Il ï : ■ il! MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE MISSION DU SERVICE CÉOGIUI'HIQUE DE L'ARMÉE POUR LA MESL'KE D UN ARC DE MÉRIDIEN ÉQUATORIAL / EN AMÉRIQUE DU SUD SOUS LE CONTRÔLE SCIENTIFIQUE DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES 1899-1906 TOME 10 ENTOMOLOGIE. BOTANIQUE. Fascicule 1. - HYMÉNOPTÈRES — ORTHOPTÈRES — NÉVROPTÈRES - ARAIGNÉES. PARIS, GAUTHIER-VILLARS, IMPRIMEUR-LIBRAIRE 0 1! BUREAU DES L'ONGITI'DES, DE I,' ECOLE POLYTECHNIQUE, Quai des Grands-Augustins, 55. 1913 2Z885A- MESURE AUC DE MÉRIDIEN ÉQUATOUIAL EN AMÉRIQUE DU SUD MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE MISSION DU SERVICE GEOGRAPHIQUE DE L'ARMEE l'OUIt LA MESURE I) UN ARC DE MÉRIDIEN ÊQUATORIAL EN AMÉRIQUE DU SUD SOUS LE CONTRÔLE SCIENTIFIQUE DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES 1899-1906 TOME 10 ENTOMOLOGIE. BOTANIQUE. Fascicule 1. - HYMÉNOPTÈRES — ORTHOPTERES -x- NEVROPTERES ARAIGNÉES. PARIS, GAUTHIER-VILLARS, IMPRIMEUR-LIBRAIRE DU BUREAU DES LONGITUDES, DE l'ÉCOLE POLYTECHNIQUE, Quai des Grands-Augustins, 55. HYMENOPTERES. MUTILLIDES AVEC UNE NOTE SUR LE GENRE A'O.V '< >ll I E l. L I , Ernest ANDRE n Bien que le Brésil paraisse être la Terre promise des Mutillicles, ee qui s'explique par retendue de eetle région privilégiée et par la diversité des conditions biolo- giques qu'elle présente, l'Equateur et le Pérou ne semblent pas participer à la richesse de cette terre voisine et l'on n'a signalé, jusqu'à ce jour, que fort peu de Mutillides de cette provenance. Sans doute, bien des formes restent encore à dé- couvrir ou gisent inédites dans les Collections, et bien d'autres, connues seulement des contrées avoisinantes, franchiront un jour les limites géographiques où elles semblent confinées. Toutefois, en attendant que des données plus nombreuses et plus précises viennent déterminer l'aire de dispersion des espèces actuellement vivantes, il ne me paraît pas sans utilité de résumer les notions acquises à ce jour, en donnant la liste aussi complète que possible des Mutillides rencontrés sur le territoire des deux petits États récemment explorés par M. le Dr P. Rivet, qui n'en a rapporté qu'une seule espèce péruvienne. Je suivrai, pour ce Catalogue, la classification établie par moi en igo3 dans le Gênera Insectorum de Wytsman. 1. Mutilla rectangulum Spin. Mutilla rectangulum Spinola, Ann. Soc. eut. Fr., r 84 1 , p. 91, 9. Equateur (Loja), Colombie, Brésil, Guyane. 2. Rhoptromutilla trifida Gerst. Mutilla trifida Gkmstaecker, Arch. /. Naturg., t. XL, 187I, p. 327, tf. Pérou, Bolivie, Venezuela, Guyane. A. Rhoptromutilla peruviana Ern. André. Rhoptromutilla peruviana Ern. Andbé, Zeitschr. /. syst. Hym., t. V, 190.5, p. 363, cf. Pérou. Arc de méridien équatorial, t. \, (1). 2 HYMÉNOPTÈRES. 4. Hoplomutilla moneta Gerst., var. rufonotata Ern. André. HoplomutiUa moneta Gerst., var. rufonotata Ern. André, Zeitschr. .syst.Hym., t. VI, 1906, p. 33, 9. Equateur (Guayaquil), Pérou (Callanga). Bolivie. .">. Atillum sumptuosum Gerst., var. rubriceps Schrottky. Mutilla sumptuosa Gerst., var. rubriceps Schrottky, . 1 nu. Mus. nac. Buenos-Aires, 1902, p. 1 10, 9 . Pérou, République Argentine, Chili. ("). Tilluma patricialis Gerst. Mutilla patricialis Gerstaecker, Arch. j. Naturg., t. XL. 1874, p. 54, 9- Equateur, Pérou (Callanga), Bolivie, Colombie. 7. Tilluma sociata Fr. Smith. Mutilla sociata Fr. Smith, Descr. new spec. Hym. Coll. Brit. Mus., 1S79, p. ai5, ç. Equateur (Loja), Pérou. 5. Tilluma larvata Klug. Mutilla larvata Klug, Nova Acta Acad. Nat. Curios., t. X. 1S21, p. 3io, PI. XXII, fîg. 6, Q. Equateur (Loja), Bolivie, Guyane, Brésil, Panama. 9. Tilluma maculifrons Ern. André. Tilluma maculifrons Ern. André, Zeitschr. /. si/st. Hym., t. VI, 1906, p. 38, Q. Equateur (Guayaquil). 10. Tilluma peruviana Ern. André. Tilluma peruviana Ern, André, Zeitschr. /. syst. Hym., t. VI, 1906, p. \>>, <3 ■ Pérou (Vilcanota). I I. Tilluma bucephala Fr. Smith. Mutilla bucephala Fr. Smith, Cat. Hym. Brit. Mus.. I. III, [855, p. 53, Ç. Equateur (Guayaquil), Pérou, Brésil. 12. Traumatomutilla vitelligera Gerst. Mutilla vitelligera Gerstaecker, Arch. j. Naturg., I. XL, 1874, p. 71, Ç • Pérou (Trugillo, Tumbez), Equateur (Guayaquil). 13. Traumatomutilla comata Ern. André. Traumatomutilla minuta Ern. André, Zeitschr. /. syst. Hym., t. VI, 1906, p. 67, (j1. Equateur (< ruayaquil). 14. Traumatomutilla sodalicia Kohi. Mutilla sodalicia Kohl, I erh. Zool. Bot. Ges. H i. [06-108, (5). Ce genre curieux, que j'ai établi d'après quelques exemplaires de Mendoza (Répu- blique Argentine), a été retrouvé dans d'autres régions de l'Amérique du Sud et notamment au Pérou, au Chili et en Patagonie, mais partout le mâle seul a été signalé, de sorte que la même incertitude continue à régner sur la place que doit occuper cet insecte dans la systématique. Les exemplaires de l'Argentine qui ont servi à ma description étaient très variables de taille, puisque leur longueur s'éche- lonnait entre 5mm et iomm, et ils présentaient aussi certaines différences dans l'intensité de la coloration, les plus grands individus étant généralement d'une teinte plus foncée que les petits. Toutefois, l'uniformité de l'ensemble de leurs caractères ne laissait pas prise à l'hypothèse de l'existence de plusieurs espèces, et les variations constatées n'excédaient pas les limites de celles qu'un est accou- tumé à observer chez les Hyménoptères et qu'on ne peut considérer que comme individuelles. I . Konowiélla hirticornis Er_i. André (PI. I, fig. 1 1). Deux mâles recueillis par M. le Dr P. Rivet au Pérou (Paita et Tablazo de Paita, région désertique, au bord de la mer, à 3om ou 5om d'altitude) ne diffèrent pas d'une \ HYMÉNOPTÈRES. façon appréciable de ceux de l'Argentine et doivent être rapportés à l'espèce typique. Tout au plus offrent-ils une teinte générale un peu plus foncée et une pubescence abdominale plus distincte et plus abondante. Ce sont de petits exemplaires dont la taille est d'environ 5mm. Deux autres mâles, rapportés de Patagonie (du Rio Senger à Santa Cruz) par M. H. de la Vaulx, et faisant partie des Collections du Muséum de Paris, s'éloignent plus sensiblement de ceux de l'Argentine et du Pérou par leur grande taille (iomm à nmm), et par certaines particularités qui tendent à justifier la création d'une nouvelle espèce pouvant se distinguer par les caractères suivants : 2. Konowiella striaticeps nov. sp. (PI. I,fig. 12). d1 Tête et thorax d'un brun noir ou d'un brun marron foncé; stigma des ailes supérieures d'un noir brun; abdomen brun, avec le bord postérieur des segments largement testacé; antennes, pattes et écaillettes d'un testacé jaunâtre. Abdomen distinctement revêtu d'une très fine pubescence jaune, assez serrée. \ ertex éparse- ment et assez fortement ponctué; front, joues et tempes pourvus de stries très nettes, assez denses, peu régulières, longitudinales ou obliques; épistome marqué de stries semblables, mais transversales. Tous les autres caractères comme chez hirtlcornis. Deux individus du Chili, faisant partie de ma collection et mesurant de gm'n à nmm, doivent être aussi rapportés à striaticeps. En résumé, cette espèce est extrêmement voisine de hirtieornis, et je ne serais pas étonné que la découverte d'exemplaires de transition dût motiver un jour la réunion des deux formes. Il est d'ailleurs fort à désirer que la capture de la femelle vienne nous fournir de nouveaux arguments d'appréciation et nous renseigner aussi sur les véritables affinités de ces énigmatiques hyménoptères. SCOLHDES, CHRYSIDIDÈS, VESPIDES, EUMÉNIDES. HYMÉNOPTÈRES. SCOLHDES, CHRYSIDIDES, VESPIDES, EUMÉNIDES, paii 11. nu BUYSSON. Parmi les Hyménoptères récoltés par M. le Dr P. Rivet, pendant le cours de la Mission géodésique au Pérou et à l'Equateur, il s'en trouve un petit nombre appar- tenant aux familles suivantes : Scoliides, Chrysidides, Vespides et Euménides. J'y ai reconnu plusieurs espèces nouvelles. Les autres se rapportent à des formes très répandues en Amérique. Toutefois, leur dispersion géographique sur la partie occidentale du Continent sud-américain est encore mal connue. M. le Dr Rivet nous fournit doue des documents précieux sur ce sujet. Il semble que l;i dispersion naturelle des Hyménoptères doil se faire très lente- ment, surtout pour les espèces parasites ou vivant dans des conditions spéciales. Mais l'homme, par ses transports de matériaux, fait des exportations sans s'en douter. Il y a quelques captures restées célèbres dans l'Histoire des Insectes qui nous occupent. Ainsi, G. -A. Olivier recueillit aux Dardanelles, pendant son voyage en Orient, un exemplaire de la (lui/sis tridens Lep. qui appartient à la faune amé- ricaine. A. Brullé la baptisa, en 1846, du nom de C. Olivieri, tout en reconnaissant qu'elle était très voisine de la C. tridens (C. unicolor Brullé), mais « la différence de l'habitation » le jetait dans le trouble. En 1804, Coquebert, dans son lllustratio icono graphica Insectortim, t. XXI, ftg. 10, représente une Vespa bicolor F., qui avait été prise à Marseille, sur un bateau venant de l'Inde. La V. bicolor habite en effet l'Asie méridionale. De même, H. de Saussure, dans le Reise der Oster. freg. Novara, Zool. II. Hym. 1868, décrit sous le nom de Vespa peruana une ouvrière, que j'ai vue, provenant de Quito et appartenant à la Vespa marginata Kirby, qui n'est qu'une variété amé- ricaine de notre Vespa norwe gica F. L'illustre naturaliste genevois fut induit en erreur par la provenance. M. L. Bedel trouva le 21 septembre 1900, dans la rue de l'Odéon, à Paris, une Synagris Sicheliana Sauss. très vivante. HYMENOPTERES. Je pourrais ainsi donner toute une série de ces captures d'Insectes n'appartenant pas à leur faune naturelle et provenant évidemment d'importation étrangère. SCOLIIDES. I. Dielis ephippium (Sa's . var. Wagneriana Sauss. et Sichel). — Dielis Wagneriana Sauss. et Sich. Catalogus specierum generis Scolia, [864, P- '' '■: i ''' 320. Equateur : Riobamba; San Gabriel; Montagnes Je Nanégal, Rio Guallabamba ; Pinllar, 20,oom d'altitude. 7 rf, long. .2omm-27mm; 3 ç , long. ■>-<<""-:, ]>">". La Dielis Wagneriana Sauss. et Sich. ne peut pas être considérée comme espèce distincte, attendu qu'entre celle-ci et la Dielis ephippium (Say) (Scolia ephippium Say, Bost. Journal nat. hist., t. I, 18.37, P- 363, d), il n'existe d'autre différence que la coloration des ailes. Chez les deux sexes de la D. ephippium, les ailes sont for- tement enfumées, noir de poix, à reflets bleu d'acier. Ce coloris se voit chez les exemplaires habitant le Texas, le Mexique, la Haute Vcra Paz et la Colombie. Le Muséum d'Histoire naturelle de Paris possède cinq mâles provenant d'Ambato, Equateur (./. Vachal, 1905), fournissant un passage évident entre les deux colora- tions. Les ailes des uns sont presque aussi fortement noircies que celles des exem- plaires mexicains, niais chez d'autres la couleur noire disparaît complètement, comme chez les spécimens décrits par Saussure et Sichel sous le nom de Wagne- riana. Il faut donc admettre cette dernière comme une simple variété de Yephip- pium. Elle avait été découverte par le voyageur Maurice Wagner, au pied du Chimborazo, sur le plateau de Tapia, par 3ooom à 4ooom d'altitude. On ne connais- sait alors que deux mâles. M. le Dr Rivet a rapporté la femelle qui, en dehors de ses caractères sexuels, est semblable au mâle (PL I, fig. 1). Un caractère très visible que Saussure et Sichel ont bien fait ressortir pour leur Wagneriana, est la forme très sinuée de la deuxième nervure récurrente des ailes antérieures. Cette nervure devient parfois presque incolore cl tend à disparaître, présentant ainsi une transition entre les Elis et les Scolia. Cette même particula- rité existe également dans les ailes à limbe le plus foncé, au Mexique comme à l'Equateur (PI. I, fig. 2). ■1. Dielis hyalina (Lep.). Histoire nui. des Insectes. Hyménoptères, 1. III. p. 1117. I m- femelle récoltée aux environs d'Arequipa, au Pérou, par M. le I)1' E. Escomel. La /'. hyalina (Lep.) est répandue dans bien des régions de l'Amérique, depuis le Mexique jusqu a Montevideo. Elle a été rapportée de Lima par Dumonl d'Urville et de Cuzco par ■', I. I, 17(17, P- 9^7- La Chrysis ignita L. est excessivement commune en Europe, dans tout le bassin de la Méditerranée et toute l'Asie paléarctique. Elle habite également les îles Ca- naries, la Chine et le Japon, mais elle est moins abondante dans les régions plus méridionales du continent asiatique. Elle est probablement rare en Amérique. M. le Dr A. Mocsary cite (Monographie/, Chrysididarum orbis terrarum uniçersi, 1889, p. 488) des exemplaires venant du Brésil et faisant partie des collections .S HYMENOPTERES. Radoszkowsky et du Musée de Dresde. L'auteur doute de l'authenticité de celle provenance; cependant il ajoute que ces insectes ont pu être transportés sur les navires. Cette dernière hypothèse est la plus vraisemblable. En effet, M. le Dr Rivet a pris un spécimen mâle à Rio Guallabamba; et, dans la collection du Muséum de Paris, il existe un autre mâle recueilli dans l'Equateur par Siemi- radski, pendant le séjour qu'il y fit en 1882-1883. Cet insecte provient d'un des nombreux dons de M. René Oberthur. Enfin la collection de l'eu M. II. de Saussure contient un exemplaire étiqueté de Cayenne. 2. Chrysis carinata Guérin, Reçue de Zoologie, i&5 ■>.. p. i \~ . Pérou, environs d'Arequipa ( I >'' E. Escomel). Cette espèce a été décrite du Chili où elle est très abondante. Elle se retrouve également dans la République Argentine, à Lara, par 4ooom d'altitude dans la province de Tucuman (G. A. Baer). Sa taille varie de ymm jusqu'à i5mm; le premier tergite abdominal est tantôt plan à sa base, tantôt muni d'un profond sillon de chaque côté, ou encore tri-sillonné, le sillon médian séparé des autres par une forte protubérance caréniforme; les côtés du troisième tergite sont tantôt droits, tantôt plus ou moins sinués; les angles posticolatéraux du deuxième sont toujours nette- ment spinoïdes, et les mésopleures sont toujours garnies de sculptures dentiforines. 3. Chrysis Escomeli n. sp., PI. I, fig. 3 et /j- Pérou, environs d'Arequipa (Dr E. Escomel.) Corps robuste, entièrement d'un beau bleu ou avec le thorax vert-gai, subdé- primé. Tête de la largeur du thorax, assez épaisse; joues courtes; antennes noi- râtres avec les quatre premiers articles et souvent le dessus du cinquième, vert- bleu; le troisième article long, ayant deux fois la longueur du quatrième; lace plane, terminée en haut par une carène vive, bi-anguleuse n'atteignant pas les yeux; ponctuation grosse, serrée, subréticulée. Pronotum très court, les côtés légè- rement convergents en avant, pas de sillon médian; écusson convexe, déprimé anté- rieurement avec un petit espace imponctué touchant la suture antérieure; méso- pleures convexes, arrondies; angles postérieurs du segment médiaire très larges, droits, subaigus; ailes hyalines, avec une petite ligne noircie au bord antérieur de la cellule radiale; pattes concolores, le premier article des tarses Mil en dessus. Abdomen peu convexe, avec la base du premier tergite déprimée, sans sillon; deuxième tergite avec une large ligne médiane lisse et imponctuée, la ponctuation devenant beaucoup plus fine postérieurement sur le reste; troisième tergite com- primé postérieurement, caréné longitudinalement, à ponctuation plus line, le disque convexe, puis déprimé visiblement avant la série antéapicale qui esl précédée par un petit bourrelel très distind ; la série antéapicale creusée, à fovéoles assez grandes arrondies, ouvertes, séparées; les côtés du segment droits; marge apicale courte, SCOLIIDES, CHUYSIDIDES, VESPIDES, EUMÉN1DES. 9 4-dentée : les dents assez fortes, subaiguës, subégales, subéquidistantes, séparées entre elles par des émaiginat liras subégales, assez profondes; le côlé des dents externes continu avec celui du segment. Ventre bleu-vert. 9 Long. 5mm-gmm. Cette chrysis est dédiée à M. le Dr Escomel, qui l'a découverte en quatorze exem- plaires. Elle semble être dans la région Andine la forme représentative de la Chrysis caerulans de l'Amérique du Nord. Mais elle se distingue de celle-ci par son thorax déprimé, à ponctuation très grosse, plus régulière, subréticulée; par l'abdomen beaucoup moins convexe, à ponctuation beaucoup plus forte, la carène médiane brillante et déprimée, plane au lieu d'être saillante; par le premier tergite déprimé, sans sillon, les angles latéraux du deuxième droits, non aigus; par l'aire inférieure des mésopleures nullement creusée scupltée, mais densément ponctuée réti- culée. 4. Chrysis peruviana du Buysson, Annales de la Soc. cntmii. de France, [897, p. 54o. Pérou, environs d'Arequipa (Dr E. Escomel). Un seul exemplaire mâle. Cette espèce a été décrite des environs de Cuzco, d'où elle avait été rapportée au Muséum de Paris, par Gay, en 1849. VESPIDES. 1. Tatua talna (Cuvieb). - Vespa tatua T.uvier, Bull. Soe. philomatique, Paris, 1797, p. 5-], PL I, fig. 1. Quatre exemplaires pris à Santo Domingo de los Colorados, Equateur, 5iom d'altitude. Cette guêpe, si habile cartonnière, se rencontre dans les terres chaudes du Mexique, dans le Guatemala, le Venezuela, les Guyanes, la Colombie et le Para. J'en ai reçu, vers i8g5, une ouvrière de l'Equateur, mais sans indication précise de localité. 2. Synoeca surinama (L.), var. cyanea (F.). — R. du Buysson, Annales de la Soc. enlomologique de France, 1906, p. 353. Une ouvrière de Santo Domingo de los Colorados, 5iom d'altitude, Equateur. Cette espèce est répandue depuis le Mexique jusqu'au Paraguay, mais je ne l'avais jamais vue de l'Equateur. 3. Polybia occidentalis (Oliv.), var. juruana (R. von Ihering). — R. von Ihering, Recista do Museu Paulista, 1904, p. 199. — A. Ducke, Boletim do Museu Goeldi, 1907, p. 178. Pérou, La Masa, 4oom d'altitude. Une ouvrière. La Polibia occidentalis (Oliv.) est celle qui, au Mexique, est cultivée pour les pro- visions de miel qu'elle accumule dans son nid qui est pérenne. Mais la variété Arc de méridien équatorial, t. \, (1). 2 10 HYMÉNOPTÈRES. juruana, si remarquable par l'excès de sa coloration jaune principalement sur le deuxième tergite abdominal, a été signalée seulement du Brésil. k. Polistes major Palisot de Beauvois, Insectes recueillis en Afrique, en Amérique, etc., i8o5, Hym., p. 206, PI. VIII, Qg. i. Equateur : Santo Domingo de los Colorados, 5iom d'altitude. Une ouvrière. Ce Poliste est très commun dans quelques localités du Mexique, de Cuba, à Sainte- Lucie, Saint-Domingue et dans bien des points de l'Amérique centrale et des Guyanes. Je ne l'avais jamais vu ., PI. I, lig. g cl 10. Pérou, environs d'Arequipa (Ur E. Escomel). Six individus des deux sexes. Corps de petite taille, assez robuste, entièrement noir profond, avec la tête et le thorax densément et longuement hérissés de poils noirs ; pattes rousses ainsi que la plus grande partie du premier tergite abdominal et une marge blanche sur le deuxième tergite. Tète plus petite que le thorax; elypéus avec la partie antérieure plane, déprimée, sinuée à l'extrémité, les angles peu sensibles, arrondis, finement striés longitudinalement. Thorax globuleux plus large que l'abdomen; écusson plan, déclive, arrondi; postécusson plan, déclive; segment médiaire tronqué per- pendiculairement, le milieu faiblement déprimé, les côtés arrondis; ailes forte- ment enfumées, à reflets bleu d'acier; pattes rousses avec les hanches, les tro- chanters et la base des cuisses noirs, les tarses noirâtres, mais les ongles roux. Abdomen assez convexe : premier tergite longuement poilu, le pétiole noir, la partie dilatée rousse avec la marge apicalc et une fossette médiane, noires ; deuxième sternite largement déprimé à la base, avec une tache blanche aux angles posté- rieurs. 9 Long. iomm. Le mâle est semblable à la femelle, avec une tache linéaire médiane blanche sur le elypéus; les antennes à peine plus longues dont le dernier article a la forme d'un petit crochet parfois rougeâtre. Long. 8mm-iomm. Ce Pachymenes rappelle beaucoup par son aspect certains Pterocheilus algériens. i. Odynerus obscuripennis Spinola. Historia fisica de Chili', Gay, Zool., i. VI, i85i, p. ■■ 5g. Pérou, environs d'Arequipa (Dr E. Escomel). Cet Odynère a été découvert au Chili, par Gay. Le type, conservé dans les collée- 12 HYMENOPTERES. lions du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, est un exemplaire de grande taille, mesurant iGmm. M. Escomel en a capturé seize individus, des deux sexes, variant entre iomm et i5mm. Le type est une femelle. Le mâle, dès lors resté inconnu, ne diffère de celle-ci que par le clypéus qui est blanc et les antennes plus longues dont le dernier article est en forme de crochet et de couleur rousse. La taille du mâle est toujours un peu moindre. .'>. Odynerus peruensis Saussure, Etudes sur la famille des Vespides, I. III, i85/J, p. 253, PI. XII, fîg. h Pérou, environs d'Arequipa (Dr E. Escomel); quatre individus des deux sexes. Cet Odynère fut découvert par Gay, en i84). Individu femelle. Equateur, Tioloma, altitude : i3oom, en mars (Dr P. Rivet, tgo i . PI. 1\ . fig. .!. . Coloration : noir, l'extrémité des fémurs el la hase des tibias, une bande longitudinale sur les côtés de l'abdomen, les leguhe, la base des ailes et les côtés TENTHRÉDINIDES, P0MPIL1DES, CRABRONIDES, APIDKS. l5 du pronotum d'un jaune brunâtre. Ailes subhyalines, teintées de gris, irisées, avec les nervures noires. Les cenchri et une étroite bande longitudinale sur le premier segment dorsal d'un jaune blanchâtre. Le corps est très brillant, poli, sans ponc- tuai ion. cependant la tête et le thorax portent de fins sillons et de petits points épais, ainsi que des poils noirs et serrés. Cette pubescence se trouve également sur les pattes, mais elle est grisâtre sur la face inférieure de tous les métatarses, des tarses, de la partie antérieure des tibias I-II, ainsi que de la partie inférieure du corps. La tête, derrière les yeux, est arrondie, mais à peine rétrécie, ce qui fait que, vus par dessus, les côtés semblent parallèles. Le clypéus est large et faiblement éehancré, lisse, brillant, rayé, avec des points fins et rares. Antennes subcylindriques, cepen- dant leur dernier article est fortement aplati latéralement, l'extrémité est appointée obliquement et à peine aussi longue que l'article précédent. Front, au-dessous des ocelles, aplati obliquement, sans impression. Les fossettes du vertex sont grosses, mais peu profondes; le vertex est fortement bombé et presque aussi long que large, la partie comprise entre les ocelles et les yeux est plate et très brillante . La troisième cellule cubitale est à peu près aussi longue que les deux précédentes réunies. Longueur du corps : à peine iomm. Envergure : un peu plus de iomm. Largeur maxima de l'abdomen : presque 3mm. Genre ANAPEPTAMENA Knw. 2. Anapeptamena nitida Strand. (Stband, Archiv fur Naturgeschickte, I. LXXVII, 191 1, I, ?.e suppl., p. i43). Individu femelle. Equateur. Terme sud de la base de San Gabriel; altitude : aS/jo"' (Dr P. Rivet. i9o3). — PI. IV, fig.2. 9. Diffère des Hoplocampides Knw. typiques, tels qu'on les rencontre parmi les formes européennes, par sa grandeur un peu plus considérable et son corps plus allongé, à côtés parallèles. Sous ces deux rapports, il concorde assez bien avec Phyllotoma leucomelsena Kl. Il diffère de la diagnose du genre Anapeptamena Knw. par le troisième article antennaire un peu plus long que le quatrième; le champ humerai est ouvert sans nervure transversale, mais sa moitié basilaire est légèrement étranglée. Le champ humerai des ailes postérieures dépasse de très peu les nervures aréoles. Je ne crois pas absolument nécessaire de créer sur de si petites différences un genre nouveau, d'autant que les matériaux de comparaison me manquent. Que le genre Anapeptamena ne soit connu jusqu'ici que par des spécimens de la région de l'Inde, cela ne prouve rien, car justement parmi les Tenthrédines on trouve beaucoup de genres ayant une aire de dispersion très étendue et remarquable. Si dans la suite, cependant, il résultait qu'il faille créer un nouveau genre pour cette l6 HYMÉNOPTÈRES. espèce (peut-être un sous-genre d' Anapeptamena) , je proposerais de lui donner le nom de Neoanapeptamena in. Coloration noir, le clypéus, le pronotum, les tegules, les bords latéraux posté- rieurs des lobes latéraux du mésonotum, les cenchri sont d'un jaune blanchâtre; le bord postérieur des 4 à 5 premiers segments dorsaux et de tous les segments ven- traux porte une fine ligne blanchâtre, tandis que, par contre, la base des ailes est noire; seulement, celte ligne s'élargit au milieu du segment dorsal et forme un appendice triangulaire dirigé en avant. Les hanches, les trochanters, l'extrémité des fémurs et la base des tibias sont d'une couleur jaunâtre indistincte. Ailes subhyalines, d'une couleur rougeâtre iridescenl ; nervures noires ou brun noirâtre. Pubescence courte et rare; celle des antennes noire, celle du corps et des pattes grise ou blanchâtre. Corps subcylindrique, quatre fois et demi plus long que large. Abdomen obtusé- ment arrondi à l'extrémité et peu rétréci. Le tégument est partout lisse et très brillant, en particulier dans la moitié basilaire de l'abdomen du côté dorsal. Le clypéus est coupé transversalement à son extrémité, à peu près deux fois et demi aussi large à la base que long, rétréci considérablement à l'extrémité, lisse et peu brillant, marqué de points et de stries très fins et indistincts. Front plat, très brillant, bordé indistinctement sur les côtés. Le vertex est assez fortement bombé transversalement, limité latéralement par deux petites cavités qui s'approfondissent en arrière jusqu'à former une petite fossette arrondie. Ces antennes longues, filiformes : l'article basilaire presque en forme de cloche, avec l'extrémité fortement épaissie, mais cet article n'est pas beaucoup plus épais que le deuxième qui est aussi large que long; le troisième article un peu plus long que le quatrième; les suivants diminuent graduellement de longueur, le dernier est un peu plus mince et son extrémité en pointe émoussée. La gaine de la scie est ronde à son extrémité, sans appendice. Longueur du corps : 7mm,3 ; envergure : 8mm. Famille des POMPILIDiE. Genre SALIUS F. '■]. Salins sequatoribius Strand. (Stuand, Archiv jiir Naturgeschichte, t. LXXVII, 1911, I, 2e suppl., ]>. 