F 3721 F815 1910 En 2 \ cl Ù n (Le) 44 EE. we ntifiqu C ' : ? 7 » _ A. — HISTORIQUE. en GÉODÈSIE ET ASTRONOMIE. PE = À Etc SE [Fou 1 Aisne e ; oies sur les stations. RSS : Bases) Le { ‘ LE | ! 5 “C £ “An gles azémitaur, par le capitaine PERRIER. = : LE | on des angles, calcul des triangles, par le capitaine PeRaIER. 10! wa Lx Latitudes, longitudes et azimuts géodésiques. _Nivellement de précision. üx #l © Nivellement trigonométrique (sous presse). \ ù Latitudes astr onomiques. observées aux cercles méridiens (sous presse). LE Latitudes astronomiques observées aux tlréodoliles à microscopes. à jrs partie (sous presse). ’ faret 3° parties. (Tableaux numériques des SUN et conclusions) par le capitaine PERRIER. < à a LC Latitudes \astronomiques observées aux astrolabes à prisme. Diférences de longitudes et azimuts astronomiques. < ' ; _ Déviations de et verticale. _ Pesanteur. fr | RSA : LE ‘KG : | Discussion générale des résullats, conclusions. FX Cie 3 AS FascIetLe PE Conte topogr aphie et pétrographie de la région interandine septentr co= Éia ._ + nale de la République de l’'Equateur. SS ee Géodéste ue ia région tinterandine centrale de la Hépubliqué de Équateur. 2 , 3 : Géodésie de larégion interandine méridionale de la République de l'Équateur… d Re 4 : Météorologie. F (AN à ge | F 3 : Magnétisme. e 4 t' G. — HISTOIRE NATURELLE. 7. sueur Fe Mammifères, oiseaux, tr ochilidæ, par MM. TrouEssarT, MÉNÉGAUX, SIMON. a : Reptiles, poissons, par MM. DEsPax, PELLEGRIN, VAILLANT. 3 Mollusques, annélides, oligochètes, par MM. Germain, Lamy, GRAVIER, CES MicnaELsEN. » - 4: Aclinies, par M. Pax. ectes. botanique, eue | PAR . te vu 7 A "Le &- : , Les fascioules 6 qui sont Rasta d’un ATEN ont paru. nn #7 À MESURE ARC DE MÉRIDIEN ÉQUATORIAL EN AMÉRIQUE DU SUD PARIS. — IMPRIMERIE GAUTHIER-VILLARS ET Cie, 92091 Quai des Grands-Augustins, 55. MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE MISSION DU SERVICE GÉOGRAPHIQUE DE L'ARMÉE POUR LA MESURE D'UN 4 ARC DE MÉRIDIEN ÉQUATORIAL EN AMÉRIQUE DU SUD SOUS LE CONTRÔLE SCIENTIFIQUE DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES 1899-1906 TOME 2 Fascicuze 1. — INTRODUCTION GÉNÉRALE AUX TRAVAUX GÉODÉSIQUES ET ASTRONOMIQUES PRIMORDIAUX DE LA MISSION. — NOTICES SUR LES STATIONS. APPENDICE A L'ATLAS, ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS, VOCABULAIRES ESPAGNOL-FRANÇAIS ET QUICHUA-FRANÇAIS, Par le lieutenant-colonel G. PERRIER. PARIS GAUTHIER-VILLARS ET Ci, ÉDITEURS LIBRAIRES DU BUREAU DES LONGITUDES, DE L'ÉCOLE POLYTECHNIQUE Quai des Grands-Augustins, 55 1918 APPENDICE. ORIGINE, NOTATION ET SENS NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS, VOCABULAIRES ESPAGNOL-FRANÇCAIS ET QUICHUA-FRANCÇAES, LE Lt-CoLonwez G. PERRIER. La rédaction de cet Appendice était terminée au milieu d'avril 1914. Il était composé et nous en avions les der- nières épreuves en mains quand la guerre a éclaté. Les événements ne nous ont pas permis de les relire et de donner le bon à tirer avant le 2 février 1918 à GMEZ 14 = L. — ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. MESURE D'UN ARC DE MÉRIDIEN EN AMÉRIQUE DU SUD. La publication des travaux de la Mission du Service géographique de l’Armée qui, de 1899 à 1906, a mesuré un arc de méridien équatorial en Amérique du Sud et rassemblé à cette occasion de nombreuses observations de toute nature, se poursuit depuis 1910, par les soins du contrôle Service géographique de l'Armée et du Muséum d'Histoire naturelle, sous le haut scientifique de l’Académie des Sciences, conformément au plan d'ensemble suivant : A. — HISTORIQUE. Tome | . Historique de la Mission. Tous f1, » “Tome IE, æÆ » Tome IV, Tome V, “Tome VI » Tome VII : Touwe VII : *Toue IX, F- — GÉODÉSIE ET ASTRONOMIE. Fascieure 1 : /ntroduction générale aux travaux géodésiques et astronomiques primor- diaux de la Mission. Notices sur les stations. (Texte). » ë » » Atlas, publié par le capitaine PERRIER. » : » » Atlas, Appendice. Origine, notation et sens des noms géographiques de l'Atlas, vocabulaires espagnol-français et quichua-français, par le lieutenant-colonel P#RRIER » DeSPbasés, Fascicuse | : Angles azimutaux, par le capitaine PERRIER. 2 : Compensation des angles, calcul des triangles, par le capitaine lERRIER. » 3 : Latitudes, longitudes et azimuts géodésiques. 4 : Nivellement de précision. > : Nivellement trigonométrique (sous presse). » 6 : Latitudes astronomiques observées aux cercles méridiens (sous presse). » 1 : Latitudes astronomiques observées aux! théodolites à microscopes. } 17e partie (sous presse). ) Sret 3° parties (Tableaux numériques des observations et conclusions), par le capitaine PERRIER. » Latitudes astronomiques observées aux astrolabes à prisme. FAscicuLE Différences de longitudes et azimuts astronomiques. Déviations de la verticale. Pesanteur. Discussion générale des résultats, conclusions. Géodésie, topographie et pétrographie de la région interandine septentrio: nale de la République de l’'Equateur (en préparation). æ C9 19 = FASCICULE » 2 : Géodéste de la région interandine centrale de la République de l’'Équateur (en préparation). » 3 : Géodésie de larégioninterandine méridionale de la Ré abit ne del'Équateur. » 4 : Météorologie (en préparation). » 5 : Magnétisme. C. — HISTOIRE NATURELLE. : Ethnographie ancienne, Fascicuse 1 par MM. VERNEAU et RIVET. » » » 2 (sous presse). Anthropologie ancienne. Ethnographie actuelle, anthropologie actuelle, linguistique. Fascicure À : Mammiferes, oiseaux, trochilidæ, par MM. Trourssanr MEÉNEGAUx, Simon. » 2 : Reptiles, poissons, par MM. DEspax, PELLEGRIN, VAILLANT. » 3 : Mollusques, annélides, oligochètes, par MM. GERMAIN, Lamy, GuAViER, MICHAELSEN. » * 4: Actinies, par M. Pax. X : Insectes, botanique, fossiles. FascicuLe 1 : Insectes (hyménoptères, orthoptères, nevroptères, araignées), par MM. AxDné, Du Buxssox, STRAND, SANTSCHI, CHoparD HAxcock, SuELForp, Boréeiti, NaAyas, BERLAND. » 2 : Insectes (suite) (sous presse). - Les fascicules qui sont marqués d’un astérisque ont paru (février 1918). { (Atlas, Appendice). ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. [. 1. Les noms géographiques équatoriens tirent naturellement leur origine des idiomes très divers qui ont été ou sont encore parlés sur le territoire de la Répu- blique ('). Dans les temps les plus reculés dont l’histoire a conservé quelque souvenir, ce territoire semble avoir été habité par un grand nombre de tribus groupées en confé- dérations plus ou moins puissantes. Velasco, l’historien et géographe dont l’œuvre constitue la principale source où ont puisé tous ses successeurs, nous fait d’elles de longues énumérations (39, +. IL, p. 2-5; t. LIL, p. 175-177; ete.] (?) que certains auteurs ont jugées à bon droit quelque peu fantaisistes (15, t. I, p. 40; 43, p. 699-501]. Une des principales de ces tribus aurait été celle des Quitus ou Quitos dont la capitale actuelle conserverait encore le nom. Au vit ou vri® siècle de notre ère aurait eu lieu la conquête des Caras, population guerrière, venue de l'Occident par mer et qui, d’abord établie sur le littoral du Pacifique (°), aurait peu à peu pénétré à l’intérieur et substitué, dans la région de Quito, sa domination à celle des Quitus. Sans accorder aux détails des traditions rapportées par Velasco un crédit absolu, les recherches linguistiques et archéolo- giques les plus récentes paraissent avoir bien établi la réalité des invasions caras (40, p. 15-16]. Ceux-ci, dont les chefs portaient le nom de Shiris, étendirent peu à peu leur empire vers le Sud, au prix de luttes séculaires. Une centaine d'années avant la (:) Seules les planches 38 La Masa, 39 El Buitre, 40 Payta, représentent les environs de stations situées en territoire péruvien, mais non loin de la frontière de l’Équateur. La présente étude s’applique donc à des noms géographiques presque tous équatoriens. (2) Les références entre crochets de l’Appendice renvoient aux ouvrages portant les numéros correspondants dans la Liste des ouvrages cilés dans l’ Appendice, p. 61-66. (2) Seler ne pense pas, contrairement à l'opinion générale, que les Caras aient suivi cette voie [36, p. 63-64]. 6 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. conquête espagnole, à l’époque où commencent, pour cette région de l'Amérique du Sud, les temps véritablement historiques, presque tous les peuples établis sur le territoire de l’Équateur actuel, l'Orient excepté, reconnaissaient leur suprématie. C’est vers le milieu du xv® siècle que les puissants souverains de Cuzco portèrent pour la première fois leurs visées ambitieuses sur le domaine des Shinis. Il fallut plus d’une trentaine d’années de guerres sanglantes à Tüpac- Yupanqui et à son fils et successeur Huayna-Cäpac, pour refouler peu à peu les Caras vers le Nord et les réduire à l’état de vassaux des Incas. La chronologie de l’histoire des Shinis et des Incas est si incertaine {15,t.1,p. 8], qu'il est impossible de fixer avec quelque précision la date de la mémorable bataille qui, dans les plaines d’Hatuntaqui, consacra le triomphe de ceux-ci sur ceux-là (? 1487), mais 1l est bien certain que lorsque Benalcazar, lieutenant de Pizarre, pénétra dans le pays en 1534 à la tête des premiers Espagnols qui y aient paru, 1l y avait au plus une cinquantaine d'années que les Incas avaient abattu définitivement les dernières résistances et occupaient en maîtres l’ancien empire des Shiris. L'état du pays équatorien au moment de la conquête espagnole nous est suffi- samment connu par de nombreuses études dont le lecteur trouvera, dans la présente publication même, la plus récente et la plus complète [40, p. 8-65]. Ce rappel de notions, familières 1l est vrai à tout américaniste, était néanmoins ici nécessaire pour mettre en lumière l'extrême variété des idiomes que les conquis- tadores espagnols rencontrèrent dans l’Équateur actuel à l’époque de la découverte. La suzeraineté des Incas, surtout dans le Nord, s’était exercée pendant une période trop courte pour que leur langue, le Quichua, ait pu s'imposer à l’exclusion de tout autre idiome. Des documents incontestables prouvent qu’à la fin du xvi® siècle, les langues des Quillacingas, des Pastos, des Puruhaes, des Cañaris, etc., existaient encore comme langues vivantes parlées 12, p. 31-33:6, p. 60; 5,t. I, p. 170-172; 40, p.9]. Par un phénomène singulier, ce sont les prêtres et moines espagnols qui, en remplis- sant leur rission d’évangélisation et prêchant en Quichua, rendirent à peu près général chez les Indiens l’usage de cette langue et contribuèrent à l’extinction pro- gressive si regrettable des idiomes parlés par les tribus préincasiques, idiomes dont la disparition est depuis longtemps complète dans la région centrale, constituée par le plateau interandin et les pentes intérieures des deux Cordillères 140, p. 9: 43, p. 502-503]. De nos jours, la langue des conquistadores est la langue officielle de la République, seule employée par leurs descendants et par les métis ou Cholos, également parlée et parfois écrite par beaucoup d’Indiens, mais dans la zone centrale précitée, l’idiome national de ces derniers est le Quichua. Les rares Indiens qui subsistent encore dans les régions basses du littoral, tout comme les nombreuses tribus qui occupent les vallées des affluents supérieurs de |’ Amazone, tous les peuples en un mot sur lesquels l'influence inca fut autrefois peu marquée ou même nulle, ont seuls conservé des idiomes propres, restés pendant longtemps à peu près inconnus, maïs dont quel- ORIGINE DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. 7 ques-uns ont fait, dans ces derniers temps, l’objet de savantes études. Citons notamment le Colorado et le Cayäpa, se rattachant à la famille linguistique chibcha, et d’autres qui appartiennent aux familles zäparo, cahuapana, Jibaro, et aux groupes tucano, Caribe, etc. [2; 3; 4; 5; 6; 7: 9; 31; 32; 33; 34; 35; 42, p. 56-58: 43, p. 528-529] ('). 2. Les noms géographiques de l’Équateur actuel peuvent donc, au point de vue de leur origine, être classés en trois catégories. Les uns remontent à une antiquité reculée et proviennent des langues indigènes autres que le Quichua, pour la plupart de celles qui sont aujourd’hui éteintes. Ils ont vraisemblablement presque tous subi de profondes altérations, soit au moment des invasions caras et incas, soit plus récemment, à l’époque coloniale, par leur trans- cription en phonétique espagnole. Ils présentent un intérêt tout spécial par ce fait que la plupart d’entre eux sont des vestiges, ou pour mieux dire les seuls vestiges de langues disparues dont l’étude serait une source d'informations si précieuse pour la recherche des origines et des antiques migrations des peuples sud-américains. D’anciens documents (?), datant des premiers temps de la colonisation espagnole, nous ont conservé la traduction de quelques mots, malheureusement trop rares, appartenant à ces langues. C’est ainsi que la signification en idiome cara de deux noms de localités (°), a permis de rattacher cet idiome au dialecte barbacoa et montré, par suite, que les Caras appartenaient à la grande famille des Chibchas (8, p. 191-122, 143-144; 33, p. 293-294; 40, p. 21]. Une seconde catégorie est celle des noms d’origine nettement quichua, soit qu'ils aient été réellement imposés par les Incas, pendant la courte période où l’ancien royaume des Shuris fit partie de leur empire, soit qu'ils datent seulement du temps où les religieux espagnols ont propagé la langue quichua. Même lorsque ces noms sont altérés, 1l est encore facile, comme on s’en rendra compte plus loin, d’en retrouver la racine et le sens dans cette langue, toujours vivante aujourd’hui, pour laquelle ni grammaires m dictionnaires ne font défaut (13; 49; 20; 26; 27; 29; 38; ete]. La nature du sol, du climat, de la flore, de la faune fournissaient, à l'imagination peu compliquée des anciens habitants du pays, des substantifs et épithètes simples, en nombre restreint, mais à la sigmfication presque toujours très nette et expressive (‘). (1) La langue des Indiens Esmeraldas, dont Wolf se procura en 1877 un vocabulaire de 450 mots et phrases, recueilli non sans difficultés [43, p. 528-529], étudié plus tard par Seler [36 |, est aujourd’hui entièrement éteinte. (2) Notamment les Descripciones geogréficas de Indias, en faible partie publiées [23], en grande partie manus- crites, appartenant principalement à la Real Academia de la Historia de Madrid et au Real Archivo de Indias de Séville. (5) L'une de ces localités est Pimampiro, voir p. 27. {*} Notons ie nombre re'ativement considérable de termes géographiques empruntés à la flore (un sur huit envi- ron). Une étude de Luis Cordero donne à ce sujet d’utiles indications [14]. Nous devons remercier M. le D' Bois, assistant au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, de nous avoir très complaisamment fourni des renseigne- ments botaniques précis sur les végétaux dont les noms ont contribué à former des termes géographiques. 8 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. Viennent enfin les termes géographiques espagnols, d'importation relativement récente. Certains ne sont que la traduction littérale du nom indigène préexistant; en ce cas, le plus souvent, l’ancien et le nouveau nom coexistent. D’autres fois le nouveau nom n’a aucun rapport avec l’ancien, et néanmoins ils ont coexisté long- temps ou coexistent même encore. Exemple : Yavir4â et Panecillo. Notons que les conquistadores et les colons transportèrent en Amérique beaucoup de noms géographiques de la mère patrie; l’Équateur en fournit nombre d’exemples : Cuenca, Loja, etc. Il faut en outre signaler toute une catégorie de termes, assez nombreux, de for- mation mixte. Très fréquemment deux mots, l’un espagnol, presque toujours pur, l’autre indigène, pur ou altéré, sont réunis en un même mot composé. On en trou- vera plus loin de nombreux cas (‘). Quelquefois une désinence espagnole, celle du pluriel notamment, a été ajoutée à une racine quichua, ou bien la désinence du terme quichua a été altérée de manière à donner à ce mot une forme espagnole. Le nouveau mot ainsi formé peut être précédé de l’article espagnol. Exemples (?) : Liste L Noms à racine quichua et désinence espagnole. El achupallar, le terrain où pousse en quantité la Pourretia pyramidata : 3, (de achupalla, Pourretia pyramidata, plante). Achupallas : 33, (pluriel à forme espagnole de achupalla, plante). Cajas, montagnes élevées : 31, (pluriel à forme espagnole de eaja, montagne élevée). El pâramo, la région déserte, froide et, le plus souvent, humide : 3, 6, 10, 31, (de para, pluie). Pilehis : 33, (pluriel à forme espagnole de pilchi, calebassier). El puyal, l'endroit le plus souvent couvert de nuages et brouillards : 29, (de puyu, nuage, brouillard). Certains mots ainsi formés, par exemple pâramo, ont acquis complètement droit de cité dans la langue espagnole. Il en est de même pour d’autres mots quichuas purs. Exemples : L EI chasqui, Le courrier à pied : 19, (de chasqui, même sens). El puma, le puma : 7, 33, (de puma, même sens). El tambo, l'auberge ou la case isolée : I., 10, 11, 36 bis, (de tambo, méme sens). (!) Voir liste III, p. 17 et liste V, p. 19. (?) La lettre I. et les nombres inscrits à la suite de ces exemples et de ceux qui seront donnés plus loin, renvoient soit à l’Introduction, soit aux planches de l'Atlas. NOTATION DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. 