus droite, plus courte et beaucoup moins saillante. k ANiImaL petit, long de 6 millimètres, large de moins d’un millimètre, oblong , un peu rétréci et arrondi an- térieurement , assez grèle postérieurement, noir ou d’un brun noirâtre, presque opaque; tubercules assez saillants, noirâtres. T'entacules gros, coniques, divergents, arrondis à l'extrémité. Tentacules supérieurs un peu écartés ct (1) Iconogr. À, 1836, pag. 12, ne 254. es, Dune assez larges à la base, longs de 2 13 millimètres, assez grossièrement chagrinés, d’un brun noirâtre, fort peu transparents ; muscle rétracteur très-rétréci à la base; bouton long d’un tiers de millimètre, un peu évasé, globuleux, plus renflé en dessous, noirâtre, pres- que opaque. Yeux situés à l'extrémité des boutons, un peu en dessus et un peu du côté extérieur, assez grands, ronds, peu saillants, noirs, très-peu apparents. Ten- tacules inférieurs très écartés à leur base et fortement divergents, longs d’un tiers de millimètre, gros, coni- ques, dirigés à peu près horizontalement, lisses, noirà- tres, opaques; bout non renflé, présentant une ligne brune à l'extrémité. Mufle long d’un millimètre, un peu oblong , assez bombé, avancé, faiblement relevé entre les grands tentacules, dépassant de très-peu la base des tentacules inférieurs, brusquement comprimé vers la bouche, étroitement échancré vers celle-ci, d’un brun noirâtre ; tubercules assez saillants, petits, oblongs, noi- râtres. Bouche petite, assez profonde, arrondie, appa- rente, brunâtre. Lobes labiaux assez petits, dépassant peu l’orifice buccal, divergeant à une certaine distance de celui-ci, assez saillants sur le pied, pointus et médio- crement distincts vers le cou, très-peu échancrés contre la base des tentacules inférieurs qu’ils touchent, sécu- riformes d’arrière en avant, d’un brun grisâtre, trans- parents sur les bords ; tubercules petits, assez écartés , à peine saillants et très-faiblement colorés de noirâtre, arrondis. Mâchoire large d'environ un sixième de milli- mètre, très-forte et très-arquée, semi-circulaire, brune, pèle, assez transparente , plus foncée vers le bord libre ; — 33 — une saillie très-obtuse au milieu de celui-ci dont les deux côtés s’écartent assez fortement; point de stries an- térieures ni de denticules marginales. Cou long de plus de 3 millimètres, large d'environ un millimètre, cylin- drique, très-bombé en dessus, pourvu de côtés larges , remontant un peu vers le collier, à peu près noir et opa- que, grisâtre, beaucoup plus clair postérieurement ; tu- bercules assez grands et serrés, très-allongés en des- sus , anguleux, polyédriques latéralement ; ligne dor- sale logée dans un sillon large et distinct , fine, sail- lante, formée de tubercules très-courts, oblongs. ?2red non frangé, très-finement bordé de grisâtre; côtés un peu rétrécis, en biseau peu marqué antérieurement, brusquement élargis vers le collier, dépassant à peine le cou, d’un brun foncé très-peu transparent ; tubercu- les légèrement anguleux et un peu allongés , très-petits antérieurement, faiblement colorés et peu apparents; sillons transversaux très-courts , larges, parallèles, à intervalles noirâtres; dessous du pied arrondi antérieu- rement, brun ardoisé, plus sombre près des bords ; points noirâtres très-petits, très-serrés, fort peu apparents. Queue longue d’environ 3 millimètres, large et forte- ment relevée.à la base, assez pointue à l'extrémité, trian- gulaire, bombée, non carénée, dépassant à peine l’avant- dernier tour, d’un brun grisâtre assez foncé, un peu plus claire vers les bords qui sont très-finement ponctués de noirâtre ; tubercules grands, écartés, à peine sail- lants ; assez fortement colorés vers la base, anguleux , irréguliers, plus petits et très-peu colorés vers les bords; quelques sillons transversaux marqués partant de la base, 3 + PA +: RU ceux des bords très-petits, analogues aux sillons du pied. Pédicule très-court et très-gros, cylindrique, brun gri- sâtre; tubercules très-allongés , à peine saillants et pres- que pas colorés. Collier annulaire, entourant l'animal, assez bombé, lisse, couvrant presque le bord de la co- quille, étroit, d’un brun foncé légèrement roux et gri- sâtre ; points noirâtres petits, serrés, médiocrement apparents; trou respiratoire placé dans la gouttière, assez petit, rond, à peine évasé, profond , non bordé de noi- râtre. ÉPIPHRAGME mince, membraneux, transparent, irisé. L'animal est assez lent, paresseux dans ses mouve- ments , irritable; il tient la coquille horizontale pendant la marche, et secrète un mucus aqueux, abondant ; dans la contraction , ce Mollusque retire la mâchoire contre l'anneau nerveux, entre les tentacules supérieurs qui sont alors repliés sur eux-mêmes. \ OsservaTion. ‘La couleur de l'animal est plus ou moins foncée, selon les individus. Coquieee longue de 15 millimètres, large de 3, assez ventrue, non ombiliquée, peu épaisse, d’un brun roussà- tre corné, assez luisante, d’une transparence médiocre ; LLRDE stries longitudinales assez fines , serrées, saillantes , dis- tinctes, grisâtres pour la plupart; stries transversales nulles ; point de carène. Ouverture ovale, un peu rétrécie vers l’avant-dernier tour ; plisupérieur mince, peu mar- qué; un pli transversal, allant vers le pli columellaire ; celui-ci très-fortement saillant, tordu; pli du dernier tour placé vers le fond de l'ouverture, droit, mince. Peristome un peu épais, continu , réfléchi , assez évasé, blanc. Tours 10, croissant très-graduellement; les pre- miers assez grèles; sommet peu marqué, jaunâtre; p&- pilles fines, peu distinctes , rares sur les premiers tours, serrées sur les derniers. Crête très-courte, obtuse, peu apparente, presque droite. OssELET ( clausilium ) fortement recourbé, un peu pointu vers le bout, retenu vers le dernier tour par un rebord assez saillant ; la queue (pédicule Moq.) paraît assez Courte. Hagrre les environs de Lecco, province de Côme, où elle a été recueillie par M. de Charpentier. — 30 —. 9° CxcLosroma (PomaTraS) ParTiIGTL Moq. On trouve dans la coquille de ce Cyclostome des diffé- rences marquées qui le font distinguer des C. obscurum, maculatum et patulum. L'étude de l'animal confirme pleinement cette séparation. La description de ce dernier paraîtra dans l'ouvrage sur les Mollusques terrestres et fluviatiles de la France, que mon ami, M. Moquin-Tan- don, doit publier prochainement. Coquicce longue de 9-10 millimètres , large de # millimètres à la base, assez allongée et assez conique, percée d'une simple fente ombilicale , brune, un peu cendrée, épaisse, solide, peu transparente, légèrement luisante, quelquefois presque matte; stries longitudinales très-fines et très-serrées, un peu sinueuses, plus ou moins distinctes. Ouverture presque circulaire, à peine pointue vers la naissance du dernier tour. Peristome presque continu, double, épais , fortement réfléchi, blanc. Tours 7-8, croissant très-progressivement ; les DS OR deux premiers bruns, finement granulés; le dernier fai- blement caréné ; une ou deux bandes rougeâtres à peine marquées le long de la carène. OPerCULE très-rond, d’un gris brun, très-finement ponctué de noir; l’animal le retire jusqu’à la moitié du dernier tour. Hagire le cirque de Gavarnie, où il a été découvert par M. Partiot, sous des fragments de rochers. OsservarTiox. Cette espèce est plus grande que le C. obscurum et présente des tours plus bombés; elle est plus petite que le C. maculatum et offre des tours moins sail- lants. Les stries de sa coquille paraissent plus fines, plus serrées, moins prononcées que dans l’un et dans l'autre. L'ouverture, qui est ovale dans le €. obscurum et circulaire dansle C. maculatum, se trouve ovale-arrondie dans notre espèce. La teinte cendrée presqu’unicolore du C. Partioti rappelle la coloration du C. patulum Drap. UNE ARS PALUDINA SIMONIANA. Charp. Dans son Mémoire sur quelques Mollusques terrestres et fluviatiles nouveaux pour la Faune de Toulouse (1), M. Moquin-Tandon a signalé un petit Mollusque fluvia- tile, découvert par M. Léon Partiot, dans les alluvions de la Garonne. 