1 h). Deux individus femelles. Equateur, Terme nord de la base de S;m Gabriel, altitude : 284om-2g5oin il)'' P. Rivet, [go3). — PI. IV, fig. ',. P. Paraît très proche parente du Salins autrani Schrttk; mais différent entre autres caractères par le premier article du funicule qui est noir. Coloration : Tête el thorax bleus, à faible reflet violet. Pro- e1 mésothorax, TENTHRÉDINIDES, P0MPIL1DES, CRABRONIDES, AP1DES. 17 scutellum et postscutellum, vertex et front à tomentum violet rougeâtrc, à reflets bronzés. Partie supérieure de l'abdomen comme le thorax, mais avec un reflet violet bronzé encore plus accusé, passant au rouge violet sur les côtés; en dessous et sur tout le dernier segment la couleur est noire ou noir bleuâtre. Pattes noires, les hanches et trochanters, ainsi que les fémurs II et III ont un reflet bleu. Le scape et le premier article du funicule des antennes noires, les derniers, en outre rouges ou jaune-rouge, noircis à l'extrémité. Les ailes d'un bleu brillant intense, un peu plus violàtre à l'extrémité. Les poils dressés du corps et des extrémités sont noirs. Le clypéus csi transversal, près de trois fois aussi large que long, avec un bord anté- rieur droit . lisse, déprimé; il est fortement bombé suivant la longueur et la largeur, I us épais et abondamment ponctué; cependant il est très peu brillant dans la moitié terminale. La largeur minima du vertex est à peine plus étroite que celle du front. Les joues sont développées et presque aussi larges que la longueur du premier article du funicule. La convexité du vertex est peu accusée. Une ligne profondément imprimée va de l'ocelle antérieur jusqu'entre les antennes. Les deux ocelles laté- raux sont séparés des yeux par une distance environ une fois et demie aussi grande que celle qui les sépare entre eux. L'ocelle antérieur est plus grand que les autres et séparé de ceux-ci par un peu moins du diamètre de l'antérieur. Le deuxième, article du funicule est environ quatre fois plus long que large, tandis que le premier est plus large que long. Au tiers de l'extrémité le funicule antennaire diminue gra- duellement d'épaisseur et ces articles sont légèrement comprimés dans le sens latéral. La troisième cellule cubitale est considérablement plus grande que la seconde, mais la longueur inférieure de la deuxième cellule est au moins aussi grande que la longueur supérieure de la troisième. La première nervure transverse-discoïdale est séparée de la deuxième nervure transversale du cubitus de la demi-longueur de cette dernière, et la nervure basilaire des ailes antérieures se trouve à la même hauteur séparée de l'extrémité de la cellule médiane interne de l'épaule. Le peigne du tarse n'existe pas aux tibias antérieurs. Le tibia I porte à l'extrémité interne un pecten formé de 8 épines. Les ongles portent au milieu une dent aiguë, placée verti- calement. Le métathorax a de fortes côtes transversales, qui courent parallèlement et régulièrement, mais qui sont séparées en partie au milieu par une ligne longitudi- nale faiblement déprimée. Longueur du corps : 24mm,5; largeur de l'abdomen : 6mm,5; longueur des ailes : 2imm,5; longueur du tibia III : 8mm; du métatarse : 5mm,5. Le second exemplaire est plus petit; longueur du corps : igmm-20mm. Arc de méridien equatorial, t. X, (1). lS HYMÉNOPTÈRES. Genre PEPSIS F. 4. Pepsis montezuma F. Sm. Un individu femelle: Equateur, Piso (I ><• .loannis, i S. (S . . Deux individu^ mâles probablement de la même espèce. Equateur, Pinllar; altitude : 2goom (Dr P. Rivet, 1903). Du Pepsis montezuma, je ne connais comme bien établis que deux exemplaires (l'un mâle, l'autre femelle) déterminés par R. Lucas. L'exemplaire femelle de la collection Rivel ne diffère de ceux-ci que par une coloration fortement rougeâtre des ailes, une couleur d'un bleu encore plus intense sur le corps, s'étendant presque sur la base des antennes, les tibias postérieurs portent des scies plus fortes et denses dont les dents montrent un profil largement triangulaire, qui se touchent presque à la base, leur extrémité assez aiguë est dirigée obliquement en bas et en arrière; le tibia est fortement pressé contre cette rangée de dents et de ce fait celle-ci tombe plus facilement sous les yeux. De plus, le tibia III semble être moins pourvu d'épines que dans la forme type, mais peut-être les épines ont-ils été en partie brisés. Dimensions : tête e1 thorax, i5mm; abdomen, i3mm de long; longueur des ailes, 27mm; distance minima des yeux, environ 3mm; tibia III, iomm; métatarse III, - 111 m Les deux mâles se différencient du sujet unique du Musée de Berlin par leur gran- deur un peu moindre, les ailes un peu plus colorées en rouge; la plaque subgénitale semble coupée transversalement à l'extrémité (dans Pepsis montezuma f. pr. cette extrémité est presque semi-circulaire, la base est moins nettement rétrécie). Dimensions : tête et thorax, iimm; abdomen, nmm de long; longueur des ailes, 22mm; tibia III, gmm; métatarses III, 5mm,5. Les différences mentionnées indiquent-elles une variété particulière locale? C'est ce que les éléments existant ne permettent pas d'établir. Éventuellement on pourrait la désigner sous le nom var. pisoënsis m. Comme espèces proches apparentées, on peut mentionner : Le Pepsis cinnabarina 11. Luc, qui est semblable, sauf que les ailes sont d'une couleur beaucoup plus sombre à la base, la couleur bleue du corps plus intense, le bord de 1 aile encore plus sombre, etc.; le Pepsis nessus R. Luc, qui se différencie par la teinte plus claire des ;nles; le Pepsis circe Mocs., mâle facile à distinguer par les touffes de poils du ventre, plus longues, placées verticalement, fortement re- courbées et se touchant à l'extrémité, et enfin par sa taille plus considérable, la coloration bleue du corps e1 rouge des ailes plus i ni ense, la troisième nervure 1 rans- verse du cubitus également recourbée, avec le maximum de courbure presque au milieu. L espèce est des plus faciles à d i llerencier du Pepsis Cerberus R. L. par les loulïes TENTHRÉDINIDES, POMPILInF.S, CRABRONIDES, APIoF.S. IÇ) ventrales de poils et par la forme de la plaque subgénitale; cette dernière est très écourtée à l'extrémité, avec les angles arrondis et presque aussi large aux deux bouts. Elle se sépare du Pepsis limbata Guér. par la plus grande extension de la colo- ration noire de la base des ailes, la forme différente de la troisième cellule cubitale et les touffes de poils du ventre plus étroites. Dans le P. limbatus la troisième ner- vure transverse du cubitus fait une sorte de coude indistinct dont notre espèce ne montre aucune trace. Genre POMPILUS F. 5. Pompîlus titicacaënsis Strand avec var. basimacula Strand. (Strand, Archiv fur Naturgeschichte, t. LXXVII, 191 1, I, 2e suppl., p. i46). Trois individus de Chililaya, bords du lac Titicaca (Mission G. de Créqui-Montforl et E. Sénéchal de La Grange, 17 juillet io,o3) ; un de l'Equateur, Chillacocha, altitude : 3900™ (Dr P. Rivet, février [go5). Tous ces spécimens sont des femelles. — PI. IV, fig. 5. Apparenté au Pompilus phsenico gaster Ilolmbg. de l'Argentine, mais s'en dis- tinguant par les caractères suivants : La cellule radiale du P. phsenico gaster est oblongue, tandis qu'ici elle est pointue aux deux extrémités, comme chez les Pompilus quadri punctatus Dahlb. etviaticus L., mais pas tout à fait aussi pointue crue chez le P. çiaticus L. et plus également re- courbée en dessous; le tomentum de la partie antérieure du corps et des pattes est vert ou bleu et aussi visiblement distinct sur les pattes cjue sur le corps, tandis que les tarses sont presque entièrement noirs. Le tomentum de la partie antérieure du corps est si épais que nulle part on n'aperçoit la coloration fondamentale. Le côté postérieur du triangle formé par les ocelles est visiblement plus long que chacun des deux autres et les ocelles postérieurs sont séparés l'un de l'autre par un espace du double de leur diamètre. La cellule radiale atteint à peine la troisième cellule cubitale vers la partie apicale; la partie libre externe de la nervure radiale est à peine plus longue que le côté appartenant à la même nervure de la troisième cel- lule cubitale; dans les ailes postérieures, l'extrémité de la cellule anale coïncide avec la base de la nervure cubitale. La dent des ongles est située à peu près au milieu et est assez grande; l'abdomen est lisse, brillant, densément et finiment rayé, mais ne montre pas de ponctuation distincte; il présente un tomentum grisâtre extrême- ment fin. Les trois exemplaires provenant du lac Titicaca se différencient du quatrième spécimen par une taille moindre, et en ce que le premier segment abdominal est uniformément noir avec un très faible reflet bleu. Cette même partie du corps a le bord postérieur en partie légèrement rougeâtre. Dans deux de nos exemplaires la partie antérieure du corps et les extrémités sont bleues; dans le troisième, vertes. 20 HYMÉNOPTÈRES. Les ailes sont fortement enfumées, les ailes antérieures possèdent un ourlet plus sombre, nettement marqué, qui atteint sa largeur maxima en avant et touche à cet endroit l'extrémité de la cellule radiale. Les antennes sont noir brun, le scape et les deux articles proximaux du funieule sont verdàtrcs ou bleuâtres. Le bord anté- rieur du clypéus est droit ou faiblement échancré au milieu. La largeur minime du vertex est visiblement plus petite que la largeur de la face, à la base du clypéus. Les joues sont développées et sont au moins aussi larges que le premier article du funieule est long. Le troisième ar1 iclc de celui-ci est au moins aussi long que le scape. Le pronotum est échancré anguleusement en arrière, mais d'une façon peu marquée; il porte une ligne longitudinale médiane peu imprimée. La première nervure récur- rente débouche non loin derrière le milieu de la deuxième cellule cubitale et elle est séparée de la deuxième nervure transverso-cubitale de la longueur de celle-ci- Cette deuxième nervure est faiblement recourbée et convexe. La deuxième ner. vure récurrente est séparée de la deuxième nervure transversale du cubitus aussi largement que la première nervure, mais il débouche visiblement en avant du milieu de la troisième cellule cubitale. La nervure basilaire n'est courbée faiblement que dans son tiers 'postérieur. Les pattes antérieures possèdent un peigne tarsal dont les dents sont longues, environ trois fois aussi longues que la largeur de l'article; le nombre de ces dents est restreint, sur le métatarse, la rangée comprend trois ou quatre dents qui n'atteignent pas la base. Les ongles possèdent une petite dent, implantée perpendiculairement près de la base, et ils sont pectines. Le grand éperon terminal des tibias postérieurs mesure imm,5 de long, le plus court, environ imm. Les tibias III ont 3mm,8; les métatarses III, 2mm,5 de long. Le métanotum est légè- rement bombé depuis la base vers l'arrière; la partie transverse n'est bombée d'une façon visible que latéralement, avec une fine ligne longitudinale imprimée. Longueur du corps : i3mm; longueur des ailes : nnlm; largeur de l'abdomen : 3mm. L'exemplaire de Chillacocha diffère des précédents par sa grandeur plus forte (respectivement iGmm, i3mm et environ 4mm)> et P»1" le segment basilaire qui est ronge, à l'exception d'une tache noire ronde à la base. Comme je prends la forme du Titicaca comme représentant le type, je donnerai à la plus grande le nom de \ ar. basimacula m. ('). Pompilus ]>isoënsis Strand. (Strand, Archiv fur Naturgeschichtc, t. LXXVII, 1911, I, 2e suppl., p. i\~). Deux individus mâles. Equateur, Piso (De Joannis, 1898 . J'ai trouvé celle espèce, ainsi que la suivante, désignées sous le nom de Pompilus amethystinus F. Mais ce nom a une signification problématique. Fabricius a tout d'abord décril celle espèce comme Sphex ( 1 —«)'>), puis comme Pompilus (1798), puis, finalement, comme Pepsis (1804). En iS, i, Qahlbom donna une description TENTIIREMNWES, POMPILIDES, CRABRON'IDES, APIDES. 21 on quelque sorte suffisante pour la reconnaître (Hymenoptera Europsea, I, p. 48 et 446)) et il attribuait l'espèce au genre Pompilus; dans ce genre doit rester l'espèce et non pas être placée dans le genre Pepsis dans lequel Dalla Torre l'avait laissée. Plus tard, Spinola la garda dans le genre Pompilus et Cresson la plaça parmi les Pepsis, tandis que R. Lucas, dans sa monographie de ce dernier genre (i8g4), se contentait de dire que le P. amethystinus n'appartenait pas aux Pepsis. Il fut décrit par E. L. Taschenberg, en 1869, dans la Zeitschrift fur die gesammten Nalurwis- senschaften, vol. 34, comme Pompilus [amethystinus F.) et sa description est citée dans le catalogue de Dalla Torre sons le nom de Pompilus amethystinus Taschbg., tandis que la plupart des autres citations de V amethystinus sont classées sous la rubrique Pepsis amethystinus F. Mais, si Dalla Torre accepte justement Vame- thystinus de Taschenberg comme une espèce qui présenterait des différences avec l'espèce de Fabricius, alors ladite espèce ne doit pas conserver ce nom, parce qu'elle aurait été établie d'après des données erronées; c'est pourquoi, si les deux espèces appartiennent à des genres différents, l'espèce décrite et nommée par Taschenberg devrait être rebaptisée. Ceci est rendu encore plus vraisemblable par la différence de taille des deux formes : celle de Taschenberg est presque deux fois plus grande que celle de Dahlbom. Du reste, cette dernière espèce est d'une existence problématique; tout d'abord la description (p. 48) est presque insuffisante, de plus, elle est contradictoire avec la synopsis donnée plus loin dans le même Ouvrage (p. 446) du Pompilus, où il est dit : « Corpus atrum », tandis que page 48 figure « cyaneus». Dans Dahlbom il est dit : « Alae posticae vena postica post originem venae cubitalis desinens »; dans Taschenberg : « cellula alae postica? simul cum origine venae cubitalis terminata »; les deux indi- cations ne concordent donc pas. Une autre chose parle encore en faveur de la diffé- rence, c'est le pays d'origine; Dahlbom a visiblement fait sa description d'après des spécimens provenant de la Caroline du Sud et Taschenberg, vraisemblablement, d'après des individus de Rio-de- Janeiro. Le nom d' amethystinus appartenant natu- rellement à l'espèce décrite par Dahlbom, celui de Taschenberg doit recevoir un nouveau nom, que j'ai proposé devoir être amethystinoides. Il est d'ailleurs très vrai- semblable que la forme décrite par Fabricius, qui provenait de l'île Sainte-Croix, est encore différente de celles qui précèdent, de telle sorte que sa véritable place restera toujours une énigme. Les deux individus mâles provenant de Piso diffèrent du Pompilus amethystinus décrit par Taschenberg par les caractères suivants. La grandeur est moindre : lon- gueur du corps : i6mm; largeur des ailes : i4mm; largeur de l'abdomen : 3mm,6. Le bord du clypéus est faiblement accusé; la cellule anale des ailes postérieures dépasse l'origine de la nervure cubitale ; les tarses n'ont pas de reflet bleu ; les épines des pattes sont peu nombreuses et toutes plus courtes, la plupart même sont moins longues que le diamètre de l'article dont il est question; le métathorax ne présente 22 HYMENOPTERES. pas de sillon médian; la valvule anale inférieure est fortement carénée et taillée en triangle aigu à l'extrémité ; la dent des ongles n'est pas comparativement courte, etc. Individu mâle : Diffère de l'espèce qui suit par les caractères suivants : la nervure basilaire des ailes antérieures est interstitiale, mais il n'en est pas de même de la nervure anale des ailes postérieures; les joues sont visiblement développées; la troisième nervure transverse du cubitus est presque rectiligne, etc. Coloration : bleu-noir. Sur l'abdomen, la coloration bleue est plus fortement développée; les antennes et les tarses sont noirs, ainsi que le segment terminal de l'abdomen; la teinte bleue provient d'un tomentum fin et serré. Poils noirs dressés sur la tête, le thorax, le dernier segment abdominal et le ventre. Les ailes sont d'un bleu noirâtre, avec un reflet violacé; par transparence on voit une bordure plus sombre atteignant l'extrémité de la cellule radiale, la pointe postérieure de la troisième cellule cubitale et presque l'extrémité postérieure de la cellule discoïdale; l'apparence d'une telle bordure se décèle aussi dans l'aile postérieure. Les mandi- bules sont noires, dans la moitié apicale légèrement rougeâtres, les ongles rou- geâtres, mais les épines et les éperons sont noirs. Le bord antérieur du clypéus est très faiblement échancré, muni d'une marge brillante et, en outre, fortement ponc- tuée. Les yeux sont faiblement bordés sur leur bord interne : La largeur de la face est la même en dessus et en dessous; elle a environ imm,8, soit plus que la longueur du second article du funicule; en tout cas, la largeur n'est pas plus grande en dessus qu'en dessous. La face semble être assez profondément imprimée transversalement en dessous de la base des antennes. Les joues ont la même dimension en largeur que le premier article du funicule en longueur; elles sont mates, tomenteuses, finement et densément ridées. Le vertex apparaît comprimé d'avant et en arrière, dans la partie frontale le bord supérieur des yeux coïncide avec la ligne du vertex, rectiligne et horizon- talc. Vue par-dessus, la tête paraît être presque semblable à la longueur moyenne du pronotum; la largeur de la tête est plus grande que celle du pronotum; ce der- nier est découpé en arrière en angle obtus. Les ocelles postérieurs sont séparés les uns des autres à peine aussi largement qu'ils le sont des yeux et sont plus petits que l'antérieur qui est séparé des ocelles postérieurs de son diamètre. Le scape îles antennes est plus épais que le funicule; le premier article de celui-ci est plus large que long, le deuxième un peu plus long <|ue le troisième. Les poils des antennes sont d'une finesse microscopique. La deuxième cellule cubitale est plus grandi- que la troisième, formant presque un parallélogramme, considérablement plus long que large; la première nervure transverse du cubitus est faiblement arquée convexemenl contre la base; elle est implantée obliquement; la seconde est moins oblique, non arquée, mais brisée à la partie inférieure (postérieure) peu après le milieu, en angle obtus. Les parties posté- TENTHRÉDINIDES, POMPILIDES, CRABRONIDES, APIDES. 23 rieures de ces deux nervures transverses sont plus séparées l'un de l'autre que leurs parties antérieures. La troisième cellule cubitale reçoit la deuxième nervure récur- rente en son milieu et est seulement d'un quart aussi long en dessus qu'en dessous. La troisième nervure transverse du cubitus est recourbée comme la première, et implantée obliquement, mais les deux nervures en question tournent dans un sens contraire. Le mésonotum possède un bord latéral en forme de lisière dirigé vers le haut, principalement dans la partie postérieure. La première nervure récurrente débouche au commencement, ou peu après le commencement du dernier tiers de la deuxième cellule cubitale. Le mésonotum n'a pas de dépression longitudinale médiane. Le tarse antérieur et le métatarse n'ont pas de peignes tarsiens. Les pâlies sonl du reste îaiblemenl armées;les libias postérieurs, par exemple, n'ont que deux rangées d'épines, une de 8 au-dessus et une de 4 au-dessous; ces épines ont une longueur qui est seulement le tiers ou la moitié du diamètre maximum de l'article. L'article des ongles porte, au milieu, de lui les dénis dont la longueur es1 en\ iron un quart de celle de l'ongle lui-même. Le plus long des éperons des tibias postérieurs dépasse le milieu du métatarse, le plus court va presque jusqu'au milieu. La valvule anale inférieure possède une carène longitudinale médiane aiguë et son extrémité est taillée en triangle profond; le quatrième segment abdominal est au bord postérieur, comme dans V amethystinus Taschbg., avec une bande transversale semi-circulaire, d'une profonde couleur noire, ressemblant presque à du velours. Le segment suivant, derrière, est liés faiblement échancré. Longueur du corps : i6mm; longueur des ailes : i4mm,5; tibia III : 5mm,5; méta- tarse III : 4mm. 7. Pornpilus riobambœ Strand. (Strand, Archiv fur Naturgeschichte, t. LXXVII, 19 1 1 , I, ie suppl., p. i5o). Deux individus femelles. Equateur, Riobamba (Dr 1'. Rivet, 1901). Se distingue de l'espèce précédente par divers caractères, entre autres la taille moindre, le manque de joues appréciables; la troisième nervure transverse du cubitus est recourbée régulièrement vers la bordure; la nervure anale des ailes postérieures est interstitiale, mais pas la nervure basilaire des ailes antérieures, etc. Cette espèce est apparentée au Pornpilus philadelphicus Lep., mais la troi- sième cellule cubitale n'est pas plus petite que la deuxième et les yeux ne con- vergent pas par en dessous; les ocelles postérieurs sont moins séparés entre eux que les yeux, etc. Elle se montre aussi étroitement apparentée au Pornpilus monte- zuma Cam., mais elle en diffère cependant par l'écartement des ocelles et des yeux et en ce que la nervure basilaire n'est pas interstitiale. Elle diffère du Pornpilus ■j'i HYiMÉNOPTÈRES. misturatus en ce que la distance minima entre les yeux sur le vertex est notablement plus petite que la longueur des articles 2 et 3 du funicule pris ensemble. Elle est apparentée très étroitement au Pompilus spinolœ Khi. igo5 (Verhandl. k. k. zool.-botan. Ges. Wien, 1905, p. 346-348). Elle diffère pourtant de la description de celte dernière forme par plusieurs particularités : les antennes sont moins effilées, le deuxième article du funicule à peine cinq fois aussi long et le troisième à peine quatre fois aussi long que leur épaisseur au milieu (chez le P. spinolae, ils sont respec- tivement sept fois et cinq fois plus longs que larges); la distance minima des yeux composés sur le vertex plus grande que la longueur du deuxième article du funicule; les ocelles postérieurs moins éloignés entre eux qu'ils le sont des yeux; une dépres- sion longitudinale médiane sur le segment médiaire est seulement très faiblement indiquée; le métatarse des pattes antérieures porte visiblement, du côté externe, trois « épines bien nettes formant un pecten », qui, dans les apicales, sont sftuées aux deux tiers de l'article; de plus, il existe une autre rangée de 3 épines, placées plus au-dessous, ce qui fait au total 6 épines qui ne sont pas ou sont à peine plus longues cpie le diamètre de l'article; à la partie interne du métatarse I, il n'existe que l'éperon terminal; les cellules cubitales sont plus hautes, par exemple, la deuxième est certainement plus haute que longue. Longueur du corps : nmm; longueur des ailes : gmm; longueur du tibia III : 3mm,5; métatarse III : 2mm,4- Famille des CRABRONID.Œ. Genre STIGMUS Pauz. 8. Stigmus nigricoxls Strand. (Strand, Archiv fur Naturgeschichtc, I. LXXVII, 191 1, I, 2e suppl., p. i5o). Un mâle. Equateur, Kl Angel; altitude : 3ooom (Dr P. Rivet, février 1908). Coloration: noire; les parties suivantes du corps ont un coloris jaune ferrugineux: les I roehanters, l'extrémité et la base des fémurs II et III et l'extrémité des hanches intermédiaires et postérieures; les tibias et les métatarses II et III sont plus ou moins bruns, ainsi que les tarses des mêmes pattes, le scape et la partie inférieure du funicule des a nie unes; l'extrémité de celles-ci et la partie supérieure de l'extré- mité du scape sont cependant brunâtres; la partie buccale et la partie inférieure de la face sont jaunâtres; les ailes sont hyalines, iridescentes; les ne/vures sont brunes et le grand stigma d'un brun foncé. La face a un éclat très mat; elle est réticulée d'une façon très profonde et très visible. Clypéus un peu plus brillant; vertex sculpté comme la face; vu de devant, TENT11RÉD1NIDES, POMPILIDES, CRABRONIDES, AI'IIH.S. 2.5 il apparaît comme une convexité fortement accentuée et un peu aplati à sa moitié. Le champ des ocelles a une largeur presque égale à son éloignement des yeux; la largeur de la tête est plus grande que celle du thorax; vue de haut et derrière les yeux, elle est si rétrécic que la largeur minima atteint à peine la moitié de la largeur maxima. Le mésonotum est sculpté, comme la face, ponctué finement, densément et brillant; il est environ un tiers plus large que le pronotum et séparé de celui-ci d'une façon très accentuée. Le mésonotum est fortement renflé longitudinalement, s'arrête en avant presque perpendiculairement, et montre à cet endroit deux lignes longitudinales finement imprimées. Le métathorax est allongé, plat ci horizontal en haut, ra courci en arrière, par une pente perpendiculairement ; il est densément grenu, strié transversalement et côtelé, avec deux côtes longitudinales convergeant légèrement vers l'arrière et circonscrivant m\\ champ longitudinal dans la partie médiane; ce champ est environ cinq fois plus long que large. Les niélapleures pos- sèdent des côtes transversales fortes et subparallèles, reliées par des côtes longitudi- nales isolées, sans former cependant un réseau net. L'abdomen est en forme de lancette, également pointu aux deux extrémités; le pétiole n'est pas séparé nettement du corps, mais il augmente graduellement de largeur à partir de la base vers l'arrière. Le relie I e1 l'apparence sculptée rappellent l'aspect du mésonotum, et le reflet est même un peu plus fort, particulièrement en arrière. Les deux cellules cubitales sont presque de même longueur dans la partie infé- rieure; dans la deuxième, les côtés supérieur et inférieur sont presque de même longueur et moitié aussi longs que la partie inférieure de la première cellule cubitale. Longueur : 3mm,3. Genre SPHEX L. 9. Sphex Thomss F. Un individu mâle. Equateur, environs de Riobamba [\Jr i\ Kivet, 1901). La forme de la troisième cellule cubitale change notablement dans cette espèce; dans l'exemplaire décrit ici, elle est extraordinairement raccourcie, se terminant presque en un point, et, au total, d'un aspect subtriangulairc. Elle diffère notable- ment par là, de tous les autres exemplaires de cette espèce que j'ai sous les yeux, provenant de l'Amérique du Nord, du Centre ou du Sud, mais, parmi quelques-uns de ceux-ci, le côté supérieur de la cellule est seulement de moitié aussi long que les deux autres. Il ne m'a pas été possible d'établir des rapports formels entre la forme de cette cellule et certaines variétés décrites en raison d'autres caractères distinctifs, comme Americœ borealis, Americse meridionalis, Antillarum et tnexicana Sauss. Peut-être cependant cette troisième cellule cubitale appointée en haut est-elle propre aux spécimens des hautes régions des Andes, car Riobamba est situé à Arc de méridien équatorial, t. X, (1). 4 26 HYMÉNOPTÈRES. environ 3ooom au-dessus du niveau de la mer. Dans ce cas, nous serions autorisés à créer une nouvelle variété (var. altibia); mais on ne peut rien établir de façon précise avec un seul exemplaire. Genre MONEDULA Latr. 10. Monedula chilensis Esch. Un individu femelle. Pérou el Bolivie, Hauts Plateaux (G. de Créqui-Montfort et Sénéchal de La Grange. 1903). Genre BEMBEX F. I I. Bembex multipicta Sm. Deux individus fe Iles. Equateur, Pinllar, 2900»1 (Dr P. Rivet, igo3). Diffère de la forme type du Bembex multipicta Sm. par les traits suivants : la tache noire antérieure des sternites abdominaux est largement séparée des autres et elle a une forme rhomboïdale ou triangulaire, la tache noire suivante qui existe chez le multipicta type manque ici totalement ou est remplacée par de tout petits points noirs, tandis que les taches noires transversales des sternites abdominaux 3 et 4 sont échancrées au milieu de leur bord postérieur. Je considère comme typique une forme provenant de Bahia, que j'ai examinée dans le Musée de Berlin et qui est déterminée par Handlirsch. Genre CBABBO F. 12. Crabro (Rhopalum) Riveti Strand. (Stband, Archw fur Naturgeschichte, t. LXXVII, 1911, I, 2e suppl., p. i52). Un individu mâle. Kquateur, Casitagua; altitude : 35oo'" ^1 >' 1'. Rivet, igo3). Ce spécimen est visiblement apparenté au Crabro jason Cam. du Mexique, mais le troisième article antennaire n'ësl pas plus long (pie le quatrième, la base des i iliias postérieurs n'est pas blanche, la tête est visiblement plus large que longue, les mandibules sonl uniformémenl noires, etc. Coloration noire; les antennes noires avec les articles 7-12 blanc jaunâtre en (Irssiius; l'abdomen vert bleu en dessus cl à reflet: le thorax et la tète semblent présenter en dessus une pubescence longue dressée et d'un gris brun, mais les deux exemplaires sont si mal consen es que l'on ne peut avoir aucune certitude à ce sujet . La partie inférieure de la face est pubescente, gris argenté. On voit aussi des appa- TENTHRÉDINIDES, POMPILIDES, CRABRON1DES, APIDES. 27 rences de pilosité, d'un gris blanchâtre, mais très clairsemée, sur les faces latérales de la tête et du thorax. Les ailes semblent être subhyalines, elles sont ternes à l'extré- mité, d'une façon peu distincte. Les mandibules sont simples, à leur extrémité sans dents. Le bord du clypéus est excavé dans sa partie médiane; il est vm peu proé- minent, de forme onduleuse et muni d'une petite dent conique dirigée en arrière et en avant. Les antennes ont treize articles; le deuxième un peu plus long que large, le troisième et le quatrième presque égaux en longueur et en largeur, le cinquième plus large que les autres, formant aussi une bosse en dessous (et en arrière) ; tous les articles du funicule un peu aplatis en dessous et au milieu; ils paraissent cependant bombés lorsqu'ils sont vus de profd; l'article terminal aplati, tronqué largement à son extrémité, un peu plus large et visiblement plus long que l'article précédent. Les ocelles postérieurs ne sont pas beaucoup plus séparés entre eux qu'ils le sont des yeux. Le vertex est largement aplati, arrondi horizontalement en arrière et ne présente pas de ligne de délimitation appréciable. Vu par-dessus, le bord postérieur des yeux est également écarté de leur bord antérieur et du bord postérieur de la tête; ce dernier est profondément creusé en arrière et depuis les yeux jusqu'en arrière, il est très peu raccourci. Le front et le vertex sont faiblement luisants, très fortement réticulés et semés indistinctement de points fins. Le mésonotum est un peu plus visiblement brillant, lisse et muni de fossettes profondes séparées les unes des autres par des intervalles de plusieurs fois leur diamètre; il est également marqué de stries fines, longitudinales, sur les parties marginales ; dans la moitié antérieure se trouvent deux lignes longitudinales impri- mées, situées l'une près de l'autre, et délimitant entre elles une petite convexité longitudinale. Le scutellum est un peu plus mat que le mésonotum, car il est fortement ponctué et rayé. Le métanotum est rayé obliquement et densément; il porte à la base une bande transversale étroite pourvue latéralement de côtes longitudinales très nettes et régulièrement parallèles, qui se perdent insensiblement dans les rayures qui envi- ronnent; à la partie médiane, il existe de semblables côtes longitudinales, mais moins régulièrement disposées et reliées entre elles par des rameaux transversaux; dans la partie longitudinale médiane, le champ basilaire forme une fossette longitu- dinale très petite, très courte, mais nettement marquée, pointue à la partie posté- rieure, et n'atteignant pas le milieu de la pente postérieure. La pente postérieure du thorax est comprimée latéralement et, par conséquent, elle paraît assez étroite lorsqu'on la regarde par-dessus; elle est fortement bombée dans le sens de la longueur et de la largeur. L'abdomen est pédoncule longuement et étroitement; vu de dessus et de devant, il augmente faiblement et graduellement en largeur de la base jusqu'au bord postérieur du quatrième segment, puis se ter- mine brusquement de façon triangulaire. Le pétiole est épaissi à l'extrémité, mais ce gonflement s'avance presque uniquement dans son profd et aussi vers le bas comme 28 HYMÉNOPTÈRES. o-onflement longitudinal facile à reconnaître. L'abdomen es1 mat, brillant, dense- ment e1 finemenl réticulé et strié transversalement. Les tibias postérieurs sont fortement épaissis dans leur moitié terminale en forme de massue et presque aussi larges que la massue du pétiole. Longueur du corps : 8-Qmm; longueur des ailes : 6mm. 13. Crabro (Rhopalum) Gayi Spin. var ? Trois individus mâles. Equateur, Riobamba I >r I'. Rivet. 