9 It 3. La notation des noms géographiques d’origine espagnole n’offre aucune diffi- culté. Il suffit de se conformer à l’orthographe espagnole qui, pour presque tous, est fixée sans aucune ambiguïté. On évite ainsi de changer l’orthographe tradi- tionnelle des noms connus de tous dans le pays, en les écrivant sans nécessité réelle en phonétique française ('). Quant aux noms géographiques provenant des langues indigènes, quichua et autres, 1l est naturel d'adopter pour leur notation la phonétique espagnole, l'Espagnol seul ayant existé et existant comme langue écrite sur le sol équatorien. En cela, on ne fait que suivre l’exemple de la plupart des auteurs antérieurs. Du reste, comme on le verra plus loin, l’alphabet espagnol, avec adjonction de trois signes, sh, zh et zz, suflit pour représenter assez exactement tous les sons du Quichua tel qu'il est actuellement parlé en Équateur. En théorie, la notation des noms géographiques indigènes ainsi comprise n’offre done aucune difficulté. Mais c’est avant de pouvoir y procéder qu’en pratique le géographe se heurte souvent à des obstacles de tout ordre lorsqu'il veut recueillir sur le terrain, de la bouche des Indiens ou des Cholos, les noms exacts des divers accidents géogra- phiques ou localités. Nul explorateur n’ignore la peine qu’on éprouve à obtenir des indigènes des renseignements dignes de foi. Dans la région andine, le caractère craintif et indolent de ceux-ci rend cette peine plus sensible encore. Il est nécessaire de ne considérer un nom comme défimtivement acquis que s’il a été entendu plu- sieurs fois, non une seule, et s’il a été ainsi sérieusement vérifié. La variété des idiomes, la subdivision du plus important, le Quichua, en dialectes divers, plus ou moins altérés, tout contribue à dérouter l’étranger, à l’oreille duquel le même mot sonne très différemment suivant les régions (?). Un certain nombre de noms géographiques d’origine indigène ont heureusement, tout comme ceux d’origine espagnole, une orthographe en phonétique espagnole consacrée par un long usage et quelquefois même par des documents officiels (°). Il semble indiqué de s’y tenir sans chercher à la modifier, soit en la francisant, soit en s'appuyant sur des considérations étymologiques et linguistiques parfois dis- (:) On sait que l’orthographe espagnole a été considérablement modifiée au cours du siècle dermier. Il est à remarquer en particulier qu’autrefois l’xz remplaçait souvent la Jota (j) actuelle et se prononçaït alors comme cette lettre. C’est ainsi que les anciens auteurs écrivent Loxa pour Loja, Xerez pour Jerez, Xibaro pour Jibaro, Xipixapa pour Jipijapa, etc. (2) [5, t. I, p. 102]. (5) Par exemple les listes de provinces, cantons et paroisses, avec leurs chefs-lieux, publiées à diverses époques sous le titre Division territorial de la Republica del Ecuador. On trouve, croyons-nous, la plus récente, avec les réformes faites par le Congrès de 1911, dans le premier bulletin publié par la Sociedad geogräfica de Quito [24, p. 4-25]. Ces documents officiels ne sont malheureusement pas toujours très concordants. Arc de méridien équatorial, t. II, (1). 2 10 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. cutables. En agissant autrement, on risquerait de tomber dans des travers que les Académiciens de la mission du xvirre siècle n’ont pas évités (') et que Wolf 143, p.50] raille à juste titre chez Villavicencio [4, p. 166, 03-11] (°). Pour les noms moins importants, sur l’orthographe desquels peut souvent régner une réelle incertitude, le mieux est de les noter en phonétique espagnole, aussi exac- tement que possible, tels qu’on les a entendu prononcer. Les considérations précédentes justifient les principes qui nous ont guidé dans la fixation de l'orthographe des noms géographiques cités dans l’Introduction ou inscrits sur les planches de l'Atlas (*). On peut les résumer ainsi : () Pour ne citer que quelques exemples, Bouguer écrit Atun-Cagnar pour Haturn Cañar, Chinchoulagoua pour Sineholagua, Ygoualaté pour Igualata [8, p. vu, cvir, 108]. La Condamine écrit Ygoalata pour Igualata [14, p.27], Roumignaoui pour Rumiñahui, Moh-handa pour Mojanda, Alaoussi pour Alausi, Assouaye pour Azuay H2/"pl- AT pr, pete. (2) Voici la traduction de quelques passages très sensés de Woif : « Dans son énumération des tribus primitives de l'Équateur, le Père Velasco orthographie généralement bien les noms; il laisse l’o ancien dans tous ceux qui ne dérivent pas du Quichua. Il dit que ces noms se pro- nonçaient autrefois par un uw, les Quitus se distinguant de toutes les nations du monde par l’absence de la lettre o, qui fut introduite par les Caras. Or comment pouvons-nous connaître la prononciation de l’idiome quiteño, éteint depuis plus de 800 ans? D'autre part, Velasco assure que les Caras parlaient un dialecte du Qui- chua; en ce cas, ils n'avaient aucun motif de changer l’u en 0, car la lettre 0 est précisément très rare dans la langue quichua et ses dialectes, et manque à peu près complètement, tandis que l’u prédomine presque toujours. — Nous sommes certains que l’o n’était point inconnu des Quitus, que les Caras ne parlaient pas Quichua et que, s’il y a eu des noms altérés, cette altération s’est produite en sens contraire, c’est-à-dire que le Quichua des Incas a changé en uw un certain nombre d'’o. € Villavicencio ne se trompe pas moins quand il croit que les nombreux o et les e remplaçant des à ont été introduits après la conquête espagnole et quand il attribue la fréquence des uw non pas à la langue primitive de Quito, mais au Quichua, adoptant du reste l'opinion de Velasco et disant que les Caras parlaient un dialecte de ce dernier idiome [Geog., p. 166 et 211]. Suivant cette idée, il veut donner à son tableau des populations équatoriennes une couleur plus ancienne, en éliminant tous les o et Les e, les remplaçant par des uw et des 1. Mais ce zèle de puriste le fait tomber dans une erreur notable. Qu'il transforme en noms quichuas ceux des populations quitus, soit, bien que je n’en aperçoive pas de raison plausible. Mais de quel droit agit-il de même pour des populations qui n’ont jamais connu le Quichua et qui, selon lui-même, avaient leurs langues propres, par exemple toutes celles du littoral? Pourquoi ne laisse-t-il pas à ces populations les noms au’elles se sont elles-mêmes donnés? Pourquoi appelle-t-il les habitants de Chongon, Colonche, Charapoto : « Chungunis, Culunchis, Charaputus », etc.? Qui reconnaît Otavalo dans « Utaballus »? Mais là où l’exagération touche au ridicule, c’est lorsqu'il va jusqu’à changer en is la terminaison espagnole (du pluriel) es : « Chungunis, Azôguis, Pungalais, » etc........ « De notables écrivains modernes pèchent par trop de zèle pour la restitution des noms anciens, parce qu'ils ne distinguent pas les noms quichuas purs de ceux qui ne le sont point. Ainsi, par exemple, il est faux d'écrire Tungurahua, Sincholahua, au lieu de Tunguragua, Sincholagua, etc., parce que les noms géographiques terminés en .. ragua et … lagua, qu’on trouve dans toute l'Amérique du Sud et qui sont, semble-t-il, très anciens, n’ont aucun rapport avec le Quichua. D'ailleurs, il ne me paraît nullement indiqué de modifier les noms écrits à l’espagnole et déjà introduits dans la géographie politique et civile du pays. Comment pourrions-nous écrire, par exemple, Huallapampa au lieu de Guallabamba? Que deviendrait notre géographie si nous voulions exclure tous les 0, e, b, d, g, f, L, en un mot les lettres qui n’appartiennent pas au Quichua? Alors introduisons celles que n’a pas l'Espagnol et que possède le Quichua (environ 10 nouvelles consonnes)! » (5) Moins la planche 14 bis où l'orthographe de Humboldt est naturellement conservée. NOTATION DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. IT Emploi général de la phonétique espagnole, non seulement pour les noms d’origine espagnole, mais pour ceux d’origine indigène. Pour les noms à orthographe déjà fixée en phonétique espagnole dans le pays même, c'est-à-dire pour tous ceux d’origine espagnole et un nombre notable des autres, adoption de cette orthographe sans modification. Pour les noms d’origine indigène, à prononciation et orthographe quelque peu incertaine, notation de ces noms en phonétique espagnole selon la prononciation que les auteurs des divers levés ont entendue et toujours notée sur le terrain même. Nous croyons.nous être ainsi conformé à la fois à la vraisemblance et à l’exac- titude. 4. L'emploi de Falphabet espagnol pour la notation des noms indigènes préin- casiques, suivant la phonétique espagnole, ne saurait donner lieu à aucune remarque, puisqu'il s’agit de termes appartenant à des langues disparues aujourd’hui, à peu près complètement inconnues de nous. Il n’en est pas de même pour les noms indigènes provenant du Quichua. Quelques indications au sujet des sons existant dans cette langue et de la manière de les représenter ne seront pas inutiles ici. L’aiphabet espagnol, avec ses 27 lettres (‘), suffit à la représentation de tous les sons du Quichua parlé en Équateur, à condition de lui adjoindre les deux lettres composées et la lettre double suivantes, admises par la plupart des grammairiens, sinon par tous: sh, qui se prononce comme le ch français ou le sh anglais, en passant par tous les intermédiaires suivant les dialectes: zh, qui se prononce comme le 7 français; zz, qui se prononce comme le zz italien (dz ou ts). Les sons , # sont inconnus en Quichua. Le son x se représente habituellement par les combinaisons cs ou gs (*). En Quichua comme en Espagnol, le Æ n’est pas indispensable (°) ; le c ou la combinaison qu en tiennent lieu : ka, ko, ku peuvent s’écrire et se prononcer ca, co, cu; ke, kt, ky peuvent s’écrire et se prononcer que, qui, quy. L’alphabet quichua peut donc être considéré comme composé des 27 lettres REED GC Ch, d, 6, 8, h, 1,1, Lil, M, n, À, 0) D, 4 r, s, Sh, bu, y, L (1) 6 voyelles (a, €, i, 0, u, y), 19 consonnes simples (b, c, d, f, g, h, j, L, m, n, À, p, 4, r, 5, £, v, æ, 2), une consonne composée ch et une consonne double Ü. L’y joue plutôt le rôle d’une consonne que celui d’une voyelle, voir p. 14. Le ket le s ne se trouvent que dans des mots empruntés aux langues étrangères; quandlemot est d’un usage fréquent, on remplace souvent le k par c devant 4,0, u, ou par gu devant e, à, y: quilôgramo —kilégramo. (2) Nous avons conservé l’z dans le mot Cotopaxi : 15, 149, dont l'orthographe est consacrée par l’usage. Voir son étymologie, liste IV, p. 18. Bouguer l'écrit Cotopaxi [8, p. zxvi, ete.], La Condamine tantôt Koto- paesi [14, p. 24, ete.], tantôt Coto-paxi [42, p. 54, ete. |. (5) Voir note (1). 12 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. z, zh, 2, parmi lesquelles sh, zh, 3 se prononcent commeil vient d’être dit, tandis que les autres se prononcent comme en Espagnol; b, d, e, 7,0 sont d’un emploi restreint. Un grand nombre de consonnes doubles ou composées, ce, chh, kc, kh, ph, pp, gg, tt, ont été imaginées par divers grammairiens pour représenter des sons durs qui existent surtout dans les dialectes quichuas parlés au Pérou. Tandis que les auteurs péruviens les admettent {9, p. xurxv] ('), les auteurs équatoriens n’en font pas mention (43, p. 1]. Tschudi dans son traité classique, Die Kechua Sprache 18], n’a pas introduit moins de 12 consonnes nouvelles. Comme il ne s’agit pas ici de faire œuvre de linguistique, il nous a paru inutile de compliquer la notation des noms géographiques en multipliant le nombre des lettres à l'encontre même de ce que font les auteurs équatoriens. Du reste, la prononciation du Quichua péruvien est beaucoup plus rude que celle du Quichua équatorien; il semble qu’elle ait été influencée par l’accentuation gutturale de la langue aymara (13, p. nan: 26, p. 7. En donnant à présent quelques indications sur les différentes lettres, nous allons en trouver plusieurs preuves dans la substitution, en Équateur, du b au p, du dautet dugauc. 5. Le b n'est point une consonne quichua primitive. Quelques auteurs le suppri- ment même de leur alphabet 1%, ». 8]. Il ne s’est introduit que dans la région équatorienne et comme corruption du p. Exemples : Mots équatoriens. Mots péruviens. bamba, pamba pour pampa : L, 8, 12, 13, 14 bis, 21, 28, 29, 88. chimba pour chimpa : 15. tambo, tambu pour tampu : I., 10, 11, 386 bis. Le d, comme le b, n’existait pas dans le Quichua ancien. Lobato, le continuateur de Holguin (*) ne l’admet pas fH9,p.«v]. Cette consonne est une modification équatorienne peu fréquente du t. Exemple : Mot équatorien. Mot péruvien. cundur pour cuntur : 31. L’e est très rare dans le Quichua noderne. Certains auteurs l’excluent entière- ment de leur alphabet {27, p. xm]. Tous sont unanimes à reconnaître qu’en Quichua (1) Le chh se prononce «en laissant échapper l'air comprimé par la pression du milieu de la langue contre le palais ». Le pp se prononce « en laissant échapper l’air comprimé par la pression des lèvres ». Le gg se prononce « en comprimant le larynx et lançant ainsi un courant d’air qui produit un son fortement guttural ». Le {{ se prononce «en appuyant la pointe de la langue contre les dents supérieures et laissant échapper l’air comprimé ». [49, p. xru-x1v]. | (2) Auteur d’un des premiers vocabulaires et d'une des premières grammaires quichuas, publiés à Lima (première édition du vocabulaire : 1586; de la grammaire : 1607). NOTATION DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. 13 le est une corruption de l’:, due peut-être à l'influence aymara, peut-être aux Espagnols. C’est ainsi que le mot muti, grains de maïs, a donné mote, d’un emploi plus général. En Équateur, quelques noms géographiques s’écrivent et se pronon: cent à la fois par un e ou un &. Exemples : Machache — Machachi (!) 