11 l’a rapporté, avec doute, au Paludina vitrea de Mencke (Cyclostoma vitreum Drap.) La coquille de ce Mollusque n’offre pas une ressemblance bien par- faite avec la figure publiée par Draparnaud; mais on sa- vait, par tradition, que cette dernière n’était pas extré- mement fidèle. Des échantillons de la Paludine, dont il s’agit, ayant été adressés à M. de Charpentier à Bex, par M. Moquin-Tandon et par moi, ce savant observa- teur nous écrivit, qu’il possédait des individus authenti- ques du Cyclostoma vitreum, lesquels lui avaient été communiqués dans le temps par M. de Grateloup, élève et ami de Draparnaud, et que ces individus étaient to- talement distincts de l’espèce Toulousaine. Plus tard, (4) Mém. Acad, science. Toulouse, t. 6, 1843 ,'p. 182, no 54. — 39 — M. de Charpentier, ayant étudié de nouveau notre Mollusque, crut devoir en faire une espèce séparée , qu'il désigna sous le nom de Paludina Simoniana. J'ai devant les yeux un échantillon de Paludina vitrea , extrait de la collection de Férussac, lequel est exacte- ment semblable à ceux de Draparnaud ; M. Moquin et moi, nous l'avons comparé à un grand nombre d’in- dividus (plus de cent) recueillis sur les rives de la Ga- ronne, et nous avons reconnu la légitimité de l’espèce proposée per M. de Charpentier. Coquicce longue d’un miilimètre et demi à 2 milli- mètres , large à la base d’un demi à deux tiers de millimètre, grèle, allongée, un peu conique, lisse, mince, fragile, peu transparente, d’un blanc laiteux, non carénée. Ouverture ovale, un peu rétrécie vers l'avant-dernier tour. Columelle allongée, linéaire, un peu courbe. Peristome continu, très-mince et fort tranchant. Tours 6-7, assez larges et assez bombés ; les deux pre- miers formant un mamelon peu apparent; le dernier à peine plus grand que les précédents, cachant à peu près tout l'ombilic et n'y laissant qu’une fente peu marquée, très-finement et à peine granulé; bord très-avancé à la partie inférieure. Hagrre les alluvions récentes de la Garonne, au-des- sus de Toulouse. | OBsERvATIONS. L'animal de cette espèce étant inconnu, on n’a pas été d'accord sur le genre auquel il doit appar- tenir; la longueur de la coquille, ses tours qui croissent très-progressivement, la forme de son ouverture, sem- blent le ranger parmi les Acme Hartm. (Pupula Agass.) ; mais d’un autre côté, la coquille est très-mince, fragile, un peu transparente, quoique roulée ; l'ouverture pré- sente un bord tranchant ; les tours sont bombés, tandis que dans les Acme, on observe une coquille solide, à peu près opaque ; le peristome est muni d’un rebord très- marqué ; les tours sont presque aplatis. La différence est surtout très-apparente dans le dernier de ceux-ci. De tout ce qui précède, on peut conclure, que cette petite espèce n’est pas une Acme, mais une Paludine. Une observation secondaire vient à l’appui de l'opinion qui considère ce Mollusque comme un animal aquatique. Dans les détritus, charriés par les eaux, les espèces ter- restres, mème les plus petites, ayant roulé avec les ébou- lements, présentent pour la plupart leur ouverture rem- plie de terre, tandis que les espèces aquatiques, à tèt mince , surnageant après la mort de l'animal, ne s’im- prégnent pas de limon. Or, il est à remarquer dans la Paludine Simonienne , que l’ouverture est toujours pro- pre, comme si la coquille avait été nettoyée. La Paludine Simonienne diffère du Paludina vitrea par sa taille plus exigue, par sa forme plus allongée, plus étroite, plus cylindrique, par ses tours plus nom- breux , plus bombés et par son ouverture proportionnel lement plus petite. D ME M. Moquin-Tandon possède dans sa collection une petite Paludine , recueillie en Bavière, sous le nom de Paludina hyalina , qui présente de grands rapports avec l’espèce de Toulouse. Après un examen attentif, il - m’a paru que la Paludine Simonienne est un peu plus petite, plus courte, plus cylindrique et plus transpa- rente ; elle offre plus de tours, et ceux-ci sont moins lar- ges et moins aplatis. L’ouverture de la Paludine hyaline . est plus grande, plus ovale et plus évasée. Cette espèce rappelle un peu, pour la forme, le Paludina Ferussina , dont la science est redevable à mon excellent ami M. Charles des Moulins. FIN. LEE 1 3% AE h ï à) 1& vor EUX de à & K ti À Pi ; { À ro À AE 10) ne qi Fe : “ ou ‘ MISCELLANÉES MALACOLOGIQUES PAR A. pë SAINT-SIMON. DEUXIÈME DÉCADE. d > TOULOUSE, : IMPRIMERIÉ DE À. CHAUVIN, RUE MIREPOIX, 3. 1856. RÉDO = - - «030 ASEBDE22e — «Nas : . Re So) MISCELLANÉES MALACOLOGIQUES. L 4 | TH 0 54 re Fr à ts, EE, MISCELLANÉES MALACOLOGIQUES/ PAR A. DE SAINT-SIMON. —..—— DEUXIÈME DÉCADE. ———— TOULOUSE, IMPRIMERIE DE A. CHAUVIN, RUE MIREPOIX, 3. 1856. AVERTISSEMENT . En publiant la première décade des Miscellanées , l’auteur s’était proposé de faire connaître plusieurs mollusques terrestres et fluviatiles qui lui parais- saient nouveaux. Il avait pour but, en même temps, de compléter par la description des animaux, celle déjà connue des coquilles de quelques espèces re- marquables qui lui avaient été communiquées. Il a pu faire depuis, des observations anatomi- ques sur des individus appartenant à certaines de ces espèces, et recueillir, par conséquent, des ma- tériaux utiles à leur classification. Ayant étudié aussi l’organisation interne d’autres mollusques, il a pensé que le résultat de ses re- cherches serait de nature à exciter l’intérêt de ses lecteurs, et il espère ne pas s’être trompé dans ses prévisions. Il lui est douloureux d’avoir à déplorer la perte si regrettable, pour ses amis et pour la science, de M. Jean de Charpentier , ainsi que la mort pré- maturée d’un second ami, M. Colomiés. Il s’acquitte avec plaisir d’un véritable devoir, en témoignant LR 2 ici sa reconnaissance pour les matériaux qu’ils ont fournis à son travail : à M. Moquin-Tandon qui l’a guidé dans ses premières recherches, et vient d'ajouter à une réputation justement acquise, par le bel ouvrage sur les Mollusques terrestres et flu- viatiles de France ; à M. Joseph Stabile, auteur d’une très-bonne faune sur les Mollusques terres- tres et fluviatiles de Lugano; à M. Petit de La Saussaye qui a enrichi le Journal de Conchyliolo- gie , placé sous sa direction, d'excellents articles et d’un grand nombre d'espèces nouvelles de mol- lusques. Afin de ne point fatiguer l’attention du lecteur, la description de chaque organe forme un ou plu- sieurs petits paragraphes séparés , à la suite de quelques réflexions générales, et les mesures sont réunies en une liste qui termine chacun des ar- ticles. Il est bon de signaler ici une rectification qui doit être faite à la page 37 de la première décade. En lisant les lignes 9 , 10 et 11, l’on serait tenté de croire le Cyclostoma obscurum plus petit que le C. maculatum; c’est ce dernier nom qu'il faut mettre à la place du premier et vice vers. A. .S. Toulouse, 4er août 1856. 19 HELIX ANGIGYRA. Ziegler. La première décade de ce recueil (1) contient une description assez détaillée des parties extérieures de l’'Helix angigyra. Je me suis proposé dans la seconde décade, de compléter cette étude par quelques obser- vations sur les organes internes de ce mollusque. M. Deshayes signale avec raison, dans la seconde édition de l'ouvrage de Lamarck (2), la grande analo- gie que présentent entre elles les coquilles de lHelix angigyra et de l'Helix obvoluta. On remarquera, en examinant le système reproduc- teur de ces deux espèces, des analogies et des diffé- rences qui portent à conclure que, bien que voisins lun de l'autre par leur organisation, ces mollusques sont pourtant assez distincts. Ainsi, en comparant l’ap- pareil générateur de cette espèce avec celui de l'Xelix obvoluta , figuré avec une grande exactitude, par (1) Ne 3, p. 16. (2) T. VII, 1838, no 130, p. 88, 89. LEE M. Moquin-Tandon , dans son ouvrage sur les Mollus- ques terrestres et fluviatiles de France (1), on y re- marque l'absence du flagellum et de la poche du dard caractérisant les deux systèmes. La poche copulatrice et son canal sont peu développés et manquent de branche copulatrice chez l’Helix angigyra. La vésicule muqueuse est pourvue aussi d'une branche plus petite, mais cet organe est replié de manière à former une boucle qui se rapproche, pour la forme, de celles qu’on observe dans l'Helix Kermorvani (2). Le talon de l'organe de la glaire est tout-à-fait diffé- rent de celui de l’'Helix obvoluta. J'ai déjà décrit dans la première décade la mâchoire de ce mollusque, elle ressemble beaucoup à celle de l’'Hélice planorbe. M. Moquin-Tandon à donné une figure exacte de cet organe dans un opuscule qu’il a publié en 1848 (3). Je dois à l’obligeance de M. l'abbé Stabile les indi- vidus qui ont servi à l'étude anatomique dont je vais donner les résultats. Le manteau est tres-mince ; on y remarque des points noirs très-petits, très-nombreux , ainsi que des taches irrégulières, noirâtres. Les vaisseaux qui le tapissent sont sinueux et peu apparents. L’estomac est très-rapproché de la poche buccale , il (1) 1855, pl. X, fig. 27. (2) Voyez Moq.