1901). Ressemblent au Crabro Gayi Spin., dont deux exemplaires désignés par Kohi sont à ma disposition, mais ils en diffèrent par les bosses noires des épaules, un abdomen de couleur un peu plus sombre, une grandeur moindre, etc. Autrement, les spécimens diffèrent de Cr. Gayi par 1rs caractères suivants : le pétiole abdominal est d'un rouge foncé assez visible, à l'extrémité seulement; les autres segments de l'abdomen sont noirâtres en dessus et rougeâtres en dessous (dans le Gayi, ils sont rouge clair, mais avec les extrémités plus foncées); le scutellum est plus densément ponctué et porte des stries longitudinales sur les côtés; par contre, au milieu, il porte une bande longitudinale légèrement surélevée étroite et lisse, qu'on aperçoit encore dans la partie postérieure du mésonotum. Dans les deux formes, le méso- thorax porte des sculptures; elles sont constituées par un réseau de côtés et de rides, mais, dans la forme dont il est question ici, le réseau, surtout sur les côtés de la pente postérieure, est plus fin, plus réticulé et plus irrégulier, et, par suite, la pente postérieure paraît plus mat et montre de plus une côte médiane longitudinale qui traverse et que ne possède pas le Gayi. Les angles du pronotum ont chacun une petite bosse en forme île dent, qui semble être un caractère sexuel. Au côté externe, les tibias postérieurs offrent des épines faibles et clairsemées. Avec les éléments qui sont à ma disposition, je ne peux dire avec certitude s'il s'agit là d'une variété locale ou même dune espèce particulière. Pour décider, il faudrait posséder aussi des individus femelles provenant de l'Equateur. Si un nouveau nom était néces- saire pour désigne)' ce1 te loi nie, je suggérerais celui d'sequadoricus. Genre NOTOGONIA Costa. 14. Notogonia domingana Strand. (Stkand, Archiv fur Naturgeschichte, t. LXXVII, 191 1, I, 2e su|>|>!., p. 1 5 ',). Un individu Eemelle. Equateur, Santo Domingo de los Colorados. Altitude : 5 i<<"' (Dr P. Rivet 1 < » ■ > • Celle espèce es1 caractérisée entre autres choses par un refiel bleu sur les ;iiles, lorsqu'elles sont vues sous une certaine incidence de la lumière. TENTHRÉDIN1DES, POMPILIDES, CUABUONIDES, APIDES. 2Q La couleur du corps est le noir uniforme; l'extrémité des ongles et les épines des articles terminaux des p;i 1 1 ' SANTSCHI. I' Sous-famille : PONERIN^. Lepeletier. Hist. nal. Iiiscct. Hymen , t. I, i836, p. i85. Genre PARAPONERA. Smith, Calai. Hymen. Brit. Mus., i85 i, n° 4> p. 100. P. clavata Fab. Formica clavala Fa3ricius, Syst. Entom., 1775, p. 894, V ■ Formica aculeala Olivier Encycl. meth. Insect., 1791, p. 498, n° 4'2, Ç . Panera clavala Ili.iger, Magaz. /. Inscctent, 1807, p. 194. Ponera (Myrmecia) clavata Latreille, Gen. Crust. et Insect., t. IV, 1809, p. 12S. Ponera tarsalis Perty, Delect. anim. artic. Brasil, i833, p. i35, Ç. Para ponera chaula Smith, Calai. Hymen. Brit. Mus., i858, p. 100, n° I, tf ■ ? 2, 9 1, (S 1. Equateur. — Santo Domingo de los Colorados (5iora d'ail".), 1905. Cette grande espèce est répandue depuis l'Amérique centrale au sud du Brésil et du Pérou. Je l'ai prise au Venezuela et en Colombie, marchant isolément sur les sentiers. Sa pitjûre est extrêmement douloureuse. Genre ECTATOMMA. Smith, Calai. Hymen. Brit. Mus., 1808, p. 102. Sous-Genre Gnamptogenys. Roger, Berlin. Entom. Zeitschr., i863, p. 173. Sp. annulqlum Mayr. Ectatomma rimulosum Rog., var. annulatum Mayr, Verh. Zool. Bot. Ces. Wiea, 1887, p. 543, 5 ç$ Arc de méridien équatorial, t. X, (1). 5 3 | HYMÉNOPTÈRES. Ectatomma (Gnamptogenys) annulation Emery, Bull. Suc. Ent. liai., 1896, p. 46- 9. Tout le corps est noir, sauf le bord des segments abdominaux, l'extrémité de l'abdomen et les mandibules qui sont d'un brun noirâtre. Les pattes et les antennes restant jaune brunâtre comme chez le type. Pilosilé, sculpture et morphologie exactement comme le type. C'est peut-être une variété locale, mais il est plus prudent de connaître l'ouvrière avant de lui donner un nom. Equateur. — Santo Domingo de lus Colorados (5iom d'altitude). 1 exemplaire. — PI. II, fig. 2. Genre PACHYCONDYLA. Smith, Catal. Hymen. Brit. Mus., iNùi-i, p. io5. Emery, Ann. Soi. tint. Belgique, 1901, p. 37, 42> 45. Sp. fuscoatra Rog. Roger, Berlin. Ent. Zeitschr,, 1861, p. S. Pachycondyla fuscoatra Mayr, Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, i863, p. |3g. Emery, Ann. Soc. Eut. France; 1890, p. 58 el 71. • — Dalla Torre, Cat. Hymen, t. VII, 1S70, ].. 34. For el, BioZogia central, americ, 1899, p. 12. Emery, Ann. Soc. Ent. Belgique, 1901, p. .'|S. Var. Andicola n. var. V. Long. i3mm, noire sans reflet métallique. Stries du pronotum transverses eL arquées dans la moitié antérieure, longitudinales dans sa deuxième moitié. Sculp- ture du mésonotum et de l'abdomen plus faible, un peu luisante. Le dernier segment abdominal porte une impression lisse assez marquée, bifurquée en avant, et man- quant chez le type, du reste semblable. M. Emery possède une 9 également im- pressionnée sur le dernier segment abdominal et provenant aussi de l'Equateur; je la soupçonne appartenir à la même variété. La var. Cearcnsis For. a l'abdomen lisse et luisant. La race itica Era, a un reflet violet et le gastre mat. Equateur. — Santo Domingo . Sous-Genre Mesoponera. Emery, Ann. S ne. Ent. Belgique, 1901, p. ]■'•. Sp. atrovircns Mayr. Mai n. Pachycondyla atrovirens, Verh. Zoul. Bot. Ges. Wien, 1866, p. 890. i.njmncni (Mr.iiijiinicra) ntro\iiicns Emi un. \iiii. Soc. Ent. Belgique, 1901, p. 17. Equateur. — Terme sud de la base de San Gabriel, a84om d'altitude. 1 V inromplcl (1903). FORMICIDES. Sous-Genre Pseudoponera. 35 I'.mi -iiY. An/i. Soc. Ent. Belgique, 1901, ]). ï '• FoREL, Ann. Soc. Ent. Belgique, IQOI, p. 3g8. Sp. stigma Fab. Fabrn ius, Formica stigma. Syst. Piez., i8o4, p. 4°°! 9- Portera quadridentata F. Smith, Journ. of Proc. Lin. Soc. Z00L, i858, p. 1 1 3 , Q. Ponera americana Mayr, Ferft. Zool. Bot. Ges. Wien, 1862, p. 722. Portera stigma Emery, Ann. Mus. civ. Genova, 1887, p. 434- Pachycondyla (pseudoponea) stigma Emery, Ann. Soc. Ent. Belgique, 1901, p. 46. Equateur. — Santo Domingo de los Colorados, 5iom d'altitude. 1 9 (igo5). Genre NEOPONERA. Emery, Ann. Soc. Ent. Belgique. [901, p. 43-47- Sp. apicalis Latr. Formica apicalis Latreille, Ilist. Nat. Form., 1802, p. 2o4. Ponera (Myrmecia) apicalis Latreille, Gen. Crust. et Insect., 1809, p. 128. Ponera apicalis Lepeletier, Encycl. met/mil. Insect., 1825, p. 97. Pachycondyla apicalis Mayr, Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, i863, p. 439. Neoponera apicalis Emery, Ann. Soc. Ent. Belgique, 1901, p. 47- Equateur. — Santo Domingo de los Colorados, 5iom d'altitude. 1 7. Amérique centrale et méiï- dionale. IIe Sous-famille : DORYLINjE. Shuckard, Ann. of Nat. Hist.. t. V, i84o, p. 118. Genre ECITON. Latreille, Hist. Nat. Crust. et Insect., 1802, p. i3o; i8o5, p. 258. Sous-Genre Labidus Jur. Labidus Jurine, Nouv. Method. Class. Hym., 1807, p. 282. Emery, Gênera Insectorum. Hym. Form. Dorylinse., 1910, p. 21. Sp. caecum Latr. ? Formica omnivora Olivier, Encycl. Method. Ins., t. IV, 1791, p. 496, lor. Utah, 1862, p. 367, çS • 3G HYMÉNOPTÈRES. Labidus pilosus F. Smith. Cat. Hym. Brit. Mus.. l85g, p. 7. ç?. Eciton vastator F. Smith, Journ. Eut.. [860, p. 71, ? • Eciton erratica F. Smith, Journ. Ent. Sue.. 1860, p. 71, £. Nycteresia cseca Roger, BeW. £n<. Zeitschr., 1861, p. 22, ?. Myrmica rubra Buckley, P/oc. £;<7. 5or. Philad., 1866, p. 335, ^ . Pseudodichthadia incerta Ern. André, Suppl. aux Fourmis, [885, p. S, 9. Eciton c:a 11 m Mayk. H'/V/i. A7i/. ZeiÉ., 1886, p. 119, '«//. .SV. £7i(. //«/., t. XXII I, 1891, p. i63, y ; /'"eti n. sp. ZT. Long. 3mm,5. D'un brun do poix foncé. Tête noirâtre, pattes brun jaunâtre. Mandibules brun rougeâtre. Pilosité dressée assez abondante, un peu plus dense et plus courte que chez megacephala, surtout sur l'abdomen et les pattes. Pubescence médiocre sur le corps, nulle sur l'abdomen. Assez luisante. Tête ridée, striée en long. Le fond des stries est lisse ou faiblement réticulée avec quelques points espacés. Un faisceau de rides médianes atteint presque l'occiput en passant entre les bosses occipitales. Un second faisceau partant des arêtes frontales oblique en dehors et vient s'arrêter près du sommet des bosses occipitales qui restent lisses. Un troisième faisceau contourne en cercle concentrique les fossettes antennaires. De ce faisceau, de l'intervalle qui les sépare des yeux, du bord antérieur de la tête part une quatrième série de rides ou stries qui, se dirigeant vers les angles posté- rieurs et les côtés de la tête, se replient en boucle pour redescendre sur les yeux et le long des côtés de la tête. Aire frontale et portion médiane de l'épistome lisses et luisantes. Mandibules striées à leur base, le reste lisse parsemé de gros points pilifères. Dos du pronotum plus ou moins lisse avec quelques rides transversales en avant et sur les côtés. Le mesonotum présente une face dorsale lisse plus ou moins entourée de rides circulaires. Les faces de l'épinotum sont transversalement striées et ses côtés un peu striés en long. Tête un peu plus longue que large médiocrement incisée en arrière avec un sillon médian assez profond qui atteint en avant l'aire frontale. Bosses occipitales peu accentuées, côtés de la tête subparallèles légèrement incurvés dans leur quart pos- térieur. De chaque côté du faisceau de rides centrales (ier faisceau), la tête s'abaisse en pente vers les côtés. Aire frontale imprimée, clypéus assez plat en avant, à bord antérieur échancré au milieu. Mandibules de deux dents apicales mousses peu distinctes, inerme en arrière. Arêtes frontales peu divergentes, un peu plus longues que chez megacephala. Lescape arqué atteint le bord postérieur de la tête; tous les articles du funicule bien plus longs que larges. Pronotum peu anguleux laté- ralement. Mesonotum moyennement imprimé en travers dans son tiers antérieur, tiers postérieur arrondi en bourrelet transversal au devant du métanotum. Scis- sure métanotale peu accentuée, étroite, sur le même plan que la face basale de l'épinotum. Celle-ci un peu plus longue que la face déclive, d'un tiers plus longue que large, assez plane en avant, transversalement concave en arrière, submutique. Sommet du premier nœud du pédicule squamiforme, entier. Deuxième nœud, plus long que large, un peu plus large en avant qu'en arrière, formant un léger angle mousse de chaque côté. 38 HYMÉNOPTÈRES. V. Long. 2,2mm-2,4mra. Couleur cl pilosité comme le soldai. Moitié antérieure de la tête striée. Les stries, rayonnant de l'aire frontale, s'atténuenl bientôt en arrière; un faisceau bien distinct contourne les fossettes antennaires, le reste de la tête est lisse, avec quelques points et quelques si lies transversales courtes, en arrière. Tiers postérieur du mésonotum et épinotum en entier transversalement strié, ridé. Côtés de pédicule réticulé ponctué. Le reste lisse. Luisante. Tête plus longue que large, hémisphérique en arrière des yeux. Mandibules armées de deux dénis apicales aiguës suivies de quelques denticules indistincts, ou tout à fait inerme en arrière. Aire frontale large, crêtes frontales peu diver- gentes, le scape dépasse d'un quart l'occiput. Mésonotum imprimé, sa moitié pos- térieure descend obliquement vers la suture métanotale. Epinotum énorme. Face basale d'un quart plus longue que la face déclive. Deuxième nœud, ovale, aplali, plus long que large. 9. Long. 5mm,5. Noire. Antennes et mandibules brun noir. Pilosité roussâtre abon- dante. Sculpture de la tête comme chez le soldat, mais encore plus distincte. Prono- tum ride en travers, mésonotum lisse avec deux larges bandes striées latérales convergeant en arrière, scutellum lisse. Épinotum transversalement strié. Côtés du pédicule ridé-rugueux. Dessus des nœuds et abdomen lisses. Tête carrée, à peine plus large que longue. Le scape dépasse légèrement le bord postérieur. Epinotum fortement denté. Deuxième nœud aussi large que long, avec les côtés coniques. Sommet du premier nœud squamiforme, entier. Abdomen court, du reste comme le soldat. Cette femelle est un peu aberrante par la présence des épines épinotales qui manquent chez le soldat, mais les autres caractères sont semblables et la pro- venance est la même. Equateur. — El Angel, 3i m d'altitude 2 $ , (3?,4Ç (i9°3). — PL H- fig. 5 et 6. Genre CREMASTOGASTER. Li \i>. Ami. Se. Nat., 1. XXIII, i83i, p. i3a. Mayb, Acrocœlia, Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, iS.V>, p. i'|ii. Sp. brevispinosa Mayr. Mayr, Sitzungsb. Akad. Wiss. Il ien, 1870, p. 4o3. Si. Mancocapaci n. st. 7. Long. 3 à 3mm,8. Brun > l<- poix plus ou moins jaunâl re. Tête soin cul rembrunie ainsi que la moitié postérieure de l'abdomen qui peul devenir brun noir, mandibules rougeâtres. l'ilosilé dressée aussi longue, niais un peu plus rare (surloul sur le thorax), que chez Cr. distans Mayr. Pubescence bien plus espacée que chez bre- vispinosa, beaucoup plus abondante que chez distans, liés dense e1 un peu relevée sur les pattes e1 les antennes. Luisante. Tête lisse avec quelques points pilifères FORMICIDES. 39 très clairsemés, le devant de la tête faiblement strié, ainsi que la partie antérieure de l'épistome et Taire frontale. Mandibules striées, thorax lisse moins la face basale de l'épinotum qui est irrégulièrement striée en long. En outre, quelques stries assez fortes sur les côtés du mésonotum, plus effacées sur les côtés du pronotum et de l'épinotum. Pédicule et abdomen lisses. Tête plus large que longue et plus étroite en avant qu'en arrière chez les grands exemplaires, aussi longue que large, avec les côtés plus parallèles chez les petits. Bords postérieurs droits avec les angles postérieurs assez marqués mais très arrondis. Epistome aplati en avant avec le bord antérieur droit. Mandibules armées de 4 dents. Le scape atteint le bord postérieur de la tête. Massue de trois articles, le neuvième du funicule (premier de la massue) nettement plus épais que le précé- dent, plus d'un tiers plus long que large (plus long et plus étroit chez Cr. distans, plus court chez Cr. brevispinosa). Pronotum régulièrement arrondi en avant et de côtés, le mésonotum plus long que large (plus long que chez brevispinosa) se rétrécit en arrière et forme avec le pronotum un profil convexe régulier sans dépression mé- diane ni descente brusque vers la scissure métanotale; c'est à peine si le mésonotum se soulève un peu en arrière de sa suture antérieure. Épinotum comme chez brevis- pinosa, mais avec une face basale beaucoup moins convexe, presque plane et à peine plus élevée que la scissure métanotale, qui est faiblement imprimée. Epines comme chez brevispinosa. Le premier nœud du pédicule présente une face supérieure rec- tangulaire, presque carrée, armée, comme chez brevispinosa, de denticules aux angles postérieurs et d'une petite épine en avant et en dessous. Deuxième nœud plus large «pie long avec une très faible impression en avant beaucoup moins appa- rente cpie chez distans. Abdomen court et peu relevé. — Pi. III, fig. 2. 9. Long. 8mm, 5-gmm. D'un noir brunâtre. Antennes, pattes et dessous de l'abdo- men d'un brun plus clair. Mandibules brun rougcàtre. Pilosité plus dense, surtout sur le thorax. Pubescence et sculpture comme l'ouvrière sauf que la tête est plus fortement striée en axant. Luisante. Tête encore plus large que chez l'ouvrière major. L'épinotum est presque vertical au-dessous du métanotum, il est armé de deux dents ou épines aussi larges que longues, dirigées en arrière et placées au tiers supérieur de ses bords. Ailes jaune terne à nervures brunâtres. Pédicule robuste, le premier article a sa face antérieure plus étroite en avant avec des angles postérieurs subdentés. Le deuxième inrml aussi long que large est sans impression médiane. — PI. II, fig. -. d- Long. 3mm,6. Noir. Epistome, mandibules, antennes et pattes brunâtres. Pilosité plus abondante que chez la 9, plus longue sous l'abdomen. Pubescence plus faible. Lisse, sauf quelques rides longitudinales entre les yeux et les fossettes anten- naires, sur le devant de l'épistome et transversales sur l'occiput, le devant du pro- notum et les côtés du thorax. Mandibules aussi faiblement striées. — PI. III, fig. 1. 4o HYMÉNOPTÈRES. Tête triangulaire aux angles arrondis, yeux un peu plus grands que la distance qui les sépare îles ocelles latérales. La distance qui sépare l'ocelle médiane des laté- rales est comme le double de leur diamètre. Mandibules tridentées. Epinotum inerme, convexe. Premier nœud du pédicule long et brièvement pétiole en avant et les angles mousses. Equateur, Chillacocha, 3goom d'altitude. --28$, 179, iâ- Je garde quelques doutes sur L'authenticité du d1, mais il est le seul provenant de la même localité que les V et 9. Cette forme tient autant de Cr. distans que du Cr. brevispinosa. Genre CRYPTOCERUS. Latreille, Hist. .\«l. Inst., t. XIII, iSo5, p. 260. Sp. multispinosus Em. Emery, Cryptocerus cordatusSm. st. multispinosus, Bull. Soc. Ent. Ital., 1. XXII, 1890, \>. 55-57. Cryptocerus multispinsus Emery, Bull. Soc. Uni. Ital., [894, p. 201. Si. inca n. st. Long. 5mm-Gmra,2. Noir, saupoudré d'un doré plus ou moins bronzé chez les petits exemplaires. Quelques poils dressés, courts autour de la bouche et de l'extrémité de l'abdomen. Sur tout le corps et les pattes de petites soies courtes squamiformes canelées au milieu, dorées, occupent le fond des fossettes. Mat. Densement et finement réticulé ponctué. Tête, thorax et abdomen abondamment parsemés de fossettes sétifères plus serrées que chez le type, surtout sur et sous le gastre qui pré- sente en dessous un espace lisse moins étendu. La tête est moins étroite en avant, son bord postérieur moins concave avec des angles postérieurs obtus où à peine dentiformes. Pronotum et mésonotum très semblables au type, mais l' epinotum ne présente qu'une épine latérale; le denticule qui la précède chez le type est absent ou à peine indiqué. Les épines de la face basale sont beaucoup plus longues, aussi longues que l'intervalle de leur base (à peine pins longues que le tiers de cet intervalle chez le type). Les épines latérales du premier nœud sont aussi plus longues, plus fines et plus minées que chez le type; presque aussi longues (pie les précédentes. En revanche, elles sont légèrement plus courtes sur le deuxième nœud que chez le type. Abdo- men plus long et plus éehancré en avant, du reste semblable. Pérou : La Masa (4oOm d'altitude). G ■$ . — PI. II, lig. 3 el ]■ Genre ATT A. I au ii ii n s. Syst. Piez., p. V' i ■ i8o4 (nec Latr. . Cephalotes Latri mm. Hist. Nat. Crust. ri Insect., i S . . >. . p. .i.'ij. Œcodoma Latreille, Voe. Dict. Hist. Nat., t. XXIII, 1818, p. io. FORMICTDES. f\l Sous-Genre Acromybmex. M nu, Reise der Novara, Formicid, i865, ]). 83. Sp. octospinosa Reich. Formica octospinosa Reich, Magaz. d. Tlacrr. i~, p. i32. Formica hystrix Latreille, Hist. Nat. Formic, 1802, p. 23o. Œcodoma hystrix Lepel., Hist. Nat. Hijm., i836, p. 178. Atta (Acromyrmex) hystrix Mayh, Reise Navara, Formia, p. 7g. Atta hystrix Dallatore, Cal. Hymen., t. VII, i8g3, p. i53. Œcodoma aspera, Smith, Cal. Hymen., t. VI, i858, p. i85. Atta (Acromyrmex) Guntheri Forel, Ann. Soc. Fut. Belgique, t. XXXVII, p. 5g4. Atta (Acromprinex) Octospinosa Emf.hv, Bull. Soc. Eut. liai., t. XXIII, 1892, p. i63 (nec Forel). Emery, Mernor. R. Accad. Se. Instit. Bologna, igo5, p. 8. 2 Ç de taille plus grande que le type, peut être une variété, mais la couleur en est trop altérée pour risquer une description. Les épines inférieures du pronotum sont caractéristiques au point de vue spécifique. Equateur. — Santo Domingo de los Colorados. IV Sous-famille : D0LICH0DERIN.E. Forel, Bull. Suc. Vaud. Se. Nat., 1878, p. 364. Genre AZTECA. Forel, Bull. Soc. Vaud. Se. Nat., 1878, p. 384. Sp. Instabilis Sm. Tapinoma instabilis Smith, 1861, p.3i, Ç> (nec Liometopum instabile Mayr, nec Azlcca insta- bilis Forel et aut.). Azteca instabilis Emery, Mem. B. Accad. Se. Inst. Bologna, S. V., T. III, i8g3, p. 328-335. ç . Pérou, La Masa, ^ minima. Genre DORYMYRMEX. Mayr, Sitzb. Akad. Wiss. Wicn, t. III, 1866, p. 4g4- Sp. pyramicus Rog. Roger, Prenolepis pyramica, Berlin. En'.om. Zeitschr., t. VII, 1 863, p. 1G0. Formica insana Buckley, Proc. Entom. Soc. Philadelphia, t. VI, 1866, p. iG5. Dorymyrmex pyramicus Mayr, Sitzber. Akad. Wiss. Wien, t. LXI, 1870, p. 3g4. Pérou. — Paita et Tablazo de Paita (région désertique du bord de la mer, 5om à 6om d'altitude) i,"Ç ■ Arc de méridien équatorial, t. X, (1). \l HYMÉNOPTÈRES. V' Sous-famille : CAMPONOTlNiE. Forel, Bull. Su,-. I aud. Se. Nal., t. XV, [878, p. 16/J. Genre PRENOLEPIS. Mayh, Europ. Formicid, 1861, p. 5?.. Sous-Genre Nylanderia. Emeby, Ann. Soc. Ent. Belgique, 190G, p. i,'/|. Sp. longicornis Latr. Latbeii.i.e, Formica longicornis. Hist. nat. Form., [802, p. ii3. Prenolepis longicornis .Roger, Verz. d. Formicid, [863, p. 10. Formica vagans Ikbdon, Madras Jour». of Lit. a. Se, i85i, p. 124. Formica [Tapinoma] gracilescens Nyi,., Ann. Se. Nat. Znol., \* série, i85G, p. 73. Parratschina currens Motsch, liait. Mosc, t. XXXVI, 1 S(>. !, p. 1 \. Equateur. — Cucnca. 1 7. C'est une espèce cosmopolite des tropiques et acclimatée dans quelques serres chaudes d'Europe. Elle niche dans la terre, les rochers, les maisons, partout où elle peut utiliser les cavités naturelles en les nettoyant. C'est, je pense, ce qui explique sa facile extension. Genre CAMPONOTUS. Mayr, Die Europ. Formicid, 18G1, p. 35. Sp. maculatus Fah. Fabricius, Formica maculata, Sp. Ins., 1781, p. '191. Camponotus maculatus Mayr, Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1862, p. G5.|- St. picipes Oliv. Olivier, Formica picipes, Encycl. Méth. Inst., 1791, p. 5oi. Camponotus picipes Mayr, Verh. Zool. Bol. des. Wien, 1862, p. 657. Camponotus sylvaticus Oliv. st. picipes. — Fobel, Bull. Soc. 1 aud. Se. Nat., 1879, p. 69. Camponotus maculatus Fab. si . picipes. — Fou i-.i., Biologica central. . 1 mericana Hymen., vol. 1 1 1, Formic, 1899, p. i34- Casitagua (35ooffl d'altitude). Equateur. 1 £ tninor. Sp. abdominalis Fab. Fabricu s. Formica abdominalis. Syst. Pic-.. 1X0 ',, p. J09. Formica atriceps Smith, Coi. Hymen., (858, p. \\. Formica [Camponotus) abdominalis Roger, Berlin. Ent. Zeitschr., 1862, p. 2S5. Camponotus atriceps Mayi.h, Verh. Zool. Bot. tics. Il ien, t. XII, [862, p. i>(>". Camponotus tseniatus Iî. \. 7. Equateur. — Santo Domingo de los Colorados. Une v média. Sp. Senex Sm. Smith, Formica senex. Cm. Hymen., i858, p. \~. Camponotus senex Mayr, Verh. Zool. Bot. Ces. Wien, 1862, p. 676. Pérou. — La Masa (4oom d'altitude). Une 7 . Sp. sericeiventris Guér. Guérin, Formica sericeiventris. \ oy. Coquille. Zool., série 2, t. II, i83o, p. 200. Formica cuneata Perty, Del. Anim. Art. Unis.. [833, p. i.Sj. Componotus sericeiventris Mayr, Verh. Zool. Bot. Ces. Wien., t. XII, 1862, p. 667. St. Rex For. Forel, Nat. Mus. Hamb., 1907, p. i3, Q. Equateur. — Santo Domingo de los Colorados, et entre San Nicolas et Guanasilla. 9 9 major, média et. minor (/'/. //, fig. 1). Reste 2 ç et 1 c? de Camponotus et 2 $ de Cremastogaster dont la détermi- nation est fort risquée sans leurs ouvrières. En résumé, les chasses du Dr Rivet ont produit 24 espèces dont une espèce, deux sous-espèces ou races et deux variétés sont nouvelles. GKYI.I.lll.l.. /|5 ORTHOPTERES GRYLLIDjE, l'Ait L. CHOPARD. La famille des Gryllidœ est assez pauvrement représentée dans les collections entomologiques rapportées par M. le Dr Rivet. Dix espèces seulement d'Orthoptères avec une trentaine d'exemplaires appartiennent à cette famille. Cependant, l'intérêt de cette petite collection est relativement très grand, puisque six de ces espèces n'étaient pas décrites. Cette proportion de formes nouvelles se comprend si l'on considère la rareté des matériaux provenant des régions visitées et, d'autre part, le soin que le Dr Rivet a pris de récolter surtout de petites espèces. Il est également intéressant de constater qu'une des espèces récoltées, fort com- mune d'ailleurs dans presque toute l'Amérique du Sud (Gryllus assirnilis F.), se rencontre jusqu'à 3792™ d'altitude sans présenter de différences appréciables avec les types des basses régions. CURTILLINiE. yeocurtilla Kirby. N. iif.xadactyla Perty. — 2 Q, Bucay (Ce Noirel). GRYLLINiE. Gryllus L. G. assimilis F. — i cf, 5 Q , 2 larves; Equateur : Danas, Deleg, Machala, Santo Domingo de los Colorado ; usqu'à 3792111 d'altitude (Danas). G. capitatus Sauss. — 1 ef ; Pérou : Paita, bord de la mer. Cet individu à ailes longuement caudées se rapporte à la deuxième forme décrite par Saussure (1877, p. i5o). 46 ORTHOPTÈRES. MOGOPLISTINiE. 0 rneoius uuer. ( ). testaceus, il. sp. — 9. Testaceus, cirtere-squamosus. Caput supra brunneum, tumefactione jaciall pallide lestacea, inter antennas lata, per sulco partita. Pronotum paulo longior quant latior, margine antico leviter curvato, margine postico recto, lobis lateralibus parum altis, angulis rotundatis. Abdomen depressum, ovipositore recto. Pedes pallide testacei, tibise anticee intus foramine minuto, rotundato; femora postica robusta; tibise postieœ in latere supero plani, utrinque serrati; metatarsi postici serrati (PI. V, fi g. i). Longueur corp., y,nm; pronot., 2mm; l'em. post., 4mmj5", iib. post., 3mm; ovipos., /imm. ç. Testacée, couverte d'écaillés d'un gris argenté. Tête de la largeur du prono- tum, déprimée, brune en dessus; protubérance faciale testacé pâle, formant un rostre beaucoup plus large que le premier article des antennes, séparée du front par un sillon et divisée au milieu; face antérieure profondément échancrée par le cha- peron. Ocelles nuls; yeux assez gros situés derrière les antennes. Bouche pâle; dernier article des palpes triangulaire. Antennes testacées. Pronotum un peu plus long que large, légèrement convexe, à bord antérieur un peu arqué, bord postérieur droit; lobes latéraux peu élevés à angles très arrondis; disque présentant deux taches brunes dans la moitié antérieure. Élytres et ailes nuls. Abdomen déprimé; plaque suranale très large, arrondie, plaque sous-génitale triangulaire, non échan- crée au sommet, formant une gaine à la base de l'oviscapte. Cerci courts et épais. Oviscapte droit à valves acuminées. Pattes testacées, velues, squameuses. Fémurs antérieurs et intermédiaires courts, un peu comprimés; tibias antérieurs comprimés et munis très pies de la base d'un petit tambour rond, à leur face interne. Méta- tarses comprimés, un peu plus longs que les deux autres articles du tarse réunis. Fémurs postérieurs très renflés; tibias prismatiques à face supérieure plate, serrulés sur les deux bonis; éperons internes médiocres, testacés, noirs au sommet, l'inter- médiaire presque double des deux autres; éperons externes courts, épais, l'intermé- diaire le plus grand, supérieur un peu écarté des deux autres; métatarses assez longs, biserrulés en dessus, à éperon interne un peu plus long que l'externe. Pérou : Paita (région désertique, bord . peruviensis, h. sp. 9. Niger, griseo-squamosus. ( 'apul depressum, tumefac- tione faciali inter antennas lata, per sulco divisa, Pronotum subquadratum, poslice leviter dilatatum. Abdomen depressum, nigrum, lamina supra-anali lata, rotundata; gkyllidjE. 