2 Cayambe — Cayambi (? Caranque — Caranqui (ÿ). Quinche — Quinchi (+). Le g, que les auteurs péruviens excluent le plus souvent [H9,p. xv], s’est très fréquemment substitué au c dur dans la région équatorienne, surtout à la fin des mots. Exemples : Mots équatoriens. Mots péruviens. huagra pour huacra : 11, 37. inga pour inca : LL, 14 bus. pugru pour pucru : 10. pungu pour puneu : 11, 12, 17. pusag pour pusac : I, 10. Le g existe aussi dans le Quichua équatorien comme variante de l’h devant lu. Exemples : Mots équatoriens. Mots péruviens. guagua pour huahua : I, 14, 14 bis, guarmi pour huarmi : 11, Les formes cangagua, guagra, guayeu, etc., qui ne se trouvent pas dans l'Atlas, sont tout aussi usitées en Équateur, sinon tout aussi régulières, que eangahua : 13, huagra : 11, 37, huayeu : 11, etc., qui s’y trouvent. L’h, en tête des mots, se prononce différemment suivant les régions, muet ou aspiré. : Le 7, prononcé comme la Jota espagnole, est fort rare (*). Certains auteurs n’en font pas mention, le considérant sans doute comme inusité (49, p. x1v; 26, ps 8]. Le son /, peu usité dans le Quichua primitif, est à présent fréquent, notamment en Équateur. Il est des régions (celle de Huancayo au Pérou, par exemple), où il s’est substitué au son r [19 p. 186]. (1) Les deux formes sont également employées. Gonzälez Suärez adopte Machachi. (2) La forme Cayambi, adoptée par Gonzälez Suärez, est plus rare. (2) [45, t. I, p. 203]. La forme Caranqui, adoptée par Gonzälez Suarez, est plus employée. On trouve écrit dans d’anciens documents Caragues [23, t. I, p. 35]. (*) La forme Quinche, adoptée par Gonzälez Suärez, est plus employée que la forme Quinchi de Villavicencio. (5) Seul exemple de notre vocabulaire : €aja. 14 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. Le son ll espagnol s’est parfois substitué au son # ou au son r [%,p. 9. Exemples : Les adjectifs ureo et ulleu, mâle, sont égalernent employés au Pérou. L’adjectif péruvien Ilañu, fin, délié, est souvent remplacé au Pérou et en Équateur par fañu. L’o est relativement peu fréquent dans le Quichua moderne et, tout comme l’e, quelques auteurs puristes ne l’admettent pas {27, p. x]. Quand il existe, 1l provient presque toujours d’une corruption de l’u. Exemples : cahuito pour cahuitu : I., 25. cocha pour eucha : E., 10, 11. coto pour eutu : 15, 19. tambo pour tambu : E., 10, 11, 36 bus. L’r n’est jamais double. Le son s, surtout dans les dialectes et particulièrement en Équateur, se transforme souvent en sh anglais f9, p. 321; 26, p. 4. C’est ainsi que l’on prononce masa ou masha, beau-frère, gendre. La lettre y, toujours placée avant une voyelle, entre deux voyelles, ou après une voyelle, correspond à notre ï et joue dans les deux premiers cas le rôle d’une consonne. Elle semble provenir fréquemment dans les noms géographiques d’une corruption de {l. C’est ainsi que dans le nom Yanuneay : 34, on trouve très vraisemblablement le mot quichua Ilanu, fin, délié (*). Le son représenté par la lettre z correspond, suivant les dialectes, tantôt à celui du z espagnol, correctement prononcé comme en Espagne 143, p. 1], tantôt à celui du z français, ou du z espagnol prononcé comme en Amérique [19, p. 399]. Le zz, prononcé comme en [tahen, est une corruption assez fréquente du ch 19, p. xvl. C’est ainsi que earacha, gale et earazza, sorte de poisson, sont sürenient le même mot, dérivé de eara, peau, écaille. LIT. 6. Tout en fixant lorthographe des noms géographiques de l’Introduction et des planches de l'Atlas, nous avons toujours été naturellement amené à rechercher leur origine et leur sens. Dans un grand nombre de noms géographiques d’origine purement quichua ou mixte, quichua-espagnole, les mots composants sont restés tels qu’ils existent dans l’une ou l’autre langue. La signification est alors immédiate. (1) Voir p. 28. SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. 19 Liste II(!). Noms quichuas non altérés. Achira — balisier et par extension, endroit où cette plante existe : 38. I 2 ï _————— mm 2 Anac-cumpa — grosse pierre dure : 10. I 2 2 I Aya-ureu — montagne du mort : 38. 2 2 Pet = tresse de Paille UE Cahuito — cabane : I., 25. Cala — pelé : 10. Cangahua — fuf volcanique : 13. Colambo — sorte de serpent |?) : I. I 2 2 Pr Cunue-yaeu — rivière chaude : 21. 1 2 7 2 a Cusu-bamba — plaine des larves de scarabée (hanneton ou bousier) (3) : 18. » I 4 (D I 2 A on Cushu-bamba — plaine des larves de scarabée (hanneton ou bousier) (°) : 28, I 2 2 I Chahuar-pungu — col des cactus : 12. I 2 2 I Challhua-yaeu — rivière du poisson : 9. Chasqui — courrier à pied et par extension, endroit où il fait étape : 19. I 2 2 I Chiri-yaeu — rivière froide : 11. I 2 2 I Guarmi-cocha — lagune de la femme : 11. Gulag —Rumez latifolius et par extension, endroit où cette plante existe-: 388, Huaca — sépulture, endroit où des trésors sont enfouis : 2, 5, 6. I 2 2 À Huagra-huayeu — ravin des bœufs : 11, I 2 I Huagra-uma — tét ® Q ® al & & + [e) LS] (!}) Dans ces exemples et les suivants, nous avons séparé les mots composants par un trait d’union quand il était utile de les mettre en évidence. Il est plus conforme à l’usage du pays d'écrire les mots composés en un seul mot, ou en plusieurs mots sans employer le trait d'union. C’est ce qui a été fait en général dans le texte de l’Introduction et sur les planches de l’Atlas. En Guichua, dans les mots composés, le mot principal se place le dernier (comme par exemple en allemand). (2) Voir la note au mot colambo dans le vocabulaire Quichua-Français. (5) C’est l’étymologie de Villavicencio [4, p. 495]. Les antiques habitants mangeaient ces larves [23, t. III, Apéndice num. I, p. CXXV]. Voir p. 51. I 2 2 L On pourrait aussi proposer l’étymologie eushi-bamba — plaine gaie. Il existe aux environs de Loja une localité appelée Cushipamba[41, p. 237]. La plaine de Loja, elle-même, porte aujourd’hui ce nom qu’un ancien document espagnol écrit sous les formes Puxibamba et Quixibamba, et traduit précisément par llano alegre, plaine gaie (23, t. III, p. 206]. 16 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. 1 2 2 : I Llacta-pamba — plateau de la région : 38. Llimpi — vermillon : 26. Machangara — ruisseau : 14 bis, 15, 16. Mulmul — plante de la famille des: Ombellifères et par extension, endroit où cette plante existe : I., 2, 6. I 2 2 I ; Nina-ureu — montagne du feu: E., 14 bis. 1 ) 2 2 I Nina-yacu — rivière du feu : 14. Paccha (!) — source : 85. 1 2 a RE ne — 1 Pamba-marca (?) — sillage fortifié du plateau : X., 138. 1 2 CR — | I Puca-ugsha — plante dite Stipa ichu (en Espagnol paya) rouge : 10. 1 2 2 I Puma-Ilacta — ville du puma : 33. I 2 2 I Puma-maqui — patte du puma : 1. 1 2 2 I . Pungu-yacu — rivière du col : 11. I 2 I 2 Pusag-cocha — huit lagunes : E., 10. 1 2 I 2 Pusag-pugru — huit vallées : 10. NA D ee | Quiza-pincha — conduite d'eau des cruches (pour remplir les cruches) : 28, I 2 2 1 Rumi-chaca — pont de pierre : 7. 1 2 2 I Rumi-pamba — plaine du rocher : 21. I 2 2 I Sacra-ureu — montagne âpre (sauvage, escarpée) : 82. Sarar — Weinmannia fagaroides H, et par extension, endroit où cet arbre existe : 36 bis. 1 2 2 a Suea-pamba — plaine des ornières transversales (en Espagnol camellones) : 8. Tambo — auberge ou case isolée : X., 10, 11, 36 bis. I 2 2 1 I Turu-bamba — plaine de l'argile ou de la boue : 14 bis, 21. I 2 2 I EE — Urpi-singuna — pente trop abrupte pour les tourterelles (pente très abrupte où les tourterelles elles- mêmes ne peuvent se poser) (3) : 29. ] 2 2 I " Yana-ureu — montagne noire : 1., 11, 34, 1 2 2 1 Yana-yacu — rivière notre : 21, I 2 2 1 EE ; Yurac-achupilla — Pourretia pyramidata blanche et par extension, endroit où cette plante existe : 36 bis. (:) Ce village portait autrefois le nom de San Franeiseo de Pacha [23, t. III, p. 163]. (2) Voir p. 54 la note relative au mot marea dans le vocabulaire Quichua-Français. (#) C’est l’étymologie donnée par Lobato [19, p. 335]. f SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. 17 Lrisre IT Noms mixtes, quichuas-espagnols, dans lesquels les mots composants ne sont pas altérés. 2 1 a 2 2 Alta-euchu — vallée élevée : I. 1 2 2 I Altar-euchu — vallée de l'autel : I., 14 bis. 1 2 2 ï Fi ne Chimba-calle — rue (située) de l’autre côté : 15. 1 2 2 1 Frances-ureu — montagne des Français : 18. I 2 2 I Limpio-pungu — passage propre : 17. 1 2 2 I Minas-chupa — partie arrière des mines : 10. 1 2 2 I Motilon-chupa — queue pelée : 10. x 2 2 L Ocsha-loma — colline de la plante dite Stipa ichu (en Espagnol paja) : L., 8. 1 2 2 I 5 Padre-chupa — queue du père : 10. I 2 2 I Padre-ureu — montagne du père : I. I 2 2 1 Palmas-euchu — vallée des palmiers : X., 14 bis. 1 2 1 2 Pueara-chico — forteresse petite : 12. 1 2 J 2 Pucara-grande — forteresse grande : 12. 1 2 2 1 Quinua-loma — colline des quinoas : I. 1 2 2 1 Tabla-chupa — partie arrière de la table (du plateau) : 10. I 2 2 I Verde-cuchu — vallée verte : I., 14 bis. 1 2 2 J Yurac-eruz — croix blanche : 9. 7. Les altérations qui ont été signalées plus haut dans les mots quichuas, chan- sements depen.b, ten d,1ene, cet h en g, r en l, n et r en ll, uw en o, s en sh, ch en zz, et d’autres nombreuses corruptions se sont naturellement introduites plus fréquemment encore dans les noms géographiques d’origine purement quichua, ou mixte, quichua-espagnole; mais il est presque toujours facile de retrouver immédiatement les mots quichuas correspondants et par suite la signification de ces noms géographiques. [22] Arc de méridien équatorial, 1. II, (1). 18 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. LastTe IV. Noms quichuas altérés. 2 2 I 1 Canchaguano — canch2-huanu — fumier de la cour : 7. I 2 2 I ; Ë Re Condor Cajas — cundur-caja — montagne élevée des condors : 81. I 7) 1 7) Cotopaxi — cotc-pacsa — masse brillante (1) : KE, 15, 19. I 2 2 I Cunturguachana — cuntur-huachana — nid des condors : 1, 14 bus. Chanchan — chanchani — (rivière qui) saute (par cascades) : 88, I 2 — z I —— Cheillilig Cajas — chillillic-caja — montagne élevée de la sueur (dont l’ascension est pénible) : 81, Chota — chuia — rue : 8, Guachala — huagchalla — pauvre : 18, I 2 2 I Guallabamba — huaylla-bamba — plaine des prés : 12, 18, I 2 2) I Huaira Urcu — huayra-ureu — montagne du vent : I. I 2 2 I : : ; Huangotasin — huangu-tasin — anneau de paille tressé : KL, 21, 22. 1 I 2 2 Igualata — ihua-llacta — région des pommes de terre : 1., 26. I 2 2 Œ Ingapilea — inga-pirea — muraille de l Inca : L., 14 bis. Jima — zhima — mais (?) dont le grain est semblable à une perle : 86, 36 bis. 1 2 2 I Lanlanguso — lanlan-guzu — /ondrière plane : X., 31. I 2 2 I Latacunga — Ilacta-cunga — gorge de la ville (?) : K., 20, 21. I 2 2 I Ozogoche — usug-uchu — piment abondant : 82, Payta — pallta — plat : IL, 40. I 2 2 Li Riobamba — rig-bamba — plaine du voyageur (3) : E., 88. (!) C’est l’étymologie déjà donnée par La Condamine [42, p. 53]. (2) Cette étymologie, qui est celle de La Condamine [12, p. 60], nous paraît plus vraisemblable que l’étymologie traditionnelle rapportée par Gonzälez Suàrez : Huayna-Cäpac, ayant vaincu les Puruhaes, aurait peuplé leur région de mitimaes, ou colons forcés, amenés du Pérou, en disant à ceux-ci : « Llactata cunani », c’est-à-dire « Je vous recommande cette terre » [15, t. I, p. 192]. En tout cas, il est incorrect d'écrire El Atacunga, La Tacunga ou simplement Tacunga, comme on le fait parfois [23, t. I, p. 18]. (3) Dans le nom Riobamba, le mot quichua bamba n’est pas associé, comme on pourrait le croire, au mot espagnol rio, mais au radical quichua équatorien rig [23, t. I, p. 16; 44, p. 497]. Bouguer[8, p. XXX] assure qu’au moment de la conquête espagnole, l’ancienne Riobamba s'appelait Riveepampa;il y a là probablement une erreur, le son # n’existant pas en Quichua. Le radical rie ou rig exprime l’idée de voir. On en trouvera quelques dérivés au vocabulaire Quichua-Français. ds: SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. 19 I 2 2 1 Saraguro (!) — sara-euru — parasite du maïs : 87. Sullana — sullani — se former de la rosée et par extension, endroit où la rosée est fréquente : 40. Suma — sumag — beau : 36 bis. - 2 a tn ï Tiocajas — tiu-caja — montagne élevée du sable : 31. I 2 2 I Yana Ashpa — yana-ushpa — cendre noire : I., 29, Yumbos (*) — Yumbu — Indiens sauvages : 14 bis. I 2 2 I Zaruma (!) — sara-uma — tête du maïs : 81. Isis AVE Noms mixtes, quichuas-espagnols, dans lesquels le mot quichua est altéré, Orongoloma — clous = e des a e 1124 Tablahuma — ab — me de La ue) (du plateau) : E, 14 bis. Tintaturo — eee = are ou one (couleur d°) core (ENST Tio Loma — ihelone = line du ble 0 | En ajoutant aux noms des listes I à V tous les noms d’origine purement espagnole dont la signification est évidente, on aurait la liste complète des noms géogra- phiques cités dans l’Introduction ou inscrits sur les planches de l'Atlas, dont léty- mologie et le sens ne prêtent à aucun doute. 3. Restent alors des noms d’origine espagnole ou indigène dont l’étymologie est douteuse ou inconnue. Même lorsqu'elle apparaît vraisemblable, il est prudent de ne point se laisser aller à des affirmations trop formelles, pour ne pas être peu à peu entraîné dans le domaine de la fantaisie. Ces noms sont portés sur les listes VI, VII, VIII et IX ci-après. Si l’on examine les dénominations des anciennes tribus occupant, avant la conquête inea, le territoire de l’Équateur actuel, indiquées par Velasco (39, 4. 11, p. 2-5; t. III, p. 195-197: te] et Villa- viCenCio [M, p. 203-211] qui l’a plus ou moins copié, on constate qu'un grand nombre des noms en question figurent, plus ou moins déformés, mais fort recon- (2) En écrivant Saraguro et Zaruma, nous nous conformons à l’orthographe la plus fréquente dans les anciens documents espagnols [Ex. : 23, t. III, Apéndice nüm. 1, p. XLIV]. On écrit aussi de nos jours Zara- guro mais presque jamais Saru ma. (2) Dans 1:s anciens documents, on trouve les formes Yhumbos [Ex. : 23, t. III, p. 76], Humbos [Ex. : 23, t. II, p. 78]. Voir p. 59. (5) En Aymara, tinta signifie servitude [22, p. 12], mais l’étymologie donnée de Tintaturo est trop évidente pour qu'on puisse s'arrêter à une autre explication. 20 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. naissables, dans les énumérations de ces auteurs. C’est ainsi qu'on trouve dans Villavicencio les noms suivants que le lecteur pourra rapprocher des noms correspon- dants des listes VI, VII, VIII et IX: Lisre VI. Lisie VII Lasre VIII. Liste IX. Babahuyus, Hambatus, Lausis, Ambuquis, Chillugallu, Cajabambas, Alüa, Cayambis, Miras, Carpuilas, Aluasi, Culumbis, Muchas, Cuchasquis, Babahuvyus,. Guasuntus, Tusa. Cumbis, Imbaburas, Llua, Chambus, Machachi, Machala, Chimbus, Manavis, Malchingui, Guamutis, Utaballus, Mulaluhis, Guapulu, Pimampiru, Pillarus, Machachi, Piuras, Pujifs, Manavis, Quitus. Quinchi, Pallantagas, Sibambis. Piuras, Pungaläis. Quirus, Quimiais, Quitus,i SaYaUsIs, Zicalpas, Tarquis. Tiquisambis. On serait tenté de croire que tous les noms précédents ont, sans exception, une origine préimcasique. Mais l'examen plus rigoureux des listes de Velasco et Villa- vicencio confirme tout à fait l'opinion de Gonzälez Suârez (15, +. I, p. 4] et Wolf (43, p. 99-51], sur le peu de confiance à leur accorder. Le seul fait que : l’on trouve dans ces listes, à peine modifiés, des noms indubitablement quichuas comme : Achupallas, Cusubamba, Chanchan, Chota, Guachala, Guallabamba, Huaca, Latacunga, Paccha, Payta, Pumallacta, Quizapincha, Saraguro, Turubamba, Zaruma, et même espagnols (!) comme : Azogues, Cebadas (Zibadas), e prouve sans aucun doute qu’elles ont été dressées a posteriort en donnant aux noms actuels une tournure ancienne. Pour déterminer quels sont, parmi ces pré- tendus noms des anciennes tribus, ceux qui ont quelque chance d’être réellement SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. 21 préincasiques, il faudrait compulser tous les textes des anciens chroniqueurs de la conquête, Cieza de Leôn ('), Garcilaso de la Vega, Herrera, etc. Il serait même alors difficile d’avoir d’absolues certitudes à cet égard, en raison des difficultés qu'ils ont éprouvées à se procurer des données exactes, difficultés dont 1ls se sont eux-mêmes plaints fréquemment. Aussi nous sommes-nous proposé de mettre d’abord à part tous les noms géographiques que l’on peut soupçonner d’avoir une parenté quelconque avec des mots espagnols ou quichuas. Les listes VI et VIT ont ainsi surtout pour objet de soumettre les ressemblances trouvées aux réflexions du lecteur. Tout nom pour lequel l’une des étymologies indiquées ou la seule indiquée ont une réelle probabilité est signalé par un astérisque. PISTE Nu Noms paraissant présenter quelque parenté avec des mots espagnols, * Altate : 38: alto. Babahoyo (?) : 29; hovo. *Cabredillas : 36 bis; cabra. Carlosama (°) : 1; Carlos. Copatoa (*) : 21: copa. Chillogallo (°) : 15, 16; chillar et gallo. Chivatuz : 33: chiva. Fierro (5) : L. 37: fiero ou fierro, Mira : L; mura. Mocha : 25: mocho, Morrochal (*) : 8; mora où morro, Nabon: 38 et 36 bis: nabo. Oyacachi (*) : 13; hoya. Punta Chil : 12; punta. Salaron (*) : 33; salar. *Sayanag : 33: sabana. *Sechura : 40: secura. Silvan : 36 bis; selva ou silbar. Tabacundo (*) : 11, 12: tabaco. Troya : L., 2: troj, troje ou Troya. Tuza : 6, 7; tusa. (*) Un exemple : Cieza de Leén [10, p. 385; cité par 40, p. 11] indique comme anciennes tribus pastos les Piâles et Tureä. Ces noms n'étant apparentés à aucun mot espagnol ou quichua, il paraît bien certain que les noms géographiques Ipiales, Tulean (liste IX) sont d’origine préincasique. (2) Ce nom figure aussi sur les listes VII et VIII. (5) Le village de Carlosama ne serait-il pas celui qu’un ancien document appelle Carasama [23. t. III, r. 34]? {*) Ce nom figure aussi sur la liste VII. (5) Villavicencio écrit Chillogalli [A, p. 295]. Comparer avec les rivières Cantagallo, affluent de gauche du rio Guayas [43, p. 117] et Misagalli, tributaire du Napo, sur laquelle se trouve Archidona {[43, p. 203]. () Dans le composé mixte. quichua-espagnol, Fierro Ureu. Urcu — montagne en Quichua. 