-Tand , 1855, pl. XI, fig. 11, 12. (3) Lettres à M. Des Moulins, pl. 2, fig. 4. en UE paraît musculeux , à parois épaisses; d’un gris jaunà- tre un peu nacré. L'intestin est membraneux , jaunêiré, il se recourbe fortement dans le tortillon. Le foie paraît de grandeur médiocre, d'un brun rougeâtre ; on y observe des lobules irréguliers, peu apparents. La glande précordiale est assez grande, falciforme , recourbée, assez large, rétrécie antérieurement, un peu échancrée à l'autre bout, d’un gris jaunâtre ; les lobules sont petits, arrondis , peu apparents. Le cœur paraît assez petit, grisàtre. Le ventricule est pyriforme, allongé, charnu. L’oreillette, plus petite que le ventricule , est conoïde, à parois minces. L'aorte présente une forte courbure auprès du cœur et parait assez grêle. Le collier médullaire se compose de cinq Palious grisâtres. Les deux cérébroïdes sont aplatis et ressem- blent à un écusson ; on y remarque une forte échan- crure entre le point d'insertion de l'anse postérieure et celui du nerf tentaculaire. Les ganglions sous-œæsophagiens antérieurs paraissent assez petits, ovoïdes, allongés. Le sous-æsophagien postérieur est très-voisin des précédents, ovoïde , moins allongé que ceux-ci. L’anse des ganglions cérébraux est grêle, un peu courbe. Celle qui se rend de ces derniers aux sous- œsophagiens paraît assez longue. L'organe en grappe est: de forme allongée, granu- leux, d'un brun jaunâtre, à lobules divergents ; un peu digitiformes. SU RE Le canal excréteur paraît très-grèle et brusquement rétréci aux deux bouts; la partie caténiforme est très- grosse et se compose de six à sept replis. Il est d’un gris jaunâtre assez clair. La glande de la glaire est grande et très-longue, assez étroite, grêle et un peu arrondie à l'extrémité, digitiforme , carénée latéralement , dun gris clair presque blanc, à lobules petits, arrondis, serrés, distincts, un peu plus clairs que le fond. . Le talon vient s'appliquer contre l'organe de la glaire; il est assez rapproché de la base de celui-ci, d'un gris clair, et ressemble à un onglet fortement recourbé. La matrice paraît presque séparée de la glande de la glaire par un étranglement et présente vers celle-ci une troncature marquée. On remarque à l’autre bout une espèce d’'appendice. Cet organe est un peu froncé, de consistance gélati- neuse et d’un gris sale. Le canal déférent est très-long, grêle, sinueux, grisätre. La verge paraît brusquement rétrécie aux deux bouts, renflée au milieu , fortement contournée , dé- pourvue de flagellum ; sa couleur est d’un jaune clair aux deux bouts, jaunâtre dans la partie médiane. Le muscle paraît tres-fort, de couleur nacrée. Le vagin est tordu sur lui-même, tres-large, un peu rétréci auprès de l'orifice génital, à parois char- nues, d’un gris jaunâtre. Il contient des granules. La poche copulatrice paraît de grandeur médiocre, ME appliquée à la prostate; elle affecte la forme d'une massue allongée. Cet organe est assez large, un peu pointu au bout, d'un gris sale ; on y remarque une grande quantité de granules qu'il renferme. Le canal est court, très-large, un peu flexueux. La prostate déférente paraît assez étroite aupres de l'organe de la glaire, brusquement rétrécie à l’autre extrémité , sinueuse, d'un jaune citron, à lobules dis- posés en travers, petits, ovoïdes et très-apparents. La vésicule vermiforme est repliée en boucle et gri- sâtre ; elle embrasse le vagin vers la base de l'utérus ; on voit sortir le bout libre près du canal de la poche copulatrice, La branche est très-petite, digitiforme, renflée au bout, grisâtre. Je n'ai trouvé ni branche copulatrice ni poche à dard. Longueur. Glande précordiale.. . . . . . 6 millimètres. (DOTE Ventricule, près de. . . . . . 1 1} Oreillette, un peu plus de.. . . 1/2 Ganglions cérébroïdes.. . . . . 1/2 ATSENANTÉMENTE ee ee cm 1/3 Organe en grappe.. . . . . « 1.) Canaltexcréleur.# 01.510 Organe de la glaire. . . . . . 6 RO RON OO TIC OR 1/3 NEIL R EE NPC ES AR où «ic LU MusCleréTACIeUTeN. ee 12000 4 NA RE CN TN Re re 8:49 PocheconuRttice end ï Prostate: rie ncre Vésicule vermiforme. . Branche" 00e Glande précordiale.. . Canal excréteur.. Glande de la glaire. . Matrice. . Poche copulatrice. . Prostate... . Vésicule vermiforme. Branche... . = > 19 3à4 millimètres. 3/; 1 1/2 1/2 1/2 À 1/2 1/3 Je RTE 20 HELIX NAUTILIFORMIS. Porro. L'animal de cette curieuse espèce offre une assez grande analogie avec celui de l’'Helix obvoluta. Mais l'examen de son organisation intérieure révèle des diffé- rences qui existent entre le système reproducteur de cette Hélice et celui de l’Hélice planorbe. La verge est plus grêle, l'organe de la glaire plus gros ; le talon pré- sente deux tubercules à la base et n’est pas terminé par le bouton curieux que l’on observe chez l’Helix obvoluta. La vésicule muqueuse est courte et grosse; enfin, la poche copulatrice paraît plus arrondie à l'extrémité; le canal de cet organe est très-court. Je crois dignes de quelque intérêt les détails anato- miques contenus dans la description qui suit ces ré- flexions préliminaires. J'ai profité de cette occasion pour compléter et rectifier les observations que j'avais déjà faites sur la mâchoire de l'Helix nautiliformis (1). Je n'avais pu étudier qu'incomplètement cet organe à (1) Miscell, malue., 1848, no 2, p. 15. = HET travers des tissus qui le cachaiïent et que je n'avais pas isolés. ‘ s La mâchoire est arquée, peu robuste, non dilatée aux deux bouts qui sont un peu arrondis, d’un brun clair, plus colorée vers le bord libre; on y remarque huit côtes verticales, parallèles, sinueuses, peu saillantes, qui correspondent à un égal nombre de denticules très- émoussées. Elle ressemble à la màchoire de l’Helix pyrenaica. La grande précordiale paraît falciforme, assez grêle antérieurement, large et tronquée à la partie posté- rieure ; celle-ci se termine en un onglet recourbé. Le cœur est logé dans une échancrure assez forte de la glande précordiale ; le ventricule paraît assez gros, pyriforme, un peu recourbé. L’oreillette présente une forme ovoïde et paraît plus foncée que le ventricule. La veine pulmonaire se dichotomise visiblement près du bord du manteau. Comme dans lHelix angigyra, le collier médullaire se compose de cinq ganglions; mais la forme de ceux-ci est différente. Les cérébroïdes sont divisés en trois lobes pointus ; les nerfs tentaculaires et buccaux partent de l'extrémité de ces lobes. Les ganglions sous-æsophagiens supérieurs sont oblongs et donnent naissance à quatre nerfs qui se dichotomisent à peu de distance de leur point de départ; on remarque, sur l'extrémité opposée des ganglions, les poches des otolithes. Le sous-æsopha- gien inférieur est évidemment formé de deux ganglions pyriformes, soudés par le gros bout. L'anse qui relie antérieurement les ganglions céré- OR: Dee broïdes paraît assez longue, très-grèle, un peu cour- bée en arc de cercle. On observe de chaque côté deux anses allant des gan- glions cérébroïdes au sous-æsophagien inférieur. L'orifice sexuel est apparent. L'organe en grappe paraît assez petit, d’un gris clair légèrement jaunâtre, et ressemble un peu à un rein ou à un haricot. Le canal excréteur est très-grêle aux deux extrémi- tés et présente un léger renflement près de l'organe de la glaire ; il sélargit ensuite en formant des sinuosités peu apparentes, écartées les unes des autres. Il est ren- fermé dans une espèce de gaine. La glande de la glaire est de grandeur médiocre, re- courbée, linguiforme, large et comme tronquée à la base, un peu rétrécie et arrondie au bout, carénée, d’un gris clair un peu ardoisé. Sa contexture est consistante. Ses lobules paraissent arrondis, grisàtres. Le talon est situé sur la carène gauche de l'organe de la glaire et paraît petit, d'un gris ardoisé clair. Il se compose d’un corps recourbé en languette, atténué au bout, qui paraît arrondi. Cet appareil se rétrécit à la base et présente vers celle-ci deux vésicules glanduleu- ses rapprochées l’une de l'autre, rondes, blanchâtres. La matrice est très-grande , séparée de l'organe de la glaire par un étranglement assez prononcé; ses replis paraissent assez marqués. La verge est grosse, renflée de distance en distance, et s'amincit peu à peu en se rapprochant du bout qui est ténu ; elle paraît d’un gris clair. I n'y a pas de flagellum. SAR SE Le canal déférent est assez long et grêle. Le vagin paraît assez large, plus étroit auprès de l'orifice génital, renflé à la partie opposée; il présente une teinte d’ardoise. La poche copulatrice est de grandeur médiocre , oblongue, allongée, insensiblement rétrécie à la base, un peu plus grosse et arrondie à l’autre bout, d’un gris un peu blanchâtre. Le canal présente un renflement à la base; il paraît court, assez gros, d'un gris ardoisé ; il est dépourvu de branche copulatrice. Le cloaque paraît court et étroit. La prostate déférente est assez grêle, composée de vésicules arrondies, apparentes, blanchâtres. La vésicule muqueuse vient aboutir à un renflement du canal de la poche copulatrice ; cet organe paraît assez court, linguiforme, arrondi et un peu atténué au bout, flexueux, consistant et d’une couleur analogue à celle de la poche copulatrice. De même que chez l’Helix angigyra, je n’ai pas trouvé la poche du dard. L'appareil génital est caractérisé comme dans cette espèce et lHelix obvoluta par l'absence du flagellum et de la bourse du dard; il n'existe aussi qu'une vési- cule muqueuse. Les individus très-jeunes sont pourvus d’une coquille blanchâtre et présentant des poils visibles à œil nu (Stabile) (4). (1) Faune elvetica delle Conchiglie terrestri e fluviali del Lu- ganese , 1845, p. 34. MT i— Longueur. Organe en grappe. . .