4 7 cerci brèves; ovipositor reclus, acuminatus. Pedes brèves; tibiœ anticœ intus foramine minute, rotundato; femora postica dilatata; tibiœ posticse superne utrinque serratœ; metatarsi compressi, biserrulati (PI. V,fig. 2). Longueur corp., 6mm; pronot., imm,6; fem. post., 3mm,5; til>. post., 2mm,75; o\ ipos., 4mm. 9. Noire, recouverte d'écaillés gris argenté. Tête aplatie, de la largeur du prono- tum; protubérance faciale sillonnée, plus large que le premier article des antennes; face oblique; bouche rousse; palpes testacés à dernier article court, un peu évasé au sommet. Pronotum presque carré, à bords antérieur et postérieur légèrement arqués; lobes latéraux peu élevés, jaunâtres, à angles arrondis, surtout en avant. Abdomen déprimé, large; plaque suranale transversale, arrondie; plaque sous-géni- tale testacée, un peu incisée à l'apex; dessous de l'abdomen plus clair que le dessus. Oviscapte droit à valves aiguës et échancrées vers leur milieu au bord externe. Pattes variées de gris et de testacé; fémurs antérieurs et intermédiaires assez forts, un peu comprimés; tibias antérieurs portant près de la base un petit tambour rond presque rejeté sur la face supérieure. Fémurs postérieurs très renflés; tibias scrrulés sur chaque arête supérieure; éperons jaunes, noirs à l'apex; internes médiocres, l'intermédiaire plus grand que les deux autres; externes : supérieur et intermédiaire subégaux, inférieur plus court, le supérieur un peu écarté des autres ; métatarses comprimés, biserrulés. Pérou : La Masa (/Joom d'altilude), 1 9. Cycloptilum Scudd. C. Riveti, n. sp. - - (j1. Fuscum, squamosum. Caput convexum, tumefactione lata paulo prominula, oculis minutis; articulus ultimus palporum dilatatus, oblique truncatus. Pronotum convexum postice leviter productum; elytris squamiformibus, pronotum paulo superantibus. Abdomen convexum, squamosum; lamina supra- anali truncata, anguslissima; lamina infra-genitali rotundata. Pedes médiocres, tibiis tarsisque anterioribus et intermediis gracilibus ; tibiœ anticœ non perforâtes; tibiœ posticœ compresses, arcuatœ, subtilissime denticulatœ, apice longe spinosœ; meta- tarsi paslici elongati, graciles (PI. V, fig. 3) . Longueur corp., 5mm,5; pronot., 2mm,2; fem. post., 3mm,5; tib. post., 2mm,5. c?. Brun, couvert d'écaillés et de poils soyeux. Tête très convexe; protubérance faciale large, non divisée, non séparée du front par un sillon, peu saillante en avant; yeux petits non proéminents; palpes maxillaires très velus et écailleux à dernier article dilaté et tronqué obliquement au sommet. Antennes assez courtes jaunâtres. Pronotum très convexe, un peu prolongé postérieurement; bord antérieur légè- ',8 ORTHOPTÈRES. rement concave, bord postérieur peu arqué; disque inarqué d'une ligne médiane rousse longitudinale un peu saillante; lobes latéraux très bas à angles assez nets. Abdomen renflé en dessous; plaque suranale très étroite, tronquée, présentant à chaque angle postérieur une touffe de poils jaunes; plaque sous-génitale arrondie au sommet. Cerci courts. Pattes antérieures très courtes; fémurs comprimés; tibias non perforés, grêles; métatarses longs et grêles. Pattes intermédiaires un peu plus longues, grêles. Fémurs postérieurs peu renflés, comprimés; tibias légèrement convexes inférieurement, à bords supérieurs très finement dentelés et garnis de longues soies raides; éperons grands, jaunes; internes : supérieur et inférieur sub- égaux, intermédiaire sensiblement plus long; externes : inférieur et intermédiaire égaux, courbes, supérieur un peu plus court, droit, un peu rejeté sur la face supé- rieure du tibia; métatarses longs, comprimés, garnis tic deux rangées de soies raides; deuxième et troisième articles du tarse très courts. Equateur : Danas (3792™ d'altitude) 1 c?,2 larves (d , 9). TRIGONIDIINiE. Cyrtoxipha Brunn. C. peruviana Sauss. — 2 d ; Equateur : Santo Domingo de los Colorados (5iom d'altitude). V. ecaudata il. var. — A typo differt nlis nullis. Santo Domingo de los Colorados, i d ■ Je rapporte comme variété à C. peruviana Sauss. cet individu ne présentant au- cune autre différence que l'absence des ailes. Comme I. Bolivar Ta déjà fait observer à propos de cette même espèce (1881, P. 477), il est probable que, comme la plupart des Gryllides, les Cyrtoxipha doivent présenter souvent des formes à ailes plus ou moins écourtées. C. parva, n. sp. — ■ Minuta; pronotum antice leviter ennstrictum, fuscum, fasciis duabus longitudinalibus palliais. Femora antiea leviter dilatata, foramine utrinque oblongo. Aise nullse. d. Elytris deplanatis, speculo elongalo, campo laterali venis divergentibus, 3a abbreviata, f\" sinuata (PI. V,jig.l\). 9. Elytris supra convexis, in campo dorsali, venis 5 subparallelis, elevatis; ovipo- sitore curvato valvis apicalibus dimidiam partent ejus e/Jieientibus (PI. 1 , fig. 5). Longueur eorp., d, 9, 7mm,5; fem. post., d /|mm,25; 9 Vnm; ovipos, amm. ' Brun, assez foncé; pronotiini presque noir, pattes testacées. Tête plus large que lo pronotum, brune présentant sur l'occiput quelques Lignes pâles très vagues; veux gros, proéminents; antennes testacées; palpes maxillaires à dernier article un peu allongé, triangulaire. Pronotum un peu rétréci en avant, présentant un léger C.UYLLID.E. 49 sillon médian; bords antérieur et postérieur droits; disque orné de deux bandes claires longitudinales interrompues cl d'une petite tache médiane au bord posté- rieur; lobes latéraux noirs à bord inférieur jaune. Tête et pronotum garnis de longues soies noires. Abdomen noirâtre, velu; plaque sous-génitale triangulaire. Elytres assez larges, brunâtres; miroir plus long que large, à angle antérieur aigu; champ latéral noirâtre présentant quatre nervures dont la troisième très courte et la qua- trième sinuée. Ailes nulles. Pattes très longues et grêles, velues. Tibias antérieurs très légèrement renflés à la base et présentant deux tambours ovales égaux. 9. Taille du d ; coloration plus foncée. Pronotum à peine rétréci en avant, presque noir avec les bandes et taches claires encore visibles et disposées comme chez le d. Elytres convexes d'un brun noirâtre, présentant dans le champ dorsal cinq nervures un peu élevées, parallèles; dans le champ latéral, quatre nervures dont la troisième très courte comme chez le d. Oviscapte court, arqué, à valves occupant la moitié de sa longueur totale. Equateur : Santo Domingo de los Colorados (5iom d'altitude), i cj,3 Ç. Anaxipha Sauss. A. Riveti, n. sp. - - Testacea. Caput oceipite fasciis duabus nigris; palporum articulus ultimus élongato-trigonalis, niger; antennse testacese, articulis i°, 20 nigris. Pronotum nigro-variegatum, antice leviter constrictum, impressionibus piriformibus nigris 2; margine antico curvato, margine postico recto. Alee nulles. Pedes anteriores et intermedii nigri, tibiis anticis extus foramine oblongo, intus non perforatis. d. Elytris deplanatis, speculo lato, campo laterali venis 4 (PI. VI, fig. 7). 9. Elytris convexis, abdomine brevioribus, pellucidis, striatis, venis longitudina- nalibus 4 vix perspicuis ; ovipositore curvato, valvis apicalibus acutis, | ejus longitu- dinis ejjicientibus (PI. VI, fig. 8). d". Long., 6mm,5; fem. post., 5mm; tib. post., 4mm,5. 9. Long., 6mm; long, cl., 3mm,5; fem. post., 4mm,75; ovipos., 2mm. d1. Roux tcstacé. Tête marquée de quatre taches noires sur l'occiput et derrière les yeux; face rousse; dernier article des palpes très allongé, un peu évasé à l'extrémité, noir. Antennes (probablement très longues?) testacées, les deux premiers articles noirs. Pronotum un peu rétréci antérieurement; bord antérieur un peu convexe, bord postérieur droit; disque marqué de grandes taches noires irrégulières et de deux impressions piriformes noires; ligne médiane légèrement sillonnée; lobes latéraux noirs, sauf leur bord inférieur. Dessous du corps noirâtre; plaque sous- génitale triangulaire. Elytres larges, testacés; miroir très large; veine anale à angle très arrondi; quatre nervures dans le champ latéral dont la troisième très courte. Pattes antérieures et intermédiaires noires, testacées aux genoux; tibias antérieurs Arc de méridien équatorial, t. X, (i). 7 5o ORTHOPTÈRES. un peu renflés, présentant à la face externe un tambour ovale; à la face interne une dépression bien marquée, mais non perforée; métatarses assez courts, un peu compri- més. Fémurs postérieurs peu renflés, testacés, présentant huis bandes longitudi- nales noires dont une supérieure très étroite eL deux sur la lace externe larges et confondues vers la base; genoux marqués de taches noires. Tibias annelés de brun; métatarses jaunes, rembrunis à l'extrémité; dernier article du tarse noir. 9 . Tête, pronotum et pattes comme chez le cf. Elytres laissant à découvert l'extré- mité de l'abdomen; plaque suranale tronquée au sommet; cerci courts et grêles. Elytres convexes, membraneux; champ dorsal très plissé, laissant difficilement deviner les vraies nervures au nombre de quatre; bord suturai de l'élytre gauche lisse; champ latéral large à quatre nervures dont la troisième très courte. Oviscapte courbé, ses valves atteignant environ les f de la longueur totale. Equateur : Santo Domingo de los Colorados (5iom d'altitude); 2 cf, 2 9 . A. bicolor, n. sp. — 9. Caput nigrum, nitidum, oculis prominidisrufo-cinctis; palporum articulus ultimus elongatus, apice leviter dilatatus. Pronotum rufum, antice coarctatum. Elytra convexa, nigra, nitida; area dorsali venis 4 par venus falsas sépa- rai/ s; orra laterali venis 4, 3a abbreviata. Abdomen nigrum. Ovipositor curvatus, valvis acutissimis, subdimidiam partent ejus longitudinis occupantibus. Pedes anteriores ? Pedes intermedii nigri. Femora postlca tesiacea strigis 3 nigris notati (PI. V, ftg. 6). Long, corp., 5mm; fem. post., 5mm; tib. post., 5mm; ovipos., 2mm. Ç. Tête noire, luisante, garnie d'une pubescence fauve; yeux saillants, entourés d'une ligne fauve qui vient en avant de chaque côté de l'insertion des antennes. Palpes à dernier article noir, très allongé, un peu évasé à l'extrémité. Antennes jaunes, les deux premiers articles noirs. Pronotum roux, mat, un peu rétréci anté- rieurement et très arrondi; lobes latéraux à angle antérieur arrondi. Elytres très convexes, noirs, luisants; champ dorsal présentant quatre nervures séparées par de nombreuses fausses nervures et peu visibles au milieu de celles-ci; champ latéral à quatre nervures dont la troisième très courte. Ailes nulles. Abdomen noir; plaque sous-génitale triangulaire; oviscapte à valves très aiguës, n'occupant pas tout à l'ail la moitié de la longueur totale. Pattes antérieures? (manquent). Pattes intermédiaires entièrement noires, velues; métatarses assez courts, comprimés. Fémurs postérieurs peu renflés, testacés, présentant sur la face externe trois bandes noires dont l'infé- rieure très étroite, l'intermédiaire un peu plus large et très droite, la supérieure dilatée vers la base et venant rejoindre l'intermédiaire; genoux noirs; tibias bruns à épines jaunâtres; métatarses jaunes rembrunis à l'extrémité; deux derniers ail icles du taise noiiàl res. Equateur : San in Domingo de los Colorados; 1 9 . C.IiYI. I.II>1',. Je rapporte cette jolie petite espèce au ovine Ana.ripha Sauss., bien que les tibias antérieurs manquent; la consistance cornée des élytres qui lui donne l'aspect d'un Trigonidium la rapproche plutôt de ce genre que de Cyrtoxipha. OUVRAGES CONSULTÉS. 1872. 11. de Saussure.-- Recherches zoologiques pour servir à l'histoire de la faune de l'Amérique centrale et du Mexique. Orthoptères. 1877. H. de Saussure. - - Mélanges orthoptérologiques, Ve, VIe fascicule, in Mém. Soc. Genève, t. XXV. ISS I . [.Bolivar. — Notas entomologicas, in An. Soc. Es pan., t. X. 1894. II. ue Saussure et Zehntner. — Biologia Centrali Americana. Orthoptères, vol. I. 1906. W. F. Kirby. — A synonymie Catalogue of Orthoptera, vol. II. TETRIGIN.-E. 53 ORTHOPTERES. TETR1GIN.E l'A H .1. L. HANCOCK (de Chicago). Genus COTYS Bolivar. Ana. Soc. Enlotn. Belgique, t. XXXI, 1887, p. 247. I. Angulo postico loborum lateralium extrorsum distinctissirae producto; carina média pronoti antice inter sulcos ferc recta antennatus Bol. II. Angulo postico lobonini lateralium extrorsum parum producto, carina média pronoti antice inter sulcos gibbulosa gibbulosus sp. nov. C. gibbulosus, sp. nov. Roux; vertex plus large qu'un des yeux, la moitié antérieure munie de deux fossettes et n'avançant pas au delà des yeux; côte frontale arquée s'avançant entre les antennes, subsinuée entre les yeux, vues de face les carènes latérales réguliè- rement divergentes en descendant vers l'ocelle médian; antennes grêles, les articles allongés (mais pas aussi longs que chez Y antennatus) , insérées vers les angles les plus bas des yeux. Pronotum tronqué antérieurement, postérieurement subulé aigu, s'étendant au delà de l'extrémité des fémurs postérieurs des deux tiers d'un millimètre chez le mâle; dos aplani, mais légèrement ruguleux-granulé, muni de deux fossettes peu distinctes en arrière des épaules; carène médiane continue et comprimée, gibbuleuse en avant entre les sillons; les carènes prozonales latérales courtes, distinctes et légèrement convergentes en arrière; les angles postérieurs des lobes latéraux subrétrécis, l'apex obliquement tronqué-arrondi, non pas carrément d'une façon distincte comme chez ['antennatus ; élytres oblongs, subovales; ailes parfaitement développées, noires et s'étendant seulement un peu au delà de l'apex "i | ORTHOPTÈRES. du pronotum. Fémurs antérieurs allongés, comprimés, les carènes au-dessous de la moitié apieale ruguleuses ou subentières; fémurs intermédiaires allongés, compri- més, les marges ondulées, finement denticulées en scie; fémurs postérieurs subélargis extérieurement, le tiers inférieur fascié de noir, les carènes munies en dessus et en arrière de la moitié apieale de deux ou trois denticules indistincts, y compris le denticule terminal; premier et troisième articles des tarses postérieurs égaux en longueur, les deux premiers pulvilli spiculés, le troisième étant le plus long et sub- aplati en dessous. Longueur entière du corps du mâle, 9mm; pronotum, 8mm; fémurs postérieurs, .'. mm Equateur : Santo Domingo de lus Colorados, 5iu,n d'altitude (Dr P. Rivet). Genus TETTIGIDEA Scudder. Bost. Journ. nat. Ilttit., vol. \ III, 1862, p. 17I1. T. planovertex, sp. nov. PI. VI, fig. 17. Corps modérément épais, coloré de brun roussâtre, ruguleux-granulé en dessus, ne portant pas de rides longitudinales. \ ertex presque lisse, avec deux fossettes très peu distinctes en avant, plus large qu'un des yeux, la carène médiane manquant, les carinules antérieures raccourcies et courbes; yeux subglobuleux; côte frontale nullement ou faiblement avancée entre les yeux, comprimée, étroitement sillonnée en dessus depuis le milieu des yeux jusqu'à la base en bas; antennes grêles, les articles allongés, insérées à peine au-dessous des yeux. Pronotum anguleux et aigu en avant, aigu postérieurement et atteignant les genoux des fémurs postérieurs; dus liés obtus, tectiforme; carène médiane aiguë un peu élevée et ondulée, se pro- longeant antérieurement en une épine tranchante à peine élevée, concave en avant sur chacun des côtés de l'épine; carènes antérieures latérales à peine indiquées; angles huméraux largement obtus, distinctement carénés, et bicarénés juste derrière les épaules; marges des angles postérieurs des lobes latéraux épaissies vers les extré- mités; élytres franchement bruns, allongés, subaigus et étroitement arrondis vers l'extrémité, leur surface externe couverte de granulations roussâtres, éparses; ailes courtes et mal développées. Fémurs antérieurs et intermédiaires allonges, leurs marges entières, la carène supérieure du milieu du fémur non terminée en é] ; fémurs postérieurs étroits, allongés, non dilatés au côté externe, les carènes supérieures finement denticulées en scie, tibias noirs portant un anneau pâle près des genoux, un peu élargi vers l'extrémité, les canthi internes armés de quatre épines vers le milieu de leur tiers, les canthi externes munis de plusieurs épines; premier ail icle des tarses poslérieurs égal au troisième en longueur, les trois pul\ illi TETRIGIN.E. 55 petits, obtus, le troisième à peine plus long que le reste. Valve supérieure de l'ovi- positor subépaissie, la marge légèrement échancrée et garnie de soies, la plaque terminale sous-génitale au-dessous de l'ovipositor obtusément arrondie, la marge de l'extrémité largement mais légèrement concave. Longueur totale du corps chez la femelle, i2mm; pronotum, ii"""; fémurs posté- rieurs, 8mm; tibias postérieurs, 6mm,7. Un exemplaire de l'Equateur, Santo Domingo de los Colorados, 5iom d'altitude (Dr P. Rivet, igo5). Cette espèce est alliée à la T. cuspidata Scudd., mais elle en diffère par la brièveté de l'épine antérieure du pronotum, par la carène médiane sinuée et par sa taille plus petite. Genus SCARIA Bol. S. fasciata Hancock. Trans. Entom. Soc. London, 1907, p. a/(4- Un exemplaire femelle de l'Equateur, Santo Domingo de los Colorados, 5iom d'altitude (Dr P. Rivet, 1905). Les exemplaires de la collection de l'auteur proviennent de Cachabi, Equateur, i3m d'altitude. Cette petite espèce n'est pas typique du genre Scaria. Les carènes supérieures des fémurs intermédiaires ne se terminent pas en une épine comme cela se rencontre communément dans ce genre ; en outre, la carène médiane du pronotum n'est pas ascendante en avant sur la tête; elle ressemble cependant aux Scaria par d'autres caractères. En vertu de ces faits, cette espèce occupe une ligne en bordure entre les TettigiJea et les Scaria. BLATTIDES, MANTIDES F.T PHASMIDES. 57 ORTHOPTÈRES. BLATTIDES, MANTIDES ET PHASMIDES, PAR Robf.ut SHELFOBD (d'Oxford). BLATTIDJE. Sub. fam. PHYLLODROMIIN/E. Phyllodromia germaniea L. Blalta germaniea Linnaeus, Syst. Nat. (col. XII), i (2), p. 668 (1767). d d1. cl 9 9 larves. Tulcan, Balsabamba, Riobamba. Espèce cosmopolite. Ceratinoptera alticola, sp. n. PI. III, fig. 5. d. FJavo-testacea. Pronotum latuni, trapezoideum, marginibus lateralibus hyalinis, postice truncatum. Tegmina ovata, marginem posticum segmenti abdo- minis 5 attingentia; campus marginalis latissimus, v. costales 5, v. ulnaris multira- mosa, ramis 2-3 marginem anticum attingentibus, v. analis haud impressa. Aise hyalinœ, semicoriaceœ, valde reticulatœ. Abdomen apice constricto. Lamina supra-analis triangularis. Lamina sub-genitalis valde asymmetrica, styli robusti, unciformes. Femora anteriora subtus armata spinis 10-12 robustis. Long, corp., i3mm; long, tegm., 6mm,5; long, pronotum, 4mm X 5mm. 2 d d et cinq larves. Borma (3ioom), Loja. Cette espèce est bien différente de toutes les autres Ceratinopterse néotropicales par l'armature des cuisses antérieures et par la forme de la lame sous-génitale. Arc de méridien équatorial, i. X, (i). 58 OBTHOPTÈRES. Sub. fam. NYCTIBORIN^:. Nyctibora glabra Gig.-Tos. Nyctibora glabra Giglio-Tos, Boll. Mus. Torino, XII, n°3o2, p. 9 (1897). 1 9, 1 larve. Santo Domingo de los Colorados, La Masa. Cette espèce se trouve aussi en Bolivie. Sub. fam. EPILAMPRIN^E. Phsetalia Isevigata Serv. Blatta lœvigata Serville, Hist. Nat. Ins. Orthopt., p. 98 (i83g). 1 9. Paita et Tablazo de Paita, région désertique au bord de la mer. Sub. fam. BLATTIN7E. Eurycotis cothurnata Gig.-Tos. Eurycotis cothurnata Giglio-Tos, Boll. Mus. Torino, XIII,n°3ii, 1898, p. 11. 1 9. Cuenca. Eurycoti Riveti, sp. n. 9. Nigra. Antennse totse rufescentes. Tegmina squamiformia, mesonotum parum superantia, rufo-castanea. Alae nullœ. Anguli postici segmentorum posticorum abdominis valde producti. Lamina supra-analis sub-triangularis, carinata, apice vix emarginato. Cerci rufi. Pedes toti rufescentes. Metatarsus posticus brevis, subtus spinosus, pulvilli omnes magni. Long, corp., 2omm; long, tegm., 3mm; pronotum, Gmm X 8mm. 3 9 9,i larve. Loja. Cette espèce ressemble à Y Eurycotis mexicana Sauss., mais elle en diffère par la couleur des jambes e1 des cerques. Pelmalosilpha aterrima Walk. Periplaneta aterrima Walker, Cat. Blatt. Biit. Mus. Supi>l., 1869, p. i5i. — Pelmalosilpha praestans I • in, Stettin. Eut. Zcit., XLVIII, 1887, p. /Ji 1. 1 d. Santo Domingo de los Colorados. Periplaneta americana L. Hit/tin americana Linnaeus, Syst. Nat. (éd. X), i i-'iX. p, i 'i. 1 9. Paila et Tablazo de Paita (région désertique au bord de la mer). BLATTIDES, MANTIDES ET PHASMIDES. 5ç) Perlplaneta auslralasise Fab. Illcdla australasiœ Fabricius, Syst. Eut., 177J, p. 271. Une grande série. Santo Domingo de los Colorados, Riobamba, Balsabamba. Sub. fam. PANCHLORIN.E. Rhyparobia maderse Fab. Blatta maderse Fabricius, Spec. Ins., I, 1781, p. 34 1 • Une grande série. Santo Domingo de los Colorados, Paita et Tablazo de Paita, La Masa. Sub. fam. CORYDIINiE. Zetha, gen. n. Oculi in vertice magis remoti quam scrobes antennarum. Antennae monili- formes. Corpus hirsutum. Pronotum antice parabolicum, postice truncatum. Tegmina (9) truncata, sese intus haud tegentia, mesonotum parum superantia. Alœ mullœ. Cerci graciles, brèves. Ultimum segmentum ventrale (9) apice ros- trato-compressum ac fissum. Femora omnia spinis genicularibus. Tibise fortiter spinosse, intermediae et posteriores supra 3 — seriatim spinosa?. Tarsi inter ungues arolio instructi. Zetha rufescens, sp. 11. PI. III, fig. [\. 9 Rufescens, minutissime punctata. Ocelli desunt. Frons bullata. Abdomen quam thorax latior. Lamina supra-analis rotundata haud emarginata. Tibia; apice calcaribus 6. Long, corp., 7mm; long, tegm., imm,i ; pronotum, 2mm X 3mm. 1 9. Loja. Ce genre montre beaucoup d'allinités avec Homoeor gamia, mais diffère par la forme des élitres et par la présence d'un coussinet entre les griffes des tarses. Il diffère de Sphecophila par les yeux, qui ne sont pas réduits, et des Latindia et Para- latindia par l'armature des jambes. Sub. fam. PERISPtLERIIN,E. Parasphseria ovata Blanch. Blatta ovata Blanchard, in Gay, Hist. Chïle, Zool., VI, p. i4, Orthopt., P . I. ftg. o (i852). 1 cf. Santo Domingo de los Colorados. ()0 ORTHOPTERES. MANTIDiE. Sub. fam. MANTINiE. Thrinaconyx Kirschianus Sauss. et Zehnt. Thrinaconyx Kirschianus Saussure et Zehntner, Biol. Centr, Amer., Orlhopt., I, i8g4, p. 179, PI. X, fig. 11. 2 cTcf. Santo Domingo de los Colorados (5iom d'altitude). Le type de cette petite espèce est de Colombie. PHASMIDjE. Sub. fam. ANISOMORPHIN/E. Autolyca Riveti, sp. n. PI. III, fig. 6. t' cfç. Nigro-nitida, lœvis, haud punctata. Antennœ rufœ, unicolores. Caput rufum, antice fovea semi lunari impressa. Pronotum quadratum, in medio sulco transverso instructum. Meso- et metanotum latere haud lobulata. Segmentum anale cf rotundatum, rufum, apice leviter emarginatum, 9 cueullatum, carinatum. Cerci cf rufescentes, inagni robusti, 9 graciles. Lamina subgenitalis cf valde con- vexa, rufa, apice rotundata. Operculum 9 elongatum, apice acuminatum, apicem abdominis attingens. Pedes brèves, inermes, rufescentes; tibise teretes. o* et 9. o'cl J. iiini mm Long, corp 3i Long, raetan c. m. s 3,i « pion i,v » fem. ant 6 n meson 5,9 » fem. post 7 . > 1 c?, 1 9. Tioloma, \ 3oom d'altitude (mais 190/j). Cette espèce ressemble à VA. semele WestW., mais elle en diffère ainsi que de VA. Roulini Goud. par la couleur de la tête, clés antennes et des jambes. Autolyca flavo-limbala Redt. PI. III, fig. 9. Autolyca flavo-limbala Redtenbacher, Insekten fam. Phasmidœ, p. 97 (1909). I ne grande série de Riobamba e1 San Gabrieb BLA.TTIDES, MANT1DES ET PHASMIDES. 6l Autolyca affinis sp. n. PI. III, fig. 7 et 8. 9 maxime affinis ^4. flavo-limbatae. Pro-, meso-, metanotum cura segmentis 3 anterioribus abdominis postiez anguste flavo-limbata. Pronotum antice haud flavo-limbatum. Segmentum anale apice triangulariter excisum, latere emargi- natum. Operculum flavum. Segmentum ventrale penultimum haud tuberculatum. mm mm Long, corp 3J Long, melaa c. m. s 5,8 » pron 5 » fom. ant 9 » raeson G » l'em. post 1 1 2 9Q. Chillacocha, 3goom d'altitude. Sub. fam. BACUNCUL1N/E. Libethra inler média, s p. n. 9 L. strigwentri maxime affinis, sed minor. Mesonotum tricarinatùm. Femora antica mesonoto breviora. Pedes brèves, femora haud incrassata. Abdomen multi- carinatum. Operculum valde emarginatum. cf. Gracilis. Caput carinatum. Thorax laeve. Abdomen indistincte multicarinatum. mm mm Long, corp 26 35-36 » pron 1,8 2 » meson (j 7 » nielan c. m. s 4 5 » fem. ant 7 7 » fem. post 7 8 Une grande série de Riobamba, Casitagua (35oom), Quinoaloma (4ooo m Ocnophila nana, sp. 11. cf. Gracilis. Capul carinatum. Thorax tricarinatùm, haud granulatum. Segmenta omnia abdominis tricarinata. Segmentum anale productum, subtectiforme, apice truncato. Cerci graciles, recti. Lamina subgenitalis bullata, in medio tuberculata. Femora omnia intégra. 9. Olivacea. Caput granulosum, antice fovea impressa. Meso- et metanotum tricarinatùm, rugosum; mesonotum in medio 2 spinis minutis obsitum. Segmenta omnia abdominalia multicarinata rugosacpae. Segmentum anale tectiforme, apice truncato. Operculum lanceolatum, carinatum, apice obtuso. Cerci minimi. Femora intermedia et postica apice subtus utrinque denticulata. (Î2 ORTHOPTÈRES. o". 2. m ni ni ni Long, corp 25 3o » pron 1,5 2,9 » meson . 5,3 8 » metan es. m î, ■ 4,' » fem. ant 5,9 8 » fem. post 9 i cf,2 ÇÇ. Chillacocha (3goom), Bueran (^oo111), Narihuifia (33oom). Ocnophila Riveti, sp. n. 9. Ûlivacea, fascia mediana fusca. Capul tnuticum, Iseve. Thorax tricarinatuni. Segmenta abdominalia innlticarinata. Segmentum anale oblongum, apice rotun- dato. Cerci brèves. Operculum lanceolatnm, tricarinatum, apice truncato, emargi- nato. Pectus laeve. Feniora omnia mutica; femora intermedia metanoto cuni seg- mento mediano œquantia. mm moi Long, corp ■?_ \ Long . melan c . s . ni 3,8 >> pron 2 » fem. ant > » meson \ » fem. posl 5,3 i 9- Kl Pelado (4i5om). Cette espèce et la précédente sont les plus petites dans ce genre. Calynda fiebrigl Brunn. Cahjnda /?c&/-t<;/13RUNiNEit von Wattenwyl, Insekten fam. Phasmidse, p. o-mj (1907). 1 cf. San Gabriel. Sub. fan.. PHIBALOSOMIN.E. Bacteria baculus Oliv. Mantis baculus ' >i.i\ 1111, Enc. Méth. Ins., VII, 1792, p. i38. Phasma arumatia Shh.l, Spectres, Phasmes, 181.!, y. 4i, PI. XIII, fig. , m . Bacteria remphan Westwoob, Cal. Phasm., i85g, p. 22. 1 9. Santo Domingo de los Colorados. Après avoir examiné le type du B. remphan VYcstw., je puis affirmer qu'il est la même espèce que le B. baculus Oliv. DERM APTÈRES. 63 ORTHOPTERES. DERMAPTÈRES, PAU le D' Alfredo BORELLI ( de Turin ). La collection dos Dermaptères recueillie dans la République de l'Equateur par le Dr Rivet, et dont l'étude m'a été confiée, n'est pas nombreuse en espèces. Elle comprend l\i exemplaires, parmi lesquels un grand nombre de larves, appar- tenant à 5 espèces, dont une nouvelle, réparties dans cinq genres, dont un nouveau. La collection a été faite à une altitude supérieure à 2000111; c'est sans doute à cette circonstance qu'il faut attribuer le nombre restreint des espèces comparativement à celui des individus recueillis et surtout relativement à la richesse entomologique des régions visitées par les membres de la Mission. On ne saurait toutefois trop les féliciter d'avoir bien voulu consacrer une partie de leur temps à la recherche de ces orthoptères qui ont été si longtemps négligés. Les localités où les espèces ont été recueillies sont les suivantes : Chillacocha, 3goom d'altitude, province de l'Azuay; Danas, 3792111 d'altitude, province du Chimborazo; Deleg, 2678111 d'altitude, province de l'Azuay; Gualea, 2000111 d'altitude, province du Pichincha; El Pelado, 4i5om d'altitude, province du Carchi ; Troya, 35i3m d'altitude, province du Carchi. Genre PSALIS Serv. Psalis americana (Palis.). Forficula americana Palisot, Ins. Afr. Amer., p. 1 65, Orth., t. XIV, f. i (çj), 1817. Un c? de Gualea, igo5. Dr P. Rivet. Espèce très répandue dans l'Amérique centrale, les Antilles et les régions équatoriales et tropicales de l'Amérique méridionale; déjà signalée de l'Ecuador. 64 ORTHOPTÈRES. Genre ANISOLABIS Fiel.. Anisolabis festse Borelli. Borelli, Boll. Mus. Zool. Anat. comp. Torino, vol. XIX, n° ^5, p. 3, fig. a (tf), b (ç), 1904. Plusieurs exemplaires d1 et Ç de Danas, 1904. P. Rivet. 