22 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. Liste VIL Noms paraissant présenter quelque parenté avec des mots quichuas. Ambato (1) : 15, 21, 23; hampato. Ambi (2?) : 8; ampi (hampi). Ami : L., 19; anu. *Angasmayo : I.; ancas ou anga, et sûrement mayu (?). Angochagua : 9; angu et chahua. Atapo : 32; atapocay. Ayaramal : 2; ayar. Azuay : L.; asua. Babahoyo (+) : 29; papa. Bateachi : 28; cachi, sel ou cachi, paille. Caico : 4 caycuni. “Cajabamba : 29: caja, montagne élevée ou casha, épine, et bamba (5). Carashillo : 36 bis; cara, caracha, carazza. *Carihuairazo : 25; cari et huayra, ou carhua, et rasu (°). Carpuela : 9; carpa. Casitagua : L.: casi e{ tahuan. Cauchi : 10; cauchi, grande marmite ou cauchi, objet pointu. Cochesqui (7) : L., 11, cocha. Copatoa (*) : 21; copa, ordure ou copa, crépu. Cumbe : 36, 36 bis; cumba, faûte d’un toit ou cumpa, grosse pierre. Cutuchi : 21: cutu, masse ou cutu, petit. Chacasa : 81; chaca. Chambo : 28; chamba. Chapuez : 1, 2: chapu. Chavayan : 3; chahua. (*) On trouve souvent écrit dans les anciens auteurs Hambato au lieu de Ambato [23, t. III, p. 43, ete.]. Le nom d’Ambato se retrouve dans d’autres régions de l'Amérique du Sud (Sierra de Ambato en République Argentine, par exemple). (2) Ce nom figure aussi sur la liste VIII. I 2 2 I (8) Plus probablement ancas-mayu, rivière bleue. Le mot mayu, rivière, se rencontre dans toutes les régions de l'Amérique du Sud où le Quichua a pénétré. (*) Ce rom figure aussi sur les listes VI et VIII. 1 2 2 . TT (5) L’étymologie généralement adoptée est Ccaja-bamba = plateau de la montagne élevée. Velasco [39, t. II, p. 119] assure que Cajabamba signifie « el Ilano que està entre los dos estrechos 6 puertas » = la plaine qui est entre les deux défilés ou portes, étymologie que rien ne paraît justifier. I 2 2 1 ($) L’étymologie carhua-rasu = neige jaune est celle des auteurs qui écrivent Carhuairazo, Carguairazo ou Car- huairaso, Carguairaso, ete. [17, p. 112, 536; 18, p. 268; 23, t. I, p. 172]. Elle paraît vraisemblable et s’expliquerait par la couleur jaune que prend la neige au contact des vapeurs des azufrales (nom espagnol des soufrières). Mais 1 2 3 2 on écrit généralement aujourd’hui Carihuairazo, en adoptant alors pour étymologie cari-huayra-rasu — vent et 3 1 neige de l’homme [37, p. 199; 43, ete.]. Bouguer écrivait Cargaviraço [8, p. zxxr]|. (7) Dans un ancien document, on trouve la forme Cochisqui [23, t. III, p. 71]. (8) Ce nom figure aussi sur la liste VI. SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. 23 Chili (!) : 15; chili. Chimbo (?) : 33; chimba. *Chimborazo : 15, 27; chimba, de l’autre côté ou Chimbo, rivière prenant sa source sur les flancs du Chimborazo, et rasu (). Chocean : I; choca. Chucas : 33; chuca. Chuchileon : 33; chuchi. Chugehilan : 20; chugchi. Chujui : I: chuyu. Chuquipoquio : 27; chuqui, lance ou chuqui, danseur ou chuqui, sorte de perroquet, ef pogyo (puquyu), source où puyu, versant (*). Guachanama : I; huachana ow huachi ou huachu, Guamote : 31, 32, 33; mote. Guapulo : 6, 14 bis; pulu (°). Gulash : 36 bis; cullash ow gulag. * Gullan : 34; cullan ou gullan (f). Iguinaro : 13; iquina. Iñaquito : 14 bis, 15; añay ou hanac (”). Mactalan : 32; macta. Machache ($) (°): 17; macha macha, machana. Manabi (5) : 15; manapi. Marivina : 36 brs: huiña. Masan : 34; masa où masana, masani, Morrochal (1°) : 8; muru. (:} Nom d’une rue de Quito, tandis qu’une autre rue porte le nom de Chile, en Français Chili, pays. (2} Dans un ancien document, on trouve la forme Chinbo [23, t. III, p. 1371. 1 I 2 2 Dr ne De 1 2 2 (5) L’étymologie de Chimborazo serait donc chimba-rasu — neige de l’autre côté ou Chimbo-rasu — neige EE 6 I 2) 2 de la rivière Chimbo. Le Chimborazo aurait porté autrefois le nom de Urcolazo — ureu-rasu — neige de la ; - montagne | 43, p. 61-62 |. I 2 2 I 2 I (*) On admet généralement l’étymologie chuqui-pogyo — source de la lance ou source des danseurs. I 2 2 D’après Villavicencio [41, p.495], on prononcerait Chuquipoyo et l’étymologie serait chuqui-puyu, vertiente de 1 2 I Chuqui = versant de Chuqui (?). Le mot chuqui désigne aussi une sorte de perroquet migrateur vivant d'insectes, que les Indiens chassent dans la lagune de Colay [4#, p. 325-326]. Ce mot se rencontrant dans de très nombreux noms géographiques en Équateur et au Pérou, Middendorf l’identifie avec le mot aymara choque — or [22, p. 6,7]; cette explication est très vraisemblable en raison de la confusion constante entre lo et l’u, le et l’1. () Il est à remarquer que dans la langue colorado pulu signifie pomme de terre 6, p. 17: 9, p. 80]. (5) Plus probablement gullan, fruit des plantes du genre Tacsonia. (F) Jiménez de la Espada propose les étymologies añay-Quito = que c’est beau Quito ou hanac-Quito = Quito supérieur [23, t. I, p. 23]. Gonzälez Suärez ne mentionne que la seconde [15, t. II, p. 364], tout en s'appuyant sur ce que l’on trouve parfois écrit Añaquito [Ex. : 23, t. III, p. 54]. (5) Ce nom figure aussi sur la liste VIII. (°) On écrit aussi Machachi, voir p. 13. (19) Ce nom figure aussi sur la liste VI. 24 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS: *Muyu : 3; muyu, circulaire ou muyu, semence (1). “Nayon : 14 bis; nayana (?) ; Namurelte : 1.; ñamur. Narihuiña : L.; huiña. Naupan : L.; ñaupag. Oyacachi () : 13; cachi, sel ou cachi, paulle. Pachanama : 33; pacha ou pagcha. Pallatanga : 31; palla ow pallay ou paya, vieux ou paya, nid, et tanca, sorte d’arbre ou tanca, embroutllé. = *Pintag : 17; pinta ou pintuc (+). Piruasi (5) : 14; huasi. Piura (5) : 40; piura, oiseau de la taille du dindon. Püculpala : 28; puca et allpa. Pululagua : I: pulu (9). Pumacunsi : 21; puma. Pun (°) : 2; puna. Pungala : 30; pungu. Putzulagua : 21; puzu. Quero 5) : 26; quiru, dent ou quiru, madrier. Quimiac : 28; quima (quimsa) où quimu. Quito (5): L., 8, 11, 14, 14 bis, 15, 16, 21, 33: quiti. Salaron (°) : 33; sala. Sayausi : 34: sayhua. *Sicalpa : 29: sica, émberbe ou sica, radical exprimant l’idée de grimper, et allpa (#). Sincholagua : I. et 17; sinchi. Surihuiña : 37; suri ou suru ou shuru, et huiña. *Shiniguallay : I, 32; sini, et hualayu ou huaylla (). Tabacundo () : 11, 12; taba, sorte de moustique ou taba, bruyère. *Taguando : 8; tahuan. Taminaga : 10; tamiana. 2Tarqui (0): "1; tatqui (0) Tigsan (1?) : 32, 33: tic ani, licsana, ticsanyuyu. 1 2 2 I (1) Dans le composé Muyu Ureu. L’étymologie la plus probable est Mmuyu-ureu — montagne circulaire. (2) Cette étymologie correspondrait bien au nom géographique Boca de Nayon : 44 bis. (3) Ce nom figure aussi sur la liste VI. (*) Les deux mots pinta et pintue dérivent de la même racine. Voir p. 55. Il est à remarquer que le village nommé aujourd’hui Pintag s’appelait autrefois Pinta [23, t. III, p. 56, 236, Apéndice num. I, p. CIII]. (5) Ce nom figure aussi sur la liste VIII. (5) Il est à remarquer que dans la langue colorado pulu sigrifie pomme de terre [6, p. 17; 9, p. 80]. (7) On trouve dans un ancien document la forme Pu [23, + III, p. 110]. I 2 2 I (5) Plus probablement sica-allpa = terre (où il faut) grimper. ne © 2 1 (°) Plus probablement sini-huaylla — pré des renards. (1°) Dans un ancien document, on trouve la forme Tarque [23, t. III, p. 156]. Voir p. 13. (11) Etymologie généralement considérée comme très vraisemblable [19, p. 358]. 1 (?) Les anciens documents nomment ce village Tiquizambe [23, t. III, p. r9]ou Tiquizambi [23, t. IIL, p. 77], \ voir p. 13. Villavicencio appelle la tribu correspondante Tiquisambis, voir p. 20. | D Ut SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. Tocachi : 11: cachi, sel ou cachi, paille. Turi : 35; turi ou turu. Urabia : 13: urapi. Yangochapa : 12: yanga, léger, e! chapa, vase en poterie ou chapa, sentinelle. Yanuncay (!) : 34: Ilañu (ñañu) ou vanuna. Yuyucha : I., 14 bis; vuyu. *Zagrun : I., 30: zaora. 9. La liste suivante comprend les quelques noms d’origine indigène, mais très probablement non quichua, issus des idiomes préincasiques disparus ou des langues indigènes autres que le Quichua encore parlées aujourd’hui, sur lesquels des hypo- thèses plus ou moins plausibles ont pu être faites : L Lisre VIII. Noms d’origine probablement indigène mais non quichua. Alausi : 82, 88. Aloag : 18. Aloasi : 18. Ambi (?) : 8. Babahoyo (*) : 29. Guayaquil : 15, 38. Huaquer : 6. Imbabura : 15. Machache (2) (*): 17. Manabi (?) : 15. Namacu : 36 bus. Otavalo : 11. Pichineha : I., 14, 14 bus, 15. Pimampiro : 9. Piruasi (2?) : 14. Piura (?) : 40. Quero (°) : 26. Quito (2?) : L., 8, 11, 14, 14 bis, 15, 16, 21, 33. Yanuncay (?) : 34. D’après un vieux document, (23, t. 11, p. 19], Alausi devrait s’écrire Alusi et aurait sigmifié dans un ancien idiome (? Cañari ou Puruhae) chose de grand prix et aimée. Le nom d’Alusi aurait été aussi porté autrefois par un chef de la région (*). 1) Ce nom figure aussi sur la liste VIII. (1) (2) Ce nom figure aussi sur la liste VII. (5) Ce nom figure aussi sur les listes VI et VII. (+) On écrit aussi Machachi, voir p. 13. (5) « En Ja lengua dellos quiere decir Alusi « cosa de gran estima y querida », y asi le Ilamaron Alusi. Y tambien se derivé de un cacique que antiguamente les mandaba, el cual se Ilamaba Alusi. » (Relacion que enbio a mandar su magestad se hiziese desta ciudad de Cuenca y de toda su provincia, par Hernando Italiano, 18 de octubre de 1582). [23, t. III, p. 192]. Arc de méridien équatorial, t. II, (1). += 26 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. D’après Gonzälez Suârez, (15, Atlas, texte, p. 43-50; t. I, p. 301-302], les Caribes des Antilles auraient maintes fois pénétré par le littoral sur le territoire équatorien; des dialectes du groupe caribe sont encore parlés vers les sources du Yapurä et dans la vallée du Marañon (région de Jaen et région de Pebas) [3,p. 138-140; 32]. On doit donc men- tionner les origines caribes suivantes proposées par le savant historien équatorien, tout en faisant les plus expresses réserves en raison de leur étrangeté : Aloag — a (de) —— boa ou poa ou loa (lieu, endroit, territoire, maison, habitation) — habitation. Aloasi — à (de) — habitation du chef. Babahoyo, dérivé de baba — pere. Machache où Machachi — ma (grand, large) — ca (terre, sol, terrain) — chi (vif, actif) = grand boa ou poa ou loa (lieu, endroit, territoire, maison, habitation) — zie (chef, prince) terrain actif. Pichincha — ti (élevé, haut, éminent) — ehi (vif, actif) — ea (terre, sol, terrain) — terrain élevé actif. D’après le même auteur, les désinences gua, si, toa, fréquentes, la première dans toute l'Amérique du Sud, la seconde dans tout l'Équateur, la troisième dans les provinces de Leôn et Tunguragua, viendraient des mots caribes : gua, indiquant je possessif, le gémitil de possession. ti — dans, dedans. toa — lait, seins. Il est à remarquer qu’en Cayapa hagua et en Colorado gua signifient grand, pieux [6,p.13l. Toa serait passé dans la langue des Caras comme nom propre de femme N5, Atlas, texte, p. 44]. Les recherches de Beuchat et Rivet sur les langues colorado et cayäpa (2, p. 68-691, sur les aflinités des langues du Sud de la Colombie et du Nord de l’Équateur (61, celles de Rivet sur l’origine du mot Pérou [33], de Verneau et Rivet sur les Caras (40,p.15,16,>11, ont confirmé complètement l'importance pour la première fois attribuée par Wolf (42,p.58;43,p.50) au mot pi ou bi pour caractériser topony- miquement la famille linguistique barbacoa (idiomes colorado, cayäpa, etc.). Sans entrer 1c1 dans trop de détails, il suflit de rappeler que dans ces idiomes ce mot signifie eau, ruisseau, rivière, fleuve et sert de désinence à un grand nombre de noms de cours d’eau des régions occidentales du Sud de la Colombie et du Nord de l'Équateur. Le nom de la rivière Ambi paraît avoir été ainsi formé; 1l faut noter toutefois que ampi ou hampi signifie poison en Quichua (') et qu’il existe une rivière Ambiyaeu, affluent de gauche du Marañon, entre le Napo et le Putumayo, dont le nom en idiome tupi, Huerari, signifie également poison [32,p.4]1. Le nom de la province Manabi peut assez vraisemblablement être considéré comme formé du mot quichua mana, non, préfixe privatif, et du mot barbacoa (1) [20, p. 80; 26, p. 1653 29, p. 465. 4 SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. 277 bi, eau. On sait qu'une partie de cette province appartient précisément à une région du httoral où la saison pluvieuse est peu marquée [43, p.400]. Le mot piru, dont il existe bien des variantes : pilu, pelu, biru, beru, etc., paraît dérivé du mot pi ou bi et signifie en Barbacoa trou d’eau, lagune. Pimampiro sigmfierait grande lagune, [23,t. 111 p. 110; 33, p.18]. On pourrait aussi rattacher au mot piru le nom de la rivière Piruasi en remarquant qu’en Quichua huasi veut dire maison : la rivière Piruasi serait donc la rivière de la maison. D’après la tradition, le chef d’une tribu des Huancavilcas, populations occupant la région où Francisco de Orellana fonda définitivement en 1533 la ville de Guaya- quil, aurait donné son nom, sans doute plus ou moins déformé, au rio Guayas et à la nouvelle cité [4, p.247]. Beuchat et Rivet ont rapproché pour la première fois le mot betoya quero, leu, 1llage, de la terminaison quer si fréquente dans les noms de localités du Sud de la Colombie et de la province Carchi, exemple : Huaquer; ils en ont déduit que ces régions ont été habitées autrefois par des populations de souche betoya 7, p. 135]. En admettant que celles-c1 aient pénétré encore plus au Sud, l’origine betoya du nom du village de Quero paraît donc également vraisemblable. ) , 1 2 Selon Villavicencio [4,p.53et 96], Imbabura — imba —bura, signifierait criadera de preñadillas, c’est-à-dire endroit où se multiplie la preñadilla, petit poisson noir (pumelodus cyclopum de Humboldt), assez fréquent dans les cours d’eau et les lagunes de la région andine [48,p.46], notamment dans celle de San Pablo [&, p.305]. On sait que d’après Velasco et Humboldt, le volcan Imbabura aurait vomi à diverses reprises de l’eau chargée de preñadllas mortes. Les géologues modernes ont commenté et expliqué [37,p.05-06: 43.p. 349-350] Cette fable, dont l’origine remonte aux chroniqueurs du temps de la conquête ['). Villavicencio n'indique point à quel idiome appartiennent les mots imba et bura ; nous n'avons trouvé entre le nom Imbabura et des mots indigènes aucune parenté qui puisse justifier son assertion. Les deux syllabes imba se retrouvent dans plusieurs noms géographiques de l’'Équateur : Imbana, etc.; de Imbabura, il convient de rapprocher particulière- ment le nom de Imbaya, qui, d’après Velasco [3,t.11,p.3) et Villavicencio [4, p.205), aurait été porté par une tribu habitant la région de Caranqui, non loin du volcan, avant la conquête cara. Il n’y aurait rien d'étonnant à ce que le cerro Namaeu ait tiré son nom du mot jibaro namaea signifiant poisson: l'influence jibaro n’est pas sans s'être exercée sur la région de Loja. Dans l’ancien idiome des Caras, otavalo, traduit en Espagnol, aurait signifié {) Voir par exemple la Relacion y descripcion de los pueblos del partido de Otavalo par Sancho de Paz Ponce de Leon, 1582 [23, t. III, p. 1081. 