« - + - - 3/; millimètre. Canal excréteur. . . . - + . . 3 Organe de la glaire. . . . . . 2 1/2 AO. ne OR EE 1/4 MAiTiCO EC 7 Derse MN ne ee & 1/2 NET D Re SN DORE EN 2er 3 Poche copulatrice. . . . . - 1 SOH CAE EE CET 3 Prostate eu 0 ee CRE 2 Vésicule muqueuse.. . . + - 2 Largeur. MAChOIre RL ete tee 1/2 millimètre. Organe de la glaire. . . . . . 4 tj | STE ARS EC el 10 MAN RE Le Us eve 1/3 Poche copulatrice. . . . . . . 1/3 CO ENMRTENRERERUE EE i]s PrUStAle MR Eee Eee RES. fonte 1/3 Vésicule muqueuse.. . . . : - 1/9 _d'ge 30 HELix RAyYMoNDI. Moquin. En 1848, M. Moquin-Tandon me communiqua une Hélice qui avait été découverte en Algérie par M. Louis Raymond. Je la publiai, sous le nom de elix Ray- mondi, dans la première décade de ce recueil (4). M. Morelet, ayant à sa disposition plusieurs indivi- dus de cette espèce qu'il avait recueillis quelques an- nées auparavant, publia, en 1851, dans le Journal de Conchyliologie, une bonne description et une figure . exacte de la coquille de ce mollusque, auquel il donna le nom de Helix Desfontanea (2). Je donnai dans le même recueil, en 1852, une des- cription détaillée des parties externes de l'animal de cette espèce, ainsi que des observations succinctes sur son appareil reproducteur (3). (4) No1,p. 9, 10. (2) T. IL, 1851, p. 355, 356, pl. 9, fig. 8. (3) T. II, 1852, p. 21-25. AS — L'on trouvera ici un extrait des particularités anato- miques contenues dans l’article dont je viens de parler, ainsi que plusieurs détails complétant la description de la mâchoire, qu'il contient. L'individu que j'ai eu à ma disposition m'avait été communiqué comme provenant d’Aumale, par M. Co- lomiés. Le système génital est caractérisé par un flagellum court, légèrement subulé, ainsi que par quatre vési- cules vermiformes , grêles , flexueuses. La bourse du dard est très-développée, claviforme. La mâchoire est arquée, obtuse aux extrémités, d’un fauve orangé; elle présente quatre côtes bien mar- quées, assez écartées les unes des autres. J'y ai observé trois rides transverses. La structure de cet organe est presque squammeuse et la couleur paraît plus foncée vers le bord libre. Les côtes diminuent de grosseur en se rapprochant de celui-ci; elles forment des sinuosités très-peu mar- quées vers le bord opposé. Cet appareil, chez un individu, ne présentait qu’une côte rudimentaire située sur le bord droit et très-rap- prochée de la côte voisine. Longueur. Vésicules muqueuses... . . . . 5 à 6 millimètres. Bourse du) dard: #00 0"1h 401 Largeur. Mâchoire. . . . . . . . . . 1 1/2 millimètre. 4° HELIX PHLEBOPHORA. Lowe. Ayant remarqué, dans l'ouverture d’une coquille ap- partenant à cette espèce , quelques débris desséchés de l'animal, j'eus l'idée de les faire macérer pendant quel- que temps. La partie que j'avais soumise à cette opéra- tion contenait la mâchoire, la langue et le dard que je pus décrire, comme on le verra plus loin. M. Morelet et moi avons comparé entre elles (1) les coquilles des Helix phlebophora et Raymondi et avons fait ressortir les différences qui les séparent. Je crois utile de rappeler ici un caractère que je regarde comme assez important ; il consiste dans l'élévation de la spire, qui est beaucoup plus grande que chez l’'Helix Raymondi ; de plus, il n'existe pas de bandes sur la coquille de ce dernier mollusque. On verra plus bas que les màchoires de ces deux espèces diffèrent beaucoup l’une de l'autre. (4) Voyez Miscell. malac., no 1, p. 10. Voyez aussi Journal de Conchyliologie, t. IT, 1851, p. 355. LOU L'individu qui a servi à cette étude m'avait été com- muniqué comme habitant Porto-Santo, par M. de Charpentier. L’Helix phlebophora est, comme on le sait, lHelix nivosa de M. Sowerby. | La mâchoire est très-arquée, peu robuste, à peine dilatée aux deux bouts, qui sont tronqués. Cet organe est en fer à cheval, dun brun clair, plus foncé et un peu fauve vers le bord libre. Les côtes convergent fortement vers celui-ci; elles sont au nombre de vingt-quatre, et paraissent flexueuses, étroites, assez marquées. Les douze médianes sont très-rapprochées entre elles, presque droites, plus courtes que les latérales; celles-ci convergent moins fortement et sont plus écartées. Les crénelures sont aussi au nombre de vingt-quatre à peine marquées ; les douze médianes paraissent un peu plus fortes. On remarque vers le bord libre une saillie rostri- forme très-obtuse et très-peu apparente. Cet organe se raccornit beaucoup en se desséchant et devient en même temps plus foncé. La langue est assez large, oblongue, peu évasée en avant, d’un brun clair, transparente. Jy ai compté environ cinquante-quatre rangées de papilles, chacune de celle-ci se composant de quarante-quatre à cin- quante, ce qui porte à croire que leur nombre est compris entre deux mille trois cent soixante-seize et deux mille sept cents; les spinules sont assez fortes, recourbées en arrière. Au premier coup-d’œil, on serait tenté de les prendre pour des tubercules arrondis. jus Le dard paraît conique, assez gros et creux à la base, grêle à l'extrémité, très-dur, légèrement ru- gueux, brun, plus foncé à la base. Longueur. LDaneue- ce Fe Ne QNTIIIUIELTES- DATA RME PEL REP OPAENR RNCS Largeur. Mâchoire. . . . . . . . . . 1 1} millimètre, DANEUP RAM AN ATEN RENE EEE 3/4 Age Te 50 HELIX TIGRINA. Jane. L'étude anatomique des Helix tigrina, colubrina et cingulata m'a paru très-intéressante sous plusieurs rap- ports. En examinant les coquilles de ces trois espèces , on y découvre comme un air de famille qui les carac- térise. La même remarque se présente à l'esprit de celui qui étudie leur organisation interne, et, ce qui n'arrive pas toujours dans le genre Hélice, les carac- tères tirés de l'enveloppe testacée concordent avec ceux fournis par les organes intérieurs. En 1837, M. Beck créa une section à laquelle il donna le nom de Campylæa (1). M. Albers, en 4850, admit cette section (2) et donna une liste d'espèces dont un certain nombre a été exclu depuis (3). (1) Index, p. 24. (2) Die Heliceen , no 40, p. 81-85. (3) Voyez Moq -Tand , Hist. nat. des Moll terr. et fluv. de lrance,. 92 — Ce sous-genre, comprenant les trois Hélices mention- nées plus haut, me paraît naturel. On peut le caractériser ainsi, CAMPYLÆA. Coquille déprimée , carénée ou non carénée, mince, médiocrement transparente , glabre , bicolore ou blan- châtre; columelle spirale, formant un cône creux. Ombilie large ; péristome réfléchi, peu épaissi inté- rieurement ; épiphragme mince, un peu crétacé. Mà- choire robuste, ridée transversalement, à côtes de deux à quatre, saillantes, parallèles et à bord denté. Vésicules muqueuses au nombre de deux, très-grandes, simples. Cette section est voisine du sous-genre Chilostoma ; mais on voit qu'il en diffère par la coloration et le peu de transparence de la coquille ; le péristome est moins épais en dedans, la spire plus déprimée. Le nombre des côtes de la mâchoire est moindre. Les dimensions des vésicules muqueuses sont re- marquables , surtout dans l’'Helix cingulata. Les Helix tetrazona Ziegl., intermedia Ross. , mar- morata Fer., Ziegleri Ross. et strigata Mull., vien- dront probablement grossir le nombre d'espèces qui composent le sous-genre Campylæa, lorsque leur orga- nisation interne sera connue. L'on trouvera plus loin quelques observations sur l'Helix tigrina, les descriptions malacologiques et ana- 4e liv., no vi, p. 97, 98. Voyez id., 4e liv., p. 131, 132. Voyez id., de Jiv., p. 232. 