1 c? adulte, 1 c? juv., deux larves de Deleg, igo5. P. Rivet. Cette espèce n'a été, jusqu'à présent, rencontrée cjue dans la République de l'Equateur. Les exemplaires recueillis par M. Rivet sont semblables aux types rapportés par le Dr Festa, qui sont conservés au Musée de Turin. Ces derniers proviennent de Cuenca et de Sigsig (province de l'Azuay), localités situées à plus de 25oom d'al- titude. Une autre espèce à' Anisolabis de l'Equateur, V Anisolabis? incerta, a été incom- plètement décrite par De Bormans, et la description trouvée dans les manuscrits de ce regretté entomologiste a été publiée par M. le Dr Malcolm Burr (Ann. and Mag., Nat. History, sér. 7, vol. XI, p. 204, London, 1903). Grâce à l'obligeance de ce savant entomologiste, qui me les a communiqués, j'ai pu examiner deux exem- plaires 9 de cette espèce ; ils correspondent, sauf la couleur, aux femelles de Y Aniso- labis festse. h' Anisolabis incerta Borm. est entièrement d'un brun de poix, sauf les pattes d'un testacé brunâtre; Y Anisolabis festse est aussi d'un brun de poix, mais la tête, le pronotum et le mésonotum sont d'un jaune orangé plus ou moins obscurci de brunâtre, les antennes sont d'un jaune brunâtre et les pattes testacées. Il pourrait se faire que Y Anisolabis incerta ne fût qu'une variété de couleur foncée de Y Aniso- labis festse, toutefois, je ne saurais identifier les deux espèces sans avoir examiné un exemplaire c? de Y Anisolabis incerta qu'on ne peut reconnaître à sa description. Genre ESPHALMENUS Burr. M. Bi rr in : Ann. and Mag. of Nat. Hist., sér. 8, vol. III, p. 25i, 1909. Esphalmenus camposi (Borelli). Gonolabis camposi Borelli, Doit. Mus. Zool. Anal. Comp. Torino, vol. XXII, n° 552, fig. (c?), (907. — Esphalmenus camposi Burr, Ann. and Mag. Nat. Hist., sér. 8, vol. III, p. 252, 1909, 2 c?, 1 9, 1 c? juv. et plusieurs larves de Danas, 1904, P. Rivet. 1 9 el plusieurs larves de Riobamba, 1901, Dr P. Rivet. Espèce propre à l'Equateur trouvée par le prof. Francisco Campos Ribadeneira à Chuquiboquio, à 36o4m d'altitude. Les individus recueillis par M. Rivet ne diffèrenl des exemplaires types conservés au Musée de Turin que par la taille plus petite des c?. Longueur totale du corps des exemplaires c? de Danas : 8mm. Longueur totale du corps des exemplaires cî de Chuquiboquio : [3mm, DEIIMAPTÈRES. 65 Genre IDOLOPSALIS Borelli. Borelli, Bull. Mus. Hist. nat. Paris, p. i56, 1910. Tête convexe, plus longue que large. Antennes de i5 articles : le premier long, cyiindro-conique, rétréci à la base; le deuxième très court, cylindrique; le troisième cylindrique, ayant à peu près la moitié de la longueur du premier, et moitié plus grêle; les quatrième et cinquième conico-ovoïdes, plus longs que larges, le qua- trième plus long que le deuxième ; le cinquième plus long que le quatrième ; le sixième à peu près de la longueur du troisième; les suivants s'allongeant et s'amin- cissant graduellement et passant de la forme conique à la claviforme, les derniers très grêles. Pronotum subcarré, un peu plus large postérieurement qu'antérieurement, plus large que long. Mésonotum transversal, son disque plat, ses côtés convexes. Mêtanotum convexe, un peu plus large que le mésonotum, trapézoïdal, son bord postérieur concave. Prosternum à peu près deux fois aussi long que large, fortement échancré à l'in- sertion des hanches antérieures; figure i. Fig. 1. — fdolopsalis fïiveti, segments du sternum. Mésosternum et métasternum plus larges que longs avec le bord postérieur coupé droit dépassant à peine les hanches médianes et postérieures. Fémurs peu robustes, un peu plus longs que les tibias; premier article des tarses sensiblement plus long que les deux suivants réunis, le deuxième très court, prolongé en une touffe de poils longs. Abdomen subcylindrique légèrement dilaté vers le milieu, puis se rétrécissant de telle façon que le bord postérieur du dernier segment est de même largeur que celui du premier. Plis tuberculiformes des troisième et quatrième segments peu accusés. Dernier segment dorsal court, transversal, avec le bord postérieur légèrement con- cave. Pénultième segment central d1 : grand, semi-circulaire avec le bord postérieur légèrement échancré, découvrant de chaque côté un petit triangle du dernier seg- Arc de méridien équatorial, t. X, (1). g 66 OKTHÔPTÈRES. ment; 9 : plus allongé, a la forme d'un triangle à côtés curvilignes et à sommet arrondi. Pygidium non saillant, vertical. Branches de la pince d ■ écartées à la base; robustes dans le premier tiers de leur longueur, elles vont «'amincissant et se courbant jusqu'aux pointes qui se ren- contrent; 9: presque contiguës, subdroites et robustes à la base, elles vont s'amin- cissant fortement après leur premier tiers jusqu'aux pointes aiguës et recourbées qui s'entrecroisent. Ce genre, qui par plusieurs caractères se rapproche du genre Anisolabis Fieb., rappelle le genre Psalis Serv. par la forme des branches de la pince chez le d et le genre Labidura Leach par celle des plaques stcrnales (Cfr. : Malcolm Burr, Fauna of British India, Dermaptera, p. go, fig. G, London, 1910). Idolopsls Riveti Borelli. Boriclli, Bull. Mus. Hist nat., Paris, p. 157. 19 10. — M. Burr, Gen. Ins. Derm., p. 3g, PI. VII, fig. 2, 1911. Tête marron foncé, luisante, labre, mandibules et palpes d'un brun fauve; plus longue que large, convexe, partie frontale bombée et pourvue derrière la naissance des antennes de deux légères impressions arquées; sutures frontale et occipitale bien marquées. Antennes de i5 articles, bruns à l'exception du second et des trois ou quatre derniers, jaunâtres, poilus. Pronotum marron, luisant, ses bords latéraux testacés et faiblement rebordés, subrectangulaire, plus large que long, un peu plus étroit que la tête en avant, plus large qu'elle en arrière; tous ses bords droits, angles numéraux aigus et bien accusés, angles postérieurs faiblement arrondis. Disque légèrement convexe avec une dépres- sion transversale médiane, divisé sur les deux premiers tiers de sa longueur par un fin sillon médian de chaque côté duquel se trouve une fossette près du bord antérieur. Mésonotum marron, légèrement ponctué, de moitié plus court que le pronotum, divisé par une ligne médiane longitudinale; son disque plat, ses côtés convexes munis d'un faible bourrelet. Métanotum un peu plus court, mais plus large que le mésonotum, de même cou- leur el légèrement ponctué, son bord postérieur concave. Prosternum, mésosternum et métasternum testacés, lisses, typiques. Pâlies les lacées, les fémurs plus foncés, brunâtres ; le dessous des tarses garni d'une pubescence jaunâtre très dense. 1 bdomen marron rougeâtre, luisant, ponctué, la ponctuation plus accusée que sur le mésonotum et le métanotum. 11 va s'élargissanl sensiblemenl du premier au cinquième segment, puis se rétrécissait jusqu'au dernier dont la largeur, mesurée au bord postérieur, est à peu près égale à celle du premier segment. Plis des I ioisième DERMÀPTÊRES. 67 et quatrième segments peu accusés. Les segments, sauf le dernier, sont anguleux sur les côtés et se terminent postérieurement en pointe du troisième au septième qui sont munis d'une carène longitudinale, plus accusée du cinquième au septième. Dernier segment court, subrectangulaire, d'une largeur double de sa longueur, irrégulièrement ponctué et rugueux dans sa moitié postérieure. Son disque faible- ment bombé et divisé longitudinalement par un sillon médian qui n'atteint pas le bord postérieur, présente au delà du milieu une dépression, très prononcée le long du bord postérieur, limitée de chaque côté par un léger repli tuberculiforme qui se prolonge en un petit triangle, saillant, surmontant chaque racine de la pince. Bord postérieur épais et légèrement concave entre les branches de la pince ; figure 2. Fig. •. — Idolopsalis Riveti J . Segments inférieurs plus clairs, d'un brun jaunâtre, ponctués. Pénultième segment ventral rugueux et grossièrement ponctué. Prygidium non saillant, vertical, échancré supérieurement. Branches de la pince d'un fauve ferrugineux, écartées à la base, robustes et légèrement dilatées à leur naissance, triquètrcs en dessus dans leur premier tiers Fig. 3. — Idolopsalis Riveti ?. avec une impression très marquée contre la racine à droite et à gauche de l'arête médiane, plates en dessous, puis cylindriques, elles vont s'amincissant jusqu'aux pointes aiguës qui se touchent. D'abord droites, elles se courbent un peu au delà de G8 ORTHOPTÈRES. leur moitié, la droite plus sensiblement que la gauche, l'ensemble de leurs arêtes internes formant un ovale. Bord interne lisse. 9 : Segments de V abdomen moins anguleux sur les côtés du troisième au septième et dépourvus de carènes latérales. Dernier segment dorsal plus rétréci postérieu- rement, sans dépression transversale, avec les replis moins accusés. Branches de la pince marron rougeâtre, plus claires que l'abdomen, presque conti- guës, robustes et triquètres pour plus d'un tiers de leur longueur, puis elles s'amin- cissent et s'arrondissent sensiblement jusqu'aux pointes aiguës, qui s'entrecroisent; subdroites, modérément courbées un peu avant les pointes. Bord interne crénelé dans sa première moitié, puis lisse; figure 3. Longueur totale du corps, d : i6mm; 9 i8mm,5. Longueur des branches de la pince, d : à droite, 2mm,3; à gauche, 2mm,5; 9 2mm,2. i d cleTroya, 1901, DrP. Rivet. — i 9 et 1 d juv. ainsi que 2 larves de El Pelado, 1903, DrP. Rivet. Genre PSEUDOCHELIDUBA Verb. Pseudochelidura sp ? 1 d de Troya, 1902, Dr P . Rivet. Je rapporte au genre Pseudochilidura un exemplaire 9 de couleur marron avec le pronotum jaune paille, les pattes et les branches de la pince testacées, les antennes de 12 articles, typiques, de couleur jaune. Bien que les deux espèces américaines connues du genre Pseudochelidura : la Ps. vara (Scudd.) et la Ps. biolleyi Borelli diffèrent sensiblement de cet exemplaire, je ne saurais le décrire comme espèce nouvelle parce que : i° le genre Pseudochelidura ne peut être fixé avec sécurité absolue sur des femelles seules et, 20 parce que dans ce genre, les d diffèrent trop des 9 pour permettre de reconnaître une espèce décrite sur des femelles seules. NÉVIiOPTÈRF.S. 69 NÉVROPTÈRES, Le R. P. Longin NAVAS, S. J (de Saragosse ). Famille MYRMÉLÉONIDES. Di mares decorus, sp. nov. PI. IV, fig. 6. Simi'is çenusto Banks. Caput facie flava, linea transversa in clypco, cum latcrali juxta oculos et média angustis, continuata et macula ante antennas, fuscis; palpis maxillaribus fuscis, ad articulationes annulatis, apice truncatis, labialibus longissimis, plus quam triplo longioribus, articulo basilari brevi, flavido, apicalibus interne flavidis, externe fuscis, paenultimo longissimo, sinuato, ultimo breviore, clava pyriformi, globosa, apice inflato, obtuso, fusco; vertice deplanato, medio longitudinaliter sulcato, fusco ; occipite fulvo, maculis striisque fuscis variegato; oculis fusco-rcneis, nitentibus; antennis fuscis, fulvo annulatis, clava elongata, acuta. Prothorax fortiter transversus, fuscus, macula cuneiformi anteriore duplici et stria obliqua latcrali l'ulvis; pilis lateralibus longis, nigris. Mcso- et metanotum fusca, marginibus postcrioribus et striis longitudinalibus flavidis. Pectus fuscum. Abdomen fuscum, rufescens, ad latera flavidum, breviter fusco pilosum. Pedes testaceo-pallidi, setis nigris, calcaribus ferrugineis, anterioribus primum tarsorum articulum superantibus; tarsorum articulis quatuor primis apice ferru- gineis; unguibus ferrugineis. Aise hyalina-, stigmate pallido, insensibili; venis fuscis; venulis marginalibus posterioribus fuscis, discalibus plerisque albidis, inter maculas fuscis. Ala anterior quatuor fasciis in medio anteriore distinctis, pone médium in atomos fere dissipatis ; ia ante médium a costa, ubi inter venulas obsoleta, ad cubitum et amplius; 2a média sinuosa, a tertia anguste separata; 3a lata, posticc furcata, n0 NEVROPTÈRES. externe cuffl apicali bis connexa, tria spatia hyalina, ad costam sivc stigma, ad médium et ad marginem relinquente; 4a apicali externe dilutiore, duas cellulas ovales ad margines definite relinquente. Prœterea atomi plures in medio basilari, grandiusculi in area intercubitali, minimi in postcubitali. Ala posterior {fi g -6) tribus fasciis completis distinctis, inter se conjunctis: média sinuosa, quasi ex tribus maculis constante, stigmali lata, postice latiore, furcata, apicali duabus areolis hyalinis ad margines, a prœcedente tribus spatiis hyalinis separata, venulis multis pallidis in seriem sinuosam dispositis. mm Long, corp ■ • ■. :io,5 » al. ant 33 , j » » post 32 Patrie : Pérou, Paita et Tablazo de Paita. région désertique, bord de la mer (5omà 8om d'altitude). P. Rivet, 1906 (Mus. de Paris). L'échantillon que j'ai sous les yeux présente une petite motte brune discale à l'aile postérieure de la droite. Cette anomalie ne doit pas empêcher de l'assimiler au cenustus Banks et le séparer des autres espèces qui ont une tache ronde au même endroit. Dimares amœnus, sp. nov. Similis pretioso Banks. Caput facie flava, linea transversa in clypeo, alia ante antennas medio interrupta, fuscis; palpis maxillaribus fuscis, labialibus longissimis, fere quadruplo longioribus, pallidis, externe fusco lineatis, clava dilatata, ovali, obtusa; verticc deplanato, fusco; occipite flavido, fusco notato; antennis fuscis, clava forti. Prothorax transversus, antice angustatus, disco fusco, duobus punctis rotundatis anterioiibus et duobus postcrioribus fulvis; pilis lateralibus longis, fuscis. Meso- et metanotum l'usca, marginibus posterioribus et striis longitudinalibus fulvis. Pectus fuscum. Abdomen fuscum, dense et breviter fusco pilosum. Pedes fulvi, nigro setosi, tarsorum articulis apice fuscis. Alœ hyalina-, stigmate pallido, fere insensibili, dense fusco maculatœ. Ala anterior toto medio posteriorc fusco punctato, punctis propc basiin minutis rarioribusque, in medio apicali densioribus, fere in maculas coalescentibus; in medio anteriore aliquot atomis ad ventilas costales el radiales, maculis in area radiali ante primam fasciam transversam. Très fasciœ transversœ parum definitœ : apicalis intégra, lata, duas areolas ad apicem liberans; stigmalis et média ad alœ médium in puncta dissolutœ et inter se coalescentes. Ala posterior fasciis tribus distinctioribus, fere inter se sejunctis : apicali lata, interne sinuosa, duas areolas hyalinas ad apicem libérante; stigmali ad médium NÉVROPTÈRES. 71 angustata et subinterrupta, postice furcata, média ante médium interrupta. Praeterea gutta orbicularis supra cubitos ante alœ médium. mm Long . corp 29 » al . ant 27 » » post 25 Patrie : Equateur. D'après un échantillon que j'avais depuis longtemps dans nia collection, reçu de la maison Staudinger, de Dresde, ou Rolle, de Berlin. Pérou, Paita et Tablazo de Paita, région déser- tique, bord de la mer, 5om à 8om d'altitude. P. Rivet, 1906; échantillons un peu immatures, plus pâles que celui de l'Equateur (Mus. de Paris). Il sera utile, pour faire ressortir les différences de ces espèces nouvelles avec les autres congénères de l'Amérique méridionale, de reconstruire l'excellente clé dicho- tomique de M. Banks {Journ. of the New-York Entomol. Soc, 1909, March). On aura ainsi le Tableau dichotomique des formes américaines de ce genre connues jusqu'à ce jour. 1. Ailes sans taches, thorax pâle au milieu, avec une fine ligne longitudinale brune 1. albililinea Walk. — Ailes plus ou moins tachetées de brun 2 2. Thorax pâle au milieu, avec une strie moyenne brune; taches des ailes quel- quefois presque toutes séparées, sans former de bandes distinctes ou complètes, ne l'étant que l'antéapicale 3 — Thorax en grande partie brun supérieurement; taches des ailes formant des bandes plus on moins complètes, du moins chez les postérieures 4 3. Bandes des ailes nulles, excepté l'antéapicale, étroite, largement séparée de la tache apicale; taches isolées, surtout aux bords antérieur et postérieur des ailes, sans former quatre bandes distinctes 2. lepidus Nav., sp. n. (x). — Bandes des ailes visibles, du moins à la moitié postérieure de l'aile; l'an- téapicale large, plus ou moins contiguë à la tache apicale 3. elegans Perty 4. Aile postérieure avec une tache orbiculaire petite avant ou sur le milieu. . . <> — Aile postérieure sans tache orbiculaire sensible sur le milieu; sans atomes bruns sur la marge postérieure de la même 5 5. Plus petit (enverg. D2mm); bande médiane des ailes postérieures courte, de la moitié de l'aile à la marge postérieure 4. venustus Banks I1) Elevé au rang d'espèce. Dans la revue Broteria (1912, p. 41, fis 3), je l'ai décrite comme variété de l'elegans Perty ; mais les différences remarquables avec les échantillons du Brésil (dans ma collection) tout à fait conformes au type du Musée de Munich, que j'ai pu comparer, me forcent maintenant à la considérer comme espèce autonome. 72 NÉVBOPTKRES. - Plus grand (enverg. 70mm) ; bande médiane des ailes postérieures large, si- nueuse, comme formée de trois taches, complète, arrivant de la marge postérieure à la côte, où elle s'évanouit 5. decokus Nav. 6. Ailes postérieures avec trois bandes en partie reliées entre elles, l'apicale avec deux aréoles hyalines; ailes antérieures avec trois bandes complètes : 7 - Bandes des ailes postérieures pas complètes, ou plus ou moins fractionnées, du moins les deux internes 8 7. Ailes postérieures sans atomes bruns le long de la marge postérieure; les anté- rieures avec trois bandes (>. formosus Banks - Ailes postérieures saupoudrées d'atomes bruns le long de la marge postérieure avant la moitié; ailes postérieures avec le tiers apical brun, et deux bandes brunes 7. subdolus Walk. 8. Ailes antérieures sans bandes distinctes, saupoudrées de nombreuses goutte- lettes, surtout le long des marges apicale et postérieure; ailes postérieures avec des bandes représentées par des taches bien isolées 8. belltjlus Banks - Les taches des ailes antérieures formant trois ou quatre bandes à peu près dis- tinctes, plus ou moins interrompues ; les bandes des postérieures presque complètes. 9 9. Bandes des ailes antérieures peu distinctes antérieurement, continuées postérieu- rement depuisla moitié de l'aile et résolues en de nombreux points. 9. amœnus Nav. - Bandes des ailes antérieures très distinctes, formées par des taches grosses, dans toute leur étendue 10. pketiosus Banks Austrolcon striolatus, sp. nov, PI. IV, iig. io. Fuscus, similis frontall Banks. Caput facie flava; fronte ante et inter antennas nigra; vertice fusco-nigro, linea transversa anteriore flava; oculis fuscis; papis flavis, labialibus articulo ultimo fusiformi, elongato, stria externa fusca; antennis fuscis, articulo basilari subtoto ilavo. Prothorax (fig. io) subduplo longior quamlatior, ad sulcum anticum angustatus, fuscus, |>ilis albis, linea longitudinali média ad sulcum anticum leviter dilatata, puncto laterali ante sulcum et stria laterali pone sulcum, flavis. Meso- et meta- notum Eusco-cinerea, margine postico H striis longitudinalibus flavidis. Abdomen fusco-cinereum, |uhs cinereis, margine postico segmentorum et macula superna laterali supra septimum obscure flavis. Pedes fortes, selis fuscis; femoribus subtotis fuscis; tibiis flavidis, dorso fusco NÉVROPTÈRES. 73 punctatis, linea inferna longitudinali fusca; calcaribus testaceis; tarsis nigris, basi piinii articuli flavida; unguibus ferrugineis, parum arcuatis. Alœ angustœ, hyalinœ, irideœ, stigmate pallido, interne fusco limitato. Ala anterior reticulatione fusco et albido alternatim striata, venulis aliquot anguste fusco limbatis : ultima radiali ante stigma, ramo obliquo procubiti, gradatis externis et axillis furcularum marginalium. Praeterea stria duplex obliqua angusta, parum sensibilis : posterior ad anastomosim et anterior ante cubitos. Sector radii ramis. Ramus anterior cubiti initio fuscus, quasi striolam obliquam in aise medio eflïciens. Ala posterior reticulatione subtota fusca, aliquot venulis partim pallidis, nullis fusco limbatis. Sector radii 8 ramis. 111 m Long, corp •"> » al . ant • 20 » » post i8,5 Patrie : Pérou, La Masa, 4oom d'altitude; Paita et Tablazo de Paita, région désertique, bord de la mer, 5om à 6om d'altitude. P. Rivet, 190G (Mus. de Paris). Famille HEMEROBIDES. Hemerobius centralis, sp. nov. Similis pallido Blanch. Testaceus, fusco pictus. Caput testaceum, palpis et antennis concoloribus; palporum labialium articulo ultimo grandi, fusco, mucrone elongato, testaceo. Thorax testaceus, testaceo pilosus, superne fascia laterali fusca. Prothorax transversus. Abdomen testaceum, testaceo pilosum, fascia dorsali laterali fusca (1). Pedes straminei, immaculati, stramineo pilosi; tibiis posterioribus fusiforrnibus; tarsis testaceis, metatarso reliquis articulis simul sumptis parum breviore. Alœ ellipticse, irideae, stigmate insensibili. Ala anterior venis testaceo-pallidis, fusco striatis; area costali basi modicc dila- tata, venulis fusco et pallido variis; venulis discalibustotis fuscis, gradatis 6/8, duabus radialibus ad séries gradatas pertinentibus ; tribus sectoribus radii, idtimo quater furcato; procubito prope basim furcato, una venula inter ramum posticum et cubi- tum; una venula cubitali, seu 2a cellula postcostali auct. aperta. Membrana tota, exceptis areis costali et subcostali, atomis fusco-pallidis irregularibus fere unifor- miter respersa. (') La couleur n'est pas bien visible à cause du mauvais état de conservation des échantillons types Arc de méridien équatorial, t. X (i). 10 n/j NÉVROPTÈRES. Ala posterior penitus hyalina, iridea, reticulatione testaceo-pallida; vcnulis gradatis 3/5 fuscis. mm Long . corp ' » al. ant 9 » » posl '•• 7i ' Patrie : Equateur, Tulcan, Riobamba, Dr P. Rivet, 1901 (Mus. de Paris). Deux échantillons assez détériorés, mais ce qui reste est suffisant pour reconnaître l'espèce. La taille est semblable à celle de VHemerobius pallidus Blanch., les dessins du corps aussi semblables; mais la couleur est plus foncée, et surtout l'aspect marbré des ailes antérieures sépare nettement les deux espèces. Nusalala, gen. nov., Similis Micromo Ramb. et Neno Nav. (x) Palpi longi, labiales articulo ultimo fusiformi elongato, acuto nec mucronato. Antennœ longae, moniliformcs. Pedcs posteriores tibiis fusiformibus, linea laterali impressa. Aise angustse, subcosta et radio separatis. Ala anterior area costali angusta, venula nulla récurrente ad basim, venulis plerisque furcatis; radio quatuor sectoribus; procubito ramo posteriore abortivo, seu cum cubito statim confluente; disco triplici série manifesta venularum grada- tarum, cellulis plerisque hexagonalibus. Venula radialis ad seriem externam gra- datarum pertinet. Ala posterior area radiali angusta, vcnulis simplicibus ; sectorc radii quatuor ramis; procubito furcato, ramo posteriore bene evoluto, a cubito sejuncto; disco duplici série venularum gradatarum; venula radiali ultima ad seriem externam pertinente. Le type est l'espèce ci-dessous. Ce genre a l'apparence d'un Micromus par la structure du champ costal à l'aile antérieure; il s'en distingue par les trois séries de vénules en gradins au disque et parce nue la branche postérieure du procubitus (mediana) est abortive, réduite à une vénule oblique qui s'anastomose avec le cubitus, contrairement à ce qui arrive d'ordinaire. Ce dernier caractère est commun avec le genre Nenus, mais celui-ci offre la même disposition à l'aile postérieure, qui est tout à fait différente dans sa structure. 1 .1 m. décrits dans li-s Mïih. II. Ac. Cienc. de Barcelone, vol. X, n" 9 (1912), i>. 67. NÉVROPTÈRES. 75 Nusalala erecta, sp. nov. PI. IV. fig. 7. Fusca, rufo mista. Caput facie nigra, nitida ; ïrontc ante antennas pallida ; palpis fuscesccntibus, labialium articulo ultimo fusiformi elongato; oculis fuscis; antennis fuscis, fulvo annulatis; vertice subtoto fusco, piloso. Thorax fuscus, rufo ad latera vage maculatus; pilis fulvis. Abdomen fusco-rufum, pilis fulvis. Pedcs testaceo-pallidi, femoribus tibiisque anterioribus fusco bipunctatis. Alœ angustœ, apice elliptice rotundatœ; stigmate vix sensibili; pilis fimbriisque fulvis. Ala anterior membrana tota marmorata juxta venas venulasque atomis fusce- scentibus respersa; reticulatione fusco et fulvo variegata; quatuor sectoribus radii furcatis aut ramosis; venulis gradatis 4-5-8; puncto fusco insigni ad anastomosim rami posterions procubiti cum cubito, interdum quoque ad médium seriei cxternaj venularum gradatarum (fig. 7); pilis pallidis ercctis. Ala posterior penitus immaculata, hyalina, iridea, reticulatione fulva, in medio externo fusca; area radiali duabus venulis, interna cum secundo ramo sectoris quasi secundum sectorem elliciente; venulis gradatis 5/8 série interna obliqua, externa in arcum, margini parallela. n> in Long, corp 5 » al. ant 9,5 » u post 8.5 Patrie : Equateur, Riobamba, 1901. Pinllar, 2900™ d'altitude, igo3. Dr P. Rivet (Mus. de Paris). Sympherobius marmorati permis Blanch. Megalomus marmoratipennis Gay, Fauna de Chile. Neurôpteros, i85i, p. 127. Je rapporte à cette espèce un échantillon de l'Equateur, Borma, 3ioom d'altitude, Dr P. Rivet, igo5. Famille CHRYSOPIDES. Chrysopa lanata Banks. Proc. Entom. Soc. 0/ Washington, 191 o, p. i54- Nouvelle pour l'Equateur. Chrysopa lœea Nav. Réf. R. Acad. do Ciencias de Madrid, 1910, fig. 2. Loja, 1908. Dr P. Rivet. Allochrysa Riveti, sp. nov. PI. IV. fig. 8. Flava. Caput labro rubro, palpis flavis, immaculatis; vertice deplanato,linea angulari in hÇ, névroptères. A rubra; antennis flavis, primo articulo crasso, longo; oculis globosis, in sicco fusco-rubris. Prothorax longior quam latior, angulis anticis truncatis, marginibus rubcntibus. Mesonotum scutello lineola fusco-rubra transversa laterali bina. Abdomen flavum. Pedes flavi, graciles, tibiis posterioribus fusiformibus, tenuibus, longis. Ala3 hyalinœ, fortiter irideœ, reticulatione, pilis fimbriisque flavis; stigmate sordide flavo, umbrella fusca interne limitato. Venulœ gradatœ numerosse, seriei internée introsum continuât». Ala anterior [fig. 8) in quarto apicali lata, apice rotundata; costa, radio et cubito stria basilari nigra; fascia umbrosa fuscescente ab initio sectoris ad finem postcubiti; venis venulisque interjectis nigris; item exigua umbra ad initium et finem seriei externœ venularum gradatarum. Venulœ costales ad médium areœ initio nigrœ. Ala posterior in tertio apicali ampliata, apice subacuta. mm Long, coip 12 » al. ant 2°, 5 » » post '9 Patrie : Equateur, Santo Domingo delos Colorados, 5iom d'altitude. DrP. Rivet, 1909 (Mus. de Paris). Famille LEPTOCÉRIDES (Trichoptéres). Leptocella ? fesliva, nov. sp. PI. IV, fig. 9. Caput testaceum, pilis albis, oculis nigris; palpis longis, testaceis, labialibus apicem versus fuscescentibus ; antennis testaceis, primo articula grandi, crasso, capitis longitudine, reliquis tenuibus, apice fusco anguste annulatis. Thorax testaceus, albido pilosus, superne ad latera rubescens. Abdomen viride smaragdinum. Pedes tenues, testaceo-pallidi, tarsis longis. Ala anterior (fig. 9), angusta, apice parabolico, truncata; membrana hyalina, iridea, leviter flavo tincta; reticulatione pallida; furculis apicalibus 1 et 3 pedicel- latis; cellulis discali et média manifestis. Maculœ fulvo-fuscœ transversa; quasi in fascias dispositœ : ia basilaris parva, supra procubitum; 2a ante médium obliqua, subtrapezoidalis, née radium nec cubitum attingens; 3a ad médium elliptica, paulo longior; ff apicalis ultra stigma, ex tribus composita, prima anteriore parva, sc- cuntla média ad Inliam furculam longior, Lerlia posterior grandior et per totum tnarginem posteriorem usque ad anastomosim continuata. Pili plerumque tenues NÉVROPTÈRES. 