28 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE ATLAS. cobija de todos, c’est-à-dire couverture de tous (?). Cette étymologie paraît, à juste titre, suspecte à Jiménez de la Espada (23, &.111,p. ro] ('). En Aymara, piura signifie grenier à maïs et à quinoa (22, p. 533; 33, p. 2gol et Ce mot serait passé dans la langue quichua sous les formes pirua et pirhua (22, p. 17. Cette étymologie paraît plus vraisemblable que celle d’après laquelle le nom de la ville viendrait de l’oiseau appelé en Quichua piura. L'étymologie du nom de la capitale, Quito, a donné lieu à bien des hypothèses (2). On admet généralement que c’est le nom des habitants de la région antérieurs aux Caras, les Quitus ou Quitos. Néanmoins, Gonzälez Suärez (5,1 1,p.36-37] dit que le nom de Quito s’appliquait non à ce peuple, mais à son dernier chef, vaincu par les Shiris. Le même historien se fait aussi l'écho H5,t.1,p.3] d’une tradition rapportée par Herrera (16, +. III, p. of] d’après laquelle le véritable nom antique de la ville était Tito, que les conquistadores, prononçant mal, changèrent en Quito. Ailleurs [15, Atas, texte, p.4], il pense que le peuple des Quitos tirait son nom du mot caribe hito qui veut dire homme, mâle, être raisonnable. D'ailleurs au moment de la conquête espagnole, le nom de Quito paraît s’être appliqué à toute une région s'étendant vers le Sud au moins jusqu'à Riobamba (5,411, p.2%-3]. En Quichua, quito veut dire colombe, ce qui n’a sans doute aucun rapport avec le nom de la capitale, mais il n’est pas inutile de remarquer que quiti signifie dans la même langue région, province, lieu, espace, contour, largeur, trou. Nous ne signalons que pour mémoire une étymologie grecque proposée pour Quito : 2UToo, voûte du ciel! (45,t.1II,p. 188]. La désinence cay se rencontre dans tout l'Équateur, mais est surtout fréquente dans la province Azuay et particulièrement pour les noms de cours d’eau. Elle ne paraît pas provenir du mot quichua cay qui veut dire étre, existence, essence, ni du mot cañari cay qui aurait signifié deux, second (45, Atlas, texte, p.193]. IL est plus probable que le mot eay, dans quelque ancien idiome, peut-être le Cañari même, équivalait à eau, cours d'eau. Yanuncay pourrait donc s'expliquer par l’associa- tion avec le mot cay des vocables quichuas Ilanu, mot qui signifie mince, ou yanu, radical qui exprime l'idée de cuire; Yanuneay serait le mince cours d’eau ou le cours d'eau chaud. Il est remarquable que dans la langue des Mayas du Yucatan, eay veut dire poisson. C’est un des arguments de Gonzälez Suârez (45, Adlas, texte, p. 38-39] pour soutenir l'existence de colonies mayas sur le territoire équatorien; la fréquence du même mot dans la région autrefois occupée par les Cañaris prouve que ces colonies auraient même pénétré assez avant à l’intérieur. (:) La Relacion citée note (!) de la page précédente nous apprend que la ville principale de la province de Otavalo, située à une lieue de San Pablo, portait primitivement le nom de Sarance. Dans les anciens docu- ments, on trouve la forme Cetavalo [23, t. I, Anfecedentes, p. CXXXIX; t. II, p. 42]. () Le nom primitif de la ville était San Francisco de Quito ou ‘del Quito [23, t. III, etc.]. D’anciens documents parlent de la provincia del Quito [23, t. III, p. 38]. SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. 29 10. Nous avons à présent épuisé la série des noms géographiques de l’Introduction et des planches dont l’étymologie est certaine, probable, ou peut du moins donner matière à quelque hypothèse. Les noms suivants ont au contraire résisté à toute analyse : ÉrSne Lx Noms d’étymologie inconnue, préincasique pour la plupart. Aluburo : 8. 9. Chiltaran : 6 Melizaldi : L., 14 bis, Ambuqui : 9. Chilla (5) : L Milin : L., 20, 21. Anchola : 12. Danas : I., 33. Muenala : 10. Apaqui : 7. Dolumboc : 29. Mulalillo (7) : 23. Atacazo : 14 bus. Ereo : I. Muialo (*) : 19. Aupate : IL, 28. Gambala 33. Navaz (°) : 29, Bajanac : 33 Granobles : 12, Nizac : 33. Balao : 34. Gualel : 37. Pejar : 11. Baquel : 33. Guasuntos : 33. Pillaro : 24. Borma : I. Huapajeo : 36 bus. Pinllar : I,, 8. Bueran : I. Huicotango : I., 24. Pioter : 4. Callo : 19. Ichimbia : I, 15. Pirufo : 10. Cambugan : 10. Ipiales : 1, 2, Poingasi (!°) : I. Carchi : 3, 15. Javirac (*) : 14 bus. Pujili : 20. Cayambe (1) : I, 11, 12, 18. Lialo : 33. Pusir : 6. Columbe : 31. Lumbili : 14 bis. Quinche (!') : 13. Culangal (2) : L, 11. Liloa : LI, 14, 14 bus. Runi : 12. Cunrro : I Machala : I. Sacasari : 86 bus. Chamburlo : 11. Machines () : L.,3,4, 6. Sagoatoa : I., 23. Chanlor : 31. Malchingui (5): 11. Sibambe (1?) : 33. (!) On écrit aussi Cayambi, voir p.13, ce qui semblerait indiquer une origine barbacoa, voir p. 26. Le même nom s'applique aujourd’hui au village et à la montagne, mais il semble que celle-ci ait porté autrefois un nom un peu différent. Bouguer l'appelle Cayambourc [8, p.390], La Condamine Cayambour [12, planche, p. 163], Ulloa Cayamburo [18,t. I, p.260]. (?} Wolf et Stucbel écrivent Golongal [ 43, p.90; 37, p. 76 et suiv., 523]. (5) Dans le composé Chilla Cocha. Cocha signifie lagune en Quichua. (*) Orthographe de Humboldt [planche 14 bis]; voir note (?), p. 30. (5) Le nom de Machines est porté par une tribu jibaro signalée pour la première fois par P. Manuel Castruzzi de Vernazza, Viaje practicado desde el Callao hasta las misiones de las dos tribus de infieles Zéparos y Givaros, Lima, 1849 [30, p. 3,27]. (5) Dans un ancien document, on trouve la forme Machingui [23, t. IIT, Apéndice ntm. I, p. XCVIII]. (°) Diminutif de forme espagnole de Mulalo. (5) On trouve fréquemment écrit Mula-halo ou Mulahalé dans les anciens auteurs [23, t. III, p. 43, etc.|. Villa- vicencio écrit Mulaluhis, voir p. 20. (*) Dans le composé Navaz Cruz. Cruz signifie croix en Espagnol. (*) On trouve en général écrit Poingasi [24, 37, 43, etc.], mais aussi quelquefois Puengasi [4]. (1) On écrit aussi Quinchi, voir p. 13. (1?) Dans un ancien document, on trouve la forme Sibanbi | 23, t. IL, p. 77]. 30 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'ATLAS. Liste IX (suite). Noms d’étymologie inconnue, préincasique pour la plupart. Sinancombe : 38. Tulcan (!) : I., 1, 2, 3, 4, 6, 8. Yausai : I. Talpe : 6. Viviate : I. Yavira (2) : 15. Tuacalagua : 10. Yasnan : 12. La grande majorité des noms de la liste IX tire certainement son origine des idiomes disparus qui ont été parlés avant le Quichua sur le sol équatorien et l’on peut considérer cette fois, sans crainte d'erreur grossière, comme remontant aux temps prémcasiques ceux d’entre eux qui se retrouvent dans les nomenclatures des an- ciennes tribus par Velasco et Villavicencio et sont exempts de toute assonance espagnole ou quichua : Ambuqui, Malchingui, Cayambe, Pujili, Columbe, Quinche, Lloa, Sibambe. Machala, EN 11. En résumé, la présente étude porte sur un total de 391 noms géogra- phiques inscrits dans l’Introduction ou sur les planches de l'Atlas (*). 99 sont d’origine purement espagnole et de sigmfication immédiate; 1l a paru inutile d’en dresser une liste spéciale. L'ensemble se décompose ainsi : (:) Dans les anciens documents, on trouve souvent les formes Turean | Ex. : 23, t. IIN, p. 76], Turca [Ex. : 23, t, II, p. 235]. (2) D’après Marcos Jiménez de la Espada et Gonzälez Suärez, ce nom aurait été donné par les souverains incas à la hauteur appelée aujourd’hui Panecillo, en souvenir d’une colline voisine de Cuzco portant précisément le nom de Yavira. Cieza de Len écrit Yahuira, La Condamine Yavirac, Humboldt Yavirae ou Javirae, Villa- vicencio, Jiménez de la Espada, Gonzälez Suärez Yavira [15, t. I, p. 88-89; 41, p. 284]. (#) Il s’agit bien entendu ici exclusivement des noms géographiques; il est à remarquer que le vocabulaire Français-Espagnol contient non seulement les mots d’où ils tirent leur origine, mais encore tous les autres mots espagnols inscrits dans l’Introduction ou sur les planches de l’Atlas, voir p. 37. Les noms des rues, places, églises, etc., de Quito et autres villes n’ont pas été considérés comme noms géographiques. En réalité le nombre de 391 noms se réduit à 376, si l’on tient compte de ce que 5 noms (Copatoa, Morrochal, Oyacachi, Salaron, Tabacundo) figurent à la fois sur les listes VI et VII, 8 (Ambi, Machache, Manabi, Piruasi, Piura, Quero, Quito, Yununcay) sur les listes VII et VIII, et r (Babahoyo) sur les listes VI, VII et VIII. CONCLUSIONS. 31 19 Noms d’étymologie certaine. DR CS RE DISAIS ROUEN 0 0. se en dues cle no ete se cuire deu eee co ces 99 Noms 2 racemesquichua et désimence espagnole (liste I}..:.::....,................. 6 Noms nca non altéres (listes Ll).......", 4.40. merces lee 46 Noms mixtes, quichuas-espagnols, dans lesquels les mots composants ne sont pas giitnes (liste Lee dette SR ee 17 Noms tqachuas altéres (liste DV)... :.............,... PRET PI ICE ACTION 26 Noms mixtes, quichuas-espagnols, dans lesquels le mot quichua est altéré (liste V).. [A 198 20 Noms d'étymologie douteuse, Noms paraissant présenter quelque parenté avec des mots espagnols (liste VI)...... 21 Noms paraissant présenter quelque parenté avec des mots quichuas (liste VII)...... 85 Noms d’origine probablement indigène mais non quichua (liste VIII).............. 19 129 3° Noms d'étymologie inconnue. préuncasique pour la p'upurt (liste IX)-......... + 00 En admettant nos conjectures comme certaines, 120 seraient donc d’origine espagnole, 157 d’origine quichua, 27 d’origine mixte, quichua-espagnole, 87 d’ori- gine indigène non quichua, préincasique pour la plupart, ce qui donne le pour- centage suivant : Sur 100 noms géographiques. Noms d’origme espagnole,.......... RTE ne EN RM AE AUPRE em AAA 31 PR UE RUE ER Ur nl RARE BARS ITAAL ER GER au 4o Noms d’origine mixte, quichua-espagnole ............... PARA SEPT MR Là Et LENS 7 Noms d’origine indigène non quichua, préincasique pour la plupart.............. 22 100 Ainsi, malgré la faible durée de l'occupation inca dans la région qui nous occupe, presque la moitié des noms géographiques sont d’origine quichua. Ce fait confirme à la fois la forte puissance d’expansion et d’assimilation bien connue de la race des conquérants incas et la diffusion de leur langue par les Espagnols eux-mêmes, diffusion que nous avons eu déjà l’occasion de signaler (‘). On sait de quelle importance sont les désinences des noms géographiques pour caractériser la toponymie d’une région ou d’une race. Sans avoir la prétention d’en faire une étude complète, indiquons ici les désinences les plus caractéristiques que présentent les noms géographiques d’origine indigène, quichua ou préincasique, inscrits sur les listes VI à IX : () Voir p. 2. 32 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L'AMLASS 1° Ac, ag, désinences très fréquentes dans tout l'Équateur : Aloag, Bajanac, Javirac, Nizac, Pintag, Quimiac, Savanag. 29 Ala, désinence fréquente dans tout l’'Équateur : Gambala, Machala, Muenala, Pungala. 39 Alo, désinence fréquente dans la province de Leôn : Lialo, Mulalo. 4° Ama, nama, désinences que l’on rencontre dans tout l'Équateur, mais surtout dans la province de Loja : Carlosama, Guachanama, Pachanama. 50 Bi, désinence fréquente dans les régions occidentales du Sud dela Colombie et du Nord de l'Équa- teur : Ambi, Manabi. (Voir sa signification p. 26.) 6° Cay, désinence que l’on rencontre dans tout l’É juateur, mais surtout dans la province Azuay : Yanuneay. (A son sujet voir p. 28.) 7° Con, désinence que l’on rencontre dans des régions très diverses de l'Équateur : Chuchileon, Cun ou Con était un dieu de la mythologie cara [15, Atlas, texte, p. 47]. 8° Chi, cachi, désinences que l’on rencontre fréquemment dans le Nord et le centre de la région andine équatorienne : Batcachi, Carehi, Cauchi, Cutuchi, Oyacachi, Tocachi. [1 ne semble pas qu'il s’agisse du suffixe quichua chi, dont le rôle a été plusieurs fois étudié [43, p. xxvir ; 19, Arte, p. 102; 26, p. 413 27. p. 29]. 9° Do, désinence que l’on rencontre dans le nord de l'Équateur et fréquemment dans la province Pichincha : Tabacundo, Taguando. : 109 Eo, désinence fréquente dans les provinces Tunguragua et Azuay : Huapajeo, Ereo. 110 Er, quer, désinences fréquentes dans le Sud de la Colombie et la province du Carchi : Huaquer, Pioter. Elles caractérisent toponymiquement la région autrefois habitée par les Pastos [7. p. 135; 40, p.12]. (Voir au sujet de la désinence quer p. 27.) 129 Es, ez, les, ales, désinences très fréquentes dans la haute vallée du rio Guaitara, aussi bien en Colombie qu’en Équateur (région de Tulcan) : Chapuez, Ipiales. r30 Guagua, lagua, désinences qui se rencontrent dans toute Amérique du Sud : Angochagua, Casitagua, Pululagua, Putzulagua, Sincholagua, Tuacalagua. (Voir p. 26 l’origine de la désinence gua d’après Gonzälez Suärez; d’après Middendorf, la désinence analogue hua serait d’origine aymara [22, p. ;].) 14° Huiña, Guina, Viña, formes diverses d’une même désinence très répandue dans les provinces Azuav et El Oro : Mariviüa, Narihuiña, Surihuiÿa. Bien qu’elle rappelle le radical quichua huiña, il est vraisemblable qu’elle est antérieure à l'occupation inca. 150 Ili, désinence assez fréquente dans les provinces Pichincha et Leon : Lumbili, Pujili. 169 Lan, désinence qui n’est pas rare dans la région interandine centrale de l'Équateur : Chugchilan, Mactalan. 17° Mayo, désinence qui se rencontre dans toutes les régions de l'Amérique du Sud où le Quichua a pénétré : Angasmayo. (Voir sa signification, note (?) p. 22.) 180 Oa, toa, désinences surtout fréquentes dans les provinces Leôn et Tunguragua : Copatoa, Lloa, Sagoatoa. (Voir p. 26 l’origine de la désinence toa d’après Gonzalez Suarez.) 19° Qui, désinence que l’on rencontre dans tout l'Équateur, mais surtout dans les provinces Carchi et Imbabura : Ambuqui, Apaqui, Cochesqui, Tarqui. 200 Si, asi, ausi, désinences assez fréquentes dans tout l'Équateur, parmi lesquelles asi se rencontre particulièrement dans la province Pichincha : Alausi, Aloasi, Poingasi, Pumacunsi, Sayausi. (Voir p. 26 l’origine de la désinence si d’après Gonzälez Suärez.) En terminant le présent travail, 1l convient de remarquer que les noms en faisant l’objet se rapportent surtout à la région andine septentrionale et centrale de l’Équateur. Dans ce cadre restreint, néanmoins, il a été possible de mettre en lumière un CONCLUSIONS. 99 certain nombre de faits qui ne sont point indifférents, non seulement pour létude de l’évolution des noms géographiques équatoriens dans les temps histo- riques, mais encore pour la connaissance des antiques populations qui, antérieure- ment aux Incas, ont occupé le sol de l’actuelle République, de leurs migrations et de leurs zones d'habitat. L’étude linguistique des noms géographiques dont l’origine remonte à une si lointaine époque a d’autant plus d'intérêt qu’elle est souvent le seul moyen en notre pouvoir de reconstituer quelque parcelle de lhis- toire de ces temps reculés. Il n’est pas douteux que l’analyse précédente, appliquée à un plus grand nombre de noms, par exemple à tous ceux des répertoires de Wolf (43, p. 668-671] ou Stuebel [37, p. 508-554], en particulier leur classification par région et d’après leurs désinences, à peine esquissée par Wolf {43, p. 503-504], ainsi que l'étude approfondie de ces désinences, fourmiraient des résultats fort importants et contri- bueraient notablement à la délimitation exacte des régions d’influence des diverses races indigènes, disparues ou encore existantes. 12. Les deux vocabulaires Espagnol-Français et Quichua-Français qui suivent sont plus étendus que les vocabulaires de noms géographiques analogues antérieurs : Quichua-Espagnol par Villavicencio [%,p. 493-599), Quichua-Allemand par Stuebel 87, p. 554-555], Quichua-Allemand et Espagnol-Allemand par Hans Meyer (2, p. 539-540]. Ils résument, sous une forme favorable aux recherches, les résultats, certains ou douteux, de nos investigations étymologiques relatives à ceux des noms géogra- phiques de l’Introduction et des planches du présent Atlas, dont l’origine est süre- ment espagnole, quichua, ou mixte quichua-espagnole. Le DT Rivet a bien voulu revoir avec nous, une par une, toutes les fiches ayant servi à l’établissement du second de ces vocabulaires et nous donner de précieuses indications; qu’il trouve ici expression de notre très vive gratitude. Arc de méridien équatorial, t. IX, (1). 5 IL. — VOCABULAIRES ESPAGNOL-FRANÇAIS ET QUICHUA-FRANÇATS. 