0 tomiques de l'Helix colubrina, ainsi que de l'Helix cingulata. Ces trois espèces m'ont été communiquées par M. l'abbé Stabile. La mâchoire est rétrécie et un peu tronquée aux deux bouts, arquée, robuste, finement granulée, d’un roux presque noir et très-peu transparent, un peu plus claire aux extrémités ; elle présente des rides transversales , sinueuses, peu marquées. On compte sur cet organe quatre côtes verticales , pârallèles, un peu courbes, une médiane effacée, deux latérales assez fortes qui correspondent à un égal nombre de denticules saillantes ; enfin une quatrième située sur le côté droit et moins marquée. La langue paraît peu renflée à la partie antérieure et assez effilée postérieurement ; elle présente de quatre- vingts à quatre-vingt-dix rangées d'environ soixante papilles recourbées en arrière, grosses, assez saillantes ; ce qui permet d'évaluer leur nombre de quatre mille huit cents à cinq mille quatre cents. Elle paraît assez solide, d’un brun clair, transparente. La glande précordiale est rétrécie antérieurement , recourbée, d'un jaune ferrugineux ; la membrane qui la recouvre paraît finement ponctuée de noirâtre. Le cœur est assez grand ; le ventricule paraît charnu, pyriforme , allongé, jaunâtre. Le vagin présente un renflement marqué à quelque distance de son extrémité postérieure. Les vésicules vermiformes viennent aboutir au ren- flement dont je viens de parler; elles sont grandes et en l'on y observe un rétrécissement assez faible vers la base; l'extrémité paraît renflée, obtuse , arrondie, Ces organes sont sinueux, consistants, colorés d’un brun jaunâtre clair; leur surface est luisante, comme huilée. La poche du dard paraît assez rapprochée de la base des vésicules vermiformes, courte ; elle s'élargit gra- duellement vers le bout et présente une courbure légere. Son tissu est assez consistant. La coloration est semblable à celle des vésicules vermiformes. Longueur. DANPUL EE NE CU De CON IMIIIIMELEESS Vésicules muqueuses. . . . . . 13 Pepe du MATHS CRT ES Largeur. Mâchoire. 4 1/3 millimètre. DADOO = Met ee tee Me Mo e 1 Vésicules muqueuses. . . . . . 2 Poche du dard TRUE ENERE UT 60 HELIX COLUBRINA. Jane. L'animal de cette jolie espèce differe de celui de lHelix tigrina : 19 par la mâchoire qui présente moins de côtes ; 20 par ses vésicules muqueuses plus grèles et pointues au bout. Il présente une très-grande analogie avec celui de lHelix cingulata, mais la coloration du cou, du pied et du collier, la forme des ganglions cérébroïdes, sont différentes ; les côtes de la mâchoire paraissent moins grosses et moins écartées ; cet organe est moins élargi aux deux bouts. On remarque aussi une grande ressemblance de forme dans les vésicules muqueuses de ces deux espèces ; mais chez l'Helix colubrina, ces appendices sont plus petits et plus courts, leur extrémité paraît plus grêle. Le flagellum est plus long que dans l'Helix cingulata. M. Albers paraît considérer ces deux mollusques comme ne formant qu'une seule espèce (1). Il me semble, (1) Die Heliceen, 1850, p. 82. Em Ne d’après les caractères fournis par la coquille et d’après les différences anatomiques présentées par les animaux, que l'Helix colubrina doit être regardé comme une espèce très-voisine, à la vérité, mais distincte pour- tant de l’Helix cingulata. L'Helix colubrina se trouve dans la province de Como, de même que l’Helix tigrina. L'animal est grand, de forme allongée, un peu ré- tréci en avant et grêle à la partie postérieure ; il présente des tubercules petits, saillants, un peu allon- gés, finement ponctués de laiteux. Sa coloration est d’un brun sale, plus clair en arrière et en dessous. Les tentacules paraissent longs, coni- ques, gros à la base, très-finement granulés, bruns; les boutons sont petits, globuleux, arrondis à l'extrémité. Les tentacules supérieurs sont rapprochés à la base, grêles, d’un brun clair, presque transparents et pré- sentent des boutons très-globuleux, surtout en dessous, un peu évasés, plus foncés que les tentacules. Les tentacules inférieurs paraissent écartés à la base, dirigés vers le bas, plus foncés que les grands tentacu- les; les boutons s’élargissent brusquement et sont glo- buleux, peu distincts. Les yeux, situés à la partie supérieure et près de l'extrémité des boutons, paraissent petits, noirs et saillants. Le mufle présente un fort bourrelet entre la base des tentacules supérieurs. Cet organe paraît grand, très-bombé ; il est brusquement comprimé vers l’orifice buccal. ses 09 2 Celui-ci est formé en partie par une forte échancrure du mufle ; il paraît grand et rond. Les lobes labiaux divergent fortement à partir de la bouche ; ils sont grands, réniformes et présentent une coloration d’un brun sombre. Le cou se relève en arrière; il paraît allongé , très- bombé en dessus et large latéralement. Les côtés du pied sont peu distincts du cou, un peu moins foncés, à sillons transversaux courts et pa- rallèles. Les tubercules paraissent un peu moins rapprochés, moins saillants et de dimension moindre que ceux du cou. Le dessous du pied est un peu anguleux antérieu- rement. Le pédicule paraît très-court, presque lisse, grisâtre. La queue est brusquement relevée à la base , bom- bée, non carénée. Le collier atteint le bord de l'ouverture; cet organe se rétrécit un peu vers le bord columellaire de la coquille et paraît large dans les autres parties, bombé, boursoufflé, d’un brun légèrement roux, plus clair que les autres organes extérieurs de l'animal, et parsemé de points crétacés très-petits et très-serrés, appa- rents. Il cache une grande partie du pédicule. Les lobes sont plus foncés que le reste du collier ; ils sont au nombre de trois : 40 le lobe fécal, fortement échancré vers l'orifice respiratoire, linguiforme ; 20 un lobe placé de l'autre côté de l'ouverture de la respira- tion, trigone et tres-petit ; 30 le lobe columellaire, plus M Le clair que ceux-ci, en croissant, arrondi aux deux bouts. L'orifice respiratoire est un peu éloigné de l’avant- dernier tour, de grandeur médiocre, rond, à parois peu évasées, noirâtres, surtout vers le bord inférieur; elles sont bordées extérieurement d’un grand nombre de points crétacés. Le sillon du mucus paraît tres-court et un peu re- courbé. On voit ce sillon se prolonger, lorsque lorifice de la respiration est ouvert, dans l'épaisseur du collier ; celle-ci paraît assez grande. Les parois du trou respiratoire forment, en se rap- prochant, un lobe qui disparaît pendant que l’ouverture est béante. La fente qui marque celle-ci, lorsqu'elle se ferme, est recourbée en arc. L'orifice sexuel est un peu en arrière de la base du tentacule droit, très-petit , peu apparent. L'animal présente peu de vivacité dans ses mouve- ments et paraît nocturne. Lorsqu'il marche, il tient sa coquille presque horizontale. On remarque un mouvement trèes-curieux de con- traction et de dilatation dans la partie du limbe qui embrasse le pédicule. Le manteau est mince, membraneux ; on y remar- que des vaisseaux assez apparents, ramifiés, qui se détachent sur un fond noirâtre,. La mâchoire est rétrécie et tronquée aux deux bouts, arquée, robuste, un peu granulée, d’un roux fauve, très-sombre, un peu plus clair aux deux bouts; elle présente des rides très-serrées, sinueuses , transver- sales, parallèles, presque effacées , et en même temps deux côtes médianes, verticales, rapprochées l’une de l'autre, presque droites , assez grosses, saillantes, qui correspondent à un égal nombre de crénelures très- prononcées, un peu obtuses. La langue paraît un peu rétrécie et arrondie anté- rieurement, formant une gouttière étroite à la partie postérieure, assez consistante, d'un brun clair et trans- parent ; elle se compose d'environ quatre-vingts rangées de papilles recourbées et dirigées en arrière ; j'en ai compté une cinquantaine environ par rangée. L’intestin est fortement recourbé ; il se compose d’une membrane tres-fine , violacée. Le rectum paraît d’un blanc nacré, à parois plus épaisses. Le foie occupe trois tours du tortillon; il est d’un jaunâtre sale, coupé par des conduits très-nombreux et composé de lobules tres-petits, irréguliers. La glande précordiale est falciforme, recourbée, assez large postérieurement, d'un jaunâtre clair sale ; à lobu- les oblongs, presque polyédriques, très-petits, remplis de grains crétacés. Cet organe est recouvert d’une membrane très-fine et ponctuée de noiràtre. | Le cœur est petit. Le ventricule paraît pyriforme, allongé, jaunâtre. L'oreillette présente la même forme que le ventricule, et sa-couleur est grisätre. Le péricarde paraît noir et peu transparent. Le collier médullaire semble être au premier abord ha e, formé de trois ganglions, deux cérébroïdes et un sous- œsophagien ; mais une macération prolongée permet de reconnaître que ce dernier ganglion est composé lui- même de trois accolés. Les ganglions cérébroïdes parais- sent éloignés l’un de l'autre, ovoïdes, assez apparents. Deux des sous-æsophagiens sont arrondis; le troisième paraît oblong, étranglé vers le milieu. Les anses nerveuses qui relient ces derniers aux an- térieurs sont grêles et longues. L’anse antérieure est assez forte, recourbée en arc de cercle. Le canal excréteur paraît jaunâtre; sa partie caténi- forme est très-grosse et forme des nœuds. L’organe de la glaire est linguiforme, recourbé, grêle, presque