77 brevesque, in disco longiores, ubi etiam per plagas ad médium et postice in squa- mulas nigras mutati. Ala posterior albida. mm Long . corp 5 al. ant « Lat. » » i,8 Patrie : Equateur, Loja, Dr P. Rivet, igo3 (Mus. de Paris). Deux échantillons en très mauvais état, que je rapporte avec quelque doute au genre Leptocella, n'étant pas possible de reconnaître les caractères de l'aile posté- rieure, mais le faciès est entièrement d'un Leptocella. La description, quoique incomplète, aidée par la figure de l'aile antérieure, suffi- ront, je pense, pour distinguer suffisamment l'espèce des autres similaires. EXPLICATION DES FIGUKES. PI. IV. Figure 6. — Dimares decorus. Aile postérieure. Figure 7. ■ — Nusalala erecta. Ailes de la droite. Figure 8. — Allochrysa Riveti. Aile antérieure. Figure 9. — Leptocella festiva. Aile antérieure. Figure 10. — Austroleon striolatus. Tête et prothorax. N. B. — Ces figures, faites sans la révision de l'auteur, sont un peu défectueuses, spécialement la figure 10. ARAIGNEES. ARAIGNÉES PAR Lucien BERLAND, Préparateur au .Muséum national d'Histoire naturelle. INTKOm CTION. Nos connaissances sur la faune arachiiologique de l'Equateur, et particulièrement sur celle de la partie montagneuse de ce pays, se bornaient jusqu'ici à fort peu de chose. Outre 1rs quelques espèces décrites par E. Keyserling dans son grand ouvrage «Die Spinnen Amerikas » fondamental pour l'étude des Araignées d'Amé- rique, et ses autres travaux de moindre importance, nous ne possédions que quelques descriptions isolées, faites par M. Eugène Simon, qui reçut beaucoup d'Araignées envoyées par M. l'abbé Gaujon du sud de l'Equateur, et sa liste des Aciculariidœ de cette même région. On ne sera donc pas étonné de trouver une aussi forte pro- portion de formes inédites parmi les Araignées recueillies par M. le Dr Rivet, qui a eu la chance d'explorer une région jusqu'ici inconnue au point de vue qui nous occupe, et le mérite d'y recueillir autant d'animaux que les circonstances le lui permettaient. Le grand intérêt de ses collections réside, en outre, en ce qu'elles proviennent d'altitudes très considérables (jusqu'à plus de 4ooom), repérées avec le plus grand soin, ce qui nous donne de précieux renseignements sur la répartition verticale des Araignées dans les Andes. Je me réserve, d'ailleurs, d'appeler l'attention sur ce point dans un chapitre spécial. Qu'il me soit permis d'exprimer ici toute ma gratitude à M. Eugène Simon, non seulement à l'occasion de ce travail, mais pour la bienveillance avec laquelle il n'a cessé de me prodiguer les enseignements et les conseils de sa profonde expé- rience, depuis que je me suis spécialisé dans ce groupe qu'il a si parfaitement étudié. 8o ARAIGNEES. Je remercie vivement M. le Dr Rivet qui a Lien voulu me confier les Araignées recueillies par lui et m'a donné avec la plus grande obligeance tous les renseigne- ments nécessaires, particulièrement ceux qu'on trouvera plus loin sur la structure géographique des régions qu'il a visitées. LISTE DES ESPÈCES RECUEILLIES. AVICULARIIM. Bolostromus Riveti E. Simon. Idiophthalma ecuadorensis, n. sp. Cyclosternum Gaujoni E. Simon. Eurypelma vitiosum Keyserling. Harmonicon Riveti E. Simon. dictynid.e:. Auximus, sp.? Dictyna andesiana, n. sp. Dictyna, sp.? CAPONIID.E. Nops variabilis Keys. DRASSID.E. Pseudolygromma Simoni, n. g., n. sp. THERIDIIDtE. Theridion alacre Keys. Theridion, sp.? Alt(;iOPID/E. Emenista dentichelis, n. sp. Linyphia, sp.? Floronia annulipes, n. sp. Leucauge venusta (Walck.). Tetragnatha Riveti, n. sp. Meta alticola, n. sp. Araneus Riveti, n. sp. Araneus lathyrinus (Holmberg). Araneus venatrix (C. Koch). Araneus Bourgeoisi, n. sp. Araneus bonnensis, n. sp. THOMISID.E. Misumena crocea Keys. Tmarus peruvianus, n. sp. Sidyma lucida Keys. Petricus griseus, n. sp. CLUBIONID/E. Selenops ecuadorensis, n. sp. Eutichurus ferox E. Simon. Ctenus nigrolineatus, n. sp. Corinna bellatrix (L. Koch). Corinna nigrina, n. sp. Castancira, sp.? Tomopisthes septenirionalis, n. sp. Gayenna Riveti, n. sp. Gayenna Simoni, n. sp. Gayenna andesiana, n. sp. Gayenna, sp.? Gayennclla Riveti, n. g., n. sp. Oxysoma Bergi E. Simon. Oxysoma dubia, n. sp. Haptisus Nicoleti E. Simon. Olbophthalmus lojensis, n. sp. Tafana Riveti E. Simon. Anyphaena Riveti, n. sp. ARAIGNEES. 81 Anyphsena Perrieri, n. sp. Lycosa Lallemandi, n. sp. Anyphsena Massened, n. sp. Li/cosa andesiana, n. sp. Anyphsena Defonlonguei, n. sp. Pardosa Riveti, n. sp. Anyphsenoides pluridentata, n. g., n. sp. n,Tr,Tr. T. OXYOPID/E. Lyssomanes, sp.? Tapinillus, sp.? £""'o crassichelis, n. sp. Phiale Simoni, n. sp. LYCOS ID.E. Phiale, sp.? Lycosa implacida Nicolet. Famille des AVICULARIID.E. Genre BOLOSTROMUS Ausserer, i875. Bolostromus Riveti E. Simon. PI. VII, lig. I et 2. E. Simon, in Ann. Soc. Enl. Fr., igo3, t. LXXII, p. 3i'|. M. E. Simon qui a décrit cette espèce, ainsi que Harmonicon Riveti (voir plus loin), sur des spécimens envoyés par le Dr Rivet, a bien voulu nous autoriser à en reproduire ici la diagnosc originale et à en faire quelques dessins. çS long. i2-i4mm. — Céphalothorax olivaceus, subtiliter coriaceus, parte cephalica antice leviter plicata. Oculi antici, superne visi, in lineam vix recurvam, niedii late- ralibus vix minores a sese distantes sed a lateralibus subcontigui. Abdomen angustum, luteo-testaceum , supra nigro-maculatum, maculis mediis tritiis, ia parva subrotunda, 2a transversa, 3a longitudinali Icmceolata et utrinque maculis lateralibus l\ vel 5 magnis iniquis et laciniosis insigniter ornatum. Chelse nigrse, coriacese, intus minute rugosse et breviter crinitse. Partes oris, sternum pedesque fulvo-olivacea. Pedes sat longi, tibia i1 paris cylindracea, subtus et intus aculeata, extus ad apicem calcaribus binis geminatis, acutis et curvatis, inter se subsimilibus (inferiore altero vix longiore) armata, metatarso cylindraceo, leviter curvato, subtus aculeis paucis submediis alque in parte basali granulis inordatis munito, tarso vix scopulato. Pedes-maxillares médiocres, tibia longe ovata mutica subtus crinita, bulbo parvo cordiformi, spina tenui et recta, lobo longiore. RlOBAMBA (3 <3). Je rapporte, en outre, à cette espèce 1 Q venant de Mirador, dont les carcatères concordent avec ceux énoncés ci-dessus, sauf en ce qui concerne les tibias anté- rieurs, moins épineux, et l'abdomen qui est uniformément gris foncé, sans taches. Arc de méridien e'quatorial, t. X, (i). ,l 82 ARAIGNÉES. Genre IDIOPHTHALMA Cambridge, 1877. Idiophihalma ecuadorensis, n. sp. PI. VII, fig. 3 et 4. 9, long. 28mm. — Céphalothorax brun noirâtre très obscur, lisse et complètement glabre, sauf une étroite bordure de poils fins sur les bords latéraux-postérieurs, plus long que large et de f orme sub-hexagonale allongée; partie céphalique très convexe; fossette médiane étroite et profonde, procurvée, située environ aux f postérieurs; impressions peu marquées. Yeux sur une faible éminence, occupant un espace plus long que large et formant trois lignes : la première de deux yeux touchant presque le bord du bandeau, séparés entre eux par un intervalle égalante peu près leur rayon; la seconde de deux yeux également, plus gros que ceux de la première et plus rap- prochés entre eux, ces deux lignes formant un quadrilatère plus long que large; troisième ligne procurvée, formée de quatre petits yeux, les médians ellipsoïdes, très largement séparés entre eux par un espace presque égal à la largeur de la seconde ligne, contigus avec les latéraux qui sont arrondis et plus gros qu'eux. Chélicères de même couleur que le céphalothorax, leur bord antérieur régulièrement convexe, presque glabres, sauf trois bandes étroites parallèles, coalesccntes vers l'extrémité qui est entièrement velue, cette pubescence est formée de poils raides et couchés à reflets métalliques cuivrés; râteau terminal composé de huit dents comprimées et étroitement serrées les unes contre les autres. Pièce labiale petite, convexe, aussi longue que large. Hanches des pattes-mâchoires à surface granuleuse, garnies de poils noirs, raides et courbés et, en avant, de longs poils roux. Sternum en forme d'écusson pentagonal, plus long que large, un peu atténué en avant, convexe, granuleux, orné de deux paires d'impressions, les deux antérieures peu nettes, les deux autres longues, droites et profondes. Pattes : IV, I, II, III: tarses et métatarses des pattes-mâchoires et des pattes I et II munis de scopulas très épaisses, débordant sur les côtés; tous les tibias, les métatarses et palellas des deux dernières paires munis de longues et nombreuses épines, surtout sur la face antérieure; fémurs longuement échancrés en dessous à l'extrémité distale, hanches à surface finement granuleuse. Abdomen brun olivâtre, plus sombre en dessus, recouvert de poils lins et très courts. Filières inférieures très petites et cylindriques, les supérieures longues et robustes, surtout l'article basai, article terminal cylindrique, plus jielil il plus étroit que le précédent. Santo Domingo de los Color ados (1 ç>). Pinnllar (1 Q ). ARAIGNÉES. 83 Genre CYCLOSTERNUM Ausserer, 1871. Cyclosternum GaujoniJL. Simon. E. Simon, in Actes Soc. Linn. Bordeaux, 1887, t. XL II. p. '\o3. Espèce décrite par M. Simon sur des exemplaires à lui envoyés par M. l'abbé Gau jon de l'Equateur méridional : Loja, Amazula. Elle paraît y être très répandue : le Dr Rivet l'a ramenée de localités très diverses; elle semble aussi habiter de préférence la partie élevée du pays car les endroits où elle a été trouvée sont compris entre les altitudes de 2600™ et de 36oom. Riobamba (1 9), Quito (i d), El. Vinculo (i d1), Casitagua (i d, 1 9). — H faut aussi probablement rapporter à cette espèce deux jeunes de Tulcan et deux de Danas, qui ne sont pas délerminables avec certitude. Genre EURYPELMA C. Koch, i85o. Eurypelma vitiosum Keyserling. Keysf.hling, Spinnen Amerikas, Drasil s.p., 1891, PI. I, fig. 5. E. mollicomum (non Â.usserer) E. Simon, //. mit. Ar., 1892, l. I, p. 167. E. vitiosum E. Simon. Hist. mit. Ar., [go3, t. II, p. 9,37. Pérou : Paita (i c?). Le genre Eurypelma, si nombreux en espèces dans le sud des Etats-Unis et l'Amérique centrale, n'a que forl peu de représentants dans la partie sud de ce continent. L'/ï. vitiosum était signalé par Keyserling du Rrésil et de l'Uruguay; c'est jusqu'ici la seule espèce du genre qui ait été rencontrée dans la région andine. Genre HARMONICON F. Cambridge, 1896. Harmonicon Riveti E. Simon. PL VII, fig. 5 et, 6. E. Simon, in Ann, Soc. Eut. France, 10,03, I. LXXII, p. )i \. Je reproduis ci-après la description originale : d, long. i9mm. - - Céphalothorax nigellus, pilis sat longis fulvo-nitidis vestitus, sed zonis radiantibus glabris notatus. Tuber oculorum convexum. Oculi antici, superne visi, in lineam subrectam, medii rotundi, lateralibus albis et ovatis paulo minores. Abdomen ovatum, nigrinum, hirsutum. Mamillse fusese, abdomine paulo breviores, 84 ARAIGNÉES. articula medio basali paulo breviore, ultimo medio paulo longiore. Chelsa nigrœ, fulco-pilosse et nigro-hirsutse, sed vittis glabris latis biais notâtes. Pars làbialis spinulis paucis \ vcl 5 inordinatis armata, coxse pedum-rnaxillarium area parva spinulosa ad basin munitse. l'aies nigricantes, fulvo-nitido-pubescentes et nigro- hirsuti, robusti sed tarsis tenuibus, tibia i1 paris subtus et intus aculeata, extus ad apicem tuberculo ovato rufulo aculeum validum et leviter curvalum gerente armata, metatarso recto sat brevi, aculeis inferioribus 3-3 atque intus, in parte basali, tuberculo rufulo (tibiali minore et conico) armato. Pedes-maxillares médiocres, tibia longa, subtus longe crinita et prope médium aculeo setiformi longo munita, bulbo rufulo, piriformi, apice sensim attenuato, spma lobo paulo longiore recta et acuta. — Tboya (l çj). Le genre Harmonicon ne renferme que deux espèces : YH. Riveti E. Sim. de l'Equateur, et l'espèce type H. rufescens F. Cambridge du Brésil. Famille des DICTYNID^E. Genre AUXIMUS Simon, 1892. Auximus sp. ? Cinq individus appartenant à ce genre et provenant de Chillacocha ( \ Ç, 1 j), indéterminables spécifiquement, car ce sont tous des jeunes. Genre DICTYNA Sundevall, i833. Dictyna andesiana, n. sp. PL VII, fig. 7-10. c? long. 2mm,5. - - Céphalothorax : partie céphalique large et très convexe. Yeux : ligne antérieure légèrement procurvée, les médians un peu plus écartés entre eux que des latéraux, yeux postérieurs en ligne récurvée, les latéraux des deux lignes contigus. Bandeau plus étroit que les yeux médians antérieurs. Chélicères droites, leur bord interne échancré sur plus de moitié de la longueur, de sorte qu'elles laissent entre elles un espace vide régulièrement elliptique (caractère commun à beaucoup de mâles de Dictyna); bord externe sinueux, Eormanl près de l'angle du bandeau une pointe conique aiguë, saillante de même près de l'insertion du crochet. Pièce labiale sub -triangulaire, aussi large que longue. Lames-maxillaires obliques et inclinées sur la pièce labiale, leur bord antérieur droit, l'angle interne aigu, l'externe obtus. Sternum large, convexe, prolongé entre les hanches posté- AK.UI.M I v. 85 Heures. Pattes normales; calamistrum de poils (lus, régulièrement courbés, disposés sur un rang. Cribellum indivis. Patte-mâchoire à fémur long, cylindrique, patella courte, tibia plus du double de ce dernier article, cylindrique d'abord, fortement dilaté à partir du milieu, portant à la hase, en dessus et du côté externe, mie apophyse courte, épaisse, recourbée; tarse large et aplati, très atténué vers l'extrémité en une pointe qui dépasse le bulbe; celui-ci composé d'une partie vésiculeuse très saillante, à laquelle est accolé un style large, aplati, i rès noir, se détachant du bulbe près de la base interne, en faisant le tour et revenant de l'autre côté s'engager dans un conducteur du style émis par le bulbe à cet endroit et qui lui sert comme d'une sorte de gaine; l'extrémité du style est divisée en deux branches à son entrée dans le conducteur, l'une terminée en pointe ciblée, l'autre, obtuse, passant sous la pré- cédente. PlNNLLAR (2 tf). Dictyna sp. ? En plus de l'espèce décrite ci-dessus, le Dr Rivet a ramené de Mirador une femelle appartenant au genre Dictyna qu'il est impossible de déterminer spécifi- quement. Keyserling a bien décrit trois espèces du Pérou, mais sur des femelles seules, et l'on sait qu'en général les caractères tirés uniquement des individus de ce sexe ne permettent pas une détermination exacte. Famille des CAPONIIDjE. Genre NOPS Mac Lcay, i838. Nops variabilis Keyserling. PI. VII, Gg. 11. Keyserling, Verh. zool. bot. Ces. Wien, 1877, t. XXVII, p. 218, PI. VIII, fig. 8. Deux individus, 1 9 de Quito envoyé au Dr Rivet par le Dr Reinburg et 1 d1 pris à Alausi. Les autres localités connues de cette espèce sont la Colombie, le Rrésil et l'Amérique centrale. Famille des DRASSID.Œ. Genre PSEUDOLYGROMMA n. g. Pseudoli/gromma Simoni, n. sp. PI. VII, fig. 12-15. 9, long. 4mm,5. — Céphalothorax fauve-rouge clair, partie thoracique assez forte- ment convexe, munie d'une strie fine, noire, courte; partie céphalique atténuée 86 ARAIGNÉES. en avant, son bord frontal droit. Groupe oculaire entièrement visible en dessus, ligne antérieure Formée de deux gros yeux latéraux blancs et de deux médians noirs très petits (S à 10 fois plus petits en diamètre que les latéraux), se touchant et touchant les latéraux; seconde ligne légèrement procurvée, beaucoup plus large que la précédente, formée de quatre yeux blancs, les médians un peu plus petits et plus séparés entre eux que des latéraux. Chélicères droites, plus longues que la face; leurs marges obliques, l'inférieure armée d'une série de cinq très petites dents, la supérieure de trois dents contiguës, placées plus loin du crochet, dont la médiane plus grande. Pièce labiale sub-carrée, bord antérieur sinueux. Lames légèrement obliques. Sternum cordiforme, bordé de brun, prolongé entre les hanches postérieures. Pattes longues, de même couleur que le céphalothorax, munies de poils fins couchés et d'assez nombreuses épines pâles; scopulas tarsales et métatarsales très peu denses; hanches et patellas de la première paire plus longues que les autres; deux griffes dentées. Abdomen testacé concolore. Filières inférieures très écartées, insé- rées très en avant des autres, régulièrement élargies de la base à l'extrémité, leur troncature munie d'un pinceau de longs crins égaux et, en dessous, sur le bord, d'une grosse fusule cylindrique. Mirador (i Q). Les affinités de cette espèce sont très remarquables et ses caractères bien particu- liers méritent qu'on en fasse un genre nouveau. Par ses filières, bâties sur le type du genre Zimiris de la famille des Prodidomides, il se rapproche du groupe des Theumese que M. E. Simon place à la base des Drassidse. Ses chélicères sont égale- ment voisines de celles des Theuma; mais, d'autre part, il s'éloigne de ce dernier genre et se rapprocherait des Lygromma par la première ligne oculaire et par les dents de ces griffes tarsales. Les Lygromma, décrits du Venezuela par M. E. Simon, sont, en effet, des Drassides qui ne possèdent plus que six yeux, par suite de la disparition des médians antérieurs; l'extrême petitesse de ceux-ci chez le Pseudo- lygromma serait alors un passage de la forme octoculée à la forme sénoculée. Famille des THERIDIIDjE. Genre THERIDION Walekenaer, i8o5. Theridion alacre Keyserling. PI. VIII, fig. 16-17. Keyserling, Spinnen Amèrikas, Theridiidse, 1 sn ', , 1. I, p. 27, PI I, fi". 1 ■>.. Céphalothorax ovale, presque aussi large que long, un peu al ténue en avant. Groupe oculaire : ligne antérieure légèremenl procurvée, les médians plus gros; ligne postérieure droite, yeux égaux e1 équidistants, les latéraux des deux lignes ARAIGNÉES. 87 connivents. Bandeau plus large que le groupe oculaire. Chélicères longues, droites, leur angle interne saillant en une sorte d'apophyse dentiforme, marge supérieure armée d'une dent vers le milieu. Pièce labiale beaucoup plus large que longue. Lames-maxillaires longues, peu inclinées, échancrées à la base, leur bord supérieur arrondi. Sternum triangulaire plan, prolongé entre les hanches postérieures. Pattes longues, mutiques, garnies de crins forts et nombreux. Abdomen globuleux, aussi large que long, couvert de crins longs et forts; couleur générale grisâtre, sur le dessus une bande noire n'atteignant pas le bord postérieur, terminée en pointe et deux fois dilatée, entourée d'une bordure blanche continue qui émet en face de chaque dilatation de la bande une tache blanche allongée; ventre noir avec deux points de chaque côté des filières et une tache blanche irrégulière vers le milieu. De cette espèce, décrite de Santa Fé de Bogota par Keyserling, le Dr Rivet a ramené trois exemplaires de deux localités, toutes deux d'une altitude très élevée : El Pelado, /(i5im (1 ç) et Yana-Urcu, 4520m (2 ç). Theridion sp.? Loja : 1 Q indéterminable. Famille des ARGIOPIDiE. Sous-famille des Linyphiinae. Genre EMENISTA E. Simon, i8 ad.). Arc de méridien équatorial, t. X, (1). 12 gO ARAIGNEES. Genre TETRAGNATHA Latr., 1804. Tetragnatha Riveti, n. sp. PI. VIII. fig. 24-3o. d long. 6mm. - - Céphalothorax fauve paie, allongé; partie thoracique ovale, céphalique cylindrique et convexe; bord frontal convexe. Yeux en deux lignes cour- bées en sens inverse, l'antérieure procurvée, ses médians séparés par un intervalle inférieur à leur diamètre, beaucoup plus séparés des latéraux et plus gros qu'eux; la postérieure récurvée, ses yeux égaux et équidistants; quadrilatère des médians plus long que large et plus étroit en avant; latéraux des deux lignes largement séparés entre eux, les antérieurs élevés sur des saillies assez fortes. Bandeau un peu plus large que le diamètre des médians antérieurs. Chélicères longues et diver- gentes, leur plus grande épaisseur vers le milieu, marge supérieure armée de quatre dents fortes, la seconde à partir du crochet plus forte que les autres; marge inférieure armée d'une rangée de fortes dents coniques dont la première très grande; sur la face antérieure, près de l'extrémité, une apophyse courbée échancrée au bout. Pièce labiale large, arrondie. Lames-maxillaires beaucoup plus longues que celle-ci, droites, parallèles, étroites, un peu dilatées et tronquées carrément à l'extrémité. Pattes longues et fines : I, IV, II, III, celles de la troisième paire très courtes. Patte-mâchoire : tarse plus étroit que le bulbe et de même longueur, muni d'une branche externe courte; bulbe simple formé d'une partie vésiculcuse blanche terminée vers le haut par une sorte de pièce en cuiller appliquée contre l'extrémité du tarse. Loja(io tf, 7 9). Cette espèce rentre dans le sous-genre Eugnatha, réuni par E. Simon au genre Tetragnatha et formant la section F de ce dernier (Hist. nat. Ar., t. I, p. 724). Tetragnatha sp.? Une femelle non adulte, provenant de Loja, certainement différente de l'espèce précédente, mais indéterminable. Genre META C. Koch, i83G. Meta alticola, n. sp. PI. VIII, II-, '.1-35. 9, long. 4mm- -- Céphalothorax large, atténué graduellement en avant, fauve clair avec des taches noires divergeant à partir de la strie thoracique, et une ligne marginale noire étroite. Yeux: ligne antérieure récurvée, les médians plus resserrés, ARAIGNEES. 91 ligne supérieure droite, yeux égaux et équidistants. Bandeau étroit. Chélicères lon- gues, fortement renflées sur la face antérieure, vers le milieu; marges obliques, la supérieure portant trois fortes dents, l'inférieure quatre, dont les trois premières plus petites. Pièce labiale plus large que longue, sub-carrée, rebordée antérieurement, ne dépassant pas le milieu des lames. Celles-ci droites, parallèles, leur bord anté- rieur arrondi. Sternum noir, non prolongé entre les hanches de la quatrième paire. Pattes I, II, IV, III, fines, fauve clair, annelées de noir à la patella et au tibia, tachées de noir au fémur, en dessus et à l'extrémité; épines longues et assez nom- breuses, une série de quatre épines espacées à la face supérieure de chaque fémur; à la base de toutes les épines, une tache noire ronde. Abdomen assez semblable pour la coloration à celui de notre Meta segmentata (CI.): comme lui, d'ailleurs, il semble varier assez facilement; le dessus est d'un blanc argenté réticulé de gris avec, dans le tiers antérieur, une bande plus blanche bordée de points noirs; à celle-ci fait suite une bande de même largeur, mais formée de taches noires, dilatée anté- rieurement, irrégulière sur les côtés ; ventre avec une bande noire médiane attei- gnant les fdières, bordée sur les côtés d'une bande blanche plus étroite et moins longue, suivie en arrière d'un point blanc arrondi. Epigyne en grande plaque rougeâtre, très saillante, transverse, environ trois fois plus large que longue et paraissant divisée en trois, les deux parties latérales entourant une pièce médiane ovale plus étroite. cf, long. 3mm,5. — Les exemplaires récoltés sont en mauvais état, heureusement leurs appendices essentiels, les pattes-mâchoires, ont été conservés. La patella est très atténuée à l'extrémité, le tibia étroit à la base, puis régulièrement dilaté, le tarse très déformé et débordé de tous côtés par le bulbe, prolongé à sa partie inférieure par une large pièce coudée portant elle-même une très petite apophyse filiforme courbe; bulbe très complexe (voir la figure). Casitagua (7 9 ad-, 1 ç$ jeune); Tulcan (i <$). Sous-famille des Argiopinae. Genre CYCLOSA Menge, 1866. Cyclosa trituberculata, n. sp. PI. IX, Bg. 36-4 1. cJ long. 4mm- — Céphalothorax noir, glabre, ovale, large, fortement atténué en avant, partie céphalique très étroite, peu élevée, limitée en arrière par deux stries peu nettes, partie thoracique portant une strie médiane longitudinale longue, coupée en avant par une petite dépression transverse. Yeux en deux lignes forte- ment récurvées, les médians postérieurs étant, vus par-dessus, au niveau des laté- 92 ARAIGNÉES. raux antérieurs, médians des deux lignes plus rapprochés entre eux que des laté- raux, placés sur une petite avancée du céphalothorax, formant un quadrilatère plus large en avant qu'en arrière; latéraux se touchant. Bandeau étroit. Pièce labiale arrondie, plus large que longue. Lames-maxillaires droites, parallèles, coupées droit à l'extrémité, leur base et leur côté externe blancs, leur côté interne et leurs extrémités noirs. Sternum cordiforme, noir avec une tache, blanc-jaunâtre vis-à-vis de chaque hanche; les deux plus antérieures de ces taches plus grandes que les autres, se rejoignant presque sur la ligne médiane. Pattes testacées, toutes les hanches et les fémurs I noirs, extrémité des fémurs III et IV rembrunie, des anneaux aux tarses et métatarses. Abdomen prolongé au delà des filières en un fort tubercule trilobé; de plus, sur la face dorsale, antérieurement, deux tubercules numéraux obtus; téguments blancs, fortement tachés de noir et de gris formant sur le dos un folium complexe, ventre avec une grande tache noire entourant les filières. Patte-mâchoire : tibia court, arrondi; tarse rétréci vers le milieu et terminé en languette beaucoup plus étroite que la partie basilaire, un peu dilatée d'un côté à l'extrémité; l'axe de ce tarse n'est pas dans le prolon- gement de celui de la patte-mâchoire, mais presque à angle droit avec lui et aussi avec l'axe du bulbe, de sorte que, vu par-dessous, il semble rejeté sur le côté; son bord interne porte une rangée très régulière de longs poils fins, parallèles, courbés à l'extrémité, sur le côté supérieur du bulbe, il émet une courte apophyse dilatée à l'extrémité (paracymbium). PlNNLLAR (l (3"). Genre ARANEUS Clerck, i757. Araneus Riveti, n. sp. PI. IX, fig. /la cl /,3. 9, long, totale, i/imm; céphaloth., 5mm,5. — Céphalothorax convexe, brun noirâtre, plus sombre sur la partie céphalique, avec une bande marginale blanche étroite, commençant en avant aux stries céphaliques et terminée en arrière à l'angle posté- rieur. Yeux antérieurs en ligne droite, postérieurs en ligne légèrement récurvée, quadrilatère des médians un peu proéminent, plus large en avant et moins long que large eu avant, les médians antérieurs séparés par un intervalle plus grand que leur diamètre, les médians postérieurs par un intervalle plus petit; latéraux des deux lignes se touchant, les antérieurs accompagnés d'un très petit tubercule obtus. Bandeau ayant à peu près la largeur des médians antérieurs. Sternum triangulaire entièrement noir, l'allés I, II, IV, III; hanches, trochanters e1 fémurs d'un beau rouge orangé; l'extrémité des fémurs et les autres articles noirs (1), tarses un peu (') Dans certains exemplaires, les tibias et métatarses sont annelés alternativement de noir et de roii"e. ARAIGNÉES. g3 éclaircis; poils et épines noirs. Abdomen arrondi, presque globuleux, en dessus d'un noir velouté profond, orné parfois d'un dessin très variable d'un individu à l'autre, quelquefois une bande médiane blanche étroite, d'autres fois un dessin formé de lignes blanches minces ; ventre noir avec deux lignes blanches largement séparées convergeant vers les filières. Epigyne à crochet court et large, dilaté à l'extrémité. Environs de Riobamba (i5 q). M. Eugène Simon possédait déjà cette espèce qui lui avait été envoyée de l'Equa- teur (localité : Bafios, près Cajamarca). Comme elle était inédite, il m'a autorisé à la décrire. Araneus lathyrinus (Holniberg). Epeira lathyrina IIoi.mb., in Period. Zool. Soc. E. Argentine/, 1870, t. I, p. 283. E. montevidensis Keyserling, in Verh. zool. bot. Ges. Wien, 1877, t. XXVII, p. 071. Cette espèce, plus connue sous le nom d'E. montevidensis Keys., est répandue dans la plus grande partie de l'Amérique du Sud. Dans son Ouvrage « Die Spinnen Amerikas » Keyserling en a donné une figure qui diffère un peu de notre exem- plaire : celui-ci, en effet, au lieu d'être entièrement vert en dessus, porte une tache brune sub-polygonale irrégulière. Mais il ne s'agit là vraisemblablement que d'une variété de coloration ne justifiant pas l'attribution d'un nom nouveau. MlRADOH (i Ç>). Araneus çenatrix (C. Koch). Miranda venatrix C. Koch, Die Arachniden, i83g, t. V, p. 56. Riobamba (i ç$). Araneus Bourgeoisi, n. sp. PI. IX, Bg. \,\ el 45. 9, long. 4mm- — Céphalothorax brun noirâtre très foncé, avec une banda médiane claire, couvert de poils blancs, fins, longs, peu nombreux. Yeux : ligne an- térieure droite, médians un peu plus rapprochés entre eux que des latéraux; ligne postérieure fortement récurvée; quadrilatère des médians proéminent, plus étroit en arrière, plus large en avant que long, les postérieurs plus gros que les antérieurs. Bandeau très étroit, beaucoup plus que les yeux de la première ligne. Chélicères olivâtres concolores. Pièce labiale triangulaire, à sommet aigu; lames-maxillaires à bord antérieur oblique. Sternum brun-rouge foncé presque noir. Pattes courtes, hanches, trochanters et base des fémurs fauve pâle; patellas, extrémité des tibias et des métatarses brun foncé. Abdomen vu en dessus sub-triangulaire, large en avant, diminuant graduellement vers l'arrière ; noir taché de gris avec des poils longs et fins, très blancs, et un dessin plus clair, mais vague, affectant assez exac- 94 ARAIGNÉES. tement la forme d'une croix de Lorraine dont les branches transversales ont presque la largeur de l'abdomen, la seconde plus large que la précédente et soulignée par un trait noir; branche longitudinale peu nette, entourée aussi de parties plus noires; flancs gris, ventre de même couleur, avec une bande médiane noire. PlNNLLAR ( '| 9). Je dédie celle espèce à M. le Général Bourgeois, chef de la Mission géodésique de l'Equateur. Araneus bormensis, n. sp. PI. IX, fig. 46 et 47. ç, long. 4mm;5. -- Céphalothorax de couleur fauve, rembruni sur le milieu et orné d'une fine ligne marginale noire. Yeux : ligne antérieure un peu procurvée, ses yeux presque équidistants, ligne postérieure droite ; quadrilatère des médians plus large en avant qu'en arrière. Bandeau aussi large que le diamètre des médians antérieurs au niveau de ceux-ci. Chélicères fauves, rembrunies en dedans et en avant, et munies au côté interne de poils blancs, longs et très raides; marge infé- rieure armée de quatre dents. Sternum fauve-rouge foncé. Pattes fines et courtes, épines peu nombreuses; hanches claires; fémurs étroits et très longs, noirs, ainsi que les autres articles; extrémité des tarses éclaircie, fémurs III annelés de noir et de fauve clair. Abdomen très élargi antérieurement, ses téguments tachés de noir et de gris. Epigyne avec un crochet aplati très large, creusé en dessus. Borma (i ç). Il y a, en outre, un très grand nombre de jeunes du genre Araneus, indétermi- nables. Famille des THOMISID.