4 } y NS AVERTISSEMENT. Indication commune aux deux vocabulaires. — Chaque mot, espagnol ou quichua, est accompagné des numéros des planches où se trouve inscrit un nom géographique qui en dérive ou peut en dériver, et de la lettre [., si c’est dans l’Introduction qu'un tel nom existe. Quand l’étymologie n’est pas absolument sûre, après la lettre [. ou le numéro de la planche est inscrit le nom en question précédé d’un point d'interrogation et entre parenthèses. Vocabulaire Espagnol-Français. — Il a paru utile d'introduire dans le voca- bulaire Espagnol-Français non seulement les mots espagnols ayant donné nais- sance à des noms géographiques équatoriens, mais encore les autres mots espagnols, fort nombreux, inscrits dans l’Introduction ou sur les planches, notamment la planche 1, la planche 15 et sa légende entièrement rédigées l’une et l’autre en Espagnol, et la planche 4o; de la sorte le lecteur peu familiarisé avec la langue espagnole en aura aussi la signification. Par contre, 1l devra se reporter à des dictionnaires historiques ou à des ouvrages spéciaux pour avoir l'explication de 24 noms propres inscrits planche 15 et aux addenda, dont 20 s’appliquent à des rues de Quito; et qui n’avaient pas à figurer dans notre vocabulaire ("). | La forme féminine des adjectifs espagnols a été inscrite. Vocabulaire Quichua-Français. — Quand le même mot quichua a deux (ou plu- sieurs) formes, par exemple le mot quichua oesha ou ugsha, ces formes sont inscrites chacune à sa place dans l’ordre alphabétique; à chacune d'elles un renvoi signale l’autre ou les autres, mais l’explication du mot en Français est donnée seu- lement pour celle des formes qui se présente la première dans l’ordre alphabétique, ocsha dans le cas cité. Fort peu de substantifs quichuas ayant un genre déterminé [43, p. V; 49, Arte,p. 14; 26, e. u], le vocabulaire Quichua-Français ne porte aucune indication de genre pour les substantifs. () Alfaro, Araura, Bolivar, Caldas, Espejo, Flores, Garcia Moreno, Leôn, Maldonado, Mejia, Mideros, Mon- tufar, Morales, Nuñz2z Vela (Blasco), Olmedo, Peña, Pereira, Piedrahita, Pizarro (Gonzalo), Quiroga, Rocafuerte; Sucre, Vargas, Yerovi. s SCO 26 ler nl D.” bd ; # 38 adjectif. adverbe. cardinal, comparatif. = défini. diminutif, mot ou forme de mot employé surtout en Équateur. féminin. figuré. géographique. géographie, impersonnel, indéfini. interjection. { ST IET SE PU PAT LA, y irrégulier. masculin. nom (substantif). nombre. FOLES Fi numéral. ordinal. mot ou forme de mot emp surtout au Pérou pluriel. participe passé. propre. préposition. à singulier. superlatif. fi verbe. VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANÇAIS. 39 VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANCAITS. À, prép., à : I. Abril, n. m., avril : 1. Acequia, n. î., rigole, pelit canal : 20, 22, 80. Adoptado, m., adoptada, f., p. p. du v. adoptar, adopter : 15. Aduana, n. f., douane : 40. Agosto, n. m., août : 15. Agua, n. f., eau. Depôsito de agua, réservoir d’eau : 40. Agustin, n. pr. m., Augustin : 16. Ahoreado, m., ahorcada, f., p. p. du v. ahorcar, pendre, suspendre : I. Alameda, n. f., endroit planté de peupliers, et par extension, promenade publique, de 4lamo n. m., peuplier ou Populus, arbre de la famille des Salicacées : 15. Alegria, n. î., allégresse : 11, 12. Alianza, n. î., alliance : 15. Altar, n. m., autel : 1., 14 bis. Alto, m., alta, f., ad]., haut : L., 33 (? Altate). Altura, n. f., hauteur, altitude : 15. Alverja, n. £., pois ou Pisum saticum, plante annuelle de la famille des Légumineuses, tribu des Papilionacées, voir arverja (1) : 12. América, n. géog. f., Amérique : I. Angel, n. m., ange : 8, 6. Antiguo, m., antigua, f., ad]., antique, ancien : 15. Arena, n. f., sable : I. Arenal, n. m., région plate et sablonneuse : I. Arrayan, n. m., myrie ou Myrius, arbrisseau de la famille des Myrtacées : 10. Arte, n. m. et f., art. Artes y oficios, arts et métiers : I., 15, 21. Artilleria, n. î., artillerie : 15. Arverja, n. f., voir alverja (!). Arzobispal, adj. ra. et Î., archiépiscopal : 15. Astron6 mico, m., astror6 mica, Î., ad]., astronomique : I., 1, 15, 16, 40. AZOgue, n. m., mercure : 35. ) B Banda, n. f., écharpe, bande (de ruban), rive d’un cours d’eau; bande (troupe), musique (troupe de musiciens) : 7. (:) Les mots alverja, arverja sont employés en Équateur dans le sens de pois, mais en Espagne ils signifient exactement vesce ou Vicia sutiva, plante de la famille des Légumineuses, tribu des Papilionacées. 40 VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANÇAIS. Bärbara, n. pr. f., Barbe : ., 15. Belén, n. géog., Bethléem : 15; n. m., crèche de Noël. Blanco, m., blanca, f., ad]., blanc : 12. Blas, n. pr. m., Blaise : I., 15, 35. Bobo, m., boba, f., ad}., sot : &. Boca, n. f., bouche, embouchure : 14 bis. Bodega, n. f., cellier, cave, entrepôt, hangar : 40. Bolivia, n. céoo. f., Bolivie : 15. Buen (!), bueno, m., buena, f., adj., bon, bonne : I., 15. Buitre, n. m., vautour, condor : I., 8, 39. Buitrera, n. f., endroit où il y a des vautours ou des condors : 8. C Cable, n. m., câble : 40. Cabra, n. f., chèvre : 86 bis (? Cabredillas). Calle, n. f., rue : 15. Calvario, n. m., calvaire : 21, 40. Camino, n. m., chemin : 8, 21, 36. Campamento, n. m., camp, campement : 1. Cantera, n. Î., carrière : 15. Caña, n. f., tige, roseau ou Plhragmites communis, plante vivace de la famille des Graminées; canne à sucre où Saccharum spontanum, Saccharum oficinarum, plante de la famille des G'aminées : 12. Capilla, n. Î., chapelle : E., 1. Capuli, Capulin, n. m., prunier sauvage où Prunus Capuli, Prunus Capollin, arbre de la famille des Rosacées (2) : 7. Capuli, n. m., coqueret du Pérou ou Physalis peruviana, peruvian Cherry, Cape Gooseberry, herbe vivace de la famille des Solanées à fruits comestibles, cultivée dans tous les pays chauds et subtropicaux (?) : 7. Caridad, n. f., charuté : 15. Carlos, n. pr. m., Charles : 1 (? Carlosama). Cârmen, n. m., ordre des Carmes : 15. Carretera, n. f., grand chemin, route carrossable : 15. Carrizal, n. m., terrain où poussent de nombreux glaïeuls (*), de earrizo, n. m., glaïeul ou Gladiolus, herbe vivace de la famille des Iridées : 2. Casa, n. f., maison : 6, 15. Catalina, n. pr. Î., Catherine : À., 15. Catedral, n. et ad]. f., cathédrale : X., 15. Cebada, n. f., orge ou Hordeum vulgare, plante annuelle de la famille des Graminées : 30, 32. () Buen s'emploie au lieu de bueno devant un substantif masculin singulier. (2?) La hacienda de Capuli (planche 79) tire-t-elle son nom du prunier sauvage ou de l'herbe vivace, tous deux appelés capuli ? (5) Par extension le mot carrizal désigne le plus souvent un ({errain où poussent de nombreux roseaux, voir Cana. VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANÇAIS. 41 Cerrito, n. m., petit sommet montagneux, petite montagne, dim. de cerro : 19. Cerro, n. m., sommet montagneux, montagne : fréquemment employé. Ciénego, n. m., Ciénega, n. f. (‘), marécage, fondrière, de cieno, n. m., limon, boue : L., 14 bis. Cisne, n. m., cygne : 31. Cisterna, n. f., citerne : 15, 16. Clara, n. pr. Î., Claire : 15. Colegio, n. m., collège : 15. Combate, n. m., combat : 15. Compañia, n. f., compagnie : E., 11, 12, 15. Concepeion, n. f., conception : 15. Concordia, n. f., concorde : 1. Convento, n. m., couvent : 15. Copa, n. f., coupe, verre, cime d’un arbre arrondi : 21 (? Copatoa). Corazon, n. m., cœur : I., 15, 18. Cordillera, n. f., cordillère : 18, 29. Corral, n. m., cour, espace clos : 1., 14 bis. Correo, n. m., courrier, poste, bureau de poste : 1. Crespo, m., crespa, f., ad]., crépu, frisé : 8. Cristiano, m., eristiana, f., n. et ad]., chrétien : 15. Cristobal, n. pr. m., Christophe : &. Cruz, n. f., croix : 9, 12, 14, 29, 40. Cuartel, n. m., quartier, caserne d'infanterie ou quartier de cavalerie ou d’artillerie : 1, 15, 40. Cuenca, n. f., écuelle de bois, auge, orbite de l'œil : L., 15, 84, 85, 36, 36 bis. D'où peut-être : Cuenca, n. séoc., vrlle d’Espagne, chef-lieu de la province du même nom en Nouvelle- Castille (2) : 1, 15, 34, 35, 36, 36 bus. CH Chasqui, n. m., courrier à pied, mot quichua passé dans la langue espagnole, voir vocabulaire Quichua-Francçais : 19. Chico, m., chica, f., ad]., petit : 12. Chile (3), n. géog. m., Chi : 15. Chileno, m., chilena, f., n. et ad]., chilien : 15. Chillar, v., crier d’un ton aigu, criailler : 15 et 16 (? Chillogallo). Chiquito, m., chiquita, f., adj., petit, dim. de chico : 14 bus. Chiva, n. f., chèvre : 88 (? Chivatuz). Choza, n. f., cabane : 12. D De. prép., de : fréquemment employé. (1) Les formes eïénego, ciénega, très employées en Équateur, sont incorrectes. On dit en Espagne ciénago, ciénaza, ou cenagal, n. m. (?) La ville équatorienne du même nom fut ainsi appelée par son fondateur, Gil Ramirez Dävalos. (5; Ce mot viendrait du Quichua cehiri, n. et adj., froid; les Incas auraient considéré ce pays comme très froid [28, p. 698]. Arc de méridien équatorial, t. IL, (1). 6 42 VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANÇAIS. Del, prép., du, contraction pour de el : fréquemment employé. Depôsito, n. m., dépôt. Depôsito de agua, réservoir d’eau : 40. Diablo, n. m., diable : 388. Diego, n. pr. m., Diègue : X., 15. Diez, adj. num. card., dix : 15. Director, n. m., drecteur : 15. Domingo, n. pr. m., Dominique : I, 12, 15. Ecuador, n. géog. m., Équateur mi Ecuatoriano, m., ecuatoriana, f., n. et adj., équalorien : E. Ejéreito, n. m., armée : 15. Ejido, n. r., terrain vague, inhabité, sur [a lisière d’une localité : 15. EL, art. déf. m. s., le, l’ : fréquemment emplové. Empedrado, n. m., pavé, empierrement : 6. Enero, n. m., janvier : 1, 15. Entre, prép., entre : 15. Eseala, n. ?., échelle : 15. Escuela, n. f., école : I., 1, 15, 21. Esmeraldas, n. céoo. Î., province de la République de l'Équateur et chef-lieu de cette pro- vince, pl. de esmeralda, n. f., émeraude : 15. Esperanza, n. f.. espérance : 11 (voir Addenda. Espino, n. 1, aubépine ou Craitægus oxyacantha, arbrisseau de la famille des Rosacées, épine : 6. Estacion, n. f., situation, saison, station, station de chemin de fer : 40. F Falda, n. f., basque d’un vêtement, jupe, versant (d’une hauteur) : 14 bis, 15. Felipe, n. pr. m., Philippe : 21. Ferrocarril, n. m., chemin de fer : 40. Fiero, m., fiera, f., adj., farouche, féroce, cruel : EL. et 37 (? Fierro Ureu). Fierro (!}, n. m., fer, forme vieillie de hierro, voir hierro : I. et 37 (? Fierro-Urecu). Flor, n. Î., fleur : 12. Fortin, n. m., fortin : I., 15, 16. Frances, m., francesa, Î., n. et adj., frarçais : 13, 15. Francisco, n. pr. m., françois : L., 1, 15, 35. G Gabriel, n. pr. m., Gabriel : L., 1, 3, 4, 6, 7. Galâpagos, n. séog. m. pl., archipel de l'Océan Pacifique appartenant à la République de l Équa- teur, pl. de galépago, n. m., tortue {?) : 15. (!) Comparer avec ferrocarril. (°) Le mot galäpago désigne aussi en Équateur un genre de selle pour monter à cheval. VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANCAIS. 43 Gallo, n. m., cog : 14, 15 et 16 (? Chillogallo). Geodésieo, m., geodésica, f., adj, géodésique : 15. Geografia, n. Î., géograplue : I. Geogrâfico, m., geogrâlica, f., ad]., géographique : 15. Geologia, n. f., géologie : I. Girôn (!), n. m., pu, bordure découpée, lambeau, déchirure, voir jir6n: 86, 36 bis. Gobernaciôn, n. f., gouvernement (plus particuhèrement dans le sens aclion de gouverner, curconscription adnunistrative), bâiment siège du gouvernement : 1. Gobierno, n. m., gouvernement (plus particulièrement dans le sens ensemble des personnes ou organes qui le constituent) : 6,.15. Gordo, m., gorda, f., ad]., gros, gras : E., 14 bis. Gran (2), Grande, ad]. m. et [., grand : E., 12, 19. H Hacienda, n. Î., domaine, ferme, métairie, maison de campagne (*) : fréquemment employé. Hermana, n. f., sœur : 15. Hermano, n. m., frère : 15. Hierro, n. m., fer, voir fierro : E. et 87 (? Fierro Urcu). Historico, m., histôriea, f., ad]., historique : L., 15. Hospital, n. m., hôprtal : 15, 35. Hotel, n. m., hôtel : 40. Hoya, n. {., Hoyo, n. m., fosse, fossé, creux : 18 (? Oyacachi), 29 (? Babahoyo) (). I Ibarra, n. véos., ville de l'Équateur, chef-lieu de la province Imbabura (5) : 6, 8, 11, 12. Iglesia, n. f., église : E., 1. 6, 15. Independeneïa, n. f., :ndépendance : 15. ESA, 0° FE, cle: 12. Jacïinto, n. pr. m., {lyacinthe : 12. Javier, n. pr. m., Navier : 18. Jerusalén, n. séoc., Jérusalem : 15. Jirôn (!), n. m., voir girôn : 36, 36 bis. Jose, n. pr. m., Joseph : 12. Juan, n. pr. m., Jean : 15. Junin, n. céog., village du Pérou, département de Junin (6) : 15. (?) On écrit à peu près indifféremment tantôt giron, tantôt jiron. F) Gran s'emploie au lieu de grande devant un substantif singulier commencant par une consonne. {) Hacienda à aussi le sens de finances, administration financière : el ministro de hacienda, le ministre des finances. (*} Au sujet de Babahoyo, voir p. 21, 22, 25 et 26. >) Fondée le 28 septembre 1606 par don Miguel de Ibarra, sixième président de la Real Audiencia de Quito. (*) Victoire de Bolivar sur les Espagnols, le 6 août 1824. A4 VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANCAIS. Junto, m., junta, f., p. p. du v. juntar, Joindre, unir, réunir : 1. D'où : Junta, n. f., réunion, conseil, assemblée, comité : 1. Justicia, n. f., justice : 15. L La, art. déf. f. s., la, l : fréquemment emplové. Ladrillo, n. m., brique : 14, 14 bis. Las, art. déf. f. pl., les : 1, 13. Läzareto, n. m., lazaret : 15. Libertad, n. f., liberté : 15. Limpio, m., limpia, f., adi., propre : 17. Loja, n. géos., ville d'Espagne, province de Grenade, en Andalousie : 15, 85, 86, 36 buis. Loma, n. f., colline, montagne moyenne : I, 8, 10, 12, 14, 14 bis, 21, 86 bus. Los, art. déf. m. pl., les : LE, 14 bis, 15. Lucas, n. pr. m., Luc : 87. LL Llano, n. m., plaine : E., 12. Llano, m., ilana, Ê., adj., plan, plat, uni : E., 12. M _ Magdalena, n. pr. f., Madeleine : 14 bis, 15, 16. Manicomio, n. m., asile d’aliénés : L, 15. Mano, n. f., main : 15. Marcos, n. pr. m., Marc : 15. Mariseal, n. m., maréchal : 15. Martin, n. pr. m., Martin : 21. Masa, n. Î., masse, jâte, mortier : L., 38. Matadero, n. m., abattoir, tuerie : 85. Matriz, n. et ad}. Ê., matrice, mère. Iglesia matriz ou de la Matriz, église mère, cathédrale : 1, Mayor, adj. comp. m. et f., plus grand; adj. m. et Î., grand, majeur; el mayor, m., la mayor, f., ad]. sup., le plus grand : E., 15. Menor, adj. comp. m. et Ê., plus petit; adj. m. et f., petit, mineur; el menor, m., la menor, f., ad}. sup., le plus petit : 15. Mercado, n. m., marché : 1, 40. Merced, n. Î., grâce, merci, miséricorde, rédemption: I., 15. Meridiano, m., meridiana, f., ad}j., méridien, méridienne : 15. Meridional, adj. m. et f., méridional : I. Mesa, n. f., table : 31. Miguel, n. pr. m., Michel : 21, 24. Miguelito, n. pr. m., dim. de Miguel : 24. Mina, n. Î., mine, source d’eau, canal, souterrain pour la conduite des eaux : I., 10, 14 bis. Mira, n. f., mire, but : I. (? Mira), 15. Mirador, n. m., point ou construction quelconque d’où l’on à une vue étendue : I., 5. FRS VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANÇAIS. Mirar, v., regarder : 12. Mision, n. f., mission : 1, 15. Mocho, m., mocha, f., ad]., tondu, taillé : 25 (? Mocha). Moderno, m., moderna, f., ad]., moderne : 15. Molino, n. m., moulin : 12, 18. Monasterio, n. m., monastère : 15. Monja, n. f., religieuse : 12. Monumento, n. m., monument : 15. Mora, n. f., müre (fruit du mürier ou Morus, arbre de la famille des Urticacées; fruit de la ronce commune ou Rubus, plante vivace de la famille des Rosacées) : 8 (? El Morrochal). Morro, n. m., corps rond, muffle (t): 8 (? El Morrochal). Motilon, m., motilona, f., ad]., chauve, tondu, pelé : 10. Muelle, n. m., môle, jetée, quai : 40. Municipal, adj. m. et f., municipal : 15. N Nabo, n. m., navet ou Prassica, Rutabaga, plante vivace de la famille des Crucifères : 36 et 36 bis (? Nabon). Naranjal, n. m., lieu planté d'orangers (Citrus aurantium, arbre de la famille des Aurantiacées), de naranja, n. f., orange : 35. Nariz, n. f., nez, narine, bec : 38. Natividad, n. f., nativité : 10. Norte, n. m., nord : 15. Nueve, adj. num. card., neuf : 15. S O Observatorio, n. m., observatoire : I., 1, 15, 16, 40. Oceidental, adj. m. et f., occidental : I. Océano, n. m., océan : 40. Octubre, n. m., octobre : 15. Ocupado, m., ocupada, f., p. p. du v. ocupar, occuper : 15. Ofieina, n. f., boutique, bureau : 40. Oficio, n. m., office, métier, service, bureau, ordre de service. Artes y oficios, arts et métiers : L., 15, 21. Oriental, adj. m. et f., oriental : I. Oriente, n. m., orient. El Oriente, province de la République de l’Équateur située à l'Est de la Cordillère orientale, chef-lieu Archidona : 15. Oiigen, n. f., origine : 15. 