pointu au bout, assez consistant, d’un jaune de soufre, à lobules très-petits, très-peu apparents, un peu irréguliers. Le talon est assez rapproché de la base de l'organe de la glaire et paraît fortement recourbé en croissant, arrondi aux deux bouts et en partie engagé dans l’or- gane auquel il est fixé; il paraît assez petit, consistant, blanchâtre. L’extrémité du canal excréteur vient aboutir à cette glande vers le milieu. La matrice est longue, assez étroite, à replis intesti- niformes, serrés, d’un gris jaunâtre presque blanc, et présente un renflement glanduleux auprès de l'organe de la glaire. La verge est assez longue, grosse, et présente un renflement allongé à quelque distance de l’orifice sexuel ; elle donne naissance à un flagellum très-long, grêle, sinueux, replié sur lui-même. ÿ 3 — Le vagin paraît long, flexueux, assez gros; on y observe un renflement marqué au point où vient se greffer la poche du dard. La poche copulatrice est très-petite, ovoïde, rétrécie auprès de son canal, arrondie à l’autre extrémité, glo- buleuse, assez consistante, froncée, d'un brun très- clair, et présentant une tache violacée vers le bout libre; elle paraît remplie de granules. Le canal est très-long, grêle, blanchâtre, attaché à la matrice par des fibres très-nombreuses. La prostate déférente est étroite ; elle se compose de lobules disposés en travers comme les barbes d'une plume, petits, blanchâtres. Les vésicules muqueuses sont longues, un peu éloi- gnées de la matrice, assez grêles, subulées au bout, sinueuses , assez consistantes et d'un blanc laiteux. La bourse du dard touche presque la base des vési- cules vermiformes et augmente insensiblement de gros- seur jusqu'à l'extrémité, qui paraît assez grosse et arrondie. La coloration ressemble à celle des vésicules muqueuses. Longueur. Amal. 2-10. J00MIIINeITes: Tentacules supérieurs... . . . . 9 Tentacules inférieurs. . . . . . à Mes A Neue nr CO RS 40 Lobe fécal.. 6 Lobe columellaire. . 3 LANDE PR RER RE 0 6 COUR MR RU PR 24 378 Organe de la glaire. . . . . . 10 millimètres. Malone EN PL TRES 1/4 PochefCopulatrice #0 re 2 Vésicules muqueuses. . . . . . 12 POCHE NEC ET AT ON 5 Largeur. ANIRAL AS M MEAEU. MMEURE NUE © millimètres MIE CAP ENS RE IOE dre 2 CON ME NE PART EN VV. 3 Orifice respiratoire... . . . . . 2 Lobe RÉCALSE Re ee 3 MACRO AE EE TR 1 1/2 Organe de la glaire. . . . . . 2 70 HELIX CINGULATA. Studer. J'ai déjà fait connaître rapidement les rapports qui existent entre l'animal de cette espèce et ceux des deux précédentes, ainsi que les différences qui le caractéri- sent. La description détaillée de l'animal et de ses or- ganes les plus importants va servir de développement à ce résumé comparatif et lui donner un certain intérêt. L’Helix cingulata se trouve dans le Tyrol; il habite aussi Vérone, ainsi que les environs des lacs de Como et de Lugano. Il vit sur les murailles et sur les rochers (Stabile). Une variété de cette Hélice est caractérisée par l’ab- sence complète de la bande que l'on remarque sur la Li coquille du type (Stabile) (4). L'animal est grand , de forme allongée, un peu rétréci et arrondi en avant, grêle et assez pointu à la partie (1) Faune elvetica delle Conchiglie terrestri e fluviali del Lu- ganese, n° 16, p. 28. = — postérieure, couvert de tubercules petits, saillants, un peu allongés, finement ponctués de laiteux ; il est d’un brun roux sale et presque noir en dessus, d’un roux foncé en dessous. Les tentacules paraissent d’un roux sombre, longs, coniques et très-finement granulés. Les tentacules supérieurs sont assez rapprochés à la base, grêles, à boutons petits, très-globuleux, presque sphériques, plus foncés que les tentacules. Les tentacules inférieurs paraissent écartés à la base, dirigés vers le bas, presque lisses, à boutons peu marqués. Les yeux sont saillants, petits, ronds, très-peu distincts. Le mufle paraît grand, de forme allongée, rétréei aux deux bouts, très-bombé, à tubercules saillants. L'orifice buccal est grand, arrondi, et présente des parois évasées. Les lobes labiaux paraissent grands, réniformes, for- tement recourbés sous la base des petits tentacules, peu pointus à la partie postérieure, d’un brun foncé presque noirâtre. Le cou se relève à la base; il est très-bombé en des- sus , large latéralement , fortement tuberculé ; on y re- marque une ligne dorsale sinueuse, composée de tuber- cules petits et un peu allongés. Le pied paraît d'un brun sale et moins foncé que le cou; les côtés sont un peu étroits antérieurement, larges à la partie postérieure, et présentent des tubercules moins serrés et un peu moins saillants que ceux du cou ; on y remarque des sillons transversaux courts, ser- LR pu rés, parallèles et peu distincts. Le dessous est un peu anguleux antérieurement, d’un brun roux sale, noirà- tre sur les bords. La queue est brusquement relevée à la base, bombée, un peu atténuée et pointue à l'extrémité, munie d’une faible carène ; cet organe présente une couleur sombre, et ses sillons transversaux ressemblent à ceux du pied. Le collier atteint le bord de l'ouverture sans le dépasser ; il est bombé, fortement boursoufflé, un peu concave au-dessus du cou, d'un brun presque noir, plus sombre sur les bords, parsemé de points ‘crétacés très-nombreux et très-petits. Les lobes sont un peu plus colorés que le reste du collier. L'orifice respiratoire paraît rond, à parois peu éva- sées, noires; on y remarque, du côté de l'animal, une tache petite, ronde, blanchâtre, qui s'étend sur l'espèce de lobe dont j'ai parlé dans la description de l’'Hehx colubrina. Le manteau est membraneux , d’un brun roux, fine- ment ponctué de noir. La mâchoire paraît peu rétrécie et fortement tronquée aux deux bouts, robuste, arquée, d’un roux fauve foncé, peu transparente; elle présente des rides trans- versales fines, parallèles, sinueuses, presque effacées ; on y observe deux côtes verticales, presque droites, très-grosses , correspondant à un égal nombre de créne- lures grosses et émoussées. Un individu présentait deux eôtes rudimentaires sur le bord droit; dans un autre, il n'en existait qu'une du même côté. CORRE La langue est assez large et arrondie antérieurement, solide, d'apparence crétacée et couverte d'environ qua- tre-vingts rangées de papilles recourbées en arrière, médiocrement saillantes, pointues à l'extrémité. Jen ai compté à peu près cinquante par rangée, ce qui permet d'évaluer leur nombre à quatre mille. La poche buccale est grande, ovoïde, presque sphé- rique, d’un brun jaunâtre sale, et présente des rides transversales très-fines, serrées, peu apparentes. L’œsophage paraît court et gros. L’estomac est grand, allongé, rétréci aux deux bouts, membraneux. L'intestin paraît d’un jaune peu foncé. Le rectum présente une coloration d'un gris clair. Les glandes salivaires s'appliquent contre l'estomac et sont grandes, allongées, d’un blanc jaunâtre ; leurs lobu- les sont arrondis. Ces organes donnent naissance à deux conduits assez grêles, un peu sinueux, blanchâtres, se terminant à la poche buccale, un peu en arrière et en dessus de celle-ci. Le foie est recouvert d’une membrane très-mince ; il paraît d’un brun verdâtre sale et présente une teinte ferrugineuse légère. Il contient des lobules très-nom- breux et très-petits, vermiformes, jaunâtres. La glande précordiale est assez grande , linguiforme, obtuse à la partie postérieure, un peu rétrécie et pres- que arrondie à l'extrémité opposée , très-épaisse, bom- bée, d'un gris sale assez clair et composée de lobules très-petits, peu distincts, de forme irrégulière. Une rainure sinueuse, assez apparente, bifurquée en — 39 — arrière, sillonne cet organe dans le sens de la longueur. On remarque de chaque côté de ce conduit quelques ramifications assez courtes. La partie du manteau qui recouvre la glande précor- diale est grise, un peu transparente, finement ponctuée de noirâtre. | On compte une quinzaine environ de vaisseaux nour- riciers inclinés en arrière, sinueux ; quelques-uns pré- sentent des ramifications assez nombreuses; d'autres sont simplement bifurqués à chaque bout. Le cœur paraît assez grand. Le ventricule est pyri- forme, allongé, charnu, un peu rougeñtre. L'oreillette est plus étroite que le ventricule, recourbée en corne d'abondance, grisàtre. On voit une partie de la valvule qui paraît assez courte, large, et d’un tissu membraneux. Le péricarde est formé par la membrane du manteau, qui présente la même contexture qu'au-dessus de la glande précordiale. Le bulbe de l'aorte est apparent , globuleux , grisàtre. Le collier médullaire paraît composé de trois gan- elions : deux cérébroïdes et un œsophagien. Les céré- broïdes sont situés en avant de la poche buccale et res- semblent