Œ C.rnre MISUMENA Latreille, iSo/,. Misumena crocea Keyserling. PI. IX, Gg. i8. Keyserling, Spinnen Amerikas, Laterigradœ, t88o, p. (17. PI. Il, fig. 53. L'individu recueilli par M. le Dr Bivet à Chillacocha (1 d1) correspond assez exactement à la description de Keyseiu.ing et, en particulier, le bulbe ressemble à la figure qu'il en a donnée. De très minimes différences, telles que l'absence de tache ventrale et la couleur des tarses, qui sonl rembrunis, ne me semblent pas justifier la création d'une nouvelle forme. Cette espèce est déjà signalée île Colombie, du Brésil e1 des Antilles ; l'Equateur il donc pour elle une nouvelle localité. ARAIGNÉES. g5 Genre TMARUS E. Simon, i875. Tmarus perucianus, n. sp. PI. IX, fig. 4g-5o. d1, long. 3mm. - - Céphalothorax trapézoïdal, plus large que long, peu atténué en avant, assez élevé dans la région céphalique, ses téguments finement chagrinés; de chaque côté un groupe de cinq épines et quelques autres entre les yeux; couleur brun-fauve avec une large bande médiane claire coupée, un peu en arrière des yeux médians postérieurs, d'une fine ligne blanche transversale; postérieurement, de chaque côté de la bande médiane, une tache sombre en triangle atteignant le bord; strie thoracique en fossette transverse. Yeux : première ligne légèrement récurvée, médians plus petits et plus rapprochés entre eux que des latéraux; seconde ligne fortement récurvée, ses yeux disposés comme ci-dessus; quadrilatère des médians plus long que large et plus étroit en avant; latéraux largement séparés, les antérieurs surmontés d'un tubercule arrondi, les postérieurs placés sur une protubérance du front. Bandeau un peu plus large que le groupe oculaire. Pièce labiale très longue, plus large au milieu qu'aux extrémités, dépassant de beaucoup le milieu des lames maxillaires; celles-ci à bord interne concave, bord antérieur très oblique et arrondi, étroites dans la moitié apicale, brusquement élargies au milieu. Sternum sub- pentagonal à sommet postérieur. Pattes, les deux premières paires plus longues et plus fortes, jaune clair mouchetées de petites taches noires rondes, irrégulières, très nombreuses surtout à la face supérieure des différents articles ; tibia î armé en dessous de 3-3 épines, métatarse I de 2-2. Abdomen cylindrique non élargi, gris, avec quelques épines longues et courbes, non claviformes. Patte-mâchoire très simple; tibia muni sur le côté d'une courte apophyse aiguë; tarse à peine plus large que le tibia, terminé en pointe aussi longue que le bulbe, celui-ci arrondi, non saillant, portant à la partie inférieure une pointe noire, courbe, dirigée vers le bas. Pérou : La Masa (i ç$). Cette espèce provient, non pas de la région andine de l'Equateur, mais du nord du Pérou, région basse, désertique. Genre SIDYMA E. Simon, i8g5. Sidyma lucida (Keyserling). PI. IX, iig. 01-56. Stephanopsis lucida Keyserling, Spinuen Amerikas, Lateri gradée, 1880, p. igo. Loja (1 Q); Pinnllar (plusieurs Q, 1 tf ); Casitagua (plusieurs ç). Paraît très répandu, a été ramené de diverses localités et en assez grand nombre; il est, en outre, connu de Colombie, du Brésil et de la République 9*3 ARAIGNÉES. Argentine. Le genre Sidyma a une répartition assez bizarre puisqu'il est représenté en Australie par plusieurs espèces, et dans l'Amérique du Sud par le seul S. lucida (E. Simon, Hist. nat. des Ar., t. I. p. io5i). Genre PETRICUS E. Simon, 1886. Petricus griseus, n. sp. 9, long. 6mm. -- Céphalothorax aussi large que long; sur le milieu une large bande d'un blanc grisâtre atteignant en avant le groupe oculaire et prolongée entre les yeux médians; cette bande renferme deux lignes noires formant un V dont la pointe touche la strie thoracique et dont les branches, presque effacées à partir du tiers antérieur, atteignent cependant les yeux médians de la seconde ligne sous forme de deux traînées grises très peu visibles ; côtés du céphalothorax noirs. Yeux : ligne antérieure fortement récurvée, les médians beaucoup plus petits que les latéraux et un peu plus écartés ; ligne postérieure récurvée, ses yeux égaux et équidistants; quadrilatère des médians près de deux fois plus long que large, plus étroit en avant; latéraux antérieurs à égale distance des latéraux et des médians postérieurs, plus éloignés de ces derniers que des médians de la première ligne. Bandeau plus étroit que le groupe oculaire. Pièce labiale trapézoïdale, plus large que longue; lames-maxillaires droites au bord interne, à angles arrondis, un peu inclinées sur la pièce labiale. Sternum arrondi, aussi large que long, taché de blanc et de brun, avec, au milieu, une petite tache blanche entourée de trois lignes noires, deux obliques en avant et sur les côtés et une en arrière sur la ligne médiane. Pattes peu inégales, blanches maculées de brun; tarses garnis de scopulas et de fascicules unguéaux, des scopulas également à l'extrémité des métatarses. Abdomen gris-blanc piqueté de brun; sur le dessus, dans le tiers antérieur, une bande brune lancéolée; dans la partie postérieure deux lignes de même couleur, convergentes, interrompues; pubcsccnce blanche épaisse. Riobamba (29); Chillacocua (i (J jeune); Tulcan (i Ç>); Danas (plusieurs 9 jeunes). Famille des CLUBIONID.Œ. Genre SELENOPS Latreille, 1819. Selenops ecuadorensis, n. sp. PI. IX, fig. 57-60. 9, long. i6mm. - Céphalothorax liés aplati, [dus large que long, orné d'une stii<- thoracique longue e1 profonde. Yeux : ligne antérieure formée de six yeux; les ARAIGNÉES. 97 quatre médians en ligne légèrement récurvée; les internes séparés entre eux par un intervalle un peu plus petit <|iie leur diamètre, plus rapprochés des externes, ceux-ci plus gros; petits yeux latéraux (médians postérieurs) placés aux angles du front; ligne postérieure (latéraux de la seconde ligne) formée de deux gros yeux placés en dehors. Bandeau presque nul, les médians antérieurs étant placés à peu près sur le bord. Chélicères brun-rouge, courtes, épaisses, très fortement géniculées en dessus à la base; marge supérieure armée de trois dents rapprochées, inférieure de deux. Sternum ovale aussi large que long, un peu échancré et impres- sionné en arrière. Pattes latérales, longues, sub-égales : II, IV, I, III, annelées de fauve clair et de brun; fémurs plus larges à la base qu'à l'extrémité, trois anneaux séparés en dessus, coalescents en dessous; patellas tachées de noir à la base; tibias portant un anneau près de la base et un au milieu, ces deux anneaux presque fondus aux tibias I et II, de façon à ne laisser que les deux extrémités claires, en dessous 3-3 épines; métatarses rembrunis presque en entier, portant en dessous 2-2 épines; tarses clairs, de moitié plus courts que l'article précédent, scopulas peu nettes, fascicules unguéaux bien développés; griffes paraissant nautiques, mais, vues à un fort grossissement, portant vers le milieu quelques dents très petites. Abdomen déprimé en dessus, muni de pubescence jaune dorée (de même que le céphalothorax) entremêlée de crins noirs, forts, courbés; sur les flancs une ligne bien nette, déli- mitant la face dorsale d'avec la ventrale, celle-ci d'un gris plus sombre. Epigyne : voir la figure. Santo Domingo de i.os Colorado* (4 ç, 1 (J jeune). Tous les Selenops américains connus sont de l'Amérique Centrale ou des Antilles, à l'exception de trois espèces : S. argentinus Tullgren, de l'Argentine, S. Cocheleti E. Simon, du Paraguay, et S. Spixii Perty, du Brésil; l'espèce recueillie par le I)r Rivet est donc la seule signalée jusqu'ici de la côte du Pacifique; elle se rap- proche surtout du 5. Spixii, sans cependant pouvoir être confondue avec ce dernier, ainsi qu'on peut s'en rendre compte par les dessins que je donne des deux épi- gynes (fig. 60 et 61). Genre EUTICHURUS E. Simon, 1896. Eutichurus ferox E. Simon. E. Simon, 1896, in Ann. Soc. Ent. France, 6e série, t. XVI, p. 5oa. Cette espèce, qui est la plus grosse de la sous-famille des Clubioninse a été décrite de l'Equateur, sur des exemplaires envoyés par M. l'abbé Gaujon de Loja et Cuenca. M. le Dr Rivet l'a retrouvée àDELEG (1 d1 adulte) et à Riobamba(i d jeune). Arc de méridien équatorial, t. X, (i). i3 q8 ARAIGNÉES. Genre CTENUS Walckenaer, i8o5. Ctenus nigrolineatus, n. sp. PI. X, fig. 62-66. c?, long. 2imm. -- Céphalothorax fauve-rouge, strié de noir, fortement bombé, muni d'une strie thoracique longue et profonde, d'où partent en avant deux sillons divergents limitant la partie céphalique. Groupe oculaire beaucoup moins large que le front, yeux en trois lignes : la première" de deux gros yeux séparés par un intervalle plus étroit que leur diamètre; la deuxième de quatre yeux : deux gros médians à peu près aussi écartés que les précédents, et plus gros qu'eux, et deux plus petits sur les côtés; vue en dessus, cette ligne paraît récurvée; vue en avant, pro- curvée; la troisième de deux gros yeux très écartés, mais réunis aux latéraux de la seconde ligne par un tubercule noir. Bandeau à peu prè° aussi large que le diamètre des yeux antérieurs. Chélicères fortes, géniculées, fauves à la base avec des lignes noires longitudinales, entièrement noires à l'extrémité. Sternum noir avec, de chaque côté, une tache blanche marginale allongée en face de l'insertion des pattes II et III et deux taches plus petites en face de la hanche IV. Pattes I, IV, II, III (lon- gueur des articles de la patte I : 5; 1; 11; 4,5; 11; 9,5; 3,8); hanches et fémurs largement rayés de noir en dessous, les autres articles fauve-rouge obscur, garnis de poils blancs, longs et fins, et d'épines nombreuses. Abdomen en dessus gris fauve avec une série de points noirs disposés deux à deux, en dessous noir avec, de chaque côté, deux lignes blanches obliques, parallèles entre elles, l'interne courte, l'externe partant du pli épigastrique et atteignant presque les filières. Patte- mâchoire : fémur long, étroit à la base, un peu dilaté à l'extrémité; tibia à peine plus long que la patella, portant au côté externe une apophyse aiguë, sinueuse, appliquée contre le tarse : celui-ci noir, dépassant le bulbe, qui est peu saillant, sauf une partie vésiculeuse située vers le côté externe et, au milieu, une grande apophyse canaliculée, disposée en cuiller à son extrémité. Santo Domingo de los Colorados (2 (J dont 1 jeune). Genre CORINNA C. Koch, 1842. Corinna hcllatrix (L. Koch). PI. X, fig. 67-69. Hypsinotus bellator L. Koch, Die Arachnidenfam, d. Drassiden, 1866, )>. '-S, PI. XI, fig. 177-178. Santo Domingo de los Colorados (i çj). Cette espèce est très curieuse en raison de la complexité de sou apophyse tibiale externe dont je donne ici un dessin. ARAIGNÉES. 99 Corinna nigrina, n. sp. 9, long. 8mm. — Céphalothorax brun-rouge fonce, complètement lisse et glabre; une strie thoraciquc; partie céphaliquc élevée et fortement convexe, abaissée au niveau des yeux. Ceux-ci en deux lignes procurvées, la seconde un peu plus que la première et plus large qu'elle; yeux antérieurs égaux, les médians un peu plus resserrés; yeux postérieurs plus gros, égaux et équidistants; les latéraux des deux lignes plus rapprochés entre eux que les médians. Bandeau étroit, de la largeur des yeux antérieurs, nettement rebordé. Chélicères longues, renflées vers le milieu, puis atténuées; marge supérieure armée de trois dents éloignées de l'insertion du crochet et d'une ligne de poils longs, réguliers; inférieure de cinq dents plus petites. Pièce labiale sub-rectangulaire, plus large que longue; lames-maxillaires beaucoup plus longues, bord interne un peu oblique, acuminées antérieurement. Sternum ovale prolongé entre les hanches de la quatrième paire, distinctement rebordé, avec deux petites impressions obliques aux côtés de la pièce labiale. Pattes brun- rouge concolores, les fémurs renflés en dessus avec deux épines sur la ligne médiane, deux rangées de quatre sous les tibias, de deux sous les métatarses; tarses sans scopulas, fascicules unguéaux peu denses; griffes à dents nombreuses. Abdomen gris-noir à reflets métalliques, garni de poils fins. Filières égales, coniques, les infé- rieures se touchant, les supérieures écartées et portant deux grosses fusules et d'autres plus petites, irrégulièrement disposées. El Angel (i Q). Genre CASTANEIRA Keyserling, 1879. Castaneira, sp.? San Gabriel (i Ç jeune) ANYPHjENEjE. Le Dr Rivet a recueilli un nombre relativement considérable d'Araignées de ce groupe, qui est un des plus importants pour la faune du Nouveau-Monde : tous ses représentants, en effet, sauf quelques Anyphsena, habitent ce continent, et ils y ont la répartition la plus large, puisque le genre Tomopisthes a son centre en Patagonie et à la Terre-de-Feu. M. E. Simon a subdivisé les Anyphsenese en deux groupes dont les caractères se retrouvent toujours avec une ramarquable constance. PREMIER GROUPE. Caractérisé surtout par le nombre de dents de la marge inférieure des chélicères, qui est toujours de deux, et la position du stigmate trachéen, plus rapproché des IOO ARAIGNEES. filières que de l'épigastre. A ces caractères on peut ajouter que la pièce htl>i;il<' est arrondie au sommet, jamais échancrée, et que les scopulas sont, en général, très développées, ayant une tendance à envahir une partie plus ou moins grande des tibias, surtout aux paires antérieures. Genre TOMOPISTHES E. Simon, 1884. Tomopisthes septentriojialis, n. sp. PI. X, fig. 70-72. Ç, long. gmm,5. Céphalothorax fauve-rouge avec deux bandes latérales grisâtres, convergeant vers les yeux; partie céphalique peu atténuée, presque parallèle; bord frontal large et tronqué droit. Groupe oculaire beaucoup plus étroit que le front; ligne antérieure droite, ses yeux bien séparés, les médians plus petits; ligne postérieure plus large que la précédente, droite, ses yeux égaux, les médians un peu plus écartés; quadrilatère des médians plus long que large et beaucoup plus étroit en avant. Bandeau très étroit. Chélicères longues, droites, un peu projetées en avant; marge supérieure avec trois dents égales, très éloignées de l'insertion du crochet, l'inférieure avec deux dents très écartées l'une de l'autre, la première placée très près du sommet, la seconde au niveau de la première dent supérieure. Sternum ovale, gris avec une bande médiane fauve. Pattes jaune pâle, à épines très peu nombreuses : deux seulement aux métatarses I et II, en dessous, scopulas aux tarses et aux métatarses, fascicules unguéaux denses. Abdomen grisâtre, ovale allongé; stigmate trachéen très rapproché des filières. Epigyne en plaque arrondie avec une carène médiane lancéolée, à sommet postérieur; de chaque côté de celle-ci une petite fossette ronde. Loja (1 ç). Cette espèce, d'une taille remarquablement petite par rapport aux autres Tomo- pisthes, s'en éloigne en outre parce qu'elle est la plus septentrionale du genre (*) les autres espèces étant toutes du Chili et surtout de Patagonie et, de la Terre- de-Feu où elles forment la presque totalité de la faune arachnologique. Genre GAYENNA Nicolet, 1849. Gayenna Riveti n. sp. PI. X. 6g. 73. 9, long. 8mm,5. Céphalothorax ovale large, brun-rouge, garni de pubescence blanche et, sur la partie céphalique, de quelques épines fines, longues et courbées; (') Avec le T. Chazalix E. Simon, de Colombie. ARAIGNÉES. IOl front beaucoup plus large que le groupe oculaire. Yeux: première ligne procurvée, les médians séparés entre eux, mais touchant les latéraux, ceux-ci plus gros; deuxième ligne plus large, droite, ses yeux égaux, les médians un peu plus écartés entre eux que des latéraux; latéraux des deux lignes séparés par un espace inférieur à leur diamètre, les postérieurs un peu plus gros que les antérieurs. Bandeau ayant à peu près la largeur des médians de la première ligne. Chélicères fortes, convexes à la base, marge supérieure munie de trois dents dont la médiane plus forte, infé- rieure, de deux dents rapprochées. Pattes fauve pâle, portant des poils longs, forts, dressés et des épines très nombreuses à la patte-mâchoire, surtout au tibia et au tarse, irrégulièrement disposées sur les autres pattes, plus nombreuses aux paires postérieures qu'aux antérieures; scopulas très fortes et épaisses, surtout sur les côtés des articles, qu'elles débordent largement; tibias antérieurs munis de scopulas latérales épaisses sur plus de la moitié de leur longueur, un peu moins fortes aux tibias II. Abdomen gris-fauve, muni en dessus et postérieurement de quelques accents bruns, et, sur la face ventrale, d'une large tache brune atteignant les fdières. Borma (i 9). Gayenna Simoni, n. sp. PI. X, fig. 7/,. Long., (S 4mn\5; 9 5mm,5. - - Céphalothorax large, atténué en avant, partie céphalique bien distincte de la thoracique, convexe, à bord antérieur droit et plus large que le groupe oculaire. Yeux : première ligne droite, yeux presque égaux, les médians un peu plus écartés entre eux que des latéraux; deuxième ligne légè- rement procurvée, les médians un peu plus gros et plus écartés que les latéraux; latéraux des deux lignes séparés par un espace plus étroit que leur diamètre. Ban- deau aussi large que les médians antérieurs. Chélicères courtes, droites, portant à la marge supérieure trois dents, la médiane beaucoup plus forte que les deux autres; à la marge inférieure deux dents petites, égales, plus séparées entre elles que dans l'espèce précédente. Pièce labiale arrondie au sommet. Pattes jaune pâle, con- colores, portant des épines noires, fortes, nombreuses surtout aux métatarses posté- rieurs; scopulas peu denses aux métatarses. Abdomen gris, concolore. Loja (i tf , i 9)- Gayenna andesiana, n. sp. PI. X, fïg. 70 et 76. Long., c? 4mn\5; 9 6mm. - Céphalothorax de forme normale, brun-rouge avec les côtés rembrunis. Yeux : ligne antérieure légèrement procurvée, les médians plus petits et plus écartés, mais ne touchant pas tout à fait les latéraux; ligne postérieure également un peu procurvée, yeux égaux, les médians un peu plus 102 ARAIGNEES. écartés; quadrilatère des médians plus long que large et à peine plus étroit en avant; latéraux des deux lignes séparés par un espace égal à leur diamètre. Chélicères longues et un peu obliques en avant, portant antérieurement quelques longs poils; marge inférieure à deux dents plus grandes que dans l'espèce précédente et moins écartées l'une de l'autre. Sternum concolore. Pattes fauve pâle avec quelques taches aux tibias; épines très nombreuses à la patte-mâchoire et aux fémurs en dessus, les épines fémorales du mâle sont particulièrement longues et égalent au moins le double du diamètre de l'article qui les porte; scopulas bien développées, s'étendant sur les côtés des tibias comme chez G. Riveti, mais ne dépassant pas le milieu de leur longueur. Le bulbe et l'épigyne sont figurés ci-après (fig. 75 et 76) ; l'épigyne a vaguement une forme triangulaire à sommet antérieur, avec sur le milieu de la base une petite pièce chitinisée rougeâtre. Burma (i rf, 1 ç). Gayenna sp.? Un individu femelle, venant de Loja, en si mauvais état que je ne crois pas pouvoir le décrire. Genre GAYENNELLA, n. g. Je crée un genre nouveau pour une Araignée de El Pelado (4i5im) très voisine des Gayenna, dont elle possède la plupart des caractères, mais qui s'en distingue nettement par la très grande réduction des yeux médians antérieurs. Dans un groupe aussi homogène que les Anyphssnse, où les caractères différentiels sont assez peu saillants, celui-ci peut être considéré comme ayant une valeur générique. Gayennella Riveti, n. sp. PI. X, fig. 77-79. 9, long. 7mm. -- Céphalothorax de même forme que chez les Gayenna, fauve clair au milieu, plus foncé sur les côtés, fortement convexe, avec une strie thora- cique bien marquée, pubescence formée de poils fins, des épines clairsemées, plus longues en avant et sur le bandeau; front large, presque droit à son bord anté- rieur. Yeux : première ligne droite, les médians séparés par un intervalle égal à leur diamètre, plus rapprochés des latéraux, ceux-ci plus de trois fois plus gros < 1 1 1 < ■ les médians; deuxième ligne légèrement procurvée, yeux égaux et équidis- tants; quadrilatère des médians beaucoup plus long que large, tous les yeux entou- rés de noir. Bandeau plus étroit que les latéraux antérieurs. Chélicères assez longues, un peu projetées en avant, couvertes de longs poils noirs raidis, spiniformes, e1 portant sur la face inférieure, du côté interne, une bande de longs poils couchés; à la marge supérieure, trois dénis donl La médiane plus forte; à l'inférieure, deux ARAIGNÉES. I o3 dents égales, peu séparées l'une de l'autre. Sternum ovale, convexe, fauve-rouge plus clair au milieu, hanches postérieures non disjointes. Pièce labiale étroite à la base, puis brusquement dilatée, et allant ensuite en s'atténuant régulièrement vers l'extrémité qui est arrondie. Pattes fauve pâle, couvertes de poils noirs, fins et raides ; épines aux paires antérieures, quelques-unes seulement aux fémurs en dessus et sous les tibias et métatarses, beaucoup plus nombreuses et plus longues aux mêmes articles des paires III et IV; scopulas peu développées, ne s'étendant pas aux tibias antérieurs. Abdomen testacé en dessus avec une bande brune étroite en avant, suivie par six accents de même couleur, diminuant de largeur vers l'ar- rière, côtés et ventre bruns avec en dessous quatre lignes blanches mal définies, interrompues, et sur les flancs des taches blanches. Stigmate trachéen très rapproché des filières. Epigyne mal développé. ElPelado(i 9 ); Yana-Urcu (i 9 , i C? jeune) Genre OXYSOMA Nicolet, i84g. Oxysoma Bergi (E. Simon). PI. X, fig. 80-82. Phidyle Bergi E. Simon, in Act. Soc. Linn. Bordeaux, 1880, t. XXX IV ', p. 345. Oxysoma Bergi E. Simon, Hist. nat. Ar., 1897, t. II, p. 100. Espèce décrite de l'Argentine, n'avait pas été signalée ailleurs depuis. RlOBAMBA (i Cf). Oxysoma dubium, n. sp. Long., cf, 5mm; Q , 5mm,5. — Céphalothorax moins atténué et plus large en avant que dans l'espèce précédente, ayant sur la ligne médiane une bande brune aussi large que le quadrilatère des \eux médians, s'étendant sur toute la longueur, divisée en avant par une ligne blanche; de chaque côté une ligne latérale de même couleur, plus étroite, continue et non formée de trois petites lignes trans- verses comme dans VO. Bergi, séparée du bord par une bande blanche plus large que la partie brune. Yeux : première ligne droite, les médians plus petits; seconde ligne très écartée de la première, plus large, procurvée, ses yeux égaux, les médians plus écartés; quadrilatère des médians beaucoup plus long que large et plus étroit en avant; espace entre les latéraux des deux lignes plus large que le diamètre des latéraux postérieurs. Chélicères courtes, avec deux dents égales et rapprochées à la marge inférieure. Pièce labiale arrondie au sommet. Sternum fauve clair, largement bordé de brun. Pattes courtes, de couleur jaune pâle avec de petites taches brunes, surtout aux fémurs et aux tibias ; des épines longues, nombreuses surtout aux paires postérieures; scopulas peu épaisses, I04 ARAIGNEES. mais larges, débordant sur les côtés, s'étendant un peu sur les côtés des tibias I et II, mais n'atteignant pas la base des métatarses III et IV. Abdomen allongé, étroit, couvert de pubescence d'un blanc brillant, sauf une bande médiane brune extrême- ment nette, tranchant très vivement sur la coloration du reste de l'abdomen; cette bande, un peu plus large que celle du céphalothorax, est un peu rétrécie en arrière et atteint presque les filières; stigmate trachéen situé vers le milieu de la face ventrale. Casitagua (i C? jeune, i 9); Danas (i 9 jeune). Je décris cette espèce comme nouvelle, avec un peu de doute, ne possédant que deux jeunes et une femelle adulte; cependant, je crois pouvoir le faire parce que cette dernière qui, d'une part, ressemble complètement au mâle jeune correspon- dant, est parfaitement différente des autres Oxysoma. Genre HAPTISUS E. Simon, 1897. Haptisus Nicoleti E. Simon. PI. XI, fig. 83-85. E. Simon, Hist. nul. Ai:, t. II, 1897, p. 92. Anyphsena citrina L. Koch, Die Arachnidenfam. der Drassiden, 18G6, p. 199, PL VIII, fig. i33 (non Nicolei). TulCAN (1 C?, 3 jeunes); El Vincui.o (i C? jeune). Genre OLBOPHTHALMUS E. Simon, 190/,. In : Ann. Soc. Eut, Belgique l. X FA* III, p. 98. Olbus E. Simon, Hist. mil. Ai:, t. II, 1897, p. 101 (non Olbus E. Simon, 1880). Le nom d'Olbus doit être réservé à VO. sparassoides (Nicolet) qui est un Sparasside. Olbophthalmus lojensis, 11. sp. PI. XI, fig. 86-90. Long., çf 4mnVJ' 9 j 7mm- — Céphalothorax jaune pâle, muni, sur la partie cépha- lique, de quelques longs poils noirs, atténué en avant, bord frontal arrondi. Yeux : ligne antérieure procurvée, les médians plus gros, plus écartés entre eux que des latéraux, touchant presque ceux-ci; ligne postérieure plus large, récurvée, les médians un peu plus petits et beaucoup plus écartés entre eux que des latéraux; quadrilatère des médians plus large que long et plus étroit en avant; latéraux des deux lignes séparés par r 1 espace plus petit que leur diamètre, les postérieurs plus gros que les antérieurs. Bandeau sinueux, aussi large que les médians anlé- ARAIGNÉES. 