12 Pablo, nu: pr.m. Paul: 11. . Pacifico, n. géog. m., Pacifique (océan) de pacifico, adj. m., pacifique : 40. Padre, n. m., père : L., 10. Palacio, n. m., palais : 15. () Hans Meyer [21, p. 540] traduit trop librement morro par Felskuppe, soit sommet rocheux. A6 VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANÇAIS. LI Palma, n. f., toute plante de la famille des Palmiers, palme, paume de la main : A, 14 bis. Palmira, n. pr. f., Palmyre : 81, 32. Paneeillo, n. m., petit pain, dim. de pan, pain : ., 14 bis, 15. Panôptico, n. m., édifice construit de manière que d’un certain point on aperçoive toutes les parties de l’intérieur, prison de Quito : 15. Panteôn, n. m., panthéon, employé fréquemment dans le sens de cimetière : 1, 6, 15. Pâramo, n. m., région déserte, froide et, le plus souvent, hunude, du mot quichua para, pluie, voir vocabulaire Quichua-Français : 8, 6, 10, 31. Pastor, n. im., berger, pasteur : I., 15. Pedregal, n. m., endroit pierreux : 17. Pedro, n. pr. m., Pierre : 12. Pelado, m., pelada, f., p. p. du v. pelar, peler, plumer : E., 8. Pico, n. m., pic, bec, fraction : 14 bis. Pilat, n.m., multens. L°45: Placer, n. m., plaisir : 15. Plaza nf place ul A5: Policia, n. f., police : 15. Polvorin, n. m., poudrière : 15, 16. Por, prép., par, pour : 15. Posta, n. f., poste; n. m., personne assurant le transport d’une communication : 6. Potrero, n. m., pâturage, pratrie (t), de potro, n. m., poulain : 7, 12. Poz0, n. m., puuts : I. Primer (?), primero, m., primera, f., ad}. num. ord., premier : 15. Principal, adj. m. et f., principal : 40. Providencia, n. f., providence : 15. Pueblo, n. m., peuple, bourg, village : X., 10. Puente, n. m., pont : 12, 83. Puma, n. m., puma, petit lion d’ Amérique, léopard, mot quichua passé dans la langue espagnole, voir vocabulaire Quichua-Francçais : 7, 21 (? Pumacunsi), 88. Punta, n. f., pointe : I, 12 (? Punta Chil), 18. Puntal, n. m., étançon, élai, au fig. appui, soutien : 6. Punto, n. m., pount : 15. Q Quebrada, n. f., coupure dans le terrain, vallée encaissée, ravin, p. p. f. du v. quebrar, casser, briser : 8, 6, 15, 36, 36 bus. R Real” adj. m. étui, royal 8/21 #86: Recoleccion, n. f., recueil, résumé, récolte, recette, recueillement spécial qu'impose la règle d’un ordre religieux, recueillement de l'âme : X. 15. () Le mot potrero n’est employé que dans ce sens en Équateur, mais il signifie exactement en Espagne gardien de poulains, de potro, n. m., poulain, ou chirurgien herniaire, de potra, n. f., hernie. (*) Primer s'emploie au lieu de primero devant un substantif masculin singulier. VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANÇAIS. 47 Recoleto, m., recoleta, f., n. et ad]., récollet, religieux réformé de l’ordre de Saint-François, récollette, religieuse de certaines communautés de l’ordre de Saint-François : 15. Redondo, m., redonda, f., adj., rond : K., 9. Relacion, n. f., relation : I. Repübliea, n. f., république : I. Rinconada, n. f., coin, espace compris entre deux crêtes, deux vallées, deux chemuns, etc., de rincGon, n. m., coin : 1. 2, 8. Rio (!}. n. m., fleuve, rivière, ruisseau : fréquemment employé. Los Rios. n. géog. m. JL, pro- vince de la République de l Équateur, chef-lieu Babahoyo : 15. Rodeo, n. m., our, circuit, détour : 38 bis. Hacer un rodeo de ganado, procéder au rassemblement de bétail en liberté, pour le dénombrer ou l’enfermer, de hacer, v., faire, et ganado. n. m., bétail. Roque, n. pr. m., Roch : 15, 35. Rosa, n. pr. f., Rose : 6, 85. Ruina, n. f., ruine : 15, 16. Sabana (?), n. f., savane : 383 (? Savanag). Sagrado, m., sagrada, f., ad]j., sacré : 15. Salar, v., saler : 33 (? Salaron). Salto, n. m., saut : 3, 33. Salvo, m.. salva, f., ad]j., sauf : 15. San, santo (°), m., santa, f., adj., saint : fréquemment employé. Tcdos Santos, m. pl. Toussa: t : 35. Santiago, n. pr. m., Saint-Jacques, Jacques : 29. Sebastian, n. pr. m., Sébastien : 15, 21. Secura, n. Î., sécheresse : 40 (? Sechura). Segun, prép., selon : 15. Selva, n. f., forêt, région forestière : 86 bis (? Silvan). Seminario, n. im., séminaire : 15. Señal, n. f., signal : 15, 16. Señor, n. m., monsieur, maître : 15. Servieio, n. m., service : 15. Silbar, v., siffler : 36 bis (? Silvan). Silla, n. f., fauteuil, siège, selle, ensellement ( Sitio, n. m., emplacement, place, lieu : 15. Soldado, n. m., soldat : L., 84. SHElIO tm, sol : 15. SH IN-ASUdN 10! Lje) (!) Voir p. 18 l’étymologie de Riobamba. (?) Mot d’origine américaine passé dans la langue espagnole. (5) Santo s'emploie au lieu de san devant les noms de personnes Domingo, Tomäs ou Tomè et Toribio. 48 VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANCAIS. T Tabaco, n. m., tabac, Nicotiana Tabacum ou Nicotiana rustica, plante de la famille des Solanacées : 11 et 12 (? Tabacundo). Tabla, n. f., planche, table (d’un livre) : L., 10, 14 bis, 21. Tambo, auberge ou case tsolée, où l’on Do e abri et parfois nourriture, mot quichua passé re la langue espagnole, voir vocabulaire Quichua-Français : EL, 10, 11, 36 bis. Teatro, n. m., théâtre : 15. Tejar, n. m., (uilertie : 15. Telégrafo, n. m., télégraphe : 1, 40. Tesalia, n. géog. f., Thessalie : 7. Tinaja, n. f., cuve ou grande cruche de terre dans lesquelles on fait fermenter le sirop de canne à sucre : L., 36, 36 bis. Tinta, nn. fK, encre: 87. Too, m., toda, f., ad]. ind., tout. Todos Santos, m. pl., Toussaint : 35. Toldo, n. m., tente : 32. Toma, n. Î., prise : I. Torre, n. f., tour : L., 15, 35. Trinitaria, n. f., {renttaire, religieuse de l’ordre de la Trinité : 15. Trocha, n. f., sentier, particulièrement sentier pratiqué à travers un bois ou une forêt : 3. Troj, n. f., troje, n. m., grenier, particulièrement grenier surélevpé au-dessus du sol sur poteaux ou piliers : E et 2 (? Troya). Troya, n. géos., Troie : I. et 2 (? Troya). Tusa, n. f., écorce de grenade (fruit du grenadier ou Punica Granatum, arbuste de la famille des Myrtacées), épi de maïs (ou Zea Mays, plante annuelle de la famille des Graminées) dont on a enlevé les grains : 6 et 7 (? Tuza). U Universidad, n. f., université : 15. V Vado, n. m., gué : 34. Valle, n. m., vallée : 12. Venezuela, n. séov. m., Vénézuela : 15. Verde, ad]. m. et f., vert : L., 14 bis. Viaje, n. m., voyage : I. Viejo, m., vieja, Î., ad]., vieux, vreul : L., 10, 33. Vineulo, n. m., lien, au pr. et au fig. : 6, 7. Virrey, n. m., vice-roi : 15. Volcan, n. m., volcan : L., 14 bus. Y, adv., et : fréquemment employé. Zanja, n. f., fossé : 16. ts VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. 49 VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇATS. A Aehira, n., balisier ou Canna indica, plante vivace tuberculeuse de la famille des Scitamimacées, dont les Indiens mangent la racine : 88. Achupalla, n., Pourretia pyramidata, plante vivace de la famille des Broméliacées, fort répandue dans la récion tempérée andine et même dans les pdramos plus élevés : 8, 88. Au Pérou, le nom d’achupalla est donné par analogie à l’ananas ou Ananassa sativa, plante vivace de la famille des Broméliacées, en Espagnol piña. Achubpilla (e.), n., voir achupalla : 36 bus. Allpa, n., terre : 28 (? Puculpala), 29 (? Sicalpa). Ami (e.), n., nausée, dégoût, ennui : I. et 19 (? Ami). Ampi, n., poison, voir hampi : 8 (? Amba) (!). Anae (p.), adj., dur, difficile : 10. Aneas, ad]., bleu : IL (? Angasmayo). Aneu (p.), n., veine, nerf, tendon, câble formé d’une lanière de peau tordue, licol (en Espagnol cabestro), lanière de cuir, courroie, fouet, voir angu. Anga, n., faucon, épervier : I. (P Angasmayo). Angu (e.), n., voir aneu : 9 (? Angochagua). Añay (p.), int. admirative, que c’est beau : 14 bis et 15 (? Iñaquito). Asua (e.), n., chicha, boisson de maïs : I. (? Azuay). Atapoeay (p.), n., araignée à longues paites : 82 (? Atapo). Aya, n., cadavre, personne morte : 38. Ayar (p.), n., quinoa sauvage, voir quinua : 2 (? Ayaramal). B Bamba (e.), n., sol, champ, surface, plaine, plateau, voir pamba, pampa : I, 12, 13, 14 bus, 21, 23, 29, 33. C Cachi, n., sel : 11 (? Tocaclu), 18 (? Oyacachi), 28 (? Batcachi). Cachi (p.), n., paille, foin, jonc (Juncus communis, etc., herbes généralement vivaces de la famille des Joncacées) : 11 (Cachihuangu et? Tocachi), 18 (? Oyacachi), 28 (? Batcachi). {:) Au sujet de Ambi, voir p. 22, 25 et 26. Arc de méridien équatorial, t. II, (x). 1 50 (VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. Cahuito (p.), Cahuïitu (e.) (!), n., cabane; marchepied, estrade, armoire, lit; en général, bar- bacoa (2) : I., 25. Caja (e.), n., montagne élevée, glacier (3), corruption probable de casa, voir casa : 29 (? Caja- bamba), 31. Cala (p.), adj., propre, pelé : 10. Cancha, n., corridor, cour : 7. Cangahua (e.), n., tuf volcanique blanc ou jaunâtre qui recouvre comme d’un manteau plus ou moins épais les pentes basses des Cordillères et le fond des cirques interandins : 13. Cara, n., peau, cuir, écorce, écaille, croûte : 86 bis (? Carashillo). D’où : Caracha, n., gale : 86 bis (? Carashillo). Carazza (p.), n., sorte de poisson : 86 bis (? Carashillo). Carhua (p.), adj., jaune : 25 (? Carihuairazo). Cari (‘), n., homme : 25 (? Carihuairazo). Carpa, n., tente : 9 (? Carpuela). Casa (e.), n., gelée, voir eaja. D'où : Casacuna (e.), v., se geler. Casachina (e.), v., faire geler. Casana (e.), v., geler. Casi (e.), adj., tranquille, calme : I. (? Casitagua). Casi (p.), adj., paresseux, vain, impertinent, sens péjoratif du mot précédent : I. (? Casitagua). Casha (p.), n., épine : 29 (? Cajabamba). Cauchi (p.), n., grande marmite pour fabriquer la chicha (boisson de maïs) : 10 (? Cauchiloma). Cauchi (p.), n., objet pointu : 10 (? Cauchiloma). Cayeuni (p.), v., enfermer du bétail : 4 (? Caico). Cocha, n., lagune, voir eucha : I. (Chilla Cocha, Pusag Cocha et? Cochesqui), 10, 11 (Guarmi Cocha et ? Cochesqui). Colambo, n., sorte de serpent (5) : I. Copa (p.), n., ordure, saleté : 21 (? Copatoa). Copa (p.), adj., crépu, entortillé : 21 (? Copatoa). Coto, n., masse, grosseur, bosse, goître : I., 15, 19. Cucha (e.), voir cocha. Cuchu, n., angle, arête, coin, vallée, cirque; adj., voisin; adv., près, près de : Cullan (p.), n., petit lézard noir : 34 (? Gullan). LI, 14 bus. (1) Ce mot dériverait de la même racine que le mot français cahute [26, p. 83]. (2) On appelle barbacoa toute paroi (mur, plancher, etc.) formée de gros bambous fendus longitudinalement et développés à plat. En raison de l’emploi de grils ainsi faits pour boucaner la viande, le mot barbacoa désigne aussi la viande boucanée. (5) Villavicencio [4, p. 494] traduit caja par altura plana, soit haut plateau. (*) La ressemblance du mot Cari avec le nom des Caras et l'existence de ce même mot cari, avecle même sens, dans la langue des Caribes des Antilles ont donné lieu à d’intéressants aperçus sur l’origine et la langue des Caras [15, t. I, p. 86-88, p. 251-254]. Voir sur le même sujet l'opinion de Seler [36, p. 63-64]. (5) D'après Velasco [39, t. I, p. 111], le colambo est un serpent domesticable, destructeur de vipères et d'insectes, que l'on élèverait même à cet effet dans la province de Loja, mais ce mot est-il réellement quichua ? > - VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. JL Cullash (p.), faux-poivrier où Molle, schinus Molle, arbre résineux de la famille des Térébin- thacées (1) : 86 bis (? Gulash). Cumba (e. et p.), Cumpa (p.), n., fuîte d’un toit, bord d’une toile, ourlet : 86 et 36 bis (? Cumbe). Cumpa (p.), n., grosse pierre : 10, 86 et 36 bis (? Cumbe). Cundur (e.), n., condor, vautour des Andes, voir cuntur : 31. Cunga (e.), n., cou, gorge, défilé : L., 20, 21. Cuntur (p.), n., voir eundur : L., 14 bus. Cunue (p.), Cunug (e.), adj., chaud : 21. Curu (?), n., ver, coléopière, insecte, parasite, animal féroce : 817. Cusu, Cushu (?), n., larve de scarabée (hanneton ou bousier), voir cuzu : 18, 28. Cutu (e.), voir eoto : 21 (?; Cutuchi). Cutu (e.), ad]., pet, court, défectueux : 21 (? Cutucli). Cuzu (>), n., voir eusu et eushu. CH Chaea, n., pont : 7, 31 (? Chacasa). Chahua, adj., cru, mal cuit : 3 (? Chavayan), 9 (? Angochagua). Chahuar, n., agave, cactus, aloès ou À gave americana, en Espagnol cabuya, plante vivace de la famille des Amarylhdacées : 12. Challhua (p.), Challua (e.), poisson : 9. Chamba (e.), Champa (p.), n., motte de terre, de gazon : 28 (? Chambo). Chanchani (p.), v., aller en sautant, voir zzanzzani : 88 (*). Chapa (p.), n., vase en poterie pour renfermer des liquides : 12 (? Yangochapa). Chapa, n., sentinelle [v. chapana (e.), chapani (p.), épier, attendre] : 12 (? Yangochapa). Chapu, n., mélange, mortier, soupe de farine[v. chapuna (e.), chapuni(p.), mêler, salir, embrouiller, mal parler] : 1 et 2 (? Chapuez). Chasqui, n., courrier à pied, mot passé dans la langue espagnole, voir vocabulaire Espagnol- Français : 19. Chili, n., arbre de la famille des Palmiers; ce nom s’applique à plusieurs sortes, notamment au Cadi ou Paytelephas macrocarpa, produisant l’ivoire végétal, corozo ou tagua (e.), tahua (p.) : 15 (? Chi) (*). Chillillie (p.), n., la sueur qui dégoutte : 31. Chimba (e.), Chimpa (p.), adv., de l’autre côté d’un ravin, d’un ruisseau, d’une rue, d’un espace large : IL (? Chimborazo), 15 (Chimbacalle et À Chimborazo), 27 (? Chimborazo), 88 (? Chimbo). {?) Produisant un excellent poivre et une résine utilisée autrefois comme panacée par les Indigènes qui le vénéraient, cultivé dans les jardins de la côte d’Azur comme arbre d’ornement. Cet arbre est appelé parfois arbol lugubre. (2) Les mots euru et eusu, cushu ou cuzu dérivent évidemment de la même racine. Voir p. 15. Curu paraît être la forme péruvienne. (3) Ce verbe dérive sans doute de la même racine que le verbe chachani (p.), aller d’un lieu à un autre. {*) Nom que pofte une rue de Quito, tandis qu’une autre rue porte celui de Chile, en français Chili. 52 VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. Chiri, n. et adj., froid : 11, 15 (? Chile) (t). Choea (p.) (2), n., toux : I. (? Chocan). Chuca (e.) (2), n., salive : 88 (? Chucas). Chucchi (p.), n., tétard, petit homme mal Lt, voir chugehi. Chuchi, n., poulet : 88 (? Chuchilcon). Chugchi (e.), voir chucehi : 20 (? Chugchilan). Chupa, n., queue, extrémité, partie arrière : 10. Chuqui, n., lance, barre de fer pointue : 27 (? Chuquipoquio). D’où probablement : Chuqui, n., danseur (? armé de la lance) : 27 (? Chuquipoquio). Chuqui, n., sorte de perroquet : 27 (? Chuquipoquio). Chuta, n., rue [v. chutana (e.), ehutani (p.), étendre; v. echutakuna (e.), chuts kuni (p.), s'étendre, se dérouler] : 8. Chuyu (p.), n., aube, crépuscule, voir zZzuyu : I (? Chuju]). G Guagua (e.), n., fils; ad]j., Jeune, voir huahua : KE, 14, 14 bis. Guarmi (e.), n., femme, voir huarmi : 11. Gulag (e.), n., Rumex latifolius, plante de la famille des Polygonacées : 33, 36 bis (? Gulash). Gullan (e.), n., fruit des plantes du genre Tacsonia (3) : 84 (? Gullan). Guzu (e.), n., fondrière, marais : X., 31. H Hampato (p.), n., crapaud : 15 et 21 et 28 (? Ambato). Hampi, n., voir ampi : 8 (? Ambi) (‘). Hanac, (p.), en haut : 14 bis et 15 (? Inaquito). Huaca, n., esprit protecteur, sanctuaire, sépulture, endroit où des trésors sont enfouis (5) : 2, 5, 6. Huaccha (p.), adj., pauvre, voir huagcha, huagchalla. Huacra (p.), corne, bête à cornes et particulièrement taureau, bœuf, voir huagra. Huachana (e.), Huachani (p.), enfanter, pondre, faire son nid : I. (Cunturguachana et ? Gua- chanama), 14 bus. Huachi (e.), n., dard, flèche, fleur de canne à sucre ($) : I. (? Guachanama). Huachu, n., ornière, sillon, rang, file : I. (? Guachanama). (1) Voir le mot Chile au vocabulaire Espagnol-Français. (?) Les deux mots choca et chuca dérivent probablement de la même racine que les verbes chocani (p.), chucana (e.), fousser, élouffer, se noyer. (3) Belles plantes grimpantes à tige ligneuse, vivaces, sortes de passiflores, de la famille des Passiflora- cées. La Tacsonia mixta, sauvage ou cultivée, donne des fruits rappelant la granadilla, mais de qualité inférieure; la Tacsonia manicata croît sur le bord des chemins et donne de belles fleurs écarlates; citons encore la Tacsonia mollissima, la Tacsonia tripartita. (*) Au sujet de Ambi, voir p. 22, 25 et 26. (5) Au sujet des diverses acceptions du mot huaca, voir Beuchat [4, p. 610, 617, 618, 619, 623, 635, 646, 647, 655]. On trouve aussi les formes guaca [23, t. III, p. 97], vaca [23, t. III, p. 218]. (5) Voir le mot cana au vocabulaire Espagnol-Français. VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS . 53 Huageha (e.), Huagehalla (e.) (!), adj., voir huaccha : 13. Huagra (e.), n., voir huacra : 44, 37. Huahua, n. et ad]j., voir guagua. Hualayu (p.), adj., mou, peureux, efféminé : I. et 32 (? Shiniguallay). Huañgu, n., pelote, tresse, quenouille : L., 11, 21, 22. Huanu, n., fumier, d’où le mot guano : 7. Huarmi, n., voir guarmi. Huasi, n., maison : 14 (? Piruasi) (?). Huayco (p.), Huayeu (e.), n., ravin, gorge, canal : 11. Huaylla, n., chiendent ou Triticum repens, plante vivace de la famille des Graminées, et par extension herbe, pré : I. (? Shiniguallay), 12, 18, 32 (P Shiniguallay). Huayra, n., vent, ertesse : I., 25 (? Carihuairazo). Huiña, radical exprimant l’idée de naissance, de croissance : L. (? Narihuiña), 86 bis (P Mari- viña), 37 (? Surihuiña). D'où : Huiñana (e.), Huiñani (p.), v., naître, croître. Huiñay, n., naissance, croissance, génération, descendance, aube, Huiñay, adv., toujours, éternellement. Etc. I Ihua (p.), n., pommes de terre (*) repoussant de celles qu'on a laissées en terre au moment de la récolte : I, 26. Inca (p.), Inga (e.), n., Inca, seigneur, empereur; adj., noble, principal : X., 14 bis. Iquina (e.), Iquini (p.), v., blesser, diviser, couper, couper les pommes de terre avant de les semer : 13 (? Iguimaro). L Lanlan (p.), adj., plan, poli : I., 31. LL Liacta (p.), Llagta (e.), n., région, pays, ville, village : I., 20, 21, 26, 33. Llañu (p.), adj., fin, mince, voir nanu : 34 (? Yanuncay) (‘). Llimpi, n., couleur et plus spécialement couleur vernullon : 26. M Maeta (p.), adj., jeune, en parlant d’un garçon de 9 à 14 ans environ; cet adjectif adressé à un homme fait est une insulte : 82 (P Mactalan). (:} La terminaison Ila implique tendresse, compassion. (2?) Au sujet de Piruasi, voir p. 24, 25 et 27. (3) Voir le mot papa au présent vocabulaire. (*) Au sujet de Yanuneay, voir p. 25 et 28. 54 VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. Macha macha (p.), n., plante appelée en Espagnol garbanaillo (1), qui aurait la propriété d’enivrer les animaux, du v. machana : 17 (? Machache) (?). Machana (e.) v., s’enivrer, voir machani : 17 (? Machache) (?). Machangara (p.), n., ruisseau : 14 bis, 15, 16. Machani (p.), v., voir machana : 17 (? Machache) (?). Mana, adv., non; ce mot ajouté comme préfixe : 1° à un nom ou un adjectif, lui donne le sens contraire ;2° à un verbe, forme un second verbe {qui exprime l’impossibilité d'accomplir l’action indiquée par le premier. D'où : Manapi (e.), n., personne : 15 (? Manabi) (®). Maqui, n., main, palie, poignée, aide, secours : 1. Marea(“*), n., terrasse, tour, village sur une hauteur, village fortifié, forteresse : X., 18. Masa (p.), n., beau-frère, gendre, voir masha : 34 (? Masan). Masana (p.), n., séchoir pour linge, du v. masani : 84 (? Masan). Masani (p.), v., étendre pour sécher : 84 (? Masan). Masha, n., voir masa. Mayu, n., cours d’eau, fleuve, rivière, ruisseau : E. Mote, n., corruption de muti, voir muti : 31 et 32 et 33 (? Guamote). Mulmul (e.), n., plante de la famille des Oinbellifères, appelée aussi euyhuañuna (5) :E, 26. Muru (ft), n., grain, pépite, semence, fruit : 8 (? Morrochal). Muti, n., grains cuits, comme pois et surtout maïs (7), voir mote. Muyu, n., cercle, circonférence; ad]j., circulaire, rond : 8 (? Muyu Urcu). Muyu (6), n., semence : 8 (? Muyu Urcu). N Nayana (e.), Nayani (p.), v., désirer, convoiter, avoir envie de manger : 14 bis (? Nayon). Nina, n., feu, lumière : I., 14, 14 bis. N Namur (e’);tadyj:, trés cuit, TR Namurelte). Nañu, adj, voir Hañu : 34 (? Yanuncay) (#). Naupac (p.), Naupag {e.), adj., celui, celle qui est devant, qui guide [v. nauparina (e.), ñaupa- rini (p.), s’avancer, guider] : EL. (? Naupan). (:) Le garbanzo est le pois chiche ou Cicer arietinum, plante annuelle cultivée de la famille des Légumineuses. Nous n'avons pu identifier la plante macha macha. (2) Au sujet de Machache, voir p. 13, 23, 25 et 26. (S) Au sujet de Manabi, voir p. 23, 25, 26 et 27. (*) Bien que le mot marca, ou par corruption malca, figure dans la plupart des dictionnaires quichuas, [13, 19, 20, etc.], il est incontestablement aymara [22, p. 6, 16; 29, p. 365]. (5) De euy, n. m., cochon d'Inde, et huañuna (e.), huañuni (p.), v., mourir. Nous n'avons pu identifier cette plante. ($) Les deux mots muru et muyu, semence, dérivent vraisemblablement de la même racine. (7) Voir les mots alverja, arverja au vocabulaire Espagnol-Français et sara au présent vocabulaire. (8) Au sujet de Yanuneay, voir p. 25 et 28. (Sa Qt VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. O Ocsha (p.),n., Séipa ichu (!), (en Espagnol paja, n. f., palle), plante vivace de la famille des Graminées et par extension, région appelée en Espagnol pajonal, c’est-à-dire couverte de cette plante, voir ugsha : EL, 8. P Paccha (p.), n., source, canal, cascade, jet d’eau, voir paezza et pagcha : 35. Paesa (p.), adj., clair, brillant, beau; n., clair de lune aiténué par des nuages : I., 15, 19. Paceza (p.), n., voir paccha. Pacha, n., temps, saison, monde, pays, contrée, lieu, sol : 88 (? Pachanama). Pagcha (e.), n., voir paccha : 33 (? Pachanama). Palla (p.), n. et adj. £., (femme) noble, bien parée, danseuse et, au sens péjoratif, de mauvaise je : 81 (? Pallatanga). Pallay, n., action de recueillir, amas, collection, récolte : 81 (? Pallatanga). Pallta (p.), adj., plat, camard : I., 40. Pamba (e.), Pampa (p.), n., voir bamba : L., 8, 13, 21, 33. Papa, n., pomme de terre ou Solanum tuberosum, plante tuberculeuse de la famille des Solanacées : 29 (? Babahoyo) (2). Para, n., pluie. D'où : Paramita (e.), n., saison pluvieuse, hiver. Pâramo, n. m., mot espagnol, région déserte, froide et, le plus souvent, humide, voir vocabulaire Espagnol-Français : 38, 6, 10, 31. Paramuna (e.), v., bruiner. Parana (e.), Parani (p.), v., pleuvoir. Etc. Paya, adj., vieux, usé; n. f., reille femme, aïeule, vieil animal femelle : 381 (? Pallatanga). Paya (e.), n., nid : 81 (? Pallatanga). Pilehi, n., mate, calebassier ou Crescentia Cujete L., arbre de la famille des Bignoniacées (5), fruit de cet arbre, calebasse ou récipient fabriqué avec ce fruit : 38. Pincha (p.), n., conduite d’eau, égout, aqueduc : 28. Pinta (p.) (‘), n., hameçon, canne à pêche : 17 (? Pintag). Pintuc (p.) (*), n., sorte de bambou appelée Guadua [latifolia ou angustifolia (5)], en Espagnol caña brava (canne sauvage), plante vivace de la famille des Graminées : 17 (? Pintag). Pirea, n., mur, muraille, clôture : I., 14 bus. () En Quichua, ichu signifie paille, foin, jonc, herbe, voir le mot cachi au présent vocabulaire, (2) Au sujet de Babahoyo, voir p. 21, 22, 25 et 26. () Le mot pilchi désigne aussi le Crescentia Cucurbitana de la même famille que le calebassier ordinaire, mais qui s’en distingue par la couleur blanc roussâtre des fleurs et la forme ovale des fruits, dont le péri- carpe est fragile. (*) Les deux mots pinta et pintuc dérivent évidemment de la même racine. Voir p. 24. (5) Le Guadua angustifolia est désigné au Pérou sous le nom de Caña de Guayaquil. 56 VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. Piura (p.), n., oiseau de la taille du dindon : 40 (? Piura) (!). Pogyo (e.), n., source, jet d’eau, puits, voir pugyu et puquyu : 27 (? Chuquipoquio). Puca, adj., rouge, châtain, brun : 10, 28 (? Puculpala). Pucara, n., forteresse, château : 12. Puceru (».), Pugru (e.), n., dépression de terrain, cirque, vallée : 10. Pugyu (e.), n., voir Pogyo et puquyu. Pulu, n., banc pour s'asseoir, fait généralement d’un tronc d’aloës : KE. (? Pululagua), 6 (? Guapulo), 14 bis (? Guapulo) (?). Puma, n., puma, petit lion d'Amérique, léopard, mot passé dans la langue espagnole, voir vocabulaire Espagnol-Français : 7, 21 (? Pumacunsi), 88. Pumamaqui, n., Oreopanax avicenniæfolium, arbre de la famille des Araliacées, fournissant un beau bois de construction, dont la feuille a la forme d’une empreinte de patte de puma, voir puma et maqui : 7. Puna, n., région froide, battue par les vents : 2 (? Pun). Puneu (p.), Pungu (e.), n., porte, passage, col, ensellement : 11, 12, 17, 30 (? Pungala). Puquyu (p.), n., voir pogyo et pugyu : 27 (? Chuquipoquio). Pusac (p.), Pusag (e.), adj. num. card., huit : E., 10. Puyu, n., nuage, brouillard. D'où : Puyal, n., dérivé de forme espagnole, endroit le plus souvent couvert de nuages et brouil- lards : 29. Puyu (p.), n., pente, versant, déclivité : 27 (? Chuquipoquio). Puzu, ad}., blanchätre, gris, qui a les cheveux blancs ou gris : 21 (? Putzulagua). Q Quima (p.), adj. num. card., corruption de quimsa, voir quimsa : 28 (? Quimiac). Quimi, n., appui, soutien, coin : 28 (? Quimiac). Quimsa, adj. num. card., trois, voir quima : 28 (? Quimiac). Quinua, quinoa ou Chenopodium Quinoa W., plante annuelle de la famille des Chénopodiacées, produisant une graine comestible (3), voir ayar : I. Quiru, n., dent, molaire : 26 (? Quero) (). Quiru (e.), n., madrier, poutre : 26 (? Quero) ({). () Au sujet de Piura, voir p. 24, 25 et 28. (2) Voir p. 23 note (5), 24 note (6) et le mot chahuar au présent vocabulaire. (3) Cette graine comestible était, de toutes, la plus cultivée avant la conquête espagnole; elle se trouve dans des épis multiples sur des tiges issues de la racine; très amère, elle est blanche ou rouge suivant les variétés; on la lave en la frottant trois ou quatre fois contre une pierre rugueuse; elle se mange cuite comme le riz. La candonga est une variété spéciale très appréciée. Les indigènes assurent que si un porc mange de la quinoa, il s’empoisonne et qu'il se produit dans sa graisse et sa chair des fistules de forme analogue à l’épi de la plante. Celle-ci a la réputation d’épuiser rapidement le terrain. La tige sert de bois de chauffage. Les feuilles se mangent en salade ou cuites. De nos jours, l’usage des autres céréales a considérablement réduit celui de la quinoa; cette plante n’est guère cultivée que dans quelques régions froides voisines des päramos. On écrit aussi en Quichua quinoa [15, t. I, p. 157; 19, p. 298; 43, p. 446]. (*) Au sujet de Quero, voir p. 24, 25 el 27. VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. 97 Quiti, n., région, province, lieu, espace, contour, largeur, trou : I., 8, 11, 14, 14 bis, 15, 16, 21, 33 (? Quito) (!). Quiza, n., cruche de taille moyenne avec anse, mesure de chicha (boisson de maïs) : 28. R Rasu, n., neige, glace : I., 15, 25, 27. Ric (p.), Rig (e.), radical exprimant l’idée de voir : I., 83 (2). D'où : Ricachani (p.), v., épier, guetter, surveiller de loin. Ricehani (p.), v., réveiller, avertir. Riccharini (p.), Rieuchina (e.), v., montrer, désigner, apprendre. Rieuna (e.), v., pour. Rieuni (p.), v., voir, regarder, avertir. Rigchana (e.), v., être d'avis que. Rigeharina (e.), v., se réveiller. Etc. Rueu, ad]., vieux, vieille : I., 14, 14 bis. Rumi, n., pierre, rocher : 7, 21. v., réveiller. S Saera (p.), Sagra (e.), ad]., pre, aigre, obscène, déshonnête, grossier, voir zagra. Sala (p.), n., gravier, fragments de pierres ou briques pour constructions : 83 (? Salaron). Sara, n., maïs ou Zea Mays, plante annuelle de la famille des Graminées : 87. Sarar, n., Weinmannia fagaroides H., arbre de la famille des Saxifragacées, fournissant un excellent bois de construction : 86 bis. Sayhua (p.), n., borne de territoire, de propriété [v. sayhuani (p.), délimiter un territoire, une pro- priété] : 34 (? Sayausi). Sica (e.), adj., emberbe : 29 (? Sicalpa). Sica (e.), radical exprimant l’idée de grimper : 29 (? Sicalpa). D’où : Sicacuna (e.), v., être en train de grimper. Sicachina (e.), v., faire grimper. Sicag (e.), n., grumpeur, cavalier. Sicagrina (e.), v., aller grimper. Sicamuna (e.), v., venir en grimpant ou après avoir grimpé. Sicana (e.), v., grimper, monter à cheval. Sicay (e.), n., acte de grimper ou monter à cheval. Etc. Sinchi, ad]., ferme, robuste, dur, fort, résistant, vaillant : I. et 17 (? Sincholagua). Singuna (p.), n., escarpement, pente abrupte, voir urpi et urpi singuna : 29. () Au sujet de Quito, voir p. 24, 25 et 28. (2) Voir note (3), p. 18. Arc de méridien équatorial, t. 1, (1). 58 VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. Singuna (e.), Singuni (p.), v., rouler, tomber, s'étendre, se rouler : voir urpi et urpi singuna : 29. Sini (p.), n., renard : I. et 82 (? Shiniguallay). Suca (p.), n., ornière transversale, en Espagnol camellon : 8. Sulia (p.), n., rosée. D’où : Sullani (p.), v. imp., se former de la rosée : 40. Sumae (p.), Sumag (e.), adj., beau (en parlant d’un objet) : 36 bus. Suri, n., nandou, autruche d’ Amérique : 87 (? Surihuiña). Suru (!), n.,sorte de bambou long et noueux ou variété de Chusquea, plante de la famille des Graminées, voir shuru : 37 (? Surihuma). SH Shuru (!), n., corbeille formée de n'importe quelle fibre végétale tressée, voir suru : 837 (? Surihuiña). T Taba (e.), n., sorte de moustique, en Espagnol zancudo, c’est-à-dire qui a de longues jambes, de zZanco, n. m., échasse : 11 et 12 (? Tabacundo). Taba (e.), n., bruyère (Erica cinerea, etc., arbrisseaux de la famille des Ericacées), broussaille, au fig. confusion, intrigue, mensonge, tracasserie, méchanceté : 11 et 12 (? Tabacundo). Tahuan, n., escarpement, pente sur le bord d’un ravin : I. (? Casitagua), 8 (? Taguando). Tambo ou Tambu (e.), n., auberge ou case isolée, où l’on trouve abri et parfois nourriture, voir tampu; mot passé dans la langue espagnole, voir vocabulaire Espagnol-Français : L. 10, 11, 36 Bis. | Tamiana (e.), Tamiani (p.), pleuvoir : 10 (? Taminaga). Tampu (p.), n., voir tambo et tambu. Tanca (p.),n., branche d'arbre, sorte d'arbre à fleurs de couleur violette foncée (?) : 31 (? Pallatanga). Tanea (p.), adj., embrouillé, enroulé; n., rouet pour filer : 81 (? Pallatanga). Tasin, n., nid, anneau de paille tressé sur lequel on pose les marmites quand on les retire du foyer : L, 21, 22. Tatqui, n., passage, enjambée : EL, (? Tarqui). Tiesani (p.), v., carder (la laine) : 82 et 38 (? Tigsan). D'où : Ticsana (p.), n., carde : 82 et 83 (? Tigsan). Tiesanyuyu (p.), n., cresson ou Nasturtium officinale, herbe vivace de la famille des Crucifères, voir yuyu : 82 et 83 (? Tigsan). Tiu, n., sable, terrain sablonneux : I., 81. Turi, n., frère ou cousin germain d’une femme : 85 (? Turi). Turu (e.), n., argile, glaise, boue : 14 bis, 21, 35 (? Turi), 87. U Uchu, n., piment commun ou Capsicum annuum et Capsicum frutescens, en Espagnol ajt, plante de la famille des Solanacées, dont 1l existe plusieurs espèces annuelles et vivaces : 32. » P P (') Les deux mots Suru et shuru dérivent évidemment de la même racine. (2?) Nous n’avons pu identifier cet arbre. VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. 59 Uchupa (e.), n., cendre, voir ushpa : EL, 29. Ugsha (e.), n., voir ecsha : 10. Uma, n., tête, partie supérieure d’un objet, sommet : I., 14 bis, 87. Ura, radical exprimant l’idée de descendre. D'où : Ura, ad]., bas. Urapi, adv., en bas, vers le bas : 18 (? Urabia). Uray, n., descente. Urayeuna (e.), Urayeuni (p.), descendre, descendre de cheval. Etc. Ureu, n., sommet montagneux, montagne : fréquemment employé. Urpi, n., tourterelle, voir Singuna et urpi singuna : 29. Urpi singuna, n., pente très abrupte où les tourterelles elles-mêmes ne peuvent se poser, voir singuna et urpi : 29. Uruneuy (p.), Urunguy (e.), n., abeille : 12. Usug (e.), adj., abondant : 82. Ushpa, n., voir uchupa : I., 29. Y Yaeu, n., eau, ruisseau, rivière : 9, 11, 14, 21. Yana, ad]., noir : L., 11, 17, 21, 29, 34. Yanea (p.), Yanga (e.), adj., léger, commun, inutile, futile, vil, méprisé : 12 (? Yangochapa). Yanu, radical exprimant l’idée de cuire. D’où : Yanueuc (p.), Yanug (e.), n., cuisinier. Yanuna (e.), Yanuni (p.), v., cure : 84 (? Yanuncay) (!). Yanuy, n., cuisson. Etc. Yumbu (e.), n., Indien sauvage, danseur indien exécutant une danse spéciale (?) : 14 bus. Yurae (p.), Yurag (e.), ad]., blanc : 9, 86 bus. Yuyu, n., herbe, légume, tige d’une plante, buisson : I. et 14 bis (? Yuyucha). Z Zagra (e.), adj., voir sacra et sagra : I. et 30 (? Zagrun). (!) Au sujet de Yanuncay, voir p. 25 et 28. (2) Le nom de Yumbo se retrouve très fréquemment appliqué à des tribus indiennes non soumises [23, t. 1, p. 19 ett. III, p. 266; 30, p. 5]: Yumbos de los Colorados [4, p. 295], Yumbos de Pun [#, p. 308], Yumbos du Napo [#, p. 168]. Gonzälez Suârez [15, t. I, p. 167] considère comme pouvant être authentique l’air de la danse des Yumbos présenté, ainsi que quelques autres airs, comme remontant à une haute antiquité, par 2 Don Marcos Jiménez de la Espada, au Congrès des Américanistes tenu à Madrid, en 1881. Voir note (?), p. 19. 6o VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. ZH Zhima (e.), n., maïs (?) dont le grain est semblable à une perle () : 86, 36 bis. ZZ ra Zzanzzani (p.), voir chanchani. Zzuyu (p.), n., voir chuyu. 1) Nous n’avons pu identifier cette plante. Est-ce bien un maïs ? Voir le mot sara au présent vocabul P P P . ’ 0 | pure LISTE DES OUVRAGES CITÉS DANS L'APPENDICE. :