à un coing de Portugal; ils présentent une couleur brun rougeâtre ; on remarque, à la partie pos- térieure de chacun d'eux, six lobules très-petits , arrondis. Le ganglion sous-æsophagien est oblong, de couleur plus claire que les précédents. Les nerfs olfactifs se coudent , un peu avant de péné- trer dans le petit bout des ganglions CÉréPraux. A0 Les nerfs qui sortent du ganglion postérieur forment trois faisceaux composés chacun de quatre nerfs et paraissent assez gros. L'anse antérieure est assez forte, recourbée en are de cercle. Les anses postérieures sont aussi assez grosses ; elles paraissent longues, recourbées ; on en remarque deux de chaque côté. L'organe en grappe est très-petit et très-long, jaunà- tre; il contient des lobules allongés et sinueux. Le canal excréteur paraît long, grêle, à replis peu forts, séparés les uns des autres. L'organe de la glaire est grand , peu élargi à la base, faiblement rétréci et obtus à l'extrémité, linguiforme, aplati sur une de ses faces, un peu convexe sur l'autre, caréné de chaque côté, sinueux, dun jaune d'ocre; les lobules paraissent tres-petits, presque ronds, peu apparents. Le talon est complètement collé à l'organe de la glaire ; il se confond avec le canal! excréteur et affecte la forme d'une carène tranchante. La matrice paraît longue, assez large, contournée en S ; elle présente des replis pressés les uns contre les autres ; cet organe est d’un gris terreux, et sa consis- tance paraît gélatineuse. Il se termine vers l'organe de la glaire par un corps glanduleux particulier, complètement rond, que suit en serpentant le canal excréteur avant de pénétrer dans la glande de la glaire. Ce corps paraît charnu, grisätre, et renferme des corpuscules plus clairs. L'utérus est protégé par un tissu membraneux, Sr coriace, nacré, que forment des fibres musculaires se croisant à angle droit. La verge présente à la base un renflement ou four- reau un peu rétréci aupres du cloaque, terminé brus- quement par un bourrelet à la partie opposée, d'un gris jaunâtre, fibreux. Le reste de la verge sort de cette espèce de gaîne et se recourbe en are de cercle. Il est un peu plus foncé que celle-ci. Le muscle rétracteur vient s'attacher à la verge vers le milieu de sa portion rétrécie ; il est long, assez grêle, d'un tissu résistant et présente une teinte nacrée. On remarque à l'extrémité de la verge un flagellum long, très-grêle, presque pointu au bout, plusieurs fois replié sur lui-même et d'un gris clair. Le canal déférent forme la continuation de la verge ; il paraît long et grêle. Le vagin ressemble beaucoup à celui de lAHelix colubrina. La poche copulatrice est assez rapprochée de l'organe de la glaire ; petite, sphérique , d’un brun violacé. Son canal paraît très-long, assez gros, sinueux, parallèle à la matrice ; on remarque entre ces deux organes des fibres musculaires très-nombreuses , pa- rallèles, qui viennent s'attacher à l'utérus ; quelques- unes de ces fibres produisent des ramifications em- brassant le conduit. La même disposition se retrouve dans les Æelix tigrina et colubrina. La, prostate est très-longue et très-grêle, un peu plus large auprès du vagin, d’un jaune pâle un peu terreux ; on y observe des lobules très-petits, très- serrés , peu apparents, recourbés, donnant un aspect LE EEE vermiculé à la glande qui les contient ; ils sont dispo- sés transversalement et un peu plus clairs que le fond. Les vésicules vermiformes partent du conduit vagi- nal, un peu au-dessous de la matrice ; elles sont lon- gues, grosses, très-sinueuses , grêles et subulées au bout , consistantes, d’un gris jaunâtre clair et luisant. La poche du dard vient aboutir au même endroit que les vésicules, c’est-à-dire au renflement du vagin ; elle paraît pyriforme, allongée, un peu élargie en massue et très-arrondie au bout, d'un tissu et d’une coloration semblable à ceux des vésicules muqueuses. Longueur. ADM EM PT EN OU MS DENTIIMIPETES, Tentacules supérieurs.. . . . . 11 Tentacules inférieurs. 0. cu JS jo MUe ARE MEN EAU te NE AZ LANCE APE re A EME ERA Glande précordiale.. . . . . . 15 Véntricule ee tr 0e LP RU D ORELLELEE. OP MORE OT EN STEEL Organe de la glaire. . . . . . 12 Malone LT Er fou AH MerCe RQ E TE PEER RIZ Sont'entement tarte ee no Flapellhine 0.0 A 0e Con Poche /copulafrice. 0 5 «02 SODNCATAlE Fe ER eee ie Re 2O Vésicules muqueuses. . . . . . 18 Poche AAA RTE CI AE ENS OLA Largeur. ANA LP SAR E LEE R 5 millimètres. Orifice respiratoire... . . . . . 2 millimètres. MACROÏTE RU - 0 --R-ne 2 Glande précordiale.. . . .- . . 4 Ventricule."" 1.2.7... 1 Organe de la glaire. . . . . . 2 1/9 Renflement de la verge.. . . . 1 Partie étroite. . . . . + «+ + « 1/2 Vésicules muqueuses, . . « + + 1 Poche.à dard: 220222 0" 1 + dite 8° BuLiMus TOURNEFORTIANUS. Albers. M. de Charpentier m’ayant communiqué un individu dont la coquille avait été cassée, je laissai ramollir pendant quelque temps dans l’eau, les débris de l’ani- mal et je fus assez heureux pour en retirer la mâchoire et la langue en assez bon état pour être décrites. Je vais donner ici le résultat de mes observations. Cette espèce avait été décrite par Lamarck sous le nom de Pupa tridentata, mais M. Deshayes a fait re- marquer avec raison que le nom de Xelix Tournefor- tiana donné par Férussac était plus ancien (1). La coquille de ce mollusque présentant les carac- tères des Bulimes, le nom de Bulimus Tournefortia- nus donné par M. Albers me paraît devoir être con- servé (2). Le Bulimus Tournefortianus habite Constantinople (4) Lamarck, An. sans vert., t, VIII, 1838, p. 172. (2) Die Heliceen , 1850 , p. 182. pi ee (Parreyss), Brousse (de Charpentier), Eupatoria (Ray- mond) (1). La mâchoire paraît peu arquée, à peine rétrécie aux deux bouts qui sont tronqués ; elle est robuste, gra- nuleuse, d’un brun foncé, un peu plus claire vers le bord libre, médiocrement transparente ; on y observe des traces de stries verticales presque droites. La langue est assez large et un peu rétrécie en avant, étroite et arrondie à la partie postérieure, solide, cra- quant sous le scalpel, blanchâtre et transparente. Cet organe paraît brun et moins transparent à la partie postérieure. J'ai compté sur la langue à peu près soixante-douze rangées parallèles de papilles ; la partie postérieure de l'organe en contient une trentaine com- posées chacune de cinquante ou soixante spinules ; les autres rangées en contiennent chacune de soixante-dix à quatre-vingts. Il en résulte qu’on peut évaluer de quatre mille cinq cents à cinq mille deux cents le nombre total des papilles. Celles-ci paraissent au microscope un peu allongées , obtuses à l'extrémité ; on remarque à la base de cha- cune d’elles une saillie beaucoup plus petite et ronde. Longueur. Eangue:#:.,, 500 tar. (ee 2 1f, millimètres. Largeur. MACRO Er 4 millimètre. (1) In Bourguignat, Revue et Magasin de zoologie , n° 12, 1855, p. 125. A Ge ES 90 Burimus ExILIS. Deshayes. Parmi des mollusques conservés dans Palcool, qui m'avaient été communiqués par M. Petit de La Saus- saye, se trouvaient un individu appartenant au Zonites lychnuchus, dont je donnai la description dans le Journal de Conchyliologie, et plusieurs autres animaux se rapportant au Bulimus exilis. J'ai pensé que la des- cription anatomique de cette dernière espèce habitant la Guadeloupe, était de nature à intéresser les malaco- logistes. On trouvera plus loin le résultat de mes observations. Cette espèce avait été décrite par Bruguière, sous le nom de Bulimus quadalupensis ; mais M. Deshayes (1), et plus tard M. Albers (2), ont reconnu que le nom d'exilis ayant été déjà donné à ce mollusque par Gme- lin devait être rétabli. (1) Lam. , 2e éd. An. sans vert., 1838 , t. VII, p. 232. (2) Die Heliceen 1850, p. 166. + rs L'animal que j'ai eu à ma disposition avait séjourné longtemps dans l'alcool; on pouvait reconnaître pour- tant sa coloration primitive. Il paraît avoir été d’un brun jaunâtre en dessus et brun en dessous, à tubercules très-petits, saillants, arrondis. Les tentacules sont bruns et fortement repliés sur eux-mêmes. Les yeux sont petits, noirs, assez apparents. Le collier paraît assez large, concave, très-finement boursoufflé, plus clair que le pied, étroit au-dessus du cou, élargi auprès de lavant-dernier tour de la coquille. Le lobe fécal est petit, trigone. On voit près du pénultième tour de la coquille, la fente de l'orifice respiratoire qui paraît avoir été assez grand. La membrane du manteau est mince, flexible, assez transparente, d’un gris jaunâtre brun. La poche buccale est grosse, brusquement rétrécie en arrière et ressemble à une bouteille. La mâchoire paraît tres-arquée, mince et flexible, atténuée et très-pointue aux deux bouts, d'un brun