103 rieurs au niveau de ceux-ci, plus étroit en face des latéraux. Chélicères plus longues chez la femelle que chez le mâle, portant, à la marge inférieure, deux dents égales bien séparées. Pièce labiale arrondie au sommet, longue. Sternum ovale large, prolongé en arrière entre les hanches de la quatrième paire, qui sont largement disjointes. Pattes jaune pâle, concolores, portant des poils courts et dressés et des épines, nombreuses surtout aux paires postérieures, aux métatarses desquelles elles forment des sortes de verticilles ; aux antérieures, tibias portant 3-3 épines en dessous et métatarses, 2 à la base; scopulas plus développées chez la femelle où elles forment des bandes latérales aux tibias I et II ; celles du mâle atteignant à peine la base des métatarses aux pattes correspondantes. Abdomen gris pâle, concolore; stigmate trachéen très rapproché des filières. Loja (i Cf. I Q ). DEUXIÈME GROUPE. Ce groupe renferme le genre Anyphsena proprement dit; il est plus nombreux en espèces que le précédent et c'est aussi le seul qui ait des représentants en Europe. Ses principaux caractères sont opposés à ceux du premier groupe : stigmate tra- chéen en général plus rapproché de l'épigastre que des filières; marge inférieure des chélicères munie de plus de deux dents (de 4 à plus de 10, le plus souvent 5 ou 6) ; pièce labiale non arrondie au sommet, mais plus ou moins échancrée; scopulas en général moins développées que celles des Anyphsenese du premier groupe, ne s'étendant jamais aux tibias; enfin, on peut encore indiquer la tendance des dents de la marge supérieure des chélicères à s'allonger, en sorte de lames, jusqu'à former de petites carènes par la fusion de deux ou plusieurs d'entre elles. Genre TAFANA E. Simon, igo3. Tafana Riveti E. Simon. PI. XI, % 9I -96. in Bull. Soc. Ent. France, 1903, p. 124. Long., c?, 7mm,5 (1); $ , i3mm. — cf. Céphalothorax ovale, convexe, fauve, lisse, presque glabre, sauf quelques crins courts et épais à la partie postérieure; front large, à bord antérieur arrondi. Yeux : ligne antérieure droite, les médians sensi- blement plus petits que les latéraux; seconde ligne plus large, légèrement procurvée, ses yeux égaux et équidistants ; quadrilatère des médians aussi long que large et plus étroit en avant. Bandeau étroit. Chélicères très longues, ayant au moins les deux tiers (') Chélicères non comprises. Arc de méridien équatorial, t. X, (i). i4 IOG ABAIGNÉES. du céphalothorax, projetées en avant; tige conique régulière, peu atténuée; crochet presque aussi long que celle-ci, arqué et renflé vers le milieu; marges très longue- ment obliques, la supérieure portant d'abord trois très petites dents égales, puis, leur faisant suite, une forte carène (semblable à la carène des Gnaphosa) provenant évidemment de la fusion de deux dents; marge inférieure munie de cinq dents, les trois premières petites et très écartées entre elles, les deux autres un peu plus fortes, presque accolées, situées en face de la carène ci-dessus. Pièce labiale plus longue que large, rétrécie à la base, entaillée au sommet d'une très forte et très large éehancrure arrondie. Lames-maxillaires un peu inclinées, bord interne droit, antérieur arrondi, externe arqué, rétrécies vers le milieu à l'insertion du trochanter, Sternum ovale, prolongé en arrière entre les hanches postérieures qui sont un peu disjointes. Pattes I, II, IV, III, jaunes avec des taches grises vagues, et de petites taches noires à la base des épines; celles-ci peu nombreuses aux paires antérieures (tibia I : 2-1; tibia II : 2-2; métatarses I et II : 2), beaucoup plus aux tibias et métatarses postérieurs; ces pattes portent en outre de longs crins dressés, courbes, épais, obtus à l'extrémité, qui leur donnent un aspect hirsute; scopulas peu denses, n'occupant que l'extrémité aux métatarses III et I\ et la moitié supérieure aux métatarses I et II. Abdomen gris taché de blanc, garni de crins espacés, rudes, claviformes, rappelant un peu la forme des crins de Thomisides; stigmate trachéen très rapproché de l'épigastre. Casitagua (2 C?) ; Danas (1 cf). Cette espèce avait été précédemment décrite par M. E. Simon sur des exemplaires envoyés par le Dr Rivet de Troya; mais il n'en connaissait que la femelle; j'ai eu la chance d'en retrouver plusieurs mâles dans les matériaux de la Mission de l'Equa- teur, ce qui permet d'en compléter la diagnose (x). (') Voici la diagnose originale de M. E. Simon : Tafana. uov. gen. — Ab Anyphaena differt libiis anticis aculeo parvo medio inleriore, metalarsi anlicis usque ad basin scopulalis, acuieis basilaribus Unis lantum armalis, tegumentis corporis et arluum setis longis oblusis et erectis conspersis. '/'. Riveti, sp. uov. — Céphalothorax fusco-caslaneus subtililer coriaceus. Abdomen luleo-lestaceum, nigricanti punctatum, poslice sensim infuscatum, Chelse nigrse, validée et longse, margine superiore sulci dentibus remotis binis 1" majore, inferiore dentibus parvis et oblusis ,\, armalis, /«ï/r.s fulvo-rufuli, anlici vix obscuriores. Plaga genitalis fusca, rugosa et pilosa, fovea transversa triquetra impressa. Cette diagnose s applique à la femelle seule <] u i, ainsi qu'on peut le voir, diffère sensiblement du mâle décrit plus liaut. ARAIGNÉES. I07 Genre ANYPbLENA Sundevall, i833. Anyphsena Riveti, n. sp. PI. XI, f.g. 97-101. C?, long. nmm. - - Céphalothorax assez fortement convexe dans la région thoraeiqne, un peu moins élevé en avant, jaune pâle, avec une fine bordure noire bien nette et deux bandes latérales de même couleur, interrompues, n'atteignant pas les yeux en avant et ne se rejoignant pas en arrière. Yeux : ligne antérieure récur- vée, les médians beaucoup plus petits que les latéraux; ligne postérieure droite, ses yeux égaux, équidistants. Bandeau plus étroit que les médians antérieurs. Chélicères longues, un peu projetées en avant, jaunes, rayées de noir sur leur face antérieure; marge supérieure munie de quatre dents : deux petites, égales, bien séparées, une troisième, triangulaire, allongée, en lin, la dernière beaucoup plus allongée que celle-ci, surtout du côté inférieur, formant comme une sorte de carène; marge inférieure à cinq dents petites, égales. Pièce labiale échancrée au sommet, ses côtés parallèles. Sternum ovale allongé, de même couleur que le céphalothorax, un peu rembruni sur les bords. Pattes longues, I, IV, II, III, jaune pâle avec de. petites taches brunes aux fémurs; épines longues, noires, couchées, très nom- breuses aux tibias et aux métatarses des quatre paires, où elles forment des sortes de faux verticilles; scopulas peu denses aux tarses où elles sont composées de poils longs, atteignant à peine l'extrémité des métatarses. Abdomen gris avec de petites taches noires allongées, plus pâle en dessous. Patte-mâchoire : fémur portant en dessus quelques épines très fortes et courbées; de longues épines au côté interne du tibia, ce dernier article est brusquement rétréci et creusé du côté externe au sommet et il porte à cet endroit deux apophyses : une située plus en avant, brune, sinueuse, aiguë à l'extrémité ayant en longueur la largeur de l'article à cet endroit, l'autre un peu en arrière de la précédente, plus courte, obtuse, de même couleur que le reste du tégument ; tarse brun noirâtre ; partie vésiculeuse du bulbe brune, simple, renflée, portant vers son sommet, du côté externe, une très longue apophyse dressée, aplatie, recourbée près de son extrémité où elle s'atténue brusquement en pointe courte. Riobamba(i cf); Casitagua (3 cf , 1 Q ) ; Chillacocha (1 Ç>). Les individus provenant de Casitagua sont un peu différents; ils sont moins tachés de noir, leur céphalothorax et leurs fémurs étant jaunes concolores; mais ils ressemblent si exactement à celui de Riobamba, notamment par la colora- tion de l'abdomen, la disposition du groupe oculaire, l'apophyse tibiale de la patte- mâchoire et le bulbe, que je ne crois pas devoir les séparer spécifiquement. La femelle est, comme dans les autres Anyplisena, un peu différente du mâle, To8 ARAIGNÉES. surtout par les chélicères qui sont plus courtes, plus robustes, avec les marges moins longuemenl obliques. Anyphsena Perrieri, n. sp. (x). PI. XI, fig. 102 et io3. Ç , long. 7mm. - - Céphalothorax ovale presque arrondi, atténué en avant, muni sur la partie thoracique d'une strie fine et courte, enfermée dans une mince ligne de couleur brune; téguments jaune pâle, avec une ligne marginale et des lignes rayonnantes plus foncées, peu distinctes. Yeux comme ci-dessus, les latéraux des deux lignes séparés par un intervalle plus petit que leur diamètre. Bandeau plus étroit que les médians antérieurs. Chélicères brun-rouge, fortes, dépassant un peu en avant le bord frontal, courtes, verticales; marge supérieure à cinq dents, les deux dernières plus fortes que les autres et plus écartées entre elles; marge inférieure à six dents disposées en trois groupes de deux, les deux médianes un peu plus grandes. Pièce labiale échancrée en avant. Sternum ovale, jaune pâle conco- lore. Pattes : fémurs jaunes, tarses et métatarses plus foncés, tibias avec de petites taches brun-rouge; épines nombreuses, disposées comme précédemment; scopulas nettes aux tarses, n'atteignant pas tout à fait la base des métatarses. Abdomen court et large, testacé, taché de brun sur les côtés, avec deux petites lignes médianes antérieures brunes sur le dessus. Epigyne en forme de pentagone environ deux fois plus large que long avec les deux oviductes noirâtres très visibles. Mirador (4 Q ). Anyphsena Masseneti, n. sp. (2) PI. XII. fig. io4 et io5. 9 , long. 6mm. — Céphalothorax fauve clair sans ligne marginale, avec des lignes rayonnantes grisâtres à peine distinctes. Yeux normaux. Bandeau étroit. Chélicères de même couleur que le céphalothorax, verticales, courtes et robustes, marge supé- rieure avec des dents fortes, aplaties, allongées en carène; inférieure à cinq dénis dont la deuxième et la troisième plus fortes. Pièce labiale échancrée au sommet. Sternum jaune pâle concolore, ovale étroit et allongé, largement prolongé entre les hanches postérieures. Pattes : fémurs jaune clair, tibias et métatarses un peu plus foncés, irrégulièrement parsemés de petites taches brun noirâtre et armés de nombreuses épines; scopulas peu nettes aux métatarses. Abdomen gris avec de nombreuses petites lâches noires allongées dans le sens de l'axe du corps, sur le milieu en dessus, une ligne noire antérieure bifurquée vers le milieu de la longueur. ') Espèce dédiée à M. le Capitaine Perrier, membre de la Mission de l'Equateur. (2) Dédiée ;'* M. le Commandant Massenet, membre de la Mission de 1 Equateur, mort au cours de cette Mission. Ui.UGNEES. IO9 Epigyne <-n forme de plaque arrondie un peu plus longue que large, creusée au milieu d'une gouttière, étroite en avant, brusquement élargie vers le milieu, puis allant en se rétrécissant vers l'arrière, les bords de cette gouttière très noirs dans la moitié postérieure. Loja (1 9). Anyphœna Defonlonguci, n. sp. (x). PI. XII, fig. ic.G. Ç , long. 6mm,5. — Céphalothorax fauve clair avec une fine ligne marginale noire et une bande latérale étroite, noirâtre, irrégulière, rattachée à des lignes rayonnantes de même couleur; strie thoracique enfermée dans une fine ligne noire. Bandeau très étroit. Chélicères courtes, avec six dents à la marge inférieure. Pièce labiale échan- crée au sommet. Sternum jaune pâle avec quelques taches grises peu nettes sur les bords. Pattes jaune clair avec une petite tache noire ronde à la base de chaque épine; scopulas peu développées aux métatarses. Abdomen testacé en dessous et sur la ligne médiane en dessus, ces parties claires renfermant de nombreuses petites taches noirâtres, les côtés et l'arrière de la face dorsale entièrement noirs. Epigyne sub-triangulaire à sommet antérieur avec les deux oviductes noirs bien apparents. Loja (i 9 ). Genre AN YPH.ENO IDES, n. g. Ce genre, très voisin d' 'Anyphœna, est caractérisé principalement par le plus grand nombre de dents de la marge inférieure des chélicères. Au lieu de six, qui est le nombre maximum des dents dans le groupe des Anyphœna vrais, on en compte une dizaine, caractère tellement exceptionnel qu'il me paraît justi- fier la création d'un genre, surtout si l'on ajoute que le bulbe est bâti sur un type tout différent de celui des autres Anyphœna. Anyphœnoides pluridentata, n. sp. PI. XII, fig. 107-111. d*, long. 6mm. -- Céphalothorax semblable à celui des Anyphœna, fauve clair, avec une ligne marginale noire, une bande latérale de même couleur, s'effaçant en arrière et, partant de la strie thoracique, deux petites bandes grises peu nettes qui atteignent en avant les yeux médians postérieurs. Yeux comme chez Anyphœna. Chélicères fauve rougeâtre, lisses, très longues et un peu projetées en avant, atténuées et divergentes à l'extrémité; crochet long et grêle; marges obliques, la supérieure portant cinq dents espacées, la quatrième plus forte; marge inférieure (') Dédiée à M. le Lieutenant-Colonel De Fonloncue, membre de la Mission de l'Equateur. IIO ARAIGNEES. armée d'une rangée de dix très petites dents, à peu près égales entre elles et équî- distantes. Pièce labiale longue, échancrée au sommet. Lames-maxillaires à bord externe arqué en dehors. Sternum cordiforme de même couleur que le céphalo- thorax avec de chaque côté une bande grise sub-marginale peu distincte. Pattes très longues (I, IV, II, III) jaune pâle, concolores, armées d'épines comme chez Anyphsena et portant de longs poils très fins, dressés; scopulas peu denses, indis- tinctes aux métatarses. Abdomen long et étroit, gris avec, sur la face dorsale et les flancs de nombreuses taches noires allongées dans le sens de l'axe du corps, paral- lèles entre elles et rapprochées; face ventrale grise, sans taches; stigmate trachéen plus rapproché de l'épigastre que des filières. Patte-mâchoire longue; tibia portant à l'extrémité, du côté externe, une apophyse d'abord dirigée en avant, puis courbée presque à angle droit; tarse très étroit. Ç , long. 6mm. — Diffère du mâle par les chélicères, plus trapues et dont les marges, moins obliques, portent : la supérieure trois fortes dents égales et rapprochées, l'inférieure une rangée de douze dents plus petites que celles du mâle. I'innllab (2 cf, 2 Ç> jeunes); La Masa (i d1 , 1 Q ). Famille des OXYOPIDjE. Genre TAPINILLUS E. Simon, 1898. Tapinillus sp.? Plusieurs jeunes individus de La Masa (Pérou). Une seule espèce du genre est connue d'Amérique : le T. longipes (Taczanowski) de Guyane, mais l'état imma- ture des exemplaires du Pérou ne me permet pas de me prononcer sur leur identité. Famille des LYCOSIDjE. Genre LYCOSA Latreille, 1804. Lycosa implacida Nicolet. Nicolet in : Gay, Hist. Chile, Zool. t. III, iX\\>. PI. II, fig. 10. Tarentulastygia Keysebling, in Verh. zool. bot. Ges. Wien, 1. XXVI, 1876, p. ); Quito (i ç). Lycosa andesiana, n. sp. 9. — Céphalothorax ayant sur la ligne médiane une bande fauve rétrécie vers le milieu, atténuée en arrière, côtés brun-noir très foncés, sauf une mince bande sub-marginale plus claire, peu visible. Yeux : première ligne droite, les médians beaucoup plus gros que les latéraux; deuxième ligne un peu plus large que la précédente, ses yeux très gros, séparés entre eux par un intervalle plus petit cjue leur diamètre, séparés des médians antérieurs par un espace plus étroit que le diamètre de ceux-ci; yeux dorsaux à peu près aussi gros, largement séparés entre eux. Chélicères, fortes, convexes à la base et dépassant le bord frontal, noir brillant avec quelques poils raides; leur marge inférieure armée de deux dents. Sternum noir, ovale subarrondi. Pattes fauves, fortement annelées de noir au fémur, à la patella et au tibia, métatarses et tarses concolores. Abdomen fauve noirâtre, plus clair en dessous, taché de noir, avec une bande médiane claire sur la face dorsale, en avant. Chillacocha (i 9). (') Dédiée à M. le Lieutenant-Colonel Laxlemand, membre de la Mission de l'Equateur. 112 ARAIGNÉES. Genre PARDOSA C. Koch, 1848. Pardosa Riveti, n. sp. PI. XII, fig. n4 et ii.",. Long., C?, 5mm,5; 9 , 7mm. — Céphalothorax ayant sur la ligne médiane une bande fauve commençant un peu en arrière des yeux médians postérieurs, très étroite au début, brusquement élargie, puis un peu rétrécie et allant ensuite en s'atténuant vers le bord postérieur; de chaque côté une bande latérale brun foncé, plus large que la bande médiane, puis une bande sub-marginale claire étroite et enfin une ligne marginale brune; les côtés de toutes ces bandes sont découpés et forment des lignes irrégulières; les bandes sub-marginales se prolongent en avant et se rejoignent sur le bandeau qui est de couleur fauve clair, avec cependant quelques lignes noires. Yeux : première ligne droite, les médians plus écartés entre eux que des latéraux et un peu en saillie par suite de la convexité du bandeau ; deuxième ligne un peu plus large que la précédente; ses yeux gros, séparés entre eux par un intervalle presque égal à leur diamètre ; yeux dorsaux un peu plus petits, distants d'environ quatre fois leur diamètre. Bandeau plus large que les médians antérieurs. Chélicèns claires en avant avec des lignes noires longitudinales ; trois dents à la marge infé- rieure, leur face inférieure brune avec une bande fauve médiane, large très nette. Pièce labiale beaucoup plus large que longue. Sternum cordiforme, brun avec une étroite ligne claire médiane peu nette. Pattes : hanches fauves, les autres articles annelés de brun, ces anneaux irréguliers et incomplets aux fémurs. Abdomen, en dessus fauve réticulé de noir, plus clair sur la ligne médiane; côtés tachés de même manière, face ventrale formant un grand espace fauve clair en triangle ayant son sommet aux filières et sa base sur la ligne épigastrique, ce triangle renfermant au milieu une ligne brune longitudinale. Epigyne en grande plaque sub-pentagonale creusée d'une gouttière médiane. C? Patte-mâchoire entièrement noire; bulbe (voir fig. 1 15). Alausi (ad*, 18 9); ElVinculo (i Q ); Riobamba (i ç). Le genre Pardosa, abondant dans toute la région holarctique (Amérique du Nord - région paléarctique), l'est beaucoup moins dans toutes les autres régions. Pour le contineiil américain, par exemple, sur environ :~>o espèces qu'on y rencontre, la plus grande partie habite l'Amérique du Nord (surtout le Canada et les Etats-Unis) et il ne s'en tmu\ e que /j ou 5 au plus dans l'Amérique du Sud. Jusqu'ici une seule était connue des Andes de l'Equateur : P. niveipes E. Simon, reçu en grand nombre de Loja. Il est d'ailleurs à remarquer que les l'mdosa rachètent souvent leur pauvreté en formes par un liés grand nombre d'individus de la même espèce dans un endroit donné. ARAIGNÉES. n'3 Famille des SALTICIDiC. Genre LYSSOMANES Hentz, 1 8 /, i . Lyssomanes sp. ? Une femelle jeune provenant de La Mas a (Pérou). Genre LI RIO E. Simon, 1901. Lurio crassicheLis, 11. sp. PI. XII, fig. 116-118. cf , long. 6mm. — Céphalothorax très élevé en avant, assez fortement déclive en arrière dans la partie thoracique, qui est au moins deux fois aussi longue que la cé- phalique; une impression transverse large et profonde en arrière des yeux posté- rieurs; carré céphalique plan, surélevé, beaucoup plus large que long, lisse, ses quatre angles saillants au-dessus des yeux; téguments noirs et chagrinés, portant quelques longs poils sur le carré, revêtus sur les côtés et en arrière de poils roux. Yeux : première ligne légèrement récurvée, les médians plus gros se touchant presque entre eux et avec les latéraux; cils jaune-rouge; petits yeux dorsaux situés à peu près au milieu des côtés du carré; yeux postérieurs plus petits que les latéraux antérieurs, aussi écartés entre eux que ces derniers. Bandeau presque nul. Chélicères très fortes, divergentes et projetées en avant, leur section transversale triangulaire, de sorte que leurs faces forment entre elles des angles bien marqués ; face antérieure oblique vers le côté interne, parfaitement plane, fortement striée transversalement, recouverte de quelques petits poils en forme d'écaillés d'un blanc pur, très aplatis et nettement pédoncules; marge supérieure portant une forte dent divisée en deux parties inégales; l'inférieure, une petite dent plus rapprochée du crochet. Sternum noir, ovale allongé, à peine plus large que la pièce labiale. Pattes : les quatre antérieures plus fortes; fémurs noirs, les autres articles fauve-rouge clair; deux verticilles d'épines aux métatarses III et IV, l'apical plus nombreux. Abdomen recouvert de pubescence noire avec, sur les côtés, une bordure festonnée, formée de poils d'un jaune vif. Patte-mâchoire longue et très grêle; tibia aussi long que la patella, muni à son extrémité d'une petite apophyse conique dirigée en avant. Tb'LCAN (i Cf). Arc de méridien équatorial, t. X, (1). Il4 ARAIGNÉES. Genre PHIALE C. Koch, i85o. Phiale Simoni, n. sp. PI. XII, fig. 119 et 120. cf , long. tjmm. - - Céphalothorax volumineux, très large, très élevé en avant, téguments noirs, presque glabres, sauf quelques poils noirs; une fossette triangu- laire en arrière des yeux doi^saux. Yeux : première ligne récurvée, les médians beaucoup plus gros, se touchant presque sur la ligne médiane, un peu plus séparés des latéraux, ceux-ci dirigés un peu vers les côtés, le bord frontal étant légèrement arqué; cils rouges; petits yeux de la deuxième ligne un peu plus rapprochés des latéraux antérieurs que des postérieurs ; carré céphalique plus large que long et plus étroit en avant. Bandeau renfoncé, très étroit (ayant à peine le tiers des médians antérieurs). Chélicères épaisses, coniques, projetées en avant, la marge supérieure formant un angle saillant muni d'une dent divisée en deux; marge inférieure avec une forte dent. Sternum convexe, noir, impressionné et festonné sur les côtés. Pattes brun-rouge très foncé, tarses clairs ; tous les articles munis de poils fins, raides, dressés. Abdomen en dessus d'un rouge vif (comme le rouge de Philseus chrijsops) avec une bande blanche sur la ligne médiane, noir sur les côtés et en dessous. Patte-mâchoire courte, grêle, noire, tarse étroit, allongé, garni de nombreux poils noirs très serrés. Loja (1 cf). Phiale s p. ? Un mâle de Mihador, impossible à identifier à cause de son mauvais état de conservation, les poils de l'abdomen en particulier étant presque tous enlevés. REPARTITION GEOGRAPHIQUE. Pour l'intelligence de ce qui va suivre, je crois utile d'indiquer brièvement la configuration géographique des légions visitées par la Mission de l'Equateur. La Cordillère des Andes, à cet endroit, se présente SOUS la forme de deux chaînes parallèles, séparées par une vallée haute; de chaque côté se trouve une région de transition qui s'abaisse régulièrement, à l'Ouest vers le Pacifique, à l'Est vers l'Amazone, de façon que l'ensemble oll'ie, en coupe transversale, l'aspect du schéma ci-eonl ie. ARAIGNÉES. 1.5 D'après les indications de M. le Dr Rivet, j'appellerai région andine la région haute, formée par les deux chaînes parallèles, et qui est comprise approximative- 5000 m y^ \ y^\ '-OOO -=r 3 V -" 3000 y* 2000 yf 1000/ 3 \~~ 2 " — ~y 3 2 l l -s Fig. i. — Coupe schématique Est-Ouest de l'Equateur, d'après Wolf. 1 Région des plaines. — 2. Forêt tropicale et subtropicale. — 3. Région subandine. i. Région andine. — 5. Région de la neige éternelle. ment entre les altitudes de 35oom et 46oom; vallée interandine, la zone intermé- diaire (2200m à 3lOOm); RÉGIONS BASSES PACIFIQUE Ct AMAZONIENNE, les régions de transition. Ceci posé, je répartis ainsi qu'il suit les stations où ont été trouvées les Araignées qui font l'objet du présent travail, en les disposant d'après leur ordre régulier du Nord au Sud (i) : RÉGION ANDINE. Troya, 35i3m. Mirador, 383om. El Pelado, 4i5im. Yana-Urcu, 4536m. Casitagua, 35l2m Danas, 3778™. Chillacocha, 35o,om. Les documents arachnologiques sont trop peu nombreux pour permettre de tenir compte de différences possibles entre les deux chaînes andines. 11 est fort probable que ces différences sont minimes, les deux chaînes, loin d'être séparées rigoureu- sement, étant réunies, de loin en loin, par des chaînons transversaux cpii coupent la vallée interandine, de manière que l'ensemble représenterait une énorme échelle, dont les Cordillères seraient les montants et ces chaînons les barreaux. Un échange de faunes a dû certainement se produire par l'intermédiaire de ceux-ci. (') Les altitudes exactes m'ont été communiquées par M. le Capitaine Pf.rbier, du Service géographique de l'Armée, que je remercie bien vivement. I i (> A1UIGNÉES. VALLÉE INTERANDINE. Tui.CAN, 3o02m. El Yincui.o, 2842m-286om. San Gabriel, 2842m-286om. El Angel, 3o2om. PlNNLLAR, 2874m- Quito, 28i6m. RlOBAMBA, 275/|m. Alausi, 23gom. Deleg, 2678™. BORMA, 3l26m. LoJA, 2220m. De la région basse amazonienne, nous n'avons aucune Araignée; par contre, la région basse pacifique nous a donné une localité assez riche : Santo-Domingo de los Colorados qui est à l'altitude de 5oom. Je place tout à fait à part deux localités du nord du Pérou, qui n'ont aucun rap- port avec le reste : ce sont Paita (73m) et La Masa (4o8m), qui font partie d'une région très sèche, désertique. Bien que les caractères de la répartition verticale puissent être déduits aisément de la comparaison de ces chiffres avec les localités que j'ai indiquées pour chaque espèce, je crois devoir attirer l'attention sur quelques points qui me paraissent plus spéciaux. Ce qui frappe tout d'abord, c'est l'absence complète de représentants de la faune tropicale proprement dite : il n'y a aucun Nephila, aucun de ces Micrathena si abondants dans la région néotropicale, pas même un Hetcropodia regia qu'on trouve cependant dans toutes les régions chaudes du globe, très peu de Salticidie, etc. Une seule station : Santo-Domingo de los Colorados, située dans la région basse pacifique et à une faible altitude, a donné des espèces à affinités tropicales; et encore les Selenops se rencontrent-ils jusque dans des régions tempérées, en Espagne par exemple. Un fait est donc bien certain: la faune tropicale ne s'élève que jusqu'à une altitude relativement faible, qui peut ne pas dépasser quelques cen- taines de mètres. Examinons maintenant ce qui se passe; dans les régions élevées. Certains ailleurs admettent comme démontré que les espèces des grandes altitudes ont une étroite affinité avec celles qu'on rencontre à de hautes latitudes, de telle sorte que la strati- fieai ion verticale îles faunes à partir de la mer reproduirai! en le condensant l'ordre des zones faunistiques à partir de l'Equateur. L'examen des Araignées recueillies ARAIGNÉES. 117 par le Dr Rivet, aussi bien que ce que j'ai pu constater moi-même dans les Pyré- nées, ne me paraît pas confirmer ce principe. C'est ainsi, par exemple, que pour les Pardosa, si abondants dans l'extrême nord de l'Amérique, le Dr Rivet n'a trouvé qu'une seule espèce : P. Riveti Berland, et à des altitudes relativement faibles (Alausi, El Vinculo, Riobamba), alors que des genres qui n'ont certainement pas d'analogues dans les régions septentrionales, ont été recueillies dans des loca- lités très élevées : Bolostromus Rweti E. Simon et un Phiale à Mirador, Harmonicon Rweti E. Simon à Troya. Je pourrais citer bien d'autres cas analogues. Il semble donc plutôt que la faune des altitudes est constituée par des formes bien spéciales, nullement voisines de celles des régions élevées en latitude, bien qu'adaptées à des conditions de vie analogues qui, en influant sur certains caractères tels que la taille et la livrée, ont pu produire des ressemblances trompant sur les véritables affinités. Il convient toutefois de mettre à part certains cas qui se présentent à l'intérieur d'une même région zoogéographique. UAraneus carbonarius, par exemple, se ren- contre en Europe dans l'extrême nord et sur les hauts sommets des Alpes et des Pyrénées, dans la région des glaciers exclusivement. Cette répartition s'explique aisément si on la fait remonter à la grande époque glaciaire, pendant laquelle la faune des régions boréales couvrait une grande partie de l'Europe. Certains groupes paraissent d'ailleurs posséder plus que d'autres la faculté de s'adapter à ce milieu bien spécial. Je signalerai les Dictynidœ : Auximus sp. à Ciiilla- cocha, Dictyna sp. à Mirador (chez nous, certaines espèces de Titanœca et Amaurobius se rencontrent souvent très haut). Les Theridiidœ sont aussi très remar- quables à cet égard, ayant été trouvés à El Pelado et Yana-Urcu (plus de 4ooom), alors que dans les Pyrénées (mont Canigou, 2785m), j'ai trouvé, en compagnie de M. E. Simon, les Theridion sisyphium, Asagena phalerata et Lithyphantes corol- latus, espèces se rencontrant aussi bien au niveau de la mer dans la même région et qui manifestent par suite une aptitude particulière à subir les changements de climats. Il peut y avoir, à ce point de vue, des différences sensibles entre groupes voisins. Les Anyphseneœ du groupe à deux dents, par exemple, sont tous de la région interandine, sauf Gayennella Rweti Berland et Oxysoma dubia Berland, tandis que ceux du groupe à plusieurs dents semblent par contre habiter de préférence la région haute (i4 individus sur 21 recueillis). Répartition horizontale. — Le nombre des Araignées recueillies n'est pas assez grand pour qu'on puisse constater de différences entre les faunes du nord et du sud de la République de l'Equateur. Il est fort possible qu'elles existent cependant, et que les chaînons transversaux que j'ai signalés plus haut opposent des barrières infranchissables au mélange des faunes. La région de Loja, par exemple, située très au Sud, semble bien présenter des caractères particuliers, d'après les Araignées qu'en a reçues autrefois M. Eugène Simon. Il 8 ARAIGNÉES. J'ai déjà signalé la répartition du genre Emenista apophyse tibiale. 68. Corinna bellatrix (L. Koch). — Chélicère vue par-dessous. 69. Corinna bellatrix (L. koch)- — Pièces buccales et extrémité antérieure du sternum. 70. Tomopisthes septenlrionalis L. Berland. — Chélicère vue par-dessous. 71. Tomopisthes septenlrionalis L. Berland. — Groupe oculaire. 72. Tomopisthes septentrionalis L. Berland. — Epigyne. 73. Gayenna Riveti L. Berland. — Chélicère vue par-dessous. 7i. Gayenna Simoni 1.. Berland. — Patte-mâchoire o*. 75. Gayenna andesiana L. Berland. — Epigyne. 76. Gayenna andesiana L. Berland. — Patte-mâchoire a*. 77. Gayennella Riveti L. Berland. — Chélicère vue par-dessous. 7s. Gayennella Riveti L. Berland. — Pièces buccales. 79. Gayennella Riveti L. Berland. — Ligne antérieure des yeux vue en avant. 80. Oxysoma Bergi (E. Simon). — Chélicère vue par-dessous. 81. Oxysoma Bergi (E. Simon). — Veux vus par-dessus. 8'2. Oxysoma Bergi (E. Simon). — Patte-mâchoire c/"- Mission de l'Equateur, T. 10. Araignées. — /'/. .]'. £-■3 erland del. Iiup. Gaulhier-Villars. Mission dp. l'Equateur, T. 10. Araignées. - PL M. PLANCHE XI. 83. Haptisus Nicoleti E. Simon. — Fémur de la patle-mâchoire