clair, un peu transparente; on y observe environ vingt-quatre stries convergentes, un peu sinueuses, qui correspondent à un égal nombre de crénelures presque effacées ; les huit stries médianes sont courtes, très-peu saillantes. L'intestin présente une courbure prononcée; il est composé d’un tissu coriace. Le foie occupe les trois premiers tours du tortillon ; — #8 — il est d'un brun terreux un peu rougeâtre et contient des lobules de grandeur médiocre, irréguliers et assez distincts. La glande précordiale est médiocrement grande, triangulaire, un peu recourbée pour loger le cœur, assez concave du côté du rectum, d’un brun jaunâtre d'ocre; on y remarque des lobules très-petits, serrés, un peu irréguliers, apparents. Elle paraît assez largement bordée de grisâtre. Les vaisseaux nourriciers sont au nombre de seize environ, tres-rapprochés entre eux, très-fins, sinueux , comme entrelacés, médiocrement distincts ; ils se bifur- quent assez près de leur extrémité. Le cœur est renfermé dans un péricarde oblong, membraneux, assez transparent, grisàtre. Cet organe paraît assez petit. Le ventricule est pyri- forme allongé, un peu recourbé, musculeux, d’un jau- nâtre clair. L’oreillette paraît séparée du ventricule par un étranglement tres-prononcé; elle est un peu moins large que cette cavité, grisâtre, transparente; ses parois sont minces et flexibles. La valvule est apparente, à côtés légèrement évasés. L’aorte est assez grosse et se recourbe sous le foie. La veine pulmonaire paraît très-rapprochée de la suture de la coquille, un peu recourbée, grêle, médio- crement apparente; elle se divise à très-peu de dis- tance du bord du collier en trois branches terminales dont celle de dessus est moins ramifiée que l'inférieure ; celle-ci fournit cinq digitations tres-courtes. Les vaisseaux que la veine pulmonaire envoie au rectum sont parallèles, assez distincts. P = 149 On remarque parallèlement au bord du collier, un peu en arrière de celui-ci, un vaisseau à peu près de la grosseur de la veine pulmonaire, venant aboutir à la fente de l'orifice respiratoire ; il fournit quelques rami- fications au réseau pulmonaire. Celui-ci se compose de petits vaisseaux qui s’entrela- cent et imitent un filet dont les mailles seraient allon- gées ; ils sont très-fins, médiocrement apparents. Le collier médullaire est formé par six ganglions: deux cérébroïdes très-petits, recourbés en crosse, d’un jaune clair; deux sous-æsophagiens supérieurs et deux inférieurs qui sont enveloppés dans un névrilème épais ; les ganglions supérieurs sont ovoïdes ; les deux autres paraissent composés chacun d’un couple de ganglions oblongs et soudés côte à côte. Le collier est appliqué à la poche buccale qu'il em- brasse ; le dessus est situé à la partie antérieure de celle-ci, et le dessous vers la partie médiane. L'anse des ganglions cérébraux est très-courte, re- courbée de manière à présenter la partie concave au- devant de l'animal. Les anses qui joignent les ganglions cérébroïdes aux sous-æsophagiens paraissent longues, grêles, peu courbes, Les nerfs tentaculaires forment un coude auprès des ganglions qui leur donnent naissance. Ils sont gros, blanchâtres. L'organe en grappe est assez grand, un peu réni- forme, d’un jaune présentant une légère teinte couleur de chair, d'un brun jaunâtre sur les bords ; les lobules convergent vers l’échancrure de l'organe ; ils paraissent 4 _Æ 5e t petits sur les bords. On reconnaît après une macération prolongée que l'organe en grappe se compose d'environ une soixan- taine de vésicules ressemblant beaucoup aux vésicules multifides de lHelhix vermiculata. Le canal excréteur paraît très-long, assez grêle, d’un gris jaunâtre et présente une douzaine de replis intes- tiniformes ; les plus éloignés de l'organe en grappe sont plus petits, fortement pressés les uns contre les autres. L'organe de la glaire est de grandeur moyenne, lin- guiforme, tres-obtus au bout, assez bombé sur une face, un peu concave sur l’autre, consistant, d’un brun jaunâtre terreux; il renferme des lobules très-petits et très-serrés, presque ronds, fort peu apparents. Le talon vient s'insérer dans l'organe de la glaire à quelque distance de la matrice ; il paraît assez grand, digitiforme , tres-allongé, presque pointu au bout, pré- sentant une assez forte courbure ; cet appareil est con- sistant, noirâtre. La matrice est grande, fortement renflée dans la par- tie médiane, d’un brun jaunâtre sale ; on y remarque environ une vingtaine de replis intestiniformes très- marqués, surtout vers le milieu de l'organe. ÿ L’extrémité de celui-ci qui touche l'organe de la glaire paraît tronquée ; l'autre bout présente une teinte brune. La verge est très-longue et très-grosse ; elle forme plusieurs renflements et sinuosités. Cet organe paraît moins large auprès de lorifice digitiformes, allongés, très-sinueux, beaucoup plus commun et assez grêle à l'autre extrémité. Il présente une coloration d’un brun jaunâtre aux deux bouts et d’un brun assez foncé vers la partie médiane. Je n’ai pas trouvé le flagellum terminal qui accom- pagne la verge dans les espèces de Bulimes observées par M. Moquin-Tandon; j'ai remarqué seulement un filament assez ténu qui serpente et s'enroule autour de la verge; ce conduit vient aboutir à un petit mamelon arrondi , situé à l'extrémité de la verge. Le canal déférent part de la portion terminale de ce dernier organe, et paraît long, grêle, sinueux, jau- nâtre. Le vagin est très-court , gros, recourbé ; il présente deux saillies rondes d'égale grosseur : l’une d’un brun clair à la base de la matrice ; l'autre plus foncée, touchant presque la précédente. La poche copulatrice paraît appliquée à l'utérus ; elle est ovoïde, très-globuleuse, charnue, d'un brun foncé ferrugineux. Le canal vient se terminer au mamelon vaginal qui touche celui de la matrice ; il est assez court, large, surtout à la base; celle-ci offre un renflement très- gros qui s'étend jusqu'à environ la moitié de la lon- gueur du canal. La prostate paraît longue, assez grêle , fortement carénée, atténuée aux deux bouts, d'un jaune assez clair, sale; elle contient des lobules assez petits, vermi- formes, allongés, apparents. Longueur. Glande précordiale.. . . . . . 6 millimêtres. COUR: AT TR LU EME 1 Ganglions cérébroïdes.. . . .. Organe en grappe . . . . . . 5 Organe de la glaire. . . . . . 5 LE RPC RE Tu APN 1 MATOS PEL ie de Me ee due Les 25 Or eh M gi de ARE ET A 16 NAGIDS EE MSC IEEE 48 2 Poche copulatrice. . . . . . . 1 SON Canal 2 HET MES 4 Bros tie es Pr x Le 25 Largeur. Méphoine er te tune 1 Glande précordiale. . . . . . 3 COUL eM Le )e Re: l.2 Organe en grappe. . . . . . . 2 Organe de la glaire. . . . . . 2 Matrice APRES ARR AN 3 Nérges met AT DAT EN E 1 1/4 à 1/5 3/4 millimètre. ‘a Ja 100 CLAUSILIA BILABIATA. Wagner. Cette jolie espèce est remarquable par un péristome très-épais, double , qui varie d'épaisseur selon les individus. La suture de la coquille présente des papilles assez distinctes. L'animal que j'ai eu à ma disposition m'a été com- muniqué par M. de Charpentier, comme venant des environs du Cattaro; ce mollusque était en si mauvais état que je n’ai pu en examiner que la mâchoire, la langue et le clausilium. Je vais donner ici leur descrip- tion, que je crois digne d'intérêt. La mâchoire est peu robuste, très-arquée, un peu élargie et tronquée aux deux bouts, d’un jaune d’am- bre ; on y observe, vers le milieu du bord libre, une saillie rostriforme, assez marquée. La langue paraît assez étroite, dilatée à la partie antérieure qui est d’un blanc transparent , grêle et brune en arrière; elle présente assez de consistance. mn Les papilles sont saillantes, cordiformes, assez dis- ünctes. Le clausilium paraît fortement recourbé, de forme allongée, un peu pointu au bout, non échancré laté- ralement, rebordé et assez tranchant de chaque côté, d’un blanc laiteux tres-luisant, et ressemblant beau- coup à celui du Clausilia bidens, de Turton. Il est très-finement granulé. Le pédicule vient s'attacher à la columelle, vers le pénultième tour de la coquille; il paraît long, tourné en spirale, aplati, tranchant sur les bords; sa teinte est d’un blanc laiteux, comme celle du clausilium. Les tours de la columelle sont longs, grèles, brus- quement renflés à leur extrémité, d'un blanc laiteux et luisant ; ils présentent des stries longitudinales, fines. Longueur. PANEUP- ere ete UE ere 1 1/2 millimètre. CUSRURR NT, HAN ANNE 1 1} Pédieule-SAQRE EU MCE NC 3 Largeur. MAChOIre Me LE PRE TEEN 1/2 millimètre. Lanénese TRE 1/4 Canson > 14 LME ne 3/; TOULOUSE , IMPRIMERIE DE A. CHAUVIN, RUE MIREPOIX, 3. 3 AN Var) au 4 PA Vf NN 4 SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRAR Ti il 3 90 (LI 00603 9606